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(Neuf heures cinquante-cinq minutes)
Le Président (M. Saintonge): Vous avez l'ordre du jour. Je
voudrais simplement rajouter un point à l'ordre du jour, en
cinquièmement: la sous-commission permanente de la réforme
parlementaire.
M. Chevrette: O.K.
Adoption de l'ordre du jour
Le Président (M. Saintonge): Alors, est-ce qu'il y a
d'autres sujets que vous vouliez apporter à l'ordre du jour?
M. Chevrette: Je propose l'adoption.
Le Président (M. Saintonge): L'ordre du jour, tel que
modifié, est-il adopté?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Saintonge): L'ordre du jour, tel
qu'amendé, est adopté.
Dépôt des procès-verbaux des
séances de travail des commissions
Le premier point à l'ordre du jour: Dépôt des
procès-verbaux des séances de travail des commissions. L'article
174 du règlement de l'Assemblée prévoit, et je cite:
"Dès qu'une commission a terminé l'examen d'une affaire, elle
doit, par l'entremise de son président ou d'un membre qu'il
désigne, déposer son rapport à l'Assemblée.
"Toutefois est déposé à la commission de
l'Assemblée nationale le rapport portant sur une ou plusieurs
séances de travail non suivies d'une séance publique ou à
huis clos sur la même affaire."
Alors, conformément à cette disposition, je voudrais
déposer les procès-verbaux des séances de travail des
commissions. Je vais vous les énumérer: au niveau de la
commission de l'aménagement et des équipements, les
séances du 15 décembre 1989, du 31 janvier 1990, des 28 et 29
août 1990, du 18 octobre 1990 et du 20 novembre 1990; la commission du
budget et de l'administration, la séance du 18 janvier 1990; la
commission de la culture, la séance du 14 décembre 1989; la
commission de l'économie et du travail, les séances des 19
décembre 1989, 5 avril et 19 juin 1990; la commission des institutions,
les séances des 22 mars, 26 avril, 9 août et 8 novembre 1990; la
commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, la
séance du 19 décem- bre 1989 et la commission de
l'éducation, la séance du 13 février 1990. Donc, ces
procès-verbaux sont déposés.
Dépôt des comptes rendus des
comités directeurs de la commission de l'Assemblée
nationale
Deuxièmement, dépôt des comptes rendus des
comités directeurs de la CAN. Alors, en vertu d'une décision de
la commission de l'Assemblée nationale du 29 novembre 1989, le
comité directeur doit fait rapport à la commission à la
première occasion et au moins une fois par réunion. Le dernier
dépôt a eu lieu à la séance du 22 juin 1990. Donc,
je vais faire le dépôt des comptes rendus des comités
directeurs qui ont siégé les 25 octobre 1990, 20 décembre
1990 et 24 janvier 1991. Alors, c'est déposé.
Plan d'activités et prévisions
budgétaires de la commission
Au point 3 maintenant de l'ordre du jour, approbation du plan
d'activités et des prévisions budgétaires pour
l'année financière 1991-1992. Nous allons immédiatement
remplacer les documents qu'on vous a fait parvenir par un nouveau document qui
fera état de la situation telle qu'elle se présente. Pendant que
l'on dépose le document en question, je vais vous donner lecture des
articles 2 et 7 de la décision no 105 du Bureau de l'Assemblée,
concernant le règlement sur les ressources financières et le
personnel attribués aux commissions et sous-commissions de
l'Assemblée nationale. À l'article 2, on stipule que chacune des
commissions prépare son plan d'activités et ses implications
financières en vue de l'établissement du budget de
l'Assemblée nationale. L'article 7: Une partie du budget attribué
à la commission de l'Assemblée nationale sert à rajuster
les enveloppes budgétaires des autres commissions.
Alors, sur la feuille que nous vous avons distribuée, nous
présentons une hypothèse de plan d'activités et de
prévisions budgétaires pour 1990-1991. Si vous regardez dans les
prévisions 1991-1992, au niveau du fonctionnement et du personnel,
employés à temps partiel, rémunération
régulière, il n'y a aucun montant d'indiqué. Au niveau du
fonctionnement, autres dépenses, au niveau de frais de
déplacement, on prévoit 8000 $, au niveau de services
professionnels administratifs et autres, réserve pour les commissions,
on prévoit 30 000 $; réceptions et frais d'accueil, on
prévoit 1000 $. Au niveau des fournitures et approvisionnements pour
impression et fournitures de bureaux, 1000 $, pour un total de 40 000 $.
