Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
Terres et Forêts
(Quatre heures de l'après-midi)
M. TURPIN (Président du comité des crédits): A
l'ordre, messieurs! Ministère des Terres et Forêts, page 138. Nous
étions rendus au poste budgétaire numéro 7.
M. RUSSELL: On pourrait adopter l'article 7, à condition que
jepuisseposer quelques questions relativement à l'engagement des
ouvriers qui travaillent dans la forêt domaniale. De quelle façon
se font les engagements? Est-ce par le Bureau de placement provincial?
M. CLICHE: Le Bureau de placement provincial, out,
M. RUSSELL: M. le ministre nous affirme que tous les engagements sont
faits par le Bureau de placement provincial.
M. CLICHE: J'affirme que les engagements sont faits par le Bureau de
placement provincial qui reçoit les demandes, qui dirige les personnes
qui s'intéressent à travailler à cet endroit-là au
chef de district. La personne qui est en charge est un M. Côté, je
crois, Hanley plutôt; Côté était là
auparavant. Alors, toute personne qui veut travailler dans la forêt
domaniale s'adresse au Bureau de placement provincial...
M. GAGNON: Qui, lui, aune complète liberté.
M. CLICHE: ... qui reçoit du chef de district le nombre de
demandes et qui sensuite reçoit la visite de ceux qui sont
dirigés chez lui par cette agence du ministère du Travail, qui
est le Bureau provincial de placement.
M. RUSSELL: De quelle façon limite-t-on le nombre
d'employés qui doivent travailler dans la forêt domaniale?
M. CLICHE: De quelle façon on les limite? Bien, il y a des
surintendants, il y a des chefs d'équipes et on sait combien d'hommes on
doit avoir en forêt, et pendant combien de temps! Et on engage ceux dont
on a besoin, le nombre dont on a besoin et on l'indique au Bureau de
placement.
M. RUSSELL: M. le Président, afin de savoir le nombre
d'employés dont on a besoin, il doit y avoir un montant « X
» de bois qui doit être coupé dans un certain délai
donné, et, à ce moment-là, on établit, je suppose,
le nombre d'équipes que ceci prendra en tenant compte de la
température et après qu'on a établi le nombre
d'équipes le nombre d'employés qu'il y aura par équipe,
pour rencontrer ces engagements ouïes quantités qu'on veut couper.
Qui détermine la quantité de bois qui doit se couper?
M. CLICHE: C'est-à-dire qu'il y a un bureau d'aménagement.
La forêt domaniale de Matane, il n'est pas question de la couper toute la
même année. Il y a une possibilité d'établie et il
se fait, comme on le disait à la dernière séance ce
comité, une coupe sélective. On vous a donné à la
dernière séance les quantités qui sont coupées tant
en bois, en billots, tant en nombre de cordes de bois à pâte. Et
le programme d'aménagement, de coupe est tracé à l'avance
et par la suite, on engage les personnes dont on a besoin pour réaliser
ce programme-là. Pour le même volume, une année, ça
peut être dix employés de plus et l'année suivante, dix
employés de moins; tout dépend des conditions
atmosphériques, cela dépend de toute une série de
facteurs: du rendement de chaque employé, etc...
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce qu'on coupe le même
montant de bois tous les ans?
M. CLICHE: Pas nécessairement. M. RUSSELL: La même
quantité?
M. CLICHE: Pas nécessairement. C'est à peu près
toujours le même, ce n'est pas nécessairement le même, parce
que le bois sert à approvisionner des scieries, des industries qui
existent déjà et qui s'alimentent principalement de cette
forêt domaniale de Matane,
M. RUSSELL: Le nombre d'employés demeure-t-il toujours le
même, à tous les ans?
M. CLICHE: Pas nécessairement, non, mais approximativement le
même.
M. RUSSELL: Les crédits dépensés dans cette
forêt, je le remarque par les comptes, augmentent d'année en
année.
M. CLICHE: C'est-à-dire que les crédits augmentent, mais
le coût demeure le même pour la province, parce que les ventes de
bois sont supérieures dans ce cas-là.
M. RUSSELL: De quelle façon peut-on s'approprier le bois qui
provient de cette forêt? Est-ce qu'on le vend pas soumissions publi-
ques ou si on le vend de gré à gré? M. CLICHE: De
gré à gré. M. RUSSELL: De gré à gré.
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Le prix est déterminé par le ministre?
M. CLICHE: Par le ministère, par les officiers du
ministère.
M. RUSSELL: Par les officiers du ministère. Est-ce que le
ministre pourrait nous donner le prix que le bois de papier a été
vendu, cette année, ainsi que le bois de sciage?
M. CLICHE: Le bois de sciage est vendu à une moyenne de $32 les
1,000 pieds, ça c'est en billots évidemment, sur les chemins.
M. RUSSELL: Sur les chemins dans la forêt?
M. CLICHE: Dans le bois à pâte, le bois de papier, comme on
appelle, c'est à la suite de demandes de soumissions, de soumissions
publiques...
M. RUSSELL: De soumissions publiques.
M. CLICHE: ... et on a réalisé une moyenne de $9 la
corde.
M. RUSSELL: $9 la corde.
M. CLICHE: Tout près de $10, entre $9 et $10.
M. RUSSELL: M. le Président, si c'est fait par soumissions
publiques, est-ce que le ministre voudrait nous donner les noms de
soumissionnaires?
M. CLICHE: Certainement. Je sais qu'il y avait un M. Burn et deux
messieurs Verreault.
M. RUSSELL: Est-ce que ce sont des représentants de compagnies de
bois à pâte ou si ce sont des particuliers?
M. CLICHE: Ce sont des acheteurs de bois à papier.
M. GAGNON: D'abord concernant l'engagement, je crois qu'il serait
peut-être bon que le ministre surveille un peu. Il est entendu que cela
ne dépend pas du bureau de placement en soi, mais il y a des influences
qui jouent un peu et puis, comme au bureau de placement, il y a des hommes qui
sont soumis aux autorités gouvernementales, parfois ils se laissent
influencer, à tort ou à raison, mais sans aucun doute il y a des
influences qui jouent, et c'est dommage. Deuxièmement, concernant la
coupe de bois, qu'est-ce qu'elle coûte au ministère et à
quel prix est-elle vendue? Est-ce qu'au moins on couvre toutes les
dépenses encourues?
M. CLICHE: Non, je l'ai dit que c'était une opération
déficitaire, parce que la coupe était sélective. Ce n'est
pas une coupe àblanc comme dans le cas de celui qui coupe suivant un
permis émis par notre ministère; lui, il coupe à blanc et
le but uniquement d'y faire un profit. Tandis que les opérations que
l'on fait à la forêt domaniale de Matane, c'est d'abord pour
récupérera chaque année le possibilité annuelle et
alimenter les industries et procurer de l'emploi, à la fois ces trois
buts-là...
M. GAGNON: La moyenne de perte par mille pieds et de la corde de P.M.P.,
la moyenne établie?
M. CLICHE: Bien, vous pouvez faire le calcul par les chiffres qui
apparaissent après les résultats de 65/66.
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre pourrait-il donner le
nombre de cordes coupées et le nombre de mille pieds, on pourrait...
M. CLICHE: Je l'ai donné à la dernière
séance: 8 millions de pieds, mesure de plache, et 1,200 cordes, de bois
à pâte, de 4 pieds...
M. GAGNON: Le ministère lorsqu'il effectue des ventes, est-ce
qu'il émet un avis public demandent des soumissions ou si c'est fait,
disons, en privé?
M. CLICHE: C'est comme je disais tout à l'heure, concernant le
bois à papier, le bois à pâte. Ceci a été
fait à la suite de demandes de soumissions.
M. GAGNON: Demandes de soumissions publiques?
M. CLICHE: Oui, publiques. Mais évidemment on ne fait pas de
réclame dans la région de Montréal pour le bois de
Matane.
M. GAGNON: Mais habituellement, il y a des demandes de soumissions
fermées?
M. CLICHE: Ce sont des demandes qui ont été faites par des
acheteurs de cette région-là. Mais pas publiquement, dans le sens
qu'il n'y a pas eu d'affichage dans les journaux. Mais les acheteurs
intéressés ont été avisés, ont
été informés et on leur a demandé de soumettre un
prix si la chose les intéressait.
M. GAGNON: Pour le PMP, quel sont été les
soumissionnaires? On m'a dit...
M. CLICHE: J'ai dit qu'il n'y avait pas de soumissionnaires- Je dis que
le prix établi, c'est le meilleur prix que l'on peut obtenir et ce
bois-là est vendu à des industriels de la région, comme
vous le savez bien.
M. GAGNON: Non, je ne le sais pas, c'est pour ça que je vous l'ai
demandé.
M. CLICHE: Je vous conseille d'arrêter là, pour prendre
connaissance de l'administration. Vous passez souvent à Matane. Je vous
conseille d'arrêter pour aller voir ça.
M. GAGNON: Non, mais le PMP a été vendu à qui?
M. CLICHE: A une série d'industriels, de propriétaires de
moulin de sciage. Ils avaient déjà un certain approvisionnement
qui s'ajoutait à leur approvisionnement.
M. GAGNON: Est-ce que c'est réservé exclusivement aux
industriels de Matane ou si ça peut changer de comté?
M. CLICHE: Non, pas nécessairement. Aux paroisses des
environs.
M. GAGNON: Même de Gaspé-Nord. C'est pour ça que je
m'informe, parce que Gaspé-Nord est exclu au moins.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il eu d'acheteurs?
M. CLICHE: Plusieurs, je crois qu'il y en a eu sept ou huit. Je ne
dirais pas sept à huit, mais sept ou huit.
M. RUSSELL: De quelle mesure se sert-on pour la mesure du bois?
M. CLICHE: PMP.
M. RUSSELL: PMP. Si je comprend bien le prix est établi par le
ministère et ceux qui veulent s'approvisionner de bois doivent se rendre
sur les lieux et faire charger...
M. CLICHE: C'est-à-dire que non. On ne vend pas à
n'importe qui, on vend à des industriels, à des petites
industries, des industries de sciage qui existent déjà pour
augmenter leur moulin, pour maintenir leur commerce. Cela rend sûrement
service à ces industriels-là. Evidemment ceux qui sont en mesure
de payer.
M. RUSSELL: Ceux qui sont en mesure de payer, c'est évident qu'on
va vendre à ceux qui payent; ceux qui ne payent pas, on ne leur vend
pas.
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Cela comprend les droits de mesurage. Cela, c'est vendu comme
$32 les mille pieds, ça comprend tout.
M. CLICHE: C'est ça.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre est satisfait de cette
opération?
M. CLICHE: Si je suis satisfait?
M. RUSSELL: De la façon que c'est opéré, est-ce
que...
M. CLICHE: Je suis satisfait. On ne peut opérer d'une
façon plus économique, disons, considérant qu'il s'agit
d'une opération d'une coupe sélective. C'est une organisation
gouvernementale, qui, ayant des buts déjà mentionnés ne
peut opérer plus économiquement, je le crois. Les officiers que
nous avons là, ce sont des officiers compétents qui donnent
satisfaction qui ont la confiance de leurs supérieurs au
ministère. Il y a eu certains malaises déjà; le chef qui
était là a été changé. Aujourd'hui c'est un
M. Hanley qui exerce la fonction de gérant depuis trois ans au moins
deux ou trois ans. Puis l'on n'a aucune plainte, ça marche bien.
M. RUSSELL: Si je remarque, il y a un déficit de plus de
$300,000, un déficit d'environ $2,000 par employé.
M. CLICHE: Je vous ai déjà dit, M. le député
de Shefford, je l'ai même répété quelques fois, que,
à même le coût total, vous devez déduire les
coûts qui habituellement sont chargés au ministère, aux
autres services, qu'il s'agit
d'employés du ministère qui sont payés à
même cet article-là, mais qui normalement, sur une
opération normale, sont payés à un autre poste du budget
du ministère des Terres et Forêts. Alors, il y en a plusieurs
officiers. Vous avez du mesurage qui est fait. Ordinairement, cela ne devrait
peut-être pas faire partie de ça. On fait une opération
complète, on met tous les coûts ainsi que tous les revenus.
M. RUSSELL: La semaine dernière, le ministre a dit qu'il y avait
cent cinquante employés qui travaillaient à la coupe et une
trentaine d'employés qui étaient des employés du
ministère qui seraient permanents de toute façon. Donc, je prends
les trente et je les mets de côté et je prends les cent cinquante
et, si je multiplie par deux mille, ça fait $300,000. Vous avez un
déficit de $360,000 prévu, ce qui fait tout près de $2,000
par employé qui travaille dans la coupe de bois et qui exploite une
forêt qui appartient à la province, à la Couronne, on vend
le bois...
M. CLICHE: On vend le bois à meilleur prix, je vous l'ai dit.
M. RUSSELL: Je ne m'obstine pas là-dessus. Le ministre ne vend
pas le bois au meilleur prix quoique le prix sur le billot ne semble pas
énorme à $32, pas plus que le bois de papier à $9 la corde
ne me semble énorme. Je ne connais pas la distance de transport et donc
on ne peut faire la déduction, à savoir si c'est
réellement un prix rentable pour l'acheteur. Mais je sais que ce n'est
certainement pas un prix rentable pour l'exploiteur qui est le
gouvernement.
M. CLICHE: A cause du genre d'opérations que nous faisons
là-bas, à la forêt domaniale de Matane, ça revient
toujours à ça. A cause du genre d'opérations que nous
faisons là.
M. RUSSELL: Je suis à me demander, monsieur le Président,
si on ne pourrait pas donner ce travail à des petits entrepreneurs qui
pourraient couper à leur compte et qui emploieraient les mêmes
employés et couperaient sur les instructions de l'administrateur de la
forêt et ça coûterait meilleur marché à la
province.
M. CLICHE: Les frais d'administration au ministère seraient du
même ordre, soit environ disons que je donne un chiffre qui est
peut-être assez exact $125,000 d'administration par année.
Nous aurions les mêmes frais d'administration ou ces frais-là
d'administration. Maintenant, quels en seraient les résultats? Etant
donné qu'il s'agit d'une coupe sélective, c'est toujours
là qu'est le point, quels en seraient les résultats? Est-ce que
les entrepreneurs seraient intéressés? Ils ne seraient
peut-être pas intéressés.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre...
M. CLICHE: En même temps, on fait de la restauration
forestière.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre a essayé ou fait des efforts
ou va essayer à contacter des gens qui pourraient être
intéressés à en faire de la coupe, à leur compte,
à la faire sélectivement, suivant les instructions du
ministère ou de l'administrateur?
M. CLICHE: Nos officiers reçoivent des instructions de
procéder le plus économiquement possible, tout en ne faisant pas
travailler les employés comme des esclaves et ils ont
étudié différentes formules. C'est la meilleure formule
que nous avons là présentement pour faire des coupes
sélectives, si on fait des coupes sélectives et si l'on fait en
même temps de la restauration forestière, au salaire que l'on
paie.
M. RUSSELL: Il est évident, M. le Président, que
peut-être la façon dont on procède, est la meilleure
formule employée actuellement pour opérer aussi
économiquement que possible en suivant les méthodes
employées actuellement. Mais est-ce qu'il n'y a pas moyen de changer les
méthodes?
M. CLICHE: Bien, je viens de vous le dire, est-ce que... Je pourrais le
répéter indéfiniment si le député de
Shefford veut que je répète, je vais répéter. C'est
à cause de la coupe sélective que nous faisons. C'était en
même temps une formule d'opérer cette forêt-là qui
n'opérait pas et à cause du chômage qui existait à
ce moment-là à Matane avec la fermeture d'une industrie avant
1960, l'usine Price. Le député de Shefford est-il au courant de
ça? Alors, il y avait du malaise à Matane, il y avait beaucoup de
chômage et le gouvernement...
M. GAGNON: Il y en a encore.
M. CLICHE: Il y en a beaucoup moins, il y a au moins cent cinquante
personnes qui travaillent à la forêt domaniale.
M. GAGNON: La population augmente. Cent cinquante, c'est la
main-d'oeuvre qui vient sur le marché...
M. CLICHE: A part ça, si elle augmente, c'est parce que les
exploitations forestières sont plus nombreuses, sont plus rentables,
sont plus volumineuses et dans la région et dans la péninsule
gaspésienne et sur la Côte-Nord. Et c'est la formule qui a permis
d'employer des gens localement: mettre cette forêt-là en valeur,
aider l'industrie locale et faire en même temps de la restauration
forestière puis une coupe sélective et garder cette
forêt-là à la disponibilité d'une industrie qui,
éventuellement, s'installera ou devait s'installer. Il y en a une qui y
va, il y en a une qui a décidé de s'installer, la Compagnie
internationale de papier. L'inauguration des travaux, comme je l'ai dit, va
avoir lieu au cours du mois d'avril 1966. Le mois prochain. On m'a
invité, je m'y rends volontiers. J'ai l'impression d'avoir
contribué à l'établissement de cette usine-là.
M. RUSSELL: Quel est le prix de la coupe chargé normalement
à quelqu'un qui coupe sur le terrain de la Couronne pour le billot, pour
l'épinette?
M. CLICHE: $8 les mille pieds sur les terrains vacants de la Couronne,
et $4 les mille pieds sur les territoires concédés ou droit qui
est payable par le concessionnaire.
M. GAGNON: Cela, c'est compris le mesurage.
M. CLICHE : Non, c'est à part cela.
M. GAGNON: Charges en plus, combien?
M. CLICHE: $1 les mille pieds.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce qu'une scierie qui
achète le bois actuellement, qui paie $32 les mille pieds, serait
prête à payer le droit de coupe de $8 et de couper à ses
frais le bois?
M. CLICHE: Tout dépend de quelle façon on opère la
forêt domaniale de Matane. C'est la même question que vous me posez
sous une autre forme. Je vais vous donner encore la même réponse,
parce qu'il s'agit de coupe sélective. Si l'industriel devait suivre nos
normes, il ne serait pas intéressé à aller couper.
M. RUSSELL: Du tout.
M. CLICHE: Non. Mais au prix que nous le vendons à $8, pas
à $8, $32.
M. COITEUX: Il y a un angle qu'on doit aus- si considérer et qui
est le suivant; c'est que la forêt domaniale de Matane, lorsqu'on l'a
prise, était dans un état lamentable au point de vue du
technicien forestier. C'est-à-dire qu'on avait surexploité les
possibilités dans certains secteurs et c'était une forêt
qui nécessitait définitivement une action sylvicole très
poussée et, dans cette optique-là, il n'y a pas d'autre
façon que de prendre cela en main par le gouvernement lui-même.
Parce qu'on ne peut pas demander à l'industrie privée de donner
un traitement intensif et le but pour lequel le gouvernement le fait, ce n'est
pas pour envisager tellement le déficit actuel ou annuel qu'on peut
faire, c'est pour envisager dans une optique de permanence d'une forêt et
réussir à revaloriser cette forêt et lui faire donner un
rendement infiniment supérieur dans les années à venir,
pour les générations futures. C'est un correctif sylvicole
très intensif. Il n'y a pas d'autre façon de le faire que par
salaires avec les techniciens en place.
M. GAGNON: Quand vous parlez de forêt domaniale, c'est simplement
les limites de Hammermill ou bien s'il y a les limites de Price qui y sont
incluses également?
M. CLICHE: Les deux.
M. GAGNON: Les deux parce que Hammermill, à ce que je connais,
avait une réglementation assez sévère sur la forêt,
sur la chasse. Elle a laissé quelque chose de très bien. Price
Brothers, je le sais moins. Mais Hammermill, c'était très
bien.
M. RUSSELL: Je voudrais tout de même faire remarquer au ministre,
M. le Président, que la dépense qui est faite dans cette
forêt actuellement, sur laquelle on procède, est de plus de
$400,000, de presque $450,000, si on compte le droit de coupe que l'on avait
à obtenir.
M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: Si on compte le droit de coupe que l'on avait à
obtenir si on vendait à un particulier.
M. CLICHE: Voyons dans le prix que l'on obtient. On obtient quoi? On
obtient $32 par mille pieds.
M. RUSSELL: A présent cela coûte $70, on le vend à
la perte. Actuellement si le ministre donnait le bois, il pourrait payer les
employés
à $2,000 chacun pour rester chez eux à ne rien faire et
cela reviendrait au même. Cela coûte actuellement... Si l'on
vendait à une entreprise privée, si on lui chargeait le droit de
coupe à $8 les mille pieds pour le billot, et tant pour la corde pour le
bois à papier, on pourrait sauver, épargner au moins $250
à $275 mille dollars qu'on perd actuellement et on
récupérerait au moins le droit de coupe qui est en somme une
perte. Donc il en coûte à la province, même si je me reporte
aux propros du député de Duplessis, pour rétablir cette
forêt, tout près de $400,000 par année.
M. CLICHE: Vous avez mentionné qu'il fallait déduire les
frais normaux d'administration, cela je l'ai mentionné à
plusieurs reprises,...
M. RUSSELL: Oui, oui, je l'ai...
M. CLICHE: J'espère que vous en tenez compte.
M. RUSSELL: Oui, oui.
M. CLICHE: J'espère que le député en tient
compte.
M. RUSSELL: Vous avez 8 millions de pieds de billots à $8 les
mille pieds et vous avez 1,200 de bois à papier sur lequels on ne se
trouve pas à ramasser un droit de coupe. Si on déduit le droit de
coupe, le billot n'est pas vendu à $32, il serait vendu à $24.
Cela revient à la même chose.
M. CLICHE: Mais évidemment, comme je reviens toujours à ce
que je vous ai dit, il s'agit d'une opération spéciale de coupe
sélective.
M. RUSSELL: M. le Président...
M. CLICHE: ... et de restauration forestière.
M. RUSSELL: ... j'ai travaillé assez longtemps en forêt
d'ailleurs, et je pense que le député de Duplessis aussi. Je
comprends qu'on peut faire une coupe rationnelle et on peut la faire en faisant
couper l'entreprise privée à condition qu'il y ait une
surveillance. Et je ne suis pas d'accord avec le ministre que cela puisse
coûter autant pour entretenir et améliorer cette coupe
actuellement. Je pense qu'il y a là un peu de fantaisie qui n'est pas
acceptable et qui n'est pas admissible.
Je pense que le ministre devra me trouver d'autres preuves pour me faire
comprendre qu'il est réellement nécessaire de dépenser ces
$400,000 pour améliorer cette forêt.
M. CLICHE: Je n'aipasl'impressiond'avoir convaincu le
député de Shefford.
M. RUSSELL: Non, certain!
M. GAGNON: D'ailleurs, si le bois est vendu à des industries de
Matane,...
M. CLICHE: Oui, mais la population de Matane est convaincue de cela, et
les industriels de ce secteur sont convaincus de cela, et je pense que le
député de Gaspé-Nord est convaincu que ça
procède de cette façon dans cette région.
M. MALTAIS: Il n'y a pas un entrepreneur d'ailleurs qui prendrait
ça; il y a des bouts qui ne valent rien.
