Journal des débats de la Commission de l'administration publique
Version préliminaire
43e législature, 2e session
(début : 30 septembre 2025)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Le
mardi 2 décembre 2025
-
Vol. 48 N° 1
Audition du Centre d’acquisitions gouvernementales sur le chapitre 2 du rapport de novembre 2024 du Vérificateur général intitulé « Acquisitions regroupées gouvernementales »
Aller directement au contenu du Journal des débats
16 h (version non révisée)
(Seize heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Derraji) : Bon.
Bon, à l'ordre, s'il vous plaît. Résidence. Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'administration publique ouverte. La
Commission est réunie afin de procéder à l'audition du Centre d'acquisitions
gouvernementales sur le chapitre 2 du rapport de novembre 2024 du Vérificateur
général intitulé «Acquisitions regroupées gouvernementales». Mme la secrétaire,
y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Thouin (Rousseau) est remplacé par M. Bussière
(Gatineau).
Le Président (M. Derraji) : Nous
débutons par l'exposé de 10 minutes du Vérificateur général, puis nous
enchaînerons avec celui du Centre d'acquisitions gouvernementales. Le reste de
la séance sera consacré aux échanges avec les membres de la Commission. Les
échanges se déroulent par blocs d'une durée d'environ 10 minutes, incluant les
questions et les réponses en alternance entre le gouvernement et les
oppositions, afin de permettre à tous les groupes parlementaires d'écouter... d'écouler
graduellement leur temps de parole...
Le Président (M. Derraji) :
...maintenant, j'invite le Vérificateur général par intérim à nous présenter
les personnes qui l'accompagnent, puis à faire son exposé. Et vous disposez,
M. le Vérificateur général par intérim, de 10 minutes.
M. Roy (Alain) : Alors,
bonjour, merci. Je suis accompagné de Martin St-Louis, Vérificateur général
adjoint par intérim, puis Marie-Hélène Boily, directrice d'audit. Alors, M. le
Président, Mesdames et Messieurs les membres de la commission, M. Luc
Desbiens, président directeur général du Centre d'acquisitions gouvernementales,
c'est avec plaisir et intérêt que je participe à cette séance de la Commission
de l'administration publique. Je vous remercie pour cette invitation.
• (16 h 30) •
Je vous rappelle l'objectif de l'audit de
performance dont il est question aujourd'hui. Nous souhaitions déterminer si le
Centre d'acquisitions gouvernementales, le CAG, répondait adéquatement et
efficacement aux besoins des organismes publics en matière d'acquisitions
regroupées, et s'il le faisait en optimisant les ressources. Nous voulions
aussi voir si ce travail était fait dans le respect des orientations
gouvernementales et des règles contractuelles. Puisque le CAG a entamé ses
activités le 1ᵉʳ septembre 2020, la période couverte par nos travaux
s'étendait du 1ᵉʳ septembre 2020 au 31 mars 2024. Le CAG est né du
regroupement de cinq entités qui réalisaient déjà des acquisitions regroupées
pour le compte d'organismes de différents secteurs du gouvernement. Au moment
de sa création, le centre a reçu la mission de fournir aux ministères et
organismes publics les biens et les services dont ils ont besoin, tout en
optimisant les acquisitions gouvernementales afin, entre autres, de générer des
économies. Pour ce faire, il réalise principalement des regroupements d'achats.
En 2022-2023, les contrats d'acquisitions regroupées du CAG représentaient une
valeur totale de 5,8 milliards de dollars.
Notre premier constat montrait que
plusieurs regroupements d'achats visant à répondre aux besoins des ministères
et organismes n'étaient pas réalisés comme prévu par le CAG, ce qui limitait
l'efficience de ces regroupements. Il s'agit ici des regroupements d'achats
prévus dans le plan des acquisitions gouvernementales du CAG. Nos travaux ont
montré un faible taux de réalisations des dossiers initialement prévus dans ce
plan. Ce taux ne s'élevait qu'à 52 % en 2022-2023 et le nombre de dossiers
réalisés était en baisse. Cette situation n'est pas sans conséquence. Les
nombreux retards et annulations observées au cours des dernières années ont
obligé le CAG à octroyer des contrats de gré à gré pour éviter des
interruptions de services. Il est aussi arrivé que des clients doivent procéder
par eux-mêmes à l'acquisition des biens et des services concernés. L'efficience
des regroupements d'achats s'en est trouvée limitée et la clientèle a exprimé
des insatisfactions.
Dans notre deuxième constat, nous avions
souligné que le CAG n'évaluait pas adéquatement les économies générées par les
acquisitions regroupées et que l'information divulguée ne permet pas d'en
connaître les limites. Pour l'année 2022-2023, le CAG évaluait à
407,9 millions de dollars les économies que les acquisitions
regroupées avaient permis de générer. Or, ce calcul ne concernait que 20 %
des acquisitions en vigueur et la méthode utilisée variait d'un dossier à
l'autre. Il n'était donc pas possible de savoir ce qui était réellement mesuré.
De plus, le CAG prévoyait évaluer, à partir de 2024-2025, des économies de
processus que génèrent ces acquisitions regroupées, mais nous avons relevé des
enjeux quant à la possibilité de mesurer ces économies. Nous avions aussi
observé, dans notre troisième constat, que l'utilisation de modes d'attribution
des contrats, qui tient davantage compte de la qualité de l'achat québécois et
du développement durable, représentait un défi pour le CAG. En 2022-2023, le
CAG a attribué la quasi-totalité de ces contrats sur la base du plus bas prix
conforme et de gré à gré. Pourtant, certaines des orientations gouvernementales
ont justement pour but de favoriser la diversification des modes d'acquisition.
D'après nos observations, cette difficulté du CAG n'était pas étrangère au fait
qu'il ne réalisait pas de veille stratégique pour mieux adapter ses modes
d'acquisition et y intégrer différents facteurs, tels que la qualité, l'achat
québécois et le développement durable. Enfin, notre quatrième constat
mettait en lumière le fait que l'information dont disposait le CAG ne
permettait pas de suivre adéquatement les acquisitions regroupées et de rendre
compte de leur performance. En effet, les données relatives aux acquisitions
regroupées étaient incomplètes et présentaient des problèmes de fiabilité. Le
centre ne pouvait donc pas planifier et suivre adéquatement ces acquisitions,
rendre compte de leur performance et ajuster le tir lorsque nécessaire.
Par ailleurs, le CAG ne possédait pas
toute l'information dont il aurait eu besoin pour s'assurer que les organismes
assujettis...
16 h 30 (version non révisée)
M. Fortin (Alain) : ...assujettis
respectaient leur obligation de faire affaire avec lui, comme le prévoit sa loi
constitutive.
Je conclus en précisant qu'au terme de nos
travaux nous avons adressé quatre recommandations au CAG, qui a adhéré à
chacune d'entre elles.
Je remercie le personnel du CAG pour sa
collaboration à cet audit de performance.
Pour finir, j'aimerais mentionner aux
membres de la commission qu'ils peuvent compter sur mon entière collaboration.
Merci.
Le Président (M. Derraji) : Merci,
M. le Vérificateur général. J'invite maintenant le Centre d'acquisition
gouvernemental à nous faire sa présentation. Je vous invite à vous présenter
puis à faire votre exposé vous disposez, vous aussi, de 10 minutes.
M. Desbiens (Luc) : Alors,
bonjour. Je me présente, Luc Desbiens, président-directeur général du Centre
d'acquisition gouvernemental.
Alors, M. le Président, la commission,
membres... mesdames, Messieurs, membres de la commission et vos équipes, donc,
je vous remercie de me donner le privilège d'être parmi vous aujourd'hui.
Salutations également spéciales à M. Fortin, Vérificateur général par intérim,
et son équipe d'être présents.
Je suis accompagné aujourd'hui de trois
personnes du Centre d'acquisition gouvernemental, il y a Michèle Demers,
vice-présidente de l'expérience client et de l'innovation, M. Sébastien Gagnon,
vice-président de l'optimisation des acquisitions gouvernementales, et, en
arrière de moi, François Gaudreault, directeur de l'intelligence d'affaires et
du pilotage de projets.
D'entrée de jeu, je voudrais rappeler que
j'ai joint les rangs du Centre d'acquisition gouvernementale à titre de
président-directeur général en janvier dernier, donc assez récent. Dès mon
entrée en poste, j'ai pu constater des équipes engagées, dotées d'une expertise
exceptionnelle et dévouée à répondre aux besoins de la clientèle.
Le rapport du Vérificateur général du
Québec qui nous occupe aujourd'hui a été publié il y a maintenant 13 mois.
Je peux vous assurer que le CAG s'est engagé très rapidement à mettre en œuvre
les recommandations qui découlent de cet audit de performance et qui
constituent une opportunité d'optimiser nos efforts dans le but de maximiser
les retombées au bénéfice de la population québécoise.
Pour bien orienter nos discussions, je
souhaite d'emblée rappeler le rôle et les responsabilités du CAG. Fondé il y a
cinq ans dans l'objectif d'optimiser les acquisitions gouvernementales, il a
pour mission de fournir aux organismes publics les biens et les services
nécessaires à l'exercice de leurs fonctions.
Le CAG est mandaté par les ministères et
organismes, de même que par les établissements publics du réseau de la santé et
des services sociaux, des réseaux de l'éducation et du collégial et de
l'université, afin de leur procurer des biens et des services nécessaires dans
le cadre de leur mission. Il conclut les contrats avec les fournisseurs et
prestataires de services, au nom de ses clients.
Le rôle essentiel du CAG permet de
répondre efficacement aux besoins des différentes clientèles, tout en générant
d'importantes économies gouvernementales. En effet, en participant aux
regroupements d'achats, les organismes publics peuvent se concentrer sur leurs
missions premières en donnant des services à la population. En soutenant les
organismes publics dans la poursuite de leurs missions respectives, le CAG
contribue à l'efficience administrative du gouvernement et à une saine gestion
des finances publiques, tout en assurant la population québécoise
l'accessibilité à des produits et à des services de qualité.
D'ailleurs, depuis ses débuts il y a cinq
ans, le CAG a conclu des contrats d'une valeur totale de plus de 20 milliards de
dollars, générant ainsi plus de 1,9 milliard de dollars d'économies
gouvernementales.
Rappelons que le CAG a été créé dans des
circonstances exceptionnelles. Alors que ses équipes s'affairaient en
télétravail à développer et bâtir l'organisation, celles-ci œuvraient, avec la
même ardeur, à appuyer le gouvernement du Québec dans le contexte de l'état
d'urgence sanitaire lié à la pandémie. Donc, le CAG a participé à l'achat de
masques, de guants, de tests de dépistage rapides, d'équipements de
laboratoire, et j'en passe.
Le CA est né de la fusion de cinq entités
et cette situation a présenté plusieurs défis. D'abord, quatre entités
n'étaient ni issues de la fonction publique québécoise ni familières avec cette
dernière. Ensuite, chacune des entités possédait une culture organisationnelle
et des processus opérationnels qui lui étaient propres. Le CAG a dû composer
avec cette réalité afin d'harmoniser les pratiques d'affaires et susciter
l'adhésion et la mobilisation de l'ensemble de son personnel.
Depuis ses débuts, le CAG n'a eu d'autre
choix que d'évoluer à une vitesse grand V. Comme la littérature l'indique,
l'efficacité organisationnelle suivant une fusion d'équipes de travail se fait
généralement dans une plage de 5 à 7 ans. Afin d'être pleinement
fonctionnel, le CAG a dû faire preuve d'agilité en adaptant ses pratiques très
rapidement, notamment considérant les deux années de la pandémie qui ont
ponctué ses débuts.
En lien avec notre présence aujourd'hui en
audition concernant les acquisitions regroupées gouvernementales, je tiens à
réitérer que le Plan des acquisitions gouvernementales, le PAG, est l'un des
documents phares du CAG.
Le PAG vise, dans son approche stratégique
et opérationnelle, à promouvoir et à développer des regroupements d'achats de
biens et de services qui permettront d'optimiser les acquisitions
gouvernementales et de réaliser des économies...
M. Desbiens (Luc) : ...par la
consolidation des volumes et la mise en commun des besoins. Il constitue ainsi
l'instrument privilégié sur lequel s'appuie la stratégie opérationnelle du CAG
dans la réalisation de sa mission. Le PAG contient les informations nécessaires
pour les fournisseurs et prestataires de services qui souhaitent planifier leur
participation aux marchés publics. Ainsi, les entreprises québécoises désirant
soumissionner sur des appels d'offres publics peuvent prévoir leurs activités
et réaliser les investissements nécessaires pour soumettre une offre
compétitive.
