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(Douze heures une minute)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
permanente de l'éducation poursuit ses travaux dans le cadre du mandat
qui lui a été confié par l'Assemblée nationale,
à savoir l'étude article par article du projet de loi 107, Loi
sur l'instruction publique. M. le secrétaire, est-ce que nous avons
quorum?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si nous avons le
quorum, M. le secrétaire, je déclare ouverte cette séance
de travail. Est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a M.
Forget (Prévost) qui remplace M. Hamel (Sherbrooke) et M. Chagnon
(Saint-Louis) qui remplace M. Tremblay (Rimouski). Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Saint-Louis, M. le député de
Prévost, soyez les bienvenus à cette commission parlementaire qui
fera certainement partie de l'histoire parlementaire en ce qui touche à
l'éducation.
Perception de la taxe scolaire (suite)
Lors de l'ajournement de nos débats, nous en étions
à l'étude de l'article 296. Je vous fais part d'un amendement
déposé par le ministre de l'Éducation à l'article
296 qui se lit comme suit: "Malgré toute disposition législative
contraire, toute corporation municipale ou municipalité verse à
la commission scolaire les contributions ou subventions qui tiennent lieu de
taxe scolaire dans les 15 jours de leur perception. "Lorsqu'une corporation
municipale ou une municipalité reçoit un acompte, elle verse,
dans le même délai, une partie de cet acompte à la
commission scolaire proportionnellement au montant dû comme taxe scolaire
par rapport au montant total.
Tout montant remis après ce délai porte
intérêt au taux prévu au quatrième alinéa de
l'article 295. "
Une voix: II s'agit d'enlever "corporation municipale".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, je vous
informe que, selon l'amendement, dans l'article que je viens de vous lire, on
devrait omettre "corporation municipale". On devrait plutôt lire à
chaque fois, au premier alinéa comme au deuxième, "toute
municipalité" et "une municipalité" au lieu de "corporation
municipale". J'imagine que le ministre ou ses conseillers juridiques pourront
nous fournir l'explication, si vous jugez à propos de la demander. Je ne
suis pas en mesure de vous faire part des raisons de la correction.
M. Gendron: On va attendre le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va attendre le
ministre, très bien. Mademoiselle, bonjour. Il y a parmi nous, des
représentants des enseignants ex-religieux qui viennent nous rencontrer
régulièrement. Cela me fait plaisir, monsieur et madame, de vous
accueillir à cette commission parlementaire.
M. Gendron: Ils conservent un intérêt permanent pour
les questions éducatives, mais en particulier pour les questions qui les
touchent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, on
reconnaît enfin un intérêt permanent et continu, comme vous
le dites si bien, M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: On espère que le législateur aura cette
sensibilité en fin de session.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous y croyons
fortement. Nous nourrissons des espérances.
M. Gendron: M. le député de Saint-Louis est
très attentif aux besoins particuliers des exreligieux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'ai eu l'occasion
de sensibiliser d'une façon plus particulière hier le
député de Saint-Louis à cette problématique. J'ai
cru voir chez lui une oreille très attentive. J'ai dit "attentive".
M. Gendron: Espérons que l'oreille transmette le message
à la main.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation, nous attendons...
M. Chagnon: Je n'ai pas de défaut de
psychomotricité, M. le Président.
M. Gendron: On ne pourra le voir que dans quelques jours.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela étant
dit, M. le ministre, sur l'article 296.
M. Gendron: M. le ministre, avez-vous des choses à nous
dire sur l'article 296?
M. Ryan: Non, sauf ce qui a déjà été
dit.
M. Gendron: Si vous n'en avez pas, pour-
quoi enlevez-vous l'expression "corporation municipale"?
M. Ryan: C'est un ajustement qui a pour objet d'assurer la
concordance avec une loi récemment adoptée touchant les
territoires des municipalités. Dans cette loi, on a adopté un
nouveau vocabulaire qui élimine l'expression "corporation municipale" et
retient seulement l'expression "municipalité", pour fins de
simplicité et d'allègement du vocabulaire.
M. Gendron: Concernant le délai de versement, il me semble
avoir vu, dans la pratique des cas, comme ça, de perception, que le
délai était de 30 jours. Est-ce que c'est parce qu'on le retrouve
ailleurs? Qu'est-ce qui a fait que vous avez décidé de retenir un
délai maximal de quinze jours pour le versement de la taxe? Je croyais
que c'était un mois, le délai le plus courant qu'on voyait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Nous avons conservé l'état actuel du
droit. Je n'aurais pas d'objection à mettre 30 jours. Il faudrait
vérifier pour être bien sûr que cela ne crée pas
d'inconvénient. On n'a pas eu de représentation de qui que ce
soit là-dessus. Je pense qu'on est aussi bien de garder quinze jours,
finalement. Sans cela, on va commencer à faire des calculs à
gauche et à droite pour savoir combien cela peut représenter sur
l'ensemble du territoire. C'est un régime qui a l'air de donner
satisfaction à tout le monde.
M. Gendron: Vous me donnez, M. le ministre, l'explication...
M. Ryan: Merci.
M. Gendron:... que je voulais. 1° c'est le régime
actuel; 2° il n'y a pas eu de représentation. Donc, à ce
compte-là, si c'est une pratique qui satisfait les parties
concernées, je ne verrais pas pourquoi je la modifierais.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, l'article
296 est adopté tel qu'amendé. À l'article 297, en fait,
c'est une concordance. Il s'agit de supprimer les mots "corporation
municipale", comme on vient de l'accepter dans l'article 296. Alors, j'imagine
qu'il n'y a pas de problème?
M. Gendron: C'est toujours, encore là, pour...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est une espèce de nominatif corporatif,
mais, dans les municipalités où il n'y a pas de greffier, cela ne
pourrait pas poser de problème juridique? Il y a plusieurs
municipalités au Québec qui n'ont pas de greffier.
M. Ryan: Je suis sûr que c'est déjà dans
l'actuelle loi sur l'instruction publique.
M. Gendron: Je veux bien, M. le ministre, mais je pense que la
question est pertinente, parce que je ne veux pas qu'on arrive avec un
problème juridique dans un cas où, effectivement, il n'y a pas de
greffier. C'est le lot de plusieurs municipalités au Québec. Si
le nominatif "greffier" a une appartenance collective, si c'est plutôt
une dénomination collective, que c'est le secrétaire ou n'importe
qui d'autre et que cela ne fait pas problème...
M. Ryan: Je crois que nous avons dit au début de la
section, dans une disposition déjà adoptée, que le mot
"greffier" a le même sens ici que dans la Loi sur la fiscalité
municipale. C'est dans l'article 273 que nous avons déjà
adopté.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, l'article
297 est adopté tel qu'amendé.
M. Gendron: C'est le même sens.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, dans la
tête de chapitre, est-ce qu'il y a des changements?
M. Ryan: II l'appellent secrétaire-trésorier
à ce moment-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de
changement?
M. Ryan: Non.
Recouvrement de la taxe scolaire
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. J'appelle
l'article 298, tel qu'il apparaît dans le projet de loi 107. Il se lit
comme suit: "Les dispositions du Code de procédure civile sur la
saisie-exécution des biens meubles s'appliquent, sauf dans la mesure
où il est autrement prévu dans la présente sous-section. "
Des commentaires?
M. Gendron: Moi, j'en aurais. J'aimerais que le ministre nous
explique "les dispositions prévues au Code de procédure civile
sur la saisie-exécution des biens meubles s'appliquent, sauf dans la
mesure où il est autrement prévu dans la présente
sous-section". À ce que je sache, à moins que je ne me trompe et
c'est
possible, il n'y a pas de prescription autre dans cette section qui
parlerait d'autres dispositions. Donc, ma question est celle-ci: Si vous avez
ajouté cela, est-ce parce que vous voulez vous donner la
possibilité, éventuellement, par règlement, de mettre
d'autres dispositions? Dans la section qu'on étudie, où est-il
question de cela? Nous, on ne l'a pas vu. Je ne vois pas d'autres choses.
Alors, je trouve que c'est une disposition qui n'a pas sa place si on n'en
parle pas ailleurs. Première question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Juste pour donner un exemple. Ici, nous donnons, dans
les dispositions qui suivent, des cas où on ne suivra pas exactement ce
qui est dans le Code de procédure civile. Prenez l'exemple de l'article
300: "La saisie et la vente sont faites en vertu d'un mandat
préparé par le président de la commission scolaire. " Dans
le Code de procédure civile, c'est plutôt un juge qui va
émettre ce mandat. Alors, il y a une série de dispositions, ici,
qui regardent en propre les commissions scolaires. Pour l'ensemble, c'est le
Code de procédure civile, là où il n'est pas autrement
disposé dans les articles subséquents.
Je pense qu'on va aller au-devant d'un voeu profond, même s'il est
plutôt implicite du député d'Abitibi-Ouest. Des conseillers
me soufflent qu'à compter de maintenant jusqu'à l'article 326
nous reproduisons presque intégralement...
Une voix: Jusqu'à 318.
M. Ryan: Jusqu'à l'article 318, ce n'est pas assez loin.
Nous reproduisons de manière presque intégrale le texte de
dispositions qu'on peut également trouver dans la Loi sur les
cités et villes. Comme le député d'Abitibi-Ouest le sait,
la solidarité entre les différents ministères et les
différents volets de l'administration gouvernementale est toujours
irréprochable.
M. Gendron: Sauf sur la définition des conjoints dans une
même loi, dans la même session.
M. Ryan: Hier, on aurait pu ajouter, dans la question de
l'Opposition, d'autres cas.
M. Gendron: Ah, il y en a d'autres, mais c'est sur
celle-là qu'on s'interrogeait hier.
M. Ryan: On sait que vous voulez toujours être concis.
M. Gendron: Deuxième question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Par conséquent, je répète ce que
j'ai dit là-dessus - pas par souci d'occuper le temps de la commission,
évidemment - jusqu'à l'article 318, nous sommes en terrain
très familier, vu qu'il s'agit de dispositions qui existent
déjà dans la Loi sur les cités et villes.
M. Gendron: Deuxième question, sur l'application
traditionnelle. Je trouve que c'est correct que le ministre commence par une
disposition générale. Il dit: Cela, ça se fait comme le
Code de procédure civile le prévoit, des saisie-exécution.
Dans les dernières années, globalement, sans faire un historique
très détaillé, quels sont les quelques cas majeurs qui ont
été soumis au gouvernement?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Ce sont des choses qui se règlent au niveau de
l'autorité scolaire locale et je n'ai été saisi que de cas
très litigieux, qui étaient parfois l'héritage de
l'administration précédente, généralement. Je vous
donne deux exemples. Il y avait le cas des comptes de taxes restés en
souffrance dans les commissions scolaires de l'Outaouais. C'était un cas
qui impliquait des montants d'une cinquantaine de millions de dollars à
tout le moins - je pense que c'était 60 000 000 $ - que nous avons
réglé comme tant d'autres problèmes, évidemment.
Cela, c'en était un.
Il y avait le cas des taxes de la commission scolaire d'Arvida, l'Alcan.
Cela traînait depuis longtemps aussi. C'était un gros cas,
celui-là aussi, que nous avons réglé également au
cours de la dernière année. On n'était pas rendu au stade
de la saisie-exécution. Il y avait contestation de l'évaluation,
suivie de procédures devant les tribunaux qui ont retardé les
choses pendant des années, dans ce cas-là. Mais des cas
ordinaires de saisie-exécution, je n'ai été saisi d'aucun
depuis trois ans que j'exerce mes fonctions actuelles.
M. Gendron: Adopté!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
Alors, l'article 298 de la loi 107 est adopté. J'appelle l'article 299.
"Le directeur général peut percevoir, avec dépens, la taxe
due par un propriétaire au moyen de la saisie et de la vente de ses
biens meubles saisissables qui se trouvent dans le territoire de la commission
scolaire. C'est l'article 299 du projet de loi 107. Cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: C'est seulement parce qu'ici je suis un peu
étonné que ce ne soit pas la commission scolaire qui peut saisir,
avec dépens, la taxe due par le propriétaire. Je veux savoir
pourquoi vous prétendez que, dans l'article 299, il faut indiquer le
directeur général. En vertu de quoi?
M. Ryan: La commission scolaire va adopter la décision par
résolution et c'est le directeur général qui va percevoir
au nom de la commission scolaire. (12 h 15)
M. Gendron: Oui, mais en tout cas, le ministre convient au moins
que, puisqu'on effectue ici une perception à la suite d'une saisie,
c'est sur un bien de la commission scolaire, et là vous dites que c'est
une application administrative. Autrement dit, M. le ministre, il n'y a rien
qui nous indique que la commission scolaire va adopter la résolution
autorisant le directeur général.
M. Ryan: II faut que ce soit l'agent de la commission scolaire
qui fasse la perception. La commission scolaire a pris la décision. Un
mandat est signifié sur signature du président de la commission
scolaire et le directeur général perçoit. Je pense que
c'est très logique.
M. Gendron: C'est le directeur général qui
perçoit. Ce n'est pas le secrétaire général.
M. Ryan: II peut déléguer cette fonction au
secrétaire général s'il le veut ou au directeur des
finances. Généralement, si la commission scolaire est le
moindrement développée, ce sera le directeur des finances, mais
sous l'autorité du directeur général. C'est lui qui rendra
compte à la commission scolaire. Je pense que c'est mieux comme
ça.
M. Gendron: J'aurais préféré l'expression
"secrétaire général". Il y a un secrétaire
général dans toutes les commissions scolaires. Il n'y a pas un
directeur général dans toutes les commissions scolaires. Sauf que
là, la loi oblige à nommer un directeur général. Il
y en a un dans toutes les commissions scolaires.
M. Ryan: Oui. Il y en a partout. C'est une fonction de base.
M. Gendron: Peu importe la tâche. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 299 est
adopté. J'appelle l'article 300. L'amendement à l'article 300 a
pour objet de changer l'expression "Cour provinciale" par "Cour du
Québec".
M. Ryan: Cela fait écho à une loi que nous avons
adoptée il y a quelques mois à peine sur l'unification des
tribunaux de compétence québécoise.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Article 301,
même chose.
M. Gendron: Sur le plan juridique, je ne suis pas avocat, mais on
me dit que, dans la loi 3, la saisie et la vente sont faites en vertu d'un
mandat "signé" par le président de la commission scolaire au lieu
de "préparé". Y a-t-il un drame là ou s'il n'y en a pas?
Un instant, là, pour que ce soit global. La disposition arrêtait
après "scolaire".
M. Ryan: La question qui préoccupe M. le
député d'Abitibi-Ouest, c'est pourquoi "préparé" au
lieu de "signé".
M. Gendron: Oui. C'est parce qu'il est dit "faites en vertu d'un
mandat signé".
M. Ryan: C'est préparé par le président,
mais "signé et décerné par le greffier de la Cour du
Québec". Pour que le président ne s'imagine pas que, parce qu'il
a décidé de faire ça, ça va se faire
automatiquement, il faut que ce soit "signé par le greffier de la Cour
du Québec ou le protonotaire de la Cour supérieure, suivant le
montant réclamé". Maintenant, qu'est-ce que c'est? C'est rendu
à 10 000 $. C'est ça.
M. Gendron: Ce n'est pas long. C'est juste parce que c'est le
même conseiller juridique entre la loi 3 et la loi 107, le senior de la
"gang".
M. Ryan: Oui, mais amélioré. Pas la loi, le
conseiller.
M. Gendron: Ah oui, parce qu'il n'a plus le même "boss"; en
somme, vous avez dit ça. Il a un patron d'honneur.
M. Ryan: II y a un "bill" omnibus qui a été
adopté en 1986 adaptant nos lois aux chartes des droits, sous
l'inspiration du ministre de la Justice précédent. C'est
là que ce changement a été fait dans notre
rédaction. C'est fait par souci de concordance, d'harmonisation avec
cette loi.
M. Gendron: Consécutif à l'adoption d'un "bill"
omnibus sur ces dispositions qui reprennent toujours l'expression
"préparé" par quelqu'un, mais "signé" par un autre.
M. Ryan: Vous voulez qu'il vous le dise sous serment. Pour un
meilleur respect des droits de la personne, il a été jugé
que le contrôle du greffier de la cour était une garantie
additionnelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 300 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 301. L'amendement a
pour objet de remplacer "Cour provinciale" par "Cour du Québec". Le
reste est le même texte qu'on voit dans le projet de loi. Y a-t-il des
commentaires?
M. Gendron: Modification heureuse en ce
qui me concerne. Agréé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 301 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 302. "L'huissier
annonce le jour et le lieu de la vente des meubles saisis par un avis public
donné conformément au Code de procédure civile. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 302 est
adopté. Article 303: "L'avis public mentionne le nom et l'adresse de la
personne dont les biens doivent être vendus. "
M. Gendron: Bonne idée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Est-ce qu'il y a des changements dans la tête de chapitre?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de changement.
J'appelle l'article 304 qui se lit comme suit: "Le saisi et celui qui a un
droit de propriété ou de gage sur les meubles saisis peuvent
s'opposer à la saisie et à la vente pour chacune des raisons
énumérées, le premier dans l'article 596, et le second
dans les articles 597 et 604 du Code de procédure civile. "Outre les
motifs mentionnés à l'article 596 du Code de procédure
civile, l'opposition à fin d'annuler peut être prise devant le
tribunal compétent pour toute cause de nature à affecter la
réclamation de la commission scolaire. "
Je m'excuse pour ma lecture. Je vais changer mes lunettes. M. le
député, rien de spécial?
M. Gendron: Le ministre est sûrement en mesure de nous
expliquer l'article 304 en quelques phrases... On dit: "des raisons
énumérées, le premier dans l'article 596, et le second
dans les articles 597 et 604 du Code de procédure civile. " Je
prétends que le second paragraphe n'est d'aucune utilité. Je ne
comprends pas pourquoi vous avez ajouté un second paragraphe qui
baliserait davantage la possibilité d'opposition à la saisie. Je
veux savoir pourquoi vous prétendez que, dans le premier alinéa,
les éléments ne sont pas suffisants pour donner droit au citoyen
de s'opposer à la saisie. Peut-être que les explications se
trouvent dans le contenu des articles 596 et 597 du Code de procédure
civile. C'est bien marqué dans le premier alinéa et on ajoute un
second alinéa où on dit: Outre tout ce qu'on vient de dire, les
gens qui s'opposeront pourront procéder de telle façon. Dans la
loi 3, il n'y a pas le second alinéa et ce sont exactement les
mêmes dispositions. Alors, pourquoi l'ajout du second paragraphe? Quelle
catégorie de personne va-t-il couvrir outre celles qui sont
déjà prévues au premier alinéa?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: C'est un autre amendement qui découle du projet
de loi omnibus dont nous avons parlé et qui fut adopté par
l'Assemblée nationale il y a deux ans, je pense. Une garantie
supplémentaire est donnée au saisi. C'est la garantie de recours
aux tribunaux, si je comprends bien; ce n'est pas négligeable. Si le
député d'Abitibi-Ouest veut des explications sur les articles 597
et 604 du Code de procédure civile, nous demanderons, avec sa permission
et celle des députés, à notre conseiller juridique, Me
Côme Dupont, de les fournir.
M. Gendron: Oui.
M. Dupont (Côme): L'article 597 dit ceci: "L'opposition
peut aussi être formée par un tiers qui a droit de revendiquer un
bien saisi. " Un tiers peut avoir un droit de revendication sur un bien qui est
saisi par la commission scolaire entre les mains d'une personne qui est
propriétaire.
L'article 604: "Les créanciers du saisi peuvent aussi s'opposer
pour des loyers. " En gros, c'est...
M. Gendron: Et l'article 596, puisque vous y êtes. En gros,
en deux lignes que dit l'article 596?
M. Dupont: Ce sont les différentes causes d'opposition:
pour cause d'irrégularité dans la saisie, pour cause
d'insaisissabilité du bien, pour cause d'extinction d'une dette...
M. Gendron: Donc, il y a des biens protégés.
M. Dupont: C'est cela. Ce sont les causes d'opposition à
la saisie.
M. Gendron: Un dernier commentaire en ce qui me concerne. "Le
tribunal compétent pour toute cause de nature à affecter la
réclamation de la commission scolaire. " Est-ce que le ministre ou son
conseiller juridique peut nous éclairer? Non seulement c'est une autre
disposition où vous nous dites que c'est en vertu d'un projet de loi
omnibus, soit, mais ici, la possibilité d'opposition devient tellement
large: "toute cause de nature à affecter la réclamation". Est-ce
qu'il y a quelqu'un quelque part qui a identifié pas
nécessairement ce que ça pourrait être dans le
libellé de l'article? Avez-vous des exemples que vous pourriez nous
donner de ce que ça peut être, "toute cause", parce c'est
très large? Est-ce que c'est courant en droit de finir une phrase par
"ou toute autre cause" qui permettrait d'avoir une garantie totale et
entière que personne n'est oublié dans la perspective de
s'opposer à la saisie? En fait, c'est ce que ça
veut dire.
M. Ryan: Je pense que c'est bien que ce soit là parce que
la saisie, parfois, c'est l'aliénation du bien le plus important d'un
contribuable ou d'une famille. Il peut y avoir des éléments
d'injustice ou d'inéquité qui n'ont pas été
prévus par le législateur à l'état explicite. Si on
a une clause comme celle-ci qui permettra au tribunal d'en juger, il me semble
que c'est d'élémentaire prudence pour la protection des
droits.
M. Dupont: Étant donné qu'on ne procède pas
par un jugement, c'est une exception. Dans les cas de saisie, on doit obtenir
un jugement de la cour. Ici, il s'agit d'un mandat du président,
signé par un greffier. On permet à une personne de s'opposer pour
une question de fond, pas une question qu'on a vue aux articles 596 et 597. Le
fondement même de la saisie n'est pas là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 304 est
adopté. J'appelle l'article 305. L'amendement à l'article 305 est
assez simple. Il s'agit de changer "d'un affidavit" par "d'une
déclaration faite sous serment" et, à l'avant-dernier
alinéa, de changer, encore une fois, "Cour provinciale" par "Cour du
Québec". L'article se lirait comme suit: "L'opposition est
accompagnée d'une déclaration faite sous serment attestant que
les allégations qu'elle contient sont vraies et qu'elle n'est pas faite
dans le but de retarder injustement la vente, mais d'obtenir justice. Elle est
signifiée à l'huissier chargé de l'exécution du
mandat de saisie et est rapportée au greffe de la Cour du Québec
dans les huit jours qui suivent la signification. "
M. Gendron: C'est très clair, mais pourquoi un
régime particulier pour les commissions scolaires plutôt que le
régime de droit commun dans le Code de procédure civile? Le
régime particulier, c'est habituellement un affidavit, ce n'est pas une
déclaration faite sous serment. Pourquoi un régime particulier
pour les commissions scolaires?
M. Ryan: Je crois que le mot "affidavit" pose des
problèmes au point de vue linguistique. On nous a demandé de
l'éliminer partout à cause de ça. Une déclaration
assermentée n'est pas nécessairement l'équivalent. On l'a
enlevé partout dans le projet de loi. On pourrait peut-être mettre
ici, M. le Président, "est accompagnée d'une déclaration
faite sous serment ou d'une déclaration solennelle". Quand on va arriver
à la loi 106, on a des éléments qui... Le conseiller me
souffle qu'à la rigueur on pourrait peut-être garder "affidavit"
si ça crée des problèmes. On est très bien capable
de vivre avec "affidavit". M. Gendron: Moi, c'était pour
savoir...
M. Ryan: Nous autres, c'est par souci de collaboration avec les
services linguistiques.
M. Gendron: C'est une collaboration qui devrait s'intensifier.
D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on tient
compte de "ou d'une déclaration solennelle" ou si on n'en tient pas
compte?
M. Ryan: Je pense qu'il y a une très bonne explication
ici. La Loi d'interprétation des lois a été
modifiée de telle manière qu'elle dit à un certain endroit
que, lorsqu'on voit dans un texte de loi "déclaration faite sous
serment", c'est compris comme comportant également une
déclaration solennelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 305 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 306. "Sur la
signification d'une opposition, l'huissier suspend la procédure et, dans
les huit jours qui suivent cette signification, fait rapport de tous ses actes
relativement au mandat de saisie au greffe du tribunal mentionné dans
l'opposition. "
M. Gendron: Je suppose que c'est encore pour des raisons de
meilleure francisation?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: "La" plutôt que "ses". (12 h 30)
M. Gendron: C'est surtout l'autre, "fait rapport de tous ses
actes".
M. Ryan: C'est ça. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 306 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 307: "L'opposition est
subséquemment contestée...
M. Ryan: On fait tout ce qu'on peut faire avant le 15
décembre pour améliorer la qualité linguistique.
Après ça, on n'aura peut-être plus le droit.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... entendue et
jugée selon les règles de procédure qui régissent
les oppositions à la saisie et à la vente des biens meubles
devant le tribunal ou elle est portée. " Est-ce que ça va
à l'article 307? M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 307 est
adopté. J'appelle l'article 308. "Quand l'opposition à la saisie
ou à la vente est rejetée, le tribunal ordonne à
l'huissier chargé de la saisie ou à tout autre huissier de
procéder sur le bref de saisie et, sur la remise qui lui est faite du
mandat et d'une copie du jugement, cet huissier procède à la
vente des biens meubles saisis, après avis donné en la
manière prévue au Code de procédure civile. " "Cet
huissier", sept huissiers, huit huissiers, neuf huissiers. Ce n'est pas "ce
huissier" au lieu de "cet huissier"?
M. Gendron: J'ai un problème. On peut s'aider
mutuellement. J'ai de la difficulté à lire "à l'huissier".
Il me semble que je lirais "ordonne au huissier".
M. Chagnon: C'est à cause de la
non-ségrégation des genres.
M. Ryan: Le député d'Abitibi-Ouest a
vraisemblablement raison. "Ordonne au huissier", me semblerait-il.
M. Gendron: Je ne comprends pas ce français-là.
Une voix: Une femme huissier, c'est une huissière?
M. Ryan: Faites un appel à l'Office de la langue
française.
M. Gendron: Je vais dormir quand même, mais je trouve
ça curieux. J'espère, en tout cas, dormir quand même.
Une voix: On peut aller se coucher.
M. Ryan: On va faire une chose. Je pense qu'on devrait adopter
l'article comme il est et convenir que, si une vérification
ultérieure nous amène à constater que nous étions
dans l'erreur, une correction sera faite d'un mutuel accord.
M. Gendron: C'est la même chose, vu que c'est dans le
même article, pour "et d'une copie du jugement, cet huissier
procède". Je vous dis qu'en français...
M. Ryan: II faut vérifier ça.
Une voix: II faudrait peut-être dire "ce huissier"
plutôt que "cet".
M. Gendron: Je trouve que un, c'était fatigant. Imaginez
que poigné avec sept.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Adopté. J'appelle l'article 309. "S'il n'y a pas d'opposition à
la distribution des sommes prove- nant de la vente des meubles saisis,
l'huissier fait rapport du bref et de ses procédures et remet le produit
de la vente, déduction faite des frais de saisie et de vente, au
directeur général qui l'applique au paiement de la taxe scolaire
pour laquelle le mandat de saisie a été délivré.
"
M. Gendron: J'aimerais avoir de la lumière.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Gendron: Évidemment, ça s'adresse à M. le
ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une demande
d'éclairage. Le ministre de l'Énergie.
M. Gendron: Sérieusement, M. le ministre, je voudrais
comprendre un peu mieux. "S'il n'y a pas d'opposition à la distribution
des sommes provenant de la vente des meubles saisis, l'huissier fait rapport du
bref", et ainsi de suite. Comment peut-il y avoir opposition à la
distribution des sommes provenant d'une vente, dans le cas d'une saisie? J'ai
de la misère à comprendre. Si la saisie a été
signifiée et signée, qui peut s'opposer à...
M. Ryan: II peut arriver qu'il y ait des créances
privilégiées là-dessus. Disons que c'est quelqu'un qui
détient une créance privilégiée, il va venir
présenter sa créance et il va avoir priorité. Cela peut
être le ministère fédéral de l'impôt, le
ministère québécois de l'impôt, suivant l'ordre qui
est prévu dans les lois pour les créances en cas de saisie ou de
liquidation. Je pense que ça va de soi.
M. Gendron: Ma deuxième question. Est-ce qu'ici il y
aurait une concordance? C'est une question que je pose, puisque vous aviez
changé le mot "procédures" dans l'autre article par "ses actes".
Vous dites ici: "fait rapport du bref et de ses procédures". Alors, il
devrait, dans la même logique...
M. Ryan: Agréé d'un commun accord.
M. Gendron: C'est pour vous rappeler comme on suit bien.
M. Ryan: Vous avez des qualités d'éditeur.
M. Gendron: 'Tous ses actes" à l'article 306 et, à
l'article 309, ça devrait être la même chose, "fait rapport
du bref et de tous ses actes et remet le produit" au lieu de
"procédures". On est brillant, hein? Ça n'a pas de bon sens.
M. Ryan: Accepté.
M. Gendron: Au lieu de faire un amende-
ment formel et de parier 20 minutes dessus, je suggère qu'on
remplace l'expression "ses procédures", comme on l'a fait...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Suggestion bien
reçue.
M. Gendron:... à l'article 306, par "tous ses actes".
Le Président (M. Parent, Sauvé): 'Tous ses actes. "
Est-ce que ça va, M. le secrétaire? 'Tous ses actes" au lieu de
"procédures". C'est ça? Il faut être bien certain. " Fait
rapport du bref et de tous ses actes. " C'est ça? Au lieu de
"procédures. " Adopté.
J'appelle l'article 310. "S'il est fait opposition au paiement du
produit de la vente, l'huissier remet les sommes en sa possession,
déduction faite des frais de saisie et de vente, au directeur
général qui les reçoit en dépôt et fait
rapport de toutes les procédures relatives à la saisie et
à la vente au tribunal. "L'opposition est ensuite contestée,
entendue et décidée selon les règles de procédure
qui régissent les oppositions au paiement devant le tribunal ou elle est
portée. "Le produit de la vente est distribué par le tribunal et
est payé par le directeur général conformément
à l'ordre de ce tribunal". L'article 310 du projet de loi 107.
M. Gendron: II y a peut-être lieu ici, toujours parce qu'on
fait référence à la même chose, en tout cas selon
moi, de dire: "fait rapport de tous les actes relatifs à la saisie et
à la vente au tribunal. " C'est une bonne suggestion positive que je
fais. Mais si c'est dans le même sens et dans le même cas, c'est le
conseiller qui peut le dire, ce n'est pas moi.
M. Ryan: II a dit oui.
M. Gendron: Mais il semble que non. Qu'on s'entende. Qu'en
pensez-vous? Prenez le temps de le regarder comme il faut.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II a dit oui. Cela
va. Y a-t-il autre chose, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Autre article amendé; tu notes ça, le
nombre d'amendements reçus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, l'article
310, avec corrections.
M. Ryan: II faut que vous fassiez rapport sur le nombre
d'amendements que vous avez obtenus de haute lutte.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 311. "S'il reste un surplus, le directeur général le
remet au propriétaire dont les biens ont été vendus. " Y
en a-t-il qui sont contre? Article 311 adopté.
Vente des biens immeubles. Il n'y a pas de changements dans la
tête de chapitre? Cela va.
J'appelle l'article 312. Le directeur général
prépare, avant le début du mois de novembre de chaque
année, un état des taxes scolaires qui restent dues par les
propriétaires. "L'état indique les noms et adresses du domicile
de ces propriétaires et décrit les immeubles imposables sujets au
paiement de la taxe scolaire, d'après le rôle d'évaluation.
La désignation des immeubles imposables est faite conformément
aux dispositions de la Loi sur les cités et villes (L. R. Q., chapitre
C-19) relatives à la vente des immeubles pour défaut de paiement
des taxes. "
M. Gendron: Juste une seconde. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Très bien. Alors, l'article 312 est adopté. J'appelle l'article
313 qui fait l'objet d'un amendement soumis par le ministre. Je vais en faire
la lecture. "Cet état est soumis au conseil des commissaires pour
approbation. "Avant le début du mois de novembre, le directeur
général transmet l'état approuvé au
secrétaire-trésorier de la municipalité locale
régie par le Code municipal du Québec dans le territoire de
laquelle sont situés les immeubles. "Les dispositions du Code municipal
du Québec concernant la vente d'immeubles pour défaut de paiement
des taxes, y compris le retrait des immeubles vendus, s'appliquent. "Dans le
cas où les taxes à percevoir se rapportent à des immeubles
situés dans le territoire d'une cité ou d'une ville, les
dispositions de la Loi sur les cités et villes concernant la vente des
immeubles pour défaut de paiement des taxes et le rachat des immeubles
vendus s'appliquent. "
M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, il peut être utile de
signaler que nous suivons de très près, pour les articles 312 et
313, des dispositions déjà existantes de la Loi sur l'instruction
publique, aux articles 384 et 385. Une formulation différente, quelque
peu allégée, mais c'est substantiellement de même
nature.
M. Gendron: La seule question: Je trouvais un peu curieux qu'un
article commence par "cet état" et qu'on n'en trouve pas ce que
j'appelle la compréhension sans se référer à
l'autre. Alors, c'est rare, dans un article de projet de loi, qu'on ne peut pas
comprendre l'article en soi sans être obligé de se
référer à l'autre. Je ne sais pas si c'est par repos
intellectuel temporaire chez certain.
M. Ryan: Paresse.
M. Gendron: Moi, je ne peux pas dire ça. Mais il me semble
que ce n'est pas régulier qu'en soi on ne comprenne pas la signification
d'un article sans être obligé de se référer à
un autre.
M. Ryan: On est prêt à mettre "l'état
visé à l'article 312". Est-ce que cela va? Cela irait?
M. Gendron: Sincèrement, j'aimerais mieux ça, parce
que...
M. Ryan: Très bien.
M. Gendron:... ce n'était pas une "joke".
M. Ryan: On est d'accord.
M. Gendron: Quand on ne trouve pas, dans un article, la
compréhension et qu'on est obligé de se référer
à l'autre, je trouve qu'il y a une carence de rédaction. Si on
dit, comme vous l'avez mentionné, "l'état visé à
l'article 312 est soumis au conseil des commissaires pour approbation", bien
là, on comprend l'article dès qu'on lit ça. On sait que
c'est l'autre.
M. Ryan: Évidemment, en matière de rédaction
des lois, il y a des théories différentes. Il y a une
pédagogie qui évolue sans cesse. Cela a été fait
pour tenir compte des dernières modes en la matière, mais il y a
des modes qui passent aussi. Tandis que, quand on est clair, incontestablement,
quelle que soit la mode, ça reste. C'est pour ça que vous avez
raison.
M. Gendron: C'est ce que je crois. Une mode claire a le
mérite d'être compréhensible par tous ceux qui voudront
lire ça.
