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(Quinze heures vingt minutes)
Le Président (M. Richard): À l'ordre, s'il vous
plaît! Si vous le permettez, je déclare donc la séance
ouverte. Je rappelle le mandat de la commission qui est de vérifier les
engagements financiers du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation pour les mois de juillet à
décembre 1987. M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Aucun remplacement, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Non, c'est bien. J'appelle donc
les engagements financiers du ministère selon l'ordre qui est
établi.
M. Pagé: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Oui, M. le ministre.
M. Pagé: ...si vous le permettez, avant, je voudrais vous
indiquer qu'on a fait parvenir des réponses à de nombreuses
questions qui étaient demeurées en suspens. Si je me le rappelle
bien, on a répondu à l'ensemble des questions qui étaient
demeurées en suspens par une lettre envoyée au secrétaire
de la commission, M. Christian Comeau, qu'on salue, d'ailleurs, avec beaucoup
d'appréciation. Je pense que cela a été
déposé ici.
Le Président (M. Richard): II y a eu dépôt,
d'ailleurs, M. le ministre, à ia dernière séance.
M. Pagé: Je veux donner l'assurance à mes
collègues que le ministère veut se faire performant, se faire
transparent. On veut vraiment suivre les règles du jeu telles qu'elles
doivent l'être pour un processus enrichi de notre démocratie.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre. Oui,
monsieur.
M. Jolivet: Vous avez dit: Cela a été
déposé à la dernière séance. Cela n'a pas
été déposé à la dernière
séance, cela a été envoyé à chacun.
Le Président (M. Richard): Cela a été
déposé à la dernière, apparemment, à la
séance des Pêcheries.
M. Jolivet: Ah!
M. Pagé: II y a eu une séance jeudi dernier
où mon honorable collègue, le député de
Maskinongé...
M. Jolivet: Je faisais abstraction de cela. Comme je ne suis pas
responsable des Pêcheries, je ne suis pas venu. J'avais d'autres
activités, c'est pour cela que je ne le savais pas. Je m'excuse.
Le Président (M. Richard): C'est sûrement dans ce
sens-là, d'ailleurs, que M. le ministre l'a respécifié
aujourd'hui, sachant que vous n'étiez pas le porte-parole de
l'Opposition à ce moment-là. Merci de ce commentaire et de ce
dépôt qui a déjà été fait.
Juillet
Nous procéderons maintenant aux engagements financiers de juillet
1987. Cela convient? Est-ce qu'on y va immédiatement pour les
engagements financiers de juillet 1987? D'ailleurs, dans des engagements
financiers de juillet 1987, vous allez constater que les engagements 15
à 18 inclusivement touchent le domaine des pêcheries.
M. Jolivet: On n'y touchera pas.
Le Président (M. Richard): C'est exactement le sens de mon
intervention, monsieur.
M. Jolivet: Alors, vous allez commencer par le premier? M. le
ministre a peut-être des choses sur le premier. Non?
On dit que c'est un "contrat pour l'exécution d'un sondage sur la
perception et les attentes des agriculteurs en regard des interventions
gouvernementales". J'aimerais savoir, de la part du ministre, quand le sondage
a été réalisé.
M. Pagé: M. le Président, pour répondre
à la question du député de Laviolette, je dois indiquer
que le ministère de l'Agriculture a une responsabilité qu'on se
permet de qualifier d'importante pour des milliers de personnes au
Québec. Je fais référence, notamment, aux 45 000
productrices et producteurs agricoles qui sont susceptibles d'être en
contact avec le ministère, et plus d'une fois dans leur vie. Ces
clients, ces productrices et ces producteurs sont susceptibles de participer
à nos programmes agricoles annuellement ou selon les besoins de leur
développement. Ils sont susceptibles d'avoir, au moins à un
moment donné dans leur vie, un contact avec l'Office du crédit
agricole. Ils sont susceptibles d'avoir des contacts avec les différents
organismes qui relèvent de mon ministère, que ce soit la
régie d'assurance-stabilisation, la régie de
l'assurance-récolte. Mon ministère, à l'égard de
plusieurs de ces organismes - qu'on prenne l'exemple de
l'assurance-récolte - applique des normes qui sont susceptibles de
varier d'une région à l'autre, qu'on pense au rendement ou au
terme de référence pour assurer. Mon ministère
déborde, en termes de juridiction, le cadre strict de la production. On
touche aussi les consommateurs, on touche tout le volet de la restauration,
tout le volet de la transformation de nos produits, de la mise en
marché, etc.
Compte tenu de cela, dans un premier temps, étant donné,
de plus, qu'entre 1985 et 1987 nous avons, comme gouvernement et comme
équipe au ministère, amorcé plusieurs mesures, que ce soit
la réforme des programmes qu'on a annoncée au début de
1987, tout le volet du financement agricole qui a été
présenté à l'automne 1987, toute la révision de nos
modes d'intervention dans les régions, toute la révision de nos
programmes de développement industriel, de développement
commercial, la priorité à certaines productions, etc., la
volonté de renflouer nos déficits des régimes
d'assurance-stabilisation et de revoir nos modèles d'intervention
à ce niveau, tout cela nous justifiait, selon les recommandations que
j'ai eues de mon équipe, et que j'ai acceptées, d'ailleurs,
d'effectuer, une étude ou une analyse des attentes, des perceptions, des
réactions, de la position, des voeux, des souhaits des producteurs et
des productrices agricoles en regard de nos interventions. Est-ce qu'elles sont
pertinentes? Est-ce qu'elles sont bien calibrées? Est-ce qu'elles sont
bien mesurées? Est-ce qu'on ne devrait pas moduler nos interventions
autrement? Si ma mémoire est fidèle, cela a été
fait à la fin 1987, à la fin de septembre, au début
d'octobre 1987, et on a eu des résultats préliminaires à
la fin novembre et, à la fin de décembre, on a eu les
résultats finals.
M. Jolivet: Quelles sont les principales conclusions du
sondage?
M. Pagé: M. le Président, je pourrais demander
à M. Lavoie ou à M. Leblond de répondre à la
questione, je dois dire que je n'ai pas pris personnellement connaissance de
ces documents. En fait, ce n'est pas exclu que je puisse en prendre
connaissance éventuellement, s'il est opportun que je le fasse, s'il est
nécessaire que je le fasse. Ces documents sont davantage pour
consommation interne et je vais demander à M. Lavoie d'ajouter...
M. Lavoie (Jean-Yves): Les questionnaires étaient
divisés. Je dis "les questionnaires", parce qu'il y avait trois
questionnaires qui avaient toujours le même schème. Une
première partie portait sur la notoriété des programmes
administrés par le ministère de l'Agriculture, alors que la
deuxième voulait mesurer les perceptions, les attentes des agriculteurs
sur différents changements éventuels ou sur différentes
modalités d'administration des programmes.
Très rapidement, les grandes conclusions. Si je prends le premier
volet: Comment les programmes du ministère sont-ils connus,
appréciés des agriculteurs? Je pense que la réponse est...
Dans les trois volets, le degré de satisfaction envers le contenu et
l'administration des programmes est assez élevé. En ce qui
concerne les perceptions des agriculteurs des différentes modifications
ou modalités des programmes, une conclusion importante, je pense,
concerne l'Office du crédit agricole. Les agriculteurs sont très
chatouilleux, si je peux utiliser le terme, sur les maximums de prêts,
sur les taux d'intérêts exigés et sur l'administration, ou,
si je peux utiliser le terme, sur l'individualisation des services à
l'Office du crédit agricole. À la Commission de protection du
territoire agricole, encore là, le degré de satisfaction est
assez élevé sauf que, dans ce cas-ci, on se plaint davantage des
délais et on voudrait, je résume, davantage de
régionalisation ou, encore là, de personnalisation dans
l'administration des services de la Commission de protection du territoire
agricole.
Enfin, quant aux programmes de la Régie des assurances agricoles,
ce dernier questionnaire était séparé en deux volets: I
assurance-récolte et l'assurance-stabilisation. Encore là, le
degré de satisfaction est assez élevé. Un volet du
questionnaire sur l'assurance-stabilisation portait sur les interventions
fédérales dans ce domaine. Les agriculteurs voient d'un bon oeil
une participation du Québec aux programmes de stabilisation tripartites,
pour les nommer, et les agriculteurs sont très prudents ou chatouilleux,
encore, en ce qui concerne les taux de prime exigés par la régie
des assurances et les niveaux des indemnités ou les modes de calcul des
indemnités versées dans le cadre de ces programmes.
M. Jolivet: Est-ce qu'on a des questions et des réponses
concernant toute la question de la réforme des programmes et leur
demande qui était de régionaliser l'ensemble de ces programmes?
Est-ce qu'il y a des questions qui traitent de cela?
M. Lavoie: Dans les trois volets, il y a des questions sur les
types de changement. On demande: Quelle serait votre réaction si on
apportait tel type de changement. Il y a toute une série de
propositions, une douzaine, dans chacun des volets du sondage. En ce qui
concerne la régionalisation, la question précise a
été posée seulement dans le cas de la protection du
territoire agricole.
M. Jolivet: Est-ce que c'est ce sondage-là qui indique que
le ministre est moins populaire que son parti, que le ministre est moins
estimé que l'ancien ministre, que le PQ est plus intéressant pour
les agriculteurs que le Parti libéral? Est-ce que c'est dans ce
sondage-là? Non?
M. Lavoie: Non, il n'y avait pas de question de... Ha, ha,
ha!
M. Jolivet: Ah! que c'est dommage!
M. Pagé: Vous savez, ce à quoi fait
référence le député de Laviolette me surprend. Je
n'ai jamais pris connaissance d'un tel sondage, premièrement.
M. Jolivet: Vous devriez.
M. Pagé: Deuxièmement, la perception que j'ai sur
le terrain, notamment en Mauricie, notamment au centre du Québec, dans
votre région, d'ailleurs, me démontre un degré de
satisfaction très élevé à l'égard du
ministre de l'Agriculture actuel.
M. Jolivet: On est toujours mauvais juge de soi-même, M. le
ministre, il faut faire attention à cela.
M. Pagé: Non, je dois dire que j'ai appris, moi.
M. Jolivet: Ah, bon!
M. Pagé: J'ai appris dans ma vie à me juger avec
humilité et réserve.
M. Jolivet: Dans ce cas, vous n'avez donc aucune objection
à nous donner à la fois le... Ha, ha, ha!
M. Pagé: Non, je vais continuer, M. le Président,
pour répondre à votre question.
M. Jolivet: Non, mais vous...
M. Pagé: Vous faites référence probablement
au pseudo sondage ou au sondage commenté, référé,
qui n'a pas été rendu public, qui aurait été fait
par l'Union des producteurs agricoles, de façon tout à fait
légitime, à la mi-octobre, c'est-à-dire avant les gains
importants pour les agriculteurs en regard du libre-échange qui ont
été amenés sur la table grâce à l'acharnement
du ministre de l'Agriculture, avant la Loi sur le financement agricole.
M. Jolivet: Et dont le premier ministre, la semaine
passée, pariait en disant l'article 15 du GATT alors que c'était
bien l'article 11.
M. Pagé: Non. Avec nous, c'est normal, l'article 11 a fait
des petits.
M. Jolivet: Ah, bon!
M. Pagé: Voyons donc! Il faut vous dire que c'était
avant l'échange qualitatif combien important que j'ai eu avec les
producteurs, au moment du congrès, qui a un peu choqué le Parti
québécois...
M. Jolivet: Non, du tout.
M. Pagé: ...forts conscients qu'ils sont que de telles
performances sont impossibles pour eux.
M. Jolivet: Donc, dans ce contexte-là, vous n'avez aucune
objection à nous déposer...
M. Pagé: Question additionnelle.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Qu'est-ce que c'est?
M. Jolivet: Vous n'avez aucune objection à nous
déposer à la fois les questions et les résultats du
sondage?
M. Pagé: D'accord, je peux vous dire ceci, M. le
Président. Sans préjuger de ce qui se fait dans d'autres
commissions, je crois que la réputation de notre équipe, ici, de
l'ensemble de la commission en termes d'échanges, entre autres, je dois
en convenir, depuis que le député de Laviolette est
arrivé, offre une image de collaboration franche, ouverte et loyale, ce
que je peux vous dire, en fait, c'est ceci: Nous sommes à traiter les
conclusions, les données. Je peux vous donner l'assurance que, d'ici
quelques semaines, je pourrai l'acheminer à la commission et je pourrai
en acheminer une copie au député de Laviolette, personnellement,
sous ma signature, livrée, non pas par lévrier, mais par la
poste.
M. Jolivet: Donc ce sera pour l'étude des crédits,
autrement dit, ce qui me permettrait...
M. Pagé: Oui, ce serait intéressant. Vous avez un
bon recherchiste, il va aller loin, ce petit gars-là.
M. Jolivet: II est très bon. M. Pagé: Avant
les crédits.
M. Jolivet: Deuxième engagement. Vous avez un "contrat
pour la réalisation d'une campagne de relations publiques pour quatre
concours du ministère". Je voudrais savoir pourquoi vous avez
été obligé d'aller à l'extérieur de vos
services et de prendre le secteur privé pour faire ces travaux.
M. Pagé: Avant de demander à madame ou monsieur le
sous-ministre de répondre à certains éléments
précis, je peux vous indiquer ceci. Le ministère, chez nous,
administre plusieurs concours, concours qui sont importants non seulement en
regard des clientèles qu'on reconnaît dans de tels concours, mais
aussi et surtout en regard de l'image qu'on a ou qu'on peut donner, par
exemple, aux produits québécois, si je prends le Lys d'Or, et de
la pénétration qu'on peut faire de notre marché au
Québec. Se référant à
certains objectifs, on m'a fait part qu'il devenait nécessaire de
réfléchir, d'analyser et d'étudier la façon de
faire dans son ensemble.
Je peux vous dire - exemple concret - que nos concours cheminent bien.
Nos concours sont toujours susceptibles de bonification et, à la
lumière, de la campagne de relations publiques qu'on a menée -
exemple concret: Villes, villages et campagnes fleuries, cela a
été encore un résultat très impressionnant en 1987
- on a eu davantage de visibilité en ce qu'on a eu beaucoup plus de
reportages à la télévision. On a introduit des notions de
commandite dans certains de nos concours pour se donner encore davantage de
moyens pour atteindre l'excellence.
Pour répondre à votre question, je peux, d'abord, vous
assurer que nos concours sont là pour demeurer, que ce soit le
Mérite agricole qui va célébrer son 100e anniversaire
cette année - j'espère que vous serez avec moi pour fraterniser
à ce moment-là - le Mérite de la restauration...
M. Jolivet: Cela dépend de l'endroit où ce sera
cette année.
Une voix: C'est toujours à Québec. M. Jolivet:
Je sais, mais quelle région?
M. Pagé: C'est la région nord-est du Québec,
c'est-à-dire de Saint-Jérôme au Saguenay.
M. Jolivet: Cela aurait été intéressant si
cela avait été notre région, M. le ministre.
M. Pagé: C'est la nôtre, de
Saint-Jérôme jusqu'au Saguenay, en passant par Laviolette...
M. Jolivet: Ah! Parfait.
M. Pagé: ...en passant par Portneuf.
M. Jolivet: On va inciter notre monde.
M. Pagé: Vous vous rappelez qu'au dernier concours dans
cette région, c'était la triple couronne dans Portneuf. Ils ont
tracé le sillon à la venue d'un ministre de l'Agriculture.
M. Jolivet: Ha. ha!
M. Pagé: Quelle était votre question? Pourquoi?
M. Jolivet: Pourquoi êtes-vous allé vers le secteur
privé?
M. Pagé: Mme la sous-ministre.
Mme Jarnuszkiewicz (Agnès): Est-ce que cela
fonctionne?
M. Jolivet: Oui.
Mme Jarnuszkiewicz: Comme vous le savez, on procède au
lancement de ces concours au tout début de l'année civile et les
couronnements se font à l'automne. Vu l'urgence de se donner une
campagne de relations publiques et de visibilité dans le cadre des
concours, et le court laps de temps dont nous disposions à ce
moment-là, nous avons jugé bon d'aller vers l'entreprise
privée en demandant une soumission qui pouvait aller jusqu'à un
maximum de 40 000 $, effectivement, pour la campagne de visibilité.
Cependant, je dois vous informer qu'un tout petit montant de ces 40 000
$ a été utilisé et que c'est, en fait, 6000 $ ou 7000 $
que nous avons utilisés sur les 40 000 $ possibles. Donc, nous avons
demandé un plan de communication à cette entreprise qui nous a
été déposé, mais la plupart des
réalisations, plutôt que de les faire faire par l'entreprise
privée, ont été faites par la Direction des communications
chez nous. Alors, c'est tout simplement une stratégie qu'on nous a
donnée pour une somme d'à peine plus de 5000 $. Je pourrais vous
donner le chiffre exact, mais, de mémoire, c'est 6000 $ ou 7000 $.
M. Pagé: On a dépensé 5391,28 $ sur...
Mme Jarnuszkiewicz: Exactement. M. Pagé: ...les 46 000 $
autorisés.
Mme Jarnuszkiewicz: Tout le reste a été fait
à l'intérieur de nos services.
M. Jolivet: Ce que vous avez commencé à dire, c'est
que vous l'avez fait non pas pour une meilleure efficacité, si j'ai bien
compris, mais pour une meilleure vitesse.
Mme Jarnuszkiewicz: Visibilité. C'est que, voyez-vous, les
participants dans chacun de nos concours, qu'il s'agisse des agriculteurs, des
restaurateurs, des entreprises dans le cas du Lys d'Or, des
municipalités, lors des événements finals, amènent
beaucoup d'intérêts vers eux. D'ailleurs, c'est aussi une
excellente façon de faire la promotion de nos produits; qu'on pense
seulement au Lys d'Or et à toute la promotion que nos entreprises
peuvent en tirer. C'est justement dans un tel but qu'on a cru bon de se doter
d'une campagne de visibilité. Compte tenu du fait que le concours en soi
présente des coûts, on se disait: De quelle façon
pouvons-nous amener plus de visibilité, pas tant aux concours et au
ministère, mais bien à nos participants qui se donnent la peine
de s'inscrire et qui, par la suite, commercialisent leurs produits?
M. Jolivet: Vous dites: On avait un engagement de 46 000 $, on a
dépensé environ 6000 $ et le reste a été fait par
l'équipe du ministère. Pourquoi ne pas l'avoir
complètement fait faire
par le ministère? Vous n'auriez pas eu l'obligation d'aller dans
le secteur privé. Vous avez dit que c'est parce que vous vouliez aller
plus rapidement, compte tenu du temps.
Mme Jarnuszkiewicz: À ce moment-là, je pense qu'il
y avait pas mal de travail au sein même de l'équipe du
ministère, à la Direction des communications. De plus, il
s'agissait de concevoir une stratégie pour la campagne de
visibilité. Éventuellement, on aurait pu - cela faisait aussi
l'objet, à la limite, du contrat - demander à l'entreprise de
réaliser un certain nombre d'outils de promotion. Essentiellement, ce
qu'on voulait de l'entreprise, c'était une stratégie de
communication, de positionnement de nos concours. Comme il nous paraissait,
à ce moment-là, urgent de le faire, on a demandé au
secteur privé de le faire, mais, par la suite, cela nous a paru quand
même plus économique de le réaliser à
l'intérieur de la Direction des communications.
M. Jolivet: Dans les engagements suivants, on a des cours d'eau.
Est-ce qu'on peut savoir si l'ensemble, en les prenant l'un après
l'autre, a été fait? Oui?
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, seulement pour des
raisons techniques...
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Richard): ...il serait peut-être
préférable qu'on y aille engagement par engagement. Donc,
l'engagement 1 a été accepté et vérifié tout
à l'heure.
M. Jolivet: En fait, on ne parle pas d'accepté.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
M. Jolivet: Oui. L'engagement 2 est vérifié. En
fait, quand je passe à l'autre, c'est parce que, dans mon esprit, c'est
fait automatiquement.
Le Président (M. Richard): C'est réglé,
c'est vérifié. C'est seulement une question de cuisine.
M. Jolivet: Vous avez raison.
Le Président (M. Richard): Nous sommes à
l'engagement 3.
M. Jolivet: En fait, les suivants, ce sont des cours d'eau. Je
veux simplement savoir, pour chacun des cours d'eau, s'ils ont
été faits, s'ils ont été
réalisés.
M. Pagé: L'engagement 3 a été
réalisé à 83 %. Jusqu'à présent, on a
payé 37 000 $.
M. Jolivet: Cela veut dire qu'il n'y aura pas plus d'engagements
que cela, cela veut dire que ce sera moins...
M. Pagé: Le prochain paiement va être en juin
1988.
M. Jolivet: D'accord, d'ici à la fin de juin 1988.
M. Pagé: Cela va être payé,
terminé.
M. Jolivet: L'engagement 4?
Le Président (M. Richard): L'engagement 4?
M. Pagé: L'engagement 4, c'est un montant de 56 000 $ qui
a été payé jusqu'à présent. Le prochain
paiement est prévu en juin 1988. Le niveau de réalisation est de
76 %.
M. Jolivet: L'engagement 5?
M. Pagé: L'engagement 5, c'est un contrat de 29 000 $. On
a payé, à ce jour, 12 500 $. Le prochain paiement est
prévu en juin 1988. On a 43 % de réalisation
d'effectués.
