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Commission permanente des Affaires sociales
Etude des règlements de la Loi 65
sur les services de santé
et les services sociaux
Séance du vendredi 22 septembre 1972
(Neuf heures quarante-six minutes)
M. CROISETIERE (président de la commission permanente des
affaires sociales):
A l'ordre, messieurs! La commission continue ce matin, l'étude
des règlements de la loi no 65.
Administratio n Directeur général
(suite)
M. CROISETIERE: Nous avions suspendu la dernière séance
à la section II, le directeur général, article 4.2.1. Je
demanderais au ministre s'il veut bien commencer la discussion ou s'il a des
commentaires à faire à ce sujet.
M. CASTONGUAY: Adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): En bloc?
M. CASTONGUAY: Non, je n'ai pas de commentaires à faire. J'aime
autant attendre les suggestions.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que des membres de la commission voudraient
s'exprimer?
M. CLOUTIER (Montmagny): Mutatis mutandis, les observations qu'on a
faites sur le directeur général quand on a passé aux
conseils régionaux devraient s'appliquer de la même façon
aux établissements, sauf que la procédure, évidemment,
là, n'est pas la même parce que le directeur général
pour les conseils régionaux, c'est un nouvel employé, tandis
qu'ici on a des personnes qui sont en place. Il faudrait tenir compte de cette
situation.
M. CASTONGUAY: D'ailleurs, il y a un article qui protège les
droits acquis, c'est-à-dire des contrats existants.
M. LE PRESIDENT: Article 4.2.2. Article 4.2.3. Article 4.2.4. Article
4.2.5.?
M. BOIVIN: II y a eu un amendement ici: "n'excédant pas trois
ans". On avait parlé de cinq ans.
M. CASTONGUAY: On n'a pas modifié le texte depuis que nous avons
commencé la révision. Nous l'avons noté et, lorsque nous
aurons fini le travail de révision, nous apporterons toutes les
modifications.
On n'a pas essayé, entre chaque séance, de revoir tous les
articles et de les modifier en cours de route.
M. LE PRESIDENT: Article 4.2.6.
M. CLOUTIER (Montmagny): On a mentionné, dans certains
mémoires, la période du 1er janvier au 27 mai 1972. Cela a
été modifié en conséquence, vous en avez tenu
compte.
M. LE PRESIDENT: Article 4.2.7.
M. BOIVIN: Pour le respect des contrats dans l'engagement d'un directeur
général, est-ce qu'il y a une date fixée? Par exemple, si
les établissements actuels passaient des contrats, est-ce qu'ils
seraient respectés aujourd'hui?
M. CASTONGUAY: Tous ceux en date du 27 mai 1972 sont respectés.
Les autres, depuis, devront se conformer aux dispositions de la loi. La loi a
été mise en vigueur et c'est la nouvelle loi qui s'applique.
M. GUAY: Quand on dit qu'un directeur général pourra
être directeur général de plus d'un établissement,
est-ce qu'il faudra que ce soient des établissements de même
vocation?
M. CASTONGUAY: Généralement, oui. M. GUAY: D'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le directeur général est-il
engagé exclusivement par l'établissement?
M. CASTONGUAY: Vous voulez dire qu'il ne peut s'occuper que des devoirs
de sa fonction.
M. CLOUTIER (Montmagny): II ne peut s'occuper que de ses fonctions.
M. CASTONGUAY: Oui.
Direction des services administratifs
M. LE PRESIDENT: Section III: Direction des services administratifs.
Article 4.3.1. Article 4.3.2. Article 4.3.3. Article 4.3.4.
Article 4.3.1.1; article 4.3.1.2; article 4.3.2.1; article 4.3.3.1.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre a introduit un changement à
g): II n'est pas question de soumettre au conseil d'administration. Est-ce
qu'on retrouve cette stipulation ailleurs? Dans l'ancien article 4.3.3.1 on
avait parlé de le soumettre au conseil d'administration, ici c'est le
directeur général, si je comprends bien. C'est donc pour
ça qu'on a fait le changement.
M. CASTONGUAY: C'est ça, parce que là on donnait cette
fonction directement au chef du service des finances et c'est la
responsabilité du directeur général.
M. LE PRESIDENT: Article 4.4.1. Direction des services hospitaliers
M. CLOUTIER (Montmagny): On arrive à la section que nous avions
déjà abordée...
M. LE PRESIDENT: C'est ça, article 4.4.1, 4.4.2 et 4.4.3.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... mardi soir, la section des services
hospitaliers.
M. LE PRESIDENT: Les services hospitaliers dans un centre hospitalier.
Article 4.4.2?
M. GUAY: Le chef du service des soins infirmiers est nommé par le
conseil d'administration sur recommandation du directeur général,
mais est-ce qu'au préalable, par exemple, l'association peut soumettre
des noms au responsable de la nomination?
M. CASTONGUAY: II n'y a rien qui l'en empêche.
M. GUAY: II n'y a rien qui l'en empêche.
M. CASTONGUAY: Par contre, ce n'est pas obligatoire. Assez souvent, si
vous remarquez, pour des postes comme celui-là, si une personne est
éminemment qualifiée pour remplir le poste, la nomination sera
faite directement. Dans d'autres endroits, on est plus strict. On va vouloir
faire un concours. Les règlements laissent à l'organisation, au
conseil d'administration, au directeur général, la
responsabilité de déterminer comment procéder. Si jamais
c'est fait de façon trop arbitraire, il le sait
généralement.
M. LE PRESIDENT: Article 4.4.3?
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 4.4.3, le ministre a fait une
modification, une addition, mardi soir.
M. CASTONGUAY: Pour clarifier que c'était sous l'autorité
du directeur général?
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui.
M. CASTONGUAY: C'était sous-entendu et ce sera dans le texte.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je l'avais inscrit sur ma copie, mais sur celle
qu'on m'a remise ce matin, ce n'est pas inscrit.
M. CASTONGUAY: Non, comme je l'ai mentionné tantôt au Dr
Boivin, on n'a pas, à chaque séance, essayé d'inscrire
toutes les corrections. On note plutôt ce qu'on dit qu'on va faire ou
qu'on va étudier et après, on fera une révision
générale.
M. BOIVIN: A l'article 4.4.3, je voudrais qu'on ajoute: Pourvu que le
tout soit conforme à toute ordonnance médicale. Il n'y a aucun
doute que la directrice du nursing est responsable au directeur
général en ce qui regarde l'administration, pourvu que soit
respectée l'ordonnance médicale. Celui qui est responsable de
l'acte médical doit avoir la garantie que l'ordonnance soit
respectée.
M. CASTONGUAY: Les lois des corporations professionnelles que nous
sommes en voie de réviser vont précisément clarifier les
champs et les modalités d'exercice.
Ces lois ne sont pas modifiées par les règlements à
la loi 65. Justement, dans la loi 65, on a été très
prudent pour ne pas entrer dans la question des champs d'exercice, etc. Alors,
l'addition que vous formulez ou que vous suggérez, en fait, consisterait
en un rappel à la Loi des corporations. Alors, je la note. Quant
à la rédaction, je vais demander qu'on l'examine pour voir s'il
est bon, dans un règlement, de se référer à une
autre loi pour dire que l'autre loi doit s'appliquer.
M. GUAY: D'un autre côté, si on lit bien 4.4.3., c'est
l'évaluation des soins infirmiers. Alors, on exclut complètement
ce qu'on appelait, hier, l'acte médical commis par une
infirmière. En fait, tel que je peux lire l'article 4.4.3,...
M. BOIVIN: On a bien dit, hier, que le champ d'activité de chacun
serait très difficile à délimiter. Alors, qu'il y ait un
rappel du respect de l'ordonnance, parce que le champ d'action le
ministre l'a dit hier serait très difficile à
établir et à délimiter. Ce sont des responsabilités
qui se chevauchent et elles sont appelées encore à changer. De
plus en plus, l'infirmière participera, si vous voulez, à l'acte
médical qui est en trois parties: elle participe à l'examen; elle
participe même au diagnostic sur certains points; elle participe aussi au
traitement. De plus en plus, ce sera difficile de délimiter ce champ
d'action. Alors, qu'on ait un simple rappel à l'effet qu'on doive
respecter l'ordonnance, il me semble que cela pourrait être utile, en
pratique.
J'ai participé, évidemment, à l'administration d'un
hôpital. J'ai participé à la composition des
règlements de la Loi des hôpitaux. Je sais toute l'importance qu'a
la directrice du nursing. Il faut lui donner de l'autorité. C'est bien
qu'elle soit responsable directement au directeur général. Mais
il ne faut tout de même pas qu'elle s'émancipe de l'ordonnance
médicale.
M. GUAY: II ne faudrait pas, non plus, dans cette réglementation
infiltrer ou appliquer un principe qui serait contraire à celui qu'on a
discuté hier. Je pense qu'il faut que ça se tienne. Dans mon
esprit, c'est de plus en plus clair. H ne faudrait pas, non plus, avoir des
restrictions, dans cette réglementation, qui empêcheraient
l'application du code des professions, notamment de la loi 273 et de tout ce
qu'on a discuté.
M. CASTONGUAY: C'est cela.
M. GUAY: C'est ce que j'ai présent à l'esprit.
M. CASTONGUAY: II faut bien établir, comme je le disais
tantôt, quels sont les champs de pratique et les règles qui
peuvent gouverner dans le secteur dont on a discuté hier. Il ne faut pas
que le règlement ici vienne à rencontre de ça.
M. GUAY: C'est ça.
M. CASTONGUAY: On va examiner s'il est possible de faire un renvoi
à ces deux lois pour s'assurer que les responsabilités
décrites ici n'aillent pas à rencontre de la Loi des
infirmières et de la Loi médicale.
M. BOIVIN: Je n'ai pas pris la parole hier parce que je n'avais pas de
questions à poser; d'ailleurs, je n'avais pas à émettre
d'opinion. Mais, lors d'une séance où on devra parler très
ouvertement, même sur ce qu'on a étudié hier, j'aurai des
choses à ajouter. Je ne l'ai pas fait parce que je ne pouvais pas le
faire. C'est entendu qu'il ne faut pas que ça contredise l'autre loi.
D'un autre côté, il ne faut pas se servir de ça pour passer
certaines choses en disant: Cela est dans l'autre loi, puis, quand on est dans
l'autre loi, on dit: Cela est dans l'autre loi. Je veux que soit
respectée, tout simplement, l'autorité médicale, parce que
celui qui est responsable, pour exercer son devoir, doit avoir des
possibilités et des pouvoirs. Donc, il ne faut pas les lui enlever.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Laurent.
M. PEARSON: Est-ce que ce ne serait pas plus simple de mentionner: Le
tout conformément à la loi 273 ou quelque chose de semblable?
M. BOIVIN: Je vous ai dit que je n'ai pas parlé hier sur ce
point, parce que je n'avais pas le droit de parler. On n'avait pas le droit
d'émettre des opinions. On avait le droit de poser des questions. Alors,
quand ça reviendra à la commission des affaires sociales, j'aurai
quelque chose à ajouter pour préciser. J'ai déjà
dit que ce n'est pas facile à délimiter. Le ministre et
même les membres de la profession des infirmières ont dit qu'il ne
fallait pas avoir de carcan. De plus en plus, elles vont participer et vont
prendre les responsabilités.
Les infirmières vont en prendre sur le champ d'action des
médecins. Les auxiliaires vont en prendre... Ensuite, il y a tout un
système de techniciens qui se développent du côté
médical qui vont avoir aussi leurs responsabilités. On en
discutera â ce moment-là, mais je ne veux pas qu'on se
réfère tout simplement à l'autre loi, parce que lorsqu'on
va être à cette loi-là, on va dire qu'on se
réfère à l'autre loi; et quand on sera à l'autre
loi on dira qu'on se réfère à celle que nous
étudions présentement.
M. LE PRESIDENT: Le député de Dorchester.
M. GUAY: Si nous avons constamment à l'esprit que ce que nous
étudions actuellement, ce sont des règlements et que l'autre,
c'est un projet de loi, une fois que nous aurons siégé sur les
points concernant la réglementation, nous ne pourrons plus rien y
déranger. Tandis que la loi, normalement, c'est un peu plus large.
D'autant plus que la loi n'est pas encore adoptée.
Je pense qu'il serait dangereux, même ici, d'apporter des
amendements qui seraient de nature restrictive. C'est un souci que j'ai ce
matin, parce qu'il ne faudra pas ensuite dire que dans la loi 273 il faut
être conforme aux règlements de la loi 65.
M. CASTONGUAY: Sans s'envoyer de l'un à l'autre.
M. GUAY: Non, parce que nous ne réglerons rien non plus.
M. BOIVIN: Ce ne serait pas restrictif puisque nous avons vu hier, dans
le mémoire qui nous a été présenté par les
infirmières, que nous leur donnerions plus qu'elles ne demandent, je
pense. Dans le mémoire qu'elles ont présenté hier, elles
parlent de se soumettre à l'ordonnance médicale. Je veux qu'il y
ait un rappel ici.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Jacques.
M. CHARRON: Quand on parle d'évaluation des soins infirmiers qui
est laissée au chef de service, c'est par rapport aux critères
d'exercice professionnel qu'ont ces corporations.
M. CASTONGUAY: Ou encore s'il y a des règlements internes, par
rapport à ces règlements aussi.
M. CHARRON: Les deux à la fois. M. CASTONGUAY: Oui.
M. BOIVIN: Les règlements internes ne pourront pas venir
contredire ces règlements.
M. CASTONGUAY: Non. Ce que je veux dire c'est que dans le cas des soins
médicaux, vous avez le code de déontologie, le collège
peut avoir d'autres règlements, peut émettre sous forme d'avis,
par exemple, des normes comme il l'a fait. Le conseil des médecins et
dentistes en plus adopte des règlements qui précisent. On va
dire: Tel ou tel examen doit être demandé dans telle circonstance,
ou encore: Tel ou tel médecin peut poser tel type d'acte, ne peut pas
poser tel autre type.
Cela ne contredit pas les règlements et la loi du collège.
Cela vient préciser ce qui doit se faire à l'intérieur de
l'hôpital. Ainsi il ne se présentera pas un omnipraticien à
l'institut de cardiologie dans la salle d'opération pour faire des actes
extrêmement spécialisés. C'est l'esprit et c'est le
même ici. C'est pour préciser l'esprit et la lettre de la Loi
médicale par voie de règlements du conseil des médecins et
dentistes en ce qui a trait aux actes médicaux, aux soins dentaires.
Pour les autres, nous avons vu qu'il doit y avoir un conseil consultatif des
professionnels. Alors, tout règlement qui vient s'ajouter pour
établir et préciser les normes à l'intérieur d'un
établissement donné, compte tenu de la nature de
l'établissement, servira comme barème de référence
pour cette évaluation.
M. CHARRON: Mais est-ce à dire que l'échelle qualitative
des soins infirmiers, puisqu'on est appelé à en faire une
évaluation, peut varier d'un centre hospitalier à l'autre?
M. CASTONGUAY: D'abord, il y a la nature des soins donnés qui
peut faire que les normes seront différentes si on est dans un
hôpital pour malades chroniques, si on est dans un hôpital pour
traitement actif. Il y a aussi des particularités. Vous pouvez
être dans une région un peu plus éloignée, un plus
petit hôpital où, par exemple, le personnel est relativement
réduit. Il peut y avoir aussi parfois uniquement dans certains cas du
personnel médical qui vient périodiquement, comme nous l'avons
indiqué hier. Les règlements doivent tenir compte dans une
certaine mesure de ces situations.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? L'article
4.4.4. Ce serait l'article 4.4.1.
M. CHARRON: Quand on dit que le plan d'organisation peut prévoir,
est-ce à dire qu'il y a des centres hospitaliers qui, s'ils le veulent,
n'auront pas de service de pharmacie ou de service des archives? Il sera permis
à un centre hospitalier de ne pas avoir ces services à
l'intérieur, si je comprends le sens des mots "peut prévoir".
M. CASTONGUAY: Constitué, par exemple, comme tel. Prenons un
petit hôpital qui compte 50 lits, qui n'a pas de pharmacien à son
emploi.
Cela serait fictif de dire qu'il y a là un service de pharmacie.
Il est évident que les médicaments nécessaires doivent
être confiés à la garde de quelqu'un qui est responsable,
qu'un inventaire doit être tenu, que cela doit être gardé
sous clé dans les heures où la personne responsable n'est pas
là, etc. Toutes les règles pour le bon fonctionnement.
Mais, ériger cela en service, cela devient fictif.
M. CHARRON: Oui.
M. CASTONGUAY: C'est pour cela.
M. CHARRON: Dans l'exemple que vous venez de donner d'un petit
hôpital de 50 lits, il y aura quand même des archives, il y aura
quand même de la pharmacie.
M. CASTONGUAY: Oui.
M. CHARRON: Cela ne sera pas constitué comme service.
M. CASTONGUAY: C'est ça. Alors c'est là qu'on voit qu'on
essaie d'introduire une certaine souplesse. On n'a pas voulu faire un
organigramme général qui pourrait peut-être paraître
très bien sur papier, mais qui ne s'appliquerait que dans quelques
cas.
M. BOIVIN: Puis elle peut être couverte par une ou deux
personnes.
M. CASTONGUAY: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Article 4.4.5. Article 4.4.6. Article 4.4.7. Article
4.4.8.
M. BOIVIN: Article 4.4.8. c) "on assume la responsabilité de la
sélection des médicaments et la préparation des
formulaires". Est-ce que ça ne serait pas bon qu'on signale aussi que le
bureau médical a son mot à dire ici avant d'aller au
lieutenant-gouverneur?
M. CASTONGUAY: Vous avez raison, l'autre soir j'ai mentionné que
nous étions pour prévoir l'existence d'un comité de
pharmacologie au sein duquel on retrouverait le pharmacien, et l'article sur
lequel nous sommes devrait être ajusté pour tenir compte de
l'existence de ce comité.
M. LE PRESIDENT: Article 4.4.9. Article 4.4.10.
M. CHARRON: J'avais une question à 4.4.10. puisque maintenant on
dit que le centre hospitalier doit conclure. Qu'advient-il de l'exemple que
vous avez donné tout à l'heure du petit hôpital de 50 lits
qui peut être assez éloigné d'un grand centre et donc de
services sociaux?
