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(Dix heures quatorze minutes)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît! Si vous le permettez, nous allons commencer les travaux.
La commission des affaires sociales se réunit, afin de pousuivre
la vérification des engagements financiers du ministère de la
Santé et des Services sociaux pour les mois de janvier è juin
1986.
Aujourd'hui, dans l'étude des engagements financiers, nous
reviendrons à l'engagement 5. Vous vous rappellerez que, l'autre jour,
nous avions laissé en suspens l'engagement 5 parce qu'il y avait un
problème, il nous manquait des documents. C'était le cas de
AH-226-2, c'était l'explication sur le tiret 1, 2, 3 et AH-280-6, cela
va de 0 à 6. Est-ce qu'il y avait six formulaires ou si c'était
la sixième impression? II y avait une équivoque. Il nous reste
cela à terminer. Nous devons terminer l'engagement 11 que l'on avait
commencé et qui n'était pas terminé et vérifier les
engagements d'avril, mai et juin.
Mars (suite)
Nous nous reportons donc à l'engagement 5 de mars 1986: Contrat
pour l'impression de 1 000 000 de formulaires AH-226-2 - M. le
député de Gouin s'en rappelle - Consultation médicale et 4
000 000 de formulaires AH-280-6 - Dossier de l'urgence. Est-ce que Mme la
ministre ou son adjoint peut nous donner la réponse à la question
qui avait été formulée à ce moment-là?
Mme Lavoie-Roux: Aux différentes demandes qui ont
été faites - vous en avez mentionné quelques-unes - il y
en a d'autres qui s'ajoutent. Notre intention était de colliger
l'ensemble des informations qui nous avaient été demandées
et de les transmettre à la commission au cours de la semaine
prochaine.
Le Président (M. Bélanger): On sait que vous avez
quinze jours pour envoyer ces réponses à la commission qui les
transmet aux différents commissaires. Techniquement, j'ai un petit
problème. Si vous me le permettez, je vais consulter une minute.
D'accord, s'il n'y a pas d'autres questions à l'engagement 5, je
propose qu'il soit considéré comme vérifié, sous
réserve des documents que l'on recevra et de l'explication que l'on
aura.
M. Rochefort: Je n'ai pas d'objection à ce qu'on utilise
une expression de ce genre pour disposer de cette étape-ci de la
vérification des engagements financiers. Je veux bien que l'on se
comprenne: Compte tenu des documents qui nous parviendront, il y aura
possiblement...
Le Président (M. Bélanger): II y a un droit de
recours, effectivement.
M. Rochefort: Oui, mais je veux que, au-delà du droit de
recours prévu au règlement, l'on s'entende sur le fait qu'il est
possible que l'on revienne sur plusieurs des engagements financiers, à
partir des renseignements additionnels qui nous seront fournis.
Le Président (M. Bélanger): Oui. M. le
député de Gouin, je vous rappelle...
M. Rochefort: Si vous me le permettez, pour des questions de bon
fonctionnement, dans ce cas, je pense que l'on pourrait s'entendre pour
qu'à la prochaine séance, peut-être...
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Gouin...
M. Rochefort: Pour bien se comprendre, je disais que,
formellement, à l'occasion de la prochaine rencontre de notre commission
pour étudier les engagements financiers du ministère de la
Santé et des Services sociaux, on pourrait peut-être
prévoir commencer avec une période possible de retour en
arrière sur certains engagements financiers.
Le Présidait (M. Bélanger): La chose est toujours
possible, c'est ce que j'allais vous dire, en vertu des règles de
fonctionnement des commissions. Je n'arrive pas à retrouver rapidement
l'article, vous excuserez mon ignorance.
M. Rochefort: Je sais à quel article vous faites
référence.
Le Président (M. Bélanger): D'accord, mais il
existe un article qui nous dit qu'on peut en tout temps revenir sur des
engage-
ments antérieurs pour reposer d'autres questions. Alors, il n'y a
aucun problème.
M. Rochefort: Oui, d'accord. Je vous dis qu'à partir de
cet article, j'aimerais qu'on s'entende pour dire que, formellement, à
la prochaine séance de notre commission pour étudier les
engagements du ministère de la Santé et des Services sociaux, au
départ, on pourra voir s'il n'y aurait pas d'engagements sur lesquels on
voudrait revenir plutôt que de faire cela en saupoudrage.
Le Président (M. Bélanger): Oui, oui. Aucun
problème. Donc, adopté.
M. Rochefort: Ce n'est pas adopté, mais
vérifié sous réserve de.
Le Président (M. Bélanger): Excusez, c'est
vérifié sous réserve des documents qui nous seront fournis
et des questions qui pourront revenir ultérieurement. Cela nous
amène donc à l'engagement 11 qui n'était pas
terminé. Cet engagement est pour mars 1986.
Si on lit le document plus loin, il s'agit du supplément pour
porter à 117 000 $ le coût des honoraires pour agir à titre
de médecin contractuel et de conseiller médical dans le cadre du
renouvellement des ententes avec la Fédération des
médecins spécialistes du Québec et la
Fédération des médecins résidents et internes du
Québec. C'étaient les honoraires du Dr Gaétan Deshaies, 39
000 $. Nous étions rendus là.
Si vous me le permettez, je vais d'abord devoir m'absenter quelques
minutes. Je demanderais au député de Taschereau de me remplacer
puisque M. le vice-président...
M. Rochefort: Est-ce une motion qui est sujette à
débat, M. le Président?
Une voix: Cela prend le consentement.
Le Président (M. Bélanger): Ha! Ha! Ha!
Oui, c'est que cela empêchera d'ajourner et cela ne paralysera pas
la commission.
M. Rochefort: Oui, oui. J'espère que vous allez faire un
bon discours entre-temps.
Le Président (M. Bélanger): Je vais essayer.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce qu'il y a des questions
sur l'engagement 11 de mars 1986?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. On nous avait dit que,
dans le cas de l'engagement 11 pour le Dr Deshaies, c'était un peu
comparable à ce qui s'était fait pour le Dr Roberge avec la
Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.
Cela va? Est-ce cela? Je m'excuse, je n'ai pas eu le temps de relire les
transcriptions puisqu'elles ne sont pas reproduites sous forme finale. Nous
avez-vous dit que l'entente avec la FMSQ était présentement en
renégociation?
Mme Lavoie-Roux: Avec la FMSQ? M. Rochefort: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Mon ministère et la
Fédération des médecins spécialistes du
Québec sont en négociation pour le renouvellement de
l'entente.
M. Rochefort: Qui vient à échéance
quand?
Mme Lavoie-Roux: Elle était échue
déjà depuis près de deux ans. Sans être
présomptueuse - il ne faut jamais être présomptueux en ces
matières - on a bon espoir d'en arriver assez prochainement à un
règlement, sous toute réserve, dans les circonstances, sur un tel
sujet.
M. Rochefort: Concernant la négociation spécifique
qui était en cours lors de l'étude des crédits en avril
dernier avec la FMSQ sur les assurances-responsabilités, est-ce qu'il y
a eu du...
Mme Lavoie-Roux: Cela fait partie de la négociation.
M. Rochefort: Vous l'avez intégrée à la
négociation globale, alors que pour la FMOQ vous en aviez fait une
négociation spécifique.
Mme Lavoie-Roux: Non, attendez une minute. Cela fait partie de
l'ensemble de la négociation, mais cela ne ferait pas partie, par
exemple, normalement, de l'ensemble de la masse salariale. Ce serait un
élément qui serait traité en soi, mais à
l'intérieur, dans l'ensemble de la négociation.
Maintenant, pour ce qui est de la FMOQ, je dois vous dire que ce n'est
pas moi qui l'ai négocié, c'est le gouvernement
précédent. Il l'a laissé en suspens, il m'a laissé
le bébé et on s'en est occupé après coup.
M. Rochefort: Je ne suis pas certain de saisir de quelle partie
de la négociation vous pariez.
Mme Lavoie-Roux: C'est parce que vous avez dit, M. le
député de Gouin: Dans le cas de la FMSQ, vous avez
décidé d'intégrer l'assurance-responsabilité dans
l'ensemble de la négociation, alors que vous ne l'avez pas fait dans le
cas de la FMOQ. Ce que je dis, c'est que, dans le cas de la FMOQ, l'entente a
été signée en mai 1985, si je ne m'abuse, et sont
restées en suspens diverses questions
dont l'assurance-responsabilité qui a été
réglée plus tard, je vous dirais aussi sous réserve, en
janvier, février 1986.
M. Rochefort: Je veux juste faire un commentaire, M. le
Président. Je veux bien qu'on ait laissé un certain nombre de
dossiers au nouveau gouvernement pour se faire les dents, mais il était
difficile de prévoir qu'il aurait le problème des assurances
puisque c'est arrivé dans les mois qui ont suivi.
Mme Lavoie-Roux: Cela fait plusieurs années que cela
dure.
M. Rochefort: Non, mais pas particulièrement avec
l'escalade qu'on a connue non seulement pour les professionnels de la
santé, mais pour tous les professionnels, les municipalités, les
organismes publics.
Mme Lavoie-Roux: L'escalade, c'est dans les deux dernières
années, M. le Président, au moins.
M. Rochefort: Au moins, cela vous a permis de régler
rapidement quelque chose.
Si on parle de la Fédération des médecins
spécialistes du Québec, est-ce que vous ne croyez pas que cette
question des assurances-responsabilités a un impact très
important actuellement même sur certaines pratiques médicales et
que, en conséquence, nous aurions avantage, comme société,
à régler cette question rapidement de façon que, en termes
de climat et en termes d'influence directe que cela a sur la pratique
médicale dans certaines spécialités, on puisse avoir un
nouveau cadre de travail qui permette que les spécialistes fonctionnent
sans cette préoccupation, qui est une préoccupation profonde chez
eux?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, M. le Président, nous
sommes très sensibles à toute cette question qui, d'ailleurs, mis
à part les médecins, doit être aussi envisagée d'une
façon globale parce que cela touche également les
municipalités, non plus seulement les médecins, mais les
médecins spécialistes d'une façon toute
particulière et d'une façon plus brutale, je dirais, que dans
d'autres domaines. Nous n'avons cessé de développer des efforts
pour régler cette question. Il y a des offres très
sérieuses qui sont faites et qui ont été faîtes. Je
ferai remarquer au député de Gouin que, selon les renseignements
qu'on m'a donnés, et dans le cas de la FMOQ et dans le cas de la FMSQ,
c'est la première fois, me dit-on, au Canada qu'une compensation, si on
veut, ou qu'une participation aux frais des assurances-responsabilités
pour ce groupe de professionnels est accordée dans des discussions avec
les professions médicales, que ce soient les médecins
omnipraticiens ou les médecins spécialistes.
