Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
43e législature, 2e session
(début : 30 septembre 2025)
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Le
mardi 4 novembre 2025
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Vol. 48 N° 9
Étude détaillée du projet de loi n° 104, Loi modifiant diverses dispositions afin notamment de donner suite à certaines demandes du milieu municipal
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante-sept minutes)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 104,
Loi modifiant diverses dispositions afin notamment de donner suite à certaines
demandes du milieu municipal.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements en ce mardi matin?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Rivest (Côte-du-Sud) est remplacé par Mme Gendron
(Châteauguay) et M. Ciccone (Marquette) par Mme Dufour (Mille-Îles).
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Lors de l'ajournement de la semaine dernière, nous en étions à l'étude de l'amendement
introduisant l'article 6.1 présenté par la ministre. Nous en sommes
toujours au sujet X. Je pense que la parole serait à la députée pour une
période d'échange d'une durée de 6 min 45 s, et la parole serait
à la députée de Mille-Îles. La parole est à vous, Mme la députée.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. D'abord, j'aimerais profiter de cette tribune pour féliciter l'ensemble
des élus, des nouveaux élus municipaux qui... bien, qui ont été confirmés ce
dimanche. Certains plus tard, certains même lundi et certains, ça viendra un peu
plus tard. Mais je félicite donc, au nom du Parti libéral du Québec,
évidemment, ma collègue la députée de Vaudreuil, l'ensemble, donc, des élus,
mais aussi l'ensemble des candidats, tous ceux qui se sont présentés, qui ont
permis à la démocratie municipale de s'opérer. C'est sûr qu'on souhaiterait des
taux de votes plus élevés dans... Il y a certaines villes que les taux ont été
plus élevés que d'autres. Malheureusement, dans ma municipalité, ça a été très
faible, à Laval. Donc, on souhaite que, dans le futur, peut-être, qu'on trouve
les moyens de ramener les gens aux urnes pour le palier qui les concerne le
plus, qui est le municipal.
Et, une petite note personnelle, M. le
Président, bien, je félicite mon conjoint qui a été élu comme élu municipal
dimanche, comme nouveau conseiller municipal de Fabreville-Sud à Laval.
Donc, on revient au projet de loi n° 104. Excusez-moi, j'ai de l'émotion. Je suis très fière
de lui, très, très fière de lui. Donc, je reviens au projet de loi n° 104, on était... 104, pardon, on était à l'amendement 6.1
qui permettrait donc au gouvernement, par règlement, de déterminer toute forme
de placement, d'investissement que peut faire la Ville de Québec ou Montréal. J'ai
parlé allègrement de cet amendement la semaine dernière. Lorsqu'on s'est
quittés, j'ai mentionné le fait que... bien, que peut-être qu'on pourrait se
donner plus de latitude, par exemple, en ne précisant pas les municipalités,
limiter ça à Québec et Montréal, que d'autres municipalités pourraient
bénéficier et qui ont des... de ces formes de placements là, et comme le fait l'Ontario
d'ailleurs, et qu'il y a...
Mme Dufour : ...et qu'il y
a d'autres municipalités qui ont des équipes de finances qui pourraient faire
ça. Il y a des regroupements municipaux aussi qui pourraient le faire, qui
pourraient être intéressés. Mais là on va devoir revenir dans une nouvelle loi
si on veut l'ouvrir à davantage de municipalités. Donc, on aurait pu le faire
par règlement, tout simplement. Donc, je pense que ça a été... Et puis mon
collègue, là, le député de Marguerite-Bourgeoys est venu présenter aussi les
risques aussi, là, de certaines... certains véhicules de placement, et donc
d'être prudent dans cette... dans cette démarche. On aurait aimé en savoir
davantage sur qu'est ce qui est prévu et le calendrier, mais bon, on n'a pas eu
ces réponses-là. Et donc on suivra ça pour la suite. Je pense que ça complète,
là, mon intervention, M. le Président, sur ce... sur cet amendement.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à mise aux voix. Allez-y, Mme la ministre.
• (10 heures) •
Mme Guilbault :
Brièvement, M. le Président. Très, très brièvement, simplement parce que c'est
l'ouverture des travaux. Alors, moi aussi je joins ma voix à ma collègue de
Mille-Îles. Effectivement, elle a raison, l'ensemble des gens qui se sont
portés candidats dans la dernière élection mérite d'être salué.
12 610 personnes qui se sont portées candidates à la grandeur du
Québec. Une félicitation... Des félicitations particulières, bien sûr, à tous
ceux qui ont été élus ou réélus. Mais merci à tous de la contribution. Et juste
pour le contexte, parce que je ne sais pas si on va clore l'échange sur
l'amendement, mais simplement de rappeler à quel point on est fiers de cette
avancée, de marquer un pas dans le sens d'une ouverture sur la diversification
des placements. On a tous besoin de nouveaux revenus. Quel que soit le palier
de gouvernement, on est tous à l'affût d'ailleurs du budget qui sera déposé
aujourd'hui chez nos collègues du fédéral. Alors, bref, très, très fière de
cette avancée, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci, Mme la ministre. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 6.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, le nouvel article 6.1 est adopté. Mme la ministre, je vous
demanderais de faire la lecture de l'article 30.1.4, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Donc, 34.point
Le Président (M. Gagnon) :
30.1.4.
Mme Guilbault :
30.1.4. Oui, bien sûr, bien sûr. Article 30.1.4 : Insérer, après
l'article 30.1.3 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
30.1.4. L'article 92.0.12 de cette
loi est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par les suivants :
«Si une société accepte un mandat en vertu
du premier alinéa et qu'elle réalise de manière concomitante à la réalisation
d'un projet de construction autorisé en vertu du premier alinéa de
l'article 92.0.8 un projet de construction, de reconstruction ou de
réfection de l'infrastructure de transport collectif adjacente, elle peut
également, avec l'autorisation du gouvernement et aux conditions qu'il
détermine, accepter un mandat de la société en commandite ou de la société par
actions chargée de la réalisation du projet de construction afin que cette
dernière attribue, au terme de la même procédure d'attribution de contrat que
celle visant le projet d'infrastructure de transport collectif, un contrat pour
la réalisation de ce projet qui est distinct de celui conclu par la société
pour son projet de transport collectif.
«Les coûts et les risques liés à
l'application du premier ou du deuxième alinéa ne doivent pas être à la charge
de la société.»
En commentaire. Cet amendement a pour
objet de permettre à une STC, avec l'autorisation du gouvernent, d'accepter un
mandat de la part de la société chargée de la réalisation d'un projet de
développement immobilier. Un tel mandat portera sur la possibilité pour une STC
d'inclure dans sa procédure d'attribution de contrat pour un projet de
transport collectif qu'elle réalise les éléments requis pour que la société
attribue également le contrat pour la construction du bien immobilier. Ainsi,
une seule procédure d'attribution de contrat sera lancée visant la conclusion
de deux contrats distincts.
Alors, M. le Président, on amorce un
nouveau bloc qui porte... qui a été contextualisé la semaine dernière, là.
Donc, on a eu même des échanges hors micro avec mes collègues, l'ensemble de
mes collègues autour de la table pour contextualiser la série d'amendements qui
s'en vient dans ce bloc-ci, qui porte sur un sujet évidemment très différent de
celui qu'on vient de clore et qui vient compléter un travail amorcé quand
j'étais ministre des Transports dans le projet de loi n° 61, qu'on a fait
adopter en décembre 2024, qui venait donner la possibilité de, via, et comme on
le dit ici, là, en fait dans le commentaire, qui est assez clair, de pouvoir
avoir une seule procédure qui va donner lieu à deux contrats distincts pour à
la fois un projet de transport collectif et à la fois un projet immobilier qui
va se faire à même l'infrastructure de transport collectif. Ça permet d'être
très efficace dans le sens où on peut prendre en compte l'éventuelle arrivée de
ce projet-là, immobilier, ou l'éventuelle inclusion de ce projet-là,
immobilier, dans l'infrastructure de transport au tout début en amont, donc
lors de la planification et lors de la construction. Donc, on peut faire les
aménagements requis en conséquence. Donc, on gagne du temps, on gagne de
l'efficacité, mais on se prémunit contre d'éventuels risques pour...
10 h (version non révisée)
Mme Guilbault :
...pour le projet de transport collectif en ayant deux contrats distincts pour
les deux projets, parce que ce qu'on veut éviter, c'est que les risques
éventuels liés aux contrats ou à la réalisation du projet immobilier puissent venir
engendrer des impacts sur notre projet de transport collectif, notre chantier
de transport collectif, parce que le chantier de transport collectif est un
chantier à la charge du gouvernement, à la charge, je dirais, des gouvernements,
souvent, qui est financé par une contribution des divers paliers de
gouvernement, mais la plus grosse contribution, en général, vient du
gouvernement du Québec. Alors, tout risque qui entraînerait des délais et/ou
des coûts, parce que, souvent, le délai entraîne des coûts de toute façon
risque d'être à la charge du gouvernement du Québec, mais, ultimement, des
contribuables du Québec. Alors, on veut... Et alors que le développement
immobilier peut être porté par un tiers privé. Alors, on veut éviter que des
risques liés aux contrats immobiliers puissent venir coûter plus cher aux
contribuables québécois qui financent le projet de transport collectif. Ceci
étant dit, on veut le permettre, parce que je rappelle que, si on a mis ça dans
le projet de loi n° 61, c'était, un peu comme on vient de le faire avec la
diversification des placements., c'était une demande de longue date, et nous,
on a donné suite à cette demande-là dans notre projet de loi n° 61, quand
j'étais aux transports, pour enfin donner cette possibilité d'atteindre un
triple objectif. Donc, on est plus efficaces, on crée plus de logements, alors
qu'on sait il y a un enjeu de logements et on crée des nouveaux revenus, parce
qu'il y a à la clé des redevances possibles ou des nouveaux revenus possibles
qu'on peut réinjecter dans le transport. Alors, on vient faire diminuer d'autant
les contributions éventuelles des gouvernements via lesquels les contribuables
doivent payer des projets en réinvestissant ces nouveaux revenus-là.
Alors, c'est une très bonne solution. C'est
une très belle avancée, ça aussi. Mais il fallait qu'on vienne l'encadrer comme
il faut, parce qu'on veut éviter les risques pour le contribuable, comme je l'ai
expliqué.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est
à vous.
Mme Nichols : Oui. Bonjour, M.
le Président. Bonjour à tous les collègues. Oui, comme disait... comme disait Mme
la ministre, à l'article 30.1.4, on commence un nouveau bloc, soit celui
qui est intitulé Réaliser de façon optimale des projets de développement
immobilier concomitants à la construction d'infrastructures de transport
collectif et clarifier l'encadrement juridique de certains organismes créés par
des organismes publics de transport en commun.
Bien, M. le Président, on va commencer la
journée d'une façon très positive. Puis j'aimerais féliciter la ministre pour
cette partie-là, pour ce bloc là, puisque c'est pas mal du copier-coller sur le
projet de loi n° 791 du député de Nelligan, qu'il avait déposé en mai
2024, qui s'intitule La loi permettant à des organismes publics de transport en
commun de développer des projets de loi... des projets immobiliers aux abords
et au-dessus de leurs infrastructures de transport en commun. Donc, projet de
loi, projet de loi du député de Nelligan, mais il avait même été déposé avant
le... avant l'adoption du projet de loi n° 61, comme disait Mme la
ministre, qui a été adopté en décembre. Et le député de Nelligan avait même dit
qu'il était temps que le Québec s'inspire des meilleures idées en place dans le
monde et qu'il fournisse aux sociétés de transport des nouveaux moyens de
financement afin de développer leur offre de service, sans pour autant faire
payer davantage les usagers. Donc, court projet de loi, très inspirant,
11 dispositions, 11 articles. Puis je pense que c'est superimportant
de... Tu sais, l'idée du projet de loi n° 791 du député de Nelligan, puis
il avait fait aussi des représentations à cet effet-là. Il disait que c'était,
entre autres, une proposition qui faisait consensus auprès des sociétés de
transport du Québec, ainsi que des nombreux groupes ou organisations qui
oeuvrent dans le domaine de la mobilité.
Donc, bien sûr, le parti... bien sûr, le
Parti libéral voit d'un très bon œil ces articles-là. La seule chose,
évidemment, on aurait aimé pouvoir, parce qu'il y a quand même des
modifications qui sont... qui sont apportées. Il y a quand même des
amendements, des... un point de vue juridique, qui vient encadrer tout ça. C'est
quand même 23 amendements qui ont été déposés. M. le Président, je me
permets de faire le rappel, on était rendus à l'article sur l'entrée en vigueur,
puis il y a 23 amendements qui ont été déposés par le gouvernement, dont ceux-là.
Puis, hier soir, aussi, il y a cinq nouveaux amendements qu'on a reçus hier
soir, cinq ou quatre... quatre ou cinq, mais, peu importe, c'est un projet de
loi de 43 articles avec plus de 80 quelques amendements. Donc, je me
permets de le souligner, M. le Président, donc. Mais belle, belle, belle
avancée au niveau des... de ces articles-là, même que, M. le Président, la
ministre l'a dit : C'est une demande de longue date, puis ça aurait pu...
Mme Nichols : ...été
facilement adopté ou intégré dans le projet de loi n° 61, alors que Mme la
ministre était aux Transports, elle était ministre des Transports en décembre
2024. Donc... Mais, bon, vaut mieux tard que jamais. Puis on en a plein
d'autres bonnes idées comme ça, là. Je pourrai... je pourrai en citer, là, tout
au long de nos différentes... de nos différentes interventions. Entre autres,
en lien avec le 30.1.4, j'aimerais que... j'aimerais juste que la ministre, là,
nous spécifie... Elle nous dit, entre autres, là, que ça va être une seule
procédure d'attribution de contrats qui va être... qui sera lancée visant la
conclusion de deux contrats distincts. Donc, comment ça va... comment ça va
s'appliquer? Comment ça... comment ça va s'appliquer? Qui va lancer... qui va
lancer cette procédure d'attribution? Merci.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci, Mme la députée.
Une voix : ...
Mme Guilbault :C'est ça, exactement. Bien, qui va lancer la procédure,
c'est la STC, là, donc... Tu sais, ici, STC, dans la feuille, là, c'est pour
société de transport en commun. Ça fait qu'en l'occurrence, si on parle d'un
projet à Montréal, c'est la STM, mais s'il y avait d'autres projets ailleurs,
ce serait la société de transport en commun.
Mme Nichols : Donc, c'est la
société de transport qui va lancer la procédure d'attribution, ça fait que,
donc, on parle de l'appel d'offres.
Mme Guilbault :Oui.
Mme Nichols : C'est... Et
puis, est-ce qu'ils vont être soumis aux mêmes... aux mêmes lois et articles
que... est-ce qu'ils vont être encadrés par les mêmes... les mêmes lois? Ça va
être les mêmes lois qui vont être applicables que n'importe qui dans le domaine
municipal qui fait... qui lance un appel d'offres? La LCOM, la...
• (10 h 10) •
Mme Guilbault :Oui. Oui, oui, oui, c'est ça. Mais eux autres, c'est la
LCOM ou la LCOP?
Des voix : ...
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça, LCOP parce que... qui s'en vient. Mais oui, c'est exact. Dans
leur loi à eux, parce qu'eux ils sont sous la Loi des transports en commun, la
STC. Mais oui, c'est les mêmes règles.
Mme Nichols : Mais est ce
qu'on peut nous... est-ce qu'on peut, là, nous indiquer, là, le processus,
comment ça va fonctionner, quand... quand... Tu sais, on aimerait ça savoir,
là, de façon, là, détaillée, quand un projet de... quand... quand la... la
société de transport, évidemment, la municipalité va avoir... va avoir un mot à
dire, là. Est-ce qu'on peut nous indiquer, là, le... le processus, comment ça
va fonctionner?
Mme Guilbault :Bien oui. Mais le processus... C'est sûr que la
municipalité, c'est... ce sont des élus qui président les sociétés de
transport. Alors, oui, mais, je ne sais pas, on part de quel moment, là? À
partir du moment où il y a une proposition de projet ou... Parce que, tu sais,
ça peut varier. Là, on parle de projet vraiment en association avec un
promoteur privé, parce qu'il y a toutes sortes de projets. Des fois, le
gouvernement fait des projets, etc., ou la ville peut faire un projet à son
initiative avec la SHQ, ou des choses comme ça.
Mais là est-ce qu'on parle d'un projet
vraiment avec un promoteur privé qui se montre intéressé à venir développer du
logement sur la voirie des terrains...
Une voix : ...
Mme Guilbault :
C'est ça. Exact. Parce que l'idée là-dedans, c'est que la société de transport
en commun donne un terrain. C'est sa contribution, puis c'est comme ça qu'elle
s'engage, puis elle ne prend pas de risque financier supplémentaire, donc
fourni un terrain. Et, à partir de ce moment-là, bien, le propriétaire privé,
lui, peut avoir, doit avoir les terrains autour et peut créer son projet, mais
le faire en association avec la société de transport en commun. Et c'est là
qu'on va voir la... Bien là, dans le cas de Montréal... Est-ce qu'on parle du
projet précis de Montréal? J'ai peut-être...
Mme Nichols : ...donner un
exemple.
Mme Guilbault :De la ligne bleue ou un exemple...
Mme Nichols : Mais donnez-nous
un exemple, admettons, Lacordaire ou Langelier. C'est Lacordaire, Langelier, je
pense, qu'on parlait la semaine passée, là?
Mme Guilbault :Non, c'est ça. Bien, c'est ça. Alors donc, éventuellement,
le promoteur pourrait acquérir les terrains pour pouvoir construire le logement
sur la future station Lacordaire ou Langelier. Mais à partir du moment où il a
été capable de le travailler en amont avec la société de transport, on est
capables de le prendre en compte au tout début du projet. Donc, même dans le...
dans le développement...
Une voix : ...
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. Bien, ultimement, c'est ça, tout ça, ça va passer par décret au
gouvernement. Mais l'idée, c'est de pouvoir le faire, dans le fond, à visière
ouverte, si on peut appeler ça comme ça, dès le début, en collaboration, plutôt
que de le faire d'un côté, la société de transport en commun, on fait le
prolongement de la ligne bleue de notre bord. Puis là il y a un promoteur qui
se montre intéressé, mais il y a quand même un peu... une notion de silo qui
fait que nous autres, on a nos plans et devis pour notre construction de
station, mais qui ne prendra pas en compte... nécessairement... tu sais, par
exemple, venir creuser un stationnement ou... six étages en dessous d'un bloc
pour du stationnement pour des logements par la suite. Il peut être trop tard,
là, des fois, ça fait qu'on pourrait manquer même carrément des opportunités.
Donc, ça permet de venir le faire. Je ne sais pas si ça répond ou...
Mme Nichols : Bien... Merci.
Le Président (M. Gagnon) : ...
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Mais en fait...
Mme Nichols : ...tu sais, à
comprendre, là, c'est quoi, les étapes. Ce n'est pas... ce n'est pas
superclair, là. Alors, moi, ce que je comprends, c'est que la STC ou la STM va
fournir le terrain. Puis mettons qu'on donne l'exemple soit de Lacordaire ou de
Langelier. Là, ils vont fournir le terrain, puis là on va dire en voie
aérienne, là, mais on ne parle pas d'un... on parle en haut de... Après ça...
Puis là vous m'avez parlé d'un décret. Ça fait que là, je ne suis juste pas...
Moi, je veux juste savoir, là, précisément c'est quoi les étapes, là, tac, tac,
tac, là, tu sais, là, qui va... qui va lancer la...
Une voix : ...
Mme Nichols : ...comment...
qui va lancer la... qui va lancer l'appel d'offres, qui donne les permis,
qui...
Mme Guilbault :
Bien, je propose que mon collègue ici, avec qui on l'a beaucoup travaillé,
puisse répondre.
Le Président (M. Gagnon) : Il
n'y a pas de problème. Je vais juste demander le consentement.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Gagnon) : Il
y a consentement. Juste vous présenter, nom et titre, M..
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
bonjour, M. le Président. Jérôme Unterberg, sous-ministre adjoint au ministère
des Transports et Mobilité durable. Donc, comme l'exposait la ministre, il peut
y avoir des situations... puis je pense que la députée, également, l'a bien
exclu au départ... je voudrais peut-être exclure certaines choses également au
départ, là. Si on vend les droits aériens, ce que fait souvent...
Mme Nichols : Exactement.
M. Unterberg (Jérôme) : ...ce
que font souvent les sociétés de transport en commun, on n'est pas dans cette
catégorie-là, parce que ça, c'est toujours possible pour les sociétés de
transport, comme ils pourraient vendre un terrain excédentaire qui aurait
permis un développement. Et, évidemment, tout ce dont on parle — ça a
été mentionné la semaine dernière, se fera aussi, là, je pense, dans la
discussion hors ondes — se fait... se fait dans le respect de la
réglementation municipale applicable ou des dispositions particulières aux
sociétés de transport, notamment pour les questions relatives au métro, par
exemple, où ils ont des dispositions particulières dans la LSTC.
Donc là, on parle vraiment d'un
développement immobilier conjoint, qui a été très... qui a été encadré dans le
PL n° 61, ce qui n'était pas possible autrefois.
Toute activité immobilière n'était pas possible autrefois. On sait qu'il y
avait des sociétés en commandite qui font, par exemple, la commercialisation de
la publicité, la commercialisation pour les sociétés de transport, par exemple,
sur les autobus... ou les espaces commerciaux dans le métro, à titre d'exemple.
À Québec, on pense... on peut penser à une société en commandite qui s'appelle
Capitale Mobilité; à Montréal, évidemment, là, Transgesco, par exemple. Donc,
dans ces situations-là où on fait du développement immobilier, ce n'était pas
possible autrefois. Maintenant, depuis le PL n° 81...
PL n° 61, c'est possible.
Ce qui n'était pas possible depuis le PL n° 61, c'est de faire du développement immobilier conjoint.
À quoi on réfère quand on parle de «conjoint»? C'est une situation où on a un
développement qui va se réaliser communément, au même moment, de manière
concomitante, la partie immobilière, on pourrait dire, de l'espace commercial,
les espaces résidentiels, bien évidemment, en même temps que la partie
transport collectif. Donc, s'il y a la construction, par exemple, d'un édicule
qui va se connecter sur le tunnel, normalement, ça, c'est toujours les sociétés
de transport qui le donnaient jusqu'à ce jour. Ça, ça devait toujours
satisfaire les règles d'octroi de contrats qui s'appliquent aux sociétés de
transport en commun, par exemple, la LSTC ici. Plus tard, on le sait, là, avec le
projet de loi n° 69... en tout cas, celui qui a introduit la... enfin,
celui qui a introduit la LCOM, là, et qui va faire en sorte que les
dispositions d'octroi de contrats vont être assujetties à la LCOM... mais ce
sont, essentiellement, les mêmes questions relatives à la publication des
appels d'offres, et ainsi de suite, là.
Donc, Mme la ministre, elle y a référé
tantôt, s'il y a un projet de développement immobilier, conjoint ou pas, hein,
parce qu'il pourrait y avoir une partie sur laquelle il n'y a pas de
construction, un appel d'offres concomitant, parce que ce n'est pas au-dessus
de l'édicule, ou de manière contiguë à l'édicule, donc, il faut un décret, au
départ, en vertu de PL n° 61, pour ce faire. Donc,
c'est à quoi la ministre référait un petit peu plus tôt. Donc, on est encore
dans une catégorie... oui, on veut faire un développement immobilier avec une
société de transport en commun, ça me prend un décret, mais si j'en veux un
conjoint, ce n'est pas possible, même avec décret, présentement. C'est pour ça
que la ministre propose ici des amendements qui permettraient de faire un
développement immobilier conjoint.
Donc, «conjoint», je le disais tantôt, ça
peut être en aérien. Je pourrais avoir du développement immobilier conjoint en
aérien. Donc, on parle, par exemple, qu'on pourrait construire les fondations
profondes en même temps. Mais là, si je construis les fondations profondes en
même temps, quelle est ta part qui est relative au projet immobilier qui va
au-dessus de l'édicule? Quelle est ma part que je devrais payer pour ma partie
à moi, qui est le transport collectif, que j'aurais eu à faire des fondations?
On sait que c'est possible, en vertu de PL n° 61, de
construire des fondations profondes pour accueillir, ultérieurement, plus tard,
la vente de droits aériens. Puis là je préfère... On n'est pas là-dedans
encore, on est vraiment... on veut faire le projet de manière concomitante,
conjointement avec un promoteur immobilier, qui aura été choisi, comme le PL n° 61 le prévoit, avec un appel à projets.
Bon, là, donc, on soumet le projet au
ministère, qui, lui... Évidemment, le décret dont on parle, c'est un décret
gouvernemental, donc le ministre ou la ministre doit le proposer au Conseil des
ministres, puis là il pourrait y avoir un encadrement qui sera possible ici
pour le développement conjoint. Mais il pourra y avoir d'autres conditions qui
pourraient être exigées, notamment liées aux questions, là, de contributions
municipales ou de contribution de la part du gouvernement. À partir du moment
où on a un décret, on va s'intéresser, évidemment, au partage des
contributions, puis c'est ça qu'on veut faire parce qu'on ne veut pas... Puis
le PL... le PL n° 104 va introduire des mesures de
protection, pour ne pas que la partie dans laquelle s'investit la société...
M. Unterberg (Jérôme) :
...transport en commun fasse apporter un risque qui vient de la partie
immobilière sur la société de transport en commun. Pourquoi? Parce que s'il y
avait un dérapage financier, on sait qui doit payer. Tout déficit de société de
transport... qu'ils ne peuvent pas faire de déficit, ça va nécessairement être
la première dépense de l'année subséquente. Ça peut ultimement évidemment aller
directement dans le compte de taxes. Donc, on a... On a construit en vertu de
p.l. no 61 construit des pares-feux pour faire en sorte que l'investissement
immobilier se... son risque reste dans les sociétés en commandite qui agissent
ainsi ou se font en partage avec responsabilité exclusive aux promoteurs
immobiliers.
Mme Nichols : Donc, n'ont pas
d'impact sur les sociétés de transport.
• (10 h 20) •
M. Unterberg (Jérôme) : Pas
d'impact sur... à part le partage évidemment des recettes, parce que les
sociétés de transport, c'est ce qu'elles recherchent, à travers tout ça, c'est
évidemment le partage des recettes. Donc, les profits de la partie immobilière,
bon, sont partagés en fonction des contributions de la société de transport,
qui ne peut pas donner de cautionnement, qui ne peut pas donner de financement,
qui ne peut juste finalement que contribuer ses infrastructures excédentaires
au moment où on se parle... bien, au moment où le projet est visé. Bon,
ensuite, là, il y aura si... après l'approbation du décret, là, la société de
transport doit faire son appel d'offres si c'est pour des travaux conjoints.
Pourquoi c'est dans la société de transport? Parce qu'il y a toujours la partie
publique, donc SEAO et compagnie qui va devoir s'appliquer, duquel un
entrepreneur pourra soumettre pour les deux parties, là, la partie immobilière
puis la partie transport collectif. Ça va être un seul chantier. On va pouvoir
peut-être, à ce moment-là, maximiser la densification du terrain à cet
endroit-là, évidemment, raccourcir la réalisation du chantier, et ainsi de
suite, partager des coûts qui auraient été... sinon dû être assumés
subséquemment une fois par partie. Et...
Mme Nichols : ...à ce
moment-là?
M. Unterberg (Jérôme) : La
ville n'a pas de rôle ici à proprement parler.
Mme Nichols : Avec les permis?
M. Unterberg (Jérôme) :
Évidemment, elle a... mais qui est auprès de la société de transport, mais qui
n'est pas... Elle n'a pas à soumettre une demande au ministère des Transports.
Elle n'a pas à soumettre de demande dans la condition du décret. Évidemment,
lorsque la société de transport en commun regarde un projet, vous avez référé
Lacordaire tantôt, on sait qu'il y a eu des modifications issues notamment des
super pouvoirs qu'ont introduits des lois récemment. Il y a des dispositions
que vous avez traitées dans ce projet de loi ci. Je l'ai entendu en arrivant un
peu plus tôt, là, sur... autour des projets d'infrastructure en commun. Donc,
évidemment, que les sociétés de transport, probalement, évidemment, avec les
promoteurs aussi, ils regardent ce qui est possible, ça affecte la rentabilité
des projets qui... Ainsi, on pourrait convenir que les recettes à partager
pourront être, disons, identifiées, déterminées préalablement, parce qu'il y a
un partage des recettes qui est recherché pour les sociétés de transport afin
de diversifier le revenu par contre, là.
Mme Nichols : Et ça, ça va
être... ça va être conclu... en fait, ça va être une entente préalable, là,
évidemment, on ne fera pas ça au fur et à mesure.
M. Unterberg (Jérôme) :
Exactement, et ça... exactement. Puis on va voir... on n'a pas... les autres...
il y a des dispositions, là, qui seraient introduites par amendement, où on
voit que le cadre encadrant, là, si je puis dire, les... l'implication des
sociétés de transport dans le domaine de l'immobilier de manière conjointe,
bien, il y a un renforcement de ça. Parce que tantôt... je parlais un petit peu
plus tôt de la publicité, vente de services internet, bande cellulaire, par
exemple, dans le métro, c'est une chose.
Les recettes, comme vous savez, ne sont
pas encadrées en matière d'adjudication des contrats, c'est plutôt les
déboursés. Là, on rentre... il n'y a pas de déboursés, je l'ai dit tantôt, pas
de financement, pas de cautionnement. Mais la partie de la construction
immobilière du transport collectif, là il y a un déboursé. On s'est dit :
OK, on va vouloir renforcer le cadre pour permettre aux sociétés de transport
une certaine flexibilité, développer les recettes dont on parlait un peu plus
tôt pour diversifier. Mais avec... puisqu'il y a de l'investissement public,
autant dans la partie transport collectif qu'évidemment, dans la protection, de
faire en sorte qu'une société de transport, à travers cette organisation-là,
n'expose pas plus le contribuable qu'il l'aurait été s'il y avait eu pas de
développement conjoint, pas de développement immobilier dans lequel la société
de transport s'était impliquée, nonobstant, évidemment, l'intérêt pour la
densification.
