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Etude des engagements financiers du mois de mars
1977
(Dix heures)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): A
l'ordre, messieurs!
Nous commençons la commission parlementaire chargée
d'étudier les engagements financiers pour le mois de mars 1977.
Pour la séance d'aujourd'hui, les membres de la commission sont:
M. Baril (Arthabaska), M. Bel-lemare (Johnson), M. de Belleval (Charlesbourg),
M. Desbiens (Dubuc), M. Garneau (Jean-Talon), M. Gratton (Gatineau), M. Johnson
(Anjou), Mme Leblanc (Iles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard
(Saguenay) est remplacé par M. Rancourt (Saint-François); M.
Marcoux (Rimouski) est remplacé par M. Michaud (Laprairie); M. Ouellette
(Beauce-Nord) est remplacé par M. Godin (Mercier) et M. Roy
(Beauce-Sud).
M. Garneau: J'aimerais faire motion pour que M. Mailloux
(Charlevoix) remplace M. Gratton (Gatineau). M. Mailloux sera là un peu
plus tard.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): De
consentement unanime, M. Mailloux (Charlevoix) remplace M. Gratton
(Gatineau).
Comme la commission des engagements financiers a un secrétaire
attitré, il y aurait lieu, à ce stade, qu'une motion soit
présentée afin que, pour la séance d'aujourd'hui, le
secrétaire attitré soit remplacé par une autre
personne.
M. de Belleval: M. le Président, je voudrais informer
officiellement la commission que le père du secrétaire
attitré de la commission, M. Saint-Pierre, est
décédé durant les dernières heures. M. Auréa
Saint-Pierre demeure ici même, à Québec, dans la paroisse
Saint-Coeur-de-Marie.
Au nom de la commission, je voudrais offrir mes condoléances
à M. Saint-Pierre, et en même temps aussi expliquer le retard de
ce matin. Le départ immédiat de M. Saint-Pierre a causé le
malentendu quant à la date de la réunion de la commission. Je
m'en excuse, au nom du secrétaire.
Deuxièmement, je propose que M. Morneau remplace, pour
aujourd'hui, M. Saint-Pierre, et soit nommé secrétaire de la
commission pour cette séance.
M. Garneau: M. le Président, je voudrais me joindre au
ministre de la Fonction publique pour offrir à M. Saint-Pierre nos plus
sincères condoléances dans ce deuil qui l'afflige et appuyer, en
même temps, la proposition pour nommer un secrétaire
intérimaire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Johnson.
M. Bellemare: L'expression de ma plus profonde sympathie à
l'endroit de M. Saint-Pierre, qui vient de perdre son père. C'est une
épreuve qui est dure à supporter dans la vie. Je sais qu'il a le
courage et surtout la détermination de faire face à ces
défis et j'offre l'expression de mes profondes condoléances
à lui et à sa famille. J'appuie, moi aussi, la proposition au
sujet de M. Morneau.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président, je veux me joindre à ceux
qui m'ont précédé pour offrir à M. Saint-Pierre
l'expression de mes plus vives sympathies, à l'occasion du
décès de son père.
Pour ce qui a trait à la motion, j'appuie la motion
présentée par le ministre de la Fonction publique voulant que,
pour ce matin, ce soit celui qui nous accompagne toujours, depuis plusieurs
années, à la commission des engagements financiers. Je suis
convaincu qu'avec sa longue expérience, il saura sûrement faire un
travail de qualité.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): La
motion est adoptée. Pour la séance du 5 mai 1977, M. Morneau est
secrétaire de la commission des engagements financiers, à la
place de M. Saint-Pierre.
M. Bellemare: Quel est le prénom de M. Saint-Pierre?
M. de Belleval: C'est M. Laurier Saint-Pierre.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je vous
avise immédiatement que je ne suis ici que temporairement, pour
remplacer le président habituel de la commission des engagements
financiers qui devrait arriver dans quelques minutes.
Je pense que vous étiez rendus à l'étude des
engagements financiers de la Justice, au début, soit au no 100.
M. Bellemare: Je n'ai rien au no 100.
Ministère de la Justice
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): No 100,
adopté?
M. Roy: J'aimerais savoir pourquoi l'aide financière aux
victimes d'inondation est à la Justice? Il me semble que ce programme
relevait du Conseil exécutif.
