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(Quatorze heures quarante minutes)
Le Président (M. Fallu): Mme la vice-présidente,
Mme et MM. les parlementaires, M. le ministre, M. le secrétaire,
s'ouvrent à l'instant les travaux de la commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements. Nous avons d'abord à
constater le quorum, M. le secrétaire, si vous le voulez bien, et faire
lecture des remplacements, s'il y a lieu.
Le Secrétaire: Les membres présents pour cette
séance de la commission sont: M. Assad (Papineau), Mme Bacon (Chomedey),
M. Polak (Sainte-Anne) en remplacement de M. Ciaccia (Mont-Royal), M. Le May
(Gaspé) en remplacement de M. Desbiens (Dubuc) - M. Le May n'est pas ici
encore - M. Fallu (Groulx), M. Gagnon (Champlain), Mme Juneau (Johnson), M.
O'Gallagher (Robert Baldwin), M. Rocheleau (Hull), M. Tremblay (Chambly) et M.
Vaillancourt (Orford).
Le Président (M. Fallu): Nous avons donc quorum et je
déclare la séance ouverte. Je voudrais rappeler le mandat de la
commission. Il s'agit de procéder à la vérification des
engagements financiers pour les mois d'avril, mai et juin 1984 du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, du
ministère des Affaires municipales, du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, du ministère de l'Environnement, du
ministère des Transports et du ministère du Conseil
exécutif en ce qui concerne l'aménagement et le
développement régional.
Toutefois, avant de procéder, je dois faire remarquer aux
collègues que nous ne sommes pas en règle avec le
règlement; n'ayant pas encore de comité directeur, la
séance à laquelle vous êtes conviés - et non pas
formellement invités - a été convoquée par le biais
du président avec le consentement de la vice-présidente puisqu'il
nous aurait fallu préalablement tenir une séance de commission
qui eût elle-même organisé nos travaux. Nous avons pris
l'initiative, néanmoins... Je vois qu'il y a consentement puisque nous y
sommes. Il nous faudrait, par ailleurs, régulariser la situation en
faisant une motion qui constituerait pour nous, en quelque sorte, un ordre de
nous rencontrer. Il nous faudrait donc faire la motion suivante...
Adoption de l'ordre du jour
II y aurait lieu d'adopter une motion pour accepter l'ordre du jour - et
je la lirai tout à l'heure pour l'intégrer à l'ordre de
nous réunir - qui ne se veut pour le moment qu'une suggestion quant
à l'organisation et au déroulement de nos travaux pour une
séance trimestrielle de vérification des engagements financiers
relevant de notre commission. Si vous me le permettez, je fais formellement
motion qu'il y a lieu d'adopter l'ordre du jour qui vous a été
soumis et qui se veut une suggestion quant à l'organisation et au
déroulement de nos travaux pour cette séance trimestrielle de
vérification des engagements financiers relevant de notre commission. Y
a-t-il consentement à l'adoption de cette motion? Donc, est joint
à cette motion le projet d'ordre du jour que vous aviez reçu qui
deviendrait, par l'acceptation de cette motion, l'ordre de séance de la
présente séance. Oui, M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Oui, M. le Président. Seulement un petit
commentaire. Quand un ministre est réservé pour une certaine
période de temps - il y en a un pour une demi-heure, pour une heure,
etc., et, dans d'autres commissions, on en a discuté également -
il ne faut tout de même pas dire que tels travaux de telle commission et
de tel ministère doivent être terminés dans une demi-heure.
Si cela peut durer un peu plus longtemps, surtout s'il y a quelqu'un qui
représente différents ministères, on ne se limitera pas
à une demi-heure si cela prend plus de temps et si cela va plus vite,
cela ira plus vite. Il va falloir être flexible.
Le Président (M. Fallu): Oui. Vous savez, comme la Chambre
ne siège pas, nous ne sommes pas soumis aux règles
traditionnelles de 18 heures, 20 heures, 24 heures. Nous avons donc pleine
liberté pour organiser nos travaux parce que la séance se tient
du consentement même de ses membres aux heures qu'elle consent dans sa
propre organisation. Je prends donc votre remarque de bon gré puisqu'il
s'agit là simplement d'un horaire indicatif.
Néanmoins, compte tenu du fait de l'irrégularité de
notre séance, je fais lecture de ce projet d'ordre du jour qui vous est
soumis pour adoption. En premier lieu donc, ouverture et organisation des
travaux; en
second, dépôt des réponses obtenues; en
troisième lieu, questions sur les engagements financiers
déjà vérifiés; en quatrième lieu,
étude des engagements financiers des mois d'avril, mai et juin 1984.
À titre indicatif, la répartition de nos travaux selon des
heures que nous avons, un peu entre nous, discutées, 14 h 30 - donc
dès l'ouverture - ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement avec la présence du ministre, M. Marcoux. On sait
que le ministre est remplacé, tel que le prévoit le
règlement, par un des membres du Conseil du trésor, en
l'occurrence, le président même du Conseil du trésor, M.
Michel Clair.
À 15 heures, le ministère des Affaires municipales et
à la place de M. Marcoux, M. Clair.
À ou vers 16 heures, le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche avec la présence du ministre, M. Chevrette, qui est
déjà confirmée.
Enfin, 17 h 30, aménagement et développement
régional, ministère des Transports et ministère de
l'Environnement. Nous aurons l'occasion de reparler de cela au moment où
nous serons à ce point de l'ordre du jour.
Vous savez que la convocation demandait également que nous
tenions, après la fin de nos travaux de la commission, une séance
de travail avec une proposition d'ordre du jour que vous avez
déjà reçue. Est-ce qu'il y a consentement pour l'adoption
de ce projet d'ordre du jour?
Une voix: Oui.
Réponses déposées
Le Président (M. Fallu): Merci. Donc, la motion et l'ordre
du jour sont adoptés.
Permettez-moi maintenant de faire très officiellement le
dépôt des réponses reçues à la suite de la
première séance des engagements financiers que nous avions tenue
le 13 juin dernier, M. le secrétaire me fait constater qu'on a
donné des réponses à toutes les questions
enregistrées au moment de cette séance de la commission des
engagements financiers. Je les dépose donc auprès du
secrétaire. Entre-temps, vous aurez pu constater que chaque membre de la
commission a déjà reçu ces réponses à son
bureau au fur et à mesure de leur réception au
secrétariat.
Vous savez, comme le veut le règlement, qu'à tout moment,
notamment au début de la séance de travail de la commission, tout
membre peut revenir sur des engagements financiers étudiés
précédemment. C'est le moment pour moi de demander s'il y a des
questions supplémentaires à enregistrer ou à
débattre immédiatement sur des engagements financiers dont nous
avons déjà fait l'étude à la séance du 13
juin. Il ne semble pas; c'est bien.
M. Tremblay: Nous non plus.
Le Président (M. Fallu): Merci, M. le député
de Chambly.
Engagements financiers
Les règles de la séance des engagements financiers sont
connues. Je les rappelle très brièvement: chaque
député peut s'exprimer durant 20 minutes sur chaque engagement
financier et le ministre qui répond a tout le loisir de s'exprimer en
tout temps en réponse au même engagement financier. C'est une
règle de procédure qui est traditionnelle dans ce Parlement.
Travaux publics et Approvisionnement Avril
J'appelle donc, en conséquence, selon l'ordre que nous venons
nous-mêmes de nous donner en séance, les crédits de ces
trois mois du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Il s'agit de nos cahiers verts, pour mémoire.
M. Polak: Ce ne sont pas des crédits, M. le
Président. Ce sont des engagements financiers.
Le Président (M. Fallu): Pardon, ce sont des engagements
financiers. On a passé tellement de temps dans les crédits qu'on
finit pas être obnubilé par eux. Il y a déjà des
questions? Est-ce que j'appelle le premier engagement financier, à
savoir le no 155 pro forma? Votre porte-parole, c'est le député
de Papineau?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Fallu): Comment désirez-vous que
nous procédions? Avez-vous quelques indications à nous
donner?
M. Assad: Concernant l'engagement 155?
Le Président (M. Fallu): Ou les autres engagements. Vous
voulez que nous procédions dans l'ordre de parution au cahier?
M. Assad: Oui.
Le Président (M. Fallu): C'est bien.
M. Assad: L'engagement 155...
Le Président (M. Fallu): L'engagement 155.
M. Assad: M. le président du Conseil du trésor,
dans Travaux publics, l'engagement 155, nous avons des renseignements à
savoir qu'aucun ministère n'a l'intention d'utiliser les locaux que vous
voulez aménager dans l'ancien Palais de justice de Québec. Dans
la préparation des plans et devis préliminaires vous engagez
au-delà de 400 000 $. Comment expliquez-vous que probablement pendant
deux ou trois ans les locaux ne seront pas occupés?
M. Clair: Je peux indiquer au député de Papineau
que c'est inexact de dire qu'il n'y avait pas de clients éventuels. Le
problème était plutôt inverse, il y avait trop de clients
éventuels puisqu'il a été question, de mémoire,
à un certain moment donné, que le ministère des Finances,
celui des Affaires culturelles, le Commerce extérieur, voire même,
éventuellement, le siège du Conseil exécutif, y soient
aménagés. On sait tous que cet immeuble a une grande valeur
patrimoniale pour la ville de Québec. Aux dernières nouvelles le
ministère des Finances serait celui qui emménagerait dans
l'ancien Palais de justice de Québec aussi tôt qu'en
décembre prochain.
M. Assad: ...quand les travaux de 12 000 000 $ seront
terminés, les locaux seront effectivement occupés. On ne parle
pas de la semaine suivante mais...
M. Clair: Je ne pourrais pas...
M. Assad: ...dans un délai de deux ou trois mois au
moins.
M. Clair: Oui, dans des délais normaux de
déménagement. Encore une fois, deux choses ont pu entraîner
certains délais, comme je l'indique. D'abord, la question de la
protection d'un immeuble qui a une grande valeur patrimoniale. Il s'agit donc
d'essayer de faire des travaux et d'aménager un ministère qui, en
termes de configuration, convient autant que faire se peut, tant en termes
d'effectifs que de mode de fonctionnement, le mieux possible à un
édifice comme celui-là. Finalement, la décision a
été arrêtée ces jours derniers à savoir que
le ministère des Finances aménagerait vraisemblablement en
décembre.
M. Assad: Combien de temps prévoit-on pour la
rénovation? Un an?
M. Clair: II semble que les travaux extérieurs pourraient
s'étendre sur au moins une année. Des travaux de
réaménagement intérieur sont, quant à eux,
exécutés dans des délais beaucoup plus courts. Puisque,
comme on me l'indique - je vous transmets cette information - le
ministère des Finances y emménagera dès le mois de
décembre prochain, ces travaux mineurs d'aménagement
intérieur progresseront rapidement.
Une voix: Merci.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une question additionnelle, M. le Président.
Sans doute le président du Conseil du trésor a lu un article
très récent précisément sur cette affaire du Palais
du justice; on parlait de micmac en disant que le ministre des Finances n'a pas
l'intention d'y aller, de déménager là-bas. Le
président de l'Assemblée, évidemment, a son
intérêt concernant les édifices d'ici. Quand vous dites que
ce sera tout réglé en décembre, est-ce que vous parlez
à titre personnel ou si c'est une décision qui a
été prise et qui lie le ministre des Finances?
M. Clair: C'est une décision réelle et effective.
Je peux assurer le député que le micmac était bien plus
dans les journaux qu'où que ce soit ailleurs, puisqu'il s'agissait de
concilier des intérêts fonctionnels. Il y a une
préoccupation que le gouvernement et que le ministère des Travaux
publics ont également, soit celle de réduire au minimum les
espaces en location ou en propriété du gouvernement et d'avoir
une utilisation aussi rationnelle que possible des immeubles qui sont la
propriété du gouvernement ou dont le gouvernement est locataire.
Ces travaux sont complexes. Pour avoir vous-même vécu des
déménagements, vous savez à quel point c'est
compliqué. Quand il s'agit de déménager un
ministère cela a beaucoup d'impact et cela a généralement
un effet de domino, en quelque sorte: l'un s'en va à un endroit, l'autre
s'en va à l'autre. Il s'agit de s'assurer que les espaces disponibles
sont utilisés de la façon la plus efficace possible. Je peux
rassurer le député: le micmac était seulement dans le
journal.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, j'aimerais ajouter, sans
dévoiler quoi que ce soit des discussions qui ont été
tenues au Bureau de l'Assemblée nationale, qu'en réalité,
le micmac, je considère qu'il était beaucoup plus que dans les
journaux, considérant qu'on tentait, qu'on était à la
recherche de certains locaux pour aménager les bureaux des
différentes commissions, des secrétaires de commission, du
personnel des commissions. Il y avait aussi l'aménagement de certains
bureaux de députés et cela semble avoir été
retardé indûment par le mécontentement du ministre des
Finances, M. Parizeau, qui ne semblait pas prêt à emménager
ailleurs et qui a probablement
été celui qui a aidé à reporter ce
déménagement éventuel. Je n'aimerais pas pousser plus loin
là-dessus, M. le Président, mais je tiens quand même
à noter ou à faire mention que ce que les journaux ont
rapporté, effectivement, c'était vrai, et que le ministre des
Finances a semblé se faire tirer l'oreille et très fortement pour
emménager dans l'ancien Palais de justice. Je tenais à apporter
la précision au président du Conseil du Trésor qui, par
ses occupations, n'a peut-être pas été assujetti à
ces discussions ou n'a peut-être pas pris conscience des discussions qui
étaient engagées à ce moment entre le ministre des
Finances, son patron immédiat, le premier ministre du Québec et
le président de l'Assemblée nationale qui était
préoccupé par l'occupation éventuelle de ces bureaux pour
y loger notre secrétariat des commissions parlementaires.
M. Clair: M. le Président, ce que je peux dire tout
simplement au député, c'est que sans être assujetti aux
discussions - je n'ai jamais été assujetti à aucune
discussion - j'ai quand même eu l'occasion, à plusieurs reprises,
de participer à des discussions qui ont eu cours sur cette question.
C'était effectivement une question complexe. Je pense que c'est la
moindre des choses qu'au moment où on dote notre Assemblée
nationale de pouvoirs et services nouveaux cela entraîne des besoins
accrus en termes d'espace. C'est tout à fait normal que chaque
ministère qui risque d'être impliqué dans un
déménagement, y compris le bureau de l'Assemblée
nationale, fasse part de son point de vue et qu'à un moment donné
une entente, une décision se prenne; à ma connaissance, il n'y a
eu aucun délai qui a pu être préjudiciable à qui que
ce soit là-dedans. Au contraire, il me semble que le
député, s'il siège au bureau de l'Assemblée
nationale, est bien placé pour voir et comprendre toute la
complexité de l'opération de déménagement,
d'aménagement, en étant toujours à la recherche du moindre
coût. À ma connaissance, en aucune façon, il n'a
été imposé à qui que ce soit d'aller au Palais de
justice. Comme je vous le dis, il y avait trop de clients éventuels pour
aller à l'ancien Palais de justice, parce que c'est un immeuble de
prestige, un immeuble qui a une grande valeur patrimoniale. Si le
député de Hull considère qu'il sait mieux que moi ce que
le ministre des Finances peut penser en son âme et conscience, grand bien
lui fasse. C'est un talent que je n'ai pas de pouvoir parler au nom des autres.
À ma connaissance, le ministère des Finances va effectivement
déménager dans cet immeuble dans les prochains mois. Je n'ai
jamais entendu le ministre des Finances dire qu'il refusait d'aller dans cet
immeuble. Au contraire, il y avait une multitude de clients possibles.
M. Rocheleau: Simplement en complément, M. le
Président. C'était pour le bénéfice du
président du Conseil du trésor qui semblait omettre certaines
informations pertinentes à des discussions qu'on a eues au bureau de
l'Assemblée nationale. Si le problème est résolu, tant
mieux. Si l'aménagement des bureaux se fait dans les plus brefs
délais, tant mieux. Cela va permettre à d'autres d'être
logés dans des endroits dont ils ont besoin depuis assez longtemps. Je
tenais quand même à souligner le fait que même si c'est un
édifice prestigieux, ce n'est pas tout le monde qui voulait y aller.
Finalement, on a placé chacun dans son édifice et je pense que
c'est ce qui est important.
Le Président (M. Fallu): Nous constatons que l'engagement
155 est vérifié. J'appelle l'engagement 156. Des remarques sur
156, M. le député de Papineau?
M. Assad: À l'engagement 156, le bail est d'une
durée de 25 ans. Est-ce que ce n'est pas un peu long ou est-ce dans vos
habitudes de vous engager pour 25 ans?
M. Clair: Ce qu'on m'indique, c'est qu'il s'agit d'une
construction nouvelle. C'est un immeuble qui est construit en territoire cri
et, comme il s'agissait d'une construction nouvelle, il y avait une demande de
la part des Cris et il y avait un avantage de la part du gouvernement du
Québec de signer un bail à long terme.
M. Assad: Mais si c'est un nouvel édifice, M. le
ministre... Est-ce une erreur de frappe ici? C'est indiqué qu'à
compter du 1er juin 1981... Mais est-ce que le...
M. Clair: Je ne pourrais pas y répondre. Je ne pourrais
pas indiquer au député comment il se fait que l'engagement
financier vienne maintenant puisqu'il semble que l'immeuble a été
construit à cette date-là et qu'il soit occupé depuis ce
moment-là. Je n'ai pas l'explication quant à savoir pourquoi il
vient aux engagements financiers maintenant et pourquoi il n'est pas venu plus
tôt. Nous allons prendre les renseignements et fournir la réponse
au secrétariat.
M. Assad: D'accord. Pouvez-vous l'envoyer à mon bureau,
s'il vous plaît?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Papineau, nous inscrivons donc officiellement à la commission la
question suivante: Pourquoi l'inscription du 1er juin 1981 plutôt qu'une
date ultérieure? La
réponse sera donnée et transmise entre-temps. M. le
député de Papineau, nous considérons l'engagement 156
vérifié...
M. Assad: Y a-t-il d'autres députés de ce
côté-ci qui voudraient...
Le Président (M. Fallu): ...sous réserve de cette
réponse à venir. M. le député de Sainte-Anne. (15
heures)
M. Polak: M. le Président, il ne s'agit pas qu'il y ait
seulement un député qui reçoive une réponse. La
réponse est demandée par le secrétariat et elle sera
fournie à tout le monde.
Le Président (M. Fallu): Oui. M. Polak:
D'accord.
Le Président (M. Fallu): Très juste et la
réponse sera envoyée à tous les membres de la commission
avant la prochaine séance de vérification des engagements
financiers.
M. Rocheleau: M. le Président, j'aimerais ajouter que cet
article est sous réserve des informations que nous recevrons de la part
du président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Fallu): En tout temps, M. le
député de Hull, les membres de la commission peuvent poser des
questions sur les engagements déjà étudiés et sur
les réponses fournies entre-temps. Aux engagements financiers, la porte
reste toujours ouverte à des questions sur les engagements
déjà vérifiés ou les réponses
déjà acquises.
M. Rocheleau: Mais je trouve quand même un peu anormal, M.
le Président, que le président du Conseil du trésor, qui
doit être au courant d'absolument tout, ne puisse nous informer, en
tenant compte des questions qui ont été posées par mon
collègue de Papineau.
M. Clair: M. le Président, je ne peux pas commenter une
affirmation qui révèle une aussi longue expérience
parlementaire. Je prends mon trou.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 156 est
vérifié. Engagement 157. M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: En fait, c'est seulement une suggestion pour
comprendre un peu la façon dont on travaille. Au rythme où on va
et en prenant un engagement après l'autre, on court très
certainement le risque de ne pas respecter l'ordre du jour, même si on a
dit qu'il était flexible. Je ne sais pas s'il n'y aurait pas
possibilité de travailler un peu comme on a eu l'occasion de
l'expérimenter auparavant dans l'ancien système. Lorsque l'on
retrouve les engagements financiers d'un ministère, pourquoi n'irait-on
pas directement à l'engagement sur lequel on veut poser des questions
plutôt que de les prendre l'un après l'autre?
Le Président (M. Fallu): J'attends les indications, moi.
Puisque c'est le député de Papineau qui lit le dossier...
M. Gagnon: Si on a des questions à poser sur un, deux ou
trois engagements financiers, on pourrait procéder directement.
Autrement, on passera non seulement la soirée, mais toute la nuit
ici.
Le Président (M. Fallu): Oui, j'ai déjà
demandé au député de Papineau quel engagement il voulait
privilégier. On a lu le premier parce qu'il avait des questions à
poser sur l'engagement 155, mais, de fait, si les députés
m'indiquent qu'on peut en sauter un certain nombre pour s'arrêter
à tel ou tel engagement, le rythme sera tel.
M. Assad: Dans un moment, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, très volontiers.
M. Gagnon: Le député de Sainte-Anne avait beaucoup
d'expérience là-dedans.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je dois dire, pour l'information des membres qui n'ont
peut-être pas fait ces travaux, qu'il est vrai que la méthode
selon laquelle on a toujours procédé est la suivante: On a tel ou
tel engagement sur lequel on dit qu'on veut poser des questions; on ne lit pas
chaque engagement. D'ailleurs, devant d'autres commissions, on procède
comme on le faisait dans l'ancien système. On dit simplement: À
tel ou tel engagement, j'ai une question.
