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Commission permanente de l'éducation,
des affaires culturelles et des
communications
Etudes des crédits du ministère de
l'Education
Séance du mercredi 12 mai 1976 (Dix heures neuf minutes)
M. Pilote (président de la commission permanente de
l'éducation, des affaires culturelles et des communications): A
l'ordre, messieurs!
La commission de l'éducation, des affaires culturelles et des
communications est réunie ce matin pour continuer l'étude des
crédits du Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux
sports.
Je répète qui sont les membres de la commission avec les
changements: M. Bellemare (Johnson), M. Bérard (Saint-Maurice), M.
Phaneuf (Vaudreuil-Soulanges), M. Charron (Saint-Jacques), M. Choquette
(Outremont), M. Côté (Matane), M. Bonnier (Taschereau), M.
Déom (Laporte) qui est remplacé par M. Marchand (Laurier), M.
Lapointe (Laurentides-Labelle), M. Léger (Lafontaine), M. Parent
(Prévost) qui est remplacé par M. Houde (Fabre), M. Saint-Germain
(Jacques-Cartier), M. Samson (Rouyn-Noranda), M. Tardif (Anjou) et M. Veilleux
(Saint-Jean) qui est remplacé par M. Dufour (Vanier). L'honorable
ministre responsable.
Haut-Commissariat à la jeunesse aux loisirs et
aux sports
Documents déposés
M. Phaneuf: M. le Président, je vais répondre
à des questions qui m'ont été posées hier par le
député de Lafontaine. J'aimerais faire le dépôt de
documents. J'ai apporté avec moi une série de documents qui
répondent en totalité aux questions qui m'ont été
posées hier, entre autres, la liste du personnel de Mission
Québec 76, qui avait été demandée par le
député, le budget de Mission Québec 76, en 1975/76, et les
opérations et les sommes qui ont été versées
à chacune des fédérations sportives, d'une part, dans le
programme régulier, d'autre part, dans le programme de relève. La
totalité de la somme se chiffre à $1 191 329.
Pour expliquer au député de Lafontaine, dans le programme
régulier, ce sont les athlètes qui sont reconnus comme des
athlètes, qui sont à peu près certains d'être aux
Jeux olympiques de 1976; dans le programme de relève, ce sont d'autres
espoirs que nous avons, qui sont aussi chapeautés par Mission
Québec 76, mais cela ne veut pas forcément dire que cette
relève va être aux Jeux olympiques de 1976. Au contraire, c'est
une relève pour 1980.
M. Léger: Le ministre, pendant qu'il était en train
de discuter là-dessus, m'a dit: $1,19 million, c'est le budget de
Mission Québec 76, pour ses programmes réguliers et ses
programmes...
M. Phaneuf: Les programmes de relève. M. Léger:
Relève, pour l'année passée? M. Phaneuf: C'est
cela, 1975/76.
M. Léger: C'est parce qu'hier, vous m'avez parlé de
$2,35 millions. Qu'est-ce qui en est? Est-ce le budget de cette
année?
M. Phaneuf: II y a un chevauchement; $2,35 millions, ceci
comprend une partie du budget de Mission Québec 76, mais Mission
Québec 76 ne fonctionnera pas toute l'année, parce qu'elle va
terminer ses activités à la fin des Jeux olympiques. Il y a en
outre une partie de ce budget qui est prévue pour les activités
de l'Institut des sports du Québec, qui totalisent $2,35 millions.
C'est la synthèse du premier rapport que je lui ai remis avec les
chiffres de Mission Québec 76. Son budget était de $1,15 million
et la relève des sports d'hiver, parce qu'on y inclut les sports
d'hiver, compte tenu d'Innsbruck; on a prévu un programme
accéléré pour faire une sélection au niveau des
athlètes québécois pour Innsbruck et pour cela aussi il y
avait un programme de $700 000 là-dessus.
Le député de Lafontaine a aussi demandé quels
étaient les délais de chacun des comités d'implantation
qui avaient été mis de l'avant par l'Institut des sports du
Québec. Or, trois comités avaient été mis de
l'avant, le comité de la planification, le comité de mise en
place et le comité du début des opérations, avec chacun
des sous-comités. Je lui fournis la liste des sous-comités et les
dates d'échéance. Ce serait assez long de lire tout cela. Je
pense que le fait de la déposer va permettre au député de
Lafontaine de prendre connaissance de cela. Je dois dire que la date
prévue pour les débuts d'opération et l'ouverture
officielle de l'institut est le dixième jour du neuvième mois
I976.
L'Institut des sports du Québec. Je vais déposer ce budget
purement à titre d'information auprès du député de
Lafontaine. Le budget global de l'institut qui nous a été
présenté, mais qui n'est pas achevé sur le plan des
analyses par les fonctionnaires du haut-commissariat, se chiffre à un
total, pour une année d'opération complète, selon les
prévisions budgétaires présentées, à $3 450
000 pour une pleine année d'opération. Comme je le dis, et je le
dis encore une fois, sur le budget de cette année, il y aura une partie
seulement qui sera dépensée, compte tenu qu'il n'y a pas encore
de location de faite pour l'institut des sports. Les prévisions
budgétaires pour l'opération totale de l'Institut des sports du
Québec se chiffrent à $3 450 000; c'est à titre
d'information, parce que ce n'est pas un budget qui est terminé, ce
n'est pas un budget qui est accepté. C'est purement un budget qui a
été présenté comme demande.
Autre document dont nous avions aussi discuté hier au niveau des
Jeux du Québec et j'avais dit au député de Lafontaine que
je lui donnerais copie d'un protocole d'entente type qui peut être
signé entre la société des jeux et les villes
hôtesses. Cela va lui donner un peu toutes les ententes qui doivent
être incluses dans ce genre de protocole et, en lui donnant copie, cela
va lui donner toutes les informations pour répondre aussi aux questions
qui nous ont été posées hier.
En ce qui a trait aux écoles estivales de sport, l'an
passé, je dépose la liste de tous les organismes qui ont
été subventionnés à l'intérieur du programme
des écoles estivales de sport. Vous avez la liste complète avec
les rapports statistiques sur la participation des écoles estivales de
sport, en I975, et le rapport complet sur les clubs sportifs I975-I976 et la
liste des organismes subventionnés. Vous avez aussi le rapport final du
coordonnateur des clubs sportifs 1975-1976. Vous avez aussi copie des rapports
qui ont été fournis par chacun des clubs sur les résultats
qui ont été reconnus par les clubs sportifs, compte tenu des
subventions qu'ils ont reçues.
M. Léger: Dans le dernier dossier, ce sont les subventions
hors-normes de chaque comté...
M. Phaneuf: Non.
M. Léger: ... ou si ce sont les clubs sportifs. M.
Phaneuf: Seulement les clubs sportifs.
M. Léger: ...les clubs sportifs.
M. Phaneuf: II ne faut pas oublier la subvention hors normes de
$15 000 qui est versée dans chacun des comtés et autres choses.
C'est une liste plus longue. C'est ordinairement une question, d'ailleurs, que
je vais vous poser, annuellement au feuilleton, et ça prend quelque
temps à produire ce document, parce qu'il n'y a pas de date
précise.
Dans le cas des clubs sportifs, dans un programme régulier, il y
a des dates limites pour appliquer à ce programme. On demande au club...
Appliquez à partir du mois de juin, disons, jusqu'au mois de juillet,
et, après ça, c'est fini. C'est facile pour nous de faire la
compilation. Mais, dans le cas hors normes, vous savez qu'un
député peut attend re à la toute fin de l'année
budgétaire pour faire ses recommandations, selon son bon vouloir. Il n'y
a pas de date limite sur les demandes faites par le député, en
autant qu'il reste à l'intérieur de la somme qui a
été reconnue pour son comté.
M. Léger: M y a quand même une date limite pour que
ça reste dans la même année...
M. Phaneuf: Avant le 31 mars de l'année, parce que c'est
la fin de l'année financière.
C'est pour ça que c'est plus difficile de produire... Lorsque la
question est posée au feuilleton, les députés n'ont
souvent même pas terminé leurs recommandations. Je suis
obligé de terminer l'année financière et d'en faire la
compilation seulement par la suite.
M. Léger: Je vais en profiter, tout de suite, pour... Je
poserai ma question plus tard, mais, au cas où elle
m'échappe...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: J'aimerais avoir, si c'est possible... On a les
subventions hors normes, que vous déposez à l'Assemblée
nationale, mais, dans les comptes publics, vous avez, divisées par
comtés, les sommes dépensées dans le domaine du sport, qui
ne correspondent pas à ces sommes comme telles. Donc, il y a un
élément qui fait que la comptabilité n'est pas la
même.
Ce que j'aimerais savoir, quand on dépose aux comptes publics les
sommes qui sont dépensées par les comtés, quels en sont
les détails pour chaque comté?
Je vous donne un exemple: Dans le comté de Lafontaine,
l'année dernière, je pense qu'on avait un budget de $14 000 ou
$15 000. $36 000 étaient inscrits dans les comptes publics. J'aimerais
bien savoir ce que sont les $21 000 de plus. Cela représente
beaucoup.
M. Phaneuf: Cela peut être... Je sais que, dans le
comté de Maisonneuve, par exemple, il y a le Centre culturel de l'Est,
pour lequel on verse une somme de $28 000, plus les $15 000, plus d'autres
sommes. Si on veut compiler les clubs sportifs qui seraient dans le
comté de Maisonneuve, on pourrait arriver à $100 000
d'investissements dans ce comté.
M. Léger: Mais, puisque dans les comptes publics...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: ...on arrive avec un résultat de telle
somme par comté, il y a moyen d'avoir les détails de ça.
Puisqu'on arrive au total, c'est parce qu'il y a eu un ensemble de chiffres qui
sont additionnés.
M. Phaneuf: C'est difficile dans certains cas. Prenez l'exemple:
lorsque vous investissez... Vous donnez une subvention à la ville de
Montréal. On n'affecte pas la subvention à un comté comme
tel, même si une piscine était située... Je donnerais une
subvention de $300 000 à la ville de Montréal pour la
construction d'une piscine, dans une entente avec la CECM, ce serait difficile
que cette somme apparaisse au niveau du comté comme tel.
Par contre, c'est plus facile, dans un comté comme le mien,
où il y a 32 municipalités, si 10 municipalités
construisent soit des tennis ou des terrains de baseball éclairés
et reçoivent des subventions dans les budgets normalisés du
haut-commissariat. Faire cette compilation, à ce moment, cela peut
fausser totalement l'image du financement des comtés. Je suis d'accord
avec
vous que c'est assez difficile d'arriver à standardiser cette
formule de présentation.
M. Léger: C'est pour cela que je demande et je vais
revenir tantôt là-dessus que le ministre puisse, si ce
n'est pas aujourd'hui, qu'il le demande à ses fonctionnaires pour avoir
la réponse plus tard... mais ce qui est inscrit au niveau des
dépenses publiques, par comté au niveau des organismes de sports
et de loisirs, que cela soit détaillé, que je les aie
détaillées.
C'est important que, d'une part, l'Opposition soit au courant et
même que le député de ce comté le sache. J'aimerais
savoir comment il se fait qu'il y a un montant de $21 000 dépensé
dans mon comté sans que je le sache, que j'aie été
responsable de $15 000 selon la formule des subventions hors normes, mais les
autres $21 000, où ont-ils été? Je pense qu'il est
important que tous les députés soient au courant de ce qui se
passe dans leur comté. C'est pour cela que je demande au ministre s'il
peut déposer les détails des montants qui sont publiés
dans le rapport...
M. Phaneuf: Je ne vous dis pas que je vais faire une
comptabilité pour vous dire où les $39 millions les
diviser dans chaque comté de la province sont allés, parce
que cela va commencer à devenir une comptabilité fastidieuse.
M. Léger: Si vous avez été obligés,
par vous autres, mais un service quelconque de dire: Voici ce qui a
été dépensé, écoutez...
M. Phaneuf: Pour ne pas induire le député en
erreur, Centre culturel de l'est, tantôt, j'ai dit $28 000 mais l'an
passé, un montant de $26 000 fut versé.
M. Léger: A la page 1-125 des dépenses dans les
corps publics, on dit: Pour Montréal métropolitain, Bourassa: $14
600: Bourget: $14 000. On arrive avec Lafontaine, à un certain moment:
$36 000. Je sais que j'ai reçu $15 000. Je voudrais savoir où
sont allés les $21 000. Charlesbourg: $51000; Chauveau: $69 000;
Bonaventure: $191 000. Il y a peut-être une aréna là? $100
000 ou $200 000?
M. Phaneuf: II y a sûrement une aréna.
M. Léger: Mais ce sont des détails... Puisqu'on
arrive à comptabiliser...
M. Phaneuf: C'est le rapport du Vérificateur
général qui a sa propre... C'est le rapport qui est
présenté aux comptes publics?
M. Léger: C'est cela.
M. Phaneuf: Alors, c'est le Vérificateur
général qui fait la compilation des sommes versées et
c'est sa présentation.
M. Léger: Mais il faut qu'il aille chercher cela chez
vous.
M. Phaneuf: Oui, mais il les obtient et les identifie...
M. Léger: Donc, vous les avez quelque part.
M. Phaneuf: ... au fur et à mesure que les CT sont
signés, ils sont envoyés et présentés au Conseil du
trésor.
M. Léger: C'est cela que j'aimerais savoir. Si vous
êtes arrivé à un total et si vous avez dit au
Vérificateur général: Voici, pour Charlesbourg: $51 000;
Lafontaine: $36 000; vous additionnez quelque chose.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: J'aimerais avoir ce que vous avez
additionné.
M. Phaneuf: Comme je vous dis, cela sera difficile pour nous de
faire cette compilation parce qu'il y a toutes sortes de programmes. Il y a des
programmes, comme j'ai dit, hors normes. Ils peuvent être
dépensés d'une certaine façon. Pour les clubs sportifs, il
y a des délais précis. Pour les fédérations, il y a
aussi des délais précis. Il y a les Jeux du Québec.
Lors des Jeux du Québec, c'est bien sûr qu'il y a des
sommes qui sont versées dans un comté à cause des Jeux du
Québec et qui pourraient augmenter, mais à cause des
échéances, le temps où c'est tenu, c'est bien difficile de
faire la compilation et de vous présenter cela.
M. Léger: II y a deux choses à bien penser
là-dedans. Premièrement, c'est le fait que ce sont des sommes
publiques qui sont dépensées dans des régions
données et je pense que c'est le rôle de l'Opposition d'être
capable d'évaluer, d'après les informations que le gouvernement
doit donner à l'occasion de l'étude des crédits, ce qui a
été dépensé, dans quelle région et pour
quelle décision.
M. Phaneuf: C'est pour cela qu'on fait siéger les comptes
publics. Vous pouvez, lors des séances de ces commissions, poser les
questions.
M. Léger: Deuxièmement, étant donné
que la commission des comptes publics est allée chercher les chiffres
chez vous, vous êtes certainement arrivé à leur dire:
Voici. Pour Lafontaine, cela fait $36 000. Pour arriver à $36 000, il a
fallu que vous additionniez certaines choses.
Une Voix: C'est beaucoup pour Lafontaine.
M. Léger: Oui. Moi, j'en connais seulement $15 000. C'est
à une commission du Vérificateur général en
réalité. Je pense que c'est normal, puisqu'il est arrivé
à ce total, que vous ayez ce dossier-là quelque part chez vous,
pour le comté.
M. Phaneuf: Non. C'est parce que nous fonctionnons par PPBS et
par structure de programme tandis que les comptes publics fonctionnent par
comté. Ce n'est pas la même structure du tout et ce n'est
pas la même forme de présentation. Nous ne pouvons pas changer. Il
faut rester dans le système PPBS et faire notre présentation par
programme. On ne fait jamais la présentation par comté. Il n'y a
pas un ministère qui fait une présentation par comté.
C'est le rôle du Vérificateur général et des comptes
publics de faire une présentation par comté. Nous fonctionnons
strictement, dans le système PPBS, par programme et non pas par
comté. C'est à votre demande seulement qu'on le fait, parce que
vous demandez la présentation au niveau du hors-normes. On fait la
brique et on attend que toutes les recommandations soient faites. A votre
demande, parce que c'est une question qui est posée au feuilleton, on
fait faire la recherche, mais ce n'est pas la formule habituelle de
présentation dans notre opération budgétaire normale du
ministère.
M. Léger: Comment pouvez-vous? Ce n'est pas le
vérificateur qui s'en va chez vous, qui sort tous vos chiffres et qui
fait l'addition lui-même par comté.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: II faut que vous lui fournissiez les
chiffres.
M. Phaneuf: II les a par programme. C'est lui qui peut identifier
que telle municipalité a reçu $20 000 cette
année-là pour son aréna, sur une subvention de $100 000,
et c'est affecté à tel comté. C'est lui qui fait la
compilation, ce n'est pas nous. On ne fait pas ce genre de compilation.
M. Léger: Alors, il ne vous donne pas de copie du total de
ce qu'il a fait?
M. Phaneuf: Non. Parce que la formule, c'est qu'à partir
du moment où nous fournissons les chiffres, comme on les fournit
d'après le système PPBS aux comptes publics, au Conseil du
trésor et au vérificateur, eux font leur propre compilation pour
présentation et étude lors des séances des commissions des
comptes publics.
M. Léger: On va revenir tantôt là-dessus,
parce qu'on est dans le programme 16. Vous allez déposer...
M. Phaneuf: Vous ne voulez pas qu'on change tout le
système administratif du haut-commissariat. Il va falloir qu'on change
tous les systèmes de tous les ministères parce que c'est la
formule qui est employée par tous les ministères; même le
ministère de l'Education ne présente pas ses programme par
comté. Il les présente par commission scolaire, par école,
etc.
M. Léger: Vous étiez en train de déposer
quelque chose.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Vous avez fini?
M. Phaneuf: Non, j'ai encore des documents à
déposer parce que vous avez posé beaucoup de questions au niveau
de Mission Québec 76, de. Plan des jeux 76, etc, etc. Avec votre
permission, M. le Président, voici la liste des athlètes de
Mission Québec 76, que l'on m'a demandée, hier. Aussi la liste
des athlètes boursiers de Mission Québec 76 et Sport Canada; donc
vous allez voir en parallèle, le nom de l'athlète, ce qu'il a
reçu de Mission Québec 76 et ce qu'il a reçu de Sport
Canada, de Games Plan.
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: La liste des athlètes aidés par le
fonds de l'Association olympique canadienne.
M. Léger: Pouvez-vous me dire le total d'athlètes
dans Mission Québec 76? Seulement le grand total.
M. Phaneuf: 253 athlètes, mais parmi ceux-là, il y
a 69 athlètes qui étaient des athlètes de sports d'hiver.
Dans les sports d'été exclusivement, il y a I89 athlètes
qui sont aidés actuellement par Mission Québec 76.
Ensuite, le fascicule d'information sur Procédures et Mandats qui
est...
M. Léger: Parmi les 69 athlètes des sports d'hiver
et les I89 d'été pendant que M. Bédard est ici
combien y en a-t-il qui ne sont pas d'origine
québécoise?
M. Phaneuf: Je vais aussi vous fournir la liste. Dans la liste
que je vous donne, celle des athlètes non originaires du Québec,
il y en sept. Je vous donne les noms en plus. Il y a une copie du journal...
j'ai parlé du fascicule d'information sur Procédures et Mandats
de Mission Québec 76, ça vous donne le nombre d'athlètes
en I972, en I973 et le nombre d'athlètes depuis le début de
Mission Québec 76, au fur et à mesure que les années ont
suivi, le nombre d'athlètes qui étaient chapeautés par
Mission Québec 76. Vous avez une copie du journal TRENTE POUR CENT, vous
avez la liste des athlètes non originaires du Québec, que j'ai
mentionnée tantôt ici, en athlétisme, canoe-kayak,
plongeon, natation, ainsi que leurs noms.
M. Léger: Deux points.
M. Phaneuf: La liste des athlètes couverts par Plan des
jeux 76.
M. Léger: Games Plan.
M. Phaneuf: C'est ça.
La loi 22, mon cher collègue.
M. Léger: Pour nous, ça traduit tellement bien ce
que ça veut dire en anglais.
M. Phaneuf: L'assistance de l'Association olympique canadienne,
les compensations salariales et le programme d'aide aux athlètes, les
deux formulaires et toutes les explications qui vont éclairer le
député de Lafontaine, à savoir quelles sont les formules
de sélection. Pour certaines remarques qui avaient été
faites hier à cause de Plan des jeux, les difficultés que cela a
pu créer Games Plan, comme aime bien l'identifier le
député de Lafontaine il ne faut jamais oublier, ni perdre
de vue que les sélections ne sont pas faites par Games Plan comme tel,
mais par les fédérations sportives, les fédérations
dites nationales. Si cela occasionne des problèmes dans certains cas, on
peut... mais c'était très difficile d'identifier
réellement les véritables problèmes, de situer le
problème d'une façon très honnête et pouvoir dire
qu'il y a du "défavoritisme" au lieu du favoritisme par rapport à
certains critères.
Quand il s'agit de critères purement mathématiques, comme
pour un sauteur, le saut en longueur, le saut à la perche, le saut en
hauteur, c'est purement mathématique. On saute sept pieds deux pouces ou
on ne les saute pas.
Au niveau de la sélection, par contre, dans les sports
d'équipe, le volley-ball, le basket-ball, c'est là où il
peut peut-être y avoir un problème.
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: Je dépose la totalité du dossier pour
l'information du député de Lafontaine.
M. Houde (Fabre): Est-ce qu'il y a des copies pour tout le
monde?
M. Phaneuf: Non, parce que nous avons fabriqué cela cette
nuit. S'il y a des députés qui tiennent à en avoir des
copies, nous allons prendre le temps de faire des copies de chacun des
dossiers, ceci, pour l'information de tous les députés qui sont
ici et qui sont membres de cette commission.
Vous comprendrez également qu'on a même fabriqué les
derniers documents à 9 h 30, avant de venir ici, compte tenu des
questions qui avaient été posées. Il fallait aussi que M.
Bédard se déplace, avec la documentation, cette nuit.
M. Léger: Je voudrais remercier le ministre, ainsi que ses
fonctionnaires, pour la diligence apportée à ce travail, de
même que pour plusieurs documents. J'ai bien aimé ce document de
treize programmes, qui est quand même une innovation. Cela vaut la peine
de vous le dire. Il y a assez de fois où les fonctionnaires se font
tomber dessus que, lorsqu'ils font de bons coups, il faut le dire. C'est
réellement bien présenté.
M. Phaneuf: Je remercie le député de Lafontaine, au
nom de mes fonctionnaires.
Athlètes québécois aux Jeux
olympiques
M. Léger: Pendant que nous avons avec nous le responsable
de Mission Québec 76, M. Bédard, j'aimerais bien avoir son point
de vue sur le fonctionnement de Mission Québec 76, en vertu des
objectifs qu'il veut atteindre. Quels sont les objectifs précis qu'il
peut définir comme étant les objectifs de départ? Quelle
est la possibilité de réalisation de ces objectifs? Et quelles
sont les difficultés qu'il peut affronter dans la réalisation de
son mandat? J'aimerais que le ministre ou M. Bédard puisse
répondre.