• (16 h 40) •
Le CAG collabore avec plusieurs
intervenants stratégiques afin de veiller à ce que les orientations
gouvernementales relatives à l'achat québécois et aux acquisitions responsables
soient intégrées dans les processus d'acquisition. À cet effet, le PAG permet
non seulement de structurer les regroupements d'achats, mais aussi d'identifier
les initiatives et stratégies innovantes qui considèrent des critères
d'acquisition responsables et tiennent compte des priorités gouvernementales en
matière d'achat québécois et d'achat régional.
À cet effet, rappelons que le CAG est...
le PAG est une planification des appels d'offres, un regroupement d'achats
établis selon les besoins exprimés par la clientèle. Il est important de noter
que certains dossiers d'acquisition ne permettent pas un approvisionnement
auprès de fournisseurs québécois, notamment en ce qui concerne les technologies
de l'information, les fournitures et équipements médicaux spécialités...
spécialisés, excusez-moi, et les véhicules légers. La variabilité du
portefeuille du CAG fait en sorte que le type et la valeur totale des
acquisitions regroupées peuvent changer grandement d'une année à l'autre. Par
exemple, dans la dernière année, 100 % des contrats d'acquisition de biens
liés aux catégories suivantes ont été conclus avec des fournisseurs québécois :
énergie, alimentation, papeterie et fournitures de bureau, publications,
formulaires et articles de papiers et matériaux de construction.
Depuis le dépôt du rapport, à la suite de
l'audit de performance du VGQ, il y a 13 mois, et comme mentionné plus tôt, le
CAG s'est engagé à apporter des améliorations concrètes au bénéfice de ses
clients, fournisseurs et prestataire de services. D'ailleurs, un plan d'action
qui prend en compte les éléments soulevés par le VGQ été déposé à la Commission
de l'administration publique le 14 mars dernier. Ce plan comprend plusieurs
actions en cours ou déjà réalisées. À titre d'exemples : la mise en place
de l'indicateur interne concernant le taux de réalisation des regroupements
d'achats selon les délais établis lors de la planification; la mise en place
d'un système intégré de gestion de la performance inspirée du Lean management.
Ce système repose sur un processus structuré qui regroupe des principes, des
pratiques et des outils standardisés afin d'améliorer la gestion de la performance;
la bonification du cadre méthodologique du calcul des économies dans le but de
considérer le maximum de regroupements d'achats et de les inclure dans les
économies gouvernementales déclarées; la mise en place d'un système de
billetterie pour le suivi des demandes des clients; la tenue d'une vitrine
réalisée en collaboration avec Investissement Québec. Sur l'initiative du CAG,
ce webinaire s'adressait aux entreprises québécoises de différentes tailles et
issues de différents secteurs d'activités. L'objectif était de mieux leur faire
connaître notre organisation et le PAG afin d'inciter ces entreprises à accéder
aux marchés publics; la bonification des tableaux de bord clients qui
fournissent un état de situation sur les dossiers; un regroupement d'achats
sous la responsabilité du CAG.
Pour terminer, les résultats obtenus par
le CAG depuis sa création, comme le souligne le premier rapport d'application
de la Loi sur le Centre d'acquisitions gouvernementales, permettent de
confirmer son rôle essentiel dans l'amélioration de l'efficacité
gouvernementale. À titre d'exemple, en 2024‑2025, le ratio d'économies-dépenses
du CAG est fort appréciable. En effet, 1 $ de dépense égale à 8 $
d'économie, et, de plus, chaque employé du CAG a rapporté 1,7 millions d'économies...
de dollars d'économie à l'État. Je réitère que, depuis ses débuts, il y a cinq
ans, le CAG a conclu des contrats d'une valeur totale de plus de 20
milliards de dollars, générant ainsi 1,9 milliard de dollars
d'économies gouvernementales. Après cinq ans d'opérations, le CAG peut être
fier de ses réalisations. Animé depuis ses débuts par ces valeurs qui le guide
dans ses actions, le CAG assure... s'assure de développer et maintenir un lien
de confiance avec sa clientèle et de réaliser sa mission dans une culture
empreinte d'intégrité.
En conclusion, le CAG réaffirme son
engagement à poursuivre ses efforts d'optimisation en mettant en œuvre, entre
autres, les recommandations formulées par le VGQ dans le but de maximiser les
retombées au bénéfice de la population québécoise. Merci.
Le Président (M. Derraji) : Merci
pour votre présentation. Nous allons maintenant commencer la période d'échange.
On m'informe... Mme la députée de Bellechasse. La parole est à vous.
Mme Lachance : Merci beaucoup,
M. le Président. Bon après-midi à vous. Merci d'être ici pour répondre à nos
questions. Évidemment, on n'a pas la prétention d'avoir la finesse de la
compréhension, mais je suis persuadée que vous allez pouvoir nous éclairer et
nous permettre d'apprécier...
Mme Lachance : ...comprendre
les processus qui sont ceux que vous mettez en place pour pouvoir réaliser
votre mission, et... et j'aimerais, peut-être, comme première question,
j'aimerais ça pouvoir discuter avec vous au niveau du processus. J'ai vu, dans
votre plan d'action... j'ai vu dans votre plan d'action que vous... vous vous
donniez comme... comme action de cartographier le processus de réalisation du
CAG. Ça, si je me fie... là, je ne le vois pas, je ne l'ai pas sous les yeux, mais
je crois que ça doit arriver à terme ou que ça doit être fait, ça, hein? Est-ce
que je me trompe?
M. Desbiens
(Luc) :
Oui. Effectivement, le... la façon de réaliser le CAG a
été cartographiée et puis est beaucoup plus structurée qu'avant au niveau des
consultations avec les clients. Donc, c'est... c'est beaucoup plus structuré,
il y a... notre CAG est sur deux ans maintenant, donc on a l'année en cours
plus l'année qui s'en vient. Donc le 1ᵉʳ avril, on dépose notre CAG au niveau
public après une consultation auprès des réseaux de l'éducation, réseaux de
l'enseignement supérieur collégial, établissements de santé, évidemment...
Mme Lachance : Donc, tu sais,
dans le fond, c'est vos plus gros... plus gros... vos plus gros organismes, là.
M. Desbiens (Luc) : Bon, on ne se
cachera pas, là, la santé est à peu près 80 % de notre... en valeur et le
20 % restant, bien c'est les... les établissements d'enseignement et
ministères et organismes.
Mme Lachance : Donc, dans le
fond, vous leur demandez leurs besoins, puis là, c'est cette année que vous
faites ça, là, au mois d'avril, c'est ça?
M. Desbiens (Luc) : Bien, on
dépose officiellement, sur notre site, le 1ᵉʳ avril, la planification qu'on va
faire au cours de l'année. Donc au 1ᵉʳ avril 2025, on a déposé notre CAG
2025-2026, qui établit chacun des dossiers de... d'achats qu'on va faire. Donc,
les entreprises peuvent regarder cela et voir d'avance les appels d'offres
qu'on va publier en cours d'année et où, aussi, il y a une deuxième année, le
2026-2027, qu'on commence à mettre dans la planification et après ça, il y a
une mise à jour à la mi-octobre pour l'année suivante, et le 1ᵉʳ octobre de
l'année prochaine, bien, on va déposer la nouvelle année.
Mme Lachance : Puis quand
vous faites votre CAG, pour vous assurer de... de... évidemment, de combler les
besoins qui sont ceux des organismes, vous vous fiez aux années précédentes ou
il y a une consultation que vous faites avec...
M. Desbiens (Luc) : Bien, il
y a une... premièrement, il y a des... il y a les contrats qui vont venir à
échéance, donc il faut les... il faut les renouveler, donc, effectivement...
Mme Lachance : C'est le bout
facile.
M. Desbiens (Luc) : Donc, ça,
c'est le bout facile, qui couvre à peu près, je ne sais pas, peut-être, on
pourrait dire, à peu près 50 % de notre CAG, là, qui sont des dossiers,
là, à renouveler, et puis après ça, il y a un autre 50 % qu'on regarde,
là, justement, avec la santé, là, quel dossier qui est pertinent, cette année,
de faire ou qu'on n'a jamais fait, ou qu'on a déjà fait puis qu'on veut
refaire. Donc, c'est une consultation avec chacun des réseaux pour savoir
qu'est ce qu'il en est, et on ne fait pas seulement des regroupements par
réseau. On peut arriver, aussi, à faire un regroupement qui est pour l'ensemble
des réseaux, ministères et organismes. À titre d'exemple, mettons, le papier
d'imprimante, bien, quand on le fait... on le fait pour l'ensemble du
gouvernement et non seulement pour une entité spécifique.
Mme Lachance : Donc, dans le
fond, là, ça, vous avez réalisé une nouvelle cartographie, puis n'est pas
quelque chose qui est évolutif, ça a été... en fait, à moins que je me trompe,
est-ce que la cartographie est à revoir ou là, vous l'avez réalisée, vous avez
une bonne vue puis vous partez...
M. Desbiens (Luc) : Nous
l'avons réalisée, la cartographie et maintenant notre... je dirais notre
recette, est assez bien établie, les clients sont satisfaits, ils participent
beaucoup à la... à la coordination de la réalisation du plan. Avec l'arrivée,
aussi, de Santé Québec, ça devient encore plus facile de faire cette
coordination-là, parce qu'on interpelle Santé Québec, Santé Québec interpelle
leurs établissements, alors qu'avant, il fallait interpeller, un peu, les 34
établissements à la pièce. Donc, Santé Québec nous nous facilite la tâche au
niveau de la programmation de notre CAG.
Mme Lachance : C'est votre...
c'est votre gros intervenant.
M. Desbiens (Luc) : Exactement.
Mme Lachance : OK. Et puis,
dans le fond, ça m'amène à poser la question... Bon, le CAG est là, il y a, par
la suite, évidemment, les achats. Et là, les organismes doivent passer par vous
pour leurs achats. Si ce n'était pas dans votre CAG, comment ils devraient
procéder? Est-ce qu'ils peuvent vous... faire appel à vos services pour...
M. Desbiens (Luc) : Bien, le
CAG, premièrement... oui, il y a des... il y a des arrêtés ministériels qui
définit des produits qu'ils doivent absolument passer par le CAG pour acquérir,
mais notre CAG a à peu près 38 % de nos dossiers qui sont visés par
arrêtés, puis les autres, c'est sur une base volontaire. Donc, les
établissements de santé, à titre d'exemple, la majorité des dossiers étaient
faits par les groupes d'approvisionnement commun avant la création du CAG et on
continue à les réaliser, qu'ils soient sous arrêtés ou qu'ils ne soient pas
sous arrêtés. Donc ça, c'est un élément spécifique. Maintenant, s'il y a des
dossiers qui ne sont pas visés par arrêtés, bien... et qu'il n'y a pas de regroupements
de disponibles, bien, ils pourraient acquérir individuellement leurs produits.
Mme Lachance : OK, et...
Mme Lachance : ...est-ce que
vous avez une vigie sur ce qui est... ce qui est visé par un arrêté puis qui
doit... Oui.
• (16 h 50) •
M. Desbiens (Luc) : Bien,
c'est récent, je vous dirais que oui, c'est quand même assez récent. Ça faisait
partie justement des recommandations du VGQ. Donc, on a mis en place... on va
mettre en place, parce qu'il est élaboré, mais pas encore mis en place, un
cadre de gestion de suivi de la participation des clients aux arrêtés. Donc, ce
qu'on va faire, c'est que... Il a fallu qu'on modifie un petit peu nos systèmes
informatiques, mais à chaque fois qu'on envoie un mandat à nos clients, donc, on...
interpelle nos clients, puis on leur dit : Mais on va avoir ce dossier-là,
vous mandatez combien de produits pour la prochaine année, pour les deux, trois
prochaines années? Alors, c'est eux qui nous donnent les volumes. Et puis il va
avoir, maintenant, il va avoir l'obligation, s'il ne participe pas, de nous
définir : Je ne participerai pas à cet... à ce regroupement-là, et nous
avons un menu déroulant avec les raisons. Donc, parce que... Bien, mettons, un
ministère qui n'a pas de véhicule, bien, il n'achètera pas de pneu, on comprend
que... Celle-là est facile, mais il y en a d'autres qui sont un peu plus
«touchy». Donc, j'ai déjà un contrat, mais là, s'il met : J'ai déjà un
contrat, mais là on va l'interpeler : Bien, ce produit-là est visé par un
arrêté. Alors, quand est-ce que tu termines ton contrat pour qu'on puisse
t'intégrer à notre... à notre nouveau contrat?
Donc, il y a tout un élément de vigie
qu'on fait, et on a mis en place aussi un élément d'escalade, parce que, dans
notre loi, c'est écrit qu'on doit aviser si un établissement ou un organisme ne
participe pas à nos regroupements qui sont visés par arrêté ministériel. Alors,
on a mis en place un système d'escalade, là, qui nous arrive au dernier point,
aviser la présidente du Conseil du trésor.
