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(Onze heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Saintonge): A l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'Assemblée nationale se réunit en
vue de procéder au mandat qui lut a été confié,
soit l'étude détaillée du projet de loi 113, Loi modifiant
le régime de pension et les autres conditions de travail des membres de
l'Assemblée nationale.
M. le secrétaire, si vous voulez nous indiquer les remplacements
et je comprends que c'est de consentement
Le Secrétaire: Oui, on m'a informé que M. Parent
(Sauvé) était remplacé par M. Maciocia (Viger).
Le Président (M. Saintonge): Très bien. Avant de
commencer nos travaux, je vais simplement noter qu'en vertu de l'article 133 de
nos règlements, tout député Indépendant peut
participer sans droit de vote aux travaux d'une commission qui étudie un
projet de loi et je salue en tout état de cause, M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: J'ai bien compris, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Alors nous allons commencer
nos travaux et je demanderais à M. le leader du gouvernement s'il a
quelques remarques préliminaires.
M. Gratton: Non, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Avez-vous des remarques
préliminaires, M. le leader de l'Opposition.
M. Gendron: Même chose, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que certains
députés ont des remarques préliminaires à
faire?
Une voix: Non M. le Président
Loi sur les conditions de travail
et le régime de pension des membres
de l'Assemblée nationale
Le Président (M. Saintonge): II n'y a pas de remarques
préliminaires, nous allons donc entreprendre l'étude
détaillée du projet de loi et j'appelle en conséquence
l'article 1.
M. le leader du gouvernement
Dispositions relatives aux pensions
M. Gratton: M. le Président, l'article 1 vise à
définir le terme "député" aux fins du régime de
pension et des dispositions du projet de loi 113. Donc, on assujettit
rétroactivement au 1er janvier 1983, tous les députés qui
avaient été élus avant 1983 et qui cotisaient au
régime transitoire, c'est-à-dire au régime transitoire qui
avait été établi à l'Intention des personnes qui
étaient déjà députés avant le 1er janvier
1983, mais ce, pour les articles 103.1 et suivants de la Loi sur la
législature.
Alors les seuls députés qui ne seront pas assujettis sont
ceux qui, ayant cessé de l'être entre le 1er janvier 1983 et le 31
décembre 1987, n'auront pas choisi au plus tard le 1er janvier 1988 de
recevoir également une pension en vertu du régime de pension de
1983. En d'autres termes, tous les députés sont couverts, sauf
ceux qui ont pris leur retraite entre 1983 et 1987.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: M. le Président, est-ce que c'est ce que le
ministre a lu quf veut dire cela? Ce qui est écrit ne dit pas cela dans
le document annexe, parce qu'on ne dit pas "ayant cessé" on dit "n'ayant
cessé". Est-ce une erreur? Tout est bien...
M. Gratton: J'avais tenu pour acquis que c'était une
erreur parce que cela faisait une phrase qui n'était pas
française et Dieu sait qu'on n'écrit jamais rien de...
M. Rochefort: Vous m'excuserez, mais c'est quand les
légistes écrivent parfait. D'accord.
Le Président (M. Saintonge): II n'y a pas d'autre
intervention?
M. Gratton: Avant il y avait l'adverbe "en" et cela disait en
ayant.
M. Rochefort: Non, il n'y a pas "en". Vous êtes en
train de l'écrire.
M. Gratton: Est-ce que cela va, M. le Président?
Le Président (M. Saintonge): Donc, cela va, H n'y a pas
d'autres interventions? Est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Rochefort: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: À l'article 2, c'est une recommandation du
rapport Lavoie-Fréchette pour que tout député qui ne
pourrait augmenter davantage
la pension qu'il recevra en vertu de loi de la
Législature, puisse retirer, avec intérêt, les
contributions qu'il a faites depuis le 1er janvier 1983. On l'a dit hier
à l'Assemblée, il y a seulement deux députés qui
sont visés par cela et en vertu du principe qui avait été
retenu par le rapport Lavole-Fréchette et que l'on retient dans le
projet de loi 113, à savoir qu'un député ne doit pas
être obligé de contribuer à un régime duquel il ne
peut pas retirer de bénéfice. C'est la façon qu'on a
trouvée de pourvoir au cas de ces deux députés qui avaient
20 ans de service le 1er janvier 1983.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: M. le Président, est-ce que cela signifie
cependant que les deux cas d'exception, la CARRA ou les officiers
administratifs, peu Importe, seront en mesure d'établir clairement que
dans leur cas, dans la perspective où on applique le régime
proposé, si c'est le cas, il y a incapacité pour eux d'ajouter
quelque bénéfice ou quelque crédit de rente que ce soit et
par conséquent vous voulez prévoir une disposition pour les deux
personnes qui existent? C'est ma première question.
La deuxième: est-ce à dire que si ces deux
cas-là sont identifiés aujourd'hui, il pourrait y en avoir
d'autres subséquemment, conformément, bien sûr, à la
longueur...
M. Gratton: Voici. On m'explique que...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: ...les deux députés en question
prendront cette décision-là au moment de leur retraite, parce que
c'est seulement à ce moment-là qu'ils connaîtront le
salaire maximum, puisque dans leur cas, ayant participé à
l'ancien régime, ils ont droit à une pension dont le maximum est
100 % du salaire le plus élevé au cours de leur mandat
Donc c'est seulement au moment où Ils prendront leur
retraite qu'ils pourront vérifier si la pension à laquelle ils
ont droit leur donne 100 % du salaire le plus élevé durant leur
mandat En supposant qu'ils constateraient à ce moment-là que leur
contribution à compter d'une certaine date leur donnait droit à
100%, Ils pourront exiger le remboursement de tout ce qu'ils ont
contribué en excès.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: M. le Président, d'abord une question de
technique. Je comprends que, finalement, c'est en faisant les calculs
actuariels que vous vous êtes aperçus que ce n'était pas 25
ans qu'il fallait appliquer, mais 20 ans, parce que, sauf erreur, dans le
rapport Lavole-Fréchette, on parle d'avoir contribué pendant au
moins 25 ans.
M. Gratton: M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: Oui, le rapport Fréchette avait fait le calcul
en 1987 et, effectivement, nous disons 1983.
M. Rochefort: D'accord, c'est correct L'autre chose: je comprends
la réponse que vous nous faites, mais ce n'est pas écrit nulle
part que c'est à ce moment-là qu'ils vont devoir faire le choix.
C'est implicite ou...?
M. Gratton: Je pense que...
M. Rochefort: Quand je le lis, je me dis: la personne pourrait
dire demain: Moi, je veux retirer... Et je ne vols pas en quoi la loi ne lui
permet pas de prendre cette décision, telle que libellée à
l'article 24.1.
M. Gratton: C'est que...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: ...je pense que c'est implicite dans la mesure
où le député concerné ne peut pas évaluer
quelle sera la pension maximale, puisque la pension maximale est la plus
élevée en cours de mandat. C'est seulement en vertu des autres
dispositions de la loi qui y greffent le salaire en classe IV,
évidemment qu'on peut escompter qu'il y aura augmentation de la
rémunération au fil des années. C'est seulement au moment
de la retraite qu'on pourra le déterminer vraiment et c'est à ce
moment-là, je suppose, que ces deux députés exerceront
leur option.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Je veux seulement ajouter qu'à l'article 24.1,
on dit: 'La personne qui cesse d'être député..." Ce n'est
qu'après avoir perdu sa qualité d'être député
que le bénéfice de la clause 24.1 peut s'appliquer.
M. Gratton: C'est cela.
M. Gendron: Je pense que, en conséquence, c'est
libellé correctement et dans les faits, ce n'est qu'au moment où
il perd sa qualité de siéger qu'il peut exercer le droit de
réclamer les cotisations versées.
M. Gratton: Et on m'Indique que...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader
du gouvernement
M. Gratton: ...tel que l'article est libellé
présentement, les deux députés en question ne pourraient
pas...
M. Gendron: Non.
M. Gratton: ...exiger le remboursement immédiat
M. Gendron: C'est ce que je comprends, moi. Il faut qu'il
cesse... C'est cela
Le Président (M. Saintonge): Là-dedans, c'est ma
compréhension de l'article - puisque je suis membre de la commission, Je
peux intervenir. Je comprends qu'il cesse d'être député,
mais il faut qu'il...
M. Gratton: Bien, si on veut, si on veut, M. le
Président.
Le Président (M. Saintonge): Oui. Ha, ha, ha! La personne
cesse d'être député après l'avoir été
pendant 20 ans, le 1er janvier 1983. C'est pour cela qu'on sait
spécifiquement que cela s'applique simplement à deux membres de
l'Assemblée, parce qu'il n'y en a pas d'autres qui, au 1er janvier 1983,
ont eu 20 ans. Ce n'est pas possible qu'il y en ait d'autres qui s'ajoutent
à ces deux-là, parce qu'on a dépassé le 1er janvier
1983.
M. Gratton: Et la personne doit cesser d'être
député avant d'avoir cette option-là. Donc, elle ne peut
pas être présentement député.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): L'article 2 est-il
adopté? Adopté. J'appelle donc l'article 3. M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: L'explication, c'est que, puisque désormais
les députés qui ont contribué au régime de pension
prévu par la Loi sur la Législature, auront droit à une
pension en vertu du régime de pension.de 1983, alors que,
préalablement c'était un choix qu'il fallait faire entre l'un ou
l'autre, Il faut avoir une disposition qui considère comme
versées à ce régime les contributions qui avaient
été versées au régime transitoire,
c'est-à-dire les contributions entre 1983 et 1988. Cette disposition
donne donc effet à l'une des recommandations majeures du rapport
Lavoie-Fréchette, à savoir qu'il faut reconnaître à
tout député qui contribue obligatoirement à un
régime de pension d'avoir droit à une pension en vertu de ce
régime.
Le Président (M. Saintonge): Y a-t-il une Intervention
à ce moment-ci? M. le leader de l'Opposition.
M. Gendron: Moi, c'est plus une intervention de forme pour tout
de suite, parce que je pensais l'avoir atteint et je ne l'ai pas au moment
où je vous parle. Mais la question de forme, c'est... J'ai de la
misère à camper la première phrase, avant l'article 3,
dans le projet de toi. Est-ce habituel, cela? On dit: "Le retrait des
contributions emporte le droit aux années de service, aux fins de
l'admissibilité à la pension et du calcul de cette pension." Je
comprends ce qui est écrit là, mais j'essaie de
l'interpréter... Comment greffez-vous cela? C'est une part...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader, ce sont tout
simplement des notes explicatives ou des notes qui ont été
fournies, ce n'est pas dans la loi, est-ce que c'est dans la loi?
M. Gendron: Non, c'est dans fa loi.
Le Président {M. Saintonge): Ah! D'accord, à
l'article 2, le deuxième alinéa... C'est l'article 2.
M. Gendron: C'est le deuxième alinéa de l'article
2.
Le Président (M. Saintonge): C'est cela. M. Gratton: C'est
cela.
Le Président (M. Saintonge): Et vous voulez revenir
là-dessus.
M. Gratton: C'est le dernier alinéa de l'article 2.
M. Gendron: Non, je ne veux pas revenir, là je comprends.
C'est parce que... Je ne comprenais pas qu'il soit greffé, là
vous me donnez l'explication. C'est l'article 24.1, deuxième
paragraphe.
M. Gratton: Voilà.
Le Président (M. Saintonge): C'est cela, exactement. Et
l'article 3 a pour objet de remplacer l'article 25 de la loi.
M. Gendron: Sur l'article 3, as-tu une question Jacques?
Le Président (M. Saintonge): On vous donne tout le
temps.
M. Gendron: Laissez-moi une minute, même pas.
Le Président (M. Saintonge): Sans problème.
M. Gendron: M. le Président, je vous
t'avoue avant, je ne suis pas sûr que la question que Je vais
poser se greffe bien à l'article 3, mais il faut que je la pose quand
même pour savoir si... Dans le rapport du comité Fréchette,
on disait: "Le comité est tout à fait d'avis que tous les
députés, quel que soit le régime de retraite auquel ils
ont été soumis jusqu'à présent, aient droit
dorénavant à une allocation de transition", ce qui n'était
pas le cas dans l'ancien régime. L'article 25... Quand vous remplacez
l'article 25, est-ce que cela a une incidence sur ce que je viens de
mentionner?
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: Apparemment, c'est une erreur dans le rapport
Lavoie-Fréchette...
M. Gendron: C'est une erreur, hein?
M. Gratton: ...parce que, effectivement, il n'y avait aucun
député qui n'avait pas droit à une allocation de
transition ou, au moment où l'on se parle, qui n'ont pas droit à
une allocation de transition.
M. Gendron: Je voulais régler ça. Cela, c'est une
erreur. Donc, je ne parle plus de ça. L'article 3, cela va.
Le Président (M. Saintonge): Donc, l'article 3 est-il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 4. M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: Comme on reconnaît à tout
député le droit de recevoir une pension d'un régime de
pension auquel il cotise, la disposition prévue à l'article 26 de
la loi...
Une voix:...
M. Gratton: ...devient sans effet.
M. Gendron: L'article 4, cela va.
Le Président (M. Saintonge): Donc, l'article 4 est
adopté? Adopté. J'appelle l'article 5. M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: El s'agit d'un article de concordance, -étant
donné qu'on a ajouté un article 33.1 à la Loi sur les
conditions de travail et les régimes de pension des membres de
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cet article est
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 6. M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: Ici, on modifie l'article, afin d'attribuer à
chaque année rachetée les crédits de pension
concernés, soit 4 % pour les années entre 1983 et 1987 et 3,5 %
pour les années suivantes. C'est l'article 9 du projet de loi 113 qui
prévoit ces deux taux de crédits de pension.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Qui est visé par des possibilités de
rachat d'années de services? Je ne parle pas de noms, quels genre de
députés.
M. Gratton: Des anciens députés qui pourraient
redevenir députés ou un député qui a
été membre du Parlement du Canada qui n'a pas droit à une
allocation de retraite en vertu de la Loi sur les allocations de retraite des
membres du Parlement. Il peut racheter et faire compter.., C'est prévu
à l'article 32 de la loi actuelle.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cela va, M. le
député de Gouin?
M. Rochefort: Est-ce qu'on pense à des
députés qui ont, par exemple, connu un premier ou deux mandats
avant le 1er janvier 1983 et qui sont revenus par la suite au Parlement et qui
peuvent racheter des années? Est-ce que c'est de ça qu'on
parle?
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du gouvernement,
je vais céder la parole à Me Claude Rioux au nom du leader du
gouvernement.
M. Rioux (Claude): L'article 32 de la loi actuelle prévoit
qu'un député, une personne qui devient un député et
qui a déjà été député du Parlement du
Canada, peut racheter des années de service qu'elle a passées
comme député du Parlement du Canada aux fins du régime
actuel. Si ces années-là ont été rachetées
au moment où il était député, entre 1983 et 1987,
c'est à 4 % et si c'est plus tard, c'est à 3,5 %.
M. Rochefort: Je comprends la réponse que vous nous avez
faite, M. le Président, mais reconnaissons qu'en lisant l'article 6, il
n'y a pas de référence spécifique à l'article 32.
Je veux juste être sûr que cela ne couvre pas... Je veux juste voir
si cela couvre tout. C'est tout.
Le Président (M. Saintonge): M. Rioux.
M. Rioux: Quand vous allez à l'article 35, on dit: "Le
montant de la pension annuelle payable est égal au total des
crédits de pension prévus à l'article 36 et, le cas
échéant, aux articles 29, 32 et 41." Il y a une série de
crédits - c'est un exemple que je vous al donné - qui peuvent
être rachetés aux fins de la
pension.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cela va, M. le
député de Gouin?
M. Rochefort: Non, M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): Non? On va vous laisser le
temps de... Allez-y.
M. Rochefort: C'est parce que je veux juste comprendre. L'article
6 se réfère spécifiquement à l'article 29. On
dit..
Le Président (M. Saintonge): C'est-à-dire que
l'article 6 a pour but de modifier l'article 29; en fait, le troisième
alinéa de l'article 29.
M. Rochefort: C'est cela. On se comprend bien, mais que dit-il,
le troisième alinéa?
M. Rioux: Auparavant, vous aviez dans l'article 6,
l'alinéa en question, le pourcentage de 4 %. Maintenant, étant
donné qu'on a deux pourcentages différents, soit 4 % et 3.5 %, il
faut faire un amendement de concordance pour qu'on attribue le bon
crédit de pension au rachat concerné.
M. Rochefort: Le sens de ma question, c'est que l'article 29 ne
s'applique pas uniquement comme l'article 32 aux députés qui ont
été membres du Parlement du Canada.
M. Rioux: Non. Tous les anciens députés ont le
droit de rachat
M. Rochefort: Donc, on revient à ce que je disais
tantôt. C'est pour couvrir des députés qui ont
été députés pour un mandat complet sous l'ancien
régime, le premier, le numéro 1, qui n'ont pas sollicité
ou obtenu un nouveau mandat par la suite et qui sont revenus comme
députés; ils peuvent racheter des années. On se comprend
bien là?
Le Président (M. Saintonge): Peut-être que pour vous
faire comprendre, il faudrait lire, puisque l'amendement a été
Introduit par l'article 6, qui a pour but d'apporter un amendement au
troisième paragraphe de l'article 29... Si je vous lisais le premier
paragraphe de l'article 29, cela pourrait peut-être répondre
à vos questions.
M. Rochefort: Oui, mais c'est parce qu'il n'est pas
précis. Je vous remercie, M. le Président. Je t'ai
regardé, mais effectivement, il ne traite pas, contrairement justement
à l'article 32, d'une classe particulière de
député. Alors, j'essaie de voir qui cela vise. Alors si je
comprends bien, c'est..
