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Désignation des présidents
et des membres des commissions
élues permanentes
(Dix heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Richard): A l'ordre, messieurs!
Je décla.e la séance de la commission de
l'Assemblée nationale ouverte. Je demanderais de proposer un
rapporteur.
M. Burns: Je proposerais, M. le Président, M. Patrice
Laplante, le député de Bourassa.
Le Président (M. Richard): Cette motion est-elle
adoptée? Adopté.
M. Bellemare: M. le Président, une question de
privilège, au début. Il a été bien entendu que dans
les édifices publics, particulièrement dans les écoles,
dans les hôpitaux et dans le parlement, il était défendu de
fumer. Est-ce qu'on a le droit de fumer pendant les commissions
parlementaires?
M. Burns: M. le Président, je propose qu'on ait le droit
de fumer.
Le Président (M. Richard): Sauf le cigare.
M. Bellemare: Afin de ne pas enfreindre la directive qui a
été donnée concernant les édifices publics, de ne
pas fumer dans ces lieux.
M. Burns: Je peux vous dire que je suis appuyé par la plus
haute autorité du gouvernement, le premier ministre lui-même.
M. Bellemare: Ah oui! Même plus que cela, il a
manqué à l'étiquette parlementaire et est entré
dans le parlement, hier, avec le lieutenant-gouverneur, la cigarette en main.
Une chance qu'il y a eu le leader pour lui dire.
M. Burns: C'est bien involontaire de sa part.
M. Bellemare: Le leader lui a dit: Jette ta cigarette. C'est une
question de bon sens.
Le Président (M. Richard): II faut que je nomme les
présents. Guy Bisaillon?
M. Burns: Je m'excuse, M. le Président, M. Bisaillon ne
fait plus partie de la commission, selon la motion que j'ai faite hier.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare? M. Bellemare:
Oui.
Le Président (M. Richard): M. Bertrand,
député de Vanier? Il est absent. M. Blank?
M. Blank: Ici.
Le Président (M. Richard): M. Burns? M. Burns:
Présent.
Le Président (M. Richard): M. Cardinal? M. Cardinal:
Présent.
Le Président (M. Richard): M. Clair? Absent. Mme Cuerrier?
Absente. M. Fallu?
M. Fallu: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Gendron?
M. Gendron: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Grenier?
M. Grenier: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne?
M. Lamontagne: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Laplante?
M. Laplante: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Lavoie?
M. Lavoie: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Marcoux?
M. Marcoux: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Proulx?
M. Proulx: Présent.
Le Président (M. Richard): M. Vaillancourt?
M. Vaillancourt (Jonquière): Présent.
Le Président (M. Richard): M. Richard est
présent.
M. Burns: M. le Président, à moins qu'il y ait
d'autres sujets que les collègues nous suggèrent, habituellement
cette commission est convoquée pour nommer les membres des diverses
commissions parlementaires et également pour désigner les sept
présidents, au moins sept comme dit le règlement, de commissions,
qui peuvent être utilisés à n'importe quelle commission
parlementaire.
Je vous suggérerais, étant donné le fait que je
suis déjà absent du Conseil des ministres, qui siège
actuellement, s'il vous plaît, de passer au début à la
nomination des présidents. Je pourrai, à ce moment, vous demander
de m'excuser pour que je puisse aller au Conseil des ministres. Il restera
à établir les membres des commissions. Je pense que le whip
adjoint, M. François Gendron,
du côté ministériel, a tous les documents nous
concernant. Je présume que c'est la même chose du
côté de l'Opposition officielle et de l'Union Nationale. A moins
qu'il y ait d'autres sujets que vous vouliez mettre à l'ordre du jour,
je proposerais cela comme ordre du jour, en commençant par la banque de
présidents.
M. Lavoie: Je n'ai pas d'objection, et, après, avant que
vous ne partiez, j'aurai une remarque à faire.
M. Burns: Vous pouvez peut-être la faire tout de suite
avant qu'on passe au...
M. Lavoie: On peut procéder à la banque de
présidents. Ce n'est pas long.
M. Burns: Oui. Est-ce que vous avez d'autres suggestions, MM. les
membres de la commission?
M. Bellemare: Je vous ai donné tout à l'heure un
petit papier au sujet de la redistribution pour le discours inaugural.
M. Burns: Cela ne fait pas partie de nos travaux à la
commission parlementaire.
M. Bellemare: Non, d'accord. Seulement, je voudrais bien
que...
M. Burns: Je tiens à vous assurer que ce petit papier, je
vais le prendre en considération et que je vais en discuter avec mon
vis-à-vis, le leader de l'Opposition officielle.
M. Bellemare: Je l'ai consulté, d'ailleurs, et il semble
d'accord sur le principe général, la distribution des heures.
M. Burns: En fait, pour qu'on n'ait pas l'air de parler de
quelque chose qui est caché, mais, en tout cas, c'est concernant la
distribution du temps relatif au débat sur le discours inaugural, je
peux vous assurer, M. Bellemare, que je vais vous en parler dans les heures qui
vont suivre. M. le Président, ça va comme ordre du jour? C'est
adopté?
Le Président (M. Richard): Adopté.
Désignation des présidents de
commissions
M. Burns: Adopté. Alors, pour la banque de
présidents, je proposerais que les personnes suivantes soient
désignées en bloc, comme le veut notre règlement: M.
Bertrand, M. Laplante, M. Vaillancourt, M. Boucher, M. Marcoux, M. Clair et M.
Blank.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion est
adoptée?
M. Lavoie: Un instant, s'il vous plaît. Je ne comprends pas
la motion du leader du gouverne- ment. Je ne sais pas s'il s'arroge les droits
et les pouvoirs du président de l'Assemblée nationale ou s'il a
l'intention de vous mettre en tutelle, M. le Président. Selon l'article
139, c'est bien clair, c'est à vous à suggérer cela, ce
n'est pas au leader du gouvernement. Je vais lire l'article 139: "Au
début de chaque session ou lorsque le président désire
apporter des changements, il soumet le président à
la commission de l'Assemblée nationale la liste des noms d'au moins sept
députés qu'il propose pour présider les commissions
élues. Cette liste est adoptée ou rejetée globalement." Ce
n'est pas au leader du gouvernement à s'ingérer dans cela. C'est
une prérogative du président uniquement et sans consultation,
à part ça.
M. Burns: Vous auriez avantage à lire le texte de M.
Jean-V. Dufresne, ce matin, dans le Montréal-Matin...
M. Lavoie: Revenons au règlement.
M. Burns: ... vous apprendriez bien des choses.
M. Lavoie: Bien oui. Le règlement a été
adopté par l'Assemblée.
M. Burns: M. le Président, tout le monde sait et tout le
monde est au courant que les suggestions venant du côté
ministériel viennent du côté du leader. Tout le monde sait
je n'ai pas l'intention de changer cette procédure qu'un
septième président, qui vient, selon la suggestion du leader de
l'opposition... Tout le monde sait qu'il n'y a aucun changement, sauf un, sur
la liste que nous avions. Le changement, c'est M. Gosselin,
député de Sherbrooke, qui nous a demandé d'être
remplacé, et nous avons suggéré le remplacement par M.
Vaillancourt.
Si vous voulez, M. le Président, faire cette suggestion ou cette
motion, je vous en fais la suggestion. Moi, ça m'apparaissait comme une
chose tellement acquise que... En tout cas, c'est pour ça que je vous
faisais cette motion.
M. Lavoie: Ce qui s'est fait dans le passé, c'était
le président...
M. Burns: Vous auriez avantage, M. le leader de
l'Opposition...
M. Lavoie: ... qui consultait...
M. Burns: ... de lire, ce matin...
M. Lavoie:... et c'est lui qui soumettait la liste.
M. Burns: Lisez donc ça. Vous allez vous amuser follement.
D'accord?
Le Président (M. Richard): Minute! C'est mauvais.