Mme Lachance : Et, dans le
fond, il y a une divulgation qui se fait de la part des organismes, parce que
vous leur posez directement la question, et là vous leur dites : Bien,
vous passez par nous, oui ou non, pourquoi.
M. Desbiens (Luc) : C'est ça.
Mme Lachance : Mais est-ce
qu'il y a une vigie qui se fait sur ce qui pourrait être... ce qui pourrait se
réaliser sur SEAO, comme contrat? Oui.
M. Desbiens (Luc) : Bien,
effectivement, on est en train de finaliser notre cadre de gestion là-dessus.
Donc, on le fait en deux temps. On le fait lors de... lors du mandat, quand on
demande des mandats aux clients. Et puis là il définit : Bien, je ne ferai
pas affaire avec vous parce que je n'en ai pas besoin. Mais on va mettre en place
une vigie aux trois mois sur SEAO, pour aller vérifier effectivement qu'il
n'acquiert pas ces produits-là, donc, on va aller vérifier, puis on va faire un
match.
Mme Lachance : ...c'est
nouveau...
M. Desbiens (Luc) : C'est
nouveau.
Mme Lachance : ... vous l'avez
fait pour, justement, pour suivre... pour pouvoir respecter les orientations
gouvernementales. Et c'est probablement l'année prochaine qu'on va voir
davantage les fruits de ces mesures-là ou de ces actions-là.
M. Desbiens (Luc) :
Exactement, exactement. Là, on a développé le cadre, le cadre est développé, on
va le mettre en application en 2026, effectivement, avec des suivis aux trois
mois, puis avec, comme je vous disais, un élément d'escalade. Donc, on va
laisser la chance au coureur par... par différents niveaux hiérarchiques pour
s'assurer qu'il participe.
Mme Lachance : Pour le suivi.
M. le Président, il me reste...
Le Président (M. Derraji) :
Deux minutes.
Mme Lachance : Deux minutes.
OK, parce que je ne veux pas entreprendre une trop grosse question, mais on
aura l'occasion d'en rediscuter à ce moment-là. Donc, peut-être revenir sur...
Parce que là je veux bien comprendre. On parlait tout à l'heure du taux de
réalisation de 52 % des dossiers prévus en 2022-2023. Et vous avez
mentionné, donc, on parlait de 5,8 milliards, je pense avoir vu ça quelque
part sur ma feuille, mais je ne le vois plus, ah! ici, 5,8 milliards et,
sur cinq ans, un total de...
Une voix : ...
Mme Lachance : ...20,
7 milliards. Donc, la fluctuation, ce n'est pas une courbe, une courbe
croissante?
M. Desbiens (Luc) : Non, ce
n'est pas une courbe croissante, puis je vous explique pourquoi rapidement.
C'est sûr que notre... est fait en fonction, comme je vous disais, des besoins
des clients. Donc, je vous donne un exemple. Il y a une année, on a fait la
main-d'œuvre indépendante. Donc, la main-d'oeuvre indépendante, c'est un
contrat d'à peu près 1 milliard de dollars, donc, ça augmente
beaucoup la valeur des contrats. Mais on comprend qu'avec la nouvelle loi,
bien, la main-d'oeuvre indépendante en santé, on n'en fera plus. Donc, il n'y
aura pas de renouvellement. Ça fait que le jour où est-ce qu'on était supposé
de faire le renouvellement, bien, c'est 1 milliard de moins qu'on a en
termes de contrat. Donc, ça fluctue comme ça.
On a d'autres indicateurs qui est beaucoup
plus précis de savoir si on a une progression. Mais le montant des contrats, ça
donne une indication, mais ce n'est pas le meilleur de notre... de notre taux
d'augmentation,
le contrat de produits.
Mme Lachance : D'accord.
Le Président (M. Derraji) :
On peut garder le temps qu'il vous reste pour le prochain bloc...
Mme Roy (Verchères) : ...
Le Président (M. Derraji) :
Ah! vous voulez. Allez-y.
Mme Roy (Verchères) : ...je
vais prendre la petite minute, si ça ne vous dérange pas...
Mme Lachance : Ça me fait
plaisir.
Mme Roy (Verchères) : Sur le
52 %, c'est le nombre de contrats, ce n'est pas la valeur monétaire des
contrats.
M. Desbiens (Luc) : Le
52 % de réalisation du... ça veut dire que, si j'ai une programmation, là,
je n'ai pas les chiffres exacts, je n'étais pas là en 2022-2023, mais si,
mettons qu'on avait 100 dossiers à notre planification, on en a réalisé
52, OK, ça c'est...
Mme Roy (Verchères) : C'est en
nombre de dossiers.
M. Desbiens (Luc) : C'est en
nombre par rapport à la planification...
M. Desbiens (Luc) : ...
Mme Roy (Verchères) : Est-ce
que vous possédez les données en argent, par exemple? Parce que, bon, vous
donniez l'exemple, tantôt, de la main-d'oeuvre indépendante, c'est un gros
contrat de 1 milliard, mais, je... c'est un contrat, donc il y a un poids
relatif qui devient plus bas. Alors, est-ce que vous avez ces données-là, en
termes de valeur monétaire des contrats?
M. Desbiens (Luc) : On les a.
Malheureusement, je ne les ai pas avec moi. Donc, je ne sais pas si un membre
de mon équipe peut m'aider puis si on peut avoir la permission de céder la
parole?
Le Président (M. Derraji) : Oui,
oui, si... pour répondre, aucun problème, oui.
M. Desbiens (Luc) : Le 52...
Une voix : ...
M. Desbiens (Luc) : Bien, le
52...
Mme Roy (Verchères) : ...poursuivra
tantôt. Ça va vous donner le temps de chercher.
M. Desbiens (Luc) : On va...
Je laisser chercher.
Le Président (M. Derraji) : Et
juste pour question d'efficacité, si vous trouvez les documents, vous pouvez
les acheminer aux membres de la commission, comme ça, on va passer à l'autre
bloc.
Maintenant, je cède la parole à la députée
de Mille-Îles. La parole est à vous.
Mme Dufour : Merci beaucoup,
M. le Président. Merci à vous tous pour votre présence.
Je vais continuer sur les contrats, la
valeur, justement. Il y avait dans le rapport de la... du Vérificateur général,
on constatait une diminution, là, de la valeur des acquisitions qui étaient
passées de 5.8 milliards à 4.3 milliards, donc une diminution de
26 %. Mais on constate qu'en 2024-2025, ça a baissé encore davantage. Donc
là, si on compare entre 2022-2023 et 2024-2025, on est à une baisse de
34 %, en fait, 3.84 milliards, selon un article, du moins, récent, là, de
Radio-Canada. Donc, j'aimerais peut-être vous entendre. Est-ce que c'est le
fameux contrat des agences qui fait une telle différence?
M. Desbiens (Luc) : Non, il y
a des petites nuances, à quelque part. Si vous regardez dans notre rapport
annuel en 2024-2025, c'est 5,7 milliards, OK. Donc, le chiffre de
3.4 qu'on a fourni aux journalistes dans l'article que vous faites
référence, c'est en lien avec l'achat québécois. Et, l'achat québécois, le
chiffre, il est seulement en lien avec le sujet des approvisionnements et non
des services. Donc, si je prends le chiffre de 3.8 milliards en
approvisionnements et j'y ajoute tous les contrats qu'on a faits en services,
donc service de sécurité, ça peut être... ça peut être différents services, si
vous regardez notre rapport annuel, c'est 5.7 milliards de contrats qu'on
a passés en 2024-2025.
Mme Dufour : OK. Donc, on est
revenus à peu près au niveau 2022-2023?
M. Desbiens (Luc) : Moi,
j'aurais tendance à dire, là, que 5 milliards, plus ou moins
1 milliard, ça va probablement jouer là-dedans dans les prochaines années,
puis c'est probablement ça que ça a joué aussi dans les années qui vient de
passer.
Mme Dufour : Je vais revenir
sur les achats québécois un peu plus tard, mais je voudrais vous amener, parce
que vous en avez parlé tout à l'heure, sur le Plan d'acquisitions, là,
gouvernementales, le... le PAG. Vous avez commencé à... à en parler, là, la...
le processus, comment il est établi. C'est les besoins qui viennent, dans le
fond, des organismes que... qui sont vos clients, finalement. Les... Le
calendrier, lui, du... le moment qu'on part en appel d'offres, par exemple,
comment il est établi?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
c'est sûr que la... Il y a plusieurs dossiers. Bien, si on parle des dossiers
qui vont tomber et finalement des contrats en vigueur qui arrivent à leur fin,
bien, c'est évident qu'on... on fait un échéancier en fonction d'arriver, pas
nécessairement à la date de... de fin du contrat, mais... deux, trois mois
avant la fin du contrat. Donc, on planifie à rebours, comme ça, le... la
planification des appels d'offres.
Mme Dufour : Mais vous me
dites deux, trois mois avant, mais... mais, tu sais, le... le processus d'appel
d'offres, comment... parce que ça prend du temps, faire un appel d'offres, ça
prend plus que deux, trois mois, donc comment on établit, là, le moment, tu
sais, qu'on part en appel d'offres versus la... le moment que le contrat doit
être octroyé?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
on... on connaît quand même bien notre processus. Notre processus peut durer
entre huit mois, un an, dépendamment de l'ampleur des produits et les gens qui
ont besoin d'être impliqués. Et, comme je dis, on y va à rebours aussi en
fonction de la... on connaît les... le temps requis pour chacun des... des
étapes. On se garde des marges de manœuvre, évidemment. Donc, les dossiers
qu'on va conclure en 2026-2027, donc la prochaine année, je vous dirais qu'ils
sont actuellement en travail et sont déjà en... en élaboration à l'intérieur du
CAG, considérant que nos dossiers prennent à peu près entre huit mois et un an
à être réalisés. Donc, tout est fait en fonction de ce... ce... ce
roulement-là.
Je ne sais pas si je ne peux pas céder la
parole à M. Sébastien Gagnon, qui pourrait nous en dire un peu plus sur la
planification.
M. Gagnon (Sébastien) : Nous
avons vraiment une visibilité, là, sur les prochaines années. Si on prend la
durée d'un contrat, entre deux et cinq ans, parfois, dépendamment...
M. Gagnon (Sébastien) :
...c'est des options de renouvellement, ça fait qu'on a cette visibilité. Ça
fait que déjà, d'ores et déjà, on sait qu'un contrat, par exemple en
orthopédie, pourrait être à renouveler dans trois ans. Il faut déjà réfléchir à
voir si on va devoir poser des gestes, est-ce qu'on va prendre les options de
renouvellement. Ça fait qu'on a la visibilité, ça fait que, comme des M.
Desbiens le disait, donc, à rebours on est capable de voir ce qui s'en vient
devant nous pour pouvoir planifier. Puis dans certains cas, le client pourrait
décider : Non, on ne prendra pas l'option de renouvellement. Ce qui nous
incite à retourner en appel d'offres. Il faut déjà planifier, il faut déjà
anticiper ces éléments-là. Ça fait que bien que le... public est sur une
période d'approximativement 1 an vers 2 ans, on a quand même cette
visibilité contractuelle.
• (17 heures) •
Mme Dufour : Moi, j'ai
regardé le tableau, pas tout en détail, mais j'ai fait des petits spots check
en anglais, et j'ai trouvé des choses qui m'ont surpris. Et je vais vous parler
de l'exemple des tubulures qu'on prévoit l'appel d'offres qui doit sortir en
août, à la mi-août 2026 avec une date d'entrée en vigueur du contrat 1ᵉʳ octobre
2026, donc on se donne un mois et demi. Ça m'apparaît très court comme
processus, avec... puis on parle d'un contrôle de 7, 6... 6 à 8 millions,
donc nécessairement qui doit passer par le système, le SEAO, donc c'est sûr
qu'en un mois et demi, ce n'est pas possible d'y arriver, là, ça fait que je...
c'est ça que j'essayais de comprendre, comment ce processus-là est établi. Moi,
je viens d'une ville où on faisait des appels d'offres, puis on partait en
appels d'offres pour le déneigement d'hiver un an avant, donc c'est pour ça que
ça me surprend qu'on parte en appel d'offres un mois et demi seulement avant,
du moins, c'est ce qu'on prévoit dans ce tableau-là, c'est peut-être une
erreur, mais... j'essayais de le comprendre, là.