M. CLICHE: Ah! non.
M. MALTAIS: Le plus beau a été coupé, c'est pour
cela que c'est une forêt sélective. Ils ont fait un peu comme chez
nous, à Sault-au-Mouton, à St-Paul-du-Nord, à
Grandes-Bergeronnes, ils ont pris le meilleur et aujourd'hui il ne reste que
des lopins de bois. Alors, si on décide de couper au
bénéfice de la population et de donner des salaires pour
s'occuper du problème sylvicole, de la replantation, il est clair qu'il
n'y a pas un individu qui vacouper ça dans son ensemble, cela ne le
paierait pas, il perdrait de l'argent. Cela a été notre
problème, de Tadoussac jusqu'à Forestville presque
inclusivement.
M. RUSSELL: Je pense, M. le Président, que je vais être
obligé de demander au ministre de nous fournir l'avantage d'aller
visiter cela avec le député de Saguenay; de cette façon,
on pourra s'en rendre compte.
M. MALTAIS: Je suis quasiment né dans le bois, je connais
ça; j'en suis ressorti, par exemple! On a tout coupé autour.
M. RUSSELL: J'ai l'impression que le ministre et que le
député n'ont pas visité celle-là.
M. MALTAIS: A Matane? Je vous demande pardon. J'y suis allé et je
l'ai visitée. J'ai pris du chevreuil à part cela, en temps
défendu... Cela fait plus de six mois, je ne peux pas être
poursuivi.
M. GAGNON: Je crois que... Ce que le ministre dit évidemment,
c'est plus dur à contrôler puisqu'on fait telle ou telle chose.
Mais à la lecture des chiffres, c'est clair que c'est un gros prix. Par
ailleurs, si on veut favoriser les industriels de Matane dans...
M. CLICHE: Si je donnais des chiffres concernant le comté de
Gaspé-Nord, ils ne seraient pas tellement plus éloquents, et je
vais vous expliquer.
Il faut faire à l'endroit de certaines localités ou de
certains organismes de votre comté, comme dans les comtés de
Gaspé-Sud et de Bonaventure, des réductions de coupe. Parce que
les territoires de coupe sont difficiles d'accès, souvent très
difficiles d'accès, avec le résultat que la coupe et le transport
du bois sont très coûteux. Alors nous sommes obligés de
donner des réductions de coupe, d'accorder des réductions
sensibles, importantes, au point que ce n'est pas payant pour notre
ministère...
M. GAGNON: Non.
M. CLICHE: A ce moment-là, cela n'est pas payant, cela devient
même onéreux pour notre ministère. Mais notre
ministère doit le faire. Pourquoi? Pour aider l'économie de cette
région, faciliter cette récolte de bois qui autrement ne pourrait
pas être faite. Il y a des opérations au ministère des
Terres et Forêts qui sont payantes, il y en a d'autres qui le sont moins,
il faut regarder les besoins de la population, et l'économie de la
région concernée.
M. GAGNON: Si je regarde le prix vendu pour le bois, si le
ministère veut favoriser les industriels de Matane, j'en conviens. Si on
veut obtenir de meilleurs prix, j'ai l'impression très nette qu'on
pourrait avoir de meilleurs prix, surtout une compagnie...
M. CLICHE: Dans le cas du bois de pulpe, on a demandé des
acheteurs.
M. GAGNON: PMP, je parle du PMP!
M. CLICHE: Ah! on parle du PMP, je vous en parle.
M. GAGNON: Je ne suis pas contre le fait qu'on favorise les industriels
de Matane, parce qu'il y avait du chômage, et qu'on donne des prix
convenables! Mais je dis au point de vue du PMP, à $32 les mille pieds
à prendre sur le chemin, je connais des endroits qui sont aussi loin
où l'on paie jusqu'à $50. Mais je souligne que si on veut
favoriser les industriels de Matane, j'en conviens, je suis d'accord; ils ont
besoin d'emploi, et à ce moment-là, s'ils payaient plus cher, ce
ne sont pas des vendeurs en gros, disons, il faut qu'ils vendent à un
« broker ».
M. CLICHE: Le député de Gaspé-Nord est
sûrement au courant du coût de transport à l'industriel qui
achète du bois à la forêt domaniale.
M. GAGNON: $15 les mille pieds.
M. CLICHE: Alors, $15 les mille pieds, plus $32, cela fait $47.
M. GAGNON: Cela fait $47.
M. CLICHE: C'est tout prêsdes$501es mille pieds. Le bois est rendu
au moulin à ce moment-là, il n'est pas encore usiné, il
n'est pas encore séché, il n'est pas encore plané, il
n'est pas encore expédié. Ecoutez, il faut tout de même
qu'ils vivent, qu'ils paient des salaires à leurs employés.
M. GAGNON: Cela n'est pas ce que je veux dire au ministre. Je conviens
que...
M. CLICHE: Et on m'informe que tous les acheteurs demandent que l'on
réduise le prix parce qu'il est trop élevé.
M. RUSSELL: C'est normal. M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: C'est normal qu'ils demandent cela.
M. CLICHE: C'est normal qu'ils demandent cela...
M. RUSSELL: Certainement.
M. CLICHE: ... comme c'est normal que vous trouviez que ce n'est pas
assez élevé, pour les mêmes raisons!
M. RUSSELL: Dans le prix courant du marché, M. le
Président.
M. GAGNON: Je veux dire au ministre qu'il y a des moulins qui vont
jusqu'à $55, rendu au moulin. Mais je ne suis pas... Au contraire, je
suis d'accord, si on veut favoriser les syndiqués qui ont besoin de
travail. Il faut s'entendre sur les moyens.
Ils ont besoin de travail, et, dans certains cas, comme le ministre le
disait tout à l'heure, le ministère est obligé de faire
des pertes, et je crois que, dans certaines régions de
Gaspé-Nord, le ministère ne fait pas assez de réduction
sur les droits de coupe de sorte que les petits moulins ont des
difficultés énormes. Je connais des moulins qui sont en
déficit et qui emploient trente, quarante et cinquante travailleurs.
M. CLICHE: Les moulins à scie qui n'ont pas un volume minimum
de...
M. GAGNON: C'est cela.
M. CLICHE: Bien, ils ne peuvent pas être rentables.
M. GAGNON: C'est cela. Je connais des expériences, et je me
demande, à ce moment-là, si le ministère n'aurait pas
dû apporter sa collaboration pour une réduction de coupe ou je ne
sais si cela ne dépend pas des compagnies. Je connais, entre autres,
Couturier et fils et Richardson de Cap-Chat, qui sont allés...
M. CLICHE: Oui, mais la loi ne permet pas de donner les
réductions qu'on voudrait donner!
M. GAGNON: C'est de la retoucher, la loi. Dans certains régions,
le gouvernement y perd par l'assistance-chômage, mais il y a deux
compagnies...
M. CLICHE: Le député de Gaspé-Nord touche à
un aspect de la question de l'assistance-chômage...
M. GAGNON: D'ailleurs...
M. CLICHE: Est-ce que vous avez, une idée des sommes qui sont
versées par le ministère du Bien-Etre dans la Gaspésie ou
qui étaient versées? On en verse moins actuellement...
M. GAGNON: Richardson et Couturier & fils sont...
M. CLICHE: ... et ils en versent quand même!
M. GAGNON: Oui, mais cela ne rapporte pas. L'assistance-chômage,
c'est de l'argent donné. Il y a Richardson et Couturier & fils qui
sont allés sur la Cote-Nord et qui ont tenté d'ouvrir des
chantiers pour alimenter leur moulin et ça été des fiascos
financiers.
M. CLICHE: Le député parle de quelles compagnies?
M. GAGNON: De Richardson, à Cap-Chat, et de Couturier & fils,
à Marsoui. Ils sont allés ouvrir des chantiers sur la Cote-Nord,
dans des endroits où la forêt se perd, ils ont subi des fiascos
financiers.
M. CLICHE: Oh! cela varie avec les indi-vidus Je n'admets pas comme
règle générale, qu'un entrepreneur forestier de la
Cote-Nord ou de la Gaspésie, qui va prendre du bois sur la
Côte-Nord, soit dans le comté de Saguenay ou de Duplessis, doit
nécessairement faire des pertes. Ecoutez, on a des exemples. La
compagnie Consolidated va chercher du bois à l'Ile d'Anticosti et le
transporte à Port-Alfred ou à Trois-Rivières. On a
l'exemple de 1'Anglo Pulp à Québec qui va chercher du bois
à Forestville; on a différents exemples semblables. On a eu la
Gaspésia à Chandler qui allait chercher son bois au
Nouveau-Brunswick, à l'Ile du Prince-Edouard et en Nouvelle-Ecosse! Je
n'admets pas que, dès le départ, un tel entrepruneur soit
voué à un échec. J'admets ceci, c'est que le bois est plus
coûteux et que ça prend une exploitation très suivie,
ça prend un capital assez imposant aussi et une bonne
administration.
M. GAGNON: C'est parce qu'on peut tomber dans un terrain qui n'est pas
favorable et, à ce moment-là, le coût double.
M. COITEUX: Ce n'est pas tellement cela. C'est parce que là, vous
parlez de facteurs de rentabilité, et on ne parle pas de la même
chose. La rentabilité du bois de sciage sur la Côte-Nord,
ça reste à prouver si c'est bon, ça dépend de
l'équipement mécanique qu'on a pour la pâte, il n'y a pas
de problème...
M. GAGNON: Sur les billots, cela ne présente pas les mêmes
inconvénients.
M. COITEUX: Je crois que les députés économiques ne
sont pas suffisamment...
M. GAGNON: ... parce que disons que, si à Cap-Chat, on parle
d'une industrie de pâte à papier mécanique, et je crois que
le ministre est au courant...
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Ne doit-il pas venir l'annoncer prochainement? Je ne sais pas
s'il sera invité, j'imagine que oui. Mais tout de même, il faut
que les industries de bois aient la marchandise
nécessaire pour les alimenter. Et ce n'est certainement pas chez
nous qu'elles seront alimentées!
M. COITEUX: Alors, dans ce cas-là, ce serait...
M. GAGNON: Bien, il faudrait déménager le peuple
également!
M. MALTAIS: Ce que j'ai dit de ce problème avec M. Coiteux,
lorsque la délégation de Rimouski est venue pour avoir notre bois
du Bassin des Outardes, d'ailleurs Ottawa a suivi passablement notre
idée en voulant donner des subventions à ceux qui allaient
s'établir ailleurs on a dit: « Il en coûte moins cher de
traverser un homme que de traverser du bois! L'homme, une fois qu'il est
là, peut se servir de son industrie, travailler sur la denrée qui
est sur les lieux. On a les ports de mer, on a tout. D'ailleurs le ministre l'a
très bien compris.
Mais pour revenir à ce que vous disiez, M. le
député de Shefford, au sujet du bois, il est payant le bois de
sciage, lorsqu'il est gros; mais la plupart du temps, lorsqu'on prend en
forêt domaniale ou autrement, lorsqu'on prend un territoire, c'est du
bois qui est petit. En billots il est payant lorsqu'il est gros et qu'il est
fait en grosse quantité. A Matane, j'ai tué mon chevreuil dans un
endroit où le bois d'ailleurs je vais en parler au ministre du
Tourisme de la Chasse et de la Pêche, de ce chevreuil-là,
avait à peu près 5 pouces, 4 1/2 pouces et 6 pouces. Or c'est
payant ce bois-là en pâte. Il n'est presque pas payant et
le député de Gaspé-Nord est au courant du problème,
il n'est pas payant lorsqu'il est vendu pour les scieries. C'est pour
cela qu'à l'heure actuelle le gouvernement, c'est dans l'optique
du ministère, a simplement pour but de procurer et de l'ouvrage
et aussi de reboiser pour l'avenir. On voit pour demain aussi bien que pour
aujourd'hui. C'est aussi bien aujourd'hui d'avoir un gars qui fait perdre
quelques dollars au gouvernement que d'entretenir des paresseux à ne
rien faire à même les services-sociaux.
M. GAGNON: Ce n'est pas ce que le député a dit. Le
député a demandé s'il n'y avait pas une méthode
sûre...
M. MALTAIS: Oui, j'ai compris. Mais cette méthode ne peut
exister. Les entrepreneurs, vous l'avez dit vous-même, sont venus sur la
rive nord, à Baie-Trinité. M. Couturier est plus
précisément de Marsoui. Il aurait été mieux
d'ouvrir son moulin sur les lieux. S'il l'avait ouvert sur les lieux, il aurait
fait de l'argent. Transplanter une population pour l'amener là-bas! S'il
avait travaillé sur les lieux, il aurait fait de l'argent. Or, à
cause du déménagement dans une forêt qui n'était pas
si mal c'est mieux que la forêt de Matane... on aurait fait
de l'argent si on s'était établi sur la rive nord. Mais dans le
cas de Matane, le bois, dans son ensemble, a été prix au
début. Nous autres, nous sommes obligés de le prendre là
où il y a des buttes puis, c'est pour ça. Ce n'est pas une
mauvaise administration qui se fait, c'est simplement une expérience
humaine qui est due au retard des gouvernements d'autrefois à
prévoir pour l'avenir. Alors on prévoit pour l'avenir mais non
pour quelque chose qui est détruit. C'est ça qui se passe.
M. RUSSELL: Si j'ai bien compris le député de
Gaspé-Nord ici, il demande au ministre, il suggère au ministre de
baisser le droit de coupe pour certaines industries pour les aider à
fonctionner de façon rentable et pour enrayer le chômage. Et ce
qui faisait contraste, ce qui faisait exactement la même critique que
j'ai faite au ministre qui dit; « Dans une forêt
déterminée, on ne charge pas de droit de coupe et on vend
même le billot de $7 à $8 de moins que le prix du marché
pour aider à des scieries locales et pour donner de l'emploi et enrayer
le chômage ». Donc d'un côté, dans une forêt, on
sacrifie au moins de $12 à $15 les mille pieds et, dans l'autre endroit,
on ne veut pas même baisser ou on hésite à baisser le droit
de coupe pour aider à rendre le même service.
M. COITEUX (Duplessis): D'après vous, M. le député,
quel est le prix du marché en ce qui concerne le bois de sciage
industriel?
M. RUSSELL: $55 les mille pieds, rendu au moulin.
M. COITEUX (Duplessis): C'est faux. Le gros industriel peut se permettre
de payer ça pour une raison bien simple. Je suis de l'industrie
forestière, j'y ai été pendant quinze ans et je peux vous
en dire quelque chose, que les petits moulins que l'on alimente aujourd'hui,
qui permettent à M. Untel d'employer de dix à quinze hommes dans
sa paroisse, tout autour de Matane, eux, ne peuvent pas payer $55; les gars qui
payent $55, ce sont des gars comme Richardson et Couturier. Je suis
parfaitement au courant, c'est parce qu'ils ont des scies-rubans et puis
qu'avec un trois pouces et trois
quarts ils font deux deux par quatre, ce que le petit moulin ne peut pas
faire. Alors ils sont obligés d'affronter une compétition. Eux
autres, ils peuvent se le permettre parce que c'est de l'équipement
moderne qu'ils ont. Ils peuvent se permettre de débiter pour $30
millions de pieds de bois mais il faut qu'ils soient équipés de
cette façon-là. Le petit industriel, que l'on mentionne ici, ne
peut faire ça. Alors $47 sont encore plus cher pour le petit
opérateur de Matane ou des alentours de Matane que $55 au moulin de
Richardson.
M. GAGNON: Mais il vend environ...
M. COITEUX (Duplessis); Alors ça fait qu'eux autres ils sauvent
les copeaux et toutes ces choses-là, ce que le petit moulin ne peut pas
faire.
M. RUSSELL: Je connais une scierie, M. le Président, qui
opère aussi économiquement que le gros moulin qui fait du gros
volume. Elle a un gros équipement, elle a encore un « overhead
» plus élevé que le petit moulin qui a moins d'«
overhead ». Je connais la scierie assez bien pour l'avoir
opérée moi-même pendant une dizaine d'années. Je
suis parfaitement au courant...
M. COITEUX (Duplessis): Ce n'estpas...
M. RUSSELL: ... de l'économie du petit moulin et de
l'économie des deux et je suis convaincu que si le gros moulin peut
payer $55, le petit aussi peut le payer, peut-être faire autant d'argent
mais tout dépend de l'administration.
M. GAGNON: Je crois que la différence s'établit savez-vous
où? C'est parce que les gros moulins vendent directement aux gros
marchés, tandis que les petits moulins passent par un
intermédiaire qui, à ce moment-là, prend sa marge de
profit alors que si c'était un gros moulin...
M. COITEUX (Duplessis): Mais il n'a pas le choix...
M. GAGNON: Je vous explique la cause de la perte du profit.
M. COITEUX (Duplessis): Parce que le gars qui produit trois millions...
On l'a le marché sur la Côte-Nord, je le fais depuis quinze ans.
Quand il nous arrive une commande et puis qu'on nous demande 100,000 pieds de
deux par quatre par 16 pieds, est-ce que vous pourrez prendre une production de
petit moulin de deux millions?
M. GAGNON: Bien, évidemment.
M. COITEUX (Duplessis); Bon, c'est pour ça...
M. GAGNON: Il y a des cas...
M. COITEUX (Duplessis): Alors c'est pour ça que le prix de
revient est pour nous beaucoup meilleur marché parce qu'ils ne peuvent
pas faire face à la compétition du marché.
M. GAGNON: Mais tout de même, je dis que la situation
financière que je connais chez les petits moulins est attribuable au
fait que la marge de profits qu'ils devraient avoir, ils ne l'ont pas. Il faut
qu'ils passent par un intermédiaire. Le gros moulin, il n'en a pas.
C'est l'écart qui subsiste. Et pour revenir à ce que je disais au
ministre tout à l'heure, lorsqu'il y a des compagnies qui exploitent,
qui vont exploiter sur la Cote-Nord, pour tenter d'augmenter leur revenu, qui,
par la suite prépareront la voie à d'autres industries, est-ce
que le ministère à ce moment-là envoie un ingénieur
forestier étudier, sur place, la cause pour savoir si c'est attribuable
à une mauvaise administration ou si c'est attribuable réellement
à un coût d'exploitation trop élevé? Y aurait-il
lieu pour le ministère d'envisager une réduction pour la coupe de
façon à ce que ces industries puissent continuer à
opérer?
M. CLICHE: Vous demandez quelles industries en particulier?
M. GAGNON: Richardson et Couturier, alors on émet une
hypothèse que c'est peut-être le coût. C'est peut-être
ça mais le ministère ne le sait pas exactement. Et s'il savait
une cause...
M. CLICHE: Le problème ne concerne pas Richardson et Couturier
généralement. Mais les problèmes, les difficultés
sont rencontrées par des petites organisations à volume
réduit, à volume moindre qui essaient d'entrer en concurrence
avec une industrie plus forte, dont la production est plus automatisée.
Je ne suis certainement pas de l'avis du député qui dit qu'un
petit moulin peut produire au même prix qu'un moulin qui a toute
l'organisation moderne automatisée.
M. GAGNON: J'ai été gentil avec le ministre, c'est
précisément...
M. CLICHE: Le petit moulin va payer le même salaire que le gros
moulin. On est obligé de payer des salaires, autrement on n'aurait pas
d'employés.
M. GAGNON: C'est précisément ce que je viens de dire au
ministre. Couturier et fils est automatisé.
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Richardson est une grosse compagnie...
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: ... qui exploite, qui fait, qui manipule je crois
jusqu'à 35 et 40 millions de pieds de bois...
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: ... alors si je donne l'exemple de ces deux compagnies. Elles
exploitent à un rythme très fort et elles ne sont pas capables
d'arriver. Si je m'attaquais à un petit moulin...
M. CLICHE: Elles ne sont pas capables d'arriver?
M. GAGNON: Je le sais, mais elles n'arrivent pas...
M. CLICHE: Ces deux compagnies-là arrivent dans leurs
affaires.
M. GAGNON: Non, Richardson a fait un déficit considérable.
C'est fermé. Couturier est également fermé. Il s'en est
allé! Ils ont exploité à perte tous les deux. Richardson,
je crois, a fermé il y a un mois et il exploitait depuis un an et demi.
Un déficit qui dépasse $100,000. Le ministre peut croire à
ce que je dis.
M. CLICHE: La compagnie Richardson n'opère plus.
M. GAGNON: Elle a perdu plus de $100,000. M. COITEUX (Duplessis): Sur la
Côte-Nord.
M. CLICHE: Sur la Côte-Nord. Mais moi, je parle toujours de la
côte sud.
M. GAGNON: Moi, je dis que sur la Côte-Nord, que le ministre
devrait...
M. CLICHE: On se trompe de côte.
M. GAGNON: ... étudier les causes de la perte causée par
l'administration ou voir si c'est dû au fait que les entrepreneurs
rencontrent des difficultés ou si les tarifs imposés par le
gouvernement sont trop considérables dans ces circonstances, parce qu'il
faut voir à ce que les industries de la côte sud soient
alimentées d'une façon ou d'une autre, avec le moulin de la
Cascapédia, de New Richmond. On a pu penser que les limites qui sont
là...
M. CLICHE: On y voit à ça, il y a eu un aménagement
forestier d'étudié, un aménagement a été
étudié, l'aménagement a été fait...
M. GAGNON: Oui.
M. CLICHE: ... les prévisions des industries, les besoins des
industries ont été calculés; on en a tenu compte et puis
on va arriver dans nos affaires.
M. GAGNON: Mais je sais que les limites qui appartenaient au
côté nord sont déversées du côté sud.
Pas depuis deux ans ou quatre ans! Lorsqu'on traverse la route du parc
national, on s'aperçoit que Gaspé-Nord a été mal
arrangé. C'est mon opinion.
M. MALTAIS: Cela, c'était dans les prévisions. Ce n'est
pas le gouvernement actuel... Cela fait cinquante ans...
M. GAGNON: Bien oui, mais tout de même, ç'a
été mal arrangé.
M. MALTAIS: C'est pour cela que dans le cas des réserves,
à l'heure actuelle, si l'on veut s'orienter vers l'avenir, si l'on veut
que nos enfants vivent demain de la forêt, il faut absolument couper ce
qui existe aux endroits où ça va mal. C'est pour ça que
ça coûte cher et que les gens ne sont pas intéressés
à y aller, même pour rien. Donnez les droits de coupe: ils ne sont
pas intéressés. Je connais des places sur la Côte-Nord
où l'on a offert des droits de coupe à des gens. Même sans
droits de coupe, il ne sont pas intéressés à aller aux
mauvaises places.
M. GAGNON: Précisément.
M. MALTAIS: Le bois qui a été coupé... On a
été à Forestville avec les gens de 1'Anglo Pulp. Ils
coupent tout ce qui est beau sur leur territoire. Dans vingt ans d'ici ce sera
un jeu de golf.
M. RUSSELL: M. le Président, il n'y a pas un contrôle sur
la façon de couper de l'Anglo Pulp.
M. COITEUX (Duplessis): Théoriquement, oui.
M. RUSSELL: Théoriquement. En pratique ça ne se fait
pas.
