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(Seize heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): À
l'ordre, s'il vous plaît!
Je déclare ouverte la séance de la commission permanente
de l'Assemblée nationale.
Les membres de la commission sont: M. Bertrand (Vanier), M. Bisaillon
(Sainte-Marie), M. Charron (Saint-Jacques), M. Chevrette (Joliette-Montcalm),
Mme Cuerrier (Vaudreuil-Soulanges), M. Duhaime (Saint-Maurice), M. Dussault
(Châteauguay), M. Fontaine (Nicolet-Yamaska), M. Goulet (Bellechasse), M.
Jolivet (Laviolette), M. Lamontagne (Roberval), M. Lavoie (Laval), M. Levesque
(Bonaventure)...
M. Blank: Je remplace M. Lavoie.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M.
Lavoie (Laval) est remplacé par M. Blank (Saint-Louis); M. Levesque
(Bonaventure), M. Marquis (Matapédia), M. Richard (Montmorency), M.
Vaillancourt (Jonquière).
M. le leader parlementaire du gouvernement.
M. Charron: M. le Président, le mandat de cette commission
est double et toutefois bref. Nous aurons, avant de nous quitter, à
nommer des représentants des partis politiques à la Fondation
Jean-Charles Bonenfant, mais, préalablement, l'objet de cette
réunion, qui pourra être très courte, est de permettre
à la commission de prendre connaissance et, éventuellement,
d'adopter...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader, s'il vous plaît...
M. Charron: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): II y
aurait lieu de nommer un rapporteur à cette commission.
M. Charron: Je proposerais que le député de
Sainte-Marie soit le rapporteur de cette commission.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Cette
motion sera-t-elle adoptée?
M. Chevrette: M. le Président, en tant que whip, je suis
très heureux de l'appuyer, mais je ne dirai pas pourquoi.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Sainte-Marie est rapporteur.
M. Charron: Ce que j'allais dire, M. le Président, c'est
que la Commission de régie interne de l'Assemblée, sous votre
présidence, a récemment adopté un projet de
règlement qui améliorerait d'une façon sensible les
conditions de travail de ceux qui nous entourent dans la vie quotidienne de
cette Assemblée. Je voudrais que ce soit de votre bureau que les
informations à cette commission soient livrées, soit par le
vice-président ou quelqu'un que vous choisirez, que le débat
s'engage là-dessus et les députés seront alors aptes
à juger des modifications que nous apportons.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Étant donné que j'avais confié la
responsabilité de ce dossier au député de Laviolette et
vice-président de l'Assemblée nationale, il y aurait
peut-être lieu que ce dernier nous fasse un rapport de ce qu'est ce
nouveau projet.
Réglementation sur les emplois d'un
caractère occasionnel
M. Jolivet: Cela va être bref en ce qui concerne le rapport
lui-même, vous avez déjà dans vos documents l'objet, la
justification et la recommandation qui proviennent du fait que le
président m'avait donné le mandat de régler un
problème existant au niveau surtout des serveurs au restaurant Le
Parlementaire. L'objet, c'est un nouveau projet de réglementation sur
les emplois ou fonctions d'un caractère occasionnel et leurs titulaires
à l'Assemblée nationale, en remplacement du règlement
déjà adopté par la régie interne et qui portait le
numéro Rl-276-77 du 30 novembre 1977.
Au départ, ce projet avait comme but de faire
bénéficier les employés occasionnels de l'Assemblée
nationale de la parité de certains avantages qui ont été
donnés à des occasionnels du gouvernement lors de la signature
des conventions collectives qu'on connaît dans l'ensemble de la
fonction
publique. Plus spécifiquement, cela concerne les serveurs du
restaurant Le Parlementaire et les serveuses, en particulier, ce qui va leur
permettre, quand il y a fermeture du restaurant à cause des travaux de
nettoyage ou de rénovation, une forme de compensation en espèces
sur la base de quatre heures par jour, du lundi au vendredi, pour perte
d'heures de travail.
Ensuite, cela va leur permettre une chose nouvelle, mais qui est connue
dans d'autres conventions collectives dans l'ensemble de la fonction publique,
une sorte de prime de séparation basée sur un principe
déjà établi dans le règlement régissant les
employés occasionnels travaillant dans les cabinets politiques et qui
prévoit cette prime de séparation à des gens qui quittent
leur fonction pour différentes raisons, soit à la demande de
l'employeur ou de l'employé.