M. Bellemare: Gardez votre calme, M. le lea-
der. C'était plus joli hier. C'était beau. Vous aviez un
beau sourire. Ce matin, vous n'en n'avez plus du tout.
M. Burns: Des enculages de mouches de la part d'une
Opposition...
Le Président (M. Richard): M. Burns!
M. Burns: ... décrépitante, vraiment, je ne les
prendrai pas.
Le Président (M. Richard): M. le leader du
gouvernement!
M. Bellemare: Entre la lettre qui tue et l'esprit...
M. Lavoie: Vous êtes un malappris et un polisson.
Le Président (M. Richard): M. le leader du gouvernement,
s'il vous plaît! Je pense que M. le leader de l'Opposition officielle a
parfaitement le droit de dire que, techniquement, c'est le président qui
doit proposer la liste des présidents de commissions. Je propose que les
présidents de commissions soient MM. Jean-François Bertrand,
Harry Blank, Jules Boucher, Michel Clair, Patrice Laplante, Alain Marcoux et
Claude Vaillancourt.
M. Lavoie: Adopté. On accepte votre proposition, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Merci!
M. Burns: Est-ce que vous avez d'autres remarques intelligentes
avant que je parte?
Sous-commission chargée de l'étude de la
télédiffusion et de la radiodiffusion des débats
M. Lavoie: Oui. J'aurais une motion à faire. "Que soit
instituée, ce matin, une sous-commission de la commission de
l'Assemblée nationale, formée de quatre députés
ministériels, deux de l'Opposition officielle et un du parti de l'Union
Nationale, et présidée par le président de
l'Assemblée nationale, aux fins d'examiner les modalités
d'implantation de la radiodiffusion des débats parlementaires. Que cette
commission fasse rapport d'ici deux mois à la commission de
l'Assemblée nationale. Que cette commission soit autorisée
à entendre les experts et à obtenir les pièces et dossiers
dont elle aura besoin."
Je ne plaiderai pas longtemps sur cette question, M. le
Président. Cette commission a déjà existé dans
l'ancien Parlement. Elle avait abordé... Des documents avaient
été distribués. C'était à l'occasion de la
préparation d'un film et cela a été fait sous
l'égide du président à ce moment-là et à
cette commission on avait abordé la question, des documents avaient
été distribués, à la suite des expériences
qui avaient été tentées je crois en An- gleterre, en
Nouvelle-Ecosse, en Alberta, en Ontario et à Ottawa également. Je
soumets respectueusement, que cette commission doit en être une non
partisane, qui ne relèverait pas d'un membre du cabinet, qui ne
relèverait pas d'un représentant de l'exécutif, mais qui
serait sous l'égide du président, pour conserver toute la
neutralité et l'objectivité possibles.
Je crois que cela fait assez longtemps que nous discutons de cette
question. Je sais que le leader du gouvernement qui faisait partie de cette
sous-commission antérieurement a souhaité, que nous puissions
aborder cette possibilité et nous, du côté de l'Opposition
officielle, nous sommes tout à fait favorables en principe, que cette
question soit vidée une fois pour toutes et que nous puissions par ce
comité non partisan où les trois partis reconnus sont
représentés, aborder, aller au fond de la question, pour qu'on
puisse, si possible, implanter cette radiodiffusion,
télédiffusion de certains travaux parlementaires. C'est la
sous-commission qui fera rapport à la commission de l'Assemblée
nationale et ce rapport sera soumis à l'Assemblée par un vote et
une décision de l'Assemblée comme cela s'est fait ailleurs dans
d'autres Parlements et c'est le processus qui a été fait ailleurs
et j'insiste encore une fois que cela ne doit pas être sous
l'égide ou l'autorité d'un membre de l'exécutif, mais du
président de l'Assemblée nationale.
M. Bellemare: M. le Président, je crois que le leader
parlementaire du gouvernement retrouvera le juste propos de cette demande,
à l'article 143 de notre règlement, où il est dit qu'une
commission quelle qu'elle soit peut nommer un comité directeur et peut
nommer des sous-commissions composées de quelques membres.
M. Burns: C'est acquis celai
M. Bellemare: A partir de cela, je pense que ce sera un beau
geste ce matin que de le faire, parce que c'est déjà
annoncé par le leader du gouvernement, le ministre à la
réforme parlementaire; c'est déjà en voie de
préparation et d'étude. Alors ce serait bien qu'on se joindrait,
les membres de l'Opposition, au gouvernement, pour que tous les travaux qui ont
déjà été faits, ils sont nombreux, vous avez des
études qui ont été payées cher par la province,
puissent servir au nouveau gouvernement pour entériner cette
décision qui ne sera peut-être pas unanime, mais qui est fort
avantageuse pour le parlementarisme.
M. Burns: M. le Président, sur ce point, je tiens à
informer nos collègues membres de la commission que j'en avais
déjà informé je m'excuse auprès du leader de
l'Union Nationale, je n'ai pas eu l'occasion de le faire, mais à cause
de discussions que nous avons eues, le leader de l'Opposition et moi, et c'est
de façon incidente qu'on s'est parlé de cela le leader de
l'Opposition que déjà j'avais un comité que je
considérais beaucoup plus technique que politique. D'ailleurs,
personnellement, je me suis retenu de participer aux travaux de ce
comité, même si j'ai demandé à un membre de la
députation ministérielle d'y participer et de suivre en mon nom
les travaux, justement dans le but de ne pas imposer mes vues à ce
comité. Ce comité est actuellement au travail et examine l'aspect
purement et simplement technique et non pas l'aspect politique de l'affaire.
J'avais dit à l'époque et je maintiens toujours ce désir,
que j'avais exprimé au leader de l'Opposition, que, dans un
deuxième temps, une fois que j'aurais un rapport qui soit suffisamment
sérieux sur le plan technique, j'envisageais justement de soumettre
à des parlementaires, mais exclusivement à des parlementaires, la
question qui, nécessairement, est beaucoup plus politique. C'est pour
cela que je n'ai aucune objection à voter en faveur de la proposition du
leader de l'Opposition. Cela entre exactement dans ma façon de voir les
choses. Je mets simplement la réserve suivante, parce que nous avons
déjà, M. Lavoie va s'en souvenir, fait face au problème
technique de savoir s'il faut être membre de la commission de
l'Assemblée nationale pour être membre d'une de ses
sous-commissions. Je me rappelle qu'à l'époque nous avions
écarté la difficulté en disant que, pour telle fin, telle
personne était membre de la commission et, pour telle autre fin... Parce
que, comme tout le monde le sait, il y a des personnes qui font partie de la
commission ex officio, qui sont, évidemment, le président de
l'Assemblée nationale, les vice-présidents, les leaders, les
whips et, ensuite, il y a cinq personnes nommées par le gouvernement et
cinq personnes nommées par l'Opposition officielle. C'est possible que,
dans tout ce beau monde, ce ne soient pas nécessairement les gens que
l'un ou l'autre parti veut affecter à ce genre de comité.
M. Bellemare: C'est l'article 41 qui entre en cause, quand vous
parlez d'un comité spécial de membres qui ne sont pas
élus.
M. Burns: Ce n'est pas ça que je veux dire. Là, on
a une proposition...
M. Bellemare: Parce que si... ah oui, j'arrive sur la
proposition, mais je veux dire, par exemple...
M. Burns: On a une proposition de sous-commission.
M. Bellemare: ...article 141, quand il y a des membres à
l'extérieur. C'est un comité spécial qui est nommé
par la Chambre pour les commissions.
M. Lavoie: On pourrait remédier à ça, je
crois, assez facilement. C'est qu'en adoptant cette motion aujourd'hui, on ne
nomme pas aujourd'hui même les membres, sauf qu'on indique le nombre
qu'il y a dans chaque parti. S'il y a consentement, cela a déjà
été fait à l'Assemblée nationale,
l'Assemblée nationale étant souveraine, s'il n'y a pas
d'objection qu'on augmente ou qu'on change, par un vote ou un consentement de
l'Assemblée certains membres; ça devient comme une modification
du règlement et si l'Assemblée est d'accord...
