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(Vingt heures seize minutes)
Le Président (M. Fallu): Nous pensions avoir congé
pour quelques mois à la commission parlementaire de l'aménagement
et des équipements, mais nous sommes rappelés au travail avec un
double mandat ce soir, soit l'étude de deux projets de loi publics: le
projet de loi 92, Loi modifiant la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec et d'autres dispositions législatives, et le projet de loi
95, Loi sur les budgets de recherche et de secrétariat des partis
politiques municipaux à Montréal, Québec et Laval.
M. le secrétaire, voulez-vous nous donner lecture des membres de
la commission et des remplacements?
Le Secrétaire: M. Doyon (Louis-Hébert) remplace M.
Assad (Papineau); Mme Bacon (Chomedey); M. Desbiens (Dubuc); M. Fallu (Groulx);
M. Lafrenière (Ungava); M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet); M. Gagnon
(Champlain) remplace M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata); M.
Marquis (Matapédia); M. Rivest (Jean-Talon) remplace M. O'Gallagher
(Robert Baldwin); M. Rochefort (Gouin); M. Saintonge (Laprairie) et M. Marcoux
(Rimouski).
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, voulez-vous
revenir à la présentation du projet de loi 92 ou...
M. Marcoux: Je voudrais simplement souhaiter la bienvenue au
président de la Communauté urbaine de Québec, M. le maire
de Beauport, ainsi qu'aux autres maires de plusieurs municipalités de la
communauté urbaine qui ont bien voulu se joindre à nous pour
l'étude de ce projet de loi article par article. J'apprécie
particulièrement leur présence puisque c'est dans le cadre des
discussions que nous avons eues avec l'ensemble des parties en cause dans la
communauté urbaine que nous en sommes arrivés à concevoir
ce projet de loi. Je suis très heureux qu'ils aient pris l'initiative de
venir assister aux travaux de cette commission.
D'autre part, comme les discours de deuxième lecture sont de
fraîche date -j'allais dire très récents - je
n'éprouve pas le besoin de répéter même de
façon résumée les objectifs de cette loi.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Je voudrais simplement, au nom de l'Opposition,
transmettre également la bienvenue et nos salutations à tous les
maires de la communauté urbaine qui sont ici ce soir, ainsi qu'à
ceux qui les accompagnent.
Le Président (M. Fallu): Alors sur ce, j'appelle l'article
1 du projet de loi 92.
Projet de loi 92
Modifications à la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec
M. Marcoux: L'article 1 introduit de nouvelles règles en
ce qui concerne le comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec en modifiant sa composition, en obligeant son
président à démissionner de son poste d'élu local
pour se consacrer entièrement à sa fonction supramunicipale et en
dissociant la charge de président du comité exécutif de
celle de président du conseil de la communauté.
Nous avons des remarques sur chacun des éléments.
L'article 6 de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec hausse
de sept à neuf le nombre de membres du comité exécutif et
indique le mode de composition de ce comité.
Le président du comité exécutif sera le seul membre
à n'avoir aucune attache avec la municipalité locale. Quatre
maires, comme c'est le cas actuellement, seront membres d'office du
comité exécutif, soit les maires de Beauport, de Charlesbourg, de
Québec et de Sainte-Foy. Les municipalités dites de banlieue,
soit celles de L'Ancienne-Lorette, de Cap-Rouge, Lac-Saint-Charles, de
Loret-teville, de Saint-Augustin, de Saint-Émile, de Sillery, de
Val-Bélair et de Vanier, seront représentées au
comité exécutif par deux maires de ce regroupement choisis
suivant un processus que nous verrons plus loin, aux articles 6.9 à
6.16.
Enfin, la ville de Québec se verra représentée par,
en plus de son maire, deux de ses représentants au conseil de la
communauté que choisira le conseil municipal de cette ville.
Une disposition transitoire, à l'article 46, prévoit que
les membres du comité exécutif devront être
désignés selon la nouvelle formule de composition du
comité
exécutif dans les quatre mois suivant l'entrée en vigueur
de la loi.
Les membres actuels continueront, comme le prévoit une autre
disposition transitoire à l'article 47, d'exercer leurs fonctions
jusqu'à ce qu'ils soient désignés suivant la nouvelle
formule et jusqu'à l'entrée en fonction de leur
remplaçant.
Le Président (M. Fallu): Avez-vous des remarques, M. le
député de Laprairie?
M. Saintonge: Oui, M. le Président, concernant la
composition du comité exécutif, avec ses neuf membres, ce qui
signifie l'addition de deux nouveaux membres, tel que mentionné lors du
discours, cet après-midi, sur l'adoption du principe du projet de loi.
Cela viserait plus spécifiquement l'article 6, alinéa 3,
où l'on dit que le comité exécutif se compose des neufmembres suivants, dont les deux désignés suivant la
procédure établie aux articles 6.9 à 6.16. C'est
effectivement ici que les villes de banlieue auront à désigner
deux membres d'après le vote uniquement des villes de banlieue.
Le ministre vient de mentionner également l'article 46, dans les
dispositions transitoires, soit le fait que les membres du comité
exécutif de la Communauté urbaine de Québec doivent, au
plus tard le... être désignés conformément aux
articles 6 à 6.3 et 6.9 à 6.16 de la loi. C'est quatre mois
après l'entrée en vigueur de la présente loi, donc dans
les prochains jours, demain, j'imagine, ou après-demain.
Actuellement, au niveau des représentants des villes de banlieue,
le maire de Sillery, M. Blais, occupe la fonction de représentant des
maires de banlieue au sein du comité exécutif; il est parmi les
sept membres actuels. Si je ne m'abuse, selon les informations que j'ai, la
nomination du maire de Sillery comme représentant au sein du
comité exécutif des villes de banlieue remonte à l'automne
dernier ou l'automne d'avant. C'est l'automne dernier, je pense; je ne sais pas
si j'ai la date exacte, mais, de toute façon, le terme de M. Blais, lors
de sa nomination, était jusqu'à ce que son mandat comme maire
soit terminé. Il avait un mandat spécifique de par sa nomination.
Cela comprenait, à ce moment-là, l'exécution de ce mandat
jusqu'à la fin de ses fonctions, donc jusqu'en novembre 1985,
année de la prochaine élection dans la municipalité de
Sillery.
M. le ministre, ma question est la suivante. Il me semble que l'on
aurait pu prévoir, dans un tel projet de loi, à tout le moins
pour ceux qui exercent actuellement les fonctions et qui ont reçu un
mandat spécifique, lesquels avaient été élus
démocratiquement suivant la structure applicable dans la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec l'an dernier, que leur mandat soit
protégé, soit continué. On a vu, entre autres, lors de
l'abolition, la semaine dernière, de la Commission nationale de
l'aménagement, le souci du ministre de protéger le mandat des
gens qui étaient nommés commissaires, jusqu'à son
extinction, dans le sens qu'ils avaient été reconnus à
cette fonction à ce moment-là.
Voici ce qui m'étonne dans le cadre présent. Puisque M.
Blais était en fonction comme représentant des villes de banlieue
à une époque donnée, pour un mandat précis lors de
sa nomination, comment se fait-il qu'on ne voie pas à protéger
son poste ou à confirmer son mandat? Il ne s'agit même pas de
confirmer, mais de reconnaître purement et simplement le mandat que M.
Blais avait obtenu.
M. Marcoux: Évidemment, c'est peut-être - je le
souhaite, en tout cas - le seul point important de discussion par rapport
à ce projet de loi 46. J'espère que non, mais c'est possiblement
un élément de divergence...
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, quand vous vous
référez au projet de loi 46, vous rappelez les souvenirs de la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Marcoux: C'est justement parce que je voulais parler de la loi
46 également. C'est un lapsus qui va m'amener à cet exemple.
L'option soulevée par le député de Laprairie est
une des possibilités. Il y a deux possibilités qui ont
été mentionnées dans les discussions que nous avons eues
avec les villes de la communauté urbaine. Une possibilité,
c'était qu'un des deux membres représentant les villes de
banlieue soit nommé par l'ensemble du conseil et l'autre élu par
les neuf villes de banlieue. Une autre était que le mandat du
représentant actuel des villes de banlieue, qui avait été
nommé par le conseil de la communauté dans sa composition
actuelle, continue jusqu'à la fin. L'autre possibilité, celle que
nous avons retenue, c'était que les neuf municipalités de
banlieue élisent leurs deux représentants. La loi ne
préjuge pas, sauf pour les quatre maires mentionnés, quels
seront, les membres du conseil exécutif. La ville de Québec
pourrait décider de changer les deux conseillers qu'elle a
désignés dans le passé ou qu'elle a fait élire par
le conseil sur sa proposition. Elle pourrait décider de les changer.
Actuellement, c'est le maire de Beauport qui est président de la
communauté urbaine. La loi n'indique pas que le mandat du maire de
Beauport à titre de président de la communauté urbaine est
prolongé jusqu'à la fin de son mandat ou du mandat pour
lequel il a été élu. On se dit: Certains
changements proposés dans cette loi ont été
discutés. On pense que le conseil de la communauté
réélira un exécutif au complet. C'est comme s'il
entreprenait, jusqu'à un certain point, un nouveau départ. Cela
ne préjuge pas de la réélection du maire de Sillery -
puisque c'est le poste ou la personne dont il est question - par ses
collègues des petites municipalités de banlieue - je sais
qu'elles n'aiment pas le terme, mais il y a les moyennes, les petites et la
grande - à titre de l'un des deux représentants des neuf villes
de banlieue.
En ce sens-là, on n'a pas voulu préjuger dans la loi ou
imposer un membre de l'exécutif en partant. Évidemment, vous
allez dire: II y a les quatre maires, mais ces quatre maires sont
désignés d'office et je pense qu'il est normal que les maires de
Charlesbourg, Beauport, Sainte-Foy et Québec le soient. Pas plus que
nous n'avons indiqué que la personne qui est actuellement
président de la communauté urbaine en sera le président
permanent avons-nous voulu indiquer que le mandat du représentant choisi
par le conseil de la communauté, au moment où la loi existait
telle qu'elle était, sera reconduit.
On m'indique que, lorsque la loi 46 a été adoptée
il y a un an et demi, c'était la même chose. Lorsqu'on a
modifié la composition du conseil de la communauté et de
l'exécutif des commissions, en somme, lorsqu'on a fait des changements
majeurs à la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal, on
a dit: Après l'adoption de la loi, il y aura un nouveau conseil
exécutif, un nouveau conseil de la communauté et de nouvelles
commissions et l'ensemble de ces nominations sera fait par le conseil de la
communauté. C'est dans ce même esprit que nous avons
procédé. En somme, nous n'avons pas voulu préjuger
négativement ou positivement du choix que les personnes
concernées pourraient faire.