M. Jolivet: C'est-à-dire qu'il ne sera pas dans la
même année financière, à ce moment; il est
séparé entre les deux années financières.
M. Pagé: C'est bien cela. M. Jolivet: L'engagement
6?
M. Pagé: C'est un contrat de 40 000 $ dont 34 000 $ ont
été payés. Ce contrat est réalisé à
84 %. Le reste va être payé à la terminaison des travaux.
On prévoit que cela va être fait en mai ou en juin prochain.
M. Jolivet: L'engagement 7, ce sont des travaux de drainage dans
le cours d'eau...
M. Pagé: 67 000 $ pour le contrat, dans le comté de
Shefford. Il y a 46 000 $ de payés à ce jour, pour 69 % de
réalisation. C'est la même chose, on prévoit terminer en
juin.
M. Jolivet: C'est la même chose pour l'engagement 8.
M. Pagé: Dans l'engagement 8, il y a un ajout de contrat
de 7246 $ pour le cours d'eau...
M. Jolivet: Cela a coûté plus cher que prévu
compte tenu des difficultés rencontrées?
M. Pagé: Cordeau Dufresne, dans l'embranchement
Laplante-Brouillette, avec les sous-embranchements Favreau et Mongeau, et
l'embranchement Beauregard-Cordeau; dans le comté de Johnson, de notre
amie, Mme Juneau. Il est réalisé à 100 %. On a payé
44 118 $ et depuis le
début des travaux. Cela s'est fait en 1987.
M. Jolivet: L'embranchement Cordeau ne va pas jusque dans le
comté de Saint-Hyacinthe?
M. Pagé: Non.
M. Jolivet: De l'ancien député Cordeau. M.
Pagé: Non, il ne rejoint pas Fabien. M. Jolivet: Ha, ha, ha!
L'engagement 9?
M. Pagé: Alors, dans le comté de notre bon ami, M.
Camden, dans Lotbinière, on a nettoyé les branches 56, 60
à 69 et 71 du cours d'eau Sarasteau. On a payé 62 000 $ pour 58 %
à 60 % des travaux exécutés, sur une dépense
prévue de 108 000 $.
M. Jolivet: L'engagement 10?
M. Pagé: L'engagement 10, dans le comté de
Saint-Jean.
M. Jolivet: De Brome.
M. Pagé: Non, dans le comté de
Brome-Missisquoi.
M. Jolivet: Et d'Iberville.
M. Pagé: Dans la circonscription d'Iberville, pour les
branches 40, 40-A, 40-C, 43, 46 et 51-A du ruisseau aux Morpions.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Pagé: On a dépensé 22 000 $.
M. Jolivet: 50 %.
M. Pagé: 50 % là aussi. Il ne faudrait pas croire
ou tenter de laisser croire que les travaux sont retardés pour des fins
budgétaires. Ce sont des crédits votés. Ce sont des
travaux qui s'amorcent. Ce sont des travaux qui se déroulent à un
rythme donné qui peut être variable d'un cours d'eau à
l'autre pour plusieurs motifs et plusieurs circonstances. Dans le contrat no
11, c'est réalisé complètement.
M. Jolivet: L'engagement 11, c'est une subvention. C'est l'aide
à la commercialisation. Donc, dans les autres, c'est...
M. Pagé: C'est payé à 100 %.
M. Jolivet: C'est cela. Je ne vous poserai pas ces questions
parce que cela fait partie des programmes réguliers. Donc, le mois de
juillet serait vérifié.
Le Président (M. Richard): Vérifié.
M. Jolivet: II y a seulement une question que j'ai oubliée
tout à l'heure. Je voudrais vous la poser. Je m'excuse de revenir, M. le
Président, si le ministre veut bien me l'accorder.
Le Président (M. Richard): Je vous permets d'y
revenir.
M. Jolivet: C'est à l'engagement 2. Est-ce que cela se
faisait de la même façon - c'est la question que je voulais poser,
je l'avais oubliée - dans les années précédentes ou
est-ce seulement pour cette année?
Mme Jarnuszkiewicz: C'était dans un effort tout simplement
de relancer et de donner plus de visibilité aux gagnants de nos concours
et d'améliorer nos concours.
M. Jolivet: Donc, ce ne serait pas l'année qui vient
à partir de ce que vous avez comme...
Mme Jarnuszkiewicz: Non, absolument pas. D'ailleurs, on a un plan
pour deux ou trois ans.
M. Jolivet: Parfait.
Le Président (M. Richard): On appelle donc les engagements
financiers du mois d'août 1987.
Août 1987
M. Pagé: Le premier engagement, M. le
Président.
M. Jolivet: M. le Président, pour accélérer
un peu le processus comme on n'a pas de questions à poser sur les
contrats d'achat, on passerait à l'engagement 8, si vous le
permettiez.
Le Président (M. Richard): Je le permets avec plaisir.
L'engagement 8, pour le mois d'août 1987? (15 h 45)
M. Jolivet: Donc, c'est un "contrat pour travaux de drainage dans
le ruisseau à Martin, comtés d'Arthabaska et Richmond". On parle
d'un engagement de 31 695 $. On s'aperçoit que le plus bas
soumissionnaire normalement qui aurait dû être retenu, c'est
Excavation A. Lachapelle. J'aimerais savoir, de la part du ministre, pourquoi
celui-ci n'a pas été retenu et que c'est le deuxième qui a
été retenu.
M. Pagé: Je me rappelle très bien avoir
signé ce document, c'était le 23 juillet. On m'avait
indiqué, à ce moment-là, que la plus basse soumission
conforme avait été présentée par La sablière
de Warwick. L'autorisation de signature n'était pas constatée par
une résolution existant lors du dépôt de la soumission. Et
je m'explique. Excavation A. Lachapelle inc. est une corporation et lorsque la
soumission publique a
été déposée, selon les renseignements que je
possède - et mon sous-ministre pourra ajouter - la personne qui a
signé la soumission n'était pas mandatée par
résolution pour le faire. On a voulu éviter les conflits par la
suite. Je comprends que c'est bien triste et bien pénible, cela peut
être un simple oubli. Cependant, lorsqu'une corporation n'est pas
mandatée par résolution, si la corporation est recherchée
en justice, peu importe pour quel motif: des travaux non
complétés, un désistement, par exemple, des travaux mal
faits, on ne peut rechercher la compagnie, et là, on peut être
obligé de courir après la personne qui a signé purement et
simplement. On ne joue pas avec cela. C'est comme cela partout. J'ai
déjà été dans d'autres secteurs. Par exemple, dans
le transport scolaire, lorsqu'une corporation déposait une soumission,
si la résolution de la compagnie n'était pas dûment
votée, c'était regrettable, la soumission était non
conforme et refusée automatiquement. Alors, le 23 juillet, j'ai
effectivement signé ce CT. Je me rappelle avoir adressé un
mémo à l'administration pour voir comment expliquer le rejet,
premièrement; deuxièmement, j'avais posé des questions
additionnelles sur l'écart du prix parce que cela me surprend tout le
temps de voir des soumissions à quelque 30 000 $ et qu'une autre arrive
à 17 000 $. D'où l'importance d'avoir l'autorisation.
M. Jolivet: Justement, c'est qu'ordinairement, quand il y en a un
qui n'est pas retenu, vous mettez une petite note avec les raisons. C'est pour
cela qu'on vous posait la question.
M. Pagé: Ah, ce n'était pas dans vos affaires?
M. Jolivet: Non.
M. Pagé: D'accord. On vous l'a dit.
M. Jolivet: À l'engagement 9, je vais vous poser la
même question: Pourquoi celui qui a été retenu avait
soumissionné pour 29 900 $ alors que l'autre, Drainage Richelieu inc,
était à 24 480 $?
Une voix: C'est-à-dire 28 980 $. M. Jolivet: Est-ce que
j'ai dit 29 000? Une voix: 24 000 $.
M. Jolivet: Ah! 24 000 $, oui, excusez-moi. C'est 28 480 $.
M. Pagé: La garantie était insuffisante. On doit
toujours déposer un bon de garantie au moment d'une soumission publique
et la garantie de soumission prévoyait un montant insuffisant, donc non
conforme.
M. Jolivet: La garantie, c'était un pour- centage des
travaux à exécuter? M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: D'après ce que vous aviez fait comme
évaluation...
M. Pagé: Soit par chèque certifié ou autre,
oui.
M. Jolivet: Là, je ne vous demanderai pas pour tous les
autres ce que je demandais tout à l'heure, je vais seulement
vérifier. Je passerais, vu que ce sont des travaux de drainage, à
l'engagement 33. Donc, à l'engagement 33, ce sont des "subventions
additionnelles à titre d'aide financière pour la
réalisation de divers travaux d'immobilisations sur les sites
d'expositions agricoles aux sociétés d'agriculture suivantes."
J'aimerais connaître votre budget pour 1987; vous devez pouvoir nous le
donner et nous le détailler, pour l'ensemble de ces tenues d'expositions
agricoles.
M. Pagé: D'accord. Je peux vous indiquer ceci,
sommairement, au début. Comme ministre de l'Agriculture, il est
très clair dans mon esprit qu'une exposition agricole, qu'elle soit
à l'échelle locale, de comté, qu'elle soit à
l'échelle du district ou de la région, qu'elle soit à
l'échelle provinciale, c'est un événement qui est
très important. C'est un événement qui rassemble des
agriculteurs, des agricultrices, qui rassemble aussi tout le secteur des
services en agriculture, souventefois, le secteur de l'agro-alimentaire y est
impliqué. Et, pour un comté ou pour une région, cela
constitue la meilleure des vitrines pour démontrer et faire valoir au
public en général le niveau de performance qu'on y atteint.
Je dois dire que, depuis 1986, j'ai eu l'occasion de visiter la
presque-totalité, sauf quelques-unes, des expositions. Je serai à
Chi-coutimi le 8 juin prochain, je pense. Presque toutes les expositions ont
été visitées. J'ai été à même
de constater, premièrement, comment ces gens étaient
motivés, intéressés. Ces gens travaillent
bénévolement dans leurs sociétés d'agriculture.
J'ai été à même de constater, de plus, que
plusieurs des équipements dans nos expositions laissaient grandement
à désirer. Je ne veux pas blâmer ou critiquer quiconque,
mais cela faisait longtemps que ces équipements ou que ces
infrastructures n'avaient pas été aidées par le
gouvernement. C'est ce pourquoi, dès 1987, on est intervenu avec un
programme d'aide et on a effectivement dépensé, si ma
mémoire est fidèle, 675 000 $ pour les expositions agricoles en
1987, en plus, évidemment, des prix qui sont donnés, etc.
M. Jolivet: II y avait une demande qu'on vous avait faite.
Là, je ne me souviens pas si c'était concernant Bellechasse. Tout
à l'heure, on
en a parlé. Il y avait une demande d'être reconnu comme
exposition.
M. Pagé: Je peux vous dire qu'en plus d'amorcer un
programme de subventions et de dépenses en immobilisations, c'est
définitif que le programme qu'on a annoncé se
réfère à l'utilisation discrétionnaire du ministre.
Cependant, on a voulu se tracer des termes de référence, sans que
cela devienne des critères rigides, parce qu'on sait que les situations
peuvent varier d'une région à l'autre, à partir des
productions, du nombre de producteurs, de la grandeur du district, de la
région ou du comté, etc.
Dans un premier temps, on a mis un programme sur pied pour aider aux
infrastructures et, dans un second temps, j'ai mis une équipe sur pied
avec, comme objectif, de revoir la classification des expositions, d'examiner
la possibilité, par exemple, d'introduire des expositions
spécialisées - on sait qu'on n'en a pas, c'est très
limité - de revoir le cadre budgétaire en ce qui concerne l'aide
gouvernementale au fonctionnement, c'est-à-dire les subventions qu'on
donne annuellement, selon le nombre de têtes exposées, etc.
Ce comité de travail a fait du bon boulot, du très bon
boulot. Il m'a formulé des recommandations auxquelles j'aurai
très certainement l'occasion de me référer au moment de
l'étude des crédits. J'entends donner suite aux recommandations
qui m'ont été faites et je peux d'ores et déjà vous
assurer, M. le député, que ces recommandations prévoient
la reconnaissance formelle et officielle de certaines expositions qui
n'étaient pas reconnues jusqu'à maintenant.
Les conclusions de ce comité traitent de l'établissement
de normes générales pour le financement de nos expositions et ce
programme se référera aussi au maintien de cette volonté
qui nous anime de compléter, si je peux utiliser le terme, la
modernisation des infrastructures, parce que, cela va de soi on a eu plus de
demandes qu'on n'avait de budget, et c'est normal qu'H en soit ainsi. Cela
témoigne, en fait, du haut degré de satisfaction vis-à-vis
de nos programmes. On entend maintenir une intervention en ce qui concerne
l'aide financière.
M. Jolivet: J'aurai donc l'occasion, lors des crédits, de
vous questionner davantage. Je ne m'attendais pas à poser cette
question. Je ne l'avais pas prévue dans mon schème de
pensée pour le moment, mais je reviendrai là-dessus.
Entre-temps, puis-je vous demander d'examiner cette question et
peut-être de me répondre à ce moment-ià, sinon,
maintenant? Vous avez parlé d'expositions spécialisées.
Hier matin, je recevais à mon bureau de comté un groupe. Vous le
connaissez, peut-être pour y être allé, ce n'est pas
tellement loin de chez vous, cela s'appelle le Festival western de Saint-Tite.
Ils ont une proposition qui viendrait.
M. Pagé: C'est du bon monde, ça.
M. Jolivet: C'est du très bon monde.
D'ailleurs, je les ai fortement invités à vous inviter, si
je peux employer le terme, lors de la prochaine manifestation au mois de
septembre prochain.
M. Pagé: C'est au début.
M. Jolivet: C'est toujours le vendredi après la fête
du Travail. C'est automatique.
M. Pagé: Ils passent par Portneuf?
M. Jolivet: Oui, ils passent par Portneuf. Ils veulent faire une
sorte d'exposition...
M. Pagé: Plusieurs passent par Portneuf. Ils prennent le
rang Sainte-Anne et ils entrent dans le rang Saint-Joseph.
M. Jolivet: ...spécialisée, dans ce cas, pour des
chevaux.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Pas des chevaux simplement pour le rodéo, mais
des chevaux de "tire", avec tout ce qui...
M. Pagé: II y a plusieurs races chevalines? M. Jolivet:
Oui, et je leur ai dit de faire...
M. Pagé: Lesquelles? Ils ne vous en ont pas
parlé.
M. Jolivet: Bien, je ne vous poserai pas ces questions, parce
qu'on va demander au "quarter horse" de vous les nommer un après
l'autre. Si vous les connaissez, tant mieux. Je leur ai dit de vous faire une
demande et que j'appuyerais la demande auprès de vous pour examiner la
possibilité à titre expérimental pour la première
année et voir, ensuite, si ça peut s'étendre aux
années à venir comme une des manifestations à
l'intérieur de ces activités.
M. Pagé: Je dois dire, M. le député, que
j'ai annoncé, le 8 septembre 1987, à Montréal, le profil
général de nos interventions eu égard aux chevaux du
Québec, autant les chevaux de course que les chevaux
d'équitation, de saut et de reproduction. J'ai indiqué les
nouveaux mandats qui allaient être confiés au ministère
dans le cadre de la création de la commission, avec un nouveau partage
des responsabilités, des budgets pour la promotion de la race chevaline
au Québec, évidemment.
Je vous réponds tout de suite que j'accueille cette proposition
avec beaucoup d'intérêt. Je vous invite, premièrement,
à me faire parvenir vos documents.
M. Jolivet: Je leur ai dit de vous les envoyer aussitôt
qu'ils seront...
M. Pagé: Si besoin est qu'ils me rencontrent, il me fera
plaisir de le faire.
M. Jolivet: D'ailleurs, je leur ai donné toutes vos
coordonnées pour qu'ils puissent même vous appeler.
M. Pagé: S'ils veulent faire cette expérience en
septembre 1988, il serait peut-être opportun de me la soumettre dans les
meilleurs délais pour qu'on ne manque pas de temps. Cela me fera
plaisir.
M. Jolivet: Ce sera fait.
M. Pagé: Si vous m'invitez, M. le député, je
m'y rendrai au galop.
M. Jolivet: Je suis certain qu'ils vous inviteront, eux.
M. Pagé: Vous serez là?
M. Jolivet: Je suis toujours là d'année en
année, de toute façon.
M. Pagé: On va faire de l'équitation ensemble
alors?
M. Jolivet: Peut-être pas. M. Pagé: Ah bien,
là!
M. Jolivet: Là, je ne prendrais pas cet engagement. Du
moins, j'attends toujours la réponse qui viendra des Nordiques,
bientôt.
M. Pagé: Aie! Ne crachez pas en l'air, vous autres!
M. Jolivet: Ha, ha, ha! Engagement 35?
M. Pagé: Si on se classe quatrième, la coutume...
Pour le bénéfice de ceux qui vont lire le Journal des
débats, sachant que des milliers de personnes au Québec
lisent cela, le député de Laviolette est un vrai partisan du
Canadien de Montréal.
M. Jolivet: Je suis un vrai partisan du Canadien, oui.
M. Pagé: Je tiens à lui rappeler que la coutume
veut, dans la division Adams, que l'équipe qui se classe en tête
se fasse généralement éliminer par l'équipe qui se
classe quatrième. Alors, ne gagez pas trop encore cette
année.
M. Jolivet: Mais ce sera peut-être différent cette
année.
M. Pagé: On verra cela.
M. Jolivet: Donc, les engagements 34 et 35 sont à peu
près du même genre. Vous avez la "subvention à la Meunerie
de Cacouna inc, à titre d'aide financière pour la
réalisation des travaux de modernisation de son centre de grains."
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Vous avez ensuite une subvention aux Entreprises
Jean-Paul Robert inc., de Saint-Hermas, comté d'Argenteuil, pour la
construction d'un centre de conditionnement des grains.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Là on commence à en avoir davantage.
J'aimerais savoir s'il n'y a plus de programmes, à ma connaissance.
C'est donc à votre volonté.
M. Pagé: Si je me le rappelle bien, vous m'avez
déjà interrogé sur ce projet.
M. Jolivet: J'y reviens parce que je veux savoir si, depuis ce
temps, vous n'avez pas changé d'idée ou si vous n'avez pas
instauré un nouveau programme.
M. Pagé: Non, non. Un instant. C'est toujours cela. C'est
bien clair. Je vous l'avais dit. D'ailleurs, cela me surprend que vous n'ayez
pas plus de mémoire que cela, M. le député.
Je vous ai dit ceci: Quand je suis arrivé à la tête
du ministère, on m'a dit: M. le ministre, on a un programme d'aide
à l'entreposage et au conditionnement des grains au traitement des
grains, etc., qui prévoit un niveau de subvention-nement de 70 %. Notre
recommandation est la suivante, M. le ministre. Nous croyons que notre objectif
a été atteint en ce que le Québec est globalement et
généralement bien doté des infrastructures
nécessaires à de tels conditionnements, à de tels
séchages, etc. D'après notre analyse, par contre, il resterait
trois centres ou trois régions où on est susceptible d'intervenir
éventuellement. On m'a alors parlé du comté de
Rivière-du-Loup, à Cacouna, de la région d'Argenteuil et
de votre propre région, M. le député, soit à
Saint-Marc-des-Carrières ou dans le secteur de Saint-Casimir, ou
autres.
M. Jolivet: Ce n'est pas mon comté. Ah! C'est dans votre
comté.
M. Pagé: Oui, dans mon comté. Je vous le dis tout
de suite: Ce n'est pas parce que je suis ministre de l'Agriculture que la
population de Portneuf va être brimée.
M. Jolivet: Ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est parce que
je pensais que vous parliez de mon comté.
M. Pagé: Non. C'est de mon comté. M. Jolivet:
D'accord.
M. Pagé: Je pense qu'ils sont bien fiers d'être dans
mon comté.
M. Jolivet: Je n'oserais pas parler de certaines activités
en 1981. En tout cas.
M. Pagé: Là, j'ai dit: Oui, d'accord, mais vous me
dites qu'on est globalement assez bien équipés. Le programme
n'est peut-être plus pertinent pour l'ensemble du Québec, mais si
on n'a plus de programmes demain matin, qu'ar-rrvera-t-il de ces groupes?
M. Jolivet: Je me souviens de tout ce que vous m'avez dit. Je ne
veux pas que vous me répétiez tout cela. On va perdre du temps.
Ce n'est pas ce que je veux savoir.
M. Pagé: Bon.
M. Jolivet: C'est que vous en avez d'autres et je voudrais,
d'abord, vous demander si vous pouvez me donner la liste de tous ceux à
qui vous en avez donné cette année. Sans que j'aie besoin de
chercher, vous avez certainement cela rapidement.
M. Pagé: C'est un niveau de subventions...
M. Jolivet: Avez-vous l'intention d'en donner d'autres? Avez-vous
l'intention d'instaurer un nouveau programme ou si vous avez l'intention de
continuer comme c'est là?
M. Pagé: C'est un niveau de subvention de 35 %
plutôt que de 70 %. Je veux que cela soit très clair. À ma
connaissance, ce sont les trois derniers, comme je l'avais indiqué
à l'étude des crédits précédente.