M. Burns: Si on s'entend, là-dessus, je suis
entièrement d'accord avec vous.
M. Bellemare: ...régulier. D'ailleurs, on se sert de
l'article 141, qui forme véritablement, après, un comité
spécial, si on veut, et on peut nommer qui on veut. C'est la Chambre qui
le reconnaît.
M. Lavoie: Oui mais un comité spécial...
M. Bellemare: C'est l'article 141 qui prévoit
ça.
M. Burns: Ce n'est pas la proposition du leader de
l'Opposition.
M. Bellemare: Non, non, ce matin, la proposition du leader, c'est
de former une sorte de sous-commission.
M. Lavoie: Une sous-commission de la commission de
l'Assemblée nationale.
M. Bellemare: A partir de là...
M. Burns: Laquelle fera rapport à la commission de
l'Assemblée nationale.
M. Bellemare: Je n'ai pas d'objection à ça. Quant
au nombre...
M. Burns: Là-dessus, je n'ai pas d'objection à la
motion.
M. Bellemare: ...et quant à la qualité de ceux qui
doivent en faire partie, ce sont sûrement des membres de
l'Assemblée nationale. Mais si on veut aller plus loin, c'est l'article
141 qui devrait... parce que là, il est question de la formation d'un
comité spécial composé d'autres membres qui ne sont
pas...
M. Cardinal: M. le Président, je reviens à la
motion du leader de l'Opposition, c'est en rapport avec l'article 143 si je ne
me trompe pas, c'est-à-dire que c'est une sous-commission et non pas un
comité spécial...
M. Bellemare: Non, non.
M. Cardinal: ...parce qu'à ce moment-là, ma
question s'adresse au leader de l'Opposition officielle, est-ce que les membres
que l'on ne désigne pas ce matin seraient nécessairement ou pas
nécessairement, comme c'est une sous-commission de la commission de
l'Assemblée nationale, les membres de la commission de
l'Assemblée nationale?
M. Lavoie: Ils deviendraient membres par le voeu et le
désir de l'Assemblée nationale, des
membres un peu ad hoc de la commission de l'Assemblée nationale
pour leur permettre de faire partie de la sous-commission.
M. Cardinal: Le leader parlementaire de l'Opposition a
très bien compris ma question. C'est ça que je veux...
M. Lavoie: Parce que c'est clair, j'ai beaucoup de
facilité à comprendre.
M. Cardinal: Cela me taquinait, je me disais, enfin c'est une
sous-commission et c'est l'Assemblée nationale qui désigne.
M. Lavoie: Les notaires sont très pacifistes, n'oubliez
pas ça.
M. Cardinal: Cela répond à ma question, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Je profite de l'occasion pour
signaler aux membres de la commission de l'Assemblée nationale que dans
l'état actuel de la législation et de la réglementation,
la présidence n'entend lâcher aucun de ses privilèges en ce
qui concerne la télé et la radiodiffusion des débats. Et
ça, je pense que c'est une pratique reconnue dans tous les parlements du
monde, que la radiodiffusion et la télédiffusion des
débats relèvent de la présidence. En cela, je rejoins, je
pense, le leader de l'Opposition officielle.
M. Bellemare: C'est le règlement qui veut cela. Que
voulez-vous? Si on ne peut pas l'inclure dans la loi ou dans la
réglementation, on n'aurait pas besoin de déchirer cette
page.
M. Burns: II va falloir que vous arrêtiez cela, cela va
coûter cher à l'Etat. Toutes les fois que vous arrachez une page,
on est obligé de...
M. Bellemare: J'ai été obligé de la recoller
hier soir.
M. Burns: Je pensais bien que vous la recolleriez aussi.
M. Blank: ...couper en quatre.
M. Burns: M. le Président, je pense que la motion peut
être adoptée. Semble-t-il, il y aurait un consensus autour de la
table quant à cette motion.
Le Président (M. Richard): Pour les fins de l'inscription:
Le leader de l'Opposition officielle propose que soit instituée une
sous-commission de la commission de l'Assemblée nationale, formée
de quatre députés ministériels, deux de l'Opposition
officielle et un du parti de l'Union Nationale, et présidée par
le président de l'Assemblée nationale, aux fins d'examiner les
modalités d'implantation de la radiodiffusion et de la
télédiffusion des débats parlementaires; que cette
sous-commission fasse rapport d'ici deux mois à la commission de
l'Assemblée nationale; que cette sous-commission soit autorisée
à entendre des experts et à obtenir les pièces et dossiers
dont elle aura besoin.
Est-ce que la motion est adoptée?
M. Lavoie: Adopté.
M. Cardinal: M. le Président, si vous le permettez, ce
à quoi on se réfère, évidemment, c'est au journal
des Débats. Mais dans le rapport que présentera le rapporteur cet
après-midi, cette motion sera reproduite évidemment.
M. Lavoie: Cela fait partie du rapport. M. Cardinal:
D'accord.
M. Burns: Je m'excuse, M. le Président, je vois que le
député de Vanier avait quelque chose à nous dire.
M. Bertrand: Avant.
M. Burns: Avant l'adoption de la motion ou...?
M. Bertrand: Avant l'adoption de la motion.
M. Lavoie: J'avais compris qu'elle était adoptée.
De toute façon ce n'est pas grave, allez-y.
Le Président (M. Richard ): J'avais compris qu'elle
était adoptée moi aussi.
M. Bertrand: J'ai aussi compris cela.
M. Lavoie: Bon.
M. Bertrand: Est-ce que cela veut dire, M. le Président,
que, d'ici deux mois, il n'y a pas d'expérience qui pourrait être
tentée en termes de télédiffusion?
M. Bellemare: C'est la sous-commission qui décidera.
M. Burns: A qui posez-vous votre question? M. Lavoie: Au
président.
M. Burns: Au président?
M. Lavoie: Je crois que c'est au président qui est
responsable de cette commission.
Le Président (M. Richard): Si vous posez votre question au
président, je vous dis qu'à moins que le comité qui vient
d'être formé l'ait autorisé, et encore...
M. Burns: M. le Président, avant que vous donniez votre
réponse, est-ce que je peux vous faire une suggestion?
Le Président (M. Richard): Vous pouvez me faire une
suggestion.
M. Lavoie: Humblement.
M. Burns: Humblement et respectueusement, M. le Président,
je vous dis que l'Assemblée étant souveraine, ce que nous
reconnaissons tous, si l'Assemblée en décidait autrement, ce
n'est sûrement pas la commission parlementaire qui va empêcher le
voeu de l'Assemblée de se réaliser.
M. Lavoie: Je suis d'accord avec le leader du gouvernement.
Le Président (M. Richard): Ce que j'ai dit tout à
l'heure, c'est dans l'état actuel de la législation et de la
réglementation. Si le leader du gouvernement m'avait
écouté, il n'aurait pas eu besoin de faire sa suggestion.
M. Burns: Je vous la fais quand même, M. le
Président. Vous avez tendance à donner raison trop souvent au
leader de l'Opposition, je me sens brimé.
M. Bertrand: M. le Président, j'ai bien compris dans votre
interprétation que si la sous-commission de l'Assemblée nationale
proposait...
M. Lavoie: Et de mon bon sens.
M. Bertrand: ... par exemple, de tenter une expérience
durant les deux prochains mois, vous pourriez donner votre accord?
Le Président (M. Richard): Je crois que, dans
l'état actuel de la législation et de la réglementation,
je le répète, à moins qu'il y ait une résolution de
l'Assemblée nationale ou l'unanimité des membres de
l'Assemblée nationale, on ne peut pas procéder à des
expériences de radio et de télédiffusion. Il faut que ce
soit unanime.
