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(Quinze heures quinze minutes)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre! Selon
l'avis donné en Chambre, nous commençons maintenant les travaux
de la commission qui se réunit aujourd'hui afin de procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
du Conseil exécutif concernant la Condition féminine et des
organismes relevant de la ministre déléguée à la
Condition féminine pour les mois de janvier à juin 1986. Mme la
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Harel
remplace M. Chevrette (Joliette).
Le Président (M. Bélanger): Mme Harel
(Maisonneuve)...
La Secrétaire: C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): ...remplace M. le
député de Joliette. Il n'y a pas d'autres remplacements?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Le quorum est
constaté. Alors, j'appelle l'ordre du jour. Le point 1, l'organisation
des travaux; le point 2, l'étude des engagements financiers du
ministère du Conseil exécutif concernant la Condition
féminine pour les mois de janvier à juin 19B6. On me dit ici
qu'il n'y a que mars 1986 qui sera vérifié puisqu'il n'y a pas
d'engagements qui ont été faits en janvier et février,
auparavant. Ensuite, le troisième point, l'étude des engagements
financiers des organismes relevant de la ministre déléguée
à la Condition féminine, juin 1986. C'est donc l'ordre du jour.
J'appelle le premier point, l'engagement 12 du ministère du Conseil
exécutif, mars 1986. Il s'agit d'une "subvention à la
Confédération des caisses populaires Desjardins à titre
d'aide financière pour la réalisation d'une recherche relative
à l'implantation d'un programme d'accès à
l'égalité en emploi pour les femmes". C'est un montant de 25 000
$. Est-ce qu'il y a des questions sur cet engagement?
Mme Harel: Oui. M. le Président, je pense bien que c'est
dans le cadre de l'étude des engagements financiers que l'on peut
constater jusqu'à quel point la ministre déléguée
à la Condition féminine et le Secrétariat à la
condition féminine ont une responsabilité que l'on dit
horizontale. Je pense bien que pour l'ensemble des parlementaires qui
siègent ici cet après-midi et qui ont eu l'occasion de participer
à des commissions parlementaires, soit à titre de nouveaux
élus à l'Assemblée nationale ou encore comme anciens, afin
de discuter des engagements financiers savent que, pour la totalité des
autres ministères sectoriels, les engagements financiers sont
substantiels. Évidemment, ils sont substantiels parce que les ministres
sont redevables des crédits devant la Chambre.
Pour ce qui est de la Condition féminine, les choses se passent
différemment. Depuis la création du poste de ministre
déléguée à la Condition féminine,
après vérification au Journal des débats des
différents engagements financiers chaque année, on peut constater
que l'exercice qui est fait dans le cadre des engagements financiers consiste
à examiner ce qui relève du mandat de la ministre, mandat qui lui
est donné par sa nomination comme ministre déléguée
à la Condition féminine et responsable du Secrétariat
à la condition féminine, c'est-à-dire essentiellement un
mandat horizontal de veiller à la promotion, de voir au
développement de programmes visant à l'égalité, de
programmes visant à contrer la discrimination à l'égard
des femmes, que ce soit au ministère de l'Agriculture, que cela soit au
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu,
comme à celui de l'Industrie et du Commerce; pensons au programme
d'entrepreneurship au féminin. En fait, quels que soient les
ministères, nous savons qu'ils sont maintenant concernés quelque
part.
C'est la ministre déléguée à la Condition
féminine qui a à répondre en Chambre de ces engagements du
gouvernement. C'est la ministre, également, qui participe, avec ses
collègues sectoriels aux annonces qui sont faites des engagements
gouvernementaux. Je pense que la ministre accompagnait le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation lorsqu'il a rendu
public son programme de soutien à une meilleure nutrition pour les
femmes enceintes, parce que, évidemment, on considère qu'à
tous égards la ministre de la Condition féminine est
associée.
M. le Président, ce serait de l'hypocrisie que d'imaginer que la
Condition
féminine n'est concernée que par ces deux engagements que
l'on retrouve en juin ou en avril, je crois. Ce serait là, d'abord,
faire une rupture avec la pratique antérieure qui, chez toutes les
prédécesseures de la ministre, a consisté à
répondre aux questions lors des commissions parlementaires sur les
engagements financiers.
D'autre part, ce serait, évidemment, se sauver d'un débat
démocratique qui est épisodique. Vous savez que les engagements
financiers sont révisés à peu près tous les trois
mois, mais ils permettent dans ce Parlement de poser des questions,
d'interpeller le gouvernement sur les questions relatives à la condition
féminine.
Si tant est que de tels moyens parlementaires sont
écartés, il faut se rappeler qu'il y a des moyens, à ce
moment-là, autres. C'est un choix. Si la ministre, par exemple,
aujourd'hui, souhaite ne pas répondre à certaines questions,
c'est son choix, mais, si elle refuse de répondre à toutes les
questions, là, évidemment, cela démontre qu'il nous faudra
utiliser d'autres moyens, comme les interpellations, pour obtenir les
réponses que l'opinion publique souhaite obtenir à un certain
nombre de questions.
Alors, je vais commencer tout de suite en examinant, plutôt, M. le
Président, l'engagement de juin 1986 relatif aux services de garde
à l'enfance.
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, madame. On
avait appelé d'abord mars 1986. On va disposer de celui-là, puis
on ira en juin par la suite.
Mme Harel Je vous propose, M. le Président,
de faire d'abord celui de juin, sur les services de garde à l'enfance,
et, si on a du temps, on reviendra sur l'autre.
Juin 1986
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que j'ai le
consentement de tout le monde? D'accord. J'appelle donc l'engagement de juin
1986, Organismes relevant de la ministre déléguée à
la Condition féminine.
Office des services de garde à
l'enfance
Engagement 7, "Office des services de garde à l'enfance,
soumissions sur invitation, contrat pour l'impression de six numéros de
15 000..."
Mme Harel: Je vais vous dispenser d'en faire la lecture. Je sais
qu'au ministère...
