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(Vingt heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Dauphin): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare ouverte cette séance de la commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation qui a pour mandat de
faire l'étude détaillée du projet de loi 46, soit la Loi
modifiant la Loi sur les produits agricoles, les produits marins et les
aliments.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements et
pouvez-vous faire I'énumération des membres présents?
Le Secrétaire: M. le Président, les membres
présents sont M. Baril (Arthabaska): M. Beauséjour (lberville):
M. Laplante (Bourassa): M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): M.
Maltais (Saguenay): et M. Garon (Lévis).
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le secrétaire.
M. le ministre.
M. Laplante: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Excusez-moi. M. le
député.
M. Laplante: Est-ce que nous faisons une sous-commission
actuellement?
Le Président (M. Dauphin): Non. C'est une commission
régulière.
M. Laplante: Je demandais cela, parce qu'ils sont seuls de
l'autre côté.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre, avez-vous des
remarques préliminaires à faire avant que nous abordions
l'étude détaillée?
M. Garon: Non, M. le Président, je ne ferai pas de
déclaration, en vue de hâter les travaux de la commission.
Le Président (M. Dauphin): MM. les députés
de l'Opposition non plus? M. le député de Saguenay?
D'accord. J'appelle donc l'article 1 du projet de loi.
M. Garon: Je n'ai pas de déclaration à faire sur
l'article 1. Est-ce que l'article 1...
M. Maltais: Les quatrième et cinquième
alinéas que vous enlevez, dans l'ancienne loi, c'est f et g? Pour
l'ancien article 9?
M. Garon: C'étaient des articles qui ont
déjà eu leur effet en permettant, jusqu'au premier janvier 1985,
l'exploitation des établissements pour lesquels l'ancien permis avait
été délivré avant l'entrée en vigueur, le 19
décembre 1981, du nouveau régime de permis. Comme le 1er janvier
1985...
M. Maltais: C'est dépassé.
M. Garon:... ne constituera plus...
Le Président (M. Dauphin): Alors, pas d'intervention.
L'article 1 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adapté. J'appelle
l'article 2.
Utilisation d'un sceau attestant
la qualité supérieure des
produits marins
M. Garon: L'article 2 est un des articles importants de cette
loi. Il permet d'établir un sceau constituant une marque distinctive
visant à faire reconnaître les produits des exploitants
d'établissements de préparation et de conserveries qui» en
plus d'avoir suivi le processus de normalisation de leur installation de
production et d'avoir obtenu leur permis, fabriquent des produits marins ou
d'eau douce répondant à des normes de qualité
supérieure aux normes de base. Le développement de cette marque
permettra de favoriser la pénétration des marchés
intérieurs ou extérieurs par des produits du Québec dont
la promotion sera basée sur la notoriété et l'attrait de
cette qualité supérieure identifiée par le sceau.
L'article 2 est simplement l'application d'un régime de sceau de
qualité supérieure avec des mécanismes
d'établissement de ce sceau et des prohibitions pour empêcher la
fabrication, la détention ou l'usage d'un sceau par ceux qui ne
pourraient pas utiliser un autre sceau pour faire les mêmes choses.
Le Président (M. Dauphin): Des demandes d'intervention sur
l'article 2? Pas de demande d'intervention. Est-ce que
l'article 2 est adopté? Adopté. J'appelle l'article 3.
M. Garon: L'article 3. Cette disposition a pour effet de
prévoir des sanctions pénales dans le cas de l'utilisation
illégale de sceaux attestant la qualité supérieure des
produits marins ou d'eau douce, et ce en regard des conditions établies
par arrêté ministériel. Cet article 44 vise les personnes
physiques, alors que, par référence à cet article,
l'article 45 vise les personnes morales, en fixant, pour une première
infraction, l'amende minimale à 5000 $ et l'amende maximale à 10
000 $; pour toute récidive, l'amende est d'au moins 10 000 $ et d'au
plus 20 000 $. Ces sanctions sont équivalentes a celles actuellement
prévues dans le cas d'une infraction aux règles concernant les
permis d'exploitation prescrites à l'article 9 de la loi.
M. Maltais: Vous changez le montant des amendes et cela
s'applique aux personnes morales aussi.