La recommandation vous est donc faite à l'effet d'accepter le
projet de règlement afin de régulariser la situation des
employés occasionnels de l'Assemblée nationale et d'accorder
certains privilèges aux serveurs du restaurant Le Parlementaire. On fait
aussi mention d'une petite chose qui devrait être apportée en
termes d'amendement dans les recommandations qui vous sont faites et qui a
trait, en particulier, à cinq personnes du restaurant Le Parlementaire,
c'est-à-dire les personnes en service dans le salon des
députés du gouvernement, dans le salon de l'Opposition
officielle, dans le salon de l'Union Nationale et une autre personne qui
travaille au niveau des journalistes et aussi au salon du président. Ces
personnes bénéficiaient, selon l'ancien article RI-42878, compte
tenu des obligations qu'elles ont à cause des caucus où les
députés ne sont pas là et pour d'autres raisons, de ceci:
on leur accordait, pour chaque heure travaillée, un dollar additionnel
en compensation pour le salaire qu'elles ne pouvaient pas faire et compte tenu
du secret professionnel auquel elles sont soumises.
Dans ces circonstances, il faudrait peut-être, sans
préciser à quel article du règlement proposé on
devrait le placer, faire mention qu'un amendement pourrait être
apporté à l'effet de conserver, dans le règlement
déjà en vigueur, RI-42878 qui a trait à ce dollar
additionnel.
C'est, en gros, l'ensemble du projet.
Le Président: Je pense que vous avez consulté
d'autres partis politiques pour savoir s'il y avait un accord sur le dernier
point que vous avez mentionné.
M. Jolivet: II y a eu des contacts de faits auprès de M.
le député de Roberval, en particulier, à ce niveau; je ne
sais pas si, pour l'Union Nationale, cela a été fait.
M. Fontaine: Pas à ma connaissance.
M. Jolivet: Cela a été fait rapidement à
l'heure du midi, au moment où on est arrivé.
M. Charron: Je suis bien d'accord, M. le Président, de
notre côté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader de l'Opposition officielle.
M. Levesque (Bonaventure): J'avais juste une question à
poser sur la procédure. Je sais que des décisions de ce genre, de
la Commission de régie interne, doivent être approuvées par
la commission de l'Assemblée nationale, soumises et approuvées
pour devenir en vigueur. Est-ce que cela nous permet cependant d'amender une
résolution qui n'est pas issue de la Commission de régie interne?
Autrement dit, est-ce qu'on demande à la Commission de régie
interne de revoir ses décisions ou est-ce qu'on peut les changer
ici?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader de l'Opposition, votre question est fort pertinente, mais, demain, il y
a une réunion de la Commission de régie interne à 9 h 30.
Il y aurait peut-être lieu, compte tenu de ce que vous allez dire ici
aujourd'hui, que le sujet soit...
M. Charron: Le projet pourrait être adopté ici avec
la mention du souhait de la commission de le voir amendé de la
façon que le vice-président vient de l'indiquer, et demain, la
Commission de régie interne se plierait à cette volonté de
la commission.
M. Levesque (Bonaventure): La question additionnelle qui se pose
évidemment à mon esprit, c'est si on doit se réunir de
nouveau pour entériner cette nouvelle décision de la Commission
de régie interne.
M. Charron: Je pourrais formuler une proposition tout à
l'heure qui dirait que cette commission adopte le projet de règlement
sous réserve de voir la Commission de régie interne le modifier
dans le sens X et il se trouverait adopté.
M. Levesque (Bonaventure): Et que, dans le cas où la
Commission de régie interne se rendrait à notre voeu, nous
consentons à entériner cette décision?
M. Charron: C'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
qu'il y a consensus à ce niveau?
M. Fontaine: D'accord.
M. Charron: Est-ce qu'on doit le rédiger d'une
manière formelle?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Si je
résume bien la situation, je pense que, demain, il y a réunion de
la Commission de régie interne, que la proposition qui nous est soumise
est adoptée sous réserve du cas particulier des cinq personnes
qui travaillent, soit pour le président ou pour les formations
politiques ou pour la tribune de la presse et que la commission est unanime
à dire que si la Commission de régie interne accepte demain matin
la réserve qui a été faite que, à toutes fins que
de droit, la commission de l'Assemblée nationale qui siège
actuellement entérine par anticipation et aussi à toutes fins que
de droit cette approbation qui sera donnée par la Commission de
régie interne, si elle l'est. Est-ce que c'est bien cela?
M. Jolivet: Très bien. D'ailleurs, on ne l'a inscrit
à aucun des numéros prévus au présent
règlement, parce qu'on veut laisser le temps de vérifier à
quel numéro il doit Être accroché...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté tel que je viens de le résumer?
M. Charron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader du gouvernement.
Représentants des partis à la Fondation
Jean-Charles Bonenfant
M. Charron: La Fondation Jean-Charles Bonenfant, est maintenant
le dernier point de cette courte réunion. Comme vous le savez, M. le
Président, ce sont les formations politiques qui délèguent
des personnes. Dans notre cas, c'était mon prédécesseur
que je n'ai jamais eu l'honneur de remplacer à la fondation et
c'était, à cause du caractère éducatif de cette
fondation, le ministre de l'Éducation. Celui-ci a aussi
été muté, lors du dernier remaniement. Je propose donc que
les deux représentants du Parti québécois à cette
fondation soient M. Camille Laurin et moi-même, Claude Charron.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader de l'Opposition officielle.
