Journal des débats de la Commission de la culture et de l’éducation
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
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Le
mercredi 2 juin 2021
-
Vol. 45 N° 91
Étude détaillée du projet de loi n° 81, Loi modifiant la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal
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11 h (version non révisée)
(Onze heures dix-neuf minutes)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Bonjour, tout le monde. Votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la culture et de l'éducation
ouverte. Je souligne que cette séance se déroulera à la fois à la salle
Louis-Joseph-Papineau, où je me trouve présentement, et dans la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine. La commission est réunie afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi n° 81, Loi modifiant la Loi sur
le Musée des beaux-arts de Montréal.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Hivon (Joliette) est remplacée par M. Bérubé
(Matane-Matapédia).
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, je vous informe, par le fait même, que les votes pour ce mandat
devront se tenir par appel nominal, et ce, jusqu'au 11 juin 2021. Donc, nous
débutons maintenant avec les remarques préliminaires. Mme la ministre de la
Culture et des Communications, vous disposez de 20 minutes.
• (11 h 20) •
Mme Roy
: Bien, écoutez,
je serai très brève. Bonjour à vous tous. Bonjour à me collègue de l'opposition
officielle, les gens du gouvernement naturellement, qui sont à mes côtés, le
sous-ministre, maître, et je vois un autre directeur. Je serai brève dans la
mesure où c'est un projet de loi que nous avons devant nous, pour amener au
XXIe siècle, la gouvernance du Musée des beaux-arts de Montréal, on sait que
c'est une loi constitutive qui date de 1972, donc elle est à revoir. Et on sait
également que le précédent gouvernement avait commencé une réforme des règles
de gouvernance de toutes les sociétés d'État qui relèvent du portefeuille du ministère
de la Culture et des Communications en 2016, et que le Musée des beaux-arts de
Montréal n'avait pas pu jouir de cette mise à jour. Alors, c'est ce que nous
faisons aujourd'hui. Nous poursuivons dans cette veine pour amener ce musée qui
est très particulier, il faut le souligner, il ne s'agit pas d'une société
d'État. Il y a eu, par la suite, en 2016, d'autres modifications qui ont été
apportées à d'autres lois.
Cela dit, je vous disais qu'il ne s'agit
pas d'une société d'État, à purement parler, le Musée des beaux-arts de
Montréal jouit d'une personnalité juridique différente. Alors, c'est la raison
pour laquelle nous sommes réunis, et que nous avons eu…
Mme Roy
: …modifications
qui ont été apportées à d'autres lois. Cela dit, je vous disais qu'il ne s'agit
pas d'une société d'État à purement parler. Le Musée national des beaux-arts de
Montréal jouit d'une personnalité juridique différente, alors c'est la raison pour
laquelle nous sommes réunis et que nous avons eu d'excellents échanges, entre
autres, lors… la semaine dernière, je pense, lors de la commission, où les
groupes sont venus nous parler de ce projet de loi, de ce qu'ils y voyaient, et
c'est la raison pour laquelle nous sommes ici maintenant pour faire l'adoption,
article par article. Et c'est tout simplement une loi sur la gouvernance, pour
améliorer la gouvernance de ce musée qui est, somme toute, un musée
extraordinaire. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Donc, j'inviterais maintenant la porte-parole de
l'opposition officielle en matière de culture et de communication et députée de
l'Acadie à faire ses remarques préliminaires, pour une durée maximum de 20
minutes. Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
Merci, Mme la Présidente. Alors, je salue à mon tour l'équipe de… je salue la
ministre et l'équipe de la ministre, et également tous ceux et celles qui
participent à cette commission parlementaire.
Moi aussi, je serai brève, parce que c'est
un projet de loi, je pense, qui est essentiel, compte tenu de la modernisation
de la gouvernance qui avait été amorcée en 2006 par le gouvernement libéral de
M. Jean Charest. En 2006, une loi est adoptée, sur la modernisation de la
gouvernance des sociétés d'État, et, évidemment, lorsqu'en 2006 je suis devenue
ministre de la Culture, on a entrepris cette modernisation-là des sociétés
d'État, et oui, le Musée des beaux-arts ne faisait pas partie de la
modernisation. Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, compte tenu des
derniers événements, compte tenu de la crise qu'a vécue le Musée des beaux-arts
et du rapport que la ministre a commandé et qui recommande, bien sûr, de revoir
cette gouvernance, je pense que ça s'impose, et nous allons travailler bien sûr
en toute collaboration.
Hier, en Chambre, j'ai mentionné quelques
aspects sur lesquels on va poser des questions, on va discuter, mais c'est
vraiment un projet de loi qui est essentiel pour, je dirais, donner au musée
une nouvelle façon de faire, qui s'impose, leur donner aussi des devoirs, parce
que, dans le projet de loi il y a des devoirs, des devoirs qu'on donne
certaines explications, enfin, qu'on fasse de la reddition de comptes et qu'on
donne certains éléments sur comment le musée va décider de se comporter au
cours des prochaines années. C'est une loi qui va être là pour assez longtemps,
peut-être pas pour 50 ans, comme celle de 1972, mais qui va être là pour assez
longtemps, donc on va bien faire les choses. Et je dois dire aussi que pour les
employés du musée, je pense qu'ils ont été assez perturbés par ce qui s'est
passé dans les dernières années, et, pour ces employés-là, je pense qu'on a le devoir
d'adopter cette loi-là.
Je dois dire aussi que j'aime beaucoup le
Musée des beaux-arts de Montréal, c'est un musée que j'ai fréquenté avant
d'être ministre, pendant que j'ai été ministre puis après, c'est un musée que
j'adore, c'est un musée fort, c'est un musée dans lequel nous, comme gouvernement,
on a investi beaucoup d'argent, notamment lorsque j'étais ministre de la…
Mme
St-Pierre
:
...cette loi-là. Je dois dire aussi que j'aime beaucoup le Musée des beaux-arts
de Montréal, c'est un musée que je fréquentais avant d'être ministre, pendant
que j'ai été ministre puis après. C'est un musée que j'adore, c'est un musée
phare, c'est un musée dans lequel nous, comme gouvernement, on a investi beaucoup
d'argent, notamment lorsque j'étais ministre de la Culture. Il y a eu deux
constructions importantes, en fait, deux constructions de plus, une
restauration importante. Il y a la salle de concert, il y a eu deux musées qui
ont été... deux ailes, deux pavillons qui ont été ajoutés au musée, ce qui
donne autour, dans les investissements, de 40 millions de dollars. Alors,
c'est quand même assez important ce que les contribuables québécois, pas moi,
là, ce que les contribuables québécois ont fait pour le Musée des beaux-arts de
Montréal, parce qu'on y croit, à ce musée, c'est un musée phare, c'est un des
plus importants musées au Canada. Donc, il faut vraiment doter le musée de
cette loi pour que le musée ait une gouvernance moderne et aussi que le musée
comprenne le message.
Je pense qu'on a vécu des moments
extraordinaires avec les expositions, loin de moi l'idée de rejeter tout ce qui
a été fait avant, mais il y a peut-être certaines personnes qui ont les défauts
de leurs qualités, ça arrive dans la vie, et c'est peut-être ce qui a... qui
peut expliquer aussi ce qui a conduit à cette situation qui a fait abondamment
les journaux.
Mais je vois que les Québécois et les
Québécoises, la population a soif d'aller au musée. C'est un musée qui offre
des choses extraordinaires et cet épisode-là va tout simplement se refermer
pour ouvrir sur une nouvelle erre. Et ce matin, c'est la raison pour laquelle
nous sommes ici. Alors, voilà, ce sont mes commentaires relativement à ce projet
de loi. Et moi, je suis prête à poursuivre l'étude article par article. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Je céderais la parole maintenant au député de la
troisième opposition, M. le député de Matane-Matapédia.
M. Bérubé : Mme la Présidente,
bonjour, Mme la ministre, chers collègues. Je suis porte-parole en matière de
culture et communications, donc je siégerai sur ce projet de loi. Les parlementaires,
nous avons une responsabilité constante d'être alertes aux situations qui
peuvent survenir en matière de gouvernance et d'y réagir. Je pense que c'est ce
à quoi répond ce projet de loi de la ministre. Évidemment, nous allons y
participer. Le Musée des beaux-arts de Montréal est une grande institution
québécoise, grande institution montréalaise, qui rayonne à l'international.
L'essentiel de son bilan est excellent quant au rayonnement de la culture.
Il est arrivé une situation au cours des
dernières années qui a été largement médiatisée, mais qui ne doit pas porter
ombrage à tout ce qu'on y fait de bon et de beau. Alors, c'est une occasion, justement...
on dit que, quand il y a des crises, il y a des opportunités, alors c'est une
occasion de revoir la gouvernance au bénéfice de tout le monde et vraiment se
concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire comment faire en sorte que ce musée
rayonne davantage, qu'il soit une source de fierté. Alors, c'est dans cet état
d'esprit que je vais participer au projet de loi...
M. Bérubé : …quand il y a des
crises, il y a des opportunités, alors c'est une occasion de revoir la gouvernance
au bénéfice de tout le monde et vraiment se concentrer sur l'essentiel,
c'est-à-dire comment faire en sorte que ce musée rayonne davantage, qu'il soit
une source de fierté. Alors, c'est dans cet état d'esprit que je vais
participer au projet de loi, qui m'apparaît répondre à cette exigence.
Et je salue la rapidité relative… Quand on
connaît le processus pour faire un projet de loi, ça peut être long parfois,
donc je veux saluer les artisans du ministère de la Culture qui ont planché sur
cette question. Et, bien, je vais y contribuer au meilleur de mes capacités. Je
vais certainement apprendre aussi quant à cet enjeu. Alors, voici dans quel
état d'esprit je me présente à vous, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, M. le député. Donc, s'il n'y a pas d'autre remarque préliminaire, je
mettrais… je passerais la parole à Mme la ministre.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui. Est-ce qu'il y a des motions préliminaires? Ça va. Donc, je passerais
maintenant la parole à Mme la ministre pour qu'elle nous présente
l'article 1.
Mme Roy
: Oui, avec
plaisir. Alors : Loi modifiant la Loi sur le Musée des beaux-arts
de Montréal. Le Parlement du Québec décrète ce qui suit :
1. La Loi sur le Musée des beaux-arts de
Montréal (chapitre M-42) est modifiée par l'ajout, avant l'article 1,
de ce qui suit — le texte proposé :
«Chapitre I, Constitution et mission.
«Une personne
morale est constituée sous le nom, en français, de "Musée des beaux-arts
de Montréal" et, en anglais, de "The Montréal Museum of Fine
Arts"».
Alors,
cet article — vous aurez compris — propose un nouveau chapitre en concordance avec la nouvelle
division des dispositions proposée à l'article 3 de ce projet de loi.
La
Présidente (Mme Guillemette) : Merci, Mme la ministre. Des interventions? Oui, M. le député
de Matane-Matapédia.
M.
Bérubé : Merci, Mme la Présidente. Juste une question de clarification.
Je comprends que le musée est un musée qu'on dit privé, c'est bien ça, c'est
l'appellation? Donc, vous comprendrez mon intérêt sur son appellation anglaise, «Museum of Fine Arts». J'ai
l'impression qu'en concordance avec les objectifs du gouvernement quant à l'utilisation du français, on ne peut pas aller plus loin que
ça, donc ça fait partie de la charte initiale, j'imagine. On a besoin d'avoir
une précision là-dessus.
Mme
Roy
: Oui. C'est effectivement leur charte actuellement. Donc, on
ne va pas changer leur charte. Et je disais, tout à l'heure, c'est vraiment un
musée privé. Ce n'est pas une société d'État. Mais nous calquons notre loi sur
la loi sur les sociétés d'État… On va jusqu'au plus loin où on peut aller compte tenu des circonstances
qu'il s'agit quand
même
d'un musée privé. Voilà.
M.
Bérubé : Mme la Présidente, c'était juste pour indiquer que c'est une
préoccupation constante en ce qui me concerne, et c'est pour ça que je voulais
cette clarification.
Mme
Roy
: Je vous comprends.
La
Présidente (Mme Guillemette) : D'autres interventions?
Une
voix
: Non.
La
Présidente (Mme Guillemette) : Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix de
l'article 1.
La
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme
Roy
: Pour.
La
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme
Foster : Pour.
•
(11 h 30) •
La
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre
(Acadie)?
Mme
St-Pierre
: Pour…
11 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme Guillemette) :
…donc nous pouvons passer à la mise aux voix de l'article 1.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 1 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 2. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui, merci.
L'article 2 : «2. L'article 4 de cette loi est modifié par le
remplacement de «fonctions» par «mission.»
Le texte proposé se lit comme suit :
Le Musée a pour mission d'encourager les arts plastiques, de diffuser les
connaissances artistiques, d'acquérir, de conserver, de collectionner, de
mettre en valeur et d'exposer des œuvres d'art.
Et c'est un article qui propose de
remplacer le terme fonctions par mission. Et ça, c'est pour nous assurer une
concordance avec l'article 14 du projet de loi qui introduit une politique
générale de gestion des collections dont les axes de développement retenus
doivent être en lien avec la mission du musée. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Des interventions? Ça va?
Mme
St-Pierre
:
Juste pour… Mme la Présidente. Pour ma curiosité, est-ce que «fonctions» c'est
parce que c'est un vieux terme qu'on n'utilise plus? Est-ce que c'est la raison
pour laquelle on change «fonctions» pour «mission?» J'aime mieux «mission», là,
mais…
Mme Roy
: Bien, en
fait, c'est de la concordance dans la mesure où à l'article 14 on créé… on
dit que notre conseil d'administration doit adopter une politique générale de
gestion des collections du musée qui regroupe notamment, et on parle de
mission. Donc, c'est pour… c'est un article de concordance. Et une mission, ce
n'est pas tout à fait la même chose qu'une fonction non plus.
Mme
St-Pierre
:
O.K., ça va.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va. Merci. Pas d'autre intervention? Je vais passer à la mise aux voix de
l'article 2.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 2 est adopté.
(Consultation)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous passons maintenant à l'article 3. Et pour faciliter les
échanges lors de l'étude de cet article, je vous propose que les temps de
parole alloués à l'alinéa introductif ainsi qu'aux articles introduits…
(Consultation)
La Présidente (Mme Guillemette) :
On va y aller article par article. La ministre va…
Mme
St-Pierre
: Mme
la Présidente?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui.
Mme
St-Pierre
:
Oui, article par article, mais à chaque article il y a quand même des alinéas.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui…
(Consultation)
La
Présidente (Mme Guillemette) : On va y aller article par article.
La ministre va…
Mme
St-Pierre
:
…Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Guillemette) : Oui.
Mme
St-Pierre
:
Oui, article par article, mais à chaque article, il y a quand même des alinéas.
Alors, il faudrait qu'on procède alinéa par alinéa.
La
Présidente (Mme Guillemette) : Oui. Alinéa par alinéa. C'est
une commission qui est… O.K. Donc, exactement, Mme la députée. Donc, nous
allons procéder à l'étude des articles introduits, un à un. Pour chacun des articles
introduits, Mme la ministre en fera la lecture, puis je prendrai les interventions. Et je mettrai aux voix l'article 3
dans son ensemble à la fin de l'étude seulement.
Donc, pour débuter, Mme la ministre,
je vous invite à faire la lecture de l'alinéa introductif de l'article 5
introduit par l'article 3 du projet de loi.
Mme Roy
: Alors,
allons-y. Article 3 : Les articles 5 à 19 de cette loi sont
remplacés par ce qui suit :
«Article 5.».
Article 3 : Les articles 5
à 19 de cette loi sont remplacés par ce qui suit :
«Chapitre II
«Organisation et fonctionnement
«Section I
«Conseil d'administration
«1. Composition.»
Alors, là, on rentre dans
l'article 5.
«5. Les affaires du Musée sont
administrées par le conseil d'administration composé de 15 membres, qui se
répartissent ainsi :
1° le directeur général;
2° six membres nommés par le
gouvernement, après consultation d'organismes que le ministre considère
représentatifs des milieux concernés;
3° quatre membres élus par
l'assemblée générale des membres du musée, parmi ces derniers;
4° quatre membres nommés par le vote
d'au moins deux tiers des membres du conseil visés aux paragraphes 2°
et 3°, parmi les membres du musée.
Le président du conseil d'administration
est désigné par les membres du conseil parmi ceux nommés ou élus conformément
aux paragraphes 2° à 4°.
Le directeur général du musée est nommé
par les autres membres du conseil d'administration.
Seule une personne qui répond aux critères
prévus dans les profils de compétence et d'expérience établis par le conseil
peut être nommée ou élue conformément au présent article.»
Voilà.
La
Présidente (Mme Guillemette) : Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a
des interventions sur…
Une voix
: …
La
Présidente (Mme Guillemette) : Oui? Mme la députée d'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Merci. Bon, alors évidemment, 15 membres, c'est normal, c'est ce qu'on
voit dans la modernisation des sociétés d'État. Je me pose la question, dans le
cas du Musée des beaux-arts et à la lumière de tout ce qui s'est passé et de
l'expérience qu'on a, je me pose la question sur la pertinence que le directeur
général siège au conseil d'administration. Je me dis est-ce que le directeur
général… Je pense que le directeur général doit assister, bien sûr, aux
réunions du conseil d'administration parce qu'il a probablement des choses à
expliquer et des éléments à transmettre aux membres du conseil
d'administration. Mais qu'il soit en même temps un membre votant du conseil
d'administration alors qu'il est directeur général, on…
Mme
St-Pierre
:
...je pense que le directeur général doit assister, bien sûr, aux réunions du conseil
d'administration parce qu'il a probablement des choses à expliquer et des
éléments à transmettre aux membres du conseil d'administration, mais qu'il soit
en même temps un membre votant du conseil d'administration alors qu'il est directeur
général... On va me dire : Oui, mais il y a d'autres sociétés d'État qui
ont ça. Je le sais. Mais est-ce que... moi, j'ai un petit doute sur la
pertinence d'avoir le directeur général sur le conseil d'administration compte
tenu de ce qu'on a vécu dans les dernières années.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Alors,
je vous disais d'entrée de jeu que... et vous m'avez aussi... vous nous en avez
rajouté sur les dates, là, à compter de 2006, on a refait la gouvernance des sociétés
d'État qui relèvent du ministre de la Culture et des Communications. Vous avez
fait la... vous et vos collègues en ont fait jusqu'en 2016 — alors
quand je disais «jusqu'en 2016 — et nous nous sommes calqués sur exactement
les lois que votre gouvernement a adoptées, entre autres la Loi sur les musées
nationaux, la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, et c'est le cas pour
les autres musées. Alors, c'est la raison pour laquelle nous fonctionnons de la
même façon, nous refaisons ce que vous avez fait.
Mme
St-Pierre
:
Je savais que la ministre allait me dire cette... me donner cette réponse-là.
Mais je me dis, on est dans un contexte particulier. Le Musée des beaux-arts de
Montréal, c'est un secret pour personne... d'abord, ce n'est pas une société
d'État. Il n'y a rien qui nous empêche de voir les choses différemment. On est
là pour faire une loi qui va durer plusieurs années, pas 50 ans, je l'espère,
là, mais qui va avoir un rôle à jouer, c'est-à-dire, dans l'administration du
musée, et je me dis, bien, si le passé est garant de l'avenir, ce n'est
peut-être pas d'une décision que le directeur général soit sur le conseil
d'administration. C'est mon premier réflexe.
Et vous me corrigerez, peut-être que je me
trompe, je pense que BANQ, à moins que je me trompe, je pense que le directeur
général ne siège pas au... Bien, peut-être que je suis dans l'erreur, là, je ne
l'ai pas vérifié, mais il me semble que c'est différent pour BANQ. Et j'invite
la ministre à réfléchir sur cette question-là, parce que, par exemple, si on se
retrouve dans un vote qui... c'est 15 membres, on se retrouve dans un vote où
le directeur général peut même voter sur son propre renouvellement de mandat. À
moins que je... peut-être que le comprends mal, mais c'est un peu ce qu'on
voit, là, que le directeur général, finalement, il va être au conseil
d'administration. Puis est-ce qu'on renouvelle le mandat du directeur général?
Bien, oui, vous allez... je me renouvelle mon mandat.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Si je
peux répondre à la question, c'est actuellement le cas chez Bibliothèque et Archives
nationales du Québec. Et, outre ça, c'est que nous recalquons ce qui se fait
sur la Loi sur les musées nationaux et également sur la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État. Alors, nous calquons ce qui se fait actuellement.
Mme
St-Pierre
:
…dit ça tout à l'heure.
Mme Roy
: Oui, mais
c'est parce que vous souleviez la question, à dire : Je ne pense pas que…
Eh bien, oui, c'est comme ça à Bibliothèque et Archives nationales et dans les
autres musées. Donc, ce que nous tentons de faire… et encore faudrait-il que
nous changions la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État...
Mme Roy
: …la Loi sur
les musées nationaux et également sur la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. Alors, nous calquons ce qui se fait actuellement.
Mme
St-Pierre
:
…dit ça tout à l'heure.
Mme Roy
: Oui, mais
c'est parce que vous souleviez la question, à dire : Je ne pense pas que…
Eh bien, oui, c'est comme ça à Bibliothèque et Archives nationales et dans les
autres musées. Donc, ce que nous tentons de faire… et encore faudrait-il que
nous changions la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État à ce niveau-là,
parce que nous calquons sur ces lois les normes en vigueur pour moderniser le
Musée des beaux-arts de Montréal.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
• (11 h 40) •
Mme
St-Pierre
:
Mais je ne pense pas que vous soyez tenue de calquer. Vous le calquez parce que
ça fait votre affaire, parce que ce sont… c'est une très bonne loi qui a été
adoptée, ce sont de très bonnes lois qui ont été adoptées.
Mais moi, je vous pose la question :
Est-ce que… Compte tenu de ce que le musée a vécu comme expérience dans le
passé, est-ce que vous considérez que c'est pertinent que le directeur général
soit membre du conseil d'administration? Vous dites : Vous l'avez fait.
Oui, ça, je m'attendais à cette réponse-là. Mais vous, je vous demande, vous,
personnellement, vous êtes convaincue qu'on a fait des choses extraordinaires
quand on était au gouvernement?
Mme Roy
: Ce que je
vous dis…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la ministre, allez-y.
Mme Roy
: Oui, oui,
bien, je vais répondre à votre question, là. C'est une question d'état d'âme,
moi, personnellement. Le D.G., il se trouve sur plusieurs de nos sociétés
d'État. Ils sont quand même des représentants eux-mêmes de l'action muséale, de
ce qui se fait par rapport au C.A., donc peuvent interagir. Et il y a quand
même des règles qui font en sorte que, lorsque le sujet principal, c'est le
D.G., il doit se retirer. Alors, il y a ça aussi, il y a des règles d'éthique
qui ont cours dans nos sociétés d'État. Donc, à ce titre-là, moi, je ne vois
pas de conflit particulier, là.
Mme
St-Pierre
:
Mais moi, je voulais tout simplement faire le point parce que je pense qu'il y
a peut-être quelque chose là qu'il aurait fallu regarder plus en profondeur.
Mais moi, je n'en ferai pas une bataille parce que je sais que ça a été calqué
sur les autres lois que nous avons faites précédemment. Mais, dans le cas du
musée et de ce qui s'est passé dans les dernières années, je doute de la
pertinence que le directeur général siège au conseil d'administration. Alors,
voilà. Je ne ferai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Donc, d'autres interventions? Donc, nous pouvons passer à
l'autre alinéa.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
À l'article 6, oui.
Mme Roy
: Très bien.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre, l'article 6.
Mme Roy
: Oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Non, c'est un alinéa. On est sur les alinéas.
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
On est à l'article 6 introduit par l'article 3. Mais, s'il y a encore
des discussions sur l'article 5, on est dans l'article 5, là. On va…
(Consultation)
La Présidente (Mme Guillemette) :
On est à l'article 6 introduit par l'article 3. Mais s'il y a encore
des discussions sur l'article 5, on est dans l'article 5, là. On va…
On peut…
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pardon?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Continuons sur l'article 5, exactement, exactement. Donc, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 5?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mais allez-y, Mme la députée, on vous écoute.