M. Chevrette: Vous avez le chapitre de 75 à 30.
Le Président (M. Sairrtonge): 60 000 $, oui, c'est
ça. Mais, dans le fond, ce qu'on a regardé, c'est qu'au niveau
des budgets, actuellement, dans l'ensemble des commissions, honnêtement,
on avait 315 000 $ au budget de l'Assemblée. On n'a jamais
dépassé 75 000 $, sauf exception.
M. Chevrette: C'est le fonctionnement de la commission.
Le Président (M. Sairrtonge): C'est ça, mais dans
le budget de 315 000 $, on donnait à chacune des commissions 25 000 $
qu'on multiplie par 8, ce qui faisait 200 000 $ et il y avait 115 000 $ qui
restaient à la CAN. Dans le cas de la CAN, la seule fois qu'on a
utilisé un montant substantiel, c'est H y a deux ans pour les
témoins et c'était un montant de 48 000 $, si ma mémoire
est bonne. Est-ce ça, M. Arsenault? Les autres fois, on n'a rien
utilisé. Cette année, on ne prévoit pas utiliser de
ressources particulières, de budget particulier pour la CAN.
M. Chevrette: Mais on a droit au réaménagement
toujours des 25 000 $.
Le Président (M. Sairrtonge): Et pour le
réaménagement, l'an dernier, on a eu des
réaménagements de faits. On avait un montant plus substantiel,
mais on l'a ramené à 30 000 $. L'an passé, la CBA avait eu
des transferts à deux occasions, mais il faut dire que c'était
dans le cadre d'un mandat particulier qui ne se reproduit pas cette
année, qui était exceptionnel, sur la Loi sur la fonction
publique. Et ça a amené des dépenses
supplémentaires. Dans l'année qui vient, on n'a pas de tel mandat
d'affecté à nos prévisions. Le budget des commissions, on
le rajuste à 200 000 $. La proposition qu'on va faire au Bureau, cela va
être ça, pour tenir compte de la réalité, de ce qui
s'est passé antérieurement. On n'a jamais dépassé
le montant en question et la seule année où il y a eu des
dépassements au niveau des commissions, c'est l'an passé avec la
CBA. M. Garon.
M. Garon: Moi, je trouve que la réserve des commissions,
ce n'est pas un gros montant. Je ne sais pas si vous avez vu le mandat de la
commission de l'aménagement et des équipements, le gars n'est pas
encore engagé; il va être engagé incessamment, puis il a
deux mandats: le rôle de l'évaluation foncière, la
révision de l'évaluation foncière et l'autre, surtout, qui
sera plus gros, sur la comparaison du traitement de l'environnement, pas des
déchets domestiques, mais des déchets industriels. Puis,
là, Ghislain Maltais est au congrès aux États-Unis.
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Garon: Je pense que c'est la meilleure façon de voir ce
qui se passe dans les États américains.
Le Président (M. Saintonge): II n'y en a qu'un qui y est
allé, mais la dépense est de l'ordre d'à peu près
1500 $, je pense.
M. Garon: Non, non, mais c'est parce que là il va y avoir
quelqu'un d'engagé, puis c'est un assez gros mandat: comparer ce qui se
fait en Ontario, au fédéral et dans les États
américains, puis avec le rapport Lacoste. C'est un mandat qui peut
durer... Moi, je pense que l'engagement qu'on avait prévu va durer plus
longtemps que ça. Les gens avaient prévu que le rapport s'en
venait au printemps. Le gars n'est pas encore engagé. Ça fait
qu'il y a bien des chances que ça aille jusqu'à l'automne.
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. Pagé M.
Pagé: ...25 000 $.
Le Président (M. Saintonge): On va proposer 20 000 $. Pour
le prochain budget, c'est 20 000 $ par commission.
M. Lemieux: On a demandé 95 000 $. M. Pagé:
On ne le reçoit pas tout de suite.
M. Lemieux: Oui, c'est ça, mais je veux quand
même... Cette fois-ci, on a fait un budget très
conservateur...
M. Pagé: Puis on pourra en prendre dans d'autres
commissions si ce n'est pas complètement dépensé ailleurs
aussi. On va commencer avec ça.
M. Garon: 30 000 $, ce n'est pas beaucoup.
Le Président (M. Saintonge): 30 000 $, c'est une
réserve. Ce que je veux dire, c'est qu'on a rajusté, on a
regardé les années antérieures, y compris l'an
passé, on a eu des dépassements. L'an passé,
c'était exceptionnel pour un mandat particulier. Donc, il reste que la
réserve peut servir aux commissions, on peut faire des rajustements
entre les commissions si ce n'est pas utilisé. Il y a toujours un fond
de réserve de l'Assemblée qui pourrait être utilisé
aussi.
