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Version finale

13e législature, 4e session
(11 janvier 1916 au 16 mars 1916)

Le vendredi 3 mars 1916

Ces débats, reconstitués principalement à partir des comptes rendus des médias de l’époque, ne constituent pas un journal officiel des débats de l’Assemblée législative.

Présidence de l'honorable C. F. Delâge

La séance est ouverte à 11 heures.

M. l'Orateur: À l'ordre, Messieurs! Que les portes soient ouvertes!

 

Municipalités, comtés de Pontiac et de Témiscamingue

L'honorable M. Allard (Drummond) demande la permission de présenter le bill 32 concernant la formation de municipalités dans le territoire des comtés de Pontiac et de Témiscamingue situé au nord de la ligne 48º de latitude.

Accordé. Le bill est lu une première fois.

Subsides

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose, selon l'ordre du jour, que la Chambre se forme de nouveau en comité des subsides.

Adopté.

 

En comité:

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 1. Qu'un crédit n'excédant pas quatre-vingt mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour dépenses générales du ministère de la Voirie, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

M. Cousineau (Jacques-Cartier): La session ne se terminera, dit-il, que quand l'ouvrage sera complètement terminé. Nous avons l'intention d'étudier rigoureusement le budget, qui est la partie la plus importante de la session. Je puis assurer le premier ministre que nous n'avons pas l'intention de lui faire d'ennuis inutiles, mais nous voulons procéder par ordre1.

M. Sauvé (Deux-Montagnes) s'élève avec force contre la façon de procéder du gouvernement relativement au vote des estimés budgétaires. C'est l'habitude du gouvernement de faire voter le budget généralement à la fin de la session afin de précipiter les votes et d'éviter la discussion le plus possible.

Il dit qu'il y a bien des choses à voir dans ce budget et qu'il faut que l'opposition et le peuple soient éclairés. Voici des articles absolument importants et l'on s'empresse de parler de prorogation. On parle de proroger même la semaine prochaine quand on sait qu'il y a tant de choses à faire encore.

Évidemment, le gouvernement veut prendre tous les moyens possibles pour empêcher la lumière de se faire.

Il veut être davantage éclairé sur les dépenses générales du ministère de la Voirie. Il ne veut pas entendre parler de prorogation tant que le gouvernement n'aura pas donné tous les renseignements que désirent l'opposition et le peuple.

L'honorable M. Tessier (Trois-Rivières) dit qu'en autant que le département de la Voirie est concerné il a fait tout son possible pour donner des renseignements à l'opposition.

Quand le député de Deux-Montagnes (M. Sauvé) insinue que nous voulons précipiter la discussion et que nous sommes de mauvaise foi, il sait parfaitement que c'est le contraire qui est la vérité. Notre conduite depuis le commencement de la session est d'ailleurs une preuve de notre bonne volonté. L'opposition nous a demandé un grand nombre de documents, une centaine environ, que nous nous sommes empressés de lui communiquer. Nous avons ordonné immédiatement les recherches, nous avons fait copier les documents et, aujourd'hui, la moitié de ces documents est en possession de la gauche. Nous avons fait tous les efforts possibles pour faciliter la besogne et nous ne nous sommes jamais opposés à la discussion.

Nous demandons aujourd'hui, sans vouloir empêcher le moindrement la discussion, d'étudier quelques items du budget de la voirie.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) n'est pas prêt, il l'avoue franchement, à discuter le budget de la voirie.

Ce que nous voulons, dit-il, c'est prendre le temps de nous éclairer. Nous n'avons pas encore eu le temps de prendre connaissance des documents que nous avons reçus du ministère de la Voirie. Nous n'avons pas l'intention de faire de la critique de partisan, mais nous ne voulons pas être pris au dépourvu. Qu'on nous laisse le temps d'étudier les dossiers qui nous ont été soumis.

Il ajoute qu'il n'y a pas encore eu de session proprement dite, la Législature ne s'étant occupée, depuis deux mois, presque exclusivement de législation privée. À tout événement, je demande qu'on remette la discussion de ces items à la semaine prochaine.

L'honorable M. Tessier (Trois-Rivières) donne comme raison qu'il doit assister au congrès des routes, la semaine prochaine.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) fait remarquer que ce congrès n'a guère d'importance, qu'il est plutôt organisé par un groupe de marchands d'automobiles.

L'honorable M. Tessier (Trois-Rivières) fait remarquer que le Parlement pourrait fort bien commencer l'étude et s'arrêter au moment où l'opposition manquerait d'arguments. Nous donnerons à la gauche tous les renseignements qu'elle nous demandera et ceux-ci l'instruiront davantage, lui donneront plus de connaissances pour la prochaine discussion.

