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(Onze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Blank): À l'ordre:
Messieurs les membres de la commission, je constate qu'il y a quorum et
je déclare la séance ouverte.
Le mandat de cette commission est d'étudier article par article
le projet de loi 76, Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant les transports.
Les membres qui sont présents à la commission aujourd'hui
sont: MM. Assad (Papineau), Beauséjour (Iberville), Ciaccia
(Mont-Royal), Fallu (Groulx), Marquis (Matapédia), Tremblay (Chambly),
Léonard (Labelle), Mme Bacon (Chomedey) et M. Rochefort (Gouin).
On peut commencer. J'appelle l'article 1. Y a-t-il des commentaires
préliminaires?
M. Léonard: Je peux peut-être en faire un certain
nombre, oui, si vous me laissez quelques minutes.
Le Président (M. Blank): Oui, M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Jacques
Léonard
M. Léonard: Le projet de loi 76 est un projet de loi dit
omnibus pour assouplir, améliorer la loi existante sur différents
sujets. Je veux simplement les rappeler. Nous en avons déjà
traité à l'Assemblée nationale. Premièrement, pour
le transport en commun, nous visons une liberté, une efficacité
accrue des transporteurs. Aussi, pour faciliter l'administration par les
élus municipaux qui gèrent ces organismes de transport, par
exemple, en ce qui concerne les corporations de transport, on pourra faire
appel aux transporteurs privés. Nous touchons les comités
intermunicipaux de transport pour prévoir des ententes entre ces
organismes. Nous touchons les transporteurs privés pour permettre une
certaine déréglementation durant l'été pour
prévoir des événements exceptionnels, notamment,
Québec 1534-1984 et la visite du pape.
En ce qui concerne les transporteurs scolaires, nous faisons preuve
d'ouverture à des contrats plus nombreux de transport en commun. Nous
voulons aussi, pour assurer un meilleur service aux handicapés,
permettre aux organismes d'étendre leur service de transport à
l'extérieur du territoire. Pour assurer un meilleur service aux usagers
de la Commission des transports du Québec, nous voulons établir
un guichet unique à la Régie de l'assurance automobile du
Québec pour le renouvellement de l'immatriculation et celui du permis.
Nous donnons au président de la commission le pouvoir de nommer des
fonctionnaires pour rendre des décisions sur des demandes de permis
lorsqu'il n'y a pas d'opposition, de façon à réduire les
délais de réponse aux demandes de permis qui sont
présentées à la commission.
En ce qui concerne la sécurité routière pour les
motocyclistes, des premiers gestes sont posés; il y a un cours de
conduite obligatoire pour améliorer la formation des aspirants
conducteurs et le permis de conduire sera accordé par étapes
à l'aspirant conducteur afin de nous assurer qu'il acquière les
habiletés requises.
Pour appuyer les initiatives du milieu du taxi à Montréal,
nous proposons d'adopter les amendements législatifs requis pour assurer
les meilleures chances de succès possible au plan de rachat du permis
des taxis à Montréal.
Nous proposons d'adopter les amendements de concordance pour donner
suite à la décision du gouvernement de confier la
responsabilité du contrôle du transport à la
Sûreté du Québec et ce, comme je vous le disais dans mon
discours de deuxième lecture, dans le but d'améliorer le
contrôle du transport illégal et la conservation du réseau
routier.
Finalement, M. le Président, j'ai l'intention de proposer un
amendement à l'article 22 du projet de loi qui prévoyait le
pouvoir du ministère des Transports d'établir différents
ouvrages accessoires que la loi actuelle ne prévoyait pas. Parmi ces
ouvrages accessoires se trouvent les gares de péage. Vu la
décision du gouvernement d'abolir totalement les postes de péage
le 2 septembre 1985 et vu que, d'ici là, nous n'avons,
évidemment, pas l'intention d'établir de nouveaux postes de
péage, je proposerai donc que les mots "gares de péage" soient
supprimés. Ces mots ne pouvaient pas être supprimés avant
le dépôt du projet du loi ou au moment du dépôt du
projet de loi étant donné que la décision n'avait pas
encore été prise.
M. le Président, voilà en résumé les
principaux points que touchera ce projet de loi. Nous sommes prêts, quant
à nous, à vous
présenter les articles.
M. Ciaccia: M. le Président, puisque nous sommes
limités dans le temps pour l'étude article par article du projet
de loi, les commentaires que j'ai faits en deuxième lecture couvraient
la plupart des aspects du projet de loi sur lesquels nous voulions commenter.
Je suggérerais que l'on procède maintenant à
l'étude article par article.
Étude détaillée
Modifications à la Loi sur les cités et
villes
Le Président (M. Blank): Article 1?
M. Léonard: La modification que nous proposons
élimine la notion de transport de personnes handicapées du
territoire d'une municipalité de sorte que des services ne seront plus
accessibles aux seuls résidents. Cela nécessite donc l'insertion
de la notion de liaison avec des points extérieurs au territoire de la
municipalité que l'on retrouve pour les services du transport en
commun.
M. Ciaccia: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blank): Adopté. Article 2?
M. Léonard: C'est une modification de concordance avec
l'article que nous venons d'adopter.
M. Ciaccia: Adopté.
Modifications au Code de la sécurité
routière
Le Président (M. Blank): Adopté. Article 3?
M. Léonard: Vous avez un papillon à l'article
3.
Le Président (M. Blank): Article 3?
M. Léonard: Oui.
Une voix: Qui a déjà été
déposé.
M. Léonard: Qui a déjà été
déposé à l'Assemblée. Est-ce qu'il a
été déposé?
Le Président (M. Blank): On a besoin d'une copie ici.
Une voix: Je vais vous en donner une série-
Une voix: Ce que vous m'avez donné tantôt?
M. Léonard: Non. Vous vouliez présenter un
amendement pour supprimer les gares de péage.
Une voix: Vous vous leviez pour discuter de péage?
M. Rodrigue: On a corrigé le problème, alors.
M. Léonard: On vient d'abolir les péages, les
gares.
M. Rodrigue: C'est réglé, alors.
Le Président (M. Blank): II y a un amendement à
l'article 3. Est-ce qu'on étudie l'amendement?
M. Léonard: M. le Président, l'amendement constitue
pratiquement une nouvelle rédaction de l'article 3. Le Code de la
sécurité routière oblige un candidat au permis de conduire
à suivre un cours de conduite avant d'être autorisé
à se présenter aux examens de la Régie de l'assurance
automobile. Cette obligation ne s'applique que lorsqu'il s'agit d'un premier
permis de conduire. L'obligation de suivre un cours de conduite existant
déjà pour le véhicule de promenade et la conduite d'une
motocyclette requérant des connaissances et des habiletés
particulières, le cours de conduite sera rendu obligatoire pour tout
candidat désirant obtenir la classe de permis requise pour la conduite
d'une motocyclette.
M. Ciaccia: Le cours de conduite n'est pas obligatoire pour les
automobilistes. Vous rendez le cours de conduite obligatoire strictement pour
les motocyclistes.
M. Léonard: Le cours de conduite n'est pas obligatoire
pour les automobilistes à l'heure actuelle.
Une voix: Actuellement, c'est juste pour le premier permis de
conduire, que ce soit moto ou auto.
M. Léonard: Le cours de conduite est, à l'heure
actuelle, obligatoire pour le premier permis de conduire, moto ou automobile,
mais pas lorsqu'on revient pour un renouvellement.
M. Ciaccia: Un automobiliste qui veut obtenir un permis pour la
première fois est obligé de suivre un cours de conduite.
M. Léonard: Oui, pour le premier permis de conduire.
M. Ciaccia: Pour le premier. Alors, vous faites la même
chose pour les motocyclistes.
M. Léonard: Oui, pour le premier permis de moto.
M. Ciaccia: Avant ce projet de loi, un motocycliste qui voulait
obtenir un permis de conduire pour la première fois n'était-il
pas assujetti à un cours de conduite?
M. Léonard: Lorsqu'il suivait son cours de conduite
automobile, c'était le même cours qui prévalait pour le
cours de conduite de motocyclette alors que, maintenant, c'est un cours
particulier auquel il devra s'astreindre. S'il avait un permis de conduire une
voiture, une automobile, il avait automatiquement le pouvoir de conduire une
motocyclette.
M. Assad: II n'a plus le droit.
M. Léonard: Les droits acquis demeurent, mais...
M. Ciaccia: C'est pour les nouveaux. M. Assad:
D'accord.
M. Léonard: ...dorénavant, pour les nouveaux, il
faudra qu'ils suivent un cours particulier.
M. Ciaccia: Est-ce que votre ministère a le nombre de
motocyclettes qui sont "licencées"? Je vais vous demander trois
chiffres; peut-être qu'on pourrait essayer de les obtenir. Le nombre de
motocyclistes...
M. Léonard: Je m'excuse. Vous voulez avoir le nombre
d'immatriculations de motocyclettes. Est-ce qu'on s'entend là-dessus? Le
nombre de motocyclettes immatriculées.
M. Ciaccia: Oui. Le nombre de motocyclistes qui ont un permis de
conduire.
M. Léonard: Motocyclistes, ce n'est pas la même
chose.
M. Ciaccia: Êtes-vous capable de nous donner le nombre de
nouveaux motocyclistes qui ont un permis?
M. Léonard: Ceux qui ont suivi un cours de conduite?
M. Ciaccia: Non pas nécessairement ceux qui ont suivi un
cours de conduite, mais les nouveaux qui ont obtenu un permis et qui conduisent
une motocyclette.
