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(Dix heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Laplante): Reprise des travaux de la
commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation afin
d'étudier le projet de loi 1, Loi sur la Société du Parc
des expositions agroalimentaires.
Les membres de la commission sont: MM. Baril (Arthabaska), Beaumier
(Nicolet), Beauséjour (Iberville), Dubois (Huntingdon), Dupré
(Saint-Hyacinthe), Houde (Berthier), Mme Juneau (Johnson), MM. Laplante
(Bourassa), Le Blanc (Montmagny-L'Islet), Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), Maltais (Saguenay), Mathieu (Beauce-Sud),
Picotte (Maskinongé), Vallières (Richmond), Garon
(Lévis).
Est-ce que vous avez des changements, monsieur?
M. Picotte: Remplacer M. Mathieu par le député de
Nelligan, M. Lincoln.
Le Président (M. Laplante): M. Mathieu (Beauce-Sud) est
remplacé par M. Lincoln (Nelligan).
On était rendu à l'article 17. La parole était au
député de Maskinongé.
Objet, fonctions et pouvoirs (suite)
M. Picotte: Merci, M. le Président. Je voudrais tout
simplement, ce matin, poser au ministre la même question que je lui ai
posée hier. Est-ce qu'il y avait, au mois de décembre, dans vos
prévisions, déjà des prévisions concernant le
budget d'exploitation pour l'année 1985-1986 de cette
société? Si oui, de quel ordre étaient ces
prévisions? Étant donné que cela est reporté, comme
l'a dit le ministre hier, est-ce que ce sont à peu près
sensiblement les mêmes prévisions que pour le premier exercice
financier, compte tenu des mois en retrait?
M. Garon: C'est évident qu'on a fait des chiffres parce
qu'on pensait que la loi serait adoptée à l'automne. À ce
moment-là, la société serait entrée en
activité pour l'année 1985 dans son ensemble. On a des
perspectives d'immobilisation. On veut faire les travaux sur deux ans.
Maintenant, il est convenu que, lorsqu'il y aura une signature d'entente avec
la ville de Montréal, on définira ensemble les immobilisations
qui seront faites et par quoi on commencera.
Comme la loi a été retardée - on pensait, si on
avait commencé à l'automne, faire tel genre de travaux -
maintenant que cela n'a pas été voté cet hiver et que cela
passe au printemps, il faut tenir compte qu'on va être dans une
période où va commencer bientôt la visite du parc floral.
On ne peut pas administrer le parc floral et commencer comme cela à
brûle-pourpoint. Alors, il va falloir redéterminer ensemble,
à partir du moment réel de réalisation de l'entente et de
l'adoption de la loi, par quoi on va commencer. L'objectif, c'est de faire des
travaux de 40 000 000 $ parce qu'il y aura une obligation de ne pas
dépasser le montant, de ne pas revenir avec des suppléments, mais
de dire: Si vous avez des perspectives qui vous coûtent plus cher,
réduisez vos perspectives de construction, on veut que cela reste dans
le cadre de l'enveloppe, l'obligation de résultat de 40 000 000 $.
C'est évident qu'à ce moment-là, tous les chiffres
qu'on a faits ne valent plus puisque les immobilisations n'étant pas
effectuées, à ce moment-ci, étant dans une nouvelle
saison, il va falloir redéfinir la problématique. Alors, on a
dit: Plutôt que de définir théoriquement sans arrêt,
attendons l'adoption du projet de loi et la signature de l'entente. À
partir de la détermination des investissements à réaliser
et du protocole signé avec Montréal pour la prise en charge, par
la Société du Parc des expositions agroalimentaires, de
l'île et de l'administration de l'île, nous referons les chiffres,
à ce moment-là. On a fait des prévisions, mais
c'est...
M. Picotte: Vous aviez fait part à l'Assemblée
nationale, lors de votre discours, d'une possibilité de 8 000 000 $
à 9 000 000 $ de prévisions budgétaires pour la
première année. Compte tenu du fait que vous nous disiez qu'il
fallait que ce budget s'autofinance en cours d'année par de la location,
etc., est-ce que c'est uniquement dans une première année que
cela va se chiffrer à un tel montant, 8 000 000 $ ou 9 000 000 $,
à cause peut-être de certains aménagements qui ne sont pas
faits et qui se feront et que, par la suite, nous les aurons, ces
aménagements, ou s'il est prévu que cela va se ressembler d'une
année à l'autre dans le sens que cela va être des
dépenses de fonctionnement qui vont se chiffrer aux alentours de 8 000
000 $ ou 9 000 000 $
dans les années subséquentes?
M. Garon: C'était pour la première année.
C'est évident que, après un an de fonctionnement, les gens qui
auront été en place vont pouvoir mieux déterminer les
activités qui vont se trouver sur l'île. Il y a plusieurs projets
d'activités. Cela ne commencera pas à 100% la première
année. Il y en a un certain nombre qui vont commencer la première
année et après cela va se roder. C'est un peu comme quand on
calcule sur les revenus. On doit prévoir un nombre de visiteurs. On dit:
Le nombre des visiteurs est de tant, quel va être le prix demandé
aux visiteurs pour faire des revenus de tant? Tout cela, c'est évident,
ce sont des prévisions. Comme il y a des activités qui se
ressemblent - pas de même nature - à Toronto ou à d'autres
endroits, il est possible de faire des prévisions. Si je tiens compte
des prévisions qu'on a faites aux Floralies et qui se sont à peu
près réalisées, s'il n'y avait pas eu 21 jours de pluie au
mois de juillet, on aurait eu la différence de personnes qu'on attendait
et cela aurait été réalisé exactement. Au point de
départ, c'est évident que j'ai fait réduire les
estimations de visiteurs, parce que je ne veux pas souffler des chiffres qu'on
ne réalisera pas. J'aime mieux avoir des chiffres plus bas qu'on va
dépasser que des chiffres trop hauts qu'on n'atteindra pas.
M. Picotte: De toute façon, l'expérience de,
peut-être, 8 000 000 $ ou 9 000 000 $ de prévision d'un budget
d'exploitation annuel peut se refléter de même d'une année
à l'autre, ou sensiblement semblable à cela. Il n'y a pas
d'investissements qui seront nécessités par une première
année et qui, compte tenu du fait que ces investissements sont
déjà faits, auront à se répéter les
années suivantes. Dans tout l'ensemble des investissements, c'est
compris dans les 40 000 000 $, l'aménagement.
M. Garon: Non, les 40 000 000 $, ce sont seulement les
immobilisations. Il ne s'agit pas de fonctionnement. Le fonctionnement, c'est
autre chose.
M. Picotte: J'imagine, par exemple, que si on a besoin d'un
terrain de stationnement - en supposant qu'on aurait besoin d'un terrain de
stationnement additionnel - c'est compris dans les immobilisations ou si c'est
dans le budget de fonctionnement de la première année?
M. Garon: II y a déjà des stationnements sur
l'île Saint-Hélène, je pense. On ne prévoit pas
d'autres stationnements, à moins, peut-être, pour les exposants.
Il y a un endroit où l'on prévoit que les exposants pourront
stationner les automobiles ou encore, à certains endroits, par exemple,
on pense avoir le salon de l'agriculture sur l'île Notre-Dame et,
à ce moment-là, il y a même des endroits où les
exposants agricoles pourront se loger pour ne pas être loin de leurs
animaux.
M. Picotte: Est-ce que le Centre de promotion de l'industrie
agricole et alimentaire, ce qu'on appelle le CPIAA, a été
consulté ou a un rôle à jouer là-dedans? Il y a la
ville de Montréal, il y a le gouvernement du Québec, ce dernier
va sûrement consulter d'autres... On a parlé de l'AMARC, hier au
début de nos discussions, qui n'est pas partie prenante à cela.
Si la ville de Montréal trouve nécessaire de consulter les gens,
elle les consultera mais ils ne sont pas partie prenante comme telle, mais le
centre de promotion de l'industrie agricole et alimentaire, est-ce qu'il a un
rôle spécial à jouer là-dedans ou si c'est
laissé au soin de la ville de Montréal d'aller le consulter, si
besoin il y a? (10 h 30)
M. Garon: Le CPIAA, c'est un ensemble de gens qui sont de
l'industrie agricole, du secteur de la transformation industrielle et du
ministère de l'Agriculture. C'est évident que des gens
reliés au CPIAA ont eu beaucoup à faire dans la conception des
équipements qu'on retrouvera sur l'île Notre-Dame. Maintenant, il
s'agit de bâtiments réutilisés et, lorsque les plans plus
précis seront réalisés, ils auront encore un mot plus
grand à dire parce qu'ils vont être parmi les principaux
utilisateurs au Salon de l'agriculture.
M. Picotte: Alors, c'est un interlocuteur
privilégié, valable évidemment.
M. Garon: Dans l'entente qu'ils auront, on va prévoir
aussi des clauses pour reconnaître ces caractères
privilégiés, pour l'industrie agro-alimentaire. Le Salon
international de l'agriculture va être important dans le sens que cela va
être une des activités très impartantes du Parc des
expositions agro-alimentaires.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Merci, M. le Président. M. le ministre,
j'aimerais savoir de votre part, en ce qui concerne la ville de Montréal
qui va injecter, si j'ai bien compris hier soir, 12, 5% - c'est cela, à
peu près? - des 40 000 000 $...
M. Garon: Oui.
M. Houde: Sur 12, 5%, est-ce que...
M. Garon: 5 000 000 $, Québec 35 000 000 $ qui sont
prévus. C'est en dicussion actuellement, pour Montréal, 5 000 000
$.
M. Houde: Est-ce que la ville de
Montréal a exigé des chiffres pour savoir où vont
aller les 40 000 000 $, dans quoi ce montant va être placé?
M. Garon: C'est un projet qui a été fait en
consultation. D'ailleurs, il va y avoir un protocole d'entente avec la ville de
Montréal et il va y avoir différents types d'équipements
qu'on va retrouver sur l'île Notre-Dame et qui ne s'y trouvent pas
actuellement. Il va y avoir la rénovation de certaines choses qui s'y
trouvent. Il va y avoir l'agrandissement du parc floral. L'île Notre-Dame
va devenir entièrement occupée alors qu'actuellement elle est
partiellement occupée. Il y a une partie qui est plus ou moins en
friche.
M. Houde: Mais, quand vous dites cela, qu'il va y avoir des
montants qui vont être impliqués pour telle ou telle chose, il
doit y avoir des chiffres en quelque part qui doivent paraître, il me
semble. C'est cela qu'on veut savoir depuis hier soir...
M. Garon: Mais non, je l'ai dit...
M. Houde:... à peu près, même si cela
n'était pas juste, pas...
M. Garon: Hier soir, les gens parlaient du budget de
fonctionnement.
M. Houde: Des 40 000 000 $.
M. Garon: Là, les éléments que l'on va
retrouver dans le parc, j'en ai parlé lors de mon discours de
deuxième lecture, j'ai mentionné les différents
éléments qu'on retrouverait dans le Parc des expositions
agro-alimentaires.