M. Desbiens (Luc) : Bien, je
ne connais pas ce cas spécifique là, mais quand je regarde notre PAG, on a deux
colones : on a date prévue de lancement de l'appel d'offres, puis on a la
date prévue d'entrée en vigueur des contrats. Évidemment, une entrée en vigueur
d'un contrat, nos clients nous demandent minimalement un mois avant la fin de
l'autre contrat, donc ça, c'est minimum, mais effectivement, le lancement de
l'appel d'offres, il faut que ce soit presqu'un an ou huit mois avant la mise
en vigueur de l'appel d'offres. Donc, faudrait que je vérifie la ligne
spécifique du PAG sur cet élément-là.
Mme Dufour : C'est ça. On
voit qu'il y a certains éléments qu'on se donne du temps, puis il y en a
d'autres qu'on ne s'en donne pas. Donc c'est ce que j'essayais de comprendre
parce que ces deux exemples-là, là, de tubulures que je vous parle, c'est clair
que ça ne marchera pas les dates qu'on se donne là. Mais c'est peut-être une
erreur aussi, là, je ne le sais pas, là. C'est la ligne, mon Dieu, c'est le
dossier 8062 et 8035.
M. Desbiens (Luc) : Oui,
effectivement, le lancement de l'appel d'offres le 12 août 2026 et la date
d'entrée en vigueur au 1ᵉʳ octobre 2026, vous avez raison, ça semble être
très proche.
Mme Dufour : Donc, ça...
M. Desbiens (Luc) : Donc on
va réviser ça au 1ᵉʳ avril quand on va réviser notre PAG pour la prochaine
année, on va sûrement le faire. Je ne sais pas si tu vois d'autres... un
élément explicatif par rapport à cet élément-là.
M. Gagnon (Sébastien) : C'est
sûr que la planification du PAG est périodique, donc le PAG en début... en
début d'année, puis après ça avec une mise à jour, mais c'est sur qu'on suit
une planification dynamique, puis c'est drôle, parce que ce matin avec les
équipes, ce dossier est apparu pour justement pour faire sûr d'être en mesure
de pubiquer... de publier l'appel d'offres sous peu. Ça fait que c'est sûr
qu'il peut y avoir parfois, là, des modifications qui sont faites en cours
d'année sur les dates, sur les échéances, dépendamment de certains éléments de
contingence.
M. Desbiens (Luc) : ...faire
la vérification, mais c'est probablement 2025, la date de lancement d'appel
d'offres.
Mme Dufour : Ça veut dire
qu'il serait déjà parti en appel d'offres.
M. Desbiens (Luc) : Si on
n'est pas parti, proche.
Mme Dufour : Mais... mais,
c'est ça, comment on s'assure finalement que l'information qui est dans ce
tableau, qui est celle qui sert aux fournisseurs, est adéquate?
M. Desbiens (Luc) : Bien, je
dirais majoritairement adéquate, c'est sûr. Là, vous avez trouvé une erreur,
effectivement.
Mme Dufour : Mais ma question
c'est comment on s'assure qu'elle est adéquate?
M. Desbiens (Luc) : Bien...
Mme Dufour : J'ai regardé une
page, en passant, du tableau, je n'ai pas fait tout le tableau, là, ça fait
qu'il y en a peut-être d'autres, là.
M. Desbiens (Luc) : C'est sûr
que c'est sur le 26-27, ce n'est pas sur le 25-26 qui est notre courant, mais
je ne sais pas si...
M. Gagnon (Sébastien) : Bien
je dirais que c'est sûr qu'au niveau des... est-ce qu'il peut y avoir des
erreurs ou des écarts, mais c'est une planification qui est suivie
quasi-hebdomadaire par les équipes. On ne peut pas se retrouver avec un contrat
qui n'a plus de... qui n'a plus de, je dirais de valeur contractuelle, dans le
sens où est-ce que je n'ai plus de contrats, ça fait que les établissements
verraient les coûts augmenter puis seraient obligés de...
17 h (version non révisée)
M. Gagnon (Sébastien) : ...approvisionner,
ça fait qu'on ne peut pas accepter ce genre de choses-là. Ça fait que oui, la
programmation, puis ce qui est dans, tu sais, dans nos systèmes doit être, je
dirais, à toutes les semaines, réévalués puis réajustés. Mais on suit dossier
par dossier, ligne par ligne, parce qu'on ne veut pas de ruptures
contractuelles et encore moins de rupture d'approvisionnement. Ça fait que ça, tu
sais, je dirais, un peu la faiblesse des... la faiblesse, peut-être du... des
échéanciers sur six mois fait en sorte qu'aujourd'hui, puis c'est un peu les
recommandations du Vérificateur général, d'avoir quelque chose de plus
dynamique. C'est ce qu'on a, puis ce qu'on est en mesure de suivre.
Mme Dufour : Oui. Le système
de gestion, ce que je comprends, là, c'est qu'il n'est pas encore en vigueur,
là, le système de gestion des acquisitions, là, j'essaie de...
Une voix : ...
Mme Dufour : ...oui, de
performance. Donc, est-ce que...
Une voix : ...
Mme Dufour : ...c'est en
fonction? OK. Ça fait que je n'ai pas la bonne information. On avait... J'étais
plutôt sous l'impression que ça n'avait pas encore été déployé. Mais ça, il y a
des vérifications, donc, qui sont faites pour s'assurer qu'on ne manque pas
parce que... bien, là, je sais que mon temps achève, mais le Vérificateur
général, dans le fond, avait noté qu'il y avait plusieurs appels d'offres qui,
finalement, finissaient en gré à gré parce qu'on n'arrivait pas en temps. Donc,
c'est un peu mon questionnement. Comment on s'assure, tu sais? Est-ce qu'il y a
un système qui permet de s'assurer qu'on... qu'on part au bon moment avec tous
les systèmes qui sont requis pour éviter le gré à gré?
M. Desbiens (Luc) : Oui,
évidemment. Évidemment, on a une ligne problématique, une ou deux lignes
problématiques. On va les regarder à nouveau, évidemment. Mais effectivement,
dans le suivi de la performance, le SIGP, système intégré de gestion de la
performance, on regarde tous les dossiers qui sont prévus être débutés. Donc, on
ne regarde pas juste la date d'entrée à contrat ou la date de l'appel d'offres.
On regarde aussi la date du début du mandat, parce que l'étape mandat, c'est l'étape
la plus importante et la plus longue de notre processus. Donc, effectivement,
on regarde chacun des dossiers, puis on regarde si on a passé la date
spécifique pour le début du mandat, le début d'appel d'offres et la fin du
contrat. Donc, on regarde les trois éléments.
Mme Dufour : Merci. J'y
reviendrai dans un bloc ultérieur. Merci.
Le Président (M. Derraji) : Merci,
Mme la députée. Mme la députée de Bellechasse.
Mme Lachance : Merci, M. le
Président. Je... Ma collègue de l'opposition a bien repris au vol ma question
au niveau du PAG, mais je voudrais aller peut-être un petit peu... un petit peu
plus loin, au niveau du PAG. Vous avez dans le PAG des endroits où on est avec
une date prévue de lancement qui est sans objet, puis avec une date, c'est tu
parce que c'est des contrats qui se renouvellent ou des choses comme ça?
M. Gagnon (Sébastien) : Parfois...
parfois on n'a pas de visibilité... on n'a pas de visibilité, ça fait qu'il y a
des éléments qui doivent être vérifiés. C'est sûr qu'on part en appel d'offres.
Parfois, il nous manque de l'information. Vous faites référence à quel dossier,
hein?
Mme Lachance : Je vous fais
référence au 31 octobre. C'était la date prévue d'entrée en vigueur du contrat,
puis c'était le contrat d'électrochirurgie par volet ultra incision. Donc, c'est
un contrat en santé, mais il n'y a pas de date prévue de lancement de l'appel d'offres.
Parce qu'on parlait, tu sais, qu'il avait un certain délai puis que c'était un
processus.
M. Gagnon (Sébastien) : Oui.
Mme Lachance : Ça fait que je
me demandais, quand il n'y en a pas, c'est quoi la raison? Comment on établit
ça?
M. Gagnon (Sébastien) : OK. C'est
que, si on va dans les hautes spécialités, j'ai besoin de dérogations spéciales.
J'ai besoin de travailler avec les médecins spécialistes. Ça fait que j'ai
besoin de temps. Ça fait que ce genre de visibilité, qui m'est plus difficile à
obtenir de la part des comités utilisateurs, ça fait que, si faute de voir un
appel d'offres, parfois, on va essayer les gré à gré, le temps pour faire sûr
qu'il n'ait pas de rupture d'approvisionnement. Mais il y a certaines
spécialités pour lesquelles on ne peut pas garantir à tout prix que l'appel d'offres
va atterrir à ce moment-ci ou qu'on va aller en appel d'offres.
Mme Lachance : Donc, comme
celui-là, là, qui était pour 1ᵉʳ décembre, curieusement, en radiothérapie, ça
veut dire... Non, ce n'est pas vrai. Je vous conte des menteries. Bien, en
fait, ça veut dire que ceux-là, probablement, qu'ils se sont réalisés de gré à gré,
c'est tu ça?
M. Gagnon (Sébastien) : Oui. C'est
de façon transitoire, le temps qu'on puisse aller. Puis il y a quelques
spécialités plus critiques pour lesquelles on doit, comme je disais, là, parler
avec la Fédération des médecins, discuter avec les médecins pour faire sûr qu'on
ait une adhésion pour pouvoir aller en appel d'offres. Ce ne sont pas des
dossiers qui sont nécessairement faciles, comme d'autres dossiers récurrents ou
quoi que ce soit.
Mme Lachance : OK. Excellent.
Je voudrais revenir sur... sur l'achat Québec. Donc, le 4 septembre dernier,
la... Mme LeBel, qui était à l'époque secrétaire au Conseil du trésor, avait
fait parvenir une lettre pour réitérer ses attentes et demander, évidemment, la
production d'un plan d'action pour faire un pas de plus...
Mme Lachance : ...en termes
d'achat Québec, on en est où? Est-ce qu'il y a des travaux qui ont été débutés?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
c'est sûr qu'on était déjà en action pour l'achat québécois. C'est quelque
chose qui est d'actualité depuis des années. Donc, évidemment, on a reçu la
lettre le 4 septembre, mais on était déjà en marche pour plusieurs éléments,
là, qu'on utilise pour favoriser l'achat québécois. Bon. Je vais vous répondre
en deux temps. Premièrement, je vais vous expliquer les contraintes de l'achat
québécois. Après ça, je vais vous expliquer qu'est-ce qu'on fait finalement
pour... On peut bien... on peut bien rester assis puis dire : Bon, bien,
on a des contraintes, on ne peut rien faire, mais on a des actions quand même
qu'on fait déjà pour favoriser l'achat québécois. Évidemment, les contraintes,
comme je disais tantôt, les besoins des clients, bien, s'ils ont besoin de
renouveler les accélérateurs linéaires pour le traitement du cancer, vous
comprendrez qu'il n'y a pas beaucoup d'achats québécois... de potentiel
québécois. Donc, on répond... On ne fait pas notre PAG en fonction d'avoir des
indicateurs d'achats québécois, on fait notre PAG pour répondre aux besoins des
clients. Donc, ça, c'est une première chose.
• (17 h 10) •
Deuxième chose, il y a la réglementation.
Bien, la réglementation du Québec, puis aussi la réglementation des accords de
libération des marchés avec nos... les autres pays, là, comme l'Accord de
l'Union européenne, l'Accord de libre-échange, etc., qui encadre un petit peu
les choses par rapport à la possibilité de réserver des produits spécifiquement
aux fournisseurs québécois. Parce que nous, nos dossiers sont tous des gros
dossiers, donc on est toujours au-dessus des seuils, au-dessous des seuils pour
l'appel d'offres, au-dessus des seuils pour les accords internationaux. Donc,
le gouvernement avait mis en place des mesures pour spécifiquement faire
affaire en achats québécois sous les seuils des accords, mais nous, on n'est
jamais sous les seuils des accords. Après ça, la nature des produits, je
l'ai dit tout à l'heure, puis aussi l'équilibre aussi avec nos indicateurs,
parce qu'il faut faire des économies, il faut faire de l'achat québécois, il
faut faire de l'achat régional, etc. Donc, on a un équilibre à faire. Mais
qu'est-ce qu'on fait maintenant concrètement? Avant, quand on allait en appel
d'offres, il y avait souvent le plus bas soumissionnaire conforme qu'on entend
souvent, là, comme étant quelque chose, là, à proscrire, mais le plus bas
soumissionnaire conforme, nous, on utilise beaucoup, depuis deux ans, la
disponibilité de mettre à contrat tous ceux qui sont à l'intérieur de 10 %
du plus bas soumissionnaire. Je vous donne un exemple. Un fournisseur arrive
puis il dépose une soumission pour un produit à 1 $, un autre fournisseur,
1,05 $, un autre fournisseur, 1,10 $ puis un fournisseur à
1,15 $, OK? Donc, tous ceux qui sont à l'intérieur du 10 %, on les
met à contrat. Donc, on...