M. Phaneuf: Je n'ai pas d'objection à ce que M.
Bédard réponde lui-même.
Je n'en ai absolument pas moi non plus.
Je faisais des blagues avec M. Bédard ce matin. Je lui disais que
c'était un peu comme pour l'Hydro-Québec. On a fait venir M.
Giroux pour lui poser des questions, pour avoir des informations sur
l'Hydro-Québec.
Alors, le directeur général du nouvel Institut des sports,
le directeur général de Mission Québec 76...
M. Houde (Fabre): Cela implique que M. Bédard a le
même salaire que M. Giroux?
M. Phaneuf: Pas tout à fait. Je vous remercie d'avoir
soulevé la question.
M. Léger: II est un peu plus au courant du sport.
M. Houde (Fabre): Est-ce que tu veux que je t'aide un peu?
M. Phaneuf: Pour répondre à la question des
objectifs précis qui étaient de 30% de la représentation
québécoise sur l'équipe canadienne en 1976, selon la
façon dont on se place, le mandat précis de Mission Québec
76 était en 1972 de placer 30% d'athlètes, d'entraîneurs et
d'officiels.
A partir de ces objectifs, les programmes ont été
établis au niveau de chacune des fédérations sportives
provinciales et des athlètes ont été clairement
identifiés; vous les retrouvez à l'intérieur du fascicule,
où, en 1972/73, on retrouvait environ 800 athlètes, ce qui a
baissé graduellement pour en arriver autour de 156, quand je parle
strictement des Jeux olympiques d'été de Montréal.
A partir de là, quand vous me parlez de l'objectif de 30% et des
possibilités de l'atteindre, je vais commencer par cela au niveau des
athlètes... A l'heure actuelle, il y a deux problèmes
précis pour déterminer un chiffre précis aussi, à
savoir, par exemple, la formation de l'équipe canadienne.
C'est-à-dire que vous avez un maximum de 445 athlètes possibles,
comme représentation canadienne. Cette représentation maximale de
l'équipe canadienne ne se fera pas. A l'heure actuelle, on est en
position de dire, compte tenu de Maurice Allan qui est le chef de mission de
l'équipe canadienne, que, dans l'équipe canadienne, le nombre
total d'athlètes se situera entre 320 et 360.
Pour ma part, je pense que c'est extrêmement important pour
être capable, à ce moment, de vérifier le pourcentage qu'on
pourrait éventuellement obtenir.
M. Léger: Pour vous suivre comme il le faut, vous avez
parlé de 30% d'athlètes, d'entraîneurs et d'officiels.
M. Phaneuf: C'est cela.
M. Léger: Mais, dans les 30%, ce sont 30%
d'athlètes québécois sur le total d'athlètes
canadiens et 30% d'entraîneurs sur le total d'entraîneurs canadiens
ainsi que 30% d'officiels sur les 100% d'athlètes canadiens.
M. Phaneuf: C'est cela.
M. Léger: II n'y a pas 30% comme chiffre global, incluant
les athlètes et les entraîneurs.
M. Phaneuf: D'entraîneurs et d'officiels, ou
accompagnateurs, si on considère cela. C'est à dire qu'au niveau
de la statistique, il faut se rappeler qu'en 1972, à Munich, lorsqu'on
parlait de 11% de la représentation québécoise sur
l'équipe canadienne, ces 11% incluaient des athlètes, des
entraîneurs, des officiels ou des accompagnateurs, dépendant du
corps médical, par exemple, et le reste.
A l'heure actuelle, ce qu'on peut... C'est pourquoi je vous parlais des
320 ou des 360, le chiffre où se situerait la représentation
canadienne. A partir de là, à l'heure actuelle, comme vous avez
vu, sur les 30%, suite à la conversation téléphonique
qu'on avait eue, à un certain moment, au mois de février, je
crois, que, actuellement, on est assuré de 84 athlètes
québécois dans les différentes disciplines sportives dont
vous retrouvez une partie de la liste à l'intérieur des documents
remis.
Quand on parle de 84 athlètes, je n'inclue pas, à ce
moment, les athlètes du handball, à cause du mécanisme de
plan des Jeux 76 ou Games Plan 76. A l'heure actuelle, le handball n'est pas
mentionné sur la liste de Games Plan mais fait partie maintenant des
mécanismes administratifs de Games Plan 76.
M. Léger: Le handball n'a pas encore été
accepté comme sport de compétition, de participation, sur
l'équipe canadienne du sport de handball. Ce n'est pas encore
défini.
M. Phaneuf: Non, ce n'est pas cela que je veux dire. Ce que je
veux dire, c'est que, administrativement, à la suite de problèmes
de la fédération nationale avec Games Plan, selon des
critères administratifs et le reste, il y a eu certains problèmes
qui ont amené Games Plan à ne pas inscrire les athlètes du
handball sur la liste de Games Plan 76, mais, financièrement, le
handball a été aidé par Games Plan 76. C'est strictement
une question de listing. A partir de là, vous avez l'équipe
féminine de handball qui est à 100% québécoise et
vous avez 76% de l'équipe masculine qui proviennent du
Québec.
A partir de là, aux 84 dont je vous parlais tantôt
s'ajoutent 26 athlètes provenant du Québec. Vous avez le sport
équestre qui n'est pas terminé au niveau de la
représentation et sur lequel on peut avoir certains athlètes
aussi, peut-être deux, approximativement, sur le dressage et sur...
Michel Vaillancourt et... Oui?
M. Léger: Est-ce que je peux vous interrompre quelque peu,
je veux vous suivre à chaque fois...
M. Phaneuf: D'accord.
M. Léger: II y a deux points qui ne sont pas clairs,
peut-être qu'on s'est mal compris.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Au départ je vais y revenir, avant
de parler de Games Plan et du handball quand on parlait d'objectif de
30% d'athlètes, je vois dans le rapport qu'il y avait 85 athlètes
sur une possibilité, dans l'équipe canadienne, de 445.
C'étaient uniquement des athlètes, cela ne comprenait pas des
entraîneurs et des officiels.
M. Phaneuf: Non. Mon explication, à l'heure actuelle, est
strictement sur les athlètes. Tantôt, je vais parler des officiels
et je parlerai des accompagnateurs aussi, compte tenu de la situation
actuelle.
M. Léger: D'accord.
M. Houde (Fabre): Est-ce que les 84 que tu as mentionnés
sont déjà sélectionnés par les
fédérations nationales?
M. Phaneuf: Ils sont sélectionnés ou en voie de
sélection, c'est-à-dire que vous avez strictement, jusqu'à
maintenant, deux sports qui ont fait des sélections, la boxe et le judo,
en fin de semaine dernière. Tous les autres, d'ici la fin de juin, sont
en sélection. Je peux expliquer, pour une meilleure
compréhension. Lorsqu'on se base sur la liste de Games Plan 76, cela
veut dire que, pour être sur le plan des jeux ou Games Plan 76, pour la
catégorie A, B ou carte nationale, qui est la catégorie C, si on
veut, il faut que vous soyez entre la première et la huitième
position au niveau international ou mondial. Pour l'athlète de
catégorie B, entre la neuvième et la seizième position sur
le plan international; et la carte nationale comprend les meilleurs espoirs de
A et B. Les 84 ou les 85 Québécois qui sont déjà
aur Games Plan I976, eux, ont vraiment des chances à cause de leur
position sur le plan mondial ou sur le plan national. Il est sûr et
certain que, quand on prend la performance de Claude Ferragne, par exemple, la
semaine dernière, à 7'4-1/2", c'est, à l'heure actuelle,
le meilleur saut qui a été fait dans l'année I976. Cela ne
veut pas nécessairement dire que, lors de la sélection, Claude
Ferragne pourrait avoir la sélection canadienne, compte tenu d'une
défaillance et le reste, mais, selon les critères de
sélection, il y a quand même certaines réserves qui
permettent à Claude Ferragne, sur six mois, par la constance de ses
performances et le reste, de pouvoir éventuellement être choisi,
même si, dans la sélection, il ne réussissait pas TA" ou
7'5".
M. Léger: Mais dans d'autres...
M. Houde (Fabre): C'est pour le troisième choix, parce
qu'il me semble que, dans le règlement, les deux premiers à la
sélection sont automatiquement choisis; c'est seulement pour la
troisième position qu'ils tiennent compte du passé ou des mois
précédents ou de l'année précédente.
M. Phaneuf: C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle,
selon les critères qu'on connaît de l'association nationale, il y
a trois étapes de sélection qui sont déterminées
d'une façon bien précise. Ce qui veut dire que, lors de la
sélection finale, si Claude Fer-ragne, à cause d'une
défaillance quelconque, ne réussissait pas, il y a ses deux
autres performances antérieures plus une constante, à ce moment,
de l'année I975. Il est sûr et certain que le premier est choisi.
Le deuxième est délimité par ces critères pour
donner une chance à tout le monde, compte tenu de certaines
défaillances.
M. Léger: Vous êtes limités, dans la
Fédération du saut en hauteur, par exemple, à un nombre de
quoi, de trois?
M. Phaneuf: Trois au maximum, selon leurs compétences,
à ce moment, pour une représentation internationale.
M. Léger: Donc, le fait que... Vous avez mentionné
tantôt que Ferragne avait fait 7'4-1/2". Creg Joly, je pense, de
Colombie-Britannique, aussi, avait fait 7'4-5/8".
M. Phaneuf: C'est ça.
M. Léger: Au moment précis où il y aura le
troisième critère, c'est-à-dire une compétition,
s'il y a une défaillance, il se pourrait que Ferragne ou Forget ne les
réalisent pas, à ce moment, et si tel critère... Il y a
quand même un critère assez flou pour être capable
d'établir s'il passe ou non.
M. Phaneuf: Non, ce sont les critères des deux autres
compétitions que la fédération nationale a fixés
comme critères de sélection pour la représentation des
athlètes au niveau des Jeux olympiques. C'est parce que... Je ne
voudrais pas qu'on s'embarque, non plus, à l'intérieur de chacun
des critères de sélection, parce qu'à un moment
donné, vous pouvez avoir le meilleur Canadien, qui ne peut être
présenté aux Jeux olympiques, compte tenu de critères bien
précis d'admissibilité établis par les
fédérations internationales. C'est-à-dire que notre
meilleur coureur, par exemple, du 100 mètres, peut avoir 10:02, mais le
critère de sélection étant de 10.01 au niveau de la
fédération internationale, il ne peut être
sélectionné. Chacun des sports, à ce moment, a ses
particularités. On pourrait s'embarquer sur 25 disciplines
sportives.
M. Léger: Justement quant à ces critères, je
compare la participation de l'équipe hôtesse des jeux au niveau du
sport d'équipe, où il est entendu que le pays hôte a droit
d'avoir la participation d'une équipe de sport comme le handball, par
exemple. Jusqu'à ce jour, comment se fait-il que la
fédération du handball n'a pas déjà accepté
l'équipe canadienne, puisqu'elle est en majorité
québécoise, du moins pour la partie féminine, ou
majoritairement québécoise pour la partie masculine, comme
étant l'équipe qui va représenter le Canada aux Jeux
olympiques?
M. Phaneuf: A l'heure actuelle, le handball est
définitivement sélectionné pour être
représenté aux Jeux olympiques de 1976. La dernière
sélection finale doit avoir lieu d'ici un mois au niveau du handball,
où le noyau est définitivement assuré que ce sera tout
près de 100% de l'équipe féminine provenant du
Québec, et les trois-quarts de l'équipe masculine provenant du
Québec.
Le problème qui a surgi au niveau du handball est la question de
compétence de nos athlètes pour une représentation
canadienne lors des Jeux olympiques. Cela s'est fait au mois de
décembre, vers le 10, par l'Association olympique canadienne, qui s'est
posée des questions sur la grosseur de l'équipe, les chances
canadiennes dans différentes disciplines sportives. On s'est posé
la question concernant le handball, et la décision a été
finale, à savoir que le handball sera représenté aux Jeux
olympiques.
A partir de là, il n'y a aucun problème de
représentation du handball au niveau des Jeux olympiques de 1976, et il
n'y a aucun problème, à savoir que la majorité des deux
équipes sera québécoise.
M. Léger: Pour reprendre votre fil je vous ai
interrompu c'était la question... Vous avez dit tantôt que
le handball avait reçu une subvention indirectement de Games Plan,
puisque c'est la fédération qui devait la donner, quelle somme a
reçu l'équipe de handball du Games Plan?
M. Phaneuf: A l'heure actuelle, pour le programme, il y a un
partage. Il y a eu un nouveau programme d'accepté au mois de janvier
1976 pour d'ici les Jeux olympiques en ce qui concerne le handball.
A l'intérieur de cela, l'engagement d'un entraîneur
hongrois qui vient d'arriver avait été inclus. Vous avez une
somme de $50 000 à ce moment, qui est prévue pour le handball
entre janvier et juillet pour la présentation de l'équipe de
handball canadienne.
M. Léger: Est-ce que le montant de $50 000 est
déjà versé?
M. Phaneuf: C'est-à-dire qu'il est versé selon des
modalités administratives; l'administration de Games Plan 76 va, projet
par projet, c'est-à-dire qu'on assure à la
fédération canadienne, selon le programme accepté, le
montant de $50 000 et, à ce moment, les versements se font selon les
dépenses réalisées, ce qui veut dire qu'à l'heure
actuelle, ces dépenses ont été payées pour celles
qui ont été faites.
M. Léger: Ce n'est pas Games Plan lui-même qui a
donné l'argent? C'est la fédération.
M. Phaneuf: Non. Games Plan paie à la
fédération un montant X comme nous faisons au niveau de Mission
Québec 76 pour la fédération québécoise.
M. Léger: D'accord. Alors, je vous laisse continuer. Je
vous ai interrompu.
M. Phaneuf: D'accord. J'ai situé mon point de discussion
à partir de l'article des 30% 84 athlètes
québécois. Je voulais ajouter à cela les
représentants du handball, les représentants éventuels du
sport équestre et les représentants éventuels du
pentathlon moderne où c'est surtout le Québec, actuellement, qui
a oeuvré au niveau du pentathlon, ce qui veut dire qu'à l'heure
actuelle, tout en étant mi-optimiste et mi-pessimiste, si les
sélections canadiennes, d'ici le mois de juillet, sont
conséquentes, à ce moment, avec les années
antérieures, les sélections d'athlètes sur Games Plan ou
d'autres standards atteints par les athlètes québécois,
sans que l'athlète ne soit déjà inscrit, suite à
une mécanique, a Games Plan 76, on peut penser, pour les
athlètes, atteindre 25%, le quart de la représentation de
l'équipe canadienne, sûrement.
M. Léger: C'est un espoir que vous avez...
M. Phaneuf: En étant mi-optimiste et mi-pessimiste,. Il
faut quand même accepter qu'à l'heure actuelle... Je pense, par
exemple, au judo. On était assuré de deux représentants.
On a quand même un problème. Lors de la sélection de fin de
semaine, Hardy, par exemple, notre meilleur espoir, a été
éliminé en première ronde, à cause d'une
défaillance quelconque, que les gens m'ont expliquée hier.
Lorsque je me dis mi-optimiste, mi-pessimiste, je me laisse donc une marge de
ce côté. Je peux aussi avoir d'autres marges selon des espoirs
plus ou moins certains qui pourraient nous donner des réponses beaucoup
plus intéressantes que celles espérées.
M. Léger: Je voudrais parler de ce que vous avez dit
tantôt, sur une performance quand même... Cela veut-il dire que
Daniel Hardy a été complètement éliminé ou
a-t-il encore des possibilités du fait qu'il a quand même eu des
performances assez régulières?
M. Phaneuf: Non. Daniel Hardy, il est certain... En judo, et vous
l'avez peut-être vu dans les journaux d'hier, vous avez une liste de
réserve qui a été constituée selon les championnats
canadiens de la fin de semaine dernière, d'une part. On est
assuré de trois ou quatre athlètes, à l'heure actuelle,
qui sont sur la réserve.
La Fédération canadienne de judo s'est
réservée le droit de désigner définitivement, sans
tenir compte du championnat canadien, des athlètes qui ont montré
une constance, soit sur le plan canadien ou sur le plan international durant
les an- nées passées. C'est la même chose à la boxe
aussi, où un athlète ne s'est pas présenté,
à ce moment-là, même si sa classe était en
compétition la semaine dernière. Je pense que c'est un gars de
Halifax qui avait participé aux Jeux de Munich qui a été
quand même sélectionné par l'équipe canadienne
compte tenu de la valeur et de la non-opposition existante dans sa
catégorie. Un athlète québécois, par exemple, a
été battu par décision trois à deux au niveau des
juges, mais il a quand même été sélectionné
par l'équipe canadienne pour faire partie de l'équipe de boxe aux
Jeux olympiques, compte tenu de ses performances antérieures et de sa
constance aussi.
M. Léger: Quel boxeur a été reconnu?
M. Phaneuf: Si ma mémoire est bonne, c'est un nommé
Gibson.
M. Léger: Gibson, Bryan. Dans la boxe, actuellement, vous
avez combien de Québécois qui devraient être retenus?
M. Phaneuf: A l'heure actuelle, on est assuré de six
athlètes québécois sur une équipe canadienne de
neuf pour les Jeux olympiques, compte tenu des sélections de la semaine
dernière.
M. Léger: Et au judo?
M. Phaneuf: Au judo, à l'heure actuelle, la réponse
n'est pas finale. Elle devrait être finale d'ici deux semaines suite au
comité de sélection finale de l'Association canadienne de judo.
On n'a pas une première place actuellement au championnat canadien de la
fin de semaine dernière, mais on a deux athlètes sur la
réserve actuellement pour les équipes, compte tenu que certains
athlètes peuvent avoir des blessures, etc., d'ici ce temps dans
l'entraînement ou dans la compétition d'entraînement. Les
autres sélections ne sont pas encore arrêtées par le
comité de sélection nationale et il se pourrait
qu'éventuellement, même si un de nos athlètes n'a pas
gagné le championnat canadien, il puisse être
sélectionné. C'est pour cela qu'au niveau du judo, je ne peux pas
vous donner un chiffre précis. On pourra le connaître d'ici deux
semaines éventuellement.
M. Léger: Au niveau de la gymnastique, étant
donné les difficultés qu'ils ont eues dans la dernière
compétition, est-ce que les Ginette Du-fresne, Pierre Leclerc et Sylvie
Saint-Laurent sont encore des choix possibles ou s'ils sont
éliminés?
M. Phaneuf: L'équipe féminine, selon les
sélections qui ont été reprises dans un des pays de l'Est
je ne sais pas si c'est Bucarest, ou autre a été
acceptée au niveau des Jeux olympiques 1976 et nos athlètes
féminines font partie de l'équipe canadienne. Il n'y a aucun
problème. Du côté masculin, dans le journal aussi hier, on
pouvait voir que Pierre Leclerc... L'équipe canadienne en gymnastique
n'a pas été retenue parce qu'il y a strictement six
équipes qui sont retenues pour les
Jeux olympiques. Pierre Leclerc, en tant qu'individu, ainsi que deux
autres Canadiens, a été retenu parce qu'il répondait aux
critères. Pour les athlètes, sans se leurrer et en demeurant
optimiste, on pourrait avoir au moins le quart de la représentation dans
l'équipe canadienne.
Je vous ai aussi distribué une copie du journal TRENTE POUR CENT,
pour les officiels où en février, je crois, nous avons 46%
actuellement d'intégrés sur l'équipe canadienne
d'officiels. On a 46% de représentants québécois sur les
officiels canadiens. Cela peut monter éventuellement à 50% et
peut-être plus, mais je voudrais quand même noter que ce sont
strictement des officiels majeurs; en athlétisme, ceux qui mesurent les
différents lancers ou les différents sauts ne sont pas
intégrés parmi les 46%. S'il fallait compter ça, c'est
sûr et certain que, d'une part, les gens diraient: Soyez sérieux.
On a pris strictement des officiels de calibre international, reconnus
internationalement et qui sont officiellement sélectionnés par le
comité canadien pour officier aux Jeux olympiques 76.
Concernant tout le système d'accompagnateurs, le corps
médical, et le reste, à l'heure actuelle, on n'a aucun chiffre
final et c'est la dernière sélection qui se fera, possiblement
fin mai ou début juin, pour le corps médical. Mais on a une
chance, compte tenu que c'est à Montréal et que, dans le corps
médical, Québec est la seule province qui a actuellement une
structure de fonctionnement médical et paramédical. Ce qui veut
dire que pour les physiothérapeutes, par exemple, on a les meilleures
compétences dans ce domaine sur le plan international, ce qui veut dire
aussi qu'il est assuré que nos physiothérapeutes seront choisis
comme accompagnateurs. On aura aussi beaucoup de gérants
d'équipes, compte tenu qu'il y a certains entraîneurs en titre ou
entraîneurs officiels qui ont été engagés depuis
1973/74 selon les disciplines et qui seront officiellement les
entraîneurs-chefs. Pour ce qui est des entraîneurs adjoints et des
gérants d'équipe, les chances du Québec sont
extrêmement fortes aussi.
Si on regarde le mandat accordé à Mission Québec 76
par le gouvernement et qu'on regarde l'objectif de 30%, il est assuré,
d'une part, qu'il sera atteint et que, d'autre part, il sera
dépassé.
M. Léger: Dans votre évaluation de 25%, qui est
mi-pessimiste, mi-optimiste, vous incluez les sept athlètes qui ne sont
pas originaires du Québec, qui sont sous la protection et la houlette de
Mission Québec 76.
M. Phaneuf: Oui. C'est-à-dire que les sept noms que vous
avez à l'intérieur du dossier sont déjà au
Québec depuis, au minimum, 1 an et demi. D'autre part, tous ces
athlètes sont des athlètes travailleurs, qui paient des
impôts au Québec. Pour éviter toute confrontation ou tout
problème, compte tenu que certains athlètes
québécois auraient pu se dire lésés on a dû
faire appel à un bureau d'avocats qui, après des recherches, nous
a dit que, pour les athlètes travailleurs, on devait obligatoirement les
inclure, compte tenu de la
Charte des droits de l'homme et le reste. Si c'étaient des
Américains, ça créerait un problème
différent, nécessairement, étant donné la question
de citoyenneté et le reste. Au fait que ce soit un Canadien, on doit
selon la Charte des droits de l'homme, l'accepter au Québec. A ce
moment-là, on a fait des règlements précis. Ainsi
l'athlète travailleur venant d'une autre province pour être
intégré à l'intérieur de Mission Québec 76,
devait avoir établi sa résidence au Québec depuis six
mois; il devait aussi avoir été intégré par une
fédération québécoise, compte tenu des
différents règlements des associations nationales. Par exemple,
si vous prenez un athlète de Vancouver qui se déplace au
Québec, en athlétisme, il est spécifié d'une
façon bien stricte, à l'intérieur des règlements de
l'association nationale, que cet athlète doit automatiquement être
inclus, doit recevoir sa carte de la fédération de la province
où il va s'établir et doit faire partie, à ce
moment-là, d'un club d'athlétisme de cette
fédération.
