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(Dix-neuf heures sept minutes)
Le Président (M. Guay): À l'ordre, s'il vous
plaît; La commission de l'aménagement et des équipements
tient donc sa première séance depuis son institution, mardi
dernier, dans le but d'élire son président et son
vice-président.
J'attire votre attention sur les dispositions de notre nouveau
règlement qui touchent la fonction de président et de
vice-président ainsi que leur élection. Il est dit, à
l'article 131 du règlement: "Au début de la première
session de chaque législature et, au besoin, pendant celle-ci, les
commissions élisent parmi leurs membres, pour deux ans, un
président et un vice-président. "Le président et le
vice-président de chaque commission sont élus à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire." Ce qui veut dire
que, pour être élu, le président, tout comme le
vice-président, devra recevoir l'assentiment majoritaire de part et
d'autre de la table et non pas de la majorité simple de la commission.
C'est d'ailleurs une disposition que vous retrouverez ailleurs dans le
règlement qui concerne les travaux des commissions et avec lesquels vous
devrez vous familiariser pour fonctionner. Cette notion de double
majorité, nous avons voulu éviter la notion d'unanimité
qui rendrait toute commission à la merci d'un seul membre de
l'Assemblée nationale et en même temps tenir compte qu'une
commission, dans certains cas fort importants, ne peut vraiment aller de
l'avant que dans la mesure où il y a, de part et d'autre, un consensus
suffisamment large pour dégager une majorité dans chaque groupe
parlementaire.
Article 133. "Le Président de l'Assemblée préside
à l'élection de chaque président de commission."
Article 134. "Chaque président - de commission - préside
à l'élection du vice-président de sa commission. "Ne sont
éligibles que les membres n'appartenant pas au même groupe
parlementaire que le président."
Dans le cas de la commission de l'aménagement et des
équipements, selon la décision de la commission de
l'Assemblée nationale de ce matin, la présidence revient au
groupe parlementaire ministériel et la vice-présidence, au groupe
parlementaire de l'Opposition.
Finalement, l'article 135 qui touche la fonction même de
président où on lit: "Le président organise et anime les
travaux de sa commission, prend part à ses délibérations
et a voix prépondérante en cas de partage."
Ces paroles sont brèves mais on mesure à leur lecture le
changement important qu'il y a entre les anciens présidents de
commissions au sens où on les entendait, qui n'avaient qu'à faire
respecter les règlements et les nouveaux présidents de
commissions qui organisent les travaux, animent les commissions, prennent part
à leurs délibérations. C'est d'inspiration
américaine jusqu'à un certain point.
On mesure donc jusqu'à quel point le poste de président et
de vice-président de commission est fondamental. C'est aussi le signe de
l'autonomie de ces commissions, que ce sont précisément les
commissions elles-mêmes, comme unités autonomes, qui
élisent leur propre président et leur propre
vice-président, qui peuvent se réunir d'elles-mêmes sans
devoir attendre un avis du leader du gouvernement, qui peuvent se donner des
mandats comme bon leur semble, selon, encore là, la règle de la
double majorité.
Contrairement à auparavant où il y avait 27 commissions,
une par ministère, et chaque fois qu'il y avait un nouveau
ministère du gouvernement ou qu'on changeait un ministère du
gouvernement on changeait par conséquent la nature des commissions, ce
qui faisait que celles-ci étaient dominées par le ministre
responsable du secteur et convoquées sur avis du leader du gouvernement,
aujourd'hui, les commissions sectorielles, les nouvelles commissions,
embrassent plusieurs sujets de compétence complémentaire. Par
conséquent, elles couvrent des secteurs qui touchent
généralement plusieurs ministères du gouvernement. Ce ne
sont donc plus les commissions des ministres, qui ne sont d'ailleurs pas
membres de la commission. Ils ne sont pas ici aujourd'hui. Ils ne le deviennent
que lors de la présentation d'un projet de loi ou lorsque l'avis de
convocation de l'Assemblée nationale l'indique très
spécifiquement. À défaut de cela, le ministre n'est pas
membre de la commission.
C'est une notion tout à fait nouvelle qui illustre bien
jusqu'à quel point ces nouvelles commissions sont une modification
fondamentale de notre système par rapport à l'ancienne notion de
commission parlementai-
re que nous avons connue jusqu'à maintenant. Sur ce, il est temps
de procéder à l'élection du président de la
commission. Je sais qu'il y a eu des négociations en parallèle,
à cet égard. Vous pouvez vous sentir liés par ces
négociations comme vous pouvez ne pas vous sentir liés. La
commission est entièrement libre de son choix; c'est un signe de son
autonomie, sous réserve que la proposition fasse référence
à un membre du groupe parlementaire ministériel puisque la
présidence revient à un membre du groupe parlementaire
ministériel dans ce cas-ci. Je recevrai toute motion de tout
député qui veut proposer le nom d'un de ses collègues.
Élection du président
Mme Juneau: M. le Président.
Le Président (M. Guay): Mme la députée de
Johnson.
Mme Juneau: Je fais motion pour que le député de
Groulx soit le président de notre commission.
Le Président (M. Guay): Une motion au nom du
député de Groulx. Y-a-t-il d'autres motions concernant la
présidence de la commission? S'il n'y en a pas, je dois présumer
qu'il y a consentement des deux côtés, majoritairement, pour que
le député de Groulx devienne président de la commission de
l'aménagement et des équipements. Il en est donc ainsi
décidé. Je l'en félicite et je lui cède
immédiatement le fauteuil pour qu'il puisse procéder à
l'élection du vice-président de la commission.
Le Président (M. Fallu): Mesdames et messieurs les
parlementaires, puisque nous sommes tous ici à égalité
comme parlementaires, je voudrais vous remercier de la confiance que vous me
faites. Je peux déjà vous offrir ma collaboration la plus
entière en tant que parlementaire. En vertu de notre nouveau
règlement, je dois donc maintenant accueillir une proposition pour
l'élection à la vice-présidence.
Élection de la vice-présidente
M. Rocheleau: M. le Président, c'est un privilège
pour moi de suggérer ma collègue, la députée de
Chomedey, qui va sûrement accomplir une besogne incroyable à cette
commission. Mme Lise Bacon saura sûrement bien vous seconder dans les
travaux de cette commission.
Une voix: Un beau couple, un beau couple!
Le Président (M. Fallu): Vous avez, du côté
de l'Opposition, obtenu un consensus?
M. Rocheleau: On a un consensus absolument
inébranlable.
Le Président (M. Fallu): Du côté
ministériel également?
Une voix: Ah oui!
Le Président (M. Fallu): Nous pouvons féliciter
Madame la députée et surtout nous souhaiter bonne chance.
Mme Bacon: Je nous souhaite bonne chance.
(Fin de la séance à 19 h 14)