M. Chevrette: Qu'est-ce qui nous empêche, M. le
Président, d'administrer serré et de prévoir une
réserve de 50 000 $ plutôt que d'avoir à réviser en
cours de route?
Le Président (M. Saintonge): L'an passé, pour
l'ensemble des commissions, il y avait 315 000 $: 115 000 $ à la CAN,
puis on pouvait avoir des transferts. On a regardé. Au lieu
d'arriver à un budget de 315 000 $ où on périme je
ne sais pas combien, on a utilisé combien cette année?
M. Chevrette: 315 000 $?
Le Président (M. Saintonge): Cette année, on arrive
à combien? 95 000 $ pour la CAN, mais c'est deux transferts, CBA deux
fois et Cl une fois, puis il y avait un mandat pour le Protecteur du citoyen.
Antérieurement, si on regarde objectivement, on périmait et on
périme aussi dans les budgets. On l'a ajusté à 200 000 $,
qui est à peu près ce qu'on utilise cette année. Puis s'il
y a des ajustements en cours de route, on a une réserve qui n'est pas
tellement grande, qui est de 30 000 $, mais on obligera peut-être d'avoir
plus de rigueur dans l'assignation des ressources.
M. Chevrette: On se rend compte quand même qu'il y a deux
ou trois commissions qui veulent fonctionner plus qu'avant. À 20 000 $,
tu les baisses déjà de 5000 $. Donc, le transfert est dangereux.
Si tu coupes 40 000 $ au niveau de la base des commissions, qui est une
possibilité de transfert, et que tu coupes la réserve, on
pourrait s'entendre au moins pour mettre la réserve à 50 000 $,
parce que tu nous annonces déjà une coupure de 40 000 $. Je
proposerais 50 000 $ au lieu de 30 000 $, pour être certain qu'on n'aura
pas à bloquer des projets qui peuvent être intéressants.
Nos députés commencent... Il y a beaucoup de satisfaction quand
ils sortent d'un mandat, au niveau des députés des deux bords.
Là, on a une demande, si j'ai bien compris, concernant le Protecteur du
citoyen.
M. Lemieux: nous autres, on va avoir une surveillance
d'organismes, mais on a une phase 2 au rapport sur la fonction publique. en
tout cas, on va vous envoyer ça.
M. Chevrette: Oui. Eux autres marchent en grande, à
l'environnement. Je suggérerais 50 000 $ de réserve. Ça
fait 20 000 $ de plus.
Le Président (M. Saintonge): De toute façon, ce que
je peux dire, c'est que les montants qui sont là vont être
analysés. Il est sûr qu'au niveau de la réserve de
l'ensemble des programmes de l'Assemblée nationale, on a quand
même une réserve qu'on pourrait utiliser et qui oblige à
faire une réunion du Bureau pour accepter un transfert, mais aussi de la
CAN, pour accepter les modifications ou les comités directeurs pour
accepter les modifications d'argent qu'on envoie.
M. Chevrette: Mais tu sais qu'à ce moment-là, quand
on arrive en cours de route, ils disent: La CAN, vous budgétez bien mal,
"cristi"! Vous vous inscrivez à rencontre de la réforme par-
lementaire, un. Deux, chaque fois qu'ils se réunissent en commission
pour étudier un mandat d'initiative, ils disent: On ne peut pas le
faire, ils n'ont pas d'argent. C'est un peu... Je ne vous dis pas d'être
débonnaires à mort. Je trouve qu'on devrait avoir une
réserve au moins assez intelligente pour nous aider à continuer
la motivation des députés aux commissions. C'est mon opinion.
M. Pagé: O.K. 50 000 $, fermé. M. Chevrette:
O.K.
Le Président (M. Saintonge): En tout cas, disons que le
point qu'on a à discuter ce matin au niveau du budget de la CAN, je
comprends que vous demandiez, au lieu des 40 000 $, 50 000 $; 50 000 $, c'est
20 000 $ de plus.
M. Chevrette: Oui, on change 30 000 $.
Le Président (M. Saintonge): On arriverait à 60 000
$.
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Saintonge): O.K. On change 30 000 $ pour
50 000 $. Ce qui veut dire que le total va donc représenter 60 000 $. Ce
qui veut dire que le budget de réserve pour les commissions sera
à 50 000 $. Peut-être que la façon d'opérer, au
niveau des commissions, on l'ajustera, on diminuera peut-être chacune des
commissions. La réserve, c'est la commission de l'Assemblée
nationale qui verra à se prononcer sur les montants des commissions et
à donner son opinion.