M. Gratton: Tous ceux qui ont droit de racheter.
M. Rochefort: Qui sont-ils? M. Gratton: Bon ce sont
ceux...
M. Rochefort: Je ne parle pas de noms, mais c'est quel type de
situation qui permet à des députés de...
M. Gratton: Ceux qui ont siégé avant 1983 et qui
redeviendraient députés, de même que...
M. Rochefort: Alors, quelles sont les années qu'ils
peuvent racheter? Les années entre les deux?
M. Gratton: Toutes les années avant 1983.
M. Rioux: Si vous lisez le premier alinéa... Est-ce que
vous avez l'article 29 devant vous?
M. Rochefort: Oui.
M. Rioux: Le député peut racheter et faire compter
aux fins de pension, en totalité ou en partie, la période pour
laquelle il a déjà contribué en vertu du système
sur la Législature à l'égard de laquelle il a obtenu le
retrait de ses contributions en vertu de cette loi avant... Il fallait qu'un
député ait été remboursé de ses
contributions; à ce moment-là, il pouvait racheter la
période faite. Vous avez quelques cas.
M. Rochefort: Très clair.
M. Gratton: Évidemment, si le député
touchait sa pension...
M. Rochefort: ...il ne peut pas racheter, parce qu'il n'a pas
retiré. D'accord.
M. Gratton: Cela ne s'applique pas à lui. C'est cela.
M. Rochefort: C'est surtout dans le cas des députés
qui n'avaient pas fait deux mandats.
M. Gratton: C'est cela. M. Rioux: Exactement
Le Président (M. Saintonge): Très bien. On vous
remercie. C'était M. Rioux qui donnait les explications à ce
moment-ci et dans les cas précédents.
Est-ce que l'article 6 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): J'appelle l'article 7. M. le
leader du gouvernement.
M. Gratton: L'article 7 propose deux modifications. La
première vise à réduire l'âge
auquel le député devient admissible à une pension.
Présentement, c'est 55 ans et on le réduit à 50 ans. Et
aussi, quel que soit l'âge, si le député reçoit une
pension en vertu de la Loi sur la Législature, il est eligible à
ce que l'article 33 lui accorde.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de l'Opposition,
avez-vous des questions?
M. Gendron: Un instant.
M. Gratton: Cela est fa première modification.
Le Président {M. Saintonge): Pour ce qui remplace
l'article 33 comme tel.
M. Gratton: C'est la réduction des conditions
d'éligibilité. On dit qu'il est accordé une pension
à l'égard des années de service faites après le 1er
décembre 1982, mais avant le 1er janvier 1988 etc., si
l'ex-député qui cesse de l'être a rempli les conditions
prévues aux deux paragraphes et le premier, c'est de réduire de
55 ans à 50 ans l'âge auquel il peut prendre une retraite
anticipée et le deuxième, celui qui se qualifie pour obtenir ces
bénéfices à compter du moment où Il cesse
d'être député, c'est celui qui a participé à
l'ancien régime de l'an 1983. Cela va pour cette partie-là?
M. Gendron: Cela va.
M. Gratton: Et la deuxième... Oui.
Le Président (M. Saintonge): M. Maciocia. Je m'excuse, M.
le député de Viger. (12 heures)
M. Maciocia: Je ne sais pas si je suis dans l'ordre de poser des
questions à ce moment-ci. Pour nous, qui avons été
élus en 1981, on sait que de 1981 à décembre 1982, on a
droit à l'ancien régime, le régime de 1958. À
partir du 1er janvier 1983 au 31 décembre 1987, c'est là que ce
n'est pas clair. On a droit à l'ancien régime, cela veut dire
l'âge de 60 ans. C'était le moment où on pouvait prendre
notre retraite. De 1983 à 1987, vu tes contributions qu'on a faites,
est-ce qu'avec le nouveau régime proposé, on a le droit de
prendre notre retraite tout de suite en quittant le Parlement,
c'est-à-dire en ayant...
M. Gratton: Le député qui a...
Le Président (M. Saintonge): Un instant. Voulez-vous
compléter?
M. Maciocia: Oui, je voudrais compléter.
M. Gratton: Si on y va par étape, cela va être plus
simple.
M. Maciocia: Parfait.
Le Président (M. Saintonge): Parfait. M. le leader.
M. Gratton: Tout député qui a droit à
l'ancien régime, donc qui a siégé à
l'Assemblée nationale avant le 1er janvier 1983 a droit de retirer une
pension anticipée pour les années où il a contribué
après 1983 dès le moment où iI cesse d'être
député ou après la période de transition.
M. Maciocia: D'accord.
M. Gratton: Les seuls députés qui ont droit, sans
répondre aux autres conditions, de recevoir une pension anticipée
dès le moment où ils cessent d'être députés,
sont ceux qui ont participé à l'ancien régime, donc ceux
qui ont siégé à l'Assemblée nationale avant
1983.
M. Maciocia: Parfait Cela veut dire que nous on a droit... mol en
quittant en 1989,
J'aurai huit ans et deux mandats, j'aurais droit tout de suite à
ma pension de 1981, mais même de 1983 à 1987.
M. Gratton: Oui.
M. Maciocia: C'est cela?
M. Gratton: Mais à des conditions différentes.
M. Maciocia: C'est cela. Dans les conditions, il y a
différentes interprétations. Par exemple, mon cas: en 1989,
j'aurai 47 ans. Je prendrai une année d'allocation parce qu'on a droit
à un salaire. Cela fera 48 ans.
M. Gendron: Ce n'est pas à soustraire.
M. Maciocia: J'aurai 47 ans plus un an, cela fait 48 ans. Est-ce
qu'on se comprend? Vu que c'est l'ancien régime de 60 ans, est-ce que ma
pénalité s'est plafonnée à 33 1/3 % ou est-ce douze
années, considérant qu'il me manque douze années pour
arriver à 60 ans? C'est douze années à4 %.
M. Gratton: On devance un peu l'étude des articles, mais
on pourra...
M. Maciocia: Je ne sais pas si c'est...
M. Gratton: Pour les années où des crédits
ont été accumulés entre 1983 et 1988... Je les vois
sourire. Ils pensent que je vais me mélanger. Vous allez voir, ça
va être clair.
M. Gendron: Pas du tout. On sait que vous maîtrisez le
dossier, M. le leader du gouvernement
M. Maciocia: C'est important
M. Gratton: Pour les crédits acquis entre 1983 et 1988, la
réduction actuarielle qui sera plafonnée à 33 1/3 % sera
calculée à partir des conditions du régime de 1983
à 1988 qui sont 60 ans et 65 années de services plus l'âge.
C'est à partir de cela que la réduction actuarielle sera
faite.
Pour les années antérieures ou postérieures au 1er
janvier 1988, ce seront les nouvelles conditions, soit 50 ans et 65 ans.
M. Maciocia: Oui, mais ce n'est pas clair, Michel.
M. Gratton: Pas Michel.
M. Maciocia: Je m'excuse. Ce n'est pas clair. Je
répète encore ma question: Étant donné que l'ai
douze années de différence entre mon âge de 48 ans à
60 ans, est-ce que mon plafonnement de pénalité c'est 33 1/3 % ou
48 %?
M. Gratton: Normalement, la réduction actuarielle serait
de 48 % et comme le projet de loi prévoit plus loin un plafonnement
à l'article 33 de...
M. Maciocia: 33 1/3 %.
M. Gratton: ...33,2 %, le plafond est à 33 1/3 %.
M. Maciocia: Alors c'est rétroactif au 1er janvier
1983.
M. Gratton: Oui. Cela s'applique à tout
député qui a droit à l'ancien régime ou tout
député qui remplissait les autres conditions.
M. Maciocia: La seule raison pour laquelle je pose la question
c'est que M. Laflamme, de la CARRA, m'a dit le contraire. Il m'a dit que
j'aurais 4 % de pénalité pour les années qui
diffèrent de mon âge à l'âge de 60 ans. Cela veut
dire que dans mon cas, douze années à 4 % cela fait 48 %.
M. Gratton: Oui.
M. Maciocia: Ce n'est pas plafonné à 33 1/3 %.
M. Gratton: Oui. C'est plafonné à 33 1/3 % en vertu
de 33,2 %.
M. Maciocia: II faut que ce soit clair.
M. Rochefort: S'il y avait quelqu'un d'autre.
Le Président (M. Saintonge): J'en ai deux autres, mais je
vais vous revenir. M. le député de Richmond et whip du
gouvernement.
M. Vallières: C'est une question de précision, M.
le Président Je voyais dans les notes qu'on nous indiquait que l'on peut
prendre notre retraite soit à 55 ans d'âge actuellement qui passe
à 50 ans d'âge. L'alinéa 33.2 le prévoit. À
l'article 33.1 on parle d'une autre condition qui est celle d'être
âgé d'au moins 60 ans, "totalisant 65 ans ou plus et son âge
est d'au moins 60 ans". Mais qu'est-ce qui, dans l'article 33 tel que
libellé, nous assure que quel que soit l'âge du
député qui bénéficiait déjà d'une
pension en vertu de la Loi sur la Législature qu'il y a
possibilité de la prendre, indépendamment de l'âge?
M. Gratton: À l'article 33, deuxièmement.
C'est-à-dire l'article 33, deuxième paragraphe. "...ou
reçoit une pension en vertu de la Loi sur la Législature*.
Son âge est de 50 ans ou plus "ou reçoit une pension en
vertu de la Loi sur la Législature". Alors...
M. Vallières: D'accord. M. Gratton: D'accord?
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Je vais Intervenir sur cet élément
précis. Est-ce là-dessus que le député de
Bourget...?
M. Trudel: Allez-y.
Le Président (M. Saintonge): Donc, M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: Pour être bien précis, M. le
Président, où est-il clairement précisé dans la loi
que "ou reçoit une pension en vertu de la Loi sur la
Législature", cela couvre tout député qui a fait au moins
deux mandats et qui a souscrit au premier régime?
M. Gratton: Cela couvre...
M. Rochefort: Qui est couvert par l'article 33.1, deuxième
alinéa, deuxième partie? La première partie du
deuxième alinéa est "et son âge est de 50 ans ou plus". La
deuxième partie "ou reçoit une pension en vertu de la Loi sur la
Législature".
Qui reçoit une pension en vertu de la Loi sur la
Législature? Où est-ce défini légalement?
M. Gratton: L'article 89 de la Loi sur la Législature:
"Sous réserve de l'article 90, toute personne qui cesse d'être
député après en avoir exercé le mandat pendant au
moins 60 mois et qui a été membre d'au moins deux
Législatures".
M. Gendron: II doit y avoir une erreur là-dessus, ce n'est
pas...
M. Rochefort: Oui, ce n'est pas fa loi que j'ai. C'est la Lof sur
les conditions de travail. La Loi sur l'exécutif.
M. Gratton: J'ai parlé de la Loi sur la
Législature.
M. Rochefort: La Loi sur l'exécutif, ce n'est pas la Loi
sur la Législature?
Le Président (M. Saintonge): Non.
M. Gratton: Ce n'est pas tout à fait cela. Je pense que le
député de Gouin n'a pas de copie. Comme moi je n'en ai pas
d'ailleurs. Je me sers de celle de M. Rioux.
M. Rochefort: Alors, Je vous écoute. L'article 89.
M. Gratton: "Sous réserve de l'article 90, toute personne
qui cesse d'être député après en avoir exercé
le mandat pendant au moins 60 mois et qui a été membre d'au moins
deux Législatures reçoit sa vie durant, par versements
égaux et mensuels, une pension annuelle équivalent à un
pourcentage du montant total de ses contributions, y compris la contribution
additionnelle visée au paragraphe 2 de l'article 87 variant selon le
nombre de mois pendant lesquels..." Et on a le tableau des mois qui donnent
droit à des pourcentages.
Le Président (M. Saintonge): Sur ce point-là, M. le
leader du gouvernement, vous me permettez de poser une question parce que je
trouve la question du député de Viger très à propos
parce que cela s'applique à mol également
Nous étions sur le premier régime de pension, entre 1981
et 1983. Sauf que nous n'avions jamais fait 5 ans, deux mandats en 1983, quand
le régime a été aboli. On a contribué pendant un
peu moins de 2 ans à un régime sous lequel on ne peut pas se
qualifier pour 60 mois d'avoir été député.
M. Gratton: Sauf qu'il y a des dispositions dans le projet de loi
113 qui sont conformes aux recommandations du rapport Lavoie-Fréchette
qui édictent le nombre d'années prises en considération
pour les fins du calcul d'éligibilité à l'ancien
régime, les années de service accumulées après
1983. On les retrouve à l'article 22 du projet de loi. On y lit à
103.1 que "La présente sous-section s'applique au député
qui a contribué au régime prévu à la sous-section 5
et qui n'a pas demandé le remboursement de ses cotisations."
Donc, tout député qui a siégé avant 1983,
qui avait commencé à acquérir son droit à une
pension en vertu de l'ancien régime, continue d'ajouter des
crédits à son ancien régime. Non pas des crédits en
termes de contributions, mais des crédits en termes du nombre de mois
qui donnent droit à des pourcentages.
Les contributions faites à l'ancien régime ne peuvent plus
s'accroître, parce qu'elles ont cessé d'être
contribuées au régime dès le 1er janvier 1983. Tout
député qui, par hypothèse, a siégé deux ans
avant le 1er Janvier 1983, a contribué deux fois 10 %, cela lui donnait
droit, au moment où Il cesserait d'être député, deux
ans étant 24 mois, à absolument rien.
Mais il a siégé également après 1983. En
vertu de l'article que je viens de lire, il continue d'accumuler les mois et
les années de service qui le rendent éligible à l'ancien
régime et qui augmentent le pourcentage des contributions qu'il peut
recevoir en prestations de pension.
M. Rochefort: Alors, si on recommence tranquillement.. Si je
comprends bien...
M. Gratton: Pourtant, c'est très clair.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Pour prouver au ministre que c'est très
clair, je vais recommencer tranquillement.
M. Gratton: C'est parce que cela fait trois semaines que je
l'étudie.
M. Rochefort: Le danger c'est que vous l'ayez appris par
cur.
M. Gratton: J'ai fait mon cours de génie comme cela, en
passant. Vous voyez où cela m'a mené.
M. Rochefort: Nous n'avons pas été en mesure de
vérifier votre compétence en génie, mais on l'a
vérifiée ailleurs.
M. Gratton: Vous n'aurez jamais l'occasion, je le souhaite
bien!
M. Rochefort: Bon!
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouln, allez-y!
M. Rochefort: Donc, si je comprends bien, considérant que
sous l'ancien régime - quand on parle de l'ancien régime on parle
du régime de 1958 - à chaque mois qui s'écoulait, le
pourcentage de la contribution qui devenait une pension s'accroissait
M. Gratton: À compter de 60 mois minimum.
M. Rochefort: Oui, oui, je comprends bien
cela. C'est la porte d'entrée sinon on n'en parle pas. Ce que je
comprends de ce que vous dites c'est que ce pourcentage pour les
députés qui ont souscrit au régime de 1958, à
partir du 13 avril 1981 et qui ont continué d'être
députés par la suite, même si le montant de contributions
ne s'accroît pas...
M. Gratton: Il reste stable.
M. Rochefort: ...le pourcentage tel que prévu à
l'article 89 de l'ancien régime, lui, continue de croître.
M. Gratton: Jusqu'à un maximum de 75 % pour 96 mois.
M. Rochefort: Après huit ans, et c'est encaissable sans
aucune pénalité actuarielle au moment du départ
M. Gratton: Voilà.
M. Rochefort: Bon, c'est clair.
Le Président {M. Saintonge): Ce qui veut dire dans ce cas,
M. le leader...
M. Rochefort: Oui, vous étiez vraiment clair.
Le Président (M. Saintonge): ...si en 1981 on se reporte
à 1988, cela ferait sept ans. Donc, 84 mois, 65,625 %.
M. Gratton: Au lieu de 75 % ce sera 65,625 % des contributions
versées faites avant le 1er janvier 1983.
M. Rochefort: Là, je m'adresse à l'actuaire que
nous avons comme ministre, non seulement, le pourcentage croît avec le
nombre de mois de façon continue mais cette contribution est pleinement
Indexée jusqu'au moment où on la retire.
M. Gratton: Voilà! aux 100 % de l'IPC jusqu'au moment
où la rente commence à être encaissée. Après
cela à l'IPC moins 3 % qui est la contrepartie de ces
améliorations qu'on apporte.
Le Président {M. Saintonge): Très bien, M.
le...
M. Gratton: Et, soit dit en passant, l'IPC moins 3 %, la CARRA
m'indique que pour te député qui commencerait à toucher sa
pension à l'âge de 45 ans, finalement, après 20 ans, le 3 %
qu'on fait payer équivaut à la moitié de la pension. Donc,
un député qui prendrait sa retraite à 45 ans, aurait droit
supposons à 10 000 $ de pension. Au bout de 20 ans son 10 000 $ n'en
vaudrait que 5000 $ en termes de dollars constants.
M. Rochefort: Objectivement, je comprends ce que vous dites. Vous
qualifiez cela comment?
M. Gratton: Je qualifie cela comme étant la contrepartie
des améliorations qui sont faites et qui sont Incluses dans les
coûts du nouveau régime.
M. Rochefort: Une contrepartie Importante et qui touche...
M. Gratton: Oui, extrêmement Importante qui va d'ailleurs
justifier...