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, madame, si
vous voulez, le président va présider à sa manière,
vous interviendrez à votre manière, mais j'accepterais
difficilement que vous me disiez comment et quoi faire.
Mme Harel: Je vous recommande de vous dispenser d'en faire la
lecture parce que cela nous fait perdre du temps et cela n'est pas
nécessaire.
Le Président (M. Bélanger): Alors, madame, on a
procédé de même dans tous les engagements financiers qu'on
a faits. Ce ne sont pas les 30 secondes que cette lecture peut prendre qui vont
faire que cela va être le plus long. Alors, "contrat pour l'impression de
six numéros de 15 000 exemplaires...
Mme Harel: Question de règlement, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Question de
règlement, Mme la députée de Maîsonneuve.
Mme Harel: Je suis à la fois membre de la commission de la
culture et je fais les engagements financiers des transports, qui sont
volumineux et substantiels, à la commission parlementaire des
institutions. Je dois vous dire que nous ne nous prêtons pas à cet
exercice fastidieux qui consiste à lire les engagements; nous les
passons par numéro, 7, 8, et, si tant est qu'il n'y a pas de questions
soulevées, alors, nous allons immédiatement à l'essentiel
des préoccupations qui animent les membres de la commission.
Le Président (M. Bélanger): Je vous rappellerai,
madame, sur une question de règlement, que la décision du
président est sans appel. Alors, "contrat pour l'impression de six
numéros de 15 000 exemplaires de 16 pages, autocouverture du
périodique "Petit-à-Petit"; c'est un engagement de 26 880 $." Des
commentaires? Dois-je comprendre qu'il n'y a pas de questions ni de
commentaires?
Alors, s'il n'y a pas de questions ni de commentaire, est-ce que
l'engagement 7 est considéré comme vérifié?
Mme Harel: Oui, vérifié.
Conseil du statut de la femme
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 8,
"Conseil du statut de la femme, soumissions publiques: contrat pour
l'impression de six numéros de la "Gazette des femmes", 32 pages plus
couverture, format 8 1/2 x 11, nombre d'exemplaires variant de 49 000 à
75 000; c'est un engagement de 59 836,36 $." Des commentaires? Des
questions?
Mme la ministre, la "Gazette des femmes", est-ce une publication
mensuelle, régulière? Où s'inscrit-elle dans les
opérations?
Mme Gagnon-Tremblay: C'est une revue qui est publiée tous
les deux mois, M. le Président. J'en ai un exemplaire.
Le Président (M. Bélanger): De quelle façon
cette revue est-elle distribuée?
Mme Gagnon-Tremblay: Elle est distribuée par abonnement.
Elle est gratuite et elle est distribuée à toutes les personnes
qui en font la demande. On vous mentionne, justement, que le tirage est de 41
000 à 53 000 exemplaires.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'une certaine
publicité est faite pour faire connaître cette revue afin
d'inciter les gens à s'abonner?
Mme Gagnon-Tremblay: Justement, déjà, elle est
distribuée à des groupes de femmes. C'est une revue qui, je
pense, peut se passer de publicité étant donné qu'elle est
très bien connue parmi les groupes de femmes au Québec.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 8? Mme la députée de
Maisonneuve, avez-vous des questions sur l'engagement 8?
Mme Harel Quand j'en aurai, M. le Président, je vous ferai
signe.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors,
l'engagement 8 est considéré comme vérifié?
Une voix: Vérifié.
Office des services de garde à l'enfance
(suite)
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
L'engagement 9, "Office des services de garde à l'enfance: subventions
représentant le paiement des frais occasionnés par la
relocalisation d'un service de garde en garderie, aux organismes suivants." Il
y a une série d'organismes d'énumérés. Ce sont des
montants de 27 000 $, 30 000 $, 33 000 $, pour un total de 90 000 $.
Mme Harel: M. le Président, je vous demanderais de lire
les noms des garderies qui bénéficient de ces montants.
Le Président (M. Bélanger): La garderie du campus
Macdonald College et John-Abbott College, Sainte-Anne-de-Bellevue; la garderie
le Pitchounet 11; la garderie la Flûte enchantée, Montréal.
Au total, le montant de l'engagement est de 90 000 $. Est-ce qu'il y a des
questions ou des commentaires sur cet engagement?
Mme Harel: Sur cet engagement, M. le Président, nous avons
une série de subventions représentant des paiements de frais pour
la relocalisation de services de garde en garderie. Nous en avons une
série dans l'engagement 9. À l'engagement 10, il s'agit d'achat
d'équipement et de travaux d'aménagement. À l'engagement
11, il s'agit à nouveau de la relocalisation pour l'ensemble des
garderies mentionnées à l'engagement 11. Je connais certaines de
ces garderies. Je sais que leur demande de relocalisation est inscrite à
l'Office des services de garde depuis assez longtemps. Qu'en est-il? Est-ce que
c'est l'ensemble des garderies ayant fait des demandes de relocalisation qui se
trouve à recevoir une réponse par ces engagements de juin 1986?
Est-ce que c'est l'ensemble des relocalisations que nous retrouvons dans
l'engagement de juin 1986? Y a-t-il eu des relocalisations par la suite?
Certaines garderies ont fait des représentations à savoir que
leur interlocuteure à l'Office des services de garde mentionnait
récemment qu'il n'y avait plus de subventions de relocalisation
possibles; je pense à la Maisonnette, pour en mentionner une. Il y a
d'autres garderies qui sont dans la même situation. Que faut-il penser
des subventions de relocalisation qui sont ici? Est-ce une partie de celles qui
étaient déjà à l'Office des services de garde
depuis un an qui avaient été retardées? Y en a-t-il
d'autres qui ont été satisfaites durant l'été? Y en
aura-t-il d'autres cet automne? Est-ce qu'il y a un moratoire ou un gel sur les
relocalisations?
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, il s'agit de
garderies qui ont fait une demande à l'Office des services de garde pour
bénéficier des subventions prévues selon les circulaires
de l'office. Ces garderies en ont fait la demande, les sommes sont maintenant
engagées, prévues et réservées pour ces garderies.