M. MALTAIS: Cela voudrait dire qu'iis font ce qu'ils veulent.
M. COITEUX (Duplessis): Cela se fait aujourd'hui en pratique, mais c'est
excessivement difficile à contrôler. Vous comprenez aussi bien que
moi, que dans une coupe sélective, si c'est fait autrement que par le
gouvernement... Vous allez donner cela à un entrepreneur. Lui,
l'entrepreneur, à qui on va donner $25,000 n'est pas là pour
protéger une épinette ou un sapin. Alors, il faudrait marquer
tous les arbres. Alors, c'est pour ça que je vous dis qu'on a des
réglementations qui sont assez faciles, qu'on a les inspecteurs du
gouvernement qui suivent ces compagnies-là. Mais il arrive que, de temps
à autre, il y a eu du relâchement dans la surveillance; les
preuves sont là. On a eu des possibilités. Le sous-ministre
actuel, je me souviens, prêchait déjà en 1944, au ministre
des Terres et Forêts du temps, l'honorable Bourque, le danger qui se
présentait pour Matane, prêchait le danger qui se
présentait pour Rimouski. On ne l'a pas écouté. Quand on
demande s'il y avait de la surveillance, oui, il en avait. Mais est-ce que les
surveillants ont toujours été écoutés? La
réponse est non. C'est pour ça, qu'aujourd'hui on fait face
à des choses comme ça. C'est aussi simple que ça.
Aujourd'hui on tend à vouloir, sans vouloir blâmer personne, que
les erreurs du passé ne se répètent pas. Et je crois que
la sincérité que le ministre et son groupe y mettent actuellement
est de nature à nous rendre fiers, nous autres, les ingénieurs
forestiers, de voir ce qui se fait en fait en dehors de la politique, pour la
forêt de Québec.
M. RUSSELL: Enfin ou en fait? M. COITEUX (Duplessis): En fait.
M. GAGNON: Bien oui, le député de Shefford est d'accord,
il demande s'il n'y aurait pas, des fois, une procédure qui pourrait
diminuer les dépenses. Tout le monde est d'accord que la forêt
domaniale de Matane...
M. MALTAIS: Le député de Shefford a dit qu'il a
été là-dedans pendant dix ans. Est-ce qu'il aurait des
suggestions, lui, pour aider le pays?
M. RUSSELL: J'ai dit au député tout à l'heure que
je ne connaissais pas la forêt domaniale de Matane. On va
réexaminer cela.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Je ne veux pas faire des suggestions, en rêvant.
J'essaie d'obtenir des informations en me basant sur des chiffres...
M. MALTAIS: Non, non, ce n'est pas dans le but...
M. RUSSELL: Je vais demander au ministre s'il y a moyen de corriger
cette situation-là qui ne me semble pas normale. C'est la seule question
que j'avais à poser.
M. GAGNON: Mais, en somme...
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre va regarder ça
sérieusement? Y a-t-il moyen de corriger cette situation?
M. CLICHE: Ah! on l'a regardée. Puis la meilleure administration
qu'on puisse donner, on la donne présentement.
M. GAGNON: Vous disiez qu'en ce qui concerne l'habitat des hommes, la
nourriture des hommes, ça, ce n'est pas donné à contrat.
L'achat se fait ordinairement, sans considération, rien. Le
ministère ne pense pas à ce moment-là, que si on donnait
les...
M. CLICHE: Ce n'est pas sans considération, évidemment. La
nourriture est achetée au meilleur prix possible et les hommes sont
nourris là. C'est nous qui fournissons, qui servons les repas autrement
dit...
M. GAGNON: Les prix sont soumis au ministère.
M. CLICHE: ... c'est nous qui payons. Evidemment, ce n'est pas payant de
tenir une cuisine et de nourrir des hommes, bien entendu. Mais il faut le faire
si on veut les garder au travail, puis si on veut qu'ils donnent un certain
rendement, aux heures de travail.
M. GAGNON: Le ministre a-t-il le coût de la pension par homme? On
fait ça dans les...
M. CLICHE: Oui,on l'a,on l'a sûrement. M. GAGNON: Cela revient
à combien?
M. CLICHE: $0.61 le repas, alors qu'on en charge cinquante.
M. GAGNON: Bien c'est comme... M. CLICHE: Cinquante-cinq.
M. GAGNON: Vous êtes soumis à la loi du salaire
minimum.
M. CLICHE: Cinquante-cinq.
M. GAGNON: A la loi de la Commission de la fonction publique.
M. CLICHE: Il faut payer les cuisiniers et...
M. GAGNON: Cinquante-cinq sous, ça c'est la nourriture, sans
considérer les cuisiniers, les aides-cuisiniers, cela se rajoute
à...
M. CLICHE: Non, non, celui qui prend un repas paie $0.55 le repas. Avec
les $0.55 il faut payer toute l'organisation et la nourriture.
M. GAGNON: Qui se montent à soixante et quelques sous par repas
par employé, y compris les cuisiniers et les aides.
M. CLICHE: Bien, ça comprend tout ça. M. LE PRESIDENT:
Adopté? UNE VOIX: Pas d'exagération...
M. CLICHE: Cela coûte plus cher que ça au café du
parlement!
M. RUSSELL: Oui, nous sommes assurés de ça.
M. GAGNON: On ne paie pas $0.55.
M. MALTAIS: On irait pas loin, des gros gars comme ça.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il d'employés à Duchesnay?
M. CLICHE: Duchesnay. Quatre-vingt-quatre employés.
M. RUSSELL: Quatre-vingt-quatre employés, à Duchesnay.
M. CLICHE: Quatre-vingt-sept, plutôt. M. RUSSELL: Permanents?
M. CLICHE: Permanents. Quatre-vingt-sept. Cela dépasse les
quatre-vingts. Actuellement, c'est à peu près ça dans les
quatre-vingts qui travaillent à Duchesnay.
M. RUSSELL: Il y a une augmentation de $20,000 demandée. Est-ce
que c'est tout simplement une augmentation de salaire?
M. CLICHE: Augmentation de salaire, oui.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y a de nouveaux employés?
M. CLICHE: Non, le personnel est à peu près le
même.
M. RUSSELL: Quel est le salaire payé à Duchesnay? Ce ne
sont pas tous des techniciens qui sont là?
M. CLICHE: Tout dépend des fonctions, il y a des ouvriers.
M. RUSSELL: Des journaliers.
M. CLICHE: Des journaliers, des menuisiers.
M. RUSSELL: Quel est le salaire des menuisiers?
M. CLICHE: C'est de $1.15 à $1.50 l'heure, ça c'est pour
les journaliers, les employés.
M. GAGNON: Ils sont tous considérés comme journaliers.
M. MALTAIS: Les journaliers, ils travaillent tous les jours.
M. RUSSELL: Les professeurs?
M. CLICHE: Ah! les professeurs, c'est sûrement autre chose. Ils ne
travaillent pas à l'heure, ils sont payés au mois.
M. RUSSELL: Vous les payez combien, les professeurs?
M. CLICHE: Il y a des ingénieurs forestiers qui font partie du
personnel, il y en a cinq. Il y a un commis principal, il y a un officier
d'administration, il y a trois commis, une sténo, un
aumônier, il y a quatre instructeurs, il y a un infirmier, un
concierge, un chef du personnel ouvrier, un surveillant de travaux, deux
techniciens, un chef plombier-électricien, un secrétaire.
M. RUSSELL: Quel est le salaire payé à un ingénieur
forestier qui...
M. CLICHE: Les ingénieurs forestiers sont payés sur la
même base, là comme ailleurs. Tout dépend du nombre
d'années d'expérience.
M. RUSSELL: La base de départ est la même que les
ingénieurs de la Voirie, à $6,000.
M. CLICHE: Pour un jeune diplômé, la base de départ,
c'est exact.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLICHE: Adopté, article 1: frais de voyage, $7,000.
M. GAGNON: Le ministre est-il au courant qu'à l'école de
Duchesnay, les placements se font pour tous les aspirants? De ce fait, le
ministère envisage peut-être un agrandissement de la construction,
parce que c'est très important. L'année dernière et cette
année, quelques personnes de mon comté m'ont dit qu'elles avaient
été refusées mais je dois dire que Duchesnay, sans
considération politique, a étudié le cas et j'ai
apprécié ça énormément. Est-ce qu'il y a eu
quelque chose de fait?
M. CLICHE: C'est une école qui rend de grands services à
une grande partie de la population.
M. GAGNON: Mais j'ai l'impression que l'espace manque beaucoup, je ne
sais pas maintenant si le ministère envisage la possibilité d'un
agrandissement.
M. CLICHE: Il est exact qu'on ne peut accepter toutes les demandes qui
nous sont présentées.
M. GAGNON: A chaque année. M. CLICHE: A chaque année.
M. RUSSELL: Combien y-a-t-il d'élèves qui passent dans
l'année?
M. CLICHE: Tout dépend des cours qu'on suit. Les gardes
forestiers, on en accepte une centaine annuellement.
M. RUSSELL: Cela, c'est donné par... M. CLICHE: C'est huit mois
de cours. M. RUSSELL: Huit mois de cours. M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Cela veut dire qu'il y en a c ent à la fois.
M. CLICHE: C'est cela» A part les gardes forestiers, on donne des
cours de limage de scie.
M. GAGNON: C'est pour les moulins.
M. CLICHE: Si le député veut limer sa scie, il pourrait
suivre un cours à cet endroit-là, mais je pense qu'il l'a suivi.
Il y en a vingt par année. Vingt personnes par année qui suivent
ces cours-là. Il y a des cours de classification des bois; de cinquante
à soixante élèves par année suivent le cours. Il y
a des cours de protection de forêt qui durent huit semaines, il y en a
une cinquantaine par année qui suivent le cours.
M. RUSSELL: Dans l'ensemble, combien y-a-t-il d'élèves qui
pourraient passer dans un an?
M. CLICHE: ... 250.
M. RUSSELL: Qui passent annuellement...
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Est-ce que le ministère prévoit que c'est de
nature à augmenter, les élèves qui
fréquenteront?
M. CLICHE: Vu que les besoins de la population augmentent, les besoins
de l'industrie augmentent et on construit cette année une scierie
moderne, une scierie-école et on va sûrement donner des cours pour
former les techniciens qui iront travailler dans l'industrie soit au Canada
soit ailleurs. Parce que l'on reçoit de la demande même de
l'étranger à ce sujet-là.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que l'on a de l'espace pour
accommoder plus d'étudiants ou de..
M. CLICHE: Pas actuellement.
M. RUSSELL: ... ou de personnel?
M. CLICHE: A chaque année on construit à Duchesnay, on
agrandit les services qui sont là. L'an passé on a construit une
cafétéria dont la construction était absolument
nécessaire, au coût de quelque $100,000. Cette année on
construit une usine de sciage moderne équipée par Forano qui,
dans son contrat avec nous, doit changer l'équipement. Ils mettent
toujours de la machinerie très moderne.
M. GAGNON: Il faut qu'ils soient...
M. CLICHE: Autrement ce qui arrivait dans le passé, c'est que les
jeunes allaient suivre des cours là sur de l'outillage qui était
trop vieux, qui n'était même plus en marche ailleurs dans la
province qu'à Duchesnay.
M. GAGNON: Pourquoi Duchesnay doit être
précisément...
M. CLICHE: Ceci nous a été demandé par l'industrie
du sciage incidemment.
M. GAGNON: ... précisément..»
M. CLICHE: C'est à la suite des dommages faits par l'industrie du
sciage qu'on a pris cette décision-là et obtenu les
crédits nécessaires. On va l'étudier plus
spécialement à l'immobilisation, aux crédits de
l'immobilisation.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Combien charge-t-on, est-ce qu'on peut?... on pourrait
peut-être discuter sur la question des étudiants ou si on doit
entreprendre un autre article? C'est une question très simple.
M. CLICHE: Quelle question le député veut-il demander?
M. RUSSELL: Quel est le montant que l'on charge aux étudiants qui
vont prendre ces cours? Combien?
M. CLICHE: La pension, c'est uniquement la pension qui est
chargée là à l'étudiant. Cela lui coûte
environ $12 par mois.
M. RUSSELL: $12 par mois de pension.
M. CLICHE: Ce qui est remboursé à l'étudiant par
des bourses qui lui sont accordées généralement.
M. RUSSELL: A l'étudiant. Maintenant le propriétaire de
scierie qui veut y aller ou envoyer un de ses employés paye le
même prix?
M. CLICHE: Les demandes sont transmises au chef de district. Une demande
provenant d'une région est transmise au chef de district. Le chef de
district la transmet ici au ministère qui communique avec le directeur
de l'école et on prend une décision. On peut prendre tant
d'élèves; cette année on a tant d'élèves. On
répartit les admissions suivant les demandes des districts pour
répartir cela assez équitablement dans les districts.
M. GAGNON: Mais j'imagine...
M. CLICHE: Il n'y en a pas assez, évidemment,
M. GAGNON: Les premières soumises sont les premières
servies.
M. CLICHE: Pas nécessairement.
M. RUSSELL: En parlant du limage de scie, est-ce que l'on donne encore
des cours de quinze jours, trois semaines pour le limage? Anciennement on avait
ces cours et on invitait les scieries à envoyer leurs employés
pour se rafraîchir. Des cours de rafraîchissement en limage.
M. CLICHE: C'est cela. C'est exactement cela. Une vingtaine par
année viennent suivre des cours de limage de scie, parce que ce sont des
employés déjà dans l'industrie, des techniciens à
une industrie quelconque.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de bureau.
M. RUSSELL: Frais de bureau, c'est la même chose, papeterie
et...
M. CLICHE: Même chose.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Quatre véhicules-moteurs,
équipement et outillage.
M. RUSSELL: $50,000, une baisse cette année de $35,000. Est-ce
qu'on enlève de l'équipement ou si on a moins
d'activités?
M. CLICHE: L'an passé, on avait acheté un tracteur pour la
manutention du bois. Cette année, on a le tracteur; on diminue d'autant
nos dépenses dans ce domaine.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Cinq: fournitures et
approvisionnements.
M. RUSSELL: Cela comprend quoi? Il y a une augmentation de $16,000.
M. CLICHE: C'est le chauffage qui a coûté plus cher,
à cause du nouveau moulin. C'est le combustible.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on ne chauffe pas avec les rebuts du moulin?
M. CLICHE: Les rebuts du moulin? Cela marche à
l'électricité, ça ne marche pas à la vapeur!
M. RUSSELL: Mais ce n'est pas le chauffage, on ne chauffe pas à
l'électricité! Le sciage qu'on fait, le bran de scie, on le
brûle, on doit en faire quelque chose, quoi!
M. CLICHE: On en fait des copeaux, on ne le brûle pas! Et à
part cela,le moulin n'est pas encore en marche.
M. RUSSELL: Ah bon!
M. CLICHE: Le moulin n'est pas encore en opération, il n'y a pas
de rebuts.
M. GAGNON: Et vous vendez ça à qui, aux compagnies
environnantes?
M. CLICHE: On ne les vend pas encore, le moulin n'est pas en marche,
mais quand il le sera...
M. GAGNON: On fait des copeaux, on va faire des copeaux.
M. RUSSELL: Le ministre nous a induits en erreur...
M. CLICHE: Comment cela?
M. RUSSELL: Le ministre nous a induits en erreur...
M. CLICHE: Non, on fait des copeaux quand le moulin est en marche!
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6: entretien et constructions
temporaires, achat de matériaux et contrats.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on bâtit quelque chose temporairement?
M. CLICHE: C'est surtout l'entretien, uniquement l'entretien.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de $20,000 qu'on a voté l'an
dernier a été entièrement dépensé?
M. CLICHE: $16,000 ont été dépensés.
M. RUSSELL: Le ministre prévoit-il plus de dépenses cette
année?
M. CLICHE: On prévoit que cela peut être de l'ordre de
$20,000; si c'est moins, si on dépense moins, on aura un surplus; si on
dépense plus, on fera un virement de fonds.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 7: location d'outillage et de
chevaux.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il de chevaux qui sont loués par
année, M. le Président?
M. CLICHE: Je vais consulter quelqu'un parce que je ne suis pas au
courant personnellement.
M. RUSSELL: Pouvez-vous les nommer?
M. CLICHE: Il s'agit surtout de l'outillage, de location de machinerie
pour faire des travaux de chemin près des camps, le long du lac,
enjoliver un endroit: des travaux nécessaires. Evidemment, cela ne vaut
pas la peine d'acheter des machineries pour le genre de travaux que nous
faisons occasionnellement. Alors, on loue la machinerie.
M. RUSSELL: Les chevaux non plus?
M. CLICHE: Les chevaux, c'est moins en demande qu'auparavant à
Duchesnay. Ailleurs, je ne le sais pas.
M. RUSSELL: Adopté!
M. LE PRESIDENT: Transport et autres dépenses: $4,000.
Adopté?
M. RUSSELL: Cela comprend quoi, M. le Président, ces
dépenses de $4,000?
M. CLICHE: Ce sont les frais de transport de marchandises, des
marchandises achetées. Ce ne sont pas des frais de transport, des frais
de voyage, autrement dit.
M. RUSSELL: Le montant de $4,000 a-t-il été
dépensé l'an dernier?
M. CLICHE: L'an passé, la dépense a été de
$1,500.
M. RUSSELL: Et le ministre prévoit encore $4,000 pour cette
année?
M. CLICHE: On pense que ça peut aller à $4,000,
étant donné la construction de la scierie. Cela occasionne des
frais additionnels ici et là, dans d'autres domaines.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Je remarque que la contribution du gouvernement canadien est
moindre cette année que l'an dernier, quoique le budget ait
augmenté.
M. CLICHE: La contribution n'est pas moindre totalement; elle est
moindre à cet article-là parce qu'on l'a augmentée
à d'autres articles de notre budget.
M. RUSSELL: Pourquoi le ministre l'aurait-il diminuée à
cet article?
M. CLICHE: Pour l'ajuster, on a un montant total de... que l'on
distribue à différents postes, comme je l'ai expliqué.
Cela dépend de l'envergure des travaux qu'on fait, c'est suivant
l'entente générale intervenue avec le gouvernement
fédéral.
M. LE PRESIDENT: Adopté,,
M. GAGNON: Les $30,000 s'appliquent à quoi, dans les
articles...
M. CLICHE: Une seconde... Ils s'appliquent généralement
aux salaires.
M. GAUTHIER: A l'article: salaires de $230,000.
M. CLICHE: Oui. C'est surtout là.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Poste budgétaire 9: programme de
restauration forestière.
M. RUSSELL: Camps forestiers? Quels camps forestiers cela comprend-il?
$705,000: Il y a une augmentation assez considérable.
M. CLICHE: Oui. C'est le nombre de camps forestiers qui a
été augmenté.
M. GAUTHIER: Combien y a-t-il de camps forestiers?
M. CLICHE: Dix-huit camps forestiers qui admettent en moyenne 70
étudiants par camp.
M. RUSSELL: Par camp!
M. CLICHE: Un nombre de 70 étudiants par camp.
M. RUSSELL: Il y a des camps...
M. CLICHE: Il y a des camps qui en reçoivent plus et d'autres un
peu moins. Vous avez le camp dans le comté de Stanstead qui en
reçoit cent, en moyenne.
M. GAGNON: Est-ce que les camps sont assez bien répartis pour les
besoins de la forêt ou si, à certains moments, on en manque
à certains endroits?
M. CLICHE: Il est évident que l'on pourrait en installer des
camps forestiers pour les étudiants. On pourrait en installer cinquante
de plus dans la province. On a beaucoup de demandes mais il faut limiter notre
budget à un certain nombre de camps. On les a distribués dans les
endroits ou près des endroits les plus populeux de la province de
façon à en faciliter l'accès aux étudiants.
M. GAGNON: On ne prévoit pas en établir en
Gaspésie! Il y en a un, je crois, à Amqui... peut-être
qu'il y en a un.
M. CLICHE: En Gaspésie... dans la région du Bas-du-Fleuve,
il y en a quelques-uns déjà.
M. GAGNON: Il y en a un, je crois, à Amqui.
M. CLICHE: Il y en a un à Gaspé-Sud, un autre à
Bonaventure, dans le comté de Bonaventure; un autre dans le comté
de Matane et un autre dans le comté de Matapédia; il y en a dans
le comté de Rimouski, dans le comté de
Rivière-du-Loup...
M. GAGNON: Dans le comté de Matane, je crois que c'est celui de
la forêt domaniale, si mes informations sont bonnes.
M. CLICHE: C'est cela, c'est exact
M. GAGNON: Alors, il sert pour les deux. Je mentionne ce fait, est-ce
que cela...
M. CLICHE: Non, c'est de l'administration séparée.
M. GAGNON: De l'administration séparée.
M. CLICHE; ... Le coût pour les étudiants est chargé
à ce poste ici et non pas à la forêt domaniale de
Matane.
M. GAGNON: Non.
M. GAUTHIER: Combien en avez-vous dans la région de
Saguenay-Lac-St-Jean?
M. CLICHE: Il n'y en a pas. Il y en a sur le chemin de Chicoutimi, dans
le parc national, le parc des Laurentides.
M. GAGNON: Je voudrais souligner à l'intention du ministre que
dans Gaspé-Nord, surtout depuis les pluies de 1959 et de l'année
dernière, dans le parc nationale de la Gaspésie, je crois qu'il y
aurait avantage à s'y rendre, il y a un travail énorme à
faire là...
M. CLICHE: J'allais dire au député de Gaspé-Nord
qu'il y a également des travaux de restauration forestière qui ne
sont pas incorporés au camp forestier. C'est autre chose
complètement, les travaux de restaurations forestière...
M. GAGNON: Complètement en dehors $705,000: ils sont contenus
dans quel article?
M. CLICHE: L'article 2...
M. GAGNON: Ah oui! très bien; travaux de restauration.
M. RUSSELL: M. le Président, ces camps opèrent pour
combien de tamps? Deux mois, trois mois durant les vacances.
M. CLICHE : Deux mois.
M. RUSSELL: Deux mois. On aurait dans ces camps une moyenne d'environ
1,250 élèves qui coûtaient quoi pour les nourrir pendant
deux mois de temps?
M. CLICHE: Il y en a plus de mille.
Mrussell; ce qui coûterait en moyenne, en chiffre, au-delà
de $600 par élèves pour les nourrir pendant deux mois: $300 par
mois chacun.
M. CLICHE: On leur paie des salaires y compris la pension et le
logement. Les salaires sont fixés selon le degré de
scolarité des étudiants. Un étudiant universitaire, disons
en cinquième année, reçoit plus que celui de
première année ou celui qui aura son B.A.; il faut avoir 18 ans
pour travailler dans ces camps forestiers d'étudiants.
M. MALTAIS: Mais évidemment, je n'ose pas trop le demander au
ministre, je sais que je pense toujours à la Côte-Nord. Mais
est-ce que c'est vrai que dans le comté de Saguenay il en prévoit
deux de ces camps-là.?
M. CLICHE: Cet une nouvelle que vous m'annoncez, M. le
député.
M. MALTAIS; Non, ce sont des rumeurs, ça sort de bouche en
bouche.
M. RUSSELL: Ce n'est pas au programme.
M. CLICHE: Une seconde, je dois dire au député de Saguenay
que sa demande d'aider au point de vue restauration forestière de la
région de Sacré-Coeur a été
considérée par les officiers de mon ministère et qu'elle
sera accordée.