M. de Belleval: Oui. Maintenant, l'administration du programme
est confiée à la protection civile et la protection civile
relève du ministère de la Justice. C'est ce qui explique que les
paiements sont faits à même les crédits du ministère
de la Justice.
M. Roy: Est-ce qu'il y a eu un transfert de budget? Le budget
avait été voté et je pense les montants avaient
été retenus... Il faut le Conseil exécutif.
M. de Belleval: Les budgets sont imputés au
ministère de la Justice.
M. Roy: II a dû y avoir un transfert de budget?
M. de Belleval: Oui, un transfert de fonds, sinon les
crédits ne pourraient pas être imputés de la façon
dont ils le sont.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que l'élément 101 est adopté?
M. Bellemare: 101, mêmes raisons.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
L'élément 101 est adopté. Est-ce que
l'élément 102 est adopté? M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: Non, c'est un cas de 103, je m'excuse.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 102
est-il adopté?
M. de Belleval: Non, M. le Président, est-ce qu'on peut
avoir plus de détails là-dessus?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui.
M. Godin: Qu'est-ce, Entrex?
M. de Belleval: On pourrait faire parvenir le nom des directeurs
de la compagnie, son siège social.
M. Godin: Ce n'est pas tellement cela que je veux savoir, c'est
plutôt ce qu'ils fournissent comme service et équipement.
M. de Belleval: Je peux lire la justification de la
société d'achat: "Suivant la décision du
secrétariat du Conseil du trésor et du service
général des achats, un appel d'offres public est lancé en
vue de l'évaluation des performances d'un équipement de capture
des données pour le service informatique du ministère de la
Justice".
M. Godin: Merci.
M. de Belleval: En attendant on renouvelle sur une base
temporaire le contrat de l'équipement déjà en place.
M. Bellemare: Y aura-t-il des demandes de soumissions publiques
avant juillet? C'est sûr?
M. de Belleval: Probablement.
M. Bellemare: On va essayer de localiser cela dans la province de
Québec?
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 102
est-il adopté?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 103?
M. Roy: Quand on dit supplément pour porter à $170
000 les honoraires et les dépenses de la firme PLURITEC Ltée de
Trois-Rivières, est-ce qu'il y a des travaux d'évaluation qui ont
été effectués pour tout le territoire du Québec ou
pour une région déterminée?
M. Bellemare: Non, non, non, c'est dans
Trois-Rivières-Ouest. C'est toute la partie de
Trois-Rivières-Ouest qui a été inondée. C'est un
groupe de six ingénieurs-conseils qui ont formé la corporation de
PLURITEC. Je ne connais pas les noms, mais je sais qu'ils sont six. C'est pour
évaluer les inondations qui ont eu lieu dans la partie basse de
Yamachiche.
M. de Belleval: La firme PLURITEC est une firme qui a son
siège social à Trois-Rivières. Son bureau principal compte
50 employés à cet endroit; elle a aussi une succursale au
Cap-de-la-Madeleine qui compte 15 employés, et une autre à
Shawinigan qui compte 30 employés. Les administrateurs sont M. Renaud
Ouellet, ingénieur de Trois-Rivières, M. Jacques Tremblay,
ingénieur de Shawinigan-Sud et M. Denis Provencher, de
Trois-Rivières. Les autres directeurs sont M. Marcel Desjardins, du
Cap-de-la-Madeleine, M. Romuald Lemay, de Trois-Rivières, M. Fernand
Hé-roux, de Shawinigan et M. Jacques Héroux, de
Shawinigan-Sud.
Les critères d'adjudication de ce contrat, qui date de plusieurs
mois... C'est à la demande du cabinet du Solliciteur
général de l'époque que ce contrat avait été
accordé à la firme PLURITEC.
M. Roy: Pour des travaux exclusifs à la région de
Trois-Rivières.
M. de Belleval: Pour des travaux d'évaluation un peu
partout, pas seulement dans la région de Trois-Rivières.
M. Roy: Ah! bon.
M. Bellemare: Mais en grande partie dans la région de
Trois-Rivières...
M. Roy: Je comprends, mais c'est parce qu'il y a eu des
évaluations qui ont été faites dans toutes les
régions où il y a eu des inondations, donc la Beauce. Ce que je
voulais savoir, en somme, c'est si cette firme PLURITEC a également fait
les évaluations, puisque dans la Beauce... ou encore si d'autres
régions que la Mauricie ou Yamachiche ont été
concernées par ce contrat.