Il n'y a rien d'absolu dans cela, mais je pense que le choix que le
gouvernement a fait a voulu marquer une nouvelle orientation, pas une
orientation complètement différente, mais une nouvelle
orientation à donner à la Communauté urbaine de
Québec. Je pense que vous avez eu l'occasion de rencontrer les deux
parties, comme moi, les deux groupes de municipalités. Tout le monde
peut constater que le fonctionnement actuel de la communauté urbaine,
d'un certain point de vue, est excellent. Cependant, d'un autre point de vue,
celui de la participation des municipalités de banlieue, du point de vue
de leur implication dans les décisions quotidiennes prises par
l'exécutif ou de la ratification de ces décisions ou
l'entérinement de ces décisions par le conseil de la
communauté, il y aurait des faiblesses empêchant une concertation
plus poussée. Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas de concertation, mais
une concertation plus poussée serait souhaitable. En ce sens, le choix
que le gouvernement a fait est de proposer à l'Assemblée que le
conseil de la communauté élise le nouvel exécutif au
complet dans les quatre prochains mois.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Dubuc a une petite motion à faire.
M. Desbiens: Est-ce que je peux vous interrompre? Étant
donné l'intérêt évident du député de
Chauveau, je ferais motion pour qu'il devienne membre de la commission en
remplacement de M. Tremblay, le député de Chambly, s'il y a
consentement.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que cette motion est
adoptée?
Une voix: En remplacement...
M. Desbiens: En remplacement de M. Tremblay (Chambly).
M. Saintonge: Consentement, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Cela me prend le consentement
unanime, M. le député de Jean-Talon.
M. Rivest: Est-ce M. Tremblay de Chambly? D'accord, M. le
Président.
M. Brouillet: Est-ce que je peux savoir si le
député de Jean-Talon est membre de la commission?
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Jean-Talon est membre de la commission et c'est pour cela qu'il fallait
avoir son accord.
M. Brouillet: Très bien.
M. Rivest: Avant de vous informer...
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Chauveau, vous êtes dorénavant membre de notre commission. M. le
député de Louis-Hébert, vous avez la parole. (20 h 30)
M. Rivest: M. le Président, je connais le
député depuis longtemps.
M. Doyon: M. le Président, je profite de l'occasion pour
souhaiter la bienvenue aux gens de la communauté urbaine, plusieurs
maires, plusieurs personnes que je reconnais et avec qui j'ai eu le plaisir de
travailler. En ce qui concerne la composition du comité exécutif
j'ai eu l'occasion, M. le ministre, de faire état de certaines
réflexions lors de l'intervention que j'ai faite en deuxième
lecture. J'ai tout d'abord fait état de ce qui me semblait
être un certain déséquilibre en ce qui concerne la
représentation de certaines villes de moyenne importance par rapport aux
villes de moindre importance, plus particulièrement la ville que je
représente, ici, à l'Assemblée nationale, la ville de
Sainte-Foy. Mon collègue de Jean-Talon en représente aussi une
bonne partie. Alors, nous sommes deux à partager les mêmes
inquiétudes.
L'inquiétude dont j'ai fait part, M. le Président, vous
vous en souviendrez, il y a quelques heures seulement, c'était en ce qui
concerne la quote-part et le fait que la population de Sainte-Foy se trouve
représentées par un seul membre sur ce qui sera maintenant un
comité exécutif de neuf membres. Je n'avais, évidemment,
aucune objection à ce que les villes de moindre importance, qui sont au
nombre de neuf et qu'on connaît, soient bien représentées
au comité exécutif. Je pense qu'on ne peut avoir de
réserves là-dessus.
Les tentatives pour obtenir une meilleure représentation au sein
de la communauté urbaine pour ces villes sont tout à fait
justifiées. Maintenant, l'inquiétude que j'avais - et je vous
pose la question - c'est de savoir comment vous allez concilier cette
volonté la représentation des villes de moindre importance en
leur accordant deux membres, avec le fait que ces villes ont une population qui
n'est pas, d'après les renseignements que j'ai, tout à fait
égale à celle de Sainte-Foy, et que la quote-part payée
par les villes de moindre importance n'égale pas non plus celle qui est
payée par Sainte-Foy, ni par d'autres villes de moyenne importance?
Comment conciliez-vous cela avec le désir d'accroître la
participation et le besoin de préserver un certain sens de
l'équité au niveau de l'exécutif? Comme vous le savez
sûrement, j'en faisais état dans mon intervention en
deuxième lecture, le comité exécutif joue un rôle
moteur extrêmement important au sein de la Communauté urbaine de
Québec. Il est essentiel que tout le monde se sente à l'aise au
sein du comité exécutif et que personne ne se sente
blessé. On voudrait voir comment vous allez évaluer ces
différentes données?
M. Marcoux: C'est une question très importante que
soulève le député de Louis-Hébert. C'est certain
qu'il y a une part mathématique et une part d'équilibre
politique. Si on regarde les chiffres, je comprends - et j'ai eu l'occasion
d'en discuter avec lui en particulier - le maire de Sainte-Foy. Il dit: pour
20% de la population et peut-être 22% ou 24% d'évaluation, j'ai
une personne seulement à l'exécutif, quatre au conseil de la
communauté, alors que les neuf municipalités de banlieue, qui
représentent 20% environ de la population, auront deux
représentants, pour une même quantité de population.
Du point de vue mathématique, cela paraît un peu bizarre.
Mais il n'y a pas seulement cet aspect. Il y a le fait que la
municipalité de Sainte-Foy a constamment été dans le
passé, par son maire, présente aux décisions de
l'exécutif et le sera constamment à l'avenir. Elle a l'assurance
de l'être constamment à l'avenir alors que pour les neuf
municipalités de banlieue, avant que les neuf maires de ces
municipalités puissent passer, cela prendra plusieurs élections
dans leur municipalité probablement, puisqu'il y en aura seulement deux,
pour des mandats la plupart du temps de quatre ans, qui seront nommés.
Il faudra qu'un maire, pour avoir la chance d'être au comité
exécutif, soit maire durant seize ans, de douze à seize ans. Du
point de vue mathématique, vous avez sans doute raison de dire que la
municipalité de Sainte-Foy, avec 20% de la population, devrait avoir
plus d'un membre à l'exécutif. Mais du point de vue de
l'équilibre politique, tout le monde admettra que la ville de
Québec doit avoir quand même un rôle central à la
Communauté urbaine de Québec. Quelle que soit la population de
Québec, je pense que tout le monde l'admettra d'emblée, la ville
de Québec doit avoir un rôle central. C'est indiqué
clairement, la ville de Québec aura trois personnes à
l'exécutif.
Les trois autres villes moyennes ont toujours eu dans le passé,
et auront toujours, chacune de façon constante, leur maire. Car chaque
municipalité est là pour représenter les
intérêts de la communauté, mais à travers sa vision,
son prisme particulier. On sait très bien que parmi les 9
municipalités de banlieue, il y en aura seulement 2 qui parleront, en
leur nom évidemment, mais aussi au nom des autres petites
municipalités.
Je crois que jusqu'à maintenant, il n'y avait pas cet
équilibre, avec les 7 municipalités. Il y avait seulement un vote
pour les municipalités de banlieue et en pratique - on savait les
règles - il se pouvait très bien que ce soit sur la proposition
d'un maire d'une municipalité moyenne ou de la ville de Québec,
sur proposition du maire de la ville de Québec ou d'une
municipalité moyenne, que soit élu ce représentant des
petites municipalités de banlieue, à l'Exécutif. Cela a
créé la situation actuelle et a posé certains
problèmes.
Je peux vous donner un exemple précis. On est presque entre nous
ici ce soir. Je n'ai pas voulu le donner à l'Assemblée nationale
parce que, je pense, c'est peut être plus simple de parler de ce genre de
question en commission parlementaire.
Quand les municipalités de banlieue m'ont rencontré pour
demander que l'Exécutif soit plus représentatif, c'est moi
qui leur ai appris que la communauté urbaine avait accepté
que dans le projet de loi on crée des commissions permanentes
d'aménagement, etc. qu'il y ait des commissions permanentes. Le nombre
n'était peut être pas déterminé ni le moment
d'entrée en vigueur, mais je pense que cette situation ne se serait peut
être pas produite, si dans le passé, les municipalités de
banlieue avaient davantage été impliquées au niveau
décisionnel.
Vous savez aussi que, pour ce qui est du conseil de la
communauté, ses réunions dans les récentes années
n'étaient pas très efficaces, si on considère que
l'efficacité c'est la rapidité des séances et la
brièveté de leur durée. Par rapport aux enjeux de la
communauté urbaine - j'ai énuméré rapidement, cet
après-midi en Chambre, 16 responsabilités de la commuanuté
urbaine -par rapport aux enjeux de la communauté urbaine, s'imaginer que
quelques réunions par année, de quelques dizaines de minutes
chacune, de quelques demi-heures chacune, soient suffisantes pour faire un
véritable débat sur le développement économique, le
développement touristique, l'assainissement des eaux, etc., cela
m'apparaissait impossible dans le contexte actuel de la composition de
l'Exécutif et du conseil de la communauté.
Je suis convaincu qu'ayant 2 représentants de
municipalités de banlieue sur un Exécutif de 9 membres, on va
atteindre un double objectif. Un objectif négatif: il ne peut y avoir de
paralysie. Sur ce point nous avons été très clairs,
lorsque nous nous sommes rencontrés avec les municipalités de
banlieue: il ne doit pas y avoir de paralysie décisionnelle de la
communauté urbaine.
Par contre, je pense que les municipalités de banlieue pourront
connaître constamment les enjeux qui se discutent et surtout participer
aux décisions. Ce qu'il faut bien voir c'est qu'il il y a un climat de
travail très positif actuellement à l'Exécutif de la
communauté urbaine, très efficace; il tient une réunion
chaque semaine et il y a un climat excellent. L'objectif des membres actuels de
l'Exécutif c'est de maintenir ce climat de travail excellent. On me dit
même qu'à l'occasion, même s'il y avait une majorité
à l'Exécutif pour décider de tel dossier, si un des maires
d'une ville moyenne est contre, on retarde la décision, on essaie de
trouver d'autres attitudes, d'autres propositions pour arriver à des
consensus.