L'honorable M. Taschereau (Montmorency) propose d'étudier le budget de la voirie pendant 30 minutes seulement et de prendre ensuite autre chose.

L'adoption de la résolution est suspendue.

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 2. Qu'un crédit n'excédant pas deux cent cinquante mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour l'amélioration des chemins ruraux, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

L'honorable M. Tessier (Trois-Rivières) explique que ce montant avait été voté l'an dernier pour les mêmes fins, qu'il sert à payer les dépenses de service antérieur ainsi que l'entretien du ministère. Il sert également à payer les octrois de 50% que le gouvernement donne en vertu de la loi de 1911 pour les chemins en macadam, les octrois donnés pour les tuyaux pour les ponceaux et les octrois spéciaux qui sont demandés par les municipalités.

M. Sauvé (Deux-Montagnes) condamne la coutume de faire remettre par les députés les sommes votées par la Chambre. Il y voit une tactique électorale. Il ne croit pas ce que le gouvernement prétend, que la méthode de payer les chèques aux trésoriers des municipalités donne lieu à des abus.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) accuse un secrétaire de municipalité conservateur.

M. Bérubé (Témiscouata) rappelle un cas arrivé dans le comté de Témiscouata alors qu'un trésorier ami du gouvernement avait, pendant plusieurs jours, gardé à son profit les fruits d'un chèque donné par le gouvernement à une municipalité.

L'adoption de la résolution est suspendue2.

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 3. Qu'un crédit soit ouvert à Sa Majesté pour les sociétés d'agriculture, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Des députés discutent la résolution.

L'adoption de la résolution est suspendue

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 4. Qu'un crédit n'excédant pas quatre-vingt-cinq mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour les cercles agricoles, encouragement à l'agriculture en général, y compris subside à la Compagnie du chemin de fer de la rive sud en vertu de la loi 63 Victoria, chapitre 2, concours d'abattis, etc., pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

M. Labissonnière (Champlain) demande au ministre (l'honorable M. Caron) si les cercles agricoles de la province sont bien prospères et s'ils se soumettent aux règlements qui leur donnent droit à l'allocation.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) répond qu'en général les cercles fonctionnent bien et font du bien.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) fait remarquer que l'on demande de voter un article de $85,000 plus $12,000 supplémentaires, ce qui fait $97,000 pour les cercles agricoles, et que là-dessus, l'année dernière, on n'a payé aux cercles qu'une somme de $30,000, et que, sur cette somme de $97,000, on voit dans les comptes publics $60,000 pour des fins tout à fait étrangères aux cercles.

M. Labissonnière (Champlain) veut savoir s'il y a eu des conférences dans les cercles agricoles. Il trouve que le gouvernement a négligé ce côté des règlements.

M. Grégoire (Frontenac) dit que, dans son comté de Frontenac, les cercles agricoles sont très encouragés par le gouvernement.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) dit que le comté de Frontenac n'apparaît pas dans les comptes publics, pas plus pour les cercles agricoles que pour le reste.

L'adoption de la résolution est suspendue.

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 5. Qu'un crédit n'excédant pas cinq cents piastres soit ouvert à Sa Majesté pour la Société d'horticulture, Québec, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

 

Résolutions à rapporter:

Le comité fait rapport qu'il a adopté une résolution et demande la permission de siéger de nouveau. Ladite résolution est lue deux fois et adoptée.

 

Demande de documents:

Chemins, réclamations de municipalités

M. Labissonnière (Champlain) propose, appuyé par le représentant de Kamouraska (M. Sylvestre), qu'il soit déposé sur le bureau de cette Chambre un état indiquant si les réclamations produites par les municipalités contre le gouvernement, en vertu des lois concernant les chemins, ont été toutes payées et, dans la négative, quelles sont ces municipalités et quel est le montant de leurs réclamations.

Adopté.

 

Dépôt de documents:

Municipalités et ministère de la Voirie

L'honorable M. Décarie (Maisonneuve) dépose sur le bureau de la Chambre les réponses à un ordre de la Chambre, en date du 19 janvier 1916, demandant copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité de la Rivière-Ouelle et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 80)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité Saint-Amédée et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 81)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité du canton de Weedon et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 82)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité de Saint-Pacôme et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 83)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité de Notre-Dame-du-Lac, dans le comté de Témiscouata, ou toute autre personne, et le ministère de la Voirie, depuis le 1er mai 1913 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 84)

Chemins, réclamations de municipalités

L'honorable M. Décarie (Maisonneuve) dépose sur le bureau de la Chambre la réponse à un ordre de la Chambre, en date du 3 mars 1913, pour la production d'un état indiquant si les réclamations produites par les municipalités contre le gouvernement, en vertu des lois concernant les chemins, ont été toutes payées et, dans la négative, quelles sont ces municipalités et quel est le montant de leurs réclamations. (Document de la session no 85)

La séance est levée à 1 h 05.