Je m'excuse, votre dernière question, Mme la députée de
Maisonneuve?
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres...
Mme Harel: Non. Si vous me le permettez, M. le Président,
la question s'adresse à la députée de Maisonneuve.
Mme Gagnon-Tremblay: Je m'excuse, la dernière partie de
votre question m'échappe.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Merci, M, le Président. Vous me dites que les
garderies ont fait des demandes et que ces demandes se trouvent à
être retenues puisque nous retrouvons ici les subventions.
Mme Gagnon-Tremblay: Je m'excuse, cela me revient.
Mme Harel: Est-ce que c'est l'ensemble de celles qui ont fait des
demandes qui se trouvent è être satisfaites? (15 h 30)
Mme Gagnon-Tremblay: Cela me revient. Vous avez parlé de
moratoire. Il n'est pas question de moratoire pour relocaliser les garderies.
Comme je vous le mentionnais, ce sont les garderies qui se sont
prévalues des subventions prévues par l'office cette
année. Il s'agit de juin.
Une voîx: Seulement du mois de juin; donc, il y en a plus
que cela.
Mme Gagnon-Tremblay: On me mentionne qu'il s'agit de garderies
qui ont fait la demande en juin. Peut-être que Mme Guy pourrait
compléter ma réponse.
Mme Harel: Ce sont des garderies qui, pour certaines, auraient
fait des demandes plusieurs mois auparavant.
Mme Guy (Stella): Comme la réponse est très
technique, la demande a pu être faite avant juin. Peut-être que le
dossier n'était pas complet; donc, l'office ne pouvait pas faire
l'engagement financier avant d'avoir l'ensemble des pièces au dossier.
Certaines garderies ont effectivement fait leur demande depuis janvier et
l'engagement financier n'est sorti qu'en juin parce que le dossier
n'était pas complet. Vous avez seulement les garderies qui ont
complété leur dossier du mois de juin. Il y a beaucoup plus de
cas de relocalisation pendant toute l'année, et encore à l'heure
actuelle, que ce que vous retrouvez là, puisque vous n'avez
demandé que celles de juin 1986.
Mme Harel: En fait, je ne les demande pas pour juin 1986. Je
constate que nous n'avons les subventions à la relocalisation que pour
juin 1986. Nous n'en avons pas pour janvier, ni pour février, mars,
avril ou mai, mais uniquement pour juin. Est-ce à dire que, durant les
cinq mois qui ont précédé, il n'y avait pas eu de demandes
ou que les dossiers n'étaient pas prêts pour aucun de ceux que
nous retrouvons maintenant, ou est-ce à dire que, en juin, c'est le mois
où l'Office des services de garde adopte ces subventions à la
relocalisation"? Si vous me dites: Non, chaque mois, nous en examinons
quelques-unes, c'est assez étonnant, quand même, qu'il n'y en ait
pas eu pendant les cinq mois qui ont précédé. Mais y en
a-t-il qui, actuellement, ne peuvent pas être satisfaites pour le motif
qu'il n'y a plus de subventions de relocalisation possibles'?
Mme Guy: Pour la dernière partie de votre question, aucune
garderie ne se verra refuser la subvention de relocalisation en 1986-1987. Ce
qui a été prévu et accepté par le Conseil du
trésor, c'est qu'une partie ne pourra pas être payée en
1986-1987; elles sont assurées d'être payées en 1987-1988
et le gouvernement accepte, à ce moment, de rembourser les
intérêts qui seront défrayés par la garderie si elle
doit emprunter pour faire ses travaux de relocalisation, puisque le tout sera
payable en avril 1987, pour celles qui sont arrivées en dernier, parce
que vous avez raison de dire que le budget de 1986-1987 pour la relocalisation
est épuisé et complètement engagé. Mais il faut que
ce soit clair que nous ne refusons aucun cas; la garderie fait ses travaux et
elle a une confirmation qu'elle aura l'argent le 1er avril 1987, avec
intérêts.
Mme Harel: M. le Président, dois-je comprendre que le
comité de direction de la garderie la Maisonnette a déjà
fait parvenir une demande de relocalisation à son corps
défendant, puisque c'est un CLSC qui souhaite que la garderie quitte les
lieux pour utiliser ses espaces, et qu'elle pourra bénéficier
dès maintenant, comme l'ensemble des autres garderies, de subventions de
relocalisation'?
Mme Guy: Exactement.
Mme Gagnon-Tremblay: Non seulement pourra-t-elle
bénéficier de cette subvention, mais si elle se porte
acquéreur d'un édifice ou d'un immeuble, elle pourra
également bénéficier de 20 000 $ en plus pour la
subvention d'achat de propriété.
Mme Harel: D'ailleurs, une garderie en bénéficie
déjà - on le verra un peu plus loin, M. le Président,
à l'engagement 11 - la garderie le Jardin charmant. Je dois dire que
c'est à la satisfaction de l'ensemble des intervenants dans le
dossier.
Qu'en est-il, dans les cas de relocalisation comme ceux que nous voyons
à l'engagement 9, de la relation qu'ils entretiennent avec la
municipalité? Nous nous rappelons cette politique enclenchée sous
le précédent gouvernement et reconduite par vous-même
visant à impliquer les municipalités dans le développement
et la relocalisation des garderies. Y en a-t-il, parmi les garderies que nous
retrouvons, certaines qui ont pu bénéficier de ce type de
collaboration avec les municipalités? Sinon, est-ce que cela pose des
difficultés ou y a-t-il présentement à l'office des
projets ou des dossiers de collaboration avec des municipalités?
Mme Gagran-Trernblay: II y a une garderie qui a
bénéficié de la subvention qui a été
attribuée en ce qui concerne les municipalités, la garderie
Campamuse, c'est la seule qu'on retrouve ici parmi les autres garderies.
