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(Dix heures quatorze minutes)
Le Président (M. Laporte): À l'ordre, s'il vous
plaît! Messieurs les députés, la commission reprend ses
travaux pour procéder à l'étude détaillée du
projet de loi 106, Loi sur les élections scolaires. Est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Bradet
(Charlevoix) est remplacé par M. Laporte (Sainte-Marie).
Le Président (M. Laporte): Merci. Lors de la
dernière séance, vous étiez rendus à l'article
116.
M. Ryan: Salut, ça va?
M. Gendron: Bonjour!
Scrutin
M. Ryan: À l'article 116, nous avons un amendement
à déposer.
Le Président (M. Laporte): À l'article 116, il y a
un amendement dont je vous fais lecture. Remplacer l'article 116 par le
suivant: "116. L'électeur qui déclare sous serment qu'il est
incapable de marquer lui-même son bulletin de vote peut se faire assister
soit: "1° du scrutateur ou du secrétaire du bureau de vote en
présence des candidats ou de leurs représentants; "2° d'un
électeur de la même circonscription, en présence du
scrutateur ou du secrétaire du bureau de vote. Cet électeur
déclare sous serment qu'il n'a pas déjà porté
assistance à un autre électeur au cours du scrutin. "Dans l'un ou
l'autre cas, mention en est faite au registre du scrutin. "
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que le texte parle par lui-même. Ce n'est
pas nécessaire de faire des commentaires très longs. La
dernière fois, on trouvait que cela ferait pas mal de monde dans le
petit isoloir s'il y avait, en plus de la personne qui assiste
l'électeur, le scrutateur. Avec la formulation proposée
aujourd'hui, on simplifie les choses. C'est soit l'assistance du scrutateur ou
du secrétaire du bureau de vote, soit l'assistance d'un électeur
de la même circonscription. "En présence du scrutateur", ça
reste? Je pensais qu'on avait corrigé ça.
Une voix: On a pris le libellé de l'article de la loi
107.
M. Ryan: Ah oui! Si c'est la Loi électorale,
là-dedans, je ne fais pas de... Je vais vous poser une question dans ces
conditions. Je vais me mettre dans la position de l'Opposition une minute.
M. Gendron: Vous faisiez bien ça dans l'Opposition!
M. Ryan: "Cet électeur - qui prête assistance -
déclare sous serment qu'il n'a pas déjà porté
assistance à un autre électeur. " Disons que c'est une personne
qui amène son père et sa mère voter et que les deux ont
besoin d'assistance, elle va être obligée de déclarer sous
serment qu'elle n'a pas aidé sa mère. C'est ça que
ça veut dire.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est intelligent. Vous trouvez ça intelligent et
juste?
M. Gendron: La situation que vous relatez peut permettre ce qu'on
vient de conclure, mais j'ai l'impression que c'est assez exceptionnel et,
sérieusement, je trouve ça quand même plus intelligent que
du personnel électoral d'une élection ne soit pas présent
dans un geste de soutien à l'expression du vote. Je trouverais ça
bien plus dangereux que ce qu'il y a ici, parce qu'il n'y a personne qui va
réclamer assistance pour exprimer son droit de vote qui ne sera pas
accompagné de l'une ou l'autre des personnes censées surveiller
le droit d'exercice du droit de vote. Il me semble que, même si ça
peut présenter un inconvénient, selon l'exemple que vous venez de
donner, c'est beaucoup moindre que l'ancienne formulation qui pouvait donner
lieu à toutes sortes de formes de support, sans que des gens qui ont
à surveiller l'exercice du droit de vote soient là.
M. Ryan: En tout cas, je n'en ferai pas de casus belli.
Le Président (M. Laporte): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: S'il est emprunté à peu près
littéralement de la Loi sur les élections, M. le
Président, j'en souhaite l'adoption.
M. Gendron: Adopté.
Articles en suspens
Le Président (M. Laporte): L'article 116 est
adopté, tel qu'amendé. De consentement, nous revenons à
l'article 19. À l'article 19, si je comprends bien, M. le ministre, vous
retirez les
amendements qui avaient été présentés
auparavant pour présenter la nouvelle formulation que nous avons
actuellement. C'est bien ça?
M. Ryan: Si vous l'avez distribuée, c'est très
bien. Oui, c'est ça.
Le Président (M. Laporte): D'accord. Je vais faire lecture
du nouvel amendement à l'article 19. Remplacer l'article 19 par le
suivant: "19. Par dérogation aux articles 16 et 17, seuls peuvent voter
à l'élection des commissaires: "1° d'une commission scolaire
dissidente, les électeurs qui se déclarent de la confession
religieuse de la commission scolaire dissidente; "2° d'une commission
scolaire confessionnelle catholique, les électeurs qui se
déclarent d'une confession religieuse autre que protestante; "3°
d'une commission scolaire confessionnelle protestante, les électeurs qui
se déclarent d'une confession religieuse autre que catholique. " M. le
ministre.
M. Ryan: On se trouve à confirmer l'état actuel du
droit, par ces choses-là. Cela vaut tant que nous sommes sous le
régime des commissions scolaires catholiques, protestantes ou
confessionnelles. Il est nécessaire, pour la période de
transition, que nous ayons ça et par la suite, s'il reste des
commissions scolaires confessionnelles ou dissidentes, ce régime-ci
s'appliquera.
Il y a deux choses que je voudrais signaler: en ce qui touche
l'inscription des enfants aux écoles, il y a des dispositions qui sont
inscrites dans la loi 107. Par exemple, ne pourront envoyer leurs enfants aux
écoles d'une commission scolaire confessionnelle que les parents
d'enfants de cette confession. Ici, pour le droit de vote, nous disons: Vous
avez une commission scolaire catholique et une commission scolaire protestante,
mais la personne catholique vote à la commission scolaire catholique.
Une personne qui n'est ni catholique ni protestante peut choisir de voter pour
une ou l'autre, dans l'état actuel du droit, et nous reconduisons
ça ici. Évidemment, quand U y aura des commissions scolaires
linguistiques, ce sera une toute autre situation.
Le Président (M. Laporte): Qu'est-ce que ce sera?
M. Gendron: C'est un peu la difficulté que ça me
crée, M. le ministre. J'aimerais porter à votre attention que je
n'ai pas d'objection à cela. Dans le régime transitoire, il ne
fait aucun doute qu'on a un libellé parfait. Selon moi, on a là
un libellé clair pour la période transitoire, mais après
celle-ci, comment cela va-t-il se passer? Quand on dit "d'une commission
scolaire confessionnelle catholique, les électeurs qui se
déclarent d'une confession religieuse autre que protestante", est-ce
l'ensemble des commissions scolaires confessionnelles ou uniquement les
protégées, qu'on appelle, dans ce libellé, "les
commissions scolaires confessionnelles"?
M. Ryan: Ici, ce sont seulement les protégées,
parce qu'il n'y aura plus après ça de commissions scolaires
confessionnelles. Ce sont seulement les protégées qui sont ici.
On en a trois sortes actuellement: on a les commissions scolaires pour
catholiques ou pour protestants, on a les commissions scolaires
confessionnelles protégées et on a les commissions scolaires
dissidentes. Il est évident qu'ici, ce sont les commissions scolaires
confessionnelles protégées.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Laporte): C'est bien. Avez-vous d'autres
précisions, M. le ministre?
M. Ryan: C'est le principe de la liberté de choix qu'on a
reconnu l'autre jour. Dans un article antérieur, on a reconnu la
liberté de choix du contribuable pour la commission scolaire où
il va payer ses taxes et où il va voter. Cela ne change rien aux
règles qui régissent l'inscription des enfants aux
écoles.
M. Gendron: Pour les commissions scolaires
protégées. Cela, ça s'applique pour les commissions
scolaires protégées, c'est clair, d'après moi. Pour les
commissions scolaires catholiques et pour les commissions scolaires
protestantes, autres que les commissions scolaires protégées,
quelles sont les conditions liées à leur droit d'exercice de
vote? Elles ne sont décrites nulle part.
Mme Dougherty: Les commissions scolaires pour catholiques, pour
protestants.
M. Gendron: C'est ça. Tout le Québec, sauf
Montréal et Québec.
Mme Dougherty: Selon l'interprétation du gouvernement. On
verra.
M. Gendron: Oui. M. Ryan: La question?
Le Président; (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: La question est la suivante: Sur tout le territoire
du Québec autre que Montréal et Québec - les territoires
protégés, ce sont Montréal et Québec - où
définit-on l'exercice du droit de vote pour les commissions scolaires
pour catholiques et pour les commissions scolaires pour protestants?
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: On va aller voir à l'article 16, on l'a
déjà vu. L'article 16, vous vous en souvenez, M. le
Président?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Vous n'étiez pas là, mais ça ne
fait rien.
Le Président (M. Laporte): Non, mais j'en ai fait une
lecture attentive.
M. Ryan: "Lorsque le domicile d'un électeur est
situé sur le territoire de plus d'une commission scolaire - comme ce
sera le cas dans le nouveau régime, comme c'est le cas actuellement -
l'électeur ne peut voter qu'à l'élection des commissaires
de la commission scolaire où son enfant est inscrit." Cela règle
un gros problème. Deuxièmement, "l'électeur qui n'a pas
d'enfant inscrit dans les écoles de l'une ou l'autre peut voter à
l'élection des commissaires de l'une ou l'autre commission scolaire,
à son choix." Donc, le problème n'existe pas. Il y a un petit
risque, mais c'est le genre de risque qu'un esprit libéral aime
prendre.
M. Gendron: Oui, M. le Président, le ministre ne doit pas
être conscient que...
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: il a été adopté, à part
ça.
M. Gendron: Oui, je sais. Le petit risque qu'il faut voir,
lié à la question que je posais, c'est que dans les territoires
autres que Montréal et Québec les parents des commissions
scolaires pour catholiques ou pour protestants auront droit de voter là
où ils le veulent.
M. Ryan: Non.
M. Gendron: Le catholique pourra voter dans la commission
scolaire pour protestants et le protestant pourra voter dans la commission
scolaire pour catholiques. C'est ça que ça veut dire.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: il n'y a restriction que pour les
confessionnelles.
M. Ryan: C'est ça, c'est ça, s'ils n'ont pas
d'enfant inscrit aux écoles; il n'y a pas grand problème qui va
se poser là.
Mme Dougherty: Oui mais, M. le ministre, je crois qu'il y a
encore un problème.
M. Ryan: C'est bon qu'ils indiquent pour quelle commission
scolaire ils vont voter; c'est excellent.
Le Président (M. Laporte): Mme la députée de
Jacques-Cartier.
M. Ryan: On ne décide pas ça à leur
place.
Mme Dougherty: Pour ceux qui déclarent qu'ils n'ont pas de
religion et même les autres...
M. Ryan: Oui.
Mme Dougherty: ...la règle générale est
qu'ils ont le choix.
M. Ryan: Oui, c'est la règle 2 qui s'applique pour eux,
l'alinéa 2°.
Mme Dougherty: D'accord. Mais pour les commissions scolaires
confessionnelles protégées, etc., on dit ici que "seuls peuvent
voter à l'élection..." Il y a une catégorie unique pour
eux, mais les autres, ceux qui n'ont pas de religion, pourraient voter quand
même dans ces commissions scolaires.
M. Ryan: Mais supposons qu'une personne se déclare
agnostique...
Le Président (M. Laporte): Aux fins de l'enregistrement,
M. le ministre...
M. Ryan: ...est-ce qu'elle peut voter à la commission
scolaire confessionnelle catholique? C'est là la question.
Une voix: Oui, oui.
M. Ryan: Elle le peut en vertu de ceci. La confession religieuse
dont elle se déclare, c'est agnostique.
Mme Dougherty: C'est ça. M. Ryan: Alors...
Mme Dougherty: Ceux qui se déclarent agnostiques sont
inclus...
M. Dupont (Côme): Ils peuvent voter là ou
là.
Mme Dougherty: Ils ont encore le choix. M. Dupont: Oui.
M. Ryan: C'est ça.
Mme Dougherty: Alors, c'est la règle d'ici qui
s'applique...
M. Ryan: C'est ça.
Mme Dougherty: ...malgré que la commission scolaire soit
confessionnelle.
M. Dupont: Non, non. Ici, la règle vise à faire
savoir à une personne que si elle est protestante...
M. Ryan: Madame pourra voter.
M. Dupont: ...elle ne peut voter à la catholique.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Mme Dougherty: Je ne parle pas de moi.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Mme Dougherty: Je n'ai pas de problème.
M. Ryan: il va falloir que je fasse attention, je ne pensais pas
que vous m'écoutiez quand je parlais. Ha, ha, ha!
Mme Dougherty: Non, non. Selon ce que je comprends de l'article
19, on exclut toute autre personne, sauf ceux qui se déclarent d'une
confession religieuse autre que protestante.
M. Dupont: Non, on ne les exclut pas, on exclut seulement ceux
qui sont protestants.
Le Président (M. Laporte): Excusez-moi. J'imagine que,
pour les fins de l'enregistrement des débats, ça doit être
difficile de suivre la conversation des collaborateurs du ministre avec la
députée de Jacques-Cartier. Pour des fins de réponse,
j'aimerais qu'on puisse avoir une répartie faite par le ministre.
Mme Dougherty: D'accord.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, si vous me permettez, la
question visait à savoir si une personne qui se déclarait, par
exemple, agnostique ou de religion juive, peut être admise à voter
à une commission scolaire confessionnelle catholique ou protestante,
suivant les dispositions de l'article 19 amendé.
Le Président (M. Laporte): Merci. Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Ceux qui n'ont pas de religion, ils ne sont pas de
la catégorie de ceux qui déclarent avoir une religion autre que
protestante ou catholique, parce qu'ils n'ont pas de religion. J'aimerais
m'assurer qu'ils aient le droit de vote dans n'importe quelle commission.
M. Ryan: M. le conseiller va répéter l'explication
qu'il a donnée plus tôt.
Le Président (M. Laporte): Je vous demanderais de vous
identifier.
M. Dupont: Dupont, Côme, conseiller juridique. La
règle générale, c'est l'article 16, deuxième
alinéa. Si vous n'avez pas d'enfant inscrit dans les écoles, vous
choisissez de voter où vous voulez. Malgré cette règle
générale, l'article 19 établit une dérogation. S'il
y a une commission scolaire confessionnelle catholique, la règle
continue de s'appliquer, sauf pour les protestants qui ne peuvent pas choisir
de voter dans la commission scolaire pour catholiques.
Le paragraphe 3 concerne la règle inverse: ceux qui sont
catholiques, qui n'ont pas d'enfant inscrit et qui auraient le droit de choisir
en vertu de la règle générale à l'article 16, ne
peuvent pas choisir la commission scolaire protestante. (10 h 30)
M. Gendron: Cela pourrait être la troisième
catégorie.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Allez-y pour la troisième
catégorie.
M. Ryan: Elle est comprise dans l'alinéa 2 de l'article
16.
M. Gendron: Non, mais pour ceux qui sont dissidents.
M. Dupont: S'il y a sur le territoire une commission scolaire
dissidente, seules les personnes qui se déclarent de la confession
religieuse...
Mme Dougherty: Cela c'est clair.
M. Dupont: ...peuvent y voter. Ils n'ont pas le choix.
M. Gendron: D'accord. Je pense que la députée de
Jacques-Cartier a raison. Qu'advient-il de ceux qui ne sont ni dissidents, ni
catholiques, ni protestants, d'aucune religion?
M. Dupont: Ils sont visés à l'article 16. Ils
votent où ils veulent.
M. Ryan: C'est cela.
Mme Dougherty: Votre explication est exactement ce que j'ai
prévu mais, selon moi, elle ne comprend pas l'article 19. Ce dernier est
formulé d'une façon...
M. Dupont: D'accord, je comprends.
Mme Dougherty:... exclusive: "... seuls peuvent voter... "
M. Dupont: il faudrait dire...
Le Président (M. Laporte): M. Dupont.
M. Dupont:... aux paragraphes 2 et 3: "... qui se
déclarent d'aucune confession religieuse ou d'une confession religieuse
autre que protestante"...
M. Gendron: C'est cela.
M. Dupont:... pour clarifier votre problème. "Seuls
peuvent voter à l'élection des commissaires: "2°... les
électeurs qui ne se déclarent d'aucune confession religieuse ou
qui se déclarent d'une confession religieuse autre que protestante".
La même chose au paragraphe 3°: "... qui se déclarent
d'aucune confession religieuse ou qui se déclarent d'une confession
religieuse autre... "
M. Ryan: Vous en avertirez l'Ordre, par exemple, n'est-ce
pas?
M. Dupont: D'accord.
M. Ryan: Vous avez compris?
M. Dupont: Oui.
M. Ryan: Pas comme vous l'avez dit.
Le Président (M. Laporte): On suspend l'article 19?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Laporte): On suspend l'étude de
l'article 19. On revient à l'article 42.
L'article 42, qui avait déjà été
modifié, est encore modifié.
M. Gendron: L'article 42.
Le Président (M. Laporte): Oui, l'article 42. Dans
l'article 42: 1° remplacer, dans la première ligne, les mots "Lors
de la confection de" par les mots "Lorsqu'il dresse"; 2° remplacer,
à la fin de l'article, "16 à 18" par "16 à 19".
Des questions ou des précisions? M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: On a le même problème, si on n'a pas
adopté 19.
M. Gendron: On a un problème de concordance.
C'était de la concordance qui ne concorde pas tant qu'on n'a pas
adopté l'article 19.
Le Président (M. Laporte): On suspend l'étude de
l'article 42. Nous revenons à l'article 117. L'article 117, M. le
ministre.
Scrutin (suite)
M. Ryan: Pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Cela va. M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 117 est
adopté. J'appelle l'article 118. M. le ministre.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 118 est
adopté. J'appelle l'article 119. On m'indique ici qu'on ajoute
après l'article 118 l'article 118. 1. Insérer, après
l'article 118, le suivant: "118. 1 Par dérogation à l'article 14,
l'électeur qui n'est pas inscrit sur la liste électorale de la
circonscription où il aurait droit de l'être peut être admis
à voter s'il remplit les conditions suivantes: "1° il fait la
déclaration prévue à l'article 109; "2° deux
électeurs inscrits sur la liste électorale de la même
circonscription répondent sous serment de la qualité
d'électeur de celui qui demande à voter. "Mention en est faite au
registre du scrutin. "
Sur l'article 118. 1, M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que ça répond à des choses
déjà discutées. Concernant l'article 118. 1, nous avons eu
l'occasion de discuter l'autre jour du problème d'identification d'un
électeur qui n'est pas sur la liste. Je pense qu'en ajoutant...
M. Gendron: D'une part, et ça répond aussi
à... Je m'excuse, vous n'avez pas fini.
M. Ryan:... deux électeurs inscrits comme répondant
sous serment de la qualité d'électeur de celui qui demande
à voter, on inscrit des garanties suffisamment fortes.
Cet article répond à une demande qui nous a
été faite d'une manière très générale
par les commissions scolaires.
Le Président (M. Laporte): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Avec raison, le ministre
indique à la fin qu'il s'agit là d'une demande qui a
été reprise par plusieurs commissions scolaires. C'est exact. Il
y a peut-être lieu d'ajouter cela à ce moment-ci, et vous le
mentionnez pour la première fois, parce que c'est sûr qu'avec le
système passablement tordu qui existe dans le système scolaire,
autant pour la période transitoire que pour la permanente, selon les
décisions de la cour, je vous dis que la confection des listes
électorales n'est pas nécessairement la tâche la plus
simple à laquelle on aura assisté dans le monde moderne.