M. Houde: Combien va-t-il y avoir de publicité dans les 40
000 000 $? Est-ce qu'il va y avoir des montants d'argent qui vont venir des 40
000 000 $ pour la publicité?
M. Garon: Non.
M. Houde: Où cela sera-t-il pris?
M. Garon: Pardon?
M. Houde: Où l'argent pour la publicité va-t-il
être pris?
M. Garon: Dans le fonctionnement.
M. Houde: Dans le fonctionnement, des revenus que vous allez
pouvoir faire durant l'année. C'est ce que vous voulez dire?
M. Garon: Quand vous faites un budget de fonctionnement, il y a
des immobilisations. Ce sont des immobilisations. La publicité n'est pas
une immobilisation.
M. Houde: Mais, c'est cela...
M. Garon: Ce n'est pas une immobilisation. Dans le
fonctionnement, il va y avoir certains montants de publicité. Là
aussi, il faut dire que la principale publicité - je m'attends que cela
va être un haut heu touristique... Je pense qu'à ce
moment-là les budgets de publicité de la ville de
Montréal, les budgets de publicité du gouvernement du
Québec, par le ministère du Tourisme, pour amener les touristes
sur l'île Notre-Dame, ou sur l'île Sainte-Hélène, ou
l'île de la Ronde vont être des budgets à part. Ils ne
seront pas dans le budget d'immobilisation. Il n'y a pas de publicité,
là-dedans, dans le budget d'immobilisation.
M. Houde: Mais, sur quoi vous êtes-vous basé pour
dire 40 000 000 $, d'abord? On n'est pas capable de savoir où cela va
aller. Combien va-t-il y avoir ici? Combien va-t-il y avoir là?
Qu'est-ce que c'est, les 40 000 000 $? D'où cela vient-il?
M. Garon: Ce sont des immobilisations sur l'île.
M. Houde: Mais des immobilisations sur l'île, si vous me
dites que vous construisez un garage, il va y avoir tant de millions pour le
garage...
M. Garon: Ce n'est pas un garage.
M. Houde: Si vous construisez un stationnement additionnel, cela
va coûter tant encore, mais, là, il n'y a pas moyen de savoir
où ils vont aller ces 40 000 000 $.
M. Garon: Oui, j'ai dit tout cela en deuxième lecture.
M. Houde: Non, mais on vous le demande ce matin. En
deuxième lecture, peut-être qu'on n'était pas là
pour vous entendre. On était peut-être ailleurs, aussi, dans une
autre commission parlementaire. On n'était pas tous en Chambre pour vous
écouter parler. Je pense qu'il y a...
M. Garon: Oui, mais la séance est publiée. Vous
êtes supposé lire cela.
M. Houde: Oui. Vous lisez tout, vous autres, tout ce qui se passe
dans les projets de loi au Québec ici? Vous les lisez tous?
M. Garon: Ce qui m'intéresse.
M. Houde: Ah bon!
M. Garon: Mais vous, cela ne vous intéressait pas. Vous ne
l'avez pas lu.
M. Houde: Ce n'est pas parce que cela ne m'intéressait
pas, mais...
M. Garon: Vous avez parlé contre. Vous avez voté
contre. Vous avez dû lire cela avant de voter.
M. Houde: D'abord, dites-moi donc -cela ne coûte pas si
cher que cela, de nous le dire - où vont aller les 40 000 000 $?
Dites-le-moi donc, d'abord!
M. Garon: Ne brisez pas l'ameublement, là!
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Berthier...
M. Houde: Non, mais écoutez...
Le Président (M. Laplante): Non, une minutel Une minute!
Il n'y a rien dans le règlement qui permet de hausser le ton.
M. Houde: Oh! Pardon, M. le Président. Je m'excuse.
Le Président (M. Laplante): Parce qu'il y a un article qui
dit même que les débats doivent se faire dans la
sérénité.
M. Houde: Voulez-vous que je me reprenne, M. le Président,
avec une voix mielleuse? Peut-être que le ministre va mieux
comprendre.
Le Président (M. Laplante): S'il vous plaît.
M. Garon: Moi, je vais dire au chef du Parti libéral
d'arrêter de faire habiller ses recherchistes en rouge. Je pense que cela
énerve le député de Berthier.
M. Houde: Non, je l'ai dans le dos. C'est bien plutôt vous
que cela peut énerver le fait de nous dire des chiffres. Non, mais c'est
sérieux, notre affaire. On veut savoir: Qu'allez-vous faire avec les 40
000 000 $ et...
Une voix: L'important, M. le ministre, c'est qu'elle ne soit pas
énervante.
M. Houde: Oui. Et comment avez-vous pu établir ces 40 000
000 $? C'est ce qu'on veut savoir ce matin, M. le ministre. On a pris trois
quarts d'heure, hier, pour ne rien avoir au bout du compte. Ce matin, cela fait
quinze minutes et on n'a encore rien. La question est claire et nette:
Qu'est-ce que vous allez faire des 40 000 000 $? Où vont-ils aller, les
40 000 000 $? C'est ce qu'on veut savoir.
M. Garon: Dans les investissements.
M. Houde: Une minute, M. le ministre! Quand vous voulez qu'on
vote pour un projet de loi, vous dites: Vous ne l'avez pas lu. Si on ne t'a pas
lu, advenant qu'on ne l'ait pas lu, dites-le-nous, et après on va
pouvoir voter sur quelque chose qu'on connaît.
M. Garon: Le projet de loi ne prévoit pas de
dépenses. Il n'indique pas de dépenses. C'est par la suite qu'il
y a une entente entre le gouvernement et la ville. Le projet de loi n'est pas
là pour prévoir des dépenses. En votant pour le projet de
loi, vous ne votez pas pour les dépenses. Ce sera quand on
étudiera les crédits, qu'on votera sur les crédits, qu'on
votera sur les dépenses.
M. Houde: M. le Président...
M. Garon: Depuis le temps que vous êtes en Chambre, vous
devriez savoir cela, M. le député.
M. Houde: Oui. M. le Président, lorsque je vais à
une banque ou à une caisse pour emprunter de l'argent, ils me demandent
ce que je vais en faire. Si je n'ai pas de projet bien précis, ils vont
dire: Va faire ton devoir et tu reviendras. Quand on présente un projet
au gouvernement, dans n'importe quel ministère, pour avoir de l'argent,
soit pour les loisirs ou pour une réparation, on nous pose 25 fois la
même question. Lorsque vous avez fini de lire votre projet, bien souvent,
vous êtes rendu au bout des quatre, cinq ou six pages et vous revenez au
même point.
M. Garon: Quand vous...
M. Houde: Une minute! Laissez-moi finir, M. le Président.
C'est moi qui ai la parole.
Le Président (M. Laplante): M. le ministre, laissez-le
donc finir.
M. Garon: Je vais le laisser finir.
M. Houde: Bon! Ce sont des choses bien plus minimes. Ce sont des
choses de 1500 $, 2000 $ ou 5000 $ et on pose 50 questions. On vous a
posé deux questions, ce matin et hier soir, sur 40 000 000 $. Ce ne sont
pas 40 $, ce sont 40 000 000 $. Dites-nous donc quelque chose qui tienne
debout. C'est ce qu'on veut savoir. Après, on pourra voter sur quelque
chose.
Le Président (M. Dupré): M. le ministre.
M. Garon: M. le Président, je ne voudrais pas faire
l'école au député de Berthier, mais il doit savoir que,
quand il incorpore une société, il n'a pas besoin de dire ce
qu'il va dépenser quand il va avoir formé cette
société. Il incorpore la société. Là,
aujourd'hui, le projet de loi vise à former une société,
la Société du Parc des expositions agro-alimentaires. En votant
pour ce projet de loi, il ne vote pas pour les investissements qu'elle fera.
Lorsqu'on étudiera les crédits, il pourra me demander quels sont
les montants d'argent qui sont prévus pour le fonctionnement ou pour le
financement, les investissements de la Société du Parc des
expositions agro-alimentaires. Ce matin, tel n'est pas l'objet de la
discussion.
Le Président (M. Dupré): Fini? Adopté?
M. Picotte: L'article 17, M. le Président,
adopté.
Le Président (M. Dupré): Unanimement? M.
Picotte: Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 17 est
adopté.
M. Picotte: Je ferai remarquer au ministre, si vous permettez, M.
le Président, que le rouge doit être à la mode, parce que
je remarque qu'il y a même des gens du ministère qui en
portent.
M. Garon: Vous voyez que c'est un rouge un peu... Ce n'est pas un
rouge....
Le Président (M. Dupré): Je pensais qu'il parlait
de mon crayon.
M. Garon: C'est plutôt pourpre.
M. Picotte: Même le crayon du président.
M. Garon: C'est plutôt une couleur pourpre.
M. Picotte: C'est cardinalice. M. Garon: C'est cela.
Le Président (M. Dupré): À l'ordre, s'il
vous plaît! Article 18.
M. Picotte: M. le Président, à l'article 18, je
remarque au premier alinéa: "promouvoir l'organisation d'expositions,
d'activités d'animation, de concours, de marchés publics ou de
toute autre activité destinée à faire connaître
l'agriculture, les pêcheries et le secteur agro-alimentaire
québécois".
D'abord, j'aimerais poser une question d'ordre peut-être un peu
plus général: Sur quelle période de temps dans
l'année aura lieu ce genre d'activité? Est-ce prévu sur
une année complète, douze mois? Y a-t-il déjà des
prévisions de faites? Est-on quasi assuré que cela va fonctionner
douze mois?
M. Garon: C'est-à-dire que ce sera un mélange
d'expositions agro-alimentaires et d'activités de loisirs, un parc
floral. Les gens pourront y aller uniquement pour le parc floral. Les parents
pourront y aller avec leurs enfants pour leur montrer une ferme miniature qui
sera là, les différentes activités agricoles qu'on peut
retrouver sur une ferme, avec les différents animaux. D'autres pourront
aller à des expositions alimentaires. Il est aussi prévu un genre
d'arène avec une possibilité d'avoir des activités
équestres, sans concurrencer le centre de Bromont, mais plutôt en
collaboration avec ce dernier. Quand certains équipements ne seront pas
utilisés l'hiver, il est prévu qu'il pourra y avoir des
activités sportives. Par exemple, certains bâtiments qui ne seront
pas utilisés pour les expositions agro-alimentaires, l'hiver, pourront
servir pour des terrains de tennis ou des choses comme cela. L'hiver, il y aura
les canaux... L'été, les gens pourront se promener avec des
pédalos dans les canaux. L'hiver, ils pourront faire du patinage sur les
canaux. Cela va devenir véritablement un centre agro-alimentaire
d'exposition et aussi de loisir.
M. Picotte: En ce qui concerne les animaux qui vont être
là, de combien d'animaux à plein temps parle-t-on?
M. Garon: À temps complet ou à plein temps?
M. Picotte: Non, mais je veux dire quel genre...
Une voix: Ce n'est pas français.