M. Léonard: Le nombre de motocyclettes
immatriculées, je pense que c'est une question claire.
M. Ciaccia: C'est clair.
M. Léonard: Le nombre de motocyclistes ayant un permis de
conduire?
M. Ciaccia: Oui, le nombre de motocyclistes ayant des permis de
conduire.
M. Léonard: D'accord. La troisième question?
M. Ciaccia: Le nombre de nouveaux motocyclistes. Autrement dit,
l'année dernière, combien de permis...
M. Léonard: D'accord, vous voulez ces statistiques sur une
base de deux ans, finalement.
M. Ciaccia: Un ou deux ans, si vous l'avez.
M. Léonard: Disons le nombre de nouveaux motocyclistes.
Est-ce qu'on pourrait continuer?
M. Ciaccia: Oui, on peut continuer. Je présume que ce
n'est pas disponible immédiatement.
M. Léonard: Je vais les avoir tout de suite. Il me semble
qu'il y a une augmentation de 11% sur les immatriculations. Sur les
immatriculations -la première question - en 1982, il y avait 106 813
motocyclettes.
M. Ciaccia: II y en avait 106 813.
M. Léonard: II y en avait 106 813 et, en 1983, 119 489. Il
y a donc une augmentation d'environ Il%. Dans le cas du nombre de motocyclistes
qui avaient leur permis de conduire antérieurement, M. le
représentant de l'Opposition, étant donné que les gens qui
avaient des permis de conduire pour une voiture pouvaient obtenir très
facilement le permis de conduire d'une motocyclette, c'est presque la
même chose que ceux qui ont des permis.
M. Ciaccia: Vous ne pouvez pas donner le chiffre de ceux qui ont
un permis de conduire qui conduisent des motocyclettes, parce que ce n'est pas
divisé de cette façon. Ce n'est pas disponible.
M. Léonard: Oui, on pourra le donner à compter de
l'an prochain. On pourra savoir le nombre de permis émis
spécifiquement pour conduire des motocyclettes, mais, à l'heure
actuelle, quelqu'un l'a automatiquement. Je pense que cela répond
à
la question. Cela va?
M. Ciaccia: Ces chiffres ne sont pas disponibles parce que les
statistiques ne permettaient pas de le savoir.
M. Léonard: C'est cela.
M. Ciaccia: Est-ce que la Régie de l'assurance automobile
du Québec a fait une étude sur les cours obligatoires? Vous
obligez les nouveaux motocyclistes à suivre un cours de conduite.
Avez-vous une étude statistique à l'appui pour démontrer
qu'en implantant un tel cours cela va avoir un certain effet?
M. Léonard: Je crois que l'une des grandes
considérations que la régie a eues depuis quelques années,
je dirais surtout depuis l'an dernier, cela a été d'assurer et
d'améliorer la sécurité, compte tenu de l'augmentation du
nombre d'accidents mortels et d'accidents graves qu'il y a eu sur les routes
lorsque des motocyclistes étaient impliqués. Cette augmentation,
vous le savez, est de l'ordre de 33% dans le cas de décès, de
32,7%, je crois, dans le cas des accidents graves et de 25% dans le cas des
accidents légers ou plus légers. C'est l'une des grandes
considérations.
Par ailleurs, quels sont les dispositifs qu'on doit mettre en place pour
réduire le nombre d'accidents? Je pense que l'une des choses, ce sont
des cours de conduite pour ceux qui veulent conduire des motocyclettes afin
qu'ils connaissent la façon de les conduire en toute
sécurité. Il a été convenu qu'il faudrait qu'il y
ait des cours particuliers pour les motocyclistes. Le prix de tels cours de
conduite, je ne sais pas si la régie a cela présentement.
Il y a une chose sûre, c'est que, dans le cas des automobiles, on
a convenu d'obliger les gens à suivre des cours et tout cela a
été rentable pour la société. Lorsqu'on parle de
vies humaines, en particulier, il me semble que c'est presque indécent
de parler de rentabilité. Je pense que c'est la formation qu'on veut
améliorer.
M. Ciaccia: Je ne parlais pas de rentabilité. Je parlais
de conséquences.
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: Par exemple, si vous aviez fait une étude dans
d'autres juridictions où il se donne des cours pour connaître le
taux d'accidents avant que les cours soient donnés et le taux d'accident
après, on aurait pu conclure que les cours ont eu un effet. Je ne parle
pas de rentabilité en termes d'argent; je parle en termes du nombre
d'accidents.
M. Léonard: En termes de rentabilité sociale?
M. Ciaccia: Oui.
M. Léonard: D'accord.
M. Assad: M. le Président, j'aurais une question pour le
ministre. Il y a eu une augmentation des accidents de motocyclette, une
augmentation considérable de 33%. Est-ce qu'il y a des statistiques pour
démontrer que l'alcool est relié à cette augmentation du
pourcentage d'accidents?
M. Léonard: Nous n'avons pas de statistiques
particulières sur les causes d'accidents de motocyclette. On sait, par
ailleurs, que, de façon générale, l'alcool est l'une des
premières causes d'accidents.
M. Assad: D'accord. Dans le cas des automobiles, c'est 50%.
Est-ce que dans le cas des motocyclettes, c'est à peu près la
même chose?
M. Léonard: II n'y a pas...
M. Assad: II n'y a pas de statistiques?
M. Léonard: Non, pas à l'heure actuelle. La
régie n'a pas d'étude particulière.
M. Assad: You are right.
M. Léonard: On me dit que les études dont la
régie dispose sont faites en fonction des causes d'accidents et non pas
des véhicules. Cela veut dire qu'en fonction de l'alcool on sait quelles
sont les causes d'accidents, mais pas en fonction de tel ou tel
véhicule.
M. Assad: D'accord.
M. Ciaccia: Quel est le pourcentage d'accidents dont la
responsabilité était autre que celle du motocycliste?
M. Léonard: II y a différents cas d'accidents. Ce
que je peux répondre à l'heure actuelle, c'est que, lorsqu'il y a
deux véhicules impliqués, par exemple, une automobile et...
M. Ciaccia: Et une moto?
M. Léonard: ...une motocyclette, il y a un certain nombre
de cas - je pense que c'était 70% - où l'automobiliste
était en cause, où il était plus responsable que le
motocycliste.
M. Ciaccia: C'est 70%?
M. Léonard: C'est ce qui a été dit, je
pense; c'est ce qui a été démontré par une
étude américaine sur la question, sous réserve de
vérification.
M. Ciaccia: It is 66%.
M. Léonard: Alors, il y en a vraiment beaucoup.
M. Ciaccia: Si c'est 70%...
M. Léonard: C'est une étude américaine.
M. Ciaccia: Je pense que les chiffres... M. Léonard:
Je demande à vérifier.
M. Ciaccia: ...ce serait à peu près 66%; c'est
à peu près dans cet ordre, 66% à 70%. (11 h 45)
M. Léonard: Ce serait 66%? Mais, ce ne sont pas tous les
accidents de motocyclette où il y a une voiture d'impliquée,
cependant.
M. Ciaccia: Si tel est le cas, je crois...
M. Léonard: D'accord. J'ai un autre chiffre par rapport
à la question que vous posez qui n'est pas tout à fait une
réponse, mais enfin. Il y a 26% des accidents qui sont survenus sans
impact avec un autre véhicule, soit avec collision avec un objet
fixe.
M. Ciaccia: Cela démontrerait que, si dans 70% des cas,
c'est la faute ou la responsabilité de l'automobiliste, des mesures
devraient être prises, mais non pas contre les motocyclistes. Ce ne sont
pas des cours de conduite aux motocyclistes qu'on devrait donner. On devrait
faire quelque chose dans le domaine de l'éducation des automobilistes au
point de vue de la sécurité routière par d'autres moyens.
Ce n'est pas strictement du côté des motocyclistes, s'ils sont
responsables seulement dans un tiers des cas.
M. Léonard: D'abord, je voudrais dire une chose. Lorsque
nous parlons de responsabilité, elle a été établie
en fonction des dommages matériels et non pas des dommages corporels
puisque nous sommes dans un régime sans responsabilité. C'est une
première chose. Quant à l'autre remarque que vous faites sur la
responsabilité, effectivement, nous avons entrepris une campagne de
sensibilisation et d'information à l'endroit des automobilistes pour les
sensibiliser au fait que la route, cela se partage. Si vous avez vu cette
publicité à la télévision ou, en tout cas, dans les
médias, vous avez pu constater que nous tentons de sensibiliser
l'automobiliste le plus possible à cela. Il faut aussi,
évidemment, inviter les motocyclistes à beaucoup de prudence et
à tenir compte du fait qu'il y a des dangers additionnels à
conduire une motocyclette, qui n'existent pas lorsqu'on conduit une voiture,
parce qu'en termes de sécurité matérielle il y a quand
même des différences majeures.
M. Assad: Vu les statistiques concernant ceux qui sont
responsables des accidents, il faudrait absolument que, dans les cours pour les
motocyclistes, on donne des cours de... Je ne sais pas le terme exact en
français, mais on appelle cela en anglais "defensive driving",
c'est-à-dire qu'il leur faut surveiller beaucoup plus les automobilistes
que la façon de conduire leur motocyclette.
M. Léonard: Je pense que c'est aussi un des secrets des
conducteurs de camion que j'ai déjà rencontrés sur la
question de la sécurité routière. Lorsque ces gens
arrivent à 35 ou 40 ans d'expérience sans aucun accident, je
pense que c'est un de leurs secrets de conduite, à savoir d'essayer de
toujours prévoir ce que l'autre va faire en face ou à
côté.