Tout ce que je veux répondre au député de Gouin,
c'est que nous considérons le problème très
sérieusement. De fait, il pourrait avoir éventuellement une
répercussion sur le choix des spécialités compte tenu que,
pour prendre deux exemples, vous avez des primes qui peuvent être aussi
élevées que 8000 $ par année - et je ne me trompe pas -
dans certaines spécialités comme la neurochirurgie et la
gynécologie obstétrique. De mémoire, ce sont les deux
spécialités dont je me souviens, alors que pour l'ensemble des
spécialités, la moyenne est d'environ 1300 $, quelques-unes
étant à 700 $ ou 800 $, comme pour les psychiatres, par exemple.
Mais quand vous faites la moyenne générale, elle est d'environ
1300 $. Mais c'est beaucoup plus élevé dans certaines
spécialités. Comme je vous le disais, 8000 $, dans le cas des
deux spécialités que j'ai mentionnées.
M. Rochefort: Justement, prenons le cas de la
gynéco-obstétrique. Actuellement, on sait que depuis que cette
escalade des assurances des responsabilités professionnelles est en
cours, il y a eu des problèmes de pratique chez bon nombre de
praticiens. On s'aperçoit, dans les dernières statistiques de la
RAMQ, par exemple, qu'on a un nombre plus élevé de
césariennes que dans d'autres pays comparables. On sait que c'est
relié à cela et que cela a des conséquences
particulières, notamment sur les taux de natalité par la suite.
Parce qu'on sait qu'une femme qui a une césarienne a
généralement moins d'enfants qu'une autre. J'ai rencontré
encore récemment un spécialiste en
gynéco-obstétrique qui, lui, en fait seulement un certain nombre
à chaque année pour être en mesure de maintenir une
connaissance de ce secteur, mais qu'il fait beaucoup de recherche, par
ailleurs. Il a donc moins de temps pour faire un certain nombre d'accouchements
par année. Il tient pourtant à continuer d'en faire, parce qu'il
doit garder justement un volet pratique à sa fonction. Il paie des
sommes faramineuses, mais il faut quand même voir que cela fait
déjà six mois qu'on a réglé avec la
Fédération des médecins omnipraticiens, alors qu'au fond,
la conséquence qui était aussi importante, je le reconnais, est
quand même moins grande quant à l'influence que cela a sur les
pratiques médicales. On parle d'interventions majeures, puisqu'on est
dans les spécialités.
En ce sens, je veux bien partager l'optimisme de la ministre qui nous
dit que, de toute façon, globalement, elle pense en arriver à une
entente rapidement, mais je pense qu'on devrait privilégier une entente
ad hoc sur cette question, de façon qu'au
minimum du minimum, les professionnels spécialistes de la
santé sachent au moins à quoi s'en tenir.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, tout ce que je peux
dire, c'est de répéter au député de Gouin que ceci
a fait partie de la négociation. Cela a été un dossier
activement discuté. Nous sommes très sensibles à la
situation. Nous allons faire les efforts que nous pourrons. Je pense que
l'ensemble de la négociation, encore une fois, sur les réserves
circonstancielles que l'on peut avoir, s'achemine vers un règlement que
nous espérons assez prochain. Je pense que la Fédération
des médecins spécialistes l'espère assez prochain, elle
aussi. Je ne vois pas pourquoi on aurait à cette étape-ci une
mesure ad hoc pour l'assurance responsabilité, alors qu'on est sur le
point de régler l'ensemble du dossier.
M. Rochefort: Est-ce que la ministre a eu l'occasion de discuter
de cette question avec ses collègues des autres provinces?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Est-ce qu'il y a une volonté de la part des
ministres de la Santé de l'ensemble des provinces canadiennes de poser
un geste conjoint en cette matière pour éviter, encore une fois,
des différences d'une province à l'autre, avec les
conséquences que cela a aux frontières?
Mme Lavoie-Roux: Nous avons abordé le problème,
mais comme dans tous ces dossiers, cela veut souvent dire de longues
discussions. Je voudrais faire remarquer une chose. La province qui a
probablement le moins de poursuites de "malpractice" - je ne sais pas comment
on dit cela en français -ou de mauvaise pratique, en tout cas, est le
Québec. Peut-être y en a-t-il une autre? Alors, on porte aussi un
peu le poids des assurances ou des poursuites qui sont faites dans les autres
provinces où elles surviennent en plus grand nombre qu'au Québec,
particulièrement en Colombie britannique, en Ontario et peut-être
dans d'autres provinces. C'est donc un sujet qui est une préoccupation,
mais je n'ai pas de réponse à donner aujourd'hui. (10 h 30)
M. Rochefort: Compte tenu de la dernière réponse de
la ministre, est-ce qu'elle a été sensibilisée à
une hypothèse de travail qui circule actuellement dans le milieu qui est
à l'effet, finalement, d'agir autrement que de la façon qui a
été retenue? La façon qui a été retenue
jusqu'à ce jour, c'est de dire qu'on va partager le coût de vos
assurances-responsabilités. Il y a une hypothèse de travail qui
circule depuis un certain temps dans le milieu qui dit plutôt: Prenons
donc cela par l'autre bout. Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen qu'il y ait une
loi canadienne qui viendrait, toute proportion gardée - je ne veux pas
m'embarquer trop dans des comparaisons parce que, par définition et par
essence, une comparaison est boîteuse - un peu comme la Loi sur la
Régie de l'assurance automobile du Québec, limiter les montants
qu'on peut recevoir, eu égard à un certain nombre d'erreurs de
pratique médicale? Cela aurait un effet à la baisse sur le
mouvement d'escalade que nous connaissons actuellement. Mais il est
évident que, dans l'esprit de ceux et de celles qui
réfléchissent à cette hypothèse, il faut absolument
que ce soit dans l'ensemble des provinces canadiennes que cela voie le jour,
sinon, on va se retrouver avec des situations où une intervention d'un
côté de la frontière est sous le joug de telle disposition
et dans une autre province, juste à côté, c'est sous un
autre régime. Est-ce que vous avez eu vent de cela et est-ce que vous y
avez réfléchi avec vos fonctionnaires? Est-ce que vous avez une
opinion sur cela?
Mme Lavoie-Roux: Nous ne sommes pas rendus à ce
point-là dans les échanges d'opinions que nous avons eu sur le
sujet. Je dois vous dire qu'au Québec il y a plusieurs hypothèses
que nous envisageons, mais il serait prématuré de les discuter
publiquement à ce moment-ci. La question de
l'assurance-responsabilité, telle qu'on la conçoit ou qu'on la
négocie avec nos deux fédérations de médecins, ne
nous apparaît pas comme une solution qui, à long terme, puisse
être satisfaisante puisqu'on est dans une escalade assez incroyable de
coûts d'assurance.
Tout ce que je peux dire au député de Gouin, c'est que
cela fait partie de nos préoccupations importantes, M. le
Président.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement il est terminée.
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): C'est terminé? Sous
réserve des réponses aux questions prises en note pour
réponses ultérieures, est-ce que les engagements financiers du
ministère de la Santé et des Services sociaux pour le mois de
mars 1986 sont terminés?
M. Rochefort: Oui. Avril
Le Président (M. Leclerc): Nous allons passer aux
engagements financiers d'avril 1986, contrats négociés. Â
l'engagement 1 il s'agit de contrat de services pour agir à
titre de responsable de l'organisation et de la coordination des
activités visant à favoriser le développement de projets
de promotion de la santé et du suivi des travaux du groupe de travail
chargé de faire rapport à la ministre sur les projets de
promotion de la santé mis en oeuvre dans les entreprises
québécoises et ce, pour une période d'un an. Le
fournisseur est Mme Marie Claude De Billy. Le montant de l'engagement est de 41
985 $.
M. Parent (Bertrand): Comment cette personne a-t-elle
été recrutée?
Mme Lavoie-Roux: C'est un contrat négocié, pour la
bonne raison que le mandat qui lui était accordé requérait
une expérience pertinente que Mme De Billy avait puisqu'elle avait
participé à la diffusion d'objectifs-santé dans le
réseau des affaires sociales. À ce moment-là, le Conseil
du trésor peut négocier un contrat et c'est ce qu'il a fait.
M. Rochefort: Est-ce que le contrat se termine en mars
prochain?
Mme Lavoie-Roux: Le 24 février 1987.
M. Rochefort: Est-ce que son mandat aura été
rempli?
Mme Lavoie-Roux: On l'espère bien. On a déjà
fait le relevé des entreprises. Cela se situe dans les objectifs de
promotion de la santé et d'atteinte du plus grand nombre possible de
gens. Évidemment, il y a toute la question de la santé et de la
sécurité au travail qui est un volet à part, mais c'est
d'essayer de faire une plus grande sensibilisation auprès des
entreprises, compte tenu des expériences qui existent déjà
dans un bon nombre d'entreprises et qui auraient intérêt à
être multipliées, si on veut, dans d'autres types d'entreprises.
Déjà, on travaille dans ce sens-là. On a établi les
entreprises où il y avait des expériences intéressantes.
On le fait maintenant en collaboration avec les DSC et d'autres: il s'agit
d'arrimer certaines expériences qui sont faites à des endroits et
de les transposer ailleurs.
M. Rochefort: Est-ce qu'on a la liste des projets de promotion de
santé qui sont en cours actuellement?
Mme Lavoie-Roux: Non, je n'ai pas cela ici. Je pourrais essayer
de l'obtenir.
M. Rochefort: Il y a deux choses, on dit: coordonner des
activités visant à favoriser le développement de projets
de promotion de la santé, ce à quoi je viens de faire allusion;
deuxièmement, faire le suivi des travaux du groupe de travail
chargé de faire rapport à la ministre sur les projets de
promotion de la santé mis en oeuvre dans les entreprises
québécoises. Est-ce que je dois comprendre qu'il y a deux choses:
des projets de promotion de santé et des projets de promotion de
santé dans les entreprises?
Mme Lavoie-Roux: II y a deux volets au mandat qui a
été donné. Pour le premier, Mme De Billy devait être
responsable de l'organisation et de la coordination des activités visant
à favoriser le développement des projets de promotion de la
santé et également responsable du suivi des travaux du groupe de
travail chargé de me faire rapport sur les projets de promotion de
santé déjà mis en oeuvre dans les entreprises
québécoises. Actuellement, Mme De Billy travaille justement
à cet arrimage entre des projets de santé déjà
existants dans des entreprises et la façon dont ils peuvent être
prolongés - ce n'est pas elle qui les prolonge - ou au moins, pour
sensibiliser d'autres types d'entreprises à se soucier de cette
promotion de la santé pour leurs travailleurs. Le fondement de cette
préoccupation, c'est le fait du grand nombre de jours de travail perdus
pour cause de maladie. Je pense que c'est intéressant du point de vue
non seulement de la performance mais aussi du bien-être des
employés dans les entreprises.
Je peux essayer de voir si on a des détails plus précis
sur les entreprises où ces choses se font et transmettre ces
renseignements au député.