Mme Lachance : Donc, vous
avec le plus grand bassin.
M. Desbiens (Luc) : On va en
mettre trois à contrat, donc on risque plus d'arriver à mettre à contrat des
fournisseurs québécois, puis on ne peut pas exclure des fournisseurs québécois
parfois parce qu'il est à 1,02 $ deux par rapport à 1 $. Là, on
pourrait l'exclure. Maintenant, à 10 %, à l'intérieur de 10 %, on les
met à contrat.
Qu'est-ce que ça donne? Bien, un, ça
favorise l'achat québécois. Un. Deuxièmement aussi, ça permet de faire de
l'achat basé sur la valeur. Donc, un établissement pourrait dire : Moi,
j'utilise déjà un produit dans mon organisation qui a des protocoles de soins,
etc., et le produit est à 1,02 $ et je pourrais changer pour lui à
1 $, mais moi, j'évalue, à l'intérieur de mon organisation, que c'est plus
payant de garder le fournisseur à 1,02 $ à l'intérieur de mon organisation
parce que ça va éviter de faire de la formation, de changer les protocoles,
d'ajouter du risque. Parfois c'est des seringues, c'est des équipements, etc.
Donc, on utilise beaucoup cette façon-là, qui donne plus de possibilités, là, à
mettre des gens sous contrat.
Ensuite, on fait du lotissement. Donc, ça,
du lotissement. Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on essaie de regarder... au lieu
de... bien, dans les achats regroupés, on a tendance à dire : On prend
tout le volume du Québec, puis on fait un appel d'offres avec. Mais il y a des
fournisseurs régionaux qui n'ont pas la capacité de fournir l'ensemble du
Québec oi ils n'ont pas des systèmes de distribution, ou ils n'ont pas la
capacité de production pour fournir l'ensemble du Québec.
Mme Lachance : ...vous
interrompre. Est-ce que ça a un lien avec sous le seuil, dont vous m'aviez
parlé?
M. Desbiens (Luc) : Non. Le
lotissement, ça n'a pas de lien avec un seuil des accords. Donc, l'allotissement,
on peut le faire dans n'importe quel domaine. On le fait beaucoup au niveau, je
vais vous donner un exemple, de la viande. Donc, le système de santé, vous
comprenez, c'est... font beaucoup de repas par jour. Donc, il y a un gros appel
d'offres sur la viande. Je pense que, de mémoire, on avait 10 lots
différents à peu près pour chacun, là, dans les régions de Montréal, Laval,
Saguenay-Lac-Saint-Jean, etc. Pour permettre à un fournisseur local de
pouvoir... sur le lot, mettons, je suis au Saguenay—Lac-Saint-Jean, bien, je ne
suis pas capable de fournir en Abitibi, je n'ai pas la capacité de faire ça, je
n'ai pas la capacité de production puis je n'ai pas la capacité de logistique
pour le faire, mais je vais appliquer sur le lot du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
qui a des volumes intéressants...
M. Desbiens (Luc) : ...qui est
capable et qui est dans ma région, puis j'ai la flotte de camions pour être
capable de le faire. Donc, on fait ça pour la viande, la boulangerie, le lait
et tous ces éléments-là, qui fait qu'on est capables d'intéresser des gens du
Québec, des gens des régions à participer à nos regroupements d'achats.
Mme Lachance : Est-ce que...
Donc là, vous m'avez nommé deux mesures, le 10 %, le lotissement. Donc,
ça, c'est les deux mesures que vous...
M. Desbiens (Luc) : ...
Mme Lachance : Oui?
M. Desbiens (Luc) : On en a
deux autres, je pourrais vous dire, rapidement.
Mme Lachance : OK. Ça
m'intéresse.
M. Desbiens (Luc) : Premièrement,
le développement durable. Des fois, on peut mettre des marges préférentielles
sur le développement durable, qui parfois aide les entreprises québécoises. La
réglementation nous permet jusqu'à 10 % de mesures qui donnent un avantage
à ceux qui respectent les conditions de développement durable, qui peut être
une flotte de camions électriques, qui peut être le respect d'une norme qui est
spécifique au... pas nécessairement spécifique au Québec, mais qui est bien
répandue au Québec, où est-ce que les gens vont scorer un peu plus, là, à ce
niveau-là.
Dernier élément que je vous dirais,
c'est : On n'est pas des spécialistes dans... on n'est pas des
cardiologues, on n'est pas des professeurs, on n'est pas des gens qui sont...
qui sont impliqués dans nos dossiers qu'on a besoin d'acquérir des produits,
mais on est des spécialistes de notre processus. Alors, ce qu'on fait, c'est
qu'on fait beaucoup d'avis intérêts, maintenant, c'est quasiment systématique.
Un avis d'intérêt, c'est une publication sur le système électronique d'appel d'offres,
puis on va chercher de l'information sur le marché, OK. Je vais prendre une
gorgée d'eau, excusez-moi. Donc, si on n'avait pas fait... Je vous donne un
exemple, un avis d'intérêt pour la viande, peut-être qu'on n'aurait pas su...
je dis bien peut-être, qu'on n'aurait pas su qu'il y avait des fournisseurs
locaux disponibles pour répondre à des appels d'offres sur un secteur
particulier. Alors, l'avis d'intérêt, on pose des questions à des fournisseurs,
on n'est pas dans le cadre d'un appel d'offres, on peut leur parler, on peut
leur poser des questions, on peut les accueillir, puis ils viennent nous dire
c'est quoi, le marché. Parce que nous, on a plusieurs produits, là, on achète
des prothèses de hanche, on achète du combustible, on achète des véhicules, on
achète toutes sortes de produits, puis les marchés sont différents, puis
l'approche aux marchés est différente.
Mme Lachance : Donc, ça vous
permet de connaître le marché québécois pour vos clientèles.
M. Desbiens (Luc) : Exactement,
puis d'adapter notre stratégie, comme je vous disais, le lotissement, comme le
10 %, etc., pour répondre à ce que le Québec est capable de faire.
Mme Lachance : OK. Bien,
j'ai... Est-ce que j'étais pour une sous question? Une petite?
Le Président (M. Derraji) :
...
Mme Lachance : 20 secondes?
Bien, je vais la garder pour plus tard.
Le Président (M. Derraji) : Allez-y
si vous voulez, ça va être retranché du prochain bloc. Allez-y, allez-y,
allez-y.
Mme Lachance : Oui?
Le Président (M. Derraji) :
Oui, allez-y.
Mme Lachance : Bon. Écoutez,
vous avez parlé du lotissement, puis c'est très intéressant parce que ça
permet, justement, d'aller atteindre ou d'avoir une capacité de pouvoir
rejoindre des fournisseurs québécois, et plus petits, et ça m'amène... parce
que vous l'avez nommé, vous avez parlé des régions. Donc, à cet effet-là,
comment le lotissement peut-il vous permettre... Parce qu'on a une volonté,
vous le savez, de servir ou, en fait, d'utiliser les ressources régionales.
Comment... Est-ce que le lotissement, il y a une prévision qui est faite en
fonction d'une cartographie des fournisseurs des régions que vous auriez pu
avoir par vos appels de...
M. Desbiens (Luc) : Appels
d'intérêt.
Mme Lachance : D'intérêt, oui.
M. Desbiens (Luc) : Bien,
l'appel d'intérêt est un moyen, mais on a aussi des partenariats avec le MAPAQ,
avec la MEIE, avec Investissement Québec, qui ont une meilleure connaissance,
je veux dire, de l'écosystème entrepreneurial au Québec. Puis nous, on fait
affaire directement avec eux pour qu'ils puissent nous guider, là. En plus des
avis d'intérêt, nous avons nos partenaires, on a aussi des partenaires plus
privés, des associations de fabricants, comme l'association des boulangeries.
Donc, on peut les rencontrer. On a déjà des contacts avec eux. Ils sont
capables de nous pister sur une meilleure connaissance du marché et d'ajuster
nos stratégies en fonction de ce qu'ils vont nous dire par rapport à leur
marché.
Mme Lachance : C'est ce que
vous pouvez faire dans vos lotissements. Votre sensibilité, elle est là.
Excellent.
M. Desbiens (Luc) : Oui.
Effectivement. Ça ne donne rien de faire un lotissement, mettons, pour une
région...
Mme Lachance : ...
M. Desbiens (Luc) : ...tu
sais, pour le plaisir de le faire, mais il n'y a pas, il n'y a pas de capacité.
Même, à Montréal, on a déjà fait des lotissements de plus que... plus qu'un lot
pour Montréal, parce que, parfois, c'est pour la capacité, mais ça peut être
aussi pour des types de produits qui sont différents d'un produit à l'autre.
Mme Lachance : Merci.
Le Président (M. Derraji) : Merci,
Mme la députée. La parole, maintenant, est à la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Effectivement, les appels d'offres par lots pour... je vous disais,
l'expérience que j'ai vécue à Laval a fait une différence sur les coûts,
notamment, je donnais l'exemple du déneigement. Par contre, on constatait...
bien, l'an dernier, là, il y avait un... il y avait un article où on disait que
les appels d'offres étaient défavorables aux entreprises de l'est. Et là
c'était... il donnait des exemples que, finalement, c'était plutôt, justement,
des...
Mme Dufour : ...les entreprises
de Montréal qui allaient avoir les... qui avaient les... les contrats plutôt
que les entreprises de l'est. Donc, comment... comment on s'assure que...
disons, qu'il y ait comme... qu'il y ait une prime ou, en tout cas, qu'on
favorise vraiment l... l'approvisionnement local. Puis là vous... vous avez
parlé de viande, mais ça vaut pour toutes sortes de produits. Comment est-ce
qu'on fait des études de marché? Parce que là, oui, appel d'intérêt, mais c'est
seulement ceux qui sont conscients qu'il y a des appels d'intérêt qui vont les
suivre.
M. Desbiens (Luc) : Bien,
on... Comme je disais tantôt, oui, il y a les appels d'intérêt, mais on fait
beaucoup affaire maintenant avec des relayeurs qu'on appelle, donc des
relayeurs comme le MAPAQ, comme le MEIE, comme Investissement Québec, comme les
produits québécois. On a rencontré la madame qui nous aide à... à déployer
auprès de son écosystème des appels d'offres qu'on va faire. Donc, oui, on a
des actions à faire. Mais il faut quand même le dire, on est dans le cadre d'un
appel d'offres et puis le lotissement est une bonne chose, mais c'est évident
qu'un fournisseur de Montréal pourrait aussi déposer une offre sur un lot qui
est en Abitibi ou sur un... un lot qui est au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
L'objectif est de s'assurer que c'est... les gens locaux participent, mais on
n'est pas à l'abri de quelqu'un... On ne peut pas exclure un fournisseur de
Montréal sur un lot de... du Lac-Saint-Jean, la réglementation ne nous le
permet pas.
• (17 h 20) •
Mme Dufour : Comment... Là,
ici, l'exemple qui était donné, c'était des... des équipements de bureau, des
produits ménagers, d'entreprises qui avaient toujours fait affaire avec le
gouvernement, qui là perdent leurs contrats. Vous avez donné le MAPAQ, etc.
Mais pour ce genre de produits là, c'est qui vos relayeurs?
M. Desbiens (Luc) : Bien, je
vais vous donner quelques exemples de relayeurs. Évidemment, on a créé une
direction des... de l'innovation et de la vie de marché. La direction est quand
même assez récente. 2024. Donc, ils ont commencé à faire des approches auprès
de différents relayeurs. Donc, je donne un exemple. On a le Conseil de
transformation alimentaire du Québec, le Conseil canadien du commerce de
détail. On a le Conseil de la boulangerie du Québec, où est-ce qu'on a commencé
les discussions avec eux. On a déjà eu des... des discussions. TechniTextile
pour tous les produits au niveau du textile. On a les produits du Québec, je
vous disais. Puis on a dans notre mire les MRC, les fédérations de chambres de
commerce, évidemment qu'on leur a déjà parlé aussi pour être utilisées comme
relayeurs. L'Association canadienne des pâtes et papiers. Puis d'autres
associations, là, qu'on espère discuter en fonction des différents marchés.
Mme Dufour : Donc, pour les
produits ménagers, je vais vous en trouver une. Mais... mais malgré tous ces
efforts, on constate que l'État québécois achète de moins en moins québécois.