M. Ciaccia: Sur division, cet article-là, M. le
Président.
Le Président (M. Blank): L'amendement à l'article 3
est adopté sur division...
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Blank): ...et l'article 3 est
adopté.
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Blank): Sur division, tel
qu'amendé?
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Blank): Article 4?
M. Léonard: À l'article 3, c'était un
sous-amendement.
Le Président (M. Blank): II faut biffer l'article 3 et le
remplacer par cela.
Une voix: L'article 3.1 à l'article 3.7.
Le Président (M. Blank): Oui, oui, tous les
amendements.
M. Léonard: Ah! Tous les amendements?
Le Président (M. Blank): Tous les amendements.
M. Léonard: Tous les amendements sont adoptés?
M. Ciaccia: Oui, sur division.
M. Léonard: Sur division? M. Ciaccia: Oui.
M. Léonard: De l'article 3.1 à l'article 3.7?
Le Président (M. Blank): Oui.
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Blank): Article 4?
M. Léonard: La modification de l'article 4 vise à
maintenir le statut d'agent de la paix des inspecteurs des transports à
la suite de leur intégration comme fonctionnaires de la
Sûreté du Québec. Comme ils sont, toutefois,
stationnés aux postes de pesée, seuls les policiers municipaux et
les membres de la sûreté pourront intercepter les véhicules
routiers. Ont été ajoutés les mots "véhicules de
ferme" puisque les inspecteurs des transports sont actuellement appelés
à procéder à des vérifications sur de tels
véhicules. Ce sont les objectifs que nous poursuivons par l'article 4.
D'ailleurs, des décisions avaient été prises
antérieurement au 1er mars, en tout cas, au cours de l'hiver
dernier, à ce sujet par le gouvernement.
M. Ciaccia: Quelle est la situation de ces agents qui faisaient
partie du ministère des Transports et qui ont eu l'occasion d'être
intégrés à la Sûreté du Québec?
Combien y en avait-il? Combien ont été
intégrés?
M. Léonard: Je pourrai maintenant répondre à
la question du député. Il y avait 174 préposés au
contrôle des transports qui étaient au ministère des
Transports, qui sont donc 174 employés transférés à
la Justice. De ce nombre, 68 sont à la Sûreté du
Québec préposés à l'inspection, affectés
à des postes avec les policiers de la Sûreté du
Québec. Il y en a 15 autres qui vont pouvoir devenir potentiellement des
policiers en règle à la Sûreté du Québec. Il
y en a 91 autres, ceux qui restent, qui vont être affectés
ailleurs, au ministère de la Justice, en tout cas, sous réserve
des travaux et des conclusions du comité de reclassement
là-dessus.
M. Ciaccia: Effectivement, cela veut dire que le service a
été réduit parce que, sur les 174, il y en a seulement 68
qui ont été affectés à la Sûreté du
Québec.
M. Léonard: C'est au 1er janvier 1985.
M. Ciaccia: Apparemment, il y a des camions-citernes qui viennent
de l'Ontario et le ministère du Revenu voit qu'ils n'ont pas payé
leurs taxes au gouvernement, mais il est impuissant à les arrêter.
Il doit chercher un agent de la Sûreté du Québec et s'il ne
peut pas le trouver, la camion continue et c'est un revenu, une taxe qu'on ne
reçoit pas. Qu'est-ce que le ministère des Transports entend
faire pour cela? Les agents du Revenu n'ont pas le pouvoir d'arrestation.
M. Léonard: La Sûreté du Québec peut
les arrêter, donc, ces gens vont pouvoir communiquer. Au contraire, je
pense que la situation va s'améliorer.
M. Ciaccia: Apparemment ils n'ont pas de radio dans leurs
automobiles. Ils ne le peuvent pas. Il faut les trouver sur la route. S'ils
arrêtent pour téléphoner, le camion est parti.
M. Léonard: Un instant. À l'heure actuelle, le
contrôle étant affecté à la Sûreté du
Québec, je pense que la Sûreté du Québec a
d'excellents moyens de communication. Au 1er janvier, normalement, c'est la
Sûreté du Québec qui fait le contrôle, donc, qui peut
obliger des camionneurs à arrêter à des postes de
pesée. À ce moment, je pense que le contrôle va être
étanche.
M. Ciaccia: Les postes de pesée, c'est une chose. Le
camion-citerne qui voyage, qui vient de l'Ontario, sans avoir payé ses
taxes, cela est un autre problème. Les agents du ministère du
Revenu peuvent voir cela. Ils ne peuvent pas les arrêter. Ils ne peuvent
pas inspecter.
M. Léonard: Ils peuvent communiquer avec la
Sûreté du Québec.
M. Ciaccia: S'ils la trouvent. Comment vont-ils communiquer avec
la Sûreté du Québec? Ils n'ont pas de radio. Ce n'est pas
la même situation que quand vous aviez des agents du ministère des
Transports. Eux avaient le pouvoir d'inspection, d'arrestation, d'écrire
des billets d'infraction.
M. Léonard: La Sûreté du Québec a les
mêmes pouvoirs que les inspecteurs des transports auparavant.
M. Ciaccia: Non. Elle n'a pas les mêmes pouvoirs.
Le Président (M. Blank): ...Provincial Police, we are
talking about Revenue inspectors.
M. Léonard: Les inspecteurs du ministère ne
vérifiaient pas le carburant auparavant. Je pense qu'il peut y avoir
là une question de coordination entre le ministère du Revenu et
les inspections. Maintenant, les objectifs visés par des
inspecteurs de la Sûreté du Québec, c'est
sûrement d'assurer que la réglementation de la Commission des
transports est respectée.
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'article 4 est
adopté?
M. Ciaccia: Sur division.
Modification à la Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais
Le Président (M. Blank): Article 5?
M. Ciaccia: À l'article 5 mon collègue aurait une
question.
M. Assad: M. le ministre, si je comprends bien...
M. Léonard: Si vous le permettez, je voudrais donner
quelques explications pour les fins du journal des Débats. La
modification au paragraphe g) est de concordance et vise à ne pas
restreindre le transport des personnes handicapées aux seuls
résidents des territoires concernés, modification que nous avons
adoptée à l'article 1. L'addition du paragraphe h) vise à
permettre à la commission de conclure des contrats de services avec
d'autres transporteurs, surtout lors d'événements exceptionnels
où les demandes de services dépassent les capacités de la
commission sans justifier un surplus d'investissement en équipement.
M. Assad: D'accord. Si je comprends bien, on va prendre, comme on
le mentionne, la Communauté régionale de l'Outaouais. Nous avons
plusieurs municipalités à l'extérieur du territoire de la
CRO. Est-ce que cela veut dire que les personnes handicapées pourraient
avoir un service maintenant à l'extérieur du territoire de la
CRO? Un endroit comme Montebello est à l'extérieur de la CRO; il
y a environ 20 kilomètres. Est-ce que cela veut dire que les
handicapés pourraient avoir un transport de Montebello jusqu'à la
prochaine ville qui est à l'intérieur de la CRO,
c'est-à-dire la ville de Masson, parce qu'il y a un service de la CRO,
de transport en commun?
M. Léonard: Oui. Une communauté urbaine ou une
municipalité qui voudrait organiser le service à
l'extérieur de son point de territoire peut demander à la
commission un permis pour le faire, mais la personne handicapée, c'est
une autre question. Si le transport pour handicapés n'est pas
organisé là, quelqu'un qui demeure à Montebello ne peut
exiger un transport pour handicapés qui viendrait de la
Communauté régionale de l'Outaouais si la commission ne l'a pas
elle-même organisé. La commission peut l'organiser en dehors de
son territoire si elle veut le faire, s'il y a des ententes avec des
municipalités, bien évidemment.
M. Assad: Oui. On va dire que la municipalité de
Montebello veut faire une entente avec la CRO afin de prendre les gens et de
les amener de Montebello jusqu'à Masson où la CRO a un
service.
M. Léonard: C'est ce que vise le projet de loi à
l'heure actuelle. Cela serait permis après entente entre les
municipalités.
M. Assad: D'accord. Qui va défrayer les coûts si la
municipalité de Montebello veut avoir ce service?
M. Léonard: C'est la règle. Les coûts
à l'heure actuelle sont défrayés à 75% par le
gouvernement, à 20% par les municipalités et à 5% par les
usagers.
M. Assad: À 5% par les usagers.
M. Léonard: Oui.
M. Assad: Évidemment, c'est nouveau.
M. Léonard: La politique d'assistance au transport pour
personnes handicapées existe depuis quatre ans.
Une voix: Depuis 1979.
M. Léonard: Depuis 1979. Donc, depuis cinq ans.
M. Assad: Sous cette forme?
M. Léonard: Oui.
M. Assad: 70%, 20%...
M. Léonard: Le partage des coûts à 75%, 20%
et 5%.
M. Assad: Merci.
M. Ciaccia: Vous donnez le droit à la CRO de conclure un
contrat avec un titulaire de permis de transport en commun ou un transporteur
scolaire sur son territoire. Les autres commissions de transport dans les
autres articles du projet de loi peuvent conclure des contrats qui ne sont pas
limités sur leur territoire. Est-ce qu'il y a une raison?
M. Léonard: La CRO n'est pas limitée sur son
territoire, non plus. Il n'y a pas de clause particulière sur la
CRO.
M. Ciaccia: Mais l'article semble dire
"sur son territoire".
M. Léonard: Sur son territoire, elle a le droit de le
faire.