M. Chevrette: Est-ce que je peux être plus rigoureux, par
exemple, pour demander au président et aux vice-présidents de se
réunir et d'arriver dans un laps de temps pour qu'on puisse voir clair
dès le début, plutôt que de réviser tous les deux ou
trois mois? Ça, c'est déplaisant parce qu'on est coincé
souvent entre deux commissions, puis on a des arbitrages à faire tout au
cours de l'année. Si on a une vision globale au début, on peut
leur dire: Eh bien, voici, vous rentrerez dans ce schéma-là.
Peut-être une note à chacun des présidents.
Le Président (M. Saintonge): Oui. D'autant plus que s'il y
a des dépenses supplémentaires...
M. Chevrette: Fixez une date limite pour nos besoins.
Le Président (M. Saintonge): Puis, aussi, s'il y a des
dépenses supplémentaires, avant que les dépenses soient
engagées, qu'on ait l'autorisation de l'Assemblée nationale, dans
certains cas aussi, du Bureau. S'il y a un dépassement, il faut
toujours penser qu'il faut aller au Bureau de l'Assemblée pour
avoir une autorisation.
M. Chevrette: O.K. Parfait, monsieur. Le Président (M.
Saintonge): Ça va.
M. Lemieux: Est-ce que ça veut dire, M. le
Président, que le budget de base de chacune des commissions est à
17 500 $?
Le Président (M. Saintonge): Là, on va
réévaluer ça. Au budget, ce qu'on avait proposé,
c'est le Bureau qui va se prononcer, mais au Bureau, la proposition qu'on
amenait, c'est 200 000 $ pour l'ensemble des commissions, y compris la CAN.
Alors, on donnait 20 000 $ par commission et 40 000 $ à la CAN. Ce qui
veut dire que si on augmente de 20 000 $, est-ce qu'on diminue, au niveau des
commissions ou si on va chercher l'élément budgétaire
ailleurs dans une autre activité? On verra. Le Bureau va se prononcer
là-dessus à brève échéance et on
étudie le budget demain.
M. Chevrette: M. le Président, je ne vous surprendrai pas
en vous disant qu'on ne changera pas quatre trente sous pour une piastre pour
le plaisir de faire une proposition ici. Je n'ai pas proposé 20 000 $ de
plus pour couper les commissions.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Non, mais ce que je
dis...
M. Chevrette: Si je comprends bien... Je vais en parler à
Brassard de mon bord. Tu ne peux pas compenser une décision qu'on fait
là; sinon, on n'atteint pas l'objectif de mon argumentation qui est,
pour la réforme parlementaire, qu'on fasse un petit quelque chose qui se
tienne.
M. Garon: On ne peut pas dire qu'il y a eu abus des
commissions.
M. Chevrette: Non.
Le Président (M. Saintonge): Non. Le nouveau budget, tel
que présenté, était pour rendre compte de l'usage qu'on a
pu constater au cours des dernières années. Le seul moment
où on a eu un dépassement, c'est pour le budget spécial de
la CBA concernant la Loi sur la fonction publique. On a eu une autre
commission, la commission des institutions, qui a eu un certain
dépassement pour un mandat particulier concernant le Protecteur du
citoyen. En dehors de ça, on n'avait pas de dépassement et on est
resté dans les limites qu'on avait toujours, avec un certain
coussin.
M. Chevrette: Vous demanderez à M. Lemieux, l'année
passée, sous prétexte qu'il avait mal budgété, puis
là...
M. Pagé: On ne l'a pas engagé, vous constatez.
M. Chevrette: C'est un terme élégant. M.
Lemieux: Disons entre les deux.
M. Pagé: On a constaté qu'il avait mal
prévu.
M. Chevrette: C'est vrai, on a échangé virilement.
Mais on n'est toujours pas pour les "squeezer" avant de partir, parce que
là on va les engueuler toute l'année.
M. Pagé: ...marge de manoeuvre parce que c'est eux qui
vont nous engueuler cette année.
M. Lemieux: Moi, je me reporte à l'esprit de la
réforme parlementaire. Notre problème, c'est que si on veut faire
un travail sérieux, si on regarde la surveillance d'organismes, si
surveiller un organisme, ce n'est que faire venir le président et
l'écouter, écoutez, on est aussi bien de ne pas le faire. Nous,
on va entreprendre une surveillance d'organismes et on veut avoir la
possibilité d'avoir maintenant du soutien, du soutien matériel et
du soutien technique aussi. Moi, je peux vous dire une chose, c'est
l'institution et les parlementaires qui y gagnent en crédibilité.