 

Deuxième séance du 3 mars 1916

Présidence de l'honorable C. F. Delâge

La séance est ouverte à 3 heures.

M. l'Orateur: À l'ordre, messieurs! Que les portes soient ouvertes!

 

Sténographes

L'honorable M. Allard (Drummond) pour l'honorable M. Gouin (Portneuf) demande la permission de présenter le bill 36 modifiant l'article 3488 des statuts refondus, 1909, au sujet des sténographes.

Ce projet de loi a pour but de faire inscrire les sténographes à l'emploi du gouvernement au nombre des fonctionnaires publics. D'après la loi actuelle, ils ne sont pas considérés comme tels. Ils deviendront employés civils salariés.

Accordé. Le bill est lu une première fois.

 

Questions et réponses:

Gardes de la prison de Bordeaux

M. Sylvestre (Montcalm): Quels sont les gardes de la prison de Bordeaux qui ont démissionné ou qui ont été destitués depuis le 1er janvier 1914 jusqu'à ce jour, leur nom et la résidence de chacun?

L'honorable M. Taschereau (Montmorency):

Gardes démissionnaires

Nom

Date

Résidence

Jules Bouzelli

30 avril 1914

Inconnue

Francis Bowles

14 juillet 1914

Inconnue

David Cadieux

12 juillet 1915

Inconnue

Joseph Duperré

6 juin 1914

Inconnue

Albert Fournier

6 mars 1914

Inconnue

Gustave Fortin

15 janvier 1915

Inconnue

Frs Groleau

4 août 1914

Inconnue

Joseph Gariépy

5 octobre 1914

Inconnue

Aldége Gauthier

30 mai 1914

Inconnue

Élie Gauthier

13 mars 1914

Inconnue

Edgar Lefrançois

8 janvier 1914

Inconnue

Jos. Laperrière

5 octobre 1914

Inconnue

H.-P. McKenzie

10 avril 1915

Inconnue

Albert Rouleau

31 août 1914

Inconnue

James Shanahan

15 mai 1914

Inconnue

Clovis Dame

1er juin 1914

Inconnue

Joseph Gaudet

février 1914

Inconnue

Gardes démis

Joseph Clermont

25 février 1915

Inconnue

J.-A.-C. Gaudet

13 octobre 1915

Inconnue

Charles Guay

9 avril 1914

Inconnue

Xavier Lortie

5 octobre 1914

Inconnue

L.-P. Vallée

8 février 1916

Inconnue

 

M. Sylvestre (Montcalm): 1. Quels sont ceux qui ont éténommés gardes ou officiers de la prison de Bordeaux, depuis le1er janvier 1914 jusqu'à ce jour?

2. Quelle était la résidence de chacun au jour de sanomination?

L'honorable M. Taschereau (Montmorency): 1 et 2.

Officiers et gardes nommés à la prison de Bordeaux depuisle 1er janvier 1914

Nom

Date

Résidence

Arthur Arcand

26 janvier 1915

Résidence

William Brown

17 octobre 1914

Résidence

Jules Beauregard

13 avril 1915

Résidence

Joseph Beaupré

13 octobre 1915

Résidence

Emmanuel Côté

16 avril 1915

Résidence

Joseph Duperré

20 février 1914

Résidence

Maxime Dansereau

8 avril 1914

Résidence

Albert Fournier

26 février 1914

Résidence

Gustave Fortin

27 octobre 1914

Résidence

Philippe Galipeault

28 février 1914

Résidence

Joseph Gravel

11 juin 1914

Résidence

Alfred Gailloux

11 septembre 1914

Résidence

Arthur Hastwell

24 novembre 1914

Résidence

Jean Labonté

20 février 1914

Résidence

Omer Lévesque

24 février 1914

Résidence

Jacob Laperrière

18 mars 1914

Résidence

Michel L'Escarbeault

20 février 1914

Résidence

Xavier Lortie

8 mai 1914

Résidence

E. Lafontaine

3 octobre 1914

Résidence

Régis Latraverse

26 janvier 1914

Résidence

Omer Marchand

3 octobre 1914

Résidence

H. P. McKenzie

7 janvier 1914

Résidence

Wilbrod Ouimet

27 février 1915

Résidence

Wilfrid Piché

5 janvier 1914

Résidence

Cilien Perron

22 juin 1915

Résidence

Joseph Robert

25 juin 1914

Résidence

John Smith

19 janvier 1915

Résidence

Alex. Trudeau

23 juin 1915

Résidence

L.-P. Vallée

12 février 1915

Résidence

Olivier Vallée

1er mars 1915

Résidence

 