M. CASTONGUAY: II y a une chose qu'il faut bien distinguer. Les centres
locaux de services communautaires, il est clair que présentement il n'y
en a pas sur tout le territoire de la province, et avant que ceci se produise,
si ça se produit jamais, ça va prendre un bon moment. Par contre
au niveau des centres de services sociaux, là il s'agit de fonctions qui
leur sont réservées qui sont de nature passablement
différente.
On a parlé du placement, par exemple, de certains services ou de
personnel plus spécialisés. Ces centres ne seront pas tellement
nombreux et ils vont couvrir l'ensemble du territoire.
Dans certains cas, ils vont avoir des bureaux
décentralisés mais l'idée, c'est qu'il y en ait une
douzaine dans toute la province. Chaque centre hospitalier va être, en
définitive, dans un territoire où il y a un centre de services
sociaux.
M. CLOUTIER (Montmagny): Quant aux disparités de salaire entre
les travailleurs sociaux travaillant à l'intérieur du
réseau hospitalier et les autres, à l'intérieur du
réseau de bien-être, ont-elles été aplanies?
M. CASTONGUAY: Dans les fonctions couvertes par la convention en voie de
négociation, tout le travail d'harmonisation s'est poursuivi au cours de
la présente négociation. Pour les autres qui sont cadres,
l'effort se poursuit également et je pense que c'est rendu plus facile
par l'intégration des deux ministères. Dans la mesure où
les fonctions sont analogues, l'élimination des écarts est un
objectif, s'il n'est pas atteint déjà.
M. LE PRESIDENT: Article 4.4.11. Article 4.4.12.
M. GUAY: Quand on parle de codifier par maladie, par opération,
par médecin, est-ce que cela ne se fait pas déjà?
M. CASTONGUAY: Oui, mais il reste que même si cela se fait il faut
le raidir pour que cela continue de se faire.
M. GUAY: Bon. Par exemple relativement aux demandes de renseignements
par un patient, je ne sais pas si la codification n'est pas toujours à
point dans certains hôpitaux, mais il semblerait qu'assez souvent des
dossiers soient ou demeurent introuvables. Evidemment, il y a la formule
proposée, la codification par maladie, par médecin et par
opération mais est-ce qu'il n'y aurait pas une formule uniforme,
peut-être encore plus précise que celle-là pour tous les
hôpitaux, tous les centres hospitaliers?
M. CASTONGUAY: Je ne sais pas exactement à quoi vous vous
référez mais nous travaillons présentement c'est un
travail qui se poursuit depuis assez longtemps et il y a du progrès
assez concret qui se réalise à l'unifor- misation, dans
toute la mesure du possible, des formules qui sont utilisées partout.
Nous consultons évidemment les organismes intéressés dans
ce travail-là.
Je ne sais pas si c'est à cela que vous vous
référez mais il y a certaines formules où on indique le
diagnostic à l'entrée, des formules qui servent pour
l'assurance-hospitalisation et qui nous sont référées,
pour les patients traités en centre hospitalier. Après cela, si
ce diagnostic est modifié par suite d'examens, etc., le diagnostic qui
apparaissait sur la formule et qui était celui qui avait
été formulé lors de l'entrée n'est pas
modifié sur ces formules et alors, cela apporte certaines
distorsions.
Il y a aussi, dans les hôpitaux, un problème qu'on a assez
souvent, celui de l'existence de deux systèmes de dossiers: un pour les
patients en externe, un pour les patients en interne. Je pense que de plus en
plus les administrations sont conscientes du fait que cela crée des
difficultés et qu'il ne devrait y avoir qu'un système de dossiers
c'est le même hôpital de telle sorte que
l'accès aux dossiers pour tous les médecins, ou encore lorsqu'une
personne se présente, soit aussi facile et rapide que possible.
Il y a du travail à faire, il y a du travail à continuer
dans ce secteur pour répondre à certains de ces besoins.
M. GUAY: C'est un objectif visé d'uniformiser.
M. CASTONGUAY: Oui, maintenant vous voyez encore là que c'est
normalement une responsabilité de l'administration de l'hôpital et
non pas du ministère. On peut inciter, on peut essayer d'aider, on peut
faire certains règlements, mais on doit aussi laisser assez de latitude
à chaque hôpital pour qu'il organise son système
lui-même.
M. GUAY: J'avais à l'esprit des cas d'urgence où, par
exemple, un professionnel de la santé aura à chercher
lui-même un dossier. S'il est dans un centre différent ou dans un
hôpital différent, si le système est uniforme, il est
beaucoup plus facile pour lui de recevoir les indications.
M. CLOUTIER (Montmagny): Pour ce qui est de l'article 4.4.12, le mot
"opération" est courant dans le service hospitalier mais, en
français, est-ce qu'on ne pourrait pas mettre une "intervention
chirurgicale"? Le mot "opération" est employé à toutes les
sauces dans un règlement c'est administratif et peut
vouloir dire bien des choses. On sait ce qu'il veut dire à
l'hôpital.
M. CASTONGUAY: C'est un autre changement qu'on accepte.
M. GUAY: ... interpréter le mot "opération", je pensais
qu'il pouvait vouloir dire, par exemple, à différents
paliers...
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est justement pour ça. Ce n'est pas
dans ce sens, c'est dans le sens d'intervention.
M. GUAY: C'est dans le sens d'intervention chirurgicale? D'accord.
M. LE PRESIDENT: Section V: Services professionnels. Article
4.5.1.1.
Direction des services professionnels
M. BOIVIN: Pourquoi vous êtes-vous arrêtés au chiffre
25, à l'article 4.5?
M. CASTONGUAY: II est dans la loi, celui-là, si ma mémoire
est bonne.
M. BOIVIN: Alors, vous répétez la loi dans les
règlements?
M. CASTONGUAY: Cela se trouve être comme un genre de paragraphe ou
de règlement introductif pour qu'on comprenne la suite. C'est
bien ça, ce n'est pas dans la loi, non? On me dit que ce n'est
pas dans la loi.
M. BOIVIN: Avec 24, on peut avoir autant de problèmes qu'avec 25,
et je me demande... Il y a certains hôpitaux, par exemple des
hôpitaux généraux, où vous avez, en médecine
générale, trente médecins qui sont affiliés
à cet hôpital et où il n'y a pas tellement de
problèmes parce qu'il n'y a pas différents professionnels.
Là où il peut y avoir des problèmes, c'est quand il y a
différents professionnels, des psychologues, des psychiatres, quand
l'hôpital a différentes spécialités; même si
l'hôpital est petit, cela peut nécessiter peut-être...
M. CASTONGUAY: Excusez-moi, docteur, c'est dans le cas d'un centre
hospitalier. Si on regarde la phrase, il y a une virgule. On dit: "Le conseil
d'administration d'un centre hospitalier ou d'un centre de services sociaux,...
doit nommer un directeur des services professionnels..." Après la
virgule on dit: "de même que le conseil d'administration d'un centre
d'accueil ou d'un centre local de services communautaires dans lequel oeuvrent
au moins 25 professionnels..." Cela s'applique seulement pour le CLSC, le
centre d'accueil et le CLSC.
M. CLOUTIER (Montmagny): S'il y a une virgule après 25
professionnels.
M. CASTONGUAY: C'est dans la loi, pour les services professionnels. Il y
a un directeur des services professionnels qui doit être nommé de
par la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est la rédaction qui prête
à confusion.
M. BOIVIN: D'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): II y a certainement l'orthographe à
modifier.
M. BOIVIN: Pourquoi aussi s'arrêter au chiffre 25? Il me semble
qu'au ministère...
M. CASTONGUAY: On essaie de...
M.BOIVIN: ... on pourrait juger que dans un hôpital donné
il y a plus de problèmes parce qu'il y a plus de variétés
de professionnels.
M. CASTONGUAY: Au centre hospitalier, il va toujours y en avoir. C'est
pour les CLSC et les centres d'accueil. Maintenant, est-ce que 25 est un
chiffre approprié?
M. BOIVIN: Cela ne devrait pas être jugé au
ministère par la finance, par l'administration, par la partie
médicale?
M. CASTONGUAY: On en fait l'obligation aux centres d'accueil et aux
CLSC, s'ils en comptent au moins 25.
S'il y a quinze professionnels, il n'y a rien qui les empêche de
nommer un directeur. Cela se fera après discussions. Mais, s'il y en a
25, comme pour les centres hospitaliers, il faudra qu'il y en ait un.
M. CLOUTIER (Montmagny): Faites donc deux alinéas avec cela. Ce
sera bien plus facile à lire.
M. CHARRON: Dans l'hypothèse où il y en a quinze seulement
et que, n'y étant pas oubligés, ils choisissent de ne pas nommer
de directeur des services professionnels, l'équivalent de la tâche
sera rempli par qui et sera décidé par qui?
M. CASTONGUAY: Dans les centres d'accueil et les foyers pour personnes
âgées, je pense bien qu'il n'y en a pas besoin.
M. CHARRON: Prenons les CLSC.
M. CASTONGUAY: S'ils sont dix, sept om-nipraticiens, un psychiatre et
deux dentistes, par exemple, je pense bien que cela va se faire dans leurs
relations internes, s'ils travaillent vraiment ensemble, sans qu'il soit
absolument nécessaire qu'il y en ait un à un moment donné
à qui on dise : Toi, tu es le directeur des services professionnels.
M. CHARRON: D'accord. Mais le choix ou la répartition des
tâches se fera entre les professionnels eux-mêmes, sans aucune
intervention du conseil d'administration, par exemple, du CLSC.
M. CASTONGUAY: II y a des fonctions qui seraient de la nature de celles
d'un directeur des services professionnels. Le conseil d'administra-
tion voudra s'assurer que ces fonctions seront assumées, quitte,
après, à ce que cela se discute entre les professionnels pour
déterminer comment ils se partagent la tâche.
M. BOIVIN: Je signale encore que, dans un CLSC, par exemple, où
il y a moins de 25 professionnels, l'amendement dont j'ai parlé tout
à l'heure s'appliquerait. Cependant, dans un hôpital pour malades
chroniques où il y a plus de 25 professionnels, tout le monde serait
affranchi de l'autorité médicale, puisqu'il n'y aurait pas de
directeur des services professionnels.
M. CASTONGUAY: On va clarifier le texte, mais, lorsqu'on parle d'un
centre d'accueil, cela ne peut pas être un hôpital. La règle
de 25 est uniquement pour un centre d'accueil, un foyer, une institution pour
enfants, etc, ou un CLSC.
M. BOIVIN: Mais, dans un CLSC, il peut y avoir une partie
médicale importante. Alors, la directrice du nursing serait totalement
émancipée de l'autorité médicale, puisqu'il n'y a
pas de directeur des services professionnels. Je le signale.
M. CASTONGUAY: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.1.2. Article 4.5.1.3. Article 4.5.1.4?
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre est barré à trois
ans?
M. CASTONGUAY: C'est le collège qui avait suggéré
trois ans.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non, c'est parce que les "trois ans" revenaient
souvent. C'est pour ça que je dis que le ministre est barré
là.
M. GIASSON: Cette nomination, dans les services cliniques, sera
décidée par le conseil d'administration, si je comprends bien,
mais toujours sur recommandation de l'équipe médicale à
l'intérieur de l'institution?
M. CASTONGUAY: C'est écrit "sur recommandation du conseil des
médecins et dentistes dans le cas des centres hospitaliers et du
directeur des services professionnels."
M. GIASSON: Quelle est l'idée, justement, d'une nomination de
trois ans? Est-ce que vous avez des motifs?
M. CASTONGUAY: Je pourrais demander au Dr Brunet, ici, quelle est
l'idée d'une nomination de trois ans. Les médecins qui pratiquent
dans le centre assument la responsabilité de chef des services
cliniques. Maintenant, je pense que cela suit les us et coutumes.
Je pense que c'est important qu'il y ait un chef de services et qu'il
soit nommé, que ce soit aux trois ans ou aux quatre ans, par le conseil
d'administration. En fait, il est nommé sur recommandation du conseil
des médecins et les membres du service doivent être
consultés.
Il y a avantage à ce que ces gens ne soient pas nommés
à vie, je veux dire qu'il y ait un renouvellement à l'occasion.
Et si on préfère que ce soit toujours le même... Cela varie
avec les hôpitaux. Il y a plusieurs hôpitaux où ces
nominations sont annuelles. Il y en a où c'est pour trois ans, d'autres,
pour cinq ans, et d'autres encore, pour dix ans.
M. GIASSON: II n'y a pas de motif particulier. Vous avez cru qu'une
période de trois ans pouvait être un moyen terme entre ce que vous
retrouvez présentement dans les différentes institutions.
M. CASTONGUAY: On avait mis, un an, par inadvertance, dans le premier
règlement, parce que ce n'était pas dans notre idée de
mettre un an. Mais c'était un an. On nous avait signalé que cela
devrait être au moins trois ans.
M. BOIVIN: Dans certains hôpitaux, surtout dans les places
éloignées, il y a des médecins, qui sont chefs de service,
soit en chirurgie ou en médecine, qui exigent des contrats. Il y a
déjà, actuellement, des chefs de service qui détiennent
des contrats de certains hôpitaux. Est-ce que ces contrats seront
respectés?
M. CASTONGUAY: Je pense qu'il y a peut-être lieu, ici, de mettre
le même type d'article qu'on a mis pour le directeur
général, à savoir un article qui dit que les contrats
devraient être respectés pour la durée du contrat.
M. BOIVIN: Je crois qu'il y en a qui sont nommés à vie,
actuellement. Maintenant, dans des places éloignées, c'est
peut-être nécessaire. Le médecin y va à condition
d'avoir certaines garanties.
M. LE PRESIDENT: L'article 4.5.1.5.
M. BOIVIN: Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de mettre une clause? Comme
je vous le dis dans certaines places éloignées, des
médecins vont exiger des contrats de plus de trois ans. Alors, à
Montréal, cela va être facile. A Québec, cela va être
facile. Dans des régions éloignées, comme la
Gaspésie, je suis certain qu'il y a des chirurgiens...
M. CASTONGUAY: Comme chef? M. BOIVIN: Des services. M. CASTONGUAY: En
tant que chef! M. BOIVIN : Ils l'exigent.
M. CASTONGUAY: Je comprends qu'ils veulent avoir un contrat qui pourrait
être plus long pour exercer leur profession. Mais comme chef du
département, vous croyez que...
M. BOIVIN: Bien, il y en a qui l'exigent. Ceux qui détiennent des
contrats de plus de trois ans, l'ont exigé. Ce sont des endroits
éloignés. Est-ce qu'il y aurait un mécanisme pour au moins
établir une certaine négociation afin que ces hôpitaux
éloignés puissent avoir du personnel? Je comprends qu'ils peuvent
pratiquer mais ils exigent cela.
M. CASTONGUAY: On va le regarder. M. LE PRESIDENT: L'article
4.5.1.5.
M. GIASSON: Dans l'article 4.5.1.5., est-ce pour déterminer
jusqu'où irait la responsabilité du chef du
département?
M. CASTONGUAY: C'est ça.
M. GIASSON: Justement, si on lui donne des responsabilités pour
ce qui est de l'aspect professionnel, il ne semble pas qu'il ait tellement voix
au chapitre en ce qui a trait au côté administratif. Je veux dire
par là qu'à toutes fins utiles, s'il recherche constamment la
meilleure efficacité à l'intérieur de son
département clinique, côté recherche, côté
formation, etc., s'il n'a aucun mot à dire, s'il n'a pas voix au
chapitre, dans le domaine administratif, il peut se buter constamment à
l'aspect administratif et on peut lui couper passablement les ailes.
M. CASTONGUAY: On dit justement qu'il assume les responsabilités
prévues sur le plan de l'organisation. Alors, si, sur le plan de
l'organisation, selon la nature du département en cause, il doit avoir
des responsabilités administratives, elles seront
précisées.
M. LE PRESIDENT: Autres commentaires?
M. CHARRON: Encore une fois, qu'est-ce que veut dire exactement
"l'évaluation du personnel médical"?
M. CASTONGUAY: A quel endroit?
M. CHARRON: A l'article 4.5.1.5., la dernière phrase, parmi les
responsabilités du chef de département. Qu'est-ce que
"l'évaluation du personnel médical"?
M. BOIVIN: Si les médecins sont à la hauteur de la
situation, tout le personnel médical et dentaire...
M. CASTONGUAY: On va revoir cet article-là. Ici, l'idée,
c'est l'évaluation du personnel médical et dentaire,
c'est-à-dire qu'un chef de département a des médecins
à l'intérieur du département qui exercent, qui pratiquent
la médecine. De façon conjointe avec le conseil des
médecins, ils ont une responsabilité et ce sont eux, qui, au jour
le jour, peuvent évaluer ou donner une appréciation de la
qualité de l'acte médical. Il y a lieu, je pense, de leur donner
une responsabilité vis-à-vis du fonctionnement ou, enfin, de
l'évaluation du personnel médical qui travaille dans leur
département. C'est l'idée qui est sous-jacente.
M. GUAY: C'est bien évident que, s'ils ont une
responsabilité, ils doivent avoir également les pouvoirs pour
assumer cette responsabilité, c'est normal.
M. CASTONGUAY: Ils n'ont pas le pouvoir d'imposer des sanctions
disciplinaires par rapport à l'acte médical.
M. GUAY: D'accord.
On dit ici: "II est responsable du contrôle et du fonctionnement
du département." Si le département ne fonctionne pas bien,
qu'est-ce qu'il va faire, lui? Est-ce qu'il va seulement dire : Cela ne
fonctionne pas bien?
M. CASTONGUAY: C'est de la même façon qu'on a donné
des responsabilités aux infirmières sur les soins infirmiers,
sans préciser quels étaient leurs pouvoirs. Leurs pouvoirs vont
être définis jusqu'à un certain point dans le plan
d'organisation. On n'a pas essayé, dans les règlements, de
déterminer quels étaient les pouvoirs de chacun à
l'intérieur de l'organisation. Par exemple, on n'a pas
énuméré les pouvoirs de la directrice des soins
infirmiers; elle a une fonction d'évaluation des soins infirmiers, de la
même façon que le chef de département ici. On n'est pas
allé jusqu'à dire quelle était la nature de leurs
pouvoirs. Leurs pouvoirs, c'est de faire des représentations au conseil
des médecins et au directeur des services professionnels pour remonter
au conseil d'administration.
M. GUAY: Maintenant, si chaque chef de département, dans
l'exercice de ses fonctions, n'a pas de pouvoirs, je me demande pourquoi le
chef de département est là.