M. Jolivet: II n'y en a pas d'autres?
M. Pagé: Non. Et on n'en a pas d'autres dans la machine.
(16 heures)
M. Jolivet: D'accord. Je vais passer à l'engagement 36.
Vous avez: Subvention à Les serres Sagami (1987) inc. Cela a fait
l'objet de certaines subventions en 1987; on voit l'imputation 1987-1988 et
celle des années subséquentes. Quels sont les projets qui ont
fait l'objet de l'aide qui est apportée, les projets de serricul-ture
que vous avez présentés ici?
M. Pagé: Sagami, c'est au Lac-Saint-Jean, c'est à
Chicoutimi. J'y suis allé moi-même, avec
Mme la députée de Chicoutimi, au mois de septembre ou
octobre dernier, si ma mémoire est fidèle, confirmer l'aide
financière à cette entreprise qui produit des tomates en serre.
Elle avait déjà des investissements; elle a agrandi, elle s'est
modernisée et elle a modifié ses techniques. Elle s'est
associée avec une entreprise de la région, en ce qu'on
récupère une partie importante de l'énergie qui,
autrement, ne serait pas utilisée par l'entreprise pour alimenter, en
eau chaude, Les serres Sagami. On y a confirmé une subvention de 150 000
$. Je peux vous indiquer que nous prévoyons verser un montant, d'ici
à la fin de l'exercice financier, tel que c'était prévu,
tout comme nous prévoyons verser le solde sur les trois prochaines
années.
M. Jolivet: D'accord.
Une voix: Une subvention à l'intérêt.
M. Pagé: C'est cela. On garantit une partie de l'emprunt
et on donne un congé d'une partie des intérêts.
M. Jolivet: Les nouvelles technologies employées...
M. Pagé: Jusqu'à maintenant, on a cinq projets, en
1987-1988. On en a trois à l'étude, actuellement,
c'est-à-dire quatre.
M. Jolivet: Vous avez celui-ci, Les serres Sagami; vous avez
l'autre, l'engagement 38, qui est Hydro-Serre à Mirabel...
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: ...celui dont on en entendu parié.
M. Pagé: C'est cela. À l'engagement 38? M.
Jolivet: L'engagement 38. M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Dans les demandes que vous avez, est-ce que vous en
avez une qui serait celle de Hérouxville dans mon comté?
M. Pagé: On a eu l'occasion d'étudier ou d'analyser
ce projet, qui est un projet de culture...
M. Jolivet: De 3 000 000 $. M. Pagé: ...en serre de
verre.
Mme Jarnuszkiewicz: C'est un des projets que nous avons à
l'étude. En ce moment, nous avons deux, trois ou quatre projets à
l'étude.
M. Pagé: À différents niveaux.
Mme Jarnuszkiewicz: ...à différentes
étapes.
M. Jolivet: C'est parce que, lorsque je regarde cela, on parle de
tomates, je me souviens des années soixante-dix où on avait
essayé de mettre en place des cultures en serre comme celle-là,
à Manseau en particulier, de façon coopérative, on s'en
souviendra. Cela avait fait l'objet de beaucoup de difficultés de
départ, mais ce qu'on peut leur dire aujourd'hui, si eux autres ont
peut-être eu des difficultés et que, finalement, ils n'ont pas
continué dans le même style, d'autres, maintenant...
M. Pagé: Réussissent.
M. Jolivet: ...récoltent les semences qu'ils ont
faites.
M. Pagé: Oui, sauf qu'il faut convenir que les techniques
sont tout à fait différentes. Il faut avoir à l'esprit
que, depuis 17 ans, la technologie a avancé et de beaucoup.
M. Jolivet: Assez.
M. Pagé: D'une part, on a su adapter à nos climats,
à notre période d'ensoleillement, à notre façon
aussi, les techniques, c'est-à-dire de quelle façon construire
nos serres...
M. Jolivet: Même les nouvelles hydroponi-ques sont
différentes.
M. Pagé: C'est un type de culture qui est tout à
fait différent. Cela va bien. Cette année, la contribution du
gouvernement représente environ... Les engagements gouvernementaux sont
d'environ 2 000 000 $, c'est près de 10 000 000 $ de projets qui ont
été annoncés; c'est quatre projets, plus
spécifiquement, qui ont été annoncés. Je
prévois, comme je l'indiquais... Nous avons quatre projets qui sont
étudiés à différents niveaux dans la machine,
actuellement. C'est sûr qu'il y aura d'autres projets qui seront
susceptibles de venir s'ajouter en cours d'exercice financier 1988 qui
commencera le 1er avril. C'est une priorité de notre gouvernement de
privilégier cette culture, ce développement de culture, qui
réfère à des projets d'investissements très
importants; on parie de quelques millions de dollars d'investissements pour un
ou deux hectares, mais qui n'excluent pas le maintien et, encore une fois, le
renforcement et le développement de nos programmes en ce qui concerne la
production en serre individuelle. Nous pensons comme gouvernement et je pense,
comme ministre, que le développement - référons à
un projet de grande échelle, de plusieurs hectares - et le maintien du
développement de la production en serre individuelle s'inscrivent, en
toute complémentarité, pour un degré d'autosuffisance
amélioré à l'égard de ces produits au
Québec.
M. Jolivet: Vous dites que la technique a beaucoup
évolué...
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: J'en conviens parce que, d'une façon ou d'une
autre...
M. Pagé: Ce qui est surtout intéressant, c'est au
niveau énergétique. Le chauffage avec
hydroélectricité et le gaz naturel, tout le système de
biénergie qui est largement développé et qui est
très intéressant, ce qui nous permet de concurrencer avec des
pays comme la Hollande et les autres pays.
M. Jolivet: Ce que j'essayais de dire, c'est qu'à
l'époque, d'abord, il y avait des réticences de plusieurs
personnes. On disait qu'on faisait disparaître les champs de culture
qu'on avait pour entrer cela dans des serres à des prix
différents avec les difficultés que cela comportait. Je dis
simplement aujourd'hui qu'il faudrait peut-être rendre hommage à
ceux de Manseau qui, à l'époque, y ont cru et cela permet
aujourd'hui qu'on soit plus avancés. C'est à peu près la
même chose que le jour où on a inventé
l'électricité et le téléphone. C'est évident
que la technique de départ n'était pas la même que celle
d'aujourd'hui mais, s'il n'y avait pas eu quelqu'un au départ, on
n'aurait peut-être pas ce qu'on a aujourd'hui.
M. Pagé: II faut dire que j'ai beaucoup de respect pour
tous ces femmes et ces hommes qui y ont travaillé...
M. Jolivet:..qui y ont mis de l'argent.
M. Pagé:...qui y ont mis des sous et pour ceux qui en ont
perdu. Ce n'était pas les premières fois qu'on produisait en
serre au Québec.
M. Jolivet: Non, mais on connaît les difficultés
qu'ils ont éprouvées, compte tenu des circonstances. D'accord. Il
y a beaucoup de discussions sur ce complexe à l'engagement 38. Pour
vous, les problèmes de départ qui avaient été
cités dans les journaux vous ont-ils affectés dans votre
décision?
M. Pagé: Nous ont quoi? M. Jolivet:
Affectés.
M. Pagé: Non, en fait pour nous, j'avais eu l'occasion de
le dire ou de le faire dire aux gens de Radio-Canada qui avait fait des
reportages, ce dossier correspondait exactement aux critères sur
lesquels on s'appuyait pour intervenir. Nous sommes intervenus purement et
simplement. Nous sommes intervenus de façon non exceptionnelle en regard
des autres. Nous sommes intervenus de la même façon que les autres
en
offrant le même niveau de participation. Ultime-ment, nous, ce qui
nous intéresse dans ces dossiers, c'est tout d'abord un investissement
important qui se fait dans une région. Deuxièmement, c'est une
production améliorée dans un degré où on n'est pas
suffisants. Cela procure de l'emploi dans les régions. Que la personne
soit Pierre X, Jos Bleau, Jean-Pierre Jolivet ou Michel Pagé, pour
autant qu'elle réponde aux critères, aux normes et aux
paramètres de rentabilité et de capacité
d'autogénérer des fonds suffisants pour investir leur part,
qu'ils ont les garanties bancaires, qu'ils ont le financement approprié,
on dit, oui, purement et simplement. D'ailleurs, on n'a pas été
critiqués du tout, je pense.
M. Jolivet: Dans les trois autres demandes qui sont en place,
vous me dites qu'il y a celle de Hérouxville. Quelles sont les deux
autres en termes d'études actuelles?
M. Pagé: Ce ne serait pas opportun de m'y
référer à ce moment. Vous me demandez un cas
spécifique. Le projet de Hérouxville est à
l'étude.
M. Jolivet: Avec des réponses qui pourraient venir
bientôt.
M. Pagé:... autour de mai ou juin.
M. Jolivet: À l'engagement 39, on dit "Subvention à
la Fédération des producteurs de volailles du Québec
à titre d'aide financière pour la réalisation des travaux
de recherche destinés à identifier la ou les causes d'une
contamination affectant certains poulets produits et transformés au
Québec." Est-ce qu'on pourrait connaître la nature et l'impact de
la contamination qui a affecté ces poulets?
M. Pagé: D'accord. Comme vous le savez, nous avons au
Québec des normes de contrôle de qualité et des normes
d'inspection des produits qui sont des plus sévères, sinon les
plus sévères en Amérique du Nord. Je crois que tous nos
contacts avec des gens de l'industrie d'autres provinces même des
États-Unis notamment nous permettent de le constater assez rapidement.
Nous avons été sensibilisés par la
Fédération des producteurs de volailles du Québec à
leur inquiétude, non pas qu'il y avait des produits contaminés ou
qu'il y avait des problèmes de qualité des produits, mais
à leur inquiétude de voir la possibilité d'une certaine
récurrence de problèmes vécus II y a quelques
années, etc. Afin d'éviter tout écueil - pour nous la
qualité des produits passe avant tout, je veux être très
clair sur cela - cela a été sans aucune hésitation que
j'ai recommandé au Conseil du trésor de voter ou d'autoriser un
montant de 50 000 $ pour faire des analyses qui nous permettraient d'encore
mieux nous pourvoir et mieux garantir le con- sommateur et la consommatrice et,
par conséquent, évidemment cette production qui est très
importante au Québec comme vous le savez. On en produit 345 000 000 ou
350 000 000 de livres par année. Finalement, cela nous a
coûté seulement 31 721 $ et non pas 50 000 $.
M. Jolivet: Elle est terminée? M. Pagé: Oui, elle
est terminée.
M. Jolivet: De quel ordre sont les conclusions actuellement?
M. Pagé: Les conclusions nous permettent, tracent ou
définissent des niveaux d'interventions susceptibles d'être
utilisés ou auxquels on sera susceptibles de faire
référence si jamais certains problèmes se posaient au plan
de la qualité.
M. Jolivet: Quelle crainte y avait-il? Quelle maladie ou
contamination avait-il? C'était quoi?
M. Pagé: Ah! On ne faisait pas référence
à des maladies spécifiques, on faisait référence
à des problèmes possibles, et non pas à des
problèmes qu'ils ont connus, quant à l'odeur pouvant se
dégager après un certain type de conditionnement. Et là,
il y avait une foule d'hypothèses, évidemment.
M. Jolivet: Donc, à partir de cela, ce n'était pas
une question de dire: On a découvert quelque chose et il faut absolument
le savoir au plus vite...
M. Pagé: Non, non.
M. Jolivet: ...pour voir l'impact que cela a sur la
consommation.
M. Pagé: Non, non, parce que vous savez que, dès le
moment où quoi que ce soit peut se découvrir, l'intervention est
immédiate...
M. Jolivet: Ah! D'accord.
M. Pagé: ...on a des budgets. C'était strictement
dans une mesure... Encore une fois, c'était une mesure...
M. Jolivet: ...préventive.
M. Pagé: ...préventive, ce n'était pas une
mesure curative.
M. Jolivet: J'irais à l'engagement 42. M. Pagé:
L'engagement 42.
M. Jolivet: "Subvention à la Société des
chefs cuisiniers et pâtissiers de la province de Québec à
titre d'aide financière pour poursuivre
la promotion des produits alimentaires québécois, dans le
cadre du programme de développement de la commercialisation des produits
agricoles et alimentaires québécois."
M. Pagé: Où est-ce? M. Brocoli, cela? Une voix:
Non, ce sont les chefs cuisiniers. M. Pagé: Ah! Les chefs
cusiniers.
M. Jolivet: Les chefs cuisiniers. C'est peut-être Boyardil
Pourrait-on savoir, à la suite de cette aide donnée pour une
campagne de promotion, d'une certaine façon, pour permettre la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires, l'impact de ces
campagnes? Vous l'avez évalué?
M. Pagé: Oui, c'est positif.
M. Jolivet: Les campagnes de promotion?
M. Pagé: C'est positif.
M. Jolivet: Oui, je le sais mais...
M. Pagé: La Société des chefs cuisiniers et
pâtissiers du Québec est un organisme... D'abord, je dois dire,
dès le départ, qu'il a toute la confiance du gouvernement comme
interlocuteur. C'est un organisme associé, évidemment, à
l'alimentation. On a l'organisation du super Salon de l'alimentation qui se
tient et, à l'intérieur de ce Salon de l'alimentation, on a tout
un volet... D'ailleurs, je présume que vous vous êtes rendu, comme
des milliers de Québécois, au dernier Salon de
l'alimentation.
M. Jolivet: Je n'y suis pas allé.
M. Pagé: Ah! D'accord, je ne vous en tiens pas grief.
M. Jolivet: Non, j'avais d'autres occupations.
M. Pagé: D'accord. À l'intérieur de ce
salon, nous tenons un concours qui est le grand Salon d'art culinaire qui, lui,
fait référence à tout le volet de la pâtisserie, des
cuisines nouvelles et tout le volet des nouvelles façons de faire, de
présenter des mets, etc. Jusqu'en 1987, la subvention qui leur
était donnée était ad hoc. Chaque année, on devait
réévaluer la possibilité, etc. Et, dans le cadre de nos
programmes Innovactions, j'ai annoncé d'abord, évidemment, du
développement industriel, des programmes d'aide pour le
développement commercial, des volets pour l'assistance financière
et technique, pour la gestion, etc. On a aussi bien introduit, bien
mesuré nos interventions pour la promotion. Par exemple, tout le Salon
de l'agriculture comme tel et le Salon d'art culinaire se sont vu octroyer
clairement et formellement des montants annuellement sans qu'ils aient à
revenir, etc.
Pourquoi ce groupe-là? Parce que c'est le groupe
représentatif du milieu. Il représente les chefs de cuisine,
l'ensemble de ces grands chefs qu'on reconnaît au Mérite de la
restauration. C'est le groupe qui représente le Québec, qui
s'assure de la représentation du Québec en Europe, dans les
grands concours d'art culinaire. C'est ce groupe qui a su donner une place de
premier niveau à la province de Québec en termes de performance
pour l'ensemble canadien. Vous savez, à Vancouver, on a raflé
tous les prix; c'est la même chose en Europe, on a continuellement des
chefs de cuisine qui nous représentent un peu partout dans le monde.
Qu'est-ce que cela veut dire comme résultat? Cela veut dire que des gens
qui vivent à l'extérieur et qui viennent ici en touristes savent
ou sont informés du haut niveau de performance et d'excellence de la
table et de la restauration québécoises.
M. Jolivet: Vous nous parlez de celui-là, mais il y a
d'autres... Ce n'est pas seulement une campagne qui a été faite,
d'autres campagnes ont été faites sur d'autres promotions.
Pouvez-vous me donner une évaluation globale de l'ensemble de vos
campagnes de promotion? Avez-vous évalué l'impact de la campagne
sur le porc, en particulier... (16 h 15)
M. Pagé: Le porc?
M. Jolivet: ...ou autre chose, n'importe quoi, d'autres campagnes
que vous faites.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Pas juste sur celle-là, en particulier. Sur
l'ensemble des campagnes de promotion de vos produits. Quels sont vos
résultats de tout ça?
M. Pagé: Nos conclusions? Ces programmes d'aide doivent
être maintenus, parce qu'ils contribuent à sensibiliser, si vous
vous référez au porc. Nos campagnes de promotion, on s'y est
associés pleinement. L'année dernière, la pelure de
banane, nous y étions. Cela a eu quoi comme résultat? Cela a eu
commme résultat qu'il y a de plus en plus de gens, au Québec,
conscients de la réalité des choses à l'égard de
cette viande...
M. Jolivet: Les fromages. Il y en a d'autres, les fromages.
M. Pagé: ...à savoir que cette viande est plus
maigre. La vieille notion que le porc est gras est fausse. De combien a-t-on
réduit la teneur en gras? De 35% en quelques années.
M. Jolivet: Oui, il y a vos campagnes comme celles-là qui
peuvent être un exemple,
mais il y a d'autres campagnes. Il y a aussi que les gens ne
veulent pas engraisser...
M. Pagé: Mais cela, il faut le dire.
M. Jolivet: ...ils se font dire: Pas de cholestérol, ou
des choses semblables. Les gens ont les moyens de dégraisser maintenant.
Ils font ce qu'on ne faisait pas avant. Avant, on mangeait de la viande
et...
M. Pagé: Oui, mais le fait qu'on a un porc plus maigre se
réfère à son alimentation. Vous savez, on n'en est plus
à l'époque - je le dis bien entre guillemets - où on
nourrissait les "cochons". On nourrit maintenant les porcs à partir de
valeurs nutritives bien calibrées et bien mesurées. On a atteint
un niveau de performance, là aussi, très intéressant. Nos
résultats nous permettent de justifier la sensibilisation qu'on veut
faire à la population.
M. Jolivet: À toutes ces organisations, à tous ces
organismes qui font actuellement la promotion pour et en votre nom, d'une
certaine façon...
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: ...puisqu'ils sont subventionnés pour le
faire.
M. Pagé: C'est-à-dire que ce n'est pas... Nous nous
associons à ces gens pour la promotion des produits. Ce qu'on a
modifié par Innovactions, c'est qu'on ne réfère plus
maintenant qu'aux produits génériques. On peut même
s'associer à des démarches spécifiques concernant certains
produits.
M. Jolivet: Cela a-t-il un impact sur vos exportations?
M. Pagé: Bien oui. On exporte l'analyse. Les
résultats que j'ai donnés pour l'année 1987 et les
perspectives économiques de 1988, pour la première année,
par exemple, en 1986, on a traversé le cap du milliard de dollars de
revenus nets. En 1987, on était à 1 113 000 000 $. En 1987...
M. Jolivet: Oui, mais comment se fait-il qu'on parle d'une
diminution de 4 %...?
M. Pagé: Quand?
M. Jolivet: En 1987 par rapport à 1986.
M. Pagé: Sur?
M. Jolivet: Sur les exportations. C'est prévisible, plus
de 1 250 000 000 $.
M. Pagé: Ce n'est pas compliqué, cela, M. le
député. Si on n'avait pas le Journal des débats, je
dirais: Jean-Pierre, voyons donc, c'est facile à comprendre. Avec la
baisse du prix du porc, globalement, on arrive plus bas. Comme on le sait, le
porc se transigeait, en décembre 1986 et janvier 1987, à 0.91 $,
0,92 $, 0,94 $. La semaine dernière, il était à 0,71 $. La
semaine d'avant, il était à 0,68 $.
Cela fait beaucoup moins de revenus, étant donné que le
principal marché d'exportation du porc est les États-Unis.
M. Jolivet: Donc, on aurait intérêt à avoir
la valeur du dollar inférieure à 0,80 $.
M. Pagé: C'est-à-dire que je ne crois qu'on ait
intérêt... Je ne parle pas au nom du gouvernement.
M. Jolivet: Ah bon, d'accord.
M. Pagé: Je ne crois pas qu'on ait intérêt
à avoir la valeur du dollar de beaucoup supérieure à 0,80
$, tout comme je ne crois pas qu'on ait intérêt à l'avoir
de beaucoup inférieure à 0,80 $.
M. Jolivet: D'accord. Je passerais au mois de septembre.
Le Président (M.
Richard): Donc, les engagements
financiers d'août sont vérifiés.
J'appelle les engagements financiers de septembre 1987.
Septembre
M. Jolivet: Le quatrième. Le Président (M.
Richard): Le quatrième.
M. Jolivet: Oui. Est-ce qu'on pourrait avoir des détails
sur le contrat qui a été donné à l'Institut
Armand-Frappier pour la fourniture de services de diagnostic des maladies
virales et mycoplasmiques.
M. Pagé: Plus de détails en termes de contenu.
M. Jolivet: Oui, c'est ça. C'était quoi, le but
de...
M. Pagé: En fait, on se réfère à...
Pour nous, je dois dire que l'Institut Armand Frappier est un partenaire
important dans le contrôle des maladies et de la transmission de ces
maladies. Ce contrat a été autorisé en septembre 1987. Il
ne se réfère pas à autre chose qu'aux contrôles, aux
études de laboratoire, aux analyses de laboratoire et aux conclusions
qu'Hs ont acheminées.
Je vais demander à mon sous-ministre d'ajouter quelques mots. Il
va d'ailleurs s'en faire un plaisir, connaissant bien à fond les
termes techniques quand on fait référence à la
sérologie, à la virologie ou à l'aspect mycoplas-mique de
la démarche.