M. Ciaccia: Dans le paragraphe h), vous donnez le droit de
"conclure un contrat, avec un titulaire de permis de transport en commun ou un
transporteur scolaire, pour faire effectuer certains services de transport en
commun sur son territoire."
M. Léonard: Oui.
(12 heures)
M. Ciaccia: Mais vous ne limitez pas les autres commissions
scolaires sur leur territoire. Elles peuvent avoir un contrat hors de leur
territoire. Y a-t-il une raison pour cette distinction? Aux articles 6 et 7, il
n'y a pas cette restriction.
Le Président (M. Blank): In article 6, it is paragraph h)
and in article 7, it is paragraph k).
M. Léonard: M. le Président, la CRO peut aller
à l'extérieur de son territoire pour les handicapés. C'est
donc conforme à la loi. Pour le transport en commun, depuis toujours,
elle était limitée à son territoire. Elle n'a pas
demandé que ce soit étendu ailleurs.
M. Assad: En ce qui concerne l'extérieur de son
territoire, je vais prendre un exemple: Est-ce que cela veut dire qu'elle peut
aller dans d'autres municipalités qui se trouvent à
l'extérieur, comme Montebello?
M. Léonard: Pour le transport des handicapés,
oui.
M. Assad: Les handicapés. Le partage, c'est comme vous
l'avez expliqué tout à l'heure, 75%, 20% et 5%.
M. Léonard: II va y avoir une entente. C'est la ville de
Montebello qui...
M. Assad: Si elle veut.
M. Léonard: Si elle veut, c'est cela.
M. Assad: Si elle veut, elle doit défrayer 20%.
M. Léonard: Elle doit défrayer 20%, oui.
M. Ciaccia: Est-ce la seule explication que vous pouvez nous
donner? Toutes les autres commissions de transport ont ce droit, dans l'article
6h), dans l'article 7k). Elles ne sont pas limitées à leur
territoire.
M. Léonard: Oui. Les autres commissions de transport, par
exemple, Montréal, Laval, avaient déjà demandé le
permis d'aller à l'extérieur de leur territoire et elles l'ont
obtenu, ce qui n'était pas le cas de la CTCRO.
M. Assad: Là, je comprends. Auparavant, elle n'avait pas
ce pouvoir. Maintenant, elle là?
M. Léonard: Pour les handicapés. M. Assad:
Uniquement.
M. Léonard: C'est cela. Mais, si elle voulait obtenir des
permis pour aller à l'extérieur, elle pourrait s'adresser
à la Commission des transports. On peut modifier éventuellement
la loi là-dessus.
M. Ciaccia: Mon collègue parle de la question des
handicapés.
M. Léonard: Oui, ce sont deux séries de questions
en même temps.
M. Ciaccia: Je parle des contrats de transport en commun qui ne
sont pas limités.
M. Léonard: A-t-on fini avec les handicapés?
M. Assad: Oui, merci.
M. Léonard: C'est d'accord, cela va, c'est clair. Passons
au transport en commun.
M. Ciaccia: Le transport en commun qui n'est pas limité
aux handicapés. Vous donnez le droit aux commissions de transport qui
ont leur propre équipement et exploitent un service de transport en
commun de conclure des contrats soit avec un transporteur privé, soit
avec un transporteur scolaire.
M. Léonard: Public, scolaire ou n'importe.
M. Ciaccia: Elles peuvent dire à celui-ci: Vous allez
effectuer le transport en commun. Pourquoi leur donnez-vous ce droit? Elles
gèrent elles-mêmes leur transport en commun sur leur territoire.
Pourquoi leur accordez-vous cela?
M. Léonard: II y avait d'abord des demandes, dans la
foulée de la création des comités intermunicipaux de
transport, de permettre le raccordement de lignes. Par exemple, si on prend la
CTRSM ou la CTCUM, elles avaient des bouts de lignes loin et elles veulent les
abandonner, mais elles voudraient en même temps que le transport en
commun persiste à l'aide d'un transporteur privé ou d'un
transporteur
scolaire. Cela leur donne la flexibilité de l'organiser comme
cela.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 5 est
adopté.
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Modification à la Loi sur la Communauté
urbaine de Montréal
Le Président (M. Blank): Article 6? Il y a un amendement
à l'article 6. On remplace le paragraphe g).
M. Léonard: Le paragraphe g). Le Président (M.
Blank): Oui.
M. Léonard: L'amendement: Le paragraphe g) a
été modifié de façon à permettre à la
commission de conclure un contrat avec un conseil intermunicipal de transport
pour assurer un service spécial de transport pour les personnes
handicapées. Il s'agit donc là d'une concordance avec l'article
28 du projet de loi qui donne le pouvoir aux conseils intermunicipaux de
conclure de tels contrats, de la même façon qu'on a adopté
aussi l'article 1 et les autres qui ont suivi par concordance.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'amendement...
M. Léonard: L'amendement est adopté? Le
Président (M. Blank): Adopté.
M. Léonard: Pour l'article 6, je vous donne les
explications pour les fins du journal. La modification apportée au
paragraphe g - je viens d'en parler - ainsi que l'addition du dernier
alinéa sont de concordance et visent à ne pas restreindre le
transport des personnes handicapées aux seuls résidents des
territoires concernés. Le nouveau paragraphe h) vise à permettre
à la commission de conclure des contrats de services avec d'autres
transporteurs surtout lors d'événements exceptionnels où
les demandes de services dépassent les capacités de la commission
sans justifier un surplus d'investissement en équipement. Le nouveau
paragraphe i) permettra à un organisme de conclure des ententes pour
étendre son service sur le territoire d'un autre organisme.
M. Ciaccia: La conclusion d'ententes avec un autre organisme de
transport en commun se fait sur une base volontaire et c'est vraiment quelque
chose qui aurait pu être dans la loi 46.
M. Léonard: Oui, selon les termes de la loi 46.
Le Président (M. Blank): Adopté? M. Ciaccia:
Adopté.
Modification à la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec
Le Président (M. Blank): Article 7?
M. Léonard: L'article 7. La modification qui est
apportée au paragraphe j) et l'addition du dernier alinéa sont de
concordance, visent à ne pas restreindre le transport des personnes
handicapées aux seuls résidents des territoires concernés.
Le nouveau paragraphe k) vise à permettre à la commission de
conclure des contrats de services avec d'autres transporteurs, surtout lors
d'événements exceptionnels où les demandes de services
dépassent les capacités de la commission sans justifier un
surplus d'investissement en équipement. Le nouveau paragraphe 1)
permettra à un organisme de conclure des ententes pour étendre
son service sur le territoire d'un autre organisme. Il s'agit, en l'occurrence,
de la Communauté urbaine de Québec. C'est la même chose
tout le long. Ah bon! d'accord.
Le Président (M. Blank): Alors, l'article 7 est
adopté?
M. Ciaccia: Adopté. C'est la même chose.
Modifications à la Loi sur les
corporations municipales et
intermunicipales de transport
Le Président (M. Blank): Article 8?
M. Léonard: L'article 8, c'est une concordance. C'est le
même article que l'article 7...
M. Ciaccia: Même chose.
M. Léonard: ...mais dans le cas des corporations
municipales et intermunicipales de transport.
Le Président (M. Blank): Je constate qu'il y a un
amendement à l'article 7?
M. Ciaccia: Oui, il y a un amendement.
M. Léonard: II est reporté à l'article 31.
Il faudra faire attention. L'article 7 est adopté?
Le Président (M. Blank): Adopté. C'est l'article
8?
M. Ciaccia: C'est la même chose.
M. Léonard: À l'article 8, il s'agit du même
article, mais cette fois applicable aux corporations municipales et
intermunicipales de transport. Ce sont les mêmes explications que j'ai
données pour l'article 7 qui s'appliquent dans le cas de l'article
8.
Le Président (M. Blank): Adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): Article 9?
M. Léonard: L'article 9 vise à conférer aux
corporations municipales et intermunicipales de transport le même statut
qu'aux commissions de transport en matière de charte-partie. Mais en
matière de voyages spéciaux, il faut conserver le statu quo pour
éviter l'instauration de services sur des lignes de transporteurs
interurbains existants pour ne pas faire de concurrence indue.
M. Ciaccia: Certains pouvoirs avaient déjà
été accordés dans la loi 46 à certaines commissions
de transport. Mais, est-ce qu'il y a eu consultation avec les transporteurs
privés? Si oui, quelle a été leur réaction sur la
question des voyages à charte-partie?
M. Léonard: Vous parlez de cet été ou de
façon générale?
M. Ciaccia: Pour cet article.
M. Léonard: Les transporteurs privés sont d'accord
pour avoir ces dispositions qui leur permettent beaucoup plus de
flexibilité en prévision des événements
exceptionnels que l'on sait.
M. Ciaccia: Pour cet été, les transporteurs
privés acceptent le principe d'accorder un pouvoir aux
commissions...
M. Léonard: Oui, oui.
M. Ciaccia: ...pour les chartes-parties. Mais, que va-t-il
arriver après cet été? Le projet de loi ne limite pas ce
droit à 1984, c'est un droit qui va être préservé. Y
a-t-il eu discussion sur cet aspect de l'article du projet de loi?
M. Léonard: Ce n'est pas un droit nouveau qui est
donné à l'heure actuelle aux commissions municipales et
intermunicipales de transport. L'ancien article 53 se lit comme suit: "La
corporation est réputée être titulaire d'un permis de
transport en commun de la commission pour l'exécution de voyages
spéciaux ou à charte-partie et pour les fins de la
réglementation du transport saisonnier de personnes." Il est
rédigé de façon différente.