À partir de ça, si l'un des objectifs que nous avons est
de maximiser l'exercice du droit de vote, cela nous prend des passes comme
celle-là, sans jeu de mots, pour faciliter éventuellement
l'exercice du droit de vote, parce que je ne suis pas sûr que les listes
électorales traduisent concrètement cet objectif que nous avions
- je pense que le législateur l'avait aussi - mais la résultante,
compte tenu de la complexité du système dans lequel ces
lois-là vont devoir évoluer, ne permettra pas, en tout cas,
à vue de nez ou à vue d'oeil, de conclure que les listes sont
parfaitement exhaustives, conformes, qu'elles correspondent sans aucune marge
d'erreur à l'ensemble des électeurs habilités à
exercer leur droit de vote. Par conséquent, une disposition comme celle
que le ministre ajoute à l'article 118. 1 aura au moins le
mérite, non pas de "décomplexifier" un système qui le sera
toujours, mais au moins de simplifier l'exercice du droit de vote lors des
élections scolaires. C'est vrai que les commissions scolaires ont
été très incisives et sollicitantes là-dessus et
ce, avec raison. À cet égard, la disposition 118. 1 va dans le
sens souhaité.
Le Président (M. Laporte): Merci. L'article 118. 1 est-il
adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 119. M. le ministre.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: M. Rhéaume est d'accord. Cela va,
adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Laporte): L'article 119 est
adopté. J'appelle l'article 120.
M. Ryan: On pourrait vous le passer pour la journée.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Gendron: Cela ne va pas bien, quoi? Vous ne voulez pas
finir?
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 120.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 121. M. le ministre.
Opérations consécutives au
scrutin
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Un instant, parce que j'ai bien des papiers, je suis
tout seul. Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 122. M. le ministre.
M. Ryan: Pas de commentaires. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 123.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 124. On propose un amendement. Remplacer, dans la deuxième
ligne du premier alinéa le nombre "112" par le nombre "111". L'article
124.
M. Ryan: Vous faites un grand détour pour un amendement
simple.
Le Président (M. Laporte): Des commentaires sur 124?
M. Gendron: Juste une minute. Est-ce que M. Dupont ou son
collaborateur me prêterait une seconde la Loi électorale? C'est
parce qu'il est parti avec. Cela ne sera pas long, M. le Président.
M. Ryan: Ici...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre?
M. Ryan:... j'aurais seulement une explication. Je pense qu'on
comprend que le remplacement de 112 par 111 ne vise qu'à identifier
correctement l'article du projet de loi auquel il est fait allusion ici,
l'article indiquant la manière dont l'électeur doit encercler le
nom du candidat qu'il veut favoriser. C'est 111 et non 112. Le reste demeure
comme il était, mais ça peut être
l'objet de discussions, évidemment. M. le Président...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: À 124, nous reprenons textuellement les
dispositions qui sont comprises dans la première partie de l'article 364
de la loi sur les élections. C'est exactement la même chose.
M. Gendron: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 124, tel que
modifié, est adopté. J'appelle l'article 125.
M. Ryan: Dans l'article 125, nous reprenons, sous une forme
différente, des dispositions qui sont inscrites dans (es alinéas
3 et 4 de l'article 364 de la loi sur les élections.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 125 est
adopté. J'appelle l'article 126.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 126 est
adopté. J'appelle l'article 127.
M. Gendron: Adopté.
La Président (NI. Laporte): L'article 127 est
adopté. J'appelle l'article 128.
M. Ryan: L'annexe III, est-ce que nous l'avons?
Le Président (M. Laporte): On me dit que c'est à la
page 50 du projet de loi.
M. Ryan: C'est ça. Vous voyez qu'on donne une marge assez
importante a l'initiative du scrutateur.
M. Gendron: Ici, à l'article 128, une demande avait
été faite qu'on fasse obligation au scrutateur de mettre dans
l'urne une copie du relevé du scrutin. Cela avait été
repris par trois commissions scolaires et la section des cadres dit la
même chose.
Une voix:... vote par anticipation. Les articles le disent...
M. Gendron: Non, à l'article 128. Je ne parle pas du vote
par anticipation, que le scrutateur mette dans l'urne une copie du
relevé du scrutin, parce que c'est ce qu'il vient de faire.
"Après avoir compté les bulletins de vote, le scrutateur dresse
un relevé du scrutin. " Alors, on parle bel et bien du relevé du
scrutin à l'article 128 et d'aucune façon on n'indique que dans
l'urne, pour fins de contestation plus tard, on aura cette pièce, cette
compilation du relevé du scrutin. Alors, je ne vois pas de drame
d'ajouter... On dit: "il en remet un exemplaire au candidat ou à son
représentant. " Je suis d'accord. "Il en conserve un exemplaire qu'il
remet au président d'élection. " Je suis d'accord. Mais puisqu'il
vient d'en produire deux ou trois exemplaires, ce ne serait pas un drame d'en
produire un de plus qu'il déposerait dans l'urne, c'est-à-dire
qu'il mettrait dans l'urne à la fin de son travail.
M. Ryan: On peut regarder l'article 129, ici, pour voir si on ne
dispose pas de ce problème à l'article 129.
M. Gendron: J'ai l'impression que oui. Je ne suis pas...
M. Ryan: En déposant tout ça, je pense qu'on a tout
ce qu'il faut pour les preuves éventuelles.
M. Gendron: Sincèrement, j'ai l'impression que oui. Je ne
sais pas si c'est l'avis de...
M. Ryan: Oui. Mais le reste, c'est superfétatoire.
Le Président (M. Laporte): Ce sont les mêmes
dispositions que la loi.
M. Gendron: Est-ce que c'est votre avis, M. Dupont, que c'est
compris à l'article 129? (10 h 45)
M. Dupont: Oui, les enveloppes.
M. Gendron: Si c'est compris, qu'est-ce que vous voulez?
Le Président (M. Laporte): L'article 128 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 129.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 129 est
adopté. J'appelle l'article 130.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 130 est
adopté. J'appelle l'article 131. À l'article 131, il y a une
modification. Remplacer la première phrase par la suivante: "Le
recensement des votes commence à l'heure que fixe le président
d'élection le soir même du scrutin. " Pour le reste, l'article 131
demeure inchangé.
M. Ryan: Je crois que cette modification
s'imposait pour des raisons que tout le monde comprendra, on ne fait pas
le recensement des votes le lendemain matin, on commence ça le soir
même. Les gens veulent avoir le résultat le soir même.
Une voix: Bien sûr!
Le Président (M. Laporte): L'article 131.
M. Gendron: C'est ce que je voulais voir, faire les ajustements.
Effectivement, il fallait faire cette modification, parce que c'est...
Le Président (M. Laporte): Cela rend les gens anxieux.
M. Gendron: C'est au-delà d'une quarantaine d'organismes
qui nous avaient signalé que commencer le lendemain, c'était
inapproprié.
Le Président (M. Laporte): L'article 131, tel que
modifié, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 132.
M. Gendron: La CECM insistait pour faire un ajout et je veux
savoir pourquoi ça n'a pas été évalué: Le
président d'élection procède au recensement des votes en
utilisant les relevés du scrutin remis par le scrutateur.
M. Ryan:... contenus dans les urnes. M. Gendron: Oui, je
le sais.
M. Ryan: On ne peut pas avoir les deux. S'il les dépose
dans l'urne, ils ne peuvent pas être remis à quelqu'un en
même temps. C'est l'urne qui va être remise et il y a une autre
disposition qui y voit.
M. Gendron: Écoutez, ce n'est pas ça,
c'était pour s'assurer que ça soit le relevé du scrutin,
M. le ministre, remis par le scrutateur. Donc, je prétends qu'on ne
parle pas de la même chose avec votre commentaire. Je dis: Le
président d'élection - parce qu'on n'est plus à la
votation, on est rendus à compter - procède au recensement des
votes en utilisant les relevés du scrutin remis par le scrutateur.
M. Ryan:... contenus dans les urnes. C'est "contenus dans les
urnes". C'est ce qui est bon.
M. Gendron: Bien oui, c'est cela. Je voudrais qu'on indique "les
relevés du scrutin remis par le scrutateur" et pas
nécessairement...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que c'est un bon point, vu qu'à
l'article 128 on prévoit qu'une copie du relevé doit être
remise au président d'élection. Si on veut qu'il finisse avant
quatre heures du matin, il ne faut pas lui compliquer la tâche
inutilement. Cela va. Il n'est pas pour ouvrir toutes les boîtes avant de
faire son calcul. Le scrutateur a fait le calcul, il dépose une copie du
relevé dans la boîte, il en garde une pour le président
d'élection. Ce dernier va faire son calcul à partir des
relevés qui lui ont été donnés. Il n'ouvre pas
toutes les boîtes.
Une voix: C'est ça.
M. Gendron: C'est pour ça que je veux...
M. Ryan: C'est pour ça qu'ici il est mieux d'inscrire
"remis au président d'élection". Il a raison.
M. Gendron: il a raison d'inscrire "remis par le scrutateur".
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Vous me donnez raison qu'il faudrait ajouter "remis
par le scrutateur".
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Laporte): Donc, on suspend l'étude
de l'article 132.
M. Ryan: Pardon? Je pense que c'est juste. M. Gendron: il
me semble que oui.
M. Ryan: Chaque fois que c'est juste, nous autres, on ne demande
pas mieux.
Le Président (M. Laporte): Compte tenu des remarques, on
suspend l'étude de l'article 132.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 133.
M. Gendron: Cola va.
Le Président (M. Laporte): L'article 133 est
adopté. J'appelle l'article 134.
M. Ryan: Ici, pouvez-vous m'expliquer une chose? Je vais demander
l'avis de notre conseiller juridique.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre, oui.
M. Ryan: Je ne suis pas très versé dans les
questions d'élection. On dit: "Le président d'élection
déclare quel candidat a remporté le
plus grand nombre de votes. "Il peut ensuite communiquer à toute
personne qui en fait la demande les résultats du recencement. "
Je pensais qu'il donnait le résultat des votes obtenus par chaque
candidat et qu'il déclarait celui qui avait remporté le plus
grand nombre de votes. Je ne sais pas d'où vient cette Idée de
lui faire obligation de déclarer seulement le gagnant. Il me semble que
ça fait curieux. Ne trouvez-vous pas?
M. Dupont: Quand vous dévoilez, vous dites: Untel a eu
tant de votes, tel autre tant de votes, tel autre tant de votes, pas juste
celui qui a eu le plus de votes.
M. Ryan: Justement. Mais ici, ce qu'on fait dire dans le texte,
c'est: Le président déclare quel candidat a remporté le
plus grand nombre de votes. Il faut d'abord qu'il déclare les votes
obtenus par chaque candidat.
Mme Dougherty: C'est ça. On pourrait
détruire...
M. Ryan: On va faire un amendement à ce sujet.
Le Président (M. Laporte): D'autres commentaires ou on
suspend?
Mme Dougherty: C'est simplement le nombre de votes de chaque
candidat.
M. Ryan: Réveil tardif.
Le Président (M. Laporte): On suspend l'étude de
l'article 134. J'appelle l'article 135. À l'article 135, nous avons un
petit papillon. L'article 135: Remplacer, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, les mots "Cour provinciale", par les mots "Cour
du Québec", compte tenu de la mise en place de la nouvelle cour. Le
reste de l'article 135 demeure inchangé.
M. Ryan: C'est l'article 135? Le Président (M.
Laporte): Oui. M. Ryan: Adopté.
M. Gendron: Pas nécessairement, j'ai toujours eu un petit
problème avec l'article 135.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Je l'exprime.
M. Ryan: D'accord, oui, vous avez raison.
M. Gendron: "En cas d'égalité au premier rang - on
parle d'égalité des voix, bien sur...
M. Ryan: Vous souhaiteriez que le président donne la voix
décisive.
M. Gendron: Bien oui. M. Ryan: Moi aussi.
M. Gendron:... le président d'élection fait un
nouveau recensement. " D'abord, j'ai de la difficulté à
comprendre. "Le président d'élection fait un nouveau recensement.
" Qu'est-ce qu'on veut dire? Expliquez-moi cela, d'abord.
M. Ryan: Un nouveau décompte des rapports de votation qui
lui ont été donnés, les rapports de scrutin qui lui ont
été donnés, pas autre chose.
M. Gendron: C'est ce que je crois. Oui, mais est-ce que vous
êtes sûr que c'est bien le terme?
M. Ryan: C'est celui qui est employé dans les articles
précédents.
M. Gendron: Oui, mais ça ne veut pas dire...
M. Hay (Graham): Le recensement des votes, c'est justement quand
il prend le formulaire qui lui est remis. Ce n'est pas la compilation des votes
un par un, c'est un recensement en bonne et due forme. C'est le sens technique
des mots "recensement des votes".
M. Gendron: L'expression "recenser des votes" veut dire ce qu'on
veut dire.
M. Hay: Dans le domaine de la Loi électorale.
M. Gendron: D'accord. Cela règle la compréhension,
c'est la bonne expression. Je doutais de l'expression mais vous me dites que
c'est celle-là. On est obligés de se fier à vous et on le
fait de temps en temps. Le plus sérieux, maintenant, notre
responsabilité: "En cas d'égalité au premier rang, le
président d'élection fait un nouveau recensement. " Je ne sais
pas pourquoi vous avez écarté la possibilité d'exercer son
droit de vote en cas d'égalité des voix. Est-ce que c'a
été évalué et, sinon, pourquoi? J'aimerais mieux
cette formule.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Je ne me souviens pas du "rationale" qui nous a fait
retenir cette formule. Je crois qu'aller jusque devant un juge de la Cour
provinciale... Qu'est-ce qu'il va pouvoir décider, le juge de la Cour
provinciale? Il n'est pas pour voter pour décider du choix du
candidat.
Le Président (M. Laporte): M. Dupont.
M. Dupont: il peut retenir des votes qui
avaient été rejetés, il peut rejeter des votes qui
avaient été retenus. S'il y a encore égalité, il
exige une autre élection.
M. Gendron: Bien oui, mais...
M. Ryan: il y a quelque chose là-dedans. D'un autre
côté, tant qu'on n'a pas fait toutes ces vérifications,
c'est dangereux que le président d'élection exerce
prématurément son droit de vote.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Encore là, je pense que le ministre de
l'Éducation soulève un point qui est discutable. Je pense qu'il a
raison et il faudrait prendre quelques minutes pour en discuter un peu plus.
D'un autre côté, dans un texte de loi, on dit à un tiers,
quand il y a égalité des voix: Regarde donc ça pour faire
en sorte que ça ne fonctionne pas. C'est ça que ça veut
dire. Il y a l'image de trituration du travail qui a été fait par
les gens. Oui, parce qu'on dit: Regarde ça, il n'y aurait pas quelques
bulletins de vote qui ont été acceptés et que tu pourrais
rejeter? C'est ça que ça veut dire: "Si l'égalité
des voix persiste après un nouveau recensement, le président
d'élection s'adresse à la Cour provinciale."
M. Dupont vient de le dire très justement: Que va faire la Cour
provinciale, dans un premier temps? Elle va regarder les votes et dire: Y
a-t-il moyen que je trouve quelques votes que je pourrais ne pas retenir? C'est
carrément ce que ça veut dire. Elle refait le travail du
personnel électoral dans le "poil", et elle regarde s'il n'y en a pas un
qui a été raturé et qu'on a considéré comme
bon alors qu'il n'aurait pas dû l'être, pour essayer de
défaire l'égalité des voix. Mettre ça dans un texte
de loi... Pour une élection provinciale, c'est autre chose, et je l'ai
déjà expliqué. Je ne veux pas minimiser l'importance d'un
commissaire, mais il me semble qu'être commissaire d'écoles, alors
que c'est une administration déléguée, et être
élu dans une circonscription et devenir membre de l'Assemblée
nationale, ce n'est pas tout à fait au même niveau. Avant de
donner à un tiers la possibilité de vous déclarer ou de me
déclarer élu uniquement sur la base d'un vote
prépondérant, Je dirais: Un instant! Mais pour un commissaire
d'écoles... Surtout que si la cour, comme l'a très justement
souligné M. Dupont, ne réussit pas à jouer avec les
bulletins de vote, à en annuler un et à défaire
l'égalité, elle peut ordonner la tenue d'une nouvelle
élection. Pour un bris d'égalité, pour les quelques fois
où ça peut arriver dans le monde, je trouve que c'est fort.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Ayant écouté les arguments du
député d'Abitibi-Ouest, ayant consulté le texte de la loi
actuelle, je serais enclin à considérer qu'il serait
préférable de garder un système en vertu duquel, en cas
d'égalité des voix, on pourrait bien faire au président
d'élection l'obligation de procéder à un nouveau
recensement - ça, ça ne coûte pas cher et ça se fait
vite - et, si l'égalité persiste, le président vote. S'il
y a eu des irrégularités ou des choses que les candidats veulent
contester, ils gardent le recours que prévoiï l'ensemble de la loi.
S'il y a eu des calculs mal faits, ils peuvent se prévaloir de leur
recours. On ne finit pas dans un cul-de-sac, on a une chose claire.
Le Président (M. Laporte): De toute façon, en
pratique, il va y avoir un recomptage judiciaire pareil.
M. Ryan: On souligne ici un point que nous devons
apprécier d'un point de vue essentiellement politique. Dans le cas qui
nous occupe, le président d'élection est le directeur
général de la commission scolaire. Merci, M. le conseiller. C'est
pour ça qu'on vous garde à nos côtés à
certains moments.
Dans la loi municipale, on procède à une nouvelle
élection en cas d'égalité. Si l'égalité
persiste, ça va au tribunal. Étant donné que c'est le
directeur général, je pense qu'on doit y penser à deux
fois.
M. Gendron: Une question, M. le Président.
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: M. le conseiller me dit qu'il reste théoriquement
la possibilité d'un tirage au sort.
M. Gendron: C'est une question que je vais poser au ministre ou
à M. Dupont. Est-ce que c'est le directeur général de
facto, dans tous les cas, qui est président?
M. Ryan: C'est cela qui est prévu. On l'a
décidé il y a déjà...
M. Gendron: Oui, il me semble.
M. Ryan: Oui, sauf qu'on a dit qu'il peut se désister
moyennant le consentement de la commission scolaire. À ce
moment-là, la commission scolaire en désigne une autre. On ne
voudrait pas que tout soit désigné par Québec. Je pense
que le président des élections n'aurait pas détesté
avoir cette charge. (11 heures)
M. Gendron: Je ne sais pas, je pense tout bas. Je ne parlais pas,
je vais penser tout haut...
Mme Dougherty: Est-ce...
M. Ryan: Oui, c'est arrivé dans quelques cas, au
provincial et au municipal aussi.
M. Gendron: Oui. Dans ma réflexion, est-ce que ce ne
serait pas plus simple d'envisager... Peut-être que Je vois le
mécanisme de la Cour provinciale bien compliqué et ce l'est
peut-être moins, alors, si on m'éclairait davantage
là-dessus... Mol, je vois ça gros et compliqué, est-ce que
c'est le cas ou si ce n'est pas le cas et que c'est assez simple?
Le Président (M. Laporte): À la Cour
provinciale...
M. Ryan: Cette affaire-là peut se faire très vite
à la Cour provinciale.
M. Gendron: Oui?
Une voix: C'est ce que le scrutateur fait le soir du vote.
