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Etude des engagements financiers du mois de
février 1977
(Neuf heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre, messieurs!
La commission permanente des engagements financiers est réunie,
ce matin, pour étudier les engagements financiers du gouvernement pour
le mois de février 1977.
Les membres qui participent à cette commission sont MM. Baril
(Arthabaska), Bellemare (Johnson), de Belleval (Charlesbourg), Desbiens
(Dubuc), Garneau (Jean-Talon),...
M. Gratton: M. le Président, pourriez-vous noter que M.
Giasson remplacera M. Garneau pour cette séance-ci.
Le Président (M. Bertrand): ... alors, M. Giasson
(Montmagny-L'Islet) remplace M. Garneau (Jean-Talon), MM. Gratton (Gatineau),
Johnson (Anjou), Mme Leblanc (Iles-de-la-Madeleine), MM. Lefebvre (Viau),
Lessard (Saguenay), Marcoux (Rimouski), Ouellette (Beauce-Nord) et Roy
(Beauce-Sud).
Préliminaires
Le Président (M. Bertrand): Puis-je suggérer,
messieurs, que, comme la dernière fois, nous puissions utiliser les bons
services de M. Saint-Pierre pour agir comme secrétaire de la
commission...
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté.
M. Giasson: Avec plaisir.
Le Président (M. Bertrand): ... et vous proposer
immédiatement d'adopter le procès-verbal des séances
tenues les 24 février et 3 mars 1977? Je pense que tous les membres de
cette commission ont reçu le procès-verbal, il y a quelques
semaines.
M. Bellemare: Deux semaines.
Le Président (M. Bertrand): Deux semaines.
M. Bellemare: C'est-à-dire que dans le premier sur le
groupe il était question de faire enregistrer les débats, cela
veut dire que cela n'a aucune valeur, en tout cas, on l'a adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté.
M. de Belleval: Dans un sens vous préférez
cela...
M. Gratton: M. le Président, je note...
M. Bellemare: Cela devient un débat inutile.
Le Président (M. Bertrand): A l'ordrel M. le
député de Gatineau.
M. Bellemare: Très bien. Parce que vous vouliez changer un
mot, dire qu'on pouvait interpréter...
Le Président (M. Bertrand): Messieurs, je vous en prie, on
ne reviendra pas sur ce débat qui fut passablement long. M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, le ministre avait
indiqué à la réunion du 24 février, en rapport avec
un engagement spécifique du ministère des Terres et Forêts,
qu'il inviterait le ministre des Terres et Forêts à
comparaître, ce matin, et à répondre aux questions, est-ce
que le ministre est en mesure de me dire si le ministre pourra
effectivement...
M. de Belleval: Le ministre m'a confirmé qu'il serait
présent, alors normalement il devrait se présenter à un
moment donné, ce matin.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Le secrétaire de la
commission d'ailleurs, M. Saint-Pierre, a reçu une lettre en date du 22
mars, de M. Bérubé, ministre des Terres et Forêts,
indiquant qu'il serait présent à la réunion du 31 mars. Il
ne devrait pas tarder.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Ministère des Affaires culturelles
Le Président (M. Bertrand): Nous allons commencer
l'étude des engagements financiers du mois de février 1977.
Affaires culturelles, 100...
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Montmagny-L' Islet.
M. Giasson: II avait été question, lors de la
dernière réunion de la commission des engagements financiers,
d'obtenir du secrétariat ou du responsable de la commission
côté ministériel une ventilation de toutes les
dépenses qui s'étaient produites lors des activités des
fêtes de la Saint-Jean. Est-ce que cela a été
adressé?
M. de Belleval: La demande a été faite. Je sais que
M. Rufiange, dans le Journal de Montréal et de Québec...
M. Giasson: Comment?
M. de Belleval: M. Rufiange, dans le Journal de Québec et
de Montréal, harcèle M. Roy pour qu'il lui transmette...
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Montmagny.
M. Giasson: Le secrétaire de notre commission m'avise
qu'il a reçu un appel de M. Roch Pé-russe, sous-ministre au
Conseil exécutif, l'avisant que ce document serait prêt autour de
mercredi prochain.
Le Président (M. Bertrand): La semaine sainte.
M. Giasson: A ce moment, j'ai bien l'impression que le
secrétaire se fera un devoir de le communiquer aux membres de la
commission, tel que convenu lors de l'autre séance.
Le Président (M. Bertrand): Si vous le désirez;
est-ce que vous le désirez avant l'autre séance?
M. de Belleval: Aussitôt qu'il sera disponible. M.
Bellemare: D'accord.
M. Gratton: M. le Président, avant qu'on procède
à l'examen des engagements comme tels, si je comprends bien, les
règles, ainsi que la politique d'achats, et tout le tralala qui entoure
les directives, etc., tout cela n'est pas encore disponible.
Le Président (M. Bertrand): C'est cela.
M. de Belleval: Je vous ai fait tenir, je pense, une
réponse écrite là-dessus qui disait que ce n'était
pas disponible.
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Effectivement non, parce que le document en
question est à peu près épais comme cela; quant au projet
qui nous a été soumis, les principes ont été
acceptés par le Conseil du trésor et le Conseil des ministres. Il
faut maintenant, à partir de ces textes préliminaires,
compléter chacune des directives, il y en a environ, je crois, huit ou
neuf et, au fur et à mesure que ces directives sont prêtes, sont
approuvées, elles sont rendues publiques. Vous en avez
déjà eu une, la semaine dernière, à
l'Assemblée nationale, soit celle qui concerne l'engagement des
étudiants pour le placement étudiant.
Il y en aura probablement une ou deux autres qui seront
approuvées par le Conseil du trésor d'ici une semaine ou deux.
Alors, au fur et à mesure, ces directives seront rendues publiques par
le ministre concerné ou par le gouvernement dans son ensemble.
M. Gendron: Le ministre avait indiqué, il y a plus d'un
mois, que, dans le cas des services professionnels, les critères
seraient disponibles; il parlait à ce moment-là de quelques
jours. Est-ce qu'il y a une difficulté particulière qui a fait
qu'on n'a pas reçu copie de ces critères encore?
M. de Belleval: Dans le cas des services professionnels, je pense
que la directive n'est pas encore tout à fait prête. Est-ce
qu'elle vient assez tôt dans l'ordre du jour? Fin d'avril. Il y en a
tellement, huit ou neuf, d'autres plus complexes. Je pense que notre
échéancier s'étend jusqu'au mois de juin avant que la
dernière directive, je ne me souviens plus de laquelle, soit
déposée. Alors, celle des services professionnels est au
début de l'échéancier. Elle devrait être disponible
tout à fait bientôt. Je pense que ce qui retarde un peu, ce sont
certaines consultations que nous voulons avoir avec, entre autres, les ordres
professionnels, pour obtenir leur avis sur la nouvelle façon de
fonctionner, modifier, s'il y a lieu, la directive pour que ça colle
à la réalité, aux besoins de tout le monde et que ce soit
administrable, bien sûr, d'une façon efficace.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président, je pose un peu une question de
privilège puisque je n'ai pas reçu mon cahier pour le mois de
février 1977. Je n'ai pas reçu non plus mon avis de convocation.
Tout ce que j'ai reçu, c'est un paquet incluant les dossiers, des
informations que j'avais demandées au cours de la dernière
séance de la commission parlementaire des engagements financiers. C'est
pourquoi, n'ayant eu aucune nouvelle, j'ai posé hier des questions au
leader du gouvernement, l'honorable Robert Burns, à ce sujet afin de
savoir ce qu'il allait advenir avec la commission des engagements financiers,
qui devait effectivement siéger aujourd'hui.
C'est un peu la raison pour laquelle je suis en retard. Je m'en excuse.
J'ai revérifié à mon bureau ce matin et je n'ai absolument
rien reçu.
Le Président (M. Bertrand): Même si les questions de
privilège ne sont pas acceptées en commission parlementaire,
comme le sait sans doute le député de Beauce-Sud, je pense que
quand même votre point est très recevable et acceptable. Le
secrétaire m'avise que le messager a vraiment reçu la copie pour
chacun des membres. Elle devait être distribuée dans les bureaux,
y compris celui du député de Beauce-Sud et il y a sans doute eu
un problème entre le bureau et le secrétaire.
M. Roy: Est-ce qu'on pourrait me donner au moins une copie de ce
document, ce matin, pour que je puisse l'avoir pour être en mesure de
discuter en commission parlementaire. J'ai posé une question de
privilège parce qu'il y avait quelque chose pour en faire une question
de privilège. Je sais que les questions de privilège ne sont pas
permises en commission parlementaire, mais il y avait de quoi en faire
une...
Le Président (M. Bertrand): Vous n'aviez pas reçu
ce document?
M. Roy: Non.
Le Président (M. Bertrand): C'était en janvier. Il
a été envoyé. De toute façon, je demanderais au
secrétaire de la commission, pour que les droits du député
de Beauce-Sud soient bien préservés comme membre de cette
commission, d'essayer de voir s'il n'y aurait pas eu un problème
d'acheminement et voir à ce que cela ne se répète pas
à l'avenir.
M. de Belleval: C'était peut-être enregistré
au bureau de M. Lavoie à l'attention de M. Chartrand.
Le Président (M. Bertrand): Bien. Alors...
M. Roy: Je ne vérifierai pas.
M. de Belleval: Vous faites bien.
M. Roy: Je n'irai pas jusque là.
Le Président (M. Bertrand): Alors, messieurs, à
l'ordre s'il vous plaît! Nous allons passer...
M. de Belleval: M. le Président, avant, j'ai une
réponse à fournir au député de Johnson, je crois,
qui m'avait posé une question sur un contrat de $125 000 avec la firme
Pierre Tremblay Publicité qui avait fourni des services publicitaires
pour diffuser des messages radiophoniques sur les offres gouvernementales dans
le cas du Front commun...
M. Bellemare: On l'a en haut, la réponse.
M. de Belleval: Vous avez reçu la réponse? Vous
l'avez reçue?
M. Bellemare: Oui, oui, oui. On l'a lue.
M. de Belleval: Vous l'avez lue?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Les services de Pierre Tremblay Publicité
Incorporée ayant été négociés directement
par le ministre responsable...
M. Bellemare: II n'y avait pas de contrat de signé. C'est
le ministre qui a directement signé.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: C'est cela.
M. de Belleval: II n'y a pas eu de contrat écrit entre les
deux parties?
M. Bellemare: Je l'ai en haut. J'en ai pris connaissance.
M. de Belleval: D'accord!
M. Bellemare: Quand je demande quelque chose et que j'ai une
réponse, je suis assez fier.
M. Roy: Alors, M. le Président, sur l'engagement 201 du
mois d'octobre, le député de Johnson m'informe qu'on a
donné des réponses et des explications tout à l'heure.
Parce que, dans la lettre que j'avais fait parvenir au secrétaire de la
commission, j'avais demandé, des renseignements concernant les
fêtes de la Saint-Jean et les états financiers du comité
des fêtes de la Saint-Jean...
Le Président (M. Bertrand): Tantôt, on a
donné l'information à l'effet que M. Rock Pérusse, qui est
sous-ministre au Conseil exécutif, allait être en mesure de
déposer chez le secrétaire de la commission, autour de mercredi
de la semaine prochaine, les réponses aux questions que vous aviez
posées, et qu'elles seraient acheminées immédiatement aux
membres de la commission parlementaire.
M. de Belleval: Est-ce que vous désirez que j'en envoie
une copie directement à M. Rufiange ou si vous allez vous en
charger?
M. Roy: Je vais m'en charger.
M. Bellemare: C'est une copie qui serait bien utile à la
Patrie aussi.
Le Président (M. Bertrand): Messieurs, Affaires
culturelles; engagement 100?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Engagement 101?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Engagement 102?
M. Bellemare: A 102, M. le Président, on a
déposé au mois de mars le document que j'ai ici en main, le
rapport du groupe de travail de l'Institut d'histoire et de civilisation du
Québec qui est daté du 21 février par le groupe de travail
Guy Frégault, Fernand Dumont, Jean Hamelin, Maurice Labbé,
Benoît Lacroix, André Morel, Noël Vallerand et Jean-Pierre
Malo avec le secrétaire Maurice Fillion. On voit ici que le contrat avec
des CEGEP de Montréal pour les services de Maurice Fillion, historien,
est un engagement sur $28 215.
Maintenant que le rapport est fait, est entré, quelle est la
décision que va prendre le gouvernement quant aux recommandations qui
sont faites d'enseigner, d'avoir un Institut d'histoire et de civilisation dans
les CEGEP? Il serait bien important, maintenant que cela a coûté
énormément cher, parce que c'est seulement ce qu'on paie à
la Fédération des CEGEP.
M. de Belleval: Le rapport a été soumis et il
revient maintenant au ministère des Affaires culturelles et au
ministère de l'Education de faire une proposition en bonne et due forme
à partir de leur propre perception de la réalité, des
recommandations...
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a eu un nouveau comité de
formé au sein de l'exécutif...
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: ... pour réétudier le rapport, pour
faire des suggestions?
M. de Belleval: Non. Le rapport vient tout juste d'être
soumis, je pense. Cela fait peu de temps.
M. Bellemare: Au mois de mars.
M. de Belleval: II leur reste maintenant à le
digérer et à faire une proposition gouvernementale à
partir de tous les renseignements qu'ils ont.
M. Bellemare: Est-ce qu'on peut s'attendre qu'il y aura une
législation mise en force pour l'année scolaire débutant
en septembre 1977?
M. de Belleval: Pour l'instant, il n'y a pas de projet de loi de
prévu pour la présente session à l'égard de ce
dossier. Cela pourrait être le cas, mais ce n'est pas inscrit
actuellement dans les échéanciers et dans les agendas du
comité de législation.
M. Bellemare: Merci.
Le Président (M. Bertrand): Engagement 102 adopté?
Adopté. Engagement 200?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 201?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 202?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 300?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 301?
M. Gratton: M. le Président, on parle d'une période
de cinq mois, est-ce qu'on pourrait nous dire lesquels?
M. de Belleval: Pardon?
M. Gratton: On parle d'un contrat avec l'Agence de
sécurité générale Incorporée pour une
période de cinq mois.
M. de Belleval: A compter du 16 décembre 1976.
M. Gratton: Ce qui nous mènerait à la fin de
l'exercice financier ou pour un mois du prochain exercice.
M. de Belleval: Jusqu'au 31 mars 1978.
M. Giasson: 1977.
M. Bellemare: Cinq mois.
M. de Belleval: 1977, excusez.
Le Président (M. Bertrand): Adopté.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 302?
M. Bellemare: 302 et 303, je suis surpris de voir qu'on revient
avec le numéro 400 aussi aux Affaires culturelles, on revient à
la Place Royale à la page suivante, 400. Il y a un autre montant de $54
000 pour la Place Royale. A 302, on ajoute $300 000 pour les maisons
Jérémie, Rivet, Rageot et Nolan à Place Royale. Est-ce
qu'on a repris les travaux à la Place Royale? C'était
temporairement suspendu.
M. de Belleval: Les travaux continuent toujours...
M. Bellemare: II y a eu une suspension pendant un certain temps,
et là, je vois qu'il y a des montants de $30 000 et de $30 000, cela
fait $60 000, et de l'autre côté, à la page suivante, $54
000 pour la canalisation souterraine. Alors, est-ce qu'on a...
M. de Belleval: L'aménagement se poursuit.
M. Bellemare: L'aménagement se poursuit avec des contrats
donnés en bonne et due forme.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Giasson: Est-ce que cela se poursuit à
l'intérieur du programme partagé entre les deux paliers de
gouvernement? Québec est seul maintenant?
M. de Belleval: C'est purement une activité
gouvernementale québécoise. Il n'y a plus de participation
fédérale.
M. Bellemare: C'est parce que là, vous avez des contrats
qui dépassent le quart de million, dans un cas, et l'autre, $200 000 ou
presque, cela fait $450 000.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: L'entente avec Ottawa a pris fin quand, pour la
restauration de la Place Royale?
M. de Belleval: En 1976. Effectivement, c'est cela, c'est l'an
dernier.
M. Roy: En 1976?
M. de Belleval: A la fin de l'exercice de l'an dernier.
M. Roy: A la fin de l'exercice, c'est-à-dire au 31
mars.
M. de Belleval: Au 31 mars 1976.
M. Bellemare: Elle n'a pas été
renégociée à nouveau?
M. de Belleval: Vous connaissez maintenant le type d'entente qui
est signée avec le gouvernement fédéral dans le domaine
des zones spéciales, etc. et qui remplacent tout simplement les
anciennes zones spéciales. Il y a une négociation sectorielle sur
le tourisme et ces projets comme tels, le gouvernement fédéral
n'a pas cru bon d'y participer.
M. Roy: A combien sont estimés... Est-ce que vous pouvez
nous donner ces montants...
M. de Belleval: Pardon?
M. Roy: A combien est estimé...
M. de Belleval: Le programme de travail en cours?
M. Roy: ... le programme de travail en cours à Place
Royale?
M. de Belleval: On pourrait vous indiquer quelle est l'envergure
du programme pour les prochains mois ou les prochaines années.
M. Bellemare: Dans l'avenir.
M. de Belleval: Oui, pour l'avenir.
M. Bellemare: Ce qu'il serait important de savoir...
M. de Belleval: Voulez-vous savoir...
M. Bellemare: ... c'est quel a été l'engagement
financier de la province et quelle a été la contribution
fédérale.
M. de Belleval: Dans l'ancien programme?
M. Bellemare: Dans l'ancien programme.
M. de Belleval: C'est très facile à obtenir.
M. Bellemare: Oui? S'il vous plaît.
M. de Belleval: Est-ce que ce serait possible de fournir pour une
prochaine séance les engagements des deux gouvernements dans la
restauration de la Place Royale et, par ailleurs, indépendamment de
ça, les engagements du gouverne- ment québécois,
passés et à venir, dans le domaine de...
M. Roy: Les engagements passés au cours de la
dernière année...
M. de Belleval: C'est ça.
M. Roy: ... et, si la commission dispose de ces données,
d'une estimation des coûts...
M. de Belleval: Oui, des programmes...
M. Roy: ... qui seront prévus au cours de la prochaine
année.
M. de Belleval: D'accord!
M. Giasson: Au plan du programme partagé, si je ne fais
pas erreur, la contribution fédérale a été de
100%.
Une Voix: C'est ça. M. de Belleval: 100%.
M. Giasson: 100%, je crois, pour la Place Royale.
M. de Belleval: Pour la Place Royale? M. Giasson: Oui.
M. de Belleval: Non. M. Giasson: Non.
M. de Belleval: Non, et remarquez que tout ça, on
peut...
M. Roy: II y en a eu à 100%.
M. de Belleval: Le programme, dans son ensemble...
M. Giasson: Les engagements financiers...
M. de Belleval: ... prévoyait, à ce
moment-là, des dépenses qui sont réparties à peu
près 50-50, selon des ententes fédérales-provinciales. Il
se peut que, pour un projet en particulier, ce soit 70-30, 40-60. Dans les
anciens programmes, comme même dans le programme actuel, au niveau d'un
projet particulier, la proportion des contributions pouvait varier, mais, dans
l'ensemble du programme, c'était environ 50-50, et, dans le programme
actuel, si je comprends bien, c'est environ 60-40, en ce qui concerne
l'ensemble des projets.
Le Président (M. Bertrand): 302 et 303, adopté?
M. Bellemare: A 304, M. le Président, d'abord, suite
à des propos de M. Laurent Bouchard, hier,
je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir comme le Musée
du Québec, dans la partie qu'on nous a montrée, est en
désuétude...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... malpropre et en voie de perdition...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... des oeuvres de prix sont en voie de
perdition...
M. de Belleval: C'est vrai.
M. Bellemare: On y ajoute une oeuvre remarquable d'Alfred Pellan.
Est-ce pour le Musée du Québec ou si ce sera entreposé
dans l'ancienne prison...
M. Giasson: Avec les statues?
M. Bellemare: Avec les statues. "C'éta-tu toi?" Oui, parce
que...
Le Président (M. Bertrand): Les statuts refondus?
M. Bellemare: Non, pas ceux-là. Je voudrais bien que le
ministre prenne conscience qu'on a posé une question au mois
d'août à l'engagement 108 des Affaires culturelles où l'on
disait: "... concernant un contrat avec les architectes Le-clerc et Leclerc de
Québec pour la préparation des plans et devis, de la surveillance
des travaux de restauration de la vieille prison de Québec située
sur les plaines d'Abraham, on demande quel est le but de ces travaux de
restructuration, on demande quelle est l'évaluation des coûts de
ces travaux" et on nous a fourni une réponse à la question
posée aux engagements financiers et on dit à l'engagement 108
la question que je viens de vous lire réponse: But des
travaux: Agrandissement du Musée de Québec, en utilisant la
prison sur les plaines d'Abraham. Deuxièmement, on dit:
L'évaluation des coûts: $14 millions. Le ministre peut-il nous
donner certaines explications supplémentaires?
M. de Belleval: $14 millions pour la rénovation de la
prison?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Les travaux...
M. Bellemare: Ils sont confiés aux architectes Leclerc et
Leclerc.
M. de Belleval: ... en question comprennent un projet de
rénovation de la vieille prison et aussi de construction d'une aile
nouvelle qui joindra l'ancienne prison et le musée actuel.
M. Bellemare: Qu'entend-on faire au musée lui-même
pour arrêter cette décrépitude qui s'en va à la
ruine? C'est le patrimoine national qui est là. Comme le disait hier M.
Bouchard, cela n'a pas l'air d'être l'enfant chéri des Travaux
publics. Je cite ses paroles.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Je ne me les approprie pas parce que je n'ai pas
visité les lieux, mais...
M. de Belleval: Le nouveau ministre des Affaires culturelles a
pris conscience du problème qu'on n'a pas créé, bien
sûr, mais on a décidé de prendre des mesures
énergiques pour le régler, effectivement.
Alors, très bientôt, il y aura une solution
d'apportée au problème de l'entreposage des oeuvres qui sont et
qui devraient être en restauration et qui sont, comme vous le savez,
entreposées d'une façon épouvantable actuellement à
la maison Mail-loux, enfin, l'édifice Mailloux au coin du boulevard
Sainte-Anne et de la Canardière. Il y a un projet d'entrepôt qui
est en cours, de location ou de construction d'un entrepôt
climatisé et chauffé qui permettra de remiser ces oeuvres, de les
sauvegarder dans un climat correct et de procéder, à même
des ateliers attenants, à leur restauration graduelle, ce qui permettra
au moins de sauvegarder la question des oeuvres qui sont actuellement en voie
de détérioration dans un entrepôt inadéquat.
Le projet d'agrandissement du musée permettra à son tour
de déplacer les oeuvres qui sont actuellement exposées dans le
vieux musée, dans la nouvelle partie, de procéder à la
rénovation du musée actuel comme tel et, finalement, de
réutiliser l'ensemble nouveau qui résultera de tous ces travaux,
de sorte que d'ici quelques années le problème de la conservation
des oeuvres, de leur mise en valeur, de leur exposition sera
réglé de cette façon-là.
M. Bellemare: Je voudrais simplement attirer l'attention du
ministre sur un contrat qui s'est fait entre le musée, le gouvernement,
l'exécutif et la famille de Maurice Le Noblet Duplessis quant aux
oeuvres qui sont évaluées à $2 millions.
M. de Belleval: La collection de...
M. Bellemare: ... de toute la collection de M. Maurice Le Noblet
Duplessis, donnée par sa succession et la famille, à la condition
qu'elle soit exposée dans un pavillon spécial. J'ai
envoyé, l'année passée, Me Gagné et Mlle Bertrand
visiter les lieux où sont entreposées les oeuvres, les peintures,
bref, tout l'héritage qu'a légué la succession Duplessis.
Le tout se trouve dans une cave.
M. de Belleval: C'est cela, exactement.
M. Bellemare: Cela ne respecte pas le contrat
qui a été passé entre la famille, la succession
et... Il manquait une oeuvre qu'on n'a pu récupérer encore. Je ne
sais pas où elle est, mais mon investigation s'est terminée
là.
M. Johnson: C'est suite au vol.
M. Bellemare: Non. Elle est peut-être quelque part...
M. de Belleval: Dans un bureau de ministre.
M. Bellemare: Quelque part, dans un bureau de ministre, qui
adorait M. Duplessis, probablement.
M. de Belleval: Je ne sais pas, parce qu'on a tous
retrouvé nos bureaux vides de tout tableau.
M. Bellemare: C'est vrai?
M. de Belleval: Oui. Il y a juste des placards blancs ou un peu
plus pâles sur les murs.
M. Bellemare: Probablement que c'est le directeur du musée
qui les avait envoyés quérir.
M. de Belleval: II a bien fait, si c'est...
M. Bellemare: Alors, il s'agit de ce contrat signé entre
la succession de Maurice Le Noblet Duplessis et le gouvernement qui n'a pas
été respecté, parce que ces oeuvres devraient être
exposées dans un pavillon spécial.
M. de Belleval: Ou une salle.
M. Bellemare: C'était la seule condition qu'avait
exigée la famille.