M. Bellemare: II faut que ce soit unanime.
M. Burns: Ou qu'il y ait une résolution adoptée
majoritairement en Chambre.
Le Président (M. Richard): Par l'Assemblée
nationale.
M. Bellemare: Cela ne peut pas aller là.
M. Burns: Si vous voulez que je vous donne mes intentions, je
vais vous les donner à part cela.
M. Bellemare: Non, on les sait, on les connaît, vous les
avez déjà dites dans une entrevue à un journaliste de la
Presse. L'autre question c'est: Quand et où va-t-on envoyer les noms de
ceux qui vont en faire partie?
M. Burns: Au président.
M. Bellemare: D'ici 24 heures?
M. Burns: C'est lui qui préside la sous-commission.
M. Cardinal: A ce sujet, M. le Président, la motion est
adoptée, enfin, je pense qu'on va la considérer adoptée.
Pour clarifier davantage la situation, on a indiqué, je pense, quatre
noms du côté ministériel, mais le leader de l'Opposition
je l'ai bien entendu tantôt nous référant
à cette règle générale que l'Assemblée est
souveraine, pourrait augmenter ou diminuer le nombre des membres de cette
sous-commission.
M. Blank: Non, l'Assemblée nationale.
M. Cardinal: L'Assemblée nationale, je ne dis pas la
commission.
M. Lavoie: Ce ne serait pas tout à fait poli pour
l'Assemblée de brimer une résolution en somme...
M. Cardinal: Vous n'avez pas dit quelque chose de semblable?
M. Bellemare: Ah non!
M. Lavoie: Ce que j'ai dit, je vais vous le dire.
M. Bellemare: On pourrait le faire en vertu de l'article 141.
M. Lavoie: C'est qu'en ce qui nous concerne, je crois bien que ce
seront les deux membres qu'on désignera parmi les trois qui sont ici.
Dans votre cas, suite au voeu du leader du gouvernement, montrant notre sens de
la coopération, c'est que, s'il désire choisir parmi ces quatre
membres d'autres personnes qui ne sont pas membres de la commission
actuellement, on lui permettra peut-être à l'Assemblée de
faire des changements de membres, ce qu'il a droit de faire par une motion non
annoncée, de changer une couple peut-être de vos membres actuels
pour en nommer deux autres pour permettre à ces deux-là, s'ils
ont plus d'expérience ou de connaissances dans ce domaine, de faire
partie de cette sous-commission.
C'est la raison pour laquelle il serait préférable de ne
pas les nommer aujourd'hui même, laissant le temps au leader du
gouvernement, d'ici peut-être la fin de semaine, de voir si les quatre
membres qu'il désire désigner font partie de la commission
actuellement ou s'il désire faire quelques modifications pour y
permettre l'entrée d'autres membres. Est-ce qu'on se comprend bien?
M. Burns: On se comprend très bien. Je peux vous dire tout
de suite qu'il y a trois des quatre membres du côté
ministériel qui sont ici. Il y en a un quatrième qui n'est pas
ici cependant, qui n'est pas membre de cette commission et que j'aimerais, du
côté ministériel, avoir à cette sous-commission.
M. Lavoie: Vous ferez une motion à l'Assemblée pour
en changer un et ce quatrième pourra en faire partie. Du fait qu'il
devient membre de la commission...
M. Burns: Exactement.
M. Lavoie: ... il pourra faire partie de la sous-commission.
C'est ce que nous allons faire, nous allons respecter les règles.
M. Burns: C'est une motion non annoncée, tout simplement,
en changeant un membre de la commission.
M. Bellemare: Est-ce que, parce que le président des
commissions n'était pas présent tout à l'heure, M. le
député de Vanier...
M. Bertrand: Vanier.
M. Bellemare: ... il accepte quand même la
présidence des commissions?
M. Burns: Oui.
M. Bertrand: Aussi souvent que le député de Johnson
pourra siéger à ces commissions parlementaires, cela me fera
toujours un plaisir de les présider.
M. Bellemare: Oui, mais je ne suis pas capable, ce sont les
autres qui vont y aller à ma place.
M. Lamontagne: M. le Président, on vient d'adopter une
motion en parlant d'experts, si nécessaire, etc. On pourrait
peut-être un peu s'entendre sur ce que sont des experts dans la
radiodiffusion. Est-ce que c'est la tribune de la presse? Qu'est-ce que c'est,
des experts?
M. Lavoie: La sous-commission décidera à sa
première séance qui elle veut inviter comme experts.
M. Lamontagne: Un échéancier de deux mois, je
trouve cela relativement court.
M. Blank: On peut toujours demander une extension à la
commission de l'Assemblée nationale.
M. Lamontagne: Est-ce que le Président va nous faire
connaître un échéancier, quant aux rencontres?
Le Président (M. Richard): J'essaierai de m'entendre avec
les partis.
M. Lamontagne: Quand vous attendez-vous que les noms vont
être cités officiellement?
M. Bellemare: II nous a dit de les envoyer au
Président.
M. Burns: Je peux faire cela dans la journée.
M. Lamontagne: Dans la journée, justement, cela prend une
motion à l'Assemblée nationale, cet après-midi.
M. Burns: Pour modifier un nom, oui.
M. Lamontagne: Pour modifier un nom, cet après-midi.
M. Bellemare:... pour rajouter des noms, pour donner des
noms.
M. Burns: Non, je ne veux pas rajouter de noms, c'est tout
simplement pour me conformer au fait qu'une sous-commission normalement est
formée de membres de cette commission avant de désigner les
quatre représentants du côté ministériel, de faire
la modification requise. Il y a une modification que je veux faire.
M. Lamontagne: On peut donner nos noms immédiatement.
M. Burns: Je veux aussi consulter les membres de la commission
que j'ai l'intention de suggérer, s'ils acceptent. Cela se peut...
M. Bellemare: Pourquoi ne pas donner tout de suite les noms des
membres de la sous-commission, ceux qui sont prêts.
M. Burns: Je ne suis pas prêt.
M. Lamontagne: Ceux qui sont prêts.
M. Bellemare: Vous ajouterez la modification sans avoir aucune
motion d'annoncée.
M. Burns: Cela me paraît comme une chose qui peut
être faite directement au Président.
M. Lavoie: En ce qui nous concerne, c'est votre humble serviteur
et le député de Saint-Louis qui en feront partie du
côté de l'Opposition officielle.
M. Bellemare: Dans l'Union Nationale, ce sera probablement moi,
le leader. Je vais consulter mon whip.
M. Lavoie: D'ici quelques jours, je...
M. Burns: Je pense que vous pouvez présumer que je ferai
partie de la sous-commission.
M. Bellemare: Comme j'ai toujours fait.
M. Lavoie: Je n'ai pas d'autre sujet à part des...
M. Bellemare: Est-ce que je vais vous écrire?
Formation des commissions
M. Burns: Bon. M. le Président, est-ce que je pourrais
faire la suggestion, avant que je vous demande de m'excuser, parce que je dois
malheureusement quitter, à tous les membres de la commission de tenir
compte dans la formation des commissions de la présence de deux
députés indépendants à l'Assemblée
nationale, c'est-à-dire...
M. Bellemare: Ils avaient...
M. Burns: ... M. Camil Samson et M. Fabien
Roy? Je n'ai pas reçu directement de représentation de la
part de ces personnes, mais il me semble qu'on doive maintenir la même
tradition. J'avais suggéré, la dernière fois, qu'environ
quatre commissions de leur choix puissent les recevoir comme membres, ce qui
augmenterait malheureusement le nombre de membres de ces commissions. Si on est
d'accord, je pense que c'est le principe qu'on...
M. Bellemare: Ils avaient choisi ces commissions, les quatre.
M. Burns: C'est-à-dire qu'ils ne les avaient pas choisies
la dernière fois, c'est moi qui les avais suggérées au
hasard et en me doutant un peu de leur intérêt. Je n'avais pas eu
de représentation à l'effet que ce n'était pas possible.