M. MALTAIS: Je retire ma question.
M. GAGNON: Mais l'engagement des étudiants, qui le fait?
M. CLICHE: C'est le bureau du personnel affecté à
l'engagement des étudiants ici au ministère.
M. RUSSELL: Qui est en charge de ce bureau, M. le Président?
M. CLICHE : M. Guy Samson.
M. GAGNON; Pour un certain nombre?
M. CLICHE: Pour les étudiants.
M. RUSSELL: Pour l'ensemble de la province.
M. CLICHE: Pour les étudiants dans les camps forestiers et pour
les autres étudiants employés par le gouvernement durant les
vacances.
M. GAGNON: Par chez nous, l'été dernier, un certain nombre
ont été engagés par un ex-président de la
fédération libérale, je ne vois pas
d'inconvénient...
M. CLICHE: Ce n'est pas exact.
M. GAGNON: ... à la condition qu'il donne des recommandations, si
vous voulez...
M. CLICHE : Ce n'est pas exact.
M. GAGNON: ... qu'il n'y ait pas de discrimination. Ah oui!
M. CLICHE: Son nom a peut-être été
suggéré, le nom de certains étudiants a peut-être
été suggéré par quelqu'un de la
fédération libéral. Ce n'est sûrement pas une raison
pour refuser un étudiant parce qu'un organisme libéral a
suggéré son nom. Loin de là, loin de là. On examine
même les besoins de l'étudiant ou de sa famille et puis on aide
d'abord les familles nombreuses, pas de question de politique.
M. GAGNON: D'abord...
M. CLICHE: Absolument pas! Au contraire, je reçois même des
reproches à cet effet-là.
M. GAGNON: Le ministre a eu un peu d'émotion, c'est parce que le
ministre ne m'a pas laissé préciser. Je dis qu'un
ex-Président de la fédération libérale
désire tel étudiant ou tel étudiant. Moi, je n'ai pas
d'objection à la condition qu'il n'y ait pas discrimination parce qu'un
type... Qui engage, ça n'a pas d'importance. Moi, je trouve que c'est
une discrimination qui peut être ajoutée, mais j'assure le
ministre qu'à certains moments, on disait; « Bien, va là
»! On téléphonait, on disait; « Même ton
garçon, on va le conduire au camp. Il va travailler chez les
étudiants ». Et puis cela se faisait. Je n'ai pas d'objection du
moment qu'il n'y a pas une discrimination. Peu importe qui le fasse. Il y a des
grandes familles qui comptent quatorze enfants et qui ont...
M. CLICHE: Oui. Qui ont besoin d'aide. M. GAGNON: ... besoin...
M. CLICHE: Qu'elles soient de n'importe quel parti politique. Je suis de
votre avis...
M. GAGNON: Ah oui, oui! Parmi les grandes familles...
M. CLICHE : Si vous voulez faire une enquête dans mon propre
comté, cous allez voir que les étudiants qui ont besoin d'aide,
qu'ils soient de n'importe quel parti politique, ont reçu le maximum
d'aide qu'on pouvait donner.
M. RUSSELL: Même...
M. CLICHE: Jamais on n'a tenu compte de cela puis je vous dis que dans
mon comté à moi...
M. GAGNON: Le ministre...
M. CLICHE: ... vous pouvez faire les enquêtes que vous voulez.
M. MALTAIS: Il y a des gens de Gaspé-Nord qui sont les
organisateurs de M. Gagnon; je suis votre témoin dans le comté de
Saguenay; je suis heureux de les aider quand c'est le temps de les rappeler
plus vite, je peux leur donner un coup de main. Ils savent faire la distinction
entre le comté de Saguenay et celui de Gaspé-Nord,
comprenez-vous?
M. CLICHE; Vous faites erreur, avec la majorité que le
député de Saguenay...
M. GAGNON: ... à la prochaine élection...
M. CLICHE: ... a obtenue, il y a sûrement eu 70% du vote pour
lui.
M. RUSSELL: M. le Président...
M. CLICHE; ... il attend la prochaine élection pour avoir
90%.
M. GAGNON: Le ministre dit qu'à la dernière
élection, le député a eu 70% des votes, il était
là...
M. CLICHE: Je n'ai aucune difficulté dans mon comté.
M. RUSSELL: M. le Président, je me suis rendu compte de la
popularité...
UNE VOIX: On va le savoir.
M. RUSSELL; A l'élection partielle à Port-Cartier...
M. CLICHE: Une élection, c'est une élection.
M. RUSSELL: ... sur dix polls, le député a baissé
la majorité des libéraux à deux...
M. MALTAIS: Non, à quatre. Je voudrais doubler ce nombre...
M. RUSSELL: ... Je m'excuse, le député tient compte d'un
autre poll qui était en dehors...
M. COITEUX (Duplessis): Cela, c'est l'Interpol. Mais tout de même
les débats sont enregistrés; je ne voudrais pas qu'on enregistre
et qu'on laisse la population du Québec sous l'impression que le
placement des étudiants ne se fait pas, dans son entier, au
ministère des Forêts, comme dans d'autres ministères, par
l'entremise du service qui en a la direction. La on laisserait planer le doute,
si l'on ne fait pas une correction, qu'il y aurait un certain ancien
Président d'élections libéral qui engageait du monde qu'on
allait placer là-bas. En autant que je connais la politique, ce qui se
passe dans mon comté, je crois que ça mérite d'être
corrigé, parce qu'il n'y a personne qui s'en va dans un camp
étudiant à moins qu'il ait un engagement signé il y
a des formules spéciales ici, par le bureau de Québec.
M. RUSSELL: M. Guy Gagnon, ce serait un autre qui ferait de
l'engagement, M. le Président?
M. COITEUX (Duplessis): M. Guy Samson. M. RUSSELL: Ah! Samson.
M. COITEUX (Duplessis): Guy Samson. Lorsque les députés de
l'Opposition font des demandes j'en ai vues beaucoup moi-même et
elles sont considérées comme les autres on envoie les
formules aux étudiants, on leur demande leur curriculum vitae, leur
âge, et la...
M. CLICHE : Les députés de l'Opposition le connaissent
bien.
M. COITEUX (Duplessis); ... branche.
M. MALTAIS: D'ailleurs, pour ajouter à ce que mon collègue
M. Coiteux dit, c'est moins dangereux pour vous autres quand vous en
recommandez, ce n'est pas du patronage.
M. GAGNON: Moi, je reçois les demandes.
M. GAUTHIER: Le système de protection que vous avez
instauré.
M. MALTAIS: On protège les faibles et les opprimés.
M. CLICHE: Une information qui va sûrement intéresser le
député: c'est que le total des demandes d'emploi des
étudiants a été en 1965 de 12,191. On a accordé
3,769 emplois. Des emplois ont été refusés par les
étudiants eux-mêmes parce qu'ils avaient des emplois ail- leurs,
qui les rémunéraient mieux, 467 étudiants ont
refusé. Leur place a été donné à d'autres.
Alors, sur un total de 12,191, on en a employé 30%, soit 3,769, dans
différents ministères. On a dit environ 1,000 dans les camps
forestiers. Alors la différence est distribuée aux autres
ministères, aux Accidents du Travail, aux Affaires culturelles, aux
Affaires fédérales-provinciales, aux Affaires municipales et tous
les autres ministères sont concernés dans ça.
Les étudiants universitaires, c'est un chiffre qui vous
intéressera, il y en avait 1,408; des étudiants au
collège, des collégiens, il y en avait 1,168 et 277 des
écoles spécialisées. Alors, l'an passé, tout
près de 4,000 étudiants ont été employés par
la province au cours des mois de juillet et août.
M. GAGNON: Je sais que les demandes sont beaucoup plus nombreuses que
les postes. Je reçois des demandes d'étudiants du comté,
je les transmets, possiblement à M. Samson; la plupart du temps il ne me
répond pas. Je ne veux pas de réponses, mais je veux qu'il
étudie le cas des étudiants. Alors, j'imagine que c'est un gentil
garçon, je n'ai pas d'affaire à le... Pour ce que M. Coiteux
disait tout à l'heure, remarquez bien que dans mon intervention, je n'ai
pas accusé personne, tout au contraire, je n'ai rien entendu dire; j'ai
tout simplement attiré l'attention, c'est assez compris. Il est
évident que je suis très prudent dans mes paroles, mais je n'ai
pas dit qu'il y a eu discrimination, qu'on avait joué un atout
politique, mais ça c'est produit. C'est simplement pour attirer
l'attention, mais j'imagine qu'à ce moment-là...
M. COITEUX: Même à ça, le type, à moins qu'il
y ait eu un engagement préalable au ministère, je maintiens
encore qu'un individu, qu'il soit de quelque couleur politique que ce soit,
dans l'optique actuelle, je connais très bien le fonctionnement du
classement...
M. GAGNON: Je ne veux pas dire ça.
M. COITEUX (Duplessis): ...ne peut pas aller travailler à moins
d'avoir son engagement signé par...
M. GAGNON: Oui, il peut le faire sur place, dès qu'il est rendu
au camp. C'est possible qu'il le fasse sur place, et moi, comme je
réside à 300 milles des bureaux gouvernementaux, je demande des
formules de placement pour des étudiants. Un étudiant qui vient
au bureau, je lui dis: « Voici la formule, transmettez-la
à M. Samson ». C'est la formule régulière,
n'est-ce-pas? C'est comme je le disais tout à l'heure, je n'ai pas dit
qu'on avait fait de la discrimination, j'ai simplement attiré
l'attention sur la façon dont ça pouvait se faire. Maintenant, on
est à cinquante milles du bureau de placement. A ce moment-là, le
bureau de placement a peut-être dit à une personne: «
Agissez donc en notre nom ou du moins faites-nous parvenir une formule pour
qu'on la considère immédiatement. C'est possible si ça
améliore l'engagement de façon à ne pas faire perdre une
semaine de temps à celui qui sollicite un emploi.
M. GAUTHIER: Je sais que le député de Duplessis a bien
raison. Seulement M. Samson signe les engagements lorsque les candidats ont
été passés au crible par la fédération
libérale.
M. , CLICHE: C'est faux, absolument faux, absolument faux.
M. GAUTHIER: C'est ce qui se produit. M. CLICHE: C'est absolument
faux.
M. GAUTHIER: C'est ce qui se produit chez nous, ou encore ce que font
les gens qui donnent les recommandations.
M. CLICHE: C'est absolument faux.
M. GAUTHIER: J'ai essayé d'en recommander autant comme autant des
jeunes hommes qui le méritaient...
M. CLICHE: Mais évidemment que tous ceux que vous avez
suggérés n'ont pas été employés. Et pour
plusieurs raisons, la principale, la première raison, c'est qu'on ne
peut pas employer tous ceux qui font des demandes.
M. GAUTHIER: Jamais un seul. Mais je n'en fais pas le reproche au
ministre, cela se passe hors de sa connaissance. Le ministre a même
approuvé déjà une recommandation que j'avais faite et qui
était bien justifiée et les bonzes de l'organisation
libérale ont pris les moyens pour que les ordres du ministre ne soient
pas exécutés et le ministre le sait.
M. GAGNON: C'est grave, c'est grave.
M. MALTAIS: Est-ce que le député pourrait nommer le cas
d'un...
M. GAUTHIER: Certainement, certainement.
M. MALTAIS: Alors, nommez-le, nommez-le.
M. GAUTHIER: Dans l'intimité, je sais que le ministre le comprend
très bien.
M. MALTAIS: Non, mais pas dans l'intimité, nommez-en un cas.
M. GAGNON: Je crois que ce n'est pas sage de nommer un cas.
M. MALTAIS: Je sais que le comté de Saguenay, c'est un
comté où ça travaille. Il y a des gens de votre
comté aussi qui viennent. J'en ai recommandés de tous les
comtés de la province. Il n'y a jamais eu d'affaire concernant la
fédération. Je pense bien que ceux qui viennent, on les aide.
Parce que Jules Tardif, en qui j'ai absolument confiance, n'a jamais fait de
discrimination. Il n'y a jamais eu de gars de la fédération.
D'ailleurs, écoutez, si vous voulez une confidence: les gars de la
fédération, le placement, ils ne s'en occupent pas. Maintenant,
peut-être que des officiers de la fédération aimeraient
recommander des gens, c'est normal, tout le monde en recommande. Cela se fait
dans l'entreprise privée.
M. GAUTHIER: Je dirais au député qu'il y a une faiblesse
dans ce côté-là.
M. MALTAIS: Non, mais est-ce que le député pourrait...
M. GAUTHIER: Parce que la fédération... M. MALTAIS:
...nommer le nom, un nom... M. GAGNON: La fédération... M.
MALTAIS: ...des cas qu'il...
M. GAUTHIER: Certainement que je le pourrais, mais je ne le ferai
pas.
M. MALTAIS: Alors, n'en parlez pas.
M. GAUTHIER: Je ne le ferai pas parce que ce sont des étudiants
et ça peut nuire à leurs études!
M. MALTAIS: Non, non, non!
M. CLICHE: Pas de danger que le député
réfère à ce qui pouvait se faire il y a bien des
années.
M. GAUTHIER: Non, non!
M. MALTAIS: C'est peut-être...sur la Manicouagan il y avait des
organisateurs.de l'Union nationale, puis il n'y en a pas eu de
congédiés..,
M. GAUTHIER: Je désirerais rappeler que je ne vis pas dans le
passé, je vis dans le présent.
M. CLICHE: Oui, le député m'a dit ça l'autre jour
à une autre séance.
M. GAUTHIER: Je le répète au ministre, je le rappelle au
ministre.
M. CLICHE: Ah! oui.
M. GAUTHIER: Je ne vis pas dans le passé.
M. CLICHE: Oui, dans le présent. Vous vivez dans le
présent, mais regardez vers l'avenir.
M. GAUTHIER: Oui, justement, et je pense qu'il est dans
l'intérêt public d'attirer l'attention du ministre sur des
situations comme celles-là.
M. MALTAIS: Ce serait peut-être mieux quand même de
justifier ces accusations.
M. CLICHE: Mais, sérieusement, sur le point soulevé par le
député. S'il connaît des cas particuliers où des
étudiants qui normalement devraient travailler parce qu'ils n'ont pas
suffisamment de revenus à la maison pour les aider à faire leurs
études, qu'il me donne les noms, je vais faire un effort particulier
pour qu'ils soient employés» Je le lui dis à lui et cela
s'adresse à n'importe qui ici. Je ne garantis pas qu'ils vont être
employés. Tout va dépendre des conditions et du nombre total de
demandes, etc.
M. GAUTHIER: Très bien, très bien.
M. CLICHE: Mais s'il y a des cas qui méritent une attention
spéciale, je vais m'en occuper. Je ne m'informerai pas des couleurs
politiques, je le dis. Plus que cela je dis que l'on a pas le droit de le
faire.
M. GAUTHIER: Je ne dis pas que le ministre lui-même l'a fait mais
je dis que cela s'est fait tout dernièrement.
M. MALTAIS: Dans quel comté cela?
M. GAUTHIER: Dans mon comté.
M. MALTAIS: Cela ne vous porte pas beaucoup préjudice, vous
êtes élu.
UNE VOIX: C'est depuis ce temps-là. M. GAGNON: Il regarde vers
l'avenir. M. MALTAIS: Ils sont heureux.
M. GAUTHIER: On est ici pour discuter des crédits, pour discuter
des situations et je pense que c'est mon devoir d'attirer l'attention...
M. MALTAIS: Oui, oui, mais c'est une accusation sérieuse.
M. GAUTHIER: Si mon élection vous inquiète, eh bien! je
pense que c'est le meilleur moyen de me faire élire, c'est de faire mon
travail.
M. RUSSELL: M. le Président, le député a dit qu'il
recommandait les gens de tous les comtés, est-ce qu'il en a
recommandé plusieurs du comté de Shefford?
M. MALTAIS: Ce n'est pas ce que je voulais dire.
M. GAUTHIER: Pardon.
M. RUSSELL: Le député du Saguenay a dit tout à
l'heure qu'il recommandait des gens de tous les comtés.
M. CLICHE: Le député de Shefford est mieux de s'occuper de
son comté. On n'aura pas des élections aujourd'hui.
M. MALTAIS: D'une manière ou d'une autre j'ai des bons amis.
M. CLICHE: Mais disons que j'ai nommé Trépanier dans ce
comté-là qui pourrait peut-être l'aider.
M. RUSSELL: Il va aider surtout au ministre de la Chasse et de la
Pêche. Est-ce que c'est nécessaire dans le Saguenay de passer par
le député pour avoir un emploi?
M. MALTAIS: Cela arrive parce que le député est bien
populaire et qu'il a déjà travaillé à la
Manicouagan comme « driller » et qu'il connaît les gars
à Labrieville et cela aide. Cela ne nuit pas. Ce n'est pas du patronage.
Si cela aide, je suis là pour aider. C'est mon mandat, le peuple a dit:
« Il est bon, il faut qu'il aide. »
M. RUSSELL: L'employé qui ne passe pas par le
député, il n'a pas d'emploi.
M. MALTAIS: Cela va mieux s'il passe par moi dans le comté de
Saguenay.
M. RUSSELL: Cela va mieux.
M. MALTAIS: Je n'ai pas dit que c'était nécessaire. Cela
va mieux. C'est pour cela que les gens ont battu le gars de l'Union nationale.
Cela allait moins bien quand c'était par lui.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. MALTAIS: Ce qu'il est mauvais le député de Shefford
aujourd'hui.
M. RUSSELL: M. le Président, je voudrais bien...
M. COITEUX (Duplessis): Le comité de placement des
étudiants existe-t-il à Sept-Iles? Je ne suis même pas au
courant. Alors là, c'est publié dans les journaux. Le
comité de placement des étudiants marche. Il y a deux
échevins de nommés à chaque place qui s'occupent du
comité de placement des étudiants. Alors là les demandes
sont dirigées vers ce comité-là et dépendamment des
ministères, il y a des normes; si c'est dix-huit ans, c'est dix-huit
ans. Alors là ils peuvent faire la classification et eux, avec
l'entremise du bureau de placement et du service social, voient les familles
qui en ont le plus besoin. Ils ne peuvent pas les placer tous. Alors eux, ils
font les suggestions, les demandes. Si on a une possibilité de cinquante
étudiants, on les envoie directement à ce comité de
placement-là, directement au ministère ici. C'est
complètement hors de mon contrôle. Je crois que de cette
façon-là personne n'a tendance ou peut croire qu'il y a l'ombre
de patronage. Alors, c'est une formule. Si vous avez un comité de
placement des étudiants qui, à mon sens, est sérieux, et
ils sont sérieux parce qu'ils ont été élus par le
peuple comme échevins. C'est ce qu'on a à Sept-Iles et cela
fonctionne à merveille. Tout le monde sait qu'on ne peut pas les placer
tous mais tout de même ceux-là que l'on place, ce sont ceux qui en
ont le plus besoin, indépendamment de leur couleur politique.
M. GAGNON: Moi, ce que je demande...
M. MALTAIS: Evidemment si le comité de placement a reçu la
bénédiction du député, je ne suis pas très
sûr...
M. GAUTHIER: Evidemment la recommandation est à
considérer.
M. COITEUX (Duplessis): Voyez-vous on juge les autres un peu
d'après soi-même. Cela règle bien le problème...
M. GAUTHIER: Bonnet blanc, blanc bonnet.
M. COITEUX (Duplessis): Vous avez tendance à ne pas croire qu'il
peut exister de l'honnêteté dans le parti libéral.
M. GAUTHIER: Bien, je ne voudrais pas que le député de
Duplessis...
M. GAGNON: C'était un mauvais doute.
M. GAUTHIER: ... me place dans la bouche des paroles, des propos que je
n'ai pas tenus.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: M. le Président, j'aurais simplement un mot. Le
député de Duplessis dit que l'on doute de tout le monde. Je
pourrais lui relater bien des faits. Je trouve que c'est malheureux dans bien
des cas parce que je ne voudrais pas que le ministre soit mis en cause dans ces
cas-là. Je sais que c'est à l'insu du ministre que cela arrive.
Mais malheureusement cela arrive chez des gens qui semblent vouloir tomber en
autorité juste par le fait politique. Je pourrais vous parler de ce qui
se passe chez nous. Je trouve que c'est inutile. J'aime mieuxfaire les
représentations au ministre directement lorsque le cas sera trop grave.
Mais des gens qui font du patronage avec des étudiants ou d'autres
employés qui sont dans le besoin, c'est malheureux mais cela existe.
Cela a existé dans le passé, je suis d'accord, cela existe
encore, qu'on l'admette donc.
M. GAGNON: C'est la nature.
M. RUSSELL: Et disons que cela peut peut être exister tant
que...
M. GAUTHIER: Cela n'existe pas comme système que les individus
soient crapuleux.
M. RUSSELL: Je suis d'accord, M. le Président, que cela peut
continuer, simplement...
M. COITEUX (Duplessis): Non, le Président du comité de
placement des étudiants à Sept-Iles est de l'Union nationale,
mais c'est un échevin en qui la population a confiance, et le conseil
municipal l'a élu, là...
M. RUSSELL; Un garçon intelligent!
M. COITEUX (Duplessis): Je ne sais même pas qui travaille la! Je
vous suggère une formule qui servirait à...
M. CLICHE: Il est assez intelligent qu'il va changer de parti aux
prochaines élections!
M. GAGNON: Moi, en ce qui me concerne, je suis allé au
ministère, je suis allé rencontrer M. le sous-ministre, M. Wagner
et plusieurs employés, et j'ai été très bien
accueilli, et je dois dire qu'ils envisagent les problèmes tels qu'ils
sont, dans l'ensemble, en ce qui concerne les projets que j'ai soumis
très loyalement. Mais il y a des fois que dans les comtés...
M. CLICHE : S'il y a des abus, s'il y a des fautes, j'aime à en
entendre parler.
M. RUSSELL: M. le Président, j'aimerais continuer à dire
ce que j'avais commencé à dire...
M. CLICHE: Je n'admets pas que ce soit...
M. RUSSELL: Je veux dire ceci, et c'est malheureux dans les
circonstances, que certains employés du service civil se laissent
influencer par...
M. CLICHE: Ah! parlons de l'article 1 et le député
généralisait...
M. RUSSELL: Non, je ne généralisais pas. Je disais que
dans sept comtés, il est malheureux que cela arrive.
M. CLICHE: Premièrement, si cela arrivait, je le dirais, et je
ferais mon possible pour qu'on y remédie. Je n'admets pas que cela
arrive.
M. RUSSELL: On a la certitude que le ministre va corriger la situation
si cela arrive.
M. LE PRESIDENT; Est-ce que cela comprend les deux?
M. RUSSELL: Non, on va discuter du premier article. On va adopter le
premier. Deuxième; restauration, travaux de restauration.
M. LE PRESIDENT: Ce sont les travaux...
M. RUSSELL: Cela comprend quelles dépenses, M. le
Président, $550,000, il y a une augmentation de $100,000.