M. Rochefort: Est-ce que Mme De Billy aura un rapport de mandat a
fournir?
Mme Lavoie-Roux: Oui, elle doit me faire rapport après les
fêtes justement.
M. Rochefort: M. le Président, est-ce que c'est possible
d'avoir une copie du rapport?
Mme Lavoie-Roux: Oui, certainement.
M. Rochefort: Compte tenu de cela, M. le Président, on
pourrait disposer de la vérification de l'engagement 1, sous
réserve de recevoir une copie du rapport.
Le Président (M. Leclerc): Donc, la vérification de
l'engagement 1 est terminée, sous réserve du dépôt
du rapport. L'engagement 2: "Contrat de services pour effectuer la conception
et la réalisation de différentes interventions en communication
relativement aux travaux de la Commission d'enquête sur les services de
la santé et les services sociaux." Le fournisseur est Bazin, Dumas,
Dupré, Sormany, communicateurs-conseils. Le montant de l'engagement est
de 31 375 $. M. le député de Gouin.
M. Rochefort: J'ai une première question, M. le
Président. Est-ce que tous les engagements financiers relatifs à
la commission Rochon sont pris à l'intérieur de la ventilation
globale des engagements financiers du ministère ou si, à partir
du budget qui est de l'ordre de 3 000 000 $, je pense, il n'y aura pas un
détail...
Mme Lavoie-Roux: Environ 5 000 000 $.
M. Rochefort: Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Environ 5 000 000 $.
M. Rochefort: On est rendu à 5 000 000 $? Bon. Est-ce
qu'on aura le détail de ce que la commission Rochon aura
coûté ou si, è l'occasion, on va retrouver des engagements
reliés à la commission Rochon dans ceux du ministère?
Mme Lavoie-Roux: Je vais demander à M. D'Astous de vous
répondre parce qu'il s'agit de...
M. D'Astous (André): Les crédits de fonctionnement
de la commission émargent au budget du ministère, au programme 9,
élément 1, direction supérieure. A ce titre, chaque
engagement qui excède 25 000 $ ou qui tombe sous...
M. Rochefort: II est là au même titre que les
autres.
M. D'Astous: Oui, c'est cela.
M. Rochefort: D'accord. Quels sont les travaux de communication
qui ont été effectués pour ce contrat? J'imagine que c'est
pour la tournée.
Mme Lavoie-Roux: C'était pour la tournée de presse
du président. Il y avait une conférence de presse nationale. Si
ma mémoire est bonne, il est allé dans les diverses
régions pour sensibiliser la population ou différents groupes
à l'existence de la commission. C'était vraiment une
démarche préparatoire, de démarrage, si l'on veut, aux
auditions qui ont eu cours par la suite.
M. Rochefort: D'accord.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement 2 est terminée?
M. Rochefort: Cela val
Le Président (M. Leclerc): J'appelle l'engagement 3.
"Contrat pour l'achat de quatre micro-ordinateurs JYL-700 avec
équipements périphériques. Fournisseur: Comterm Inc.,
Québec. Montant de l'engagement, 29 130,50 $."
M. Rochefort: Sommes-nous toujours dans le contrat global du
Service des achats du gouvernement?
Mme Lavoie-Roux: Oui. C'est indiqué.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement 3 est terminée?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): Terminée. Engagement 4:
"Contrat pour l'achat d'un système de traitement de texte AES 7354 avec
équipements périphériques et logiciels. Founisseur: AES
Data Inc., Québec. Montant de l'engagement: 47 576,32 $."
M. Rochefort: Ici, on n'est pas avec le Service des achats du
gouvernement. Est-ce que c'est le ministère qui a...
M. D'Astous: Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas là. On
va sûrement vérifier pourquoi.
M. Rochefort: Je suis prêt à suspendre les
engagements 4 et 5 jusqu'à ce qu'on ait eu les réponses
là-dessus.
Le Président (M. Leclerc): D'accord. La
vérification des engagements 4 et 5 d'avril 1986 est suspendue.
Engagement 6: "Renouvellement du contrat de services pour agir à
titre de négociateur, d'expert-conseil et de conseiller juridique
auprès de la Direction générale des relations de travail,
dans le cadre du renouvellement de l'entente avec la Fédération
des médecins omnipraticiens du Québec pour la période du
1er avril 1986 au 30 septembre 1986. Founisseur: Me Gilles Corbeil. Montant de
l'engagement: 60 000 $."
M. Rochefort: L'entente avec la FMOQ a été
signée quand? A-t-elle été signée sous l'ancien
gouvernement?
Mme Lavoie-Roux: Au mois de mai, et je vous ai dit que...
M. Rochefort: Que vous aviez des clauses et que vous étiez
en constante...
Mme Lavoie-Roux: II y a plusieurs dossiers qui sont restés
en suspens. Parfois il y en a d'autres qui interviennent. Je ne sais pas si ce
sujet particulier a été discuté à cette table. Des
ententes particulières
peuvent survenir à la suite... Je pense, par exemple, à la
psychiatrie dans le cas de Saint-Hyacinthe - comment appelle-t-on cela - les
patients admis, les soins intensifs, il y a eu des mesures particulières
qui ont du être renégociées. Je ne vous dis pas que c'est
M. Corbeil qui les a négociées, mais il y a aussi, sur des sujets
plus vastes, des négociations permanentes.
M. Rochefort: Il s'agit d'un renouvellement, M. Corbeil en est
à sa...
Mme Lavoie-Roux: Seizième. Ce doit être un grand
négociateur.
M. Rochefort: Oui, et ils doivent se comprendre facilement aux
tables. Si je comprends bien, actuellement il n'est pas en contrat avec le
ministère.
Mme Lavoie-Roux: Cela finissait le 30 septembre 1986. Il y avait
une possibilité de prolongation additionnelle. Je ne saurais vous dire
si cela a été prolongé en septembre. Je serais incapable
de vous le dire.
M. Rochefort: Cela vai
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement 6 est terminée?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): L'engagement 7. "Renouvellement
du contrat de services pour agir à titre de négociateur,
d'expert-conseil et de conseiller juridique auprès de la Direction
générale des relations de travail, dans le cadre du
renouvellement de l'entente avec l'Association des chirurgiens dentistes du
Québec, l'Association des spécialistes en chirurgie buccale et
maxillo-faciale du Qubéec et l'Association des pharmaciens en
établissements de santé, pour la période du 1er avril 1986
au 30 septembre 1986. Fournisseur: Me André Matteau. Montant de
l'engagement, 29 000 $."
M. Rochefort: Qu'est-ce que Me Matteau a eu à
négocier avec l'Association des chirurgiens dentistes du Québec
entre le 1er avril et le 30 septembre 1986?
Mme Lavoie-Roux: Je suis incapable de répondre à
cette question, M. le Président.
M. Rochefort: Est-ce que je peux tenter de vous aider?
Mme Lavoie-Roux: Je peux vérifier.
M. Rochefort: Est-ce que ce ne seraient pas les coupures au
programme de soins dentaires?
Mme Lavoie-Roux: Non, sûrement pas cela.
M. Rochefort: Me dites-vous que Me Matteau n'a pas
négocié avec l'Association des chirurgiens dentistes, au nom du
ministère, la possibilité de conclure une entente dans le cadre
des coupures au programme de soins dentaires? (10 h 45)
Mme Lavoie-Roux:Je ne crois pas. Il y a des gens des relations du
travail qui ont rencontré M. Chicoine, je pense. De toute façon,
je ne pense pas qu'il s'agisse d'une négociation. Il s'agit plutôt
d'une consultation. Il n'a certainement pas négocié. Il est
prévu dans l'entente que le gouvernement peut changer certaines
dispositions -peut-être pas l'ensemble - quant à la couverture de
services, après consultation avec l'Association des chirurgien-dentistes
du Québec.
M. Rochefort: Dans le cas qui nous préoccupe
spécifiquement, je voudrais quand même rappeler à la
ministre que, puisque c'est un changement qui est projeté et pour lequel
il n'y a pas d'assise législative au moment où on se parle, la
seule possibilité de le faire entrer en vigueur aurait été
de signer une entente entre le gouvernement et l'Association des chirurgiens
dentistes du Québec permettant de modifier la fréquence des actes
assurés, notamment de l'examen.
En conséquence, si l'Association des chicurgiens dentistes du
Québec avait accepté d'intégrer cela dans l'entente
signée, on n'aurait pas eu besoin de loi.
Mme Lavoie-Roux:Oui.
M. Rochefort: Considérant qu'ils ont refusé et
qu'il y aura une loi, nous avez-vous annoncé...
Mme Lavoie-Roux: Je ne crois pas.
M. Rochefort: ...je le répète: Est-ce que Me
Matteau a été impliqué dans des discussions qui avaient
pour objectif, dans la mesure du possible, d'en arriver à une entente
avec l'Association des chirurgiens dentistes du Québec pour permettre
d'appliquer, dès avril dernier, la coupure au programme des soins
dentaires?
Mme Lavoie-Roux: Sous réserve de vérification, je
doute que strictement une modification à l'entente aurait permis de
procéder à une modification de la fréquence de l'examen
dentaire. Selon les avis que j'ai eus, il fallait procéder par mesure
législative. Quoiqu'il faut bien se rappeler
que le chef de l'Opposition actuel, dans le temps, avait cru bon d'agir
autrement. Il avait même fait publier dans la Gazette officielle du
temps, un avis à cet effet, qui n'a pas eu de suivi, mais qui a quand
même été publié dans la Gazette officielle du mois
d'août 1983. Il faudrait revérifier, cependant. Maintenant, quant
à savoir si Me Matteau, lors des rencontres de consultation avec
l'Association des chirurgiens dentistes du Québec, a été
impliqué directement ou non, vous comprendrez bien que, là-dessus
encore, il me faudra faire une vérification.
M. Rochefort: Pour préciser un volet de la réponse
de la ministre, je lui dirai qu'il y a eu effectivement signature d'entente
entre l'Association des chirurgiens dentistes du Québec et le chef de
l'Opposition, alors qu'il était le ministre de la santé, du
Québec, dans le cadre des modifications qui ont été faites
au programme des soins dentaires, à l'époque. Ce qui n'est pas le
cas à l'heure où nous nous parlons.
Deuxièmement, je suis prêt à suspendre
l'étude de l'engagement 7, jusqu'à ce qu'on ait les
réponses aux questions qui ont été discutées avec
des représentants de l'Association des chirurgiens dentistes du
Québec et, notamment, qu'on ait une réponse précise,
à savoir si cette question a été discutée par
l'intermédiaire de Me Matteau, avec l'Association des chirurgiens
dentistes du Québec.