Une voix: Parce qu'hier on a eu un amendement...
M. Picotte: À temps complet. Ce que je veux dire...
M. Garon: L'idée n'est pas d'avoir un grand nombre
d'animaux, mais plutôt d'avoir - cela dépend, des gros animaux,
des petits animaux - quelques animaux, les différentes
variétés d'animaux qu'on a au Québec.
M. Picotte: J'imagine que ce sera une espèce de ferme qui
sera sur place, qui va être là de façon permanente pour que
les gens de la ville...
M. Garon: Oui.
M. Picotte:... et d'autres personnes puissent aller voir...
M. Garon: Que les gens puissent voir ce que c'est. Prenons un
exemple: II y a une, deux ou trois vaches. La traite va être à
telle heure. Les gens qui voudront montrer cela à leurs enfants pourront
arriver à telle heure et dire: C'est l'heure de la traite, allons voir
cela. Ou, à un autre moment, les gens vont dire: Les animaux font tel
genre d'activité à tel moment. Des étudiants ou des guides
vont expliquer ce que fait une chèvre, qu'est-ce qu'on fait avec le
produit d'une chèvre. Un boeuf, des petits cochons, enfin
différents types d'animaux.
M. Picotte: Au niveau des pêcheries il y aura des poissons
aussi, j'imagine.
M. Garon: Oui, il y aura des poissons dans les canaux, il y en a
déjà. Il est question aussi, à l'entrée du Pavillon
du Québec - pour vous donner un exemple de projet qui est en discussion
- de mettre de la végétation, on a toujours eu...
Une voix:... les poissons...
M. Garon:... bien de la difficulté, parce que c'est assez
sombre à l'entrée du pavillon, pour la végétation.
Il est question de mettre des aquariums au Pavillon du Québec. Quand on
entre, avant de prendre l'ascenseur, dans le fond du pavillon, il y a de grands
espaces avec des vitres, il est question d'y mettre des aquariums afin de
montrer les différentes variétés de poisson du
Québec, peut-être des poissons que les gens connaissent moins, qui
sont bien dans des endroits moins éclairés; les poissons aiment
mieux les endroits où ce n'est pas trop éclairé.
Cela va être véritablement un lieu éducatif, un lieu
d'exposition et un lieu de loisir.
M. Picotte: On parle aussi du secteur agro-alimentaire. Je
suppose que lorsqu'on fait référence à cela, on veut
parler de divers types d'exposition. Il pourrait y avoir du fromage. Il
pourrait y avoir des expositions durant une période de l'année
où l'on pourrait démontrer aux gens les différentes sortes
de fromage qui sont fabriquées au Québec et tout cela.
M. Garon: Oui.
M. Picotte: C'est cela qu'on veut dire quand on parle du secteur
agro-alimentaire en général.
M. Garon: Des expositions. Il pourrait y avoir une exposition
générale, comme le 5alon international, qui regrouperait toutes
les activités agro-alimentaires. Il pourrait y avoir des Salons
spécialisés, en cours d'année, pour des fins
particulières, sur un thème. Alors, cela pourrait être tel
type de produit. Cela pourrait être une exposition de tel genre
d'horticulture ornementale. Cela pourrait être toutes sortes
d'activités, mais toujours avec une perspective... (10 h 45)
Hier, le député de Huntingdon disait que cela allait
concurrencer les commerces. Non. Le but n'est pas de concurrencer les
commerces. Le but, c'est que ie genre d'activité qu'on retrouve
là en soit un où l'on va donner beaucoup de renseignements au
monde. C'est-à-dire que, si on fait un petit marché public avec
des vendeurs de fleurs ou de plantes ornementales, il y aura une obligation
d'avoir, comme employés, des gens qui ont une formation pour donner des
renseignements au public. Si vous voulez acheter une violette africaine et vous
voulez savoir comment l'arroser, quoi faire avec, comment faire la
multiplication, il y aura un personnel très qualifié pour pouvoir
répondre aux questions. Il y a une perspective d'éducation du
public en même temps dans les activités qu'on va retrouver sur les
lieux, comme c'est normal dans le cadre d'une exposition agricole ou
alimentaire.
M. Picotte: Est-ce qu'il va y avoir à l'intérieur
ce qu'on appelle un pavillon du génie alimentaire? Je suppose qu'il va y
avoir un pavillon du génie alimentaire.
M. Garon: Oui.
M. Picotte: Là-dedans, il va avoir, j'imagine des bassins
de fromage...
M. Garon: Le génie alimentaire. Évidemment...
M. Picotte:... pour travailler le lait en poudre, par exemple. Ce
sera quoi le pavillon du génie alimentaire?
M. Garon: Notre but, je ne l'ai écrit nulle part, mais on
vise un peu à faire de Montréal un centre pour le nord-est de
l'Amérique du Nord. Il y a de grandes expositions. Regardez le poisson,
par exemple, vous avez deux grandes expositions en Amérique du Nord:
l'exposition de Boston et l'exposition de Seattle. Ces expositions vont durer
trois jours. Actuellement, l'une a lieu à Boston, mardi, mercredi et
jeudi, trois jours, peut-être lundi, mardi et mercredi. Dans les grandes
expositions alimentaires, vous avez celle de Mexico qui commence. Vous avez
celles de Paris, Tokyo ainsi qu'Anuga, en Allemagne; ce sont de grandes
expositions.
Maintenant, au Canada, on n'a pas vraiment de grandes expositions de cet
ordre. L'Exposition royale de Toronto, qui est principalement une exposition
d'animaux où le secteur de transformation... Ce n'est pas une exposition
complète, c'est beaucoup plus une exposition animale. Ce qu'on a
l'intention de faire, c'est un centre à l'île Notre-Dame. C'est
quelque chose d'important, l'île Notre-Dame au complet, comme parc
d'exposition agro-alimentaire, on parle d'investissements de 40 000 000 $. On
voudrait en faire un centre de promotion, un centre de développement et
on voudrait que, éventuellement, cela puisse être une marque de
commerce. D'ailleurs, c'est commencé, les gens disent: Quand on vient au
Québec on mange mieux qu'ailleurs.
Que le volet alimentation soit perçu comme quelque chose qui est
plus un attribut au Québec qu'ailleurs, c'est un peu le but du parc.
Avoir de la facilité pour exposer les produits du génie
alimentaire, de la machinerie de transformation, ce qui est plus à jour.
Cela nous a manqué beaucoup dans le passé. Si je prends le
domaine des pêches, par exemple, ce n'est pas normal que la
première fileteuse automatique soit entrée à Carleton.
Aujourd'hui, vous allez dans le domaines des pêches, on fait de la
transformation, un peu une révolution, il va y avoir des
équipements complètement modernes qu'on ne retrouvait avant nulle
part, même pas au Québec. Aujourd'hui, on va en retrouver dans
plusieurs usines. Maintenant, on commence à en trouver à bord des
bateaux, des fileteuses automatiques, pas des fileteuses, une machine à
éviscérer le poisson.
Sur le plan technique, ce n'est pas tout le monde qui va aller à
Paris, à Tokyo, à Anaga, ou à différentes grandes
expositions internationales pour voir ce qui est le plus moderne dans la
machinerie. Ce qu'on souhaite faire de Montréal, je sais bien qu'on ne
le fera pas d'un coup sec, c'est un grand centre agro-alimentaire. On dit
à Montréal, c'est parce que...
M. Picotte: C'est un peu, si je veux faire une comparaison qui,
j'espère, ne sera pas trop boiteuse, des équipements qu'on
pourrait retrouver là qui ressembleraient aux équipements qu'il y
a à l'ITAA de Saint-Hyacinthe mais plus modernes.
M. Garon: C'est plus vaste. On a différents types
d'équipement. C'est évident que, si on fait cela uniquement en
pensant à Montréal, on va dire: Montréal, est-ce que vous
avez le débit pour cela? Il faut penser, à ce moment-là,
à l'ampleur qu'on va donner à l'exposition. Si on regarde la
moitié de l'Amérique du Nord - sans aller jusqu'en Floride - le
nord-est, il y a quand même au-dessus de 100 000 000 de population si on
inclut New York, Boston, Chicago. Et si on veut aller un peu plus loin dans
cette partie, le Québec, Toronto, etc., il y a plus de 100 000 000 de
population dans un espace qui est assez près du sud du Québec, de
Montréal. L'idée, c'est d'occuper une place et de le faire
graduellement pour qu'on en vienne à considérer Montréal,
pour le Québec - quand je dis Montréal, je parle du Québec
au fond à cause des voies aériennes qui sont là - et en
faire un centre d'exposition, dans ce secteur, autant pour la machinerie, dans
le domaine agro-alimentaire, que pour des produits de l'horticulture,
horticulture ornementale, fruitière, maraîchère. Quant au
Jardin botanique, vous avez remarqué dans la loi, ce n'est pas pour rien
qu'on en a mis un représentant. Le Jardin botanique de Montréal,
quand on a préparé les Floralies, il y a des gens qui m'ont dit
que c'était un des trois plus grands dans le monde et d'autres m'ont
dit: Le plus grand. Restons-en à un des trois plus grands. Depuis qu'on
a les Floralies maintenant, avec les collections de bonsaïs et tout ce
qu'ont apporté les Floralies au Jardin botanique, je pense que le Jardin
botanique de Montréal, en termes de renommée - soyons modestes -
est un des trois plus grands dans le monde. Si d'autres m'ont dit, à
Paris - je pense bien que les Français habituellement ne vantent pas
trop les autres, ils se vantent plutôt eux-mêmes -que
c'était un des trois plus grands dans le monde, cela doit être
vrai. Les gens qui voient le Québec, ils pensent à l'hiver, ils
pensent aux "arpents de neige" de Voltaire, etc., mais voir aujourd'hui qu'on a
un parc d'exposition agro-alimentaire, qu'on a un Jardin botanique dont on va
faire davantage la publicité, sur le plan de la promotion, le
Québec se fait connaître sur un aspect qui est très
important et pour lequel, je pense, on a des talents particuliers.
M. Picotte: Le nombre des emplois, on l'a peut-être dit au
mois de décembre, je ne me rappelle plus tellement - mais une
prévision du nombre des emplois créés à temps plein
ou à temps partiel - "part-time", à temps complet et à
temps partiel, ce n'est pas nécessairement à demi-temps, cela
peut-être à quart de temps...
M. Garon: Il va s'agir de plusieurs centaines d'emplois.
Le Président (M. Dupré): En attendant, M. le
ministre, est-ce que l'implantation de ce parc va accélérer ou
retarder l'implantation du jardin pédagogique à l'ITAA de
Saint-Hyacinthe que j'attends depuis trois ans?