Remarquez bien que je n'ai rien contre le fait que ce soit une firme
d'ingénieurs plutôt qu'une autre, mais ce que j'aimerais savoir
c'est si cela a été fait chez nous...
M. de Belleval: Cela a été fait un peu partout y
compris peut-être même la Beauce. Si vous voulez, je peux obtenir
le renseignement à savoir où la firme PLURITEC a exercé
exactement ses compétences durant la campagne contre les inondations de
1976.
M. Roy: Oui, parce que j'aimerais savoir puisque qu'on
touche, effectivement, ce point qui a fait les évaluations dans
le territoire de la Beauce?
M. de Belleval: Les personnes, vous voulez dire?
M. Roy: La firme.
M. de Belleval: Les représentants de la firme?
M. Roy: Non. Quelle firme?
M. de Belleval: Ah! d'accord, quelle firme, dans le cas de la
Beauce, a fait les évaluations?
M. Roy: Si c'est possible, remarquez bien. Si ce n'est pas
possible à la commission des engagements financiers, il a toujours lieu
de poser une question au feuilleton.
M. de Belleval: Oui, mais j'ai l'impression que ce ne sera pas
compliqué.
M. Roy: Cela simplifierait beaucoup.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: Cela serait très simple, M. le ministre.
M. de Belleval: Je vais faire le nécessaire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 103
est-il adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 200?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 201?
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a des explications pour qu'une
compagnie puisse soumissionner deux fois sur le même article et à
des chiffres différents?
M. de Belleval: Dans le cas des...
M. Bellemare: Olivetti Canada, $28 000 et Olivetti Canada $31
000; je comprends que c'est pour des vitesses...
M. Michaud: Ce n'est pas pour la même chose.
M. Bellemare: ...ces vitesses sans...
M. de Belleval: Ce n'est pas tout à fait pour le
même type d'équipement. Dans un cas, c'est la vitesse 100 cps et
dans l'autre cas c'est une imprimante 175 cps.
M. Bellemare: Parce que le Sicard, le troisième...
M. de Belleval: $28 000 et $34 000, vous voulez dire?
M. Bellemare: Oui, $28 000.
M. de Belleval: C'est parce que, quand on fait les appels
d'offres, on peut permettre des soumissions pour l'ensemble des
quantités ou une partie, et on autorise la firme à fournir deux
prix, selon les différentes options.
Cela donne plus de souplesse dans la soumission parce que, parfois, pour
deux petites commandes, on peut avoir un meilleur prix total que pour une seule
grosse commande.
Dans le cas qui nous concerne ici, qu'il s'agisse de l'option 1 ou de
l'option 2 Olivetti, de toute façon, est à un meilleur prix pour
la soumission demandée.
M. Bellemare: Dans le total des deux soumissions, c'est celle
à meilleur marché qui se classe.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 201
est-il adopté?
M. Bellemare: Adopté. M. Garneau:
Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 202?
M. Roy: 202, on indique que le plus bas soumissionnaire
conforme...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Cela veut dire, en somme, qu'il y avait un
soumissionnaire qui n'avait pas rempli les exigences de la demande.
M. de Belleval: On a deux soumissionnaires conformes. Un qui est
une soumission complète et conforme, qui est de Firestone, et l'autre
qui est une soumission partielle et conforme pour $323 000. On se rend compte
que Goodyear, pour une soumission partielle, est déjà beaucoup
plus élevé que pour une soumission complète dans le cas de
Firestone.
M. Roy: Alors il n'y en a pas eu d'autres? M. de Belleval:
Non, il en a pas eu d'autres.
M. Roy: Est-ce que ce sont des soumissions qui ont
été faites par voie d'appels particuliers...
M. de Belleval: Soumissions publiques.
M. Roy: Soumissions publiques.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Avec toute la procédure qui...
M. de Belleval: Publications dans les journaux, etc.
M. Bellemare: Pour 1976-1977 vous avez pour $25 000 de pneus.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Cela représente à peu près
combien? Et les $292 000...
M. de Belleval: Combien de pneus?
M. Bellemare: ...ou à peu près, dans chaque
année? C'est seulement pour savoir le prix.
M. de Belleval: II y a différentes sortes de pneus j'ai
l'impression.
M. Bellemare: Est-ce que vous avez le prix...
M. de Belleval: II y a 10 000 pneus d'automobiles, 115 000 pneus
de camions.
