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(Dix heures quarante minutes)
Le Président (M. Baril): Nous allons nous presser un petit
peu. À l'ordre, s'il vous plaît!
La commission des affaires sociales s'est réunie ce matin pour
l'étude détaillée du projet de loi 63, Loi modifiant la
Loi sur la protection de la santé publique et la Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant les affaires sociales.
Est-ce que nous avons le quorum? Oui? Est-ce que vous avez des
remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Est-ce qu'il y a
présentation de motions préliminaires visant l'organisation des
travaux? Alors, est-ce qu'il y a des déclarations sur la
présentation des motions visant à tenir des consultations
particulières? Non? D'accord. Alors, on commence. Les petits boniments
du début sont faits.
Mme la ministre, vous avez la parole.
Remarques préliminaires
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je n'ai pas de remarque
à faire. Simplement pour vous rappeler que l'objet des amendements qui
sont apportés à cette loi, qui a été adoptée
en 1985, est d'élargir certaines dispositions pour permettre de couvrir
des victimes d'immunisation qui, considérant la loi actuelle, ne se
trouvaient pas couvertes, somme toute, pour élargir le nombre de
victimes qui pourraient être indemnisées. J'ai fait
l'exposé hier en deuxième lecture avec assez de
détails.
Le Président (M. Baril): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Une question, M. le Président. En
élargissant effectivement la couverture des dispositions
législatives de 1985, je voudrais savoir si on exclut des cas. On se
comprend bien là: II y avait une limite qui était à X, on
la met à Y, mais est-ce qu'il y a des cas entre Y et Z? Est-ce qu'on se
comprend? Vous comprenez. Il y avait trois personnes couvertes par la loi de
1985 plus une prescription de trois ans. Maintenant, on élimine la
nomenclature des personnes, donc, on ouvre cela à toute personne qui,
à l'époque, pouvait s'en prévaloir à
l'intérieur d'une prescription de trois ans.
Est-ce qu'il y a des gens, par exemple, qui sont dans le même cas
et dont la prescription est passée depuis quatre jours, trois mois, deux
ans ou je ne sais pas? Ce que je veux dire, c'est - on se comprend bien - qu'on
ne vient pas d'éliminer toute limite à notre affaire, toute
contrainte, on vient simplement de l'éloigner, de la mettre un peu plus
loin, pour la rendre un peu plus large, mais il demeure qu'il y a une limite:
trois ans de prescription.
Est-ce qu'il y a des cas qui ne seront pas traitables, qui seront
éliminés par la nouvelle loi ou est-ce que la nouvelle loi fait
en sorte que tout ce qui existe au vu et à la connaissance du
ministère sera maintenant assujetti à cette loi, qu'on pourra
revendiquer cette loi pour entreprendre des démarches, des
procédures?
Mme Lavoie-Roux: Toutes les personnes qui... C'est parce qu'on en
a découvert d'autres, de toute façon et, parce que la loi avait
prévu nommément les victimes qui seraient indemnisées, ces
personnes-là se trouvaient exclues. Il est évident que, si
d'autres personnes arrivent par la suite -présentement, je pense qu'il y
en a quatre ou cinq autres de plus qu'on pourrait identifier - je pense
qu'à ce moment-là elles seront également couvertes.
M. Rochefort: Ce que vous me dites, c'est qu'à votre
connaissance...
Mme Lavoie-Roux: ...seulement jusqu'à trois ans, qui sera
le temps de prescription.
M. Rochefort: C'est cela, le sens de ma question.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Ce que vous me dites, c'est qu'à votre
connaissance il n'y a aucun cas qui vous ait été soumis
jusqu'à maintenant qui ne pourra pas revendiquer cette loi pour obtenir
justice. C'est bien ce que vous me dites?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Donc, actuellement, personne dont le dossier est
connu n'est
exclu par cette loi?
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Rochefort: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Nous sommes prêts à
passer à l'article 1?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Baril): Mme la ministre.
Étude détaillée
Mme Lavoie-Roux: L'article 1: "La présente section et tout
règlement pris pour son application ont effet rétroactivement
à l'égard de toute victime dont la cause d'action a pris
naissance avant le 20 juin 1985."