Société des logements ouvriers

M. Bouchard (Saint-Hyacinthe): La Société des logements ouvriers a-t-elle fourni au trésorier de la province un état conforme aux prescriptions de l'article 38 de la loi de Québec 5 George V, chapitre 128?

L'honorable M. Mitchell (Richmond): L'Association a fourni l'état requis par l'article 38 de la loi 5 George V, chapitre 128, mais non dans le délai fixé par ledit article.

Statuts refondus, 1909, articles 5360 et 5361

M. Bérubé (Témiscouata) propose, selon l'ordre du jour, que le bill 183 modifiant les articles 5360 et 5361 des statuts refondus, 1909, soit maintenant lu une deuxième fois.

Le projet de loi décrète que les estimateurs, dans les cités et villes, devront posséder une qualification foncière de $600.

Adopté sur division. Le bill est renvoyé au comité général.

Subsides

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose que la Chambre se forme de nouveau en comité des subsides.

Adopté.

 

En comité:

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose de nouveau: Qu'un crédit n'excédant pas quatre-vingt-cinq mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour les cercles agricoles, encouragement à l'agriculture en général, y compris subside à la Compagnie des chemins de fer de la rive sud, en vertu de la loi 63 Victoria, chapitre 2, concours d'abattis, etc., pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

M. Bérubé (Témiscouata) annonce que, désireux de se renseigner sur les cercles agricoles, il va poser une infinité de questions au ministre de l'Agriculture (l'honorable M. Caron).

Il demande pourquoi les subventions que l'on accorde aux cercles agricoles ne sont pas égales et quel est actuellement le nombre de cercles dans la province.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) dit qu'il y a, dans la province, 694 cercles agricoles. Des 1,230 municipalités de la province, si on déduit celles des cités et villes et si on tient compte que bon nombre de cercles agricoles desservent un territoire qui renferme plusieurs municipalités, on en vient à la conclusion que très peu de paroisses rurales n'ont pas de cercle agricole.

Les subventions que l'on accorde à ces cercles se mesurent sur leur importance et le plus ou moins grand nombre de leurs membres.

M. Bérubé (Témiscouata) fait remarquer que les cercles agricoles n'ont plus cette vie qui les caractérisait autrefois. On semble s'en désintéresser et le gouvernement n'y donne assurément pas assez d'attention. Il s'informe où va l'argent des souscripteurs de ces cercles; il demande également qui est chargé de faire les divers achats des cercles et quels sont généralement les acheteurs. Il croit que l'on donne des ordres pour acheter chez tel particulier plutôt que chez un autre et que l'on en fait une question de patronage, ce qui ne devrait pas être pour le bon fonctionnement et les avantages de ces cercles.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) proteste et déclare qu'il n'y a jamais eu le moindre patronage et que les acheteurs sont libres d'acheter où ils veulent.

Les comptes des cercles sont soumis au département de l'Agriculture qui les vérifie et qui constate si l'on a payé un prix raisonnable au taux du marché.

M. Bérubé (Témiscouata) s'informe de la profession du président du Conseil d'agriculture.

M. Pilon (Vaudreuil) déclare qu'il est heureux avant tout d'être cultivateur; à ses heures de loisir, il exerce la profession de médecin vétérinaire.

M. Labissonnière (Champlain) demande si le gouvernement prend toutes les mesures possibles pour pousser les cultivateurs qui sont membres des cercles à la culture intensive; s'il encourage les concours de récolte sur pied et les achats d'animaux de race pure. Ce sont là, dit-il, des projets qui doivent surtout occuper les cercles agricoles.

M. Bérubé (Témiscouata) attire l'attention du gouvernement sur les rapports des secrétaires de ces cercles et demande si ces rapports sont assermentés.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) dit qu'ils le sont.

Une voix de l'opposition affirme qu'ils ne le sont pas.