M. Garon: Cela ne le retardera pas. Ce qui va permettre qu'on
puisse avancer sur ce dossier, c'est que le protocole... Comme on
veut faire un développement d'horticulture
accélérée au Québec, il fallait d'abord
déterminer quelle place occuperait chacun. J'avais demandé aux
différentes institutions et aux gens du ministère
d'établir un genre de protocole d'entente répartissant les
fonctions du Jardin botanique, de l'Institut de technologie agricole de
Saint-Hyacinthe, du Collège Macdonald, de l'Université Laval, du
ministère - est-ce que j'en oublie - pour dire qui fait quoi. On parle,
dans le domaine horticole, de jardiniers, de techniciens, de professionnels,
mais quelle place prend chacun? Alors, ce protocole est à peu
près terminé. Je sais qu'il est fait, mais je ne l'ai pas encore
vu. J'avais demandé de le faire, de le présenter parce que,
justement, on voulait faire, à ce moment, les aménagements
à Saint-Hyacinthe pour aller avec la vocation à déterminer
pour Saint-Hyacinthe. Comme vous le dites - on ne voulait pas faire un parc -
un jardin pédagogique, on pense que c'est cela qui convient à
Saint-Hyacinthe en fonction de la vocation de Saint-Hyacinthe. On voudrait
faire un genre, comme vous l'avez mentionné, de jardin
pédagogique. D'ailleurs, c'est vous qui en avez été le
principal promoteur, parce que pour mettre sur les rails un bébé
qui est en train de ne pas avoir de perspective, vous avez contribué, en
tant que député de Saint-Hyacinthe, à lui donner une
perspective mieux adaptée à la vocation de Saint-Hyacinthe. Je
pense que c'est dans ce cadre qu'on devrait pouvoir annoncer bientôt un
jardin pédagogique pour Saint-Hyacinthe.
Le Président (M. Dupré): Vous avez dit
bientôt. C'est quoi bientôt?
M. Garon: Bientôt, c'est avant la prorogation de la
Chambre.
Le Président (M. Dupré): Compte tenu des personnes,
bientôt, c'est très relatif.
M. Garon: C'était très clair. Ce que je ne voulais
pas faire, c'était de doubler des équipements inutilement. Il y a
des équipements à Laval, il y a des équipements à
Macdonald, il y a des équipements au Jardin botanique. Il ne faut pas
faire les mêmes choses a trois places en même temps. Cela
coûte cher. Si on dit: Qui fait quoi? On sait que le Jardin botanique, sa
vocation, c'est plutôt de former des jardiniers et d'avoir un inventaire
permanent de plantes. À Saint-Hyacinthe, c'est plutôt la formation
de techniciens et à l'Université Laval celle des professionnels
et à Macdonald aussi. Mais, après cela, quand on fait faire des
travaux de recherche, on disait: Tel travail de recherche s'intègre
mieux à telle vocation; on va y envoyer le projet de recherche. C'est
cela, et je vous prie, M. le député, d'insister parce que je
voudrais pouvoir faire les annonces avant que les étudiants soient
repartis chez eux pour qu'on puisse véritablement dire: Maintenant,
voici ce qu'on va faire à Saint-Hyacinthe au point de vue du jardin
pédagogique.
Le Président (M. Dupré): J'en prends bonne note, M.
le ministre.
Il y a une question qui avait été posée par le
député de Maskinongé quant au nombre des emplois
créés.
M. Garon: On parle d'environ 210 personnes-année pour la
société, mais cela ne comprend pas les employés des
concessionnaires. Quand on dit 210 personnes-année, il faut bien
s'entendre, il ne s'agît pas de 210 personnes permanentes, en
équivalent de temps-année. On pense qu'à
l'été, il peut y avoir - me dit-on - jusqu'à 700 ou 800
personnes qui travailleraient là. Je vais vous dire bien franchement, je
souhaite engager à peu près tous les étudiants qui ont une
formation, des étudiants en agronomie, des étudiants, par
exemple, de l'ITAA. Il n'y en a pas un qui aura besoin de se chercher un
emploi. Pourquoi? Pour que nos étudiants contribuent à donner ces
renseignements. Pour eux, ce serait une occasion de diffuser leurs
connaissances, d'avoir un emploi pendant l'été et, en même
temps, renseigner le public consommateur. Cela deviendrait aussi un centre
d'apprentissage pour les étudiants qui sont dans le secteur
agro-alimentaire.
M. Picotte: Est-ce que te protocole d'entente est
déjà signé?
M. Garon: Avec la ville? M. Picotte: Oui.
M. Garon: Non, pas encore, mais les discussions sont
avancées. Maintenant, je dois retourner au Conseil du trésor et
au Conseil des ministres pour recevoir les approbations finales.
M. Picotte: Alors, cela doit se signer. Ce protocole d'entente,
normalement, doit se signer après que la loi serait adoptée ou si
cela n'a pas de conséquences, j'imagine.
M. Garon: Cela a des conséquences, car on a
véritablement retardé, parce que pour former deux ou trois
structures, en n'ayant pas la loi adoptée, j'aurais été
obligé de créer, au sein du ministère, une structure qui
n'existe pas pour travailler sur ces choses, au détriment d'autres
activités qui occupent des personnes. Je ne peux pas engager des gens au
ministère juste pour faire cela parce que le temps de les former, le
temps de commencer aurait causé un véritable
problème. Ce qu'on souhaite, c'est de commencer
véritablement avec la société.
Une voix: Quand la loi sera adoptée. (11 heures)
M. Garon: Si la loi prend trop de temps, je peux vous dire que je
vais continuer à avancer avec le ministère, parce que je pense
qu'il ne faut pas arrêter. Même la non-adoption de la loi en
décembre a retardé le projet. Je ne pense pas qu'il faille
attendre l'adoption de la loi si cela prend trop de temps.
M. Picotte: Vous avez continué à avoir des
discussions sur le protocole d'entente, j'imagine, depuis décembre
jusqu'à ce jour.
M. Garon: D'une façon ralentie. De toute façon,
sachant que la session ne commencera pas avant le mois de mars...
M. Picotte: II y a des choses qui ont été
changées, je suppose, depuis ce temps-là ou si c'étaient
des détails techniques.
M. Garon: Non, c'est-à-dire qu'on aurait pu régler
cela en décembre. Si la loi avait été adoptée en
décembre, on aurait pu régler cela en quinze jours, pas dans
quinze jours, dans une rencontre. Ce sont des détails techniques parce
qu'on était très avancé, à ce moment-là.
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Bourassa.
M. Laplante: II ne se développera pas un genre de
marché central, là.
M. Garon: Non, non.
M. Laplante: Ce sont toutes de petites boutiques comme on peut en
voir en ville, de petits marchés individuels, comme des magasins de
souvenirs, ni plus ni moins. Le temps de la pomme, ce sont des marchés
de pommes qu'il pourrait y avoir là, parce que je ne vois pas comment on
pourrait développer un gros marché public là, à
cause du stationnement.
M. Garon: Non, cela ne crée aucune compétition avec
le marché central.
M. Laplante: D'accord. Un de plus.
M. Garon: Cela n'a pas pour but de concurrencer des
marchés. C'est beaucoup plus un lieu pour les gens... C'est
évident que s'il y a des concessionnaires, il faut qu'il y ait une
perspective de faire de l'argent. Autrement, il n'y aura pas de
concessionnaires qui vont vouloir y aller sans la perspective d'y faire de
l'argent. Je pense beaucoup plus que cela va être une vitrine pour
certains marchands en ville, pour faire là ce qu'ils n'ont
peut-être pas le temps de faire dans leur boutique, habituellement, tout
le temps.
Je pense, par exemple, à W. Il. Perron qui a un grand magasin et
qui déciderait d'avoir une boutique là, pour engager deux, trois
ou quatre étudiants, qui donneraient certains services, qui feraient
certaines ventes - je donne un exemple, je ne fais pas exprès pour
prendre le plus gros, je peux prendre n'importe quel autre - et pour donner des
renseignements, en même temps. Les gens vont y aller d'une autre
façon. Les gens qui vont aller sur l'île Notre-Dame n'y vont pas
comme quelqu'un qui s'en va... Si je décide ce soir d'aller m'acheter un
habit, je m'en vais dans les magasins et je m'achète un habit. Quand je
magasine, c'est une autre affaire. J'y vais, mais je n'ai pas le temps de
magasiner.
Alors, une personne va aller dans une autre perspective que lorsqu'elle
va au magasin. Elle va arriver et en passant, dans une journée de
loisirs, une journée de vacances, elle va faire un tour dans le parc
floral. Cela lui donne le goût d'acheter telles fleurs qu'elle a vues
dans le parc floral. Elle ne sait pas trop comment traiter avec cette plante.
Elle va pouvoir arrêter tranquillement, s'informer, prendre des
informations, en acheter une possiblement. De cette façon, la promotion
qui va être faite à l'île Notre-Dame va contribuer à
vendre des plantes rustiques, pas des plantes importées, mais des
plantes rustiques, mieux résistantes aux maladies, acclimatées
à notre territoire et à avoir des renseignements en
conséquence. C'est cela le but. Comme un concessionnaire ne va pas
là avec une perspective de faire la charité, il va là avec
une perspective d'au moins compenser ses dépenses. Je m'attends
plutôt qu'on trouve un ensemble de personnes qui ont déjà
des endroits de vente en ville...
M. Picotte: Une succursale, finalement.
M. Garon:... un endroit où ils veulent contribuer...
Une voix: De promotion.
M. Garon:... où même l'association. Cela pourrait
être l'association des jardiniers maraîchers, cela pourrait
être l'association des producteurs de tel ou tel produit d'horticulture
qui viendront occuper une boutique pour, en même temps, penser en termes
de promotion et d'éducation du public ou de renseignements à
offrir au public.
M. Laplante: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 18 est
adopté. L'article 19.
M. Picotte: L'article 19.
Le Président (M. Dupré): La société
peut plus particulièrement: 1, 2, 3, 4 et 5.
M. Picotte: C'est cela, oui. M. le Président, uniquement
quelques questions sur... "Exercer toute activité de nature à
contribuer au développement du Parc des expositions agro-alimentaires, "
c'est dans le budget d'opération, évidemment, que cela est
prévu, j'imagine. Par exemple, je vais aller faire de la promotion
à Paris, ou ailleurs en Amérique du Nord.
Deuxièmement, dans l'article 19: "Exercer toute activité
de nature à contribuer au développement du Parc des oppositions
agro-alimentaires. "
M. Garon: Activité. Voyez-vous, on prévoit agrandir
le parc floral. Il y a des espaces vacants, 25 acres vacants pour faire le
parc, pour que l'île devienne occupée à 100%. Alors, c'est
une activité de développer le parc. Au fond, on a pris des
ententes avec d'autres expositions...
M. Picotte: C'est administré par le fonds d'immobilisation
ou si ce sont des activités...
M. Garon: Non. Le fonds d'immobilisation, c'est uniquement pour
les investissements, les constructions. On parlait du pavillon du génie
alimentaire, de construire cela, de relever le pavillon de la France qui est
devenu le palais de la civilisation ou des civilisations, la maison du
Québec, les différents pavillons. On veut renommer tous les
pavillons.
M. Picotte: Tout ce qui est "autres", cela rentre dans le budget
d'opération.