M. Rochefort: ...plus on commence à toucher le
régime jeune.
M. Gratton: Pardon?
M. Rochefort: Qui a plus de poids, plus on commence à
retirer le régime en bas âge.
M. Gratton: C'est sûr.
M. Rochefort: Je comprends bien.
M. Gratton: II faut bien se comprendre, c'est un régime de
pension et non pas autre chose.
M. Rochefort: De retraite, non pas de pension.
Le Président (M. Saintonge): Très bien, je vais
céder maintenant la parole à M. le député de
Bourget.
M. Rochefort: Une dernière, je m'excuse vraiment. À
89, on dit: sous réserve de l'article 90. Quand on va lire 90, c'est un
peu plus compliqué. Aucune pension ne doit excéder annuellement
le montant.
M. Gratton: C'est le salaire.
M. Rochefort: Ce n'est pas évident. Aucune pension ne doit
excéder annuellement le montant de l'indemnité sans
déduction...
M. Gratton: Dans te temps il y avait des clauses qui,
après dix jours d'absence imposaient une pénalité ou une
amende de 100 $. J'imagine que c'était cela. Cela n'existe plus
aujourd'hui.
M. Rochefort: Je suis d'accord sur cela mais on se comprend bien
que cela n'a pas d'autres effets. Ce n'est pas de faire en sorte que pour cette
période, premier régime, on tient compte d'un salaire qui serait
le dernier salaire ou quelque chose comme cela. On dit: Aucune pension ne doit
excéder annuellement le montant de l'indemnité payable au
député pour la dernière
session depuis 30 Jours ou de la dernière
année précédant ta mise à la retraite du
bénéficiaire.
M. Gratton: Cela n'a pas d'impact, me dit-on.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Bourget
(12 h 15)
M. Trudel: Variation sur le même thème, M. le
Président Si je comprends bien, en allant aussi à l'article 33.1
- je pense qu'il faut regarder les deux - 1 y aura pour... On parlait des
députés élus avant 1983. Pour les députés
élus en 1985, par exemple à la dernière élection, H
y a comme deux régimes aussi qui s'appliquent à eux.
C'est-à-dire que, dans le premier cas, du 2 décembre au 31
décembre 1987, c'est 60 ans avec la réduction actuarielle qui ne
peut pas dépasser 33 1/3% et..
M. Gratton: Je m'excuse, mais pour le cas des
députés qui ont été élus après le 1er
janvier 1983, le plafond de 33 1/3 % n'existe pas puisqu'il est une concession
aux droits acquis des députés élus sous l'ancien
régime.
M. Gendron: ...régime.
M. Gratton: ...qui avaient droit, eux, de toucher leur pension
Immédiatement après le moment où ils cessaient
d'être député. Alors que ceux qui ont été
élus entre 1983 et 1988 l'ont été sous te régime de
1983 qui prévoyait qu'on ne pouvait toucher la pension qu'à 55
ans, avec réduction actuarielle, ou à 65 ans plus 5 années
de service pour toucher une pleine pension.
Donc, il n'y a pas de plafond sur la réduction
actuarielle de tout député qui a été élu
après le 1er Janvier 1983 ou qui le sera à l'avenir.
Le Président (M. Saintonge): M. le...
M. Trudel: À ce moment-là, ce qui veut dire que
dans le cas de ceux qui ont été élus en 1981, ils sont
sous trois régimes. Le deuxième régime va ni plus ni moins
tomber. Il suffirait qu'il ait 50 ans avec 15 ans de vie parlementaire.
M. Gratton: J'ai dit à l'Assemblée nationale que le
nouveau régime remplaçait les deux autres. Ce n'est pas tout
à fait vrai dans la mesure où le régime de 1983... Bien
les trois régimes demeurent, mais demeurent partie intégrante,
quant à moi, du nouveau régime. Donc, il restera seulement un
régime.
Le Président (M. Saintonge): Monsieur...
M. Gratton: II n'y en aura qu'un seul. Il y aura seulement le
nouveau qui s'appliquera à ceux qui seront élus après le
1er janvier 1988 parce que, évidemment, ils n'ont pas eu
d'années
de service entre 1983 et 1988. Mais même là,
un député qui a démissionné, notamment par exemple
le député d'Anjou, pourrait revenir et être assujetti aux
mêmes dispositions que présentement
M. Trudel: Si je comprends bien...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Bourget.
M. Trudel: Cela veut dire que tous les députés
élus à la dernière élection participent aux deux
régimes. Et dans le cas de la première partie de leur mandat - je
ne parie pas de ceux qui seront élus après nous autres, mais de
nous autres - il n'y a pas de plafond à la réduction actuarielle
avant
M. Gratton: Ni pour avant 1988, ni pour après. Ce sera la
pleine réduction actuarielle qui s'appliquera au député
qui ne pourra pas prendre ou recevoir sa pension avant l'âge de 50 ans,
de toute façon. C'est seulement à compter de l'âge minimum
de 50 ans qu'un député élu après le 1er janvier
1983 pourra toucher une rente. Pour la partie où il a contribué
avant 1988, la réduction actuarielle sera basée sur les
conditions du régime d'avant 1988, c'est-à-dire 60 ans et 65.
Pour la partie postérieure à 1988, le calcul se fera à
partir des nouveaux critères, 50 ans et 65.
M. Trudel: Mais pas de plafond
M. Gratton: Mais jamais payable avant que le député
ait atteint l'âge minimum de 50 ans. Donc, la réduction
actuarielle sera axée sur le total des années de service et
l'âge. Ce qui sera charmant, c'est que plutôt que de faire le
calcul, la CARRA fournira un tableau Individuel à chacun des
députés, comme le recommandait le rapport
Lavoie-Fréchette. Comme c'est le cas présentement où, au
début de chaque année, la CARRA fournit à chacun des
députés l'état de ses contributions et des
bénéfices auxquels il a droit en date du 1 er janvier de chaque
année.
M. Trudel: Donc, un jeune député - ce qui n'est pas
mon cas, je suis dans le milieu - ...
M. Gratton: C'est te cas de le dire.
M. Trudel: ...élu en 1985, qui ferait deux mandats et qui
n'aurait pas encore.. Dès 50 ans, avec ses deux mandats, cela ferait 58
ans par exemple.
M. Gratton: S'il n'a pas atteint 50 ans, il n'a pas droit...
M. Trudel: S'il n'a pas atteint 50 ans...
M. Gratton: S'il a atteint 50 ans, H a une pension réduite
actuariellement de 4 % plutôt que
de 6 %, comme c'était le cas...
M. Trudel: Mais il n'y a pas de plafond? C'est ce que je voudrais
savoir?
M. Gratton: II n'y a pas de plafond.
Le Président (M. Saintonge): À ce moment-là,
il a 4 fois 7, 4 % par année pendant 7 ans. Parce que dans l'exemple
qu'on donne, de 58 à 65 ans, cela fait 7 ans. Donc, il a 4 % par
année de pénalité. Cela fait 28 %. C'est bien cela?
M. Gratton: Attendez. Vous me pariez de...
Le Président (M. Saintonge): Là, l'exemple...
M. Gratton: ...quelles conditions, de quel âge.
Le Président (M. Saintonge): ...du député de
Bourgel La personne qui a fait huit ans, à l'âge de 50 ans, si on
ajoute les huit ans, cela fait 58 ans; la pension est à 65 ans, 0 manque
donc sept ans pour arriver à 65 ans. Il a 50 ans et huit années
de sevice.
M. Trudel: Cela lui donne 58 ans. M. Gratton: Oui.
M. Trudel: Donc, il a sept ans, multiplié par 4 %; il est
pénalisé de 28 %.
M. Gratton: C'est cela.
M. Trudel: Non, non.
Une voix: ...des crédits de pension.
M. Gendron: M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): Un instant, oui!
M. Gendron: Je veux bien, mais sauf que là, cela ressemble
davantage à une réunion de caucus qu'à une commission
parlementaire.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. M. Trudel:
Non, mais le contraire...
Le Président (M. Saintonge): Vous m'avez demandé la
parole...
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): ...c'est que simplement le
député de Bourget avait posé sa question et j'ai
simplement voulu apporter la précision finale en parlant des sept ans ou
c'est 4 % - on parlait de 4 %, c'est 4 % par année.
M. Gratton: Ce n'est pas aussi simple que cela parce qu'il faudra
faire deux calculs, l'un pour la partie d'avant 1988 et un deuxième
calcul pour la partie d'après 1988. Dans le cas de la partie d'avant
1988, ce sera 60 ans - 60 moins 58 cela fait deux ans, plus les cinq ans de
service, cela fait sept ans.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. M. Gratton:
Je suggère que...
M. Trudel: J'avoue que cela ne répond pas à ma
question, mais on va laisser tomber parce que je... avec le leader que...
M. Gratton: On peut y répondre si vous voulez mais,
présentement, l'article 33 couvre seulement les députés
qui ont été élus avant le 1er janvier 1983. Si on pouvait
disposer de cela...
Le Président (M. Safntonge): Cela va, d'accord. Cependant,
avant de disposer, j'ai une question ici du leader de l'Opposition.
M. Gendron: Sans être désobligeant et sans faire une
question de règlement, deux choses, M. le Président. Je viens de
le signaler, Il faudrait quand même que la commission parlementaire en
soit une dite traditionnelle - je veux être le plus souple possible - et
qu'on essaie, à l'Intérieur des articles prévus à
l'étude détaillée, de poser les questions qui se
rapportent aux articles ou à quelques principes. C'était cela mon
droit de parole, je voulais dire que, concernant l'établissement d'un
plafond en ce qui a trait à la réduction actuarielle, cela a
été discuté uniquement dans la perspective de compenser en
partie un droit acquis de l'ancien régime. On aura beau poser la
question de la manière qu'on voudra, cela a toujours été
clair que cela était applicable uniquement à ceux qui ont fait un
bout sur l'ancien régime. Tout élu, à partir de 1985 ou
autrement, ne pourra jamais bénéficier d'un plafond de
réduction actuarielle autre que les règles prévues. S'il
veut prendre sa retraite, il attend l'âge, il attend d'avoir l'âge
pour la prendre et s'il veut avoir une retraite anticipée, il va payer
pour un peu, et il n'y a pas de plafond. Cela a toujours été
clair, en termes de principe lors du débat en deuxième lecture et
'dans les échanges de propos, qu'on a eus entre l'Opposition et le
leader du gouvernement.
M. Gratton: Je concours avec ce que dit le leader de l'Opposition
que cela a été préparé en fonction du droit acquis
qu'avaient tous les députés qui ont été élus
avant le 1er janvier 1983, de toucher une pension dès le moment
où ils quittaient comme députés Comme les conditions, au
moment de l'élection de tout député qui a
été élu après le 1er janvier 1983, n'étaient
pas celles-là c'est-à-dire qu'elles étaient même
moins avantageuses que celles qui sont contenues dans le projet de loi
113, le plafonnement ne s'applique donc pas à ces
députés.
La Président (M. Saintonge): Est-ce que cela vide les
questions relativement à l'article 7 mais uniquement concernant
l'article 33?
M. Gratton: C'est-à-dire qu'il y a...
Le Président (M. Saintonge): C'est cela?
M. Gratton: ...un deuxième élément..
Le Président (M. Saintonge): 33.1...
M. Gratton: ...à cet article...
Le Président (M. Saintonge): ...à l'article 33.
M. Gratton: ...à l'article 33.
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Gratton: La seconde modification qu'apporte cet article 7,
c'est de porter de 6 % à 4 % le pourcentage annuel de réduction
de la pension, si on touche une pension anticipée.
M. Gendron: On est toujours à l'article 33 et non à
l'article 33.1 là?
M. Gratton: C'est-à-dire, ah non! Je prends l'article 33
comme... À l'article 33, oui.
M. Gendron: C'est cela.
M. Gratton: On parle des députés ayant droit..
M. Gendron: Oui, oui. L'article 33, en ce qui concerne
l'Opposition, cela va, mais pas l'article 33.1.
Le Président (M. Saintonge): M. le ministre, j'ai
compris... Vous m'aviez demandé de fonctionner un peu plus serré.
À ce moment-ci, je prenais l'article 7 qui a pour objet de modifier
l'article 33 et d'ajouter un article 33.2. Je vide donc les questions sur
l'article 33. Voilà.
M. Gratton: L'article 33 est adopté?
Le Président (M. Saintonge): Un instant! J'ai simplement
une question ici, je demanderais si on a la permission de la commission pour
que le député de Louis-Hébert puisse intervenir dans nos
travaux.
M. Gendron: Je n'ai aucune objection si son intervention porte
là où nous sommes rendus.
Le Président (M. Saintonge): Exactement. C'est cela.
M. Gendron: Cela nous fait plaisir.
Le Président (M. Saintonge): Donc, avec la permission des
membres de ta commission, M. te député de Louis-Hébert
M. Doyon: Oui, M. le Président Le voeu de l'article 7,
c'est-à-dire des différents articles 33, d'après ma
compréhension, et j'aimerais savoir si elle est correcte, peut faire
qu'un député reçoive une pension qui lui soit
versée à trots moments différents: dans un premier temps,
étant donné qu'il a été député avant
le 1er janvier 1983, dès qu'il cesse d'être député,
sa pension lut sera versée pour un montant auquel iI a droit à ce
moment-là. Le député qui a été
député entre 1983 et la fin de 1987 et qui n'a pas atteint
l'âge...
M. Gratton: ...l'âge de 65 ans.
M. Doyon: ...de 60 ans ou de 65 ans, verra sa pension
versée à un autre moment, étant donné qu'il n'a pas
atteint l'âge de 60 ans, par hypothèse il devra attendre d'avoir
atteint l'âge de 60 ans pour cette partie. Ayant atteint l'âge de
50 ans pour la dernière...
M. Gratton: Je m'excuse, mais pour cette deuxième partie,
il pourra la toucher tout de suite avec une réduction actuarielle
plafonnée à 331/3 %.
M. Doyon: Oui. Mais pour cette deuxième partie, s'il n'a
pas atteint l'âge de 60 ans...
M. Gratton: II peut la toucher quand même dès le
moment où il cesse d'être député - c'est le droit
acquis dont on a parlé - après la période de transition
car il faut toujours se le rappeler...
M. Doyon: Avec réduction...
M. Gratton: ...avec réduction actuarielle plafonnée
à 331/3 %.
M. Doyon: Oui, sauf que si le choix du député est
de ne pas prendre de réduction...
M. Gratton: Ah! là...
M. Doyon: ...à ce moment-là, il peut y avoir, et je
continue ma démonstration, un autre moment où il va recevoir un
autre complément de pension...
M. Gratton: Oui.
M. Doyon: ...qui sera la partie qu'il aura accumulée entre
le début de l'année 1988 et la fin de son mandat après
l'année 1988.
M. Gratton: Oui.
M. Doyon: Ce qui fait que la pension totale à laquelle il
aura droit sans réduction sera le total qui s'accumulera quand ces trois
moments se seront..
M. Gratton: ...et Indexée à 100 % de l'IPC, tant et
aussi longtemps qu'il n'y touchera pas.
M. Doyon: Qu'il ne la prend pas. M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Saintonge): D'accord? Cela va?
M. Gratton: C'est clair, simple, limpide.
M. Doyon: C'est clair mais c'est compliqué. Je continue de
souhaiter, M. le leader du gouvernement, tel qu'on l'avait fait, que des fiches
personnalisées nous soient remises parce qu'on y perdrait notre
latin.
M. Gratton: Ouf, nous ne ferons sûrement pas reproche
à la CARRA de ne pas avoir...
M. Doyon: Non, non. Bien sûr que non.
M. Gratton: À la suite des recomandations du rapport
Lavoie-Fréchette, qui a quand même été
déposé aussi tard que le 20 novembre, les fiches étaient
disponibles pour chacun des 122 membres ou des 121 membres actuels de
l'Assemblée nationale. Mais les modifications apportées dans le
projet de loi 113 aux recommandations faites par le comité
Lavoie-Fréchette, ont évidemment fait que ces tableaux n'ont plus
aucune utilité. Effectivement, je sais que la CARRA travaille
déjà à la préparation mais en anticipant l'adoption
du projet de loi 113. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne pouvait en
demander plus.
M. Doyon: L'autre question...
M. Gratton: Est-ce qu'on me permettrait de profiter de
l'occasion...
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Gratton: ...pour dire toute la collaboration qu'on a obtenue
des gens de la CARRA et en profiter également pour présenter les
deux personnes qui nous accompagnent. Il s'agit de M. André Drouln et de
M. Daniel Tremblay, qui sont derrière nous et qui sont évidemment
disponibles pour répondre aux questions Individuelles, enfin sans que
cela soit inscrit au Journal des débats. Non pas parce qu'on a quelque
chose à cacher mais parce que ce n'est pas le but de la commission.
Le Président (M. Saintonge): Une autre question, M. le
député de Louis-Hébert
M. Doyon: Oui, une autre question d'ordre général.
Il s'agit de connaître le traitement qui va être fait pour les
années ou les mois qui sont rachetés par d'anciens
fonctionnaires, en vertu de l'ancien régime de 1958? Est-ce que ces
années seront considérées comme faisant partie de l'ancien
régime précisément et pouvant être payées
à partir du moment où on cesse d'exercer sa fonction de
député ou si c'est soumis à d'autres règles? Le
député de Gouin me dit que c'est l'ancien régime qui
prévaut et que ce sont les règles de l'ancien régime qui
font que c'est versé dès le moment où on cesse d'exercer
sa fonction de député. Il y a un certain nombre de
députés qui sont dans ce cas-là, je pense. En tout cas, ce
serait aussi ma compréhension des choses mais ce n'est pas clair dans le
texte. C'est pourquoi je me demande...