Mme Nichols : Bien, merci, je
remercie pour les explications. Moi, ça va vite pour moi, là, je n'étais pas là
au projet de loi n° 61. Je prends connaissance des articles ici, mais
évidemment, c'est... vos explications font... aident beaucoup à mieux... à
mieux comprendre. Puis j'ai une question, mais peut-être que c'était dans le
projet de loi n° 61, mais il y a beaucoup de monde ici qui est... qui
était là, donc, j'imagine...
Là, je comprends ici qu'on est dans un
développement immobilier conjoint, mais il y a... Je reviens juste à... au...
le sol, là, le terrain, la partie en haut, là.
M. Unterberg (Jérôme) : ...
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
si ça appartient à... je ne sais pas, si c'est des propriétaires privés ou, tu
sais, si la ville le veut, est-ce qu'il y a... Est-ce que c'est prévu en
quelque part que la ville pouvait exproprier pour l'acquérir pour justement
pouvoir faire soit de la densité ou faire de l'immobilier conjoint?
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
voici, les... comme vous savez, les municipalités ont déjà le pouvoir
d'exproprier pour des fins de développement. Ça, ce n'est pas affecté d'aucune
façon par tant le projet de loi n° 61 ou les dispositions qui ont été
portées à ma connaissance, qui seraient introduites, là, par amendement,
disons...
M. Unterberg (Jérôme) :
...proposé par amendement. Donc, ça, ça ne change rien là-dessus. Donc,
certaines municipalités pourraient faire ainsi, et c'est en ce sens-là tantôt
que vous parliez du rôle des municipalités. Montréal s'est informé, là, parmi
les personnes qu'on a consultées, un exemple, Québec aussi. Les villes sont
intéressées par ces questions-là, bien évidemment.
Par ailleurs, les sociétés de transport,
je le disais, ne peuvent pas exproprier pour ces fins-là, comparativement à une
municipalité qui peut exproprier.
Mme Nichols : Ça fait que ça
reste dans les... ça reste dans les pouvoirs de la municipalité, là, de...
Bien, en fait, c'est dans les...
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça.
Mme Nichols : Oui, c'est
prévu dans les pouvoirs de la municipalité d'exproprier, justement, pour des
fins, là...
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. Maintenant, les sociétés de transport se retrouvent des fois lorsqu'elles
exproprient et elles ont besoin d'exproprier le terrain en entier. C'est arrivé
dans plusieurs cas. Voilà. Tu sais, tu ne peux pas dire : La moitié de ton
centre d'achat, je vais le prendre où, la moitié de ton commerce de détail et
ainsi de suite, donc il peut y avoir des parties excédentaires. Les parties
excédentaires, comme vous l'avez dit, peuvent être aériennes, elles peuvent
être évidemment excédentaires, tout en restant sur le terrain même de la
société de transport. Donc, à ce moment-ci, elle pourrait chercher un promoteur
pour l'assister dans le développement ou vendre celui-ci.
Il y a d'autres situations... la ministre
y a référé un peu plus tôt, c'est-à-dire qu'il y a des développements où la
société de transports a, oui ou non, un terrain excédentaire sur son propre
terrain, sur son propre immeuble, mais il serait plus intéressant pour le
développement, si je veux favoriser la densification, de le réaliser de manière
contiguë, avec un autre terrain à proximité ou de manière contiguë. Là, il peut
y avoir de l'intérêt. Pourquoi? Typiquement, si je pense à Montréal, par
exemple, il peut y avoir d'autres endroits, on a vu des projets à Québec, mais
je... Montréal, évidemment, la construction des stationnements, le cas échéant,
sous l'édicule, se complexifie. Donc, des fois, la possibilité d'aller
construire en partie avec un terrain contigu permet le développement en termes
de densification, élévation, mais aussi toutes les marges latérales qu'on peut
oublier dans ce cas-ci puis favoriser encore la densification, rentabiliser le
projet, accroître le partage des recettes. Il arrive aussi... dans la
région de Québec, il y a des projets qui ont été portés à notre attention
aussi. Même chose, je pense que la ville de Québec ne s'en est pas caché sur le
territoire, par exemple, avec un projet au Carrefour Lafaune, où il y a... ici,
c'est des propriétés qui appartiennent entièrement au RTC. Mais, encore une
fois, là, il n'y a pas de situation contiguë, mais il peut y avoir un intérêt
de ne pas... au lieu de vendre tout simplement le terrain, de le faire avec du
développement immobilier conjoint. Donc, le RTC examine la situation, tout
simplement.
Le Président (M. Gagnon) :
D'autres interventions, Mme la députée?
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Bien, peut-être juste... Parce que, dans la... dans la partie de
l'amendement, là, on dit que... puis je pense qu'on... je pense le comprendre
en même temps que je le lis, là, «les coûts et les risques liés à l'application
du premier et du deuxième alinéa ne doivent pas être à la charge de la
société». Ça fait que c'est ce qu'on expliquait, c'est-à-dire que... C'est-à-dire
que les coûts puis les risques vont être liés à qui, s'ils ne doivent pas être
à la charge de la société?
M. Unterberg (Jérôme) : Oui, M.
le Président. On voit que c'était... c'était l'alinéa dans le suivi de la...
dans... la disposition avec suivi de modification était présente, autrefois,
depuis le PL n° 61. Là, on la descend un petit peu
plus bas, pour être sûrs de couvrir l'aspect qu'on a introduit... qui a été
présenté, d'une part. Donc, à quoi réfère-t-on? Déjà, il existait, dans le PL n° 61, que, si je construis des fondations plus profondes,
plus importantes pour accueillir, un jour, un projet immobilier qui aurait pu
se construire au-dessus de l'édicule, mais que je ne fais pas à ce moment-ci...
Ça peut être intéressant, question de... bon, bien, voilà, je pense que je n'ai
pas besoin d'élaborer, OK. Donc, déjà, cette... on disait que, si ça... si
telle chose arrivait, on ne voulait pas que ce soit à la charge de la société
de transport en commun. Par exemple, ça aurait pu être la ville qui aurait pu
être intéressée, dire : Aïe! moi, je veux de la densification plus tard.
Nous, on ne voulait pas payer pour ça, comme ministère, si je puis dire, là,
alors que c'est une question qui relève de l'immobilier, qui peut intéresser
peut-être, plus tard, un promoteur, et ainsi de suite, mais, enfin... Donc, il
y avait déjà cette disposition-là dans le PL n° 61.
Là, on dit : OK, si jamais vous
faites du développement immobilier conjoint... parce qu'on l'a dit tantôt, on
n'est pas obligés d'être automatiquement conjoints, mais, si je fais du
conjoint, je vais avoir deux contrats, la ministre l'a exposé tout à l'heure.
Ces questions-là, au deuxième alinéa qu'on introduit ici, on ne veut pas que ça
fasse en sorte que, depuis la partie immobilière, il y ait un impact sur la
société de transport. Donc, c'est un renforcement, légalement, pour dire :
Regarde, c'est deux contrats, c'est deux choses séparées. La partie
immobilière, elle va partir de son côté, on verra qu'elle ne sera pas
assujettie aux dispositions de la LCOM, on est dans le développement
immobilier... comment tu organises tes affaires... Mais, par contre, on veut
être bien sûr, on répète à nouveau «si tel était nécessaire, mais c'était pour
bien marquer la chose très clairement que ça... ce n'est pas parce qu'il y a un
appel d'offres conjoint que la société de transport devient, elle, responsable
de quoi que ce soit dans la portion immobilière.
Mme Nichols : Mais bon, ça
vient... dans le fond, ça vient clarifier que, oui, c'est un appel d'offres
conjoint, mais qu'il y a quand même deux contrats pour le... C'est quand même
distinct pour... les responsabilités sont quand même...
M. Unterberg (Jérôme) : On
veut que ce soit indubitable.
Mme Nichols : Oui, parfait.
Moi, ça me va...
Mme Nichols : ...ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Ça
va? Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : ...les
aménagements, par exemple, de l'édicule... (panne de son) ...au-dessus que, là,
une construction pourrait se faire. On est dans du... de la nouvelle
construction. Qu'en est-il des constructions existantes? Il existe déjà des
stations de métro qui pourraient être densifiées. Est-ce que... Est-ce que ça
aussi, ça ouvre? Parce que, là, on dit : «lorsqu'une infrastructure de
transport collectif doit être aménagée», mais qu'en est-il dans le cas des
infrastructures qui sont déjà aménagées mais qui pourraient être densifiées?
• (10 h 30) •
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
voici, M. le Président. Très bonne question, là, puis peut-être le commentaire
ne reprenait pas toute la portion, là, de la disposition proposée. Je vais me
permettre de la lire, là. On dit :
«Si une société accepte un mandat en vertu
du premier alinéa qu'elle réalise de manière concomitante à la réalisation d'un
projet de construction autorisé en vertu du premier alinéa de 92.0.8, un projet
de construction, de reconstruction ou de réfection de l'infrastructure de
transport collectif...» Donc, c'est possible.
On le sait, par exemple, pour quiconque
est moindrement familier avec des projets, par exemple, dans la région de
Montréal, où, au-dessus des édicules, effectivement, pendant longtemps, c'était
tel quel, là, rien de construit au-dessus de l'édicule. Ça a été... Ça a été
possible de densifier. Donc, ils pouvaient, par exemple, vendre les droits
aériens mais pas faire de développement immobilier conjoint, etc. Là, s'il y
avait un édicule sur lequel on pourrait augmenter la densification... tantôt on
a dit au-dessus, vous le... à juste titre, vous le disiez, mais ça pourrait
être aussi de manière contiguë, qui intègre l'édicule aussi. Donc, ça pourrait
être visé par ça. Donc, ceci le permettrait.
Donc, encore une fois, c'est un
portefeuille de possibilités pour la société de transport en commun. Elle peut
vendre les droits. Elle peut faire ainsi si elle veut faire du développement
immobilier conjoint. Elle a différents outils pour favoriser le développement
immobilier, la densification, partage de recettes, tout en protégeant la
société de transport en commun s'il y avait des incidences, là, négatives au
plan financier depuis le projet immobilier.
Mme Dufour : Oui. Oups!
Excusez-moi. C'est mon téléphone. On donnait l'exemple de Québec, de Montréal, mais
il y a, par exemple, le métro à Laval, et je me souviens très bien, là, qu'il y
avait des discussions pour construire au-dessus de l'édicule Cartier...
M. Unterberg (Jérôme) : Des
quoi?
Mme Dufour : À Laval, je me
souviens qu'il y avait, à l'époque, des... à l'époque que j'étais au municipal,
des discussions pour construire au-dessus de l'édicule Cartier, du métro
Cartier. Montréal, quand on parlait de la ligne bleue, Montréal... tu sais,
c'est la ville de Montréal qui est impliquée dans le projet. Mais là, Laval, ce
n'est plus Montréal, mais c'est la STM qui opère le métro. Donc là, à ce
moment-là, ce serait une entente qui devrait... distincte, qui devrait se faire
entre la STM et la ville de Laval, pour pouvoir... Ce serait une nouvelle société?
C'est ce que je veux... Puis la même chose à Longueuil, là, ils ont aussi le
métro... mon Dieu... métro Longueuil-Université de...
Une voix : Sherbrooke.
Mme Dufour : ...de Sherbrooke,
c'est ça.
M. Unterberg (Jérôme) : On
l'a mentionné un peu plus tôt, là, conventionnellement parlant, là, par rapport
au contrat dont on parlait un peu plus tôt, la municipalité n'est pas partie
prenante. Donc, c'est toujours le propriétaire de la société de transport en
commun. Donc, il faut voir les particularités. Est-ce que c'est la STM qui est
propriétaire du terrain dont vous parlez? Ça répondrait à la question. Même
titre... Même chose du côté de Longueuil. Donc, c'est toujours qui est
propriétaire de cet... de ce site-là, de cet immeuble-là, qui peut ensuite
enclencher les différentes procédures dont on a parlé un peu plus tôt.
Maintenant, évidemment, je le disais un
peu plus tôt, les villes sont intéressées, là... ce sont des choses qui sont
discutées avec les sociétés de transport, je vous dirais, tout comme les
promoteurs. On le dit ouvertement, parce qu'il y a des représentations qui se
font auprès des municipalités, c'est inscrit au... notamment au registre sur le
lobbyisme, on voit qu'ils vont faire des représentations pour, des fois,
modifier des réglementations pour permettre de la densification à certains
endroits ou de la conversion d'affectation possible de... par exemple,
d'industriel commercial à résidentiel. Des fois, au-dessus des... par exemple,
au-dessus d'un métro, peut-être ça ne serait pas possible, du résidentiel. Des
fois, on voit ça, c'est uniquement usage public, station de métro, ça peut
être... bibliothèque, ce n'est pas prévu. Au-dessus de certains commerces de
détail, présentement, on voit à beaucoup d'endroits, c'est un étage, mais le
résidentiel n'est même pas possible au-dessus de ça en vertu de la
réglementation.
Donc, ces questions d'intérêt là devront
être discutées avec ceux qui s'intéressent au développement immobilier. Mais,
en bout de ligne, toute ce dont on... tout ce dont on parle aujourd'hui, c'est
introduit pour la question du décret, pour l'appel d'offres par la société de
transport en commun, si elle est propriétaire. Évidemment, il peut y avoir
d'autres associations où elle n'est pas propriétaire, parce qu'il pourrait y
avoir un intérêt de donner accès au transport collectif, au métro ou à d'autres
choses. Mais là on n'est pas dans ce domaine-là. On est ici dans un domaine où
la société est propriétaire du terrain.
Puis, avec le développement qu'on voit
aujourd'hui, pour les fins que je mentionnais un peu plus tôt...
10 h 30 (version non révisée)
M. Unterberg (Jérôme) : ...il
y a de l'expropriation qui est effectuée pour la construction. Ça peut être
parce qu'on ne pouvait pas exclure... exproprier que la moitié. Ça peut être
que, parce que pour les travaux, on a dû exproprier plus largement. On l'a vu
dans... dans les travaux du REM, à un moment, on se retrouve avec un excédent.
L'intérêt aujourd'hui, je... je pense, qui est porté beaucoup par ce projet de
loi là, c'est de favoriser la densification puis la rapidité de l'exécution des
projets. Un chantier plutôt que deux projets subséquents, ça peut être
intéressant au niveau acceptabilité citoyenne et puis les autres choses
relatives au détriment que peuvent apporter des projets de construction, même
si l'intérêt est très valable. Mais je répète encore, donc, la municipalité
là-dedans, elle... elle n'est pas une partie... elle est une partie intéressée,
mais pas une partie prenante au décret ou à l'appel d'offres.
Mme Dufour : Mais, tu sais,
par... par exemple, si tu as un projet de logement social, est-ce qu'elle
pourrait être partie prenante à ce moment-là?
M. Unterberg (Jérôme) : Tout
à fait. Tout à fait. Mais là c'est... c'est dans le cadre de la construction,
je pourrais dire, du projet, qu'il soit dans... dans ce qu'il est, de... de son
plan d'affaires. Le projet qui pourrait inclure ça, ça pourrait être que ça
aussi. Et là, la... la société de transport pourrait faire un projet de
développement immobilier avec le promoteur. Le promoteur n'a pas nécessairement
à être une entreprise privée. Ça pourrait être peut-être quelque chose comme
vous venez de... de référer, où ce ne serait que ça, ou en partie de cela,
etc., etc.
Mme Dufour : ...ou... C'est
ça. OK.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. Peut-être aussi, on va le dire... peut-être que... que les... on... on le
sait, que les sociétés de transport sont sensibles à ce que vous venez d'évoquer
là. Évidemment que le gouvernement, lors du décret, pourrait être également
sensible. Ça pourrait favoriser la construction de considérations financières.
Parce qu'à la fin il y a une question de qui, qui contribue. La portion
immobilière doit contribuer, bien évidemment, mais la portion aussi publique.
Le ministère, lui, ne s'implique pas dans la partie du financement de la
portion immobilière, bien évidemment.
Mme Dufour : OK. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 30.1.4
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Donc, l'article 30.1.4 adopté. Mme la ministre, est-ce possible de nous
faire la lecture de l'article 30.1.3, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Bien sûr, M. le Président. Article 30.1.3 :
Insérer, après l'article 30.1.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«30.1.3. L'article 92.0.9 de cette
loi est modifié par le remplacement des paragraphes un et deux par les suivants :
«"1 le bien immobilier à construire
doit être situé sur un immeuble ou sur une partie d'un immeuble qui n'est pas
nécessaire à une infrastructure de transport collectif existante ou à
construire, qui est adjacent à cette infrastructure ou qui y serait adjacent s'il
n'en était pas séparé par un chemin public et dont la société... et dont la
société ou l'une de ses filiales est propriétaire;
«"2 le projet peut être réalisé sans
entraîner de modifications à la portée, à l'échéancier ou au budget d'un projet
de construction, de reconstruction ou de réfection d'une infrastructure de
transport collectif adjacente tels qu'ils ont été approuvés au terme du
processus conforme aux dispositions des sections deux et trois du chapitre deux
de la Loi sur les infrastructures publiques."»
En commentaire : Cet amendement a
pour objet de clarifier l'endroit où un bien immobilier peut être construit par
rapport à une infrastructure de transport collectif. Il a aussi pour objet de
prévoir un critère plus détaillé quant aux interactions entre un projet de
développement immobilier et celui de transports collectifs qui sont réalisés de
façon concomitante.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Oui. Mme la députée de Vaudreuil, la parole
est à vous.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Oui, comme je dis, j'ai... je n'ai pas participé au... au projet
de loi n° 61 en transport. Puis, ici, on est plus dans le... dans le
milieu municipal. Là, je comprends que... je comprends qu'on est dans un
omnibus, mais j'ai quand même du rattrapage à faire, disons-le comme ça.
Je... J'ai compris, là, que la ministre,
elle dit que c'est pour clarifier, entre autres, l'endroit où le bien
immobilier peut être construit par rapport à... à l'infrastructure de transport
collectif, mais aussi prévoir les critères plus détaillés. Quand vous parlez
des critères plus détaillés, vous faisiez référence à quoi, entre autres?
Mme Guilbault :Les... Ah! dans le commentaire. OK. C'est ça. Oui, bien, c'est
ça, au paragraphe deux, quand on dit «tel qu'ils ont été approuvés au terme du
processus...» C'est juste que... c'est... c'est ça, je ne sais pas à quel... le
commentaire étant, dans le fond, de la prose, je ne sais pas si on fait
référence à la... la première ou la deuxième partie du... du paragraphe deux.
Ça fait que mon... mon collègue ici va préciser.
Le Président (M. Gagnon) : ...
M. Unterberg (Jérôme) : Merci
beaucoup. Voici, M. le Président. Lorsqu'on voit, dans le suivi de modification
tel qu'existait le paragraphe deux autrefois, dans... introduit dans le pl 61,
donc, la députée a tout à fait raison, là, il y a... Il faut... pour bien
suivre, il faut être familier un peu plus avec le projet de loi n° 61. C'est
pour ça qu'on a fourni, évidemment, la référence en suivi de modification.
Donc...
M. Unterberg (Jérôme) : ...voilà,
c'est ça. Mme la ministre vient de...
Mme Guilbault :...
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. Donc, je vous mentionnais un peu plus tôt que pl 61 ne permettait pas du
projet... du développement conjoint. Donc, il y avait des... des questions
qu'on aurait pu se poser. Dans les prochains amendements qui seraient
considérés par le législateur... pourraient en tenir compte. Donc, on se
disait, ce n'est pas possible. Donc, le... tout projet de construction qui
s'effectue là, pour la... la portion transport collectif, ne doit pas intégrer
une portion immobilière, d'une part. Puis la... le contrat immobilier, de son
côté, là, qui ne s'effectue pas par la société de transport en commun, parce
que ce n'est pas possible de faire du développement conjoint, ne doit pas
impacter. En d'autres termes, ces deux choses qui doivent être complètement
indépendantes. Pourquoi, lors de pl 61, il y avait ces... ces préoccupations-là?
C'est pour faire en sorte que, si on creuse le même trou puis qu'on essaie de
dire : Bon, bien, de midi à 14 h, c'était pour toi, puis de 14 h
à 16 h, c'est... je garde de mon côté, là, peut-être qu'il va y avoir un même
entrepreneur, en réalité. Mais on ne veut pas que les... les ralentissements,
par exemple, ou l'augmentation des coûts, ou les difficultés du projet
immobilier fassent impacter le budget, le calendrier de... de la portion
transport collectif.
• (10 h 40) •
Donc, on a... le législateur avait
introduit ce mot-là. Donc, je lis l'article tel qu'il se lisait
autrefois : «Le projet se réalise indépendamment de tout projet de
construction, de reconstruction ou de réfection, vous reconnaissez les... les
formulations de... d'un peu plus tôt, d'une infrastructure de transport
collectif autre qu'un aménagement fait... conformément à l'article 92.0.12»,
qui était, si je veux vendre plus tard, là, je pouvais faire des fondations
profondes, etc.
Là, lorsqu'on fait un appel d'offres conjoint,
là on... c'est un petit peu difficile de comprendre comment je fais le mot
«indépendant» lorsque j'ai un appel d'offres conjoint. À quelque part, je veux,
de manière concomitante, lors de la conception, ne serait-ce que du projet...
bien, pas «ne serait-ce», au départ, lors de la conception, je veux pouvoir
savoir c'est quoi mes interactions utiles qui vont me permettre :
favoriser la densification, réduire mon échéancier, ainsi de suite, résoudre
les désagréments d'avoir deux chantiers plutôt qu'un, parce que je fais mon
développement immobilier subséquemment. Ou je ne le fais jamais, en passant,
hein? Parce que, des fois, on dit : Subséquemment, dans certains cas, ce
ne sera juste pas possible d'avoir de la densification, ultérieurement.
Donc, on a eu un... à considérer des...
des difficultés lorsqu'on a eu des discussions avec certaines sociétés de
transport qui avaient des projets. Vous avez parlé, par exemple, tantôt, vous
avez mentionné le mot «Lacordaire», là. On a eu des interpellations à la
société de transport où on voyait que ce mot «indépendant»... comment on fait
pour respecter celui-ci lors de la rédaction du décret dont on parlait un peu
plus tôt, qui serait déposé au gouvernement, alors que, tu sais, je constate
qu'il y a des interactions? On a dit : On va en parler en disant
que : Oui, c'est possible dorénavant, mais il ne faut pas qu'il y aille
d'impact sur... Et là les mots clés «sans modification à la portée, à
l'échéancier ou au budget d'un projet de construction», bien, c'est parce
qu'évidemment, si on dit que c'est x dollars pour le projet de transport
collectif, bien, on... il y a peut-être des... des intérêts, des fois, que ce
soit un petit peu plus cher. Ce n'est pas une décision qui appartient à la
société de... de transport au départ. On peut modifier peut-être le budget. Ce
n'est peut-être pas l'intention, au départ, de... du ministre, mais ce n'est
pas... ce n'est pas une décision qui appartient à la prise de gouvernance
locale. Donc, c'est possible, mais il faudrait modifier, le cas échéant, ça.
Mais on dit que ça... ça ne doit pas entraîner une modification apportée à
l'échéancier», donc de ce qui a été approuvé initialement. Ce n'est pas
impossible, mais ça n'appartient pas strictement à la partie qui réalise ça.
Donc, ça rend les choses possibles de manière dépendante, tout en... en donnant
un cadre renforcé sur ce qui était convenu au départ comme investissement ou
calendrier, portée du projet.
Mme Nichols : Bien, ça veut
dire que ça rend les choses possibles de le faire... comme conjointement, on va
dire...
M. Unterberg (Jérôme) : ...exactement.
Mme Nichols : Ça rend...
C'est ça, de le faire conjointement, mais sans modifier. Puis là, je... je vais
reprendre les... «la portée, l'échéancier ou le budget.»
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça.
Mme Nichols : Bien, c'est sûr
que si on le fait conjointement, là, je veux dire, c'est sûr que le projet, il
soit plus gros. Ça fait qu'on... Ça va être prévu, quoi, dans les... dans
les... C'est parce que c'est sûr, c'est... tu sais, c'est sûr que, si le projet
est différent, là, c'est sûr que la portée va être différente, l'échéancier va
être différent puis le budget va être différent aussi, là.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. Ici, on... on réfère à la portion de l'infrastructure de transport
collectif. Donc, si ça me coûtait une vingtaine de millions pour faire mon...
mon édicule, par exemple, et puis qu'il y a un projet d'immobilier de... de 200
millions qui s'effectue de manière concomitante, issu du même appel d'offres,
ce qu'on dit, c'est que c'est... c'est prévu 20 millions, ce ne sera pas 22, à
moins qu'il y a une modification au projet, mais ça n'appartient pas à la
gouvernance de la société de transport en partenariat avec le promoteur immobilier.
Il y a peut-être des économies. Il y a peut-être des économies justement, là,
qui vont être partagées, qui vont réduire le coût de 20 millions. On...
Donc, on essaie de faire en... percoler possiblement les économies, peut-être
en termes d'échéancier, en termes de calendrier, mais sans que ça nous expose à
ce qui nous fait un peu toujours plus de craintes, là, c'est-à-dire qu'on pense
que le budget vient d'augmenter, ou la portée, ou le calendrier, là, sans que
ça... ça engage la... la ministre ou... ou l'approbation de... du ministre.
Mme Nichols : Bien, quand ça
va être fait, dès le début, là, ça va être prévu, un échéancier pour... tu
sais, pour l'ensemble des travaux, ça va être prévu, un budget pour l'ensemble,
même si le budget, ce n'est pas tout le monde dans la même poche, là, ou ça ne
va pas sortir de la même poche, mais ça va être un... bien, je vais dire,
commun, là, tu sais, ça va être...
Mme Nichols : ...un échéancier
commun, ça va être un budget qui va être... oui, je comprends, là, qui va être,
je vais dire, fragmenté, ou séparé, ou... je ne sais pas comment dire, qui ne
viendra pas de la même poche, mais... mais c'est...
M. Unterberg (Jérôme) : Vous
avez raison, ça change la... la façon de réfléchir à l'initial, à la conception
de certains projets. On va le répéter, là, ça ressemble un petit peu à notre
alinéa précédent. On en a parlé lorsqu'on disait, là, tu sais... où on disait,
là : «Les risques et les... Les coûts et les risques liés à l'application
du premier ou deuxième alinéa ne doivent pas être à la charge de la société.»
Donc là, on... on renforçait le fait qu'on limitait la responsabilité
contractuelle. Ici, là, on renforce encore, si... si tant est nécessaire, le
fait que oui, c'est possible de manière indépendante, mais ça ne doit pas
changer ça.
Est-ce que ce... le cadre dont vous parlez
aurait été fait au départ puis peut-être suite à des discussions dans la
conception, avec les nouvelles approches, notamment de mode collaboratif qui
vont être permis avec... en vertu de la... la LCOM, pas permis présentement,
mais qui vont l'être? Donc, c'est à ça que les sociétés de transport
réfléchissent. Donc, peut-être qu'au départ on va penser à un certain budget,
peut-être qu'avec le mode collaboratif il va arriver certaines situations où il
y a des économies plus importantes, un échéancier plus... plus intéressant,
plus rapide, mais en même temps, on... on envoie un signal : OK, ce n'est
pas parce que ça peut évoluer avec les modes collaboratifs que ça peut aller dans
les deux sens sans nous en parler. On revient à... à la franchise de
dire : C'est un... C'est un suivi, là, rigoureux puis accentué de la part
du ministère. Parce que les projets dont on parle évidemment peuvent exposer,
dans certains cas, des budgets d'importance, là, comme on sait, en matière
d'infrastructures de transport public.
Mme Nichols : Oui. Puis
c'est... Mais ça doit être prévu aussi, au point de vue légal, si... tu sais,
si l'échéancier se prolonge ou si les coûts sont... sont plus importants que
prévu, là. Même si ça se fait en même temps, en collaboration, là, ça peut
arriver, là, des imprévus ou des... Dans ce cas-là... puis-là je ne sais pas si
on va le voir plus tard ou si c'est prévu plus tard, là, mais, tu sais, dans ce
cas-là, qu'est-ce que... qu'est-ce qui peut arriver?
M. Unterberg (Jérôme) : Ça va
être... ça va être les dispositions de la... de la... de la LCOM qui vont
s'appliquer lorsqu'elle va entrer en vigueur. Et puis il va y avoir des
règlements dans... d'application aussi qui vont définir les choses. Puis il y
aura aussi le suivi du projet, là, par... par la société de transport, en
collaboration avec le promoteur, des fois, à travers son organisation juridique
des sociétés en commandite que PL 61 a permis... permis d'introduire,
évidemment, puis avec... il y a une partie du suivi du ministère. Puis, dans le
cadre où on... on définit les responsabilités, les limitations de... de
responsabilité, ça facilite le travail du ministère pour apprécier plus
rapidement puis plus exécutivement, si je puis dire : Oui, telle chose
est... est possible, mais voilà, si c'est... c'est quelque chose qui vient de
la partie mobilière, ça n'engage pas la responsabilité de la société de
transport en commun.
Mais, ce que vous dites, les
constructions, c'est un domaine qui est, qui exige de grandes spécialités puis
une grande maîtrise, donc on... J'ajouterais que le PL 61 avait permis la chose
mais avec des décrets, ce qui va permettre de suivre au fur et à mesure, avec
les sociétés de transport en commun, l'évolution, là, de manière inédite,
d'accentuer la densification, d'accélérer la réalisation de chantiers, de
diversifier les recettes des sociétés de transport avec un cadre légal qui le
permet, vous le savez, maintenant, avec des propositions où on pourrait dire
que des mécanismes de contrôle qui ne sont pas existants aujourd'hui puissent
être introduits même si c'est dans les constructions d'organisation juridique
inédite. Ça va nous permettre d'évoluer puis de grandir, de surveiller ça de
près si le législateur le souhaite.
Mme Nichols : Oui, bien, ça,
ça va, là, je comprends, je comprends l'objectif, là, mais, tu sais, c'est
l'encadrement, le point de vue légal, c'est tout ça qui est quand même
particulier, on va le dire comme ça, là, qui est particulier à encadrer. Puis
là je comprends que la LCOM va venir... va venir encadrer tout ça puis que ça
va s'appliquer, mais... Puis je reviens, je reviens au décret, là, le décret va
aussi être... le contenu du décret, j'imagine, va aussi être assez important,
bien que, là, on est en train de mettre les culottes et les bretelles, là, dans
le projet de loi, là, mais le contenu du décret...