M. Léger: A partir de cette argumentation, je n'ai pas
d'objection de principe.
M. Phaneuf: D'accord.
M. Léger: Si un bon athlète d'une autre province
vient s'entraîner ici, je n'ai pas d'objection. Mais ce n'est pas parce
qu'il paie des taxes au Québec, c'est l'argument s'il est un bon
athlète, d'accord mais il paie également des taxes au
fédéral. Le fédéral devrait aussi aider cet
athlète qui vient travailler au Québec, parce que sa portion de
taxes va aussi également à Ottawa, qui pourrait l'aider, par le
programme Games Plan.
M. Phaneuf: On s'entend très bien, M. Léger, dans
le sens suivant. Les sept athlètes pris en charge par Mission
Québec 76, il faut quand même vous expliquer leur prise en charge.
Tous ces athlètes font partie de Games Plan 76. Lorsqu'ils font partie
de Games Plan 76, cela veut dire que, selon le programme, leur
entraînement et leurs compétitions sont payés par Games
Plan 76, d'une part. D'autre part, les fonds d'aide à l'athlète
travailleur sont aussi payés par le national.
Ceci veut dire que ce que nous payons, comme pour tous les autres
athlètes québécois qui font partie du programme Games Plan
76, vient strictement compenser un programme qui peut éventuellement ne
pas être complet ou porte sur un besoin d'entraînement
régulier qu'on voudrait qu'ils suivent compte tenu que notre
désir est de les entraîner et de les faire compétitionner
au maximum- pour qu'ils aient le plus de chance possible d'être de
l'équipe canadienne.
A partir de cela, Mission Québec 76 prend le programme national,
le complète, l'améliore ou le renforce pour ses propres
athlètes, et les sept athlètes, dans ce secteur de notre
intérêt, deviennent, à ce moment-là,
subventionnés. Pour nous, c'est une infime partie.
M. Léger: Ce qui est trompeur là-dedans, c'est de
les considérer comme des athlètes du Québec, en ce sens
qu'ils ne demeureront pas nécessairement au Québec, après
les Jeux olympiques. Ce
sont exclusivement des personnes qui viennent s'entraîner ici pour
l'équipe canadienne, qui ont ici les installations requises, à
qui on a trouvé du travail. Il est vrai qu'ils vont payer des taxes,
mais ils vont en payer également au fédéral.
Mais cet argent que Mission Québec 76 met à la disposition
de ces personnes, c'est de l'argent qui n'est pas mis à la disposition
d'autres athlètes québécois, peut-être un peu moins
expérimentés dans ce domaine je pense au domaine de la
natation, du lancer du poids ou du lancer du disque mais c'est quand
même de l'argent qui aurait pu être mis à la disposition des
athlètes d'origine québécoise et qui vont demeurer ici
après les Jeux olympiques. C'est sur cet aspect que je veux dire que le
pourcentage, au niveau...
M. Phaneuf: Je m'excuse, mais s'il n'y avait pas de
programme...
M. Léger: Ils suivent les "coaches" qui viennent
d'ailleurs.
M. Phaneuf: Ce serait admissible, s'il n'y avait pas de programme
de relève, au niveau de Mission Québec 76, mais on a
affecté des sommes pour que d'autres Québécois qui ne sont
pas sélectionnés actuellement, mais qui sont des espoirs et qui
demeurent des espoirs, soient financés entièrement par Mission
Québec 76, selon le programme de relève mis de l'avant.
Il n'est pas vrai que d'autres athlètes ne sont pas
financés à cause de ces athlètes que nous
finançons.
M. Léger: Mais c'est parce que vous diminuez
tranquillement le nombre d'athlètes susceptibles d'atteindre...
M. Phaneuf: On raffine.
M. Léger: Vous les raffinez, mais en diminuant le nombre
d'athlètes qui ne pourraient pas atteindre les performances
nécessaires.
M. Phaneuf: Mais on les prend au programme de relève.
M. Léger: D'accord, mais je parle des Jeux olympiques
comme tels.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Je prends l'exemple de Beverly Boys, Linda
Cuthbert et Cindy Shatto, qui sont venues ici en suivant leur entraîneur
Don Webb, uniquement par les sommes d'argent et les préoccupations de
Mission Québec 76. S'ils étaient surveillés et
entraînés dans une autre province, pour compétitionner ici,
aux Jeux olympiques, il y aurait eu d'autres Québécois qui
auraient été entraînés et suivis de très
près, pour essayer d'avoir les mêmes performances. C'est là
qu'il est trompeur de dire que ce sont des athlètes
québécois. Il y en a 25%.
M. Phaneuf: Ce n'est pas tout à fait vrai ce que vous
dites. Il ne faut pas oublier non plus l'endroit où ils
s'entraînent. C'est peut-être parce que le club de Pointe-Claire a
été reconnu parmi les meilleurs clubs canadiens. L'attrait a
été que Don Webb et d'autres si on prend le travail fait
par Georges Hayes depuis de nombreuses années, à Pointe-Claire
ont fait de Pointe-Claire un des meilleurs clubs canadiens en natation
et en plongeon; ce qui fait que l'attrait est non seulement le programme
québécois, mais aussi que le club de Pointe-Claire est un attrait
pour tous les athlètes dans ces disciplines sur le plan canadien.
Il y a une grosse partie de ces frais, il ne faut pas l'oublier, la
construction de la piscine, l'entretien de la piscine, etc., etc., que
défraie en totalité la ville de Pointe-Claire. Il ne faut jamais
oublier cela. Il y a donc aussi une participation volontaire des citoyens. Je
n'ai pas vu les gens de Pointe-Claire se soulever. C'est quand même leur
argent qui est pris à même leurs taxes. Ils ne se sont pas
soulevés contre le fait que des gens d'ailleurs viennent
s'entraîner dans la piscine qu'ils ont payée.
M. Léger: De toute façon, je ne veux pas en faire
un débat, mais c'est le fait que Pointe-Claire est un des endroits les
mieux organisés au niveau de la natation et c'est là qu'on voit
les plus grands championnats qu'on peut avoir au Québec. Cela vient de
là, parce qu'on a les installations. J'accepte qu'on ait permis que ces
installations soient utilisées par des personnes de l'extérieur,
mais Mission Québec 76 a quand même comme objectif d'avoir '30%
d'athlètes québécois, d'éveiller les
Québécois, de les sensibiliser. Moi-même, j'ai fait du
sport de piste et pelouse quand j'étais très jeune. Je n'avais
pas les installations. On était deux ou trois francophones sur
peut-être 200 athlètes, dont la plupart étaient
anglophones, parce qu'il y a une tradition d'entraînement chez les
anglophones. Nous étions passablement seuls. On s'ennuyait de notre
père et de notre mère là-dedans. On s'entraînait,
parce qu'on avait quelques bénévoles qui avaient voulu nous
entraîner et cela nous donnait la possibilité de nous rendre
quelque part. Ce que je veux dire par là, c'est que c'est trompeur
d'avoir un pourcentage d'athlètes classés québécois
mais qui vont s'en aller après. Je n'ai pas d'objection à ce
qu'ils s'entraînent, s'ils peuvent faire une belle performance. J'ai
toujours eu du respect pour un athlète de quelque partie du pays qu'il
soit, mais je parle uniquement d'évaluer le pourcentage
d'athlètes québécois qu'on a pris à même le
sport de masse ou qu'on a pu désigner comme espoirs pour les amener
à des réalisations tout en incluant là-dedans des gens de
l'extérieur. Les arguments qu'on apporte, c'est sûr que ce sont
des arguments rationnels, mais qui n'atteignent pas l'objectif premier,
très sentimental, du québécois.
M. Phaneuf: II faut admettre que ce n'est pas
non plus au détriment d'athlètes québécois
que cette acceptation d'athlètes d'autres provinces. C'est quand
même le point que je voulais soulever. Ce n'est pas le fait qu'on ait
sept athlètes qui viennent d'autres provinces qui cause un
problème au Québec. De toute façon, la sélection
aurait été faite, même si ces athlètes avaient
été choisis dans d'autres provinces. De toute façon, ils
étaient déjà qualifiés. D'autre part, le fait de
financer une partie de l'entraînement de ces athlètes qui sont des
athlètes travailleurs n'est pas au détriment d'autres
athlètes québécois qui, eux aussi, peuvent avoir les
mêmes chances et peuvent actuellement s'entraîner au niveau du
programme de relève de Mission Québec 76. Je pense que c'est un
point important à souligner.
M. Léger: D'accord. Pour pousser la logique à
l'extrême, on pourrait avoir les meilleures installations au
Québec, qui seraient payées uniquement par les
Québécois, des installations telles que tous les athlètes
du Canada, voyant que c'est la meilleure place pour s'entraîner, se
diraient: On va aller au Québec. On pourrait se réveiller avec
une équipe complètement formée hors du
Québec...
M. Phaneuf: Ce que vous dites...
M. Léger: ... si on pousse cela à
l'extrême...
M. Phaneuf: Vous poussez cela à l'extrême.
M. Léger:... si on a les meilleurs équipements,
cela devrait servir d'abord et surtout aux nôtres.
M. Phaneuf: Au niveau du sport, M. le député de
Lafontaine, il ne faut pas oublier qu'à un moment donné, il est
intéressant pour un athlète québécois et canadien
d'aller s'entraîner dans un autre pays, d'y suivre des stages, compte
tenu de la qualité des entraîneurs qu'on peut reconnaître,
même en Russie et même à Cuba. Cela est...
M. Léger: Mais, qu'est-ce qui est arrivé aux
athlètes québécois du volley-ball qui ont dû
s'expatrier? C'est à Winnipeg, je pense. On a perdu quelques
athlètes de l'équipe de volley-ball, parce qu'une décision
a été prise pour que l'entraînement de l'équipe de
volley-ball qui était à Montréal avant se transporte
à Winnipeg. On a perdu un athlète québécois qui ne
pouvait pas se rendre là-bas et qui n'a pas eu les mêmes
possibilités que les athlètes ontariens ont eues ici.
M. Phaneuf: Ils n'ont pas voulu se rendre là-bas, c'est la
différence. Vous avez entièrement raison.
M. Léger: Oui.
M. Phaneuf: Faites l'inverse, si on décide de faire
l'entraînement au Québec et qu'il y a des athlètes qui
viennent de Vancouver, l'équipe de basket-ball féminine
s'entraîne à Vancouver, actuellement, même s'il y a Coleen
Dufresne qui vient du Québec. Elle est obligée d'aller
s'entraî- ner à Vancouver, parce que c'est là que
l'équipe s'entraîne actuellement, probablement en raison d'un
choix qui a été pris par la fédération nationale
mais pour des raisons précises. Ce qui est vrai pour les
Québécois est vrai pour d'autres athlètes dans d'autres
provinces qui, eux aussi, sont obligés de s'expatrier à partir du
moment où la fédération nationale choisit de dire:
L'entraînement va se tenir là.
Je suis d'accord avec vous que cela peut occasionner certains
problèmes, mais c'est un choix de la fédération
nationale.
Pour terminer en ce qui nous concerne, on est convaincu que les sept
athlètes des autres provinces n'ont absolument enlevé aucune
place à des Québécois, compte tenu des
spécialités de ces athlètes. Cela n'a enlevé aucune
chance à qui que ce soit. Je dirais même le contraire, cela a
donné certaines chances à certains athlètes
québécois, parce que le lanceur de poids Dolegiewicz, c'est
sûr et certain, était déjà
sélectionné. C'est le meilleur au niveau canadien. Qu'il soit
resté en Ontario ou soit venu au Québec n'a changé
absolument rien. Dolegiewicz était choisi. Cela ne donnait de chance
à aucun autre athlète québécois.
M. Léger: Je l'ai vu à l'oeuvre et j'ai
constaté qu'il était très bon.
M. Phaneuf: II n'y avait aucun athlète valable en lancer
du poids pour être sur l'équipe canadienne en 1976. Cela
n'enlevait aucune chance, à ce moment, à des
Québécois.
M. Léger: C'est trompeur, au niveau de la population, pour
connaître l'amélioration réelle des
Québécois, si on inclut, dans les statistiques qu'on aura comme
résultats, les athlètes qui viennent de l'extérieur. En
plus de cela...
M. Phaneuf: C'est...
M. Léger:... quand on regarde les 112 athlètes dont
on m'a parlé...
M. Phaneuf: Est-ce que vous me permettez de faire une
comparaison, par contre?
M. Léger: Allez-y.
M. Phaneuf: Si on veut avoir le chiffre exact, il faudrait aussi
prendre Lise Arseneault qui va être identifiée comme une jeune
fille de l'Ontario et qui ne sera pas identifiée comme athlète
québécoise.
M. Léger: ...
M. Phaneuf: On pourrait la rajouter. Si vous voulez qu'on nous en
enlève, on va en rajouter, par exemple.
M. Léger: Cela fait un sur sept, plus six. Non, je suis
d'accord. Maintenant, il y a quand même, sur le total des 112, vous avez
à peu près 40 athlètes qui sont dans l'équipe de
handball féminine et l'équipe de handball masculine. Si vous
sous-
trayez cela, il ne reste pas beaucoup d'athlètes
québécois pour l'ensemble de toutes les autres disciplines.
M. Phaneuf: Je suis d'accord avec vous, mais, à ce moment,
il faut quand même que vous acceptiez qu'au niveau
québécois, on était loin en 1972. Quand on avait 9% de la
représentation canadienne à Munich en 1972, si on monte de 9%
à 25% et qu'on doive passer par toutes les techniques spécifiques
de développement d'un athlète, ce n'est quand même pas de
la génération spontanée. A ce moment, passer de 9%
à 25%, c'est extrêmement bien pour le Québec. Il y a tout
l'encadrement aussi auquel il faut penser. Cela ne se développe pas dans
un an. Prenez l'exemple de l'Allemagne de l'Est. L'Allemagne de l'Est a pris
douze ans à monter sa structure de développement de son
élite sportive. A partir de là, il faut quand même nous
donner le temps, au niveau du Québec, de préparer un encadrement
technique spécialisé et de calibre international, d'amener la
structure de base, d'amener des athlètes que nous, au niveau de
l'institut des sports, on sera capable de compléter comme finition. Je
pense que ce qu'on vous donne pour 1976 est un indice extrêmement
prometteur pour 1980. Il faut se donner le temps aussi au Québec de
monter cette structure, de perfectionner nos athlètes et de
perfectionner nos cadres. Pour moi, je pense que, connaissant le domaine du
sport pour y avoir travaillé avant Mission Québec 76, c'est
extrêmement valable. Je ne sais pas si c'est partagé, mais cela
semble partagé à l'heure actuelle. On a fait un saut
énorme.
M. Léger: Vous faites un travail extraordinaire, je vous
félicite là-dessus, au départ. Maintenant, en tenant
compte que les Québécois francophones ou anglophones sont des
Québécois à part entière... Je dis cela au
départ pour que je ne vois pas quelqu'un venir me dire: Les anglophones
sont aussi des Québécois. Je suis d'accord, des
Québécois à part entière.
M. Phaneuf: J'apprécie la prudence du député
de Lafontaine.
M. Léger: Je ne veux pas être mal
interprété. Il en ressort quand même que, si on regarde les
espoirs que vous envisagez au niveau de la participation
québécoise, il y a un fait, c'est que la proportion possible de
francophones sur l'équipe québécoise ne sera que de 57% de
l'équipe québécoise. Ce qui amène à peu
près 12% de l'équipe canadienne de francophones sur
l'équipe canadienne. On peut quand même dire cela. Le saut est
peut-être une amélioration, je félicite Mission
Québec 76 là-dessus, mais il ne faut pas se leurrer parce que les
francophones n'avaient pas cette tradition de l'olympisme et du sport amateur
comme les anglophones l'ont. Je l'ai vécu et je l'ai subi moi-même
quand je me suis entraîné là-dedans. Je pense qu'il est
important de réaliser que, n'ayant pas cette tradition, il fallait,
parce que les Jeux olympiques, on les a eus à Montréal et que le
gouvernement a mis sur pied Mission Québec 76, faire un effort
particulier pour enlever tout obstacle à ce que les francophones
puissent avoir accès à toutes ces possibilités. Vous allez
me dire qu'il n'y a pas eu d'obstacle l'avenir le dira mais je
pense qu'il y a eu des obstacles. Un des premiers obstacles à cela,
c'est qu'indépendamment de tous les efforts de Mission Québec 76,
ceux qui auront à choisir, ce sont quand même les dirigeants des
fédérations nationales.
Dans les fédérations nationales, un des problèmes
majeurs que j'y vois, c'est la difficulté... J'aimerais que M.
Bédard me dise comment cela a fonctionné et comment cela
fonctionnera à l'avenir quant à la présence ou
l'élection de dirigeants québécois à la tête
des fédérations nationales où la très grande
majorité sont des anglophones.
M. Phaneuf: J'aimerais répondre à cela, pour la
simple raison que, lorsqu'on regarde ce qui existait il y a cinq ans, lorsqu'on
regarde la fédération de voile et qui la composait au niveau
québécois et qui la compose après cinq ans, on
s'aperçoit que les francophones pratiquent maintenant la voile et, par
le fait de pratiquer la voile, vous avez maintenant des francophones dans
l'association québécoise de voile et vous aurez bientôt une
représentation de Québécois sur le plan national.
Ce qui est vrai pour la voile est vrai aussi pour d'autres disciplines.
Prenez le cas du volley-ball. On a eu le président national, qui
était Jean-Guy Ouellette, si ma mémoire ne me fait pas
défaut, et on a obtenu la première compétition de
volley-ball, championnat canadien junior, en 1969, ici, au Québec, et
Jean-Guy Ouellette était président; il y avait Charles Cardinal
qui était vice-président à ce moment. C'est donc dire
qu'à cause du sport scolaire, à cause du sport qu'on retrouve un
peu partout, il y a de plus en plus de Québécois qui pratiquent,
il y a de plus en plus de Québécois qui sont dans l'encadrement,
il y a de plus en plus de Québécois qui sont des
entraîneurs. Il ne faut pas remonter tellement loin. Lorsqu'on
était, nous, au niveau du "high school", si on veut faire des
comparaisons, dans la région de Montréal, il n'y avait pas
beaucoup de Québécois qui faisaient du basket-ball.
C'était purement une tradition des anglophones. Vous retrouviez le
basket-ball au Montreal High, au Catholic High, au D'Arcy McGee, mais, dans les
collèges comme le collège Grasset ou d'autres collèges, du
basket-ball, je m'excuse, il n'y avait même pas de gymnase pour en
faire.
M. Léger: D'accord!... Actuellement...
M. Phaneuf: Tout cela fait partie de notre histoire. On est en
train de changer. Il ne faut pas... A partir d'une analyse qu'on fait
aujourd'hui et à partir de pourcentages, si on veut faire des chiffres,
si on veut faire la nuance entre les anglophones et les francophones, il faut
s'apercevoir qu'on n'était pas là, parce qu'on n'était pas
là, tout simplement. Mais à cause des Jeux du Québec,
à cause d'un phénomène de l'éducation physique dans
le milieu scolaire, à cause de l'opération 55 et de la
construction de gymnases au niveau secondaire, à
cause de, à cause de, à cause de, et ajoutez toutes les
causes, on s'aperçoit qu'on est dans la bonne voie actuellement. Il ne
s'agit pas de faire des post mortem malheureux...
M. Léger: On a affirmé ce que vous dites
là... M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: ... qu'on est dans la bonne voie. Mais, au
moment où on se parle, quelle est la proportion de francophones dans les
têtes dirigeantes des fédérations nationales,
actuellement?
M. Phaneuf: On n'a pas fait ce genre de statistique, mais je peux
vous dire...
M. Léger: Ce serait pas mal le "fun" de le savoir.
M. Phaneuf: ... qu'il y en a de plus en plus. Dans le domaine de
l'équitation, on était absent aussi. On n'est plus absent...
M. Léger: Mais vous n'avez pas ces chiffres... M.
Phaneuf: Non, on n'a pas...
M. Léger: Parce que là, vous nous donnez des
espoirs...
M. Phaneuf: Disons que ce n'est pas le même
intérêt. On n'a peut-être pas le même
intérêt.
M. Léger: Je me demande s'il y en a même un à
la tête des fédérations nationales, un francophone à
la tête d'une fédération nationale de sport.
M. Phaneuf: On me dit qu'on peut même vous fournir ces
statistiques.
Je ne les ai pas ici, mais je les ai au bureau. On pourra même
vous les distribuer.
M. Léger: Prenons l'exemple de l'haltérophilie. On
a eu un problème avec une question du jugement de CARR BRAINT sur les
athlètes québécois, où on a parlé
d'indiscipline, d'absences... Ce sont des arguments qui peuvent être
utilisés à n'importe quelle sauce, à n'importe quel
moment. Quand on a à la tête des gens qui ont des
intérêts ou des affinités sentimentales, je n'irais pas
dire racistes, mais des attitudes peut-être
antiquébécoises, qui font qu'on prend des jugements qui affectent
directement nos Québécois... Je pense que le problème
majeur est comment retrouver une juste représentativité de
francophones à la tête des fédérations. Comment
pourrait-on arriver là? On est trop minoritaire. Comment pourrait-on
arriver à ce qu'il y ait, à la tête des
fédérations nationales, des représentants
québécois qui ont des postes de commande, pour influencer les
décisions et favoriser au moins une juste représentation des
Québécois dans les sports dirigés par ces
fédérations?
M. Phaneuf: Disons que, demain matin... On a pris tous les
postes, sur le plan national, et vous avez des Québécois
francophones à la tête de toutes les fédérations
nationales. Le problème que vous soulevez... Un athlète qui va
venir de l'Ontario, de la Saskatchewan, va peut-être faire les
mêmes remarques qui ont été faites par d'autres
athlètes en disant: C'est parce qu'il y a un francophone à la
tête de la fédération nationale que ma sélection a
été faite de cette façon. Mettez le problème
à l'inverse et ce sera peut-être aussi vrai lorsqu'on aura pris
tous les postes.
M. Léger: Pas nécessairement la personne à
la tête...
M. Phaneuf:... je m'excuse, là...
M. Léger: ... si le vote est dix contre un ou dix contre
deux...
M. Phaneuf: Dans le domaine sportif, je trouve cela dangereux,
cette façon de penser, ou de développer ce genre de
philosophie.
M. Léger: Ce serait peut-être bon de vérifier
cela. Cela sensibilise les gens qui seraient prêts à prendre de
mauvaises décisions.
M. Phaneuf: On peut bien vérifier, mais je pense qu'il ne
faudrait pas laisser supposer que, parce qu'une personne est anglophone et
à la tête d'une fédération, c'est tout de suite un
favoritisme envers d'autres anglophones. Je m'excuse, mais je m'inscris en faux
contre ce genre de pensée. Je pense que les gens, qu'ils soient
francophones ou anglophones, sont assez honnêtes pour faire des
sélections objectives en fonction de buts bien précis. Dans le
domaine, quand on fait une sélection d'élites, c'est en vue de
gagner. Quand on fait une promotion du sport, c'est aussi le rôle de la
fédération canadienne. Son but premier n'est pas seulement la
formation d'élites, mais la promotion de son sport au niveau canadien,
et c'est aussi le même défi que chacune des provinces doit se
donner par son association provinciale.
