Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 2e session
(début : 30 septembre 2025)
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Le
jeudi 23 octobre 2025
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Vol. 48 N° 5
Étude détaillée du projet de loi n° 104, Loi modifiant diverses dispositions afin notamment de donner suite à certaines demandes du milieu municipal
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bonjour à tous. Ayant le quorum, je déclare la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte.
Alors, je vous rappelle que la commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 104,
Loi modifiant... diverses dispositions, pardon, afin de notamment donner suite
à certaines demandes du milieu municipal.
Est-ce que nous avons des remplaçants, Mme
la secrétaire?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Caron (Portneuf) est remplacé par Mme Gendron (Châteauguay);
M. Gagnon (Jonquière), par Mme Poulet (Laporte); et M. Kelley
(Jacques-Cartier), par Mme Mme Dufour (Mille-Îles).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, hier, quand nous avons suspendu, nous étions toujours au bloc
7, au niveau de la fiscalité, et Mme la ministre avait introduit un article...
un amendement qui introduisait l'article 42.3. Alors, est ce que nous avions d'autres
interventions à ce sujet? Députée d'Argenteuil.
Mme Nichols : Non, Vaudreuil.
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai
fait exprès, là.
Mme Nichols : C'était voulu?
OK. Je m'en allais me choquer, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Vaudreuil, allez-y.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Oui, bien, on avait parlé, entre autres, là, dans l'amendement de la
ministre, là, qu'il y avait d'autres... d'autres villes, là, qui avaient le
même problème... qui avaient le même problème au Québec, entre autres, avec le
coefficient maximal. Quand Gatineau est venu faire, là, les représentations,
là, c'était clair que c'était pour une demande ponctuelle, c'était juste pour
une fois. Moi, je voulais juste m'assurer que, pour les autres aussi, c'était
une demande ponctuelle. Puis est-ce que... tu sais, ma question, c'est :
Est-ce que ça pourrait arriver l'année prochaine ou... étant donné que... Tu
sais, est-ce qu'on prévoit le coup là, que c'est.... du moins, ça va... ça va
être complet pour ces...
Mme Nichols : ...trois villes
là, là, qu'on avait nommées, ou sinon pour l'ensemble, là, parce que ça se
pourrait qu'il y en ait d'autres. Ça fait que la façon qu'il est libellé, ça
va... ça va servir pour d'autres, si jamais d'autres ont la même problématique.
Puis est-ce que c'est ponctuel, c'est-à-dire que c'est juste pour cette année
ou ça va... ou le problème pourrait rebondir l'année prochaine?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci. Bien, bonjour à vous, M. le Président. Bonjour
à tous mes collègues. Non, c'est ça, effectivement, bon, on a eu un peu déjà
l'échange hier, la façon dont c'est rédigé, c'est vraiment prévu pour répondre
à une situation qui est très spécifique et circonscrite dans le temps. Donc, le
coefficient, on l'augmente de un seulement pour l'année 2026 parce qu'à
partir du 1er janvier 2027 les municipalités concernées auront un nouveau
rôle et pourront utiliser les nouveaux outils du P.L. n° 39, adopté en
décembre 2023, qui pourront utiliser, donc, dans le rôle qui... qu'ils vont
travailler l'année prochaine en vue de son entrée en vigueur le
1er janvier 2027. Donc, c'est pour un an et pour trois municipalités
seulement : Gatineau, Gaspé et Rosemère. C'est un palliatif ponctuel.
Mme Nichols : Oui, mais on
s'est assuré, là, qu'il n'y en avait pas d'autres au Québec dans la même
situation, pour ne pas qu'on ait à revenir ou qu'on ait à faire une exception
s'il y en a d'autres qui lèvent le drapeau pour dire que c'est... qu'ils sont
dans la même situation.
Mme Guilbault :Oui, tout à fait, c'est ça, c'est quand le... le cas
Gatineau nous a été présenté. Mais tant qu'à le faire, on s'est effectivement
assurés, là, de valider s'il y avait d'autres problèmes de la même nature. Il y
en avait deux autres. Alors, proactivement, on les corrige aussi.
Mme Nichols : Parfait.
Parfait. Parce que ça avait été porté à notre attention qu'ils faisaient partie
des premières villes au Québec qui avaient adopté, entre autres, là, le... le
rôle qui a intégré les impacts de la pandémie, puis... En tout cas, il avait
été porté à notre attention qu'il n'y en avait pas d'autres, puis là on est
quand même rendus à trois, ça fait que je voulais juste être certaine que, tu
sais, soit qu'on changeait le libellé en disant que ça peut s'appliquer à
d'autres si jamais il y en a d'autres qui lèvent le drapeau, ou si on est
certaine qu'il y en a juste trois, bien, moi, ça me va, là, on pourra le garder
écrit comme ça.
Mme Guilbault :Mais juste pour...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, Mme la ministre, allez-y.
Mme Guilbault :Oui, encore plus, c'est déjà rédigé comme ça. Quand on
regarde, là, dans le fond, c'est : «À l'égard de toute municipalité dont
le rôle d'évaluation foncière est entré en vigueur le 1er janvier 2024 et
dont le taux particulier de la catégorie des immeubles non résidentiels pour
l'exercice de l'exercice financier 2025 — donc, cette année — est
égal ou supérieur au taux obtenu». Donc, ceux qui sont accotés, là, entre
guillemets, si vous me passez l'expression, là, parce qu'ils sont déjà aux
marges, au maximum du coefficient permis d'écart, là, donc de multiplication.
Alors donc, oui, n'importe quelle
municipalité qui répond spécifiquement à ces paramètres-là est éligible, mais
on a fait le tour des municipalités, et il y en a trois au moment où on se
parle, puis ce n'est pas quelque chose qui peut changer dans le temps, parce
que c'est quelqu'un qui a déjà adopté ça en 1er janvier 2024, donc c'est
figé dans le temps et c'est capé au 1er janvier 2027.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? D'autres questions? Non? Alors, est-ce que l'article 42.3 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous changeons de bloc. Alors, nous avons la gestion contractuelle et
nous débutons par l'article 23.6.
Mme Guilbault :Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Qui est un amendement.
Mme Guilbault :23.6? Oui, OK, parfait. M'avez-vous indiqué de le lire, M.
le Président?
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Guilbault :
M'avez-vous indiqué de le lire?
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, oui.
Mme Guilbault :
Oui, OK, parfait.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui. Allez-y.
Mme Guilbault :
Bon. Alors, article... 2026... 23.6 : Insérer, après l'article 23.5
du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Loi sur les contrats des organismes
municipaux. 23.6. L'article 14 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «un autre organisme municipal» par «un organisme public au sens de
la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels à un organisme municipal qui n'est pas un
organisme public au sens de cette loi»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
Lorsque le mandat est donné à un organisme
public assujetti à la Loi sur les contrats des organismes publics, les règles
applicables à cet organisme en vertu de cette loi s'appliquent à l'attribution
du contrat lorsque le mandat le prévoit.
• (11 h 40) •
En commentaire : Cet amendement
modifierait l'article 14 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux afin de permettre aux organismes municipaux de donner le mandat
d'attribuer un contrat à tout organisme public au sens de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur les renseignements... la protection
des renseignements personnels et à tout organisme municipal. Il prévoit
également que les règles d'attribution des contrats municipaux...
Mme Guilbault :...dispos ne s'appliqueraient pas à un contrat attribué
conformément à la Loi sur les contrats des organismes publics.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...il n'était
pas dans les amendements en cours, en tout cas, moi, je ne le voyais pas, là.
Je viens de le retrouver, ça fait que je viens juste de l'ouvrir. Ça fait que
je vais prendre...
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Moi, en tout cas, je... j'ai... je l'avais sur ma feuille depuis hier.
Mme Dufour : Oui, je
comprends, mais il n'était... il n'apparaissait pas dans les amendements en
cours. Ça fait que...
Le Président (M. Schneeberger) :
Au niveau... il était au niveau du Greffier.
Mme Dufour : Oui, mais il
était dans la liste des... la longue liste d'amendements, mais il n'était pas
dans la section Amendements en cours. Donc là, je viens de le retrouver.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
OK.
Mme Dufour : Je voudrais
juste vous demander quelques instants pour prendre le temps de le lire.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
oui. Bien, on va suspendre.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 41)
(Reprise à 11 h 44)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons les travaux. Alors, nous en sommes toujours à
l'amendement qui introduit l'article 23.6. Quelqu'un avait des questions? Députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...peut-être
juste, M. le Président, là, pour... On a eu droit à des... certaines
explications, là, qui nous disaient que ça venait du projet de loi n° 79,
qui a été adopté récemment. Ça fait qu'il y avait deux petites corrections à
apporter. Je pense que c'est important que ce soit dit au micro, comme on...
comme on dit.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Mme la ministre...
Mme Guilbault :Oui. Oui, oui, tout à fait. Bien, effectivement, comme l'a
dit ma collègue, là, ce qu'on... ce me dit ma collègue ici, ma sous-ministre
adjointe, c'est que cet amendement-là, et celui qui suivra, visent à corriger
des choses qui découlent du projet de loi n° 79, qui
a été adopté dans les derniers mois, et donc des... en quelque sorte, c'est ça,
des correctifs à apporter, que les municipalités nous ont communiqués. Donc, on
utilise le véhicule législatif, aujourd'hui, pour les corriger. Et je sais que
certaines de mes collègues ici présentes ont participé audit projet de loi
n° 79. C'est pour ça que je... j'y fais référence, entre autres.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Il y avait-tu... est-ce qu'il y avait des questions? Non? Alors, est-ce que
23.6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. L'article 4.2.
Mme Guilbault :Oui, merci, monsieur le...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Guilbault :
...ah oui! effectivement. Article 4.2 Insérer, après l'article 4.1 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
4.2. L'article 43 de l'annexe C
de cette charte, remplacé par l'article 163 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux, édicté par l'article 1 de la Loi édictant la Loi
sur les contrats des organismes municipaux et modifiant diverses dispositions
principalement aux fins d'allègement du fardeau administratif des organismes
municipaux, est de nouveau modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «une personne ou à un organisme mentionné à l'un ou l'autre des
premiers alinéas des articles 15 et» par «un organisme mentionné au
premier alinéa de l'article»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «15 ou celui de l'article 16 de cette loi, selon le cas, » par
«16».
En commentaire, cet amendement modifierait
l'article 43 de l'annexe C de la Charte de la Ville de Québec en
concordance avec des... les modifications apportées à l'article 14 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. Députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Une petite
question de compréhension technique. Pourquoi il y a une modification juste
pour la Charte de la Ville de Québec puis pas pour les autres chartes?
Une voix : ...
Mme Guilbault :
Bien, si on est d'accord, je laisserais ma collègue, Mme Petit, répondre,
plutôt qu'elle me le dise puis que je le répète.
Le Président (M. Schneeberger) :
Bien, ça me prend le consentement de la table, on débute une nouvelle journée.
Alors, consentement pour que Mme Petit puisse prendre la parole?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, consentement. Allez-y.
Mme Petit (Katia) : Merci.
C'est juste pour corriger un renvoi, essentiellement, la Charte de la Ville de
Québec a des dispositions spécifiques sur les contrats qui référaient à la Loi
sur les contrats des organismes municipaux. Alors, en changeant les numéros
d'article, on est obligé de venir faire la concordance, tout simplement.
Mme Labrie : Puis le
changement concerne toutes les municipalités...
Mme Petit (Katia) : Toutes les
municipalités.
Mme Labrie : ...même si on ne
touche pas aux autres chartes.
Mme Petit (Katia) :
Exactement.
Mme Labrie : Bon, merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? D'autres questions? Pas d'autre question. Alors, est-ce que l'article...
l'amendement qui introduit l'article 4.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, un autre amendement qui introduit un article, 27.3.
Mme Guilbault :
23.7, oui. Alors...
Le Président (M. Schneeberger) :
23.7, excusez-moi.
Mme Guilbault :
Oui, merci, M. le Président. Article 23.7. Insérer, après
l'article 23.6 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
23.7. L'article 33 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le quatrième alinéa, de «aux paragraphes 2°
à 4°» par «au paragraphe 4°».
En commentaire, cet amendement modifierait
l'article 33 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux afin de
retirer l'obligation d'obtenir une autorisation du conseil de l'organisme
municipal pour attribuer, de gré à gré ou sur invitation écrite, certains
contrats qui comportent une dépense égale ou supérieure au seuil à compter
duquel une procédure ouverte est normalement exigée. Sous le régime actuel, le
seuil applicable est de 133 800 $.
Les contrats qui ne requerraient plus
cette obligation seraient ceux ne pouvant être attribués qu'à une seule
entreprise en raison de certains droits ou de la valeur artistique,
patrimoniale ou muséologique d'un bien ou d'un service, ou ceux qui concernent
une question de nature confidentielle ou protégée. Dans ces cas, le comité
exécutif ou un fonctionnaire ou employé dûment autorisé, le cas échéant,
pourrait attribuer le contrat sans devoir obtenir l'autorisation du conseil.
C'est, encore une fois, une correction
du...
Des voix : ...
Mme Guilbault :
Ma collègue peut donner des explications.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, vous voulez avoir des explications, vous avez des questions? Oui, députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, en fait, on
veut comprendre, parce que ce n'est pas une correction, c'est un changement.
Dans le cas avant ce changement-là, les contrats avec propriété, droits
exclusifs et de nature confidentielle devaient quand même être octroyés par le
conseil municipal. Là, on vient dire, ça peut sortir du conseil complètement,
là, donc. Et c'est quand même large, là, ce qu'on vient exclure du conseil,
donc, il faut comprendre pourquoi on fait ce changement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme Petit, vous avez la parole.
Mme Petit (Katia) : Merci, M.
le Président. En fait, peut-être juste une remise en question pour ceux qui
étaient là quand on a fait le PL 79, on est venu à changer un peu toute la
question du gré à gré et les conditions selon lesquelles les municipalités
peuvent faire du gré à gré pour venir coller le modèle sur celui des organismes
publics, donc, de la LCOP. Or, en rédigeant l'article, on est venu mettre que
l'autorisation du conseil était obligatoire pour certaines catégories. Or,
actuellement, pour ces mêmes contrats dans la loi, parce que cette loi-là n'est
pas encore en vigueur, mais, actuellement, dans la Loi, par exemple, sur les
cités et villes ou autres, ils peuvent déléguer cette compétence-là.
• (11 h 50) •
Donc, dans les grandes villes, ce n'est
pas tous les contrats, par exemple, où il y a juste une entreprise, comme, par
exemple, les contrats avec Hydro-Québec Énergir et autres, ils ne passent pas
tout ça au conseil municipal, c'est tout délégué, soit au comité exécutif ou,
même parfois, à un fonctionnaire comme le DG. Mais là, en réécrivant l'article,
on les force à ramener ça au conseil... des villes...
Mme Petit (Katia) : ...comme
Montréal ou Laval nous ont dit qu'ils amèneraient 400 à 600 contrats additionnels
par année au conseil municipal, ce qui ne fait pas de sens. L'objectif de la
disposition du projet de loi n° 79, c'était d'alléger, de s'assurer que ça
roule plus rondement. Or, on est venu rajouter, et les municipalités ne s'en
étaient pas rendu compte, nous autres non plus. Lorsqu'on l'a rédigé, on est
venu ajouter une couche, donc, pour qu'ils... pour qu'ils ramènent ça au
conseil municipal, alors que ce n'est pas le cas actuellement? Donc, on fait...
Essentiellement, on prolonge la façon dont ça fonctionne actuellement. Ils
peuvent le déléguer à leur comité exécutif, ils en sont quand même imputables,
on s'entend. Donc, c'est pour ça qu'on dit que c'est... On vient s'assurer de
maintenir le droit actuel, là, en quelque sorte.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va?
Une voix : Oui.
M.
Schneeberger
:
Députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M.
le Président. Il n'y a pas de... En fait, je ne vois pas le lien direct, là,
mais il y avait aussi l'UMQ qui demandait quand il y avait des contrats, puis
c'est plus en lien avec la déclaration de conformité au contrat. Alors, ils
demandaient aussi d'avoir un allègement. Est-ce que... Est-ce que ça a été
étudié? Parce que ce n'est pas... Puis je pense que vous savez ce à quoi je fais
référence, là, c'était une des recommandations dans leur... dans leur mémoire.
Puis ça avait l'air d'être un allègement quand même assez important en lien
avec le fardeau administratif des municipalités. Est-ce que ça a été regardé
puis ça a été envisagé? Parce que je pense que ça va... C'est la LCOP aussi,
là, c'est... Ça vient toucher la LCOP aussi, puis c'est, tu sais, ça me semble
être dans l'objectif du gouvernement de baisser la charge administrative des
municipalités.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Cet
enjeu-là a été longuement discuté dans le projet de loi n° 79. En fait,
c'est que ça relève du Conseil du trésor. Tout le régime d'intégrité relève du
Conseil du trésor. Et s'il y a des ajustements à cette matière-là, ils
devraient être faits également pour les organismes publics. Donc, l'enjeu a été
porté à la connaissance du Trésor qui est à réfléchir, à savoir s'il ne devrait
pas y avoir un allègement pour des petits contrats ou ce genre d'élément là. Mais
ce n'est pas... ce n'est pas dans la Loi sur les contrats des organismes
municipaux. On est vraiment dans la loi qui relève, là, du Conseil du trésor.
Mme Nichols : Donc, tout
ce qui serait en lien avec les déclarations de conformité aux contrats, on ne
pourrait pas gratter ici, il faudrait que ça soit... On ne pourrait pas le
traiter ici, mais il faudrait que ça soit préalablement approuvé par le Conseil
du trésor?
Mme Petit (Katia) : Voilà.
Mme Nichols : Parfait.
Bien, on donnera... On donnera l'information, ou dans, peut-être dans un projet
de... un prochain projet de loi, là, l'article 16... la recommandation n° 16 de l'UMQ semble, tu sais, semble apporter un certain
allègement en fardeau administratif des municipalités. Je pense que c'est à ne
pas... à ne pas négliger pour le prochain omnibus, là, parce qu'en municipal,
c'est presque tous des omnibus. Je le porte à votre attention, Mme la ministre.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Est ce qu'il y avait d'autres
questions sur 27,3?
Une voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Bien, ça fait deux fois que je me trompe.
23.7. Voilà. Ça va? Alors, est-ce que 23.7 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Alors, nous avons terminé le bloc de
gestion contractuelle. Nous en sommes maintenant au niveau... le dernier bloc
de la... l'avant-dernier bloc de la gouvernance. Et nous débutons avec
l'article 6 qui est un très grand article. Alors, j'en ai parlé au préalable,
idéalement, ça serait de... Bien, la ministre... Je peux lire l'article au
complet ou y aller sous-article par sous-article. C'est comme... c'est comme
vous préférez, là. Elle peut lire au complet une fois puis, après ça, on le
discutera ou... Peu importe, c'est comme vous voulez. Pour ne pas qu'on le lise
deux fois chaque fois, là.
Mme Nichols :
Bien, on peut lire au complet une fois puis, après ça, on ira par sous-article.
Le Président
(M. Schneeberger) : OK. Ça va?
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président
(M. Schneeberger) : OK. Ça fait que je vous laisse... Je vous
laisse la grande lecture.
Mme Guilbault :
Parfait! Donc, article 6 :
«6. Les articles 70.1 à 70.10 de la
Loi sur les cités et villes sont remplacés par les suivants :
«70.1. Un conseil composé de
12 conseillers ou plus peut, par un règlement adopté à la majorité des
deux tiers des voix, constituer un comité exécutif.
«70.2. Le comité se compose du maire et de
trois à cinq conseillers désignés par ce dernier.
«Le maire...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Il y aura des amendements après aussi. Mais vous les avez,
j'imagine.
Des voix : ...
Le Président
(M. Schneeberger) : Je crois qu'on va les... Non, mais là,
c'est...
Mme Guilbault : ...c'est un amendement. Je pense qu'il va être affiché.
Le Président (M. Schneeberger) :
L'article, vous... vous l'avez? L'article, vous l'avez? OK. Parfait. Allez-y,
continuez.
Mme Guilbault :
...
Le Président (M. Schneeberger) :
OK.
Mme Guilbault :Donc, je continue?
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui.
Mme Guilbault :
«Le maire est président du comité et nomme parmi les membres du comité un
vice-président qui le remplace encore d'empêchement ou de vacance de son poste.
«70.3. Le comité a pour fonction de
préparer et de soumettre au conseil :
«1° les projets de règlement;
«2° le budget annuel;
«3° tout avis concernant l'administration
financière de la municipalité;
«4° tout rapport concernant la gestion des
biens de la municipalité;
«5° tout plan de classification des
emplois et des traitements qui s'y rattache;
«6° tout rapport sur toutes autres
questions soumises par le conseil.
«De plus, le comité exerce toute
compétence que lui délègue le conseil par un règlement de paix à la majorité
des deux tiers. Ne peuvent toutefois être... ne peuvent toutefois pas être
déléguées les compétences suivantes :
«1° l'adoption d'un budget ou d'un
programme triennal d'immobilisations;
«2° l'adoption d'un document prévu par la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, la Loi sur les cours municipales, la Loi
sur les élections et les référendums dans les municipalités ou la Loi sur
l'organisation territoriale municipale;
«3° l'adoption d'un règlement
d'identification et de citation visées au chapitre IV de la Loi sur le
patrimoine culturel;
«4° la désignation d'une personne à un
poste dont le titulaire doit être un membre du conseil;
«5° la nomination, la destitution, la
suspension sans traitement ou la réduction du traitement d'un fonctionnaire ou
employé visé au deuxième ou troisième alinéa de l'article 71;
«6° l'organisation des services
administratifs de la municipalité.
«Le Comité donne, de sa propre initiative
ou à la demande du conseil, son avis au conseil sur tout sujet relevant de sa
compétence.