Le Président (M. Laporte): Je l'ai vécu au
provincial.
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Gendron: Bon, bien, je me fie là-dessus; je ne devrais
pas faire ça souvent, mais je me fie à ceux qui prétendent
que c'est bien simple.
M. Ryan: il y aurait une autre solution - je ne suis pas
étonné que le député d'Abitibi-Ouest n'y ait pas
pensé - dans le cas de l'égalité qui persiste, mais
laissons le ministre décider de ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, hal il est prêt.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Gendron: Je ne vous en veux pas tant que ça. M. le
Président, je n'en veux pas tant que ça au ministre...
Le Président (M. Laporte): M. le député,
oui.
Des voix: Ha, ha, hal
M. Gendron: Je ne suis toujours bien pas pour en ajouter à
la prétention qui s'accrédite davantage que c'est le ministre le
plus centralisateur, alors, quand j'ai une chance de défaire cette
fausse réputation, j'y contribue.
M. Ryan: Heureusement que la légende s'accompagne d'un
volet complémentaire disant que c'est aussi le plus présent.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Laporte): Sur l'article 135...
M. Gendron: Cela va. M. Ryan: Merci.
Le Président (M. Laporte): L'article 135, tel que
modifié, est adopté. J'appelle l'article 136.
M. Gendron: L'article 136, cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 136 est
adopté. J'appelle l'article 137.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 137 est
adopté. J'appelle l'article 138. 138. Remplacer, dans la deuxième
ligne, les mots "Cour provinciale" par les mots "Cour du Québec".
M. Ryan: Vous êtes à l'article 138?
Le Président (M. Laporte): À l'article 138, M. le
ministre.
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
M. Ryan: On change juste "Cour provinciale" pour "Cour du
Québec", c'est un corollaire de ce qu'on a vu tantôt. "La Cour
provinciale du district judiciaire", il y en a onze, je pense, des districts
judiciaires?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Laporte): Est-ce que l'article 138 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 139.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 139 est
adopté. J'appelle l'article 140.
M. Ryan: Voyez-vous "le nouveau dépouillement doit
débuter dans les quatre jours de la réception de la
requête"... lis ont pris en soin le style des magistrats "et il doit y
être procédé le plus rapidement possible". Ha, ha, ha!
Le Président (M. Laporte): Dans les quatre jours de la
réception de la requête.
M. Gendron: Jusqu'à l'article 147, je n'ai pas de
problème.
Le Président (M. Laporte): D'accord. L'article 140 est
adopté. L'article 141 est adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 142. Est-ce
que l'article 142 est adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 143. Est-ce
que l'article 143 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 144. Est-ce
que l'article 144 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 145. Est-ce
que l'article 145 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 146. Est-ce
que l'article 146 est adopté? J'appelle l'article 147.
M. Gendron: Bon, à l'article 147, n'oubliez pas qu'on est
allé à la cour, pour le bénéfice de tout le monde.
M. le ministre, à l'article 147, on est allé à la
cour.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
M. Gendron: Tout est fait, là, puis on est encore à
égalité.
M. Ryan: Oui, c'est ça, puis là, le juge remet le
paquet au président d'élection.
M. Gendron: C'est ça, mais là, je voudrais qu'on
regarde un peu; "SI l'égalité des voix persiste après le
nouveau dépouillement...
M. Ryan: D'accord.
M. Gendron:... il ordonne la tenue d'une nouvelle élection
pour la circonscription concernée et fixe la période de mise en
candidature et la date du scrutin. " Là, j'ai de sérieuses
réserves. Écoutez, on a franchi pas mal d'étapes. Il a
compté une première fois, c'était égal, il est
allé à la Cour provinciale pour voir si on pouvait rejeter des
affaires ou non, peu importe, c'était encore égal.
Là, il y a quand même un certain nombre de commissions
scolaires, c'était le cas, entre autres, des commissions scolaires de
Laval et de Laurentides-Lanaudière, qui, dans leur mémoire,
lorsque leurs représentants sont venus ici, nous ont dit qu'après
toutes ces étapes, s'H y avait encore égalité des voix,
ces commissions scolaires suggéraient que le président
d'élection exerce son droit de vote. Plutôt que de s'engager, en
cas d'égalité des voix, dans une reprise du scrutin, où il
y a des coûts importants, on recommande que le président
d'élection exerce son droit de vote.
Je veux juste qu'on y pense quelques secondes. Si les gens disent non,
parce que c'est plus démocratique si on vit cela à la lie, je
n'ai pas d'objection, sauf que c'est la vertu, c'est théorique. SI on
n'avait pas franchi d'étapes, je n'y penserais même pas, je ne
l'évoquerais pas. Là, on a franchi une série
d'étapes. Je ne sais pas si dans l'histoire - ceux qui ont des
capacités mémoriales plus grandes que la mienne - c'est
déjà arrivé? Ne prévoit-on pas quelque chose qui
est presque impossible? En conséquence, l'image, la crainte ou le
syndrome des coûts ne devrait-il pas nous écraser à ce
point, si c'est pour se produire uniquement en l'an 3000?
Le Président (M. Laporte): M. le député de
Rimouski.
M. Gendron: Je voudrais qu'on y réfléchisse un
peu.
M. Tremblay (Rimouski): Je ne comprends pas votre pensée
parce que, si on est passé par le processus de la cour, qu'on a un
jugement de la cour déclarant l'égalité, on est
obligés, à ce moment-là, de reprendre tout le processus et
de retourner en élection. Sans cela, ce n'est pas respectueux pour la
cour.
M. Gendron: Cela ne me fatigue pas.
M. Tremblay (Rimouski): Non, mais, écoutez, on a fait le
prossus. On est obligés d'aller en cour pour avoir un
jugement...
M. Gendron: Oui.
M. Tremblay (Rimouski):... déclarant
l'égalité. Après, on pourra reprendre le processus. Sans
cela, n'allons pas à la cour.
M. Gendron: M. le Président, sur la...
Le Président (M. Laporte): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron:... sur l'argument du député de
Rimouski, mol non plus, je l'avoue, je ne le comprends pas. La cour, en
règle générale, est un tiers plus objectif, plus neutre,
qui constate des faits. Son mandat, quand le législateur le lui confie,
c'est de regarder si, d'une façon tissée très
serrée, légalement, il est toujours exact qu'il y a vraiment
égalité des voix. J'ai déjà vu cela, un mandant
confier un mandat à un mandataire; ce dernier l'exerce et, ensuite, il
remet le tout au législateur. Je ne vois pas ce qu'il y a
de vexant. Après que la cour eot fait sa job, elle nous remet le
tout en disant: J'ai regardé cela, je l'ai analysé au complet et
je suis obligée de dire qu'il y a égalité des voix.
Après que la cour se fut acquittée - je la respecte comme ce
n'est pas possible - de ce mandat, si elle ne remettait pas cela entre les
mains d'un tiers, je dirais que c'est irrespectueux. La cour ne nous dira pas
de retourner en élection, à moins que le législateur ne
l'écrive dans un article. C'est ce que je veux faire apprécier,
M. le député de Rimouski.
Si le législateur dit: Oui, nous voulons que la cour fasse le
constat et qu'après elle nous dise qu'il n'y a qu'une suite, recommencer
le processus. Ce n'est pas pour rien qu'on le prévoit dans un article,
M. le député, c'est pour laisser au législateur le
pouvoir, après qu'un tiers eut fait l'évaluation, très
tissée serrée, s'il est exact qu'il y a égalité des
voix, il se donne la prérogative de recommencer le processus ou
d'envisager une autre possibilité pour éviter la reprise du
processus. Je voulais juste qu'on fasse un petit bout et la plupart semblent
dire: Non, c'est tellement peu probable que cela arrive, qu'on recommence.
Une voix: Merci.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Oui. Je serais d'avis de maintenir la disposition
actuelle. On m'informe que, dans la Loi sur les élections municipales,
ils ont ajouté une autre disposition qui dit qu'en cas
d'égalité des voix, après un deuxième scrutin,
c'est le ministre des Affaires municipales qui choisit la personne. Je trouve
qu'on ne serait pas mal avisés d'ajouter un paragraphe comme
celui-là.
D'ailleurs, c'est conforme à ce qui se fait déjà.
Quand arrive une vacance dans une commission scolaire, celle-ci dispose d'une
certaine période de temps pour la combler. Si elle n'a pas vaqué
à son obligation, le ministre désigne la personne et il arrive
assez souvent qu'il soit obligé de le faire.
M. Gendron: Oui, s'il y a eu défaut de la commission.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Mais ce n'est pas pareil.
M. Ryan: il y a défaut de l'électorat de produire
le résultat désiré par le processus démocratique,
défaut répété à deux reprises.
M. Tremblay (Rimouski): À deux reprises, à ce
moment-là...
M. Ryan: Franchement, il est préférable que ce soit
le ministre plutôt que le directeur général de la
commission scolaire qui le fasse. Ce seront ses employeurs, demain.
M. Gendron: Le ministre est loin de la mêlée.
M. Ryan: il y a plus de chance qu'il produise le résultat
dans des conditions qui seront travaillables. C'est ce qui se fait en
général, il n'y a pas trop de difficultés
là-dessus.
Le Président (M. Laporte): L'article 147...
M. Gendron: Sur l'article 147, après l'échange de
vue qu'on vient d'avoir, j'ai fait valoir les craintes et la demande d'un
certain nombre de commissions scolaires. Moi, personnellement, pour la
beauté de la valeur démocratique, sérieusement, j'aime
bien mieux un texte comme celui-là. C'est sérieux. Cela peut
arriver, mais les probabilités que ça se présente sont
tellement minces. Quant à la seconde disposition, je n'ai rien contre,
sincèrement. Je ne commencerai pas à faire des applications
personnelles là-dessus. Je ne peux pas parler des deux
côtés de la bouche et prétendre que c'est tellement peu
probable que je vais ajouter une autre paire de bretelles à ma ceinture.
L'autre disposition, pas question en ce qui me concerne. Je n'en fais pas de
drame, mais je n'ajouterais pas... Écoutez, après avoir fait
ça: 1° un nouveau recensement; 2° aller à la Cour
provinciale; 3° après avoir recommencé l'élection, au
cas où c'est encore égal, dans une loi, le ministre arbitrerait.
Moi, je dirais: De grâce, n'allons pas écrire...
M. Ryan: On peut bien rire.
M. Gendron: Non, je ne ris pas. Je suis très
sérieux. Je ne mettrais pas une disposition de...
M. Ryan: On peut bien essayer non pas de rire, mais de faire
rire, mais cela est déjà dans la Loi sur les élections
municipales. Nous n'inventons rien. Le principe de ceci est déjà
dans la Loi actuelle sur l'instruction publique. Si on est pour avoir un
débat d'une demi-journée là-dessus, moi-même, je n'y
tiens pas du tout. C'est hautement hypothétique. Ordinairement, quand on
fait une loi, on essaie de ne laisser aucune situation sans issue. Il y a
celle-là qui reste sans issue, théoriquement. C'est tout.
Le Président (M. Laporte): Donc, sur l'article 147.
M. Ryan: J'en propose l'adoption tel quel.
M. Gendron: Sur l'article 147, je suis d'accord.
Le Président (M. Laporte): L'article 147 est
adopté. J'appelle l'article 148.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Laporte): L'article 148 est
adopté. J'appelle l'article 149. L'article 149: Remplacer, à la
fin de l'article, les mots "Cour provinciale" par les mots "Cour du
Québec".
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Laporte): L'article 149 est
adopté. J'appelle l'article 150. L'article 150 a été
modifié: Insérer, après la première phrase, la
suivante: "il proclame également élu le candidat
déclaré élu en vertu de l'article 70 ou de l'article 75.
"
M. Gendron: Nous l'avions dans notre document. J'essaie de voir
où on met ça. Je prétendais qu'on l'avait dans notre texte
amendé.
Le Président (M. Laporte): C'est le "75" qui est
ajouté.
M. Gendron: Oui, vous avez raison. Ou de l'article 75, c'est
ça. D'accord.
Le Président (M. Laporte): L'article 150 tel que
modifié est adopté?
M. Gendron: Un Instant.
M. Ryan: Ce sont les deux cas. C'est candidature unique ou
désistement.
M. Gendron: Cela va. M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Laporte): L'article 150 tel que
modifié est adopté. J'appelle l'article 151.
M. Gendron: Ici, seulement une question. Encore là, si on
se rappelle. Comme il n'y a pas de modification proposée et que J'ai eu
beaucoup de commentaires sur le texte déposé, entre autres, par
la commission scolaire de Sherbrooke, l'Association des commissions scolaires
du Québec, l'Association des commissions scolaires de la région
de Laval-Laurentides-Lanaudière, la Fédération des
commissions scolaires catholiques du Québec, on recommande de maintenir
la procédure d'assermentatlon pour les commissaires entrés en
fonction, à l'article 151. Moi, je ne vois pas de modification. Donc, je
dis...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre. M. Ryan:
L'article 154. 1.
M. Gendron: D'accord. Alors, le point de vue
réclamé à l'article 151, vous allez en parler à
l'article 154.
M. Ryan: C'est ça.
(11 h 15)
M. Gendron: Parfait! Une deuxième chose: Quand il disait:
Nul ne peut exercer les fonctions de commissaire ou de syndic d'école
avant d'avoir prêté serment ou fait l'affirmation solennelle de
remplir fidèlement les devoirs de sa charge au meilleur de son jugement
et de ses capacités, conformément à la formule 1. Une
entrée de la prestation de ce serment ou de cette affirmation solennelle
est faite dans le livre des délibérations. Est-il question de
ça ailleurs? À l'article 154. 1?
Le Président (M. Laporte): Oui, à l'article 154.
1.
M. Gendron: Donc, ça va pour l'article 151.
Le Président (M. Laporte): L'article 151 est
adopté. J'appelle l'article 152.
M. Gendron: L'article 152, ça me va.
Le Président (M. Laporte): L'article 152 est
adopté. J'appelle l'article 153.
M. Gendron: "Le registre de la commission scolaire", est-ce un
terme familier? Oui? Le registre de la commission scolaire. Ici on
suggérait "le livre des délibérations", qui semble
être un catéchisme plus autorisé ou, encore, "le registre
des procès-verbaux".
M. Dupont: Le livre des délibérations ou le
registre des procès-verbaux, c'est la même chose.
M. Gendron: C'est ça, le livre des
délibérations ou le registre des procès-verbaux, c'est la
même chose mais, dans le présent cas, on n'utilise ni l'un, ni
l'autre.
Une voix: C'est la commission scolaire.
M. Gendron: Je le sais, mais allez à une commission
scolaire et dites: Donnez-moi donc une copie du registre de la commission
scolaire. Ils vont vous répondre: Voulez-vous dire le cahier des
délibérations ou le cahier des procès-verbaux? Autrement
dit, ils vous répondront par autre chose, alors je ne vois pas pourquoi
on prend une appellation qui n'existe pas me disant: il y en a deux qui
existent et qui veulent dire la même chose et on ne les prend pas.
Je n'en fais pas un drame, mais J'aimerais mieux ça, ici: Le
président d'élection inscrit dans le livre des
délibérations ou le registre des procès-verbaux de la
commission scolaire le nom des candidats. C'est une expression connue et
consacrée, plutôt que d'en inventer une qui n'est pas
familière au réseau.
Le Président (M. Laporte): Donc, la suggestion, c'est que
l'article 153 se lise ainsi: "Le président d'élection Inscrit
dans le registre des procès-verbaux de la commission scolaire le nom
des candidats proclamés élus et les résultats
officiel du scrutin."
M. Gendron: C'est ça, parce qu'ils savent ce que ça
veut dire et ce à quoi cela fait référence.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre. M. Ryan:
Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Laporte): L'article 153, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 154.
M. Gendron: il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Laporte): L'article 154 est
adopté. On introduit un nouvel article, l'article 154.1 qui se lit comme
suit: Insérer, après l'article 154, le suivant: "Un commissaire
doit, dans les 30 Jours de son entrée en fonction, prêter le
serment devant le président d'élection ou la personne qu'il
désigne de remplir fidèlement les devoirs de sa charge au
meilleur de son jugement et de sa capacité. "Une entrée de la
prestation de ce serment est faite dans le livre des
délibérations de la commission scolaire."
M. Ryan: il faudrait avoir concordance avec ce qu'on avait
tantôt, le registre des procès-verbaux.
M. Gendron: Oui, quoique là, au moins, comme en convenait
la loi 107... Cela ne dérange pas sincèrement, mais au moins le
registre du livre des délibérations, cela fait
référence...
M. Ryan: On a les deux expressions dans la loi 107?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On a les deux. On ne fera pas de chicane, on va garder
ce qu'il y a là.
M. Gendron: Tantôt on n'avait pas l'expression nouvelle,
mais ça ne me fait rien, M. le ministre, c'est vous qui décidez.
L'une ou l'autre, ça ne me dérange pas. Si vous laissez ça
comme ça, je suis d'accord.
M. Ryan: Si cela vous est indifférent, je pense qu'on est
mieux de le laisser tel quel.
M. Gendron: Je ne suis pas indifférent, mais ça,
ça ne me fait rien.
Le Président (M. Laporte): L'article 154.1 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 154.1 est
adopté. J'appelle l'article 155.
M. Gendron: L'article 155...
M. Ryan: On a une question.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Est-il possible qu'il y ait, en outre du livre des
délibérations et du registre des procès-verbaux, un autre
registre dans une commission scolaire? Pas selon la loi 107.
M. Gendron: Je pense qu'on l'a couvert tantôt. Selon la loi
107, sans être un spécialiste, c'est non. C'est pour ça
d'ailleurs que j'ai soulevé l'affaire. C'est une expression qui n'existe
pas dans nos législations. Si vous dites qu'il y a des commissions
scolaires qui disent avoir un registre, c'est leur affaire, ça ne me
dérange pas. C'est possible, sur le plan administratif, que des
commissions scolaires aient un registre. Elles appellent ça comme
ça, mais ce n'est pas... J'aime mieux qu'on se réfère
à un terme consacré par une loi, parce que là, n'importe
quel citoyen qui voudra avoir le registre des délibérations ou le
registre des procès-verbaux, au moins, c'est un terme connu,
consacré.
Le Président (M. Laporte): C'est une discussion plus
ouverte sur l'article 154.1 qui a été adopté.
M. Ryan: Je pense que la question a reçu sa
réponse.
Le Président (M. Laporte): Merci. Vous en êtes
toujours à l'article 155.
M. Gendron: Un instant. L'article 155...
Le Président (M. Laporte): L'article 154.1 est
adopté.
M. Gendron: Oui, mais sur l'article 155 on ne peut pas faire de
longue discussion.
Le Président (M. Laporte): Non. L'article 155 est
adopté. J'appelle l'article 156, où on remplacera dans la
première ligne du troisième alinéa les mots
"l'édifice" par les mots "le bâtiment". Sur l'article 156 du
fond...
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 156 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 157. L'article 157 est
remplacé par le suivant: "Un candidat, un représentant, un membre
du personnel électoral ou un électeur qui a porté
assis-
tance à un électeur ne peut communiquer le nom du candidat
pour lequel l'électeur a voté. "
M. Ryan: Ça va un peu loin. Dans le cas de
l'électeur, je trouve qu'on abuse. Dans le cas des autres, candidat,
représentant, membre du personnel, ça va très bien. Je
n'ai pas d'objection à le laisser... C'est pousser la vertu un peu loin.