M. Bellemare: En 1976?
M. de Belleval: Je n'ai pas la ventilation. Cela va selon les
besoins, ce sont des commandes ouvertes et on tire sur la commande. Ce serait
assez facile de faire la proportion.
M. Roy: Maintenant je constate... excusez-moi, est-ce que vous
avez complété votre réponse au député de
Johnson?
M. de Belleval: Voulez-vous qu'on fasse la ventilation? C'est
assez long.
M. Bellemare: Non, non, en tout, combien cela
représente-t-il de pneus?
M. de Belleval: En tout, la grosse commande c'est 10 000 pneus
automobiles. Il y a 115 000 pneus de camions, mais si on regarde cela au fond,
c'est 10 000 pneus automobiles.
M. Roy: Est-ce qu'il s'agit d'une nouvelle politique? Parce que
si ma mémoire est fidèle, il y avait des soumissions qui
étaient demandées par district.
M. de Belleval: Oui, on continue...
M. Roy: Par zone.
M. de Belleval: On continue quand même, pour des raisons de
distribution régionale, à demander des soumissions
régionales pour des plus petites quantités. On verra dans les
engagements subséquents, sinon ce mois-ci ou le mois prochain, des
soumissions Saguenay, Lac-Saint-Jean etc.
M. Bellemare: Ce sera toujours fait par les multinationales.
M. de Belleval: C'est fait par les fournisseurs de pneus.
M. Bellemare: La commande n'est jamais faite au nom de M. Charles
Turcotte?
M. de Belleval: Oui, elle est faite parfois au nom de M. Charles
Turcotte, 385, route Royale, Chicoutimi.
M. Bellemare: Non, 299. Fusey, Cap-de-la-Madeleine.
M. Godin: Au coin.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Alors
202?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté; 203?
M. Bellemare: Au nom des ouvriers d'Acton Vale, je remercie le
gouvernement qui a donné de l'ouvrage aux miens, pour $67 000, mais
c'était la plus basse soumission, par exemple.
M. Roy: A la suite des remarques du député de
Johnson, on serait presque tenté de lui demander s'il est intervenu.
M. Bellemare: Non. Je l'ai appris ici, dans le livre.
M. de Belleval: C'est une soumission publique.
M. Bellemare: Les gens étaient bien contents, parce qu'ils
manquaient d'ouvrage. Ce n'est pas dernièrement, cela fait six ou sept
mois.
M. de Belleval: On a quand même fait des progrès
depuis M. Taschereau et M. Duplessis, tout de même.
M. Bellemare: Lesquels depuis M. Duplessis?
M. de Belleval: On fait des soumissions publiques.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Mercier.
M. Godin: Au sujet de 203, les bottines de la
Sûreté, sont-ils deux par bottine?
M. de Belleval: On ne précise pas s'ils sont deux par
bottine, ni si les bottines...
M. Roy: C'est deux bottines par policier. Une Voix: Vous
avez compris cela.
M. Bellemare: La Gendarmerie royale a fait une grève, hier
après-midi, à une heure, parce qu'ils voulaient être deux
par cheval!
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 203,
adopté. 300?
M. Bellemare: A 300, M. le Président, est-ce une
réserve fédérale, à Caughnawaga?
M. de Belleval: Oui. Par définition, c'est une
réserve fédérale.
M. Bellemare: Sous l'autorité fédérale.
M. de Belleval: Exactement.
M. Bellemare: Comment se fait-il que c'est le gouvernement
provincial qui paie la police?
M. de Belleval: C'est une bonne question.
M. Bellemare: Certainement, j'ai toujours de bonnes questions.
Pour le fonctionnement de la police de Caughnawaga.
M. de Belleval: Le Conseil des ministres avait autorisé,
le 23 juillet 1975, à conclure une entente pour le partage des
coûts de fonctionnement des policiers autochtones des
établissements indiens du Québec, avec le ministère
fédéral des Affaires indiennes et du Nord, de sorte qu'il existe
une entente pour le partage des coûts pour assurer l'ordre et la paix
dans les établissements indiens du Québec.
M. Bellemare: Tout cela est bien. Je suis au courant de cette
entente, mais je comprends mal qu'on fasse des ententes pour un petit village
comme Caughnawaga et que le gouvernement fédéral refuse de nous
remettre notre part de la Gendarmerie royale qui est payée dans toutes
les autres provinces du Canada, et qu'ici, dans la province de Québec,
c'est nous qui assurons notre propre protection, on refuse de nous payer les
millions qu'on nous doit.