M. Unterberg (Jérôme) : Le
décret est très important parce que... non seulement pour faire un tel
développement immobilier, conjoint ou non conjoint, je le disais tantôt, là, en
développement immobilier, requiert une approbation gouvernementale par décret.
Et on dit : Celui-ci peut être assorti de conditions, ce décret-là, donc
ça peut être pour des conditions relativement à ce que vous venez d'exposer,
notamment, mais c'est sûr qu'il y a un rôle de gestion qui va s'appliquer.
Puis, dans la plupart des projets dont on parle, ils sont au-dessus des seuils
où... à partir desquels la directive des projets majeurs s'applique aussi aux
sociétés de transport.
Mme Nichols : Ah! Oui, oui.
OK. Merci. Merci, le Président. Merci pour les explications.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
D'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 30.1.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, l'article 30.1.3 est adopté. Mme la ministre, est-ce possible de
nous...
Le Président (M. Gagnon) : ...la
lecture de l'article 30.1.1, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Bien sûr, M. le Président. Article 30.1.1 , insérer,
après l'article 30.1 du projet de loi, tel qu'amendé, ce qui suit :
«Loi sur les sociétés de transport en
commun.
«30.1.1. L'article 89 de la Loi sur les
sociétés de transport en commun est remplacé par le suivant :
«89. Une société peut, pour la réalisation
de sa mission, acquérir ou constituer une filiale, pourvu que cette dernière
soit contrôlée par la société de la manière prévue au cinquième alinéa de
l'article 92.0.8. La filiale dispose des mêmes pouvoirs et des mêmes
obligations que la société dans l'exercice de ses activités, à moins que son
acte constitutif ne les restreigne. Une filiale est :
1° assimilée à un organisme municipal
exclusivement aux fins de l'application de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels;
2° assimilé à un organisme municipal au
sens de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
• (10 h 50) •
«Le présent article s'applique à toute
personne morale constituée par une société de transport en commun en vertu
d'une disposition de la présente loi. Toutefois, malgré le paragraphe 2 du
troisième alinéa, une personne morale constituée en vertu de l'article 83 est
assimilée à un organisme municipal exclusivement aux fins de l'article 13 de la
Loi sur les contrats des organismes municipaux et au sens de la Loi sur
l'autorité des marchés publics. Aux fins de l'application du premier alinéa,
une personne morale constituée en vertu de l'article 89.1 est réputée contrôlée
par les sociétés qui l'ont constituée.»
En commentaires : Cet amendement a
pour objet de donner aux sociétés de transport en commun le pouvoir d'acquérir
ou de constituer une filiale pour la réalisation de sa mission. La mission
d'une STC comprend tant la mission primaire d'exploiter une entreprise de
transport en commun que la réalisation des autres activités permises par les
dispositions de la Loi sur la société de... la Loi sur la société de transport
en commun.
Il est toutefois exigé que la société de
transport en commun exerce un contrôle sur la filiale. On entend par contrôle
le fait de détenir la totalité des droits de vote afférents aux actions d'une
personne morale ou la possibilité d'en élire la totalité des administrateurs,
ainsi que le contrôle de la totalité des parts d'une société de personnes. Une
filiale d'une STC est assimilée à un organisme municipal de manière qu'elle
soit assujettie à la Loi sur l'accès à l'information, aux procédures
d'attribution des contrats et aux pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.
Ces obligations s'appliquent d'emblée et ne peuvent être écartées par l'acte
constitutif de la filiale.
L'amendement prévoit que ces
assujettissements s'appliquent également à toute personne morale constituée par
une STC. Une personne morale constituée en vertu de l'article 83 de la Loi sur
les sociétés de transport en commun est cependant assujettie aux règles
d'intégrité plutôt qu'à l'ensemble des règles d'attribution de contrats. Donc,
on vient assujettir à la Loi sur l'accès à l'information et à la LCOM.
Une voix : ...
Mme Guilbault :Et l'AMP, oui, c'est vrai, l'Autorité des marchés publics.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des interventions du côté de l'opposition officielle? Mme la
députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Peut-être que la ministre peut nous expliquer, tu sais, en quoi...
comment exactement ça... en fait, quel est l'intérêt pour une société de
transport en commun d'acquérir une filiale pour la réalisation de sa mission,
tu sais. Tout à l'heure, on pensait plutôt qu'ils allaient créer une société,
de pair avec le promoteur qui voudrait faire, par exemple, un développement
immobilier, mais là on est complètement ailleurs, on dirait, donc peut-être
nous expliquer pourquoi on ferait l'acquisition d'une filiale. Constituée,
peut-être, mais une acquisition,c'est dans quel cas que ça pourrait se passer?
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui, exactement, bien, il y en a qui peuvent avoir déjà des
filiales, comme c'est le cas à Montréal, qui, en plus font, déjà autre chose,
comme c'est le cas de Transgesco, et qui, pour des raisons qui leur
appartiennent, peuvent vouloir les garder. Alors, les diverses options sont
déjà toutes prévues.
Mme Dufour : OK. Je ne
connais pas Transgesco, donc peut-être que la ministre peut nous expliquer
davantage, là, de quoi il s'agit, là, quel genre... tu sais, j'ai demandé
d'avoir...
Mme Guilbault :Bien, c'est...
Mme Dufour : Un nom, ce n'est
pas suffisant.
Mme Guilbault :
Oui, bien, ça existe déjà à la STM, et c'est eux, actuellement, qui sont
impliqués dans les projets dont il est question, pour le prolongement de la
ligne bleue, notamment, mais ils font déjà autre chose aussi, qui n'a rien à
voir avec le développement immobilier, là, ils font du placement publicitaire,
ils font... qu'est-ce qu'ils font d'autres que ça? De l'affichage.
Des voix : ...
Mme Guilbault :L'abribus numérique, les... C'est ça, on peut y aller
concrètement, là, tu sais, le cellulaire dans le réseau du métro, tu sais,
c'est des activités comme ça dont ils s'occupent déjà, là, les écrans
d'information dans le métro. Alors, ils sont déjà responsables de certaines
activités à la STM, mais là il y a aussi, maintenant, le bureau de projet pour
le PLB, et donc c'est eux qui s'en occupent. Le PLB étant le prolongement de la
ligne bleue, pardon...
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Oui. Quand on
parle du type... en fait, on dit que c'est... dans le commentaire, là, que la
société de transport en commun aurait le pouvoir d'acquérir ou construire, mais
acquérir une filiale pour réaliser une... tu sais, non seulement sa mission
primaire, mais d'autres activités, les autres activités permises par les dispositions.
Là, on a parlé d'affichage. Peut-être juste nous rappeler, vu que nous, on est
en affaires municipales, on n'est pas des spécialistes ici du... de la loi sur
la société de transport en commun, là, c'est quoi, les autres types d'activités
permises par les dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en
commun?
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, là, j'ai déjà donné des exemples tout
à l'heure, mais est-ce que...
Mme Dufour : Est-ce qu'on
peut nous dire quels sont les autres... des exemples, c'est une chose, là. Moi,
j'aimerais voir l'ensemble des autres activités permises par les dispositions
de la Loi sur les sociétés de transport en commun.
Mme Guilbault :OK. Bien, c'est pour cela, là, il faudrait trouver
l'article dans la LSTC, j'imagine.
Mme Dufour : Oui. Bien, si on
veut nous référer la loi en question, oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : M.
le sous-ministre, vous allez prendre parole? Du côté du gouvernement, M. le
sous-ministre, oui?
Mme Guilbault :Alors, si mes collègues sont d'accord, oui, c'est ça,
mon... M. Unterberg pourrait compléter.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
Donc, en vertu... par exemple, je donne...
Une voix : ...
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
En vertu de l'article 83 de la LSTC, on voyait que les sociétés de
transport peuvent déjà constituer ou, à travers l'organisation de filiales,
organiser de l'exploitation qu'elles feraient autrement en régie. Là,
typiquement, le cadre dont on parle, c'est plus en référence avec
l'article 86 de la LSTC, là. Donc, je vais lire l'article là, ici, en une
ligne et demie, là : «Une société dispose de tous les pouvoirs d'une
personne morale». Vous voyez l'article? Oui. C'est une personne morale. Donc,
elles ont construit par la suite, là, des filiales.
Transgesco, ça peut être une société en
commandite, mais ça reste une personne morale au sens de la loi, et donc... Je
continue : «Une société dispose de tous les pouvoirs d'une personne morale
pour réaliser toute autre activité commerciale connexe à son entreprise de
transport en commun.» Donc, ici j'ai de la documentation, ici j'ai de la
documentation. Par exemple, on voit le cas de Transgesco à Montréal, où ils ont
organisé des activités à travers une filiale qui peut avoir elle-même d'autres
filiales. On voit, par exemple, toute la vente de la publicité qui, comme je
l'ai mentionné un peu plus haut, n'est pas régie par les dispositions d'octroi
des contrats parce qu'on... c'est une recette et non une dépense. Ils ont
organisé aussi dans une autre société... et puis là, ça, on parle... ça a été
organisé au début des années 2000, de mémoire, 2004, ça fait 20 ans que ça
existe. Si je fais un parallèle, avant de poursuivre, à Québec, ça existe
depuis 2002, ils ont construit en 2003 par la suite, là, une filiale en vertu
de l'article 86 aussi.
Puis là, ça dit... 86, ça dit «toute autre
activité commerciale connexe à son entreprise de transport en commun.» Je
pourrais croire que vendre le réseau cellulaire dans le métro, c'est connexe.
Vendre de la publicité, ils ont une filiale pour ça, c'est connexe. Je sais
qu'ils ont une autre filiale qui vend ou loue les espaces commerciaux dans le
métro, on pourrait dire que c'est connexe. Du transport adapté, en vertu de...
pas de 86 ce coup-ci, mais en vertu de 83, il y a des dispositions qui
permettaient de faire une dépense, un déboursé et là de gré à gré. On sait que,
pour le transport adapté, il peut y avoir de l'intérêt particulier compte tenu
de l'organisation de ce marché-là. Mais, si je reviens à 86 ou 83 pour le
transport adapté, pour du transport, 86, il faut que ce soit commercial connexe
à son entreprise. Du développement immobilier conjoint, ça... on ne peut pas
dire que c'est connexe à ton entreprise. Par exemple, là, je serais dans la
construction immobilière, etc. Ça, on le permet en vertu de PL 61...
M. Unterberg (Jérôme) : ...d'être
partenaires dans ce projet-là de manière limitée à travers des filiales. Là,
qu'en est-il? Parce que la partie de la filiale qui est du développement
immobilier, on ne veut pas l'assujettir à toutes les dispositions d'octroi des
contrats. On reconnaît que c'est strictement du domaine privé. Ce n'est pas...
il n'y a pas d'investissement public à cet endroit-là, mais les filiales, que
ce soit en vertu de 86, telles qu'elles existent aujourd'hui ou s'il y en avait
d'autres constituées subséquemment à l'adoption de la loi. Ce que la ministre
propose, c'est que ces filiales-là, qu'elles soient existantes ou subséquentes
à l'adoption de la loi... que la Loi sur l'accès à l'information s'applique à
celles-ci, que les deux autres dispositions s'appliquent aussi, bon, on disait
tantôt la LCOM et puis les dispositions AMP puis le BIG.
• (11 heures) •
Quel est l'intérêt des... vous allez me
dire, peut-être, des sociétés de transport de poursuivre... Parce que, si vous
faites un peu de lecture des fois dans les médias, un peu de Google, là,
certains évoquaient l'intérêt de pouvoir octroyer des contrats sans que les
dispositions en matière d'octroi des contrats s'appliquent, ce n'était pas
encadré en vertu de 86. Donc, ça, ça vient... ça vient resserrer ça. Pourquoi?
On va dire que l'évolution de la chose... Il n'y a que... à notre connaissance,
il n'y a que Montréal, STM, et Québec qui sont là-dedans. Québec, c'est
récent. Montréal s'investirait dans quelque chose qui est peut-être plus
important. Donc, la question du cadre applicable peut se poser de manière plus
importante. On a posé les questions aux sociétés transport : Allez-vous,
alors que ces dispositions-là ne s'appliquent pas, LAI, LSTC... avez-vous quand
même un intérêt? La réponse est oui. Des fois, c'est propre à la performance,
la spécialisation, la possibilité d'avoir une équipe qui est uniquement dédiée
à ces discussions-là.
Maintenant, on va voir aussi que la
recherche de diversification de revenus peut intéresser plus d'une société à la
fois. La députée de... Vaudreuil, merci beaucoup, la députée de Vaudreuil
tantôt mentionnait que ça peut déborder, dans certains cas, la compétence
territoriale, au départ, de la société de transport. Donc, on pourrait penser
que, dans la région métropolitaine de Montréal, par exemple, un développement
immobilier où il y aurait des investissements, là, communs, pourrait faire en
sorte que, de manière métropolitaine, c'est considéré, de manière
métropolitaine, ces sociétés-là, puissent donner une performance accrue en
termes de recettes diversifiées et de partage de celles-ci. Il y a peut-être
des projets immobiliers que s'ils n'avaient pas un intérêt métropolitain, ne
pourraient peut-être pas avoir un intérêt suffisant pour ce faire.
Donc, les sociétés de transport ont été
consultées puis les villes aussi ont été consultées pour ces mesures-là, et
elles témoignent d'un intérêt, là, maintenu. Elles nous ont d'ailleurs fait des
commentaires en faveur de l'avancement, mais ce ne sera pas pour les raisons
qui seraient d'éviter les mécanismes de contrôle. Puis là mettez-vous aussi à
la place un peu du ministère lors de la rédaction du décret. À partir du moment
où je peux créer des filiales, là, nous on ne cherche pas à savoir si ça peut
être pour éviter certains mécanismes de contrôle qui, normalement, ont un
intérêt dans ça. On veut que ça puisse procéder, mais on ne veut pas
s'inquiéter au départ. Donc, c'est ça, le but, ça va complexifier, parce qu'on
parlait du décret tantôt, il va falloir assortir de beaucoup de conditions le
décret puis on va dire qu'on n'est pas assez efficaces pour... en termes de CT,
pour aboutir. Donc, les mécanismes de contrôle nous permettent de rentrer dans
des formes inédites de partenariat, mais pas pour des raisons qui ne seraient
pas d'intérêt public ou d'intérêt pour le législateur, le cas échéant.
Mme Dufour : Merci pour la
réponse détaillée. Quand on dit des... connexes, là... attendez, là, je vais
juste retourner exactement... 86, des activités... «toute autre activité
commerciale connexe à son entreprise de transport en commun», qui détermine que
c'est connexe ou pas?
M. Unterberg (Jérôme) : ...députée
de...
Mme Dufour : Mille-Îles.
M. Unterberg (Jérôme) : Mille-Îles.
Je ne suis pas... je ne suis pas le meilleur pour ça. Donc, M. le Président,
là, la députée de Mille-Îles pose une excellente question. Je pense qu'elle a
vu mes propres sourcils, et j'ai vu les siens, quand j'ai dit que développement
immobilier ce n'est pas connexe. Ça fait que vous voyez qu'on peut peut-être
avoir même un débat sur la question. C'est pour dire à quel point ça peut... Il
y a quelque chose qui peut être matière à interprétation, mais en toutes
circonstances... Puis effectivement je l'ai mentionné tantôt, là, j'ai pris les
exemples faciles au départ, l'espace commercial dans le métro, puis là, à un
moment donné, j'étais au-dessus du métro... On peut en débattre, là. La députée
de Mille-Îles, M. le Président, a parfaitement raison.
Il peut se développer des... Qui aurait pu
penser, au début des années 80, qu'on aurait pensé vendre l'Internet, vendre
les bandes de cellulaires dans le métro? Personne n'aurait pensé à ça. On ne se
préoccupait pas de la densification autrefois. Donc, ici, on est dans une loi
d'intérêt général à portée de long terme, pour l'ensemble des sociétés de
transport en commun. Parce que je l'ai dit tantôt, il y a beaucoup de sociétés
en commandite à travers des filiales qui n'existent pas, mais il y en a à la
STM puis il y en a que... au RTC. Donc, c'est une loi à portée... donc,
connexe, quelqu'un pourrait dire, peut-être, que je devrais l'affiner, mais
peut-être qu'il n'arriverait peut-être pas à subir l'épreuve du temps, dans
certains cas. Mais, à partir du moment où l'accès à l'information s'applique,
on va pouvoir savoir ce qui se passe. Les gens vont pouvoir réclamer...
11 h (version non révisée)
M. Unterberg (Jérôme) : ...s'il
y a de l'information d'intérêt. C'est vrai pour les médias, c'est vrai pour
tout le public. C'est vrai pour toute autre municipalité, autre partie
intéressée, ainsi de suite, et là j'en passe, j'en passe. À Montréal, la
particularité : l'AMP, ici, ça prévoit que le BIG, le Bureau de l'inspecteur
général, a compétence. Ça demeure le cas aussi.
Mme Dufour : Oui. C'est qu'on
peut s'imaginer qu'avec les déficits des sociétés de transport en commun, bien,
elles vont devoir trouver d'autres sources de revenus, et il y a beaucoup de
choses dans une... dans le transport en commun, particulièrement dans les
métros, qui génèrent des revenus mais qui échappent à la société de transport
parce que c'est du privé, puis c'était correct, tu sais, c'est comme ça
ailleurs aussi, mais, tu sais, je pense aux machines distributrices de... je ne
sais pas, moi, de boissons, de produits, etc. La société de transport pourrait
dire : Bien, moi, j'ai besoin d'avoir tous les revenus possibles, ça fait que
ça maintenant, dorénavant, ça va être nous autres, puis on exclut tous les
autres. Ça fait que ça peut aller jusque-là, là, c'est ce que je comprends?
M. Unterberg (Jérôme) : Exact.
Puis, même si les dispositions en matière d'adjudication des contrats ne s'intéressent
qu'à la portion déboursés, dépenses, ce n'est pas dit que le public n'a pas d'intérêt
à la portion : comment est-ce que j'organise l'encadrement de la
perception de mes recettes, là. Tu sais, c'est quand même des... Il y avait un
article récemment, là, c'est plus d'une cinquantaine de millions qu'ils ont
signé, le RTC, pour la vente des espaces publicitaires, là, sur leurs
infrastructures, donc c'est quand même d'intérêt... sur 10 ans. Aussi
temporellement, c'est... c'est quand même aussi d'intérêt, là, en ce sens-là,
oui. Donc, c'est... il y a tout ça qui nous intéresse.
Maintenant, les autres sociétés de
transport, qui sont plus petites, bien souvent, ça ne veut pas dire qu'elles
n'ont pas d'intérêt puis ils n'ont pas de moyens pour y parvenir. On prévoit
donc un cadre qui fait en sorte que, si elles le font, les mécanismes de
contrôle pourront rassurer tant le public... mais aussi donner un cadre de
gouvernance, là, plus... plus facile, plus applicable. Sinon, autrement, bien, c'est
aussi simple que... c'est reconnu, là, qu'actuellement, là, les sociétés le
font valoir, qu'une des raisons d'habiliter, c'est le non-assujettissement aux
mécanismes de contrôle auxquels la ministre référait un peu plus tôt. On est
ailleurs, à cet égard-là, dans la formulation de la proposition, c'est ce que
je comprends.
Mme Dufour : OK. Merci.
Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui. Donc, je
retiens... Je veux... Je veux juste être certaine, là. Je retiens deux choses,
là. «Connexe», c'est une interprétation, quand même, qui va être large, là, du mot
«connexe» à l'article 86, là?
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
Mme Nichols : Parfait.
M. Unterberg (Jérôme) : 86,
oui.
Mme Nichols : Ça fait qu'il n'est
pas défini... J'ai-tu dit le bon numéro? En tout cas, interprétation large du
mot «connexe».
Puis l'autre chose que je retiens, c'est
que les filiales n'étaient pas... n'étaient pas encadrées nécessairement, n'avaient
pas de mécanisme d'encadrement, puis là, dans le fond, on vient leur imposer le
même mécanisme d'encadrement qu'elles soient... soit qu'on acquiert la filiale
ou qu'on vient de constituer une filiale, ils vont être soumis aux mêmes
mécanismes d'encadrement, soit la loi d'accès à l'information puis l'AMP,
l'Autorité des marchés...
M. Unterberg (Jérôme) : Et
les dispositions relatives à l'octroi des contrats, trois.
Mme Nichols : Parfait.
M. Unterberg (Jérôme) : Mais j'ajouterais
peut-être juste un point, M. le Président, par rapport à l'intervention de la
ministre... la députée Vaudreuil... a tout à fait raison. Évidemment, je voulais
peut-être ajouter... Je n'ai peut-être pas dit «interprétation large», mais
dans le sens que... on s'entend, là, que ce n'est pas le mot le plus affiné, hein,
mais, quand même, je voulais quand même réattirer l'attention, il faut que ça
soit lié à son entreprise de transport en commun. Donc... Puis on l'a vu, dans...
si c'est de l'immobilier, il ne faut pas l'interpréter. Il y a des dispositions
dans le PL 61 qui prévoient que, si c'est de l'immobilier, ça doit s'effectuer
selon un cadre qui est, au niveau de l'organisation juridique, très strict et
également qui requiert, pour son envoi, une approbation par décret du
gouvernement et qui peut être assorti de conditions particulières.
Mme Nichols : Parfait. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 30.1.1
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Donc, le nouvel article 30.1.1 est adopté. Mme la ministre, est-ce possible de
nous faire la lecture de l'article 30.1.2, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Bien sûr, M. le Président. Article 30.1.2 : Insérer,
après l'article 30.1.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
30.1.2. L'article 92.0.8 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Une société en commandite ou une société
par actions créée en vertu du premier alinéa est :
«1° assimilée à un organisme municipal
exclusivement aux fins de l'application de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels;
«2° assimilée à un organisme municipal aux
fins de l'article 13 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux;
«3° assimilée à un organisme municipal aux
fins de la Loi sur l'Autorité des marchés publics.»
En commentaire : Cet amendement a
pour objet de rendre applicables aux sociétés en commandite et aux sociétés par
actions créées aux fins de la réalisation d'un projet de développement
immobilier différents mécanismes de contrôle propres au secteur municipal.
Ainsi, une telle société sera assujettie à
la Loi sur l'accès à l'information, au régime d'intégrité des entreprises avec
lesquelles elle contracte...
Mme Guilbault :...ainsi qu'au pouvoir de surveillance de l'Autorité des
marchés publics.
Encore une fois, on vient assujettir à
certains mécanismes de contrôle qu'on a, nous, au gouvernement et dont on veut
assurer qu'ils vont couvrir les éventuels projets.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci. Des interventions? Mme la députée.
Mme Nichols : Bien, je me
demandais juste si c'était comparable. Parce que là, on l'a fait pour... bien,
on l'a fait pour les filiales, mais les filiales, c'est quand même... on va
prendre Transgesco, là, c'est quand même une société en commandite qui est
aussi une personne morale. Donc, je veux juste comprendre, là, qu'est-ce
qu'on... c'est quoi la différence. On vient les encadrer puis les soumettre
aussi à des mécanismes. Qu'on met au même mécanisme.
• (11 h 10) •
Mme Guilbault :Oui, bien, ça, c'est pour les sociétés en commandite ou les
sociétés par actions pour... qui ont été constituées pour réaliser un projet immobilier.
Donc, dans le cadre spécifique de ce dont on discute.
Mme Nichols : OK, mais les
filières... les filières...
Mme Guilbault :
Les filiales, oui.
Mme Nichols : Les filiales,
oui, les filières, les filiales, là, dont on parlait, là, qui sont aussi des...
des sociétés en commandite, mais qui... C'est quoi? C'est qu'il n'y avait pas
un lien direct, ou du moins ils n'étaient pas... ils n'étaient pas directement
reliés à la réalisation du projet du développement immobilier? C'est pour ça
qu'on les fait les deux séparés?
Des voix : ...
Mme Guilbault :Non, mais c'est pour ça, c'est pour viser spécifiquement
les activités. Tu sais, c'est pour ça, en fait, rendus là, c'est pour ça que,
je pense, ça vaut mieux que mon collègue réponde directement au micro, mais
c'est pour venir toucher spécifiquement parce que les autres activités ne sont
pas touchées par ça, là, tu sais qu'on parlait tantôt du métrobus puis de
l'affichage, tu sais, l'affichage commercial, et tout ça. Donc, c'est vraiment
spécifiquement sur les sociétés qui vont faire du développement immobilier.
Alors, c'est... en fait, c'est pour venir préciser. Tout ce qu'on fait là
aujourd'hui, là, c'est pour venir aussi à la source et éviter des flous
d'interprétation puis après ça des... du débat entre peut-être éventuellement
une société de transport puis le gouvernement sur : Est-ce qu'elle aurait
dû suivre telle ou telle contrainte? Donc, on vient le préciser, ça fait qu'on
vient le faire là aussi.
Mme Nichols : Je comprends...
Oui. Merci.
Mme Guilbault :
Mais si mon collègue...
Mme Nichols : Oui, non, mais
je comprends, là, ce qu'on fait, là, c'est... tu sais, en général, on le
fait... Je comprends, là, l'objectif général de ce qu'on fait, tu sais, on le
fait article par article parce qu'on vient décortiquer. Là, on vient de le...
on vient de... on vient de regarder pour l'encadrement quand on acquiert ou on
constitue une filiale. Ici, on est... bien, c'est parce que ça peut être une
filiale aussi, une société en commandite puis des sociétés par actions. Ça fait
que je comprends. Tu sais, Transgesco peut aussi faire... c'est la même chose,
là, la seule différence que je vois, c'est la réalisation du projet, où
Transgesco ne serait peut-être pas nécessairement dans la réalisation du
projet, ce serait plutôt un connexe, disons-le comme ça, un connexe ou un... ou
n'a pas de lien direct parce qu'il n'est pas dans la réalisation. Est-ce que
c'est ce que... est ce que c'est ce que je comprends de... de cet article-là?
Le Président (M. Gagnon) :
Vous pouvez y aller, M. le sous-ministre.
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
M. le Président. La députée de Vaudreuil a une très bonne compréhension, là.
Puis, on est conscient, évidemment, là, que ça réfère encore une fois à des
dispositions, quand on parle de l'article 92.0.8 qui viennent du projet de
loi n° 61 avec lequel il faut être bien... On en a parlé un peu plus tôt
puis... puis on soumet encore, M. le Président, là, que c'est... on est dans
l'organisation juridique d'entreprises, donc, en plus, on est dans les
préoccupations que les mécanismes de contrôle trouvent application mais avec un
sens, là, raisonné, si je peux dire, dans le partage des risques puis de la
flexibilité qui est requise. Donc, je pense que ça vaut la peine qu'on fasse
peut-être juste un peu de recul pour voir dans quel... où sommes-nous
exactement et pourquoi il est proposé la pareille chose ici. J'ai
mentionné un petit peu plus tôt, M. le Président, que lorsqu'on a une filiale,
par exemple, Transgesco telle qu'elle existe aujourd'hui, on dit «toutes les
dispositions vont s'appliquer». Donc, je vais parler du... j'ai parlé d'accès à
l'information et notamment aussi j'ai parlé de... les dispositions en matière
de droit de contrats si c'était applicable. Ici, vous remarquerez, quand vous
lisez la liste, là, à 30.1.2, vous ne voyez pas de dispositions d'octroi des
contrats. Donc, ici, je réfère à ce que... qui était possible de constituer
comme filiale pour la partie de développement immobilier strictement, pas pour
la partie infrastructures de transport collectif, pas pour la partie qui est...
si je vends mes publicités, je suis vraiment, là, dans la...
Une voix : ...
M. Unterberg (Jérôme) : Je
suis dans la réalisation, mais de la portion développement immobilier dans
lequel, ce n'est pas du connexe à la société de transport. Ça fait que là on se
dit : OK, je veux bien ouvrir l'appel d'offre conjointe, puis quand on va
arriver au partage...
M. Unterberg (Jérôme) : ...d'une
facture d'une fondation, par exemple, c'est-tu à moi de payer 20 % de ça,
ou ce serait toi à payer 100 %, ou moi, c'est juste 10 %? Il peut y
avoir un débat. Ce n'est pas une science exacte, on convient. Mais le partage
de cette facture-là, OK, s'il y a... va se faire avec une partie privée, si je
peux dire, puis une partie publique. On va s'occuper, évidemment, avec... en
vertu de tout ce qu'on a parlé un peu plus tôt, de protéger l'intérêt public et
on reconnaît... comme, il y a une partie privée dans lequel on dit : On va
pouvoir appliquer LAI, le BIG au besoin, et puis le vérificateur s'il faut.
Pourquoi? Parce qu'on veut être sûrs que, s'il y a un débat sur le partage de
la facture d'un... ou un partage des recettes, ça peut être aussi... Parce
qu'on dit que c'est un développement des recettes. Donc, est-ce que j'ai eu ma
portion valable du partage de la recette, est-ce que j'ai assumé ma portion pas
plus que ce que je devrais en termes d'investissements publics, hein? Il y a un
appel d'offres conjoint puis on sépare ça. Donc, il y a... il y a quand même
une gestion d'importance à effectuer. S'il y avait un débat, on ne voudrait
peut-être pas qu'on ne puisse pas aller voir comment ça s'est organisé du côté
privé, je peux juste regarder la portion publique, je peux juste regarder mon
20 %. Est-ce que tous mes renseignements sont là pour pouvoir apprécier la
justesse du partage des recettes, des dépenses, etc.? On reconnaît que, si
c'est pour la construction d'un développement immobilier, puis là je ne mets
même pas de SHQ là-dedans, j'y vais simple, là, 100 % privé, là, on n'est
pas là à aller suggérer que LCOM s'applique, mais, pour être sûr que le partage
s'est fait adéquatement, il y a eu des discussions avec les organismes qui ont
milité pour ça. Puis la ministre tantôt en parlait un peu plus tôt, là, on a eu
des représentations à cet égard dans le projet de loi sur l'expropriation.
Vous, vous en rappelez, Mme la ministre?
Mme Guilbault :Oui, oui, oui. Oui.
M. Unterberg (Jérôme) : M. le
Président, on va... Mme la ministre va s'en rappeler.
Mme Guilbault :
Il s'en rappelle déjà.