M. de Belleval: Je pense que les explications que je viens de
vous donner démontrent que, très bientôt, dès la
réalisation du projet d'entrepôt moderne climatisé,
chauffé, on va régler, en tout cas, le problème de
l'entreposage décent de ces oeuvres en attendant que le projet
d'agrandissement du musée et la restauration aussi, parallèle,
des oeuvres permettent de respecter l'engagement que le gouvernement du
Québec a pris.
M. Bellemare: On vient de recevoir le nom de toutes les... Il n'y
a pas eu de réponse?
Le Président (M. Bertrand): Article 304.
Adopté.
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on pourrait avoir
des explications sur le montant de $25 000, les frais d'achat, est-ce que c'est
le prix pour acheter le tableau ou s'il y a une commission
là-dedans?
M. de Belleval: C'est le prix d'achat du tableau.
M. Bellemare: Vous l'avez acheté de qui?
M. Johnson: Maurice Corbeil.
M. de Belleval: Comme vous le savez, l'acquisition...
M. Bellemare: Maurice Corbin? M. Johnson: Corbeil.
M. de Belleval: ... l'acquisition des oeuvres d'art se fait par
recommandation d'un comité d'acquisition du Musée d'art
contemporain et, ensuite, ces recommandations sont entérinées par
le ministre des Affaires culturelles qui demande au Conseil du trésor
l'autorisation d'acheter.
M. Roy: II n'est pas dit du tout, dans les documents que vous
avez, à quoi va servir le tableau, c'est-à-dire à quel
endroit il sera exposé?
M. de Belleval: Dans ce cas-là, c'est un tableau moderne,
qui sera exposé au Musée d'art contemporain à
Montréal, qui est spécialisé dans les oeuvres d'art
contemporain.
Dans un cas comme ça...
M. Johnson: M. Corbeil est le seul, j'ai l'impression, à
avoir "Mascarade" d'Alfred Pellan.
M. Gratton: Elles sont assez rares, les "Mascarade" d'Alfred
Pellan!
Le Président (M. Bertrand): Article 304,
adopté.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 400.
M. Giasson: A l'article 400, seulement deux soumissionnaires sur
des soumissions publiques?
M. de Belleval: Oui, ce sont certainement des soumissions
publiques.
M. Giasson: Quel est l'autre soumissionnaire?
M. de Belleval: L'autre soumissionnaire, Paul-A. Emond.
M. Giasson: Combien?
M. de Belleval: Plus bas soumissionnaire, $48 945, et Paul-A.
Emond, $49 964.
M. Bellemare: Vous nous aviez dit, lors d'une séance
précédente, que vous nous donneriez les noms des soumissionnaires
maintenant. Vous nous l'aviez promis, c'est enregistré au journal des
Débats, et on n'aurait pas eu la peine de poser cette question si on
avait eu les détails.
M. de Belleval: Ce document était déjà
prêt au moment où nous en avions discuté, ou quelques jours
après, de sorte que...
M. Bellemare: Ce sont des questions qu'on n'aurait pas eu besoin
de poser.
M. de Belleval: C'est ça, aux engagements de mars, ce sera
possible.
M. Giasson: On a même suggéré, à ce
moment-là, de ne pas donner la liste complète lorsqu'il y a
beaucoup de soumissionnaires, les trois premiers...
M. de Belleval: Seulement les trois ou quatre premiers, quand il
s'agit...
Le Président (M. Bertrand): Article 400.
Adopté.
Ministère des Affaires
intergouvernementales
Le Président (M. Bertrand): Affaires
intergouvernementales, article 200. Adopté.
Ministère des Affaires municipales
Le Président (M. Bertrand): Affaires municipales...
M. Roy: Aux Affaires municipales, M. le Président, est-ce
que ce montant de $40 000 pour la période du 1er janvier au 31 mars
constitue un paiement complet et final? Ou est-ce que la Commission de refonte
des lois municipales a mandat de poursuivre son travail après cette
date?
M. de Belleval: Non. A mon avis, la commission doit continuer son
travail. Je ne crois pas que... Le mandat est prolongé jusqu'au 31 mars
1977. Il se peut bien qu'effectivement...
M. Roy: C'est pour une prolongation du mandat?
M. de Belleval: Non, c'est-à-dire que le montant de $40
000 prévoit les dépenses de la commission jusqu'au 31 mars.
M. Roy: Jusqu'au 31 mars?
M. de Belleval: Oui. Et le mandat de la commission a
été prolongé jusqu'au 31 mars. Donc, s'il n'y a pas de
nouveau prolongement donné, le travail de la commission serait
terminé; il pourrait y avoir quelques autres factures à payer et
un dernier engagement à liquider en 1977. Je peux me renseigner afin de
savoir si c'est effectivement le cas. Vous pourrez poser la question à
l'Assemblée nationale, au ministre.
M. Roy: A l'Assemblée nationale, cela va peut-être
être un peu difficile, parce que ce sont des questions qui doivent
être posées au feuilleton. Je pense qu'il serait
préférable de les poser ici, c'est peut-être plus
rapide.
M. de Belleval: Si vous voulez, je n'y vois pas de...
M. Roy: Lorsqu'il est dit qu'il y a une subvention de
fonctionnement comme cela, en somme, il s'agit d'une augmentation de la
subvention qui avait été prévue. Alors, quels sont les
montants...
M. de Belleval: Ce n'est pas une subvention comme telle. C'est
tout simplement le paiement des honoraires des membres qui siègent
à la commission.
M. Roy: C'est parce que c'est écrit ici: subvention de
fonctionnement.
M. de Belleval: Le libellé n'est pas tout à fait
correct.
Le Président (M. Bertrand): Affaires municipales,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Arrêtés en
conseil, Affaires municipales, 800.
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
demander au ministre, tout d'abord, s'il s'agit d'un engagement, la date de
l'engagement auprès de la Corporation du village de Laurier-Station?
M. Johnson: C'est la déformation du Comité
Canada-Québec.
M. Gratton: Québec-Canada. M. Johnson:
Québec-Canada.
M. de Belleval: Je ne sais pas, par les documents que j'ai, de
quand date cet engagement, sur quelle période, effectivement, il...
M. Gratton: Est-ce que le ministre peut nous dire en fonction de
quels critères on a établi de verser une subvention de $2 234 000
pour un projet dont le coût s'élève à $3 032
000?
M. de Belleval: C'est un engagement nouveau, effectivement, qui
commence au premier exercice, qui s'étend sur dix ans; dix versements
consécutifs annuels et égaux de $223 400. Je pourrai
vérifier s'il s'agit d'un engagement en bonne et due forme qui a
été pris il y a plusieurs mois ou s'il s'agit d'un de ces
engagements de la période électorale que nous avons cru bon
d'entériner, parce que, en particulier dans ce cas les travaux
étaient sans doute déjà commencés.
M. Gratton: Je ne voudrais pas...
M. Giasson: Vous n'avez pas le document?
M. de Belleval: J'ai l'arrêté en conseil ici qui
donne l'autorisation de faire cette subvention, mais je n'ai pas l'analyse qui
a amené le ministre à proposer cet arrêté en
conseil, à savoir s'il s'agit d'un engagement de six mois, huit mois, un
an que maintenant on met dans la machine conformément aux pratiques
normales ou s'il s'agit d'un engagement de dernière minute, parce qu'il
y a eu des engagements de dernière minute, au mois d'octobre, que nous
avons décidé de respecter, parce que les travaux étaient
déjà commencés, de façon à ne pas
pénaliser les municipalités qui, de bonne foi, s'étaient
engagées sur une simple promesse, sans étude véritable
à l'intérieur du ministère, mais les travaux étant
déjà commencés, de bonne foi, par les
municipalités, on ne désire pas les pénaliser pour un
engagement peut-être imprudent du ministre, mais quand même
reçu correctement par la municipalité.
M. Gratton: On va recommencer la même discussion qu'on
avait eue le 24 février.
M. de Belleval: Bien oui. Je m'excuse, mais c'est comme cela.
M. Gratton: Bien oui, mais il ne faudrait pas laisser
sous-entendre, par les propos du ministre, qu'on a accepté toutes les
subventions ou tous les engagements là où des
municipalités avaient commencé les travaux, parce qu'il y a
effectivement des endroits, des municipalités où les travaux sont
commencés et où le gouvernement actuel n'a pas encore
indiqué son intention de respecter l'engagement donné.
L'engagement peut avoir été fait durant la période dite
électorale, mais il y en a qui remontent à juin et même
à plus tôt que cela, alors qu'il n'était pas question
d'élection encore.
Je reviens à ma question que je posais il y a un mois, à
savoir à partir de quel critère le ministre des Affaires
municipales juge bon de proposer au Conseil des ministres d'accepter celle dont
l'engagement no 800 fait l'objet et en fonction de quel critère on
n'accepte pas certaines autres? La dernière fois, le ministre n'a pas su
satisfaire ma curiosité là-dessus. J'ai l'impression qu'il ne
s'achemine pas à la satisfaire ce matin non plus.
M. de Belleval: Je pense que la question du député
est pertinente, M. le Président. Je ne suis pas en mesure de donner
d'une façon aussi exacte que le ministre des Affaires municipales une
réponse à sa question, mais je pense que le ministre des Affaires
municipales est disponible pour une prochaine séance de la commission,
pour répondre à la question du député de Gatineau,
et éclairer l'ensemble de la population sur les critères
particuliers qui peuvent l'avoir guidé dans un cas ou dans l'autre. Une
chose est certaine, et le ministre a fait une déclaration à
l'Assemblée nationale là-dessus, je pense qu'elle était
très claire, à savoir qu'il y avait eu, à la veille des
élections et pendant même la période électorale,
toute une série de promesses écrites de la part du ministre des
Affaires municipales, dans le cas des Affaires mu- nicipales et dans le cas du
Haut-Commissariat de la part du haut-commissaire, à des
municipalités ou à des organismes, sans que ces demandes soient
vraiment étudiées ou soient étudiées du tout par la
machine administrative normale, à partir de critères objectifs.
Le ministre des Affaires municipales a même mentionné qu'il y
avait deux séries de dossiers aux Affaires municipales, ceux qui
étaient au cabinet du ministre et ceux qui étaient au
ministère, et que, bien entendu, en ce qui concerne les subventions qui,
de toute évidence, à première vue, semblaient
discrétionnaires, et pour lesquelles des travaux n'avaient pas
été entrepris, il ne se sentait pas obligé d'observer, de
remplir la promesse du ministre ou d'y donner suite.
Cependant, si vous voulez avoir plus de détails sur un projet
particulier, bien sûr, il y en a des dizaines de ces projets, il y en
avait environ pour $1 million en termes de crédit, 76 ou 77 seulement
qui avaient été mis comme cela dans la machine électorale,
ni plus ni moins, sans avoir vraiment été étudiés
par le ministère. Ce n'était pas descendu du cabinet du ministre,
et cela nous a même pris plusieurs semaines avant de faire le tour de
toutes ces promesses, parce qu'il n'y avait pas de dossiers au
ministère. Les dossiers étaient au cabinet du ministre. Quand on
est arrivé, le cabinet du ministre était vide. Cela a pris un
certain nombre de semaines avant de le savoir de la part de différentes
municipalités qui, elles-mêmes, nous envoyaient le dossier, parce
que ce sont elles qui avaient l'original et qu'il n'y avait de copie nulle
part. Tout cela avait été traité au cabinet du ministre.
Je veux bien croire qu'il y a des cas où certaines de ces subventions
pouvaient être légitimes par ailleurs, mais, de toute
évidence, le ministre des Affaires municipales avait eu la main
légère en pleine campagne électorale. On se dit, à
ce moment, que toutes ces promesses de subventions ne sont pas
nécessairement légitimes. Plusieurs ont été faites,
comme on dit, vulgairement parlant, sur la gueule, et pour des fins, au fond,
partisanes. De ce point de vue, on ne peut pas respecter tous ces engagements
dont certains peuvent être légitimes, mais dont certains ne le
sont absolument pas.
M. Gratton: M. le Président...
M. de Belleval: Certaines municipalités, très
riches par ailleurs ayant des subventions et d'autres, étant mal prises,
n'en ayant pas, on n'a pas de critères, on n'a rien d'objectif pour
juger cela.
M. Bellemare: Est-ce qu'on ne pourrait pas faire un compromis
avec le ministre?
Le Président (M. Bertrand): Un instant, c'est parce que le
député Johnson s'est fait reconnaître à la
présidence, il y a de cela environ cinq minutes. Alors, si
c'était possible de lui céder... Je m'excuse de l'avoir
nommé par son nom, c'est sans doute en vous regardant que cela m'est
venu à l'esprit. Le député d'Anjou a demandé la
parole.
M. Johnson: D'accord. M. le Président, ma question ne
touche pas directement le cas de Laurier-Station. Je préfère
peut-être qu'on continue à discuter du cas de Laurier-Station et
je reviendrai.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Johnson.
M. Bellemare: Le compromis que je pourrais peut-être
offrir, ce matin, c'est que si le ministre ne pouvait pas venir ou
n'était pas disposé à venir, qu'il nous dresse la liste de
toutes les demandes qui ont été faites, de toutes celles qui ont
priorité, qui sont reconnues, et de toutes celles qui ne le sont pas. Le
problème serait réglé. On le saurait
définitivement. Il n'aurait pas besoin de venir. S'il nous disait: Voici
la liste de toutes les demandes qui nous ont été faites avant,
pendant ou après, et voici la liste des priorités qu'on
reconnaît, voici celles sur lesquelles il n'y a aucune subvention
possible. Il faudra recommencer à étudier... Il a
déposé une liste en Chambre. Je ne sais pas si vous vous
souvenez. Moi, je l'ai.
M. de Belleval: C'est ça que je dis. C'est pour ça
que je suis surpris...
M. Bellemare: Non, il y a une liste, mais ce n'est pas la liste
finale. C'est une liste...
M. de Belleval: Partielle, temporaire.
M. Bellemare: ... partielle, temporaire, qu'il devait
compléter. Elle ne l'a pas été. Ce matin, vu la question
de Michel... du député de Gatineau... Je vous dis que son nom
commence à être populaire...
M. de Belleval: II commence à être connu.
M. Bellemare: Oui.
Une Voix: Dans l'Ontario.
M. Bellemare: Je dis que si, au lieu de faire comparaître
le ministre, on avait la liste de toutes les subventions qui ont
été étudiées, de toutes les demandes qui ont
été faites, de celles qui ont priorité et qui vont
être reconnues et de celles qui ne le seront pas, là, on pourrait
s'ajuster.
M. de Belleval: Bien, je pense que c'est tout à fait
correct. Si le ministre des Affaires municipales n'avait pu compléter la
liste, c'est justement pour la raison que j'expliquais tantôt, c'est
que...
M. Bellemare: Les dossiers...
M. de Belleval: II n'y avait pas de dossiers.
M. Gratton: M. le Président... D'ailleurs, je souscris
à la suggestion que fait le député de Johnson, mais je ne
voudrais pas laisser passer l'impression qui se dégage des propos du
ministre selon laquelle l'ancien ministre des Affaires municipales, aussi bien
que le ministre responsable du Haut-Commissariat ont fait des promesses
électorales du genre de celles dont il parlait. Moi, en tout cas, dans
le comté de Gatineau, il n'y a pas une seule promesse, soit du
Haut-Commissariat ou des Affaires municipales, qui a été faite en
période électorale, qui n'avait pas fait l'objet d'une
étude approfondie des fonctionnaires des ministères
concernés et qui n'avait pas reçu une classification prioritaire
quelconque. Quand le ministre parle, on a l'impression que les fonctionnaires
ne savaient rien de tout ça, que c'était tout dans le bureau du
ministre et qu'effectivement il s'agissait strictement... Bien oui, mais c'est
peut-être dans certains cas, et c'est ce qu'on essaie de dégager
quand on pose la question vis-à-vis de l'engagement no 800. D'ailleurs,
je demanderai, M. le Président, qu'on nous dépose toute
l'information pertinente à ce sujet, de quoi il s'agit exactement,
à quand remonte l'engagement du ministère, pour quelle raison, et
ainsi de suite.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: J'abonde dans le sens du député de
Johnson à savoir que si on peut, à un moment donné,
savoir...
M. Bellemare: Vous avez un document ici qui nous dit qu'il y a eu
123 projets qui ont été acceptés, touchant 105
municipalités, et il y a eu 139 projets qui ont été
rejetés, qui touchaient 121 municipalités. Alors, ça,
c'est déjà compilé quelque part, puisque les journalistes
l'ont en main.
M. de Belleval: Ah oui.
M. Bellemare: Ce serait peut-être bien facile de nous
donner les réponses...
M. de Belleval: Aucun problème.
M. Bellemare: ... afin qu'on puisse s'ajuster.
M. de Belleval: Cela nous fera plaisir.
M. Gratton: Est-ce qu'il faut nécessairement que ça
existe quelque part parce qu'un journaliste en a parlé?
M. Bellemare: Le ministre des Affaires municipales. M. Guy
Tardif, a donné connaissance, hier, de toutes les subventions...
M. de Belleval: Ce n'est pas cité dans La Patrie,
ça, tout de même.
M. Bellemare: Février 1977. La Presse. M. Gratton:
La Presse. La grande Presse. M. de Belleval: II reste des journaux
sérieux.
Le Président (M. Bertrand): La demande de
dépôt a été...
M. Bellemare: Voulez-vous parler du Jour?
Le Président (M. Bertrand): ... faite par le
député de Gatineau. Je pense que les membres de cette commission
sont d'accord pour qu'il y ait dépôt.
M. le député de Johnson.
M. Johnson: Non, le député d'Anjou, M. le
Président, si vous me permettez.
Le Président (M. Bertrand): Je m'excuse, M. le
député d'Anjou. C'est la dernière fois que je commets cet
impair.
Une Voix: Allez-y, M. Bellemare.
M. Johnson: Merci, M. le premier ministre. Excusez-moi.
Ma question s'adresse au ministre responsable du Conseil du
trésor face à cette commission et qui touche finalement le type
de formulation des arrêtés en conseil dans le cas de subventions
comme celle de Laurier-Station. Je me permettrai ici d'évoquer
carrément un problème qui touche une des municipalités de
mon comté, à savoir Anjou.
En 1973, par arrêté en conseil, il fut accordé
à la ville d'Anjou une subvention de $1,2 million et
l'arrêté en conseil prévoyait des versements de $100 000
pour les cinq premières années, en raison de $100 000 par
année pendant cinq ans, ce qui veut dire que le dernier versement de
$100 000 aura lieu en 1977. L'arrêté en conseil ne
prévoyant pas le mode de versement des $700 000 résiduels, je
m'interroge sur la façon avec laquelle ce sera fait.
L'arrêté en conseil ayant été adopté,
j'ai cru pouvoir donner l'assurance au maire d'Anjou qu'il ne pourrait
être rescindé que par un autre arrêté en conseil et
que ce n'était pas une décision du ministère des Affaires
municipales qui pourrait empêcher le versement sous quelque façon
que ce soit.
Mais la question précise que je pose au ministre est la suivante:
De quelle façon seront versés les $700 000 résiduels? Je
présume que c'est le Conseil du trésor qui en décide ou
encore le cabinet et sur proposition de qui?
M. Bellemare: La réponse est non, pour aucune
considération.
M. Johnson: Pardon?
M. Bellemare: C'est non, pour aucune considération au
ministère.
M. Johnson: C'est non. Au ministère? Oui, d'accord.
M. Bellemare: Au ministère, c'est non. Il n'aura pas un
cent de plus. Je viens de vivre avec...
M. Johnson: Non, mais de moins. C'est ce que je veux dire. Le
problème qui reste...
M. Bellemare: Les $700 000 qu'il reste à payer à la
municipalité...
M. Johnson: II reste $700 000 à payer, sauf que...
M. Bellemare: ... et elle n'aura pas un cent de plus.
M. Johnson: A la municipalité, non.
M. Bellemare: Non. Il n'y aura plus un cent de subvention. La
ville de Valcourt avait reçu un engagement financier de payer $450 000
à raison de $90 000 par année pendant cinq ans et on avait un
emprunt de $1 300 000. On s'est présenté devant le ministre qui
nous avait dit à l'époque: Je vous donnerai une subvention
supplémentaire pour combler le déficit de l'année
courante. En 1976, on a reçu $30 000 sur les $90 000. Il nous a dit: Je
comblerai votre déficit de 1977. On est arrivé devant le ministre
dernièrement pour faire combler le déficit; il a dit: Pas de
budget supplémentaire pour personne. J'ai dit: On a eu $450 000, cinq
paiements de $90 000, et on a une dette de $1 300 000. S'il y avait moyen de la
prolonger sur cinq autres années pour au moins nous aider à
sortir de ce mauvais pas. Il a dit: Pas un cent.
M. Johnson: Si vous permettez, M. le Président. Je veux
bien permettre au député de Johnson de faire allusion au cas
d'une municipalité de son comté. Cependant, le problème
m'apparaît très différent. Je me réfère
à un arrêté en conseil qui, effectivement, octroie $1,
million à une...
M. Bellemare: II octroie $1, million? Pour les $700 000
aussi.
M. Johnson: Effectivement. C'est-à-dire que
l'arrêté en conseil est formulé de la façon
suivante: II est octroyé $1, million à titre de subvention pour
les fins d'aqueduc, mais, de fait, cela est versé dans le fonds
général de la ville.
M. Bellemare: Ah bon!
M. Johnson: Et l'arrêté en conseil ne prévoit
le mode de versement que pour les premiers $500 000. Il reste donc $700 000
résiduels prévus dans un arrêté en conseil, mais
dont le mode de versement n'est pas fixé...
M. Bellemare: Très bien.
M. Johnson: ... et la municipalité se pose des
questions...
M. Bellemare: Ce n'était pas prévu.
M. Johnson: ... sur le mode de versement des $700 000 qui
restent.
M. Giasson: C'est pour 1978?
M. Johnson: A partir de 1978 et, étant donné que
ces gens travaillent en ce moment sur leurs prévisions
budgétaires de 1978, ils aimeraient être fixés
là-dessus. De quelle façon puis-je rassurer la
municipalité?
M. de Belleval: C'est le ministère des Affaires
municipales qui est responsable de la programmation des subventions, c'est
à lui à indiquer comment il entend honorer l'engagement du
gouvernement à partir de 1978 et il présentera ensuite un
arrêté en conseil en conséquence.
M. Johnson: En supposant qu'il n'y aurait pas, pour des raisons
de délai, qui peuvent être fort compréhensibles dans ces
choses, d'arrêté en conseil voyant au mode de versement des $700
000 résiduels déjà prévus en 1973, donc, pour un
total de $1, million, de quelle façon puis-je m'attendre que la
municipalité obtienne effectivement ce dernier versement?
Cela prend un arrêté en conseil pour le prévoir.
M. Bellemare: Cela va prendre un pèlerinage. M. de
Belleval: Le député de Johnson... M. Bellemare: II est
populaire, populaire. M. de Belleval: ... d'Anjou...
M. Roy: Si cela ne prend qu'un pèlerinage, on pourra dire
qu'il s'agira d'une grosse amélioration parce qu'habituellement, cela en
prend plusieurs, c'est-à-dire que cela en prenait plusieurs.
M. de Belleval: Une bonne conversation entre le
député d'Anjou et le ministre ils sont voisins,
d'ailleurs, ou presque, en termes de comté va résoudre ce
problème à la satisfaction...
M. Bellemare: S'ils réussissent, vous me le direz.
M. Gratton: On consultera le député de Johnson pour
savoir la façon de faire les démarches.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 800. M. Gratton:
Adopté.
Ministère des Affaires sociales
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Affaires
sociales: 100.
M. Bellemare: 100, 102, 103, si vous vouliez me le permettre, M.
le Président, ce sont les mê- mes remarques. C'est l'achat et le
renouvellement d'équipement et d'achat public. La réponse que
nous a donnée hier le ministre des engagements financiers est qu'il y a
lieu de prévoir que la nouvelle réglementation qui
découlera de cette révision pourra être adoptée et
mise en vigueur graduellement au cours des prochains mois.
Il a expliqué la teneur de sa réponse, mais cela ne nous
satisfait pas si on compare sa réponse au texte que nous avons de
l'enregistrement des Débats, où il dit pertinemment que ce serait
une question de jours, pas de mois ni de semaines, mais de jours, afin
d'équilibrer tous les budgets parapublics dans tous les achats qui sont
faits un peu partout dans la province. Cela me surprend, parce qu'il y a des
montants considérables engagés, dans des institutions. Ici par
exemple, le Centre des services sociaux de Québec, le Centre des
services sociaux de Trois-Rivières, Montréal,
Sainte-Thérèse et Richelieu de Lon-gueuil pour $113 000. Est-ce
qu'il y a eu des critères? Est-ce qu'on leur a envoyé les
critères de base? Est-ce qu'on leur a dit: Les achats que vous faites
dans l'équipement doivent respecter d'abord les achats chez nous, les
achats dans la province? Vous avez la même chose au Centre de
réadaptation de Lethbridge, à Montréal, pour un achat de
$29 000 et vous avez aussi une autre politique d'équipement pour le
développement, à l'article 103.
M. de Belleval: Dans le cas des subventions, je pense que la
nouvelle réglementation sera prête d'ici une quinzaine de jours.
Elle est une des premières à l'échéancier.