M. CLICHE: Parce que nous voulons installer six nouveaux camps de
travaux de restauration forestière; ce sont des camps où les gens
se rendent, font leurs travaux et reviennent, où on les transporte.
Tandis que les camps forestiers d'étudiants, ce sont des camps
permanents que nous avons installés. Alors, les nouveaux camps que nous
installons pour faire la restauration forestière seront situés
dans les comtés suivants: Dorchester, Portneuf, Kamouraska, l'Islet,
Montmagny, Rivière-du-Loup.
M. GAGNON: Comme je l'ai dit tout à l'heure, le ministre nous a
fait une fausse joie, quand il a dit: « Dans Gaspé-Nord, on en
parlera sur l'article 2 ».
M. CLICHE: Oui, alors?
M. GAGNON: Et maintenant, les camps...
M. CLICHE: Il y en a déjà, il y a $45,000 de travaux de
prévus, cette année dans Gaspé-Nord.
M. GAGNON: Pour la restauration forestière.
M. CLICHE : Restauration forestière.
M. GAGNON: Et non pas pour la construction d'un camp?
M. CLICHE: Non.
M. RUSSELL; Le ministre avait promis un camp au député de
Saguenay et il ne l'aura pas cette année, ce ne sera qu'au prochain
budget.
M. MALTAIS: Non, mais d'un autre côté, il y a au
Sacré-Coeur, il y a eu compensation générale.
M. CLICHE: Sacré-Coeur, pour l'information du
député de Shefford, c'est dans le comté de Saguenay. C'est
là que le député...
M. MALTAIS: J'ai eu 351 de majorité sur 500 électeurs.
M. RUSSELL: C'est un nouveau camp, ça?
M. GAGNON: Ce sont des femmes qui ont voté pour vous!
M. MALTAIS: Ah! que ce soient des femmes ou des hommes, cela fait des
croix!
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, à l'ordre, messieurs!
M. RUSSELL: M. le Président, quel genre de dépenses cela
comprend-il? Est-ce la construction des camps, l'ouverture des camps, ou
si...
M. CLICHE: L'ouverture des camps, ce sont des endroits où des
travaux sont effectués.
M. RUSSELL: Des travaux. Cela dépend des travaux, il n'y a pas de
fournitures là-dedans, dans cet article-là?
M. CLICHE: Oui, oui,...
M. GAGNON: Toutes les dépenses?
M. CLICHE : Toutes les dépenses. Dans Gaspé-Nord, je
prends le cas de Gaspé-Nord, cette année, le ministère va
dépenser, pour restauration forestière dans Gaspé-Nord,
$45,000.
M. GAGNON: Plus que l'an dernier... M. CLICHE : Restauration $45,000. M.
GAGNON: Plus que l'an dernier ou moins? M. CLICHE: La même chose.
Même montant.
M. GAGNON: Ce qui est compris là-dedans, contingent, etc...
M. CLICHE: On va donner du travail à environ 60 employés,
60 personnes, deux ou trois mois.
M. GAUTHIER: Est-ce que le ministre pourrait nous dire s'il y a des
projets à cet article-là pour le comté de Roberval?
M. CLICHE: Une seconde... Lac St-Jean; une somme de $10,000 l'an
dernier, Jonquière-Kénogami; $10,000 l'an dernier, c'est la
même chose cette année. Roberval ne fait pas partie de la
liste.
M. COITEUX (Duplessis): Mais, par contre, j'entends la remarque du
député de Shefford, c'est un comté de l'Opposition en
somme, est-ce qu'on y installe de nouveaux camps cette année?
M. CLICHE: Pas dans Shefford.
M. COITEUX (Duplessis): Des travaux oui, mais dans différents
comtés. Kamouraska que je sache, ce n'est pas un comté
libéral.
UNE VOIX: Non.
UNE VOIX: L'Islet? Dans Kamouraska? Est-ce que le député
de Shefford...
M. MALTAIS: Vous oubliez votre collègue!
M. RUSSELL: Le ministre...
M. COITEUX (Duplessis): L'Islet...
M. MALTAIS: C'est épouvantable!
M. CLICHE: Les sommes qui nous sont attribuées sont
divisées suivant des suggestions des officiers du ministère
où évidemment il y a des possibilités de travaux
d'amélioration de peuplement. Je ne dis pas qu'il n'y aurait pas des
endroits dans Roberval où on pourrait effectuer des travaux, c'est
possible. Je dirais même qu'il y en a à d'autres endroits et qui
ne font pas partie de la liste. Mais on a une somme dont la totalité est
de $550,000. Alors, il faut répartir ce montant.
M. RUSSELL: Je crois qu'il y a eu une augmentation de cette politique
tous les ans, depuis deux ou trois ans. Cela a été
amplifié tous les ans, cette politique...
M. CLICHE: Oui, cette année elle a été
amplifiée de $100,000.
M. RUSSELL: Non, mais je parle pour le nombre de camps.
M. CLICHE: Il ne s'agit pas de champs, il s'agit de travaux de
restauration forestière.
M. RUSSELL: Non, mais c'est fait par les gens qui sont engagés
dans les camps, vous avez 87 camps. Est-ce pour aider à financer ces
travaux-là?
M. CLICHE: Je viens de dire au député qu'il s'agit de
travaux de restauration forestière.
M. RUSSELL: Aucunement de camps!
M. GAGNON: C'est pour employer des étudiants?
M. CLICHE: Non, pas nécessairement, surtout des gens, des
journaliers. On peut même dire que très souvent, ce sont des gens
qui ont de la difficulté à trouver des emplois ailleurs parce que
la rémunération qu'on leur paye n'est sûrement pas celle
que reçoit un bon bûcheron en forêt.
M. GAGNON: Quelle rémunération...?
M. CLICHE: La rémunération est d'environ $1.25
l'heure.
M. GAGNON: $12.50 par jour.
M. RUSSELL: Combien avez-vous employé de...
M. CLICHE: En tout, on a employé 930 personnes l'an dernier.
M. RUSSELL: L'an dernier.
M. CLICHE: Ou plutôt 1,600, l'an passé.
M. RUSSELL: 1,600.
M. CLICHE: 1,613 personnes.
M. GAGNON: Je crois maintenant que...
M. RUSSELL: Pendant combien de temps?
M. CLICHE: Dont 800 étudiants?
M. RUSSELL: Ah bon! il y en a des étudiants!
M. CLICHE: Oui, la moitié presque sont des étudiants.
M. RUSSELL: Ah bon! Pendant deux mois?
M. CLICHE: Environ.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. GAGNON: Maintenant...
M. CLICHE: Le député de Roberval, pour son information, me
disait qu'il regrettait disons, qu'il n'y ait pas de travaux de restauration
forestière chez lui. Par contre chez lui, il y a d'autres projets qui
englobent une partie de notre budget, il y a les pépinières, chez
lui. Les bleuètières qui relèvent du ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation. Des bleuètières, il y en a
plusieurs dans le comté de Roberval? Bon, à part cela, les
pépinières de notre ministère. Alors on prend ces
facteurs-là en considération pour décider des endroits. Il
y a aussi le fait qu'on ne peut aller faire des travaux de restauration
forestière dans la ville de Québec ou dans la ville de
Montréal, c'est évident!
M. GAUTHIER: Bien qu'il y ait des bleuets ici! Encore dans le
comté de Roberval...
M. RUSSELL: Dans le Saguenay aussi, n'est-ce pas? Il y a des bleuets
dans le Saguenay?
M. GAGNON: Là où on n'a pas de bleuétières,
les gens sont transportés matin et soir.
M. RUSSELL: Les bleuets sont transportés. M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Maintenant, est-ce qu'on les oblige à voyager à
l'heure du travail, ce qui serait convenable, parce qu'ils sont assez loin, ou
s'ils doivent voyager en dehors des heures d'ouvrage, ce qui à ce
moment-là ferait des journées de 12 ou 13 heures d'ouvrage?
M. CLICHE: La règle générale il y a
possiblement des exceptions c'est que les employés se rendent
soit avec leur propre véhicule ou sont véhiculés par
l'autobus ou par un contremaître qui les transporte dans une camionnette
ou dans sa voiture, ou ils prennent l'autobus, selon le cas. Parce que la
moyenne des personnes employées par projet est de 60 à 75. il y a
même des camps qui vont jusqu'à 138. Un camp dans Rouyn-Noranda,
138,,
M. LE PRESIDENT: J'aimerais donner des explications. Il y a eu 138
employés mais la période a été répartie en
trois groupes différents pour donner l'opportunité à plus
de jeunes de participer au travail. En d'autres mots, ils ont gagné une
centaine de dollars chacun.
M. GAGNON: Ce que je veux dire, c'est qu'aux endroits où le
travail est éloigné, à ce moment-là les hommes se
trouvent à voyager en dehors des heures de travail? Cela fait des
journées très longues.
M. CLICHE: Ils font des journées de huit heures.
M. GAGNON: De huit heures. M. CLICHE: Huit heures.
M. RUSSELL: Est-ce qu'ils voyagent sur les...?
M. CLICHE: Je peux dire que les surintendants ne sont pas tellement
sévères, surtout à l'endroit des étudiants à
qui on donne des notions de sylviculture, et même on va leur donner des
cours de premiers soins, etc...
M. GAGNON: Mais tous ces travaux-là sont
effectués à salaire par le gouvernement; il n'y a pas eu
de contrats d'adjugés.
M. CLICHE: Non, pas de contrats; ils ont été
effectués par notre ministère, suivant l'entente
fédérale-provinciale.
M. LE PRESIDENT: Article 3: plantation d'arbres d'ornementation, y
compris salaires, fournitures, contrats et autres frais, $25,000.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de l'an dernier a tout
été dépensé pour cet article?
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Est-ce que ce sont des arbres qu'on donne aux gens qui en
font la demande?
M. CLICHE: Pardon?
M. GAGNON: Est-ce que ce sont des arbres qu'on donne aux gens qui en
font la demande?
M. CLICHE: Ce sont des arbres qui sont fournis aux institutions, aux
municipalités, entre autres; surtout aux municipalités, aux
institutions.
M. RUSSELL: Gratuitement?
M. CLICHE: Aux corporations publiques.
M. GAGNON: En 1961, il y avait eu des arbres de plantés en
bordure des routes, ils sont tous morts, il n'y a pas eu de
retransplantation?
M. CLICHE: Non.
M. GAGNON: J'imagine que les pépinières qui fournissent
des arbres au gouvernement doivent avoir une certaine
responsabilité.
M. CLICHE: Si c'est en bordure des routes, ça devient une
obligation de la Voirie ou du propriétaire du terrain. C'est malheureux,
c'est une chose qui existe même dans certaines municipalités
auxquelles notre ministère fournit des arbres d'ornementation. Elles
s'en occupent plus ou moins au cours de l'année. Cela prend de
l'expérience et de la compétence pour entretenir un arbre. Puis
à part ça, il y a tout le public qui doit avoir...
M. GAGNON: Oui.
M. CLICHE: ... suffisamment d'éducation pour ne pas
détruire les arbres mais les protéger. Alors, protéger
contre les éléments de la nature et contre également les
enfants, les vandales, disons. Alors, je pense qu'avec les années notre
peuple s'éduque, et a plus...
M. GAGNON: C'est ça.
M. CLICHE: ... de respect de l'arbre d'ornementation que par le
passé.
M. GAGNON: Oui, mais je pense bien que lorsqu'il s'en est planté,
disons en 1961, les municipalités n'ont pas été
informées. Je pense bien que si le ministère avait dit: «
Voici, pour la plantation des arbres, désormais...
M. CLICHE; Non, non. Les municipalités en sont
informées.
M. GAGNON: J'étais secrétaire, il s'en est planté
dans notre municipalité. On a planté des arbres, puis ils ont
disparu.
M. CLICHE: Peut-être.
M. RUSSELL: Les arbres de quand? De trois ans.
M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: Des arbres detrois ans.
M. CLICHE: Des arbres d'ornement, c'est plus âgé que
ça.
M. RUSSELL: Parce que l'expérience... M. CLICHE: Cela
dépend de l'âge.
M. RUSSELL: L'expérience que certaines municipalités ont
eue des arbres... C'est excessivement difficile dans une municipalité,
étant donné ce que le ministre a dit tout à l'heure. La
population est plus dense, il y a plus d'enfants qui sont brutaux et le
public... Ce n'est pas comme la plantation dans un champ ou dans une
forêt.
M. CLICHE: C'est plus facile de faire reprendre un arbre
transplanté, que de transplanter un arbre, de le faire vivre, s'il est
plus jeune que s'il est trop vieux. Il faut prendre certaines
précautions quand l'arbre est plus jeune ou plus vieux. Le public doit y
faire attention.
UNE VOIX: Quel est le maximum...
M. LE PRESIDENT: Permettez-moi, M. le ministre, d'attirer votre
attention sur la sanction des bills qui doit avoir lieu.
M. CLICHE: A quelle heure?
M. LE PRESIDENT: A cinq heures.
M. GAGNON: On n'a pas besoin de nous.
M. MALTAIS: On n'a pas le temps de finir de toute façon.
M. CLICHE: Vous pouvez continuer jusqu'à six heures, si vous
n'avez pas d'objection.
M. LE PRESIDENT: D'accord.
M. MALTAIS: On manque le « party ».
M. LE PRESIDENT: Alors c'est adopté. Sous-article 3.
M. RUSSELL: J'aurais juste un détail à demander au
ministre. Quel est le maximum de grosseur qu'on peut obtenir pour une
municipalité, des arbres de cinq ans à six ans? Est-ce qu'on peut
en avoir? Quel est le maximum de grosseur d'arbre qu'une municipalité
peut obtenir du ministère?
M. CLICHE: Cela dépend de l'essence d'arbre. De huit à dix
pieds.
M. RUSSELL: De huit à dix pieds.
M. CLICHE: De hauteur.
M. GAGNON: On se croirait à l'exposition.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est dans le bois dur, l'érable, en
somme.
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Contribution du Canada, cela a
été expliqué assez souvent.
M. RUSSELL: Adopté.
M. CLICHE: Photogrammétrie, poste budgétaire 13. C'est un
service qui existait au ministère des Richesses naturelles et que nous
avons récupéré et qui est maintenant sous la domination du
ministère des Terres et Forêts.
M. RUSSELL: C'est la photo...
M. CLICHE: C'est la photo aérienne autrement dit. C'est plus que
de la photo aérienne parce que c'est de la photo
géométrique, si vous voulez.
M. GAUTHIER: Est-ce la première année que le
ministère a récupéré le service?
M. CLICHE: Pardon?
M. GAUTHIER: Est-ce la première année que le
ministère des Terres et Forêts...
M. CLICHE: Oui. M. GAUTHIER: Oui.
M. CLICHE: Oui. C'est-à-dire au cours de 1965.
M. GAUTHIER: Alors, les montants qu'on voit pour 65/66, l'an dernier,
est-ce que c'étaient des montants qui étaient dans le budget des
Terres et Forêts?
M. CLICHE: Non, au ministère des Richesses naturelles.
M. GAGNON: Et tout ce qui concerne la forêt?
M. CLICHE: Non, on fait de la photogrammétrie au point de vue
minier, au point de vue forestier, au point de vue arpentage.
M. RUSSELL: Combien d'employés en somme,...?
M. CLICHE: Douze employés. M. RUSSELL: Douze employés.
M. CLICHE: Douze employés, qui étalent au ministère
des Richesses naturelles et qui sont passés à notre
ministère en même temps que tout le service de
photogrammétrie.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Adopté pour les salaires. Les traitements: frais de
voyage, adoptés. Matériel, articles de bureau, impression,
$250,000. Il y a une grosse augmentation, c'est dû à...
M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: Une grosse augmentation ici, à ce sous-article...
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3.
M. RUSSELL: Matériel et articles de bureau.
M. CLICHE: Matériel, bon. Bien là, il s'agit de cartes que
l'on vend, de cartes qui sont faites à la suite de photos
aériennes, la photo-grammétrie, qui sont faites par notre
service. Ces cartes-là, sont vendues mais il faut acheter le
matériel pour les faire, les cartes.
M. RUSSELL: Quel est le revenu annuel de la vente de ces
cartes-là?
M. CLICHE: L'an passé, pour l'information du
député, nous avions dû faire un virement de fonds de
$100,000 pour arriver à un total de $219,400. Et cette année nous
prévoyons $250,000.
M. GAGNON: $219,000 ou $119,000? Ici, c'est inscrit $119,000.
M. CLICHE: L'an passé, c'était le budget autorisé,
$119,000.
M. GAGNON: $219,000.
M. CLICHE: On a dépensé plus que ça, on a
dépensé $100,000 de plus.
M. GAGNON: Vous avez dépensé plus. Alors il y a eu
virement de fonds de $100,000...
M. CLICHE: C'est ça.
M. GAGNON: ... pour un total de $219,000.
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: Alors la dépense exacte est de $219,000.
M. CLICHE: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: M. le Président, je voudrais demander au ministre
quel était le revenu de la vente de ces cartes l'an dernier?
M. CLICHE: Cela va au ministère du Revenu. C'est payé au
ministère du Revenu, pas à nous.
M. RUSSELL: Quand même, le ministre doit avoir le nombre de cartes
vendues.
M. CLICHE: Environ $150,000.
M. RUSSELL: $150,000 pour la vente des cartes.
M. CLICHE: Oui. Bien on n'en vend pas aux autres ministères, on
les fourmit gratuitement aux autres ministères. C'est pour ça
qu'il y a une différence entre le coût et le produit de la
vente.
M. RUSSELL: Ce sont les cartes qui sont vendues pour les cartes de
comtés, ces choses-là? Est-ce qu'elles sont comprises dans cet
article?
M. CLICHE: Non, par la photogrammétrie.
M. GAGNON: L'abonnement: c'est celui à une revue que le
ministère des Terres et Forêts distribue, j'imagine. Ce sont des
abonnements...
M. CLICHE: Ce sont des abonnements que le service de la
photogrammétrie paie à des revues; ça peut
représenter quelque $100 par année.
M. RUSSELL: Quel est le montant payé, l'an dernier, pour les
abonnements?
M. CLICHE: Huit ou neuf revues, quelque $100... $200 environ l'an
passé, à ce qu'on me dit.
M. RUSSEL:: Quel est le montant qui a été payé pour
l'impression?
M. CLICHE: C'est difficile à dire. Je pourrais le vérifier
et en informer le député, parce que le changement de
ministère rend difficile de donner précisément le
coût de l'impression, l'an dernier.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est toute l'impression qui est faite par
contrat en dehors, faite par soumissions, ou si c'est fait dans la province? Y
a-t-il seulement une compagnie qui fait ces impressions?
M. CLICHE: C'est le bureau des achats.
M. RUSSELL: Le bureau des achats s'occupe de faire faire les
impressions.
M. CLICHE: Oui. Parce que notre ministère veut faire une bonne
impression.
M. RUSSELL: C'est le Service des achats qui
s'occupe de demander des prix pour les impressions.
M. CLICHE: Toutes les impressions du ministère.
M. RUSSELL: Toutes les impressions du ministère.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Article 4: Photogrammétrie.
M. RUSSELL: Ce sont des contrats?
M. CLICHE: Des contrats de photogrammétrie qui sont donnés
à des firmes.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il de contrats qui ont été
donnés durant l'année 1965?
M. CLICHE: Toute une série de contrats. Soixante-dix.
M. RUSSELL: Soixante-dix. M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Est-ce que ces contrats sont donnés par soumissions
ou comment procède-t-on?
M. CLICHE: Les normes sont établies par notre ministère et
on offre des contrats à des firmes intéressées ou aux
bureaux d'arpenteurs intéressés.
M. RUSSELL: Combien de firmes font ce genre de travail dans la
province?
M. CLICHE: Il y en a une quinzaine de firmes.
M. RUSSELL: Une quinzaine de firmes. M. CLICHE: Oui. De firmes.
M. RUSSELL: De quelle façon procède-t-on pour
l'attribution? Le ministre dit qu'on ne procède pas par contrats.
M. CLICHE: Non, c'est comme je l'expliquais lors des questions qui
m'étaient posées à l'occasion de l'attirbution des
contrats d'inventaire forestier et d'arpentage. Le service de la photo
grammetrie détermine le travail qui doit être fait. Les normes de
travail peuvent être de cent façons différentes. Alors, on
décide qu'à tel endroit, dans tel secteur de la province, tel
travail préliminaire ou tel travail pour compléter le travail
déjà fait doit être accordé. Les officiers du
ministère connaissent les firmes qui peuvent faire le travail et notre
ministère établit les normes, les prix et ont dit à la
compagnie: « Etes-vous satisfaite de... ? on offre le travail à ce
prix-là ». Au meilleur prix.
M. RUSSELL: Et qui détermine quel ou quel entrepreneur fait
ça? Est-ce qu'ils font ça à tour de rôle?
M. CLICHE; Non, non, ça dépend du genre de travail.
M. RUSSELL: Du genre de travail.
M. CLICHE: Dya plusieurs firmes qui font le même genre de travail;
il y en a d'autres qui ne feront pas d'autre travail, qui sont
spécialisées dans un domaine particulier.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y a trois ou quatre firmes qui sont
spécialisées dans un travail déterminé?
M. CLICHE: Notre ministère établit les normes,
connaît le coût; on établit les normes et on distribue
à peu près également entre les firmes.
M. RUSSELL: A tour de rôle.
M. CLICHE: Bien, à tour de rôle ou au même temps.
Cela dépend du travail que l'on a confié, cela dépend de
l'équipement. S'il s'agit d'un travail considérable, on va le
donner à une firme qui peut le faire dans le temps voulu, dans la
période de temps qui va lui être accordée, si la firme a
des avions ou peut en louer ou peut payer ou..,,
M. RUSSELL: Les avions du ministère ne servent pas pour eux?
M. CLICHE: Non, absolument pas.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on fait de la photographie pour le cadastre d'une
municipalité?
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Le ministère paie la photographie...
M. CLICHE: Non, non on n'en fait pas une spécialité pour
les municipalités, mais on peut le faire, on l'a déjà
fait.
M. RUSSELL: Est-ce que ce travail est fait pour la municipalité
ou est-ce que c'est fait pour l'information du ministère seulement?
M. CLICHE: C'est à l'état d'expérience ce
domaine-là par photogrammétrie.
M. RUSSELL: Combien de contrats a-t-on faits l'an dernier qui
affectaient des municipalités...
M. CLICHE: Je ne crois pas qu'il y en ait eu l'an passé par
photogrammétrie. Peut-être à trois endroits, les travaux de
photogrammétrie ont servi de base au travail qui a été
fait directement sur les terrains. Il y aurait le cas du Ste-Marie-de-Beauce et
deux ou trois endroits aussi en particulier. C'est encore à
l'état d'expérience, et une fois que les firmes
québécoises, nos arpenteurs et nos ingénieurs auront eu
plus d'expérience dans ce domaine-là, parce que c'est nouveau et
cela nécessite un investissement considérable. Alors, quand nos
gens seront plus expérimentés dans le domaine, on pourra, au
ministère, faire faire plus de travaux avec moins d'argent. Parce que
c'est la méthode moderne la plus sûre de cette
façon-là de faire de l'arpentage.