Je suis persuadé qu'en ayant deux représentants des
petites municipalités de banlieue' sur neuf, on va intéresser...
Car c'est important pour l'avenir. On parle de démocratie. Or, en
démocratie les questions régionales seront de plus en plus
importantes. À Montréal, à Québec et dans
l'Outaouais, les questions régionales seront de plus en plus
importantes. Si l'on veut qu'il y ait des débats démocratiques
sur les enjeux régionaux, il faut que les municipalités de
banlieue soient impliquées et, qu'on le veuille ou non,
l'Exécutif, dans notre mode de démocratie, notre mode de
gouvernement, l'Exécutif c'est quand même le coeur des
décisions, et le conseil de la communauté en pratique sera
toujours un lieu de ratification d'entérinement et possiblement de
débats généraux à un certain moment. C'est quand
même à l'exécutif que se déroulent les
concertations, que se font les ententes. En ce sens-là, je pense qu'il
est important que les municipalités de banlieue aient leurs
représentants.
C'est cet équilibre que nous avons cherché entre la
représentation formelle, je dirais, et le souci d'une présence
des différentes forces politiques de la communauté urbaine. Je ne
sache pas que ce que nous proposons soit parfait, mais je pense que c'est plus
équilibré que ce qui existe actuellement.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Chauveau.
M. Brouillet: M. le Président, j'aimerais peut-être
ajouter un point concernant les deux aspects qui ont été
soulevés par les membres de l'Opposition: le cas de la ville de Sillery
et de la ville de Sainte-Foy. Je pense que ce sont les deux points qui...
Une voix: ...Sainte-Foy.
M. Brouillet: Oui, mais on a passé quelque temps avec la
ville de Siilery, antérieurement.
Tout d'abord, le cas de la ville de Sillery. Je pense qu'il faut partir
de la considération suivante. Si on accepte comme principe - c'est ce
que la loi reconnaît -qu'il est tout à fait légitime, pour
les fins d'une saine démocratie et d'un certain équilibre entre
les différents poids politiques qui se retrouvent au niveau du conseil
et du comité exécutif, qu'il y ait deux représentants des
villes de banlieue désignés par ces dernières, si on
accepte cela comme principe - cela semble faire l'accord de toutes les
personnes - je crois qu'il serait très mal venu de prendre en
considération des personnes, de supputer les chances d'être ou de
ne pas être élue de l'une ou l'autre des personnes en cause. Il
faut faire des exceptions. À supposer que nous considérerions que
le président actuel aurait peu de chance d'être élu
à la présidence, selon la nouvelle formule que tout le monde
accepte comme étant acceptable et fondée, le président,
les permanents et tout, on ferait une exception pour dire: Dans ce
cas-là, on va lui laisser terminer son mandat. Les autres vont se
soumettre à la loi nouvelle. Et vice versa: Si c'était
plutôt le
représentant actuel, élu sous la formule qui est
actuellement en vigueur au conseil, si c'était lui qui n'avait pas de
chance d'être élu, on ferait une exception pour cette personne et
ainsi de suite pour les représentants de la ville de Québec.
Je pense que, lorsqu'on légifère, il faut se tenir au
niveau des principes. Une fois qu'on est d'accord sur ces principes, il ne faut
pas prendre en considération des personnes pour faire des exceptions. Ce
ne serait pas le rôle du législateur. Ce que la loi
reconnaît, c'est l'admissibilité de toutes ces personnes. On
n'enlève pas l'admissibilité à l'une ou à l'autre
de ces personnes. On ne peut pas, en supputant les chances de l'une ou l'autre
des personnes, faire des exceptions, tenir compte des personnes. Je ne crois
pas qu'en tant que législateur, on puisse faire cela.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Jean-Talon.
M. Rivest: M. le Président, je voudrais revenir au
problème de Sainte-Foy. J'ai compris, d'après les interrogations
ou les remarques du député de Louis-Hébert, que le
ministre invoquait, finalement, deux dimensions: l'équlibre politique au
sein du conseil de la communauté - je trouve que c'est un argument
réel - et l'équilibre mathématique. La population,
l'importance chiffrée de l'assiette fiscale, etc., ce n'est pas un
argument définitif, déterminant en lui-même, mais cela doit
être considéré; il faut tenir compte de l'importance de la
ville de Sainte-Foy.
Le ministre s'est rendu compte qu'il n'est pas facile de modifier la
direction ou la structure des communautés urbaines, tellement il y a
toutes sortes de conflits d'intérêts, dans le sens le plus noble
du terme, qui entrent en ligne compte. Néanmoins, est-ce que le ministre
a considéré, en particulier dans le cas de Sainte-Foy, le
territoire de celle-ci les possibilités ou le potentiel de
développement et de progression dans les toutes prochaines années
qu'une ville comme Saint-Foy a nécessairement, compte tenu de sa
situation géographique, de sa population qui est relativement faible par
rapport aux autres municipalités de banlieue, de ses infrastructures
économiques, sociales, éducationnelles? À cause du
territoire, de la proximité, de la situation géographique encore
de la ville de Sainte-Foy au sein de la communauté urbaine, Sainte-Foy
peut et, je pense, va connaître un développement plus grand.
Peut-être pas nécessairement en termes de population,
malgré qu'on constate - je n'ai pas vérifié les
dernières statistiques - une espèce de volonté des gens,
cela doit aussi se passer à Québec... s'il y a eu un
phénomène en vertu duquel les gens sont allés
allègrement sur la rive sud un peu plus loin, les gens ont tendance
à revenir, dans une certaine mesure, au centre-ville ou enfin le plus
près possible du centre-ville, et Sainte-Foy offre un potentiel.
Est-ce que, en considération des possibilités de
Sainte-Foy, on n'aurait pas intérêt à essayer de penser
à une formule en vue d'assurer, dans le sens des préoccupations
de mon collègue de Louis-Hébert, une représentation
peut-être encore plus significative au niveau du conseil de la
communauté urbaine? (20 h 45)
M. Marcoux: J'y ai pensé. Lorsque j'ai rencontré le
maire de Sainte-Foy, ces données m'ont frappé. Si on donnait deux
votes à Sainte-Foy, par équilibre et par importance
réelle, il faudrait en donner au moins quatre à Québec, en
plus du poste de président permanent. Il faudrait probablement en donner
trois aux municipalités de banlieue à ce moment-là.
Probablement que Beauport et Charlesbourg considéreraient que si les
municipalités de banlieue, avec 20% de la population, ont trois
représentants, elles, avec chacune seulement leur maire, cela serait
insuffisant. Là, on aboutirait à un exécutif qui serait
presque un conseil d'administration de douze ou treize personnes.
M. Rivest: M. le ministre, si vous le permettez, c'est justement
cela que je veux éviter. Je pense que c'est aussi la
préoccupation de mon collègue. On parle de l'importance de
Sainte-Foy, mais on ne demande pas d'augmenter Sainte-Foy et d'augmenter, par
équilibre, les autres. À ce moment-là, c'est inutile de
demander une augmentation de l'importance de Sainte-Foy.
M. Marcoux: Mais augmenter l'importance de Sainte-Foy sans... Il
y a encore une question de relativité. Tout le monde admettra que la
ville de Québec, en tout état de cause, doit toujours être
partie au moins au tiers des décisions. A ce moment-là, si on
admet que Québec doit être partie au tiers des décisions et
qu'on doit maintenir les autres équilibres, on aboutit à un
conseil exécutif qui est un conseil d'administration. Même
à neuf membres, il m'apparaît que c'est vraiment le maximum.
M. Rivest: Remarquez, M. le ministre, que mon plaidoyer est tout
à fait désintéressé. J'ai également, dans ma
circonscription, les villes de Québec, Sainte-Foy et Sillery.
Peut-être suis-je un arbitre...
M. Marcoux: Je n'ai jamais prêté
d'intérêt au député de Jean-Talon. J'ai toujours
considéré ses talents philosophiques et son détachement
par rapport aux intérêts
particuliers.
M. Doyon: ...tout soupçon.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. En fait, le
problème auquel on a à faire face -c'est ce que je voulais
surtout soumettre au ministre - c'est que la volonté qu'il manifeste, et
qui est légitime, de favoriser par une meilleure représentation
au sein de l'exécutif les villes de moindre importance, est parfaitement
défendable. Je pense que cela va très bien.
Je trouve que le dilemme dans lequel il se place, c'est qu'en favorisant
et en permettant une meilleure participation, le danger qu'il y a
là-dedans, c'est que, par voie de dilution, il se trouve à
désintéresser d'autres acteurs importants au sein de la
Communauté urbaine de Québec. Le danger est là. Si des
villes comme Sainte-Foy, Charlesbourg et Beauport d'une façon indirecte,
et possiblement d'une façon plus éloignée que
Québec, se disent: Notre participation, notre input à
l'intérieur du processus décisionnel n'est pas à la
hauteur de notre participation au financement de la communauté urbaine,
ni à la hauteur de notre participation au niveau de la population au
sein de la communauté urbaine, à ce moment-là, vous avez
comme résultat net que ce que vous gagnez d'un bord, vous le perdez de
l'autre et on n'est pas plus avancé. Je suis un ardent défenseur
d'une participation plus grande et je n'ai pas besoin d'être convaincu
par quiconque que les villes de moindre importance, les neuf au sein de la
communauté urbaine, doivent pouvoir s'identifier facilement dans tout ce
qui est communauté urbaine de Québec. Je pense que dans le
passé on les a mises de côté trop facilement.
Je signale au ministre, en passant, qu'on est en train de revenir
indirectement -il y a des maires qui vont s'en souvenir, ici - au
système des secteurs où on avait des secteurs à
l'intérieur de la communauté urbaine: le secteur Sainte-Foy, le
secteur Beauport, le secteur Ancienne-Lorrette, Sillery qui allait avec
Saint-Augustin, si ma mémoire est bonne, il y avait un autre secteur.
Là, on revient indirectement au système des secteurs où
chacun élisait, au sein du comité exécutif, un
représentant de son secteur. On a défait cela en disant qu'il
fallait défaire ces barrières, ces secteurs parce qu'il
n'était pas sain que des gens, au début du processus
décisionnel, se sentent représentés plus par quelqu'un que
par un autre. Cela n'était pas sain pour l'esprit régional.