M. Ryan: Je suis content de voir que vous êtes un solide
défenseur de la tradition lorsqu'elle est bonne.
M. Gendron: Je suis trop jeune pour défendre des
traditions, même s'il y en a que j'aime beaucoup.
M. Ryan: Très bien.
M. Gendron: Bien oui. Je suis un Québécois.
M. Ryan: M. le Président, s'il n'y a pas d'objection, je
pense que ça peut se faire d'un mutuel accord, encore une fois, que le
début de l'article se lise: "L'état visé à
l'article 312 est soumis au conseil des commissaires pour approbation. "
Le Président (M. Parent, Sauvé): "L'état
visé à l'article 312 est soumis au conseil... " Cela va, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: Cela va.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 313 est
adopté, tel qu'amendé.
J'appelle l'article 314. Il fait l'objet d'un amendement
déposé par le ministre de l'Éducation et se lit comme
suit: "Lorsque le directeur général d'une commission scolaire
reçoit du secrétaire-trésorier de la municipalité
locale un état des immeubles qui doivent être vendus pour taxes
municipales par le secrétaire-trésorier de la municipalité
régionale de comté, il transmet avant le 31 décembre au
secrétaire-trésorier de la municipalité régionale
de comté, s'il ne l'a pas déjà fait en vertu de l'article
313 à l'intention du secrétaire-trésorier de la
municipalité locale, un état indiquant le montant des taxes
scolaires dues et affectant chacun des immeubles aux fins scolaires; le
secrétaire-trésorier de la municipalité régionale
de comté tient compte de cette réclamation dans la
préparation de sa liste. "
M. Ryan: C'est comme ça que ça se fait. C'est la
pratique qui est suivie maintenant. Dans la loi actuelle, il était
question du 20 décembre au lieu du 31 décembre; c'est mieux le 31
décembre.
M. Gendron: Cela va, d'autant plus qu'ici le législateur a
tenu compte des remarques pertinentes de l'Association des usagers de la langue
française qui ne souhaitait pas voir l'expression "pour les fins
scolaires", et vous avez remplacé ça par "chacun des immeubles
aux fins scolaires", ce qui est plus agréable pour les oreilles de nos
enfants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? L'article
314 est adopté, tel qu'amendé.
Je fais lecture de l'article 315 du projet de loi 107 qui se lit comme
suit: "Lorsque des immeubles situés sur le territoire de la commission
scolaire sont mis en vente pour défaut de paiement de la taxe scolaire,
celle-ci peut "enrichir" et acquérir des immeubles par l'entremise de
son président ou d'une autre personne qu'elle autorise, sans être
tenue de payer immédiatement le montant de l'adjudication. "La
commission scolaire peut aussi enchérir et acquérir ces immeubles
à toute vente de shérif ou à toute autre vente ayant
l'effet d'une vente de shérif. (12 h 45) "L'enchère de la
commission scolaire ne peut cependant, en aucun cas, dépasser le montant
de la taxe scolaire en capital, intérêts et frais, plus un montant
suffisant pour satisfaire à toute dette privilégiée d'un
rang supérieur ou égal à celui de la taxe scolaire, mais
dans ce dernier cas, la commission scolaire paye son adjudication de la
même manière que tout autre enchérisseur. "
M. Gardner: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska?
M. Gardner: Vous avez dit "enrichir" et non pas
"enchérir"; ce n'est pas la même signification.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, mais comme on
va adopter le texte, j'ai l'impression qu'on n'adoptera pas l'objet de ma
lecture.
M. Gardner: Je vous remercie, M. le Président.
M. Ryan: C'est une lecture qui va passer au
procès-verbal.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, correction,
"enchérir" au lieu d'"enrichir".
M. Gardner: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors
enchérissons, M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gardner: Enchérissons. Des voix: Ha, ha, ha.
M. Gendron: Vous admettrez que c'est assez compliqué, le
dernier alinéa. Je voudrais simplement que le ministre ou son conseiller
m'éclairent. Le dernier alinéa, je ne suis pas sûr qu'on le
comprend du premier coup.
M. Ryan: Enchérir, voulez-vous me définir ce
mot-là? Enchérir? Mettre aux enchères?
M. Gendron: C'est le troisième alinéa:
"L'enchère de la commission scolaire ne peut cependant, en aucun cas,
dépaser le montant de la taxe scolaire en capital, intérêt
et frais. "
M. Ryan: Oui, cela a du bon sens.
M. Gendron: Cela va. "Plus un montant suffisant pour satisfaire
à toute dette privilégiée d'un rang supérieur ou
égal à celui de la taxe scolaire, mais dans ce dernier cas, la
commission scolaire paie son adjudication de la même manière que
tout autre enchérisseur", je ne comprends pas cela.
M. Ryan: Supposez que la propriétée soit
grevée pour 25 000 $, que la dette due à la commission scolaire
soit de 500 $, la commission scolaire normalement ne peut pas offrir en
enchère plus de 500 $. S'il y a des créances
privilégiées qui affectent la propriété pour des
sommes allant jusqu'à 25 000 $, la commission scolaire peut aller
jusque-là, mais sa part du montant ne devra pas être
supérieure au montant de la somme qui lui est due, à elle. Je
pense que c'est bien raisonnable.
M. Gendron: Mais c'est cela que signifie payer son
adjudication.
M. Ryan: Oui. Dans le premier alinéa, si la commission
scolaire fait une enchère pour 500 $, toujours suivant l'exemple que je
proposais tantôt, elle doit payer immédiatement, s'il n'y a pas
d'autres concurrents et qu'elle soit seule...
M. Dupont: Elle n'est pas obligée de payer
immédiatement dans ce cas-là.
M. Ryan: Sans être tenue de payer...
M. Gendron: Premièrement, c'est dans ce cas qu'elle ne
paie pas.
M. Ryan: Au dernier paragraphe, on va juste essayer d'avoir une
précision. "Dans ce dernier cas, la commission scolaire paye son
adjudication de la même manière que tout autre enrichisseur,
enchérisseur", pardon.
Une voix: Tout le monde se trompe.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suppose que
c'est ma faute.
M. Ryan: Je pensais qu'on était dans la culture bovine.
"Paye son adjudication de la, même manière que tout autre
enchérisseur", est-ce que cela veut dire qu'elle va payer de la
même manière que tout autre enchérisseur paiera? "De la
même manière", qu'est-ce que cela veut dire? Il y aura un accord
qui sera fait avec les autres enchérisseurs à ce moment et ils
paieront tous de la même manière.
M. Gendron: M. le ministre et M. le conseiller, c'est plus sur la
notion. Avant de dire oui, je veux comprendre ce que signifie payer son
adjudication. Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Dupont: En vertu du Code de procédure civile, lorsqu'il
y a une vente à l'enchère, l'enchérisseur doit payer
immédiatement l'adjudication. Dans le cas d'une commission scolaire,
à l'article 315, premier alinéa, elle n'est pas obligée de
payer immédiatement, mais si elle fait une enchère plus
élevée pour couvrir la créance d'un créancier
privilégié, elle doit payer immédiatement.
M. Gendron: Mais, la notion de payer son adjudication, c'est une
forme de frais de saisie.
M. Dupont: C'est le montant qu'elle offre.
M. Ryan: Non, c'est le montant qu'elle offre. C'est le montant de
son offre à l'enchère.
M. Gendron: C'est le montant offert?
M. Ryan: Oui, c'est cela.
M. Gendron: D'accord. L'expression "son adjudication", c'est le
montant offert...
M. Ryan: Oui, c'est cela.
M. Gendron:... dans des cas d'enchères. C'est ce que je
voulais savoir. Le reste, je le comprendrai bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Est-ce
que l'article 315 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 316. "La commission scolaire fait inscrire à son nom
les immeubles achetés à l'enchère sur les rôles
d'évaluation et de perception et sur les rôles de
répartition spéciale; ces immeubles restent sujets aux taxes
municipales et scolaires comme tout autre immeuble et sont de même
imposés, mais les taxes municipales ne sont pas exigibles de la
commission scolaire. "Si le droit de retrait est exercé, le prix de
rachat comprend, en plus du montant payé par la commission scolaire pour
cet immeuble et de l'intérêt de 10 % sur ce montant, la somme des
taxes municipales et scolaires imposées sur cet immeuble depuis la date
de l'adjudication jusqu'à la date du rachat, ou les versements dus sur
ces taxes si elles sont payables par versements, ainsi que les sommes d'argent
dues pour taxes municipales et scolaires qui n'ont pas été
payées par la distribution des sommes prélevées en vertu
de la vente. "Après le rachat, les versements non échus des taxes
spéciales continuent à grever l'immeuble racheté et le
propriétaire en est responsable. "Si le retrait n'est pas exercé
dans le délai fixé par la loi, le directeur
général, le shérif ou le protonotaire, suivant le cas,
dresse et signe un acte de vente en faveur de la commission scolaire et le fait
enregistrer. "
Ouf!
M. Gendron: J'ai deux choix.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ouf!
M. Gendron: Demander des explications paragraphe par paragraphe
et je ne serai probablement pas plus avancé après ou dire...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Gendron: Un instant. Si c'est vraiment régulier, selon
ce que le ministre nous a dit sérieusement, si c'est une
procédure qui existe actuellement dans la Loi sur l'instruction
publique, intégralement, je comprends toujours difficilement pourquoi
c'est requis dans la loi 107, une loi qui, normalement, devait porter sur autre
chose. J'ai bien de la misère à comprendre le bien-fondé
de ces dispositions-là dans la loi. Il me semble qu'il devrait y avoir
une référence pour dire que toutes ces procédures
s'appliquent suivant telle loi.
Dans le fond, M. le ministre, cela devient une question quand même
importante. J'aurais pu la poser à n'importe quel autre article mais je
décide de la poser à l'article 316, qui est tellement simple que
je n'ai pas de question sur l'article 316. Je le fais
généralement. Quelle est l'idée d'avoir toute cette
série d'articles dans la loi 107 alors qu'on aurait pu faire une
référence en disant: Quand il s'agira de vente de biens meubles
ou immeubles à la suite de saisie, cela se fait suivant telle
procédure? Là, on aurait évité, dans nos
statistiques, de tenir compte d'un nombre d'articles qui n'ont pas beaucoup de
justification.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: C'est une remarque fort pertinente que nous avons
été appelés à nous faire nous-mêmes à
plusieurs reprises pendant que nous rédigions ces textes.
M. Gendron: Cela doit!
M. Ryan: Ici, évidemment, nous sommes tributaires de ce
qui existe dans le domaine municipal, comme eux sont tributaires de ce qui
existe dans le domaine scolaire. Il a été convenu que la refonte
de ces textes se ferait conjointement dans un exercice ultérieur. Comme
nous procédions avec la Loi sur l'instruction publique, il a
été jugé plus sage et plus réaliste de s'en tenir
aux dispositions actuelles de la Loi sur l'instruction publique dans l'ensemble
plutôt que de chercher à innover d'une manière qui aurait
pu entraîner des complications du côté des
municipalités. L'objectif de la simplification demeure inscrit à
l'agenda du gouvernement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Seulement à l'agenda.
M. Ryan: II faut un programme pour les quatre prochaines
années.
M. Gendron: Votre ex-président du Conseil du trésor
disait que votre parti était en retard sur son agenda. Ce n'est pas pour
demain.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article...
M. Gendron: II me reste une question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: Si vous me le permettez...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation, pardon.
M. Ryan: Le député d'Abitibi-Ouest, ayant
déjà fait partie d'un gouvernement, sait que les efforts qui
impliquent l'engagement simultané de plusieurs ministères sont
toujours les plus laborieux. On m'informe que le ministère des Affaires
municipales a commencé sa révision, mais qu'elle n'est pas encore
très avancée.
M. Gendron: L'autre question est une question de liaison avec
d'autres articles. Vous aviez, à quelques reprises, tenu compte
correctement de remarques pertinentes qui vous étaient faites par
l'Association des usagers de la langue française. Ça ne sera pas
long, je veux juste avoir une réponse du ministre ou de son conseiller
si, effectivement, il a tenu compte de ces remarques et je les lis. À
l'article 316, l'association des usagers vous disait: "Sans doute, veut-on
indiquer que le conseil scolaire reste tenu aux taxes municipales et scolaires
au titre de ces immeubles. Par ailleurs, la fin de la phrase obscurcit le sens
de ce passage. À quoi sert-il d'imposer des taxes municipales au titre
de ces immeubles si, quelques mots plus loin, le législateur indique que
la municipalité ne peut exiger de la commission scolaire qu'elle les
paie"?
M. Ryan: C'est inscrit dans les livres.
Une voix: Ils sont sujets mais ils ne sont pas exigibles.
M. Ryan: Même si la municipalité ne peut les exiger,
lorsque le droit de rachat ou de retrait sera exercé, là,
ça va être exigible.
M. Gendron: L'exigibilité devient postérieure
à l'inscription.
M. Ryan: Bien oui. C'est ça qu'on dit. Le deuxième
alinéa dit exactement ça.
Une voix: Elles seraient sujettes à en payer, mais, en
attendant, elles n'en paient pas.
M. Ryan: C'est normal, c'est bien juste.
M. Gendron: Donc, elles sont sujettes à en payer, mais
elles n'en paient pas en attendant. Donc, c'est correct.
M. Ryan: C'est cela. Bien oui. Parce que là, il faudrait
que ça soit la commission scolaire et la municipalité qui se
paient des taxes à elles-mêmes, cela serait assez farfelu. Ou que
la commission scolaire paie des taxes à la municipalité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 317 amendé par le ministre et qui se lit comme suit:
"Les immeubles acquis à l'enchère par la commission scolaire et
qui n'ont pas été rachetés et qui ne sont pas requis pour
la poursuite de ses activités sont vendus soit à
l'enchère, soit par vente privée, selon que la commission
scolaire le détermine". Alors, l'amendement a le même
libellé que l'article, sauf qu'on insère les mots "et qui ne sont
pas requis pour la poursuite de ses activités".
M. Ryan: Ici, nous avons introduit un amendement pour
élargir le champ d'initiative de la commission scolaire. Cela fait
partie de l'esprit général du projet de loi. On ne l'oblige pas
à disposer automatiquement d'une propriété dont elle
aurait fait l'acquisition pour les raisons expliquées dans cette partie
du projet de loi. Elle pourra la garder si elle est requise pour la poursuite
de ses activités. Je pense que c'est bien sain d'avoir une disposition
comme celle-là.
M. Gendron: Bien, cela dépend. Il y a un jugement
d'opportunité qui doit être posé. Personnellement, je n'ai
pas d'objection. Sincèrement, c'est une souplesse qu'on n'était
pas habitués à voir dans le projet de loi 107. Est-ce qu'il y a
eu des demandes dans ce sens-là? Est-ce que les commissions scolaires
souhaitent avoir une opportunité de jugement qui peut être
porté par elles à la suite d'une acquisition? Il y a des
têtes qui manifestent des approbations.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait demander un bref avis a la
conseillère juridique de la fédération des commissions
scolaires qui est ici, avec le consentement des députés?
Une voix: Consentement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame.
Mme Marcotte (Suzanne): Je vous remercie. En ce qui concerne cet
article, les problèmes qui ont été soulevés, enfin,
quand on m'appelle au service juridique de la fédération, c'est
souvent le délai d'un an qui, avant, était requis. On devait s'en
départir dans un an. Il y a aussi une question d'opportunité.
À un moment donné, la commission scolaire a un immeuble et n'est
pas encore certaine d'en avoir besoin. Elle peut se donner le temps d'une
réflexion, de voir s'il n'y a pas possibilité de le vendre
à d'autres organismes qui en auraient besoin. Il ne faut pas agir avec
hâte. C'est le motif, en tout cas, pour lequel je suis bien d'accord avec
les modifications qui sont proposées.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci,
madame.
Mme Marcotte: Merci.
M. Ryan: Alors, la preuve vient d'être faite une fois de
plus, M. le Président, que nous avons fait tout ce qui était
possible pour écouter les représentations des commissions
scolaires...
M. Gendron: Sur l'article 317.
M. Ryan:... partout où elles étaient recevables.
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député d'Abitibi-Ouest, sur l'article 317, je vous
écoute.
M. Gendron: Oui, je n'ai pas fini, M. le Président.
Une voix: CQFD.
M. Ryan: CQFD. Quod erat demonstrandum.
M. Gendron: Je veux tout simplement aller dans le même
sens, mais je voudrais bien faire comprendre au ministre - et on aura d'autres
occasions de le faire de façon un peu plus longue - qu'il a eu une
souplesse intéressante à l'article 317, qu'on agrée, mais
il ne faudrait pas conclure par là que ça démontre son
grand esprit d'ouverture par rapport aux besoins de la fédération
des commissions scolaires. Alors, à l'article 317, c'est adopté,
et nous suspendons.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va,
adopté tel qu'amendé. Sur ce, nous suspendons nos travaux
jusqu'à quinze heures, à moins qu'il n'y ait entente entre les
deux partis pour modifier l'horaire, je ne sais pas. En ce qui me concerne, on
suspend nos travaux jusqu'à quinze heures. Mme la députée
de Jacques-Cartier?
Mme Dougherty: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On a suspendu.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 13 h 2)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission permanente de l'éducation reprend ses travaux et je
vous informe que nous siégerons à compter de 14 h 30 cet
après-midi et à compter de 19 h 30 ce soir.
Nous suspendons jusqu'à 14 h 30 cet après-midi.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 14 h 50)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission de
l'éducation poursuit ses travaux et les reprend là où nous
les avons exactement laissés, lors de la suspension, soit à
l'article 318. L'article 318 fait l'objet d'un amendement proposé par le
ministre de l'Éducation.
Référendum
Je vous fait lecture de l'amendement. Il se lit comme suit: "Quand
l'imposition d'une taxe scolaire est soumise à l'approbation des
électeurs, le vote est pris suivant les articles 319 à 326 et les
articles 13 à 21, 24 à 32, 77 à 180, et 191 à 196
de la Loi sur les élections scolaires s'appliquent, compte tenu des
adaptations nécessaires, a la tenue du référendum.
"Cependant la liste électorale pour la tenue du référendum
est celle qui a été utilisée lors de la dernière
élection générale des commissaires, sous réserve
des demandes en inscription, en radiation ou en correction. "Les articles 46
à 49 de la Loi sur les élections scolaires s'appliquent à
la révision de la liste électorale utilisée pour les fins
du référendum; à cette fin, le président du
référendum exerce les fonctions et pouvoirs du président
d'élection. "Le directeur général de la commission
scolaire est d'office le président du référendum; en cas
d'empêchement de ce dernier, la personne désignée par la
commission scolaire exerce les fonctions et pouvoirs du président du
référendum. "
Alors, c'est l'article 318 qui traite de la tenue des
référendums.
Nous allons suspendre pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 52)
(Reprise à 15 h 17)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
reprend ses travaux. Nous en étions à l'article 318. M. le
ministre, je pense que vous vouliez présenter un amendement à
l'article 318.
M. Ryan: II y a une chose que nous précisons dans la
version retouchée de l'article 318, c'est le rôle du directeur
général de la commission scolaire comme président du
référendum. En cas d'empêchement du directeur
général, la commission scolaire se voit autorisée à
désigner une personne pour exercer les fonctions et pouvoirs du
président du référendum.
Le reste, je pense bien que c'est un corollaire de l'article, je ne sais
pas si c'est 283 ou 281 que nous avons adopté l'autre jour, c'est le
fameux article 281. Alors, le principe du
référendum a déjà été
adopté à l'article 281, nous passons maintenant aux
modalités.
M. Gendron: Le problème que j'ai, M. le Président,
à cet article-là, c'est qu'il est intimement lié à
un autre projet de loi dont, au moment où on se parle, je ne connais pas
la conduite de sa finalisation, et je fais référence au projet de
loi sur les élections scolaires.
M. Ryan: Je vais l'écrire celui-là. Excusez. La
"conduite de sa finalisation"! Gardien de la langue 24 heures par jour.
M. Gendron: M. le ministre, ne lâchez pas. Non, non, mais
très sérieusement...
M. Ryan: II ne faut jamais avoir de répit dans cette
tâche.
M. Gendron: Très sérieusement, l'article 318 fait
référence, à deux reprises, à la Loi sur les
élections scolaires. Dans la Loi sur les élections scolaires, je
sais d'avance, comme critique, que je ferai un débat important sur une
question de principe, à savoir si oui ou non ce doit être le
directeur général qui doit agir d'office comme président
d'élection. D'ailleurs, je ne suis pas le seul à avoir
soulevé ça; il y a une multitude d'intervenants qui nous ont fait
des représentations à cet égard-là.
Le problème que j'ai, c'est que, bon, je lis ça, c'est un
article, dans la loi 107, qui s'appliquera de la façon dont on l'aura
adopté dans le projet de loi 107. Je ne crois pas qu'on puisse dire,
dans la perspective où on aurait une adoption finale de la loi 107 - et,
là, c'est plus une question aux juristes...
M. Ryan: C'est plus une question...
M. Gendron: C'est plus une question, je pense, qui s'adresse
à des gens qui...
M. Ryan:... aux juristes.
M. Gendron: Oui, c'est cela, qui se spécialisent dans les
questions de droit, dans le sens suivant. Faisons l'hypothèse que la loi
107 est adoptée entièrement et que ce n'est
qu'ultérieurement que la loi 106 sera adoptée. Certaines
dispositions changeront lors de l'adoption de la loi 106 et il y a des choses
auxquelles on ne pourra plus se référer, dans la loi 106, comme
on le fait actuellement de la loi 107 à la loi 106. Là, il faut
que je sache un peu comment ça peut marcher. Le ministre,
lui-même, prétendait qu'il y a ici des dispositions qui sont
intimement reliées à la loi 106, alors qu'est-ce qui vient avant,
la poule ou l'oeuf? Je ne le sais pas, moi. J'ai besoin d'éclairage
avant de poursuivre là-dessus. À ma connaissance, c'est un
article qu'il va falloir suspendre, mais avant de le faire...
M. Ryan: Oui, parce que, là, c'est toute une section qu'il
y aurait lieu de suspendre. Je vais vous dire franchement, nous marchons
toujours avec assez de limpidité. Nos motifs ne sont pas difficiles
à cerner: nous voulons l'adoption du projet de loi! Je n'aurais pas
d'objection, pour le moment en tout cas, à laisser entre
parenthèses toute la partie qui traite du référendum,
quitte à la reprendre vers la fin de l'étude du projet de loi. On
va voir où on en sera rendu.
M. Gendron: Moi, je préférerais ça parce que
ça nous permettrait d'avoir les indications...
M. Ryan: À ce moment-là, il y aurait une
décision à prendre sur le projet de loi 106 également.
Normalement, le mandat imparti à la commission embrasse à la fois
106 et 107.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection. Les représentations que
le député d'Abitibi-Ouest nous fait sont raisonnables; je ne peux
pas les envoyer promener du revers de la main.
M. Gendron: Elles sont fondées, à tout le moins,
par rapport à ce que j'évoquais.
M. Ryan: Ici, on aurait toujours une sorte d'artifice qu'on
pourrait trouver, j'imagine. Mais disons qu'on ne discutera pas de ça
pour tout de suite.
M. Gendron: Oui, sauf qu'ici, en ce qui me concerne, ce n'est pas
une question d'artifice. Si je n'avais pas reçu de
représentations là-dessus et si je ne savais pas d'avance que,
dans le projet de loi 106, c'est un élément qui devra être
apprécié, à savoir celui qui doit occuper cette
responsabilité d'être président...
M. Ryan: Entendu.
M. Gendron:... dans la perspective de la tenue d'un
référendum...
M. Ryan: C'est sûr.
M. Gendron: Moi, en tout cas, en ce qui me concerne, dans l'autre
loi, ce n'est pas un artifice. Puisqu'on s'y réfère, là,
j'ai le problème de ne pas savoir ce que je fais comme... Je ne sais pas
ce que j'adopte ni comment ça peut s'arbitrer.
M. Ryan: Je vais vous dire que, dans notre perspective, cela
reste un peu immatériel pour l'instant, parce que nous concevons
l'exercice comme embrassant les deux projets de loi.
M. Gendron: Oui, mais dans le concret, M. le
Président...
M. Ryan: L'autre jour, j'ai fait une proposition à votre
collègue, la députée de Chicoutimi, qui
s'inquiétait de savoir ce qui serait adopté à l'article
traitant des pouvoirs du gouvernement et du ministre à propos de
certains articles qui venaient plus tôt. Je lui ai dit: Si cela fait
votre affaire, on peut les aborder tout de suite ces articles-là, mais
elle n'aimait pas cela. On a dit: Bien, on ne peut pas jouer continuellement
non plus. On ne peut pas jouer au tictacto en disant: J'envoie la balle
là, si ça ne marche pas là, je la renvoie ici. On pourrait
jouer ainsi toute la journée. Mais je crois que vous le faites de bonne
foi. Je suis prêt, M. le Président, à envisager qu'on garde
ceci entre parenthèses, jusqu'à ce qu'on ait disposé des
autres parties du projet de loi qu'il reste à étudier, quitte
à faire un jugement d'ensemble quand on sera rendu là à la
fois sur ceci et sur 106.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On s'en irait
à la constitution, à l'article 327, immédiatement.
M. Ryan: Non, on irait...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Et on suspendrait
les articles 318 à 326 inclusivement.
M. Ryan: Exactement, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? On
suspend les articles 318 à 326. J'appelle l'article 327.
Commission scolaire régionale
M. Ryan: Juste avant, on va vous remettre à l'instant, M.
le Président, ainsi qu'aux membres de la commission, une nouvelle
formulation qui corrige seulement des modalités secondaires du texte.
Dans le texte que vous avez devant les yeux, on parlait de commissions
scolaires régionales pour francophones ou de commissions scolaires
régionales pour anglophones. Là on écrit, comme on l'a
fait plus tôt aux articles 97 et suivants: commissions scolaires
régionales francophones ou commissions scolaires régionales
anglophones.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Régionales.
Comme vous avez ici...
M. Ryan: Anglophones. Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors de
changer... Êtes-vous d'accord avec cela - l'avez-vous montré
à l'Opposition - changer le titre de la section VIII? Vous l'avez?
M. Gendron: Ah, qu'est-ce que c'est?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Montrez-lui donc
pour voir s'il est d'accord avec ça.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Adopté.
Constitution
J'appelle l'article 327. Il y a un amendement proposé par le
ministre qui se lit comme suit: Remplacer complètement l'article 327 par
le suivant: "327. Le gouvernement peut, dans le décret visé
à l'article 97, délimiter sur tout ou en partie du territoire du
Québec des territoires de commissions scolaires régionales
francophones ou de commissions scolaires régionales anglophones. "Une
commission scolaire régionale est instituée sur chaque
territoire. Le décret détermine le nom de la commission scolaire
régionale. "À la date de l'entrée en vigueur du
décret, deviennent membres d'une commission scolaire régionale
francophone ou anglophone les commissions scolaires francophones ou
anglophones, selon le cas, dont le territoire est compris dans celui de la
commission scolaire régionale. "
M. Gendron: Est-ce que le ministre a quelque chose à dire
à l'article 327?
M. Ryan: Non.
M. Gendron: Alors j'ai des questions à poser.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest, sur l'article 327.
M. Gendron: M. le Président, ici, tout le monde aura
compris qu'il s'agit là de la section portant sur tout le débat,
à savoir s'il est logique ou non que le système maintienne des
commissions scolaires régionales, versus des commissions scolaires
intégrées. Je veux rappeler rapidement qu'en ce qui me concerne
je croyais que le gouvernement libéral était d'accord avec
l'intégration des ordres d'enseignement. À moins que je ne me
trompe, il s'agissait aussi d'un engagement électoral de leur formation
politique.
Peut-être que les engagements électoraux n'ont pas une
grande signification pour eux - on en a eu d'autres exemples - mais je suis un
peu étonné que le ministre de l'Éducation, formellement,
dans le projet de loi 107, même si le débat a eu lieu... Et je me
rappelle très bien que, même si je n'ai pas été
très longtemps ministre de l'Éducation - assez longtemps, en tout
cas, pour me plaire en présence de ces gens et aimer cette organisation
- c'est un bout de responsabilités dont il me semble que j'ai
réussi à m'acquitter passablement, à savoir de favoriser
et de faciliter ça à un certain nombre de commissions scolaires,
dans cette politique qui était devenue un lieu commun. À la suite
de toutes
sortes de discussions qu'on a eues avec les intervenants
éducatifs, il nous est apparu plus logique, dorénavant, que les
commissions scolaires aient l'entière responsabilité de la
totalité des enseignements qu'elles dispensent. On appelait ça,
dans le jargon du temps - un jargon correct, pour ne pas que le ministre en
ajoute trop à son petit calepin - s'occuper des deux ordres
d'enseignement: l'ordre d'enseignement primaire et l'ordre d'enseignement
secondaire. (15 h 30)
II ne faut pas oublier aussi que, sur l'aspect de la confusion, on est
rendu avec un régime, où si on maintient les commissions
scolaires régionales, il y a déjà un réseau mixte
double dans tout le Québec: commissions scolaires anglophones et
commissions scolaires francophones. Mais ce n'était pas suffisant. Il
fallait ajouter, pour respecter une vieille disposition anachronique mais qui
semble bien importante pour nos amis d'en face, les confessionnelles, en vertu
de l'article 93. Cela fait encore deux autres structures possibles sur un
même territoire; on est donc rendus à quatre. Il me semble que
c'est assez compliqué comme cela, et je n'ai pas parlé des
dissidentes et des neutres. Cela fait des structures scolaires assez
compliquées, surtout quand on sait que toute l'orientation des
commissions scolaires linguistiques, anglophones ou francophones, ce n'est pas
pour demain même si, encore là, je pense que c'est un principe qui
a été rapidement acheté et accrédité par la
société.
Nous, clairement, on favorisait l'intégration des ordres
d'enseignement sur tout le territoire. J'ai été
étonné, d'ailleurs, de constater que c'était un processus
qui était très bien enclenché quand j'ai laissé le
ministère pour des incidents que tout le monde se rappelle, le 2
décembre 1985. Il y avait alors passablement de commissions scolaires
qui avaient choisi cette voie de l'intégration. Elles avaient compris
par là qu'il était logique qu'une commission scolaire s'acquitte
ou assume, en totalité, la responsabilité de la dispensation des
actes éducatifs sur son territoire et autres choses, puisque donner de
la formation et des contenus pédagogiques est également
doublé d'une autre responsabilité, à savoir celle de
façonner nos jeunes du mieux possible, pour qu'ils soient en mesure
d'assumer leurs responsabilités dans la société de demain.
Je ne me souviens pas qu'il y ait eu des réticences majeures,
globalement. Je ne dis pas que cela n'a pas donné lieu à de
bonnes discussions, parce que, quand on part d'une structure établie et
qu'on reformule différemment la structure, il faut s'asseoir et, bien
sûr, discuter parfois du partage des actifs, d'autres fois du partage des
immobilisations, d'autres fois des niveaux de partage des
responsabilités. Mais, à ce que je sache, c'est une
évolution qui, graduellement, progressait et avait des chances de
fonctionner correctement avec un peu de support organisa-tionnel, dans certains
cas, des officiers du ministère, qui s'acquittaient bien de cette
responsabilité.
Avec la règle de l'unanimité inventée par le
ministre dans ces dossiers-là, à savoir que tout le monde, y
compris des "appendices" parfois, doit être d'accord, c'est sûr que
cela a eu comme conséquence que ce dossier de l'intégration
scolaire, en termes d'ordres d'enseignement, n'a pas tellement
évolué depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir.
Mais, avant d'aller plus loin, avant de décider d'aller plus loin, je
voudrais au moins savoir pourquoi le ministre a décidé de revenir
sur son engagement électoral et pourquoi il prétend qu'une
démarche qui était déjà entreprise et assez bien
enclenchée ou assez bien avancée dans le processus doit presque
s'arrêter, puisque c'est lui qui a décidé,
administrativement, d'établir la règle de l'unanimité,
autrement, il ne peut y avoir d'intégration.
Dans une loi où on rafraîchirait la vieille Loi sur
l'instruction publique, le ministre de l'Éducation indiquerait
formellement: Les régionales, il n'y a pas de problème, cela peut
continuer à exister comme avant, indépendamment de notre
engagement concernant l'intégration et indépendamment de la
logique de continuer, parfois, dans des voies qui ont déjà fait
l'objet d'un consensus. D'ailleurs, lors de la consultation, M. le ministre,
ça vous a été rappelé. Même s'il y a des
intervenants qui ont statué que la responsabilité de statuer, en
dernière instance, en matière de découpage territorial du
Québec en commissions scolaires et en commissions scolaires
régionales vous revenait, il y en a d'autres qui ont mentionné
clairement qu'ils s'opposaient à la création de nouvelles
commissions scolaires régionales, surtout après l'adoption de la
présente loi. Il y en a même qui prétendaient qu'à
la lumière de l'article 97 on ne voit pas la nécessité
d'établir de telles commissions scolaires régionales et que le
ministère devrait promouvoir la création d'un réseau
complet de commissions scolaires intégrées et à
caractère linguistique. Il y a des gens qui pensaient ça.
J'aimerais donc savoir, avant de décider de l'attitude qu'on va
adopter sur ce débat-là, si le ministre a des
considérations particulières à nous faire, en particulier
sur les points que je viens de soulever, qui sont des questions
précises: Pourquoi le changement d'orientation? Où en
était exactement, en termes de statistiques, l'évolution du
dossier de l'intégration des ordres d'enseignement au Québec?
Troisièmement, pourquoi le ministre a-t-il convenu qu'il y avait lieu de
maintenir une disposition qui, non seulement permettrait ce qui existe
actuellement... Je ne connais pas le futur aussi précisément que
d'autres peuvent le dessiner, mais je pourrais prétendre que, dans
quinze ans, compte tenu des mouvements de population... Et ça existe,
des déplacements massifs de la population découlant d'un
développement lié, par exemple, à des projets
extraordinaires de ressources mieux développées qu'auparavant ou
à autre chose;
d'ailleurs, ce n'est pas à moi d'expliquer pourquoi les gens
décident de changer d'endroit à un moment donné. Mais, le
ministre en conviendra sûrement, à la suite de migrations
majeures, il n'y a rien qui nous dit que, dans sept ans, il n'y aura pas douze
commissions scolaires de plus au Québec. Je ne sais pas, je ne dis pas
que c'est ça. Je ne fais pas d'annonce mais, potentiellement, ça
pourrait arriver. Alors le ministre, par l'article 327, nous dit que ces gens
pourront créer une commission scolaire régionale et, en plus, on
va effectivement redistribuer l'ensemble du territoire québécois
à la suite du passage de commissions scolaires confessionnelles que nous
avons présentement à des commissions scolaires linguistiques,
pour l'année 2000 ou 2010. Mais, ultérieurement, il peut se
passer autre chose qui engendre la création de commissions scolaires.