«70.4. Le comité peut attribuer tout
contrat qui n'entraîne pas une dépense légale ou supérieure au seuil déterminé
pour l'application de l'article 29 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux.
«70.5. Les séances ordinaires du comité se
tiennent à l'endroit, aux jours et aux heures qu'il fixe. Les séances
extraordinaires se tiennent à l'endroit, aux jours et aux heures fixées par le
président.
«70.6. Un membre du comité peut, s'il le
souhaite, participer à distance à une séance par un moyen permettant à toutes
les personnes qui participent ou assistent à la séance de se voir et de
s'entendre en temps réel.
«70.7. Le comité siège à huis clos, sauf
s'il en décide autrement et dans les cas prévus par un règlement du conseil.
«70.8. Le quorum aux séances du comité est
constitué de la majorité de ses membres. Chaque membre présent à une séance
dispose d'une voix et les décisions se prennent à la majorité simple.
«70.9. Le comité peut adopter tout
règlement sur sa régie interne. Il peut, notamment, par ce règlement et dans la
mesure permise par le règlement du conseil, déléguer ses pouvoirs à tout
fonctionnaire ou employé de la municipalité.
«70.10. Le conseil peut, par règlement, établir
les modalités suivant lesquelles l'un de ses membres peut demander au Comité
exécutif de faire rapport de ses activités au conseil.
«70.11. La présente sous-section ne
s'applique pas à une municipalité dont la Charte prévoit la constitution d'un
comité exécutif.»
En explication, commentaire général :
l'article 6 du projet de loi remplacerait les articles 70.1 à 70.10
de la Loi sur les cités et villes afin de permettre à toute municipalité, dont
le conseil se compose de 12 conseillers ou plus, de constituer un comité
exécutif doté de pouvoirs élargis.
Les articles 70.1 à 70.10 actuels
prévoient la possibilité de constituer un comité exécutif pouvant formuler des
recommandations ou des demandes au conseil, mais qui ne peut se voir confier
des responsabilités additionnelles par le conseil.
Nouvel article 70... Est-ce que les
collègues veulent que je lise les commentaires de chaque sous-article ou...
M. Schneeberger : Bien, on va
y aller, justement au niveau des commentaires de chaque sous-article, peut-être
qu'on pourrait y aller indépendamment à chaque fois...
Mme Guilbault :
Dans l'étude, un par un, c'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
...parce que là, tu sais, ça fait... ça fait une grosse masse. Alors, on
pourrait y aller, parce que je sais que vous avez aussi des amendements à 70.1
et 70.2.
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça fait que déjà, en partant, il faut relire l'article avec l'amendement.
Alors, on va y aller comme ça par article introduit dans le fond. Ça fait qu'il
y avait... Est-ce que... on va... Ça va? Ça vous va?
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, on va débuter par 70.1. Je pense qu'il y a un amendement
introduit.
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ce qui fait que lisez l'amendement concerné.
Mme Guilbault :Oui. Alors, article 6 :
Ajouter, à la fin de l'article 70.1 de la Loi
sur les cités et villes, proposé par l'article 6 du projet de loi,
l'alinéa suivant :
«Une fois constitué, le comité ne peut
être dissous.»
En commentaire, cet amendement prévoit que
le règlement créant un comité exécutif ne pourrait pas être abrogé par le
conseil.
• (12 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'amendement?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, on
comprend qu'on ajoute «une fois qu'il est constitué, on ne peut plus le
dissoudre». Oui. Pourquoi on... pourquoi on fait cet ajout-là «on ne peut pas
le dissoudre»? Est-ce qu'il y avait eu des problématiques à l'effet que le
comité avait été élu ou le conseil composé des 12...
12 h (version non révisée)
Mme Nichols : ...conseillers
avait été dissous ou...
Mme Guilbault :Bien, c'est ça, c'est... j'ai posé plusieurs fois la
question pourquoi on ajoutait ça, et on me dit que c'est pour la stabilité de
la gestion municipale et qu'il y a des occasions où, dépendant de la
constitution des conseils puis des notions de parti au pouvoir ou élus au
pouvoir versus l'opposition, il peut y avoir des intérêts à défaire, finalement,
des comités exécutifs ou, en tout cas, comment je pourrais dire, à
instrumentaliser, si on veut, le comité exécutif ou... au détriment de la
stabilité municipale.
Mme Nichols : Est-ce que...
Est-ce que ça veut dire que, si le conseil est composé des 12 conseillers, là,
ou plus, là, si jamais il y a un conseiller qui devient... tu sais, qui n'est
pas dans la même équipe ou qui devient conseiller indépendant, il ne pourra pas
être exclu parce que, s'il est exclu, le comité va être dissous? Ça, est-ce que
ça a un lien avec le statut... J'ai-tu dit «député», moi?
Mme Guilbault :Bien, c'est qu'en ce moment, en fait, c'est ça, comme dit
ma collègue, comme ils ne peuvent pas, s'ils veulent le défaire, ça prend un
projet de loi d'intérêt privé.
Mme Nichols : S'ils veulent
dissoudre...
Mme Guilbault :
Dissoudre, oui.
Mme Nichols : ...s'ils veulent
défaire le conseil?
Mme Guilbault :
Dans le régime actuel. Ou peut-être ma collègue peut le... faire le portrait
plus complet, là...
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme Petit.
Mme Guilbault :
...parce que c'était avant mon arrivée, je comprends, cette demande-là.
Mme Petit (Katia) : Merci.
Effectivement, c'est qu'après le dépôt du projet de loi il y en a, des groupes,
qui sont venus en commission, en consultations particulières, entre autres
Gatineau, qui a demandé à ce que ce soit retiré. Et la plupart des grandes
villes... des villes nous ont appelés pour nous dire : Ça ne fonctionne
pas, dans ce cas-là on veut garder nos chartes, parce que, vous allez voir,
plus tard, on abroge, là, certaines dispositions spécifiques pour les... les
introduire dans le régime général. Et c'est vraiment qu'actuellement, toutes
les villes qui ont des comités exécutifs, ça a été établi soit dans leurs
chartes ou soit dans un projet de loi d'intérêt privé, et, une fois qu'il est
établi, ils ne peuvent pas décider au conseil, selon la composition des gens
autour de la table, de venir l'abroger. On s'entend, c'est utile au
fonctionnement d'une grande ville. Une fois qu'une ville fonctionne avec un
comité, on ne veut pas un retour en arrière constamment, donc en fonction de la
composition du conseil ou des gens. Si, à un moment donné, par exemple, dans un
cas, je ne sais pas, minoritaire... ils pourraient demander la dissolution du
conseil complètement, donc qu'il n'y en ait plus et que tout soit ramené au
conseil municipal. Donc, ça ne fait pas vraiment de sens, là, pour la pérennité.
De toute façon, toutes les grandes... toutes les villes qui en ont institué un
jusqu'à ce jour ne l'ont jamais aboli par projet de loi non plus, là. C'est une
pratique qui est là pour rester, là.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci. J'ai
une bonne expérience des... de comités exécutifs. J'ai été à la ville de Laval
à un moment où ça l'a... ça a, plutôt, été très, disons, instable. Et je
comprends qu'il y a un... un enjeu, là, il faut une stabilité. Et c'est vrai
que nous, je peux vous dire, à la ville, à l'époque, on avait une réflexion...
revoir la charte et la composition du comité exécutif, etc., la façon, le
fonctionnement, et ce n'était pas facile. Et, même si on était devenus
minoritaires, les gens qui avaient la majorité ne pouvaient pas venir modifier
cette portion-là. Ça fait que ça, je comprends.
Par contre, on va... on va ouvrir, avec ce
projet de loi, les comités exécutifs à des villes de plus petite taille aussi.
Donc là, on va en voir à beaucoup d'endroits. Laval, Montréal, Québec, Gatineau
sont des villes qui ont quand même beaucoup d'élus. Un comité exécutif, ça peut
se justifier pour faciliter le fonctionnement, parce que le comité exécutif,
généralement, c'est aux semaines. Conseil de ville, c'est aux mois. Donc, ça
permet d'aller plus vite dans l'octroi des contrats. Mais là, si on l'ouvre à
des plus petites municipalités qui n'ont que 12 conseillers, il pourrait être
possible que, dans un mandat, un maire voit l'intérêt de créer un comité
exécutif, mais qu'un nouveau maire qui arriverait... : Finalement, on veut
une... on veut que tout le monde participe, et là il ne pourrait plus jamais le
changer.
Donc, est-ce qu'il y a moyen de le voir
comme par mandat ou... Parce que ça devient... ça va devenir, disons, c'est ça,
impossible à modifier une fois que cet article-là est... l'amendement est
adopté. Il y a quelque chose, en tout cas, que... qui me soulève des doutes sur,
comme, la pérennité. Je comprends qu'on veut pérenniser dans la stabilité
pendant un mandat, mais, pour les 50 prochaines années, vraiment? C'est peut-être
un peu exagéré, à mon avis, là.
Le Président (M. Schneeberger) :
Qui répond? Mme Petit? Oui.
Mme Petit (Katia) : Oui. Merci.
Je pourrais peut-être juste préciser une chose, c'est qu'à l'heure actuelle il n'y
a que deux villes qui sont... qui seraient admissibles, là, c'est-à-dire qu'ils
ont 12 conseillers et plus et qu'ils n'ont pas de comité exécutif. C'est quand
même des grandes villes. On...
Mme Petit (Katia) : ...parle
de... de Rouyn et de Drummondville. Bien sûr, il y en aurait d'autres de
20 000 et plus qui pourraient, mais ils devraient... d'abord séparer
leur... leur territoire en districts, et autres. Donc, on... on ne s'attend pas
nécessairement à ce qu'il y en ait, à ce que tout le monde mette en place des
comités exécutifs. Certains pourraient conserver leur possibilité actuelle de
mettre en place un comité exécutif, mais non décisionnel, parce que, ça, c'est
déjà permis dans la loi. Et, comme... comme me le soulignait Mme la ministre,
c'est qu'aussi par règlement les délégations au comité pourraient être revues,
par exemple, par un nouveau maire. Il y a certaines choses qui doivent
obligatoirement revenir au conseil, il y a des choses qui peuvent être
déléguées, mais ce n'est pas systématique. Donc, un... un nouveau... un nouveau
maire et son équipe pourraient quand même ramener plusieurs éléments, déléguer
au comité, le ramener. C'est vraiment la coquille, l'entité du comité exécutif
qui, elle, demeure.
Mme Dufour : Donc, il
pourrait théoriquement retirer 100 % des décisions qui sont prises par le
Comité exécutif pour les attribuer à 100 % au conseil municipal?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Sauf le bloc, c'est ça, du... de...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :...de 70.3.
Mme Dufour : Bien non. Ça,
c'est ce qui reste au Conseil.
Mme Guilbault :Ça, c'est ce qui reste au Conseil. C'est ça.
Mme Dufour : Oui. Mais ma
question est à l'inverse : Est-ce qu'il serait possible que le règlement
soit modifié pour retirer à 100 % les pouvoirs du... que le comité
exécutif? C'est...
Mme Guilbault :Ah oui.
Mme Dufour : C'est ça que je
pose comme question.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
Petit.
Mme Petit (Katia) : ...le
premier alinéa, ce que... de 70.3, c'est ce qui est par défaut délégué au
comité exécutif. Par la suite, c'est ce qui ne peut pas l'être. Donc, le 70.3,
1, 2, 3, 4, 5, 6, ça, ça restera au comité. Mais toutes les responsabilités
additionnelles que le Conseil aurait confiées au comité exécutif, là il
pourrait les retirer. Donc...
Mme Dufour : ...bien, comme
le budget, les projets de règlement, ce sont toutes des choses qui doivent
aller au conseil de toute façon. Ça fait que là, le comité exécutif devient une
étape, disons, superflue, si... si un maire ne souhaite plus prendre ces
décisions-là en petit groupe, là. Ça fait que.. Ça fait qu'on va les obliger à
avoir une étape supplémentaire. Oui, c'est ça, la... c'est ça, la réalité.
Mme Guilbault :Mais... Mais actuellement, là, dans...
Une voix : ...
Mme Guilbault :C'est ça. Bien, actuellement, c'est déjà ça. Mais est-ce
qu'il existe un... C'est comme... je pose une question à mon propre côté de la
table!
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Guilbault :Bien oui! Non, mais c'est parce que c'est... Parce que je
l'ai... Moi, je le dis, là, plusieurs fois encore, il y a peut-être deux jours,
j'écrivais à mon équipe : Pourquoi on se mêle de ça puis pourquoi on vient
mettre ça? Alors, moi-même, j'ai... j'ai besoin de comprendre pourquoi avant
qu'on fasse quelque chose. Je pense, c'est normal, là. Ça fait que... Mais...
Mais si ça répond à un besoin des municipalités, puis s'ils sont plusieurs à
l'avoir demandé, il y a manifestement une bonne raison, là. Donc, c'est ça
qu'on... qu'on essaie de comprendre, donc. Mais est-ce qu'il existe en ce
moment des situations dans une ville de 12 et plus conseillers où le Conseil
décide du budget annuel sans comité exécutif, par exemple? C'est un... C'est un
peu le genre de...
Mme Dufour : Comité exécutif,
c'est le cas, oui. Oui, il y en a.
Mme Guilbault :C'est ça. Mais, à partir du moment où il y en a un...
Mme Dufour : Ils sont... Là,
ils vont être obligés d'en avoir un pour à vitam aeternam.
Mme Guilbault :Ils vont être obligés. Mais... Ou, en fait, je devrais la
poser autrement. Les... Dans les villes qui déjà, de toute façon, sauf pour
Rouyn et Drummondville, ont... ont un comité exécutif, est-ce qu'il y en a qui
sont insatisfaites, par exemple, de la... l'obligation de systématiquement
devoir confier à leur comité exécutif ces six éléments là et qui, autrement, le
feraient par eux-mêmes au Conseil, s'ils n'y étaient pas obligés, tu sais, s'il
y avait... s'il y avait la possibilité de ne plus avoir ou ne pas avoir de...
de conseil... comité exécutif?
Mme Dufour : Quant à moi, la
question, et je m'excuse avec respect, ce n'est pas s'il y en a actuellement.
C'est : Est-ce qu'il pourrait y en avoir? C'est plutôt ça la question.
Est-ce qu'il pourrait y en avoir qui disent : Bien, nous, on n'en veut pas
de comité exécutif? Ici, ce qu'on comprend, avec...
Mme Guilbault :C'est ça. Si la possibilité existait.
• (12 h 10) •
Mme Dufour : Exactement. Là,
elle n'existera plus, cette possibilité-là, avec l'amendement qui est proposé.
Je me pose la question si... est-ce que... Parce que je comprends la question
de stabilité. Mais est-ce que ça aurait... ça... l'amendement pourrait être
modifié pour dire : Bien, dans... tu sais, pendant le mandat... ne peut
être dissous à l'intérieur d'un mandat ou... juste pour laisser la latitude, si
un nouveau maire, une nouvelle équipe, dit : Bien, nous, on veut faire ça,
tout le monde ensemble parce que ce ne sont que des indépendants, par exemple,
et on ne... on ne... Puis, tu sais, c'est le cas, par exemple, de la ville de
Drummondville. Ce ne sont que des indépendants. Ça fait qu'eux pourraient dire,
tu sais, une... dans une administration, ils pourraient dire : Bien, on...
on veut le faire en plus petit groupe, puis dans une autre, dire : Bien,
finalement, non, on veut être à 100 %, tout le monde, autour de la
table...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Je
vais peut-être laisser la question à la députée de Sherbrooke. Vous auriez
un... vous aviez un commentaire?
Mme Labrie : Bien, dans le
fond, moi, ce que je comprends, c'est que si jamais, par exemple, une municipalité
qui a implanté un comité exécutif en vertu de ça, puis qui décidait que
finalement ils se rendent compte, ce n'est pas pertinent à leur municipalité,
puis ils n'en veulent plus vraiment, ils pourraient passer par un projet de loi
privé pour venir...
Le Président (M. Schneeberger) :
Pour le... le retirer.
Une voix : ...
Mme Labrie : Bien, c'est ça
que ça fait, des projets de loi privés, ça vient... ça vient contourner des
lois qui existent, là, tu sais. Donc... donc, et puis ce serait... ce serait
ça, leur chemin, en fait. Une municipalité, par exemple Drummondville, qui
implante un comité exécutif puis qui se rend compte dans une couple
d'années : Honnêtement, ce n'est pas ça qu'on... Ça ne répond pas à nos
besoins. Bien, ils pourraient...
Une voix : ...
Mme Labrie : Bien, ça reste
une option, dans le fond. C'est ça que... c'est ça que je veux comprendre, là.
Il resterait cette option-là. Puis après ça, ça revient au... au législateur de
regarder : Bien, il y a-tu une instrumentalisation politique de cet enjeu-là?
Est-ce qu'on va de l'avant avec un projet de loi privé ou c'est légitime comme
demande? Ça permet de dépolitiser la chose. Parce que je comprends que c'est
ça, l'objectif, là, d'empêcher l'abrogation par le conseil, c'est de
dépolitiser le fait de constituer ou pas un comité exécutif. Ça fait que c'est
peut-être ça la... la voie de sortie pour une ville qui voudrait reculer. Même
si à ce jour, on comprend que jamais aucune ville n'a reculé après avoir mis un
conseil... un comité exécutif.
Le Président (M. Schneeberger) : Voulez-vous
une suspension? Oui? Parfait. Alors, je pense qu'on va... on va suspendre
quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 32)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Je vous rappelle qu'on était toujours sur l'amendement
de l'article introduit, 70.1. Alors, est-ce qu'il y avait des questions sur l'amendement
en tant que tel? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M. le
Président. Avant qu'on parte hors d'ondes, dans le fond, j'avais fait des
commentaires par rapport au fait qu'il ne pourrait plus être dissous, le comité
exécutif, une fois créé. Par contre, on a eu des échanges avec la sous-ministre,
et je réalise qu'il y a le règlement aussi qui pourrait venir... tu sais,
advenant le cas où un nouveau... une nouvelle équipe souhaitait finalement
prendre davantage de décisions avec tout le conseil, bien, ils pourraient
revoir le règlement de délégation au comité exécutif. Il resterait quand même
des éléments qui seraient obligatoires de passer au comité exécutif, qui
rajouteraient une étape supplémentaire, mais ça reste que je pense qu'il y a
quand même une latitude. Je pense qu'on aurait pu le modifier, mais, tu sais, pour
faciliter les choses et avancer, je peux vivre avec l'article... l'amendement
tel qu'il est écrit.
Le Président (M. Schneeberger) :
OK. Alors, il y avait d'autres questions? Non. Ça va? Alors, est-ce que l'amendement
de 70.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté? Alors, sur l'article introduit de 70.2.
Mme Guilbault :
Bien, est-ce qu'on revient à 70.1 tel qu'amendé ou il est réglé aussi?
Le Président (M. Schneeberger) :
Ah! bien, avez-vous...
Mme Guilbault :
Ah non! C'est à la fin, oui, oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Mais est-ce que vous aviez des questions sur le 70.1 tel qu'amendé?
Non. Parfait. Alors là, on est à 70.2, et là il y a un amendement. Alors, je
vous demanderais de lire l'amendement proposé à 70.2, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci. «70.2. Le comité se compose du maire et de trois à cinq
conseillers désignés par ce dernier.
«Le maire est président du comité. Il
nomme, parmi les membres du comité, un vice-président qui le remplace en cas d'empêchement
ou de vacance de son poste.»
Et j'ai un amendement que je lis tout de
suite.
Le Président (M. Schneeberger) :
Allez-y.
Mme Guilbault :Article 6. À l'article 70.2 de la Loi sur les cités
et villes, proposé par l'article 6 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«trois à cinq» par «deux à quatre»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Le comité présidé par le maire ou par un
autre membre du comité que le maire nommé à titre de président — non,
pardon, je recommence ma phrase.
«Le comité présidé par le maire ou par un
autre membre du comité que le maire nomme à titre de président. Le maire nomme
également, parmi les membres du comité, un vice-président qui le... qui
remplace le président en cas d'empêchement ou de vacance de son poste.».
En commentaire, cet amendement vise à
faire passer de trois à deux le nombre minimal de conseillers membres du comité
exécutif et de cinq à quatre le nombre maximal. Il vise également à habiliter
le maire, qui est d'office le président du comité...
Mme Guilbault :
...exécutif à nommer tout membre... tout autre membre à titre de président de
ce comité.
Et là, je vais juste peut-être faire une
petite contextualisation, M. le Président, parce qu'on a eu à micro fermé une
discussion entre nous au sujet de cet amendement-là puis du 70.2, qui, en association
avec d'autres articles qui arrivent plus loin dans le projet de loi, fait en
sorte qu'on vient prévoir, pour certaines villes, mais pas toutes, la
possibilité, comme on le disait, pour le maire d'une ville qui est d'office le
président du comité exécutif de nommer tout autre membre à titre de président
du comité exécutif. Donc, on vient le prévoir dans d'autres articles plus loin
dans le projet de loi pour un certain nombre de municipalités, mais il y en a
actuellement qui... pour qui ce n'était pas prévu. Alors, on s'est engagé entre
nous, ici, avec les collègues, à travailler de notre côté et dans une prochaine
séance, parce que ça requiert un certain travail, là, qui ne peut pas se faire
séance tenante... donc dans une prochaine séance d'amener des nouveaux projets
d'amendements pour des nouveaux articles qui vont nous permettre de le faire
pour toutes les municipalités.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y avait des questions sur l'amendement? Oui, députée Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Bien,
j'aimerais simplement plus d'explications sur pourquoi on passe de 3 à 5 à 2 à
4.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Ce qu'on m'explique, c'est qu'il y a
certains comités actuellement qui sont à trois, et là ça les obligeait à
ajouter un membre pour répondre aux critères tels qu'ils étaient. Donc, on
vient de l'ajuster.
