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(Onze heures trois minutes)
Le Président (M. Saintonge): Alors, bonjour, mesdames et
messieurs. Pour cette réunion de la commission de l'Assemblée
nationale, vous avez eu l'ordre du jour. Est-ce qu'il y a des propositions
d'ajouts?
Adoption de l'ordre du jour
M. Chevrette: Je propose d'ajouter les témoins et
également la réforme parlementaire qui, d'ailleurs,
étaient à l'ordre du jour la dernière fois.
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Chevrette: Vous devez donc avoir des explications pourquoi
ça n'y est pas.
Le Président (M. Saintonge): Alors, les témoins et
la réforme parlementaire; alors, ce seraient les points 7a et 7b.
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Saintonge): Est-ce qu'il y a d'autres
propositions, d'autres remarques? Donc, on ajoute 7a et 7b. Est-ce que l'ordre
du jour est adopté?
Des voix: Adopté. M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Ça va, adopté.
Alors, le premier point, donc, ouverture de la séance; adoption de
l'ordre du jour.
Formation des commissions parlementaires
Composition
Troisième point: formation des commissions parlementaires en
vertu de l'article 127 du règlement. Alors, au niveau de la composition
des commissions maintenant; au niveau de l'article 121 du règlement, les
membres des commissions sont nommés pour deux ans. Et les exigences du
règlement concernant la composition sont les suivantes: au moins 10
députés; ça doit refléter l'importance
numérique des groupes parlementaires et tenir compte des
députés indépendants. Alors, est-ce qu'il y a des
propositions au niveau de la composition? M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Avant qu'on procède, j'aurais quelques
questions à vous poser, à vous directement. Qu'est-ce qui arrive
si on ne s'entend pas? Est-ce que les projets de loi présentement en
étude sont étudiés en plénière?
Le Président (M. Saintonge): Bien, écoutez, je
pourrais vous dire que c'est pratiquement une question qui serait
hypothétique, sauf que évidemment, actuellement, à mon
sens, pour les commissions, les mandats étant fixés pour deux
ans, les mandats sont expirés. D'ailleurs, ce matin, on réunit la
CAN qui comprend uniquement le président, le vice-président, les
leaders et whips. Les présidents ne sont plus en fonction, leur mandat
s'est terminé le 26. Alors, si on voulait procéder, la seule
commission, à mon sens, qui peut se réunir...
M. Chevrette: C'est la plénière.
Le Président (M. Saintonge): ...comme vous l'avez
mentionné, c'est la plénière. Évidemment, vous
comprendrez qu'au niveau du règlement de l'Assemblée, d'une
certaine façon, le règlement nous condamne à nous
entendre. Si on veut que le processus parlementaire fonctionne, il faut arriver
à une entente entre les partis au niveau de la composition des
commissions.
M. Chevrette: Non, mais, à la rigueur, là, ce que
je veux dire, s'il n'y a pas de commissions, la preuve, c'est que ce matin il
n'y a pas de présidents de commissions ni de vice-présidents.
Le Président (M. Saintonge): C'est ça. Donc, la
commission ne siège pas.
M. Chevrette: Donc, supposons qu'on veuille étudier un
projet de loi article par article, dans la conjoncture actuelle, dans le cadre
juridique actuel, c'est en plénière.
Le Président (M. Saintonge): Sans vous donner une opinion
juridique, je peux dire que ce que vous mentionnez, ça m'apparaît
exactement la situation qui prévaudrait suivant le règlement. Je
ne l'ai pas analysé à fond, mais, évidemment, comme je
vous dis, les membres des commissions étant nommés pour deux ans,
les mandats sont expirés. Les mandats des présidents et des
vice-présidents sont expirés. Il n'y a plus de commissions, il
n'y a plus de présidents, il n'y a plus de vice-présidents. La
commission ne peut donc pas siéger; il n'y a pas de commission. Donc, la
seule modalité qui reste au sens du règlement: la commission
plénière de
l'Assemblée peut toujours fonctionner. Les règles du
règlement continuent de s'appliquer dans ce sens-là. Ce n'est pas
une commission particulière, la commission plénière; c'est
l'ensemble des parlementaires qui deviennent membres de la commission, en
fait.
M. Chevrette: Est-ce que ça vaut... Ah oui! Ça vaut
également pour les engagements financiers, naturellement.
Le Président (M. Saintonge): Disons que, pour les
engagements financiers, le président donne les avis en ce sens
là, mais ce sont les présidents de commissions qui demandent de
convoquer la commission pour s'acquitter de leur mandat.
M. Chevrette: Juridiquement, ils ne peuvent pas le faire.
Le Président (M. Saintonge): Ils ne peuvent pas le faire.
Ils ne sont plus en fonction. En fait, une partie importante du processus
parlementaire serait, en fin de compte, d'une certaine façon, sur une
voie d'évitement, actuellement. Ça va?
Alors, évidemment, comme vous comprenez, on prévoit des
dispositions au règlement. La commission de l'Assemblée nationale
a pour fonction de faire en sorte que le règlement puisse s'appliquer.
C'est dans ce sens-là qu'on a un petit peu l'obligation de mettre en
place le règlement de l'Assemblée nationale, de le faire
fonctionner. C'est dans ce sens-là que je disais qu'on était un
peu condamnés à s'entendre; le rôle de la commission de
l'Assemblée nationale, c'est de voir à ce que le règlement
puisse s'appliquer, entre autres, en particulier, dans le cas présent,
ici.
Alors, est-ce qu'il y a des propositions au niveau de la composition des
commissions parlementaires? Je pourrais vous rappeler l'ancienne composition
numérique des commissions. Je peux toujours la rappeler, si vous voulez.
Est-ce que vous jugez utile que je vous rappelle la composition actuelle des
commissions, jusqu'à vendredi dernier? Ça va. Est-ce que j'ai des
propositions, MM. les whips ou les leaders?
Une voix: Au point de vue numérique.
Le Président (M. Saintonge): Au point de vue
numérique. Oui.
(Consultation)
Le Président (M. Saintonge): Alors, est-ce que j'ai une
proposition au niveau de la composition numérique des diverses
commissions parlementaires?
M. Chevrette: M. le Président, je voudrais...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
Documents déposés
M. Chevrette: ...que nous puissions verser au
procès-verbal l'échange épistolaire du 25 novembre 1993
qui vous a été adressé.
Le Président (M. Saintonge): Oui. Il y a trois
lettres, si ma mémoire est bonne.