M. Garon: Les investissements de 40 000 000 $, ce sont des
investissements, tandis que le reste, c'est du fonctionnement. Les
remboursements, par exemple, des emprunts, cela va entrer dans le
fonctionnement, ainsi que l'entretien, le chauffage,
l'électricité, la promotion. Tandis qu'on veut mettre un circuit
de lignes électriques là-dedans pour qu'il y ait des
haut-parleurs et de la musique dans toute l'île si l'on veut, si c'est
possible de mieux organiser cela.
Les gabions... Ils ont été faits en 1967 et se sont
détériorés par après. On les a refaits pour les
Floralies de 1980 - on n'a pas dépensé une fortune - pour qu'ils
soient beaux en 1980 et qu'ils durent quelques années. Il n'y avait pas
un caractère de permanence à y avoir là. Il va falloir
remettre de l'argent là-dessus pour pouvoir dire que, maintenant, on
donne aux abords des cours d'eau un aspect plus permanent.
Cela, c'est de l'investissement. Il faut faire aussi l'aqueduc et les
égouts, les infrastructures; cela avait été prévu,
en 1967, pour une exposition temporaire, qui pouvait se continuer par
après, mais pas avec le même caractère. Là, il va y
avoir un caractère de permanence. Les ascenseurs à la maison du
Québec, il faut les réparer -ce que les gens m'ont dit - à
peu près 30 fois par année. Là, il va falloir dire:
L'ascenseur, on en a un qui va durer.
Alors, il faut se placer dans une autre perspective. Nous ne serons plus
dans une affaire... Elle est restée inoccupée pendant une
douzaine d'années, jusqu'aux Floralies de 1980: De 1967 à 1980,
il ne s'était rien passé là. Alors, il y a des choses qui
ont été remises en état pour les Floralies. D'autres ont
été démolies. Et il y en a d'autres qui vont être
démolies, les grandes structures en fer, les poutres rouillées
qu'on voyait un peu partout quand on entrait sur le pont -comment
s'appelle-t-il - Le Concorde, cela va disparaître. L'île va
être bien dégagée. La grande tour de la Grande-Bretagne,
qui était déjà brisée, va être
démolie. Il y a du béton qui va disparaître
là-dedans. Il y a des choses qui seront démolies pour y faire des
réaménagements.
M. Picotte: À l'article 19, 3...
M. Laplante: Est-ce qu'on vous a parlé aussi de la
possibilité de construction d'un complexe hôtelier?
M. Garon: Non. Je ne pense pas qu'on puisse y construire un
hôtel.
M. Laplante: Cela s'en vient. M. Garon: Pardon? M. Laplante:
Correct.
M. Garon: Il n'est pas question d'y construire un
hôtel.
M. Laplante: II va y avoir un hôtel, fort probablement.
M. Garon: Où?
M. Laplante: C'est une étude sérieuse...
M. Garon: Pas sur l'île Notre-Dame.
M. Laplante: Je ne sais pas sur quelle île, mais c'est pour
activer justement la vie touristique sur l'île.
Le Président (M. Dupré): Sur l'Ile-de-France! C'est
une autre affaire, vous ne savez pas quelle île.
M. Laplante: Non, non.
M. Garon: Sur l'île Notre-Dame, je ne vois pas l'espace
qu'il y a.
M. Laplante: Notre-Dame, mais peut-être sur une des autres
îles.
M. Garon: Peut-être sur l'île
Sainte-Hélène. Mais je ne sais pas. Sur l'île Notre-Dame,
c'est une île de remplissage.
M. Laplante: Oui.
M. Garon: Du remplissage dans le fleuve Saint-Laurent. Ils ne
doivent pas trop...
M. Picotte: À l'article 19. 3, M. le
Président...
Une voix: II n'y a pas d'accès aux automobiles là
non plus.
M. Laplante: Laisse faire.
M. Picotte:... on dit: "élaborer et mettre en oeuvre des
programmes éducatifs et des services à la communauté et
aux usagers du Parc des expositions agro-alimentaires". J'imagine que tout
cela...
Une voix: Lequel?
M. Picotte: À l'article 19. 3. J'imagine que tout cela est
pris en charge par la société, une fois que cette dernière
est formée. Est-ce que le MAPAQ va devoir, à un moment
donné, s'impliquer? Est-ce qu'on va dire qu'il va être du ressort
du MAPAQ, par exemple, de mettre en oeuvre des programmes éducatifs avec
le budget de ce dernier? Je pense que dès que cela est inclus dans la
loi, tout retourne à la société comme telle, qui doit
administrer l'ensemble. Est-ce que le MAPAQ aura des collaborations
spéciales dans certains domaines, par exemple les programmes
éducatifs?
M. Garon: Ne parlons pas du MAPAQ. Dans l'entente qu'on projette
de signer avec Montréal, il est prévu qu'il va y avoir des
consultations avec cette dernière sur certaines activités de
loisir. Il y a des organismes... Il peut y avoir un contrat de signé
entre la Société du Parc des expositions agro-alimentaires et tel
organisme, lequel viendra faire des activités à tel endroit. Mais
comme on ne peut pas présumer de tout cela à l'avance, comment
cela va être administré, comment cela va être
organisé et tout cela, sauf établir la perspective, alors on
pense que la Société du Parc des expositions agro-alimentaires ne
sera pas obligée de faire toutes les choses en engageant des gens
elle-même. Cela pourra être, par exemple, tel organisme ou telle
société avec lequel il y a un contrat de signé, qui vient
faire des activités là et qui s'intègre dans le cadre
d'une planification faite par la Société du Parc des expositions
agro-alimentaires.
Il est possible que le ministère souhaite, dans le cadre des
activités, avoir... Prenons l'exposition au 5alon de
l'agriculture...
M. Picotte: Un pavillon.
M. Garon:... avoir un pavillon pour faire une exposition ou jouer
un rôle particulier.
M. Picotte: Participer à titre... M. Garon: Oui,
oui.
M. Picotte:... d'exposant, par exemple, avoir un pavillon,
à ce moment. Il entre dans les mêmes règles du jeu. Le
MAPAQ entre dans les mêmes règles du jeu qu'un autre W. Il.
Perron, comme vous l'avez dit tantôt ou quoi que ce soit.
M. Garon: C'est cela.
M. Picotte: Cela ne nécessitera pas l'investissement du
MAPAQ, une fois qu'il aura donné à gérer.
M. Garon: On ne souhaite pas commencer. Le Salon international de
l'agriculture, il a été sur les fonds baptismaux. Il a fallu le
soutenir souvent, longtemps. On souhaite, à un moment donné,
créer une structure nouvelle qui va permettre à des gens d'agir
de façon plus autonome sans toujours être en train de nous
demander de lui fournir le sein, de l'allaiter sans arrêt. On pense
qu'ils vont avoir un peu plus d'autonomie. On en parlait justement hier;
j'espère que le CPIAA va pouvoir fonctionner d'une façon mieux
articulée dans le cadre d'une organisation comme celle-là.
D'ailleurs, eux-mêmes ont hâte que tout cela se réalise
parce que cela va être nécessaire, cela va être utile pour
eux et, surtout, on prévoit des ententes privilégiées avec
le CPIAA pour ses activités sur l'île.
M. Picotte: À l'article 19. 5, vous parlez
d'établir des comités formés de personnes chargées
de la conseiller sur toute matière relative à l'application de la
présente loi et fixer des règles pour le fonctionnement de ces
comités. J'aimerais que le ministre me donne un ou deux exemples de ce
que c'est. Cela voudrait dire quoi en langage pratique?
M. Garon: Exemple...
M. Picotte: De quel genre de comités s'agit-il?
M. Garon:... il va y avoir une arène...
M. Picotte: Une quoi?
M. Garon: Une arène, un genre de bâtiment ou un
pavillon de l'élevage, une grande étable avec une arène
centrale avec des gradins et des places. On ne veut pas partir de la chicane
avec les autres.
M. Picotte: Même si c'est une arène.
M. Garon: Je voudrais dire qu'on ne veut pas établir une
concurrence avec Bromont. Alors, s'il y a un comité consultatif des
activités équestres qui regroupe tant de personnes, qui conseille
la société? Bien, la société pourra former un
comité qui s'appellera, mettons, le comité des activités
équestres, si on décide de faire, par exemple, des concours de
chevaux ou des expositions de chevaux, des encans de chevaux. Je souhaiterais
qu'on fasse des encans de chevaux, surtout qu'on vient d'avoir la
responsabilité des chevaux, au ministère. On n'a pas fait
beaucoup de travail encore là-dessus. On dit: Commençons d'abord
par voir comment cela marche. En termes de promotion du cheval, on pourrait
avoir un comité qui va travailler avec eux. Il pourrait y avoir dans
d'autres domaines, par exemple, un comité horticole pour établir
des standards.
Évidemment, on va surveiller aussi, en tant que ministère,
la société. On va avoir un mot à dire un peu
là-dedans aussi. Ce que je souhaite, c'est qu'eux-mêmes
établissent leurs propres standards et qu'on n'ait pas un mot à
dire. S'ils ont un propre comité d'horticulture, ils n'ont pas
intérêt à ce qu'il y ait de la cochonnerie là, parce
que cela ne serait pas une promotion, cela va être une...
M. Picotte: Est-ce que le service de l'aménagement de la
ville de Montréal, qui est déjà en place et qui fonctione,
pourrait faire l'objet d'un comité en ce qui concerne
l'aménagement complet? C'est dans ce sens, en fait, que l'article
existe.
M. Garon: Il peut y avoir des comités de loisirs. La
consultation est déjà prévue entre la ville de
Montréal et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation. Je pense plutôt à des comités plus
spécialisés quand on parle de ces comités. La consultation
générale entre le ministère et la ville est prévue.
Elle va être prévue officiellement.
Je lis l'article; La société peut plus
particulièrement établir des comités. Je m'attends qu'il y
ait plusieurs comités de formés qui vont être consultatifs.
Par exemple, l'animation: ce ne serait pas mauvais qu'il y ait un comité
d'animation. Ce ne serait pas mauvais qu'il y ait des comités pour les
personnes âgées, par exemple. Cela va être un lieu
privilégié pour les personnes âgées. Pour les
personnes âgées qui vont prendre un billet de saison,
l'accès est facile avec le métro et les balades, ce genre de
véhicule qui tire plusieurs petites remorques qui amènent les
gens, comme un service d'autobus, sur l'île. Pour les gens
âgés, y a-t-il quelque chose de plus beau, une belle
journée, que de venir s'asseoir tranquillement sur un banc au soleil,
dans la verdure, dans les fleurs? Je souhaiterais qu'il y ait une animation
légère. Plutôt que d'avoir des orchestres qui vous
étourdissent, comme on en voit surtout dans les polyvalentes; quand vous
sortez, vous avez mal à la tête parce que c'est trop fort. Il
faudrait essayer de faire une peu comme à l'occasion des Floralies, mais
j'aurais aimé qu'on fasse davantage. (11 h 15)
Le Président (M. Dupré):... le côté
artistique...