Le Président (M. Fallu): D'accord.
M. Tremblay: M. le Président, normalement, les membres de
la commission prennent connaissance des documents auparavant et se font une
idée à savoir sur quel engagement...
M. Polak: Entre-temps, vous pourriez inscrire mon nom pour
l'engagement 159, à moins qu'il n'y en ait d'autres avant moi.
Le Président (M. Fallu): Alors, si aucune question ne
vient...
Une voix: On pourrait peut-être procéder dès
maintenant à l'engagement 159...
Le Président (M. Fallu): ...j'appelle immédiatement
l'engagement 159, quitte à revenir sur un autre. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 159: "Contrat pour la location d'un local
destiné à loger les services du ministère des Affaires
sociales. Fournisseur: Les Immeubles À . Molnar Inc. Montant de
l'engagement: 60 857,25 $."
Je voudrais savoir s'il s'agit d'un nouveau bail ou d'un renouvellement.
S'il s'agit d'un nouveau bail, quelle est la raison pour laquelle on a
procédé par le biais d'un contrat négocié?
M. Clair: L'explication est fort simple. Le ministère
était déjà locataire pour la commission à cet
endroit. Le ministère occupant avait besoin davantage de locaux et il a
paru avantageux à ce moment-là, plutôt que de
déménager ou de rompre le bail et d'aller louer un espace plus
grand ailleurs, de négocier avec le propriétaire existant.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Fallu): Voilà, merci pour
l'engagement 159. Est-ce qu'il y a d'autres engagements à signaler? M.
le député de Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: Engagement 181.
Le Président (M. Fallu): Engagement 181. Oui, allez-y, M.
le député.
M. O'Gallagher: II s'agit d'un contrat pour travaux de
réparation de la tour d'eau à l'édifice G à la
suite des chutes de glace en provenance de la tour de Radio-Québec. Je
vois que c'est un montant de 32 900 $. Je présume que les travaux ont
été complétés pour ce montant. Est-ce qu'il y a eu
par la suite des travaux entrepris par Radio-Québec pour prévenir
d'autres accidents semblables?
M. Clair: Je l'ignore.
M. O'Gallagher: Est-ce qu'il y a moyen d'avoir des renseignements
additionnels sur cette question?
Le Président (M. Fallu): Donc, nous inscrivons la
question.
M. O'Gallagher: Est-ce que...
M. Clair: On peut poser la question.
Le Président (M. Fallu): D'accord.
M. O'Gallagher: J'aurais une autre question plus
générale. Radio-Québec, qui est une société
gouvernementale, je présume, est-elle assurée pour des accidents
semblables? En général, elle n'est pas assurée comme
faisant partie du gouvernement.
M. Clair: Ce que vous voulez savoir, c'est si Radio-Québec
a une police d'assurance responsabilité civile?
M. O'Gallagher: Oui.
M. Clair: Je l'ignore, mais je peux poser la question.
M. O'Gallagher: Très bien.
Le Président (M. Fallu): La question est donc
inscrite.
M. Clair: On va quand même poser la question, mais je
serais porté à vous dire que les sociétés
d'État ont généralement de telles polices d'assurance. Il
n'y a que le gouvernement qui pratique une politique d'auto-assurance.
M. O'Gallagher: D'accord, en général, vous...
M. Clair: On va poser la question pour s'en assurer.
M. O'Gallagher: Je voudrais savoir aussi si Radio-Québec
ne devrait pas installer des éléments chauffants pour
prévenir la formation de glace sur ses antennes à des endroits
où cela peut causer des dommages. Cela pourrait peut-être se faire
à un montant inférieur à 35 000 $ par année -pas
par année, mais disons que cela pourrait être tous les dix
ans.
M. Clair: Je retiens votre suggestion. M. O'Gallagher:
Très bien.
Le Président (M. Fallu): Donc, il ne s'agit pas d'une
question, mais d'une suggestion. Nous passons à d'autres
engagements.
M. Assad: Engagement 172, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Engagement 162. M. le
député de Papineau.
M. Assad: Engagement 172.
Le Président (M. Fallu): Engagement 172, pardon. M. le
député de Papineau.
M. Assad: Concernant le contrat pour la location de 46 espaces de
stationnement, si on multiplie par 12 et qu'on divise le montant de 27 600 $,
on voit que cela coûte un peu plus de 50 $ par mois pour chaque espace de
stationnement. Est-ce que le gouvernement les loue à des employés
au même montant ou à un montant inférieur? Est-ce que vous
louez ces espaces a des employés?
M. Clair: Ce sont des espaces loués au prix du
marché. Dans ce cas, je pense que vous avez raison, cela revient
à 50 $ l'espace. Ces espaces sont reloués à des
employés à 30 $ par mois. La différence est donc
assumée par le gouvernement.
M. Assad: Vous maintenez la même politique pour tous les
édifices publics, c'est-à-dire un maximum de 30 $?
M. Clair: Oui.
M. Assad: Et vous absorbez la perte dans ce cas?
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez une question additionnelle?
M. Assad: Non, excusez-moi. Vous permettez? Est-ce qu'en
général, dans les stationnements pour vos employés, vous
payez toujours au-delà de 30 $ dans la plupart des cas?
M. Clair: C'est cette règle qui joue, mais tous les
stationnements ne sont pas payants pour les employés de l'État
puisque, dans certains endroits, il n'y a pas avantage à le faire. Les
coûts de location seraient plus élevés que ce que cela
rapporterait et il y a des stationnements gratuits à certains endroits.
Il y a seulement à Québec et à Montréal qu'on
assume de tels...
M. Assad: Vous subventionnez le stationnement?
M. Clair: Oui.
M. Assad: Ailleurs, non?
M. Clair: Dans le cas du Palais de justice de Drummondville, par
exemple, que je connais bien, il y a un espace de stationnement offert au
public. On ne comptabilise pas les coûts de fonctionnement de ce
stationnement qui est entretenu effectivement par le gouvernement, mais qui
sert autant au public qu'aux employés de l'État. La raison pour
laquelle le stationnement n'est pas payant et qu'il n'y a pas de location
d'espaces de stationnement, par ailleurs, c'est qu'au moment où cela a
été construit, le gouvernement est devenu propriétaire
d'un terrain suffisamment grand pour loger des automobiles provenant tant des
employés de l'État que du secteur public. D'une certaine
manière on subventionne mais il en coûterait probablement plus
cher de faire fonctionner un système de stationnement payant à 30
$ pour les employés de l'État que ce que cela rapporterait. C'est
donc la règle qui prévaut.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je voudrais dire ceci pour le bon ordre de nos travaux,
M. le Président. Quand un député pose une question, il ne
faut pas dire: J'ai une question à l'engagement 172 parce que, pour
l'enregistrement des Débats, cela ne veut rien dire, personne ne
comprend de quoi il s'agit. Voulez-vous expliquer à celui qui pose la
question qu'il doit lire le libellé et dire: II s'agit de tel et tel
engagement, tel et tel montant, tel et tel bénéficiaire...
Le Président (M. Fallu): Ou, pour le moins, le
résumer.
M. Polak: Si on donne seulement le numéro, personne ne
comprend de quoi il s'agit.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne fait part à la commission de sa déjà longue
expérience de trois ans aux engagements financiers.
M. le député d'Orford.
M. Vaillancourt: Engagement 183. M. Gagnon: M. le
Président...
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: Je voudrais contredire un peu le député
de Sainte-Anne parce que lorsqu'on faisait la lecture des engagements sur
lesquels on voulait poser des questions, on s'est aperçu, à un
moment donné, que c'était aussi un procédé
très très long. On pourrait peut-être les résumer
parce que s'il fallait faire la lecture de l'ensemble des engagements sur
lesquels on veut poser des questions, cela serait un peu long.
Le Président (M. Fallu): Nous allons également
profiter de l'expérience du député de Champlain.
M. le député d'Orford, en nous résumant
brièvement.
M. Vaillancourt: Engagement 183. Le
gouvernement a loué, pour les services du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu, un local aux Galeries
Orford à Magog. Est-ce que des stationnements réservés
pour les employés sont inclus dans le prix?
M. Clair: Je l'ignore, je vais poser la question.
Le Président (M. Fallu): La question est posée
à savoir...
M. Clair: Je serais porté à dire, à
première vue, que cela me surprendrait beaucoup qu'il y en ait puisque
généralement, dans les centres commerciaux, il y a beaucoup
d'espaces disponibles gratuitement. Comme cela se trouve dans le comté
du député, peut-être que...
M. Vaillancourt: À votre connaissance, il n'y a pas de
places réservées.
Le Président (M. Fallu): La question est posée:
Est-ce que le stationnement est prévu dans le coût de
location?
M. Clair: Je peux ajouter, pour répondre
immédiatement au député, ce que M. Grégoire, du
ministère des Travaux publics m'indique. Généralement,
dans les contrats de ce type-là, il y a une clause à savoir que
le propriétaire doit mettre gratuitement à la disposition des
employés de l'État un certain nombre d'espaces de location. Si la
réponse est oui, des stationnements sont inclus dans le prix.
Le Président (M. Fallu): Si vous permettez, M. le
ministre, la commission ne se satisfera pas de "généralement".
Nous inscrivons officiellement la question pour vérification. M. le
député de Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: Engagement 178. Je remarque que c'est un contrat
de peinture pour le centre de détention de la rue Parthenais à
Montréal. Le contrat a été octroyé pour 29 441 $.
Il y avait une autre soumission conforme de 49 745 $. Cela fait une
différence assez remarquable. Y a-t-il une explication à une
telle différence? Je remarque aussi qu'il y a eu huit autres
soumissionnaires. Est-ce la politique du comité de n'indiquer que trois
soumissionnaires et non les huit qui ont soumissionné? Je présume
qu'il y en a eu huit. Est-ce qu'ils sont tous conformes sauf les deux qui ne
sont pas indiqués ici? On serait beaucoup plus informés si on
avait la liste de tous les soumissionnaires.
M. Clair: On m'indique que la tradition veut que l'on n'inscrive
aux engagements financiers que les trois plus bas soumissionnaires, conformes
ou non conformes.
M. O'Gallagher: Quant aux autres...
M. Clair: II y en a d'autres. Si vous les voulez, on peut vous
les fournir exceptionnellement...
M. O'Gallagher: Non. Les autres soumissions sont beaucoup plus
élevées que celles-ci?
M. Clair: Oui, les autres sont plus élevées
encore.
M. O'Gallagher: Je présume que c'est une différence
assez difficile à expliquer.
M. Clair: C'est l'avantage des soumissions publiques, il y a
parfois des écarts qu'on s'explique mal et dont on profite.
M. O'Gallagher: Pourquoi faites-vous mention des soumissions non
conformes? (15 h 15)
M. Clair: Parce que la tradition, comme on l'indiquait
tantôt, veut qu'aux engagements financiers, pour éviter de
reproduire de longues listes de soumissionnaires - car, dans certains cas, pour
des travaux de construction routière, par exemple, il arrive souvent
qu'il y ait une douzaine ou une quinzaine d'entreprises qui soumissionnent - on
inscrive les trois plus bas soumissionnaires conformes ou non conformes
précisément pour donner le meilleur aperçu possible aux
membres de la commission des engagements financiers.
Est-ce que vous maintenez la demande pour obtenir les cinq autres, dans
ce cas-ci?
M. O'Gallagher: Non. M. Clair: Non.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 178 est
vérifié. D'autres engagements?
M. Assad: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Papineau.
M. Assad: Si vous me permettez de revenir à l'engagement
181, M. le président du Conseil du trésor. Quand il y a des
accidents comme celui-là ou quand il y a une chute de glace de la tour
de Radio-Québec, le gouvernement n'a aucune assurance? Vous assumez vos
propres...
M. Clair: Effectivement.
M. Assad: Dans le cas de Radio-Québec, est-ce possible
qu'ils aient une assurance?
M. Clair: C'est la question qui a été posée
tantôt.
M. Assad: La question avait été posée. Je
m'excuse.
Le Président (M. Fallu): Nous avons inscrit cette question
à l'ordre du jour de la prochaine séance.
Ainsi, nos travaux d'examen et de vérification des engagements
financiers des Travaux publics et de l'Approvisionnement pour le mois
d'avril...
M. Rocheleau: II y en a d'autres. Pour le mois d'avril,
d'accord.
Le Président (M. Fallu): ...seraient terminés.
Pour le mois de mai, il s'agit de nos cahiers roses. Est-ce qu'il y a
quelque engagement que les parlementaires voudraient que l'on
vérifie?
Mai
M. Polak: Travaux publics, mois de mai, engagement 149.
Le Président (M. Fallu): Vous avez une question à
l'engagement 149?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'un "contrat pour travaux de
réparation des joints de dilatation au niveau du plancher du hall
d'exposition du Congrès de Montréal. Fournisseur: F.L.
Métal Inc. Montant de l'engagement: 45 000 $."
Je voudrais savoir pourquoi, déjà, une telle
dépense. C'est tout de même une construction neuve. N'y a-t-il pas
de garantie des travaux par ceux qui ont construit cet édifice ou le
sous-entrepreneur?
M. Clair: Ce n'est pas un bris, mais plutôt une
modification au plancher puisque -c'est ce que je comprends - il y avait, en
quelque sorte, des rainures ou des joints de dilatation - j'appellerais cela
des rainures -qui nuisaient au bon fonctionnement des chariots ou des diables -
vous connaissez un diable, à deux roues - et également cela
pouvait être dangereux, j'ai l'impression, en particulier pour les dames,
puisque cela pouvait entraîner, selon la position des talons fins de
souliers... Ils pouvaient s'enfoncer là-dedans et faire perdre
l'équilibre à une personne. C'était, pour ces deux
raisons, une source de danger, même s'il ne s'agissait pas d'un danger
majeur, mais c'était une source d'inconvénients pour les gens qui
manoeuvraient des chariots ou des diables de même que pour les personnes
chaussées de souliers à talons fins.
M. Polak: C'est seulement dans cet édifice-là.
M. Clair: Oui. Je suis convaincu que si on en découvre
d'autres ailleurs, on apportera les mêmes corrections.
M. Polak: Quelqu'un qui exécute ces travaux dès le
début, étant expert, n'aurait-il pas pu penser à cela?
M. Clair: Prenons un gros exemple, celui du Stade olympique.
Quelqu'un a été mandaté et a commis une grosse erreur,
semble-t-il. En tout cas, je suis un profane dans ces questions, mais toujours
est-il qu'il n'est pas terminé. Que dans un immeuble du type du Palais
des congrès on se rende compte après coup qu'il y a pour 45 000 $
de modifications à apporter au plancher, je pense que c'est quelque
chose qui est susceptible de se produire et qui n'est pas alarmant.
L'important, c'est qu'on s'en soit aperçu et qu'on l'ait
corrigé.
M. Polak: M. le Président, je n'ai jamais employé
le mot "alarmant". Je ne veux pas commencer un débat avec le
président du Conseil du trésor. On a déjà eu des
débats avec votre prédécesseur.
M. Clair: C'est toujours agréable de discuter avec
vous.
M. Polak: Si vous voulez parler là-dessus tout
l'après-midi, on peut le faire. Je ne veux pas niaiser non plus. Je pose
simplement la question: Pourquoi? On parle tout de même de 45 000 $. Pour
vous, ce n'est peut-être pas une somme importante. Dans mon comté,
c'est une somme substantielle pour les citoyens qui y demeurent.
M. Clair: C'est une somme substantielle également pour le
gouvernement. Je n'affirme pas le contraire. Ce que j'indique au
député, c'est que, simplement par rapport à un immeuble
d'un coût de 50 000 000 $ ou 85 000 000 $...
M. Polak: D'accord.
M. Clair: ...qu'on se rende compte après coup qu'il y a de
légères malfaçons, en quelque sorte, ou de légers
inconvénients qui proviennent de la réalisation des travaux et
qu'on veuille les corriger, cela m'apparaît aller de soi qu'on le
fasse.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 149 est
vérifié. D'autres commentaires? M. le député de
Robert Baldwin, lequel, s'il vous plaît, appelez-vous?
M. O'Gallagher: C'est le 150.
Le Président (M. Fallu): Le 150? Allez- y.
M. O'Gallagher: Il s'agit d'un contrat de service pour l'exercice
des mécanismes de gestion et de contrôle de dix projets
identifiés pour réaliser la transformation du ministère
des Travaux publics par la Société immobilière du
Québec sur une période de cinq ans. 62 500 $ à Peat,
Marwick et Associés. Serait-il possible d'avoir une idée, de
savoir comment il se fait que cette compagnie a été choisie
d'abord? Y a-t-il eu une offre de services d'autres firmes, de quelle
façon ont-elles été choisies et quelles sont les
explications pour la période de cinq ans? Est-ce que le montant de 62
500 $ est un montant pour la période de cinq ans au complet ou si c'est
un montant fixe? Pouvez-vous essayer d'avoir copie du mandat donné
à cette firme pour...
M. Clair: On pourra vous fournir effectivement...
M. O'Gallagher: ...ce montant-là?
M. Clair: ...vous fournir une copie du mandat. Pourquoi on a
choisi la firme Peat, Marwick et Associés? Essentiellement, la raison,
c'est que comme vous le savez peut-être déjà, la Colombie
britannique avait procédé à des transformations semblables
de son ministère des Travaux publics en une société
d'État et comme c'était cette firme qui avait conseillé le
gouvernement là-bas dans les mécanismes de gestion et de
contrôle, le ministère avait considéré qu'il avait
avantage à procéder avec la même firme.
M. O'Gallagher: Mais est-ce que le prix était... Le
contrat, est-ce un contrat négocié avec cette firme?
M. Clair: Oui, c'est un contrat négocié.
M. O'Gallagher: Basé sur des données... Quelles
sortes de données?
M. Clair: En termes d'honoraires, vous voulez dire, ou sur le
travail effectué?
M. O'Gallagher: Oui, oui.
M. Clair: Sur le travail effectué, je ne pourrais pas en
dire davantage. Je sais qu'il s'agit de dix projets identifiés pour
réaliser la transformation du ministère en une
société d'État. Nous vous ferons parvenir une copie du
mandat. S'il s'agit des honoraires, j'imagine qu'ils ont été
calculés sur une base qui correspond au prix de consultants de ce type
ou de ce calibre.
M. O'Gallagher: Merci.
Le Président (M. Fallu): Donc, le mandat est inscrit.
M. Polak: M. le Président...
Le Président (M. Fallu): Ah, un moment: M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Oui, question additionnelle sur cet engagement, M. le
Président. Je voudrais savoir combien le gouvernement a payé
à Peat, Marwick dès le début, parce que je me rappelle que
cela a été commencé avec une étude
préliminaire pour voir la possibilité de changer le
ministère des Travaux publics en une société
immobilière. Ensuite, la société même a pris
naissance. Maintenant, la société existe et on continue encore de
ne pas marcher sur notre propre vapeur. On engage une firme de
l'extérieur pour un contrat de services. J'aimerais savoir dès le
début ce que cela nous a coûté.
M. Clair: On va faire le total, mais ce que je peux dire au
député - c'est la même réponse que je lui donnais
quant à d'autres questions la semaine dernière qui concernaient
les ministères qui relèvent de la commission dont je suis membre
- le gouvernement ne peut pas avoir à l'interne tous les services
d'expertise qu'on puisse trouver sur la terre, sans cela, tout serait
gouvernemental. C'est sûr qu'à l'occasion, on a avantage,
plutôt que de se doter d'experts de manière permanente ou de
services qui sont durables par la suite et avec lesquels le gouvernement est
pris, il est avantageux de recourir à des consultants extérieurs.
Vous l'avez fait, de 1970 à 1976, pendant que vous étiez au
gouvernement, essayer de gonfler artificiellement les effectifs de la fonction
publique et on sait quel genre de problèmes cela a
entraîné. Si vous n'avez pas eu votre leçon, je ne sais pas
ce que cela prend pour la donner.
M. Polak: M. le Président, encore une fois,
j'espère vraiment que le ministre ne nous donnera pas de réponses
un peu enfantines, parce que vraiment... D'abord, je n'étais pas ici de
1970 à 1976. Je pose une simple question: Combien cela coûte-t-il?
On part de l'année 1984 et je demande - cela remonte à
au-delà d'un an: Dès le début, qu'est-ce que cela a
coûté pour Peat, Marwick? C'est bien simple, ma question.
Donnez-moi la réponse la prochaine fois. C'est tout ce que je veux
savoir. Pas besoin
d'avoir une thèse sur des gouvernements précédents,
après ou quoi. Je pose une question. Répondez donc à ma
question, parce qu'on a beaucoup de travail à faire ici aujourd'hui.
M. Clair: M. le Président, je tâcherai de me
restreindre, mais je pensais que cela pouvait être un renseignement utile
pour le député.
Le Président (M. Fallu): Donc, deux questions sont
inscrites: La première concerne le mandat; la deuxième concerne
les sommes totales versées à la firme Peat, Marwick et
associés, depuis le début des études qui lui ont
été confiées. Y a-t-ii d'autres engagements financiers du
mois de mai à appeler?
Juin
Je déclare les engagements financiers de mai
vérifiés. Nous passons maintenant à ceux du mois de juin,
cahier jaune, dernière partie, à partir de l'engagement 187, pour
la gouverne des parlementaires.