M. Unterberg (Jérôme) : On en
a eu dans le projet de loi n° 61. Dans le projet de loi n° 61, ils
avaient fait des représentations à nouveau là-dessus pour des événements
conjoints. Qu'est-ce qui préoccupait un peu plus, probablement, la ministre et,
aujourd'hui, le ministre pour bien servir l'intérêt public, c'est le cadre des
mécanismes de contrôle. Moi, j'appelle ça souvent. Le quatuor va s'appliquer pour
la portion qui est Trangesco dans ses affaires connexes au transport collectif,
dans la partie immobilière, qui est dorénavant possible depuis PL n° 61 et
même conjointe, si le législateur approuvait ça, c'est possible, mais on va
appliquer trois des quatre mécanismes de contrôle, sauf ceux liés à
l'adjudication des contrats. Donc, c'est pour ça qu'on se trouve avec deux
dispositions différentes, pour faire en sorte que, dans un cas, c'est un trio,
dans l'autre cas, c'est un quatuor, parce qu'on ne voulait pas que les
dispositions d'octroi des contrats qui... qu'on disait : Ça ne sera pas la
raison de créer une filiale si c'est, par exemple, je ne sais pas, moi, faire
de... Bien, regardez, à Québec, c'est à vélo. À vélo, c'est un bel exemple. Donc,
à vélo, c'est régi, là, sur... dans le cadre de Capitale Mobilité. Donc, si
c'est pour éviter des dispositions applicables en matière d'octroi des
contrats, ça va s'appliquer. Par contre, on reconnaît que, pour la partie
immobilière, il n'y a pas un entrepreneur immobilier, de ce que j'ai compris,
qui veut que la LCOM s'applique pour sa portion de travailleurs de projets
immobiliers, qui n'est pas... encore une fois, je le dis, qui n'est pas la
partie d'infrastructures de transport collectif.
Mme Nichols : Est-ce que je
me trompe si on dit que... Dans le fond, ce qu'on veut, c'est que quelqu'un qui
serait 100 % privé soit soumis aussi aux mêmes règles ou soit soumis à des
règles... tu sais, des règles qui nous permettraient, mettons, entre autres,
là, d'avoir l'accès des documents aux organismes publics, la protection des
renseignements personnels, puis tout. Est-ce que c'est...
M. Unterberg (Jérôme) : Vous
ne vous trompez pas, c'est exactement ça que... ici. Donc, c'est possible de le
faire de manière conjointe avec une société de transport. Son organisation
juridique est prévue à PL n° 61. Ça sera complété par PL n° 104 si
c'est un développement immobilier conjoint, donc la société en commandite, pour
faire en sorte qu'il n'y ait pas de risque s'il y a un dérapage financier dans
le projet qui s'en porte pour engager la responsabilité des sociétés en
transport en commun, mais, parce que j'ai créé cette boîte-là où on fait le
partage des responsabilités, etc., pour la portion immobilière, parce que j'ai
un intérêt comme société de transport, même à cet endroit-là, trois des quatre
mécanismes de contrôle vont s'appliquer.
Donc, c'est vraiment une ouverture qui est
quand même inédite. Oui, le transport en commun permet le développement
immobilier, oui, on peut le faire de manière conjointe, mais ce ne sera pas
pour éviter des mécanismes de contrôle qui auraient été autrement applicables.
Puis, dans le partage, je ne me demanderais pas s'il faut que je pense comment
il a organisé son autre société en commandite ou une de ses autres filiales
pour essayer de chercher le problème à quelque part ou que je ne suis pas
capable d'avoir les réponses. Pourquoi? Parce que le BIG n'a pas la compétence,
le vérificateur, auditeur indépendant n'a pas la compétence, l'accès à
l'information ne s'applique pas. Puis ça, c'est... Concrètement, on le sait
présentement, que c'est comme ça que ça s'organise. Donc, c'est une ouverture
quand même qu'il faut saluer dans la proposition aussi des sociétés de
transport. On s'organise, mais ce n'est pas avec... à lumière fermée que c'est
préconisé, puis, en ce sens-là, on les a consultés.
Mme Nichols : Ça fait qu'il y
a un 100 % privé, là, qui n'avait pas ces... bien, je vais dire des
contraintes, là, ou, du moins, qui n'avait pas ces mécanismes-là, pouvait...
M. Unterberg (Jérôme) : Bon,
depuis PL n° 61, M. le Président, la députée de Vaudreuil a parfaitement
raison, mais depuis PL n° 61, on a eu des approches pour du développement
immobilier. Il y en a qui n'ont pas besoin de PL n° 104, je vous le dis,
parce que ce n'est pas du développement immobilier conjoint. Mais donc, même
dans ces cas-là, on pourrait y avoir un intérêt même s'il n'y a pas de
développement immobilier conjoint, dans le cas de développement immobilier conjoint...
M. Unterberg (Jérôme) : ...encore
plus fort. Le but, à la fin, c'est de faire en sorte qu'on ne se demande pas si
la portion d'investissement public est allée alimenter d'autres choses que
l'intérêt public valablement convenu dans le partage de responsabilités ou de
factures. Parce qu'il peut y avoir des dépenses communes, avec un chantier
commun, pour accélérer tout ce qu'on a exposé un petit peu plus tôt. Alors,
oui, ils pourront le constituer, puis, si c'est en développement immobilier,
tout projet, je le rappelle, va devoir avoir l'approbation du gouvernement par
décret, avec des conditions assorties. Si ce n'est pas dans le développement
immobilier, les activités connexes qu'on parlait tantôt, ils vont pouvoir le
faire, mais le... va s'appliquer.
Mme Nichols : OK. Ça fait que
cet article-là, c'est vraiment quand c'est en lien avec la réalisation d'un
projet de développement immobilier.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
exact, M. le Président.
Mme Nichols : OK, parfait.
Le Président (M. Gagnon) :
D'autres interventions? Alors... D'autres interventions, Mme la députée de
Vaudreuil? Non?
Mme Nichols : ...merci, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) :
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 3.1.2 est
adopté?
Des voix : Adopté.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Gagnon) : Donc,
le nouvel article 30.1.2 est adopté. Mme la ministre, est-ce possible de nous
faire la lecture de l'article 6.2, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Bien sûr, M. le Président. Article 6.2 :
Insérer, après l'article 6.1 du projet de
loi tel qu'amendé, le suivant :
6.2. L'article 107.7 de cette loi est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 3° du premier alinéa, du
paragraphe suivant :
«4° d'une filiale de la société de
transport en commun qui dessert la municipalité visée à l'article 89 de la Loi
sur les sociétés de transport en commun et d'une société en commandite ou d'une
société par actions créée en vertu du premier alinéa de l'article 92.0.8 de
cette loi et dont fait partie une telle filiale ou la société de transport en
commun.»
En commentaire, cet amendement a pour
objet d'élargir les pouvoirs du vérificateur général d'une municipalité aux
comptes et affaires d'une filiale de la société de transport en commun qui
dessert la municipalité pour laquelle il agit comme vérificateur, ainsi qu'à
ceux des sociétés en commandite et des sociétés par actions créées en vertu de
l'article 92.0.8 de la Loi sur les sociétés de transport en commun dont fait
partie une telle filiale ou la société de transport en commun.
Donc, c'est ça, on faisait référence au
BIG tout à l'heure, alors c'est le concept général de vérificateur général qui
est introduit.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a une intervention?
Mme Nichols : Oui, juste...
Oui, on en a parlé tantôt, là. Dans le fond, là, le lien, ici, c'est quand ça
dessert la municipalité... quand ça dessert la municipalité... Qui va pouvoir
agir comme vérificateur? Parce que je comprends qu'on vient élargir là, les
pouvoirs du vérificateur général d'une municipalité aux comptes et affaires
d'une filiale d'une société de transport, mais ça prend quand même... il y a
quand même un lien avec...
Mme Guilbault :...transport en commun, c'est ça.
Mme Nichols : C'est ça, avec
la STC.
Mme Guilbault :Via.
Mme Nichols : Mais ici... C'est
parce que le vérificateur général d'une municipalité, si on est dans une... tu
sais, si on est dans une municipalité qui n'a pas nécessairement de
vérificateur ou... qu'est-ce qui va s'appliquer? Parce qu'on vient élargir les
pouvoirs du vérificateur général d'une municipalité.
Mme Guilbault :Pour clarifier, en fait, c'est parce que c'est toujours
dans le souci du... j'ai une expression anglophone dans... que je ne dirai pas,
évidemment, là, mais, en tout cas, c'est toujours dans le souci d'être plus
clairs, le plus clair possible.
Mme Nichols : On dit :
mettre la ceinture puis les bretelles, en français.
Mme Guilbault :Bien, c'est ça, exact. Oui, on pourrait... on pourrait dire
ça. Puis, bien, c'est ça. Ça fait que, donc, on veut être certains, parce que,
tu sais, il faut que ce soit... parce que là, c'est ça, je n'ai pas la Loi sur
le vérificateur général ici, là, mais normalement, il faut que ce soit dans le
périmètre comptable du vérificateur général. Alors, on ne veut pas, encore
là... un peu comme la fois d'avant, où je disais : On ne veut pas qu'il y
ait matière à débat, entre une société de transport ou éventuellement, une
filiale dans laquelle participerait un éventuel privé, sur : il n'a pas
vraiment d'affaire à se mêler de ça, il n'a pas accès à mes... à mes
informations, etc. Donc là, on veut que ce soit très, très clair.
Mme Nichols : Bien, encore
une fois, on l'a prévu, là, les deux articles précédents qu'on vient de faire
là. On l'a prévu pour la filiale, qui est la société en commandite, qui est
aussi une personne morale. On l'a prévue aussi pour... tu sais, on prévoit...
Je comprends, là... je comprends, là, qu'on veut, tu sais, encadrer, encadrer
le plus possible puis on essaie de... qu'il n'y ait pas de vide juridique là,
puis... ou encore, des...
Mme Guilbault :
D'interprétation possible.
Mme Nichols : ...des
questionnements d'interprétation. Tu sais, ça, je le comprends qu'on fait ça.
Mais là je voulais juste comprendre, ici, tu sais, on vient... on vient
l'ajouter à qui, là. On parle de la filiale de la société de transport...
Mme Nichols : ...en commun
qu'on a soit acquéri ou constitué précédemment ou qui existe déjà. Puis on
donnait l'exemple du temps... puis je... du temps, là, mais on donnait
l'exemple, entre autres, mettons, du BIG, à Montréal, mais c'est... le BIG est
à Montréal. S'il n'y a pas le BIG qui... ces pouvoirs-là, qui les détient ou
qui les...
Mme Guilbault :On vient l'ajouter parce que... On vient... Parce que je ne
sais pas si mes collègues ont cette partie-là, c'est ça. Aviez-vous l'encadré
en bas?
Mme Nichols : Bien, j'ai
l'article 107.7 de la Loi sur les cités et villes.
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. Exact. Ça fait qu'on voit qu'au quatrième alinéa ou paragraphe,
on vient l'ajouter explicitement, «d'une filiale de la société de transport en
commun qui dessert la municipalité visée». L'avez-vous, ce bout-là? Oui? OK.
Mme Dufour : ...une question.
Le Président (M. Gagnon) : Oui,
Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui. On parle
d'une filiale de la société de transport en commun qui dessert la municipalité
visée à l'article 89 de la Loi sur les sociétés de transport en commun. Je ne
sais pas si j'ai la même version, mais l'article 89, moi, dans cette loi-là, il
est abrogé. Je voudrais juste valider.
Mme Guilbault :C'est qu'on l'introduit à 30.1.1. Dans les amendements
précédents, 30.1.1, qui est ici... On vient le remplacer par le 30.1.1.
Mme Nichols : ...qu'on a... On
va y arriver.
Mme Guilbault :Celui-là, il existe encore.
Mme Nichols : OK.
Mme Guilbault :C'est qu'on venait dire qu'il remplaçait... ce qu'on
dit : L'article 89 de la STC est remplacé par le suivant. Ça fait qu'on
l'a remplacé par un nouvel article.
Mme Nichols : Ah oui! OK, OK,
OK.
Mme Guilbault :
Mais c'est sûr que tout ça, c'est très labyrinthique.
Le Président (M. Gagnon) :
...du côté de l'opposition officielle?
Mme Nichols : Puis le
92.0.8... Ah oui! OK, on l'a fait aussi à 30.1.2. OK, c'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : Pas
d'autre intervention? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 6.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, le nouvel article 6.2 est adopté. Mme la ministre, est-ce
possible de nous faire la lecture de 3.2.3, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Article 3.2.3. Insérer, après
l'article 3.2.2 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit;
«Charte de la Ville de Montréal, Métropole
du Québec.
«3.2.3. L'article 57.1.9 de cette charte
est modifié dans le cinquième alinéa :
1° dans le paragraphe 1 :
a) par la suppression, dans ce qui précède
le sous-paragraphe a, de «moral»;
b) par l'insertion, après le
sous-paragraphe c, des sous-paragraphes suivants :
d) il s'agit d'une filiale de la Société
de transport de Montréal visée à l'article 89 de la Loi sur les sociétés de
transport en commun;
e) il s'agit d'une société en commandite
ou d'une société par actions créée en vertu du premier alinéa de l'article
92.0.8 de la Loi sur les sociétés de transport en commun et dont la Société de
transport de Montréal ou l'une de ses filiales est associée ou actionnaire.
2° par la suppression, dans le paragraphe
2, de «moral».»
En commentaires : Cet amendement a
pour objet d'élargir les pouvoirs de l'inspecteur général aux livres, registres
ou dossiers des filiales de la STM, ainsi que ceux des sociétés en commandite
et des sociétés par actions créées en vertu de l'article 92.0.8 de la Loi sur
les sociétés de transport en commun.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. D'autres interventions?
Mme Nichols : Oui, juste 30
secondes, M. le Président, parce que ça, c'est un amendement qu'on a reçu
récemment.
Le Président (M. Gagnon) : Pas
de problème. Est-ce que vous préférez suspendre, Mme la députée?
Mme Nichols : Bien non, je
peux poser... je peux peut-être poser une question en continuant de cheminer,
disons-le comme ça.
Le Président (M. Gagnon) : Pas
de problème...
Le Président (M. Gagnon) : ...la
parole est à vous.
Mme Nichols : J'ai... J'ai
compris, là, le commentaire de la ministre, que cet amendement-là, c'est pour
élargir, entre autres, les pouvoirs de l'inspecteur général aux livres,
registres et dossiers des filiales. Donc, c'est quand même une suite de... de
l'article qu'on a vu précédemment, là, à 92.0.8 de la Loi sur la Société des...
de transport en commun. Je veux juste savoir pourquoi on vient l'élargir ici.
Ce n'était pas déjà prévu? Ou est-ce que c'est parce qu'on vient ajouter ou
créer les filiales? Ou est ce que c'est parce qu'on tombe dans le... dans le
commun, qu'il faut ajouter ça, là? Puis, dans le commun, là, je veux dire, je
parle de projets communs, qu'il faut ajouter cette... qu'il faut élargir les
pouvoirs de l'inspecteur général. Il ne les avait déjà?
• (11 h 30) •
Mme Guilbault :...mon collègue peut peut-être répondre.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
M. le sous-ministre.
M. Unterberg (Jérôme) : Merci,
M. le Président. Effectivement, on a... consulté également le... le bureau de
l'inspecteur général dans ces réflexions-là pour rendre encore indubitable le
fait que le bureau de l'inspecteur général, dans ses compétences qui autrement
seraient prévues, là, via... pour l'AMP, dans d'autres sociétés de transport.
Mais là, la Charte de la ville de Montréal prévoit des dispositions
particulières au BIG. Dans bien des cas, on pouvait l'interpréter sur le fait
que, bon, si ça implique une... une partie d'une question qui est propre à la
STM, le BIG avait en pratique, dans son entendement, déjà une compétence.
Certains cas... Certains gens vont l'interpréter aussi de par l'interprétation
qu'on doit donner au périmètre comptable, pour le vérificateur général par
exemple, dans... dans ce cas-ci aussi pour le BIG. Mais le périmètre comptable,
ça peut changer l'interprétation, étant moi-même auditeur autrefois, là,
indépendant, ça peut changer l'interprétation du... d'une... du périmètre
comptable, d'une année à l'autre.
Mme Nichols : ...aurait pu
être exempté?
M. Unterberg (Jérôme) : Bien,
voilà ce... voilà ce qu'on veut être sûrs qui ne... qu'il ne puisse pas être
possible qu'elle soit exemptée de par l'interprétation qu'on donnerait au
périmètre comptable, qui est une appréciation des faits d'une année à l'autre.
On veut qu'en toute circonstance ça... ça ne puisse même pas être plaidé,
pareille chose, et donc que le BIG et les vérificateurs généraux ont
compétence.
Puis, pour rendre la chose indubitable
aussi, il faut voir que ça va s'appliquer par la suite à des filiales qui ne
sont plus dans la société de transport. Certaines personnes pourraient plaider
la personnalité morale distincte de la chose. Là on dit : Toute personne,
même pas morale. S'il y a une organisation juridique qui n'est pas une forme
morale, par exemple une société en participation, on veut que ça puisse
s'appliquer. Puis là on veut que ça puisse... dans le cas de Montréal, bien,
parce que c'est... c'est des dispositions propres au BIG, on a... on l'a
introduit à cet endroit-là. Donc, ça, ça a fait en sorte que c'est... c'est en
termes d'efficacité aussi, hein? Le vérificateur général de la municipalité,
typiquement, à Montréal, donc, on le sait, c'est... de Montréal, on l'a fait
ici. Puis ensuite, on va le voir pour... pour le BIG aussi, c'est qu'on fait en
sorte que... il existe déjà, qu'on se serve donc de ces mécanismes de contrôle
là, existants, pour pouvoir les employer à... à cet endroit-là également.
Mme Nichols : Mais, si ce
n'est pas Montréal, là, c'est... c'est peut-être... si ce n'est pas Montréal,
qui va les détenir, ces... qui va détenir ces... ces pouvoirs-là?
M. Unterberg (Jérôme) : Bon.
Par exemple, bien, ça va être l'AMP pour les autres... les autres endroits où
le... où le BIG n'a... n'a pas de compétence. Et puis si on... on voyait un peu
plus... dans la... l'amendement précédent, les vérificateurs généraux, il y en
a un à Montréal, mais dans tous les territoires des OPTC, des organismes
publics de transport en commun, comme à Lévis, c'est toutes des villes
d'au-dessus de 100 000 habitants, ils ont de par la loi une
obligation déjà d'avoir un vérificateur général. Donc, on se trouve à employer
un mécanisme existant qui, s'il y a des questions, ça peut être pour la
vérification d'états financiers comme ça peut être aussi une question en... en
vertu d'une... l'assurance sur une conformalité de... de légalité, donc c'est
d'employer les... ce que... ce qui est proposé par la ministre, ici. C'est
d'imposer des mécanismes existants sans mettre en cause la capacité de la
compétence, que ce soit du VG, ici... du BIG ici. On va le voir, que ça va se
reproduire ailleurs. Pourquoi ici? Bien, vous l'avez fait ressortir, M. le
Président, la députée de Vaudreuil l'a fait ressortir, c'est parce que le... le
cas du BIG s'applique à Montréal pour le cadre de la STM. Évidemment, ça ne
s'appliquerait pas, dans ce cas-ci, là, si c'était une situation à Laval, à
Longueuil, le BIG n'ayant compétence que pour quelque chose qui relève de...
l'agglomération ou de la municipalité locale de Montréal. Mais, dans le partage
des compétences pour l'agglomération de Montréal, on sait que le transport
collectif relève de cette compétence-là, c'est à ce titre-là que le BIG, dans
les consultations, voyait l'intérêt, là, pour assurer qu'il n'y ait pas de
débat...
Encore une fois, pourquoi on fait ça? Pour
être sûrs que, dans le partage des recettes, des dépenses, s'il y a quoi que ce
soit relativement au contrat... puis là, ici, on parle d'un contrat. Le... Le
BIG pourra s'intéresser à un contrat, on l'a dit tantôt, la... les questions
relatives à... à l'octroi des... des contrats s'appliquent pour la... mais pas
les recettes. Quelqu'un pourrait avoir des questions sur les recettes. On ne
cherche pas. Mais, le cas échéant, le vérificateur pourrait porter un intérêt
là-dessus même si la LCOP ne s'applique pas. Le BIG pourrait porter un intérêt
là-dessus même si la loi ne s'applique pas. Donc, si ça permet de grandir, mais
en ayant pour l'assurance du public des mécanismes applicables... On ne veut
pas qu'il y ait de doutes sur leur portée d'habileté puis de compétence...
11 h 30 (version non révisée)
M. Unterberg (Jérôme) : ...c'est
ce que la ministre propose qu'il n'y ait pas de doute sur leur compétence.
Mme Nichols : Puis, sans le
nommer directement, là, le BIG, là, c'est clair que, quand on nomme les
pouvoirs de l'inspecteur général, ça s'applique et il a ces pouvoirs-là, il va
y avoir ces pouvoirs là d'accès aux livres, aux registres, puis aux dossiers, puis
aux filiales de la STM, entre autres.
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
Évidemment, on sait qu'en matière... le BIG s'intéresse comme l'AMP particulièrement
à l'adjudication des contrats.
Mme Nichols : Oui. Je
m'excuse.
M. Unterberg (Jérôme) : Particulièrement
aux questions relatives à l'adjudication des contrats. Donc, il doit s'assurer
de la conformité et du respect de la Loi d'adjudication des contrats. Mais,
évidemment, là, s'il y avait quelque chose qui serait impropre à l'intérêt
commun, l'intérêt public, le BIG pourrait quand même commenter, le vérificateur
pourrait commenter, même si ce n'est pas une question qui touche à la
conformité de l'octroi d'un contrat par exemple, parce qu'on sait que là, les règles
ne s'appliqueront pas. Dans certains cas, ce n'est pas... le développement
immobilier, ça ne s'applique pas. Si c'est une recette dans la partie filiale,
par exemple, je parlais tantôt de la vente des recettes publicitaires, la LCOM
ne s'applique pas, tu sais, mais peut-être ça ne veut pas dire qu'il ne
pourrait pas y avoir un regard judicieux, à un moment donné, dans les
réflexions, si ça se développait de manière importante, on a dit loi à portée
générale, donc, puis à long terme, c'est ce que le législateur s'intéresse
normalement. Et donc, ici, ça permet de grandir, de... de suivre. Il y a eu des
consultations, des organismes visés, y incluant le BIG sur le fait d'établir la
compétence, là, indubitable.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la... à la mise aux voix, pardon. Est-ce que l'amendement introduisant le
nouvel article 3.2.3 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Donc,
l'article 3.2.3 est adopté.
Étant donné que c'est une journée spéciale
pour Mme la ministre, je vais accepter à sa demande. C'est son anniversaire. Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 37)
(Reprise à 11 h 42)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous reprenons à la salle Papineau. Nous en sommes à lecture de l'article
3.2.3. S'il vous plaît, Mme la ministre, nous en faire la lecture.
Mme Guilbault :3.2.4.
Le Président (M. Gagnon) : Oui,
c'est vrai, 3.2.4. Vous avez raison.
Mme Guilbault :Oui. Alors, article 3.2.4 : Insérer, après l'article
3.2.3 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
3.2.4. Cette charte est modifiée par la
suppression de «morale» partout où cela se trouve dans les dispositions
suivantes :
1° le paragraphe 3° de l'article 57.1.3;
2° le premier alinéa de l'article 57.1.8;
3° les premier, deuxième, quatrième et
cinquième alinéas de l'article 57.1.10;
4° les deuxième et troisième alinéas de
l'article 57.1.11;
5° les premier, deuxième, troisième,
quatrième et sixième alinéas de l'article 57.1.12;
6° les paragraphes 16° à 21° du premier
alinéa de l'article 57.1.13.
En commentaire : Cet amendement
modifie plusieurs dispositions à des fins de concordance avec l'amendement à
l'article 57.1.9 de la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec.
Alors, concordance, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions du côté de l'opposition officielle?
Mme Nichols : ...oui. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Allez-y,
Mme la ministre... la députée, pardon.
Mme Nichols : Arrêtez, je
vais vous prendre au sérieux. Ça fait deux fois, là, ce matin. Bien, juste pour
comprendre. Concordance, oui puis non, là. Je comprends que, oui, on veut
l'agencer pour la... pour la charte de la ville de Montréal ou la métropole du
Québec, là, mais il y a quand... c'est quand même un changement, on vient quand
même changer «personne morale» pour «ou société». Je voulais... Je veux juste
comprendre que... parce qu'une société en... je vais dire, entre autres, en
commandite est une personne morale. Ça fait que je veux juste comprendre.
Est-ce que ça portait à interprétation ou est-ce que... est-ce qu'il y avait
un... Tu sais, si on gardait le terme, c'était quoi la problématique ou
c'était... qu'est-ce qui en découlait? Moi, je ne voyais pas de... Tant qu'à
moi, une personne morale ou une société en commandite, c'est une personne
morale. Est-ce qu'il y a des cas où ce n'est pas le cas? Je vais le dire comme
ça, là. Est-ce qu'il y a des cas que ce n'est pas le cas?
Le Président (M. Gagnon) : ...
Mme Nichols : 3.2.4.
Le Président (M. Gagnon) : Du
côté du gouvernement, M. le sous-ministre, vous voulez... vous voulez prendre
parole?
Des voix : ...
M. Unterberg (Jérôme) :
Excusez, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) :
Oui, allez-y.
M. Unterberg (Jérôme) : Il y
avait peut-être... On attirait à mon attention... Juste pour nous assurer que
la députée de Vaudreuil a le bon amendement.
Des voix : ...
Mme Nichols : Moi, j'ai le
3.2.4 pour changer...
M. Unterberg (Jérôme) : Donc,
on m'indique que c'est correct, finalement.
Mme Nichols : Ah! mais peut-être...
peut-être je n'ai pas le bon amendement.
M. Unterberg (Jérôme) : Non,
c'était la version...
Le Président (M. Gagnon) :
Non, c'est correct, Mme la députée.
Mme Nichols : Ah! non, je
n'ai pas le bon, par exemple. C'est... Non, je n'avais pas celui-là qu'on nous
a remis hier, j'avais celui-là de la semaine passée.
M. Unterberg (Jérôme) : Donc,
M. le Président, c'est des signalements d'intérêt public uniquement.
Mme Nichols : Mais c'est quand
même...
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
bon.
Mme Nichols : Mais la
question reste la même, là, parce que l'objectif...
Le Président (M. Gagnon) :
Oui. On poursuit l'échange?
Mme Nichols : Oui, oui, on...
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
La question demeure sur le fond.
Mme Nichols : OK, mais...
Non...
M. Unterberg (Jérôme) :
C'était juste pour s'assurer, là, d'être entièrement utile.
Le Président (M. Gagnon) :
Parfait.
Mme Nichols : En effet, je
n'avais pas le bon... Merci.
M. Unterberg (Jérôme) : Donc,
sur le fond de la question, M. le Président, donc, une société en commandite au
sens de la loi n'est pas nécessairement une...
M. Unterberg (Jérôme) : ...n'est
pas une personne morale. Donc, on voulait être bien sûrs, par concordance,
qu'en enlevant mot «morale» à tous les endroits, ça puisse faire en sorte que
ça englobe les cas qui nous intéressent particulièrement ici. Parce qu'on
disait : «Il a la compétence sur les sociétés en commandite» puis on ne
voulait donc pas, à tous les autres endroits où on parlait de personne morale,
que ça exclue. Vous remarquerez que, dans l'amendement précédent, on avait également
enlevé le mot «morale», mais à plein d'autres endroits, pour les autres
dispositions applicables, «morale» est encore présent. Donc, par souci de
concordance au plan légistique, la Direction des affaires juridiques a proposé
qu'on enlève le mot «morale» partout aux autres endroits où ça s'appliquait, également.
Mme Nichols : Bien, ce que je
comprends, c'est qu'on ne le remplace pas par «société», parce que, dans
l'autre d'avant, c'est ça que moi, j'avais, qu'on remplaçait «personne morale» par
«société», puis c'est là où je me disais : Bien, c'est quoi, l'impact, là?
Il me semble que...
M. Unterberg (Jérôme) : Une
personne... une société, mais une personne morale n'est pas une société... une société
en commandite n'est pas une personne morale.
Mme Nichols : Ça fait que...
OK.
M. Unterberg (Jérôme) : Ça
englobe toute situation juridique qu'on veut couvrir ainsi. «Morale»
excluait...
Mme Nichols : En enlevant... c'est
ça...
M. Unterberg (Jérôme) : Parce
que le mot «morale» excluait certaines formes d'organisation juridique...
Mme Nichols : A contrario, là.
M. Unterberg (Jérôme) : ...qui
étaient permis dans l'organisation juridique en vertu de PL 61 ou, maintenant,
en vertu de PL 104. Puis ça, on ne voulait pas, pour ne pas que ça affecte la
compétence, que ce soit du... du BIG, ainsi de suite, là. On veut vraiment, à
tous les endroits dans la proposition de la ministre, là, c'est ce que je
retiens... c'est que la compétence ne puisse pas être mise en cause.
Mme Nichols : OK, mais on
enlève «morale», mais on ne le remplace pas nécessairement.
M. Unterberg (Jérôme) : Non,
parce que...
Mme Nichols : On garde
«personne».
M. Unterberg (Jérôme) : Voilà.
Mme Nichols : Parce que
«personne» va englober la...
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
Mme Nichols : OK. Non, je
n'avais pas le bon amendement parce qu'on le remplaçait par le mot...
M. Unterberg (Jérôme) : ...mettre
quoi que ce soit d'autre en évidence que se rendre utile, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel l'article 3.2.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, le nouvel article 3.2.4. est adopté. Mme la ministre, si vous
pouvez nous faire la lecture de 2.0.1.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Article 2.0.1. Insérer, après
l'article 2 du projet de loi, ce qui suit :
«Loi sur l'Autorité des marchés publics.
2.0.1. L'article 68 de la Loi sur
l'Autorité des marchés publics est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 1 du deuxième alinéa, de «une personne morale visée» par «ceux
visés».
En commentaires : Cet amendement est
de concordance avec celui modifiant le cinquième alinéa de l'article 57.1.9 de
la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions?
Mme Nichols : Je conviens que
c'est plus de la concordance, que de remplacement de nom. Ça, je conviens que
c'est de la concordance.