Le Président (M. Leclerc): Nous suspendons la
vérification de l'engagement 7 et nous passons à l'engagement 8
qui se lit comme suit: "Renouvellement du contrat de services pour agir
à titre de négociateur, d'expert-conseîl et de conseiller
juridique auprès de la Direction générale des relations de
travail, dans le cadre du renouvellement de l'entente avec la
Fédération des médecins résidents et internes du
Québec, pour la période du 1er avril 1986 au 30 septembre 1986.
Fournisseur: Me Bruno Meloche. Montant de l'engagement: 32 900 $."
M. Rochefort: Qu'est-ce qui est en discussion avec la FMRIQ
actuellement? En fait, pas actuellement, mais jusqu'au 30 septembre
dernier?
Mme Lavoie-Roux: C'est dans le cadre du renouvellement de leur
entente. Je ne peux pas, à ce moment-ci...
M. Rochefort: D'accord. Cela va, si c'est le renouvellement
global. L'entente est échue depuis quand?
Mme Lavoie-Roux: Je ne saurais pas vous donner la date exacte. Je
le fais vérifier et on vous donnera l'information dans quelques
minutes.
M. Rochefort: D'accord. À combien de négociations
Me Meloche en est-il?
Mme Lavoie-Roux: À sa treizième prolongation.
M. Rochefort: Sa treizième prolongation. On a affaire
à un grand club, je pense.
Du côté des assurances, quelles sont les discussions que
vous avez actuellement avec les résidents et les internes? J'imagine
qu'ils ont les problèmes qu'avaient les omnipraticiens et qu'ont
toujours les spécialistes.
Mme Lavoie-Roux: II n'y a pas eu de représentations qui
sont venues jusqu'à moi quant à la question de
l'assurance-responsabilité. Je pense qu'on est au début des
discussions. Est-ce que ceci va être apporté? Je ne le sais pa9,
mais, bu moment où on se parle, cela n'a pas été
porté à mon attention.
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): Engagement 9.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, si vous me permettez,
deux questions ont été posées à savoir s'il
s'agissait de soumissions qui étaient passées, dans le cas du
matériel pour les ordinateurs, le traitement de texte, et, l'autre, par
le Service des achats du gouvernement.
Le Président (M. Leclerc): Si je comprends bien, nous
revenons aux engagements 4 et 5.
Mme Lavoie-Roux: Si vous me le permettez.
Le Président (M. Leclerc): Avec plaisir.
Mme Lavoie-Roux: C'est parce que ça ferait deux
réponses. Les formules de commande que nous avons proviennent du Service
des achats du gouvernement, ce qui indique bien que c'est un oubli que cela
n'ait pas été indiqué, comme dans les autres cas, sur le
numéro de la commande.
M. Rochefort: M. le Président, on s'entend bien que c'est
passé au Service des achats et qu'il a joué un rôle
identique...
Mme Lavoie-Roux: Absolument.
M. Rochefort: ...pour ces deux engagements à tous les
autres où l'inscription du Service général des
achats...
Mme Lavoie-Roux: II a passé les commandes exactement comme
les autres.
M. Rochefort: Le ministère était client et le
Service des achats contractant. Cela va.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que l'étude des
engagements 4 et 5 est terminée?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): Nous revenons à
l'engagement 9: "Renouvellement du contrat de services pour agir à titre
de médecin contractuel et de conseiller médical dans le cadre des
activités de négociation avec la Fédération des
médecins spécialistes du Québec et la
Fédération des médecins résidents et internes du
Québec pour la période du 4 mars 1986 au 3 mars 1987.
Fournisseur: Dr Gaétan Deshaies, médecin spécialiste.
Montrant de l'engagement, 80 000 $."
Mme Lavoie-Roux: Je pense que j'ai indiqué tout à
l'heure, M. le Président, que, dans le cas des deux personnes avec
lesquelles on contractait, dans le cas de la FMSQ et de la FMOQ, et dont les
dates étaient échues le 6 septembre, si ma mémoire est
bonne, il y avait possibilité de prolongation et j'imagine que, dans ce
cas, c'est une prolongation de l'engagement du Dr Deshaies jusqu'au 3 mars
1987, avec possibilité d'une prolongation additionnelle à la fin
de cette période également.
M. Rochefort: Comment concilie-t-on l'engagement 9 d'avril 1986
et l'engagement 11 de mars 1986? En mars 1986, il y a un supplément de
39 000 $ pour porter à 117 000 $ le coût des honoraires pour agir
à titre de médecin contractuel du Dr Deshaies dans le cadre des
relations avec les deux fédérations concernées. Ici, on a
encore un renouvellement, mais de l'ordre de 80 000 $ pour l'année
présentement en cours, avec un montant de 10 000 $ sur 1985-1986 et un
montant de 70 000 $ sur 1986-1987. Comment constituer un tout?
Mme Lavoie-Roux: Un instant, s'il vous plaît!
M. Rochefort: Oui.
M. D'Astous: L'engagement 11 de mars 1986, c'était pour
augmenter la rémunération du contractuel pour une période
qui s'échelonne de mars 1985 à mars 1986. Entre mars 1986 et mars
1987, il y a un nouvel engagement qui porte sur deux années
budgétaires: le solde du 4 au 31 mars et du 31 mars au 3 mars 1987.
C'est une augmentation de la rémunération et, l'autre, c'est une
prolongation de l'entente contractuelle.
M. Rochefort: Oui, mais vous me dites que, du 4 au 31 mars 1986,
cela donne 10 000 $.
M. D'Astous: C'est ce qu'on voit effectivement...
M, Rochefort: Mais il y a un mois bien plus payant que les autres
dans cela.
M. D'Astous: Probablement qu'il faudrait vérifier si,
effectivement, l'imputation qu'on a dû faire était de 10 000 $ ou
s'il a travaillé jour et nuit pendant ce mois-là. Je ne sais
trop. On pourrait vérifier.
M. Rochefort: J'aimerais bien. D'ailleurs, c'est la même
question qu'on a posée à la dernière séance aux
docteurs Roberge et Deshaies.
Mme Lavoie-Roux: Sur le nombre d'heures.
M. Rochefort: Si les modes de rémunération sont
à l'heure ou à l'acte? Combien d'heures cela veut-il dire?
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la question du
député de Gouin est prise en note? Sous réserve de cette
réponse, est-ce que l'engagement 9 est vérifié?
M. Rochefort: Oui, cela va, M. le Président.
Le Président (M. Leclerc): Engagement 10? "Soumissions sur
invitation: Contrat pour la fourniture et l'installation de tentures, toiles et
stores verticaux pour les besoins de la Corporation d'hébergement du
Québec. Plus bas soumissionnaire: Draperies commerciales A.N. Inc.,
Montréal. Montant de l'engagement: 27 807 $".
Mme Lavoie-Roux: Comme je suis convaincue que tout le monde doit
se demander où sont ces toiles, tentures et stores verticaux, je dois
dire que c'est pour le Centre d'hébergement Berri, qui est un projet de
la Corporation d'hébergement du Québec.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que l'engagement 10 est
vérifié?
M. Rochefort: Mais où sont les autres
engagements financiers reliés au Centre d'hébergement
Berri? Parce que pour un centre d'accueil qui coûte environ 5 000 000 $,
on note un gros montant de 25 000 $ pour des draperies, mais le reste,
où cela apparaît-il?
Mme Lavoie-Roux: Vous parlez du reste du coût du centre
Berri?
M. Rochefort: Les engagements financiers.
M. D'Astous: Lorsqu'il y a un projet de construction, la
globalité des coûts est inscrite dans le décret de
construction.
M. Rochefort: Elle est dans le décret de construction?
M. D'Astous: Mais les équipements mobiles, comme les
équipements de bureau, tentures et draperies sont payés en
crédits directs au budget du ministère. Cela s'appelle du
développement dit obligatoire. C'est vrai pour l'ensemble des
établissements de services sociaux.
M. Rochefort: D'accord, mais reconnaissez, parce que c'est un
dossier que je connais bien, que c'est un centre d'accueil qui va desservir une
partie de la clientèle de mon comté d'ici un an. Alors c'est un
dossier que j'ai suivi d'un peu plus près. Je veux bien pour les
draperies, mais on a acheté du mobilier aussi, à partir de la
définition que vous nous donnez. On a acheté d'autres
éléments d'équipements. Depuis la semaine dernière,
on vérifie les engagements financiers depuis janvier dernier et je n'ai
rien vu là-dessus.
M. D'Astous: II y a deux possibilités: c'est que
l'information n'est pas parvenue ici à la commission, ou, le projet
d'achat est scindé en deux, un premier pour les tentures et draperies,
parce que ce sont des fournisseurs différents de l'ameublement. On peut
vérifier la raison, mais c'est sûrement une de ces deux
possibilités. Mais ce qui est certain, c'est que ces deux volets, soit
l'ameublement et l'équipement en draperies, sont payés par des
crédits directs et ne sont pas capitalisés à même
les coûts de construction.
M. Rochefort: Serait-il possible qu'on nous envoie le dossier
complet du Centre d'hébergement Berri, sur tous les engagements
financiers impliqués dans ce centre d'accueil?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais quand
même réfléchir à la demande du député.
Non pas que j'aie objection en soi, parce que je pense que les choses doivent
être transparentes mais s'il fallait envoyer... Quelle est la nature de
sa demande? Est-ce qu'on vous envoie tous les comptes? Qu'est-ce que vous
voulez précisément?
M. Rochefort: Non, je ne veux pas les comptes. Je veux les
engagements financiers. Si on faisait un cahier intitulé: Engagements
financiers CH Berri, plutôt que d'avoir un cahier d'engagements
financiers par mois avec, à l'occasion...
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais écoutez, est-ce qu'il va
falloir le faire demain pour tous les établissements, pour tous les
centres d'accueil? Écoutez, je veux bien faire travailler les gens au
ministère, mais je pense qu'à chaque mois, vous avez la
possibilité de...
M. Rochefort: Je repose ma question alors. Où sont les
autres engagements financiers du Centre d'hébergement Berri? J'imagine
qu'on a acheté plus que des draperies pour ce centre d'accueil.
Mme Lavoie-Roux: Vous allez les voir sur le budget du service de
la dette.
M. Rochefort: Non, je vous parle du mobilier. Cela
n'apparaît pas dans le budget du service de la dette, d'après la
réponse qu'on a eue tantôt.
M. D'Astous: Le mobilier, s'il n'est pas encore acheté, va
vous parvenir dans des...
M. Rochefort: Je suis convaincu qu'il est acheté, parce
que les bénéficiaires sont entrés au centre d'accueil.
M. D'Astous: D'accord. (11 heures)
M. Rochefort: En tout cas, j'espère qu'il y a du mobilier
pour accueillir les bénéficiaires. Ce dont je ne doute pas.
Le Président (M. Leclerc): Donc, c'est un engagement qui
n'a pas encore été acheminé â la commission.
Pourquoi?