Une voix: Engagement 191.
Le Président (M. Fallu): Donc, engagement 191 du mois de
juin. M. le député de Sainte-Anne, vous avez une question.
M. Polak: L'engagement 191 concerne le contrat pour l'achat
d'ameublements pour les résidences des délégués
généraux du Québec à Mexico, Bruxelles et
Düsseldorf. Fournisseur: La Galerie du meuble Inc., Québec. Montant
de l'engagement: 77 555 $. Je voudrais savoir si la Galerie du meuble a
été engagée pour conseiller nos
délégués généraux du Québec à
Mexico, Bruxelles et Düsseldorf sur la sorte d'ameublement à
acheter pour leur résidence ou leur bureau, ou s'il s'agit
d'ameublements achetés ici et envoyés là-bas?
Deuxièmement, est-ce qu'on a pensé à la possibilité
d'acheter ou de louer localement de l'ameublement à Mexico, à
Bruxelles ou à Düsseldorf?
M. Clair: Je me souviens de ce cas particulier parce que,
effectivement, au Conseil du trésor, on s'était interrogé
et on avait posé les mêmes questions. Les réponses de M.
Grégoire étaient bien celles dont je me souvenais: En particulier
pour Mexico et également pour l'Allemagne, le coût des meubles est
beaucoup plus élevé. Selon ce qu'on nous avait dit ou
démontré à Mexico, le coût d'achat de meubles de
qualité est vraiment très élevé pour meubler les
résidences des délégués généraux du
Québec à Mexico, Bruxelles et Düsseldorf.
Le Service général des achats a donc conseillé le
ministère des Travaux publics sur ces questions. Il a recommandé
de négocier avec deux fournisseurs éventuels dont l'un de
Montréal, sauf que M. Grégoire, qui m'accompagne, ne se souvient
pas du nom, mais on pourrait vous le trouver. Il a négocié avec
les deux fournisseurs éventuels. Les meilleurs prix sont venus de la
Galerie du meuble Inc. C'est la raison pour laquelle ce contrat a
été accordé à ce fournisseur.
M. Polak: Maintenant...
Le Président (M. Fallu): Est-ce sur le même...
M. Polak: Ce que j'ai demandé... Vous expliquez un peu le
cas de Mexico. On parle maintenant de Bruxelles et de Düsseldorf. Est-ce
que vous me dites qu'à Düsseldorf en Allemagne on ne peut pas
acheter des meubles?
M. Clair: Ce n'est pas ce que je dis. Il est certain qu'il y a
des meubles qui se vendent en Allemagne comme il y en a qui se vendent au
Québec, mais je vous indique simplement qu'en termes de coût
d'achat, le coût des meubles dans ces trois endroits était
beaucoup plus élevé que si on procédait à l'achat
de ces meubles au Québec. Je vous dis qu'à Mexico en particulier,
le coût des meubles locaux était très élevé.
C'est ce qui a entraîné la décision du ministère de
faire un achat regroupé au Québec avec les retombées au
Québec plutôt que d'avoir des retombées à
l'étranger.
M. Polak: Donc, on achète des meubles à
Québec, à la Galerie du meuble, pour les transporter à
Bruxelles, Düsseldorf, Mexico, en incluant les frais de transport et le
reste. Vous me dites que cela coûte moins cher que d'acheter des meubles
sur place à Düsseldorf.
M. Clair: Exact.
M. Polak: J'aimerais voir les prix présentés
à votre ministère pour Düsseldorf concernant l'achat de tels
meubles. J'imagine que ce sont des prix en marks allemands et qu'ainsi on va
vraiment démontrer que c'est tellement cher là-bas qu'il vaut la
peine d'acheter ici. D'ailleurs, j'espère que le gouvernement se sert de
cette publicité pour vendre nos meubles dès maintenant à
tous les bons "Düsseldorfiens" de Düsseldorf, à tous les bons
Bruxellois de Bruxelles et pour leur dire que c'est à la Galerie du
meuble Inc. que cela se fait. On peut donc faire la démonstration que
cela coûte moins cher d'acheter ici à Québec et d'envoyer
tout cela par bateau, que cela coûte moins cher que d'acheter cela en
Allemagne ou à Bruxelles.
M. Clair: C'est ce que je vous indique. M. Polak: Je ne
crois pas cela.
M. Clair: C'est par le biais d'un achat regroupé qu'il
s'est avéré avantageux de procéder de cette
manière. Encore une fois, je vous indique que le cas était
particulièrement évident en ce qui concerne Mexico. En
procédant de cette manière, par un achat regroupé au
Québec, y compris les coûts de transport de ces meubles vers les
trois destinations en cause, cela revenait meilleur marché et c'est la
raison pour laquelle cette décision a été prise.
M. Polak: On parle d'ameublement pour les résidences des
délégués. Dois-je comprendre qu'il s'agit de meubles pour
l'usage personnel des délégués? Cela n'a rien...
M. Clair: Pour les résidences officielles, je pense. C'est
cela.
M. Polak: Dans les résidences. Est-ce qu'on a pris en
considération, comme votre prédécesseur l'a dit, que nos
délégués doivent vivre sur le même pied qu'un
ambassadeur canadien? Est-ce qu'on a considéré qu'il faut bien
vivre et avec un bel ameublement? (15 h 30)
M. Clair: Je ne pourrais pas vous dire à qui on doit se
comparer, mais je pense que c'est normal que les résidences officielles,
à compter du moment où le Québec a des
délégués généraux à
l'extérieur et autorise des réceptions, soient meublées
convenablement par rapport à la capacité de payer de
l'État québécois et par rapport aux besoins que
représente une résidence officielle d'un
délégué général.
M. Polak: D'accord. Sans trop demander de documents, j'aimerais
simplement avoir quelques documents démontrant le travail fait
localement pour acheter certains meubles localement, une comparaison des
prix.
M. Clair: Nous allons vous fournir cela.
Le Président (M. Fallu): La première question est
enregistrée. M. le député de Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: Est-ce maintenant la position du gouvernement
d'acheter des meubles par voie de négociation plutôt que par voie
de soumissions?
M. Clair: Non, ce n'est pas la politique du gouvernement, puisque
vous savez très bien que, lorsque nous achetons des meubles
normalisés, par exemple, pour l'usage général du
gouvernement, nous procédons par commandes regroupées, à
l'occasion, par commandes ouvertes. Je me souviens d'avoir répondu
à des questions, la semaine dernière, concernant l'achat de
centaines de chaises, de pupitres ou d'autres meubles qui sont
standardisés. Comparativement au Canada, pour revenir à l'exemple
du député de Sainte-Anne, le Québec n'a pas encore
suffisamment de résidences officielles à l'étranger pour
procéder à une normalisation des meubles des
délégués généraux.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: Sur cette même question, j'aimerais qu'on
compare les coûts des ameublements des ambassades du Canada avec ceux des
autres maisons. Ce serait peut-être intéressant. Diviser 77 000 $
entre trois maisons, si j'ai bien compris...
M. Polak: C'est seulement pour les cuisines.
M. Gagnon: Cela donne quelque chose comme 25 000 $ par
résidence. Cela ne me paraît pas tellement exagéré
lorsqu'on connaît le coût des meubles actuellement. Ma question
vise surtout à savoir si on prend en considération le fait que
les maisons du Québec - le député de Sainte-Anne a
souligné cela un peu - sont là aussi pour faire connaître
le Québec. Je présume qu'elles existent surtout à cause de
cela. Les maisons du Québec sont aussi des résidences où
l'on reçoit des gens à certaines occasions. N'est-il pas
important pour les maisons du Québec d'avoir le plus possible de
technologie et de meubles québécois de façon à
faire connaître à l'étranger ce qu'on peut faire?
Peut-être que cela serait un moyen d'accélérer le processus
d'exportation des meubles québécois. Prend-on cela aussi en
considération?
M. Clair: II me semble que cela va de soi, M. le
Président. Seul le député de Sainte-Anne semblait
manifester une inquiétude tantôt à cet égard, mais
avec les autres questions qu'il a posées, je l'ai cru d'accord avec le
fait que, finalement, autant que faire se peut, lorsque les coûts de
transport sont inclus en particulier, c'est moins cher d'acheter des meubles au
Québec que d'acheter des meubles locaux dans les différents pays
où le Québec est présent et qu'on le fasse. Ce que je peux
indiquer aussi, c'est que si le député de Sainte-Anne a un jour
l'occasion d'aller à une résidence officielle d'un des
délégués généraux du Québec, il verra
qu'effectivement, elle ne sert pas exclusivement à la vie privée
du délégué général. Le terme
"résidence officielle" indique justement que ces locaux servent à
tenir davantage des rencontres, des
dîners, etc., pour des activités officielles.
Généralement, le délégué a des appartements
privés normaux pour un fonctionnaire. Il semble qu'il n'y ait pas de
taxe de douane, puisque nous jouissons effectivement d'un statut diplomatique
pour l'entrée de ces meubles-là. Vous voyez, même si le
député de Sainte-Anne souhaiterait qu'on ne soit pas reconnus, on
l'est quand même.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, je ne voudrais pas surprendre
le ministre. Je connais très bien...
M. Clair: Non, jamais.
M. Polak: ...la Galerie du meuble, parce que j'y ai
déjà acheté des meubles. Je vous dirai une chose. Venez
voir avec moi la Galerie du meuble. On y va ensemble. Vous allez voir que la
plupart de leurs meubles ne sont pas du tout des meubles du Québec. Ils
ont de beaux meubles, du Danemark, par exemple. On parle
précisément de cela, si c'étaient des meubles
fabriqués ici au Québec, je comprendrais un peu mieux. J'aimerais
savoir quelle sorte de meubles. Marquez cela.
M. Clair: Vous voulez savoir, pour chacun des meubles, s'ils ont
été fabriqués au Québec.
M. Polak: Non, pas chacun des meubles, parce que...
M. Clair: Cela ne fait pas très sérieux,
franchement.
M. Polak: J'aimerais savoir si on a placé la commande pour
donner une faveur à un fabricant québécois - et je serais
tout à fait d'accord - ou si on a pris quelque chose de très beau
ailleurs pour donner satisfaction à l'orgueil de notre
délégué du Québec à l'extérieur du
pays?
Le Président (M. Fallu): Mme la députée de
Johnson.
Mme Juneau: Dans la même veine que le député
de Champlain, je voudrais demander au ministre si c'est une politique
d'ensemble que toutes les maisons que nous avons à l'extérieur
soient aménagées de façon à utiliser les meubles
québécois. Si cela n'est pas fait, il me semble que ce serait
important qu'on puisse avoir une politique d'ensemble pour que nos maisons
reflètent vraiment notre Québec.
M. Tremblay: Et que cela devienne, M. le Président, une
véritable vitrine de notre production québécoise. Dans ce
sens-là, M. le Président, je pose la question à
nouveau.
Mme Juneau: Oui.
M. Tremblay: Je voudrais savoir si les meubles qu'on a
envoyés dans ces trois pays sont des meubles qui ont effectivement
été fabriqués au Québec.
M. Clair: M. le Président, on m'indique - là, il y
a une question de coût par rapport à l'intérêt de la
question - qu'on pourrait vous fournir des photos des meubles avec la fiche
technique de chacun et la provenance. Effectivement, il est possible que
certains de ces meubles aient été importés d'ailleurs. La
plupart devraient avoir été manufacturés au Québec.
Je trouve que, par rapport à l'intérêt de la question des
engagements financiers de ces ministères qui comportent des millions de
dollars en engagements financiers, faire sortir des photos, des fiches
techniques et les origines manufacturières de chacun des meubles, pour
77 000 $, cela va probablement coûter quelques milliers de dollars. Cela
va coûter plus cher en photos et en travail de fonctionnaires que cela va
avoir coûté en meubles.
M. Polak: M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Si vous me le permettez. M. le
ministre, au nom de la commission, je dois vous interrompre puisque je pense
que les membres de la commission sont libres de demander toute information
qu'ils veulent et peuvent requérir. Je pense d'ailleurs que l'esprit
dans lequel cela se fait est très positif puisque, au fond, il y a
essentiellement un message que je crois devoir résumer au nom des
membres. Il se dégage une suggestion au Conseil du trésor -ou
à tous ceux qui sont responsables de l'approvisionnement notamment - de
faire en sorte que les maisons du Québec et les maisons des
délégués deviennent de véritables vitrines du
Québec. On sait que les musées du Québec prêtent des
oeuvres d'art. Je crois que c'est un peu le sentiment de la commission, pour
peut-être clore le débat sur cet engagement financier, que la
suggestion faite, vous la transmettiez à votre collègue
responsable de ce dossier, ce qui semble une suggestion plutôt unanime
des membres de la commission.
M. le député de Sainte-Anne...
M. Polak: M. le Président.
Le Président (M. Fallu): ...vous savez que nous sommes en
train d'accumuler un certain retard, permettez-moi simplement de vous souligner
que nous accumulons un retard. M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, je suis tout à fait
d'accord avec ce que vous dites. Je pense qu'on n'a plus besoin d'argument
gratuit de la part du ministre, parce que ce n'est pas lui qui va nous dire
quelle question poser. Vous l'avez souligné, oui. Tout à l'heure,
on a eu une couple de remarques. Il comprend très bien son rôle:
répondre aux questions. Si vous n'êtes pas capable de
répondre, vous répondrez la prochaine fois. C'est votre fonction,
pas d'autres... Je fonctionne ainsi.
Une voix: Oh!
M. Polak: C'est clair.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne, vous êtes libre d'exprimer vos sentiments comme vous
l'entendez. Je vais tâcher d'exprimer les sentiments des membres de la
commission d'une façon plus discrète. Mme la
députée de Johnson.
M. Polak: Cela ne sert à rien d'être discret.
Mme Juneau: M. le Président, M. le ministre n'a pas
répondu à la première question que j'ai posée
à savoir s'il existait une politique d'ensemble pour l'ensemble de nos
maisons du Québec à l'extérieur.
M. Clair: La politique générale du gouvernement,
c'est une politique d'achat chez nous qui est bien connue. Elle s'applique au
ministère des Relations internationales, donc aux maisons du
Québec et aux résidences du Québec a l'extérieur
comme pour l'ensemble des autres ministères. Il arrive, selon chacune
des circonstances, qu'on doive tenir compte de la réalité locale.
Si, par exemple, à Mexico, on loue un appartement qui est partiellement
meublé, tout le monde conviendra qu'on pourrait trouver pour le moins
particulier le fait d'avoir un mélange de meubles
québécois et d'origine mexicaine. À ce moment-là,
si l'appartement est partiellement meublé ou totalement meublé...
Généralement, on préfère louer des appartements qui
sont entièrement meublés parce que cela revient meilleur
marché que d'acquérir des meubles qui, peut-être,
éventuellement, pour des raisons de dimensions ou autres, ne seraient
pas adéquats pour un autre appartement cinq, six ou dix ans plus
tard.
Je vous dis que la politique générale s'applique. Mais
s'il y a un secteur où il est difficile de l'appliquer dans tout le
tableau pour tous et chacun des meubles, c'est bien dans des résidences
à l'étranger puisqu'il peut y avoir toutes sortes de contraintes,
y compris le fait que souvent on loue des appartements qui sont partiellement
meublés. À ce moment-là, il est normal que le "set- up" -
si vous me passez l'expression - du mobilier de l'appartement soit
cohérent et non pas disparate.
Le Président (M. Fallu): En déclarant close
l'étude de cet engagement financier, je rappelle qu'il reste deux
questions en suspens. La première concerne les coûts comparatifs
des meubles achetés localement par rapport à la commande en
question. La seconde question porte sur la provenance des meubles
achetés à la Galerie du meuble Inc. Voilà.
Est-ce qu'il y a d'autres numéros d'engagements pour le mois de
juin?
M. Assad: Engagement 204.
Le Président (M. Fallu): Engagement 204.
M. Assad: Si on regarde le renouvellement du contrat pour la
location, on voit que l'engagement 204 du mois de juin contient la même
adresse et le même endroit que l'engagement 171 du mois d'avril. Au mois
d'avril, le coût au mètre carré était de 83,41
$.
M. Clair: De quel engagement parlez-vous?
M. Assad: De l'engagement 204 du mois de juin.
M. Clair: Engagement 204. Oui.
M. Assad: Oui, le coût au mètre carré
était de 122,28 $.
M. Clair: Oui.
M. Assad: Si vous regardez l'engagement 171 du mois d'avril, vous
allez voir que, pour la même chose, même si la surface est moins
grande en mètres carrés pour le contrat du mois de juin 1984...
Je voudrais savoir, parce que la différence entre le montant de 83,41 $
et le montant de 122 $ démontre une augmentation de 50%, si ce montant a
servi pour les mêmes locaux. Au mois d'avril 1984, c'était un
contrat pour un an et celui-ci commence le 1er octobre 1984. Est-ce que cela
servira pour les mêmes locaux?
(15 h 45)
M. Clair: Il y a une partie de l'explication que je peux vous
fournir. En ce qui concerne l'engagement du mois d'avril, en ce qui concerne
l'imputation budgétaire de 1983-1984 par rapport à celle de 1984-
1985, s'il y a une différence du simple au double, la raison est fort
simple, c'est qu'il n'y avait que six mois sur l'année budgétaire
1983-1984 et une année sur l'année budgétaire 1984-1985.
Votre question porte-t-
elle sur la différence entre le coût de 83 $ le
mètre carré, prévu en avril, et de 122 $ prévu en
juin? Est-ce bien la question?
M. Assad: L'engagement 171 du mois d'avril concerne le 1er
octobre 1983.
M. Clair: Oui.
M. Assad: Un an après, pour les mêmes locaux, c'est
122 $. Cela ne fait pas six mois, mais un an.
M. Clair: L'explication est qu'il était question pour le
gouvernement à ce moment-là d'envisager la construction d'un
nouvel édifice parce que cet édifice n'était pas conforme.
Le 1er octobre 1983, il y a donc eu un renouvellement temporaire
pour une période d'une année. Pendant cette année, il y a
eu des discussions avec le propriétaire qui a décidé de
rendre son immeuble conforme, donc d'assumer de nouveaux coûts. Ce que
vous voyez en juin, c'est que le bail de cinq ans est à un tarif
supérieur, parce que le propriétaire a encouru effectivement des
coûts pour améliorer son immeuble et le rendre conforme.
M. Assad: Pour la durée du contrat, c'est au-delà
de 300 000 $, soit 314 000 $ pour être précis. Si je comprends
bien, le nouveau bail est plus élevé de 50%. Je tiens pour acquis
que le propriétaire a dû faire des travaux de 75 000 $ ou 100 000
$.
M. Clair: C'est exact. Ce sont des travaux très importants
qui ont été faits dans cet immeuble pour le rendre conforme aux
exigences du ministère des Travaux publics. Si vous voulez une liste ou
un aperçu des travaux, on peut vous en fournir.
M. O'Gallagher: Pourquoi y a-t-il deux montants: 122,28 $ le
mètre carré et 54,47 $?
M. Clair: Dans le premier cas, il s'agit de bureaux; dans le
deuxième cas, d'entrepôts, de garages, là où ils
stationnent les véhicules, etc.
Le Président (M. Fallu): Y a-t-il des questions à
un autre engagement de juin? M. le député de Hull.
M. Rocheleau: J'aurais des questions à poser concernant
l'engagement 223. C'est un contrat de location d'un local d'une superficie de
314,85 mètres carrés situé au 112 rue Kent, à
Ottawa, suite 1201, et destiné à loger les services du
ministère des Affaires intergouvernementales. M. le Président, si
je comprends bien, c'est pour loger les nouveaux bureaux de la Maison du
Québec à Ottawa, communément appelés chez nous les
bureaux de l'ambassadrice. Est-ce bien cela?
M. Clair: Je ne pourrais pas dire comment c'est
communément appelé chez vous, mais je crois reconnaître que
effectivement, vous désignez la Délégation du
Québec à Ottawa. Effectivement, c'est pour loger la
Délégation du Québec à Ottawa.
M. Rocheleau: Ce qui me préoccupe, M. le Président,
c'est qu'antérieurement au mois de juin, cette année, nous avions
un bureau du Québec à Ottawa qui avait un budget d'environ 80 000
$ pour son fonctionnement. On nous a annoncé à l'Assemblée
nationale que le gouvernement installait une maison du Québec dans la
capitale du Canada et qu'on allouait un budget de 480 000 $ pour sa gestion et
son fonctionnement. Ce qui me préoccupe, c'est que le coût de
location est de 274,48 $ le mètre carré, ce qui veut dire environ
30 $ le pied carré.
Une voix: 25 $ le pied carré.
M. Rocheleau: À 25 $ le pied carré, M. le
Président, je voudrais savoir si ces bureaux sont aménagés
par le propriétaire, c'est-à-dire la décoration
intérieure, l'aménagement intérieur et tout ceci ou si
cela est exclu du bail qui a été signé pour une
durée de cinq ans?
M. Clair: Tout est compris.
M. Rocheleau: Tout est compris pour une durée de cinq
ans.