M. Garon: J'aurais aimé, à l'exposition des
Floralies... Qu'est-ce que vous voulez, vous engagez des gars, une fois que
vous les avez engagés, vous savez toutes les folies qu'ils sont capables
de faire. Ce n'est pas nécessaire, dans un parc floral, d'avoir de la
musique qui vous étourdit. Normalement, vous allez aimer de la musique
qui adoucit. Si vous regardez des fleurs et qu'il y a un joueur de piccolo, des
joueurs de flûte, des joueurs de musique douce plutôt que de
musique qui vous assomme, je pense que beaucoup de personnes plus
âgées vont y trouver un réel plaisir.
M. Picotte: Pour faire reposer au moins des papillons et des
abeilles qui viennent butiner, pour ne pas les éloigner.
M. Garon: Quelqu'un qui joue du violon ou quelque chose du genre.
Il y a toutes sortes de petites places sur l'île dans le parc floral. Le
parc floral va être très agrandi, utilisé au complet. Je
trouve que ce serait un endroit fascinant pour trouver 25 000 ou 30 000 en fin
de semaine par jour; et, sur semaine, avoir des personnes âgées
qui sont à leur retraite, ils viennent faire un tour et c'est plus
tranquille, il y a moins de bousculade. Je suis convaincu, quand on parle, par
exemple, de Victoria et de Vancouver... le Stanley Park à Vancouver,
c'est très connu. Je pense que l'île Notre-Dame, avec ce Parc des
expositions agro-alimentaires, va devenir un endroit très connu, avec le
Jardin botanique.
Le plus grand hobby en Amérique du Nord, quand on parle de
promotion touristique, c'est l'horticulture. Je m'attends que... Ce qu'on va
faire au fond, c'est la promotion. Seulement des sociétés sur les
violettes africaines au États-Unis on me dit qu'il y en a près de
300. Il y a des gens qui
sont amateurs de fleurs. Il y a des gens qui, lorsqu'ils prennent des
vacances, s'en vont à la chasse et veulent tuer des animaux: ils veulent
tuer un chevreuil ou un orignal. Mais il y a des gens plus pacifiques qui,
quand ils s'amusent, aiment mieux voir la nature et voir des fleurs, et ils
aiment beaucoup cela.
M. Picotte: S'ils ne tuent pas, ils ont du "fun" pareil.
M. Garon: Il n'y a pas besoin de tuer pour avoir du plaisir. Ils
pourront venir ici et dire: Si je vais à Montréal, je peux aller
à Québec en même temps, ce n'est pas loin, voir une vieille
ville française, la plus vieille ville entourée de murs. À
Montréal, je vais pouvoir voir le Jardin botanique, l'un des plus grands
au monde, une île comme l'île Notre-Dame et, si je prends des
vacances je suis certain d'être capable de passer là une semaine
sans m'ennuyer. Le problème, dans les activités touristiques,
c'est que, quand vous allez quelque part et qu'au bout d'une
demi-journée vous dites: Qu'est-ce qu'on fait ici? Il n'y a rien
à faire. Bien organiser nos promotions, pour faire en sorte que les
amateurs d'horticulture que sont les Nord-Américains trouvent dans ce
lieu de l'agrément, et soient intéressés à venir
passer beaucoup de temps, tant les citoyens du Québec que les
étrangers.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Adopté. Article 19
adopté. Article 20. "La société doit viser à
assurer la rentabilité du Parc des expositions agro-alimentaires. "
M. Picotte: M. le Président, j'aimerais peut-être
que le ministre me donne certaines explications. Il y a des prévisions
évidemment... je crois que c'est utopique de penser que du moins pour
les premières années d'exploitation, cela va faire ses frais.
Quand je regarde ce qui se passe à La Ronde, il y a des déficits.
Même le CPIAA dont nous avons parlé tantôt, si je ne
m'abuse, a un déficit de 100 000 $, ce qui n'est pas énorme
remarquez bien, mais il existe. C'est quoi les grands postes budgétaires
qui vont surtout amener passablement d'argent ou qui vont faire en sorte que
cela va tendre vers l'autofinancement? Est-ce le Salon des expositions, le
Salon de l'agriculture?
M. Garon: C'est-à-dire qu'il y a deux choses: Il y a le
plan d'immobilisation, 40 000 000 $ et le plan de fonctionnement. Dans toutes
les ententes dont nous avons discuté avec Montréal, on n'a pas
dit: Ils doivent faire leur possible pour arriver à une
rentabilité. On a dit: ils doivent arriver à une
rentabilité. On n'a pas dit: Il faut s'organiser pour ne pas trop
dépasser les 40 000 000 $. On a dit: Ils doivent rester à
l'intérieur des 40 000 000 $. Quand ils vont nous proposer un projet on
va dire: Si votre projet a pour effet de faire dépasser le projet
d'immobilisation de 40 000 000 $, c'est bien dommage, mais on va le couper
jusqu'à ce que vous rentriez dans le cadre. Évidemment vous avez
remarqué qu'ils peuvent recevoir des dons, des legs, des subventions ou
autres contributions. Je m'attends bien un peu que de la part de gens - prenons
ce qui est arrivé au monsieur de Hong Kong qui a donné une
collection de bonsaïs au Jardin botanique - pour le maintien de cette
île, certaines donations soient faites, qui vont permettre de faire
certains travaux particuliers. Mais en ce qui concerne les fonds publics, 40
000 000 $, c'est un maximum.
M. Picotte: Le budget d'immobilisation, je comprends cela, et le
ministre peut n'importe quel temps...
M. Garon: Deuxièmement, dans le fonctionnement. On va le
voir dans un article, ils vont devoir présenter à tel mois ou
à telle période de l'année le budget pour qu'on le
regarde: que Montréal le regarde et que nous le regardions. Car s'il y a
des déficits, on va payer à 75-25 selon notre protocole
d'entente. Ce n'est pas marqué dans la loi, mais le protocole d'entente,
les intéressés sont en train de le regarder. On va dire dans le
budget: Mais c'est dommage, s'il n'y a pas de rentabilité, il faut
changer des choses pour qu'on arrive à la rentabilité. On va
viser la rentabilité dès la première année.
M. Picotte: J'imagine que dans le budget d'exploitation, ce qui
va viser le plus à l'autofinancement, cela va être le salon des
expositions, par exemple le Salon de la machinerie. Les marchés publics
doivent être une source, malgré ce que vous avez dit tantôt:
que les marchés publics ne seront pas ce qu'on pense dans le sens
de...
M. Garon: Je pense que quelqu'un va arriver, il va payer tant
d'argent pour y entrer... Je m'attends que beaucoup de Montréalais
prennent un billet de saison. Ils vont se dire: Moi, je vais aller passer du
temps là. Ils vont se dire: II va y avoir des concerts, il va y avoir
des activités, je vais aller voir les fleurs. Je m'attends que beaucoup
de gens à Montréal prennent un billet de saison et se disent:
Moi, je vais aller là souvent. Et même des gens en dehors de
Montréal.
M. Picotte: Les billets de saison, c'est comparable à ce
qui existe quand quelqu'un achète un passeport pour La Ronde. Est-ce
comparable au point de vue du prix?
M. Garon: C'est cela, cela va être un passeport.
Là...
M. Picotte: J'imagine que ce devrait être cela pour...
M. Garon: Ce que j'ai demandé dans les prévisions,
c'est de baisser le nombre des visiteurs pour être certain qu'on serait
rentablel
M. Picotte: C'est quoi le nombre des visiteurs prévus?
M. Garon: Je n'ai pas les chiffres avec moi. Je ne peux pas le
dire par coeur, je ne les ai pas. De plus, il va y avoir une organisation
centrale aussi, c'est-à-dire qu'il va y avoir trois administrations
différentes: une pour l'île Notre-Dame, cela va être la
Société du Parc des expositions agro-alimentaires, une autre
administration pour l'île Sainte-Hélène et une autre
administration pour La Ronde. Ces trois ensemble et la ville de Montréal
vont établir comment ils vont coordonner leurs frais communs. Il
pourrait y avoir des billets communs. Vous pourriez avoir un billet de saison
qui vous donne accès pendant toute la saison aux trois îles, ou il
pourrait y avoir des volets. Il y a différentes possibilités qui
vont être étudiées pour dire comment cela va
fonctionner.
Ne disons pas que c'est Disney World, mais vous savez qu'au jardin
Disney World vous pouvez prendre un billet d'une semaine et vous avez le droit
d'entrer durant la semaine comme vous voulez. Je ne sais pas si vous pouvez
prendre un billet à l'année, je ne le sais pas. Je pense bien que
les touristes n'y vont pas à l'année, que personne ne va vouloir
un billet à l'année. Vous pouvez prendre un billet d'un jour, un
billet de deux jours, de trois jours, d'une semaine, c'est possible. Cela va
être possible aussi. Et il pourrait y avoir aussi des billets à
l'année - je le souhaite en tout cas - pour les Montréalais qui
disent: Moi, je suis intéressé à faire cela.
M. Picotte: Le Montréalais qui voudrait aller sur les
trois îles.
M. Garon: Oui, c'est ça. D'avance, on ne peut pas, dans un
protocole d'entente, à ce stade-ci, prévoir tout cela.
M. Picotte: C'est la ville de Montréal qui va être
chargée, évidemment, de proposer quelque chose
là-dessus.
M. Garon: Elle joue un rôle de coordination, parce qu'elle
aussi aura quelque chose à payer. Cela n'a l'air de rien, mais elle a
des promotions touristiques, elle a un rôle à jouer aussi. Cela
n'a l'air de rien non plus, mais, l'organisation du métro, quand on
parle de l'organisation générale, il y a toutes sortes de choses
qui sont concomitantes avec Montréal. Alors, les trois
sociétés et Montréal vont avoir ensemble des
prévisions à faire sur le plan des choses en commun, des frais en
commun pour savoir qui paie quoi.
M. Picotte: Adopté, M. le Président, l'article
20.
Le Président (M. Dupré): L'article 20 est
adopté. Article 21.
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 21 est
adopté. Article 22.
M. Picotte: Quand vous dites: La société ne peut,
sans l'autorisation du gouvernement acquérir, aliéner, etc., cela
fait partie de ce qu'on a discuté un peu auparavant.
M. Garon: Il ne faudrait pas qu'elle se mette devant...
M. Picotte: C'est que tous les plans d'aménagement devront
être soumis. Évidemment, si la société a l'intention
de se départir de quelque chose ou de modifier quelque chose, cela
prendra l'autorisation du gouvernement.
M. Garon: Par exemple, quelqu'un disait qu'il pourrait y avoir un
hôtel. Je n'ai jamais entendu dire qu'il y aurait un hôtel
là. Mais, s'il était question d'un hôtel, j'aimerais bien
avoir un mot à dire là-dessus. Cela change un peu le portrait de
l'île.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 22 est
adopté. Article 23.