M. Bérubé (Témiscouata) dit à nouveau que l'on devrait donner plus de vie à ces cercles agricoles. Il devrait y avoir un cercle par municipalité, et demande ce que le gouvernement serait prêt à faire dans ce sens.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine): Ces cercles agricoles sont des associations de cultivateurs auxquelles le gouvernement alloue chaque année des octrois pour l'élevage des animaux pur sang et pour le développement de l'agriculture. Les membres de ces cercles paient une contribution pour laquelle ils peuvent recevoir, s'ils le désirent, des graines de trèfle et de mil. Le gouvernement donne des octrois aux cercles qui veulent faire l'élevage des animaux de reproduction ou faire un genre spécial de culture. Les cercles, de cette manière, peuvent acheter des animaux de race ou des machines agricoles dont ils se servent mutuellement et l'agriculture en reçoit un avancement non négligeable. Les cercles s'occupent d'organiser des concours dans toutes les branches de l'agriculture. Environ un tiers des cercles organisent des concours de récolte sur pied, la plupart achètent des animaux de race pure. Toutes ces opérations doivent avoir l'approbation du Conseil d'agriculture.

Chaque cercle fait ses achats où et comme il le veut. Il fait tous les ans un rapport qu'il présente au gouvernement. Le gouvernement donne des octrois spéciaux aux cercles qui achètent des moutons reproducteurs et des animaux pur sang en général. L'octroi pour les moutons et les porcs est de $15, et de $50 pour les bêtes à cornes. Les cercles bénéficient beaucoup de ces allocations spéciales. L'un d'eux, dans le comté d'Arthabaska, a acheté pour $1,080 d'animaux de race. Le gouvernement fait lui-même, tous les ans, des ventes d'animaux pur sang dont profitent des associations de cultivateurs. Tous les animaux vendus ainsi par le gouvernement sont canadiens.

L'élevage des animaux pur sang a beaucoup augmenté dans la province durant ces dernières années. Dans les comtés de Montmorency, de Lévis, de Lotbinière et dans la région de Trois-Rivières, on trouve un grand nombre d'animaux de race. La Société des éleveurs achète maintenant ses animaux dans la province, aux ventes annuelles faites par le département de l'Agriculture, par exemple.

Il donne lecture d'une lettre de la Compagnie d'abattoirs Davis, de Montréal, dans laquelle le gérant déclare que la proportion des porcs que sa compagnie achète dans la province a augmenté de 9% à 47%. Il ajoute que la qualité est beaucoup meilleure grâce à la politique du gouvernement qui encourage la reproduction.

Les cercles agricoles sont répandus dans toute la province. Il reste au plus une centaine de paroisses qui n'en ont pas encore. En effet, il y a dans la province environ 600 paroisses et les cercles agricoles se chiffrent à 604. Le gouvernement est donc rendu jusqu'au maximum.

M. Lavergne (Montmagny) complimente le ministre de l'Agriculture (l'honorable M. Caron), ajoutant que l'on devrait dépenser deux fois plus d'argent pour l'encouragement à l'agriculture plutôt que de jeter de folles sommes dans la construction de prétentieux ponts en fer et dans d'autres travaux non moins modestes, entrepris à certains moments.

M. Bérubé (Témiscouata) fait remarquer qu'il y a beaucoup de municipalités qui n'ont pas encore de cercle.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) répond que le plus souvent il y a deux ou trois municipalités par paroisse et qu'elles peuvent ainsi profiter du cercle qui se trouve dans celle-ci.

Le gouvernement, en outre de l'octroi qu'il donne, prête aussi de l'argent aux cercles agricoles pour l'achat des animaux pur sang. Ces prêts ne comportent pas d'intérêt et sont remboursés dans une période de quatre ans, à même les octrois. Cette innovation a contribué largement au progrès agricole en notre province.

Depuis 1910 que ces prêts se font par le gouvernement, pas un sou n'a été perdu. Ces prêts sont toujours remboursés rubis sur l'ongle. Le gouvernement a reçu de ce chef, cette année, pas moins de $30 000. Les prêts aux cercles agricoles ne dépassent jamais $250. Nous avons dit, il y a un instant, qu'une association du genre, dans le comté d'Arthabaska, avait acheté des animaux pour la somme de $1,080. C'est donc dire qu'elle avait de l'argent de côté. Et on trouve là une preuve éclatante du bon fonctionnement de ces cercles.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) demande quels sont les résultats de l'industrie du bacon dans la province par rapport aux subsides que le gouvernement fédéral donne pour cet aspect de l'agriculture.