M. Ciaccia: Je comprends que le premier alinéa de
l'article 53 doit vouloir donner un droit additionnel. Autrement, il est
redondant et n'aurait pas été nécessaire. Moi aussi, je
regarde l'ancien article 53 et on semble dire que la corporation est
réputée être titulaire... Vous ajoutez à l'article
53 qu'elle peut effectuer des voyages à charte-partie.
M. Léonard: En matière de charte-partie, mais on
exclut le transport des handicapés de ces dispositions.
M. Ciaccia: Mais vous ajoutez un droit. M. Léonard:
Non, c'est le même.
M. Ciaccia: Si c'est la même chose, pourquoi faire un
amendement?
M. Léonard: C'est plutôt une concordance avec ce
qu'on vient d'adopter pour le transport des handicapés. Le droit de
faire des voyages à charte-partie existait déjà.
M. Ciaccia: Le nouvel article 53 dit: "La corporation peut
effectuer des voyages à charte-partie sur son territoire et, à
partir de son territoire, vers un point extérieur." Cet aspect de
l'article 53 ne se trouvait pas dans l'ancien article 53. Alors, je
présume que vous donnez un droit additionnel.
M. Léonard: II se trouvait dans l'ancien article 53.
M. Ciaccia: II était réputé.
M. Léonard: "La corporation est réputée
être titulaire d'un permis de transport en commun de la commission pour
l'exécution de voyages spéciaux" ou à charte-partie.
Alors, c'était déjà là.
M. Ciaccia: C'était sur son territoire. Vous ajoutez
maintenant: "vers un point extérieur".
M. Léonard: Non. Ce n'était pas sur son
territoire.
M. Ciaccia: Mais alors pourquoi faites-vous un changement si
c'est la même chose? Cela doit être réputé être
sur son territoire parce que sa juridiction porte seulement sur son
territoire.
M. Léonard: Oui. Les voyages à charte-partie de
transport en commun ne couvraient
pas le transport de personnes handicapées. Maintenant, il sera
couvert. Donc, on pourra faire des voyages à charte-partie pour
personnes handicapées. C'est cela.
M. Ciaccia: Ce n'est pas ce que dit l'article 53. Je regrette,
mais l'explication que votre fonctionnaire vous donne, ce n'est pas ce que
l'article 53 dit. L'article 53 ne donne pas un pouvoir additionnel pour les
handicapés. C'est clair pour tous les pouvoirs: "La corporation peut
effectuer des voyages à charte-partie sur son territoire et, à
partir de son territoire, vers un point extérieur." Vers le point
extérieur, cet aspect n'existe pas dans l'article actuel.
M. Léonard: On va suspendre. On va revenir
là-dessus.
M. Ciaccia: On va aller à l'article 10, alors?
Modifications à la Loi sur le ministère
des Transports
Le Président (M. Blank): Article 10? M. Ciaccia:
Article 10, adopté.
Le Président (M. Blank): Adopté. Article 11?
M. Léonard: Oui, adopté. C'est une
correction...
M. Ciaccia: La Régie des transports a été
abolie il y a quelques années. Alors, l'article devient inutile. Article
10, adopté.
Le Président (M. Blank): Article 11?
M. Ciaccia: Article 11. Au dernier alinéa de l'article,
11.4, vous enlevez les dispositions pour publier dans la Gazette officielle.
Est-ce qu'il y a une raison spéciale pour enlever ces dispositions?
Une voix: À quel article? M. Léonard:
Article 11.4. M. Ciaccia: Article 11.4.
M. Léonard: C'est une concordance avec le prochain
article, c'est cela? M. le Président, l'article 11 est de concordance
avec le suivant qu'on va voir où est reproduite la même
disposition, à l'article 12.9, que celle qu'on supprime à
l'article 11.4. Alors, dans le fond, on le change de place. Maintenant, on peut
le suspendre, adopter l'article 12 et on reviendra à l'article 11.
M. Ciaccia: On va aller à l'article 12, puis on
reviendra.
Le Président (M. Blank): L'article 11 est suspendu.
À l'article 12, il y a un amendement qui dit qu'on remplace l'article
12.4. (12 h 15)
M. Léonard: Oui, l'amendement à l'article 12
élimine la référence aux poursuites sommaires qui est
inutile puisque l'article 12.5 de la Loi sur le ministère des Transports
stipulera que la Loi sur les poursuites sommaires s'applique aux poursuites
intentées en vertu d'un règlement adopté en vertu de
l'article 12.1.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Ciaccia: Je lisais un autre article, excusez-moi.
Le Président (M. Blank): It just takes out summary
conviction because it is already in the law. Adopté?
M. Ciaccia: Celui-là, oui. Adopté.
Le Président (M. Blank): Article 12, adopté tel
qu'amendé.
M. Léonard: Cela va? Donc, on revient à l'article
12. Je pense qu'il faudrait que je donne des explications sur l'article 12.
M. Ciaccia: Oui, parce que j'ai quelques questions sur l'article
12.3.
M. Léonard: Oui, à l'article 12. M. Ciaccia:
Oui, sur l'article 12.
M. Léonard: Les immeubles administrés par le
ministre des Transports ne font l'objet d'aucune réglementation faute de
pouvoirs adéquats. Il s'agit donc de permettre au ministre d'assurer le
respect des propriétés gouvernementales qu'il administre en
donnant au gouvernement un pouvoir de réglementation visant a) la
protection et la jouissance paisible du public qui les utilise; b)
l'utilisation raisonnable de ces propriétés, conformément
aux fins pour lesquelles elles sont aménagées; c) l'interdiction,
notamment, d'activités commerciales non compatibles; d) l'imposition de
droits d'utilisation, notamment pour les équipements portuaires et
aéroportuaires.
L'article 12.2 vise à permettre, si cela s'avère
répondre à des besoins réels, l'octroi de concessions pour
l'exercice d'une activité commerciale sur une halte routière, par
exemple. La conclusion de contrats après appels d'offres évitera
l'envahissement des propriétés gouvernementales et assurera un
certain contrôle.
L'article 309 du Code de la sécurité routière
permet à un agent de la paix de faire déplacer et remiser un
véhicule abandonné non seulement sur un chemin public, mais aussi
sur toute propriété gouvernementale, d'où l'exception de
l'article 12.3.
M. Ciaccia: Vous avez mentionné que vous obtenez le droit
de donner des concessions sur les routes. Quelles sortes de concessions?
M. Léonard: De façon générale, nous
donnons le droit de réglementer des activités qui seraient sur
des propriétés gouvernementales, notamment le long des routes,
etc.
M. Ciaccia: Mais n'avez-vous pas mentionné des concessions
commerciales?
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: Cela veut dire des restaurants, des...
M. Léonard: L'article 12.2 permet cela. Il vise à
permettre l'octroi de concessions pour l'exercice d'une activité
commerciale sur une halte routière, par exemple. Actuellement, il n'y a
aucune réglementation ni aucun pouvoir d'intervention
là-dessus.
M. Ciaccia: Quand vous vous donnez ce droit, quelles sont les
intentions du ministère? Il n'a pas actuellement de concessions
commerciales sur ces routes. Est-ce que cela va toucher les cantines mobiles,
par exemple? Il y a eu des plaintes.
M. Léonard: Notre intention est de réglementer ces
activités, mais il n'y a pas de décision.
M. Ciaccia: Non seulement de réglementer, mais de
permettre, parce que maintenant elles ne sont pas permises.
M. Léonard: À l'heure actuelle, il n'y a pas de
permis.
M. Ciaccia: II n'y a pas de permis. Alors, vous pourriez les
empêcher de fonctionner.
M. Léonard: Non, le gouvernement n'a pas les pouvoirs
nécessaires pour les empêcher, non plus. Alors, ce n'est ni permis
ni défendu. Il n'y a rien. Alors, on vise à pouvoir
réglementer.
M. Ciaccia: Quelle est votre intention maintenant?
M. Léonard: C'est de réglementer.
M. Ciaccia: Est-ce que c'est de permettre avec
réglementation ou de ne pas permettre?
M. Léonard: C'est de réglementer.
M. Ciaccia: Permettre avec réglementation.
M. Léonard: On va avoir à consulter les
intervenants, évidemment, mais on veut réglementer ces
activités.
M. Ciaccia: À l'article 12.3, vous dites que vous pouvez
disposer de la manière que vous le jugez à propos de certains
biens qui ont été laissés sur la propriété
du ministère dans les 30 jours de la date de leur remisage, si le
propriétaire ne les a pas réclamés ou s'il refuse de payer
les frais de déplacement. Ne trouvez-vous pas que c'est un peu
draconien?
M. Léonard: C'est un droit qui existe
généralement. Dans une municipalité qui peut faire des
règlements là-dessus, il y a, évidemment, une sanction si
un bien n'est pas réclamé par son propriétaire et est
laissé là. Pour le gouvernement aussi, s'il y a un
règlement, c'est l'un des moyens de faire appliquer le
règlement.
M. Ciaccia: C'est le gouvernement qui peut réglementer,
pas le ministère. Est-ce qu'il y a une raison spéciale pour
laquelle ce n'est pas votre ministère qui va faire les règlements
au sujet des bâtisses administrées par le ministère des
Transports et que cela doit aller au Conseil des ministres?
M. Léonard: C'est le gouvernement qui adopte les
règlements. L'application du règlement va se faire par le
ministère des Transports.
M. Ciaccia: Pourquoi enlevez-vous la publication dans la Gazette
officielle, à l'article 12.9? Cela revient à la même chose
que l'article 11. Non, excusez. Vous le maintenez.