Alors, j'aimerais entendre un peu le ministre là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Tout d'abord, je voudrais faire une remarque
générale à propos du chapitre traitant des commissions
scolaires régionales. Ce chapitre est en étroite harmonie avec le
chapitre antérieur traitant des commissions scolaires tout court. Les
dispositions sont de même nature, de même inspiration et souvent on
les retrouve à peu près textuellement sous la forme que nous
avons vue et adoptée antérieurement.
Pourquoi est-il encore question de commissions scolaires
régionales? Pour des raisons que je résumerais comme ceci. Le
gouvernement précédent a décidé de réaliser
l'intégration de toutes les commissions scolaires à la faveur du
projet de loi 3 qui imposait cette intégration d'autorité. On
avait alors tracé une carte pour tout le Québec. Je m'en
souviens, j'étais à l'Opposition. Nous avions demandé,
étant donné le caractère massif de l'opération,
s'il n'y aurait pas moyen, au moins, de discuter d'un projet de carte en
commission parlementaire, avant qu'il ne soit adopté. Le gouvernement
avait refusé. Il avait dit: Nous, on décide ça du haut de
notre autorité. Ce n'est pas une matière qui va être
discutée publiquement. On a alors découpé les territoires.
Il y a eu des décrets qui ont été passés
après l'adoption de la loi 3 par le recours à la clôture.
Quand le jugement de la Cour supérieure est arrivé, tout ce
château de cartes s'est écroulé et nous nous sommes
retrouvés avec la Loi sur l'instruction publique comme elle existait
avant. La règle de l'unanimité, ce n'est pas moi qui l'ai
inventée. J'en ai hérité. Cela faisait partie de
l'héritage que nous avons reçu du gouvernement
précédent. Elle est dans la Loi sur l'instruction publique. Cela
ne paraît pas. Quand on la lit, la première lecture indique le
contraire. On dit: Une commission scolaire peut demander de se retirer d'une
régionale et le ministre peut y accéder. Le ministre ou le
gouvernement, je n'en suis pas absolument sûr. C'est le gouvernement.
Mais on trouve plus loin qu'il faut qu'il y ait accord sur le partage des
actifs et des obligations. C'est là qu'on était ramenés de
facto à la règle de l'unanimité parce que, s'il n'y avait
pas accord, il n'y avait pas de prise claire dans la loi donnant au ministre ou
au gouvernement l'autorité de trancher les différends. C'est
comme ça que l'intégration a traîné dans un certain
nombre d'endroits.
Nous, quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons dit aux
commissions scolaires: Nous sommes favorables à la poursuite du
processus d'intégration. Maintenant, vu que la loi actuelle vous donne
une certaine marge pour la négociation entre vous, nous allons vous
laisser faire des pas, pendant un an ou deux, alors que nous travaillerons sur
le fond de la Loi sur l'instruction publique. En temps utile, nous verrons.
Nous tracerons un bilan. Si tout ça peut se régler de votre seule
motion, le gouvernement en sera très heureux. Si vous ne
réussissez pas, le gouvernement prendra ses responsabilités au
moment qu'il jugera utile. Alors, nous avons réalisé un certain
nombre de progrès au cours des trois dernières années. Un
certain nombre de commissions scolaires régionales ont fait place
à des commissions scolaires intégrées. Je donne quelques
exemples: la commission scolaire régionale de l'Estrie était la
dernière devant être entendue par la commission parlementaire qui
a étudié le projet de loi 40. Elle n'a pas été
entendue parce qu'elle s'est présentée à la table et votre
prédécesseur comme ministre de l'Éducation, M. Laurin, lui
a fermé la porte. Il a dit: J'ai mon voyage, c'est fini. Les gens ont
été obligés de retourner chez eux sans même avoir
été entendus sauf, évidemment, de l'Opposition, qui
était restée plus tard au-delà de la fermeture pour
entendre ces gens-là; on ne voulait pas qu'ils soient venus pour rien
à Québec. Eux ont demandé de réaliser leur
intégration et cela s'est fait. La commission scolaire Meilleur - c'est
Granby - et les commissions scolaires qui l'entouraient, l'intégration
est faite. La commission scolaire régionale Louis-Hémon -
Roberval, Normandin, Dolbeau, cette région - c'est fait. Grand-Portage,
Rivière-du-Loup et les commissions scolaires autour, c'est fait
également. Lapointe, c'est fait aussi. Alors, nous en avons
encouragé plusieurs et il y en a qui sont en marche actuellement. Il y a
Vieilles-Forges, cela semblait insoluble. Là c'est en marche et on doit
me soumettre prochainement un projet d'entente et un projet de protocole en
bonne et due forme entre les quatre commissions scolaires concernées qui
n'en formeraient plus que trois. Ou c'est cinq qui n'en formeraient plus que
quatre?
Une voix: Cinq à quatre.
M. Ryan: Pascal-Taché, très avancé
maintenant; Vaudreuil-Soulanges, en marche; Chau-veau, en marche; la commission
scolaire régionale
South Shore, en marche également. Du côté de
l'Abitibi, il y en a une que nous avons réalisée, je crois que
c'est La Vérendrye; je pense qu'on l'a faite celle-là. Cela en
fait pas mal. Comme vous le voyez, nous ne sommes pas restés passifs. Je
crois que ce qui aide pour la dernière phase, c'est que nous avons
inséré dans le projet de loi 107 des clauses dont nous avons
déjà discuté à propos d'un contenu
équivalent, c'est-à-dire que, là où le processus de
négociation pour la disposition des actifs et des obligations ne conduit
pas à une entente, le ministre peut trancher un différend. Au
lieu de le laisser sur la tablette indéfiniment, le ministre aura le
pouvoir en vertu de la loi de le trancher. Nous avons déjà
adopté ce principe à deux ou trois reprises en parlant des
commissions scolaires à propos de fusion et d'annexion et nous le
réintroduisons ici à propos, évidemment,
d'intégration.
C'est la réponse du gouvernement. Nous continuons à
favoriser l'intégration par voie de processus librement
négocié. Dans des cas de négociations qui seraient
gelées en raison du refus de collaborer d'un partenaire sur quatre par
exemple, nous ne voulons pas qu'un partenaire minoritaire impose
éternellement sa loi aux autres et nous aurons la clé dans le
projet de loi pour finir l'opération. Je pense qu'avec ce que nous
instituons, d'ici trois ou quatre ans au maximum, l'intégration sera
réalisée partout, sans douleur et sans coup de force. C'est cela
qui est la réponse du gouvernement. Je pense que vous allez comprendre
que c'est une réponse qui est très engagée quant à
l'objectif et en même temps empreinte de souplesse quant au respect des
conditions concrètes qui varient d'une place à l'autre. Cela
permet de donner une certaine souplesse, une certaine flexibilité au
processus.
M. Gendron: Pouvez-vous nous dire, M. le ministre, combien il
reste de régionales sur le territoire québécois?
M. Ryan: D'après les calculs que je fais, il en resterait
23 en tout dont 17 pour catholiques et 6 pour protestants. Si on soustrait les
6 dont j'ai parlé qui sont sérieusement en marche à
l'heure actuelle, il en resterait 11 du côté catholique et 6 du
côté protestant. Du côté protestant, il ne faut pas
partir en peur non plus. Je vais prendre un exemple, North Western Quebec.
C'est une commission scolaire régionale qui regroupe 3 ou 4 commissions
scolaires locales, mais déjà il y a des ententes en vertu
desquelles les commissions scolaires locales délèguent même
l'enseignement primaire à la régionale. Par conséquent, il
n'y a pas de problème aigu qui se pose de ce
côté-là. (15 h 45)
Je trouve qu'on est entré vraiment dans la dernière phase
du processus. On va l'avoir réalisé sans trop de douleurs, et
avec la clé qu'on me donne dans le projet de loi, qu'on donne au
ministre de l'Éducation parce qu'aucun titulaire n'est éternel,
cela va de soi, je pense que, s'il a la volonté politique, il pourra
finir la tâche.
M. Gendron: Pour vous, comme ministre de l'Éducation, il
n'est pas question de remettre en considération le bien-fondé de
l'intégration des ordres d'enseignement?
M. Ryan: Non. Je vous dirais que, dans ce qui reste actuellement,
il y a des cas extrêmement difficiles. Prenez le cas de la commission
scolaire régionale de Chambly: c'est une commission scolaire de taille
très importante qui s'est donné des actifs dont la nature
même est d'envergure régionale. C'est bien beau de parler
d'intégration des enseignements sur un territoire comme celui de la
régionale de Chambly, mais je vous assure que la réalisation
concrète de protocoles pour la disposition des actifs et des obligations
engendrerait des problèmes très sérieux. Alors, qu'on ne
précipite pas les choses dans un cas comme celui-là, je pense que
c'est salutaire. Puis, rien n'interdit de penser que, s'il en reste une, deux
ou trois, ça puisse servir d'élément de comparaison qui
sera loin d'être inutile. Ce n'est pas mauvais qu'on ait quelques
éléments qui restent à titre de point de comparaison
aussi. Moi, je trouve qu'il n'y a pas de catastrophe là-dedans.
Le mouvement de fond continue dans le sens qui avait été
retenu par l'ancien gouvernement et nous sommes bien contents que ça
continue dans ce sens, parce que le processus d'intégration comporte des
avantages dont nous convenons, des deux côtés de la Chambre. Le
premier, c'est évidemment le contrôle plus direct des parents sur
leurs écoles et le deuxième, c'est la proximité des
services éducatifs des lieux où résident les enfants. Je
pense que ce sont deux avantages tellement importants qu'ils s'imposent
à l'attention, quand on veut définir les politiques
d'organisation scolaire.
M. Gendron: Oui, et je pense que le ministre sera aussi d'accord
pour dire que peut-être un jour, quand le ministère sera en mesure
de l'évaluer d'une façon plus serrée, il y aura une
économie de coût comparativement à des postes de
hiérarchisation; cela pourra sûrement coûter moins,
globablement, avec une commission scolaire intégrée, je parle
toujours en termes de développement futur.
M. Ryan: Avez-vous terminé votre intervention?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On me signale qu'à l'heure actuelle - ce qui
n'engage pas nécessairement les années à venir - les
coûts unitaires sont quelque peu plus élevés dans les
commissions scolaires intégrées que dans celles qui ne le sont
pas. Je
n'en tire aucune conclusion pour l'instant, parce que, quand on a fait
le transfert, il a fallu trouver des postes pour à peu près
chaque personne qui était déjà employée, mais,
quand certaines personnes arriveront...
M. Gendron: C'est ce que je veux dire, à leur
retraite.
M. Ryan:... à l'âge du départ,
peut-être y aura-t-il un processus d'attrition qui s'implantera et qui
permettra d'en venir à des économies de ressources en longues
périodes.
M. Gendron: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. L'article
327 est adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 328 qui fait
aussi l'objet d'un amendement de la part du ministre de l'Éducation.
L'amendement se lit comme suit: "Les commissions scolaires
régionales appartiennent à une seule des catégories
suivantes: francophone ou anglophone. Peut être membre d'une commission
scolaire régionale, une commission scolaire qui appartient à la
même catégorie qu'elle. "
M. Ryan: Mutatis mutandis, on retrouve ici l'essentiel de ce que
nous avons déjà approuvé à l'article 97. 1 pour les
commissions scolaires.
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? L'article
328 est adopté, tel qu'amendé?
M. Gendron: Non, ce ne sera pas long.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je m'excuse, M. le
député, j'avais compris: Cela va. Je trouvais que ça
allait bien.
M. Ryan: J'ai fait deux cueillettes aujourd'hui, je suis bien
content.
Ils vont mettre ça dans le Dictionnaire du français
Plus, élections du 2 décembre: des incidents que tous
connaissent.
M. Gendron: Là, ça commence. M. Ryan: Ha,
ha, ha!
M. Gendron: Ce ne sera plus un dictionnaire.
M. Ryan: Ils veulent des exemples québécois.
Élections: incidents que tous connaissent.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ce ne sera pas aussi élégant que le
Petit Robert.
M. Gendron: Non.
M. Ryan: Cela irait peut-être dans le Dictionnaire du
français Plus, il y en a des semblables.
M. Gendron: Oui, il y en a pas mal dans le Dictionnaire du
français Plus, il n'y a pas de problèmes.
M. Ryan: Ha, ha, ha! M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 329, qui a aussi fait l'objet d'un amendement de la part du
ministre de l'Éducation. L'article amendé se lirait comme suit:
"À la demande des commissions scolaires intéressées, le
gouvernement peut, par décret, instituer une nouvelle commission
scolaire régionale sous le nom qu'il détermine. "Le décret
entre en vigueur le 1er juillet qui suit la date de sa publication à la
Gazette officielle du Québec ou à toute date
ultérieure qui y est fixée. "À la date de l'entrée
en vigueur du décret, les commissions scolaires demanderesses deviennent
membres de la nouvelle commission scolaire régionale. "L'article 105
s'applique à la répartition des droits et obligations des
commissions scolaires demanderesses entre celles-ci et la commission scolaire
régionale. L'article 106 s'applique au transfert de la
propriété d'un immeuble. "
C'était l'article 329 amendé du projet de loi 107.
M. Gendron: Je vous avoue que j'ai bien de la difficulté
à comprendre le bien-fondé de l'intention avouée
clairement de l'article 329. On pourrait revenir au système qu'on aurait
défait. En gros, c'est ce que cela veut dire. Dans le système
d'éducation, avec l'arrivée des polyvalentes et des commissions
scolaires régionales, le gros boom, c'est en 1966-1967, jusqu'en 1972.
C'est la période la plus intense de création de polyvalentes et
de commissions scolaires régionales. On arrive, en 1983, avec la
possibilité de commissions scolaires qui assument toutes leurs
responsabilités avec des objectifs louables. Le ministre vient de les
mentionner. À une question précise: Est-ce que vous allez
poursuivre l'objectif d'intégration, il nous indique que la
réponse est oui. Dans la même loi où il nous dit que c'est
ce qu'ils veulent faire, on pourrait créer de nouvelles commissions
scolaires régionales. Cela fait un peu drôle et un peu
abracadabrant. À l'article 329, clairement, ce ne sont plus des
corollaires. À l'article 329, on dit: "À la demande des
commissions scolaires intéressées, le gouvernement peut, par
décret, instituer une nouvelle commission scolaire. " Je comprends par
"le gouvernement peut, par décret", que c'est l'estampille, c'est que
Québec approuve. Québec approuve, il donne l'accord, parce qu'il
y a des
commissions scolaires qui ont demandé cela. On ne peut pas se
promener des deux côtés de la rue toute notre vie surtout quand,
tantôt, on laissait voir que dans la création de commissions
scolaires intégrées - ce que je partage; c'est volontairement que
j'ai posé la question au ministre; cela nous permettra de nous servir de
ses réponses après... Le ministre nous a dit au tout
début, pour des raisons qui s'expliquent: Quand on redistribue
différemment la responsabilité de s'acquitter pleinement des deux
ordres d'enseignement, il y a des petites commissions scolaires qui ont
dû pourvoir certains postes. Après, il y a eu le reclassement de
ces gens dont les droits existaient en vertu des conventions collectives, pour
ceux qui en ont, ou en vertu des règles administratives admises dans
chacune de ces commissions scolaires. À la suite des politiques du
ministère, on ne disait pas: On est d'accord avec l'intégration,
à condition que ça ait comme conséquence que 20 % du
personnel cadre disparaisse. Ce n'était pas cela l'objectif et ce n'est
pas ce qui est arrivé. Ces gens-là avaient le droit d'être
protégés. Cela s'est fait comme cela.
Le ministre nous dit, pour des soi-disant extraordinaires gestionnaires:
Cela ne me fait rien. C'est ce qu'il nous dit dans l'article 329. Cela ne lui
fait rien de recommencer l'opération pour ceux qui le souhaitent. Il le
dit clairement: "À la demande des commissions scolaires, le gouvernement
peut, par décret, instituer une nouvelle commission scolaire
régionale sous le nom qu'il détermine. " Je comprends cela.
Après, il nous dit comment cela marcherait si c'était comme cela:
II y aura un décret, on va annoncer cela, etc. Je ne parle pas de
l'annonce. Je dis que c'est un petit peu difficile d'en convenir, en ce qui
nous concerne, surtout qu'au niveau des principes, tantôt, le ministre ne
semblait pas voir beaucoup de problèmes à ce que
l'intégration continue. Il nous a donné des statistiques
intéressantes, en tout cas en ce qui me concerne.
La première question que je vais poser, pour ne pas
répéter ce qu'il m'a dit tantôt: Pourquoi croyez-vous
qu'une telle disposition est nécessaire si, premièrement, votre
objectif c'est qu'autant que possible, dans quelques années, la plupart
des commissions scolaires soient intégrées et responsables de
leurs ordres d'enseignement? Qu'est-ce qui vous motive à maintenir un
article précis qui leur permettrait... Je le sais; c'est à leur
demande, bien sûr. Je le vois. Mais je ne vois pas pourquoi, dans un
projet de loi, il y a une logique qui permet qu'un processus s'exerce un peu a
contrario d'une évolution dans le temps pour laquelle il y avait un bon
consensus et qu'en plus le législateur permettrait de redéfaire
quelque chose ou un processus auquel il consent dans son orientation, sa
philosophie, sa compréhension des choses. Qu'est-ce qu'on veut prouver
en permettant que, dans l'avenir, il y ait des commissions scolaires qui
puissent redevenir régionales? C'est quoi l'idée? C'est clair.
C'est juste cela que je veux savoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Tout d'abord, l'intégration est, pour nous, non
pas une règle d'airain, mais un objectif que nous poursuivons avec des
résultats quand même intéressants. Tous conviendront que
les commissions scolaires régionales qui ne sont pas encore
intégrées, c'était les plus difficiles à
intégrer. Les plus faciles sont venues d'abord. Malgré ça,
nous avons obtenu des résultats intéressants au cours des trois
dernières années. L'article 329 maintient un
élément de souplesse dans le système. On ne sait pas ce
qui va nous arriver au cours des prochaines années.
Je fais une hypothèse. La Cour suprême du Canada
décide que les catholiques de langue anglaise auraient droit à un
réseau de commissions scolaires à eux. En vertu de l'article 23
de la Charte canadienne des droits et libertés, il y a une cause qui est
instituée actuellement par un M. Griffin. Il y a la cause des
francophones de l'Alberta qui va dans le même sens, minorité
linguistique, droit de contrôle sur ses établissements scolaires.
Supposez que ça arriverait. Un moment donné, il pourrait
très bien arriver que les catholiques de langue anglaise seraient
capables de se donner une commission scolaire pour offrir l'enseignement
primaire au plan local. Ils auraient besoin de se regrouper pour offrir
l'enseignement secondaire au plan régional. Alors, la porte ne serait
pas fermée; une possibilité demeurerait. Il pourrait arriver que
dans un territoire à population moins dense les commissions scolaires
locales voudraient se regrouper pour fins d'enseignement secondaire et qu'il y
aurait des raisons géographiques, sociales et culturelles très
particulières qui le justifieraient. Ce n'est pas interdit avec ceci.
Cela n'empêche pas la politique du gouvernement d'aller dans le sens de
l'intégration, moyennant une certaine marge de souplesse pour des cas
qui peuvent se présenter avec des données tout à fait
différentes. Il n'y a pas autre chose que cela.
Mais on ne le sait pas. C'est une possibilité que je
préfère conserver dans le texte de la loi tant qu'on n'aura pas
fermé ce chapitre-là, si jamais nous devons le fermer totalement
un jour. L'essentiel, encore une fois, c'est que l'ensemble du système
scolaire évolue dans cette direction, et c'est très bien
engagé. Je crois qu'avec ce que nous introduisons quant au pouvoir
d'arbitrage du ministre dans les cas de désaccord invincible concernant
le partage des actifs et des obligations nous progresserons encore plus
rapidement. J'indique que, depuis qu'on sait que cette clause est dans le
projet de loi 107, il y en a qui se sont dit: On est aussi bien de le faire
tout seul; on ne voudrait pas voir le ministre arbitrer ça pour nous.
Cela a aidé quelques commissions scolaires à se mettre en
marche. Je pense qu'il y en a d'autres qui vont se mettre en marche
quand ça va être adopté. C'est bon.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Dans la perspective où le ministre recevrait
une demande... Vous avez cité - ce qui est peut-être le cas
exceptionnel, mais qui, potentiellement, peut arriver, je le reconnais - des
préoccupations toujours constantes en ce qui concerne les fameux droits
de la minorité linguistique au Québec, mais qui, on le dirait, a
toujours droit à un traitement de majorité. En vertu de la Charte
canadienne des droits et libertés, à l'article 23, oui, vous avez
raison, potentiellement, il pourrait arriver une affaire comme ça. Cela
lui permet un privilège additionnel. Soit. Vous ne voulez pas que
ça soit jugé inconstitutionnel éventuellement sur des
dispositions comme ça. Si je posais la question dans le sens suivant. Il
y a une commission scolaire en Abitibi. Je n'ai rien contre les deux ou trois
anglophones qu'on pourrait avoir; on les aime bien. Mais ça ne
justifierait certainement pas une commission scolaire anglophone. Elle
décide de se doter d'une commission scolaire régionale. On en a
déjà eu, entre autres, la régionale Harricana. Le milieu
vous fait une belle lettre et vous dit: M. le ministre, à la demande des
commissions scolaires de Barraute, Senneterre, Lebel-sur-Quévillon et
Matagami - je pense que j'ai fait le tour - nous vous invitons à signer
un décret pour nous appeler dorénavant comme avant, la commission
scolaire régionale Harricana. Quelle serait la décision du
ministre? Ici, à l'article 329, il est écrit: À la demande
des commissions, le gouvernement peut, par décret. Le gouvernement c'est
vous, pour ces bouts-là en tout cas. (16 heures)
M. Ryan: Pour les fins de la question.
M. Gendron: Oui, pour les fins de la question. Je suis à
l'article 329, même s'il faut se reporter à plus large, mais, pour
les fins de l'article 329, le ministre de l'Education recommanderait quoi, dans
un cas comme celui-là?
M. Ryan: Tout d'abord, il ne serait pas obligé de donner
suite à la demande. Il n'est pas écrit: À la demande des
commissions scolaires intéressées, le gouvernement institue, par
décret.
M. Gendron: Non, j'ai bien lu "peut", c'est pour cela que je vous
demande ce que vous feriez.
M. Ryan: Vous avez souligné le mot "peut"
opportunément.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Le ministre agirait, sauf circonstances exceptionnelles,
en conformité avec la politique du gouvernement qui vise
l'intégration des enseignements primaires et secondaires. Cela veut dire
qu'à moins de circonstances très exceptionnelles il dirait non
à cette demande.
M. Gendron: Donc, moralement on peut dire que le ministre, quand
il met cette disposition - et c'est ma dernière question - c'est bien
plus pour se sécuriser par rapport à des choses qui nous
arriveraient par la tête, mais venant d'ailleurs, comme un jugement de
cour... pas des choses qui regardent la volonté politique du
législateur au Québec. Le législateur au Québec, y
compris celui qui nous parle, nous dit: Je vous l'ai dit, je vous ai
répondu correctement, je suis un tenant et un partisan de
l'intégration; en conséquence, toute demande que je ne trouverais
pas justifiable par rapport à nos principes, les chances seraient
même plus grandes qu'elles ne soient pas agréées.
M. Ryan: C'est cela.
M. Gendron: Merci. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 329, tel qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 329. 1 qui se lit comme suit: "Le
territoire d'une commission scolaire régionale correspond à
l'ensemble du territoire des commissions scolaires qui en sont membres. " Cela
va, j'imagine. Adopté?
Une voix: Un instant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah, excusez!
Une voix: Oui, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 330, tel qu'amendé: "Une commission scolaire
régionale est une personne morale de droit public qui a les pouvoirs
nécessaires pour exercer des fonctions qui lui sont dévolues par
la loi. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 330 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 331: "Le gouvernement
peut, par décret, changer le nom de la commission scolaire
régionale qui en fait la demande. Le décret entre en vigueur dix
jours après la date de sa publication à la Gazette officielle
du Québec ou à toute date ultérieure qui y est
fixée. " C'est l'article 331 du
projet de loi 107. Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 332, qui fait l'objet d'un amendement de la part du
ministre, qui se lit comme suit: "Le siège social d'une commission
scolaire régionale est situé à l'endroit de son territoire
qu'elle détermine. "La commission scolaire régionale avise le
ministre et donne un avis public de la situation ou de tout déplacement
de son siège social. "
Cet amendement a pour objet de remplacer l'article 332 qui apparaissait
dans le projet de loi. Cela va?
M. Ryan: C'est exactement le texte qu'on a à...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 332est
adopté?
M. Ryan:... l'article 100 pour les commissions scolaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 333: "À la demande d'une commission scolaire
régionale, le gouvernement peut, par décret, autoriser la
commission scolaire à devenir membre de la commission scolaire
régionale. "Le décret entre en vigueur le 1er juillet qui suit la
date de sa publication à la Gazette officielle du Québec
ou à toute date ultérieure qui y est fixée. "À
compter de la date de l'entrée en vigueur du décret, les limites
du territoire de la commission scolaire régionale sont changées
pour comprendre le territoire de la commission scolaire qui devient membre.
"L'article 105 s'applique à la répartition des droits et
obligations de la commission scolaire entre cette dernière et la
commission scolaire régionale. L'article 106 s'applique au transfert de
la propriété d'un immeuble. "
M. Gendron: Par rapport à l'article 329, je trouve que
c'est exactement la même chose. Je ne parle pas nécessairement du
mot à mot, mais de tout l'esprit et de l'orientation de l'article
333.
M. Ryan: Je crois comprendre qu'à l'article 333 c'est
l'adhésion d'une commission scolaire à une commission scolaire
régionale existante. L'article 329, c'était la création
d'une commission scolaire régionale. Ici, c'est l'adhésion
à une commission scolaire régionale existante.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: C'est "peut devenir membre. "
M. Ryan: Et après ce sera le retrait.
M. Gendron: L'explication, cela va, mais vous dites que cela
existe actuellement dans la Loi sur l'instruction publique?
M. Ryan: Ah oui!
M. Gendron: Et l'idée, c'est de faire des regroupements?
Ce sont des regroupements de commissions scolaires régionales dont vous
parlez? Non?
M. Ryan: Non, c'est... Je vais prendre mon exemple encore...
M. Gendron: Je parle de l'article 333.
M. Ryan: Disons que vous ayez une commission scolaire protestante
locale qui dit: Je ne suis plus capable de donner mon enseignement secondaire
et je veux m'affilier à la commission scolaire régionale X. Elle
peut le faire avec ceci.
Et, dans le cas des commissions scolaires linguistiques, ce sera
peut-être commode d'avoir cela pour certaines petites commissions
scolaires. Il faut garder de la marge là. Il pourrait très bien
arriver, là où les populations sont clairsemées, que des
citoyens d'une région plus limitée voudront garder le
contrôle de leurs écoles primaires et, en même temps,
diront: Nous ne sommes pas capables d'assurer seules l'enseignement secondaire.
Permettez-nous de nous joindre à la régionale X, ou encore
à trois autres locales pour former une régionale. Il faut laisser
cette marge de souplesse. Le secteur anglophone surtout aura des
difficultés, à cause de la dispersion de ses effectifs. Du
côté francophone, il n'y a pas de problème en
perspective.
M. Gendron: Je reconnais que c'est davantage au secteur
anglophone que cela va s'appliquer.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, vous vouliez intervenir?.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Même du
côté anglophone, actuellement, la commission scolaire du Grand
Québec, ce n'est pas une commission scolaire régionale qui couvre
un grand territoire. Pourquoi envisage-t-on ce genre de possibilité,
alors que vraisemblablement ce pourrait être sensiblement la même
structure, c'est-à-dire une grande commission scolaire qui couvre les
trois quarts du territoire du Québec, comme c'est le cas
actuellement?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: II y a deux questions qui découlent de la
question qu'on vient d'entendre. Tout d'abord, Greater Québec a un
très grand ter-
ritoire. Je pense que cela embrasse toute la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, en particulier.
Mme Blackburn: Je pense que nous, nous avons Saguenay Valley.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Nous avons la commission scolaire Saguenay Valley,
à Arvida.
M. Ryan: Je ne sais pas les délimitations exactes de
Greater Québec, mais c'est grand, très grand. Alors, nous avons
une question qui sera adressée à la Cour d'appel: Est-ce que le
gouvernement peut modifier les frontières des commissions scolaires
confessionnelles? Si la réponse devait être, par exemple, que oui,
que ce qui est protégé, c'est le territoire de la ville de
Québec, à ce moment le gouvernement aura une marge pour ce qui
regarde le reste. Peut-être qu'il décidera d'instituer des
commissions scolaires linguistiques, on ne le sait pas. Et c'est un cas qui
peut se présenter ici.
Il y en a un autre également. Quand on va créer des
commissions scolaires linguistiques, l'hypothèse que nous avons
conçue, c'est que le gouvernement instituera deux réseaux de
commissions scolaires linguistiques qui embrasseront chacun tout le territoire.
Alors, il pourra arriver que des commissions scolaires instituées par le
gouvernement, au plan anglophone, n'auront pas assez d'effectifs pour
être capables d'offrir tous les services primaires et secondaires et
qu'il faudra prévoir un regroupement de ce type-ci. Cela va demander des
consultations avec les populations anglophones. On ne pourra pas décider
cela par-dessus leur tête. On se garde des possibilités de jeu ici
qui peuvent être très utiles.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? D'autres
interventions sur l'article 333?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 334, qui se lit comme suit: "Le gouvernement peut, par
décret, autoriser une commission scolaire qui en fait la demande
à se retirer de la commission scolaire régionale dont elle est
membre. "Le décret entre en vigueur le 1er juillet qui suit la date de
sa publication à la Gazette officielle du Québec ou
à toute date ultérieure qui y est fixée. "À compter
de la date de l'entrée en vigueur du décret, les limites du
territoire de la commission scolaire régionale sont changées pour
exclure celui de la commission scolaire qui se retire. "L'article 105
s'applique à la répartition des droits et obligations de la
commission scolaire régionale entre cette dernière et la
commission scolaire qui se retire. L'article 106 s'applique au transfert de la
propriété d'un immeuble. " M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: Pendant que nos collègues de l'Opposition se
consultent, je voudrais corriger une erreur qui s'est glissée dans nos
propos de tantôt, au sujet de Greater Québec. C'est une commission
scolaire locale; la régionale, s'appelle Eastern Québec.
M. Gendron: C'est chez nous.
M. Ryan: Greater Québec en fait partie; vous autres, c'est
North Western Québec, chez vous.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Mais Eastern Québec, cela va embrasser la
commission scolaire protestante de Saguenay, cela embrasse celle de
Québec et je crois que cela embrasse aussi toute la Côte-Nord. Je
me demande si cela ne va pas également jusqu'à la Mauricie.
M. Chagnon: Oui.
Une voix: C'est Greater Québec qui est
préservée ici.
M. Ryan: C'est cela. Alors, sur l'autre, à plus forte
raison, nous avons... Et il reste la théorie des racines
dissidentes...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Y a-t-il
des réactions sur l'article 334? Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous
reconnais.
Mme Blackburn: Est-ce que la commission scolaire Eastern
Québec est protégée aussi en vertu de la charte
canadienne?
M. Ryan: Pas d'après le gouvernement. Mais la
théorie des commissions scolaires protestantes, c'est que toutes les
commissions scolaires protestantes...
Mme Blackburn: C'est cela, instituées....
M. Ryan:... seraient protégées en vertu de la
théorie des racines dissidentes.
Mme Blackburn: Oui, c'est cela.
M. Ryan: Et cela, c'est l'une des questions qui feront l'objet du
renvoi à la Cour d'appel.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
Mme Blackburn: Alors...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Si votre interprétation est juste, est-ce
que cela veut dire que les écoles secondaires anglaises, ici, du
Québec, seraient protégées? Ce serait seulement le
primaire?
M. Ryan: Je ne le pense pas. La protection, cela marche par
territoire. Si on dit: Les droits confessionnels étaient
protégés sur tel territoire...
Mme Blackburn: D'accord, cela comprend tous les âges.
M. Ryan: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? L'article
334 est-il adopté?
M. Gendron: Attendez un peu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, monsieur.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 335.
M. Ryan: C'est un article très important. L'article 334
est un article charnière.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Dans le cas du
retrait d'une commission scolaire, le secrétaire général
de la commission scolaire régionale procède, le cas
échéant, dans les 30 jours qui précèdent la date
où le décret entre en vigueur, à l'élection du
représentant et du président du comité de parents de la
commission scolaire régionale. Ils demeurent en fonction jusqu'à
la date de leur remplacement par des personnes élues selon les articles
126 et 172. " M. le député d'Abitibi-Ouest, cela va?
M. Gendron: Une minute.
M. Ryan: C'est de la tuyauterie.
M. Gendron: Non, je ne suis pas surpris. J'ai compris que vous
disiez que j'étais surpris.
M. Ryan: Non, non, je dis que c'est de la tuyauterie.
M. Gendron: Oui, je sais. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Adopté. J'appelle l'article 336. "Le secrétaire
général de la commission scolaire qui cesse de faire partie de la
commission scolaire régionale procède, dans les 30 jours qui
précèdent la date où le décret entre en vigueur,
à l'élection d'un représentant et du président du
comité de parents de la commission scolaire. Ils demeurent en fonction
jusqu'à la date de leur remplacement par des personnes élues
selon les articles 126 et 172. " Cela va?
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ce ne sera pas long. D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 337 qui fait l'objet d'un amendement de la part du ministre
de l'Éducation, amendement qui se lit comme suit: "Le gouvernement peut,
dans un décret pris en vertu de l'article 101 par lequel il
réunit les territoires de toutes les commissions scolaires membres d'une
commission scolaire régionale, mettre fin à l'existence de cette
dernière. À la date de l'entrée en vigueur du
décret, les droits et obligations de la commission scolaire
régionale, en plus de ceux de chacune des commissions scolaires dont le
territoire est réuni, deviennent les droits et obligations de la
commission scolaire résultant de la réunion. L'article 106
s'applique au transfert de la propriété d'un immeuble. " (16 h
15)
M. Gendron: L'article 337...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 337 est
amendé.
M. Gendron: L'article 337, c'est un article qui prévoit la
réunion?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 338. Alors,
l'amendement proposé par le ministre est dans le but de supprimer
l'article 338. Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le ministre, avez-vous une
explication, à savoir pourquoi vous voulez le retirer?
M. Ryan: C'est parce que c'est dit ailleurs dans le projet de
loi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça,
c'est pour éviter une répétition.