Maintenant, c'est qu'il y avait un budget de 600 000 $ qui avait
été alloué pour les municipalités, aux fins de la
relocalisation, c'est-à-dire lorsque les municipalités
décidaient d'aider à la relocalisation des garderies. Le budget
est entièrement engagé présentement, les 600 000 $ au
complet.
Mme Guy: Pour compléter, le ministère des Affaires
municipales avait accepté cette année de reconduire le programme
pour une autre année et ce que Mme Gagnon dit, c'est qu'il est
complètement engagé et nous avons vraiment des
municipalités dans toute la province. Je reconnais qu'à
Montréal cela crée un problème particulier puisque la
ville de Montréal n'a pas voulu s'engager dans le programme. Elle l'a
délégué à ses sociétés municipales.
Mme Gagnon est intervenue auprès du ministre des Affaires municipales
spécialement, pour faire cette ouverture afin que les
sociétés comme SODEMONT, SIMPA et compagnie puissent administrer
ce programme. Parce qu'on sait que les relocalisations dans Montréal
sont un problème majeur en raison des coûts des terrains, etc.
Effectivement, il y a quelques problèmes administratifs avec ces
corporations municipales puisque, à la ville de Montréal, c'est
beaucoup plus long et beaucoup plus lourd de négocier avec cette
administration que si vous négociez, par exemple, avec une
municipalité comme l'ÎIe-Bizard, puisque vous
référez ici à Campamuse qui est dans l'engagement
financier 10. C'est plus facile.
Mme Harel: Je pense que cela illustre bien la difficulté
d'examiner des engagements en pièces détachées. Nous
examinons, par exemple, ici à l'engagement 9, un montant total de 90 000
$, en juin, 27 000 $ pour Campamuse que nous examinerons par la suite, puis 126
000 $, En tant que présidente de l'Office des services de garde, vous
nous dites: C'est épuisé. Mais il y a 600 000 $ qui ont
été rendus disponibles par le ministère des Affaires
municipales et qui sont déjà bien engagés. C'est une
illustration qu'il est très difficile d'examiner cela en pièces
détachées et d'avoir une sorte de cohérence possible dans
un dossier.
Vous me dites, Mme la présidente de l'Office des services de
garde: La ministre est intervenue auprès des organes de décision
de Montréal pour les amener à utiliser ces programmes. Donc, je
crois que, à tous égards, la ministre se sent responsable
légitimement de l'implantation et de la mise en place de ces programmes.
Par ailleurs, ce ne sont pas ces engagements qui sont étudiés
devant cette commission. Vous voyez la difficulté d'examiner en
pièces détachées les engagements financiers de l'ensemble
du gouvernement en matière de condition féminine. Cela ne permet
aucune vue d'ensemble, cela ne permet pas de voir les décisions, les
orientations qui se prennent -je pense que c'est une belle illustration qui en
est faite - et qui, pourtant, relèvent de l'initiative de la ministre
déléguée à la Condition féminine. Ce n'est
pas le ministre des Affaires municipales, c'est la ministre de la Condition
féminine, j'imagine, qui a contacté la ville de Montréal
pour faire bouger les choses.
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, par contre, je tiens
à souligner à Mme la députée de Maisonneuve que le
dossier des services de garde relève directement de la ministre
déléguée à la Condition féminine,
contrairement aux autres dossiers traitant de la condition féminine.
Peut-être pour compléter, j'avoue que c'est difficile d'avoir
à discuter de programmes comme on le fait présentement, sauf que
je n'en suis pas responsable. Je pense que c'est la procédure qui le
veut ainsi. Peut-être pour ajouter un certain complément de
réponse, je voudrais vous souligner que, seulement en ce qui concerne le
réaménagement, la relocalisation et l'acquisition de
propriétés, l'office débourse 2 400 000 $,
c'est-à-dire en réaménagement: 1 575 000 $, en
relocalisation: 579 000 $ et en acquisition de propriétés: 313
000 $, pour un total de 2 400 000 $ seulement en réaménagement,
relocalisation et acquisition de propriétés. Cela va
peut-être vous donner une vue plus globale des sommes versées pour
la relocalisation, l'aménagement et l'acquisition de
propriétés.
Mme Harel: M. le Président, les propos de la ministre
déléguée à la Condition féminine, au
contraire, appuient ce que j'exprimais auparavant. Elle se dit
entièrement responsable, et c'est le cas, de l'Office des services de de
garde; pourtant le programme est aux Affaires municipales. Vous savez, le
programme qui concerne...Je parle du programme de 600 000 $ qui concerne une
collaboration à intensifier en termes d'implication des
municipalités dans les services de garde. Il n'est pas impensable
d'imaginer que la ministre déléguée à la Condition
féminine puisse, à un moment donné, administrer ses
propres programmes.
Mme Gagnon-Tremblay: Vous comprenez, M. le Président, que,
sur un budget de 2 400 000 $ concernant le réaménagement, la
relocalisation et l'achat de propriétés, le ministère des
Affaires municipales y investit seulement 600 000 $. C'est quand même
très minime comparative-
ment au budget de 2 400 000 $.
Mme Harel: Mais j'imagine que la ministre
déléguée à la Condition féminine
préférerait voir ce budget de 600 000 $, tout modeste qu'il soit,
intégré à l'ensemble des programmes qu'elle administre?
C'est une question que je lui pose.
Mme Gagnon-Tremblay; Ah bon! Alors, en réponse à
votre question, c'est peut-être quelque chose sur lequel on pourra se
pencher sûrement dans l'avenir. Peut-être justement que, dans le
cadre d'une nouvelle politique des services de garde, on pourra réussir
à apporter des solutions à ce problème précis.
Mme Harel: En regard justement de cette nouvelle politique des
services de garde, je crois que vous annonciez en début de
tournée, cet automne, que vous entendiez convoquer une commission
parlementaire ou déposer - vous allez me rafraîchir la
mémoire - je crois que vous annonciez...