M. CASTONGUAY: C'est implicite qu'il y a des pouvoirs.
M. GUAY: C'est établi par la coutume.
M. CASTONGUAY: II a des pouvoirs, mais il n'a pas tous les pouvoirs.
M. GUAY: Ah! Il n'a pas tous les pouvoirs.
M. CASTONGUAY: Les pouvoirs qui sont donnés au conseil des
médecins et dentistes, il ne peut pas, lui, les exercer seul.
M. GUAY: Je suis d'accord.
M. CASTONGUAY: Ce sont plutôt des pouvoirs sur le plan des
activités courantes. Il y a la responsabilité de voir à ce
que le département fonctionne. Il peut faire son évaluation,
quitte à faire rapport après au conseil des médecins ou
aux comités qui sont formés.
M. GUAY: D'accord.
M. CASTONGUAY: Mais, il ne peut pas se substituer seul, à un
moment donné, au conseil des médecins et dentistes.
M. CHARRON: J'ai l'impression que le paragraphe en question, ici, lui
donne un devoir plutôt qu'un pouvoir: le devoir de faire une
évaluation et de faire rapport à qui de droit. Le qui de droit
est le conseil des médecins.
M. GIASSON: A l'article 4.5.1.5. le corridor où il peut agir
m'apparaît assez restreint, quand c'est le temps d'examiner l'application
pratique, à l'intérieur du département.
J'ai l'impression que s'il se posait des problèmes de
coordination, de surveillance et de contrôle à tout bout de champ,
ce directeur serait obligé de référer à un palier
supérieur pour aller chercher les pouvoirs qu'on ne lui donne pas dans
l'article 4.5.15.
M. LE PRESIDENT: Le député de Laviolette.
M. CARPENTIER: A ce même article, dans les centres d'accueil pour
personnes âgées, est-ce que ces fonctions vont relever directement
du directeur général?
M. CASTONGUAY: Lorsqu'on dit les chefs de département, ce sont
les départements cliniques, principalement dans les hôpitaux.
Alors, on ne retrouve pas vraiment ces fonctions dans un foyer pour personnes
âgées.
M. CARPENTIER: Les infirmières ou les infirmiers qui travaillent
dans un centre d'accueil relèvent directement du directeur
général?
M. CASTONGUAY: Oui, oui.
M. BOIVIN: Dans les hôpitaux, ordinairement, les chefs de
services, sauf, peut-être, pour le département de médecine
générale, sont des spécialistes. Qu'est-ce que le ministre
ou le sous-ministre pensent de la représentation que nous avons eue des
médecins spécialistes? Je ne sais pas s'il y a des choses qui
s'opposent à cela.
M. CASTONGUAY: C'est un texte qui, à la suite de la discussion
des représentations qui ont été faites, va être
examiné très attentivement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Quand le ministre parle d'un texte, ce serait
un texte qui se lirait comme ceci?
M. CASTONGUAY: Nous parlons de celui qui est ici.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non, mais une suggestion a été
faite.
M. CASTONGUAY: D'ailleurs nous avons rencontré les
représentants, dont le Dr Robillard. Nous avons eu diverses
représentations. Nous allons les étudier.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est parce qu'un nouveau texte a
été présenté ce matin à la suite de
certaines discussions qui sont intervenues. Le ministre doit l'avoir.
M. CASTONGUAY: Je l'ai ici.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Jacques.
M. CHARRON: J'ai une autre question qui ressemble à celle que
j'ai posée tout à l'heure sur les soins infirmiers. Quand on
parle d'évaluation, on parle nécessairement de critères.
Si le chef de département, par exemple, a une opinion qui va à
l'encontre d'un médecin dans son évaluation, de quels
critères s'inspirera-t-il? Des siens ou de ceux qui lui sont fournis par
le conseil médical?
Peut-il se produire qu'il y ait conflit à l'intérieur d'un
hôpital, comme on l'a déjà vu dans le système
actuel, par exemple à l'hôpital Saint-Luc, entre
l'évaluation d'un chef de département et celle des
collègues siégeant là? Qu'est-ce qu'on peut prévoir
comme mécanisme de solution? Qui l'emportera sur qui?
M. CASTONGUAY: II y a certains cas où vous avez des normes assez
précises aujourd'hui. Le collège en a publié. Cela sert de
bon guide de référence. Mais il n'en demeure pas moins que toute
évaluation, à un moment donné, comporte un jugement et
qu'il ne peut pas être précisé à l'avance par des
normes. Il demeure une marge de jugement.
Le jugement définitif sur l'évaluation, lorsque ce sont
des questions qui ne touchent pas à la déontologie d'une
façon où ça doit être déféré
à un collège, doit être formulé par le conseil des
médecins et dentistes ou par les comités de ce conseil.
M. CHARRON: Le jugement définitif, dernière
autorité.
M. CASTONGUAY: II peut y avoir des divergences d'opinions dans les
évaluations. Je ne pense pas qu'on puisse jamais en arriver à une
solution tant et aussi longtemps que le jugement intervient, où on
pourrait éviter ou éliminer ces possibilités de
divergences. Et ça peut être sain. Parfois ça peut donner
lieu à des situations difficiles, mais je pense aussi que c'est sain
dans l'ensemble parce que ça laisse une marge de jugement.
M. CHARRON: Donc, je crois que la répartition des pouvoirs est
beaucoup plus claire que pourrait le laisser entendre le texte lu rapidement.
Si vous dites que le pouvoir définitif appartient au conseil des
médecins à l'intérieur d'un centre hospitalier, par
exemple, une fois que le chef de département aura fait une
recommandation négative sur un médecin et que cette
recommandation devrait être refusée par le conseil médical
de l'endroit, il ne lui reste plus qu'à prendre son trou.
M. CASTONGUAY: Si vous regardez les autres sections du règlement,
ce qui est extrêmement important pour un médecin dans un
hôpital c'est son statut, ce qu'on appelle ses privilèges,
c'est-à-dire ce qu'il peut faire à l'intérieur de
l'hôpital. Vous allez voir que, lorsqu'un médecin veut demander de
pratiquer dans un hôpital, toute une procédure est établie,
le mécanisme de décision est indiqué. S'il n'est pas
satisfait de la décision rendue, on dit clairement qu'un refus doit
être motivé. Et là il peut en appeler, un mécanisme
existe s'il croit qu'il a été lésé.
M. CHARRON: Je ne parlais pas du médecin mis en cause, je parlais
du chef de département.
M. CASTONGUAY: Vous dites que le texte à prime abord est assez
large et qu'on s'aperçoit par la discussion que c'est beaucoup plus
précis. C'est pour ça que je me réfère à ces
autres mécanismes. C'est à partir de la loi et des autres
règlements que l'on doit voir cet article-ci.
M. CHARRON: D'accord.
M. LE PRESIDENT: L'organisation des départements cliniques dans
les centres hospitaliers. Département de santé communautaire.
Article 4.5.2.1.
M. CASTONGUAY: Page 51 du règlement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Depuis la parution de la liste, est-ce que le
ministre a eu des représentations d'autres établissements
hospitaliers?
M. CASTONGUAY: M. Amyot me dit qu'il n'y a pas eu de
représentations officielles. H y a eu quelques lettres demandant des
explications, des précisions.
M. BOIVIN: Quels sont les critères qui ont présidé
à l'entrée des hôpitaux sur cette liste?
M. CASTONGUAY: Ce sont des critères relatifs. Nous sommes
arrivés à cette liste à la suite de l'expérience
dans l'établissement du programme de santé scolaire et des
responsabilités des hôpitaux dans la mise en place du programme de
santé scolaire et des responsabilités des hôpitaux dans la
mise en place du programme de santé scolaire. La mise en place de ce
programme avec la responsabilité de ces centres hospitaliers d'engager
des infirmières et d'assurer les services dans les écoles
secondaires pour la région nous a permis d'expérimenter et de
considérer que c'était la liste qui nous paraissait
nécessaire dans un premier temps pour assurer les services de
santé scolaires et certains autres services qui sont
considérés comme la responsabilité de ces
départements.
M. BOIVIN: Est-ce qu'un mécanisme est prévu pour
l'entrée sur cette liste d'autres hôpitaux?
M. CASTONGUAY: C'est un règlement. Il peut donc être
modifié.
M. BOIVIN: Les cliniques externes continueront de fonctionner dans les
autres hôpitaux. C'est le centre communautaire au sens...
M. CASTONGUAY: Cela n'arrête pas les choses.
M. BOIVIN: ... de la chose nouvelle, du centre communautaire nouveau.
Mais qu'ad-viendra-t-il des cliniques externes qui sont dans des hôpitaux
qui ne sont pas sur cette liste?
M. CASTONGUAY: Elles continuent d'exister. On a prévu d'ailleurs
par la suite qui prend la responsabilité des cliniques externes, et il
est entendu que les cliniques externes et les cliniques d'urgence
continuent...
M. BOIVIN: ... de fonctionner de la même façon
qu'actuellement.
M. CASTONGUAY: Par rapport au département de services de
santé communautaires. Il y a certains endroits où, je pense, il y
aurait avantage à ce que les mécanismes de fonctionnement soient
révisés.
M. BOIVIN: A Québec, par exemple, on parle de l'hôpital de
l'Enfant-Jésus et de l'hôpital Saint-Sacrement. Il y en a
d'autres. Il y a l'Hôtel-Dieu, des hôpitaux importants.
M. CASTONGUAY: Cela n'a pas de relation. Lorsqu'il y a un
département de santé communautaire, il l'englobe. Lorsqu'il n'y a
pas de département de santé communautaire, on s'assure dans le
règlement que quelqu'un est responsable des services externes.
Lorsque je dis qu'il y a des endroits où cela pourrait être
amélioré, je pense, par exemple, à la
démonstration, à la preuve que les médecins
spécialistes ont faite à l'occasion de leur grève en
regroupant les services d'urgence dans un ou deux hôpitaux
désignés.
D'ailleurs, nous avons formulé une demande à l'association
des hôpitaux, si ma mémoire est bonne, d'examiner cela en
consultation avec
tous ceux qui sont intéressés. A mon sens, il y aurait
grand avantage, par exemple, en fin de semaine, dans une ville comme
Québec, à ce qu'on puisse désigner à tour de
rôle les modalités restant à préciser
un nombre d'hôpitaux bien identifiés pour les services d'urgence,
de telle sorte que ces services fonctionnent avec toute l'efficacité
désirée, même en fin de semaine, au lieu de maintenir
plusieurs services d'urgence dans des conditions de fin de semaine.
La même chose à Montréal. C'est dans ce
sens-là, il me semble, qu'il y a des choses qui peuvent être
révisées et améliorées.
Je pense à des consultations externes où on a fait
beaucoup de travail pour assurer un meilleur système de rendez-vous pour
les gens, de telle sorte que les lignes d'attente soient réduites au
minimum et que les gens qui s'y rendent puissent être reçus et
passer d'une façon aussi efficace que possible, c'est-à-dire que
la demande de renseignement se fasse à un moment donné, bien
identifiée, etc. etc. Des expériences, des projets ont
été mis sur pied et montrent que le problème de
l'engorgement de consultations externes n'est pas uniquement un problème
qui va se régler par l'addition unique de ressources ou d'augmentation
de personnel. Il y a un problème aussi d'organisation.
M. BOIVIN: Si je comprends bien, il y aura une vocation
particulière à ces centres communautaires, par exemple, dans la
prévention. Il y aura une vocation particulière à ces
hôpitaux, surtout dans la prévention.
M. CASTONGUAY: Oui, l'article 4.5.2.2. donne clairement les
fonctions.
M. BOIVIN: Très bien.
M. CHARRON: Une question sur la liste des centres hospitaliers en ce qui
concerne Montréal. Ne trouvez-vous pas que le nombre est limité
par rapport à la population et que la répartition
géographique également de ces centres hospitaliers ne dessert pas
pleinement le gros de la population de Montréal? Je pense, par exemple,
au centre-ville, francophone, qui, d'après la liste actuelle, serait
assez éloigné. Ou bien ces gens se dirigent vers Maisonneuve, ou
bien vers Christ-Roi qui est à Verdun, ou bien ils se dirigent vers le
nord, à Sacré-Coeur, mais ni Saint-Luc ni Notre-Dame n'ont
été compris et je pense...
M. CASTONGUAY: Saint-Luc apparaît à la fin de la liste.
Notre-Dame n'y est pas mais Saint-Luc y est.
M. CHARRON: Notre-Dame n'a pas eu le statut.
M. CASTONGUAY: Comme on a dit, c'est une liste qui peut être
modifiée. Il y a la question de prévoir le personnel dans ces
départements-là. Deuxièmement, dans l'implantation, encore
une fois, du système de santé scolaire, on s'est aperçu
qu'il y avait tout avantage à ce qu'on fasse affaires avec un milieu
pour une région assez considérable. Par exemple, la CECM a
été de beaucoup plus favorable à un centre hospitalier
responsable de l'ensemble de ses écoles, et ç'a beaucoup
d'avantages. On prévoit, de plus, la mise en place de centres locaux de
services communautaires qui, au niveau de la première ligne, auront
vraiment des activités de prévention elle-même, comme
l'immunisation ou autres. C'est vraiment un travail de coordination qu'on
prévoit pour les centres hospitaliers et non pas de distribution de tous
les services. C'est un avantage au moins au départ. Nous croyons que le
nombre doit être limité et que les activités doivent
être dispersées sur le territoire.
M. CHARRON: Mais...
M. BOIVIN: Les centres locaux de services communautaires seront
attachés de préférence aux hôpitaux qui ont cette
vocation.
M. CASTONGUAY: On prévoit des contrats qui assureront ces
services. Quand on parle d'attachés, c'est par des contrats de service,
ce sont des ententes et non pas sur une base de subordination.
M. CHARRON: Sans vouloir faire de discrimination, est-ce qu'au sein du
ministère des Affaires sociales on n'a pas la conviction que, sur le
territoire montréalais, par exemple, il y a des zones d'urgence quant
à l'entrée des services de médecine sociale et
préventive par rapport à d'autres coins de la ville, et que ce
qui pourrait sembler une surabondance, si Saint-Luc et Notre-Dame, qui ne sont
quand même pas très éloignés, avaient tous les deux
des services de médecine sociale et préventive, pourrait
être facilement explicable par le taux de population qui réside
dans ces quartiers où il me semble, à moi, qu'il y a
priorité quant à ces personnes?
M. CASTONGUAY: Oui, il y a un problème de personnel; nous en
sommes bien conscients. Est-ce qu'on ne court pas le danger, si on
dédouble, d'avoir deux services qui fonctionnent plus ou moins par
rapport à l'autre possibilité qui est celle, au départ,
d'essayer de monter un bon service quitte, plus tard, à continuer?
Là, il va y avoir un problème de personnel, c'est clair. On nous
a dit à certaines reprises que cette liste était très
ambitieuse. Du personnel formé dans ce type de département, ou
certains des personnels requis, il n'en existe pas beaucoup.
On peut se demander si, ajouté à la liste, ce ne serait
pas faire une opération largement sur papier. Et dans la mesure
où elle se concrétise et qu'on départage les
équipes, on peut les
affaiblir aussi. C'est dans ce sens-là que ce sont des choix et
on ne peut pas dire que ce sont des choix que l'on peut défendre avec la
dernière vigueur. Ce sont les choix qui nous paraissaient les
meilleurs.
M. CLOUTIER (Montmagny): A Saint-Charles-de-Joliette, c'est un
hôpital psychiatrique.
M. CASTONGUAY: Cela devient un hôpital général.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, l'hôpital psychiatrique... L'autre
hôpital, le vieil hôpital, sera joint à l'hôpital
psychiatrique, les deux seront fusionnés.
M. CASTONGUAY: Cela s'en vient dans l'hôpital de La
Naudière.
M. CLOUTIER (Montmagnu): Mais ce n'est pas parce que c'était un
hôpital psychiatrique qu'il a été choisi.
M. CASTONGUAY: II devient un hôpital général. Il y a
d'ailleurs déjà des patients qui y ont été
déménagés.
M. BOIVIN: Du côté des hôpitaux psychiatriques, je
remarque cela à Québec et à Montréal, par exemple,
c'est là que se trouvent les principaux hôpitaux psychiatriques de
la province, il y a de la prévention à faire là aussi.
Pourquoi n'y aurait-il pas au moins un hôpital par région,
à Québec et à Montréal, qui aurait cette vocation
particulière?
M. CASTONGUAY: On ne veut pas les scinder; on voudrait que le rôle
des départements de santé communautaire ne se limite pas à
l'aspect uniquement physique mais on veut qu'ils assument les deux, pour ne pas
avoir deux réseaux qui s'entrecoupent sur ce plan. Lorsqu'on parle d'une
participation à l'étude des besoins de santé de la
population, c'est aussi bien la santé physique que mentale.
M. BOIVIN: Les hôpitaux de Québec, de l'Enfant-Jésus
et du Saint-Sacrement, auront une vocation particulière aussi du
côté mental.
M. CASTONGUAY : Sur ce plan-là, en plus du service pour le
traitement en phase aiguë, le service de psychiatrie pour la phase
aiguë, ils peuvent avoir cela aussi. C'est d'ailleurs le but, d'essayer
d'introduire ces services-là dans les hôpitaux, les centres
hospitaliers généraux, spécialisés. L'un ne va pas
contre l'autre.
M. CHARRON: Combien de temps prévoit-on entre l'entrée en
vigueur de ces règlements une fois adoptés et l'exercice
quotidien au niveau de ces 31 centres hospitaliers de la médecine
sociale et préventive? Vous avez mentionné tout à l'heure
un manque de person- nel et que ceci causerait des problèmes à
l'installation du réseau.
M. CASTONGUAY: II n'y a pas une cible précise où l'on peut
dire que dans douze mois tout cela va fonctionner à plein. Cependant on
sait que dans bien des cas la formation et le fonctionnement d'un bon
département est une chose qui se poursuit au cours d'un bon nombre
d'années. Quant à avoir des départements qui fonctionnent,
on peut imaginer ou anticiper c'est à peu près dans
l'ordre de nos objectifs entre douze et vingt-quatre mois.
M. CHARRON: D'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que les budgets, pour le fonctionnement
de ces départements, sont pris à même les budgets des
unités sanitaires?
M. CASTONGUAY: A mesure que l'on procède en ce sens, il y a du
personnel qui vient des unités sanitaires qui va se retrouver là;
alors, il va y avoir des transferts de crédits budgétaires.