Si le garçon va voter avec sa mère et qu'elle lui dit: N'aie pas
peur, dis-leur que j'ai voté libéral. Tu n'as pas le droit de
dire ça d'après la loi. C'est ridicule.
Mme Dougherty: D'où vient cet article, quelle en est la
justification?
M. Ryan: C'est en concordance avec l'article 116 qu'on a
adopté tantôt. C'est très bien, l'économie de cet
article est très bien. D'un autre côté, si c'est un
étranger, je comprends qu'on lui fasse cette obligation de ne pas
dévoiler le nom de la personne qui a voté. Ça
ramène l'objection que je formulais tantôt. Là où
les passions sont très vives, ça pourrait donner lieu à
des poursuites. Ce serait noyé dans le ridicule de toute
manière.
M. Gendron: Ça ne ferait pas long.
M. Ryan: Parce qu'on sait tous comment ça vote dans les
familles en général. Quand on entre dans une place et que l'homme
nous dit: Moi, je suis un bon garçon, j'ai 41 votes dans ma famille...
Vous savez comment ça se passe, M. Gendron. Il n'a pas le droit mais
c'est la vie.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Si c'est dans la loi 104, encore une fois, laissez-le
là, il n'y a pas de problème.
M. Gendron: Oui, moi, je...
Le Président (M. Laporte): L'article 157 tel que
modifié est adopté?
M. Gendron: On va dormir quand même.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 158.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 158 est
adopté. J'appelle l'article 159: Remplacer la première ligne du
deuxième alinéa, les mots "l'édifice" par les mots "le
bâtiment". On est à l'article) 59.
M. Gendron: Oui, un instant. C'est juste en ce qui concerne
l'expression. J'aimerais peut-être avoir un éclairage. Je n'aime
pas particulièrement la fin - je sais ce qu'on veut dire, par exem- ple
- "faire quelque autre forme de publicité partisane. " On dirait que
c'est libellé comme si on voulait dire: Pour autant qu'elle ne soit pas
trop partisane, ça va aller. Mais, votre filiale, je ne l'aime pas. Au
premier paragraphe, on dit: Sur les lieux d'un bureau de vote, tu ne peux pas
faire faire ceci; tu ne peux pas t'afficher. Tout est correct, et on finit: Ou
aux idées défendues ou combattues par celui-ci, ne faire quelque
autre forme de publicité partisane. Je ne sais pas si c'est moi qui ne
l'ai pas, mais...
M. Ryan: On peut l'enlever, ça. Il est vrai que c'est
général. Des fois, à vouloir être trop
général, on...
M. Gendron: Non, M. le ministre, ce n'était pas tellement
de l'enlever, mais de dire clairement: Ne peut faire aucune publicité
partisane. Le dire franchement.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection.
M. Gendron: Ne faire aucune publicité... Mais, là,
pourquoi dire "ni faire quelque autre forme de publicité"? C'est quoi,
l'expression "autre forme de publicité partisane"? On a un texte qui
laisse voir que ça dépend de la façon que tu
présentes ça, parce que quand on dit de "ni faire quelque autre
forme", on laisse voir que des formes de publicité seraient correctes le
jour du scrutin pour autant qu'elles n'aient pas la forme partisane.
M. Ryan: Mi faire aucune autre forme de publicité
partisane. Cela ferait mieux l'affaire du député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: C'est parce qu'on dit: "Nul ne peut utiliser un signe
permanent. " C'est de ça qu'on parle.
M. Ryan: Ce sont des formes de publicité
déjà. Si vous voulez ajouter "ni faire aucune autre forme", c'est
ça qu'on voulait dire.
M. Gendron: C'est ça.
M. Ryan: Mais si on veut mettre "aucune" à la place de
"quelque", ça règle le problème.
M. Gendron:: Oui c'est ça; j'aimerais mieux ça, ne
faire aucune autre forme de publicité. Là, on vient d'en nommer.
On dit: Si tu es assez intelligent pour en trouver d'autres, c'est
défendu aussi cette journée-là.
M. Ryan: il faudrait écrire "ni faire aucune autre forme
de publicité partisane". "Ni faire".
Le Président (M. Laporte): Donc, changer le mot...
M. Dupont: C'est ça, effectivement. C'est
une erreur, Ici, dans le texte. Dans le texte original, c'est "ni faire
aucune forme".
M. Ryan: Ah, merci!
M. Dupont: C'est une erreur dans le texte, le brouillon ici.
Le Président (M. Laporte): Ni faire aucune...
M. Ryan: C'est ça. Ni faire aucune forme de
publicité.
M. Gendron: il me semblait que les légistes ne pouvaient
pas faire des erreurs aussi grossières.
M. Ryan: Ha, ha, ha! On essaie de toujours garder l'oeil.
Le Président (M. Laporte): A l'article 159, le mot
"quelque"...
M. Ryan: "Ni faire aucune autre forme de publicité
partisane" serait la formule à retenir.
Le Président (M. Laporte): C'est la modification. Tout le
monde s'entend?
M. Ryan: Le mot "quelque" ouvrait la porte à des abus
libéraux.
Le Président (M. Laporte): L'article 159.
M. Gendron: On est obligés de vous surveiller constamment.
Cela va, pour l'article 159.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 160.
M. Gendron: L'article 160, ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 160 est
adopté. J'appelle l'article 161.
M. Ryan: C'est ce qui est dans notre Loi électorale,
ça aussi. C'est qu'un employé du gouvernement ne peut pas faire
un travail de nature partisane. C'est la même chose dans la Loi sur les
élections municipales, j'en suis sûr.
M. Gendron: M. le Président, ce que je n'aime pas,
ici...
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest. (11 h 30)
M. Gendron: Même si c'est la même chose, ce que je
n'aime pas, et les représentations ont été faites dans ce
sens-là par quelques avocats qui, parfois, aiment faire des avocasseries
mais, des fois, des choses... On dit, à tout le moins: "Un
employé d'une commission scolaire ne peut se livrer a aucune
activité de nature partisane relativement à une
élection... " Parce que "Un employé d'une commission scolaire ne
peut se livrer à un travail... " J'ai bien de la misère à
comprendre la portée d'un travail de nature partisane plutôt
qu'une activité.
M. Ryan: Une activité, c'est acceptable pour nous.
M. Gendron: Oui. Moi aussi.
M. Ryan: il n'y a pas de problème là.
M. Gendron: Ne constitue pas une activité de nature
partisane le fait d'assister et tout ça, à l'article 162 et
à l'article 161; "Un employé d'une commission scolaire ne peut se
livrer... "
Le Président (M. Laporte): À une activité de
nature partisane.
M. Gendron: "... à une activité de nature partisane
relativement à une élection à un poste de commissaire de
la commission scolaire. "
M. Ryan: Même si le conseiller... Au deuxième
alinéa, est-ce qu'on a l'équivalent d'association dans la Loi sur
les élections municipales? Je ne l'aime pas, mais c'est là.
Ça fait partie du consensus.
Le Président (M. Laporte): À l'article 161, premier
alinéa, deuxième ligne, on modifie "un travail" par "une
activité".
M. Ryan: Vous n'avez pas d'objection au deuxième
alinéa. Il y a un relent du référendum, la Loi sur les
référendums. Je ne l'aime pas, celui-là. Si vous voulez
l'enlever, je le ferais sauter.
M. Gendron: Je l'enlèverais et il ne me dérangerait
pas.
M. Ryan: Les associations, ça va un peu loin,
franchement.
M. Gendron: Ça va très loin même dans le
premier parce que, après avoir corrigé ça, je ne sais pas
si vous vous rappelez, M. le ministre, dans le premier, il y avait quand
même les directeurs généraux, la commission scolaire de
Saint-Eustache, la commission scolaire Jérôme-Le Royer, il y en
avait une couple qui disaient que cet article devrait être
supprimé, et ils parlaient de l'article 161, au complet.
M. Ryan: Comme on a un consensus largement établi sur ces
choses-là, je ne voudrais pas le briser ici par un caprice ce matin,
mais le deuxième alinéa, je pense qu'on n'est pas obligés
de mettre ça. On pourrait le laisser tomber et je pense que la
démocratie y gagnerait. Est-ce que ça va?
Le Président (M. Laporte): L'article 161, tel que
modifié, se lirait comme suit: "Un employé de la commission
scolaire ne peut se livrer à une activité de nature partisane
relativement à une élection à un poste de commissaire de
la commission scolaire. "
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Laporte): L'article 161 tel que
modifié est-il adopté?
M. Ryan: C'est très bien. M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): Adopté. J'appelle
l'article 162.
M. Ryan: Ce sont des clauses standard maintenant. On aurait
"activité" aussi, en haut de l'article, à la première
ligne. Ça va.
M. Gendron: J'ai une remarque, je ne suis pas sûr qu'elle
soit encore pertinente mais à l'article 162 on disait: "Le premier
alinéa ne s'applique pas... " Les gens prétendaient qu'on devrait
faire référence au président d'élection
plutôt qu'au secrétaire général. Est-ce que vous
partagez cette opinion?
M. Ryan: C'est parce qu'il est membre du personnel
électoral. Il l'est, Ipso facto.
M. Gendron: D'accord. Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 162 avec la
modification correspondant à l'article 161, à savoir: "Ne
constitue pas une activité de nature partisane". Donc, on a
modifié le terme "un travail" par "une "activité". Est-ce que
l'article 162 tel que modifié est adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 163. Sur
l'article 163, M. le député d'Abitibi-Ouest.
Contestation de l'élection
M. Gendron: A l'article 163, est-ce que vous vous rappelez, M. le
ministre, ce que les membres du conseil de l'île avaient
suggéré? Ce n'est pas terrible, mais ça semblait leur
faire plaisir et je trouve que ça ne changeait rien. "L'élection
d'un commissaire peut être contestée - on est dans le domaine
hypothétique - par un candidat ou par cinq électeurs quand cette
élection ou la proclamation qui s'y rapporte est
irrégulière, ou s'il a été pratiqué une
manoeuvre électorale frauduleuse en conséquence de laquelle il
est allégué que l'élection d'un commissaire est devenue
nulle. " À ce moment-là, à l'article 163, c'est une
prétention. Êtes-vous d'accord que c'est une prétention? On
prétend que l'élection d'un commissaire peut être
contestée par un candidat. Je vous le répète, ça ne
me dérange pas, mais ils voyaient la un jugement. Donc, ils disaient: Si
on disait, justement parce que c'est hypothétique... Donc, quand
l'allégation de l'Illégalité de l'élection d'un
commissaire ou l'illégalité de la procédure fait qu'il y a
contestation, Us disaient que l'article devrait dire: "En conséquence de
laquelle il est allégué que l'élection d'un commissaire
est devenue nulle", plutôt que de formuler le jugement dans la
dernière partie de la phrase en disant: "en conséquence de
laquelle l'élection d'un commissaire est devenue nulle. " Parce qu'elle
va peut-être le devenir mais, pour l'instant, c'est une allégation
de la nullité de l'élection. Alors, je ne fais pas un drame de
ça, mais je le suggère, je vous y fais penser.
M. Ryan: Auriez-vous objection à ajouter les mots qui ont
été proposés?
M. Dupont: Cela a l'air logique, sauf que, dans les deux textes
de loi, c'est exactement le même texte qui est ici.
M. Gendron: Quels autres?
M. Dupont: Dans la Loi électorale et la Loi sur les
élections municipales.
M. Ryan: On est aussi bien de s'en tenir à ces textes.
M. Dupont: il est évident qu'il faut qu'il y ait une
preuve. De toute façon, on conteste en alléguant qu'il a
été... C'est parce que l'article 163 est attributif d'un
résultat, pas seulement d'une démarche. C'est sûr qu'on va
alléguer, mais c'est seulement lorsque l'allégation est
prouvée que...
M. Ryan: La nullité de l'élection est acquise.
Le Président (M. Laporte): L'article 163 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 164,
où on remplacera, dans la deuxième ligne, le mot: "à", par
les mots "aux paragraphes 1 à 4 de l'article 202, indiqués dans
l'article 164. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 164 tel que
modifié est adopté. J'appelle l'article 165.
M. Ryan: Adoptté.
M. Gendron: Ce n'est pas un point de droit. Pourquoi des gens
prétendaient-ils qu'il serait plus logique d'adresser uniquement ces
demandes à la Cour provinciale plutôt qu'à la Cour
supérieure? Je répète, la CECM disait: On croit qu'il
serait beaucoup plus souhaitable que ces demandes soient adressées
uniquement à la Cour provinciale, plutôt que de permettre qu'elles
soient adressées à la Cour supérieure.
M. Ryan: Voulez-vous donner les explications, M. Dupont?
Le Président (M. Laporte): M. Dupont.
M. Dupont: C'est un problème d'ordre constitutionnel. Dans
le domaine municipal et scolaire, la Cour provinciale n'a pas compétence
sur la surveillance et le contrôle. Au plan électoral, la Loi
électorale, l'assemblée des députés peut
déléguer à la Cour provinciale ce pouvoir, mais il est
révisé par la Cour d'appel. Tandis qu'ici la Cour provinciale
n'aurait pas juridiction en quo warranto. C'est pour ça que c'est la
Cour supérieure qui a un pouvoir de surveillance et de contrôle.
Ça va?
M. Gendron: Si elle n'a pas juridiction et qu'on veut donner le
pouvoir, il faut que quelqu'un l'ait. Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 165 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 166.
L'article 166 a été remplacé par le suivant: "La
requête est présentée dans les 30 jours de la proclamation
d'élection ou dans les 30 jours de la perpétration de la
manoeuvre électorale frauduleuse lorsque la requête allègue
qu'elle a été pratiquée après la proclamation".
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 166 tel que
modifié est adopté. J'appelle l'article 167. L'article 167 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 168.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 168 est
adopté. J'appelle l'article 169.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 169 est
adopté. J'appelle l'article 170.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 170 est
adopté. J'appelle l'article 171.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 171 est
adopté. J'appelle l'article 172.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 172 est
adopté. J'appelle l'article 173.
M. Gendron: Est-ce que ça couvre le mandataire du
candidat?
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Est-ce que l'article 173 tel que libellé
couvre le mandataire du candidat dans la perspective où un candidat a
désigné formellement un mandataire?
Le Président (M. Laporte): M. le ministre. Excusez-moi,
à la question posée... M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Pour le bénéfice de la commission, de
l'enregistrement par personne interposée, la réponse semble avoir
été donnée. La question était: Est-ce qu'on
prévoit les manoeuvres frauduleuses qui pourraient être faites par
un mandataire du candidat? La réponse a été oui, puisque
le deuxième paragraphe indique le représentant.
Le Président (M. Laporte): Du candidat.
M. Gendron: Oui. S'il est prouvé au cours de l'instruction
qu'une manoeuvre électorale frauduleuse a été
pratiquée par un représentant d'un candidat, c'est la même
chose, l'élection est déclarée nulle. Ça va.
Le Président (M. Laporte): D'accord. L'article 173 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 174.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 174 est
adopté. J'appelle l'article 175.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 175 est
adopté. J'appelle l'article 176, où on remplacera, partout
où il se trouve, le mot "inobservance" par le mot "Inobservation". Sur
le fond de l'article 176?
M. Gendron: Un instant. Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 176 tel que
modifié est adopté. J'appelle l'article 177, où on
remplacera, dans la deuxième ligne, le mot "inobservance" par le mot
"inobservation". L'article 177 tel que modifié est-Il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): Adopté. L'article
178?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 178 est
adopté. J'appelle l'article 179, où on ajoute, à la fin,
les mots "et sans appel".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 179 tel que
modifié est adopté. J'appelle l'article 180.
M. Gendron: Adopté.
Vacances au conseil des commissaires et
procédures pour les combler
Le Président (M. Laporte): L'article 180 est
adopté. J'appelle l'article 181. À l'article 181, insérer,
après le paragraphe 5° du premier alinéa le suivant: "6°
s'il est en défaut de prêter son serment d'office. " Supprimer le
deuxième alinéa.
M. Ryan: Pour des raisons évidentes... Le
Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan:... on a laissé tomber toutes les dispositions qui
traitaient de ce sujet et visaient, au deuxième alinéa. On a
laissé tomber plus tôt et on laisse tomber ici aussi.
M. Gendron: Oui, j'ai juste...
Le Président (M. Laporte): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, ça va.
Le Président (M. Laporte): Est-ce que l'article 181, tel
que modifié, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 182.
M. Gendron: Pas de commentaires.
Le Président (M. Laporte): L'article 182 est
adopté. J'appelle l'article 183. (11 h 45)
M. Gendron: Pas de commentaires.
Le Président (M. Laporte): L'article 183 est
adopté. J'appelle l'article 184. Est-ce que l'article 184 est
adopté? J'appelle l'article 185.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 185 est
adopté. J'appelle l'article 186 où on supprime, dans la
deuxième ligne, les mots "s'est avoué ou".
M. Ryan: Elle est prophétique, celle-là. C'est une
disposition prophétique.
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Laporte): L'article 186, tel que
modifié, est adopté. J'appelle l'article 187.
M. Gendron: Adopté.
Le Président: (M. Laporte): L'article 187 est
adopté.
M. Ryan: il faudrait qu'ils aient ça à Ottawa.
M. Gendron: On va leur lire.
Le Président (M. Laporte): J'appelle l'article 188. On
remplacera, dans la deuxième ligne, les mots "la vacance d'un poste de
commissaire" par les mots "un fait visé aux articles 181 à
187".
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 188, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 189. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, ce ne sera pas long. Le député
d'Arthabaska se plaignait de ce qu'on allait trop vite. Il y avait une demande,
M. le ministre, assez largement répétée des cadres
scolaires de Jérôme-LeRoyer, Sherbrooke, des Laurentides, Laval,
et je ne vois pas si vous l'avez reprise parce que je ne vois pas de
modifications proposées, donc, par déduction... La demande
était que les articles 189 et 190 soient fondus, indistinctement, de
sorte qu'une vacance à un poste de commissaire, qu'elle survienne
moins de douze mois ou plus de douze mois avant l'expiration d'un
mandat, puisse être comblée par une nomination du conseil des
commissaires.
Il semble y avoir deux procédures d'instaurées, selon que
ce soit inférieur ou supérieur à douze mois. Là, je
veux juste que vous l'appréciiez, que vous en preniez connaissance. Pour
ma part, je ne suis pas capable d'évaluer, la pertinence très
fondée que cette procédure soit indistincte, du fait que c'est
inférieur ou supérieur à douze mois. Alors, je veux
savoir, premièrement, si vous l'avez vue. Est-ce que vous vous rappelez
que plusieurs intervenants prétendaient qu'il ne devrait pas y avoir
cette distinction? Et, si vous n'en avez pas tenu compte, pour quelle
raison?
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: La proposition qu'on nous avait faite, si je comprends
bien, équivaudrait à avoir des élections partielles en
tout temps ou à les supprimer?
M. Gendron: À les supprimer.
M. Ryan: D'autant plus qu'il est question, dans un article sur
lequel nous devrons statuer ultérieurement, de la possibilité
d'étendre le mandat à quatre ans.
Mme Dougherty: Quelle est la loi actuelle, M. le ministre?
Le Président (M. Laporte): Mme la députée de
Jacques-Cartier.
M. Ryan: Actuellement, ce sont les commissaires d'écoles
qui désignent une personne pour remplir une vacance.
Mme Dougherty: À n'importe quelle...