M. Gendron: C'est ce qu'on a trouvé, donc on est pas
pire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Alors,
adopté. J'appelle l'article 339 qui, lui aussi, fait l'objet d'un
amendement de la part du ministre, qui se lit comme suit: "À la demande
de l'unique commission scolaire membre d'une commission scolaire
régionale, le gouvernement peut, par décret, mettre fin à
l'existence de la commission scolaire régionale. "Le décret entre
en vigueur le 1er juillet qui suit la date de sa publication à la
Gazette officielle du Québec ou à toute date
ultérieure qui y est fixée. "À la date d'entrée en
vigueur du décret, les droits et obligations de la commission scolaire
régionale deviennent les droits et obligations de la commission
scolaire. "L'article 106 s'applique au transfert de la propriété
d'un immeuble. "
M. Ryan: Quoique nous n'ayons pas de cas de ça, ça
pourrait arriver. Si le processus de désaffiliation peut s'exercer plus
aisément, il arrivera des cas où une commission scolaire sera
seule à constituer la régionale. À ce moment-là, il
faudra bien qu'on ait le pouvoir de dissolution, dans un cas comme
celui-là.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. L'article 340 fait aussi l'objet d'un amendement qui a pour
but de retirer l'article 340. M. le ministre, avez-vous une explication? Est-ce
qu'il y a une répétition? L'article 340, vous avez demandé
de le biffer.
M. Ryan: C'est la même chose, ça. C'est parce que
c'est déjà dit. Il est égal à 339.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre
nous informe que c'est pour éviter une répétition. Est-ce
que ça va pour l'article 340? M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Un instant, un instant.
M. Ryan: Vous l'avez à l'article 339. Ce qui était
à l'article 340 est compris dans l'ajout que nous faisons à
l'article 339.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest, qu'est-ce qui arrive avec l'article 340?
M. le député, vous avez la parole.
M. Gendron: J'ai la parole, mais le problème qu'on a, ce
n'est pas à l'article 340, c'est à l'article 339.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On l'a
adopté, l'article 339.
M. Gendron: Je sais bien, mais, si on biffe l'article 340, c'est
parce que c'est intégré dans l'article 339.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
M. Gendron: Je crois que, par déduction, j'aurais le droit
de revenir à l'article 339 parce qu'il a un lien avec l'article 340.
Alors, avant de décider de ce que je fais avec l'article 340...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, oui.
M. Gendron: Non, non, c'est sérieux. La question de biffer
l'article 340...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, oui. Je suis
d'accord avec ça. On va y revenir.
M. Gendron: Ma question est liée à l'article
340.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bien, posez-la,
votre question. On va l'entendre. M. le ministre?
M. Gendron: Je vais la poser. Ma question n'est pas
compliquée. On revient à l'article 339...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On revient
à l'article 339, M. le ministre, étant donné que les deux
sont liés.
M. Gendron:... mais par lien avec l'article 340, dans le sens
que, si on biffe l'article 340, c'est parce que vous avez dit que
c'était intégré dans l'article 339. Alors, à
l'article 339, la question que je veux poser concerne le premier alinéa:
À la demande de l'unique commission scolaire membre d'une commission
scolaire régionale, le gouvernement peut, par décret, mettre fin
à l'existence de la commission scolaire régionale. " Dans
l'hypothèse où vous mettez fin, effectivement, à la
commission scolaire régionale et que la seule commission scolaire qui
existe sur le territoire qui a été reprise par la locale est sur
l'ancien territoire de la régionale, dans un cas comme ça, les
édifices administratifs appartenant à la régionale, est-ce
qu'ils sont automatiquement versés à la locale? Et, si oui,
est-ce que vous ne trouvez pas qu'il y a là un problème de
logique? À un moment donné, on peut se retrouver avec un centre
administratif de, je ne sais pas, moi, Rouyn-Noranda, qui appartient à
la locale de McWatters, ou de l'Angliers, ou peu importe. Il me semble qu'il y
a quelque chose qu'on n'a pas réglé et qu'on voudrait savoir.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre?
M. Ryan: ce qui est arrivé... Si nous sommes..
Une voix:...
M. Ryan: C'est plus tard pour l'intervention
commandée?
Une voix: Non, non. C'est un sujet personnel, M. le ministre. Ce
n'est pas de mes affaires, à part ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre. Nous avions une
question qui concernait la répartition des actifs dans le cas d'une
commission scolaire régionale qui serait dissoute par une commission
scolaire locale unique, sur le territoire de la commission scolaire
régionale. C'était cela, M. le député
d'Abitibi-Ouest, la question?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre?
M. Ryan: Ce qu'on doit présumer, ici, c'est que, lorsque
les autres commissions scolaires membres de la régionale s'en sont
détachées, il s'est produit un partage d'actifs et d'obligations
en vertu duquel chacune a reçu sa part. C'est comme quand tu pars du
foyer paternel, tu t'en vas, tu dis: Je prends ma part de, l'héritage.
Le reste, ça reste dans le fonds commun.
Évidemment, s'il reste seulement une commission scolaire,
peut-être qu'elle aura contracté... S'il y a un centre social, par
exemple, un centre administratif qui a une valeur plus grande que celui d'une
commission scolaire ordinaire au point que, disons, deux étages
pourraient être mis en location, cela fera partie du règlement.
Quand les autres sont parties, elles auront dit: On te laisse ceci, mais, en
retour, tu nous donnes ceci ou cela, ou encore tu contractes une obligation
financière envers nous qui sera remboursable sur tant d'années.
Toutes les possibilités d'arrangement existent à ce
moment-là. Mais, lorsqu'une commission scolaire régionale ne
comprend plus qu'une commission scolaire, tous les biens, à toutes fins
utiles, sont déjà réservés pour celle-ci, à
moins de stipulation contraire.
Le Président (M. Chagnon): Cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest? Une autre question?
M. Gendron: Non, cela va.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 339...
M. Gendron: 340. Adopté.
Le Président (M. Chagnon): Nous sommes rendus à
l'article 340. Est-ce que l'article 340 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 340 est
adopté.
Une voix: II est supprimé.
M. Gendron: C'est ça. Il est adopté. Il est
supprimé.
Le Président (M. Chagnon): J'appelle l'article 341! 341.
"Le secrétaire général de l'unique commission
scolaire...
Une voix: II ne peut pas être adopté s'il est
supprimé.
Le Président (M. Chagnon):... procède, dans les 30
jours qui précèdent la date où les changements entrent en
vigueur, à l'élection des représentants et du
président du comité de parents de la commission scolaire. Ils
demeurent en fonction jusqu'à la date de leur remplacement par des
personnes élues selon les articles 126 et 172. "
M. le député d'Abitibi-Ouest, avez-vous des
commentaires?
M. Gendron: Je n'en ai pas. M. Ryan: Moi non plus.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a des
commentaires?
M. Ryan: Moi non plus, M. le Président.
Le Président (M. Chagnon): L'article 341 est-il
adopté?
Une voix: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 341 est
adopté. J'appelle donc l'article 342. Article 342: "À la demande
des commissions scolaires régionales intéressées le
gouvernement peut, par décret, annexer totalement ou fusionner leur
territoire. En cas de fusion... "
Il y a un amendement. Je vais lire la modification proposée dans
ce cas.
Une voix: C'est peut-être mieux de lire celle-ci. C'est
plus sûr.
Le Président (M. Chagnon): Ça, c'est plus
sûr?
Une voix: C'est ça.
M. Gendron:... pas nécessairement les bonnes informations
quand on lit la modification proposée dans le cahier.
Le Président (M. Chagnon): M. le député
d'Abitibi-Ouest, je viens de m'apercevoir de ça. Alors, je recommence la
lecture de l'article 342. "342. À la demande des commissions scolaires
régionales intéressées d'une même catégorie
dont les territoires sont limitrophes, le gouvernement peut, par décret,
réunir leur territoire pour former une nouvelle commission scolaire
régionale ou étendre les limites du territoire de l'une de ces
commissions scolaires régionales en y annexant totalement le territoire
de l'autre commission scolaire régionale. "En cas de réunion, une
nouvelle commission scolaire régionale est instituée sur le
territoire déterminé par décret et les commissions
scolaires demanderesses cessent d'exister. En cas d'annexion totale, la
commission scolaire régionale dont le territoire est annexé cesse
d'exister. "Les commissions scolaires membres des commissions scolaires
régionales réunies ou annexées deviennent membres de la
nouvelle commission scolaire régionale résultant de la
réunion ou de la commission scolaire régionale annexante. "
Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Un premier commentaire. Dans l'expression
consacrée "régionales intéressées d'une même
catégorie", entend-on par "même catégorie" la notion
linguistique, francophone ou anglophone?
M. Ryan: Exactement. C'est ça.
M. Gendron: Cela est clairement défini, il ne peut pas y
avoir de confusion "Même catégorie", c'est automatiquement
uniquement des anglophones ou des francophones?
M. Ryan: Cela a été dit à l'article 328.
Le Président (M. Chagnon): Avez-vous d'autres questions,
M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Je pense que c'est un bout qu'on a suspendu.
Le Président (M. Chagnon): À l'article 328? Non,
nous avons adopté l'article 328.
M. Ryan: À l'article 328; c'est: "les commissions
scolaires régionales appartiennent à une seule des
catégories suivantes". Pour être membres...
M. Gendron: Exact. Cela va.
M. Ryan: Cela va?
M. Gendron: Donc, c'est défini clairement.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Je n'ai pas d'autres questions à l'article
342.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 342 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Blackburn: Oui. On parie de réunion...
Le Président (M. Chagnon): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, on parle de réunion
et on parle d'annexion totale: "En cas de réunion, une nouvelle
commission scolaire régionale est instituée sur le territoire...
et les commissions scolaires demanderesses cessent d'exister. " Cela va. "En
cas d'annexion totale...
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que vous pourriez parler
un peu plus fort, Mme la députée, on vous entend moins.
Mme Blackburn: Je lis l'article, M. le Président. Alors,
le ministre doit suivre. "En cas d'annexion totale, la commission scolaire
régionale dont le territoire est annexé... " C'est
peut-être parce que je n'ai pas suivi les autres... "Annexion totale",
c'est l'équivalent de?
Une voix: L'annexion partielle.
M. Ryan: Fusion, c'est deux commissions scolaires qui
décident d'en former une troisième et se mettent ensemble.
Annexion, c'est une commission scolaire qui consent à être
annexée par une autre. (16 h 30)
M. Gendron: L'expression "annexion totale"... Il faut qu'elle
prenne tout le territoire...
M. Ryan: Ce peut-être total ou partiel.
Mme Blackburn: II faut qu'elle prenne tout le territoire.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron:... pour être capable d'appliquer l'autre... Il
peut y avoir des annexions partielles.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 342 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Je vais finir. Le territoire cesse d'exister quand
l'annexion est totale. C'est ce que cela veut dire. Quand elle est partielle,
le
territoire ne cesse pas d'exister. Adopté.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que c'est adopté?
Adopté. J'appelle l'article 343. "À la demande d'une commission
scolaire régionale, le gouvernement peut, par décret, en diviser
le territoire soit pour former un nouveau territoire de commission scolaire
régionale soit pour annexer une partie de son territoire à celui
d'une commission scolaire régionale d'une même catégorie
dont le territoire est limitrophe et qui y consent. "En cas de division pour la
formation d'un nouveau territoire, une nouvelle commission scolaire
régionale est instituée sur le territoire déterminé
par le décret. "
Est-ce qu'il y a des commentaires, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non. Je n'en ai pas.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 343 est
adopté?
Mme Blackburn: Cela veut dire qu'une commission scolaire...
Le Président (M. Chagnon): Je m'excuse, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Si je comprends bien,
il faut que le territoire soit limitrophe. Cela veut dire qu'elle ne pourrait
pas sauter par-dessus une commission scolaire pour en annexer une autre. Cela a
été ajouté?
M. Ryan: Non, c'est comme cela actuellement.
Mme Blackburn: Non, mais la modification? Votre amendement
ramène cette définition: Insérer, dans le premier
alinéa, après le mot "régionale", les mots "d'une
même catégorie dont le territoire est limitrophe".
M. Ryan: C'est pour être plus précis parce que c'est
toujours ça...
Mme Blackburn: Pourquoi avez-vous cru nécessaire d'ajouter
cela? C'était plus cela.
M. Ryan: C'est vraiment cela, tout l'esprit du processus
d'annexion ou de fusion. Ce sont des commissions scolaires qui ont des
territoires qui se touchent.
Mme Blackburn: On n'avait pas cru nécessaire de l'indiquer
dans la version...
M. Ryan: Je ne sais pas. Je n'ai pas vérifié dans
la loi actuelle. Je crois que cela est dans la loi actuelle.
M. Gendron: Non.
M. Ryan: Pas du tout? M. Gendron: Non.
M. Ryan: C'est sûr, M. le conseiller? Cela aurait dû
y être.
M. Gendron: Cela n'y est pas.
Mme Blackburn: Est-ce que cela a posé des
problèmes? Cela peut être logique à l'entendre comme cela,
mais... Est-ce qu'il y en d'autres qui ont voulu s'annexer ou annexer une
commission scolaire où il y aurait eu des kilomètres entre...
M. Ryan: C'est une meilleure rédaction du texte qui est
visée. Nous n'avons pas été saisis de
problèmes.
Mme Blackburn: Vous êtes certain que cela ne posera pas de
problèmes? C'est permis de se le demander.
M. Ryan: Je crois que, dans la législation municipale qui
traite des cas d'annexion, la contiguïté est un
élément. J'ai eu des cas dans mon comté et il fallait que
cela se touche.
Le Président (M. Chagnon): Mme la députée de
Chicoutimi doit certainement connaître l'expérience de La
Terrière et de Chicoutimi.
M. Ryan:... c'est très sage. Mme Blackburn:
Oui.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce que l'article 343 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Chagnon): Adopté. L'article 343
tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 344. "Le décret pris en vertu de l'article
342 ou 343 détermine, le cas échéant, le nom de la
nouvelle commission scolaire régionale et, sous réserve des
règles de transfert et d'intégration du personnel
édictées par règlement du gouvernement pris en application
de l'article 415, le nom de la personne qui agira à titre de directeur
général jusqu'à ce que le conseil des commissaires nomme
une personne pour occuper ce poste. "Le décret mentionne, en outre, le
nom des commissions scolaires membres de la nouvelle commission scolaire
régionale résultant de la réunion, de la commission
scolaire régionale annexante, de chacune des commissions scolaires
régionales visées par la division ou membres de la nouvelle
commission scolaire régionale issue de cette division. "Le décret
entre en vigueur le 1er juillet qui suit la date de sa publication à la
Gazette officielle du Québec ou à toute date
ultérieure
qui y est fixée. "
M. le député d'Abitibi-Ouest, avez-vous des
commentaires?
M. Gendron: J'en ai uniquement à propos de la mention de
remplacer les premier et deuxième alinéas. Je ne sais pas si dans
la troisième colonne... L'information que j'ai sur le papillon, je n'en
ai pas contre l'article, mais j'en ai contre la note qu'on a. Dans la
troisième colonne, c'est écrit: Remplacer les premier et
deuxième alinéas.
Le Président (M. Chagnon): Vous voulez savoir par quoi il
faut les remplacer?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est par ceux qui sont dans la colonne du centre...
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan:... qui seront remis au président sous feuillet
séparé.
M. Gendron: Cela va. Mon problème, ce n'était pas
cela. Même si c'est bien écrit "premier et deuxième", je
lisais "deuxième et troisième" et le troisième
était pareil. Ce n'est pas cela. C'est "premier et deuxième".
Donc, c'est souligner l'additionnel.
M. Ryan: C'est cela. Exactement.
M. Gendron: Sur le fond, je n'ai pas de problème.
Le Président (M. Chagnon): L'article 344 est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 344 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle donc l'article 345. "Les articles 104 et 106
s'appliquent dans les cas visés à l'article 342 et les articles
105 et 106 s'appliquent dans les cas visés à l'article 343,
compte tenu des adaptations nécessaires. " M. le député
d'Abitibi-Ouest, est-ce que vous avez des commentaires?
M. Gendron: Je veux juste me rappeler ce que disaient les
articles 104 et 106.
Le Président (M. Chagnon): Les articles 105 et 106, M. le
député.
Mme Blackburn: Les articles 104 et 106 et les articles 105 et
106.
M. Gendron: L'article 104 aussi.
Le Président (M. Chagnon): Les articles 104, 105 et
106.
M. Gendron: Ne me reprenez pas quand j'ai raison.
M. Ryan: II est passé un coup de vent à
côté de moi! Évidemment, c'est encore l'arbitrage du
ministre cela.
M. Gendron: Concordance. Adopté.
Le Président (M. Chagnon): Concordance. L'article 345 est
adopté.
Conseil des commissaires
J'appelle donc l'article 346. "Une commission scolaire régionale
est administrée par un conseil de commissaires composé des
personnes suivantes: "1° tous les commissaires des commissions scolaires
membres de la commission scolaire régionale élus ou nommés
en application de la Loi sur les élections scolaires ou, s'il y a lieu,
en application des articles 347 et 348 de la présente loi; "2° le
commissaire représentant du comité de parents de la commission
scolaire régionale élu en application de la présente loi.
"
Est-ce qu'il y a des commentaires, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Est-ce que vous me permettez un commentaire, M. le
Président?
Le Président (M. Chagnon): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Évidemment, comme nous allons à toutes
fins utiles vers la disparition graduelle des commissions scolaires
régionales...
M. Gendron: Ce n'est pas pressé.
M. Ryan:... il n'est pas question de commencer à tripoter
les mécanismes de fonctionnement de base comme le mécanisme de
composition de ces commissions-là, parce qu'on ne veut pas donner
l'impression, justement, qu'on entend recommencer cela. On reproduit ce qui
existe en ce qui touche la composition parce que ce n'est pas, pour nous, la
formule à laquelle nous donnons quelle que préférence que
ce soit pour l'avenir. C'est seulement un régime de transition dans
notre esprit qui pourrait être utilisé à l'avenir dans
certains cas exceptionnels peut-être.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a des
commentaires, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Parce que si on me demandait...
Le Président (M. Chagnon): Je m'excuse, M.
le ministre.
M. Ryan:... un mode de composition idéale pour une
commission scolaire régionale, à supposer qu'elle dût
continuer d'exister, ce ne serait pas le mode de composition que je
recommanderais nécessairement. Nous l'empruntons de ce qui existe
actuellement, justement parce que ce n'est pas une chose sur laquelle nous
mettons l'accent.
M. Gendron: Je suggérerais à ce moment-ci une
suspension très courte. Je dis pourquoi: C'est qu'il faudrait que
j'aille chercher une lettre qui se rapporte à l'article 346 et je ne me
rappelle pas ce qu'elle disait.
Le Président (M. Chagnon): De combien de temps avez-vous
besoin?
M. Gendron: Cinq minutes.
Le Président (M. Chagnon): On pourrait faire,
peut-être, autre chose. Ce que je pourrais vous suggérer, M. le
député d'Abitibi-Ouest, c'est de demander à votre
recherchiste d'aller chercher la lettre. On pourrait suspendre l'article et
continuer.
M. Ryan: M. le Président.
M. Gendron: Je souhaiterais suspendre cinq minutes de toute
façon.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, j'aurais peut-être des
raisons de souhaiter une suspension de cinq minutes aussi.
Le Président (M. Chagnon): J'allais uniquement vous
suggérer de rendre plus efficaces nos travaux, mais si tout le monde est
d'accord, alors, nous suspendons pour dix minutes. Nous reprendrons nos travaux
à 16 h 50.
(Suspension de la séance à 16 h 40)
(Reprise à 17 h 7)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
reprend ses travaux. Le débat était amorcé sur
l'amendement du ministre à l'article 346. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions là-dessus?
M. Gendron: À l'article 346, on n'a fait aucune
intervention, mais je n'en ai pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous n'en avez
pas? Alors, c'est adopté tel qu'amendé? Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 346. 1. "Le directeur
général de la commission scolaire régionale participe aux
séances du conseil des commissaires, mais il n'a pas le droit de vote.
"
M. Gendron: II ne devrait pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Adopté?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. À l'article 347, il y a aussi un amendement de la part
du ministre. L'article amendé se lit comme suit: "Le ministre peut,
à la demande de toutes les commissions scolaires membres d'une
commission scolaire régionale, réduire, mais pas à moins
de cinq, le nombre de commissaires provenant de chaque commission scolaire. "La
décision du ministre entre en vigueur le trentième jour qui suit
celui de sa publication à la Gazette officielle du Québec.
Avant l'entrée en vigueur, chaque commission scolaire nomme les
commissaires devant faire partie du conseil des commissaires de la commission
scolaire régionale. Lorsqu'un membre du conseil des commissaires cesse
d'occuper sa fonction en cours d'exercice dans l'un des cas visés
à l'article 181 de la Loi sur les élections scolaires, la
commission scolaire qui l'avait nommé procède à son
remplacement. "
Y a-t-il des interventions sur l'article 347?
M. Gendron: Je veux juste savoir sur quoi le ministre s'est
basé pour s'arrêter au chiffre 5? "Le ministre peut, à la
demande de toutes les commissions scolaires membres d'une commission scolaire
régionale, réduire, mais pas à moins de cinq... " C'est
quoi, la logique pour s'arrêter à ce chiffre?
M. Ryan: C'est strictement la logique de la loi actuelle.
M. Gendron: Donc, il n'y a pas eu de réflexion; on a
reproduit intégralement la loi actuelle.
M. Ryan: Pour cette partie, oui. C'est l'article 432 de la loi
actuelle. Comme je l'ai dit tantôt, nous touchons le moins possible
à cette tuyauterie, étant donné qu'on ne veut pas,
justement, donner l'impression d'un nouveau départ à ce
sujet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 348 qui se lit comme suit: "La
décision prise par le ministre suivant le premier alinéa de
l'article 347 a effet pour la période non écoulée de
l'année scolaire
alors en cours et pour les deux années scolaires
subséquentes. Par la suite, le nombre fixé par le ministre
demeure le même à moins que toutes les commissions scolaires
membres de la commission scolaire régionale ne demandent au ministre une
révision de la décision prise suivant le premier alinéa de
l'article 347. La décision du ministre sur une telle demande entre en
vigueur le trentième jour qui suit celui de sa publication à la
Gazette officielle du Québec. "
M. Ryan: Mêmes remarques que pour l'article
précédent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mêmes
remarques que pour l'article précédent.
M. Ryan: On trouve ceci substantiellement aux articles 433 et
434...
Le Président (M. Parent, Sauvé):... de la Loi sur
l'instruction publique. Cela va?
M. Gendron: Moi, je n'ai pas de remarque, mais un instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le porte-parole
officiel.
M. Gendron: II n'y a pas de commentaires. C'est d'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 348 est
adopté. J'appelle l'article 349. "Les commissaires visés au
paragraphe 1° de l'article 346 sont membres de la commission scolaire
régionale pour fa durée de leur mandat comme commissaire de la
commission scolaire membre de la commission scolaire régionale. "
Mme Blackburn: Non, ils sont membres du conseil des commissaires
de la commission scolaire. Il y a une modification.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Non. Je veux bien qu'on...
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Les commissaires
visés au paragraphe 1° de l'article 346 sont membres de la
commission scolaire régionale... "
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez-moi, c'est
un article amendé. Je vous demande pardon. Je lisais l'article qui
apparaissait au projet de loi. Je m'excuse. Alors, je lis l'amendement: "Les
commissaires visés au paragraphe
M. Gendron: Un instant, M. le Président. Je veux que vous
retiriez les gros yeux que vous m'avez faits.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les gros yeux?
M. Gendron: Oui, vous m'avez fait des gros yeux, comme si
j'étais dans l'erreur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ne me dites pas
que je vous ai fait des gros yeux.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous êtes
sensible à ce point-là? J'espère que je ne vous ai pas
fait de peine, M. le député?
M. Gendron: Je ne le sais pas.
Mme Blackburn: Je ne sais pas si cela ne durera pas une heure de
plus.
M. Gendron: Je ne sais pas si je ne pleurerai pas un peu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, en faisant
les yeux doux au représentant de l'Opposition...
Mme Blackburn: Ne commencez pas à faire courir des
rumeurs.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... je lis
l'article 349 tel qu'amendé: "Les commissaires visés au
paragraphe 1° de l'article 346 sont membres du conseil des commissaires de
la commission scolaire régionale pour la durée de leur mandat en
tant que commissaire de la commission scolaire membre de la commission scolaire
régionale. "
Mme Blackburn: C'est pour écrire cela en
français.
M. Gendron: C'est agréé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 350. "Les articles 126, 128 et 129
s'appliquent au représentant du comité de parents, compte tenu
des adaptations nécessaires. "
M. Gendron: Un instant. M. le ministre, pourquoi, dans le
papillon, avez-vous enlevé les dispositions de l'article 127 qui ne
s'appliqueraient plus au représentant du comité de parents? Ce
sont quand même les parents de la minorité
d'élèves.
M. Ryan: Cela s'applique uniquement pour les
confessionnelles.
M. Dupont: Lisez l'article 127 et vous allez voir.
M. Ryan: Je ne suis pas obligé de le lire, la logique du
projet de loi est là.
M. Gendron: Cela ne s'applique pas dans les confessionnelles.
M. Ryan: II vient de découvrir cela, notre conseiller.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Un instant, non. Ce n'est pas sûr. Un instant.
L'article 127 est disparu. (17 h 15)
M. Ryan: L'article 127 reste là, mais ça vaut pour
des parents commissaires linguistiques minoritaires, seulement dans le cas des
commissions scolaires confessionnelles ou dissidentes. C'est pour ça
qu'on n'en a pas besoin ici; on traite des régionales, francophones et
anglophones.
M. Gendron: Juste une seconde, ce ne sera pas long. Cela va. Un
instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi. M. le député.
M. Gendron: On pense qu'il y aurait un problème. Avant de
déduire qu'il y a un problème, on va poser la question. On dit:
"Les articles 126, 128 et 129 s'appliquent au représentant du
comité de parents". Cela va pour le reste. Quand on lit l'article 129,
à la fin, on dit: "Cependant - oublions la question du droit de vote -
il ne peut faire partie du conseil des commissaires de la commission scolaire
régionale. " Alors là, on dit: Cela ne marche pas.
Mme Blackburn: Pourquoi?
M. Gendron: Pourquoi ne peut-il pas faire partie du conseil des
commissaires de la régionale?
M. Ryan: Non. Regardez, c'est le commissaire représentant
du comité de parents. Les délégués de la commission
scolaire à la régionale sont des commissaires élus,
uniquement.
Mme Blackburn: Pourquoi?
M. Ryan: C'est cela, c'est la règle actuelle, nous la
maintenons. Maintenant, la régionale a son comité de parents et
les mêmes règles s'appliquent pour ce comité de parents que
celles qui existent pour le comité de parents de la commission scolaire.
Donc, il y aura un commissaire parent à ce niveau-là. Je pense
que c'est logique, parce qu'il y a des questions de taxation qui sont comprises
là-dedans aussi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
député?
Mme Blackburn: Cela veut dire qu'ils ne pourront jamais
être plus d'un.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: II ne peut jamais y avoir plus d'un commissaire
parent. Il aurait pu y en avoir quelques-uns qui n'étaient pas sans
intérêt.
M. Ryan: Je le sais bien, mais on ne veut pas retoucher à
ça. On les laisse plutôt aller tranquillement. On ne veut pas
retoucher à ça. On maintient la situation actuelle.
M. Gendron: Sauf que, quand on lit l'article 350, admettez-vous
que si les articles 126 et 128 - ce qu'on comprenait; d'après nous,
c'était clair - s'appliquent au représentant du comité de
parents, on ne trouve pas que l'article 129 s'applique au comité de
parents?
M. Ryan: On va le regarder. Il faudrait ajouter "et le premier
alinéa de l'article 129". Je pense qu'avec ça ce serait
clair.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, si on
ajoutait "et le premier alinéa de l'article 129", on le mettrait
où?
M. Ryan: Ce serait: "Les articles 126 et 128 et le premier
alinéa de l'article 129 s'appliquent".
On ne peut pas faire ça. C'est faux, ce que je disais, parce que
le droit de vote est traité au deuxième alinéa.
M. Gendron: Non, mais revenons-y, très rapidement. Quand
vous dites: "Les articles 126, 128 et 129 s'appliquent au représentant
du comité de parents... "
M. Ryan: "Compte tenu des...
M. Gendron: Juste une minute. Oui, "compte tenu", ça
va.
M. Ryan: "Compte tenu des adaptations nécessaires", cela
va.
M. Gendron: Cela va. Je veux savoir en quoi les dispositions de
l'article 129 s'appliquent au représentant du comité de parents?
Ne revenez pas sur le deuxième alinéa. Supposons qu'il n'y ait
pas la difficulté du droit de vote. Parlez-moi juste du premier
alinéa. En quoi les dispositions de l'alinéa 129
s'appliquent-elles au représentant du comité de parents?
M. Ryan: Par le premier alinéa, on lui donne les
mêmes droits, pouvoirs et obligations
qu'aux autres commissaires.
Mme Dougherty: C'est un représentant du comité.
M. Ryan: C'est ça. Par le deuxième alinéa,
on précise qu'il n'a pas le droit de vote. Je pense que c'est la
même chose, mutatis mutandis.
M. Gendron: Oui, c'est un peu la bataille, pas la bataille, mais
l'expression qu'on avait utilisée et je ne change pas d'avis. Quand on
dit: Tu as les mêmes droits, les mêmes pouvoirs, les mêmes
obligations que les autres commissaires, mais tu n'as pas le droit de vote,
c'est une...
M. Ryan: Oui, c'est le même problème
déjà réglé.
M. Gendron:... farce.
Mme Blackburn: II me semble que dans la rigueur...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez
terminé, M. le député?
M. Gendron: Je veux juste terminer ma phrase en disant que c'est
sûr que, pour ces raisons, on va l'adopter sur division, car
rappelez-vous ce que j'ai fait. Je trouve ça absolument
inconsidérant de faire accroire à des représentants, dans
une structure majeure, importante... Pardon, inconsidéré. Un
autre mot pour son livre.
M. le Président, je termine. Je pense qu'on ne peut pas,
sérieusement, dans un projet de loi, faire accroire que des citoyens ont
un droit égal en termes de pouvoirs et obligations, écrire
ça, mais dire: C'est vrai, c'est le principe, mais vous n'avez pas le
droit de vote. Je ne peux pas acheter ça, même si je sais qu'il y
en a qui ont revendiqué, à tort, en ce qui me concerne, la
non-existence d'un droit de vote quand on siège au conseil des
commissaires comme représentant des parents. En conséquence, je
n'ai pas autre chose à dire, si ce n'est que je suis contre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur division?
M. Gendron: Madame avait quelque chose à dire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, même remarque. Je me
demande pourquoi on n'a pas enlevé droits et pouvoirs pour conserver
seulement obligations. Le problème, c'est qu'il va se prendre des
décisions par vote auxquelles ils ne participeront pas, sauf qu'ils vont
avoir les mêmes responsabilités. Une voix: Non.
Mme Blackburn: S'ils ne les ont pas, tant mieux. Le ministre, sur
cette question, a fini par respecter l'une des conditions qu'il avait
invoquées pour s'opposer au projet de loi 3, soit le droit de vote des
parents. Là, il revient à cette position qui était la
sienne au départ. J'aurais trouvé ça acceptable s'il avait
fait la même chose pour les deux autres questions; la gratuité
pour l'éducation des adultes et l'autre - le ministre va se le rappeler
- c'était... Droit de vote des parents, gratuité à
l'éducation des adultes et...
M. Ryan: L'inconstitutionnalité?
Mme Blackburn: Non, ce n'était pas cela que vous
invoquiez. Quelle était la troisième raison du ministre pour
s'opposer au projet de loi? C'était la gratuité à
l'éducation des adultes, le vote des parents et... Oui, c'était
le vote des parents au conseil des commissaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Pas
d'autre intervention?
Mme Blackburn: L'autre, c'était quoi?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non, je n'en ai pas d'autre. Adopté sur
division.
Mme Blackburn: C'est ça, c'est adopté sur division
parce que, fondamentalement, on ne peut pas être d'accord avec
ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté sur
division.
Mme Blackburn: II y a plusieurs parents, il faut se le rappeler,
qui sont venus faire des représentations ici qui contredisaient la
position officielle de la fédération et qui - on se rappelle la
remarque du ministre: On peut mener l'âne à la fontaine, mais on
ne peut pas l'obliger à boire - ont refusé d'accepter ce droit de
vote que le ministre leur donnait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 350. 1 qui fait aussi l'objet d'un amendement.
M. Ryan: Le dernier, je l'enlève parce que vous l'avez
corrigé. Cela m'intéresse parce que ce ne sont pas des
anglicismes, en général; c'est ça qui est
intéressant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 350.
1?
M. Gendron: Je n'ai rien d'anglais en moi, sauf du respect pour
ceux qui le sont.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Les
secrétaires généraux des commissions scolaires
régionales dont les territoires sont réunis ou totalement
annexés procèdent conjointement, dans les trente jours de la
date...
M. Ryan: II dit qu'il n'a rien d'anglais en lui.
M. Gendron: Je n'ai pas arrêté là, j'ai
ajouté: "sauf de la considération pour ceux qui le sont".
M. Ryan: II met tous les libéraux là-dedans. C'est
là où est l'équivoque dans son affaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, je fais
lecture de l'article 350. 1.
Mme Blackburn: Je pense que les trois quarts du monde font cette
erreur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Les
secrétaires généraux des commissions scolaires
régionales dont les territoires sont réunis ou totalement
annexés procèdent conjointement, dans les trente jours de la date
où les changements prennent effet, à l'élection de tout
représentant et du président du comité de parents de la
commission scolaire régionale résultant de la réunion ou
de l'annexion. "Le secrétaire général de la commission
scolaire régionale dont le territoire est divisé pour permettre
l'institution de nouvelles commissions scolaires régionales assume les
mêmes obligations à l'égard de chacune des commissions
scolaires régionales résultant de la division. "L'élection
a lieu suivant la procédure prévue aux articles 126 et 172. Les
personnes élues demeurent en fonction jusqu'à leur remplacement
par des personnes élues conformément à ces articles. "
Est-ce que tout le monde en a eu une copie? C'est l'amendement qui est
déposé par le ministre de l'Éducation, qui porte le
numéro 350. 1. Cela va? M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté. On
passe à l'article 351. Il y a un amendement visant à retirer
l'article 351 du projet de loi 107. M. le ministre, avez-vous une
explication?