M. CLOUTIER (Montmagny): II ne faut pas que le ministre des Affaires
sociales oublie d'avertir le ministre des Finances afin qu'il ne se retrouve
pas avec un trou dans son budget.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.2.2.
M. GUAY: A l'article 4.5.2.2, on dit: Participer à l'étude
des besoins de santé de la population, faire des enquêtes, etc. Ce
sera fait principalement par quel groupe?
M. CASTONGUAY: Généralement, les médecins ou les
épidémiologistes sont au plan professionnel les plus
qualifiés pour faire ce type d'étude. Vous pouvez avoir aussi des
statisticiens ou avoir d'autres types de personnel, mais au plan médical
c'est la spécialisation dans le domaine de l'épidémiologie
qui est celle qui s'est précisée au cours des années pour
ce type d'études.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.2.3; article 4.5.2.4; article 4.5.2.5;
article 4.5.2.6.
M. BOIVIN: Vous avez parlé d'hôpitaux de soins
généraux et de spécialités. Il existe des
hôpitaux ultra-spécialisés éloignés. Je
prends par exemple l'hôpital de Chicoutimi, qui, à mon sens, sera
un hôpital ultra-spécialisé, qui l'est déjà;
il y a deux spécialités qui se sont développées.
Est-ce qu'il n'y a pas une restriction pour ces hôpitaux
éloignés?
M. CASTONGUAY: Vous êtes à l'article 4.5.2.6?
M. BOIVIN: L'article 4.5.2.6, c'est vrai qu'il est dans la liste des
hôpitaux.
M. CASTONGUAY: Oui et en plus vous avez le deuxième alinéa
qui dit: Le plan d'organisation d'un centre hospitalier de soins...
M. BOIVIN: Ces hôpitaux se retrouvent dans la liste.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.2.7; article 4.5.2.8; article 4.5.2.9.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre ne pose plus de questions?
M. CASTONGUAY: J'ai tout dit déjà.
M. CLOUTIER (Montmagny): Vous avez tout dit. Vous avez dit, dans toute
cette section, qu'il n'y avait pas de modification mais il y en a qui
continuent à se poser des questions.
M. CASTONGUAY: Moi, j'ai tout dit à moins qu'on pose des
questions.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord mais disons qu'on se posait des
questions. Etant donné que c'est un nouveau service, la médecine
communautaire, qui va côtoyer la médecine générale,
on voit apparaître les clauses qui disent : Le chef du service de
médecine générale doit être un omnipraticien, le
service de médecine générale d'un centre hospitalier
groupant des omnipraticiens oeuvrant dans ce centre hospitalier, etc. Comme
profane, je me pose la question: Est-ce qu'il y a une ségrégation
qui s'introduit entre les médecins omnipraticiens et les médecins
spécialistes ou si on favorise davantage l'intégration des deux
groupes? Cela a été un problème, ça reste encore un
problème, l'intégration des médecins omnipraticiens.
Est-ce que ces services ont pour but de faciliter aussi l'intégration
des équipes de médecins?
M. CASTONGUAY: Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité, pour qu'on ne
fasse pas une question de statut artificiel, ça précise les
choses.
Il y avait un service de médecine générale dans les
anciens hôpitaux.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, d'accord. Les services de médecine
communautaire aussi, c'est une nouvelle structure. Il va falloir que quelqu'un
en prenne la responsabilité. C'est le rôle des unités
sanitaires d'autrefois qui est assumé par ce service. On le voit par les
fonctions qu'on a énumérées à l'article 4.5.2.2.
C'est pour ça que je me posais des questions sur la communication entre
les deux types de professionnels que sont les médecins omnipraticiens et
les médecins spécialistes. C'est là-dessus que je me
posais des questions. Je ne sais pas si le ministre a eu des questions
là-dessus, si on lui a posé des points d'interrogation.
M. CASTONGUAY: Oui, on en a posé. Il y en a même dans notre
esprit. Maintenant, il s'agissait, je pense, d'essayer d'envisager comment cela
pouvait fonctionner. L'hypothèse qui est faite ici, c'est de regrouper
dans les services de santé communautaire, tel qu'on les appelle ici, les
omnipraticiens et les gens qui seront particulièrement responsables de
la prévention. Il nous parait que ce sont des activités qui sont
reliées de près et qui ont des affinités. On n'a pas
expressément nommé la qualification du chef de service de
santé communautaire, laissant des portes ouvertes pour qu'il y ait
certaines possibilités de divergences ou de souplesse à
l'intérieur de cela.
Cela n'exclut pas que cela puisse être un omnipraticien qui, nous
le souhaiterions, aurait un minimum d'expérience dans le secteur ou une
certaine connaissance du domaine de la santé communautaire. C'est un
essai, en fait, de regrouper ces deux types d'activité à
l'intérieur d'un service. Je ne peux pas vous donner la certitude
absolue que c'est la solution idéale. Cela nous paraît une
solution qui a plus de chances, d'après nous, d'être dynamique que
de scinder ces deux groupes en deux et de créer, de nouveau, deux
services séparés, un service de santé communautaire et un
service d'omniprati-ciens, dans le même hôpital.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce que je voulais faire ressortir, c'est que,
quelles que soient les structures que l'on mette en place dans un
établissement, il y a une nécessité qui a
été soulignée par plusieurs corporations professionnelles
qui sont venues devant la commission parlementaire, c'est celle de la
prévention et de la promotion de la santé. Il faudra que ce ne
soit pas l'apanage ou l'exclusivité d'un groupe dans le domaine de la
santé. C'est tout le monde qui doit être impliqué dans
cette idée de promotion. Seulement, cela peut être
centralisé. Evidemment, il faut qu'il y ait une direction, il faut qu'il
y ait un leadership quelque part. Auparavant, les unités sanitaires
étaient symboles de dépistage et de prévention, mais,
puisque le ministre les élimine il les envoie partiellement dans
les centres locaux de santé communautaire; il y en aura dans les centres
hospitaliers, particulièrement dans ces nouveaux services il ne
faudrait pas qu'ailleurs on se désintéresse de la question de la
promotion et de la prévention de la santé.
Il faudra que ceux qui assument le leadership voient à ce que
tout le monde pense à cette opération.
M. CASTONGUAY: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.2.10. Article 4.5.2.11. Article 4.5.2.12.
Article 4.5.2.13? Article 4.5.2.14.
M. CASTONGUAY: Ici, le problème a été
soulevé que donner une telle liste par règlement pouvait
entrafner des problèmes de diverse
nature. C'est un article qu'on veut réexaminer attentivement.
C'est 4.5.2.14.
M. BOIVIN: Est-ce que cela ne pourrait pas être laissé aux
règlements internes de l'hôpital? Il peut arriver que dans une
région particulière il y ait des examens, soit pour de la
recherche, soit pour...
M. CASTONGUAY: C'est ce qu'on veut regarder attentivement. On est
conscient des difficultés de faire un tel règlement. Par contre,
on est aussi conscient d'une autre réalité. On me dit, par
exemple je ne pense pas que cela ait été démenti
qu'au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, il y a une liste
de 21 examens à l'entrée. On voit ce que cela peut signifier
comme coût. On peut se demander s'il n'y a pas une exagération. H
y a des examens minimaux qui peuvent être demandés de façon
automatique, mais il y a aussi le problème du maximum. Il y a des choses
comme la radiographie pulmonaire. Je pense qu'il y a une certaine
exagération dans cette question si on en fait un règlement
général. On est conscient des difficultés. D y a un
minimum et il y a une espèce de maximum aussi. C'est bien beau de faire
des examens, mais il y a une question de coût, une question de
personnel.
En ce qui concerne les radiographies pulmonaires, pour ma part, j'ai vu
mes enfants, dans un temps relativement court, subir deux ou trois de ces
examens. On peut se demander si c'est bon. Les radiologistes, les
médecins nous ont signalé les dangers de la radiologie
répétée. Quand on voit un enfant qui est sain, est-ce
utile de recommencer ces examens à répétition? Ceci s'est
produit par le fait que des examens étaient prévus de
façon automatique. Il y a donc un problème et on en est
conscient. Il se pose au plan des minimums pour une bonne administration, une
bonne organisation. Il se pose aussi, je pense, au plan des maximums.
M. BOIVIN: Est-ce qu'on peut être assuré que certains
organismes pourraient être consultés sur les décisions du
ministère?
M. CASTONGUAY: C'est autour de quoi on tourne, à savoir si on ne
doit pas plutôt essayer de faire établir cela non pas par nous,
mais peut-être par les organismes qui représentent les
médecins.
M. LE PRESIDENT: Article 4.5.2.15. Article 4.5.2.16.
M. BOIVIN: Au sujet de la radioactivité, il me semble que vous
m'avez dit, lors d'une commission je ne me rappelle pas où et
quand qu'il y aurait une législation particulière sur les
permis à donner.
M. CASTONGUAY: II y a les articles 170, 171 et 172, je pense, du code
des professions, pour l'émission des permis à d'autres
qu'à des médecins et des dentistes. Il y a aussi le rôle
que joue le gouvernement fédéral dans l'inspection des
laboratoires, des facilités, etc.
M. CLOUTIER (Montmagny): II n'y a pas de clause dans la Loi de la
santé?
M. CASTONGUAY: Bien, il y a un article dans le projet. Comme c'est un
projet et qu'il est susceptible d'être modifié, je ne le
mentionnais pas.
M. BOIVIN: Actuellement, il n'y a aucune possibilité d'inspection
de la part du ministère des Affaires sociales sur tous ceux qui font de
la radiographie.
M. CASTONGUAY: D'accord.
M. BOIVIN: Les dentistes et les chiros, tout le monde en fait et tout le
monde irradie souvent les gens qui restent à l'étage
supérieur...
M. CASTONGUAY: Nous sommes très conscients de ça.
C'était le but que nous visions dans la Loi de la protection de la
santé publique, sur le plan de ces laboratoires de radiologie. C'est
aussi un des buts visés quant à ceux qui peuvent faire de la
radiologie, par les articles du code des professions et aussi le travail
qu'effectue le gouvernement fédéral.
M. BOIVIN: Je trouve que le gouvernement fédéral est
très loin là-dessus.
M. CASTONGUAY: Ce n'est pas ce que les spécialistes, le
président de l'Association des radiologistes nous dit. Il nous dit que
leur inspection, en ce qui a trait au danger de radiation et à
l'équipement se fait de façon très efficace.
M. BOIVIN : Je veux bien qu'on accorde le droit de faire de la
radiologie, à tous ceux qui sont qualifiés pour le faire. Cela
est une chose.
M. CASTONGUAY: Cela est le code.
M. BOIVIN: Deuxièmement, ce n'est pas tout, tout le monde ouvre
de ces laboratoires de radiologie, n'importe où.
M. CASTONGUAY: D'accord. On est bien conscient, docteur, et on va y
revenir dans la Loi de la santé publique. Mais des précisions
doivent être ajoutées dans la rédaction du projet de loi.
Evidemment, il y a un danger, il y a eu des exagérations et il y en a
encore.
M. BOIVIN: C'est bien beau de dire qu'il ne faut pas faire de
radiographie inutile chez les enfants, mais quand il y a dix enfants à
l'étage
supérieur du cabinet d'un dentiste qui fait des radiographies,
sans que les murs ne soient plombés, il y a des dangers.
M. LE PRESIDENT: Articles 4.5.2.16 et 4.5.2.17.
M. CLOUTIER (Montmagny): Allez-vous avoir un problème d'effectifs
médicaux dans cette discipline?
M. CASTONGUAY: Remarquez que normalement les extractions dentaires ne
devraient pas, de façon générale, être
effectuées en milieu hospitalier. Je ne pense pas que ça devrait
créer de problème. En outre, les bons dentistes nous disent
qu'ils veulent faire de moins en moins d'extraction et je pense que cela a du
sens. On sait, d'autre part, qu'avec la chirurgie buccale, il y a eu des
exagérations et là justement, on essaie de resserrer sur ce
plan.
M. LE PRESIDENT: Autres commentaires? Organisation professionnelle;
section I: Organisation de l'enseignement. Article 5.1.1.
Organisation professionnelle Organisation de
l'enseignement
M. BOIVIN: On procède par contrat avec les universités.
Est-ce que ce sont de nouveaux contrats du s'il y a de vieux contrats qui sont
respectés?
M. CASTONGUAY: S'il y a un contrat qui n'est pas conforme aux
règlements, il va être modifié pour être
adapté. Toute la partie qui est conforme aux règlements pourra
demeurer.
M. LE PRESIDENT: Article 5.1.2. Article 5.1.3.
M. BOIVIN: Est-ce qu'il y a eu des représentations de la part des
universités sur la formation du comité?
M. CASTONGUAY: Oui. D'ailleurs le nouveau texte...
M. BOIVIN: Est-ce qu'ils sont satisfaits...
M. CASTONGUAY: ...suggéré tient compte de ces
représentations qui ont été formulées.
M. GIASSON: L'article 5.1.2. détermine la formation du
comité d'enseignement. Il est dit: "Une personne représentant
l'institution d'enseignement qui ferait partie du comité d'enseignement
à l'intérieur du centre hospitalier". Ce serait une personne
désignée par un CEGEP ou une université qui,
automatiquement pourrait être membre du comité d'enseignement.
M. CASTONGUAY: C'est cela.
M. CHARRON: On n'a pas inclus obligatoirement aussi un
représentant des étudiants mais qu'on laisse cela à la
liberté du...
M. CASTONGUAY: II y a une personne élue par les internes et
résidents.
M. CHARRON: Mais le dernier paragraphe à la page suivante dit: Le
comité pourra s'adjoindre au besoin un représentant des
étudiants concernés par les programmes d'enseignement.
M. CASTONGUAY: II y a tellement de diversification. On a vu, au cours de
la présentation des mémoires sur les corporations
professionnelles, tous les types d'étudiants qui peuvent aller faire des
stages dans les hôpitaux. Ce ne sont pas des groupes homogènes qui
sont là en permanence. Ils peuvent venir pour un temps, certains cours.
Alors, c'est assez difficile de dire dans un règlement à
l'avance, pour tous les hôpitaux, comment ça pourrait s'effectuer.
Nous avons voulu au moins indiquer l'idée ici, parce qu'elle nous parait
importante. Mais c'est assez difficile à dire très
concrètement.
M. CHARRON: C'est-à-dire que c'est laissé là
où ce sera possible.
M. CASTONGUAY: Oui, et il y a les modalités aussi. Comment
choisir? Ce sont des stages de durée variable, de multiples groupes. Si
vous en choisissez un dans un groupe, il n'y a rien qui dit qu'il a quelque
contact que ce soit avec d'autres groupes.
M. CHARRON: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Article 5.1.3. Article 5.1.4.
M. BOIVIN: Est-ce que le personnel qui donnera l'enseignement dans les
centres hospitaliers sera payé par les Affaires sociales ou par
l'Education?
M. CASTONGUAY: De plus en plus, pour la rémunération des
fonctions d'enseignement, les budgets sont transférés au
ministère de l'Education.
M. BOIVIN: A tous les niveaux, dans les CEGEP, dans les
universités?
M. LE PRESIDENT: Article 5.1.4.
M. CASTONGUAY: J'en avais déjà approuvé deux.
M. LE PRESIDENT: Article 5.1.6.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'article 5.1.5, qu'est-ce qu'il devient?
M. CASTONGUAY: On retrouve cet article
à 5.1.3., amputé à la suite des
représentations. On me demandait si nous avions tenu compte des
représentations des universités. C'est ce qui fait que l'article
5.1.5. est devenu l'article 5.1.3. diminué.
M. LE PRESIDENT: Article 5.1.6. Article 5.2.1, le conseil consultatif
des professionnels.
Conseil consultatif des professionnels
M. BOIVIN: Dans le comité d'enseignement je reviens un peu
en arrière est-ce qu'il y aura un représentant du
ministère de l'Education?
M. CASTONGUAY: C'est aux fins de l'enseignement dans un hôpital
donné. Nous avons prévu une composition minimale et on la
retrouve dans le projet de règlements. Ce comité, par ses
fonctions, doit voir à coordonner les activités d'enseignement
prévues dans le contrat entre l'université et
l'établissement, ou encore le CEGEP et l'établissement. Le
rôle du ministère se situe à un autre niveau. C'est dans
l'élaboration des programmes, etc.
Nous ne croyons pas qu'il serait utile ou nécessaire qu'il y ait
un représentant du ministère dans tous ces comités
d'enseignement.
M. LE PRESIDENT: Article 5.2.2. Article 5.2.3. Article 5.2.4. Article
5.2.5. Article 5.2.6?
M. BOIVIN: Cela veut dire quoi?
M. GIASSON: Cela veut dire que le nombre de représentants du
corps professionnel est limité à un au conseil d'administration
de l'institution.
M. CASTONGUAY: Par la loi. Ici, nous avons apporté une
précision à la suite des représentations de l'Association
des infirmières, parce que le règlement pouvait être
interprété comme signifiant que ce serait le comité
administratif du conseil des professionnels qui ferait la nomination. A cause
de la composition de ce comité, cela pouvait fausser quelque peu les
jeux, alors que nous avions dit que cette nomination devait être faite
par voie élective. C'est pour cela que le texte a été
modifié. Mais le nombre est fixé dans la loi.
M. LE PRESIDENT: Article 5.2.7.
Organisation professionnelle des centres
hospitaliers
M. LE PRESIDENT: Section III: L'organisation professionnelle des centres
hospitaliers. Article 5.3.1.1. Article 5.3.1.2. Article 5.3.1.3. qui devient
l'article 5.3.1.4. Article 5.3.1.4. Article 5.3.1.5?
M. BOIVIN: II est dit: "La recommandation doit être motivée
et se fonder uniquement sur les critères de qualification et de
compétence scientifique." Vous avez ajouté "et de comportement"
très bien. C'est cela que je voulais.
M. CASTONGUAY: Nous avons précédé vos voeux.
M. BOIVIN: C'est cela.
M. CHARRON: N'aurait-il pas été nécessaire de
demander au médecin de remplir cette formule en lettres moulées
pour que chacun puisse apprécier la demande?
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.1.6. Article 5.3.1.7. Article 5.3.1.8, qui
est l'ancien article 5.3.1.7. Article 5.3.1.9. Article 5.3.1.10?
M. BOIVIN: C'est pratiquement la procédure complète qu'il
y avait dans la Loi des hôpitaux.
M. CASTONGUAY: Passablement.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.1.11. Article 5.3.1.12. Article
5.3.1.13.