M. Jolivet: Avant qu'il n'intervienne, est-ce qu'il y est mention
des animaux au Québec dont ils se servent - je cherche le mot exact -
non pas comme échantillons, mais plus que cela... Dans chacun des
milieux, on va aller chercher dans leur corps les moyens nécessaires
pour faire l'étude. Je parle de normes étalon. Non pas des
cobayes, mais de normes étalon... Ce que je veux dire, quand vous parlez
de services de diagnostic...
Une voix: Oui. Ils font vraiment...
M. Jolivet: ...on va prélever chez des animaux, dans tout
le Québec, ce qu'il faut pour faire l'étude, mais est-ce qu'ils
servent d'étalons pour l'ensemble?
M. Vézina (André): Non, non. Ce qu'ils font
à l'Institut Armand-Frappier - et cela fait plusieurs années
qu'ils font cela pour nous - ce sont essentiellement trois choses.
Premièrement, ils font vraiment du diagnostic très
spécialisé aux plans sérologique, virologique et
mycoplasmi-que, parce que c'est la seule institution du Québec capable
de le faire.
Deuxièmement, ils font du transfert technologique vers nos
laboratoires. Ils développent de nouvelles méthodes de diagnostic
particulièrement au niveau sérologique et ils apprennent à
nos pathologistes dans nos laboratoires à utiliser ces méthodes
de diagnostic. C'est l'autre partie du contrat, soit le transfert des
technologies vers nos laboratoires à nous.
Dans la troisième partie du contrat, ils nous fournissent des
réactifs. L'Institut Armand-Frappier est un producteur de
réactifs qui sont diffusés dans nos laboratoires, lis nous
fournissent des réactifs. Ils font le contrôle de qualité
sur nos activités de diagnostic qui sont faites dans nos laboratoires.
On a des professionnels du ministère sur place à l'institut qui
travaillent avec les gens de l'institut à transférer cela chez
nous.
Finalement, ce sont eux qui développent toutes les techniques de
pointe dans le domaine sérologique. C'est la grande institution au
Québec. Ils font du diagnostic. Ils font du transfert de techniques de
diagnostic vers nos laboratoires. En plus, ils nous fournissent des
réactifs pour faire des analyses chez nous. C'est tarifé sur la
base du type d'analyse à tant l'analyse, etc.
M. Jolivet: Selon les habituelles...
M. Vézina: Cela fait plusieurs années qu'on fait
cela avec l'Institut Armand-Frappier.
M. Jolivet: Mais ce que j'essaie de vérifier, quand ils
font cela, c'est s'ils le font à partir d'échantillonnage...
M. Vézina: D'échantillons qui leur sont fournis par
les médecins vétérinaires du Québec, les
praticiens.
M. Jolivet: Ah! Par les médecins.
M. Vézina: Ah oui! Comme dans nos laboratoires. Sauf que
ce type d'analyse est fait à l'Institut Armand-Frappier.
M. Bernard (Louis): Les diagnostics qu'ils sont appelés
à faire, c'est leur super spécialisation.
Une voix: C'est cela.
M. Jolivet: D'accord. Parce que vous pouvez le faire dans vos
laboratoires, mais vous faites les vérifications qui s'imposent avec
eux.
M. Vézina: C'est-à-dire que ce genre d'analyses
qu'ils font ne sont pas faites dans nos laboratoires.
M. Jolivet: Ah bon! D'accord.
M. Vézina: Les médecins vétérinaires
praticiens envoient cela directement à Armand-Frappier et ils en font
l'analyse.
M. Jolivet: Est-ce que le vétérinaire le fait
à toutes les fois qu'il va sur le territoire ou selon des normes
précises de recherche?
M. Vézina: II le fait à la demande des producteurs
agricoles, quand il y a des maladies.
M. Jolivet: D'accord.
M. Vézina: Mais pour ne pas induire en erreur M. le
député, la plupart, enfin 95 % des analyses certainement, sont
faites dans nos laboratoires, chez nous. Ce sont certains types d'analyses
très poussées et dans des cas très particuliers.
M. Jolivet: Oui, c'est ce que j'ai compris. C'est quand c'est
surspécialisé...
M. Vézina: Ce sont seulement les virus et les mycoplasmes
qui sont faits à Armand-Frappier. Tout le reste des maladies
causées par des bactéries ou des champignons, etc., c'est fait
dans nos laboratoires. C'est pour les virus et les mycoplasmes.
M. Jolivet: D'accord.
M. Vézina: C'est une partie seulement de la virologie,
à part cela.
M. Jolivet: Je passerais à l'engagement 13 mais, juste
avant, peut-être pourrions-nous parler un peu de l'engagement 12. Vous
dites: Subvention à la Société des éleveurs de
bovins canadiens pour lui permettre de promouvoir l'amélioration
génétique de la race bovine par la réalisation de diverses
activités. Quelles ont été les activités
programmées pour cette aide?
M. Pagé: Vous connaissez la race bovine canadienne, une
vache qui a plusieurs particularités. Elle a un caractère de
rusticité qui est bien important. Elle est très
intéressante, si on la compare à d'autres races. Elle a aussi des
facilités de vêlage qui sont remarquables comparativement à
d'autres races également. C'est une race qui est menacée. Il faut
appeler les choses par leur nom. C'est une race qui est menacée à
long terme. J'ai rencontré les propriétaires et les
représentants de cette association. Je leur ai indiqué ma
volonté de faire tout ce qui serait humainement et politiquement - si je
peux utiliser le terme - possible pour maintenir et garantir la survie de cette
race qui a rendu de grands services au Québec. C'est ce pourquoi on a
établi ensemble un plan d'intervention. Par exemple, le maintien du
secrétariat de la société. On aide, évidemment, sur
réception des factures. On a des critères au sujet de la
qualification des personnels, etc. On leur donne 28 000 $. Production de la
récolte, congélation et implantation d'embryons issus de vaches
tarées à haut potentiel génétique pour être
capable... La réduction du cheptel risque d'amener un véritable
problème de génétique à l'intérieur de la
race. C'est ce pourquoi nos orientations vont vers le transfert d'embryons
référant aux sujets qui ont le plus haut potentiel
génétique. La production, la récolte et l'implantation
d'embryons chez les éleveurs, c'est 5000 $ et, dans l'autre cas,
c'était 7500 $.
On prévoit de p/us des travaux d'identification chez les
éleveurs, d'inventaire de cheptels, de rédaction de documents, de
support aux éleveurs lors d'événements pour 7500 $.
Promotion et stimulation de l'intérêt envers la race de bovins
canadiens par la production de documents publicitaires, pour 7500 $ aussi.
M. Jolivet: Est-ce que ça touche la section
Québec?
M. Pagé: L'ensemble du Québec.
M. Jolivet: Est-ce que vous avez des contacts, parce que vous
parlez de cette diminution du cheptel, avec les autres groupes à
l'extérieur du Québec?
M. Vézina: Dans cette race-là?
M. Pagé: Sa concentration est principalement au
Québec?
M. Vézina: C'est une race québécoise.
Pratiquement pas, deux ou trois troupeaux à l'extérieur du
Québec, si je me souviens bien, en Ontario...
M. Jolivet: Ça n'aura pas d'impact?
M. Vézina: Le secrétariat canadien est au
Québec.
M. Pagé: Les 55 000 $ sont sur trois ans, ce/a va de
soi.
M. Jolivet: Engagement 13. Quel était le but de
l'étude par la MRC de D'Autray?
M. Pagé: De la tourbière?
M. Vézina: C'était une étude sur les
affectations du territoire de la tourbière, c'est-à-dire ce qu'on
affecte à des fins de réserves fauniques, l'utilisation
touristique ou agricole. C'est une étude subventionnée par
plusieurs ministères.
M. Jolivet: Là, vous avez la tourbière
Lanoraie. Est-ce que vous avez d'autres demandes qui ont
été faites par d'autres MRC dans ce sens-là, ou si c'est
parce qu'elle l'a fait et...
M. Pagé: Non, c'est que cette tourbière avait un
intérêt particulier. À ma connaissance, on n'en a pas.
M. Jolivet: Dans le comté de Saint-Maurice ou Champlain,
je pense que la tourbière de Saint-Narcisse, ce qu'on appelle le pied de
Saint-Narcisse, touche aux deux. C'est pour ça que je posais la
question.
M. Pagé: Je ne connais pas.
M. Jolivet: Quel était l'intérêt particulier
de cette tourbière-là?
M. Pagé: Son affectation. M. Jolivet: Oui, je sais,
mais...
M. Vézina: C'est parce qu'on voulait exploiter une partie
de la tourbière à des fins de productions horticoles et il
fallait mesurer l'impact sur la réserve d'eau, d'irrigation des cultures
horticoles dans cette tourbière-là.
M. Garon: Une tourbière qui était à point?
La mousse de sphaigne était assez...
M. Vézina: Oui, oui, elle pouvait être
utilisée à des fins horticoles mais le problème
fondamental qu'on avait dans cette tourbière-là était un
problème d'eau.
M. Jolivet: C'est souvent l'inverse.
M. Vézina: On voulait savoir, si on irrigue les cultures
horticoles, si on ne baisse pas trop, finalement, la réserve d'eau de la
tourbière et qu'on ne cause pas, en conséquence, un
assèchement et de la partie agricole et de l'autre partie qui est
utilisée à d'autres fins.
M. Jolivet: Mais ordinairement une tourbière est
entourée de certains lacs ou rivières qui lui permettent d'avoir
un jeu au niveau de l'eau. Pas nécessairement?
M. Vézina: Elle n'est pas entourée de lacs et de
rivières. Elle est un bas-fond en soi.
M. Jolivet: Oui, je sais, mais je pense à celle du lac
à la Tortue. Le plus drôle de tout est qu'il y a des lacs
artificiels autour qui se sont faits simplement par le transfert de l'eau du
lac à la Tortue vers le secteur là-bas.
M. Garon: Au lac à la Tortue, la tourbe n'est pas
épaisse.
M. Jolivet: Oui, elle est épaisse. Ce n'est pas dans le
lac.
M. Garon: Non, ce n'est pas dans le lac. M. Jolivet: C'est
autour du lac.
M. Garon: La tourbière est plus haute, mais quand la
tourbière est dans une cuvette, c'est là...
M. Vézina: La plupart du temps, les tourbières sont
dans des cuvettes et, là, c'est une étude d'affectation, si on
utilise telle superficie à des fins horticoles. Quel impact cela a-t-il
sur la réserve d'eau de la tourbière.
M. Garon: Dans ce cas-là il y avait combien de creu de
tourbe?
M. Vézina: Je ne peux pas vous dire ça.
M. Garon: Hein? Vous avez fait une étude là-dessus?
La première chose que vous avez dû regarder, c'est la profondeur
de la tourbe.
M. Vézina: Ce n'est pas nous qui avons fait
l'étude, c'est une étude qui est confiée à
contrat.
M. Jolivet: C'est la MRC qui en a fait faire l'étude? (16
h 30)
M. Leblond (Ghislain): D'accord. C'est une tourbière sur
sable, il y a six mètres d'épaisseur sous la tourbière.
Maintenant, je n'ai pas l'épaisseur de la tourbe comme telle.
M. Garon: Six mètres de sable?
M. Leblond: Oui, sous la tourbe. M. Pagé: Le fond
de la cuvette. M. Garon: Oui. Est-ce qu'on a...
M. Pagé: Comme on a le fond de la cuvette...
M. Garon: Ils étudient le sable ou la tourbe? Ils ont
l'air plus renseignés sur le sable que sur la tourbe.
M. Leblond: Non, non, de la tourbière, mais la
réserve d'eau est dans le sable...
M. Jolivet: Est-ce que l'engagement a été tout
utilisé?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Quels sont les résultats de l'étude?
Vous dites que vous avez l'étude des grandes affectations.
M. Pagé: C'est réparti sur deux ans. Elle n'est pas
terminée. l'OPDQ y a contribué, mon ministère y a
contribué. On va vous donner cela en détail. C'est 62 500 $: 20
050 $ pour le MAPAQ, 42 500 $ pour l'OPDQ à la MRC D'Au-tray.
Financement et confection d'une étude de grandes affectations à
donner au territoire de la tourbière Lanoraie. Autoriser à cette
fin l'OPDQ à effectuer un virement de 42 500 $. Le MLCP va fournir 4950
$ directement à la MRC et le MENVIQ va fournir les données de
terrain essentielles à la rédaction de l'étude pour le
consultant. Cela a été amorcé. Il n'y a pas eu de paiement
jusqu'à maintenant et les conclusions de l'étude ne sont pas
connues, cela va de soi.
M. Jolivet: Comme cela touche toute la question des affectations
qu'est le schéma d'aménagement de la MRC, le ministère des
Affaires municipales...
M. Pagé: Le ministère des Affaires municipales
participe déjà financièrement de façon très
importante, si on se réfère aux sommes qui viennent du
ministère des Affaires municipales pour la confection des schémas
d'aménagement.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais c'est spécial, c'est
plus que... Là, vous avez un...
M. Pagé: À ma connaissance, la MRC n'a pas
formulé de demande d'aide financière spécifique au
ministère des Affaires municipales pour ce projet.
M. Jolivet: Le numéro 14, à moins que...
M. Garon: Le contrat total était de com-
bien?
M. Pagé: 62 550 $.
M. Vézina: 62 550 $, dont 37 000 $ cette année et
53 000 $ l'an prochain.
M. Garon: Mais vous dites que cela fait partie d'un contrat
d'ensemble. C'est une subvention pour faire 62 550 $. D'autres
ministères ont aussi donné de l'argent. Mais le contrat total
donné par la MRC D'Autray s'élevait à combien et à
qui a-t-il été donné?
M. Vézina: Attendez que je vous le dise. C'est 90 000
$.
M. Pagé: 90 000 $.
M. Vézina: 90 000 $, c'est cela. Le total de
l'étude est de 90 000 $.
M. Garon: Est-ce qu'elle a été donnée sur
appel d'offres?
M. Vézina: Oui.
M. Jolivet: Les MRC n'ont pas le choix.
M. Vézina: C'est donné par les MRC, pas par nous.
C'est une subvention à la MRC qui a donné un contrat de 90 000
$.
M. Garon: Selon les mêmes règles que le
gouvernement?
M. Pagé: Soumission publique...
M. Garon: Pardon?
M. Jolivet: C'est cela. Par les municipalités.
M. Pagé: Les mêmes règles qui sont
régies par la Commission municipale.
Une voix: Oui, pour les Affaires municipales.
M. Garon: À qui ont-ils donné le contrat?
M. Pagé: Les appels d'offres ont été
lancés au mois de mars dernier. On parle toujours de 1987 et c'est la
firme Amenatech qui a été retenue pour réaliser
l'étude.
M. Jolivet: Amenatech. M. Pagé: Amenatech.
M. Jolivet: C'est le plus bas soumissionnaire...
M. Garon: De quel endroit?
M. Pagé: Je ne le sais pas. C'est une soumission qui a
été demandée par la MRC à partir des
critères de la Commission municipale. On peut vérifier et vous
donner l'information.
M. Garon: Cela ne semble pas être un projet que le
ministère suivait beaucoup.
M. Pagé: On en a plusieurs, M. le
député.
M. Garon: Je comprends.
M. Vézina: On pourra vous donner l'adresse.
Une voix: Amenatech.
M. Jolivet: Amenatech.
Une voix: A-m-e-n-a-t-e-c-h.
M. Jolivet: On aura les documents nécessaires de la part
du ministre. L'engagement 14.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Lotbinière.
M. Camden: Est-ce qu'on pourrait m'indiquer à quel endroit
les travaux concernant la subvention qui a été accordée
à la Société québécoise d'assainissement des
eaux se feront concernant ce projet de recherche?
M. Jolivet: Un instant! Je vais commencer pas poser mes
questions. Vous poserez vos questions après.
M. Camden: Oh, excusez! Je ne pensais pas brimer mon
collègue.
M. Garon: On était à l'engagement 13.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, je pensais que
vous étiez au même engagement.
M. Jolivet: Oui, on pensait que vous étiez à
l'engagement 13.
M. Camden: Moi, je pensais qu'on était passé
à l'engagement 14, mon cher.
M. Jolivet: Donc, le 14...
M. Camden: Excusez, si on va trop vite pour vous.
M. Jolivet: Non, non...
M. Garon: Trop vite pour le président. Le président
est encore à l'engagement 13.
M. Jolivet: Donc, subvention à la Société
québécoise d'assainissement des eaux qui représente sa
quote-part au financement d'un con-
sortium créé pour la réalisation d'un projet de
recherche et la démonstration technique de la valorisation agricole des
boues de stations d'épuration. C'est le ministère...
M. Pagé: Subvention globale de 220 200 $... M. Jolivet:
D'accord.
M. Pagé: ...à l'intérieur de laquelle le
ministère de l'Agriculture fournit une somme de 75 000 $; 25 000 $
devront être versés sur trois ans pour en arriver à tirer
des conclusions sur la gestion des boues et sur les sous-produits issus des
stations d'épuration des eaux usées urbaines et la destination
finale de ces volumes-là.
M. Jolivet: Le consortium est composé de qui?
M. Pagé: C'est le Centre québécois de
valorisation de la biomasse, la Communauté régionale de
l'Outaouais, la Société québécoise d'assainissement
des eaux...
M. Jolivet: Vous avez votre réponse: Outaouais.
M. Pagé: ...le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Sanexen international
inc, et le ministère de l'Environnement.
M. Jolivet: Le consortium est basé sur des gens qui ont
l'expertise et vous avez donné des contrats à des organismes
privés.
M. Pagé: C'est un consortium... Je me réfère
au fait que c'est un consortium financier qui regroupe différents
organismes avec un montant global souscrit de 435 000 $ pour trois ans et un
projet de recherche de démonstration technique.
M. Jolivet: 435 000 $.
M. Pagé: Globalement.
M. Jolivet: Vous avez 220 200 $ qui était la participation
de l'Environnement et de l'Agriculture.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Le reste est fourni par qui et de quelle
façon?
M. Pagé: Le Centre québécois de valorisation
de la biomasse, c'est 60 000 $ sur trois ans. Le CRO, 75 000 $ sur trois ans.
La Société québécoise d'assainissement des eaux, 75
000 $ sur deux ans. Le MAPAQ, 75 000 $ sur trois ans. Sanexen fournit le
matériel au coût.
M. Jolivet: Qui est Sanexen?
M. Pagé: Le MENVIQ, 150 000 $ sur trois ans. La
participation totale des organismes est donc de 435 000 $.
Qui est Sanexen? C'est une entreprise incorporée. Je me
réfère ici au signataire de Sanexen international inc, Mme Diana
Mourato.
M. Jolivet: De...
M. Pagé: De Sanexen.
M. Jolivet: Mais de quel endroit? Montréal?
M. Pagé: Le devis...
M. Garon: Une compagnie d'où?
Une voix: Elle fournit le matériel au coût.
J'imagine que c'est la compagnie qui ramasse les ordures.
Une voix: C'est une compagnie qui fait du recyclage de
déchets chimiques.
M. Garon: Elle fournit les boues au coût?
M. Pagé: Non.
M. Jolivet: Les camions.
M. Pagé: L'équipement technique.
M. Vézina: Elle fournit les boues. C'est la compagnie qui
recycle les déchets.
M. Jolivet: Qui ramasse.
M. Vézina: C'est la compagnie qui recycle les
déchets. C'est une compagnie de Montréal, si ma mémoire
est fidèle, et qui recycle les déchets. C'est elle qui recueille
les boues des égouts.
M. Garon: Elle les ramasse où?
M. Jolivet: C'est comme Sanivan, chez nous, qui ramasse les boues
dans les...
M. Pagé: Les fosses septiques.
M. Jolivet: ...les fosses septiques ou des choses semblables.
Cela veut dire que c'est dans...
M. Vézina: C'est la compagnie qui ramasse les boues des
usines d'épuration.
M. Pagé: Des stations d'épuration en
activité.
M. Vézina: Elle fournit le matériel, elle fournit
les boues au coût. Elle les transporte.
M. Jolivet: Qui a déterminé que cela serait
Sanexen? C'est dans le consortium? Y-a-t-il eu des demandes d'appels d'offres?
Qui était le maître d'oeuvre de tout cela?
M. Leblond: C'est la CRO qui est le maître d'oeuvre.
M. Vézina: La maîtresse d'oeuvre.
M. Pagé: La Communauté régionale de
l'Outaouais.
M. Leblond: Ils se sont entendus avec la compagnie qui les sert
à ce moment-là, j'imagine.
M. Jolivet: Sanexen serait celle qui servirait la CRO. Y a-t-il
moyen de savoir cela plus à fond?
M. Leblond: On peut aller vérifier cette
hypothèse.
M. Vézina: Sanexen, l'adresse est Louis-
Hippolyte-Lafontaine, à Anjou, Québec. C'est cela, Anjou.
On peut vous dire ce qu'elle fait de façon précise dans le
projet.
M. Garon: C'est le siège social?
M. Vézina: Oui. Sanexen fournit dans le projet du
personnel, des unités mobiles à des coûts
inférieurs.