M. Clair: Oui.
M. Rocheleau: Est-ce que le président du Conseil du
trésor pourrait m'informer étant donné que la ville de
Hull est incluse à l'intérieur de la région de la capitale
nationale - et cela a été confirmé en 1969 par les dix
premiers ministres des provinces canadiennes - étant donné
qu'à l'édifice Jos-Montferrand à Hull qui est
occupé par plusieurs ministères du gouvernement du Québec,
il y a plusieurs milliers de pieds carrés à louer - entre autres,
dernièrement on a aménagé les bureaux de
l'Université du Québec étant donné qu'on avait un
nombre assez important de pieds carrés à louer à environ
13 $ le pied carré - de la raison pour laquelle on n'a pas
considéré la possibilité, étant donné que
c'est dans la région de la capitale nationale, d'aménager les
bureaux du côté de Hull?
M. Clair: Ce qu'on m'indique, M. le Président, c'est qu'il
n'y a plus un pied carré de disponible dans l'immeuble auquel le
député se réfère.
M. Rocheleau: Ceci était une première question, M.
le Président. Dans une deuxième question - on verra
peut-être cela dans d'autres crédits - on aurait loué en
même temps une maison à la déléguée du
Québec à Ottawa du côté de l'Outaouais
québécois, une maison qui comprendrait environ huit chambres et
des salons à l'intérieur d'un budget relativement important de
480 000 $. Pourquoi la déléguée du Québec à
Ottawa n'occupe-t-elle pas uniquement ses locaux à Ottawa étant
donné qu'elle peut donner ses réceptions au bureau d'Ottawa,
faire ses affaires au bureau d'Ottawa et aussi recevoir les dignitaires, s'il
en reste, du côté d'Ottawa?
M. Clair: Très simplement, M. le Président...
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, la parole est
à vous.
M. Clair: ...la délégation du Québec
à Ottawa a le statut de délégation générale
et comme toutes les autres délégations, cela comporte
effectivement des locaux pour des bureaux qui sont situés, comme le
député le sait, à Ottawa. Cela comporte aussi des services
de résidence officielle que dans ce cas on a voulu installer à
Hull, plus précisément à Gatineau, à ce qu'on
m'indique plutôt...
M. Rocheleau: À moins que ce soit une roulotte. Aux
dernières nouvelles, on avait appris que cela devait être dans le
secteur Champlain, dans le comté de Pontiac, à Aylmer plus
particulièrement.
M. Clair: On pourrait vous donner le renseignement exact, mais je
sais que c'est dans l'Outaouais québécois. Je pense que
c'était tout à fait normal que les bureaux de la
délégation soient situés à Ottawa, au centre de
l'activité diplomatique, de relations intergouvernementales, etc., mais
nous avons jugé bon - je pense que seul le député pourrait
nous le reprocher - que la résidence officielle soit située du
côté québécois.
M. Rocheleau: M. le Président, ce n'est pas une question
de reprocher qu'une résidence soit du côté du
Québec. Je reproche tout simplement qu'on ait créé une
maison du Québec à Ottawa plutôt qu'un bureau du
Québec à Ottawa et qu'on se serve des fonds publics à des
fins plus ou moins indépendantistes, dans le sens de
précéder l'avènement pour le Parti québécois
de l'indépendance du Québec. Ce que je trouve...
M. Clair: Peut-être que le renseignement sera utile au
député de Hull puisque, sauf erreur, pour y avoir moi-même
participé, je pense qu'un grand nombre de provinces canadiennes, sinon
à peu près toutes les provinces canadiennes, ont des bureaux de
statut variable à Ottawa. Je pense qu'au contraire, loin d'être
dans une perspective indépendantiste, le député devrait
plutôt voir cela comme un geste d'ouverture à l'égard de la
capitale fédérale. Plus on s'en rapproche, plus il affirme qu'on
s'en éloigne. Que faudra-t-il faire?
M. Rocheleau: Pour l'information du président du Conseil
du trésor, je lui fournirai très prochainement le coût des
bureaux des différentes provinces canadiennes à Ottawa. Ce sont
des statuts de bureau, à l'exception du Québec qui est une maison
du Québec avec un délégué du Québec à
Ottawa. Ce que je comprends mal, c'est qu'on dilapide les fonds publics, qu'on
dépense d'une façon éhontée pour la location, d'une
part, du côté de l'Outaouais québécois, d'une maison
du Québec pouvant recevoir des invités, ayant plusieurs salles
pour ces invités et aussi pour des réceptions. Du même
coup, on retient, dans une nouvelle location, au montant de 274,48 $ par
mètre carré, c'est 25 $ du pied carré, plus de 2000 pieds
carrés à Ottawa. J'aimerais qu'on puisse m'expliquer de la part
de ce gouvernement et particulièrement du président du Conseil du
trésor, comment il se fait et comment il peut se faire que le
gouvernement, qui demande à la population de se serrer la ceinture,
puisse faire des dépenses aussi extravagantes.
M. Clair: J'ai de la difficulté à trouver une
question dans les propos du député de Hull. Il fait bien
davantage de commentaires de nature essentiellement politique. Il a droit
à son opinion quant à la place que le Québec doit occuper
à Ottawa. Quant à nous, il nous est apparu qu'il s'agissait d'une
décision tout à fait souhaitable et valable que le Québec
soit doté d'une délégation à Ottawa et que la
déléguée, puisqu'il s'agit d'une femme dans les
circonstances, ait le même statut que les autres
délégués, puisse bénéficier d'une
résidence officielle. Ma foi, j'espère qu'un jour le
député, sans se rendre dans les nombreuses salles, aura
l'occasion au moins d'aller dans les grands salons de la résidence
officielle de la déléguée à Ottawa. Je pense qu'il
n'y a pas beaucoup de réponse à donner. Il n'y a pas de question.
C'est davantage un commentaire à portée politique qui veut faire
son petit bout de chemin avec cela. L'opinion publique jugera.
Quant à moi, je suis foncièrement convaincu que tout comme
nous avons une délégation à Moncton, comme nous en avons
une à Edmonton, le temps était venu que nous en ayons une
à Ottawa. Je pense qu'il ne s'agit aucunement d'une dilapidation des
fonds publics, mais au contraire, d'une
excellente utilisation des fonds publics pour veiller aux
intérêts du Québec au même titre que les autres
provinces canadiennes le font.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Ce que j'aimerais demander au président du
Conseil du trésor, c'est qu'au numéro 200, on a aussi loué
des locaux ou un local pour le ministère des Affaires
intergouvernementales au coût de 181,69 $ le mètre carré.
Est-ce que ces locaux aussi étaient aménagés?
Le Président (M. Fallu): II ne s'agit donc plus de
l'engagement 224.
M. Rocheleau: Non, il s'agit simplement de l'engagement 223. Je
m'en tenais uniquement à faire une comparaison avec le numéro 200
qui traite aussi du ministère des Affaires intergouvernementales
à Montréal et où les coûts au mètre
carré sont de 181 $ comparativement à 274 $ à Ottawa. Je
posais la question à savoir si ces locaux étaient aussi
aménagés dans le coût de location?
M. Clair: J'ignore si c'est aménagé ou non. On
fournira le renseignement. Maintenant, je peux indiquer au député
immédiatement que cela ne veut rien dire. Que ce soit à
Montréal, Toronto, Ottawa ou Edmonton, dans à peu près
toutes ces villes vous trouvez, selon l'âge de l'immeuble, de la nature
de l'immeuble, etc., des locaux dont le prix peut varier entre 10 $ et 30 $ le
pied carré. Seul le député pourrait conclure que cette
comparaison est éclairante en soi puisqu'il s'agirait de comparer deux
immeubles, leur localisation, leur âge, les services qui sont inclus,
etc. Généralement, c'est connu, à part cela, que les
coûts de location d'immeubles sont généralement moins
élevés à Montréal que dans plusieurs autres villes
canadiennes, que ce soit Calgary, Edmonton, Toronto, Winnipeg et Ottawa. Il est
avantageux qu'il en soit ainsi pour le développement de notre
métropole. (16 heures)
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull, votre question...
M. Rocheleau: M. le Président, je...
Le Président (M. Fallu): ...sur l'engagement 200 a-t-elle
trait aux coûts d'aménagement?
M. Rocheleau: Je reviens à l'engagement 223.
Le Président (M. Fallu): Sur l'engagement 200...
M. Rocheleau: Oui.
Le Président (M. Fallu): Vous aviez soulevé une
question, la maintenez-vous pour la fin de...
M. Rocheleau: Je souhaiterais, M. le Président...
Tantôt lorsqu'on a traité de l'engagement 223, on m'a dit que les
aménagements du bureau étaient inclus à l'intérieur
du prix de 274 $ le mètre carré.
M. Clair: C'est ce qu'on m'indique.
M. Rocheleau: En ce qui concerne l'engagement 200, on ne peut pas
me dire si les aménagements sont inclus ou non.
Le Président (M. Fallu): Oui. La question est donc
posée.
M. Rocheleau: Je souhaiterais qu'on puisse m'informer si les
aménagements sont inclus ou non. D'une part, j'espère qu'il n'en
coûtera pas trop cher pour en faire la vérification et, d'autre
part, je souhaiterais mentionner quand même que, de tous les
aménagements que nous avons étudiés jusqu'à
maintenant, les locaux loués à Ottawa pour la maison du
Québec sont de beaucoup plus dispendieux que l'ensemble des autres
locaux qui ont été loués par le gouvernement aux autres
endroits. Je pense que c'est là un élément relativement
important.
M. le Président, j'ai demandé pourquoi on n'avait pas
aménagé les mêmes locaux du côté de Hull, dans
la région de la capitale nationale, et facilite ainsi la venue et la
demeure de certaines ambassades, entre autres l'ambassade d'Italie qui est
à proximité de Hull du côté québécois.
J'aimerais savoir pourquoi on n'a pas retenu des bureaux à
l'intérieur de cette ville. D'autant plus...
Le Président (M. Fallu): II y a deux questions
maintenant...
M. Rocheleau: S'il veut répondre à cela, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): II y a une question technique et
une autre de nature comparative et quasi politique.
M. Rocheleau: Je regrette, M. le Président, vous me
prêtez ou vous me...
Le Président (M. Fallu): Non, non, c'est ce que je veux
déterminer...
M. Rocheleau: Vous êtes comparse avec le
Président.
Le Président (M. Fallu): Je ne veux rien vous
prêter, j'essaie d'amener la
précision des questions.
M. Rocheleau: La précision est la suivante; je le
redemande au président du Conseil du Trésor: étant
donné que les dix premiers ministres des provinces canadiennes ont
reconnu en 1969 que le côté hullois de la capitale nationale
faisait partie intégrante de la région de la capitale nationale,
pourquoi le gouvernement du Québec a été ou semble avoir
été obligé de louer des locaux à Ottawa, alors
qu'il aurait tout simplement pu les louer du côté de l'Outaouais
québécois et encourager sa propre province à
l'intérieur d'une région de la capitale nationale.
M. Clair: J'ai déjà répondu à la
question tantôt. Ce qui me surprend maintenant, c'est que le
député soit contre le fait qu'on ait une
délégation. De toute façon, si j'avais suivi son
raisonnement, je ne vois pas pourquoi on serait allé du
côté de Hull plutôt que du côté d'Ottawa
puisqu'il était contre.
Ce que j'ai indiqué tantôt, c'est que la raison pour
laquelle nous nous sommes installés à cet endroit, c'est que dans
les endroits disponibles dans le milieu où on voulait que ce bureau soit
situé, nous avons trouvé des locaux et nous les avons
loués. Pourquoi paie-t-on plus cher à Ottawa? Il y a plusieurs
raisons. La première, c'est qu'effectivement dans le centre-ville
d'Ottawa, les coûts de location des immeubles sont plus
élevés qu'ils ne le sont à Montréal.
Deuxièmement, quand le député dit que ces locaux sont plus
élevés que tous les autres qu'on a examinés aujourd'hui,
certainement, mais c'est le seul engagement où on examine effectivement
des locaux qui servent de bureau pour une délégation
générale. Il faudrait comparer avec Edmonton, avec Moncton ou
avec les autres délégations à l'extérieur.
Finalement, l'une des raisons pour lesquelles on paie plus cher à
Ottawa par rapport à Montréal, c'est fort simple: à
Ottawa, on loue quelques milliers de pieds carrés tout au plus alors
qu'à Montréal le gouvernement du Québec est un locataire
de millions de pieds carrés. Il est évident qu'à ce moment
notre pouvoir de négociation est beaucoup plus élevé.
La conclusion de cette petite histoire: il faudrait peut-être
être plus présent à Ottawa et on paierait moins cher.
Le Président (M. Fallu): La question est
enregistrée. M. le député de Papineau, sur quel engagement
financier aviez-vous une question supplémentaire s'il vous
plaît?
M. Assad: L'engagment 223, le même. Le Président (M.
Fallu): Engagement 223.
M. Clair: Engagement 223.
M. Assad: Une question brève. Après avoir
écouté le président du Conseil du trésor et le
député de Hull, M. le Président, même si je
comprends qu'il existe ailleurs des maisons du Québec: à Edmonton
et à Moncton, vu la proximité de Hull avec Ottawa, qui est notre
capitale nationale - on traverse un pont et on est rendu dans le centre-ville
d'Ottawa près du parlement - il me semble que vous auriez pu vous
efforcer de trouver des locaux au moins dans la région de Hull. Que ce
soit à cause du caractère politique ou autre, après tout,
il n'y avait pas une très grande distance, c'est très près
et il me semble que c'est le moins que vous auriez pu faire si vous vouliez
avoir une présence dans votre propre pays.
M. Clair: Finalement, M. le Président, ce que j'en
comprends, c'est que le Parti libéral était contre tout en
étant à la fois un peu pour l'idée d'avoir une
Délégation du Québec à Ottawa. Nous en avons une
maintenant...
M. Assad: M. le Président, je n'ai pas dit cela.
M. Clair: M. le Président, le gouvernement a choisi, en ce
qui concerne les bureaux de la délégation, de s'installer
à Ottawa et, en ce qui concerne la résidence officielle du
délégué, de l'installer du côté
québécois. C'est la décision qui a été prise
et qui m'apparaît bien fondée puisque, effectivement, il
était important que la délégation du Québec
à Ottawa, si on voulait qu'elle soit perçue au même titre
que les autres et ne pas se faire reprocher, justement par le Parti
libéral: II pratique une politique séparatiste en venant
établir une Délégation du Québec du
côté du Québec alors que c'est supposé être
une délégation à Ottawa... On a tenu compte du pour et du
contre des deux possibilités et, finalement, nous avons
décidé d'implanter la délégation du
côté d'Ottawa et la résidence officielle du
côté de Hull.
M. Assad: M. le Président, les dernières remarques
du président du Conseil du trésor dans les sens qu'on veut et
qu'on ne veut pas, je n'ai jamais fait de reproche là-dessus. Vous avez
eu l'intention de l'implanter et vous l'avez fait, mais votre excuse de l'avoir
placée à Ottawa et de dire qu'on aurait critiqué qu'elle
soit à Ottawa, c'est complètement faux, parce que cela aurait
été plus logique de l'installer à Hull, mais il n'y a pas
eu d'effort de votre part, du ministère qui avait la
responsabilité, de la placer à Hull. J'aimerais savoir...
M. Clair: Qu'est-ce que vous en savez s'il n'y a pas eu
d'effort?
M. Assad: Y a-t-il eu des efforts?
M. Clair: On ne peut pas toujours juger les résultats par
les efforts, les efforts fournis par les résultats, pardon... Prenez
votre parti, vous avez fait bien des efforts pour traverser de l'autre
côté de la Chambre et cela fait deux fois que vous restez de votre
côté. Si on jugait les résultats par les efforts que vous
avez consacrés, on en viendrait à la conclusion que vous n'avez
pas fait d'effort. Drôle de raisonnement.
M. Rocheleau: Vous ne perdez pas de temps pour attendre.
Le Président (M. Fallu): Compte tenu du temps,
permettez-moi...
M. Rocheleau: II y a un autre petit point, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): ...seulement de vous interrompre.
Compte tenu du temps et d'un besoin de faire plus vite dont nous sommes
très conscients cet après-midi, est-ce que je pourrais vous
inciter à conclure plus rapidement les travaux sur les engagements de
juin 1984?
M. Rocheleau: Encore là, M. le Président, si le
président du Conseil du trésor prenait moins de temps pour
s'enflammer dans son esprit indépendantiste...
Le Président (M. Fallu): Vous savez qu'il nous est
toujours loisible de revenir à la prochaine séance sur des
engagements.
M. Rocheleau: Je voudrais faire une comparaison. Le
président du Conseil du trésor tantôt parlait du bureau du
Québec à Edmonton, c'est 113 $ le mètre carré. Et
quand on va se promener, faire un tour à Paris, voir Mme Beaudoin, on
parle de 184 $ le mètre carré comparativement à 274 $. Je
tiens à préciser, en terminant, M. le Président, qu'une
maison du Québec à Ottawa, c'est du gaspillage
éhonté. Nous, les libéraux, n'étions sûrement
pas d'accord avec cela autre que le maintien du bureau à Ottawa tel
qu'il existait avant, avec des relations très étroites avec
Ottawa, non celles que mène actuellement Mme Jocelyne Ouellette, une
indépendantiste inconditionnelle.
M. Clair: M. le Président, je pense qu'en concluant, le
député de Papineau et le député de Hull auraient
sûrement avantage à discuter ensemble puisqu'ils ne semblent pas
d'accord. Quant à moi je n'ai pas d'autre réponse à
fournir.
M. Rocheleau: Bien plus d'accord que vous le pensez.
M. Tremblay: M. le Président.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: Je pense que le député de Hull a
très bien fait la preuve que le prix des loyers à Ottawa est le
plus cher au monde.
Le Président (M. Fallu): Prochain engagement financier et
nous terminons la vérification des engagements de juin. M. le
député de Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: L'engagement 248, c'est un contrat pour la
fourniture des services d'entretien ménager à l'édifice
Honoré-Mercier, "C". Je remarque que les quatre soumissionnaires ont
tous soumissionné au même montant, soit 80 372,88 $. Celui qui a
obtenu le contrat, il l'a eu par tirage au sort. Comment se fait-il qu'il n'y a
aucune compétition dans ce genre de travail?
M. Clair: II s'agit de contrat de services qui n'inclut que de la
main-d'oeuvre et, en conséquence, c'est le taux du décret qui
s'applique.
M. O'Gallagher: À l'engagement 249, on voit que le plus
bas soumissionnaire était à 89 578,72 $. Pour les autres
soumissionnaires, vous donnez seulement les prix à l'heure. Est-ce que
c'était basé sur un nombre d'heures dans les
spécifications?
M. Clair: Je l'ignore. Je vais poser la question et on vous
fournira la réponse.
Le Président (M. Fallu): Voulez-vous s'il vous
plaît...
M. O'Gallagher: Et quel était...
M. Clair: Oui. Vous avez la décomposition.
M. O'Gallagher: D'accord.
Le Président (M. Fallu): On a répondu à la
question? Voilà:
M. Tremblay: M. le Président...
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Chambly.
M. Tremblay: Compte tenu de...
Le Président (M. Fallu): Quel engagement?
M. Tremblay: L'engagement 248 encore. Le Président (M.
FaUu): 248?
M. Tremblay: Oui. De toute évidence, puisque tout le monde
a le même prix, c'est le ministère qui fait un devis et qui fixe
les prix.
M. Clair: Non. Il s'agit d'un taux qui est fixé par le
décret. C'est la raison pour laquelle c'est un tirage au sort.
M. Tremblay: Bon! Et compte tenu du fait qu'il y a là deux
entreprises dont celle qui a été tirée au sort,
l'Entretien Chevalier, région de la ville de Québec, et une autre
qui est en troisième, Entretien Chevalier, région de
Québec Ltée, c'est...
M. Clair: C'est la même.
M. Tremblay: Les deux sont la même entreprise?
M. Clair: C'est la même. Il ne s'agit pas de deux
entreprises différentes. C'est la même entreprise.
M. Tremblay: II n'y a pas eu deux noms où ces
deux-là soumissionnent?
M. Clair: Non.
M. Tremblay: Ah bon! Je m'excuse. D'accord.
Le Président (M. Fallu): Le député d'Orford
a une question à poser sur l'engagement 240.
M. Vaillancourt: M. le Président, je vois qu'un contrat a
été accordé pour des travaux de fourniture et
d'installation d'un système de clés sécuritaires pour les
portes intérieures des édifices À , B et C. Les travaux
sont-ils commencés?
M. Clair: Je l'ignore. Non, je ne le pense pas.
M. Vaillancourt: Est-ce que je suis au bon endroit pour avoir une
réponse?
M. Clair: Oui. Nous allons poser la question et on vous fournira
la réponse.
Le Président (M. Fallu): Vous voulez, s'il vous
plaît...
M. Vaillancourt: Est-ce que les travaux sont avancés et
quand seront-ils terminés?
M. Clair: La question, M. le Président, est de savoir,
à l'engagement 240, quand les travaux commenceront et quand ils doivent
se terminer.
Le Président (M. Fallu): L'échéancier des
travaux. Merci. Je me permets donc de déclarer vérifiés
les engagements financiers des Travaux publics et de l'Approvisionnement du
mois de juin 1984.
Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: M. le Président, il est déjà 16 h
20 et avec toutes mes excuses aux fonctionnaires des Affaires municipales,
compte tenu du nombre imposant, pour ne pas dire important, de fonctionnaires
du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, j'aimerais
faire motion pour reporter au mois d'octobre la vérification - et aussi
en l'absence du ministre des Affaires municipales - des engagements financiers
d'avril, mai et juin 1984 du ministère des Affaires municipales, du
ministère des Transports et du Conseil exécutif en ce qui
concerne l'aménagement et le développement régional.
Le Président (M. Fallu): Cette motion est-elle
adoptée à l'unanimité?
J'aimerais remercier le président du Conseil du trésor de
sa présence parmi nous. Il répondait, tel que le prévoit
notre règlement, aux questions à la place du ministre responsable
du dossier, M. Alain Marcoux.
M. Rocheleau: M. le Président, il y aurait tout simplement
une question que je voudrais adresser à Mme la députée de
Chomedey. Étant donné que l'on reporte au mois d'octobre les
engagements des Transports, du Conseil exécutif et des Affaires
municipales pour les mois d'avril, de mai et de juin, est-ce qu'on va aussi
inclure les dépenses du mois de juillet et du mois d'août?
Le Président (M. Fallu): Non. Il s'agit d'une
séance spéciale pour donner suite au mandat que nous avions
d'étudier aujourd'hui l'ensemble des engagements financiers des
ministères sous notre juridiction.
Mme Bacon: Ce serait le prolongement du mandat que nous avions
aujourd'hui et non un autre mandat.
Le Président (M. Fallu): Nous présumons la
décision de la commission de créer un comité directeur qui
puisse permettre de commander cette réunion.
Loisir, Chasse et Pêche
M. le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, nous vous
souhaitons la bienvenue. Nous vous remercions d'avoir accepté
d'être présent parmi nous à cette
table. J'espère que pour vous aussi cela vaut 100 $. (16 h
15)
M. Chevrette: Je ne suis pas au courant de cela. C'est quoi?
Le Président (M. Fallu): Puisque le règlement
prévoit maintenant que les présences aux séances de
commissions, en dehors des périodes de session, sont majorées de
50 $ à 100 $.
M. Chevrette: Même pour un ministre?
Le Président (M. Fallu): Mais pas pour les ministres, me
dit-on. Voilà.
M. Chevrette: Cela m'aurait surpris.
Avril
Le Président (M. Fallu): Les engagements financiers
d'avril, on les trouve au cahier à couverture verte au no 47. M. le
député de Charlesbourg...
M. Côté: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): ... vous avez des indications
à nous donner sur l'organisation des travaux.
M. Côté: Je pense qu'on pourra passer au travers de
ce qu'on a assez rapidement.
Le Président (M. Fallu): Le premier engagement que vous
désireriez aborder.
M. Côté: 47.
Le Président (M. Fallu): 47.
M. Côté: Dans l'ordre. Je veux vous souhaiter la
bienvenue, M. le ministre; à mon tour de voir que vous êtes bien
appuyé par une forte délégation du ministère.
M. Chevrette: Une équipe très solidaire.
M. Côté: Cela a beaucoup changé depuis les
crédits! M. le ministre, à l'engagement 47, il est fait mention
d'une subvention à la Chambre de commerce de Saint-Raymond. Il est
spécifié, pour 1984-1985, 8700 $ et par la suite, les
années suivantes, sans déterminer quelles sont les années
suivantes, 18 700 $. Est-ce que c'est deux ans?
M. Chevrette; Sur trois ans dont la première année,
8700 $.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 47 est
vérifié.
M. Chevrette: C'est une collaboration avec l'entreprise
privée ou des groupements privés. Je pense que, de plus en plus,
nous confions des rôles spécifiques à des groupes à
but non lucratif ou encore à des organismes du milieu pour qu'on puisse
vraiment avoir toute la promotion et l'information qui s'imposent dans le
milieu et souvent à des coûts moindres que si c'était
l'État.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 48...
M. Côté: Oui, M. le Président. On voit, pour
un montant de 26 000 $, un contrat de services pour du montage et du graphisme
avec l'atelier Ropart. Comment est fait ce choix? À partir d'un fichier
ou de gens qui font affaires avec le ministère habituellement?
M. Chevrette: Je vais vous demander cinq secondes. Est-ce que M.
Néron est ici? Il va vous expliquer lui-même comment il a
procédé. La régie n'est pas nécessairement dans les
mêmes cadres d'obligations que le ministère. Je vais laisser M.
Néron vous répondre lui-même.
Le Président (M. Fallu): M. Néron.
M. Côté: ...
M. Néron (Gilles): Non, je regrette.
M. Côté: Vous avez un contrat de 26 000 $ à
l'atelier Ropart pour du graphisme. Est-ce que cet atelier est choisi selon les
règles habituelles, sur invitation ou si c'est le choix strictement de
Ropart, point?
M. Néron: Au niveau de l'atelier Ropart, les appels de
propositions se font toujours dans les normes et dans les formes qui sont
exercées. Je pense qu'au niveau de cet atelier, en particulier, il y a
eu un appel de propositions qui a été fait conformément
aux règles établies par le Conseil du trésor et, par la
suite, il y a eu une liberté de prise de la part d'un professionnel qui
a engagé effectivement la régie dans des sommes plus importantes
que celles qui avaient été décidées au conseil de
la régie et au niveau des règles établies par le Conseil
du trésor. Après vérification, on a dû faire
entériner ce contrat parce que les gens de Ropart ont fait le travail de
bonne foi. La régie a dû ensuite intervenir pour s'assurer que les
choses se font dans les formes légales.
M. Chevrette: On a de la difficulté à se
comprendre. Je ne sais pas ce qui se passe.
Le Président (M. Fallu): C'est provisoire actuellement et
il semble que la filerie est en train d'être refaite en entier dans cette
salle. Je pense qu'on doit s'excuser et on va essayer de fonctionner pour le
mieux cet après-midi.
M. Côté: Un appel d'offres a été fait
et c'est Ropart qui était le plus bas soumissionnaire. À ce
moment, il a été engagé.
M. Néron: Et aussi en termes de qualité de
travail.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 48 est
vérifié. Engagement 49.
M. Côté: Engagement 49. On voit ici
l'Université de Montréal pour une bibliographie annotée.
Cela vaudra aussi éventuellement pour d'autres études du
ministère. Qu'est-ce qui fait qu'on choisit l'Université de
Montréal, compte tenu du fait - je vais prêcher pour ma paroisse -
qu'à Trois-Rivières, où j'ai fait mes études, il y
a un département de récréologie d'une qualité assez
exceptionnelle, reconnu dans tout le Québec? Qu'est-ce qui fait qu'on
choisit Montréal plutôt qu'une autre université?
M. Chevrette: Je pourrais vous donner une première
réponse, quitte à ce que M. Néron complète. Je peux
vous dire que la diversification des contrats est assez bien faite au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche en ce qui regarde
l'ensemble des universités. Nous avons d'excellents recherchistes dans
chacune de nos universités. En ce qui regarde la sécurité
dans le "kick-boxing" ou la façon d'améliorer la protection des
"kick-boxers", par exemple, cela se fait à l'Université de
Trois-Rivières. La bibliographie annotée, c'est à
l'Université de Montréal. D'autres études sont faites
présentement par les recherchistes de Laval et par les recherchistes de
l'Université du Québec à Montréal également.
Toutes les universités font certaines recherches. Pour quelques-unes,
c'est surtout dans la faune, pour d'autres c'est dans le loisir ou la
récréation. Actuellement, on pourrait même vous fournir
l'ensemble des recherches qui se font présentement pour le compte du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et la
répartition à l'intérieur des universités. Cela
nous fera plaisir.
M. Côté: En attribuant cela, tenez-vous compte du
champ d'excellence de chacune des universités?
M. Chevrette: C'est exact.
M. Néron: Si vous me permettez, M. le
député, pour renchérir à la réponse
qu'apporte le ministre, je voudrais vous dire qu'il y a deux ans et demi, la
régie s'est dotée d'une politique de recherche conforme à
celle qu'a établie le gouvernement du Québec. À cet effet,
la régie a aussi mandaté un comité consultatif de la
recherche où siègent un représentant de
l'Université de Montréal, un représentant de
l'Université Laval, un représentant de l'Université du
Québec à Trois-Rivières et un représentant des
fédérations sportives. Ce comité agit donc à titre
de chien de garde de cette politique de recherche pour voir si la régie
se comporte selon la politique qu'elle a adoptée à l'origine. La
régie n'est pas là non plus pour attribuer des contrats ou des
sommes d'argent à chacune des universités, mais chaque appel de
projet de recherche est expédié à toutes les
universités du Québec. Chacune des universités
répond à la proposition de recherche si, bien sûr, elle a
les disponibilités en termes de ressources humaines et de ressources
d'équipement.
M. Côté: Je poserai une question additionnelle au
ministre. Ce serait intéressant s'il était possible de
déposer un tableau comparatif de ce qui a été donné
dans les années passées et jusqu'à maintenant aux
différentes universités pour la recherche.
M. Chevrette: Cela pourrait se faire exactement. Que ce soit au
ministère ou à la régie, on confie
régulièrement des études. Il serait bon qu'on voie
l'ensemble.
M. Côté: Je tenterai une autre question au risque
que le président me dise qu'elle est irrégulière.
Le Président (M. Fallu): Nous enregistrons une question
à propos d'un tableau qui donnerait un bilan des contrats confiés
aux diverses institutions universitaires dans le domaine de la recherche.
Une voix: L'an dernier.
Le Président (M. Fallu): L'an dernier seulement ou depuis
les dernières années?
M. Côté: Depuis que la politique est
établie.
M. Chevrette: II y a une politique à la régie. Au
ministère, on suit le même patron dans l'attribution. On peut donc
faire un tableau des recherches...
Le Président (M. Fallu): ...tant de la régie que du
ministère.
M. Chevrette: ...de 1982-1983 par rapport à 1983-1984. Des
études se
continuent, par exemple. Ce n'est peut-être pas
nécessairement un tableau comparatif qu'on peut donner parce que
certains sujets s'étendent sur deux ou trois ans de sorte que cela peut
fausser l'image d'un tableau comparatif. Disons qu'il y aura une situation de
fait.
Le Président (M. Fallu): D'accord, c'est noté.
M. Côté: Compte tenu du fait qu'on a M.
Néron, comme c'est une étude très large en termes de
bibliographie, j'aimerais lui demander comment cela va dans la boxe.
M. Chevrette: Dans la boxe? M. Côté: Oui.
M. Chevrette: Le ministre va vous répondre aussi
là-dessus.
M. Côté: Aura-t-on des règlements
bientôt?
M. Chevrette: Les règlements ont été
signés cet après-midi, pour votre information. Cela tombe pile.
Je suis heureux que vous me posiez la question. Dommage qu'il n'y ait pas plus
de journalistes. Effectivement...
M. Côté: C'est la qualité des journalistes
qu'on a ici, M. le ministre.
M. Chevrette: Oui, je sais. Effectivement, ils ont
été signés cet après-midi. On s'est entendu
maintenant. Tous les travaux sont effectués avec la Justice,
c'est-à-dire les ententes, les vérifications légales, et
ce sera acheminé pour adoption par décret au Conseil des
ministres très prochainement.
M. Côté: Cela veut dire qu'éventuellement ce
sera rendu public. Dans combien de temps, selon vos estimations?
M. Chevrette: Je n'ose jamais m'aventurer sur des dates
précises, mais normalement, étant donné que ces projets de
règlement s'autofinancent, à toutes fins utiles, par les revenus
qu'ils produisent, il ne devrait pas y avoir de longues études par le
Conseil du trésor de sorte que cela pourrait aller plus vite quant
à l'adoption. En tout cas, c'est ce que j'espère parce que,
autrement, chaque fois qu'on envoie un décret qui implique du
financement, cela doit être analysé par le Conseil du
trésor et cette fois-ci, on leur dit carrément à
l'intérieur: C'est de l'autofinancement, donc d'après moi, dans
quinze jours, trois semaines, on devrait être capable d'avoir les
décrets et de pouvoir annoncer publiquement... Vous allez le voir dans
la
Gazette officielle de toute façon parce qu'il y a une
pré-publication de 30 jours. Mais la consultation a été
faite avec les associations, on a toutes les raisons de croire que cela colle
à la réalité.
M. Côté: Je sais que c'est un règlement qui
est très attendu dans le milieu, donc d'ici à trois semaines en
principe - ou un mois - le public sera à même de savoir quels
seront les règlements...
M. Chevrette: Oui, je crois que le député-maire de
Verdun va être heureux d'apprendre qu'il va pouvoir faire
légalement, chez lui, du "kick-boxing" et...
M. Polak: Cela aussi se trouve dans le comté de
Sainte-Anne.
M. Chevrette: Cela se trouve dans le comté de Sainte-Anne,
donc le député de Sainte-Anne pourra le dire.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 49 est
vérifié. J'appelle l'engagement 50.
M. Côté: 100 000 $ pour une firme
d'ingénieurs de Jonquière, très bien connue dans le milieu
là-bas. Est-ce qu'il y a d'autres firmes d'ingénieurs qui ont
été invitées à...
M. Chevrette: Vous êtes bien chanceux s'ils sont bien
connus, je ne les connais pas. Je peux vous dire que cela a été
fait par un comité de sélection, si ma mémoire est
fidèle, et c'est dans les suites à donner au développement
du parc du Saguenay après avoir procédé aux audiences et
à la reconnaissance. Nous avons également procédé
jusqu'à maintenant au jumelage avec le parc des Cévennes en
France. Je serai en France la semaine prochaine pour officialiser le jumelage
pour la partie française. Merci également de l'ouverture que vous
m'avez faite pour pouvoir dire cela.
M. Côté: Vous en profitez, je pense qu'on a vu cela
dans les petits journaux du ministère aussi, où le ministre se
faisait photographier avec la plaque du parc.
M. Chevrette: Elle est très belle.
M. Côté: On verra avec les réalisations du
parc. C'est un comité de sélection. Quelles sont les autres
firmes d'ingénieurs qui avaient été au préalable
retenues?
M. Chevrette: Le nom des autres firmes; il y avait cinq firmes:
les Groupes conseils TRT Inc., de Chicoutimi, la firme en question qui a
été choisie; le groupe conseil Roche et Associés, de
Québec; les consultants Polyteck Inc. de Jonquière et
André Risi, ingénieur-conseil, rue Jean-Talon,
Québec.
M. Polak: Une question additionnelle sur l'engagement 50. On
parle du comité de sélection, est-ce que ce comité est
composé de membres de votre ministère ou d'autres
ministères?
M. Chevrette: Il est composé des membres de notre
ministère qui avons l'expertise sur les camping.
M. Polak: Maintenant, on a déjà eu ce
débat...
M. Chevrette: D'après les dossiers, je dois vous dire
qu'il y a aussi des comités de sélection très
régulièrement avec le ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme par exemple. On demande des gens de ce
ministère... Il y a de l'interministériel dans les comités
de sélection, mais cette fois-ci, c'est un comité de
sélection de notre ministère.
M. Polak: De votre ministère. M. Chevrette: Oui
monsieur.
M. Polak: Maintenant concernant la grille et le pointage qui est
accordé, premièrement, j'aimerais avoir le nom des membres du
comité de sélection; deuxièmement, concernant la grille.
On a déjà eu ces débats auparavant. Par exemple, le
facteur expérience compte lourdement et en prenant ce facteur en
considération, cela ferme la porte à une nouvelle firme qui
désirerait obtenir tel contrat parce qu'elle n'a pas
d'expérience. On a déjà soulevé ce point
auprès de M. Bérubé quand il était le
président du Conseil du trésor. Dans la grille de
sélection, c'est une grille faite pour votre ministère ou si vous
vous servez de la même grille qui s'applique partout? (16 h 30)
M. Chevrette: Tout d'abord, la grille d'évaluation est une
grille universelle pour l'adjudication de tous les contrats du gouvernement.
Pour ce qui est des membres du comité, on ne saurait vous dire les noms
aujourd'hui. Ce sont trois ingénieurs du ministère qui
travaillent à la direction des services techniques du ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, mais on vous fera connaître
les noms; il n'y a pas de problème.
M. Polak: Quand ces trois ingénieurs ont accordé le
contrat à cette firme-là, savaient-ils le nom des firmes qui
avaient soumissionné?
M. Chevrette: Nécessairement. Ce sont des propositions des
cinq firmes.
M. Polak: Non, pas nécessairement. Il existe des
méthodes. On a le contrat sans mentionner le nom de celui à qui
il appartient.
M. Chevrette: Voici ce qu'on fait. On pitonne - c'est une
façon de s'exprimer - on fait appel au fichier des entreprises et on lui
demande cinq noms. Il nous fournit cinq noms et à partir de la grille
d'évaluation, on fait l'analyse des cinq propositions et on prend la
meilleure.
M. Côté: C'est Rosalie qui vous fournit les cinq
noms.
M. Polak: Mais non!
M. Chevrette: C'est cela, les cinq.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Fallu): On suspend une question,
celle...
M. Chevrette: Oui, trois noms.
Le Président (M. Fallu): ...des noms du comité
d'évaluation.
L'engagement 51.
M. Côté: 51, Sports internationaux qui fait un
excellent travail, je pense, à Québec. Vous vous engagez pour 62
500 $ pour les trois prochaines années par rapport aux années
passées.
M. Chevrette: Oui, par rapport à...
M. Côté: Par rapport aux années
passées, le montant est quoi?
M. Chevrette: C'était 60 000 $ au lieu de 62 000 $, je
crois, ou quelque chose du genre. Il y a une légère
augmentation.
M. Côté: Par rapport à ce qui peut être
donné pour...
M. Chevrette: Je peux vous donner les chiffres précis. Je
vais les trouver. 62 500 $ chaque année, et c'était 60 000 $
précis les années antérieures.
M. Côté: D'accord. Il est indiqué ici: "Dans
le but de promouvoir l'excellence sportive dans la région de
Québec." Cela présuppose qu'on en donne ailleurs. Qu'est-ce qui
est donné ailleurs?
M. Chevrette: C'est la même procédure. Ailleurs,
c'est par le biais de nos fédérations qui organisent des
événements d'envergure internationale, alors qu'à
Québec, il y a les Sports internationaux qui est une corporation
regroupant à la fois des hommes
d'affaires, des universités et des représentants de villes
qui se font les promoteurs à l'extérieur pour attirer des
événements d'envergure internationale. Nous avons conclu une
entente de trois ans pour qu'ils puissent continuer, parce qu'ils ont
effectivement attiré - au PEPS de l'Université Laval, en
particulier - beaucoup d'événements d'envergure internationale.
Nous pensons qu'il valait la peine de continuer cette expérience que
nous avions commencée avec eux.
Le Président (M. Fallu): Engagement 52.
M. Côté: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Fallu): Cela va?
M. Côté: Oui.
Le Président (M. Fallu): 52 aussi?
M. Côté: Non, 52, un instant: Excusez-moi. À
l'engagement 52, 3 530 000 $, par rapport à... Est-ce qu'il y a une
augmentation substantielle par rapport à l'an dernier ou si...
M. Chevrette: L'augmentation nette est de 0,9%. Elle pourrait
être de 1,2% selon les décisions à venir, mais au moment
où je vous parle, l'enveloppe a augmenté de 0,9%.
M. Côté: Quand vous parlez des décisions
à venir, ce sont les déménagements?
M. Chevrette: Non, ce n'est pas cela. Cela ne fait pas partie du
même dossier. Cela fait probablement partie d'un CT pour essayer
d'éviter des coupures aussi radicales que celles qui étaient
envisagées dans le cadre de l'application de la nouvelle politique de
financement des organismes nationaux de loisirs, parce qu'il y en a qui perdent
et il y en a d'autres qui gagnent. Il y a une quinzaine ou une vingtaine de
fédérations qui sont subventionnées et qui atteignent le
plateau des 60 000 $ minimum dans le cadre de la nouvelle politique.
Automatiquement, comme l'enveloppe n'a pas changé, il y a 24 organismes
je crois qui devaient subir une coupure de l'ordre de 7,6% et j'ai pris
l'engagement de piloter un dossier qui réduirait cette coupure de 7,6%
à 4% ce qui aurait pour effet de faire gonfler l'enveloppe
budgétaire de 0,9% à 1,2%.
M. Côté: Est-il possible d'avoir la ventilation de
ces 3 500 000 $?
M. Chevrette: Oui, certainement.
M. Côté: Je me souviens des crédits qu'on a
étudiés ensemble en mai ou peut- être au début de
juin au niveau des fédérations. On avait parlé d'un
certain laxisme dans l'administration des fonds des fédérations
et aussi du fait que vous aviez eu un projet pilote l'an dernier et que cette
année le projet était appliqué à tout le monde.