Du moins, c'était le constat, là, le 30 octobre dernier. Et là il y avait...
on mentionnait, là, les produits pharmaceutiques qui étaient des enjeux et
aussi les technologies de l'information. Comment... Est-ce que vous accompagner
vos... finalement les... les organismes qui vous demandent des produits à
essayer de voir si leur requis pour un produit de l'information, la technologie
des... de l'information, par exemple, auraient un équivalent québécois pour
ouvrir les critères et parce que... en tout cas, en TI, c'est mon domaine, on
peut facilement avoir un fournisseur unique selon les critères qu'on donne. Et
donc... mais... mais souvent, c'est parce qu'on veut ce fournisseur-là. Donc,
ma question, c'est : Est-ce que vous accompagnez les... les organismes
pour peut-être, justement, ouvrir leur horizon sur d'autres produits qui seraient
peut-être... peut-être pas québécois, mais au moins canadien ou, en tout cas,
plus près de chez nous pour réduire notre dépendance, notamment aux États-Unis?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
premièrement, dans le même article, on le spécifie, on a donné l'information
aux journalistes, 92 % de nos acquisitions, on dit 50 % du... au
Québec, mais 92 % au Canada. Parce que, des fois, on a l'impression, quand
ce n'est pas au Québec, c'est aux États-Unis, et non, quand ce n'est pas au
Québec, c'est généralement au Canada. Donc, dans le... le géopolitique actuel,
c'est important de le préciser.
Maintenant, par rapport à votre question,
c'est... Pouvez-vous la répéter juste pour le dernier bout?
Mme Dufour : Oui. Savoir
comment... est-ce que vous accompagnez les organismes dans la... la définition
de leurs besoins, finalement?
M. Desbiens (Luc) : C'est sûr
que notre tâche première... à chaque fois qu'on met un regroupement d'achats on
fait un comité utilisateur, donc on demande à nos... nos clients de nous
désigner des gens pour faire partie d'un comité utilisateur qui qu'ils
définissent leurs besoins. Donc, si on a un produit de... médical, un
équipement médical, on va avoir des médecins. Si on a des seringues, on va
avoir des infirmières. Si on a...
M. Desbiens (Luc) :
...des produits pour... pour l'enseignement. On va voir des professeurs sur...
sur nos... sur nos regroupements. Est-ce qu'on fait des, mettons, des besoins
dirigés, je vous dirais? Je ne sais pas si on a déjà fait ça. Puis peut-être
que Sébastien, qui est vice-président aux opérations, peut peut-être m'en dire
un peu plus là-dessus, mais la question est très bonne. Je ne vous le cacherai
pas, je ne sais pas si on va jusqu'à influencer nos clients qui définissent
leurs besoins pour les diriger vers de l'achat québécois. La question est très
bonne.
Mme Dufour : Mais ce
n'était pas... Ce n'était pas nécessairement ma question, si on les dirige,
mais plutôt si on leur... on leur fait voir d'autres horizons. Et puis je vous
dis, à Laval où j'étais, il fallait qu'ils le fassent sans arrêt avec les
différents services de la ville parce qu'ils avaient en tête un fournisseur.
Puis, bien, quand on fait un appel d'offres, ça ne peut pas être aussi dirigé
que ça. Donc, ça...
Une voix : ...
M. Gagnon (Sébastien) :
Mais oui, systématiquement, par une veille, je dirais, oui, la veille
stratégique, mais également, on n'est pas les spécialistes de, je dirais, on
n'est pas des cardiologues, on n'est pas des médecins. Ça fait qu'on s'assure
d'avoir une multidisciplinarité autour de nos conseils. Ça fait que ces gens
là, parfois, voient l'émergence de technologies. Si j'ai des gens des CISSS,
des gens des CIUSSS, des ingénieurs biomédicaux également qui surveillent la
littérature, puis on essaie de tout mettre sur la table pour s'assurer que le
devis colle bien aux besoins. Mais j'attire aussi... Il y a un autre élément
qui est important, c'est notre dépendance à certaines entreprises
informatiques, les technologies de l'information. Il y a beaucoup ce mode,
parce qu'on est pris à négocier de gré à gré, ce qui fait que, oui, être
lucide, regarder. On travaille beaucoup le partenaire, le MCN, pour justement
voir est-ce qu'ils ont des... Est-ce qu'il y a des plans en route, là, pour se
départir cette dépendance? Oui, il y a cette, je dirais, cette visibilité
stratégique pour avoir des exhibitions qui répondent d'une part, mais aussi
d'éviter la dépendance ou d'éviter qu'il i ait des monopoles qui se créent.
Mme Dufour : Oui. À
l'époque on parlait beaucoup d'open source. On n'est pas là du tout. Et je vous
amène complètement ailleurs. Dans le fond, la... votre... le cadre, c'est la
fusion de cinq organismes ou entités plutôt, là, qui existaient. Il y avait
des... deux groupes, là, le groupe d'approvisionnement en commun de l'est du
Québec et celui de l'ouest du Québec, qui faisait l'acquisition de médicaments.
Mais on ne les retrouve pas, les médicaments, du tout dans le PAG, dans votre
plan d'acquisition. Donc, ils sont rendus où? C'est où que ça fait
l'acquisition des médicaments maintenant?
M. Desbiens (Luc) : On
les fait encore effectivement.
Mme Dufour : C'est la...
Mais c'est... On les retrouve dans... sous quelle enveloppe?
M. Desbiens (Luc) :
C'est probablement parce qu'ils ne sont pas prévus dans la période visée par le
PAG qu'on a actuellement en vigueur. Donc, probablement que le remplacement est
en 2027 ou en 2028. Les contrats sont toujours en vigueur.
Mme Dufour : OK. Parfait.
Et la fusion justement de ces cinq entités comme on en est rendu où? Est-ce que
c'est complété? Est-ce que c'est tout... totalement intégré? Parce qu'il y
avait des mentions, là, qu'il y avait des enjeux avec les systèmes, certains
systèmes d'information désuets.
M. Desbiens (Luc) : Effectivement,
comme je le disais dans mon allocution de départ, là, la littérature, j'ai
demandé de vérifier la littérature, donc c'est cinq à sept ans pour consommer
une union de cinq organismes comme ça. Donc, c'est... Ce n'est quand même pas
évident. En plus, les deux premières années, on était dans la pandémie. Donc,
est-ce que nous avons terminé? Je ne pense pas qu'on a la prétention pour dire
que tout est rendu CAG si on n'entend plus parler du CASEQ, du CASOQ, de Sigma
santé, de Collecto, du CSPQ dans notre organisation. Oui, on entend encore ces
mots-là. Chacun qui le dit doit mettre 20 $ dans un pot. Mais tout ça pour
dire quand même que les systèmes sont là puis les systèmes sont en place. Les
gabarits, les façons de faire sont mis en place. La majorité suit la façon de
faire. Mais évidemment, là, le travail n'est pas terminé.
Mme Dufour : OK. Merci.
Il me reste peu de temps, mais il y a le projet de loi n° 7
actuellement qui prévoit la fusion d'organismes comme par exemple Héma-Québec,
Transplant Québec ensemble, l'INESSS, l'INSPQ. Est-ce que ce genre...
Le Président (M. Derraji) :
Malheureusement, ça doit rester juste sur le...
Mme Dufour : Non. En
fait, ma question c'est : Est-ce que ça peut avoir un impact sur vos
processus d'acquisition vu que vous aviez différents organismes? Et là ça va
devenir en... ça va, ça être fusionné?
M. Desbiens (Luc) : Pas
vraiment. On a 600... 600 quelques organismes qui sont nos clients, là, 672 de
mémoire, là. Je l'ai ici sur un document. Donc, qu'on passe de 672 à 670 ou à
680, ça ne changera pas beaucoup, mais il y a quand même quelque chose
d'important dans le PL n° 7 par rapport au Centre
d'acquisitions gouvernementales, ce n'est quand même pas beaucoup d'articles,
mais nous sommes dans le PL n° 7.
Mme Dufour : OK. On va
regarder ça. Merci beaucoup.
Le Président (M. Derraji) :
Il vous reste quelques secondes.
Mme Dufour : Ah! Bien, je
les prendrai tout à l'heure.
Le Président (M. Derraji) :
Mme la députée de Bellechasse.
Mme Lachance : M. le
Président, il me reste combien de temps?
Le Président (M. Derraji) :
9 min 6 s. Et c'est votre dernier bloc...
Mme Lachance : ...Merci.
Alors, je vais me concentrer sur l'évaluation. Bien, je veux revenir, parce
qu'au début, début j'avais posé une question sur le taux de réalisation qui
était en 50 %... à 52 % des dossiers en 2022-2023, et là je veux que
vous me rafraîchissiez la mémoire si vous l'avez dit. Est-ce qu'on avait parlé
de l'année 2024-2025, le taux de réalisation?
M. Desbiens (Luc) : Je ne
l'avais pas dit, mais c'est 71 % sur le taux de réalisation en 2024-2025.
Et, actuellement, au 30 novembre de 2025-2026, nous sommes à 60...
attendes-moi, une seconde, je l'ai écrit à quelque part. Nous sommes à
76 % en date du 30 novembre.
• (17 h 30) •
Mme Lachance : Donc, vous
suivez ça maintenant d'une façon très rigoureuse...
M. Desbiens (Luc) : À la
trace, à la trace...
Mme Lachance : ...ce qui
m'amène à la deuxième question, celle où on s'était laissé, et c'était votre
collègue à l'arrière qui faisait la recherche. Est-ce qu'on a la donnée
financière de ce taux de réalisation là? Parce qu'on a un nombre de dossiers,
mais ça se traduit comment en dollars?
M. Desbiens (Luc) : J'ai
moins l'information en dollars. Est-ce que nous avons cette demande?
Une voix : ...
M. Desbiens (Luc) : Ah! OK.
Alors, en 2024-2025, si je comprends bien, le PAG, 5,5 milliards.
Mme Lachance : ...5,5 milliards,
ça représente 71.
M. Desbiens (Luc) : Je vais
lui céder la parole, il va être plus en mesure de répondre à ma question.
Est-ce qu'on le fait venir en avant, M. le Président?
Le Président (M. Derraji) : Oui.
M. Desbiens (Luc) : S'il vous
plaît, pour qu'on puisse l'entendre au micro.
M. Gaudreault
(François) :Bonjour. Merci. En 2022-2023,
c'est 5,74 milliards de contrats conclus sur une échelle de 7,5 à 8,2
projetée. Donc on a un taux de réalisation de 73 % en valeur.
Mme Lachance : En valeur.
Donc, en valeur, on est supérieur en nombre de dossiers, ça fait que... Ça
tient la route, tout va bien. Maintenant, ça m'amène à ma dernière question,
l'évaluation des économies. Quelle stratégie vous mettez en place pour évaluer
les économies puis comment vous faites ça, quel est le mécanisme?
M. Desbiens (Luc) : Bien, le
rapport du Vérificateur général faisait mention justement de lacunes associées
au calcul des économies. Heureusement, nous avons la bonne personne à côté qui
va nous expliquer un peu, qui va nous expliquer un peu la... Bon, on a commencé
avec une méthodologie, etc. Le rapport du VGQ est arrivé avec... en
questionnant la méthodologie, qu'il y avait plusieurs façons de faire, et puis
maintenant on a accouché d'une nouvelle méthodologie en 2025-2026. Alors, je te
laisse aller.
M. Gaudreault
(François) :Particulièrement la nouvelle
méthode?
Mme Lachance : Bien, on peut
faire un comparable, ça peut...
M. Desbiens (Luc) : Les deux,
un comparable.
Mme Lachance : ...pour nous permettre
d'apprécier la nouvelle méthode.
M. Gaudreault
(François) :Oui. Effectivement, comme ça
avait été relevé par le VGQ à l'époque, on avait deux paramètres, de deux
façons. Donc, on avait eu une mécanique qui était difficile à... de venir
appliquer sur chacun des regroupements, donc, qui faisait une certaine
variation sur le calcul d'un regroupement à l'autre, donc c'était difficile
d'avoir une constance là-dessus. Notre nouvelle méthode, dans le fond, notre
bonification qu'on a faite est venue cibler, parce qu'avec l'expérience du
temps passé on s'est rendu compte que l'étude de marché n'était peut-être pas
la meilleure source d'information, de façon probante, pour établir le calcul
des économies. Donc, la meilleure source d'information, c'est... Quand on met
les fournisseurs en concurrence lors du processus d'appel d'offres, donc, c'est
là qu'on compare les soumissions, les prix soumis, qui est notre calcul
comparable, dans le fond, versus le prix que le CAG a mis à contrat. Donc, ça,
c'est l'écart du calcul. Avant, sur la méthode, on prenait soit l'engagement ou
les consommations réelles. Il était difficile aussi d'avoir accès à toute
l'information sur les consommations réelles pour faire le calcul puis
l'évaluer.