Mme
St-Pierre
:
Je ne sais pas comment on doit appeler ça, là, mais enfin, c'est cela.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Bien, en fait, c'est tout l'article 5 qui est introduit par
l'article 3. Donc, on aura les discussions sur…
Mme
St-Pierre
:
On verra pour le vocabulaire, mais moi, dans ma tête, c'est un alinéa.
La Présidente (Mme Guillemette) :
On a réglé le point 1, donc on est au point 2, on va l'appeler comme
ça, point 2.
Mme
St-Pierre
:
Point 2, ah! bon. Oui, point 2. Bon, alors, «six membres nommés par
le gouvernement, après consultation d'organismes que le ministre considère
représentatifs des milieux concernés», ça, évidemment, c'est bien normal, puis
c'est ce qu'on voit dans les autres sociétés d'État.
Moi, c'est sur le fait que le gouvernement
continue à être minoritaire sur le conseil d'administration, et je me
dis : Bon, si on regarde tous les investissements qui ont été faits dans
le passé, si on regarde le fait que le gouvernement donne aussi, quand même, un
montant assez important en termes de fonctionnement. Ensuite, les
infrastructures, j'ai parlé tout à l'heure des deux pavillons pour la salle de
concert qui avaient été annoncés sous ma gouverne, mais bien avant ça, il y a
eu d'autres investissements, pensons au pavillon qui a été… je ne me souviens
pas de son nom, mais qui a été dessiné par le grand architecte Moshe Safdie. Je
pense que le gouvernement du Québec, les contribuables québécois ont mis
énormément d'argent dans le musée, et veulent continuer de le faire, je n'ai
aucun doute là-dessus.
Il y a les crédits d'impôt aussi qui sont
accordés aux donateurs. Lorsqu'on fait un don, on a un crédit d'impôt. Donc,
c'est de l'argent… le gouvernement se prive de cet argent-là. Le Trésor se
prive de cet argent-là. Si c'est un don qui est une oeuvre d'art, l'oeuvre
d'art vient également avec un crédit d'impôt. On parle des généreux donateurs,
oui, ils sont généreux de donner leur oeuvre, mais, en même temps, cette
générosité-là vient avec une récompense, c'est-à-dire des crédits d'impôt
importants. Donc, si on faisait tout le calcul de tout cela, les contribuables
québécois contribuent énormément à la… au Musée des beaux-arts de Montréal.
Je me demande pourquoi la ministre n'a pas
pensé à ce que le gouvernement soit majoritaire, en fait que les nominations
faites par le gouvernement soient majoritaires sur ce conseil d'administration.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Merci. Bien
oui, la ministre y a pensé. Et la réponse, si nous avions fait ça, ce n'est
plus un musée privé, ça devient un musée d'État.
Mme
St-Pierre
:
Ça devient un musée d'État, officiellement…
Mme
St-Pierre
:
...gouvernement soit majoritaire sur ce conseil d'administration.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Merci. Bien
oui, la ministre y a pensé. Et la réponse : Si nous avions fait ça, ce n'est
plus un musée privé, ça devient un musée d'État.
Mme
St-Pierre
:
Ça devient d'État officiellement si on change la composition du conseil
d'administration?
Mme Roy
: Oui. Si on
est majoritaire, exactement, parce que j'ai posé la même question que vous,
madame.
Mme
St-Pierre
:
Alors, c'est la raison pour laquelle le président du conseil d'administration
insistait à plusieurs reprises, lors des consultations, pour que le musée
demeure un musée privé, probablement.
Mme Roy
: Exact, et
c'est ce que je vous disais d'entrée de jeu, ce n'est pas une société d'État.
Nous tentons de lui donner une gouvernance qui ressemble à nos lois, mais ça
demeure privé, ce qui fait en sorte que, pour répondre à votre question, là, on
ne peut pas être majoritaire.
Mme
St-Pierre
:
C'est la raison pour laquelle nous disions, tout à l'heure, dans la question du
directeur général, on calque, mais on n'est pas dans une société d'État. Donc,
on aurait pu aussi être un peu plus inventif.
Mais je suis d'accord avec l'interprétation
selon laquelle, si on dépasse le nombre... si le nombre de membres de conseil
d'administration... en fait, si les membres du conseil d'administration nommés
par le gouvernement sont majoritaires au sein du conseil d'administration, ça
devient une société d'État. Ça, c'est la loi qui le dicte? C'est dans la Loi
des musées? C'est...
Mme Roy
: Alors,
réponse très précise, c'est là-dessus une loi qui relève du ministère des
Finances. Oui. Alors, c'est pour vous dire que la question que vous posez est
hyperpertinente, et je l'ai posée, mais on ne peut pas aller là.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Parfait. Mais ce qui me rassure, c'est que, plus loin, on va voir que vous
donnez des devoirs aussi au musée, alors quand même. Ça va pour moi, pour le
point n° 2°.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le point 2° de
l'article 5 introduit par l'article 3? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous pouvons passer au point 3°.
Mme
St-Pierre
:
«Quatre membres élus par l'assemblée générale des membres du Musée, parmi ces
derniers;», est-ce que cela, ça veut dire que... est-ce que c'est dans le
projet de loi? Je l'ai lu pourtant, puis... Est-ce que ça veut dire que,
lorsqu'un membre du musée veut poser sa candidature pour devenir membre du
conseil d'administration, la procédure relève du musée ou si la procédure est
dans la loi?
Mme Roy
: Mme la
Présidente, avec votre permission, la permission, je demanderais au juriste
d'expliquer le mécanisme pour ce qui est des membres, enfin,
l'article 3...
Mme
St-Pierre
:
C'est le point 3°.
Mme Roy
: ...«quatre
membres élus par l'assemblée générale des membres du Musée, parmi ces
derniers;». Alors... Et on sait qu'il y a des membres au Musée des
beaux-arts...
Une voix : ...
Mme Roy
: Bien voilà.
Bien, vous aurez le droit de vous présenter, vous aurez droit d'être élue.
Mme
St-Pierre
: ...c'est
arrangé avec le gars des vues, ces affaires-là.
Mme Roy
: Bien, ce sont
les membres du musée, là, alors...
Mme
St-Pierre
:
Oui, oui, oui.
Mme Roy
: Voilà. Mais,
à cet égard, je ne sais pas si on peut apporter plus de précisions, peut-être,
M. le sous-ministre...
Mme Roy
: …et on sait
qu'il y a des membres, au musée des beaux-arts et…
Une voix : …
Mme Roy
: Bien, voilà.
Bien, vous aurez droit de vous présenter, vous aurez droit d'être élue.
Mme
St-Pierre
:
…c'est arrangé avec le gars des vues, ces affaires-là.
Mme Roy
: Bien, ce sont
les membres du musée, là, alors…
Mme
St-Pierre
:
Oui, oui, oui.
Mme Roy
: Voilà. Mais à
cet égard, je ne sais pas si on peut apporter plus de précisions, peut-être, M.
le sous-ministre.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Est-ce qu'il y a consentement? Oui? Donc, vous allez nommer votre fonction
ainsi que votre nom, s'il vous plaît.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Bonjour. Donc, Ian Morissette, sous-ministre adjoint au ministère de la Culture
et des Communications. Donc, effectivement, la procédure va être précisée dans
le règlement, puis on va le voir à un article plus loin, et le règlement devra
être approuvé par la ministre.
Mme
St-Pierre
:
Parfait. Alors, il y a un certain contrôle qui s'exerce sur cette portion-là.
Parfait. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'autres interventions? Donc, on pourrait passer au point 4. On va… Bien, en
fait, on va terminer globalement l'article 5. Je vais prendre toutes les interventions,
là, de l'article 5, on est rendu au point 4, c'est le dernier, là, plutôt que
d'y aller un par un, ça va être plus facile pour les discussions.
Mme
St-Pierre
:
«Quatre membres nommés par le vote d'au moins deux tiers des membres du conseil
visés aux paragraphes 2 et 3.» Quatre membres nommés par le vote d'au moins
deux tiers des membres du conseil visés… donc, les membres du conseil
d'administration nomment quatre autres membres. O.K. Et les membres qui sont
nommés par le gouvernement ont leur mot à dire dans ces nominations-là. Puis
ces quatre membres-là sont choisis…
Mme Roy
: Sont choisis
par eux-mêmes.
Mme
St-Pierre
:
Par…
Mme Roy
: Quatre
membres sont… Il faut remonter. Il y a six membres qui sont nommés par le…
Mme
St-Pierre
:
On est rendu à six.
Mme Roy
: Six membres
par le gouvernement, quatre par les membres.
Mme
St-Pierre
:
On est rendu à 10.
• (11 h 50) •
Mme Roy
: Et là il y en
a quatre autres qui seront nommés par un vote de ces gens-là. Autrement dit,
tous ces gens-là, ces 10 là vont nommer les quatre autres.
Mme
St-Pierre
:
Donc, les quatre autres, les noms vont surgir d'où?
Mme Roy
: Encore là, il
y a des règlements qui s'ensuivent. Quatre membres nommés par le vote d'au
moins les deux tiers des membres du conseil visés aux paragraphes 2 et 3 parmi
les membres du musée. Alors, on va encore chercher d'autres membres du musée.
Mme
St-Pierre
:
Mais qui seront triés sur le volet par des membres du conseil d'administration.
Mme Roy
: Bien, vous
avez… plus loin dans le projet de loi, là, on disait, entre autres, bon, qu'il
y aurait des règlements qui viendraient, mais qu'à l'intérieur même du conseil…
pardon, qu'à l'intérieur même du conseil d'administration il y aurait des
critères, des critères qu'on va élaborer. D'un, de faire des comités, etc.,
mais des critères de pertinence, de compétence. Vous vous souvenez, les gens
qui nous ont parlé nous ont dit : Bien, comment nous assurer que les gens
qui seront sur le C.A. ont des compétences muséales? Bien, c'est là qu'on
pourrait les mettre pour nous assurer que, parmi les membres, il y a parmi ces
gens-là, des gens qui ont des compétences muséales qui pourraient soumettre
leurs candidatures.
Alors, plus loin dans le projet de loi, on
définit plus en détail, mais je pense que, juste dans l'alinéa qui suit…
Mme Roy
: ...de
nous assurer que les gens qui seront sur le C.A. ont des compétences muséales,
mais c'est là qu'on pourrait les mettre, nous assurer que, parmi les membres,
il y a, parmi ces gens-là, des gens qui ont des compétences muséales, qui
pourraient soumettre leurs candidatures.
Alors, plus loin dans le projet de loi, on
définit plus en détail, mais je pense que, juste dans l'alinéa qui suit :
«4° quatre membres nommés par le vote d'au
moins deux tiers des membres du conseil visés aux paragraphes 2° et 3°...».
Donc ceux nommés par le gouvernement, ceux
nommés par les membres. Le président du conseil est désigné par les membres du
C.A. et le directeur général du musée est nommé par les autres membres du conseil
d'administration.
«Seule une personne qui répond aux
critères prévus dans les profils de compétence et d'expérience établis par le
conseil peut être nommée ou élue conformément au cet article.»
Donc, plus loin, quand je vous
disais : Il y aura des profils de compétence, ce n'est pas n'importe qui
nécessairement qui pourrait devenir membre, et on doit s'assurer qu'il y ait
une pertinence parce que, sur les conseils d'administration modernes, on
demande des compétences, on demande des profils, on demande des comptables, on
demande des avocats, on demande des gens qui connaissent bien le milieu. Donc
ça, ça sera défini plus loin dans la loi. Donc, c'est le processus de sélection
des différents membres du conseil, et s'ensuivront plus loin des profils de
compétence. Il n'y avait pas ça dans l'ancienne loi, là. Il n'y avait pas de
profils de compétence, alors on inclut ça.
Mme
St-Pierre
:
...et ça dit : «Dans les profils de compétence et d'expertise établis par
le conseil». Donc, c'est le conseil d'administration qui va établir ces
profils-là. Est-ce que... j'essaie de le dire le plus diplomatiquement
possible : Est-ce que le profil peut être, à un moment donné, un généreux
donateur au musée? Est-ce qu'on peut dire un collectionneur? Est-ce que ça peut
être quelqu'un qui aura...
(Consultation)
Mme Roy
: Là, ce
que vous dites là fait référence à l'article 16 de la loi qui, lui, réfère
au règlement pour édicter les profils, quel type de personne, les compétences,
etc. Donc, comme je vous disais, c'est un conseil d'administration, et les
règlements qu'il devra faire devront être approuvés par le ministre. Ça fait
que déjà, là, si ça peut vous réconforter à cet égard-là, vous conforter, là,
mais compte tenu du fait qu'il s'agit d'un musée privé, il y a une certaine
latitude dans la forme des profils, là, mais ils devront être approuvés.
Mme
St-Pierre
:
Mais je pense que vous comprenez qu'il faut aussi éviter que le conseil
d'administration soit dominé par un groupe ou dominé par certains intérêts.
C'est ça qu'il faut éviter, je pense. Je veux dire, je ne fais pas de procès à
personne, là, mais je me dis, il y a quand même une obligation de tenir compte
de cela. Alors, ça va pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. D'autres interventions sur l'article 5 introduit par
l'article 3? Sinon, nous pourrons passer à l'article 6. Ça va? Donc,
Mme la ministre, pouvez-vous nous présenter l'article 6? Ça va...
Mme
St-Pierre
:
...je me dis, il y a quand même une obligation de tenir compte de cela.
Alors, ça va pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. D'autres interventions sur l'article 5 introduit par l'article
3? Sinon, nous pourrons passer à l'article 6. Ça va? Donc, Mme la ministre,
pouvez-vous nous présenter l'article 6?
Mme Roy
: Oui. Alors,
article 3 : Les articles 5 à 19 de cette loi sont remplacés par ce qui
suit :
«6. Les membres du conseil
d'administration nommés par le gouvernement doivent, de l'avis du gouvernement,
se qualifier comme administrateurs indépendants au sens de l'article 4 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État (chapitre G-1.02).
«En outre, le ministre détermine, parmi
les membres du conseil d'administration nommés ou élus conformément aux
paragraphes 3° et 4° du premier alinéa de l'article 5, lesquels se qualifient
comme administrateurs indépendants au sens du premier alinéa.
«Les dispositions des articles 5 à 7 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État s'appliquent aux administrateurs
indépendants, avec les adaptations nécessaires.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions sur l'article 6 introduit par l'article
3?
Mme
St-Pierre
: Oui.
Tout simplement pour comprendre le processus, lorsque le gouvernement va nommer
les membres... ses membres à lui, là, «après consultation d'organismes que le ministre
considère représentatifs des milieux concernés». Et ici, on dit qu'on veut des administrateurs
indépendants, indépendants étant des gens indépendants. Alors, j'essaie de voir
comment les milieux concernés qui vont faire des recommandations... S'ils sont
concernés, comment peuvent-ils avoir des membres... comment peuvent-ils faire des
recommandations, à la ministre, de membres indépendants? Je...
Mme Roy
: Si je peux me
permettre une réponse...
Mme
St-Pierre
:
Vous allez me dire que c'est ma loi, là, mais...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui, bien, en
fait, c'est un peu la même question puis la même problématique dans toutes les
sociétés d'État, de façon générale, mais qui relèvent du ministère de la
Culture, entre autres. Mais lorsqu'on dit «indépendants», c'est indépendants du
musée, qui n'ont pas nécessairement de contrat avec le musée, que le musée ne
fait pas vivre. Donc, il y a une forme d'indépendance, là, alors, on s'entend.
Par exemple, si on parle des membres, la plupart sont indépendants, là, et...
vraiment... ils pourraient être... je pense à nos autres sociétés d'État...
c'est qu'ils ne vivent pas ou qui n'ont pas de contrat qui les font vivre en
tant qu'individus.
Mme
St-Pierre
:
Donc, on ne considérerait pas que c'est un membre indépendant quelqu'un qui a,
par legs, ou qui a mis sur son testament qu'il va donner sa collection au
musée? On ne le considérera pas comme indépendant?
Mme Roy
: Bien,
c'est-à-dire...
Mme
St-Pierre
:
Ça ne le fait pas vivre, le musée ne le fait pas vivre. C'est quand même
quelqu'un qui a un... qui va avoir éventuellement un intérêt sur le plan
financier, parce que son legs va amener des crédits d'impôt.
Mme Roy
: Pour ce qui
est de la... Quand... Écoutez, là, je pense que ça prendrait un avocat pour
nous donner précisément la définition d'«indépendant», puis dans quelle mesure
ils le sont. Mais...
Mme
St-Pierre
:
...vivre, c'est quand même quelqu'un qui a un... qui va avoir éventuellement un
intérêt sur le plan financier parce que son legs va amener des crédits d'impôt.
Mme Roy
: Pour ce
qui est de la... Quand... Écoutez, là, je pense que ça prendrait un avocat pour
nous donner précisément la définition d'«indépendant» puis dans quelle mesure
ils le sont, mais ma compréhension... Mais on pourrait peut-être passer à
maître s'il veut préciser la définition d'«indépendant» au sens de loi, qu'est-ce
qu'un administrateur indépendant, je pense qu'on va prendre un avocat ici pour
nous le dire.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Est-ce qu'il y a consentement pour céder...
Mme
St-Pierre
:
Oui, consentement.
La Présidente
(Mme Guillemette) : D'accord. Donc, vous allez nommer votre
fonction ainsi que votre nom.
M. Hébert (Martin) : Oui.
Martin Hébert. Je suis avocat légiste au ministre de la Justice.
L'indépendance... je reprends votre
exemple de legs, c'est une question d'appréciation. Généralement, les membres
qui sont nommés par le gouvernement, indépendants, doivent respecter, là, le
processus de qualification qui est supervisé par le Secrétariat aux emplois
supérieurs, qui a été consulté, là, qui a été bien consulté, là, dans le cadre
de l'élaboration du projet de loi. Alors, avant même de procéder à une
nomination des administrateurs indépendants, le secrétariat va faire une
analyse des candidatures. Alors, c'est eux qui vont, dans les faits, déterminer
s'il y a des...
Mme
St-Pierre
:
...des emplois supérieurs de décider si la personne est vraiment indépendante
ou pas?
M. Hébert (Martin) : Bien, eux
ont leur mot à dire pour ce qui est des membres qui sont nommés par le
gouvernement, nécessairement... ont leurs profils de... je ne les connais pas
parfaitement, mais ont des plans pour établir, là, l'indépendance des membres.
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que ce serait pertinent... Je sais qu'on... je pense qu'on ne peut pas
l'écrire dans la loi, mais est-ce que ce serait pertinent d'avoir une règle
disant que, quand on fait la déclaration de nos intérêts, de déclarer aussi
que, dans ce qui va arriver dans l'avenir, c'est qu'il va y avoir un legs qui
va être fait au musée?
M. Hébert (Martin) :
J'imagine que nécessairement ça va faire partie des éléments qui vont être pris
en considération. Pour ce qui est de l'opportunité de le mettre ou pas, là, je
pense, je vais laisser ça à la ministre.
Mme
St-Pierre
:
Mais ça, c'est laissé à la discrétion des emplois supérieurs.
M. Hébert (Martin) :
Comme je vous dis, je n'ai pas exactement le processus, là, ou les éléments
qu'ils prennent en considération, mais eux semblaient bien à l'aise avec cette
disposition-là.
Mme
St-Pierre
:
Mais il n'y a pas de définition que vous connaissez, vous, comme juriste, de ce
que ça signifie, «administrateur indépendant»?
M. Hébert (Martin) :
Bien, ça réfère... Excusez-moi. Ça réfère à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. On pourrait... retourner voir l'article 4 de la loi, il y
a... comme... On peut le relire ensemble, ça va...
Mme
St-Pierre
:
Oui, allez-y donc.
M. Hébert (Martin) :
...je veux juste avoir le temps de...
Mme
St-Pierre
:
D'aller le chercher.
M. Hébert (Martin) :
...d'aller le chercher.
Mme
St-Pierre
:
On peut suspendre, peut-être.
M. Hébert (Martin) :
Bien, on pourrait.
La Présidente
(Mme Guillemette) : On peut suspendre quelques instants, le temps
que vous...
(Suspension de la séance à 12 heures)
12 h (version non révisée)
Mme
St-Pierre
:
...bien, on peut suspendre, peut-être.
Une voix
: Bien, on
pourrait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
On peut suspendre quelques instants, le temps que vous...
(Suspension de la séance à 12 heures)
(Reprise à 12 h 1)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, Mme la ministre, vous avez la réponse, je crois.
Mme Roy
: Oui. Alors, pour
répondre précisément à la question de la collègue, la définition
d'«indépendant», qu'est-ce que c'est qu'un membre indépendant d'un conseil
d'administration, se trouve dans la Loi sur la gouvernance, et c'est à
l'article 4 où on dit que... lorsqu'on parle au moins des deux tiers des
membres, bla, bla, bla, indépendants. Mais un membre se qualifie comme
indépendant s'il n'a pas de manière directe ou indirecte de relation ou
d'intérêt, par exemple, de nature financière, commerciale, professionnelle ou
philanthropique susceptible de nuire à la qualité de ses décisions, eu égard
aux intérêts de la société. Et un administrateur est réputé ne pas être
indépendant s'il est ou a été au cours des trois années précédant la date de sa
nomination à l'emploi de la société ou de l'une de ses filiales en propriété
exclusive, s'il est à l'emploi du gouvernement ou d'un organisme du
gouvernement au sens de l'article 4 de la Loi sur le Vérificateur général
et si un membre de sa famille immédiate fait partie de la haute direction de la
société ou de l'une de ses filiales. Alors, c'est ça, la définition
d'«indépendant» ou pas. Alors, ce n'est pas laissé au hasard, il y a des
critères ici.
Mme
St-Pierre
:
Donc, le terme philanthropique au début, là, fait référence à des activités
antérieures, parce que les...
Mme Roy
: Pas
nécessairement. En fait, la condition qui suit. Il y a le terme
philanthropique, mais il faut que ces activités philanthropiques... ne doivent
pas nuire à la qualité de ses décisions, eu égard aux intérêts de la société.
Mme
St-Pierre
:
D'accord.
Mme Roy
: Alors, ce qui
n'empêche pas quelqu'un qu'il peut avoir des intérêts philanthropiques, mais
ici, c'est la condition nuire ou pas.
Mme
St-Pierre
:
Ça, c'est dans les nominations que le gouvernement fait, mais il peut y avoir,
évidemment, c'est connu, là, des activités philanthropiques, là. Et le
président, présentement, est un grand mécène, alors...
Mme Roy
: Exact.
Mme
St-Pierre
: O.K.,
parfait. Merci. Ça va pour moi.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, d'autres interventions sur l'article 6? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons passer à l'article 7. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Alors,
il est plus court.
«7. Un des membres du conseil
d'administration doit être membre de l'ordre professionnel de comptables
mentionné au Code des professions (chapitre C-26).»
Alors un des membres du conseil
d'administration...
Mme Roy
: …Oui. Alors,
il est plus court, celui-là.
«7. Un des membres du conseil
d'administration doit être membre de l'ordre professionnel de comptables
mentionné au Code des professions (chapitre C-26).»
Alors un des membres du conseil
d'administration doit être membre de l'ordre professionnel de comptables
mentionné au Code des professions. Alors, on y revient, là, le fait d'avoir des
membres avec des profils précis, là. On les a inclus dans la loi.
Mme
St-Pierre
:
…ça peut être quelqu'un qui va avoir été nommé, soit par le conseil
d'administration, soit par… bien, par les autres membres du conseil
d'administration, ou soit par le gouvernement.
Mme Roy
: Sur
les 15, parce qu'on était à 15, là. On passe de 21 à 15.
Sur les 15, ça nous prend un comptable.
Mme
St-Pierre
:
Sur les 15. O.K., parfait.
Mme Roy
: Un membre de
l'ordre.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Bien, en fait, sur les 14, parce que j'espère que le directeur général ne
sera pas un comptable. Bien, enfin, il peut l'être, oui, mais avec une petite
formation supplémentaire.