M. Levesque (Bonaventure): La première question que je
vais poser...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je
pourrais peut-être lire l'article 6 de la loi 199, qui s'intitule Loi
créant la Fondation Jean-Charles Bonenfant: "Le conseil d'administation
est constitué: "a) du président de l'Assemblée nationale
du Québec et de quatre membres de l'Assemblée nationale
désignés par la commission de l'Assemblée nationale; "b)
de deux personnes choisies par la commission de l'Assemblée nationale
après consultation avec les milieux universitaires et les organismes
reliés à l'étude des sciences politiques; et "c) si le
conseil en décide ainsi par règlement, de deux personnes
désignées par les membres de la fondation. "Lorsque le
président de l'Assemblée nationale devient incapable d'exercer
ses fonctions ou s'absente, l'un des deux vice-présidents le
remplace."
En fait, on pourrait régler aujourd'hui le cas des cinq
parlementaires. Il est bien évident qu'on ne peut pas régler le
cas des deux personnes qui doivent être nommées après
consultation, puisque nous n'avons pas consulté.
Ce que je propose, c'est qu'on nomme... Parce qu'actuellement, le
président est le seul membre de cette commission. Nous avons des
demandes, une demande précise m'a été
adressée...
M. Fontaine: Vous êtes-vous réunis à
plusieurs reprises?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Vous
comprendrez qu'il est extrêmement difficile de prendre des
décisions. D'ailleurs, aucune décision n'a été
prise. J'aimerais que quatre députés de l'Assemblée soient
désignés.
M. Fontaine: Y avait-il accord pour qu'il y ait tant de membres
de telle formation et tant de membres de telle autre formation?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je ne
connais pas la composition de l'ancien conseil d'administration. Je sais que M.
Lavoie était là...
M. Charron: C'était deux, un, un.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ... que
M. Burns était là...
M. Levesque (Bonaventure): ... M.
Bellemare...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ... M.
Bellemare...
M. Levesque (Bonaventure): ... et M.
Morin.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ... et
M. Morin. MM. Morin,
Burns, Lavoie et Bellemare. Une voix: Deux, un, un. Une
voix:Deux ministériels, deux...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): "La
durée du mandat des administrateurs, sauf dans le cas du
président de l'Assemblée nationale, est fixée par la
commission de l'Assemblée nationale et ne peut excéder deux ans.
Le mandat peut être renouvelé." (16 h 45)
M. Levesque (Bonaventure): M. le Président, quant à
nous...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui,
monsieur.
M. Levesque (Bonaventure): ... nous voudrions suggérer le
nom de M. Jean-Claude Rivest, député de Jean-Talon.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: M. le Président, chez nous, le caucus tout
entier s'est réuni ce matin et, à l'unanimité, nous
avons...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): On me
dit à l'oreille qu'il faudrait, autant que possible, suggérer le
nom de députés qui vont être réélus.
M. Fontaine: C'est justement ce que j'ai l'intention de faire, M.
le Président.
Une voix: II se nomme.
M. Fontaine: Nous avons jugé qu'il y aurait plusieurs
députés de l'Union Nationale qui seraient sans doute
réélus. Nous en avons choisi un en particulier qui serait le
député de Bellechasse.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. C'est de bon augure pour le député de
Bellechasse.
M. Levesque (Bonaventure): C'est un des quatre.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je pense
que la loi est claire à ce niveau et, s'il y a un nouveau
président, éventuellement, d'office, il deviendra
président.
Or, est-ce que la motion à savoir que MM. Morin (Sauvé),
Charron (Saint-Jacques)...
M. Charron: Non, Laurin (Bourget).
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
...Laurin (Bourget), Charron (Saint-Jacques), Goulet (Bellechasse) et
Jean-Claude Rivest (Jean-Talon) soient les quatre membres
désignés en vertu du paragraphe a) en plus du président de
la Commission de l'Assemblée nationale?
M. Charron: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté.
M. le leader du gouvernement.
M. Charron: Je propose l'ajournement de cette commission.
M. Blank: N'y a-t-il pas $75,000 ou quelque chose?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Cela a
été adopté par la Commission de la régie
interne.
M. Blank: C'est adopté. Est-ce que la durée du
mandat est prévue dans la loi?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Excusez,
s'il vous plaît!
M. Charron: Deux ans? Ah bon! je suis très heureux.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): II ne
peut excéder deux ans. Excusez, s'il vous plaît! Le mandat n'est
pas d'office de deux ans. Il est fixé par la commission mais ne peut
excéder deux ans.
M. Levesque (Bonaventure): Ah bon!
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Ce qui
est différent.
M. Charron: Alors, cinq semaines.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): La
motion d'ajournement est adoptée?
M. Charron: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté.
(Fin de la séance à 16 h 48)