M. de Belleval: Oui, mais dans le cas des réserves, comme
il s'agit d'un territoire fédéral, le fédéral a
consenti à partager les coûts. Dans le reste du
Québec...
M. Bellemare: C'est aussi fédéral qu'à
Caughnawaga. Quand c'est l'Alberta, la Saskatchewan ou l'Ontario, où les
millions et les millions pleuvent pour la Gendarmerie royale et qu'on n'en paie
pas dans la province de Québec, et qu'ici, le gouvernement provincial
contribue à payer pour la police... je me retirerais de cela. C'est une
chose que je ne tolérerais pas. On ne peut pas faire une lutte au
gouvernement fédéral pour dire: Vous ne nous payez pas ce que
vous nous devez pour la
Gendarmerie royale. Vous payez partout dans toutes les autres provinces
et vous ne payez pas dans la province de Québec. C'est nous qui en
assumons toute la responsabilité. C'est le gouvernement provincial qui
fournit $45 000 pour la réserve de Caughnawaga. C'est illogique. C'est
archi contre le bon sens.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: J'aimerais savoir si c'est la première fois qu'une
entente de ce genre intervient.
M. de Belleval: II s'agit de pratiques qui se poursuivent depuis
de nombreuses années. Ceci étant dit, je pense que la remarque du
leader parlementaire de l'Union Nationale est quand même pertinente.
Compte tenu de l'intransigeance du gouvernement fédéral par
rapport au dossier qui avait été soumis par l'ancien
gouvernement...
M. Bellemare: Certainement. Oui, monsieur, gardez notre
argent.
M. de Belleval: ... on pourrait, bien sûr, exercer des
représailles et dire: Vous vous occuperez de maintenir l'ordre dans vos
réserves. Je suppose que l'ancien gouvernement n'avait quand même
pas cru d'aller aussi loin que cela. La question est pertinente, je la
transmettrai au ministre de la Justice et au ministre responsable des relations
fédérales-provinciales pour voir jusqu'à quel point elle
est effectivement opportune.
M. Roy: M. le Président, dans le même ordre
d'idée, les $45 000, est-ce la partie payée par Québec ou
si c'est l'entente globale?
M. Bellemare: C'est la partie payée par Québec.
M. Roy: J'aimerais bien le savoir, parce qu'il y a deux
façons à un moment donné de l'indiquer. Il n'y a aucune
note dans le livre disant qu'il y a une contribution fédérale.
Habituellement, lorsque c'est un montant qui prévoit la partie globale,
on dit contribution fédérale à 50%, contribution
fédérale à 25% ou contribution fédérale
à 100%, selon le cas.
M. de Belleval: En ce qui concerne le montant de $45 000, cela
constitue la part du Québec.
M. Roy: Le montant total est de combien?
M. de Belleval: Justement, c'est cela. Je n'ai pas le montant
total. Si vous voulez, je demanderai que le projet de l'entente ou le
libellé de l'entente soit déposé.
M. Roy: Oui. J'aimerais faire une remarque pour...
M. Bellemare: ... pour vérifier à la
commission.
M. de Belleval: ... à la commission, oui, oui.
M. Roy: ... vérifier, vérifier à la
commission. J'aimerais faire une remarque aussi, dans le cas des engagements
financiers de cette nature, de façon à pouvoir fournir le maximum
d'information aux membres de la commission. Je pense qu'il y aurait lieu de
procéder en indiquant le montant global de l'entente...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ... et de voir quelle est la participation du
Québec, pour qu'on sache exactement a quoi s'en tenir et ce que cela
comporte. Si c'est 20%, il faut qu'on le sache, si c'est 50%, 60%, 75%, 80% ou
100%, il faut qu'on le sache.
J'endosse entièrement ce qu'a dit le député de
Johnson, ce matin, là-dessus, c'est que ce serait un excellent article
qui permettrait à Québec d'augmenter son "bargaining power" avec
le gouvernement fédéral de ce côté.
M. Bellemare: Dans la réserve de la Pointe-Bleue, est-ce
que...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Mercier.
M. Godin: M. le Président, cela fait 40 ans que celui qui
est le leader parlementaire de l'Union Nationale s'indigne de cette situation.