Je signale au ministre, et c'est facilement vérifiable, que
c'était comme cela jusqu'en 1978, je pense. On revient un petit peu
à cela. On revient à deux secteurs dans les faits, ou trois ou
quatre secteurs, cela dépend si on considère les villes de
moyenne importance à Québec comme étant un secteur. On
revient à un secteur qui est constitué par les neuf villes de
moindre importance.
Le dilemme qui se pose est celui-là. Je comprends que le ministre
tente de le résoudre d'une façon. Mais ce sur quoi je veux
attirer son attention c'est qu'il y a un élément de risque, c'est
qu'il voit tout simplement les avantages de sa solution. C'est peut-être
son rôle de voir les avantages, mais c'est aussi notre rôle
d'attirer son attention sur les risques qu'il y a dans cette solution.
Pour revenir à Sillery, dont parlait le député de
Chauveau tout à l'heure, je signale à celui-ci que dans un
article du Soleil, il y a une semaine environ, d'après ce que je
comprends - j'aimerais que le ministre nous dise si c'était une de ses
propositions ou s'il a changé d'idée dans le temps - on indiquait
que le représentant actuel des villes de banlieue conserverait sa
fonction jusqu'à l'expiration de son mandat. C'était un article
de M. Pierre-Paul Noreau. Maintenant la position du gouvernement est
différente. Je me demande où M. Pierre-Paul Noreau avait pris
cela. Est-ce que le ministre avait donné des indications dans ce sens?
Est-ce qu'il a changé la solution qu'il propose aux membres de cette
commission?
En tout cas, il y a deux choses ici, et le ministre doit en tenir
compte. Je comprends qu'il n'est pas nécessaire qu'on intervienne pour
désigner telle personne, sauf qu'on reconnaît d'emblée, mon
collègue de Laprairie l'a souligné tout à l'heure, que les
mandats existants de personnes qui ont participé, selon des
règles du jeu connues, à une élection et qui ont
été nommées à un certain poste, normalement, on
voit à préserver la durée du mandat de ces personnes. Ce
n'est pas préjuger de la décision des membres du conseil ni des
membres des villes de moindre importance, les neuf villes. Il y a toujours des
dispositions transitoires qui permettent un ajustement avec le moins de heurts
possible. Cela met de l'huile dans l'engrenage au lieu de mettre du sable. Je
me demandais s'il n'y avait pas moyen de mettre un petit peu d'huile.
C'était une suggestion dans ce sens qui était faite.
M. Marcoux: Concernant les avantages, c'est bien sûr, M. le
député, que je ne vous apprendrai rien. Si j'ai proposé
cette solution au Conseil des ministres c'est que, dans la balance des
inconvénients et avantages, je crois que la communauté a besoin
de certains changements et que ces changements ont avantage à
s'appliquer immédiatement?
Le problème que vous signalez de revenir au secteur... Le
problème que vous indiquez est réel. Peut-être que dans
cinq, six, sept ou huit ans on souhaitera revenir à un autre mode de
représentation. Je pense qu'il n'y a rien de sacré dans cela.
Mais il faut dire que si j'ai eu des représentations pour modifier
l'exécutif dans le sens proposé, c'est qu'il y a eu une certaine
rupture de consensus. Il y en a eu des discussions depuis deux ans, le
député de Charlesbourg l'a indiqué en Chambre cet
après-midi, pour faire en sorte que les petites municipalités de
banlieue soient davantage associées à l'avis de
l'exécutif. Il y a même eu, à un moment donné, des
consensus d'établis et ces consensus n'ont pas eu de suite dans la
réalité. C'est ce qui fait que des gens revendiquent des
changements qui n'apparaissent pas draconiens tout en étant
importants.
Quant à l'article de M. Noreau, je peux vous dire qu'il a
communiqué à plusieurs reprises avec mon attaché de
presse, essayant de connaître le contenu du projet de loi. Celui-ci lui a
indiqué que l'Assemblée nationale le connaîtrait d'abord.
Je ne sais donc pas où il a pris ses renseignements, mais ce n'est pas
ce que j'ai présenté au Conseil des ministres et ce n'est pas ce
que le Conseil des ministres a accepté.
M. Rivest: Est-ce que le ministre pourrait se prononcer sur le
fond? Effectivement, en quoi est-ce un mauvais principe que de plaider, comme
le député de Louis-Hébert vient de le faire, pour qu'il y
ait au moins prolongation d'un mandat qui a été donné tout
à fait légitimement au maire de Sillery, en l'occurrence, au
moins au titre des dispositions transitoires. Vous l'écartez
complètement; il doit y avoir des raisons.
M. Marcoux: Le député a répondu
lui-même, jusqu'à un certain point, à la question. Le maire
de Sillery demeure admissible au poste. Nous n'avons pas voulu, non plus,
décider par loi que le président actuel de la communauté
urbaine serait le président permanent de la communauté urbaine,
que les conseillers désignés par la ville de Québec
seraient nécessairement les mêmes. On peut bien faire
l'hypothèse que le président de la communauté urbaine
serait un conseiller d'une autre ville ou le maire d'une autre ville. À
ce moment, peut-être que la ville de Québec voudra changer ses
représentants. Peut-être que les représentants de banlieue
seront autres. Je pense que quant à faire ce changement, il vaut mieux
qu'il s'applique immédiatement. Cela ne préjuge en rien de la
décision des élus du conseil de la communauté, pas plus
que l'on a imposé la décision il y a quelques mois;
M. Rivest: Je le regrette.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Seulement un point supplémentaire, M. le
Président. Le ministre mentionnait que c'était le choix des
banlieues, mais il reste qu'antérieurement le choix des membres du
comité exécutif était celui de l'ensemble des membres de
la communauté. On modifie ce principe, actuellement. À mon point
de vue, comme le soulignait le député de Jean-Talon - le principe
qui va de soi - l'exception n'est pas de dire que, dans la nouvelle loi, on
fera en sorte qu'on protège quelqu'un. Le mandat antérieur
était clair, il était légal et donné dans le cadre
de la loi. On confiait à un individu un mandat pour tant de temps. Si
cet individu ne se retire pas du mandat qu'on lui a confié, je ne
verrais pas pourquoi le législateur, ultérieurement, modifierait
les règles du jeu de la communauté, en y ajoutant deux membres et
en rajustant ses règles Je ne verrais pas pourquoi on ignorerait, d'une
certaine façon, ce qui était fait auparavant, c'est-à-dire
la règle fondamentale qui s'appliquait, d'autant plus qu'à
l'époque le principe, c'était qu'on se réfère
à Montréal.
Or, à Montréal, aujourd'hui, on a beau dire que l'on n'est
pas dans la même situation, il reste qu'au niveau de la communauté
urbaine le choix des membres de l'exécutif se fait par l'ensemble des
membres de la communauté. Il n'y a pas de vote... Ceux de la banlieue,
par exemple, ne votent pas pour un vice-président ou un président
de commission. Ce ne sont pas seulement les gens de la banlieue. Il y a une
proposition et tout le monde vote pour les membres en question. C'est un peu la
même chose, on a modifié cette règle. C'est un choix que le
ministre a fait. Je lui en ai parlé cet après-midi et, pour
assurer une espèce d'homogénéité, j'aurais sans
doute besoin de réfléchir plus à fond.
On reconnaît que cela fonctionne quand même bien
présentement, mais il reste qu'on crée une catégorie de
représentants au comité exécutif. Ceux des villes de
banlieue sont nommés seulement par la banlieue; ceux de Québec
sont nommés par Québec. Les maires, d'office, y sont. On
crée une espèce de division à l'intérieur de la
communauté et, au niveau de la protection de
l'homogénéité, il aurait sans doute été
valable que le processus soit qu'on continue de nommer les représentants
par l'ensemble. C'est un choix. L'ensemble aurait pu élire les deux
représentants. Il y a eu des discussions, on le sait fort bien: un par
tout le monde, un par la banlieue. Il y a d'autres propositions qui ont pu
être faites, que tous, sauf ceux de Québec, votent pour les
autres. C'est un exemple.
On a même vu la semaine dernière -
ce n'est peut-être pas un comité exécutif de la
communauté - la Commission nationale de l'aménagement qui
terminait son mandat. On disait justement qu'en principe le mandat que la loi
avait reconnu était de tant de temps et on protégait ce mandat,
l'acquis pour la personne qui exerçait ce mandat. J'aurais
souhaité que cela continue de se faire ici, dans le cas de la
communauté, pour protéger un mandat valable que la loi avait
confié à quelqu'un et que l'on vient modifier en cours de route,
malheureusement. (21 heures)
M. Marcoux: Sur ce, je dois répondre rapidement,
concernant la comparaison avec la Commission nationale de l'aménagement,
que les commissaires de la Commission nationale de l'aménagement ont des
contrats; chacun a un contrat d'une durée de cinq ans avec le
gouvernement. Or, un des maires qui peut être élu actuellement ou
un des conseillers qui peut être élu comme membre de
l'exécutif n'a pas un tel contrat. En abolissant la Commission nationale
de l'aménagement, en pratique, on abolit l'emploi de ces personnes,
alors qu'en ce qui concerne les maires qui sont membres de l'exécutif,
ou les conseillers, ils demeurent conseiller ou maire dans chacune des
municipalités.
Je n'en fais pas une question d'absolu, je sais qu'à
Montréal les négociations ont duré plusieurs semaines,
quelques mois, pour trouver la bonne formule. À Montréal, il y a
une population d'un million d'habitants d'un côté, 750 000 dans
les banlieues et, malgré cela - vous en avez un exemple - on a
donné moitié-moitié. On élit d'abord les
présidents de commission, les vice-présidents. On s'est entendu
pour que tous les présidents de commission soient de Montréal et
tous les vice-présidents de la banlieue. C'est ce qui forme
l'exécutif, avec le président de la communauté et les
vice-présidents.
Alors, c'est une toute autre formule adaptée à la
composition urbanistique ou urbaine de Montréal. Je n'en fais pas du
tout une question d'absolu, mais je pense que dans la conjoncture, à la
suite de toutes les discussions que nous avons eues avec l'ensemble des parties
en cause, nous avons essayé de développer la formule qui nous
apparaissait le plus de circonstance.
M. Doyon: Alors, M. le Président, là-dessus,
très brièvement, je souhaite vivement que la formule qui sera
mise à l'essai fonctionne. Pour avoir eu l'occasion de travailler avec
les villes et les maires des villes de moindre importance, je sais qu'ils sont
tous désireux d'avoir une participation véritable au sein du
processus constitutionnel de la communauté urbaine. Moi, je leur fais
confiance, j'espère que cela fonctionnera et je sais le rôle
important et vital que joue la communauté urbaine dans notre
région.