M. Bérubé (Témiscouata) parle de l'établissement que le gouvernement possède à Saint-Vallier.

M. Lavergne (Montmagny) pose des questions au ministre de l'Agriculture (l'honorable M. Caron) sur notre bacon et le bacon anglais.

Il veut connaître le prix du bacon anglais vendu ici et en Angleterre, ainsi que le prix du bacon local vendu ici et à l'étranger.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) donne des renseignements sur l'établissement qui a été fondé il y a 16 mois, à Saint-Vallier, avec les subsides du gouvernement fédéral et qui est, dit-il, le seul du genre qu'il y ait au Canada. C'est un succès, dit le ministre, ce dont doute visiblement le chef de l'opposition (M. Cousineau). Cet établissement a coûté en tout et partout la somme de $11,000. Le gouvernement l'administre lui-même et il n'y a pas eu encore de rapport sur ces opérations.

Le ministère de l'Agriculture a établi à cet endroit un abattoir où l'on enseigne les meilleures manières d'abattage aux élèves qui sortent chaque année des écoles d'agriculture. On y enseigne surtout l'abattage du porc. Celui-ci est ensuite transformé en bacon qui est vendu sur le marché. On sait tous les efforts que le gouvernement a faits, ces dernières années, pour promouvoir l'industrie du bacon.

Cet établissement de Saint-Vallier ne contribue pas peu à faire connaître aux cultivateurs tous les avantages de cette industrie. On y fabrique le bacon anglais, et la guerre seule a empêché le gouvernement d'expédier son produit en Angleterre. Cet établissement, en un mot, est un succès au point de vue de l'enseignement agricole et il rend de grands services au ministère. Il est organisé de façon tout à fait moderne et paie ses dépenses d'administration à même ses revenus. Il arrive quelquefois que ceux-ci sont insuffisants pour solder les dépenses, mais il ne faut pas s'en surprendre outre mesure, car on ne peut oublier que, l'industrie du bacon n'étant pas très connue et n'ayant pas la confiance entière du public, le gouvernement est obligé de vendre celui-ci à prix réduit, diminuant ainsi son revenu. Le seul marché où le gouvernement vend son produit est celui de Montréal. On se prépare à faire en sorte que le bacon de la province de Québec fasse une concurrence heureuse au bacon anglais. Notre bacon est encore peu connu, cependant il se vend très bien: une fois qu'on y a goûté, on en redemande. Pour le moment, l'abattoir-école ne saurait donner un rendement considérable, mais, le temps et les circonstances aidant, les résultats seront très appréciables dans un avenir prochain.

M. Lavergne (Montmagny) reproche au gouvernement de négliger notre bonne petite vache canadienne au profit de races étrangères. La même chose pour le cheval canadien que l'on cherche à remplacer par des spécimens de race étrangère au pays et qui ne font pas mieux l'affaire. Le député de Montmagny y voit là une question de patriotisme en même temps qu'un devoir et un profit. Il souhaite que le gouvernement fasse son possible pour faire revivre cette race comme aux plus beaux jours.

M. Labissonnière (Champlain): Le gouvernement devrait encourager par tous les moyens à sa disposition la race de nos chevaux et de nos vaches qui est en train de disparaître.

M. Lavergne (Montmagny): Ce sont des produits de chez nous et qui sont aussi bons que n'importe quel autre; le cheval canadien, entre autres, se prête mieux ici, au Canada, aux usages que l'on fait des chevaux.

Parlant d'un point de vue impérial, il dit qu'on aurait fait montre de réel impérialisme si davantage de chevaux avaient été disponibles au moment de l'éclatement de la guerre. Ce serait rendre service à l'Empire que d'avoir plus de chevaux, puisque les chevaux canadiens, selon lui et selon ce qu'il a entendu dire, sont vigoureux et font du meilleur travail que ceux de partout ailleurs. C'est ce que certains officiers lui ont dit.

Mes anciens compagnons de régiment, qui me parlent encore malgré tout, me rapportent que les chevaux canadiens, pourtant très utiles à cause de leur résistance, sont trop rares.

J'espère que le ministre de l'Agriculture, qui est un impérialiste, essaiera d'encourager davantage la production de chevaux, dit-il. Si le gouvernement pouvait faciliter l'enregistrement du bétail pour assurer un meilleur suivi du pedigree, cela contribuerait à l'amélioration du cheptel canadien, croit-il. Aussi, il croit que les associations s'intéressant aux vaches devraient être encouragées.