Mme Gagnon-Tremblay: En somme, je pense que j'ai
déjà mentionné suffisamment de fois à
l'Assemblée nationale qu'il fallait se doter d'une véritable
politique des services de garde au Québec et que j'avais l'intention
d'apporter, soit à la fin de l'année ou au début de l'an
prochain, un énoncé de politique qui nous permettrait d'aller en
consultation populaire.
Mme Harel: Mme la ministre, vous allez certainement être
amenée à conseiller le premier ministre lui-même
très bientôt, à la veille de cette importance
conférence fédérale-provinciale qui se tiendra en novembre
à Vancouver, au cours de laquelle le premier ministre du Canada, M.
Mulroney, a annoncé qu'il serait question des services de garde. Je
crois que c'est la première fois dans les annales qu'une
conférence fédérale-provinciale des premiers ministres, et
non pas des ministres de la Condition féminine ou des Services sociaux,
aura à son ordre du jour la question relative aux services de garde.
Alors, vous avez vous-même participé en juin à une
conférence des ministres de la Condition féminine, ou
c'était plus essentiellement des ministres de la Santé
chargés également des affaires des femmes, m'a-t-on dit.
J'imagine qu'il y a déjà un énoncé de politique ou
qu'il y aura un énoncé de politique que le premier ministre
dévoilera à Vancouver en novembre. Avez-vous l'intention de le
rendre public avant la conférence
fédérale-provinciale?
Mme Gagnon-Tremblay: J'ai effectivement pris connaissance de la
mention du premier ministre canadien stipulant qu'il sera question des services
de garde. Mais, si je me souviens bien, dans la même entrevue, la
ministre déléguée à la Condition féminine,
Mme McDougall, intervenait à l'effet qu'il serait question de formation
des femmes au travail. À ma connaissance, il ne sera pas question, lors
de la prochaine conférence fédérale-provinciale des
premiers ministres, des services de garde. Je crois que c'est une erreur du
premier ministre et qu'on pourra toujours vérifier. Mais lorsque je suis
allée à la rencontre préliminaire, tout récemment,
en vue de la préparation de cette conférence
fédérale-provinciale, il n'a pas été question des
services de garde et je ne pense pas que la prochaine conférence aura
Heu sur les services de garde.
Mme Harel: Alors, vous pourrez certainement le confirmer pour
qu'il n'y ait pas de confusion. Car la Presse canadienne, récemment,
titrait: "La garde des enfants à l'ordre du jour des premiers
ministres." Elle disait: "La garde des enfants et les programmes de formation
destinés aux femmes seront à l'ordre du jour lors de la prochaine
conférence des premiers ministres en novembre à Vancouver."
Mme Gagnon-Tremblay: II semblerait, M. le Président, que
ce serait vraiment une erreur, étant donné que le groupe
parlementaire doit déposer son rapport justement sur le financement des
services de garde le 26 novembre. Cette conférence des premiers
ministres aura lieu les 20 et 21 novembre prochain, ce qui veut dire que le
rapport sera déposé après la conférence. Donc, ce
serait tout à fait logique qu'on n'en parle pas à cette
conférence. Il m'apparaît que c'est une erreur.
Le Président (M. Bélanger): Si vous me le
permettez, ce n'est quand même pas pertinent à l'engagement 9.
Mme Harel: Oui, M. le Président, c'est pertinent. Je
regrette... (15 h 45)
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi, madame.
L'engagement 9 parle de relocalisation de garderies et vous me parlez d'une
conférence avec les premiers ministres et tout le monde. Je pense qu'il
y a peut-être des liens de cause à effet à établir
mais, dans la vérification des engagements, je pense qu'il faut s'en
tenir aux engagements qui sont là.
Mme Harel: Est-ce que vous me permettez, M, le
Président?
Le Président (M. Bélanger): Je vous permets,
madame.
Mme Harel M. le Président, j'ai fait des engagements
durant tout l'automne et ce
qui est pertinent à une commission est essentiellement ce que les
membres de la commission décident de traiter. Le président d'une
commission va chercher les consentements. Mais, dans la mesure où il y a
consentement, vous savez ce n'est pas le président de la Chambre qui
décide ce qui est pertinent de discuter en Chambre; le président
de la Chambre se conforme au consentement.
Le Président (M. Bélanger): Je vous ferai
remarquer, madame, que l'article 211 parle de la règle de la pertinence
lors des engagements financiers.
Mme Harel: Certainement. Alors, nous sommes très
près des services de garde et la pertinence consiste essentiellement
à ne pas parler de Quebecair cet après-midi. Comme nous sommes
à des questions qui sont afférentes aux services de garde, c'est
extrêmement pertinent d'interroger la ministre sur la politique
d'ensemble qu'elle entend rendre publique très bientôt.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on pourrait
terminer l'engagement 9? Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'engagement
9?
Mme Harel: M. le Président, j'insiste à nouveau.
Pensez-vous pouvoir présider cette commission, pour l'ensemble du mandat
qui est devant nous, de façon telle que nous n'examinions qu'en
pièces détachées la question relative à la
condition féminine? Vous savez très bien que ce n'est pas dans
les engagements financiers... Selon l'expérience passée, et
l'ensemble des prédé-cesseures de la ministre le savent
très bien, elles ont toujours accepté de répondre aux
questions qui leur étaient posées, à l'époque, par
la députée de L'Acadie. Alors, M. le Président, je vous
demande, relativement aux dossiers de la condition féminine, que nous
puissions examiner les questions comme cela a été le cas toutes
les années précédentes et que nous nous permettions un
débat de fond sur les grandes orientations relatives aux engagements que
nous examinons.