M. CHARRON: Si je regarde le rapport entre 5.3.1.12 et 5.3.1.13, la
période peut ne pas dépasser trente jours. Elle peut être
aussi petite que 30 jours entre l'avis de non-renouvellement et la
décision. Si on dit le 1er novembre, à 5.3.1.12, je suppose qu'un
médecin peut être avisé à la toute fin d'octobre
qu'on n'entend pas renouveler sa nomination et la décision peut
être prise au 1er décembre.
M. GIASSON: Si la décision du conseil d'administration ne lui
donnait pas satisfaction, la personne concernée peut toujours aller
à l'arbitrage en partant de cette étape.
M. CASTONGUAY: C'est ça.
M. CHARRON: Mais est-ce qu'on n'a pas vu à un autre article tout
à l'heure je ne me souviens même plus si c'est dans ces
règlements-là qu'on prévoyait 60 jours?
M. CASTONGUAY: Cela c'est dans des cas de nouvelles demandes, à
5.3.1.6. parce que là, il y a toute l'analyse de la demande, la
fréquence des réunions, etc.
M. CHARRON: Non, mais ne trouvez-vous pas que la période de
trente jours, c'est court, parce que, sans vouloir prendre la défense
des médecins plus que d'autres, je sais que, pour d'autres
catégories de travailleurs, mettons à moindre salaire, les
conventions collectives prévoient quand même plus de 30 jours?
M. CASTONGUAY: C'est le minimum. M. CHARRON: C'est le minimum, oui.
M. CASTONGUAY: Maintenant, je ne le sais pas, je ne pense pas qu'on nous
ait fait de recommandations sur ça. Je n'aurais pas d'objection à
ce qu'on dise, avant le 15 octobre, par exemple, remarquez bien, mais je ne
pense pas qu'on a fait de recommandations, je ne crois pas que ça donne
lieu à des difficultés. Mais je n'ai pas d'objection. L'on peut
vérifier, si vous voulez.
M. CHARRON: S'ils s'en contentent, soit. Mais ils seraient les premiers
à le demander, et bien avant moi, mais parce que, d'habitude...
M. CASTONGUAY: Généralement, ils nous le font savoir.
M. CHARRON: Oui, je sais.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.1.14. Article 5.3.1.15, qui est l'ancien
5.3.1.14.
M. GIASSON: A 5.3.1.14, il est dit: Le membre honoraire n'est pas
réputé exercer sa profession au sens de l'article 75 de la loi.
Mais est-ce qu'on peut prévoir qu'un médecin, par exemple
à cause de circonstances exceptionnelles à l'intérieur
d'un hôpital, soit nommé membre honoraire et pourrait continuer
à pratiquer sa profession?
M. CASTONGUAY: Bon, comme on dit, c'est pour un médecin ou un
dentiste de grande réputation ou encore pour celui dont on veut
reconnaître le mérite et les services rendus à
l'hôpital, qui cesse sa pratique; on ne veut pas lui dire, après
une carrière très longue, de briser ses liens avec un
hôpital. C'est pour des fins comme celles-là.
M. GUAY: C'est un sénat en fait.
M. GIASSON: Mais si le gars avait acquis sa réputation assez
jeune et qu'il est encore en mesure de faire de la pratique active, il peut
être membre honoraire et continuer à pratiquer.
M. CASTONGUAY: Cela ne l'oblige pas. L'idée, c'est que si...
M. GIASSON: Pour faire de la pratique, il doit être membre
régulier.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.1.16.
M. GUAY: Un médecin ou dentiste peut être membre actif de
plus d'un centre hospitalier. Je m'explique mal cela, peut-être que je
n'ai pas saisi autre chose auparavant.
M. CASTONGUAY: On a donné certains exemples hier, justement, d'un
médecin radiologiste, de l'anesthêsiste qui va dans plusieurs
hôpitaux.
M. GUAY: Dans différents centres hospitaliers, par exemple,
où il ira pratiquer.
M. CASTONGUAY: II peut y en avoir aussi dans d'autres
spécialités, dans les grands centres, alors que le médecin
va pratiquer sa spécialité dans deux hôpitaux. Tout ce
qu'on fait ici c'est d'ouvrir la porte pour faciliter ce genre de
situations.
M. GUAY: Est-ce qu'il pourrait être membre de tous les centres
hospitaliers de la province? Peut-être que cela ne l'intéresserait
pas mais...
M. CASTONGUAY: Théoriquement, oui, mais je pense bien que
malgré toutes leurs qualités il n'y en a pas un qui,
physiquement, pourrait le faire.
M. BOIVIN: Est-ce qu'on peut expliquer la situation par les deux bureaux
médicaux?
M. CASTONGUAY: Oui, chaque bureau médical a son comité,
comme on l'a vu pour les titres, etc. Supposons que l'hôpital X donne un
statut de membre actif à un médecin et que, pour diverses
raisons, le médecin va voir l'hôpital Y ou encore l'hôpital
Y demande l'aide d'un médecin, on va lui donner aussi le statut de
membre actif, le cas du radiologiste, par exem-pie.
Chaque hôpital et chaque conseil de médecins et dentistes
demeure autonome par rapport à l'autre.
M. BOIVIN : Est-ce que cela doit être accepté par le
conseil d'administration ou le bureau médical? Est-ce qu'il ne pourrait
pas y avoir un bureau médical, disons à Jonquière ou
à Chicoutimi, à dix milles de distance, qui pourrait s'opposer,
par exemple, à ce qu'un médecin pratique dans deux
hôpitaux? Est-ce que le bureau médical ne pourrait pas intervenir
et lui défendre d'aller à l'autre hôpital?
M. CASTONGUAY: II aurait toujours le recours de lui dire : Ecoute, si tu
pratiques dans l'autre centre, tu seras membre-conseil ici.
M. BOIVIN: Est-ce sujet à l'approbation de la direction
médicale et à l'approbation du conseil d'administration de
l'hôpital concerné?
M. CASTONGUAY: Oui.
M. BOIVIN: D'accord. C'est parce qu'il va sûrement arriver des
imbroglios.
M. CASTONGUAY: Oui, mais encore là on ne peut pas régler
le cas et donner tous les détails. On veut ouvrir la porte mais ne pas
empêcher les premiers concernés de jouer leur rôle.
M. GUAY: C'est comme être membre de plus d'un parti politique,
c'est la liberté, la porte ouverte.
M. CASTONGUAY: Dans votre cas, je comprends cela, mais dans notre cas,
disons...
M. GUAY: Dans votre cas, ce n'est pas le cas.
M. LE PRESIDENT: Le conseil des médecins et dentistes, article
5.3.2.1. Article 5.3.2.2. Article 5.3.2.3.
M. BOIVIN: Ce sont presque tous les règlements des
hôpitaux, cette partie-là encore.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.2.4. Article 5.3.2.5. Article 5.3.2.6.
Article 5.3.2.7. Article 5.3.2.8.
Article 5.3.2.9?
M. BOIVIN: Cela fait pas mal de monde qui peut convoquer une
assemblée? Le quart suffirait peut-être.
M. CASTONGUAY: Lequel n'aimez-vous pas dans ça? Je veux dire
entre a), b), c) et d).
M. BOIVIN: Bien, par le quart des membres du conseil, en cas de malaise;
par le président.
M. CASTONGUAY: Oui, le comité exécutif?
M. BOIVIN: Bien, au comité exécutif, le président
est là. C'est assez rare qu'un président va refuser.
M. CASTONGUAY: On va l'enlever.
M. GUAY: Est-ce que ce ne serait pas à condition, par exemple,
qu'il n'y ait pas eu de réunion récente?
M. CASTONGUAY: C'est pour une assemblée spéciale.
M. GUAY: Une assemblée spéciale.
M. CASTONGUAY: En supposant qu'il y a malaise ou un problème bien
particulier qui présente un certain cas d'urgence.
M. GUAY: Alors, par tout ce monde qui peut voir, à un moment
donné, la nécessité de convoquer l'assemblée.
M. BOIVIN: Par le conseil d'administration. Cela peut se faire par le
directeur général; d) pourrait être enlevé.
M. CASTONGUAY: Ou e).
M. BOIVIN: Je me demande si ce ne serait pas mieux de laisser le
directeur général.
M. GUAY: Le directeur général, oui, je pense.
M. BOIVIN: Le conseil d'administration le fait par la voie du directeur
général.
M. LE PRESIDENT: Qu'on n'en rajoute pas, au moins.
M. BOIVIN : Je mettrais le président, par le quart des membres du
conseil et par le directeur général.
M. LE PRESIDENT: On enlève b).
M. CLOUTIER (Montmagny): Je pense qu'on peut laisser b) ou d). On a
nommé le président et le directeur général; c'est
seulement deux hommes sur tout le conseil. Si les deux sont de connivence et
disent: On ne convoque pas le conseil, à ce moment-là, ça
prend une soupape.
M. BOIVIN: II y a une chose qui est sûre, c'est qu'il faut laisser
le président. Le comité exécutif fait ça par le
président et il n'y a pas un président qui va refuser ça,
même s'il n'est pas du même avis.
M. CASTONGUAY: Le président peut être absent.
M. GUAY: II peut être absent et il peut être contre.
M. CHARRON: II peut être contre, et qu'une majorité du
conseil exécutif lui soit favorable.
M. BOIVIN: Je trouve que ça fait trop de monde.
M. CASTONGUAY: Pardon?
M. BOIVIN: Je trouve qu'il y en a trop.
M. CASTONGUAY: II y en a beaucoup. D'un autre côté, s'il y
a une situation d'urgence et que tout simplement pour avoir un règlement
plus succinct, on se retrouve dans une situation difficile.
M. BOIVIN: Quand le président n'y est pas, le
vice-président a les mêmes pouvoirs. S'ils sont absents tous les
deux, il reste toujours le directeur général.
M. CASTONGUAY: On va essayer d'en enlever.
M. BOIVIN: II ne faut pas penser qu'il y a plus de troubles qu'il peut y
en avoir.
M. CASTONGUAY: C'est simplement un mécanisme pour assurer que,
s'il y a besoin
d'une assemblée spéciale, elle va être
convoquée.
M. BOIVIN: Les compagnies, que font-elles? Ordinairement, dans les
compagnies, la procédure c'est le président et un nombre
d'autres. Vous pourriez peut-être consulter ça et en enlever. Cela
n'a pas de sens.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.2.10. Article 5.3.2.11?
M. CASTONGUAY: Sur cette question de la convocation, on me montre
l'ancien règlement et il y en avait quatre. On a ajouté le
directeur général.
M. BOIVIN: Quatre, c'est moins que cinq.
M. CASTONGUAY: Ah oui! C'est pour ça que je dis qu'on va essayer
d'en enlever.
M. BOIVIN: C'est de suivre la procédure des compagnies
ordinaires.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.2.11. Article 5.3.2.12. Article 5.3.2.13.
Article 5.3.2.14?
Article 5.3.2.15? Article 5.3.2.16? Article 5.3.2.17, qui est l'ancien
article 5.3.2.15?
M. CHARRON: M. le Président, est-ce que je peux revenir à
l'article 5.3.2.16 pour une question?
M. LE PRESIDENT: Oui. Le député de Saint-Jacques.
M. CHARRON: Au paragraphe e), on oblige le comité
d'évaluation médicale à "étudier tout cas de
décès survenu dans le centre hospitalier, et
particulièrement..." On entend, par un membre du comité,
j'imagine, que ce n'est pas le comité qui est obligé de se
réunir pour entendre un rapport sur chacun des décès qui
peut survenir dans un hôpital.
M. BOIVIN: C'est très important, la fiche des
décès...
M. CASTONGUAY: C'est un processus assez bien rodé dans tous les
hôpitaux où tous les décès sont revus par le
pathologiste ou par un des membres du comité. Lors de la réunion
du comité, on repasse les cas. Dans la moyenne des hôpitaux, il
n'y en a pas des tonnes. Il y en a un nombre limité...
M. CHARRON: Dieu merci!
M. CASTONGUAY: ... à moins d'épidémie ou de
catastrophe... On essaie d'éviter cela. Tous les cas sont revus.'
Maintenant l'étude approfondie d'un dossier va se faire lorsqu'il y a un
doute et, habituellement, c'est le pathologiste qui aura vu les cas auparavant
qui signale...
M. CHARRON: II fait rapport au comité, quoi?
M. BOIVIN: Qui se réunit régulièrement...
M. CASTONGUAY: Tous les mois.
M. BOIVIN: Très important.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.2.18?
M. CASTONGUAY: Je m'excuse, mais, aux articles 5.3.2.17 et 5.3.2.18, on
va prévoir la formation du comité de pharmacologie dont il a
été question antérieurement.
M. LE PRESIDENT: Article 5.3.2.19? Article 5.3.2.20? Article
5.3.2.21?
M. BOIVIN: Au sujet du comité exécutif, vous dites que
tout cela doit être rapporté à l'assemblée
générale des médecins...
M. CASTONGUAY: A quel article êtes-vous?
M. BOIVIN: A l'article 5.3.2.20. Est-ce que le comité
exécutif est obligé de faire rapport de son procès-verbal
à l'assemblée générale des médecins
dentistes? Est-ce qu'il n'y aurait pas une différence entre le
comité exécutif des médecins et les autres comités
cliniques?
Cela n'a aucune importance. Est-ce qu'il n'y aurait plus la
confidentialité pour l'exécutif s'il rapporte le
procès-verbal à l'assemblée générale?
Là, on met le comité exécutif sur le même pied que
les autres comités.
M. CASTONGUAY: Ici, c'est simplement pour la confidentialité.
M. BOIVIN: Je parle de la confidentialité. Mais vous dites: ...y
compris celui du comité exécutif, de même que les
procès-verbaux du conseil des médecins et dentistes de nature
confidentielle et ne sont accessibles de même qu'ils ne peuvent
être communiqués qu'aux seuls médecins et dentistes. Cela
veut dire que le comité exécutif doit communiquer le
procès-verbal à l'assemblée générale.
M. CASTONGUAY: S'il était demandé par l'ensemble des
médecins, il pourrait être communiqué. Encore là,
c'est tout ce que ça dit, pas plus. Tout ce monde est lié par la
confidentialité.
M. BOIVIN: Je comprends mais il y a un certain secret d'office de
l'exécutif du bureau médical qui devrait rester confidentiel. Il
ne faut tout de même pas démocratiser au point qu'il n'y ait plus
de confidentialité. Même dans toute monarchie, il y a toujours un
peuple. Mais, dans toute démocratie, il y a toujours un monarque.
M. CASTONGUAY: C'est à la demande du collège que cela est
fait.
M. BOIVIN: Même si c'est à la demande du collège, je
vous demanderais de le réexaminer. Il y a une confidentialité qui
doit exister à l'exécutif.
M. CASTONGUAY: Pourriez-vous me donner un exemple?
M. BOIVIN: S'il s'agit, par exemple, d'une discussion sur une personne
au comité exécutif. Si, à tout moment, l'assemblée
générale peut demander un rapport, cela peut nuire à la
réputation du médecin en cause. Il y a certains cas qui peuvent
être discutés confidentiellement, la preuve n'est pas faite. Cela
peut amener des difficultés. Dans toute compagnie qui a un
exécutif, il y a un secret d'office qui appartient à
l'exécutif.
M. CASTONGUAY: On va le regarder à nouveau. On me mentionne que
c'est le texte du collège.
M. BOIVIN: Cela finit par être du placotage. Ils peuvent prendre
des positions qui peuvent donner ouverture à des poursuites.
M. CASTONGUAY: Alors, on va le regarder attentivement.
M. BOIVIN: Qu'on fasse rapport de toutes les choses cliniques, c'est
très bien, même de certains comités.
M. CASTONGUAY: A la suite de vos remarques, on va regarder. Mais
j'insiste sur le fait que ce n'est pas nous qui avons pondu ça de notre
cru. C'est le texte tel que suggéré par le collège, suite
à son travail.
M. BOIVIN: Avec l'expérience que j'en ai pour y avoir
siégé, je pense que c'est nécessaire qu'on garde la
confidentialité.
M. LE PRESIDENT: L'article 5.3.2.21. Le conseil d'arbitrage. L'article
5.3.3.1.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le ministre a reçu des
représentations de la part des infirmières au sujet des
infirmières non syndiquées, les infirmières de cadre?
M. CASTONGUAY: Oui, On m'a parlé de cette question. Nous en avons
discuté. Ici, si vous remarquez, cela touche la nomination, la
réinstallation et le congédiement d'un médecin ou
dentiste. On sait que le médecin ou dentiste n'est pas un employé
salarié de l'hôpital, dans un très grand nombre de cas.
Alors, ici, il ne s'agit donc pas de ses conditions de travail ou un
problème de relations de travail. C'est sa nomination, sa
réinstallation ou son congédiement qui peut être l'objet
d'un arbitrage.
Le problème qu'on nous a soulevé, qui est réel, est
du domaine des relations de travail. D'ailleurs, si vous avez remarqué,
plus tôt j'ai fait enlever certains règlements qui portaient sur
la rémunération, par exemple, pour le temps
supplémentaire. Alors, on a enlevé de ces règlements tout
ce qui pouvait s'apparenter aux relations de travail. Je ne crois pas que ce
soit par une loi comme celle-là et par des règlements comme
ceux-ci qu'on peut adapter, sans aucune négociation, sans que les
règles usuelles du jeu dans le domaine des relations de travail
s'appliquent.
Nous allons soumettre le problème aussi bien à notre
direction des relations professionnelles, en discuter avec le ministère
du Travail et le ministère de la Fonction publique, pour voir de quelle
façon il serait approprié d'aborder ce problème qui a
été soulevé.
M. CLOUTIER (Montmagny): Parce que là on se trouve à le
prévoir pour médecins et dentistes, le directeur
général a aussi des clauses qui le concernent. Il serait
important qu'il y ait un mécanisme quelconque, si ce n'est pas dans les
règlements de la loi 65, que ce soit ailleurs. Autrement, vous allez
vous retrouver avec un syndicat de cadres qui va être obligé de
défendre ses intérêts d'une autre façon.
M. CASTONGUAY: Mais vous admettez que ça peut présenter un
certain danger de régler par la voie d'une loi comme celle-ci les
problèmes de relations de travail.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord.
M. CASTONGUAY: Parfois même, on pourrait avoir cette
tentation.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord, je suis conscient de cela.
M. GIASSON: Pour le personnel infirmier de cadre, quel recours peut
avoir ce personnel, face...