M. Léonard: Ce sont les deux articles qu'on a
laissés en suspens, qu'on va accepter par concordance.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Ciaccia: Pouvez-vous me donner des exemples, à
l'article 12.3? Vous devez avoir eu des expériences de certains biens
qui ont été laissés. Avez-vous des exemples concrets,
parce que la sanction semble être un peu forte?
M. Léonard: Paragraphe c) ou l'article
12.3?
M. Ciaccia: Non, à l'article 12.3 où vous vous
donnez le droit de disposer du bien qui a été laissé sur
une propriété en contravention des règlements.
M. Léonard: Ce que nous retrouvons là-dessus, ce
sont des équipements de camping, des biens que des gens laissent,
oublient ou ne réclament jamais.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'article 12 tel
qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
M. Ciaccia: On veut revenir à l'article 11.
Le Président (M. Blank): Adopté. Est-ce que
l'article 11 est adopté?
M. Léonard: L'article 11 est adopté? M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 11 est adopté.
J'appelle l'article 13.
Modifications à la Loi sur les
transports
M. Léonard: II y a un nouveau papillon.
Le Président (M. Blank): À cet article, j'ai un
nouvel amendement.
M. Ciaccia: L'article 13, M. le Président, je
présume que c'est pour les événements spéciaux,
mais ce n'est pas limité.
M. Léonard: Si vous le permettez, j'ai également un
nouvel amendement.
Le Président (M. Blank): J'ai l'amendement ici. J'ai un
amendement qui a été déposé avec la loi et un
deuxième amendement aujourd'hui.
M. Léonard: Premièrement, nous allons adopter, si
vous nous le permettez, M. le Président, l'article 13 avec l'amendement
d'aujourd'hui. Donc, l'amendement que vous avez sur la feuille, il faudrait
l'adopter, adopter l'article 13 et, ensuite, aller à un autre article
qu'on appellera 13.1, puisqu'il s'ajoute à l'article 13. Cela va, on
s'entend? Donc, c'est ceci dont on dispose.
Le Président (M. Blank): Le sous-amendement.
M. Léonard: L'amendement prévoit qu'on peut
suspendre la réglementation à l'égard de certains
transporteurs, mais pas de tous les transporteurs "at large". Donc, cela donne
plus de possibilité à la commission d'intervenir. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Ciaccia: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Blank): Adopté. L'article 13 tel
qu'amendé?
M. Léonard: Maintenant, l'explication pour l'article 13.
Ce nouvel article vise à conférer au gouvernement un pouvoir de
déréglementation lors d'événements exceptionnels
comme les festivités de 1534-1984 et la visite du pape.
Le deuxième alinéa crée une infraction pour
permettre de poursuivre ceux qui ne respectent pas les conditions
établies par le gouvernement.
M. Ciaccia: Ce n'est pas strictement pour les
événements de 1984, c'est pour les événements
exceptionnels. Or, ce sera au gouvernement, dans les années à
venir, de déterminer qu'un événement est exceptionnel.
Adopté.
M. Léonard: Le pouvoir n'est pas donné au ministre
des Transports, mais au gouvernement.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): Maintenant, le ministre veut
ajouter l'article 13.1 et 13.2 après l'article 13.
M. Léonard: Ces dispositions visent à
réduire les délais considérables d'audition des demandes
faites à la Commission des transports du Québec. L'article 13.1
réduit de trois à deux membres le quorum de la commission lors
d'une demande de révision. Cette modification permettra de
libérer un commissaire qui pourra ainsi entendre d'autres demandes. Par
ailleurs, l'article 13.2 vise à permettre au président de la
commission de désigner un fonctionnaire pour entendre des affaires non
contestées. Les décisions d'un fonctionnaire pourront être
révisées pour les mêmes motifs et de la même
manière qu'une décision rendue par un membre seul.
M. Ciaccia: Quand vous réduisez le quorum de trois
à deux, vous présumez toujours qu'il va y avoir unanimité,
à 13.1?
M. Léonard: Oui, c'est parce qu'il n'y a pas de
contestation à ce moment.
M. Ciaccia: Bien non, le quorum est sur
la révision. Si c'est pour une révision, c'est parce qu'il
a eu une contestation.
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: Supposons qu'un commissaire dise une chose et
l'autre, une autre, si le quorum est seulement de deux personnes, qu'est-ce qui
va arriver? Cela ne semble pas logique.
M. Léonard: Dans le cas où les juges ou les
commissaires ne s'entendraient pas, il n'y a pas de décision rendue, il
faut qu'ils recommencent.
M. Ciaccia: Comment cela aidera-t-il la justice? Comment cela
rendra-t-il les choses plus rapides?
M. Léonard: C'est très rare, ce seraient des cas
rares et, à ce moment, ils préfèrent recommencer
l'audition en révision.
M. Ciaccia: Imaginez-vous si les tribunaux, si la Cour d'appel
adoptait ce principe: au lieu d'avoir trois juges, ils vont en avoir deux,
puis, s'il n'y a pas unanimité des deux, bien, ils recommenceront le
procès.
Il me semble que vous invitez un peu à l'anarchie dans cette
affaire. Demandez donc à vos fonctionnaires de réviser leur
position.
Une voix: Retiré.
M. Ciaccia: Vous le retirez? Très bien.
M. Léonard: Non, seulement 13.1. On garde 13.2. On est
d'accord?
M. Ciaccia: À 13.2, j'aurais une question. Quand vous
dites que le président peut désigner une personne pour entendre,
c'est vrai que c'est dans une affaire non contestée, est-ce que vous ne
lui donnez pas des pouvoirs que vraiment le ministre aurait, par exemple?
Actuellement, ceux qui ont le droit de rendre des décisions doivent
être nommés, il y a une procédure de nomination. Là,
le président peut nommer n'importe qui. Dans certains cas, est-ce que
cela n'ouvrira pas la porte à certains abus?
M. Léonard: Dans ces cas-là, il s'agit d'affaires
non contestées. S'il y a contestation, automatiquement, vous avez
session, etc., une session ordinaire et ce sont les pouvoirs de la commission.
Au fond, il s'agit d'affaires beaucoup plus administratives. Il y a des tas et
des tas de demandes de permis, de taux, etc., qui ne posent aucune
espèce de contestation et, à l'heure actuelle, on est
obligé de réunir les commissaires. C'est long, les gens attendent
longuement et c'est pour faciliter les choses, s'il n'y a pas de contestation.
Les transporteurs sont d'accord, nous en avons discuté.
(12 h 30)
M. Ciaccia: Même quand ce n'est pas contesté, vous
pouvez toujours créer certains précédents. Cela peut
être une personne qui ne conteste pas pour une raison ou pour une autre,
mais la décision sera rendue tout de même.
M. Léonard: Si elle n'est pas satisfaite, elle peut faire
une demande en révision. Alors, c'est le processus actuel qui va se
poursuivre et qui va s'appliquer.
M. Ciaccia: Une question d'information: "Le président peut
désigner une personne visée à l'article 19." Pouvez-vous
me dire qui sont ces personnes désignées à l'article
19?
M. Léonard: C'est le secrétaire de la commission,
ce sont des fonctionnaires de la commission, tous les gens qui connaissent la
réglementation et qui connaissent les dossiers. Tout cela se fait
toujours sous l'autorité du président.
M. Ciaccia: L'article 19, c'est l'administrateur de la
commission, le secrétaire, les commissaires-enquêteurs, les
enquêteurs et les autres membres du personnel de la commission. Cela veut
dire qu'il pourra nommer un membre du personnel de la commission pour rendre
un... Je ne vois pas comment on pourrait accepter un libellé de cette
façon. C'est un peu trop large, vous pourriez nommer n'importe qui.
M. Léonard: II reste tout de même que les
règles administratives s'appliquent. Le président de la
commission et la commission elle-même ont une certaine
responsabilité sur cela.
M. Ciaccia: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Blank): L'amendement est adopté
sur division. L'article 14?
M. Léonard: L'article 14, c'est une concordance avec la
nouvelle Loi sur le transport par taxi qui prévoit la possibilité
de financer un programme de réduction du nombre de permis par un droit
particulier. Je pense qu'il y a aussi une erreur de référence
à corriger, celle du paragraphe n) de l'article 5.
M. Ciaccia: Quel était ce pouvoir de fixer les
compensations qu'on retire maintenant à la commission?
M. Léonard: Excusez?
M. Ciaccia: Dans l'ancienne loi, avant le présent projet
de loi, la commission avait le droit de fixer les compensations et on lui
enlève ce droit. Qu'est-ce que c'était?
M. Léonard: C'était pour retirer les permis.
Le Président (M. Blank): L'article 14 est-il
adopté?
M. Léonard: C'est un nouveau système qui a
été adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 15?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 15, adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 16?
M. Léonard: M. le Président, je veux simplement
donner les explications. Cet article vise à favoriser le renouvellement
administratif des permis par le paiement des droits annuels exigibles.
Toutefois, pour permettre à la commission de conserver le contrôle
du renouvellement des permis, les droits ne seront pas perçus dans les
cas où la commission n'aurait vraisemblablement pas renouvelé le
permis. Il appartiendra alors à la commission de décider du
renouvellement. La modification législative s'appuie sur une pratique
administrative qui satisfait la commission, la régie et les
transporteurs.
Le Président (M. Blank): Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 16?
M. Léonard: Cela vise à corriger une erreur de
référence en raison du fait que l'article 5 a été
complètement reformulé lors de l'adoption du projet de loi 31
portant sur la réforme du transport scolaire.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): Adopté. L'article 17?