Le Président (M. Saintonge): Nous allons obtenir les
éclaircissements nécessaires. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: Oui, un instant, s'il vous plaît! (12 h 30)
Le Président (M. Saintonge): Nous allons attendre quelques
Instants.
M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: La compréhension du député de
Louis-Hébert est la bonne, c'est-à-dire que c'est en vertu de
l'ancien régime.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce qu'à l'article
7 en ce qui concerne le nouvel article 33 est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Gratton: L'article 33 est-il adopté?
Le Président (M. Saintonge): Adopté. L'article
33.1. M. le leader du gouvernement avez-vous des remarques?
M. Gratton: Essentiellement, à l'article 33.1, il s'agit
des membres de l'Assemblée nationale; c'est identique à l'article
33, mais cela couvre le cas du député dont l'âge et tes
années de services totaliseront 65 aura droit à sa pension sans
réduction actuarielle s'il a 50 ans au lieu des 60 ans prévus
à l'égard des années de services postérieures
à 1987.
Là ici on couvre... Est-ce qu'on comprend parce que je ne veux
pas...
M. Gendron: Non, je ne comprends pas la réduction
actuarielle. Je l'avais comprise à l'article 33.1 qui était les
cas des pensionnés du nouveau régime: ce pourquoi on adopte le
projet de toi, tous les nouveaux qui seront élus à partir
de maintenant et plus tard. C'est ce que je comprenais à
l'article 33.1. SI c'est cela, je ne comprends pas les cas visés au
paragraphe 2 dans 33.1, on dit: La pension est réduite pendant toute sa
durée de 1/3 de 1 %, autrement dit exactement le même
libellé qu'à l'article 33. Cela n'a pas de bon sens, on a tout le
temps mentionné, M. le leader...
Le Président (M. Saintonge): S'il vous plaît! Un
instant! La parole est au député d'Abitibi-Ouest et leader de
l'Opposition. Je comprends qu'on attend un peu la conversation entre le leader
du gouvernement et Me Rloux.
M. Gratton: Essentiellement, c'est pour couvrir...
M. Gendron: ...les années qui seront postérieures
au 31 janvier 1987?
M. Gratton: Oui, c'est cela.
M. Gendron: Alors, expliquez-moi le dernier paragraphe de
l'article 33.1, dans le cas visé au paragraphe 2.
M. Gratton: 33.1?
M. Gendron: Oui. La pension est réduite pendant toute sa
durée de 1 /3 de 1 %.
M. Gratton: C'est pour tous ceux qui ont été
députés. C'est pour le calcul de la réduction actuarielle
pour les années après le 31 décembre 1987. On a couvert
tantôt les années entre 1983 et 1988 et là on couvre les
années après 1988.
M. Rochefort: M. le Président
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: La seule compréhension que l'aurais c'est la
compréhension de l'intervention du député d'Abitibi-Ouest
et qui, je pense, est peut-être Justifiée. Quand on commence le
dernier paragraphe par "Dans le cas visé au paragraphe 2", ça
s'applique uniquement au deuxièmement du paragraphe 2 qui est 'ou
reçoit une pension en vertu de la Loi sur la Législature".
M. Gratton: Non.
M. Rochefort: Vous nous avez dit tantôt que tous les
députés...
M. Gratton: Essentiellement, c'est pour dire que...
Le Président (M, Saintonge): M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: ...pour les années après le 1er janvier
1988, la réduction actuarielle se ferait à partir de l'âge
de SO ans plutôt que de 60 ans, comme c'est le cas pour les années
entre 1983 et 1988.
M. Rochefort: D'accord. Ailleurs vous nous dites que cela prend
obligatoirement 50 ans pour toucher la pension...
M. Gratton: Oui.
M. Rochefort: ...pour les nouveaux députés.
M. Gratton: On l'a dit à 2° dans l'article 33.1.
M. Rochefort: C'est cela.
M. Gendron: Mais H n'y a pas de plafond, M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: Absolument, parce qu'on parie toujours, on est
toujours à l'article 33...
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: ...où on parle du député qui
remplit les conditions d'âge et de service ou qui reçoit une
pension en vertu de fa Loi sur la Législature.
M. Gendron: Mais qui va recevoir une pension anticipée, M.
le leader du gouvernement, dans le cas où il fait sa demande ou H perd
sa qualité de siéger comme député après le
31 décembre 1987, donc, tous ceux qui seront élus à
l'avenir. "il est accordé une pension à l'égard des
années de service fait après le 31 décembre 1987." Les
années de services après le 31 décembre 1987, il faut que
ce soit pour les nouveaux puisque nous, si notre plafond actuariel est
expliqué à l'article 33 au dernier paragraphe, je ne peux pas
être à deux places. Je ne peux avoir ce que j'appelle mes
dispositions comme ancien à l'article 33 et ravoir des dispositions
à l'article 33.1 toujours comme ancien.
Le Président (M. Saintonge): Alors, pour le M, le leader
du gouvernement, Me Claude Rloux.
M. Gratton: M. Rioux.
M. Rioux: Si vous permettez.
M. Gendron: Oui, moi je permets certainement
M. Rioux: Vous avez deux périodes. Vous avez fait une
période du 1er janvier 1983 jusqu'au 31 décembre 1987.
M. Gendron: C'est clair.
M. Rioux: Vous avez droit à une pension pour ce
moment-là. Vous avez contribué et vous avez droit à une
pension. Vous avez aussi droit à une pension pour tout le moment
où vous aurez contribué à ce régime à partir
du 1er janvier 1988.
M. Gendron: Exact.
M. Rioux: Lorsqu'on va calculer, on va prendre ces deux
périodes séparément, on va appliquer les critères
d'admissibilité et si vous ne répondez pas au critère 65,
votre pension va être réduite pleinement si vous ne recevez pas
déjà une pension en vertu de ta Lot sur la
Législature.
M. Gendron: Je comprends, tout est clair. Sauf que ce que je ne
comprends pas, c'est que vous ne me dites jamais pourquoi je
bénéficierais de ce que j'appellerais d'une autre bretelle ou
d'une autre ceinture de sécurité quant à la
réduction acturielle du plafond.
M. Gratton: C'est dans te dernier paragraphe. Dans le cas
visé au paragraphe deuxième.
M. Gendron: Je sais que c'est là, je ne veux pas que ce
soit là.
M. Gratton: C'est seulement le deuxième.
M. Gendron: Je sais que c'est là, M. le leader. Je
prétendais qu'à partir du moment où on l'a mis dans
l'article 33.
M. Gratton: Non.
M. Gendron: Je ne comprends pas pourquoi ii faut la remettre dans
l'article 33.1.
Le Président (M. Saintonge): Oui dans l'article 33.1.
M. Gratton: Dans l'article 33 on couvre seulement les
années entre 1983 et 1988. Usez. Prenez l'article 33.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: II est accordé une pension à
l'égard des années de service fait après le 1er
décembre 1982 mais avant le 1er janvier 1988. C'est seulement
celles-là. Toujours seulement dans le cas du deuxième paragraphe
où il y a un plafond.
À l'article 33.1, on parle à l'égard des
années de service fait après le 31 décembre 1987. C'est
toujours seulement dans le cas du deuxième paragraphe qu'il y a un
plafond d'un tiers. En d'autres termes, on définit la façon
différente de calculer, toujours pour le même député
qui a droit, soit à l'ancien régime ou qui répond aux
critères qui sont 60 et 65 en 1983 à 1987 et 50 et 65
après 1988.
M. Gendron: Je comprends, M. le Président, ce qui est
écrit là. Ce que j'ai de ta difficulté à
comprendre, c'est pourquoi écrire une disposition dans le projet de loi
pour couvrir la période postérieure au 31 décembre 1987.
En termes de monde couvert, je vois uniquement des cas comme ceux qui sont
autour de la table et celui qui vous parle, qui a déjà eu sa
protection par rapport à son ancien droit acquis concernant te plafond.
Autrement dit, je ne voudrais pas que le projet de loi donne un plafond
actuariel.
M. Gratton: II ne le donne pas parce que c'est toujours seulement
dans le cas du deuxième paragraphe où on a droit à un
plafond de 33 1/3 %. Dans les deux cas, les mots sont exactement les
mêmes.
M. Gendron: C'est pour cela Juste une seconde, M. le
Président. Comment prétendre qu'Us ne le donnent pas si c'est le
même libellé alors que dans l'article 33 on m'a dit que
c'était justement pour me donner cette protection du plafond. C'est ce
qu'on m'a dit tantôt.
M. Gratton: Non. Dans l'article 33 c'était pour donner
cette protection du plafond pour les années entre 1983 et 1987.
M. Gendron: Exact.
M. Gratton: À l'article 33.1, c'est pour donner le
même plafond pour les années après 1988 mais toujours
seulement à ceux qui avaient droit à l'ancien régime.
M. Gendron: D'accord. Cela veut dire, ce que vous êtes en
train me dire, qu'on répète cette disposition mais uniquement
pour ceux qui ont acquis ce droit dans l'article 33. Il n'y a pas de droit
nouveau dans l'article 33.1.
M. Gratton: On veut..
M. Gendron: ...pour des personnes qui ne l'auraient pas à
l'article 33.
M. Gratton: Non, mais même pour ceux qui n'ont pas droit au
deuxième paragraphe, donc, qui n'ont pas droit à l'ancien
régime, pour eux aussi le calcul est différent pour ce qui est
des crédits ou de la pension qui est réduite actuariellement.
Donc, la pension anticipée est différente. Le calcul est
différent selon que les années de service ont été
en 1983 à 1987 ou après 1988. C'est ceux qui sont dans le premier
paragraphe de l'article 33 et de l'article 33.1.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce qu'il y a d'autres
Interventions? M. le député de Vanier, vous aviez demandé
la parole. Est-ce que cela va?
M. Lemieux: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): Cela Est-ce que la partie
33.1 dans l'article 7 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 33.2. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: C'est le plafond, 33 1/3 % à l'égard
d'une pension d'un ancien député qui était membre de
l'Assemblée nationale avant le 1er janvier 1983 et qui est
député le 1er janvier 1988.
Le Président (M. Saintonge): Cette partie de l'article 7
concernant le nouvel article 33.2 est-elle adoptée?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. L'ensemble de
l'article 7 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 8, M. le leader du gouvernement
M. Gratton: On abroge l'article 35 parce que son contenu est
inclus dans l'article 36.
Le Président (M. Saintonge): Cet article est-Il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 9. M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: Là, on modifie l'article 36. En plus de
reprendre le contenu de l'article 35, l'article 36 prévoit: 1° qu'un
crédit de pension de 4 % est accordé pour les années de
service fait avant 1988 et, 2°, qu'un crédit de pension de 3,5 % est
accordé pour les années de service après le 31
décembre 1987.
M. Gendron: C'est on ne peut plus clair.
Le Président (M. Saintonge): On ne peut plus clair. Donc,
l'article 9 est-il adopté? Adopté. J'appelle l'article 10, M. le
leader du gouvernement.
M. Gratton: Ici, à l'article 39 de la Loi sur les
conditions de travail, on remplace les deux premières lignes. Le but
visé par le remplacement de ces deux premières lignes par celles
qu'on propose, c'est que, auparavant, la vérification du maximum se
faisait à la date où devenait payable la pension. On devait
évidemment indexer pour l'année de transition. Là, on dit:
"À la date où la personne cesse d'être
député, le montant des crédits de pension ne peut
excéder 70 % de l'indemnité moyenne reçue." Il s'agit de
vérifier dès le moment - cela est une date fixe - où le
député cesse d'être député. On fait le calcul
Immédiatement plutôt que le faire... On sait qu'on a une
disposition qui permettra à un député d'opter pour toucher
à son indemnité transitoire, à son année, s'il a eu
six ans, sur 36 mois. C'est pour éviter de devoir faire des calculs,
c'est pour simplifier administrativement.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader...
M. Gratton: On établira le maximum de la pension
dès le moment où le député cessera d'être
député.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Je veux seulement indiquer au leader du gouvernement
que, en ce qui nous concerne, effectivement, c'est une disposition beaucoup
plus claire que la fameuse expression...
M. Gratton: C'est cela.
M. Gendron: ...qui a toujours été conflictuelle
à certains endroits "à la date où la pension devient
payable". Ce n'était pas une expression aussi claire que celle qui sera
retenue dans le projet de le loi: "la date où la personne cesse
d'être député". Cela est vérifiable, c'est une date
précise dans le temps et c'est moins conflictuel en tout cas, en termes
d'interprétation, qu"à la date où la pension devient
payable*. Parce qu'il y avait là un jugement, une espèce
d'arbitrage de la CARRA.
M. Gratton: On a dû légiférer d'ailleurs pour
empêcher que des ex-députés touchent et l'allocation de
transition et leur pension au cours de la même année.
M. Gendron: Je pense que c'est une bonne clarification.
Le Président (M. Saintonge): L'article 10 est-il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 11. M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: Cet article vise à réduire la pension
versée en vertu du régime de 1983 si celle-ci, ajoutée
à celle reçue en vertu de la Loi
sur la législature, c'est-à-dire l'ancien
régime, dépassait l'indemnité la plus élevée
reçue au cours de tout mandat comme député.
Le Président (M. Saintonge): L'article 11 est-il
adopté? M. le député de Gouin.
M. Rochefort: Juste un petit commentaire, M. le Président.
Il faut reconnaître qu'on sort un peu du régime de 39 qui dit: "au
cours de tous ces mandats pourvu qu'ils aient été ininterrompus*
alors que là, on ne précise pas l'ininterruption de mandat.
Le Président (M. Saintonge): Bien...
M. Rochefort: Techniquement, il pourrait avoir Interruption de
mandat et des salaires, par exemple, compte tenu d'une fonction additionnelle
qui existait au premier mandat et qui n'existerait pas dans des mandats qui
suivraient, l'indemnité la plus élevée serait celle des
premiers mandats, même s'il y a eu interruption.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Rochefort: C'est cela que ça dit. Je n'ai pas
d'opposition à cela, mais je veux seulement être sûr qu'on
se... D'accord.
M. Gratton: C'est en plein cela.
Le Président (M. Saintonge): Donc, l'article 11 est
adopté. Adopté. J'appelle l'article 12. M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: Un député élu avant 1983 pouvait
faire compter les années de service fait dans le régime
transitoire aux fins du calcul de la pension, du régime de pension de
1983. La modification proposée est de concordance puisque après
le 31 décembre 1987, il ne sera plus nécessaire de faire un choix
pour obtenir une pension en vertu du régime de pension de 1983. Comme on
l'a vu précédemment, soit à l'article 3 de ce projet de
loi, les contributions versées au régime transitoire sont
réputées avoir été versées au régime
de pension de 1983. (12 h 45)
M. Gendron: On tient pour acquis que cela a été
versé au régime?
M. Gratton: C'est cela.
Le Président (M. Saintonge): L'article est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté.
M. Gratton: Cependant, le député perd le choix
d'opter pour l'un ou l'autre.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Un choix dont je me passe volontiers.
Le Président (M. Saintonge): L'article 12 est donc
adopté. J'appelle l'article 13.
M. Gratton: L'article 41, ayant cessé d'avoir effet,
l'article 42 peut être abrogé.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 14.
M. Gratton: Ici, II s'agit d'une amélioration
administrative. Les pensions ne sont plus payées à terme
échu mais le 15 du mois pour lequel elles sont payables. Il vise
à permettre le paiement de la pension des anciens députés
à cette même date.
Le Président (M. Saintonge): L'article 14 est-il
adopté?
M. Gendron: Un instant, M. le Président Le
Président (M. Saintonge): D'accord.
M. Bélanger: Si je comprends bien, c'est une mesure qui
vise à faciliter l'administration...
M. Gratton: Oui.
M. Bélanger: ...pour éviter qu'on ait des paiements
à faire à toutes les périodes du mois. On les fait en une
seule occasion, c'est-à-dire le 15.
M. Gratton: C'est cela.
Le Président (M. Saintonge): C'était une question
du député de Laval-des-Rapides.
M. Bélanger: Je m'excuse, M. le Président. M.
Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): Cela va. L'article 14 est-il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 15. M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: C'est un article de concordance avec l'article 37 du
projet de loi 113. il remplace l'article 16 de la Loi sur les conditions de
travail.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): L'article 15 étant
adopté, j'appelle l'article 16. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: C'est en concordance avec l'article 33.1 de la loi
sur les conditions de travail.
Le Président (M. Saintonge): Cet article est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 17. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 17 est une modification qui simplifie
l'application de la loi en précisant qu'après...
M. Rochefort: Un Instant, s'il vous plaît!
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: À l'article 16, j'imagine qu'il y a un
mécanisme par lequel vous allez informer les députés
concernés de ce pouvoir.
M. Gratton: Oui. il s'agirait d'une communication de la CARRA
avec tous ceux qui sont visés par l'article.
M. Rochefort: D'accord.
Le Président (M. Saintonge): Très bien. Article 17?
M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 17 est une modification qui simplifie
l'application de la loi en précisant qu'après un retour comme
député, la pension est calculée comme si le
député n'avait pas reçu de pension
antérieurement
Le Président (M. Saintonge): L'article 17 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Gratton: En raison de la modification proposée à
l'article précédent, l'article 49 de la loi sur les conditions de
travail, etc., n'est plus nécessaire.
Le Président (M. Saintonge}: L'article est-ft
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté.