Le Président (M. Bélanger): Madame, je vous ferais
remarquer que nous sommes ici pour examiner les engagements financiers et qu'il
existe un autre mécanisme qui s'appelle l'interpellation qui vous
permet, en tout temps, de poser toutes les questions que vous voulez à
la ministre sur ses politiques à la condition féminine,
prérogative que vous avez d'ailleurs déjà exercée
dans le passé. Les mécanismes de cette Chambre prévoient
qu'aujourd'hui la session est réservée uniquement aux engagements
financiers et que la règle de la pertinence s'y applique. Je vous
demanderais donc, s'il vous plaît, qu'on s'en tienne aux engagements. Si
vous voulez poser d'autres questions ou déborder du sujet, il y a
d'autres moments. Je pense qu'on a fait preuve d'une certaine tolérance,
mais il ne faudrait quand même pas déborder du sujet et faire en
sorte que les engagements financiers deviennent le lieu de débats qui ne
se terminent plus.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous demanderais
donc d'utiliser, si vous le voulez, les mécanismes de l'interpellation
qui sont directement prévus à cette fin pour, justement,
satisfaire tous vos désirs en ce qui concerne les questions que vous
voulez poser à Mme la ministre.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Oui, je vous en
prie.
Mme Harel: Mme la députée de Maisonneuve, oui,
c'est cela, M. le Président, puisque moi, je vous appelle M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
madame.
Mme Harel: M. le Président, je dois vous dire qu'il n'y a
qu'une règle dans la façon de conduire nos travaux et c'est la
règle du consentement. Dans la mesure où, de part et d'autre, il
y a consentement, ce n'est pas au président de décider qu'il n'y
a pas matière à faire un débat sur une question. Que je
sache, pour tout de suite, la ministre déléguée à
la Condition féminine a consenti à répondre à
l'ensemble des questions que je lui ai posées et je crois que la
principale question est de savoir si la ministre déléguée
à la Condition féminine trouve non pertinent de discuter de
certaines questions. La règle du consentement est la règle qui
prévaut è nos travaux, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Taschereau.
M. Leclerc: M. le Président, je pense que c'est important
que les engagements financiers que nous avons devant nous ne deviennent pas
qu'accessoires dans ce débat et qu'on ne se serve pas de cela pour
élargir le débat tellement qu'on ne parlera même plus de
ces engagements. Je pense que le premier travail de la commission à ce
moment-ci est d'étudier les engagements financiers et je trouve vos
remarques fort à point.
Mme Harel: M. le Président, les
engagements financiers en matière de condition féminine -
je le rappellerai au député de Taschereau, je crois - sont
répartis dans l'ensemble des ministères. Alors, ce que le
député de Taschereau va obliger l'Opposition à faire,
c'est demander qu'à l'occasion de l'examen des engagements financiers en
matière de condition féminine nous examinions également
à tour de rôle les engagements en matière de condition
féminine pris par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation, celui de l'Industrie et du Commerce, celle de la
Santé et des Services sociaux, celui du Travail et ainsi de suite. Si
c'est ce que le député de Taschereau souhaite, nous allons devoir
procéder comme cela pour la suite des choses.
M. Leclerc: Vous avez mal interprété mes voeux. De
toute façon, les engagements dont vous parlez, ceux du ministère
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, du ministère
de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu etc., sont
effectivement étudiés lors de l'étude des engagements
financiers de ces ministères. On fait notre travail, de toute
façon.
Le Président (M. Bélanger): Je rappellerai à
la commission les choses suivantes: il est évident que l'on peut faire
appel à l'inexpérience de certains parlementaires et du
président en particulier, ce que je conçois aisément; il y
a à peine onze mois que nous sommes arrivés en cette Chambre.
Mais l'article 138 des règles qui régissent notre
Assemblée définit très bien que le "président
organise et anime les travaux de sa commission, prend part à ses
délibérations et a le droit de vote." "Les débats d'une
commission, à la demande de son président ou par décision
de l'Assemblée..." Lorsqu'on parle de l'Assemblée, nous devons
parler ici de l'ensemble des commissaires. Si, de consentement unanime, les
commissaires décident de modifier ou de changer l'ordre du jour, je
pense que la commission est souveraine.
Le cas échéant, la personne qui désire entretenir
un tel débat ou faire une telle modification doit d'abord demander aux
commissaires s'ils acceptent de procéder à un tel
élargissement des débats et, s'il y a consentement unanime, des
deux côtés de la commission, à ce moment-là, nous
pouvons procéder. Vous avez là-dessus tout à fait raison.
Mais, que je sache, aucun consentement n'a été demandé
pour élargir le débat.
Mme Harel: II n'y a pas eu non plus de refus de consentement pour
ne pas l'élargir, puisqu'il n'y en a pas eu de demande.
M. le Président, l'article 138 existait avant le 2
décembre. J'ai moi-même présidé une commission
parlementaire...
Le Président (M, Bélanger): Mme la
députée de Maisonneuve...
Mme Harel: ...et je dois vous dire, pour avoir assisté
à l'ensemble des engagements financiers de...
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Maisonneuve, je vous rappelle que la décision
du président est, règle générale, non discutable.
C'est une règle d'éthique fondamentale à ces commissions.
Si vous voulez que le débat soit élargi, on en fera la demande
aux autres commissaires. S'il y a consensus là-dessus, nous
procéderons. Sinon, nous nous en tiendrons à la pertinence du
débat, c'est-à-dire à l'examen des engagements financiers
tels que proposés aux engagements 9, 10, 11 et suivants qui sont
à l'ordre du jour aujourd'hui. Aucun autre point n'a été
porté à l'ordre du jour. Nous nous en tiendrons donc à ce
qui a été prévu.
Mme Harel: M. le Président, je dois tirer la conclusion,
après la décision que vous rendez, que nous allons devoir
procéder à une demande formelle pour que les ministres qui, dans
leur secteur respectif, sont responsables d'un programme relatif à la
condition féminine viennent, à l'occasion des engagements
financiers de la Condition féminine, s'en expliquer. Je vous...
Le Président (M. Bélanger): Si tel est votre
désir et si vous jugez la chose pertinente et nécessaire, nous y
procéderons, madame.
J'appelle l'engagement 9 concernant les subventions représentant
le paiement des frais occasionnés par la relocalisation d'un certain
nombre de garderies. Est-ce que l'engagement 9 est considéré
comme vérifié? Oui? Vérifié.