M. Labissonnière (Champlain) fait remarquer que les conférenciers du gouvernement devraient vanter les avantages du cheval canadien et de la vache canadienne au lieu de faire le silence sur ces animaux, comme ils le font généralement. Il prend l'occasion pour critiquer un peu ces conférenciers agricoles qui ne se mettent pas assez en contact avec les populations. Il n'a que du bien à dire, cependant, de celui qui fait des conférences dans son comté.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) annonce qu'il va nommer un assistant à M. J.-C. Magnan qui s'occupe de l'oeuvre des jardins scolaires, en particulier dans le comté de Portneuf, avec un grand succès. Cet assistant va s'occuper surtout du comté de Champlain.

M. Labissonnière (Champlain) insiste pour que les conférenciers du gouvernement se mettent plus en contact avec les cultivateurs. Il croit que des réunions plus intimes dans les fermes des cultivateurs mêmes auraient plus d'effet que des conférences dans les salles publiques et qui n'ont, à bien dire, qu'un côté purement théorique.

L'honorable M. Caron (Îles-de-la-Madeleine) est aussi en faveur du maintien de la race des chevaux canadiens et des vaches canadiennes. Il faut cependant faire certaines restrictions en faveur d'autres races devenues nécessaires en quelques endroits de notre province ou pour quelques fins agricoles spéciales.

Ainsi, les nouvelles machines aratoires, fort pesantes, exigent des chevaux plus lourds que le cheval canadien. Nous avons ici 2,000 chevaux plus lourds que le cheval canadien. Nous avons ici 2,000 chevaux ardennais que les Belges nous envient en ce moment, eux qui ont perdu leurs plus beaux sujets de cette race chevaline dans la guerre actuelle et qui se proposent de venir chercher chez nous ce qu'il faut pour reconstituer cette race chez eux.

Quant à la vache canadienne, le ministre prétend que ceux qui exploitent l'industrie du beurre et du fromage préfèrent le lait de cette dernière. Mais les laitiers préfèrent la vache Ayrshire qui donne une plus grande quantité de lait.

La conclusion, dit-il, est qu'il serait difficile de faire de la propagande en faveur de l'élevage du cheval canadien et de la vache canadienne, attendu qu'il y a tant d'intéressés à diverses industries agricoles qui élèvent des animaux de races différentes.

Autant qu'il est possible, le département de l'Agriculture encourage l'élevage des animaux canadiens et il (le ministre) continuera à agir de même.

M. Bérubé (Témiscouata) voudrait que le gouvernement, sur cette question, commence par faire l'éducation du peuple, puisque le ministre déclare qu'il serait bien difficile de faire perdre aux éleveurs le goût des races étrangères au détriment de la race canadienne. Le gouvernement devrait accorder des primes dans ce sens comme il en a accordé déjà aux producteurs de fromage, ce qui a eu un très grand effet sur l'industrie laitière. Pourquoi donc, sous ce rapport, toujours être obligé de pousser l'épée dans les reins du gouvernement? Que l'on forme des sociétés d'éleveurs qui se feront un devoir d'élever des produits canadiens et qu'on leur accorde des primes pour les encourager. Il fait aussi remarquer que jamais on n'entend les conférenciers du gouvernement parler en faveur de la vache canadienne ou du cheval canadien. Ce sont eux pourtant qui devraient partir le mouvement.

M. Cousineau (Jacques-Cartier) fait une critique des oeuvres du département de l'Agriculture. Il dit que le ministre de ce département éparpille trop ses efforts sur trop d'objets pour lesquels il faut ensuite voter de l'argent. L'importation des vaches laitières, continue le chef de l'opposition, se fait actuellement chez nous avec une inquiétante intensité, et toutes les vaches qui nous arrivent nous viennent de l'Ontario. Au contraire, nos vaches canadiennes prennent le chemin des États-Unis. Avec cette importation d'animaux étrangers, on n'a pas encore vu le moindre progrès dans l'industrie laitière et dans l'industrie de l'élevage.

Il croit que les vaches devraient être conservées et qu'on devrait encourager les fermiers à accroître leurs troupeaux.

Il craint fort pour le printemps encore une forte diminution dans le nombre de nos vaches laitières canadiennes. Il demande au gouvernement de sortir des sentiers battus et de voter d'urgence une grosse somme en faveur de l'agriculture et, surtout, de l'élevage. On devrait, poursuit le chef de l'opposition, généraliser les efforts, laisser les détails de côté et ne s'occuper que de trois ou quatre questions vitales pour l'agriculture. Ce département est le plus important alors que l'on prêche partout le retour à la terre. Le Conseil d'agriculture ne fait rien dans ce sens. On pourrait choisir quelques bons agronomes qui, dès à présent, travailleraient d'un commun effort à parer la disette qui nous guette dans tout ce qui concerne l'agriculture.