M. Léger: Pour quelle raison Mission Québec 76
a-t-elle quand même identifié un chiffre de 5% au niveau de
discrimination, à talent égal, pour le choix d'un athlète
dans certaines fédérations?
M. Phaneuf: Parce que nous essayons, par nos programmes, d'avoir
une meilleure participation francophone, purement et simplement, parce que le
Québec est composé, en majorité, de francophones. Il y en
a plus de 5 millions.
C'est purement pour cette raison. Ce n'est pas à cause de la
discrimination. Le but n'est pas la discrimination et ce n'est pas parce qu'on
a identifié carrément et nettement la discrimination. C'est un
but qu'une province doit se donner à cause de la composante même
de la province.
M. Léger: M. Bédard, lui-même, dans son
arti-
de dans TRENTE POUR CENT, parlait d'une identification d'environ 5% de
discrimination. C'est ce qu'on a identifié. Il reste tout ce qu'on ne
peut identifier. Il y a une question de jugement ou de vote qui permet de dire:
On choisit cet athlète, il est le meilleur. Mais selon quel
critère bien précis, quand vous n'avez personne qui
représente les intérêts du Québec
là-dedans?
M. Phaneuf: Je vous ai dit qu'au niveau des sports
d'équipe, cela peut-être vrai. Je dis: Cela peut être vrai.
Au niveau des sports où vous faites des identifications
mathématiques, parce que l'un saute plus haut que l'autre et que la
constance est plus stable par rapport à un autre athlète, le
choix est assez facile. Il ne peut y avoir de discrimination à ce
moment. Ce qui veut dire qu'en athlétisme, il ne peut y avoir de
discrimination, à toutes fins pratiques.
Il peut y en avoir au niveau du basket-ball, du volley-ball, du handball
ou du polo aquatique. Vous avez raison. Dans les sports d'équipe, il
pourrait y en avoir au niveau de la sélection parce que là, qui
est le meilleur et pourquoi l'est-il? C'est difficile, dans une équipe,
de l'évaluer.
M. Houde (Fabre): D'ailleurs, M. le Président, si vous me
le permettez, c'est aussi un problème international,
indépendamment des sports d'équipe et également une ou
deux difficultés dans les sports individuels. Je pense au plongeon,
à la gymnastique, par exemple, où les performances de
l'athlète ne sont pas jugées d'une façon
mathématique mais selon des critères subjectifs. Gymnastique,
plongeon, cela pose certains problèmes.
Mais là où je veux en venir, si cela peut aider à
répondre à la question du député de Lafontaine,
c'est qu'une des statistiques que Michel Bédard nous a données,
tantôt, nous permet tout espoir et tout optimisme, indépendamment
des athlètes qui atteindront quand même presque 25%, si on est
moyennement optimiste, de représentation québécoise.
C'est quand même énorme quand on pense qu'il y a à
peine trois ans... je ne veux pas prendre le mérite plus qu'il ne le
faut, mais je pense avoir été un des premiers, en tout cas,
à lancer cette idée des 30% comme slogan. Cela s'est
déroulé au restaurant Napoléon sur la rue
Sainte-Catherine. Il y en a qui sont dans cette salle qui m'assistaient
à ce moment quand j'étais au haut-commissariat. Je tiens à
vous dire que la majorité des spectateurs à cette
conférence de presse, lorsqu'on a lancé une possibilité ou
un objectif de 30%... dans notre esprit, pour être très
honnête avec le député de Lafontaine tantôt, on
incluait les officiels, parce qu'on se disait: 30% d'athlètes seulement,
cela nous apparaissait à peu près impossible, à ce moment
si je recule de trois ans et on incluait les officiels.
Soit dit en passant, on faisait rire de nous, il y a quatre ans. Je me
souviens, si on fouillait dans les "scrap-books", on retrouverait des articles
de certains chroniqueurs sportifs fort savants qui, à ce moment, nous
traitaient de tout ce que vous voulez, et de rêveurs en couleur.
Aujourd'hui, on apprend que près de 25% peut-être,
si on est très optimiste, atteindra-t-on les 30% des
athlètes seulement... Michel Bédard vient de nous faire part
qu'il y a 46% de Québécois qui seront officiels aux Jeux
olympiques de 1976 et 46% d'officiels majeurs, c'est-à-dire qu'on a
éliminé dans ce pourcentage, tous les officiels mineurs, ceux qui
ont moindre importance. C'est donc dire que cela augmenterait le pourcentage
considérablement si on incluait les officiels mineurs.
Alors, 46% d'officiels majeurs, cela fait un drôle de contraste
avec ce que j'ai déjà lu, à savoir que la majorité
des officiels québécois n'existerait pas aux Jeux olympiques et
que tous les Québécois seront dans les estrades pour vendre
à peu près uniquement les hot dogs et les patates frites. C'est
le contraire. On a 46% de Québécois officiels majeurs,
près de 25% d'athlètes à peu près choisis membres
de l'équipe du Canada.
Pour revenir à la discussion, je pense qu'à la suite des
Jeux olympiques, étant donné qu'on aura sensibilisé un
très grand nombre de Québécois, un très grand
nombre de nos présidents de fédérations, un très
grand nombre de nos directeurs techniques et environ 1000 éducateurs
physiques du Québec travailleront pendant trois semaines,
bénévolement, à la suite d'une entente avec le COJO, qui
résideront dans un village qui s'appelle le village des professionnels
de l'activité physique, à Sainte-Thérèse.
Vu que ces quelque 2000, peut-être 3000 personnes directement
intéressées au sport amateur ou à l'éducation
physique au Québec, auront l'occasion, à la suite d'un autre
programme aussi qui s'appelle l'enjeu olympique, de vivre des
expériences d'entraînement, de côtoyer les meilleurs
entraîneurs du monde entier, de fraterniser, fréquenter, de
devenir amis en plus avec peut-être les meilleurs athlètes et les
meilleurs officiels sur le plan international, j'ai tout lieu d'espérer
qu'après les jeux, lorsque viendra le temps de se présenter
à des élections, parce qu'il y a beaucoup de postes
électifs dans les fédérations nationales, on saura en
profiter.
Quand les Québécois se sont décidés, il y a
quelques années, à ne pas avoir peur de se présenter,
lorsqu'on a cessé de dire que les fédérations nationales
et internationales étaient le monopole des anglophones et des
protestants, lorsqu'on a cessé de s'occuper uniquement de nos Jeux
olympiques interparoissiaux ou de nos centres de loisirs, je pense que
plusieurs Québécois se sont taillé une place importante
dans ce milieu du sport amateur et de l'éducation physique.
On n'a qu'à penser, à titre d'exemple, et je conclus
là-dessus, que c'est bien malheureux que bien souvent la presse
écrite ou parlée ne sorte pas de ces reportages ne se casse pas
la tête pour trouver des Canadiens français, des francophones qui
sortent de nos universités.
Je pense à quelques-uns qui actuellement sont encore aux
études, qui ont obtenu des docto-
rats. Je pense à certains francophones et même à des
Québécois d'ici, de la ville de Québec, qui ont obtenu les
plus hautes décorations, les plus hautes médailles qui se donnent
dans des pays aussi avancés en sport amateur que l'Allemagne. Ils les
ont obtenues en Allemagne avec même pas deux lignes dans nos journaux
quand, là-bas, ces gars-là ont fait la manchette pour leurs
études ou leurs recherches en sport amateur.
Aujourd'hui, à cause de toutes les initiatives du
haut-commissariat, qui est parti de très loin, avec une centrale
administrative, avec un institut provincial des sports, avec les
universités, les laboratoires de physiologie de l'exercice, on
découvre à peu près tous les jours des médecins
spécialisés, des gens dans toutes les facultés
médicales ou paramédicales qui ont un intérêt
marqué et scientifique pour les sports.
Je termine en rappelant au député de Lafontaine
j'espère qu'il aura l'occasion d'assister à cela que, pour
suivre une tradition établie il y a plusieurs années aux Jeux
olympiques, ici même, dans la ville de Québec, les quatre jours
qui précéderont le 17 juillet 1976, nous aurons 3000
scientifiques à un congrès qui s'appelle le Congrès
international des sciences de la santé. Ces 3000 scientifiques
d'à peu près tous les pays au monde seront ici pendant quatre ou
cinq jours pour discuter de science, de médecine, de physiologie, de
psychologie, de psychiatrie, de pédagogie, enfin de toutes les sciences
humaines ou médicales, mais toujours avec le même
dénominateur commun, le sport amateur, l'amélioration de la vie
de l'athlète et de ses performances.
Si Mission Québec 76 continue ce travail, il ne faut pas
lâcher. Il faut aussi être un peu avant-gardiste et,
là-dessus, je rejoins le député de Lafontaine, je partage
son opinion. Je pense que le haut-commissariat, que Mission Québec 76,
que les organismes qui relèvent du haut-commissariat, en toute
honnêteté, dans l'avenir, devraient peut-être
spécialiser j'en fais modestement une suggestion au ministre
si ce n'est déjà fait, un ou deux fonctionnaires qui
pourraient s'occuper presque exclusivement, je crois, M. le ministre, qu'il y a
vraiment matière pour un ou deux fonctionnaires de votre
ministère de ce que j'appellerais le contentieux
fédéral-provincial. Je pense que, à cause du dynamisme
qu'il a témoigné depuis quelques années, le haut
commissariat n'a pas de leçon à recevoir je le dis en
toute franchise de quelque autre ministère que ce soit. Je crois
que le haut-commissariat, par son dynamisme, pourrait avoir, comme je le dis,
une équipe de Hauts fonctionnaires qui, en travaillant conjointement ou
en collaboration avec le ministère des Affaires intergouvernementales,
mais sans se fier à 100% au ministère des Affaires
intergouvernementales, qui a bien d'autres préoccupations que la
question du sport amateur ou d'éducation physique que, comme vous le
savez, dans la Constitution de 1867 était une des zones grises
concernant l'autonomie des provinces en matière
d'éducation...
M. Léger: Une zone sombre.
M. Houde (Fabre): ... oui, on pourra faire un syllogisme en
disant: Si l'éducation relève à 100% des provinces, si le
sport est un moyen d'éducation, donc le sport doit relever à 100%
des provinces. Je pourrais faire une déduction comme celle-là.
Sans rentrer dans cette philosophie, je crois honnêtement que le
haut-commissariat devrait spécialiser un ou deux fonctionnaires pour
s'occuper du contentieux fédéral-provincial. Dans mon esprit,
cela inclut ce que disait tantôt Michel Bédard et aussi le
député de Lafontaine, c'est-à-dire que cette équipe
de fonctionnaires du haut-commissariat pourrait voir à stimuler,
à étudier toutes les constitutions de toutes les
fédérations nationales et internationales. On parle de national
et je ne vois pas pourquoi on n'en aurait pas aussi sur le plan international.
Je ne vois pas pourquoi ces deux fonctionnaires ne pourraient pas être
à la fine pointe des principes de l'actualité, de la connaissance
des règlements et inciter les Québécois qualifiés,
francophones de préférence, à se présenter aux
postes lorsqu'arrive une élection, par exemple, pour le choix de
directeur au sein d'une fédération nationale.
Je ne vois pas pourquoi un plus grand nombre de Québécois
ne seraient pas, une fois rendus au sein de l'exécutif d'une
fédération nationale, ne viseraient pas à occuper un poste
au sein d'une fédération internationale puisque le sport est
régi, comme tout le monde le sait, par des fédérations
internationales. La preuve que je ne rêve pas en couleur en disant
ça, c'est que le jour où quelques Québécois se sont
décidés à remplacer quelques vieux bonzes parce que
c'est à peu près, non pas uniquement pour le Canada, cela arrive
dans tous les pays, il y a des vieux bonzes qui sont là, rendus à
82 ans et sont encore membres de comités nationaux olympiques la
journée où quelques Québécois ont
décidé de prendre ça en main et de s'en occuper, on a eu
des résultats concrets. La preuve, c'est qu'aujourd'hui, il y a des gars
comme le père de la Sablonnière et d'autres qui siègent,
à part entière, au comité national olympique et qui
réussissent très souvent à être des
représentants officiels d'organismes nationaux au sein de
réunions ou de comités internationaux. On a, comme exemple, M.
James Warrell qui fait partie du comité international olympique, CIO,
comme représentant du Canada. Eh bien, je suis convaincu qu'un jour il y
aura peut-être aussi d'autres personnes qui pourront atteindre ces
niveaux.
C'est la suggestion que je fais au ministre, si ce n'est
déjà fait. Je crois, en résumé, qu'on devrait avoir
au sein du haut-commissariat un ou deux fonctionnaires qui se
spécialiseraient dans l'étude de tout ce contentieux
fédéral-provincial.
M. Léger: M. le Président à toi
Jean-Maurice pour revenir au point que je donnais tantôt, c'est
une question que je veux poser à M. Bédard. Dans votre TRENTE
POUR CENT de février 1976, vous parliez justement de la participation au
niveau des officiels et tantôt, vous avez parlé de 46% qui
viendraient du Québec. Si je lis un petit paragraphe, il est bien dit
que "les fédéra-
tions internationales assureront, dans un bon nombre de cas, les postes
d'officiels majeurs tandis que le pays hôte est appelé, comme le
veut la tradition, à assumer la plupart des tâches d'appui, ce qui
ne signifie pas que le Québec soit dépourvu d'officiels majeurs,
mais ces derniers seront évidemment minoritaires parmi leurs
collègues de tous les pays du monde."
Si les Jeux olympiques n'avaient pas lieu à Montréal,
spécialement au Québec, à combien évaluez-vous la
possibilité d'avoir des officiels majeurs et non pas exclusivement
d'appui, en dehors du contexte où on est? Parce que là, on a un
contexte bien particulier, c'est beaucoup plus facile pour recruter les
officiels et les former, de les prendre ici parce qu'on est chez nous. Si ce
n'était pas chez nous et c'est le lien que je veux faire
est-ce qu'il y aurait réellement une participation intéressante
du Québec à ce niveau?
M. Phaneuf: Cela demeurerait quand même une
représentation intéressante, peut-être pas
extrêmement parce que, si vous enlevez la question politique au niveau de
chacun des pays, dans cette représentation, cela demeurerait quand
même une représentation intéressante. Je n'ai pas la
statistique précise concernant Munich au niveau de la
représentation canadienne, mais on demeure toujours avec des
proportions.
Je pense à Moscou, en 1980, par exemple. Le Canada
déléguera éventuellement ou aura des officiels
sélectionnés, peut-être en moins grand nombre qu'en 1976,
obligatoirement, comme cela s'est fait à Munich, la
représentation québécoise, à ce moment-là,
demeurerait, toute proportion gardée, extrêmement
intéressante au niveau canadien.
M. Léger: En réalité, c'est cela qui est le
véritable test de notre force au niveau de la représentation
officielle?
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Nous avons un climat particulier qui fait que
c'est chez nous que cela a lieu. Je vais reformuler une question que je vous ai
posée tantôt. M. Bédard, vous avez déjà
exprimé votre point de vue là-dessus, comment évaluez-vous
les relations qui existent entre les fédérations provinciales du
sport et la fédération nationale? Comment cela fonctionne-t-il?
Pourquoi y a-t-il tant de difficulté d'acceptation et de chance, pour
les Québécois, d'être réellement bien
sélectionnés, du fait que nos fédérations
provinciales ont une façon de voir la chose? Comme ils ne sont pas
nécessairement représentés en nombre suffisant... Je donne
un exemple, lorsqu'il y a eu un vote de blâme contre M. Carignan et M...
Pas M. Saint-Pierre, mais...
M. Phaneuf: Pierre Saint-Jean.
M. Léger: Pierre Saint-Jean. Je me suis trompé
d'apôtre. Quatre personnes avaient voté contre lui. Il n'y avait
pas de Québécois. Il y a des problèmes majeurs. J'aimerais
que M. Bédard nous explique comment on pourrait s'en sortir.
Quels sont les problèmes actuels et comment y aurait-il
possibilité que la fédération québécoise
puisse avoir des représentants de taille à l'intérieur des
fédérations nationales?
M. Phaneuf: II y a deux choses. Je ne voudrais pas qu'on
s'attarde sur le cas de Saint-Jean et de Carignan, parce que les journaux en
ont fait état de toutes sortes de façons. Il reste que pour le
cas de Carignan, c'était strictement un problème de
nébulosité de règlement. A ce moment-là, c'est une
question de total et non pas une question de performance. Carignan n'ayant pas
fait le total d'une performance double a été retiré. Mais
c'était un règlement qui était connu. Cela a
été monté en épingle jusqu'à un certain
point.
Dans le cas de Saint-Jean, c'était un problème particulier
et les difficultés de celui-ci avec la fédération
nationale pouvaient être les mêmes qu'avec la
fédération québécoise ou avec Mission Québec
76.
A partir de là, je n'irai pas jusqu'à qualifier cela de
problème majeur, en ce qui concerne des relations ou le contentieux
fédéral-provincial. Au niveau des relations
fédérales-provinciales, concernant les fédérations
sportives, deux genres de problèmes sont à signaler.
Il y a un problème qui s'appelle la structure, la corporation ou
les lettres patentes des différentes associations nationales qui sont en
voie de changement, à l'heure actuelle, au niveau canadien. Il faut
remonter quand même assez loin et il y a des choses qui changent plus ou
moins rapidement sur le plan canadien. Quand vous avez un président qui
est à Vancouver, l'autre dans les Maritimes, en Ontario ou au
Québec, il faut quand même donner un certain temps.
Il faut aussi accepter que le Québec, à l'heure actuelle,
est la province la mieux structurée au niveau canadien. Lorsqu'on parle
de conseil d'administration, d'exécutif et de programme au
Québec, il n'y a pas de problème. Quand vous allez sur le plan
national et que vous demandez ces mêmes responsabilités au niveau
de l'association nationale, il y a des difficultés de
compréhension, compte tenu d'une expérience que les associations
nationales n'ont pas elles-mêmes, ni avec les autres provinces.
Vous arrivez également avec le problème que le national se
demande toujours ce que le Québec veut. Le Québec est en
avance...
M. Léger: "What does Québec want".
M. Phaneuf: Pardon?
M. Léger: "What does Québec want".
M. Phaneuf: Je ne voulais pas le dire en anglais. La raison
principale, c'est la structure sportive québécoise qui est en
avance de très loin sur les autres provinces.
Cela a amené comme réaction que le Québécois
s'est plus ou moins désintéressé à un certain
moment de l'association nationale. Je remonte à 1973/74, à ce
moment. Vous retrouvez, tranquille-
ment pas vite, compte tenu de rencontres qu'on a eues avec les
fédérations et de l'urgence qu'on leur a faite de se placer au
niveau national, qu'on s'en vient, tranquillement pas vite, à reprendre
le terrain perdu, d'une part et, d'autre part, aussi à s'immiscer dans
les secteurs d'intérêt qui nous préoccupent.
Tantôt, on parlait des comités de sélection. Je n'ai
pas de statistiques précises, mais je pourrai vous en fournir dans la
semaine qui vient. Déjà dans certains comités de
sélection nationale, à l'heure actuelle, les
Québécois sont en place et y sont même majoritaires pour
certaines. Je pense au cyclisme, parce que j'ai rencontré les gens du
cyclisme hier. Le cyclysme, à l'heure actuelle, monopolise le
comité de sélection au niveau national.
Dans d'autres disciplines, en athlétisme aussi, on est
représenté. A la voile, en plongeon, à la boxe, on est
représenté aussi. Il y a là d'autres problèmes. En
volley-ball, à ce moment, on est très bien
représenté. J'en parle en connaissance de cause, parce que c'est
mon adjoint à Mission Québec 76 qui est tête du
comité de sélection. Je pourrai vous donner ces statistiques dans
la semaine qui vient.
Il est sûr et certain qu'il devra y avoir un mouvement, non pas
pour prendre en charge tous les postes au niveau des associations nationales,
mais d'y avoir une représentation adéquate. Je peux quand
même vous rassurer. Le mouvement est parti, à l'heure actuelle, au
niveau québécois, et, des expériences, dont celle de 1976,
ont été extrêmement importantes pour faire voir à
nos dirigeants de fédérations québécoises la
nécessité d'être beaucoup plus présents qu'on ne
l'était auparavant et que la structure nationale peut être
bénéfique pour le Québec, compte tenu du monopole. Quand
vous allez dans l'Ouest, on parle du monopole de l'Est. Le monopole de l'Est,
à ce moment, c'est l'Ontario et le Québec. C'est partagé,
à l'heure actuelle.
A cause de la capacité mentale de structures de nos dirigeants de
fédérations sportives, il est sûr et certain qu'à ce
moment, c'est une lacune dans certaines fédérations qui sera
comblée dans un avenir très rapproché.
Institut des sports (suite)
M. Léger: Je ne vais pas prendre toute la période
uniquement pour Mission Québec 76. J'aimerais parler du
bébé qui s'en vient, l'institut des sports. On en a parlé
un peu hier. Le ministre m'a dit que M. Bédard pourrait nous
éclairer là-dessus. L'Institut des sports du Québec va
être un peu comme le sommet de la pyramide du sport au Québec. A
long terme, je pense que ce ne sera pas d'une grande utilité, à
moins qu'on profite du fait que cela constitue un pôle d'attraction par
l'excellence des athlètes qu'on va avoir et qu'on va desservir, pour
aussi générer un certain dynamisme au niveau de la base qui va
fournir les athlètes et que le gouvernement renforce aussi ses
structures inférieures comme les clubs par l'implantation de nouveaux
programmes et de subventions accrues.
J'aimerais savoir quels sont vos objectifs de transition à
Mission Québec 76 et à l'institut des sports après les
Jeux olympiques. Comment évaluez-vous cela?
M. Phaneuf: Quand vous parlez de nos objectifs, je vais quand
même vous expliquer l'orientation du comité d'implantation de
l'institut des sports actuellement. Ce qu'il est extrêmement important de
faire, c'est la différence entre le programme de Mission Québec
76 et l'institut des sports. Mission Québec 76 était quand
même un programme d'urgence pour 1976; donc, à ce moment, les
priorités ont été placées à ces endroits,
tandis que l'institut des sports est une institution permanente qui va
générer et développer une action pour, à ce moment,
établir une vraie structure de base. Quand même, si on prend la
partie du haut de la pyramide qui serait l'institut ou le développement
de l'élite, cette base qui s'appelle la relève verra les
meilleurs espoirs québécois s'y encadrer d'une façon bien
précise.