Mme Lachance : ...par consommation
réelle, ça veut dire quoi?
M. Gaudreault
(François) :Les consommations réelles, en
fait, c'est les fournisseurs qui nous confirment quels ont été les achats
effectués par nos clients sur les regroupements gérés par le CAG. Donc, on n'avait
pas accès à 100 % de l'information, donc c'était difficile, encore là,
d'utiliser cette source de données là pour le confirmer, accès à l'information,
échelonnement dans le temps ou retour aussi sur les fournisseurs à cette
information. Notre bonification, on se rapproche un peu plus des principes
comptables, donc on prend à la mise en concurrence, on évalue selon les
engagements prévus, mais on accole un facteur de correction pour tenir compte
des trois dernières années sur la consommation et le respect des engagements
des clients. Donc, si on annonce une consommation de 1 million par année
pendant cinq ans, mais, historiquement, nos clients n'ont pas acheté plus que
80 %, bien, on va ajuster le calcul d'économies pour demeurer ou pour tenir
compte de la consommation historique moyenne...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Lachance : ...OK, ça m'amène
à me questionner sur... je ne sais pas s'il y a un mécanisme, puis là je...
c'est parce que je veux bien comprendre, parce qu'il arrive, dans certains
éléments, que vous... pour lesquels vous faites des achats, je pense, tout ce
qui est technologique puis de pointe et qui évolue très rapidement dans les
domaines... je ne sais pas, je n'ai pas d'exemple dans votre PAG actuel, mais
certains éléments qui évoluent rapidement parce que la technologie est en forte
croissance, parfois le prix de l'achat chute, tu sais, le prix la valeur de l'élément
chute rapidement. Est-ce que vous avez une vigie ou une façon de faire? Parce
que le marché fluctue, dans le fond, la valeur au marché fluctue. Si je prends,
je ne sais pas, moi, des équipements comme des ordinateurs ou des choses comme
ça, l'ordinateur, aujourd'hui puis dans trois mois, six mois, le prix au marché
n'est plus le même. Est-ce qu'il y a un mécanisme qui permet d'assurer... Parce
que, dans le fond, vous achetez un contrat, vous renouvelez un contrat pour une
période, tu sais, qui peut être un an ou plus. Donc, comment... il y a-tu un
mécanisme qui permet d'assurer un rééquilibrage?
M. Desbiens (Luc) : Bien, je
peux en dire un peu. Je vais vous donner un exemple. Parfois, on utilise des
stratégies. Je vais donner l'exemple de la mobilité cellulaire. Donc, on
comprend, là... les coûts des téléphones est réduit constamment, le coût des
lignes réduit constamment. Alors, on a mis, dans notre stratégie d'approvisionnement,
que le prix est fixe pour les deux premières années, et ensuite on demande aux
fournisseurs de nous donner un nouveau prix qui peut être seulement à la
baisse, qui ne peut pas être à la hausse, alors qu'il peut changer aussi les
rangs des fournisseurs qui sont à contrat. Donc, dans la mobilité cellulaire,
il y a un rang, et puis, après deux ans, le premier peut devenir deuxième, le
troisième redevenir premier.
Mme Lachance : ...
M. Desbiens (Luc) : Bien,
dans le cas de la mobilité cellulaire, on a fait un contrat basé sur les deux
premières années fixes, et, après ça, à chaque année, on peut faire des
révisions de prix pour aller chercher les économies du marché.
Mme Lachance : Puis le deux
ans, c'est-tu... comment il est fixé? C'est de votre propre chef ou ça a été
une analyse puis on a dit : C'est deux ans? Ça aurait-tu pu être un an? Ça
aurait-tu pu être six mois?
M. Desbiens (Luc) : Je ne peux
pas vous donner... mais, dans le cadre des avis d'intérêts, on a probablement
questionné les fournisseurs, les gros fournisseurs que vous connaissez au
niveau de... parce que c'est plus un achat de ligne, donc c'est plus le service
de mobilité cellulaire qu'on achète.
Mme Lachance : Ce n'est pas
les appareils.
M. Desbiens (Luc) : Les
appareils sont à l'intérieur du contrat, mais ce n'est pas la grosse valeur, étrangement,
c'est plus la ligne qui est la valeur. Donc, probablement on a fait un avis d'intérêt
et probablement que les fournisseurs nous ont dit qu'on était mieux d'aller
vers un deux ans, là. Puis là je spécule, là, mais la stratégie est arrivée
comme ça.
Mme Lachance : OK. M. le
Président, je dispose...
Le Président (M. Derraji) : Il
vous reste une minute.
Mme Lachance : Une minute, une
minute, une minute. Regardons ce qu'il me reste. Taux de réalisation, on l'a
traité, l'évaluation des économies. Est-ce que vous fixez des objectifs d'économies?
Parce que c'est souvent, là... puis je présume, parce qu'avec les ordinateurs puis
les cellulaires, c'est peut-être plus facile de le percevoir, mais comme il y a
beaucoup, beaucoup de fournitures en santé puis qui me semblent être des
fournitures aussi technologiques, parce que ça évolue très vite, que ce dont on
parle, est-ce qu'il y a le même mécanisme qui est mis en place?
M. Desbiens (Luc) : Pas nécessairement.
Ça dépend, c'est évalué dans chacun des produits. Parfois aussi, on met, dans
nos appels d'offres, des prix fixes puis avec des possibilités d'indexation à l'année 2,
à l'année 3, à l'année 4, à titre d'exemple, parce qu'on comprend que
l'inflation est là évidemment. Puis, par rapport aux économies que vous faites
mention, évidemment, la façon qu'on calcule les économies, c'est le bénéfice de
faire de l'achat regroupé versus le bénéfice... versus le prix si on faisait un
achat individuel. Donc, si vous mettez en groupe...
Mme Lachance : À la même
date.
M. Desbiens (Luc) : À la même
date, effectivement.
Mme Lachance : C'est ça.
Le Président (M. Derraji) : Malheureusement,
c'est tout le temps qu'il reste. Merci, merci, merci.
Mme Lachance : ...
Le Président (M. Derraji) :
Ah! bien, je le suis toujours. La parole est à la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le Président.
Le Président (M. Derraji) : Vous
avez 11 minutes et c'est votre dernier bloc.
Mme Dufour : Exact. Donc, je
vais revenir sur la méthode choisie. Juste être certaine que je l'ai bien
compris, là. Il y avait trois méthodes qui étaient présentées par le
Vérificateur général, et est-ce que j'ai compris qu'on a choisi la moyenne des
soumissions non retenues pour calculer les économies?
M. Gaudreault
(François) :Oui.
Mme Dufour : Et que fait-on
quand il n'y a pas de... il n'y a qu'un seul soumissionnaire?
M. Gaudreault
(François) :C'est l'historique, dans le
fond. C'est justement, là, on a un passé qui nous a permis d'avoir des données
puis d'évaluer que c'est cette méthode-là qui est la meilleure quand on met en
concurrence le fournisseur à contrat. Ça nous donne une bonne lecture du
marché. Donc...
M. Gaudreault
(François) : ...quand on a, par la suite,
excusez, dans le fond, on a toujours ces produits-là, sont... ils font partie
d'une famille de produits. Donc on a un historique comparable dans d'autres
regroupements d'achats pour des items similaires. Donc, c'est ce pourcentage-là
qu'on accole à un regroupement d'achats qu'on ne pourrait... qu'on pourrait ne
pas avoir d'information. Si advenant le cas, l'item est seul dans sa famille,
là, on accole le pourcentage global CAG, à ce moment-là.
Mme Dufour : Mais là, là, ce
que je comprends, c'est que on... on... cette méthode-là, ça peut s'adapter
bien quand que c'est le plus bas soumissionnaire qui est choisi. Mais si on
veut s'en éloigner pour favoriser des critères de développement durable,
d'achat québécois, etc. Est-ce que là, à ce moment-là, ce n'est peut-être pas
la meilleure méthode?
• (17 h 40) •
M. Gaudreault
(François) :Bien, le calcul tient compte
de cet aspect-là, dans le fond, nous, on compare le prix choisi au CAG versus
les autres soumissions. Donc, si on... avec ces paramètres-là, on prend un item
plus coûteux que le moins cher, bien, on en tient compte dans l'évaluation,
donc l'économie va être moins élevée à ce moment-là, mais ça... ça permet de
prendre en compte cet aspect-là.
Mme Dufour : Ça... comment...
comment on s'assure de prendre en compte l'ensemble des coûts et non pas
seulement la soumission, mais l'ensemble des coûts, si un produit est de
moindre qualité, il va falloir le remplacer plus rapidement. Si certains
produits vont demander un entretien supérieur, par exemple, comment on s'assure
de prendre en compte tout ça?
M. Desbiens (Luc) : Bien, je
peux prendre la... la réponse. C'est sûr que... bon, le plus bas
soumissionnaire conforme, le mot le plus important là-dedans, c'est la
conformité. Et puis la conformité, ce n'est pas la conformité, là, comme on
sait, de : il a tu signé son son bordereau de prix? Mais bel et bien les
exigences très prononcées qui... définies par les médecins, les infirmières,
les professeurs, etc. Donc, c'est quand même... c'est quand même le mot le plus
important dans la conformité des produits. Donc, ça, c'est... c'est très
important. Deuxièmement, quand on... on met plus qu'un fournisseur à contrat
sur l'échelle de 10 %, bien ça, ça permet un petit peu là, je veux dire,
d'évaluer, là, faire de l'achat basé sur la valeur. J'étire le mot un peu, là,
mais la... la... des appels d'offres basés sur la valeur, quand on met trois...
comme je l'ai expliqué auparavant, quand on met trois fournisseurs avec trois
prix différents, donc, de 1 $, 1,05 $, 1,10 $, les trois sont à contrat,
bien, ça permet à un établissement de dire : bien moi, je vais payer cinq
sous plus cher, OK, je veux avoir le deuxième produit dans la liste, qui me
coûte cinq sous plus cher, parce que dans mon organisation, ça va être plus
facile de l'utiliser, mes infirmières préfèrent ce produit là plutôt qu'un
autre, c'est un produit que j'ai déjà utilisé, etc. Donc, il peut... c'est un
peu ça qu'on fait, mais de la vraie appel d'offre basée sur la valeur, c'est
complexe, c'est difficile, puis on n'a pas encore introduit ces éléments-là,
vraiment, dans... dans nos appels d'offres.
Mme Dufour : J'ai fait,
l'année... dans la dernière année, là, la tournée des écoles de ma
circonscription et à plusieurs reprises, on m'a mentionné que ça revenait plus
cher pour eux de passer par le centre d'acquisition gouvernemental que
d'acheter directement. J'ai eu plusieurs exemples, notamment les salles
sensorielles, par exemple, pour les élèves qui ont... qui ont certains
troubles, et ce qu'on me disait, dans le fond, c'est que pour éviter les
surcoûts que ça représentait, puis parfois, on me parlait de trois fois, quatre
fois, même, le prix, c'était vraiment des différences substantielles. Bien,
finalement... ils passent par la fondation de l'école et ça, c'était une façon
de s'en... de... de sauver des coûts. On m'a... on m'a mentionné que... une des
éléments qu'on m'a mentionnés, c'est que parfois, les... les fournisseurs, et
je vous le lis textuellement : les fournisseurs nous sollicitent parfois
pour des soldes de fin de série, les chariots pour ordinateurs portables, par
exemple, pourraient coûter 6 000 $ de moins si nous avions la possibilité
de comparer les prix. Donc est ce que, tu sais, là, on parle d'économie, mais
on compare avec des... des soumissions de volume, mais est-ce qu'on a fait
l'étude et l'analyse de voir si... si c'est vraiment moins cher que quand il
n'y avait pas cette obligation-là, de passer par le CAG?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
c'est des choses qu'on entend, OK, puis ceux qui font de l'achat regroupé
depuis 20 ans l'entendent, OK, ces éléments, je ne dis pas que ce n'est pas
vrai, on aimerait ça le savoir quand ça arrive, donc de... de voir qu'est-ce
qu'on peut faire, de bien analyser la situation. Parce que parfois, c'est vrai,
effectivement, puis il y a d'autres fois, c'est... c'est... on est plus dans
l'anecdote, on est plus dans les fournisseurs qui essayent d'aller chercher
les... C'est souvent les fournisseurs qui n'ont pas été retenus qui vont
rencontrer nos clients pour leur dire : bien, si tu ferais affaire
directement avec nous, tu pourrais avoir des réductions, etc. Mais... je ne dis
pas que c'est nécessairement le cas, mais oui, on entend ça souvent, bien,
parfois, je vous dirais, dans certaines situations : est-ce qu'il serait
possible, de façon personnelle, d'avoir un meilleur prix qu'un regroupé...