M. Bérubé (Témiscouata) fait l'éloge des conférenciers du gouvernement. Il croit que, par ces derniers, le gouvernement trouvera le moyen de faire faire de la bonne propagande en faveur des animaux canadiens. Il suggère l'octroi de primes aux cultivateurs qui élèveront des animaux de race canadienne. Il remercie le ministre de l'Agriculture (l'honorable M. Caron) des renseignements fournis à la Chambre.

L'adoption de la résolution est suspendue.

L'honorable M. Mitchell (Richmond) propose: 1. Qu'un crédit n'excédant pas trois mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour le Conseil d'agriculture, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

2. Qu'un crédit n'excédant pas cinq mille cinq cents piastres soit ouvert à Sa Majesté pour enseignement vétérinaire, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

3. Qu'un crédit n'excédant pas deux mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour la Société d'industrie laitière de la province de Québec, S. R. Q., 1909, art. 1958, & c., et O. C. no 75 du 24 janvier 1891, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

4. Qu'un crédit n'excédant pas deux mille piastres soit ouvert à Sa Majesté pour le laboratoire officiel de la province de Québec, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

5. Qu'un crédit n'excédant pas cent piastres soit ouvert à Sa Majesté pour la fête des arbres, pour l'exercice finissant le 30 juin 1917.

Adopté.

 

Résolutions à rapporter:

Le comité fait rapport qu'il a adopté plusieurs résolutions et demande la permission de siéger de nouveau. Lesdites résolutions sont lues deux fois et adoptées.

 

Messages du Conseil législatif:

M. l'Orateur informe la Chambre que le greffier du Conseil législatif a apporté le message suivant:

Le Conseil législatif informe l'Assemblée législative qu'il a voté, sans amendement, le bill suivant:

-bill 21 modifiant les statuts refondus, 1909, et refondant les dispositions relatives à la création par certaines municipalités d'un fonds d'indemnité destiné aux propriétaires ou possesseurs, qui ont souffert des dommages causés à leurs moutons.

 

Demande de documents:

Liste de paie et reçus des officiers gardes, prison de Bordeaux

M. Cousineau (Jacques-Cartier) propose, appuyé par le représentant de Montmagny (M. Lavergne), qu'il soit déposé sur le bureau de cette Chambre la liste de paie et reçus des officiers gardes de la prison de Bordeaux, depuis le 1er juillet 1915 au 31 décembre 1915.

Adopté.

Admission des femmes au Barreau

M. Cannon (Dorchester) propose, appuyé par le représentant de L'Assomption (M. Reed), que le bill 177 modifiant l'article 4524 des statuts refondus, 1909, au sujet du Barreau de la province de Québec soit inscrit sur le feuilleton des affaires du jour pour deuxième lecture.

Adopté.

 

Dépôt de documents:

Municipalités et ministère de la Voirie

L'honorable M. Decarie (Maisonneuve) dépose sur le bureau de la Chambre les documents suivants:

Réponses à un ordre de la Chambre, en date du 19 janvier 1916, pour la production de:

Copie de toute correspondance entre les conseils des municipalités du village et de la paroisse de Saint-Eustache et le ministère de la Voirie, depuis 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 86)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité de Saint-Gérard-Majella et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 87)

Copie de toute correspondance entre le secrétaire ou l'un des membres du conseil de la municipalité de Saint-Antoine-de-la-Baie-du-Febvre et le ministère de la Voirie, depuis l'année 1914 jusqu'à ce jour. (Document de la session no 88)

État de santé du premier ministre

M. Cousineau (Jacques-Cartier) demande des nouvelles du premier ministre qu'une indisposition a empêché de venir à la Chambre depuis une couple de jours.

L'honorable M. Allard (Drummond) répond que le premier ministre (l'honorable M. Gouin) allait mieux ce matin. On a bon espoir que le premier ministre sera de retour à la Chambre lundi soir, c'est-à-dire pour la prochaine séance.

La séance est levée à 6 h 15.

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NOTES

 

1. Selon Le Soleil (4 mars 1916, p. 16), les derniers mots de M. Cousineau ont leur explication dans le fait que le ministre de la Voirie, l'honorable J.-A. Tessier, demande au Parlement d'étudier séance tenante son budget.

2. On cesse d'étudier l'article suite à une entente entre le ministre des Travaux publics, l'honorable L.-A. Taschereau, et le chef de l'opposition (Le Soleil, 4 mars 1916, p. 16).