Mme Labrie : Il y a certains
comités qui étaient à trois, mais c'était correct d'abord si...
Des voix : ...
Mme Guilbault :...trois totaux, incluant le maire. Alors que, là... là, on
doit être minimum quatre avec le maire actuellement. Ça fait qu'en le modifiant
en le portant de 2 à 4 plus le maire, ça fait trois.
Mme Labrie : OK. Donc, ça
permet de garder la composition dans toutes les municipalités concernées sans
toucher à ça. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Donc là, ce que
je comprends, c'est que ça concerne... ça ne concerne pas toutes les villes
puisqu'il y en a plusieurs qui c'est inclus dans leur charte actuellement.
Laval a cinq... par exemple, cinq membres plus des membres associés jusqu'à
quatre. Montréal, on l'a dit, c'est un comité exécutif quand même plus
imposant. Je ne sais pas pour la ville de Québec, je suppose aussi que c'est
plus que cinq. Pourquoi on s'est arrêté à cinq?
Mme Guilbault :...peut répondre si on est d'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Petit (Katia) : Oui, en
fait, pour les autres, souvent, c'est qu'il y a moins de... les villes qui
sont, par exemple, à 12 conseillers, donc au minimum requis pour avoir le droit
de déployer un comité exécutif, bien, pour nous, il nous est apparu que c'est
un... c'est un équilibre. Puis actuellement, c'est tout entre 3 et 5. Donc, on
a tout simplement maintenu. Tu sais, on pense que c'est un bon ratio versus le
nombre de membres. Tu sais, il ne peut pas y avoir... pour que le comité
exécutif soit utile puis que ça l'allège, là, à cinq sur 12, c'est quand même
un bon nombre de membres du conseil qui siégerait au comité exécutif. Ça nous
apparaît être l'équilibre... En fait, c'est le maintien de la règle actuelle,
essentiellement, là.
Le Président (M. Schneeberger) :
Micro. Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : OK. Donc, une
autre question, c'est le 3. Ça, je vous avoue que ça m'a... ça m'a fait sauter
quand j'ai vu 3. Un comité exécutif de trois personnes, ça m'apparaît bien peu.
Le quorum, c'est quoi, dans un cas comme ça? C'est deux? Ce n'est pas beaucoup.
Ce n'est vraiment pas beaucoup pour prendre des décisions quand même assez
importantes, là. Donc, je me demandais comment ça se gérait pour s'assurer
qu'il n'y ait pas de... bien, c'est ça, que ce soient des décisions prises dans
l'intérêt de tous.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, Mme Petit.
• (12 h 40) •
Mme Petit (Katia) : Merci.
Bien, en fait, il y a quelques municipalités actuellement... j'ai la liste
devant moi, là, Saint-Jérôme, Shawinigan, Blainville... en tout cas, il y en a
quelques-uns, puis on nous dit... on n'a pas d'indication à l'effet que ça ne
fonctionnerait pas bien, là. C'est déjà en vigueur depuis plusieurs années et
ça a fonctionné. Ils pourraient augmenter le nombre, cela dit, ça demeure leur
décision.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : On me dit qu'en
ce moment le maximum, c'est cinq incluant le maire cinq ou n'incluant pas le
maire. Parce que, là, on vient de faire un amendement...
Mme Labrie : ...pour éviter
qu'il y en ait qui a besoin d'ajouter un membre? Il n'y a personne qui aurait
besoin d'en enlever un non plus, là.
Mme Petit (Katia) : C'est
incluant le maire.
Mme Labrie : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est bon? Pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Adopté. Alors, est-ce que l'article 72.2 tel qu'amendé, vous aviez des
questions? Non. Parfait. Alors, on va passer à 70.3. Est-ce qu'il y avait
des... Il n'y a pas d'amendement, hein, à 70.3?
Mme Guilbault :
Non.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, vu qu'il a déjà été élu, est-ce qu'il y avait des questions à 70.3?
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Dans le fond, là,
si je comprends bien, parce qu'on... il y a la liste des compétences qui ne
peuvent pas être déléguées au comité exécutif. On ne voit pas l'octroi des
contrats d'une... d'une somme supérieure, mais je crois qu'ils se retrouvent à
l'article 70.4, mais 70.4... Et je viens tout de suite après parce que les
2 sont reliés, là. J'essayais de comprendre, là. Ça disait que le comité peut
attribuer tout contrat qui n'entraîne pas une dépense égale ou supérieure au
seuil déterminé pour l'application de l'article 29 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux. Mais quand je vais voir cette loi-là et que
je lis l'article 29, bien, il n'y a pas de seuil dedans. Puis il n'est
même pas en vigueur, cet article-là.
Donc, je vais... je vais le retrouver, là,
il est ici, l'article 29 question dit : « Tout contrat qui comporte
une dépense égale ou supérieure au seuil déterminé par un règlement du ministre
doit être attribué suivant une procédure ouverte. » Alors, je... dans le
fond, si je reviens à 70.3, ce que je veux m'assurer, c'est que dans les
délégations, on ne puisse pas déléguer 100 % de l'octroi des contrats, peu
importe le montant. Et pourquoi je pose cette question-là? C'est parce que
l'exemple de ville de Laval est exactement ça. Exactement ça. Quand j'ai été
élue en 2013, il a fallu changer le règlement parce que 100 % des contrats
étaient attribués par le comité exécutif. Même si on parle de contrats de
5 millions de dollars, c'était par le comité exécutif. Nous, on l'a
changé à l'époque pour un seuil de 200 000 $ pour le passer au... pour que
le Conseil puisse attribuer des contrats. Mais dans la... le fonctionnement de
la ville de Laval, avant 2013, le budget annuel était... était autorisé et
adopté par le conseil municipal et par la suite, il n'y a plus une somme que le
Conseil voyait, c'était 100 % des contrats qui étaient attribués par le
comité exécutif ou par, évidemment, là, les délégations inférieures. Donc, il
ne faudrait pas retourner à ça parce que ça n'a aucun bon sens que le Conseil
ne voit absolument plus rien après comme sommes. Donc, je veux juste m'assurer
comment ça fonctionne...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, Mme Petit.
Mme Petit (Katia) : Oui, bien,
en fait, là, on est sur l'article 70.4 et non sur 70.3, mais je comprends,
la question pour 70.4, Le seuil, c'est 133 800. Il est établi par règlement
puis ça fait référence à la Loi sur les contrats des organismes municipaux qui
va entrer en vigueur au début de l'année prochaine. Et, dans l'intervalle, il y
a une disposition transitoire qui réfère aux bonnes dispositions actuelles dans
la... dans la loi sur les cités et villes et autres, là. Donc, on a du
transitoire là-dessus pour le temps où la loi n'est pas entrée en vigueur.
Mme Dufour : Oui, bien, je
référais bien à 70.3 parce que 70.3 dit « ne peuvent toutefois pas
être déléguées les compétences suivantes », et j'aurais aimé voir dans
cette liste-là l'attribution de contrats qui dépassent le seuil qui est établi.
Et c'est ça que c'est... C'est ça que je veux que ce soit clair. Parce que, là,
70.4, il est comme viré à l'envers, où c'est le comité ne peut pas octroyer des
contrats qui dépassent le seuil. Mais comme je disais, quand on va voir
l'article, il n'est même pas en vigueur, on réfère à un article qui n'est même
pas en vigueur.
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Petit (Katia) : Juste pour
être claire, actuellement, en vertu de la loi sur les contrats et de
l'ensemble... le... un Conseil municipal peut, en vertu d'un règlement de
délégation, déléguer la conclusion de certains contrats qui sont au-dessus des
seuils à son comité exécutif. C'est lui qui le détermine par règlement. Donc,
c'est... ici, on ne touche pas à ça, tu sais, c'est-à-dire que le conseil
pourrait encore, sous certaines... sur certains critères, déléguer l'octroi de
certains types de contrats à son comité exécutif. Là, mais ça, on ne vient
pas... c'est déjà possible, là.
Mme Dufour : OK. Donc, on est
conscients qu'il est possible que le scénario que je vous ai décrit, ville de
Laval, Gilles Vaillancourt, pourrait se reproduire exactement où le...
Mme Dufour : ...municipal
adopte le budget puis il ne voit plus jamais une cent après.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
Petit...
Mme Petit (Katia) : Il y a
quand même beaucoup d'autres... en matière contractuelle, il y a... puis on l'a
vu dans la loi, là, qu'on vient d'adopter, il y a énormément d'autres
redditions de comptes, les contrats octroyés, quand même, doivent être publiés,
etc. Donc, je pense qu'il y a quand même une transparence. Donc, si par
exemple, des contrats étaient octroyés par le comité exécutif, il y a quand
même une reddition de comptes qui doit être faite. Donc, ce n'est pas une
carte... une carte en blanc, une clé en main, en tout cas...
Mme Guilbault :Une carte blanche.
Mme Petit (Katia) : Une carte
blanche, merci.
Mme Dufour : Bien, c'est une
reddition de comptes, mais le contrat est octroyé, il n'y a pas rien qui peut
se faire, il n'y a pas de questionnement possible avant l'octroi des contrats.
Donc, un contrat de... j'ai dit 5 millions, 10 millions de dollars peut
être octroyé par deux membres, par deux personnes d'un conseil de 12. C'est
quand même particulier, là. En tout cas, moi, je vous préviens qu'il y a un
enjeu ici. Il y a un drapeau rouge, très rouge. Et je réitère, puis on va y
revenir, que ça réfère... l'article 70.4 réfère à un article qui n'est pas en
vigueur.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
Petit.
Mme Petit (Katia) : ...comme
je vous mentionne, il y a du transitoire, il y a une disposition qui dit que...
qui réfère à l'article actuellement en vigueur dans l'intervalle. Le temps que
l'article ne soit pas en vigueur, on va le voir plus tard dans le projet de
loi, il y a bel et bien un article transitoire. Je vous rassure là-dessus.
Et, quant à l'intégrité contractuelle,
l'ensemble de la délégation, c'est un choix du conseil municipal. Donc, c'est
lui qui doit prendre la décision à savoir ce qu'il délègue ou non. Puis il y a
quand même beaucoup de remparts en matière d'intégrité, là, qui existent
ailleurs, post-commission Charbonneau et autres.
Mme Dufour : Oui. Jusqu'à ce
qu'on se rende compte qu'ils ne soient pas si efficaces que ça, ces
remparts-là. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : OK
D'autres questions? Non. Alors, nous allons passer à 70.4, même si on en a
quand même beaucoup parlé, là, parce que c'était ensemble. Alors, il y avait-tu
d'autres questions à 70.4? Non plus. Oui, députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, bien, Mme
la sous-ministre nous parlait de la disposition transitoire, étant donné que
l'article 29 de la LCOM n'était pas... n'était pas en vigueur. Quel est
l'article ou la disposition transitoire?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
Petit.
Mme Petit (Katia) : C'est
l'article 41.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors, nous allons passer à 70.5. Est-ce qu'il y avait des questions pour 70.5?
Non. 70.6? Aucune. 70.7? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. «Le comité
siège à huis clos, sauf s'il en décide autrement et dans les cas prévus par un
règlement du conseil.» Donc là, encore une fois, je reviens à mon exemple
précédent, où non seulement la totalité des contrats pourraient être octroyés
par deux personnes mais, en plus, à huis clos.
J'ai vécu l'exemple, encore une fois, à
Laval, où il y avait quand même une partie publique. Il me semble que l'octroi
de contrats devrait être public. En tout cas, je ne sais pas comment les autres
comités exécutifs fonctionnent, mais que ce soit 100 % à huis clos,
considérant la quantité de décisions qui peuvent être prises, je me pose des
questions.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que... Oui, Mme la ministre.
• (12 h 50) •
Mme Guilbault :Oui, je vais juste... Parce que moi, je partage les
préoccupations, là, de ma collègue de Mille-Îles, là, à l'évidence, tu sais.
Puis on a tous assisté à la saga Laval, elle aux premières loges, mais, tu
sais, il reste que, bien, d'abord, c'est un choix, de déléguer ou non au comité
exécutif. Puis, s'ils le font, le conseil demeure imputable, là. On nous
invoque ici souvent la responsabilité ministérielle, qui est tout à fait
existante, c'est la même chose pour la responsabilité... mais je ne sais pas
s'il y a un adjectif pour maire, là, mais, en tout cas, d'un maire puis de ses
conseillers, là, donc, tu sais, alors... et eux aussi sont tenus de publier les
contrats, tu sais, c'est un peu comme au gouvernement, il y a plusieurs
contrats qui signent dans des ministères, dans des sociétés d'État, dans toutes
sortes d'endroits, qui sont délégués aussi, qui sont publiés sur des systèmes,
puis, ultimement, l'information est publique quand même.
Donc, tu sais, moi, ce qu'on m'explique,
je veux dire, est-ce... Il y a quand même des raisons aussi pourquoi des
comités siègent à huis clos...
Mme Guilbault :...Tu sais, qu'est-ce qu'on... qu'est-ce qu'on remet en
question exactement là-dedans? C'est juste ça que j'aimerais comprendre,
qu'est-ce qu'on cible, là, tu sais.
Mme Dufour : Bien, écoutez,
je vous donne vraiment l'exemple. Et puis peut-être je vous inviterais à lire
le chapitre Laval de la commission Charbonneau, il y a un chapitre entier
là-dessus. Je vous invite sincèrement, sérieusement, à le lire pour voir c'est
où, les... que ça a dérapé. On parle d'un conseil imputable, mais c'est un
conseil qui n'avait aucune espèce d'idée de ce qui se passait, aucune espèce
d'idée parce qu'aucune décision qui passait dans leurs mains, ça passait tout à
l'extérieur.
Mais revenons à pourquoi à huis clos ou
pourquoi en public. Huis clos, évidemment, il y a des décisions qui doivent se
faire à huis clos, tu sais, quand on parle de ressources humaines par exemple,
mais le comité en public, ça permet aux citoyens de venir et de pouvoir... tu
sais, lorsqu'il y a un conseil municipal, et ma collègue a été mairesse ici,
elle le sait, les citoyens viennent poser des questions sur les contrats qui
sont octroyés. Mais là, si les contrats ne sont plus octroyés par le conseil
municipal et qui sont octroyés par le comité exécutif et que c'est fait à huis
clos, elle est où, l'instance, et à quel moment les citoyens peuvent
questionner, s'informer, etc.? OK, il y a des rapports a posteriori, mais c'est
fait, c'est fait. Alors, moi, j'ai vécu, tu sais, les dérogations mineures
des... qui sont octroyées, qui étaient octroyés par le comité exécutif. Bien,
les citoyens venaient s'informer, venaient poser des questions parce que cette
portion-là était publique, ça fait que... En tout cas, je souligne que, moi
aussi, un autre drapeau rouge ici, avec la possibilité que ça soit 100 %
huis clos.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a... Quelqu'un d'autre veut répondre, ou ça va, ou...
Mme Guilbault :...non, mais juste en complément, là, parce
qu'effectivement...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Mais, à la suite de Charbonneau, il y a tellement de
mesures qui ont été mises en place, notamment l'AMP. Puis ce qu'on me dit,
c'est que Québec siège à huis clos à temps plein depuis toujours. Est-ce qu'on
remet ça en question aujourd'hui? Donc, tu sais, il faut voir aussi dans la
réalité des choses compte tenu de tout ce qui a été mis en place comme mesures depuis
Charbonneau. Puis Dieu sait que, des fois, ça amène beaucoup de lourdeur
d'avoir tous ces remparts-là supplémentaires. Alors, même des fois, on se
dit : Coudon! C'est rendu tellement lourd puis complexe de faire quelque
chose avec tous les remparts qu'on a installés. On finit par se poser la
question inverse : Est-ce qu'on ne pourrait pas aussi essayer de trouver
un juste milieu? Parce que, je peux vous dire, faire avancer un projet au
gouvernement, là, ce n'est pas évident parce qu'il y a beaucoup, beaucoup,
beaucoup d'étapes à franchir. Donc... alors ces remparts-là existent. Mais moi,
je réitère que je partage entièrement le souci de ma collègue, là, de s'assurer
de l'intégrité contractuelle, comme dit ma collègue ici. C'est pour ça que ces
informations-là sont publiques. Un citoyen dans une municipalité peut prendre
connaissance des informations, aller au conseil municipal, poser ses questions,
puis c'est important que ça demeure comme ça. Parce que c'est le comité
exécutif, évidemment, là, qui siège à huis clos et non pas le conseil
municipal. C'est important de faire la nuance.
Mme Dufour : Exact. C'est le
comité exécutif que je rappelle... pourrait être composé que de seulement deux
personnes qui prennent des décisions importantes, donc... En tout cas, je le
souligne, je le soulève, il y a un drapeau rouge ici.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Est-ce qu'on peut passer à 70.8? Est-ce que vous voulez... On peut passer
ou...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, 70.8. Est-ce qu'il y avait des questions sur 70.8? Si je n'en vois pas,
on va être à 70.9. Je ne vois pas de drapeau, alors on va passer... Oui? Non,
ça va? Alors, à 70.10. Et pour... Oui.
Mme Guilbault :Je pense qu'il n'y a pas de question.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
non. Ça va? Alors... Et 70.11 pour le dernier. Ça va?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Bon, alors, à ce moment-là, étant donné qu'on a tous vu les articles, je vais
mettre aux voix l'article 6. Est-ce que... Est-ce qu'il y avait des
questions sur l'article 6 en général, tel qu'amendé? Oui.
Mme Nichols : Bien, les
changements qui vont être apportés ne toucheront pas l'article 6. Ça fait
qu'on peut adopter l'article 6 puis les changements viendront par la
suite...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Nichols : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous allons...
Le Président (M. Schneeberger) : ...non,
à l'article 41.
Mme Guilbault :Article 41. Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur de
l'article 29 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux,
l'article 70.4 de la Loi sur les cités et villes, édicté par
l'article 6 de la présente loi, doit se lire en y remplaçant «déterminé
pour l'application de l'article 29 de la Loi sur les contrats des
organismes municipaux» par «de la dépense d'un contrat qui ne peut être adjugé
qu'après une demande de soumissions publique en vertu de l'article 573 de
la Loi sur les cités et villes».
En explication... oui, en explication,
l'article 41 du projet de loi remplacerait temporairement, dans le nouvel
article 70.4 de la Loi sur les cités et villes, introduit par
l'article 6 du projet de loi, la référence à la Loi sur les contrats des
organismes municipaux par une référence à la disposition applicable de la Loi
sur les cités et villes. L'article 41 s'appliquerait jusqu'à l'entrée en
vigueur de la Loi sur les contrats des organismes municipaux. C'est en fait
l'article qui est en rapport avec la... le point soulevé par notre collègue de Mille-Îles
au précédent article.
Mme Nichols : C'est un
article transitoire puisque l'article 29 de la LCOM n'est pas encore en
vigueur.
Mme Guilbault : Exact.
Mme Nichols :
Et qui entrera en vigueur en 2026.
Mme Guilbault :
...
Mme Nichols : Oui. Bien,
j'imagine que ça avait été sanctionné dans le projet de loi. Il va rentrer en
vigueur...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Printemps 2026, les règlements, pas mal.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Pas d'autre question? Alors, est-ce que l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, l'article 3.1, et il y a un amendement.
Mme Guilbault :Oui. Article 3.1, insérer, après l'article 3 du
projet de loi, ce qui suit :
«CHARTE DE LA VILLE DE LÉVIS
«3.1. L'article 21 de la Charte de la
Ville de Lévis est remplacé par le suivant :
«21. Le comité exécutif est présidé par le
maire ou par un autre membre du comité que le maire désigne à titre de
président. Le maire désigne également un vice-président parmi les membres du
comité.»
En commentaire, cet amendement vise à
habiliter le maire de la Ville de Lévis, qui est d'office le président du
comité exécutif, à nommer tout autre membre à titre de président de ce comité.»
Et là, il y a une coquille ici, là, il y a
deux fois «DE» dans le titre «CHARTE DE LA VILLE DE LÉVIS». Donc, je ne sais
pas, pour les archives, s'il faudrait le corriger, pour vos systèmes de
documentation en tout cas.
Des voix : ...
Mme Guilbault :
Il y a deux «DE».
Le Président (M. Schneeberger) :
Ah! il y a deux «DE». OK. C'est beau, ce n'est pas...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
on va apporter une correction, là. Ça va être... C'est correct. On va le laisser
énumérer, là.
Mme Guilbault :
Je ne pense pas que l'article est en jeu.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce qu'il y avait... Dans le fond, tantôt, je vous ai un petit peu
induit en erreur, je pensais que c'était un article qui était amendé, mais dans
le fond, c'est un amendement qui introduit un article 3.1. Alors, est-ce
qu'il y avait des questions sur l'amendement?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Comment?
Mme Labrie : ...convenu de
dire qu'on allait le faire de manière uniforme. Comment se fait-il qu'on doive
le prévoir pour certaines chartes?
Mme Guilbault :
C'est qu'il faudrait les faire un par un, j'imagine. C'est ça.
Mme Dufour : Ça fait que
celui-là, on devrait... on devrait le surseoir jusqu'à ce qu'il soit modifié,
parce qu'il va falloir remodifier cet article-là.
Mme Labrie : Bien, en fait,
c'est qu'on va juste ajouter d'autres chartes de plus auxquelles on va le
faire. Il n'y a pas moyen de le mettre juste dans une... un seul endroit sans
le faire... OK. Non, mais ça fait que mettons-le dans chaque charte à la fois,
donc.
Mme Guilbault : Mais
est-ce que le fait d'introduire les nouveaux pourrait devoir faire modifier
Lévis ou les autres? C'est ça, c'est qu'en fait on peut déjà adopter les
chartes qui sont prêtes, puis on va juste ajouter les nouvelles chartes des
trois villes de plus.