M. COITEUX (Duplessis): Est-ce que le pourcentage d'exactitude dans ces
réductions photogrammétriques-là est directement
dépendant de l'équipement que vous avez? C'est pour cela qu'on
dit que c'est à titre expérimental, c'est bien clair que c'est
à titre expérimental parce qu'un pouce dans un terrain peut
signifier des... Pour en arriver à un degré d'exactitude qui
permettra au service de photogrammétrie de se servir de cela pour les
cadastres municipaux, il faut avoir de l'équipement de réduction,
qui est excessivement dispendieux. Alors, quand on veut avoir un travail de
précision, dépendamment du degré de précision,
là on réduit le nombre de firmes, parce que cela prend un
équipement avec un avion d'au moins $700,000 à $800,000,
peut-être un million de dollars. On a Aéro-Photo ici, comme vous
pouvez voir, il y a quinze ou seize arpenteurs qui travaillent là, c'en
est un exemple, et, chaque année ils se développent. Alors, eux
autres, naturellement, ils sont peut-être plus en mesure de
répondre que quelqu'un qui commence avec une seule machine de
réduction ordinaire. C'est un travail excessivement compliqué, la
photogrammétrie.
Je crois que la science s'achemine vers des données qui vont
suffire pour donner l'exactitude voulue, surtout avec les points
géodési- ques que nous avons maintenant et qui sont des points de
repère, points géodésiques qui sont établis d'une
façon complètement sûre, et avec la photographie qui
s'améliore, je crois qu'on s'achemine vers... C'est pour cela qu'on a
dit tantôt que c'était au stade expérimental, et les
résultats, que j'ai vus moi-même parce qu'on fait faire le
travail par les étudiants en génie forestier sur certaines
municipalités, sont réellement renversants. Seulement il faut
être absolument sûr de notre chose avant de dire qu'on se lance
dans les municipalités.
M. RUSSELL: Mais à l'heure actuelle, y a-t-il beaucoup
d'entrepreneurs qui s'en viennent dans ce domaine, qui se lancent dans ce
domaine?
M. COITEUX (Duplessis): Il n'y en a peut-être pas tellement parce
que...
M. RUSSELL: Il y a six ans, il en avait, quoi...
M. CLICHE: A un moment donné, il y en avait deux. Aujourd'hui, il
y en a une quinzaine, qui font certains travaux. Les deux firmes s'appellent
Aéro-Photo et Photo Air Laurentien, qui sont les deux grosses
firmes.
M. RUSSELL: Et qui existent depuis plusieurs années?
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Le ministre a dit qu'il avait fait deux ou trois
municipalités à titre d'expérience, et en somme,
Ste-Marie-de-Beauce. Quelles sont les autres municipalités?
Bécancour?
M. CLICHE: Bécancour. J'ai visité moi-même les
travaux qui y ont été faits, une nouvelle municipalité,
des travaux de géodésie. Venise-en-Québec, comté de
Missisquoi.
M. RUSSELL: Est-ce que ces travaux sont assez révélateurs
ou...
M. CLICHE: C'est intéressant, c'est la méthode de
l'avenir, la méthode la plus moderne de procéder.
M. RUSSELL: Maintenant les municipalités peuvent obtenir...
M. CLICHE: C'est peut-être la meilleure
façon de faire les arpentages. Une façon précise.
Actuellement, on fait des travaux par photogrammétrie aux
Iles-de-la-Madeleine. A la suite de ces travaux de photogrammétrie, on
fait le cadastre aux Iles-de-la-Madeleine.
M. RUSSELL: Je voulais simplement souligner que nous avons fait chez
nous certains travaux de cette façon, et je pense que jusqu'à
maintenant, cela s'est révélé...
M. CLICHE: Waterloo... Vous voulez parlez de Waterloo?
M. RUSSELL: Je parle de Waterloo, d'abord c'est le foyer de la province
de Québec?
M. CLICHE: C'est le milieu du centre des Cantons de l'Est.
M. RUSSELL: C'est la capitale du comté, c'est très
important d'ailleurs.
M. GAGNON: Ce montant étant important, comme principe
général, n'y aurait-il pas avantage à demander des
soumissions pour l'exécution de ces travaux?
M. CLICHE: Les travaux sont tellement variés, ils sont tellement
différents les uns des autres, ils demandent tellement de
compétence qu'il y aurait danger qu'il y ait entre les
intéressés, certaines ententes peut-être. Le coût que
l'on paierait serait peut-être plus élevé.
C'est un peu comme requérir les services d'un ingénieur ou
d'un avocat.
M. GAGNON: La loi des cartels.
M. CLICHE: Bien oui, il y a cela, oui. Elle existe la loi!
M. RUSSELL; Il doit y avoir certainement deux ou trois compagnies qui
s'équivalent au point de vue compétence. A ce moment-là,
on pourrait au moins demander des cotations à ces
compagnies-là.
M. CLICHE: On y pensera à ces formules-là.
M. RUSSELL: Le ministre nous promet-il cela?
M. CLICHE: J'y pense, je vais y penser. M. GAGNON: Il promet d'y
penser.
M. LE PRESIDENT: Adopté. M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 5: honoraires professionnels et autres
dépenses.
M. CLICHE: L'an passé, le ministère des Richesses
naturelles a versé $4,000 à cet article-là; cette
année, on mentionne $5,000.
M. RUSSELL: C'est une chance que le ministre prend, il va
peut-être arriver en déficit encore cette année?
M. CLICHE: Ah non! le ministère est bon, on est un
ministère à revenus, nous autres!
M. RUSSELL: A revenus!
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Pas tellement dans la forêt!
M. CLICHE: Et comment?
M. RUSSELL: Ce n'est pas la forêt que vous exploitez
vous-même.
M. CLICHE: Vous ne parlez pas de la forêt de Matane, non!
M. GAGNON: Moins les imputations, cela est...
M. CLICHE: Pardon?
M. GAGNON: L'article « moins imputations », qu'est-ce que
c'est?
M. CLICHE: C'est du remboursement par ARDA..
M. GAGNON: Des autres ministères? M. CLICHE: ARDA.
M. GAGNON: Ah! ARDA vous rembourse une partie.
M. CLICHE: Oui.
M. GAGNON: C'est-â-dire qu'il y a certains travaux qui sont faits
dans le cadre du programme d'ARDA.
M. CLICHE: C'est cela.
M. RUSSELL: M. le Président, juste en passant. Les
municipalités qui veulent faire faire ces travaux, est-ce qu'elles
auraient avantage à passer par le ministère? Quitte à
rembourser le ministère? Le ministère pourrait peut-être
faire exécuter...
M. CLICHE: Dans les travaux de photogrammétrie?
M. RUSSELL: Oui.
M. CLICHE: Bien, si la municipalité veut obtenir de l'aide, elle
doit nécessairement passer par le ministère. Si elle confie ses
travaux de photogrammétrie directement à une firme quelconque, je
ne pense pas que le ministère vienne ensuite solder le compte! Si elle
vient nous voir avant et nous en parle, tout dépend des
disponibilités de notre budget. On ne recevra pas toutes les demandes de
toutes les municipalités de la province en même temps, mais on va
faire une étude de la nécessité et de l'urgence et, s'il y
a lieu, on aidera.
M. RUSSELL: Sur quoi base-t-on les normes de la photogrammétrie?
Au mille carré?
M. CLICHE: Cela varie selon la superficie et ce n'est pas le seul
facteur. Il y a d'autres facteurs.
M. RUSSELL: C'est un des facteurs.
M. CLICHE; Comme l'établissement des points de contrôle. Il
faut établir des points géodésiques, des points de
contrôle d'où l'on part pour déduire les distances, les
précisions dont on a besoin.
M. GAGNON: Mais concernant...
M. CLICHE: Mais la prise de photo, la hauteur.
M. GAGNON: Concernant les municipalités, le ministère
n'accepte-t-il pas dans certains cas les dépenses totales? Parce
qu'autrefois lorsque des arpenteurs-géomètres faisaient des
cadastres, c'était entièrement aux frais du ministère!
M. CLICHE: Je vous dirai franchement, M. le député de
Gaspé-Nord, que notre attitude, du moins la mienne depuis que je suis
là, c'est d'aider les municipalités qui n'ont pas de revenu ou
qui n'ont pratiquement pas de revenu. Je pense au cas des Iles-de-la-Madeleine
où les problèmes de cadastre sont énormes. De
génération en génération on s'est transporté
les terrains par bout de papier; des terres sont divisées en triangles
de toutes les façons possibles, c'est un vrai « puzzle » de
ramener cela à l'état de fait. Les différents
gouvernements dans le passé ont voulu aider en facilitant
l'émission des titres et puis aux Iles-de-la-Madeleine, eh bien!
là on a donné un accent particulier depuis deux ou trois ans pour
en arriver à une solution quelconque, pour arriver à un cadastre
qui soit accepté. Et c'est pour cela qu'on dépense des sommes
considérables aux Iles-de-la-Madeleine parce que dans le passé,
on ne s'en était pas assez occupé. Non pas le gouvernement
précédent, parce qu'il y avait d'autres problèmes qui
étaient probablement plus urgents.
M. GAGNON: Parce que je sais qu'en 53/54, si ma mémoire est
bonne, à ce moment-là le gouvernement précédent a
commencé à donner le coup de barre au cadastre de la
Gaspésie.
M. CLICHE: C'est cela. En facilitant l'émission des titres.
M. GAGNON: Ah oui!
M» CLICHE: Autrement, il fallait faire des recherches
considérables, intenter des procédures, obtenir des quittances,
ah! c'était enchevêtré!
M. GAGNON: C'était un fouillis...
M. CLICHE: Oui, justement. On facilite la cause, aujourd'hui on
procède...
M. RUSSELL: Cette méthode s'avère beaucoup plus
économique que la façon dont on procédait anciennement;
les arpenteurs-géomètres sont beaucoup plus rapides, je
crois.
M. CLICHE: De quoi?
M. RUSSELL: Les plans de photographie!
M. CLICHE: C'est cela, par la photogrammétrie on établit
des points de repère, on obtient du ministère les données
dont on a besoin pour mesurer la province. Mais par la photogrammétrie,
on établit des points de repère, on fait des cartes aussi. Cela
n'enlève pas à l'arpenteur le travail qu'il a
régulièrement. Il faut faciliter à l'arpenteur son travail
en lui donnant des points de repère, l'aider à travailler avec
précision. Cela coûte moins cher à la personne qui requiert
les services d'un arpenteur, si l'arpenteur a des repères faciles et
sûrs.
Autrement il est obligé de prendre les observations.
M. RUSSELL: Bien voici. Je pense qu'anciennement
l'arpenteur-géomètre était obligé de les
établir quand même, les points de repère pour partir sur un
bon pied.
M. CLICHE: Avec énormément de difficultés et
quantité de procès par la suite.
M. RUSSELL: C'est ce qui m'amène à dire justement que
c'est beaucoup plus facile, rapide et plus économique par photos
aériennes.
M. CLICHE: Sûrement le gouvernement est très progressif
dans ce domaine-là, comme dans d'autres et surtout au ministère
des Terres et Forêts.
M. RUSSELL: Disons que ce n'est pas nouveau avec le gouvernement
actuel!
M. GAGNON: Quelle est la compagnie qui s'occupait activement de
cela?
M. CLICHE: De la photogrammétrie? M. RUSSELL: Cela n'est pas
l'invention...
M. CLICHE: Bien non, je ne prétends pas avoir inventé la
photogrammétrie, loin de là!
M. LE PRESIDENT: On a passé les postes budgétaires 10, 11
et 12.
M. CLICHE: On les reprendra ce soir à 8 h 15 p.m.?
M. RUSSELL: 8 h 15 p.m.
M. LE PRESIDENT: 8 h 15 p.m.
M. CLICHE: On recommencera pour terminer ce soir.
M. RUSSELL: Je l'espère.
Reprise de la séance à 8 h 9 p.m.
M. LE PRESIDENT: On revient au poste budgétaire 10:
indemnités aux accidentés ou leurs dépendants et soins
médicaux.
M. CLICHE: Pardon?
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire, page 132.
M. RUSSELL: Augmentation de $10,000. M. le Président, une
question que je voudrais poser au ministre: est-ce qu'on est couvert par
assurances ou si le ministère est protégé par ses propres
assurances, au point de vue accidents, véhicules ou autres
propriétés qui appartiennent au ministère?
M. CLICHE: Il s'agit de protection des personnes.
M. RUSSELL: Je comprends, c'est pour cette raison que j'ai dit que
ça ne se rapportait pas à ce poste-là
particulièrement, si le ministre veut donner une réponse.
M. CLICHE: Il s'agit d'assurances, ou plutôt d'indemnités
payées. Compensation, frais médicaux, d'hospitalisation
payés par la Commission des accidents de travail pour les
employés du ministère des Terres et Forêts qui ont subides
accidents au cours de leur travail régulier, du 1er avril 1964 au 31
mars 1965. Les employés affectés au reboisement à
Duchesnay, au service forestier à Matane, à la restauration des
camps étudiants, aux travaux routiers du ministère et aux travaux
de la protection.
M. RUSSELL: Toute réclamation est faite suivant la Commission des
accidents du travail.
M. CLICHE: C'est ça.
M. RUSSELL: Je remercie le ministre. Je reviens à la question, le
ministre n'est pas obligé de répondre. Je sais que ce n'est pas
à ce poste-là, mais je posais simplement une question au
ministre, à savoir si toutes les propriétés du
ministère, comme les automobiles et autres, étaient couvertes par
des compagnies d'assurance privées ou si le ministère supportait
lui-même ces assurances.
M. CLICHE: Responsabilité publique. C'est le service des
assurances qui s'occupe du cas.
M. RUSSELL: Et les véhicules sont couverts par les
assurances?
M. CLICHE: Par des assurances et ceci est fait par le service des
assurances, qui relève du ministère des Finances.
M. RUSSELL: Très bien.
M. GAUTHIER: La Chambre a voté $75,000 l'an dernier, est-ce que
le ministre pourrait nous dire quelle somme il a dépensée?
M. CLICHE: Le plein montant: $75,000.
M. GAUTHIER: Puis vous demandez $85,000 cette année. Vous
prévoyez une augmentation?
M. CLICHE: Bien, le nombre d'employés a déjà
augmenté. Principalement, les travaux de restauration forestière
vont être plus intensifs et on ajoute au nombre des camps forestiers, de
sorte qu'on prévoit plus d'employés et on prévoit que
ça peut coûter $85,000. Si ça coûte seulement
$75,000, tant mieux.
M. GAUTHIER: Parce que je vois à la page 593 des comptes publics
de 64/65, à l'article 10, $50,000; les dépenses étaient de
$49,840; alors il y a une forte augmentation à $75,000.
M. CLICHE: Les taux ont augmenté également. Les taux qui
étaient de $10 ont été augmentés à $12, dans
le cas de rejets et de charges minimums. Dans le cas d'assistance
médicale, les taux ont été portés de $10 à
$12, etc., l'augmentation aussi concernant l'incapacité temporaire,
l'incapacité permanente et le décès.
M. RUSSELL: Alors le ministre paie, comme une compagnie privée,
tant suivant le montant d'argent qu'il paie en salaires?
M. CLICHE: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: 11; commission de Géographie de Québec,
$43,000.
M. RUSSELL: Le montant de $37,500 de l'an dernier est-il
dépensé?
M. CLICHE: Les députés connaissent bien, je suppose, les
fonctions de la Commission de géographie qui étudie tous les noms
donnés dans la province, soit aux routes, soit aux îles, soit aux
lacs, à tous les accidents géographiques, aux cantons, aux
subdivisions de la province, aux municipalités.
Cette commission fait une étude très sérieuse des
noms qui ont été donnés à consonance
française, indienne ou anglaise ou étrangère et on a fait
une étude complète des appellations dans des régions en
particulier et on renomme les endroits, les accidents géographiques ou
les cantons par des noms français ou par des noms qui ont
réellement un sens dans le cas particulier dont il s'agit. Cette
commission s'occupe, comme je le disais, de toponymie, d'appellation, et on
rédige un répertoire des noms géographiques du
Québec, on fait des enquêtes au point de vue toponymie concernant
les noms à consonance indienne, les noms historiques et on fait une
étude particulière concernant la région de Charlevoix et
le nord de Montréal.
Cette commission-là siège régulièrement une
fois par mois au minimum et me fait rapport des études qui sont faites,
des noms dont on propose le changement et si, moi, je l'approuve, je retourne
mon approbation à la commission de géographie qui, ensuite,
communique avec le ministère fédéral pour que le nom
apparaisse sur les cartes et à toutes les fins disons postales ou
autres, sous le véritable nom décidé par le gouvernement
du Québec, la Commission géographique du Québec.
M. RUSSELL: Qui fait partie de la commission?
M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: Qui fait partie de la commission?
M. CLICHE: J'ai d'abord comme Président, M. Jean-Charles
Bonenfant, bibliothécaire de la législature; le
vice-Président est M. Benoît Robitaille, directeur des services
techniques, direction générale du Nouveau-Québec au
ministère des Richesses Naturelles, le secrétaire est M. Jean
Poirier, qui est géographe lui-même. Nous avons comme membres, M.
Maurice Beaulieu, qui est directeur de l'Office de la langue française,
M. Robert Bergeron, géologue au ministère des Richesses
Naturelles, M. Jean-Marie Bourbeau, sous-ministre adjoint auxTerres et
Forêts, M. Georges Côté, commissaire des frontières,
M. Réal Dallaire, chef cartographe au ministère des Terres et
Forêts, M. Julien Drapeau, conseiller technique aux Affaires municipales,
M. Emilien Pouliot, directeur du service des arpentages, M. Léon Valois,
chef du service de la cartographie et la photogrammétrie à notre
ministère.
M. RUSSELL: Les $43,000, c'est pourpayer les dépenses que cette
commission fait au point de vue voyages...
M. CLICHE: C'est pour payer cinq employés qui sont là
à caractère permanent.
M. RUSSELL: Permanent.
M. GAUTHIER: Cela a été uniquement pour les salaires.
M. RUSSELL: La question du député de Roberval,
c'était uniquement pour les salaires?
M. CLICHE: Non, non. A part cela, on paie pour les enquêtes dont
j'ai parlé, les enquêtes toponymiques, les enquêtes sur
certaines régions et on confie ces enquêtes-là à des
géographes, à des experts, des professeurs qui, au cours de leur
période d'enseignement ou plutôt au cours de leurs vacances, font
ce travail particulier-là qui est ensuite compilé et qui fait par
la suite l'objet de décisions de la part de la commission et du
ministère.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Numéro 12: bourses
d'études, subventions et dépenses diverses et
imprévues.
M. RUSSELL: M. le Président, l'an dernier nous avions voté
$90,000. Est-ce que ce montant a été dépensé
totalement pour des bourses?
M. CLICHE: L'an passé, la somme dépensée a
été, au 18 février, de $78,642.
M. RUSSELL: Pour combien de bourses?
M. CLICHE: En bourses, une somme de $17,560 a été
attribuée. Pour douze bourses.
M. RUSSELL: La balance est allée en subventions?
M. CLICHE: Pardon, quelle est la question?
M. RUSSELL: La balance du montant il y a $17,000 de payés
en bourses la balance...
M. CLICHE: En honoraires, $10,664 pour des études
économiques de votre service de planification et d'études
économiques.
M. RUSSELL: Combien? M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: Combien pour ces études économiques?
M. CLICHE: $10,664, pour Pan passé, pour l'année qui se
termine, et pour subventions; une somme de $45,400 qui a été
versée, entre autres, à l'Association forestière
québécoise, une somme de $20,000 aux clubs 4-Il; $12,000,
à l'Association des manufacturiers de bois de sciage; $10,000, pour la
semaine des produits de la forêt, etc. De petites subventions.
Et une autre somme de $2,700 a été versée à
l'occasion du banquet de l'Ordre du mérite forestier, et aux
lauréats qui reçoivent des mentions, des prix, des
médailles, qui se sont occupés de reforestration et de
plantation.
M. RUSSELL: Maintenant, M. le Président, les douze bourses qui
ont été attribuées par le ministère, à quel
calibre d'étudiants sont-elles données dans le génie
forestier?
M. CLICHE: Les bourses ont été accordées à
des étudiants en génie forestier pour perfectionnement dans
différents domaines comme la géodésie, la
photogrammétrie, la pathologie forestière, l'entomologie, la
pédologie, la sylviculture, la technologie du bois et la
physiologie-pédologie, études qui sont faites soit à Laval
ici, dans la plupart des cas, ou à Zurich en Suisse, dans deux cas, et
un cas seulement à Nancy, France. C'était en 65/66; Des bourses
ont été attribuées pour un total en argent de $16,500.
M. RUSSELL: Quel est le montant des bourses pour ceux qui
étudient ici?
M. CLICHE: A Laval, $1,500.
M. RUSSELL: $1,500. Et ceux qui vont en Europe?
M. CLICHE: En Suisse, $2,500; en France, $2,500.
M. RUSSELL: Quel a été le nombre de demandes de
bourses?
M. CLICHE: On a répondu à la demande. Peut-être que
quelques-unes n'ont pas été attribuées. Mais cela
répond au besoin: le nombre de bourses et le montant qu'on accorde.
M. RUSSELL: Le nombre de bourses accordées. Mais il doit y avoir
eu plus de demandes que...
M. CLICHE: Possiblement, mais les bourses
qui devaient être attribuées ont été
attribuées. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'une bourse
qui est demandée doit être attribuée. Les bourses qui
devaient être attribuées ont été
attribuées.
M. RUSSELL: De quelle façon fait-on la sélection de ces
bourses?
M. CLICHE: Par un comité spécialement formé ici au
ministère et formé d'officiers du ministère et d'officiers
de la faculté de génie forestier.
M. RUSSELL: Est-ce que ces bourses sont de caractère
complètement gratuit ou s'il faut qu'elles soient
remboursées?
M. CLICHE: Non, il n'y a pas de remboursement, sauf qu'on exige que les
boursiers soient à l'emploi du ministère pendant une
période de deux ou trois ans.
M. RUSSELL: Et si le boursier ne vient pas à l'emploi du
ministère, à ce moment-là, il est obligé de
rembourser.
M. CLICHE: Oui. A moins qu'il aille comme professeur à la
faculté de génie forestier à Laval.
M. RUSSELL: A l'heure actuelle, combien a-t-on de ces étudiants
qui sortent de l'université, par année?
M. CLICHE: Diplômés? M. RUSSELL: Diplômés.
M. CLICHE: Environ 25 en arpentage et 19 en génie forestier,
cette année. Mais le nombre augmente considérablement, comme j'en
avais informé le député, lors des dernières
séances de notre comité.
M. RUSSELL: Donc, le nombre de bourses devrait augmenter.
M. CLICHE: Si nécessaire, on l'augmentera, oui. On demanderales
crédits nécessaires. D'autant plus que la demande cette
année est de $40,000...
M. RUSSELL: $40,000 pour les bourses.
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Et, est-ce que le montant de- mandé, $40,000 sur
$126,000, doit aller pour les bourses et est-ce que la balance de ce montant
sera dépensée pour des subventions, pour quel montant?