M. Pagé: Effectuer des études de coût sur les
techniques actuelles de traitement des boues. Voulez-vous qu'on se
réfère au devis descriptif? Le devis vise à établir
le coût du traitement des boues, de leur mode de transport, de leur mode
d'entreposage et de leur mode d'élimination pour des stations
d'épuration en activité au Québec. Comparer les
coûts selon les techniques de destination finale employées, soit:
a) l'enfouissement sous forme déshydratée ou encore sous forme de
cendres comme suite à l'incinération; b) la valorisation agricole
sous forme liquide, sous forme solide et, sous forme solide, soit
déshydratée, compostée, séchée ou
granulée, et établir la qualité des boues utilisées
aux différentes fins, aux différents endroits
étudiés. Dans le dossier complet de ce volet, une partie de
l'étude prévue en janvier dernier sera disponible par le
truchement du dossier de la communauté.
M. Jolivet: C'est la Communauté régionale de
l'Outaouais qui est responsable et qui a demandé de l'aide à la
Société québécoise de valorisation de la
biomasse...
M. Pagé: C'est-à-dire que je pourrais me
référer à l'historique du projet. C'est sûr que le
Conseil de valorisation des biomasses a été contactée. La
Société québécoise d'assainissement des eaux, dont
c'est la première fonction, évidemment, l'environnement et compte
tenu de l'Impact... Comme on le sait, techniquement, les études se font
de plus en plus poussées pour voir l'opportunité,
l'intérêt et la rentabilité d'utiliser ces boues à
des fins d'engrais agricole et d'enrichissement du sol agricole, d'où
notre intérêt au ministère d'y participer.
M. Garon: Ce sont des boues industrielles ou municipales?
M. Vézina: Municipales.
M. Pagé: Municipales.
M. Vézina: Des usines d'épuration des eaux.
M. Pagé: Des usines d'épuration.
M. Garon: Mais est-ce que, dans ces boues, il peut y avoir des
boues industrielles?
M. Pagé: Pas à ma connaissance.
M. Garon: Souvent, les usines utilisent les réseaux
d'égout municipaux. Je viens certainement d'en apprendre des vertes et
des pas mûres à ce sujet. C'est pour cela que je me demandais de
quelles boues il s'agit. S'agit-il de boues fortement contaminées ou de
boues de matière organique seulement?
M. Vézina: Ce sont les boues des usines
d'épuration.
M. Jolivet: Mon collègue a raison. Je prends l'exemple de
l'usine d'épuration de Grand-Mère qui ramasse les résidus
des eaux usées de Satexil, division Texgran. C'est du textile, donc, de
la teinture. Si c'est de la teinture, ce sont des acides. Cela s'en va dans le
système d'épuration de la ville de Grand-Mère
actuellement.
M. Vézina: C'est un des objets de l'étude: voir la
composition des boues et les dangers que cela pose si on les applique sur les
sols agricoles. Un des objets de l'étude est de mesurer
finalement...
M. Jolivet: Donc, le mandat, c'est de voir comment on pourrait
utiliser des stations d'épuration en vertu de la biomasse dont vous avez
fait mention tout à l'heure à des fins agricoles.
M. Vézina: C'est un des volets. M. Pagé: Un
des volets.
M. Vézina: II n'y a pas que cela, mais c'est un des
volets. C'est pour cela qu'on y participe.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du devis
technique qui a servi de mandat
au consortium pour faire ces études?
M. Pagé: Sans hésitation. On va le faire parvenir
au secrétariat des commissions.
M. Jolivet: D'accord. Alors, à moins que mon
collègue n'ait d'autres questions, je passerais à l'engagement
22.
M. Pagé: À 22? M. Jolivet: Oui.
M. Camden: M. le Président, avant de passer à
l'engagement 22, il y a le numéro 15 où j'aimerais avoir les
commentaires du ministre quant à la subvention à la
Bleuetière coop Ticouape, à Saint-Méthode, dans le
comté de Roberval.
M. Pagé: Oui.
M. Camden: Quelles sont les exigences minimales afin de
bénéficier du...
M. Pagé: C'est un programme norme. C'est à quel
numéro? 14?
Une voix: Au numéro 15.
M. Pagé: Je m'excuse, M. le député.
J'étais déjà à 22.
Alors, les subventions qu'on verse: 30 $ l'hectare pour le
brûlage, 25 $ l'hectare pour la taille des plants. On verse 80 $
l'hectare pour le désherbage hexazinone, 30 $ la ruche pour la
pollinisation. Dans le cas qui nous occupe, la Bleuetière coop Ticouape
a réalisé des travaux au coût de 65 000 $, lesquels lui
donnaient évidemment droit à une subvention de 25 000 $
répartie de la façon suivante: 5910 $ pour le brûlage, 15
760 $ pour le désherbage et 3930 $ pour la pollinisation.
M. Garon: Ils brûlent toujours à l'huile? M.
Pagé: Ils brûlent de façon efficace.
M. Garon: J'aurais pensé qu'avec le nouveau premier
ministre, ils pouvaient brûler à l'électricité.
M. Jolivet: À l'arc électrique.
M. Pagé: M. le député de Lévis, un
peu de sérieux, s'il vous plaît! Davantage de respect pour
l'honorable premier ministre.
M. Jolivet: Si le député a d'autres questions, on
va attendre.
M. Camden: Est-ce qu'il y a des grandeurs minimales
prévues à l'intérieur du programme?
M. Garon: Faut croire que le député n'a pas vu les
programmes. Vous avez dû sans doute les lui faire parvenir?
M. Pagé: Oui.
M. Camden: M. le Président, vous indiquerez au
député de Lévis que, s'il lisait davantage de
documentation, cela lui permettrait quelques-fois d'être plus bref dans
ses questions. Sa remarque était plus ou moins pertinente.
M. Garon: Mais cela est un programme régulier du
ministère. C'est tout écrit dans le programme.
M. Camden: Très bien. Compte tenu que le
député de Lévis sait où s'informer maintenant, il
va dorénavant se limiter dans ses questions, devant la commission et
devant la Chambre.
M. Pagé: La question n'était pas...
M. Camden: Ce que je voulais qu'on m'indique, c'est s'il y avait
un nombre minimum et quel était le nombre minimum d'acres ou
d'hectares.
M. Pagé: On y va par un maximum de pourcentage d'aide
à l'égard de la superficie. On aide jusqu'à concurrence de
30 % de la superficie totale.
M. Camden: D'accord.
M. Jolivet: Engagement 22, subvention additionnelle. Engagement
18?
M. Garon: Est-ce que c'est un entrepôt uniquement pour M.
Desjardins ou pour d'autres producteurs locaux de pommes de terre de
semence?
M. Vézina: C'est seulement pour son exploitation.
M. Garon: Pardon? M. Vézina: Pour son exploitation
à lui. M. Garon: Pour lui seulement? M. Vézina:
Oui.
M. Pagé: 700 tonnes métriques de pommes de
terre.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Richard): Engagement 22, sauf que
là, 22, on...
M. Garon: Engagement 19...
Le Président (M. Richard): Alors, il y a suspension pour
quelques minutes.
M. Garon: On va continuer. Non, non, on va continuer.
Le Président (M. Richard): Vous continuez?
M. Garon: On est rendus à l'engagement 19. Au fond, c'est
parce qu'il disait qu'il avait une question à l'engagement 22.
Le Président (M. Richard): Si vous le permettez, nous
suspendons les travaux quelques minutes parce que quelques joueurs essentiels
sont absents pour des raisons techniques. Alors, il y a suspension pour
quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
(Reprise à 16 h 51)
Le Président (M. Richard): Nous reprenons les travaux de
la commission. Nous en étions à l'étude des engagements de
septembre. Nous étions à l'engagement 21.
M. Garon: J'aurais une question à l'engagement 20.
Le Président (M. Richard): À l'engagement 20?
M. Garon: La Fédération des producteurs de porcs,
c'est le seul montant qu'ils ont eu dans le cadre de ce programme pour
l'année? À l'engagement 20, 75 000 $.
M. Jolivet: C'est la même question que je posais tout
à l'heure.
M. Garon: Ils font moins de promotion maintenant qu'avant?
Habituellement, ils avaient 100 000 $.
Mme Jarnuszkiewicz: Cette année, le programme... Je
m'excuse.
Le Président (M. Richard): Allez-y, madame.
Mme Jarnuszkiewicz: On a un appui financier du tiers du montant
investi. C'est-à-dire que le montant investi par la
Fédération des producteurs de porcs est de l'ordre de 225 000 $
au minimum dans ce cas-là. Il était de 350 $ cette année,
si ma mémoire est fidèle.
M. Garon: 350 $.
Mme Jarnuszkiewicz: 350 000 $, pardon.
M. Garon: Engagement 21.
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Lévis..
M. Garon: Pour l'Abattoir du Témis, le montant de
l'engagement, ce sont des investissements de combien et à quelles
fins?
M. Pagé: C'est un investissement de 2 000 000 $. Comme on
le sait, l'Abattoir du Témis.
M. Garon: 2 000 000 $.
M. Vézina: 2 300 000 $.
M. Pagé: C'est cela. J'ai rencontré les dirigeants,
on nous a soumis...
M. Garon: Qui sont les dirigeants maintenant?
M. Pagé: ...un projet de restructuration.
M. Garon: Qui sont les dirigeants maintenant?
M. Pagé: La direction a changé.
M. Garon: Je sais que cela a été vendu à M.
Breton, un Intégrateur.
Une voix: C'est le groupe Breton.
M. Pagé: Le groupe Breton, c'est Gaston
April, de Notre-Dame-du-Lac. Bertrand Landry,
Denis Masse. Au moment où le projet a été
présenté, c'était cela.
M. Garon: Ils ont augmenté la capacité d'abattage
de combien à combien? Pour quelles espèces?
M. Pagé: Le projet vise à augmenter la
capacité d'abattage des porcs. De combien d'espèces à
combien d'espèces, on va voir cela.
M. Garon: Non, de porcs, de boeufs. Ils faisaient l'abattage de
boeufs avant.
M. Pagé: Oui, ils le font encore.
M. Garon: L'abattage de boeufs a passé de combien à
combien? Et l'abattage de porcs de combien à combien par semaine,
disons?
Mme Jarnuszkiewicz: La capacité d'abattage des porcs a
augmenté en effet, mais très peu. Je pourrai vous donner les
chiffres tout à l'heure. Ce sont principalement des aménagements
à la salle de coupe et pour la production de porc saumuré, de la
découpe de porc de ce type de produit. L'entreprise vise à
approvisionner, d'une part, le marché du porc saumuré du
Nouveau-Brunswick et, d'autre part...
M. Garon: Sau... quoi?
Mme Jarnuszkiewicz: Saumuré.
M. Garon: Saumuré.
Mme Jarnuszkiewicz: D'autre part, le marché japonais pour
du porc élevé sans produits chimiques, avec des moulées,
exempt de tout résidu de produit chimique. Essentiellement, la
capacité d'abattage totale de l'abattoir n'a pas augmenté. Il y
aurait plutôt eu conversion de la capacité d'abattage de boeufs
à de la capacité d'abattage de porcs.
M. Garon: Mais II n'y a quasiment pas...
M. Pagé: Ici, on fait référence à 575
porcs 100 boeufs et 35 veaux qui s'abattaient en moyenne sur une base
hebdomadaire.
M. Garon: Combien avez-vous dit? M. Pagé: 35 veaux.
M. Garon: Avant.
M. Pagé: 35 veaux, 100 boeufs, 575 porcs. À cause
de l'infrastructure inadéquate, il n'était pas possible
d'accroître l'abattage, à cause de la pleine capacité de la
salle de coupe. On fait référence ici à une note disant
qu'il était régulier de constater que près du tiers des
carcasses abattues devaient être acheminées et vendues à
Montréal pour être découpées à perte,
évidemment, parce que la valeur ajoutée n'y était pas.
M. Garon: Là, actuellement...
M. Pagé: Ce qu'on prévoit dans l'abattage de porcs,
l'impact sur l'approvisionnement... Comme on peut le constater, l'abattage de
porcs est susceptible de connaître une hausse sensible, comme je vous le
disais tout à l'heure, lorsque le programme de modernisation aura
été complété. À partir de 575 porcs au
moment de la présentation du projet, on prévoyait être en
mesure de monter à un abattage de 1500 porcs la première
année...
M. Garon: Par semaine? M. Jolivet: Par année.
M. Garon: Non, cela n'a pas de bon sens par année.
M. Pagé: Non, par semaine. Dans l'abattage de porcs, on
montait de 575 à 1500 par semaine. Dans l'abattage de boeufs, de 100
à 125. Dans l'abattage de veaux, on demeurait stable à 35.
M. Garon: Le boeuf augmente.
M. Pagé: De 100 à 125. Pour le porc...
M. Garon: II était déjà de plus» de
100. Il s'est déjà abattu là... La capacité
était, en 1982-1983, de 150 boeufs par semaine.
M. Leblond: On ne parle pas de la capacité, on parle du
volume abattu.
M. Pagé: Du volume abattu.
M. Garon: Le volume... Habituellement, avec une capacité
de 150, on en abat jusqu'à 300, 400. Il avait déjà une
capacité plus forte que cela, il y a une dizaine d'années, au
moment de sa modernisation par M. Lavoie.
M. Leblond: Vous savez que tous les abattoirs de boeuf
fonctionnent à peu près à 50 % de leur
capacité.
M. Garon: Oui, mais, à ce moment, pourquoi a-t-il besoin
d'agrandir? Il abattait déjà plus que cela dans le boeuf. Il ne
doit pas avoir la capacité de passer de 100 à 125. Je sais que
les gens ont souvent joué sur les capacités.
M. Leblond: De 100 à 125 dans le boeuf...
M. Garon: Ils abattaient plus que cela il y a quelques
années. SOQUIA était là-dedans. Vous devez avoir les
chiffres. Ils abattaient plus que cela.
M. Pagé: On pourra fournir les chiffres.
M. Garon: Pardon?
M. Pagé: On pourra fournir les chiffres.
M. Garon: Parce que, là, il n'y a pas du tout
d'augmentation de capacité dans le boeuf. Il y a même une
diminution. En réalité...
M. Pagé: Non, il n'y a pas de diminution. On part de 100
à 125, 135 la deuxième année.
M. Garon: Oui, mais vérifiez cela. Vous allez voir que
l'entreprise abattait plus que cela. Deuxièmement, le porc va venir
d'où?
M. Pagé: Le porc? M. Garon: Oui.
M. Pagé: Selon nos indications, des entreprises du groupe
Breton.
M. Garon: Le porc des entreprises du groupe Breton de quel
endroit?
M. Pagé: Un peu partout.
M. Garon: Parce que l'élevage du porc dans le
Bas-Saint-Laurent... Avez-vous les chiffres de l'élevage du porc dans le
Bas-Saint-Laurent?
M. Pagé: On pourra vous les fournir, M. le
député.
M. Vézina: II y a 300 porcs qui vont venir de la
production locale par semaine.
M. Garon: Le reste?
M. Vézina: II y en a une partie qui vient du
Nouveau-Brunswick et le reste, du groupe Breton.
M. Garon: Au Nouveau-Brunswick, il ne doit pas y en avoir
beaucoup. Ils ne produisent pas beaucoup de porcs.
M. Pagé: C'est en diminution, d'ailleurs.
M. Vézina: 275 par semaine du Nouveau-Brunswick.
M. Garon: Cela veut donc dire qu'à peu près 1000
vont venir du groupe Breton, dans la région de Québec, mais
où les faisaient-ils abattre avant? On n'a pas un déficit de
capacité d'abattage. Cela veut dire, au fond, qu'on donne des
subventions pour créer des surcapacités d'abattage. Ils
étaient abattus quelque part ces porcs avant.
Mme Jarnuszkiewicz: Ces porcs étaient abattus fort
probablement dans la région de la Beauce, à l'abattoir de la
Coopérative fédérée. Mais, là encore, il n'y
a pas surcapacité d'abattage au Québec dans le porc.
M. Garon: La production a-t-elle augmenté... La production
annuelle est de combien?
Mme Jarnuszkiewicz: La production est relativement stable.
M. Garon: De 4 700 000. Alors, cela fait plusieurs années
qu'on est à cela.
M. Leblond: Depuis 1981, on est stables. M. Garon: Cela
veut dire que... Pardon? M. Leblond: Depuis 1981, on est stables.
M. Garon: Depuis 1981, on les abat. Donc, il n'y a pas de
déficit de capacité d'abattage.
Mme Jarnuszkiewicz: Comme on parle d'un petit volume et d'un
marché spécifique au point de vue de l'approvisionnement des
abattoirs, on ne prévoit aucune répercussion. Il s'agit d'un
marché spécifique. Les entreprises...
M. Pagé: C'est un marché régional et, pour
nous, c'était une façon adéquate et intéressante de
garantir le développement de cet abattoir, sa restructuration
financière et son maintien dans le milieu. C'est bien important, entre
autres, pour les producteurs de bovins.
M. Garon: Oui, mais il était déjà dans le
bovin depuis plusieurs années.
M. Pagé: Non seulement on maintient notre activité,
mais on la développe, et on y ajoute un volet complémentaire, qui
est l'abattage du porc. (17 heures)
M. Garon: Dans le boeuf, si vous regardez les chiffres, vous vous
rendez compte qu'il s'agit d'une diminution. Si vous avez des chiffres, vous
allez voir qu'il s'en abattait bien plus que cela.
M. Pagé: J'ai dit tantôt qu'on fournirait les
chiffres.
M. Garon: Conversion de l'abattage de boeufs vers l'abattage de
porcs...
M. Pagé: Non. La capacité était plus grande,
sauf que l'ajout du porc là-bas fait l'affaire de l'entreprise, fait
l'affaire de la région et fait l'affaire des producteurs, avec un impact
qui a été calculé, qui a été calibré
et qui nous apparaît comme étant minime pour les entreprises
d'abattage dans d'autres régions.
M. Garon: L'abattoir qui avait fait faillite à un moment
donné, c'était un petit abattoir qui était capable de
s'occuper du volume de la région dans le coin de
Kamouraska-Sainte-Hélène, je pense, je ne suis pas sûr, il
est resté inutilisé?
M. Pagé: Lequel?
M. Garon: Là, on va transporter les porcs, 1000 porcs
environ par semaine. Ils vont partir de la région de Québec et
ils vont descendre dans le Témis.
M. Pagé: La région de Québec, Dorchester, ce
coin-là.
M. Garon: C'est cela. Ils vont s'en aller dans le
Témis.
M. Pagé: Et ils vont être consommés
là-bas.
M. Garon: Et le gouvernement subventionne pour créer une
capacité d'abattage...
M. Pagé: Ils vont être consommés dans l'Est
du Québec.
M. Garon: Oui, mais c'est rare. Je ne vois pas le
"rationnel".
M. Pagé: Préférez-vous qu'on fasse venir du
porc du Nouveau-Brunswick?
M. Garon: Non, je ne vois pas le "rationnel" de transporter des
porcs vivants qui vont aller se faire abattre 150 milles plus loin, parce qu'il
s'agit de cela, environ 150 milles.
M. Pagé: Oui, mais cela optimalise l'efficacité de
cet immeuble dont le groupe Breton est propriétaire.
M. Garon: Non, H était dans le boeuf. M. Pagé:
Oui, mais...
M. Garon: Vous baissez la capacité d'abattage de boeufs et
vous le faites dans l'abattage de porcs. Vous transportez des porcs de...
M. Pagé: Non, excusez-moi. On ne baisse pas la
capacité d'abattage de boeufs, M. le député. On pourrait y
revenir.
M. Garon: Je ne vois pas le "rationnel" là-dedans.
M. Pagé: C'étaient 100 boeufs l'année de
référence.
M. Garon: Vous pouvez vérifier. Vérifiez. M.
Pagé: On vous le dira.
M. Garon: Dans tout l'historique de l'entreprise, vérifiez
combien elle abattait de boeufs par semaine.
M. Pagé: D'accord. On va vérifier tout cela et on
va vous envoyer cela avec plaisir.
M. Garon: C'est un drôle d'investissement quand
même.
Le Président (M. Richard): Engagement 22?
M. Jolivet: À l'engagement 22, sur la SODIC, j'aimerais
savoir quand la nouvelle commission qui a été formée va
prendre... Est-ce qu'elle a pris effectivement la relève de la
SODIC?
M. Pagé: Non, incessamment.
M. Jolivet: Incessamment. Un mois, deux mois?
M. Pagé: On prévoit cela pour le 1er avril, fin
mars début avril.
M. Jolivet: L'implication de la SODIC actuellement dans le fameux
dossier de Blue Bonnets, de quel ordre est-elle?
M. Pagé: L'implication de Blue Bonnets...
M. Jolivet: De la SODIC dans le dossier de Blue Bonnets.
M. Pagé: C'est-à-dire que la Société
de développement de l'industrie des courses de chevaux est intervenue
pour rallier sous un même chapiteau juridique les représentants ou
les personnes trouvées par les trois associations qui, le 15 janvier,
ont signé un protocole d'entente avec Campeau Corporation. Je dis bien
un protocole: réunir sous un même chapiteau, former la compagnie,
former le jockey...
M. Jolivet: Oui, parce que les fameux protocoles, on les
connaît. Si jamais cela ne réussit pas, ce sera comme l'autre.
M. Pagé: Quel protocole?
M. Jolivet: Vous aviez un protocole de signé pour arriver
à un contrat et le contrat n'a jamais été signé, il
a fallu revenir à neuf.
M. Pagé: C'est un protocole qui a été
signé par les trois associations, c'est-à-dire le Conseil
hippique de l'industrie des courses du Québec, l'Association du trot et
amble du Québec, l'Association des éleveurs de chevaux
Standarbred du Québec et le Club Standarbred. Je peux vous indiquer que
le Club Standarbred est maintenant formé juridiquement et que les sommes
appropriées ont été dûment versées par les 22
partenaires dans le cadre d'une structure d'organisme sans but lucratif.