M. Bellemare: Comment?
M. de Belleval: La nouvelle directive sur les subventions sera
prête au début de l'échéancier. C'est une des toutes
prochaines à l'agenda du Conseil du trésor. Mais les subventions
en question et les subventions dont il est fait mention ici ne sont pas de la
même nature, c'est-à-dire qu'ici il s'agit des subventions du
ministère des Affaires sociales qui sont déjà faites en
fonction... à des établissements publics reconnus et qui font
déjà l'objet d'une réglementation adéquate. Les
subventions dont la nouvelle directive va s'occuper, ce sont des subventions
qui, jusqu'à maintenant, ne reposaient pas sur des critères
précis comme ceux qu'on peut retrouver pour les subventions aux
commissions scolaires, les subventions aux hôpitaux.
M. Bellemare: II y a une corrélation entre les deux.
M. de Belleval: Bien sûr, il n'y aura pas de contradiction
entre les deux; mais il reste que les subventions qui sont déjà
données pour des centaines de millions de dollars aux hôpitaux ou
aux écoles, aux commissions scolaires, ne seront pas touchées par
cette nouvelle directive, puisqu'il existe déjà des
procédures adéquates dans le cas
de ces subventions. Il y a des critères d'établis depuis
de nombreuses années, comme vous le savez, des règles
budgétaires strictes.
M. Bellemare: L'achat chez nous.
M. de Belleval: En ce qui concerne la politique d'achats? En ce
qui concerne la politique d'achats, les règlements d'application des
principes de la politique qui ont déjà été
énoncés, sont actuellement en voie d'être
rédigés. C'est quand même un travail assez
considérable qui n'est pas encore complété, qui prendra
plusieurs semaines avant d'être complété, du moins dans
tous les éléments des achats gouvernementaux. Entre autres, bien
sûr, en ce qui concerne la politique d'achats des organismes
subventionnés, il faut des consultations avec ces organismes pour
élaborer la procédure appropriée. Je n'ai pas lu la
déclaration à laquelle vous faites allusion, mais je ne pense pas
qu'elle s'appliquait à cela en particulier.
M. Bellemare: La question qu'on avait posée était:
Dépôt de toute nouvelle réglementation, de toute nouvelle
directive adoptées depuis le 15 novembre 1976 et relatives aux achats de
biens et de services à la gestion des effectifs aux plans comptables et
à la définition des programmes.
M. de Belleval: Et la réponse est?
M. Bellemare: La réponse est: La réglementation et
les directives sont actuellement en voie de révision au Conseil du
trésor conformément à un mandat du Conseil exécutif
de décembre 1976. Il y a lieu de prévoir que la nouvelle
réglementation qui découlera de cette révision pourrait
être adoptée et mise en vigueur graduellement au cours des
prochaines semaines et des prochains mois.
M. de Belleval: D'accord, c'est ce que je viens d'expliciter tout
à l'heure. Ce qu'on a approuvé, c'est évidemment, comme je
vous le dis, le gros cahier des principes directeurs et des premières
ébauches de ces directives qui couvrent tous ces sujets qui sont
considérables et, au fur et à mesure qu'une directive est
prête, est opérationnelle, elle est publiée, elle est
distribuée, elle est rendue publique. La première a
été sur le placement étudiant; très bientôt,
c'est justement sur les subventions autres que les subventions qui sont
déjà couvertes par des règles budgétaires
très strictes et les services professionnels aussi. Ce sont les deux
prochaines qui devraient venir bientôt.
M. Bellemare: Merci.
M. Giasson: Dans ces articles, est-ce qu'il s'agit d'approbations
qui ont été accordées par les CRSSS à
l'intérieur des mandats que le ministère des Affaires sociales
leur avait confiés, c'est-à-dire l'acceptation par le
ministère des dépenses d'achat d'équipement ou de
renouvellement pour autant que cela se situait à l'intérieur d'un
mon- tant de $50 000, le mandat permettait aux CRSSS de décider?
C'était $50 000, sauf erreur.
M. de Belleval: Je fais vérifier si c'est à la
suite de recommandations des CRSSS. Dans ces cas-là, je n'ai pas
l'impression, puisqu'il s'agit de renouvellement d'équipement entre
autres, à l'intérieur des établissements qui ne remettent
pas en cause la vocation comme telle de ces établissements, qui
n'entraîne pas de frais nouveaux d'administration, etc. Autrement dit,
ça ne remet pas en cause le plan d'équipement ou le plan de
dispensation des services sociaux ou hospitaliers, donc, ça ne tombe
pas, à première vue, sous la compétence des CRSSS.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 100, adopté.
Article 101.
M. Roy: A l'article 101, pour les dépenses encourues avant
la date d'arrêt du projet de construction, est-ce qu'on peut donner plus
d'explications là-dessus? C'est-à-dire qui avait
décidé qu'il y avait un projet de construction et pourquoi on a
décidé de l'arrêter?
M. de Belleval: Le projet de construction avait été
décidé par un arrêté en conseil en 1975 et...
M. Roy: Quel numéro?
M. de Belleval: ... je n'ai pas la raison pour laquelle ce projet
a été...
Une Voix: Je pense que ce sont les directives
générales du ministère, étant donné qu'il a
gelé tous les projets.
M. de Belleval: II y a eu une directive générale du
ministère des Affaires sociales qui gelait un certain nombre de projets
sur l'île de Montréal, entre autres parce que, semble-t-il, il y
avait trop de lits généraux ou pas assez de lits chroniques. Ces
projets ne correspondaient pas à la nouvelle programmation du
ministère.
Je peux avoir une réponse précise sur ce projet
particulier à la prochaine séance.
M. Roy: II y a un point que je veux soulever ici, on se
rappellera qu'en 1970, on a dépensé des millions, des millions et
des millions pour arrêter des projets, abandonner la construction et
l'agrandissement d'hôpitaux, abandonner les projets de foyers
d'hébergement. On a dépensé $150 000 dans des
localités pour ne pas construire de foyers. Aujourd'hui, on est
obligé de les reprendre. Il ne faudrait quand même pas qu'au
ministère des Affaires sociales, ce n'est peut-être pas la place
pour faire des remarques, M. le Président, chaque fois qu'on change de
gouvernement, on en vienne à dilapider des millions de dollars pour
suspendre des projets, et que, par la suite, on soit obligé de recevoir
des délégations, des groupes de pression
qui se plaignent parce qu'ils n'ont pas les services auxquels ils
étaient en droit de s'attendre. On a dépensé autant
d'argent pour ne pas le faire que les sommes qu'on aurait pu dépenser
pour réaliser ces choses.
M. de Belleval: Dans ce cas-ci, il s'agit de la ratification
d'une décision qui a été prise entre 1975 et 1977.
M. Roy: La décision d'arrêter le projet a
été prise à quelle date?
M. de Belleval: Je peux obtenir la réponse.
M. Roy: C'est bien important, parce que je veux savoir si
ça entre dans le cadre d'une nouvelle politique ou...
M. de Belleval: Non, pas du tout, je peux vous assurer que c'est
l'ancien gouvernement qui avait décidé de l'arrêter, bien
sûr.
M. Roy: II a corrigé son erreur, si erreur il y avait.
M. de Belleval: Enfin...
Le Président (M. Bertrand): Article 101. Adopté.
Article 102.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 103.
M. Johnson: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): M. le député
d'Anjou.
M. Johnson: Au sujet de l'article 103, si je comprends bien, on
se réfère à la liste des hôpitaux. Peut-être
devrais-je poser la question au ministre des Affaires sociales, peut-être
que le Conseil du trésor peut m'éclairer un peu là-dessus.
Il s'agit de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, donc l'annexe D du document,
qui est exprimée en termes assez généraux. On sait
qu'à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, il y a une salle d'urgence
neuve...
Le Président (M. Bertrand): Article 104, M. le
député d'Anjou.
M. Johnson: Articles 103 et 104.
Le Président (M. Bertrand): Article 104.
M. Johnson: Je m'excuse, d'accord.
M. de Belleval: L'article 103 n'a rien à voir aux
hôpitaux.
M. Giasson: Article 103. Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 104. Votre question,
M. le déput, peut être posée.
M. Johnson: A l'article 104, donc au sujet de l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont, on sait qu'il y a là une salle d'urgence, annexe
D, M. le député de Johnson.
Evidemment, cette annexe est exprimée en termes
généraux. On sait qu'il y a une salle d'urgence à
Maisonneuve-Rosemont qui a été construite à grands frais,
si je comprends bien, à coups de quelques millions de dollars, sur une
période de cinq ou six années et que cette salle d'urgence
servait encore, il y a trois semaines, à moins qu'il y ait eu des
changements importants, de réserve pour du stock, pour du
matériel et n'était absolument pas utilisée alors qu'on
connaît les conditions d'exiguïté dans lesquelles travaillent
les gens dans cet hôpital.
Le ministre des Affaires sociales avait laissé entendre qu'un
montant de $300 000 qui manquait pour compléter certains travaux
d'aménagement serait disponible à l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont et c'est un montant qui n'était pas prévu
dans les budgets d'opération normaux. Est-ce que le Conseil du
trésor peut me confirmer ou m'infirmer si, effectivement, on a
accordé $300 000 à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont?
J'accepterai évidemment une réponse subséquente par
écrit, M. le ministre.
M. de Belleval: Je ne me souviens pas, dans les engagements du
mois courant, d'avoir vu un engagement semblable. Il faudra demander encore
directement au ministre des Affaires sociales ce qu'il entend faire avec ce
problème qui n'est pas unique d'ailleurs. Il y a le cas de
l'hôpital de l'Enfant-Jésus ici, à Québec, où
se pose le même problème, où des crédits ont
été débloqués dernièrement pour mettre en
utilisation, en service, l'aile en question.
M. Bellemare: Est-ce que c'est en vertu d'une entente
fédérale-provinciale que se font ces travaux? 50%-50%?
M. de Belleval: C'est une entente de financement purement et
simplement, où, comme vous le savez, la caisse d'aide à la
santé fournit, pour des projets décidés par le
Québec...
M. Bellemare: 50%.
M. de Belleval: ... de fournir 50% du coût approuvé
du projet. Souvent, les 50% de la caisse d'aide à la santé ne
couvrent jamais 50% des travaux de l'hôpital, parce qu'il y a beaucoup
de...
M. Giasson: ... qui sont dépassés.
M. de Belleval: Qui sont dépassés, ou, enfin, qui
ne sont pas admissibles.
Le Président (M. Bertrand): 104? Une Voix:
Adopté.
Le Président (M. Bertrand): MM. les membres de la
commission, je sais que c'est tout à fait
contraire à nos règlements et je vous demande un avis
là-dessus. Conformément à l'article 139, le
président n'a pas le droit de prendre part aux
délibérations. Mais, de l'avis des membres, est-ce qu'il me
serait possible de poser une question au ministre du Conseil du trésor,
relativement à cet article 104?
M. Bellemare: Pas d'objection.
M. Gratton: Personnellement, je n'ai pas d'objection. Je pourrais
peut-être...
Le Président (M. Bertrand): A condition que cela ne
devienne pas...
M. Giasson: II ne s'agit pas d'un précédent, mais
il s'agit d'un cas spécifique.
Le Président (M. Bertrand): J'ai attendu que toutes les
questions soient posées, au cas où cette question aurait
été posée; elle ne l'a pas été. C'est
uniquement...
M. Gratton: M. le Président, je pourrais peut-être
vous suggérer, par contre...
Le Président (M. Bertrand): De me faire remplacer.
M. Gratton: ... que vous vous fassiez remplacer et j'accepterais
volontiers de vous remplacer pendant que vous poseriez vos questions.
Le Président (M. Bertrand): Je pourrais m'asseoir à
votre siège?
M. Gratton: Oui.
M. Roy: M. le Président, est-ce que cela requiert le
consentement unanime des membres de la commission?
M. Gratton: Oui.
M. Giasson: Demande au nouveau président.
M. Roy: J'ai de la mémoire, M. le Président. J'ai
beaucoup de mémoire.
M. Bertrand: Mais vous oubliez vite.
M. Roy: Non, je n'oublie pas vite. De toute façon, je suis
d'accord, à la condition que ce ne soit pas un
précédent.
M. Bertrand: D'accord.
M. Bellemare: Ne perdons pas notre temps, M. le
Président.
Le Président (M. Gratton): Le député de
Taschereau.
M. Bertrand: C'est sur ce point...
M. Johnson: Vanier.
Le Président (M. Gratton): Vanier, je m'excuse. Je
m'excuse auprès du député de Johnson, de l'autre
côté.
M. Bertrand: Concernant l'hôpital Laval, M. le ministre, il
y a un arrêté en conseil qui avait déjà
été adopté concernant une subvention de $7 millions pour
permettre des travaux d'agrandissement. Ici, on permet un montant de $131
280.
Or, par décision du Conseil des ministres, par
arrêté en conseil, sur suggestion du ministre des Affaires
sociales, il y a six hôpitaux du Québec qui voient leur projet
d'agrandissement abrogé, dont l'hôpital Laval.
Est-ce que je dois comprendre que ce montant de $131 280 sera donc
dépensé inutilement, étant donné que, maintenant,
il n'y aura pas acceptation du projet d'agrandissement au coût total de
$7 millions? Ou si, de toute façon, peu importe la décision du
Conseil des ministres, ce montant de $131 280 ne figurait pas dans le projet
qui était abrogé?
M. de Belleval: Non. Dans le cas de la subvention en question, il
s'agit d'un montant pour des services fournis avant le 31 mars 1977 et qui ne
concernent pas le projet d'agrandissement que vous avez mentionné.
M. Bertrand: Mais, dans la nomenclature qui est faite ici, pour
reprendre les points du député de Beauce-Sud tantôt, voici
un autre projet où il y avait une décision qui était
déjà prise et qui a été, par la suite,
abrogée par un autre arrêté en conseil. Le montant de $131
280 figure bien dans le montant de $7 millions qui avait été
demandé. Il faut donc croire que c'est une somme d'argent qui aurait
été dépensée à partir de cet
arrêté en conseil qui a maintenant été
abrogé.
M. de Belleval: Sur l'ensemble du projet de $7 millions, il y a
déjà $4 150 000 qui ont été dépensés.
Par conséquent, le montant qui est ici ne met pas en cause, ou la
décision du ministre d'interrompre ou de suspendre le projet
d'agrandissement visé à l'arrêté en conseil que vous
avez mentionné ne met pas en cause ces $131 000.
M. Bertrand: Non, mais vous dites...
M. de Belleval: De toute façon, même si le projet
d'agrandissement était effectivement abandonné, ces montants
devraient être quand même dépensés. Ils sont
déjà dépensés effectivement.
M. Bertrand: Les $4 150 000, cela n'a pas été
dépensé.
M. Giasson: C'est à effectuer. M. Bertrand: C'est
à effectuer. M. de Belleval: C'est-à-dire les $4 150
000?
M. Bertrand: Sinon, près de 60% du projet serait
déjà réalisé, ce qui n'est pas le cas.
M. Roy: Les $4 150 000, c'est une vente d'obligations pour
financer le projet?
M. de Belleval: A effectuer, oui.
M. Bertrand: A effectuer.
M. Roy: De financement à effectuer.
M. Giasson: Les $131 000, est-ce qu'il ne s'agirait pas de
dépenses de service déjà engagées sur le projet
d'agrandissement des professionnels?
M. de Belleval: C'est cela. Les $131 000 en question proviennent
de la caisse fédérale d'aide à la santé. Ils sont
versés dans le fonds consolidé de la province, bien sûr.
Ensuite, par arrêté en conseil, ils sont reversés à
l'hôpital pour des travaux effectués. Cela ne met pas en cause les
travaux à venir, dans le cadre de ce projet de $7 millions.
Il se peut fort bien que le ministre, pour une raison ou pour une autre,
décide d'interrompre un projet en cours ou une de ses phases, par
exemple. Ce projet peut avoir plusieurs phases. Je n'ai pas ici tous les
renseignements qu'il faut, bien sûr, mais il peut y avoir plusieurs
phases dans un projet et une phase peut être suspendue sans remettre en
cause nécessairement les phases antérieures. Il reste que, dans
le cas de l'hôpital Laval, comme dans le cas des autres projets, la
situation est présentement en révision au ministère des
Affaires sociales. Je pense que le ministre des Affaires sociales sera en
mesure de faire connaître sa position finale dans ces cas dans les
prochaines semaines.
M. Bellemare: Dernière question, si vous permettez, avant
de passer à l'article suivant. Il y a une chose assez curieuse dans la
dernière page de cet article 104. Il y a un remboursement d'achat
d'équipement effectué en 1965, parce qu'on a égaré
les chèques. Qu'est-ce que c'est cette affaire? On a égaré
les chèques à la comptabilité et on repaie pour
l'hôpital de Maisonneuve-Rosemont $84 000 et, Saint-Joseph de Maniwaki,
il y a un autre chèque de $33 279. C'est inscrit: chèques
égarés à la comptabilité. C'est nouveau cela.
Qu'est-ce que c'est cela? Est-ce une contribution qui a été faite
quelque part?
M. de Belleval: II est bien évident que les chèques
n'ont pas été encaissés.
M. Bellemare: Oui, mais...
M. de Belleval: On ne paie pas...
M. Bellemare: A la dernière page.
M. de Belleval: II y a un arrêt de paiement sur le
chèque et on en émet un autre.
M. Bellemare: Le vérificateur en chef a dû voir
cela.
M. de Belleval: II l'a noté.
M. Johnson: M. le Président, si vous permettez, je pense
que le député de Johnson a peut-être fait un lapsus,
cependant. Il a parlé de 1965.
M. Bellemare: C'est 1975/76.
M. Johnson: J'ai cru comprendre 1965.
M. de Belleval: Vous avez dit 1965.
M. Bellemare: Non, un remboursement d'achat d'équipement
effectué en 1975/76.
M. Johnson: Vous avez dit 1965. C'est tout simplement pour
être sûr, au niveau du journal des Débats.
M. Bellemare: 1975/76.
M. de Belleval: C'est 1975, vous avez dit 1965. Enfin! c'est un
lapsus.
M. Bellemare: 1965, cela aurait été du temps de mon
père, de votre père. Il n'y aurait pas de chèque.
Le Président (M. Bertrand): Article 104,
adopté.
M. de Belleval: Imaginez-vous, on égare les papiers du
député de Beauce-Sud, des chèques s'en vont un peu partout
dans la province. Il peut s'en égarer un de temps en temps.
M. Roy: C'est la raison pour laquelle... M. Bellemare: On
vous en demande la raison. M. Roy: ... il est important d'être
prudent. Le Président (M. Bertrand): Article 105?
M. de Belleval: Exactement, on ne l'est jamais trop.
M. Roy: Articles 105 et 106, M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: ... il y a deux subventions ici, c'est la même
chose, dont une à l'hôpital Notre-Dame-de-l'Espérance, de
Saint-Laurent, à titre de compensation financière, pour les
soeurs de la Sainte-Famille, de Bordeaux, pour leur
désintéressement, $712 000; l'autre, c'est à
l'hôpital des Soeurs Saint-Joseph-de-Saint-Vallier pour leur
désintéressement. J'aimerais avoir un peu de détails,
parce que je me souviens, j'ai fraiches à la mémoire les
discussions houleuses que nous avons eues ici, en commission parlementaire,
suite aux questions
qui avaient été posées par le député
de Saguenay, entre autres le député de Johnson s'en
souviendra ...
M. Bellemare: Oui.
M. Roy: ... le député de Saint-Jacques, le
député de Lafontaine. Ces gens se posaient
énormément de questions à l'époque. J'aimerais
savoir quelles sont les réponses aujourd'hui.
M. de Belleval: Quelles réponses à quelles
questions voulez-vous avoir?
M. Roy: Les deux, 105 et 106.
M. de Belleval: Que voulez-vous savoir?
M. Roy: Ce que je veux savoir, c'est d'abord $112 000, c'est le
désintéressement.
M. de Belleval: Oui.
M. Giasson: A l'époque, c'était jugé par les
députés auxquels fait mention celui de Beauce-Sud, comme des
subventions directes données à des communautés.
C'était inacceptable, sous prétexte que, antérieurement,
les gouvernements avaient aidé ces communautés...
M. Bellemare: Oui, ils avaient payé les institutions. Ce
n'était pas beau de voir cela...
M. Giasson: C'était terrible, à
l'époque.
M. de Belleval: Est-ce que l'ancien ministre,
vice-président du Conseil du trésor, vous fournissait de bonnes
réponses?
M. Roy: On veut vérifier avec les réponses
d'aujourd'hui.
M. Bellemare: II changeait de patins chaque fois qu'il venait
siéger. Il les usait. Chaque fois, il usait une paire de patins.
M. Roy: J'aimerais bien...
M. de Belleval: Est-ce que vous voulez qu'on vous dépose
le dossier qui a permis de fixer le montant?
M. Giasson: Je pense que c'est demeuré comme
c'était.
M. de Belleval: II y a une négociation en bonne et due
forme avec la communauté pour racheter ces actifs, ni plus ni moins.
M. Roy: Est-ce qu'il y a eu des arrêtés en conseil
qui ont été adoptés à la suite de cela pour
autoriser ces versements ou si cela se fait dans la procédure normale du
fonctionnement du ministère?
M. de Belleval: Dans le cas des montants ac- tuels, il n'y a pas
besoin d'arrêté en conseil, un ordre du Conseil du trésor
est suffisant.
M. Roy: Quant au désintéressement, j'avais
posé la question, et c'est le député de Montmagny-L'Islet
qui a donné la réponse à ce que je voulais obtenir.
J'aimerais savoir si c'est seulement pour dédommager pour le travail
accompli, ou si cela comporte l'achat de titres, d'obligations,
d'équipements. J'aimerais avoir tous les renseignements. J'aimerais
qu'on dépose le document. Même si le député de
Montmagny-L'Islet estime qu'il n'en veut pas, j'aimerais quand même qu'on
dépose le document.
M. de Belleval: Le règlement tient compte des actifs, bien
sûr, des obligations en cours, etc., et aussi, des services fournis par
la communauté.
M. Roy: Et des engagements ultérieurs que la
communauté avait vis-à-vis de l'établissement, comme
vis-à-vis du public.
M. de Belleval: Des obligations en cours et des choses comme
cela, bien sûr.
M. Roy: Des obligations en cours. Alors, j'aimerais avoir le
dépôt de document, M. le ministre.
M. Bellemare: Cela va nous permettre, maintenant que les
débats sont enregistrés, d'envoyer ces copies aux anciens
députés qui siégeaient à nos côtés
pour leur prouver qu'il n'y a rien de changé.
M. de Belleval: Si je comprends bien, les anciens
députés, comme vous dites, voulaient avoir des réponses
sur les négociations, sur la teneur même de ces
négociations. Est-ce que l'ancien vice-président du Conseil du
trésor déposait les contrats en question, les documents en
question?
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Alors, il y a quelque chose de changé. Le
nouveau gouvernement les dépose.
M. Bellemare: Oui, il y a quelque chose de changé. S'il
les avait déposés, dans le temps, la discussion n'aurait pas
été longue, mais cela durait des matinées de temps, quand
il parlait de désintéressement.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Si cela avait été enregistré,
on nous en aurait envoyé une copie.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Mais là, vu que vous avez répondu, on
va se charger tous les deux de leur en envoyer maintenant.
M. Gratton: Je ne suis plus sûr que le prochain
vice-président du Conseil du trésor, au len-
demain d'une prochaine élection, déposera tous les
renseignements qui nous sont demandés également.
M. de Belleval: En suivant l'exemple du présent
vice-président.
M. Gratton: Oui.
M. Bellemare: On n'aura certainement pas de problème.
Le Président (M. Bertrand): 105, adopté. 106?
M. Roy: 105 et 106, ce sont les deux questions...
Le Président (M. Bertrand): Dépôt de
documents.
M. Roy: ... que j'ai posées qui se rapportent aux deux
articles, 105 et 106.
Le Président (M. Bertrand): Dépôt de
documents, adopté. 200?
M. Bellemare: A 200, il y a une question que je voudrais poser
aussi, parce qu'il s'agit encore de communautés, les hôpitaux
Sacré-Coeur, Notre-Dame, Général, et Saint-Charles de
Joliette, on dit qu'on leur fournit, pour fins de recherche... le ministre doit
avoir, dans ses notes, à quoi s'appliquent ces fins de recherche au
montant de $369 000. Fins de recherche, qu'est-ce que c'est?
M. de Belleval: On a les budgets de recherche. Voulez-vous avoir
la nomenclature des projets en question, etc.?
M. Bellemare: Ce serait au moins un moyen pour me guider et
savoir sur quels critères sont accordées ces subventions.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: II y a un hôpital...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... elles devraient être toutes des
pareilles.
M. de Belleval: Oui. Laquelle voulez-vous?
M. Bellemare: 108, l'hôpital du Sacré-Coeur. Je
choisis la première.
M. de Belleval: L'hôpital du Sacré-Coeur?
M. Bellemare: Oui, $108 000. M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Ce doivent être toutes des ententes
pareilles.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Ce sont toutes des ententes pour fins de
recherche.
M. de Belleval: Bien sûr, enfin, ce sont des recherches
différentes, mais pour le même mode d'administration.