M. Chevrette: Exact.
Le Président (M. Saintonge): Vous avez copie des lettres
pour les déposer?
M. Chevrette: Oui.
(11 h 10)
Le Président (M. Saintonge): Je les ai à mon
bureau, je ne les ai pas ici, pour les fins du procès-verbal.
M. Chevrette: Je vais vous déposer ça. C'est
ça.
Le Président (M. Saintonge): Alors, pour
dépôt, lettre adressée au président de
l'Assemblée le 25 novembre 1993 par le leader du gouvernement; la lettre
adressée toujours au président de l'Assemblée le 25
novembre par le leader de l'Opposition et une autre lettre adressée au
président de l'Assemblée, toujours en date du 25 novembre, par le
leader du gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, sur ces
lettres...
M. Chevrette: Suite à ce dépôt, M. le
Président, je voudrais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le dépôt.
Le Président (M. Saintonge): Sur le dépôt. Un
instant. Oui, M. le leader du gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Normalement, on devrait
procéder au dépôt à l'item varia, mais, pour
accommoder les partis, on consent à ce que ça se fasse à
ce moment-ci.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Donc, j'autorise le
dépôt des documents. M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Oui, M. le Président. C'est parce que, dans
une d'elles, il est dit que j'ai trahi mon personnel, à toutes fins
pratiques, que je ne respecte pas mon personnel. Je dois vous avouer, M. le
Président, que c'est avec une très grande collaboration, y
compris dans la rédaction de ma réponse, que mon personnel y a
participé pleinement en toute conscience, en toute connaissance de
cause. Je considère, M. le Président, que je n'ai pas à
juger le personnel d'un collègue et
qu'un collègue n'a pas à juger mon personnel ou mes
relations avec mon personnel.
Déjà, n'épouser que le style de rapprochement
serait déjà suffisant, je pense. On devrait s'en tenir
peut-être à ce niveau-là. Mais, peu importe, je voulais au
moins souligner à la présidence de l'Assemblée nationale
que mon personnel a été constamment dans le coup, m'a
conseillé, et il n'y a aucune trahison de quelque part que ce soit, au
contraire. Je dirais même, M. le Président, que, tout comme moi,
ils en ont soupe de voir qu'on n'en arrive pas à créer un climat
de relations ou d'intérêt dans le travail à faire pour
trouver, comme vous le disiez dans votre préambule vous-même, le
moyen de fonctionner normalement.
J'ai occupé le poste de leader depuis quelques années avec
le député de Gatineau, avec le député de Portneuf,
et le style épistolaire était rare. Je n'ai jamais vu ça.
On s'assoyait. On discutait, M. le Président. On en arrivait à
des conclusions, et on fonctionnait aussi avec la présidence de
l'Assemblée nationale. On était disponibles. Donc, c'était
ça, mes commentaires, vis-à-vis...
Le Président (M. Saintonge): D'accord. M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Strictement, M. le
Président, de façon à ne pas étirer les
débats et qu'on puisse passer aux éléments qui ont fait
l'objet de consensus entre nos personnels respectifs la semaine passée,
je m'en remets au libellé de la correspondance déposée par
le leader de l'Opposition officielle.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Ceci étant
fait, je reviens à ma question: Est-ce qu'il y a une proposition au
niveau de la composition numérique des commissions? Peut-être que
je peux rappeler, s'il n'y a pas de proposition sur la table, ce qui existait
jusqu'à vendredi dernier. La commission des institutions: au niveau du
parti ministériel, 11 membres, de l'Opposition officielle, sept membres,
aucun indépendant; la commission du budget et de l'administration: neuf
membres du parti ministériel, six de l'Opposition, aucun
indépendant; la commission des affaires sociales: neuf membres du parti
ministériel, cinq membres de l'Opposition, un indépendant; la
commission de l'économie et du travail: 11 membres du parti
ministériel, six membres de l'Opposition, un membre indépendant;
au niveau de la commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation: sept membres ministériels, cinq de l'Opposition, aucun
indépendant; la commission de l'aménagement et des
équipements: neuf membres ministériels, six de l'Opposition,
aucun indépendant; la commission de l'éducation: neuf membres
ministériels, cinq membres de l'Opposition, un indépendant; la
commission de la culture: neuf membres ministériels, cinq de
l'Opposition, un indépendant.
Ce que je peux mentionner dès à présent en tant que
président, actuellement, au niveau des membres indépendants,
à la commission des affaires sociales, on veut toujours maintenir un
indépendant à cette commission-là on a vu
l'intérêt manifesté par un membre indépendant
au niveau de commission de l'éducation également. Ensuite de
ça, au niveau de la commission du budget et de l'administration, il y
aurait une autre personne qui siégerait à titre
d'indépendant. La députée de Verchères m'a
manifesté son intention de participer à cette
commission-là. Ensuite, à la commission de la culture, il y aura
aussi un indépendant. Et, à la commission de l'économie et
du travail, il y aura un indépendant.
Je dois dire qu'au niveau de la députée de
Verchères, qui a manifesté son intention de siéger comme
indépendante à compter de la semaine dernière, quand j'ai
communiqué avec elle, elle m'avait manifesté de
l'intérêt dans trois commissions. On y est allé par
déduction, là, s'il n'y avait pas de membres présents dans
une. Puis on avait convenu que ce serait la CBA, à ce moment-là.
Dans le cheminement que j'avais élaboré avec elle, la conclusion,
c'est que sa demande est pour la commission du budget et de
l'administration.
Alors, je suis toujours ouvert. Est-ce qu'il y a une proposition
particulière au niveau de la composition? Est-ce que je peux proposer la
même composition?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En tenant compte de...
Le Président (M. Saintonge): En tenant compte, au niveau
de la CBA, qu'on rajouterait un membre indépendant. Mais, là,
l'Opposition officielle, ce serait cinq membres et un membre
indépendant. On pourrait modifier dans ce sens-là. Est-ce que
cette proposition-là pourrait être agréée?
M. Chevrette: Est-ce que c'est vous qui la faites?
Le Président (M. Saintonge): Bien, s'il n'y a personne qui
la fait, je voudrais faire avancer les travaux à ce moment-ci. Alors, je
verrai à faire la reconduction de la même composition, à
l'exception de la CBA où, au lieu d'avoir six membres de l'Opposition,
il y en aurait cinq et un membre indépendant s'ajoutant, à moins
qu'il n'y ait d'autres propositions qui peuvent arriver de la table. Est-ce
qu'il y a des commentaires sur cette proposition-là?