Mme Dufour : OK. OK. Excusez,
je n'avais pas saisi. C'est parce qu'on ne voit pas l'article tel que modifié
en bas dans votre... dans l'amendement. On ne voit pas la version qui dit que
le maire peut finalement désigner un autre membre à titre de président. Ce
n'est pas dans... Tu sais, dans... dans l'article, quand on le voit tel que
modifié en bas, là, il n'est pas conforme à la modification.
Une voix : On ne voit pas la modification.
Mme Dufour : C'est ça, c'est
ça. Ça fait que, moi, je lisais ça, puis je me disais : Bien non, ça ne
correspond pas à ce qu'on a discuté.
Mme Guilbault :C'est à cause qu'on le remplace au complet.
Mme Dufour : Je viens de le
voir en haut, mais qui... C'est... c'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) :
...trésor. Ça fait qu'à ce moment-ci, nous allons suspendre nos travaux jusqu'à
14 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 17)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous! La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux.
Je vous rappelle que nous poursuivons
toujours l'étude détaillée du projet de loi de loi n° 104, Loi modifiant
diverses dispositions afin notamment de donner suite à certaines demandes
municipales.
À la suspension, nous étions à l'article...
bien, l'amendement qui introduisait l'article 3.1. Alors, je ne sais pas
si vous aviez d'autres questions sur cet article ou de commentaires? Non?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est un amendement. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 3.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article... l'amendement qui introduit 3.2.
Mme Guilbault :...le Président. Rebonjour à tous. Article 3.2 : Insérer,
après l'article 3.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
3.2. L'article 29 de cette charte est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «exercé» de «par le
membre désigné à titre de président ou».
En commentaire, cet amendement apporterait
des modifications de concordance en lien avec l'amendement visant à habileter...
habiliter le maire de la ville de Lévis, qui est d'office le président du
comité exécutif, à nommer tout autre membre à titre de président de ce comité.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Question sur l'amendement? Aucune. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
3.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : 3.2.
36.1.
Mme Guilbault :Merci. Article 36.1 : Insérer, après l'article 36
du projet de loi, le suivant :
36.1. L'article 7 du décret numéro 1012-2001
du 5 septembre 2001 concernant la Ville de Shawinigan est remplacé par le
suivant :
7. Le comité exécutif est présidé par le
maire ou par un autre membre du comité que le maire désigne à titre de
président. Le maire désigne également un vice-président parmi les membres du
comité.
En commentaire, cet amendement vise à
habiliter le maire de la ville de Shawinigan, qui est d'office le président du
comité exécutif, à nommer tout autre membre à titre de président de ce comité.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Non. Alors, est-ce que l'amendement qui introduit 36.1 est adopté?
Des voix : Adopté?
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes à l'amendement qui introduit 3.3.
Mme Guilbault :Merci. 3.3 : Insérer, avant l'article 4 du projet
de loi, le suivant :
3.3. L'article 21 de la Charte de la
Ville de Québec, capitale nationale du Québec, est remplacé par le suivant :
21. Le comité exécutif est présidé par le
maire ou par un autre membre du comité que le maire désigne à titre de
président. Le maire désigne également deux vice-présidents parmi les membres du
comité.
En commentaire, cet amendement vise à
habiliter le maire de la ville de Québec, qui est d'office le président du
comité exécutif, à nommer tout autre membre à titre de président de ce comité.
Le Président (M. Schneeberger) : ...c'est
la même approche. J'imagine, pas de questions. Alors, est ce que l'amendement
qui est introduit 3.3 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, l'amendement qui introduit 3.4.
• (14 h 20) •
Mme Guilbault :Merci. Article 3.4 : Insérer, après l'article 3.3
du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
3.4. L'article 25 de cette charte est
remplacé par le suivant :
25. En cas de vacance du poste de
président ou en cas d'empêchement de celui-ci, le maire le remplace ou désigne
un vice-président...
Mme Guilbault :...cette fin. La désignation peut également établir, sur
une base périodique ou suivant tout autre critère que le maire détermine, un
ordre de remplacement entre les vice-présidents.»
En commentaire, cet amendement serait
apporté en concordance avec l'amendement qui vise à habiliter le maire de la
ville de Québec, qui est d'office le président du comité exécutif, à nommer
tout autre membre à titre de président de ce comité.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Ça va? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit 3.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Amendement qui introduit 4.1.
Mme Guilbault :Insérer, après l'article 4 du projet de loi, le
suivant :
«4.1. L'article 10 de l'annexe C de cette
charte est modifié :
«1° par l'insertion, dans le premier
alinéa et après "des vice-présidents
du comité exécutif", de "et du
maire";
«2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de "si le président" par "si le maire"».
En commentaire, cet amendement serait
apporté en concordance avec l'amendement qui vise à habiliter le maire de la
ville de Québec, qui est d'office le président du comité exécutif, à nommer
tout autre membre à titre de président de ce comité.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Est-ce que... est-ce que l'amendement qui introduit 4.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Amendement qui introduit 4... Ce n'est pas un amendement, pardon. Lui,
c'est article 4. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci, M. le Président. Article 4 :
L'article 31 de la Charte de la Ville de
Québec, capitale nationale du Québec est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «responsabilités prévues par l'article 70.8» par «fonctions
prévues au premier alinéa de l'article 70.3».
En explication, l'article 4 du projet de
loi modifierait l'article 31 de la Charte de la Ville de Québec, capitale
nationale du Québec à des fins de concordance avec les nouvelles dispositions
relatives au comité exécutif introduites dans la Loi sur les cités et villes par
l'article 6 du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions...
Mme Nichols : ...concordance
avec les... avec les autres numéros, là?
Mme Guilbault :
Concordance.
Mme Nichols : Parfait. Il n'y
avait pas de... il n'y avait pas de changements? Parfait, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.Article 40.
Mme Guilbault :
Article 40 :
«L'expression "responsabilités
prévues par l'article 70.8" est remplacée par "fonctions prévues au
premier alinéa de l'article 70.3" dans les dispositions suivantes :
«1° le premier alinéa de l'article 31
de la Charte de la Ville de Lévis;
«2° le premier alinéa de l'article 33
de la Charte de la Ville de Longueuil;
«3° le premier alinéa de l'article 26
du décret numéro 841-2001 du 27 juin 2001, concernant la Ville de
Saguenay;
«4° le premier alinéa de l'article 17
du décret numéro 1012-2021 du 5 septembre 2001, concernant la Ville
de Shawinigan;
«5° le premier alinéa de l'article 22
du décret numéro 371-2003 du 12 mars 2003, concernant la Ville de La
Tuque.»
En explication, l'article 40 du projet de
loi porterait la même modification que celle proposée par l'article 4, mais
pour les villes de Lévis, de Longueuil, de Saguenay, de Shawinigan et de La
Tuque.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Mme Nichols : ...rajouter «et
du maire»? C'était la modification qu'on avait amenée entre autres, en lien
avec les fonctions prévues?
Mme Guilbault :Oui, bien, c'est les... oui, c'est les responsabilités...
le renvoi aux responsabilités de 70.3...
Mme Nichols : Parfait.
Mme Guilbault :
...qui était la base, là, de...
Mme Nichols : Oui. On s'y
référait, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Non? Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 3.
Mme Guilbault :Merci. Article 3 :
Le chapitre II de la Charte de la Ville de
Gatineau, comprenant les articles 11 à 25, est abrogé.
En explication, l'article 3 du projet de
loi abrogerait les articles 11 à 25 de la Charte de la Ville de Gatineau, qui
institue son comité exécutif. Suivant l'article 42 proposé par le projet de
loi, le comité exécutif actuel de la ville continuerait d'exister comme s'il
avait été constitué en vertu du nouvel article 70.1 de la Loi sur les cités et
villes introduit par l'article 6 du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'article 3? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Le comité
exécutif de la ville de Québec est composé de cinq membres actuellement? Je me
serais attendu que ce soit plus grand que ça.
Des voix : ...
Mme Dufour : Oh! non, excusez,
on est... c'est Gatineau qu'on a devant moi. Mais Gatineau, c'est cinq. OK,
parfait. C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Moi, je voulais vérifier avec la ministre... Il y a eu... quand
la Ville de Gatineau est venue pour... est venue en auditions puis est venue
présenter, entre autres, son mémoire, il y avait une de ses recommandations où
elle demandait d'inclure à la Charte de la Ville de Gatineau les articles qui
lui permettraient d'instituer...
Mme Nichols : ...de
participation publique. L'office de participation publique, ça s'est déjà vu.
Longueuil, je me souviens, on avait fait un PLIP pour la ville de Longueuil, le
PLIP n° 209 qu'on avait adopté en juin 2022. Et moi,
ce que j'ai compris pour avoir parlé à la mairesse de Longueuil, là, c'est que
ça fonctionnait bien. Puis là la Ville de Gatineau proposait ou, en fait,
demandait dans son mémoire et dans ses représentations d'inclure dans leur
charte des articles, justement, qui leur permettraient de faire un office de
participation publique. Je me demandais, étant donné qu'on est dans les... dans
la gouvernance, qu'on est dans la charte, on l'a dit, hein, on ne rouvre pas
souvent les chartes, est-ce que ça ne serait pas le bon moment pour leur
permettre ou en fait leur donner les outils en incluant cet office de participation
publique plutôt que, tu sais, de leur dire, bien, d'aller via un PLIP, ou via
d'aller d'un autre outil?
Des voix : ...
Mme Guilbault :
...il y a peut-être quelque chose qui m'avait échappé.
Une voix : Non, non, non.
Va-z-y.
Mme Guilbault :
Oui. Non, bien, effectivement, ça fait partie du mémoire, mais je dois dire
que, moi, ce n'est pas des discussions que j'ai eues avec la ville depuis mon
arrivée. Ce n'est pas quelque chose qui m'a été signalé comme étant une
priorité ou quelque chose d'important, là. Donc... Mais effectivement c'est
quelque chose qu'on peut prendre en compte, puis on aura d'autres occasions,
s'il y a lieu de le faire. Mais actuellement c'est... Ce n'est pas dans nos
projets à court terme.
Mme Nichols : OK. Mais
étant donné que c'est dans les... dans leurs recommandations, dans leur
mémoire, ils nous avaient quand même glissé un mot. C'est que, nous,
l'opposition officielle, ils nous ont abordés sur le sujet. J'avais parlé aussi
avec des élus de l'Outaouais. Le gouvernement, à ce qu'il m'a dit, ce n'était
pas si nouveau que ça, là, disons, là. Mais il y a... Parce que sinon, c'est
ça, sinon, comme je dis, c'est rare qu'on va jusqu'aux chartes, là, qu'on se
rend pour modifier les chartes. Ça fait que le moment était propice pour le
faire ici. Sinon, un fonds, c'est via un PLIP. Il faut penser que ce n'est pas
toujours super rapide, les PLIP, là, mais...
Mme Guilbault :
Non. Bien, c'est ça. C'est que, là, moi, en ce moment, il faudrait que je fasse
des vérifications à ce sujet-là, là. Je ne suis pas certaine si j'ai la
latitude pour faire ça comme ça, il faut juste que je voie les tenants et
aboutissants, les coûts, etc., la portée. Ça fait que je ne peux pas prendre
d'engagement de le faire dans le projet de loi actuel, mais je m'engage à
valider ces... C'est parce que, moi, j'ai des échanges aussi, évidemment, avec
mes collègues de l'Outaouais, bien sûr, et aussi avec la mairesse, mais ce
n'est pas quelque chose qui m'a été signalé personnellement. Donc... Mais je
peux le. Je peux vérifier ce qu'il en est.
Mme Nichols : Oui, mais,
en tout cas, moi, je le porte à votre attention. Et moi, il m'a été demandé de
l'apporter ici en commission parlementaire, parce qu'il est dans le mémoire
qu'ils nous ont déposé, puis parce que, c'est ça, ils nous en ont glissé un
mot, mais je comprends que si la ministre n'est pas prête ou elle veut prendre
plus amplement connaissance des demandes de la... de la ville de Gatineau,
c'est correct aussi, là. Je veux dire, je n'ai pas de problème avec ça. C'est
juste que le moment... le moment est opportun et c'est une voie beaucoup plus
facile de le déposer ici. Puis ça a été fait par le passé, là, on a le PLIP de
Longueuil, là. À la limite, ça pourrait être presque du copier-coller, là.
Mme Guilbault :
Bien, c'est ça. Je m'engage à continuer l'évaluation. En fait, dans mon cas,
comme je dis, ça ne m'a pas été signalé et toutes les personnes ont mon numéro
de téléphone, là. Donc... Mais je vais regarder, ça.
Mme Nichols : On est
rendu tout au bas de l'écran.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, toutes les personnes, toutes les personnes de l'Outaouais en
question, mais toutes les personnes ici présentes qui sont là.
Mme Nichols : Oui, oui,
ils sont là, c'est vrai.
Le Président
(M. Schneeberger) : OK. Est-ce qu'il y avait d'autres questions
sur l'article 3? Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui? Adopté. Parfait. Alors, nous en sommes à
l'article 32.
Mme Guilbault :
Parfait. Donc, article 32 : La loi concernant la Ville de Blainville
est abrogée.
En explication. L'article 32 du
projet de loi porterait la même modification que celle proposée par
l'article 3, mais pour la ville de Blainville.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres questions
sur l'article 32? Non? Est-ce que l'article 32 est adopté?
• (14 h 30) •
Des voix
: Adopté.
M.
Schneeberger
:
Adopté. Article 33.
Mme Guilbault :
Merci. Article 33 : Les articles 4.1° à 4.16° du décret numéro
17-2001 du 17 janvier 2001, concernant la Ville de
Saint-Jean-sur-Richelieu, édictés par l'article 1 du chapitre 62 des
lois de 2006, sont abrogés.
En explication. L'article 33 du projet
de loi porterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le Président
(M. Schneeberger) : Merci. Questions sur l'article 33?
Aucune? Est-ce que l'article est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté...
14 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) :
...adopté. Article 34.
Mme Guilbault :
Article 34. Les articles 28 à 40 du décret numéro 736-2001 du 20 juin
2001, concernant la Ville de Terrebonne, sont abrogés.
En explication, l'article 34 du
projet de loi apporterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la Ville de Terrebonne.
Le Président (M. Schneeberger) :
'imagine qu'il n'y a pas de question non plus. Alors, est-ce que l'article 34
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 35.
Mme Guilbault :
Article 35 La section III du chapitre II du décret numéro 852-2001
du 4 juillet 2001, concernant la Ville de Sherbrooke, comprenant les
articles 18 à 33, est abrogée.
En explication, l'article 35 du
projet de loi apporterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la Ville de Sherbrooke.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. J'imagine, aucune question. Est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 36.
Mme Guilbault :
Article 36. La section I du chapitre II du décret numéro 8512001
du 4 juillet 2001, concernant la Ville de Trois-Rivières, comprenant les
articles 5 à 20, est abrogée.
En explication, l'article 36 du
projet de loi apporterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la Ville de Trois-Rivières.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. Est-ce que l'article est adopté? Oui, question?
Mme Nichols : Non. Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Pas de question. Adopté? Parfait. Oui, mais ça aurait pu. Alors, adopté. Voilà.
36, adopté. Article 37.
Mme Guilbault :
Merci. Article 37. La section I du chapitre II du décret numéro
1044-2001 du 12 septembre 2001, concernant la Ville de Saint-Jérôme, comprenant
les articles 6 à 11, est abrogée.
En explication, l'article 37 du
projet de loi apporterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la Ville de Saint-Jérôme.
Le Président (M. Schneeberger) :
Est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 38.
Mme Guilbault :Article 38. Les articles 5 à 21 du décret numéro 202-2002
du 6 mars 2002, concernant la Ville de Repentigny, sont abrogés.
En explication, l'article 38 du
projet de loi apporterait la même modification que celle proposée par l'article 3,
mais pour la Ville de Repentigny.
Le Président (M. Schneeberger) :
Est-ce qu'il y a des questions? Est-ce que l'article 38 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Et le dernier article de cette section qui est le 42.
Mme Guilbault :Merci. Article 42. Les comités exécutifs des villes de
Blainville, de Gatineau, de Repentigny, de Saint-Jean-sur-Richelieu, de
Saint-Jérôme, de Sherbrooke, de Terrebonne et de Trois-Rivières continuent d'exister
comme s'ils avaient été constitués en vertu de l'article 70.1 de la Loi sur les
cités et villes, édicté par l'article 6 de la présente loi, et les membres
de ces comités demeurent en fonctions jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou
désignés de nouveau conformément à l'article 70.2 de cette loi, édicté par
l'article 6 de la présente loi.
En explication, l'article 42 du
projet de loi prévoit une mesure transitoire visant à assurer la continuité de
l'existence des comités exécutifs des villes de Blainville, de Gatineau, de
Repentigny, de Saint-Jean-sur-Richelieu, de Saint-Jérôme, de Sherbrooke, de
Terrebonne et de Trois-Rivières, ainsi que la continuité du mandat des membres
qui y siègent. L'article 42 est lié à l'abrogation proposée des
dispositions des chartes de ces villes qui institue leurs comités exécutifs respectifs
et aux nouvelles dispositions relatives aux comités exécutifs, introduite par l'article 6
du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) :
Est-ce qu'il y a des questions sur cet article-là? Députée de Vaudreuil, ça va?
Mme Nichols : Oui, ça va. C'est
parce qu'on lisait, on lisait, en même temps, la mesure transitoire pour
assurer la continuité...
Une voix : ...
Mme Nichols : Non, non, mais j'imagine
que c'est parce que c'est nécessaire pour... C'est une nécessité pour pouvoir
continuer... pour pouvoir appliquer les autres modifications ou les... Je ne
sais pas comment le déterminer, là, mais faire un pont entre les différentes
mesures, c'est ça? Parfait.
Mme Guilbault :
C'est pour transposer, dans le fond, avec le nouvel article pour ne pas qu'il y
ait de décomposition... de dissolution.
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va?
Mme Nichols : Pour pas qu'il y
ait... juridique. Ils vont être contents, là, les juristes.
Mme Guilbault :
C'est ça, exact.
Mme Nichols : C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est beau?
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Je vais vous demander une petite seconde de suspension. Alors, nous allons
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 35)
(Reprise à 14 h 42)
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, on reprend nos travaux. Mme la ministre, on est... nous sommes rendus à
l'article 20. Alors, s'il y a possibilité de lire l'article 20 et son
amendement.
Mme Guilbault :
Oui. Alors, article 20, Mme la Présidente : L'article quatre de la
Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal est modifié :
1 : par le remplacement, dans ce qui
précède, le paragraphe un de 28 par 26;
2 : par le remplacement dans le
paragraphe un de 13 par 11.
En explication, l'article 20 du
projet de loi modifierait l'article quatre de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal afin de réduire de 28 à 26 le nombre de membres du
Conseil de la Communauté. Le nombre de représentants des municipalités de
l'agglomération de Montréal, hormis le maire de la Ville de Montréal, passerait
de 13 à 11.
Et j'ai un amendement, qui... J'imagine,
on va attendre qu'il soit affiché. Alors, l'amendement se lit comme suit :
Article 20 : remplacer l'article 20 du projet de loi par le
suivant :
20. L'article quatre de la Loi sur la
Communauté métropolitaine de Montréal est modifié :
1 : par le remplacement du paragraphe
un par le suivant :
« 1 :
Le maire de la Ville de Montréal et les personnes suivantes :
« A :
deux personnes désignées par les membres du Conseil d'agglomération de la Ville
de Montréal, qui représentent les municipalités reconstituées de cette
agglomération et parmi les membres des conseils de ces municipalités;
« B :
10 personnes désignées par les membres du Conseil d'agglomération de la Ville
de Montréal, qui représentent la municipalité centrale et parmi les membres du
conseil ordinaire de la ville. »
2 : Par l'ajout à la fin du
paragraphe suivant :
« 7 :
Un maire désigné parmi ceux des municipalités qui sont visés au paragraphe cinq
ou six et qui respectent au moins l'une des conditions suivantes :
« a :
la population de la municipalité est inférieure à 25 000 habitants et au moins
80 % de son territoire se trouve dans une zone agricole établie en vertu
de la Loi sur la protection du territoire et les activités agricoles;
« b :
La municipalité... remplit les critères prévus par un règlement de la
Communauté adoptée à la majorité des deux tiers des voix exprimées. »
En commentaires. Cet amendement
modifierait l'article quatre de la Loi sur la Communauté métropolitaine de
Montréal, qui prévoit la composition du Conseil de la Communauté. Le nombre de
membres du Conseil de la Communauté qui représentent l'agglomération de
Montréal serait réduit de 14 à 13. Le maire de la Ville de Montréal serait
d'office membre du Conseil, comme le prévoit la loi actuelle. Deux membres du
Conseil de la Communauté seraient désignés parmi les membres des conseils des
municipalités reconstituées de l'agglomération par les... Par les représentants
de ces municipalités au sein du Conseil d'agglomération. Dix membres du Conseil
de la Communauté seraient désignés parmi les membres du Conseil ordinaire de la
Ville de Montréal par les représentants de la ville au sein du Conseil
d'agglomération. Un membre du Conseil de la Communauté représenterait
dorénavant les plus petites municipalités à vocation agricole. Ce membre serait
choisi par les maires des municipalités qui répondent aux critères prévus par
la loi, lesquels pourraient être assouplis par un règlement de la Communauté
adoptée aux deux tiers des voix exprimées. Donc, peut-être, en complément de
ces explications-là, Mme la Présidente, parce que là, on entre dans un bloc
important, qui touche la gouvernance de la CMM... On savait déjà qu'on
aborderait cet aspect-là parce qu'il y avait déjà des dispositions dans le
projet de loi d'origine déposé par ma prédécesseure. D'ailleurs, l'article
actuel nous rappelle qu'on prévoyait à l'origine passer de 28 membres à 26 membres
dans le conseil avec 12 membres...