M. Jolivet: La SODIC, dans cela, jusqu'à quel point
est-elle impliquée actuellement?
M. Pagé: Son implication a été de fournir
les informations à ces gens-là, de les assister dans la formation
de la structure juridique, parce qu'il faut bien avoir à l'esprit que
c'est un organisme sans but lucratif. Cela a été purement et
simplement technique jusqu'à maintenant.
M. Jolivet: Le jour où elle va transférer son
implication, ce sera la commission des courses qui va l'avoir, si elle a
l'implication monétaire.
M. Pagé: II n'y en a pas.
M. Jolivet: II n'y en a pas. Est-ce que vous pouvez ventiler
l'utilisation de ces 7 000 000 $ en direct si c'est cette année ou
l'année prochaine? Est-ce que cet engagement, c'est sur une seule
année?
M. Pagé: Cela a été versé en
totalité. Cela fait référence à l'aide à
l'industrie des courses pour le soutien aux hippodromes, les bourses,
les programmes spéciaux, les "stakes", les primes à
l'élevage, etc. Cela a été payé en
totalité.
M. Jolivet: Est-ce que vous êtes capable de me donner la
ventilation des 7 000 000 $?
M. Pagé: La ventilation des 7 000 000 $. On a 1 059 000
$... C'est pour l'aide aux infrastructures des pistes de courses.
M. Jolivet: Donc, les quatre pistes de courses, Connaught
Park...
M. Pagé: Cinq.
M. Jolivet: Cinq, oui. Connaught Park. Alors, vous êtes
capable de me les détailler.
M. Pagé: Jonquière, Pré-vert.
M. Jolivet: Oui. Je ne veux pas avoir les noms, je les connais.
Je veux les montants. Vous me dites que c'est 7 000 000 $...
M. Pagé: Je ne les ai pas ici. Je m'excuse, M. le
député. J'étais convaincu que je les avais.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: Je ne les ai pas ici. Je m'engage à vous
les transmettre dans les meilleurs délais.
M. Jolivet: D'accord, pour chacune des cinq pistes de
courses.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Parce que c'est une subvention additionnelle. Le
montant total est de combien?
M. Pagé: Versé cette année? 13 000 000
$.
M. Jolivet: 13 000 000 $.
M. Pagé: 13 000 000 $: 6 000 000 $ qui vont à
l'élevage et 7 000 000 $ dans le cadre du programme annoncé par
le ministre des Finances dans le dernier budget.
M. Jolivet: Donc, les 7 000 000 $...
M. Pagé: 7 059 000 $.
M. Jolivet: ...font partie des 13 000 000 $... M. Pagé:
C'est cela.
M. Jolivet: J'aimerais avoir la ventilation pour les deux
utilisations.
M. Pagé: D'accord. On va vous envoyer tout cela.
M. Garon: Vous aviez annoncé 25 000 000 $.
M. Pagé: Sur cinq ans. M. Garon: Oui.
M. Pagé: 5 000 000 $ pour les immobilisations cette
année, 1 059 000 $, si ma mémoire est fidèle, pour les
bourses "overnight" et le solde était pour l'aide aux associations.
Oui.
M. Jolivet: Est-ce que l'aide à l'association...
M. Pagé: Je vais vous donner toute la ventilation.
M. Jolivet: Est-ce que l'aide aux... M. Pagé: Aux
associations.
M. Jolivet: ...associations, l'argent qui va être
versé pour l'achat de...
M. Pagé: Non, du tout. C'est complètement
séparé. C'est pour l'organisation. C'est pour la promotion, la
promotion de la race. Cela ne se limite pas aux chevaux de courses, soit dit en
passant, ce qui se fait au ministère, c'est à l'ensemble auquel
on se référait tantôt.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Cela se réfère à cela aussi.
On va donner la ventilation totale de cet élément-là du
programme.
M. Jolivet: Je n'irai pas plus loin dans les questions. J'aurai
{'occasion d'y revenir lorsqu'on aura...
M. Pagé: Les crédits.
M. Jolivet: ...les crédits devant nous.
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: Je ne sais pas si mon collègue a d'autres
questions.
M. Garon: Non, cela va. M. Jolivet: Pas de question.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements
financiers de septembre sont vérifiés?
M. Jolivet: Ils seraient vérifiés.
Octobre
Le Président (M. Richard): J'appelle donc les engagements
financiers d'octobre 1987.
M. Jolivet: J'irais tout de suite à l'engagement 3, s'il
n'y en a pas d'autres qui ont des questions sur les
précédents.
Le Président (M. Richard): Allons-y pour l'engagement
3.
M. Jolivet: Contrat de services pour la réalisation de
divers projets de recherche en agro-alimentaire pour une période de
trois ans à l'Université Laval. Donc, c'est un contrat qui a
été négocié avec l'Université Laval?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: II n'y a pas eu d'appel d'offres ni rien? Quelle est
la nature des projets pour ce montant de 1 200 000 $?
Une voix: On va vous donner la liste.
M. Garon: II s'agit de groupes de recherche...
M. Pagé: C'est cela. Une voix: Oui.
M. Garon: Quels groupes de recherche? Pour quels montants?
M. Pagé: Alors, on prévoit 200 000 $ en 1987-1988.
Mise au point de sondes moléculaires pour la détection et
identification de pathogènes de la pomme de terre: 27 000 $ pour cette
année, 53 000 $ pour 1988-1989, etc, pour un montant global de...
M. Garon: C'est un contrat de recherche. Ce ne sont pas des
groupes.
M. Pagé: C'est cela. Une voix: C'est un contrat.
M. Pagé: Des contrats.
M. Garon: Non, C'est parce qu'il y a deux choses. Il y
a...
M. Pagé: Ce n'est pas l'autre... Une voix: II y a
des subventions.
M. Garon: ...des contrats de recherche et il y a des groupes qui
sont maintenus pendant un certain nombre d'années.
M. Pagé: Ce n'est pas cela. Ce sont des contrats
spécifiques.
M. Jolivet: À négocier.
M. Pagé: Le deuxième, c'est l'hydrolysat de
protéine laitière comme ingrédient alimentaire et
cosmétique. Le troisième, le...
M. Garon: Cosmétiques? M. Jolivet:
Cosmétiques? M. Pagé: L'hydrolysat.
M. Vézina: L'hydrolysat, c'est ce qui reste du lait
après l'hydrolyse du lait.
M. Jolivet: Oui, mais...
M. Garon: Pour faire des cosmétiques?
M. Vézina: Des cosmétiques et à des fins
alimentaires.
M. Pagé: Comme ingrédient alimentaire ou/et comme
cosmétique.
M. Jolivet: Les laits faciaux.
M. Vézina: Voilà.
M. Pagé: C'est cela. Tout simplement.
M. Garon: Les quoi?
M. Jolivet: Les laits faciaux.
M. Pagé: Les crèmes à base de lait, M. le
député.
M. Leblond: Sans facétie. M. Jolivet: Pardon?
M. Leblond: J'ai dit: Sans facétie, ce sont des laits
faciaux.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: En utilisez-vous?
M. Leblond: Je n'en ai pas besoin.
M. Jolivet: C'est pour enlever les rides.
M. Garon: Parce que j'étais pour dire: Si vous en
utilisez, je n'en utiliserai pas.
M. Leblond: J'avais prévu votre question. C'est pour cela
que je vous disais que je n'en ai pas besoin.
M. Pagé: Est-ce que vous en utilisez, M. le
député?
M. Garon: Je connais des députés autour de cette
table qui en auraient besoin.
M. Pagé: On voit que le député de
Lévis
regarde le député de Lavioiette. M. Garon: Non.
M. Pagé: Ce n'est pas correct, entre collègues.
Le troisième projet, c'est la conservation des produits
horticoles; le quatrième projet, c'est la phytoprotection dans le cas de
la culture en serre; le cinquième projet, c'est la mise au point des
méthodes de diagnostic précoce du dépérissement des
érables à sucre; le sixième projet, c'est
l'efficacité dans l'utilisation des ressources herbagères et
céréalières en production animale.
M. Jolivet: Pour les érablières, le contrat n'est
pas seulement avec vous, il doit être avec le ministère de
l'Environnement et le ministère de l'Énergie et des Ressources,
secteur des forêts.
M. Pagé: C'est un contrat qui vient de nous, en plus,
évidemment, des autres actions, c'est-à-dire les centres de
dépistage, le centre de recherche qui est à Tingwick, dans le
comté municipal d'Arthabaska et dans le comté provincial de
Richmond, et cela fait référence aux autres interventions. C'est
un projet de recherche précis commandé par le
ministère.
M. Jolivet: C'est ainsi que vous avez convaincu vos deux
collègues d'arrêter de se chamailler sur la place publique, en
donnant la délimitation que vous donnez...
M. Pagé: Je ne vois pas de collègues qui se
chicanent sur la place publique.
M. Jolivet: Ah non? Ah bon! C'est parce que je lis les journaux
dans mon coin.
M. Pagé: J'ai vu bien des collègues de l'autre
côté, j'ai vu les déclarations du député de
Lévis à l'égard de celui qui deviendra son chef la semaine
prochaine.
M. Garon: Je n'ai rien dit. Vous avez vu cela où?
M. Pagé: Vous n'avez rien dit. Le député de
Lévis ne dit rien à la venue de Jacques Parizeau.
M. Garon: Vous n'avez pas vu mes déclarations.
M. Pagé: J'ai vu les chicanes chez le Canadien de
Montréal, entre M. Perron et M. Lemieux.
M. Garon: II n'est jamais trop tard pour bien faire.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
M. Garon: Mais la question que je veux vous poser concernant
l'érable à sucre: Est-ce qu'on a vérifié si le fait
que les pluies acides soient si importantes dans les érablières
faisait mourir les érables, que cela changeait la teneur de l'eau
d'érable?
M. Pagé: Le pourcentage?
M. Garon: Oui. Est-ce qu'on retrouve...
M. Pagé: Ce sont des éléments comme
ceux-là auxquels...
M. Garon: Est-ce que l'eau d'érable est plus acide ou
n'est pas plus acide?
M. Pagé: Ce sont des éléments comme
ceux-là qui sont étudiés par le centre de recherche que
notre gouvernement a mis sur pied.
Une voix: Dont ce projet.
M. Pagé: Entre autres, celui-là.
M. Garon: Voulez-vous me dire que ce n'est pas encore
étudié?
M. Pagé: C'est en cours.
M. Vézina: Pour le pourcentage de sucre, oui...
M. Garon: Non, les acides. Comme les pluies acides tombent dans
l'eau, pénètrent dans le sol, elles affectent les érables;
j'imagine qu'il doit en pénétrer dans les érables.
Tantôt, on parlait du porc, on disait qu'il n'y avait pas de contenu
médicamenteux, de contenu chimique dans la viande. Est-ce qu'on a
vérifié s'il y a un contenu chimique dans l'eau d'érable,
étant donné qu'on dit qu'il y a assez de pluies acides qui
tombemt dans les érablières pour faire mourir les érables,
selon plusieurs observations qui ont été faites récemment?
Est-ce qu'on a vérifié si cela changeait le contenu de l'eau
d'érable et si l'eau d'érable a un contenu chimique
différent en raison des pluies acides?
M. Vézina: II y a deux projets en cours actuellement,
à ma connaissance, sur le sujet, sur la composition de l'eau par rapport
au degré de dépérissement de l'érable et sur
l'acidité du sol, en conséquence. Ce n'est pas une affaire
d'acide dans l'eau d'érable.
M. Garon: Est-ce que cela a été
vérifié?
M. Vézina: Actuellement, II y a deux projets en cours
là-dessus.
M. Garon: Cela n'a pas été vérifié
jusqu'à maintenant?
M. Vézina: Cela a été vérifié
pour ce qui est du pourcentage de sucre, mais pas des macromolécules. Le
projet sur les macromolécules, donc les autres composantes de l'eau...
Dans l'eau, il y a du sucre, il y a l'eau et le reste, des molécules de
toutes sortes de types. C'est ce que le projet vise à vérifier,
le projet qu'on a donné à l'Université Laval. C'est la
composition de l'eau.
M. Garon: Quand on parle des pluies acides, on parle de contenu
d'acide sulfurique, etc. Est-ce que ces produits acides qui sont contenus dans
les pluies acides - les pluies sont acides parce qu'il y a des produits
chimiques qui tombent dans les érablières et cela fait mourir les
érables - ont été vérifiés pour la
santé du consommateur, à savoir si le contenu acide des pluies
acides affecte le produit de l'érable, ou si on ne l'a pas
vérifié?
M. Jolivet:...
M. Pagé: Vous faites référence à
quoi? Vous faites référence à un indice d'acidité
qui pourrait être comparable à d'autres produits, aux pommes ou
à autre chose?
M. Garon: Non, l'acidité, cela ne veut rien dire.
L'acidité, au fond, c'est un contenu en produits chimiques. Si je bois
de l'eau, par exemple, je dois savoir que, dans l'eau, il y a du potassium,
toutes sortes de choses en des quantités plus ou moins grandes. Si vous
buvez une eau minérale, la quantité est plus ou moins grande.
Là, on dit: Les pluies acides font mourir les érables. Il y a des
acides, et un acide important, c'est l'acide sulfurique. Est-ce que cela a un
effet sur le contenu de l'eau d'érable? Est-ce que cela à
été étudié jusqu'à maintenant ou si les
études sont en cours et qu'il n'y en a pas eu? (17 h 15)
M. Pagé: Elles sont en cours, cela a été
étudié, c'est en cours. Je suis un peu surpris de voir la
préoccupation qui me semble assez récente du député
de Lévis à l'égard du taux d'acidité dans les
aliments consommés par nos concitoyennes et concitoyens. Vous savez, les
pluies acides, je comprends que c'est un problème qui a perduré,
qui traîne depuis quelques années, mais il n'y a pas seulement
cela, M. le député de Lévis. Il y a d'autres produits qui
contiennent, dans leurs molécules, dans leurs particules ou peu importe,
un taux ou un niveau important d'acidité.
M. Garon: Oui.
M. Pagé: On étudie cela, on continue. Le centre de
recherche qu'on a mis sur pied et les contrats comme ceux-là très
spécifiques qui commandent des interventions, des analyses qui en
viendront à des conclusions témoignent de notre volonté de
bien protéger le consommateur, témoignent aussi de notre
volonté de mettre au point des techniques, des méthodes non
seulement pour diagnostiquer, mais aussi pour soigner et pour corriger si
possible.
M. Jolivet: II y a la partie qui concerne... M. Vézina:
Non, mais je veux expliquer...
M. Jolivet: ...l'eau qu'on peut consommer directement de l'arbre.
Je donne un exemple. Les jeunes arrivent et ils prennent le bocal, ils boivent
un peu d'eau d'érable. C'est plus dangereux, d'une certaine
façon, que l'eau qui est bouillie après.
M. Garon: Non, ce n'est pas cela. M. Jolivet: Qu'est-ce
que c'est?
M. Garon: Pour faire un gallon de sirop d'érable, cela
prend quarante gallons d'eau. Si l'eau d'érable est affectée,
parce qu'elle contient davantage de produits chimiques à cause des
pluies acides, une fois évaporée le H2O, est-ce qu'il reste une
concentration de produits chimiques due aux pluies acides?
M. Vézina: Non.
M. Garon: À ce moment-là, cela veut dire que c'est
quarante fois, quarante gallons pour faire un gallon de sirop d'érable.
Je demande s'il y a eu des études pour démontrer ou pour
vérifier s'il y avait des produits chimiques dans l'eau d'érable
et si, une fois l'évaporation faite, il y avait une concentration. Oui
ou non?
M. Vézina: Pour répondre à votre question...
M. Garon: C'est tout ce que je demande.
M. Vézina: ...je dirai que cela a été
vérifié, sauf pour ce qu'on appelle les macromolécules;
c'est pour cela qu'il y a un projet à Laval parce que c'est une
technique très particulière et nouvelle. Pour ce qui est des
acides dans l'eau, c'est très facile à vérifier. Cela a
été vérifié et c'est vérifié
continuellement, de toute façon, depuis des années, par nos
laboratoires sur la qualité des aliments.
Il faut voir, d'autre part, que ce que les gens consomment, ce n'est pas
l'eau; surtout, il faut voir que l'effet des pluies acides sur la plante et sur
le dépérissement de l'érable, ce n'est pas tellement dans
l'eau d'érable qu'on le retrouve. La pluie acide, qu'elle vienne du
soufre ou de quelque autre source que ce soit, l'impact que cela a, c'est que
cela accroît l'acidité du sol, le pH du sol et que cela modifie
l'absorption des aliments nutritifs, phosphore, potassium, etc., par la plante.
En soi, cela ne peut donc pas
modifier le contenu de l'eau d'érable; cela modifie l'absorption
des aliments nutritifs du sol par la plante, d'autant plus que... Alors, je ne
sais pas si vous comprenez. Autrement dit, la modification de l'acidité
de l'eau dans le sol ne change pas, en soi, la composition de l'eau dans la
plante, absolument pas.
M. Pagé: Et vous dites...
M. Vézina: Elle change le mode d'absorption des aliments
nutritifs par la plante parce que le pH du sol, le degré
d'acidité du sol est plus bas; cela modifie l'absorption des aliments
nutritifs par la plante.
M. Garon: Est-ce que...
M. Vézina: C'est dans cela que cela cause du
dépérissement...
M. Pagé: Cela fait combien de temps que c'est
vérifié?
M. Vézina: ...mais cela ne modifie pas en soi... On n'a
môme pas à le vérifier, c'est une question de principe de
physiologie végétale. On sait que cela ne peut pas modifier la
composition de l'eau en soi, mais peut-être que l'érable
dépérit.
M. Pagé: Vous disiez que ces vérifications... M.
Vézina: Cela peut modifier...
M. Pagé: ...sur la teneur acide, cela faisait longtemps
que c'était fait?
M. Vézina: Ah oui!
M. Pagé: Combien de temps?
M. Vézina: C'est toujours vérifié dans nos
laboratoires...
M. Pagé: Bon!
M. Vézina: ...sur ta qualité de...
M. Pagé: Cela fait plus que deux ans?
M. Vézina: ...l'eau d'érable, sur la qualité
des produits de l'érable, surtout le sirop et le sucre
d'érable.
M. Jolivet: Ce qu'on...
M. Vézina: II faut bien voir que, règle
générale...
M. Garon: Non, mais vous parlez du...
M. Vézina: ...les consommateurs ne consomment pas
l'eau.
M. Garon: ...contenu en sucre. M. Vézina: Oui, cela
a été vérifié.
M. Garon: Je comprends cela. Le contenu en sucre, c'est
vérifié parce que...
M. Vézina: Non, mais le contenu d'eau, le contenu, la
qualité du sirop quant à son pH, son contenu en
alcalinité, en acide, c'est aussi vérifié par ailleurs
dans nos laboratoires sur la qualité des aliments, au Laboratoire
d'analyses et d'expertises alimentaires.
M. Garon: À quel intervalle?
M. Vézina: Je ne peux pas vous dire, je n'ai pas... Cela a
toujours été vérifié, finalement. Ce sont des
échantillons qu'on prend du sirop, des sucres pour vérification.
Alors, la composition a toujours été vérifiée.
M. Jolivet: Est-ce que, dans ce contrat qui est donné
à l'Université Laval, on vérifie l'hypothèse qui
avait été avancée l'an passé d'utiliser le
système Sysvac pour refouler dans les veines de l'arbre les
ingrédients nécessaires pour empêcher le
dépérissement?
M. Pagé: Pas dans celui-là.
M. Jolivet: Pas dans celui-là. Est-ce qu'on peut avoir des
détails de ce qui est arrivé avec cette
expérlence-là?
M. Pagé: On va pouvoir vous en donner lors de
l'étude des crédits, je m'y engage.
M. Leblond: Si je me souviens bien, c'était sur deux ans.
Alors, avant d'avoir le résultat...
M. Pagé: On pourra voir...
M. Jolivet: Mais il va y avoir du préliminaire...
M. Pagé: ...et indiquer où c'en est rendu.
D'accord. Le suivant, M. le député.
M. Jolivet: Je passerais à l'engagement 5: Contrat pour
travaux de pavage et d'installation d'une clôture à
l'entrepôt principal du Centre de pomme de terre de semence. Vous avez
une soumission de 28 000 $. Elle était de 26 235 $, donc elle
était normalement plus base, mais il y a eu des imprévus et des
variations pour 1765 $. J'aimerais savoir pourquoi ce n'est pas Ferrate qui l'a
eu.
M. Pagé: Qui?
M. Jolivet: Ferrate (1979) inc.
M. Pagé: Oui, en-bas.
M. Jolivet: À 26 740 $. Pourquoi avez-vous
été obligé de monter à 28 000 $ avec les
imprévus?
M. Pagé: Ce n'est pas compliqué. C'est qu'il y
avait une erreur d'évaluation de la part du demandeur sur la superficie
demandée, ce qui n'avait pas été prévu lors de
l'appel d'offres. On a été obligé d'ajouter une superficie
additionnelle de 45 mètres carrés, ce qui a demandé du
pavage additionnel, donc, des coûts additionnels pour 153 mètres
carrés. Le devis général se référant
à l'appel d'offres, selon ce qu'on m'indique ici, appelait pour le
pavage d'une superficie donnée.