J'ai hâte qu'il tire ses conclusions et qu'il traverse de ce
côté de la Chambre.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Johnson.
M. Bellemare: A mon âge, on ne peut plus avoir de
tentations.
M. Michaud: Ah! des fois...
M. de Belleval: M. le Président, ce n'est pas cela que
vous disiez la semaine dernière. C'est que vous aviez plus de tentations
que de tentatives.
M. Bellemare: Oui, c'est vrai, mais là...
M. de Belleval: Une seule tentative de notre côté
serait suffisante !
M. Bellemare: Cela ne me grandirait pas dans l'opinion du
public.
M. Godin: On en serait honoré, M. le leader.
M. Bellemare: Pardon?
M. Godin: On en serait honoré, M. le leader.
M. Bellemare: J'ai bien plus confiance qu'il y en ait d'autres
qui traversent que moi.
M. Godin: Pas dans la logique du problème que vous posez,
M. le leader.
M. Bellemare: II y en a déjà qui sont pertinents
parce qu'il y a eu certaines déclarations qu'on a lues qui nous ont
ébranlés.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): S'il
vous plaît, si on revenait à l'étude des engagements
financiers.
M. Bellemare: Pour rester sur le sujet, est-ce que vous pourriez
nous dire si cette entente existe dans toutes les réserves, comme la
Pointe-Bleue, vous avez une autre réserve à Sanmaur?
M. de Belleval: II y en a partout.
M. Bellemare: II y en a plusieurs dans la province de
Québec. Est-ce que la Sûreté du Québec est
chargée, et c'est nous autres qui la payons pour ces réserves, je
voudrais bien voir le contrat?
M. Roy: J'aimerais savoir depuis quand ces ententes existent?
M. de Belleval: Comme je le disais tout à l'heure, dans le
cas du programme actuel, l'ancien Conseil des ministres avait autorisé,
le 23 juillet 1975, le ministre de la Justice à conclure une entente
pour le partage des coûts de fonctionnement des policiers de la
route...
M. Bellemare: Juillet 1975?
M. de Belleval: 1975, oui c'est assez récent... pour
l'ensemble des établissements indiens du Québec. Donc cette
entente devait couvrir...
M. Bellemare: Cela ne fait pas longtemps.
M. de Belleval: ... toutes...
M. Bellemare: ... toutes les réserves.
M. de Belleval: ... toutes les réserves. En date du 25
février 1976, le Solliciteur général, dans une lettre
adressée au ministre des Affaires indiennes et du Nord, l'informait que
le gouvernement du Québec contribuerait au fonctionnement du service de
police de Caughnawaga pour le même montant en 1976/77 qu'en 1975/76.
Autrement dit, en attendant la signature de l'entente, on a reconduit les
pratiques antérieures.
D'après ce que je peux voir, je n'ai pas d'indication que cette
fichue entente aurait été effectivement rectifiée.
M. Bellemare: Si elle n'est pas rectifiée, c'est un moment
opportun...
M. de Belleval: C'est une bonne occasion, le moment est choisi
pour poser la question. Ceci étant dit, M. le Président, je puis
quand même m'étonner de la persistance du leader de l'Opposition
de l'Union Nationale à ne pas traverser cette Chambre et à se
joindre au parti des gens qui ont décidé que cela ne servait
à rien de négocier avec le gouvernement fédéral.
Tout ce qu'on avait, c'était du fiel et du vinaigre depuis des
années.
M. Bellemare: La campagne se fera en temps et lieu. Elle ne doit
pas se commencer ici. J'aurai peut-être de bons arguments à vous
founir et j'en convertirai peut-être quelques uns,
particulièrement, quand il s'agira de les habiller de la couleur de
l'armée.
M. de Belleval: Mais c'est le gouvernement fédéral
qu'il va falloir convaincre, pas nous.
M. Bellemare: Tant et aussi longtemps, mon cher monsieur, que
vous allez garder dans votre poche ce portrait-là, vous ne me
convaincrez pas que vous êtes sérieux.
M. de Belleval: M. le Président, à ce sujet,
l'attitude du député de Johnson me rappelle le mot de
Dostoïevski qui, dans un de ses livres, fait dire à un de ses
personnages: A la fin, ils déposeront leurs libertés à nos
pieds en disant: "Faites de nous vos esclaves, mais donnez-nous à
manger". Pour manger, le député de Johnson est prêt
à laisser les libertés des Québécois aux pieds du
gouvernement fédéral.