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 2.0.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, l'article 2.0.1 est adopté. Mme la ministre, est-il possible de
nous faire la lecture de l'article 30.0.4, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui. Article 30.0.4. Insérer, après l'article 30.0.3 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«30.0.4. L'article 8.5 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par les suivants :
«Si le réseau accepte un mandat en vertu
du premier alinéa et qu'il réalise, de manière concomitante à la réalisation
d'un projet de construction autorisé en vertu du premier alinéa de l'article
8.1, un projet de construction, de reconstruction ou de réfection de
l'infrastructure de transport collectif adjacente, il peut également, avec
l'autorisation du gouvernement et aux conditions qu'il détermine, accepter un
mandat de la société en commandite ou de la société par actions chargée de la
réalisation du projet de construction, afin que cette dernière attribue, au
terme de la même procédure d'attribution de contrats que celle visant le projet
d'infrastructure de transport collectif, un contrat pour la réalisation de ce
projet, qui est distinct de celui conclu par le réseau pour son projet de
transport collectif.
Les coûts et les risques liés à
l'application du premier ou du deuxième alinéa ne doivent pas être à la charge
du réseau.»
En commentaires : Cet amendement a
pour objet de permettre au RTM, avec l'autorisation du gouvernement, d'accepter
un mandat de la part de la société chargée de la réalisation d'un projet de
développement immobilier. Un tel mandat portera sur la possibilité pour le RTM
d'inclure dans sa procédure d'attribution de contrats pour un projet de
transport collectif qu'il réalise les éléments requis pour que la société
attribue également le contrat pour la construction du bien immobilier. Ainsi,
une seule procédure d'attribution de contrats sera lancée visant la conclusion
de deux contrats distincts. RTM étant le réseau de transport métropolitain, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions?
Mme Guilbault :
Communément appelé EXO, que, je pense, ma collègue connaît bien.
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Bien oui,
merci, M. le Président, c'était ma question : Est ce que c'est EXO?, puis
la réponse, c'est oui. Dans l'amendement, je comprends, là... je comprends, là,
la partie où les coûts, les risques liés à l'application du premier ou deuxième
alinéa ne doivent pas être pris en charge par le réseau. Ça, ça avait été bien
clair, ça avait été bien clair, précédemment, mais je me demandais juste, cet
amendement-là, on comprend que ça doit venir d'une autorisation
gouvernementale, est-ce que ça...
Mme Nichols : ...ça doit...
Ça passe comment? C'est quoi, l'autorisation gouvernementale? Est-ce qu'on
parle ici d'un décret? Puis est-ce que ça va être dans le premier décret qui va
être émis ou ça va être vu dans un second décret??
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Exactement, c'est un décret qui doit passer
au conseil des ministres pour approuver le projet.
Mme Nichols : Mais on
parle... Comme, au... quand... tu sais, les premiers articles qu'on regardait,
là, on se disait : Ça prend un décret, on va dire, de... pour partir le
projet, mais ce n'est pas... ce n'est pas... ce n'est pas un décret
supplémentaire qui est demandé dans... quand c'est dans le cadre du... de
l'ARTM, là. C'est la même...
Mme Guilbault :C'est la même chose. C'est juste qu'Exo a sa propre loi,
c'est ça. Alors, il n'est pas dans la LSTC qui couvre les autres sociétés de
transport en commun, STM, Lévis, Québec, etc. Donc là, on vient modifier... on
vient symétriquement, dans le fond, prévoir la même chose pour Exo.
• (11 h 50) •
Mme Nichols : Puis, quand on
dit qu'on vient prévoir, entre autres, que le mandat va porter, entre autres,
sur la possibilité pour les réseaux de transport métropolitain, là, d'inclure
dans sa procédure d'attribution de contrats pour un projet de transport
collectif qu'ils réalisent les éléments requis pour la société, attribue
également le contrat pour la construction du bien immobilier, donc, on fait
partie... on parle ici, là, juste de la partie, là, réalisation, réalisation
immobilière? Parce qu'on l'avait décortiqué un peu dans les...
Mme Guilbault :Oui, c'est... Bien, d'une seule... une seule procédure
d'attribution de contrats, c'est, comme on le disait tout à l'heure, là, bien,
ensuite de ça, deux contrats distincts, ça... Parce que là, ici, on parle
encore de la même chose. C'est exactement, dans le fond, ce qu'on vient de
faire pour la STM, mais pour les autres sociétés de transport en commun un jour
aussi, probablement, mais pour EXO. Donc, c'est ça, copier-coller parce que...
C'est juste qu'il faut le faire à part parce qu'ils ont leur propre loi. S'ils
avaient été couverts par la LSTC, on n'aurait même pas besoin de faire ça.
Mme Nichols : Ça fait que
c'est la même procédure, c'est... on parle du même...
Mme Guilbault :C'est que l'ARTM a sa propre loi, ARTM a sa propre loi,
puis la LSTC couvre les neuf autres sociétés de transport en commun du Québec.
Mme Nichols : Parfait. Je
comprends que c'est la même procédure. Donc, le décret, là, j'imagine que ça va
être les mêmes... les mêmes critères, là, pour le décret qui sera émis par le
Conseil des ministres.
Le Président (M. Gagnon) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Là, ici, on n'est pas nécessairement dans des édicules de métro,
c'est un peu différent, c'est... là, on parle d'Exo, les trains. Moi, je me
souviens qu'il y avait des gens qui travaillaient un projet à l'époque, puis ça
n'a pas du tout avancé, mais... à la gare de Sainte-Rose par exemple. Donc, ça
c'est un... c'est un exemple que je peux bien imaginer. Là, il y a... il y a
l'endroit où les gens débarquent puis, après ça, il y a tout le stationnement
incitatif. Si... Advenant qu'il y avait un projet, je regarde M., mais ça peut
être Mme la ministre qui répond, s'il y avait un projet, jusqu'où c'est connexe
puis que c'est considéré faire partie de... tu sais, du... de l'infrastructure
du transport collectif adjacent? Parce que, là, on parle de stationnement de
milliers de places qui est... tu sais, qui... ça peut aller quand même loin. Ça
fait que, tu sais, comment qu'on considère que c'est adjacent, jusqu'où ça va?
Mme Guilbault :Autour de la station de métro? Moi aussi, j'ai manqué le
début.
Mme Dufour : Non, je parlais
de la gare de train, là, je ne parle plus de métro. Là, on parle de trains, on
est dans le réseau d'Exo, là, on est dans les trains. Donc, c'est un exemple,
parce que, celui-là, je le connais très, très bien. Je ne connais pas toutes
les stations de train, mais, celui-là, je le connais très bien. Donc, si on
regarde une carte, on voit où le train passe, où les gens débarquent, il y a
des petits arrêts, tu sais, d'autobus pour que... les gens qui font des
transferts, il y a des petits... des postes, là, pour acheter des billets puis,
après ça, il y a un immense stationnement autour. Donc, jusqu'où ça va, le
«adjacent», dans cette...
M. Unterberg (Jérôme) : Ici,
évidemment, on... mais ça va jusque... en fait, la pleine propriété. Puis on
l'a vu dans certains cas aussi. Un peu plus loin, on a donné l'interprétation à
«adjacent» en disant que ça peut même être un cas où il est séparé par une rue.
Je vais vous dire, un cas, là, qui est discuté, je ne pense pas que je relève
de secret militaire, là, mais il y a un cas à... tu sais, on va dire ça, il y a
un cas à Montréal où le terrain en question est l'autre côté de la rue, c'est
un édifice qui appartient à une des sociétés de transport. On considère, avec
la définition qu'on a vue un peu plus tôt qui est agencée... pour dire
«adjacent», ça peut être quoi.
Mme Dufour : Donc, il n'y a
pas besoin qu'il y ait des constructions au-dessus de la ligne...
Mme Dufour : ...de train parce
que ça ne se fera pas, Le CN ou peu importe la société de train qui est là, ne
laissera pas des constructions au-dessus...
M. Unterberg (Jérôme) :
Présentement.
Mme Dufour : Bien, c'est parce
que ça n'appartient pas à personne. Tu sais, ça n'appartient pas à Exo, ces
lignes-là, là.
M. Unterberg (Jérôme) : Ah!
Quand ça n'appartient pas, c'est réglé. Dans le cas d'Exo, oui.
Mme Dufour : C'est... On
parle... C'est quoi? C'est la ligne... hein?
M. Unterberg (Jérôme) : Dans
le cas présent, je vous suis parfaitement.
Mme Dufour : Oui, c'est ça,
c'est ça. Tu sais, le REM, c'est autre chose, là. Eux, ils ont acquis les
lignes, mais partout ailleurs, c'est des réseaux qui appartiennent à d'autres
lignes de transport, soit le CN, le CP ou même il y en a un autre, là, dans ce
coin-là. Donc... donc ils ne laisseront pas des constructions se faire
par-dessus, mais il y aurait du potentiel dans le stationnement, tu sais,
important, là.
M. Unterberg (Jérôme) : Donc,
monsieur... M. le Président, donc, la députée de Mille-Îles le souligne bien,
il peut y avoir plusieurs situations. Puis, comme je rappelais un petit peu
plus tôt, tous les cas qui nous intéressent ici sont des cas où la société de
transport est soit propriétaire de l'infrastructure de transport collectif
adjacente qui peut même avoir l'interprétation de «en aérien», hein, la
propriété aérienne ou parce qu'elle s'associe avec un autre propriétaire, dans
sa contribution. Donc, il y a nécessairement une contribution dont elle est
propriétaire, c'est-tu l'accès à la voie, l'accès à la gare, ainsi de suite,
là, mais pour la... pour la partie développement immobilier conjoint, si c'est
un projet qui s'effectue, là, communément, de manière concomitante, le terme
qu'on emploie souvent.
L'appel d'offres, même pour EXO, devra se
faire selon les conditions dont on vient de parler. Dans certains cas, c'est
peut-être... on voit moins de cas à court terme dans... peut-être un cas d'Exo,
mais ce n'est pas impossible dans la recherche de la densification ou de la
rentabilisation accrue. Donc... puis on va le voir un peu plus tard. La RTM
aussi, peut-être qu'il peut y avoir certains rôles. Donc, c'est une approche
générale avec le cadre général des mécanismes de contrôle qui s'appliquent.
Donc, adjacent, ça peut être aérien, ça peut être contigu directement ou à
travers ce que j'ai dit tantôt, là, même une voie publique, on a vu qu'on a
redéfini le terme « adjacent ». Il peut être un peu plus large. Dans
certains cas, l'adjacent, avec l'autre côté de la... d'une rue, la société de
transport en est propriétaire. Dans d'autres cas, ça pourrait être qu'on va
fermer la rue puis là je n'ai pas... il n'y a pas de projet particulier, là,
mais on pourrait fermer la rue, puis dire : J'augmente la densification à cet
endroit-là, ou je prévois un tunnel, etc. Et là, donc, la ville pourrait être
impliquée, ainsi de suite. La loi permet de grandir encore une fois, mais avec
les mécanismes de contrôle, de transparence, d'intégrité et de compétence, là,
bien clairs.
Mme Dufour : OK. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Il
n'y a pas d'autre intervention? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
le nouvel article 30.0.4 est adopté? Adopté. Le nouvel article 30.0.4
est adopté. Mme la ministre, est-ce possible de nous faire la lecture de
l'article 30.0.3, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :
Oui, merci. Article 30.0.3 : Insérer, après l'article 30.0.2 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
30.0.3. L'article 8.2 de cette loi
est modifié par le remplacement des paragraphes un et deux par les suivants :
« 1: Le bien immobilier à construire
doit être situé sur un immeuble ou sur une partie d'un immeuble qui n'est pas
nécessaire à une infrastructure de transport collectif existante ou à
construire, qui est adjacent à cette infrastructure ou qui y serait adjacent
s'il n'en était pas séparé par un chemin public et dont le réseau ou l'une de
ses filiales est propriétaire;
« 2 : Le projet peut être réalisé sans
entraîner de modifications à la portée, à l'échéancier ou au budget d'un projet
de construction, de reconstruction, de réfection d'une infrastructure de
transport collectif adjacente, tels qu'ils ont été approuvés au terme du
processus conforme aux dispositions des sections deux et trois du chapitre deux
de la Loi sur les infrastructures publiques. »
En commentaires. Cet amendement a pour
objet de clarifier l'endroit où un bien immobilier peut être construit par
rapport à une infrastructure de transport collectif. Il a aussi pour objet de
prévoir un critère plus détaillé quant aux interactions entre un projet de
développement immobilier et celui de transport collectif qui sont réalisés de
façon concomitante.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions en lien avec l'article?
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Dans le fond, ce que je comprends, c'est qu'on vient retirer,
entre autres, la partie adjacente à l'immeuble.
Mme Guilbault :
En fait, c'est un copier-coller de 30.1.3.
Mme Nichols : C'est ça. On
enlève la partie adjacente puis on enlève le « indépendamment », là.
Mme Guilbault :
Exact.
Mme Nichols : Pour les
mêmes... Pour les explications... en lien avec les explications qu'on a eues
précédemment.
Mme Guilbault :
C'est ça. Tout ça, c'est du copier-coller, encore une fois, qu'on doit refaire,
c'est comme une redondance obligée par le fait de l'existence d'une loi
distincte pour Exo.
Le Président (M. Gagnon) : Ça
va pour vous, Mme la députée? D'autres interventions?
Mme Nichols : Non, ça va.
Le Président (M. Gagnon) : Ça
va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a pas d'autres
interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement...
Le Président (M. Gagnon) :
...l'article 30.0.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Donc, l'article 30.0.3 est adopté. Mme la ministre, s'il vous plaît, nous
faire la lecture de l'article 30.0.1, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci. Article 30.0.1 : Insérer, après
l'article 30 du projet de loi, ce qui suit :
«LOI SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT
MÉTROPOLITAIN
«30.0.1. 1. La Loi sur le Réseau de
transport métropolitain est modifiée par l'insertion, après l'article 8,
du suivant :
«8.0.1. Le Réseau peut, pour la
réalisation de sa mission, acquérir ou constituer une filiale pourvu que cette
dernière soit contrôlée par le Réseau de la manière prévue au cinquième alinéa
de l'article 8.1.
La filiale dispose des mêmes pouvoirs et
des mêmes obligations que le Réseau dans l'exercice de ses activités, à moins
que son acte constitutif ne les restreigne.
• (12 heures) •
Une filiale est :
1° assimilée à un organisme municipal
exclusivement aux fins de l'application de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels;
2° assimilée à un organisme municipal au
sens de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
Le présent article s'applique à toute
personne morale constituée par le Réseau en vertu d'une disposition de la
présente loi. Toutefois, malgré le paragraphe 2° du troisième alinéa une
personne morale constituée en vertu de l'article 10 est assimilée à un
organisme municipal exclusivement aux fins de l'article 13 de la Loi sur
les contrats des organismes municipaux et au sens de la Loi sur l'Autorité des
marchés publics.»
En commentaires : Cet amendement a
pour objet de donner au RTM le pouvoir d'acquérir ou de constituer une filiale
pour la réalisation de sa mission. La mission du RTM comprend tant sa mission
primaire d'exploiter une entreprise de services de transport collectif que la
réalisation des autres activités permises par les dispositions de la loi sur le
RTM.
Il est toutefois exigé que le RTM exerce
un contrôle sur la filiale. On entend par contrôle le fait de détenir la
totalité des droits de vote afférents aux actions d'une personne morale ou la
possibilité d'en élire la totalité des administrateurs, ainsi que le contrôle
de la totalité des parts d'une société de personnes.
Une filiale du RTM est assimilée à un
organisme municipal de manière qu'elle soit assujettie aux règles d'accès à
l'information, aux procédures d'attribution des contrats et aux pouvoirs de
l'Autorité des marchés publics. Ces obligations s'appliquent d'emblée ne peut
être écartée par l'acte constitutif de la filiale.
L'amendement prévoit que ces
assujettissements s'appliquent également à toute personne morale constituée par
la RTM. Une personne morale constituée en vertu de l'article 10 de la Loi
sur la RTM est cependant... en est cependant assujettie aux règles d'intégrité
plutôt qu'à l'ensemble des règles d'attribution de contrats. Et cet article-là
est un copier-coller de 30.1.1.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Des interventions en lien avec l'article. Mme la députée de Vaudreuil?
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Je comprends qu'on... je comprends que cet amendement-là, c'est pour
donner au RTM... En fait, on vient mettre les mêmes règles pour le RTC, on
vient les donner pour le RTM. Est-ce qu'il y avait quelques... Est-ce qu'il y
avait des différences... c'est ma première question, là, est-ce qu'il y avait
des différences? Puis quand on vient exiger que le RTM exerce un contrôle sur
la filiale, ça n'existait pas aussi pour le RTC? Il est toutefois exigé que la
RTM exerce son contrôle sur la filiale. Il me semble qu'on l'avait... c'était
exigé aussi pour le... Quand on faisait allusion... quand on parlait, entre
autres, là, que le fait de détenir la totalité des droits de vote afférents aux
actions d'une personne morale ou la possibilité d'en élire, c'était la même
chose. Est-ce que c'est la même chose qui s'appliquait?
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
c'est ce qu'on a fait un peu plus tôt. Ce sont les mêmes règles appliquées pour
le RTM ici.
Mme Nichols : OK, parfait.
Donc, il n'y avait pas... Ce que je comprends, c'est qu'il n'y avait pas de
différence qu'on vient appliquer au RTM.
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
Ils étaient dans la même situation où les règles du mécanisme de contrôle ne
pouvaient pas, de manière indubitable, être appliquées ou être reconnues. Donc,
on...
Mme Nichols : OK. C'est juste
parce que dans les explications, on venait dire, entre autres, qu'«il est
toutefois exigé que le RTM». Ça fait que le «il est toutefois exigé», je me
disais : Bien, il me semble qu'on l'a exigé aussi pour le RTC. Ça fait que
c'est pour ça le «toutefois exigé pour la RTM», je me disais : Bien non,
il semble que c'était la même chose au niveau, entre autres, là, du... le
contrôle exercé sur la filière. C'est le même contrôle.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça, exactement.
Mme Nichols : Parfait. Donc,
le même contrôle sera exercé par le RTM sur la filiale. C'est bon. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
D'autres interventions? Il ne semble pas y avoir d'autres interventions, alors
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
le nouvel article 30.0.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, le nouvel article 30.0.1 est adopté. Mme la ministre, est-ce
possible de nous faire la lecture de l'article 30.0.1, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Bien sûr, M. le Président. Article 30.0.2. Insérer,
après l'article 30.0.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«30.0.2. L'article 8.1 de cette loi
est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Une société en commandite ou une société
par actions créée en vertu du premier alinéa est :
1° assimilée à un organisme municipal
exclusivement aux fins de l'application de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics...
12 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...sur la protection des renseignements personnels;
«2° assimilée à un organisme
municipal aux fins de l'article 13 de la Loi
sur les contrats des organismes municipaux;
«3° assimilée à un organisme
municipal aux fins de l'application de la Loi
sur l'Autorité des marchés publics.»
En commentaire, cet amendement a pour
objet de rendre applicables aux sociétés en commandite et aux sociétés par
actions créées aux fins de la réalisation d'un projet de développement
immobilier différents mécanismes de contrôle propres au secteur municipal.
Ainsi, une telle société sera assujettie à
la loi sur l'accès à l'information, au régime d'intégrité des entreprises avec
lesquelles elle contracte ainsi qu'au pouvoir de surveillance de l'Autorité des
marchés publics.
Copier-coller de l'article 30.1.2.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends
que c'est du copier-coller, mais je veux juste être certaine, là : Il n'y
a pas de... il n'y a pas de différence dans l'application? C'est la même... c'est
la même... la même formule puis la même application qui va se faire pour le RTM
que pour le réseau de transport collectif?
M. Unterberg (Jérôme) : Tout à
fait, M. le Président. Puis, en fait, un petit ajout, c'est que la députée de Mille-Îles,
tantôt, donnait des exemples où ça peut être, dans un cas... c'est le réseau de
la Société de transport de Montréal, mais qui est sur un territoire d'une autre
municipalité, etc. Donc, que ce soit à travers l'ARTM, une société de
transport, le RTM, ça va être les mêmes règles partout. Donc, s'il y a des
constructions, des fois, il peut y avoir un partage, parce que ça peut être un
réseau de société de transport à Montréal, mais sur un autre territoire, ça va
être les mêmes règles pour toutes les organisations juridiques.
Mme Nichols : OK, parfait.
Le Président (M. Gagnon) :
D'autres interventions, Mme la députée de Vaudreuil?
Mme Nichols : Non, merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Non?
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 30.0.2
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Donc, l'article 30.0.2 est adopté. Mme la ministre, est-il possible de nous faire
la lecture de l'article 30.0.5, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui, merci. Article 30.0.5 :
Insérer, après l'article 30.0.4 du projet
de loi tel qu'amendé, le suivant :
30.0.5. L'article 66 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le vérificateur désigné conformément au
premier alinéa peut également vérifier les livres et comptes d'une filiale du
Réseau visée à l'article 8.0.1 ou d'une société en commandite ou d'une société
par actions créée en vertu du premier alinéa de l'article 8.1.»
En commentaire, cet amendement vise à
élargir les pouvoirs du vérificateur du RTM aux livres et aux comptes d'une
filiale du RTM et à ceux d'une société en commandite ou d'une société par
actions créée aux fins de la réalisation d'un projet de développement
immobilier.
Le Président (M. Gagnon) : Merci.
Des interventions?
Mme Nichols : ...je comprends
qu'on vient appliquer les mêmes... les mêmes règles, là, on l'a vu
précédemment.
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
La seule particularité, c'est que le Réseau de transport métropolitain, il n'y
a pas d'auditeur indépendant, là, interne, là, si je peux dire. Donc, on prend
le vérificateur indépendant, mais externe, qui a été nommé pour les états
financiers, en lui donnant la compétence. Il n'y a pas... le vérificateur
général de Montréal n'a pas compétence ici, celui de Québec, par exemple, et
ainsi de suite. Le Vérificateur général du Québec n'a pas compétence ici,
contrairement à l'ARTM, qu'on va voir tantôt. Donc, on a fait une adaptation,
mais qui a la même portée, lui donner la compétence indubitable.
Mme Nichols : Oui, bien, ça
répond, en même temps, à une question qu'on avait posée précédemment. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
nous pouvons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
le nouvel article 30.0.5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Donc, le nouvel article 30.0.5 est adopté. Mme la ministre, je vous demanderais
de poursuivre avec la lecture de l'article 2.0.2, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Oui, merci. Article 2.0.2 :
Insérer, après l'article 2.0.1 du projet
de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
«Loi sur l'Autorité régionale de transport
métropolitain
«2.0.2. L'article 42.1 de la Loi sur l'Autorité
régionale de transport métropolitain est modifié :
1° par l'insertion, au début, de "L'article
89 et";
2° par le remplacement de "s'applique"
par "s'appliquent"».
En commentaire, cet amendement a pour
objet d'ajouter l'article 89 de la Loi sur les sociétés de transport en commun
à la liste des articles qui s'appliquent à l'égard d'un bien désigné comme
ayant un caractère métropolitain afin de permettre à l'ARTM d'acquérir ou de
constituer une filiale.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions en lien avec l'article?
Mme Nichols : Oui, bien, je
ne suis pas certaine de comprendre... je ne suis pas certaine, là, de
comprendre cet article-là. Est-ce qu'on peut avoir des explications? Je
comprends le commentaire, là, l'objet d'ajouter à la liste des articles, là, «à
l'égard d'un bien désigné comme un caractère métropolitain», mais est-ce qu'on
peut nous donner un exemple où ça s'appliquerait? Tu sais, je ne suis pas
capable de visualiser, là, pourquoi on fait ça, ou de...
Mme Guilbault :Oui, mon collègue peut donner des précisions.
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
Dans... si on lit l'article 42.1 tel que proposé avant l'introduction de l'article
89 et... qui est l'amendement, ça dit : «La section... s'applique, avec
les adaptations nécessaires». Donc, la section dont on parle, qu'on voit dans
la Loi sur l'ARTM, c'est les pouvoirs relatifs à la construction d'un bien
immobilier adjacent à une infrastructure de transport collectif. Là, je viens
juste d'en lire le titre, mais ce dont on parle se trouve à l'article 89. Or, le
chapitre...
M. Unterberg (Jérôme) : ...1.1.
Si tu peux remonter, s'il te plaît... plutôt que... En fait, c'est que c'est à
l'article 89, mais la... la section qu'on vient de parler commence à
l'article... Si tu peux remonter, s'il te plaît.
Mme Nichols : ...mais on l'a
créé. 89, on l'a... il était abrogé, mais on l'a créé dans un... un article,
précédemment, là, 30 point je ne me souviens pas trop quoi.
M. Unterberg (Jérôme) : ...deux
secondes.
Mme Nichols : Puis c'est quoi
le titre de ce... de cette section-là?
M. Unterberg (Jérôme) : Cette
section, i point... i.1. Ça commence à l'article 92.0.8. Or,
l'article qu'on veut ajouter, nous, il est à 89, donc il précède le chapitre
deux du titre un de la... de la LSTC. Donc, si on voulait qu'il puisse y
trouver une application, il fallait l'ajouter parce qu'il n'est pas dans la
section i.1. Or, l'article 89, on voit par la suite, là, que ça va...
c'est ça qui... qui fait en sorte que l'organisation juridique... bien, on veut
qu'elle trouve application. Les... Pour les filiales.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Gagnon) : Mme
la députée de Mille-Îles, vous avez un regard qui...
Mme Dufour : Oui. Bien...
bien, je voudrais juste comprendre. Si on ajoute l'article 89 à ce... à
cet article-là, puis on parle «avec les adaptations nécessaires», c'est quoi,
«les adaptations nécessaires», dans le cadre de l'article 89?
M. Unterberg (Jérôme) : On...
On voit que l'ARTM a sa propre loi, mais déjà, dans sa... dans sa loi
existante, ça réfère à la LSTC, dans lequel on introduit notamment le 89. Mais
déjà il y a des dispositions, là, qui... qui affectent l'ARTM. Mais, quand on
va voir dans la LSTC, on ne parle pas de l'ARTM. Donc, quand on parle des...
des adaptations nécessaires, c'est de référer que ce n'est pas une société de
transport en commun au sens de la LSTC, mais ça s'applique à l'ARTM de par
l'article 42.1. C'est une formulation que vous avez fréquemment retrouvée
dans plusieurs lois.
Mme Dufour : OK. Puis là, on
dit, tu sais, «à l'égard d'un bien désigné comme ayant un caractère
métropolitain en vertu des articles 38 et 39.» Quand on regarde les
articles 38 et 39, c'est... là, c'est l'autorité qui peut acquérir,
construire des équipements, mais le 39, c'est «l'Autorité peut désigner parmi
les équipements les infrastructures... appartenant à une municipalité locale ou
à un organisme public de transport en commun ceux qui ont un caractère
métropolitain.» Puis elle doit consulter la CMM au préalable et la municipalité
locale. Je... Vu qu'on vient faire un lien entre 89 et 39, dans cet article-là,
j'essaie de comprendre. Est-ce que l'autorité pourrait finalement déterminer
que du logement devient un caractère métropolitain?
M. Unterberg (Jérôme) : ...déjà
des... M. le Président, ce sont déjà des... des articles évidemment existants,
38, 39. Donc, je comprends que la question de la députée de... de Mille-Îles,
c'est : Est-ce qu'il pourrait y avoir une situation où, au nom de... du
développement immobilier, si je peux dire, la densification, ça pourrait
revêter un caractère métropolitain? Bien, en soi, au départ, il faut quand même
que ça ait un lien avec quelque chose que... en transport collectif, qui est
une responsabilité de... de l'ARTM. Mais on sait que les choses peuvent évoluer
dans certains... dans certains cas. On parlait tantôt des... des stationnements
incitatifs. On voit que certains projets où... où ils ont trouvé d'autres...
d'autres modes. Des fois, c'est par l'introduction de modes lourds, on dit
qu'on a besoin de moins de transport... de stationnements incitatifs. Donc
effectivement, là, ça ne partirait pas depuis l'intérêt, là, d'un projet
immobilier, mais bien, encore une fois, suis-je propriétaire, est-ce que je lui
ai donné un caractère métropolitain. Ça, c'est des questions qui existent...
des... des possibilités qui existent déjà dans la loi. Mais je ne pense pas
qu'un projet immobilier en... au départ est un projet à caractère
métropolitain, là, au sens de la loi, là.
Mme Dufour : OK. Donc...
Donc, ce n'est pas l'intention de... les deux, puis qu'on comprend que, dans
l'optique, par exemple, que le stationnement incitatif deviendrait un
stationnement incitatif souterrain avec une construction au-dessus, le
stationnement incitatif pourrait avoir un caractère métropolitain. Mais, ce qui
est au-dessus, le superficiaire, lui, pourrait être désigné non
métropolitain...
M. Unterberg (Jérôme) : Exact.
Mme Dufour : OK. OK.
M. Unterberg (Jérôme) : Qui
dit... Qui dit «caractère métropolitain» dit «facture partagée» aussi
maintenant, «métropolitaine». C'est ça. Donc...
Mme Dufour : Bien, c'est pour
ça que je pose la question, vous l'aurez compris.
M. Unterberg (Jérôme) : Oui.
C'est ça.
Mme Dufour : Il y a eu
beaucoup, beaucoup, beaucoup de... de débats sur la facture, le partage de la
facture.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est...
C'est ça. Mais, au départ, il faut qu'il y ait... il faut qu'il y ait une
compétence métropolitaine dans la chose. Mais ça n'empêchera pas... tantôt on
le mentionnait, là, puis, peut-être, justement, le fait qu'on... qu'on... que
la proposition de la ministre intervienne autant sur les responsabilités et
compétences de l'ARTM, d'EXO ou bien d'une société de transport en commun, que
ce soit de manière...
M. Unterberg (Jérôme) : ...complémentaires
ou uniques. Dans tous les cas, il y aura des mécanismes de contrôle qui vont
s'appliquer. Mais évidemment il y a d'autres questions, là, qui peuvent... qui
peuvent demeurer, celles de l'intérêt d'une question à caractère métropolitain
puis son partage, là. On ne vient de rien changer à cet égard.