M. Chevrette: M. le Président, pour la CBA,
là...
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Chevrette: ...dans votre proposition, à supposer que
Mme Dupuis, ça fasse comme Perron, par exemple, pour être concret,
qu'elle réintègre, on est pris avec une résolution de
cinq, alors qu'on en avait six. C'est nous qui faisons le sacrifice de un dans
la CBA
actuelle pour permettre à Mme Dupuis de siéger comme
indépendante le temps du procès. Est-ce qu'il faut revenir en
commission de l'Assemblée nationale pour remodifier à ce
moment-là?
Le Président (M. Saintonge): Oui, bien, si Mme Dupuis
redevient membre du parti de l'Opposition officielle, à ce
moment-là, il est évident que sa présence comme
indépendante est questionnée. Elle n'est plus
indépendante. Elle doit faire partie d'une commission. On doit
obligatoirement l'assigner à une commission. À ce
moment-là, on devra faire une réunion de la CAN pour confirmer
ça ou, comme on l'a déjà fait aussi, faire une motion
à l'Assemblée pour faire en sorte d'ajuster par entente le nombre
de membres ou des personnes qui sont membres de ladite commission. Comme
ça peut arriver quand un nouveau député arrive.
M. Chevrette: Oui, mais si ce n'était pas automatique, je
dirais: On va en prendre six. On sait qu'en en ajoutant un ça en fait
deux de l'autre bord. Si au moins on a un engagement ferme devant la commission
de... Ce serait peut-être le temps, là, d'écrire une belle
lettre, justement. Il faudrait peut-être qu'on ait un engagement à
la commission de l'Assemblée nationale pour savoir qu'on ne sera pas
pénalisés advenant le cas où elle
réintègre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je peux...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...répondre au leader de
l'Opposition qu'en ce qui nous concerne, si Mme Dupuis se trouve dans une
situation où elle souhaite réintégrer et manifeste son
voeu, à l'occasion d'une commission, cette voix-là serait
donnée à l'Opposition officielle de façon... Si je suis
là, en tout cas, j'entends respecter cet engagement, M. le
Président. Et je souhaite que ça se fasse dans les meilleurs
délais.
M. Chevrette: Est-ce que c'est un engagement ferme de toute la
partie ministérielle? Parce qu'il pourrait y avoir des changements.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, je pense que c'est une
question d'équilibre au niveau des commissions parlementaires. Et, en
autant que l'équilibre est maintenu, c'est un engagement ferme de notre
formation politique.
M. Chevrette: Est-ce que les vice-présidents et la
présidence concourent à cet engagement?
Le Président (M. Saintonge): Je ne peux pas concourir
à l'engagement que les vice-présidents peuvent prendre dans ce
sens-là.
M. Chevrette: Non, mais vous avez le droit de vote ici.
Le Président (M. Saintonge): J'ai droit de vote, mais
disons que...
M. Chevrette: Est-ce que vous considérez que ça a
de l'allure, l'engagement qu'il prend?
Le Président (M. Saintonge): Moi, je pense que...
M. Cusano: II vient de le dire. C'est enregistré. (11 h
20)
Le Président (M. Saintonge): Ce que je peux dire, disons,
M. le leader de l'Opposition, c'est qu'au niveau de la composition on dit que
ça doit être au moins 10 députés et refléter
l'importance numérique des groupes parlementaires. Je pense
qu'actuellement ça doit refléter l'importance... Donc, en accord
avec ça, moi, je pense qu'on doit travailler à établir le
consensus. Il me semble qu'il y a un consensus qui existe au niveau des
représentants ministériels avec le représentant de
i'Opposition; en tout cas, moi, je peux le constater. Je ne peux pas
présumer de l'avenir, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): S'il y a de l'inquiétude,
on peut procéder aux ajouts tout de suite. On est flexibles
là-dessus, aussi.
Le Président (M. Saintonge): Mme Dupuis était
membre de la CAPA et de la CBA. Là, évidemment, elle n'est plus
membre à la CAPA, mais ça reste à cinq. Mais on prend le
six de la CBA, ça devient cinq pour l'Opposition officielle, avec un
membre indépendant. Ça va? Alors, cette proposition-là est
adoptée? Est-ce que cette proposition est adoptée?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté. M. Chevrette:
Dans la composition?
Le Président (M. Saintonge): Dans la composition, oui.
M. Chevrette: Reconduisant la grille...
Le Président (M. Saintonge): ...telle qu'on l'a vue...
M. Chevrette: ...en date du 30 novembre.
Le Président (M. Saintonge): C'est ça. Disons que,
pour la commission des institutions, je vais donner les nombres:
ministériels, Opposition officielle et indépendants. Alors, la
commission des institutions, c'est 11, sept, zéro; la CBA, neuf, cinq,
un; la CAS, neuf, cinq, un; la CET 11, six, un; la CAPA, sept, cinq,
zéro; la CAE, neuf, six, zéro; la CE, neuf, cinq, un et
la CC, la commission de la culture, neuf, cinq, un. C'est la proposition
qui est donc sur la table. Ça va, est-ce que c'est adopté?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Maintenant, il
faudrait déterminer les membres au niveau de la répartition. Il
faudrait maintenant procéder au niveau des membres de chaque formation,
qui sont membres des commissions. Alors, usuellement, le whip de chacune des
formations peut déposer une liste affectant pour son parti les personnes
à chacune des commissions. M. le whip du gouvernement.
M. Cusano: Merci, M. le Président. Je fais motion pour que
les membres des commissions parlementaires permanentes pour le gouvernement
soient ceux qui apparaissent sur ces listes que je dépose. Je vous en
donne deux copies, M. le Président.
(Consultation)
Le Président (M. Saint onge): Donc, j'ai reçu du
whip ministériel le nom des parlementaires affectés à
chacune des commissions. J'ai pu constater que ça correspond exactement
au nombre numérique qu'on vient de donner. Est-ce que vous jugez utile
que je mentionne chacun des membres, chacun des parlementaires? Non, ça
va. Donc, la liste officiellement déposée en fait foi.
Maintenant, pour l'Opposition officielle, M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: C'est au nom du whip que je vais déposer la
liste, moi aussi, des membres.
Le Président (M. Saintonge): Alors, merci. Je vais faire
les vérifications. Alors, la vérification étant faite,
ça correspond en tous points aux membres.