M. Bellemare: Non, M. le Président. Je continue donc le
raisonnement que vient de faire le ministre en disant ceci: Je ne sacrifierai
jamais ma patrie pour une piastre, mais je ne renierai jamais les miens non
plus pour une concession comme celle que vous voulez nous apporter, diminuer
notre prestige dans le monde.
M. de Belleval: Mais vous ne sacrifierez jamais votre piastre
pour nos libertés?
M. Bellemare: Demain matin, je ne voudrais pas que les miens
soient obligés d'endurer une coupure de 40%, 75% dans leur argent. C'est
évident, monsieur, que, si vous voulez commencer ce débat ici, on
ne finira pas.
Le Président (M. Bertrand): Excusez-moi, je viens
d'arriver. En était-on au service de police de Caughnawaga?
M. Michaud: Exactement.
M. Bellemare: Et sur les $40 000 que le gouvernement paie pour
rien à la police fédérale et je demande qu'on arrête
de payer cela au fédéral. Que le fédéral nous
remette notre argent comme il le remet à la Gendarmerie royale partout
au Canada. C'est ce que je dis et c'est ce que je veux. Ce n'est pas renier mon
pays pour cela.
M. de Belleval: Je fais remarquer que le député de
Johnson met en balance le portrait de la reine contre des principes.
M. Bellemare: Pensez-vous que cela va rester sans réponse?
C'est faux, c'est archifaux. Je me bats, mon cher monsieur, pour des principes.
Seulement, vous, vous avez une arrière-pensée en voulant diviser
le pays pour mettre les Québécois plus pauvres. Plus pauvres.
M. Godin: ...est en avant, M. Bellemare.
M. Bellemare: Vous verrez demain matin, quand on sera rendu
là... Jamais, dans la province de Québec, on n'ira
jusque-là.
M. de Belleval: Jamais on n'aura non plus...
M. Bellemare: Jamais on n'aura la séparation. Jamais, vous
allez voir.
M. de Belleval: Mais jamais non plus, à ce
moment-là, nous n'aurons une réponse favorable du gouvernement
fédéral aux demandes qu'a faites l'ancien ministre de la Justice
et que vous prenez à votre compte.
M. Bellemare: Je ne suis pas prêt à dire cela.
M. de Belleval: Vous êtes hypocrite de ce point de
vue-là, monsieur le député de Johnson.
M. Bellemare: Comment! Vous avez dit quoi? Que je suis
hypocrite?
M. de Belleval: Je pense que oui!
M. Bellemare: Ah! Monsieur le Président, cela, c'est en
dehors du règlement. Hypocrite!
M. de Belleval: Je m'excuse dans ce cas-là. Je retire le
mot "hypocrite".
M. Bellemare: Oui. Oh! oui, certain, parce que...
M. de Belleval: Mais, dans ce cas-là, vous n'êtes
pas logique.
Une Voix: Illogique.
M. de Belleval: Vous êtes illogique.
Une Voix: Illogique.
M. Bellemare: Cela, d'accord. Illogique, cela ne me fait rien,
mais hypocrite! Ecoutez un peu. Je ne permettrai pas que cela soit...
M. Godin: Inconséquent, M. le leader; accepteriez-vous
inconséquent?
M. de Belleval: Inconséquent, est-ce mieux?
Le Président (M. Bertrand): C'est la semaine du langage
parlementaire à Québec.
M. Bellemare: Vous n'avez pas entendu vos amis lorsqu'ils
étaient ici en avant. Des termes épouvantables qui étaient
antiparlementaires, mais...
M. Michaud: Ils étaient vrais. M. Bellemare:
Ecoeurant? M. Michaud: Ils étaient vrais.
M. Bellemare: Ecoeurant, ce n'était pas vrai dans le
temps. Non, ecoeurant, on a entendu cela, ecoeurant, de bord en bord de la
Chambre.
M. Godin: M. le Président, peut-on revenir...
M. Bellemare: On a entendu cela, écoeurant, de bord en
bord de la Chambre.
M. de Belleval: Amicalement, M. le Président, je demande
au député de Johnson de vérifier sa logique.
M. Bellemare: Vérifier ma logique? Je ne suis pas pour
faire une retraite fermée pour vous faire plaisir!
Le Président (M. Bertrand): Alors, revenons à la
police de Caughnawaga, ce débat étant terminé.