Mme Dufour : Je vais revenir
avec l'exemple du stationnement. Faire un stationnement souterrain, c'est quand
même extrêmement coûteux. Actuellement, ce sont des stationnements de surface,
par exemple. Ils décident de faire un projet immobilier, mais, pour ce faire,
ils doivent enfouir ou du moins construire en souterrain le stationnement
actuel, avoir des places pour les gens qui utilisent le transport en commun. Si
ce stationnement-là est considéré d'intérêt métropolitain, vous avez parlé de
la facture, mais le souterrain est fait parce que quelqu'un souhaite construire
au-dessus. Il ne faudrait pas que la facture du souterrain soit partagée par
les municipalités quand, dans le fond, c'est le promoteur en... au-dessus qui
va bénéficier de ça, parce qu'en faisant le sous-terrain il peut construire
au-dessus.
M. Unterberg (Jérôme) : Bon.
Chaque projet va revêtir ces... ces faits particuliers, si je peux dire, mais
on se rappelle d'une chose qu'en toutes circonstances, ça va s'appliquer ici
aussi pour la RTM, ils ne peuvent pas fournir de financement, ils ne peuvent
pas fournir de cautionnement. Donc, s'il y a un projet comme vous venez de
décrire, ça se peut qu'au nom de la densification il y ait une rentabilité même
en rendant souterrain le stationnement, ça se peut, ça dépend du projet, puis
évidemment de la localisation, et de bien d'autres variables. Mais, le cas
échéant, s'il y a un partage de recette qui est envisagé. Puis s'il y a des
déficits, bien, par la construction de l'organisation juridique et les
différentes dispositions qu'on a introduites, il ne faut pas que ça puisse
venir affecter la situation de la société de transport en commun, EXO, etc.
Donc, il y aura quand même une appréciation des faits. La directive des grands
projets va s'appliquer. Mais les cas comme vous venez d'exposer, là, c'est
discuté bien évidemment, là, ce n'est pas... On le voit dans un secteur privé,
là où il n'y a même pas d'investissements en transports collectifs puis ça se
pose, là.
Donc, est-ce que ça revêt encore un
intérêt métropolitain? Il y a certains... certaines situations où on considère
qu'il n'y a pas encore de caractère métropolitain nécessaire parce qu'il y a eu
un développement d'une infrastructure, par exemple, de transport lourd. Donc,
les faits peuvent aussi évoluer, mais on n'oublie pas que c'est un partage de
recettes, là, qui est... qui est envisagé. S'il n'y en a pas, ça ne peut pas
venir affecter négativement la société de transport en commun.
Mme Dufour : OK. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci
beaucoup. Alors, il ne semble pas y avoir d'autres interventions. Nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 2.0.2 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) :
Adopté. Donc, le nouvel article 2.0.2 est adopté. Mme la ministre, s'il
vous plaît nous faire la lecture de 2.2, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Oui. Article 2.2 : Insérer, après
l'article 2.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
2.2. L'article 99 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
Le vérificateur désigné conformément au
premier alinéa peut également vérifier les livres et les comptes d'une filiale
de l'autorité visés à l'article 42.1 et d'une société en commandite ou
d'une société par actions créée en vertu de cet article.
En commentaire, cet amendement vise à
élargir les pouvoirs du vérificateur de l'ARTM aux livres et aux comptes de
l'ARTM et à ceux d'une société en commandite ou d'une société par actions
créées aux fins de la réalisation d'un projet de développement immobilier.
Et c'est un copié-collé de
l'article 30.0.5.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions du côté de l'opposition officielle?
Mme Nichols : ...mais on
comprend que, dans le fond, ça vient s'appliquer ici à l'ARTM, ce qui n'était
pas prévu.
Mme Guilbault :Parce que l'ARTM a sa loi distincte comme le RTM. Exact.
Mme Nichols : Distincte.
Parfait.
Le Président (M. Gagnon) : ...procéder
à la mise aux voix. Est-ce qu'un amendement introduisant le nouvel
article 2.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
L'article 2.2 est adopté. Mme la ministre, je vous amènerais à
l'article 42.7 pour une lecture, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Article 42.7 : Insérer,
après l'article 42.6 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
42.7. Les articles 92.1 à 103.1.1 et
103.2.0.1 à 108.1 de la Loi sur les sociétés de transport en commun
s'appliquent à une filiale acquise ou constituée après le, et on indiquera ici
la date qui précède celle de la sanction de la présente loi, par une société de
transport en commun et qui est visée à l'article 89 de la Loi sur les
sociétés de transport en commun, à l'exception d'une filiale constituée, en
vertu de l'article 83 de cette loi, par le Réseau de transport
métropolitain et qui est visé à l'article 8.0.1 de la Loi sur le réseau de
transport métropolitain ou par l'Autorité régionale de transport métropolitain
et qui est visé à l'article 42.1 de la Loi sur l'autorité régionale de
transport métropolitain, avec les adaptations nécessaires.
Le présent article cesse d'avoir effet à
la date de l'entrée en vigueur de l'article 11 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux.
En commentaire, cet amendement
introduirait dans le projet de loi un article transitoire s'appliquant aux
filiales acquises ou constituées après la date de la sanction du projet de loi
par une société de transport en commun, par le réseau de transport
métropolitain ou par l'Autorité régionale de transport métropolitain et qui
seront visées par l'ensemble des règles applicables en matière contractuelle.
Une telle filiale serait ainsi assujettie aux dispositions...
Mme Guilbault :
...de la Loi sur les sociétés de transport en commun encadrant l'attribution
des contrats. Elle ne serait cependant pas tenue d'adopter un règlement sur la
gestion contractuelle dès ce moment. L'application de ces dispositions
cesserait à la date d'entrée en vigueur de l'article 11 de la nouvelle Loi
sur les contrats des organismes municipaux, ce qui permettrait aux dispositions
de cette nouvelle loi de les remplacer.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions? Allez-y, Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci.
Merci, M. le Président. Là, je comprends, là, évidemment, là, quand on fait un
article transitoire, c'est parce qu'on ne veut pas avoir nécessairement de vide
juridique. Mais je ne comprends pas ici où ça pourrait s'appliquer. Est-ce
qu'on peut avoir des explications? Parce que c'est... j'ai compris, là, les
commentaires de la ministre, là, c'est que cet amendement-là, c'est pour
introduire dans le projet de loi l'article transitoire qui va s'appliquer aux
filiales acquises ou constituées après la sanction du présent projet de loi.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Gagnon) : ...
Mme Guilbault :
Oui, oui. Bien, mon collègue peut répondre.
Le Président (M. Gagnon) : M.
le sous-ministre, la parole est à vous.
M. Unterberg (Jérôme) : Merci,
M. le Président. Donc, les articles... les propositions d'amendement de 42.7
jusqu'à 42.11, là, 42.8, 42.9 puis 42.10, là... On parle donc de dispositions
introductives transitoires qui visent la... particulièrement... bien, pas
particulièrement, la LCOM, spécifiquement la LCOM. Donc, il y a des... Il y a
des filiales qui existent déjà. On va le voir un petit peu dans une autre
situation, là, mais il existe déjà. On ne voulait pas que la LCOM s'applique du
jour au lendemain. Ils ne seront pas nécessairement organisés pour ça. On
reconnaît qu'il y a peut-être des contrats qui étaient en vigueur. Évidemment,
l'accès à l'information va s'appliquer immédiatement. Le vérificateur, ça va
s'appliquer immédiatement, mais on donne un temps d'adaptation. Certains...
dans nos consultations, ça a été... ça a été communiqué. Par contre, s'il y
avait une filiale qui était acquise ou constituée demain matin ou à
l'adoption...
Mme Nichols : ...
M. Unterberg (Jérôme) : ...la
LCOM s'applique tout de suite. C'est ça que ça dit ici, à 42.7. On va voir un
peu plus tard qu'à 42.8, le suivant, c'est... on vise les sociétés qui, elles,
étaient déjà constituées. Puis là on va... la ministre propose un délai qu'on
verra. Mais ici, s'il y en... s'ils en constituent une demain matin, bien ,
suivant l'adoption de la loi, évidemment, ça s'appliquerait immédiatement à la
LCOM, Plus le reste du quatuor que je disais tantôt.
Mme Nichols : Bien, je
comprends, là, tu sais qu'on veut que l'encadrement qu'on a parlé précédemment,
là, vienne s'appliquer une fois que la loi va être sanctionnée. Mais pourquoi
on leur donne un délai? Pourquoi ils ont... Pourquoi ils ont besoin d'un délai,
là? Je comprends qu'ils n'ont pas besoin de délai sur la loi d'accès à
l'information sur le Vérificateur général, mais pourquoi qu'ils ont besoin d'un
délai pour la LCOM?
M. Unterberg (Jérôme) : À
42.7, évidemment, on ne parle pas de délai, là, mais votre question, ça va
être...
Mme Nichols : Pour les
prochains articles.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça, exactement. Mais écoutez, c'est vraiment, là, le temps de s'organiser. Dans
bien des cas, on s'entend, le personnel des sociétés qui ont déjà été
constituées... Évidemment, là, c'est appréciation du législateur sur la chose,
mais dans la proposition telle qu'elle est formulée, dans les consultations, il
nous a été rapporté que le temps qu'on s'organise dans les sociétés, bien, ça
prend quand même une... l'adaptation, un temps nécessaire. C'est ce qu'on nous
a fait valoir. Ce n'est pas un refus. Donnez-nous le temps de s'organiser.
Si c'est du développement immobilier, ça
prend un décret, de toute façon, ça fait qu'on va... on va l'intercepter comme
ça. Si ce n'est pas de développement immobilier, par exemple... dans ce qu'elle
fait déjà, vous aurez un six mois. C'est l'idée. Capital mobilité, ça existe
déjà. Ils font des transactions sur la vente de publicité, ces choses-là. Ils
vont avoir un six mois pour s'organiser pour le respect de la LCOM. Si... Puis
la LCOM, le temps qu'elle entre en vigueur, on va voir que ça peut être la
LSDC, etc. Mais donc, on parle d'une proposition... c'est un temps d'adaptation
qui nous a été soumis lors des consultations.
Je rappelle que, le cas échéant, si ce
n'était pas assujetti à la LCOM, il aurait par contre accès à l'information, etc.,
là. Les autres entrent en vigueur immédiatement. L'exception, dans le
transitoire, c'est pour les filiales existantes à la date d'adoption de la loi.
Dans ce cas-ci, on... on propose... il est proposé un six mois d'adaptation,
matière à appréciation.
Le Président (M. Gagnon) :
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...merci M. le
Président. Mais l'article qu'on regarde présentement, c'est concernant des
filiales qui seraient créées après la sanction de la loi.
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
Et 42.7, ça vise les cas qui seraient existants après l'adoption de la loi.
Mme Dufour : C'est ça. C'est
ça, qui seraient créés. Et là, eux, dans le fond, ce serait exempt...
M. Unterberg (Jérôme) : Pas de
délai.
Mme Dufour : ...hein?
M. Unterberg (Jérôme) : Dans
ce cas-ci, il n'y aurait pas de délai, évidemment.
Mme Dufour : Bien, on dit
quand même que... on dit que le présent... attendez.
M. Unterberg (Jérôme) : Les
dispositions de la LSTC qui sont en vigueur s'appliquent. Quand la LCOM va
entrer en vigueur, ça va s'appliquer. Quand est-ce qu'elle va entrer en
vigueur, la LCOM? On ne le sait pas exactement, entre-temps, c'est la LSDC,
mais ce n'est pas ni l'un ni l'autre. En d'autres termes, des règles d'adjudication
applicables au moment où on se parle, qu'elles viennent de la LSDC, jusqu'au
moment que la LCOM va entrer en vigueur, quand le règlement va être publié,
édicté, il n'y aura pas de trou, ça va être... il va y en avoir une des deux
qui va s'appliquer jusqu'à l'adoption de la LCOM.
Mme Dufour : OK, ça fait que
c'est le...
Mme Dufour : la gestion
contractuelle qu'il a serait reportée au moment que la...
M. Unterberg (Jérôme) : Les
règles d'adjudication, c'est ça.
Mme Dufour : ...c'est ça,
soient adoptées. OK. L'article 11 de la nouvelle loi, là, sur les
contrats.
M. Unterberg (Jérôme) : ...
Le Président (M. Gagnon) :
Allez-y.
M. Unterberg (Jérôme) : M. le
Président, la députée de Mille-Îles a parlé, là, des règles de gestion
contractuelle, je crois, puis moi j'ai répondu en parlant des règles
d'adjudication, parce qu'à 42.11, dans un amendement qui pourrait être déposé,
on va voir qu'une règle d'adaptation pour les règles de gestion contractuelle,
avec une proposition qu'on verra... le cadre temporel proposé, mais qui est
différente que des règles d'adjudication dont on parle ici.
Mme Dufour : OK. C'est bon.
Le Président (M. Gagnon) : On
procède à la mise aux voix? Non?
Mme Nichols : ...Oui, je
m'excuse, là. On prévoit une période de six mois. Il vient d'où, là, ce six
mois-là?
M. Unterberg (Jérôme) : Il
est issu des consultations, puis on peut comprendre...
Mme Nichols : Dans le cadre
du 61?
M. Unterberg (Jérôme) : Pardon?
Mme Nichols : Les consultations...
M. Unterberg (Jérôme) :
Des
organismes municipaux puis des sociétés en commandite existantes.
Mme Nichols : ...que le ministère
a eu directement avec...
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. Puis, bon, on sait que, dans certains cas, le personnel des sociétés en
commandite visées ne sont pas du personnel de société de transport. Il y a un
temps d'adaptation, de formation, de connaissances, puis ii faut se... dans
certains cas, possiblement, et ainsi de suite. Séparer le bon grain de
l'ivraie, ce qui est recette, ce qui est... donc, pour ne pas qu'il y ait un
défaut par rapport à la loi puis de paralyser l'organisme au complet, le cas
échéant.
Mme Nichols : OK. Le...
C'était sur le six mois, là, je me demandais...
M. Unterberg (Jérôme) : Ce
n'est pas une science exacte, M. le Président. Mais ça a été issu de la
consultation. D'ailleurs, je pense qu'on... le... on peut le dire, là, la
proposition de six mois est venue des consultations, est venue des organismes
qu'on a consultés. Parce qu'au départ, il n'y avait pas cette proposition-là
d'un temps nécessaire d'adaptation. Donc, ça a été retenu dans le cadre des
consultations...
Mme Nichols : Puis ce qu'on
comprend, c'est que c'est...
M. Unterberg (Jérôme) : Ce
n'était pas...
Mme Nichols : Non, mais ça va
être... pour eux, ça leur convient, là, le six mois, là. Ce n'est pas...
M. Unterberg (Jérôme) :
C'était leur propre proposition, puis on l'a acceptée.
Mme Nichols : OK. OK.
Le Président (M. Gagnon) : Il
be semble pas y avoir d'autre intervention.
Mme Nichols : Ça va.
Le Président (M. Gagnon) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 42.7 est
adopté? Adopté. Donc, le nouvel article 42.7 est adopté. Peut-être avant
de suspendre, Mme la Présidente, je... Mme la ministre, je vous demanderais de
faire la lecture de 42.8.
Mme Guilbault :
Oui. Article 42.8 : Insérer, après l'article 42.7 du projet de
loi tel qu'amendé, le suivant :
42.8. Les articles 92.1 à 103.1.1 et
103.2.0.1 à 108.1 de la Loi sur les sociétés de transport en commun
s'appliquent à une filiale acquise ou constituée avant le (indiquer ici la date
de la sanction de la présente loi) par une société de transport en commun, en
vertu de l'une des dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en
commun, à l'exception de l'article 83 de cette loi ou par le réseau de
transport métropolitain, en vertu de l'une des dispositions de la Loi sur le
réseau de transport métropolitain avec les adaptations nécessaires.
Le premier alinéa ne s'applique pas aux
contrats qui ont fait l'objet d'une demande de soumission publique, d'une
demande de soumission par voie d'invitation écrite ou qui ont été conclues
avant le (indiquer ici la date qui suit de six mois celle de la sanction de la
présente loi). Le présent article cesse d'avoir effet à la date de l'entrée en
vigueur de l'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux.
En commentaires. Cet amendement
introduirait dans le projet de loi un article transitoire s'appliquant aux
filiales existantes d'une société de transport en commun ou du réseau de
transport métropolitain qui seront à terme visées par les nouvelles règles
encadrant les filiales. Une telle filiale ne serait... ne serait assujettie aux
dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en commun encadrant
l'attribution des contrats qu'à la date qui suit de six mois celle de la
sanction. Elle ne serait cependant pas tenue d'adopter un règlement sur la
gestion contractuelle dès ce moment. L'amendement prévoit également que les
dispositions encadra l'attribution des contrats ne s'appliqueraient pas aux
procédures d'attribution en cours et aux contrats conclus avant cette date.
L'application de ces dispositions cesserait à la date d'entrée en vigueur de
l'article 11 de la nouvelle Loi sur les contrats des organismes
municipaux, ce qui permettrait aux dispositions de cette nouvelle loi de les
remplacer.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci, Mme la ministre. Compte tenu de l'heure, je suspends les travaux
jusqu'après la période des affaires courantes. Bonne heure de dîner à tous.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 25)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, bon après-midi à tous. La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Alors, je rappelle que nous...
Le Président (M. Schneeberger) :
...nous poursuivons toujours l'étude détaillée du projet de loi n° 104,
Loi modifiant diverses dispositions afin notamment de donner suite à certaines
demandes du milieu municipal. Alors, nous en étions à
l'article 42.8. Mme la ministre, je pense qu'il n'avait pas été lu ce
matin.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Il avait été lu. Ah! OK, parfait, il avait été lu. Alors, est-ce qu'il y avait
des questions sur l'article 42.8? Députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Oui, l'article 42.8 avait été lu. Puis, quand on avait fait
42.7, je pense qu'on avait déjà pris un peu d'avance puis répondu à certaines
questions du 42.8. Entre autres, ce qu'on comprenait, là, qui est dans 42.8,
évidemment, là, c'est l'amendement qui va introduire l'article transitoire pour
une période de six mois. Et, si je ne me trompe pas, là, quand on parlait de la
filiale, dans le fond, on dirait qu'ils ne seraient pas tenus d'adopter un
règlement sur la gestion contractuelle à ce moment-là. Ils n'ont pas de... ils
n'ont pas besoin d'adopter un règlement sur la gestion contractuelle, là, c'est
ce qu'on comprenait des explications.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Voulez-vous répondre?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors, allez-y.
M. Unterberg (Jérôme) : Effectivement,
la députée de Vaudreuil, M. le Président, le souligne valablement. À 42.11, on
voit qu'ils n'ont pas besoin, les sociétés visées, d'adopter au départ une
politique de gestion contractuelle. Mais on va voir qu'à 42.11, il y a un délai
qui va faire qu'ils vont devoir assumer cette obligation-là, mais
subséquemment, pas à l'entrée en vigueur de la loi. Donc, ça le dit, je pense
que vous avez le document déjà en main, à la fin de l'introduction, ça
dit : À compter de la date qui suit de trois mois celle de l'entrée en
vigueur de l'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux. La fin d'un futur... d'un prochain amendement.
Mme Nichols : En fait, ça
dit : L'application de ces dispositions cesserait à la date d'entrée en
vigueur de l'article 11 de la nouvelle loi, de la LCOM, ce qui permettra
aux dispositions de cette nouvelle loi de les remplacer.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. On se rappellera que la LCOM prévoit...
Mme Nichols : Oui, le trois
mois?
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça. La LCOM, pour son entrée en vigueur, il doit y avoir un règlement qui doit
être édicté. On nous indique, aux Affaires municipales, que celui-ci serait printemps 2026.
Donc, à partir de cette entrée en vigueur là plus trois mois, les organismes
visés ici seraient assujettis à l'adoption d'une politique de gestion
contractuelle.
Mme Nichols : Parfait. C'est
bon, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, s'il n'y avait pas d'autre question, est-ce que l'article 42.8 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. Alors, à 42.9, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Article 42.9. Insérer, après l'article 42.8
du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«42.9 La Loi sur les contrats des
organismes municipaux ne s'applique pas aux contrats d'une filiale acquise ou
constituée avant le...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Guilbault :Oui?
Le Président (M. Schneeberger) :
Excusez. C'est beau, j'ai...
Mme Guilbault :
Je continue?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, allez-y.
Mme Guilbault :
Oui, OK, parfait. Donc, constituée avant le, et indiquerait ici la date de la
sanction de la présente loi, par une société de transport en commun en vertu de
l'une des dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en commun, à
l'exception de l'article 83 de cette loi, ou par le Réseau de transport
métropolitain en vertu de l'une des dispositions de la Loi sur le Réseau de
transport métropolitain qui ont fait l'objet d'une demande de soumissions
publique, d'une demande de soumissions par voie d'invitation écrite ou qui ont
été conclus avant le, et on indiquera ici la date qui suit de six mois celle de
la sanction de la présente 101.»
En commentaires : Cet amendement
introduirait dans le projet de loi un article transitoire s'appliquant aux
filiales existantes d'une société de transport en commun ou du réseau de
transport métropolitain qui seront à terme visées par les nouvelles règles
encadrant les filiales. Il prévoit que la loi sur les contrats des organismes
municipaux ne s'appliquerait pas aux procédures d'attribution en cours et aux
contrats conclus avant la date à laquelle la filiale devient assujettie aux
règles encadrant l'attribution des contrats. Cette règle transitoire est
requise puisqu'une telle filiale ne serait pas visée par les règles
transitoires prévues à la Loi sur les contrats des organismes municipaux dans
l'éventualité où cette loi entrerait en vigueur avant que les règles
d'attribution des contrats ne deviennent applicables à la filiale.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des questions sur l'article? Députée de
Vaudreuil.
• (15 h 30) •
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Juste comprendre... juste comprendre le... je présume, là, je
présume qu'il y a une suite logique, là. Puis je reviens... je me permets juste
de revenir, là, je... quand on va adopter le 42.8, on...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : ...on parlait du
trois mois, mais on avait parlé d'un six mois qui était la période d'adaptation,
là, qu'on donnait au... Là, on parlait d'un six mois. 42.8, on parlait d'un
trois mois ici... Non? Je... Non, hein? OK. Bien, je demanderais des
explications, M. le Président, juste pour être certaine de bien comprendre.
Le Président (M. Schneeberger) :
...allez-y.
M. Unterberg (Jérôme) : Merci,
M. le Président. C'est parce que, lorsqu'on a parlé de 42.8, à un moment donné,
la question de la politique de gestion contractuelle, qui ne sont pas les
règles, à proprement parler, évidemment, d'octroi des contrats, là j'ai pointé
qu'à 42.11 on le traiterait, qui serait trois mois après l'entrée en vigueur de
la LCOM. Quand sera-t-elle exactement en vigueur? On ne le sait pas exactement.
Donc, j'ai pointé que ce n'est pas... ce n'est pas six mois, c'est trois mois,
puis c'est trois mois suivant l'adoption de l'entrée en vigueur de la LCOM. Ça
donne le temps de voir quel régime va s'appliquer, LCOM, LSTC. On voulait se simplifier
la vie... Ça va être la LCOM. À partir du moment où ça va être en vigueur, tu
devras avoir ta politique de gestion contractuelle en fonction de la LCOM. Tu
n'auras pas besoin d'étudier deux politiques de gestion contractuelle, mais, après,
tu recommences quand la LCOM entre en vigueur, d'un coup que la LCOM entrait en
vigueur plus tard que six mois, tu sais.
Bon, là, on essaie de prévoir toutes les
situations. 42.8, c'était la situation où la LCOM n'était pas en vigueur, mais
c'est parce que, 42.8 et 42.9, on parle de six mois pour l'application des
règles d'octroi de contrats, 42.8, 42.9, c'est six mois. Pour la politique de
gestion contractuelle, c'est trois mois après l'entrée en vigueur de la LCOM.
Mais là il fallait gérer, là, quel régime, durant ces six mois-là, va s'appliquer
en matière d'adjudication des contrats pour les filiales, et là on parle de
celles qui sont... qui sont créées avant la sanction. Donc, on ne pouvait avoir
que deux situations : une situation où la LCOM entrerait en vigueur avant le
six mois puis on dit : On va vous prévoir un six mois quand même, ou, d'un
coup que ce n'était pas entré en vigueur dans le six mois, on dit que ça va
être la LSTC, c'est ça que 42.9 dit. Si... Disons que c'est fait dans huit mois,
on ne voulait pas qu'il y ait un trou entre le six mois puis le huit mois, ça
fait qu'on dit : Ça va être la LSTC jusqu'à l'entrée en vigueur... donc ça
va être plus que six mois, mais il va y avoir l'application de la LSTC et non
LCOM, parce qu'on ne voulait pas que... si la LCOM n'est pas là dans six mois,
qu'il n'y ait ni un ni l'autre, là, on veut qu'il y ait un régime d'adjudication
des contrats qui est en place. C'est préventif.
Mme Nichols : OK. Ça fait que
le 42.9 vient, dans le fond, là, combler le... combler le vide, là, qu'il
pourrait y avoir ou, en tout cas, prévoir... prévoir la situation qu'on ne
pourrait pas prévoir...
M. Unterberg (Jérôme) : ...si
la LCOM est en vigueur : 42.9. Si elle n'est pas en vigueur, c'est 42.8.
Dans les deux cas, il n'y aura aucun vide juridique de règles d'adjudication
des contrats pour ces sociétés-là, créées avant la sanction, mais pour lesquelles
on donne un break... bien, un break... une période d'adaptation de six mois.
Mais, après ce six mois-là, c'est LSTC ou LCOM, pas ni un ni l'autre, même si la
LCOM n'était pas encore entrée en vigueur. J'espère que c'est clair, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Nichols : C'est les
règles qui vont encadrer les... qui va venir encadrer les filiales?
M. Unterberg (Jérôme) : Ça va
s'appliquer, exactement, aux filiales. Puis on l'a vu tantôt, que ça soit créé
à partir de la sanction... tout de suite les règles s'appliquent. Puis, si c'était...
si c'était une société ou une filiale qui était créée avant la sanction, celle-là,
on prévoit le six mois, LSTC ou LCOM, dépendamment de quand est-ce que la LCOM
va entrer en vigueur. Tu sais, on a fait en sorte qu'il n'y ait pas de... que
toutes les règles de mécanismes de contrôle trouvent leur pleine application en
toutes circonstances.
Mme Nichols : OK.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va?
Mme Nichols : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autres questions sur 42.9? Alors, est-ce que l'article 42.9... dans le fond,
l'amendement qui amène l'article 42.9 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Amendement qui est introduit à l'article 42.11. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci, M. le Président. Article 42.11 : Insérer,
après l'article 42.10 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
42.11. L'obligation d'adopter un règlement
sur la gestion contractuelle prévue à l'article 7 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux ne s'applique pas à une filiale acquise ou constituée
par une société de transport en commun et qui est visée à l'article 89 de la
Loi sur les sociétés de transport en commun, par le Réseau de transport
métropolitain et qui est visée à l'article 8.0.1 de la Loi sur le Réseau de
transport métropolitain ou par l'Autorité régionale de transport métropolitain
et qui est visée à l'article 42.1 de la Loi sur l'Autorité régionale de
transport métropolitain qu'à compter de la date qui suit de trois mois celle de
l'entrée en vigueur de l'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes
municipaux.
En commentaire : Cet amendement
introduirait dans le projet de loi un article transitoire qui prévoit qu'une
filiale acquise ou constituée par une société de transport en commun, par le Réseau
de transport métropolitain ou par l'Autorité régionale de transport
métropolitain et qui sera, à terme, visée par les nouvelles règles encadrant
les filiales ne serait pas tenue d'adopter un règlement sur la gestion
contractuelle avant la date qui suit de trois mois celle de l'entrée en vigueur
de l'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux...
Mme Guilbault :...questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, la ministre a lu «ne s'applique à une filiale acquise», mais
le texte qu'on a devant nous n'a pas le «pas» : «...ne s'applique à une
filiale acquise». Alors, c'est probablement une erreur, mais il faudrait le
corriger dans le texte qu'on a...
Mme Guilbault :
Dans l'article ou le...
Mme Dufour : L'article tel
qu'il est à l'écran.
Mme Guilbault :Oui, c'est vrai, il manque un «pas» à la troisième ligne.
Bien, non...
Des voix : ...
Mme Dufour : Il manque un
«pas».
Mme Guilbault :...«qu'à compter», il se rapporte à «qu'à compter», à
l'avant-dernière ligne.
Mme Dufour : Donc, «il ne
s'applique», il ne s'applique?
Mme Guilbault :Ne s'applique qu'à compter de la date qui suit de trois
mois».
Mme Dufour : OK. Donc, le
«pas» ne doit pas être là et n'aurait... il était de trop dans la lecture.
Mme Guilbault :On ne peut pas mettre un «pas», sinon ça ne fonctionne pas,
la phrase.
Mme Dufour : C'est ça. Non,
mais c'est parce que vous l'avez dit à... ça fait que... pour être certaine du
sens qu'on donnait à la phrase.
Mme Guilbault :Moi, j'ai mentionné un «pas» en le lisant?
Mme Dufour : Oui, tout à
fait. C'est pour ça que je l'ai mentionné.
Mme Guilbault :Ah! OK. Bon, pardon, c'est mon erreur de lecture. C'est
bon.
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Ça va?
Mme Dufour : Donc, le texte
qu'on a ici, c'est le bon.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, députée de Vaudreuil, oui, avez-vous une question?
Mme Nichols : Oui. Bien,
c'est le 42.11, là, qu'on parlait précédemment ou on parlait, là, de... le
trois mois, là, avant la date qui suit trois mois l'entrée en vigueur, là, ça
fait que c'est les explications que M. le sous-ministre nous avait soumises
précédemment?
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Unterberg (Jérôme) : ...M.
le Président, la députée de Vaudreuil a raison. C'est ça, c'est... On parlait
un peu plus tôt du 42.11. Si 42.11 n'était pas là, les filiales visées
devraient, dès l'entrée en vigueur de la loi, avoir une politique de gestion
contractuelle. Est-ce que ce serait la LSTC, est-ce que ça serait la LCOM, déjà
qu'ils vont devoir s'y appliquer? Donc, on prévoit ici, par le dépôt de
l'amendement de la ministre, là, que ça va être une politique de gestion
contractuelle qui suit les trois mois, comme je le disais un peu plus tôt, de
l'entrée en vigueur de la LCOM. Donc, ils peuvent se préparer d'avance, s'ils
veulent, en s'inspirant de ce que la LCOM prévoie. Par ailleurs, il vous
renvoie, au besoin, dans certains cas du règlement... suivant l'entrée en
vigueur... qui va mettre en vigueur la loi, puis, dans ceci, il va peut-être
avoir des critères qui vont peut-être vouloir... dans leur politique de gestion
contractuelle. Donc, pour la ministre, ça faisait un sens, qu'il puisse y avoir
ce règlement-là pour élaborer le contenu de la politique de gestion
contractuelle après son entrée en vigueur.