Mme Roy
: Oui,
effectivement, il ne l'est pas, là. Vous avez… Bien, sur les 15… bien, sur
les 15, il y en a un.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Ça va pour moi.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça va? Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'article 7 introduit par l'article 3, nous pouvons
passer à l'article 8 introduit par l'article 3. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui.
Alors :
«8. La composition du conseil
d'administration doit tendre à une parité entre les hommes et les femmes. Les
nominations doivent en outre faire en sorte que siège au conseil au moins une
personne âgée de 35 ans ou moins au moment de sa nomination et être
représentatives de la société québécoise, notamment en s'assurant de la
présence de personnes issues de communautés variées.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Des interventions?
Mme
St-Pierre
:
Oui. On va avoir un amendement qui va être… Alors, je ne sais pas si vous
voulez qu'on suspende, le temps qu'on l'écrive.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. On va suspendre quelques instants puis je vous demanderais de le faire
parvenir au secrétariat.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
(Reprise à 12 h 15)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, Mme la députée, vous pouvez nous présenter votre amendement.
Mme
St-Pierre
:
Oui, merci, Mme la Présidente. Alors, l'amendement est celui-ci, donc à l'article
3 : Modifier l'article 8 introduit à l'article 3 du projet de loi par le
remplacement de «doit tendre à une» par «atteindre la zone de».
Donc, je m'explique. Dans l'article, on
parle «doit tendre à une parité entre les hommes et les femmes», et la ministre
l'a si bien dit tout à l'heure, il faut que cette loi-là entre dans le XXIe
siècle, et je pense qu'on est rendu là. De dire «doit tendre à une parité», je
trouve que ça fait un peu voeu pieux et je pense que si on donne… on met plus
de muscle à cet article-là, bien, il va y avoir une atteinte de la zone de la
parité. Puis, moi, j'ai toujours parlé de zone de parité dans mon discours politique,
parce que je pense qu'une fois rendu à 50 %, on peut aller à 60 %, et
ça peut donner aussi la possibilité… Bon. On peut comprendre que, parfois, on
est en bas de la parité puis, à un moment donné, on va atteindre plus que la
parité. Alors, j'aime bien… et c'est une notion qui est reconnue un peu partout
à travers le monde, la zone de parité.
Alors, moi, je pense que c'est une
avancée, c'est un message important, et c'est une façon aussi de voir… de faire
en sorte que ce soit encore plus moderne pour faire en sorte qu'on atteigne…
qu'on mette le mot «doit», je pense que c'est très, très important, et
atteindre, c'est-à-dire la zone de parité, «doit atteindre la zone de parité»,
non pas «tendre vers» qui est, à mon avis personnel et à mon avis comme
politicienne, un peu trop mou «doit tendre à», c'est un peu trop mou. Donc, je
préférerais «atteindre la zone de parité».
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Roy
: Je comprends
bien ce que la collègue me dit. Je vous ai dit que cette loi-ci, nous la
calquions sur la Loi sur la gouvernance, mais également la loi sur les musées
d'État. Et ce que vous dites, je l'entends, sauf que là ce que vous me demandez
de faire, c'est de modifier la loi que votre collègue Luc Fortin a adoptée en
2016, et c'est exactement les termes qui sont dans la Loi sur les musées
nationaux que nous reprenons ici. Et je vous dirais, même plus loin, quand on
lit dans les galées, il a modifié quelques lois, c'est exactement la même
disposition qui est dans les deux projets de loi qui ont été adoptés pour les
sociétés d'État, qui sont sous sa responsabilité à l'époque, soit BANQ et le
Conservatoire de musique et d'art dramatique. Ça fait que là on changerait le
libellé de cette loi adoptée en 2016, c'était le projet de loi n° 114 à
l'époque. Donc, je vous dis qu'on se calque sur ce qui a été fait, et c'est la
raison pour laquelle il est libellé de cette façon.
Et actuellement ce qui est beau au Musée des beaux-arts de Montréal, c'est qu'il y a de loin davantage de
femmes que d'hommes qui sont actuellement sur le C.A. Non, mais je comprends ce
que vous dites, mais je pense qu'en regardant…
Mme Roy
: ...en 2016,
c'était le projet de loi n° 114, à l'époque. Donc, je vous dis qu'on se
calque sur ce qui a été fait, et c'est la raison pour laquelle il est libellé
de cette façon. Et actuellement, ce qui est beau au Musée des beaux-arts de
Montréal, c'est qu'il y a de loin davantage de femmes que d'hommes qui sont actuellement
sur le C.A.
Non, mais je comprends ce que vous dites,
et je pense qu'en gardant ça «tendre vers une parité», on s'entend qu'on en
veut au moins 50 %, puis si on peut en avoir plus... Pour moi, là, «tendre
vers la parité», ça sonne comme la zone paritaire et, si on peut le dépasser,
tant mieux. Et voilà. Et puis on a un chiffre... comme on a un chiffre impair,
15, on ne peut pas être paritaire, donc on ne peut pas... sept et demi, ça ne
se peut pas. Donc, c'est la raison pour laquelle il est libellé de cette
façon-là.
Alors, vous comprenez que comme nous
travaillons à reprendre les lois qui ont été adoptées dans l'optique de
moderniser les gouvernances de chaque société d'État, bien, on reprend le même
libellé.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. Madame...
Mme
St-Pierre
:
...Mme la Présidente, je ne suis pas avocate, mais je pense qu'on est en train
d'adopter une loi qui est... c'est un corps... c'est une loi en elle-même,
c'est le projet de loi n° 81. Si on fait ça, on ne vient pas changer
toutes les autres lois. Puis, s'il faut qu'on fasse des amendements pour
changer toutes les autres lois, vous l'avez fait abondamment dans la loi sur...
qu'on a fait sur le patrimoine culturel, allons-y, go. Mais, moi, je dis que
pour la question qui nous préoccupe aujourd'hui... qui nous occupe aujourd'hui,
on est dans une loi, on est très, très bien capables, on n'est pas tenus de
calquer la moindre virgule des autres lois, parce que cette loi-là, à mon avis,
elle est indépendante de la Loi sur la gouvernance. Et je pense qu'on… Parce
qu'on a dit : …les calquer sur les autres lois des sociétés d'État.
Alors, moi, je pense qu'on est… on va
faire en sorte qu'on va amener vraiment cette notion-là de «zone de parité». Et
je pense que ça serait vraiment intéressant et important de l'écrire. Il y a
peut-être plus de femmes présentement, mais ça ne veut pas dire qu'il va y… que
ça va toujours être le cas. Alors, si on est dans… on met «la zone de parité»
et «tendre vers la parité». Parité, c'est 50-50. Alors, «tendre vers la
parité», ça veut dire, bon, bien, vous pouvez rester en bas de 50, puis ça va
être beau, beau, beau. Moi, je trouve que c'est un voeu pieux, «tendre vers la
parité», tendre à une parité entre hommes et femmes. Je pense que ce que
j'apporte est vraiment… c'est quelque chose qui va de soi puis qui n'est pas
compliqué et qui ne viendra pas chambouler l'ensemble du corps législatif, je
pense, québécois, mais qui va… Puis cette loi-là, c'est… On l'a dit, tout à
l'heure, c'est un musée privé, donc on est capables de lui donner des
orientations. Puis, moi, je pense qu'il faut lui donner cette orientation-là.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Roy
: Je comprends
ce que vous dites, Mme la députée, mais la façon dont vous l'avez libellée, là,
si vous dites : «doit atteindre la zone paritaire... la zone de parité».
La zone paritaire, c'est 40-60, c'est… La littérature nous dit, c'est 40-60.
Alors, vous limitez à 60 % le nombre de femmes sur le C.A. Se camper dans
la zone paritaire, vous arrêtez avec des chiffres…
Mme Roy
: ...vous dites,
Mme la députée, mais la façon dont vous l'avez libellé, là, si vous
dites : «doit atteindre la zone paritaire... la zone de parité», la zone
paritaire, c'est 40-60, la littérature nous dit c'est 40-60. Alors, vous
limitez à 60 % le nombre de femmes sur le C.A. Se camper dans la zone
paritaire, vous arrêtez avec des chiffres, alors que, nous, ce qu'on dit :
C'est le temps de faire une parité qui n'empêchera pas tout d'un coup qu'un
jour il y a 62 %, 65 % et 70 % de femmes. Si vous le libellez de
cette façon-là, vous restreignez le nombre de femmes.
Une voix : ...
Mme Roy
: Pardon?
Mme
St-Pierre
:
...parce que, si vous dites «tendre à la parité», c'est 50-50.
Mme Roy
: Oui. Mais la
zone paritaire, dans la littérature, c'est...
Mme
St-Pierre
:
Mais la zone paritaire, c'est 40-60.
Mme Roy
: Voilà. Mais,
si vous dites : Vous devez atteindre la zone paritaire, donc vous ne
pouvez pas dépasser 60 %. Et c'est pour ça que je pense que garder le
libellé tel...
Mme
St-Pierre
:
Bien, si vous dites «tendre à une parité», vous ne pouvez pas dépasser 50.
Parité, c'est 50-50.
Mme Roy
: Moi, je
réitère le fait qu'actuellement il y a plus de femmes que d'hommes, ce qui est
quand même bien, hein, très bien, et que nous devons laisser cette disposition
telle qu'elle est rédigée puisqu'elle correspond actuellement à la Loi sur les
musées. Loi sur les musées nationaux, là, nos musées à nous autres, c'est écrit
comme ça. Alors, on reprend le libellé en ce qui a trait à la Loi sur la
gouvernance, en ce qui a trait à la Loi sur les musées nationaux.
Et c'est ce qui avait été convenu,
d'ailleurs, à la lumière du rapport qui a été déposé puis des recommandations
qui ont été faites. On nous a dit de suivre ce qui se faisait actuellement à
l'égard de la gouvernance, à l'égard de nos autres sociétés d'État pour faire
une forme le plus possible, un genre de copie miroir jusqu'au maximum on peut
aller jusqu'où.
Donc, pour ce motif, mettez-le aux voix.
Puis je comprends ce que vous me dites, mais moi, je veux conserver l'esprit de
la loi et l'esprit de cette modification législative là qui était de nous
coller à la Loi sur les musées nationaux, que vous avez modifiée en 2016, puis
à la loi sur la gouvernance de nos sociétés d'État. Et c'est le libellé qui est
ainsi fait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, oui.
Mme
St-Pierre
:
...Mme la ministre, vous pouvez poser un geste qui est très important. Et ce
geste de zone de parité, c'est un geste qui va... Vous avez tout à l'heure, je
reprends vos paroles, faire rentrer le musée dans le XXIe siècle, bien, faisons-le
rentrer dans le XXIe siècle en parlant de la zone de parité. Si on reste à
parité, «tendre à une parité», parité, allez voir dans le dictionnaire, c'est
50-50, tendre à une parité.
Si on parle de zone de parité, on peut
dépasser la parité. Et je pense qu'on est vraiment dans un esprit moderne. Et
je ne pense pas que ça vient avoir un impact sur les autres lois qui ont été
adoptées avant. Est-ce qu'il faut changer toutes les lois avant? Je ne pense
pas. Je pense cette loi-là, elle se tient... c'est une loi qui est là par
elle-même, c'est la loi modifiant la loi sur les musées des
beaux-arts de Montréal, ce n'est pas loi modifiant les musées du Québec,
c'est la loi modifiant... c'est la loi sur les musées des
beaux-arts de Montréal...
Mme
St-Pierre
:
…les lois avant? Je ne pense pas. Je pense que cette loi-là, elle se tient…
c'est une loi qui est là par elle-même, c'est la Loi modifiant la
Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal. Ce n'est pas la loi
modifiant les musées du Québec, c'est la loi modifiant… c'est la Loi sur le
Musée des beaux-arts de Québec. La Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal
n'est pas accotée à une autre loi, à mon avis. Mais vous avez des éminents
juristes autour de vous qui vont peut-être pouvoir m'éclairer.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Vous pouvez y aller.
Mme Roy
: Outre le fait
qu'une zone paritaire est déjà définie entre 40 %-60 %, c'est le
verbe aussi. Nous, dans le libellé actuel, nous disons «doit tendre», alors…
Mais, vous, vous dites «doit atteindre». Alors, «doit tendre», tu peux le
dépasser, là, ta parité, tu peux avoir 50 %, 55 %, 60 %,
65 %, 70 %, 75 %, 80 % de femmes si tu veux. Atteindre la
zone paritaire, vous vous limitez entre 40 % et 60 %. C'est mon
plaidoyer et c'est ce que je défendrai en cour. C'est le verbe qui est là,
«tendre à une parité». Et nos sociétés d'État, nos autres sociétés d'État, pour
lesquelles vous avez modifié la gouvernance et la loi en 2016, je vous disais…
Bibliothèque et Archives nationales, également le Conservatoire de musique,
c'est rédigé comme ça, et actuellement, bien, sur les C.A., il y a beaucoup
plus de femmes, puis dans certains cas on dépasse la zone paritaire.
Alors, moi, je ne pense pas que c'est un
frein, le fait que ce soit libellé de cette façon-là, et que c'est le verbe qui
est utilisé… «Tendre» n'est pas limitatif, bien au contraire. Mais, vous, vous
dites : doit atteindre une zone. Alors, vous nous encerclez dans une zone,
alors que «tendre», on peut dépasser facilement le 50-50. C'est le verbe, là,
c'est…
Mme
St-Pierre
:
«Tendre», moi, Mme la Présidente, je maintiens que c'est un voeu pieux. «Doit
tendre vers la parité», ça veut dire qu'ils pourraient dire : Ah! on a
juste une femme sur le conseil d'administration. On a essayé de tendre vers la
parité, mais, qu'est-ce que vous voulez, il n'y en avait pas de disponible. On
l'a-tu entendu, ce discours-là, dans le passé? Qu'est-ce que vous voulez, il
n'y en avait pas, puis on n'avait pas eu de noms, puis il n'y a personne qui nous
a donné des noms. Puis, si la ministre choisit six membres du conseil
d'administration, elle peut choisir six personnes qui… Ah! c'est plate, il n'y
a personne qui nous a suggéré des noms de femmes.
Ça fait que, moi, je peux vous dire que je
pense que, s'il faut qu'on amène un amendement à mon amendement, tant mieux,
mais il faut qu'on soit plus précis que «tendre vers la parité», c'est un voeu
pieux, ce n'est pas… Vous allez me dire : C'était dans les autres lois.
Bon, bien, moi, je n'étais pas là dans ces lois-là, là, puis je suis là
aujourd'hui.
Mme Roy
: Vous étiez au
Conseil des ministres à cette époque, mais vous étiez au Conseil des ministres
à cette époque lorsque votre collègue Fortin…
Mme
St-Pierre
:
L'époque de mon collègue Luc Fortin? Oui, j'étais au Conseil des ministres.
Mme Roy
: Oui, voilà.
Donc, vous avez étudié cette loi-là, puisque, vous le savez, les lois sont
étudiées au Conseil des ministres. Mais, cela dit…
Mme
St-Pierre
:
Ah bien oui! Vous avez étudié la loi article par article avec vos collègues du Conseil
des ministres? Ah oui?
Mme Roy
: On a étudié
les lois. On fait des présentations au sein du Conseil des ministres, madame,
vous le savez. Mais, par ailleurs, vous dites que c'est un…
Mme
St-Pierre
:
Vous n'êtes pas… Écoutez, n'induisez pas les gens en erreur, là.
Mme Roy
: Pardon?
Mme
St-Pierre
:
Ce n'est pas vrai que vous avez lu à vos collègues du Conseil des ministres
tous les articles de cette loi-là.
Mme Roy
: Qu'en
savez-vous, madame?
Mme
St-Pierre
:
Bien…
Mme Roy
: Qu'en
savez-vous? Puis là, vous me prêtez des intentions. Faites attention à ce que
vous dites.
Mme
St-Pierre
:
Non, non, mais c'est vous qui dites des choses.
La Présidente (Mme Guillemette) :
J'aurais une petite intervention. Il y a une coquille dans l'amendement. Donc,
on doit…
Mme Roy
: …vous dites
que c'est un…
Mme
St-Pierre
:
Écoutez, n'induisez pas les gens en erreur, là.
Mme Roy
: Pardon?
Mme
St-Pierre
:
Ce n'est pas vrai que vous avez lu, à vos collègues du Conseil des ministres,
tous les articles de cette loi-là.
Mme Roy
: Qu'en
savez-vous, madame?
Mme
St-Pierre
:
Bien…
Mme Roy
: Qu'en
savez-vous? Puis là vous me prêtez des intentions, faites attention à ce que
vous dites.
Mme
St-Pierre
:
Non, mais c'est vous qui dites des choses.
La Présidente (Mme Guillemette) :
J'aurais une petite intervention. Il y a une coquille dans l'amendement. Donc,
on doit… l'amendement se lit : Par le remplacement de «doit attendre à…
tendre à une». Donc, le «doit», on se doit de l'enlever. C'est une correction
de forme, en fait.
Mme
St-Pierre
:
...
La Présidente (Mme Guillemette) :
«Doit tendre». Le premier «doit», là, on doit l'enlever parce que, sinon, ça ne
se lit pas bien, là. Ça ferait «doit doit». Donc, «d'administration atteindre».
Donc, si on laisse le «doit», là... C'est juste une question de forme.
Mme
St-Pierre
:
...«doit atteindre la zone de parité», oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
«Doit atteindre la zone de parité», c'est ça. Parce que dans le premier, pour
le remplacement de «doit tendre», le «doit», il se doit de rester dans l'article
présentement. Puis là comme l'amendement est stipulé, on devrait l'enlever,
mais dans les faits, on ne doit pas l'enlever, il doit rester dans l'article.
Donc, c'est... en fait, c'est juste pour la forme. Donc...
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que vous voulez que je fasse un autre amendement à mon amendement?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Non, ce n'est pas nécessaire. Comme c'est juste pour la forme...
Mme
St-Pierre
:
Parce que c'est une coquille.
La Présidente (Mme Guillemette) :
...il est admissible, là...
Mme
St-Pierre
:
O.K., parfait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
...comme ça, là, sans problème. C'est juste que moi, je devais vous le...
Mme
St-Pierre
:
O.K., le dire pour les...
La Présidente (Mme Guillemette) :
...vous le mentionner...
Mme
St-Pierre
:
Bon, enfin, le mot «doit», il est important. «Doit»...
La Présidente (Mme Guillemette) :
Et il se doit de rester là.
Mme
St-Pierre
:
«Doit tendre à une parité», moi, je trouve que c'est moins fort que «doit
atteindre la zone de parité». Parce que «doit tendre à une parité», c'est que
ça veut dire que ça peut être 10 ans, puis on peut dire : Ah! on a essayé,
mais, qu'est-ce que vous voulez, on n'avait pas de candidatures, puis il n'y a
personne qui nous a soumis des candidatures, puis les membres du musée, il n'y
a personne qui était intéressé. On l'a entendu, ce discours-là, dans le passé,
là.
Alors, moi, je préférerais qu'on mette
«doit atteindre la zone de parité». Et je pense que ça n'enlève rien à la ministre,
puis ça va même solidifier cette loi-là pour faire en sorte qu'on ait une
vraie, véritable représentativité des hommes et des femmes sur le conseil
d'administration du Musée des beaux-arts de Montréal, à mon avis.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
• (12 h 30) •
Mme Roy
: Oui,
j'aimerais bien mettre un commentaire, ici, lorsque vous parlez de voeux pieux.
Je vous disais que les deux lois, et de Bibliothèque et Archives nationales et
du conservatoire de musique, ont été rédigées de cette façon-là par le
collègue... la députée de l'Acadie, à l'époque, ministre. Et que par ailleurs,
le conseil d'administration, si on prend l'exemple du conservatoire, bien, il y
a neuf membres qui sont des femmes, sur 11.
Alors, je comprends, là, que vous tentez
de dire que c'est juste des voeux pieux, puis on n'y tient pas, mais le fait
est que le libellé, de la façon dont il est écrit actuellement, tend à
fonctionner, où les ministres qui se sont succédé...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Roy
: …conseil
d'administration, si on prend l'exemple du conservatoire, bien, il y a…
9 membres sont des femmes sur 11. Alors… je comprends, là, vous tentez de
dire que c'est juste des vieux pieux, puis on n'y tient pas, mais le fait est
que le libellé, de la façon dont il est écrit actuellement, tend à fonctionner
où les ministres qui se sont succédé ont eu une attention particulière pour
s'assurer qu'il y ait… qu'on tende vers cette parité puis qu'il y ait davantage
de femmes sur nos C.A., là, ce serait pour le moins important que vous le
souligniez également, là.
Par ailleurs, écoutez, ce que vous êtes en
train de me demander, c'est modifier les dispositions sur la… c'est-à-dire, ne
vous inspirez pas des dispositions de la Loi sur les musées nationaux que nous
avons, en 2016, adoptée, faites-en fi et écrivez d'autres choses. Vous savez,
personnellement, Mme la députée de l'Acadie, si vous demandez de changer ce que
votre collègue a fait parce que ce n'était pas assez précis, ça me ferait
plaisir. Je vous dis que dans l'optique de la modification de cette loi-là, on
s'est calqué sur les lois déjà existantes. Écoutez, moi, je ne pense pas qu'il
y a lieu de faire une guerre ouverte ici dans la mesure où on vise le même
objectif. Ce que je vous dis, c'est que je crains que lorsque nous disions
atteindre une zone paritaire, nous nous campions entre 40 et 60 %, alors
que tendre à une parité ne nous limite pas à 60 %, mais nous permet
d'aller plus loin. Alors, c'est le choix que vous faites. C'est ce que je
comprends de nous astreindre entre 40 et 60 % de femmes parce que c'est ça
atteindre la zone paritaire. C'est ce que je comprends, là. Parce
qu'actuellement, dans nos sociétés d'État, il y a des endroits où on est loin
de la zone paritaire, on l'a dépassée.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée
de l'Acadie.
Mme
St-Pierre
:
Mme la Présidente, j'ai dit au début de ce projet de loi là que j'allais
travailler dans un esprit de collaboration, et c'est ce que je fais. Puis je
n'ai pas l'intention de mettre des bâtons dans les roues sur rien, mais parfois
ça fait du bien de savoir qu'on a quelqu'un qui, devant nous, qui est ouvert à
la collaboration. Moi, je suis ouverte à la collaboration. J'ai posé des
questions, mais la réponse est toujours : Votre collègue l'a fait. Vous
l'avez fait. Vous êtes ci, vous êtes ça. En est 2021, c'est leur gouvernement,
et je demande en toute, toute, toute collaboration un peu d'ouverture, un peu
de sens de… est-ce qu'on travaille ensemble ou si on ne travaille pas ensemble?
Moi, je pense qu'on est capable de dire à ce musée-là qu'il doit atteindre la
zone de parité, et non pas tendre vers la parité. Parce que si on dit à ce
musée-là : Vous allez tendre vers la parité. Moi, je pense qu'il faut leur
dire : Vous allez, on veut que vous atteigniez la zone de parité. Tu sais,
il y a des gens qui vont vous dire : Ah, moi, je veux la parité, puis ils
ne l'atteignent pas la parité. Puis ce n'est pas parce qu'ils l'auraient
atteint une année qu'ils ne l'auront pas l'autre année. Ils vont devoir faire
appel à des gens qui vont pouvoir siéger sur le conseil d'administration, puis
ça se peut que ça soit des femmes, puis ça va être une bonne chose puis…
Mme
St-Pierre
:
…puis ils ne l'atteignent pas, la parité. Ce n'est pas parce qu'ils l'auraient
atteinte une année qu'ils ne l'auront pas l'autre année. Alors, ils vont devoir
faire appel à des gens qui vont pouvoir siéger sur le conseil d'administration,
puis ça se peut que ce soit des femmes, puis ça va être une bonne chose, puis
on est bien contents de cela. Et je pense que ce n'est pas enlever quoi que ce
soit à la ministre, c'est même de dire : Bien, voici, moi, je veux faire
ce projet de loi là, on a besoin de ce projet de loi là, puis je suis ouverte.