M. CASTONGUAY: Nous sommes conscients qu'il existe, mais ce n'est pas
l'endroit en fait pour régler le problème de cette façon,
par des règlements d'une loi qui porte sur l'organisation des services
et qui n'est pas une loi de relations de travail. Le problème est vrai,
il existe. J'en suis bien conscient, il a été soulevé.
Alors, avec notre direction des relations professionnelles, nous consulterons
le ministère du Travail et fort probablement le ministère de la
Fonction publique et là, nous entrerons en communication avec les
organismes pour voir quelle serait la meilleur méthode d'approcher ce
problème. Dans toute cette discussion, dans toutes les
représentations qui ont été faites, le problème des
relations de travail n'a jamais été touché et on l'a fait
systématiquement. Même, à un certain moment, il y avait un
article qui pouvait, dans la loi, donner l'impression qu'on
entrait dans le domaine des conventions collectives et il a
été corrigé. Vous comprenez que si on se servait de
ça à présent, si on utilisait une loi comme
celle-là, ça pourrait nous être fort utile, mais ce serait
fausser tout l'esprit de la loi.
M. GIASSON: Je comprends, mais pour autant qu'on a la certitude que ces
gens, qui, présentement, ne sont pas syndiqués, donc ne peuvent
pas recourir à la procédure habituelle, le grief, ces
choses-là, si vous nous donnez la certitude que, par un autre
mécanisme, par le jeu d'un autre ministère, vous leur donnez un
autre recours, quand vraiment ces gens-là pensent ne pas avoir...
M. CASTONGUAY: C'est ce que nous allons aborder. Tous les
problèmes soulevés, au moment de nos récentes discussions,
soit sur la Loi des infirmières, soit sur le bill 65, les
règlements de la loi 65, par les infirmières, je crois bien que,
dans l'ensemble, on a pu les aborder correctement et qu'on s'en va vers de
bonnes solutions. Il reste ce problème-là. Ce n'est pas un manque
d'intérêt de notre part, mais je pense que ce n'est pas le bon
mécanisme. Alors, on va le reprendre, mais différemment.
M. GUAY: Si je comprends bien, si les cadres non syndiqués, les
infirmières, ne sont pas compris dans la Loi des relations de travail,
on pourra inclure quelque chose par rapport à cela dans la
réglementation.
M. CASTONGUAY: Pas ici, parce que ce n'est pas l'endroit. Ce n'est pas
une loi de relations de travail. On sait qu'il y a des mécanismes dans
le domaine des relations de travail, vous avec le Conseil consultatif du
travail et de la main-d'oeuvre par exemple. Nous pourrons échapper
à tout ça, nous autres, et par une loi adoptée sans jamais
discuter cette question-là, commencer à introduire toutes sortes
de règlements qui touchent aux relations de travail. Ce n'est pas dans
l'esprit de la loi. On n'a pas de pouvoir non plus dans les articles. Il faut
faire des articles, des règlements où on a un pouvoir
réglementaire. Ici, on n'en a pas de pouvoir. Examinez la liste des
articles qui nous donnent le pouvoir de faire des règlements, il n'y en
a pas. Alors, c'est justement là où il faut être prudent et
ne pas déborder l'autorité que nous donne une loi de faire des
règlements et en faire pour des problèmes qui sont
réels.
J'en conviens. Mais ce serait trop facile. Si c'était ça,
au lieu de présenter ces lois en Chambre, nous aurions pris la Loi des
hôpitaux et nous en aurions ajouté en dehors du cadre de la
loi.
M. GUAY: Nous voulons nous assurer du droit à l'arbitrage. Si le
ministre nous dit que...
M. CASTONGUAY: Nous allons regarder.
M. LEDUC (président): Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Le
député de Saint-Jacques,
M. CHARRON: Sur cet article, je comprends très bien les arguments
du ministre. J'aurais une double question à lui poser. Si l'assurance
doit venir d'ailleurs que de ces règlements pour les infirmiers non
licenciés et les cadres, sous quelle forme pense-t-il qu'elle va venir?
Par un autre règlement, par un arrêté en conseil?
M. CASTONGUAY: Je ne suis pas en mesure de vous le dire. C'est pourquoi
je disais que nous soumettons le problème à notre direction des
relations professionnelles. Nous allons consulter le ministère du
Travail, le ministère de la Fonction publique. Je regrette, je ne suis
pas capable de vous le dire. Pas par mauvaise volonté, mais je n'ai pas
la réponse.
M. CHARRON: Mais dans le cas précis de l'article 5.3.3.1. on
mentionnait, pour les médecins, nomination et réinstallation,
d'accord. Mais le congédiement? C'est quelque chose aussi qui peut
affecter les infirmières non licenciées. Je ne parle pas des
griefs sur les relations de travail. J'admets que ça doit venir ailleurs
que dans ce cadre-là. Mais puisqu'ici il est fait mention de
congédiement, le congédiement peut toucher des agents libres
comme les médecins ou comme les autres profession-nels,mais il peut
toucher aussi les infirmières non licenciées et les cadres.
Est-ce qu'il ne serait pas possible de le mentionner sur cet aspect
précis du congédiement? Pour le reste des relations de travail,
j'admets vos arguments.
M. CASTONGUAY: Je ne veux pas dire que c'est un vide complet. On a fait
du travail. Je vois M. Gaudreault ici, peut-être qu'il pourrait se
joindre à nous. On a étudié toute cette question des
discussions avec les Cadres infirmiers unis je pense que c'est le nom de
leur groupement ...
M. CHARRON: Que nous avons vus hier.
M. CASTONGUAY: ... pour régulariser cette situation.
Peut-être qu'il pourrait nous dire où il en est rendu. Cela peut
aussi se régler par voie d'une entente.
Si c'est le problème des cadres dont il est question, ici on dit,
à l'article 5.3.3.1.: "Un médecin ou dentiste qui exerce sa
profession dans un établissement et qui n'est pas satisfait d'une
décision rendue concernant sa propre nomination, sa
réinstallation, son congédiement peut loger un grief devant le
conseil d'arbitrage selon l'article 92 de la loi". On nous a soumis que, pour
les infirmières cadres qui ne sont pas dans la convention collective
générale, il n'y a pas présentement de mécanisme.
C'est la question posée.
Il y a des pourparlers qui sont assez avancés
dans ce domaine, et je pense que même si le code du travail ne
permet pas la forme de discussion qui nous conduirait à la conclusion
d'une convention collective en bonne et due forme à cause de la
définition de ce personnel qui, à toutes fins pratiques,
représente l'employeur, on a, avec les organismes en place par
exemple l'Association des administrateurs d'hôpitaux
discuté d'une forme de contrat type qui ferait partie de l'engagement de
ce personnel et qui contiendrait des clauses sensiblement analogues à
celles qu'on peut rencontrer dans nos conventions collectives concernant la
procédure de griefs, concernant la possibilité de promotion, de
perfectionnement. Je ne vous dis pas que les pourparlers avec ces associations
sont terminés, mais c'est en voie de discussion et j'estime qu'au cours
de l'année qui s'en vient nous pourrons en venir à certains
critères qui nous permettront d'élaborer un contrat type qui
pourra faire l'objet d'une entente individuelle entre le personnel et les
corporations.
M. CHARRON: Pour cette position, j'imagine que le ministère a
également consulté l'Association professionnelle des
infirmières pour entendre leur position à elles quant au droit de
grief, à l'arbitrage qu'elles voudraient voir reconnaître aux
infirmières non syndiquées.
M. CASTONGUAY: Je dois dire que nous n'avons pas eu de consultations
avec l'Association des infirmières comme telle, non.
M. CHARRON: Vous ne pouvez pas dire que vous connaissez parfaitement
leur position sur cette question.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... avec les cadres des infirmières et
infirmiers unis. J'ai compris hier que c'était l'association
professionnelle des cadres pour les infirmières. On nous a dit qu'elle
regroupait 600 à 700 infirmières de cadre.
M. CHARRON: Sur 2,000.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui.
M. GIASSON: Pour ce groupe, est-ce qu'il existe véritablement un
contrat de travail?
M. CASTONGUAY: II n'y a pas de contrat de travail. Est-ce que vous
voulez dire une convention collective?
M. GIASSON: Oui.
M. CASTONGUAY: Non. Cela n'existe pas. D'ailleurs, le code du travail ne
le permet pas, en ce qui concerne les cadres.
M. GIASSON: On touche toute la question de la syndicalisation des
cadres. C'est un problème...
M. CASTONGUAY: C'est exactement cela.
M. GIASSON: ... qui demeure latent ici au Québec.
M. CASTONGUAY: Oui.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je pense qu'il y a deux aspects à la
demande des infirmières. Il y a un aspect professionnel qui ressemble au
cas du médecin ou dentiste mais il y a un autre cas qui s'apparente
davantage aux conditions de travail. Tel que je le vois, je pense qu'il y a
deux facettes. Le médecin ou dentiste qui exerce sa profession dans un
établissement peut ne pas être satisfait d'une décision
concernant sa propre nomination, sa réinstallation, son
congédiement. Cela peut se produire pour l'infirmière. Mais le
médecin ou dentiste peut avoir aussi des conditions de travail dans
l'établissement et cela s'apparenterait plus à des conditions de
travail, comme disons le radiologiste...
M. CASTONGUAY: Si vous me permettez. Si vous regardez de près
l'article 92, vous constaterez qu'il ne donne aucun pouvoir pour introduire un
mécanisme dans les règlements pour d'autres que les
médecins et dentistes. Il ne faut pas oublier non plus que le
médecin n'a pas un contrat écrit ou tacite comme salarié
alors que l'infirmière cadre en a un, tacite ou écrit. C'est pour
cela que nous ne pouvons pas le régler ici. L'article 92 ne nous donne
pas cette autorité de le faire. C'est pour cela que je dis qu'il faut
reprendre la question. D'ailleurs, elle est en discussion.
M. GIASSON: II me parait que le problème qui se pose
présentement n'est pas tellement celui des conditions de travail entre
le groupe concerné et l'employeur. Le problème dans le moment,
d'après l'information qu'on me donne, se situerait au niveau des
congédiements. Une personne, à l'intérieur d'un personnel
cadre, peut être congédiée et, présentement, elle
n'a aucune forme de recours possible. Si possible, cela serait de voir à
régler ce problème immédiatement. L'autre partie du
problème qui constitue toutes les relations, conditions de travail, etc.
pourrait être revue dans le contexte qu'on expliquait tout à
l'heure.
M. CHARRON: C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
M. GIASSON: II y a déjà des approches de faites mais il
parait urgent de trouver une solution qui réglerait le problème
du congédiement en vertu duquel la personne qui est impliquée ne
peut absolument rien faire. Je pense que dans la société que nous
connaissons...
M. CASTONGUAY: Je suis absolument d'accord.
M. GIASSON:. ... en 1972, cela n'est pas normal.
M. CASTONGUAY: Je suis pleinement d'accord avec vous et il faut
poursuivre le travail pour en arriver dans les plus brefs délais
à une solution équitable.
M. GIASSON: Mais, vous M. le ministre, vous ne concevez d'aucune
façon d'intégrer les cadres au service d'arbitrage qui est
disponible aux professionnels de la santé?
M. CASTONGUAY: Pas par la loi telle qu'elle est rédigée
présentement. Nous n'avons pas ce pouvoir. Regardez l'article 92
attentivement. Vous allez voir que c'est limité clairement aux
médecins et dentistes. Je n'ai pas le pouvoir.
M. GIASSON: Vous ne pouvez pas le faire par règlement.
M. CASTONGUAY: C'est cela.
M. GUAY: On lit dans une proposition que c'est la nomination, la
réinstallation, le congédiement à l'un des postes
prévus par la loi ou le présent règlement. Cela ne
toucherait-il pas peut-être beaucoup de choses et non uniquement les
postes?
M. CASTONGUAY: Où lisez-vous cela?
M. GUAY: Je lis cela dans une recommandation qui a été
faite.
M. CASTONGUAY: Je comprends. Il y en a eu beaucoup. Remarquez qu'il y
aurait avantage à un certain moment dire: Nous allons nous servir des
règlements à des fins diverses, mais c'est un joli danger.
Si la loi ne nous donne pas l'autorité et le pouvoir de faire des
règlements sur une matière donnée, on ne peut pas en
faire. Si on commence à le faire, on va éviter le pouvoir
législatif, on va le faire par des règlements administratifs. Or,
dépasser la portée d'une loi dans les règlements, c'est
sérieux, parce que là on évite la Chambre.
M. GUAY: On est peut-être exigent, mais c'est parce que c'est la
première fois qu'on a l'occasion d'examiner les règlements en
commission.
M. CASTONGUAY: Ce que je veux dire là, c'est que je veux bien
expliquer et bien démontrer qu'on est conscient du problème et
qu'il ne faut pas non plus, pour vouloir apporter une solution, fausser tout un
autre mécanisme, parce que ça présente des dangers de
déborder le cadre d'une loi dans les règlements. Cela pourrait
devenir joliment facile pour un gouvernement, d'ailleurs, on nous accuse
parfois de le faire.
M. GUAY: Oui. Vous pourriez avoir justement des accusations d'autre
part.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article
5.3.3.1? Article 5.3.3.2. Article 5.3.3.3. Article 5.3.3.4. Article 5.3.3.5.
Article 5.3.3.6. Article 5.3.3.7.
Procédures budgétaires et
financières
M. CASTONGUAY: Etant donné, si vous me permettez, M. le
Président, le temps qui passe à la partie sur les
procédures budgétaires et financières, si ma
mémoire est bonne, lorsque j'ai exposé les changements l'autre
soir, très peu de questions ont été posées. Alors,
au lieu de prendre tous les articles un par un, est-ce que je pourrais
suggérer qu'on formule les suggestions qui pourraient paraître
appropriées sur l'ensemble de cette section? L'autre soir, ou l'autre
jour, lorsque j'ai mentionné les modifications que nous voulions
apporter, il ne semblait pas y avoir de points litigieux.
M. CLOUTIER (Montmagny): Pour ma part, M. le Président, j'ai
vérifié avec les mémoires des organismes qui s'occupent
surtout de ces sections, comme les administrateurs et entre autres
l'administrateur des hôpitaux, et je pense que le ministre, sauf erreur,
a donné suite à la majorité des recommandations qui ont
été faites quant aux délais de production des rapports,
quant à l'uniformisation des formules, des formulaires. Personnellement,
il n'a été porté à mon attention par aucun des
groupes une revendication quelconque, une objection majeure, quant à la
rédaction de ces articles de la section I exercice financier,
comptabilité, rapports.
Quant à section II, les budgets, l'admissibilité des
dépenses, les objections majeures qu'on a portées à ma
connaissance, ce sont évidemment les contraintes budgétaires.
Toutefois, cela ne va pas dans les règlements.
M. GUAY: Oui, c'est en principe.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le désir de faire augmenter les budgets.
On en reparlera en une autre circonstance, M. le Président.
La section III, les contrats d'approvisionnement, c'est la même
chose. Les immobilisations, c'est sensiblement la même chose que dans les
anciens règlements des hôpitaux et c'est conforme aux
arrêtés en conseil...
M. CASTONGUAY: Généraux.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... 2720 et... La section V, les assurances,
c'est la même chose.
M. CASTONGUAY: Est-ce que d'autres membres de la commission auraient des
questions?
M. GUAY: Au sujet des assurances, on est couvert ou on ne l'est pas,
c'est bien clair. En ce qui .concerne les procédures budgétaires
et financières, il y a quand même une marche normale, des
règles établies selon des formules comptables et, pour ma part,
je n'ai pas à discuter les formules déjà en application.
On pourrait évidemment discuter de l'aspect budgétaire, quand on
parle des frais d'immobilisation, des contrats d'approvisionnement mais on en a
longuement discuté également lors de l'étude des
crédits.
De toute façon, ce qui est dans la réglementation est
passablement ce qui a toujours existé. Il n'y a pas de nouveaux
principes dans la loi. On pourra peut-être reprendre la discussion lors
de l'étude des crédits. On pourrait l'entamer mais on pourrait
tomber dans des discussions très longues et répéter ce qui
a déjà été dit. Disons que je n'y tiens pas
tellement.
M. CASTONGUAY: Ici, nous en sommes sur le plan de la
procédure.
M. GUAY: Oui, c'est cela.
M. LE PRESIDENT (Leduc): Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à
faire sur la partie VI, les section I à V?
Assurances
M. BOIVIN: Tout le personnel de l'hôpital est couvert par une
assurance, par exemple, du côté des infirmières?
M. CASTONGUAY: L'article 6.5.1. dit: Tout établissement doit
contracter à l'égard des actes professionnels dont il peut
répondre une assurance-responsabilité complète. Je pense
que c'est très clair. Ici, II y avait une certaine
ambiguïté, dans le premier projet, mais maintenant, c'est aussi
clair et aussi étanche que ce peut l'être.
M. BOIVIN: On peut dire que toute infirmière sera couverte par la
police d'assurance dans l'hôpital.
M. CASTONGUAY: Oui.
M. BOIVIN: En plus de cela, vous obligez aussi le médecin...
M. CASTONGUAY: Oui, vous avez l'article 6.5.2. pour le
médecin.
M. BOIVIN : Mais est-ce qu'il ne serait pas couvert déjà
par l'article 6.5.1.?
M. CASTONGUAY: C'est lui qui s'assure lui-même.
M. BOIVIN: Mais ils sont exclus. Est-ce qu'on peut dire que le
médecin est exclu de 6.5.1.?
M. CASTONGUAY: II y a deux choses: le médecin peut être
poursuivi personnellement et l'hôpital peut être poursuivi
également pour un acte posé par un médecin. Le
médecin n'étant pas le salarié de l'hôpital dans
bien des cas, il doit donc avoir sa propre police.
Dans le contrat d'assurance-responsabilité de l'hôpital, si
l'hôpital est poursuivi conjointement, comme c'est bien souvent le cas
aujourd'hui, l'assurance-responsabilité couvre aussi cette partie. Nous
avons, avec l'Association des hôpitaux, fait un relevé de tout ce
qui existe et, à la suite de cet intervention, nous lui avons
demandé de faire des propositions quant au mode d'assurer les risques
professionnels, incendie, etc. Nous venons de recevoir le rapport de
l'Association des hôpitaux.
M. LE PRESIDENT: Jusqu'à la section V, partie VI, ça va. A
la section VI, est-ce qu'il y a des commentaires?