M. Bellemare: Dès que j'en aurai une.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 200 adopté? 201?
M. Giasson: Chambre hyperbarique, traitant la maladie des
caissons.
M. de Belleval: C'est ça, oui. Vous savez de quoi il
s'agit?
M. Giasson: Ceux qui vont travailler...
Le Président (M. Bertrand): Le député
d'Anjou.
M. de Belleval: La maladie des caissons... Allez-y, mon cher
collègue et médecin.
M. Johnson: La maladie des caissons, c'est une maladie qui
découle d'une variation anormale de la pression...
M. Giasson: ... pression, d'accord.
M. Johnson: ... dans le cas des plongeurs. La seule façon
de traiter cette maladie...
M. Giasson: Décompression.
M. Johnson: ... extrêmement grave, c'est la
décompression qui se fait par une chambre, hyperbarique...
M. Giasson: D'accord...
M. Johnson: ... où on peut avoir la
décompression.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 201 adopté. 202.
M. Bellemare: A 202, M. le Président, on va
peut-être avoir une discussion qui va être longue.
M. de Belleval: 202?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Bien non, allez-y.
M. Bellemare: Un instant! Pas trop. Prenons ça par
morceau, parce qu'il va être question de l'hôpital d'Arthabaska
dans ça.
M. de Belleval: Ah? C'est où, cet hôpital?
M. Bellemare: M. le député, là-bas, m'a fait
un clin d'oeil. Ecoutez bien! On va porter à $150 000,
c'est-à-dire qu'on avait $100 000, et on ajoute $50 000 pour le
placement, pour fins d'application du régime de sécurité
d'emploi du personnel mis à pied par le fait des conventions
collectives. Ce sont des contrats de conventions collectives qui viennent
d'être conclues. Je pense que si c'est ça, combien y-a-t-il eu de
gens, en vertu des conventions collectives, qui ont été mis
à pied? L'autre question: Combien y en a-t-il qui ont été
réaffectés depuis ce temps? Avec les $150 000, combien
pourra-t-on en reclassifier? Dans chacun des cas, y a-t-il eu autorisation du
ministre pour changer l'application d'une vocation qui avait été
désignée par la convention collective, en vertu des ententes qui
ont été faites? Parce que si on sait le nombre de personnes que
cela comporte, dans le replacement de ces gens, on va pouvoir, après
ça, analyser combien peut coûter l'application de la convention
collective dans le cas des hôpitaux.
M. de Belleval: Ecoutez! Ce sont des statistiques qui sont
disponibles, qu'il nous fera plaisir de déposer au secrétariat.
C'est assez complexe. Je pense que ça demande quand même... Je
n'ai pas toutes les statistiques disponibles, et je pense que ça demande
une recherche assez complète. Votre question est complète.
M. Bellemare: Les conventions collectives qui sont intervenues
ont, dans certains cas, diminué le personnel dans certains
hôpitaux. Mais le gouvernement avait, à ce moment-là, par
son représentant officiel, l'honorable député de Hull,
dit: Nous allons pouvoir vous fournir une aide substantielle pour la
reclassification de ceux qui vont être mis à pied.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: Là, on arrive à ce point. Il y a eu
$100 000 dans un budget précédent, dans un engagement financier
précédent, et ici, on arrive avec un montant
supplémentaire de $50 000.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: Ma question est la suivante: Combien y a-t-il eu de
mises à pied? Combien y a-t-il d'employés qui ont
été réinstallés, recyclés et combien en
reste-t-il?
M. de Belleval: Le nombre de personnes visées par les $150
000 en question, c'est ça que vous voulez savoir?
M. Bellemare: Oui, d'abord.
M. de Belleval: II y en a un, deux, trois, quatre, cinq, six,
sept, huit, neuf, dix, onze, quatorze.
M. Bellemare: Dans tous les hôpitaux de la province?
M. de Belleval: Non, ceux qui sont visés par les $150 000
en question.
M. Giasson: Le Service provincial de placement comporte quatorze
personnes.
M. de Belleval: Oui, pour les $150 000. M. Bellemare:
C'est l'organisme, ça... M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... qui s'occupe de la reclassification.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est pour l'organisme qui est mis en place.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: Le nombre de personnes qui ont été
mises à pied...
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: ... à cause des conventions collectives.
M. de Belleval: C'est comme je vous dis. Cela demande une
recherche. Je n'ai pas le nombre ici, sous la main, mais on vous fera parvenir
toutes les statistiques que vous demandez à ce sujet.
M. Roy: Combien y a-t-il de personnes qui travaillent dans ce
service provincial de placement?
M. de Belleval: Les quatorze personnes en question ne sont pas
des personnes déplacées, bien sûr. Ce sont les personnes
qui administrent...
M. Roy: ... qui administrent le service.
M. de Belleval: ... le service de placement.
M. Bellemare: Le ministre des Affaires sociales a dit
publiquement qu'il n'y aurait plus de mises à pied. On a la
déclaration. Il faudrait faire attention pour voir s'il y en a eu
d'autres depuis les conventions collectives pour savoir quel lien on peut faire
entre les deux.
M. de Belleval: On vous fournira les statistiques.
M. Bellemare: Donnez-moi le nombre de mises à pied par la
signature des conventions collectives. Ceci est pour le comité de
reclassification.
M. de Belleval: C'est cela. Le comité de
reclassification.
M. Bellemare: $50 000 de plus. M. de Belleval: C'est
cela.
M. Bellemare: Combien y en a-t-il eu de re-classifiés et
de replacés?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 202.
M. Giasson: Adopté sur le dépôt des
renseignements demandés par le député de Johnson.
Le Président (M. Bertrand): Adopté sous
réserve du dépôt. 202. Adopté. 203. Adopté.
300. Adopté. 301. Adopté. 400. Adopté. 401.
M. Roy: 401 et 402, il s'agit de sommes additionnelles pour
porter... Dans le numéro 401, pour commencer, $800 000 pour porter
à $2,8 millions les subventions totales aux établissements
hospitaliers situés hors du Québec et 402, c'est un
supplément de $9 798 500 pour porter à $33 198 500.
Pourrait-on avoir la liste des hôpitaux et les montants qui ont
été versés à chacun des hôpitaux?
M. de Belleval: C'est certainement disponible. Cela peut demander
un certain travail.
M. Roy: Je pense que c'est assez important parce que nous les
avions demandés l'année dernière les mêmes
chiffres à la fin de l'année, à la commission des
engagements financiers, et les chiffres nous avaient été
effectivement fournis.
M. de Belleval: Oui?
M. Roy: Je pense que c'est important quand on arrive à
l'étude des crédits du ministère des Affaires sociales, si
on étudie, par exemple, les régimes d'assurance-santé et
d'assurance-maladie, concernant les transferts d'argent, les personnes qui sont
assurées au Québec et qui se font traiter en Ontario ou d'autres
dans le sud des Etats-Unis, n'importe où dans le monde.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: II est important d'avoir l'ordre de grandeur des
montants, c'est-à-dire d'avoir une ventilation des montants qui sont
affectés aux différents hôpitaux situés à
l'extérieur du Québec.
M. de Belleval: Quelle période voulez-vous couvrir par la
liste en question?
M. Roy: La période que couvre le montant... M. de
Belleval:... l'engagement?
M. Roy: ... que couvre l'engagement total, non seulement
l'engagement d'aujourd'hui, mais l'engagement... Dans le cas de 401, ce sont
des subventions additionnelles pour porter à $2,8 millions. Alors, la
ventilation des $2,8 millions et, dans le cas de 402, c'est la ventilation des
$33 198 500.
M. de Belleval: Vous voulez avoir la liste de tous les
établissements visés?
M. Roy: Pour lesquels le ministère a
effectué...
Ces chiffres existent au ministère des Affaires sociales.
M. de Belleval: C'est sûr qu'ils existent.
M. Roy: Ils les ont au ministère des Affaires
sociales.
M. de Belleval: Les factures sont payées sur
pièce...
M. Giasson: Les Québécois qui vivent ailleurs et
qui reçoivent des traitements dans des établissements de
santé à l'extérieur du Québec.
M. Roy: Pas la liste des personnes. La liste des
établissements.
M. de Belleval: Vous voulez savoir le San Francisco Jewish
General Hospital pour $20 000...
M. Roy: Oui. De Floride, la même chose.
M. Johnson: M. le Président, si je peux me permettre. Je
pense qu'en vertu des dispositions de la Régie de l'assurance-maladie,
les gens qui obtiennent des traitements, quels qu'ils soient, dans des
hôpitaux à l'extérieur du Québec peuvent obtenir un
remboursement qui est l'équivalent de ce qui aurait été
payé par la régie si cela avait été fait ici au
Québec.
Si je prends la question du député de Beauce-Sud, on peut
arriver avec une liste qui sera considérablement épaisse pour
chaque fois qu'un individu s'est rendu quelque part, à Ouagadougou en
Afrique, pour un ongle incarné. Il y a effectivement une facturation de
$19.82 qui va venir de l'hôpital de Ouagadougou. Peut-être cela
devrait-il être limité à certains montants pour simplifier
le travail parce que j'ai l'impression que cela sera énorme.
M. Roy: Malgré les craintes du député
d'Anjou j'aimerais le rassurer tout de suite je pense que ces
chiffres sont déjà disponibles pour fins de régie interne
au ministère des Affaires sociales. Il s'agit seulement de les publier
et, pour éviter un travail additionnel, je pense qu'il s'agit du montant
total et non pas une liste des montants à partir de tel montant,
à partir d'une somme déterminée, à partir du
montant global qui a été versé à telle institution.
Ces chiffres existent déjà.
M. Bellemare: Dans la liste qui nous a été fournie
par le député de Hull, il y avait une proportion de 70% qui
était faite dans l'Ontario. Alors, si vous avez fini, ma question est la
suivante...
M. de Belleval: Je voudrais demander au député de
Beauce-Sud pourquoi il veut avoir cette liste-là?
M. Bellemare: Je vais répondre...
M. Roy: Je pense qu'il est important que nous le sachions, parce
que nous avons déjà utilisé
cette liste et nous avions fait des pressions auprès du
ministère des Affaires sociales parce que nous nous sommes rendu compte
que beaucoup de personnes étaient hospitalisées à
l'étranger, que des ententes avaient existé entre le gouvernement
du Québec et les hôpitaux, par exemple en Nouvelle-Angleterre. Je
suis peut-être plus concerné, étant donné la
proximité de la frontière américaine, étant
donné le nombre de travailleurs du Québec qui travaillent aux
Etats-Unis, par cette question, pour faire en sorte que ces gens puissent
bénéficier au moins des mêmes avantages, selon les tarifs
qui sont payés dans les hôpitaux du Québec aux
hôpitaux américains. Effectivement, il y a eu
amélioration.
M. de Belleval: En quoi la liste vous permet-elle de
répondre à votre préoccupation? Je ne comprends pas.
M. Roy: Je pense que c'est une donnée d'ailleurs que nous
avons le droit d'obtenir.
M. de Belleval: Je ne conteste pas cela.
M. Roy: II est quand même assez important, je pense, qu'on
sache effectivement ce qui en est, car cela nous permet de vérifier les
cas particuliers, par exemple, des personnes qui sont hospitalisées aux
Etats-Unis, d'autres qui sont hospitalisées en Ontario, comme d'autres
qui peuvent être hospitalisées ailleurs.
M. de Belleval: Pas à partir de la liste, puisque la liste
va vous donner seulement le montant global payé.
M. Roy: Oui, c'est cela que je veux dire, l'établissement.
Je n'ai pas demandé le nombre de personnes et la liste des personnes,
mais on voit, par les montants qui sont payés dans les hôpitaux,
dans chacun des hôpitaux...
M. de Belleval: Oui. Prenons le Manchester General Hospital, si
on vous dit: II y a $200 000 payés là l'an dernier, cela vous
donne quoi?
M. Roy: Si je ne suis pas satisfait de la réponse, je
pourrai poser une autre question.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Johnson.
M. Bellemare: M. le Président...
M. Gratton: Le député de Beauce-Sud va à la
pêche.
M. de Belleval: II va à la pêche avec un bien petit
hameçon.
M. Gratton: II ne sait pas ce qu'il veut poigner.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Johnson. A l'ordre, s'il vous plaît, messieurs!
M. de Belleval: Je voudrais savoir ce qu'il veut poigner au bout.
Je vais lui fournir le poisson directement plutôt que de tout
fournir.
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! M. le ministre, la
saison n'est pas ouverte encore. M. le député de Johnson.
M. Bellemare: C'est ouvert ce matin, la pêche. Je suis
allé chercher mon permis hier.
Le Président (M. Bertrand): Qui pouvait être obtenu
cette année avant que cela ouvre. M. le député de
Johnson.
M. de Belleval: II n'y a pas beaucoup de lacs dans le
comté de Vanier, il faut l'excuser.
Le Président (M. Bertrand): Pollués.
M. Bellemare: Alors, ma question est celle-ci. Il y a beaucoup de
personnes qui vont de Québec à Ottawa, par exemple, ou, en
Ontario, 70% se font soigner. La question que j'avais posée en Chambre
était: Le gouvernement a-t-il entrepris une étude pour la
construction d'un hôpital dans la région de l'Outaouais?
Deuxièmement, dans l'affirmative, où sera situé cet
hôpital? Quel est le nombre de lits envisagé pour cet
hôpital? Quand débuteront les travaux de construction? Le ministre
m'a répondu le 23 mars. Il m'a répondu tout de suite.
M. de Belleval: II est bon. Le nouveau style.
M. Bellemare: II est bon. Il m'a dit à la première
question: Le gouvernement a-t-il entrepris une étude pour la
construction d'un hôpital dans l'Outaouais? Oui. Où est-ce que ce
sera situé? Il a répondu: A Gatineau. A la question: Quel est le
nombre de lits envisagé? Indéterminé pour l'instant. Quand
débuteront les travaux? A l'étude. Alors, si on fait
l'indépendance un de ces jours, il faudrait que l'hôpital soit
prêt.
M. Johnson: Je suis heureux de voir que le député
de Johnson l'envisage de façon aussi positive.
M. Bellemare: Non, mais c'est hypothétique, alors...
M. de Belleval: Une hypothèse que vous prenez au
sérieux d'après ce que je peux voir, compte tenu de votre
sollicitude.
M. Bellemare: Tout peut arriver. Personne ne vous avait vus au
pouvoir le 15 novembre dernier, n'oubliez pas cela. Si Choquette n'avait pas
fait son fou, vous ne seriez pas là, n'oubliez pas cela. C'est là
le bobo.
M. de Belleval: II y a des miraculés des deux
côtés de la table.
M. Bellemare: C'est là qu'est tout le bobo. S'il avait
compris, dans le temps, qu'il fallait faire l'unité qu'on a tellement
prêchée, le député de Beauce-Sud et moi...
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! Pour reprendre des
paroles célèbres, je voudrais vous rappeler que ce n'est pas la
place pour faire de la politique.
M. Bellemare: On n'en fait pas non plus.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Laprairie.
M. Bellemare: Je n'ai pas fini, M. le Président, si vous
voulez.
Une Voix: C'est son préambule. M. Bellemare: C'est
mon préambule
Le Président (M. Bertrand): J'avais cru comprendre qu'avec
ces phrases nous terminions votre...
M. Bellemare: Je dis et je répète que si on n'est
pas au pouvoir aujourd'hui, c'est à cause de Choquette. C'est clair?
M. Roy: Moi, j'aimerais bien, je n'aime pas... Le
député de Johnson, M. le Président...
M. Bellemare: ... une question de privilège.
M. Roy: Le député de Johnson peut avoir droit
à ses opinions, je ne veux pas engager le débat de ce
côté-ci, mais je trouve quand même qu'on ne doit pas en
profiter pour démolir ceux qui sont absents, parce que j'aurais des
choses à dire.
M. Bellemare: Non, il n'est pas démolissable.
M. Roy: J'aurais également des choses à dire
là-dessus.
M. de Belleval: II a été magané pas mal,
même s'il n'est pas démoli.
M. Bellemare: II a eu la rançon de la gloire.
Le Président (M. Bertrand): Sur ce, M. le
député de Johnson, je pense que vous aviez une question.
M. Bellemare: Ma question est celle-ci. Je pense que, si
l'hôpital doit se construire à Gatineau, il faudrait
peut-être d'ici peu, comme l'a dit le ministre, le 23 mars dernier,
ça devrait se faire au moins durant l'année en cours, sur le
budget 1977/78, ou bien ça doit être reporté à plus
tard. Sa réponse est oui et ce sera à Gatineau, c'est ferme. Mais
quand, c'est indéterminé. Je demande au ministre s'il
pouvait...
M. de Belleval: Je vais transmettre votre sollicitude
auprès de mon collègue.
M. Gratton: D'ailleurs, M. le Président... M. Giasson:
... l'achat d'un terrain...
M. Bellemare: Actuellement, on dépense des millions...
M. Giasson: ... en dehors du territoire de la capitale
nationale.
M. Bellemare: On dépense des millions actuellement en
Ontario parce qu'on n'a pas ce qu'il faut chez nous, on dépense des
millions quand on pourrait l'avoir chez nous.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Laprairie.
M. Michaud: A 402, est-ce qu'on pourrait savoir si ces montants
incluent le coût des avortements faits à l'extérieur du
Québec?
M. de Belleval: On vous donnera la réponse. M. Michaud:
Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Gatineau.
M. de Belleval: Est-ce qu'il y en a un qui veut savoir si cela
inclut les amygdalites aussi?
M. Gratton: II me regarde quand il parle d'amygdalite.
M. de Belleval: Vous avez une voix profonde.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 401 et 402,
adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 403.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Nous passons
à 404.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 405.
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Est-ce que le ministre pourrait nous faire parvenir
toutes les informations pertinentes à cette compagnie California
Computer Products Incorporated? On retrouve à plusieurs endroits un
très grand nombre d'engagements financiers.
M. de Belleval: C'est une bonne question de la part du
député de Gatineau. S'il est d'accord, je vais lui faire parvenir
l'analyse qui a permis de confier tous ces contrats à California
Computer à la place de la Compagnie IBM et les expérimentations
qui ont été faites pour vérifier si le produit
était de qualité similaire, etc. et le montant, les sommes qui
seront ainsi épargnées au gouvernement québécois
pendant les prochaines années. Ce sont des sommes très
considérables qui démontrent très bien que quand on
réussit à percer le monopole d'IBM dans certains domaines, la
population en profite considérablement, celle du Québec en ce qui
nous concerne. J'ai l'impression que c'est le même cas qui se produit un
peu partout dans le monde.
On voit très bien, par ce cas, le danger de laisser des
entreprises prendre une place beaucoup trop grande dans un marché
donné et qui exige des coûts épouvantables pour des
services peut-être valables par ailleurs. Dans le cas de cette firme,
California Computer, ces gens ont réussi à briser le monopole
d'IBM dans ce produit et on en tire des bénéfices aujourd'hui. On
a fait une étude très particulière là-dessus et une
expérimentation, on leur a donné un contrat global assez
considérable qui nous permet de sauver des sommes importantes.
M. Giasson: Est-ce que je pourrais avoir le nom des
soumissionnaires puisqu'il y a six soumissions?
M. de Belleval: Oui, je vous enverrai tout le dossier au complet;
je pense que ça va vous intéresser.
M. Giasson: Quel est le contenu québécois dans le
matériel?
M. de Belleval: Malheureusement, dans le cas de ces produits, il
n'y a aucune firme. C'est une technologie très particulière.
Comme je le dis, IBM avait, à toutes fins pratiques, un monopole
là-dedans jusqu'à récemment et cette firme californienne a
réussi...
M. Bellemare: II doit y avoir un représentant dans la
province de Québec de cette compagnie?
M. de Belleval: Bien sûr, elle a des représentants,
etc., mais, malheureusement, c'est une technologie de pointe qui n'est pas
disponible partout dans le monde. Jusqu'à maintenant, seule IBM la
faisait.
M. Gratton: Est-ce que le ministre pourrait me dire, en parlant
de l'article 405, si c'est une soumission spécifiquement pour cet
engagement? Si on retrouve la même compagnie comme plus bas
soumissionnaire à d'autres endroits, ce serait pour des demandes de
soumissions différentes?
M. de Belleval: Différentes, mais comme... M. Gratton:
Mais dans un ensemble.
M. de Belleval: ... maintenant que l'expérimentation a
été faite et qu'on connaît le produit, ça va
beaucoup plus vite, bien sûr. Il ne s'agissait pas simplement de donner
le contrat parce que la soumission était plus basse, mais il fallait
vérifier si le produit était de même qualité que
celui d'IBM. Parce qu'il fallait s'assurer qu'on achète la même
chose et, comme vous le savez, dans des produits de haute technologie comme
ça, il peut y avoir des différences notables de qualité
entre des produits soi-disant similaires.
On a fait une expérimentation, entre autres, on a fait tourner
ces disques pendant un certain nombre d'heures pour vérifier si la
performance était correcte, était comparable à celle
d'IBM, etc.
M. Gratton: C'est donc la première fois que le
gouvernement du Québec retient les services de cette firme pour ce genre
de chose.
M. de Belleval: Oui. On vous enverra tout le dossier; je pense
que c'est intéressant.
M. Roy: Je note que le gouvernement a négocié
d'autres contrats...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ... puisqu'on en retrouve un autre à
Communications, à l'article 100.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Un autre montant de $292 000. On en trouve un autre au
ministère des Transports et je n'ai pas eu le temps de parcourir tout le
volume. A l'article 101, un autre montant de $548 458.20. Dans tous les
articles, on voit qu'il y a eu six soumissions qui ont été
fournies au gouvernement.
Est-ce qu'on peut nous donner la liste des soumissionnaires avec les
montants?
M. de Belleval: Je peux vous la donner rapidement, mais je peux
aussi l'annexer au document en question. Le document d'analyse que je vais vous
faire parvenir contient tous ces renseignements. Rapidement, California
Computer, Memorex, Control Data, Télex, IBM.
M. Roy: Le montant de chacun?
M. de Belleval: Vous allez voir la différence. California
Computer, $853 000 et IBM Canada, $1,6 million. Les autres compagnies, Memorex,
$1 million; Control Data, $1,3 million; Télex, $1,5 million.
M. Gratton: Pour quel engagement est-ce? Ce n'est pas pour
405?
M. de Belleval: Non. C'est pour...
M. Gratton: Pour un ensemble global...
M. de Belleval: Une offre d'achat globale que l'on retrouve
ensuite ventilée un peu partout.
M. Gratton: D'accord.
M. Bellemare: Aux Communications, aux Transports.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: M. le Président, justement...
M. de Belleval: II y a 47% de différence entre Calcomp et
IBM.
M. Roy: 47%?
M. de Belleval: Oui. Pour un produit dont nous avons
vérifié, ici même, au ministère du Revenu, je crois,
la performance, pour s'assurer que c'était vraiment la même
chose.
M. Gratton: Est-ce que le ministre pourrait considérer la
possibilité, lorsqu'il y a des engagements de cette nature au cours d'un
même mois où on a fait un engagement global pour des services ou
pour des fournitures quelconques, avec une même compagnie, qu'on puisse
retrouver, quelque part à l'intérieur des engagements, un
résumé...
M. de Belleval: C'est compliqué techniquement,
administrativement. Il faudrait mettre quelqu'un là-dessus et
tout...
M. Gratton: A partir du moment où le Conseil du
trésor approuve l'adjudication d'un contrat global de $1,6 million,
disons, à une même firme et que ce contrat couvre des engagements
de divers ministères, il me semble que cela ne serait pas tellement
compliqué de faire une référence quelconque à
l'engagement en particulier, qu'il s'agit là d'une partie d'un contrat
global.
M. de Belleval: Techniquement, la soumission est
préparée, sur le plan administratif, par le service
général des achats. Mais l'engagement ne se fait pas au niveau de
la soumission globale. Il se fait ensuite cas par cas.
On pourrait cependant indiquer, quand il s'agit d'un engagement cas par
cas, qu'il a été fait à la suite d'une offre d'achat
globale, pour tel montant.
M. Gratton: Cela nous donnerait au moins l'indication qu'il
s'agit là d'une partie seulement des...
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Et on pourrait peut-être poser des questions
pertinentes.
M. de Belleval: Je pense qu'on peut le donner.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 405, adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Arrêté en
conseil, 800.
M. Bellemare: Correct, les deux sont semblables.
M. Giasson: 800 et 801.
M. Bellemare: 801, semblable.
Ministère de l'Agriculture
Le Président (M. Bertrand): 800, 801, adopté.
Ministère de l'Agriculture, 200.
M. Bellemare: II y a quatre soumissions. Si elles avaient
été là, on n'aurait pas eu à les demander.
M. de Belleval: Comme je l'ai dit, à partir du mois de
mars...
M. Bellemare: Correct, mais j'avais marqué la demande de
soumissionnaires, parce que...
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Est-ce la plus basse, c'est le plus bas
soumissionnaire?
Le Président (M. Bertrand): 200, adopté. 300?
M. Bellemare: 300, non, non. Il y a ici une question. De qui
s'agit-il? Pour les travaux d'installation d'un système de diffusion de
l'information agricole?