M. Garon: Oui. C'est pour établir les mêmes montants
que dans d'autres lois qu'on a au ministère, afin d'avoir
l'équivalence.
M. Maltais: C'est la même chose que pour les boucheries et
pour les abattoirs?
M. Garon: C'est cela.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 3 est
adopté?
M. Maltais: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adapté. J'appelle
l'article 4.
M. Garon: À l'article 4, il s'agit essentiellement des
délais. Alors, la date du 1er janvier 1985 est modifiée pour le
1er avril 1986, avec l'obligation de présenter les plans avant le 1er
juillet 1985 et de les faire approuver avant le 1er novembre 1985, etc., et
toutes les échéances qui sont prévues dans les
différents alinéas de cet article. On a mentionné à
plusieurs reprises ces différentes échéances et,
également, les cas particuliers du bout de l'Île-Verte et de la
Basse-Côte-Nord en comptant les municipalités d'Aguanish, du
canton de Natashquan et de la Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a des demandes
d'intervention? Cela va? L'article 4 est-il adopté? Adopté.
Article 5? (20 h 45)
Modifications au régime des permis
d'établissements de préparation ou de conserveries de produits
marins
M. Garon: À l'article 5, il s'agit essentiellement de
permis temporaires pouvant être accordés. Dans le cas de la
Basse-Côte-Nord, il s'agit du quatrième paragraphe de l'article 4.
C'est le cas de la Basse-Côte-Nord, de Natashquan ou d'Aguanish, pour
donner un permis temporaire, cette année ou l'an prochain, en attendant
que les gens aient normalisé. Par exemple, il y a un projet pour traiter
le crabe sur la Basse-Côte-Nord, où il y a une possibilité
de 2 000 000 ou 3 000 000 de livres et où il y a des équipements
qui vont servir dans la première période de la saison pour la
morue et qui, après cela, à partir du mois d'août, pourront
servir pour le crabe dans des conditions établies, ce qui permettrait de
créer plusieurs dizaines d'emplois sur la Côte-Nord, dans le
traitement du crabe, dans des usines qui ne répondront peut-être
pas à toutes les normes du projet de normalisation, mais dans des
entreprises, dans des établissements où beaucoup de travaux ont
été réalisés et qui répondraient aux
conditions de salubrité et d'hygiène qui seraient exigées.
Cela va permettre de traiter essentiellement les produits marins de la
Basse-Côte-Nord sur la Basse-Côte-Nord, peut-être pour la
première année, en tout cas.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adapté. J'appelle
l'article 6.
M. Garon: L'article 6.
M. Maltais: Ce sont les mêmes pénalités?
M. Garon: C'est un article de concordance pour l'article 5, pour
les pénalités à l'article 4.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 6 est
adopté? Adopté.
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 7.
M. Garon: L'article 7 est là simplement pour dire que les
permis prévus à l'article 9, paragraphe e, vont s'appliquer
è toute personne visée à l'article 4, c'est-à-dire
qui a un délai jusqu'au 1er avril 1986 ou au 1er avril 1987, si elle est
prête avant cette date, dès
qu'elle aura le permis délivré en vertu de ce
paragraphe.
Le Président (M. Dauphin): II n'y a pas d'intervention.
Est-ce que l'article 7 est adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 8.
M. Garon: L'article 8, c'est le même genre d'article.
Le Président (M. Dauphin): L'article 8 est-il
adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 9.
M. Garon: Ce sont les dispositions constitutionnelles.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 9 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 10.
M. Garon: C'est l'article qui concerne la mise en vigueur,
où les dates sont prévues.
M. Laplante: Avant de terminer, il faut l'adopter.
Le Président (M. Dauphin): Sur l'article 10, M. le
député?
M. Laplante: Non, celui-là est adopté. II n'y a pas
de problème.
Le Président (M. Dauphin): Non, je viens d'appeler
l'article 10. Il n'est pas encore adopté.
M. Laplante: Ah oui! Il est adopté.
M. Garon: Non, il n'est pas adopté encore.
M. Laplante: II n'est pas encore adopté? Excusez-moi. J'ai
quand même une question à poser.
M. Garon: Avez-vous une question à poser?
M. Laplante: Pas sur cet article...
Le Président (M. Dauphin): Article 10.
M. le ministre, cela va? M. Garon: Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'article 10 est-il
adopté.