M. Rochefort: On se comprend bien qu'on revient à la
question de départ. Je m'excuse, M. le Président, ce n'est pas
vous qui...
Mme Lavoie-Roux: On va regarder dans les crédits à
quel moment cela a été acheminé. S'il y a deux
bénéficiaires rendus, est-ce que cela a été
même assumé préalablement déjà depuis un bon
nombre de mois? Je ne le sais pas. On peut vérifier cela.
M. Rochefort: Peut-être, mais, M. le
Président, ce que j'allais dire, c'est qu'au fond on revient
à l'une .des premières discussions qu'on a eues jeudi soir en
présence du député de Laval-des-Rapides. Pour les
engagements financiers - j'imagine que cela va faire partie des réponses
qu'on va nous fournir la semaine prochaine - qu'on a là, c'est toujours
la même question qui revient. Ce sont les engagements qui ont
été faits en avril 1986, qui ont été
contractés en avril 1986, qui ont été payés en
avril 1986 ou qui ont été transmis à la commission en
avril 1986. On revient toujours à cette discussion qu'il faut, quant
à moi, éclaircir.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que ce que le député de
Gouin a demandé la semaine dernière, c'est le processus...
M, Rochefort: C'est cela.
Mme Lavoie-Roux: ...et on va vous donner la réponse la
semaine prochaine dans l'ensemble des autres réponses qui vous seront
acheminées.
M. Rochefort: M. le Président, donc, en conséquence
je suspendrais l'étude de l'engagement 10 jusqu'à ce qu'on ait
reçu cette réponse qui va nous permettre de voir un peu s'il y a
autre chose à venir. Est-ce parce que cela a été
acheté, dépensé, contracté, payé en avril ou
parce que cela a été transmis ou reçu par la commission en
avril?
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Laurier.
M. Sirros: Pour être logique, M. le Président, il
faudrait quasiment suspendre toute l'étude des engagements financiers.
Deuxièmement, je ne vois pas en quoi les autres engagements relatifs, au
Centre d'hébergement Berri influencent sur le oui ou le non de
l'acceptation de l'engagement par rapport aux tentures, aux toiles et aux
stores verticaux. Je ne peux pas être d'accord avec le
député de Gouin et je pense qu'on pourrait passer à la
vérification.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Saint-Maurice.
M. Lemire: Je suis un peu d'accord là-dessus. Je pense
qu'on ne devrait pas mettre cela conditionnel, approuver des dépenses
è ce moment-ci, au cas où il y aurait d'autres dépenses.
Je trouve cela illogique. Souvent, cela dépend de la façon dont
les contrats ont été donnés. Cela peut dépendre
énormément, dans d'autres circonstances, de la façon dont
ces dépenses sont attribuées. Peut-être que, à
l'intérieur du réseau, il y avait des mobiliers ou autres choses
à d'autres endroits.
Je ne vois pas pourquoi, chaque fois qu'on arrive sur un engagement, on
suspend la question d'approuver la dépense condi-tionnellement à
ce que d'autres dépenses aient été faites. Je trouve que
c'est un peu sortir... Après neuf ans d'expérience administrative
sous votre gouvernement, je pense que ce sont des discussions, à mon
avis - nous arrivons et nous ne connaissons pas tellement les rouages
gouvernementaux... Je trouve un peu difficile d'accepter de vous voir poser
encore des questions à ce sujet.
M. Rochefort: M. le Président, si vous le permettez, je
suis heureux de voir que, d'abord, les députés libéraux
s'intéressent aux travaux de notre commission. Deuxièmement, je
vous dirais que je suis bien malheureux pour eux, mais jusqu'à ce que
l'Assemblée nationale ait changé son règlement, il y a des
dispositions explicites dans notre règlement que, j'imagine, vous avez
entre les mains qui permettent de vérifier les engagements financiers de
la façon qu'on le fait depuis le début de nos travaux.
On a le droit de demander les documents qu'on veut bien demander et,
chaque fois qu'il y a une demande de documents, on peut suspendre l'engagement
financier jusqu'à ce que nous les ayons reçus. Si les
députés veulent suspendre la commission jusqu'à ce que
l'Assemblée ait revu son règlement, c'est une chose. Sinon, je
vous demanderais d'appliquer les dispositions de notre règlement qui
permettent de fonctionner de la sorte.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Gouin, il y a une disposition de notre règlement qui permet de revenir
sur des engagements qui ont été antérieurement
vérifiés. En termes de pertinence, j'ai du mal à
m'expliquer comment il se fait que nous ne puissions pas adopter l'engagement
10 compte tenu qu'il y aurait d'autres dépenses dans ce centre
d'accueil. Je considère qu'on ne peut voir dans votre argument quelque
chose qui puisse nous empêcher ou nous obliger, à tout le moins,
à suspendre la vérification de l'engagement 10.
M. Lemire: M. le Président.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Saint-Maurice.
M. Lemire: Je ne pense pas qu'on ait demandé de discuter
la réglementation qui a trait à la commission. On dit que chaque
fois qu'une dépense du ministère qui est bien
détaillée et qui est conforme au dépôt de la
commission, je ne vois pas pourquoi - c'est ce qu'on a voulu souligner
tantôt - M. le député de Gouin a des doutes sur d'autres
dépenses qui peuvent s'y rattacher. Par exemple, l'achat
d'équipements pour le
centre d'hébergement par la Corporation d'hébergement du
Québec. Je ne pense pas qu'on doive à chaque fois dire:
Écoutez, on va reporter cela jusqu'à ce qu'on nous donne la
preuve qu'il y a d'autres achats possibles. Je ne pense pas que cela ait
quelque chose à voir avec le règlement.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je veux assurer le
député de Gouin qu'on est prêt à lui donner toute la
série de renseignements qu'il nous a demandée depuis le
début. Mais, je voudrais quand même qu'on s'enquiert... J'ai bien
l'impression, à moins que je ne me trompe, que les tentures ou les
stores verticaux sont déjà installés dans le centre. Je
pense qu'on peut présumer cela sans trop se tromper. Est-ce qu'une
information doit être conditionnelle à l'adoption d'une
dépense? Est-ce qu'une vérification rend impossible l'adoption
d'une rubrique particulière? A moins qu'on n'ait fait la
démonstration que ce ne soit pas fait dans les règles
habituelles, ou qu'il ait pu y avoir disons malversation, entre
parenthèses... Je pense qu'on a peut-être besoin d'un
éclairage là-dessus, à savoir comment non seulement cette
commission-là mais les commissions en général doivent
procéder quant à l'acceptation d'une dépense qui est
déjà engagée et faite.
Le Président (M, Leclerc): Merci, Mme la ministre.
M. le député de Sainte-Marie.
Mme Lavoie-Roux: Et payée aussi, me dit-on.
M. Laporte: M. le Président, c'est effectivement sur la
règle de la pertinence. Je suis parfaitement conscient et bien aise
aussi des questions que le député de Gouin a posées par
rapport aux différentes soumissions et différents engagements
financiers pour le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Il y a des questions qui relevaient directement de la présentation de
ces cas particuliers, de ces engagements financiers. Je ne voudrais pas pour
autant, comme la ministre le soulignait, prétendre enlever des droits au
député de Gouin sur les objectifs plus globaux qui me semblent
être plus pertinents dans une discussion des crédits
budgétaires. Mais, à tout le moins, lorsque je regarde une
soumission sur invitation et le respect de cette soumission par rapport aux
articles qui y sont décrits, il m'apparaît très pertinent
qu'on puisse voter c'est la règle de la pertinence concernant cet
engagement financier en rapport avec les différentes lignes qui ont
été établies là-dessus. On peut toujours faire,
dans le cadre d'une discussion, un débordement sur mille et un sujets et
sur un objectif qui est plus global, mais en ce qui concerne l'engagement
précis qui est là, on devrait effectivement passer sur son
acceptation d'autant plus que tout engagement financier, à moins que je
ne me trompe, pour la Santé et les Services sociaux, passera ici devant
cette commission lorsqu'il sera présenté. En fonction de cela, je
comprends très bien les intérêts du député de
Gouin vu la proximité, dans son comté, des différents
établissements. Il lui sera loisible possiblement de demander à
la ministre des renseignements supplémentaires hors de cette commission
ou même, dans le cadre de cette commission aussi.
Je demanderais qu'on puisse continuer dans cette veine-là et
qu'on puisse fonctionner.
Le Président (M. Leclerc): Compte tenu des
possibilités de l'article 28 qui permet de revenir sur des engagements
antérieurs, je vous demande si la vérification de l'engagement 10
est terminée?
M. Rochefort: Non, M. le Président. Il faudrait
peut-être informer les membres de la commission qu'on ne vote pas sur la
vérification des engagements financiers...
Le Président (M. Leclerc): Je n'ai pas...
M. Rochefort: ...qu'on ne les adopte pas.
Le Président (M. Leclerc): J'ai demandé si cela
était terminé.
M. Rochefort: Non, non. J'informe vos collègues qu'on
n'adopte pas, qu'on n'accepte pas, qu'on ne vote pas, mais qu'on vérifie
des engagements financiers. Je maintiens que pour cette question, j'ai
formulé une demande et que je veux connaître la réponse
à cette demande avant d'en disposer de façon définitive.
Je vous soulignerai, M, le Président, que je préside les
engagements financiers à la commission de l'aménagement et des
équipements et que c'est la méthode de fonctionner qui a
été retenue et qui fonctionne à la satisfaction de
l'ensemble des membres de la commission et des ministres qui y participent.
Cette méthode n'est pas différente de celle qui existe ailleurs.
La discussion qu'on a autour de l'engagement 10 n'est pas différente de
celle que nous avons eue sur l'ensemble des autres engagements jusqu'à
ce jour.
Je pense qu'on est en pleine pertinence et que, dans la mesure où
nous avons un mandat de l'Assemblée nationale qui est d'assumer notre
responsabilité de contrôle de l'exécutif, c'est de cette
façon que cela doit se faire. Je sais que des gens ne sont pas d'accord.
Quand viendra leur tour de le faire, ils le feront à leur façon.
Mais, c'est la façon dont on a l'intention de travailler
de ce côté-ci.
Si on a accepté, à ce jour, de suspendre la
vérification d'engagements financiers jusqu'à réception de
documentation - ce que vous avez fait depuis que vous êtes au fauteuil et
que votre prédécesseur a fait au début de la séance
et tout au cours de la séance de jeudi soir dernier - je ne vois pas
pourquoi, tout d'un coup, parce qu'il est 11 h 8 et qu'on parle des draperies
du Centre d'hébergement Berri, on se mettrait à prendre une
procédure différente, qui ne serait pas celle qu'on utilise quand
on demande des documents. On attend la réception des documents pour
disposer de façon définitive de l'engagement financier.
Le Président (M. Leclerc): Très bien. M. le
député de Laurier.