M. CLICHE: $46,000 pour les subventions. M. RUSSELL: $46,000 pour les
subventions.
M. CLICHE: $40,000 pour bourses d'étude, $16,500 comme
honoraires; pour l'ordre du mérite forestier, $4,500; dépenses
diverses et imprévues. $3.000: $106.000 maintenant, dernier article, qui
consistent en un subside accordé par le ministère des Terres et
Forêts aux étudiants de troisième année de la
faculté de génie forestier, à Laval, ici. Pendant les
vacances de troisième année, et ceci est à la demande des
autorités de la faculté, les étudiants devront demeurer
à l'emploi de la faculté qui recevra un subside total
d'environ$106,000. Alors les étudiants devront aller à la
forêt de Montmorency, la forêt de l'université, dans le parc
des Laurentides, et là, feront des travaux pratiques, et en même
temps des études, assisteront à des conférences et
recevront un salaire, Ils sont logés, nourris, etc...
M. RUSSELL: Lacroix va à l'université, pour cette fin.
M. CLICHE: Cette somme de $106,000 a été établie en
fonction du nombre d'étudiants, et elle sera versée, c'est
la première année qu'on fait cette expérience-là,
à la demande de l'université pour perfectionner les
étudiants, les jeunes ingénieurs, les garder ensemble au cours de
l'été et en même temps leur permettre de gagner un salaire
qui va équivaloir à environ $1,100 chacun, et en même
temps, ils continueront leur cours, en réalité, et feront du
travail pratique directement là.
M. GAUTHIER: Est-ce que le ministère donnera le montant en entier
à l'université, et les étudiants seront-ils payés
par l'université ou par le gouvernement?
M. CLICHE: Par l'université.
M. RUSSELL: Et, la sélection des étudiants est-elle faite
par l'université, ou si automatiquement, tout élève de
troisième année peut aller travailler.
M. CLICHE: Non. M. RUSSELL: Il doit.
M. CLICHE: Il doit y aller, ce sera obligatoire par une décision
de l'université. C'est une sorte d'internat comme le font les
étudiants en médecine.
M. RUSSELL: Quel est le nombre d'étudiants?
M. CLICHE: 66. M. RUSSELL: 66.
M. CLICHE: 50 étudiants, pardon! 75 en 1967, 110 en 1968, 125 en
1969 et 140 en 1970.
M. RUSSELL: Ce sont les statistiques pour l'année, les
prévisions.
M. GAUTHIER: 50 cette année!
M. CLICHE: Oui. Généralement, c'est l'université
qui nous donne ces chiffres.
M. GAUTHIER: Combien reçoivent-ils en salaire?
M. CLICHE: Je l'ai dit $1,100.
M. GAUTHIER: La différence c'est pour les dépenses,
pension, ces choses-là?
M. CLICHE: Bien, en plus de ça, cela va coûter $180 par
étudiant pour pension, $300 pour transport, et $546 pour les
instructeurs.
M. RUSSELL: Est-ce que ces mêmes étudiants vont avoir le
droit à la bourse pour continuer leurs études ou si ces $1,000
font partie de la bourse?
M. CLICHE: Non, les étudiants en génie forestier
habituellement dans 90 ou 100% des cas, travaillent au cours des vacances. Soit
pour le ministère, soit pour l'industrie privée, ou les grandes
compagnies. Au lieu d'être éparpillés ici et là dans
la province, la faculté a voulu qu'ils soient ensemble. Qu'ils
continuent de suivre leur cours, qu'ils fassent des travaux pratiques. Le
député de Duplessis, qui est un ingénieur forestier,
connaît sûrement l'importance d'une telle décision. Ce
programme-là a été discuté par les officiers de
notre ministère avec les autorités de l'université et
c'est un peu à la suggestion des officiers, des ingénieurs
forestiers de notre ministère que cette politique-là a
été adoptée tant par l'université que par le
gouvernement...
M. RUSSELL: Je suis d'accord là-dessus.
M. CLICHE: ...de façon à compléter la formation des
ingénieurs forestiers.
M. RUSSELL: On parle de $1,000, ces étudiants vont travailler
deux mois.
M. CLICHE: Deux mois et demi à trois mois. C'est pratiquement
trois mois.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 14, service de la forêt
rurale. Article 1: traitements et salaires, $264,200.
M. RUSSELL: Le montant de $218,000 qui a été voté
l'an dernier a été dépassé?
M. CLICHE: Là comme dans le cas de la photogrammétrie,
nous avons réintégré au ministère des Terres et
Forêts des ingénieurs forestiers qui exerçaient leur
fonction au ministère de l'Agriculture et de la Colonisation et qui
faisaient un travail qui, à notre point de vue, doublait celui que nous
faisions, de façon imparfaite de notre part et de façon
imparfaite de la part du ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation. Alors, ensemble le ministère de l'agriculture et notre
ministère ont étudié la solution adéquate de
façon à ne pas éparpiller les forces et profiter des
talents que nous avions et avoir un service de la forêt rurale
réellement efficace. Nous avons conclu que le seul moyen de
remédier au problème, c'était évidemment de joindre
sous un seul ministère tous ces effectifs. Ce qui a été
fait et nous avons dans notre ministère maintenant le service de la
forêt rurale. Et nous avons réintégré à notre
ministère plusieurs, dix-neuf, ingénieurs forestiers qui
étaient à l'autre ministère auparavant et qui sont
entrés chez nous, à notre ministère, vers le mois de
novembre 1965. Pour l'information du député, la forêt
rurale aura les fonctions suivantes: S'occuper de l'inventaire forestier des
forêts privées en collaboration avec le service des inventaires de
notre ministère, inventaire forestier des forêts privées.
Nous avons déjà commencé à marcher dans ce sens, en
confiant à des ingénieurs forestiers des travaux d'inventaire
forestier dans les Cantons de l'Est où, comme on le sait, la forêt
est à 90% propriété privée.
En plus, le service de la forêt rurale, aura le devoir
d'exécuter et de surveiller les travaux d'aménagement rural, y
compris l'aménagement forestier des secteurs de forêt sous le
contrôle des plans conjoints de la régie des marchés
agricoles.
Ensuite, on aura à établir des forêts de
démonstration et des places d'échantillons permanentes pour
suivre l'évolution des peuplements forestiers et éduquer la
population. On projette aussi d'encourager les colons, les cultivateurs
à aménager leurs boisés d'une façon rationnelle et
au besoin leur montrer sur place comment faire.
Le même service fera des études de sol pour fins de
reboisement. Incidemment, au ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation, ces ingénieurs forestiers-là travaillaient au
service qu'on appelait « service de l'utilisation des terres ».
M. RUSSELL: Où sont localisés les bureaux dans les Cantons
de l'Est?
M. CLICHE: Le bureau central de la forêt rurale est
évidemment ici au ministère et comme le service n'a
commencé à fonctionner qu'au mois de novembre l'an passé,
lorsque les ingénieurs forestiers que nous attendioms sont entrés
à notre service, à notre ministère à nous, on ne
peut pas, lors d'une durée aussi courte évidemment, être
organisé à la grandeur de la province. Mais nous avons nos
bureaux de district dans la province, nos unités régionales qui
sont en relation constante avec notre service de la forêt rurale et, dans
des régions particulièrement, comme dans les Cantons de l'Est, on
va avoir à s'occuper de cela de façon particulière.
M. RUSSELL: En somme, cela va être un ajouté au bureau
existant.
M. CLICHE: Au bureau de renseignements forestiers.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il d'employés dans ce...
M. CLICHE: En tout.
M. RUSSELL: Oui, au service de la forêt rurale?
M. CLICHE: Trente-deux ont été transférés
incluant les ingénieurs. Il y en a à peu près cinquante en
tout.
M. RUSSELL: Cinquante en tout. Adopté. M. LE PRESIDENT:
Adopté?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 2; frais de voyage et de pension, $56,000.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Oui.
M. LE PRESIDENT: Article 3: frais de bureau, $1,500.
M. RUSSELL: Adopté.
M. CLICHE: On estime que cela va être ça.
M. LE PRESIDENT: Article 4: matériel, articles de bureau,
impressions et abonnements, $17,000.
M. GAUTHIER: A ces deux articles-là, il 3'agit de l'ouverture de
bureaux de votre service, je suppose?
M. CLICHE: Bien non, c'est que nous n'avions pas un tel service de la
forêt rurale auparavant. Pour lui donner évidemment tout
l'équipement nécessaire, on prévoit que ça va
coûter $17,000 en matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements. Cela peut coûter ça, environ, d'après notre
estimation à nous. Ce qui veut dire pour l'achat de machines à
écrire, de machines à calculer, entretien et réparation de
machines à écrire et à calculer, la papeterie, la
publication des impressions diverses.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 5: véhicules-moteurs,
équipement, instruments et outillage: achat, entretien et
opération, $24,000.
M. RUSSELL: Est-ce que les $5,000 qui avaient été
votés l'an dernier avaient été votés au
ministère de la Colonisation ou au ministère des Terres et
Forêts?
M. CLICHE: Selon les informations que nous avons, il en aurait
coûté $4,000 au ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation à cet article-là. Mais est-ce que tout était
chargé à cet article-là? Est-ce qu'il y avait une portion
là, ou une portion ailleurs? C'est difficile à
vérifier.
M. RUSSELL: Donc les $24,000 qu'on de man-
de cette année, on n'a pas de données précises,
ça comprend...
M. CLICHE: Oui, oui. Evidemment on estime les $24,000 pour les raisons
suivantes...
M. RUSSELL: Cela comprend les achats d'automobiles.
M. CLICHE: Voici. Achats et entretien d'automobiles: sept
véhicules à $1,000 chacun, $7,000. On doit acheter les
véhicules pour $6,000, on doit acheter des instruments et l'outillage.
La réparation de l'équipement, la réparation de
l'outillage et l'entretien forment un total de $24,000, c'est une
estimation.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6: fournitures,
approvisionnements et frais d'équipes de $4,000.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Transport, $3,000.
M. RUSSELL: Transport.
M. LE PRESIDENT: Transport de fret.
M. CLICHE: Ce sont des frais de transport, autrement dit, transport de
matériel, de l'équipement de camp et autres pour les
équipes, principalement dans la région de Gaspé, de
Gatineau et Abitibi.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: $11,000 d'honoraires acquis et autres
dépenses.
M. CLICHE: $11,000. Les honoraires seront payables aux fins de
déterminer des normes qui faciliteront les travaux futurs guideront nos
techniciens en écologie et en géomorphologie. Nous engagerons
deux ou trois experts professeurs en écologie à la faculté
de forestrie et de géologie de l'université Laval. Leur
rémunération est sur base d'honoraires, s'élèvera
à environ $5,000. Cela, c'est du travail qu'ils font pendant leurs
vacances.
M. RUSSELL: C'est un comité qui va étudier, en somme.
M. CLICHE: C'est ça.
M. RUSSELL: Pour la réorganisation de ce ministère, est-ce
qu'ils sont nommés actuellement?
M. CLICHE: Pas la réorganisation du ministère.
M. RUSSELL: Bien, le seul ministère...
M. CLICHE: Non, non, ce sont des études en écologie, des
études techniques, purement techniques.
M. RUSSELL: Ces gens-là sont-ils engagés actuellement ou
s'ils sont nommés?
M. CLICHE: Non. C'est au cours de l'été. A part ça,
il y a la location de véhicules, location de véhicules-moteurs,
location d'avions. Dans la location d'avions, il y a $2,000. Et puis il y a les
frais de déménagement...
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLICHE: ... qu'on estime à $11,000.
M. RUSSELL: Adopté. Imputations, $120,000.
M. CLICHE: Ce sont des remboursements par ARDA, des travaux imputables
à ARDA.
M. LE PRESIDENT: Article 12.
M. RUSSELL: Cela vient à quel article, les $120,000? Est-ce que
c'est sur les salaires?
M. CLICHE: Il y en a à tous les articles. M. RUSSELL: A tous les
articles. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 15: traitements, $193,000.
M. RUSSELL: Cela comprend combien d'employés, $193,000?
M. CLICHE: Le député de Shefford a sûrement
remarqué que le coût estimé de l'inventaire canadien des
terres dans le Québec va être de $405,000 et qu'une somme de
$404,000 va nous être remboursée, de sorte que c'est payable
à 99.9% par Ottawa.
M. RUSSELL: Par contre...
M. CLICHE: Alors l'inventaire. Ça intéresse probablement
les députés de savoir ce qu'est cette question d'inventaire. Le
but de ce projet est d'obtenir une estimatiom précise sur la lo-
calisation et l'étendue des terres constituant la portion
développée du pays, de l'Etat du Québec. Ces terrains
seront classifiés selon les critères suivants: nous allons
classifier les terrains selon leur capacité de production pour fins
agricoles, pour fins forestières, fins récréatives et
l'aménagement de la faune. En plus, les terrains vont être
classifiés selon leur usage actuel et futur et selon les facteurs
sociaux et économiques à l'actif, à leur usage actuel. Le
but ultime de l'inventaire est de fournir les faits sur la demande et la
production, lesquels serviront à prendre des décisions concernant
l'utilisation des terres. L'aspect forestier se limite au classement des sols
suivant la possibilité d'utilisation forestière. Je peux vous
donner le détail des dépenses qui est de $405,000 et ne concerne
que la section des forêts.
On estime à $193,000 les salaires, à $45,000 les
honoraires des conseillers techniques, à $75,000 les frais de voyage;
matériaux et fournitures, $33,000; location d'équipement, $5,000;
contrats pour l'interprétation des photos aériennes, $50,000; les
autres dépenses, $4,000.
M. RUSSELL: Il y a combien d'employés dans les $193,000?
M. CLICHE: Une trentaine d'employés.
M. RUSSELL: Une trentaine.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Seize.
M. RUSSELL: C'est encore sur les $404,000, c'est ARDA encore qui
rembourse cela?
M. CLICHE: Non, c'est un programme spécial du ministère
des Forêts fédéral.
M. RUSSELL: C'est fédéral, j'entends
fédéral-provincial.
M. CLICHE: Oui.
M. LE PRESIDENT: Seize.
M. CLICHE: Inventaire qui est fait incidemment à l'étendue
du pays; au Québec, c'est nous qui le faisons. Les sommes nous sont
versées par le fédéral.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est sujet à acceptation par le
fédéral après l'inventaire ou s'il détermine
d'avance des normes selon lesquelles l'inventaire doit être fait?
M. CLICHE: Les normes sont discutées avec nos officiers du
ministère, et évidemment les normes sont les mêmes pour
tout le pays, mais ce sont des normes qui ont été convenues
à la suite de conférences ou d'ententes
fédérales-provinciales.
M. RUSSELL: Mais le travail complété doit être
accepté par eux avant paiement?
M. CLICHE: Bien, on fait le travail et puis les représentants du
fédéral suivent les travaux à mesure qu'ils progressent.
On les fait évidemment selon l'entente déjà prise, alors
il n'y a pas de complications possibles à la fin.
M. RUSSELL: Autre chose qu'une surveillance étroite de la part du
fédéral? Que ce soit fait à leur goût?
M. CLICHE: Non, non, ce n'est pasune surveillance étroite, c'est
un travail bien fait par nos hommes du Québec, selon les normes.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Seize: achat, construction et
transformation d'immeubles, pistes d'atterrissage, chemins d'accès et
d'exploitation forestière: $2,138,000.
M. GAUTHIER: Les sommes que le ministère prétend consacrer
aux chemins d'accès et d'exploitation forestière...
M. CLICHE: Etes-vous intéressés à parler d'abord
d'immeubles, par ordre?
M. GAUTHIER: Oui, oui, très bien.
M. RUSSELL: L'an dernier, il y avait un montant de $2,989,000. Quel est
le montant dépensé pour les immeubles? A quelles constructions
a-t-on affecté ces montants?
M. CLICHE: Pardon?
M. RUSSELL: L'an dernier, nous avions un montant de $2,989,000. Quel est
le pourcentage de ce montant affecté à la construction
d'immeubles, et où sont localisés les immeubles?
M. CLICHE: En immeubles, une somme de $630,000 a été
dépensée jusqu'à présent, et en chemins,
$1,971,000. Pour un total de $2,601,000, à la fin de février.
M. RUSSELL: Vous avez dit $1,900,000 pour les routes?
M. CLICHE: $1,971,000.
M. RUSSELL: $1,971,000 pour les routes?
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: $630,000 pour les immeubles?
M. CLICHE: C'est cela.
M. RUSSELL: Cela fait $2,600,000.
M. CLICHE: $2,601,000.
M. RUSSELL: C'est pour la construction que le montant
s'élève à $630,000, cela comprend les constructions
nouvelles?
M. CLICHE: Le député veut savoir quoi exactement?
M. RUSSELL: C'est pour des nouvelles constructions ou si ce sont des
réparations effectuées à des immeubles?
M. CLICHE: Il y a de nouvelles constructions et des réparations
aussi.
M. RUSSELL: Dans quelle région ces constructions ont-elles
été faites l'an passé?
M. CLICHE: Il y a eu des constructions de camps démontables,
disons pour une somme de $3,000.
Alors, construction d'un bureau de district à Amos.
C'est-à-dire que c'était la fin de la construction. La
construction avait débuté sous l'exercice financier de
l'année précédente. Des travaux à Bonaventure,
à la piste, pour $1,000
M. RUSSELL: La construction comprend les pistes d'atterrissage?
M. CLICHE: C'étaient des travaux d'égouttement sur la
piste de Bonaventure.
M. RUSSELL: Quel est le montant que nous avons affecté aux pistes
d'atterrissage?
M. CLICHE: $1,000.
M. RUSSELL: $1,000 à Bonaventure?
M. CLICHE: A Bonaventure? Oui. A part cela, $4,900 à LaSarre.
M. RUSSELL: $4,900. Est-ce qu'il y a d'autres montants qui ont
été affectés à des pistes d'atterrissage?
M. CLICHE: Non, pas d'autres.
M. RUSSELL: Un montant de $5,900?
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Il y a $624,000 pour la construction, dont $3,000 pour des
camps démontables. Quel est le montant que nous avons
dépensé pour le bureau d'Amos?
M. CLICHE: $24,000, environ. M. RUSSELL: $24,000.
M. CLICHE: C'est $23,893 mais je vous ai donné un chiffre rond,
$24,000.
M. RUSSELL: $24,000.
M. CLICHE: Je vais donner les articles majeurs: $10,000 pour un poste
d'inspecteur à Latulippe, comté de Témiscamingue; $24,000
pour la construction de deux résidences à Duchesnay; $26,000 pour
la construction d'un entrepôt de district à Gaspé; $15,000
pour la construction d'un poste d'inspecteur à Grande-Vallée
$12,000 pour un poste de garde à Ouimet, comté de Rimouski;
$12,000 pour un poste d'inspecteur dans le parc de LaVérendrye; $31,000
pour un centre d'entraînement à Chicoutimi, $13,000 pour la
construction d'un poste d'inspecteur à Launais, Abitibi-Ouest; $15,000
environ pour les plans d'imprégnation et de séchage du bois
à Duchesnay. Ce sont les principales dépenses à
part cela ce sont des dépenses moindres qui forment un total de
$630,000.
M. RUSSELL: Est-ce que ces contrats sont donnés à la suite
de demandes de soumissions publiques?
M. CLICHE: Oui, sauf certaines constructions qui sont faites par notre
ministère en régie, avec les employés du ministère
et d'autres employés. Quand des soumissions sont demandées, ceci
est fait par un intermédiaire du ministère des Travaux publics
qui demande des soumissions. Les plans sont faits là, les soumissions
sont demandées et ensuite la construction est faite selon les plans et
surveillée par les Travaux publics.
M. RUSSELL: Les travaux que l'on a faits sur les pistes d'atterrissage,
est-ce que c'était sous la surveillance du ministère des Travaux
publics ou de la Voirie?
M. CLICHE: De la Voirie.
M. RUSSELL: Le ministère de la Voirie fait ou fait faire les
travaux et...
M. CLICHE: Jusqu'ici, notre ministère a fait les travaux, en
régie.
M. RUSSELL: En régie. M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Dans les deux cas en question?
M. CLICHE: On prend les renseignements et on se fait aider par la
Voirie, en d'autres termes.
M. RUSSELL: C'est de l'équipement loué. Le
ministère n'a pas l'équipement, évidemment
M. CLICHE: Non.
M. RUSSELL: On loue les équipements pour faire les travaux. Le
montant de $2,138,000 qui est demandé cette année pour la
construction de...
M. CLICHE: Oui. Cela comprend $1,500,000 pour construction de chemins
d'accès, et la balance pour la construction d'immeubles.
M. RUSSELL: Les routes d'accès, est-ce qu'elles sont construites
en régie ou par contrats?
M. CLICHE: En régie.
M. RUSSELL: On loue de la machinerie pour faire les travaux.
M. CLICHE: C'est ça.
M. RUSSELL: Quel est le montant que nous payons de l'heure pour les
béliers mécaniques?
M. CLICHE: Le tarif établi par le service des achats.
M. RUSSELL: C'est le service des achats qui établit le tarif.
L'on prend, dans chaque région où l'on fait des routes, on prend
des gens de la région?
M. CLICHE: Oui.
M. RUSSELL: Qui détermine qui on va prendre, est-ce que c'est le
ministre ou...?
M. CLICHE: Ecoutez, ce n'est sûrement pas moi. Les travaux qui
sont faits sur la route de Murdochville, Grande-Vallée, je ne connais
pas les gens de cette région-là. Mais c'est notre chef de
service, M. Roch Allaire, qui se rend sur les lieux, qui consulte le chef de
district local, le chef de district des Terres et Forêts, qui voit
à employer du monde, à retenir les services d'un
contremaître, à employer des gens, à employer des
camionneurs, à avoir l'outillage nécessaire.
M. RUSSELL: Est-ce qu'une recommandation du député du
Saguenay aide un entrepreneur qui...
M. MALTAIS: Aide l'entrepreneur à l'avoir pour lui.
M. CLICHE: Le député du Saguenay est très sage.
M. MALTAIS' Mais je peux vous dire ceci, c'est que nous autres...
M. CLICHE: Cela, c'est son affaire.
M. MALTAIS: ... dans le cas des camions, en plus de m'occuper de mes
affaires, comme le dit si bien le ministre il le dit toujours bien
d'ailleurs cela passe par la coopérative des camionneurs dont le
gérant est un ancien candidat de l'Union nationale, M. Gilles Tremblay,
dont le Président d'association est...
M. RUSSELL: Candidat à quoi?
M. MALTAIS: Non, je parle de l'engagement.
M. CLICHE: Candidat à quoi?
M. MALTAIS: Candidat de l'Union nationale à la convention...
M. CLICHE: Ah bon!
M. MALTAIS: ... de 1962, défait évidemment.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il était à la convention?
M. MALTAIS: Oui, le Président de la convention, c'est un
nommé D'Astous, qui est organisateur en chef de l'Union nationale; le
secrétaire, c'est le fils de M. Pierre Ouellet, l'ancien
député de l'Union nationale du comté de Saguenay. C'est
par eux que passent toutes les nominations dans le comté pour la
récupération. Alors, vous
voyez quelle est la nature de la recommandation que je peux faire.