M. Ryan: Ici, c'est une harmonisation avec une disposition
semblable adoptée dans le cas des commissions scolaires. Nous avons
discuté s'il devait y avoir un avis public en bonne et due forme pour
chacune des séances régulières. On a dit que ça se
ferait pour les séances spéciales, mais que les séances
régulières, c'est fixé à date stable.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On a enlevé...
M. Gendron: C'est ça, c'est une harmonisation, parce qu'on
l'a enlevé.
M. Ryan: C'est ça, oui.
M. Gendron: M. le conseiller n'a pas l'air d'accord. Il a dit
qu'on ne l'avait pas.
M. Ryan: II n'y en avait pas dans la loi. On va vérifier
ça. D'après le texte que nous avons adopté, c'est à
l'article 143. "Le conseil des commissaires doit, par règlement, fixer
le jour, l'heure et le lieu de ses séances ordinaires. " On rend
ça applicable aux commissions régionales par l'article 353 qui
vient. Voyez-vous, l'article 351 est biffé.
M. Gendron: À l'article 143, ce sont les
régulières.
M. Ryan: Pour comprendre l'article 351, il faut se
référer à l'article 353. En somme, ça veut dire,
fondamentalement, que toutes les réunions des commissions scolaires
régionales vont obéir aux mêmes lois que celles de la
commission scolaire, définies dans les articles 135 à 161. Il y a
26 articles là-dessus.
Mme Blackburn: Cependant, l'idée de sept jours à
l'avance pour la commission scolaire régionale - parce que j'imagine que
les autres dispositions existaient - je trouvais ça intéressant
parce que la commission scolaire régionale est plus étendue que
la locale; ça avait une certaine logique.
M. Ryan: Ce qui arrive, c'est que, pour les réunions
ordinaires, nous maintenons, dans le cas des commissions scolaires
régionales, les mêmes règles que celles que nous avons
adoptées pour les commissions scolaires, c'est-à-dire que le
conseil des commissaires fixe, par règlement, le jour, la date et
l'heure de ses réunions. Tout le monde le sait.
M. Gendron: À ce moment-là, ça doit
être publié. (17 h 30)
M. Ryan: C'est ça. Maintenant, pour des réunions
extraordinaires, il faut qu'un avis soit transmis à chacun des
commissaires au moins deux jours avant la tenue de la séance, et le
secrétaire général doit donner un avis public de la date,
du lieu et de l'heure de la séance, ainsi
que des sujets qui seront l'objet des délibérations. C'est
la même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Pour les séances extraordinaires ou
spéciales, il y a un avis public. Pour les séances
régulières, il n'y a pas d'avis public. Pourquoi?
M. Ryan: Parce qu'il y a un règlement.
Mme Blackburn: Oui. Si vous voulez sensibiliser...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? M. le député.
M. Gendron: Je comprends le point de vue de ma collègue.
Le bout que je ne détestais pas, c'est que la logique de la
régionale est plus étendue. Moi, j'aurais voulu avoir une
disposition disant: Avant la tenue de la réunion... L'avis public, cela
ne me dérange pas beaucoup. Je pense que l'intervention de ma
collègue portait plus sur le délai que sur l'avis public, pour
montrer qu'il y a une distinction entre la régionale et la locale.
Habitués qu'on est de fonctionner à la locale où c'est
publié par règlement à la même date, cela a du bon
sens. Mais avoir envisagé de dire... On n'a pas trop creusé pour
voir si ce sont des dispositions qui ne s'appliquent presque pas ou qui ne
s'appliqueront presque pas dans l'avenir et ainsi de suite. Si on était
en voie de former des régionales où ce serait plutôt le
régime particulier, je serais pas mal d'accord que, pour un
régime particulier, on instaure une règle qui s'applique. Nous
sommes un peu dans un régime d'exception. Je souhaite qu'il soit le plus
exceptionnel possible, sincèrement, parce qu'on ne peut pas être
d'accord avec l'intégration des...
Mme Blackburn: Si l'hypothèse avancée par le
ministre se réalisait, à savoir une grande commission scolaire
linguistique ou dissidente, il serait d'autant plus important qu'on les
convoque quelques jours d'avance. À cause de la grandeur possible du
territoire couvert par une commission scolaire régionale, dans
l'hypothèse que vous avancez, je trouvais que ce n'était
peut-être pas fou de garder l'article.
M. Gendron: Je ne vois pas, d'ailleurs, pourquoi, à
l'article 351 - je n'en fais pas une maladie ou une jaunisse - le ministre ne
dirait pas: La convocation des séances du conseil des commissaires se
fait au moins sept jours francs avant la tenue de la réunion. Cela ne
dérange personne, il écrit cela comme cela et cela montre que,
dans le cas des réunions d'une régionale qui a un territoire plus
étendu, le législateur a compris qu'il y avait lieu
d'établir une distinc- tion. Ce n'est pas tellement sur l'avis public
que sur le délai.
Mme Blackburn: Cela peut être sur l'avis public aussi. Si
on a un immense territoire, si les gens veulent être informés de
cela, je ne vois pas la nécessité de biffer cela.
M. Ryan: II y a deux cas. Il y a les réunions
régulières qui sont fixées d'avance pour toute
l'année. Ils vont dire: C'est le deuxième lundi du mois, comme
les conseils municipaux, ou le troisième mardi, ou je ne sais trop. Dans
ces cas-là, on n'a pas besoin d'avis public. Les conseils municipaux
n'envoient pas d'avis public pour leurs réunions. Ils se
réunissent le premier lundi de chaque mois.
Mme Blackburn: M. le Président... M. Ryan: Est-ce
que je peux terminer?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre est
en train de vous donner une explication. Il n'avait pas terminé.
M. Ryan: Je vais attendre. Peut-être que j'avais mal
compris la question et que cela va changer l'explication.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: II s'agit de commissions scolaires
régionales, M. le Président. Si l'hypothèse de commissions
scolaires avec un vaste territoire était plutôt la
réalité dans dix ans - peut-être pas avant probablement -
ils ne se réuniront pas tous les mois pour gérer une petite
commission scolaire régionale qui va avoir quelques milliers
d'élèves; ils ne se réuniront pas tous les mois. Ce que je
me disais, c'est d'essayer de prévoir ces hypothèses.
Sur l'avis public, moi, je me permets de diverger d'opinion avec mon
collègue. Dans le fond, à cause de l'étendue du
territoire, qu'il y ait aussi un avis public, je ne trouve pas que cette
idée est complètement dépourvue
d'intérêt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Regardez, je pense qu'on aura des éléments
de réponse à mesure que nous avancerons. La députée
de Chicoutimi a toujours eu la réputation, ou a voulu se donner la
réputation, d'être en avance sur son temps. Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: J'aurais pu rire aussi si j'avais entendu.
M. Ryan: M. le Président, je l'ai ramenée au sujet
principal rapidement. Je l'ai piquée un petit peu. Je disais que vous
aviez la réputation,
ou que vous voulez des fois avoir la réputation d'être en
avance sur votre temps, quand vous nous faites la leçon, à nous
du gouvernement, que vous accusez des fois d'être en arrière sur
notre temps. Mais là, vous êtes en avance parce qu'à
l'article 365 il y a des éléments de réponse qui seront
apportés à votre préoccupation. On va voir qu'une
commission scolaire ne peut pas adopter un règlement - une chose
importante - généralement, à moins d'avoir donné
"un avis public d'au moins quinze jours indiquant son objet, la date
prévue pour son adoption et l'endroit où il peut être
consulté". Pour le budget, c'est la même chose. Il faut que la
commission scolaire donne un avis public du budget. C'est l'article 246. Les
états financiers, la même chose. On l'a vu avant-hier. Il y a
déjà les principaux sujets qui sont prévus.
Je pense qu'on doit donner la possibilité d'une réunion
extraordinaire à assez bref avis. Deux jours au minimum me semblent une
norme raisonnable. Vous savez qu'on a dans la loi des dispositions qui
permettent la participation par téléphone ou par moyen
électronique, sur consentement, évidemment, d'une majorité
de membres qui doivent être présents. Il y a toutes sortes de
conditions qui empêchent que cela ne devienne un caprice. Je crois
qu'avec cela on a les protections nécessaires pour qu'il n'y ait pas de
décision précipitée ou à la sauvette. C'est
là l'objet de ces règlements. Je maintiens, encore une fois, que
ce qui est important, ce n'est pas que l'avis de la réunion soit
publié. C'est comme les conseils municipaux. Nous en avons tous. Moi,
j'en ai à peu près 23 dans mon comté. Il n'y a pas d'avis
public qui est publié des réunions. Tout le monde sait que c'est
à date fixe. Les gens qui ont affaire là s'y rendent. S'il y a un
sujet spécial qui est discuté, il y a un certain nombre de ces
sujets sur lesquels le conseil doit donner avis qu'ils seront discutés
à la réunion qui aura lieu tel jour, telle heure. Là, les
citoyens ont tout le loisir voulu pour le faire. C'est un petit peu ce qu'on
fait ici.
Mme Blackburn: Je n'insisterai pas davantage. Je pense que l'avis
de deux jours, c'est pour les séances spéciales. Celles dont on
parle, ce sont les séances régulières. À l'article
351, c'étaient les séances régulières.
M. Ryan: C'est cela. Ils le savent d'avance. C'est fixé
pour toute l'année.
Mme Blackburn: C'est cela. Moi, je crois que
l'intérêt, c'était simplement en raison de l'étendue
du territoire possible. J'ai lu l'article 365.
M. Ryan: Très bien.
Mme Blackburn: Je ne vous retiendrai pas ici jusqu'à 18
heures pour discuter de cela.
M. Ryan: Merci.
Mme Blackburn: II me semblait que, compte tenu du fait que
c'était un vaste territoire, il y avait des règles qui nous
demandaient peut-être d'être un peu plus exigeants dans le cas des
commissions scolaires régionales. C'est tout.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, d'autres
interventions sur l'amendement du ministre à l'article 351 visant
à retirer l'article?
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté sur
division. J'appelle l'amendement à l'article 352 qui se lit comme suit:
"La commission scolaire régionale transmet à chaque commission
scolaire qui en est membre une copie de l'avis de convocation et de l'ordre du
jour de ses séances en même temps qu'elle les transmet aux membres
de son conseil des commissaires. "
M. Ryan: C'est, évidemment, "de ses séances
extraordinaires" qu'il faut mettre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "De ses
séances extraordinaires"? Cela va. Alors, l'amendement se lirait comme
suit: "La commission scolaire régionale transmet à chaque
commission scolaire qui en est membre une copie de l'avis de convocation et de
l'ordre du jour de ses séances extraordinaires en même temps
qu'elle les transmet, etc. "
M. Ryan: II vaut mieux mettre "de ses séances".
J'enlève ce nouvel ajout.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous enlevez
"extraordinaires"?
M. Ryan: On enlève le nouvel ajout qu'on voulait
insérer. "De ses séances". Toutes" serait redondant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, j'en refais
la lecture pour le Journal des débats: "La commission scolaire
régionale transmet à chaque commission scolaire qui en est membre
une copie de l'avis de convocation et de l'ordre du jour de ses séances
en même temps qu'elle les transmet aux membres de son conseil des
commissaires. "
M. Ryan: Regardez, une question technique, M. le
Président. On m'informe qu'il serait peut-être mieux d'enlever "de
l'avis de convocation".
M. Gendron: Comment ça?
M. Ryan: Parce que, dans le cas des séances ordinaires, il
n'est pas requis, vu que c'est un "standing", une clause permanente.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je relis
l'amendement à l'article 352: "La commission scolaire
régionale transmet - s'il vous plaît - à chaque commission
scolaire qui en est membre une copie de l'ordre du jour de ses séances
en même temps qu'elle les transmet aux membres de son conseil des
commissaires. " Tel est le libellé de l'amendement déposé
par le ministre de l'Éducation à l'article 352.
M. Gendron: Je ne veux pas être chinois, mais je n'ai pas
compris lorsque vous avez parlé de convocation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On ne parle plus
de convocation.
M. Ryan: Je vais demander à notre conseiller juridique
d'expliquer ce point-là. M. le conseiller juridique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
consent à vous entendre pour nous expliquer pourquoi "l'avis de
convocation" a été biffé.
M. Gendron: L'avis, je comprends, mais...
M. Ryan: L'avis de convocation. C'est parce que, quand c'est
fixé de manière permanente, les membres reçoivent leur
ordre du jour pour la réunion. Il n'y a pas d'avis de convocation
proprement dit, parce que le conseil des commissaires s'est convoqué
lui-même à tous les lundis soirs, disons, pendant une
année. Tandis que lorsque c'est une séance extraordinaire, il
faut une copie de l'avis de convocation.
M. Gendron: Oui, d'accord, mais même à ça, je
ne suis pas capable de comprendre qu'un ordre du jour n'est pas...
M. Ryan: Accompagné.
M. Gendron:... selon la pratique, de ce qu'on appelle l'avis de
convocation. Comment voulez-vous envoyer un ordre du jour?
Mme Blackburn: Sans avis de convocation.
M. Gendron: II y aura une lettre qui dira: On vous a dit
qu'à tous les lundis il y avait réunion et, à la
prochaine, voici ce dont on va discuter. La lettre va livrer l'ordre du jour et
l'avis de convocation pour cette séance-là.
M. Ryan: Mais il y a une chose qu'il faut se dire. Je crois que,
dans bien des commissions scolaires, dans des conseils municipaux, on n'envoie
même pas l'ordre du jour d'avance, d'après la loi.
Mme Blackburn: Dans les commissions scolaires aussi?
M. Ryan: Oui. Dans les articles 135 à 161, pour des
séances ordinaires, je pense qu'il n'y a pas d'obligation de faite
d'envoyer l'ordre du jour. Non, vous recevez la documentation, mais je ne crois
pas qu'il y ait d'obligation d'envoyer l'ordre du jour. Pensez aux caisses
populaires. Les gens qui vont siéger là, la plupart du temps, ils
ne reçoivent pas d'ordre du jour à l'avance.
Mme Blackburn: M. le Président, une...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
M. Ryan: Non, non, il faut tenir compte de la pratique,
aussi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, s'il vous plaît!
M. Ryan: Excusez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, madame.
M. Ryan: Je vais poser une question à notre conseiller. M.
le Président, on vous écoute.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, non, moi,
vous ne m'écoutez pas, c'est Mme la députée de Chicoutimi
qui avait la parole.
Mme Blackburn: On ne peut pas faire de comparaison avec une
institution bancaire, y compris les caisses populaires. Je ne connais pas
d'institution bancaire qui envoie des ordres du jour. Elles ne les font
même pas sortir de la salle. C'est vraiment très
différent.
Comment voulez-vous que les gens se préparent s'ils n'ont pas
d'ordre du jour? Cela m'étonnerait qu'il n'y ait pas d'ordre du jour
d'expédié par les commissions scolaires. S'il n'y en avait pas,
je serais inquiète.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Dans les conseils municipaux, en général,
ils ont l'ordre du jour standard. Selon le manuel de procédure, c'est:
procès-verbal, matières découlant du procès-verbal,
nouvelles questions. Là, ils remettent la documentation à mesure,
mais ils n'envoient pas tout ça d'avance, dans la grande majorité
des cas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, si
ça peut éclairer la commission...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... je peux vous
dire que j'ai été commissaire d'écoles pendant nombre
d'années et il aurait été impensable de ne pas recevoir
l'ordre du jour avec
tous tes documents pour la réunion.
M. Ryan: Je vais poser une question à notre conseiller
technique. Excusez-moi. Aux articles 135 à 161, est-ce que la
transmission obligatoire de l'ordre du jour est prévue?
M. Dupont: Non.
M. Ryan: Alors, cela règle la question. Il s'agit de
décider. C'est réglé, on l'a voté. On l'a
déjà voté. Je trouve qu'il n'est pas obligatoire de mettre
cela dans la loi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je pense que le ministre est sûrement encore
dans de bonnes dispositions et ce que je n'accepte pas, c'est de se faire dire
ex cathedra qu'on aurait dit de quoi à un article 135, qui traite
à peu près d'un sujet équivalent, et qu'il faut
répéter à l'article 352 ce qu'on a dit à l'article
135. Je ne suis pas tellement d'accord là-dessus. Si la commission
convient qu'il n'y a pas lieu, à l'article 352, de formaliser autre
chose et que l'ensemble des membres de la commission est d'accord pour ne pas
retenir l'obligation dans la loi d'envoyer au moins copie de l'ordre du jour,
c'est son droit. (17 h 45)
Mais on est rendus à l'article 352; c'est de cela qu'on parle. On
pourrait convenir, comme commission de l'éducation étudiant le
projet de loi 107 article par article, que, oui, il est logique d'avoir un
ordre du jour et je ne me sentirais pas en contradiction avec ce que j'ai dit
à l'article 135. Si j'ai tort, demandez-moi de remplacer au complet
l'article 352. Si on ne parie pas de cela, je suis d'accord. Mais qu'il faut la
même chose qu'on a faite à l'article 135...
Il me semble, autrement dit, qu'on peut très bien parler à
l'article 352 si la commission convient que c'est logique et légitime -
de recevoir au moins l'ordre du jour et, a fortiori, si on l'a oublié
à l'article qu'on a examiné concernant le primaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: Si, M. le Président, une commission
scolaire, par hypothèse, avait dans l'ordre du jour qui serait transmis
à la table même une décision touchant la fermeture d'une
école, il se pourrait que, parce qu'un parent n'a pas reçu
l'ordre du jour du quartier concerné, pour une raison ou une autre, un
enfant à l'hôpital ou n'importe quoi, il ne soit pas à la
réunion. Ce que je veux dire, c'est que je ne connais pas d'organisme
qui fonctionne sur des questions aussi importantes... Vous ne pouvez même
pas modifier un ordre du jour sur place.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: D'abord, la question que la députée pose
est hypothétique, parce que l'obligation est prévue ailleurs dans
la loi...
Mme Blackburn: De consulter.
M. Ryan:... de consulter au préalable le conseil
d'orientation et le comité d'école dans ces cas-là. Par
conséquent, ils ont eu le temps voulu pour le faire. Dans ce cas-ci, je
n'ai pas d'objection à laisser "pour ses séances". Vu que c'est
la régionale, je n'en fais pas de casus belli. Je vais vous le dire
franchement: Si vous voulez qu'il reste là, je n'ai pas d'objection
à ce qu'il reste.
M. Gendron: Je voudrais le réentendre parce que vous avez
posé une question à un moment donné et on ne sait plus
trop le libellé final que vous conseillait le conseiller juridique.
M. Ryan: Pour le conseiller juridique, sa
préférence irait à un article qui se lirait comme suit:
"La commission scolaire régionale transmet à chaque commission
scolaire qui en est membre une copie de l'avis de convocation et de l'ordre du
jour de ses séances extraordinaires en même temps qu'elle les
transmet aux membres de son conseil des commissaires. "
Son explication est la suivante, c'est que, même à supposer
qu'elle transmette un ordre du jour de ses séances ordinaires, elle
n'est pas liée par cet ordre du jour; elle peut aborder n'importe quel
sujet...
M. Gendron: II a raison.
M. Ryan:... à ses séances ordinaires, tandis
qu'à ses séances extraordinaires elle ne peut aborder que les
sujets indiqués.
M. Gendron: II a raison, mais c'est le problème d'un
juriste, parce qu'en droit, on peut apporter...
M. Ryan: Pour la régionale, je n'ai pas d'objection, mais
il faudrait avoir à ce moment-là une autre clause, comme on en
avait une, qui incluait une possibilité de renonciation sur les lieux.
À supposer qu'une personne invoque cet argument pour dire: Je n'ai pas
reçu mon ordre du jour, je regrette, qu'est-ce qu'il arrive? Cela veut
dire que la réunion est invalide? Il faut y penser deux fois. Si on se
limitait à "une copie de l'avis de convocation et de l'ordre du jour de
ses séances extraordinaires"? Il faut qu'elle les transmette à la
régionale, parce que les commissaires individuels vont les recevoir de
toute manière, suivant les formes prescrites antérieurement. Il
faut qu'elle les envoie à la commission scolaire régionale aussi,
parce qu'elle est vitale-
ment concernée; je n'ai aucune objection à cela. M.
Gendron: Cela m'irait. Le Président (M. Parent, Sauvé):
Adopté. Mme Blackburn: On dit: "séances
spéciales".
M. Ryan: "Spéciales", je n'ai pas d'objection.
Une voix: "Extraordinaires"?
M. Ryan: Cela dépend de la concordance de vocabulaire.
"Extraordinaires", dit-il.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon, M. le
ministre, pour les besoins du secrétaire, j'en refais la lecture. "La
commission scolaire régionale transmet à chaque commission
scolaire qui en est membre une copie de l'avis de convocation et de l'ordre du
jour de ses séances extraordinaires en même temps qu'elle les
transmet aux membres de son conseil des commissaires. " C'est cela?
M. Ryan: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé?
Mme Blackburn: À moins qu'on n'aille vérifier
à l'article 144, M. le Président. On parle de séances
"spéciales"...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon,
madame?
Mme Blackburn:... et non pas "extraordinaires". Cela a
été modifié pour "extraordinaires"?
Une voix: Je pense que oui.
M. Ryan: Oui, cela a été modifié. Je pense
qu'on a retenu "extraordinaires". Vous en avez manqué de grands
bouts.
Mme Blackburn: De grands bouts, oui. Sûrement oui.
M. Ryan: Vous en franchissez parfois de grands bouts.
Mme Blackburn: Sûrement oui.
M. Gendron: Je suis rendu à l'article 144, si c'est bien
de cela qu'on parle. Oui, c'est cela, "extraordinaires".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, j'appelle
l'article 353. "Les articles 135 à 161 s'appliquent à la
commission scolaire régionale, compte tenu des adaptations
nécessaires. "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va pour
l'article 353? Adopté. Y a-t-il des changements dans le titre? Cela
va?
Comités de la commission scolaire
régionale et directeur général
J'appelle l'article 354 qui fait aussi l'objet d'un amendement de la
part du ministre. L'amendement se lit comme suit: "Le conseil des commissaires
institue un comité exécutif composé d'au moins les membres
suivants: "1° un commissaire provenant de chacune des commissions scolaires
membres de cette commission scolaire régionale; "2° le commissaire
représentant le comité de parents. "
M. Ryan: C'est le comité exécutif.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. Cet
amendement a pour objet de remplacer l'article 354 qui apparaissait
préalablement dans le projet de loi. Y a-t-il des interventions?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 354. 1 qui se lit
comme suit: "Le directeur général de la commission scolaire
régionale participe aux séances du comité exécutif,
mais il n'a pas le droit de vote. " Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 354. 1
est adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 355. "Les articles
163 à 186 s'appliquent à la commission scolaire régionale,
compte tenu des adaptations nécessaires. "
M. Ryan: S'il y avait plus d'articles comme ça, ça
ferait bien mon affaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Un instant! Le Président (M. Parent, Sauvé):
Excusez. M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 355 est
adopté. J'attire votre attention sur le titre de la sous-section 4 qui
est changé par amendement; il s'appelle "Fonctions et pouvoirs".
D'accord?
M. Gendron: Adopté.
Fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 356 qui fait aussi l'objet d'un amendement de la part du
ministre de l'Éducation. Il a pour objet de: "1° remplacer le
premier alinéa par le suivant: "Une commission scolaire régionale
dispense l'enseignement secondaire et les services éducatifs pour les
adultes aux lieu et place des commissions scolaires qui en sont membres.
"2° remplacer, dans la troisième ligne du deuxième
alinéa, les mots "fonctions relatives" par les mots "fonctions et
pouvoirs relatifs". "
M. Ryan: Essentiellement ici, nous ajoutons "et les services
éducatifs pour les adultes".
M. Gendron: Je comprends. Une commission scolaire
régionale n'avait pas la capacité de donner les services
éducatifs pour les adultes.
M. Ryan: Cela va mieux en le disant. M. Gendron: Dans ce
cas, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 356. 1: "Une commission scolaire
régionale peut organiser les services éducatifs pour les adultes
si elle y est autorisée par une décision du ministre...
M. Ryan: Avec ce que nous venons d'ajouter à l'article
356, nous n'avons plus besoin de l'article 356. 1.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, à la
demande du ministre de l'Éducation, nous allons retirer l'amendement
à 356. 1 qui apparaît dans votre cahier. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Dans le cas qui nous concerne ici, pourquoi
faut-il encore l'approbation du ministre alors qu'il s'agit d'une commission
scolaire régionale? Une commission scolaire régionale, j'imagine
que ce serait bien le moins qu'elle offre l'éducation des adultes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela
disparaît, madame. C'est ça qui fait l'objet de l'amendement,
c'est d'enlever l'article 356. 1, de le retirer tout simplement.
M. Ryan: Nous l'avons inclus dans les attributions habituelles de
la commission scolaire régionale, à l'article 356, par
l'amendement que nous avons approuvé tantôt. D'accord?
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 357, qui fait aussi l'objet d'un amendement de la part du ministre,
amendement qui se lit comme suit: "Une commission scolaire régionale
peut organiser le transport de tout ou partie de ses élèves ou
des élèves d'une commission scolaire qui en est membre et qui
n'est pas autorisée à organiser ce transport. "Elle peut
effectuer elle-même ce transport avec l'autorisation du ministre des
Transports, ou contracter à cette fin avec un transporteur. "
M. le porte-parole?
M. Gendron: Oui, j'ai l'impression que c'est en
référence à des articles qui sont en suspens. Ce n'est pas
suspendu?
M. Ryan: C'est ça. Cela correspond à certains
articles que nous avons vus hier et dont quelques-uns furent retenus
jusqu'à consultation...
M. Gendron: Celui-là n'aurait pas de rapport avec des
articles suspendus hier? C'est ce que M. Dupont semble dire.
M. Ryan: Ce pourrait aussi bien être des
élèves adultes; ce n'est pas nécessaire de le dire. Cela
ne les exclut pas. En enlevant le troisième alinéa, cela ne les
exclut pas. Au contraire, cela laisse la porte ouverte, tandis qu'on la fermait
avant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
député?
M. Ryan: Nos vues s'élargissent sous le feu de la
critique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 357 est
adopté, tel qu'amendé.
M. Ryan: Un amendement de plus que vous nous aurez
arraché.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Article 358?
L'amendement du ministre a pour effet de retirer l'article 358 du projet de loi
107. L'article se lisait comme suit: "Pour l'application de l'article 269, les
élèves des commissions scolaires membres de la commission
scolaire régionale qui organise le transport des élèves
sont réputés être les élèves de cette
dernière. " Alors, cela va disparaître si l'amendement est
adopté.
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Ryan: C'est parce que l'article 269 est repris dans la
nouvelle version de l'article 359 que nous proposons tout de suite
après.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé.
M. Gendron: Ce qu'on adopte, par exemple...
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est de retirer
l'article.
M. Gendron:... c'est de biffer l'article.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
J'appelle l'article 359.
Mme Blackburn: Un instant. Est-ce qu'il ne s'agissait pas de la
question que j'avais soulevée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on l'a
adopté?
Mme Blackburn: Non, M. le Président. Ma question quant
à...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous voulez qu'on
le reprenne?
Mme Blackburn:... la responsabilité de la commission
scolaire qui n'organise pas le transport, qui le fait organiser par une
commission scolaire voisine, vis-à-vis des élèves de son
territoire. Elle devait, à mon avis, conserver la
responsabilité.
M. Ryan: Tous les articles 187 à 272 s'appliquent. Il n'y
a pas de changement ici, sauf à l'article 262 que nous venons de
modifier par l'article 357 en enlevant: 'Toutefois le présent article ne
s'applique pas au transport d'adultes". Par conséquent, tout reste
ouvert, sous réserve des déterminations qui seront
arrêtées concernant les quatre articles laissés en suspens
hier.
Mme Blackburn: Lesquels nous permettront de revenir sur la
responsabilité de la commission scolaire qui n'organise pas le transport
scolaire à l'endroit de ses élèves.
M. Ryan: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
L'amendement qui avait pour effet de biffer l'article original 358 est
adopté.
J'appelle l'article 359 qui se lit comme suit: "Dans les matières
relevant de sa compétence, les articles 187 à 272, sauf l'article
262, s'appliquent à la commission scolaire régionale, compte tenu
des adaptations nécessaires. "
M. Gendron: Ils sont là-dedans.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon?
M. Gendron: Je veux dire que c'est seulement la
numérotation. Je préférerais que cet article demeure en
suspens, parce qu'il y a des articles qui sont en suspens dans le domaine du
transport. Cela ferait drôle de dire qu'on est d'accord pour adopter
l'ensemble des articles concernant le transport scolaire alors qu'on en a
laissé en suspens. Je ne sais pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, d'accord.
À la demande du porte-parole de l'Opposition officielle, nous suspendons
l'étude de l'article 359 en même temps que nous suspendons nos
travaux jusqu'à 19 h 30.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 19 h 49)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission permanente de l'éducation reprend ses travaux
à l'endroit où nous les avions laissés avant de suspendre,
c'est-à-dire à l'article 359, que nous avions suspendu à
la demande de l'Opposition. Alors, nous abordons le chapitre de la taxation
avec l'article 360. L'article 360 fait l'objet d'un amendement.
Une voix: Est-ce qu'il y a moyen d'en faire des copies?
Taxation
Le Président (M. Parent, Sauvé): On en a. il y a un
amendement soumis par le ministre de l'Éducation, qui se lui comme suit
"Les articles 273 à 326, sauf les article 292 à 297, s'appliquent
à la taxation par la commission scolaire régionale, compte tenu
des adaptations nécessaires. "
M. Ryan: M. le Président, si vous me le permettez...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan:... je souhaiterais, peut-être faire un avis avant
d'aller plus loin. Le conseiller juridique du ministère des Transports,
Me Drolet, serait prêt à venir nous rencontrer pour nous donner
des explications sur les articles à propos desquels nous voulions avoir
le point de vue du ministère. Il pourrait venir autour de 20 h 30, si
cela fait l'affaire des membres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Très bien. Alors, nous en sommes à l'amendement à
l'article 360. Est-ce que vous êtes d'accord sur l'article 360?
M. Gendron: Oui. Je voudrais, quand même, que le ministre
nous indique rapidement pourquoi on dit: "Les articles 273 à 326, sauf
les articles... s'appliquent à la taxation par la commission scolaire
régionale". Alors, qu'est-ce qui est omis comme section, j'entends?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Ce qui est exclu, ce sont les articles traitant
d'ententes entre une commission scolaire et une municipalité.
M. Gendron: Donc, c'est dans tous les cas où il y a un
tiers qui perçoit la taxe à leur place.
M. Ryan: C'est cela.
M. Gendron: Cela ne s'applique pas.
M. Ryan: C'est cela, parce que ce sont des municipalités
et des commissions scolaires locales.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 360 est
adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article 361 qui, lui aussi,
fait l'objet d'un amendement de la part du ministre. L'amendement se lit comme
suit: "Sous réserve de l'article 362, tout pouvoir d'une commission
scolaire membre d'une commission scolaire régionale d'imposer une taxe
scolaire en application des articles 274 à 278 vaut pour la commission
scolaire régionale et, inversement, celui de cette dernière vaut
pour chacune des commissions scolaires qui en sont membres quant aux immeubles
situés sur leur territoire respectif. " C'est l'article 361.
M. Gendron: Ce n'est sûrement pas clair.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est toute une
phrase, ça.
M. Gendron: Je ne parle pas nécessairement de la
rédaction, mais est-ce que vous pourriez nous expliquer ce que ça
veut dire, exactement, "tout pouvoir"? Commençons avec ça et sous
réserve, on verra ça tantôt.
M. Ryan: M. le Président, est-ce que nous pourrions
demander à notre conseiller juridique, Me Dupont, de nous expliquer cet
article?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, vous pouvez
le lui demander et, moi, je peux accepter qu'il réponde. Allez-y, Me
Dupont!
M. Gendron: Oui.
M. Dupont: On a vu, aux articles 275 à 278, à
quelle commission scolaire un contribuable devait payer ses taxes. Par exemple,
à l'article 275, on a vu que le contribuable payait ses taxes à
la commission scolaire où il a inscrit son enfant. Ce que ça
vient dire ici, c'est que, si vous avez un enfant au niveau primaire et que
vous l'inscrivez dans une école d'une commission scolaire qui est membre
d'une régionale, vous devez payer aussi à cette même
régionale, à la régionale dont votre commission scolaire
est membre, parce que les locales et les régionales ont le droit
d'imposer sur le même territoire. Alors, si vous avez choisi une
commission scolaire locale en y inscrivant votre enfant, la commission scolaire
régionale, dont cette commission scolaire est membre, a aussi le droit
de vous imposer. Mais le partage de l'assiette fiscale se fait à
l'article 362. C'est pour cela qu'on dit: "Sous réserve de l'article
362".
M. Gendron: Oui, mais est-ce à dire que les deux
commissions scolaires, tant la régionale que la locale, ont le droit
d'envoyer un compte de taxes aux contribuables?
M. Dupont: Oui. Cependant, elles l'envoient pour une partie de
l'assiette fiscale qui est divisée conformément à
l'article 362 qu'on verra tantôt.
M. Gendron: Oui, d'accord, c'est clair. En tout cas,
l'explication que vous donnez est claire. Mais pourquoi le législateur
n'envisagerait-t-il pas plutôt l'inverse, soit que l'une taxe en
totalité et qu'elle le répartisse avec l'autre, au lieu que ce
sort le contribuable qui soit pris avec deux comptes de taxes?
M. Dupont: C'est-à-dire que là, on ne parle pas de
la perception. La perception, c'est la commission scolaire locale qui la fait;
c'est elle qui perçoit les deux taxes. Ici, on parle de
l'imposition.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
va?
M. Gendron: Oui, attendez un peu. Vous parlez de l'imposition.
À un moment donné, il faudra que l'imposition se traduise
concrètement par le paiement, alors, on revient au même
problème.
M. Dupont: La commission scolaire régionale indique
à la commission scolaire locale: Voici le taux de taxe que j'impose sur
tel immeuble sur lequel elle-même impose. La commission scolaire locale
doit alors percevoir la taxe de la régionale...
M. Gendron: Tel qu'indiqué...
M. Dupont:... en fonction du taux indiqué par la
régionale.
M. Gendron: En fonction du taux indiqué par la
régionale.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
depute.
M. Gendron: Donc, cela veut dire qu'on ne peut pas conclure,
comme je l'ai fait tantôt, que les contribuables... Ils peuvent recevoir
deux avis disant qu'ils seront imposés par la régionale de tant
et par la locale de tant. Mais cela n'égale pas deux informations sur
l'imposition, deux sources de perception différentes pour le
contribuable.