M. Chevrette: Exact. La politique a été
dûment signée par l'ensemble des fédérations
à l'intérieur du RONLQ. Elle est en application. Maintenant, les
normes d'application sont connues, sont observées dans la
préparation de leurs budgets. Ils sont obligés de faire des
déclarations quant au nombre de membres requis, quant aux services
qu'ils rendent, etc., de sorte que l'évaluation est beaucoup plus
objective qu'antérieurement. Dans l'ensemble, les
fédérations ont accepté cette nouvelle politique. Je
dirais qu'il y a peut-être un peu de mécontentement à la
table du sport, c'est-à-dire les organismes sportifs qui, depuis de
nombreuses années, bénéficiaient de subventions assez
larges. Je pense qu'ils savaient au départ l'application de cette
nouvelle politique, ils se devaient de rééquilibrer les sommes
à l'intérieur de tous les organismes nationaux,
c'est-à-dire que ceux qui obtenaient des sommes dérisoires depuis
un certain nombre d'années - 7000 $, 8000 $ - qui avaient
augmenté leur membership, la courbe normale n'avait pas suivi au niveau
du financement. C'est bien évident qu'eux bénéficient plus
grandement de la politique.
C'est bien évident que les organismes de loisirs, d'autre part,
surtout de la table du sport, nous disent: Augmentez votre enveloppe de sorte
que vous ne nous baisserez pas. Quand on a signé, c'était connu
que l'enveloppe, en jargon politique, n'était pas négociable.
J'ai dit que c'est à chaque année qu'on fixe une enveloppe
globale et qu'on applique la politique de redistribution de cette enveloppe qui
est fixée par le gouvernement ou par le ministère.
M. Côté: J'ai pu prendre connaissance, par
l'entremise des journaux, que le ministre aurait pris bonne note des remarques
du premier ministre lors de la réception à l'Assemblée
nationale pour les médaillés d'or aux Jeux olympiques. Est-ce que
le ministre a aussi pris connaissance des déclarations de Sylvie
Bernier, par exemple, qui ont été maintes fois
répétées, que l'argent ne servait pas très souvent
à l'athlète.
M. Chevrette: C'est tellement vrai! D'ailleurs, quand le premier
ministre a dit qu'il avait appris beaucoup avec les athlètes, je peux
vous dire que nous avions écrit quelques jours auparavant au premier
ministre pour dire que le sport de
l'excellence, l'excellence sportive québécoise avait
besoin de plus d'argent si on voulait vraiment atteindre les objectifs qui
étaient fixés par les nouvelles politiques de l'excellence
déposées le 24 février dernier. Quant à ce que
Sylvie Bernier a à dire, je partage son point de vue. Nous le partageons
tellement que nous avons augmenté cette année la participation,
les subventions aux clubs sportifs qui touchent directement l'athlète
dans un ordre de 35%. Nous avons déjà franchi cette étape
en nous occupant d'abord des services directs à l'athlète.
M. Côté: Que veulent dire 35%?
M. Chevrette: Par rapport à l'an dernier, cela veut dire
un peu plus de 1 000 000 $. C'est 165 000 $ de plus directement aux clubs
sportifs pour assurer un meilleur service auprès de l'athlète par
son club sportif.
M. Côté: Une athlète comme Sylvie Bernier,
par exemple, qui a été sur la plus haute marche du podium a pu
recevoir combien dans le passé comme aide?
M. Chevrette: Elle a pu recevoir une bourse, si ma mémoire
est fidèle, de 1100 $ ou de 600 $ dépendant du niveau où
elle était. Si c'était collégial, c'était 600 $. Si
c'était universitaire, c'était 1100 $.
M. Côté; Je pense qu'au niveau du gouvernement
fédéral, on classe les athlètes par
catégories a, b, c. Selon qu'ils sont dans le a, la subvention ou l'aide
est plus substantielle pour aller même jusqu'à un montant de tant
par mois pour payer des entraîneurs. Est-ce que du côté du
Québec on envisage cette hypothèse? Une athlète comme
Sylvie Bernier, un athlète comme Gaétan Boucher qui sont parmi
les huit meilleurs, je pense, au monde et par la suite les seize premiers, les
huit suivants sont dans le b, les 100 premiers étant dans le c, font que
ces athlètes reçoivent réellement une aide plus
significative que les 1100 $ que vous avez pu donner.
M. Chevrette: Je suis heureux que vous souligniez la question,
parce que j'arrive de Terre-Neuve cet après-midi où, dans une
conférence interprovinciale par la suite qui s'est transformée,
ce matin, en une conférence fédérale-provinciale, on a eu
un premier contact avec M. Jelinek. Cela a été un des sujets, le
soutien à l'athlète. C'est évident, il va falloir
l'analyser en fonction des responsabilités et des juridictions qui nous
sont propres. Le gouvernement du Québec a signalé ce matin que
nous pensions aussi à des juridictions partagées. Par exemple,
nous formons l'athlète, nous avons cette responsabilité. Avec la
politique de l'excellence, le processus des structures de formation et la
possibilité de formation que nous avons donnés à chaque
région seront clairs. Dès que l'athlète est cardé
À , comme vous dites, et qu'il fait des compétitions sur le plan
international, il faudra clarifier qui est responsable de quoi. On n'a pas le
choix. Si le Québec a la responsabilité de la formation, le
soutien financier par la suite devrait venir, à mon sens, de celui qui a
la possibilité de déléguer ou de ne pas
déléguer. Cela ne relève pas de la compétence du
Québec, c'est par la fédération nationale qu'il
accède aux compétitions internationales. C'est un problème
qu'il nous faut étudier.
Je suis entièrement d'accord avec vous. Quand on voit des
pères de famille qui s'entraînent pendant six mois en congé
sans solde, cela ne donne pas de pain ni de beurre sur la table de l'individu
qui oeuvre pour la gloire de l'ensemble d'une population. Il faut faire des
choses concrètes dans ce secteur, que ce soit un salaire minimum
à l'athlète, que ce soit une assistance d'entraînement,
pour ne pas appeler cela l'assurance-chômage. Il faudra assurer un revenu
minimum si on veut que nos athlètes qui ont quitté l'école
et qui sont sur le marché du travail puissent vraiment continuer
à poursuivre leurs efforts; sinon, il y a du découragement, c'est
clair et net. On en a de beaux exemples.
Dans le cas de Pierre Harvey, vous êtes au courant qu'on a
dû créer une fondation à Québec pour le soutenir.
Cela a été le cas de M. Jobin à Shawinigan.
Personnellement, mon ministère a aidé Alain Bordeleau, par
exemple. On ne peut pas continuer sans clarifier ces choses. Une étude
se fait au ministère sur les conditions socio-économiques de
l'athlète, bien sûr, et aussi sur l'aide et le soutien à la
réinsertion dans le monde du travail. Un athlète qui aura
consacré cinq ou dix ans de sa vie à oeuvrer sur la scène
internationale, à s'entraîner d'une façon ardue et qui, du
jour au lendemain, voit son étoile pâlir comme n'importe qui dans
l'athlétisme rendu à un certain âge, doit se retirer.
L'athlète est souvent laissé à lui-même sans soutien
très solide de la part des gouvernements. Cela est de juridiction
fédérale, mais nous nous entendrons avec M. Jelinek, si je me fie
à l'approche positive qu'il a eue ce matin. On devrait pouvoir conclure
des ententes pour soutenir les athlètes.
M. Côté: Je suis à dire au ministre que s'il
y en a un dans le gouvernement qui a des chances d'avoir de bonnes relations
avec le fédéral, compte tenu de ses relations passées,
c'est bien le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
M. Chevrette: Je faisais le décompte, j'en connais au
moins cinq.
M. Côté: Pour en arriver à ma question...
M. Chevrette: Oui, vous êtes mieux parce que j'aurais
quelque chose à vous dire là-dessus.
M. Côté: Pas de gêne, M. le ministre. Tout ce
que vous risquez, c'est de me faire rougir. On a frais à la
mémoire...
M. Chevrette: Plusieurs ont pâli dernièrement.
M. Côté: ...M. le ministre et tout le monde se
rappelle assez aisément les exploits de Sylvie Bernier. J'ai encore
frais à la mémoire le type de Montmagny qui avait le standard
olympique en haltérophilie, lorsqu'il s'est présenté pour
lever un poids en trois essais, il n'a pas réussi. Lorsqu'on lui a
demandé avec qui il s'entraînait, il a répondu: Tout seul.
C'était le soutien qu'il avait eu et il avait quand même
réussi à se rendre jusque là-bas. On en parle depuis
tantôt. Votre prise de position en février quant à la
politique sur l'élite suscitait et suscite encore beaucoup d'espoir.
Dans ce que j'ai entendu du ministre, je vois qu'on est encore dans des
études, mais quand va-ton aboutir? Va-t-on arriver à des
structures de financement ou de soutien à l'athlète du même
type qu'il y a au fédéral. Cela peut être bon. Il faut se
le dire, tout le monde était bien fier lorsque Gaétan Boucher,
Sylvie Bernier et d'autres Québécois ont eu des médailles.
Tout le monde se rattache à eux maintenant pour dire qu'il faut
développer l'élite. Vers quoi se dirige-t-on exactement
après les études? (16 h 45)
M. Chevrette: Tout d'abord, je peux vous annoncer aussi que
vendredi matin aura lieu la première réunion de la table de
l'excellence Québec. Les travaux s'amorcent. On pose des gestes
concrets. Nous allons annoncer trois centres de préparation à la
performance sportive dès cet automne, en octobre probablement. Nous
serons en négociation avec des universités afin de permettre un
soutien régional concret. Nous commençons par trois. Nous n'avons
pas l'intention de soutenir les 122 "cardés" qui deviennent
dépendants de leur fédération nationale et qui sont
sélectionnés par le Canada, par Sports Canada. En parlant de
l'élite, nous devons aussi nous préoccuper de la relève.
Nous avons une sous-couche d'environ 700 athlètes qui ont besoin de
soutien également, si on veut atteindre une performance à ce
niveau et assurer une saine relève. Le cas de Dallaire, c'est vraiment
un cas d'espèce, c'est un choix de l'individu lui-même. On ne peut
pas le traiter comme une règle générale, c'est un cas
d'exception.
M. Gagnon: M. le Président, sur le même sujet, avant
de passer à un autre. M. le ministre mentionne des pourparlers dans vos
rencontres fédérales-provinciales pour justement trouver une
solution à ce problème. On parle toujours de l'athlète
amateur à ce moment-là. Je pose la question, parce que j'ai eu
à vivre un problème avec deux athlètes professionnels. Je
présume qu'ils ne sont pas les seuls à vivre ce même
problème. Ce sont les deux premiers joueurs à signer un contrat
professionnel pour les Expos. On sait que plusieurs signent, mais il n'y en a
pas beaucoup qui réussissent à gagner leur vie en accédant
à un club professionnel comme les Expos. Ces deux gars, M. Marchand et
M. Roy, de Sainte-Anne-de-la-Pérade, ont vécu des années
assez pénibles, puisqu'ils jouaient pour les clubs fermes des Expos
à des salaires assez minables, puisqu'ils étaient très
bas, soit aux États-Unis, en Ontario ou ailleurs. Ils se retrouvaient
l'hiver chez eux, ayant été obligés d'abandonner leurs
études pour essayer d'améliorer leurs performances au niveau du
sport, sans même avoir droit à l'assurance chômage.
C'est une situation à laquelle fait face très certainement
l'athlète amateur encore au plus haut point, mais, pour des
athlètes qui tentent d'atteindre une certaine performance dans ce
domaine, même si leur espoir n'est pas de rester des athlètes
amateurs et de devenir des professionnels, y aurait-il possibilité
d'étudier ce problème de façon à permettre à
un athlète qui tente sa chance... S'il réussit, c'est à
l'avantage de l'ensemble du Québec. Pour les quelques années
qu'il a à sacrifier et compte tenu du peu de chances qu'on a...
Probablement qu'un sur cent est rendu à ce niveau et réussit
à entrer dans une équipe nationale comme les Expos. Y aurait-il
des possibilités d'étudier une forme d'assurance-chômage?
C'est l'assurance-chômage pour nous, mais pourrait-il avoir une forme
d'aide quelconque? Lorsque cet athlète reviendrait pour la
période hivernale ou la période d'été dans le cas
du hockey, il aurait de l'aide afin qu'au moins il puisse gagner sa vie ou
avoir un soutien quelconque.
M. Chevrette: Votre question suppose deux choses. Non seulement
je ne crois pas, mais je suis convaincu qu'il ne serait pas dans nos intentions
de subventionner d'une façon inconsidérée l'ensemble des
disciplines. Il faut se le dire au départ. Même le mandat de la
table de l'excellence, c'est de nous faire des recommandations sur la
priorité des disciplines sportives à vraiment soutenir afin de
pouvoir avoir des résultats concrets en 1992, parce que nos objectifs
sont sur huit ans. Au départ, il faut se dire cela.
Deuxièmement, je pense au hockey, par exemple, au base-bail et au
football. Les
possibilités de déboucher sur le monde professionnel sont
de dix par année ou à peu près en ce qui concerne le
hockey; d'un maximum de cinq au base-ball et de deux au football. Vous pouvez
vous imaginer que la possibilité n'est pas grande. Il ne faudrait
surtout pas que le gouvernement se substitue au sport professionnel qui, lui
aussi, a un rôle à jouer et des responsabilités à
prendre vis-à-vis des athlètes qu'il veut voir arriver, d'autant
plus que ce ne sont pas nécessairement des disciplines qui
débouchent sur les olympiades ou sur les Jeux panaméricains. Il y
a le base-bail qui peut être reconnu, mais, encore là, c'est
très minime. Je pense qu'il faut, comme gouvernement, dans le cadre de
la politique de l'excellence, en arriver à avoir une nouvelle liste, un
nombre précis de disciplines dans lesquelles nous allons concentrer nos
efforts afin d'avoir des résultats concrets et le plus de gens possible
qui puissent monter un jour sur le podium ou tout au moins faire partie des
équipes nationales. Que le Québec soit vraiment
représenté avec des...
M. Gagnon: Ce qui veut dire, en ce qui concerne les
athlètes qui se dirigent vers le sport professionnel, que cela revient
aux équipes professionnelles...
M. Chevrette: D'ailleurs le hockey en est un bel exemple. On sait
très bien que pour le hockey, nous-mêmes on investit, mais il y a
le hockey junior "A" du Québec qui est aussi subventionné par les
équipes professionnelles. Ce n'est pas beaucoup à part cela.
Chaque année, elles se plaignent que ce n'est pas assez. Elles nous
demandent de toujours faire un peu plus. À notre point de vue, la
responsabilité là-dessus n'incombe pas exclusivement à
l'État.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne sur le même engagement.
M. Polak: Engagement 52, juste une question additionnelle. Je
présume que le regroupement est un organisme assez représentatif
si vous accordez une subvention de 3 500 000 $.
M. Chevrette: Cela touche combien d'organismes? 117 ou 130. L'an
dernier, c'était 117... C'est 117 organismes qu'on reconnaît mais
il y en a 130 au RONLQ.
M. Polak: Si un organisme quelque part dans le Québec
voulait appartenir à ce regroupement et peut-être avoir une partie
de ces 3 500 000 $, est-ce que c'est une boîte assez ouverte? Est-ce
qu'il peut devenir membre tout de suite? Il n'y a pas de problème?
M. Chevrette: S'il répond aux critères de base, on
ne voit pas pourquoi, mais je peux vous dire qu'ils doivent se faire de plus en
plus rares parce qu'ils ont presque tous passé la grille. Il y a
certains organismes qui ne sont pas nécessairement identifiés
comme des organismes de loisirs, qui sont des mouvements autres que le loisir
ou qui combinent le loisir avec d'autres objectifs. Je pense à
l'âge d'or, par exemple, qui fait partie de la table 5, la table
socio-éducative du RONLQ; l'âge d'or n'est pas là
exclusivement pour le loisir comme mouvement, de sorte qu'il y a des
critères... Il faut passer à travers une grille
d'évaluation et si l'organisme est admissible, oui, il n'y a pas de
problème.
M. Polak: Maintenant, est-ce que la plupart de ces organismes
sont situés dans les grandes villes comme Montréal et
Québec?
M. Chevrette: Le siège social était
concentré à un seul endroit: au 1415, Jarry et c'est d'ailleurs
encore à cette adresse au moment où je vous parle. Il sera
déménagé au Stade olympique à compter du mois de
janvier ou du mois de mars; le siège social de l'ensemble des organismes
s'est donné un secrétariat, le SOLQ, le Secrétariat des
organismes de loisirs du Québec, à un même endroit. Je
pense que c'est avantageux financièrement de se donner des services
collectifs. Quand on est rendu à 130 mouvements subventionnés au
Québec, on ne peut pas laisser aller cela tous azimuts.
M. Côté: M. le Président, une dernière
question quant a moi. Je ne veux faire, pour le moment, allusion à
aucune fédération. Je soumettrai le cas au ministre après
la commission. Supposons - et c'est le cas -qu'en 1984 on a tenu une
manifestation accréditée par une fédération qui a
eu un succès assez intéressant et que la fédération
- vous savez toute la préparation que cela prend surtout lorsqu'il y a
des compétiteurs qui viennent de l'Europe et des États-Unis, tout
le temps que cela demande en termes de préparation et la
publicité que cela nécessite pour avoir les meilleurs
participants - pas canadienne, mais québécoise refuse de
sanctionner pour l'année suivante le même genre
d'événement. Quels sont les pouvoirs du ministre envers une
succession comme celle-là?
M. Chevrette: Les pouvoirs du ministre sont très minces
puisque même la fédération québécoise,
à toutes fins utiles, pourrait être mince parce qu'elle doit
obtenir nécessairement l'assentiment de la fédération
canadienne.
M. Côté: Dans le cas dont je parle au
ministre, l'assentiment de la fédération canadienne est
accordé, c'est au niveau du Québec que cela bloque. Et c'est un
événement qui a fait connaître le Québec par une
revue avec un reportage de 22 pages sur le Québec qui est tout à
fait fantastique et qui parie du professionnalisme de l'organisation. À
ce niveau, pour l'année 1985, ce groupe éprouve des
difficultés majeures à avoir l'assentiment de la
fédération canadienne. Cela cause des problèmes
énormes et je pense qu'en fonction de cet événement, comme
il y a des participants qui viennent de l'Europe et des États-Unis, il
est très important que des décisions soient prises. Dans ce sens
- et c'est pour cette raison que je pose la question - le ministre a-t-il un
pouvoir vis-à-vis de la fédération?
M. Chevrette: Si vous me dites que la fédération
canadienne est d'accord...
M. Côté: Oui.
M. Chevrette: ...il y a sûrement à ce
moment-là un problème interne au Québec.
M. Côté: C'est clair.
M. Chevrette: Donc, si c'est un problème interne au
Québec, si ce n'est pas une question d'argent, parce que c'est seulement
une question d'accréditation, je peux vous dire que je suis prêt
à me pencher sur ce cas bien précis. Il est évident que
les événements d'envergure internationale qu'on peut avoir, on ne
doit pas cracher dessus. C'est évident. Pour ma part, en tout cas...
Mais il faudrait que j'aie le cas bien précis et les motifs.
M. Côté: Oui. De toute façon, je ne veux pas
en faire un débat sur la place publique, je le soumettais au niveau des
fédérations et je pense qu'il est préférable que
cela se règle...
M. Chevrette: Quand cela devient des problèmes internes,
oui, parce qu'on parle régulièrement à chacune de nos
fédérations et s'il y a des problèmes qui nous sont soumis
et qu'on juge que... Parce qu'on a quand même un arbitrage à
faire. C'est nous qui finançons les fédérations pour une
large part. Dans certains cas, c'est 70% et cela peut parfois aller
jusqu'à 80% du financement d'un organisme. On a un certain pouvoir
moral, non seulement un certain pouvoir, mais un pouvoir moral certain.
M. Côté: Je soumettrai le cas au ministre plus tard.
Je pensais que le pouvoir financier pouvait avoir un pouvoir moral.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 52, toujours. Une
question venant du député de Chambly.
M. Tremblay; M. le ministre, vous avez dit tout à l'heure
que les budgets du Regroupement des organismes nationaux de loisirs du
Québec avaient été augmentés d'un peu moins de 1%
et que vous faites une tentative pour augmenter cela un peu plus. Cette
compression, finalement - à toutes fins utiles, c'est une compression
puisque c'est moins que l'augmentation du coût de la vie -est-elle
comparable à l'augmentation des dépenses du personnel du
ministère?
Une voix: Du personnel du ministère? M. Tremblay:
Oui.
M. Chevrette: Pauvre vous! Pour le personnel du ministère,
je comprime de 2,5% ou 3% par année.
M. Tremblay: Les budgets? Est-ce que les budgets sont...
M. Chevrette: Si vous dissociez le budget d'immobilisation du
budget d'administration, c'est évident qu'il y a même eu des
compressions au niveau de l'administration, depuis trois ou quatre ans au
moins, de 3%, 4%, 5% ou 6% sur l'ensemble du ministère. Cela nous oblige
à des plans de rangement pour maintenir... On fait des plans de
rangement très sophistiqués pour maintenir à peu
près les subventions actuelles aux organismes de services, ce qu'on
appelle les montants de transfert. Je vous avoue qu'on travaille. On se force
les méninges.
M. Tremblay: Ma question, en fait, vise à vous demander si
vous imposez au regroupement des organismes nationaux et en fait indirectement
à toutes les fédérations la même exigence que vous
vous imposez au ministère...
M. Chevrette: Ce n'est pas ainsi...
M. Tremblay: ...en ce qui concerne les salaires des
travailleurs.