C'est un peu l'objet de la discussion qu'on a présentement ou des
quelques propos que j'ai tenus, à savoir qu'il se trouvait des personnes
exclues qui n'avaient pas été couvertes par la loi. On l'ouvre
pour que ces personnes puissent être couvertes.
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Baril): Je comprends que l'article 1 est
adopté.
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Baril): L'article 2, Mme la ministre?
Mme Lavoie-Roux; "Malgré l'article 16.4, le droit à
une indemnité en vertu de la présente section se prescrit par
trois ans à compter du - la date, disons que c'est aujourd'hui, mais ce
ne sera pas aujourd'hui -(indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) pour toute victime dont la cause d'action a pris naissance
avant cette date."
C'est-à-dire que c'est à partir du moment de la sanction
de la loi que les années de prescription se calculent.
Le Président (M. Baril): M. le député de
Gouin,
Mme Lavoie-Roux: En fait, même pour ces personnes, cela
élargit leur possibilité de faire des réclamations
jusqu'à aujourd'hui, de 1985 à aujourd'hui, pour une
période de trois ans.
M. Rochefort: Mais c'est pour les personnes dont la cause ou
l'action a pris naissance avant le 20 juin 1985. Qu'arrive-t-il avec ceux dont
la cause a pris naissance après le 20 juin 1985?
Mme Lavoie-Roux: Ils auront trois ans à partir de la
sanction de la loi pour faire valoir leur droit ou pour faire une
réclamation.
Le Président (M. Baril): Avez-vous d'autres commentaires?
M. le député.
M. Polak: Seulement une petite question entre-temps, M. le
Président. Je pense que vous avez dit article 2, mais nous sommes encore
au deuxième alinéa de l'article 1.
M. Rochefort: Oui, on s'est bien compris
là-dessus.
Le Président (M. Baril): Oui, c'est cela. M. Polak:
Merci.
M. Rochefort: Au fond, on veut limiter le recul dans le temps au
20 juin 1982. C'est ce qu'on est en train de faire. Trois ans avant le 20 juin
1985, faites le calcul; moi, j'arrive au 20 juin 1982.
Mme Lavoie-Roux: On pourrait avoir des victimes de 1970 qui
feront des réclamations. Mais, pour se prévaloir du moyen de la
réclamation, si elles n'en ont jamais fait jusqu'à maintenant, le
délai des trois ans va commencer à partir de la date de la
sanction de la loi.
M. Rochefort: D'accord, cela va. Adopté.
Le Président (M. Baril): Donc, l'article 16.11 du projet
de loi est adopté.
Mme La voie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Est-ce que
l'article 1 est adopté?
M, Rochefort: Adopté.
Le Président (M. Baril): Alors, nous sommes rendus
à l'article 2.
Mme Lavoie-Roux: À l'article 2: "L'article 16.10 de la Loi
sur la protection de la santé publique, édicté par
l'article 1..., remplace les articles 26 et 27 de la Loi modifiant diverses
dispositions législatives..."
Si on se réfère aux articles 26 et 27 de la loi de 1985,
à l'article 26, on identifiait les trois personnes et, également,
à l'article 27: "Le premier règlement visé à
l'article... de la loi... peut avoir effet à compter d'une date non
antérieure à la date d'entrée en vigueur de l'article 18"
- qui, lui, était en vigueur le 20 juin 1985.
M. Rochefort: Simplement une question, M. le Président. On
se comprend bien que, par cet article, comme par les autres dispositions de la
loi, mais particulièrement par cet article, d'aucune façon on ne
réduit quelque droit ou quelque prestation que ce soit à
l'endroit des personnes déjà visées par l'ancienne
loi.
Mme Lavoie-Roux: Certainement pas parce que, si je comprends
bien, celles qui étaient visées par l'ancienne loi conservent
tous les droits. D'ailleurs, elles sont déjà identifiées.
Probablement qu'elles ont déjà fait des réclamations,
j'imagine.
Apparemment, il y en aurait seulement une dont on n'a pas encore de
nouvelles sur les trois.
M, Rochefort: Est-ce qu'on la recherche?
Mme Lavoie-Roux: On va tenter de la rejoindre.
M. Rochefort: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Baril): Alors, je comprends que l'article
2 est adopté.
M. Rochefort: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 3?
M. Rochefort: Adopté.
Le Président (M. Baril): Alors, est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Baril): Alors, la commission, ayant
rempli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 10 h 51)