M. Dupont: C'est cela. Vous allez avoir, par exemple, un seul
compte de taxes. Sur le compte de taxes, ce sera écrit: telle partie de
l'évaluation multipliée par tel taux pour la régionale
donne tant; telle partie de l'évaluation multipliée par tel taux
pour la locale donne tant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 362.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Celui-ci fait
l'objet d'un amendement de la part du ministre. L'amendement se lit comme suit:
"L'assiette foncière d'une commission scolaire régionale est
égale à l'ensemble de l'évaluation uniformisée des
immeubles imposables par elle et par les commissions scolaires membres
multiplié par le rapport entre le nombre d'élèves qui, au
30 septembre de l'année scolaire précédente,
étaient inscrits dans les écoles de la commission scolaire
régionale et l'ensemble des élèves qui, à la
même date, étaient inscrits dans les écoles de la
commission scolaire régionale et des commissions scolaires membres.
"L'assiette foncière d'une commission scolaire membre d'une commission
scolaire régionale est alors égale à l'ensemble de
l'évaluation uniformisée des immeubles imposables de son
territoire, multipliée par la différence entre un et le rapport
déterminé au premier alinéa. " Alors, je vous
écoute.
M. Ryan: C'est très simple, mais je préfère
que M. Dupont donne les explications, pour ne pas dépouiller la chose de
sa clarté originelle.
M. Dupont: On a vu, à l'article 361, que, sur un
territoire commun à une commission scolaire locale et régionale,
les immeubles sont imposés par ces mêmes commissions scolaires.
Pour qu'il n'y ait pas double imposition, l'article 362 dit que l'assiette
foncière de chaque immeuble est partagée entre la locale et la
régionale, en fonction d'un rapport établi. Vous prenez le nombre
d'élèves de la commission scolaire locale par rapport au nombre
d'élèves de la commission scolaire locale et régionale.
Cela établit l'assiette foncière de la régionale et, par
la locale, c'est le résidu.
Mme Blackburn: Cela fait la différence entre un et le
rapport...
M. Dupont: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce clair?
Mme Blackburn: C'est très limpide.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé.
J'appelle l'article 363 qui est, lui aussi, amendé. L'amendement
se lit comme suit: "Une commission scolaire membre d'une commission scolaire
régionale doit percevoir, ou fait percevoir conformément aux
articles 292 à 297, la taxe de la commission scolaire régionale.
"Lorsqu'une commission scolaire fait percevoir la taxe de la commission
scolaire régionale, cette dernière assume les frais de perception
convenus entre la commission scolaire et la municipalité. "
M. Ryan: Celui-ci va de soi, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Complètement d'accord.
Mme Blackburn: Pourquoi est-on passés de 292 à 297?
C'est cela, la modification.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: On est passés, d'une
référence à l'article 292, à une
référence aux articles 292 à 297. Pourquoi?
M. Ryan: On l'avait tantôt ça, à l'article
360.
Mme Blackburn: Non, mais dans l'article du projet de loi.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Dans l'article 363 de votre projet de loi, il est
indiqué "conformément à l'article 292", alors qu'ici il
est indiqué: "conformément aux articles 292 à 297".
M. Ryan: Vous avez raison. Les articles 293 et suivants sont des
dérivatifs de l'article 292. Si, par exemple, une municipalité
est appelée à percevoir la taxe au nom de la commission scolaire,
à l'article 293 on dit qu'elle pourra retenir des frais de perception.
On détermine ensuite les modalités de versement à la
commission scolaire des sommes perçues. Alors, ce sont
toutes des choses qui se suivent; en adoptant le premier, on adopte les
autres. (20 heures)
Mme Blackburn: Alors, c'est par oubli qu'on ne l'avait pas
indiqué.
M. Ryan: Oui, il y a eu bien des retouches. C'est pour le rendre
plus clair. Dans la première version, on pensait que ce n'était
pas absolument nécessaire. Après ça, on a pensé
qu'il y aurait des questions de l'Opposition et on s'est dit: On va le mettre
tout de suite.
M. Gendron: Et vous en avez eu pareil. M. Ryan: C'est
ça qui est le pire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y en
a d'autres? Cela va? Adopté, tel qu'amendé. J'appelle l'article
364. " Le directeur général d'une commission scolaire membre
d'une commission scolaire régionale doit inscrire dans un livre ou
registre destiné à cette fin, les taxes scolaires de la
commission scolaire régionale. "La commission scolaire doit remettre
à la commission scolaire régionale le montant des taxes
perçues au cours d'un mois, au plus tard le quinzième jour du
mois suivant. "Une remise non effectuée à échéance
porte intérêt au taux de 6 % l'an à compter de
l'échéance. "Toutefois une commission scolaire régionale
peut, dans les 30 jours qui précèdent la fin de l'année
scolaire, décréter un taux d'intérêt
supérieur. Le taux ainsi décrété s'applique pour
l'année scolaire suivante. "
M. Gendron: À moins que je ne fasse erreur, il me semble
que, pour ce qui est des locales, dans la section qu'on avait adoptée,
c'était au taux d'intérêt courant. Ici, c'est 6 %. Pourquoi
y a-t-il une différence?
M. Ryan: On a transcrit littéralement le texte de la loi
actuel, à l'article 443. Regardez, ici, on peut bien chiquer la
guenille. On met 6 %; c'est le taux légal, 6 %. Après ça,
on dit que la commission scolaire régionale peut décréter
un taux d'intérêt supérieur, lequel s'appliquera. C'est
exactement le texte que nous avons à l'article 443 actuellement. Ils
sont habitués avec ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: On aurait pu se passer du dernier alinéa du
moment où on aurait utilisé "au taux courant", ce qui est
logique. C'est le taux courant qui s'applique, point. Il n'y a rien de plus
légal que le taux courant.
M. Ryan: Mais le taux courant varie de jour en jour et il
faudrait indiquer lequel des taux courants. Il y en a beaucoup de taux
courants. Il y a le taux sur les hypothèques, le taux sur les emprunts
de consommation, le taux sur les emprunts préférentiels. On
s'embarque dans toute une série de choses. Je pense qu'on est aussi bien
de le garder comme ça. Cela indique un plancher. La commission scolaire
peut faire des ajustements. Il me semble que c'est beaucoup plus sage.
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection pour autant qu'on me dise
pourquoi, dans la section précédente concernant les locales,
à moins que je ne fasse erreur, on n'avait pas indiqué de taux.
Je trouve curieux qu'ici on mette 6 % et que, dans un autre article on met
ça.
M. Ryan: Antérieurement, on avait mis: un taux fixé
par la commission scolaire.
M. Gendron: Oui. J'aimerais mieux ça. Parce que c'est pour
la forme. Pensez-vous qu'une commission scolaire, si, effectivement, une remise
n'est pas effectuée, va exiger 6 %? Bien non. Cela crée,
éventuellement, une disposition qui ne sera jamais appliquée.
M. Ryan: On n'a pas d'objection à ça. On pourrait
dire: Une remise non effectuée à échéance porte
intérêt au taux fixé par la commission scolaire
régionale.
M. Gendron: C'est tout et je ne m'occupe plus du dernier
paragraphe, c'est-à-dire "dans les 30 jours".
M. Ryan: Au taux fixé par la commission scolaire
régionale par résolution adoptée dans les 30 jours qui
précèdent la fin de l'année scolaire. Par
résolution adoptée dans les 30 jours qui précèdent
la fin de l'année scolaire ou lors de l'imposition de la taxe.
M. Gendron: Oui, lors de l'imposition de la taxe, lors de
l'imposition du taux de taxe.
M. Ryan: Lors de la fixation du taux de taxe. Lors de la
détermination du taux de taxe.
M. Gendron: Cela s'améliore.
M. Ryan: Notre volonté d'amélioration est
infinie.
M. Gendron: Oui, un instant.
Mme Blackburn: C'est pour ça qu'on peut rester
là-dessus jusqu'au printemps.
M. Ryan: Si vous êtes prêts à venir entre
Noël et le Jour de l'an.
Mme Blackburn: II n'y a pas de problème. Je n'ai pas de
billet pour l'étranger.
M. Ryan: Cela tombe mal. Alors, lors de l'imposition de la taxe.
C'est très bien. M. le Président, est-ce que c'est
nécessaire de vous redonner ça?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
secrétaire, si vous voulez en prendre note, nous allons le lire
lentement.
M. Ryan: Je propose que le troisième alinéa de
l'article 364 soit reformulé de la manière suivante: "Une remise
non effectuée à échéance porte intérêt
au taux fixé pas la commission scolaire lors de l'imposition".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Fixé par la
commission scolaire?
M. Ryan: Lors de l'imposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Lors de
l'imposition. Cela va. Autre chose?
M. Gendron: Et le quatrième alinéa
disparaît.
M. Ryan: Et le quatrième alinéa
disparaît.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous
éliminez les trente jours et tout cela.
M. Ryan: Oui, tout cela disparaît.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela se lirait
comme suit: "Une remise non effectuée à échéance
porte intérêt au taux fixé par la commission scolaire lors
de l'imposition".
Mme Blackburn: Par la commission scolaire régionale?
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
scolaire régionale, pardon, lors de l'imposition. Cela va?
Est-ce que l'article 364, tel qu'amendé, est adopté?
M. Ryan: II faut que vous mettiez le mot "régionale".
Le Président (M. Parent, Sauvé): On l'a mis,
"régionale".
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Ryan: Adopté.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Alors, à la section IX, il y a une correction, soit de mettre le mot
"procédure" au singulier au lieu du pluriel. Êtes-vous d'accord
avec cela?
Procédure Mme Blackburn: On pourrait causer?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ne me demandez pas
pourquoi. Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Règlements et résolutions
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Règlements et résolutions. J'appelle l'article 365, lequel fait
aussi l'objet d'un amendement déposé par le ministre de
l'Éducation. L'amendement se lit comme suit: "Une commission scolaire ne
peut adopter un règlement à moins d'avoir donné un avis
public d'au moins 15 jours indiquant son objet, la date prévue pour son
adoption et l'endroit où il peut être consulté. "Dans le
même délai, une commission scolaire transmet à chaque
conseil d'orientation et au comité de parents une copie du projet de
règlement. "
M. Ryan: C'est simplement une nouvelle rédaction qui veut
dire la même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député?
M. Gendron: Oui, M. le Président, avec l'article 365, on
tombe dans une section qui va nous obliger à faire des commentaires un
peu plus longs. Le ministre va admettre que c'est probablement à cause
des articles 365 et suivants qu'il a reçu l'épithète de
ministre le plus centralisateur jamais vu. Pas vous, mais le ministre de
l'Éducation. Non, mais sérieusement M. le ministre, vous avez
reçu pas mal de représentations montrant que les commissions
scolaires s'opposent à ces dispositions jugées trop lourdes, trop
tracassières, notamment la commission scolaire de Sainte-Croix, la CECM,
je donne simplement quelques exemples. "Une commission scolaire ne peut adopter
un règlement (... ) à moins d'avoir donné un avis public
d'au moins 15 jours indiquant son objet, la date prévue pour son
adoption et l'endroit où il peut être consulté. " On disait
que les projets de règlement - et là je suis au niveau des
principes - ne devraient être soumis au conseil d'orientation et au
comité de parents que s'ils ont un impact sur leur juridiction. Certains
pensaient cela. Je ne partage pas cette idée, c'est un exemple.
Là-dessus, je trouve que vous faites bien. Je pense qu'ils ont tort
à ce sujet. Une commission scolaire devrait informer des
règlements qu'elle adopte le comité de parents et
le conseil d'orientation. En effet, comment voulez-vous les impliquer
dans la gestion et les opérations courantes de la commission scolaire,
s'ils n'ont pas accès à cette information pertinente?
Cependant, dans le premier alinéa de l'article 365, il s'agit
d'une autre chose que. On dit: "Une commission scolaire ne peut adopter un
règlement (... ) à moins d'avoir donné un avis public d'au
moins 15 jours indiquant son objet, la date prévue pour son adoption et
l'endroit où il peut être consulté. " Le problème
que cela me pose sincèrement, c'est qu'il n'y a pas de nuance. Il n'y a
aucune nuance. On dit: Tout règlement. En disant: "Une commission
scolaire ne peut adopter un règlement", cela veut dire tout
règlement. Il n'y a aucun règlement de la commission scolaire qui
peut être adopté sans avoir été
précédé d'un avis public d'au moins 15 jours indiquant la
date, l'objet et l'endroit où il pourra être consulté.
Moi, je ne sais pas, je n'ai jamais géré une commission
scolaire comme telle, mais, selon les représentations qu'elles nous ont
faites, elles prétendent qu'il y a un bon nombre de règlements
qu'elles souhaitent adopter et transmettre aux instances concernées;
c'est une chose. Mais dans la mécanique d'adoption parce que là,
vous statuez sur la mécanique d'adoption - je ne le sais pas,
sincèrement, si l'on doit prendre leurs prétentions au pied de la
lettre. De la à dire que ce doit être pour tous les
règlements, j'ai vraiment un problème de conscience, par exemple.
J'aimerais cela que vous me convainquiez que pour tous les types de
règlements qu'une commission scolaire adopte, c'est logique et
légitime qu'il y ait un avis public, que ce n'est pas lourd, qu'il n'y a
pas là de tracasseries inutiles et qu'en conséquence, vous
souhaitez que le public soit informé, quoi que fasse une commission
scolaire, dès qu'elle le fait par règlement. C'est la
première question que j'aimerais que vous commentiez un peu.
Le deuxième élément concerne les commissions
scolaires. Ne craignez-vous pas que ces dernières soient tentées,
pour se soustraire aux dispositions de l'article 365, d'avoir l'initiative de
parler autrement que par règlement et de prendre l'habitude de parler
par directive? Je pose la question.
M. Ryan: J'écoute avec intérêt.
M. Gendron: N'avez-vous pas une crainte que ce soit davantage
d'autres formes de communication qui soient instaurées par les
commissions scolaires, soit sous forme de directives, de mémos internes
ou autres, qui feraient en sorte qu'à un moment donné on
dévierait de l'objectif de l'article 365?
M. Ryan: Je suis un peu étonné, M. le
Président - mais cela ne sera pas la première fois dans ma vie,
pas dans l'expérience qu'on vit ici remarquez bien - parce que, depuis
le début des travaux de la commission, j'ai souvent entendu qu'on
voulait mettre des contraintes plus fortes sur la commission scolaire. Tout
à l'heure, lorsqu'on parlait de la convocation des réunions et de
l'envoi des ordres du jour, on trouvait qu'on avait été trop
laxistes quand on a adopté des dispositions plus souples à propos
des commissions scolaires. On a insisté pour mettre quelque chose d'un
peu plus rigide en ce qui touche les régionales. Puis, quand on parlait
des points sur lesquels il doit y avoir consultation obligatoire des conseils
d'orientation et des comités d'école, on trouvait qu'on n'en
mettait pas assez.
Ici, on fait une affaire bien élémentaire. Vous savez que,
d'après la Loi sur les règlements, le gouvernement est
obligé de procéder à la prépublication de tous ces
projets de règlements, durant 45 jours; après quoi, souvent, il
doit se soumettre à d'autres procédures consultatives. En ce qui
concerne la commission scolaire, peut-être que dans la première
version - on n'atteint pas l'équilibre parfait du premier coup - on
instituait, dans un trop grand nombre de cas, l'obligation de procéder
par voie réglementaire. On vous a signalé en cours de route qu'on
en a fait disparaître huit ou dix. Alors, il en reste quelques-uns. On va
prendre les exemples qui restent.
En ce qui touche les élèves et le passage d'un
degré à un autre - on l'a vu ça, c'est déjà
approuvé - il faudrait qu'elle procède par règlement. On
ne veut pas que ce soit simplement la direction de la commission scolaire qui
décide, en procédant en zigzag ou de manière variable. Il
faut des choses claires parce que c'est ce qu'il y a de plus important, le
passage des élèves d'un degré du cours à
l'autre.
En ce qui touche les normes d'organisation des services aux
élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation et
d'apprentissage, on ne veut pas que ce soit strictement administratif, on veut
que ça se fasse par règlement.
En ce qui touche les promotions, on aura sans doute besoin d'un
règlement là-dessus. Je pense bien qu'on ne veut pas qu'elle le
fasse uniquement du bout de la fourche.
En ce qui touche la délégation des fonctions, nous avons
adopté un certain nombre de dispositions prévoyant une
possibilité de délégation de fonctions et de pouvoirs. Il
faut que ça se fasse par règlement. C'est dit, ça
déjà. (20 h 15)
Ayant énuméré cela, j'ai pas mal fini. Il faudra
qu'elle établisse - peut-être qu'elle le fera par voie de
règlement - la composition de ses comités d'école et des
conseils d'orientation, certaines normes pour leur fonctionnement, quoique cela
appartient à chaque conseil d'orientation de fixer ses règles de
fonctionnement, sujet à approbation, si mon souvenir est exact.
Là, vous avez des exemples qui peuvent s'appliquer en dérivation
de cette loi-ci.
Quant à créer cette obligation pour la commission
scolaire, on ne veut pas qu'elle fasse cela toute seule, à une
réunion des commissaires où il y aura peut-être un ou deux
citoyens présents. On veut qu'elle en donne avis public, que les gens
puissent être informés et que ça aille dans les conseils
d'orientation des écoles et au comité d'école aussi. Je
pense que c'est au comité de parents, même pas au comité
d'école On leur demande de procéder par règlement pour
établir la rémunération des commissaires. Non, c'est
"exemption" maintenant.
Je pense bien qu'on a pas mal fait le tour des cas où la
commission scolaire est obligée de procéder par règlement.
Nous conviendrons tous aisément qu'il s'agit de cas où il serait
tout à fait normal et désirable que la commission scolaire donne
un avis public au moins quinze jours avant l'adoption d'un tel règlement
et que le texte de ce règlement soit également soumis aux
conseils d'orientation des écoles ainsi qu'aux comités de
parents.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: À la suite des explications que le ministre
m'a données, il y a deux choses. Sur la dernière partie, soit dit
en passant, je n'ai jamais eu de problème. Au contraire, j'ai dit que
j'étais complètement d'accord.
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Sur le second alinéa, je n'ai aucun
problème. J'ai dit que j'étais complètement d'accord.
M. Ryan: Oui? J'avais manqué cela.
M. Gendron: J'ai même dit que je trouvais que
c'était une bonne affaire que ces gens-là suivent le
déroulement des activités d'une commission et la meilleure
façon d'y arriver, c'est d'exiger qu'ils reçoivent
l'information.
Sur le premier alinéa, je n'ai pas mentionné que j'avais
beaucoup de réticence, mais deux craintes. J'en ai exprimé une et
vous avez dit". Non, je n'ai pas peur de cela parce qu'effectivement ce sont
des matières sur lesquelles il y a intérêt à ce que
le public intéressé soit informé. Cela me va. Cependant,
là où cela va un peu moins, c'est si vous le maintenez et que
vous ne pouvez pas discriminer entre les différents règlements -
ce qui est une bonne logique - il faudrait au moins s'assurer que, dans la
plupart des cas, vu que ces commissions scolaires adopteront des
règlements sur des sujets majeurs, importants... Vous avez parlé
tantôt des changements de grade. C'est important qu'ils connaissent la
procédure, comment la commission scolaire fonctionne. En
conséquence, vous devriez envisager un délai de 30 jours et non
pas de 15 jours si vous maintenez le règlement.
Il y en a plusieurs qui vous ont dit cela. La CECM juge que le
délai est trop court. Le Mémo, que vous aimez beaucoup, trouvait
que le délai de 15 jours était insuffisant, beaucoup trop court.
Surtout à la CECM. Les règlements qui influencent l'avis scolaire
des élèves méritent un débat éclairé
qu'un si court laps de temps ne peut permettre. C'est la même chose
à la commission scolaire Jérôme-Le Royer: Que l'avis public
soit d'au moins 30 jours. La plupart convenaient... À partir du moment
où vous en mettez un et où vous trouvez que c'est légitime
que les commissions scolaires adoptent une série de données, je
souhaiterais qu'au moins il y ait un délai de 30 jours pour être
certain que les gens ont eu l'occasion de le voir.
M. Ryan: Mme la députée de Chicoutimi est d'accord
avec le député d'Abitibi-Ouest. On ne voudrait pas briser ce bel
exemple d'unité; on va se joindre au concert et mettre 30 jours.
Mme Blackburn: M. le Président, sur les 30 jours...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn:... je suis d'accord. On va faire plaisir au
ministre, l'étonner. Sur la publication des règlements cependant,
par exemple, un règlement sur la délégation de fonctions,
un règlement touchant la régie interne ou un règlement
touchant ce genre de questions que la commission scolaire devrait se donner,
est-ce qu'elle est tenue aussi de le publier? 'Tout règlement", je
trouve que c'est beaucoup et je me demandais jusqu'à quel point il
n'était pas plus pertinent... Il y a une série de
règlements qui sont davantage dans l'intérêt
général des usagers de la commission scolaire. Un
règlement de régie interne, je ne vois pas ça dans la
gazette chez nous. Il me semble que c'est beaucoup.
Comme le dit mon collègue, là-dessus aussi, je suis
d'accord avec lui, la commission scolaire va souhaiter ou va choisir de
procéder autrement. Elle va appeler cela des règles, des
directives et cela a moins valeur de... Il faut aussi ajouter qu'il y a des
écoles où cela ne se remplira pas, parce qu'il y a des
écoles qui n'auront pas de conseil d'orientation.
Une voix: Oui, mais cela va au comité de parents.
Mme Blackburn: Le comité de parents, c'est la commission
scolaire.
M. Ryan: Ce qui est prévu ici, ce sont les
règlements prescrits par la loi. On pourrait ajouter: "Une commission
scolaire ne peut adopter un règlement prescrit par la loi...
Mme Blackburn: C'est ça. D'accord.
M. Ryan:... avant d'avoir donné un avis public d'au moins
30 jours. "
Mme Blackburn: Cela a de l'allure.
M. Gendron: Là, on est en voiture, comme on dit.
M. Ryan: On aime mieux cela que la bicyclette, en hiver.
M. Gendron: Là, c'est une autre paire de manches. Les
règlements prévus par la loi, cela va, mais ce n'est pas "tout
règlement".
M. Ryan: Voyez-vous comme on nous interprète mal des fois.
Il suffit d'une explication pour qu'on se comprenne rapidement.
M. Gendron: J'ai arrêté tout de suite.
Mme Blackburn: J'ai une autre remarque et vous allez aussi bien
la comprendre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît! Mme la députée.
Mme Blackburn: Je lis le deuxième alinéa: "Dans le
même délai, une commission scolaire transmet à chaque
conseil d'orientation et au comité de parents une copie du projet de
règlements" il y a plusieurs écoles qui, vraisemblablement,
n'auront pas de conseil d'orientation.
M. Ryan: "Dans le même délai", ce n'est pas
clair.
Mme Blackburn: On pourrait dire "conseil d'orientation ou,
à défaut, comité de parents".
M. Ryan: Si je comprends bien ce que cela veut dire, cela va
demander l'opinion de notre conseiller juridique. Est-il là?
Si c'est dans le même délai, ce sera 30 jours,
évidemment. Cela veut dire qu'entre le moment où le
règlement sera adopté et le moment où la commission
scolaire l'envoie au conseil d'orientation, il faut qu'il s'écoule 30
jours. C'est un délai de 30 jours. Je pense que c'est raisonnable.
Mme Blackburn: Ma remarque, c'était: Ne faudrait-il pas
ajouter, après "conseil d'orientation", "ou, à défaut, au
comité d'école"? Il y a des écoles où il n'y aura
pas de conseil d'orientation et ce, pour les raisons qu'on connaît, un
peu comme on l'a fait un peu partout dans le...
M. Ryan: Je pense que la députée de
Chicoutimi a raison. Dans ces cas-là, il serait bon que le
comité d'école soit consulté. S'il n'y a pas de conseil
d'orientation.
M. Gendron: Le comité de parents est à la
commission scolaire.
Mme Blackburn: Oui.
M. Gendron: Mais quand il n'y a pas de conseil d'orientation dans
les écoles.
M. Ryan: Je pense qu'il faudrait mettre cela.
M. Gendron:... c'est le directeur qui a cela, mais les...
M. Ryan: C'est prévu que la possibilité qu'il
n'existe pas, que ses pouvoirs soient exercés par le directeur
d'école.
Mme Blackburn: Par le directeur d'école.
M. Ryan: On a un article qui le dit explicitement, ou, dans la
situation prévue par l'article x, on va rester pudique; on ne dira rien.
Nous autres, on va être obligés de chercher l'année
prochaine quand on voudra savoir ce que cela veut dire.
Mme Blackburn: Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Ryan: Cela peut aller. Quel serait l'article, M. Dupont?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qu'est-ce qui
arrive dans ce cas-ci?
M. Ryan: Je pense que cela a du sens. Mme Blackburn: Oui.
M. Gendron: Bien sûr. M. Ryan: Bien sûr
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous le
reformuler, s'il vous plaît?
M. Ryan: On est jamais sûr avec ce monde-là qui nous
entoure.
M. Gendron: Vous avez raison, mais ceux qui vous entourent sont
ceux autour de la table.
M. Ryan: M. Dupont, est-ce que cela va, "ou, dans la situation
prévue à l'article X"?
Une voix: 62.
M. Ryan: 62.
Une voix: Ce n'est pas l'article 62.
M. Ryan: Non, c'est un autre article.
Mme Blackburn: Et qui confie la responsabilité au
directeur d'école?
M. Ryan: Oui.
Une voix: Oui, c'est ça.
M. Gendron: Oui, c'est bien l'article 62.
Mme Blackburn: Même si le directeur d'école l'a,
cela ne se rend pas nécessairement aux parents?
M. Ryan: Là, il ne faut pas compliquer les choses à
dessein. On dit au premier alinéa de l'article 62: "Faute par le
comité d'école de nommer tout ou partie des représentants
des parents, le directeur de l'école exerce les fonctions et pouvoirs du
conseil d'orientation. " Cela veut dire que, si les représentants des
parents ne sont pas nommés, il n'y a pas de conseil d'orientation.
Mme Blackburn: Oui, cela va.
M. Ryan: C'est là qu'on dit: Dans cette situation
prévue à l'article 62, c'est le comité d'école qui
sera consulté à l'article 365.
Mme Blackburn: Cela va.
M. Ryan: Cela se lirait à peu près comme ceci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant! Il
faut être bien sûr.
M. Ryan: "Dans le même délai, une commission
scolaire transmet à chaque conseil d'orientation ou, dans la situation
prévue à l'article 62, au comité d'école et au
comité de parents une copie du projet de règlement. "
Le Président (M. Parent, Sauvé): Au comité
d'école ou au comité de parents. Cela va?
Mme Blackburn: Je pensais que "ou, à défaut",
c'était suffisant.
M. Ryan: Est-ce que cela va, M. Dupont?
Une voix: Ce serait plus simple de dire "ou, à
défaut, au comité d'école".
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: M. Dupont va préparer un texte qu'on pourra voir
tantôt. Il n'y a pas de problème là. On va vous donner un
texte écrit. On ne veut pas qu'il y ait de malentendu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va l'approuver.
On ne l'approuvera pas tant qu'on n'aura pas un texte écrit.
M. Gendron: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On suspend
l'article 365.
M. Gendron: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On y reviendra
dès qu'on aura le texte. On s'entend sur le principe?
M. Gendron: Oui, on s'entend. Si le texte traduit ce qu'on vient
de dire, cela va être "one, two, three punch".
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
J'appelle l'article 366 qui fait aussi l'objet d'un amendement de la part du
ministre. L'amendement se lit comme suit: "Une commission scolaire ne peut
adopter une résolution autorisant la présentation d'une demande
au gouvernement de prendre un décret en application de la
présente loi à moins d'avoir donné un avis public d'au
moins 15 jours indiquant son objet et la date prévue pour son adoption.
"Dans le même délai, une commission scolaire transmet à
chaque conseil d'orientation et au comité de parents une copie du projet
de résolution. "
C'est l'amendement déposé par le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Cet article vaut - je pense que nous le devinons tous -
pour les cas d'annexion, de fusion, d'intégration, de détachement
d'une commission scolaire régionale. Je pense qu'il va de soi dans ces
cas que la commission scolaire, avant d'agir, doit prévenir son public
de ce qui s'en vient de manière que celui-ci ait la chance de
réagir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Seulement une remarque à caractère
technique. Dans le même délai, la commission scolaire remet au
comité d'école, au comité de parents etc. On retrouve cela
aussi à l'article 368. Dans ce sens-là, je pense que la
modification qu'on a apportée; "ou, à défaut", en
référence à l'article 62, il faudrait prévoir, tout
simplement, qu'elle couvre ces trois articles. C'est plutôt
technique.
M. Ryan: Je pense que cela va de soi. C'est de la saine
concordance.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: Cela alourdit le texte, mais...
Mme Blackburn: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 367 qui fait aussi l'objet d'un
amendement.
Une voix: On garde les quinze jours dans ce cas? Quinze jours,
cela va?
Mme Blackburn: Quinze jours, M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon,
madame?
Mme Blackburn: Je me demandais, par souci de cohérence
aussi avec le précédent...
M. Ryan: 30 jours, ici.
Mme Blackburn: 30 jours également?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Concordance.
M. Ryan: Si on ne veut pas que la postérité se
demande pourquoi on avait écrit 30 jours à une place et 15 jours
à l'autre.
Mme Blackburn: Qu'ils fassent de longs débats, qu'ils
consultent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 367. "Un règlement entre en vigueur le jour de la publication
d'un avis public de son adoption ou à toute date ultérieure qui
peut être fixée. " Avez-vous des commentaires?
M. Ryan: J'espère que celui-là ne suscite pas de
commentaires, M. le Président.
M. Gendron: Un petit peu parce que...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Écoutez! "Un règlement entre en vigueur
le jour de la publication d'un avis public de son adoption ou à toute
date ultérieure qui peut y être fixée. " Je suis sûr
que le ministre se rappelle qu'à l'article 367 précisément
des gens parlaient de réduire le délai. Il faut se rappeler que,
dans votre projet de loi initial, c'était dix jours: "Un
règlement entre en vigueur le dixième jour de la publication d'un
avis public de son adoption ou à toute date ultérieure qui peut y
être fixée. " (20 h 30)
Des gens vous ont demandé de réduire le délai.
Là, il n'y en a plus du tout. Je veux seulement savoir la raison de ce
changement. Est-ce parce que, justement, vous avez tenu compte de la remarque
que des gens vous ont faite: Réduisez donc le délai, ou est-ce
parce que vous préférez qu'il entre en vigueur le jour de sa
publication? Il est possible que ce soit tout à fait valable qu'un
règlement entre en vigueur le jour de sa publication. S'il n'y a plus de
capacité pour personne de l'altérer ou de le modifier, c'est quoi
l'idée d'attendre qu'il soit en vigueur uniquement après tant de
jours de sa publication s'il n'y a pas de correctif qui peut lui être
apporté? C'est cela que je ne sais pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: La règle, c'est qu'il entre en vigueur lorsqu'il
est publié. Il peut arriver des circonstances qui rendent
nécessaire la fixation d'une autre date pour l'entrée en vigueur
et la possibilité en est donnée. Je pense bien qu'on a les deux
possibilités.
M. Gendron: Cela me va. Adopté parce que vous donnez la
possibilité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé.
M. Ryan: À moins qu'on ne veuille guider les gens par la
main, ce qui n'est pas l'habitude du gouvernement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 368. "Le secrétaire général d'une commission
scolaire transmet dans les meilleurs délais une copie certifiée
conforme du règlement à chaque conseil d'orientation et au
comité de parents. " C'est l'amendement formulé par le ministre
de l'Éducation à l'article 368. Cet amendement a pour objet de
remplacer complètement l'article 368.
M. Ryan: On a écrit "dans les meilleurs délais"
à la place de "Dans les cinq jours de la publication de l'avis public".
Encore là, je pense que ça ne donne absolument rien de mettre un
nombre de jours précis. Il faut laisser une chance au coureur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Oui. M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 369. Il y a un amendement à
l'article 369 qui n'apparaît pas dans votre cahier et dont je vous fais
lecture.
C'est un amendement qui a pour objet de remplacer, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, les mots "directeur
général" par les mots "secrétaire général".
C'est l'objet de cet amendement. Est-ce que l'article 369, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. Est-ce que les autres sont prêts? C'est fini.
M. Gendron: C'est fini. M. Ryan: L'article 369 vient
d'être adopté. M. Gendron: Oui. On va trop vite.
Articles en suspens
M. Ryan: II faudrait qu'on revienne une minute sur ceux que nous
avons laissés en suspens. Je pense que c'est mieux de les finir
maintenant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ceux qui
concernent le ministère des Transports, on a avec nous...
M. Ryan: Non, avant cela, l'article 361.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Lesquels
avez-vous?
M. Ryan: L'article 362. Est-ce qu'il est prêt?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, ils ne sont
pas prêts.
M. Ryan: Ils ne sont pas prêts? D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, on y
reviendra. Alors, quels sont les articles qui avaient été mis de
côté dans l'attente d'explications de la part du ministère
des Transports? Est-ce qu'on peut les identifier, M. le secrétaire?
M. Ryan: Oui, facilement.
Le
Secrétaire: Les articles 264. 1...
Le Président (M. Parent, Sauvé): 264. 1.
Le Secrétaire: 266...
Le Président (M. Parent, Sauvé): 266.
Le Secrétaire: 268 et 269.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Article
264. 1? M. le ministre, je vous laisse le soin de donner les explications.
M. Ryan: Oui, on va voir à cela. Je vous présente
tout d'abord, Me Drolet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Monsieur.
M. Ryan: Venez donc vous asseoir ici. On commence avec l'article
264, je crois.
Une voix: L'article 264. 1. M. Ryan: L'article 264. 1.
Fonctions reliées au transport des
élèves
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela. Pour
votre information, je vais vous le lire: "L'article 264 ne s'applique pas au
transport des personnes inscrites aux services éducatifs pour les
adultes. "La commission scolaire qui organise le transport des personnes
inscrites aux services éducatifs pour les adultes peut en
réclamer le coût à ceux qui l'utilisent. "
C'était un amendement apporté par le ministre à
l'article 264.
M. Ryan: M. le Président, hier, les représentants
de l'Opposition se sont demandé si on ne pourrait pas prévoir la
possibilité ou l'obligation pour la commission scolaire de fournir le
transport scolaire gratuitement aux élèves adultes dans les cas
où il y a des places à bord des voyages réguliers.
Qu'est-ce que vous pensez de cela? Nous avions décidé que nous ne
pouvions pas imposer d'obligation de financement au ministère des
Transports sans avoir son avis préalable.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Drolet (Michel): Effectivement, au ministère des
Transports, cette disposition qui traite de la question des places disponibles
et de la possibilité pour des adultes de monter à bord des
autobus date de quelques années déjà. Elle a
été introduite avec la réforme du transport scolaire et la
planification des circuits d'autobus.