Qualité du résident du
Québec
M. CLOUTIER (Montmagny): Pour ce qui est de la qualité du
résident du Québec pour fins de financement, M. le
Président, j'aurais un nouvel alinéa à l'article 6.6.2: A
moins de démontrer à la satisfaction du ministre qu'elle
séjourne habituellement au Québec au moins 183 jours par
année. Donc, on exige la moitié de l'année plus un
jour.
Est-ce qu'il y a beaucoup de dispositions nouvelles par rapport à
ce qui existe actuellement, parce qu'on a travaillé pas mal sur cette
section?
M. CASTONGUAY: Ces dispositions qui apparaissent ici à la section
VI sont les dispositions qui, au cours des années, principalement depuis
l'établissement de l'assurance-hospitalisation, se sont
développées, ont été amendées, ont
été amplifiées, et comme elles sont devenues passablement
complexes, il y a une couple d'années un comité
fédéral-provincial a été formé pour
réexaminer la base de toutes ces ententes. Le travail était
terminé il y a au moins un an et toutes les provinces étaient
d'accord, sauf la Colombie-Britannique. Je pense bien qu'avec le nouveau
gouvernement, les objections du gouvernement de la Colombie-Britannique vont
être réexaminées et il est fort possible qu'on en arrive
à une entente qui permette de remplacer ces dispositions par des
dispositions beaucoup plus souples au plan de la couverture et de
l'administration de ces dispositions.
M. CLOUTIER (Montmagny): Pour ma part, je n'ai pas de remarque sur cette
section. Je voudrais qu'on s'arrête à la partie VII, celle des
permis, où il y a des choses à discuter, M. le
Président.
M. CASTONGUAY: Pour la section VI, est-ce que d'autres membres de la
commission auraient des questions? On a introduit dans ces règlements
toutes les dispositions qui ont été élaborées au
cours des années depuis l'établissement de
l'assurance-hospitalisation.
M. GUAY: C'est la question que j'allais poser: Est-ce qu'on a pris ce
qui existait déjà? Si ce n'est pas quelque chose de nouveau, il
n'y a pas de problème.
Permis Conditions
M. LE PRESIDENT: Partie VII, section I, article 7.1.1. Les permis pour
les centres d'hébergement, les centres d'accueil et les cliniques.
M. CASTONGUAY: Tous les établissements au sens de la loi no 65,
Evidemment, cela ne touche pas les cabinets privés de professionnels.
Ils sont exclus nommément de la loi no 65. Mais tout ce qui est un
foyer, un centre d'accueil, un hôpital privé aussi
est couvert par l'émission des permis.
M. GIASSON: Cela laisse prévoir qu'on aura encore pour quelques
années, au Québec, des centres d'hébergement
essentiellement privés?
M. CASTONGUAY: Ah oui! Il n'est pas question de les faire
disparaître. En principe je l'ai dit clairement le maintien
de centres d'hébergement privés est quelque chose qui nous
paraît désirable, pour autant, évidemment, qu'on respecte
les normes de qualité de services, parce qu'il peut y avoir une foule de
besoins. Il y a des gens qui ont des revenus différents, il y a des
situations existantes. Il n'y a jamais eu de décision de principe
voulant que l'on ferme systématiquement les centres privés.
M. OSTIGUY: Ce qui veut dire qu'une personne qui veut obtenir un permis
pour un centre d'hébergement doit en faire la demande au ministre et se
conformer aux normes...
M. CASTONGUAY: Sauf qu'il y a parfois certaines difficultés. On
ne veut pas non plus, en créant un centre, étant donné la
nature des personnes qui y sont hébergées, que, par le biais de
l'émission d'un permis, on soit en train d'établir dans un nombre
x d'années un nouvel hôpital pour malades chroniques. C'est une
difficulté que nous avons. On sait que les personnes vieillissent et les
personnes vieillissant, bien souvent, sont susceptibles à un moment
donné de requérir des soins plus grands. Il y a ce
problème. Il faut y faire attention.
M. OSTIGUY: Evidemment, les permis qui sont demandés pour des
centres d'hébergement ne sont jamais demandés pour des malades
chroniques. C'est plutôt pour des vieillards qui sont encore...
M. CASTONGUAY: C'est là, dans la façon dont vous pouvez
organiser et faire fonctionner ce centre, qu'il faut s'assurer qu'on ne se
retrouve pas avec un hôpital chronique qui n'est pas organisé,
aussi bien sur le plan de l'équipement que du personnel, après un
certain délai.
M. BOIVIN: Quelles sont les normes qui vont guider le ministre ou le
ministère pour un changement de vocation ou une diminution de
prérogatives de la part d'un établissement?
M. CASTONGUAY: Si vous me permettez, de façon
générale, ce n'est pas un problème de normes. C'est
plutôt un problème de planification, de programmation.
Ceci se fait conjointement avec l'établissement
concerné.
Le permis est émis, au début de chaque année, pour
indiquer que cet établissement fonctionne et respecte les normes
générales de sécurité, etc. Cela donne aussi
l'assurance à la population qui veut se faire traiter ou héberger
que c'est une institution reconnue qui satisfait à ces normes-là.
Les changements de vocation ne se feront pas par le biais de l'émission
des permis. Cela va se faire comme ça se fait présentement.
M. BOIVIN: Oui, mais c'est à l'occasion de la demande d'un permis
que vont s'effectuer ces choses-là. Je vois deux choses que le ministre
aura à considérer. Premièrement, il y a des raisons
administratives. Si un hôpital a 100 lits inoccupés et qu'il faut
remplir ces 100 lits c'est une raison administrative. Deuxièmement, qui,
au ministère, conseillera le ministre sur une raison médicale de
mauvais soins ou de soins inappropriés?
M. CASTONGUAY: Là-dessus, il y a des mécanismes
prévus. Par exemple, les exigences du ministère dans les permis
sont d'abord des exigences minimales qui concernent la sécurité
de l'édifice et, jusqu'à un certain point l'organisation
physique. Il peut y avoir des exigences minimales sur la qualité des
services, à l'occasion. Il faut se rappeler que l'appréciation ou
l'évaluation de la qualité des services en milieu hospitalier ou
de la qualité des services médicaux ou des soins infirmiers
donnés est d'abord et avant tout la responsabilité des organismes
professionnels.
Si on compare la loi 65 et les lois corporatives qui sont en discussion,
il y a deux ou trois articles dans les lois des corporations qui leur donnent
spécifiquement la responsabilité de surveiller la qualité
des services à l'intérieur de l'établissement. Cette
responsabilité-là est donnée au collège. Elle est
aussi donnée, dans d'autres lois, aux dentistes en ce qui regarde
les
actes dentaires et aux infirmières en ce qui regarde d'autres
types d'actes.
Il n'y a pas de rôle spécifique au niveau des permis ou de
l'émission des permis. Même actuellement, avant de porter des
jugements sur la qualité des soins, s'il s'agit de services
médicaux, on va demander l'avis du collège et on va lui demander
d'aller voir.
M. BOIVIN: Est-ce que ce ne serait pas possible que ce soit inclus dans
les règlements? H y a certains organismes qui doivent être
consultés du côté médical, peut-être
même du côté du nursing.
M. CASTONGUAY: Si on veut le mentionner...
M. BOIVIN: C'est un organisme d'agrément. Je reviens encore avec
l'organisme d'agrément qu'on pourrait avoir mentionné dans les
règlements afin qu'on ne donne pas libre cours au fonctionnarisme. Et
même si le ministre peut être un bon ministre aujourd'hui, demain
on ne sait pas quel ministre sera là. On a l'expérience du
passé, pas très très éloigné. Je ne vois pas
qu'on laisse à l'arbitraire une telle décision. Je sais que le
ministère nous dit qu'il va consulter le Collège et certains
organismes d'agrément, mais on ne le voit pas dans les
règlements.
Vous avez déjà répondu que la corporation
régionale, en ce qui regarde la qualité des soins, serait un
organisme de pression qui ne voudra pas que l'expérience d'avoir
été au ministère, fermer certains soins, même si on
manque... par exemple, vous dites: Un hôpital de soins
généraux doit avoir certaines spécialités, doit
avoir un anesthésiste. Alors s'il se fait de la chirurgie sans
anesthésiste, le médecin est autorisé à fermer
toutes ces choses-là sans que la population soit dans l'assurance que
certains organismes seront consultés.
M. CASTONGUAY: Remarquez, docteur, à cet égard, on sait
fort bien qu'il existe toute une série de protections en fait, dans les
faits, qui nous empêchent de procéder de façon arbitraire.
On ne peut pas fermer comme ça, à volonté, des
établissements, sans que ça crée des remous dans la
population par rapport au personnel impliqué, etc. Une chose aussi qu'on
ne doit pas oublier, c'est qu'il y a là une responsabilité lourde
qui ne peut pas être partagée. D'ailleurs, la loi est très
claire quand elle dit: "Le ministre peut suspendre, annuler, ou refuser de
renouveler le permis de tout détenteur qui a) b) c)..."
Je vais reprendre l'exemple du Pavillon Claude, dans la région de
Hull. Vous avez vu, nous avions, nous, le rapport de la direction de
l'agrément qui nous disait très clairement qu'il nous fallait
fermer ce pavillon-là. Le rapport contenait de l'information
confidentielle. Nous avons pris la décision de le fermer.
Cela a soulevé un tollé dans la place. On s'est saisi de
cette décision pour toutes sortes de motifs. On a fait état de
choses qui étaient absolument fausses. On a dit qu'un enfant je
m'en souviens, c'était dans un journal était mort à
la suite de la fermeture de cet établissement. Nous avons fait
vérifier tout. Il y a eu enquête du coroner. C'était
absolument faux.
Je mentionne ceci pour indiquer jusqu'à quel point la
résistance peut être forte vis-à-vis d'une fermeture et
qu'il y a là une garantie. Dans le cas du Pavillon Claude, si nous
avions maintenu cette institution ouverte, nous aurions fait une erreur
sérieuse. En effet, des enfants qui étaient là, qui ne
présentaient aucun signe démontrant qu'ils pouvaient
développer d'une façon quelconque leur intelligence et
fonctionner normalement, quelques mois et quelques semaines plus tard, dans un
milieu adéquat, démontraient qu'ils pouvaient, contrairement
à ce qui semblait exister dans ce pavillon, se développer dans
une certaine mesure.
C'est une responsabilité qui est extrêmement
sérieuse, qui ne peut pas, à mon sens, être exercée
de façon arbitraire. Il existe toutes ces contraintes dans la
réalité qui empêchent que ce ne soit fait. En plus, si
c'était fait, toute une procédure d'appel a été
prévue sur cette question de suspension ou d'annulation de permis.
M. BOIVIN: C'est ça qui me fait peur. S'il y a une
procédure d'appel, le ministre a beaucoup plus de pouvoirs qu'il n'en
avait autrefois. Il a été obligé de déclencher des
grandes enquêtes judiciaires pour agir, mais actuellement...
M. CASTONGUAY: Vous émettiez des permis pour certaines
catégories d'établissements sans aucune autorité, et je ne
dis pas ça comme critique. Lorsqu'on regarde la loi, il y avait
certaines catégories d'établissements où il n'y avait pas
de mécanismes d'émission de permis. Pourtant, le ministère
en émettait, et je pense que c'était une bonne chose. Mais, ici,
nous avons voulu préciser la fonction, l'encadrer d'une procédure
d'appel.
Je suis d'accord avec vous sur l'établissement des normes que
nous devons suivre. Dans ces normes que nous élaborons, nous devons
consulter. Sur ça, je suis d'accord, mais la décision finale
quant à une annulation de permis ne peut être prise, à mon
sens, que par le ministre.
M. BOIVIN: Peut-être, mais ce que je veux qu'on inscrive dans les
règlements, c'est qu'on soit assuré de ces mécanismes de
consultation.
M. CASTONGUAY: Pour l'élaboration des normes?
M. BOIVIN: C'est cela. Pour l'émission de permis.
M. CASTONGUAY: Nous le faisons présentement.
M. BOIVIN: Je voudrais que cela soit dans les règlements.
Très bien, il y a un mécanisme d'enquête mais le ministre a
beaucoup plus de pouvoirs qu'il en avait. Je sais que le ministre avait plus ou
moins de pouvoirs d'enquête autrefois. On a été
obligé de procéder par de grandes enquêtes judiciaires. Le
ministre a plus de pouvoirs qu'il en avait. C'est vrai que des
mécanismes d'appel ont été établis mais je voudrais
que le ministre soit, par les règlements, obligé de consulter les
organismes...
M. CASTONGUAY: ... pour l'élaboration des normes.
M. BOIVIN: C'est cela.
M. LE PRESIDENT (Giasson): Est-ce qu'il y a d'autres commentaires
à...
M. BOIVIN: Que cela soit dans les règlements.
M. LE PRESIDENT (Giasson): ... l'article 7.1.1.1?
M. GUAY: Oui.
M. SAINT-GERMAIN: En ce qui concerne les établissements, il y a
le conseil régional qui est impliqué, il y a le conseil de
l'établissement, il y a le Collège des médecins, pour ce
qui regarde les normes. Le Collège des médecins doit
vérifier si ses normes sont respectées à
l'intérieur de l'institution. Tout en admettant que le ministre peut
avoir la décision finale, ne pourrait-il pas y avoir un mécanisme
qui pourrait au moins faire partager, par ces organismes qui ont une
responsabilité au point de vue de ces établissements, leurs
responsabilités définies par la loi?
M. CASTONGUAY: Nous allons introduire pour l'établissement des
normes un mécanisme de consultation. D'ailleurs, nous l'avons
déjà fait.
M. SAINT-GERMAIN: Oui.
M. CASTONGUAY: Après cela, nous savons, pour la qualité
des soins médicaux, par les articles qui précèdent, que ce
sont justement les corporations professionnelles qui font cette
évaluation...
M. SAINT-GERMAIN: C'est cela.
M. CASTONGUAY: ... et qui nous donnent leur avis. Alors, cette partie
paraît dans les articles précédents. Nous n'avons pas le
pouvoir d'aller évaluer la qualité des soins médicaux
nous-mêmes. Nous ne pouvons donc pas porter de jugement. Il faut le
demander.
M. SAINT-GERMAIN: Alors, l'autorité du ministre se limite
exclusivement à la sécurité physique de l'hôpital ou
de l'institution...
M. CASTONGUAY: ... ou le respect de normes minimales qui n'entrent pas
dans la qualité des soins. Par exemple, un foyer où il n'y aurait
pas de personnel adéquat la nuit au plan de l'incendie et aussi au plan
des soins qui peuvent être nécessaires. Si la demande lui est
faite de façon répétée, qu'il y a un poste
budgétaire et qu'il n'agit pas, à un certain moment nous pouvons
dire: Ecoutez, cela n'a pas de sens. Nous avons eu quelques incendies et nous
avons vu ce que cela donne. Si, par contre, c'est au sujet des actes
posés que le problème se pose, il nous faut obligatoirement
demander l'opinion du collège. Nous ne pouvons pas porter le jugement
nous-mêmes et dire: II y a trop de décès à la suite
d'interventions chirurgicales. On arrête. Ce n'est pas nous,
ça.
M. SAINT-GERMAIN: Si on prend, comme vous dites, l'exemple que vous nous
donnez, le conseil régional devrait être tenu lui aussi au courant
de cette situation d'insécurité.
M. CASTONGUAY: Oui, c'est bien évident, mais encore là il
faut faire joliment attention, parce qu'il y a de l'information très
confidentielle qui circule dans ces évaluations-là.
M. SAINT-GERMAIN: II reste tout de même que le conseil
régional, ce sont des hommes qui devraient être capables d'assumer
des responsabilités, être capables de juger même de choses
confidentielles ou d'avoir des renseignements confidentiels.
C'est pour ça que je me demandais s'il ne pouvait pas y avoir un
lien quelconque?
M. CASTONGUAY: Non, non, on va les stabiliser. Ils ont
déjà plusieurs fonctions. C'est bien évident que si on
doit fermer un établissement dans un endroit x, le conseil
régional va être saisi de la question et va être au courant
et dire s'il juge à propos de faire des recommandations. Chaque fois
qu'on a fermé des établissements, ça ne s'est pas fait
sans difficulté, je peux vous le garantir, et je vous le dis qu'il y a
eu du monde d'alerté chaque fois. Ce n'est pas le monde alerté
qui a manqué.
M. GUAY: Bien souvent moi je suis dans un milieu rural il
arrive qu'une demande de renouvellement est refusée. On refuse de
renouveler un permis pour un établissement, par exemple dans le cas de
personnes âgées, et on ne réussit pas actuellement à
reloger ces personnes-là, à moins de les reloger dans des
familles parfois assez loin du milieu. J'ai touché le problème
l'autre soir et j'y reviens, on ferme l'établissement sous
prétexte qu'il ne répond pas aux normes.
Il y a peut-être, selon la vision de plusieurs
personnes, un peu trop de sévérité concernant les
normes de sécurité, mais il ne faut quand même pas oublier
que normalement ces établissements sont plus souvent qu'autrement plus
près d'un médecin. C'est entendu qu'on se retrouve tôt ou
tard dans ces foyers avec des minihôpitaux pour malades chroniques. On ne
peut pas faire autrement parce que les personnes vieillissent, on l'a
mentionné tantôt.
D'un autre côté, ils ont au moins un minimum de service, un
minimum que j'appelle un minimum de sécurité.
M. CASTONGUAY: Est-ce que je pourrais juste vous rappeler l'incendie du
Foyer de Notre-Dame-du-Lac? Vous avez eu à Repen-tigny l'an dernier un
incendie qui a fait quelques décès. Vous avez eu à
Terrebonne aussi au mois de décembre dernier un incendie qui aurait pu
être catastrophique. Nous avons aussi vu en plein dans un centre
habité, à l'occasion de la grève, il y a deux ans, dans
les hôpitaux privés, un centre où des enfants
étaient gardés dans des cages.
Il y avait pourtant certains mécanismes qui existaient
antérieurement. Je vous mentionnais tantôt l'autre exemple des
enfants au Pavillon Claude; dans ce cas-là, ils ont été
transférés au Soleil de l'enfance, foyer dans la Beauce. Ces
enfants se sont développés passablement par la suite.