Malgré les lacunes que j'ai eu l'occasion de souligner, le
souhait le plus vif que je veux exprimer, c'est que cela fonctionne et que la
communauté urbaine rende les services qui sont attendus d'elle et que la
collectivité puisse en profiter au maximum.
Je souhaite bonne chance à tout le monde qui y participera.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Louis-Hébert, vous êtes le bienvenu en faisant ce souhait à
ce moment-ci. Vous savez fort bien, pour avoir été associé
à la communauté urbaine de Québec, que les lois se
changent, notamment celle de la communauté.
M. Rivest: Dans ce domaine-là, c'est long et parfois
difficile.
Le Président (M. Fallu): Car cela s'adapte aux
réalités mouvantes des sociétés.
M. Marcoux: Est-ce que nous pouvons adopter l'article 1?
Le Président (M. Fallu): Alors, l'article 1 est-il
adopté?
M. Marcoux: Non pas l'article 1, mais le paragraphe 6 ou
l'article 1, comme vous le souhaitez. Article 1, adopté.
Le Président (M. Fallu): Mais j'aimerais savoir au
départ s'il y aurait d'autres remarques circonstanciées sur les
autres paragraphes?
M. Marcoux: Personnellement, je n'ai pas d'autres remarques.
M. Saintonge: On pourrait adopter les paragraphes 6, 6.1, 6.2,
les uns après les autres.
M. Marcoux: Par paragraphe.
Le Président (M. Fallu): À votre guise. Donc, le
paragraphe 6?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Sur division, dans ce cas, à la suite des
remarques qui ont été faites par l'Opposition, y compris la
conclusion de mon confrère de Louis-Hébert.
Le Président (M. Fallu): Alors, le paragraphe 6.1?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu:) Paragraphe 6.2?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Paragraphe 6.3?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Paragraphe 6.4, sur la
durée du mandat?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Paragraphe 6.5?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Paragraphe 6.6?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Jean-Talon.
M. Rivest: Il est intéressant de noter que nous sommes
devenus un point de référence par rapport aux allocations de
dépenses.
M. Marcoux: C'est que plusieurs maires ambitionnent de devenir
députés, mais ils ont de ces hésitations salutaires,
à l'occasion.
M. Rivest: II semble qu'actuellement ce soit assez clair; ils
savent de quel côté se lancer, s'ils veulent avoir une chance
d'être élus.
M. Marcoux: II n'y a pas que l'Assemblée nationale du
Québec.
M. Rochefort: II y en plusieurs à qui vous avez fait ces
promesses là aux dernières élections, de livrer la
marchandise.
M. Rivest: À Ottawa, c'est la même chose, ce sont
les libéraux.
M. Marcoux: Oui, oui.
Le Président (M. Fallu): Provisoirement. Paragraphe
6.7?
M. Rochefort: Vous en parlerez avec M. Dauphin.
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.8...
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): ...sur la pension?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. Le paragraphe
6.9?
M. Saintonge: Juste une minute, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, à 6.9, M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: Le paragraphe 6.9, adopté sur division, pour
les mêmes motifs qu'au paragraphe 6 tout court.
Le Président (M. Fallu): Qu'au paragraphe 6.6, oui.
M. Marcoux: Adopté, sur division.
Le Président (M. Fallu): Oui, adopté, sur division.
Le paragraphe 6.10?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.11?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.12?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.13?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.14?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe
6.15?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Le paragraphe 6.16?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 1 est-il
adopté?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Adopté sur division.
L'article 2?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 2 est adopté.
L'article 3?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 4?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 5?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 6?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 7?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 8?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 9?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article...
M. Doyon: L'article 9, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): L'article 9, M. le
député de Louis-Hébert.
M. Doyon: Cet article, M. le ministre, a pour effet - vous me
direz si je me trompe - de faire du président du comité
exécutif un membre du conseil; est-ce cela?
M. Marcoux: C'est cela.
Le Président (M. Fallu): Oui, en effet, c'est ce qui
était stipulé d'ailleurs à l'article 1, paragraphe
6.2.
M. Doyon: M. le ministre...
M. Marcoux: C'est comme pour la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Doyon: Oui. Est-ce que - les interrogations que j'ai eues lors
de la deuxième lecture, je les ai encore - le président du
comité exécutif ou le président dégagé
d'autres fonctions de la communauté urbaine, lors des séances du
conseil, est celui qui répond de l'administration, des propositions, des
recommandations du comité exécutif? Est-ce que vous avez
prévu son rôle d'une quelconque façon? Parce qu'on est dans
une situation où, au conseil de la communauté urbaine,
évidemment, les membres du conseil ont le droit d'avoir des
renseignements avant de prendre une décision, d'avoir des explications
sur certaines propositions, soit sur un règlement, soit sur des
dépenses, sur quoi que ce soit, et il faut que quelqu'un ait le
rôle de répondre.
Habituellement, la situation ne se posait pas réellement.
Dernièrement, le président du conseil étant le
président du comité exécutif, il cumulait les deux
fonctions. Là, on va avoir un président du conseil, donc, la
personne la plus importante quand le conseil siège. C'est la personne
qui est choisie par les membres du conseil pour diriger leurs
délibérations et servir de leader, jusqu'à un certain
point, aux maires et aux conseillers qui font partie du conseil. Or, en
même temps, vous avez le président du comité
exécutif qui est sur place et qui est au courant de ce qui s'est
passé au comité exécutif, qui a suivi l'évolution
des dossiers, qui a très souvent été à l'origine
des propositions. Mettez-vous à la place du conseiller d'une ville qui
veut savoir pourquoi telle chose, combien cela va coûter; est-ce
qu'il s'adresse au président du comité exécutif ou
au président du conseil? Comment les deux rôles sont-ils
conciliés?
M. Marcoux: Le président du conseil de la
communauté va diriger les délibérations.
Évidemment, le président de la communauté va être
celui qui va présenter les décisions et les orientations
proposées par l'exécutif. Il pourra y avoir des règles de
régie interne que le conseil de la communauté voudra bien se
donner. Mais, de toute façon, ce qui est clair, c'est que le
président du conseil est un élu qui va diriger les
délibérations du conseil de la communauté. Le
président de la communauté est un membre qui va répondre
des décisions de l'exécutif et des orientations proposées
par l'exécutif au conseil de la communauté.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que cela répond
à vos questions, M. le député de Louis-Hébert?
M. Doyon: Oui, sauf qu'au niveau du fonctionnement...
M. Marcoux: J'ai beaucoup d'autres exemples. J'ai vécu
cela dans les cégeps. Le directeur général est
président de l'exécutif du cégep, mais, lorsque le conseil
d'administration siège, c'est le président du conseil
d'administration, qui, souvent, est un représentant des groupes
socio-économiques, qui est le président du conseil
d'administration du cégep, alors que le directeur général,
qui est président de l'exécutif du cégep, est là
comme membre et il répond des gestes de l'exécutif. Or, c'est
très fréquent dans nos organismes au Québec.
Le Président (M. FaUu): L'article 9 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 10?
M. Marcoux: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 11?
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté, M. le
député de Laprairie?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui. Article 12?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. Article 13? On
agrée de trois nouvelles commissions.
M. Marcoux: L'article 13 insère dans la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec les dispositions créant les
commissions permanentes statutaires du conseil et prévoyant leur mode de
composition et de fonctionnement. A quelques exceptions près, ces
dispositions sont du même type que celles qui régissent les
commissions permanentes statutaires de la Communauté régionale de
l'Outaouais.
Le Président (M. Fallu): Et, par la suite, nous avons des
dispositions relatives à la création et au fonctionnement de ces
commissions.
M. Marcoux: L'article 13 est-il adopté? M. Doyon:
M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: Me permettez-vous de demander au ministre si les
présidents de commission, qui doivent, selon ce que je comprends, faire
rapport au comité exécutif et soumettre des recommandations,
peuvent s'adresser directement au conseil, ou doivent passer par le
comité exécutif? Est-ce le processus?
M. Marcoux: Ils peuvent faire rapport au conseil directement.
M. Doyon: Directement?
M. Marcoux: Oui, c'est au paragraphe 69.8.
M. Doyon: Les rapports des commissions permanentes s'adressent au
conseil directement?
M. Marcoux: "Le rapport est transmis au conseil et une copie au
comité exécutif." Au paragraphe 69.8, au haut de la page
suivante, au dernier alinéa de 69.8.
M. Doyon: Oui, oui, je l'ai. M. le ministre, trouvez-vous que
cette procédure est normale? En fait, dans le processus
décisionnel, n'est-ce pas le comité exécutif qui soumet
les recommandations au conseil? Là, vous avez une situation où le
comité exécutif peut, possiblement, ne pas être - on peut
imaginer une situation hypothétique -d'accord avec une proposition d'une
commission permanente qui, finalement, est...
M. Marcoux: Voulez-vous dire avec les recommandations d'une
commission permanente?
M. Doyon: Oui, d'une commission permanente.
M. Marcoux: C'est cela, le débat démocratique.
C'est ce que Montréal est en train de vivre sous plusieurs aspects;
l'exécutif peut avoir une orientation alors que les commissions du
conseil, soit sur le transport en commun, soit sur l'aménagement ou sur
l'environnement, peuvent avoir des perspectives différentes, parce
qu'elles sont composées de façon différente,
d'ailleurs.
Simplement une phrase. J'ai écouté avec attention, cet
après-midi, votre intervention et je crois que la mise en place de
commissions statutaires du conseil, qui font leurs rapports au conseil, est de
nature très différente de la composition actuelle des commissions
que pouvait créer le conseil de la communauté.
M. Doyon: Que la communauté avait créées,
d'ailleurs.
M. Marcoux: Oui, mais ces commissions seront appelées
à siéger en public, à répondre aux questions, en
somme, à animer un débat public en ce sens-là.
Le Président (M. Fallu): C'est, en quelque sorte,
l'extension du pouvoir législatif du conseil par le biais de ces
commissions. Cela va? L'article 13 est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 14?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Sur les commissions
spéciales ou permanentes. Adopté. Article 15?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 16?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 17?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 18?
M. Doyon: J'aimerais entendre les explications du ministre
concernant...
Le Président (M. Fallu): Sur les montants?
M. Doyon: Oui.
Le Président (M. Fallu): Ce sont les contrats? C'est un
article... Est-ce que nous pouvons, M. le ministre...