M. Jolivet: Je comprends cela. Mais pourquoi à ce
moment-là ne pas être retourné en soumission, puisque ce
sont des soumissions?
M. Vézina: La soumission se fait par unité de
surface. Il s'agit de multiplier. Le plus bas soumissionnaire soumissionne pour
telle superficie, à tant le mètre carré. Alors, on
soumissionne au mètre carré. Alors, si vous accroissez la
superficie, vous accroissez le montant. On a gardé le plus bas
soumissionnaire.
M. Jolivet: D'accord. L'engagement 6: Contrat de services pour la
réalisation d'un programme de relations publiques touchant le
contrôle de la qualité des produits agro-alimentaires. J'aimerais
savoir qui sont les membres du comité de sélection et le montant
des autres soumissions.
M. Pagé: Les membres du comité de sélection
étaient: M. Louis Bernard, sous-ministre adjoint à la
santé animale; M. Jacques Saint-Hilaire, à la direction des
communications; M. Richard Desmeules, agent d'information à la direction
des communications.
M. Jolivet: Et les montants?
M. Pagé: Jacques Saint-Hilaire.
M. Garon: Ce M. Saint-Hilaire, est-ce l'ancien coordonnateur dans
la région de Québec?
M. Pagé: Non, non.
M. Leblond: Non, c'est un autre Jacques Saint-Hilaire qui est
à la direction des communications.
M. Jolivet: Les autres propositions.
M. Pagé: Les autres propositions...
M. Pagé: ...il y avait la firme Coefficience inc. Est-ce
qu'on donne les notes? Oui. 52.
M. Jolivet: Et Intercommunica?
M. Pagé: Intercommunica, 24.
M. Jolivet: 24.
Une voix: Et Bazin?
M. Pagé: Bazin, 85. M. Jolivet: 85?
M. Pagé: Bazin, Dumas, Dupré, Sormany de
Montréal.
M. Jolivet: Vous donnez les pourcentages. Je voulais juste savoir
les montants des soumissions. Ah, c'est un engagement, d'accord. C'est un
engagement qui était prévu à 49 700 $ et, selon les points
obtenus, c'est le plus haut qui l'a obtenu.
M. Pagé: C'est cela. C'est la procédure
habituelle.
M. Garon: Les autres avaient soumissionné à quel
prix?
M. Jolivet: Je comprends qu'ils n'ont pas soumissionné
à ce prix. Il y avait un contrat de 49 700 $.
M. Pagé: Pour qu'on comprenne bien, pourriez-vous
expliquer cela à M. le député? M. le sous-ministre...
M. Vézina: Ce sont des soumissions par jury. Alors...
M. Jolivet: En fait, l'engagement était de 49 700 $...
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: ...et vous aviez trois soumissionnaires
intéressés.
M. Vézina: Trois soumissionnaires qui passent par deux
étapes.
M. Jolivet: Selon le nombre de points obtenus, le plus haut a eu
le montant de 49 700 $.
M. Vézina: C'est cela. Il y a une seule firme, finalement,
qui a été...
M. Jolivet: Donc, il n'y a pas trois montants.
M. Vézina: Non, non. Il y a une seule firme qui a
été jugée acceptable. C'est la firme Bazin, Dumas,
Dupré, Sormany.
M. Jolivet: Bazin, Dumas, Dupré, Sormany.
M. Vézina: C'est la seule qui a passé. Le seuil de
passage est de 60 %. C'est la seule firme qui a présenté un
projet acceptable.
M. Jolivet: Quand on parle d'un programme de relations publiques,
pourquoi cela n'a-t-il pas été fait par les gens du
ministère? Pourquoi avez-vous été obligé d'aller
vers une firme de l'extérieure?
M. Pagé: Cela a été fait avec la direction
des communications.
M. Garon: Pour faire quoi?
M. Pagé: Pour mieux Informer le public sur les
activités de contrôle de la qualité des produits
agro-alimentaires en fonction des retombées globales dans le cadre de la
mission du ministère.
M. Jolivet: Est-ce qu'elle a eu lieu...
M. Pagé: Cela a été signé en octobre
1987.
M. Vézina: II y a eu 20 % de réalisé.
M. Garon: Qu'est-ce qu'ils ont fait pour 20 %? On ne l'a pas
vu.
M. Vézina: Ce qui a été
réalisé à ce jour, c'est l'identification des groupes
cibles, ce qu'on appelle les...
M. Jolivet: Donc, on n'a pas vu de résultats publics
encore. Actuellement, c'est...
M. Vézina: C'est à la première étape.
Il y a plusieurs étapes.
M. Jolivet: Cela va durer pendant combien de temps? Six mois, un
an, trois ans?
M. Vézina: C'est prévu pour une année.
M. Jolivet: À la fin de l'année, ils vont vous
donner un plan d'attaque. Là, vous leur avez donné un contrat
pour leur permettre de vous donner les moyens nécessaires de faire vos
relations publiques ensuite.
M. Vézina: C'est cela!
M. Garon: Pour faire quoi? Pour expliquer aux gens que le
ministère fait "une bonne job"? Pourquoi? Quel est le but du
contrat?
M. Pagé: Maximiser l'impact positif des actions de
contrôle de la qualité sur l'excellence des produits du
Québec; augmenter la notoriété et la visibilité du
ministère dans le cadre de la réalisation de ce mandat; favoriser
le développement des moyens inhérents et des méthodes pour
l'accomplissement du mandat; augmenter la motivation du personnel
impliqué et revaloriser le rôle des divers intervenants qui sont
concernés par le contrôle de la qualité des produits. On
prévoit...
M. Garon: Concrètement, c'est pour faire quoi?
M. Pagé: Oui. Cela irait jusqu'au mois d'avril 1988.
M. Garon: Mais ils vont faire quoi?
M. Jolivet: Ils nous préparent un programme. Ils vont dire
au ministère comment faire ses relations publiques.
M. Garon: II y a beaucoup de beaux voeux, mais que vont-ils faire
concrètement?
M. Pagé: Fournir de meilleures garanties aux consommateurs
via des campagnes de promotion, via des publicités sur le haut
degré de fiabilité de la qualité de nos produits.
M. Garon: Comment vont-ils faire cela?
M. Pagé: Ce sera dans les propositions qui vont nous
être soumises. Le mandat de la firme, c'est de définir le concept
global pour rejoindre l'ensemble des clientèles cibles et du public
visés par l'action du sous-ministre à la qualité des
aliments; de proposer une stratégie globale d'intervention en fonction
du concept retenu; de définir et de proposer des moyens
spécifiques - c'est cela qu'on va avoir dans le rapport au début
d'avril - concernant la presse écrite, les médias
électroniques aux plans provincial et régional; définir et
de proposer des moyens spécifiques concernant les clientèles
cibles et le public en général; de définir et de proposer
des moyens s'adressant au personnel implique dispersé partout au
Québec. Cela veut dire: promotion, publicité, plan de
communications. Évidemment, la direction des communications du
ministère est directement associée, soit par les médias
écrits ou électroniques, pour garantir aux consommateurs que nos
produits sont de haute qualité, sont fiables, sécuritaires et que
tous les tests répondent aux normes de validation.
M. Jolivet: S'il n'y a pas d'autres questions, je passerais
par-dessus l'engagement 8, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Je suis très heureux.
À quel numéro passez-vous?
M. Jolivet: Non. L'engagement 8 concernant votre comté,
mais c'est un drainage de cours d'eau, Trefflé Blais et branche no
1".
Le Président (M. Richard): Belle initiative de votre part.
Vous allez à quel numéro, M. le député?
M. Jolivet: J'irai à l'engagement 13.
M. Pagé: Connaissez-vous M. Trefflé Blais? Non?
Le Président (M. Richard): Pardon?
M. Pagé: Connaissez-vous M. Trefflé Blais? Non?
Engagement 13.
M. Jolivet: À moins que ce ne soit la rivière Noire
du comté de Portneuf.
M. Pagé: Ah! Il y a bien des rivières. Moi, j'ai
connu beaucoup de rivières noires et beaucoup de rivières
blanches.
M. Joiivet: À Grand-Mère aussi.
M. Pagé: Rivière noire, rivière
blanche...
M. Jolivet: J'arrive à l'engagement 13 qui est: Subvention
au Service de l'éducation des adultes de la Commission scolaire Lac
Témiscamingue à titre d'aide financière pour la
réalisation du projet d'animation des groupes de relève agricole
de cette région. J'aimerais savoir si c'est le seul endroit place au
Québec où cela se fait. Est-ce que c'est expérimental?
Quel est ce projet?
M. Pagé: C'est une demande qui nous a été
soumise lors du sommet socio-économique de l'Abitibi.
M. Jolivet: Est-ce vous qui avez pris la décision ou si
c'est le ministre de l'OPDQ qui l'a prise en votre nom cette
fois-là?
M. Pagé: Pardon? Non, c'est moi qui étais
là.
M. Jolivet: Vous étiez là. Vous avez
accepté. Cela veut dire que, si jamais au prochain sommet
économique de la région de la Mauricie, il y avait une demande
semblable, vous diriez oui. Cela touche votre région.
M. Pagé: Cela dépend évidemment de l'impact
et de la nécessité. Vous savez qu'on est très
rigoureux.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: On veille sur cet argent-là avec beaucoup
d'attention, beaucoup d'intérêt.
M. Jolivet: Ah bon! M. Pagé: Et...
M. Jolivet: Pouvez-vous me dire à quoi...
M. Pagé: Mais s'il y a un projet chez vous, cela va me
faire plaisir de le regarder avec attention.
M. Jolivet: Le projet, la réalisation du projet, qu'est-ce
que c'était? C'est de l'animation.
M. Pagé: L'animation des groupes de la relève
agricole. En fait, on a confié à la commission scolaire du Lac
Témiscamingue la responsabilité, l'expérimentation d'un
projet d'opéra-tionnalisation de la formation de la relève
agricole, d'assistance des familles soucieuses d'être aidées dans
la préparation de leur fils ou de leur fille pour assumer la
responsabilité d'être des agriculteurs et de prendre la
relève. En fait, la commission a agi en quelque sorte comme agent
catalyseur des intérêts du ministère, des intentions et des
attentes aussi des producteurs.
M. Jolivet: Y a-t-il d'autres ministères qui se sont
impliqués?
M. Pagé: C'est un projet qui a été
suivi.
M. Jolivet: Là, on voit que le coût du projet est de
106 700 $, c'est-à-dire que la commission scolaire, dans ses propres
avoirs, va en payer une partie.
M. Pagé: 46 000 $.
M. Jolivet: Oui, mais est-ce que le ministère de
l'Éducation a participé aussi ou s'il n'y a que vous?
M. Pagé: Non, il y a seulement nous autres. M. Jolivet:
Pourquoi le ministère...
M. Vézina: La commission scolaire contribue pour 46 000
$.
M. Pagé: Le ministère de l'Éducation y va
via la commission scolaire.
M. Jolivet: Pas nécessairement. L'éducation des
adultes peut s'autofinancer, vous savez.
M. Pagé: Le protocole d'entente prévoit que...
M. Jolivet: Ordinairement, il y a de l'autofinancement à
l'éducation des adultes.
M. Vézina: Pas dans ce cas-là.
M. Jolivet: Mais là, les 46 000 $ ne viennent pas
simplement du ministère de l'Éducation, une partie vient de la
commission scolaire.
(17 h 30)
M. Pagé: Oui. Pour nous, c'est 60 OCX) $: 20 000 $ par
année pendant trois ans. On a versé 10 000 $ jusqu'à
maintenant, les autres viendront au cours de ce mois-ci.
M. Jolivet: À l'éducation des adultes, en bas de
quinze personnes, on ne part jamais de groupe. J'ai trop été
habitué à m'organiser. En bas de quinze élèves, on
n'ouvre jamais de groupe. Donc, c'est un minimum de quinze.
M. Pagé: C'est cela.
M. Vézina: II n'y a pas d'autofinancement prévu
dans le projet, par les clientèles.
M. Jolivet: Ah, c'est pour ça qu'il y a de l'aide.
M. Vézina: La contribution de la commission scolaire,
c'est le personnel qu'elle fournit pour le projet et les frais de
fonctionnement en regard du travail de ce personnel.
M. Jolivet: Donc, les 60 000 $, c'est pour éviter que les
gens aient un... Autrement dit, vous payez la part de l'élève, en
gros.
M. Vézina: L'élève ne paie jamais,
même aux adultes, 100 %. Il ne paie qu'un pourcentage.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Lévis.
M. Jolivet: Attendez un minute. À l'éducation des
adultes, j'ai assez organisé de cours avec l'Université du
Québec, avec les commissions scolaires, avec les cégeps chez moi
pour vous dire que c'était toujours de l'auto-financement; quand
c'était pour certaines sortes de cours. Je ne parle pas...
M. Vézina: La formation professionnelle, c'est
subventionné.
M. Jolivet: Oui.
M. Garon: Simplement, un aparté pendant que j'y pense, M.
le Président. C'est parce qu'il y aura un caucus ici entre 18 heures et
20 heures. Cela va fumer et les gens vont sans doute souper ici. Je me demande
si on ne devrait pas prévoir une autre salle à 20 heures. Je vous
dis cela tout simplement, les gens vont souper ici et ils vont...
M. Jolivet: II est possible qu'on ait fini avant 20 heures.
M. Pagé: Oui, avant 18 heures.
M.Garon: 18 heures.
M. Jolivet: Avant, je veux dire...
M. Garon: On peut aller jusqu'à minuit, puisqu'on va
jusqu'à décembre.
M. Jolivet: Oui, mais il n'y a pas grand-chose.
M. Pagé: II n'y a pas grand-chose. On avait prévu
de finir à 18 heures, M. le député.
M. Garon: Ah bon, d'accord.
M. Jolivet: Moi, je n'ai pas d'autres questions. Mais la seule
chose que je vous posais comme question, c'était l'autofinancement.
Donc, vous me dites qu'il n'y a pas d'autofinancement. La commission scolaire
paie 46 000 $.
M. Pagé: Ce sont 46 000 $ qui sont fournis par la
commission scolaire.
M. Jolivet: Étant donné qu'ils ne doivent pas faire
de déficit par rapport au ministère de l'Éducation, ces
gens vous demandent la différence qui manquerait.
M. Pagé: C'est cela, 60 000 $. Cela a été
accepté sur-le-champ, sur le parquet.
M. Jolivet: Moi, j'irais...
M. Garon: Pour Nutrinor, ce sont des investissements de
combien?
M. Pagé: De quoi? C'est quoi ça? M. Jolivet:
Nutrinor, à l'engagement 14. M. Pagé: L'engagement 14.
On était à quoi? M. Jolivet: On était à
l'engagement 13.
M. Pagé: Dans Nutrinor, on a mis 400 000 $. C'est 1 200
000 $.
Une voix: 1 220 000 $.
M. Pagé: C'est ça, 1 220 000 $. Cela va à
quoi, M. le député?
M. Garon: Cela fait un pourcentage de combien?
M. Pagé: Cela fait un pourcentage de 30 %.
M. Garon: Un peu plus. Non, un peu moins. C'est correct.
M. Pagé: C'était quoi, le suivant, M. le
député?
M. Jolivet: L'engagement 15: Subvention à la
Société d'exploitation des ressources de la vallée inc,
les Fermes Boval inc. Deux parcs d'engraissement de bovins de boucherie et de
veaux d'embouche.
M. Garon: C'est dans la Matapédia.
M. Jolivet: J'aimerais, étant donné que j'avais eu
des discussions avec le ministre sur des choses, qu'il me donne plus de
détails sur les difficultés de l'entreprise. Pourquoi
êtes-vous obligé de lui venir en aide?
M. Pagé: Ah, vous savez, on a... Mme la sous-ministre
pourra compléter. On est à même de constater plusieurs
choses. D'abord, l'importance de Boval pour les producteurs de bovins de la
région. Je m'explique. Les Fermes Boval constituent un
débouché très intéressant. Elles maintiennent de
l'emploi également dans la région.
Cependant, on a été à même de constater
qu'après un certain nombre d'années l'entreprise avait des
difficultés à plusieurs niveaux: gestion, qualité du
produit, main-d'oeuvre qui semblait être en constante mutation, tant et
si bien que les actifs de Boval étaient non seulement en position
précaire, mais la société d'aménagement, la SERV,
risquait elle-même...
Si Boval faisait faillite ou cessait ses activités, la SERV
risquait d'y passer elle aussi. On a travaillé de façon
très poussée ce dossier. On en est venu à un plan de
redressement, de restructuration, de redéfinition des objectifs, de
redéfinition des façons de faire et nous sommes intervenus avec
une contribution de 200 000 $.
M. Jolivet: Eux, dans la restructuration, ils investissaient
combien?
M. Pagé: Je l'ai ici; 200 000 $.
M. Jolivet: Donc, la même chose, 50-50.
M. Garon: Est-ce que ce sont des investissements sous forme de
travaux ou s'agit-il simplement d'investissements dans le fonds de roulement ou
quelque chose comme cela?
M. Pagé: C'est une subvention de 200 000 $ à la
SERV, soit la Société d'exploitation des ressources de la
vallée inc. Cela nous permet d'accroître sa participation
financière dans Les Fermes Boval inc. Par cette autorisation, Les Fermes
Boval remboursent le prêt hypothécaire que leur a consenti le
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation le 22
novembre 1982, au montant originaire de 175 000 $ avec, en plus, les
intérêts accrus par l'émission à SOQUIA d'actions
ordinaires et privilégiées entièrement
libérées de son capital-actions.
Pour avoir droit a l'assistance financière prévue,
l'Agence de développement économique régional doit avoir
accepté de consentir une aide financière de 25 000 $ à
Boval, par l'achat d'actions de la compagnie. La Fédération des
caisses populaires du Bas-Saint-Laurent doit accepter de consentir à
Fermes Boval un prêt à terme de 35 000 $ sans intérêt
d'une durée minimale de cinq ans. La Société
d'exploitation des ressources de la vallée accepte de convertir en
actions ordinaires de Fermes Boval, jusqu'à concurrence de 85 000 $, une
partie de sa créance qu'elle avait contre cette compagnie. La
Société d'exploitation des ressources doit convertir en un
prêt à terme et sans intérêt, d'une durée
minimale de cinq ans, une partie de sa créance contre Les fermes Boval,
pour un montant de 149 600 $. Elle doit consentir à Fermes Boval un
prêt de 141 000 $ sans intérêt et d'une durée
minimale de cinq ans.
En fait, la restructuration financière va passer...
M. Jolivet: C'est une restructuration complète.
M. Pagé: ...par une révision de la participation de
la SERV dans Boval. Ce qui était des prêts est devenu, dans
certains cas, du capital-actions, de la conversion d'actions ordinaires ou
d'actions privilégiées, des prêts sans intérêt
non remboursables pour une durée minimale de cinq ans. Le tout est
conditionnel, évidemment, à l'injection par le gouvernement d'une
somme de 200 000 $. Cela a été un peu long, j'en conviens. Cela
s'est réglé. L'entreprise est maintenue. J'ai tous les motifs de
croire que le plan de redressement, qui a été établi, va
être positif, je l'espère bien.
M. Jolivet: S'il n'y a pas d'autres questions, je passerais aux
engagements du mois de novembre.
Le Président (M. Richard): Les engagements d'octobre 1987
sont donc vérifiés.
Novembre
J'appelle les engagements de novembre 1987.
M. Jolivet: S'il n'y a pas d'autres questions sur les autres, je
passerais à l'engagement 11. Auparavant, voyons un peu l'engagement 10.
Je veux simplement poser une question au ministre. À l'engagement 10, on
dit: Subventions à diverses associations d'éleveurs
québécois de race pure pour fins de mise sur pied d'expositions
dites spécialisées. C'est ce dont on parlait tout à
l'heure, quand je donnais l'exemple de Saint-Tite. Est-ce bien dans ce
sens?
M. Pagé: Oui. Par exemple, dans les chevaux, on a la
Société des éleveurs de chevaux canadiens et l'Association
des éleveurs de chevaux Standardbred du Québec. On pourrait
très probablement en ajouter d'autres, si besoin est.
M. Jolivet: Ce sont ceux qu'on a dans... D'accord. Engagement
11?
M. Pagé: C'est la contribution au Comité provincial
provisoire des femmes en agriculture qui est devenu ou est sur le point de
devenir la Fédération des agricultrices du Québec.
M. Jolivet: Est-ce qu'une subvention lui a été
versée l'an passé?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Du même ordre?
M. Pagé: Oui.
M. Garon: Combien?
M. Pagé: Même chose.
M. Garon: L'année précédente?
M. Pagé: C'est un peu moins. L'année d'avant,
c'est-à-dire?
M. Jolivet: En 1985-1986. Donc, en 1987- 1988, c'est un montant
de 125 000 $; en 1986- 1987, 125 000 $; en 1985-1986, l'avez-vous? C'est pour
vérifier la mémoire de mon collègue.
M. Garon: Ma mémoire est bonne, c'est un montant de 135
000 $.
M. Jolivet: Si vous ne l'avez pas, on pourrait peut-être le
recevoir par courrier.