M. Laplante: C'est une conversation amicale qu'on a eue avec le
député de Saguenay. Il nous parlait des moules du Saguenay qui
ont, à l'heure actuelle, une dizaine de jours d'attente pour
l'inspection.
M. Maltais: Parlez-vous du gouvernement provincial? J'aimerais
que vous en parliez à votre homologue fédéral.
M. Laplante: Je voulais savoir de quoi cela dépendait.
M. Garon: Le système d'inspection des pêches est
sous la juridiction fédérale et le système d'inspection
des moules est demeuré au fédéral. Auparavant,
l'inspection était faite à Ottawa. Cette année,
apparemment, on aurait changé le lieu d'inspection d'Ottawa à
Halifax, ce qui a occasionné des délais additionnels. Cela aurait
été la cause, apparemment, des pertes...
M. Laplante: Des pertes que cela peut occasionner.
M. Garon: Ce sont des délais trop longs.
M. Maltais: Dix jours, les moules... M. Garon: C'est
nettement trop long.
M. Maltais:... on ne doit pas les garder plus de trois jours au
maximum...
M. Laplante: Je ne connais pas cela, c'est pour cela que je pose
la question.
M. Maltais:... avant de les mettre en conserve.
M. Garon: Au fond, on veut en arriver à avoir...
M. Maltais: Un laboratoire sur place.
M. Garon:... un laboratoire sur place, c'est cela. C'est la seule
solution.
M. Maltais: J'avais demandé un laboratoire ambulant, mais
il ne semble pas que... Vous devriez peut-être en parler à M.
Fraser. Je lui ai adressé un télégramme, car c'est 40 000
$. C'est la semaine de tous ces gars. Il n'y personne qui va les aider. Ils ont
tous "fucké" leurs derniers quinze jours. Alors, il me semble que, sans
avoir un laboratoire à tout casser... Des clams, ils
n'en exploitent qu'à une place. Il y a juste sur la
Côte-Nord qu'on en ramasse. Encore une semaine de même et l'usine
va faillir.
M. Garon: Je vais demander au sous-ministre à la direction
des aliments de regarder cette question pour voir si on ne pourrait pas trouver
une autre solution que l'inspection fédérale, qui est aussi
longue...
M. Maltais: N'avez-vous pas des méthodes au MAPAQ...
M. Garon: On n'a pas de plan d'assurance.
M. Maltais: Vous pourriez avoir une entente pour ce genre
d'usine, étant donné qu'il n'y en a qu'une.
Peut-être que les inspecteurs pourraient se servir de vos techniques ou
de votre laboratoire. En tout cas, s'ils les envoyaient à Québec,
c'est moins loin qu'à Halifax.
M. Garon: C'est une inspection qui est plus complexe que les
autres. Il faut garder des animaux en cage, les injecter avec du jus de clams
pour voir s'ils vont vivre. Alors, cela prend une animalerie, il faut garder le
nombre suffisant d'animaux pour tester les clams sur ces animaux.
M. Maltais: Le système n'est pas bon.
M. Garon: Non, le système n'est pas bon.
M. Laplante: II n'y a pas un plan d'assurance qui existe pour
cela, pour les qualités de production et ces choses?
M. Maltais: Bien, ce sont des standards de qualité
minimale, pour savoir si les clams sont toxiques ou ne le sont pas. S'ils le
sont, ils le sont tous et, s'ils ne le sont pas, Us ne le sont pas. Cela, c'est
par période. C'est tous les 27 jours et quelques poussières, 27
jours et 12 heures, si je ne me trompe pas. C'est ce que nos
grands-pères nous disaient. À cette période, c'est vrai
qu'ils sont toxiques. C'est tous les 27 jours, je pense. Même qu'ils
ferment les bains de clams pour l'exploitation, mais il y en a qui en ramassent
quand même. Je ne comprends pas une chose, c'est que le Nouveau-Brunswick
vient en chercher au camion, à la tonne et les gens se "sacrent" bien de
cela. Je ne comprends pas cela.
Le Président (M. Dauphin): Avant d'ajourner nos travaux,
j'appellerais maintenant le préambule. Est-ce que le préambule du
projet de loi est adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
M. Maltais: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. La commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 20 h 53)