Maintenant, ici, je vais proposer, au niveau des députés
indépendants, pour la commission des affaires sociales, le
député de Notre-Dame-de-Grâce; pour la commission de
l'éducation, le député de Jacques-Cartier; pour la
commission du budget et de l'administration, la députée de
Verchères; pour la commission de la culture, le député de
D'Arcy-McGee; pour la commission de l'économie et du travail, le
député de Drummond. Alors, c'est adopté?
Adopté.
Répartition des
présidences
Maintenant, il faut passer au niveau de la répartition de la
présidence des commissions. Alors, jusqu'à maintenant, je vous
rappelle que les commissions présidées par un
député du gouvernement avaient été les suivantes:
des institutions, du budget et de l'administration, de l'économie et du
travail, de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, et de la
culture; au niveau des commissions présidées par un
député de l'Opposition officielle, c'est la commission des
affaires sociales, de l'aménagement et des équipements, et la
commission de l'éducation.
Alors, est-ce que vous désirez reconduire la même
répartition? Alors, est-ce que quelqu'un veut faire une proposition pour
reconduire la même répartition des présidents des
commissions?
M. Chevrette: Moi, je propose que la commission des affaires
sociales, que la commission de l'aménagement et des équipements
et que la commission de l'éducation soient présidées par
un membre de l'Opposition.
Le Président (M. Saintonge): Alors, j'ai donc cette
proposition. Est-ce qu'il y a des interventions sur cette proposition? La
proposition est adoptée? Adopté. M. le leader du gouvernement. M.
le whip du gouvernement?
M. Cusano: M. le Président, alors, pour donner suite, je
fais motion que la commission des institutions, la commission du budget et de
l'administration, la commission de l'économie et du travail, la
commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation et la
commission de la culture soient présidées par un
député du groupe formant le gouvernement.
Le Président (M. Saintonge): Parfait. Donc, pour ces cinq
commissions concernées, est-ce que cette proposition
présentée par le whip du gouvernement est adoptée?
Adopté.
Exercice du droit de vote
Nombre des membres qui,
dans chaque groupe parlementaire,
exercent un droit de vote
Maintenant, au niveau de l'exercice du droit de vote, l'article 127
donne la possibilité à la commission de l'Assemblée
nationale de fixer le nombre des membres qui, dans chaque groupe parlementaire,
exercent un droit de vote et également de décider que tous les
membres des commissions participent aux consentements unanimes et exercent un
droit de vote lors de la mise aux voix des motions devant être
adoptées à la majorité de chaque groupe parlementaire.
Alors, actuellement, c'est-à-dire jusqu'à vendredi dernier, tous
les membres des commissions participaient aux consentements unanimes et
exerçaient un droit de vote sur les motions demandant la double
majorité. Alors, est-ce que vous désirez reconduire la même
disposition encore?
M. Cusano: M. le Président...
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le whip du
gouvernement?
M. Cusano: Oui.
M. Chevrette: Est-ce que, M. le Président, il n'y aurait
pas lieu de procéder différemment? Vous devriez passer la
proposition pour la répartition des droits de vote avant de qualifier le
vote.
Le Président (M. Saintonge): Oui, on peut faire ça.
Remarquez qu'on peut procéder...
M. Chevrette: Non, mais adopter le tableau tel que...
Le Président (M. Saintonge): Oui, on peut adopter le
tableau. C'est simplement qu'on disait au départ que, dans certains cas,
tout le monde a droit de vote, dans des cas précis que le
règlement prévoit.
M. Chevrette: Oui, c'est ça. (11 h 30)
Le Président (M. Saintonge): Ou on peut procéder au
tableau au niveau des votes numériques. Si vous voulez qu'on
procède, procédons tout d'abord au niveau des votes, de
l'exercice des droits de vote, de qui peut exercer les droits de vote. Alors,
j'ai un tableau, vous avez un tableau en main, de toute façon, au niveau
de la composition numérique des commissions avec les droits de vote.
Alors, j'ai une liste vous avez tous en main la liste en question dont
je viens de faire état au niveau de la composition
numérique des commissions parlementaires et au niveau des droits de
vote. Pour la commission des institutions, il y aurait donc 11 membres du
gouvernement qui ont droit de vote, au niveau de l'Opposition officielle, cinq
membres avec droit de vote, donc deux sans droit de vote, et il n'y a pas
d'indépendants. Au niveau de la commission du budget et de
l'administration, neuf du gouvernement qui ont le droit de vote, trois membres
de l'Opposition officielle qui ont droit de vote et deux sans droit de vote, un
membre indépendant avec droit de vote. Au niveau de la commission des
affaires sociales, neuf membres du gouvernement avec droit de vote, trois de
l'Opposition officielle avec droit de vote, deux sans droit de vote, un
indépendant avec droit de vote. Au niveau de la commission de
l'économie et du travail, 11 membres du gouvernement avec droit de vote,
quatre de l'Opposition officielle avec droit de vote, deux sans droit de vote
et un membre indépendant avec droit de vote. Au niveau de la commission
de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, sept membres
ministériels avec droit de vote, trois de l'Opposition officielle avec
droit de vote, deux sans droit de vote, aucun membre indépendant. Au
niveau de la commission de l'aménagement et des équipements, neuf
membres ministériels avec droit de vote, quatre membres de l'Opposition
officielle avec droit de vote, deux sans droit de vote, aucun membre
indépendant. Au niveau de la commission de l'éducation, neuf
membres ministériels avec droit de vote, trois de l'Opposition
officielle avec droit de vote, deux sans droit de vote, un indépendant
avec droit de vote. Et, finalement, au niveau de la commission de la culture,
neuf membres du gouvernement avec droit de vote, trois membres de l'Opposition
officielle avec droit de vote, deux sans droit de vote et un membre
indépendant avec droit de vote. Alors, c'est la proposition sur la
table. Est-ce que cette proposition est adoptée?
M. Cusano: Adopté.
Participation aux consentements unanimes et aux votes
lorsque la double majorité est requise
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Maintenant,
une autre disposition qu'on peut adopter en vertu du règlement. Est-ce
qu'on veut faire en sorte de reconduire la disposition à l'effet que
tous les membres des commissions participent aux consentements unanimes et
exercent un droit de vote lors de la mise aux voix des motions devant
être adoptées à la majorité de chaque groupe
parlementaire?
Donc, j'en fais une proposition. M. le whip du gouvernement.