Si je me reporte au travail qu'on a fait sur la Loi sur la fonction publique,
je peux vous dire qu'à travers l'administration, la
crédibilité, l'institution y a gagné en "mosus" parce
qu'on a été secondé. On a réussi à avoir des
prêts de service de différents ministères. On a
essayé de minimiser les coûts au maximum. Parfois, on a besoin de
consultants. Quand tu t'attaques à une boîte comme
Hydro-Québec ou autres, ce n'est pas facile de faire un travail comme
parlementaire là-dedans, quand tu n'as pas de soutien technique.
Le Président (M. Saintonge): O.K. On en prend bonne note
et au niveau du budget de l'Assemblée la réserve de 20 000 $,
sans diminuer possiblement le budget de chacune des commissions qui est
à 20 000 $, mais il y a certaines commissions qui ont utilisé...
Ce qu'il est important de regarder, c'est que certaines commissions ont
utilisé ces budgets-là ou une partie des budgets.
Exceptionnellement, il y a deux commissions qui ont atteint le budget,
l'année passée, de 25 000 $ et qui ont dépassé dans
des cas particuliers; les autres n'ont pas atteint le budget; dans certains
cas, elles n'ont pratiquement rien dépensé. Donc, on a toujours,
au niveau des possibilités d'intervention, celle de faire des transferts
entre les commissions quand on sait que ce n'est pas utilisé; ce n'est
pas d'enlever ça.
M.Pagé:
Le Président (M. Saintonge): C'est cela. On aura 220 000
$. Si on rajoute 20 000 $, ça ferait 220 000 $.
M. Chevrette: 30 000 $ de disponibles.
Le Président (M. Saintonge): Au lieu d'avoir la
réserve à 30 000 $, si on la met à 50 000 $, ça
veut dire que le budget total, qui était à 200 000 $, va tomber,
à ce moment-là, à 220 000 $; il tomberait à 220 000
$.
M. Pagé: C'est correct. On va en avoir assez.
Le Président (M. Saintonge): C'est ce qu'on discutera au
niveau du Bureau.
M. Chevrette: O.K.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Le point
suivant...
M. Chevrette: La sous-commission.
Demande d'audition du Vérificateur
général
Le Président (M. Saintonge): ...la sous-commission. Alors,
on a une demande du président de la commission du budget et de
l'administration pour que cette commission entende le Vérificateur
général. J'ai ici une lettre du président de la
commission, qui est le député de Vanier, qui se lit comme suit:
"M. le Président, la commission de l'Assemblée nationale a,
à quatre reprises dans le passé, confié à la
commission du budget et de l'administration le mandat d'entendre le
Vérificateur général du Québec à la suite du
dépôt de son rapport. "Le dernier rapport ayant été
déposé le 15 novembre 1990 et devant l'intérêt
manifesté par les membres de la commission, je vous saurais gré
de soumettre à la commission de l'Assemblée nationale la
possibilité de déléguer à nouveau à la
commission du budget et de l'administration le mandat d'entendre le
Vérificateur général du Québec dans le cadre de
l'examen de son rapport pour l'année financière terminée
le 31 mars 1990. Après consultation auprès de M. Châtelain,
la date du 5 février 1991 m'apparaît indiquée pour tenir
une séance à ce sujet. "Espérant recevoir de vos nouvelles
sous peu, je vous remercie de votre constante collaboration et vous prie
d'agréer, M. le Président, l'expression de mes sentiments les
meilleurs. "Le président de la commission du budget et de
l'administration, M. Jean-Guy Lemieux, député de Vanier."
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur cette demande?
M. Pagé: Ce serait le 5 mars, M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): Le 5 février.
M. Chevrette: Mais il y a entente pour le 5 mars.
M. Pagé: C'est parce qu'on prévoit un caucus.
Probablement qu'on aura un caucus...
M. Lemieux: II n'y a pas de problème là-dessus.
M. Chevrette: C'est correct.
M. Lemieux: J'aurais peut-être une suggestion à vous
faire. Je regarde la proposition qui a été faite par le leader du
gouvernement, M. Pagé, à la séance du 29 novembre 1990.
Ici, ce qu'on constate, c'est que nous, lorsqu'on veut entendre le
Vérificateur, on doit revenir devant la commission de l'Assemblée
nationale chaque année, alors que, lorsqu'on regarde la proposition qui
a été faite en ce qui regarde le Protecteur du citoyen, on se
rend compte que c'est sectoriel. Vous dites: "...à la commission des
institutions à l'effet de procéder à l'examen des
orientations, des activités et de la gestion du Protecteur du citoyen et
d'entendre, chaque année..." Ne pourrait-on pas éviter qu'on
n'ait à revenir, nous, chaque fois et déléguer ça
de façon formelle?