M. de Belleval: RCA Victor.
M. Bellemare: RCA Victor.
M. de Belleval: RCA, c'est-à-dire. RCA Ltée.
M. Bellemare: A Sainte-Anne-de-Bellevue.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Pourquoi est-ce que ce n'est pas le
ministère des Communications qui fait cela? Parce que cela ne fait pas
partie d'un programme de décentralisation des communications, cela?
C'est déjà annoncé par le ministre des Communications
qu'il va décentraliser tous ces travaux d'installation.
M. de Belleval: C'est un système, un service très
spécialisé de renseignements par téléphone.
L'équipement électronique est installé par la firme RCA.
Ensuite, les...
M. Bellemare: Le ministère des Communications a-t-il
donné son imprimature ou son accord, parce que cela brise la
pensée générale qu'il a émise dans un
communiqué...
M. de Belleval: C'est-à-dire que...
M. Bellemare: ... qu'on a reçu dernièrement, qu'il
voulait centraliser...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare:... toutes les informations...
M. de Belleval: Vous avez raison.
M. Bellemare: ... à partir d'un programme de
décentralisation.
M. de Belleval: C'est le ministère des Communications qui
négocie le contrat dans un cas comme cela.
M. Bellemare: C'est le ministère des...
M. de Belleval: Ah oui! qui fournit le service au
ministère de l'Agriculture.
M. Gratton: II est installé où, ce système?
M. de Belleval: Je ne sais pas où il est installé.
M. Gratton: Au ministère de l'Agriculture, à
Québec, ou est-ce qu'on doit comprendre le mot "installation" dans un
sens...
M. de Belleval: II doit être installé au
ministère de l'Agriculture comme tel. Je peux vérifier...
M. Gratton: S'il vous plaît, oui.
M. de Belleval: ... où exactement ces
équipements...
M. Bellemare: Est-ce que le ministère des Communications
va nous donner par téléphone?
M. de Belleval: L'état des marchés, l'état
des cultures, les volumes de production, les prévisions des
récoltes, les prix, les tendances des marchés, etc. Cela permet
à l'agriculteur de vérifier rapidement, instantanément,
les différents facteurs qu'il a besoin de connaître pour sa
production, sa vente, sa mise en marché. Voulez-vous avoir encore la
description du projet en question, etc.?
M. Gratton: Oui, s'il vous plaît?
M. Giasson: Si vous l'aviez, déposez-le donc.
M. Bellemare: Où est-ce que cela va être
installé?
M. de Belleval: D'accord, vous l'aurez à ce moment. Je
vais vous déposer le document d'analyse, etc., de la nature même
du projet, de la description, de la justification de ce projet.
Le Président (M. Bertrand): Article 300, adopté.
Article 301?
M. Bellemare: L'article 301, M. le Président, c'est le cas
un peu nouveau d'une contribution à l'ODEQ, à l'OPDQ, de $350
000. Est-ce qu'il n'est pas compris que c'est sur un projet de $1, million que
le ministère de l'Agriculture va fournir lui-même un autre montant
pour compléter les $1, million d'investissements, parce que cette
coopérative a consolidé dernièrement $1 380 000 de dettes.
Elle avait à choisir entre deux postes, celui de Saint-Pacôme et
celui de la Rivière-Ouelle. Or, elle a choisi
Saint-Philippe-de-Néri, parce que la coopérative semblait avoir
les reins plus forts au point de vue financier, mais est-ce qu'on n'est pas en
train de lutter définitivement contre les entreprises? C'est
probablement dans ce secteur que l'entreprise privée est le plus
coordonnée et le plus prospère. C'est le milieu desservi par les
coopératives les mieux organisées et les organisations
privées qui ont eu le plus de succès.
Je pense que cette décision de donner $350 000 à l'OPDQ...
et le ministère de l'Agriculture va donner une autre subvention de $265
000 prochainement, dès que ce sera en marche...
M. de Belleval: A qui?
M. Bellemare: A la coopérative de
Saint-Philippe-de-Néri.
M. Giasson: A la coopérative de...
M. Bellemare: Je pense, M. le Président...
M. de Belleval: La Coopérative agricole de la côte
sud de Saint-Jean-Port-Joli.
M. Bellemare: On a déjà entrepris au
ministère l'ancien ministre le sait, la construction de meuneries
et d'abattoirs où le gouvernement a souscrit à 100%, par exemple
dans l'Abitibi, à Amos, à La Sarre et à Laurinville.
Il y a ici une indication très marquée que notre
gouvernement d'aujourd'hui s'en va vers une aide substantielle, vers des
coopératives, par exemple. Cela peut devenir dangereux;
compétitif, d'accord, mais il ne faudrait pas installer des institutions
où le gouvernement serait obligé de les subventionner pour les
tenir en vie aussi. Là, ce serait dangereux.
M. de Belleval: Le projet en question est très
particulier.
M. Bellemare: Vous venez de nommer un sociologue comme
coordonnateur...
M. de Belleval: Un sociologue?
M. Bellemare: ... de l'est, et qui a recommandé tout cela,
M. Réal Gendron, un sociologue, pas un habitant, pas un
coopérateur, mais un sociologue.
M. de Belleval: Qui a été mêlé
à ce projet? M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Oui, je peux vous envoyer, là encore, la
description complète de l'ensemble du projet.
M. Bellemare: Le directeur du projet, c'est un nommé
Roméo Girard.
M. de Belleval: Ecoutez, je ne connais pas le nom de tous les
fonctionnaires.
M. Bellemare: Le directeur de la coopérative. L'ancien
ministre le connaît.
M. de Belleval: Le directeur de la coopérative?
M. Bellemare: Le directeur général de la
coopérative.
M. de Belleval: Ecoutez, le projet en question, la meunerie de la
côte...
M. Bellemare: Cela va fournir 25 000 tonnes, d'accord, et le
fédéral va fournir à peu près $160 000.
M. de Belleval: $165 000, le MIR.
M. Bellemare: $160 000.
M. de Belleval: Vous parliez d'un autre projet, revenons à
notre mouton de ce matin...
M. Bellemare: Non, celui-là. Lâchez cela, c'est
cela.
M. de Belleval: Le projet en question qui est ici...
M. Bellemare: Ah oui!
M. de Belleval: ... est un projet d'un peu plus que $350 000
seulement, puisque les $350 000 en question couvrent 80% du coût
réel d'un poste de conditionnement des grains du territoire. C'est un
projet bien particulier. La meunerie de la côte sud a été
choisie comme usine pivot pour le projet en question. Alors, je peux vous
envoyer toute la description du projet, de ce projet en particulier, qui a
été recommandé par la faculté d'agronomie de
l'Université Laval, et dont la capacité d'entreposage de la
sécherie sera réservée pour l'ensemble de la
population.
M. Bellemare: J'ai ici un document qui dit que le projet total va
coûter $1,2 million.
M. de Belleval: Le projet en question, qui est ici ce
matin...
M. Bellemare: On va fournir $350 000 à l'ODEQ, et
après cela, il va y avoir une subvention de $265 000 par le
ministère de l'Agriculture.
M. de Belleval: C'est pour un autre projet.
M. Bellemare: Non, celui-ci.
M. de Belleval: Pour le projet de séchage?
M. Bellemare: Pour celui effectué à l'usine
laitière de Saint-Alexandre en 1972, le solde de l'emprunt.
M. de Belleval: Oui, mais ce n'est pas une usine laitière,
M. le député.
M. Bellemare: Non, pas celui-là. C'est pour la
consolidation de la dette de $1 385 000. Un protocole d'entente est finalement
intervenu, en vertu duquel une subvention de $265 000 sera consentie par le
ministère de l'Agriculture.
M. de Belleval: M. le député, ce n'est pas le
même projet. On ne parle pas de la même chose. Si vous voulez, je
vais vous envoyer le projet en question, vous allez pouvoir faire la
différence entre cela et ce que vous avez présentement.
M. Giasson: Si le député de Johnson me permet,
puisque ce n'est pas loin de chez moi, c'est dans le comté voisin.
M. de Belleval: Bien, un petit peu, oui.
M. Bellemare: Vous avez participé à cela vous
aussi.
M. Giasson: La coopérative agricole de la côte du
sud, selon un programme soumis par le ministère de l'Agriculture et la
faculté d'agronomie, a pensé qu'il était valable de
bâtir un séchoir à grains. Il s'agissait de
déterminer le site à l'intérieur du territoire desservi
par la coopérative agricole. Dans urï'deuxième temps, on a
pensé de joindre à Saint-Philippe, à l'installation du
séchoir, une centralisation dans la fabrication des moulées pour
le territoire de la coopérative.
M. de Belleval: Ah! C'est une autre chose.
M. Giasson: C'est une moulée, le deuxième projet,
où le ministère de l'Agriculture pourra aller, dans une
deuxième étape, ainsi que le ministère de l'Expansion
économique.
M. Bellemare: C'est la même chose...
M. Giasson: Le crédit de l'engagement de ce matin touche
la partie du séchoir.
M. de Belleval: Du séchoir, c'est cela.
M. Bellemare: Oui, mais ce sera quand même donné
à la même coopérative, au même endroit, les $265 000
par l'Agriculture. Vrai ou faux?
M. Giasson: C'est cela. La coopérative avait deux centres
de production de moulées, soit Saint-Pascal et Saint-Jean-Port-Joli.
Saint-Pascal a été détruit par un incendie. Là, le
service a été
donné par Saint-Jean-Port-Joli, placé à
l'extrémité du territoire, et en allant vers Saint-Philippe, on
s'en va au centre du territoire que dessert la coopérative. Quand le
député de Johnson dit que j'ai été
mêlé à cela, j'ai appris la nouvelle comme lui par un
article de Réal Laberge, dans le journal Le Soleil.
M. de Belleval: Adopté, M. le Président?
Le Président (M. Bertrand): Adopté, messieurs?
M. Gratton: Le député de Montmagny-L'Islet aurait
fait un bon ministre de l'Agriculture.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Bellemare: Vous allez déposer le projet?
M. de Belleval: Si vous voulez, oui, cela me fera plaisir.
M. Bellemare: Je vais regarder cela avec mon oeil fin.
Le Président (M. Bertrand): Adopté? 401?
M. Bellemare: M. le Président, 401, je voudrais vous poser
la question, est-ce que M. Jude Boulanger, de Saint-Philémon,
comté de Bellechasse, est la même personne qui est comprise dans
l'engagement financier de la Justice, à l'article 100, qui reçoit
encore une subvention de $29 401 pour les inondations survenues sur son
territoire, c'est le même, ce Jude Boulanger?
M. de Belleval: Quel élément?
M. Bellemare: L'élément 100 dans la Justice.
M. de Belleval: Justice. Cela doit être le même. Cela
a l'air d'être le même.
M. Bellemare: Une réalisation d'un projet
expérimental d'aménagement en pisciculture, $46 000. L'autre,
dans le cadre d'un programme d'aide financière aux victimes
d'inondations de Saint-Philémon, encore. Il reçoit $29 400.
M. de Belleval: II est toujours dans l'eau. M. Bellemare: Quelle
rivière a débordé?
M. de Belleval: C'est un candidat pour ma marine.
M. Bellemare: Oui. On en parlera de la marine, plus loin. Est-ce
le même homme?
M. Giasson: Non, mais quels sont les critères...
M. de Belleval: Cela a l'air du même.
M. Giasson: ... qui ont prévalu pour accorder une telle
subvention à M. Boulanger, de Saint-Philémon? C'est un monsieur
qui pratique l'élevage de la truite sur une base commerciale.
M. de Belleval: C'est ça, oui. C'est un projet pilote que
le ministère de l'Agriculture veut implanter pour améliorer le
rendement des usines piscicoles...
M. Giasson: Des étangs.
M. de Belleval: ... des étangs piscicoles, oui, les
piscicultures privées pour la production de truites arc-en-ciel.
M. Giasson: Oui.
M. de Belleval: II y a eu tout un comité de l'OPDQ et de
l'Agriculture qui a siégé là-dessus. On a choisi M.
Boulanger. Là encore, je peux vous envoyer tout le projet.
M. Bellemare: Est-ce que c'est le même qui avait
été endommagé, parce qu'il est dit...
M. de Belleval: Cela a l'air le même, M. le
député.
M. Bellemare: Voyez-vous, là, la Pisciculture des
Alleghanys.
M. de Belleval: Bien oui, cela a bien l'air de ça. Cela a
bien l'air du même.
M. Bellemare: II en avait une, donc. Ce n'est pas un projet
pilote.
M. Giasson: C'est un expert.
M. de Belleval: Le monsieur a déjà une
pisciculture.
M. Bellemare: Bon.
M. de Belleval: Toutefois, l'état des piscicultures
actuellement, au Québec, n'est pas très favorable. Ces gens ont
beaucoup de difficulté avec le fonctionnement des piscicultures
actuelles. Ils veulent améliorer le rendement de ces piscicultures en
introduisant de nouvelles méthodes, une nouvelle technologie et,
à partir de la pisciculture existante de M. Boulanger qui, semble-t-il,
est un...
M. Bellemare: Qui a été inondée...
M. de Belleval: ... qui a été inondée, par
ailleurs...
M. Bellemare: II est dans l'eau.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: Ils lui ont donné $25 000.
M. de Belleval: C'était pour ça.
M. Bellemare: Là, on lui donne $46 000 pour l'autre.
M. de Belleval: Pour l'autre, oui.
M. Bellemare: Payable $15 000 en 1977...
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: ... $31 000 en 1978.
M. de Belleval: C'est ça. C'est un projet...
M. Bellemare: C'est un projet pilote.
M. de Belleval: ... pilote, oui.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Ecoutez! Un individu qui, par ailleurs,
reçoit une subvention pour un projet en particulier, peut être
inondé.
M. Bellemare: II est dans l'eau pour vrai.
Le Président (M. Bertrand): Le député
d'Arthabaska.
Une Voix: C'est pour ça que c'est un projet pilote.
M. Baril: J'aimerais savoir ici, pourquoi c'est au
ministère de l'Agriculture. Est-ce que ça n'irait pas à
Chasse et Pêche? Cela dégagerait le ministère de
l'Agriculture. Cela ferait des montants pour autre chose.
M. de Belleval: La réponse est relativement simple: De
toute façon, il faut dire que les deux ministères
coopèrent étroitement dans ce genre de programme. L'OPDQ est
coordonnateur, Tourisme, Chasse et Pêche fournit des services techniques,
mais il faut dire qu'il y a une grande différence entre introduire un
programme de production de poissons commerciaux et entretenir des piscicultures
pour des fins sportives, où, d'ailleurs, je serais surpris de voir le
rendement bénéfice-coût de ces piscicultures
gouvernementales par rapport aux normes que doit observer un pisciculteur
privé pour finalement vendre son poisson à un prix qui ne le met
pas en faillite. C'est aussi ça, au fond, dont il est question. C'est de
permettre à des agriculteurs qui peuvent diversifier leur production,
qui ont du terrain, qui ont des étangs, d'améliorer leur
production et d'entrer dans des normes très strictes de production
commerciale et industrielle.
M. Johnson: Alliez-vous à la pêche,
là-dessus, M. Bellemare?
M. Bellemare: Pardon?
M. de Belleval: Vous n'alliez pas à la pêche
là-dessus?
M. Bellemare: Sur quoi?
M. Johnson: Sur cette affaire-là.
M. de Belleval: Sur la pisciculture.
M. Bellemare: Non, pas sur les piscicultures, parce qu'il en a eu
un qui a commencé une pisciculture dans mon coin et ce sont les oiseaux
pêcheurs...
M. Giasson: Les martins-pêcheurs...
M. Bellemare: ... les martins-pêcheurs qui ont vidé
le lac. Ils étaient bien plus chanceux que nous.
Le Président (M. Bertrand): 401, adopté?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 700.
M. Bellemare: A 700, le député de Beauce-Sud a
demandé le dépôt des subventions, ainsi qu'à 701 et
702.
M. de Belleval: Les documents en question?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: D'accord.
M. Giasson: M. le Président, si vous permettez. A 401,
vous allez déposer...?
M. de Belleval: Oui, les projets? Oui. M. Bellemare: J'ai
une question à 700...
Le Président (M. Bertrand): Toujours sur 700.
M. Bellemare: ... 702 et 703 qui vont ensemble. C'est un
dépôt du programme de rationalisation du secteur des viandes.
Est-ce qu'il s'agit des petits abattoirs? Parce qu'à 702 et 703...
M. de Belleval: Non, c'est plus large que ça.
M. Bellemare: Pardon?
M. de Belleval: C'est plus large que cela.
M. Bellemare: La rationalisation y est-elle comprise? Dans le
programme de rationalisation des secteurs de la viande, la partie des abattoirs
est-elle comprise?
M. de Belleval: Peut-être. Je ne le sais pas. J'en ai
l'impression. Je peux vérifier. Les projets en question ne touchent pas
nécessairement l'abattage, mais ils touchent entre autres la
charcuterie, de telles choses.
M. Bellemare: Le programme lui-même sera
déposé?
M. de Belleval: Le programme est public.
M. Bellemare: Bon. Comme dépôt de document.
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Bellemare: D'accord. Les trois.
Le Président (M. Bertrand): Alors 700, dépôt
de document. Adopté?
M. Giasson: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 702.
Adopté. 703. Adopté.
M. Giasson: La même chose.
Ministère des Communications
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des
Communications: 100.
M. Bellemare: Le député de Gatineau disait que les
recherchistes auraient pu la noter, l'affaire de California.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Une question pour mon information. Les
contrôleurs, parle-t-on de personnes ou parle-t-on d'équipement?
Quand on dit deux contrôleurs...
M. de Belleval: C'est de l'équipement.
M. Gratton: C'est de l'équipement.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 200.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 400.
M. Gratton: Adopté.
Conseil exécutif
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Conseil
exécutif: 100.
M. Bellemare: Une minute, M. le Président! Il est temps
que la charte du français arrive. Quand on voit dans un texte du
gouvernement: Pour mesurer le stock de ressources humaines...
M. de Belleval: Stock est français.
M. Bellemare: Quand on parle des ressources humaines?
M. de Belleval: Ah oui!
M. Bellemare: On peut stocker des ressources humaines?
M. de Belleval: Vous pouvez stocker n'importe quoi.
M. Bellemare: Stock est français?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Je recommence mon cours!
M. Johnson: Pas dans le sens: II est stocké sur ce
problème.
M. Bellemare: Non, mais pour mesurer le stock... Imaginez-vous
donc!
M. Giasson: On veut dire le gang.
M. Bellemare: Dans un parti, un gouvernement qui se
prétend...
M. Giasson: Stock est français... M. Bellemare: ...
français... M. de Belleval: C'est très français.
M. Johnson: C'est très français. M. Giasson: C'est
très français.
M. de Belleval: Stock est un mot que vous allez retrouver dans le
petit Robert.
M. Bellemare: Cela m'a scandalisé, et je ne suis pas
français tant que ça.
M. de Belleval: Adressez-vous au petit Robert ou à
l'Académie française.
M. Bellemare: Je suis rien qu'un "brakeman", un serre-freins.
M. Baril: Un serre-freins.
M. Bellemare: Oui, "brakeman", ils me connaissent comme cela!
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Gatineau.
M. Gratton: Le ministre pourrait-il nous dire en quoi consiste le
projet, nous donner un peu plus de détails? On va mesurer le stock des
ressources humaines francophones au Québec et la production des
universités québécoises. La production de quoi?
M. de Belleval: Voulez-vous que je vous envoie le projet?
M. Gratton: Oui. S'il vous plaît.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Cela a-t-il l'air intéressant?
M. de Belleval: Hein?
M. Gratton: Cela a-t-il l'air intéressant?
M. Giasson: Pas tellement!
M. de Belleval: Cela a l'air intéressant.
M. Gratton: Cela n'a pas l'air de vous intéresser plus que
cela?
M. de Belleval: Cela ne m'a pas fait sauter en l'air.
M. Giasson: ... tripper...
M. de Belleval: ... je ne dirai pas "tripper", bien
sûr.
Le Président (M. Bertrand): Alors 100 est
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 101.
M. Bellemare: J'espère que la compagnie qui vient d'avoir
un contrat pour faire l'évaluation des moyens pour accroître le
nombre et la qualité des emplois dans quatre régions va finir son
travail avant que le chômage ne soit terminé.
M. de Belleval: Très bonne remarque. M. Bellemare:
J'espère. M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: On lui donne $137 000 pour étudier les
moyens à trouver pour créer des emplois.
M. de Belleval: Au moins, on a déjà quatre
emplois!
M. Bellemare: Elle va commencer à étudier. Quand
va-t-elle étudier? Et n'oubliez pas qu'elle a un montant de $100 000 en
1978. Cela va aller loin avant... Le chômage va avoir le temps de finir.
1978, $100 000. N'oubliez pas cela.
M. Gratton: Ce sont des individus, ces gens ou si...
M. Bellemare: C'est un bureau.
M. Gratton: L'OPDQ a-t-il l'habitude de retenir leurs services ou
est-ce une première?
M. Bellemare: Une copie du contrat d'ailleurs.
M. de Belleval: On peut vérifier.
M. Gratton: Etes-vous prêt à nous le
déposer...?
M. de Belleval: On va vérifier le projet, comment les
individus ont été choisis, pourquoi ceux-là et pas
d'autres?
M. Gratton: Qui sont-ils? M. de Belleval: Le curriculum
vitae, etc. Ministère de l'Education
Le Président (M. Bertrand): 101. Adopté. Le
ministère de l'Education: 100.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 101.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 102.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 103.
M. Gratton: Y aurait-il possibilité d'avoir des
détails à 103?
M. de Belleval: Ce sont les dépenses des
négociations collectives, la location de salles, l'engagement de
négociateurs, de porte-parole, etc.
M. Gratton: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de déposer
certains des détails des comptes que cela représente comme
tel.
M. de Belleval: Oui, on peut.
M. Gratton: II semble qu'il y ait quelqu'un chez nous qui soit
intéressé par ces informations.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Alors, article 103,
adopté? Article 200.
M. Bellemare: L'article 200 n'est pas adopté. Une minute,
laissez-moi suivre. Article 200 d'accord. Article 201. Quand vous appellerez
l'article 201...
Le Président (M. Bertrand): Article 201.
M. Bellemare: A l'article 201, M. le Président, le contrat
avec Tradek Enrg., de Saint-Célestin, j'ai fait des recherches au bureau
du protonotaire à Trois-Rivières et au bureau d'enregistrement de
Trois-Rivières. Il n'y a rien d'enregistré au nom de Tradek Enrg.
de Saint-Célestin. Alors, d'où cela vient-il?
M. de Belleval: Je vais vérifier.
M. Bellemare: II est dit: Contrat avec Tradek Enrg. de
Saint-Célestin, pour la traduction anglaise.
M. de Belleval: Ce doit être enregistré quelque
part. Peut-être à Montréal. Ce peut être
enregistré...
M. Bellemare: Je comprends, mais, dans ma région, cela m'a
frappé, Saint-Célestin. J'ai téléphoné au
protonotaire, j'ai téléphoné au bureau d'enregistrement et
on m'a dit: Nous n'avons rien d'enregistré ici au nom de Tradek
Enrg.
M. de Belleval: D'accord, on va vérifier qui est
Tradek.
M. Bellemare: Où est enregistrée cette
société, et le nom des sociétaires aussi.
M. de Belleval: D'accord, bien sûr.
M. Johnson: M. le Président, également,
j'aurais...
M. Bellemare: Excusez-moi, M. le député d'Anjou. Il
n'y avait pas de fonctionnaires qui pouvaient faire cela au ministère?
Vous ne croyez pas qu'il y avait des fonctionnaires qui auraient pu faire la
révision et la correction de ces épreuves du journal Informeq?
Cela n'aurait pas été une grosse affaire pourtant, au lieu
d'aller engager $35 000?
M. de Belleval: II s'agit de travaux pour lesquels le
ministère estime plus valable d'engager une firme que d'avoir des
fonctionnaires à plein temps pour faire cela.
M. Bellemare: Vous avez fait disparaître les avocats, les
notaires et bien vite les ingénieurs dans les ministères et je
pense que c'est louable. Il y a peut-être des fonctionnaires qui auraient
pu...
M. de Belleval: On va poser la question au ministère.
M. Bellemare: Vous allez me donner la réponse la semaine
prochaine?
M. de Belleval: Si le ministère envisage d'engager des
fonctionnaires plutôt que de donner des contrats pour ses travaux de
traduction.
Le Président (M. Bertrand): Le député
d'Anjou.
M. Johnson: Ma question porterait plutôt sur le fond de ce
contrat, qui est l'opportunité, la nécessité ou la
nouveauté impliquée dans la traduction de la convention
collective et particulièrement du journal Informeq. Je serais curieux de
savoir, indépendamment de qui obtient le contrat de tra- duction, pour
quelle raison et ce que cela implique comme masse de personnes
touchées?
M. de Belleval: Dans le cas de Mecqnews etc., nous avons
demandé au ministère de l'Education de nous fournir un rapport
sur l'opportunité de poursuivre la publication de ce journal et nous
attendons ce rapport. Dans le cas des conventions collectives, c'est un
engagement contractuel. Quand on négocie avec le syndicat, qu'on termine
la négociation, on s'engage à fournir une traduction
anglaise.