M. Chevrette: ...que cela s'analyse, pas du tout. Au
ministère, si le Conseil du trésor ou le Conseil des ministres
décide de dire que nous avons une compression budgétaire dans le
personnel ou qu'on procède par phénomène d'attrition - on
ne comble pas les postes vacants ou les départs - c'est une directive
qu'on doit appliquer comme ministère. On a la latitude au
ministère de s'organiser pour que tel type d'organisme ne soit pas
pénalisé. Il y a une certaine forme d'arbitrage lorsqu'on fait la
revue des programmes et des budgets. Oui, on leur
demande de faire des efforts, d'aller vers l'autofinancement un peu plus
fort, parce que tout le monde s'entend autour de la table -et on en a
parlé dans plusieurs commissions parlementaires au niveau de
l'étude des crédits - pour dire que les sommes d'argent devraient
aller au développement plutôt qu'à l'administration. On
leur dit: Nous, on est obligés de comprimer parce que le gouvernement a
décidé que c'était une ponction de 5%
généralisée dans tous les ministères. À ce
moment-là, on peut leur dire: Vous, dans votre secteur, c'est seulement
2% ou c'est seulement 3% qu'on va couper, mais nous allons donner l'argent pour
des programmes concrets de développement au lieu de l'administration.
C'est ce que vise la politique de financement, à savoir d'en arriver
à avoir plus de développement avec l'argent qu'on donne en les
incitant à aller se chercher de plus en plus d'argent pour leur
administration, donc, l'autofinancement dans le secteur privé. (17
heures)
Les étudiants ont justement, mardi, lors de la conférence
interprovinciale, souligné l'importance du privé dans le domaine
du loisir. Il faut faire des efforts énormes pour intéresser le
secteur privé aux loisirs parce que l'industrie du sport en
général assure des retombées économiques
extraordinaires. Québec en sait quelque chose par Sports internationaux
et il y a d'autres villes qui ont organisé des événements.
Le marathon de Montréal. Durant une semaine, les chambres des
hôtels sont pleines à craquer de 2000 Américains, par
exemple, qui sont au marathon de Montréal. Il y a 23 pays qui sont
représentés. On pense toujours en fonction de ce qu'on donne,
mais on ne regarde pas toujours ce que cela rapporte les activités
sportives et récréatives.
À partir de là, il n'y a pas de patron. C'est standard. On
discute avec nos fédérations. On attribue le plus grand montant
d'argent qu'on est capable d'attribuer selon les directives administratives qui
nous sont données par le gouvernement.
Le Président (M. Fallu): Engagement 53, la subvention
à la Régie des installations olympiques. On ne parle pas...
M. Côté: Pas comme cela.
Le Président (M. Fallu): Pas cela?
M. Côté: Pas comme cela. Oui, on va y toucher, M. le
Président.
M. Chevrette: Lequel?
M. Côté: 53, la Régie des installations
olympiques. On voit que c'est pour le 1er novembre ou le 31 octobre 1984 et que
c'est un engagement du mois d'avril. Cela veut dire qu'on arrive en plein
milieu de l'année financière et on peut déterminer
déjà ce que le gouvernement sera obligé de verser pour
compenser les déficits de fonctionnement. Cela me tente de vous poser
une question et de vous dire: Combien les Expos vous ont-ils fait perdre
d'argent cette année?
M. Chevrette: Combien...
M. Côté: Les Expos vous ont-ils fait perdre de
l'argent cette année?
M. Chevrette: Nous ont-ils fait perdre?
M. Côté: Oui parce qu'il n'y a pas à
l'intérieur du bail avec les Expos...
M. Chevrette: On peut dire que cela va représenter environ
350 000 $ à cause des clauses qui disent...
M. Côté: ... de clause de fréquentation.
M. Chevrette: ...compensation sur le nombre d'amateurs qui ont
fréquenté le stade, etc.
M. Côté: Par rapport aux années
passées, est-ce que ce déficit se résorbe?
M. Chevrette: On a renégocié un contrat cette
année qui nous donne le contrôle de la publicité. Par
exemple, au niveau 500. On pourrait vous fournir cela en détail. Est-ce
que vous pourriez donner le détail immédiatement ou si on peut
préparer?
M. Payette (Jean-Pierre): Je pourrais le donner. Au niveau du
contrat avec les Expos, il y a eu une baisse générale des revenus
due au pourcentage dont nous bénéficions sur chaque assistant.
Par contre, pour les bas revenus, nous avons abaissé le pourcentage que
la régie réclame. Aussitôt que l'assistance
dépassera 1 800 000, on aura des revenus qui seront de 9,5% au lieu de
7,5% des recettes nettes. Cette année, évidemment, à cause
de la baisse de l'assistance, on a un impact qui est évalué
à 350 000 $ pour toute la saison. Par contre, on a perçu
au-delà de 300 000 $ en publicité permanente. Cela va s'annuler.
Le contrat comme tel sera plus avantageux à un même niveau
d'assistance. Disons que pour 2 000 000 d'assistance, le contrat actuel va
être plus avantageux pour la régie. Plus avantageux pour cette
année, on peut parler de 4% dans l'ensemble et pour l'an prochain de 8%
par rapport à l'ancien contrat.
M. Côté: Avec - j'allais dire les Alouettes. Cela
fait longtemps que je n'ai
pas écouté le football - les Concordes, est-ce que c'est
un contrat qui s'apparente à celui des Expos?
M. Chevrette: II est plus court et il est différent dans
plusieurs clauses. Est-ce que vous aimeriez connaître les
différences? M. Payette, au niveau de la publicité, c'est
à peu près identique? Au niveau de la publicité du
terrain, le terrain lui-même, cela appartient au club professionnel qui
signe les contrats. Nous, on a le contrôle de la publicité dans
les gradins populaires, dans les gradins, dis-je, comme tels. Le contrat est de
cinq ans en ce qui regarde le baseball avec une option de cinq ans. Pour les
Concordes, trois ans avec une option de deux ans, si ma mémoire est
fidèle.
M. Côté: Si on tient compte de l'engagement
précédent où il y a un déménagement
où des fédérations vont s'installer, quel impact cela
aura-t-il à la RIO quant au déficit d'exploitation?
M. Chevrette: C'est une économie sur le déficit
annuel d'exploitation de l'ordre de 500 000 $.
M. Côté: 500 000 $.
M. Chevrette: 500 000 $.
M. Côté: Pour un coût de location de
combien?
M. Chevrette: Pour un coût de location de 10 $ le pied
carré. C'est 120 000 pieds carrés, cela donne 1 200 000 $ par
année pendant dix ans.
M. Côté: Une question...
M. Chevrette: Mais c'est une économie... On a fait faire
une étude - je suis content que vous ouvriez cette porte -par une firme
de Montréal et le plus proche concurrent du Stade olympique, la RIO,
était de 400 000 $ de plus annuellement pour 120 000 pieds
carrés. C'était à 14 $ le pied carré
comparativement à 10 $ le pied carré à la RIO. En plus
d'une économie de 400 000 $ sur le plus bas - parce qu'ils sont trop
petits, il fallait de toute façon les relocaliser - c'est aussi une
économie pour la RIO de 500 000 $ de déficit. C'est quand
même 900 000 $, tout près de 1 000 000 $, d'économie
annuellement pour le ministère qu'on obtient par ce
déménagement.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Sainte-Anne, oui.
M. Polak: Vous avez aussi une question.
M. Gagnon: Oui, juste une question, j'avais demandé la
parole.
M. Polak: C'est correct, après.
M. Gagnon: On voit tout de même un déficit de tout
près de 7 000 000 $, soit 6 900 000 $. Selon les projections du
ministère, avez-vous espoir qu'un jour ce déficit sera
réduit? Pour compléter ma question, si le stade était
couvert, par exemple, y aurait-il une grosse différence sur le
déficit?
M. Chevrette: J'en ai discuté à plusieurs reprises.
Je ne crois pas qu'un tel stade olympique puisse être rentable.
M. Gagnon: Jamais?
M. Chevrette: Non. Là-dessus, il faut être clair,
sauf que par le fait de le couvrir, nous épargnons d'abord sur la
détérioration, donc sur les frais d'administration. Nous
rentabilisons davantage bien sûr... Mettez une cinquantaine de spectacles
additionnels dans une année à 100 000 $ de revenus ou environ du
spectacle, c'est autant de déduit des 6 000 000 $ actuels que cela nous
coûte. On peut dire que l'impact du toit pourrait réduire de 2 500
000 $ le déficit d'exploitation. C'est du moins l'objectif qu'on a.
M. Gagnon: M. le ministre, si on compare avec...
M. Chevrette: D'accord. Les 6 900 000 $, il faudrait
préciser, pour l'information des membres de la commission, que ce
montant inclut les 1 600 000 $ de servitude pour le village olympique qu'on a
réglé cette année et qui ne reviendra pas l'an
prochain.
M. Gagnon: Cela veut dire que cela devrait diminuer d'autant.
M. Chevrette: Donc si vous voyez 1 900 000 $ de moins, on tombe
à 5 000 000 $ et notre objectif est de le baisser à 2 500 000
$.
M. Gagnon: Si on le compare - je ne sais pas si on peut faire
cette comparaison, en tout cas je pose quand même la question - à
une installation semblable ailleurs - il y a tout de même des stades
olympiques ailleurs - les autres villes qui se retrouvent avec un
équipement semblable réussissent-elles à le rentabiliser
ou si c'est tout simplement le coût exagéré de tout cet
équipement olympique qui fait qu'on doit vivre avec un
déficit? Ailleurs, réussit-on à rentabiliser ces
équipements?
M. Chevrette: Cela dépend du type de stade. Certains
coûtent presque rien à entretenir parce qu'ils sont situés
dans des régions où le climat est très différent du
nôtre, et d'autres n'ont pas nécessairement le nombre de pieds
carrés disponibles pour toutes sortes d'activités. Ici, nous
pouvons penser aux expositions. La question de la population joue
également. Si vous allez à Dallas ou au stade de Houston, ce
n'est pas tout à fait le même phénomène qu'on peut
vivre ici. Je ne crois pas qu'on puisse établir des comparaisons
vraiment valables. D'autant plus qu'avec notre climat, entre vous et moi, en
décembre, janvier et février, il sera toujours assez difficile
d'avoir des événements d'envergure internationale qui pourraient
nous assurer des locations vraiment valables et rentables.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne a une question.
M. Polak: Deux questions sur cet article.
M. Chevrette: Juste un instant! M. le Président,
voulez-vous me permettre d'ajouter un mot? En plus de cela, il y a bien des
endroits où c'est seulement un stade, point. Il faut compter le
vélodrome, il faut compter la piscine olympique, il faut regarder le
village olympique. Quant au village, je dois cependant vous dire qu'il fait ses
frais, que c'est rentable, parce que nous avons au-delà de 960 contrats
de location.
Une voix: II fait plus que ses frais. Il fait même des
profits.
M. Chevrette: Il a des profits de 3 000 000 $.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que ce sont des profits
uniquement sur le fonctionnement, l'exploitation ou également sur le
paiement de la dette d'immobilisation?
M. Chevrette: Seulement l'exploitation.
Le Président (M. Fallu): Seulement l'exploitation. Ce
n'est donc pas rentable.
M. Chevrette: Si on comptait le financement, vous avez raison.
Vous me demandez si on fait des profits. Oui, par rapport aux
déboursés annuels, mais on ne paie pas le financement.
Une voix: D'accord.
M. Chevrette: Pour le paiement du
Stade olympique, la RIO en général, c'est le fonds
olympique qui est assumé par la taxe sur la cigarette qui rapporte
annuellement 130 000 000 $, je crois.
Une voix: Très bien.
Une voix: Combien d'années encore allons-nous payer pour
le stade?
M. Chevrette: Si tout se déroule comme on le croit, cela
devrait être en 1992 quant au stade. Pour ce qui est du village, il y a
un autre problème à régler. J'ai fait gratter cela
juridiquement, parce qu'avec les Terrasses Zarolega, c'était en 2038. On
verra comment on va régler cela, parce que vous savez qu'à
l'extinction de la dette, la ville de Montréal s'est engagée
à reprendre l'ensemble des équipements et à les
gérer. On regarde cela.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Oui, seulement deux questions. En ce qui concerne cette
subvention de la RIO d'un montant de 6 900 000 $, quel système de
contrôle le gouvernement a-t-il mis en place afin d'être certain
que la RIO fonctionne comme les autres organismes d'État, avec des
coupures, afin de réduire le plus possible les dépenses? On ne
réussit pas toujours. Y a-t-il une politique où on dit: Voici vos
revenus, voici vos dépenses, lorsque ces organismes savent d'avance que
vous allez couvrir vos dépenses. Fonctionner dans un commerce d'une
telle manière, cela va peut-être faciliter le fonctionnement de
mon commerce, mais ce n'est peut-être pas tellement bon sur le plan
financier. Quelles mesures de contrôle très strictes avez-vous
imposées? Il aurait pu y avoir la vérification de ses
états financiers par des gens en place, afin de savoir que l'on a
coupé jusqu'à l'os.
M. Chevrette: En 1977, nous étions à 7 600 000 $.
Nous avons réduit les frais d'exploitation à 5 000 000 $. Cette
année, n'eût été des 1 900 000 $ de la question du
village que nous avons réglée, ils seraient de 5 000 000 $. Il y
a des efforts magistraux qui ont été faits. Il y a eu des
directives très précises. Je peux vous dire qu'on suit
régulièrement le dossier. Comme ministre responsable, j'en serai
à ma troisième rencontre avec le conseil d'administration
vendredi matin. Je passerai toute la matinée à discuter avec le
conseil d'administration à la fois des projets pour terminer le toit et
également de certains points précis de l'administration. Lorsque
M. Deschamps a accepté la fonction, il a compris que nous voulions au
moins rentabiliser ce qui l'était. C'est pourquoi, lors de la
négociation, nous
avons eu une approche différente avec les clubs professionnels.
On veut la gérer sur une base d'affaires et non pas comme vous le
soulignez en disant: Fais ce que tu veux, je paierai la différence.
C'est une prime à la mauvaise administration. C'est ce qui existait dans
le monde scolaire, il y a quelques années. Dans un premier temps, cela a
été changé par vous, au moment où vous occupiez les
banquettes du pouvoir et cela a été raffermi par le
présent gouvernement.
M. Polak: Vu que l'année est presque terminée,
qu'il ne reste qu'un mois, selon vos dires ici, chaque année, cela va de
mieux en mieux. Vous en êtes rendus à 5 000 000 $. Je
présume que vous avez déjà les prévisions pour
l'année commençant le 1er novembre 1984. Ce sera moins de 5 000
000 $, je présume.
M. Chevrette: C'est même mieux que cela. Cela coûte
cette année seulement 4 000 000 $ au Trésor public, parce que la
RIO a des profits avec un surplus de
I 500 000 $.
M. Polak: Pour l'année à venir, de combien seront
vos prévisions? (17 h 15)
M. Chevrette: On vous dit que l'objectif - c'est en novembre que
les budgets et les états financiers doivent sortir - c'est 2 500 000
$.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Chambly, toujours à 53.
M. Tremblay: Je sais que la Régie des installations
olympiques possède des équipements sportifs qui sont
entreposés depuis 1976 et qui ne servent que très rarement
à la RIO et à la population. Est-ce qu'il est de l'intention de
la RIO de mettre ces équipements à la disposition d'autres
municipalités que celle de Montréal soit par des contrats de
location ou autrement? Vu que le RONLQ est en train de s'y installer,
peut-être qu'il pourrait devenir l'agence de location de ces
équipements?
M. Chevrette: D'abord, l'ensemble des équipements, il n'en
reste pas tant que cela.
II y en a beaucoup qui ont été donnés justement
à des villes ou à des groupements. Ce qui reste, nous avons
procédé à des appels d'offres il y a environ un mois, un
mois et demi; beaucoup de fédérations sportives ont effectivement
produit des offres et certaines municipalités également.
M. Côté: 54.
Le Président (M. Fallu): Oui, l'engagement 54.
L'engagement 53 est donc vérifié.
M. Côté: Oui, engagement 54. Bien sûr, je
pense que c'est probablement la fin de ce que le gouvernement a payé
pour le mont Sainte-Anne. Le ministre pourrait peut-être en profiter pour
donner la facture totale et finale.
M. Chevrette: En tout cas, les 875 000 $ globaux que cela
coûtera en honoraires professionnels, cela représente 7,5% du
coût des réalisations. Cela peut vous donner une proportion. C'est
dans les normes des services professionnels. Phase 1, 10 884 200 $; phase 2, 2
500 000 $ pour un montant de 13 384 200 $.
M. Côté: C'est final.
M. Chevrette: Oui, la phase 2 se termine. Il s'agit, à ce
moment, de se vendre le plus possible, comme on dit en bon
Québécois.
M. Côté: Toutes les activités
fonctionnent?
M. Chevrette: Oui, cela va bien. Avez-vous des nouvelles dans le
sens que cela irait mal? Allez voir cela tout de suite demain matin.
M. Côté: J'ai été
préoccupé par un autre centre de ski dernièrement. Je ne
suis pas allé au mont Sainte-Anne.
Le Président (M. Fallu): Je pense que le ministre aussi a
été préoccupé par le même centre de ski
récemment.
M. Côté: Vous le connaissez? Je dois vous dire que,
dans le cas du mont Sainte-Anne, il y a une différence très
notable avec celui du mont Tremblant qu'on aura l'occasion de discuter
ultérieurement: les remontées mécaniques sont sur les
terrains du gouvernement.
M. Chevrette: Oui. Je vous avoue que cela n'est pas un cadeau. Je
vous donne raison. Au Mont-Sainte-Anne au moins, c'est le Château mont
Sainte-Anne qui connaît des problèmes. En ce qui regarde le
domaine skiable, on a une main-levée, c'est-à-dire qu'on est
propriétaire de nos équipements et des terrains alors que la
pointe de tarte à l'intérieur du versant sud du mont Tremblant ne
nous appartient pas et qu'il y a des équipements,
précisément, du domaine privé.
M. Côté: Je ne voulais pas ouvrir de débat
là-dessus, M. le Président. Il n'y a pas d'engagement
concernant...
M. Chevrette: C'est très vieux comme histoire,
là-bas.
M. Côté: C'est pour cela qu'on aurait dû la
régler avant.
M. Chevrette: Je suis persuadé que si on avait
été là dans le temps, ce ne se serait pas fait comme
cela.
M. Côté: On se reparlera d'un bail de 50 ans
près d'être résilié au bout de six mois.
M. Chevrette: On va se parler d'un bail de 50 ans. On se parlera
du décret de M. Tetley. On fera la lumière sur tout.
M. Côté: Assurément, M. le ministre, comme
d'habitude, d'ailleurs.
Mai
Le Président (M. Fallu): Les engagements d'avril sont
vérifiés. Les engagements de mai. On les trouve dans nos cahiers
roses, le premier engagement étant le numéro 26.
M. Côté: Engagement 26, adopté.
Le Président (M. Fallu): Engagement 26, vu. Le
prochain?
M. Côté: L'engagement 27.
Le Président (M. Fallu): Engagement 27.
M. Chevrette: Pour votre information, c'est la nourriture et
l'approvisionnement qu'on fait à la coopérative...
M. Côté: Ce n'est pas de la nourriture, c'est du
carburant.
M. Chevrette: Du gaz. C'est parce que j'en ai signé un
dernièrement pour de la nourriture.
M. Côté: Engagement 27: 50 000 $ et 65 000 $ pour
115 000 $. Est-ce que vous avez les budgets qui sont déposés pour
l'utilisation de cet argent?
M. Chevrette: Si vous vous rappelez, j'avais déposé
un budget global de 1 800 000 $, je crois pour la fête nationale et il
n'y avait pas d'événement d'envergure régionale. Comme la
région de Québec nous faisait une demande en même temps que
la région de Montréal, nous avons décidé qu'il y
aurait deux subventions. Nous avons demandé au Conseil du trésor
d'autoriser deux subventions d'envergure régionale: une pour
Québec et une pour Montréal. Elles sont de 50 000 $ et de 65 000
$.
M. Côté: Aura-t-on la ventilation pour l'utilisation
de ces sommes d'argent?
M. Chevrette: Des sommes de 65 000 $ et de 50 000 $?
M. COté: Oui.
M. Chevrette: Oui, parce que cela correspond à des projets
précis qui nous ont été déposés.
Le Président (M. Fallu): C'est noté pour le
procès-verbal et la prochaine séance.
M. Chevrette: Vous voulez avoir le détail... Parce qu'eux
aussi peuvent avoir investi de l'argent dans l'événement dans
certains coins, donc...
M. COté: Oui, d'accord. Au moins, pour l'utilisation de
votre...
M. Chevrette: Pour l'utilisation de...
Le Président (M. Fallu): D'accord. Engagement 28.
M. Côté: Si je comprends bien, la participation du
gouvernement est de 33 000 $ sur 149 000 $.
M. Chevrette: C'est exact.
Le Président (M. Fallu): Il s'agit d'une subvention
à la Société d'aménagement de l'Anse
Saint-Michel.
M. Chevrette: C'est cela.
M. Côté: Pourquoi est-ce 33 000 $ sur 149 000 $? On
en a d'autres qui s'en viennent. C'est bien différent.