M. Picotte: "La société peut, avec l'autorisation
du gouvernement et conformément à la loi, conclure une entente
avec un gouvernement autre que celui du Québec... " Cela veut dire,
j'imagine, que c'est dans la perspective où, par exemple, quelqu'un
voudrait venir exposer, comme la France, le gouvernement fédéral,
peu importe quel gouvernement, un gouvernement d'une autre province du Canada.
Avant de s'embarquer là-dedans, il faut que le gouvernement donne
l'autorisation, j'imagine.
M. Garon: Cela pourra faire partie des règles
prévues, s'il peut par règlement prévoir des
règles, certaines règles, mais,
comme il va y avoir des activités internationales, il faut quand
même un cadre de référence pour savoir comment cela va
fonctionner. Par exemple, il pourrait y avoir des ententes avec d'autres
expositions et, dans les autres expositions, souvent, les autres gouvernements
ont un rôle à jouer. On pense que la société, qui
est en partie dépendante du gouvernement, dans ces cas-là, va au
moins présenter ses affaires.
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 23 est
adopté. Article 24.
Documents, comptes et rapports
M. Garon: Ces articles-là sont nécessaires, parce
qu'il y a des gens dirigeants de sociétés d'État qui nous
tiennent au courant de ce qui se passe. Il y en a d'autres qui ne nous en
parlent jamais, quand vous leur posez des questions. Alors, c'est mieux d'avoir
un article qui les oblige un peu à vous parler de ce qui va se passer
plutôt que de l'apprendre dans le journal.
M. Picotte: Vous dites, à l'article 24: "Aucun acte,
document ou écrit n'engage la société s'il n'est
signé par le président, par le vice-président, par le
secrétaire ou par un membre du personnel de la société
mais, dans le cas de ce dernier, uniquement dans la mesure
déterminée par règlement de la société. "
Cela nécessite trois signatures? Donnez-moi donc l'explication...
M. Garon: Attendez un peu. M. Picotte:... à cet
article-là, M. Garon: C'est par le président.
Une voix: C'est un article pour permettre la
délégation de signature.
M. Picotte: Oui, mais là...
M. Garon: C'est en vue de permettre une délégation
de signature. Cela pourrait être signé par le président, le
vice-président, le secrétaire ou un membre du personnel de la
société, mais, dans le cas de ce dernier, uniquement où le
règlement de la société va le dire.
M. Picotte: II me semble qu'il y a une ambiguïté.
Cela donne l'impression quand on dit: s'il n'est signé par le
président, par le vice-président, par le secrétaire ou, en
parlant du secrétaire, et/ou remplacé par...
M. Garon: C'est pour permettre une délégation de
signature. Quand on me présente des documents...
M. Picotte: Cela ne vous donne pas l'impression que cela doit
être signé par trois personnes, comme c'est écrit?
M. Garon: Non, c'est le règlement qui va déterminer
par la suite. Mais il peut arriver que plusieurs personnes y soient
autorisées parce qu'il y a beaucoup de papiers à signer dans ces
affaires-là. Dans une exposition agro-alimentaire, vous avez beaucoup de
contrats, beaucoup d'exposants, toutes sortes de personnes qui font affaires
surtout d'une façon temporaire. Vous savez, dans une exposition comme
celle-là, les gens exposent pour une période de temps restreinte,
parfois une semaine, quinze jours. Alors, vous avez beaucoup de contrats
à signer avec des exposants temporaires. C'est pour cela qu'on veut
permettre une délégation de signature là où il va
être prévu dans... (11 h 30)
M. Picotte: Oui, le règlement. Le règlement viendra
préciser.
M. Garon: C'est ça.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Article 24, adopté.
Article 25.
M. Garon: On dit que c'est un article équivalant à
24, à ce qu'on retrouve dans les lois des ministères pour
permettre des délégations de signature.
M. Picotte: Adopté
Le Président (M. Dupré): Adopté. Article
26.
M. Picotte: "La société doit soumettre chaque
année, à l'approbation du gouvernement et du comité
exécutif de la ville de Montréal, ses prévisions
budgétaires pour l'exercice financier suivant. "Le gouvernement
détermine, après consultation du président du
comité exécutif, la date limite de transmission, la forme et la
teneur de ces prévisions. "
Est-ce que c'est une exigence de la ville de Montréal que ce soit
obligatoirement au comité exécutif? Pourquoi pas à la
ville de Montréal comme telle, ce qui permettrait que tous les
élus de la ville de Montréal puissent participer à ces
discussions? Parce qu'un comité exécutif, cela suppose que c'est
uniquement...
M. Garon: C'est le budget, là. Alors, ses
prévisions pour l'année doivent être discutées. On
dit: Si ça doit aller plus loin, le comité exécutif de la
ville de Montréal, ce sera un problème interne pour eux, parce
qu'ils vont être appelés à payer le déficit,
s'il y en a un. Normalement, si les gens du conseil de ville veulent que
le comité exécutif leur soumette des données, ils auront
le droit de le faire à l'interne. Mais, nous, on consulte
Montréal. On ne peut pas s'engager à consulter le conseil
municipal au complet, parce qu'on n'en sortira pas. Mais si, eux, s'astreignent
localement à dire qu'ils vont consulter aussi le conseil, ils peuvent le
faire. Me voyez-vous, quand je reçois le rapport de la
société, consulter la ville? Je ne pourrais pas consulter le
conseil municipal, quand même je le voudrais. Le conseil va consulter le
maire et son exécutif avant de faire ses recommandations et propositions
au gouvernement. S'il veut en parler à leur conseil de ville, il pourra
le faire. Le conseil de ville pourra dire: Moi, je suis intéressé
à savoir ce qui se passe, parce qu'on peut être appelé
à payer un déficit, s'il y en a un. On ne voulait pas
déterminer le fonctionnement interne de la ville de Montréal.
M. Picotte: Le pourquoi de ma question, justement, c'est que,
s'il arrivait des déficits ou un déficit d'opération,
j'imagine qu'à ce moment-là ce serait la ville de
Montréal, dans son ensemble, à déterminer un taux de taxes
additionnel, si jamais elle doit taxer ses citoyens. Je me disais, comme elle
aura l'obligation de taxer aussi, peut-être qu'à ce
moment-là il pourrait y avoir une consultation plus vaste. Mais
j'imagine que c'est la ville de Montréal, dans son protocole d'entente,
qui exige que cela soit l'exécutif de la ville de Montréal qui
soit consulté.
M. Garon: J'ai compris que ce n'était pas une question.
C'est une réflexion.
M. Picotte: Oui, adopté.
Le Président (M. Dupré): Article 26, adopté.
Article 27.
M. Picotte: Mais est-ce que c'est...
M. Garon: Non, ce n'est pas la ville qui l'a demandé. On
ne pourrait pas consulter le conseil de ville. Comment voulez-vous qu'on fasse
cela? Je ne peux pas arriver au conseil...
M. Picotte: C'est pour cela que vous parlez du président
du comité exécutif.
M. Garon: Oui, lui, il fera ce qu'il voudra. Eux autres, ils
pourront l'exiger de leur président, s'ils le veulent, mais je ne
pourrais pas dire: II faut que j'aille consulter le conseil de ville. Me
voyez-vous arriver au conseil de ville?
M. Picotte: À l'article 27, est-ce que c'est
habituellement la coutume d'une société que l'exercice financier
se termine le 31 décembre de chaque année? Pourquoi cela ne
serait-il pas comme la fin d'une année financière d'un
gouvernement?
M. Garon: C'est parce que - on a pensé à cela
longuement - l'exercice municipal, c'est le calendrier et aussi en termes
d'activités. Le temps mort des activités va arriver à peu
près à la fin de l'année, fin de décembre,
début de janvier, le temps le plus tranquille. Alors, on a dit: C'est
peut-être le meilleur temps quand on finit les activités
plutôt qu'en plein milieu des activités. Or, comme au 1er avril on
sera au point de départ des activités, les dépenses sont
engagées pour l'année qui s'en vient, tandis que dans
l'année civile les dépenses réelles vont s'engager - je ne
parle pas de la planification mais des dépenses - après le 1er
janvier, beaucoup plus pour l'année qui s'en vient. L'année va
vraiment être terminée. Rendu à la fin de novembre, je
pense bien que le mois de décembre sera tranquille sur l'île.
Alors, comme on pense que les deux mois tranquilles vont être
décembre et janvier, on a pensé que le meilleur temps pour fermer
les livres sera à ce moment-là.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 27 est
adopté. L'article 28?
M. Picotte: J'ai la même question que j'ai posée
à l'article 26, je pense, concernant le comité exécutif
mais, en tout cas, j'imagine que c'est plus facile pour le ministre de
communiquer avec le président du Conseil exécutif. Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 28 est
adopté. L'article 29?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 29 est
adopté. L'article 30?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 30 est
adopté. L'article 31?
M. Picotte: Vous dites: "Les livres et comptes de la
société sont, chaque année et chaque fois que le
décrète le gouvernement, vérifiés par le
Vérificateur général; le gouvernement peut toutefois
désigner un autre vérificateur. " Pourquoi cette addition dans la
loi? Le Vérificateur général, ce n'est pas suffisant?
Pouvez-vous, à ce moment-là, de la façon que c'est
libellé, dire au Vérificateur général: Tu ne dois
pas te
fourrer le nez là-dedans, ce sera un vérificateur que nous
avons nommé?
M. Garon: On dit que c'est une clause qui est standard maintenant
dans ce genre de loi, parce que le vérificateur n'a pas
nécessairement tout le personnel pour vérifier chacune de ces
sociétés et, quand il n'a pas le temps, un autre
vérificateur pourrait être engagé. Alors, si on disait que
c'est seulement le Vérificateur général, on ne pourrait
pas le faire vérifier par d'autre. Mais, c'est uniquement dans le cas
où le Vérificateur général ne pourrait pas fournir
à la tâche pour une période de temps; un autre pourrait
être engagé. On me dit que c'est une clause standard.
M. Picotte: Mais le Vérificateur général
peut, en n'importe quelle occasion aller vérifier les livres de la
société et tout cela, s'il le désire.
Dans quelle autre loi, entre autres, puisqu'on me dit...
Évidemment, je n'ai pas tout suivi, nommez-moi donc d'autres
sociétés ou d'autres lois qui permettent d'agir de cette
façon aussi.
M. Garon: On a un peu suivi le projet de loi sur la
Société de la Maison des sciences et des techniques. On a mis une
clause que l'on retrouvait dans d'autres lois. On trouvait cela plus
correct.
M. Picotte: Je pose la question parce que c'est la
première fois que je remarque cela. C'est possible que cela existe
ailleurs.
M. Garon: La Loi sur la Société de la Maison des
sciences et des techniques, c'était le même genre de choses.
M. Picotte: En fait, cela revient à dire que c'est le
Vérificateur général qui vérifie
généralement cela, sauf qu'on se donne la possibilité de
faire vérifier cela par un autre si le Vérificateur
général ne peut pas.