Mme Guilbault :...Montréal et... et les 14 autres membres, là, qui... avec
la même répartition actuelle entre Laval, Longueuil et les deux couronnes. Et
là ce qu'on propose avec l'amendement, ça reflète une partie des commentaires,
et des demandes, et des opinions qui nous ont été transmises pendant les
consultations particulières, à la fois par la couronne nord et la couronne sud,
notamment par des représentants de municipalités agricoles. On avait, entre
autres, Mme Boivin, la mairesse de Sainte-Anne-des-Plaines, qui était...
qui faisait partie de ceux qui représentaient la couronne nord et qui portait
la voix du milieu agricole. Mais c'est aussi une demande, je vous dirais, en
dehors de la présente commission, là, c'est des discussions qu'on a de longue
date. J'ai... On a beaucoup de collègues ici au Parlement, qui représentent des
circonscriptions de la couronne nord et de la couronne sud, au sein desquelles
se trouvent des municipalités rurales. Je pense notamment au maire de
Calixa-Lavallée, M. Plouffe, avec qui on a eu plusieurs discussions. Je
pense à ma collègue ici présente, la députée de Châteauguay, qui... qui
d'ailleurs est la députée de la mairesse de Mercier, qui est venue ici avec M. Ouellette
et avec d'autres représentants de la couronne sud. Donc, il y a un ensemble de
collègues qui... qui savent que, depuis longtemps, on reçoit ces
commentaires-là à l'effet qu'il y a une certaine... je dirais, il y a un
déséquilibre. D'abord, à la CMM, il y avait un déséquilibre du point de vue du
vote prépondérant, donc de venir rétablir l'équilibre entre Montréal et les
autres groupes. Puis ça, c'était déjà corrigé par la version initiale, en
faisant en sorte que Montréal n'a plus le 50 % des voix. Mais je pense que
l'occasion était très belle aussi de faire en sorte qu'on puisse donner une
voix concrète parce qu'il y a un comité rural. Donc, Mme Boivin dont je
parlais, et M. Plouffe dont je parlais aussi, respectivement sur les rives
nord et sud, sont coprésidents de ce... de ce comité-là, mais ce n'est pas une
institution qui est formelle et ce n'est pas une institution qui a voix au
chapitre officiellement, c'est-à-dire qu'ils ne votent pas ni au conseil ni au
comité exécutif.
Alors, avec les collègues, on s'est dit
voilà une belle occasion de donner un siège, donc un siège, donc on retourne à
28 sièges au conseil, on redonne un siège à Montréal pour préserver
l'équilibre, là, parce que, dans la version à 26 sièges, on était environ
à 46 % pour Montréal. Donc, en remettant 13 membres sur 28, on
atteint à peu près la même proportion. Donc, on maintient ce qui était prévu
pour Montréal. Mais on a ce nouveau siège-là, ce 28e siège-là, qui est un
nouveau siège, donc qui serait occupé par... Et on a repris les critères du
programme de compensation aux municipalités rurales pour la protection du
territoire agricole, qui est un programme qui est bien connu à la CMM, là.
Donc, le critère de 25 000 et moins de population et 80 % de
superficie de territoire agricole qui rendrait une municipalité admissible pour
pouvoir occuper ce siège spécifiquement dédié au conseil de la CMM ou si une
autre municipalité qui ne respecte pas ces critères-là voulait se... voulait se
rendre admissible ou, en tout cas, voulait prétendre à pouvoir occuper le
siège, il y aurait possibilité, là, comme on le prévoit, que ce soit par
règlement s'il y a un vote aux deux tiers à la communauté. Donc, autrement dit,
la CMM pourrait accepter une autre ville qui n'est pas dans ces critères-là si
elle le souhaite, mais, a priori, ce serait ces critères-là. Il y a
19 municipalités actuellement qui qui seraient éligibles, dont
Calixa-Lavallée, Les Cèdres, Oka, Richelieu, Saint-Amable,
Sainte-Anne-des-Plaines, Saint Isodore, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Joseph-du-Lac,
Saint Matthias sur Richelieu, Saint-Mathieu, Saint-Mathieu de Belœil,
Saint-Philippe, Verchères, Saint-Sulpice, l'Assomption, Mercier, Carignan et
Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, bien connue de notre collègue en face.
• (14 h 50) •
Alors, je considère, Mme la Présidente,
que c'est un geste très important qu'on pose, là, et c'est tout à fait nouveau,
et je trouve qu'on donne une... qu'on concrétise, tu sais, qu'on joint l'action
aux intentions, comme je dis souvent, dans le sens qu'on a beaucoup ces
discussions-là, on entend souvent le milieu rural dire : On a besoin de
faire entendre notre voix, on a besoin de faire connaître nos réalités. La
Communauté métropolitaine de Montréal étant ce qu'elle est, il y a des enjeux
qui reviennent souvent, des enjeux de logement abordable, des enjeux de
changements climatiques, des enjeux d'itinérance, des enjeux qui sont
effectivement très importants, mais qui ne sont pas nécessairement ou qui ne
sont pas complètement la réalité propre à elle, des milieux... propres à eux,
des milieux ruraux. Alors, moi, je pense que c'est une bonne chose en termes de
représentativité et en terme symbolique aussi. On est au Québec, on a un vaste
territoire rural, c'est important, le milieu... la ruralité, nos régions.
Alors, je pense que d'avoir un siège sur 28 vient consacrer cette importance-là
qu'on leur accorde, je le présume, tous ici, autour de la table puis, je
dirais, l'ensemble du Parlement. D'ailleurs, on est 125 députés, et sur
les 125...
Mme Guilbault :
...il y en a plusieurs. D'ailleurs, il y a 32 députés au Parlement qui sont
touchés par la réalité des couronnes nord et sud. Donc, c'est quand même un
nombre... un nombre important.
Et autre élément aussi qui se trouve dans
cet article-là, on vient aussi préciser, là, s'assurer, parce qu'on a aussi
reçu les villes reconstituées de l'agglomération de Montréal, qui sont venues
nous faire un plaidoyer en disant : C'est important que nous aussi, on
puisse continuer d'avoir voix au chapitre au Conseil de la CMM. Donc, on
prévoit ici que, sur les 12... bien là, en fait, c'est ça, sur les 13, là, 12
qui est devenu 13, là, c'est ça, c'est qu'il y aura au minimum deux sièges
occupés par les villes reconstituées, comme c'est le cas actuellement, au moment
où on se parle, mais là on vient le camper dans la loi pour les rassurer, puis,
encore une fois, assurer... rééquilibrer puis assurer une représentativité bien
composée des divers groupes à la CMM.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Oui, allez-y.
Mme Nichols : Oui, bien,
écoutez, Mme la Présidente, je suis surprise qu'il y ait un amendement. Ça
n'avait pas été annoncé. Ça n'avait même pas été annoncé lors des discussions.
Donc, c'est avec étonnement que je vois l'ouverture de la ministre suite...
suite aux auditions, mais suite aussi aux conversations qu'on a eues.
Donc, moi, si vous voulez bien me donner
cinq minutes, là, pour prendre au moins connaissance de l'amendement, là...
J'apprécie évidemment les explications, même que, tu sais, je trouve ça
beaucoup plus intéressant parce qu'originellement on passait de... on passait
de 14 sur 28 à 12 sur 26, là, on passe à 13 sur 28, donc on rajoute un siège,
bien, partout, donc, puis j'ai compris aussi les explications. À moins que
d'autres veuillent poser des questions, moi... le temps que j'en... que je
prends connaissance, là, de...
La Présidente (Mme Poulet) : Bien...
ou, si vous voulez, on pourrait peut-être faire une petite... une courte
suspension.
Ma colère ne peut pas continuer.
Une voix : ...
Mme Nichols : OK, bien, ma collègue
peut commencer puis moi, je...
La Présidente (Mme Poulet) :
On continue? Parfait. Alors, la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Effectivement, ce sont des changements quand même importants. Il
y a du positif, mais ça reste qu'il y a... il y a un changement majeur, qui est
le changement, tu sais, de priorité, là, de la ville de Montréal, le veto qu'il
y avait précédemment. On était effectivement à 14 élus sur 28, et, de facto,
donc, la ville de Montréal avait le droit de veto, ce qui représentait
50 % des... du conseil. Là, on tombe à 46 %, vous l'avez dit. Ce que
vous n'avez pas dit, dans votre présentation, c'est pourquoi on fait le
changement de passer de 50 % à 46 %. Ça a été peut-être mentionné
dans des médias, mais ce serait bien qu'on l'entende aujourd'hui ici.
Mme Guilbault :
Oui, bien, je pensais l'avoir dit, mais je peux... je peux
le réitérer. C'est pour rééquilibrer, à la fois, je dirais, deux éléments qui
sont importants, le premier, tenir compte de l'évolution démographique,
territoriale de la CMM depuis 20 ans, parce que ça fait 20 ans qu'on a ces
règles-là, depuis 2005, on est en 2025, puis non seulement de l'évolution
rétroactive, mais aussi des projections dans l'avenir. Puis, quand on regarde
les projections, je suis allée voir, là, à l'Institut de la statistique du
Québec, les projections 2041, l'agglo de Montréal est à 46 %, 46 point
quelques % précisément, d'ailleurs, le pourcentage de voix qu'elle obtient avec
les changements proposés aujourd'hui. Mais aussi...
Mme Dufour : Mais,
actuellement, sa population, ça ne représente pas du tout le pourcentage que
vous mentionnez, là.
Mme Guilbault :
Bien, «pas du tout», il y a 3 %, 4 % de différence.
Mme Dufour : On parle de 2041,
tu sais, on parle dans 16 ans, là. Là, on est en 2025. Donc, qu'est-ce qui
justifie en 2025 de modifier de cette façon-là la proportion? C'est ce bout-là
que vous n'avez pas dit. C'est basé sur quels chiffres?
Mme Guilbault :Bien, c'est parce que j'y arrivais. J'ai dit : Il y a
deux éléments, là, j'étais rendue au premier. Donc, le premier, c'est de tenir
compte à la fois de la réalité rétroactive et prospective... projective, enfin,
de la démographie. Et la deuxième, c'est de rééquilibrer. Ma collègue l'a dit
elle-même : Le veto de Montréal... Et on a des gens qui sont venus en
commission, je pense, de mémoire, au minimum, le maire de Laval, mais, encore
une fois, comme je le disais hier, je ne veux surtout pas mettre des mots dans
la bouche des gens qu'ils n'ont pas dit. Je paraphrase, et si ce n'est pas le
maire de Laval, c'est peut-être un autre élu d'une autre ville, mais on nous
dit : Actuellement, là, si Montréal veut que quelque chose se fasse, ça va
se faire, si Montréal ne veut pas que quelque chose se fasse, ça ne se fera
pas. Je paraphrase, mais c'est à peu près ça qu'on nous disait.
Et ça, c'est ce qu'on a entendu ici en
commission, mais comme je l'ai dit, moi en tout cas, ça fait huit ans que je
suis députée, j'ai passé trois ans aux Transports, j'ai passé beaucoup,
beaucoup, beaucoup de...
Mme Guilbault : ...de temps à travailler avec ces élus-là de la CMM sur divers
dossiers, et c'est quelque chose qui revient régulièrement, le fait d'avoir
l'impression de ne pas avoir voix au chapitre, de ne pas avoir de poids
décisionnel réel à cause du veto de Montréal et à cause, je dirais, plus
largement, de l'espèce de dynamique que ça insuffle, c'est-à-dire un peu comme
on nous disait, c'est Montréal qui décide puis il faut que tu suives parce que,
sinon, bien, de toute façon, tu sais, t'as l'impression que ça ne change rien.
Alors, Montréal demeure la ville centre,
demeure, d'un point de vue démographique, la ville principale. Elle conserve la
grande majorité des voix... pas la grande majorité, c'est-à-dire, mais la
partie la plus importante où le groupe de représentants le plus important au
sein du conseil, mais on vient rééquilibrer et on vient permettre que, oui,
éventuellement, une décision pourrait se prendre sans avoir l'appuie de
Montréal. Mais quand on regarde l'évolution, l'évolution démographique la plus
importante se fait dans la couronne nord. Il y a de plus en plus de gens qui
habitent dans les couronnes. Puis, encore une fois, je comprends qu'on nous
dit : C'est juste dans 15 ans, mais, quand on change une loi, on ne
la rechangera pas à chaque année. Il faut quand même voir ce qu'il s'en vient,
et, ce qu'il s'en vient, c'est une diminution à Montréal et une augmentation
dans les quatre autres groupes. Alors, suivant cette logique-là... puis,
évidemment, moi, pour moi, le siège rural, le siège pour la municipalité
agricole, je trouve que, non seulement, pour moi, c'est logique puis c'est
symbolique, mais c'est en quelque part nationaliste, dans le sens où on
s'enorgueillit de notre territoire, de la beauté de notre territoire, de la
grandeur de notre territoire et de notre territoire agricole, notre
garde-manger national, etc., tout ce qu'on dit de beau à ce sujet-là. Donc, je
trouve que de leur donner un siège et de leur permettre d'avoir un poids
décisionnel et de pouvoir amener directement sur le conseil des préoccupations
proprement agricoles, rurales et de municipalités de petite taille... parce
qu'on s'entend que les cèdres et Montréal, là, on est dans deux univers, là,
alors, moi, je trouve que c'est très important aussi.
Mme Dufour : Mais ce que je
ne vous ai pas entendu parler, c'est ce qu'il y avait dans le mémoire au
Conseil des ministres, qui a circulé aussi dans les médias et ce que vous
parliez en début des consultations, c'était basé sur les électeurs. Là, ça ne
semble plus être une préoccupation, le nombre d'électeurs, mais bien que, dans
16 ans, la population de Montréal sera minoritaire. C'est bien là dessus,
maintenant, qu'on se base?
Mme Guilbault :Oui. Bien oui, les électeurs... Bien, c'est parce que ma
collègue n'aimait pas ça, mais je peux bien les sortir, les électeurs, on les a
quelque part ici.
Mme Dufour : Non, non, on les
a, les chiffres des électeurs, mais là vous n'en parlez plus, là. Donc, ce
n'est plus la prémisse. Aujourd'hui, on s'assume puis on dit : Bien, c'est
parce qu'on veut que Montréal ait moins de pouvoir au sein du conseil. C'est
bien ça?
Mme Guilbault :Non, mais j'ai dit : Ça reflète l'évolution
démographique...
Mme Dufour : Dans
16 ans.
Mme Guilbault :
...et territoriale, tu sais.
Mme Dufour : Mais dans
16 ans, évolution de dans 16 ans?
Mme Guilbault :Non, j'ai même dit : À la fois rétroactive et
prospective.
Mme Dufour : Il n'y a pas de
rétroactif, il n'y a pas dans le passé...
Mme Guilbault :
L'évolution...
Mme Dufour : ...un moment où
Montréal était... avait moins de population que ses couronnes.
Mme Guilbault :L'évolution démographique, vous voyez les électeurs, là, au
moment où on se parle...
Mme Dufour : ...
Mme Guilbault :
Non, mais ma collègue ramène les électeurs. Moi, ça fait plaisir.
Mme Dufour : Non. Bien, c'est
parce qu'il est dans le Conseil des ministres.
Mme Guilbault :Bien, effectivement, il est ici dans le mémoire, à la
page 9, 46 % des électeurs à Montréal. Et je me souviens que, devant
les objections renouvelées de mes collègues d'en face, le maire de Delson ici a
dit : Moi, je n'ai aucun problème à ce qu'on prenne des décisions de
gouvernance basées sur qui élit les gouvernants. Encore une fois, je paraphrase.
Donc, il y a là aussi une logique. Mais qu'on prenne les électeurs ou la
population, ça se justifie très bien...
Mme Dufour : Mais si on prend
les électeurs...
Mme Guilbault :...et ça permet de rééquilibrer le processus décisionnel.
Mme Dufour : Moi, j'ai une
question. J'ai une question. Quand vous avez fait le calcul des électeurs,
est-ce que vous avez inclus les 500 000 électeurs qui ne sont pas
inscrits actuellement au Québec, qui sont des électeurs potentiels, mais qui ne
sont pas sur les listes électorales? Est-ce que vous les avez calculés? Est-ce
que ça fait partie des calculs?
Mme Guilbault :Bien, je ne sais pas d'où vient la donnée du
500 000...
Mme Dufour : Ah! ça vient de La
Presse.
Mme Guilbault :
...mais nous, on prend nos données...
Mme Dufour : Ça vient de La
Presse d'aujourd'hui, dans La Presse d'aujourd'hui.
Mme Guilbault :Oui, non, bien, c'est ça, je comprends qu'on nous parle de
données dans La Presse, mais là, nous, on prend les données de...
• (15 heures) •
Mme Dufour : C'est les
données du Directeur général des élections du Québec.
Mme Guilbault :Du Directeur général des élections, c'est ça.
Mme Dufour : Oui. Donc,
500 000 électeurs ne sont pas inscrits sur les listes électorales,
mais ont le potentiel d'être des électeurs. Est-ce qu'ils font partie de vos
calculs? Parce qu'avant de bien savoir si ces calculs d'électeurs là sont
inclus, c'est juste de savoir si vous les avez calculés. C'est juste ça.
Mme Guilbault :Mais quelle est la source précise du 500 000 à part
que c'est dans le journal?
Mme Dufour : Le DGEQ.
Mme Guilbault :
Mais est-ce que ça vient du DGE, le 500 000?
Mme Dufour : Oui...
15 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...Oui, tout à
fait.
Mme Guilbault :Bien là, à ce moment-là, nous, on a pris nos sources au
DGE, là, donc je ne sais pas exactement... On a la même source, si je comprends
bien, là.
Mme Dufour : Donc, des
électeurs qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales sont quand même
calculés? C'est juste une question.
Mme Guilbault :Bien, je... Moi, j'ai les données des électeurs d'Élections
Québec de 2025. Est-ce que c'est avant ou après la donnée que ma collègue me
dit? Je ne peux pas vous dire, mais, de toute... Du 6 novembre... Selon le
nombre d'électeurs municipaux lors des élections générales municipales du 6 novembre
2025. Mais 6 novembre... Bien, c'est ça. En tout cas, ce n'est pas clair,
là, mais c'est les données d'Élections Québec.
Mme Dufour : OK. Bien... en
tout cas, moi, ça avait... je vais m'arrêter ici. C'est clair qu'il y a des
enjeux. Il y a eu des enjeux de gouvernance dans le passé. Ça a été mentionné.
J'étais présente quand c'est arrivé, qu'un maire de Montréal impose un choix de
représentant pour la rive... la rive nord. C'est arrivé. Donc, il n'y a pas de
doute qu'il y avait un enjeu à ce niveau-là, mais de prétendre aujourd'hui
qu'il faut rééquilibrer, basé sur des chiffres dans 16 ans, ça ne me
convainc pas. Puis ma collègue l'a mentionné puis elle va le redire, je suis
certaine, on est en pleine période électorale actuellement au municipal. C'est
quand même particulier qu'on vienne changer la gouvernance sans avoir consulté
les acteurs. La ville de Montréal n'est même pas venue ici, en commission. Je
veux le soulever. Ça, c'est des enjeux majeurs qui m'apparaissent, là, sur le
radar. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Mme Nichols : Oui, je ferais
peut-être... Oui, Mme la Présidente. Bien, en fait, je voulais peut-être faire
un peu de pouce, entre autres, sur le critère d'électeur plutôt que sur le
critère populationnel. Bien, ça a été soulevé, ça a été soulevé en commission
parlementaire. Là, vous en avez nommé juste un, mais il y en a plusieurs autres
qui ont nommé que c'était un critère quand même inédit. Je pense, c'est...
qui... c'est... Entre autres, il y avait l'ordre... l'Ordre des urbanistes qui disait
que la modification proposée de composition de deux instances de la CMM
s'appuyait sur un critère inédit, le nombre d'électeurs, d'électrices plutôt
que la population totale, puis que... tu sais, dans le fond, en tant que... ils
disaient même qu'eux autres, qu'en tant que gardiens des bonnes pratiques en
urbanisme puis de la protection publique, là, c'était plutôt difficile
d'accepter ce genre de concept là. Pour avoir fait... Les élus municipaux... Et
puis vous le savez, là, les élus municipaux font beaucoup d'aménagement du
territoire, puis, quand on fait de l'aménagement du territoire, puis ça, je
l'ai déjà dit, puis ça a été dit aussi lors des auditions, là, mais quand on
fait de l'aménagement du territoire, on fait de l'aménagement du territoire en
fonction de la population qu'on dessert. On ne fait pas de l'aménagement du
territoire en fonction des électeurs qu'on dessert. On fait de l'aménagement du
territoire, on fait des représentations. Même en tant qu'élu, quand on fait des
représentations, on ne va pas représenter les électeurs, on va représenter la
population. Puis je pense que c'est... je pense que c'est un élément important,
hein, les électeurs. Tu sais, si je décide de faire un jeu d'eau dans ma
municipalité, je ne vais pas tenir compte de combien d'électeurs vont utiliser
le jeu d'eau, mais combien de... j'ai combien de jeunes familles, j'ai combien
de jeunes enfants qui vont utiliser le... qui vont utiliser le jeu d'eau. Donc,
c'est sûr que, tu sais... Moi, c'est, à mes yeux, un critère superimportant de
ne pas utiliser ce critère-là pour faire de la représentation.
Puis ce qui... tu sais, ce qui me rend
encore plus perplexe, c'est que, tu sais, on a deux communautés
métropolitaines, on a la CMM puis on a la CMQ, ici, on... aujourd'hui, on
refait la gouvernance de la CMM, mais on ne refait pas la gouvernance de la
CMQ. On refait la gouvernance de la CMM puis on tient compte du nombre
d'électeurs, d'électrices plutôt que la population totale au niveau de la
représentativité, alors que, tu sais, la CMQ, eux autres restent sur la base
populationnelle. Ça, je... Ça aussi, tu sais, je me dis : Il faudrait...