M. Sirros: Je comprendrais bien l'argument du
député de Gouin s'il voulait savoir, par exemple, la couleur des
draperies, leurs dimensions, longueur et largeur, et qu'on était
incapable de lui fournir ces détails, il serait en droit, j'imagine, de
dire cela.
Mais ce n'est pas cela la question, M. le Président. II s'agit
pour lui de savoir s'il y a eu d'autres dépenses concernant le Centre
d'hébergement Berri. Quand vous demandez si la vérification de
l'engagement est terminée et que le député de Gouin dit:
Non, je constate, par contre, qu'il ne pose plus de question sur les draperies,
les toiles et les tentures. Libre à lui, effectivement, comme il le dit,
de poser des questions sur la couleur, la dimension, le poids ou tous les
détails qu'il veut connaître. Je suis certain que le gouvernement
s'efforcera de trouver toutes ces importantes informations pour le
député de Gouin. Mais, jusqu'à maintenant, à moins
qu'il ait des questions sur les tentures, les draperies, les toiles et les
stores pour le Centre d'hébergement Berri, je considérerais que
l'engagement est vérifié, M. le Président.
M. Rochefort: M. le Président, c'est pour cela que le
député de Laurier n'a pas été choisi
président ni vice-président de commission.
Le Président (M. Leclerc): Bon. Alors, passons au
député de Sainte-Marie, s'il vous plaît.
M. Laporte: Merci, M. le Président...
M. Rochefort: M. le Président, allez-vous rendre une
décision à un moment donné? On ne fera pas un débat
de procédure de deux jours là-dessus.
Le Président (M. Leclerc): Oui, je suis prêt.
M. Sirros: Si, en langage parlementaire, on peut appeler cela...
M. le Président...
M. Laporte: Si vous me le permettez, M. le Président, je
me souviens très bien, lors de l'étude des autres engagements,
qu'il y a eu des demandes de précisions, entre autres a savoir si les
formules présentées étaient numérotées 1, 2
ou 3. Cela se rapportait directement à l'engagement financier qui
était là. L'ensemble des questions qui étaient
posées par le député de Gouin se rapportait à des
détails plus précis à l'intérieur de cela.
Selon ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant, c'est la
première fois qu'on a un débordement sur d'autres demandes. Mais
afin de bien effectuer nos travaux, très conscient cependant de la
demande que fait le député de Gouin - je ne le nie pas - il faut
le faire dans un cadre dans lequel on peut fonctionner pour qu'on puisse
avancer dans nos travaux le plus efficacement possible.
Le Président (M. Leclerc): Très bien. Je suis
prêt à rendre ma décision.
Je pense que le débat a suffisamment duré
là-dessus. M. le député de Gouin a demandé de
suspendre cet engagement. Cette suspension ou ce report doit être fait
à la majorité des membres de chaque groupe parlementaire. Comme
je le constate et comme je l'ai constaté tout à l'heure, un
groupe parlementaire est contre ce report ou cette suspension, je me dois de
considérer la vérification de l'engagement 10 comme étant
terminée.
M. Rochefort: M. le Président, je répète mes
questions à la ministre. Je l'informe immédiatement qu'à
la prochaine séance, ma première question concernera l'engagement
10 d'avril 1986.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je pense, encore une
fois...
M. Rochefort: Tel que notre règlement nous le permet.
Mme Lavoie-Roux: ...que nous essaierons de fournir les
réponses le plus rapidement possible, comme je l'ai indiqué en
début de séance au député de Gouin.
Le Président (M. Leclerc): Très bien. Nous
passons...
M. Lemire: C'est clos.
Le Président (M. Leclerc): Oui. Je m'excuse, M. le
député de Saint-Maurice.
Compte tenu qu'il y a eu entente pour que l'engagement 11 des
crédits d'avril 1986 soit étudié demain, je vous demande,
sous
réserve des réponses aux questions prises en note pour
réponse ultérieure, et à l'exception des engagements 11 et
7, si la vérification des engagements financiers du ministère de
la Santé et des Services sociaux pour le mois d'avril 1986 est
terminée?
Une voix: Terminé.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Est-ce qu'il n'y a pas d'autres questions qui ont
été notées, M. le Président?
Le Président (M. Leclerc): J'ai dit: Sous réserve
des réponses aux questions prises en note pour réponse
ultérieure.
M. Rochefort: Oui, mais vous avez parlé de deux
engagements spécifiques. Prenons donc la formule "sous réserve
des questions demandées". (11 h 15)
Le Président (M. Leclerc): Non, il y a des engagements qui
n'ont absolument pas été étudiés.
M. Rochefort: Je suis d'accord. L'engagement 11 n'a pas
été étudié. Mais je pense qu'il y a d'autres
engagements que ceux auxquels vous avez fait allusion, sur lesquels on a
posé des questions. Oui, notamment l'engagement 1 que vous n'avez pas
mentionné, M. le Président. Pourquoi procéder plutôt
avec une formule qui nous ferait faire des oublis?
Le Président (M. Leclerc): Dans ma formule, textuellement,
je dis: Sous réserve des réponses aux questions prises en note.
On en a une liste.
M. Rochefort: Vous avez parlé des engagements 7 et 11.
Le Président (M. Leclerc): Les engagements 7 et 11
concernant les handicapés - l'OPHQ - sont des engagements que nous
n'avons pas étudiés, que nous avons suspendus.
M. Rochefort: L'engagement 7 ne concerne pas l'OPHQ.
Le Président (M. Leclerc): Non.
M. Rochefort: En tout cas, M. le Président, je veux bien
que l'on se comprenne. Je souhaiterais que la secrétaire de la
commission nous fasse la liste des engagements pour lesquels des questions ont
été posées...
Le Président (M. Leclerc): C'est exactement ce qu'elle a
fait...
M. Rochefort: ...et qu'on la reçoive.
Le Président (M. Leclerc): ...tout au cours de la
discussion.
M. Rochefort: D'accord.
Mai
Le Président (M. Leclerc): Parfait! Nous passons au mois
de mai 1986. Engagement 1, soumissions sur invitation: "Contrat pour l'achat
d'un camion châssis-cabine 1986, 4 x 2, ayant un PNBV minimum de 4763
kilos et doté d'une caisse fermée en aluminium de 4267
milimètres. Plus bas soumissionnaire: Fillion et Frères (1976)
Inc., L'Ange-Gardien. Montant de l'engagement: 25 259,66 $."
M. Rochefort: Quelle est l'utilisation de cette camionnette, M.
le Président?
Mme Lavoie-Roux: Elle est utilisée pour le
déménagement des meubles de l'entrepôt du ministère
de la Santé et des Services sociaux à d'autres immeubles du
ministère.
M. Rochefort: Est-ce que ces meubles peuvent aussi être
utilisés dans des établissements?
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Rochefort: Est-ce qu'il y a un seul entrepôt? Est-ce
qu'il y en a un è Montréal et un à Québec ou s'il y
en a un seul à Québec?
M. D'Astous: II y en a sûrement un à Montréal
et un à Québec, mais je ne saurais vous dire s'il y en a un ou
deux à Québec.
M. Rochefort: Est-ce que le camion est utilisé pour
seulement un des deux entrepôts?
M. D'Astous: Oui.
M. Rochefort: Seulement pour Québec. Vous avez un autre
camion à Montréal?
M. D'Astous: Je ne saurais vous dire. J'imagine que oui. Si
l'immeuble principal du ministère loge également l'entrepôt
des meubles, cela pourrait aller, sinon... À Montréal, il n'y a
quand même pas beaucoup de fonctionnaires, il y a une vingtaine de
fonctionnaires. Quand je disais qu'il y avait un camion à
Montréal, je voulais dire que le camion de Québec n'allait pas
à Montréal. Peut-être que quand il y a des
déménagements à faire on fait appel à l'entreprise
privée pour ces cas ad hoc. À Québec, il y a
peut-être 1200 fonctionnaires et trois ou quatre immeubles
administratifs. De
l'aménagement, vous savez qu'on en fait en permanence, en
régie. C'est pour faciliter l'aménagement en régie qu'on a
un camion pour transporter les meubles.
M. Rochefort: II y a aussi un entrepôt à
Montréal, vous êtes formel là-dessus.
M. D'Astous: Je ne suis pas formel là-dessus; je peux
vérifier.
M. Rochefort: M. le Président, j'aimerais que l'on
vérifie.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que l'étude de
l'engagement 1 est terminée, sous...
M. Rochefort: Une seconde. Tout cela est fait par le biais du
Service des achats du gouvernement?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: II a acheté un certain nombre et vous
étiez client pour l'un d'eux.
M. D'Astous: Non, il y a eu un appel d'offres particulier pour le
ministère, avec les caractéristiques très définies
du camion que l'on voulait. Il y a eu douze soumissions demandées et le
détail est là.
M. Rochefort: Vous parlez des caractéristiques.
M. D'Astous: Oui.
M. Rochefort: Est-ce que c'est si précis que cela, si
particulier que cela?
M. D'Astous: Écoutez, j'en ai trois pages ici.
Mme Lavoie-Roux: On peut vous en lire quelques-unes.
M. Rochefort: Non, je n'y tiens pas.
Mme Lavoie-Roux: Une caisse en aluminiun avec déflecteur
d'air en fibre de verre, plancher sans boîte de roue, caisse semblable au
modèle joint, la porte arrière coulissante sur rail à
l'intérieur vers le haut, genre Ford Co., si vous savez ce que
c'est.
M. Rochefort: M. le Président, ce qu'il
m'intéresserait surtout de savoir, c'est en quoi ce camion est
différent des autres, plutôt que de me faire lire cela. Ce que
j'entends là, ce sont des choses assez régulières sur ce
genre de camion.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que je comprends bien,
Mme la ministre, que vous avez pris avis de cette question tout à
l'heure?
M. Rochefort: Qu'est-ce qui fait qu'il est vraiment
différent? M. le Président, j'imagine que le transport des
meubles du ministère de la Santé et des Services sociaux, d'un
immeuble à un autre, doit être assez semblable au transport des
meubles du ministère de l'Environnement, d'un de ses immeubles à
un autre.
Le Président (M. Leclerc): J'imagine.
M. Rochefort: J'aimerais juste savoir ce que ce camion a de
différent des autres camions que les autres ministères
achètent pour les mêmes fins de transport du mobilier.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que M. D'Astous s'est laissé
emporter par l'enthousiasme parce qu'il voyait les deux feuilles de
spécification. C'est peut-être cela qui... C'est un camion comme
les autres pour transporter des meubles.
M. D'Astous: J'imagine. C'est peut-être un pro forma fourni
par le SAG au ministère, à savoir si cela satisfaisait les
besoins et...