M. Ryan: S'ils ne le font pas dans un délai de 30 jours,
c'est le ministre. Là, on Introduit l'élection partielle
obligatoire, là où le mandat a plus de douze mois à
courir. Pour moins de douze mois, je pense qu'il est normal que cela se
règle autrement, il ne faut pas faire exprès. C'est là le
sens de la disposition. On y a bien pensé et on a
préféré le conserver.
M. Gendron: Je vais être très franc. Ce n'est pas
nécessairement ce que vous venez de dire que je voulais vous entendre
dire. Je voulais qu'au procès-verbal, compte tenu du fait que la
représentation a été faite, il y ait mention de la
volonté du ministre dans le sens qu'il l'a regardée. Je trouve
effectivement que, vous avez complètement raison de faire une
distinction entre une période inférieure et une période
supérieure à douze mois, particulièrement quant à
l'autre position que je défendrai avec vigueur, détermination et
longueur, si c'est requis, des élections aux quatre ans. Il est
évident que c'est dans la même logique. Je suis
complètement d'accord. Je voulais que le ministre puisse s'exprimer en
disant: Oui, j'ai regardé cela, et je maintiens la distinction entre
inférieur à douze mois et supérieur à douze
mois.
Le Président (M. Laporte): Mme la députée de
Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Ma question était à savoir si la loi
prévoit un nouveau recensement, mais je vois qu'à l'article 190
on utilise la même liste électorale.
M. Ryan: Sous réserve...
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
Mme Dougherty: Sous réserve.
M. Ryan: ...des demandes de changement qui pourront être
présentées. Il y a également une période de
révision qui est prévue.
Mme Dougherty: Dans une région urbaine, par exemple,
où il y a beaucoup de locataires et où il y a
énormément de déménagements chaque année,
une liste faite depuis deux ans pourrait être inutile. De refaire la
liste, ça coûte quelque chose. Je prévois un
problème, là.
M. Ryan: Avez-vous écouté les
représentations?
Mme Dougherty: Déjà, dans les milieux urbains, il y
a un problème de manque d'intérêt, etc. Cela pourrait
être encore pire avec une liste non valide.
Le Président (M. Laporte): M. le ministre.
M. Ryan: Je veux seulement faire une couple de
vérifications.
Le Président (M. Laporte): C'est bien.
M. Ryan: Pour une élection partielle, je pense qu'on est
mieux de s'en tenir à ça. Il va peut-être arriver des
problèmes. On corrigera in tempore utili.
Le Président (M. Laporte): Sur l'article 189.
M. Ryan: C'est ça. Ils vont venir nous voir avec la
facture.
Le Président (M. Laporte): Toujours sur l'article 189.
Est-il adopté?
M. Gendron: Oui. L'article 189, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Laporte): L'article 189 est
adopté. J'appelle l'article 190.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 190 est
adopté. J'appelle l'article 191.
M. Gendron: D'accord.
Congé sans rémunération
Le Président (M. Laporte): L'article 191 est
adopté. J'appelle l'article 192.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Laporte): L'article 192 est
adopté. J'appelle l'article 193.
M. Gendron: On avait dit, si on se rappelle, qu'on
réglerait ça en même temps que l'article 32..
Le Président (M. Laporte): L'article 32? M. Gendron:
Oui. Il n'est pas adopté. Une voix: Wo! Une voix:
Bonjour.
M. Ryan: Un grand développement. Un teint africain.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, à
l'article 193, on revient à l'article 32 dont l'amendement avait pour
objet de supprimer, dans la deuxième ligne, les mots "qui ne sont pas
ses employés". Y a-t-il des commentaires ou des remarques sur ce projet
d'amendement?
M. Ryan: En prenant les deux ensemble, je pense qu'il n'y a
aucune modification requise; les deux se tiennent. Cela veut dire que la
commission scolaire peut fixer le tarif de rémunération et de
frais des membres du personnel qui ne sont pas ses employés. Un
employeur autre que la commission scolaire doit donner un congé sans
rémunération à un employé faisant partie du
personnel électoral.
Il est dit ici que si c'est un employé de la commission scolaire
qui agit comme membre du personnel électoral, sa
rémunération ordinaire à la commission scolaire continue
de courir. C'est ce que je comprends, M. le...
Une voix: Non.
M. Ryan: Non? Je suis dans l'erreur, je m'excuse. Dans la Loi sur
les élections municipales, est-ce comme ça? On n'a pas
Intérêt à se distinguer de l'autre là-dessus. L'un
ou l'autre régime m'indiffère.
M. Gendron: On pourra regarder ça quand vous aurez
fini.
M. Ryan: C'est l'employé de la municipalité qui
sera appelé à servir comme officier d'élection. Y a-t-il
un article traitant de ça?
M. Gendron: C'est sur ça que j'avais attiré votre
attention, M. le ministre. C'est pour ça que je pensais que vous auriez
apprécié la mention "qui ne sont pas ses employés" que je
ne trouve pas nécessaire. L'argument que j'avais évoqué -
d'ailleurs, il y en a d'autres qui pensent la même chose que moi - c'est
qu'un tarif uniforme doit être établi pour toutes les commissions
scolaires pour la rémunération du personnel électoral. Je
ne suis pas capable de justifier la logique d'avoir une distinction. La
commission scolaire fixe le tarif de la rémunération et les frais
des membres du personnel électoral, mais autres que les siens. Les siens
qui auront à travailler lors d'une campagne électorale, pour ce
qui est de la tarification de la journée électorale ou de la
période électorale, ça devrait être un tarif
uniforme, indépendamment que tu sois un employé...
M. Ryan: Le point qui se pose, en pratique, c'est le congé
sans rémunération. Supposez qu'une employée d'une
commission scolaire ait une rémunération, et c'est probablement
le cas, plus élevée que celle de l'officier d'élection. A
ce moment-là, il va aller travailler là et on va lui dire: Tu y
vas à la condition d'avoir une coupure de salaire. C'est ça que
je n'aime pas là-dedans. Tandis que si on disait: Tu y vas, tu gardes
ton salaire comme si de rien n'était, il n'y a personne qui en souffre.
On ne perd rien, mais il me semble qu'on ne doit pas faire exprès pour
pénaliser la personne qui va aller travailler. C'est ça, mon
souci.
M. Gendron: Juste une seconde, M. le ministre. Où
voyez-vous qu'il y a une référence à ce que vous venez de
dire? Si tu es employé, tu dois le faire sans
rémunération. A quelle place voyez-vous ça, à
l'article 32?
M. Ryan: A l'article 193. Tout employeur doit, sur demande
écrite, accorder un congé sans rémunération... " On
ne fait pas exception pour la commission scolaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela veut dire
qu'il s'en va en congé sans solde et si le taux prévu pour
l'officier d'élection est plus bas que son salaire normal, il est
pénalisé.
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela veut
dire que quelqu'un qui gagnerait peut-être 50 000 $ par
année... Si son taux horaire est de 10 $ l'heure et si on engage un
officier d'élection à 8 $ l'heure, on est obligés de le
rémunérer à 8 $ l'heure. Alors, il est
pénalisé de 2 $. Je pense que c'est ça que le ministre
veut éviter.
M. Ryan: Oui, exactement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors que s'il
garde son salaire initial, ça devient un prêt de service à
l'organisation électorale, il n'est pas pénalisé et il
garde ses avantages et tout ça. Autrement dit, il n'est pas en
congé sans solde.
Il est prêté à son taux.
M. Ryan: Ah oui! C'est sûr, mais c'est parce qu'il y a des
endroits où le problème va se présenter. On a besoin de
cet employé-là et, si on ne peut pas l'utiliser parce qu'il va
perdre de l'argent, ce n'est pas une bonne chose.
M. Gendron: Mais, M. le Président, en tout cas au
ministre, je ne comprends toujours pas pourquoi on ne dirait pas: Tout
employeur doit, sur demande écrite, accorder un congé à un
employé faisant partie du personnel électoral.
Mme Dougherty: Mais c'est sans rémunération.
M. Ryan: Oui, mais ça, sans
rémunération...
M. Gendron: Non, loin de ça. Je ne veux pas... Il va
l'avoir. Pourquoi dirait-on sans rémunération?
M. Ryan: Attendez un peu.
M. Gendron: il va l'avoir, sa rémunération.
M. Ryan: Si on s'entend là-dessus, on va enlever "sans
rémunération".
M. Gendron: Bien ouil Tout employeur doit, sur demande
écrite, accorder un congé à un employé faisant
partie du personnel électoral.
M. Ryan: Maintenant, dans le cas d'un employeur privé,
là, il va dire: il va aller gagner de l'argent là-bas, mais je
suis obligé de le payer quand même.
M. Gendron: Oui. Puis? Il a raison, l'employeur
privé...
M. Ryan: Parce que là, vous allez créer deux
classes.
M. Gendron: il va aller gagner de l'argent là-bas et je
suis obligé de le payer chez moi et je suis d'accord là-dessus.
Parce que si on veut que ce ne soit pas une brimade à une participation
au personnel électoral, il faut qu'il ait une rémunération
pour donner une chance à tout le monde.
M. Ryan: C'est ça mais, dans la Loi électorale,
c'est un congé sans rémunération. Je pense qu'on est mieux
de s'en tenir à ça.
M. Gendron: Mais c'est parce que c'est toujours la même
chose. La Loi électorale, un congé sans
rémunération...
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Je comprends. Il y a des gens dans le secteur
privé qui, la journée d'élection, veulent dire à
leur employeur: Au-delà des quatre heures que tu vas me donner pour mon
droit de vote, moi, je veux, la journée de l'élection, travailler
pour qui je veux. Il y a une logique compte tenu de l'amplitude. Il y a bien
plus de gens qui, lors d'une journée électorale, sont
appelés à ne pas fournir leur prestation de travail à leur
employeur, mais à la fournir à l'un ou l'autre des partis
politiques.
Mais les élections scolaires, en passant, c'est quand? Les
élections scolaires, c'est quand? Vous le savez, 95 % du temps, c'est un
dimanche, une journée fériée. Donc, on fait une
application qui ne s'applique pas vraiment. Alors ça, je ne parlerais
pas de ça. Je ne parlerais pas de "sans rémunération".
Tout employeur doit, sur demande écrite, accorder un congé
à un employé. Les quelques cas où ça va se
présenter, il discutera avec son employé...
M. Ryan: J'aime mieux qu'on mette... Je vais vous dire, je ne
l'enlèverai pas celui-là, en tout cas, au nom du gouvernement. Vu
qu'on l'a dans la Loi électorale, j'aime mieux ne pas changer
l'économie de ces choses-fa. Si on écrit qu'il doit accorder un
congé sans rémunération, s'il veut donner la
rémunération, il va la donner quand même. C'est ça
qui va arriver dans bien des cas: L'élection, arrange-toi avec
ça. On ne change rien à ta paie nous autres et tout. Mais
là où il y aurait de la chicane, on ne peut pas dire qu'on a deux
poids, deux mesures.
M. Gendron: D'accord. M. Ryan: À ce
moment-ià...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? L'article
193, adopté avec amendement?
M. Gendron: Non, il n'y en a pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
M. Ryan: À ce moment-là, il faut reprendre
l'article 32 pour être bien sûr qu'on se comprend.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, mais
l'amendement...
M. Ryan: À ce moment-là, je laisserais l'article 32
avec l'amendement qu'on avait proposé. La commission scolaire fixe le
tarif de la rémunération et des frais des membres du personnel
électoral, point.
M. Gendron: Vous avez raison.
M. Ryan: Là, on aurait quelque chose de clair.
M. Gendron: Je suis toujours d'accord pour qu'on adopte l'article
32 tel que vous l'avez suggéré, c'est-à-dire en supprimant
les mots "qui ne sont pas ses employés."
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça.
Alors, l'article 193 est adopté, tel qu'amendé, et l'amendement
à l'article 32 se lit comme suit: Supprimer, à la deuxième
ligne, les mots "qui...
M. Gendron: Non, ça n'a rien à voir, l'article 193,
avec l'article 32. Vous dites...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 32.
M. Gendron: D'accord. Mais ne dites pas que l'article 193 est
amendé, tel que l'article...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, en
fonction... Je m'excuse.
M. Gendron: Alors, l'article 32 est adopté, tel
qu'amendé, parce qu'on l'avait mis en suspens.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
M. Gendron: Et on a dit: On verra ça avec l'article
193.
M. Ryan: C'est ça, en supprimant les mots "qui ne sont pas
ses employés".
M. Gendron: Oui. M. Ryan: Cela va? M. Gendron:
Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. Alors,
l'article 32 devient-Une voix: ... M. Ryan: Oui, c'est ça!
M. Gendron: L'article 32 est adopté, tel que
présenté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
ça.
M. Gendron: Et l'article 193, adopté tout court.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 193,
adopté.
M. Gendron: Adopté tout court, ça veut dire
tel...
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 194: "L'employeur ne peut, en raison de ce congé,
congédier, mettre à pied, suspendre, rétrograder ou
déplacer cet employé, ni porter atteinte à aucun des
avantages reliés à son emploi. "Ce congé n'interrompt pas
le service continu de l'employé. "Au cours de ce congé,
l'employé peut continuer à cotiser à tous les
régimes auxquels il participe s'il en fait la demande écrite au
début du congé et s'il verse la totalité des primes y
compris la part de l'employeur. "À l'expiration du congé,
l'employé a droit aux avantages dont il aurait
bénéficié s'il avait alors été au
travail."
L'article 194?
M. Gendron: Les articles 194, 195 et 196 adoptés, en ce
qui me concerne.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les articles 194,
195 et 196 adoptés. On arrive au chapitre XI ayant pour titre
"Financement des candidats", article 197, dont je vous invite à prendre
connaissance.
Financement des candidats
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est parce que je
voulais reprendre un rythme nord-américain.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest
M. Gendron: M. le ministre... M. Ryan: Oui?
M. Gendron: Les avocats de la Fédération des
commissions scolaires, des fois, ont un purisme... Je pose la question avant de
porter un jugement, ils prétendent que le deuxième alinéa
de l'article 197... Est-ce que ça voudrait dire que la succession d'un
candidat décédé pourrait réclamer le remboursement
auquel ce dernier aurait eu droit? Est-ce assez fort! Je ne
sais pas, je pose la question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous autres non
plus.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Pour ce qu'il va y avoir de remboursement, ça
coûterait plus cher à la succession de le réclamer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est ce que je pense, mais très
sérieusement, ils disent: Le deuxième alinéa implique-t-il
que la succession d'un candidat pourrait réclamer le remboursement
auquel ce dernier aurait eu droit?
M. Ryan: C'est un autre candidat, ce n'est pas celui qui est
mort.
M. Gendron: Non, je le sais, mais c'est écrit: Un candidat
a également droit à un remboursement lorsque la procédure
d'élection doit être reprise par suite d'un décès.
Donc, on parie de la même chose. Ils disent que, tel que libellé,
comme ça, ça pourrait laisser planer...
M. Ryan: Je sais, cela pourrait nous conduire loin.
M. Gendron: Ah! très loin! Un type qui voudrait faire de
l'argent, quinze ans plus tard, pourrait possiblement prétendre qu'il a
droit à une partie du remboursement que la personne
décédée aurait eu, plus les intérêts.
M. Ryan: C'est noté pour la postérité. M.
Gendron: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 197est
adopté. J'appelle l'article 198.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Tel
qu'amendé? Il y a un projet d'amendement.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 198 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 199.
M. Gendron: L'article 199, ça va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 200. L'article 199 est adopté, M. le secrétaire.
Dispositions générales
M. Gendron: L'article 200, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 200 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
pas de commentaires? Adopté. J'appelle l'article 201.
M, Gendron: L'article 201, M. le ministre. La
fédération vous avait demandé de modifier cet
article-là afin de prévoir un délai ainsi que le nombre de
parutions qui doivent être faites. Est-ce que cette demande a
été évaluée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Gendron: Je ne la vois pas dans l'amendement non
proposé. C'est pour ça que je vous pose la question: Est-ce que
vous avez évalué la possibilité? La
Fédération des commissions scolaires du Québec, dans son
mémoire 114, disait: On souhaite que l'article 201 soit modifié
afin de prévoir un délai, ainsi que le nombre de parutions qui
doivent être faites.
M. Ryan: Le délai s'applique à tout avis prescrit
par la présente loi. Dans la majorité des cas, il est
indiqué. C'est seulement pour les cas où ce n'est pas
indiqué.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On ne peut pas avoir une clause omnibus ici. Il y a des
cas où ce n'est pas indiqué. Cela dépend des circonstances
qui rendent difficile...
M. Gendron: Sur le délai, vous avez un argument. Sur le
nombre de parutions qui doivent être faites...
M. Ryan: Cela veut dire que c'est une fois.
M. Gendron: Cela veut dire que c'est une fois. Vous êtes
d'accord que sur un tel avis une fois, en règle générale,
c'est suffisant.
M. Ryan: En général, une fois suffit, à
moins de dispositions contraires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 201
est-il adopté?
M. Gendron: Oui et si vous vouliez suspendre pour deux
minutes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 201 est
adopté. Les travaux sont suspendus pour
deux minutes, à la demande du député
d'Abitibi-Ouest.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
permanente de l'éducation suspend ses travaux jusqu'après la
période de questions à l'Assemblée nationale.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
(Reprise à 15 h 40)
Dispositions pénales
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'éducation reprend ses travaux à
l'endroit où nous les avions laissés avant la suspension de ce
midi, c'est-à-dire à l'article 202. L'article 202 fait partie du
treizième chapitre ayant pour titre "Dispositions pénales". Cet
article 202 fait l'objet d'un projet d'amendement. Je me permets de lire
l'amendement à l'effet de: 1° remplacer, dans la première et
la deuxième lignes, les mots "la confection" par les mots
"l'établissement"; 2° ajouter après le paragraphe 4°, les
suivants: "5° communique, sans y être autorisé, la liste
électorale ou les renseignements contenus sur cette liste; "6°
utilise la liste électorale à des fins commerciales ou à
d'autres buts lucratifs. "
Tel est l'objet de l'amendement déposé par le ministre
à l'article 202. M. le ministre, avez-vous des explications? Cela
va?
M. Ryan: À l'article 202, je n'ai pas d'explication.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas d'explication.
Est-ce que l'article 202 est adopté tel qu'amendé?
M. Ryan: C'est plus clair quand je n'explique pas, des fois.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 203. Pas de remarques?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 204. L'article 204 fait aussi l'objet d'un amendement
déposé par le ministre, soit un amendement qui se lit comme suit:
1° ajouter, à la fin du paragraphe 2°, "ou 118. 1"; 2°
remplacer, dans la première ligne du paragraphe 6°, le moi "son" par
le mot "un". "
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 204?
M. Gendron: Pas de ma part.
Le Président (M. Parent, Sauvé): il n'y a pas
d'intervention à l'article 204. Il est adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 205.
Une voix: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
L'article 205 est adopté. J'appelle l'article 206. Est-ce qu'il y a des
remarques sur l'article 206?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 206est
adopté. J'appelle l'article 207.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 207est
adopté. J'appelle l'article 208.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 208 est
adopté. J'appelle l'article 209 qui est amendé par un amendement
proposé par le ministre de l'Éducation. L'amendement se lit comme
suit:
Remplacer, dans la deuxième ligne du deuxième
alinéa, le mot "breuvages" par le mot "boissons".
Est-ce qu'il y a des commentaires? Vous êtes d'accord avec les
boissons?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
L'article 209 est adopté. J'appelle l'article 210 qui fait aussi l'objet
d'un amendement déposé par le ministre de l'Éducation.