A partir de là aussi, c'est que la priorité 1976/77 pour
l'institut sera obligatoirement l'encadrement, c'est-a-dire le perfectionnement
de nos entraîneurs québécois et de nos officiels
québécois. Il y a des sommes quand même
intéressantes qui sont projetées à l'intérieur du
budget. Vous pouvez le voir sur les documents que le ministre a
déposés tantôt. C'était une chose qu'on ne pouvait
faire au niveau d'une mission, compte tenu qu'à ce moment, on ne peut
pas prendre deux ans, ou trois ans pour perfectionner nos entraîneurs
québécois. Cette orientation va nous permettre obligatoirement
d'avoir une autosuffisance de nos entraîneurs québécois et
de nos officiels québécois. On ne peut pas penser à
développer des athlètes de calibre international si on n'a pas
d'entraîneur de calibre international et si on n'a pas aussi d'officiel
capable d'agir comme officier de calibre international. A partir de cette
orientation, l'institut des sports aura un fonctionnement de la façon
suivante. En dehors du conseil d'administration et de l'exécutif, vous
avez une direction générale et vous avez quatre services. Vous
avez un service des communications, vous avez un service scientifique, vous
avez un service de programmation et un service administratif. Ces services, on
peut les cataloguer de la façon suivante, c'est que les services
administratifs, pour nous, sont des services de soutien où, à ce
moment, les meilleures techniques modernes de gestion seront incluses, autant
l'informatique, pour être capable d'être à la fine pointe au
niveau international. Je pense, par exemple, si on regarde le scientifique.
Pour nous, le scientifique, c'est un service pilote qui devra être
constamment à l'écoute du calibre international, des recherches
internationales. En tout cas, tout ce qui nous concerne quand je pense à
l'évaluation de l'état de l'entraînement, quand je pense
à tout le système médical à être
développé, orienté vers les spécialisations
sportives, à savoir que les premières expériences qu'on
avait vécues en 1973, c'est que nos athlètes
québécois qui passaient des électrocardiogrammes nous
étaient retournés comme des gens malades. Tandis que ces
athlètes présentaient des anomalies cardiaques, compte
tenu d'un développement cardiaque qui était
différent de la moyenne.
A partir de là, cela nous oblige à nous spécialiser
du côté scientifique, non pas à outrance, mais à
demander par des séminaires, par des conférences ou par des
spécialisations à l'intérieur de cliniques bien
précises de médecins, à l'intérieur de n'importe
quelle spécialité... Je pense à nos athlètes
d'haltérophilie qui ont des problèmes de joint au niveau des
genoux, compte tenu des charges qu'ils soulèvent. Nos médecins ne
sont pas habitués à ces cas. Le scientifique quand je
regarde toute la recherche qu'il peut se faire sur l'amélioration du
saut en hauteur, des courses ou des lancers ou des sauts ce sera, d'une
façon bien précise, notre service pilote.
Question de la programmation, ce sera obligatoirement le service qui
orientera l'action sportive à l'intérieur de l'élite
sportive québécoise. Les communications, cela fera office de
communications nécessairement. C'est un peu l'orientation de l'ISQ.
Quand vous me parlez d'objectifs précis, je ne sais pas si vous avez des
questions précises, compte tenu que, quand même, je dois vous
avouer que le comité d'implantation est en action à l'heure
actuelle. Il n'a pas fini de soumettre tous ses rapports au niveau de chacun
des secteurs et il y a certaines choses qui sont pensées, qui sont
précisées, mais qui n'ont pas fait l'objet d'acceptation soit par
les commissions ou par le comité d'implantation et par le conseil
d'administration de Mission Québec 76.
M. Léger: Hier, j'avais posé une question au
ministre et il m'a dit: Attendez, M. Bédard va expliquer cela.
C'était concernant le fameux sport du boulingrin très populaire
et très connu. Est-il exact que le boulingrin, entre autres, a
été reconnu comme le plus grand dans les 35 sports, faisant
partie des programmes de l'institut québécois dans le groupe 2,
alors que d'autres sports, comme la nage artistique, le plongeon, le curling,
le tir à l'arc étaient dans le groupe 3. Qu'est-ce qu'il arrive
avec cela?
M. Phaneuf: Je vais vous répondre
précisément pour le boulingrin. Premièrement, le
boulingrin a été retiré des sports...
M. Houde (Fabre): ... qu'il venait de ville Mont-Royal.
M. Phaneuf: Non. Je pense qu'il y a un historique qu'il faut
quand même vous donner à l'intérieur de cela. Lors du
premier document d'étude qui a été fait et qu'on appelle
communément le rapport Bouchard, mais qui était le comité
d'étude sur l'implantation d'un Institut des sports du Québec, le
boulingrin avait été inclus, compte tenu des critères
qu'on avait réservés, à savoir la participation à
des événements comme les Jeux du Canada et les Jeux du
Commonwealth.
Malheureusement ou heureusement, selon le cas où vous vous
placez, le boulingrin fait partie des Jeux du Canada et fait partie des Jeux du
Commonwealth. On l'a retiré, compte tenu d'au- tres critères
élaborés depuis, et qui font que le boulingrin a disparu de
l'institut des sports. On avait pensé à 40 disciplines sportives;
il y en a maintenant 33. Pour la première année, 1976/77, il y en
aura peut-être entre 26 et 28 en vigueur compte tenu de certains
critères précis qui ont été émis, autant au
niveau, par exemple, de la liste des membres pratiquants enregistrés,
des athlètes québécois enregistrés à
l'intérieur de différentes disciplines sportives d'une part, et,
d'autre part, du nombre d'athlètes de calibre national et international,
et aussi de la participation de différentes disciplines sportives
à différents événements internationaux.
Il y a des questions qui ont été soulevées, comme
la crosse. Certes, c'est un sport québécois, mais le seul
débouché de la crosse est le Québec; il n'y a pas de
structure compétitive au niveau canadien, en dehors de la participation
aux Jeux du Canada. Vous n'allez pas plus loin que le Canada.
L'objectif au niveau du Québec, c'est de se placer sur le plan
international. Cela veut dire que les sports qui seront retenus sont des sports
où il y a des championnats mondiaux et des événements
mondiaux, des championnats internationaux ou de grands jeux internationaux. Je
pense, par exemple, aux Jeux panaméricains, aux Jeux du Commonwealth et
aux Jeux olympiques.
Ces sports ont été retenus, et à ce moment aussi,
même s'il y a des disciplines je pense à 33 par
exemple, qui font l'objectif de 1976/77, ces disciplines sont quand même
reclassées, par après, en catégorie 1, 2 et 3. Les sports
de catégorie 1 seront quand même les sports qui ont atteint une
compétence tant administrative que de qualité de
représentation, et qui recevront aussi une part du gâteau. Les
athlètes seront, eux aussi, reclassés au niveau de
catégories A, B, C et D. Il y a aussi une certaine porte de sortie
éventuellement pour des athlètes qui participeraient à un
événement bien spécifique, qui n'est pas inclus à
l'intérieur de toutes les démarcations de compétition,
à partir du niveau provincial jusqu'au niveau international.
Le Président (M. Pilote): L'honorable député
de Fabre.
M. Houde (Fabre): M. le Président, j'ai une question
à poser. Je reviens en arrière. Vous avez parlé du service
scientifique et donné quelques exemples qui ont trait à la
médecine sportive particulièrement.
Est-ce qu'on a pensé ou est-ce que c'est prévu
d'avoir, sous le service scientifique, un secteur scientifique je
pèse mes mots mais touchant à l'équipement,
rôle que les universités n'ont pas accompli jusqu'à
maintenant? Je pense que ce n'est pas tout à fait le rôle de
l'université de se pencher sur l'équipement. Vous êtes au
courant, sans doute, que, dans beaucoup de pays, on accorde une part importante
à l'aspect scientifique de l'équipement, aux recherches, à
l'essayage, si je peux m'exprimer ainsi, à l'étude de toutes les
textures, de toutes les sortes d'unifor-
mes, les sortes de nylon. Ceux qui étaient à Innsbruck,
cet hiver, aux Jeux olympiques, se souviendront de certains
défilés de mode ou de certains dépliants nous montrant de
véritables scientifiques, chimistes, physiciens, enfin, peu importe la
discipline, qui font des études vraiment poussées et
sérieuses sur les sortes de matériaux, sur les textures de sol,
de cire à plancher, de nylon pour les uniformes, etc. Moi, je pense que
le Québec qui est en plein essor, qui construit encore
énormément d'aménagements, gymnases, piscines, que sais-je
encore devrait faire une petite place, au sein de l'institut, pour
spécialiser un ou deux gars qui seraient à la fine pointe de tout
ce qui sort de nouveau, et qui travailleraient en collaboration avec les
laboratoires, les manufacturiers de tout ce qui s'appelle équipement
sportif.
M. Phaneuf: On avait parlé d'un institut
décentralisé et on avait aussi parlé dans le rapport
Bouchard, de se servir des aménagements qui peuvent exister dans le
domaine de la recherche au niveau universitaire et déjà on a
démarré, cette année, en subventionnant
l'Université de Trois-Rivières qui est en train de faire une
recherche poussée au niveau des équipements dans les domaines du
ski et du tennis. C'est ce genre de recherches qui sont des commandes qu'on
place au niveau universitaire où on identifie des possibilités de
recherche bien spécialisée et cela fait partie, à la suite
du rapport Bouchard...
M. Houde (Fabre): Dans le domaine de l'équipement?
M. Phaneuf: Dans le domaine de l'équipement, en
particulier.
M. Houde (Fabre): Parfait.
M. Phaneuf: Pour compléter, l'Université de
Trois-Rivières est appelée à venir siéger avec nous
à la prochaine réunion de la commission scientifique le 25 de ce
mois.
Alors, à partir de là, cela répond...
M. Houde (Fabre): Très bien.
M. Léger: Pour revenir à ce que je disais
tantôt, est-il exact que chaque discipline dans l'institut des sports,
après les Jeux olympiques, se verra attribuer un coefficient qui est
basé surtout sur la valeur formatrice et éducative de la
discipline sportive de façon à permettre à certains sports
qui ne jouissent peut-être pas autant de la faveur populaire de
concurrencer avec les autres sports, parce qu'il y aurait un grand avantage
pour la formation et physique et éducative des citoyens? Y aurait-il ce
coefficient qui permet de donner autant d'importance à d'autres sports
qui auraient ces qualités de formation, d'éducation dans le
domaine du sport?
M. Phaneuf: Obligatoirement... C'est-à-dire que si vous le
recherchez à l'intérieur de nos objectifs, nous l'avons et, pour
nous, il n'y a aucune discrimination entre un sport populaire ou non populaire.
C'est surtout son importance, comme je vous expliquais tout à l'heure,
de représentation sur le plan international, d'une part et, d'autre
part, dans les mécanismes de fonctionnement de la programmation. Il est
prévu deux phases. Il est prévu une phase de trois ans et une
phase de deux ans. Dans la phase de trois ans, la fonction formatrice et
éducative du sport, pour nous, devra être développée
au même diapason, par exemple, que la fonction administrative de la
fédération comme telle.
M. Léger: Au niveau des bourses qui pourraient être
données à certains athlètes, sans en faire un sport
d'Etat, je pense que très souvent, des bourses sont octroyées
mais servent beaucoup plus à des dépenses administratives qu'au
développement de l'athlète comme tel. Y a-t-il des projets de ce
côté, savoir qu'il y ait certaines bourses, sans en faire une
chose courante, pour que l'athlète lui-même en
bénéficie?
M. Phaneuf: Quand vous dites que l'athlète doit en
bénéficier...?
M. Léger: Je prends un exemple extrême. En Russie,
il peut y avoir aussi bien un athlète qui est directement pris sous la
charge de l'Etat et on lui paie toutes ses dépenses pour qu'il parvienne
à devenir un bon athlète.
Au niveau d'un pays comme le nôtre, qui n'est pas un pays
communiste, mais qui a quand même besoin de donner de l'argent,
précisément, sous forme d'aide ou de travail ou d'occupation ou
même d'argent direct pour permettre à un athlète de
s'entraîner directement dans la discipline où on pense qu'il y a
un certain espoir, y aurait-il quelque chose de prévu de ce
côté après les Jeux olympiques?
M. Phaneuf: C'est-à-dire qu'il y a un système de
bourses. Pour l'aide à l'athlète, d'une façon
précise, ce qui est prévu et ce qui était
déjà en marche avec mission et qui est continué par
l'institut, pour l'athlète, pour ses problèmes personnels, il y a
deux façons. Il y a la bourse d'étude qui vient l'aider au niveau
de ses études d'une façon précise et il y a un fonds de
dépannage pour l'athlète qui, à un certain moment, se
retrouve devant un besoin précis pour lequel il n'a pas d'argent.
Il y a un autre service prévu pour l'athlète, à
savoir, par exemple, l'aider dans toutes ses démarches au niveau des
maisons d'éducation. On sait, par exemple, que c'est un problème
pour le gars qui est au CEGEP ou à l'université d'avoir une
compréhension de la part de la maison d'éducation pour un horaire
qui lui permettrait de s'entraîner et d'étudier en même
temps.
Alors, il y aura une personne bien précise qui s'occupera de
cela.
Concernant l'athlète travailleur, c'est la même chose
aussi. La personne responsable des athlètes travailleurs doit voir
à aider l'athlète dans ses problèmes de relations
patron-employé et, d'autre part, trouver du travail qui se marie de la
meilleure
façon possible avec le genre d'activité que
l'athlète a.
Je pense, par exemple, à un sauteur en hauteur. Je pense que ce
serait assez difficile de le faire travailler dans la construction. Il s'agit
de lui trouver un travail qui ne l'amène pas fatigué à sa
séance d'entraînement le soir. Tous les mécanismes sont
prévus. L'argent est prévu aussi. Je pense que, dans l'aide
à l'athlète, dans les projections actuellement, c'est $350 000
prévu pour l'aide directe à l'athlète et c'est une aide
à l'athlète bien particulière, d'une façon bien
précise.
Quand vous parlez d'entraînement ou de compétition, cela
entre sous un autre programme bien précis qui est présenté
par la fédération et pour lequel l'athlète n'a rien
à débourser, c'est-à-dire que, quand on envoie un
athlète dans un camp d'entraînement ou quand on l'envoie dans une
compétition, c'est dans les programmes par projets acceptés par
la fédération sportive qui paie pour cela. L'athlète n'a
absolument rien à débourser. L'aide particulière à
l'athlète, c'est pour ses études, c'est pour des problèmes
particuliers et financiers que l'athlète a. Je pense à des
athlètes qui viennent de milieux défavorisés, par exemple.
Ils sont aidés d'une façon particulière.
M. Léger: Je voudrais remercier M. Bédard
personnellement en ce qui touche Mission Québec 76 et l'institut des
sports. J'aurais beaucoup d'autres questions, mais je pense qu'aujourd'hui, la
venue de M. Bédard a certainement contribué
énormément à donner de bonnes réponses. Je voudrais
le féliciter d'abord d'être venu et de nous démontrer
jusqu'à quel point il y a réellement un travail fantastique qui a
été accompli sous sa direction et je le remercie infiniment.
Même si cela peut paraître long, je pense que c'était
très intéressant et très important. Pour nous, c'est
enregistré au journal des Débats et cela nous permet de suivre
graduellement les efforts. Je le félicite du travail qu'il a fait.
M. Phaneuf: Je vous remercie beaucoup.
M. Léger: J'aurais maintenant des questions d'un autre
ordre, toujours dans le programme 15. L'an dernier, en vertu d'un programme du
haut-commissariat, visant à permettre à la population d'une ville
l'accès maximum à ses installations, des CEGEP ou des commissions
scolaires, on a parlé qu'il y a eu à peu près 140
protocoles d'entente qui ont été signés entre les
autorités scolaires et municipales. Combien de protocoles d'entente de
plus ont été signés cette année? Je voudrais qu'on
en fasse l'évaluation et, si possible, qu'on en dépose la liste,
au cours de la journée de demain, peut-être, ou cet
après-midi. Il s'agit des nouveaux protocoles d'entente qui ont
été signés.
M. Phaneuf: Avant de répondre à la question, je
vais me permettre, moi aussi, de remercier M. Bédard, de le
féciliter de l'excellent travail qu'il fait et de transmettre aussi
à toute l'équipe de Mission Québec 76... Il ne faut pas
oublier qu'il y a un conseil d'administration, qu'il y a des médecins,
qu'il y a des Jean Béliveau, des Luc Racine; il y a
énormément de gens qui oeuvrent autour de ce défi de 30%.
Je profiterais aussi de l'occasion pour les féliciter et les remercier
du travail ardu qui a été fourni par tous ces gens depuis trois
ans et par tous les travailleurs bénévoles qui ont oeuvré
dans ce milieu. Sans l'apport de ces derniers, de ces gens compétents au
conseil d'administration, je pense que ce défi, malgré l'argent
fourni par le gouvernement du Québec, n'aurait pu être rempli. Je
profite de l'occasion pour les féliciter et les remercier très
sincèrement de tout le travail qui a été fourni par ces
gens-là.
Pour ce qui est des protocoles d'entente, c'est exact qu'il y en avait
140. Nous sommes rendus approximativement à 200. On n'a pas fait la
compilation récemment, mais il y a approximativement 200 protocoles
d'entente qui ont été signés.
M. Léger: De plus ou 60 de plus?
M. Phaneuf: Non. 60 de plus. Nous sommes rendus à
près de 200 protocoles d'entente.
M. Léger: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir la liste de
ces protocoles d'entente demain ou un autre... La liste amendée, ni plus
ni moins.
M. Phaneuf: II y en a une, mais je doute fort qu'on puisse vous
la fournir demain, parce qu'il y a... Aussitôt qu'on fera une mise
à jour, je vous ferai parvenir le document. Je m'engage à vous
faire parvenir le document de la liste des protocoles d'entente
signés.
M. Léger: Si le ministre s'engage, c'est que cela ne
prendra pas trop de temps.
M. Phaneuf: C'est vrai. Merci.
Cyclisme et cyclotourisme
M. Léger: Maintenant, M. le Président, je voudrais
soulever le problème du cyclotourisme au Québec. Cela fait deux
ans qu'on soulève ce problème. Je pense que le ministre
connaît les problèmes du cyclotourisme et du cyclisme au
Québec. Il y a un nombre de plus en plus important de gens qui
pratiquent ce sport, mais il n'y a pas vraiment d'endroit pour en faire. Depuis
deux ans, le ministre nous a promis de s'en occuper. Il en a parlé au
journal des Débats. Il a surtout promis, au moins, de commencer une
étude de base théorique sur le cyclotourisme au Québec
dont le ministère aurait besoin pour mettre en place le nouveau
programme, de négocier des ententes avec le ministère des
Transports. Où en est-on rendu là-dessus?
M. Phaneuf: Dans un premier temps, on a essayé, au niveau
de l'implantation de parcs régionaux par les municipalités, de
retrouver des pistes cyclables. Exemple, vous avez un projet qui a
été soumis. J'ai en mémoire L'Ancienne-Lorette. Il y a un
projet qui a été soumis où vous retrouvez des pistes
cyclables. Longueuil a soumis un projet
dans ce sens où vous retrouvez aussi des pistes cyclables. Vous
retrouvez maintenant des pistes cyclables dans la région de Chambly,
à Laval. A cause de cette préoccupation, vous allez retrouver, de
plus en plus de pistes cyclables dans la province de Québec.
M. Léger: Mais qu'est-ce que vous avez fait,
jusqu'à maintenant, avec le ministère des Transports pour avoir
des ententes là-dessus?
M. Phaneuf: Ce n'est pas encore dans les priorités du
ministère des Transports, compte tenu des exigences du réseau
routier à compléter. On n'est pas arrivé à
préciser une entente avec le ministère des Transports,
parallèlement à des voies routières, pour mettre une piste
cyclable. Ce qui est important, par contre, dans un premier temps, c'est de
développer à l'intérieur de certaines
municipalités, de certains secteurs, en collaboration avec les
municipalités, des endroits où on peut pratiquer le cyclisme.
M. Léger: Est-ce que le haut-commissariat n'a pas
l'intention de faire une étude, comme il l'avait promis? Même si
l'entente n'est pas formulée, elle pourrait se, concrétiser avec
un ministère des sports solide?
M. Phaneuf: L'intention demeure, excepté qu'on a
pensé que dans un premier temps, il est important, le plus rapidement et
le plus facilement possible, d'implanter des pistes cyclables en collaboration
avec les municipalités. Cela nous semblait la façon de
procéder la plus facile. C'est pour cela que vous retrouvez maintenant
des pistes cyclables dans certaines municipalités du Québec.
M. Léger: Avez-vous fait un inventaire des pistes
cyclables dans le Québec? Et quel montant de la subvention avez-vous
accordé cette année au cyclotourisme?
M. Phaneuf: Le cyclotourisme, cette année...
M. Léger: En même temps, est-ce qu'on pourrait
savoir s'il y a des possibilités au Québec et lesquelles?
M. Phaneuf: La subvention pour le cyclotourisme cette
année est de $58 917.
M. Léger: Une augmentation sur l'année
dernière ou si...
M. Phaneuf: De 15%.
M. Léger: Est-ce qu'il y a un inventaire fait, si on veut
réellement avancer d'une année à l'autre? Je ne voudrais
pas poser de nouveau la même question et être rendu au même
point l'année prochaine.
M. Phaneuf: II y a un inventaire et c'est sûr qu'on a
avancé. On n'a pas la liste des pistes cyclables qui ont
été développées, mais on pourrait peut-être
la fournir dans un autre document, tantôt. On me dit même qu'il y a
une entente là où le ministère des Transports s'est
impliqué et qu'il y a une piste de 18 milles qui a été
développée à Saint-Eustache. Je n'ai pas la liste de tout
ça. Naturellement, je ne peux pas arriver avec toutes les compilations
sans savoir d'avance les questions...
M. Léger: ... ce que j'ai dit, au bureau du
haut-commissariat.
M. Phaneuf: Ce serait peut-être plus facile, parce qu'il
faut se déplacer ici en commission et on ne peut pas apporter les 4500
dossiers ouverts du haut-commissariat et faire la compilation avant de se
présenter ici, vous comprenez. Mais pour répondre à ce
genre de questions, on peut faire la compilation et fournir les
dernières données que nous avons. Il faut quand même
signaler l'évolution du dossier, ce qui s'est fait au Québec
depuis un an.
M. Léger: Est-ce que l'étude du service de
planification du haut-commissariat sur les besoins des municipalités en
matière d'équipement sportif est terminée? Il en avait
été aussi question l'année dernière?
M. Phaneuf: Un rapport a été déposé
au niveau de l'équipement. On me dit qu'on a maintenant les statistiques
sur informatique, à travers tout le Québec; cette compilation est
terminée.
M. Léger: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une copie de
ce plan?
M. Phaneuf: Aussitôt que le rapport va être
déposé, je ferai parvenir une copie de ce rapport au
député de Lafontaine.
M. Léger: Vous prévoyez avoir ça dans
combien de temps à peu près?
M. Phaneuf: On va le faire sortir de l'informatique et
aussitôt que ce sera fait... Est-ce que vous avez des équipements
précis à l'esprit ou si vous voulez avoir l'ensemble des
équipements?