Puis je pense que mon amendement, il n'est
pas nono, là, je pense que c'est un bon amendement puis qu'il mérite qu'on
l'inscrive dans la loi. Et je maintiens que c'est dans un esprit de collaboration
que je fais ça, ce n'est pas pour être vicieuse ou faire des procès à la ministre,
mais de dire : Voici, on a une loi qui est en elle-même une loi puis on
dit : Sur le conseil d'administration, le Musée des beaux-arts de Montréal
va devoir atteindre la zone de parité, et non pas tendre à une parité. Moi, je
trouve que tendre à une parité, ce n'est pas suffisant. Puis si vous me
dites : Vous auriez dû le faire avant, oui, peut-être que j'aurais dû le
faire avant, puis si j'étais devant mes projets de loi, présentement, à la
lumière de ce qu'on peut vivre puis de comment la société évolue, comment la société
avance, je pense qu'il faut, à un moment donné, être en 2021, puis comme l'a
dit si bien la ministre, entrer dans le XXIe siècle, puis le musée doit entrer
dans le XXIe siècle. Puis cette loi-là, elle est là pour longtemps, alors on
entre dans la zone de parité, et je trouve que c'est un message important qu'on
envoie aussi à la population, aux plus jeunes, puis de dire : Bien, vous
avez votre place dans la société, puis voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. D'un, ne
me prêtez pas d'intention, madame, là, on travaille en toute collaboration. Et
ce que je tente de vous faire comprendre, vous êtes une femme brillante, je ne
peux pas croire que vous ne le voyez pas… ce que vous nous dites, c'est
atteindre la zone paritaire. C'est une obligation, là, «doit», ce n'est pas
anodin, en droit, «doit», c'est une obligation, atteindre la zone paritaire. La
zone paritaire, c'est 40-60, alors que nous, nous disions tendre à une parité,
je peux la dépasser, regarde, c'est ton objectif, puis vas-y, mon homme, vas-y,
ma femme, allez-y. Parce qu'actuellement, au moment où on se parle, s'il y
avait votre disposition, atteindre la zone paritaire, entre 40-60, bien là il
faudrait couper des femmes, parce qu'actuellement, au Musée des beaux-arts de
Montréal, le 40-60, on l'a dépassé. On dépasse la zone paritaire, il y a
62 % de femmes. Donc, il faudrait qu'une femme se retire. Et c'est pour ça
que je vous dis que camper dans la zone paritaire, c'est limitatif, parce que
c'est un 40-60, selon la littérature, alors que «doit tendre vers une parité»,
ça nous permet de la défoncer, la zone paritaire. C'est ce que j'argumente,
c'est juste ça que je vous argumente.
Mme
St-Pierre
:
…pas me parler du conseil d'administration maintenant? Je veux dire, ce que je
comprends, avec la nouvelle loi, il va être dissout ou, enfin, il va être
réduit pas mal, ils sont 21.
Mme Roy
: …mais ce que
je vous dis, c'est qu'actuellement il y a plus de femmes que d'hommes, puis ils
ont dépassé la zone paritaire. Alors, j'essaie de vous faire comprendre que ce
que vous dites : On doit, c'est une obligation, atteindre le 40-60, ça
nous…
Mme
St-Pierre
:
...je comprends, avec la nouvelle loi, il va être dissous ou enfin il va être
réduit pas mal. Ils sont 21.
Mme Roy
: ...mais ce
que je vous dis, c'est qu'actuellement il y a plus de femmes que d'hommes, puis
ils ont dépassé la zone paritaire. Alors, j'essaie de vous faire comprendre que
ce que vous dites, on doit, c'est une obligation, atteindre le 40-60, ça nous
cantonne à ne pas dépasser le 60. Alors que, moi, ce que je vous dis, c'est
qu'avec le terme «doit tendre à», bien, il n'y a pas de limitation, c'est ce
que je tente d'argumenter.
Je pourrais peut-être passer la parole,
là-dessus, à mon collègue le sous-ministre. Mais comprenez que ce n'est pas...
Quand je vous dis : Ce n'est pas une guerre, je vais partir en guerre
là-dessus, je crains que ce soit limitatif parce qu'on parle d'une zone qui est
déjà, par la littérature, définie entre 40-60, alors que mon voeu, moi, ce n'est
pas de limiter à 60 le nombre de femmes sur les C.A. Mon voeu, c'est de mettre
le plus de monde compétent possible, puis autant d'hommes que de femmes, puis
c'est ça, le but, là, qu'on en ait.
Puis actuellement on en a davantage, il y
a davantage de femmes que d'hommes sur le C.A. du Musée des beaux-arts. Et, si
nous avions eu cette disposition-là actuellement, bien il y a une femme de trop
qui devrait céder sa place. Alors, c'est pour ça que j'essaie de vous expliquer
que l'obligation que vous créez là nous cantonne dans une zone avec un chiffre
précis. Voilà, tout simplement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
Mme
St-Pierre
:
Regardez la définition de «tendre» : «Tendre vers, avoir un but, une fin,
et s'en rapprocher d'une manière délibérée.» Donc, «tendre à la parité», le
but, c'est atteindre 50 %. C'est ça que ça veut dire. «Tendre», c'est
avoir tendance à atteindre la parité. Ça fait que moi, je pense qu'on donne
encore plus de force en parlant de zone de parité parce que, là, on peut
dépasser la parité, on peut entrer dans la... Puis, tu sais, on peut entrer
dans la zone jusqu'à 60 %, puis même on peut même le dépasser, parce qu'on
dit «doit atteindre la zone de parité. Donc, il faut qu'au moins il y ait la
zone de parité pour se conformer à la loi. Vous avez dit que votre
sous-ministre voulait parler?
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'autres interventions? Oui, est-ce qu'il y a consentement pour céder la
parole...
Mme Roy
: Bien, c'est
correct. Je pense que j'ai fait le point avec la collègue, qu'elle le mette aux
voix, tout simplement. C'est parce que je vais me répéter 35 fois, là, il y a
une obligation : doit atteindre la parité. Il n'y a pas de nuance, là, ce
n'est pas : Tu peux la dépasser si tu veux. Doit atteindre la parité. Ça
fait que là tu poignes ta parité, tu arrives à 60 %, tu arrêtes. C'est
parce que c'est la façon dont c'est libellé, c'est ce que ça dit, Mme la
députée. Alors, le fait de tendre vers, tu ouvres ta porte puis tu laisses
toutes les possibilités devant toi. Alors, mettez-le aux voix, madame.
Mme
St-Pierre
:
«Doit tendre à la parité», à mon avis, tel que c'est écrit là, «doit tendre à
la parité», ça envoie le message qu'une fois que vous avez atteint votre
50 % vous vous arrêtez là. Bien, «parité», c'est ça que ça veut dire, là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il n'y a pas d'autre intervention. Donc, s'il n'y a pas d'autre...
Mme
St-Pierre
:
Bien, je n'ai pas fini de parler, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y.
Mme
St-Pierre
:
Il n'y a pas d'autre intervention. Je veux dire, je dis que «doit tendre à la
parité», ça veut dire que ça doit tendre à 50 %, ça s'arrête à 50 %...
Mme
St-Pierre
:
…parité, c'est ça que ça veut dire, là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il n'y a pas d'autre intervention? Donc, s'il n'y a pas d'autre…
Mme
St-Pierre
:
Bien, je n'ai pas fini de parler, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y.
Mme
St-Pierre
:
Il n'y a pas d'autre intervention. Je veux dire, je dis que «doit tendre à la
parité», ça veut dire que ça doit tendre à 50 %. Ça s'arrête à 50 %.
Mme la ministre, vous ne pouvez pas dire le contraire, n'est-ce pas?
Mme Roy
: Si ça avait
été… Woups! Si ça avait été «ça s'arrête à 50 %», ça aurait été libellé
«doit atteindre la parité». Alors, ce n'est pas ça qui est écrit, «doit tendre
la parité», ça fait que c'est un minimum, «doit tendre vers la parité», puis
ouvrons les portes aux femmes, là.
• (12 h 40) •
Mme
St-Pierre
:
Moi, je pense que vous limitez la représentation des femmes sur le conseil
d'administration du Musée des beaux-arts de Montréal. Alors, voilà.
Mme Roy
: Et moi, je
vous dis que la façon dont c'est libellé actuellement, il y en aurait trop
parce qu'on dépasse le 60 %, et que ça nous encarcane, une zone paritaire.
Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la députée, une autre intervention?
Mme
St-Pierre
:
Non.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais mettre aux voix
l'amendement de la députée de l'Acadie à l'article 8 qui est introduit par
l'article 3 du projet de loi.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle,
Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Contre.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 8 introduit par
l'article 3 est rejeté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 8?
Mme
St-Pierre
:
…intervention. Et la réponse va certainement être : C'est ce qui a été
fait avant mais on est en 2021. Alors, «de sorte que sorte que siège au conseil
au moins d'une personne âgée de 35 ans ou moins», ça, c'est un projet de
loi que nous avions fait adopter, c'était le député de Sainte-Rose qui avait
amené cette notion-là au moment de sa nomination, «et être représenté de la»…
«la composition du conseil d'administration»… «et être représentatives de la
société québécoise, notamment en s'assurant de la présence de personnes issues
des communautés variées.»
Alors, j'aimerais avoir une explication
sur «s'assurer de la présence de personnes issues de communautés variées». Ça,
ça veut dire qu'on ne met pas de chiffre, on peut… «communautés variées», on
parle de quoi, au juste? On ne met pas de chiffre. On ne donne pas de… «s'assurer
de la présence», encore là, on nage, à mon avis, dans le voeu pieux.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme
St-Pierre
:
…
Mme
St-Pierre
:
…on ne met pas de chiffre, on ne donne pas de… «s'assurer de la présence»,
encore là, on nage, à mon avis, dans le voeu pieu.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme
St-Pierre
:
Bien, c'est parce que j'ai posé une question.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, on cherche la réponse. Mme la ministre est concentrée sur…
Mme Roy
: Bien, écoutez,
c'est un peu la même réponse, à mesure où on reprend les lois qui ont été
faites par le gouvernement puis on utilise le même libellé. Si vous avez un
meilleur libellé, soumettez-nous-le, le but est bien évidemment d'avoir une
personne de moins de 35 ans, qu'on y représente les différentes communautés
culturelles, qu'elle soit présente à la table, et c'est le cas actuellement,
donc l'écrire tout simplement.
On reprend les libellés qui existent, et
là j'ai l'impression de me répéter, mais nous devons travailler, nous
travaillons, nous calquons des lois. Le Musée des beaux-arts de
Montréal n'est pas une société d'État. Nous allons le plus loin que nous
pouvons pour calquer sur les lois qui sont les lois de nos sociétés d'État, les
lois sur nos musées et la loi sur la gouvernance de l'État. Alors, on reprend
les libellés qui sont utilisés dans ces lois-là. Alors, si vous avez un
meilleur libellé, soumettez-nous-le, le but est de nous assurer une meilleure
gouvernance simplement, là.
Mme
St-Pierre
:
Alors, «communautés variées», est-ce que vous pouvez me donner une définition
de «communautés variées»?
Mme Roy
: Différentes communautés
culturelles, si vous préférez. Moi, j'aimais bien le terme «communautés
culturelles» qui était utilisé à une autre époque, je trouve que c'est varié,
puis ça dit…
Mme
St-Pierre
:
Donc, ça n'inclut pas les LGBT, par exemple?
Mme Roy
: Écoutez, je
me demande depuis quand l'orientation sexuelle doit être prise en
considération, en tant que membre d'un conseil d'administration, mais c'est
pour ça qu'on dit représenter l'ensemble de la société québécoise, peu importe,
d'où nous venons. Alors, je ne sais pas où vous voulez aller, là.
Mme
St-Pierre
:
Bien, je veux juste voir, parce qu'il y a la question «communautés variées»,
ça, je me dis, bien, «communautés variées», peut-être que les personnes qui
écrivent les lois sont en mesure de nous expliquer pourquoi on écrit «communautés
variées», plutôt que «communautés culturelles», et aussi «s'assurer de la
présence de personnes», c'est comme si on se dit : Bon. Bien, oui, on va
s'assurer qu'il y ait la présence de personnes issues de communautés, mais on
le garantit comment?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre.
Mme Roy
: Bien,
écoutez, Mme la députée, la réponse, ça se trouve à l'article…
La Présidente (Mme Guillemette) :
On s'adresse à la présidence, s'il vous plaît.
Mme Roy
: Oh! pardon.
Excusez-moi, la question m'était adressée, mais… passer par vous donc. Voilà.
Celle-ci, c'est la Loi sur la gouvernance. Comme je vous dis, le libellé, là,
il est calqué sur l'article 43 de la Loi sur la gouvernance du gouvernement, et
ça nous dit que «les conseils d'administration soient, pour l'ensemble des
sociétés, constitués de membres, dont l'identité culturelle…
Mme Roy
: ...passer par
vous. Celle-ci, c'est la Loi sur la gouvernance, c'est ça?
Une voix
: ...
Mme Roy
: Comme je vous
dis, le libellé, là, il est calqué sur l'article 43 de la Loi sur la
gouvernance du gouvernement et ça nous dit que les conseils d'administration
soient, pour l'ensemble des sociétés, constitués de membres dont l'identité
culturelle reflète des différentes composantes de la société québécoise. Alors,
on peut l'écrire comme ça. C'est pas mal comme ça que ça a été écrit
d'ailleurs. Alors, je vous dis, tu sais, le but de cette loi-là, c'est
d'essayer de simplifier la vie du Musée des beaux-arts de Montréal puis en
calquant sur ce qui se fait. Alors, les dispositions qui sont là, madame, il
n'y a pas de poigne en nulle part, on reprend ce qui existe dans les...
Mme
St-Pierre
:
Bien, je ne cherche pas de poigne, je...
Mme Roy
: Non, mais je
vous dis... Tu sais, vous me dites : Pourquoi c'est libellé comme ça?
C'est parce que c'est libellé dans les lois sur la bonne gouvernance, sur la
gouvernance des sociétés d'État puis sur la Loi sur les musées, entre autres,
parce qu'on parle de musées, donc comparons-le avec un musée, puis avec nos
autres sociétés d'État en culture. Alors, c'est le libellé qui est indiqué.
Moi, personnellement, je ne suis pas une fan de ce libellé-là, mais c'est comme
ça que les gouvernements précédents puis que le gouvernement du Québec
s'expriment. Alors, on continue dans cette veine-là.
Mme
St-Pierre
:
Bien, ce n'est pas ça que vous avez lu, là. Relisez donc ce que vous avez lu.
Ce n'est pas le même libellé. Vous dites que la loi est comme en
copier-coller...
Mme Roy
: Bien, c'est
parce qu'on met plusieurs éléments dans le paragraphe.
Mme
St-Pierre
:
Oui, mais...
Mme Roy
: Plus loin,
vous avez «constitué de personnes d'un âge de 35 ans ou moins...». Tu
sais, on a mis dans un paragraphe les différents libellés qui sont à
l'article 43 qui, lui, se subdivise en plusieurs paragraphes.
Mme
St-Pierre
: Pourquoi
vous n'avez pas mis l'article... puisqu'on semble faire du copier-coller, je
veux dire, on... là, on le modifie, on l'écrit autrement. Le juriste qui l'a
écrit, il est capable de nous expliquer pourquoi il l'a écrit comme ça plutôt
que dans l'autre formulation.
(Consultation)
Mme Roy
: Oui, on a
copié ce qu'il y avait dans les lois sur les musées et les sociétés d'État, sur
nos musées. On reprend les libellés qui sont là, on prend ceux qui sont dans la
Loi sur la gouvernance, on reprend ceux qui sont dans la Loi sur les musées,
Loi sur les musées d'ailleurs qui a été justement, entre autres, refaite par
votre collègue. Alors, on peut changer le... Si vous voulez, là, on peut tout
refaire les libellés puis mettre ça d'une autre... d'une façon différente, mais
l'objectif recherché, c'est d'avoir une personne de moins de 35 ans,
d'avoir des gens des différentes communautés culturelles. Tu sais, c'est l'objectif
recherché pour la composition de ce conseil d'administration là. Donc, elles
ont toutes été incorporées dans l'article 8.
Mme
St-Pierre
:
...ce que vous avez lu tout à l'heure, qui a inspiré ce libellé-là.
Mme Roy
: La Loi sur la
gouvernance. Que les conseils d'administration soient, pour l'ensemble des
sociétés — donc on parle des sociétés d'État du gouvernement — constitués
de membres dont l'identité culturelle reflète les différentes composantes de la
société québécoise. Et ça, c'est un article qui a été créé en 2006, modifié en
2008 et modifié en 2016 par votre collègue. Ça fait que c'est... on demeure
dans la continuité du corpus législatif du gouvernement à l'égard des sociétés
d'État. Alors, c'est pour ça que c'est libellé de cette façon-là...
Mme Roy
: …différentes
composantes de la société québécoise. Et ça, c'est un article qui a été créé en
2006, modifié en 2008 et modifié en 2016 par votre collègue. Ça fait que c'est…
on demeure dans la continuité du corpus législatif du gouvernement à l'égard
des sociétés d'État. Alors, c'est pour ça que c'est libellé de cette façon-là.
Mme
St-Pierre
:
Et… Mais vous me dites que c'est libellé de cette façon… Ce n'est pas libellé
de la manière dont c'est libellé là. Pour ça, vous prenez une liberté pour
libeller différemment ici. Depuis tantôt, vous me dites, quand je vous suggère
d'autres libellés, qu'on ne peut pas le faire parce que c'est libellé comme ça
dans les autres lois. Alors là, on est dans un autre libellé. «Communautés
variées», ça veut dire quoi? Est-ce qu'on parle de personnes handicapées? Est-ce
qu'on parle de communautés culturelles? Est-ce qu'on parle de LGBT? Est-ce que
c'est ça que ça veut dire «communautés variées»? C'est pour ça que je vous le
demande, pour s'assurer que quand on dit que c'est représentatif de la société québécoise.
Est-ce qu'on parle des personnes qui ont des… qui sont limitées, qui… Et je ne
dis pas que je ne veux pas que ces personnes-là soient là, là, au contraire,
mais est-ce que c'est ça que ça veut dire? Les personnes qui l'ont écrite la
loi, vos légistes, là, s'ils n'ont pas repris le même libellé, c'est parce
qu'ils ont décidé d'évoluer dans un libellé différent?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la ministre, vous pouvez y aller.
Mme Roy
: Alors, je
vous lisais tout à l'heure, ce que vous m'avez fait répéter, c'était la Loi sur
la gouvernance. Ce libellé à l'article 38, lui, il est calqué sur la Loi
sur les musées nationaux : «La composition du conseil d'administration
doit tendre à une parité entre les hommes et les femmes. Les nominations
doivent en outre faire en sorte que siège au conseil d'administration au moins
un jeune de 35 ans ou moins, au moment de sa nomination, et être
représentatives de la société québécoise, notamment en s'assurant de la
présence de personnes issues de communautés variées.»
Ça là, c'est ça qu'a adopté votre collègue
en 2016 sur… lorsqu'il a refait la Loi sur les musées nationaux. O.K.
Mme
St-Pierre
:
Ce n'est pas ça que vous m'avez lu tantôt.
Mme Roy
: Non, je vous
lisais la Loi sur la gouvernance.
Mme
St-Pierre
:
Oui.
• (12 h 50) •
Mme Roy
: Mais dans la
mesure où ce sont ces deux lois là qui font en sorte qu'on révise la loi
actuelle, on calque, on prend de ces deux lois là. Quand on parle de musée, on
prend celle du musée. Quand on parle exclusivement de gouvernance, on prend
celle qui touche la gouvernance.
Alors, tu sais, ce que vous me
dites : Qu'est-ce qui vous a inspiré? Ce sont deux lois.
Mme
St-Pierre
:
Oui, mais… Parfait. Là, vous êtes plus claire, mais tout à l'heure, vous me
parliez de l'autre loi puis vous m'avez lu l'article de l'autre loi puis vous
avez dit : On s'est inspirés de cet article-là pour aller composer cet
article-ci.
Mme Roy
: Et de
celui-ci, mais…
Mme
St-Pierre
:
Là, vous venez de me dire… vous venez rectifier le tir et dire : C'est la
loi qui a été adoptée par mon ancien collègue sur les musées.
Mme Roy
: Et tout le
long de nos discussions, madame, ce sont ces deux lois là qui sont reprises, ce
sont des critères de ces deux lois là qui sont reprises. Puis, à l'occasion, ce
sont des critères de la loi de 1972 de Robert Bourassa qui sont conservés
parce qu'ils sont encore pertinents.
Alors, tout est… Il n'y a rien qui est
sorti de notre chapeau pour inventer quelque chose. Tout est sorti des lois sur
les meilleures pratiques de gouvernance, la Loi sur la gouvernance du
gouvernement et la Loi sur les musées nationaux, parce que — puis je
vous le disais — on calque sur les musées nationaux ce qui se fait,
pour nos sociétés d'État, actuellement, à la lumière des refontes qui ont été
faites, des huit refontes sur 10 qui ont été faites, et, par ailleurs, dans la
mesure où on peut aller le plus loin possible tout en faisant en sorte de
conserver la personnalité juridique du Musée des beaux-arts de…
Mme Roy
: …et la Loi sur
les musées nationaux, parce que, puis je vous le disais, on calque sur les
musées nationaux ce qui se fait, pour nos sociétés d'État, actuellement, à la
lumière des refontes qui ont été faites, des huit refontes sur 10 qui ont été
faites, et, par ailleurs, dans la mesure où on peut aller le plus loin possible
tout en faisant en sorte de conserver la personnalité juridique du Musée des
beaux-arts de Montréal, qui est un musée privé.
Mme
St-Pierre
:
Loin de moi l'idée de dire que les gens ont mal travaillé, au contraire. J'ai
été assez longtemps ministre pour savoir qu'on a des fonctionnaires qui sont
très compétents et qui travaillent très bien. Alors, moi, ce que je voulais
savoir, c'est pourquoi on utilisait ce terme-là. Je n'ai pas tout l'armada d'avocats
autour de moi pour me briefer avant de rentrer en commission parlementaire. Et
ça peut être aussi très utile parfois de faire des briefings techniques. Ça
arrive souvent, lorsque des projets de loi sont discutés en commission
parlementaire avant l'article par article, qu'on fasse un briefing technique.
Ça n'a pas été offert. Alors, c'est sûr que, là, ça nous fait perdre un peu de
temps, parce que ce briefing technique là n'a pas été… il n'y en a pas eu.
Alors, voilà, donc je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Mais je tiens à rassurer tout le monde, on va prendre le
temps qu'il faut pour bien éclaircir tous les points qu'il y a à éclaircir, que
ce soit clair pour tout le monde.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 8 introduit par l'article 3? Donc, nous pouvons
passer maintenant à l'article 9. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui.
Alors :
«Le mandat du directeur
général — article 9 — est d'au plus cinq ans et celui des
autres membres est d'au plus quatre ans.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, vous pouvez nous présenter l'article 10, Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. Alors,
article 10 :
«Le mandat des membres du conseil
d'administration peut être renouvelé deux fois, consécutivement ou non, à
l'exception de celui du directeur général, qui peut être renouvelé sans
limite.»
Mme
St-Pierre
:
…sans limite, vous ne viendrez pas me dire que c'est calqué sur les lois de la gouvernance…
sur la loi sur la gouvernance.
Mme Roy
: Vous avez tout
à fait raison, madame, et c'est parce que c'est une…
Mme
St-Pierre
:
Moi, je n'aime pas beaucoup l'idée de sans limite, là.
Mme Roy
: C'est une entreprise
privée, madame, mais lorsqu'on a un bon ou une bonne directrice générale…
Mme
St-Pierre
:
Oui, mais c'est nous qui faisons la loi, là, c'est nous qui légiférons. Ce
n'est pas l'entreprise privée qui légifère, ici, ce n'est pas les donateurs qui
légifèrent, ici, puis ce n'est pas les membres du conseil d'administration qui
légifèrent, ici, c'est vous, c'est moi, c'est votre collègue là-bas, puis c'est
tout le monde. Alors, moi…
Mme Roy
: Oui, mais
j'aimerais souligner le fait… Attention à ce que vous dites là, là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
On s'adresse à la présidence, s'il vous plaît.