L'amendement se lit comme suit:
Supprimer, dans les troisième et quatrième lignes, les
mots "en outre du paiement des frais".
M. Gendron: Un Instant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une intervention,
M. le député?
M. Gendron: Oui. Pourquoi le ministre enlève-t-ll "en
outre du paiement des frais"?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: C'est de concordance avec le nouveau Code de
procédure pénale.
M. Gendron: Vous m'avez bien entendu. C'est bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 210 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 211 qui fait aussi
l'objet d'un amendement. Il se lit comme suit:
Supprimer, dans la quatrième ligne, les mots "en outre du
paiement des frais". C'est l'article 211.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: On me fait remarquer ceci, et je pense que c'est avec
raison - disons que l'autre, ça me dérange moins. Sans revenir
sur l'adoption, le ministre a ajouté, à l'article 202, de
nouvelles infractions: commet une infraction quiconque, à l'occasion de
l'établissement ou de la révision de la liste électorale,
fait telle chose, entre autres, utilise la liste électorale à des
fins commerciales ou à d'autres buts lucratifs. À l'article
210...
M. Ryan: Oui.
M. Gendron:... comme ces éléments n'étaient
pas là, il n'y a pas de référence à l'ajout des
deux éléments concernant... Donc, ça veut dire qu'on ne
parle jamais de ce qu'il y a comme sanctions pour les personnes qui ne se
conformeraient pas à l'une ou l'autre, c'est-à-dire qui
commettraient les infractions ajoutées à l'article 202.
M. Ryan: C'est prévu à l'article 211 que tout
l'article 202 entraîne les mêmes sanctions.
M. Dupont: L'article 202 couvre les paragraphes 5° et
6°.
M. Gendron: C'est à l'article 211. Donc, c'était
normal que je pose ma question à ce moment-ci, mais j'ai la
réponse à ma question à l'article 211.
M. Ryan: C'est ça. M. Gendron:
Agréé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, l'article
211 tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 212.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 212est
adopté. J'appelle l'article 213.
M. Gendron: L'article 213, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 213 est
adopté. J'appelle l'article 214 qui fait l'objet d'un amendement qui se
lit comme suit: Supprimer, dans les deuxième et troisième lignes,
les mots "suivant la Loi sur les poursuites sommaires (L. R. Q., chapitre
P-15). " Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 214 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle maintenant l'article 215 qui fait
partie du chapitre ayant pour titre "Modifications de concordance", chapitre
XIV.
Modifications de concordance
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais solliciter une suspension de
quelques minutes. J'aurais voulu avoir un entretien avec le
député d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation, votre sollicitation est acceptée. La commission
suspend ses travaux.
(Suspension de la séance à 15 h 48)
(Reprise à 16 h 22)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission de
l'éducation reprend ses travaux. Nous en étions à
l'étude de l'article 215 du chapitre XIV ayant pour titre "Modifications
de concordance". J'appelle l'article 215. Y a-t-il des commentaires sur
l'article 215?
ML Gendron: L'article 215, cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article
215est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 216.
M. Ryan: À l'article 216, nous gardons substantiellement
cet article très important de la Loi sur l'instruction publique actuelle
sauf les mots "dans la Gazette officielle du Québec".
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 216 est
adopté. J'appelle l'article 217 qui fait l'objet d'un amendement
déposé par le ministre
de l'Éducation qui se lit comme suit: Remplacer, dans les
troisième et quatrième lignes de l'article 47. 5 du chapitre
T-14, "(1988, chapitre indiquer ici le numéro de chapitre de la
présente loi)" par: "(1989, chapitre indiquer ici le numéro de
chapitre de cette loi). "
M. Gendron: Habituellement, M. le ministre, vous teniez compte
des représentations qui vous avaient été faites par les
usagers de la langue française. Ici, je ne vois pas... Ils
suggéraient qu'on dise plutôt l'expression "pour les fins de" en
remplacement de "aux fins de".
M. Ryan: Je pense qu'ils ont raison.
M. Gendron: Moi aussi et vous ne faites pas le changement. Alors,
il faudrait le faire.
M. Ryan: Si vous voulez le proposer, on l'adopte.
M. Gendron: Oui, je le propose: "les commissaires divisent, aux
fins de", plutôt que "pour les fins de la prochaine"...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Aux fins...
M. Gendron: Oui. Changer "pour les" par "aux".
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. C'est
à la deuxième ligne de l'article 47. 5.
M. Gendron: Après 47. 2: "les commissaires divisent, aux
fins de la prochaine élection... "
Le Président (M. Parent,
Sauvé): "... tenue
conformément à la Loi... " Cela va. Est-ce que l'article 217,
avec l'amendement proposé par le député d'Abitibi-Ouest,
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 218. Y a-t-il des commentaires sur l'article 218?
M. Gendron: Je ne sais pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est de savoir ce que c'est la sous-section 2 de la
section I de la partie lll de cette loi. Je voudrais bien abroger ça
mais... À l'article 218, vous dites: "La sous-section 2 de la section I
de la partie III de cette loi est abrogée. " Parle-t-on de la loi
106?
M. Dupont: C'est la vieille loi. Les articles 48 et 49 sur les
circonscriptions électorales. Là, on est en train de nettoyer le
chapitre 1-14. C'est remplacé par la loi 106. Donc, la vieille loi.
M. Gendron: La vieille loi. Une voix: Cela va?
M. Gendron: Oui, si c'est la vieille loi, cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
étant donné que c'est la vieille loi, l'article 218 est
adopté. J'appelle l'article 219, qui fait aussi l'objet d'un amendement
déposé par le ministre de l'Éducation, amendement qui se
lit comme suit: A l'article 219, supprimer le paragraphe c proposé
à l'article 52. 1 de la Loi sur l'instruction publique.
Je vais lire le paragraphe c...
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Alors,
l'article 219 est adopté. J'appelle l'article 220. Est-ce qu'il y a des
commentaires ou des interventions à l'article 220?
M. Gendron: Je n'en ai pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 220est
adopté. J'appelle l'article 221.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 221 est
adopté. J'appelle l'article 222.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 222est
adopté. J'appelle l'article 223.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 223 est
adopté. J'appelle l'article 224 qui fait l'objet d'un amendement de la
part du ministre de l'Éducation. L'amendement se lit comme suit.
Remplacer l'article 224 par le suivant: "224. L'article 71 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne, des mots
"avant le 1er mai" par les mots "avant le 1er avril". "
M. Gendron: Pourquoi? Je ne me rappelle pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre....
M. Gendron: Je ne suis pas capable de faire la
référence, là.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... de
l'Éducation, pourquoi remplacer l'article 224?
M. Gendron: Est-ce que c'est pour la
division en circonscriptions?
M. Dupont: C'est ça, c'est parce que les
déclarations aux fins de taxation ont lieu avant le 1er avril, c'est
pour ça, par concordance, pour établir la même
règle.
M. Ryan: Quelqu'un qui veut changer, se mettre sous le
régime...
M. Dupont: À cause de la loi 106. M. Gendron:
D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'amendement est
donc adopté. L'article 224 est adopté. J'appelle l'article
225.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 226.
M. Gendron: L'article 225, attendez un peu. Ici, encore
là, ce n'est pas majeur, mais ça dirait probablement plus ce
qu'on veut dire si on disait: "La réception par le président des
commissaires et le président des syndics ou par leurs
secrétaires, de l'avis prévu à l'article 71 met la
personne qui l'a donné sous l'autorité des commissaires,
plutôt que "sous la juridiction des commissaires, à partir du 1 er
juillet."
M. Dupont: il faut faire attention, là, on modifie la
vieille loi. Dans la vieille loi, il y a tout un langage...
M. Ryan: C'est ça.
M. Dupont: ...qui n'a pas été...
M. Ryan: Je pense qu'il faut tenir compte de ce que dit M.
Dupont.
M. Dupont: Oui, c'est parce qu'il y aura des distorsions.
M. Ryan: Parce que, là, nous restons...
M. Gendron: Bien oui, mais "sous la juridiction des
commissaires", ce n'est pas sous la juridiction des commissaires, c'est sous
l'autorité des commissaires.
M. Ryan: C'est parce que, dans la vieille loi, il y a d'autres
articles que nous ne retouchons pas qui disent "sous la juridiction de" et,
comme il le dit, il va y avoir des problèmes de concordance qui vont se
poser, ils vont dire: Comment se fait-il qu'ils ont gardé ce
mot-là et qu'ils n'ont pas... Il peut y avoir un magistrat plus
perceptif que d'autres qui va trouver le moyen d'écrire 25 pages pour
expliquer la différence entre les deux.
M. Dupont: En fait, il faudrait dire "sous la compétence
de", si on voulait un bon terme. Selon la loi 107, le texte de la loi 106
serait "sous la compétence de". Mais, comme on modifie une vieille loi
qui a déjà tout son langage...
M. Gendron: Ce sont des vieilles affaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. L'article
225 est adopté. L'article 226.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 226est
adopté. J'appelle l'article 227.
M. Gendron: Au début, il avait dit que les trois
restaient, Cris, Naskapis...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des commentaires sur l'article 227?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 227est
adopté. J'appelle l'article 228.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 228 est
adopté. J'appelle l'article 229 qui fait l'objet d'un amendement
déposé par le ministre de l'Éducation. L'article 229.1,
vous avez copie de l'amendement, j'imagine. Oui, excusez. On va adopter, si
vous êtes d'accord, l'article 229. Êtes-vous d'accord pour
l'article 229 avant d'aller à l'article 229.1?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 229 est
adopté. J'appelle l'article 229.1. L'article 229.1 est un nouvel
article.
M. Ryan: C'est l'équivalent de ce que nous avons mis dans
la loi 107, les conflits d'intérêts.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 229.1
est adopté. J'appelle l'article 230.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 231. il y a un amendement à l'article 231 qui se lit
comme...
M. Ryan: Qu'on a déjà fait
antérieurement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...suit:
Remplacer, dans la septième ligne du troisième
alinéa de l'article 354. 1. 1, les mots "la municipalité
au sens de la Loi sur la fiscalité municipale" par les mots "l'organisme
municipal qui a compétence en matière d'évaluation
municipale".
M. Ryan: C'est une modification que nous avons faite à
plusieurs reprises dans le texte même de la loi 106. C'est pour inclure
la MRC là-dedans, la définition de la municipalité telle
que contenue dans les lois municipales. Notre première formulation ne
rendait pas compte de tout de ce côté-là. Elle laissait
à découvert.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 231 est
adopté.
M. Ryan: M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: il convient peut-être d'expliquer
brièvement pour qu'il n'y ait pas de malentendu entre les membres de la
commission. L'exercice que nous faisons vise à préserver, avec
les modifications de concordance qui s'imposent naturellement, les dispositions
actuelles de la Loi sur l'instruction publique en ce qui regarde les
élections scolaires. Faisons l'hypothèse, par exemple, qu'une
injonction serait éventuellement accordée Invalidant la loi 107.
Il pourrait arriver que tout ceci soit remisé au "frigidaire". À
ce moment-là, la vieille Loi sur l'instruction publique garde son
économie propre et continue de pouvoir être utilisée pour
une situation d'urgence qui ne devrait pas se produire, mais sur laquelle nous
n'avons pas un contrôle absolu.
M. Gendron: Ici, tous les articles qu'on va voir, ce sont
toujours des articles qui modifient la vieille Loi sur l'instruction publique
concernant les élections?
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Ce n'est pas une loi qui modifie la loi 106?
M. Ryan: Non, pas du tout. Voyons, ce serait ridicule. Mais elle
modifie la vieille loi dans le sens de ce que nous avons fait pour la loi 106
jusqu'à maintenant.
M. Gendron: C'est ça, oui, bien sûr. M. Ryan:
D'accord. M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Ce sont des dispositions de concordance.
M. Gendron: Oui, mais toujours dans la perspective où la
loi 107 serait invalidée.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Sincèrement, il n'y a pas d'autre
justification?
M. Ryan: Non. Mol, je n'en vois...
M. Gendron: Être très secure de la loi 107, toutes
ces dispositions n'auraient pas d'affaire à venir engraisser inutilement
la loi 106.
Une voix: Cela n'a pas d'affaire à être là
pour les commissions scolaires cries et du littoral. Dans la logique de
l'affaire, cela va se trouver dans la loi des commissions scolaires cries et du
littoral. Donc, il n'y a aucun rapport avec ça.
M. Ryan: Malgré qu'il y art bien des dispositions... Pour
les élections scolaires de la commission scolaire crie, il y a bien des
dispositions particulières à eux.
M. Dupont: Oui, dans leur partie spécifique.
M. Ryan: Oui, c'est ça. Ça ne vote pas de la
même manière.
M. Dupont: il y a des articles de la vieille loi...
M. Gendron: Donc, ça ne les concerne pas du tout?
M. Dupont: Cela ne les concerne pas du tout.
M. Ryan: Pas du tout.
M. Dupont: Ni la loi 106, ni les modifications qu'on fait
là à la vieille loi.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. J'appelle
l'article 232.
M. Gendron: Line minute.
M. Ryan: C'est de la concordance.
M. Gendron: J'ai une question d'ordre général.
Pourquoi n'a-t-on pas mis ça plutôt dans la loi 107? Les
dispositions qu'il y a là n'ont plus rien à voir avec les
élections, du moins la plupart. Regardez celle-là, à
l'article 231: "Une personne physique propriétaire d'un immeuble
imposable situé sur le territoire commun (... ) doit verser ses
cotisations scolaires à la commission scolaire où sont inscrits
ses enfants. " Ce n'est pas une disposition liante par rapport à
l'élection
scolaire.
M. Ryan: C'est dans la loi 106 qu'on a déterminé le
droit de vote de ces personnes en disant: Elles vont voter si elles ont des
enfants inscrits aux écoles de la commission scolaire. C'est dans la loi
106. Ici, on continue ce qu'on a fait pour des articles antérieurs.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 232 est
adopté. J'appelle l'article 233. Y a-t-il des commentaires sur l'article
233?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 233est
adopté. J'appelle l'article 234.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 234est
adopté. J'appelle l'article 235.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 235est
adopté. J'appelle l'article 236.
M. Gendron: Je ne sais pas ce qu'on supprime dans l'article 236.
Qu'est-ce qu'on supprime, à l'article 236?
M. Ryan: C'est un alinéa de l'article 498 traitant de la
composition du Conseil scolaire de l'île de Montréal.
M. Dupont: L'article 145 s'applique mutatis mutandis. On l'a
abrogé.
M. Gendron: C'est vrai. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 236est
adopté. J'appelle l'article 237.
M. Ryan: À l'article 237, on est encore dans les
commissions scolaires de l'île de Montréal.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des commentaires sur l'article 237?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 237est
adopté. J'appelle l'article 238.
M. Ryan: M. le conseiller juridique, juste un petit point. A
l'article 535, est-ce que cela couvre nos parents de la minorité
linguistique? Est-ce que vous avez objection...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: ...à ce que nous gardions en suspens, pour
l'instant, l'article 237? Il faudrait faire une concordance avec...
Le Président (M. Parent, Sauvé): il faudra
rescinder, M. le ministre, parce qu'il a été adopté.
M. Ryan: il a été adopté?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre.
M. Gendron: Ce n'est pas grave. On peut y revenir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord, on
revient.
M. Ryan: il faut faire une concordance avec l'autre disposition
qui prévoit la présence d'un commissaire-parent
représentant la minorité linguistique. Il a été
omis.
M. Gendron: Oui, mais qui va venir. M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: On ne l'a pas vu celui-là. L'article dont vous
parlez, on ne l'a pas vu.
M. Ryan: On en a parlé beaucoup plus tôt.
M. Dupont: On va le changer tantôt. Il y a un amendement
à la loi 107.
M. Gendron: Non, mais...
M. Ryan: Oui, dans la loi actuelle. C'est correct. Très
bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va suspendre
l'adoption de l'article 237. On y reviendra. Êtes-vous d'accord? On
suspend l'article 237 et on rescinde notre décision de l'adopter. Cela
va? D'accord. J'appelle l'article 238. Est-ce que l'article 238 est
adopté?
M. Gendron: C'est la même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: J'aimerais juste avoir une indication, à
savoir à quoi ces articles se rapportent, les articles 538 à 542
qu'on abroge.
M. Dupont: Ce sont les articles 78 à 168 de la vieille loi
qui concerne tout le processus électoral, cens
d'éligibilité, cens électoral, scrutin, contestation
d'élection.
M. Gendron: On les a...
M. Dupont: Dans la loi 106.
M. Gendron:... adoptés dans la loi 106. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 238 est
adopté. J'appelle l'article 239. Avez-vous des commentaires sur
l'article 239?
M. Ryan: L'article 543 est un des articles les plus difficiles de
la Loi sur l'instruction publique. Il énumère toutes les clauses
de la loi qui ne s'appliquent pas aux commissions scolaires de l'île de
Montréal. C'est un exercice très difficile que de concilier tout
ça, et cela a été fait par nos conseillers.
M. Gendron: Je leur fais confiance.
M. Ryan: Cela demande un acte de foi à ce moment-ci parce
que, pour le profane, c'est au moins trois ou quatre heures de travail. Je l'ai
fait dans le temps où j'étais dans l'Opposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 239 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 240.
M. Ryan: C'est la même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il des
commentaires sur l'article 240?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 240est
adopté. J'appelle l'article 241.
M. Ryan: "Concordoncia". M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 241 est
adopté. J'appelle l'article 242.
M. Gendron: Un instant. M. le ministre, celui-ci devrait
être suspendu aussi.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Suspendu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 242 est
suspendu. J'appelle l'article 243. Y a-t-il des commentaires à l'article
243?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 243 est
adopté. J'appelle l'article 244.
M. Gendron: Les articles 244 et 245 sont adoptés.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 246. Y a-t-il des commentaires sur l'article 246?
M. Gendron: Quel type de formules est-ce?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation. À l'article 246, M. le ministre, on parle des
formules 3 à 5 et 20 à 23. La question du député
d'Abitibi-Ouest est: Quelles sont les formules?
M. Ryan: Partout où il est question des
commissaires-parents ou du comité de parents, c'est évident qu'on
va revenir tantôt avec une modification dont il a été
question officieusement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La question du
député d'Abitibi-Ouest...
M. Ryan: Pourriez-vous répéter la question?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, il veut
savoir quelles sont les formules dont il est question à l'article
246?
M. Gendron: À l'article 246, il est question de l'abandon
des formules 3 à 5 et 20 à 23. Je veux savoir à quel sujet
ces formules se réfèrent.
M. Ryan: Attendez un peu. À des choses qui sont en annexe
à la Loi sur l'Instruction publique.
M. Gendron: Oui, mais je veux savoir sur quel sujet elles
portent.
M. Dupont: Le registre du scrutin. C'est remis dans la loi
106.
M. Gendron: D'accord. Je le sais. Je me rappelle qu'on a vu cela
dans la loi 106.
M. Dupont: C'est la formule de serment, le registre du
scrutin...
M. Gendron: La formule de serment, le registre du scrutin.
M. Dupont:... le relevé du scrutin, la formule de
vote.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246 est
adopté. J'appelle l'article 247 du chapitre
XV qui a pour titre "Dispositions transitoires et finales". Excusez-moi.
Est-ce que chacun a un exemplaire de l'amendement déposé par le
ministre qui a pour titre: Articles 246.1 à 246.8 à
insérer après l'article 246?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous l'avez? Donc,
J'appelle l'article 247. Avez-vous les articles en suspens?