M. Léger: C'est l'ensemble des besoins des
municipalités en matière d'équipement? Pour se tenir au
courant et, en même temps, être capable d'établir des
critères d'évaluation ou de concession d'équipement en
disant: Une municipalité de tant de population ayant tel critère
particulier devrait avoir droit à tant d'équipement et il s'agit
de passer par tel cheminement pour l'obtenir.
M. Phaneuf: On a ça dans un document, ce qu'on appelle la
grille d'équipement, compte tenu des capacités de payer des
villes aussi. On a déjà fait cette grille pour une
municipalité de 5000 habitants, quelle sorte d'équipement on
devrait retrouver à l'intérieur de ce genre de
municipalité.
M. Léger: Dans les...
M. Phaneuf: Je m'excuse, seulement, pour
faire une nuance, dans la compilation qu'on a faite, c'est un inventaire
de ce qui existe beaucoup plus qu'une étude de besoins éventuels.
On a fait, par contre, comme je vous ai dit, une grille de l'équipement
qu'on devrait normalement retrouver dans certaines municipalités. On n'a
pas l'inventaire des besoins éventuels. C'est sûr qu'on a
l'inventaire de ce qui existe actuellement, sur informatique.
Conditionnnement physique
M. Léger: Qu'est-ce qui justifie dans le dossier que vous
nous donnez, au programme 15, élément 1, Activités et
professions du sport, une diminution de 26% des sommes consacrées aux
organismes de conditionnement physique?
Vous êtes passés de $950 000 à $700 000.
C'était une priorité du haut-commissariat l'année
dernière.
M. Phaneuf: Cela demeure une priorité excepté que
cette année, on a vu que les demandes ont été assez
minimes, au niveau des organismes dits de conditionnement physique. On a
diminué parce que l'évaluation des besoins a été
démontrée en partie, avec l'opération, cette
année.
Par contre, un nouveau programme est mis sur pied et on est
peut-être plus incitatif, parce qu'il va falloir qu'on le devienne pour
implanter ce programme. On s'aperçoit que si on attend strictement les
demandes, il va être assez difficile d'agir.
M. Léger: Mais n'avez-vous pas eu une demande, entre
autres j'en connais quelques-unes d'un organisme qui s'appelait
EPIC?
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Qui a proposé qu'on utilise des
équipements qui ont été payés par un groupe de
personnes bénévoles qui ont construit un centre...
M. Phaneuf: On a eu cette demande, on l'a acceptée, on
finance maintenant et on aide au financement d'EPIC.
M. Léger: Dans le programme EPIC au niveau du projet
Trim-Québec, il avait été question d'utiliser les locaux
bien organisés, avec surveillance médicale, pour des groupes
autant de conditionnement physique que des groupes sectoriels de la population,
comme des personnes qui ont des problèmes de maladies de coeur ou
même des gens qui ont subi une opération et qui ont besoin de
reconditionnement physique. Ce sont des clientèles spéciales qui
ont besoin d'un milieu bien particulier, de surveillance médicale, en
plus de l'ensemble des citoyens qui ne sont pas en bonne condition physique,
quelles sont les sommes prévues pour EPIC et d'autres?
M. Phaneuf: Le montant, vous l'avez. Le budget global est de $700
000 cette année.
M. Léger: Le montant de $700 000 va aller à EPIC?
C'est divisé en combien de places?
M. Phaneuf: Non, c'est divisé selon les demandes et les
endroits. On s'est autant spécialisé pour ce genre
d'équipement, ce genre d'opération. Cela prend des
médecins spécialisés, cela prend des équipements
spécialisés et on est en train de voir à l'implantation de
certains centres et d'aider d'autres centres à se développer.
Je pense au club Coeur-à-Tout, à Trois-Rivières,
qui reçoit maintenant une aide du gouvernement; EPIC, qui en est un
autre. Il y a un centre aussi, à Montréal, avec M. Boisvert, je
crois. On est en train de terminer l'inventaire des centres qui existent et de
la compétence de ces centres, afin de voir quelle sorte
d'équipement et quelles sortes de personnes administrent ces centres,
pour apporter l'aide afin de compléter ce réseau
d'équipement.
M. Léger: Pour le centre EPIC, en particulier, que je
connais, quelle somme a été prévue au budget pour...
M. Phaneuf: Au niveau de l'opération, pour les
évaluations qui doivent être faites par EPIC, il y a une somme de
$24 000 qui a été acceptée. Il y a un autre programme, au
niveau de l'augmentation des équipements, qui se chiffre aux environs de
$64 000.
M. Léger: C'est surtout pour les clientèles
spéciales comme les gens qui sortent des hôpitaux. Maintenant,
pour la prévention, tout citoyen...
M. Phaneuf: C'est cela, le montant de $24 000 au niveau des
évaluations; déjà EPIC faisait ce genre de travail au
niveau du curatif, si on peut s'exprimer ainsi. Mais pour le préventif,
c'est le montant de $24 000 qu'on a donné pour permettre d'augmenter le
nombre d'évaluations.
M. Léger: Le curatif est de $64 000 et il y a $24 000
pour...
M. Phaneuf: Non, non. M. Léger: L'inverse?
M. Phaneuf: J'ai dit que le curatif était
déjà fait. On a déjà un budget d'opération.
On a déjà une méthode d'autofinancement. Le budget global
d'EPIC, je ne l'ai pas ici. Notre participation est de $24 000, pour augmenter
le nombre de personnes qui peuvent se présenter pour faire des
évaluations. Parallèlement à cela, au niveau des nouveaux
équipements à implanter à EPIC, il y a un montant de $64
000 qui est prévu.
M. Léger: Le ministre sait fort bien qu'au niveau des
dépenses nationales, si on a une préoccupation nationale des
dépenses de l'Etat, au niveau de la santé, je pense au
ministère des Affai-
res sociales qui est obligé de payer des sommes d'argent aux
hôpitaux, parce que les gens ne sont pas en bonne condition
physique...
Si ces sommes étaient fournies, par un transfert de fonds, par le
ministère des Affaires sociales au haut-commissariat, de façon
à ce que ces sommes servent à prévenir, ce seraient des
dépenses de moins que l'Etat aurait à fournir pour des gens
malades, si on évite la maladie et qu'on fait une population en
santé. EPIC est un exemple. Il y a d'autres exemples comme cela.
Ce qui me fait peur, quand le ministre nous dit qu'il n'y a pas beaucoup
de demandes, je pense qu'il y aurait un rôle de leadership et
d'incitation au niveau du ministère ou du haut-commissariat de voir
à intéresser davantage les milieux et à en implanter
davantage.
M. Phaneuf: II faut terminer tout d'abord l'inventaire de ce qui
existe actuellement, parce qu'on a commencé le programme l'an
passé et que cela nous a permis, cette année, de commencer cet
inventaire. L'inventaire doit être terminé pour le mois de juin.
Cela va nous signaler le genre de besoins et les montants qui seront
nécessaires pour répondre, dans un premier temps, à ces
besoins et les autres montants où on pourra identifier les
régions où il y a des lacunes pour voir, en collaboration avec
les organismes du milieu, à implanter de nouveaux centres avec les
équipements et arriver à un certain standard.
Je suis entièrement d'accord avec vous pour dire que, quand on
regarde ce qu'on dépense dans le curatif, au niveau des Affaires
sociales, il serait important de faire des analyses, mais on ne peut pas les
faire parce que c'est encore hypothétique. C'est important de savoir
quelle somme d'argent on pourra économiser dans le curatif, si on en met
un peu plus dans le préventif. Je suis entièrement d'accord avec
vous. C'est pour cela qu'on a commencé le programme. J'en ai
déjà discuté avec mon collègue des Affaires
sociales. Il est très sensible à cela. Il est même en
faveur de ce genre de programme parce qu'il est convaincu que cela ne peut
qu'améliorer la santé des Québécois et diminuer son
coût de soins au niveau de la santé.
M. Léger: Les $64 000, c'est un montant qui va être
donné ou qui a été donné, pour EPIC?
M. Phaneuf: II y a une lettre d'intention, il y a
déjà un engagement formel de...
M. Léger: D'accord. Quand on parle d'une baisse, je vois
quand même, dans la mise en place des programmes pour améliorer la
condition physique des Québécois, dans le dossier que le ministre
m'a donné hier, au niveau de la connaissance de la situation actuelle,
il y a "objet: les différentes populations du Québec" et,
à côté, à "échéancier", c'est inscrit
"à discuter". Cela me laisse perplexe qu'on soit en train de discuter de
l'échéancier alors qu'on n'a pas établi un
échéancier. Cela veut dire qu'il n'y a pas encore, au
haut-commissariat, une volonté ferme d'établir des
réalisations en dedans d'un certain temps.
M. Phaneuf: Oui, il y a une volonté ferme, mais, quand on
parle d'échéancier à établir, c'est qu'on voulait
finir l'inventaire. Je vous dis qu'on aura le rapport de l'inventaire vers le
mois de juin. Cela pourrait nous donner une meilleure image de ce qui existe au
Québec pour pouvoir implanter un échéancier à
partir de ce qui existe et de ce qui devrait se développer, en pleine
connaissance de cause.
M. Léger: Le rapport Bouchard a quand même
amené comme résultat la préoccupation et la probable
installation de Trim-Québec. Qu'arrive-t-il des programmes de
Trim-Québec, si c'est une diminution comme telle? Quand je vois ici,
dans la colonne suivante, après "échéancier à
discuter", les termes "à exécution: une firme ou une
université, montant estimé à discuter", on n'est pas rendu
loin quand même.
M. Phaneuf: Non. Vous avez raison, parce qu'on s'est
aperçu que, malgré toute la volonté qu'on avait et
malgré le budget qu'on avait, il n'était pas si facile que cela
de l'implanter, si on veut être rationnel dans l'implantation de ce genre
de truc. Il faut aussi s'assurer qu'on ait les personnes compétentes
pour faire les évaluations, qu'on ait des cardiologues, qu'on ait des
infirmières, qu'on ait des gens qualifiés pour faire toutes ces
évaluations. C'est pour cela qu'on a retardé un peu
l'implantation du programme. C'est complexe. Ce n'est pas si facile que
cela.
Ce n'est pas parce qu'on a eu le rapport Bouchard et qu'on a eu
l'idée de mettre sur pied tout le Québec qu'on pouvait facilement
le mettre sur pied, dans l'année qui suivait. On s'est
aperçu...
M. Léger: Le fait que vous ayez mis comme objectif $4,5
millions pour Trim-Québec, dans trois ans, et qu'on passe de $950 000
à $700 000, je me dis: On recule un peu dans les objectifs et les
volontés qu'on avait de le faire.
M. Phaneuf: On recule parce qu'on n'a même pas
réussi à dépenser $900 000 l'an passé.
M. Léger: Mon Dieu! Seigneur! Ecoutez, je vais vous nommer
des endroits où ils veulent avoir cet argent.
M. Phaneuf: Attention! Pour les fins qu'on poursuit...
M. Léger: Dans les mêmes programmes.
M. Phaneuf: ... avec les gens de qualité qu'on a
mentionnés tantôt, avec les équipements, quand même;
il faut évaluer tout cela. C'est bien sûr que, si vous offrez $900
000 à la population, tout le monde va les prendre les $900 000, mais
cela ne veut pas dire qu'on va poursuivre, avec les $900 000, les fins qu'on
veut poursuivre, avec la
qualité qu'on veut apporter à tout cela. C'est ce genre
d'évaluation et d'inquiétude qu'on se doit d'avoir avant de
mettre sur pied le programme dans sa totalité. Je pense que vous
êtes d'accord avec moi pour dire que je n'aimerais pas me confier
à n'importe qui pour faire mes évaluations et me donner une
orientation. Je pense qu'il faut être quand même assez
sérieux dans ce genre d'implantation.
M. Léger: Tout en étant sérieux, je pense
quand même qu'on piétine et je me dois de le signaler, parce que
c'est quand même l'année olympique, cette année, c'est
l'année où il devrait y avoir un boum dans l'ensemble des
préoccupations dans ce domaine. Je pense qu'on piétine et qu'on
recule un peu.
M. Phaneuf: Non, c'est que, parallèlement à cela,
aussi, on a posé d'autres questions. Lorsqu'on discute avec les gens
concernés, quand on parle de la condition physique des
Québécois, il n'y a pas strictement que le programme
Trim-Québec qui peut augmenter la qualité de vie des citoyens
québécois. Il y a toutes les formules qui ont été
mises de l'avant au niveau de la participation. C'est sûr que, pour les
milliers de personnes qui maintenant pratiquent le sport du ski de fond, par
exemple, c'est déjà une méthode pour augmenter le
conditionnement physique des Québécois. Ce sont des programmes
parallèles à cela. Il y avait ce programme d'évaluation de
test et mesure pour évaluer la condition physique du
Québécois, mais le fait qu'on a augmenté
énormément le nombre de programmes pour faciliter la
participation... Je pense au canal Lachine; je pense à tous les centres
de plein air qui sont en train de se développer et qui augmentent par le
fait même le nombre de Québécois qui pratiquent des
disciplines sportives pour des fins de loisirs, actuellement. C'est sûr,
il est évident qu'on va augmenter la qualité de conditionnement
physique des Québécois seulement par ces programmes aussi.
C'est sur l'ensemble de ces préoccupations qu'il va falloir se
pencher, faire une étude. Mais, on ne fait pas seulement étudier.
Les programmes ont été mis de l'avant. Les programmes
d'accessibilité au niveau des centres de plein air ont été
augmentés. La participation augmente à un rythme effarant.
M. Léger: Combien de municipalités participent au
programme d'assistance au leadership en vertu duquel le haut-commissariat
défraie la moitié du salaire du directeur des sports ou de la
récréation, jusqu'à concurrence de $12 000? Quel est le
taux de progression de la participation des municipalités au cours des
années qui ont précédé?
M. Phaneuf: II y a 55 municipalités depuis le début
du programme.
M. Léger: Depuis quelle date est-ce commencé?
M. Phaneuf: En 1972/73.
M. Léger: Que prévoyez-vous pour cette
année?
M. Phaneuf: Une vingtaine de nouvelles municipalités.
M. Léger: Cela ferait 75 à la fin de
l'année. Vous étiez rendus à combien, l'année
dernière?
M. Phaneuf: On en a ajouté 20 encore cette année,
c'est 20 par année qu'on ajoute.
M. Léger: C'est 20 par année. Je voudrais
simplement attirer l'attention du ministre sur les subventions hors normes, les
subventions dans différents comtés, pas nécessairement
hors normes. Ce sont les subventions du haut-commissariat à certaines
municipalités. Je vois une constante quand on lit les journaux dans le
Québec, entre autres, seulement un début, le texte de la
distribution de cette subvention. C'est le même dans tous les journaux
qu'on a, sauf qu'on change le nom, pas du ministre, mais du
député du comté. Je lis seulement le premier exemple. Dans
Rivière-du-Loup, le député du comté de
Rivière-du-Loup, le Dr Lafrance, annonce que le ministre responsable du
haut-commissariat va donner $1500 à la ville de Trois-Pistoles. Il y a
ensuite tout le texte, le sous-paragraphe. La même chose pour le
député libéral du comté de Saint-Hyacinthe, Fernand
Cornellier. Le même texte se lit dans tous les journaux, dans le Nouveau
Clairon, du 21 janvier 1976. Subvention. M. Malouin fait savoir que
l'assistance financière s'inscrit dans le programme d'aide aux
organismes publics du haut-commissariat. C'est dans le journal local. Pour
quelle raison est-ce toujours le même texte? Je lis: M. Massé fait
savoir que l'assistance financière s'inscrit dans le programme d'aide
aux organismes publics du haut-commissariat en vue de favoriser l'encadrement
du pratiquant sportif. De plus, ce programme a pour but de favoriser le
prolongement des bons effets enregistrés au terme de la première
expérience des écoles estivales de sports, pour fournir un
concours direct aux clubs privés dont les opérations diverses
rendent nécessaire un soutien financier particulier, le
député d'Arthabaska, etc. Un autre journal, même chose.
M. Phaneuf: Je vais demander au député de
Lafontaine où il veut en venir.
M. Léger: Le député de Beauce-Nord. Je lui
fais grâce de tout cela, je veux juste terminer. A quoi sert un
laïus général composé d'avance qui s'en va dans tous
les journaux...
Une Voix: C'est quoi, ton texte?
M. Phaneuf: Comment annoncez-vous vos subventions dans votre
comté?
M. Léger: ... où on ne change que le nom du
député et où on explique la même chose, Plein Jour,
pour Charlevoix, l'Echo d'Amos, $14 000, à l'Abitibi-Est, $2000 dans
Laurentides-Labelle. Le laïus est le même, partout
généralisé.
M. Phaneuf: Je trouve qu'il y a une uniformité dans
l'information, c'est tout. Cela ne prouve pas autre chose que cela.
M. Léger: Cela fait partie du voeu du congrès du
Parti libéral d'informer la population de ce que le gouvernement fait
pour elle.
M. Phaneuf: Je ne sais pas si vous faites de l'information dans
votre comté lorsque vous distribuez vos $15 000, mais j'ai l'impression
que votre...
M. Léger: Je ne les distribue pas. On n'a pas Je temps de
vérifier si les $1000 ou $2000 à chaque endroit sont
réellement appliqués au bon endroit, mais la publicité est
là.
M. Côté: II y a similitude dans les fonctions.
M. Léger: Les dons qui sont faits représentent
exactement les besoins de la population dans chacun de ces milieux, sauf qu'il
y a une formule publicitaire qui est toute faite dans tous les journaux du
Québec pour les mêmes subventions, sans savoir exactement si cela
correspond à ces besoins. C'est sûr que vous allez dire: Le
député du comté y voit, et tout cela.
M. Phaneuf: Sur le plan de la comptabilité, on ne
reviendra pas sur ce qu'on a déjà discuté lors de
l'étude des crédits de l'an passé ou de l'année qui
a précédé. On avait bien dit, et je me souviens fort bien
de mes paroles: Le député sera jugé lors des
élections s'il a mal utilisé les fonds qui lui sont
accordés et qui doivent être distribués pour des fins de
loisirs dans son comté. C'est la responsabilité du
député. Les critères de distribution, on les avait
expliqués. Ils doivent être distribués à un
organisme à but non lucratif incorporé selon la troisième
partie de la loi des Compagnies. C'est lorsque le député a fait
l'évalutaion des priorités de son comté, il fait sa
distribution. C'est lui le responsable de cette distribution. On ne reviendra
pas là-dessus. On a déjà tout expliqué cela.
M. Léger: D'accord. De toute façon, quand le
ministre me donnera le résultat dans chacun des comtés des
subventions...
M. Phaneuf: Vous voulez dire que vous avez l'intention de
remettre votre question au feuilleton encore cette année.
M. Léger: Non, j'irai plus loin que cela. En tout cas,
l'ensemble de ce qui était dans l'étude des dépenses
gouvernementales par comté. Je voudrais maintenant... Pardon?
M. Houde (Fabre): Je pense que c'est le journal Le Jour qui
annonce cela.
M. Léger: Le journal Le Jour est un bon journal, qui
informe très bien la population, pas toujours selon les critères
du gouvernement, mais quand même. Je voudrais parler quand même, en
finissant, le programme 15, du problème qui existe au niveau de la
constitution de l'Association des coureurs sur route amateurs du
Québec.
Il y a eu un organisme, qui s'appelle ACRAQ, l'Association des coureurs
sur route amateurs du Québec, qui, ne s'étant pas entendue sur
les objectifs de la fédération, a quand même
continué à fonctionner. J'ai moi-même assisté
à un de ses marathons, où il y avait près de 300 à
400 coureurs. Cet organisme suit cela régulièrement. C'est
très bien organisé. Ce que cet organisme voulait avoir,
c'était une charte normale, que n'importe quel organisme sans but
lucratif peut obtenir du ministère des Institutions
financières.
Le responsable de cet organisme est un gars reconnu pour sa
compétence, M. Michel Rose. Il a voulu rencontrer les gens du
haut-commissariat, et il n'a pas pu, jusqu'à ce jour, les rencontrer. Il
a demandé au ministère des Institutions financières de lui
donner une charte pour fonctionner. Le ministère a refusé de lui
donner une charte, sous prétexte qu'il ne faisait pas partie de la
fédération.
Je demanderais au ministre s'il trouve juste qu'au niveau de
l'initiative d'une personne qui est compétente avec tout un groupe
organisé, qui fait un travail fantastique, pour quelle raison,
même si... Parce qu'il y a des problèmes humains qui peuvent
exister entre des personnes de la fédération et un groupe qui
fonctionne bien. Pour quelle raison refuserait-on une charte, pourvu qu'il
suive les normes...
M. Phaneuf: Voulez-vous dire les normes de la
Fédération d'athlétisme?
M. Léger: Si les normes... S'ils ne s'entendent pas
avec...
M. Phaneuf: II faut quand même que ces gens suivent les
normes de la Fédération d'athlétisme. Si la
fédération ne veut pas les reconnaître, il doit y avoir un
problème.
M. Léger: C'est ça. Il y a deux points
là-dedans. Il y a le fait de suivre les normes et de s'entendre avec la
fédération. Il y a l'autre aspect qui fait que n'importe quel
groupe à but non lucratif, qui a besoin d'une charte pour fonctionner,
devrait être capable d'être accepté par le ministère
des Institutions financières, indépendamment de la relation qu'il
peut y avoir au niveau de la Fédération sportive et qui
relève du haut-commissariat. Je ne vois pas pourquoi le ministre des
Institutions financières refuserait une charte. Par la suite, si le
groupe n'est pas reconnu, pour des raisons de conflits de personnalité
tout simplement ou autres, il ne faut pas priver des bénévoles
qui veulent fonctionner dans un milieu, et qui ont la compétence voulue,
de bloquer... Il y a une perte d'énergie importante qu'on ne doit pas
augmenter par le fait qu'on ne donne pas à ces gens la
possibilité de continuer à fonctionner dans ce domaine.
M. Phaneuf: On me dit qu'on n'a pas le droit de refuser, aux
Institutions financières, la demande si celle-ci est une demande
d'incorporation
comme club. Mais si c'est une demande d'incorporation comme
fédération...
M. Léger: C'est une demande d'incorporation comme
club.
M. Phaneuf: Comme club, les gens vont être
acceptés.
M. Léger: Bon!
M. Phaneuf: Pas de problèmes!
M. Léger: Est-ce qu'il y aurait possibilité que
quelqu'un... je ne veux pas demander au ministre. Il est bien occupé. Je
sais qu'il y a des problèmes dans son comté. Il m'en a
parlé hier...
M. Phaneuf: Je n'ai pas dit que j'avais des problèmes.
J'ai dit que j'avais des travaux à faire dans mon comté, comme
député.
M. Léger: Oui, mais comme député, il a des
problèmes à régler. Bon! Il est bien occupé.
N'y aurait-il pas quelqu'un du ministère qui pourrait rencontrer
cet organisme pour voir à ce qu'on règle les petits
problèmes qui sont souvent des problèmes humains, et qui
empêcheraient de décourager des bonnes volontés qui
fonctionnent d'une façon sans but lucratif, mais seulement pour l'amour
du sport? N'y aurait-il pas quelqu'un au ministère pour les
rencontrer?