Mme Roy
: Oui, Mme la
Présidente. Je souligne le fait que nous parlons ici d'une institution qui est
une entreprise privée, un OSBL privé pour lequel le gouvernement du Québec
contribue de façon importante, contribue. Une entreprise, un musée, un OSBL qui
n'avait pas de règles de gouvernance modernes, bien loin de là, avec
pratiquement aucun compte à rendre. Alors, nous faisons en sorte qu'il y en a,
mais il y a des limites où on ne peut pas aller, entre autres, et je vous
disais, tout à l'heure, parce que ça…
Mme Roy
: …gouvernement
du Québec contribue de façon importante, contribue… une entreprise, un musée,
un OSBL qui n'avait pas de règles de gouvernance modernes, bien loin de là,
avec pratiquement aucun compte à rendre. Alors, nous faisons en sorte qu'il y
en a, mais il y a des limites où on ne peut pas aller, entre autres, et je vous
disais, tout à l'heure, parce que ça en ferait une société d'État, et je ne
peux pas le faire même si je comprends très bien ce que vous dites.
Mme
St-Pierre
:
…en disant : Peut être renouvelé. Mais «sans limite», là, je veux dire, on est
en URSS, là, je veux dire, c'est comme… ça n'a pas de bon sens. Je veux dire,
on peut dire des choses dans la loi, Mme la ministre, s'il vous plaît, on peut
dire des choses dans la loi qui… mais «renouvelé sans limite», il me semble
qu'on ne légifère pas pour rien, puis les mots sont importants dans une loi.
«Peut être renouvelé», mais le «sans limite», moi, j'ai un malaise avec ça, là.
Moi, je l'arrêterais à «peut être renouvelé.» Ce n'est certainement pas un
copié-collé. Vous m'avez confirmé cela. Est-ce que le musée vous a demandé ça
qu'on écrive dans la loi parce que probablement que vous les avez consultés
pour la version de cette loi-là? Est-ce que c'est eux qui ont demandé à ce que
ça soit marqué «peut être renouvelé sans limite?» Je trouve que c'est beaucoup
en 2021.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Un commentaire, Mme la ministre, ou… pas d'autres interventions?
Mme Roy
: …libellé
différemment, là, le fait est que tant que le musée jugera pertinent d'avoir
son directeur général, il pourra le conserver. Il n'y a pas d'un mandat,
deux mandats, trois mandats. C'est dans ce sens-là le «sans limite»
parce que si vous lisez juste avant, on parle des mandats des membres du C.A.
qui, eux, ils ne peuvent pas faire plus que deux mandats. Alors, a
contrario, bien, le D.G., peut en faire plus que deux, mais c'est dans ce
sens-là tout simplement.
Mme
St-Pierre
:
Bien, moi, je vais proposer un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous allons…
Mme
St-Pierre
:
Et l'amendement va être qu'on arrête à… de biffer le mot «sans limite.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Nous allons suspendre les travaux, mais compte tenu de l'heure…
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
C'est ça. Donc, compte tenu de l'heure, je suspends les travaux et nous
reprenons à 15 heures avec l'amendement de Mme la députée. Merci, tout le
monde.
(Suspension de la séance à 12 h 56)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 2)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, votre attention, s'il vous plaît. La Commission de la culture et de
l'éducation reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 81, Loi modifiant la Loi sur le Musée des
beaux-arts de Montréal.
Donc, lors de la suspension de nos
travaux, nous en étions à l'article 10 introduit par l'article 3 du projet
de loi. Donc, à ce que je comprends, il y a un amendement à déposer.
Donc, nous allons suspendre quelques
instants, le temps de recevoir l'amendement et d'en prendre connaissance.
(Suspension de la séance à 15 h 3)
(Reprise à 15 h 8)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons les travaux. Nous avons un amendement à présenter par Mme
la députée de l'Acadie à l'article 10 introduit par l'article 3. Mme
la députée.
Mme
St-Pierre
: Merci,
Mme la Présidente. Alors, je vais lire l'amendement qui est proposé. Je
remercie les légistes du ministère de nous avoir aidés dans cette rédaction.
Alors donc, article 3, article 10 de
la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal : Remplacer l'article 10 de
la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édicté par l'article 3 du
projet de loi, par le suivant :
«10 — article 10 — Le
mandat des membres du conseil d'administration visés aux paragraphes 2° à 4° du
premier alinéa de l'article 5 peut être renouvelé deux fois, consécutivement ou
non.»
Alors, voilà, c'est l'amendement qui est
proposé. Et moi, je suis tout à fait d'accord avec mon amendement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci, Mme la députée. Mme la ministre, commentaires, observations?
Mme Roy
: Oui, oui, tout
à fait d'accord. C'est mieux rédigé.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous pouvons passer à la mise aux voix de l'amendement.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre
(Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, le point 10 étant amendé, y a-t-il d'autres observations
sur le point 10...
La Secrétaire
: …Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, le point 10 étant amendé, y a-t-il d'autres observations
sur le point 10?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
L'amendement est adopté, oui. Donc, l'amendement est adopté au point 10. Y
a-t-il d'autres commentaires ou observations sur ce point?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous pouvons passer au point 11.
Une voix
: …
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
À l'article 11. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. À
l'expiration de leur mandat, les membres du conseil d'administration demeurent
en fonction jusqu'à ce qu'ils soient remplacés, nommés ou élus de nouveau.
Et ça, c'est vraiment un article qui
prévoit qu'à l'expiration du mandat, les membres demeurent en fonction. Et
c'est actuellement ce qui prévaut et ce sont actuellement les bonnes pratiques
également.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Des commentaires, observations? Non? Donc, nous pouvons passer
à l'article 12 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Alors, article
12, texte proposé : «Une vacance parmi les membres est comblée en suivant
les règles prescrites pour la nomination du membre à remplacer.» C'est un article
qui détermine les règles de remplacement en cas de vacance à un siège du
conseil d'administration. Et c'est encore une fois, ça fait partie des bonnes
pratiques ici.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait.
Une voix
: Pas de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas de commentaire. Donc, nous pouvons passer à l'article… le 13 introduit par l'article
3.
Mme Roy
: Oui. Alors, article
13, le texte proposé, article 3 nous dit : «Fonctions». Article 13 :
«Le conseil d'administration établit les orientations stratégiques du musée,
s'assure de leur mise en application et s'enquiert de toute question qu'il juge
importante.»
Cet article énumère les fonctions
principales du conseil d'administration, prévoit que le conseil est imputable
de ses décisions, des décisions du musée auprès du gouvernement et que le
président du conseil est chargé de répondre de ces décisions auprès du
ministre.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
C'est un article avec lequel je suis tout à fait d'accord.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous passons maintenant à l'article 14 introduit par l'article
3.
Mme Roy
: Oui. Alors,
14 se lit comme suit : «Le conseil d'administration doit adopter une
politique générale de gestion des collections du musée qui regroupe
notamment :
«1° les axes de développement retenus pour
ses collections en lien avec sa mission et ses espaces d'exposition;
«2° sa politique d'acquisition;
«3° sa politique de gestion des espaces de
réserves.
«Le Musée doit, au plus tard le 15e jour
suivant celui de l'adoption de la politique ou de toute modification apportée à
celle-ci, en transmettre une copie au ministre et la rendre accessible sur son
site Internet.
«La politique est mise à jour au moins une
fois…
Mme Roy
: ...3° sa
politique de gestion des espaces de réserves.
«Le Musée doit, au plus tard le
15e jour suivant celui de l'adoption de la politique ou de toute modification
apportée à celle-ci, en transmettre une copie au ministre et la rendre
accessible sur son site Internet.
«La politique est mise à jour au moins une
fois tous les cinq ans.»
Alors, là-dedans, cet article prévoit que
le conseil d'administration doit adopter une politique générale de gestion des
collections du musée et il énumère les principaux éléments qui doivent se
retrouver dans cette politique. L'article prévoit également que cette politique
doit être transmise au ministre, être accessible sur le site Internet du musée
et faire l'objet d'une mise à jour aux cinq ans, et on introduit ici des
nouvelles exigences pour le musée, justement, toujours dans l'optique d'avoir
une meilleure gouvernance, là.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Merci. Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
Pendant les consultations, il a été soulevé la question de l'aliénation et la
restitution. Je pense qu'on en parle peut-être plus loin. Mais est-ce que
l'aliénation et la restitution seraient dans les politiques? Ce ne serait pas
dans... bien, non, ça pourrait être dans les politiques d'acquisition. Est-ce
qu'on devrait mettre qu'il devrait y avoir une politique d'aliénation et de
restitution, ou si c'est parce qu'on va le traiter plus tard qu'on va avoir
discuté de ce sujet-là?
La Présidente
(Mme Guillemette) : Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui.
Vous vous souvenez, lorsqu'on a parlé avec les groupes, justement...
Mme
St-Pierre
:
Oui.
Mme Roy
: ...puis
entre autres, M. Chagnon, avec la Société des musées.
Mme
St-Pierre
:
Oui, oui.
Mme Roy
: Et ce
qu'on disait, c'est que l'article 14 ouvre la porte à ces... ça, c'est un
minium de politiques, mais il peut y en avoir d'autres puis souvenez-vous même
M. Aquin disait que ça serait pertinent de le faire. Donc, on laisse la
latitude au musée d'avoir des politiques évolutives en fonction justement des
besoins. Donc, c'est non limitatif et ça fait partie des différentes politiques
qu'ils peuvent mettre de l'avant.
Et lorsqu'on dit : «les axes de
développement retenus pour ses collections en lien avec sa mission et ses
espaces...», c'est assez large pour entrer là-dedans,
Mme
St-Pierre
:
O.K. parce que j'avais l'impression que... s'attendaient à ce qu'on clarifie
quelque chose sur les aliénations puis les restitutions, puis j'ai peut-être
mal saisi leur message, là. Mais ça va, je n'ai pas de... il n'y a pas de
problème pour moi.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Ça va, pas d'autre enjeu avec...
Mme Roy
: Bien...
La Présidente
(Mme Guillemette) : Oui, allez-y.
Mme Roy
: Je peux
peut-être amener un complément. De un, lors de notre discussion, ce qu'on disait,
c'est s'ils veulent avoir une politique sur la restitution et l'aliénation, ça peut
entrer dans les axes de développement, hein, il n'y a rien qui l'empêche, c'est
vraiment un sujet qui entre là-dedans. Et par ailleurs je vous dirais que ce
libellé-là, le Musée national des beaux-arts du Québec a exactement le même et
a une politique d'aliénation notamment. Donc, on ouvre la porte à la création
de nouvelles politiques qui sont du XXIe siècle. Donc, ça pourrait être
incorporé là-dedans. C'est un qui entre dans l'autre.
Mme
St-Pierre
:
C'est qu'il va falloir qu'on en discute. Bien, «qu'on en discute», que le musée
se penche sur cette question-là, parce que, moi, j'ai un musée dans ma
circonscription qui est assez important et qui a eu une demande de restitution
assez importante...
Mme Roy
: …on ouvre la
porte à la création de nouvelles politiques qui sont du XXIe siècle. Donc, ça
pourrait être incorporé là-dedans. C'est un qui entre dans l'autre.
Mme
St-Pierre
:
Il va falloir qu'on en discute. Bien, «qu'on en discute», que le musée se
penche sur cette question-là, parce que, moi, j'ai un musée dans ma
circonscription qui est assez important et qui a eu une demande de restitution
assez importante d'artéfacts qui appartiennent à une communauté autochtone, et…
C'est ça, là. À un moment donné, tu… C'est sûr qu'on est toujours triste de
voir que la frise du Parthénon est en Angleterre, mais… on aurait envie qu'elle
soit à sa place, mais en même temps, tu sais, à qui appartient l'artéfact ou à
qui appartient l'objet, puis comment on en fait une restitution ou
l'aliénation? Mais, bon, ils pourront se gérer. Mais je suis certaine que c'est
des sujets qui vont apparaître de plus en plus.
Mme Roy
: Et c'est ce
que nous confirmait M. Aquin de toute façon, et il avait… il a manifesté
l'intention, là, d'aller dans cette direction-là, et, comme je vous dis, on
tente de faire un peu une copie miroir de nos sociétés d'État, mais c'est le
libellé qui est actuellement en fonction au Musée national des beaux-arts du
Québec, et, oui, ils se sont dotés d'une politique pour l'aliénation. Alors,
c'est pour vous dire que le «notamment» qui est là le permet. Donc, ils peuvent
ouvrir puis ouvrir davantage à d'autres types de politique qu'ils le
souhaiteraient aussi.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Donc, nous passons maintenant à l'article 15, introduit par
l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Pages
sont collées, madame. Alors, article 15 :
«Le conseil d'administration exerce les
fonctions décrites à l'article 15 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État (chapitre G-1.02), à l'exception de celles visées aux paragraphes 11° et
13° à 15° de cet article, et aux articles 17 et 18 de cette loi, avec les
adaptations nécessaires.
«En outre, il exerce notamment les
fonctions suivantes:
«1° fixer les contributions à verser pour
certaines activités;
«2° établir les droits d'admission aux
activités du musée;
«3° constituer des comités d'acquisition
d'oeuvres… et déterminer leurs fonctions.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions, des commentaires sur l'article 15?
Mme
St-Pierre
:
Juste une question de vocabulaire. Qu'est-ce que ça veut dire exactement,
«fixer les contributions à verser pour certaines activités»?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, allez-y.
Mme Roy
: Lorsqu'on en
discutait, par exemple lorsqu'ils font des levées de fonds, des activités de
financement, des… différentes activités… Ça peut être aussi de la médiation
culturelle, là. Il peut y avoir un prix d'admission, donc c'est eux qui fixent
leur tarif, ce n'est pas le gouvernement.
Mme
St-Pierre
:
Oui, ce n'est pas l'inverse… Des contributions qui seront versées au musée, et
non pas le musée qui verse des contributions.
Mme Roy
: Non, non,
non! C'est-à-dire eux qui vont exiger une contribution pour une activité, par
exemple.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Ça peut porter à confusion…
Mme
St-Pierre
:
…contributions qui seront versées au musée, et non pas le musée qui verse des
contributions.
Mme Roy
: Non, non,
non. C'est-à-dire eux qui vont exiger une contribution pour une activité, par
exemple.
Mme
St-Pierre
:
Ça peut porter à confusion, parce que ça peut donner l'impression que c'est… le
musée fixe les contributions à verser pour certaines activités que le musée va
faire. Mais je comprends ce que vous voulez dire, là, c'est s'ils font le bal
du musée, c'est le musée qui va fixer combien la table va coûter. C'est ça?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
Mme
St-Pierre
:
Mais en même temps, si des représentants du musée vont participer à des
activités à l'extérieur, j'imagine que ça entre là aussi? Fixer les
contributions à verser pour certaines activités si le musée va faire des… il y
a des représentants du musée qui vont faire des activités à l'extérieur, ça
rentre là-dedans, j'imagine?
Mme Roy
: Bien, je
pense que là vous êtes dans la gestion interne de leurs activités quotidiennes,
là, de représentation… C'est vraiment, c'est administratif, là, vous êtes
rendue… et ça, ils ont tout le loisir de faire, là.
Mme
St-Pierre
:
Ça va. Merci, c'est beau.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Donc, nous pouvons maintenant passer à l'article 16, introduit
par l'article 3.
Mme Roy
: Et je vous
annonce qu'il y aura des amendements à l'article 16, puis je vais vous le dire tout
de suite, là, pour ne pas vous prendre de court, là, loin de là. L'article 16,
l'article 22, l'article 30 et l'article 31, pour des questions de clarté et de
précision, à la suite des audiences que nous avons tenues, et il y aura… il y
en aura, un, article, à amender, dans les articles, lorsqu'on sera rendus aux
articles de transition, à la toute fin, là, pour les mesures transitoires, les
dispositions transitoires. Donc, 16, 22, 30, 31 et 4, nous avons demandé qu'ils
soient envoyés au secrétariat. Alors, je ne sais pas, on peut suspendre, pour
lire la…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Quelques instants, le temps de vous distribuer ça.
(Suspension de la séance à 15 h 20)
(Reprise à 15 h 24)
La Présidente
(Mme Guillemette) : Donc, je cède la parole à Mme la ministre
pour la présentation de l'article 16... l'amendement de l'article 16
introduit par l'article 6.
Mme Roy
: Merci,
Mme la Présidente. Alors, article 16 : «Le conseil d'administration
peut adopter un règlement intérieur qui peut notamment porter sur :
«1° l'admission, la suspension...
La Présidente (Mme Guillemette) :
…article 16, l'amendement de l'article 16 introduit par l'article 6.
Mme Roy
: Merci, Mme la
Présidente. Alors, article 16 :
«Le conseil d'administration peut adopter
un règlement intérieur qui peut notamment porter sur :
«1° l'admission, la suspension,
l'expulsion et la discipline des membres du Musée et l'établissement de
diverses catégories de membres;
«2° la détermination du montant de la
cotisation exigible pour chaque catégorie de membres du Musée;
«3° la convocation des assemblées des
membres du Musée et des assemblées du conseil d'administration, la procédure
qu'on doit y suivre et le quorum qui y est requis;
«4° les
conditions requises pour se porter candidat à un poste d'administrateur élu;
«5° les modalités d'élection des
administrateurs élus par l'assemblée générale des membres du Musée;
«6° les devoirs des membres du
conseil d'administration;
«7° la constitution, la composition
et les fonctions de comités au sein du Musée ou du conseil d'administration, à
l'exception de la constitution et des fonctions des comités d'acquisition
d'oeuvres d'art et de ceux visés à l'article 20;
«8° la sécurité et le bon usage des
lieux;
«9° le cas où l'absence répétée d'un
membre aux réunions du conseil d'administration constitue une vacance;
«10° la détermination des conditions
d'acquisition, d'aliénation, de location, de prêt, d'emprunt, de donation,
d'échéance, de conservation ou de restauration des biens qui sont des œuvres
d'une personne ou des produits de la nature.
«Le règlement doit être approuvé par
l'assemblée générale des membres du Musée et par le ministre et être accessible
sur le site Internet du Musée.
«Le règlement doit faire l'objet d'une
révision de la demande du ministre ou au plus tard tous les 10 ans depuis la
dernière révision.»
Alors, Mme la Présidente, il y a un amendement
à cet article 16. Nous changeons quelques mots.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Roy
: En fait, on
n'en change pas tant. Je vous le dis tout de suite, c'est à l'alinéa 3°
qu'on change un bout de phrase. Alors, l'article 116, l'amendement,
l'article 116 avec l'amendement se lirait comme suit :
«Le conseil d'administration peut adopter
un règlement intérieur qui peut notamment porter sur :
«1° l'admission, la suspension,
l'expulsion et la discipline des membres du Musée et l'établissement de
diverses catégories de membres;
«2° la détermination du montant de la
cotisation exigible pour chaque catégorie de membres du Musée;
«3° la convocation des assemblées des
membres du Musée et des assemblées du conseil d'administration, la procédure
qu'on doit y suivre et, dans le cas des assemblées des membres, le quorum qui y
est requis;
«4° les conditions requises pour se
porter candidat à un poste d'administrateur élu;
«5° les modalités d'élection des
administrateurs élus par l'assemblée générale des membres du Musée;
«6° les devoirs des membres du
conseil d'administration;
«7° la constitution, la composition
et les fonctions de comités au sein du Musée ou du conseil d'administration, à
l'exception de la constitution et des fonctions des comités d'acquisition
d'oeuvres — alors, ça, c'est nouveau, là, il y a le mot
"d'oeuvres" — d'art et…
Mme Roy
: …par
l'assemblée générale des membres du Musée;
«6° les devoirs des membres du conseil
d'administration;
«7° la constitution, la composition et les
fonctions de comités au sein du musée ou du conseil d'administration, à
l'exception de la constitution et des fonctions des comités d'acquisition
d'oeuvres — alors, ça, c'est nouveau, là, le mot
"d'oeuvres" — d'art et de ceux visés à l'article 20;
«8° la sécurité et le bon usage des lieux;
«9° les cas où l'absence répétée d'un
membre aux réunions du conseil d'administration constitue une vacance;
«10° la détermination des conditions
d'acquisition, d'aliénation, de location, de prêt, d'emprunt, de donation,
d'échange, de conservation ou de [restitution] des biens qui sont des œuvres
d'une personne ou des produits de la nature.
«Le règlement doit être approuvé par
l'assemblée générale des membres du musée et par le ministre et être accessible
sur le site Internet du musée.
«Le règlement doit faire l'objet d'une
révision à la demande du ministre ou au plus tard tous les 10 ans depuis
la dernière révision.»
Donc, on ajoute quelques petits mots,
comme vous aurez pu le remarquer, à l'alinéa 3. Et là je vous pose une
question, ajoute-t-on les mots «oeuvres» ou c'est parce qu'il y a une coquille,
puis ça apparaît en rouge, là?
Une voix
: …
(Panne de son)
Mme Roy
: …à
l'alinéa 3 : «La convocation des assemblées des membres du musée et
des assemblées du conseil d'administration, la procédure qu'on doit y suivre et,
dans le cas des assemblées des membres, le quorum qui y est requis;».
Alors, c'est ça qu'on ajoute comme
modification à cet article 16, qui lui permet aux membres d'adopter des règlements
pour le fonctionnement de leur conseil d'administration.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme
St-Pierre
:
Je n'ai pas de commentaire sur l'amendement. J'aurais juste… avoir une question
au point 10.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, on peut mettre l'amendement aux voix.
Mme
St-Pierre
:
Oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous pouvons passer… Y a-t-il des
interventions sur l'article 16 amendé?
Mme
St-Pierre
:
Bien, en fait, c'est sur le point 10. Je reviens sur l'histoire de
restitution. Je me disais que ça pourrait peut-être se retrouver au
point 10, qu'on l'écrive. Parce qu'on parle de beaucoup de choses, on
parle «d'aliénation, de location, de prêt, d'emprunt, de donation, d'échange,
de conservation ou de restauration des biens qui sont des œuvres d'une personne
ou des produits de la nature». Une oeuvre qui est un produit de la nature, c'est…
Une voix
: …
Mme Roy
: Les artistes
ont beaucoup d'imagination ont beaucoup d'imagination, hein?
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que c'est un être humain, ou quoi?
• (15 h 30) •
Mme Roy
: Bien,
rappelez-vous, Mme la ministre, vous vous en souvenez sûrement, cette
exposition où on avait exposé une robe faite en peau de viande. C'était de la…
15 h 30 (version non révisée)
Mme Roy
: ...les
artistes ont beaucoup d'imagination, hein?
Mme
St-Pierre
: Est-ce
que c'est un être humain ou quoi?
Mme Roy
: Bien,
rappelez-vous, Mme la ministre, vous vous en souvenez sûrement, cette
exposition où on avait exposé une robe faite en peau de viande. C'était de la
viande animale, alors...
Mme
St-Pierre
:
Oui, oui. Ah! O.K., O.K.
Mme Roy
: Bien oui,
mais c'est un produit de la nature, c'est peut-être ça, là, qu'on veut
spécifier ici.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Ou ça peut être ce que la mer peut amener comme produit puis comme sculpture.
Mme Roy
: Puis ça peut
être plein de choses, des produits de la nature.
Mme
St-Pierre
:
Mais je me disais... C'est simplement une question comme ça. Je me
disais : Est-ce qu'on devrait le mettre ici ou... je n'en fais pas
obligation, mais je le souligne tout simplement, pour les fins de
l'enregistrement, qu'on devrait peut-être mettre «restitution».