M. Garon: Oui, mais on ne pourra pas répliquer.
M. Jolivet: On y reviendra à la prochaine.
M. Pagé: Oui, vous pourrez y revenir. Je ne m'en souviens
pas. Mais c'est un montant de 185 000 $ cette année.
M. Jolivet: Comment ça, 185 000 $?
M. Pagé: 125 000 $ à l'association et un montant de
5000 $ a été versé à chacune des régions
pour leur organisation régionale.
M. Jolivet: C'était pareil l'année
précédente?
M. Pagé: Non, ça progresse.
M. Jolivet: C'est un cas spécial cette année,
c'était pour leur permettre de se transformer.
M. Pagé: Non, ça progresse aussi. Évidem-
ment, elles sont rendues beaucoup plus loin dans leur mise en place de
structures représentatives.
M. Jolivet: il y a donc 5000 $ par région. M.
Pagé: Chacune des régions. M. Garon: Dans les 125 000
$? M. Jolivet: Non, en plus. M. Pagé: Non, en plus.
M. Garon: Sur quelle autorisation budgétaire?
M. Jolivet: Sur le budget du ministre.
M. Pagé: Sur le budget du ministre pour chacune des
régions.
M. Garon: ...le budget du ministre. M. Jolivet:
Normalement, oui.
M. Pagé: Pardon? Subvention discrétionnaire
inférieure à 5000 $.
M. Garon: 4900 $.
M. Pagé: 5000 $ et moins. Il faut dire qu'au début
la structure était provinciale. Elle s'est développée dans
les régions et, à ce moment-ci de leur vie, il y avait une
nécessité d'intervenir au niveau des régions, beaucoup
plus de travail à faire au niveau des régions. Je leur ai
indiqué ma disponibilité de les aider, pour chacune des
régions, si elles en sentaient le besoin et, jusqu'à maintenant,
on a très bien répondu.
M. Garon: C'est versé à un organisme
régional ou...
M. Pagé: À la Fédération
régionale des femmes en agriculture.
M. Jolivet: J'irais au mois de décembre si vous n'avez
pas...
Le Président (M. Richard): Les engagements sont
vérifiés pour novembre.
Décembre
J'appelle donc les engagements de décembre 1987.
M. Jolivet: Pour décembre je commencerais par le no 3.
Vous avez au fichier des fournisseurs un contrat de services pour effectuer la
modification du sous-système. "Lieux de consommation", dans le cadre du
système généralisé d'inspection des aliments de la
consommation.
M. Pagé: L'inspection.
M. Jolivet: Seul soumissionnaire... Il y a eu cinq soumissions
demandées. Êtes-vous à même de me dire pourquoi un
seul a soumissionné? Est-ce que les quatre autres...
M. Pagé: II y a cinq entreprises qui ont
demandé...
M. Jolivet: Qui ont été demandées par le
fichier.
M. Pagé: Oui. Gérard Chagnon enr., il n'y a eu
aucune réponse à l'appel d'offres. Drouin,
Paquin et Associés Itée se seraient
désistés. Informatique Planète inc...
M. Jolivet: Vous ne savez pas pourquoi?
M. Pagé: ...qui avait soumissionné à 33 768
$. La Gestion Proben Itée, aucune réponse à l'appel
d'offres et Calculus compagnie d'informatique Itée,
désistement.
M. Jolivet: Êtes-vous à même de me dire de
quel ordre était votre demande?
M. Pagé: De quoi?
M. Jolivet: L'engagement que vous aviez l'intention de faire pour
ce contrat de services.
M. Garon: Votre estimation.
M. Pagé: 45 000 $.
M. Jolivet: Est-ce qu'il est terminé?
M. Pagé: Le contrat a été donné
à 33 000 $.
M. Jolivet: Jusqu'à combien de mois étaient
prévus?
M. Pagé: Cela a été signé le 13
janvier 1988. Cela a été donné en décembre et
signé en janvier. C'est prévu se terminer quand? À la fin
de février. On doit avoir eu le rapport de Informatique Planète
inc.
M. Jolivet: Excusez-moi, je n'ai pas compris le dernier bout.
M. Pagé: Le rapport devait être produit à la
fin de février.
M. Jolivet: D'accord. Cela veut dire que ce serait sur le
point.
M. Pagé: Oui. C'est entré, c'est en train
d'être traité dans le cosmos.
M. Garon: Béton Laurier existe depuis quand?
M. Pagé: On ne le connaît pas. Laurier
Station...
M. Garon: Non, je sais que c'est à Laurier Station, c'est
écrit. Ça existe depuis quand?
M. Pagé: On va vérifier.
M. Garon: Qui sont les actionnaires?
M. Pagé: M. Fernand Côté, président,
123 Jean XXIII, Laurier Station, Mme Aurore B. Côté,
vice-présidente, même adresse, M. Jean Sain-tonge,
secrétaire, Saint-Antoine. Ils ont été les plus bas
soumissionnaires. Breault Excavation inc. avait 147 000 $, Alide Bergeron et
Fils Itée, de Maskinongé, 147 800 $, les Excavations Ber-Jo
Boissonneault inc, 152 000 $, Drainage Napier-ville inc, 153 000 $, les
Excavations Ste-Croix inc, 153 000 $, Transport André Leroux, 206 000 $
et Béton Laurier, 132 000 $, le plus bas soumissionnaire. Le contrat lui
a été octroyé et a été signé le 7
décembre.
M. Jolivet: Pour un autre contrat au no 20. (17 h 45)
M. Pagé: Vous voulez qu'on aille à 20?
M. Jolivet: Non, non, c'est parce que, quand je fais...
M. Garon: À 6, le cours d'eau "de la Pointe" dessert
combien d'agriculteurs?
M. Pagé: Très bonne question. C'est dans le
comté de Manicouagan, dans la circonscription électorale de
Saguenay. C'est un contrat de 58 900 $ qui a été donné
à l'entreprise Excavation Mclntyre inc de Pointe-Lebel dans le
comté de Saguenay, dont le président est M. Marcel Mclntyre du
96, Murray, à Pointe-Lebel.
Il y a eu deux soumissionnaires: 58 900 $, et Les Entreprises RG
St-Laurent inc, Baie-Comeau, 71 300 $. Le contrat a donc été
adjugé au plus bas soumissionnaire. Je me ferai un plaisir de vous faire
parvenir, M. le secrétaire, le nombre de producteurs qui sont
directement concernés.
M. Garon: Vous ne faites pas le devis sur chaque cours d'eau,
comment les cultivateurs sont...
M. Pagé: On a cela, mais je ne l'ai pas ici. Le devis est
un document quand même assez exhaustif.
M. Garon: D'accord.
M. Pagé: Je ne l'ai pas ici, mais je pourrai vous
l'acheminer.
M. Jolivet: II n'y a pas d'autres questions. Je passerais
à l'engagement 26. On va attendre.
M. Pagé: 26, oui. Culinar, 400 000 $. M. Jolivet:
Attendez une minute. M. Pagé: Corneville,
Saint-Hyacinthe.
M. Jolivet: Les autres, ce sont des cours d'eau, alors...
M. Pagé: Là, le paiement est...
M. Garon: À 15, la rivière du Moulin et branche no
3, c'est dans quelle municipalité?
M. Pagé: 15? Rivière du Moulin et branche no 3 de
la municipalité régionale du comté de
Bellechasse, circonscription électorale de Bel- lechasse,
municipalité de... C'était chaud là. 162 200 $, le
deuxième 163 250 $.
M. Garon: Oui, mais dans quelle municipalité est la
rivière du Moulin et branche no 3?
M. Pagé: Oui, je pense qu'elle traverse plusieurs
municipalités, M. le député. Il y a trois branches...
M. Garon: Je m'en doute...
M. Pagé: ...les projets portent sur la branche no 3.
M. Garon: Oui, c'est cela. Dans la rivière principale et
dans la branche 3.
M. Pagé: C'est cela. C'est probablement près de la
branche 3. On va répondre par la suite. On va vous indiquer le nombre
exact de municipalités qu'elle traverse.
M. Jolivet: Le député de Lotbinière pourrait
nous le dire.
M. Pagé: Ce n'est pas dans son comté. Une voix:
Ce n'est pas dans son comté.
M. Pagé: Je vais demander à Mme la
vice-présidente de l'Assemblée nationale.
M. Jolivet: Ah! C'est dans Bellechasse! M. Pagé:
Alors, 26?
M. Jolivet: Moi, j'irais à 26. Subvention à Culinar
inc. à titre d'aide financière pour fins d'expansion de son usine
"Fromagerie de Corneville", de Saint-Hyacinthe, en vue de fabriquer de nouveaux
fromages.
Je voudrais savoir si le montant de 400 000 $ a été
versé ou s'il sera versé.
M. Pagé: Non. Il sera versé en 1988-1989. Les
travaux vont s'amorcer bientôt.
M. Jolivet: Même si l'engagement est en 1987...
M. Pagé: C'est un investissement de 1 495 000 $.
M. Jolivet: Oui. Mais je voudrais savoir si c'est à
l'intérieur d'un programme normé ou si c'est simplement...
M. Pagé: Programme normé. M. Jolivet:
Programme normé? M. Pagé: Oui.
Mme Jarnuszkiewicz: Le volet 2 du nouveau programme d'aide aux
entreprises bio-alimentaires.
M. Jolivet: Est-ce que d'autres entreprises en ont
bénéficié ou est-ce la seule en 1987? Est-ce que d'autres
demandes ont été faites?
Mme Jarnuszkiewicz: Les engagements de Abattoirs Témis, de
Nutrinor étalent en vertu du volet 2 du programme d'aide aux entreprises
bioalimentaires. Il y aura...
M. Jolivet: D'accord. Disons que ce n'est pas dans ce
sens-là que je posais ma question. C'est au chapitre des fromages.
Mme Jarnuszkiewicz: Non, c'est-à-dire oui à
l'entreprise Nutrinor pour la fabrication des...
M. Jolivet: Nutrinor qu'on a vu tout à l'heure...
Mme Jarnuszkiewicz: ...mozzarella. Exactement.
M. Jolivet: D'accord.
Mme Jarnuszkiewicz: Donc, c'est normé. L'aide maximum est
de 400 000 $ pour les entreprises non situées en zone
périphérique, c'est-à-dire régions de Québec
et de Montréal. Notre investissement ne peut représenter plus de
la moitié de l'investissement en capital de l'entreprise.
M. Jolivet: D'accord. Donc, ici, c'est 400 000 $ sur 1 400 000
$.
Mme Jarnuszkiewicz: C'est-à-dire que l'investissement de
l'entreprise doit être au minimum et, dans ce cas-là, il
était de 833 000 $.
Une voix: On met jusqu'à concurrence de 50 % de la
mise...
M. Jolivet: Maximum 400 000 $. C'est cela.
M. Pagé: Et cela contribue à réduire notre
production de poudre de lait écrémé de 140 tonnes.
M. Jolivet: Justement, quel est l'effet du transfert du lait vers
le fromage? Des coopératives et d'autres groupes qui amènent le
lait se sont plaints, dans certains secteurs du Québec, d'un transfert
du lait vers le fromage.
M. Pagé: C'est-à-dire qu'on ne se plaignait pas
d'un transfert du lait au fromage. On réfère au volet 2,
c'est-à-dire que le lait de transformation, le niveau de dualité,
d'inquiétude ou de plainte venait surtout des approvisionnements
dirigés vers l'entreprise privée au détriment des
entreprises coopératives. Cette question est fort délicate.
M. Jolivet: Lors de la discussion que j'avais eue avec eux, que
ce soit Agropur ou autres, ils nous ont dit que le problème qu'ils
avaient c'est que leur lait de transformation pour du fromage leur nuisait, en
fin de compte.
M. Pagé: Leur nuisait par quoi?
M. Jolivet: II leur nuisait quant à leur approvisionnement
à l'usine.
M. Pagé: Bien, c'est définitif, sauf que de deux
choses l'une: Si ce lait leur était demeuré, il y a des
entreprises non coopératives qui auraient perdu des approvisionnements,
qui auraient perdu la possibilité de faire des marchés...
Le problème de fond, parce que le député de
Lévis le connaît assez bien, est le suivant: Les
coopératives ont les approvisionnements, via un règlement, via
leurs membres, etc. Les coopératives, pour certaines, produisent le lait
de consommation, font de la transformation et, pendant un bon moment, les
coopératives se sont limitées en ce qui a trait au fromage
à du cheddar, à du beurre, de la poudre de lait et n'ont pas mis
l'accent, si je peux utiliser le terme, sur le développement de fromages
de spécialité, que ce soit du brie, des fromages fins, du
mozzarella, par exemple.
Les entreprises privées du Québec se sont accaparé
une bonne partie du marché canadien de fromage dit fromage fin et, entre
autres, pour le mozzarella, par exemple, le fêta. On produit au
Québec 70 % du fromage fêta consommé au Canada. Le fromage
mozzarella du Québec s'en va en Ontario, en Colombie britannique, un peu
partout au Canada. Les entreprises coopératives n'ayant pas
développé ces lignes de produits, c'est certain qu'il y a du lait
qui a été drainé vers les industries privées, les
industries non coopératives. Cela réfère à toute la
dualité comme suite de l'entente bipartite entre le Conseil de
l'industrie laitière et la Fédération des producteurs de
lait signée en 1985 sans ratification par la coopération
laitière. Cela réfère à une situation exactement
inverse à la fin de 1986 où l'entente avec la
Fédération des producteurs de lait a été
signée avec la coopération et sans la signature du Conseil de
l'industrie laitière. Cela réfère à une nouvelle
entente signée en novembre en l'absence du Conseil de l'industrie
laitière.
Les objectifs que nous devons rechercher sont de s'assurer que la
gestion du lait au Québec en arrive à garantir, en quelque sorte,
l'approvisionnement aux différentes usines selon leur marché,
leurs lignes de produits et aussi, évidemment, tout en maintenant la
concurrence, la capacité de concurrencer les autres provinces. Par
exemple, lorsqu'on va livrer du cheddar ou du mozzarella ou peu importe quoi en
Ontario ou en Colombie britannique, il faut assumer les coûts de
transport. Donc, nos entreprises doivent être concurrentielles. Cela a
donc un impact sur les prix.
M. Jolivet: ...désengagement de certaines provinces aussi
qui entrait en ligne de compte.
M. Pagé: Les engagements de?
M. Jolivet: Pas des engagements, le désengagement.
M. Pagé: De?
M. Jolivet: De certaines provinces.
M. Pagé: La Colombie britannique?
M. Jolivet: II y avait la Colombie britannique qui parlait
de...
M. Pagé: Oui. C'est-à-dire que la Colombie
britannique a invoqué la possibilité de sortir du plan national
du lait. Cela n'a pas été fait. Cela ne s'appliquera pas pour
l'année 1988. Je crois comprendre des échanges que j'ai, autant
avec la Fédération des producteurs de lait qu'avec mon homologue
de la Colombie britannique, qu'ils vont y penser deux, trois, quatre et
probablement cinq fois avant de sortir du plan parce qu'une fois sortis ils
pourraient travailler, n'est-ce pas?
M. Jolivet: Donc, l'impact de l'aide qui est apportée dans
ce volet pour les fromages ne sera pas négligeable quant à ce
transfert du lait transformé en poudre ou en lait de consommation.
M. Pagé: Oui. C'est positif. Vous savez qu'on a
manqué de poudre de lait au Canada à la fin de 1987. Pourquoi?
Évidemment, le transfert de la production de la poudre de lait vers
d'autres produits à valeur ajoutée est beaucoup plus
intéressant que de la poudre de lait. Cela va de soi. Je dois dire que
je suis bien confiant de voir la vitalité, le développement, le
maintien et le renforcement de l'industrie laitière au Québec. On
vient d'être augmentés de combien? De 1,5 % de nos quotas. Si on
fait référence aux quotas d'exportation, 3 % additionnels, donc,
on a 4,5 % globalement pour les entreprises de quotas. Par contre, tout le
monde se l'arrache. C'est normal. Vérifié, M. le
Président.
M. Jolivet: D'accord. A moins qu'il n'y ait d'autres questions de
la part de mon collègue.
M. Garon: J'en aurais une couple. À 27...
M. Camden: M. le Président, j'aurais une question compte
tenu de la règle de l'alternance.
Le Président (M. Richard): Pas de problème.
M. Camden: Quels sont les nouveaux fromages en question qui
seront mis de l'avant?
M. Pagé: Chez Culinar, chez Corneville, je vais vous dire
cela: Le neufchatel, le gournay sous la marque Rondelé, le fromage
danois à la crème. Alors, le neufchatel, je vous invite à
le consommer, c'est un bon produit de chez nous. Le gournay sous la marque
Rondelé, le fromage danois à la crème. Ce sont des
fromages qui sont actuellement importés. Cela ajoute un impact
économique additionnel à savoir que notre marché du
Québec est susceptible d'être alimenté par des fromages
faits chez nous et moins de poudre de lait, donc, valeur ajoutée pour
l'entreprise, sécurisation des emplois, etc.
M. Camden: Est-ce que ce sont les trois seuls fromages qui seront
fabriqués à la fromagerie Corneville?
M. Pagé: Oui.
M. Camden: Y en a-t-il d'autres à part ceux-là?
M. Pagé: Qu'eux mettent?
M. Camden: Oui. À la fromagerie même, ce sont les
trois seuls.
M. Pagé: Oui. Je ne pourrais pas vous donner toute la
gamme Ici. Ils font du... Je vais vous dire tout cela. Ils font du Anfrom, du
Saint-Paulin que le ministre aime beaucoup, soit dit en passant, du
coulommiers, du havarti, du Saint-Éloi et du Anfleur.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cela répond
à votre question, M. le député de Lotbinière?
M. Camden: Cela va. Cela répond à ma question.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Lévis, vous avez une question?
M. Garon: À 27, où sera située la
bâtisse?
M. Pagé: Attendez un peu, je vais vous dire cela.
Sacré-Coeur.
M. Jolivet: À côté de l'usine de sciage.
M. Garon: Dans le comté de la maison du
député de Matane.
M. Pagé: Pas dans Matane. C'est dans Saguenay.
M. Garon: Oui. Le député de Matane vient de
Sacré-Coeur.
M. Jolivet: Oui, mais c'est parce que le député de
Matane vient de Sacré-Coeur. Le député de
Sacré-Coeur n'est plus à Sacré-Coeur.
M. Pagé: Le député de Lévis vient de
Bellechasse. Seriez-vous à côté du cours d'eau branche
3?
M. Jolivet: Cela doit être cela. Une autre question?
M. Garon: Oui. À 22, j'aimerais savoir si la soumission au
public pour l'achat ou la location et l'entretien d'un ordinateur IBM 38 a
été commandée comme IBM 38, ce qui fait une soumission un
peu déterminée à l'avance, ou bien si cela a
été demandé autrement. Deuxièmement, c'est pour
quelles fins? Quelles sont les fins pour lesquelles cet ordinateur sera
utilisé?
M. Pagé: Des fins utiles.
M. Garon: On ne sait pas cela. On verra.
M. Pagé: La régie désire se doter, la
Régie des assurances-agricoles, évidemment, d'un
équipement qui donne accès en direct à une base de
données essentielles pour le traitement de contrats d'assurances, des
expertises, des paiements, de la normalisation et pour constituer l'archivage
nécessaire dans la détermination des rendements offerts, des
coûts d'assurances et pour le support des analyses actuarielles. Elle
désire réduire au minimum le temps requis pour le
développement technique, l'exploitation et que le support et l'entretien
technique n'exigent pas de personnel spécialisé. Elle
désire que le système soit compatible avec les équipements
du
parc d'ordinateurs du gouvernement du Québec,
comptabilité, échange de fichier, émulation, etc., et
compatible avec la banque des codes permanents du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
M. Garon: Compatible avec celui du ministère de
l'Éducation, qui n'a jamais servi.
M. Pagé: Ministère de l'Agriculture.
M. Garon: Non, mais le parc. Compatible avec le parc. Est-ce que
la soumission s'est faite sous la forme d'un ordinateur IBM 38 parce qu'un IBM
38, c'est fait par IBM. Cela présume un peu de celui qui va avoir le
contrat. Ou cela a-t-il été fait autrement?
M. Vézina: C'est un mini-ordinateur avec des
spécifications, mais ce n'était pas un IBM 38. C'est un
mini-ordinateur, quatre méga-octets, des mémoires vives, 1,7
giga-octet, mémoires auxiliaires sur disque, un dérouleur de
bandes, etc. 22 firmes ont demandé les documents de soumission.
M. Pagé: Dont IBM.
M. Vézina: Quatre ont soumissionné, dont IBM.
M. Pagé: Qui nous a proposé le IBM 38 pour
répondre au nombre de tant...
M. Garon: Industrielle Services Techniques a proposé quoi,
elle?
M. Vézina: Industrielle Services Techniques, 587 000
$...
M. Garon: Quel appareil a-t-elle proposé?
M. Pagé: Un NCR 32 800.
M. Garon: Et Irisco du Québec inc?
M. Pagé: Un Sperry 700030.
M. Garon: Et Infocentre Ltée?
M. Pagé: Un HP-3000.
M. Garon: Alors, on a pris le plus bas, on a pris le IBM 38.
M. Jolivet: Alors, tout serait vérifié.
Le Président (M. Richard): Les engagements sont
vérifiés pour décembre 1987. Sur ce, nous ajournons sine
die.
(Fin de la séance à 18 h 1)