M. Léonard: Comme les inspecteurs des transports ne seront
plus enquêteurs du ministère après leur intégration
à la Sûreté du Québec, il faut s'assurer que les
membres de la sûreté et les inspecteurs devenus fonctionnaires de
la sûreté pourront exercer les pouvoirs de perquisition
nécessaires chez les transporteurs, les expéditeurs et les
consignataires concurremment avec les enquêteurs de la Commission des
transports du Québec.
M. Ciaccia: Les enquêteurs du ministère continuent
à avoir certains droits. Qui sont ces enquêteurs du
ministère, puisque vous avez transféré...
M. Léonard: Le service d'enquête de la commission,
du ministère.
M. Ciaccia: De la commission? Dans la rédaction de
l'article 17, vous n'enlevez pas les mots "un enquêteur du
ministère"?
M. Léonard: Oui, on ajoute. C'était
déjà là, un fonctionnaire de la Sûreté du
Québec pour prévoir toute l'intégration à l'heure
actuelle et dire que la Sûreté du Québec aussi a ces
pouvoirs.
M. Ciaccia: Mais vous gardez les enquêteurs du
ministère pour l'application.
M. Léonard: Les enquêteurs du ministère
continuent au ministère des Transports. Ils oeuvrent dans une foule de
domaines. Ils vont inspecter les contrats de la voirie, etc. Alors, ils
continuent.
M. Ciaccia: De 17 à 21...
M.. Léonard: Les enquêteurs ne sont pas des
inspecteurs. Ce n'est pas la même chose.
M. Ciaccia: Oui, d'accord. De 17 à 21, cela a trait au
transfert des enquêteurs, des agents?
M. Léonard: Oui, des inspecteurs.
M. Ciaccia: Des inspecteurs. Alors, l'article 17, adopté
sur division.
Le Président (M. Blank): L'article 17 est adopté
sur division. Article 18?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Blank): Adopté sur division.
Article 19?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Blank): Adopté sur division.
Article 20?
M. Léonard: Adopté.
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Blank): Adopté sur
division. Article 21?
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia: Sur
division.
Le Président (M. Blank): Adopté sur division.
Article 22? Je pense qu'il y a un amendement.
Modifications à la Loi sur la voirie
M. Léonard: Oui, il y a un nouveau papillon. C'est
l'amendement que j'ai introduit dans mes notes liminaires. Je pense que tout le
monde sera d'accord, compte tenu de l'excellente décision du
gouvernement en cette matière.
M. Ciaccia: Cette semi-excellente décision du
gouvernement, à la suite des représentations faites par les gens
du milieu, par l'Opposition. Je dis semi-excellente parce que vous retardez un
peu trop l'abolition des postes de péage. Il y a des gens qui se
plaignent, à Laval surtout, qui voient la taxe discriminatoire encore
continuer pendant un an. Ils voient les gens de la rive sud venir travailler
à Montréal sans que cela leur coûte ces sommes
additionnelles. Ils voient l'abolition à Sainte-Adèle où
vraiment le revenu du gouvernement est assez minime. Ils voient les 12 500 000
$ que cela leur coûte en perte d'essence pour la prochaine année.
Ils se demandent pourquoi subir ces pertes et ce gaspillage. C'est la
décision du gouvernement. Alors, ils voient cela plutôt comme un
projet électoral qui aura effet au mois de septembre 1985 dans l'espoir
que, s'il y a des élections à l'automne, vous allez pouvoir dire:
On les a abolis. Dans ce sens, la décision est très critiquable
et c'est malheureux que les gens de Laval, et même de l'Estrie, sur
l'autoroute de Sherbrooke, soient dans l'obligation de continuer à payer
ces sommes une autre année.
Le Président (M. Blank): Le député de
Groulx.
M. Fallu: Je suis heureux de voir que le ministre retire cet
amendement, à la suite de l'abolition de l'Office des autoroutes, qui
aurait habilité le ministère des Transports à construire
des gares de péage, ce qui enlève dorénavant toute
velléité à tout gouvernement que ce soit d'en instaurer
à quelque endroit que ce soit. Cest le corollaire, d'ailleurs, de la
décision annoncée par le gouvernement d'abolir et de
démolir les postes de péage. Cette décision, très
bien acceptée par le milieu, fait suite, notamment, aux recommandations
du comité des élus locaux, députés régionaux
et maires des Laurentides, et vient annuler ce qu'avaient fait
précisément des gouvernements antérieurs, notamment
l'Opposition. Si j'ai bonne souvenance, le député de Mont-Royal
siégeait en 1974 dans cette Assemblée nationale - lorsque son
gouvernement nous avait imposé le péage sur l'autoroute 13. Donc,
ce sont ces mauvaises décisions que nous venons enfin contrecarrer pour
l'avenir et cet avenir, c'est à tout jamais.
M. Ciaccia: II ne reste que 20 minutes, mais je ne veux
qu'ajouter que c'est votre gouvernement qui a doublé le prix aux
postes de péage. Si, en 1974, il y avait une raison pour fixer un
péage sur les autoroutes, les conditions ont sensiblement changé
depuis 1974. Il y avait plus de services donnés sur ces autoroutes
à cette époque; alors, la situation a changé.
En terminant, on inviterait le gouvernement à réviser ses
positions sur l'abolition. Puisque vous allez le faire, faites-le donc
maintenant plutôt que d'obliger ces gens à attendre une autre
année. La seule chose que vous faites, c'est ajouter à la
frustration des gens qui se disent: Ce sera aboli, mais, en attendant, il faut
que je paie. Vous auriez été mieux de ne rien dire cette
année et de l'abolir l'année prochaine plutôt que de dire
maintenant: On va l'abolir l'année prochaine. On vous invite à
réviser vos positions.
M. Léonard: M. le Président, je dois relever les
propos du député de Mont-Royal. Nous, nous avons pris la
décision d'abolir les péages, ce que son gouvernement n'a pas
fait lorsqu'il était au pouvoir. Cela, c'est une chose. Quand il parle
des gens de la rive sud, je dois simplement lui faire remarquer que les gens
qui demeurent sur la rive sud et qui empruntent le pont Champlain pour entrer
ne tombent pas sous le coup du péage du gouvernement du Québec,
mais du péage du gouvernement fédéral.
Par ailleurs, j'ai eu l'occasion d'expliquer un bon nombre de choses
là-dessus, pourquoi il y avait des échéances. Quand le
député de Mont-Royal parle de l'an prochain, d'un an et demi, je
pense qu'il faut raccourcir cela parce que ça commence dès le 24
juin prochain. D'abord, il y aura une diminution du péage aux heures de
travail. Le 1er novembre, cinq postes vont disparaître. Le 1er mai,
fête des travailleurs, encore deux autres qui disparaissent, le 24 juin
prochain, trois postes et, finalement, le 2 septembre, la fête du
travail, trois autres postes.
Il y a là différentes raisons comme la
sécurité qu'il faut considérer, il y a
l'intégration du personnel qu'il faut aussi considérer. Il y a
évidemment, aussi, le fait que le gouvernement ne voulait pas imposer de
taxes additionnelles à d'autres personnes
et qu'il doit prendre tout cela à même son budget
général et réduire ses dépenses pour assurer que le
péage disparaisse. Nous demandons finalement, de façon absolument
raisonnable, que le tout se fasse sur une période de quinze mois, mais
ça va se faire.
Le Président (M. Blank): L'amendement est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): Article 23?
M. Léonard: À l'article 23, la modification vise
à corriger une lacune de la Loi sur la voirie qui ne permet pas au
ministre des Transports d'acquérir, par expropriation, des immeubles
pour stocker des matériaux et les travailler, pour remiser de la
machinerie, alors qu'il peut le faire pour s'approprier des matériaux
nécessaires à la construction d'une route. L'établissement
de sous-centres de voirie ne peut donc se faire par expropriation. Dans le
passé, le ministère des Transports a dû avoir recours au
ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement pour cela.
M. Ciaccia: Autrement dit, dans le passé, vous avez
vécu des situations où vous ne pouviez pas acheter de gré
à gré, où vous étiez obligés
d'exproprier.
M. Léonard: On pouvait exproprier par un autre
ministère. Le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement étant mué en société
immobilière, je pense qu'il faut prévoir ceci dans la Loi sur le
ministère des Transports.
M. Ciaccia: C'est toujours plus prudent d'accorder ce pouvoir
d'expropriation à un ministère plutôt que de le donner
à différents ministères. Je pense qu'il faut être
prudent concernant un pouvoir d'expropriation.
M. Léonard: Ce pouvoir d'expropriation a toujours
été réduit; ce ne sont pas tous les ministères qui
pouvaient exproprier à l'époque non plus.
Le Président (M. Blank): L'article 23 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Modifications au Code municipal
Le Président (M. Blank): Article 24?
M. Léonard: À l'article 24, on élimine la
notion de transport de personnes handicapées du territoire d'une
municipalité, de sorte que les services ne seront plus accessibles aux
seuls résidents. C'est toujours de concordance avec les premiers
articles que nous avons adoptés.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 24 est adopté.
Article 25?
M. Léonard: Concordance avec l'article 3981.
M. Ciaccia: Adopté.
M. Léonard: C'est l'article précédent.
Le Président (M. Blank): L'article 25 est adopté.
À l'article 26, je pense qu'il y a un amendement.
Modification à la charte de la ville de
Laval
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blank): On remplace le sous-article
k).