M. Rochefort: En conséquence, si c'est cela, j'aimerais
savoir si ce camion a été acheté dans un lot de camions
achetés par le Service des achats dans lequel une unité
était prévue pour le ministère de la Santé et des
Services sociaux et peut-être deux pour l'Environnement et un pour le
Tourisme, je ne sais pas quoi, ou s'il y a vraiment eu l'achat ad hoc d'un
camion par le Service des achats qui allait au ministère de la
Santé?
Mme Lavoie-Roux: D'accord, on prend note.
Le Président (M. Leclerc): Donc, est-ce que vous avez
d'autres questions, M. le député de Gouin?
M. Roehefort: Non, cela va.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement 1 de mai 19B6 est terminée, sous
réserve d'une réponse ultérieure?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Leclerc): Donc, les engagements de mai
1986 sont adoptés.
Une voix: Non, la vérification est terminée sous
réserve...
Mme Lavoie-Roux: Est-ce que je dois
comprendre, M. le Président, que cela non plus n'est pas
adopté?
Le Président (M. Leclerc): Oui, c'est adopté, mais
sous réserve de...
M. Rochefort: D'ailleurs, ce n'est pas adopté, M. le
Président, c'est vérifié.
Juin
Le Président (M. Leclerc): C'est vérifié.
Nous passons aux engagements de juin 1986. "Contrats négociés:
contrat pour l'achat d'un système de traitement de texte AES 7354 avec
équipements périphériques et logiciels. Fournisseur: AES
Data Inc., Québec. Montant de l'engagement: 46 854,19 $."
M. Rochefort: Un autre? Est-ce qu'actuellement - on est rendu en
octobre -vous achetez encore des équipements de ce genre ou...
M. D'Astous: Oui. Il y avait un rattrapage important à
faire en bureautique et en micro-informatique.
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que la
vérification de l'engagement 1 est terminée?
Engagement 2: "Contrat pour la location-achat et l'entretien de 17
écrans Comterm, pour une période de 36 mois. Fournisseur: Comterm
Inc., Québec. Montant de l'engagement: 43 137,84 $."
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Leclerc): Donc, la vérification de
l'engagement 2 est terminée.
Engagement 3: "Soumissions publiques: Contrat pour l'impression de 4
numéros de 18 500 copies du périodique "Santé et
société". Plus bas soumissionnaire: Imprimerie Interglobe Inc.,
Beauceville-Est. Montant de l'engagement: 35 501,52 $."
M. Rochefort: Cela veut dire quoi? Presque 9000 $ par
numéro?
M. Joly: 2 $ la copie.
M. Rochefort: Non, le numéro.
Mme Lavoie-Roux: II y a quatre numéros annuels.
M. Rochefort: Ce sont quatre numéros annuels. Est-ce que
ces numéros seront imprimés sur un papier différent de
celui du centième anniversaire du régime d'assistance
publique?
Mme Lavoie-Roux: C'est celui qui est habituellement
utilisé. Je suis certaine que le député de Gouin en a des
exemplaires chez lui. S'il n'en a pas, cela me fait plaisir de lui en
donner.
M. Rochefort: J'ai une bonne collection.
Mme Lavoie-Roux: Alors, vous savez quelle sorte de papier.
M. Rochefort: Je parle pour l'avenir. Mme Lavoie-Roux:
Pardon?
M. Rochefort: Pour l'avenir, à partir de maintenant,
compte tenu des discussions qu'on a eues autour du fameux numéro de plus
de 40 000 $ sur papier glacé.
Mme Lavoie-Roux: Ce sera publié sur le même type de
papier que celui qui a été utilisé les années
passées. La couverture est glacée.
M. Rochefort: Le reste du papier est un papier de moins...
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas une spécialiste du papier.
It y a des parties qui me paraissent plus rudes et d'autres moins rudes.
M. Rochefort: Est-ce qu'on a fait faire des soumissions avec un
devis dans lequel il n'y aurait aucune utilisation de papier glacé
à l'intérieur pour connaître la différence de
coût?
Mme Lavoie-Roux: Pas à ma connaissance, M. le
Président.
M. Rochefort: Est-ce qu'il est de l'intention de la ministre de
le faire, M. le Président?
Mme Lavoie-Roux: II ne me semble pas que, dans ce cas-ci, il y
ait des abus dans la qualité du papier qui est utilisé.
M. Rochefort: Compte tenu, M. le Président, que cela nous
a menés à la situation qu'on a observée ensemble jeudi
dernier, où on peut imprimer une édition spéciale de 125
pages, 25 000 copies qui nous a coûté au-delà de 40 000 $,
plus ce que les 4 numéros mis ensemble vont nous coûter pour une
année complète, un seul numéro, est-ce qu'il n'y aurait
pas lieu justement de faire en sorte qu'on s'assure qu'on va bien resserrer
tout cela dans un souci de saine gestion des fonds publics?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je pense que j'ai
expliqué la semaine dernière que, dans le cas de l'édition
spéciale, c'était
une édition centenaire qui faisait l'historique. Sans doute qu'on
aurait pu l'imprimer sur du papier journal. Personne ne pourrait s'obstiner
là-dessus. J'ai expliqué les circonstances dans lesquelles cela
avait été fait, que tout cela avait été
déterminé avant même que je sois ministre. Dans le cas qui
nous occupe, la seule chose qui pourrait être modifiée, à
la limite, c'est la couverture qui est en papier glacé. Mais à
l'intérieur, cela m'apparaît pour la grande partie comme du papier
journal. C'est peut-être un peu glacé.
En tout cas, je veux rassurer le député de Gouin, M. le
Président, que nous sommes très vigilants quant à la
façon dont l'argent se dépense au ministère vu que, pour
moi, 10 000 $ peuvent résoudre passablement de problèmes, par
exemple, pour un organisme bénévole ou dans toute autre domaine
d'activité du ministère. Alors, nous suivons le plus près
possible... J'accepte les remarques du député de Gouin et
j'accepte qu'elles soient faites dans ce même esprit. Je peux lui dire
que je souscris à ses préoccupations et qu'elles ont toujours
été les miennes depuis au moins 20 ans que je suis - 18 ans pour
être plus exacte - dans le domaine public, dans des postes de
responsabilité.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Fabre.
M. Joly: Merci, M. le Président. Mme la ministre, afin
d'éclaircir peut-être ou d'essayer de justifier le coût de
35 000 $ pour l'impression du nombre de copies dont on fait mention, est-ce que
c'est 4 numéros de 18 500 copies chacune, ce qui voudrait donc dire 74
000 copies?
Mme Lavoie-Roux: Nous avons 15 000 abonnés
privés...
M. Joly: D'accord. C'était une de mes questions
d'ailleurs. Mais avant de...
Mme Lavoie-Roux: ...qui paient 4 $ pour cet abonnement.
M. Joly: C'est un peu ce qui m'amène à
réaliser que pour 74 000 copies, cela fait environ 0,50 $ la copie, ce
qui me semble un coût justifié si je regarde un peu
l'épaisseur qu'on nous suggère, parce qu'à distance, on
peut voir qu'il y a quand même plusieurs pages. Il ne me semble pas que
ce soit un coût exagéré. Je ne connais pas la revue, parce
que vous faites mention que c'est distribué auprès de clients
particuliers, des clients abonnés déjà.
J'apprécierais qu'à l'intérieur de vos bontés, vous
puissiez m'en faire parvenir une copie. C'est quand même
intéressant de savoir que cela existe et qu'on pourrait se documenter
davantage. Autre que le client particulier abonné, est-ce qu'il y a
d'autre façon de distribuer la revue en question, Mme la ministre?
Mme Lavoie-Roux: En général, il y en a un certain
nombre qui est distribué dans le réseau. Les autres copies sont
distribuées dans les bureaux de renseignements à Québec et
à Montréal, sur demande. Cela nous fera plaisir, M. le
député, de vous en faire parvenir un exemplaire.
M. Joly: Je l'apprécie beaucoup. Est-ce que c'est produit
à intervalles réguliers? J'imagine, à tous les trois
mois.
Mme Lavoie-Roux: C'est chaque saison.
M. Joly: C'est chaque saison. Merci. Cela répond à
mes questions.
M. Rochefort: M. le Président, je n'ai pas terminé.
Il y a deux choses que je voudrais dire. Je veux simplement qu'on ait un peu de
cohérence dans les réflexions qu'on fait autour des publications
du ministère.
D'une part, M. le Président, je rappelle qu'on a fait imprimer
une publication et que, contrairement à ce que pouvait, par erreur
j'imagine, laisser entendre la ministre, l'édition du 100e anniversaire
du régime d'assistance publique qui a coûté au-delà
de 40 000 $, tout en papier glacé, a été signée,
m'a-t-elle dit, en mars ou avril dernier. Sauf erreur, elle était au
ministère même si elle nous a dit - je prends sa parole - que ce
n'est pas elle, mais un haut fonctionnaire qui avait pris la décision.
(11 h 30)
Deuxièmement, M. le Président, je veux qu'on se rappelle
tous ensemble la réaction de la ministre et des membres de sa formation
politique à l'engagement financier 7 de janvier 1986, concernant la
brochure que fournissait le ministère de la Santé et des Services
sociaux aux parents pour chaque naissance, le manuel dans lequel on peut suivre
l'évolution des cinq premières années d'un enfant et qui
revient à environ 0,20 $ ou 0,22 $ la copie. Je viens de faire le
calcul. On s'est tordu de rire et on a considéré que
c'était là un bel exemple de dépense inutile de fonds qui
auraient pu être utilisés à de meilleures fins alors que,
M. le Président, il n'y a aucun papier glacé à
l'intérieur de cette brochure et que, dans le cadre d'une politique de
la famille, dans le cadre d'une reconnaissance des hommes et des femmes qui ont
des enfants, je pense qu'on peut au moins opposer l'attitude qu'on a eue sur
cette brochure à celle qu'on a actuellement quant à une revue
où on dit que cela ne coûte pas si cher d'utiliser du papier
glacé. Finalement, on excuse le fait qu'on en ait produit une à
20 000 copies et qui nous a coûté plus de 40 000 $.
Je veux simplement demander s'il n'y
aurait pas lieu d'avoir un peu plus de cohérence et la même
attitude, autant à l'endroit des brochures concernant les nourrissons et
les jeunes enfants pour les nouveaux parents qu'à l'endroit de la
brochure trimestrielle du ministère. C'est tout simplement cela, M. le
Président.
Le Président (M. Leclerc): Mme la ministre de la
Santé et des Services sociaux.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais simplement
faire une mise au point: Je n'ai pas dit au sujet de cette brochure qu'il ne
serait pas agréable ou utile pour les parents de la recevoir, j'ai
demandé si les parents ne pourraient pas la payer, comme dans le cas de
la revue que nous venons de vérifier. Il y a des abonnements
privés et il s'agit d'ordre des priorités, je pense que c'est de
cela qu'il faut tenir compte. J'ai dit que moi-même, comme parent,
j'avais eu des livres pour noter. Je pense que je ne l'ai pas fait durant cinq
ans, mais je l'ai probablement fait durant cinq mois avec l'excitation de
l'arrivée des enfants. Les annotations très importantes, le plus
souvent, sont au dossier médical ou au dossier pédagogique quand
on arrive à l'âge préscolaire.