Mme Nichols : Puis ça, ils
ont été consultés, là, ils sont au courant, là, de ces délais-là, de ces
périodes-là puis même qu'est-ce qui va être applicable ou pas?
M. Unterberg (Jérôme) : Pour
le six mois, pour l'application des règles d'adjudication des contrats, je le
mentionnais un peu plus tôt, M. le ministre, aujourd'hui, la députée de
Vaudreuil a raison, on a consulté les sociétés de transport et puis... leurs
filiales, puis ce sont elles, là, qui nous ont proposé le six mois. Pour dire
vrai, ils savent qu'ils se doivent d'avoir une politique contractuelle parce
que, par défaut, c'est... tous les organismes municipaux se doivent d'en avoir
une. C'est... Ils n'ont pas eu de consultation sur le trois mois qui suit
l'entrée en vigueur de règlement, mais ça donne... le six mois était bon, plus
un trois mois, ça fait neuf mois. Ils n'ont pas fait de commentaire dans un
sens ou dans l'autre. C'est venu d'une initiative, là, de la proposition, là,
de la ministre, là, de leur donner un temps adéquat, en sachant quel régime va
s'appliquer, ça va être la LCOM, avoir le règlement en main, donc, c'est une...
Mais on n'a pas eu d'objection ou de proposition du milieu municipal à cet
égard-là. On peut considérer que, sachant qu'ils étaient d'accord avec le six
mois pour l'entrée en vigueur de l'application des règles d'adjudication, un
trois mois de plus semble raisonnable.
Mme Nichols : Là, je
comprends que vous avez évalué que c'était à peu près comparable, là, au six
mois puis que... si le six mois faisait leur affaire, qu'ils devraient être
quand même capables...
M. Unterberg (Jérôme) : Ça
fait neuf. Six plus trois, neuf.
Mme Dufour : Oui, c'est ça,
c'était neuf mois. Ça fait qu'ils devraient être capables de...
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
Puis... bon, les... ce sont des filiales de sociétés de transport, donc ils
peuvent avoir des communications avec les sociétés de transport pour avoir des modèles
de gestion contractuelle applicable à leur, disons, catégorie, là, de types de
contrats qu'ils pourraient octroyer ou qu'ils octroient. Chaque situation est
différente. Les clients n'octroient pas le même type de contrat. Elles n'ont
pas la même maturité en termes de développement. Dans certains cas, il y a des
employés des sociétés de transport qui sont impliqués, dans certains cas, ils
ne sont pas impliqués, soit, alors donc, leur donner... Mais, au moins, ils
vont... n'auraient... ne serait-ce que les six premiers mois avant l'entrée en
vigueur de la loi, ça leur donne six mois, ils peuvent déjà commencer à se
familiariser, plus trois. Quelqu'un aurait pu dire que c'est peut-être
beaucoup, trois, puis de plus que six tant qu'à ça, mais on voulait donner
l'option d'avoir la connaissance du règlement lorsque ça entre en vigueur. Ça
semble un temps raisonnement pour s'y préparer.
Mme Nichols : Puis, de toute
façon, en cas de complexité, ils peuvent toujours... vous êtes toujours là pour
leur donner les grandes lignes puis les orienter si... pour les... ou même les
accompagner dans ce cas-là.
• (15 h 40) •
M. Unterberg (Jérôme) : Exact,
exactement. Puis, évidemment, il y a le rôle aussi du ministère des Affaires
municipales là-dedans...
M. Unterberg (Jérôme) : ...ce
sont quand même des organismes municipaux et... et puis, évidemment, bien,
dans... dans plusieurs des cas aussi ils ont leur direction des affaires
juridiques, là, que... Donc...
Mme Nichols : Parfait. Moi,
ça me... Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'amendement qui
introduit 42.11 est adopté? Tout le monde en même temps, adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Merci. Article qui introduit 42.10.
Mme Guilbault :Oui. Article 42.10 : Insérer, après
l'article 42.9 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
42.10. Les articles 108.1.1 et
108.1.2 de la Loi sur les sociétés de transport en commun s'appliquent à une
société en commandite ou à une société par actions créées par une société de
transports en commun en vertu du premier alinéa de l'article 92.0.8 de la
Loi sur les sociétés de transport en commun par le réseau... par le réseau de transport
métropolitain, en vertu du premier alinéa de l'article 8.1 de la Loi sur
le réseau de transport métropolitain ou par l'Autorité régionale de transport
métropolitain en vertu de l'article 42.1 de la Loi sur l'Autorité
régionale de transport métropolitain, avec les adaptations nécessaires.
Le présent article cesse d'avoir effet à
la date de l'entrée en vigueur de l'article 13 de la Loi sur les contrats
des organismes municipaux.
En commentaire, cet amendement
introduirait dans le projet de loi un article transitoire qui prévoit que les
dispositions de la Loi sur les sociétés de transport en commun prévoyant
l'application du régime d'intégrité des entreprises dès la date de la sanction
de la présente loi à une société en commandite ou une société par actions
auxquelles une société de transport en commun, le Réseau de transport
métropolitain ou l'Autorité régionale de transport métropolitain s'est associé
pour la réalisation d'un projet de construction d'un bien immobilier.
L'article transitoire cessera d'avoir
effet à la date d'entrée en vigueur de l'article 13 de la nouvelle Loi sur
les contrats des organismes municipaux puisque cet article assujettit dès lors
la société aux régimes d'intégrité des entreprises sous le régime de cette
nouvelle loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions? Députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Est-ce qu'on comprend que c'est l'article, là, qui vient mettre,
dans le fond, là, la date de fin, la date de fin, c'est-à-dire que quand LCOM
ou la LST va s'appliquer, on va... on prévoit mettre fin aux articles
précédents, là, qu'on a adoptés, qui étaient, je vais dire, là, temporaires,
là? Est-ce que c'est ce qu'on comprend?
M. Unterberg (Jérôme) : Oui,
M. le Président. La députée de Vaudreuil a tout à fait raison. Donc, on est
dans la catégorie qui ne peut pas exister aujourd'hui parce que les catégories,
là, de sociétés en commandite, les sociétés par actions qui font du développement
immobilier, donc, on l'a dit tantôt, là, ils n'avaient pas le droit de le
faire, donc ça n'existe pas. Donc, on est que dans la catégorie de «constituée
après la sanction de la loi».
Donc là, la question qui se posait pour
nous, c'est : Quel régime va s'appliquer jusqu'à l'entrée en vigueur de la
LCOM? Donc, ce qui est prévu ici, c'est LSTC jusqu'à l'entrée en vigueur, on le
voit au deuxième article... au deuxième alinéa de l'amendement qui cesse
d'avoir effet à l'entrée en vigueur de la LCOM, mais on voulait, encore une
fois, qu'il y ait... parce qu'on sait que certaines sociétés de transport
veulent des projets avant le... le six mois. Il y a eu des représentations, on
les a vues dans les médias, Lacordaire, par exemple, c'est un bon exemple. Donc,
ils ont fait des représentations, le projet de loi sur l'expropriation, projet
de loi sur Mobilité Infra Québec. Donc, ça n'engage pas qui que ce soit, mais
si c'était d'intérêt public puis que le gouvernement y allait, il y aurait...
on ne serait pas obligés d'attendre le six mois pour qu'il y ait un régime de
règles d'adjudication qui soit en place parce que celui de la LSTC
s'appliquerait. Ce n'est pas parfait, mais ça permet de s'assurer qu'il n'y ait
pas de vide juridique s'il y avait un intérêt public d'aller de l'avant. En
fait, c'est... encore une fois, ça ne laisse aucun vide juridique, c'est un ou
l'autre, c'est la LSTC ou LCOM.
Le Président (M. Schneeberger) :
Est-ce que ça répond aux questions?
Mme Nichols : ...parce que je
réfléchissais plus aux délais. Ça ne veut pas dire que le délai pourrait
être... Ça ne veut pas dire que les délais pourraient être terminés.
M. Unterberg (Jérôme) : C'est
ça, ici, on n'a pas le six mois. C'est... On a ouvert une possibilité d'un
délai d'agrément avec les filiales qui existaient à la date de l'entrée en
vigueur de cet... le projet de loi n° 104, là. Mais si c'est une nouvelle
société dans le développement immobilier... Bon, il faut avoir aussi à l'esprit
que si vous êtes dans le développement immobilier, les incidences, les... les
questions, là, d'enjeux financiers sont d'un autre ordre. Quand on regarde les
états financiers de ce qui est produit pour ce qui existe déjà, on est dans une
autre catégorie. Il y aurait eu, de toute façon, probablement, des exigences
dans le décret gouvernemental qu'on parlait ce matin, là, de... ça fait que
c'est plus simple de s'appuyer sur une loi existante que des conditions qu'on
aurait ajoutées aux décrets du gouvernement. Ici, ça rend les choses claires puis
ça témoigne aussi quelque chose qui est d'intérêt pour toute partie privée qui
veut s'associer en partenariat avec une société de transport. C'est un sport.
Il n'y a pas un vide juridique sur la question. Es-tu prête à travailler avec
ce régime-là? Voici, c'est la LSTC et LCOM. Donc, ça communique même aux futurs
partenaires...
M. Unterberg (Jérôme) : ...puis
aux municipalités. Si elle voulait s'intéresser à soutenir, par exemple, en
densification, le projet d'une société de transport, bien, elle est au courant
qu'on fait un encadrement juridique qui limite la responsabilité aux sociétés
en commandite, en développement, immobilier, qui n'ouvre pas la responsabilité
des sociétés de transport, pour lequel on sait que s'il y a un déficit ça peut
engager les crédits de la municipalité, en fait, la responsabilité financière
de la municipalité.
Donc, on accompagne les municipalités
selon la proposition de la ministre pour qu'elles soient protégées
financièrement et que les parties privées, s'il y avait un intérêt suite, par
exemple, aux appels à projets qu'on a parlé plus tôt, bien, le savent, le
régime, dorénavant, c'est celui-ci, c'est connu, c'est établi : LSTC
jusque quand que la LCOM arrive en place, sinon, c'est LCOM, mais ce n'est pas
ni un ni l'autre, pour la partie, évidemment, qui concerne la partie
immobilière, là, si, par exemple, c'était en partenariat avec la société de
transport. Je rappellerai évidemment que, pour les contrats immobiliers qui
concernent le développement immobilier, ça, il n'y a pas de règle
d'adjudication, là, qui s'applique pour la partie résidentielle, commerciale,
et ainsi de suite, là.
Mme Nichols : Parfait. Merci.
Bien, ça a le mérite d'être clair, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 42.10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous avons un changement de bloc. Il reste deux articles à ce niveau-là,
c'est : prolonger la durée potentielle d'occupation des entreprises dans
les immeubles industriels municipaux. Alors, nous débutons avec l'amendement
qui introduit l'article 28.4.
Mme Guilbault :Oui. Alors, merci, M. le Président. Remerciements à mes
collègues des Transports, qui nous quittent, étant donné la fin du bloc qui
touchait les transports. Un grand merci d'être venus participer à nos travaux
et d'avoir été d'une grande aide pour les questions qu'on pouvait avoir.
Donc, article 28.4. Insérer, après
l'article 28.3 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«28.4. L'article 7 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.»
En commentaires : Cet amendement
modifierait l'article 7 de la Loi sur les immeubles industriels municipaux afin
de retirer les limites à la durée des baux dans un bâtiment industriel
locatif... excusez-moi. Donc, M. le Président, j'avais fait une petite mise en
contexte de ce bloc-là la semaine dernière. Je ne sais pas si c'était au micro
ou hors micro, alors, mais pour le bénéfice des gens toujours plus nombreux qui
écoutent nos travaux, je vais la refaire. C'est qu'il existe dans la Loi sur
les immeubles industriels municipaux un article qui vient donner une limite de
temps aux baux que peuvent consentir les municipalités pour des entreprises.
Donc, on prévoyait... C'est bien celui-là où on le retire... oui, c'est ça, OK,
parce qu'il y en aura un autre par la suite, donc, qui prévoyait un bail de
trois ans renouvelable une fois, donc pour un maximum de six ans, ce qui, des
fois, dans certaines situations, puis on l'a vécu avec une municipalité,
précisément, là, au Québec, la municipalité de Gaspé, pour ne pas la nommer.
Donc, des fois, pour des situations
particulières, une municipalité pourrait vouloir donner des baux qui cumulent
plus... dont la durée cumulée est de plus que six ans, et c'est une réalité,
des fois, qui est très locale, dans des entreprises qui se développent
localement, que les municipalités, les élus municipaux et la communauté locale
connaît bien, qui peuvent avoir, comme je l'ai dit, une réalité particulière.
Alors, moi, je me demandais pourquoi le gouvernement vient se mêler de donner
une durée aussi précise que trois ans renouvelable une fois, alors que, comme
je viens de le dire, dans certaines situations où... trois ans ou six ans peut
ne pas être la bonne durée, pour toutes sortes de raisons.
• (15 h 50) •
Alors, je propose qu'on retire cet
article-là et qu'on laisse à la discrétion des municipalités la durée de la
location selon l'évaluation et l'opportunité... l'évaluation d'opportunité
qu'ils en font et qu'on le prenne plutôt à l'inverse, c'est-à-dire, plutôt que
de venir mettre une règle très précise et de devoir régler des problèmes si on
doit déroger à la règle du trois ans ou du six ans, de dire : Si, un jour,
il devait y avoir une problématique, bien, il y a des instances auxquelles on
peut s'adresser, en l'occurrence, puis on verra à régler l'enjeu, mais, pour
avoir eu la discussion avec le président de l'UMQ, avec le président de la FQM,
parce que j'ai testé l'idée avec eux. Évidemment, nous, on est ici pour, entre
autres, donner suite aux demandes des municipalités. Alors, encore faut-il
qu'elles jugent que ce soit une bonne mesure. Et tous les deux étaient tout à fait
favorables à ce qu'on retire. Ça participe de l'autonomie municipale puis aussi
de l'allègement, de dire : On arrête d'encadrer des choses qui pourraient
se gérer localement, à la discrétion des élus, qui sont, ultimement,
imputables. Et j'avais la discussion avec eux, et eux-mêmes me faisaient
valoir : Nous sommes imputables, nous serons imputables des décisions que
nous allons prendre. Effectivement, on connaît bien notre réalité. Puis quand
j'étais...
Mme Guilbault :...congrès de la FQM il y a quelque temps, M. Demers, le
président, faisait un discours, en disant : Nous connaissons nos milieux,
nous voulons des communautés prospères, on est les mieux placés pour pouvoir,
justement, propulser puis favoriser le développement dans nos communautés.
Alors, voilà une très belle occasion, quelques jours, semaines, à peine, plus
tard, de donner suite à cette volonté d'autonomie croissante.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Oui, nous avions, en effet, eu des échanges hors micro sur ces
propositions-là, là, les... Cet article est le suivant. Et je comprends, là, le
besoin de donner plus de flexibilité aux municipalités. Par contre, j'ai quand
même une question. L'histoire étant celle qu'elle a été à Laval, il y aurait
pu... s'il n'y avait pas eu une telle disposition, qui limitait, il aurait pu y
avoir un bail octroyé de façon louche et douteuse, par un ancien maire, pour 25
ans. Et là, tu sais, quelles sont les instances que vous avez mentionnées qui
pourraient vraiment venir corriger ça? Parce que, si un bail a été signé en
bonne et due forme, mais que les conditions sont désavantageuses pour les
citoyens, et qu'elles avantagent indûment une entreprise ou un privé, on ne
sait pas... Mais il y a quand même un contrat, qu'on prend quand même un
contrat qui a été signé. Donc, j'aimerais bien comprendre c'est quoi, les
mécanismes qui peuvent, disons, protéger les citoyens de manoeuvres plus
frauduleuses, dans un cas comme ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Alors, je le validais. Donc, un bail, c'est
accessible, alors quelqu'un pourrait demander l'information, si un citoyen, ou
une entreprise, ou quiconque voulait avoir l'information sur le bail, pourrait
avoir l'information. C'est ce qu'on me confirme ici.
Mme Dufour : Excusez-moi,
mais ce n'était pas du tout la nature de ma question. Ma question est plutôt à
savoir quel... comment on peut se prémunir, advenant le cas qu'un contrat signé
en bonne et due forme mais avec des conditions douteuses, désavantageuses pour
les citoyens, et avantageuses, indûment, pour une entreprise... Disons, un bail
de 40 ans, on est pris avec ça après, c'est signé, c'est entendu. Tu sais, je
veux savoir c'est quoi les mécanismes de se... tu sais, pour se prémunir.
Mme Guilbault :C'est ça, c'est parce que... En fait, c'est que je ne vois
pas nécessairement le lien avec l'article. Même si on laissait la durée telle
quelle, un bail frauduleux, c'est un bail frauduleux, quelle que soit sa durée.
Donc, peut-être que je ne saisis pas en quoi laisser l'article tel quel
empêcherait un bail frauduleux.
Mme Dufour : Je vais
recommencer. La loi venait limiter à trois ans, et la possibilité seulement de
renouveler un autre trois ans. Donc, les dommages, c'est six ans, maximum. Là,
ça peut être 40 ans, 50 ans, 100 ans. Il n'y a plus de limite. Donc, est-ce que
madame... est-ce que la ministre comprend ma question?
Mme Guilbault :Bien, on est plusieurs, de ce côté-ci de la table, à avoir
réagi de la même façon, en disant : On ne comprend pas le lien entre les
deux. Quelqu'un qui veut faire un bail frauduleux, on... c'est comme si on
disait : Il faut venir donner une durée limitée dans le temps à chaque
geste contractuel qui est posé, au cas où ce serait un geste contractuel
frauduleux. Je ne suis pas certaine de suivre le raisonnement.
Mme Dufour : OK. C'est parce
que, tout à l'heure, Mme la ministre, vous avez dit que, de toute façon, il y a
des mécanismes si ça n'a pas été un bail qui a été bien fait. C'est quoi ces
mécanismes-là? C'est ce que je veux savoir. Est-ce que ça peut être résilié?
Est-ce que la Commission municipale du Québec peut résilier un bail? C'est ce
que je veux savoir.
Mme Guilbault :C'est ça, c'est que c'est les mécanismes... Tu sais, que le
bail dure trois ans, ou six ans, ou 10 ans, s'il y a un bail frauduleux, c'est
les mécanismes habituels, où quelqu'un peut porter plainte ou... Mon collègue
juriste peut donner le détail de ça. Mais, encore une fois, ça n'a pas de lien
avec la durée. Cet article-là ne venait pas empêcher un bail frauduleux. Oui,
il venait limiter la durée du bail, mais, en même temps... Bien, c'est parce
que là, ma collègue prend un exemple hypothétique, où il y aurait un geste
frauduleux qui serait commis, qu'évidemment on ne souhaite pas. Mais est-ce
qu'on va se mettre à contrôler l'ensemble du territoire pour éviter un cas
hypothétique où, de toute façon, si quelqu'un veut poser un geste frauduleux il
va... il va le poser quand même, fort probablement? Tu sais, je pense que...
Mme Dufour : Je vais... je
vais juste reposer ma question : Quels sont ces mécanismes?
Mme Guilbault :Oui, bien, c'est ça, mon collègue peut... un collègue peut
répondre aussi.
Le Président (M. Schneeberger) :
...alors, vous n'avez pas pris la parole...
Le Président (M. Schneeberger) : ...ce
matin. Non? Alors, à ce moment-là, j'ai besoin du consentement de la table.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
vous vous présentez par votre nom et titre, M..
M. Cantwell (Philip) : Merci,
M. le Président. Philip Cantwell, je suis avocat au ministère de la Justice.
Bien, je pense qu'il y a différents
recours qui seraient... qu'une municipalité pourrait prendre si elle constatait
qu'il y avait un... un vice, là, dans un... dans un bail qui avait été accordé
pour des motifs... c'est ça, des motifs... des motifs frauduleux. Elle pourrait
s'adresser aux tribunaux, demander une... une résiliation du... du bail, dans
des cas comme ça, où il y aurait vraiment une... c'est ça, une fraude ou un
vice qui était de... susceptible de... d'affecter la validité, là, du... du
bail.
Mme Dufour : OK. Mais...
Mais... OK. Il y a... OK. Ça n'a pas été testé, ça, ou ça a déjà été testé,
qu'une municipalité ait signé un bail puis que, par la suite, ça a été résilié
parce que les élus qui étaient en place n'avaient pas des bonnes intentions,
disons, en signant le bail?
M. Cantwell (Philip) : Il
faudrait que je fasse des... des recherches, là. Je n'ai pas de cas qui me
viennent... qui me viennent à l'esprit en ce moment.
Mme Dufour : Oui. Je suis...
Je suis convaincue que, s'il n'y avait pas eu cette disposition-là, on en
aurait, des cas, à Laval, à une certaine époque. En tout cas, le... le chapitre
de la.... la commission Charbonneau, Laval donne beaucoup d'indications.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, je
voulais juste savoir, M. le Président, la municipalité, à partir du moment où
elle peut louer, là, pour des fins industrielles ou para-industrielles ou
d'un... d'un immeuble qu'elle a acquis, là, ce bail-là, est-ce qu'il faut
qu'elle passe par résolution? Est-ce que ça va apparaître dans une résolution
de la municipalité? Parce que je comprends qu'on enlève la période, là... la
période de temps déterminée, là. Mais, moi, je me demande juste... c'est pour
le citoyen, est-ce qu'il peut... est-ce qu'il peut le voir? Est-ce qu'il y a
accès en quelque part à ce que... à part la publication des baux, là?
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Cantwell (Philip) : Oui.
Donc, le principe par défaut, c'est que c'est le conseil qui se prononce, là.
Donc, en l'absence d'une... d'une délégation du pouvoir de contracter, là, à
un... à un fonctionnaire, là, ça va passer par... par le conseil. Mais, même
dans le cas où c'est un fonctionnaire qui... qui avait le pouvoir de... de
conclure des baux au nom de la municipalité, ce serait un document de la
municipalité qui serait, selon moi, accessible, là, si une personne en faisait
la demande. Il ferait partie aussi des... des archives de la municipalité.
Mme Nichols : Bien, le...
soit le conseil municipal ou, tu sais, la... la décision du conseil ou... je
comprends que ça peut être la décision du fonctionnaire, si ça a été délégué au
fonctionnaire, là, mais qu'ils n'ont pas nécessairement le besoin de, tu sais,
faire une résolution. Parce qu'une municipalité puis les villes, ça parle par
résolutions. Donc, ils n'ont pas à... à dire, par résolution : Bien, tu
sais, il y a un... il y a un bail qui a été... avec telle entreprise, tu sais?
Puis là, je fais... parle pas du temps, là, mais là, je parle plus de le...
la... bien, pas la publication. Bien, en fait, je parle vraiment de la
résolution, parce qu'une ville, ça parle... ou une municipalité, ça parle par
résolution. Donc, ils n'ont pas... ils n'ont pas nécessairement le conseil,
même si c'est la décision ou une tâche qui a été donnée au fonctionnaire, ils
n'ont pas nécessairement besoin de le passer par résolution du conseil? Parce
qu'ils prennent la décision au conseil, ça, je l'ai compris, mais je veux dire,
il n'y a pas de trace d'une décision au Conseil, là.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Cantwell (Philip) : Oui.
Bien... Donc, la seule façon pour le Conseil de prendre une décision, c'est
avec une... une résolution. Donc, si... si le pouvoir n'a pas été délégué à un
fonctionnaire, il y aura une résolution, et on... on retrouvera des traces de
cette résolution-là dans les... le procès-verbal de la séance du conseil dans les
archives de la municipalité.
Mme Nichols : OK.
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
d'autres questions? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 28.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Prochain article, l'article 28.5, introduit par amendement.
Mme Guilbault :Oui. Merci. Article 28.5 : Insérer, après
l'article 28.4 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«28.5. L'article 13.5 de cette loi
est modifié :
«1 par la suppression, dans le premier
alinéa, de "des articles 6.0.1 et 6.0.2";
«2 par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de "outre la durée maximale prescrite au deuxième alinéa de
l'article sept, la Régie ne peut effectuer une location en vertu de cet
article" par "la Régie ne peut louer un immeuble visé à l'article
sept."»
En commentaire : Cet amendement
modifierait l'article 13.5 de la Loi sur les immeubles industriels
municipaux en concordance avec la modification apportée à l'article sept de cette
loi. Il corrigerait aussi un renvoi à des dispositions qui n'existent plus.
• (16 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'amendement? Députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...pouvez juste
nous... (panne de son) ...là, un exemple ou un cas où ça s'appliquerait?...
16 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...bien, dans quel sens? Parce que, là, on est en
concordance avec ce qu'on vient de faire à l'autre article avant, donc...
Des voix : ...
Mme Guilbault :...ma collègue ici peut répondre.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, consentement? Oui...
Mme Nichols : ...précédemment
de la... qu'on parle à 28.4, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
Mme Petit, vous présentez avec votre nom et titre, voilà.
Mme Petit (Katia) : Parfait.
Katia Petit, sous-ministre adjointe aux Affaires municipales. Alors,
effectivement, on est dans de la concordance. Mais, pour le cas typique d'une
régie, c'est-à-dire de municipalités qui ont conclu une entente entre elles et
qui possèdent, donc qui gèrent ensemble un immeuble industriel, dans un tel
cas, ce qui est... ce qui était prévu ici, c'est que l'entente ne peut pas
outrepasser... en fait, le bail ne peut pas être plus long que la durée de l'entente
qui lie, dans le fond, les municipalités au sein de la régie. Donc, l'article,
c'est ce qu'il vient dire. Puis il y avait également une référence au fait qu'il
ne pouvait pas par ailleurs être de trois ans plus trois ans. Alors, on vient
retirer ces références-là par cohérence puisqu'on retire la durée maximale,
tout simplement.
Mme Nichols : Dans les
régies... dans les régies, Mme Petit, là, on parle des régies... ça peut être
une régie intermunicipale. Ce n'est pas nécessairement une régie en lien avec
la ville, là, ça peut être intermunicipal à partir du moment où la régie est
dans un local... Un local municipal, on n'est pas obligé... ça peut être
location de 10 ans ou... si la régie existe pour 10 ans. Mais je
parle de régie intermunicipale, là, c'était plus ça, mon...
Mme Petit (Katia) : Tout à
fait. Ici, on vise exclusivement les régies intermunicipales aux fins,
vraiment, de la location, donc, qui mettent à la disposition de locataires des
baux, là, des locaux finalement qu'ils possèdent. Donc, on est vraiment dans ce
cas... dans cette situation-là et on est vraiment dans de la concordance versus
l'autre disposition auparavant, là, tout simplement, c'est juste qu'il y a des
modalités particulières qui s'appliquent aux régies intermunicipales lorsqu'elles
louent des locaux industriels.
Mme Nichols : ...je
comprends... tu sais, je comprends la concordance par rapport au temps, mais je
voulais être certaine de comprendre à qui ça s'applique. Là, je comprends que
ça s'applique aussi aux régies... aux régies intermunicipales.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Nichols : Oui, ça va.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 28.5
est... Ah! vous avez une question? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Ici, on est dans la Loi sur les immeubles industriels municipaux. Je
ne me souviens pas l'élément d'avant. Est-ce que... Est-ce que ça vaut pour
tout type de bail? Ça, j'ai... je n'ai peut-être pas remarqué.
Une voix : ...
Mme Dufour : C'est la même
loi, l'autre avant, hein?
Une voix : ...
Mme Dufour : OK. Donc, qu'en
est-il, là, des immeubles... des baux qui seraient, par exemple, avec des organismes
communautaires ou d'autres types de baux, là, outre les immeubles industriels?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Pour les organismes, c'est ça, cet article-là, il s'applique
aux entreprises. Mais il y a d'autres dispositions pour les OBNL. Puis, selon
ce qu'on me dit, il n'y a pas de durée prévue non plus pour les OBNL, mais c'est
d'autres dispositions.
Mme Dufour : Parfait. Je
voulais simplement m'assurer qu'on était... qu'on allait les avoir sur le même
pied d'égalité dorénavant. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 28.5 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant au dernier article au niveau de la disposition d'entrée
en vigueur, et je vois qu'il y a un amendement. Alors, je ne sais pas s'il y
avait un changement sur la disposition d'entrée en vigueur, l'article 43.
Mme Guilbault :Oui, mais là est-ce que je lis l'article d'abord? Puis je
vais lire l'amendement aussi.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, l'article et par la suite l'amendement.
Mme Guilbault :L'avez-vous, l'amendement?
Mme Nichols : Bien, c'est ce
que je voulais valider. C'est le... (Interruption) Woup! Je m'excuse. C'est
lequel amendement? Est-ce que c'est un amendement différent de celui qu'on a
reçu la semaine dernière? Est-ce que c'est un de...
Le Président (M. Schneeberger) : J'imagine
que c'est la date.
Mme Nichols : ...c'est quand
même la deuxième fois aussi qu'on arrive aux articles d'entrée en vigueur, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : En
vigueur. Alors...
Mme Guilbault :...le plus à jour a été envoyé hier. Ça fait que je ne sais
pas si vous l'avez vu. Ça tient compte de tous les amendements qu'on a faits.
Le Président (M. Schneeberger) : OK...
Le Président (M. Schneeberger) : ...moi,
je propose que vous lisez l'article de base puis après ça, ensuite, l'amendement,
puis on décidera, là, par la suite, là.
Mme Guilbault :Parfait. Article 43 : Les dispositions de la présente
loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente
loi), à l'exception de celles :
1° des articles 5 et 13 à 19, qui entrent
en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de trois mois celle de la sanction
de la présente loi);
2° des articles 20 à 22, qui entrent en
vigueur le 2 novembre 2025;
3° de l'article 31, qui entrent en vigueur
le 31 décembre 2025;
4° des articles 24, 25, 27, 28 et 39, qui
entrent en vigueur le 1er janvier 2026;
5° des articles 7 et 11, qui entrent en
vigueur le (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la
présente loi).