M. Cusano: On fait un petit changement à ça, M. le
Président, par la motion suivante: «Que tous les membres des
commissions participent aux consentements unanimes et seuls les membres faisant
partie d'un groupe parlementaire au sens du règlement exercent un droit
de vote lors de la mise aux voix des motions devant être adoptées
à la majorité des membres de chaque groupe
parlementaire.»
M. Chevrette: Quel est l'amendement par rapport à votre
texte?
Le Président (M. Saintonge): Donc: «Que tous les
membres des commissions participent aux consentements unanimes et seuls les
membres faisant partie d'un groupe parlementaire au sens du règlement
exercent un droit de vote lors de la mise aux voix des motions devant
être adoptées à la majorité des membres de chaque
groupe parlementaire.» En fait, ça précise davantage la
motion présentée antérieurement où on disait:
«Que tous les membres des commissions participent aux consentements
unanimes et exercent un droit de vote lors de la mise aux voix des motions
devant être adoptées à la majorité de chaque groupe
parlementaire.» Mais, évidemment, dans la façon de le
formuler, les députés indépendants qui sont à la
commission, quand on parle des groupes parlementaires, ne sont pas
concernés et ils ne voteront pas. C'est plus spécifique dans
cette motion-là, ici, en spécifiant que c'est seuls les membres
faisant partie d'un groupe parlementaire qui exercent un droit de vote lors de
la mise aux voix des motions devant être adoptées à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire. On peut prendre
cette motion-là, ici, telle que proposée par... Je peux retirer
l'autre motion, purement et simplement, celle-ci étant plus
précise.
M. Chevrette: Non, mais celle que vous avez proposée au
début?
Le Président (M. Saintonge): Je disais, tel que le
règlement le disait: «Que tous les membres des commissions
participent aux consentements unanimes et exercent un droit de vote lors de la
mise aux voix des motions devant être adoptées à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire.»
Évidemment, ça sous-entend, cette motion-là telle que je
la présentais, que, quand on dit que tous les membres exercent un droit
de vote pour ce qui doit être adopté à la majorité
d'un groupe parlementaire, c'est uniquement les membres du groupe parlementaire
concerné qui votent. Ce n'est pas les membres de l'autre groupe
parlementaire ou les membres indépendants qui vont voter pour une motion
devant être adoptée à la majorité du groupe
parlementaire formant le gouvernement. Évidemment, la même chose
pour l'Opposition officielle; ce n'est pas les membres du gouvernement qui vont
voter pour cette motion-là, pour les consentements qui doivent
être donnés par les gens de l'Opposition officielle, ni les
députés indépendants qui pourraient participer à un
tel vote.
(Consultation)
Le Président (M. Saintonge): Donc, nous avons sur la table
cette proposition présentée par le whip du gouvernement. Est-ce
qu'il y a des interventions là-dessus? Ça va? Est-ce que c'est
adopté?
M. Chevrette: Adopté. Date de la première
réunion de chaque commission
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Alors,
maintenant, il faudrait fixer la date de la première réunion de
chacune des commissions, réunion qui est présidée par le
président de l'Assemblée afin de procéder à
l'élection du président de chacune des commissions et,
après cela, la commission procède à l'élection de
son vice-président.
Alors, je pourrais faire la proposition suivante ici au niveau de
l'horaire pour l'élection des présidents et
vice-présidents des commissions. Alors, la commission des institutions,
à 15 h 30, à LaFontaine; la commission du budget et de
l'administration, à 15 h 35, à Papineau; la commission de
l'économie et du travail, à 15 h 40, à LaFontaine; la
commission de l'éducation, à 15 h 45, à Papineau; la
commission de la culture, à 15 h 50, à LaFontaine; la commission
de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, à 15 h 55,
à Papineau; la commission de l'aménagement et des
équipements, à 16 heures, à LaFontaine et la commission
des affaires sociales, à 16 h 5, à Papineau.
M. Chevrette: Je propose que la commission des affaires sociales
soit la deuxième, parce qu'ils ont de quoi cet après-midi. On
leur fait perdre une demi-heure.
Le Président (M. Saintonge): Ce que je dois vous dire,
c'est qu'on sait que la commission des affaires sociales siège à
Papineau. Donc, ça va faire moins de déplacements. On va finir
par ça, puis, après ça ils vont commencer
immédiatement les travaux de la commission dans la même salle.
C'est pour ça qu'on l'avait mise en dernier.
M. Cusano: Bonne planification, M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): Je ne sais pas si vous
comprenez. La commission des affaires sociales doit siéger après.
Elle va siéger à Papineau, parce que là on va les faire
attendre. Ils seraient obligés de venir, de se retirer pour que les
autres passent...
M. Chevrette: Ah, parce qu'ils alternent ici. Une voix:
Bien oui.
Le Président (M. Saintonge): C'est ça. Tout ce que
je fais, c'est que je vais à LaFontaine à l'élection du
président. À ce moment-là, je quitte pour aller à
Papineau pour l'élection de l'autre président et, pendant ce
temps-là, la commission qui était à LaFontaine élit
son vice-président. Les gens se retirent et les autres personnes dans la
commission prennent place, et on fonctionne alternativement d'une salle
à l'autre. On a mis la commission des affaires sociales à 16 h 5
puisque c'est la dernière commission qui va siéger, mais,
après ça, elle siège dans Papineau.
M. Chevrette: Je comprends.
Le Président (M. Saintonge): Donc, ils vont rester en
place et ils vont immédiatement siéger.
M. Chevrette: Mais la commission des institutions siège
aussi.
Le Président (M. Saintonge): Au salon rouge. M.
Chevrette: Ah, ils siègent au salon rouge.
Le Président (M. Saintonge): Oui, c'est pour ça
qu'on a tenu compte de ça. Dans le cas de la première qui va
siéger, ce sera déterminé et, après ça, ils
pourront quitter pour le salon rouge, puis commencer les travaux sans retard,
mais la commission des affaires sociales, vu qu'ils sont à Papineau, on
finit Papineau.
M. Chevrette: II y a deux présidents absents, me dit-on:
Mme Marois et M. Dauphin.
Le Président (M. Saintonge): Oui. Là, ce que je
pourrais proposer en ce sens-là... Disons qu'au niveau des
présidents ce qui va arriver, c'est qu'en Chambre, quand on adoptera le
rapport de la commission de l'Assemblée nationale, je pourrai demander,
à ce
moment-là, l'attention des membres, s'il vous plaît;
dès l'adoption du rapport de la CAN, je demanderai s'il y a consentement
pour que le président puisse, en dérogation au règlement,
procéder à l'élection des vice-présidents des
commissions également lorsque ça s'appliquera, de sorte que,
où les présidents sont absents, je procéderai à
l'élection des vice-présidents et ce sera terminé
directement à ce moment-là.