M. RUSSELL: Sur la recommandation du député.
M. MALTAIS: En un mot. Ce n'est pas pour être méchant,
c'est vrai. Je n'en fais pas de patronage, vous le savez, monsieur.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: M. le Président, je n'accuse pas le
député de faire du patronage, c'est lui-même qui a dit
qu'il s'occuperait de faire des recommandations...
M. MALTAIS: J'ai dit que c'était bon... M. RUSSELL: Oui...
M. MALTAIS: Je vous dis que c'est bon je ne peux pas dire le
contraire.
M. RUSSELL: ... de diriger les gens qui seraient
intéressés à louer, à avoir de
l'équipement...
M. MALTAIS: Non, je n'ai pas d'objection à ce que ça soit
bon.
M. RUSSELL: Adopté.
M. COITEUX (Duplessis): Est-ce que le ministère a une politique
d'établie en ce qui a trait aux aéroports?
M. CLICHE: ... établie dans quel sens? Au point de vue?
M. COITEUX (Duplessis): Est-ce qu'ils ont l'intention de rester
propriétaires ou s'ils ont l'intention de trouver d'autres formules par
lesquelles la municipalité pourrait devenir acquéreur? La raison
pour laquelle je pose cette question-là c'est que, prenez Mingan qui est
un aéroport qui a été bâti par les
Américains, c'est un aéroport qui est maintenant la
propriété des Terres et Forêts. Alors, du fait qu'il
appartient aux Terres et Forêts, le ministère des Transports
à Ottawa ne veut pas faire de dépenses là-dessus. Par
contre, la municipalité voudrait en faire un aéroport
régional étant donné qu'il n'y aurait pas tellement de
dépenses à faire pour l'améliorer, et rendre les services
d'atterrissage disponibles en tout temps. Cela ferait un aéroport
où l'on pourrait atterrir en tout temps. Actuellement la
municipalité, n'étant pas propriétaire, ne peut pas faire
les recommandations appropriées à Ottawa, c'est la raison pour
laquelle je pose la question si...
M. CLICHE: Oui.
M. COITEUX (Duplessis): ... Est-ce que la politique actuelle du
ministère est temporaire ou s'il a l'intention réellement
d'élaboré rune politique?
M. CLICHE: Je réponds au député de Duplessis en
disant que, actuellement, je suis en communication avec le ministère des
Transports et Communications dans l'intention de remettre à ce
ministère-là l'administration, l'entretien et la construction de
pistes d'atterrissage, parce que nous croyons à notre ministère
que ceci devrait relever de ce ministère-là. Ce sont les
aviateurs, les pilotes de ce ministère qui peuvent eux-mêmes
vérifier l'état des pistes que nous avons dans la province.
J'ai fait moi-même des démarches en ce sens-là et
j'ai tout lieu de croire que, très prochainement, ces pistes, qui sont
la propriété de notre ministère, vont être
transférées au ministère des Transports et Communications.
Et j'ai offert en même temps de transférer les sommes qui nous ont
été attribuées pour entretien de pistes, une somme qui se
totalise à environ $50,000, ici et là dans...
M. GAUTHIER: Quel est le nombre de pistes qui sont actuellement la
propriété du ministère des Terres et Forêts?
M. CLICHE: Il y a une piste à La Sarre, Abitibi-Ouest, une
à Causapscal, une autre à Bonaventure, une autre à Mingan,
et une autre à St-Honoré-de-Chicoutimi.
M. RUSSELL: Cinq pistes.
M. CLICHE: Il y en a sept en tout, je crois.
M. RUSSELL: Sept.
M. CLICHE: Sept.
M. RUSSELL: Je ne sais pas si je suis dans l'ordre. Je voudrais abonder
dans le même sens que le député de Duplessis. Actuellement,
il y a des municipalités qui se groupent pour avoir des aéroports
régionaux. Si ce groupement réussissait à bâtir des
organisations qui se tiendraient, je me demande si ce ne serait pas une
façon de les aider en leur vendant ces aéroports et les aider
à les maintenir, et eux, de leur côté, pour-
raient les améliorer afin que cela devienne un aéroport
régional, qui pourrait servir pour les fins du ministère et
à d'autres fins.
M. CLICHE: Actuellement, ces aéroports peuvent servir à
n'importe quelle fin. Je suis personnellement au courant, que des avions
privés peuvent se servir de l'aéroport de La Sarre, Abitibi.
Evidemment, le ministère des Transports a priorité. Ils doivent
maintenir, ne pas briser la piste, en user sagement. Ils ont le droit
d'accès. Et c'est la même chose pour les autres pistes dans la
province.
Vous parlez d'aéroport régional, je crois que c'est
plutôt mon expérience. Les municipalités, bien qu'elles
s'intéressent à avoir un aéroport ou une piste dans les
environs, ne sont pas tellement intéressées à en assurer
le maintien, parce que c'est coûteux. Si vous commencez à poser
des lumières, et si vous entretenez la piste hiver comme
été, c'est une chose qui peut représenter des milliers de
dollars annuellement. Les municipalités, dans plusieurs cas, ne peuvent
supporter sans majorer les taxes de leurs citoyens, de leurs contribuables.
Alors, elles s'adressent à ce moment-là aux autorités
fédérales...
M. RUSSELL: C'est cela...
M. CLICHE: ... pour obtenir de l'aide.
M. RUSSELL: C'est ce que font actuellement ces groupements, parce qu'il
faut quand même constater que le transport par air s'en vient de plus en
plus populaire.
M. CLICHE: Je pense que cela fait longtemps!
M. RUSSELL: Chaque région est intéressée à
avoir des services pour pouvoir répondre à cette demande qui se
fait de plus en plus. Donc, je comprends que cela peut être dispendieux,
mais le montant...
M. CLICHE: En autant que notre ministère est concerné,
nous sommes intéressés... nous étions
intéressés aux pistes dans la province pour assurer un arrosage
aérien efficace en cas d'incendie. C'est notre seul intérêt
dans l'affaire.
Maintenant que des pistes existent à plusieurs endroits, nous
n'avons pas d'intérêt autre que celui d'obtenir que des avions
viennent éteindre les feux de forêt lorsqu'il y en a, lorsqu'il y
a danger. C'est le seul intérêt que l'on a. Evidemment aussi pour
combattre les épidémies d'insectes,...
M. RUSSELL: Je comprends que...
M. CLICHE: ... les gaz, ou...
M. RUSSELL: ... ce que j'ai dit d'ailleurs, ce dont j'ai discuté
dans...
M. CLICHE: Je crois que le député devrait en discuter lors
des crédits des Transports et Communications.
M. RUSSELL: C'est ce que j'ai l'intention de faire.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Combien avons-nous construit de milles de routes l'an
dernier?
M. CLICHE: De 200 à 250 milles environ annuellement.
M. RUSSELL: Ces routes sont construites sur les limites de
compagnies?
M. CLICHE: Non, on construit en forêt.
M. RUSSELL: En forêt vierge...
M. CLICHE: Ah! la forêt de la province.
M. RUSSELL: ... où les limites ne sont pas encore
concédées à des compagnies.
M. CLICHE: Pas nécessairement. C'est-à-dire qu'on
évite, qu'on ne veut pas construire des routes d'accès en
forêt et prendre les deniers des contribuables de la province pour
donner, disons, des voies d'accès aux compagnies forestières qui
ont les moyens d'en construire. Ce n'est pas cela. On peut vous donner une
idée des trajets. On affecte chaque année une somme
considérable à la construction de la route qui conduit vers
Gagnon, de Baie-Comeau-Hauterive vers Gagnon. Alors là, c'est pour aider
toute une région en particulier et aussi aider au point de vue
forestier. On a dépensé sur cette route-là, depuis le
début, une somme excédant$2 millions. On a construit la route
Chandler-Murdochville-Grande-Vallée, où on a
dépensé, à ce jour, plusieurs cent mille dollars,
certainement des sommes excédant un demi million, si ce n'est pas un
million, on ne l'a pas compilé exactement. Ce sont des routes qui
rendent accessibles des réserves forestières, qui autrement ne le
seraient pas, au profit de la population, au profit de syndicats
coopératifs, au profit de syndicats de l'UCC., au profit de l'industrie
du sciage, auprofit d'une série depetits industriels.
M. RUSSELL: Combien a-t-on bâti de milles de route vers
Gagnonville? Combien de milles a-t-on construits avec les $2 millions qu'a
mentionnés le ministre?
M. CLICHE: C'est un chemin excessivement difficile à construire;
c'est dans les montagnes, c'est quelque chose d'inoui. Il y a encore
quoi...
M. MALTAIS: Il reste 27 milles.
M. CLICHE: ... il reste 27 milles à compléter
jusqu'à la rivière R. Jones: c'est la pire section à
passer,
M. MALTAIS: C'est la pire parce qu'il y a beaucoup de forage.
M. CLICHE: il y aurait combien de milles?
M. MALTAIS: A l'heure actuelle il y a 27 milles de faits, il y a
à peu près 3 milles de déblaiement, si on peut appeler
cela déblaiement, de nettoyage d'arbres. En tous les cas, il s'est
tué un orignal, à 27 milles, sur la route, à partir du lac
Louise.
M. CLICHE: Cela veut dire qu'il y aurait quoi, une quarantaine de
milles...?
M. MALTAIS: L'orignal était fier parce que ça
démontrait le progrès: être tué si loin.
M. RUSSELL: ... être tué.
M. CLICHE: La civilisation est rendue là.
M. RUSSELL: Est-ce que le chevreuil avait mesuré le chemin avant
d'être tué?
M. MALTAIS: Non, l'orignal. M. RUSSELL: L'orignal.
M. MALTAIS: Non, c'est une très belle route. Même j'invite
le député de Shefford, qui aime notre comté, à y
venir avec moi cet été. Je l'inviterai à la pêche.
Incidemment il y a des bons lacs. La route est très belle, c'est un
très beau chemin d'accès.,,.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est un chemin de première classe ou de
troisième classe?
M. MALTAIS: Ce n'est pas de première classe, c'est un chemin
d'accès» C'est évident que c'est en construction, le
gravier est très rare dans le bout. Cela sera très beau lorsqu'on
don- nera cela à la Voirie en vertu de la loi quand le chemin
d'accès est fini; cela ne sera plus un chemin d'accès, ça
va être une route nationale, on prendra Pinard à ce
moment-là...
M. RUSSELL: Est-ce qu'elle a une emprise de 24 pieds, la route?
M. MALTAIS: C'est beau, c'est beau. C'est une ancienne réponse,
on répondait de même avant, on disait: « C'est beau
».
M. CLICHE: Le tracé est défriché sur une... M.
MALTAIS: Il y a à peu près... M. CLICHE: Il y a à peu
près vingt...
M. MALTAIS: La route est de 22 à 24 pieds de largeur.
M. RUSSELL: Mais le député...
M. MALTAIS: C'est plus large qu'avant. On n'en faisait pas avant.
M. CLICHE: M. le député, en effet c'est plus large
qu'avant parce qu'avant on n'en faisait pas de ces routes-là.
M. MALTAIS: Non, on en donnait. Non mais c'est très beau, sans
farce. Cela fait rire M. le député de Shefford parce que je sais
qu'il me regarde d'une façon sarcastique, il a été avec
moi tout le temps de la campagne. Il était contre moi au point de vue
politique mais il était avec moi dans le comté. Ce qui s'est fait
pour la route de Gagnon je crois que depuis que le peuple a eu le
jugement, le bon jugement de m'élire grâce à l'intervention
du ministre en question, le ministre Cliche il s'est fait à peu
près seize milles de chemin. Le ministre, apparemment, ne me l'a pas dit
d'une façon directe, mais on aura un montant de près de $500,000
cette année: $250,000 en vertu des plans conjoints donnés par le
fédéral puis le reste donné par le peuple
québécois; l'autre moitié est aussi de lui mais se nomme
différemment.
M. RUSSELL: Mais il m'a fait plaisir d'aller dans le comté du
Saguenay, mais je me demande, si j'étais allé dans tout le
comté, si le député serait aussi heureux qu'il l'est ce
soir. Il n'a pas été chanceux dans le coin où je suis
allé.
M. MALTAIS: Bien, j'ai gagné par quatre voix, c'est pour d'autres
facteurs. Maintenant,
pour répéter une phrase d'opéra, «
félicité trop brève », c'est qu'on est à
bâtir des élévateurs à grain de l'ordre de
$30,000,000 à Port-Cartier. C'est probablement par incidence, un peu une
réminiscence de votre visite, c'est aussi dû au travail du
député du Saguenay. Je ne vais pas me féliciter
moi-même...
M. CLICHE: Travail intelligent, travail intelligent! D'ailleurs...
M. RUSSELL: Maintenant, tout en parlant des élévateurs
à grain qu'on est à construire, je suppose que c'est pour vendre
du grain aux cultivateurs de ce coin-là?
M. MALTAIS: C'est pour combattre la « phinitose », comment
est-ce que le chef de l'Opposition l'appelle, la « papitose »! La
maladie des porcs, des ports de mer!
M. RUSSELL: La « papetose » c'est dans le domaine de
l'agriculture. Est-ce que cela répond au nombre de milles qu'on a
construits?
M. MALTAIS: Il reste à peu près 27 milles, monsieur...
M. RUSSELL: Oui, combien en a-t-on de construits? On a
dépensé $2,000,000 pour cette route-là!
M. MALTAIS: Il y a de 27 à 28 milles de construits plus trois
milles du lac Louise qui sont déboisés.
M. CLICHE: Je pourrais fournir le renseignement au député,
mais je ne peux pas donner le nombre de milles dans ce cas-là.
M. RUSSELL: Cette construction est-elle faite par contrat? Ce n'est pas
par contrat?
M. MALTAIS: Non, c'est fait en régie. M. CLICHE: En régie
par le ministère. M. MALTAIS: C'est un chemin d'accès!
M. CLICHE: A cet endroit-là comme ailleurs.
M. MALTAIS: M. Roch Allaire, qui est à la tête du projet,
surveille et engage, par la coopérative, les camionneurs, les gens, et
c'est ainsi partout.
M. RUSSELL: Pourvu qu'il y ait des bleus pour aider!
M. MALTAIS: Personnellement je n'ai pas de...
M. CLICHE: Parce qu'il y en a moins qu'il y en avait!
M. RUSSELL: De patronage ou de bleus? M. CLICHE: De bleus.
M. RUSSELL: Vous allez voir qu'il y en a plus que cela: c'est une
maladie qui va s'attrapper!
M. CLICHE : Des illusions! Vous allez voir que dans Shefford il y en a
moins, aussi! Surtout avec l'amiante...
M. COITEUX: On va vous rendre la politesse que vous nous avez faite,
dans votre coin.
M. RUSSELL: Je l'espère! On m'appellera d'avance parce que cela
me fera plaisir d'accueillir le député de Duplessis.
M. COITEUX: D'ailleurs, je connais bien la région.
M. RUSSELL: Quelle est l'estimation des travaux qui restent à
faire afin de rendre la route à Gagnonville?
M. CLICHE: Ah! franchement, cela coûtera encore quelques millions!
C'est-à-dire peut-être de $1 à $2 millions.
M. MALTAIS: Ces huit milles coûtent à peu près,
c'est sous réserve, mais je crois que cela coûte... je pourrais
vous le donner demain matin. Mais ce n'est pas tellement cher pour le chemin
qui se fait. Cela coûte $42,000 du mille environ.
M. RUSSELL: $42,000?
M. MALTAIS: Oui, $42,000 du mille.
M. RUSSELL: Avec la forme?
M. MALTAIS: Avec le déblaiement et tout compris. Il y a une
emprise à côté du chemin qui est très large et je
crois que cela donne à peu près de 25 à 30 pieds de chaque
côté du chemin. Il n'y a pas un orignal qui s'est cassé une
patte jusqu'ici, on n'a pas eu de plainte.
M. RUSSELL: Est-ce que le député y est allé?
M. MALTAIS: J'y suis allé en hélicoptère et en une
autre circonstance.
M. RUSSELL: Avec l'hélicoptère du ministère?
M. MALTAIS: J'avais le « jet » du gouvernement. On a atterri
sur la mauvaise partie de la route.
M. CLICHE: Adopté?
M. RUSSELL: M. le Président, on dit que ça va prendre
plusieurs millions pour finir. Ce que je voulais savoir, c'est s'il y a une
estimation pour le reste.
M. CLICHE: Non, cela ne sera pas nécessairement terminé
par notre ministère. Il se peut que ce soit terminé, ou ce
devrait être terminé par le ministère des Richesses
naturelles en vertu d'un plan fédéral-provincial accessible aux
Richesses naturelles, comme le chemin qui a été construit pour
aller à Matagami, pour aller de Chibougamau au lac Albanel, à
différents endroits dans la province. Je crois que le chemin sera
terminé soit par la Voirie ou soit par les Richesses naturelles.
M. RUSSELL: Le ministre de la Voirie m'a assuré qu'il n'avait pas
de montant à dépenser dans cette région-là et que
ce n'était pas une route d'importance. Vous pouvez être
assuré qu'il ne dépensera pas d'argent là. C'est ce que le
ministre de la Voirie a dit la semaine dernière.
M. CLICHE: Le ministre a dit: Il y a des priorités.
M. RUSSELL: C'est cela.
M. CLICHE: Il y a des priorités. Evidemment il y a plus de
circulation sur la route St-Jérôme-Montréal qu'il y en aura
entre Hauterive et Gagnon?
M. RUSSELL: Il n'y a pas d'orignal là-bas! M. CLICHE: Non, mais
il y a des loups.
M. MALTAIS: Est-ce que le député fait allusion à la
route de Port-Cartier-Gagnon ou de Manicouagan-Gagnon?
M. RUSSELL: J'ai parlé des deux côtés.
M. MALTAIS: Non, mais le ministre a déclaré à un
moment donné, en réponse à une lettre que lui faisait
parvenir la Chambre de commerce régionale, qu'à cause du prix
exorbitant que ça coûterait de Port-Cartier à Gagnon, la
route ne se ferait pas par là et que le ministère de la Voirie
n'emploierait pas les sommes en question. Mais comme la route va bon train,
à l'heure actuelle, grâce surtout à la collaboration que
j'obtiens d'une façon parfaite du ministre des Terres et Forêts,
je dois vous dire que le ministre s'en occupera une fois que ce sera
terminé, c'est-à-dire d'ici un an et demi à deux ans.
N'est-ce pas, M. le ministre?
M. CLICHE: Ah! sûrement.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, cette route doit être construite
selon les normes de la Voirie?
M. COITEUX: Pas nécessairement.
M. CLICHE: Suivant les normes des chemins d'accès, suivant
l'entente fédérale-provinciale. Ce ne sont pas des chemins de
voirie que l'on fait, mais d'accès; des chemins d'accès des
réserves forestières. Les prix ne sont pas excessifs.
M. RUSSELL: M. le Président, si je comprends bien, c'est un
chemin d'accès; on a l'intention qu'il soit transféré au
ministère de la Voirie...
M. CLICHE: Eventuellement, oui.
M. RUSSELL: Alors, ce n'est pas la même catégorie de chemin
que l'on construit en pleine forêt, lorsqu'on construit seulement un
chemin de gravier très simple, tortueux un peu...
M. CLICHE: Non, pas nécessairement tortueux, cela dépend
du terrain. Les routes sont solides, doivent être bien faites...
M. MALTAIS: Ce n'est pas excessif!
M. CLICHE: Ce ne sont sûrement pas des routes qu'on va paver, qui
sont au programme du pavage! Absolument pas!
M. MALTAIS: Franchement, je vous le dis, c'est beau! On est fier de ce
qui a été fait. Non mais, si on compare ces progrès
à ce qu'il y avait il y a quatre ans même, c'est extraordinaire la
qualité de la route pour un chemin d'accès. Cela a de 22 à
24 pieds de largeur. Evidem-
ment on ne peut pas faire cent milles à l'heure là-dessus.
On n'a pas le droit d'en faire sur une route nationale, en vertu d'autres lois,
mais c'est très beau. La population est fière et semble
satisfaite.
M. RUSSELL: D'abord je constate que le ministre aime mieux ne pas en
parler, on va adopter l'article.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. MALTAIS: Une autre majorité.
M. RUSSELL: Maintenant, M. le Président, il y avait ici, dans les
comptes publics, sur la question de la Manicouagan, des crédits qui ont
été affectés. Est-ce qu'on peut en parler sur ces
crédits, ou s'il faudra aller à...?
M. CLICHE: Le député sait très bien qu'il y a un
comité qui étudie les crédits des corporations de la
Couronne...
M. RUSSELL: Oui.
M. CLICHE: Ce comité-là doit fonctionner, il doit
commencer à siéger la semaine prochaine ou dans l'autre semaine.
Alors, ce comité aura la fonction d'écouter, d'entendre les
versions des officiers de l'office.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre pourrait répondre à des
questions avant que ce comité ne siège?
M. CLICHE: Je répondrai au comité en temps et lieu.
M. RUSSELL: En temps et lieu!
M. CLICHE: Ah! au comité! En temps et lieul Quand le
comité va siéger.
M. RUSSELL: Voici. J'ai posé des questions à l'ordre du
jour...
M. CLICHE: Je réponds aux questions qui sont posées
à l'ordre du jour. C'est mon devoir de le faire et j'y réponds et
les réponses seront déposées peut-être demain. Il y
en a déjà des réponses de données.
M. MALTAIS: Déjà?
M. CLICHE: Oui.
M. MALTAIS: Cela va vite!
M. CLICHE: Certainement.
M. MALTAIS: Cela va bien, il n'y avait rien avant. Quelque chose, c'est
mieux que rien!
M. RUSSELL: C'est-à-dire que cela a fait du bien de changer de
député dans cela.
M. MALTAIS: Cela fait du bien au député et cela fait
surtout du bien à ceux qui sont enfermés, trappés; c'est
un niveau de terre entouré de terre, si on peut appeler cela ainsi!
M. RUSSELL: C'est évident!
M. MALTAIS: C'est une immensité au derrière de tout le
nord!
M. RUSSELL: C'est le député qui les a sauver!
M. MALTAIS: Je ne les sauverai pas mais je ne les coulerai pas! Ils sont
déjà sauvés.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. MALTAIS: Le député de Shefford m'en veut-il à ce
point? C'est un de mes amis pourtant!
M. RUSSELL: M. le Président, je suis loin d'en vouloir au
député du comté de Saguenay, je suis assez accueillant
pour l'intéresser à ce qu'il vienne dans le comté de
Shefford une fois de temps en temps. Il ne doit pas se faire l'illusion de
rencontrer des orignaux là-bas!
M. MALTAIS: Non, mais écoutez une chose, je parle d'une question
de fait. Vous êtes venu chez nous, ce n'était pas sur
invitation!
M. RUSSELL: C'est à voir!
M. CLICHE: D'ailleurs cela a porté fruit au Tourisme!
M. MALTAIS: J'ai eu une majorité de plus de 4,000. Avec une autre
visite vous faites de la réclame.