À cet effet-là, j'ai peut-être une suggestion
à vous faire. Il y a déjà eu une proposition d'amendement
en date du 1er décembre 1988, qui avait déjà
été suggérée à la sous-commission de la
réforme parlementaire et à la commission ici. J'aimerais
peut-être vous en remettre une copie pour que vous puissiez y
réfléchir et voir s'il n'y aurait pas possibilité, dans
l'avenir, voir s'il n'y a pas lieu d'amender le règlement et, d'une
manière beaucoup plus formelle, de déléguer, d'une
manière séquentielle, de façon à éviter
qu'on ne revienne chaque fois ici, devant...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Vanier, je vais rajouter à l'ordre du jour le point 5, je voulais
justement traiter globalement avec d'autres sujets...
M. Lemieux: Alors, je peux vous remettre quand même la
copie de l'amendement qui vous a déjà été fait.
Le Président (M. Saintonge): Oui, d'accord. Ça va
donner un soutien à la proposition que je veux faire au point 5.
M. Chevrette: Ça va pour ça. (10 h 15)
Le Président (M. Saintonge): Ça va. Alors, sur la
proposition d'entendre le Vérificateur
général à la commission du budget et de
l'administration, si la commission de l'Assemblée est d'accord avec
ça, étant donné que cette disposition constitue une
dérogation à l'article 116.4° du règlement qui
prévoit que c'est la commission de l'Assemblée qui l'entend et
qu'on n'a pas le pouvoir explicite de déléguer à une autre
commission, il faudrait, comme l'an passé, la faire approuver
ultérieurement par l'Assemblée. Ce qui veut dire qu'on est bien
conscient, ici, qu'on autorise la CBA à exercer le mandat de la CAN
là-dessus, d'entendre le Vérificateur général, mais
il faudra à l'Assemblée nationale, ultérieurement, valider
cette chose-là, même si le Vérificateur est entendu le 5
mars. Postérieurement, on validera tout le processus, y compris,
à ce moment-là, l'entente. D'accord? Alors, c'est
adopté.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Maintenant, le
point 5, au niveau de la sous-commission...
M. Pagé: La modification?
Le Président (M. Saintonge): Non, pas la modification.
M. Chevrette: Non, non, pour procéder...
M. Pagé: O.K., la modification, on va
l'étudier.
M. Chevrette: ...à la dérogation. Une voix:
À la dérogation.
Sous-commission permanente de la réforme
parlementaire
Le Président (M. Saintonge): La sous-commission de la
réforme parlementaire. Quand on regarde: La sous-commission permanente
de la réforme parlementaire est censée faire rapport
annuellement, une fois, à la CAN de ses activités. Jusqu'à
maintenant, il n'y a pas eu de réunion formelle de la sous-commission,
sauf une fois, mais même pas formelle, c'a été informel
puisqu'on a décidé d'adopter, entre autres choses, des
modifications à l'horaire avec certaines autres modifications concernant
le budget, entre autres, par une décision de l'Assemblée
après une conférence avec les leaders. On n'avait pas
réuni formellement la sous-commission de la réforme, ni la
commission de l'Assemblée nationale, on l'avait plutôt fait en
Chambre, adopté en Chambre valablement.
Je m'étais quand même engagé, même à
l'Assemblée, à tenter de faire en sorte que la sous-commission
permanente de la reforme électorale se réunisse. On avait
même établi, après des discussions avec un comité
qui avait été mis sur pied avec les leaders, les gens de la
table, concernant les possibilités d'examen des diverses dispositions du
règlement qui pourraient subir une modification pour le mieux, on avait
convenu de faire certaines rencontres. On avait parlé de janvier, de
mars, de mai, d'août et d'octobre. En octobre, on s'est réuni, je
l'ai dit tantôt, non pas formellement au niveau de la sous-commission ou
de la commission de l'Assemblée, mais après une réunion
avec les leaders, on a convenu d'amener ça directement à la
Chambre. Les whips en avaient été informés
également.
J'aimerais, à la suite d'engagements que j'ai pris en Chambre,
faire en sorte que la sous-commission se réunisse. Au courant de la
dernière session, entre autres, on a eu certains problèmes de
procédure en ce qui regarde les motions du mercredi, au niveau des
amendements. J'avais convenu, à ce moment-là, à
l'Assemblée, je m'étais engagé à ce que la
sous-commission se réunisse pour en discuter. Il est évident,
à ce moment-là, que ce serait un sujet qui pourrait être
amené à la sous-commission permanente de la réforme
parlementaire. Je voudrais - en tout cas, j'en donne avis immédiatement
- qu'on puisse convenir d'un moment de réunion, ultérieurement,
avant le début de la prochaine session.
Le point... Oui?