M. Marcoux: Les contrats, nous haussons... Nous le faisons pour
la Communauté urbaine de Montréal...
Le Président (M. Fallu): Voilà.
M. Marcoux: ...en même temps. (21 h 15)
Le Président (M. Fallu): Et pour la CRO?
M. Marcoux: II s'agit de hausser de 25 000 $ à 50 000 $ le
montant des contrats qui peuvent être accordés directement par
l'exécutif. Par contre, nous exigeons que la liste de ces contrats soit,
à différentes périodes, déposée au conseil
de la communauté afin qu'il puisse en prendre connaissance.
Le Président (M. Fallu): Quant à la
Communauté urbaine de Montréal, je crois voir, dans les papillons
que vous vous proposez de déposer, que ce n'est pas 50 000 $, mais 500
000 $.
M. Marcoux: Non, non.
Le Président (M. Fallu): Non, ce n'est pas le
même.
M. Marcoux: Ce n'est pas le même sujet.
Le Président (M. Fallu): Ce n'est pas le même
sujet.
M. Marcoux: C'est 50 000 $ pour l'ensemble.
Le Président (M. Fallu): Pour l'ensemble. Article 18,
adopté. Article 19?
M. Doyon: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Article 19, adopté.
Article 20?
M. Marcoux: C'est un article important
sur le regroupement des contrats.
M. Saintonge: Oui, mais juste une chose...
M. Marcoux: Le regroupement des achats, je veux dire.
M. Saintonge: D'accord. Je remarque que, dans la loi 45, quand on
avait adopté ces choses, les articles 92.1 à 92.4, cela
concernait les contrats "clé en main". Finalement, on a ici la
même série d'articles et cela ne concerne nullement les contrats
"clé en main". Est-ce bien cela?
M. Marcoux: Tout ce qui est directement ou indirectement
lié aux contrats se retrouve dans ces articles et, comme nous parlons
ici de l'adjudication de contrats, ce sont les mêmes règles qui
s'appliquent.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que, M. le ministre,
l'article 20 figure déjà aux amendements à la Loi sur les
cités et villes et au Code municipal, à l'automne, en ce qui a
trait au regroupement des achats?
M. Marcoux: Disons que je...
Le Président (M. Fallu): C'est une première
réflexion.
M. Marcoux: J'apprécie que le président de la
commission revienne à la charge sur ce projet qui le passionne. Je peux
lui dire que je suis loin d'être indifférent à cette
question, étant encore ministre des Travaux publics. M'étant
intéressé considérablement à cette question au
début de mon mandat aux Travaux publics, je peux vous assurer que je
suis fort sensible aux mêmes préoccupations concernant le
regroupement des achats et le fait d'habiliter les municipalités
à faire des regroupements d'achats comme les commissions scolaires le
font et comme le gouvernement le fait depuis longtemps. Nous profitons des
occasions qui nous sont données d'amender les lois pour donner ce
pouvoir à la Communauté urbaine de Québec.
Le Président (M. Fallu): II me fait plaisir de...
M. Marcoux: Mais n'hésitez pas à revenir à
la charge, M. le président de la commission de l'aménagement et
des équipements.
Le Président (M. Fallu): Je n'oublie pas que j'ai
été adjoint parlementaire du ministre des Affaires municipales,
M. le ministre. J'ai le plaisir de déclarer adopté l'article 20.
L'article 21?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. Article 22?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Modification de forme.
Adopté. Article 23?
M. Saintonge: II faut comprendre qu'il faudrait pratiquement
avoir toute la...
Le Président (M. Fallu): Vous pouvez rapidement donner une
explication sur ce...
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Concordance.
M. Saintonge: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Fallu): Concordance. Donc, l'article 23
est adopté. Article 24?
M. Marcoux: Également adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. Article 25?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté.
M. Doyon: C'est quoi l'article 25, M. le ministre?
M. Marcoux: L'article 25 modifie l'article 212 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec de façon à permettre
à la commission de transport de déterminer, dans son
règlement relatif à la répartition du déficit
anticipé de la commission, la date à laquelle sont
considérées les données qui servent à
établir le potentiel fiscal d'une municipalité de façon
provisoire ou définitive.
M. Doyon: D'accord.
Le Président (M. Fallu): Donc, l'article 25 est
adopté. Article 26?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): C'est de même nature.
M. Marcoux: Oui.
Le President (M. Fallu): Adopté. Article 27?
M. Marcoux: L'article 27, voyez-vous, c'est le premier papillon.
Cela me fait plaisir de souligner que, si nous avons tardé à
déposer ce projet de loi, c'est que nous avons consulté, nous
avons travaillé et rares sont les projets de loi où on adopte 26
articles sans papillon, mais là il y en a un.
M. Saintonge: Surtout aux Affaires municipales.
M. Marcoux: Alors, c'est vous dire que c'est l'occasion de
féliciter la sous-ministre adjointe à la législation et
son légiste en chef. Alors, M. le Président, j'aimerais
proposer...
Le Président (M. Fallu): L'adoption...
M. Doyon: Une autre façon d'éviter cela, M. le
ministre, c'est de nous donner très peu de temps pour
l'étudier.
M. Marcoux: Mais à la vitesse avec laquelle vous
fonctionnez dans l'Opposition, je suis certain que ce n'est pas l'explication,
le fait qu'il y a peu de papillons.
M. Doyon: Cela oblige l'Opposition à être un peu
plus réservée dans ses suggestions. C'est une façon comme
une autre.
M. Marcoux: La modification à l'article 27 du projet de
loi consiste à remplacer l'annexe C proposée afin d'y
insérer la mention de la ville de Val-Bélair et des villages de
Neuville, Pont-Rouge et Sainte-Pétronille. Ces municipalités ont
été omises par erreur dans la version imprimée du projet
de loi. La modification corrige également l'orthographe de Saint-Gabriel
de Valcartier.
M. le Président, je dépose cette modification.
Le Président (M. Fallu): Alors, si vous permettez, nous
allons adopter cette nouvelle annexe C.
M. le député de Chauveau.
M. Brouillet: Je suis d'accord pour adopter l'annexe C, mais
j'aurais des questions à poser sur l'ensemble de l'article 27. C'est une
question d'information.
Le Président (M. Fallu): L'article 27 n'est pas
adopté. Allez-y, M. le député de Chauveau. Entre-temps, je
déclare l'amendement à l'annexe C adopté.
M. Brouillet: Les annexes énumèrent une
série de villes. Je vois, entre autres, que certaines de ces annexes
sont aux fins de certains services auxquels ont accès ces villes, en
dehors de villes qui font partie, ex officio, de la communauté
urbaine.
Pour ce qui est de l'annexe C, quels sont les services auxquels ont
accès les quelques villes additionnelles qui ne font pas partie de...
Est-ce que c'est le traitement des eaux usées, entre autres?
M. Marcoux: Ce ne sont pas là des services
nécessairement obligatoires, mais on m'indique que, par exemple, cela
permet à la commission de transport de faire des détours pour
aller dans ces municipalités afin d'améliorer son service.
M. Brouillet: Je crois qu'il y a aussi le traitement des eaux
usées pour ce qui est de l'annexe C. En tout cas, il s'agit de certains
services auxquels ont accès les municipalités qui ne sont pas de
plain-pied dans la communauté.
Le Président (M. Fallu): C'est bien, merci. Donc,
l'article 27 est adopté tel qu'amendé?
M. Marcoux: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 28?
M. Marcoux: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 29?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Modifications à la Loi sur la
Communauté régionale de
l'Outaouais
Le Président (M. Fallu): Adopté. . Nous sommes
maintenant dans les modifications à la Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais relativement à l'adjudication de
contrats.
M. Marcoux: C'est de l'harmonisation des lois.
Le Président (M. Fallu): L'article 29 est
adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 30?
M. Marcoux: Encore là, cela concerne la Communauté
régionale de l'Outaouais et
le regroupement des achats; vous voyez que nous sommes sensibles
à vos représentations et...
Le Président (M. Fallu): Alors, s'il en va de même
pour la Communauté urbaine de
Montréal, nous aurons les deux tiers de l'ensemble des citoyens
et des citoyennes du Québec.
L'article 30 est donc adopté. L'article 31? Adopté?
M. Saintonge: Un instant, M. le Président.
M. Marcoux: C'est une correction technique ayant pour effet
d'adapter le deuxième alinéa au fait que la communauté,
comme tout autre organisme supramunicipal d'ailleurs, n'impose plus de taxes
aux citoyens depuis la Loi sur la fiscalité municipale. C'est une
correction de concordance.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 31 est adopté.
L'article 32? C'est de concordance par rapport à ce que nous avons fait
également pour la Communauté urbaine de Québec.
M. Marcoux: C'est cela, pour établir le potentiel
fiscal.
Le Président (M. Fallu): L'article 32 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 33?
M. Marcoux: Cela porte également les soumissions de 25 000
$ à 50 000 $. C'est la même chose que pour...
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. FaUu): Adopté. L'article 34?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 34 est adopté.
Maintenant, nous allons à la Communauté urbaine de
Montréal, l'article 35, les régimes de retraite.
Adopté?
Modifications à la Loi sur la Communauté
urbaine de Montréal
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 35 est adopté.
L'article 36?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Une seconde... Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 36 est adopté.
L'article 37?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 37 est adopté.
L'article 38?
M. Marcoux: Je vais prendre plaisir à le signaler. C'est
pour ajouter après "la commission de l'évaluation et des
finances" les mots "et du développement économique". C'est
à la demande de la Communauté urbaine de Montréal qui veut
donner une dimension plus large à sa commission de l'évaluation
et des finances.
Le Président (M. Fallu): Nous avons maintenant les
mêmes dispositions à la Communauté urbaine de
Québec, si je ne m'abuse, à l'article 13.
L'article 38 est adopté. L'article 39?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Article 40.
Le Président (M. Fallu): À propos, M. le ministre,
est-ce que vous avez inclus la même disposition pour la Communauté
régionale de l'Outaouais, parce qu'il y avait eu une autre discussion en
commission parlementaire au moment de la dernière réforme de la
Communauté régionale de l'Outaouais?
M. Marcoux: Non, parce que, dans l'Outaouais, c'est la SAO qui
joue ce rôle-là, alors il n'y a pas de commission de
développement économique à la CRO.
Le Président (M. Fallu): Très juste, merci. Article
39, adopté. À l'article 40, vous avez une modification.
M. Marcoux: Oui, une modification.
Le Président (M. Fallu): Alors, à l'article...