Maintenant, je suis toujours prêt, en Chambre, à recevoir leurs
suggestions si, à un moment donné, ils ne veulent pas faire
partie de telle commission, mais plutôt que telle autre, de le faire par
motion non annoncée. Je n'ai pas d'objection là-dessus. De
façon à ne pas trop augmenter inutilement le nombre des membres
des commissions, chacun respectivement pourrait se voir assigné à
quatre commissions.
M. Bellemare: II y a seulement la commission des engagements
financiers qui est prévue au règlement et dont le nombre ne peut
pas être changé, c'est treize. Alors, c'est pour cela que le
gouvernement en a neuf, l'Opposition officielle en a deux et l'Union
Nationale...
Une Voix: L'article 135.
M. Bellemare: Oui, l'article 135, c'est cela. On n'a pas le
droit... Il y a seulement une commission où ils sont 17...
M. Burns: Est-ce qu'on est d'accord là-dessus?
M. Bellemare: D'accord. Il faudrait que ce soit bien compris que
c'est un privilège, comme nous autres, on a
bénéficié d'un privilège, l'Union Nationale, quand
on a été reconnu comme un parti reconnu, parce qu'on n'avait pas
le nombre. C'est un privilège qui leur a été
accordé, comme on a accordé à l'Union Nationale un statut
de parti reconnu. C'est en vertu d'un privilège qu'on nous a reconnus
comme parti reconnu, comme eux, c'est un privilège qu'on leur donne
aussi. Ce n'est pas une reconnaissance.
M. Burns: II n'est pas question de reconnaître du tout ces
gens comme un parti reconnu. Il est question tout simplement de leur permettre
de participer aux travaux à juste titre comme députés et
qu'ils ne se fassent pas refuser pour des raisons mesquines...
M. Bellemare: ...pas entendre...
M. Burns: ...et bassement partisanes le droit de parole à
certaines commissions.
M. Bellemare: Je ne voudrais pas entendre dire en Chambre:
Maintenant que vous nous avez reconnus officiellement pour telle chose, qu'on a
des droits pour telle autre... Parce que ça va revenir, ça. Vous
connaissez les individus en question.
M. Burns: Ce n'est pas dans l'intention du gouvernement de
modifier les règles actuelles quant à la reconnaissance des
partis politiques.
M. Laplante: ...que vous auriez fait...
M. Bellemare: Oui, assez large, comme le gouvernement,
aujourd'hui, nous a reconnus...
M. Laplante: Si vous n'aviez pas été reconnus,
est-ce que vous auriez dit la même chose?
M. Burns: M. le Président...
M. Bellemare: Laissez-le donc tranquille! Vous en avez donc bien
peur, mon cher monsieur. Qu'est-ce qu'il vous a fait de mal, mon cher
monsieur?
M. Burns: A l'ordre! M. Proulx: Bien oui. M. Burns:
A l'ordre! M. Bellemare: Qu'il nous laisse tranquille.
M. Burns: Restez tranquille. Ils vont vous laisser
tranquille.
M. Bellemare: Je n'ai rien fait. C'est lui qui a commencé
à parler. ...ce qu'il avait fait ce matin... Pensez-vous que je ne le
défendrai pas?
M. Burns: Bon, alors, M. le Président...
M. Bellemare: Un gars qui s'est promené avec le portrait
de Duplessis dans les rues de Saint-Jean, mon cher monsieur, avec son
drapeau.
M. Burns: Peut-on passer, M. le Président? Puis-je vous
suggérer respectueusement de passer aux affaires qui sont prévues
ce matin?
Le Président (M. Richard): Nous allons passer à la
formation des commissions.
M. Bellemare: Pour ce qui est de l'Union Nationale, aucun
changement dans la formation de toutes les commissions; point. D'accord?
M. Burns: Est-ce que c'est la même chose pour l'Opposition
officielle?
M. Lamontagne: Est-ce que ça se pourrait qu'il y ait des
changements, vous pensez?
M. Burns: Bon!
Le Président (M. Richard): Je pense que, de
toute manière, il faut, pour les fins du journal des
Débats, les énumérer.
M. Lamontagne: Oui, on va les énumérer. Une
Voix: D'accord!
M. Laplante: M. le Président, est-ce la coutume de la
commission de ne pas avoir de paperasse, nous autres, pour...
M. Bellemare: Cela, c'est votre whip qui doit y voir.
M. Lavoie: Vous commencez à vous évaluer!
M. Laplante: Je ne sais pas. Je pose la question. On
aimerait...
M. Burns: Plus ça change, plus c'est pareil!
M. Laplante: ...voter sur connaissance de choses qu'on peut
voir.
Le Président (M. Richard): Oui, les...
Une Voix: ...les changements annoncés par le leader du
gouvernement hier.
M. Lavoie: C'est dans la réforme parlementaire,
ça.
M. Bellemare: Vous l'aviez dans le journal des
Débats...
M. Laplante: Non, mais je pense que c'est au président que
j'ai posé la question et non pas aux leaders, quels que soient les
partis.
Le Président (M. Richard): Je pense que votre question est
très mal dirigée.
M. Bellemare: Déchirez la page.
M. Laplante: C'est au whip? On va aller lui parler, au whip.
M. Burns: Moi, j'aimerais demander au député de
Bourassa ce qu'il veut comme documents et, s'ils sont disponibles, on va les
lui fournir.
M. Laplante: C'était justement au sujet des copies sur
lesquelles on va... La formation des commissions parlementaires.
M. Bellemare: C'était facile d'aller au journal des
Débats de l'année passée. A la suite du rapport qui a
été fait, tout a été inscrit là.
Le Président (M. Richard): Formation de la commission de
la présidence du conseil, de la constitution et des affaires
intergouvernementales. Est-ce que M....
Une Voix: M. François Gendron.
M. Burns: M. Gendron.
Le Président (M. Richard): M. Gendron, pourriez-vous
nommer les...
M. Gendron: Sont membres de cette commission, du
côté ministériel: MM. Jean-François Bertrand, Guy
Bisaillon, Robert Burns, Gérard Gosselin, Pierre-Marc Johnson, Henri
Laberge, Maurice Martel, Claude Morin, Jacques-Yvan Morin, Gilbert Paquette et
Denis Vaugeois.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle...
Le Président (M. Richard): Pour l'Opposition
officielle?
M. Lamontagne: MM. Gérard-D. Levesque, Raymond Garneau,
Claude Forget, André Ray-nauld.
Le Président (M. Richard): Pour l'Union Nationale?
M. Bellemare: C'est la commission de la présidence du
conseil?
Une Voix: Voilà!
M. Bellemare: MM. Biron, Fontaine.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il y a des
députés indépendants qui doivent faire partie de cette
commission?
Une Voix: Non.
Le Président (M. Ricahrd): II n'y en avait pas.
M. Lavoie: Du côté ministériel, il y en a
onze?
M. Burns: II y en a onze, parce que......à la commission
des engagements financiers.
M. Lavoie: D'accord!
Le Président (M. Richard): Formation de la commission de
la justice. M. Gendron?
M. Gendron: MM. Jean Alfred, Marc-André Bédard,
Robert Burns, Jean-Pierre Charbonneau, Michel Clair, Pierre-Marc Johnson, Henri
Laberge, Jean-Marc Lacoste, Pierre Marois, Guy Tardif et Claude
Vaillancourt.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne, pour
l'Opposition officielle.
M. Lamontagne: MM. Fernand Lalonde, Harry Blank, George
Springate, John Ciaccia.
M. Bellemare: MM. Fontaine et Shaw.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il y a des
députés indépendants sur cette commission?
M. Bellemare: II y avait M. Samson.
Le Président (M. Richard): Est-ce que c'est le
désir de la commission que M. Samson continue à faire partie
de...
M. Burns: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Commission des finances, des
comptes publics et du revenu.