M. Bellemare: C'est dans la loi, c'est dans le Code du travail.
Les conventions doivent être bilingues.
M. de Belleval: En vertu du Code du travail?
M. Bellemare: Oui. On doit traduire je ne l'ai pas ici
la convention collective en anglais.
M. de Belleval: Pour l'instant, en tout cas, c'est indiqué
que c'est à la demande des parties.
M. Bellemare: Très bien.
Le Président (M. Bertrand): Article 201, adopté.
Article 202? Adopté. Article 203.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
204?
M. Bellemare: A l'article 204, je vous ferai remarquer qu'Acton
Vale a obtenu une subvention pour son aréna, mais c'est avant les
élections et c'est avant que les élections aient
été annoncées. Je pensais bien que vous alliez me le
dire.
M. de Belleval: Votre lobby préélectoral est
bon.
Le Président (M. Bertrand): Article 204, adopté.
Article 300?
M. Giasson: Adopté.
M. Gratton: Un instant! Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
301?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Nous
passons...
M. Gratton: Ils vont bien ces gens-là, California
Computer.
Le Président (M. Bertrand): Article 302? M. Bellemare:
D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 302,
adopté?
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait demander qui est M. Jean
Pelletier?
M. de Belleval: Oui, on vous déposera son curriculum
vitae.
Le Président (M. Bertrand): Article 302. Adopté.
Article 400.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
401.
M. Gratton: Adopté.
M. Bellemare: A l'article 401, je voudrais... non, c'est à
l'article 402.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
402.
M. Bellemare: Un octroi de $150 000 pour l'aréna de la
ville de Brompton. Avant que vous me le disiez.
Le Président (M. Bertrand): C'est à l'article
403.
M. Bellemare: Oui, à l'article 403, c'est vrai.
Le Président (M. Bertrand): Article 402... adopté.
Article 403. Adopté. Nous passons aux arrêtés en conseil du
ministère de l'Education. Article 800.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 801.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
802.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
803.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
804.
M. Bellemare: II y a un contrat de service avec JPL Productions
Incorporée de Montréal pour $2 371 000 pour les séries
télévisées de Saperlipopette. Est-ce
préconisé par M. Laplante?
M. de Belleval: Non, en aucune façon.
M. Bellemare: Ce n'est pas lui qui a vu à ça. Le
nouvel engagé.
M. Johnson: Des émissions d'enfants, mais il ne s'agit pas
des débats télévisés.
M. Bellemare: Pardon?
M. Johnson: II ne s'agit pas des débats
télévisés.
M. de Belleval: C'est une émission enfantine, mais ce
n'est pas la période des questions.
M. Bellemare: Oui. C'est à quels canaux que ça
va...
M. de Belleval: Ceux de M. Jude Boulanger.
M. Bellemare: Oui... canaux dans la marine. Mais c'est quel
canal, 8 ou 9, je suppose?
M. de Belleval: C'est Radio-Canada.
M. Bellemare: C'est Radio-Canada. Contrat avec, pour la
production de séries destinées aux enfants... Ah c'est
Radio-Canada! C'est certain?
M. de Belleval: II peut y avoir d'autres postes aussi? C'est un
contrat global de diffusion.
Ministère de la Fonction publique
Le Président (M. Bertrand): Article 804. Adopté.
Fonction publique, article 400.
M. Gratton: A partir de quel critère le ministre a-t-il
retenu les services de Me Richard Drouin?
M. de Belleval: Comme vous le savez, Me Drouin est bien au
courant des négociations avec les policiers provinciaux et les agents de
la paix. Compte tenu de son expertise dans ce domaine, on a cru bon de le
conserver comme conseiller du gouvernement dans ces matières.
M. Gratton: De la même façon que l'ancien
gouvernement...
M. de Belleval: Exactement. Ministère de l'Industrie et
du Commerce
Le Président (M. Bertrand): Article 400. Adopté.
Ministère de l'Industrie et du Commerce, article 100.
M. Bellemare: II y a une question qui me vient à
l'idée. Québec avait accepté de refinancer Trico-fil pour
$776 500. Est-ce que ce montant d'engagement est une partie seulement, parce
que dans Le Soleil, il était dit que le gouvernement refinançait
Tricofil pour un montant de $776 500?
M. de Belleval: $776 000?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Voulez-vous avoir...
M. Bellemare: J'ai compris que la subvention était de $374
000, mais que la SDI participait pour un montant de $350 000.
M. de Belleval: C'est ça. $350 000, oui. M. Bellemare:
$350 000.
M. de Belleval: Si vous voulez, je peux vous transmettre la
ventilation de tous les engagements du gouvernement à l'égard de
Tricofil.
M. Bellemare: Ce serait utile. M. de Belleval:
D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 100, adopté.
Article 101.
M. Bellemare: A l'article 101, l'aménagement, l'armement
d'un bateau patrouilleur, avez-vous...
M. de Belleval: Les navires qui patrouillent les pêcheries
côtières du Québec dans le golfe.
M. Bellemare: Est-ce que c'est là...
M. de Belleval: Ils font respecter la Loi sur les
pêcheries.
M. Bellemare: Est-ce là que vous allez...
M. de Belleval: Comme vous voyez, la marine est
déjà créée.
M. Gratton: Ces patrouilleurs, est-ce qu'il y en a plusieurs
présentement?
M. de Belleval: II y en a, je crois, 7 ou 8. Il y en a un...
M. Bellemare: Quelle sorte d'armement ont-ils? Des canons?
M. de Belleval: Vous connaissez, bien sûr, la signification
générale du mot "armement" en ce qui concerne un navire, M. le
député?
M. Bellemare: Pas comme vous.
M. de Belleval: II y a tout un stock d'armements.
M. Bellemare: Pas comme vous, parce que vous y avez fait votre
cours. Vous avez le pied marin, on s'aperçoit de cela pendant les
séances.
M. de Belleval: Mais le député de Johnson a une
grande érudition. Il se fait surprendre de temps en temps, il ne
connaissait pas le mot "stock".
M. Bellemare: Une chose est certaine, c'est que l'erreur est
humaine.
M. de Belleval: Oui. C'est divin de le reconnaître,
paraît-il.
Le Président (M. Bertrand): 101, adopté?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: 200, on a répondu à la question qu'on
avait posée en Chambre la semaine dernière. Je vois $75 000
ici.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Quand les achats... Cela doit se rapporter aussi
à l'autre article, 800, Industrie et Commerce. Cela doit aller
ensemble.
M. de Belleval: C'est cela. Cela est venu successivement, je vais
vous expliquer très rapidement. Avant que nous prenions finalement la
décision d'acheter les actifs de la General Mills...
M. Bellemare: Gorton Pew.
M. de Belleval: ... nous avons cru bon, suite à la demande
de la compagnie, de prendre une option d'achat avant de décider, parce
que nous avions des études qui n'étaient pas terminées
à ce moment-là. Pour sauvegarder l'option, à savoir
acheter ou ne pas acheter, nous avons dû autoriser un premier montant de
$75 000. Effectivement, nous avons pris la décision d'acheter et le
deuxième arrêté en conseil, ou CT, confirme la
décision.
M. Bellemare: II ne faudrait pas oublier que c'est la pointe de
l'iceberg. Le gouvernement avait une créance hypothécaire de $2
268 millions sur les six navires.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Qu'il a perdue à ce moment-là, parce
qu'il a laissé tomber sa créance.
M. de Belleval: C'est-à-dire que non.
M. Bellemare: Les six chalutiers qui sont là ont
été rachetés dans le montant de $1,317 million; cela
comprenait les six chalutiers, d'après la réponse qui m'a
été faite en Chambre.
M. de Belleval: Bien sûr. Techniquement...
M. Bellemare: Le montant de $2,268 millions, ajouté au
$1,3 million que la province paie, cela fait une somme de près de $4
millions pour l'achat de Gorton Pew.
M. de Belleval: Oui. Techniquement, vous avec raison.
C'est-à-dire que nous avions déjà une créance sur
ces navires, c'étaient des dépenses déjà
faites.
M. Bellemare: Oui, oui, investissements.
M. de Belleval: Investies. Le reliquat des actifs, on n'a pas
racheté deux fois les bateaux.
M. Bellemare: Non, mais vous l'aviez comme hypothèque.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: C'était une hypothèque qui
était garantie par la compagnie, la compagnie aurait été
obligée de les payer, si vous ne l'aviez pas rachetée.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Cette partie de $2 268 854.20 que vous n'avez pas
récupérée doit s'ajouter dans le bilan...
M. de Belleval: On a un actif correspondant. M. Bellemare:
Remarquez bien qu'il y avait...
M. Johnson: II y avait une prise de possession.
M. Bellemare: Qui est bien diminuée à cause des
années. Ces six chalutiers, au bout de cinq ou six ans, n'ont plus la
même valeur.
M. de Belleval: La General Mills, au fond, le seul actif valable
qu'elle avait, c'était quand même ses chalutiers, en termes de
valeur marchande. Elle aurait pu assez facilement les vendre; d'ailleurs, elle
avait des offres c'est ce qui nous a obligés à faire
l'option d'achat précédente pour vendre les chalutiers, de
façon à effacer sa dette envers le gouvernement du Québec
sans problème.
M. Bellemare: Oui, mais vous, quand vous avez acheté, vous
avez payé $234 000 pour l'entrepôt, d'après la
réponse...
M. de Belleval: C'est compris dans le montant de $1,317 million.
Il faut bien voir qu'en payant General Mills, pour ses actifs
résiduaires autres que les chalutiers, puisque là-dessus on
était déjà propriétaire, hypothécaire, en
tout cas, on se trouve à diminuer les frais de subvention pour une autre
usine, celle des Pêcheurs Unis, qui était prévue, par
ailleurs.
L'un dans l'autre, au fond, on fait une bonne affaire. Nous aurons une
usine qui sera intégrée, qui sera plus productive, et on
règle le problème de la pêcherie pour cette année
dans les îles.
M. Giasson: Comme cela, le projet des Pêcheurs Unis ne sera
pas réalisé?
M. de Belleval: Le projet des Pêcheurs Unis n'aura plus
besoin d'être poursuivi. D'ailleurs il est rayé maintenant, les
Pêcheurs Unis l'ont d'ailleurs annoncé, de même que le
ministre.
Des investissements additionnels seront nécessaires, bien
sûr, à l'usine de la General Mills, mais, l'un dans l'autre, ce
que nous aurions dû payer pour le projet des Pêcheurs-Unis, plus
les travaux qui étaient déjà faits d'ingénierie et
pour lesquels aussi il va falloir payer, mais c'est une somme relativement
minime, plus les $1,3 million cela fait quand même un projet plus valable
sur le plan économique que les deux anciens projets.
M. Giasson: Mais comment les Pêcheurs-Unis vont-ils
s'intégrer à ce programme?
M. de Belleval: Nous avons formé une nouvelle
société, comme vous le savez, qui est la propriété,
à 51%, des Pêcheurs-Unis et, à 49%, du gouvernement du
Québec. Ce sont les Pêcheurs-Unis qui...
M. Bellemare: Quelle est la participation des
Pêcheurs-Unis?
M. de Belleval: Les discussions sont toujours en cours avec les
Pêcheurs-Unis pour régler cette question.
M. Bellemare: II n'est pas question d'organiser une espèce
de genre de coopérative où les Pêcheurs-Unis auraient une
participation...
M. de Belleval: C'est l'objectif poursuivi par l'adjoint
parlementaire...
M. Bellemare: C'est ce qu'on nous a dit ce matin, toujours.
M. de Belleval: ... de l'Industrie et du Commerce.
M. Bellemare: Si le gouvernement ne l'avait pas acheté
à $1,3 million, les Pêcheurs-Unis auraient eu un investissement de
$4 millions à faire.
M. de Belleval: A faire.
M. Bellemare: Si les Pêcheurs-Unis investissent $4
millions, vous auriez récupéré vos $2,268 millions sur les
six chalutiers; vrai ou faux?
M. de Belleval: C'est vrai.
M. Bellemare: Les $2,2 millions que vous aviez à
récupérer, eux auraient investi leurs $4 millions, mais vous
auriez été bénéficiaires de cette somme que vous
perdez et de l'autre que vous investissez pour eux.
M. de Belleval: Sauf que...
M. Bellemare: Vous auriez été obligés de
leur donner une subvention, probablement, dans l'ordre de 50% ou de 65%, aux
Pêcheurs-Unis, telle que l'entente qui est signée avec...
M. de Belleval: Vous comprenez qu'en laissant vendre par la
General Mills des chalutiers pour récupérer nos $2 millions, les
pêcheries aux Iles-de-la-Madeleine auraient perdu cet actif et les droits
de pêche afférents aux navires. Les droits de pêche s'en
allaient avec les navires.
M. Bellemare: Oui, mais il n'y a pas seulement six
chalutiers.
M. de Belleval: Qu'est-ce qu'on faisait à ce moment avec
les pêcheurs? On leur disait: C'est bien de valeur, nous, on a
récupéré notre mise de $2 millions, mais, vous autres,
vous n'avez plus de bateaux, plus d'emplois, plus d'usine. Le raisonnement
était à ce moment, à mon avis, valable, de
récupérer l'ensemble des actifs de la Gorton Pew, d'arrêter
le projet des Pêcheurs-Unis et de le fondre avec celui de la General
Mills et, l'un dans l'autre, dans le fond, sur le plan financier, cela ne nous
coûtera pas plus cher et on conserve nos actifs actuels.
M. Bellemare: Les $75 000 qui sont donnés, qui sont dans
cet engagement financier, à l'article 200, ce n'est pas compris dans le
$1,317 million?
M. de Belleval: Ils sont en réduction, compte tenu des
stipulations de l'option que nous avions prise.
M. Bellemare: Ils deviennent en réduction.
M. de Belleval: Si nous décidions d'acheter, je crois
qu'il y avait $25 000 qui étaient en forfait et le reste devenait en
réduction de l'achat.
M. Bellemare: Ces $75 000 qui sont là demeurent.
M. de Belleval: Oui, mais il y a $50 000 qui viennent en
réduction du prix d'achat final. En fait, le prix d'achat, $1,3 million,
comprend les $50 000 des $75 000, plus $1,2 million. Si nous n'avions pas pris
l'option pour $75 000, il aurait fallu payer $50 000 de plus, de toute
façon, parce que les $50 000 sont déjà compris dans le
prix de vente. On a déjà donné $50 000 sur les $75 000.
Les $25 000 qui restent sont perdus, c'est le prix de notre option.
Le Président (M. Bertrand): D'accord? Article 200,
adopté.
M. Bellemare: Vous fournirez l'arrêté
ministériel pour la vente.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II y a un arrêté ministériel
dans cela.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Les frais d'acquisition dans l'article 800.
M. de Belleval: Oui, il est ici.
M. Bellemare: L'arrêté ministériel.
Le Président (M. Bertrand): Article 400,
adopté?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Arrêté en
conseil, 800?
M. Bellemare: C'est cela, l'arrêté en conseil qu'on
vient de déposer.
M. de Belleval: On vient de le donner.
Le Président (M. Bertrand): Article 800, adopté. Le
ministère de la Justice, 100.
Ministère de la Justice M. Bellemare: II n'y a rien
là. Le Président (M. Bertrand): Adopté. M.
Bellemare: L'histoire de la pisciculture. Le Président (M. Bertrand):
Article 101? M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article 102?
Adopté. Article 103?
M. Gratton: A 102, Mme Pauline D. Valentine, pourquoi la
retrouve-t-on comme engagement spécifique? Je suis sûr qu'on ne
retrouvera pas chacune des personnes.
M. de Belleval: C'est plus de $25 000, je suppose? Pourquoi
a-t-on le nom de Mme Valentine? On n'aura pas tous les noms des
dédommagés. C'est $25 000.
M. Gratton: Est-ce une résidence privée?
M. de Belleval: C'est une résidence privée, oui.
C'est une petite entreprise, celle-là?
M. Gratton: Sûrement, parce qu'il y avait des
barèmes, il y avait des maximums.
M. de Belleval: Alors, c'est cela. C'est une petite entreprise
privée.
M. Gratton: Quelle sorte de petite entreprise?
M. de Belleval: Un instant, je vais vous donner cela.
M. Gratton: Vous pourriez peut-être déposer les
renseignements.
M. de Belleval: On va les déposer, je n'ai pas la
description de l'entreprise en question.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Dépôt à
102, adopté. 103?
M. Gratton: 103, qu'est-ce qu'on va faire avec ces 4500 Codes
criminels? On va les vendre?
M. de Belleval: Ce sont les avocats du ministère de la
Justice et les contentieux des ministères à qui on fournit...
C'est compris dans leurs conditions d'engagement, on leur fournit les
exemplaires du Code criminel.
M. Gratton: J'espère qu'on n'a pas 4500 avocats...
M. de Belleval: Pour les policiers de la Sûreté, qui
ont aussi un exemplaire...
M. Giasson: Pourquoi n'est-on pas allé en soumission
publique?
M. de Belleval: Un instant. Il y a un seul éditeur du
volume. On l'a contacté, on a négocié un prix. Il semble
que le prix soit acceptable, compte tenu du prix qui est sur le
marché.
M. Giasson: C'est la seule maison au Québec qui peut
procéder à l'édition de ces...
M. de Belleval: Parce que c'est elle qui est l'éditeur
actuellement des volumes en question. A la rigueur, je suppose qu'on pourrait
demander à un autre éditeur de le faire. C'est Wilson et Lafleur,
je crois?
M. Johnson: Non, c'est FM de Farnham. M. de Belleval: FM
de Farnham.
M. Johnson: Si vous me permettez, est-ce que ce ne serait pas
possible, M. le ministre, du fait que FM publie en
général, c'est plus économique, d'ailleurs, que d'autres,
dont Wilson habituellement sur feuilles mobiles, avec les amendements
qui peuvent être intégrés, ce qui n'est pas le cas de
d'autres éditions, en tout cas, l'édition d'il y a quelques
années du Code de Wilson, était une édition... Il faut
racheter un nouveau livre au bout d'un certain nombre d'années, à
cause des amendements.
M. de Belleval: Tandis que FM, ce sont des feuilles mobiles?
M. Johnson: Oui.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 103, adopté. 104?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 105?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 300?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 301?
M. Gratton: Adopté, 301 et 302.
Le Président (M. Bertrand): 301 et 302, adopté.
400?
M. Gratton: Je suppose qu'il s'agit là d'une
spécialité? Est-ce qu'il y a d'autres fabricants qui
pourraient...
M. de Belleval: C'est le seul fournisseur
québécois.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: Ce sont des autobus scolaires?
M. de Belleval: C'est cela, oui.
M. Gratton: Des autobus scolaires qui sont aménagés
pour...
M. de Belleval: Ils sont aménagés pour le transport
des détenus.
Ministère du Revenu
Le Président (M. Bertrand): 400, adopté. Le
ministère du Revenu, 100?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 300?
M. Giasson: Pourquoi négocier? Olivetti n'est pas le
seul?
M. de Belleval: 27 fournisseurs ont reçu des documents.
Neuf fournisseurs ont soumissionné. C'est une soumission publique, ce
n'est pas un contrat négocié. C'est écrit contrat
négocié? C'était une erreur, ce sont des soumissions
publiques.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 300, adopté.
301?
M. Gratton: Là-dessus, j'ai peut-être l'air
naïf, mais la saisie des formules TP4?
M. de Belleval: Oui, vous avez raison. C'est un jargon technique
des informaticiens. C'est ce qu'ils appellent saisie des données, le
poinçonnage des...
M. Gratton: "Key punching".
M. Johnson: De toute façon, c'est peut-être plus
facile.
M. de Belleval: C'est l'inscription de données.
Le Président (M. Bertrand): 301, adopté. Le
ministère des Richesses naturelles, 200.
Ministère des Richesses naturelles
M. Bellemare: Je voudrais bien, M. le Président, que le
contrat avec Harold Ashenmil soit déposé, parce...
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: ... qu'il y a une négociation avec les
Indiens et une correspondance aussi qui a été faite avec
l'honorable ministre Warren Allmand..
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: ... je voudrais bien que ce contrat soit
déposé.
M. de Belleval: C'est un contrat...
Le Président (M. Bertrand): 200, adopté avec
dépôt. 700.
M. Gratton: Adopté.
Ministère des Terres et Forêts
Le Président (M. Bertrand): Ministère des Terres et
Forêts, 200.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 400.
M. Bellemare: Peut-être que le ministre...
M. de Belleval: Avait-il dit qu'il devait venir ce matin?
Le Président (M. Bertrand): J'ai demandé
tantôt à votre secrétaire, M. le ministre, de communiquer
avec le bureau du ministre des Terres et Forêts et on m'a donné la
réponse qu'il arriverait incessamment.
M. Giasson: Les gens de Kénogami?
M. Gratton: S'il n'arrive pas bientôt, il va être
trop tard.
M. Bellemare: Non, il y a un élément qui sera assez
long.
M. de Belleval: En tout cas, on y reviendra. On peut continuer et
puis...
Le Président (M. Bertrand): C'est l'information que sa
secrétaire nous a transmise.
M. Bellemare: Pourquoi est-ce que ce ne sont pas... Est-ce qu'on
était rendu à 400?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Nous sommes rendus à
400, M. le député de Johnson.
M. Bellemare: Pourquoi est-ce que ce ne sont pas encore les
fonctionnaires qui font ce travail?
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Comment cela se fait-il que ce ne sont pas les
fonctionnaires qui font la préparation des plans et devis pour les
modifications majeures dans les fonds? Cela a toujours été fait
au ministère. Comment se fait-il que c'est un nommé Emile
Lawrence qui...
M. de Belleval: C'est que M. Lawrence est un homme tout à
fait spécialisé dans ce genre de travail et qui... Je crois qu'il
est à sa retraite, d'ailleurs, jusqu'à un certain point. On
l'engage, comme ça, à contrat, pour ses services.
M. Giasson: Mais ce sont des ponts... M. de Belleval: Des ponts
forestiers.
M. Giasson: ... forestiers qu'on va retrouver dans quelles
régions du Québec?
M. de Belleval: Le plus important est celui sur la rivière
aux Outardes, dont le coût est estimé à $2 millions, qui
est grevé d'un échéancier très rigoureux, etc.
C'est le principal.
Une Voix: Rivière aux Outardes, oui.
M. de Belleval: On pourrait avoir la liste des autres, si vous
voulez.
M. Gratton: Mais je trouve ça curieux, si vous parlez d'un
pont...
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: ... dont l'estimation est de $2 millions et les
honoraires de M. Lawrence sont seulement de $51 000.
M. de Belleval: Oui, mais...
M. Giasson: II est ingénieur-conseil. Ce n'est pas un
contrat...
M. de Belleval: C'est justement, ce n'est pas cher. Il est
engagé...
M. Gratton: Moi, je ne trouve pas ça cher du tout.
M. de Belleval: Non. C'est qu'il est engagé, au fond,
comme expert. Il ne fait pas lui-même les plans, pour répondre
à votre question...
M. Gratton: Ah!
M. de Belleval: ... tout ça est fait au ministère,
mais M. Lawrence apporte une expertise additionnelle à cause de sa
vieille expérience, justement, dans ce genre de ponts bien particuliers,
ce qui est de la voirie forestière où on ne construit pas
des ponts... Cela coûterait beaucoup trop cher si on construisait
des ponts classiques pour les fins de la voirie forestière.
M. Gratton: Mais est-ce qu'effectivement il prépare des
plans et devis, ou si les plans et devis sont préparés... Parce
que c'est ce que l'engagement financier dit, ou si les plans et devis, comme
tels, sont préparés par les fonctionnaires du ministère et
que lui n'agit que comme conseiller auprès des fonctionnaires.
M. de Belleval: Je peux vérifier d'une façon
très précise l'implication de M. Lawrence.
M. Giasson: Ce doit être une technique particulière
que M. Lawrence possédait...
M. de Belleval: C'est ça, en fait...
M. Giasson: ... à la vieille époque et qu'on veut
continuer...
M. de Belleval: ... garder. La présence de cet
ingénieur...
M. Giasson: ... pour diminuer les coûts.
M. de Belleval: ... nous a permis de préparer, à
nos bureaux, les pièces techniques nécessaires, ainsi que
d'effectuer nous-mêmes la surveillance des projets de ponts en cours. Le
gouvernement a ainsi épargné des sommes considérables.
Comme je l'expliquais, il ne fait pas lui-même tout le travail, mais il
participe au travail des fonctionnaires.
M. Giasson: Ingénieur-conseil...
M. de Belleval: II suggère, conseille, surveille.
M. Bellemare: Les ponts sur lesquels il va travailler...
M. de Belleval: Les ponts sur lesquels il travaille, oui.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400 adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Pourrions-nous profiter de la
présence du ministre des Terres et Forêts à ce stade-ci
pour lui poser les questions?
M. Bellemare: II ne reste pas grand-chose dans le livre du
mois.
Le Président (M. Bertrand): J'ai l'impression qu'on ne
finirait pas, M. le député de...
M. de Belleval: On pourrait finir et ensuite entendre le
ministre. Ce ne sera pas long.
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): II faudrait, à ce
moment-là, accélérer, parce qu'il reste quand
même...