M. Gendron: Oui, mais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Moi, je ne le sais
pas, je n'étais pas ici. Est-ce que ça va? J'appelle l'article
2.
M. Gendron: Non, attendez un peu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): il est suspendu.
Est-ce que vous voulez les appeler ou non?
M. Ryan: En attendant les amendements, il y en a peut-être
un dont on pourrait disposer maintenant. C'est un article que nous avons
laissé en suspens au début de nos travaux...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Quel
numéro?
M. Ryan: ...et sur lequel le gouvernement serait prêt
à revenir. C'est l'article 2. (16 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça
que je viens d'appeler.
M. Ryan: C'est ça que vous venez d'appeler? J'ai mal
compris, je pensais que c'était l'article 3. Excusez-moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, l'article 2
qui était en suspens...
M. Dupont: il reste les articles 2, 19, 42, 132, 134.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, on les a
ici.
M.Ryan: 132 et 144?
Une voix: 132 et 134. M. Ryan: 134? D'accord.
Articles en suspens
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 2. Il fait l'objet d'un amendement qui se lit comme suit: "Remplacer,
dans la première ligne, le mot "trois" par le mot "quatre"."
M. Gendron: Sur l'article 2, M. le Président, ça a
l'air...
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est un mandat de
quatre ans au lieu de trois ans.
M. Gendron: ...très simple de remplacer "trois" par
"quatre", mais c'est presque toute la philosophie ou l'orientation de ce projet
de loi. Je ne serai pas très long. C'est sûr que je vais souscrire
à l'amendement. J'ai revendiqué au tout début, dans mes
remarques préliminaires, que les commentaires qu'on avait faits allaient
beaucoup plus dans le sens de quatre ans. J'ai eu l'occasion non pas d'aller
sermonner les commissions scolaires lors du congrès de la
Fédération des commissions scolaires, mais bien d'assister un peu
à leurs travaux.
M. Ryan: ...de l'interprétation tendancieuse.
M. Gendron: Que voulez-vous, j'ai juste lu les journaux, M. le
ministre de l'Éducation. Plus sérieusement, vendredi, j'ai
assisté au congrès de la Fédération des commissions
scolaires, et j'ai eu l'occasion de discuter avec des représentants de
différents coins du Québec, autant des commissaires que des
présidents. Ils m'ont laissé voir qu'ils seraient beaucoup plus
favorables à une disposition dans le projet de loi 106 qui conviendrait
que les élections, au niveau scolaire, aient lieu dorénavant tous
les quatre ans plutôt que tous les trois ans, pour qu'ils aient, eux
aussi, un mandat plus mordant, plus conforme à d'autres mandats
d'élus aux paliers provincial et municipal. En conséquence, ils
prétendent qu'il y aurait lieu de s'inspirer d'autres régimes. Je
pense que c'est un article qui va dans le sens des revendications qui m'ont
été faites. Alors, j'y souscris et je ne m'étendrai pas
davantage.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. L'article 2
est adopté. J'appelle l'article 19. C'est bien ça? Y a-t-il un
amendement à cet article?
M. Ryan: Les historiens s'imagineront que le gros travail fut
fait par l'Opposition sur cet amendement. Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
19, un amendement a été déposé. Est-ce que vous en
avez un exemplaire?
M. Gendron: On va aller voir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Tout le monde en a
un exemplaire.
M. Ryan: Ils ne sauront pas que c'est le président qui m'a
empêché de parler.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez-moi, M. le
ministre.
M. Ryan: Non, ça va très bien. On vous seconde
à 100 %, M. le Président. À quel article
étiez-vous?
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
19.
M. Ryan: D'accord. M. le Président, je crois que la
nouvelle formulation confirme les propos que nous avons tenus ce matin et
dispose de la difficulté soulevée par la députée de
Jacques-Cartier.
M. Gendron: C'est exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 19 est
adopté.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 42. Il avait été suspendu. L'article 42 fait appel
à l'amendement qui se lit comme suit: "1° Remplacer, dans la
première ligne, les mots "lors de la confection de" par les mots
"lorsqu'il dresse"; "2° Remplacer, à la fin de l'article, "16
à 18" par "16 à 19"."
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 42 est
adopté. J'appelle l'article 132. Il n'y avait pas d'amendement.
M. Ryan: Je pense qu'on le laisse tel quel. M. Gendron:
Oui, il y a un amendement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il y a un
amendement, J'aimerais l'avoir.
M. Gendron: À l'article 132, j'avais ajouté
"contenus dans les urnes".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, dans
l'amendement, c'est écrit "contenus dans les urnes". L'amendement dit:
"Remplacer les mots "contenus dans les urnes" par les mots " que lui ont remis
les scrutateurs".
M. Gendron: Oui. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, l'article
132 est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 134. L'article
134 fait aussi l'objet d'un amendement, qui se lit comme suit: "Remplacer le
premier alinéa de l'article 134 par: "Le président
d'élection déclare le résultat du scrutin".
Mme Dougherty: Un instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Je suis d'accord avec le ministre parce qu'il a
suggéré ça, mais j'ai noté que dans la Loi
électorale, on utilise l'ancienne formulation. La Loi électorale
que nous avions ici...
M. Ryan: Non, on ne l'a pas ici. Avez-vous la Loi
électorale? Avez-vous le numéro de...
Mme Dougherty: Je préfère ça, mais si on
essaie de....
M. Ryan: C'est la même chose.
Mme Dougherty: C'est la même chose, mais on s'est
opposé...
M. Ryan: Nous parlons du président d'élection.
Pardon?
Mme Dougherty: ...au fait d'annoncer le nom de celui qui a
remporté le plus grand nombre de votes plutôt que d'annoncer le
nombre pour tout le monde.
M. Ryan: Oui, c'est ça, vous avez raison. À
l'article 134, vous deviez préparer un amendement, MM. les
conseillers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je l'ai,
l'amendement.
M. Ryan: Vous l'avez?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je l'ai lu. mais
à moins...
M. Ryan: "Déclare le résultat du scrutin". Oui,
c'est correct.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...à moins
que vous ne l'ayez changé.
M. Ryan: Très bien.
Mme Dougherty: Je suis tout à fait d'accord avec
l'amendement.
M. Ryan: Ah bon!
Mme Dougherty: Mais je veux simplement signaler que la
formulation originale est plus près...
M. Ryan: Je le sais bien, mais celle-ci est plus près
de...
Mme Dougherty: ...de la Loi électorale. M. Ryan:
...ce que nous voulons faire. Mme Dougherty: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 134
est-il adopté, tel qu'amendé?
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 237. C'est l'article qui faisait l'objet d'une demande de suspension
à cause des représentants des communautés ethniques.
Est-ce qu'on a le projet d'amendement de l'article 237?
M. Gendron: Je n'en vois pas.
Une voix: Non, on est en train de le faire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Pourquoi fallait-il que l'on revienne? Ne pourrait-on pas continuer dans les
dispositions transitoires et finales?
M. Gendron: Je ne sais pas ce qui est arrivé.
M. Ryan: On a senti le besoin de faire machine arrière
pour s'assurer qu'on marchait dans la cohésion.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous
objection à ce qu'on passe les articles 247 et 248?
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection à faire l'article
247.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous, M. le
ministre?
M. Ryan: Non, je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 247.
Dispositions transitoires et finales
M. Ryan: Ici, il est bien clair, pour tout le monde, que le
mandat de quatre ans viendrait à l'occasion de la prochaine
élection scolaire et non pas par voie de prolongation du mandat actuel.
Le mandat actuel des commissions scolaires en est un de trois ans, sauf dans le
cas de Montréal, lequel prend fin en novembre prochain, soit en novembre
1990. Après, ce sera un mandat de quatre ans. C'est ce que cela veut
dire comme c'est formulé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: Je pense qu'on est d'accord là-dessus?
M. Gendron: Oui. Le texte, je ne sais pas, mais pour moi c'est
sûr que le mandat de quatre ans s'appliquera aux nouveaux mandats. Par
contre, pour ceux qui ont été élus pour un mandat de trois
ans, il n'y a pas de prolongation, leur mandat expirera à la prochaine
élection.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 247,
c'est un amendement.
M. Gendron: Je ne sais pas, M. le ministre. Je sais que vos
conseillers ont la tête ailleurs - ce n'est pas péjoratif, ils ont
de l'ouvrage à faire - mais n'avait-il pas été question
ici que dans le texte tel que présenté à l'article 247,
pour ce qui est du mandat de quatre ans, il y aurait lieu d'apporter une...
Non? Si cela dit exactement ce qu'on veut dire...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Il y a un
amendement, M. le député d'Abitibi-Ouest, qui se lit comme suit:
"Remplacer le premier alinéa par les suivants: "247. Les commissaires et
les...
M. Gendron: Oui, on a vu tout ça.
M. Ryan: Cela va. Cela peut rester tel quel.
M. Dupont: Le deuxième alinéa...
M. Gendron: Oui, d'accord. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Adopté. L'amendement aussi? M. le député d'Abitibi-Ouest,
adopté tel qu'amendé?
M. Gendron: Oui, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 248 qui fait encore l'objet d'un amendement se lisant comme suit:
Insérer, dans la troisième ligne et après les mots
"instruction publique", les mots "L.R.Q., chapitre 1-14)".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 248est
adopté. J'appelle l'article 249.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 249 est
adopté. J'appelle l'article 250 qui fait l'objet d'un amendement qui se
lit comme suit:
Remplacer l'article par le suivant: "250. Les droits, pouvoirs et
obligations conférés par la présente loi au
président d'élection sont exercés par le secrétaire
général d'une commission scolaire qui n'est pas tenue de nommer
un directeur général."
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article
250 est adopté. J'appelle l'article 251.
M. Gendron: L'article 251? Je suis contre. Je suis
complètement opposé à l'adoption de cet article si le
ministre n'est pas d'accord pour ajouter "et le critique de l'Opposition
officielle".
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Et le
président de la CECM. Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est cela. Ha, ha, ha!
Lisez l'article 251. Je suis complètement contre si vous
n'êtes pas d'accord pour ajouter un amendement: "Le ministre de
l'Éducation est chargé de l'application de la présente loi
en compagnie du critique de l'Opposition officielle".
M. Ryan: Ha, ha, ha! Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si vous êtes
d'accord, M. le ministre...
M. Gendron: Adopté. Il n'y a pas de problème,
adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...moi, j'ai un
autre amendement: "après consultation avec le président de la
CECM".
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 251 est
adopté. J'appelle l'article 252 qui fait l'objet d'un amendement.
M. Gendron: Est-ce que le ministre a reçu un avis de la
Commission d'accès sur les dispositions prescrites à l'article
252?
M. Dupont: Ce sont les mômes dispositions que dans la Loi
électorale.
M. Gendron: Oui?
M. Dupont: Oui, exactement, sauf pour le quatrième
alinéa de la Loi électorale qui concerne le DGE.
M. Gendron: Oui. Si ce sont les mêmes dispositions que dans
la Loi électorale, d'accord.
M. Dupont: Oui, cela a été convenu au comité
de législation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 252 est adopté tel qu'amendé?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 253. Il fait aussi l'objet d'un
amendement.
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 253est
adopté sur division.
Je tiens pour acquis que les députés ministériels
ont voté. J'appelle l'article 254. Sur division?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ha, ha, ha!
L'article 254, avec un amendement que je vous laisse le soin de lire.
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 254est
adopté et je reviens...
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): il nous reste deux
articles.
M. Gendron: L'article 254 est adopté sur division.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 254 est
adopté sur division. M. le ministre de l'Éducation,
êtes-vous prêt à procéder à l'article 237?
M. Ryan: M. le Président, nous sommes certainement
prêts, si nos conseillers le sont.
M. Gendron: Qu'avez-vous fait de l'article 255?
M. Ryan: 237..
M. Gendron: Non, mais 255.
M. Ryan: À l'article 237, je crois comprendre que nous
n'avons pas...
M. Gendron: Ah! vous l'avez laissé tomber?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant! Nous
allons suspendre nos travaux pendant deux minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 2)
(Reprise à 17 h 7)
Articles en suspens
Le Président: (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
Nous reprenons nos travaux et nous en sommes à l'article 246.8.
Il y a des changements. L'article 246.1 est exact. Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'article 246.1?
M. Gendron: Cela ne sera pas long. M. Ryan: il n'y a pas
de commentaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des changements à l'article 246.2? M. le député, ça
va?
L'Opposition va le lire et vous allez nous lire ça avec la
permission du ministre et du président, quand on sera rendus là.
Je ne veux pas vous ôter la paternité de votre travail.
Une voix: A l'article 246.2, ... M. Ryan: C'est correct,
ça.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Non,
à l'article 246.2, on a fait un autre amendement et on a le texte ici.
Vous en avez un exemplaire.
M. Ryan: Ici, c'est l'article 145 qui est modifié par
ça. On fait la concordance avec ce qu'on a déjà
adopté.
M. Gendron: Oui, mais l'article 246.2 que nous avions n'existe
plus et il est remplacé en totalité par le nouveau texte.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça.
Une voix: il n'existe plus? Le serment? M. Gendron: Non.
M. Ryan: Cela revient plus loin. Il est resté à la
fin, à 3°.
Une voix: C'est ça.
M. Gendron: Addition après le troisième
alinéa de ...des suivants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
ça va pour l'article 246.1?
M. Gendron: Un instant! Cela marche.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.1
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 2462. Vous en avez
un exemplaire. Si vous voulez bien en faire lecture.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous qu'on
vous en fasse lecture?
M. Gendron: De l'article 246.2? Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non? Ça va.
Alors, l'article 246.2 remplace l'ancien article 246.2.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.2
est adopté. Trop vite, trop efficace. Cela va?
M. Gendron: Un instant. L'article 246.3, ce ne sera pas long.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article
246.3est-il adopté tel qu'amendé?
M. Gendron: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.3
est adopté tel qu'amendé. Article 246.4. Est-ce qu'il y a des
changements?
Une voix: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): il n'y a pas de
changements. Article 246.4
M. Gendron: Ce ne sera pas long. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.4
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 246.5.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.5
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 246.6.
M. Ryan: Cela, c'est de la concordance.
M. Gendron: Oui, sauf qu'on veut la voir puisqu'on est
allé chercher la loi. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.6est
adopté. J'appelle l'article 246.7.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Je vous préviens juste d'une chose. Nous sommes
passés assez vite, tantôt, sur les modifications aux articles 146
et 145 de la nouvelle Loi sur l'instruction publique. Quand nous avons
passé les articles 246.2 et 246.3, il y a un nouvel amendement qu'on a
fait reporter a l'article 146 pour indiquer clairement que les
commissaires-parents linguistiques font partie du comité de parents.
À l'article 189, plutôt.
M. Gendron: On va y revenir. On aura quelque chose à faire
valoir à ce moment-là.
M. Ryan: Oui, c'est très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
J'appelle l'article 246 7.
M. Gendron: Cela va. Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246. 7
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 246. 8.
M. Gendron: "Sur" le territoire de plutôt que "dans". Un
instant. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.
8est adopté. J'appelle l'article 246. 9.
M. Ryan: Juste une minute.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre de l'Éducation.
M. Ryan: Ici, M. le Président, il y a un amendement que |e
voudrais soumettre à la considération des membres de la
commission qui m'a été signalé par la commission scolaire
Greater Quebec. En vertu de la loi 107, comme nous l'avons adoptée, la
commission scolaire Greater Quebec ne serait plus tenue de faire partie de la
commission scolaire régionale Eastern Quebec. C'est une omission qui
s'est produite. L'amendement que nous voudrions soumettre ici aurait pour objet
de corriger cette omission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246. 8.
1.
M. Ryan: Cela se réfère à l'article 494 de
la loi 107.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est ce qu'il y a
des commentaires sur l'article 246. 8. 1?
M. Gendron: Ce qu'on ne comprend pas...
J'ai lu l'article 497 une commission scolaire confessionnelle. Ce n'est
pas une commission scolaire pour catholiques.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Dans l'article 497, on dit: "Les commissions scolaires
visées par la présente section appartiennent à une seule
des catégories suivantes pour catholiques ou pour protestants. Peut
être membre d'une commission scolaire régionale une commission
scolaire qui appartient à la même catégorie. " On dirait
ici: Toutefois, malgré l'article 494, la commission scolaire Greater
Quebec demeure membre de la commission scolaire régionale Eastern
Quebec. "
Mme Dougherty: Alors, c'est une exception à la
règle.
M. Ryan: C'est ça, exactement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
irait, M. le député d'Abitibi Ouest?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Alors,
cela porte le numéro d'article 246. 8. 1. J'appelle l'article 246:
9.
M. Ryan: À l'article 246. 9, ce sont des choses de
concordance pure et simple
M. Gendron: C'est exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.
9est adopté. J'appelle l'article 246. 10.
M. Gendron; Article 724
M. Ryan: C'est l'ancien article qui rendait applicables les
dispositions sur les élections scolaires. On n'en a plus besoin en
gardant ça dans la Loi actuelle sur l'instruction publique.
M. Gendron: C'est exact Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246. 10
est adopté. J'appelle l'article 246. 11 dont on vous distribue un
exemplaire actuellement.
M. Ryan: J'ai juste l'article 246... Êtes vous à
l'article 246...
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
246. 11, M. le ministre. C'est une question de terminologie, en anglais.
M. Ryan: Oui, très bien. C'est juste une question de
terminologie. Je voudrais faire une dernière vérification pour
m'assurer que, cette fois-ci, il n'y ait pas erreur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez. M. Ryan:
C' est correct.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 246. 11 est adopté?
M. Gendron: Oui. Je ne parle pas anglais, moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté
J'appelle l'article 246. 12.
M. Gendron: Cela va arrêter à quelle heure?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela
s'allonge.
M. Gendron: Faire de la législation sur le bras, de
même...
M. Ryan: il y a un gros changement. On change les mots
"non-renewal" par le mot "termination".
M. Gendron: Oh! "Big deal".
Le Président (M. Parent, Sauvé): On ferme les
livres.
M. Ryan: "Scrutiny".
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est le "close
up".
M. Gendron: "I am not able to speak in English but it is not a
big deal."
Une voix: You are getting good". Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Article 246.12. Ce
n'est pas fini? Excusez-moi.
M. Ryan: Le mot français, c'est la résiliation de
ce mandat. C'est "the termination".
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça.
Au lieu du "non-renouvellement".
Mme Dougherty: "Non-renewal" est... Termination" est plus
large.
M. Ryan: C'est ça. "It is a bit Jesuitical"!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
ministre?
M. Ryan: Oui. Dans ce cas, le mot "résiliation"...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.12
est adopté. Je vous ramène à l'article 246.1. Attention!
Je pense que c'est important! À l'article 246.01, on voudrait ajouter:
L'article 85 de cette loi est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: "Lorsque plus d'un comité
d'école est institué en application de l'article 87, les membres
de ces comités, réunis en assemblée, décident:
"1° soit de nommer, à la majorité des voix, un
représentant au comité de parents; "2° soit de nommer, au
comité de parents, un représentant par comité
d'école."
C'est ce qu'on verrait apparaître à l'article 246.01, si
les membres de cette honorable commission sont d'accord.
M. Ryan: Est-ce que vous auriez une opinion à donner? Je
n'aurais pas d'objection à ce qu'on demande...
M. Gendron: Moi, non plus. J'aimerais vous entendre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous allons
entendre...
M. Gendron: Puisqu'on procède sur...
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...le conseiller
juridique de la Fédération des commissions scolaires. C'est
ça?