En commentaire : L'article 43 du
projet de loi prévoit que les dispositions de la loi entreraient en vigueur le
jour de sa sanction, à l'exception : un, des dispositions concernant la
fonction de secrétaire de la commission municipale, qui entreraient en vigueur
trois mois après la sanction de la loi; deux, des dispositions concernant le
conseil et le comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal, qui
entreraient en vigueur le 2 novembre 2025; trois, des dispositions concernant
le versement annuel d'une somme à la ville de Québec, qui entreraient en
vigueur le 31 décembre 2025; quatre, des dispositions concernant les secteurs
déterminés aux fins de la taxe foncière générale et la modification des plans
des conduites d'aqueduc et d'égout relevant de la compétence de l'agglomération
de Québec, qui entreraient en vigueur le 1er janvier 2026; cinq, des
dispositions concernant les officiers municipaux en bâtiment, en environnement
et en urbanisme, qui entreraient en vigueur un an après la sanction de la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
Alors, allez-y avec l'amendement.
Mme Guilbault :Article 43 : Remplacer l'article 43 du projet de loi
par le suivant :
43. Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi),
à l'exception de celles :
1° de l'article 31, qui entrent en vigueur
le 31 décembre 2025;
2° des articles 24, 25, 27 et 28, qui
entrent en vigueur le 1er janvier 2026;
3° de l'article 4.2, qui entrent en
vigueur à la date de l'entrée en vigueur de l'article 163 de la Loi sur les
contrats des organismes municipaux, édicté par l'article 1 de la Loi édictant
la Loi sur les contrats des organismes municipaux et modifiant diverses
dispositions principalement aux fins d'allègement du fardeau administratif des
organismes municipaux;
4° de l'article 30.0.1, en ce qu'il édicte
le paragraphe 2° du troisième alinéa et la deuxième phrase du quatrième alinéa
de l'article 8.0.1 de la Loi sur le Réseau de transport métropolitain, de
l'article 30.0.2, en ce qu'il édicte le paragraphe 2° du sixième alinéa de
l'article 8.1 de cette loi, de l'article 30.1.1, en ce qu'il édicte le
paragraphe 2° du troisième alinéa et la deuxième phrase du quatrième alinéa de
l'article 89 de la Loi sur les sociétés de transport en commun et de l'article
30.1.2, en ce qu'il édicte le paragraphe 2° du sixième alinéa de l'article
92.0.8 de cette loi, qui entrent en vigueur à la date de l'entrée en vigueur de
l'article 11 de la Loi sur les contrats des organismes municipaux.
En commentaire : Cet amendement
modifierait l'article 43 du projet de loi afin de prévoir que les dispositions
de la loi entreraient en vigueur le jour de sa sanction, à l'exception :
un, des dispositions concernant le versement annuel d'une somme à la ville de
Québec, qui entreraient en vigueur le 31 décembre 2025; deux, des dispositions
concernant les secteurs déterminés aux fins de la taxe foncière générale, qui
entreraient en vigueur le 1er janvier 2026; trois, de certaines dispositions
concernant la Loi sur les contrats des organismes municipaux, qui entreraient
en vigueur en même temps que les dispositions de cette loi.
Donc, on retire les deux autres qui
étaient prévus sur les officiers municipaux en bâtiment, parce qu'on a... en
fait, les collègues de l'opposition ont déposé un amendement pour retirer cet
article-là, et l'élément sur la fameuse carte des conduites... des conduites
d'eau, qu'on a aussi retiré par amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Alors, est-ce qu'il y avait des questions sur l'amendement?
Mme Nichols : ...que, tu
sais, tout ce qui a été vu dans le projet de loi, les dates conviennent. Puis
là je pense, entre autres, à la ville de Gatineau, là, qui semblait avoir un
problème avec les délais, là, pour la taxation, là. Ça fait que je présume que
tout ça a été pris en compte, là, dans les... dans l'amendement qui est déposé
par la ministre.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Les dates différenciées sont faites volontairement.
Puis, pour ce qui est de Gatineau, ça entre en vigueur, bien, en fait, à la
sanction de la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Est-ce que l'article 43, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, nous avons fini l'étude article par article. Nous avons encore
les questions de fin du projet de loi.
Alors, est-ce que le titre du projet de
loi est adopté?
Des voix
: Adopté.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Je propose que la commission recommande la renumérotation du projet de
loi tel qu'amendé. Adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, je propose que la commission adopte une motion d'ajustement des
références...
Le Président (M. Schneeberger) :
...est-ce que cette motion est adoptée? Adopté. Alors, nous en sommes aux
remarques finales. Alors, est-ce que les députés de Vaudreuil et/ou de
Mille-Îles veulent faire des remarques... remarques finales?
Mme Nichols : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui. Allez-y.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Est-ce qu'on avait un temps limite pour faire les...
Le Président (M. Schneeberger) :
...de temps limite, là. 20 minutes. Ah!
Mme Nichols : OK. Non, je ne
veux pas... Je ne voulais pas prendre 20 minutes, mais je voulais juste
savoir... je voulais juste...
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui, c'est ça.
Ça fait que je voulais juste être... Non, non, non, on en a deux autres qui
s'en viennent. Non, ce n'est pas vrai... Non, non, mais merci, M. le Président,
là. Je voulais juste être certaine que je n'étais pas bousculée... Je n'étais
pas bousculée dans le temps, mais je ne prendrai pas le 20 minutes.
Évidemment, bien, je veux... j'ai des
remerciements... des remerciements à faire, là. C'est un projet de loi, on l'a
dit, hein, projet de loi omnibus... omnibus municipal, court projet de loi,
mais là, ça ne s'applique plus là, il y avait 40 quelques articles, et on s'est
ramassé avec 84 amendements, donc beaucoup plus long que prévu. D'emblée,
on pensait que c'était un projet de loi qui se terminerait en une semaine. Mais
ça fait presque un mois qu'on est ici. Donc, je veux remercier évidemment les
groupes, là, qui suivent depuis le début les travaux sur le projet de loi
n° 104. Les groupes qui sont venus en commission parlementaire, qui
sont... qui ont participé aux auditions, les personnes aussi qui ont envoyé des
mémoires, qui ont partagé leurs préoccupations. Donc, je me permets de les
remercier. Soyez sûr qu'on en... On en a pris connaissance, et puis ça nous a
aidés aussi à l'élaboration des travaux. Je veux remercier, évidemment, là, les
fonctionnaires de l'État. Merci, Mme la sous-ministre. Merci, Mme Petit. Je
remercie les légistes. Je remercie aussi, je vais dire « Jérôme »,
parce que je ne suis pas capable de nommer... d'épeler son nom comme il faut,
sous-ministre aux Transports. Donc, merci, M. Jérôme. Merci aux membres... aux
membres de la commission, là, peu importent les partis, je pense que c'est une
commission qui s'est quand même bien déroulée. Comme la plupart... la plupart
des... La plupart des projets de loi qu'on a eus en municipal, dans le domaine
municipal, c'est toujours des échanges cordiaux qui... Je dis bien « la
plupart du temps » là, qui se font de part... de part et autre. Souvent
plus compliqué pour ceux qui font le son ou ceux qui traduisent... ceux qui
traduisent nos conversations. Je me permets aussi de remercier ma collègue la
députée des Mille-Îles pour son aide, à ses rigoureuses interventions. Merci
beaucoup, Virginie, d'avoir été là. Merci à mon recherchiste, aussi, Philippe.
Et dernier remerciement, pour vous, à M. le Président et l'équipe... l'équipe
qui vous accompagne aussi. Merci pour le temps, on en prendrait plus des fois,
mais on ne vous chicanera pas. Bien, merci, Mme la secrétaire. Merci, M. le
Président.
Je rappelle que c'est un projet de loi...
Puis le titre le disait, là, c'est une loi modifiant diverses dispositions afin
notamment de donner suite à certaines demandes du milieu municipal. Donc,
tenant compte que ça vienne... ça vient, entre autres, du milieu municipal,
bien, c'est à mon avis encore plus... tu sais, important de s'y pencher puis de
regarder, surtout qu'on entend... on les entend sur le terrain, hein, on se
promène dans nos comtés, on travaille avec... avec différents élus municipaux.
Et d'ailleurs, je me permets... je ne l'avais pas fait, là, mais je me permets
de féliciter les nouveaux élus et féliciter aussi ceux qui se sont portés, là,
candidats, là, dans les dernières élections, lors des dernières élections
municipales, période toujours un peu stressante, oui, pour ceux qui se
présentent, mais aussi, tu sais, pour l'entourage. Je parle des familles, mais
aussi pour ceux qui travaillent dans les municipalités ou dans les MRC. C'est
toujours une période d'incertitude, à savoir : Est-ce que notre maire va
être reconduit? Est-ce que nos conseillers vont être reconduits? Donc, cette
période-là est passée, maintenant, on... c'est une nouvelle étape, là. Pour
certaines municipalités, il y aura plusieurs ajustements. Donc, mais, tu sais,
ce qu'on entend quand même, c'est : Peu importe que vous... que vous ayez
été candidat ou que vous soyez maintenant élu, la charge administrative, ça
revient beaucoup, la charge administrative qui pèse sur les municipalités et
les demandes de simplifier le processus, là, peu importe que ça vienne de la
FQM, de l'UMQ, c'est soulevé à chaque fois.
On demande aussi, tu sais, d'accroître
l'autonomie, leur agilité en matière de gestion, d'aménagement, de gouvernance.
C'est ce qu'on a regardé aussi dans le présent projet de loi. Je passe vite sur
la gouvernance. Moi, je suis d'avis... puis je l'ai mentionné, là, les
articles 20, 21, 22 sur la gouvernance de la CMM, à l'effet que je pense
qu'on aurait pu regarder ça autrement que vite, vite, vite comme ça, sur un
coin de table. À un an des élections, là, je pense qu'on aurait pu avoir une
représentation plus... disons-le comme ça, plus complète. La démographie
change, les gens se déplacent. Puis on l'a vu, on...
renumérotation
Mme Nichols : ...vu pendant la
COVID. Moi, j'habite dans une région qui est en pleine explosion démographique,
Vaudreuil-Soulanges. On le voit sur la rive sud, on le voit sur la rive nord,
puis c'est important que ces élus-là puissent... puissent avoir leur mot à
dire. Puis la CMM n'avait quand même pas... En fait, ça fait 25 ans, là,
que la... que la gouvernance n'avait pas été revue. Je pense qu'il fallait que
ce soit revu. Certains vont dire : Bien oui, mais c'est un bon pas, c'est
un début. Bien, moi, tant qu'à faire ça rapidement comme ça, j'aurais aimé ça
pouvoir les consulter, puis avoir... qu'on trouve ensemble, puis même qu'on
puisse comparer ce qui se fait ailleurs pour prévoir une gouvernance qui
s'adapterait dans le temps, c'est-à-dire qu'il va y en avoir d'autres
changements, là, puis c'est ce qu'on essaie de faire dans les... dans nos
projets de loi, de prévoir une certaine pérennité, de prévoir certaines... Puis
je pense que c'est comme ça que ça aurait dû être fait pour mieux refléter,
entre autres, là, l'évolution démographique puis politique entre Montréal puis
sa couronne, Montréal puis la Rive-Sud, Montréal puis la Rive-Nord. Mais,
bon...
Voilà, M. le Président, je ne veux pas...
je ne veux pas prendre trop de temps, mais je tiens à rappeler et même à
saluer, entre autres, les... les mesures qui ont été introduites un peu par
surprise puis un peu... je vais le dire comme je le pense, là, c'est quand même
des éléments, des amendements qui nous ont pris par surprise en matière de
transport. Je ne vous dis pas que je suis déçue, au contraire, je pense que...
tu sais, je pense que ça avait déjà été présenté, entre autres par le député de
Nelligan, là, à l'effet que c'était des bonnes mesures. Je comprends qu'il
fallait que tout le monde fasse son petit bout de chemin là-dessus, mais je
pense que c'est des bonnes mesures, des bonnes mesures pour le... pour nos
municipalités. Donc, je salue évidemment cette initiative-là. C'est une approche
de développement intégrée qui encourage la densification intelligente, la
mobilité durable, la... puis aussi la maximation... la maximisation, la
maximisation des retombées. Donc, c'est... c'est important. Les projets pilotes
à Montréal, Québec aussi, sont à suivre de près. Je pense que s'ils sont bien
encadrés, ça peut évidemment devenir des modèles de rentabilisation. On a
exprimé, entre autres, nos inquiétudes relativement à cet article-là. Puis, je
remercie aussi le député de Marguerite-Bourgeoys qui est venu faire ses
représentations à cet effet là, qui est le député porte-parole, là, de notre
côté finance, économie, finance. Donc, je le remercie d'avoir participé, entre
autres, aux travaux.
Mais ça peut être des avancées
intéressantes. En fait, je suis pas mal certaine qu'il y a d'autres... d'autres
municipalités, d'autres villes vont lever la main. On verra, on pourra voir
comment ça se passe puis on pourra, ensuite, j'imagine, faire... faire des
ajustements ou...
Le monde municipal évolue, le monde
municipal est... demande beaucoup d'autonomie. Moi, je crois beaucoup à
l'autonomie des... des municipalités. Pour avoir été mairesse, je pense que
c'est le fun justement de... avoir de la latitude des fois. Tu sais, des fois,
là, les municipalités ont des bonnes idées, mais c'est tellement encadré qu'ils
ne peuvent pas mettre de l'avant tel projet ou qu'ils ne peuvent pas faire
telle... telle affaire parce que c'est trop encadré. Donc, je pense qu'il faut
toujours mettre de l'avant cette... cette autonomie, cette autonomie
municipale.
Je ne veux pas passer point... point par
point, là, je vais y aller de façon globale. Je pense qu'on aura d'autres
tribunes, là, pour s'exprimer, entre autres au salon rouge, là, suite... suite
à la fin de nos travaux ici, dans cette... dans cette commission parlementaire.
Mais... mais voilà, M. le Président, là, je vais...
L'opposition a fait son travaille de façon
rigoureuse, constructive. Moi, je suis bien fière du travail qu'on a accompli
ici en commission parlementaire. Pas toujours facile, surtout quand on n'a pas,
entre autres, assisté au projet de loi n° 61 sur... la... la partie des
transports. En tout cas, moi j'ai plus de facilités ou je me sens plus comme un
poisson dans l'eau quand on parle du municipal, un peu moins quand on arrive
dans les... dans la complexité des transports. Puis, c'est complexe, là, je
pense que c'est facile de s'y perdre avec juste les... juste les sociétés, les
personnes morales, les sociétés de transport, la LCOM, les lois qui s'appliquent
puis... Donc, c'était quand même... c'était quand même assez complexe. Donc, je
remercie tous ceux qui ont participé à nous fournir des... des explications
pertinentes ou à faire... nous démêler tout ça.
Donc, voilà, M. le Président. Bien
contente que les... les travaux soient enfin terminés, parce qu'on ne se le
cachera pas, là, ça fait deux fois qu'on arrive à l'article 43. Donc,
bien... bien contente qu'on puisse enfin adopter ledit projet de loi. Merci.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, députée de Vaudreuil. S'il y avait... Je vois, députée de Mille-Îles,
alors, ça va. Alors, je vais donner la parole à madame...
Le Président (M. Schneeberger) : ...Mme
la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, M. le Président, je suis en train de penser que je n'exclus pas de
peut-être avoir d'autres amendements qui seront approuvés au prochain Conseil
des ministres, mais c'est une blague. Jamais deux sans trois pour se rendre à
l'article 43, mais là, il est adopté. Alors, M. le Président,
effectivement, comme le dit ma collègue, on est arrivés au bout de cet
exercice-là, de l'étude détaillée.
Moi aussi, je vais commencer en
renouvelant nos félicitations au nom de tous mes collègues ici, à tous ceux qui
ont fait cette campagne électorale municipale. On est ici aux Affaires
municipales, alors je pense que c'est la meilleure tribune pour tous joindre
notre voix et vraiment les remercier, les plus de 12 000 personnes
qui se sont portées candidates, ceux d'entre eux qui ont été élus, mais
vraiment tous ceux qui font le choix de faire de la politique. Je pense qu'on
est tous ici, les élus dans la salle, bien placés pour savoir que ce n'est pas
toujours chose aisée avec les réseaux sociaux et un certain nombre d'autres
facteurs. Alors, bravo et merci à tous ceux qui ont fait le choix de se
présenter dans cette élection municipale.
Je le disais, donc, on est ici aux
Affaires municipales. Parlant de gens qui se sont présentés aux élections
municipales, je veux avoir aussi mes premiers mots, dans mes premiers mots pour
ma prédécesseure, Andrée Laforest, qui a déposé ce projet de loi à l'origine,
au mois de mai dernier, qui occupait les fonctions que j'occupe actuellement,
et donc qui avait pavé la voie pour ce qu'on vient de conclure aujourd'hui avec
avec nos équipes aussi, évidemment, que je remercie, mes équipes des Affaires
municipales qui sont ici avec moi aujourd'hui, donc qui avait confectionné ce
projet de loi là qu'elle a déposé avant moi, qui pavait la voie à ce qu'on a
été en mesure d'adopter. Évidemment, on l'a bonifié depuis, c'est toujours le
cas. C'est sûr que, compte tenu des circonstances particulières, disons qu'il y
a eu une bonification substantielle dans le sens qu'il y a eu plusieurs
amendements qui ont été proposés, mais le contexte de mon arrivée et de cette
opportunité-là qu'on avait, à travers le projet de loi comme véhicule
législatif pour faire des changements rapidement...
Quand je suis arrivée aux Affaires
municipales, je l'ai dit, moi, j'ai deux priorités : créer des nouveaux
revenus autant que possible sans toucher à la poche des contribuables et faire
du ménage, de l'allègement puis augmenter l'efficacité dans nos municipalités.
Alors j'ai saisi l'occasion qu'on avait avec le projet de loi n° 104,
en sachant que c'étaient, ces priorités-là, non seulement les miennes, mais
relativement partagées, partagées a priori par le milieu municipal, mais aussi,
j'en suis certaine, par l'ensemble des collègues du Parlement ici. Parce qu'on
est tous à la recherche de plus d'argent et de plus d'efficacité.
Alors donc, c'est ça, mes remerciements à
ma prédécesseure Andrée Laforest. Remerciements aussi à mes collègues, à tous
mes collègues du gouvernement, plusieurs ici qui ont été avec moi presque tout
au long de l'exercice et pour ceux qui ont été présents, en tout ou en partie,
en fait, je les remercie. Remerciements, je l'ai dit, à mes équipes des
Affaires municipales, à mes équipes des Transports aussi. M. Jérôme, qui...
avec qui j'ai passé, moi aussi, beaucoup de temps en commission à une autre
époque, et à nos équipes aussi, là, donc, de juristes, l'ensemble des gens qui
nous accompagnent aujourd'hui. Très, très, très heureuse, donc, de conclure
l'exercice.
Et remerciements aussi, M. le Président, à
mes collègues des oppositions, à la députée de Sherbrooke, à la députée de
Mille-Îles, au député de Marguerite-Bourgeoys, qui est venu aussi, qui a été
présent à un certain moment, et à la députée de Vaudreuil, qui est la
porte-parole pour le projet de loi, parce que c'est vrai qu'il y a eu beaucoup
de mouvement dans ce projet de loi là. Il y a eu beaucoup d'ajouts. Je viens
d'expliquer le contexte très particulier de mon arrivée, alors donc j'ai saisi
une opportunité, mais je veux remercier l'opposition officielle pour son
ouverture puis pour son agilité à travers tout ça, parce que, malgré tout, on a
été capables de traverser, de le faire bloc par bloc, d'avoir des thèmes, de le
faire de manière, somme toute, organisée. On avait aussi, comme le dit ma
collègue de Vaudreuil, quand même des gens très experts autour de nous, là, qui
ont été en mesure de répondre à plusieurs de nos questions, donc d'orienter nos
travaux de manière intelligente. Mais donc je veux remercier mes collègues de
l'opposition pour cette ouverture-là, leurs équipes aussi, bien sûr, toutes les
équipes. Vous, M. le Président, les équipes de la présidence.
Je suis vraiment très heureuse qu'on
conclue ce travail-là aujourd'hui, parce que ça vient en quelque sorte non
seulement répondre à des demandes du milieu municipal, mais ça vient compléter
aussi un parcours que j'avais amorcé aux Transports. On en parlait tout à
l'heure, j'ai deux grands objectifs : créer des nouveaux revenus puis
améliorer l'efficacité. Et, ce matin, c'est notre collègue de Mille-Îles, là,
qui disait... qui amenait le fait que les sociétés de transport ont des
déficits. Il faut pouvoir aller chercher idéalement des nouveaux revenus pour
nous aider à créer des nouveaux revenus pour éponger les déficits. J'ajouterai
qu'il faut combiner avec des mesures d'optimisation. Comme je le dis souvent,
quand je suis arrivé aux Transports en 2022, on nous menaçait de fermer le
métro si on ne donnait pas 560 millions à l'ARTM pour les déficits dans le
Grand Montréal. Et aujourd'hui, on ne voit plus ce genre de menace et, au
contraire...
Mme Guilbault :...on voit des gestes d'optimisation de la part des
sociétés de transport pour essayer de réduire les dépenses, et donc d'agir sur
leur déficit, et de retourner à l'équilibre budgétaire. Rappelons qu'on a
annoncé l'année dernière, avec le ministre des Finances... le ministre des
Finances et moi, un cadre financier fermé, qui prévoit des contributions
financières dégressives, à l'horizon 2028, pour le retour à l'équilibre budgétaire
des sociétés de transport. Parce que, M. le Président, je le dis souvent, on ne
peut pas éternellement demander plus d'argent aux contribuables du Québec sans
qu'il y ait des gestes d'optimisation et des gestes d'amélioration de
l'efficacité, et de rationalisation des dépenses, qui se font à chacune de nos
échelles. C'est vrai au gouvernement, mais c'est vrai aussi dans les sociétés
de transport, et on ne peut pas s'attendre à ce que le gouvernement éponge
systématiquement des déficits d'opération alors qu'on n'est même pas impliqués
dans la gestion de ces sociétés-là de transport.
Donc, quand j'étais arrivée aux
Transports, j'ai dit : Il faut qu'on règle ça. Alors, on a présenté le
cadre financier pour le retour à l'équilibre budgétaire. En parallèle de quoi
on a, dans le projet de loi n° 61, donné la possibilité de faire du
développement immobilier, conjointement ou de manière concomitante, avec des
projets de transport collectif, parce qu'on met beaucoup d'argent dans des
projets de transport collectif structurants. Mais il y avait là cette
possibilité-là, latente, qui était demandée depuis très longtemps, de pouvoir
joindre ça avec du développement immobilier, alors qu'on n'a jamais autant
parlé de la nécessité, d'ailleurs, de développer du logement. Alors, on l'a
fait, on a posé le geste dans le projet de loi n° 61. On est venu
terminer, je dirais, raffiner le tout dans ce projet de loi là, pour être sûrs
de venir encadrer un certain nombre de choses, comme on en a parlé, d'ailleurs,
aujourd'hui, avec le deuxième bloc qui était à l'étude. Mais donc on vient
créer du logement, créer des nouveaux revenus, qu'on réinvestit dans le
transport, et donc ça vient joindre ça aux actions qu'on a posées pour le
retour à l'équilibre budgétaire des sociétés de transport.
Et, en plus de tout ça, on a, dans ce
projet de loi là, une autre grande avancée, que je qualifie de petite
révolution, l'ouverture sur la possibilité de diversifier les placements dans
les municipalités, en commençant par Montréal et Québec. Donc, encore une fois,
on va chercher du nouvel argent potentiel sans toucher à la poche des
contribuables, sans augmenter des tarifs, sans créer de nouvelles taxes. Donc,
c'est de l'argent, là, qui est là, du rendement potentiel qui est là.
Évidemment, le rendement, ça fluctue, ce n'est pas toujours les rendements les
plus élevés, et ils ne sont pas toujours au plus bas non plus, ça fluctue,
alors d'où l'importance de l'encadrer comme il faut, de s'entourer de gens qui
sont experts de ça, d'investir aussi, de faire des placements qui sont
intelligents, comme on le fait pour nos propres portefeuilles de placements, M.
le Président. Je pense qu'on regarde tous un peu, que ce soit les cours de la
Bourse ou... les placements les plus avantageux pour notre argent à nous.
Alors, ce sera la même chose pour les municipalités. Mais il y a quand même de
l'argent disponible potentiel qu'on serait capables d'aller chercher comme ils
le font en Ontario, comme on le fait ailleurs aussi au Canada. Alors, pourquoi
pas le faire au Québec, alors qu'on a au moins, autant besoin qu'eux d'avoir
accès à plus de revenus, encore une fois, sans prélever dans la poche des
Québécois.
Donc, en mettant tout ça ensemble, M. le
Président, je le disais, j'ai l'impression qu'on vient d'une part, compléter un
parcours qu'on avait amorcé aux Transports en allant faire tout ce qu'on
pouvait en termes de création de nouveaux revenus à même les lois du transport
et les possibilités que nous offrait le corpus législatif du transport, et on
vient en créer des nouvelles avec notre propre corpus législatif, avec ce qu'on
est capables de faire aux Affaires municipales. Et on continuera le travail. M.
le Président, évidemment, on a souvent des projets de loi aux Affaires
municipales, ça a été dit à plusieurs reprises, donc on va continuer sur le
front de l'efficacité. Notamment, vous savez qu'on a un chantier en cours, une
réflexion sur les référendums. Donc, il y a diverses choses qui sont en cours
au ministère, avec, entre autres, mon adjointe, ici présente, la députée
d'Argenteuil, sur lesquelles on travaille pour toujours continuer d'en faire
plus, tout l'argent qu'on peut aller chercher sans demander plus aux Québécois,
et l'efficacité qu'on peut se donner, le ménage, l'allègement, etc. L'exemple de
la Loi sur les immeubles industriels municipaux est un excellent exemple de
quelque chose qui ne coûte rien et qui nous permet d'améliorer l'efficacité
municipale.
Donc, sur ce, M. le Président, j'aurai
l'occasion de réintervenir au salon bleu, évidemment, la prise en
considération, et à l'adoption finale, alors je serai encore plus exhaustive,
parce que je ne veux pas retenir mes collègues trop longtemps. Mais je me
réjouis, encore une fois... et je remercie vraiment tous ceux qui sont ici,
autour, aujourd'hui, et ceux qui ne sont pas présents dans la salle, mais qui
ont contribué soit à confectionner le projet de loi, soit à un des nombreux
amendements, et, bien sûr, tous nos partenaires municipaux à l'extérieur du
Parlement, à l'extérieur de nos ministères. C'est pour eux qu'on le fait et à
travers eux, pour nos citoyens, mais ils sont des partenaires de premier plan
quand on parle de consulter, ça revient souvent.
• (16 h 30) •
Et un mot, peut-être, sur la CMM aussi,
j'allais l'oublier. Quand même, aussi, très important de mentionner que, pour
la première fois depuis 20 ans, on touche à la gouvernance de la CMM pour
refléter l'évolution démographique et territoriale de la CMM...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...depuis 2005. Ça faisait 20 ans qu'on était en statu
quo. Et les populations, les mouvements démographiques, ça bouge. Alors, on le
regardait, là, je... je ne rentrerai pas dans tous les... toutes les
statistiques, que ce soient les électeurs ou la population, les projections 2041
de la population, mais on voit bien que les couronnes gagnent en population.
Alors, on est venus rééquilibrer la gouvernance en donnant entre autres un
siège spécifique aux municipalités rurales, aux petites municipalités rurales.
Dans nos couronnes, c'était une demande de longue date. Des gens sont... ont
pris la peine, des élus ont pris la peine de venir en commission, des deux
couronnes, de Laval aussi d'ailleurs, là, de... de partout, sont venues, les
villes reconstituées de Montréal, etc. Mais il y a eu cette demande-là qui est
venue, là, sur cette volonté de faire entendre la voix du milieu rural, qui est
une voix à part entière, qui est une voix spécifique, dont la réalité n'est pas
complètement... ou n'est pas... n'est pas tout à fait exactement celle de la
CMM. Oui, ils font partie de la CMM, mais ils ont une réalité particulière. Et
c'est important pour nous, pour notre gouvernement, que cette voix-là puisse
être entendue, avec un siège spécifiquement dédié aux municipalités rurales de
25 000 habitants et moins au sein du Conseil de la CMM, donc un siège
sur 28 réservé aux petites municipalités rurales.
Alors là, c'est vrai que je m'arrête, M.
le Président. Donc, vous aurez l'occasion de me réentendre à la prise en
considération, comme je... je vous le disais, si jamais ça vous intéresse.
Donc, encore une fois, un grand merci à tout le monde. Merci aux gens de mon
cabinet aussi, important de ne pas les oublier ici, Brandon et Jonathan, qui m'ont
beaucoup aidée, le reste de mon cabinet aussi, évidemment, mais eux,
particulièrement sur les sujets qui concernaient le projet de loi. Donc, merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Alors, à mon tour de vous remercier tous. Vous êtes
toujours agréables à travailler. C'est pour ça que j'ai gardé la... la
présidence de l'aménagement du territoire toutes ces années, j'adore ça,
travailler avec vous. Parce qu'on... au final on travaille pour nos citoyens et
plus particulièrement pour nos maires et mairesses, que... je profite pour les
féliciter d'ailleurs, pour ceux qui étaient là, ceux qui ont été... élus,
réélus par acclamation et les nouveaux. Et puis, comme je disais tout à... l'autre
jour à la députée de Vaudreuil, avec les années que je suis là, j'ai même été
parfois conseiller pour ces maires-là, qui rentraient en matière. Des fois, ce
n'est pas évident pour... il y a des décisions qui ont été prises. Alors, avec
le... on... on peut les conseiller quand ça adonne, et puis c'était bien ça,
là. J'en ai au-dessus de 60, là, au... soixantaine de maires, mairesses au
compteur, avec ces années. Alors, juste à Drummondville, j'en ai cinq et puis j'ai
20 municipalités. Alors, vous faites une moyenne, c'est... ce n'est pas
peu dire. Et c'est toujours un plaisir. Alors, je vous remercie.
Et je... je finis par remercier notre
secrétaire, qui nous quitte, hélas! Alors, elle s'en va. Il fait trop chaud à
Québec. Elle nous quitte pour le Grand-Nord. Alors, Héloïse, ça a été un
plaisir de travailler avec toi. Alors, bonne continuation! Merci à tous.
Étant donné que la commission ait... ait
accompli sa mission, j'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 33)