J'appelle l'article 19. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: Ici, il s'agit d'une modification qui vise à
reconnaître que même si l'ancien député
décède avant de recevoir une pension, en supposant qu'il avait
fait le choix de remplacer sa pension par une pension viagère avec
continuité en faveur de son conjoint survivant, cette décision
sera respectée. Auparavant, le choix n'était pas reconnu et un
député pouvait faire le choix de verser une rente viagère
à son conjoint mais, avant d'être éligible à
recevoir sa pension, c'est-à-dire avant la fin de l'année pour
l'indemnité transitoire, il pouvait décéder et son
conjoint ne pouvait pas recevoir la pension qui lui était
destinée. C'est ce que l'on précise.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce qu'il y a des
questions là-dessus?
M. Gendron: Un Instant! Oui. Mais on dit que la modification vise
à reconnaître que, même si l'ancien député
décède avant de recevoir une pension...
M. Gratton: C'est cela. Le député qui, aujourd'hui
par exemple, serait en période transitoire.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: II aurait fait le choix d'opter pour une rente
viagère versée à son conjoint mais il ne reçoit pas
encore sa pension puisque l'année de transition n'est pas
terminée.
M. Gendron: D'accord. Il avait fait le choix M. Gratton:
II avait fait le choix. M. Gendron: II décède.
M. Gratton: Mais dans l'état actuel des choses, son
conjoint n'aurait droit à aucune rente s'il décédait
avant...
M. Gendron: Parce qu'on ne reconnaissait pas son choix.
M. Gratton: Voilà. C'est parce qu'on disait que "ce choix
est réputé n'avoir jamais été fait si, au moment de
son décès, le député ou l'ancien
député n'a pas de conjoint survivant et si le versement de sa
pension n'a pas débuté". Or, la pension n'avait pas
débuté en fonction de l'année de transition qui
n'était pas terminée. Ce que nous voulons faire, c'est
protéger le choix du député qui décéderait
durant l'année - maintenant, cela pourrait être trois ans - du
paiement de transition.. Non, cela ne pourrait pas être trois ans. C'est
plutôt pendant l'année...
M. Gendron: Cela va.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Saintonge): L'article 19 est-D
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 20. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 20 reconduit l'article 56 de la loi sur les
conditions de travail.
Le Président {M. Saintonge): Les articles 55 et 56?
M. Gendron: Non, l'article 56.
M. Gratton: Non. Les articles 55 et 56 de cette loi sont
remplacés par le suivant... Cela reconduit l'article 56.
Le Président (M. Saintonge): Cela reconduit l'article 56.
Est-ce que cet article 20 est adopté?
M. Rochefort: Juste une question...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: ...de précision, M. le Président. On
dit: la pension accordée au conjoint n'est accordée que sur
demande du conjoint au Bureau. J'imagine qu'il y a quand même des
procédures entamées par le Bureau ou la CARRA pour informer le
conjoint de ce droit.
M. Gratton: Dès qu'un député quitte, il est
Informé, non seulement par la CARRA, mais par le service du personnel de
l'Assemblée nationale de ses droits et privilèges.
M. Rochefort: Là on parle plutôt du conjoint dans le
cas où Il y a eu décès. On sait que des fois Il y a des
périodes où on perd le fil de certaines choses.
M. Gratton: C'est un peu les mêmes dispositions qu'un
contrat d'assurances, il faut considérer qu'effectivement... mais on
peut demander aux gens de la CARRA comment ils procèdent exactement.
On nous dit que la CARRA communique par écrit avec le conjoint
dans la semaine qui suit.
Le Président (M. Saintonge): Là-dessus, M. le
leader... Oui.
M. Rochefort: Qui suit l'information que le
bénéficiaire est décédé... te
pensionné.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin, toujours?
M. Rochefort: Non, je veux juste corriger le
'bénéficiaire" par "pensionné".
Le Président (M. Saintonge): Cela va. M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Je veux bien et sincèrement Je ne mets pas du
tout en doute, sauf qu'on est en train d'étudier un projet de loi
article par article et ce qu'on a devant les yeux, l'article 55, n'offre aucune
sécurité au conjoint survivant.
M. Gratton: Mats l'article 56 ne l'assurait pas plus. C'est un
peu comme n'importe quel...
M. Gendron: M. le Président, je veux juste continuer. A
l'article 55, on dit: La pension accordée au conjoint n'est
accordée - alors il y a une forme négative - que sur demande du
conjoint Donc, n'importe quel temps la CARRA pourra toujours protester une
demande quelques années et comment voulez-vous que la conjointe soit au
courant qu'elle doit faire une représentation au Bureau, surtout que ce
n'est pas une instance qu'on voit dans le Journal de Montréal à
la page 8 toutes les semaines? Qu'est-ce qu'elle va faire pour s'adresser au
bureau? Je trouve que ce n'est pas du tout sécurisant et comme le point
de vue des législateurs n'est pas de soustraire au
bénéficiaire le bénéfice, il faudrait s'assurer
aujourd'hui qu'on dit: la pension accordée au conjoint survivant est
accordée après que - je ne fais pas de la législation - la
CARRA se soit assurée de ce droit et qu'elle l'ait signifié
à la personne concernée. Là on atteindrait exactement ce
qu'on veut atteindre et Il n'y aurait pas l'odieux dans une loi que la preuve
doit être fournie par la demanderesse.
Je reprends. Je pense que ce serait facile de libeller ça, M. le
leader du gouvernement. La pension est accordée au conjoint survivant;
dès que la CARRA a vérifié ce droit, s'est assuré
qu'elle y avait droit et qu'elle l'a signifié à la partie
concernée.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: M. le Président, je suggère que l'on
suspende l'article 20 et on va...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Dans la suite du député
d'Abitibi-Ouest, Je pense qu'il faut remettre les choses dans l'ordre. Le
pensionné a fait le choix de rente viagère pour sa conjointe.
Donc, toutes les formalités requises sont remplies selon les
procédures établies. Il décède, la CARRA est
automatiquement informée qu'il n'y a plus de
bénéficiaire X, il n'existe plus. Dans son dossier, il y a
une procédure X, Y, qui doit être enclenchée
automatiquement. Il faut absolument libeller que le conjoint n'a pas à
faire une démarche. La seule démarche qui doit peut-être
être vérifiée, c'est par le Bureau pour voir si
effectivement elle remplit toutes les règles, mais normalement je me
demande pourquoi le Bureau intervient dans cela. J'imagine que la CARRA est en
mesure de le faire.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: On explique que ce serait probablement plus facile si
on pouvait garantir que le conjoint est toujours la même personne.
M. Rochefort: Mais il y a des documents qui... Ce n'est pas de
même que ça s'établit
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: Il pourrait y avoir plus d'une demande.
M. Rochefort: Oui.
M. Gratton: On en convient. On va suspendre, si vous le voulez
bien, l'adoption de l'article 20. On va faire la discussion ensemble, puis on
verra s'il y a lieu de bonifier le libellé de l'article 20. Cela va?
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Vanler...
M. Lemieux: Cela rejoignait la préoccupation du
député d'Abitibi-Ouest. Effectivement, le fardeau de la preuve
est renversé. Cela me semble clair. Il ne faudrait quand même pas
priver le conjoint de son droit à cette rente en lui imposant une
obligation additionnelle. La CARRA pourrait facilement se défendre qu'il
n'y a pas eu de demande du conjoint au Bureau. Cela m'apparaît clair.
C'est simplement une remarque maintenant que l'article est suspendu.
M. Gratton: M. Rioux... Il y a peut-être lieu
d'éclaircir les choses.
Le Président (M. Saintonge): Me Claude Rioux, pour M. le
leader du gouvernement.
M. Rioux: Préalablement, la réponse à la
question devrait aller à l'article 54 qui dit ceci: "Aux fins de la
présente section, le terme "conjoint" signifie l'homme et la femme qui
sont mariés ou qui vivent ensemble maritalement, qui résident
ensemble depuis trois ans ou depuis un an si un enfant est issu de leur union,
sont publiquement représentés comme conjoints et lors du
décès de l'un eux, ni l'un ni l'autre n'était marié
à une autre personne.'
Ce qui veut dire que si vous, comme député, vous cessez
d'être député à un moment donné, vous faites
le choix. La loi est flexible au point que vous pourriez, au sens de la loi,
avoir un autre conjoint et changer plusieurs fois de conjoint, au sens de la
loi. Vous comprenez la difficulté juridique de vraiment faire
correspondre qui dans le cas particulier est le conjoint, pour
l'identifier.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Je comprends très bien, c'est très
clair, mais à ma connaissance, ce n'est pas de cela qu'on a parlé
du tout. Vous nous expliquez qu'il est important que ce droit soit
assuré, que c'est bien elle. On n'en disconvient pas et on veut
qu'effectivement la CARRA garde toutes les dispositions pour s'assurer que,
lorsqu'elle décide d'aviser un conjoint, que ce soit le bon, que ce soit
celui qui a droit, que ce soit celui suivant les dispositions de l'article
54.
J'en étais uniquement sur la demande du conjoint. Je
prétends que la CARRA, après avoir fait les vérifications,
regardez le dernier paragraphe de 55: "ce dernier se soit - là on
parlait du Bureau qui, d'après moi, n'a pas d'affaire là-dedans -
assuré que le conjoint y a droit." Je veux que ça demeure. Je
n'ai jamais parlé que ce soit enlevé. Ce que je veux qui soit
enlevé, c'est que ce soit sur demande du conjoint à une instance
gouvernementale quelconque; et là on inscrit le Bureau. Je veux que ce
soit le préposé administratif qui gère ce que l'on
discute, qui lui, après avoir vérifié le droit par rapport
à l'interprétation à l'article 54, donne le signal au
concerné.
Le Président (M. Saintonge): Dans votre réponse je
me pose simplement une question que je peux ajouter à cela. Quand on
parle de Bureau, c'est quel bureau? Il est défini où? Je ne vols
pas...
M. Gratton: C'est le Bureau de l'Assemblée nationale, mais
de toute façon il a déjà confié à la CARRA
l'administration du régime de pension. M. le député de
Viau...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Viau. Avons-nous consentement que M. le député de Viau
intervienne dans nos travaux?
M. le député de Viau, allez-y.
M. Cusano: M. le Président, en tant que membre du Bureau
depuis sa conception, il y a eu un règlement, de mémoire je ne me
souviens pas du numéro, mais le Bureau a confié toute
l'administration du régime de pension à la CARRA. Alors, en ce
qui concerne cette demande faite au Bureau, cela va mélanger un peu
les
cartes. On devrait laisser toute l'administration à la CARRA tel
que le Bureau l'avait souhaité.
M. Gratton: On va regarder cela au cours de la suspension et on y
reviendra Donc, iI est suspendu.
Le Président (M. Saintonge): Très bien. Nous
arrivons à 13 heures. La commission suspend ses travaux qui reprendront
à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 15 h 10)
Le Président (M. Saintonge): À l'ordre, messieurs
et madame. La commission de l'Assemblée nationale va maintenant
reprendre ses travaux dans le cadre de son mandat de l'étude
détaillée du projet de loi 113, Loi modifiant le régime de
pension et les autres conditions de travail des membres de l'Assemblée
nationale. Lorsque nous avons suspendu les travaux, à l'heure du midi,
nous en étions rendus à l'article 20.
M. le leader du gouvernement
M. Gratton: Oui, M. le Président. J'ai eu l'occasion de
discuter des suggestions qui nous étaient faites ce matin concernant
l'article 20. D'abord, je pense qu'il est important de souligner que, lorsqu'on
parle du Bureau dans l'article 55 actuel qui est repris à l'article 56,
il faut bien comprendre que le Bureau a déjà
délégué tous ses pouvoirs concernant le régime de
pension des députés à la CARRA. Donc, on peut presque
suggérer, quand on parle du Bureau, que c'est la CARRA. On me souligne
que dans tous les régimes de pension, c'est le cas également
à la Régie des rentes, on exige qu'une demande soit faite, de la
même façon, par exempte, qu'une personne qui a droit à une
rente, doit nécessairement en faire la demande à la régie
pour pouvoir la recevoir. Ce n'est pas la régie qui prend l'initiative
de contacter ou d'informer la personne en question.
Évidemment, de façon normale et usuelle la CARRA contacte
et informe les exécuteurs testamentaires d'un député qui
décède, à la condition bien sûr, de savoir que le
député est décédé. Il faut bien comprendre
qu'on ne parle pas seulement des 122 députés qui siègent
présentement à l'Assemblée nationale. On parle
également de tous ceux qui reçoivent une pension
présentement Les indications que j'ai sont en ce sens qu'on ne saurait
renverser le fardeau de prendre l'initiative qui est prévue à
l'article 56 sans risquer de placer la CARRA, qui remplace le Bureau, dans une
situation qui pourrait être extrêmement difficile à
l'occasion. D'ailleurs, je ferai remarquer que le libellé de l'article
du projet de loi 113 est une reconduction pure et simple du libellé
actuel de la loi. Tout en tenant compte des points de vue qui ont
été exprimés, je suis sûr que la CARRA en tient
compte et va évidemment faire tout ce qui est nécessaire pour
s'assurer que l'Information parvient au conjoint dans le cas du
décès d'un ex-député. Nous sommes d'avis, M. le
Président, qu'il n'y a pas lieu d'amender le libellé de l'article
55.
M. Gendron: Est-ce que le leader du gouvernement pourrait au
moins nous Indiquer si, dans l'application de ces dispositions telles que
libellées, puisque c'est exactement la même chose que dans
l'ancien texte, que dans des cas où cela s'est produit, ta CARRA a
été effectivement saisie de demandes de conjoints?
M. Gratton: On me souligne qu'il y a un cas récent et,
effectivement c'est la CARRA qui a pris l'initiative de communiquer avec la
conjointe du député qui est décédé. Cela se
fait de façon systématique et évidemment dans la mesure
où la CARRA dispose des informations nécessaires. Dans ce cas,
évidemment, c'était plutôt public.
M. Gendron: Moi, je ne sais pas, M. le Président. Je suis
conscient des explications que vous venez de formuler. Je ne dis pas qu'elles
ne valent pas. Par contre, je prétends qu'il peut y avoir d'autres
opinions. Là, ce serait plus une opinion de droit et je ne puis en
mesure de... Sans se déguiser temporairement pour quelques minutes en
une consultation juridique, quand j'ai parlé de cela et que j'en al
rediscuté avec des collègues ce midi, c'était plus avec la
conviction Interrogative que la CARRA pourrait se servir du prétexte de
ne pas avoir reçu de demande pour éventuellement contester cette
demande. Je vais prendre un exemple concret. La démarche n'est pas
effectuée dans six mois, dans un an et, à un moment donné,
invoquant un quelconque délai de prescription, on dit: Écoutez,
c'était bien écrit que vous deviez le demander. Y a-t-il une
disposition qui nous sécuriserait qu'il n'y aurait pas d'application
à caractère juridique de ce que je discute sans y voir
nécessairement une application de droit?
M. Gratton: On m'indique que dans le cas des compagnies
d'assurances, par exemple, une personne décède et elle
possédait une police d'assurances avec une compagnie d'assurances. Ce
sont les mêmes dispositions qui prévalent dans ce cas-ci. La
prescription ne se fait qu'après 100 ans. Donc, il n'y a pas de
disposition juridique nulle part qui pourrait faire en sorte que le droit
à la pension du conjoint...
M. Gendron: ...s'éteigne...
M. Gratton: ...de l'ex-député puisse être
prescrit.
M. Gendron: 100 ans, cela offre beaucoup de
sécurité parce que...
M. Gratton: Et le droit à la pension du conjoint
survivant..
M. Gendron: Cela prendrait une conjointe en forme
dangereusement
M. Gratton: Pardon?
M. Gendron: J'ai dit: Cela prendrait une conjointe en forme
dangereusement..
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: ...ou un conjoint en forme pour dépasser tes
100 ans.
M. Gratton: Justement, c'est ce qui me fait dire qu'il n'y a pas
péril en la demeure dans le cas qui nous préoccupe.
M. Trudel: Surtout elle a 60 ans quand... M. Gratton: Et surtout
que le paiement..
M. Gendron: Oui, oui. Je tiens compte de cela aussi, l'âge
de la retraite.
M. Gratton: ... de l'indemnité ou de la pension est
rétroactif au moment où il devient payable. Donc, il n'y a aucune
perte de droit qui puisse résulter de...
M. Gendron: Que voulez-vous? On va vous faire confiance.
M. Gratton: Je le dis à l'égard d'un
ex-député, pensionnné, qui...
M. Gendron: ...est bien rémunéré. M.
Gratton: ...nous rend visite...
M. Trudel: II circule présentement dans nos locaux.
M. Gratton: ...l'ex-député de Limoilou, M.
Gravel...
Le Président (M. Saintonge): ...que nous saluons...
M. Gendron: On vous salue.
M. Gratton: ...que nous saluons aujourd'hui et qui, j'en suis
sûr, n'est pas ici pour cela.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Mais par hasard, il passait ici.
Le Président (M. Saintonge): Cela va, M. le leader de
l'Opposition?
M. Gendron: Ouf.
Le Président (M. Saintonge): Simplement, M. le leader du
gouvernement, si vous me permettez, je pourrais vous suggérer de faire
un amendement à l'article 20, pour l'article 56, amendement qui se
lirait comme suit: Que l'article 56 soit modifié à la
première ligne, en remplaçant le mot "députe" par le mot
"débute". Je pense que c'est une erreur de frappe, mais il faudrait
quand même faire l'amendement Je me suis rendu compte de cette petite
erreur à la lecture du document.
Une voix: Où cela?
Le Président (M. Saintonge): C'est une coquille.