M. Gendron: MM. Jean Alfred, Jacques Baril, Jean Garon, Raymond
Gravel, Gilles Grégoire, Jean-Pierre Jolivet, Bernard Landry, Gilles
Mi-chaud, Jean-Guy Mercier, Jacques Parizeau et Guy Tardif.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne, pour
l'Opposition officielle.
M. Lamontagne: MM. Raymond Garneau, Bryce MacKasey, André
Raynauld et John O'Gallagher.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare, pour l'Union
Nationale.
M. Bellemare: MM. Rodrigue Biron et Bertrand Goulet.
Le Président (M. Richard): M. Samson. Commission des
richesses naturelles et des terres et forêts. M. Gendron.
M. Gendron: MM. Jacques Baril, Yves Bérubé,
Jean-Paul Bordeleau, Hubert Desbiens, Gilles Grégoire, Guy Joron,
Léonard Lévesque, Alain Marcoux, Léopold Marquis, Jean-Guy
Mercier et Denis Perron.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne.
M. Lamontagne: MM. Raymond Garneau, Julien Giasson, Jean-Guy
Larivière et John O'Gallagher.
M. Bellemare: MM. Brochu et Goulet.
Le Président (M. Richard): Commission de l'agriculture. M.
Gendron.
M. Gendron: MM. Jacques Baril, Jacques Beauséjour, Jules
Boucher, Jacques Brassard, Jean-Pierre Charbonneau, Michel Clair, Marcel
Gagnon, Jean Garon, Léonard Lévesque, Adrien Ouellette et
Réal Rancourt.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne.
M. Lamontagne: MM. Julien Giasson, Raymond Garneau, Georges
Vaillancourt et Yvon Picotte.
Le Président (M. Richard): II y a M. Fabien Roy
également.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale, MM. Cordeau et Dubois.
Le Président (M. Richard): Et M. Fabien Roy. Commission du
travail, de la main-d'oeuvre et de l'immigration.
M. Gendron: MM. Jacques Couture, Guy Chevrette, Pierre de
Bellefeuille, Gérald Godin, Raymond Gravel, Gérard Gosselin,
Jean-Pierre Jolivet, Jean-Marc Lacoste, Patrice Laplante, Laurent La-vigne et
Charles Lefebvre.
Le Président (M. Richard): Pour l'Opposition officielle,
M. Lamontagne.
M. Lamontagne: MM. Claude Forget, Bryce MacKasey, John Ciaccia et
Michel Pagé.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare. M. Bellemare:
MM. Bellemare et Brochu.
Le Président (M. Richard): II y avait M. Roy, Fabien Roy
également.
Commission des affaires sociales, M. Gendron.
M. Gendron: MM. Gilles Boucher, Michel Clair, Gérard
Gosselin, Raymond Gravel, Patrice Laplante, Laurent Lavigne, Denis Lazure,
Pierre Marois, Maurice Martel, Mme Jocelyne Ouellette et M. Gilbert
Paquette.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne, pour
l'Opposition officielle.
M. Lamontagne: MM. Claude Forget, Noël Saint-Germain,
Zoël Saindon et Mme Thérèse Lavoie-Roux.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale, MM. Grenier et Shaw.
Le Président (M. Richard): Commission des affaires
municipales et de l'environnement. M. Gendron.
M. Gendron: MM. Jean Alfred, Jacques Beauséjour, Jacques
Brassard, Pierre de Bellefeuille, Roland Dussault, Laurent Lavigne, Marcel
Léger, Jacques Léonard, Mme Jocelyne Ouellette, MM. Guy Tardif et
Denis Vaugeois.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne.
M. Lamontagne: MM. Victor-C. Goldbloom, Zoël Saindon, Lucien
Caron et Richard Verreault.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare. M. Bellemare:
MM. Cordeau et Dubois.
Le Président (M. Richard): II y a également M.
Fabien Roy.
Commission de l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et
de la pêche. M. Gen-dron.
M. Gendron: MM. Jean-Pierre Borde-leau... c'est Jean-Paul
Bordeleau il y a une erreur Hubert Desbiens, Yves Duhaime,
Gérald Godin, Mme Denise Leblanc, MM. Alain Marcoux, Leopold Marquis,
Jean-Guy Mercier, Gilles Michaud, Denis Perron et Rodrigue Tremblay.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle, MM. André
Raynauld, Raymond Mailloux, Bryce MacKasey et Michel Pagé.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale: MM. Biron et Grenier.
Le Président (M. Richard): Commission des transports, des
travaux publics et de l'approvisionnement. M. Gendron.
M. Gendron: MM. Gilles Boucher, Jacques Brassard, Roland
Dussault, Richard Guay, Charles Lefebvre, Lucien Lessard, Léonard
Lévesque, Gilles Michaud, Adrien Ouellette, Denis Perron et Réal
Rancourt.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne, pour
l'Opposition officielle.
M. Lamontagne: MM. Raymond Mailloux, Georges Vaillancourt, Michel
Gratton et Richard Verreault.
Le Président (M. Richard): Pour l'Union Nationale.
M. Bellemare: MM. Grenier et Russell.
Le Président (M. Richard): Ainsi que M. Camil Samson.
Commission de l'éducation, des affaires culturelles et des
communications. M. Gendron.
M. Gendron: MM. Jean Alfred, Jean-François Bertrand, Guy
Bisaillon, Guy Chevrette, Gérald Godin, Richard Guay, Patrice Laplante,
Camille Laurin, Louis O'Neill, Jacques-Yvan Morin et Gilbert Paquette.
Le Président (M. Richard): M. Lamontagne pour l'Opposition
officielle.
M. Lamontagne: Mme Thérèse Lavoie-Roux, MM. Victor
C. Goldbloom, André Marchand et John Ciaccia.
Le Président (M. Richard): Pour l'Union Nationale.
M. Bellemare: MM. Brochu et Le Moignan. Le Président (M.
Richard): M. Camil Samson.
Commission des consommateurs, coopératives et institutions
financières, M. Gendron.
M. Gendron: MM. Jacques Beauséjour, Guy Bisaillon, Marcel
Gagnon, Gérard Gosselin, Henri Laberge, Bernard Landry, Charles
Lefebvre, Pierre Marois, Leopold Marquis, Mme Lise Payette, M. Claude
Vaillancourt.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle, M. Noël
Saint-Germain, M. Fernand Lalonde, M. Jean-Guy Larivière, M.
André Raynauld.
M. Bellemare: La commission des consommateurs. Alors, pour
l'Union Nationale, M. Goulet et M. Russell.
Le Président (M. Richard): Commission de la fonction
publique.
M. Gendron: MM. Guy Bisaillon, Jules Boucher, Denis de Belleval,
Guy Chevrette, Roland Dussault, François Gendron, Gilles
Grégoire, Jean-Pierre Jolivet, Jean-Marc Lacoste, Alain Marcoux, Mme
Jocelyne Ouellette.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle, M. Georges
Vaillancourt, M. Lucien Caron, M. André Marchand, M. Yvon Picotte.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale, M. Bellemare et M. Le
Moignan.
Le Président (M. Richard): Commission des engagements
financiers.
M. Lavoie: La dernière fois, on en avait mis seulement
seize à cette commission. Vous en avez ajouté un, si je comprends
bien, du côté ministériel. Le même nombre?
M. Gendron: Du côté ministériel, nous serons
neuf à la commission des engagements financiers.
M. Lavoie: Neuf, quatre deux. Il y en a moins à cette
commission. Non, c'est la commission de la fonction publique, la
dernière.
M. Gendron: Excusez-moi. Pour la commission de la fonction
publique, on a gardé le même nombre, onze, comme aux autres
commissions.
M. Lavoie: La dernière fois, il y en avait seulement dix,
je crois.
M. Gendron: On en a mis onze.
M. Lavoie: D'accord. Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Richard): La commission des engagements
financiers, M. Gendron.