M. Bellemare: Oui, en tout cas...
M. de Belleval: C'est encore drôle. Cela va bien aller.
M. Bellemare: Oui, il n'y a pas grand-chose.
Le Président (M. Bertrand): Non.
M. Bellemare: Une couple de questions.
M. de Belleval: II y a bien du volume, mais il n'y a pas
grand-chose.
Le Président (M. Bertrand): D'accord. Alors, si les
membres veulent faire diligence, on pourrait entendre le ministre des Terres et
Forêts.
Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche
Le Président (M. Bertrand): Tourisme, Chasse et
Pêche, 100. Adopté?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 101.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 102?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 103?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 104?
Une Voix: Aussi.
Le Président (M. Bertrand): 105? 200?
M. Bellemare: 200. Je voudrais bien avoir au moins une
photographie, une photocopie du char. $25 000 pour un char qui a
été faire la parade pour le Défilé des roses
à Pasadena.
M. de Belleval: On va vous fournir des plans ou une photo?
M. Bellemare: Non. Une photo pour qu'on dise: On a payé
$25 000 pour un beau char.
M. de Belleval: D'accord. Voulez-vous qu'on la publie dans le
journal?
M. Bellemare: On le fera.
Le Président (M. Bertrand): C'est la dernière
année.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 200. Adopté. 201.
M. Gratton: Pourrait-on nous dire de qui il s'agit?
M. de Belleval: 201?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: 2 plus 2.
M. Gratton: Déposer les noms des actionnaires du Studio 2
plus 2?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 201. Adopté avec
dépôt. 300.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 400.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 401.
Adopté. Le ministère des Transports: 100.
Ministère des Transports
M. Gratton: De quelle sorte de matériaux s'agit-il?
M. de Belleval: Ce sont des matériaux routiers,
c'est-à-dire des agrégats, des choses comme ça, de la
pierre, du gravier, du sable. Compte tenu de la distance entre les fournisseurs
et le lieu des travaux, on juge plus avantageux de négocier des contrats
au lieu de procéder par appel d'offres publics.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 100. Adopté. 101.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 200.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 201.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 202.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 203.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 204.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 205.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 206.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 300.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 301.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 302.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 303.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 304.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 305.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 306.
M. Gratton: Aussi.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 307.
M. Gratton: Aussi.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 400.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 401.
M. Gratton: Aussi.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 402.
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 403.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 404?
M. Bellemare: Non. Il y a un supplément de $40 000 pour
porter à $105 000 les honoraires de Yves Pigeon,
arpenteur-géomètre de Saint-Eustache, pour faire de l'arpentage
dans une région où il y a plusieurs autres ingénieurs
connus. Par exemple, il y en a un à Cowansville. Il y en a
deux à Granby. Alors, je me demande pourquoi on va cherche un
arpenteur si loin, à Saint-Eustache, quand on pourrait en avoir un qui
vient de Cowansville et qui serait bien heureux de travailler et
il y en a deux à Granby. C'est juste à côté des
travaux qu'on va exécuter, dans la municipalité de Cowansville,
d'Adamsville, de Bromont.
M. de Belleval: C'est un contrat qui a été
négocié par l'ancien ministre des Transports, M. Mailloux, selon
la procédure qui existait à l'époque, comme vous le savez,
c'est-à-dire que les ingénieurs conseils étaient choisis
pour des raisons que je n'ai pas besoin d'expliquer.
M. Bellemare: Je trouve cela anormal. M. de Belleval: Moi
aussi, M. le député.
M. Bellemare: ...que des ingénieurs de Cowansville
où se font les travaux reçoivent des directives d'un gars qui
vient de Saint-Eustache.
M. de Belleval: C'est bien évident.
M. Bellemare: ...complètement et le gars crève de
faim à Cowansville...
M. de Belleval: C'est complètement fou. M. Bellemare:
Cela n'a pas de bon sens. M. de Belleval: Bien sûr.
M. Bellemare: Et il y en a eu deux autres à Granby.
M. Gratton: II y a peut-être eu des raisons valables.
M. de Belleval: Cela se peut bien. Il faudrait le demander
à M. Mailloux.
M. Gratton: II ne faudrait pas tenir pour acquis que c'est une
décision de fou, sans le demander à qui de droit.
M. de Belleval: Cela a l'air drôle.
M. Bellemare: Ecoutez. Quand on part de Saint-Eustache et qu'on
monte à Cowansville dans les Cantons de l'Est...
M. de Belleval: Je doute fort que, dans toute la région
avoisinante, il n'y aurait pas eu un seul bon ingénieur conseil.
M. Gratton: II ne s'agit pas d'un ingénieur conseil. Il
s'agit d'un arpenteur-géomètre.
M. de Belleval: Un arpenteur-géomètre.
M. Gratton: Ce n'est pas la même chose. A un moment
donné on sait que des bureaux d'arpenteurs-géomètres ne
sont pas toujours en mesure, à cause...
M. de Belleval: D'un surcroît d'ouvrage.
M. Gratton: ... d'un surcroît d'ouvrage de faire les
travaux aussi rapidement que le ministre l'exige.
M. Bellemare: Celui que je connais à Cowansville... et on
pourrait avoir des témoins oculaires.
M. Gratton: ... il n'est jamais assez occupé pour
cela.
M. Bellemare: Ceux de Granby, les deux, je pense bien qu'ils
pourraient bien attester qu'ils auraient pu le faire.
Le Président (M. Bertrand): Article 404,
adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Article 700?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 701?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 800,
arrêté en conseil.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 801?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 802?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 803?
M. Gratton: Aussi.
Ministère du Travail et de la
Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Bertrand): Le ministère du Travail
et de la Main-d'Oeuvre, article 300.
M. Gratton: Adopté.
Ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement
Le Président (M. Bertrand): Ministère des Travaux
publics et Approvisionnement, article 100?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 200?
M. Gratton: M. le Président, quant aux articles
200,202, 203, est-ce qu'il y aurait possibilité qu'on
dépose les baux?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: De façon générale, est-ce qu'il
y aurait possibilité pour le ministre de nous fournir la liste de tous
les bureaux de comté de chacun, en fait les baux pour qu'on n'ait pas
besoin de le demander...
M. de Belleval: Voulez-vous avoir la copie de tous les baux?
M. Gratton: Oui, pour les bureaux de comté des ministres
seulement.
M. de Belleval: Des ministres, d'accord.
Le Président (M. Bertrand): Les articles 200, 201,202,
203, adopté.
M. Bellemare: Article 200, avec les articles 202, 203, il s'agit
du bureau de l'honorable ministre de l'environnement. Il s'agit aussi du bureau
de comté. N'oubliez pas cela. Quand la Loi de la Législature
prévoit ici des subventions spéciales pour les bureaux de
comté des ministres et des députés. N'oubliez pas qu'il y
a des montants fixés par la Loi de la Législature.
M. de Belleval: Pas pour les ministres.
M. Bellemare: Ils ont droit, comme députés, d'avoir
un bureau de comté.
M. de Belleval: II y a une procédure différente
entre les députés et les ministres. Dans le cas des
députés, chaque député a...
M. Bellemare: Une enveloppe.
M. de Belleval: ...une enveloppe. Dans le cas des ministres, le
bureau de comté est loué, est meublé par les Travaux
publics, selon une norme générale, à savoir ne pas
dépasser 800 pieds carrés en moyenne, de superficie, et, bien
sûr, avoir un emplacement correct et un prix raisonnable, compte tenu du
marché dans ces comtés.
M. Bellemare: Si on fait le calcul du ministre
délégué à l'environnement, pour quatre ans et trois
mois, vous avez au moins $10 000 par année de local.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Si on fait l'autre pour deux ans, vous avez $27 000
par année. Non, pas celui-là; l'autre en bas, $33 000 pour quatre
ans, cela fait $9000. Celui du premier ministre, pour quatre ans, cela fait
$9000 encore.
M. Johnson: Est-ce que je peux me permettre, M. le
Président, de dire au député de Johnson que, comme simple
député, j'ai eu l'occasion d'enten- dre des gens des cabinets des
ministres et certains ministres trouver regrettable qu'effectivement les
procédures ici qu'il n'était pas question de changer au
moment où cela s'est fait leur imposaient littéralement
d'attendre que le ministère des Travaux publics le fasse et que ces
critères sont évidemment des critères d'espace, comme le
disait le ministre responsable du Conseil du trésor tout à
l'heure, et également d'un certain montant... mais il semble et
c'est peut-être la tradition qui a été instaurée par
le gouvernement précédent qu'il faut que ces bureaux
soient beaucoup plus spacieux et qu'ils puissent accueillir beaucoup plus de
personnel pour que le ministre également puisse y recevoir des
délégations... Cela ne sert pas finalement uniquement pour les
fins du comté. Je peux me permettre ici, de dire au nom de certains
ministres je suis sûr que le ministre ne se permettrait pas de le
faire lui-même que les ministres se sont sentis un peu
ennuyés de voir qu'effectivement ils seraient aux prises avec des baux
de cet ordre-là.
M. Bellemare: II n'y a pas un ministre qui n'a pas son bureau
à Montréal, d'abord.
M. Johnson: Ce n'est pas nécessairement dans leur
comté.
M. Bellemare: Ils ont leur bureau à Montréal dans
les édifices publics. Ils ne sont pas dans leur comté,
d'accord.
M. Johnson: Même très loin de leur comté,
dans bien des cas.
M. Bellemare: Mais quand on revient au bureau du comté, on
a des exemples frappants où c'est $9000 et $10 000 par année pour
un loyer ordinaire. Si c'était le moindrement connu et publié, ce
n'est pas bon que le ministre soit traité différemment d'un
simple député comme nous. On est obligé de se loger nous
aussi et on reçoit des délégations qui sont assez
nombreuses et dans des appartements bien réduits, bien petits. Je dis
que, dans un comté, un ministre peut peut-être avoir une
pièce ou deux de plus, mais le principal bureau du ministre est à
Montréal, c'est sûr, ça.
M. de Belleval: Pas toujours, ça dépend des
ministères.
M. Bellemare: Tous les ministères ont un bureau à
Montréal.
M. de Belleval: Je n'ai pas de bureau à
Montréal.
M. Bellemare: La Fonction publique, peut-être pas, mais les
ministères...
M. de Belleval: II y a un bureau de la Fonction publique à
Montréal, mais je n'ai pas de bureau là. Je n'ai pas de suite
dans les bureaux de la Fonction publique à Montréal.
M. Bellemare: J'ai été ministre du Travail,
j'avais mon bureau et j'avais un autre bureau comme ministre de
l'Industrie et du Commerce ailleurs. Parlant d'expérience, j'avais deux
bureaux, qui servaient pour les délégations et toutes sortes de
choses.
M. de Belleval: Et vous aviez un bureau aussi dans le
comté de Champlain.
M. Bellemare: J'avais mon bureau dans le comté de
Champlain, qui m'appartenait, il était dans ma maison. Je le faisais.
Une chose qui reste sûre, c'est que vous êtes rendu avec $10 000
par année pour un bureau de ministre. Ecoutez, il ferait mieux de tomber
sous la loi générale, comme nous autres, comme les
députés qui s'en cherchent un. Bien mieux que ça, vous
êtes rendu quasiment à $100 000 pour trois. Ecoutez, si vous
voulez serrer la ceinture, il va falloir que tout le monde la serre.
Je pense que ce n'est pas correct.
M. de Belleval: Je pense que l'explication qu'a donnée le
député d'Anjou est tout à fait correcte. Le nouveau
gouvernement a été assermenté le 22 novembre et on s'est
retrouvé avec les Travaux publics, qui nous louent des locaux. C'est
comme ça.
M. Gratton: M. le Président, quand même, cela m'a
fait sourire tantôt quand le député d'Anjou a parlé
des pauvres ministres qui aimeraient donc se loger plus modestement, mais qui
à cause... En fait, ça revient à dire ça, un fait
demeure, on parle des engagements financiers du mois de février. Depuis
le 15 novembre, si c'est vrai qu'un grand nombre de ministres auraient
préféré avoir le même genre de bureaux que les
députés, tout ce qu'ils avaient à faire était
d'agir en conséquence, d'amender la réglementation ou les
critères. C'est un peu comme les ministres qui disaient que,
dorénavant, avec le nouveau gouvernement, les voitures des ministres ne
seraient plus de grosses voitures, mais des voitures plus modestes. On sait
qu'il y a eu des achats pour remplacer certaines des grosses voitures et on les
a remplacées par d'autres grosses voitures. On n'a pas acheté de
voitures modestes, il ne faut quand même pas charrier.
M. Johnson: Si je peux me permettre, M. le Président,
juste pour être sûr qu'on s'entend, il y a peut-être une
espèce d'entre-deux que vous ne semblez pas évoquer. Je ne pense
pas qu'il soit question, dans l'esprit des ministres, à cause de leurs
fonctions, et quel que soit le gouvernement, de s'imaginer qu'ils vont
opérer nécessairement dans le même contexte qu'un
député. Je peux peut-être donner l'exemple très
concret de mon comté où il est extrêmement difficile de
trouver de l'espace pour fins commerciales parce que c'est
considéré pour fins commerciales à un coût
qui a du sens. Pour entrer dans les critères des barèmes
établis par le règlement de l'Assemblée nationale, je suis
obligé de réinstaller dans des locaux vraiment où je
souhaiterais qu'aucun ministre ne soit pris pour faire un travail normal, s'il
y a, en plus de ça, trois personnes qui travaillent pour lui, parce
qu'en pratique, c'est ce qui arrive à cause des secrétaires
adjoints et particuliers qui sont délégués au niveau du
comté. C'est physiquement impossible.
Mais entre ça et peut-être une certaine habitude d'un
certain faste, il y a peut-être une espèce d'équilibre
qu'il faut atteindre. Je pense que c'est effectivement une préoccupation
de l'ensemble des ministres ou de ceux à qui j'ai eu l'occasion de
parler, quand tout le monde se cherchait un bureau de comté, qui
était vraiment pris pour régler le problème une fois pour
toutes, sauf qu'en laissant ça au ministère des Travaux publics,
on était pris...
M. Bellemare: Je ne pense pas qu'il y ait eu des ministres, dans
l'ancien gouvernement ou dans notre temps, qui aient fait ça. Cela nous
aurait été durement reproché ici à la commission
parlementaire des engagements financiers, que des ministres, à part du
bureau qu'on leur fournit à Montréal ou à Québec,
aient dans le comté des locaux qui vont coûter un, $41 000, un
autre $33 000, le premier ministre $36 000, ce sont des bureaux de
comté, et on le souligne.
M. Johnson: Pour quatre ans.
M. Bellemare: Oui, oui, mais des bureaux de comté, qui
représentent à peu près $9000 ou $10 000 par année.
C'est trop, c'est trop.
M. de Belleval: Les ministres doivent avoir des bureaux de toute
façon. Je pense bien que le député ne conteste pas la
nécessité, pour le ministre, d'avoir un bureau dans son
comté. La norme est de 800 pieds carrés. Les prix sont
négociés, ce sont les prix du marché dans ces
comtés. On ne paie pas plus cher pour le bureau d'un ministre que pour
un autre.
M. Bellemare: Cela ne s'est pas fait pour un ministre dans un
comté, jamais.
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Cela ne s'est pas fait dans un comté, pour
un ministre. Les ministres, dans la ville de Montréal ou de
Québec, c'est d'accord; pour les grands centres, c'était
déjà compris. Mais pas pour un bureau de comté, comme on
l'indique là, hormis qu'il se logerait dans l'édifice du palais
de justice ou de la société d'agriculture ou dans un
édifice qui appartient déjà au gouvernement. Ils ont fait
cela, on a fait cela et tout le monde l'a fait, dans un édifice qui
appartient déjà à la province.
Mais qu'on paie des sommes d'argent comme on en paie là pour
loger des ministres dans les bureaux de comté, cela n'est pas correct.
Cela devrait être compris dans cela.
M. de Belleval: Les normes qui sont actuellement en cours pour
les députés, de toute façon,
sont complètement ridicules. Il n'y a pas un
député, actuellement, ou à peu près pas, qui est
capable de se loger dans les normes qui sont mentionnées dans le livre
que vous soulevez.
M. Bellemare: Qui dit cela?
M. de Belleval: La plupart des députés ont...
M. Bellemare: J'ai trois bureaux dans Johnson, j'ai trois bureaux
qui sont bien organisés...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ...et pour lesquels je paie raisonnablement.
Par-dessus le marché, j'ai fait ajouter des taxes locatives, parce qu'on
les a reconnues ici. Cela a été ajouté au bail, les taxes
locatives de l'eau et les taxes locatives. Aujourd'hui, on les reconnaît
et j'ai amplement d'argent pour couvrir mon comté. C'est clair. C'en est
un exemple.
M. Johnson: Cela dépend des comtés, M. le
député de Johnson, c'est tellement variable.
M. Gratton: L'enveloppe budgétaire varie selon les
comtés aussi, selon la classification des comtés.
M. Johnson: Oui, mais je pourrais me permettre de dire au
député de Gatineau que cela ne dépend pas de la dimension
du comté. Je vais vous donner un exemple. Le comté que je
représente est un comté dont la superficie est peut-être
d'un centième de celle du comté de Duplessis. C'est minuscule
comme comté, quand on y pense, comme dimensions. Et c'est tout
concentré dans une section urbaine. Cependant, l'espace commercial est
extrêmement dispendieux et non seulement dispendieux, mais difficile
à trouver. Il faut penser aussi en termes d'accessibilité pour
les gens dans une ville, ce qui n'est pas le même problème que
dans des comtés à grandes dimensions. Le problème
d'accessibilité, c'est également celui en fonction du
réseau d'autobus; si on veut que le député soit
accessible, il faut essayer d'être à un endroit où les
électeurs peuvent le joindre sans difficulté.
Quand on met tout cela ensemble, on arrive souvent à des choses
difficiles.
M. Bellemare: Qu'on amende la Loi de la Législature.
M. Johnson: Oui.
M. Bellemare: Que tout le monde soit traité sur le
même pied.
M. Johnson: Oui, d'accord.
M. Bellemare: Un ministre qui veut avoir son bureau dans le
comté, qu'il suive la Loi de la Législature. C'est un
député comme nous autres. Ils disent le bureau de comté;
alors, le ministre devrait être traité comme un
député, mais pas $41 000 pour un loyer de 48 mois, cela n'a pas
de bon sens.
M. Gratton: La solution est peut-être que...
M. Bellemare: C'est un montant de $100 000 qui passe pour trois
ministres. Pensez-vous que, si c'était connu de vos partisans de l'aile
radicale... Ce serait beau! Cela ferait dur!
M. Gratton: La solution serait peut-être, comme le
ministre le disait tantôt et j'en conviens, qu'il y a des
députés qui n'arrivent pas avec l'enveloppe budgétaire
dont ils disposent d'essayer de bonifier ou de faire en sorte que, pour
les députés, ce soit convenable et les ministres pourraient se
contenter de cela également.
Plus particulièrement à 202; à moins que je ne me
trompe, je ne pense pas que le boulevard Crémazie soit situé dans
le comté de Dorion. Pourtant, on parle du bureau de comté du
ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières qui, à ma connaissance, est le député
de Dorion.
M. Johnson: Ce n'est pas la limite nord de Dorion?
M. Lefebvre: Dorion monte jusqu'au boulevard Crémazie.
M. Gratton: Oui?
M. Johnson: Oui, c'est la limite nord du comté.
M. Lefebvre: C'est à la limite, en haut
complètement. C'est la limite nord.
M. Gratton: Pour ajouter à la question que je posais et le
ministre a accepté de déposer les baux, est-ce qu'il pourrait
également accepter de nous dire, dans le cas des compagnies qui sont les
bailleresses...
M. de Belleval: Les noms des actionnaires, etc.
M. Gratton: ...de nous fournir également les noms des
actionnaires et tout cela? Il fait également référence
à des critères ou à des barèmes qui existent pour
la location de bureaux des ministres en particulier. Pourriez-vous nous
déposer cela également?
M. de Belleval: D'accord. Pour terminer sur l'intervention du
député de Johnson, effectivement, nous avons demandé que
soit révisée toute la question des procédures qui sont
utilisées pour les bureaux des députés et les bureaux de
ministres, entre autres choses d'ailleurs. Je pense que, dans l'ensemble, toute
la question des services connexes qui sont fournis aux députés,
en particulier, est complètement dépassée et doit
être revue.
II y a un malthusianisme, il y a là-dedans une hypocrisie
terrible, compte tenu de l'évolution des coûts, des obligations
des députés et des ministres. Je n'ai pas fini.
M. Bellemare: Ceux qui ont trois bureaux surtout.
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Ceux qui ont trois bureaux comme moi.
M. de Belleval: Exactement.
M. Bellemare: C'est impossible, c'est cela.
M. de Belleval: II est bien évident qu'actuellement les
allocations qui sont données aux députés peuvent
être suffisantes dans certains cas, mais dans beaucoup de cas, le
député est obligé de piger à même son
allocation pour le salaire de son secrétaire de comté pour payer
son bureau et les services qui vont avec.
Deuxièmement aussi, les bureaux de comté changent avec les
députés. Un député choisit son bureau à une
place où à l'autre, de sorte qu'il n'y a pas de continuité
du point de vue de l'électeur quant à la localisation du bureau.
Il y a toute l'hypothèse aussi, autant que possible, que ce bureau soit
situé dans un édifice gouvernemental existant ou à
construire, quand c'est possible, quand il existe. Ce sont aussi des
hypothèses qu'on doit examiner.
M. Bellemare: Toutes les réparations qu'il faut qu'il
paie.
M. de Belleval: Exactement tout cela. Le système actuel
est complètement, à mon avis, dépassé,
périmé. On l'a utilisé, parce qu'il n'y en avait pas
d'autre. On n'avait vraiment pas le temps de recommencer toute une étude
qui doit être quand même assez exhaustive de ce dossier. On a pris
ce qui existait quand on est arrivé.
En ce qui concerne les ministres, il y a effectivement une
discrimination entre les ministres et les députés, selon le
système actuel.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Je crois qu'il faut admettre qu'un ministre peut
avoir besoin peut-être d'un local... En tout cas, je concède au
député de Johnson que ce n'est pas évident.
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: En tout cas! C'est la façon dont cela
fonctionne actuellement. La norme est de 800 pieds carrés. Cependant,
vous vous rendez compte que, pour un petit espace, il n'est pas toujours
possible d'avoir effectivement un local disponible qui est parfaitement
conforme à la norme de 800 pieds carrés. Il se peut que 1100
pieds carrés soient disponibles à un endroit ou 750 dans l'autre.
Tous les comtés n'ont pas des locaux aussi disponibles que cela, soit
dans des édifices gouvernementaux, soit ailleurs et il faut payer le
prix du marché.
Il y a des ministres qui, effectivement, se logent on va les voir
arriver tous ces engagements, au fur et à mesure pour $3 ou $4 le
pied carré, parce que c'est le prix du marché dans leur
comté. Dans d'autres comtés, surtout les comtés de la
région de Montréal, c'est assez élevé, c'est $9 le
pied carré. C'est ce qui explique un peu les anomalies du système
actuel.
M. Bellemare: M. le Président...
M. de Belleval: Je suis d'accord avec le député de
Johnson que, dans un sens, tout cela coûte très cher et que le
système actuel doit être, au fond, révisé. Mais,
d'un autre côté, le fait que cela coûte $9 le pied
carré dans le comté de Lafontaine, par exemple, vous connaissez
le comté de Lafontaine et c'est le prix du loyer, des Travaux publics.
Ce sont les Travaux publics, ce ne sont pas les ministres, à part cela,
qui négocient tout cela ou qui ont même choisi l'emplacement. La
plupart du temps, ce sont les Travaux publics qui choisissent eux-mêmes
l'emplacement et qui l'offrent au ministre.
M. Gratton: Cela donne l'assurance que c'est comme cela que cela
marchait, que le ministère des Travaux publics a décidé
qu'il louerait un bureau dans un endroit spécifique, un endroit
donné et qu'il a dit au ministre, après cela: C'est là que
tu t'en vas.
M. de Belleval: C'est une consultation entre le ministère
des Travaux publics et le ministre. Dans mon comté, pour l'exemple que
je connais, c'est le ministère des Travaux publics qui a
procédé à tout. Il m'a offert le local. Tout est parfait,
cela me convient et cela a fini là.
M. Bellemare: Qui paie chez vous?
M. de Belleval: Dans le cas des ministres, c'est le
ministère des Travaux publics qui paie. C'est la différence par
rapport au député. Le député se débrouille
lui-même à même son allocation pour choisir son local.
M. Bellemare: Ce n'est pas correct.
M. de Belleval: Je suis d'accord, il faut changer le
système, M. le député.
M. Bellemare: C'est $41 000, quand les députés ont
de petits bureaux... Dans le fond, un ministre, c'est un député,
quel qu'il soit.
M. de Belleval: On comprend bien?
M. Bellemare: C'est mon dernier mot. Je dis que cela devrait
être révisé, réadapté et être
annulé.
M. de Belleval: On est d'accord sur le fait que le système
doit être changé. Quant aux baux en question, c'est ce qui a pu
être fait de mieux dans les circonstances, compte tenu des directives en
vigueur pour loger ces ministres.