M. Trudel: L'article 56, première ligne.
Le Président (M. Saintonge): À la première
ligne de l'article 56.
M. Gendron: ...avec des amendements aussi majeurs...
Le Président (M. Saintonge): À l'article 56, le
nouvel article 56...
M. Gratton: Vous êtes d'une vigilance extraordinaire, M. le
Président
Le Président (M. Saintonge): ...à l'avant... En
lisant, M. le leader, je me suis rendu compte, à tout hasard, de cette
chose.
M. Trudel: C'est mieux d'écrire le mot
"débute"...
M. Gratton: ...ce que j'évite toujours... M. Trudel:
...que "députe*.
Le Président (M. Saintonge): Acceptez-vous de patronner
l'amendement, M. le leader du gouvernement?
M. Gratton: Oui, M. le Président, je m'en fais le
patron.
Le Président (M. Saintonge): Donc, l'amendement
proposé par M. le leader du gouvernement est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): L'article 20, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Gratton: Oui. Cette partie...
Le Président (M. Saintonge): Adopté.
M. Gratton: ...de l'article 20, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Ah! Vous vouiez revenir
à...
M. Gratton: C'est-à-dire qu'il y a une autre partie
à l'article 20...
Le Président (M. Saintonge): Oui, d'accord, pour l'article
55.1.
Une voix: C'est cela.
Le Président (M. Saintonge): D'accord, donc pour
l'article, cela...
M. Gratton: L'article 55.1 permettra au conjoint de l'ancien
député ou à sa succession de recevoir la pension jusqu'au
premier jour du mois qui suit le jour du décès de l'ancien
député plutôt que, comme actuellement, jusqu'au jour du
décès de l'ancien député. C'est pour faciliter
l'administration et éviter qu'on doive demander le remboursement d'un
chèque pour en émettre un nouveau pour tenir compte de la date du
décès.
Le Président (M. Saintonge): Très bien. Y a-t-il
des questions sur l'article 55.1?
M. Gendron: Non, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Et sur l'article 56, M. le
leader du gouvernement
M. Gratton: Cet article prévoit le moment où
débutera te paiement de la pension au conjoint survivant. Il
prévoit, par ailleurs, que la pension est payable jusqu'au jour du
décès du conjoint
Le Président (M. Saintonge): Cela va? M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Cela va. Donc, je reprends:
l'amendement a été adopté, est-ce que l'article 20, en
totalité, concernant les modifications aux articles 55, 55.1 et 56, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 21. M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: À l'article 21, il s'agit d'une modification
à la loi 59 de la loi sur les conditions de travail. Étant
donné la non-application de l'article 41 sur la Loi sur les conditions
de travail et le régime de pension des membres de l'Assemblée
nationale et l'article 103.15 de la Loi sur la Législature, en raison de
la disparition du régime transitoire, les paragraphes 3e et 6e de
l'article 59 de la Loi sur les conditions de travail et le régime de
pension des membres de l'Assemblée nationale doivent donc être
supprimés.
Le Président (M. Saintonge): L'article 21 est-il
adopté?
M. Gendron: Un instant
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Le troisième, Il me semble que c'est
très clair... J'aimerais avoir des explications sur le pourquoi on
devrait supprimer le sixième paragraphe: déterminer les
critères, conditions et modalités du paiement de la contribution
additionnelle visée à l'article 1315 de ta Loi sur la
Législature Quelle est l'idée de le supprimer?
M. Gratton: C'était dans l'ancien régime où
un célibataire contribuait à 8 % et, comme cela n'existe plus, le
sixième devient caduque.
M. Gendron: Un instant. L'article 103.15 de la Loi sur la
Législature?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Saintonge): On parle des contributions
additionnelles.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): Cela va. L'article 21 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Loi sur la Législature
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 22. M. le leader du gouvernement. Nous en sommes aux modifications de
la Loi sur la législature.
M. Gratton: Oui. L'article 22 prévoit qui aura droit
à une pension en vertu de la Loi sur la Législature. Donc, tout
député qui a contribué avant 1983 aura droit à
cette pension, sauf bien sûr celui qui a demandé le remboursement
des contributions versées à ce régime et celui qui a
obtenu en vertu du régime de pension de 1983 des crédits de
pension pour les années faites en vertu de la Loi sur la
législature.
Le Président (M. Saintonge): Y a-t-il des questions?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): Cela va.
L'article 22 est-Il adopté? Adopté.
Article 23. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 23 n'est plus nécessaire du fait
qu'on a aboli le régime transitoire.
Le Président (M. Saintonge): Cet article est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté, J'appelle
l'article 24. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: Cet article n'est plus nécessaire non plus en
raison de l'abolition du régime transitoire. Cependant, comme nous
l'avons vu dans l'article 3 du présent projet de loi, les contributions
versées à ce régime sont réputées avoir
été versées au régime de pension de 1983.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): L'article 24 est-il
adopté? Adopté. Article 25. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: Cet article reprend l'article 103.5, sauf pour son
deuxième paragraphe, étant donné l'abolition du
régime transitoire. La pension sera désormais calculée en
ne tenant compte que des contributions versées avant le 1er janvier
1983. Ces contributions sont pleinement Indexées jusqu'au jour où
la pension devient payable.
Le Président (M. Saintonge): L'article 25 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 26. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 26 permettra au conjoint survivant à
un ancien député de recevoir la pension viagère,
même si celui-ci est décédé avant de recevoir une
pension. On en a parlé tantôt C'est la possibilité de
recevoir la rente.
Le Président (M. Saintonge): L'article 26 est-il
adopté?
M. Gendron: Un instant. Qu'est-ce que cela ajoute par rapport
à ce qu'on a vu antérieurement? Il me semble que c'est exactement
la même chose.
M. Gratton: Tantôt c'était pour le régime de
1983 alors que là, c'est pour le régime de 1958. Cela s'applique
aux deux régimes finalement
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Je ne sais pas si je me
trompe, M. le leader du gouvernement.. On dit dans le paragraphe abrogé
que "ce choix est réputé n'avoir jamais été fait
si, au moment de son décès, le versement de sa pension n'a pas
débuté', mais on a vu que la disposition prévoit que le
choix est valable même s'il est fait avant le décès.
M. Gratton: C'est cela. Voilà. M. Gendron: Oui.
M. Gratton: Mais c'est que, tantôt, on parlait du
régime que l'on instaure et là, on parle du régime...
M. Gendron: Du régime existant, de l'ancien
régime.
M. Gratton: Oui, de l'ancien régime. M. Gendron: C'est
beau.
Le Président (M. Saintonge): Donc, l'article 26 est
adopté. J'appelle l'article 27. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 27 prévoit que si un
député reçoit également une pension en vertu du
régime de pension de 1983, la pension reçue en vertu de la Loi
sur la Législature ne sera indexée qu'à l'excédent
de 3 %. Toutefois, tout député ayant déjà
reçu une pension en vertu de la Loi sur la Législature verra la
pension lui provenant toujours pleinement Indexée.
M. Gendron: Est-ce l'IPC moins trois? M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Pourquoi ne pas le dire comme ça?
M. Gratton: Parce que cela fait plus chic de dire
l'excédent de 3 %.
M. Gendron: Oh!
M. Gratton: C'est la rédaction législative.
Le Président (M. Saintonge): C'est une formule
consacrée.
M. Gratton: Oui. Cela évite aussi les cas
négatifs.
Vous voyez comment il y a toujours...
M. Gendron: Je ne pensais pas qu'on en viendrait à la
tenue vestimentaire...
M. Gratton: ...une raison valable à ce que l'on fait Quand
je dis on, je m'exclus...
M. Gendron: Toujours, c'est fort mais, règle
générale, il y a une raison, oui.
M. Gratton: Mais c'est la raison. S'il fallait que ce soit un
taux négatif et qu'on dise l'IPC moins trois, cela voudrait dire l'IPC
plus trois. Parce que moins et moins font plus.
M. Gendron: C'est vrai. Là, vous avez un argument de fond
...
Une voix: Deux négations font...
M. Gratton: C'est un argument mathématique.
M. Gendron: ...qui a moins de référence au chic
dont vous parliez tantôt C'est un argument valable pour un professeur de
mathématiques.
Le Président (M. Saintonge): Cela va, M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Ce que j'étais. Mais après onze
ans...
M. Gratton: Après onze ans ou quinze ans, on a perdu pas
mal de ses capacités.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 27 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 28. M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: L'article 28 est de concordance avec l'article 37 du
présent projet de loi.
Le Président (M. Saintonge): L'article 28 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Article 29. M.
le leader du gouvernement
M. Gratton: Ici, on vise à permettre aux
députés qui se sont retirés entre le 1er janvier 1983 et
le 1er janvier 1988 de choisir de recevoir une pension en vertu du
régime de 1983.
Le Président (M. Saintonge): Cela va, M. le leader de
l'Opposition?
M. Gratton: C'est le cas de ceux qui sont partis. Par exemple,
l'ex-député d'Anjou et également l'ex-député
de Notre-Dame-de-Grâce, je pense que ce sont les deux seuls.
M. Gendron: Non, il y en a eu d'autres avant 1985.
M. Gratton: Donc, tous ceux-là ont te choix
d'adhérer mais, évidemment, en le faisant, ils doivent se
conformer à une nouvelle règle et, dans le cas de ceux qui
touchent déjà une pension de l'ancien régime, ils
verraient leur pension de l'ancien régime, qui est présentement
Indexée à 100 % de l'IPC, être Indexée à
l'IPC moins 3 % ou l'excédent de 3 %.
M. Gendron: M. le leader du gouvernement, j'aimerais que vous
preniez quelques minutes additionnelles. On n'a pas abusé ce matin. Je
comprends ce qui est écrit, mais j'aimerais avoir de vous ou de vos
spécialistes... J'essaie d'imaginer la raison de mettre ça dans
la loi comme choix. Je ne suis pas capable de voir qui pourrait faire le choix
d'opter pour le régime de 1983 et vous signaler cela avant le 1er
juillet 1988, en essayant de voir quel avantage il tirerait de vous signaler
qu'il est intéressé à prendre le régime de 1983.
Si, par définition, il a laissé l'Assemblée nationale,
sous quel autre régime pouvait-il être que celui de 1983, mis
à part les droits acquis de l'ancien qui était le régime
de 1958?
Je ne sais pas si vous comprenez, mais je ne suis pas capable de voir...
Je comprends ce qui est écrit: "cet article vise à permettre aux
députés qui se sont retirés entre le 1er janvier 1983 et
le 1er janvier 1988..*. C'est clair, mais de choisir de recevoir une pension en
vertu du régime de 1983, alors qu'il était dans le régime
1983 ou sous l'ancien régime... Alors pourquoi, le 15 mars 1988,
recevriez-vous une lettre disant: Je vous avise, M. Macara, je ne sais trop,
vous autorise à recevoir une pension en vertu du régime de 1983?
Je ne suis pas capable de comprendre qui...
M. Gratton: Ce serait le cas d'un député qui aurait
été député pendant un certain nombre
d'années sous l'ancien régime, qui aurait touché sa
pension sous l'ancien régime pendant un certain nombre d'années
et qui aurait été réélu ensuite, encore sous
l'ancien régime, et qui aurait siégé jusqu'en 1985.
M. Gendron: Je comprends votre explication, mais qu'est-ce qu'il
va vous indiquer de plus? Pour le cas que vous m'expliquez, puis sans nommer
personne, mais je connais la personne qui pourrait être visée,
à moins que je ne me trompe, elle bénéficie au moment
où on se parte d'un régime de pension. Qu'est-ce que vous voulez
qu'elle vous indique de plus que ce qu'elle touche déjà dans les
mois qui suivent?
M. Gratton: Dans ce cas-là, la CARRA fera les calculs qui
n'ont pas encore été faits et déterminera quels seraient
les bénéfices en fonction de ce choix et en fonction de la
situation actuelle. Cet ex-député aura l'occasion d'opter pour
celui qui sera le plus avantageux.
Il y a plus d'une personne visée par l'article qui pourrait
exercer ce choix, mais on est conscient qu'il n'y en aurait peut-être pas
beaucoup pour qui ce choix s'avérerait avantageux Mais c'est une
question d'équité et de Justice que de l'offrir.
M. Gendron: Mais je pense qu'il faut creuser cela un peu parce
que plus ça va, plus Je comprends des affaires. Est-ce un choix de
l'État québécois qui, ce faisant, pourrait avoir comme
conséquence que le concerné aurait moins de
bénéfices en faisant ce choix-là que ce qu'il avait
déjà obtenu? Cela n'aurait pas de bon sens, mais ce ne serait pas
la première fois que la CARRA donnerait des avis dont on s'est rendu
compte dans le temps qu'ils étaient Insatisfaisants. Je me rappelle
à la CEQ - c'est un exemple important - on avait fait une tournée
provinciale pour dire qu'on devait passer au nouveau régime au lieu de
rester dans le RRE, on devrait prendre le RREGOP. Puis un an après, ils
ont dit: Excusez, on s'est trompé. Cela n'a pas de bon sens. Alors, je
ne comprends pas. Là, vous dites c'est ta CARRA qui va les aviser, qui
va faire les calculs. Tantôt on disait s'il n'y a pas de demande par les
concernés, cela s'est toujours fait de même. Il faut... (15 h
30)
M. Gratton: Dans ce cas ce n'est pas cela.
M. Gendron: Non, non je le sais. C'est un peu la preuve à
l'envers en disant: Toute personne qui a cessé d'être
député après le 31 décembre et avant le 1er janvier
peut opter, à compter de cette dernière date, pour le
régime de pension constitué par la loi. Mais vous avez dit, c'est
la CARRA qui va compter cela et qui va dire: Entre ce que tu as et ce que tu
aurais sur le choix que tu n'as pas fait encore mais qu'on t'indique que tu
ferais. Je ne comprends pas pourquoi on met cela dans la loi.
Le Président (M. Saintonge): Me Rioux, pour M. le leader
du gouvernement
M. Rioux: Le principe de base était d'offrir à tous
une pension en vertu du régime auquel il avait contribué. Avec le
régime transitoire auquel vous avez contribué, vous n'aviez pas
de droit de pension. Si on offre cette possibilité à tous les
députés, Il fallait aussi l'offrir à tous les
députés qui étaient là le 1er janvier 1983, parce
que tous ces députés ont contribué. SI on offre à
tous les députés qui sont actuellement députés de
recevoir une pension sous le régime de 1983, il fallait aussi l'offrir
aux gens qui étaient partis et qui avaient aussi contribué. Vous
vous rappelez à l'article 3, on a fait la présomption que toutes
les contributions qui avaient été versées au régime
transitoire étalent réputées versées au
régime de 1983. Alors, la logique il faut la suivre jusqu'au bout et
pouvoir offrir cette possibilité aux députés qui
étaient là le 1er janvier aussi parce que eux, ils sont partis
à la retraite sans se voir offrir aucune compensation pour les
contributions qu'ils avaient versées après le 1er janvier 1983.
C'est une mesure de justice et d'équité.
M. Gendron: En même temps que vous me dites cela, Je pense
comprendre davantage. Vous indiquez par là qu'en plus de la mesure
d'équité, iI y a véritablement un ajout de
bénéfice de rente pour les gens qui feraient le choix.
M. Gratton: C'est cela. Le choix évidemment est
laissé à l'individu...
M. Gendron: Je comprends!
M. Gratton: ...qui peut ne pas s'en prévaloir si ce n'est
pas avantageux financièrement.
M. Gendron: Oui, mais en règle générale et
de la manière que vous me l'expliquez, si, pendant deux ans, il a
contribué mais que lorsqu'il a quitté, il n'a pas eu de
bénéfice de rente de 1983 à 1985...
M. Gratton: 1985.
M. Gendron: ...par exemple, par définition il me semble
qu'il va y avoir un ajout de bénéfice, si je peux m'exprimer
comme cela, au concerné. Là, je comprends, c'est une question
d'équité, une question de reconnaissance de corriger le
régime de 1983. Là, c'est sûr que le nouveau régime
est un peu plus avantageux que l'ancien. En conséquence, il faut
indiquer l'accroissement de bénéfice et permettre que celui qui
ne serait plus dans le décor, qui ne serait pas au courant, soit en
mesure de bénéficier de l'accroissement de
bénéfice.
M. Gratton: Oui. Mais la personne qui devra décider devra
nécessairement tenir compte que si elle choisit cette option, les
prestations qu'elle recevra en vertu de l'ancien régime seront
Indexées à l'excédent de 3 % de l'IPC et non pas à
100 % de l'IPC. Ce qui peut avoir une conséquence ou un impact assez
grand sur la décision à prendre.
M. Gendron: Ce qui mérite d'être analysé,
oui.
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Cela me va.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que
l'article 29 de la loi est adopté? M. Gratton: Adopté.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): J'appelle l'article 30. M. le
leader du gouvernement.
M. Gratton: C'est pour donner suite à l'article 29. On dit
que la pension qui serait payable à la suite de ce choix qu'on vient de
voir, ne le sera qu'à compter du 1er juillet 1988.
Le Président (M. Saintonge): Janvier 1988.
M. Gratton: Le 1er juillet 1988. C'est janvier 1988, pardon.
M. Bélanger...
M. Gratton: C'est cela. II a six mois pour choisir mais cela
s'applique à compter du 1er janvier 1988, comme c'est le cas pour les
députés qui ne sont pas à la retraite encore.
Le Président (M. Saintonge): C'était le
député de Laval-des-Rapides.
M. Gratton: Cela malgré que l'article 33 de la Loi
modifiant le régime de pension et les autres conditions de travail des
membres de l'Assemblée nationale s'applique à compter du 1er
janvier 1983.