Mme Roy
: Et votre
observation est juste dans la mesure où l'alinéa 10° fait référence à
l'article 14 dont on parlait, et qui prévoit justement différentes
politiques. Donc, il y a un lien entre ces deux... c'est vraiment le renvoi à
l'article 14. Le paragraphe 10° de l'article est introduit pour rejoindre
le fonctionnement des musées nationaux, donc de là on calque aussi ce qui se
fait chez nos musées nationaux, et il est complémentaire à l'article 14 du
projet de loi qui concerne l'adoption d'une politique générale de gestion des
collections. Et ça rentre dans une politique générale de gestion des
collections, toute la question de l'alinéation, entre autres, là, ce dont on
venait de parler. C'est fait que c'est un article qui... ils vont ensemble.
Mme
St-Pierre
:
Mais c'est parce qu'on le détaille ici, puis on ne le met pas en se disant,
bien, à l'article 14, c'est comme... c'est inclus, ça va de soi. Mais ça
va, c'était simplement pour... parce que le mot «restitution» est venu deux
fois, là, trois fois dans les consultations. Je me disais, ils ont probablement
quelques éléments qu'ils voudraient voir dans le projet de loi relativement à
ça, mais ils n'ont pas été plus précis.
Mme Roy
: Et la loi
leur permet, leur donne toute la latitude avec l'article 14.
Mme
St-Pierre
:
Ça va.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous pouvons passer à l'article 17 introduit par
l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Alors,
17, article 17, texte proposé :
«Le quorum aux réunions du conseil
d'administration est de la majorité des membres, dont le président du conseil
ou le directeur général.
«Les décisions du conseil sont prises à la
majorité des voix exprimées par les membres présents. En cas de partage, le
président a voix prépondérante.»
Mme
St-Pierre
:
Donc, le président ne vote pas ou il vote uniquement au moment où il y a un...
c'est sept-sept?
Mme Roy
: Moi, je
comprends que, comme sa voix est prépondérante, c'est quand il doit trancher,
là. Mais, si vous permettez, M. le sous-ministre pourrait apporter des
précisions.
M. Morissette (Ian) : Oui, il
vote, mais, si jamais il y a égalité sept-sept, sa voix à lui, elle est
prépondérante par rapport aux sept autres.
Mme
St-Pierre
: Puis
le directeur général, évidemment, comme il est membre du conseil
d'administration, il vote, mais, si ça touche quelque chose... un sujet qui
touche son...
Mme Roy
: ...mais,
si vous le permettez, M. le sous-ministre pourrait apporter des précisions.
M. Morissette (Ian) :
Oui. Il va... Mais, si jamais il y a égalité sept-sept, sa voix à lui, elle est
prépondérante par rapport aux sept autres.
Mme
St-Pierre
:
Puis le directeur général, évidemment, comme il est membre du conseil
d'administration, là, il vote. Mais, si ça touche quelque chose... un sujet qui
touche son renouvellement, par exemple, il ne votera pas.
Mme Roy
: Bien là,
il faut qu'il sorte, là...
M. Morissette (Ian) : Il
se retire...
Mme Roy
: Il ne
vote pas sur lui-même.
M. Morissette (Ian) : Il
se retire...
Mme
St-Pierre
: O.K.
Donc, qu'est-ce qui arrive si, dans un renouvellement, le directeur général ne
vote pas puis qu'on se retrouve avec 14-14... c'est-à-dire, sept-sept?
M. Morissette (Ian) :
C'est la voix du président du conseil d'administration qui a prépondérance, et
non pas celle du directeur général.
Mme
St-Pierre
:
Non, mais il ne votera pas. Alors là, tu te retrouves avec un conseil
d'administration de 14... conseil d'administration de 15. Si c'est le
renouvellement du directeur général...
M. Morissette (Ian) : Il
se retire.
Mme
St-Pierre
:
Il sort dehors. O.K. On se retrouve à 14 membres du conseil
d'administration. S'il y en a sept qui sont pour son renouvellement puis sept
qui sont contre le renouvellement, qu'est-ce qui arrive?
M. Morissette (Ian) : Si
le président du conseil d'administration est pour, sa voix est prépondérante,
donc son mandat est renouvelé. S'il est contre, il ne le serait pas.
Mme
St-Pierre
:
O.K., parfait. C'est beau.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Merci. Ça vous va, Mme la députée? Donc, nous
pouvons passer à l'article 18 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Le
texte proposé se lit comme suit : «18. Les procès-verbaux des séances du
conseil d'administration approuvés par celui-ci et certifiés conformes par le
président du conseil ou par toute personne autorisée à le faire en vertu d'un
règlement intérieur du musée sont authentiques. Il en est de même des documents
ou des copies émanant du musée ou qui font partie de ses archives lorsqu'ils
sont ainsi certifiés conformes.»
Alors, cet article prévoit que les
procès-verbaux des séances du conseil d'administration approuvés, ta, ta, ta,
sont des documents authentiques. Finalement, c'est ce que ça veut dire, là.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Ça vous va? Pas de commentaires? Donc, nous
pouvons passer à l'article 19 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: 19, et
c'est le dernier de toute la série qui était de l'article 3, là, qui les
contenait tous. Donc, article 3 : Les articles 5 à 19 de cette
loi sont remplacés par ce qui suit — et là c'est écrit... il y a un
titre :
«Conflits d'intérêts
«19. Le directeur général ne peut avoir un
intérêt direct ou indirect dans un organisme, une entreprise ou une association
mettant en conflit son intérêt personnel et celui du musée. Si un tel intérêt
lui échoit, notamment par succession ou donation, il doit y renoncer ou en
disposer avec diligence. Tout autre membre du conseil d'administration qui a un
intérêt direct ou indirect dans un organisme, une entreprise ou une association
qui met en conflit son intérêt personnel et celui du musée doit dénoncer par
écrit cet intérêt au président du conseil ou, dans le cas de ce dernier, au
directeur général et, le cas échéant, s'abstenir de participer à toute
délibération et à toute décision portant sur l'organisme, l'entreprise ou
l'association dans lequel il a cet intérêt. Il doit, en outre, se retirer...
M. Roy
: …celui du musée
doit dénoncer par écrit cet intérêt au président du conseil ou, dans le cas de
ce dernier, au directeur général et, le cas échéant, s'abstenir de participer à
toute délibération et à toute décision portant sur l'organisme, l'entreprise ou
l'association dans lequel il a cet intérêt. Il doit, en outre, se retirer de la
séance pour la durée des délibérations et du vote relatifs à cette question.
«Le présent article n'a toutefois pas pour
effet d'empêcher un membre du conseil de se prononcer sur des mesures
d'application générale relatives aux conditions de travail au sein du musée par
lesquelles il serait aussi visé.»
Je vais vous lire mes notes et commentaires.
Cet article prévoit le directeur général… il manque un «que», là… Cet article
prévoit que le directeur général ne peut avoir un intérêt direct ou indirect
dans un organisme, une entreprise ou une association mettant en conflit d'intérêts
son intérêt personnel et celui de la société et que lorsqu'un tel intérêt lui
échoit, il doit y renoncer ou en disposer avec diligence. L'article prévoit
aussi qu'un autre membre du conseil qui est dans une telle situation de conflit
d'intérêts doit le dénoncer par écrit au président du C.A. ou, dans le cas de
ce dernier, au directeur général et, le cas échéant, s'abstenir de participer à
toute délibération et à toute décision portant sur l'organisme, l'entreprise ou
l'association dans lequel il a cet intérêt en plus de se retirer de la séance
pour la durée des délibérations et du vote relatifs à cette question. Cet
article n'a toutefois pas pour effet d'empêcher un membre du conseil de se
prononcer sur des mesures d'application générale relatives aux conditions de
travail au sein de la société par lesquelles il serait aussi visé.
Alors, ça ressemble étrangement à ce que
je viens de lire, là. Ça se reprend ici. Et ce sont les règles de gouvernances
dans la mesure où, lorsque vous avez un conflit d'intérêts, vous devez le
dénoncer et, si le sujet vient sur le parquet, vous devez vous retirer. C'est
ce qu'on a tenté de poursuivre ici. Et ça reprend finalement la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, là.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, des interventions?
Une voix
: Je n'ai pas
de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous pouvons passer maintenant à l'article 20 introduit par l'article
3. Oui, Mme la ministre.
Mme Roy
: Attends un
petit peu, j'essaie juste de comprendre.
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
…article 3 au complet.
Mme Roy
: Non. Bien,
attends un petit peu. Je m'excuse, j'ai peut-être mal compris, là. Parce que,
lorsqu'on prend l'article 3, il va de 5 à 19, puis c'est à travers de ça qu'on
vient de passer, là. Ça fait qu'est-ce qu'on arrête à 19 puis on vote tout ça?
La Présidente (Mme Guillemette) :
O.K. C'est 5 à 19 de la loi existante. Donc, de 20 à 39, ce sont… remplacer ce
qui suit… ce sont des ajouts.
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, oui, d'accord. On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 39)
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, oui. D'accord. On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 39)
(Reprise à 15 h 40)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons. Mme la ministre, vous pouvez nous présenter l'article 3
introduit… l'article 20 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Avec plaisir.
Alors, article 3…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Article 20.
Mme Roy
: Oui, mais
article 3, Section II. Comités, article 20. Alors,
Section II. Comités, article 20 :
«Le conseil d'administration doit
constituer les comités suivants :
«1° un comité de gouvernance et
d'éthique;
«2° un comité de vérification;
«3° un comité de ressources humaines.
«Le comité de gouvernance et d'éthique et
le comité des ressources humaines doivent être formés, à la majorité, des
membres indépendants au sens de l'article 6.
«Le comité de vérification n'est composé
que de membres indépendants.
«Le directeur général ne peut être membre
de ces comités.»
Ce qu'on crée ici avec cet article-là…
puis vous vous en souvenez sûrement, Mme la députée, c'est qu'on s'était rendu
compte, cet été, bien, l'été dernier, en 2020, à la suite de la saga du musée,
on s'était rendu compte qu'il fallait moderniser la gouvernance de ce musée et
qu'il n'y avait pas de comité, entre autres, qui était formé. Ils venaient d'en
former un, là, au printemps, je pense, des ressources humaines, en toute
vitesse, là. Donc, c'est la raison pour laquelle on doit créer ces comités, qui
sont les bonnes pratiques selon les règles de gouvernance. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y.
Mme
St-Pierre
:
Donc, il y a certains comités qui doivent être composés de membres indépendants
seulement, c'est ça?
Mme Roy
: Oui. Et, plus
loin, je pense que c'est à l'article 21, qui suit, c'est qu'on dit même
quels sont les… Rappelez-vous, on a des témoins qui sont venus nous dire que…
mais comment nous assurer que, sur tel comité, il y aura les gens avec les
bonnes compétences. Donc, on va définir les profils de compétence pour les
gens, pour les membres qui devront siéger sur ces comités-là. Donc, il y aura
des profils…
Mme Roy
: …oui, et, plus
loin, je pense que c'est à l'article 21, qui suit, c'est qu'on dit même
qu'elles sont les… rappelez-vous, on a des témoins qui sont venus nous dire
que… mais comment nous assurer que, sur tel comité, il y aura les gens avec les
bonnes compétences. Donc, on va définir les profils de compétence pour les
gens, pour les membres qui devront siéger sur ces comités-là. Donc, il y aura
des profils aussi qui suivent les comités. Là, on crée les comités, puis les
profils s'en viennent.
Mme
St-Pierre
:
Ça va.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va? Parfait. Merci. Donc, nous passons à l'article 21 introduit
par l'article 3.
Mme Roy
: Alors, 21 se
lit comme suit, texte proposé : «Les responsabilités et les règles
applicables aux comités visés à l'article 20 sont celles que prévoient les
articles 22 à 27 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
(chapitre G-1.02), avec les adaptations nécessaires.»
Alors, on y vient, justement, aux normes
de composition de ces comités-là, qui elles, ces normes, se retrouvent dans la
loi, parce qu'on y fait référence, là, la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État.
Alors, cet article prévoit que les
responsabilités… bon, je pense… la même chose qui est écrite… oui, c'est
exactement la même chose. Donc, cet article réfère, comme vous le comprenez,
aux articles de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État pour préciser les
responsabilités, les règles applicables aux comités devant être constitués en
vertu de l'article 20 de notre projet de loi. Et ses fonctions s'appuient
par ailleurs sur un énoncé de politique qui date de 2006, intitulé Moderniser
la gouvernance des sociétés d'État. C'est ce dont vous nous parliez tout à
l'heure.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça répond bien à votre question?
Mme Roy
: Là, vous
seriez mal prise pour dire que vous êtes…
Des voix
: …
Mme Roy
: C'est ça,
vous seriez mal prise pour dire…
Mme
St-Pierre
:
…des fois, en Chambre. Tu te dis : Coudon, on a fait quelque chose de bien
dans la vie, nous autres.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Merci, Mme la ministre. Merci, Mme la députée. Donc, nous
pouvons passer à l'article 22 introduit par l'article 3, et je crois
que nous avons un amendement.
Mme Roy
: Oui, tel
qu'annoncé il y aura un amendement à l'article 22. Donc, pour le moment,
le texte proposé : «22. Le conseil d'administration peut constituer
d'autres comités pour l'étude de questions particulières ou pour faciliter le
bon fonctionnement du musée.»
Et nous allons suspendre quelques
instants, le temps de vous… bien, je l'ai, l'amendement, mais le temps que les
collègues le lisent.
Une voix
: …
Mme Roy
: Il l'est
déjà?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il est rendu dans le Greffier, oui.
Mme Roy
: Le temps que
vous le lisiez, quand vous serez prêts.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait.
Mme
St-Pierre
:
…les amendements à venir.
Mme Roy
: O.K. Donc,
vous les avez tous, là. Ah! bien, regarde donc...
Des voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Est-ce qu'on a besoin d'une suspension?
Mme Roy
: Non, ça va
être assez simple.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Non, ça vous va? Parfait.
Mme Roy
: Ça va être
très simple. L'amendement fait en sorte qu'on retire tout simplement cet
article.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Mme la députée, des commentaires, observations? Ça vous va?
Mme Roy
: Alors, j'y
vais avec les commentaires. C'est un article de concordance avec… au paragraphe
7° de l'article 16 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal,
édicté par l'article…
Mme Roy
: ...cet article.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Mme la députée, des commentaires, observations? Ça vous va.
Mme Roy
: Alors, j'y
vais avec les commentaires.C'est un article de concordance avec, au paragraphe 7° de
l'article 16 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édicté par
l'article 3 du projet de loi, de manière à prévoir que seuls le règlement
intérieur ou la loi peuvent prévoir des règles concernant la constitution, la
composition et les fonctions de comités au sein du musée ou de son conseil
d'administration.
Alors, il ne pourra pas y avoir d'autres
comités outre que ceux qui sont spécifiés par la nouvelle loi que nous édictons
actuellement, c'est-à-dire celle que l'on retrouve par l'article 3 du
projet de loi, donc celles touchant les règles qui concernent la constitution,
la composition et les fonctions des comités au sein du musée ou de son conseil
d'administration.
Mme
St-Pierre
:
Donc, si je comprends bien, il n'y aura pas d'autres comités que les trois
comités qu'on connaît, éthique, vérification et ressources humaines?
Mme Roy
: Si vous
permettez, on va passer la parole à M. le sous-ministre.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, allez-y.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, oui, il pourrait y avoir d'autres comités, mais le C.A. ne pourrait pas
les constituer seul. Il devrait passer par le règlement, donc par l'assemblée
générale et avoir l'autorisation de la ministre pour constituer un autre
comité.
Mme
St-Pierre
:
O.K., parfait.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Ça vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. Donc, nous passons à la mise aux voix de l'amendement de Mme la
ministre.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement étant adopté, l'article 22 est retiré. Nous
passons maintenant à l'article 23 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors :
«Section III. Fonctions du président
et du directeur général.
«1. Président»
Article 23 : «Le président du
conseil d'administration a notamment pour fonctions de présider les réunions du
conseil et de voir à son bon fonctionnement.
«Il voit également au bon fonctionnement
des comités du conseil; il peut participer à toute réunion d'un comité.
«Les fonctions de président du conseil
d'administration et de directeur général ne peuvent être cumulées.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
...c'est beau pour moi.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Clair et limpide?
Mme
St-Pierre
:
Oui. Cependant, je ne suis peut-être pas à la bonne place, là, mais quand le
syndicat nous disait qu'il y avait un malaise dans le fait le directeur général
pouvait avoir une autre fonction... dans ses fonctions, pouvait... On n'est pas
au bon endroit pour discuter de ça ou il est trop tard, peut-être?
Mme Roy
: Non, ici,
c'est le cumul des deux fonctions, là. Il ne peut pas y avoir de cumul des deux
fonctions...
Mme
St-Pierre
:
...dans le fait que le directeur général pouvait avoir une autre fonction...
dans ses fonctions, pouvait... On n'est pas au bon endroit pour discuter de ça
ou il est trop tard, peut-être?
Mme Roy
: Non,
ici, c'est le cumul des deux fonctions, là.
Mme
St-Pierre
:
...on parle du président, oui...
Mme Roy
: Il ne
peut pas y avoir de cumul des deux fonctions puis... pour éviter ce qu'on a vu.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Parfait. Donc...
Mme
St-Pierre
:
...et le directeur général. Donc, oui, c'est ça, ici, c'est les fonctions de
président du conseil d'administration et de directeur général ne peuvent être
cumulées. La loi vient de les séparer.
Mme Roy
: Exact.
Mme
St-Pierre
:
Mais ce que le syndicat disait, c'est que le directeur général peut aussi avoir
une autre fonction à l'intérieur du fonctionnement du musée, puis ça, ça les
fatiguait un peu, compte tenu de ce qu'ils ont vécu, mais...
Mme Roy
: Les
articles concernant les fonctions viennent plus loin, les fonctions du Vérificateur
général viennent plus loin.
Mme
St-Pierre
:
O.K., parfait. C'est beau.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Donc, nous pouvons passer à l'article 24
introduit par l'article 3. Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui. 24,
le texte proposé se lit comme suit : «Le président du conseil
d'administration évalue la performance des autres membres du conseil selon les
critères établis par celui-ci.
«Il exerce, en outre, toute autre fonction
que lui confie le conseil.»
Cet article-là prévoit que le président du
conseil d'administration évalue la performance des autres membres du C.A. selon
les critères établis par celui-ci et qu'il exerce, en outre, toute autre
fonction que lui confère le conseil d'administration. Bon, c'est la même chose.
Cet article-là vient compléter la
description du rôle du président du C.A. en ajoutant l'évaluation des autres
membres du conseil. Et ça, la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État et la
Loi sur les musées nationaux, notamment, prévoient également des dispositions
similaires.
Mme
St-Pierre
:
...dispositions selon lesquelles le président du conseil d'administration
évalue la performance des autres membres, tout seul.
Mme Roy
: Bien, il
est président du C.A., ce n'est pas pour rien.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Ça vous va?
Mme
St-Pierre
:
Ça donne tout un pouvoir.
Mme Roy
: Bien,
c'est comme ça actuellement, hein?
Mme
St-Pierre
:
Oui, je le sais. Je le savais que vous alliez me dire ça.
• (15 h 50) •
Mme Roy
: Bien,
c'est parce que c'est ce qu'on tente de faire.
Mme
St-Pierre
:
Je le savais que vous alliez me dire ça. Mais on est en 2021. Moi, j'ai été ministre
de 2007 à 2012.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Donc, ça vous va pour l'article 24?
Mme
St-Pierre
:
Oui, ça va.
La Présidente
(Mme Guillemette) : ...passer à l'article 25 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui.
Alors, le texte proposé... article 25, le texte proposé se lit comme
suit : «En cas d'absence ou d'empêchement du président, le conseil
d'administration désigne l'un des présidents des comités visés à
l'article 20 pour en exercer temporairement les fonctions.»
C'est un mécanisme de remplacement
temporaire du président. Et puis ça renforce les liens avec les différents
comités qu'on vient de constituer en vertu de l'article 20.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Merci. Donc, nous pouvons maintenant passer à
l'article 26 introduit par l'article 3...
Mme Roy
: ...c'est
un mécanisme de remplacement temporaire du président et puis ça renforce les
liens avec les différents comités qu'on vient de constituer en vertu de
l'article 20. Merci.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Merci. Donc, nous pouvons maintenant passer à
l'article 26 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui.
Alors, article 3, et là, Directeur général, article 26, le texte
proposé se lit comme suit :
«Le directeur général assume la direction
et la gestion du musée dans le cadre de ses règlements et de ses politiques.
«Il propose au conseil d'administration
les orientations stratégiques ainsi que les plans d'immobilisation et
d'exploitation du Musée.
«Il exerce, en outre, toute autre fonction
que lui confie le conseil d'administration.»
La Présidente
(Mme Guillemette) : ...des commentaires? C'est beau. Donc, nous
pouvons passer à l'article 27 introduit par l'article 3, et je crois
que nous avons également un amendement.
Mme Roy
: Oui, Mme
la Présidente, vous avez raison. Alors, article 27, le texte proposé se
lit comme suit :
«Le directeur général doit s'assurer que
le conseil d'administration dispose, à sa demande et en vue de l'accomplissement
de ses fonctions et de celles de ses comités, de ressources humaines,
matérielles et financières adéquates.»
Alors, encore ici, c'est un article... je
n'oserais pas dire de concordance, là, mais c'est un article qui est prévu dans
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Est-ce que vous avez besoin qu'on suspende quelques
instants?
Mme Roy
: Bien, je
l'ai sous les yeux.
Mme
St-Pierre
:
Non, c'est un mot qu'on...
La Présidente
(Mme Guillemette) : Parfait.
Mme Roy
: Pour la
version anglaise en plus.
Mme
St-Pierre
:
Oui, c'est ça.
Mme Roy
: Alors,
voici l'amendement à cet article. Article 3, article 27 de la Loi sur
le Musée des beaux-arts : Remplacer, dans le texte anglais de l'article 27
de la Loi le Musée des beaux-arts de Montréalproposé par l'article 3 du projet
de loi, «ensures» par «must ensure».
Commentaire : cet amendement a pour
but d'assurer la concordance avec la version française, en effet il manque la
notion de devoir en anglais dans le texte anglais de l'article 27 sur le
musée tel que présenté au projet de loi n° 81.
Alors, ça se lirait comme suit en
anglais... je ne sais pas... je pense que je vais vous faire grâce de la
lecture en anglais : «The director general must ensure» — et non
juste ‘‘ensures'', on rajoute le ‘‘must'', doit — must ensure that
the board of trustees is given at it's request adequate human, material and
financial ressources to enable it and it's commitees to perform their
functions.» Voilà.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Merci, Mme la ministre. Des commentaires? Ça
vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Il n'y a pas de commentaire.
La Présidente
(Mme Guillemette) : Parfait. Merci. Donc, nous allons voter sur
l'amendement de Mme la ministre.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire adjointe
:
Pour les membres de l'opposition...
La Présidente (Mme Guillemette) :
...des commentaires? Ça vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Il n'y a pas de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. Donc, nous allons voter sur l'amendement de Mme la ministre.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 27 introduit par l'article 3
est adopté. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 27 amendé? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à l'article 28
introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Alors, l'article 28
se lit comme suit, texte proposé :
«Le directeur général exerce ses fonctions
à temps plein.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas de commentaire là-dessus? C'est clair pour tout le monde.
Mme Roy
: On l'espère, effectivement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous passons à l'article 29 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Alors, Mme
la présidente, l'article 29, le texte proposé se lit comme suit :
«En cas d'absence ou d'empêchement du
directeur général, le conseil d'administration peut désigner un membre du
personnel du musée pour en exercer temporairement les fonctions.»
Alors, c'est... pour des commentaires
additionnels, c'est un article qui prévoit un mécanisme de remplacement
temporaire du D.G. pour pallier les difficultés pouvant être causées par son
absence temporaire. Et c'est une disposition qui est présente notamment dans la
Loi sur les musées nationaux, par exemple une absence prolongée pour un congé
de maladie.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait, merci. Mme la députée.