M. Phaneuf: C'est déjà fait.
M. Léger: Vous les avez déjà
rencontrés?
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Quand? Aux dernières nouvelles, on ne les
avait pas rencontrés.
Je pense que le haut-commissariat devrait servir de médiateur
dans ces problèmes, de façon qu'on trouve une formule de
fonctionnement. Je pense que...
M. Phaneuf: Une représentation a été faite
comme club au haut-commissariat pour obtenir une assistance financière.
On me dit que l'analyse suit son cours comme tous les autres clubs qui ont
demandé une assistance financière, et je vous ai fourni la liste
complète de ceux qui ont été reconnus l'an passé,
et comme club, aucun problème. Ils vont être reconnus. Ils vont
l'obtenir, selon les critères et les modalités qui sont
expliquées dans l'autre livre que vous avez. Il n'y a aucune raison pour
laquelle ils ne pourraient pas obtenir l'aide du gouvernement du
Québec.
M. Léger: C'est un peu plus compliqué que
ça. Je suis heureux de ce que le ministre me dit que, comme club, on va
étudier la demande de ces gens.
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: D'accord! Je pense que c'est un bon point.
L'autre point, c'est qu'il faudrait que la charte soit acceptée
comme club, et si le ministre...
M. Phaneuf: Absolument pas!
M. Léger: Si le haut-commissariat n'a pas d'objection, je
pense que cela enlève un obstacle auprès du ministère des
Institutions financières.
M. Phaneuf: Non seulement, je n'ai pas d'objection, je le
souhaite.
M. Léger: Maintenant, au niveau de la
Fédération d'athlétisme, n'y aurait-il pas moyen qu'il y
ait, je ne sais pas, une sorte de médiation pour que l'on puisse
réunir ces... Parce que quand il y a de 300 à 400 coureurs de
marathon qui participent régulièrement et souvent à des
compétitions, cela veut dire que cela correspond à un besoin du
milieu. S'il y avait quelqu'un au ministère qui pouvait créer un
rôle de médiateur...
M. Phaneuf: C'est déjà fait.
M. Léger: C'est déjà fait, mais ce n'est pas
encore réglé.
M. Phaneuf: Bien, écoutez... M. Léger: Cela
s'en vient...
M. Phaneuf: Le problème est que, lors des
négociations, ils voulaient être reconnus comme
fédération beaucoup plus que d'être reconnus comme club.
C'est ce qui a créé le problème, mais à partir du
moment où ils se reconnaissent comme club et non pas comme
fédération, le problème est éliminé et les
fédérations vont les reconnaître comme club en autant
qu'ils se soumettent aux règlements de la fédération comme
telle.
Développement des loisirs
M. Léger: En ce qui me concerne, cela termine le programme
15 et, pour faciliter le programme 16, j'aimerais... Il y a plusieurs
programmes ici. Il y en a quelques-uns auxquels vous avez déjà
répondu.
J'aimerais demander au ministre, si c'est possible, que les personnes
responsables nous expliquent un peu, pour chacun des treize programmes, s'il y
en a dont vous m'avez déjà donné les documents... Je pense
qu'il est bien important que vous fassiez un genre de résumé du
fonctionnement et de l'évaluation et prenons le premier programme, les
clubs sportifs.
Je pense que vous en avez fait jusqu'à maintenant... Oui,
d'accord.
M. Phaneuf: Le programme des clubs sportifs, vous l'avez en
détails. On l'a déjà fait.
M. Léger: Oui, d'accord.
M. Phaneuf: Je vous ai soumis toute la liste des clubs sportifs
qui ont été financés l'an passé et vous avez les
budgets qui sont prévus cette année au niveau des clubs
sportifs.
M. Léger: D'accord. Dans ces programmes, il y a quand
même l'ensemble...
M. Phaneuf: On avait dit qu'on avait terminé le programme
15, mais on est encore à ce programme.
M. Léger: Ce sont les... Moi, je passe tout le programme.
Cela va terminer le programme 16, avec cela.
M. Phaneuf: Ah!
M. Léger: Ce que j'aimerais savoir de la personne
responsable au Haut-Commissariat, c'est ce qui s'est passé
l'année dernière parce que ceci est plutôt la façon
de procéder, comment on fonctionnerait.
M. Phaneuf: Comment on fonctionne. M. Léger:
Pardon?
M. Phaneuf: Comment on fonctionne. Ce n'est pas comment on
fonctionnerait.
M. Léger: D'accord. Mais comment cela a fonctionné
et ce qui s'est passé au cours de l'année et la liste des
subventions qui peuvent avoir été données dans chacun de
ces cas.
M. Phaneuf: Je vous l'ai donnée. Vous l'avez
déjà.
M. Léger: Pour les treize programmes?
M. Phaneuf: Non, mais au niveau des clubs sportifs...
M. Léger: D'accord. J'ai passé cela.
M. Phaneuf: Ah bon!
M. Léger: Je suis rendu à 2.
M. Phaneuf: A 2.
M. Léger: Mais je pose les mêmes questions pour les
douze autres programmes: Ce qui s'est passé au cours de l'année,
une évaluation de la situation et la liste des subventions
données.
Prenons le programme d'aide aux municipalités, engagement des
responsables socio-culturels. Qui est responsable de cela? Le ministre ou
quelqu'un de ses fonctionnaires?
Je pense que c'est très simple. Que quelqu'un m'explique comment
cela a fonctionné, l'évaluation et la liste des subventions.
M. Phaneuf: J'ai déjà tout cela.
M. Léger: On est aussi bien de faire le tour de toute
l'affaire rapidement.
M. Phaneuf: Alors, pour l'année 1974/75 dans ce programme,
il y a eu seize villes qui ont reçu une subvention du gouvernement. Pour
l'année 1975/76, il y a eu treize autres villes qui ont fait des
demandes et pour l'année 1976/77, il y a déjà dix villes
qui ont fait des demandes pour ce programme. Voici la liste des villes, si vous
voulez l'avoir: Amos, Beauport, Boucherville, Charlesbourg, Chicoutimi-Nord,
Drummondville, Gaspé, Gatineau, Giffard, Greenfield Park,
Lac-Mégantic, Lemoyne, Matane, Mirabel, Repentigny,
Rivière-du-Loup, Rouyn, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Eustache,
Cap-Rouge, Saint-Jérôme, Sainte-Thérèse,
Valleyfield, Sherbrooke, Sillery, Trois-Pistoles, Val d'Or et Villeneuve pour
un total de $131 321 l'an passé.
M. Léger: $131 321 pour 1975/76? M. Phaneuf: Pour
1975/76.
M. Léger: D'accord. Au niveau des ateliers d'initiation
aux loisirs socio-culturels, programme 3...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Pendant que le ministre cherche, je voudrais
dire que c'est un dossier très intéressant et je voudrais
féliciter le haut-commissariat de le présenter sous cet
aspect.
M. Phaneuf: Au niveau de ce programme, l'aide aux organismes
publics pour l'organisation d'ateliers socio-culturels, l'an passé, il y
a eu un montant de $188 955 qui a été dépensé. Je
peux vous donner aussi la liste complète des municipalités qui
ont fait des demandes pour ce programme: Amos, Anjou, Baie-Comeau, Beauport,
Beloeil, Cap-Rouge, Chapais, Chibougamau, Chicoutimi-Nord, Drummondville,
Gatineau, Granby, Greenfield Park, Hauterive, Hull, Jonquière, La
Providence, La Sarre, Lévis, Loretteville, Matagami, Matane, Montmagny,
Montréal-Nord, Rimouski, Roberval, Saint-Eustache, Saint-Hubert,
Saint-Pascal de Kamouraska, Trois-Rivières.
Je pense qu'il serait beaucoup plus simple que je fasse une copie de
tout cela...
M. Léger: Oui, c'est ce que j'allais vous demander.
M. Phaneuf: ... parce que faire la liste, c'est assez exhaustif.
Ce sont des montants de $2000, $1500.
M. Léger: Vous avez les montants à
côté, je suppose.
M. Phaneuf: Oui. Les montants à côté et la
compilation est faite. Je peux vous faire parvenir la liste.
M. Léger: D'accord, mais comme c'est un
programme en progression, je pense que la liste complète avec les
montants nous aiderait pour évaluer chaque année la progression
de cela.
M. Phaneuf: L'an passé, on a dépensé $188
000 et on prévoit au budget de cette année $500 000, ce qui veut
dire qu'on va accroître énormément ce programme. Il ne faut
pas perdre de vue que, dans le socio-culturel, on parle de $3 millions et qu'on
monte à $4 500 000 cette année. C'est un des services, chez nous,
qui connaît un taux de croissance accéléré. Pour
toutes les explications qu'on avait données l'an passé, je me
souviens fort bien des problèmes qui existaient.
M. Léger: D'accord. Au programme 4, qui est le programme
d'assistance financière pour les manifestations culturelles
populaires...
M. Phaneuf: L'an passé, nous avons dépensé
$69 506 et je pourrai là aussi faire parvenir au député la
liste complète avec les montants des subventions.
M. Léger: Combien de personnes?
M. Phaneuf: II y a eu 17...
M. Léger: 17 municipalités ou 17...
M. Phaneuf: Ce serait peut-être plus simple que je fasse
parvenir au député de Lafontaine la totalité...
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: Comme le haut-commissariat n'a rien à cacher,
bien au contraire, cela pourrait vous donner exactement l'image des
dépenses et indiquer de quelle façon l'argent est
dépensé à chacun des programmes. Cela vous
éviterait énormément de questions et cela pourrait...
M. Léger: A ce moment-là, est-ce que vous pourriez,
étant donné que vous allez déposer tout cela, simplement,
à l'annonce du programme, expliquer ce que vous voulez faire avec cela,
comme objectif?
M. Phaneuf: On poursuit le même objectif. Au niveau des
fêtes collectives, on a fait l'évaluation du nombre de festivals
125, si j'ai bonne mémoire, qui se tenaient au Québec. On est
à mettre sur pied un programme pour qu'un ministère se
préoccupe de l'aide financière aux festivals. On établit,
par ordre de priorité, ceux qu'on trouve les plus importants. Les sommes
vont être dépensées en fonction de l'importance de chacun
des festivals et une aide financière va leur être apportée.
On a voulu éviter le problème qu'on a connu, qu'une
municipalité s'adresse à plusieurs ministères sans qu'on
le sache, reçoive $10 000 d'aide financière pour un festival et
qu'elle aille ensuite voir le ministère du Tourisme, le ministère
des Affaires culturelles et l'Exécutif, pour finalement qu'on
s'aperçoive que quatre sources différentes ont pu y verser une
subvention. Je pense que, pour arriver a une meilleure coordination de
l'utilisation des fonds publics, il faut que nous recevions le montant global
de leurs opérations pour tenir le festival, qu'on analyse
l'autofinancement du festival et qu'on apporte à partir de cela une aide
financière complémentaire véritablement au rôle que
ce festival doit jouer. C'est la philosophie et le programme qu'on veut mettre
de l'avant.
M. Léger: D'accord. Pour le programme 6, loisirs des
personnes vivant en institution, c'est bien important ce que le ministre fait
actuellement. Il est toutefois important que les gens qui lisent le journal des
Débats sachent non seulement la liste qui est importante pour nous,
comme Opposition officielle, mais aussi ce que le ministère veut faire
dans tel domaine et ce qu'il a comme objectif.
M. Phaneuf: En consultation, on veut organiser, dans des secteurs
identifiés en collaboration avec le ministère des Affaires
sociales, des centres d'animation pour permettre aux personnes vivant en
institution d'avoir des programmes bien précis de loisirs. C'est chez
nous le service socio-culturel qui se préoccupe de cela. On pourrait
faire parvenir la liste complète de ces...
M. Léger: Quand vous parlez des institutions, vous parlez
des hôpitaux, des écoles, des centres pour vieillards?
M. Phaneuf: C'est exactement cela, les centres d'accueil, tout
cela.
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: Les critères, c'est qu'ils soient publics et
qu'il y ait plus de 45 personnes dans le centre.
M. Léger: Plus de 45? M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Au niveau des voyages et échanges,
programme no 6, découverte du Québec.
M. Phaneuf: L'an passé, on a subventionné la
fédération; Tourbec, $214 300 à l'intérieur de ce
programme.
M. Léger: Quel est l'objectif de ce programme?
M. Phaneuf: C'est toute l'organisation du voyage échange,
de tourisme social.
M. Léger: Est-ce qu'il y a d'autres ministères qui
ont des responsabilités dans ce domaine, est-ce que le ministère
du Tourisme...
M. Phaneuf: Non. Sûrement pas.
M. Léger: Le ministère de l'Agriculture?
M. Phaneuf: Le ministère de l'Agriculture, oui, un
programme d'agro-tourisme et là aussi, on discute pour
récupérer le programme d'agro-tourisme pour arriver à
standardiser des normes pour qu'il y ait un ministère qui s'occupe de
ça. Cela fait partie de la restructuration administrative du nouveau
ministère qui sera créé.
M. Léger: Est-ce que cela va éventuellement
être regroupé avec l'Office franco-québécois?
M. Phaneuf: L'Office franco-québécois est un peu
spécial, ça relève du ministère des Affaires
intergouvernementales actuellement et c'est une structure bien autonome; alors,
dans un premier temps, non. On va récupérer les programmes
purement québécois.
M. Léger: A l'activité 7, Voyages et voyages
échanges pour groupes spéciaux d'adultes, cela veut dire quoi?
Quels sont les objectifs?
M. Phaneuf: C'est orienté vers les adultes pour faire
bénéficier d'un programme de voyages à l'intérieur
du Québec un groupe d'adultes défavorisés qui ne
pourraient pas, normalement, se permettre ce genre de voyages.
M. Léger: Par exemple, les clubs de l'âge d'or qui
veulent voyager ont le problème, actuellement, qu'il faudrait
régler, au point de vue de l'agence de voyages, mais qu'est-ce qu'un
club...
M. Phaneuf: Au niveau de l'âge d'or, on étudie, au
comité de la qualité de la vie, pour arriver avec une
programmation bien spécialisée pour ce groupe. Comme je l'ai dit,
on se préoccupe, au haut-commissariat, du berceau à la berceuse
des citoyens...
M. Léger: La berçante.
M. Phaneuf: Dans ce groupe bien spécialisé de
l'âge d'or, je pense qu'il va falloir arriver avec un programme bien
spécifique pour répondre à ce genre de besoins. Mais
l'autre programme, au niveau des adultes, n'est pas strictement orienté
vers les clubs de l'âge d'or, mais, "at large", au niveau des
adultes.
M. Léger: Cela voudrait dire que, si un groupe de
l'âge d'or ou un club de l'AFEAS, un groupe, je ne sais pas, sans but
lucratif, fait une demande au ministère, il y a des critères ici
et ils peuvent avoir une subvention pour un voyage. C'est ça?
M. Phaneuf: Oui, parce qu'on fait la distinction entre ceux qui
sont affiliés à une association dite club de l'âge d'or et
les personnes qu'on peut identifier comme étant des personnes
âgées qui ne sont pas membres d'un club de l'âge d'or comme
tel. Le programme s'adresse à tous, il ne faut pas forcément
être membre d'un club de l'âge d'or pour pouvoir participer aussi
à ce genre de programme.
M. Léger: Autrement dit, dans un groupe d'une centaine de
personnes âgées qui ne sont pas dans un club de l'âge d'or,
quelqu'un peut se décider et amener 100 personnes pour faire un voyage
de quelques jours dans le Québec.
M. Phaneuf: Compte tenu des réalités
financières, il ne faudrait pas penser qu'on peut répondre
à la totalité des besoins demain matin. Cela nous permet... Vous
connaissez nos habitudes au haut-commissariat. On lance un programme, on en
fait l'évaluation; lorsqu'on a toutes les données, on voit
à faire connaître un taux de croissance à ce programme s'il
répond vraiment et colle à une réalité. Cette
année...
M. Léger: Vous avez dépensé combien à
ce programme?
M. Phaneuf: Nous allons déposer le document au complet
pour vous donner exactement quels sont les montants qui ont été
dépensés.
M. Léger: Les stages de sensibilisation au plein air... Je
pense que c'est important de donner un laïus assez étoffé
à tout ça parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas au
courant de ces possibilités.
M. Phaneuf: On va vous identifier le programme au niveau
de...
Sur ces questions, les objectifs et les programmes sont quand même
très bien expliqués dans les cahiers qu'on vous a remis. Je pense
que vous avez ça en détail, les objectifs qu'on poursuit, quelle
sorte de programme on veut mettre sur pied à partir de ça. Au
niveau de...
M. Léger: Sensibilisation au plein air. Est-ce que
ça touche les jeunes, les classes vertes, les classes de neige ou si
c'est pour les adultes?
M. Phaneuf: C'est une initiation aux techniques de plein air, en
collaboration avec les municipalités. Là encore, vous allez
retrouver, dans le cahier, au programme 16, éléments 2 et 3, la
liste des municipalités qui ont appliqué ce programme. Il n'y a
pas seulement les municipalités, il y a aussi les commissions scolaires.
C'est fait en collaboration avec des CEGEP, avec toutes sortes de corps
publics. Vous avez la liste complète des subventions versées
à chacun de ces organismes pour pouvoir...
M. Léger: Quel est le taux de progression, de
participation des gens, là-dedans, pour prévoir d'une
année à l'autre l'importance de ce projet-là, s'il
progresse ou s'il régresse?
M. Phaneuf: On me dit qu'il y a deux ans, à peu
près 5000 personnes ont pu bénéficier de ce
programme-là. Cette année, cela a été de presque
8000. Naturellement on va analyser les demandes. Je ne peux pas vous donner les
statistiques, tant qu'on n'aura pas fini d'analyser les demandes...
M. Léger: Pour les jeunes seulement? M. Phaneuf:
Oui. Initiation au plein air.
M. Léger: L'engagement d'un directeur des loisirs dans les
municipalités, on en a parlé un peu tout à l'heure.
M. Phaneuf: C'est le même programme qui dure depuis trois
ans maintenant.
M. Léger: Ce programme était un programme de trois
ans, je pense. Avez-vous l'intention de le prolonger?
M. Phaneuf: On entre dans notre quatrième année, et
on a déjà prévu des budgets nouveaux pour continuer.
M. Léger: D'accord, mais je veux dire...
M. Phaneuf: Celui qui a fait une demande il y a trois ans...
M. Léger: C'est cela.
M. Phaneuf: ... reçoit son dernier paiement. On ne le
renouvelle pas parce que la condition était que la ville prenait en
charge la totalité du salaire après trois ans.
M. Léger: Mais est-ce que cela n'amène pas, quand
même, un problème, si la municipalité n'était pas
capable il y a trois ans et ne l'est pas plus, après trois ans?
M. Phaneuf: Selon les évaluations faites, il y a trois
ans, de la capacité de payer de la municipalité, il nous semblait
que la municipalité avait les moyens de le prendre en charge
après trois ans. C'était une des conditions de la part des
municipalités.
M. Léger: Cela veut dire que si la municipalité
n'en a pas les moyens, cela tombe à l'eau?
M. Phaneuf: C'est cela qu'on va évaluer, parce que la
période de trois ans se termine pour certaines municipalités, et
on prépare le bilan de l'an prochain, pour savoir si des
municipalités ont laissé tomber leur animateur permanent, compte
tenu que le programme vient de se terminer.
C'était une des conditions de l'engagement d'une
municipalité envers le gouvernement du Québec pour
bénéficier de ce programme.
M. Léger: Une des choses que le conseil
québécois avait demandées, c'était que ce soit
prolongé?
M. Phaneuf: Si on prolonge...
M. Léger: C'est ce qui ressortait des consultations
populaires.
M. Phaneuf: L'engagement a été pris par la
municipalité. La municipalité, il y a trois ans, connaissait le
programme. Je ne vois pas pourquoi on prendrait la décision,
aujourd'hui, de prolonger à quatre ans, à cinq ans, à six
ans ou at vitam aeternam, le financement, sans...
M. Léger: Non, mais on peut faire une
réévaluation de la situation et si la municipalité peut le
faire, d'accord.
M. Phaneuf: Je ferai la réévaluation lorsque je
verrai si vraiment les municipalités laissent tomber compte tenu de
l'engagement qu'elles ont pris.
M. Léger: D'accord. L'engagement d'un permanent en loisirs
à l'intérieur d'une structure intermunicipale des loisirs.
M. Phaneuf: C'est le même programme, mais on le finance
à 75% au lieu de 50%.
M. Léger: Pour trois ans? M. Phaneuf: Pour trois
ans.
M. Léger: Le programme d'aide financière aux
équipements de loisirs.
M. Phaneuf: II y a 225 municipalités et organismes qui ont
profité du programme d'assistance financière aux
équipements en 1975/76 et se sont partagé $4 millions sur un
budget global de $6,5 millions, parce que...
M. Léger: Par année?
M. Phaneuf: Oui. Il y avait déjà $2,5 millions
déjà engagés, compte tenu d'engagements payés sur
deux, trois ou cinq ans, selon le cas, que ce soit une aréna, par
exemple, de même que selon le montant également.
M. Léger: Est-ce qu'on va avoir la liste de ces...
M. Phaneuf: Je vais avoir la liste. Je vais vous la fournir. Cela
fait partie des documents qui vont être déposés.
M. Léger: Information et réglementation concernant
les demandes de subventions à la recherche. Quelle sorte de recherche?
Dans le domaine du...
M. Phaneuf: Vous avez déjà toute la liste. Je vous
ai déjà remis cela dans les documents qui ont été
déposés hier.
M. Léger: De ce matin?
M. Phaneuf: Non, hier, la liste complète de tous les
organismes. Je vous l'ai dit tantôt, on se sert surtout des
universités. On voulait conserver notre propre programme de recherche
pour poursuivre les fins de recherche qu'on veut au haut-commissariat dans le
monde du loisir. Vous avez la liste complète qui vous a
été remise hier.
M. Léger: Le dernier programme, programme d'innovation
socio-culturelle.
M. Phaneuf: C'est gelé cette année. On maintient
$30 000, je crois, au programme. Il y a un montant de $34 000
déjà d'engagé.
M. Léger: Quel était l'objectif de ce
programme?
M. Phaneuf: Susciter des programmes innovateurs pour pouvoir
faire une évaluation de certains besoins. Mais, on a
décidé, pour cette année, en tout cas, de maintenir le
programme. On n'a pas augmenté le programme comme tel.
M. Léger: Prenez l'exemple d'un artisan, soit un
sculpteur, un peintre, un artisan du macramé et de différentes
créations que des personnes, dans un quartier donné, peuvent
faire. Je prends l'exemple de Rivière-des-Prairies qui est un quartier
tellement vaste que lorsque ces gens font une exposition, une ou deux fois par
année, ils sont toujours obligés, pour faire connaître
leurs créations, de louer une salle et de...
M. Phaneuf: Ce programme s'adressait à des
fédérations, non pas à des individus comme tels.