M. Desbiens (Luc) : ...et on
comprend que la littérature n'est vraiment pas là, là, partout dans le monde
sur l'achat regroupé versus un achat individuel. Mais on veut les gérer à la
pièce, on... on aimerait ça, le savoir, quand ça arrive.
Mme Dufour : Les... Les
smart... Les... Les tableaux intelligents, ça, c'est un... un exemple qui est
revenu souvent aussi, que... qu'un achat direct revenait beaucoup moins cher
que... Et... Et là... Et là, est-ce que c'est vraiment l'effet de prix ou
l'effet des critères? Et... Et c'est possible, et c'est là que je veux vous
amener... c'est que les critères... Comment vous vous assurez que les critères
sont vraiment représentatifs des besoins? Il y avait un article, là, la semaine
passée qui parlait de souffleuse pour des villes, vous l'avez sûrement vu, un
différentiel de 250 tonnes par heure, donc un 10 %, ça faisait une
différence de 100 000 sur la souffleuse, c'était quand même gigantesque.
Donc, comment vous, de votre côté, vous assurez que les besoins exprimés sont
vraiment ceux qui finalement sont les nécessaires et les moins chers,
finalement?
M. Desbiens (Luc) : Votre
question est excellente, et ça fait partie des défis quotidiens qu'on a en tant
que Centre d'acquisitions gouvernementales et de gérer un comité utilisateur
qui veulent généralement le meilleur pour leurs patients, le meilleur pour
leurs... leurs étudiants, etc. Donc, c'est un défi de tous les instants, je ne
vous cacherai pas, d'avoir des définitions de produit qui n'est pas nécessairement
le plus élevé, mais qui est... tu sais, qui est un bon produit pour faire le
travail. Donc, c'est... ce n'est vraiment pas évident. Dans certains cas, on
peut faire des lots. Donc, pour éviter que... Moi, je veux, mettons, je ne sais
pas, moi... je vais vous donner un exemple d'une voiture, là, moi, je veux
avoir une Ferrari, l'autre veut avoir une Toyota Corolla, puis un autre veut
avoir un... un autre, mettons. On va prendre les deux produits, bien, si... si
un client a vraiment besoin d'une Ferrari, il faut juste s'assurer qu'on
n'achète pas une Ferrari pour l'ensemble de tous les gens dans le regroupement,
donc on fait souvent des lots. Donc, je vais vous donner exemple d'un... un
CHU, donc un centre hospitalier universitaire, vous faites du quaternaire, vous
du tertiaire, en termes de dispensation de soins, bien, peut-être que lui, ses
produits, il a besoin d'avoir une classe plus élevée, je vais donner l'exemple
des équipements, entre autres, donc une place plus élevée, bien, on va faire un
lot spécifique pour les CHU pour un équipement donné, puis on va faire un autre
lot spécifique pour les autres équipements qui sont des hôpitals... des
hôpitaux régionaux ou des hôpitaux... C'est mon passé, soit dit en passant, là,
je viens du ministère de la Santé. Donc, on... on peut arriver à faire ça. Mais
c'est de tous les instants, je ne vous cacherai pas, d'essayer de... de
maintenir les ardeurs, là, au... «average», on va dire ça comme ça.
Mme Dufour : Je m'en va
complètement ailleurs. On a parlé tout à l'heure, là, les... les achats
québécois. Dans le rapport du Vérificateur général, il parlait du fait qu'on
exigeait, pour être considéré québécois... on exigeait seulement que la place
d'affaires soit ça au Québec. Est-ce que c'est toujours le même critère ou
est-ce qu'on l'a modifié depuis?
M. Desbiens (Luc) : Notre
planification stratégique est la stratégie des marchés publics. Nous sommes
toujours sur ce même critère.
Mme Dufour : OK, donc,
Amazon, par exemple, a une place d'affaires au Québec, on achète là, c'est
considéré québécois?
M. Desbiens (Luc) : Bien,
nous, on ne fait pas affaire avec Amazon. Donc, si vous me parlez pour le CAG,
non.
Mme Dufour : Pour le CAG.
Non, mais je donne un exemple.
M. Desbiens (Luc) : On ne
fait pas affaire avec... Amazon ne répond pas à nos appels d'offres.
Mme Dufour : Hein?
M. Desbiens (Luc) : Amazon ne
répond pas à nos appels d'offres.
Mme Dufour : ...d'accord.
Mais ma question c'est... c'est... je donnais l'exemple. Je cherche un autre,
là, que je pourrais dire qui... qui a une place d'affaires ici, mais qui n'est
pas vraiment ici. Je... Si... S'ils répondent à l'appel d'offres, je comprends
que ça va être considéré comme Québécois, là.
M. Desbiens (Luc) : Donc...
oui.
Mme Dufour : Costco, par
exemple?
M. Desbiens (Luc) : Pardon?
Mme Dufour : Costco, par
exemple?
M. Desbiens (Luc) : Il ne
participe à nos appels d'offres, Costco.
Mme Dufour : Bon. Non,
mais... OK, mais... mais s'il participait, il serait... oui.
M. Desbiens (Luc) : Non,
mais...
Mme Dufour : Microsoft?
M. Desbiens (Luc) : Tu sais,
dans la nature de nos produits, pour... pour répondre à votre question, si je
prends à titre d'exemple les... notre appel d'offres sur les produits
alimentaires, donc pour le réseau de la santé, donc, on fait affaire avec un
distributeur. On comprend, les distributeurs au Québec, on les voit, les
camions se promener, donc Colabor, GFS, etc., Cisco, c'est tous des fournisseurs
québécois qui font travailler le monde au Québec. C'est eux autres qui nous
déposent l'appel d'offres à partir de leur adresse québécoise, puis ça fait
partie de l'achat québécois. Évidemment, ce qui est dans le camion peut être
québécois, mais aussi peut être de source externe.
Mme Dufour : ...mon collègue
me donnait l'exemple Microsoft. Ils ont une place d'affaires ici, mais leurs
produits, est-ce qu'ils sont considérés québécois?
M. Desbiens (Luc) : Non, je
pense que non. Ce n'est pas le produit, c'est la... la place d'affaires.
Mme Dufour : Mais donc s'ils
ont une place d'affaires ici, ils sont considérés québécois?
M. Desbiens (Luc) : Oui.
Mme Dufour : OK. Bien, je
pense, ça conclut, M. le Président. Il me reste à peu près...
Mme Dufour : ...il reste
10 secondes, là.
Le Président (M. Derraji) :
Oui. Merci. Merci. Merci pour l'intervention. C'est à mon tour de vous poser
quelques questions très rapides. Je vais revenir à l'idée de base de créer le
SAG... en fait, vous avez octroyé 5,8 milliards de dollars de
contrats entre 2022 et 2023 et c'est en partie pourquoi il y a cet audit. Si on
revient aux objectifs mentionnés au départ, fixés par le gouvernement, vous
devez mettre en place des stratégies d'acquisition pour quatre éléments. J'ai
des questions très simples, je veux juste savoir votre niveau de confort avec
augmenter l'achat québécois et favoriser l'achat régional, est-ce
qu'aujourd'hui le SAG peut dire que c'est réussi ou c'est un échec ou c'est en
cours de réussite?
• (17 h 50) •
M. Desbiens (Luc) : Je dirais
que c'est en cours de réussite. OK, je vais... je vais dire ça comme ça. Ce
n'est pas évident, la réglementation est quand même assez restrictive par
rapport à ça, mais je pense qu'on prend tous les moyens qui est à notre
disposition pour essayer de l'augmenter. On ne reste pas assis en attendant, on
fait... on fait des approches auprès, comme je vous disais, des relayeurs, on
rencontre des chambres de commerce, on rencontre un paquet de gens pour essayer
de susciter que nos appels d'offres soient publiés, qu'on utilise des gens pour
dire, eille, on en appel... le CAG sort un appel d'offres prochainement. Donc,
on prend toutes les actions, puis on espère être capable d'en trouver d'autres,
des actions ou modifications à la réglementation peut-être, mais pour
l'instant, je pense qu'on fait tout ce qu'il faut pour arriver à des résultats.
Et ça semble donner des résultats, je ne vous le cacherai pas. Vous voyez la
réduction, là, dans l'article en question que Mme faisait référence, mais au
niveau 25-26, au deuxième trimestre, nous sommes à 67 % d'achat
québécois par rapport à 50 % l'année passée. Donc, j'espère... on n'est
pas encore capable de donner la raison quelconque, mais c'est sûr que toutes
nos actions fait une différence.
Le Président (M. Derraji) : Mais
au-delà du pourcentage, moi ce qui m'intéresse aujourd'hui, parce qu'on peut en
faire des longs discours par rapport à l'achat local, mais je pense que c'est
plus que primordial, plus que c'est important, ce qui m'intéresse ce n'est pas
uniquement le pourcentage 56 ou 60 ou 70, c'est la valeur aussi des
contrats que les Québécois et le marché local va pouvoir bénéficier. L'impact,
il est énorme sur les régions. L'impact, il est énorme sur les PME québécoises.
L'impact, il est énorme sur le Québec. Donc la collègue tout à l'heure a posé
la question par rapport à la place d'affaires, la collègue aussi tout à
l'heure, donc j'espère que vous êtes sensibles par rapport à ça aussi.
M. Desbiens (Luc) : Oui.
Bien, premièrement, les chiffres qu'on a mentionnés c'est en valeur.
Deuxièmement, évidemment, on fait tout ce qu'il faut... je suis Québécois à la
base, comme tous nous autres, si on avait une baguette magique, on aimerait ça
nous aussi que ça soit tout acquis au Québec, mais il y a des règles, il y a
des contraintes, il y a des éléments aussi d'autres... d'autres préoccupations
comme... comme la capacité de payer des Québécois, évidemment. Donc, on fait
tous ce qu'il faut pour le faire, puis on développe des stratégies vraiment
pour forcer le régional et le Québécois. Soyez rassuré.
Le Président (M. Derraji) : L'autre...
l'autre objectif de la création du SAG, c'est aussi pour accroître les
acquisitions responsables.
M. Desbiens (Luc) : Oui.
Évidemment. Dans nos appels d'offres, quand on le peut, on met des...
Le Président (M. Derraji) : Comment
vous... en fait, la question, comment vous qualifiez cet objectif aussi parce
que le SAG, il est sur la bonne voie, encore une fois, est-ce que vous voyez
que...
M. Desbiens (Luc) : Oui. On a
de plus en plus, dans nos appels d'offres, des marges préférentielles associées
au développement durable, que ce soit le respect... si je donne un exemple au
niveau du papier, puis on va demander qu'ils exigent aux fournisseurs d'avoir
une gestion efficace des forêts, donc qui est une réglementation qui existe,
donc on fait beaucoup de choses en développement durable, beaucoup plus qu'on
faisait à l'origine.
Le Président (M. Derraji) : Oui.
Et par... pour améliorer la performance des processus d'acquisition, je vous ai
entendu tout à l'heure parler des appels d'offres gré à gré, il y a quand même
beaucoup de gré à gré dans le rapport analysé. Vous partagez les conclusions?
M. Desbiens (Luc) : Bien on
partage ces conclusions, on le dit toujours, on a toujours partagé les
conclusions du vérificateur général. Maintenant, on est en 2025-2026, on est
ailleurs. Le gré à gré est quand même permis dans la réglementation, puis dans
certains secteurs comme les TI, on n'a pas vraiment le choix d'acquérir parfois
des systèmes directement avec... avec des grés à gré. Je donne un exemple, là,
si vous voulez changer votre moteur d'une Toyota, bien, on n'a pas le choix de
faire un gré à gré avec Toyota pour être capable de mettre un nouveau moteur
dans notre Toyota. C'est un exemple, là, mais c'est le même principe, parfois,
on n'a pas le choix, mais on se situe à peu près à... entre 15 et 20 % de
la quantité...
M. Desbiens (Luc) : ...de gré
à gré. Parfois, c'est aussi pour faire des transitions de contrats. Donc, on ne
l'utilise pas... à l'extrême, maintenant, c'est vraiment un cas d'exception.
Le Président (M. Derraji) : OK,
bien, merci beaucoup. C'est à mon tour de remercier l'ensemble des
participants, donc, que ce soit la partie gouvernementale ou l'opposition
officielle, pour votre collaboration aux travaux de la commission.
La commission suspend ses travaux quelques
minutes avant de se réunir en séance de travail afin de statuer sur ses
observations, ses conclusions et ses recommandations à la suite de l'audition.
On va suspendre pour une dizaine de
minutes, si vous... si vous le permettez. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 55)