Mme
St-Pierre
: Est-ce
que ça, c'est... on le précise parce qu'il faut éviter que ça soit un membre du
conseil d'administration qui prenne les fonctions en cas d'absence ou
d'empêchement du directeur général? Parce que c'est un peu ça qui s'est produit
dans l'histoire récente. Donc, le conseil d'administration va désigner un
membre du personnel du musée. Ça peut-être le directeur général adjoint,
j'imagine.
Mme Roy
: Bien, votre
analyse n'est pas folle du tout, dans la mesure où, comme on a dit que le D.G.
ne peut pas cumuler deux fonctions, et c'est ce qui s'était passé, donc, en
remplaçant ici, bien, on s'assure qu'on a quelqu'un d'autre pour occuper le
siège.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Oui, ça va.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous passons à l'article 30 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Article 30,
alors :
«Chapitre III. Pouvoirs et
responsabilités.»
30, le texte proposé se lit comme
suit :
«Le musée peut notamment :
«1° ester en justice;
«2° acquérir, détenir, administrer,
vendre, louer ou aliéner tous biens meubles nécessaires ou utiles à la
réalisation de ses fins...
Mme Roy
: ...et responsabilités.
«30 — le texte proposé se lit
comme suit — Le Musée peut notamment :
«1° ester en justice;
«2° acquérir, détenir, administrer,
vendre, louer ou aliéner tous biens meubles nécessaires ou utiles à la
réalisation de ses fins;
«3° acquérir des immeubles, les aliéner ou
hypothéquer, avec l'autorisation du ministre;
«4° donner à loyer, dans les immeubles
dont il est propriétaire, des espaces pour des commerces conformément au plan
d'utilisation approuvé par le ministre conformément à l'article 37;
«5° acquérir et exploiter des commerces
dans les espaces réservés à cette fin conformément au plan d'utilisation
approuvé par le ministre — et;
«6° conclure avec tout organisme toute
entente qu'il juge à propos.»
Et nous avons un amendement à cet article,
qui se lit comme suit, vous l'avez sous les yeux, l'amendement. Alors, nous
ajoutons... juste pour le bénéfice des gens qui écoutent, nous ajoutons un
alinéa 7° à la toute fin, alors je peux tout vous relire ça... enfin, je
vais tout relire.
Donc, nous ajoutons,
article 30 :
Le Musée peut notamment :
«1° ester en justice;
«2° acquérir, détenir, administrer,
vendre, louer ou aliéner tous biens meubles nécessaires ou utiles à la
réalisation de ses fins;
«3° acquérir des immeubles, les aliéner ou
hypothéquer, avec l'autorisation du ministre;
«4° donner à loyer, dans les immeubles
dont il est propriétaire, des espaces pour des commerces conformément au plan
d'utilisation approuvé par le ministre conformément à l'article 37;
«5° acquérir et exploiter des commerces
dans les espaces réservés à cette fin conformément au plan d'utilisation
approuvé par le ministre;
«6° conclure avec toute personne ou
organisme toute entente qu'il juge à propos;
«et 7° — ce qui est
nouveau — sous réserve des dispositions de l'article 31, contracter
des emprunts.».
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Est-ce que vous avez besoin d'une suspension, ça va? Parfait, merci.
Mme
St-Pierre
:
Juste une question. Donc, il peut contracter des emprunts, mais il ne peut pas
hypothéquer sans l'autorisation de la ministre. Il peut contracter des emprunts
sans l'autorisation de la ministre, mais, s'il veut hypothéquer, il faut qu'il
ait l'autorisation de la ministre, c'est ça?
Mme Roy
: En fait, il y
a différentes choses dont il doit avoir l'autorisation de la ministre. Je vais
le relire, tout simplement, là.
Mme
St-Pierre
:
Ici, acquérir ou exploiter des commerces, on comprend.
Mme Roy
: Bien, en
fait, ce qu'on rajoute avec l'article 7, c'est ça, c'est : «sous
réserve des dispositions de l'article 37, contracter des emprunts», parce que,
quand vous contactez un emprunt... bien là, il faudrait voir l'article 36,
mais...
Une voix : ...
Mme Roy
: Pardon? 31.
Mme
St-Pierre
:
Moi, ma question que je me pose, c'est : Pourquoi vous ne le mettez pas à
l'article 3 puisqu'on a «acquérir des immeubles, les aliéner ou les
hypothéquer, avec l'autorisation de la ministre»?
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Et après ça...
• (16 heures) •
Mme Roy
: Parce que ça
touche juste les immeubles. Là, on parle d'un emprunt. Alors, c'est deux choses
différentes, une acquisition puis un prêt, là, c'est pour ça qu'il n'est pas à
la même place, là. Acquérir, alinéa, hypothéquer, c'est un bien meuble sur
lequel on pose des gestes, alors que, là, avec le paragraphe 7°, il n'est
pas question d'un bien meuble, on parle...
16 h (version non révisée)
Mme
St-Pierre
:
…ça…
Mme Roy
: Parce que ça
touche juste les immeubles, là, on parle d'un emprunt, alors c'est deux choses
différentes…
Mme
St-Pierre
:
Oui. Oui, oui, je sais.
Mme Roy
: …une
acquisition puis un prêt, là. C'est pour ça qu'il n'est pas à la même place,
là. Acquérir, aliéner, hypothéquer, c'est un bien meuble sur lequel on pose des
gestes, alors que là, avec le paragraphe 7°, il n'est pas question d'un bien
meuble, on parle de contracter un emprunt. Alors, c'est pour ça que ce n'est
pas mis ensemble, parce que, pour contracter un emprunt qui n'a pas rapport
avec un bien meuble… un bien immeuble, nécessairement…
Mme
St-Pierre
:
O.K. Et puisque c'est un musée privé, pourquoi le musée va avoir l'autorisation
de la ministre pour contacter… pour acquérir des immeubles, les aliéner ou
hypothéquer?
Mme Roy
: En quelque
part, ils… le gouvernement du Québec met quand même beaucoup de sous dans ce
musée, et c'est une forme de protection pour nous assurer qu'il n'y a pas de
dilapidation des biens ou de vente des biens. Il faut quand même être informés,
parce que le, comment je vous dirais ça, les biens du musée, c'est la garantie,
n'est-ce pas, du musée. Donc, à cet égard-là, bien, s'il aliène d'une façon ou
d'une autre sa propre garantie, nous devrions le savoir et en être informés.
Parce que nous donnons beaucoup de sous, puis il n'y a pas juste les sous, nous
donnons des sous, mais il y a aussi du maintien d'actifs que le gouvernement du
Québec paye. Donc, c'est pour nous assurer que s'il y a des procédures ou un
processus judiciaire qui est entamé sur un immeuble, qu'on en soit informés
minimalement, et il y a des formes d'autorisation aussi, là, parce que c'est
leur garantie, c'est leurs biens, ce qu'ils ont, alors avant qu'ils…
Mme
St-Pierre
:
Non, mais c'est parce que c'est dans leur logique, que c'est un musée privé…
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
…et pour hypothéquer, il faut l'autorisation de la ministre. Si le ministre
dit : On ne vous donne pas notre autorisation, ils ne peuvent pas procéder
à l'hypothèque?
Mme Roy
: S'ils ont
besoin d'une autorisation, c'est le cas, mais vous comprenez que c'est une
mesure de protection pour… compte tenu du fait que les sommes importantes des
citoyens sont investies dans ce musée-là, mais, de façon générale, la façon
dont ça se passe, ça se passe avec le ministère des Finances, le ministre des
Finances, puis jusqu'à présent, depuis… ça fait quand même longtemps que ce
musée existe, là, il n'y a aucun problème à cet égard-là, là. Bien, c'est une
forme de vérification.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, nous allons mettre… Ça vous va, Mme la députée?
Mme
St-Pierre
:
Ça va. Je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Nous pouvons mettre l'amendement aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 30, introduit par l'article 3, est
adopté. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 30 amendé?
Parfait. Si… Nous passons maintenant à l'article 31, introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Et il y
aura aussi un amendement à 31, mais vos questions, bien, on trouve la réponse
dans le 31, là, ce que je vous ai répondu. Donc article 31, texte proposé se
lit comme suit :
«Le musée peut, s'il est autorisé par le
vote d'au moins les deux tiers de ses membres présents à une assemblée générale
du…
Mme Roy
: …Oui. Et il y
aura aussi un amendement à 31. Mais vos questions, bien, on trouve la
réponse dans le 31, là.
Une voix
: …
Mme Roy
: Et ce que je
vous ai répondu.
Donc, article 31, texte proposé, se
lit comme suit :
«Le musée peut, s'il est autorisé par le
vote d'au moins les deux tiers de ses membres présents à une assemblée
générale, dûment convoquée à cette fin, et par le ministre et le ministre des
Finances :
1° contracter des emprunts;
2° émettre, réémettre, vendre ou
hypothéquer ses titres de créance;
3° hypothéquer tout ou partie de ses
biens, présents ou futurs, afin de garantir l'exécution de toute obligation.
Les dispositions du premier alinéa ne
s'appliquent pas :
1° à un emprunt à court terme contracté au
moyen de lettres de change ou billets faits, tirés, acceptés ou endossés par le
musée ou en faveur du musée;
2° à un emprunt à long terme lorsque les
sommes requises pour le remboursement de cet emprunt proviennent d'une
subdivision accordée par le ministre à cette fin ni à une hypothèque mobilière
sans dépossession sur cette subvention consentie pour garantir un tel emprunt.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Ça vous va? D'autres commentaires, Mme la ministre? Ça vous va?
Mme Roy
: Et
l'amendement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Et l'amendement.
Mme Roy
: Et
l'amendement se lit comme suit. Lui, il est pas mal… un petit peu plus… il est
plus long. Alors, article 31 tel qu'amendé se lirait ainsi :
«31. Le musée peut, s'il est autorisé par
le vote d'au moins les deux tiers de ses membres présents à une assemblée
générale, dûment convoquée à cette fin, par le ministre et par le ministre des
Finances :
1° contracter des emprunts à long terme;
2° émettre, réémettre, vendre ou
hypothéquer des titres de créance;
3° hypothéquer tout ou en partie de ses
biens, présents ou futurs, afin de garantir tout emprunt.»
Et là, on a… ça, c'est modifié. Et ça se
poursuit.
«Seuls le vote d'au moins les deux tiers
de ses membres présents à une assemblée générale, dûment convoquée à cette fin,
et l'autorisation du ministre sont requis pour permettre au musée d'hypothéquer
tout ou partie de ses biens, présents ou futurs, afin de garantir l'exécution
de toute autre obligation.
Seules l'autorisation du ministre et celle
du ministre des Finances sont requises lorsque les sommes nécessaires au
remboursement d'un emprunt proviennent d'une subdivision accordée par le
ministre à cette fin ou lorsqu'une hypothèque mobilière sans dépossession sur
cette subvention est consentie par garantie… pour garantir, pardon, un tel
emprunt.»
Alors, ici, on vient de clarifier le type
d'emprunt. On met en haut, à l'alinéa 1, «à long terme». On vient
clarifier, au paragraphe 3°, non pas pour «l'exécution de toute
obligation» mais pour «tout emprunt». Et on vient d'être plus précis à l'égard
des autorisations du ministre et du ministre des Finances.
Mais le but de ces articles-là est
toujours de nous assurer que s'il y a des grosses procédures…
Mme Roy
: …d'être plus
précis à l'égard des autorisations du ministre et du ministre des Finances.
Mais le but de cet article-là est toujours de nous assurer que, s'il y a des
grosses procédures ou de gros emprunts faits par le musée, que nous en soyons d'abord
informés et que nous puissions l'autoriser. Ça fait que c'est parce que c'est
leur garantie, ce sont leurs biens, pour ne pas qu'il y ait de dilapidation.
Mais ça, on est dans l'hypothétique extrême, là, mais il vaut mieux prévenir
que guérir.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Ça vous va? Donc, on met aux voix l'amendement de l'article 31.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 31 introduit par l'article 3 est
adopté. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 31 amendé? Pas d'autre
intervention? Donc, Mme la ministre, vous pouvez nous présenter l'article 32
introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Merci, Mme la
Présidente. Alors, le texte proposé se lit ainsi, article 32 :
«Le musée doit élaborer un plan stratégique
et le transmettre au ministre dans le délai fixé par ce dernier. Le plan doit notamment
indiquer :
1° le contexte dans lequel évolue le
musée, les principaux enjeux auxquels il fait face;
2° les objectifs et les orientations stratégiques
du musée;
3° les résultats visés au terme de la
période couverte par le plan;
4° les indicateurs de performance utilisés
pour mesurer l'atteinte des résultats.»
Et l'article se termine ainsi. Et pour les
bénéfices de ceux qui nous écoutent, ce sont des ajouts parce qu'actuellement,
bien, avant ce projet de loi n° 81, le musée n'avait jamais
à faire… n'a jamais eu à faire de plan stratégique. Donc, ici, on lui demande
de faire un plan stratégique, et encore… toujours pour une bonne gouvernance,
une gouvernance adaptée en fonction des nouvelles réalités.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions?
Mme
St-Pierre
:
…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Ça vous va. Donc, article 32. Nous passons maintenant à l'article 33 introduit
par l'article 3.
Mme Roy
: Merci, Mme la
Présidente. Article 33, le texte proposé se lit comme suit :
«L'exercice financier du musée se termine
le 31 mars de chaque année.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
…nous pouvons passer à l'article 34, toujours introduit par l'article 3.
Mme
St-Pierre
:
…
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Roy
: Bien, vous le
savez, parce que vous avez été ministre, les sociétés d'État, au ministère de
la Culture, n'ont pas toutes les mêmes dates de clôture des années financières,
alors on tente de les ramener au 31 mars, mais ça crée des enjeux particuliers
des fois. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous revenons à l'article 34.
Mme Roy
: Alors, oui, Mme
la Présidente. 34, le texte proposé se lit ainsi :
«34. L'assemblée générale annuelle des
membres du musée doit être tenue dans les six mois…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…le plus possible, oui.
Mme Roy
: Mais ça crée
des enjeux particuliers, des fois. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous revenons à l'article 34.
Mme Roy
: Alors, oui, Mme
la Présidente, 34, le texte proposé se lit ainsi :
«34. L'assemblée générale annuelle des
membres du Musée doit être tenue dans les six mois qui suivent la fin de
l'exercice financier du Musée.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas d'interventions? Donc, nous passons à l'article 35, introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui, l'article 35,
le texte proposé se lit ainsi :
«35. Les livres et les comptes du Musée
doivent être vérifiés annuellement par un vérificateur externe nommé par
l'assemblée générale des membres du Musée.
«Le rapport du vérificateur doit
accompagner le rapport annuel d'activités et les états financiers du Musée.»
• (16 h 10) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci.
Une voix
: Il n'y a pas de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas de commentaire sur l'article 34. Merci. Donc, nous passons à l'article 35,
toujours introduit par l'article 3.
Mme Roy
: 35, je viens
de le faire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Guillemette) :
35… 36, excusez-moi.
Mme Roy
: On est rendus
à 36.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Excusez-moi, 36.
Mme Roy
: Non, ça va.
Une voix
: 36?
Mme Roy
: Oui, 36.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Oui, 36, introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Alors, à l'article 36,
le texte proposé se lit comme suit :
«36. Le Musée doit, dans les six mois de
la fin de son exercice financier, produire au ministre ses états financiers
accompagnés du rapport du vérificateur ainsi que du rapport annuel d'activités
pour l'exercice financier précédent. Les états financiers et le rapport annuel
d'activités doivent contenir tous les renseignements exigés par le ministre.
«Le rapport annuel d'activités doit
notamment contenir les renseignements exigés par les dispositions des
articles 36 à 38 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
(chapitre G-1.02), avec les adaptations nécessaires.
«Le ministre dépose ces rapports et ces
états à l'Assemblée nationale dans les 30 jours de leur réception ou, si elle
ne siège pas, dans les 30 jours de la reprise des travaux.»
Comme on le fait et comme on le voit pour
les autres sociétés d'État, parce qu'il n'y avait aucune reddition de comptes
avant, alors là c'est un grand pan de reddition de comptes, là, qui est demandé
ici.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Mme la députée.
Mme
St-Pierre
:
Oui, une question de… Pour la rémunération des membres du conseil
d'administration, est-ce que c'est du bénévolat comme on le voit dans les sociétés
d'État qui relèvent du ministère de la Culture? Parce qu'on ne l'a pas spécifié
nulle part qu'ils étaient rémunérés. Dans les autres sociétés d'État…
Mme Roy
: Ils ne le
sont pas.
Mme
St-Pierre
:
…qui relèvent du ministère de la Culture, ce n'est pas rémunéré.
Mme Roy
: Ils ne le
sont pas, oui.
Mme
St-Pierre
:
Mais il y a certaines sociétés d'État où les membres du conseil
d'administration sont rémunérés. Je me demandais s'ils se votaient des
rémunérations ou si on doit le spécifier.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Allez-y.
Mme Roy
: Oui. Le
projet de loi ne parle pas de rémunération. Par ailleurs, on pourrait vérifier
pour vous revenir exactement. Je n'ai pas la…
Mme
St-Pierre
:
Il me semble qu'on l'avait mis dans les autres, mais c'est trop loin, là, les
autres sociétés d'État.
Mme Roy
: Mais il n'y a
pas de rémunération.
Mme
St-Pierre
:
Bien, c'est ça, qu'il n'y a pas de… C'est écrit qu'il n'y a pas de
rémunération, mais peut-être…
Mme Roy
: O.K. Mais
dans… ce projet de loi ne fait pas mention de…
Mme Roy
: ...par
ailleurs, on pourrait vérifier pour vous revenir exactement...
Mme
St-Pierre
:
Il me semble qu'on l'avait mis dans les autres, mais c'est trop loin, là, les
autres sociétés d'État.
Mme Roy
: Mais il n'y a
pas de rémunération.
Mme
St-Pierre
:
Bien, c'est ça, qu'il n'y a pas de... c'est écrit qu'il n'y a pas de
rémunération.
Mme Roy
: O.K., mais
dans cet... ce projet de loi ne fait pas mention de rémunération quelconque.
Mme
St-Pierre
:
Oui, je le sais.
Mme Roy
: Mais comme je
vous dis, comme les articles précédents qu'on vient de lire et... bien,
d'adopter éventuellement, là, nous parlent des règles internes du C.A., mais à
cet égard-là, je n'ai pas la réponse. Actuellement, aucune rémunération. Voilà,
il n'y en a pas.
Mme
St-Pierre
:
Oui, il n'y a aucune rémunération, mais ça ne veut pas dire que ça va rester
comme ça, là, le conseil d'administration pourrait décider à un moment donné
qu'il rémunère...
Mme Roy
: Pourrait
probablement, pourrait probablement dans la mesure où il s'agit aussi d'un OSBL
privé, mais ce n'était pas... ce n'est pas dans le projet de loi.
Mme
St-Pierre
:
Et il y a un autre élément que M. Bourgie nous a parlé puis il semblait
s'attendre à quelque chose dans la loi ou ils vont peut-être le faire en régie
interne, quand il a dit : Quand un membre a donné, je pense... un membre a
donné 2 000 $, il est membre à vie, quelque chose comme ça, il
dit : Ça date de 1972, puis il faudrait peut-être changer ça, parce que
2 000 $ en 1972, ce n'est pas 2 000 $. Est-ce que ça
nécessitait quelque chose dans la loi ou s'ils sont capables de le faire par
régie interne?
Mme Roy
: C'est
l'article 16, quand on parlait des règlements qui suivront par la suite...
Mme
St-Pierre
:
O.K., ça sera dans les règlements qu'ils vont le faire. O.K., parfait.
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Parce qu'il semblait dire que c'était écrit dans la loi de 1972, donc ils
auraient pu le faire...
Mme Roy
: C'est dans
les règlements.
Mme
St-Pierre
:
Ils auraient pu le faire bien avant.
Mme Roy
: Oui. Bein,
c'est-à-dire oui, mais avec l'assentiment du gouvernement parce que les
règlements, ils passent par le gouvernement.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
Mme Roy
: Alors, ça
prenait une modification au règlement. Ça aurait pu être fait par une
modification au règlement s'il avait voulu changer ça.
Mme
St-Pierre
:
O.K., donc il n'était pas dans l'impossibilité de le faire?
Mme Roy
: Non. Bien, je
vous parle comme ça, là, de... Ma compréhension, c'est qu'ils ont le droit de
modifier le règlement, mais ça prend toujours l'aval du gouvernement.
Mme
St-Pierre
:
Oui, mais je ne pense pas que le gouvernement aurait dit non s'ils avaient
demandé à changer la règle du 2 000 $. Enfin, il faudra leur rappeler
qu'ils peuvent le faire par règlement.
Mme Roy
: Ah! je pense
qu'ils le savent.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc...
Mme
St-Pierre
:
Non, il n'y a pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Nous passons à l'article 37 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui,
l'article 37, le texte proposé se lit comme suit :
«37. Le Musée prépare un plan
d'utilisation des espaces dont il est propriétaire et qu'il réserve pour des
commerces; il soumet ce plan tous les trois ans à l'approbation du ministre.»
Mme
St-Pierre
:
Quand on parle du ministre, on parle du ministre des Finances ou du ministre de
la Culture?
Mme Roy
: Culture. Le
ministre des Finances, c'était à l'article 30, 31, là...
Mme
St-Pierre
:
Oui, je sais, pour les questions financières. Ça, c'est...
Mme Roy
: ...mais...
Oui, allez-y, M. le sous-ministre.
M. Morissette (Ian) : Je veux
dire, quand on parle du ministre ou de la ministre, c'est la ministre de la
Culture parce que c'est elle qui est responsable de la loi.
Mme
St-Pierre
: C'est
toujours inclus, ça. O.K., parfait. C'est beau.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous passons à l'article 38 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui...
Mme
St-Pierre
:
…financières.
Mme Roy
: Mais, ce
n'est…
Mme
St-Pierre
:
Ça, c'est…
Mme Roy
: Allez-y, M.
le sous-ministre.
M. Morissette (Ian) : Quand
on parle du ministre ou de la ministre, c'est la ministre de la Culture parce
que c'est elle qui est responsable de la loi.
Mme
St-Pierre
: O.K.,
parfait. C'est beau.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous passons à l'article 38 introduit par l'article 3.
Mme Roy
: Oui. Alors,
article 38, le texte proposé se lit ainsi : «38. Le Musée doit
fournir au ministre tout renseignement qu'il requiert sur ses activités.»
La Présidente (Mme Guillemette) :
Questions, commentaires?
Mme
St-Pierre
:
Est-ce que ça veut dire également des documents parce que dans la saga qui a
été vécue, vous aviez demandé, si ma mémoire est bonne…
Mme Roy
:
Trois fois et on me l'avait refusé.
Mme
St-Pierre
:
…un rapport interne…
Mme Roy
: Tout
document, doit fournir «tout renseignement qu'il requiert sur ses activités.»
C'est assez large.
Mme
St-Pierre
:
Donc, c'est implicite que si vous demandez un rapport…
Mme Roy
: Quelque
chose, j'aimerais avoir une réponse compte tenu du fait que nous,
collectivement, soutenons ce musée-là à bonne hauteur. Donc, on peut poser des
questions.
Mme
St-Pierre
:
Est-ce qu'après l'adoption de la loi, vous allez avoir droit d'avoir le
rapport?
Mme Roy
: Nous avons
fait faire le nôtre.
Mme
St-Pierre
:
Bien, ça serait intéressant. Non, non, mais c'est une question comme ça, est-ce
qu'après l'adoption de la loi le rapport serait disponible si jamais la
ministre le demandait ou… le ministre des Finances?
Mme Roy
: Moi, je pense
que, nous, on aurait des gens de bonne volonté puisque l'article 38 qui
dit : «Le Musée doit fournir au ministre tout renseignement qu'il requiert
sur ses activités.»
Mme
St-Pierre
:
Donc, un renseignement qui peuvent être des renseignements antérieurs, mettons.
Mme Roy
: «…tout renseignement
qu'il requiert…»
Mme
St-Pierre
:
Mais c'est au singulier.
Mme Roy
: Oui.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, nous passons à l'article 39 introduit par l'article 3.