M. Léger: Non, mais c'est une association de tous ces
artisans. De quelle façon ces artisans pourraient-ils avoir une aide
pour avoir, entre autres, un local permanent d'exposition? Quand je parle
d'aide, je parle uniquement peut-être d'un loyer de $100 par mois.
M. Phaneuf: Les ateliers, c'est un autre programme. C'est au
niveau des ateliers qu'on...
M. Léger: Cela relève de quel programme? M.
Phaneuf: Ateliers socio-culturels.
M. Léger: A quel numéro, ateliers socioculturels?
Un des treize ici? Je n'ai pas vu cela. Je suis rendu au programme 13.
M. Phaneuf: Au no 4.
M. Léger: Pour les manifestations culturelles
populaires?
M. Phaneuf: Au no 3, les ateliers d'initiation aux loisirs
socio-culturels.
M. Léger: De quelle façon, un tel organisme peut-il
demander une subvention, uniquement pour avoir un local permanent, de
façon que tous ceux qui ont...
M. Phaneuf: La demande doit provenir des
municipalités.
M. Léger: De la municipalité.
M. Phaneuf: Les gens doivent s'adresser à la
municipalité pour que la municipalité fasse la demande
auprès du haut-commissariat.
M. Léger: Autrement dit, Rivière-des-Prairies, qui
est un territoire de zone défavorisée de la ville de
Montréal, devrait faire la demande à la ville de Montréal,
qui, elle, va vous le demander. Vous ne trouvez pas, je ne sais pas, mais il y
a du "red tape".
M. Phaneuf: Je crois que la ville de Montréal a ses
propres programmes, au niveau de ce genre d'animation d'ateliers
socio-culturels. Il faudrait voir à être complémentaire,
non pas conflictuel ou en compétition avec des programmes d'une grosse
municipalité. C'était surtout pour pallier des lacunes qui
peuvent exister dans de plus petites municipalités. Mais, si vous nous
signalez qu'il y avait un problème particulier, on pourrait nous le
soumettre et on verra, en collaboration avec la ville de Montréal,
à faire les évaluations nécessaires.
M. Léger: D'accord. Pour terminer, M. le Président,
je vais demander au ministre je pense que c'est bien important si
c'est possible de nous donner, que cela prenne une semaine ou, je ne sais pas,
la liste détaillée des subventions qui ont été
mises dans ce que je disais tantôt, au début, des dépenses
qui ont été faites dans les comtés... Je parlais
tantôt du comté de Lafontaine où on a inscrit $36 000 alors
que je n'ai eu que $15 000 dans le hors norme. Il y a eu $21 000 qui ont
été distribués à d'autres choses.
Je pense qu'il serait important, puisque c'est de l'argent des
contribuables, qu'on ait le dépôt de l'ensemble des sommes qui ont
été dispensées et à qui, dans chacun des
comtés, cela a été donné, ce qui fait le total
global qui apparaît dans... je cherche toujours le nom...
Une Voix: Les comptes publics.
M. Léger:... les comptes publics et qui ont
été comptabilisées quand même, et d'avoir la liste
des noms. C'est bien important de savoir ce qu'il y a comme aréna
là-dedans, ce qu'il y a de subventions particulières.
M. Phaneuf: Je ne m'engage pas formellement, parce que je ne
connais pas la complexité pour essayer d'en arriver à ce genre de
présentation. Je vous dis qu'on va essayer, mais cela ne correspond pas
au mode administratif du haut-commissariat, parce que notre comptabilisation
est faite par programme, non pas par comté comme tel. Alors, essayer de
savoir si c'est de Beauport, dans tel programme ou dans quel comté, cela
commence à faire une compilation énorme. Vous êtes d'accord
avec moi?
M. Léger: Je prends la parole du ministre, mais c'est
quand même... Si on a réussi à additionner cela comme cela,
c'est parce qu'il y a eu des données qui proviennent du
haut-commissariat.
M. Phaneuf: On donne les données, mais ce n'est pas nous
autres qui faisons la compilation. Si vous me demandez de le fournir, vous me
demandez de faire le travail qui est fait par un autre ministère. Je
vous dis que je ne suis pas équipé pour faire ce travail.
M. Léger: Vous avez...
M. Phaneuf: Je n'ai pas cet équipement et je n'ai pas le
personnel pour faire ce genre de recherches. Il faut engager pas mal de monde
là-dessus pour faire la compilation. Il s'agit de voir par une entente
avec les comptes publics si on ne peut pas sortir... compte tenu de leur mode
de présentation, s'ils ne pourraient pas nous fournir des documents qui
nous permettraient de vous faire cette présentation.
M. Léger: Est-ce que quelqu'un peut s'occuper de demander
aux comptes publics de voir à nous donner cela?
M. Phaneuf: Cela peut être plus facile au niveau des
immobilisations et au niveau de certains programmes, mais, pour d'autres
programmes, cela peut être assez difficile. Je ne sais pas, comme je vous
dis, c'est pour cela que je ne veux pas prendre un engagement formel et vous
faire ce genre de présentation, parce que, dans le ministère,
chez nous, on n'est pas équipé pour vous le faire.
M. Léger: Le ministre comprend quand même que
le...
M. Phaneuf: A moins que vous ne demandiez à votre
recherchiste de faire cette compilation?
M. Léger: ... groupe des comptes publics, le
Vérificateur général qui nous arrive avec le document des
comptes publics, c'est à peu près un des seuls ministères,
celui du haut-commissariat, où c'est comptabilisé par
comté, parce que 90% des sommes dépensées le sont sous
forme de subventions, contrairement à d'autres ministères,
où il y a de l'administration et il y a un paquet d'autres facteurs.
Maintenant, c'est au niveau des subventions.
M. Phaneuf: Dans notre financement, on finance des
fédérations sportives. On ne peut pas l'affecter à un
comté. Toutes les fédérations sont regroupées dans
la centrale administrative sur la rue Jarry. Je ne peux pas mettre le paquet et
dire: Voilà, c'est appliqué à tel comté. Il y a des
programmes où je peux le faire, mais je vous dis que, dans d'autres
programmes, c'est impossible de le faire.
M. Léger: Je pense à... subventions. La partie dont
je parle, il y a deux paragraphes...
M. Phaneuf: Vous me parlez des subventions, il faut être
clair. Je donne des subventions à des fédérations. C'est
une subvention que je donne, c'est analysé annuellement. Je ne peux pas
budgétiser cela en fonction de comté. Je dis que c'est...
M. Léger: Je prends l'exemple, entre autres, du
comté de Lafontaine, où on écrit $36 000. Ce n'est
certainement pas à des fédérations dans mon comté.
C'est à des organismes quelconques qu'on a donné cela.
M. Phaneuf: D'accord. C'est plus facile au niveau des colonies de
vacances que l'on peut identifier, des colonies de vacances qui sont
situées... Il y en a peut-être quatre ou cinq dans un
comté, trois dans un autre comté. On peut essayer de le faire. Au
niveau des équipements, c'est assez facile, parce que,
déjà, on a une représentation par comté, parce
qu'on rencontre les gens concernés, il y a des rencontres avec les
maires. Les députés nous font des présentations. Pour
pouvoir faciliter le travail du ministre, on fait ce genre de travail, parce
que cela nous aide, au niveau de la tâche.
M. Léger: II ne me reste seulement que quelques courtes
questions.
M. Phaneuf: Cette représentation est faite par
région.
M. Léger: C'est Montréal, avec les comtés de
Montréal, le Québec métropolitain et le reste.
M. Phaneuf: J'ai cela par région, sur le plan des
régions administratives.
M. Léger: Oui.
M. Phaneuf: J'ai déjà cette présentation au
niveau des immobilisations. Cette compilation est faite.
M. Léger: C'est déjà un commencement. Si on
peut l'avoir plus vite celui-là...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: ... et demander aux comptes publics, au
vérificateur, s'il peut vous dire comment il a pu compiler cela au
niveau des comtés.
M. Phaneuf: D'accord. Je vais faire faire des
vérifications, mais comme je vous dis, je ne me suis pas engagé
formellement, parce que...
M. Léger: Non, mais au niveau des régions
administratives...
M. Phaneuf: ... je ne peux pas... M. Léger: ...
vous pouvez le faire. M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: D'accord!
Le ministre peut-il apporter des précisions sur la phase
intermédiaire de l'intermunicipalisation des loisirs qui doit
s'effectuer avant la création du
ministère des loisirs et des parcs? C'était une des trois
étapes. Il y avait l'étape où on parlait des commissions
intermunicipales en opération. On avait parlé du
Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, Bic, Causapscal, Témiscouata,
Saguenay, Québec. En voie de préparation, il y avait
Québec, incluant Pont-Rouge, par la suite, la Mauricie. Ou en
sommes-nous rendus avec cela?
M. Phaneuf: II y a des commissions intermunicipales qui ont
été créées actuellement, mais ce n'est pas une
étape du ministère comme telle.
M. Léger: Celles en voie de préparation, sont-elles
créées, comme Québec, Pont-Rouge,
Nouvelle-Baie-Saint-Paul, paroisse, ville, etc., et la Mauricie, qui comprend
Louiseville, Saint-Antoine-de-Rivière-du-Loup?
M. Phaneuf: A Québec même, il ne peut pas y avoir
intermunicipalisation, parce que c'est la ville de Québec comme
telle.
M. Léger: Non, on parle de Port-Rouge là-dedans;
Nouvelle-Baie-Saint-Paul, paroisse et ville; dans la région de la
Mauricie, on parlait de Louiseville, de
Saint-Antoine-de-Rivière-du-Loup. Il y avait un projet
d'intermunicipalisation... C'est le ministre qui nous avait donné cette
liste.
M. Phaneuf: Cela n'a rien à voir avec le ministère.
C'est peut-être l'intermunicipalisation...
M. Léger: C'était une étape avant d'arriver
au ministère. Je vais citer le ministre. Vous aviez dit, l'année
dernière, que "Le gouvernement du Québec entend réaliser
la mise en commun des équipements scolaires et municipaux en
matière de récréation et de loisirs et veut mettre fin
à la duplication des services et aux structures parallèles". Vous
aviez dit, d'autre part, que l'étape de la municipalisation des loisirs
était nettement engagée au Québec, et que la
deuxième étape était celle de l'intermunicipalisation
à la création du ministère.
M. Phaneuf: Ah bon! Mais dans l'intermunicipalisation, il y a
plusieurs programmes. Ce qu'on avait souhaité au niveau d'une
municipalité, ce sont des protocoles d'entente. C'est ce à quoi
cela se réfère, des protocoles d'entente pour l'utilisation des
équipements dans une même municipalité, mais des
équipements qui peuvent appartenir à des commissions scolaires ou
à d'autres personnes. C'était une première étape,
les protocoles d'entente.
L'intermunicipalisation, c'est là où on ne retrouvera pas,
parce que la municipalité est plus petite, tous les équipements.
Par exemple, le Lac-Saint-Jean, où sept ou cinq municipalités
vont se mettre ensemble et construire une aréna il y aura
intermunicipalisation pour un équipement qui s'appelle l'aréna.
C'est ce genre de choses. Je dis que, lorsque le ministère sera
créé...
M. Léger: Ce sera après. C'est une
étape...
M. Phaneuf: Non, c'est déjà commencé.
M. Léger: Mais celles qui sont en voie de
préparation, sont-elles faites? C'est la liste que le ministère
nous avait donnée l'année dernière.
M. Phaneuf: Je m'excuse...
M. Léger: C'est la liste que vous nous avez donnée
l'année dernière. Vous avez parlé des commissions
intermunicipales en opération...
M. Phaneuf: Oui.
M. Léger: Vous avez parlé du Bas-Saint-Laurent et
de la Gaspésie, il y avait Bic, Causapscal, Témiscouata,
Saguenay, secteur nord, et Québec. Québec, c'était
Bernières et Saint-Rédempteur. Parmi celles en voie de
préparation, il avait été question de Québec, il y
avait Pont-Rouge, Nouvelle-Baie-Saint-Paul, paroisse et ville, et la Mauricie.
En ce moment, y en a-t-il d'autres en préparation? Y en a-t-il de
terminés?
M. Phaneuf: II y en a eu cinq d'acceptés cette
année?
M. Léger: Lesquels?
M. Phaneuf: Secteur nord, dans le Saguenay, Sainte-Marie,
Valcourt, Forestville et la baie James.
M. Léger: Pourriez-vous déposer la liste de ce qui
est fait jusqu'à maintenant et ce que vous avez en voie de
préparation?
M. Phaneuf: Je vais déposer la liste.
M. Léger: D'accord. Le ministre peut-il nous faire le
point sur le dossier de la Fédération des campings?...
M. Phaneuf: Seulement une mise au point. Il ne faut pas oublier
que ce n'est pas nous qui imposons ce genre... C'est une volonté de la
base qui fait une demande au gouvernement du Québec.
M. Léger: D'accord, mais vous êtes quand même
obligé de faire une sorte d'évaluation intermunicipale pour
l'accorder. Je parlais de la Fédération des campings et de la
situation financière désastreuse de celle-ci. Comment cela
fonctionne-t-il maintenant?
M. Phaneuf: La prochaine rencontre est au calendrier pour la
semaine prochaine; mais elle est dans une situation financière
très difficile et j'ai bien dit que nous faisions l'analyse des
besoins...
M. Léger: Elle est en tutelle actuellement?
M. Phaneuf: Ce n'est pas une tutelle comme telle. Il n'y a pas de
tutelle. Si une fédération s'embarque dans des dépenses
excessives, elle court le même danger que n'importe quel groupe
d'aller en faillite. Il ne faut pas l'oublier. Et la
responsabilité du gouvernement n'est pas de payer pour les pots
cassés, continuellement. Compte tenu de décisions qui ont
été prises par des conseils d'administration et certaines
décisions qui vont à rencontre des préoccupations du
gouvernement du Québec, pour lesquelles le gouvernement du Québec
n'a pas maintenu des priorités et qu'on a décidé de ne pas
financer, si elle veut s'embarquer dans ce genre de dépenses, elle ne
doit pas s'attendre de voir le gouvernement payer les pots cassés par la
suite.
M. Léger: D'accord.
M. Phaneuf: On n'est plus capable de tenir un budget à
partir de ce genre...
M. Léger: J'ai des questions pour le comté du
ministre. Est-il exact qu'il soit possible que le haut-commissariat
subventionne la Corporation de la cité des jeunes de Vaudreuil pour lui
permettre de réorganiser ses locaux dans l'optique d'un regroupement de
locaux administratifs de la commission scolaire régionale de
Vaudreuil-Soulanges à l'intérieur du centre culturel?
M. Phaneuf: Pour la partie communautaire, il est exact qu'on peut
financer ce genre d'aménagement.
M. Léger: Quelle somme sera affectée?
M. Phaneuf: Je pense qu'il y a un montant de $25 000 qui avait
été demandé.
M. Léger: Et il sera accordé? M. Phaneuf:
Oui.
M. Léger: Vous n'avez pas eu de difficulté à
convaincre le ministre?
M. Phaneuf: Absolument pas.
M. Léger: Combien le haut-commissariat a-t-il l'intention
de verser à la commission scolaire Vaudreuil-Soulanges pour la
construction d'une piscine conjointement avec le ministère de
l'Education, la commission...
M. Phaneuf: La même somme qui est affectée à
toutes les demandes similaires: $200 000.
M. Léger: $200 000. Déjà accordés?
Pas eu de problèmes...?
M. Phaneuf: Non.
M. Léger: Vous n'avez pas eu de difficulté à
rencontrer le ministre?
M. Phaneuf: Le député a rencontré le
ministre, on a discuté ensemble et on s'est bien entendu.
M. Léger: Le ministre s'est facilement rejoint?
Le ministre pourrait-il maintenant déposer le rapport
administratif de la Centrale administrative des organismes de loisirs, de plein
air et de sport de Montréal?
M. Phaneuf: Le rapport de l'an passé?
M. Léger: Le rapport le plus récent. Celui qui se
termine le 31 mars.
M. Phaneuf: Je vais déposer l'analyse aussitôt
qu'elle sera terminée.
M. Léger: Comment a été
dépensée la somme de $1 873 000 qui constitue le budget de
fonctionnement?
M. Phaneuf: Vous allez l'avoir dans le rapport. M.
Léger: Dans le détail? M. Phaneuf: En
détail.
M. Léger: Quel est le montant alloué cette
année?
M. Phaneuf: C'est $1 840 000, montant proposé au Conseil
du trésor actuellement.
M. Léger: Combien de nouveaux organismes ont fait des
demandes pour s'intégrer à la centrale?
M. Phaneuf: Quatre. Ces demandes sont étudiées par
le conseil d'administration.
M. Léger: Quels sont-ils?
M. Phaneuf: On pourrait vous le fournir, mais, de mémoire,
M. Benoît qui siège au conseil d'administration de la centrale
administrative, les photographes amateurs, qu'on me dit, n'a pas en
mémoire les trois autres qui...
M. Léger: Vous n'avez pas la photo des autres.
M. Phaneuf: Non, je n'ai pas la photo des autres.
M. Léger: Est-ce que le centre de documentation a
finalement été mis sur pied?
M. Phaneuf: On me dit que l'installation est déjà
commencée.
M. Léger: En terminant, M. le Président, est-ce que
le ministre peut nous tracer le bilan de la première année
d'expérience de cette centrale administrative?
M. Phaneuf: Lorsqu'on a fait l'ouverture officielle avec
un certain retard de la centrale administrative, je pense que j'ai eu
l'occasion de rencontrer la plupart des groupes pour discuter avec eux. Je
pense qu'il était souhaitable de prendre cette décision. A
l'usage, on s'aperçoit que
cela a été une bonne décision, surtout pour une
bonne raison. Maintenant, lorsqu'on parle de loisirs, non seulement le loisir
sportif ou socioculturel et le loisir de plein air, les gens travaillant
ensemble dans le même building se parlent beaucoup plus qu'ils se
parlaient autrefois, ils se connaissent, et je pense que cela va être
bénéfique pour toutes les organisations. C'est
bénéfique aussi au sens où on trouve ensemble tout le
service d'imprimerie, pool de secrétaires, etc., que les services ont
été nettement accrus à toutes les associations.
M. Léger: C'est tout.
M. Phaneuf: C'est le but qu'on voulait poursuivre. C'est tout
cela.
M. Léger: Non, mais c'est tout comme bilan. Tout est
positif jusqu'à maintenant.
M. Phaneuf: Jusqu'à maintenant tout est positif quant
à moi. On n'a qu'à voir les données de la centrale
administrative, lire les journaux. Il n'y a pas eu d'expression contre la
centrale administrative depuis cette année.
M. Léger: II n'y a pas eu de problème avec le
conseil d'administration?
M. Phaneuf: II y a toujours des problèmes avec tout
conseil d'administration, compte tenu des responsabilités que ces
conseils d'administration ont face à des responsabilités qui
leurs sont propres et à des décisions qui doivent être
prises continuellement. Mais cela fait partie du rouage normal d'un conseil
d'administration qui a à prendre des décisions. Si vous me
demandez s'il y a eu un problème au niveau du service
téléphonique, je vais vous dire qu'il était monstrueux, le
problème au niveau du service téléphonique, au
début. Mais on a trouvé des solutions à ce genre de
problème. Il y aura d'autres problèmes qui vont survenir, c'est
sûr.
M. Léger: Non, mais ce à quoi je voulais faire
allusion, c'est qu'il y avait deux fonctionnaires qui siégeaient au
conseil d'administration et qui avaient peut-être une attitude un peu
dirigiste, ce qui faisait que les gens ne se sentaient pas directement...
M. Phaneuf: Pas une attitude dirigiste. On interprète
souvent l'attitude des fonctionnaires; ils ont la responsabilité
auprès du ministre de surveiller l'utilisation des fonds publics pour
les fins pour lesquelles ils ont été votés. Vous et moi,
lorsqu'on siège ici, on donne notre accord pour dépenser des
fonds publics. Je pense que les fonctionnaires ont une grande
responsabilité dans les conseils d'administration auxquels ils
siègent pour s'assurer de l'utilisation des fonds. Cela peut sembler un
certain dirigisme de la part de certaines personnes qui siègent aux
conseils d'administration, mais c'est la position et la responsabilité
des fonctionnaires. Je demande aux fonctionnaires de continuer d'être
vigilants.
M. Léger: Je voudrais remercier le ministre...
M. Phaneuf: Je dois même profiter de l'occasion pour
féliciter de l'excellent travail qu'ils font, tous les fonctionnaires
qui siègent actuellement aux conseils d'administration, parce qu'ils ont
de grandes responsabilités. Celui qui siège à la centrale
administrative a tout de même la responsabilité de $1 800 000 et
il faut qu'il en réponde auprès du ministre parce que c'est lui
qui représente le ministre. Je pense que c'est important.
M. Léger: D'accord. Avant d'adopter les programmes 15 et
16, je voudrais simplement remercier le ministre pour sa collaboration. Il
s'est aperçu que l'étude des crédits a été
faite cette année d'une façon beaucoup plus détendue et la
collaboration du ministre y a été pour beaucoup. Je veux
remercier aussi le sous-ministre ainsi que tous les fonctionnaires du
haut-commissariat pour leur présence et leur coopération, ainsi
que pour le travail qu'ils ont accompli l'année dernière. Je leur
souhaite un bon succès pour l'année prochaine, au prochain
rendez-vous. Espérons qu'on aura progressé dans chacune des
directions du haut-commissariat et peut-être à l'intérieur
du nouveau ministère.
M. Phaneuf: J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour
remercier mes fonctionnaires qui ont travaillé. Vous regardez le nombre
de fonctionnaires qui travaillent au haut-commissariat et les programmes, le
nombre de programmes, de documents qu'on a réussi à vous fournir,
toute la politique qui est véritablement en train de s'implanter; c'est
grâce à un travail monstrueux qui a été fait par les
fonctionnaires. Je dois les féliciter et leur dire que, si tous les
fonctionnaires du Québec travaillaient de la façon que mes
fonctionnaires travaillent, ça pourrait peut-être aller mieux dans
certains secteurs.
Je profite aussi de l'occasion pour remercier mes collègues qui
m'ont appuyé lors de l'étude de ces crédits, qui ont
participé aux débats et aussi, particulièrement, le
président qui a réussi à maintenir un débat assez
intéressant, un débat pour tout le monde et qui fait encore une
fois la preuve de sa compétence et des qualités de ceux qui ont
à oeuvrer dans cette tâche difficile de la présidence d'une
commission.
M. Houde (Fabre): Celui qui était là avant, pour la
bonne compréhension.
Le Président (M. Gratton): Pour la bonne
compréhension du journal des Débats, les deux
éléments du programme 15 sont adoptés ainsi que les cinq
éléments du programme 16, ce qui complète l'étude
des crédits du haut-commissariat. A la demande du député
du Lac-Saint-Jean qui a présidé aux travaux de cette commission,
il me fait plaisir de remercier, en son nom, le ministre et les membres de la
commission pour leur excellente collaboration. Sur ce, la commission ajourne
ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 13 h 4)