M. Marcoux: Je corrige une erreur d'impression simplement. Au
lieu de 50 000 $, c'est 500 000 $.
Le Président (M. Fallu): La correction est aux deux
endroits.
M. Saintonge: Non, non.
Le Président (M. Fallu): Donc, l'article 120 de la Loi sur
la Communauté urbaine de Montréal, dont le remplacement est
proposé par l'article 40 du projet de loi 92, est modifié par le
remplacement, dans la troisième ligne du sixième alinéa du
paragraphe 2...
M. Saintonge: M. le Président, cela correspond, si je
comprends bien, au premier alinéa, à la page 21; c'est bien
cela?
Le Président (M. Fallu): II va falloir
réécrire notre papillon.
M. Saintonge: Non, mais c'est cela. Dans le projet qu'on a, le
sixième alinéa du paragraphe deuxième, cela correspond au
premier paragraphe de la page 21; c'est bien cela?
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
M. Saintonge: Parce que vous mentionniez qu'il y a 50 000 $ dans
les deux cas. Ce n'est pas dans les deux cas, c'est simplement juste avant le
paragraphe 3, le dernier paragraphe avant 3.
M. Marcoux: La troisième ligne du sixième
alinéa du paragraphe 2.
Le Président (M. Fallu): "S'il n'y a qu'un seul
soumissionnaire, le comité exécutif ne peut octroyer un tel
contrat sans l'approbation du conseil, si le montant excède..." Il faut
mettre, dorénavant, 500 000 $.
M. Saintonge: C'est cela. M. Marcoux: Adopté? M.
Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 40 est
adopté tel qu'amendé. L'article 41?
M. Marcoux: Concordance, adopté. M. Saintonge:
Adopté.
M. Marcoux: Article 42, c'est le regroupement des achats pour la
Communauté urbaine de Montréal. Adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Adopté. C'est le soir où l'on fait
plaisir au président de la commission.
Le Président (M. Fallu): Je suis sûr que vous allez
faire plaisir également à votre adjoint parlementaire, M. le
ministre.
L'article 43?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 44?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 45, les
dispositions transitoires et finales?
Dispositions transitoires et finales
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 45 adopté.
L'article 46?
M. Saintonge: Sur division, M. le Président, pour les
mêmes raisons que celles données à l'article 1 que nous
avons adopté sur division. L'article 6 comme tel...
M. Marcoux: Je pourrais faire un amendement pour proposer que ce
soit 3 mois au lieu de 4 mois.
M. Saintonge: Si vous voulez proposez 18 mois, il n'y aura pas de
problème, cela sera réglé.
M. Marcoux: Adopté, sur division.
Le Président (M. Fallu): Article 46, adopté sur
division. Article 47?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 47 est adopté.
Article 48?
M. Marcoux: À l'article 48, on a un papillon.
Le Président (M. Fallu): Un papillon. Vous en faites la
lecture, s'il vous plaît!
M. Marcoux: L'article 48 du projet de loi 92 est remplacé
par le suivant: "Le décret adopté en vertu de l'article 65.12 de
la Loi sur les cités et villes (L.R.Q., chapitre C-19), s'applique au
président du comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec jusqu'à l'entrée en vigueur d'un
décret adopté en vertu de l'article 6.5 de la
loi."
M. Saintonge: À quel effet?
M. Marcoux: La modification de l'article 48 du projet de loi fait
en sorte que le décret fixant la rémunération globale
maximale des élus des villes s'applique au président du
comité exécutif, même s'il n'est plus un tel élu,
non pas jusqu'à l'adoption d'un décret qui lui est
spécifique en vertu du nouvel article 6.5 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec, mais plutôt jusqu'à
l'entrée en vigueur de ce décret spécifique. Comme ce
décret peut entrer en vigueur le premier janvier qui suit son adoption,
on évite, grâce à la modification, qu'il y ait une
période au cours de laquelle aucune limite de rémunération
ne s'applique au président du comité exécutif.
Adopté, article 48; amendement adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 48, tel
qu'amendé, est adopté. Article 49?
M. Marcoux: Adopté? M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 50? (21
h 30)
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 50 est adopté.
L'article 51?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 51 est adopté.
L'article 52?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: L'article 53? M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Fallu): L'article 53 est adopté
sur division.
M. Marcoux: L'article 54 est-il adopté? M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 54 est
adopté.
M. Marcoux: Voyez-vous, on n'a même pas de proposition de
renumérotation à fairel
Même pas! C'est un véritable hors-d'oeuvre, ce projet de
loi.
Alors, je propose l'adoption du titre du projet de loi.
Le Président (M. Fallu): L'adoption du titre, très
volontiers. C'est adopté. Il nous faut également faire une
proposition d'adoption des sections du projet de loi...
M. Marcoux: Je propose l'adoption des sections et des
titres...
Le Président (M. Fallu): ...ainsi que des titres...
M. Marcoux: ...de chacune des sections du projet de loi.
Le Président (M. Fallu): ...de chacune des sections.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Ce projet de loi, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Il est donc adopté...
M. Marcoux: Sans renumérotation.
Le Président (M. Fallu): ...sans
renumérotation.
M. Saintonge: Une surprise!
Le Président (M. Fallu): M. le président de la
Communauté urbaine de Québec, votre sort n'est plus entre nos
mains, mais entre celles de vos collègues.
M. Marcoux: Pardon, pardon. L'Assemblée nationale n'a pas
adopté, en troisième lecture, ce projet de loi.
Le Président (M. Fallu): Comme la commission est une
extension de l'Assemblée nationale, l'Assemblée ne fera pas que
ratifier les décisions que nous avons prises ce soir, mais nous sommes
d'ores et déjà assurés qu'elle les entérinera
à l'unanimité, d'ailleurs, telles qu'elles ont été
adoptées au moment de l'étude du principe du projet de loi cet
après-midi.
Vous voyez, M. le président, que vous pourrez aller à la
pêche tout tranquille dès ce soir. Les amitiés de tous les
membres vous accompagnent, ainsi que tous les maires et élus municipaux
qui vous accompagnaient ce soir. Nous espérons qu'un tel projet de loi
saura vous satisfaire. Nous savons que nous
sommes peut-être un peu en retard car la communauté urbaine
aurait souhaité qu'un tel projet de loi fût adopté bien
avant, c'est-à-dire avant le dernier processus électif que vous
avez vécu il y a quelques mois.
À tous égards, voilà les circonstances de la vie
parlementaire. Vous avez un nouvel outil. Je voudrais vous souhaiter, notamment
à la communauté, bonne chance en ce qui a trait au fonctionnement
des commissions et plus particulièrement aux regroupements des
achats.
Sachant, par ailleurs, que vous aviez un privilège à la
Communauté urbaine de Québec en ce qui a trait à l'achat
regroupé des actions et des obligations - vous êtes les seuls
d'ailleurs à l'avoir - la dernière demande que je vais faire au
ministre ce soir sera de se pencher également sur la politique d'achat
vécue chez vous, politique volontaire, en vue de permettre, à
l'automne vraisemblablement, des regroupements d'achats dans le domaine
financier pour l'ensemble des municipalités du Québec. Ce serait
peut-être une des voies à explorer. Je lui fais des suggestions
régulièrement. La dernière fois, c'était de
créer une mutuelle des municipalités, de permettre aux
municipalités de se créer une mutuelle. Là, j'ai une autre
suggestion à faire ce soir. Merci. M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, juste un mot au ministre
avant de terminer. Pour la ville de Beauport, on m'avait informé que,
par papillons, on devait apporter certains amendements concernant un point
particulier, le parc industriel de Beauport. Il y avait une possibilité
d'amendements au projet de loi 95, par papillons. Je ne sais pas si c'est parce
que le ministre ne voulait pas apporter de papillons ou si c'est parce qu'il a
remis cela à plus tard.
M. Marcoux: Disons qu'il faut se garder du travail pour cet
automne! Évidemment, on ne peut pas digérer les projets
d'amendements aux lois plus vite qu'ils ne nous parviennent. En ce qui me
concerne, ils me sont parvenus il y a trois secondes. Je m'excuse, je sais que
cela fait peut-être un peu plus de temps que les fonctionnaires du
ministère étaient informés. Disons que nous
procéderons avec diligence dans la mesure du possible après les
avoir examinés. Je pense bien que cela n'empêche pas le bon
fonctionnement de la communauté urbaine.
M. Saintonge: Disons que je voulais prendre bonne note que le
ministre s'engage, pour l'automne, à apporter les modifications
nécessaires pour satisfaire la ville de Beauport.
M. Marcoux: Je ne peux pas m'engager à apporter des
modifications que je ne n'ai pas examinées encore.
M. Saintonge: Non, les proposer, s'ils reçoivent
l'assentiment... les étudier, en tout cas, et...
M. Marcoux: Oui, je vais les étudier et, s'ils font
consensus, n'ayez pas peur, on ne tardera pas.
M. Saintonge: D'accord, on vous remercie.
M. Marcoux: Je voudrais ajouter brièvement quelques mots.
Merci à nouveau aux membres de la communauté urbaine d'avoir
participé à nos travaux. Comme ils l'ont souhaité
tantôt, avant qu'on commence, il est fort possible qu'on puisse adopter,
même en troisième lecture, ce soir ce projet de loi. Il semble
même que cela soit presque acquis. Alors, je pourrais les inviter
à demeurer avec nous. Par la suite, nous pourrions nous rencontrer
à nouveau. Je vous remercie de votre présence et j'espère
qu'on se reverra tantôt.
M. Doyon: M. le Président, très brièvement,
je voudrais aussi remercier les gens qui sont venus ici pour voir ce qu'il
advenait des propositions faites par le gouvernement, qui, pour plusieurs
d'entre elles, avaient eu leur origine dans les municipalités et
à la communauté urbaine.
Nous allons, de notre côté, comme représentants de
l'Opposition, surveiller de très près le fonctionnement des
nouvelles dispositions. Je fais une invitation spéciale toute
particulière aux maires et aux membres de la communauté urbaine
de ne pas hésiter à communiquer avec nous, que ce soit avec le
député de Jean-Talon, le député de Laprairie, ma
collègue, la vice-présidente de la commission et
députée de Chomedey, ou moi-même, pour nous faire part de
leurs réactions et de leur expérience en ce qui concerne ces
nouvelles dispositions. Au besoin, nous nous ferons leur porte-parole et nous
verrons à ce que des améliorations, si elles sont
nécessaires, soient apportées par le ministre dans les plus brefs
délais. Merci d'être venus nous rencontrer.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Chauveau.