M. Chevrette: C'est parce que...
Le Président (M. Saintonge): II faut avoir l'autorisation
de l'Assemblée pour faire ça. (11 h 40)
M. Chevrette: O.K., je comprends ça, mais aujourd'hui il y
a un problème, c'est qu'il y a beaucoup de votes reportés. Je
pense que c'est trois. Il y a une motion sur les Écossais, si j'ai bien
compris, demandée par M. Atkinson du parti Equality. Puis c'est la
motion de censure. Mais c'est aussi des engagements financiers qu'il y a dans
ces deux choses-là et il y a une perte de temps assez longue pour les
engagements financiers. Ça peut quasiment être une heure par
rapport à l'objectif de l'étude des engagements financiers qui
était prévue, par exemple, pour trois heures ou à peu
près. Ça peut être deux heures au maximum, là.
Est-ce qu'on peut au moins avoir un engagement que cette heure-là sera
reprise si, bien sûr, les membres de la commission n'ont pas
terminé?
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Moi, tout ce que je peux
indiquer, là, c'est que je pense qu'il appartient à la
commission, à ce moment-là, de décider pour pas qu'il y
ait de...
M. Chevrette: Oui, je comprends, mais c'est la majorité.
On n'est pas fous, non plus, là. Quand on décide d'un nombre
d'heures négocié pour les engagements financiers, c'est un nombre
d'heures négocié et, quand la force des choses arrive à ce
que tu sois amputé du tiers, bien, là, ce n'est pas la
commission, cristi! C'est sûr qu'avec la majorité c'est fini.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président...
Le Président (M. Saintonge): M. le leader.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans l'aménagement des
travaux, s'il y a des amputations qui dépassent la normale, là...
Habituellement, on fonctionne et 10 minutes, ça va dans un sens ou dans
l'autre, mais, si ça dépasse la normale, on va donner des
avis...
M. Chevrette: Parce que, dans certains cas, ça peut
être une heure.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...aux membres des commissions
à l'effet que les enveloppes négociées soient
respectées.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: Parce que, normalement, là, il y a des avis
en Chambre pour les engagements financiers. Vous allez donner les avis à
14 h 55 ou à 15 heures, mettons. L'horaire de la nomination, c'est une
demi-heure, minimum. Les votes reportés, je ne sais pas comment
ça se déroule, moi, là. Ça peut être 10
minutes, ça peut être 15 minutes et ça peut être 20
minutes. Ça pourrait aller à 15 h 15. Votre horaire pourrait
déborder, même...
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Chevrette: ...avec ce qu'il y a, là, avec la motion non
annoncée, en plus, sur les Écossais,
Le Président (M. Saintonge): C'est la difficulté,
à moins qu'on donne les avis avant, qu'on accepte de donner les avis
avant, mais je ne sais pas si on pourra consentir à ce qu'on puisse
tenir les réunions même pendant que la motion non annoncée
se déroulerait.
M. Chevrette: Sur la motion non annoncée, moi, je vais
ouvrir mon jeu tout de suite. C'est un de chaque bord avec, naturellement,
l'Equality, cinq minutes. Moi, je prétends qu'on devrait se limiter,
étant donné que c'est une motion de censure et que c'est de
tradition qu'on n'empiète pas sur le temps de la motion de censure. Je
veux dire que, moi, je serais prêt, de consentement, à ce que ce
soit un par groupe parlementaire et au maximum cinq minutes, là. C'est
pour dire bonne fête, là. On n'est pas obligés de faire un
discours de 20 minutes avec toute l'apologie de l'apport social que peut avoir
apporté un groupe. Ça ne finit plus, ça. On le donne
beaucoup plus et on le fait quasiment exclusivement dans ce groupe
parlementaire là, parce qu'il y a un parlementaire qui le demande
à chaque année.
La semaine dernière, à ce que je sache, même le
pouvoir n'était pas chaud, chaud pour accorder son consentement à
cette motion-là. Du moins, c'est le Parti Égalité qui
parle ce n'est pas moi, là qui nous dit que, la semaine
dernière, le gouvernement n'était pas plus
intéressé ou plus chaud que ça à l'accorder. Mais
il a négocié, comme M. Atkinson le fait à chaque
année; il négocie directement, quand ce n'est pas avec nos
chefs... Il s'organise pour l'avoir. Moi, je n'ai rien contre ça si les
chefs de parti nous disent de fonctionner, mais on ne peut pas, non plus, faire
des discours de 20 ou 25 minutes pour dire bonne fête. Sinon, il y aurait
des «bonne fête» tous les jours dans le Parlement. Donc, moi,
c'est en autant que j'aie la certitude que ça pourrait se convertir en
un ordre de la Chambre et que ça soit un intervenant maximum, maximum
cinq minutes, pour dire bonne fête.
Le Président (M. Saintonge): Bien, ce que je peux dire,
comme président, là, c'est que, si c'est accepté... Je ne
peux pas donner une réponse immédiatement pour le
gouvernement.
M. Chevrette: Non, mais je vous pose la question.
Le Président (M. Saintonge): Mais il faut que chacun des
députés, y compris les députés indépendants,
accepte, dans ces-là.
M. Chevrette: Oui, oui, je comprends.
Le Président (M. Saintonge): Si quelqu'un s'objectait et
voulait intervenir du côté des députés
indépendants, on aurait un problème, mais je pense que,
règle générale, on détermine comment ça
fonctionne et on accepte avec un intervenant de chaque côté et
cinq minutes.
M. Chevrette: Non, non, mais, si on leur dit que c'est un, un,
c'est dans leur avantage. Sinon, il n'y a rien.
Le Président (M. Saintonge): Oui. Règle
générale, ça fonctionne comme ça et il y a des
accords qui se font. La présidence le constate et en fait un ordre de
l'Assemblée immédiatement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président...
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...compte tenu qu'il est de
tradition que la motion de censure soit privilégiée au sens du
temps accordé à l'Assemblée nationale, moi, je n'ai pas
d'objection à donner les consentements requis et que ça soit
célébré correctement et dignement, un intervenant de part
et d'autre. Le Parti Égalité, maintenant, je ne peux pas prendre
d'engagement en son nom; s'il y en a deux qui veulent parler, là...