Ce n'est pas sur le fond, mais sur la façon dont on doit
établir nos priorités. Je pense que j'avais ajouté - il
faudra le vérifier - qu'il n'y avait pas de décision prise de
toute façon, mais que, dans un ordre de priorités à
établir, il faut tenir compte de ce qui est essentiel et de ce qui,
peut-être, l'est moins et de ce qu'on privilégie. C'est tout
simplement la mise au point que je voulais faire, M. le Président.
Le Président (M. Leclerc): Merci. M. le
député de...
M. Rochefort: M. le Président...
Le Président (M. Leclerc): Je m'excuse, M. le
député...
M. Rochefort: ...juste pour compléter...
Le Président (M. Leclerc): ...selon la règle de
l'alternance, M. le député de Fabre...
M. Rochefort: Oui, mais au moins, on complète une
question, M. le Président, surtout aux engagements financiers. Mais cela
va.
M. Joly: Toujours sur les propos du député de
Gouin, M. le Président, j'aimerais quand même corriger certaines
choses. Quand le député de Gouin dit que la réaction des
membres de cette commission était de se tordre de rire lorsqu'on
présentait des fascicules comme ceux qu'on nous démontre, je ne
pense pas que cela soit tout è fait exact.
Tout comme lui, on a intérêt à aller chercher assez
de faits pour pouvoir juger de la valeur et de la justification d'une
dépense. Dans le cas de la brochure sur les enfants qui coûte,
comme on le mentionne, 0,22 $, j'abonde dans le même sens que Mme la
ministre. Il faut quand même reconnaître la différence entre
ce qui crée des dépenses et ce qui crée des
dépenses mais aussi des revenus.
Dans la revue où l'on fait mention du périodique, il y a
quand même 4 $ de revenu par revue, alors qu'elle coûte 2 $. Si
vous la regardez comme il faut, d'accord, il y a peut-être des frais de
manutention et tout cela... Dans le cas des 0,22 $ par revue, je comprends
comme vous qu'on a intérêt à ce qu'elle continue
d'être publiée, mais s'il y avait peut-être lieu aussi
d'amener les intéressés è défrayer le coût de
cette revue, ce serait peut-être beaucoup mieux.
Tout comme vous, on cherche à couper des dépenses et
à augmenter certaines sources de revenu là où c'est
possible, mais jamais au détriment de la reconnaissance de la
maternité et de la paternité.
Le Président (M. Leclerc): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: M. le Président, je suis heureux des nuances
qui sont apportées sur les réactions qu'on a observées
jeudi soir sur cette question. Je répète le sens profond de mon
intervention. Il y a, oui, une question de saine gestion des fonds publics. Il
y a, oui, une préoccupation de s'assurer que les fonds publics sont
directement orientés vers un meilleur service à la population,
mais il y a aussi une question de cohérence, M. le Président. On
nous dit que cette revue engendre des revenus. Quels sont les revenus que cette
revue engendre dans une année?
Le Président (M. Leclerc): Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: Il y a 15 000 abonnements, me dit-on, à 4
$, 60 000 $.
M. Rochefort: 60 000 $, alors que cela nous en coûte 35 000
$ pour la produire, non, 35 000 $ pour l'imprimer, mais il y a tous les autres
coûts afférents à la production.
Mme Lavoie-Roux: Oui, et à la distribution
également.
M. Rochefort: Donc, c'est quand même déficitaire; on
s'entend là-dessus, j'imagine bien. L'équipe de production, de
graphistes...
Mme Lavoie-Roux: Si on tient compte
de l'équipe de production, etc..
M. Rochefort: Non, mais on s'entend.
Mme Lavoie-Roux: ...on est déficitaire partout.
M. Rochefort: Non. Justement, M. le Président, si on me le
permet. On n'est pas déficitaire partout. Il y a une revue, au
gouvernement du Québec, qui s'appelle Protégez-vous, qui fait
totalement ses frais.
Mme Lavoie-Roux: C'est vrai.
M. Rochefort: Quand je parle de cohérence, je dis: Cette
année, on a justement tenté de couper dans cette revue qui fait
totalement ses frais. Je pense que le ministère des Communications
devrait peut-être avoir une attitude un peu plus générale
et intégrée par rapport à toutes ces publications, pour
que celles qui font totalement leurs frais soient mieux appuyées et
qu'on ne tente pas de couper leur budget. Deuxièmement, dans l'ensemble
des revues du ministère lui-même, qu'on fasse des choix.
Notamment, quand on pense aux enfants, à la natalité et au
soutien aux famille, voilà un sujet de priorité dans la
production de revues. Quant à l'idée de mettre en place un
système de contribution personnelle des parents pour une revue de 0,25
$, il faudrait être bien certain que le système qu'on va mettre en
place ne coûtera pas plus cher que le montant qu'il va rapporter.
Le Président (M. Leclerc): Très bien, est-ce
que...
M. Joly: J'ai une remarque concernant la revue - je ne sais pas
comment vous l'appelez...
M. Rochefort: "Allô papa! allô mamanl allô le
monde".
M. Joly: ..."Allô papa, allô maman..." concernant les
enfants, est-ce qu'il y a des droits d'auteur protégés, Mme la
ministre? Je vais vous dire pourquoi cette question; cela peut sembler comique.
Je suis convaincu que l'on pourrait intéresser des compagnies
privées telles que des compagnies d'assurances. J'ai regardé
cette revue, elle est très bien faite. C'est bien composé et
très intéressant. Je suis convaincu que s'il n'y a pas de droits
d'auteur de réservés sur cela, je serais peut-être en
mesure d'intéresser certaines compagnies ou certaines corporations
à prendre à leur charge une certaine quantité à
tous les ans, pour la publication. Quant à la distribution, cela
resterait à négocier. On ne pourrait quand même pas leur
imposer le même système de distribution que nous favorisons
actuellement. D'emblée, je suis convaincu qu'on trouverait preneur pour
la publication de cette revue s'il n'y a pas de droits d'auteur
protégés.
Mme Lavoie-Roux: C'est une publication conjointe du
département de santé communautaire Saint-Luc avec le
ministère des Affaires sociales, d'après ce qui est
indiqué à l'endos de la revue. En tout cas, cela semble
être sous le sigle des deux.
M. Rochefort: Je voudrais simplement, M. le Président,
conclure sur cet engagement financier en disant qu'encore une fois je maintiens
que l'on doit faire des choix de priorité. J'observe la discussion et on
met plus d'énergie à voir comment on peut rationaliser le
coût de cette revue destinée aux nourrissons, alors qu'on a mis
beaucoup moins d'énergie à tenter de rationaliser la revue
Santé du ministère. Je pense que, justement, dans nos efforts de
rationalisation, on pourrait peut-être les faire porter sur ce qui est
plus coûteux et sur ce qui peut plus facilement être
subventionné par contribution qu'une revue qui revient à peu
près à 0,22 $.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je prends la remarque du
député de Gouin comme étant une remarque
générale.
M. Rochefort: Oui.
Mme Lavoie-Roux: II convient encore une fois de rappeler que la
fameuse revue à laquelle il fait constamment allusion pour le centenaire
du ministère de la Santé et des Services sociaux était
complétée quand je suis arrivée. On me l'a
présentée une fois éditée, pour me demander
même si je ne participerais pas à un lancement officiel que je
n'ai pas fait. J'ai mis un petit mot d'introduction qui n'est même pas
partie du volume lui-même parce que c'était déjà
trop tard. Je veux bien prendre la part de responsabilités qui est
mienne, mais celle qui ne m'échoit pas, je pense qu'il faut quand
même aussi en tenir compte. Je le répète, je pense qu'il
faut situer la remarque du député de Gouin dans un souci
général de la plus grande rationalisation possible, eu
égard au type de publication du ministère.
M. Rochefort: M. le Président, je reviens avec un seul
commentaire. Oui, je le reconnais et je prends la parole de la ministre que le
projet de revue était sûrement en préparation avant. Mais
c'est elle-même qui, à l'occasion de notre séance sur les
engagements financiers, jeudi dernier, nous a dit que la décision de
produire cette revue a été prise au mois d'avril dernier et
signée non pas par elle, mais par un de ses...
Mme Lavoie-Roux: L'ordre d'impression, M. le
Président.
M. Rochefort: C'est cela. L'ordre d'impression détermine
la qualité du papier sur lequel on imprimera un contenu qui est
déjà arrêté et cela a été fait au mois
d'avril dernier, M. le Président. Je reconnais que la ministre nous a
dît que ce n'est pas elle qui l'a signé; c'est un de ses hauts
fonctionnaires, mais cela s'est fait en avril 1986.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, si vous me le permettez,
il y aurait deux informations que je pourrais transmettre tout de suite au
député de Gouin touchant les négociations avec la
fédération des...
M. Rochefort: Eu égard à quel engagement, M. le
Président, pour qu'on se retrouve?
Mme Lavoie-Roux: Je ne pense pas que cela touche le montant
lui-même. C'était en relation avec un médecin, le Dr
Deshaies je pense. Cela touchait la Fédération des
médecins internes et résidents et le renouvellement de leur
entente, la signature de leur entente. Je dois vous dire que leur entente est
échue depuis le 30 juin 1985. Il faut bien comprendre qu'on a
signé en mai 1985 une entente qui était échue depuis
quelques années auparavant. On a signé juste à la fin des
trois ans.
En ce qui a trait à la question d'une demande touchant
l'assurance-responsabilité, c'est dans les demandes de la
Fédération des médecins internes et résidents du
Québec.
M. Rochefort: Ils ont fait une demande précise à
cet égard.
Mme Lavoie-Roux: Oui. Nous sommes à l'examiner; il est
trop tôt pour faire des commentaires là-dessus. Je voulais au
moins vous donner cette réponse.
Le Président (M. Leclerc): Je vous remercie pour ces
compléments de réponse. Est-ce que nous pouvons considérer
que la vérification de l'engagement 3 de juin 1986 est
terminée?
M. Rochefort: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Leclerc): Est-ce que nous pouvons
considérer que les engagements financiers du ministère de la
Santé et des Services sociaux, pour juin 1986, sont
vérifiés?
M. Rochefort: Sous réserve de la réception des
demandes de renseignement.
Le Président (M. Leclerc): II m'apparaît qu'en juin
1986, il n'y avait pas de complément de réponse à
venir.
M. Rochefort: II n'y en avait pas'? Parfait.
Le Président (M. Leclerc): Nous allons ajourner nos
travaux à demain, 10 heures, pour compléter l'étude des
engagements financiers du ministère de la Santé et des Services
sociaux.
(Fin de la séance à 11 h 43)