Le Président (M. Saintonge): J'ai mentionné que
c'était le député de Laval-des-Rapides simplement pour les
fins de l'enregistrement. D'accord. Est-ce que cela va pour cet article 30?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): L'article 30 est donc
adopté.
M. Gratton: C'est-à-dire l'article 30, au nouvel article
103.19.
Le Président (M. Saintonge): Donc, à l'article
103.19. Nous adoptons l'article 30 au nouvel article 103.19. J'appelle
l'article 103.20, M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 103.20 prévoit que la pension
versée en vertu de la Loi sur la Législature à un ancien
député qui a choisi, qui a fait ce choix dont on parle, ne sera
plus pleinement indexée; elle le sera à l'excédent de 3
%.
Le Président (M. Saintonge): Cet article 103.20 est-il
adopté?
M. Gendron: Avec un certain pincement au coeur, oui.
M. Gratton: Pincement collectif. M. Gendron: Je le reconnais.
Le Président (M. Saintonge): Donc, adopté.
L'article 103...
M. Gendron: II faut faire quelques sacrifices si on veut
réduire l'ampleur du cadeau de Noël.
M. Gratton: Là, est-ce que c'est un cadeau de Noël ou
un cadeau du Jour de l'an?
Le Président (M. Saintonge): L'article 103.21. M. le
leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 103.21 prévoit que tout ancien
député qui aurait pu faire le choix dont on parle et qui ne
l'aurait pas fait au plus tard le 1er juillet 1988, sera réputé
avoir contribué au régime prévu par la Loi sur la
Législature. Donc, il cesse d'avoir le choix à compter du 1er
juillet 1988. Évidemment, ces gens-là vont être
informés de l'adoption de la loi immédiatement pour...
M. Gendron: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Gendron: Là, je ne sais plus. C'est écrit "qui
ne l'aura pas fait..." Dans vos notes explicatives, vous dites "et qui ne
l'aura pas fait au plus tard le 1er juillet 1988, sera réputé
avoir contribué au régime prévu par la Lof sur la
Législature". C'est bien cela?
M. Gratton: C'est l'ancien régime, oui.
M. Gendron: Oui, mais l'article 103.21 qu'on a...
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: Toute personne qui a cessé d'être
député après le 31 décembre 1982 et avant le 1er
juillet 1988 et qui n'a pas fait le choix prévu à l'article
103.18, dans le délai Imparti, est réputée avoir toujours
contribué au présent régime." Comme on adopte cela ces
jours-ci...
M. Gratton: Dans le présent régime, c'est l'ancien
régime. On parle de la Loi sur la Législature.
M. Gendron: Ah! D'accord, c'est vrai. Oui, l'article 113.18 de la
Loi sur la Législature.
Le Président (M. Saintonge): C'est cela.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Saintonge): D'accord.
L'article 103.21 est adopté. L'article 30, dans sa
totalité, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Salntonge): Adopté. J'appelle
l'article 31. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: À l'article 31, on prévoit que le
député qui a déjà contribué au régime
prévu en vertu de la Loi sur la Législature et dont les
contributions lui ont été remboursées sera admissible
à recevoir une pension comme celui qui est admissible en raison du fait
qu'il reçoit une pension en vertu de la Loi sur la
Législature.
Le Président (M. Salntonge): Cet article est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 32. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 32 prévoit l'application
rétroactive de certaines dispositions pour faire disparaître le
régime transitoire Introduit en 1983. Il prévoit par ailleurs que
les bénéfices résultant des modifications apportées
à l'article 33 de la Loi sur les conditions de travail et le
régime de pension des membres de l'Assemblée nationale, soit
l'admissibilité à la pension qui passe de 55 ans à 50 et
ta réduction actuarielle qui passe de 6 % à 4 % ne seront
accordées qu'à l'égard d'une pension qui devient payable
après le 31 décembre 1987.
M. Gendron: Confort M. Gratton: Cela va de soi.
Le Président (M. Saintonge): L'article 32 est donc
adopté. Adopté. J'appelle maintenant l'article 33.
Loi sur les conditions de travail
et le régime de pension des membres de
l'Assemblée nationale
Dispositions relatives aux autres conditions de
travail
M. Gratton: Ici, on retourne à la Loi sur tes conditions
de travail et le régime de pension des membres de l'Assemblée
nationale. L'article 33 propose, pour l'avenir, de baser l'indemnité
annuelle du député sur le traitement médiant de
l'échelle de traitement de la classe IV des administrateurs du
gouvernement.
Le Président (M. Saintonge): Cet article est-il
adopté? Y a-t-il une intervention? M. le leader de l'Opposition.
M. Gratton: Personne ne fait motion pour substituer aux mots
"classe IV"...
M. Trudel: ...classe II...
M. Gratton: ... "classe II" ou "classe I" ou classe "V".
M. Bélanger: C'est parce qu'on ne sait pas de quel bord
cela monte.
M. Gratton: Pardon?
M. Bélanger: Quelquefois I est plus haut que V et
quelquefois, V est plus haut que I. Je n'ose pas prendre de chance, tout
à coup je le fais baisser.
M. Gratton: II est Important de souligner que la classe IV est
évidemment l'avant-dernière et non pas la deuxième.
M. Trudel: Voilà.
M. Gratton: Ce qui comporte une différence assez
importante.
M. Gendron: Oui.
M. Gratton: La classe I étant la classe des sous-ministres
à toutes fins utiles et la classe IV étant une classification
dont l'échelle est d'un minimum de... Cela peut être utile de le
souligner. À titre d'information - il n'est peut-être pas inutile
de le souligner - la classe IV, c'est un minimum à compter du 1er
juillet 1987; donc il s'appliquera à compter du 1er janvier 1988 dans le
cas des députés. Le minimum est de 47 612 $ et le maximum de 57
965 $; la médiane, on le sait, se situe à 52 788 $.
Dans le cas de la classe III, le minimum est de 52 575 $ et le maximum
de 64 006 $. La classe II, le minimum est de 58 108 $ et le maximum de 70 743
$. La classe I, le minimum est de 64 256 $ et le maximum est de 83 489 $.
Voilà qui indique bien qu'il y a plusieurs administrateurs cadres
supérieurs de la fonction publique, notamment tous ceux qui sont dans
les classes I à ill, qui seront rémunérés à
des salaires beaucoup plus élevés que les membres de
l'Assemblée nationale.
Hier, on me posait la question à savoir si cela ne pourrait pas
résulter en des augmentations plus élevées pour la classe
IV, du fait que les membres de la Législature seront maintenant
rémunérés selon la médiane de la classe IV,
à l'égard des autres classes. Évidemment, on ne
soupçonne personne de pouvoir faire cet effort mathématique qui
ferait en sorte que la classe IV pourrait être mieux
rémunérée que la classe III.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce qu'en toute
objectivité, en toute neutralité et en faisant preuve d'absence
d'intérêt, si ]e puis dire, quelqu'un propose un amendement? M. le
leader de l'Opposition?
M. Gendron: Non. Ce n'est pas pour donner suite à votre
suggestion mais c'est pour prendre quelques minutes effectivement pour dire que
je suis content que M. le leader du gouvernement l'ait fait. Je veux prendre
quelques minutes pour Indiquer, pas nécessairement pour fins d'archives
mais pour ceux qui pourraient retourner à l'enregistrement des
débats, qu'il n'y a pas de cachette à l'article 33.1. C'est
vraiment le cur de toute la problématique de l'augmentation du
plancher, parce que je persiste à croire qu'il s'agit d'un correctif de
la base de rémunération des membres de l'Assemblée
nationale. Il est tout à fait exact que ta classe IV, comme le leader
vient de l'expliquer, c'est l'avant-dernière classe de la
rémunération la plus basse des administrateurs. Comme il l'a si
bien dit, il y a les classes III, II et I mais il y a beaucoup de gens qui sont
portés à lire l'inverse. La classe I est évidemment ta
mieux rémunérée et nous sommes très loin de la
médiane de la classe I laquelle, au moment où on se parle, est
à 73 400 $. Le salaire proposé pour le 1er Janvier est de 52 000
$. C'est donc un écart d'au-delà de 21 000 $.
Je voudrais indiquer également que l'écart entre la classe
II, qui est à 64 000 $ - je parte toujours des médianes et non
des minima et maxima - et le salaire du député de 52 000 $ au 1er
janvier 1988 est de 12 000 $. Avec la classe III, dont la médiane est
à 58 000 $, par rapport au montant de 52 000 $, cela fait un
écart de 4000 $. J'ai eu l'occasion de siéger au Conseil du
trésor pendant quatre ans et je me rappelle qu'un des drames de la
fonction publique, c'est d'abord, dans certains cas, un niveau d'encadrement
passablement élevé et, dans d'autres cas, une espèce de
pression forte pour atteindre rapidement les maxima d'échelles. Pour les
fins d'enregistrement de nos débats, je suis en mesure d'indiquer aux
citoyens du Québec, aux gens de la presse qui sont peut-être
susceptibles de nous écouter, qu'il y a très peu
d'administrateurs, au moment où on se parle, qui sont à la classe
IV et qu'il y en a très peu, pour ne pas dire presque pas, qui sont
à la classe V; en tout cas, selon les chiffres fournis au Conseil du
trésor. Habituellement, c'est le centre de références par
excellence. La plupart des administrateurs sont soit classe I, classe II ou
classe III. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas aux classes IV et V mais je dis
qu'il y en a peu en termes de pourcentage, parce que depuis plusieurs
années, on a subi cette pression assez rapide d'aller au maximum des
échelles.
Je ne fais pas un drame de la situation que je viens d'évoquer
mais je ne fais que profiter de l'occasion qui nous est offerte pour Indiquer
que l'article 33.1, lorsque l'Opposition y a donné suite, est beaucoup
plus dans cet aspect raisonnable que nous voyons cet aspect raisonnable d'un
corps d'emploi auquel on peut se greffer Ce qui a comme résultat de
régler la permanence de cette situation. (15 h 45)
Deuxièmement, étant donné qu'il est toujours
difficile, lorsqu'on a une correction de base à faire, et je pense qu'il
y a certains journalistes plus sages que d'autres qui l'ont vu... Je veux
parler de M. Lesage. Dans son éditorial de ce matin, II l'a vu et il se
demande même si on ne commet pas une erreur de ne pas aller dans le sens
de la recommandation du rapport La-voie-Fréchette et M. Matthew Galuppo
pour qu'il n'y ait pas cette pression de tout autre gouvernement ou toute autre
aile parlementaire de dire: Vous l'avez fait partiellement de vous greffer aux
administrateurs classe IV, dans le sens que ça ne rejoint pas les
comparatifs qui ont été établis.
Je veux juste le signaler pour dire que lorsque j'ai eu l'occasion de
dire qu'il ne m'ap-paraissait pas que c'était une augmentation de base,
une correction de la base abusive. Il me semble que c'est important d'insister
à nouveau, parce que effectivement c'est le seul endroit où on
parlera et II y a des gens qui diront: Dans le projet de lot, à quel
endroit on voit le salaire des députés. Bien oui, on le voit
à l'article 33.1, on le voit par référence à cette
classe IV d'administrateurs. Je tenais à mentionner ceci pour clarifier
davantage le point de vue de l'Opposition qui a donné son accord, parce
qu'elle trouve cette correction de la base du salaire des députés
juste et raisonnable en ce qui concerne les comparatifs, la fonction de
député par rapport à l'amplitude de la tâche au
cours des dernières années, tout autant intra-muros
qu'extra-muros et par conséquent, c'était une proposition
raisonnable du gouvernement de hausser cette base salariale afin que.
dorénavant, d'une part on ait la stabilité, et d'autre part que
ce soit un cadre d'emploi qui existe dans la même fonction publique.
Quant à l'argument de la pression éventuelle qui pourrait
se faire sur la classe IV parce que dorénavant on y est greffé,
personnellement je trouve que ça ne tient pas parce que le fait que
c'est une structure salariale qui est basée sur cinq classes fait que
c'est une structure salariale et non pas une classe unique. S'il y avait une
classe unique, effectivement il pourrait y avoir un certain danger de faire une
pression, mais à partir du moment où il y a cinq classes, il faut
respecter dans la structure salariale des cinq classes un certain
critère de référence par rapport à des minimums et
des maximums de l'ancienneté, de l'expérience. C'est ce genre de
données qui, règle générale, sont
considérées pour établir une structure salariale de
rémunération. Par conséquent, je ne suis pas
particulièrement inquiet qu'il y ait une espèce de comporte-
ment abusif de tout négociateur à l'avenir
par rapport à la classe IV, à cause du fait qu'on y est
greffé.
M. Gratton: M. le Président
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: Pour abonder un peu dans le même sens, je ferai
quelques remarques. Quand on parle de négociations, iI faut bien
comprendre que la classe d'administrateurs dont on parle, ce ne sont pas des
syndiqués et donc leur rémunération ne fait pas l'objet de
négociations comme telles, mais les échelles de salaires sont
fixées par décret et normalement suivent l'évolution de la
masse salariale totale de la fonction publique. C'est le gouvernement
qui décrète les échelles de salaires, les minima et les
maxima, en fonction de l'évolution normale consentie par voie de
négociations à l'ensemble des employés de
l'État.
Cela dit, M. le Président, le caractère, le
noeud, le coeur du projet de loi en ce qui concerne la
rémunération et les conditions de travail autres que le
régime de retraite c'est à l'article 33 qu'on le retrouve. Par
exemple, lorsqu'on a, en 1974, légiféré, on se rappellera
qu'il y avait une recommandation du comité qui avait été
présidée par M. Jean-Charles Bonen-fant, qui avait fait
exactement cette recommandation de fixer le salaire du député
à la médiane de ta classe IV des administrateurs à la
CARRA, ce qui aurait donné, en 1974, un salaire de 22 000 $. Le
gouvernement n'a pas retenu cette recommandation et a plutôt fixé
dans la loi le salaire à 21 000 $, soit 1000 $ de moins, ce qui
équivalait à 4,5 % d'écart et avait opté
plutôt pour une Indexation annuelle le 1er janvier de chaque
année. Or, c'est ce qui explique que, en cours de route, H y a eu
intervention de ta part de la Législature.
Quand on dénonce cette situation où le
député est juge et partie dans la fixation de sa
rémunération dans le système actuel, D faut bien
comprendre que ce pouvoir qu'avait le député a toujours
Joué en défaveur de la rémunération du
député parce que, chaque fois que la Législature est
intervenue, cela a été, sinon pour annuler l'indexation, pour
tout au moins l'amoindrir. On a démontré que c'est arrivé
au moins à cinq sinon à six reprises entre 1974 et 1987. C'est ce
qui explique que l'écart de 4,5 % qu'il était entre 21 000 $ et
22 000 $ en 1974 s'est accru à 21,4 % au moment où on se parle.
C'est tout simplement ce que fait le projet de loi, en reprenant cette
recommandation de Jean-Charles Bonenfant, treize ans plus tard. On ne fait que
rattraper ce que cette classe d'administrateurs cadres a obtenu, soit environ
140 % d'augmentation sur les treize ans. On l'a fait six mois en retard. Dans
la mesure où les administrateurs dans cette classification
reçoivent les ajustements de salaire ie 1er juillet de chaque
année, les membres de l'Assemblée nationale, eux, toucheront aux
mêmes changements en hausse ou en baisse - on peut présumer que ce
sera probablement toujours en hausse - le 1er janvier de l'année
suivante, donc, six mois plus tard.
Le caractère permanent que l'article 33
confère à cette façon de faire permettra enfin
d'éliminer cette politisation de la fixation de la
rémunération des députés, ce qui n'est pas sans
nous être reproché par certains. Certains ont vu là une
façon d'éviter de faire les débats publics. Il me semble
que, compte tenu de l'expérience vécue depuis toujours, non
seulement ici à l'Assemblée nationale du Québec mais dans
tous les parlements où on procède de la façon dont nous
avons procédé jusqu'à maintenant, le moins qu'on puisse
dire c'est... D'ailleurs le député de Viau me montrait
tantôt une reconstitution du Journal des débats de 1871, je crois,
où justement il y avait des députés qui parlaient de la
rémunération des députés à ce
moment-là. Là, l'article 33 devrait normalement faire en sorte
que c'est la dernière fois qu'on en parle. Personnellement, j'en fais un
engagement formel, quant à moi c'est la dernière fois que j'en
parle.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Laval-des-Rapides.
M. Bélanger: Lorsque les échelles de salaires ou
les nouvelles échelles de salaires seront fixées à la
fonction publique, que ce soit dans tes différents réseaux
touchés par cela ou que ce soit par la fonction publique comme telle,
c'est une négociation qui, en règle générale, se
fait après les négociations du front commun ou du parapublic, si
vous voulez. Cela peut prendre six mois, un an etc. Souvent il y a des
rétroactivités qui vont jusqu'à un an ou un an et demi en
arrière. Il arrive quoi dans ces cas pour les députés?
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement.
M. Gratton: Là, je pense que, effectivement H faut lire le
libellé de l'article. Le 1er janvier les membres de l'Assemblée
nationale verront leurs salaires ajustés à la médiane de
cette classe de fonctionnaires qui est en vigueur. Donc, en supposant par
exemple qu'il y aurait une décision quelconque qui ferait en sorte que
le 1er janvier le salaire médian de cette classification se retrouvait
coupé d'une façon quelconque, je pense qu'automatiquement, le
salaire des députés serait coupé d'autant mais pas
seulement pour une période de temps défini mais pour l'ensemble
de l'année Jusqu'au 1er janvier suivant. Évidemment, je pense,
par exemple, aux coupures de 20 % sur les trois premiers mois de 1983. Est-ce
que cela s'appliquait aux cadres d'abord? Je ne suis pas en mesure de
l'affirmer. Si oui, en fonction de ce que nous prévoyons là,
effectivement il me
semble que le salaire du député a été
coupé d'autant, mais plutôt que strictement sur les trois premiers
mois, l'aurait été pour l'ensemble de l'année.