Présentement, en particulier, je pense, dans les milieux
urbanisés, le nombre de places disponibles est assez limité.
Là où il peut y avoir sur les circuits des places disponibles,
c'est surtout dans des milieux ruraux. Présentement les commissions
scolaires, effectivement, dans certains cas, vont autoriser des personnes
à monter à bord, notamment des personnes qui sont des
bénévoles et qui vont, par exemple, travailler à la
bibliothèque d'une commission
scolaire sur une base assez régulière. Mais il n'y a rien,
évidemment, de prévu pour la clientèle adulte qui suivrait
des cours de la commission scolaire.
Ce qu'il faut remarquer ici, c'est que l'article qui permet de combler
des places disponibles permet aussi à la commission scolaire de
prélever des montants des personnes qui sont transportées.
Évidemment, pour toute diminution, si minime soit-elle, des montants que
peut prélever une commission scolaire, la commission scolaire a toujours
tendance à demander au ministère des Transports de combler la
différence par une augmentation des subventions. Or, les subventions en
matière de transport scolaire s'accroissent déjà assez
régulièrement d'année en année. Nous en sommes
à un budget de quelque 337 900 000 $ déjà et je dois vous
dire là-dessus que le ministère des Transports ne
considère pas avoir de fonds supplémentaires disponibles pour
assurer des nouveaux services, d'autant que cela peut peut-être
constituer une ouverture pour éventuellement d'autres demandes en
matière de transport de la part d'une clientèle adulte qui
fréquenterait la commission scolaire.
M. Ryan: M. Drolet, ainsi que les officiers du ministère,
vous aviez pris connaissance de l'article 264. 1 dans la forme que nous lui
avions donnée et étiez d'accord sur cette formulation.
M. Drolet: Sur l'article 264. 1, oui, effectivement, je l'ai dans
mon document, et cela avait fait l'objet d'un accord du ministre des
Transports.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, je vous ai écouté attentivement.
Vous avez indiqué que c'est surtout dans les milieux ruraux qu'il
pouvait y avoir des places disponibles. C'est aussi ma prétention que
c'est davantage là qu'il y a des places disponibles puisque les
commissions scolaires, pour les élèves du cours régulier,
organisent, de toute façon, le transport.
Ce n'est pas contre vous, ce que je vais dire. On est ici pour prendre
des décisions concernant un article. Je persiste à croire que,
dans vos explications, il n'y a rien sur ce qu'on a soulevé ou sur ce
que j'ai soulevé. Donc, je le dis devant vous, ma prétention est
la suivante: II y a des cas où il n'y a à peu près pas de
différence entre le début des cours du soir à
l'éducation des adultes, pour une bonne partie de la clientèle
qui suit une formation de base et la fin des cours réguliers.
Prenons un adulte de Dupuis qui fait une neuvième année en
français, qui doit entrer à la Cité étudiante
Polyno une demi-heure après la fin des cours réguliers. L'autobus
scolaire de Dupuis qui vient quérir les élèves à la
Cité étudiante Polyno, pour finir mon exemple, arrive quelques
minutes, bien sûr, avant la fin des classes du cours régulier. Ce
que je demandais et ce que je prétends toujours c'est ceci. Je ne suis
pas capable de comprendre en quoi les étudiants adultes ne pourraient
pas monter à bord de ces autobus scolaires pour venir débuter,
dans 20 minutes, une demi-heure, leurs cours réguliers à
l'éducation des adultes en formation de base ou en autre chose. J'ai
pris l'exemple d'une formation de base parce que les horaires, pour ce qui est
des cours d'éducation populaire, comme on les appelle, sont beaucoup
plus variables. Règle générale, les centres
d'éducation des adultes déplacent leurs formateurs ou ceux qui
dispensent l'enseignement, quand c'est de l'éducation populaire,
rarement quand ce sont des initiatives régulières de cours de
formation de base; là, ce sont les étudiants adultes qui viennent
chercher la formation au centre de cours qui sont peu nombreux; il n'y en a pas
25, il y en a un ou deux.
C'est surtout sur cela que j'ai des questions. J'ai d'autres questions,
mais ma première, c'est cela. J'ai beau essayer de me forcer pour
trouver une raison valable pour ne pas permettre que ces étudiants
adultes montent à bord gratuitement, je n'en trouve pas, parce qu'il n'y
a pas de coût additionnel il n'y a aucun coût additionnel pour les
transporteurs scolaires. Le chauffeur de l'autobus scolaire, qui est venu
porter les élèves le matin, ne passe pas la journée avec
son autobus à la Cité étudiante Polyno pour reprendre
l'exemple que je donnais, il s'en retourne chez lui avec l'autobus. Ceux qui
organisent le transport scolaire essaient souvent de trouver une compagnie de
transport scolaire, mais avec des chauffeurs qui sont distribués dans
les localités où on doit organiser le transport. Souvent, il y a
une allocation pour faire coucher l'autobus, si vous me permettez l'expression,
dans un entrepôt ou un garage, quelque part. Le lendemain, le monsieur de
Normétal ne part pas de Normétal; il part de la paroisse
où il ramasse les élèves, vient les porter, retourne chez
lui et il redescend pour venir les chercher le soir pour les ramener. Et il
conserve l'autobus, pour le lendemain, dans sa localité. Il me semble
que ce que je décris est clair.
Je connais pas mal le Québec pour l'avoir patrouillé
lorsque j'ai eu l'occasion d'être ministre du Développement
régional. Du Québec régional au Québec, il y en a
en masse, de cela encore. D'accord, il y a la ville de Québec et
Montréal, mais, en dehors de cela, il y a du monde, pas nombreux, mais
ça existe. Pour toutes les régions du Québec: la
Gaspésie, la Côte-Nord, l'Abitibi, l'Outaouais, la Mauricie et les
Bois-Francs, la région de Trois-Rivières - et là, je ne
veux pas être ségrégationniste envers les autres
régions, j'arrête là - j'ai de la difficulté
à comprendre c'est cela, la question. Quand le ministère des
Transports veut-il regarder cela?
L'autre volet qui touche moins cela, parce qu'on aura l'occasion d'y
revenir: vous m'avez
étonné un peu - mais avec beaucoup de guillemets, car
c'est entendu que ce n'est pas vous - quand vous avez dit: Nous, au
ministère des Transports, on n'a pas d'argent et on n'a pas envie de
donner plus d'argent. Là, je veux savoir si c'est le ministre qui parle,
dans le sens où moi, j'ai besoin d'un engagement de parlementaire. C'est
peut-être M. Ryan qui répondra à cette partie-là,
mais il n'y a pas grand coût dans la formule que je décris, M.
l'invité d'honneur.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: En fait, ce que recherche le député
d'Abitibi-Ouest dans son interprétation des faits, qui est juste
d'ailleurs, dans plusieurs régions du Québec, c'est exactement ce
qui se fait. Ce qu'il demande, c'est réel à bien des places.
D'abord, les commissions scolaires sont libres d'organiser leur transport
scolaire et de donner des services comme ceux que requiert le
député d'Abitibi-Ouest et plusieurs d'entre elles le font quand
elles le peuvent. Je me rappelle qu'en Gaspésie, non seulement ils
embarquaient des adultes, mais ils embarquaient des adultes pour des raisons
autres que des raisons scolaires, parce qu'il y avait de la place dans les
autobus scolaires, comme le disait notre invité d'honneur, comme vous
disiez. C'est le modèle de fonctionnement réel, c'est comme cela
que ça marche actuellement.
Vous avez tout à fait raison de dire que c'est dans le
Québec excentrique qu'on retrouve davantage ce modèle de
fonctionnement, parce que plus on s'urbanise, plus ce sont des
sociétés de transport qui prennent la relève du
modèle conventionnel de transport scolaire en autobus
particulièrement affectés au transport scolaire. C'est comme cela
que ça fonctionne. Je ne pense pas que, par la loi 107, on pourrait
changer ce qui est déjà une réalité dans plusieurs
milieux.
Le Président (M. Bradet): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Bien là, c'est très court. Ce que le
député de Saint-Louis vient d'évoquer, cela se fait sur
une échelle petit "v" avec lunettes Mulroney pour le voir. Je veux dire
qu'il n'y en a pas beaucoup, de cela, cela ne se fait pas beaucoup...
M. Chagnon: C'est cela, oui, ça se fait.
M. Gendron: C'est une petite réalité. Quand on a
discuté de cela avec le ministre de l'Éducation qui nous a dit
qu'on aurait un invité d'honneur...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: II y a une chose que je voudrais bien clarifier.
M. Gendron: Oui.
(20 h 45)
M. Ryan: Nous avons invité Me Drolet ici pour nous fournir
des explications techniques, pas pour défendre la politique du
ministère des Transports, et les ententes qui ont été
faites entre le ministère des Transports et le ministre de
l'Éducation, c'est celui-ci qui en rend compte devant la commission.
M. Gendron: Oui, de toute façon, c'était juste un
correctif. C'est que l'article 264. 1, quand je lis comme il faut, permet tout
ce que le député de Saint-Louis vient de dire. Il a raison. C'est
marqué: "La commission scolaire qui organise le transport (... ) peut en
réclamer le coût à ceux qui l'utilisent. " Mais, lorsqu'on
en avait discuté avec le ministre de l'Education, c'est là qu'on
a laissé voir qu'on avait un projet d'amendement pour obliger les
commissions scolaires qui ont un circuit de transport régulier à
permettre aux adultes inscrits en formation à la même commission
scolaire qui voudraient monter à bord lorsqu'il y a des places libres de
le faire. Mais ce n'est pas la réalité. Je connais beaucoup
d'étudiants adultes dans ma région qui, effectivement, sont
obligés de voyager par leur propre moyen de transport et j'ai de la
difficulté à comprendre pourquoi on ne ferait pas l'effort, au
moment de l'analyse du projet de loi 107, pour donner une modification
additionnelle aux adultes.
M. Ryan: M. le Président, juste une question d'ordre. Je
pense que, si le député veut soulever ce point-là, il
devrait attendre que nous soyons rendus à l'article 269. C'est là
que ça doit venir normalement. Mais je le préviens tout de suite
que la réponse sera négative.
M. Gendron: Quand je vais aborder ça à l'article
269?
M. Ryan: Vous pouvez l'aborder ici, si vous le voulez, ça
ne me fait rien. Je vous dis ça par souci d'ordre, mais la
réponse sera négative parce que nous ne sommes pas en mesure
d'envisager de faire face aux coûts qui pourraient découler de
ça. Je pense qu'il y a une réponse très nette qui a
été donnée tantôt par M. Drolet. Il a
vérifié avec le ministre des Transports de son côté.
Le ministre des Transports estime qu'il y aurait des possibilités
immédiates d'accroissement de coûts ici. En effet, ça
commence comme ça: Monte donc, il y a une place là et ça
ne coûte pas plus cher. Un an ou deux après, ça finit par:
Je pensais transporter 40 personnes; j'en ai transporté 55 et ça
me coûte tant. C'est ça que le ministre des Transports ne veut pas
que nous fassions de notre côté. Quand nous voudrons aborder le
problème du transport des adultes, nous pourrons le faire de
manière plus explicite, mais les données dont nous disposons
actuellement ne permettent pas de légiférer au-
delà du point qui est envisagé dans le projet de loi.
Le Président (M. Bradet): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Je veux dire, toujours amicalement, au ministre que
je ne suis pas d'accord avec lui que ce dont je discutais doit s'appliquer
à l'article 269. L'article 269, c'est l'expérience, que le
député de Saint-Louis a décrite aussi, où certaines
commissions scolaires ont établi un service pour des places plus larges,
pour des places qui débordent pour des fins tout à fait autres
que scolaires. Le monsieur de Saint-Lambert qui veut descendre à La
Sarre voit l'autobus scolaire passer. Il y a une place de libre et il veut
monter à bord. C'est ce genre d'expérience là. Oui, c'est
ça. Monsieur, madame, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Bien
oui, gratuitement, l'autobus scolaire le descend. Et le transport en commun, je
vous le répète, chez nous, on n'en a pas et il n'y a pas
d'autobus, de toute façon.
M. Ryan: Regardez, ça ne me fait rien si vous voulez en
discuter à l'article 264. 1, pourvu qu'on sache ce que vous voulez
exactement.
M. Gendron: Je veux que, dans les circuits organisés par
la commission scolaire pour les élèves réguliers, les
adultes inscrits à la même commission scolaire qui a un circuit de
transport organisé soient admis lorsqu'il y a des places disponibles,
à condition que ce soit pour des cours de formation de base ou autres,
et à condition de ne pas modifier l'horaire. M. le ministre, j'y tiens:
il ne faut pas modifier l'horaire. Je suis d'accord avec vous pour qu'il n'y
ait pas de coûts additionnels. Mais je ne suis pas d'accord avec votre
analyse que, s'ils font monter dans un autobus vide 50 personnes, ça va
justifier la semaine suivante qu'ils mettent un autre autobus pour en faire
monter le double. Je le répète: Dans la majorité des
paroisses que je connais, lorsque l'autobus revient chercher les
élèves en fin de journée, il n'y a personne dedans. Il n'y
a pas un chat dans un autobus de 40 places. À Dupuis, quand on est
chanceux, il y en a peut-être trois qui suivent des cours
d'éducation des adultes. Alors, ils ne rempliront pas l'autobus au
complet.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je pense qu'il y a des
implications financières plus immédiates que ne semble le
soupçonner le député d'Abitibi-Ouest. Je voudrais que M.
Drolet nous donne quelques explications à ce sujet.
Le Président (M. Bradet): M. Drolet.
M. Drolet: Effectivement, à l'heure actuelle, il y a le
danger, je pense, d'affecter directement des contrats de transport scolaire qui
ont été octroyés et qui sont basés sur une
expérience de plusieurs années. Lorsque l'autobus partait de son
point de départ et se rendait jusqu'à l'endroit où devait
monter le premier élève, on a toujours considéré
cela, historiquement, comme du millage improductif, entre guillemets.
Aussitôt que montait un élève à bord, c'était
du millage productif et ce millage était calculé pour fins de la
rémunération attachée au véhicule. Si, par exemple,
vous faites monter un adulte en allant chercher des élèves le
soir pour les ramener chez eux, ce sera considéré comme du
millage productif dès lors qu'il montera à bord de l'autobus
jusqu'à l'école. À ce moment-là, vous aurez une
augmentation du prix qui sera réclamée par le transporteur sur ce
contrat pour millage additionnel.
M. Gendron: En étant très correct avec vous,
monsieur, parce qu'il faut recevoir nos gens correctement, vous m'expliquez la
règle. Je demande quelque chose, vous me dites: Cela va être
considé comme... Vous n'avez qu'à changer la règle.
M. Drolet: C'est dans les contrats, M. le député.
À l'heure actuelle, c'est dans les contrats et, si la loi est
modifiée, nous allons affecter des contrats existant
présentement.
M. Gendron: Oui, mais, bien calmement, ces contrats vont expirer
un jour. Et, dans une loi, c'est le temps de dire... Je vous le dis: Mon
objectif - et le ministre l'a senti, je pense - ce n'est pas de gonfler
l'enveloppe financière qui est déjà assez importante. Moi,
je veux établir le principe que ça n'a pas plus de bons sens de
voir dix ou douze personnes d'une série de mes paroisses, qui sont
obligées de s'arranger avec leurs propres moyens, après avoir
fait un quart de travail, pour aller chercher une formation aux adultes. Elles
voient passer un autobus scolaire qui va à la même place qu'eux et
elles n'ont pas le droit de monter à bord. Organise-toi avec ton
transport en commun, mais il n'y en a pas.
Mme Blackburn: II y a plus...
M. Gendron: Vous me dites: Oui, mais ce sera
considéré comme du transport productif. Il n'y a rien qui
empêcherait de modifier les règles et de dire: L'autobus ne prend
que des personnes qui sont dans son circuit établi, quitte à ce
qu'il y ait un lieu de rassemblement. Dans des petites paroisses comme cela, je
ne voudrais pas que l'autobus commence à faire du rural, avec votre
terminologie des rangs.
Je vous laisse continuer, je vous ai interpellé.
M. Ryan: Très bien. Sur ce point...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan:... M. le Président, je pense que nous ne sommes
pas en mesure de prendre d'engagement législatif. Je puis aborder cette
question avec mon collègue des Transports et essayer de voir à ce
que les contrats soient améliorés de manière que cela
facilite les choses pour une intervention législative éventuelle.
Pour le moment, je ne peux pas aller plus loin, en ce qui touche la
gratuité du transport scolaire, que ce qui est dit à l'article
264. 1.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que le ministre
veut me dire comment il va expliquer cela aux jeunes Québécois
qui étudient où on réunit les jeunes adultes et les jeunes
en enseignement régulier, dans les centres de formation professionnelle?
La tendance est de plus en plus d'intégrer les jeunes et les adultes
dans les mêmes écoles de formation professionnelle. Comment
allez-vous expliquer que vous laissez sur le coin celui qui a 18, 19, 20 ou 25
ans et que vous prenez celui qui a seize ans? Que faites-vous dans ces
cas-là?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: Les représentations que nous avons concernent les
frais de pension et de séjour. Nous avons un problème pour les
adultes, parce que la pension qui est offerte vaut pour les jeunes actuellement
et n'est pas accessible aux adultes, à moins qu'ils ne soient inscrits
à des cours rémunérés par la main-d'oeuvre. Je n'ai
pas eu ce genre de représentations sur le transport.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Mais plus cela augmentera... Peut-être que,
pour le moment...
M. Ryan: M. le Président je m'excuse. La commission
scolaire peut le faire avec ceci. Il n'y a rien qui l'empêche de le faire
et il n'y a rien qui empêche le ministère, s'il dispose de
ressources appropriées, de lui fournir des ressources à cette
fin. C'est une fonction qui lui est tout à fait ouverte, mais dans
l'état actuel des choses nous ne pouvons pas en faire une obligation.
C'est le coeur du débat: est-ce qu'on va mettre "doit" à la place
de "peut"?
Mme Blackburn: Parce qu'ici l'article est clair. "L'article 264
ne s'applique pas au transport des personnes inscrites aux services
éducatifs pour les adultes. " C'est clair, cela les exclut.
M. Ryan: Cela veut dire que la commission scolaire n'est pas
obligée de l'offrir gratuitement, justement. Le deuxième
alinéa dit bien que celle "qui organise le transport des personnes
inscrites aux services éducatifs pour les adultes peut en
réclamer le coût à ceux qui l'utilisent. " Elle n'a pas
l'obligation de le faire. Nous connaissons de nombreux cas où cela ne se
fait pas, où il n'y a pas de coûts qui sont
réclamés, là où cela se fait dans des conditions
comme celles qui ont été mentionnées. En le mettant comme
ceci, nous laissons la porte ouverte pour les commissions scolaires qui le
veulent. On ne peut pas faire davantage dans le moment, c'est ce qui est
l'essentiel de notre propos. On ne ferme pas la porte pour l'avenir. À
la lumière des explications qui ont été données, je
pense que c'est clair.
Mme Blackburn: M. le Président, moi, cela fait
depuis...
M. Ryan: On ne peut légiférer avec des "si" et des
"peut-être" et des "peut-être bien". On légifère avec
ce qu'on connaît.
Mme Blackburn: M. le Président, il y a des
réalités connues qui sont celles des étudiants adultes au
Québec. Il y a des réalités connues qui sont celles des
gens à pied dans les bouts de rang. Ce sont des réalités
connues, c'est du concret. Ce n'est peut-être pas du concret pour les
gens qui restent dans le coin de Montréal, qui restent ici dans le
centre-ville de Québec, mais dans ma région ce sont des
réalités connues. Depuis 1968, les organismes - plus
particulièrement je pense à l'AFEAS, aux Fermières et un
peu aux organismes ruraux; l'UPA, à un moment donné, a fait ce
genre de revendications - ils disent: Les autobus passent devant chez nous et
nous, nous sommes à pied. Je comprends très bien les explications
de M. Drolet, sauf qu'on est capable d'inclure une disposition dans la loi qui
prévoit qu'au fur et à mesure du renouvellement des contrats - on
parie de renouvellement des contrats - on puisse introduire une telle clause.
Si on ne le fait pas à l'occasion de l'examen d'un projet de loi sur
l'éducation au Québec...
C'est réclamé depuis 20 ans, depuis qu'on a
centralisé l'éducation, depuis qu'on a créé les
polyvalentes et qu'on transporte tous les enfants à la même place.
C'est demandé depuis 20 ans. Je le sais parce que j'ai milité
dans ces organismes. Cela a quelque chose de terriblement frustrant. On n'a pas
besoin de se le rappeler, quand vous êtes à la campagne, vous
demeurez loin, vous êtes plus généralement à pied et
pauvre aussi; cela a un rapport direct. Sauf dans les grandes régions
agricoles, les milieux ruraux sont plutôt pauvres.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: Je suis un peu étonné d'entendre les
propos de Mme la députée de Chicou-timi. Peut-être a-t-elle
raison de dire qu'il y a 20 ans, pendant la période dont elle nous
parle, il y avait les problèmes qu'elle nous évoque, sauf qu'elle
semble oublier qu'il y a six ans il y a eu une réforme majeure de
l'organisation du transport scolaire au Québec qui a permis aux
commissions scolaires d'avoir des enveloppes fermées, de pouvoir
réorganiser ou organiser leur transport d'une façon beaucoup plus
autonome que jamais auparavant et qui permet aux commissions scolaires
actuellement d'offrir, en partie, le service que vous évoquez au moment
où il y a ramassage des clientèles. Il est bien évident
qu'au moment où il y a du transport non productif, si on le rendait
productif, même dans des ouvertures lors du renouvellement de contrats de
transport, il y aurait des coûts afférents à ce nouveau
kilométrage productif qui serait demandé. Il y un bout que je ne
comprends pas dans la demande ou peut-être ai-je mal saisi la demande du
député d'Abitibi-Ouest. Si je comprends bien, il dit: En fin
d'après-midi, quand les autobus traversent des villages pour se rendre
particulièrement dans des polyvalentes - puisqu'on parle d'enseignement
aux adultes - on pourrait ramasser des jeunes adultes ou des adultes et les
amener à la polyvalente, deux ou trois villages plus loin. Ce n'est pas
un service à rendre aux gens, en fin de soirée, après
avoir suivi des cours pendant trois ou quatre heures, les laisser
plantés dans une polyvalente, sans avoir de transport pour les ramener
chez eux.
Le Président (M. Bradet): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: II me pose une question. J'aimerais mieux leur
laisser l'initiative de se réorganiser. Il ne faut pas connaître
comment cela marche. Quand tu suis un cours à l'éducation des
adultes, formation régulière, tu entres vers 16 heures, en gros,
16 h 20, 16 h 25, en tout cas dans la polyvalente que je connais le plus pour y
avoir enseigné pendant douze ans, et tu sors de là vers 22 h 30,
23 heures. Ce n'est pas du tout la même problématique que de
conserver deux voitures, avec des problèmes de stationnement et des
froids, comme on en annonce pour cette nuit, de 30° sous zéro,
pendant huit heures à ne rien faire. (21 heures)
À la fin du cours - même pas besoin d'attendre à la
fin du cours, il le sait, le mari, parce que c'était la femme qui
suivait le cours, il est chez lui en pantoufles - il prend la voiture, vient la
chercher et remonte tout de suite. Alors, la voiture n'a pas été
dans les jambes... Autrement dit, c'est très simple, je ne comprends
pas. J'aimerais mieux qu'on leur en donne l'opportunité. Vous seriez
surpris du nombre de gens qui voudraient le faire quand même pour
éviter le problème de la double voiture, du stationnement, ainsi
de suite.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je dois répéter
que, dans l'état actuel de ce dossier, il est absolument
irréaliste de demander qu'on crée une obligation nouvelle pour
les commissions scolaires en matière de gratuité du transport
scolaire pour les adultes. Je pense que nous avons établi la ligne qui
est possible actuellement. Cela a été discuté longuement
avec le ministère des Transports. Nous avons pris la peine d'amener un
conseiller du ministère des Transports qui est venu nous indiquer de
manière plus précise les grandes lignes qui avaient
été communiquées l'autre jour. Je pense qu'on a fait le
débat et ce n'est pas possible de le mettre dans le projet de loi
actuellement.
Le Président (M. Bradet): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: En ce qui me concerne, puisqu'on a la chance d'avoir
M. Drolet avec nous, je voudrais tout simplement vérifier s'il restait
d'autres articles où on avait des aspects d'information technique
là-dessus.
M. Ryan: C'est cela. Oui, il y en a d'autres.
M. Gendron: Là, il reste en suspens, on va y revenir.
C'est parce que je ne veux pas retenir M. Drolet inutilement. On prendra les
décisions qui s'imposent au moment où on aura les explications
techniques.
M. Ryan: Cela va. Concernant l'article 266, vous disiez l'autre
jour que vous ne compreniez pas ce que cela voulait dire, cet
article-là. On avait dit que, si on avait un expert du ministère
des Transports, il pourrait nous expliquer cela. Peut-être que vous
pouvez prendre l'article 266, c'est le même aussi.
M. Drolet: Oui, cela va.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Bradet): M. Drolet.
M. Gendron: C'était la proportion.
M. Drolet: Si j'ai bien compris, c'est "ou selon une proportion
que détermine le gouvernement" pour répartir le coût des
dépenses de transport effectué par une commission scolaire pour
le compte d'une autre commission scolaire. Effectivement, ce pouvoir n'a pas
été exercé, à ma connaissance. Cependant, il faut
bien voir qu'il a sûrement un effet dissuasif parce que, à ce
moment-là, les commissions scolaires préfèrent, et de
beaucoup justement, conclure une
entente sur la répartition des coûts de transport
plutôt que de se voir imposer une telle entente par le gouvernement.
L'absence d'un tel pouvoir, cependant, peut conduire éventuellement
à un cul-de-sac si jamais il y avait absolument impossibilité
d'entente entre deux commissions scolaires sans que le gouvernement ne dispose
à ce moment-là de pouvoirs pour trancher et finalement
régler le problème budgétaire qui ne manquerait pas de se
poser ou encore, justement, face à l'absence de ce pouvoir,
peut-être y aurait-il possibilité que des commissions scolaires ne
fassent pas nécessairement tous les efforts pour en arriver à une
entente sur le partage des coûts.
Le Président (M. Bradet): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Une question, M. le Président. Lorsqu'un
législateur prévoit une disposition dans la perspective où
le problème se poserait, je n'ai rien contre cela, mais, comme membre de
l'Assemblée nationale, donc comme législateur, il faut que je
comprenne comment serait concrètement appliquée la règle
prévue à l'article 266. Vous dites: Premièrement, on n'a
jamais appliqué cela. Deuxièmement, vous ne m'avez pas
expliqué comment s'appliquerait "selon une proportion que
détermine le gouvernement. " Ce que je trouvais et que je trouve
toujours, c'est qu'avec une disposition aussi large que celle-là, on
laisse un pouvoir discrétionnaire au gouvernement et on me demande de le
lui donner sans que je comprenne comment il s'exercerait, ce pouvoir
discrétionnaire. Alors, "selon une proportion que détermine le
gouvernement", vous devez avoir sûrement une idée de ce que c'est
si vous avez écrit l'article. Ceux qui ont écrit l'article
doivent savoir comment se ferait la proportion. Elle serait basée sur
quels critères? Sur des critères de distance, de qualité
de service? Je ne le sais pas, c'est cela que je veux savoir. Si cela
m'apparaît des critères réalistes, objectifs sur lesquels
on peut s'appuyer, je vous dis: Cela n'est jamais arrivé, ils veulent
avoir une règle pour être capables de l'appliquer, d'accord, c'est
légitime et cela va être réglé en ce qui me
concerne.
M. Ryan: Je pense que l'autre jour ce qui nous retenait,
c'était de savoir ce que voulait dire "selon une proportion que
détermine le gouvernement, déduction faite des subventions
accordées à ces fins". C'était cela qu'on ne comprenait
pas.
M. Gendron: Oui, c'est cela que j'ai demandé aussi.
M. Ryan: Là, M. Drolet peut nous l'expliquer.
M. Gendron: C'est ce que je voudrais parce que je ne trouve pas
que c'est ce qu'il a fait.
M. Ryan: Tout le reste est en dehors de notre sujet.
M. Gendron: Exact.
M. Ryan: C'est cela, la question que nous avions. Tout le reste a
été discuté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Drolet.
M. Drolet: II me manquait peut-être, justement, le point
précis sur lequel on avait discuté alors.
M. Ryan: C'est la mécanique qui nous intéresse.
M. Drolet: Effectivement. C'est le cas où une commission
scolaire organisera le transport d'élèves d'une autre commission
scolaire en totalité ou en partie. La subvention du ministère des
Transports va toujours à la commission scolaire qui organise
effectivement le transport et non pas à la commission scolaire de qui
relèvent les élèves, de sorte que la commission scolaire
qui organise le transport étant celle qui assume les coûts et qui
reçoit les subventions, s'il y a un écart entre la subvention
versée et le coût des services, cet écart sera
imputé à la commission scolaire qui fait organiser le service de
transport. L'article nous dit qu'à ce moment-là c'est en fonction
du coût des services de transport reçus.
Maintenant, quant au coût des services de transport reçus,
il faut encore que les commissions scolaires s'entendent, à ce
moment-là, sur le coût réel que l'on peut attribuer,
affecter ou imputer aux services pour lesquels il n'y aurait pas eu de
subvention et pour lesquels, par conséquent, il y a un excès de
dépenses sur les revenus de subvention. Et c'est au cas où les
commissions scolaires ne pourraient pas s'entendre sur une façon
d'affecter les coûts que le gouvernement pourrait être
appelé à intervenir pour déterminer lui-même dans
quelle proportion la commission scolaire qui reçoit le service devrait
contribuer au coût non subventionné.
M. Gendron: Cela me va. Je n'ai pas d'autres explications
à demander.
Mme Blackburn: Est-ce qu'une telle situation s'est
déjà présentée?
M. Drolet: Que le gouvernement soit obligé de
déterminer une proportion, non. Les commissions scolaires ont toujours
réussi à s'entendre sur le coût.
Mme Blackburn: Alors, est-ce que c'est indispensable?
M. Drolet: Oui. C'est ce que je disais tout à l'heure,
pensant qu'il peut sûrement y avoir des problèmes, d'abord, sur la
méthode d'affectation des coûts s'il n'y a pas cette soupape de
sécurité qui fait parfois qu'un règlement vaut mieux que
l'imposition d'une méthode de répartition des coûts par une
autorité extérieure.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
J'appelle...
Mme Blackburn: Un instant. J'avais une autre remarque qui
touchait la responsabilité de la commission scolaire vis à-vis de
ses clientèles lorsqu'elle n'organise pas le transport scolaire. Prenons
un parent qui est sur le territoire d'une commission scolaire dont le transport
scolaire est organisé par la commission scolaire voisine et qui
éprouve des difficultés; il veut porter plainte. Est-ce que la
commission scolaire demeure responsable des élèves sur son
territoire?
M. Ryan: Voulez-vous répondre à cela, M.
Drolet?
M. Drolet: Malheureusement, je n'ai pas d'expérience sur
l'endroit où sont dirigées les plaintes qui peuvent être
formulées, mais j'ai l'impression que c'est à la commission
scolaire locale qui, elle, va transférer les plaintes à moins
qu'il n'y ait un comité de transport, je ne sais pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
266, on est sur les coûts. L'article 266 traite des coûts et non
des plaintes et de la problématique. Les chicanes entre les commissions
scolaires.
Mme Blackburn: M. le Président, je continue. On peut
toujours apporter un amendement s'il le faut.
M. Ryan: On est aussi bien de faire ça. Cela ne se
rattache pas à l'article 266, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, je ne le
pense pas.
M. Ryan: Si Mme la députée désire apporter
un amendement tantôt, elle l'apportera. Ce n'est pas à l'article
266, c'est le partage des coûts.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ce que je
pense.
Mme Blackburn: En ce qui concerne M. Drolet, il dit que,
normalement, selon son interprétation, c'est à la commission
scolaire locale de qui relève...
M. Ryan: II a dit qu'il ne le savait pas.
Mme Blackburn: Sauf que je sais que ce n'est pas comme ça
par rapport à une commission scolaire à tout le moins. Je n'ai
pas fait le tour du Québec.
M. Ryan: M. Drolet aurait peut-être un mot d'explication
à donner.
M. Drolet: Ce pourquoi j'ai présumé ça,
c'est qu'il y a une entente entre la commission scolaire qui fait effectivement
le transport et la commission scolaire qui fait faire son transport. Je pense
qu'il y a un article où on prévoit une entente. Donc, il y a
sûrement une entente aussi sur la qualité du service au chapitre
du service qui est donné.
M. Ryan: M. le Président, je pense qu'on a dit tout ce qui
peut être dit sur l'article 266.
M. Gendron: Oui, mais moi, selon ce qu'on avait dit
également avant, je ne suis ni sur l'article 266, ni sur l'article 267
ou autre. On avait dit: On fait venir M. Drolet parce qu'il reste trois ou
quatre questions techniques. À l'article 266, il y avait une question
technique pour laquelle je voulais avoir des informations. Je les ai eues, je
n'ai pas d'autre question à poser à M. Drolet sur l'article
266.
M. Ryan: D'accord.
M. Gendron: Moi, tout ce que je veux demander, c'est: Est ce
qu'il restait d'autre chose...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, l'article
268.
M. Gendron:... sur le transport où on voulait utiliser
l'expertise technique de M. Drolet?
M. Ryan: C'est à cela qu'on veut en venir si on
arrête de parler à côté.
M. Gendron: C'est cela que je veux faire. Quand on aura fini avec
l'expertise de M. Drolet, on fera notre travail.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. C'est pour
cela que je vous invite à aller à l'article 268.
M. Ryan: On est bien aimable avec vous parce qu'on pourrait
prendre le vote là-dessus si on le voulait. Il n'y a rien qui nous en
empêche, on n'a pas de contrat là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît! M. le ministre.
M. Gendron: Moi, il n'y a rien qui m'empêcherait de dire
non...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Gendron:... et de faire une question de règlement parce
qu'on a laissé l'article 266 en suspens.
M. Ryan: Oui, oui, et on le réglerait. C'est tout.
M. Gendron: Donc, j'ai 20 minutes et je n'ai pas parlé sur
l'article. Je peux parler pendant 20 minutes, si c'est ce que vous voulez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest a encore la parole. M. le
député, vous avez la parole.
M. Ryan: On est prêt à n'importe quoi.
M. Gendron: Je termine. Moi, je trouve que travailler comme du
monde, c'est demander:
Est-ce qu'il y a d'autres éléments sur lesquels on avait
dit: On veut entendre M. Drolet?
M. Ryan: M. le Président, on...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, il y a encore
l'article 268 qui n'a pas été touché.