Tu sais, il faut regarder. On fait la même chose, là, les communautés
métropolitaines font la même chose. Donc, c'est important d'avoir... d'avoir la
même vision puis les mêmes outils. Même la FQM disait... Puis nous aussi, on
l'a dit, là, puis on est d'avis que, oui, ça prend un rééquilibrage. Moi, je
suis d'accord avec la ministre quand on dit que ça... tu sais, la démographie a
changé, la population a bougé, mais je parle de bouger, là, sur le territoire,
là. Il y a eu des déplacements. On l'a vu, on l'a ressenti entre autres
pendant... pendant la COVID particulièrement, là, pendant la COVID, là. Ça fait
que oui, oui... oui, il y a eu du mouvement, il y a eu du ...
Mme Nichols : ...sur le
territoire. Puis, oui, il y a un rééquilibrage qui, à mon avis, semble
pertinent, mais encore là, non pas sur la base d'électeurs, mais sur la base de
la population. C'est sûr qu'on peut citer... puis moi, là, Vaudreuil...
Vaudreuil, c'est... Vaudreuil-Soulanges, c'est une région un peu particulière,
là. Je peux... Oui, Vaudreuil est en explosion démographique, Soulanges aussi
est en explosion démographique. La MRC Vaudreuil-Soulanges a un enjeu,
particulièrement parce que... vous les avez nommés tantôt, on a des villes qui
sont CMM, mais on a des villes qui sont hors CMM aussi. Donc, c'est sûr qu'ils
ont des enjeux, puis c'est sûr qu'ils ont des... tu sais, c'est sûr qu'eux
autres aussi, ils lèvent la main. Puis au niveau de la représentation, ils
disent : Bien, tu sais, on veut être là, on a des enjeux différents de
Montréal.
Vous le savez, vous les avez entendus,
entre autres, au niveau du transport, mais moi, mon malaise, c'est que, un,
c'est fait, on ne les a pas consultés... Moi, je suis proche de mes
municipalités puis je le sais, qu'on ne les a pas consultés, tu sais. J'aurais
aimé ça, qu'on les consulte, ils auraient peut-être des... tu sais, des formes
de gouvernance un peu différentes à proposer, ou, du moins, très différentes à
proposer. Oui, Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, là, j'étais mairesse à
Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, puis je pense que c'était Les Cèdres aussi, dans
Soulanges, là, qui étaient concernés par les modifications que vous apportez au
comité.
Mais, bon, c'est pour ça que je dis :
Oui, oui, c'est un enjeu, c'est un enjeu important, la gouvernance, mais moi,
j'ai vraiment un profond malaise qu'on... tu sais qu'on fasse ça si vite que
ça, puis je dis «si vite que ça»... On a un amendement, là, puis on va voter
sur l'amendement dans 10 minutes. Tu sais, ça, l'amendement, ça aurait été
intéressant de l'avoir d'avance, là. Ce n'est pas de... ce n'est pas hier matin
qu'on parle... ça fait quand même un petit bout qu'on parle des articles 20,
21, 22. C'est quand même ceux qui ont fait couler le plus d'encre dans le
projet de loi no 104 puis c'est ceux-là qui ont mobilisé aussi le plus de
groupes. Ils sont venus en commission parlementaire. Je comprends les
groupes qui se sont manifestés. La CMM, ça date de 2001, ça a été mis en place
par Louise Harel, qui était, à ce moment-là, le ministre des Affaires
municipales et des Régions. Puis, en 2001, elle a consulté, quand elle a fait
la... quand elle a créé la CMM. Puis c'est vrai que ça date de 25 ans, puis
c'est vrai que la gouvernance, elle est due pour être refaite, mais ça ne peut
pas être fait sans consulter. Ça ne peut pas être fait... Puis ce n'est
pas vrai que des consultations qu'on fait ici, à l'Assemblée nationale, où on
dit : On va vous consulter... Puis, à la limite, là, je n'aime pas ça,
dire ça comme ça, là, mais, tu sais, c'est parce qu'on... comment je dirais
bien ça? Tu sais, on donne, puis j'en fais partie, là, tu sais, Vaudreuil la
veut, sa place à la CMM, mais, à la limite, on leur donne... Je ne sais pas
comment le définir. Montréal, ça reste le poumon économique du Québec, là, puis
ce n'est pas... dans 16 ans, là, ça ne va pas changer, là. Montréal va...
Montréal a quand même les grandes entreprises. J'aimerais bien ça, dire, moi,
que Vaudreuil... Vaudreuil-Soulanges devient le poumon économique du Québec,
mais, tu sais, je sais que ça n'arrivera pas. On est quand même un pôle
logistique important, là, mais... puis on a nos forces, mais on ne deviendra pas
le poumon économique... économique du Québec, mais j'ai... Montréal reste le
poumon économique du Québec. Ceux autour, oui, ils doivent avoir leur mot à
dire, puis je suis d'accord, là, je suis d'accord que la représentation, elle
est problématique, à la CMM, puis qu'il faut la revoir, mais je pense qu'on
devrait les consulter.
Puis tant qu'à revoir la CMM, revoyons la
CMQ, puis tant qu'à utiliser des unités de mesure pour la CMM, utilisons les
mêmes unités de mesure pour la CMQ. Ce qui est bon pour minou est bon pour
pitou. Ça, ça fait partie, entre autres, des différents enjeux, même, tu sais,
j'ai l'impression qu'on est en train de créer un précédent, alors qu'il n'y a
pas eu de réflexion de fond.
• (15 h 10) •
C'est vraiment ça, c'est vraiment ça qui
m'embête, puis j'ai vraiment beaucoup, beaucoup de réserves quant à l'absence
de consultations. Je sais que ce n'est pas la première fois que je le... que je
le soulève. Puis il y a des formes de gouvernance qui peuvent être proposées,
on le sait, nos élus sont très créatifs, très imaginatifs, mais... Puis il n'y
a rien là-dedans non plus qui prévoit que dans... tu sais, pourquoi qu'on ne
prévoit pas un mécanisme? Puis, dans cinq ans, là, la représentation va
changer, dans cinq ans, là, la représentation va changer, puis peut-être que
la... tu sais, il y a peut-être la... je ne sais pas, l'Association des maires
de la couronne nord qui vont cogner à la porte pour dire : Bien là, tu
sais, il y a eu un gros déplacement, tout le monde est rendu à Terrebonne,
Laval ou du côté nord, là, ça fait que peut-être qu'il va falloir... Ça fait
que pourquoi on ne prévoit pas déjà un.
Mme Nichols : ...mécanisme où
on... tu sais, on n'aura pas dans 25 ans a apporté ce genre de changement
là. Puis peut-être mon dernier point avant de passer la parole à des collègues,
là. Tu sais, les élus sont quand même en campagne électorale, là, présentement,
on est en... on est en campagne municipale. Ils vont être élus le
2 novembre prochain puis, en tout cas, s'il n'y a pas d'amendement, là, ce
qui est prévu dans le projet de loi, là, parce que, là, il pourrait bien y
avoir un amendement, mais ce qui est prévu dans le projet de loi, c'est que ces
changements-là de gouvernance, le 3 novembre, c'est effectif, là. Ça fait
que le 2 novembre, on a des nouveaux élus, puis le 3 novembre, bang!
ils rentrent en poste avec un nouvel... un nouveau type de gouvernance, un
nouveau genre de gouvernance. Ça fait que c'est quel... Puis moi, j'ai été
élue, municipal, ça fait que j'aurais le goût de vous dire : Tu sais,
je... j'aurais... moi, là, cette situation-là, ça me... À la limite, je
trouve..., je trouve que... tu sais, je trouve que ce n'est pas respecter le
milieu municipal de faire ça de cette façon-là, mais je suis d'accord, puis je
l'ai dit à la ministre puis je l'ai dit dans... tu sais, il faut... il faut la
revoir, la gouvernance, puis ça prend du courage pour le faire, mais ce n'est
pas... ce n'est pas le bon moment, pendant une campagne électorale au
municipal, de revoir cette... de revoir cette façon... de revoir cette
gouvernance si importante pour l'ensemble du Québec.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. La députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Bien, j'ai quelques commentaires à faire aussi. J'avoue que je
trouve ça difficile de me positionner là-dessus. Je n'ai pas l'expérience
d'oeuvrer au sein de la CMM, comme d'autres de mes collègues ont eu l'occasion
de le faire, comme... comme conseillère, mairesse ou comme ministre. Mais je
suis assez sensible quand même aux arguments de certaines municipalités de la
CMM qui sont... qui ont témoigné, de sentir qu'ils n'avaient pas voix au
chapitre. Je... Pour le vivre depuis quelques années, je suis quand même en
mesure de dire que c'est vrai que ça pose problème, là, quand on est dans une
instance dont la gouvernance fait en sorte que quelqu'un peut décider de tout,
essentiellement, soit que quelque chose ne passe pas ou soit que quelque chose
passe. Ça fait que je comprends leur malaise. Puis c'est vrai que c'est...
c'est douloureux comme posture, là, quand tu es un élu puis tu te rends compte
que tu n'as aucune capacité d'influencer les décisions d'une instance, là, ça
fait sept ans que je le vis, là, tu sais, je comprends... Je comprends leur
malaise puis je comprends leur besoin d'une réforme de gouvernance pour
s'assurer qu'ils ont voix au chapitre.
En même temps, la manière dont c'est fait,
je ne suis pas certaine que c'est la plus souhaitable non plus, dans le sens où
je suis plutôt de l'école de chercher des consensus. Puis, quand j'entendais la
ministre hier, je pense, nous expliquer qu'elle retrait un article, là, par
rapport à l'agglomération de Québec, justement parce qu'elle préférait attendre
que les trois municipalités concernées de l'agglomération de Québec arrivent
d'elles-mêmes à un consensus, bien, je trouvais que c'était la bonne approche.
Je pense que c'est comme ça qu'on devrait procéder puis qu'elle a fait le bon
choix à ce moment-là de les laisser atteindre ce consensus.
C'est sûr que plus il y a de monde
impliqué, plus c'est difficile d'atteindre un consensus. Je suis consciente de
ça. Je pense quand même que ça aurait valu la peine de faire une démarche qui
implique davantage toutes les parties prenantes autour de la CMM pour s'assurer
de trouver la formule qui récolte le plus d'appuis possible pour améliorer la
gouvernance. Donc, je me... Je me sens un peu... je me... je ne me sens pas
assez équipée pour me prononcer sur la meilleure forme de gouvernance au sein
de la CMM. Je comprends qu'il y a un besoin d'une réforme de gouvernance. Mais
ce qu'on a devant nous, la manière dont ça a été fait, je ne suis pas
convaincue du processus. Là, on a un amendement qui tient compte de préoccupations
qui nous ont été présentées pendant les auditions. Donc, je le vois comme une
amélioration par rapport à l'article initial, assurément. Mais il y a aussi des
gens qu'on n'a pas entendus, qui ont décidé de ne pas se présenter ici, qui ont
fait plutôt leur représentation dans l'espace public, notamment la ville de
Montréal elle-même. Ça fait que je reste avec une espèce de malaise, là, sur
ça, puis le contexte aussi de la campagne électorale, comme l'a dit ma
collègue, fait en sorte que ce n'est pas nécessairement le moment idéal non
plus pour que ces gens-là soient en mesure de venir participer puis s'exprimer
sur cette réforme de gouvernance là, parce qu'ils sont bien occupés à faire
toutes sortes d'activités électorales en ce moment.
Ça fait que je dois vous dire, je pense
que je vais m'abstenir sur cet article-là, je ne sais pas quoi faire avec ça.
Je... Mais il y a un besoin de réforme de gouvernance, mais je ne suis pas
convaincue de la façon dont on répond à ce besoin-là en ce moment. Puis il y
a... tu sais, le poids supérieur de Montréal aussi...
Mme Labrie : ...dans un
sens, dans le sens où ça ne s'appelle pas la Communauté métropolitaine de
Montréal pour rien, là. Ça tourne quand même à Montréal. Toute cette région-là,
c'est la métropole, là. Donc, ça... Le fait qu'il ait une place importante au
sein de la CMM, ça, pour moi, ça doit rester. J'ai entendu des choses qui m'ont
dérangé dans les argumentaires. Au début, je trouvais que la ministre était
bien partie parce qu'elle nous parlait de poids démographique. Je trouvais
qu'on était déjà mieux enligné que quand elle nous parlait du nombre
d'électeurs, parce que ça, pour moi, ce n'était juste pas le bon argumentaire,
là. Tu sais, la ministre, comme moi, représente toutes les personnes sur le
territoire de sa circonscription, quel que soit leur statut, quel que soit leur
âge, là. Ça... Ce n'est... Ce n'est pas un statut d'électeur qui fait qu'on a
le poids, là. Donc, moi, je... Cet argument-là, moi, je n'y adhère pas du tout.
Puis au moins il n'est pas introduit dans la loi comme étant ce qui a mené aux
chiffres choisis. Honnêtement, ça, ça m'avait vraiment beaucoup préoccupée.
Puis j'aurais voté contre parce que ce principe-là, d'utiliser le nombre
d'électeurs pour décider du poids, je ne peux pas adhérer à ça. Puis je sais
qu'Élections Québec l'a fait. Puis d'ailleurs j'ai moi-même personnellement
fait des représentations avec beaucoup de collègues pour qu'on ne fonctionne
pas comme ça, justement, parce que, dans notre travail d'élu, on ne représente
pas juste des électeurs, on représente tous les citoyens de nos
circonscriptions. Donc, même de leur côté à eux, à Élections Québec, je pense
qu'ils devraient aussi changer leur formule. Donc, par cohérence avec tout ça,
je n'aime pas ces arguments-là.
Mais bon, ce principe-là n'est pas
introduit dans la loi. Il a seulement été utilisé dans l'espace public. Ça fait
que, ça, c'est déjà... C'est déjà mieux que si ça y était. Puis il y avait, en
partie, un problème avec ça, qui fait que, là, le principe du nombre
d'électeurs était utilisé comme argumentaire seulement pour la CMM, mais par
contre pas pour Québec, tu sais. Ça aussi c'est un deux poids, deux mesures qui
n'avait aucun sens. Ça fait que j'étais quand même assez rassurée de voir qu'au
début la ministre ne ramenait pas cet argument-là. Elle l'avait comme compris
que ça n'avait pas d'allure, là, comment... comme façon de soutenir sa
démarche.
Je... Enfin, c'est ça. Je pense que j'ai
fait le tour de ce que je voulais dire aujourd'hui, mais je pense qu'il y
aurait eu moyen de mettre tous ces acteurs-là ensemble pour faire une réforme
de gouvernance qui allait...qui allait moins créer de conflits. Parce qu'il y a
des gens qui vont être très heureux de cette réforme de gouvernance là, assurément.
Ça répond à des demandes, mais je ne sais pas si ça va diminuer les tensions au
sein de la CMM. Puis, au final, ce qu'on souhaite, c'est ça. C'est pour que ça
fonctionne plus rondement, il faut que ça diminue les tensions. Puis ça, moi,
comme ça n'a pas été fait dans une démarche collaborative avec les
municipalités concernées, je ne suis pas convaincue qu'on va atteindre cet
objectif-là. C'est pour ça que je suis mal à l'aise avec le processus. Ça fait
que ça résume ma pensée.
La Présidente (Mme Poulet) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Guilbault :
Oui, je vais réagir.
La Présidente (Mme Poulet) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Je vais réagir, oui, évidemment, je vais réagir, là, à tout ça. Il y a beaucoup
de choses qui ont été dites. J'entends qu'il y a quand même, bien, peut-être
pas de la députée de Mille-Îles, mais de ma collègue de Sherbrooke et de la
collègue de Vaudreuil, une reconnaissance qu'on a besoin de rééquilibrer
quelque chose. Parce que, tu sais... Mais après ça, là où je ne suis pas
certaine de comprendre, c'est quand on nous dit : Oui, c'est vrai que
c'est important, puis c'est vrai que les autres villes doivent avoir leur mot à
dire, puis c'est vrai qu'il y a de l'insatisfaction et tout ça. Mais en même
temps, on semble protester contre le retrait du veto de Montréal. Donc là, il y
a comme quelque chose de mathématiquement... Tu sais, c'est un ou l'autre, là.
C'est soit tu gardes un veto à Montréal, soit tu l'enlèves pour donner plus aux
autres. Il y a... Tu sais, il n'y a... il n'y a pas d'autres options
mathématiques que ça. Nous, on prend l'option de dire on retire le veto tout en
préservant quand même 46 %, un peu plus de 46 % des voix à Montréal.
Mais oui, on enlève le veto. Je pense que c'est un peu ça après-midi, là, pour
ou contre enlever le véto à Montréal? Alors donc... Mais je comprends que, tu
sais, c'est ça. Oui, on est député de nos circonscriptions, mais en même temps
on appartient à des partis politiques. Puis c'est sûr que la réalité, c'est
qu'en face de nous, on a respectivement des caucus constitués à 85 %
d'élus de Montréal et à 75 % d'élus de Montréal. Donc, on comprend
qu'eux-mêmes sont peut-être pris dans des dilemmes aussi entre leur
circonscription et leur position de parti, mais...
• (15 h 20) •
Et là je vais aller sur la comparaison
avec la CMQ. Moi, ça fait huit ans que je fais de la politique, je suis une
élue de Québec. Et je n'ai jamais reçu de plaintes et de... de manifestations
d'insatisfaction sur le fonctionnement de la CMQ, de la même façon que j'ai pu
en recevoir sur la CMM, des résolutions sur la CMM, des villes qui nous
demandent à répétition...
Mme Guilbault :...il y a-tu moyen de sortir de la CMM? Je vais vous citer,
Mme la Présidente, un exemple. Un des nombreux maires de la CMM : «En
2020, faire partie de la CMM n'est pas un choix que la ville a fait. Je ne
connais pas beaucoup de villes qui resteraient dans la CMM si elles en avaient
le choix. On nous a vendu cette idée comme étant la septième merveille du
monde, et je me demande encore pourquoi.» Et qui a dit ça? Le maire de
Vaudreuil-Dorion.
Donc, c'est sûr que c'est complexe, mais
la différence de protestation puis d'insatisfaction entre la CMQ puis la CMM
fait en sorte que cette comparaison-là ne tient pas du tout, quant à moi, là.
Ce n'est pas vrai de dire que Montréal égale Québec, puis que CMM égale CMQ,
puis que, si on fait un changement à la CMM, il faut symétriquement le faire à
la CMQ. Est-ce qu'un jour on pourra se poser des questions sur la CMQ? Oui,
mais la CMQ, là, dans sa loi, doit me déposer un rapport pour dire :
Est-ce qu'on devrait se requestionner sur la CMQ, et tout ça? Et ils
viennent... le hasard fait qu'ils viennent de me déposer ce rapport-là et ils
ne demandent même pas ça, donc.
Alors, ce n'est pas du tout du tout la
même réalité, Mme la Présidente. Et ça a été nommé, encore là, par une
collègue. Ça prend du courage pour revoir la gouvernance de la CMM, bien oui,
parce qu'il y a peu de partis politiques au Parlement qui oseraient faire ce
qu'on fait. Donc, si on ne le fait pas en ce moment, là, ça va encore retomber.
Puis la première fois, de mémoire, que
notre premier ministre a fait cette promesse-là devant l'UMQ, de revoir la
gouvernance de la CMM, c'est en 2018, je pense, alors... aux assises de l'UMQ.
Alors, ma collègue de Mille-Îles était là, donc... Alors, ce n'est pas quelque
chose de nouveau, ce n'est pas quelque chose qui sort d'un chapeau, ce n'est
pas quelque chose d'improvisé, ce n'est pas... C'est tout simplement les suites
d'un engagement qu'on avait pris, amendé cet après-midi, puis à la faveur d'une
représentation de nos petites municipalités rurales, qui, encore une fois, je
le maintiens, là... Une autre chose, si on ne faisait pas ça ici, aujourd'hui,
là, je ne suis pas sûre que cette occasion-là se représenterait.
Alors... Et donc, quand on nous dit :
On n'a pas consulté, là non plus, je ne comprends pas ce que ça veut dire,
parce que la promesse date d'il y a sept ans. Le projet de loi a été déposé il
y a quelques mois. À quelle date il été déposé? Au mois de juin, probablement,
avant qu'on parte pour l'été. Les gens ont eu l'occasion d'envoyer des
mémoires, et on nous dit : On est en élections. Oui, mais le projet de
loi, il a été déposé avant les élections municipales, et ça n'a pas empêché
plusieurs élus municipaux de venir nous voir en commission pour nous dire ce
qu'ils pensent. Donc, si la ville de Montréal a... on nous dit : La ville
de Montréal n'est même pas venue. Bien là, c'est à eux qu'il faut s'adresser,
parce qu'ils étaient libres de venir.
Donc, pour moi, oui, je comprends que ça
fait partie de... tu sais, puis c'est correct, on a l'échange, mais ce n'est
pas des arguments qui tiennent au point de dire : On va renoncer à donner
suite à toutes ces demandes-là. Le nombre de fois, Mme la Présidente... vous
êtes vous-même une élue de la couronne sud, d'ailleurs, le nombre de fois qu'on
s'est fait dire : Il faut que ça change... Puis je disais : Bien, dites-le,
demandez-le... il dit : Bien, on le demande. Bien, alors, voilà,
aujourd'hui c'est l'occasion de régler ce problème-là.
Puis, quand on nous dit : Oui, bien
là, on nous parle de la population de 2041... Bien oui, mais, Mme la
Présidente, quand on fait de la planification, on modifie une loi sur la
gouvernance de la CMM, avec 4,3 millions de personnes, quasiment la moitié du
Québec, on ne prend pas cette décision-là pour adopter la loi, peut-être,
mettons, en novembre, puis en se disant : C'est bon pour un an, puis on
reviendra l'année prochaine, là, tu sais. Quand on... mon collègue me disait,
ici : Quand on construit une école, quand on prévoit des CPE, quand on
fait de l'aménagement du territoire, quand on adopte un... c'est prospectif.