M. Brouillet: M. le Président, un tout petit mot, moi
aussi, un mot de circonstance. Je suis très heureux que ce projet de loi
soit adopté avant l'été. Je savais que c'était une
préoccupation chez plusieurs membres de la communauté urbaine et
je suis très heureux de voir que plusieurs d'entre eux sont
présents ici ce soir. Je salue, entre autres, les maires des
municipalités de mon comté - quatre font
partie de la communauté - et, en tant que responsable du conseil
des députés de la région de Québec, je suis
très heureux de voir tous les autres maires aussi.
Je suis assuré que les dispositions contenues dans la loi
faciliteront une vie plus démocratique et une participation beaucoup
plus active de l'ensemble des intervenants politiques dans la région de
Québec. Je suis très heureux. On reste quand même toujours
ouvert à des améliorations éventuelles. Si on
s'aperçoit, à la pratique et à l'usage, qu'il y a encore
des points qui mériteraient amélioration, on sera toujours
prêt à vous entendre et à vous écouter. Merci.
Le Président (M. Fallu): Voudriez-vous vous faire
l'interprète de vos collègues, M. le président?
M. Pelletier (Jean): MM. les députés, nous sommes
très heureux et nous vous remercions d'avoir adopté ce projet de
loi avant la fin de cette session. Je pense que, dans l'ensemble, vous avez
répondu à toutes nos aspirations. Ce n'est pas parfait, mais
c'est un bel exercice. Je tiens à vous remercier. Comme il a
été dit tantôt, c'est à vivre l'expérience
que nous verrons s'il y a lieu de vous présenter des modifications en
cours de route. Mais je suis persuadé qu'on a maintenant un outil nous
permettant un deuxième...
M. Marcoux: Si ce n'est pas parfait, c'est qu'on veut laisser de
l'ouvrage à nos successeurs dans une dizaine ou une quinzaine
d'années. Vous êtes encore jeunes...
M. Pelletier: Ce dont nous vous remercions.
M. Marcoux: Les présidents ou les directeurs de la
communauté ont une tendance à se rapprocher de l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Fallu): Voilà: Sur ce, je
déclare que la commission a terminé la première partie de
ses travaux par l'adoption du projet de loi 92. Je suspends nos travaux pour
quelques instants, puisque nous allons appeler à l'instant le projet de
loi 95.
(Suspension de la séance à 21 h 39) (Reprise de la
séance à 21 h 58)
Projet de loi 95
Le Président (M. Fallu): La commission reprend ses travaux
à l'instant pour la deuxième partie de son mandat, le projet de
loi 95, Loi sur les budgets de recherche et de secrétariat des partis
politiques municipaux à Montréal, Québec et Laval. M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, je demanderais s'il y a
consentement de la commission pour faire la motion de remplacer, comme membres
de la commission, le député de Mont-Royal, M.
Ciaccia, par le député de Westmount, M. French, et le
député de Hull, M. Rocheleau, par le député de
Notre-Dame-de-Grâce, M. Scowen.
Le Président (M. Fallu): Consentement?
M. Marcoux: D'accord, avec plaisir.
M. Saintonge: Je vous remercie.
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, étant
donné que le débat de deuxième lecture vient de
s'achever...
M. Marcoux: Pour la même raison que tantôt, comme
nous venons à peine de faire le débat de deuxième
lecture...
Le Président (M. Fallu): Au moins permettez-nous de saluer
dans l'assistance... Vous alliez le faire, allez-y.
M. Marcoux: Oui, j'aimerais souligner la présence de M.
Doré, président du Rassemblement des citoyens de Montréal,
et de M. Mainguy, qui est le représentant responsable de l'Opposition
à la ville de Québec, le Rassemblement populaire. Il me fait
plaisir que vous ayez pris la peine de vous déplacer pour venir assister
aux travaux de la commission. J'espère que nos travaux sauront vous
satisfaire.
M. Saintonge: M. le Président, au nom de l'Opposition,
également, je voudrais souhaiter la bienvenue à nos visiteurs de
Montréal et de Québec pour la tenue de cette séance de la
commission.
Le Président (M. Fallu): Alors, j'appelle l'article 1.
Modifications à la charte de la ville de
Québec
M. Marcoux: L'article 1, M. le Président, modifie la
charte de la ville de Québec pour que cette ville, chaque année,
prévoie à son budget un crédit destiné au
remboursement des dépenses de recherche et de secrétariat des
partis autorisés et des conseillers indépendants. Cet article
prévoit les règles de partage de ce crédit et certaines
conditions de remboursement. J'ai un papillon à l'article 286e.
L'article 286e de la charte de la ville de Québec proposé
par l'article 1 du projet de loi 95 est modifié par le remplacement
du troisième alinéa par le suivant: "Le conseil peut
déterminer le contenu minimal des comptes" à la place de: "Le
conseil peut déterminer l'époque de production des comptes, le
contenu minimal de ceux-ci et les autres modalités du versement des
sommes." Il sera indiqué: "Le conseil peut indiquer le contenu minimal
des comptes."
M. Saintonge: Vous enlevez les autres termes.
M. Marcoux: Oui, puisqu'il est déjà prévu au
premier alinéa que la ville doit payer et rembourser les partis sur
production de comptes, rembourser ces comptes. Pour le reste, nous n'avons pas
d'amendement à l'article 1.
Le Président (M. Fallu): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Pour ma compréhension, est-ce que
vous pourriez relire le paragraphe au complet avec l'amendement?
M. Marcoux: Bon. Au troisième alinéa, on biffe
entièrement ce qui est là, à l'article 286e, et il se
lirait comme ceci: "Le conseil peut déterminer le contenu minimal des
comptes."
Le Président (M. Fallu): Discussion sur cette motion
d'amendement?
M. Saintonge: En fait, M. le ministre, vous voulez, ni plus ni
moins, que le conseil ne détermine pas l'époque de la production
de comptes ni les modalités de versements. Je comprends donc, pour ce
qui est de la production de comptes, étant donné qu'au conseil
municipal ils peuvent être produits mensuellement, qu'un compte est
présenté à tel mois, le conseil en est saisi et, à
la fin du mois, il adoptera le compte en question.
M. Marcoux: En somme, le conseil fera le paiement de ces
comptes...
M. Saintonge: Mensuellement.
M. Marcoux: ...comme il traite les autres comptes. Si les
conseils municipaux reçoivent des comptes à tous les jours ou
à toutes les semaines et qu'ils les traitent d'une certaine
façon, ils traiteront ces comptes comme les autres comptes, c'est
tout.
M. Saintonge: Autrement dit, si c'est produit en temps utile pour
le mois soumis en question, ce sera payé à la fin du mois
mentionné.
M. Marcoux: Est-ce que l'amendement sera adopté?
Le Président (M. Fallu): L'amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: II n'y a pas d'amendement antérieur aux
autres articles?
M. Marcoux: Pour l'article 1 du projet de loi, il n'y a pas
d'autre amendement.
M. Saintonge: D'accord. Donc, l'amendement est adopté, M.
le Président.
Le Président (M. Fallu): L'amendement est adopté.
L'article 1 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 1 est adopté tel
qu'amendé.
M. Marcoux: L'article 2?
Le Président (M. Fallu): L'article 2?
Modifications à la charte de la ville de
Montréal
M. Marcoux: L'article 2 modifie la charte de la ville de
Montréal de la même façon que l'article 1 modifie celle de
la ville de Québec. Toutefois, les dispositions introduites par
l'article 2 diffèrent sur un point de celles introduites par l'article
1. À Montréal, le montant minimal du crédit
budgétaire correspond à un trentième d'un pour cent des
autres crédits prévus au budget plutôt qu'à un
quinzième d'un pour cent à Québec.
Je proposerais le même amendement au troisième
alinéa de l'article 661.4 de la charte de la ville de Montréal,
soit biffer le troisième alinéa et le remplacer par: "Le conseil
peut déterminer le contenu minimal des comptes."
L'amendement est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le ministre.
Le Président (M. Fallu): L'amendement est
adopté...
M. Marcoux: Est-ce que l'article 2 du projet de loi sera
adopté?
Le Président (M. Fallu): L'article 2 tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté. Le ministre veut faire deux ou trois
ouvrages en même temps.
M. Marcoux: J'ai déjà été
président de
commission, je m'excuse.
M. Saintonge: Bien oui, c'est cela.
M. Marcoux: J'ai été président de commission
durant trois ans et demi.
M. Saintonge: J'ai cru comprendre cela.
Modifications à la charte de la ville de
Laval
Le Président (M. Fallu): J'appelle l'article 3 relatif
à la charte de la ville de
Laval. J'imagine qu'il y aura une correction...
M. Marcoux: L'article 3. Il y a le même amendement à
l'article 474.8, soit biffer le troisième alinéa de l'article
474.8 et de le remplacer par: "Le conseil peut déterminer le contenu
minimal des comptes." Je propose l'adoption de cet amendement.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'amendement est
adopté. L'article 3 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. L'article 4?
M. Marcoux: L'article 4 prévoit que cette loi entre en
vigueur à compter du 1er juillet 1984 et que l'argent nécessaire
est pris dans le fonds général de la municipalité.
Le Président (M. Fallu): L'article 4 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 4 est adopté.
L'article 5?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Fallu): Adopté sur division.
M. French: Je suis ici pour cela.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que la commission est
d'accord pour que la présente loi entre en vigueur à la date de
sa sanction?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'article 6 est donc
adopté. Le titre du projet de loi est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Et le projet de loi tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Fallu): Adopté. Merci. Dans
l'espérance que la démocratie sera encore mieux vécue, je
vous cède la parole, M. le ministre.
M. Marcoux: Je remercie les députés de
l'Opposition, en particulier le député de Laprairie, pour la
collaboration qu'ils m'ont apportée dans l'étude de ces deux
projets de loi, à la fois le projet de loi sur la communauté
urbaine et celui concernant le financement des partis municipaux aux fins de
recherche et de secrétariat.
Je pense que ce sera à la satisfaction des groupes et personnes
visés. Je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Nous avons terminé nos
travaux. Nous avons adopté les articles des projets de loi 92 et 95.
Notre mandat se termine et je fais rapport à l'instant à
l'Assemblée nationale, verbalement.
M. Marcoux: Nous y allons avec vous.
Le Président (M. Fallu): La commission de
l'aménagement et des équipements ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 22 h 7)