M. Chevrette: Cela dépend de l'indice de richesse des
municipalités basé sur l'indice de richesse qui nous est fourni
par le ministère des Affaires municipales. Une municipalité qui a
un indice de richesse très fort reçoit le minimum, soit 25% je
crois. Si c'est faible, cela peut augmenter à 50%, selon l'indice. Cela
pourrait expliquer les autres en même temps.
Le Président (M. Fallu): D'accord. L'engagement 28 est
donc examiné.
M. Chevrette: Je parle toujours... Je vais corriger ma
réponse. Quand c'est de nous, venant directement de notre
ministère, c'est l'indice de richesse; quand c'est l'OPDQ, c'est
différent. L'OPDQ peut avoir des recommandations. Il y a des engagements
financiers; je ne suis pas certain, certains peuvent avoir été
subventionnés à 100% pour l'aménagement.
M. Côté: On en passe. Je n'ai vu nulle part qu'il
était spécifié qu'il s'agissait de l'OPDQ.
M. Chevrette: II doit y en avoir. On vous le dira au passage.
Dans nos CT, c'est marqué s'il s'agit d'un virement de l'OPDQ en faveur
du ministère. L'OPDQ doit toujours passer par un ministère. Dans
le cas...
M. Côté: J'apprécierais lorsqu'on passera sur
ceux-là...
M. Chevrette: C'est bien. On vous le dira.
Le Président (M. Fallu): D'accord. Engagement 29.
M. Côté: Engagement 29. 200 000 $ sur le coût
des travaux de 600 000 $. Est-ce que cela veut dire que L'Islet paie la
différence ou s'il y a une subvention d'un autre gouvernement? L'indice
de richesse doit être très élevé dans L'Islet si les
400 000 $...
M. Chevrette: Dans le cas de L'islet, c'est un virement de l'OPDQ
de 200 000 $ en faveur de notre ministère. Je n'ai pas la provenance des
finances pour le reste. On me dit qu'il y avait une souscription publique de
l'ordre de 275 000 $ plus 200 000 $ du ministère, cela fait donc 475 000
$.
M. Côté: Pour 600 000 $ du coût des travaux.
La différence étant financé par la municipalité
ou... On pourrait peut-être demander au député de
Montmagny-L'Islet de nous le dire.
M. Chevrette: Il reste 125 000 $, M. Le Blanc peut fournir la
réponse.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
Une voix: C'est évident que cela vient du
fédérai.
M. Le Blanc: Je peux fournir une réponse, M. le
Président. J'ai aussi une affirmation. D'abord, mon affirmation - et je
reviendrai peut-être à un complément de réponse.
C'est que le coût total des travaux n'est pas de 600 000 $, mais de 980
000 $ maintenant.
M. Chevrette: Au moment où on nous a demandé une
subvention de 200 000 $, je m'excuse, mais dans les évaluations qu'on
nous a présentées, c'était 600 000 $ comme coût des
travaux. Comme dans bien des cas, cela peut changer en cours de route, mais
c'était 600 000 $.
M. Le Blanc: Si on veut compléter la réponse
à la question de M. le député de Charlesbourg,
effectivement, il y a eu une subvention du gouvernement fédéral
pour 500 000 $. Donc, si on l'ajoute aux 200 000 $, cela fait 700 000 $, cela
dépasse le coût des travaux. Il faut nécessairement que le
coût des travaux ait été supérieur à 600 000
$ dans sa phase finale.
M. Chevrette: Oui, mais les participations financières ne
sont pas nécessairement annoncées en même temps. Quand on
nous a demandé, à l'OPDQ, c'était 200 000 $ sur 600 000 $.
S'il s'est ajouté des choses en cours de route, si on a
modifié... Il peut aussi y avoir des imprévus dans une
construction et il peut y avoir des ajouts selon l'offre financière
qu'on peut avoir d'ailleurs.
M. Le Blanc: J'ajouterais qu'il y a deux phases dans la
construction de l'amphithéâtre de L'Islet-Nord. Ce centre sportif
comporte d'abord une aréna. La deuxième phase est la partie salle
communautaire... Non cela appartient à une corporation sans but lucratif
qui s'appelle la Corporation de l'amphithéâtre de
L'Islet-Nord.
M. Chevrette: Ce qui explique la différence des
coûts, M. Le Blanc, c'est que, dans la première phase qui a
coûté 277 000 $, cela a été payé à
raison de 275 000 $ par la souscription publique. La deuxième phase, les
600 000 $, sur laquelle nous donnions 200 000 $, cela rend déjà
les travaux à 877 000 $.
Une voix: D'accord.
M. Côté: M. le Président, comme on en est
à un virement de fonds qui vient de l'OPDQ, serait-il possible d'avoir
la liste des projets qui ont été retenus dans le cadre de l'OPDQ
pour les deux dernières années, par exemple? Pourriez-vous
identifier les projets?
M. Chevrette: On devrait l'avoir.
Le Président (M. Fallu): La question est posée.
M. Côté: Cela va pour cela.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 30.
M. Chevrette: M. le Président, il faudrait s'entendre.
Pariez-vous des projets de même nature?
M. Côté: Les projets que l'OPDQ peut subventionner
au niveau du ministère.
M. Chevrette: Entre vous et moi, dans
mon ministère, il y en a tout un paquet. Cela peut aller d'un
parc urbain à un parc régional, un camping, une base de plein
air. Cela peut être une piste cyclable. Cela peut être la
rénovation d'un centre communautaire. Cela peut être une passe
à saumon, par exemple.
M. Côté: On va y arriver tantôt, si on en a le
temps. Là, on n'a pas le temps, mais on va se reprendre pour les passes
à saumon, pour Restigouche aussi.
M. Chevrette: Cela me fera plaisir.
M. Côté: Si c'était possible de faire
l'inventaire...
Le Président (M. Fallu): C'est donc réaliste de le
demander.
M. Côté: Assurément.
M. Chevrette: On va le demander à l'OPDQ. Il l'a
peut-être. On veut l'avoir nous aussi.
M. Côté: On va l'avoir à l'OPDQ.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, le député vient
de nous informer qu'il y avait une contribution de 500 000 $ du
fédéral dans ce projet. Je me rappelle qu'il y a quelques
années, lorsqu'on recevait le cahier des engagements financiers, on
inscrivait: Contribution fédérale, comme dans un cas comme
celui-ci: 500 000 $. Les citoyens sont intéressés de savoir
d'où cela vient. Pendant une période de temps, ce n'était
plus inscrit. Dois-je comprendre que, selon la nouvelle théorie du beau
risque, on a l'intention de l'inscrire à l'avenir?
M. Chevrette: Je n'ai pas compris la question.
M. Polak: Je demande si, selon la nouvelle théorie
constitutionnelle du premier ministre, ce qu'on appelle la théorie du
beau risque, le nouveau fédéralisme coopératif, on a
l'intention, à l'avenir, de nous informer de la contribution du
fédéral.
M. Chevrette: On n'en parlait pas parce qu'il ne voulait pas
d'entente. Si c'est dans le cadre d'une entente Québec-Canada, il n'y a
pas de problème. Cela s'écrit. Lorsque c'est dans le cadre d'une
entente, on n'a pas le choix. On doit même écrire que ces montants
doivent être pris de la somme globale dans le cadre d'une entente
Québec-Canada, mais vous savez qu'il n'y avait pas d'entente avant. On
n'en parlait pas.
M. Polak: C'est parce que, pendant une période de temps,
il n'y avait rien de cela, c'était simplement enlevé. Je ne l'ai
jamais compris. Apparemment, il y a une directive parce que...
M. Chevrette: Ordinairement, il faut être deux pour
jaser.
M. Polak: ...cela existait; cela n'existait plus. Je vous le
demande parce qu'on commence les beaux jours maintenant.
M. Chevrette: Non. C'est parce qu'ordinairement il faut
être deux pour jaser.
M. Polak: Oui.
M. Chevrette: Autrement, tu as l'air fou à jaser tout
seul. Mais lorsque quelqu'un veut jaser, on peut peut-être en arriver
à une convention, une entente. Les Anglais disent un "agreement".
J'espère qu'on l'aura.
Une voix: Vous progressez, M. le ministre.
M. Chevrette: Le progrès? En tout cas, en ce qui regarde
les ententes fédérales-provinciales, le progrès...
Une voix: Non, non, en anglais.
M. Chevrette: ...c'est au moins de s'asseoir pour essayer d'en
conclure. Imaginez-vous qu'on ne peut rien conclure avec quelqu'un qui ne veut
même pas nous voir devant lui.
Le Président (M. Fallu): Engagement 31?
M. Côté: Engagement 30, M. le Président.
Engagement 30.
Le Président (M. Fallu): Oh: Pardon. Oui, en effet.
Toujours à l'engagement 30 donc.
M. Côté: D'accord, 200 000 $ sur 400 000 $ ...
Une voix: Les nouveaux fédéralistes.
M. Chevrette: Oui. C'est un organisme à but non lucratif.
Là-dessus, cela se négocie projet par projet. Cela dépend
des sources de financement qu'ils retrouvent soit auprès des
communautés religieuses, soit des prêts sans intérêt
auprès d'organismes québécois.
M. Côté: C'est la raison qui m'étonne: "Pour
des raisons de sécurité". (17 h 30)
M. Chevrette: C'est fort simple. C'est que c'est le
ministère du Travail qui visite
les édifices et qui, à un moment donné, condamne
complètement les bâtisses à la fermeture s'il n'y a pas de
travaux qui s'effectuent.
M. Câté: Comme cela avait été le cas
dans le comté du ministre du Travail et de la Main-d'Oeuvre, à
Loretteville, pour l'aréna. C'est le ministère du Travail et de
la Main-d'Oeuvre qui la fermait.
M. Chevrette: Exact.
M. Côté: Cela ne respectait pas les normes du Code
du bâtiment. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Engagement 31.
M. Côté: Cela m'amène à une question,
parce que j'ai de l'intérêt, étant donné que
Charlesbourg sera la ville hôte des Jeux d'été de 1985 et
que les gens s'y préparent d'arrache-pied et que la ponction
financière exigée par les citoyens de Charlesbourg ou de la
grande région de Québec est de l'ordre de 650 000 $. C'est quand
même une ponction fiscale assez énorme. Une demande au milieu. Les
barèmes, pour accorder des subventions dans le cadre des Jeux de
Dolbeau, je pense que ce sont les mêmes barèmes qui sont
appliqués à une ville comme Charlesbourg. Est-ce que le ministre
pourrait donner des détails un peu là-dessus? Est-ce que c'est en
révision? Cela me paraît...
M. Chevrette: C'est-à-dire que la subvention de base pour
une ville hôtesse est la même partout à l'exception...
C'est-à-dire que l'hiver, il y a un montant un peu moindre, je pense,
à cause du fait que cela exige moins d'équipement. Non, chaque
ville présente des projets dans le cadre des programmes
réguliers. Par exemple, Dolbeau avait besoin de rénovation de
certains édifices et a fait appel au programme PADEL pour un ou deux
projets. Également, elle est allée voir l'OPDQ en région
pour avoir un autre projet dans le cadre de la création d'emplois; c'est
PECEC, je crois. C'est l'ensemble des programmes gouvernementaux qui servent
une ville. En ce qui a trait au ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche, nous, c'est standard, une ville hôtesse reçoit
tant de milliers de dollars.
M. Côté: C'est standard depuis combien
d'années?
M. Chevrette: Cela doit faire quatre ou cinq ans.
M. Côté: Je me pose la question, et le ministre
conviendra qu'une ville comme
Charlesbourg où il n'y a pas un hôtel, où les gens
qui vont venir, forcément, vont demeurer ailleurs, vont laisser l'argent
ailleurs que dans la ville de Charlesbourg, il y a quand même un
problème majeur de retombées économiques pour Charlesbourg
au niveau de ces jeux. Exiger 650 000 $ - c'est une façon de
parler...
M. Chevrette: M. le député, la ville qui pose sa
candidature est au courant de tous les critères et de toutes les
possibilités financières dont elle peut...
M. Côté: J'en conviens avec le ministre. La ville
est au courant de cela lorsqu'elle fait la demande, bien sûr. Ce n'est
pas le but de sauver Charlesbourg demain matin. Si ces critères et ces
bases financières ou soutien du gouvernement sont là depuis cinq
ou six ans, je me demande si ce ne serait pas le temps de commencer à
examiner pour voir s'il n'y a pas des ajustements à faire.
M. Chevrette: Après cinq ou six ans, il n'est pas fou de
penser à réévaluer les critères; je reconnais cela,
mais, pour le moment... Dans le passé, je dois vous dire que cela a
servi des villes de tenir les Jeux du Québec parce que c'était
l'occasion, bien souvent, de se doter d'équipement qu'elles n'avaient
pas. C'était peut-être la politique de la Société
des jeux d'octroyer les jeux à différentes villes. C'était
l'occasion d'aider en même temps. Grâce au programme
d'immobilisations au ministère, il y a des villes qui ont obtenu
beaucoup d'argent dans le cadre des programmes réguliers. Une ville qui
n'a pas besoin d'équipement parce qu'elle a tout, qui est située
comme Charlesbourg, c'est bien évident que les retombées
économiques, cela peut être aussi bien à Québec
qu'à Sainte-Foy, au lieu d'être à Charlesbourg même.
Je reconnais cela.
M. Côté: II reste beaucoup de besoins à
combler à Charlesbourg, M. le ministre. On n'a pas tout.
M. Chevrette: Tant mieux.
M. Côté: On est la banlieue de la ville de
Québec. À ce moment-là, vous savez qu'il y a beaucoup de
choses à faire à Charlesbourg.
M. Chevrette: Donc, j'étudierai les projets au
mérite.
M. Côté: Certainement, M. le ministre. Comptez
là-dessus.
Le Président (M. Fallu): On passe à l'engagement
32.
M. Chevrette: Je peux vous dire qu'il y a déjà des
projets à l'étude, au moment où on se parle, pour
Charlesbourg, dans le cadre des jeux.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 32.
M. Côté: Cela veut dire que c'est un coût
additionnel de 75 000 $ pour porter le coût total à 201 000 $.
C'est une augmentation du coût de lancement.
M. Chevrette: Je vais demander à M. Boucher de nous donner
les détails techniques parce que c'étaient des travaux qui
devaient être faits pendant l'hiver et qui n'ont pas été
faits pour des raisons climatiques. Cela occasionne des travaux additionnels.
Je vais donc lui demander de vous en donner les détails.
M. Boucher (Pierre): C'est une raison d'ordre technique, M. le
député, qui nous a amenés à ajouter cette somme de
75 000 $. Nous construisions un petit ponceau pour relier deux des îles
de Boucherville. La technique la plus simple pour le faire était celle
de le faire pendant l'hiver en nous servant du pont de glace qui était
formé par le gel du canal. Or, l'hiver dernier, en février quand
les travaux devaient être faits, les conditions climatiques
étaient mauvaises, les canaux n'ont pas gelé et l'entrepreneur
n'a pas pu faire son contrat. Ainsi, il a fallu construire le pont au
printemps, étant donné qu'il fallait planter les pieux à
partir d'un chaland. Cela a entraîné des coûts additionnels
de l'ordre de 75 000 $.
M. Côté: C'est-à-dire que dans les appels
d'offres publics, l'entrepreneur avait prévu qu'il y aurait de la
glace.
M. Boucher (Pierre): Oui.
M. Côté: Cela devait se bâtir. Vous aviez
garanti la glace. Alors, c'est comme un "act of God".
M. Chevrette: À l'impossible, nul n'est tenu.
M. Côté: Vous aviez garanti la glace à
l'entrepreneur.
M. Chevrette: On est meilleur dans la neige.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Oui. J'aurais une question additionnelle sur le
même sujet. On voit très souvent des augmentations, des
suppléments. J'ai calculé dans ce cas-ci qu'il s'agit d'un
supplément de 60%. À l'époque où la soumission a
été accordée au plus bas soumissionnaire, il y a les
deuxième et troisième soumissionnaires qui voulaient faire le
même contrat. Ils ne l'ont pas eu parce que Construction Mica
était le plus bas soumissionnaire pour une somme de 126 000 $. Est-ce
qu'on a vérifié que le deuxième ou le troisième
soumissionnaire aurait peut-être pu le faire pour une somme de 10 000 $
ou 15 000 $ de plus au lieu de payer maintenant 75 000 $ de plus? C'est
toujours le problème. Je pose souvent la question parce qu'on voit
beaucoup trop de montants supplémentaires dans les différents
travaux. Cela ne se fait pas seulement au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, car c'est la première fois que je vois cela
ici. Mais dans d'autres ministères, comme le ministère des
Transports, on voit cela très souvent.
Je voudrais savoir quelle sorte de système vous avez pour ne pas
dire à celui qui gagne... parce qu'il est bien facile de soumettre un
prix inférieur et, six mois plus tard, dire: Excusez-moi, mais il y a de
la glace; il fait froid; il fait beau; il ne fait pas beau. Cela coûtera
plus cher. Il y a donc de bonnes raisons pour être inquiet d'un tel
système. Qu'est-ce qu'on fait pour vérifier ce qui vient de se
passer?
M. Boucher (Pierre): Dans le cas qui nous occupe, les conditions
de construction n'étaient plus les mêmes à cause du climat.
Par conséquent, nous avions un double choix. Nous aurions pu annuler le
contrat avec celui qui avait été le plus bas soumissionnaire et
reprendre la procédure d'appel d'offres publics, toujours pour choisir
le plus bas soumissionnaire, mais en sachant fort bien que les coûts
additionnels entraînés par le fait que les travaux ne pouvaient
pas se faire l'été, seraient de l'ordre de 75 000 $, mais on
aurait certainement perdu plusieurs mois dans la réalisation des
travaux. C'est la raison pour laquelle on a plutôt opté pour la
deuxième hypothèse consistant sur la base d'une somme
additionnelle que nous avons fait estimer par une firme indépendante
pour être certains qu'il n'y avait pas d'exagération dans cette
somme. On a donc retenu cette deuxième option dans le but de rendre la
piste cyclable, les pistes du parc des îles de Boucherville accessibles
cet été. Cette piste a été construite au cours des
deux dernières années et, en raison de l'absence de ponceaux
reliant les îles, elle était inutilisable. Pour nous assurer
qu'elle puisse fonctionner pendant l'été, nous avons choisi cette
deuxième option mais avec l'assurance que la somme additionnelle de 75
000 $ était tout à fait raisonnable. C'était l'estimation
de nos ingénieurs en régie interne mais on l'a quand même
fait estimer à l'extérieur.
M. Polak: C'est la même compagnie qui a
complété les travaux.
M. Boucher (Pierre): Oui, c'est le même entrepreneur, qui
était le plus bas soumissionnaire, qui a exécuté les
travaux.
M. Polak: Quand on parle de 75 000 $ de plus, dois-je comprendre
que les dépenses encourues pour engager une firme indépendante
pour faire les études nécessaires sont incluses là-dedans
ou si elles sont en sus?
M. Boucher (Pierre): Elles sont en sus mais c'est un contrat, je
crois, qui est inférieur à 1000 $.
M. Polak: Ah!
Le Président (M. Fallu): Cela va? Compte tenu de l'heure,
je dois à ce moment-ci déclarer vérifiés les
engagements financiers des mois d'avril et mai. Quant aux engagements de juin,
pour ne pas avoir de motion formelle à faire pour les reporter, je
demanderai le consentement de la commission pour les reporter à notre
prochaine séance régulière. Est-ce que ce consentement
nous est acquis? C'est bien? Donc, ces engagements sont vérifiés,
évidemment, sous réserve des questions auxquelles on doit donner
réponses dans les plus brefs délais, tel que, d'ailleurs, cela
avait été fait, je dois le noter, lors de notre première
séance. M. le député de Sainte-Anne?
M. Polak: M. le Président, je veux seulement faire une
remarque. J'assiste à toutes les commissions des engagements financiers
et je constate qu'il y a beaucoup de commissions qui comprennent que la
prochaine date pour vérifier les engagements financiers est fixée
au mois de décembre, au prochain trimestre. Cela voudrait dire qu'au
mois de décembre, on commencerait à étudier les
engagements de certains ministères, comme on le fait, par exemple, au
ministère des Affaires municipales du mois de mars ou d'avril. Cela ne
tient plus debout; cela défait le système. Avez-vous songé
à ajouter une séance supplémentaire dans notre
processus?
Le Président (M. Fallu): Non. Nous avons, tout à
l'heure, voté à l'unanimité une motion de report de ces
engagements dans environ un mois, c'est-à-dire vers la fin d'octobre. Ce
sera la commission qui organisera cette séance de travaux. Il s'agit
d'une séance supplémentaire d'étude des engagements
financiers pour ne pas avoir à reporter l'étude
indéfiniment.
Une voix: Nous sommes prêts à l'accepter.
Le Président (M. Fallu): II me reste donc à vous
remercier, M. le ministre, et à remercier les parlementaires. Avant de
déclarer la séance ajournée sine die, permettez-moi de
rappeler aux parlementaires que nous tenons à l'instant une
séance de travail de la commission. Je vous demanderais donc de rester
aux alentours. Je dois d'ailleurs préciser qu'une telle séance
n'est pas publique.
Je déclare notre séance ajournée sine die.
(Fin de la séance à 17 h 40)