Celui-ci est le dernier de l'article 3.
Mme Roy
: Alors 39, le
texte proposé se lit comme suit : «Le ministre de la Culture et des
Communications est chargé de l'application de la présente loi. »
Mme
St-Pierre
:
Je rêve qu'un jour on change dans des lois le masculin omniprésent partout.
Mme Roy
: Ou mettre
«la» ou mettre les deux : «la ou le», «la ou le», «la ou le.»
Mme
St-Pierre
:
Je sais qu'on ne peut pas faire cet amendement, aujourd'hui, Mme la Présidente,
mais j'en fait le souhait qu'un jour on y arrive.
La Présidente (Mme Guillemette) :
On vous a bien entendu, Mme la députée.
Mme Roy
: J'ai
remarqué, puis vous l'avez sûrement remarqué dans le projet de loi sur le
patrimoine, à certains moments, le législateur écrivait «la ministre» puis à
d'autres places «le ministre,» alors je me suis dit : Ça dépendait
peut-être du juriste qui écrivait cette journée-là. Il y a le «la» et le «le»
qui se… voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, s'il n'y a pas d'autres interventions sur l'article 39, ça met fin à
l'article 3. Est-ce qu'il y a des interventions sur les intitulés des
chapitres, des sections et des sous-sections introduits par l'article 3?
Mme
St-Pierre
:
Non, pas de commentaires.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. Donc, s'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à
la mise aux voix sur l'article 3 tel qu'amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
La Présidente
(Mme Guillemette) : ...par l'article 3.
Mme
St-Pierre
:
Non, pas de commentaire.
La Présidente
(Mme Guillemette) : D'accord. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix sur l'article 3 tel qu'amendé. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme Guillemette
(Roberval)?
La Présidente
(Mme Guillemette) : Abstention. Donc, l'article 3, amendé,
est adopté. Nous passons maintenant... Nous revenons à l'article 4.
Mme Roy
: ...tout
à l'heure que nous aurons... L'amendement, vous l'avez, excellent. Vous
remarquez que nous entrons dans les dispositions transitoires. Puis on a dit tout
à l'heure qu'il devait y avoir un C.A. six mois après la fin de... l'assemblée
générale six mois après la fin de l'exercice financier.
Comme le musée est... le musée s'est doté
d'un nouveau C.A. l'année dernière puis que là il y a beaucoup de monde autour
de la table, on ne veut pas que tous ces gens-là disparaissent demain matin,
donc on a mis des dispositions transitoires pour leur donner le temps de travailler
ensemble, de créer les comités jusqu'à la prochaine élection, que nous
souhaitons... on leur donne une année, là, en juin de l'année prochaine. On
est... Nous sommes déjà en juin. Donc, pour, quand même, tu sais, les gens,
qu'ils aient le temps de travailler ensemble, là. Ils viennent d'être nommés il
y a à peine un an. Donc, voilà. Ce sont des dispositions qui suivent, là. C'est
vraiment des dispositions transitoires en attendant que le nouveau C.A. de
15 personnes soit vraiment en action.
• (16 h 20) •
Donc, l'article 4 que nous allons
modifier, le texte proposé se lit comme suit : «Malgré les articles 5
à 8 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édictés par l'article 3
de la présente loi, le mandat des membres du conseil d'administration du musée,
en poste le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), de même
que le mandat de tout membre nommé ou élu après cette date se termine, le
30 juin 2022.
«Le premier alinéa ne s'applique pas aux
membres visés au premier alinéa de l'article 6 de la présente loi.»
Et la modification... l'amendement,
devrais-je dire, que nous suggérons, se lira comme suit. Alors, article 4
du projet de loi tel qu'amendé. Article 4 : «Malgré les
articles 5 à 12 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édictés
par l'article 3 de la présente loi, le mandat des membres du conseil
d'administration du musée, en poste le (indiquer ici la date de la sanction de
la présente loi), de même que le mandat de tout membre nommé ou élu après cette
date, se termine le 30 juin 2022.
«À cette fin, les articles 5 à 8 de
la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal tels qu'ils se lisent le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente loi)
continuent de s'appliquer.
«Aux fins des articles 20 et 21 de la
Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal édictés par l'article 3 de la
présente loi, le ministre de la Culture et des Communications peut déterminer
parmi les membres du conseil visés au premier alinéa lesquels se qualifient
comme administrateurs indépendants...
Mme Roy
:
...présente loi continue de s'appliquer. Aux fins des articles 20 et 21,
de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édictés par l'article 3
de la présente loi, le ministre de la Culture et des Communications peut
déterminer, parmi les membres du conseil visés au premier alinéa, lesquels se
qualifient comme administrateurs indépendants au sens de l'article 4 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État (chapitre G-1.02).
«Le présent article ne s'applique pas aux
membres du conseil visés au premier alinéa de l'article 6 de la présente
loi.»
Alors, c'est un amendement qui vise à
clarifier les dispositions anciennes. Elles continueraient à s'appliquer jusqu'au
30 juin 2022, les anciennes dispositions. Elles visent aussi à
permettre à la ministre de désigner les administrateurs qui se qualifient comme
administrateurs indépendants aux fins des nouveaux articles 20 et 21 de la
Loi sur Musée des beaux-arts. Et par ailleurs, comme je vous disais, c'est un
article de transition pour nous assurer que tout le monde reste en poste
jusqu'à l'été prochain, le temps qu'ils mettent sur pied tous ces comités.
Mme
St-Pierre
:
Mais tous ceux qui sont là présentement, on parle de 21 membres.
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Donc, est-ce que le conseil d'administration reste à 21 jusqu'au
30 juin 2022?
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
D'accord. Et ça parle «de même que le mandat de tout membre nommé ou élu après
cette date», donc la date d'entrée en vigueur de la loi.
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Ça veut dire que des personnes qui pourraient être nommées par vous, mettons
que vous avez une vacance puis que vous voulez nommer quelqu'un, vous allez la
nommer seulement pour un an, la personne.
Mme Roy
: Oui,
l'ancienne loi s'applique jusqu'en 22, mais c'est en toute connaissance de
cause, là.
Mme
St-Pierre
:
O.K. Et s'il y a une vacance, peut-être qu'il y en a qui vont dire : Bien,
moi, mon mandat se termine... ou est-ce que le mandat... si le mandat se
termine, vous ne le renouvellerez pas? C'est-à-dire, vous allez renouveler
jusqu'à tant que... donc, vous n'êtes pas tenue de renouveler, la personne peut
rester même si son mandat de cinq ans est terminé. Il y a un article qui
prévoit ça. Comment vous allez faire pour éliminer les... de 21, de passer de
21 à 15?
Mme Roy
: Bien, il
y aura des élections.
Mme
St-Pierre
:
Mais, vous, votre portion, vous en avez nommé neuf.
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Vous allez en nommer six.
Mme Roy
: Oui.
Mme
St-Pierre
:
Donc, les neuf, c'est tabula rasa 30 juin 2022, et là vous reprenez
les nominations pour six.
Mme Roy
: Bien, il
y aura... oui, mais il y aura des élections.
Mme
St-Pierre
:
O.K.
Mme Roy
:
C'est-à-dire, ces gens-là, en fonction des nouveaux articles, peuvent, ceux qui
le souhaitent, aussi solliciter un nouveau mandat puis se présenter et…
Mme
St-Pierre
:
Mais les vôtres ne sont pas élus, les vôtres sont nommés.
Mme Roy
: Non, ils
sont… Oui, mais reste que ces gens-là, peut-être, ont-ils un intérêt. Je pense
à Mme Obomsawin, par exemple. A-t-elle un intérêt? Est-ce que ça lui tente
de continuer? Bien moi, je serais ravie que ça lui tente de continuer, par
exemple, là. C'est un exemple que je vous donne. Mais on ne sait pas aussi dans
quel état d'esprit sont ces gens-là, ceux qui auront le goût ou pas de...
Mme Roy
: …se présenter
et…
Mme
St-Pierre
:
…mais les vôtres ne sont pas élus, les vôtres sont votés.
Mme Roy
: Non, ils
sont… Oui, mais reste que ces gens-là, peut-être, ont-ils un intérêt. Je pense
à Mme Obomsawin, par exemple. A-t-elle un intérêt? Est-ce que ça lui tente
de continuer? Bien moi, je serais ravie que ça lui tente de continuer, par exemple,
là. C'est un exemple que je vous donne. Mais on ne sait pas aussi dans quel
état d'esprit sont ces gens-là, ceux qui auront le goût ou pas de continuer.
Alors, c'est pour ça qu'on donne ce délai, on dit : Prenez, prenez, prenez
possession de la loi, là, travailler avec, il y aura des comités à être créés,
puis il y aura une élection, puis le nombre va passer de 21 à 15. Et effectivement
je vais en choisir… nous en choisirons moins qu'il y en avait davantage avant
sur 21, nous en choisirons moins.
Mme
St-Pierre
:
Vous en choisissez présentement neuf, vous allez en choisir six.
Mme Roy
: Exact. Oui.
Mme
St-Pierre
: O.K.
Donc, dans les neuf qui sont là, vous allez leur demander s'il y a un intérêt
pour continuer.
Mme Roy
: Bien, absolument.
Bien, absolument. Mais, par ailleurs, dans… vous vous souvenez sûrement que,
dans les articles qu'on vient de faire, nous disions aussi qu'on allait
demander conseil pour ce qui est de la nomination, la nomination des
indépendants, entre autres. Donc, il y aura des… Comment on le fait?, par
exemple. Vous en souvenez sûrement, vous l'avez fait pour les autres sociétés
d'État en culture, là, on demande à des gens du milieu : Bon, il y aura
des sièges d'ouverts, qui verriez-vous?, par exemple. On le fait à plusieurs
égards.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Donc, je mets l'amendement à l'article 4 aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 4 est adopté. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 4 amendé?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, je vais mettre aux voix l'article 4 amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
:
(Interruption) Pardon, excusez-moi. J'ai pris une petite gorgée d'eau.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Il faut quand même prendre le temps.
La Secrétaire
:
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, nous passons maintenant à l'article… bien, l'article 4 amendé
est adopté. Donc, nous passons maintenant à l'article 5.
Mme Roy
: Article 5,
texte proposé se lit ainsi : «Le musée doit prendre les moyens nécessaires
pour que l'élection des membres du conseil d'administration visés au paragraphe
3° du premier alinéa de l'article 5 de la Loi sur le Musée des Beaux-arts de
Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi, se termine au plus tard le
30 juin 2022.» Alors, c'est ce dont nous discutions tout à l'heure.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, pas d'autres interventions sur l'article 5?
Une voix
: Non.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, je mets l'article aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…pas d'autre intervention sur l'article 5?
Une voix
: Non.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, je mets l'article 5 aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 5 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 6. Mme la ministre…
Mme Roy
: Oui. Alors,
on est…
La Présidente (Mme Guillemette) :
…vous pouvez nous le présenter.
Mme Roy
: Merci. Article 6,
le texte proposé se lit ainsi :
«6. Le mandat des membres du conseil
d'administration nommés ou élus lors de la première nomination effectuée par
l'application des paragraphes 2° et 3° du premier alinéa de
l'article 5 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, édicté par
l'article 3 de la présente loi, débute le 1er juillet 2022.
«Ces membres doivent, au plus tard le
31 juillet 2022, nommer les membres du conseil visés au paragraphe 4°
du premier alinéa de l'article 5 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de
Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi.»
Donc, cet article-là va prévoir la date
d'entrée en fonction des administrateurs conformément au nouveau régime.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Des interventions? Ça va. Donc, je mets aux voix l'article 6.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 6 est adopté. Je mets… Nous passons maintenant
à l'article 7.
Mme Roy
: Oui. Alors,
l'article 7, le texte proposé, article 7 se lit comme suit :
«Malgré le paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 5 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal,
édicté par l'article 3 de la présente loi, le directeur général du musée
ne devient membre du conseil d'administration du musée qu'à compter du
1er juillet 2022.»
Alors, vous comprendrez qu'ici, c'est
l'article qui prévoit la date à partir de laquelle le D.G. devient un membre du
conseil d'administration conformément au nouveau régime.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Des interventions? Ça vous va. Donc, je mets aux voix l'article 7.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, Mme la ministre… L'article 7 étant adopté, Mme la ministre,
vous pouvez nous présenter l'article 8, s'il vous plaît.
Mme Roy
: Oui, avec
plaisir. Merci, Mme la Présidente. Article 8, le texte proposé se lit
comme suit :
«Les profils de compétence et d'expérience
visés au quatrième alinéa de l'article 5 de la Loi sur le Musée des
beaux-arts de Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi, doivent
être établis par le conseil d'administration du musée et transmis au ministre
au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de 180 jours celle de la
sanction de la présente loi).»
Alors, ici, on se prépare. On leur demande
de faire déjà préparer, là, les profils qu'on va rechercher pour les comités
qui s'en viennent.
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait…
16 h 30 (version non révisée)
Mme Roy
: ...du musée et
transmis au ministre au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de 180
jours celle de la sanction de la présente loi).»
Alors, ici, on se prépare, on leur demande
de faire... de déjà préparer, là, les profils qu'on va rechercher pour les
comités qui s'en viennent.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Commentaires, questions? Donc, je mets aux voix l'article 8.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 8 est adopté. Mme la ministre, l'article 9, s'il
vous plaît.
Mme Roy
: Oui. Alors, toujours
dans les mesures transitoires, le texte proposé, article 9, se lit comme
suit :
«Malgré l'article 10 de la Loi sur le
Musée des beaux-arts de Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi, un
membre du conseil d'administration en poste (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi) qui accomplit son troisième mandat peut être nommé
ou élu pour un dernier mandat.»
Commentaires. Cet article va permettre
qu'un membre du conseil d'administration en poste au moment de la sanction de
la présente loi et qui accomplit son troisième mandat puisse être nommé ou élu
pour un dernier mandat, et tout ça, pour assurer une transition harmonieuse.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Questions, commentaires?
Mme
St-Pierre
:
«Un membre du conseil d'administration en poste», au moment de la sanction,
«qui accomplit son troisième mandat peut être nommé» pour un autre mandat de...
«son troisième mandat, peut être nommé», oui... Donc, ça veut dire que les
anciens membres du conseil... bien, en fait, les membres du conseil
d'administration qui sont là pouvaient être là sans limites?
Mme Roy
: Ah!
exactement, madame. Alors là, ce qu'on dit, c'est exactement ça.
Mme
St-Pierre
:
Sans limites.
Mme Roy
: Alors, ce
qu'on dit, pour une transition harmonieuse, ceux qui voudront pourront à
nouveau tenter de se faire élire, mais c'est le... si vous êtes à votre
troisième, c'est la dernière fois. Parce que dans la loi, on vient dire...
Mme
St-Pierre
:
...deux.
Mme Roy
: Et voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait.
Mme
St-Pierre
:
Il n'y a pas de commentaire.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Donc, je mets aux voix l'article 9.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 9 est adopté. Nous passons maintenant à l'article
10.
Mme Roy
: Oui. Alors,
l'article 10, le texte proposé se lit ainsi :
10. La première politique générale de
gestion des collections du Musée adoptée en vertu de l'article 14 de la Loi sur
le Musée des beaux-arts de Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi,
doit l'être au plus tard (et indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la
sanction de la présente loi).
Donc, on leur donne le temps pour faire
cette politique-là. Ils ont jusqu'à un an après la date de la sanction pour
faire les politiques, et qui touchent, là, on en a parlé, l'article 14,
l'article 10, les politiques de gestion des collections...
Mme Roy
: …celle de la
sanction de la présente loi).
Donc, on leur donne le temps pour faire
cette politique-là. Ils ont jusqu'à un an après la date de la sanction pour
faire les politiques, et qui touchent, là, on en a parlé, l'article 14,
l'article 10, les politiques de gestion des collections.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas de commentaire? Donc, nous passons à la mise aux voix de l'article 10.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 10 est adopté. Mme la ministre, vous pouvez
nous présenter l'article 11.
Mme Roy
: Oui. Alors,
article 11, le texte proposé se lit ainsi, article 11 : Le musée
doit, au plus tard le 30 juin 2022, faire approuver par l'assemblée
générale des membres et par le ministre un nouveau règlement intérieur.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions, commentaires? Ça vous va. Donc, je mets aux voix
l'article 11.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 11 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 12.
Mme Roy
: Oui. Alors,
article 12, le texte proposé se lit ainsi, article 12 : Le
premier exercice financier que doit viser le plan stratégique élaboré en
application de l'article 32 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de
Montréal, édicté par l'article 3 de la présente loi, est l'exercice
financier 2022-2023.
Donc, leur plan stratégique devra être
pour l'exercice financier 2022‑2023.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Questions, commentaires? Ça vous va. Donc, je mets aux voix
l'article 12.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 12 est adopté. Nous passons à
l'article 13.
Mme Roy
: …Mme la
Présidente. Article 13, le texte proposé se lit, article 13 : La
présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi).
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 36)
(Reprise à 15 h 51)
La Présidente (Mme Guillemette) :
Donc, nous reprenons les travaux à l'article 13. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais mettre aux voix l'article 13.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 13 est adopté. J'aurais besoin, maintenant, du
consentement de tout le monde afin de reprendre l'étude de l'article 3 adopté récemment.
Est-ce qu'il y a… l'article 3 introduit par l'article 30. Mme la députée de
l'Acadie, est-ce qu'il y a consentement pour…
Mme
St-Pierre
:
Oui, il y a consentement.
La Présidente (Mme Guillemette) :
D'accord. Donc, Mme la ministre, je vous invite à nous présenter votre amendement
à l'article 30 qui est introduit par l'article 3 du projet de loi.
Mme Roy
: Oui. Alors,
c'est pour corriger une petite coquille. Il y avait un doublon. Donc, article
30 de la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal tel que modifié :
«30. Le musée peut notamment :
1° ester en justice;
2° acquérir, détenir, administrer, vendre,
louer ou aliéner tous biens meubles nécessaires ou utiles à la réalisation de
ses fins;
3° acquérir des immeubles ou les aliéner avec
l'autorisation du ministre;
4° donner à loyer, dans les immeubles dont
il est propriétaire, des espaces pour des commerces conformément au plan
d'utilisation approuvé par le ministre conformément à l'article 37;
5° acquérir et exploiter des commerces
dans les espaces réservés à cette fin conformément au plan d'utilisation
approuvé par le ministre;
6° conclure avec tout organisme toute
entente qu'il juge à propos; et
7° sous réserve des dispositions de
l'article 31, contracter des emprunts.»
Et donc je vous mentionne que ce que nous
avons modifié, c'est à l'alinéa 3. Nous avons supprimé «les aliéner ou
hypothéquer» pour conserver «ou les aliéner». Et le terme «hypothéquer» est
dans l'article 31. Donc, c'est parce qu'on disait deux fois la même chose dans
deux articles, alors là ce sera juste dans un article. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Parfait. Merci. Pas de commentaire? Merci. Donc, nous pouvons passer à la mise
aux voix de l'amendement.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 30 est adopté. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 30 amendé?
Mme
St-Pierre
:
…
La Présidente (Mme Guillemette) :
Pas de… Est-ce qu'il faut mettre aux voix l'article 30 et l'article 3? Il faut
remettre aux voix? D'accord. Donc, je vais remettre aux voix l'article 3
amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)…
La Présidente (Mme Guillemette) :
...est-ce qu'il faut mettre aux voix l'article 30 et l'article 3? Il
faut remettre aux voix, d'accord. Donc, est-ce qu'il... je vais remettre aux
voix l'article 3 amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention. Donc, l'article 3 amendé est adopté.
Ceci étant notre dernier article, je vais maintenant
procéder à la mise aux voix du titre du projet de loi. Et, s'il n'y a pas
d'autre intervention, Mme la secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention.
Donc, je propose que la commission
recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention.
Donc, maintenant, je propose que la commission
adopte une motion d'ajustement des références. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy
: Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre
:
Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guillemette (Roberval)?
La Présidente (Mme Guillemette) :
Abstention.
Donc, nous sommes maintenant rendus à
l'étape des remarques finales. Je cède maintenant la parole à la députée
d'Acadie et porte-parole de l'opposition officielle.
Mme
St-Pierre
:
Bien, je pense que... Merci, Mme la Présidente. Alors, je veux remercier la ministre
et toute l'équipe qui l'accompagne. Je pense qu'on a bien travaillé, on a
travaillé dans la joie et la collaboration. Puis je souhaite sincèrement que ce
musée continue de grandir, et avec la loi qu'on vient d'adopter, bien, je pense
que ça va lui donner des ailes pour l'avenir, et ça va aussi rassurer les
Québécois et Québécoises, mais surtout, surtout le personnel qui travaille au
musée des beaux-arts, parce que je pense qu'ils le méritaient bien. Puis longue
vie au musée! Voilà. Merci.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la députée. Je cèderais maintenant la parole, pour les remarques
finales, à Mme la ministre.
Mme Roy
: Oui, merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, vous comprendrez que mes premiers
remerciements iront à ma collègue de la première opposition, l'opposition
officielle, parce qu'effectivement, c'est un projet de loi qui est important
pour le Musée des beaux-arts de Montréal. On se souvient de cette saga de l'été
dernier, qu'il faut vraiment mettre derrière nous et regarder vers l'avant, en
plus de la pandémie. Donc, ça n'a pas été facile pour les gens du musée. Et, avec
ce projet de loi, bien, ce que nous faisons, c'est que nous entrons dans le
XXIe siècle. Nous avons modernisé la gouvernance d'un musée qui est
particulier parce que ce n'est pas une société d'État, c'est un musée privé,
mais nous avons fait en sorte qu'il y ait une reddition de comptes, qu'il y ait
un peu plus d'encadrement, ce qui n'existait pas. Donc, ce musée...
Mme Roy
: ...avec ce projet
de loi, bien, ce que nous faisons, c'est que nous entrons dans le XXIe siècle,
nous avons modernisé la gouvernance d'un musée qui est particulier parce que ce
n'est pas une société d'État, c'est un musée privé, mais nous avons fait en
sorte qu'il y ait une reddition de comptes, qu'il y ait un peu plus
d'encadrement, ce qui n'existait pas. Donc, ce musée, maintenant, bénéficiera
de nouveaux outils et également pour rassurer la population, puisque le gouvernement
du Québec a investi dans ce musée, il croit à ce musée, il se fait des choses
extraordinaires. Donc, on espère que cette loi-là va les aider pour la suite
des choses.
Et vous allez... Ma collègue en faisait
allusion, mais je ne peux pas m'empêcher également de remercier les employés du
musée, mais également tout le milieu muséal qui, au cours des derniers
18 mois, a eu beaucoup, beaucoup d'épreuves à traverser avec la pandémie.
On sait qu'ouvrir, fermer, faire des expositions, s'adapter, adapter les lieux
de façon sécuritaire, donc merci pour les efforts, pour la résilience, la collaboration.
Et puis nous sommes là pour accompagner le milieu culturel, les musées, tous
ces musées dont le gouvernement du Québec a une forme de responsabilité, et
sans parler des musées qui appartiennent à l'État québécois, donc à tous les Québécois
qui nous écoutent. Donc, merci pour leur travail.
Merci, naturellement, à ma collègue du gouvernement.
Merci également, tout le monde de la table, et les professionnels du ministère
de la Justice, M. le sous-ministre. Donc, je vous remercie tous de votre collaboration.
Et je pense qu'on a un bel outil entre les
mains pour aller de l'avant avec de très, très, très belles choses. Il y a de
magnifiques expositions qui s'en viennent d'ailleurs au Musée des beaux-arts de
Montréal. Alors, on vous invite à aller faire un tour, c'est extrêmement
sécuritaire. Voilà.
La Présidente (Mme Guillemette) :
Merci, Mme la ministre. Merci à tout le monde pour leur collaboration, toujours
agréable de travailler dans l'harmonie.
Eh bien, écoutez, la commission ayant
accompli son mandat, nous ajournons les travaux sine die. Bonne fin de journée,
tout le monde, et merci encore une fois à tout le monde pour la belle collaboration.
(Fin de la séance à 16 h 59)