J'appelle l'engagement 10, subvention à la garderie Campamuse
Inc., île Bizard, à titre d'aide financière pour fins
d'achat d'équipement et la réalisation de travaux
d'aménagement permettant d'augmenter sa capacité de 30 à
60 places; un montant de 27 000 $. Des questions?
Mme Harel: Oui. M. le Président, comme je le soulignais
pour l'ensemble des subventions relatives à la relocalisation, il en est
de même pour les subventions relatives à la réalisation de
travaux d'aménagement. Nous ne retrouvons ni dans les engagements de
janvier, février, mars, avril ou mai de subventions pour des travaux
d'aménagement. Est-ce à dire que le seul dossier de travaux
d'aménagement et d'achat d'équipement devant l'Office des
services de garde est celui de la garderie Campamuse?
Vous savez, c'est ce que nous devons conclure puisque nous devons,
à la suite de la décision du président, ne travailler
qu'avec
les documents qui nous sont fournis. Le document qui nous est fourni
s'intitule "Juin 1986" et l'ensemble des autres mois semble ne contenir aucun
engagement. Est-ce à dire que, pour les mois de janvier, février,
mars, avril et mai, aucune subvention n'a été accordée
à titre d'aide financière pour fins d'achat d'équipement
et réalisation d'aménagement?
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, c'est la seule
subvention qui a été accordée dans le courant du mois de
juin, mais ce n'est pas cumulatif. Cela ne comprend pas, naturellement, toutes
les autres subventions qui ont pu être accordées dans le cadre de
ce genre de subvention.
Le Président (M. Bélanger): Aux fins d'un meilleur
avancement des travaux de cette commission, est-ce qu'en janvier,
février, mars, avril, mai il n'y a eu aucun engagement, il n'y a eu
aucune dépense relative à ce secteur d'activité?
Mme Gagnon-Tremblay: C'est que, M. le Président, à
partir du mois d'avril, on ne parle pas de janvier, on parle du mois
d'avril.
Mme Harel: Non, je regrette infiniment, nous étudions les
engagements financiers des mois de janvier, février, mars, avril, mai et
juin.
Le Président (M. Bélanger): Je regrette, Mme la
présidente, nous devons effectivement, tel que le mentionne Mme la
députée de Maisonneuve, partir de janvier, février, mars,
avril...
Mme Gagnon-Tremblay: II semblerait, M. le Président, que
cela n'a pas été l'objet de la demande. Ce qui a
été demandé à l'office, c'est l'engagement du mois
de juin.
Mme Guy: Seulement pour juin 1986.
Mme Harel: M. le Président, il y a vraiment un vice de
procédure. Nous étudions les engagements financiers des mois de
janvier, février, mars, avril, mai et juin. S'il y a des engagements,
s'il y a des dépenses qui ont été faites durant ces mois
et qui ne se retrouvent pas devant cette commission, nous ne pouvons pas
vérifier des engagements financiers qui ne s'y retrouvent pas.
Le Président (M. Bélanger): Ce que l'on me rappelle
ici, c'est que dans la liste des engagements qui nous sont parvenus du Conseil
du trésor il n'y aurait pas eu d'engagement effectivement dans ces
secteurs d'activité pour les autres mois. C'est ce qu'on me dit ici.
Effectivement il n'y en a pas eu. Donc...
Mme Gagnon-Tremblay: II y en a eu,
M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): On ne l'a pas au
Conseil du trésor. On ne les a effectivement pas reçus du Conseil
du trésor, et Mme la députée de Maisonneuve a tout
à fait raison, on doit procéder à la vérification
de janvier à juin.
Mme la ministre, je vous en prie.
Mme Gagnon-Tremblay: C'est que la demande n'a été
formulée que pour juin 1986, seulement. C'est la seule demande que
l'Office des services de garde a reçue. On a en main cette demande, M.
le Président: ce n'est que juin 1986, ce que je ne comprenais pas,
d'ailleurs.
Mme Harel: Cette demande vous est parvenue de la commission?
Mme Gagnon-Tremblay: Du Secrétariat des commissions, Mme
la députée de Maisonneuve.
Le Président (M. Bélanger): Je suggère que
nous procédions quand même à l'examen de tous les
engagements que nous avons ici et que pour les autres mois, s'il y a lieu, nous
convoquions une autre séance pour les vérifier. Ils doivent
être vérifiés là-dessus.
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, à l'ordre du
jour de la commission des affaires sociales il est bien mentionné:
L'étude des engagements financiers du ministère du Conseil
exécutif concernant la condition féminine à compter de
mars 1986 et l'étude des engagements financiers des organismes relevant
de la ministre déléguée à la Condition
féminine, ce qui veut dire Conseil du statut de la femme et services de
garde, à compter de juin 1986.
Mme Harel: M. le Président, Mme la ministre, ce que vous
venez de lire, c'est la convocation à cette commission parlementaire,
parce que le Secrétariat des commissions n'avait rien reçu
d'autre que des engagements pour ces deux mois de l'année. Quand nous
recevons une telle convocation, nous devons conclure qu'il n'y a aucun
engagement autre pour les mois de janvier et février, avril et mai.
Quant au mois de mars, nous n'avons qu'un seul engagement relatif au programme
d'accès à l'égalité, mais rien qui concerne les
services de garde.
M. le Président, je vais vous demander de suspendre et que le
secrétaire de la commission fasse une vérification, parce que
c'est une convocation à !a suite d'informations et non pas une
convocation de fournir l'information que vient de nous transmettre Mme la
ministre.
Mme Gagnon-Tremblay: C'est impensable, M. le Président,
que cela ne se retrouve pas, étant donné tout le budget des
services de garde a été engagé à compter d'avril
à juin. Alors c'est vraiment incompréhensible que cela ne se
retrouve pas dans les...
Le Président (M. Bélanger); Vous dites que
l'année financière de l'office de garde est du 1er avril au 31
mars. C'est ce que je dois comprendre?
Mme Guy: Le budget est effectivement du 1er avril au 31 mars. En
réaménagement et relocalisation, il y a 1 800 000 $, par exemple.