M. Garon: On dit bien: Le gouvernement peut toutefois
désigner un autre vérificateur, mais le gouvernement va le faire
seulement s'il a des raisons; s'il n'a pas de raison, pourquoi le
ferait-il?
M. Picotte: Cela existe ailleurs, de toute façon, dans
d'autres...
M. Garon: Oui, c'est cela. C'est uniquement s'il n'avait pas le
temps. Des fois, le vérificateur ne fait pas son rapport vite. On a vu
des sociétés où, des fois, cela a pris un certain temps
et, des fois, ce sont des affaires qui sont en suspens.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 31 est
adopté. L'article 32?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 32 est
adopté. L'article 33?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): L'article 33 est
adopté. L'article 34?
Dispositions particulières
M. Picotte: "34. Le gouvernement peut, après
consultation de la société, déterminer: le montant maximum
au-delà duquel la société ne peut s'obliger sans
l'autorisation... " Oui, d'accord.
Le Président (M. Dupré): L'article 34 est
adopté.
M. Picotte: Un moment!
Le Président (M. Dupré): J'avais "compris"
d'accord, mais c'est pour une partie seulement?
M. Picotte: Oui, pour le numéro 1.
M. Garon: J'ai déjà eu une proposition d'une
société. On pensait que le gouvernement ne pourrait intervenir
qu'au-delà de 100 000 000 $.
M. Picotte: En ce qui concerne l'article 34,
troisièmement, quand on dit:...
M. Garon: Finalement, je pense que cela a fini à 1 000 000
$.
M. Picotte:... "Le gouvernement peut, après consultation
de la société, déterminer les conditions auxquelles la
société peut signer une convention collective avec les membres de
son personnel. " Qu'est-ce que cela veut dire? C'est au cas où il n'y
aurait pas d'entente entre la société et tout cela?
M. Garon: Il n'y aura pas beaucoup d'employés permanents
là-dedans, ne nous trompons pas. Le nombre des employés
permanents va être restreint. Ce seront surtout des employés
occasionnels et des employés saisonniers. Je ne m'attends pas non plus
que ce soient des occasionnels permanents qui reviennent à chaque
année. Il va y avoir beaucoup d'engagements d'étudiants. Je ne
voudrais pas que la société tente de s'organiser comme s'il y
avait un gros "staff" permanent. Ce n'est pas le but de l'affaire. Il y a un
organisme de planification, la Société du Parc des exploitations
agro-alimentaires, mais il
fonctionne beaucoup plus par des contrats ici et là. On ne veut
pas se retrouver, à un moment donné, avec 200 employés
permanents. Il n'est pas question de cela.
M. Picotte: Cet article donne l'autorisation au gouvernement, si
jamais il y avait un litige qui existait entre les quelques employés
permanents qui travaillent à la société et la
société même, de pouvoir légiférer sur ce cas
ou décréter.
M. Garon: Ou prendre une décision par décret,
oui.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Dispositions finales
Le Président (M. Dupré): Adopté. Article
35?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Article 35, adopté.
Article 36?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Article 36, adopté.
Article 37?
M. Picotte: C'est de la concordance, cela? Article 37,
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Merci. Article 38?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Article 38, adopté.
Article 39?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Article 39, adopté.
Article 40?
M. Picotte: Sur l'article 40... M. Houde: Quand vous
serez...
Le Président (M. Dupré): Sur l'article 40?
M. Houde: Non mais, après cela, j'aimerais avoir la
parole, s'il vous plaît.
Le Président (M. Dupré): Bien, M. le
député de Berthier.
M. Picotte: Avant, sur l'article 40, j'ai une question. "La
présente loi entrera en vigueur à la date fixée par
proclamation du gouvernement. " Il est dans les intentions du ministre de
procéder à la proclamation de la loi dans un avenir
rapproché ou...
M. Garon: Une fois que la loi sera adoptée, on va
commencer à regarder qui pourrait former le premier conseil
d'administration de la société et aussitôt qu'on sera
prêt et qu'on aura les noms des gens qui seront prêts à
entrer en fonction, on pourra proclamer la loi.
M. Picotte: Cela veut dire qu'on peut parler d'une question d'un
mois ou deux?
M. Garon: Aussitôt qu'on aura fini de trouver le personnel
de direction. Une fois la loi adoptée, il va falloir faire...
M. Picotte: J'imagine que les aménagements devront
commencer sous peu si on veut qu'ils soient terminés pour 1986.
M. Garon: Je m'attends qu'il y ait des travaux au cours de
l'année 1985-1986, 40 000 000 $, peut-être un peu au début
de 1987. On va essayer de faire faire les travaux en 1985-1986 et, disons, au
début de 1987.
M. Picotte: Le délai de proclamation, en fait, est court,
compte tenu des objectifs à réaliser. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Dupré): Article 40, adopté.
M. le député de Berthier. (11 h 45)
M. Houde: M. le Président, si vous me le permettez, je
vais revenir sur les débats de ce matin. Cela ne changera
peut-être pas grand-chose mais je vais clarifier quelque chose. Lorsque
j'ai demandé au ministre de m'expliquer ce qu'étaient ces 40 000
000 $, il m'a répondu qu'il l'avait dit lors de sa deuxième
lecture. J'ai tout relu la deuxième lecture - je l'ai ici ce document -
au complet et, dans les 58 minutes où le ministre a parlé, il n'y
a aucun endroit où il est dit ce qu'il va faire avec les 40 000 000 $.
J'ai pris connaissance - je ne voudrais pas passer pour un gars qui n'aurait
pas pris connaissance du document - de ce qu'il a dit. Il ne me le dira pas
plus à ce moment-ci, mais il n'y a rien dedans qui dit ce qu'il va faire
avec les 40 000 000 $. C'est pour cela que je reviens encore à la
rescousse en disant: On n'a pas de détail et c'est pour cela qu'on a
voté contre en deuxième lecture.
Le Président (M. Dupré): Non, mais je pense que le
message est reçu.
M. Houde: Cela ne change rien, c'est parce que je voulais le
dire.
Le Président (M. Dupré): C'est d'accord.
M. Garon: Ce n'est pas cela, M. le Président, Ce n'est pas
exact.
Le Président (M. Dupré): À moins que le
ministre veuille ajouter quelque chose.
M. Houde: Pour le Journal des débats.
M. Garon: M. le Président, je n'ai pas mis les chiffres au
bout des installations, mais j'ai dit, par exemple, qu'il y aurait une ferme.
La ferme ne se bâtira pas gratuitement. La seule chose que je n'ai pas
mise, ce sont les chiffres au bout. On a parlé d'un pavillon du
génie alimentaire. Je n'ai pas mis les chiffres au bout, mais ce sont
des investissements. On a parlé d'un pavillon de l'élevage, on a
parlé de la restauration du pavillon de la France, on a parlé de
la restauration du pavillon du Québec, on a parlé de
l'installation d'un système électrique, de l'infrastructure de
tuyaux d'aqueduc et d'égout, on a parlé de refaire les gabions.
C'est quoi cela? C'est cela des investissements. C'est là-dedans que les
40 000 000 $ vont se répartir, sauf que je ne suis pas entré dans
le détail de toutes les choses avec les montants au bout, mais
essentiellement, ces aménagements...
M. Houde: C'est d'accord, j'ai fini. Je n'ai plus rien à
dire.
M. Garon: Une chose que j'ai peut-être omise, il y aurait
plus d'aménagements de stationnement. Tantôt, j'ai peut-être
mentionné qu'il n'y aurait pas beaucoup de stationnement. Au contraire,
il va y avoir des aménagements de stationnement et des
aménagements paysagers qui vont être faits pour prévoir des
espaces pour les exposants, parce que les exposants, il va falloir qu'ils
soient un peu sur place.
J'ai mentionné toutes ces choses sauf que je n'ai pas mis les
chiffres au bout de chacun des articles; je n'ai rien à cacher au point
de vue des investissements. Maintenant, je ne veux pas commencer à
entrer dans le détail avant que les plans ne soient faits.
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Maskinongé.
M. Picotte: Merci, M. le Président. Je veux remercier tous
ceux qui ont participé à l'étude de ce projet de loi.
Merci aux fonctionnaires qui ont assisté le ministre. Je veux vous
souligner encore une fois, puisque vous l'aviez sûrement remarqué,
que quand on fait les débats dans la meilleure des
sérénités, comme ce matin, cela avance assez rapidement.
Cela va bien; il y a une bonne collaboration de l'Opposition et de tout le
monde.
Le Président (M. Dupré): Et le président
lui?
M. Picotte: Je voudrais peut-être, M. le Président,
vous faire une suggestion en vous remerciant d'avoir présidé
cette commission. Il y aurait peut-être lieu qu'on dise au leader du
gouvernement qu'à l'avenir, dans ces projets de loi, on pourrait
commencer tût le matin. Le ministre est beaucoup moins survolté;
les esprits sont plus calmes. On prend un bon café avant de partir et
cela va tellement bien quand on travaille de cette façon. M. le
ministre, merci de votre collaboration aussi.
M. Garon: M. le Président, je voudrais dire que c'est
beaucoup plus facile ce matin qu'hier parce que, d'abord, le
député de Berthier n'est pratiquement pas intervenu, parce qu'il
y est pour beaucoup au climat; le député de Nelligan et le
député de Huntingdon ne 9ont pas là pour mettre du sable
dans le moteur. Évidemment, cela contribue à créer un
climat différent.
Une voix: Il n'y a rien à faire avec lui.
M. Garon: Je vaudrais remercier tous ceux qui ont
travaillé au niveau de la commission parlementaire pour l'étude
des articles du projet de loi. Je suis bien content qu'on ait passé
cette étape parce que cela va nous permettre d'accélérer
l'échéancier de réalisation du projet du Parc des
expositions agro-alimentaires à Montréal.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que les titres et
les sections de ce projet de loi sont adoptés?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dupré): Le titre du projet de loi,
Loi sur la Société du Parc des expositions agro-alimentaires
est-il adopté?
M. Picotte: C'était le titre qui était...
Le Président (M. Dupré): Est-ce que le titre est
adopté? Oui.
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi est adopté?
M. Picotte: Sur division en ce qui concerne les articles...
Le Président (M. Dupré): Dans certains, oui.
M. Picotte:... où il y a eu division. Il faudrait en faire
mention.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que
l'ensemble est adopté sur division ou...
M. Picotte: On adopte l'ensemble du projet de loi en vous disant
tout simplement que les articles où il y a eu division de notre part
restent libellés tels quels.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que c'est
adopté sur division?
M. Picotte: Cela va dépendre quelle journée cela va
être adopté.
Le Président (M. Dupré): C'est parce que c'est
important, M. le député de
Maskinongé. Est-ce que le projet de loi est adopté sur
division?
M. Picotte: L'ensemble du projet de loi est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Dupré): Unanimement.
M. Picotte: Je pense que c'est cela qu'il faut dire. Les articles
où il y a eu division, on a fait part de nos divisions.
Le Président (M. Dupré): La commission
parlementaire permanente de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 50)