M. Gendron: MM. Jacques Baril, Denis de Belleval, Hubert
Desbiens, Pierre-Marc Johnson, Mme Denise Leblanc, M. Charles Lefebvre, M.
Lucien Lessard, M. Gilles Michaud et M. Adrien Ouellet.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle, deux membres
seulement, c'est bien cela? M. Raymond Garneau et M. Michel Gratton.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale, M. Bellemare, et il y a M.
Roy, aussi.
Le Président (M. Richard): M. Fabien Roy. M. Bellemare:
Treize.
M. Lavoie: II y en aurait neuf du côté
ministériel, deux de l'Opposition officielle, un seul de l'Union
Nationale et un indépendant. Est-ce que c'est cela?
M. Lamontagne: M. le Président, on avait discuté,
avant Noël, de cette commission des engagements financiers.
Personnellement, je trouve un peu curieux que cette commission ne soit pas
comme les autres au point de vue des membres.
M. Cardinal: II y a le règlement 135.
M. Lamontagne: Oui, mais il y a des changements qui sont en train
de se faire à cette commission. Avant, ce n'était pas
enregistré, maintenant, c'est enregistré. On semble essayer de
lui donner le même statut qu'à une autre commission.
M. Cardinal: Dans ce cas-là, M. le Président, je
crois qu'il faudrait modifier le règlement.
M. Lavoie: Faire modifier le règlement par
l'Assemblée.
M. Cardinal: Par l'Assemblée nationale, parce que nous
sommes liés par le règlement qui en fait une commission
particulière.
M. Lamontagne: Est-ce que le leader du gouvernement a compris? Du
côté de la commission des engagements financiers, si on tend
à en faire une commission comme les autres, on pourrait suggérer
une modification aux règlements de sorte que le nombre de membres soit
comme les autres commissions. Parce que cela pose toujours des
problèmes. Seulement deux membres, parfois c'est...
M. Burns: Je n'ai pas d'objection.
M. Bellemare: Surtout un membre, nous autres, il faut être
présent.
M. Burns: Je me suis toujours demandé pourquoi on
restreignait cette commission dans des règles bien particulières,
mais on est obligé de suivre le règlement tel qu'il est
là. Je n'ai pas d'objection à le modifier, surtout s'il y a
consentement des partis de l'Opposition. Je peux même le faire sans aucun
avis au feuilleton à ce moment-là. On peut le faire de
consentement en n'importe quel temps.
M. Bellemare: Vous serez obligés aussi, en même
temps, de corriger l'article 144 pour en faire disparaître le bout de
phrase qui défendait l'enregistrement des débats; maintenant que
le président a donné sa décision pour qu'on les enregistre
et que, parce qu'il y a eu une erreur...
M. Burns: Cette phrase n'existe pas d'ailleurs.
M. Bellemare: Elle n'existe pas dans le rapport de M. Caron. Elle
n'a jamais existé. Elle a été reproduite ici, au texte, et
cela a été une erreur. Comme elle est dans notre règlement
et que tout le monde s'en sert, parce qu'on ne déchire pas les
pages...
M. Burns: Le député de Johnson, connaissant son
sens juridique incroyable, doit connaître le fait que ce qu'il a entre
les mains est une compilation administrative qui n'a de valeur que pour fins de
référence, mais, effectivement, le véritable
règlement, c'est ce qui a été adopté et ce qui
apparaît dans le rapport.
M. Bellemare: Si vous nous aviez vu faire le débat
juridique à une commission parlementaire...
M. Lavoie: J'aimerais ajouter un mot. C'est venu à mes
oreilles, je n'étais pas présent. Lorsque le président a
décidé d'enregistrer les travaux au journal des Débats, je
n'ai pas d'objection, mais, si ma mémoire est fidèle, cela avait
été fait, l'amendement au règlement de l'Assemblée
nationale, article 135A, à la demande de l'ancien ministre de la
Fonction publique, M. Parent. Je me pose la question suivante: article 135A,
4e, lorsqu'on dit: "La commission peut elle-même, a), définir la
procédure pour fixer le huis clos". La seule chose que je voulais
demander, je voulais téléphoner au personnel, aux officiers du
secrétariat des commissions. Est-ce que cette commission avait
adopté une minute de régie interne pour déclarer le huis
clos? Etes-vous sûr de ça?
Parce qu'elle le pouvait, la commission peut elle-même
définir la procédure pour fixer le huis clos. Est-ce que vous ne
croyez pas... Il nous avait demandé cette modification au
règlement justement pour ne pas permettre l'enregistrement, étant
donné les arguments pour ou contre qu'on apportait, que c'était
trop technique. Mais, normalement, le ministre du temps aurait dû,
à la première séance après la modification au
règlement, faire adopter une espèce de minute de régie
interne de cette commission. Etes-vous sûr qu'il ne l'a pas fait?
M. Bellemare: M. le Président, en 1974, le gouvernement en
place a fait adopter une modification au règlement qui apparaît au
procès-verbal, disant qu'on fait ajouter la phrase: "La commission des
engagements financiers n'est pas sujette à cette dernière
formalité". Cela a été ajouté par le Parlement et
on a vérifié les faits, les dates et surtout les
procès-verbaux. Il nous dit que cela a été approuvé
par l'Assemblée nationale au mois de juin 1974. Mais, le 25 mars 1976,
on l'a fait disparaître par une résolution et le copieur l'a
recopié
dans le livre. Dans le rapport de M. Caron, ce n'est pas inscrit, ce
bout de phrase. Cela n'est pas reproduit parce qu'on l'avait retranché.
Le copieur, celui qui a recopié ça, il l'a ajouté. C'est
sûr et certain... Mais il y avait eu, dans le temps, une motion
spéciale en Chambre pour le faire ajouter au règlement, parce que
cela n'était pas dans le règlement.
M. Cardinal: Si vous permettez...
M. Lavoie: II nous manque un élément quelque
part.
M. Burns: There is a missing link, as you would say.
M. Lavoie: As you just said. Autrement, ça ne se tient pas
debout, il y a quelque chose, il nous manque un élément et je
demanderais au personnel du secrétariat des commissions si, à la
première séance de la commission des engagements financiers,
à la suite de l'ajout de l'article 135A, ces personnes n'ont pas
adopté une minute de régie interne pour mettre en application le
paragraphe 4, "La commission peut elle-même: a) définir la
procédure pour fixer le huis clos". Si cela a été fait, ce
serait bien simple qu'à la prochaine commission de la commission des
engagements financiers, on adopte une autre minute pour enlever cette
prohibition d'enregistrement au journal des Débats et là, elle
pourra être enregistrée.
Pour moi, il nous manque un filon, un chaînon quelque part.
M. Cardinal: M. le Président, je suis d'accord en partie
avec le leader de l'Opposition. C'est que, s'il y a une règle de huis
clos qui est établie, qui n'a pas été retirée au
sein même de cette commission... Parce que je pense qu'elle peut
l'établir, la modifier, elle est maîtresse de ses
délibérations.
M. Lavoie: C'est à peu près la seule commission qui
peut le faire en vertu de l'article 135A.
M. Cardinal: Oui, mais cela le dit, elle est maîtresse de
ses délibérations avec l'article 135A.
M. Lavoie: Oui.
M. Cardinal: Par conséquent, si la commission n'a pas
adopté de règle de huis clos, elle peut enregistrer. C'est
l'opinion que je me permets de donner. Si on a, au contraire, établi une
règle de huis clos, qu'on n'en retrace pas la source, c'est important de
vérifier. Là, je n'attaque en rien la décision du
président des commissions, le député de Vanier; c'est
qu'à ce moment-là, la commission est dans une drôle de
situation. Je ne conçois pas un huis clos avec enregistrement.
M. Lavoie: C'est seulement le point d'interrogation que je
soumets à la commission.