Au 30 juin il était déjà totalement engagé: 1 800
000 $.
Le Président (M. Bélanger): Je pense qu'il faut
faire une distinction entre le mode de fonctionnement du gouvernement, eu
égard è la façon dont il donne les budgets... Quand on
parle du 1er avril au 31 mars, c'est l'année financière pour
vérification, répartition des budgets et fonctionnement. Pour les
fins de ses travaux, la commission examine toujours les crédits pour les
périodes qui n'ont pas été vérifiées - si
vous voulez -par la commission. Or, nous constatons ici que, effectivement, la
période de janvier, février, mars, avril, mai n'a pas
été vérifiée. Donc, elle doit être sujette
à vérification. Si vous me le permettez, nous allons suspendre la
séance quelques instants pour faire quelques vérifications et on
vous revient. Ne quittez pas la salle, cela ne devrait pas être long.
Nous suspendons la séance.
(Suspension de la séance à 16 h 1)
(Reprise à 16 h 5)
Le Président (M. Bélanger): La commission reprend
ses travaux. À la suite de nos motifs d'ajournement, à savoir
qu'il y a une période manquante ou qui se trouve à ne pas
être vérifiée au niveau des engagements, il y aurait un
moyen très légal de régler la situation, ce serait de dire
que l'ordre du jour d'aujourd'hui prévoyait cela. Par contre, il est
vrai et justifié, comme le prétendait la députée de
Maisonneuve, qu'une partie importante des engagements de tous les
éléments qui relèvent du ministère de la Condition
féminine n'ont pas été soumis pour fins de
vérification à la commission.
Nous étudierons, aujourd'hui, les engagement qui sont
prévus. Une autre session sera prévue pour faire les
vérifications qui n'ont pas été faites. Nous devrons
procéder en deux coups. C'est dommage, mais...
Une voix: Et cela va paraître dans des listes
subséquentes.
Le Président (M. Bélanger): Et cela va
paraître dans des listes subséquentes que nous devrions recevoir.
Il semblerait qu'il y a un problème avec le Conseil du trésor
où les numéros de CT n'étaient pas sortis. Enfin, je ne
voudrais pas rentrer dans des éléments techniques. On ne cherche
pas d'excuses, mais il y a, effectivement, un problème. Il y a des
engagements qui ne sont pas vérifiés et nous devrons revenir
là-dessus. Alors, il y aura une prochaine séance qui sera
convoquée pour faire cette vérification. Madame la ministre.
Mme Gagnon-Tremblay: Oui, quant au Conseil du statut de la femme,
M. le Président, je tiens à souligner que le montant prévu
concernant "La Gazette des femmes", l'engagement qui a été
accepté tout à l'heure, c'est le seul depuis janvier. C'est la
même chose concernant le Secrétariat à la condition
féminine, les 25 000 $ qu'on verra tout à l'heure. Cela n'a pas
encore été adopté, mais c'est le seul engagement financier
également prévu depuis le 1er janvier dernier. Alors, je ne sais
pas si on peut clore ces deux engagements de façon à ne pas faire
revenir les personnes qui m'accompagnent et revenir, lors d'une prochaine
rencontre, c'est-à-dire, avec les services de garde.
Le Président (M. Bélanger): Alors, Mme la ministre,
je reçois votre demande avec beaucoup de sympathie. Lorsque nous
recevrons les CT du Conseil du trésor et tous les documents qui nous
manquent pour compléter les travaux aujourd'hui, il ne sera pas
nécessaire de faire venir les deux autres présidentes des
services de votre ministère. Il est bien évident que nous
éviterons à ces personnes un déplacement inutile. Mais,
s'il s'avérait qu'il y ait des dépenses ou quelque chose et que
c'était justifié, malheureusement et à notre grand regret
ou à notre grand plaisir peut-être, nous devrons à ce
moment les convoquer à nouveau. Madame la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Alors, M. le Président, vous venez de confirmer
qu'il devra y avoir une deuxième séance. D'autre part, je me
réfère au règlement qui prévoit dans une de ses
dispositions que nous pouvons, en tout temps, revenir sur des engagments
financiers antérieurs. Une commission parlementaire peut, en tout temps,
examiner à nouveau des engagements qui ont été
vérifiés par la suite. Je mentionne cela parce qu'il y aura
peut-être la prochaine fois également des questions que
l'Opposition aimerait adresser au Conseil du statut de la femme. Comme nous
allons...
Le Président (M. Bélanger): L'article 29 des
règles de fonctionnement prévoit cela, Mme la
députée de Maisonneuve a raison. Mme la ministre.
Mme Gagnon-Tremblay: Alors pourquoi ne pas mettre fin
immédiatement à cette commission parlementaire et nous
reviendrons un peu plus tard quand on aura toute la documentation en main?
Le Président (M. Bélanger): Est-ce là le
voeu unanime des commissaires? Alors, nous ajournons.
Mme Gagnon-Tremblay: Et, M. le Président, j'aimerais bien
qu'on s'entende sur des dates étant donné que ma
disponibilité d'ici décembre...
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre, je
suis au regret de ne pouvoir acquiescer à votre demande. Nous devons
attendre d'avoir les documents du Conseil du trésor. Nous sommes
tributaires de ce qui va nous parvenir. Mais nous ferons tout en notre possible
pour que cela corresponde à vos possibilités, celles de vos gens
et de tous les commissaires.
Donc, la commission met fin à ses travaux pour la présente
vérification et demain la commission siégera à nouveau sur
les engagements des affaires sociales. Alors, mesdames et messieurs, il y a
ajournement.
Mme Harel: Elle ne met pas fin aux travaux, on ajourne.
Le Président (M. Bélanger): La commission ajourne
sine die. Alors, Mme la ministre et Mmes les présidentes, on vous
remercie. On s'excuse de cette fin abrupte des travaux mais des raisons
techniques nous empêchent de continuer.
(Fin de la séance à 16 h 10)