M. Léonard: L'amendement au paragraphe k) vise à
permettre à la commission de conclure un contrat avec un conseil
intermunicipal de transport pour assurer un service spécial de transport
pour les personnes handicapées. Cette modification est de concordance
avec l'article 28 du projet de loi qui donne le pouvoir aux conseils
intermunicipaux de conclure de tels contrats. Tout cela est de concordance avec
le principe de faciliter le transport des handicapés.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Ciaccia: Adopté. (12 h 45)
Le Président (M. Blank): Adopté. J'appelle
l'article 27 et il a également un amendement.
Modification à la Loi constituant
la Commission de transport de la
rive sud de Montréal
M. Léonard: L'article 27. L'amendement vise à
corriger une erreur de référence historique dans le premier
alinéa de l'article 27. De plus, à l'article 68 du chapitre 45
des
Lois de 1983 est venu s'ajouter un paragraphe k) à l'article 38
de la Loi constituant la Commission de transport de la rive sud de
Montréal, de sorte qu'il faut insérer deux paragraphes
après le paragraphe k) et non après le paragraphe j). Donc, ce
sont vraiment des corrections techniques, et le reste est de concordance.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'amendement à
l'article 27 est adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'article 27 tel
qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blank): Adopté. J'appelle
l'article 28.
Modification à la Loi sur les
conseils intermunicipaux de
transport dans la région de
Montréal et modifiant diverses
dispositions législatives
M. Léonard: L'article 28, c'est pour permettre à
une municipalité de demander au conseil intermunicipal de transport dont
elle fait partie d'organiser sur son territoire un service de transport pour
personnes handicapées.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 28 est adopté.
J'appelle l'article 29 et il a des amendements.
Modifications à la Loi sur le transport par
taxi
M. Léonard: L'article 29 permet à la commission
d'autoriser la suspension de services et de transférer le permis de taxi
au nom du mandataire pendant la durée du programme de réduction
du nombre de permis de taxi. Cet article a été introduit dans la
Loi sur le transport par taxi pour donner suite au programme de rachat de
permis qui a été préparé pour Montréal et
qui prévoyait que le mandataire devrait être en possession des
permis rachetés dans le cadre du programme de rachat.
Est-ce qu'on traite tout de suite de l'article 29.1? Cet article permet
au gouvernement de fixer des taux d'intérêt payables au cas de
retard et de prévoir certaines exemptions à l'obligation de payer
les droits particuliers de transfert.
L'article 29.2 précise que les règles de pratique et de
régie interne s'appliquent aux affaires relevant de la Loi sur le
transport par taxi comme si elles avaient été introduites en
vertu de la Loi sur les transports.
L'article 29.3 précise, dans l'article 117 de la Loi sur le
transport par taxi, que cet article n'a pas pour effet de soustraire le
titulaire d'un permis de taxi à l'obligation de renouveler son permis
pour l'année 1984. Donc, il est également obligé de
renouveler son permis.
L'article 29.4: C'est dans le but d'éviter de favoriser une
certaine spéculation des permis que cet article rend le droit
particulier de transfert applicable aux affaires introduites après le 16
mai 1984.
L'article 29.5 permet à la commission d'exempter de l'obligation
de payer le droit particulier de transfert les victimes de certains contrats de
vente à tempérament ou de crédit-bail qui n'ont pas
été en mesure d'introduire une demande de transfert de permis
avant l'application du droit particulier de transfert. Donc, c'est toujours
dans le même contexte. L'amendement comprend les articles 29 et 30.
Le Président (M. Blank): Les articles 29 et 30 sont
ensemble.
M. Léonard: D'accord. Les articles 29 et 30 sont ensemble.
Cet article permet à l'acheteur de mettre fin au contrat sans
indemnité si le droit particulier de transfert a été rendu
applicable avant qu'il ait le temps de faire une demande de transfert en vertu
d'un contrat conclu alors qu'aucun droit particulier n'était applicable.
C'est pour protéger le droit de ceux qui se sont trouvés dans ce
cas à une date très précise. Les différentes
articulations des articles 29 et 30 concernent le plan de rachat des permis de
taxi à Montréal.
M. Ciaccia: Est-ce que tous ces articles et toute la
réglementation ont été rédigés en
consultation avec l'association de taxi?
M. Léonard: Nous avons rendu publics ces articles et les
gens sont d'accord. Sur l'ensemble des principes, tout le monde s'entend.
M. Ciaccia: Est-ce qu'il y a des individus qui se sont
opposés, qui trouvent que leurs droits ont été
lésés?
M. Léonard: Non, pas ceux qui sont en faveur du plan de
rachat. Sur le plan de la technique législative, il n'y a pas eu
d'observation, à mon sens, qui a été formulée. Il
s'agit des mesures de protection qui jouent sûrement pour ceux qui sont
plutôt contre et pour l'industrie en général.
Le Président (M. Blank): Est-ce que les articles 29 et 30
sont adoptés tel qu'amendés?
M. Ciaccia: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blank): Donc, l'article et les
amendements sont adoptés tel qu'amendés. J'appelle l'article 31
et celui-ci a un amendement.
M. Léonard: L'article 31 vise à permettre à
la CTCUQ de prévoir un budget supplémentaire pour faire face aux
dépenses additionnelles engendrées par les festivités de
1534-1984.
Le Président (M. Blank): Est-ce que l'article 31 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Blank): Donc, l'article 31 tel
qu'amendé est adopté. Est-ce que l'article 31.1 est
également adopté?
M. Ciaccia: Un instant, adopté sur division.
Le Président (M. Blank): Adopté sur division.
L'article 32?
M. Léonard: L'article 32...
M. Ciaccia: II faut être logique.
M. Léonard: Bon, cela va. Adopté aussi?
Le Président (M. Blank): II y a un amendement à
l'article 32. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Ciaccia: Pourquoi?
M. Léonard: Bien, je peux donner les explications, si vous
le voulez. En ce qui concerne les articles 4 et 17 à 21, c'est à
la demande du ministère de la Justice que ces dispositions concernant
les inspecteurs des transports entreraient en vigueur sur proclamation. Le
ministère de la Justice estime, en effet, qu'il y a lieu de
procéder ainsi pour faciliter l'intégration à la
Sûreté du Québec des inspecteurs des transports et il
entend prendre le temps voulu pour bien expliquer les règles et le
processus d'intégration de manière à éviter toute
espèce de problèmes inutiles.
M. Ciaccia: Pour revenir à ce transfert, vous avez
mentionné que 91 des 174 - je pense que ce sont les chiffres - avaient
été engagés ailleurs. Est-ce que vous savez où?
M. Léonard: C'est le 1er janvier qu'ils seraient ailleurs
et il y a un comité de reclassement, un comité conjoint qui
fonctionne entre les ministères pour assurer le meilleur transfert
possible.
M. Ciaccia: Et les dispositions concernant les permis de conduire
pour les motocyclistes, elles aussi ne viennent pas en vigueur le jour de la
sanction. Est-ce qu'il y a une raison spéciale à cela?
M. Léonard: Oui, celle sur les cours de conduite sera en
vigueur très rapidement; on est prêt à la mettre en
vigueur. Sur les conditions pour émettre les permis de conduire aux
motocyclistes, il y a un groupe de travail qui fonctionne et qui va statuer
assez rapidement. En ce qui concerne les cours de conduite, nous sommes
prêts. C'est l'article 9?
Le Président (M. Blank): L'article 9. L'article 32 est
adopté tel qu'amendé.
Article en suspens
M. Ciaccia: II faut revenir à l'article 9.
M. Léonard: Je vais donc lire une explication plus
complète et qui me semble assez technique quand même. L'article 53
actuel stipule que la corporation est réputée être
titulaire d'un permis de transport en commun pour l'exécution de voyages
spéciaux et de voyages à charte-partie. Selon le règlement
sur les voyages spéciaux et les voyages à charte-partie, le fait
d'être titulaire d'un permis de transport en commun permet à un
transporteur d'effectuer des voyages à charte-partie à partir
d'un point qu'il est autorisé à desservir; dans le cas d'une
corporation, donc, à partir de son territoire vers tout point. Donc,
dans le cas d'une corporation, à l'extérieur de son territoire.
Cependant, le fait d'être réputé titulaire d'un permis de
transport en commun ne peut autoriser la corporation à effectuer des
voyages à charte-partie de personnes handicapées puisqu'aucun
permis n'est requis pour ce faire. C'est la raison pour laquelle il faut
éliminer dans l'article 53 la référence au permis de
transport en commun. La modification à l'article 53 ne vise donc
qu'à permettre à la corporation d'effectuer des voyages à
charte-partie pour personnes handicapées tout en conservant le statu quo
en ce qui concerne les voyages à charte-partie réguliers.
M. Ciaccia: Je vais prendre votre explication, mais il y aurait
certainement eu une autre façon d'indiquer dans l'article 53
que c'était cela, l'intention. On aurait dû être
capables de lire l'article 9 et de voir que c'est vraiment cela l'intention, et
non attendre l'explication par là-bas.
M. Léonard: Lorsqu'on le relit maintenant, je pense que
cela devient clair.
M. Ciaccîa: Vous me le dites, je suis d'accord, mais
53...
Le Président (M. Blank): L'article 9 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blank): L'article 9 est adopté.
Est-ce que tous les titres des chapitres sont adoptés? On fera la
renumérotation parce qu'on ajoute un article.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blank): On adopte le titre de la loi: Loi
modifiant diverses dispositions législatives concernant les transports.
Cela est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blank): La loi est adoptée telle
qu'amendée?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Blank): Toute la loi est adoptée
sur division. D'accord.
La commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 57)