Oui, mais il y avait eu une augmentation de 6 % qui avait
été prévue et qui a été coupée
à ce moment-là. Donc, on peut imaginer toutes sortes de
scénarios. Ce qu'il est important de retenir, c'est que le 1er janvier
de chaque année, automatiquement, c'est le salaire médian de la
classe IV d'administrateurs cadres, qui deviendra le montant de fa
rémunération de base du membre de l'Assemblée
nationale.
M. Bélanger: Moi, ma question portait exclusivement sur
si, à ce moment-là, la classe n'est pas fixée parce que
c'est en négociation et que ce n'est pas fini...
M. Gratton: Ah bon! Évidemment, le 1er janvier, le salaire
étant toujours le même, il n'y aurait pas d'ajustement et
l'ajustement qui serait éventuellement consenti à la classe IV
serait consenti de la même façon.
M. Bélanger: D'accord.
M. Gratton: Mais iI faudrait peut-être...
M. Gendron: J'ai l'impression, M. le Président, que...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: ...le problème posé par le
député de Mille-Îles est réel.
M. Bélanger: Oui, Laval-des-Rapides.
M. Gendron: ...Laval-des-Rapides, excusez-moi, oui, ...est tout
à fait réel et j'ai l'impression qu'on devrait s'entendre ici
qu'il y aurait, dans ces cas-là, une application rétroactive, non
pas au sens d'une rétroactivité de montants, mais une
rétroactivité temporelle dans le sens qu'un jour, à un
moment donné, la fixation de la médiane moyenne de la classe IV
sera faite; cela peut être six mois ou un an plus tard. En
conséquence, je comprends - et là, j'aurais peut-être
besoin d'avoir l'assurance du leader du gouvernement - par exemple, que
lorsqu'on fait référence à l'article 34 du projet de loi,
c'est dans la perspective où te 1er janvier 1989, pour fins d'exemple,
il n'y aurait pas eu de 1er juillet pour les administrateurs - non pas au sens
que la date n'existe pas mais au sens où il n'y aurait pas eu de
correction du salaire - à un moment donné, lorsqu'ils auraient
une correction de leur salaire, là il y aurait une application
rétroactive pour les députés sur la même base de la
fixation de leur salaire te 1 er juillet.
M. Gratton: Oui, exactement. On m'indique que te libellé
de l'article est ainsi fait que si cette situation se présentait, la
rétroactivité qui s'appliquerait pour les administrateurs cadres
s'appliquerait également pour les députés mais à
compter du 1 er janvier plutôt que le 1er juillet.
Une voix: Excellent!
Le Président (M. Saintonge): Très bien. J'ai une
demande d'intervention de M. le député de Viau. avec la
permission de la commission? M. le député de Viau.
M. Cusano: M. le Président, le leader en a parlé
justement, j'ai l'occasion de fouiller à travers les débats
reconstitués de 1871 à 1875 et presque date pour date, on parle
exactement du même sujet. J'aimerais seulement intervenir et citer le
député de Deux-Montagnes qui disait: "J'espère que
l'honorable trésorier votera pour que l'Indemnité parlementaire
soit augmentée l'an prochain."
M. Gratton: Comme on voit, M. le Président, le
député de Viau est un archiviste...
M. Cusano: Ha, ha, ha! C'est un pur hasard, M. le leader.
Le Président (M. Saintonge): Serait-ce qu'il
prépare sa retraite?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saintonge): Y a-t-il d'autres questions
sur l'article 33?
M. Gendron: ...il ne fait pas de démagogie. M. Gratton:
Cela va pour l'article 33?
Le Président (M. Saintonge): Cela va pour l'article
33?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Saintonge): L'article 33 est
adopté.
M. Trudel: Ce sont des administrateurs classe IV.
Le Président (M. Saintonge): J'appelle l'article 34. M. le
leader du gouvernement.
M. Gratton: II s'agit de faire disparaître les ajustements
consécutifs à l'Indexation qui ne sont plus
nécessaires.
Le Président (M. Saintonge): L'article 34 est-il
adopté?
M. Gendron: Juste une seconde.
Le Président (M. Salntonge): Oui. M. Gendron: Ce
sont les articles 3,4... M. Gratton: ...et 5...
M. Gendron: ...mais des conditions de travail et régime de
pension des députés?
M. Gratton: Oui. À compter de maintenant, on parle de
cette loi-là.
M. Gendron: D'accord.
M. Gratton: Cela va. (16 heures)
Le Président (M. Saintonge): L'article 34 est donc
adopté. J'appelle maintenant l'article 35. Je dois Immédiatement
vous faire part que j'ai reçu un amendement proposé par M. le
ministre délégué à ta Réforme
électorale et leader du gouvernement qui se lit comme suit: "À
l'article 35, il faut spécifier que l'article 35 a pour fins de modifier
l'article 7 de la Loi Loi sur les conditions de travail et te régime de
pension des membres de l'Assemblée nationale". À l'article 7 tel
que proposé par l'article 35 du projet de loi, on dit que l'amendement
"a pour but de supprimer le paragraphe 3° de l'article 7 et de
renuméroter le paragraphe 4° 3°". Je cède la parole
à M. le ministre.
M. Gratton: II s'agit de régler une erreur qui
s'était glissée où on faisait passer la prime pour
fonction additionnelle du whip en chef de l'Opposition officielle de 30 %
à 25 %. Alors, en supprimant le troisième paragaphe de l'article
35 du projet de loi, on se trouve à consacrer ce qui existait
déjà, c'est-à-dire que les 30 % demeurent
Le Président (M. Saintonge): Oui, vous ne faites pas ta
même chose pour les deux.
M. Gratton: Je ne suis pas ici pour négocier, M. le
Président. Je suis ici pour légiférer.
Le Président (M. Saintonge): Non, mais c'est à la
suggestion de mon collègue. Y a-t-ïï des questions sur
l'article 35?
Une voix: J'avais dit que je vous aiderais, M. le
Président
M. Gendron: Le seul commentaire est celui que je ferai sur
l'article 35. S'il y a des gens qui nous écoutent, cela pourra permettre
de corriger une certaine Information qui a été
véhiculée dans le sens que seule l'indemnité additionnelle
de 90 % a été réduite à 75 %. Ce n'est pas exact II
y a également celle des vice-présidents, par l'alinéa
2° de l'article 35 et le chiffre de 40 % est remplacé par 35 %.
M. Gratton: Oui, il y a également une augmentation pour
les membres du Bureau de l'Assemblée nationale de 5 % à 10 %.
M. Gendron: C'est cela.
M. Gratton: Pour expliquer que cette erreur ait pu se glisser
dans le texte, il ne faudrait surtout pas en tenir rigueur aux légistes,
puisqu'on se rappellera que le comité Lavoie-Fréchette avait
recommandé de retirer du projet de loi toute cette section des primes
pour fonctions additionnelles et de confier au Bureau de l'Assemblée
nationale le soin d'établir ces barèmes.
Le comité Lavoie-Fréchette allait même
jusqu'à suggérer qu'on les regroupe en quatre grandes
classifications plutôt qu'en une douzaine ou une quinzaine de classes qui
existent présentement. Cette recommandation n'a pas été
retenue mais seulement sur le tard, comme on souhaitait que l'augmentation en
termes absolus soit à peu près la même pour l'ensemble des
députés, quelle que soit leur rémunération pour
fonctions additionnelles. Il s'agit là d'un principe auquel j'ai
souscrit immédiatement et qui est d'ailleurs motivé en grande
partie par le travail accru des députés en fonction de la
réforme parlementaire que nous avons adoptée il y a trois ans et
le travail accru des députés qui n'ont pas de fonctions
additionnelles notamment dans les commissions parlementaires. C'est ainsi que
l'écart entre le député qui n'a pas de fonctions
additionnelles et ceux qui en ont est réduit d'autant. Il me semble,
là aussi, qu'il s'agit d'une excellente amélioration du
régime de rémunération des députés.
Le Président (M. Saintonge): M. le whip du
gouvernement
M. Vallières: II faudrait peut-être ajouter pour le Journal
des débats que les indemnités qui sont également
versées aux membres du Bureau de l'Assemblée nationale, par
exemple, qui occupent déjà des fonctions additionnelles, ne sont
pas cumulatives. C'est peut-être une raison additionnelle pour que le
whip de l'Opposition officielle, qui siège d'emblée au Bureau de
l'Assemblée nationale, ce qui exige beaucoup de travail, puisse
conserver l'indemnité. Je pense qu'il n'y a pas de changement. Elle est
toujours de 30 %.
M. Gratton: Exactement
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 35 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 36? M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 8 de la loi...
Le Président (M. Saintonge): Excusez-moi un instant Je
faisais une petite erreur technique...
M. Vallières: ...l'article tel qu'amendé, oui.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'amendement..
M. Vallières: On est en commission parlementaire ici, M.
le Président
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'amendement
à l'article 35 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Safntonge): Est-ce que l'article 35 tel
qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 36.
M. Gratton: Oui, en vertu du mécanisme automatique inscrit
à l'article 33, l'article 8 de la loi actuelle devient caduc.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cet article est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président {M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 37. M. le leader du gouvernement
M. Gratton: L'article 37 prévoit que maintenant les
bénéficiaires de l'allocation de transition pourront en
échelonner te paiement sur une période maximum de trois ans.
C'est une recommandation qu'avait faite le comité
Lavoie-Fréchette. lis auront en outre la possibilité de revenir
sur leur décision et d'exiger en tout temps le paiement de l'allocation
restant à payer.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cet article 37 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 38.
M. Gratton: II s'agit d'un article de concordance, M. le
Président Je ne sais pas si on veut qu'on l'explique.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cela va, M. le
leader de l'Opposition?
M. Gendron: Moi, cela va.
Le Président (M. Saintonge): Cela va. Donc, est-ce que
l'article 38 est adopté?
Adopté. L'article 39, M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: Pour les mêmes raisons, encore un article de
concordance, M. le Président
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 39 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Loi sur l'Exécutif
Le Président (M. Saintonge}: Adopté. J'appelle
maintenant l'article 40 où nous avons un amendement qui spécifie
que l'article 40 a pour objet de modifier l'article 7 de la Loi sur
l'Exécutif et l'amendement proposé est le suivant: "Remplacer le
paragraphe 1 par le suivant: premièrement, par le remplacement des
paragraphes 1° à 3° du premier alinéa par les suivants:
"1° le premier ministre reçoit une indemnité annuelle
égale à 105 % de l'indemnité annuelle visée dans
l'article 1 de cette loi; "2° chaque autre membre du Conseil
exécutif reçoit une indemnité annuelle égale
à 75 % de l'indemnité annuelle visée dans l'article 1 de
cette loi."
M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: M. le Président, on sait que la loi actuelle -
et là on parle de la loi sur l'Exécutif - prévoyait une
prime pour fonction additionnelle de 65 % pour ce qu'on appelait les autres
membres du Conseil exécutif. On a tenté de repérer de qui
il s'agissait, puisque sous l'ancien gouvernement, de 1976 à 1985, on
n'avait aucun ministre qui était rémunéré selon ce
pourcentage de 65 %. J'ai tenté de savoir si, sous l'ancien gouvernement
d'avant 1976, on en avait traité et je n'en ai pas retrouvé non
plus. Ce qui m'a fait comprendre que malgré les changements qu'on a
apportés en cours de route, entre 1976 et 1985, on n'a jamais
laissé tomber et il me semble, M. le Président, qu'il n'y a plus
de raison de conserver cette classification. C'est ainsi qu'on la fait
disparaître par le biais du papillon qu'on vient de présenter,
tout en maintenant, bien sûr, la prime pour le premier ministre à
105 % et celle des ministres à 75 %.
M. Gendron: M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Gendron: Je suis heureux que le leader du gouvernement
dépose effectivement cet amendement qui est la suppression de quelque
chose qui ne s'applique pas. J'ai été un de ceux
qui avaient indiqué au leader du gouvernement que je
proposerais cet amendement-là s'il ne le faisait pas, parce que Je
considère que le législateur a a légiférer sur des
cas concrets et, en soi, Je ne crois pas qu'il y ait lieu de prévoir,
à l'intérieur d'un projet de loi, des dispositions
législatives qui ne trouvent pas d'application.
Par conséquent, sans aller plus loin, c'est une
disposition heureuse de ne pas laisser voir qu'au sein du gouvernement du
Québec il existe deux classes de membres du Conseil exécutif au
vu et au su de tout le monde, alors que ce n'est pas la réalité.
Dès que tu es membre du Conseil des ministres, tu peux avoir une
appellation différente, mais tu as une rémunération
similaire dès que tu accèdes au "saint des saints". Par
conséquent, il y avait lieu de soustraire la disposition
prévoyant une indemnité additionnelle de 65 % attachée
à la fonction de membre du Conseil exécutif, mais d'une
façon spéciale qu'on n'a pas pu trouver et Je suis
complètement d'accord.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Est-ce qu'il y
a des questions sur le deuxième alinéa du nouvel article 7?
M. Gendron: Pas pour mol.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 40, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Juste une minute. Le Président (M. Saintonge):
Oui.
M. Gendron: Est-ce que le dernier paragraphe de l'article 40,
à savoir que "le gouvernement établira par règlement des
conditions, barèmes et modalités de paiement aux membres du
Conseil exécutif d'une allocation forfaitaire de frais de fonction et
d'allocations destinées au remboursement des frais de déplacement
et de séjour et des autres dépenses Inhérentes à
leurs fonctions." Est-ce que ce sera un règlement qui sera publié
dans ia Gazette officielle? Est-ce un règlement interne?
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: C'est un règlement qui... M. Gendron:
Régulier?
M. Gratton: ...régulier qui est publié dans la
Gazette officielle.
M. Gendron: Et soumis à la Loi sur les
règlements.
M. Gratton: Ouf.
M. Gendron: Cela va.
Le Président {M. Saintonge): Donc, est-ce que l'article 40
tel qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 41. M. le leader du gouvernement.
M. Gratton: L'article 41 propose que le règlement qui sera
adopté en vertu de l'article 7 de la Loi sur l'Exécutif pourra
s'appliquer à compter du 1er janvier 1988 puisqu'on se donne jusqu'au
1er juillet 1988 pour adopter ce règlement
Le Président (M. Saintonge): Est-ce que l'article 41 est
adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 42. Est-ce que l'article 42 est adopté?
M. Gratton: La présente section a effet à compter
du 1er juillet 1988.
Le Président (M. Saintonge): C'est cela. M. Gendron:
Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. J'appelle
l'article 43. Est-ce que l'article 43 est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Est-ce que les
titres, livres, chapitres, sections et sous-sections du projet de loi sont
adoptés?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
M. Gendron: Adopté.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. L'ensemble du
projet de loi évidemment avec amendement est adopté. Très
bien. En conséquence, est-ce que vous avez des remarques finales, M. le
leader du gouvernement?
Remarques finales
M. Gratton: Simplement pour vous remercier, M. le
Président, de la façon dont vous présidez nos travaux et
remercier les membres de fa commission et également M. Rioux et les gens
de la CARRA qui, au cours des derniers jours, faut-il le dire, ont
consacré beaucoup d'efforts à permettre que nous en arrivions
là.
Le Président (M. Saintonge): Très bien, M. le
leader du gouvernement. M. le leader de l'Opposition.
M. Gendron: Oui, simplement pour remercier aussi le leader du
gouvernement pour sa collaboration dans ce dossier. Dans la plupart des phases-
du cheminement d'un dossier qui est toujours un peu fragile à traiter,
je pense que le leader du gouvernement a traité convenablement, en ce
qui concerne l'Opposition, ce dossier en nous mettant assez
régulièrement dans les échanges avec les autres
collègues du Conseil des ministres. Je remercie également les
fonctionnaires attachés à la CARRA qui, de bonne grâce,
à quelques occasions, se sont prêtés à des questions
additionnelles ou supplémentaires que nous devions poser pour avoir une
compréhension la plus exacte possible de ce que nous nous
apprêtions à faire. Je suis heureux que la page soit
tournée sur cet événement
Le Président (M. Saintonge}: M. le leader du
gouvernement
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on me permettrait
une dernière phrase? C'est simplement pour dire au leader de
l'Opposition que Je souhaiterais vivement que son chef parlementaire le
désigne comme responsable et porte-parole de son parti en matière
de réforme électorale, à défaut d'être
porte-parole en matière de tourisme, puisque la façon dont nous
avons travaillé dans le cas du projet de loi 113 est celle que je suis
toujours, peu Importe le projet de loi. C'est avec énormément de
plaisir que j'apprendrais que mon vis-à-vis est désigné
par son chef. Effectivement, il a le sens du respect de la parole donné,
il est vite à com- prendre les nuances parlementaires. Je pense qu'on
pourrait faire bon ménage, même en tourisme.
M. Gendron: Je m'empresserai de transmettre le Journal des
débats à mon chef parlementaire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saintonge): À mon tour, je veux
remercier ceux qui ont participé aux travaux de même que ceux qui
nous apporté leur collaboration. Notre mandat étant maintenant
accompli, la commission de l'Assemblée nationale ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 16 h 15)