Alors, c'est la même chose. Il faut tenir compte de la réalité qui s'annonce
devant nous pour revoir la gouvernance de la CMM.
Alors bon, ultimement, c'est ça, comme
disait ma collègue, on va voter, puis on va trancher, mais je pense que c'est
très important de faire valoir au micro, là, que ce n'est pas par dépit ou ce
n'est pas... Nous, là, c'est pleinement assumé, de notre côté, et les
fondements mathématiques, les projections démographiques, la réalité politique
de la dynamique de la CMM fait en sorte que ces changements-là sont
nécessaires. Et moi, je suis très fière qu'aujourd'hui il y ait un gouvernement
qui a le courage de le faire, parce qu'encore une fois, si on ne faisait pas ça
aujourd'hui, bien, on ne sait jamais l'avenir, là, mais, en tout cas... Je
suis... je suis assez certaine que ce n'est aucun des deux partis en face de
nous qui l'aurait fait. Donc, alors voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : ...interventions?
Non. Alors, nous allons maintenant procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 20 est adopté?
Des voix : ... ...
La Présidente (Mme Poulet) : Avec
vote nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)...
La Secrétaire : ...Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) :
Abstention. Alors, l'article 20... l'amendement à l'article 20 est adopté.
Alors, on va procéder aux interventions avec l'article 20, amendé. Est-ce qu'il
y a des interventions? Alors, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
20, amendé, est adopté?
Mme Nichols : Par appel
nominal.
La Présidente (Mme Poulet) :
Par appel nominal? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) :
Abstention. Alors, l'article 20, amendé, est adopté. Mme la ministre,
maintenant, vous avez une intervention, vous voulez nous présenter l'article
20.1... l'amendement à l'article... le 20.1. Alors, la parole...
Mme Guilbault :
Oui. Article 20.1 :
Insérer, après l'article 20 du projet de
loi, le suivant :
«20.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 4, du suivant :
«4.1. Toute désignation prévue au
sous-paragraphe a ou b du paragraphe 1° de l'article 4 est faite lors d'une
séance du conseil d'agglomération de la Ville de Montréal, à la majorité simple
des voix exprimées. Chaque membre qui est habile à se prononcer selon l'article
4 dispose du nombre de voix qui lui est normalement attribué au sein de ce
conseil.»
En commentaire, cet amendement
introduirait dans la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal un nouvel
article 4.1 qui préciserait que la désignation des membres du conseil de la
communauté qui représentent l'agglomération de Montréal se ferait lors d'une
séance du conseil d'agglomération avec le nombre de voix habituellement
attribué à chaque membre, bien que la décision ne soit pas prise par l'ensemble
du conseil.
La Présidente (Mme Poulet) : ...des
commentaires, des interventions?
Mme Nichols : ...des
explications de la ministre relativement à 20.1.
Et je n'en reviens pas, là, Mme la
Présidente. On nous a remis... on nous a remis, la semaine dernière, une étude
par blocs, on parle de gouvernance, puis, dans l'étude... dans le document
qu'on nous a remis on soulignait, en gras, ceux qui avaient des amendements à
des articles. Les articles 20, 21, 22 ne sont pas soulignés, ils ne sont pas en
gras. Depuis ce matin, ou, en fait, depuis mardi, on travaille superbien, on a
passé les articles en rafale, puis on arrive à 20, 21, 22, là, puis là,
surprise, il y a des amendements. Ça fait que c'est cette façon de faire là du
gouvernement... Après ça, on dit : Ah! bien oui, on a consulté, ah! bien
oui, tu sais, ah! bien oui, c'est une bonne idée, bien oui, c'est... bien
oui... On n'a pas... tu sais, c'est... J'en perds mes mots. Je trouve que c'est
une façon de travailler... En tout cas, moi, je n'ai jamais travaillé comme ça
au niveau municipal. On a toujours échangé d'avance les articles, même quand
c'était... même quand c'était des articles plus difficiles, où il devait y
avoir des échanges. Je n'ai jamais travaillé comme ça.
Puis, je le réitère, c'est superimportant,
la gouvernance, puis là on est informés comme 10 minutes avant qu'il y a
des amendements puis... Puis je trouve ça bizarre, parce que je reçois des
textos d'organismes, un peu ailleurs, qui, eux, l'ont su avant nous autres
qu'il y avait des amendements, puis nous, on est les élus, assis ici, on se
prononce, il faut qu'on vote mais on l'apprend après tout le monde. Ça fait que
je trouve ça vraiment dommage, cette façon de fonctionner là. Puis c'est plate,
ce que va se dire, là, mais j'aurais donc dû m'en douter que ça... à un moment
donné, c'était pour arriver à fonctionner comme ça. Je veux vraiment... je
trouve... je trouve ça... je trouve ça vraiment hyperdommage.
Donc, je vais laisser la ministre
expliquer son 20.1, puis on sera prêts à voter. Je n'ai pas d'autres
commentaires, on sera prêts à voter.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non?
Mme Guilbault :Non, mais, juste sur les amendements, là, on les a transmis
aujourd'hui, les amendements. Ces amendements-là, il faut quand même les
travailler. Puis je ne sais pas à quel organisme elle fait référence, mais
c'est sûr que... je l'ai dit tout à l'heure, là, avant de faire des
amendements, nous, c'est sûr qu'on consulte des gens puis on teste les idées.
On n'arrive pas avec des amendements sortis de nos têtes, tous seuls, dans
notre bureau. Donc, c'est normal.
Mme Nichols : ...Mme la
ministre, les autres amendements qui ont été testés, là, on les a reçus
d'avance, là. Ceux-là, on ne les a pas reçus d'avance, là, parce que...
Pourquoi? Parce que c'est les articles de gouvernance les plus importants,
c'est ceux-là qui ont fait couler le plus d'encre, c'est ceux-là pour lesquels
les groupes sont venus en audition. Vous le savez, vous l'avez vu, vous l'avez
constaté, là. Ça fait que...
• (15 h 30) •
Mme Guilbault :Bien oui, mais ces articles-là, ils ont été finalisés tout
dernièrement, dans les dernières heures. Vous le savez, je suis passée, encore
hier, au Conseil des ministres, pour finaliser des choses.
Mme Nichols : Mais il n'a
jamais été question...
Mme Guilbault :Alors, moi-même, je suis là depuis un mois et demi, ça fait
que c'est sûr que, oui, il y a de la précipitation dans ce projet de loi là,
mais c'est des questions de circonstances aussi. Donc...
Mme Nichols : Bon,
honnêtement, là, je n'irai pas plus loin là-dessus, là, c'est... Mais, je vous
le dis, moi, Mme la Présidente, ce n'est... ce n'est pas... ce n'est pas la...
une...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : ...de travailler
qui me... que je trouve agréable, surtout pas dans des enjeux aussi importants
que des enjeux de gouvernance, de représenter... de représentation de la
population en plein milieu d'une campagne électorale municipale. Mais je n'irai
pas plus loin, je vais demander à la ministre de faire... de nous donner des
explications en lien avec son amendement ou en lien avec 20.1.
La Présidente (Mme Poulet) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, c'est ça. Donc, l'article prévoit que... puis on aura
aussi un article, je ne sais pas il est où, pour ceux de la couronne nord, là, pour
être sûr qu'ils puissent se choisir eux-mêmes. Il est un peu... en tout cas. Parce
que c'est un des points qu'ont fait valoir les groupes quand ils sont venus sur
la forme, sur le choix des gens qui vont siéger au conseil. Et là on fait en
sorte que... On disait tout à l'heure qu'il va y avoir deux membres du conseil
qui vont représenter les villes reconstituées dans l'agglo de Montréal pour que
ces deux représentants là soient votés, pour que les représentants de la ville
centre, dans le fond, à l'Agglo, ne puissent pas voter sur le choix des deux
représentants des villes reconstituées, pour qu'ils se décident entre eux, finalement,
leurs deux représentants au conseil.
La Présidente (Mme Poulet) :
D'autres interventions? Oui, la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien, en
fait, juste de façon générale, le principe de la CMM devrait être que chaque
région choisit son membre, pas juste eux autres, là. Ça va pour... Laval le
fait, Longueuil le fait. Rive-Nord, Rive-Sud, ce n'est pas de même, c'est l'ensemble
du conseil. Ça fait que, je ne sais pas, si on le fait pour ces deux-là, pourquoi
on ne le fait pas pour Rive-Nord, Rive-Sud?
Ensuite, pourquoi Montréal? Pourquoi
Montréal, eux autres... Tu sais, rendu là, pourquoi on ne le fait pas aussi? Tu
sais, pourquoi pas chaque région ne choisit pas ses propres représentants? D'ailleurs,
si ça avait été comme ça dans le passé, on ne serait pas ici aujourd'hui, parce
qu'il n'y a pas personne qui se serait soulevé pour dire : En 2018, il
faut faire des changements aussi... de façon aussi forte. Donc, en tout cas, je
le dis parce que : OK, là, on le fait, on dit : Ceux-là, là, les deux
des villes liées, il faut absolument que ce soit eux-mêmes qui le fassent, mais
pourquoi pas les autres?
La Présidente (Mme Poulet) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, comme je l'ai dit au tout début de ma dernière intervention, on aura
la même chose pour les couronnes dans un prochain article, mais là on commence
par ceux-là. Puis je suis d'accord avec ma collègue, ça aurait dû être de même
avant. Là, moi, je n'étais pas là dans ce temps-là. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui,
on le corrige, chacun devrait décider pour soi.
Mme Dufour : Mais, pour ce
qui est de l'agglo, les représentants de l'agglo de Montréal, eux autres, c'est
qui qui va les nommer? C'est la... Est-ce que ça... Parce que vous dites, vous
allez le changer pour les couronnes, mais comme...
Des voix : ...
Mme Guilbault :C'est ça, les villes reconstituées entre eux puis la ville...
c'est quoi, le... c'est la ville centre qu'on appelle, c'est ça, la ville
centre entre eux aussi.
Mme Dufour : C'est ça que ça
dit?
Mme Guilbault :
Oui.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Mais, Mme la Présidente, on peut prendre un petit peu de temps,
là, si mes collègues veulent le lire puis tout ça, nous autres, on n'est pas...
on ne veut pas précipiter...
La Présidente (Mme Poulet) : OK.
Est-ce que vous aimeriez une compréhension? Mme la députée de Mille-Îles,
désirez-vous une suspension?
Mme Dufour : Oui, bien, c'est
parce que je suis en train de le relire. Effectivement, là, je vous avoue que
je ne suis pas certaine de le comprendre de la façon que la partie
ministérielle le dit, là.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous souhaiteriez une suspension quelques instants?
Mme Dufour : S'il vous plaît.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 35)
(Reprise à 15 h 45)
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, on reprend nos discussions sur le point 20.1. Alors on poursuit les
discussions. Qui... Est-ce que, Mme la députée de Mille-Îles, vous voudriez
faire une intervention?
Mme Dufour : Non, mais
c'est bon, j'ai eu... J'ai trouvé quel amendement qui est... qui concerne les
villes des couronnes nord et sud. Ça viendra à 22, mais c'est un amendement,
encore une fois, qu'on n'avait pas vu. C'est pour ça qu'on a pris le temps, là,
de regarder l'ensemble des amendements.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant...
Une voix : Vote par appel
nominal.
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui. Alors...
La Présidente (Mme Poulet) : ...alors,
est-ce que l'amendement introduisant l'article... nouvel article 20.1 est
adopté? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) : Abstention.
Alors, l'article 20.1 est adopté. Mme la ministre, il y a un article... un
amendement, 20.2. Vous voulez nous faire la lecture?
Mme Guilbault :Oui. Alors, article 20.2 : Insérer, après
l'article 20.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«20.2. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 12, des suivants :
«"13. Le membre du Conseil mentionné
au paragraphe sept de l'article quatre est désigné pour un mandat de deux ans.
Il est désigné en alternance par et parmi les maires des municipalités visées à
la fois aux paragraphes cinq et sept de l'article quatre ou par et parmi les
maires des municipalités visées aux paragraphes six et sept de cet article. Le
secrétaire de la Communauté convoque, pour procéder à l'élection du membre, une
réunion des maires concernés, selon le deuxième alinéa. Chaque maire dispose
d'une voix.
«"Les deuxième et troisième alinéas
de l'article six, les premier et deuxième alinéas de l'article sept et les
articles huit et neuf s'appliquent à l'élection avec les adaptations
nécessaires.
«"Si les maires convoqués par le
secrétaire font défaut d'élire parmi eux le membre du Conseil mentionné au
paragraphe sept, le secrétaire reprend la procédure comme s'il devait y avoir
alternance."
«"13.1. Aux fins de l'application des
dispositions de la présente section concernant le quorum et le Comité exécutif,
un membre mentionné au paragraphe sept de l'article quatre est réputé visé au
paragraphe cinq ou six de cet article, selon le cas, lorsqu'il est le maire
d'une municipalité visée à l'un ou l'autre de ces paragraphes."»
En commentaire : Cet amendement
prévoit que le représentant des municipalités à vocation agricole au sein de
la... du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal serait désigné
pour un mandat de deux ans en alternance entre les maires des municipalités à
vocation agricole de la couronne nord et de la rive sud. Il prévoit la
procédure de désignation et accorderait une voix à chaque maire d'une
municipalité visée. L'amendement prévoit également que le représentant des
municipalités à vocation agricole serait assimilé à un représentant de la
couronne nord ou de la Rive-Sud, selon sa provenance, aux fins de l'application
des dispositions relatives au quorum et au comité exécutif.
La Présidente (Mme Poulet) : ...des...
des interventions? Oui. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, en
fait, c'est parce qu'on note que c'est pour un mandat de deux ans. Je veux
juste rappeler que, le 2 novembre prochain, le 3 novembre prochain,
c'est... il va y avoir des nouveaux élus, c'est certain. Des mandats de deux
ans, ce n'est pas bien, bien long, là, des mandats de deux ans, là, pour, tu
sais, prendre connaissance entre autres du fonctionnement de cette.... de la
CMM, prendre connaissance du fonctionnement entre autres de leur propre
municipalité. Moi, je trouve que, des mandats de deux ans, c'est... c'est...
oui, c'est très court.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, Mme la
Présidente. Je confirme que c'est très, très court, que je ne pense pas qu'un
élu, en deux ans, est capable vraiment d'influencer, d'avoir une... de prendre
de l'influence à l'intérieur de la CMM. Donc, je ne sais pas exactement ce
qu'on vise avec cette alternance. Si on vise à avoir un poids, tu sais, que le
représentant d'une... d'un territoire agricole ait une influence, bien, en
faisant une alternance aussi rapide, je pense qu'on ne... on va obtenir l'effet
contraire.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Moi, je
comprends qu'on veuille une alternance entre la Rive-Nord et la Rive-Sud,
là-dessus. Mais c'est vrai que le temps que ça prend de s'approprier les
mécanismes de tout ça, peut-être que c'est mieux qu'ils aient cette
alternance-là entre Rive-Nord, Rive-Sud, soit aux quatre ans qu'aux deux ans,
là. Je... Moi, je suis ouverte à discuter de ça.
La Présidente (Mme Poulet) : OK.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la ministre, est-ce que vous
voulez intervenir?
• (15 h 50) •
Mme Guilbault :Oui. Bien... Bien, c'est ça. L'idée, c'était... parce
qu'effectivement, là, nous-mêmes, on a jonglé avec est-ce qu'on le met sur
quatre ans comme les autres sièges, où est-ce qu'on l'alterne à même un cycle.
Puis, comme il y a seulement un siège pour ces municipalités-là, et comme il y
en a quand même un certain nombre, on se disait que de permettre la
participation des deux couronnes à chaque cycle avait ses avantages. Et on a
vérifié, là, avec les représentants des deux. Il n'y avait pas... tu sais, il y
a... je veux dire, il n'y a personne qui a d'objection majeure à un ou l'autre
des scénarios, là. Comme je le dis ici, les deux...
Mme Guilbault :...scénarios ont leurs bénéfices et leurs inconvénients. Et
les deux... les deux présidents nous disaient que ça faisait du sens, le deux
ans pour avoir... tu sais, encore une fois, là, que chacune des deux rives
puisse participer à chaque cycle électoral. Mais comme je vous dis, là, les
deux... quatre ans ferait beaucoup de sens aussi, là. On devait choisir entre
les deux.
Mme Nichols : Quand la
ministre parle qu'elle les a consultés, que selon ces consultations, le deux
ans, ce n'était problématique, là, à quelle fréquence elle consulte comme ça?
Tu sais, vous les avez consultés combien de fois? Vous leur avez présenté à
quel moment cette alternance-là? Parce que vous nous dites qu'il n'y a pas de
problématique, vous les avez consultés, puis le deux ans, ça convenait.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, on s'est adressé au...
Mme Nichols : Puis qui a été
consulté?
Mme Guilbault :
Bien, les présidents des deux tables, M. Ouellette et M. Martin, qui
sont venus ici en commission à titre de présidents de la table des préfets de
chacune des deux couronnes. Mais comme je vous dis, il n'y a pas... Tu sais, si
on avait proposé quatre ans, probablement qu'ils auraient dit : Bien oui,
je comprends, ça fait du sens aussi, là. Je pense qu'on est tous d'accord qu'il
n'y a pas... il n'y a pas de combat politique à mener sur le deux ans ou le
quatre ans, là, c'est qu'il fallait trancher une des deux idées. Et il nous
semblait que le deux ans permettait... Puis, tu sais, oui, il y a des nouveaux
élus qui vont arriver le 3 novembre, mais il y a aussi beaucoup d'élus qui
sont réélus par acclamation. Il y a aussi beaucoup de gens d'expérience à
travers ça. Donc, ça ne veut pas dire qu'à chaque fois on va avoir deux
nouveaux élus non initiés sur des cycles de quatre ans.
Mme Nichols : Mon point, ce
n'était pas ça, c'était à savoir à quel moment vous les avez consultés. Tu
sais, ça aurait pu être pertinent qu'on soit au courant de ces consultations-là
ou, tu sais... Encore là, on est informé, là, là, des amendements qui sont
déposés. Peut-être que, tu sais, nous aussi, on aurait pu les consulter, ou, du
moins, c'est des questions qu'on aurait pu leur poser quand elles sont venues
lors des auditions ou... tu sais, je... Parce que moi, le deux ans, moi aussi
je suis d'avis que c'est quand même assez court, un mandat de deux ans. Je
comprends que vous voulez aller en alternance puis qu'ils ne sont pas
nécessairement contre l'alternance parce que vous les avez consultés. C'est
plate de travailler comme ça. Je trouve ça... Tu sais, je trouve ça... nous, on
ne les a pas consultés, là, mais c'est une façon de faire de travailler que...
je trouve ça... je trouve ça dommage pour le monde municipal, mais bon.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
Mme Guilbault :
Non, mais je veux juste dire que les circonstances font qu'on est dans un
processus qui est plus empressé que d'habitude à cause du fait que ce projet de
loi est à l'étude. Il y a des occasions de faire des modifications dans ce
projet de loi là qu'il faut saisir. Donc, dans un monde idéal, on aurait
toujours le temps de tout faire puis de prendre tout le temps... mais, à un
moment donné, il faut saisir les occasions quand elles se présentent. Des
projets de loi, il n'y en a pas tout le temps, là, il y en a un aujourd'hui.
Donc, si on disait : Ah, on ne fera pas tel, tel, tel changement, parce
qu'on n'a pas, tu sais, le contexte idéal de tout faire, puis on ne peut pas
consulter pendant des semaines et des mois, on manquerait une belle occasion.
Et je pense que, bien qu'il n'y a jamais rien d'idéal dans la balance des
inconvénients, de pouvoir faire tous ces changements-là extrêmement
importants... Je disais tout à l'heure, on a des partis montréalais en face de
nous, mais ici, nous, on a énormément de représentants des couronnes en
question et de Laval et de Longueuil aussi d'ailleurs. Donc... et c'est
important pour ces zones géographiques là, pour la population de ces
groupes-là, de pouvoir, à un moment donné, avoir un gouvernement qui en fait,
des changements. Malgré que, oui, effectivement, ça va vite, il faut faire
les... il faut saisir les occasions quand elles se présentent, mais c'est la
vie, Mme la Présidente, là.
Alors, moi... puis c'est toujours plus
facile de ne rien faire que de faire quelque chose. Ça, il faut toujours le
réitérer. Alors donc, c'est ça. Mais encore une fois, moi, je suis très
ouverte. Si on veut suspendre, si mes collègues veulent prendre du temps, s'il
y a des questions, j'ai mes équipes ici. On peut... on peut le réfléchir, on
peut en discuter, mais je pense quand même que c'est une très bonne chose, ce
qu'on est en train de faire cet après-midi.
Mme Nichols : Mme la
Présidente, je vais juste me permettre de répliquer parce que la ministre a
dit : Les circonstances font qu'on est plus pressés que l'habitude, là.
Les circonstances font qu'on est plus pressés de l'habitude. On n'est pas plus
pressé de l'habitude. Je sens qu'on est devant un gouvernement épuisé, fatigué,
qui cherche des façons de s'en sortir, entre autres auprès des régions parce
que ça se dit un gouvernement des régions. Je ne pense pas que vous êtes en
face d'un parti... Tu sais, moi, je suis Vaudreuil, puis, si les articles
avaient été...
Mme Nichols : ...est
convenable pour Vaudreuil. Puis je suis porte-parole des affaires municipales
auprès de mon caucus, puis je ne suis même pas capable de leur recommander puis
de leur dire que c'est des articles qui... qu'on devrait voter en faveur parce
qu'on est en campagne électorale municipale. Je ne suis même pas capable de
faire des recommandations positives à cet effet-là, encore moins en apprenant
ça comme ça, dernière minute.