M. Cardinal: C'est l'un ou c'est l'autre.
M. Bellemare: J'ai dit au leader que nous avions
étudié ça avec le greffier général et on a
fait le lien direct quand cela a été voté en chambre, la
date et cela a été ajouté. Quand on est revenu, le 25
mars, et qu'on l'a fait sauter, là, il n'a pas disparu. Mais quand on
l'a fait inscrire, en 1974, la date est au procès-verbal, le rapport le
faisait entrer comme huis clos.
M. Cardinal: M. le Président, je pense que le leader de
l'Union Nationale parle de l'article 144 à ce moment-ci.
M. Bellemare: 144, c'est cela, parce qu'on a invoqué
l'article 135 aussi.
M. Cardinal: Mais il reste quand même l'article 135A.
M. Bellemare: On a passé la matinée à
interpréter un mot, le mot "sujet".
M. Cardinal: Je n'étais pas présent, comme le
leader de l'Opposition, mais j'en ai entendu parler longtemps.
M. Bellemare: J'ai dit: On n'a pas besoin d'interpréter un
mot comme cela, "sujet".
Le Président (M. Richard): Le député de
Vanier.
M. Bertrand: Pour l'information du député de Laval,
à l'ordre du jour de la première séance de la commission
des engagements financiers, avant de discuter des règles de pratique,
c'est-à-dire avant de discuter de l'adoption de l'article 135A, nous
avons eu le débat sur l'enregistrement des débats.
En d'autres mots, il était bien clair qu'on ne pouvait pas
parler, avant le débat sur l'enregistrement, de la procédure pour
fixer le huis clos. C'est venu par la suite. Il est bien clair que, la
décision ayant déjà été prise qu'on
enregistrait, cela allait de soi.
M. Lavoie: S'il en a existé une avant, cela l'abroge. Je
suis d accord avec vous.
M. Bertrand: Et dans notre interprétation...
M. Lavoie: Mais vous auriez pu peut-être exempter ce long
débat sur la procédure.
M. Bertrand: C'est cela.
M. Lavoie: Mais cela nous met en forme, cela n'est pas
mauvais.
M. Cardinal: C'est très bon.
M. Bellemare: C'est une autre question à laquelle le
leader de l'Union Nationale a participé.
M. Cardinal: C'est un bon exercice.
M. Bellemare: Ils sont allés consulter le leader
du gouvernement deux ou trois fois, les téléphones
fonctionnaient, de même que les commissionnaires.
Le Président (M. Richard): La commission des corporations
professionnelles, M. Gendron, pour le gouvernement.
M. Lamontagne: M. le Président... Le Président
(M. Richard): Oui.
M. Lamontagne: Est-ce que le leader du gouvernement va proposer
une modification, en Chambre?
M. Burns: Je vais suggérer, avec votre consentement, cela
va être encore plus facile, qu'on clarifie la situation une fois pour
toutes, qu'on fasse les amendements voulus à l'article 144.
M. Lavoie: Ou qu'on abroge 135A.
M. Burns: Ou qu'on abroge 135A, ce qui donnerait le même
effet.
M. Lavoie: Cela deviendrait une commission. M. Burns:
Abstention de la procédure. M. Cardinal: 135?
M. Lavoie: Mais avec de la concordance, peut-être.
M. Burns: C'est que 135A comporte un élément
très important qui ne peut pas disparaître, c'est-à-dire
qu'il faut qu'il y ait un membre du Conseil du trésor à cette
commission.
M. Bellemare: Ce n'est pas seulement cela, ii faut...
M. Burns: A part cet élément-là...
M. Cardinal: II n'y a pas seulement cela.
M. Burns: Je suis bien d'accord pour voir cette commission
fonctionner comme n'importe quelle autre commission, tant au point de vue du
nombre de membres qu'au point de vue... quoiqu'il n'y ait pas un gouvernement
sérieux qui n'enverrait pas quelqu'un du Conseil du trésor
à cette commission.
M. Bellemare: M. le leader, c'est la seule commission où
il y a un secrétaire qui peut venir de l'extérieur.
M. Burns: Exactement.
M. Bellemare: C'est dangereux aussi.
M. Burns: Oui.
M. Bellemare: Ecoutez, c'est important. M. Burns: C'est
vrai.
M. Bellemare: M. Saint-Pierre, qui est le secrétaire de la
commission...
M. Burns: On va regarder l'article et je vais, avec votre
permission, M. le Président, puisque c'est vous qui menez cela,
consulter les leaders de l'Opposition; si on s'entend sur un texte, il n'y aura
pas de problème, on le déposera en Chambre.
M. Bellemare: A ce moment-là, quel sera le nombre?
M. Burns: Ce sera le même nombre que pour les autres
commissions.
M. Bellemare: Ce sera le même nombre?
M. Burns: C'est-à-dire que cela vous donnera l'avantage
d'avoir deux personnes au lieu d'une seule.
M. Bellemare: Deux. Et eux?
M. Burns: Et quatre pour l'Opposition officielle.
M. Cardinal: Et onze pour le gouvernement. M. Burns: Et
onze pour le gouvernement.
M. Cardinal: J'aimerais souligner au leader parlementaire qu'il
n'y a pas seulement la question du nombre. Si on ne modifie que cela, il reste
quand même, dans l'article 135A, la possibilité pour la commission
d'établir elle-même sa façon de procéder. Je pense
qu'il faudrait regarder attentivement l'article avant de l'abroger ou de faire
une modification.
M. Burns: Oui, c'est ce que je suggère.
M. Cardinal: On retomberait dans le piège de 144, mal
reproduit.
M. Burns: C'est ce que je suggère, M. le
vice-président. Je suggère justement qu'on l'examine et,
après consultation avec toutes les personnes concernées, qu'on
fasse les modifications voulues pour clarifier la situation une fois pour
toutes.
M. Lavoie: M. le Président, sur ce sujet corollaire,
est-ce que vous prévoyez d'autres amendements ou modifications au
règlement actuel de notre Assemblée nationale?
M. Burns: Pas pour le moment. J'ai l'intention,
éventuellement, de suggérer à la commission de
l'Assemblée nationale de remettre sur pied sa sous-commission tripartite
qui étudiera des suggestions qui nous viennent déjà
j'en ai re-
çu de certains députés ministériels
et également de l'Opposition officielle, sans perdre de vue les travaux
qui étaient déjà faits dans la Législature
précédente, à ce sujet-là.
M. Blank: Vous en avez tout un paquet de...
M. Burns: C'est cela. Je me souviens que le député
de Saint-Louis...
M. Lavoie: ... qui était resté en plan.
M. Burns: ... avait participé très activement
là-dessus. J'en ai l'intention, éventuellement. Mais, pour le
moment, j'ai l'impression que nos travaux...
M. Lavoie: II n'y a pas d'urgence immédiate.
M. Burns: Nos travaux nous empêchent un peu de
réactiver ce comité-là tout de suite.
M. Lavoie: On est d'accord.
Le Président (M. Richard): Commission des corporations
professionnelles.
M. Gendron: MM. Jean-François Bertrand, Jean-Paul
Bordeleau, Pierre de Bellefeuille, Elie Fallu, Henri Laberge, Camille Laurin,
Maurice Martel, Jacques-Yvan Morin, Réal Rancourt, Claude Vaillancourt
et Denis Vaugeois.
M. Lamontagne: Pour l'Opposition officielle, MM. Fernand Lalonde,
Claude Forget, Harry Blank, George Springate.
M. Bellemare: Pour l'Union Nationale, MM. Fontaine et Shaw.
Le Président (M. Richard): II n'y a rien d'autre à
être soumis. Est-ce que quelqu'un veut proposer l'ajournement?
M. Burns: Je le propose, M. le Président. Le
Président (M. Richard): Motion adoptée?
M. Burns: Adopté. M. Lavoie: Adopté.
Le Président (M. Richard): Ajourné sine die.
(Fin de la séance à 11 h 31 )