M. Chevrette: Je voudrais suggérer au leader qu'on
crée un comité de travail. Étant donné que ce n'est
pas facile...
Une voix: Sur les réponses? M. Chevrette: Oui, sur
les points.
M. Pagé: Mais ça avait été
décidé comme ça.
M. Chevrette: Bien, c'est parce qu'on...
Le Président (M. Saintonge): Ce que je veux rappeler, ce
qu'on avait décidé, à un moment donné, c'est qu'on
avait un comité de travail, mais, formellement, il faut revenir au
niveau de la sous-commission.
Le problème qu'on a, c'est qu'avec. Il faudrait, je pense,
réunir la sous-commission, dans un premier temps, et arriver avec des
comités de travail spécialisés qu'on
déléguera par la sous-commission, qui feront rapport à la
sous commission et, éventuellement, à la CAN pour le ramener
à l'Assemblée.
On avait parlé, dans des points importants, de la restructuration
de la sous-commission permanente. Ce qu'il est important de noter, je pense,
actuellement, dans la composition de la sous-commission, il faudrait, à
mon point de vue, qu'on intègre dans cette sous-commission les
deux vice-présidents et les deux leaders adjoints.
M. Chevrette: La CAN, est-ce qu'elle a le pouvoir... Je trouve
ça logique, en vertu du règlement, ce que vous dites ici. Mais
pour éviter de faire une convocation pour le plaisir de la faire,
étant donné qu'on sait à peu près les sujets, il
faudrait que vous procédiez par comité de travail tout de suite
et, quand on convoquera la CAN, la sous-commission, que ce soit une proposition
qui est présentée à la sous-commission via la CAN ou le
président. Je ne voudrais pas formaliser ça au point de ne pas
travailler... Je pense qu'on a du temps là, actuellement, en
février et mars; on pourrait former un petit comité, avec les
deux leaders adjoints et les deux chefs de cabinet - M. Maranda et M. Duchesne
étaient là-dessus, je pense - vous pourriez arriver avec un
débroussaillage et ce serait pas mal plus efficace, à mon point
de vue.
Le Président (M. Saintonge): Le problème qu'on a,
c'est que pour une modification, si je ne m'abuse, pour la sous-commission, par
exemple, intégrer les leaders adjoints là-dessus formellement,
intégrer les vice-présidents dans la sous-commission, il faudra
que la CAN se réunisse pour l'accepter et que l'Assemblée
même se prononce; c'est des modifications au règlement.
M. Chevrette: Non, non, je parle d'un comité de travail
informel.
Le Président (M. Saintonge): Ça n'empêche
pas, au niveau des comités de travail, si les gens acceptent au niveau
de la sous-commission qu'on établisse un comité de travail, qu'on
délègue les vice-présidents ou un vice-président,
par exemple, avec les deux leaders adjoints. Je pense qu'il n'y a pas de
problème si la sous-commission l'accepte. Je pense aussi que même
à une réunion de la sous-commission on pourrait facilement, si on
la tient, inviter les leaders adjoints et les vice-présidents à y
participer, même si dans les textes du règlement, ce n'est pas
prévu. Mais pour légaliser d'une certaine façon
ultérieurement ce processus-là, on modifiera le règlement.
Ça ne nous empêche pas de commencer, en accord, à examiner
des situations, parce que, de toute façon, le sous-comité ou le
comité de travail spécialisé, qui serait chargé
d'examiner quelque chose, de faire des recommandations ultérieurement,
il faudra que la sous-commission, globalement, accepte ces
recommandations-là. Mais le comité de travail
spécialisé ne sera pas décisionnel.
C'est des recommandations qu'il viendra faire au niveau de la
sous-commission, éventuellement à la commission, et ce sera
adopté, je pense. À ce moment-là, ça ne nous
empêche pas, j'en suis convaincu, d'établir un fonctionnement plus
souple. C'est à ça qu'il faudrait arriver. À cet
égard-là, donc, il y a la restructuration de la sous-commission
permanente qu'il faudra examiner, entre autres choses, la question de la motion
du mercredi que j'ai mentionnée tantôt, l'étude des
questions de privilège qu'on a déjà soulevée l'an
dernier et qu'on s'était entendu d'examiner à l'automne et durant
la session. Je pense qu'un sous-comité pourrait examiner cette
situation-là. On a toute la question des témoins en commission
où le rapport a été déposé, mais on n'a pas
pu se réunir. On a essayé à diverses occasions de faire
des réunions, ça a été reporté. Mais si on a
un comité spécialisé qui peut examiner la situation, faire
rapport éventuellement, je pense que c'est important, ça fait
déjà presque un an que le rapport a été
déposé. Ensuite, l'étude...