M. Chevrette: Non, non, mais, si on leur dit que le
pouvoir...
Le Président (M. Saintonge): Règle
générale, il y a un intervenant, de toute façon.
M. Chevrette: ...et l'Opposition acceptent, en autant que
ça se limite...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Et limiter les interventions,
de part et d'autre, à cinq minutes. Je n'ai pas de
difficulté.
Le Président (M. Saintonge): Ce sera proposé,
j'imagine... Quand la motion sera présentée, un des deux leaders
pourra faire cette proposition-là et le président pourra
l'entériner au niveau d'un ordre de l'Assemblée.
M. Chevrette: On va dire qu'on l'accepte à condition
que...
Le Président (M. Saintonge): O.K. Alors, ça va pour
le calendrier, si on veut, ou la date et l'heure des premières
réunions, tel que proposé? O.K. Ça va? Adopté?
Donc, adopté. Ceci met donc fin à ce point 3 de l'ordre du
jour.
Fondation Jean-Charles-Bonenfant
Au point 4, Fondation Jean-Charles-Bonenfant: composition du conseil
d'administration. Je voudrais qu'on puisse le réaliser le plus
rapidement possible. Maintenant, je suis pratiquement dans la condition de
demander un report. On a des consultations pour nommer deux universitaires.
À la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, il y a quatre membres de
l'Assemblée qui doivent être membres, deux de chaque parti
traditionnellement, deux ministériels et deux de l'Opposition
officielle; il y a deux personnes choisies par la commission de
l'Assemblée après consultation avec les milieux universitaires et
les organismes reliés à l'étude des sciences politiques.
On a fait des consultations. Il y a une personne qui est en place, mais elle
est à l'extérieur. On n'a pas pu la rejoindre. On devait avoir un
rapport d'elle, mais on ne l'a pas eu. Alors, ça m'embête un peu
de faire des propositions sans que j'aie parlé à cette
personne-là. Je pensais avoir une réponse de cette
personne-là jeudi dernier. Je ne l'ai pas eue. On va peut-être
l'avoir aujourd'hui.
M. Chevrette: Qu'est-ce que ça fait?
Le Président (M. Saintonge): Bien, c'est parce qu'on peut
nommer des parlementaires, mais les gens de l'extérieur, il faut les
nommer par la CAN aussi. Je ne peux pas les... Bien, c'est une des personnes de
l'extérieur qui vient du milieu universitaire.
Alors, ce que je propose, c'est qu'on puisse reporter ça à
une prochaine réunion de la CAN, en espérant que la prochaine
réunion se fera, là, dès que j'aurai les assentiments
requis. Pour le fonctionnement de la CAN, c'est important, quand même. Je
dois noter qu'on est un petit peu en problématique de ce
côté-là. Ça fait déjà deux ans qu'on
n'a pas renouvelé les membres. C'est expiré aussi. On a des
ajustements à faire au niveau du conseil d'administration, là, au
niveau pratique, là, au niveau du fonctionnement. Ça va?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Alors, remis à une
prochaine réunion. Le point suivant...
M. Chevrette: Avant les fêtes?
Le Président (M. Saintonge): J'espère, oui.
Dès que je pourrai faire une proposition dans ce sens-là, je
convoquerai, je parlerai aux deux leaders et aux deux whips, là, pour
tenter que... Ce n'est pas tellement long, c'est rapide. On pourra faire
ça dans une salle, rapidement, en cinq minutes.
Étude par la commission des affaires
sociales
du rapport sur la mise en oeuvre de la
Loi sur le Conseil de la famille
Point 5, demande de la commission des affaires sociales pour être
désignée pour faire l'étude du rapport sur la mise en
oeuvre de la Loi sur le Conseil de la famille.
M. Chevrette: Je le propose.
Le Président (M. Saintonge): Alors, proposé par le
leader de l'Opposition. Est-ce qu'il y a des interventions? Pas
d'interventions. Est-ce que cette proposition à l'effet de
désigner la commission des affaires sociales pour faire l'étude
du rapport sur la mise en oeuvre de la Loi sur le Conseil de la famille est
adoptée? Donc, adopté.
Le point 6, choix d'organismes soumis à l'examen annuel d'une
commission en vertu de l'article 294 du règlement. Alors, j'avais
reçu des lettres de deux commissions, la commission des affaires
sociales et la commission de l'économie et du travail, à l'effet
de régler un problème. On ne s'entendait pas pour désigner
un organisme pour l'examen annuel. Je dois vous dire que ce
problème-là, actuellement, est en voie de règlement et,
donc, on n'a pas besoin de procéder, à ce moment-ci, à
cette étape-là. Après discussion...
M. Chevrette: La commission des affaires sociales?
Le Président (M. Saintonge): J'ai parlé avec les
deux présidents, avec Mme Marois, et j'ai une lettre de Mme Marois,
effectivement. Je lui avais parlé et elle m'a fait parvenir une lettre,
en date du 23 novembre, qui me dit: «À sa séance de travail
du 23 novembre la commission a réexaminé la question du choix
d'un organisme public soumis à son pouvoir de surveillance aux fins de
l'examen annuel de ses orientations, de ses activités et de sa gestion,
tel que le prévoit l'article 294 du règlement. Aussi, bien que la
commission n'ait pas statué sur ce choix, reportant plutôt
à sa prochaine séance la décision sur ce sujet, je vous
saurais gré de bien vouloir surseoir à la demande de
désignation d'un organisme public que je vous adressais le 12 octobre
1993 à titre de président de la commission de l'Assemblée
nationale.» (11 h 50)
Alors, c'est Mme Marois qui me demande de reporter, puisque la
commission est sur le point de s'entendre là-dessus. Et, de même,
je n'ai pas de lettre, cependant, mais le président de la commission de
l'économie et du travail, M. Jean A. Joly, député de
Fabre, m'a fait la même demande. En conséquence, il n'y a pas lieu
de procéder sur ce point-là à l'ordre du jour.