M. Bellemare: On ne devrait pas répéter ces
erreurs.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Matane.
M. Bérubé: Je voudrais d'ailleurs manifester mon
entier accord aux remarques de M. Belle-mare. Je vous avoue que j'ai eu des
difficultés avec le ministère des Travaux publics.
Une Voix: M. le député de Johnson.
Le Président (M. Bertrand): M. Bellemare, il faudrait dire
le député de Johnson.
M. Bérubé: Excusez-moi, c'est le
député de Johnson. J'ai eu des difficultés relativement
à ce bureau, puisque, la première semaine étant
député, je me suis trouvé un bureau de comté que
j'estimais tout à fait raisonnable. Lorsque j'ai voulu, comme ministre,
demander de garder le même bureau, puisque dans l'hypothèse,
où nous redeviendrons éventuellement députés, je ne
tenais pas à changer de bureau à chaque fois que le chef du
gouvernement décidait de faire une modification à son cabinet.
J'ai donc demandé à garder le même bureau et j'ai eu des
ennuis avec les Travaux publics parce que je ne répondais pas aux normes
au point de vue de la superficie...
M. Bellemare: En voilà un exemple. M. de Belleval:
C'est justement.
M. Bellemare: Un exemple qui n'est pas puritain.
M. de Belleval: Ah non!
M. Bellemare: Pourtant, selon la logique, c'est conforme.
M. Bérubé: Vous avez dû appliquer les normes,
mais il y avait moyen de jouer...
M. de Belleval: Vous avez raison. Une Voix: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Le député
d'Arthabaska avait-il demandé la parole?
M. Baril: Non.
Le Président (M. Bertrand): Bien. Alors, 200, 202 et 203,
adopté, avec dépôt. 201, adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 204?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 400?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Gratton: Qui est M. Léonard Savoie? Est-ce un
ingénieur-conseil en structure, en mécanique et
électricité ou en tout?
M. de Belleval: C'est un ingénieur-conseil qui est
spécialisé dans les plans de services alimentaires.
Le Président (M. Bertrand): 402, adopté?
M. de Belleval: II est spécialisé dans ce domaine
particulier.
M. Gratton: Est-ce qu'il s'agit d'un projet à venir, oui?
On ne parle pas du mini-débat.
M. de Belleval: Non. C'est à 2800, chemin des
Quatre-Bourgeois, Sainte-Foy, au rez-de-chaussée de l'édifice
Joffre, qui loge les effectifs du ministère des Affaires sociales.
M. Gratton: Je m'excuse.
Le Président (M. Bertrand): 402, adopté. 403?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 404?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 700?
M. Gratton: A 700, est-ce qu'on pourrait demander le
dépôt du bail, ainsi que le nom des actionnaires des immeubles
Bel-Rio Enrg.?
M. de Belleval: A 700? C'est le fameux édifice Mailloux,
je suppose?
M. Gratton: En tout cas, on verra au dépôt.
M. de Belleval: Oui, c'est cela. C'est le fameux édifice
Mailloux. C'est le renouvellement du contrat existant qu'on espère
régler une fois pour toutes par l'achat ou la location d'un
entrepôt convenable pour les oeuvres d'art, etc. Alors, pour l'instant,
pris avec cela, on l'a renouvelé en attendant de trouver une meilleure
solution.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 700, adopté?
M. de Belleval: Un an seulement, d'ailleurs. Alors, on a un an
pour trouver une solution.
Le Président (M. Bertrand): 700, adopté avec
dépôt. 800?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 801?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 802?
M. Bellemare: 802, voici un contrat qui a été
donné en 1976, on retrouve cela à la commission des engagements
financiers de novembre 1976, renouvellement du contrat de Av-Tech Inc.
Sherbrooke, pour l'entretien et les réparations mineures des
systèmes mécaniques des bris aux édifices G, H, J de la
colline parlementaire de Québec pour une période de huit
mois.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Pour le montant de $713 328.28.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Je ne sais pas ce qui se produit, mais j'ai
hâte, on prolonge pour une période de douze mois, à compter
du 1er juillet 1976. On dit que cela va coûter maintenant $1 070 000.
Cet engagement annule et remplace l'engagement temporaire no 400, de
novembre 1976, lequel couvrait une période de huit mois seulement.
Maintenant, il y a une différence de $356 000 entre la première
autorisation qui avait été donnée ici en novembre 1976 et
celle qu'on donne aujourd'hui, pour le même contrat, pour les mêmes
fins, pour les petites réparations mineures des systèmes
mécanique et électrique. Qu'est-ce qui se produit pour qu'il y
ait un prolongement du contrat et qu'on change de prix? Le prix varie
énormément.
M. de Belleval: D'accord, j'ai bien compris. J'attendais la
question du député de Johnson, d'ailleurs.
Le contrat original, qui avait été autorisé au mois
de juillet 1975, était au montant de $930 000.
M. Bellemare: $700... M. de Belleval: $930 000.
M. Bellemare: Mais, dans les engagements de novembre 1976, on a
retrouvé seulement, dans vos papiers, $713 000.
M. de Belleval: Oui, c'était pour huit mois. Le contrat
original... C'est parce que je veux que le député de Johnson me
suive pour qu'il voie très bien comment le contrat a
évolué...
M. Bellemare: Y a-t-il eu deux contrats ou s'il n'y en a eu
qu'un? Il y a eu un contrat pour huit mois...
M. de Belleval: Continuons, si vous voulez...
M. Bellemare: Non, mais répondez-moi à ça,
toujours, pour que je comprenne.
M. de Belleval: II y a eu un contrat temporaire de huit
mois...
M. Bellemare: Temporaire.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Cela n'a jamais été inscrit.
M. de Belleval: C'est ça, oui. Il y a eu deux
approbations. L'approbation nouvelle de l'engagement actuel annule ce contrat
temporaire de huit mois. Mais, si vous voulez me suivre, pour l'explication de
l'augmentation du coût du contrat, vous allez comprendre.
Donc, le premier contrat original était de $930 000.
M. Bellemare: En juillet 1974? M. de Belleval: En juillet
1975. M. Bellemare: 1975? M. de Belleval: En juillet 1975, oui.
M. Bellemare: Bon!
M. de Belleval: Bon! Et celui-là avait fait l'objet de
soumissions publiques, ce contrat. Av-Tech a été choisie parce
qu'elle était le plus bas soumissionnaire. Ce contrat, de juillet 1975,
couvrait une période de douze mois, avec possibilité de
renouvellement pour deux périodes additionnelles et successives de douze
mois, avec une clause d'indexation en ce qui concerne les taux horaires des
salaires. Donc, le contrat pouvait s'étendre sur trois ans.
M. Bellemare: Vingt-quatre mois, oui, c'est ça. M. de
Belleval: Sur trois ans, c'est-à-dire.
M. Bellemare: Oui, celui-là, douze mois et l'autre,
vingt-quatre.
M. de Belleval: D'accord. Et avec une clause d'indexation au
niveau des taux horaires de salaires. L'indexation représente $140 000
pour le renouvellement de juillet 1976 à juillet 1977, ce qui monte le
contrat de $930 000, pour douze mois, à $1 070 000 pour douze autres
mois.
M. Bellemare: Si vous étiez allés en soumissions
publiques à ce moment-là...
M. de Belleval: Bon! Voilà la réponse
complète et la question complète. Nous avions, à ce
moment-là, un contrat qui était déjà
échu...
M. Bellemare: Engagé.
M. de Belleval: ... engagé, oui, échu ou
engagé, en tout cas, selon le point de vue, depuis juillet 1976.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Nous avons pris acte de cet engagement, mais nous
avons décidé de le terminer en juillet 1977, de ne pas faire
jouer la clause de renouvellement automatique en juillet 1977 et de retourner
en soumissions publiques en juillet 1977, et, par conséquent, d'annuler
le contrat temporaire de huit mois, qui partait, lui aussi, de juillet 1976, et
de le prolonger jusqu'en juillet 1977, puisque, d'ici juillet 1977, il ne nous
apparaissait pas opportun d'annuler tout ça et de recommencer. On s'est
dit: Quant à y aller, d'accord, on y va jusqu'en juillet 1977. A partir
de là, on recommence à zéro.
M. Bellemare: Soumissions publiques. C'est pour les
édifices G, H et J.
M. de Belleval: ...et J. C'est seulement du salaire.
M. Bellemare: II doit prendre une certaine commission pour
vivre.
Le Président (M. Bertrand): Adopté? Messieurs, les
engagements financiers du mois de février 1977 sont adoptés.
Questions au ministre des Terres et
Forêts
Le Président (M. Bertrand): Je demanderais maintenant aux
membres de la commission de profiter de la présence du ministre des
Terres et Forêts pour lui poser les questions qu'ils avaient
formulées lors de la dernière séance de la commission des
engagements financiers.
M. Bellemare: M. le Président, peut-on commencer?
Le Président (M. Bertrand): On termine toujours à
13 heures?
M. Bellemare: Oui. Il n'y a pas de problème. Cela ne sera
pas long.
M. de Belleval: Le ministre va répondre.
M. Bellemare: Le ministre étant ici, on le remercie de sa
présence, de se rendre disponible à ses pauvres malheureux
enquêteurs, inquisiteurs.
Nous avons remarqué dans le contrat de service du mois de
décembre 1976 qu'il y avait eu des contrats d'accordés pour
travaux de photographie aérienne dans les zones de Sept-lles et Mingan
avec les sociétés d'ingénieurs suivantes... et nous avons
remarqué particulièrement qu'il y avait des gens qu'on n'avait
pas vus souvent dans les livres précédemment, et qui avaient eu
des contrats.
Je ne sais pas si ce sont de nouveaux arrivés, mais cela nous a
fait l'effet que c'étaient des gens qui n'avaient pas souvent
bénéficié des subventions du gouvernement. Je ne sais pas
si le ministre a eu des entrevues spéciales, mais...
Je ne l'accuse pas. Je ne dis pas cela. Je dis qu'il a été
très habile de mettre tout cela dans un lot, dans un stock, comme on
dit...
M. de Belleval: II apprend vite!
M. Bellemare: ...et le même contrat, cela paraissait moins
et on pouvait peut-être passer certaines compagnies qui avaient
été privées de contrats. Je ne le dis pas. Je constate. Je
pose des questions.
Je voudrais bien savoir si tous ces gens ont la compétence et
pourquoi cela a été fait comme cela, $500 000. Est-ce parce que
c'est toute la même responsabilité? Est-ce le même contrat
qui est signé avec chacune des firmes? La responsabilité de
chacune des firmes est-elle similaire? Est-ce pour faciliter les
opérations mécaniques ou politiques? Je ne le sais pas, mais je
voudrais savoir ces choses. Le ministre va me le dire. Il y a là des
questions que je me pose. Ces travaux ont-ils été
exécutés, ou sont-ils en train de l'être, ou le seront-ils
au printemps?
C'est ma première série de questions. La deuxième
sera peut-être moins longue, selon les réponses que me donnera le
ministre.
M. Bérubé: Je dois vous avouer que je n'ai pas
suivi de très près l'octroi...
M. Bellemare: On n'a pas d'appareil ici et le vieux est sourd un
peu!
M. Bérubé: Je n'ai pas suivi de très
près la procédure comme telle, qui avait été
adoptée par les fonctionnaires dans l'octroi de ces contrats.
Essentiellement, ce que les fonctionnaires ont préparé à
mon intention, je pourrai déposer d'ailleurs...
On me souligne que les firmes mentionnées dans l'engagement no
401 sont au nombre de sept ou huit et on me mentionne qu'en fait aucune
nouvelle firme n'a été ni ajoutée ni soustraite à
ce nombre depuis au moins sept ou huit ans. Par conséquent, il me semble
donc qu'il s'agit d'un groupe de firmes qui travaillent pour le
ministère depuis un certain nombre d'années. Les raisons
invoquées, c'est que, semble-t-il, il s'agit d'un travail de
photo-interprétation de forêts, il s'agit d'un travail très
spécialisé et il y a peu de firmes au Québec qui font ce
travail et, en fait, les contrats sont distribués entre ces firmes.
Les critères qu'utilisent mes fonctionnaires du ministère,
c'est essentiellement basé sur les qualités du travail des
années précédentes, la capacité de production de la
firme, donc selon sa taille, le respect des échéances des travaux
précédents, le coût par mille carré, la
collaboration manifestée au travail dans la réalisation des
travaux antérieurs et le désir de la firme concernée de
réaliser ce genre de travail. En général, ces firmes sont
évaluées sur la base d'une grille que je pourrai déposer
comme document. J'ai une grille où, en fonc-
tion de la qualité, de la capacité de production, du
respect des échéances, chaque société est
quotée par A, B, C, qui lui vaut trois points, deux points ou un point.
C'est à partir de ce total de points qu'on agence les firmes dans
l'ordre donné et que l'on distribue les contrats. Par conséquent,
c'est donc une évaluation fondée sur la capacité de la
firme, et il me semble, en fait, que ce sont toujours les mêmes
sociétés qui font ce travail-là au Québec.
M. Bellemare: Est-ce que ces travaux sont en cours?
M. Bérubé: A ma connaissance, je ne saurais
dire.
M. Bellemare: Ici, c'est la commission parlementaire des
engagements financiers. On fait simplement recommander, approuver ce que le
Conseil du trésor approuve, suggère; le paiement,
l'exécution vient bien après. Là, vous ne savez pas si
c'est fait ou non.
M. Bérubé: Non, je ne pourrais le dire n'ayant pas
comme tel le CT sous les yeux, je ne suis pas en mesure de dire...
M. de Belleval: Ce n'est pas un CT de ratification. La demande
d'autorisation d'engagement est venue avant que les travaux ne soit
commencés. Ils ont peut-être pu commencer depuis ce
temps-là.
M. Bellemare: C'est cela, parce que c'est dans le mois de
décembre 1976, alors cela ne devrait pas être commencé
encore. Je ne pense pas qu'ils puissent avoir volé dans le bon
sens du mot durant l'hiver.
M. de Belleval: Au sens où M. Pouliot volait.
M. Bellemare: Oui, mais celui qui l'avait dit l'a bien
regretté parce qu'il a payé bien cher d'avoir dit cela.
M. Gratton: M. le Président, est-ce que je peux demander
au ministre des Terres et Forêts, au moment où il a signé
lui-même j'imagine que c'est lui qui a signé la
demande au Conseil du trésor pour qu'on autorise l'adjudication de ces
sept ou huit contrats. A ce moment-là, on a sûrement fourni des
informations à savoir qui étaient ces firmes, pourquoi il
était urgent, à ce moment-là, au mois de décembre,
d'adjuger ces contrats tout de suite. Puisque, si on se replace dans le
contexte où les questions ont été posées, le 24
février dernier, l'Opposition s'interrogeait, à savoir de quelle
façon a-t-on changé le processus d'adjudication de contrats par
rapport au processus qui existait avant la venue au pouvoir du Parti
québécois. On sait qu'on a diverses opinions de chaque
côté de la table sur la façon qu'employait l'ancien
gouvernement pour adjuger des contrats de services de ce genre, services
professionnels.
Ce qu'on voulait établir, c'est s'il y avait un processus
différent qui existe maintenant depuis le 15 novembre, différent
de celui qui existait auparavant.
M. Bérubé: En ce qui a trait au processus, au tout
début, donc, après le 15 novembre, j'ai rencontré les
fonctionnaires du ministère afin de me renseigner sur les
procédures adoptées. Les fonctionnaires m'ont souligné la
méthode qu'ils utilisaient à partir de soumissions, à
partir, non pas d'une liste qui leur était fournie par qui que ce soit,
mais bien à partir de l'expérience qu'ils avaient des firmes en
cause. En particulier, comme je vous l'ai dit, une grille est
préparée avec une classification des entreprises en fonction
évidemment d'une évaluation subjective sans doute, mais une
évaluation faite par les fonctionnaires responsables du service. Par
conséquent, lorsqu'on me fournit cette grille, je contrôle tout
simplement s'il y a eu effectivement une évaluation.
M. Bellemare: Par la grille, donnez-moi donc le pourcentage de la
compagnie Blais, McNeil et Associé de Sainte-Foy.
M. Bérubé: BM, j'ai un total de 18 points,
c'est-à-dire la qualité classée à A, la
capacité de production est à A, le respect des échanges...
en fait, c'est une entreprise qui a la cote 3, égale à A, pour
l'ensemble des critères utilisés. Cela va de A à C,
c'est-à-dire que toutes les sociétés ne satisfont pas les
exigences.
M. Gratton: Je m'excuse auprès du député, je
voudrais continuer la série de questions, ce sera assez court. Est-ce
que le ministre des Terres et Forêts, à aucun moment, a
reçu des directives de qui que ce soit sur la façon, pour lui, en
tant que ministre, d'intervenir dans l'adjudication de ces contrats?
M. Bérubé: Non. Le Conseil du trésor, si je
comprends bien, est à élaborer ces critères. Par
conséquent, mon seul intérêt a été de
m'assurer que les fonctionnaires avaient des critères objectifs de choix
et j'ai jugé bon de continuer à accepter les critères
qu'ils utilisent. J'ai l'impression...
M. Gratton: Le ministre lui-même n'a jamais reçu de
directives de qui que ce soit l'enjoignant de ne pas intervenir personnellement
ou de demander aux membres de son cabinet de ne pas intervenir personnellement?
Non?
M. Bellemare: Le ministre ne connaît pas ces firmes?
M. Bérubé: Non, je vous avoue honnêtement.
Malheureusement, même si je suis ingénieur, je suis
ingénieur minier et je ne connais malheureusement aucune des firmes.
M. Gratton: M. le Président, j'aimerais simplement me
reporter à une déclaration que nous avait faite, le 24
février, le ministre de la Fonction publique et vice-président du
Conseil du trésor,
disant que le premier ministre avait donné, dès le
lendemain de l'élection du 15 novembre, des directives très
précises aux membres du cabinet, pour qu'aucun des ministres, qu'aucun
des membres du personnel de leur cabinet n'intervienne de quelque façon
que ce soit dans le choix des firmes d'ingénieurs-conseils puisque c'est
de cela qu'on parle présentement.
Semble-t-il que le ministre des Terres et Forêts n'a pas
reçu de telles directives?
M. de Belleval: La directive a été donnée
oralement par le premier ministre nouvellement élu, lors du premier
conseil national, du premier caucus, si je puis dire, des députés
nouvellement élus. Je ne me souviens pas exactement de la date.
C'était à Montréal...
M. Bellemare: Fin de février.
M. de Belleval: Non, bien avant cela. Ce fut une semaine
après l'élection, tous les députés et futurs
ministres, nous n'étions pas encore ministres, puisque le cabinet
n'avait pas encore été choisi, pour leur demander et leur
renouveler l'engagement du Parti québécois en ce qui concerne la
moralité publique, le fait que lui-même serait très
sévère dans l'application des normes les plus hautes et
enjoignant tous les députés et futurs ministres de bien vouloir
se conformer à ces normes.
M. Gratton: Mais les normes n'existent pas. M. de Belleval:
Pardon?
M. Gratton: Les normes n'existent pas sur papier.
M. de Belleval: Les normes écrites comme je l'ai dit,
sont, soit les normes en vigueur; quand il y avait des normes, on les suivait.
C'est ce que le ministre des Terres et Forêts a suivi en ce qui concerne
le ministère des Terres et Forêts où, dans le cas de ces
firmes, il y avait des normes. Il les a suivies.
Quand les normes étaient imprécises, chaque ministre, en
attendant que le Conseil du trésor arrive avec une norme
générale, a demandé qu'une procédure objective du
choix des professionnels soit utilisée.
Dans le cas du ministre des Transports, par exemple, il a publié
une directive intérimaire pour l'engagement des occasionnels, en
attendant que la directive générale soit publiée. Tous les
ministres ont fait comme cela. C'est la procédure qui a
été suivie.
Dans certains ministères, pour certains contrats, il y avait des
normes, parce que les anciens ministres avaient cru bon d'en mettre et, dans
d'autres, il n'y en avait pas et c'étaient les cabinets de ministres qui
choisissaient. La situation a varié, était variable. Vous avez
maintenant la réponse, je pense, assez explicite du ministre en ce qui
concerne le cas de ces firmes.
M. Gratton: Oui, sauf que je me dois de constater, encore une
fois, qu'il n'y a rien de changé au processus d'adjudication des
contrats, qu'il y a eu une directive orale qui a été
donnée aux membres du cabinet; là où il y avait des normes
d'établies par l'ancien gouvernement, de les suivre et, là
où il n'y en avait pas, d'agir de façon objective. Chaque
ministre, dans son ministère, agit, selon, semble-t-il, cette directive,
de façon objective, mais il n'y a aucune espèce de
contrôle, il n'y a aucune garantie que le vice-président du
Conseil du trésor peut me donner ce matin que les ministres ou certains
membres de leur personnel n'interviennent pas.
M. de Belleval: La meilleure garantie que je peux donner au
député de Gatineau, c'est que tous ces engagements viennent ici
à la commission des engagements financiers et...
M. Gratton: Ils sont toujours à la commission des
engagements financiers.
M. de Belleval: Je m'excuse, si vous voulez me laisser finir.
Tous ces engagements viennent ici. Le député de Gatineau peut
poser toutes les questions qu'il veut sur chacun de ces engagements et
vérifier, comme il l'a fait ce matin, si, effectivement, ces
procédures objectives ont été suivies. Quelle meilleure
garantie de l'observance de cette directive le député de Gatineau
peut-il avoir? Non seulement il s'agit d'une garantie interne au gouvernement,
mais il s'agit d'une garantie publique qui est vérifiable par le
député de Gatineau lui-même.
M. Gratton: Oui, vérifiable dans le cas du ministre des
Terres et Forêts qui est venu nous dire...
M. de Belleval: Tout autre ministre pourrait venir.
M. Gratton: ... ce matin qu'il a laissé, à toutes
fins pratiques, selon lui, les fonctionnaires établir la liste des
personnes qui devaient recevoir les contrats.
Il y a un autre aspect de la question aussi. Je mets cela dans le
contexte où en campagne électorale, on a parlé du
nettoyage qui s'imposait, on est quand même à quatre mois et demi
après l'élection. Encore là, on n'a pas beaucoup de normes
écrites qui existent. Le ministre nous a dit: Dans les prochaines
semaines, dans les prochains jours, on va en avoir. Je continue toujours
d'espérer qu'on va finir par les voir. Je n'en ai pas vu beaucoup
jusqu'à maintenant. Dans le cas spécifique de ces sept ou huit
contrats, il y a des imputations budgétaires qui portent sur l'exercice
financier de l'an prochain. Si on a tellement le souci de s'assurer qu'il n'y a
pas de favoritisme, il me semble qu'on aurait peut-être pu, dans le cas
de la partie qui est imputable à l'exercice financier de l'an prochain,
suspendre l'adjudication de ces contrats, en attendant que les normes soient
disponibles.
M. de Belleval: M. le député, dans le cas qui
nous concerne, le ministre a très bien démontré, je
pense, à la satisfaction de la commission, qu'il n'y avait pas de
favoritisme, qu'au contraire il y avait un système objectif de cotation,
de vérification, d'évaluation et d'adjudication du contrat...
M. Gratton: Qui existait avant l'élection.
M. de Belleval: Tant mieux. Quand il y en avait, on les suit.
Vous savez très bien qu'il y a plusieurs ministères où il
n'y en a pas. Je n'ai pas besoin de faire de dessin.
M. Gratton: Parlons des Terres et Forêts.
M. de Belleval: Oui, d'accord, on va garder Terres et
Forêts. On pourrait parler d'autres. En ce qui concerne quand même
la publication de la directive, nous avons déjà commencé
à en publier. Je faisais allusion, il n'y a pas deux minutes à la
directive intérimaire du ministre des Transports pour l'engagement des
occasionnels. On sait comment les occasionnels étaient engagés
jusqu'à présent. Nous avons mis sur pied une méthode
temporaire, bien sûr, en attendant la directive générale
qui permet de dépolitiser l'engagement des occasionnels. Dans le cas des
emplois étudiants, nous avons publié et elle a
été déposée en Chambre, il n'y a pas une semaine
une première directive aussi pour l'engagement du personnel
étudiant. Je pense que nous avons déjà donné de
bonnes garanties de notre sincérité. Je pense au ministre de la
Justice qui a déposé une nouvelle méthode pour
l'engagement de juges et d'avocats. Il y a eu le dépôt en Chambre
du projet de loi pour le financement des partis politiques et l'abolition des
caisses électorales occultes. Ce sont tous des exemples, à mon
avis, qui donnent des preuves immédiates de notre bonne volonté,
de notre bonne foi dans ce domaine. Les autres vont venir selon un
échéancier précis, d'ici le mois de juin...
Le Président (M. Bertrand): Alors, messieurs...
M. Bellemare: ...déposer le document...
M. Gratton: Au ministère des Terres et Forêts, il
n'y a rien de changé.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre peut déposer le
document?
Le Président (M. Bertrand): Dépôt de
documents, tel que promis tantôt par le ministre des Terres et
Forêts. Alors, messieurs, je vous remercie pour votre collaboration. Nous
ajournons au 28 avril, 9 h 30. C'est le dernier jeudi du mois.
(Fin de la séance à 13 h 7)