M. Ryan:... en vient à cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 268.
M. Ryan: On va rappeler l'objet, ce n'est pas une étude
générale sur tout l'article; il y avait un point précis
sur lequel...
M. Gendron: C'est cela que je veux. M. Ryan:... on voulait
consulter...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan:... l'expert du ministère des Transports. Le point
était le suivant. Au deuxième alinéa, il est écrit:
"En cas de demande de soumissions publiques, la commission scolaire peut
rejeter toutes les soumissions et en demander d'autres, en retenir une
même si elle n'est pas la plus basse ou, dans les cas prévus par
règlement du gouvernement, rejeter toutes les soumissions pour conclure
un contrat après négociation de gré à gré. "
L'autre jour, on s'est demandé si on ne pourrait pas écrire
plutôt "ou, dans les cas prévus par règlement du
gouvernement, en retenir une même si elle n'est pas la plus basse ou
rejeter toutes les soumissions pour conclure un contrat après
négociation de gré à gré. " On voulait avoir l'avis
de M. Drolet, au plan technique et juridique, pour savoir si les cas où
la commission scolaire pourrait décider de retenir une soumission
même si elle n'est pas la plus basse devraient être
décidés suivant un règlement du gouvernement ou si c'est
mieux que ce ne soit pas suivant un règlement du gouvernement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez, M. le
ministre. Étant donné que je n'étais pas ici au moment
où on a étudié cet article-là, c'était bien
cela l'interrogation, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Avec un élément additionnel, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, je vous
écoute.
M. Gendron: Je pense que c'est fidèle, mais avec un
élément additionnel et je pense que c'est une question qui peut
s'adresser à un technicien qui a vécu là-dedans et qui
connaît cela. J'ai peur qu'en mettant une disposition comme
celle-là dans la loi, en écrivant d'avance qu'on n'est pas
obligé de retenir la plus basse, ce soit plus facile entre une
commission scolaire et un éventuel entrepreneur de conclure des
tractations. J'ai dit cela exactement comme cela, cela ne me dérange pas
de le répéter. J'ai peur qu'il n'y ait une forme d'arrangement
qui n'offre pas la sécurité du régime universel, la
soumission la plus basse, à moins d'exception, parce que, si c'est la
règle générale que je connais, il n'y a pas de
problème. Mais ici, la question que je posais, c'est exactement ce que
le ministre de l'Éducation vous a dit, plus le volet qui laisse,
d'après moi, une tentation, puisque ce serait marqué dans la loi
que la commission scolaire n'est pas obligée de retenir la plus basse,
que des entrepreneurs, propriétaires de flotte, prennent des
arrangements à la hausse, négocient l'affaire avec le responsable
des transports scolaires en disant: De toute façon, tu es couvert par la
loi, tu n'es pas obligé de prendre la plus basse, et que le type fasse 5
%, 10 % ou 15 % de marge de profit qu'il n'aurait pas fait si on avait
exigé la règle de la plus basse soumission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Drolet.
M. Drolet: Depuis 1982 ou 1983 qu'existe cette
disposition-là, on n'a pas porté à notre connaissance des
abus quant à l'octroi des soumissions par les commissions scolaires
parce que, effectivement, les commissions scolaires suivent le principe de
l'octroi des contrats au plus bas soumissionnaire. Cette disposition avait
été introduite justement à la demande de commissions
scolaires qui étaient aux prises avec des soumissionnaires les plus bas
qui avaient une fort mauvaise réputation de sécurité. Ce
n'a pas donné lieu à des abus, mais cela a peut-être
permis, cependant, dans certains cas, de régler des problèmes de
sécurité. (21 h 15)
M. Gendron: Et la dimension de rejeter toutes les soumissions
pour conclure, non excusez, ou dans les cas prévus par règlement
du gouvernement, libellé comme ça, autrement dit, cela ne vous
dérange pas et cela ne cause pas de problème, d'après
votre expertise.
Une voix: Non, nous n'avons pas de problème. Le
règlement existe.
M. Gendron: Cela va pour moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Ryan: Tel que libellé dans la formule originale.
M. Gendron: C'est ce que j'ai lu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela, M. le
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il y avait un autre point
technique à l'article 269, à un autre endroit.
M. Gendron: II me semble.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, M. le
ministre. Si vous voulez expliquer l'objet.
M. Ryan: C'est ici que venait la question de la place à
accorder aux adultes à même les circuits réguliers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Premier
alinéa. Le premier alinéa se lit comme suit: "Une commission
scolaire peut, après avoir déterminé le nombre de places
disponibles, permettre à toutes autres personnes que celles pour
lesquelles elle organise le transport des élèves d'utiliser ce
service de transport jusqu'à concurrence du nombre de places disponibles
et fixer le tarif du passage qu'elle requiert pour ce transport. "
M. Ryan: Maintenant, si vous me le permettez, M. le
Président, je vais juste résumer la problématique pour
éviter les redites inutiles. Cela se fait déjà sur une
échelle assez répandue que des commissions scolaires ouvrent
l'accès à leur circuit régulier de transport pour des
personnes autres que des élèves réguliers ou d'âge
de fréquentation scolaire. Il n'y a pas de problème
là-dessus. On donne à la commission scolaire la
possibilité de le faire. Le débat revient au sujet dont on a
discuté tantôt "et fixer le tarif du passage qu'elle requiert pour
ce transport". On a repris la question qui s'est posée l'autre jour, et
c'est en corollaire de l'article 264. 1, c'est celle de la gratuité dans
ces cas-là. Il me semble qu'on l'a réglée tantôt
pour la discussion de l'article 264. 1.
M. Gendron: Pas tout à fait. Vous incluez dans votre
affaire "et fixer le tarif du passage qu'elle requiert pour ce transport", et
on avait demandé quelques informations, des statistiques, des chiffres.
Combien y a-t-il de commissions scolaires qui, effectivement, l'organisent et
leurs critères pour fixer le tarif du passage, c'était quoi?
C'est quoi le critère pour fixer le tarif du passage?
M. Ryan: C'est une question qui relève des commissions
scolaires. Les pratiques varient. Je n'ai pas de renseignements particuliers
là-dessus. M. Drolet m'informe qu'il en a pas non plus.
M. Gendron: Cela m'étonne. Si c'est le ministère
des Transports qui pourvoit aux enveloppes concernant le transport scolaire, ce
sont sûrement des informations que vous avez au ministère. Je le
sais que ce sont les commissions scolaires, l'article dit que ce sont les
commissions scolaires qui ont à gérer ça, mais on
ajoute...
M. Ryan: II y a d'autres experts du ministère des
Transports qui sont dans la salle. Il y en a peut-être un qui aurait des
explications à nous fournir là-dessus.
M. Gendron: Regardez, M. le ministre. Je me suis mal
exprimé. Ce n'est pas tellement en termes de statistiques, c'est en
termes d'exigence, M. Drolet. Est-ce que vous exigez qu'ils mettent ça
dans leur contrat de transport, l'établissement d'une quote part ou d'un
tarif pour des passagers autres? Est-ce que le ministère des Transports
a des exigences concernant ces dispositions? À ma connaissance, oui.
À ma connaissance, il y a des exigences pour des raisons d'assurance, de
sécurité. Le ministère des Transports dit: Quand une
commission scolaire le fait, elle doit le faire suivant telle ou telle
condition. Vous me dites qu'il n'y a pas d'exigence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Drolet?
M. Drolet: Effectivement, il n'y a aucune de ces
exigences-là. La seule que nous avions et qui est disparue par un
amendement était celle d'autoriser préalablement. Avant que la
commission scolaire exécute ou se serve d'un tel pouvoir de faire monter
des adultes à bord, il fallait que ce soit autorisé par le
ministre des Transports. Cette formule d'autorisation préalable, qui
avait pour but d'éviter qu'on charge les autobus scolaires, les
circuits, les réseaux ordinaires de clientèles qui paieraient la
commission scolaire, on a voulu que ce soit uniquement un pouvoir d'appoint,
qu'on vienne vraiment combler des places disponibles. On avait prévu
cette possibilité d'autorisation. Maintenant, il n'y a à ce point
pas eu d'abus qu'il y a eu une modification législative qui a fait en
sorte que le ministre n'a plus à autoriser préalablement ces
choses, de sorte que la possibilité d'obtenir des
statistiques là-dessus, ce serait des anciennes statistiques du
temps où nous autorisions ces services.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Est-ce que
cela complète votre information, M. le député de...
M. Gendron: Oui, cela me va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Drolet, il me
reste à vous remercier au nom des membres de cette commission pour la
collaboration que vous nous avez apportée. Maintenant, on revient
à nos travaux. J'appelle l'article 264. 1 qui avait été
suspendu. Est-ce qu'il est adopté, tel qu'amendé?
M. Ryan: Adopté.
M. Gendron: Juste une seconde, on va suivre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est à
l'article 264. 1, prenez votre temps.
M. Gendron: Je vais prendre mon temps. Les articles 262 et 263
ont été adoptés.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Gendron: L'article 264 est en suspens pour les raisons dont on
a discuté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 264. 1
est en suspens.
M. Gendron: Uniquement l'article 264. 1. Le Président
(M. Parent, Sauvé): C'est cela.
M. Gendron: D'accord, mais c'est pour suivre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Gendron: Non, article 264, adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté sur
division. J'appelle l'article 266.
M. Gendron: Non, parce que nous avions indiqué que compte
tenu de l'information qu'on recevrait... J'avais un projet d'amendement, c'est
même noté à mon article 264. 1, suivant ce qu'on ferait. Et
on a un amendement à proposer à l'article 264. 2.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez un
amendement à l'article 264. 2?
M. Gendron: Oui. L'article 264. 1 ne disparaît pas, il
reste là.
Une voix: II est adopté.
M. Gendron: II est adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors vous vouiez
apporter un amendement qui s'appellerait 264. 2.
M. Gendron: Oui. À l'article 264. 2, je veux faire
l'amendement suivant, je vous le propose: La commission scolaire organise le
transport scolaire adapté pour les élèves
handicapés en ayant besoin, premièrement; deuxièmement, le
transport d'élèves handicapés ou en difficulté
d'adaptation ou d'apprentissage vers des écoles autres que celles
situées sur le territoire où résident ces parents. Elle
peut conclure une entente à cette fin avec une autre commission
scolaire.
M. Ryan: Ceci, je pense que c'est un amendement qui
entraîne des coûts, de toute évidence. De toute
évidence, dans sa formulation il entraîne des coûts qui vont
bien au-delà de ce que nous avons envisagé jusqu'à
maintenant. Je vais être obligé de mettre en cause sa
recevabilité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avant que vous
mettiez en cause sa recevabilité, j'aimerais entendre le parrain sur sa
recevabilité.
M. Gendron: Oui, M. le Président. Sur la
recevabilité, je pense - c'est on ne peut plus clair, d'après moi
- que c'est un amendement recevable, étant donné que dans le
projet de loi l'article 264. 1 - et c'est volontairement qu'on l'a
présenté comme 264. 2 - dit ceci: La commission scolaire qui
organise le transport des personnes inscrites aux services éducatifs
pour les adultes peut en réclamer le coût à ceux qui
l'utilisent. Je prétends que, libellé comme je l'ai fait... La
commission organise le transport scolaire adapté pour les
élèves handicapés en ayant besoin, de même que le
transport d'élèves handicapés ou en difficulté
d'adaptation ou d'apprentissage. Pour le deuxième groupe de ma
proposition, il s'agit, en ce qui me concerne, d'élèves
intégrés aux classes régulières, mais qui
présentent des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage. Donc,
ils sont susceptibles d'avoir des déplacements autres que les
déplacements réguliers s'ils étaient en classe
régulière. C'est pour cela que j'ai écrit "vers des
écoles autres que celles situées sur le territoire où
résident ces parents". En ce qui me concerne, cette disposition dans la
loi consacrerait plus clairement le principe mais d'aucune façon
n'affecte l'enveloppe que la commission scolaire reçoit. Ce n'est qu'une
question d'organiser plus spécifiquement pour les élèves
en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage le principe que, s'il y a
un transport à leur être donné, la commission scolaire se
sente obligée de le faire plutôt que d'avoir la tentation de les
intégrer
plus rapidement dans une classe régulière sans leur donner
le support requis.
Deuxième élément, c'est-à-dire la
première partie, le transport scolaire adapté pour les
élèves handicapés en ayant besoin. Que la commission
scolaire organise ce transport, elle peut toujours le faire à même
ses fonds propres, son enveloppe de taxation locale. Je ne connais pas beaucoup
de commissions scolaires qui ne prennent pas à l'intérieur de
leur pouvoir de taxation une partie de l'argent qu'elles dégagent par
cette taxation pour l'affecter à des conditions particulières de
leur réseau de transport scolaire. En conséquence, je ne
comprends pas pourquoi elles ne pourraient pas le faire à la suite de
cette disposition. Pour le gouvernement, je n'impute pas de coûts
additionnels à l'article 264. 2 dans l'amendement que je viens de
proposer. J'estime que c'est un amendement qui a le caractère un peu
général d'autres dispositions qui ont toujours, par ricochet, des
implications financières mais qui ne relèvent pas directement
d'un lien direct avec le gouvernement ou le ministre de l'Éducation, en
l'occurrence.
M. Ryan: On va discuter d'une manière plus large. Comme
l'amendement est formulé, je crois qu'il entraîne
inévitablement des obligations et des coûts qui ne sont pas
prévus dans l'économie générale de la loi. Nous
avons à l'article 262 une disposition qui dit: Une commission scolaire
peut, avec l'autorisation du ministre des Transports, organiser le transport de
tout ou partie de ses élèves. Elle n'a pas l'obligation de le
faire. Ici, à l'article 264. 2, on lui crée l'obligation de le
faire.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On va plus loin par conséquent que l'article 262.
Cela va entraîner des coûts, je pense que cela va de soi. Et c'est
la démonstration de mon affirmation initiale. Je suis disposé,
d'autre part... Je reviens à l'article 262. Je voudrais rappeler un
autre point que j'allais rappeler plus tard mais que j'amène tout de
suite. À l'article 414, quand nous allons arriver là, nous allons
découvrir un article qui se lit comme suit: Le gouvernement peut
prescrire, par règlement, l'organisation par une commission scolaire de
services autres qu'éducatifs qu'il indique pour les élèves
handicapés et les élèves en difficulté d'adaptation
ou d'apprentissage. Cela comprend implicitement le service de transport
évidemment et le gouvernement l'instituera, par règlement,
lorsqu'il aura étudié les implications financières d'une
telle disposition et qu'il sera capable d'en assumer les conséquences.
Mais nous ne pouvons pas, nous autres, à ce stade-ci - cela a
été étudié longuement - nous ne pouvons pas aller
au-delà de ce qui est actuellement la pratique. Si nous allions
introduire dans la loi des dispositions qui entraînent des demandes
accrues de subventions de la part des commis- sions scolaires, nous ne sommes
pas plus avancés, nous ne les avons pas ces subventions-là. Elles
n'ont pas été autorisées, elles n'ont pas
été discutées et nous ne sommes pas en mesure de les
discuter maintenant. Je crois que cette proposition-ci entraîne
inévitablement cette conséquence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions sur la proposition d'amendement de M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non, je n'ai pas d'autre amendement si ce n'est un
commentaire par rapport à ce dont le ministre s'est servi dans son
argumentaire. Il a dit: On va voir à l'article 414 ce que le
gouvernement peut prescrire par règlement. Il vient d'invoquer cela.
Bien simplement, je prétends que les dispositions de l'article 414 n'ont
aucune signification par rapport à ce qu'on discute, pour la bonne
raison qu'elles ne sont pas nécessaires pour faire ce que le ministre
vient de dire. Il dit: On va garder cela et on pourrait envisager par
règlement qu'une commission scolaire puisse organiser des services
autres que les services éducatifs - c'est bien mentionné - et
cela comprend le transport, il a raison. Tout ce que je dis, c'est que
l'article 414 n'est pas nécessaire pour faire cela. Le ministre de
l'Éducation peut en tout temps parler par règlements ou
directives et dire: Dorénavant, pour tel et tel service, j'estime que
les commissions scolaires peuvent faire telle chose. (21 h 30)
II n'est pas nécessaire d'avoir une disposition
réglementaire dans la loi pour poser une geste utile, requis,
souhaité par les intervenants, je pense.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, ce que veut dire l'article 414,
suivant ma compréhension, c'est que le gouvernement pourrait
créer l'obligation pour les commissions scolaires de faire exactement ce
que propose l'article 264. 2, s'il avait l'assurance d'abord que les
commissions scolaires ne sont pas disposées à assumer toutes
leurs responsabilités dans ce domaine et, deuxièmement, qu'il est
capable de leur fournir les ressources financières nécessaires
à la pleine exécution de cette obligation. C'est ce que l'article
414 veut dire. Il y a cette possibilité.
Je prends une autre supposition. Supposez que le gouvernement donne des
sommes qui sont déjà considérables aux commissions
scolaires pour les élèves handicapés et les
élèves en difficulté et qu'il constate qu'elles ne servent
pas aux fins pour lesquelles elles sont versées; il pourrait
créer des obligations additionnelles, en vertu de l'article 414. C'est
un article qui n'est pas neutre, mais je crois que pour le moment je maintiens
les objections que j'ai formulées à
propos de l'article 264. 2 proposé par l'Opposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions? Je suis prêt à rendre ma décision.
Je rends la décision, en m'appuyant sur l'article 192, que seul
un ministre peut présenter une motion visant à l'engagement de
fonds publics ou l'imposition d'une charge aux contribuables. On n'a absolument
pas la preuve ici que ce service qui fait l'objet de l'amendement
n'amènera pas des charges, l'engagement de fonds publics. Je
déclare donc la motion irrecevable.
Nous sommes à l'article 264 tel qu'amendé. Nous en
étions à l'article 266. M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 268.
M. Gendron: Je me rappelle très bien les explications de
M. Drolet à l'article 268. Je persiste à croire que c'est une
disposition qui présente certains dangers et inconvénients. Ce
n'est pas parce que le représentant du ministère des Transports,
correctement, nous a indiqué qu'il n'y avait pas de statistiques
à cet égard et qu'il n'avait pas fait de relevé pour
savoir s'il y avait eu certains abus à ce sujet dans les commissions
scolaires, ce n'est pas parce qu'on n'a pas de données qu'on doit
conclure que c'est correct. Si on en avait colligé, peut-être
qu'on aurait des informations selon lesquelles il y a effectivement eu des
tractations. Il me répugne de consacrer dans une loi le principe qu'on
écrive d'avance que le législateur est d'accord pour ne pas
retenir la plus basse soumission, sachant que cela ouvre la porte à des
tractations douteuses. C'est mon interprétation. Je peux me tromper,
mais je pense toujours qu'elle existe. Dans les circonstances je ne vais pas
plus loin, j'ai présenté mon point, j'aimerais mieux un
libellé différent. On nous dit que non, on laisse cela tel quel
parce que c'est ainsi. C'est la liberté du législateur,
mais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on peut
dire adopté sur division?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 268 est
adopté sur division. J'appelle l'article 269. Il a fait l'objet d'un
nouvel amendement déposé par le ministre de l'Éducation.
Je vous en fait la lecture. L'amendement a pour objet de remplacer le premier
alinéa par le suivant: "Une commission scolaire peut, après avoir
déterminé le nombre de places disponibles, permettre à
toutes autres personnes que celles pour lesquelles elle organise le transport
des élèves d'utiliser ce service de transport jusqu'à
concurrence du nombre de places disponibles et fixer le tarif du passage
qu'elle requiert pour ce transport. " 2° supprimer, dans la
troisième ligne du troisième alinéa, le mot "organisme".
"
M. Gendron: Je veux juste comprendre la raison de
l'élimination du mot "organisme". Un organisme titulaire d'un permis, ce
n'est pas nécessairement un titulaire de permis. L'expression "titulaire
d'un permis" a une application personnalisée. Un organisme titulaire
d'un permis de transport, cela peut être une société, une
corporation, etc.
M. Ryan: C'est à la suite de l'intervention des services
de législation du gouvernement, mais la raison précise nous
échappe pour l'instant. On va la retrouver peut-être d'une minute
à l'autre. C'est bien rare que cela arrive, n'est-ce pas, M. Dupont?
M. Gendron: Est-ce que M. Dupont comprend - c'est ce que je pense
- que l'appellation "un titulaire" - je n'ai rien contre ça - est
restrictive, personnalisée, alors qu'un organisme titulaire...
M. Ryan: Mme Marcotte, avez-vous quelque chose sur cela?
Mme Marcotte: Avec la permission de M. le Président. C'est
une copie de l'article 431. 6 de la loi actuelle. En vertu de la Loi sur les
transports, if existe deux formes de titulaires de permis. Vous avez ce qu'on
appelle les communautés de transport. Ici, la CTCUQ et à
Montréal, la STCUM. C'est ce qu'on appelle les organismes publics de
transport, alors que les titulaires de permis de transport en commun, cela sera
comme par exemple dans la région de Joliette, où il y avait
Autobus Desbiens qui faisait du service de transport et qui en plus pouvait
ajouter certaines formes de transport régulier. Quand on parle d'un
titulaire de permis de transport en commun, c'est cela qu'on vise. Ce sont deux
organismes différents qui n'ont pas les mêmes droits et qui n'ont
pas les mêmes pouvoirs. C'est le terme exact de la Loi sur les
transports.
M. Gendron: Titulaire d'un permis de transport?
Mme Marcotte: C'est comme cela que ça s'appelle. Cela ne
vise pas la même réalité que la STCUM ou la CTCUQ, En tout
cas, c'est écrit là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, madame.
M. Gendron: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Règlements et résolutions
(suite)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté. Je
vous invite à prendre votre cahier à l'article 365 que nous
avions laissé en suspens, si vous êtes d'accord, naturellement. Au
chapitre des procédures, on avait gardé cela en suspens. Il y
avait un amendement déposé par le ministre. Alors,
c'était: Une commission scolaire ne peut adopter un règlement
à moins d'avoir donné un avis public d'au moins... On avait
changé. On était rendu à 30 jours au lieu de 15 jours.
Qu'est-ce qu'on avait changé dans cela? J'ai ici la formulation de
l'amendement. Je vais vous le lire: "Une commission scolaire ne peut adopter un
règlement lorsque cette procédure est prescrite par la
présente loi, à moins d'avoir donné un avis public d'au
moins 30 jours indiquant son objet, la date prévue pour son adoption et
l'endroit où le projet peut être consulté. "Dans le
même délai, une commission scolaire transmet à chaque
conseil d'orientation ou, dans la situation prévue à l'article
62, au comité d'école une copie du projet du règlement;
elle en transmet pareillement copie au comité de parents. "
Cela semble conforme aux remarques qui avaient été
faites.
M. Ryan: Au deuxième alinéa, M. le
Président, on me souligne une faute très préoccupante.
À l'avant-dernière ligne, il faudrait écrire "une copie du
projet de règlement" plutôt que "du projet du
règlement".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela semble-t-il
conforme, M. le député d'Abitibi-Ouest, à ce que...
M. Gendron: Je me demandais si j'aurais dit la même chose,
et cela s'adresse bien sûr aux spécialistes de la
législation. Une commission scolaire ne peut adopter, dans le fond, un
règlement prescrit par la présente loi.... Est-ce qu'"un
règlement prescrit par la présente loi" aurait le même sens
que "lorsque cette procédure est prescrite"? Je ne veux pas recommencer.
Voici. Lire: "Une commission scolaire ne peut adopter un règlement
lorsque cette procédure... ", cela ne va pas bien, pour quelqu'un qui
veut comprendre rapidement. J'aimerais mieux "visé par la
présente loi": Une commission scolaire ne peut adopter un
règlement visé par la présente loi, à moins d'avoir
donné un avis. Autrement dit, pour tous les règlements
prévus à la loi, on ne peut pas faire autrement que ce qui est
écrit là. Cela n'oblige pas pour le reste.
Cela me va. J'aurais aimé mieux ce que je dis mais,
effectivement, il y a une différence entre un régime d'adopter
des règlements par résolution et, dans certains autres cas, par
procédure prescrite ou définie. Je pense que c'est cela que vous
voulez dire ici. Dans les cas où elle va les adopter par
règlement, vous voulez qu'elle suive la procédure prévue
à la loi. C'est ce que j'ai cru comprendre.
M. Ryan: Ce que je comprends, c'est qu'elle ne peut adopter un
règlement, lorsque ce mode de décision est prescrit par la
présente loi, à moins d'avoir donné un avis. C'est
ça que ça veut dire ici, la procédure, parce qu'il faut
qu'elle procède par règlement. En tous les cas, si ça fait
l'affaire de nos conseillers juridiques, on va se satisfaire de ça pour
ce soir et on se reprendra sur d'autres articles. Lorsqu'il sera question des
pouvoirs du ministre, on sera plus léger.
M. Gendron: En tous les cas, on aura plus d'échanges l'un
avec l'autre. On va avoir un peu moins besoin des avis extraordinairement
lucides, clairvoyants et je ne sais trop quoi de vos conseillers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 365 est adopté tel qu'amendé? Adopté tel
qu'amendé. Alors, l'article 366? On a reçu le texte d'un
amendement qui se lit comme suit:... Il a été adopté. Vous
amenez un autre article.
M. Ryan: Aux articles 366 et 368, on avait dit qu'il fallait
faire la concordance avec l'article 365.
M. Gendron: Exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant! M. le
secrétaire a une inscription qui ne correspond pas aux insertions.
M. Ryan: Cela peut arriver. On va le corriger.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
secrétaire me dit que l'article 366 a été
adopté.
M. Ryan: Je pense qu'on peut faire cela d'un commun accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous voulez dire
qu'on peut rescinder?
M. Ryan: Non, je ne rescinderai peut-être pas, mais le
deuxième alinéa, si M. le secrétaire voulait tout
simplement l'écrire comme est écrit le deuxième
alinéa de l'article 365 modifié.
M. Gendron: Je pense, M. le Président, qu'il y a eu
confusion ou méprise. On avait adopté l'article 366, mais on
avait dit sur la base du même texte que l'article 365.
M. Ryan: C'est cela.
M. Gendron: Comme on vient de l'avoir pour le second
alinéa qui, lui, sera dans la même
forme à chaque fois et également pour l'ajustement des 30
jours. Il y a aussi les 30 jours dans le premier alinéa qui s'ajoutent
dans le papillon que nous avons par rapport à la version que vous dites
adoptée à l'article 366. Donc, le plus simple serait d'adopter
l'article 366 papillonné. (21 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. L'article
366, tel qu'amendé sur le papillon, est-il adopté?
M. Gendron: C'est une question d'écriture. Nous disons que
c'est l'article 366.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On s'entend?
Adopté. Cela va.
M. Ryan: Là, il faudra faire attention à l'article
366, au deuxième alinéa, ce sera "du projet de résolution"
et non pas "du projet de règlement", n'est-ce pas? Il ne faut pas
prendre littéralement le deuxième alinéa de l'article
365.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est "du projet
de résolution". Montrez le papillon à M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: L'article 366, on l'a ici. Oui, c'est cela.
M. Gendron: C'est cela.
M. Ryan: On a la formule qui nous a été
présentée.
M. Gendron: C'est ce que j'ai vu. M. Ryan: Cela va.
Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous le
papillon?
M. Gendron: Oui. M. Ryan: Cela va.
M. Gendron: Oui. Je dis que, sur la base du papillon...
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. M.
Gendron:... je suis d'accord.
M. Ryan: Ah bon, bon. Je pensais que vous parliez du papillon
verbal.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 370.
M. Ryan: Correct. Il y a aussi l'article 368.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
secrétaire.
M. Gendron: Oui, mais on n'a pas de texte pour cela, ce que nous
souhaiterions avoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Donnez-moi le
texte.
M. Ryan: Je trouve que l'article 368, M. le Président,
devrait tout simplement dire: à chaque conseil d'orientation, à
chaque comité d'école et au comité de parents... C'est un
règlement qui a été adopté. Je pense bien qu'il
serait normal que le comité d'école l'ait aussi, et on ne devrait
pas s'enferrer dans le reste. Que le règlement, une fois adopté,
doive être transmis au conseil d'orientation de chaque école, au
comité d'école de chaque école et au comité de
parents.
M. Gendron: Vendu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, il faut
faire le changement ici. Le secrétaire général d'une
commission scolaire transmet, dans les meilleurs délais...
M. Gendron: C'est le bon sens. Moi, cela ne me prend pas une
heure à comprendre cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... une copie
certifiée conforme du règlement à chaque conseil
d'orientation, à chaque comité d'école et au comité
de parents.
M. Ryan: À chaque conseil d'orientation, à chaque
comité d'école et au comité de parents.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
Chaque, chaque. Cela va? Adopté tel qu'amendé. L'article 369,
cela allait, je pense, n'est-ce pas, si je me souviens bien?
M. Ryan: L'article 369 a été adopté. Le
Président (M. Parent, Sauvé): Oui. M. Ryan: L'article
370 aussi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, je ne pense
pas. Cela me surprendrait, M. le ministre.
M. Ryan: Non, cela vaut la peine...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela me
surprendrait.
M. Ryan: Non, l'article 370 n'a pas été
adopté.
M. Gendron: On ne l'a pas vu.
Procédure (suite)
Avis publics
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous allez
plus vite que moi, cela m'inquiète. L'article 370 fait aussi
l'objet d'un amendement. L'amendement se lit comme suit: Tout avis public est
affiché dans chaque école et chaque centre d'éducation des
adultes de la commission scolaire et il est publié dans au moins un
Journal distribué sur le territoire de la commission scolaire. "
M. Ryan: Je pense que c'est correct. Il faut penser au coût
aussi. Ces avis-là coûtent cher pour la publication, on ne peut
pas demander que ce soit publié dans tous les journaux. Il y a des
territoires où il y en a un grand nombre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Dans chaque
école? C'est bien cela?
M. Ryan: Oui, oui, dans chaque école et dans chaque centre
d'éducation des adultes, il faut que l'avis soit affiché
là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il des
commentaires?
M. Gendron: Oui, deux choses.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Un avis public de quelle nature ici?
M. Ryan: On a dit: C'est lorsque...
M. Gendron: Non, je le sais bien, vous allez me dire: C'est tout
avis public.
M. Ryan: Non. M. Gendron: Non?
M. Ryan: Non, c'est surtout pour les projets de règlement
et les projets de résolution visant des annexions, des
intégrations. Mais ce sont deux exemples d'avis public qui ont
été mentionnés dans des articles précédents.
Ce sont deux des principaux, il n'y en a pas des douzaines dans le projet de
loi. Mais, ici, c'en sont deux majeurs. Nous avons convenu de cela.
M. Gendron: Là, il n'y a pas de restrictions du tout. Il
est publié dans au moins un journal distribué sur le territoire
de la commission scolaire. S'il n'y avait pas de journal sur le territoire de
la commission scolaire autre que des journaux externes, se peut-il qu'il y ait
des commissions scolaires qui seraient obligées de faire appel à
des grands quotidiens qui sont susceptibles de venir? Est-ce que cela veut dire
cela? À ce moment-là, il y aurait l'obligation de publier dans
les quotidiens pour une commission scolaire. Pour la commission scolaire de
Radisson, je ne sais pas de quel journal il s'agit. Quel journal? Alors
là, j'ai un problème puisque dans l'article il n'y a pas de
distinction. Vous mentionnez "est publié dans au moins un journal".
M. Ryan: Maintenant, je doute qu'il y ait un territoire de
commission scolaire où il n'y a pas un journal ou une publication
distribué sur le territoire.
M. Gendron: Je viens de vous donner un exemple. À ma
connaissance...
M. Ryan: On va faire, j'allais dire une vérification, mais
je ne veux pas retarder l'adoption de cet article pour cela.
M. Gendron: Moi non plus. M. Ryan: Non.
M. Gendron: Je vous pose une question. Je veux dire, dans les cas
comme cela où effectivement il n'y en a pas.
Mme Dougherty: Mais les municipalités ont...
M. Ryan: Mais dire qu'il n'y a pas de journal distribué
sur le territoire, franchement!
Mme Dougherty: Les municipalités ont la même
obligation...
M. Gendron: Ils affichent uniquement à la
municipalité. Tout le monde aurait dit: On connaît le local
municipal.
Mme Dougherty: À la porte, oui.
M. Ryan: On l'a déjà dans la loi, me signale le
conseiller juridique, et cela n'a pas créé de problème. On
n'a jamais eu de représentation là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur le poteau en
avant de l'église.
M. Ryan: Cela peut être un bulletin paroissial.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 370 est
adopté tel qu'amendé?
M. Ryan: C'est le mot "journal", M. le Président, qui pose
le problème. Il est publié dans au moins un journal ou une
publication.
M. Gendron: Non, pour moi, ce n'est pas cela qui cause un
problème. Le ministre, parfois, s'agite. Pour moi, ce n'est pas cela qui
cause le problème. C'est que je ne veux pas créer un coût
imbécile qui n'aura aucun résultat. Alors, quand c'est
écrit "distribué dans au moins un journal", s'il n'y en a pas
dans quelques commissions scolaires, là, je connais une personne - et je
ne nommerai pas celle que j'ai en tête, mais j'ai le
droit d'en avoir une en tête - qui va dire: La loi est très
claire, elle m'oblige à publier. Publier dans Le Devoir, dans La
Presse, même s'il n'en rentre que deux numéros. Alors, je
trouve cela inutile; je trouve que c'est une obligation et je ne voudrais pas
que dans quelques cas on y soit contraint. S'il n'y a pas de problème,
il n'y a pas de problème. Moi, j'ai fait ma réserve.
M. Ryan: C'est une disposition qui est déjà dans la
loi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'article 370 tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 371.
"L'avis - on parle toujours de l'avis public - indique son objet et il est
publié dans le délai prévu par la présente loi ou,
à défaut, dans les plus brefs délais. " Est-ce que
l'article 371 est adopté?
M. Gendron: Une seconde. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Adopté. Alors, M. le ministre, nous abordons le chapitre V - Conseil
scolaire de l'île de Montréal. Avez-vous des remarques?
M. Ryan: Je pense bien qu'à ce stade-ci cela ne nous
donnera rien d'aborder ce chapitre ce soir. Je pense que, si nous le reportions
a la prochaine séance de la commission, nous aurions davantage de temps
pour l'aborder. À ma connaissance, il n'y a pas beaucoup d'articles qui
créent problème dans ce chapitre, mais il pourrait y en avoir.
Cela ne donnerait rien, je pense, de passer... On avait convenu de terminer
à 22 heures, ce soir, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
nous terminons.
M. Ryan: Je crois que c'est mieux de garder cela pour la
séance qui aura lieu lundi, j'imagine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Tout le monde est d'accord? La commission permanente de
l'éducation ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 53)