M. Lemieux: ...en commission parlementaire.
Le Président (M. Saintonge): L'étude des
crédits aussi. C'est un autre point qu'on avait convenu d'examiner. Au
niveau de l'étude des crédits, le processus de l'étude des
crédits avec le règlement actuel, pour clarifier peut-être
certaines dispositions ou s'entendre sur le fonctionnement, puisque l'on parle
de 10 jours - on sait qu'on n'a jamais fonctionné comme ça depuis
1984 - et faire une espèce de cédule aussi du déroulement
des crédits. Ça m'apparait important de statuer là-dessus
pour fixer les choses de façon valable pour éviter des
discussions ultérieurement.
Donc, ce sont des sujets qui seront apportés. La proposition,
c'est qu'on s'organisera. Je vais parler aux leaders et aux whips et même
aux personnes concernées au niveau de la sous-commission pour faire une
rencontre, au plus tard au début du mois de mars, pour examiner des
situations, parce qu'il y a certains points qu'il faudra examiner pour le
début de la prochaine session.
M. Lemieux: ...peuvent faire des suggestions? Ce sont des membres
de la sous-commission sur la réforme parlementaire.
Le Président (M. Saintonge): Oui, pas de problème.
Si vous avez des suggestions, je vous invite à les faire parvenir
à mon bureau pour que j'en saisisse la sous-commission.
M. Lemieux: Parce qu'il y a une partie de notre rapport sur ia
fonction publique qui en traite largement.
Le Président (M. Saintonge): C'est le point que je voulais
faire ici, au niveau de la sous-commission permanente, en tout cas, faire part
au moins de mon désir que la sous-commission se réunisse avant le
début de la prochaine session pour examiner certains des points qui sont
là. Puis, éventuellement, on peut confirmer la possibilité
que des comités de travail spécialisés
soient mis en oeuvre pour étudier certains sujets pour faire
éventuellement rapport à la sous-commission et
éventuellement a la commission de l'Assemblée nationale.
D'accord?
Alors, ceci termine l'ordre du jour qu'on s'était fixé.
Oui, M. le député de Lévis.
M. Garon: J'aurais un petit point peut-être un petit peu
prosaïque. Mais là, on n'a qu'un accès au parlement.
Sacrifice! il est de plus en plus fermé! Quand on rentre pour aller
à la porte 6, il y a une barrière. Des fois, il y a juste de la
place à passer un "char" à côté, puis, bien juste,
si ça glisse un peu. Il y aurait peut-être bien une autre
manière d'avoir accès au parlement. Ça n'a pas de bon
sens, cette affaire-là. Pour ne pas que le monde rentre, ils mettent une
barrière, mais nous non plus on ne peut pas rentrer. Alors, quand vous
rentrez là...
Le Président (M. Saintonge): Vous voulez dire la
barrière qu'il y a en bas?
M. Garon: Tu viens ici. Il y a une barrière là. Tu
as de la misère à rentrer. S'il a neigé un peu, puis que
c'est glissant un peu, c'est dange reux. Deuxièmement, l'autre, quand on
sort par en avant, les trois quarts du temps on se cogne le nez sur une
chaîne qui est là. On vient pour reculer, avec les
réparations, tu as à peu près juste la largeur de ton
"char". S'il a neigé un peu... Ça n'a quasiment plus de bon sens.
Ils pourraient mettre ça un peu plus tard, la chaîne, de l'autre
bord. Elle est loin. On ne la voit pas. Il faut aller se cogner le nez dessus
pour voir qu'il y a une chaîne.
Le Président (M. Saintonge): II y a un drapeau rouge.
M. Garon: Ah! il y a une petite affaire orange!
Le Président (M. Saintonge): Ce n'est peut-être pas
un sujet qui est de la responsabilité de la CAN, mais...
M. Garon: Non, mais comme président, c'est vous qui
êtes responsable.
Le Président (M. Saintonge): Je sais bien. Je peux en
parler avec vous, mais quand même pas dans les débats de la
commission de l'Assemblée nationale, au point de vue des mesures de
sécurité.
M. Garon: Parce que là, on ne peut quasiment plus rentrer,
puis on ne peut plus sortir.
Le Président (M. Saintonge): On pourra regarder ça.
Je prends bonne note de vos représentations et je verrai la
sécurité; évidemment, il y a des mesures qu'ils mettent en
place dans certaines circonstances particulières. On pourra tenter de
faire en sorte d'assouplir certaines façons de faire, mais tout en
gardant l'objectif visé par le service de la sécurité.
Alors, je vous remercie beaucoup. La réunion est maintenant
terminée. Nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 10 h 26)