Me faire dire que vous avez devant vous un
parti de Montréal, là... Moi, je suis de Vaudreuil, ma collègue est de Laval,
puis on fait des représentations. Je pense qu'on ne fait pas de représentations
pour la ville de Montréal. On fait des représentations, tu sais, pour nos élus.
Puis tous les exemples qu'on a donnés... On a donné des exemples de la ville de
Laval. On apporte des amendements, tu sais, pour améliorer, pour aider, puis
c'est ce qu'on fait depuis le début dudit projet de loi. On les fait pour les
régions, on l'a fait... on a amené des amendements pour Gatineau, on amène des
amendements pour tout le monde. On n'est pas ici pour représenter... tu sais,
on le fait de façon générale.
Ça fait que je trouve ça dommage que la
ministre utilise ces critères-là pour faire de la politique. Mais je comprends,
c'est vrai qu'elle est plus pressée que l'habitude puis, dans le fond, j'adhère
à ses propos, je comprends... en fait, je comprends pourquoi que... je
comprends les circonstances qui font qu'elle est plus pressée que l'habitude.
C'est juste que moi, je n'ai pas... je n'ai pas... ce n'est pas dans ma
façon... ce n'est pas dans ma façon de fonctionner, surtout pas quand c'est des
enjeux aussi importants, je le réitère. Tant qu'à revoir la gouvernance, on
aurait pu la revoir de façon beaucoup plus globale. Mais, bon, ça va être tout,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, bien, je
réitère que, tu sais, juste le fait qu'on dit : Bon, on a... on a jonglé
entre deux ans, quatre ans de mandat, je ne sais pas si on a saisi à quel point
ça aurait, tu sais, une incidence, un ou l'autre. Il y a cinq séances par
année, donc 10... ça veut dire qu'à deux ans tu sais, on laisserait 10 séances
à un élu avant de faire sa marque. Il y a des planifications qui se passent une
fois par quatre ans. Ça, ça veut dire que, bien, ce sera le nord ou le sud,
selon celui qui est chanceux de tomber dans cette planification-là. C'est...
c'est un drôle de choix.
Puis, effectivement, je pense que... moi,
c'est sûr que j'aurais aimé qu'on puisse consulter ces localités-là qui sont
concernées pour voir, tu sais, quel est l'impact de l'un ou de l'autre. Dans
plusieurs cas, je suis capable d'utiliser mon expérience personnelle, mais,
dans ce cas-là, bien, je ne fais... je n'ai pas œuvré dans une municipalité de
cette taille-là pour vraiment comprendre, puis... Tu sais, c'est ça, c'est
quand même particulier qu'on arrive avec ça comme ça, puis qu'on doive
rapidement prendre la décision. Moi, en tout cas, je... De toute façon, vous
comprendrez qu'on va prendre... on va aller dans la même direction pour le
vote, que ce qu'on a fait jusqu'à maintenant là.
La Présidente (Mme Poulet) :
D'autres interventions?
Mme Guilbault :Oui, bien, je veux juste nuancer, là. La raison pour
laquelle je dis qu'on est pressés, c'est que moi, je suis arrivée le
11 septembre avec un projet de loi déjà déposé, qui devenait, pour moi,
une occasion parlementaire de faire des changements puis de poser des gestes en
réponse à des demandes du milieu municipal, et, compte tenu de mon arrivée le
11 septembre, le temps de préparer les choses...
Mes collègues qui ont déjà été au
gouvernement le savent, il y a des processus, il y a des dos-techs... bon, il y
a des approbations, des consultations interministérielles, etc. Et donc elles
le savent, je l'ai dit hier, tout de suite au retour, à l'après-midi, à 15
heures, hier, je sortais d'un conseil des ministres, où je venais de faire
approuver certains changements qu'on propose aujourd'hui. Donc, c'est dans ce
sens-là que je dis qu'on est pressés parce qu'il y a des choses qui ont été
approuvées, parce qu'entre le moment où mon arrivée au ministère, où je devais
fonctionner avec un projet de loi déjà déposé, qui tombait déjà en travaux
parlementaires dès le 30... ou, en tout cas, à peine début octobre, là, à peine
après la reprise des travaux parlementaires... C'est dans ce sens-là. Mais donc
là, moi, j'avais deux choix. Soit je repousse à plus tard. Bien, j'ai
dit : Ah! c'est trop compliqué, c'est trop serré, on ne sait pas, on va y
penser, puis on risque que ça n'arrive jamais. Soit on saisissait l'occasion,
qui, quoiqu'imparfaite, nous a permis quand même de consulter.
Et je trouve étrange qu'on contourne
l'abondance des commentaires que sont venus nous faire des représentants ici.
On nous dit : On n'a pas consulté, on est en campagne municipale, ça
m'empêche de faire des recommandations à mon caucus parce qu'on est en campagne
municipale. Je ne comprends pas ce que ça veut dire. On a plein d'élus qui sont
venus ici. Ces gens-là sont quand même maires de villes depuis un certain
nombre d'années. Je pense que le maire de Laval, que, probablement...
• (16 heures) •
Une voix : ...
Mme Guilbault :
Non, je comprends, mais c'est parce que...
La Présidente (Mme Poulet) :
Juste une personne à la fois, s'il vous plaît, pour la retranscription, Mme la
ministre.
Mme Guilbault :
C'est ça. C'est parce que là, on dit des choses au micro...
16 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...donc, ça m'oblige à venir nuancer ces choses-là.
Je pense que la collègue de Mille-Îles
sera d'accord avec moi que le maire de Laval est une personne expérimentée et
très avisée, capable de se prononcer intelligemment sur sa ville. Et il vient
nous faire des commentaires. On a quatre élus de la Rive-Sud qui sont venus
ici, dont le président de la table, qui sont venus nous faire des commentaires
avisés sur la couronne sud. On a des gens, quatre élus de la couronne nord, qui
sont venus faire des commentaires avisés sur la couronne nord. Alors, quand on
me dit : On est en campagne municipale, donc ce n'est pas vraiment
possible de consulter, ça fait que ce n'est pas vraiment possible de prendre
des décisions sur le milieu municipal, encore une fois, je ne veux pas mettre
des mots dans la bouche, mais si on redemandait à ces trois groupes-là, qui
sont quand même trois groupes sur cinq groupes de la CMM, est-ce que vous
préférez qu'on aille de l'avant, puis qu'on prenne les décisions aujourd'hui,
puis qu'on profite de l'occasion ou est-ce qu'on remet ça à plus tard, puis on
verra ce qui arrive dans le futur, je laisse les collègues réfléchir à la
réponse. Mais, mon hypothèse personnelle, c'est qu'ils auraient aurait dit :
Non, go! Parce que, Dieu sait ce qui va arriver si on ne saisit pas l'occasion
maintenant.
Ça fait que c'est ça, moi, ma disposition
d'esprit. Puis je suis heureuse qu'on soit tous ici ensemble cet après-midi.
Puis je trouve qu'il y a une belle représentation. On a des collègues du Grand
Montréal, on a des collègues de l'Estrie, on est ici plusieurs régions
représentées puis on porte un projet de loi sur le milieu municipal. Là, on est
sur la CMM, mais on a fait autre chose. Mais, sur la CMM, c'est... c'est... je
veux dire, il faut travailler avec eux dans des projets concrets, dans la
réalité concrète, comme c'est le cas de plusieurs, ici, pour comprendre à quel
point il y a des problématiques à la CMM et de l'insatisfaction chez des
municipalités des deux rives. Donc, je pense que de choisir l'action plutôt que
le statu quo est la chose à faire.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Je rappelle qu'on parlait d'un amendement qui, lui, n'a pas été
discuté, ni en commission. Donc, l'amendement d'alternance entre... pour le
représentant du milieu agricole. Donc, c'est de ça qu'on parlait. Donc, de dire
que le maire de Laval était... il connaît ça, bien, il ne connaît pas ça puis
il ne nous a pas parlé de ça. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
est-ce qu'on procède aux voix, à la mise aux voix? Alors, est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 20.2 est adopté?
Une voix : Par vote nominal.
La Présidente (Mme Poulet) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) : Abstention.
Alors, l'article 20.2 est adopté.
Mme la ministre, l'article 21.
Mme Guilbault :21? Moi, j'ai 42.1.
La Présidente (Mme Poulet) : ...42.1?
Mme Guilbault :Bien, il me manque... peut-être que...
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y
pour le 42.1.
Mme Guilbault :Oui? OK. Article 42.1 : Insérer, après l'article 42
du projet de loi, le suivant :
«42.1. Le premier membre du conseil de la
Communauté métropolitaine de Montréal visé au paragraphe 7° de l'article 4
de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal, tel que modifié par l'article 20
de la présente loi, est élu, conformément à l'article 13 de cette loi,
édicté par l'article 20.2 de la présente loi, par et parmi les maires des
municipalités visées à la fois aux paragraphes 6° et 7° de l'article 4 de
cette loi.»
En commentaire : Cet amendement
prévoit que le premier représentant des municipalités à vocation agricole au
sein du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal serait choisi parmi
les maires des municipalités de la Rive-Sud.
Bien, alors, c'est ça. Alors donc, en
complément de ce qu'on vient d'adopter, là, sur l'alternance, là, ici, on vient
dire que le premier, dans le fond, le premier... le premier membre qui serait
désigné dans ce nouveau siège pour le premier deux ans proviendrait de la
Rive-Sud. Et la raison pour laquelle on le fait, c'est qu'il y a plus de
municipalités sur la... concernées par le siège rural que sur la Rive-Nord,
mais encore une fois, à terme, on arrive au même résultat où il y a quand même
l'alternance.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
Mme Nichols : ...Mme la
Présidente, là, je cherche encore le 42.1. Moi, il n'est ni dans mon tableau ni
dans les feuilles qu'on nous a...
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous désirez une suspension?
Mme Nichols : Bien, oui, mais
dites-nous où on peut le trouver, là. Je comprends qu'il va être mis sur...
D'accord. Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 05)
(Reprise à 16 h 17)
La Présidente (Mme Poulet) : OK.
Parfait.
Mme Guilbault :...
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
On est rendus aux... C'est moi qui...
Mme Guilbault :
...
La Présidente (Mme Poulet) :
OK. Ça fait qu'on va revenir avec les interventions. Parfait.
Mme Nichols : ...
La Présidente (Mme Poulet) : ...nos
travaux avec les interventions sur le 42.1. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Oui? Oui.
Merci, Mme la Présidente. Oui, la ministre a lu l'article 42.1 et le
commentaire. Est-ce que ce serait possible d'avoir les explications... les
explications puis, en fait, savoir le processus, là, les consultations que la
ministre a eues au préalable? Parce que nous, on ne les a pas eues. Ce n'est
pas des... Ce n'est pas des propositions qui ont été faites dans les mémoires,
puis ce n'est pas des propositions que les groupes sont venus nous expliquer
non plus ou s'exprimer en... en auditions pendant la commission parlementaire.
Mme Guilbault :Pour expliquer ça ici, l'amendement qui est là?
Mme Nichols : Bien,
l'amendement, on comprend, on comprend que c'est le premier représentant des
municipalités à vocation agricole qui va être choisi parmi les maires de
municipalités de la Rive-Sud. Mon point, c'est : les explications de la
ministre, là, ça vient d'où? C'est une demande, c'est une consultation, une
proposition que vous avez faite? Je veux juste savoir ça vient d'où.
Mme Guilbault :Oui.Non... Bien, ça vient d'où de commencer par la
Rive-Sud ou le principe général d'avoir les représentants des municipalités
rurales?
Mme Nichols : Non. On est à
l'article 42.1. Je veux savoir l'article 42.1... C'est ça... Oui, c'est la
rive... la rive...
Mme Guilbault :Non, mais c'est parce que je l'ai dit tantôt. J'ai dit...
J'ai dit : On vient prévoir qu'on commence... parce qu'on a adopté, juste
avant, l'alternance de deux ans chacun. Et là on vient simplement dire que le
premier deux ans, ça va être la Rive-Sud, donc le prochain deux ans après ça
Rive-Nord, puis ainsi de suite. On vient juste dire qu'on commence par la
Rive-Sud. Et la raison que j'ai donnée, c'est qu'il y a plus de municipalités
concernées par le siège rural. Je l'appelle comme ça, le siège rural, là, mais,
en tout cas, c'est une façon de parler. Donc, il y a plus de municipalités sur
la couronne sud que la couronne nord. Ça fait que c'est tout simplement pour ça
qu'on a... qu'on a commencé par le sud.
Mme Nichols : Puis vous leur
avez proposé, puis ils ont dit oui, c'était correct?
Mme Guilbault :Oui.
Mme Nichols : Parfait. Pas
d'autre question.
Mme Guilbault :
Bien, eux sont heureux d'avoir un siège, il faut dire, là, aussi, là.
Mme Nichols : Oui, oui, oui.
On aurait été heureux, nous autres aussi, de pouvoir échanger avec eux puis
partager leur bonheur lors des auditions. On aurait eu certainement des
questions aussi à leur poser, oui...
Mme Guilbault :
Mais je veux...
La Présidente (Mme Poulet) :
...
• (16 h 20) •
Mme Guilbault :Bien, je veux juste répondre à ce qui a été dit. Bien, si
ma collègue de Châteauguay veut intervenir aussi... Mais c'est parce que, Mme
la Présidente, c'est le principe dans les consultations particulières, les gens
se déplacent ici, de la Rive-Sud de Montréal en l'occurrence, pour venir nous
demander ou nous faire des propositions. Là, en l'occurrence aussi, la couronne
nord l'a fait par Teams, nous ont dit : C'est important. Je me souviens du
plaidoyer de Mme Boivin de Sainte-Anne-des-Plaines. Tu sais, ils nous
disent : C'est important de prendre en compte. Et là je disais : S'il
y avait, par exemple, un siège pour les municipalités rurales, ça serait-tu une
bonne idée? Ils disaient tous oui. Donc, après ça, quand on tire une
proposition des consultations particulières, qu'on l'opérationnalise dans un
amendement, on ne peut pas nous reprocher : Ce n'était pas déposé au
moment où ils sont venus en consultations, ça fait qu'on n'a pas pu leur en parler.
C'est le...
Mme Guilbault :...c'est le principe même des consultations, que ça donne
lieu à des changements par la suite qui n'étaient pas là au moment des
consultations. Sinon, les consultations ne mèneraient à rien si on est figés en
disant : Vous pouvez venir nous parler, mais après ça on ne peut pas faire
de changements parce qu'on va nous reprocher de ne pas vous avoir consultés sur
le changement qui est issu de vos consultations. Alors, c'est circulaire un
peu, là, tu sais. Donc, je pense qu'ils ont été assez clairs. Regardez,
écoutez, moi, j'ai un verbatim ici, j'ai dit : Qu'est-ce que vous pensez
de l'idée d'amener un paramètre de représentativité d'une municipalité rurale,
que ce soit une municipalité rurale ou avec, disons, une population maximum,
pour s'assurer qu'il y a des plus petites municipalités... bon, etc. Et là elle
dit : Bien, oui, absolument, la réalité des municipalités rurales dans la
CMM. Donc, on représente quand même les 19 villes, plus de 40 % du
territoire, mais, au niveau fiscal, la réalité est complètement différente.
Donc, les 19 municipalités que j'ai nommées tout à l'heure qui vont être
admissibles au siège rural représentent 40 % du territoire, mais néanmoins
n'avaient pas un seul siège assuré sur le conseil de la CMM. Donc, je pense que
c'est assez clair. Ça fait qu'on dit : On aurait pu les consulter. Je
pense que la réponse est déjà là, là. Donc... Bien, encore une fois, ça devient
une différence d'opinions. Moi, je pense que c'est important de faire ce qu'on fait
aujourd'hui, mais voilà...
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
Mme Guilbault :...mes collègues.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? Alors, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant l'article... le nouvel article 42.1 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Par
vote nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention? Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)? Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour, pour,
pour.
La Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest...
pardon. Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) : Abstention.
Alors, l'article 42.1 est adopté.
Maintenant, l'article 21.
Mme Guilbault :Merci, Mme la Présidente. Article 21 :
L'article 29 de cette loi est modifié par l'insertion, après «membres» de
«, dont des membres visés à au moins trois des paragraphes 1° à 6° de
l'article 4.
En explication : L'article 21 du
projet de loi modifierait l'article 29 de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal afin de prévoir que, pour qu'il y ait quorum aux
séances du conseil de la Communauté, les membres présents doivent provenir d'au
moins trois groupes différents parmi ceux qui sont énumérés à l'article 4
de cette loi.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Par
appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) : Abstention.
Alors, l'article 21 est adopté.
Article 22 point... 22,
article 22.
Mme Guilbault :Oui. Article 22... ah! attends, je n'ai pas...
L'article 34 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «huit» par «sept»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3° du deuxième alinéa, de «trois» par «deux».
En explication : L'article 22 du
projet de loi modifierait l'article 34 de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal afin de réduire de 8 à 7 le nombre de membres du
conseil... du comité exécutif de la communauté. Le nombre de représentants des
municipalités de l'agglomération de Montréal, hormis le maire de la ville de
Montréal, passerait de 3 à 2.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Oui, bien,
c'est ça. En fait, on a... Tout à l'heure, il y a un article qui a modifié la
composition du conseil qui... dans le projet de loi initial, c'était... la
proposition, c'étaient 26 personnes. Là, on retombe à 28. Pourquoi on n'a
pas ajusté le comité exécutif à la hausse?
Mme Guilbault :Bien, c'est parce que c'est différent. L'idée... En fait,
on était à 26 au Conseil, mais, compte tenu de notre volonté de mettre un siège
pour le milieu rural, mais de ne pas enlever nécessairement un siège dans un
groupe déjà existant pour le donner au milieu rural, il fallait en ajouter un.
Donc, on tombait à 27 sièges, et là on voulait rééquilibrer Montréal parce
que, là, Montréal aurait tombé à 12 sur 27, donc... En tout cas, j'ai potassé
pas mal de chiffres, puis, pour préserver Montréal à 46, en remettant un siège
à Montréal puis d'en... donc en redevenant 28, tu sais, on était... on était
correct, donc... puis là... Mais le conseil...
Mme Guilbault :
...déjà prévu de passer de 8 à 7. Donc encore là, c'est le même principe. Là,
Montréal va tomber à trois sur sept, mais on ne touche pas au reste. Et donc,
comme il n'y a pas nécessité de créer des nouveaux sièges ou quoi que ce soit,
on fait simplement maintenir le changement qui était prévu à l'origine.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce que, Mme la ministre, vous voulez parler de votre amendement à 22.1... à
22? Parce qu'il y avait un...
Mme Guilbault :
OK, c'est ça. Mais j'ai un amendement, oui.
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui, exactement. Est-ce que vous voulez...
Mme Guilbault :
Oui, oui, c'est vrai. Bien oui, je vais le lire, OK. Bon.
Article 22 : Remplacer le paragraphe deux de l'article 22 du
projet de loi par le paragraphe suivant :
2 : dans le deuxième alinéa :
a : par le remplacement du paragraphe
trois par le suivant : «3 : deux personnes désignées par et parmi les
membres du Conseil de la Communauté visés au paragraphe un de l'article quatre;
b : par le remplacement, dans les
paragraphes cinq et six de « le Conseil de la Communauté, parmi les
membres de ce Conseil » par « et parmi les membres du Conseil de la
Communauté ».
En commentaires. Cet amendement
apporterait des modifications aux règles de désignation des membres du Comité
exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal. Actuellement, la loi
prévoit que les représentants de l'agglomération de Montréal, de la Couronne
Nord et de la Rive-Sud sont désignés par l'ensemble des membres du Conseil de
la Communauté. L'amendement proposé fera en sorte que ces représentants
seraient désignés uniquement par les membres du Conseil de la Communauté qui
appartiennent au même groupe. Donc, c'est l'amendement qui nous permet de faire
en sorte que les couronnes sont capables de choisir eux-mêmes leurs
représentants au comité exécutif, comme on parlait tout à l'heure. Alors, c'est
ici qu'on vient le corriger.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a une intervention sur l'amendement à l'article 22? Non.
Alors, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 22 est adopté? Alors, on va procéder à la mise... à l'appel
nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) :
Abstention. Alors, l'article est adopté. On va... L'amendement de l'article est
adopté. Alors, on procède à la discussion sur le 22.1. Est-ce que c'est...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Le 22 amendé, pardon, je suis un petit peu rouillée. Alors, le 22 amendé,
est-ce qu'il y a des interventions? Alors, on va procéder au vote par appel
nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
La Présidente (Mme Poulet) :
Abstention. Alors, l'article est adopté... amendé adopté. Voilà.
L'article 22.1 amendé est adopté.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) :
Article 22.1... 22. Il est tard. Il est tard. Alors, voilà,
l'article 22 est adopté tel qu'amendé. Voilà. Alors, le prochain article.
Mme Guilbault :
Oui, alors, l'article 22.1 : Insérer après l'article 22 du projet de
loi, le suivant : 22.1 : L'article 35 de cette loi est remplacé
par le suivant : 35 : « Toute désignation prévue aux
paragraphes 3 à 6 de l'article 34 est faite lors d'une séance du
Conseil de la Communauté à la majorité simple des voix exprimées. Chaque membre
qui est habile à se prononcer selon l'article 34 dispose du nombre de voix
qui lui est normalement attribué au sein de ce conseil. »
En commentaires, cet amendement
remplacerait l'article 35 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de
Montréal pour tenir compte des modifications proposées à l'article 34 de
cette loi.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Mille-Îles? Non. Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, moi,
j'aimerais qu'on puisse suspendre pour en prendre connaissance.
La Présidente (Mme Poulet) :
Oui. Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 29)
(Reprise à 16 h 30)
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre jusqu'au
mardi 28 octobre 9 h 45.
(Fin de la séance à 16 h 30)