Plan d'activités et prévisions
budgétaires 1994-1995
de la commission de l'Assemblée nationale
Au point 1, c'est qu'en vertu de l'article 12 du règlement sur
les règles reliées à la gestion financière, lors de
la préparation des prévisions budgétaires, chacune des
commissions établit son plan d'activités et ses implications
financières. alors, le montant des prévisions budgétaires
est le même que celui de l'an dernier pour la can, soit 60 000 $. quant
au plan d'activités, il a été modifié pour
refléter davantage les activités de la can. le changement porte
essentiellement sur le nombre de séances prévues, soit huit au
lieu de 20. on prévoyait chaque année 20 séances et on se
rend compte qu'il n'y en a pas 20. on l'a réduit à huit pour
être dans les normes. on n'a jamais atteint huit séances par
année. et, au niveau du budget, c'est 60 000 $. on n'a jamais
dépassé le montant en question, et de loin. alors, donc, la
proposition que vous avez au niveau des prévisions budgétaires,
c'est 60 000 $, et le plan d'activités que vous avez en main, c'est au
niveau du nombre de séances. est-ce que ça va? adopté?
donc, adopté.
Témoins devant les commissions
Le point suivant à l'ordre du jour: 7 a) les témoins.
J'avais préparé un résumé du rapport Mayrand que je
pourrai déposer et vous envoyer à chacun d'entre vous. Vous
pouvez le constater, ça donne l'état de la situation. Suite
à des échanges de correspondance avec les deux leaders
parlementaires, il avait été convenu de demander au Barreau s'il
avait certains commentaires à nous donner relativement au rapport
Mayrand sur l'objectif visé pour nous d'établir des règles
pour les témoins devant les commissions. J'ai communiqué, j'ai
écrit au bâtonnier du Québec qui a accepté que le
Barreau se penche sur le sujet. On m'a référé à la
personne responsable, Me Suzanne Vadboncoeur, avec qui j'ai communiqué
la semaine dernière. Mme Vadboncoeur me dit que le Barreau va prendre
charge de ça. Le comité devrait siéger et va me faire
rapport pour le mois de janvier. Alors, j'ai convenu avec Me Vadboncoeur qu'on
devrait se reparler dans la semaine du 10 janvier, la deuxième semaine
de janvier. Elle me fera signe, à ce moment-là, de la
possibilité que le Barreau puisse me donner son rapport à ce
moment-là, pour soumettre à l'Assemblée son
intérêt à venir ou pas en commission pour nous donner son
point de vue sur le rapport Mayrand.
Le Barreau a été retardé. Il voulait tenter de le
faire pour le mois de novembre, mais avec les cours, etc., diverses choses
internes au niveau des possibilités
de travail, ça a été remis légèrement
et le rapport arrivera, en principe, au mois de janvier. Alors, je vous
reviendrai dès que le Barreau m'aura fait signe là-dessus,
après la conversation que j'aurai à nouveau avec Me Vadboncoeur
au début de janvier et le rapport que je peux recevoir là-dessus,
selon l'intérêt que le Barreau aura de venir ou pas en commission
s'il décide de nous faire une représentation écrite ou
s'il veut venir témoigner devant la commission. Ça va?
Maintenant, 7 b) réforme parlementaire. Vous avez eu en main,
avant la dernière réunion qui avait été
convoquée pour jeudi dernier, certains documents au niveau de la
réforme parlementaire. Je comprends que ce matin il serait difficile d'y
procéder; c'est pour ça que je ne l'ai pas mis à l'ordre
du jour, mais je vous invite à nouveau... Je communiquerai avec vous
pour tenter de voir vos disponibilités, s'il y a lieu, pour pouvoir
siéger relativement à ça dans les délais qui seront
possibles à chacun d'entre vous. M. le leader de l'Opposition.
M. Chevrette: J'aimerais que vous m'envoyiez l'information
suivante: Comment ça a coûté, à date, toute la
question du premier rapport des témoins? Est-ce qu'il y a eu des frais
encourus par rapport à ça?
Le Président (M. Saintonge): Bien, il y a eu des frais
encourus au niveau du jurisconsulte. M. May-rand avait été
engagé pour nous donner un rapport là-dessus, il a fait un
travail. Mais je pourrais vérifier le montant. De mémoire, je
n'oserais pas vous donner un montant. On me dit environ une quarantaine de
mille dollars, environ 40 000 $, peut-être 38 000 $, quelque chose comme
ça. Je n'ai pas le montant précis. 48 000 $? 48 000 $
plutôt. C'est à peu près l'ordre de grandeur. C'est le
travail que Me Mayrand a exécuté pour nous déposer son
rapport.
M. Chevrette: Parce que ce point-là traîne dans le
décor depuis, quoi, deux ans?
Le Président (M. Saintonge): 1989. M. Chevrette: Trois ou
quatre ans? Le Président (M. Saintonge): 1989. M. Chevrette:
Donc, il faudrait absolument...
Le Président (M. Saintonge): Non, mais je veux dire le
rapport de Me Mayrand.
M. Chevrette: La question elle-même, mais le rapport
lui-même...
Le Président (M. Saintonge): Me Mayrand nous a
donné le rapport en 1989. J'en ai saisi la commission de
l'Assemblée nationale en février 1990.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De mémoire, M. le
Président vous me permettrez d'intervenir la question
comme telle des témoins a été soulevée à
partir de 1982, 1983, si ma mémoire est fidèle.
Le Président (M. Saintonge): Ah oui!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Donc, une décennie.
Le Président (M. Saintonge): Oui. Disons que la question,
évidemment... En 1984, il y avait eu un rapport adressé par un
comité spécial, qui avait été
déposé.
M. Chevrette: C'était suite à...
Le Président (M. Saintonge): Ce rapport-là avait
été au Barreau qui avait fait des commentaires.
M. Chevrette: ...la fameuse commission sur la Baie James.
Le Président (M. Saintonge): Après la commission de
la Baie James, c'est ça. Et, ultérieurement, il y a eu la
commission connue sous le nom de Garon-Pagé...
M. Chevrette: Exact.
Le Président (M. Saintonge): ...où on a eu d'autres
représentations et, à ce moment-là, on a demandé au
jurisconsulte, M. le juge Mayrand, d'examiner la situation et de nous faire un
rapport, ce qu'il a fait. Ce rapport-là a été
déposé à la CAN, je pense, en 1990. On a reçu le
rapport au cours de 1989, je l'ai déposé à la CAN, et on
doit siéger, on doit s'en saisir pour l'examiner.
M. Chevrette: O.K.
Le Président (M. Saintonge): Ça va? Donc, au niveau
de la réforme parlementaire, comme j'ai dit tantôt, on y reviendra
à une prochaine séance. Il n'y a pas de points à varia. En
conséquence, la séance est donc levée.
(Fin de la séance à 11 h .56)