M. Jacob (Bernard): Oui.
Le Président (Ml. Parent, Sauvé): Vous êtes
monsieur?
M. Jacob: Bernard Jacob.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Monsieur, je vous
écoute.
M. Jacob: D'accord. Cet article finalement a pour but de donner
à chaque école-bâtiment la possibilité d'avoir un
comité d'école, si je comprends bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça.
Une voix: Ils l'ont déjà, cette possibilité.
M. Jacob: En région, cette situation va faire que chaque
bâtiment va vouloir avoir son comité d'école. La
Fédération est allée dans chacune des régions
donner des sessions. Pour les directeurs d'école, ça double
l'ouvrage. Entre autres, ils vont passer leur temps en réunion. Vous
allez dire que je plaide pour autrui, que je parle pour les directeurs
d'école.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non. On voulait
avoir votre opinion. Merci. M. le ministre de l'Éducation.
M. Ryan: M. le Président, je regrette. Nous sommes
très intéressés par l'avis qui vient de nous être
communiqué, mais cette question a déjà trouvé sa
solution, dans l'article 87 de la loi 107 que nous n'entendons pas modifier
pour réduire ce qui pouvait être fait, mais pour ajuster un autre
aspect à ce qui a déjà été
décidé.
M. Jacob: Donc, finalement, contrairement à ce qui
était prévu dans la loi 107 telle qu'adoptée, chaque
école-bâtiment va pouvoir avoir son comité d'école
et son représentant au comité de parents.
M. Ryan: Si elle le juge à propos. Si l'assemblée
vote dans ce sens. Déjà, par exemple, la possibilité
d'avoir un comité d'école distinct était reconnue dans la
loi 107.
M. Jacob: Oui, ça va.
M. Ryan: Et on tire la conséquence logique que, si on
reconnaît ça, on leur reconnaît également le droit
de... Cela ne change rien aux obligations du directeur d'école, que
chaque comité ait un représentant au comité de
parents.
M. Jacob: D'accord. Est-ce que vous avez prévu les
règles de majorité? Je ne me souviens plus si ça va
changer quelque chose à certains comités. Les règles de
concordance, ça ne change rien?
M. Ryan: Cela va être la règle de majorité.
M. Jacob: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
ou d'autres interventions sur l'article 246. 01?
M. Gendron: Non, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246. 01
est adopté. J'appelle l'article 246. 02. Est-ce que l'Opposition en veut
un exemplaire?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Je pense que c'est un point... Je peux peut-être
l'expliquer brièvement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y, M. le
ministre de l'Éducation.
M. Ryan: Lorsque l'acte d'établissement de l'école
met plus d'un immeuble à la disposition de l'école ou lorsque
l'école dispense des enseignements primaire et secondaire,
l'assemblée des parents peut instituer, après consultation du
directeur de l'école, au lieu d'un seul comité d'école, un
comité d'école pour chaque immeuble "ou pour chaque ordre
d'enseignement". C'est l'amendement que nous apporterions. Je pense que
ça tombe sous le sens, si dans un même immeuble on donne le
secondaire et le primaire et si l'assemblée des parents le veut,
évidemment, qu'on puisse avoir un comité d'école pour le
secondaire et un comité d'école pour le primaire.
M. Jacob: Cela pourrait aller jusqu'à quatre
comités d'école avec deux bâtiments, supposons, et deux
ordres d'enseignement par bâtiment.
M. Ryan: Oui, mais c'est une situation dont je ne connais pas
d'exemple au Québec.
M. Jacob: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 246. 02 est adopté?
M. Gendron: Un instant, pour l'article 246. 02. Je ne
détesterais pas si le ministre avait ça. Je ne pense pas qu'il
ait ça sous la main Est-ce qu'il y a plusieurs établissements
scolaires où il y a plus d'un immeuble à la disposition de
l'école, donc plusieurs écoles? En conséquence, on grossit
passablement le nombre de comités de parents.
M. Ryan: Je vais vous donner un exemple. Cela augmente. Il y a
deux municipalités dans le comté d'Argenteuil qui ont eu,
jusqu'à maintenant, chacune une école distincte avec son
directeur distinct. Avec la réduction d'effectifs - on garde les deux
écoles ouvertes, l'une à Saint-Philippe et l'autre à
Lachute - la commission scolaire voulait mettre une seule direction. Ce serait
devenu une seule école de ce point de vue, mais un compromis a
été trouvé et elle garde deux directions. Ce sont des
situations qui risquent de se produire plus fréquemment à
l'avenir. Avoir seulement un comité d'école pour le groupe qui
serait à Saint-Philippe et le groupe qui serait à Lachute ou
à Saint-Hermas, ça ne serait pas réaliste. C'est sûr
que c'est sous l'empire des normes que tout ça se fait.
M. Gendron: Des comités d'école, je comprends qu'il
y en ait autant qu'il y a d'établissements scolaires.
indépendamment de l'acte d'établissement de l'école dans
le bâtiment concerné. Je sais bien que ça va pécher
un peu. Que toutes ces gens soient représentés au comité
de parents, c'est ça la difficulté.
Mme Dougherty: C'est leur choix.
M. Gendron: Oui, c'est leur choix. Vous avez raison.
Mme Dougherty: Quelquefois, les deux bâtiments sont
côte à côte, quelquefois ils sont peut-être à
une distance d'un kilomètre.
M. Ryan: C'est ça.
Mme Dougherty:... peut-être deux kilomètres, ou dix
milles.
M. Ryan: Chez nous, le cas dont j'ai parlé, c'est huit
kilomètres.
M. Gendron: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246. 02
est adopté.
M. Gendron: Mous vivrons avec ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 246. 3. 1. Vous en voulez un exemplaire? (17 h 30)
Est-ce qu'ils ont un exemplaire? Je peux le lire.
M. Ryan: il y a un autre amendement qui s'en vient.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 246.3.1
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 246.8.2.
M. Ryan: Alors, l'article 498 que nous voulons modifier par la
présente proposition d'amendement concerne la période transitoire
pendant laquelle la représentation de la minorité linguistique
sera permise également au sein des commissions scolaires pour
catholiques et pour protestants. Nous faisons un amendement qui va dans le
même sens que celui qui vient d'être adopté pour l'article
189.
Mme Dougherty: Si la commission scolaire Lakeshore, par exemple,
devient une commission scolaire anglaise, dans l'avenir, il n'y a rien qui
l'empêche d'avoir des écoles françaises. Alors, dans ce
cas, est-ce qu'il pourra y avoir un représentant de ces écoles -
parce que ça pourrait arriver, ce n'est pas aussi hypothétique
que ça - membre du comité de parents?
M. Ryan: Ce n'est pas prévu dans la loi 107.
Mme Dougherty: Non, je sais.
M. Ryan: Ce n'est pas prévu.
Mme Dougherty: Oui, mais on en a discuté.
M. Ryan: Oui, ils auront la possibilité de le faire pour
des élèves qui, en vertu de...
Mme Dougherty: Qui sont admissibles à l'école
anglaise.
M. Ryan: C'est ça, pour des élèves dont les
parents voudraient qu'ils fussent instruits en français, la commission
scolaire linguistique anglaise pourra le faire.
Une voix:...
Mme Dougherty: Non, non. Ils pourraient avoir leurs propres
écoles françaises pour les anglophones.
M. Dupont: Mais ce n'est pas une minorité linguistique,
à ce moment-là. Une minorité linguistique c'est ceux qui
ne sont, pas déclarés admissibles, alors que les autres sont
déclarés admissibles. Ce n'est alors plus une minorité
linguistique dans ce cas. Ce sont des élèves d'écoles
admissibles à recevoir l'enseignement en français.
Mme Dougherty: On a discuté de tout ça. Il y a
même un article qui prévoit ça.
M. Ryan: Oui, mais c'est pour des...
Mme Dougherty: Le seul critère, c'est uniquement ceux qui
sont admissibles à l'anglais.
M. Ryan: Mais ce sont des enfants de langue anglaise; ils ne sont
pas de la minorité française. C'est ce qu'il dit.
Mme Dougherty: Mais l'instruction est en français.
M. Ryan: Oui mais ce n'est pas le critère de
l'instruction, c'est le critère de la langue de la minorité
linguistique qui est pris dans un sens plus large. Il peut y avoir un Anglais
qui suit un cours de français, mais ça n'en fait pas un
Français.
Mme Dougherty: C'est la même chose pour les immigrants. Les
écoles du PSBGM...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est toujours
à l'article 246,8?
M. Ryan: Oui monsieur.
Mme Dougherty: Un instant. Les écoles française du
PSBGM sont pleines d'anglophones.
M. Ryan: Oui.
Mme Dougherty: D'accord? Alors, comme parents dans une
école, ils auront leur représentant...
M. Ryan: Oui, mais là c'est purement hypothétique.
Sous le nouveau régime, quand on aura des commissions scolaires
linguistiques, l'enseignement se donnera en anglais dans les écoles des
commissions scolaires anglaises et en français de l'autre
côté. Ce sera la règle qui va s'établir à peu
près partout. Il y en a qui rêvent autrement actuellement, parce
qu'ils veulent garder tous leurs effectifs pour fins de subvention. Je pense
bien que la réalité va prendre le dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 246.8.2?
M. Ryan: Ils vont trouver... Ils pourront avoir des classes
d'immersion et tout, ils peuvent l'avoir.
M. Gendron: À l'article 246.8.2, je comprends qu'il s'agit
uniquement d'une règle de concordance pour ce qui est du régime
provi-
soire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que c'est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 237.
M. Ryan: Pouvez-vous expliquer, à l'article 237, pourquoi
vous n'y faites pas de concordance, M. le conseiller?
M. Dupont: C'est parce que...
M. Ryan: Pouvez-vous l'expliquer aux membres?
M. Gendron: L'article 237, je n'ai pas cela.
M. Ryan: On ne propose pas d'amendement justement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le conseiller
du ministre. Si vous voulez, monsieur...
M. Dupont: On l'avait suspendu parce qu'on avait envisagé
un amendement pour prévoir la présence du commissaire
représentant la minorité linguistique. On ne peut pas le faire
parce que, dans l'ancienne loi, ça n'existait pas. C'est une
nouveauté de la loi 107.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, cela va.
L'article 237?
M. Ryan: Je m'excuse, il y a un point que je ne saisis pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: On vient d'adopter une disposition transitoire pour
faire en sorte que, pendant la période de transition, ce soit
possible.
M. Dupont: Dans la loi 107? Si la loi 107 est en vigueur...
M. Ryan: Dans les commissions scolaires pour catholiques et pour
protestants.
M. Dupont: Dans la loi 107. Si le régime de la loi 107 est
mis en vigueur le 1er juillet, ce sont des modifications pour le cas
où...
M. Gendron: Oui.
M. Dupont:... il y aurait une injonction.
M. Ryan: Très bien, oui, c'est correct. Cela marche,
d'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 237 est adopté?
M. Ryan: C'est le retrait des...
M. Gendron: Pourquoi cela n'a pas été
apporté dans la loi 107?
Le Présideni (M. Parent, Sauvé): M. le conseiller
du ministre.
M. Dupont: Dans la loi 107, le régime prévoit cela,
on l'a fait plus tôt. L'article 237 en est un de l'ancienne loi. Dans
l'ancienne loi, il n'y a pas de présence des minorités
linguistiques.
M. Gendron: Un instant. M. le Président, est-ce que M.
Larochelle peut y aller.
M. Larochelle (Charles): La question n'était pas sur ce
point spécifique, c'était sur l'ensemble de ces dispositions au
cas où la loi 107 serait déclarée Invalide avant le 1er
juillet, normalement cela aurait pu être intégré dans la
loi 107. C'était l'objet de ma question. Ce n'est pas sur ce point
spécifique.
M. Ryan: On est tellement sûr que cela ' n'arrivera
pas.
M. Larochelle: On fait tout cela pour rien. Des voix: Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît. L'article 237?
M. Ryan: On ne va pas jusque dans ses petits détails.
M. Gendron: L'article 237, adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 237 est
adopté. J'appelle l'article 242. L'article 242.
M. Gendron: C'est tout le temps la même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 242
est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté. '
J'appelle l'article 255. Il fait l'objet d'un amendement qui se lit comme
suit:
Remplacer l'article 255 par le suivant: "La présente loi entre en
vigueur le 1er juillet 1989, sauf le paragraphe 4 de l'article 13 qui entrera
en vigueur à la date ultérieure fixée
par le gouvernement."
M. Gendron: Quelle est la restriction pour qu'elle n'entre pas en
vigueur? Pourquoi le gouvernement se garde-MI la capacité de...
M. Ryan: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
déposer des propositions d'amendement à la version anglaise,
lesquelles sont purement des propositions de forme pour améliorer la
qualité du texte anglais?
Une voix: C'est l'article 13?
M. Gendron: Oui, on va régler l'article 255.
M. Ryan: Oui?
Une voix: il n'a pas été adopté.
M. Ryan: L'article 255, c'est...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 255.
Une voix: Celui qui modifie l'article 13?
M. Gendron: Oui, c'est cela.
Une voix: Pourtant, on exclut l'article 13.
M. Gendron: Pourquoi le gouvernement se garde-t-il la
possibilité de faire entrer, à une date ultérieure
fixée par l'Exécutif, l'article 13?
M. Dupont: En concordance avec la Loi électorale. C'est la
curatelle, la loi n'est pas encore en vigueur.
M. Gendron: Exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Le
ministre vient de déposer...
Une voix: L'article 255.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 255 est
adopté. Le ministre vient de déposer une série de
documents qui ont pour objet d'apporter des corrections au texte anglais de la
loi 106. Le ministre nous dit que ces corrections ont pour but de rendre plus
réaliste le texte, de le rendre plus pur. Est-ce qu'il y a des
objections?
M. Gendron: À la pureté, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À la
pureté de la langue.
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection à la pureté de
la langue. Maintenant, les mots que vous avez changés pour d'autres
mots, je ne sais pas si c'est... Ça doit être bon, c'est pur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, je
considère ces documents comme déposés et
adoptés.
M. Ryan: Cela fait du bien de changer certaines expressions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que les
titres des chapitres, sections et sous-sections du projet de loi 106 sont
adoptés? M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que,
après étude, chapitres, sections et sous-sections du projet de
loi 106 sont adoptés?
M. Gendron: Oui, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'ensemble du projet de loi, y compris les amendements, est adopté?
M. Ryan: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que les
annexes du projet de loi sont adoptées?
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Je voudrais proposer que le projet de loi soit
renuméroté et réimprimé en conformité avec
tous les amendements que nous avons décidé d'y apporter au cours
de nos travaux...
M. Gendron: Réimprimé, c'est une bonne idée,
si on veut relire ça.
M. Ryan: ...avec les concordances nécessaires.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Alors, le projet de loi 106, portant sur les élections scolaires,
est adopté et nous ajournons...
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Est-ce que vous me permettez de dire un mot à ce
moment-ci?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre.
Conclusions
M. Claude Ryan
M. Ryan: Merci. Un mot très bref, tout d'abord, pour vous
remercier, comme il convient, de la direction efficace que vous avez
donnée à nos travaux au cours de la journée, pour
remercier l'Opposition de la collaboration dont elle a fait preuve dans
l'examen de ce projet de loi, pour remercier les députés
ministériels de leur participation assidue à nos travaux, et
surtout pour exprimer mes remerciements tout à fait spéciaux
à l'endroit des personnes qui nous ont assistés dans les travaux
techniques qui ont permis la préparation du projet de loi et son
adoption par la commission. Je veux parler des conseillers juridiques du
ministère de l'Éducation et du conseiller juridique du
ministère de la Justice, qui est l'un des conseillers avec qui nous
transigeons au comité de législation.
Je voudrais remercier également, au ministère de
l'Éducation, inutile de dire que notre conseiller le plus proche a
été M. Côme Dupont, dont nous connaissons tous au
Québec la compétence exceptionnelle en matière de
législation scolaire, qui a joué un grand rôle non
seulement dans la préparation des travaux, mais même dans
l'explication des résultats de nos délibérations à
différents groupements, autant de commissaires d'écoles que de
cadres scolaires, de groupes de parents, etc. Je pense qu'il est un
éducateur émérite en même temps qu'un juriste dont
nous estimons tous énormément la compétence et la
simplicité.
Je voudrais exprimer des remerciements spéciaux également
à une personne qui a agi comme président du comité
ministériel chargé de diriger les travaux relatifs autant
à la loi 107 qu'au projet de loi 106. Il s'agit de M. Michel Steln,
sous-ministre associé pour la foi catholique au ministère de
l'Éducation, qui, depuis déjà cinq ans, présidait
un comité a l'intérieur du ministère de
l'Éducation, chargé de conduire ce projet à bon port quand
il a pu trouver le gouvernement capable de donner la direction
appropriée pour qu'on puisse se rendre à destination. Je souligne
le travail de M. Stein aujourd'hui, parce que c'est son avant-dernière
journée dans son poste actuel. M. Steln termine son travail au
ministère de l'Éducation à la fin du mois de mai. À
notre grand regret, il a décidé de s'orienter vers d'autres
travaux et, par conséquent, nous perdrons ses services précieux
à compter de la fin du mois actuel, et je voudrais profiter de cette
occasion pour lui dire combien nous sommes peinés à la
pensée de le perdre et combien nous avons apprécié la
collaboration très précieuse qu'il a apportée aux travaux
du ministère de l'Education en général, et en particulier
à ces travaux plus directement reliés à la modernisation
de notre législation scolaire. Je voulais le dire de manière
toute spéciale à ce moment-ci et souhaiter à M. Stein tout
le rayonnement possible dans les nouvelles fonctions qu'il assumera au
diocèse de Québec.
M. Stein (Michel): Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député d'Abitibi-Ouest, une intervention?
M. François Gendron
M. Gendron: Oui, je voudrais également remercier tous les
collaborateurs, mais je pense que ceux qu'on doit remercier le plus, ce sont
ceux qui auront à réécrire et renuméroter un projet
de loi parce qu'il faut convenir qu'il y a une certaine partie qu'on a fait un
peu sur le bras, selon l'expression. Mais il semble que ces gens ont l'habitude
et ils ont une bonne expertise au ministère de l'Éducation, avec
le ministre de l'Éducation actuel, en ce qui concerne les lois majeures
comme la loi 107 et la loi 106. Ils ont eu à s'adapter à
plusieurs reprises pour apporter de nombreux changements. Il s'agit de se
rappeler le nombre imposant d'amendements qui ont été
présentés tant à la loi 107 qu'à la loi 106 pour
dire que, s'ils ne sont pas devenus des professionnels, on sera obligés
d'oublier ça Je sais que ce n'est pas le cas. Ils seront en mesure de
faire le travail qui s'impose. Alors, merci à tous ces gens.
C'est sûr que j'en profiterai également pour le souligner
puisqu'on vient d'annoncer officiellement que M. Slein laissera le
ministère pour oeuvrer ailleurs. Comme j'ai eu l'occasion de travailler
avec M. Stein également comme ancien ministre de l'Éducation
pendant une courte période, je voudrais le remercier très
sincèrement pour tout le travail qu'il a fait comme sous-ministre
associé à la foi catholique et également pour son apport
récent aux deux dernières lois qui sont peut-être les plus
importantes du ministère! de l'Éducation, pour ce qui est de
l'année 1988 et de l'année 1989, c'est-à-dire la loi 107
et la loi 106. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
La commission ayant terminé son mandat, nous ajournons nos
travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 48)