Je veux bien croire qu'à certains moments on peut dire: Vos
normes sont peut-être un peu sévères. Mais je vous dis que,
quand vous regardez la façon dont elles ont été
appliquées aujourd'hui, d'une part, je ne pense pas qu'il y ait un seul
endroit qui ait été fermé, où ce n'était pas
absolument obligatoire. Alors qu'autrefois il n'y avait pas de procédure
d'appel, aujourd'hui, avec la mise en vigueur de la loi 65 et de ses
règlements, une procédure d'appel est prévue et cela est
nouveau. Si nous lésons qui que ce soit, on pourra en appeler de la
décision.
M. GUAY: Je vais prendre l'exemple bien précis d'un foyer
privé à qui on refuse un renouvellement de permis. On reloge les
pensionnaires dans un foyer déjà condamné qui ne recevra
pas non plus son renouvellement de permis. A ce moment-là, foyer
condamné pour foyer condamné...
M. CASTONGUAY: Vous me donnerez l'exemple.
M. GUAY: D'accord.
M. CASTONGUAY: Nous avons fait, sous la direction du Dr Laberge, un
travail énorme à la suite du rapport que nous avions eu de la
mission, faisant suite à l'incendie de Notre-Dame-du-Lac. Des
priorités ont été établies, des crédits ont
été consacrés et les endroits les plus dangereux sur le
plan de la sécurité ont évidem- ment fait l'objet de
priorités quant à l'amélioration des conditions. C'est
ainsi qu'on a procédé.
On nous dit parfois que tel foyer est condamné parce que celui
qui voit son permis annulé essaie d'utiliser tous les arguments pour
faire en sorte qu'il ne soit pas fermé.
Si tel est le cas, j'aimerais que vous me donniez les exemples; si tel
est le cas, il est évident qu'on ne va pas brasser des gens pour le
plaisir de la chose.
M. GUAY: D'accord, je me ferai un plaisir de communiquer avec le
ministre pour lui donner les deux exemples, les deux noms, le nom des
municipalités et le nom des foyers. Ce que je comprends mal, c'est
comment il se fait, par exemple, qu'un établissement soit
condamné et qu'on reloge les occupants dans un autre foyer
également condamné. Condamné pour condamné...
M. CASTONGUAY: Si vous voulez m'en-voyer l'information, on
vérifiera.
M. GUAY: J'ai déjà d'ailleurs communiqué avec des
fonctionnaires du ministère qui m'ont dit: II est condamné mais
c'est moins pressant. On patine autour. J'aimerais une décision claire,
si oui ou non il l'est. Là on dit : II est condamné mais c'est
possible qu'après réétude... Les deux sont à
l'étude actuellement.
M. CASTONGUAY: Pour réduire toute cette marge, il nous restait un
certain nombre de foyers qui étaient considérés comme
clandestins et dont nous avions la liste.
M. GUAY: J'espère qu'ils ne sont plus sur la liste.
M. CASTONGUAY: On a pensé que c'était un peu bête de
dire: Ce sont des foyers clandestins et on les connaît. Une visite de
tous ces foyers dits clandestins a été effectuée pour
décider si on leur remettrait un permis ou non. Si on n'en émet
pas, quels sont les gestes que nous posons? Le travail d'examen des foyers
clandestins est terminé et, avec le renouvellement des permis, il va y
en avoir d'émis et d'autres foyers ne seront même plus
clandestins.
M. GUAY: II est facile d'établir des normes et,
mathématiquement, on peut évaluer si les normes sont
respectées ou pas. Je pense qu'il y a un autre facteur important: Est-ce
qu'on tient compte également parce qu'il y a quand même des
cas où ils sont placés dans une zone grise des
disponibilités du milieu? C'est un autre facteur qui est très
important.
M. CASTONGUAY: Remarquez que la première décision, quand
on trouve quelque chose d'anormal, n'est pas de dire: Fermez. C'est de dire:
Voici, il y aurait peut-être lieu d'établir un
meilleur système pour la protection de vos fournaises ou encore
d'installer des gicleurs ou un système de détection de chaleur et
de fumée. Et là, on peut dire: Dans quatre mois, il faut que ce
soit fait. Au bout de quatre mois, une nouvelle visite est effectuée; si
c'est fait, tant mieux. On n'a pas intérêt à fermer, on
connaît le problème que vous exposez, mais si ce n'est pas fait au
bout de quatre mois et que la demande a été formulée
à une couple de reprises, on peut se demander si on peut, en assumant
ses responsabilités, continuer d'exposer des gens à ces
risques.
Aujourd'hui, on discute sur ce plan, mais j'ai l'impression que la
discussion devait être passablement différente il y a trois ou
quatre ans quand le foyer Notre-Dame-du-Lac a passé au feu.
C'est une responsabilité qui n'est pas facile à
assumer.
M. GUAY: Je me permets quand même, M. le ministre, de souligner
qu'on voit des hôtels très bien organisés, avec le meilleur
système possible et ils passent quand même au feu.
Il est entendu que si on accorde trop d'importance à deux cas, ce
sont des cas particuliers, des cas où il y a eu des accidents, si on
part de ça pour établir des normes générales...
M. CASTONGUAY: II ne faut pas oublier une chose. Dans un hôtel
généralement, les gens sont ambulants tandis qu'ici, dans bien
des cas, nous avons des gens qui peuvent difficilement se déplacer. Il
faut aussi tenir compte de ça.
M. GUAY: Remarquez que j'essaie de me faire l'avocat du diable pour en
savoir le plus possible. On est toujours dans le domaine des permis et
puis...
M. CASTONGUAY: D'accord.
M. GUAY: ... parfois il semble y avoir une sévérité
que j'appelle exagérée, tenant compte toujours des
disponibilités du milieu.
D'un autre côté, il ne faut pas que le ministère
soit blâmé d'être trop large et qu'on puisse dire qu'il
permet beaucoup de choses. C'est important cela aussi.
M. CASTONGUAY: Prenez l'incendie du restaurant à Montréal.
Pourtant, une visite avait été faite deux semaines avant. Je
parle d'après ce que j'ai lu dans les journaux, mais on voit comment,
à certains moments, les incendies peuvent se propager rapidement. Je
vous dis que, sur cela, j'aime mieux un peu plus de
sévérité qu'un peu moins.
M. GUAY: J'ai fait des études dans le domaine des incendies,
étant pompier volontaire dans ma localité. Nous sommes au courant
des différents genres d'incendies, de quelle façon cela peut se
propager, à quelle vitesse, bien sûr. C'est entendu, le
ministère fait montre de sévérité. On ne peut pas
le blâmer, sauf qu'actuellement on voit les conséquences de
l'application d'une loi. Nous demandons, à partir de là, plus de
foyers, mieux aménagés, offrant plus de sécurité,
j'en suis convaincu.
M. CASTONGUAY: D'ailleurs, combien a-t-on pu dépenser simplement
aux termes de l'amélioration de la sécurité dans les
établissements au cours des deux dernières années?
Quelques millions par année, uniquement pour améliorer les
conditions de sécurité dans les établissements. Il n'y a
presque pas de semaine ou de mois où il n'y a pas un arrêté
en conseil soumis au Conseil du trésor pour améliorer les
conditions de sécurité. On en a même encore, pour finir
tout le travail amorcé au moment de l'incendie du foyer de
Notre-Dame-du-Lac, jusqu'à 1973 ou 1974, à cause de l'ampleur des
dépenses que cela implique.
On y va aussi rapidement que possible.
M. GUAY: II y aurait peut-être lieu d'examiner une solution
futuriste qu'un bonhomme a mise au point, un lit éjectable en cas
d'incendie.
M. CASTONGUAY: Ou bien un water bed. On noie le patient pour qu'il ne
brûle pas.
M. GUAY: Pour qu'il n'étouffe pas dans la fumée.
M. BROCHU: M. le Président, si vous me le permettez, j'aurais
quelques questions à poser au ministre. Premièrement, dans le cas
des centres d'hébergement pour personnes âgées, est-ce
qu'il y aura une certaine latitude, est-ce qu'il y a une planification
prévue pour que, par exemple, dans une région donnée,
même s'il y a des foyers qui sont à la charge de l'Etat, certains
autres foyers privés, répondant aux normes évidemment,
puissent exister? C'est surtout par rapport à l'éloignement. Dans
certaines petites municipalités, les gens préfèrent
demeurer lorsqu'ils sont bien portants, dans un foyer normal.
M. CASTONGUAY: Oui, nous émettons des permis à cette
fin-là.
M. BROCHU: Une certaine latitude est prévue de ce
côté-là. A présent, une question précise sur
ce qu'on appelle celui de Québec, à Courville.
M. CASTONGUAY: L'hôpital Saint-Augustin?
M. BROCHU: Oui, l'hôpital Saint-Augustin. Est-ce qu'il est
prévu que l'aile qui semble encore fermée sera bientôt
ouverte?
M. CASTONGUAY: Je sais qu'il a déjà été
mentionné dans certains journaux qu'elle était fermée,
mais il avait été convenu, étant donné les
problèmes de recrutement de personnel ce n'est pas un
problème de crédits que ce serait ouvert par sections. Et
si ma mémoire est bonne, il y avait trois étapes d'ouverture
prévues; je pense, une trentaine de lits par étape. Et là,
on doit être rendu à la deuxième.
On avait dit: Dans un premier temps, tant de lits, le problème de
recrutement de personnel; dans un deuxième temps, une autre série
de lits, et dans un troisième temps... Et c'est en marche, ça
s'effectue.
M. BROCHU: Est-ce qu'on a fait part au ministre de la liste d'attente
passablement imposante des personnes qui demandent à entrer
là-bas?
M. CASTONGUAY: Cela m'a été dit.
M. BROCHU: II se fait évidemment beaucoup de pression à ce
sujet-là. Je pense que c'est votre belle-mère qui est
entrée dernièrement, après beaucoup de démarches,
d'après le rapport que j'ai eu.
M. CASTONGUAY: Hier soir, ma belle-mère était encore
très vigoureuse, pleine de santé comme toujours et
très...
M. GUAY: C'est une bonne belle-mère.
M. BROCHU: Beaucoup d'affection pour son beau-fils, alors...
M. LE PRESIDENT: Messieurs, nous nous sommes éloignés
passablement de la réglementation du bill 65. On a posé des
questions sur des cas complètement en dehors de notre
réglementation. Si vous me le permettez, j'accepterai des questions
touchant de très près la réglementation.
M. BROCHU: Je voudrais quand même ajouter juste un petit mot sur
ce problème en terminant. Actuellement, il y a des personnes qui sont
hospitalisées, comme à l'hôpital Laval ou dans d'autres
hôpitaux, et on fait énormément de pression sur les
familles pour qu'elles les reprennent alors que c'est impossible, ce sont des
personnes impotentes. Ces gens-là sont pris entre deux feux. Que fait-on
dans ces cas-là? Est-ce qu'il est possible d'espérer?
M. CASTONGUAY: Je vous demanderais d'en dire plutôt un petit mot
à votre collègue. Cela a été discuté assez
longuement aux séances antérieures.
M. CLOUTIER (Montmagny): Lors d'une séance
précédente de la commission.
M. BROCHU: Je ne veux pas créer des discussions mais j'aimerais
quand même resouligner le point pour que...
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions qui se
rapporteraient aux permis?
Auditions
M. BOIVIN: L'article 7.2.1, je trouve que les délais
accordés aux propriétaires ou à la corporation sont un peu
courts.
M. CASTONGUAY: C'est le délai que nous avons finalement
fixé après expérimentation, et nous l'étudions.
En plus, on a fait des arrangements avec certains propriétaires,
de telle sorte que même si le délai était de quatre mois,
s'ils s'étaient engagés dans des dépenses qui portaient
sur une période plus longue que les quatre mois, des
dédommagements ont été accordés. C'est pour
concilier la nécessité de poser le geste avec celle de ne pas les
pénaliser financièrement.
M. BOIVIN: S'ils s'engageaient sur une partie de l'année qui
suit, même avec les délais accordés, vous couvrez les
dépenses..
M. CASTONGUAY: C'est ça, il y a des arrangements qui sont
faits.
M. LE PRESIDENT: Articles 7.2.2., 7.2.3., 7.2.4., 7.2.5., 7.2.6.,
7.2.7.
Annexes
M. LE PRESIDENT: Y a-t-il des questions à l'Annexe I? Annexe 2?
Annexe 3, explications des renseignements demandés au rapport
périodique?
M. GUAY: II ne reste qu'à combler le budget dans les feuilles qui
paraissent à la fin. Est-ce qu'on fait ça aujourd'hui?
M. CASTONGUAY: Si vous me permettez, un simple mot. Je remercie les
membres de la commission pour l'attention qu'ils ont apportée à
l'étude de ce projet de règlements, et pour les suggestions
qu'ils ont formulées. Je réalise clairement que la
procédure suivie a pu présenter certaines difficultés
c'est toujours un peu désagréable de travailler avec des textes
incomplets. Cette expérience pourra nous servir de guide pour
développer une procédure encore plus satisfaisante, à
l'occasion de l'étude d'autres règlements.
Pour moi et pour nous au ministère des Affaires sociales
depuis deux ans, c'est la première fois que nous avions à
soumettre à une commission un tel règlement. Je crois que cela a
été une expérience valable, même si à
l'occasion d'une de nos séances les choses se sont
échauffées un peu, à un moment donné. Il n'en
demeure pas moins que ça permet un épluchage
qui s'impose, je pense, devant l'importance d'un règlement comme
celui-ci. Je voudrais remercier tous les membres de la commission pour
l'attention qu'ils ont apportée et aussi les suggestions qu'ils nous ont
formulées.
Je peux vous assurer que, dans le travail qu'il nous reste à
faire, nous allons examiner ces recommandations le plus attentivement possible.
Notre but est de faire en sorte que ces règlements puissent permettre
une application saine de la loi 65.
M. CLOUTIER (Montmagny): Juste un mot pour remercier le ministre d'avoir
soumis le texte des règlements à la commission parlementaire,
comme c'est en train de devenir une habitude pour les projets de loi
importants.
Comme je l'ai mentionné antérieurement, il y aurait
peut-être lieu de pousser un peu plus loin l'expérience à
l'avenir. Les organismes ont produit des mémoires sur la
réglementation. Ils n'ont pas eu la possibilité de se faire
entendre devant la commission parlementaire. On a expliqué pourquoi.
Physiquement, cela aurait été impossible étant
donné le nombre de mémoires, mais il y aurait peut-être une
formule à trouver ou à explorer pour l'avenir afin de les
associer plus étroitement à nos travaux.
Un autre commentaire que je voudrais faire, c'est que les
règlements sont par définition par les modalités de
leur implantation ce qui se fait par le lieutenant-gouverneur en conseil
un mécanisme plus souple qu'une loi. Cela peut être
révisé beaucoup plus facilement.
C'est entendu qu'il faut partir de quelque part. Les règlements
ne seront certainement pas parfaits, malgré tout le travail et le
sérieux qui a été apporté par tous ceux qui y ont
participé: les fonctionnaires qui ont travaillé pendant plusieurs
mois là-dessus, les organismes qui ont produit des mémoires et la
commission parlementaire.
A l'usage, on va s'apercevoir qu'il y a des choses à
améliorer. J'encourage le ministre à avoir, au ministère,
des fonctionnaires attitrés à la surveillance de l'application de
ces règlements. Qu'il désigne des personnes qui,
nommément, vont être en contact étroit avec les
établissements et avec ceux qui vont vivre cette expérience.
Disons qu'après un an d'expérience ou après six mois, s'il
s'avère nécessaire de modifier des choses importantes qui vont
faciliter le travail à ceux qui sont dans le milieu, il ne faudra pas
hésiter à proposer d'autres modifications.
D'autre part, certains organismes ont exprimé certaines craintes
qui ne sont pas dénuées de fondement devant certaines
rédactions. Le ministre nous a rassurés ou, du moins, a
tenté de le faire. Nous verrons, à l'expérience, quel
usage on fera de certaines dispositions.
Pour ma part, j'ai écouté le ministre sur la question des
permis. C'est une question extrêmement importante. C'est un endroit
vulnérable où il y a des décisions de fonctionnaires,
quelle que soit leur compétence ou leur expé- rience. Là
où il y a toujours une décision à prendre, parce qu'on
n'est pas en possession de tous les faits ou qu'on n'a pas une
évaluation globale, il peut se produire certaines injustices. Des
mécanismes sont prévus mais il faudra voir à l'usage
à protéger ceux qui sont dans le milieu et à
protéger également ceux qui ont à prendre des
décisions parce que, parfois, ils ont une très lourde
responsabilité à porter.
Ce sont les commentaires que je voulais faire et j'espère que les
règlements de la loi 65 seront un outil qui permettra à ceux qui
travaillent dans le milieu de véritablement assumer leurs
responsabilités, tel qu'ils voudraient les assumer.
M. LE PRESIDENT (Giasson): Le député de Dorchester.
M. GUAY: J'ai un bref commentaire également, M. le
Président. Nous devons remercier le ministre d'avoir soumis à une
commission parlementaire la vérification, l'étude des amendements
d'une réglementation. Je pense que le précédent est
créé. Je répète que les autres ministres auraient
avantage à imiter le ministre des Affaires sociales.
Je tiens à remercier également les organismes qui ont
facilité la tâche du législateur en formulant des
propositions, des amendements et nous félicitons spécialement les
organismes qui ont été constamment présents à la
commission même s'ils n'avaient pas le droit de parole.
La tâche du législateur étant facilitée, il
est plus facile de faire une loi qui sera facile d'application. Mais encore
là, seule la réalité à l'application de cette
réglementation nous donnera l'occasion de confirmer le bon ou le mauvais
travail du législateur. J'espère que les groupes qui ont
présenté des mémoires ne se gêneront pas pour
démontrer au législateur s'il a fait des erreurs. Il ne faut pas
avoir peur de remettre aussi souvent que nécessaire la pièce sur
le métier. Plusieurs groupes ont formulé des voeux qui ont
été respectés par le législateur. Alors, aussi
souvent que cela sera nécessaire, il y aura lieu de réviser une
loi, une réglementation. C'est le voeu que nous formulons. Merci.
M. CHARRON: M. le Président, en remerciant le ministre ici de
l'expérience à laquelle il nous a soumis, et en remerciant
également les organismes qui ont démontré un souci de
succès quant à leur choix sur le bill 65 en assistant aux
délibérations qui entourent la réglementation, je
conclurai simplement en disant que notre appui qui a presque été
inconditionnel au bill 65 n'en est qu'augmenté par la suite de cette
réglementation à laquelle nous souhaitons autant de succès
que dans l'application de la loi elle-même.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, la commission ajourne sine die.
(Fin de la séance à 13 h 1)