M. Bellemare: Alors là, c'est sûr et certain qu'on
aura le dépôt de l'entente. S'il y a un contrat, depuis combien de
temps date-t-il? On voudrait aussi savoir... S'il y a des ententes avant, je
voudrais savoir depuis quand.
M. de Belleval: M. le Président, en adressant mes
remarques au député de Johnson, je le fais parce que j'ai encore
l'impression que le député de Johnson pourra effectivement
changer d'idée devant la pertinence des faits, devant
"l'écla-tance" des faits. Je n'adresse pas les mêmes paroles au
député de Jean-Talon, sachant qu'il est un
fédéraliste inconditionnel et que, pour lui, de toute
façon, toutes les défaites justifieront quand même le fait
qu'il demeurera fédéraliste. Mais ce n'est pas le cas du
député de Johnson.
M. Garneau: Je veux rester en dehors d'un débat que je ne
trouve pas à sa place. Ne m'y embarquez pas, parce qu'on ne finira
peut-être pas aujourd'hui. Ce n'est pas mon intention de traîner
cela indéfiniment.
Le Président (M. Bertrand): On va terminer ce débat
à cet endroit.
M. Garneau: Je ne voudrais pas que le ministre de la Fonction
publique interprète mon silence comme étant un assentiment
à ses propos.
Le Président (M. Bertrand): Sur 300? M. Bellemare:
Pour moi, c'est terminé.
M. de Belleval: M. le Président, je constate quand
même que le député de Johnson proteste encore contre le
fait que le gouvernement fédéral refuse toujours de payer les
coûts que le gouvernement québécois doit assumer.
M. Bellemare: D'accord. J'étais contre le gouvernement
libéral dans le temps. J'étais avec le ministre de la Justice
dans le temps pour essayer d'obtenir cet argent-là.
M. de Belleval: C'est cela. Tout ce que je veux dire, c'est que
je le remercie de cet appui. Je le trouve inconséquent dans les
conclusions qu'il en tire, mais je le remercie. Tout ce que je veux dire, par
contre, c'est que je remarque quand même le silence significatif du
député de Jean-Talon.
M. Bellemare: Pourquoi en inclure d'autres dans cela, quand ce
n'est pas lui qui est visé? Restez donc avec moi dans la discussion.
C'est clair. D'ailleurs, vous avez assez peu de temps à m'avoir avec
vous autres, profitez-en, parce que ma carrière va se terminer
bientôt.
Le Président (M. Bertrand): No 300. Une Voix: Le
chant du cygne!
M. Bellemare: Non, je ne changerai pas d'idée. Je l'ai dit
et je l'ai répété partout. C'est mon dernier terme et ce
sera le dernier sûrement.
M. Godin: Cela fait dix ans que vous dites cela, M. le
leader!
M. Bellemare: On va terminer ensemble, peut-être, mais je
m'en vais certain, c'est fini. Dans quatre ans, ce sera un autre, ce ne sera
pas moi. Ce ne sera ni PQ, ni rien d'autre chose, chez nous.
M. Roy: Et s'il y a des élections avant deux ans?
M. Bellemare: Ah! là, par exemple...
M. de Belleval: Allez-vous participer au
référendum?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: De notre côté?
M. Bellemare: Laissez-moi tranquille!
Le Président (M. Bertrand): No 300, adopté?
M. Roy: Non, M. le Président, je regrette.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: Nous n'avons pas à adopter les crédits,
ici. Ce ne sont pas des crédits. On procède à
l'examen.
M. de Belleval: Non. Vu.
M. Roy: Vu. Parce que si on demande si c'est adopté, je
dis: Non.
M. de Belleval: Mais vu.
M. Roy: On examine les crédits. Le député de
Johnson a fait des recommandations que j'endosse, parce que cela a
déjà fait l'objet de débats
à l'Assemblée nationale, qui avait reçu, à
l'époque, l'unanimité de l'Opposition.
M. Bellemare: C'est vrai. Nous allons ressortir nos discours.
M. Roy: ...l'unanimité de l'Opposition, concernant les
négociations avec la Gendarmerie royale du Canada pour les $50 millions
qui avaient été réclamés, non pas par le Parti
québécois, le premier qui les a réclamés, je pense
que c'est l'ancien ministre de la Justice, M. Choquette.
M. Bellemare: II était à une conférence
fédérale-provinciale, mais il a l'air seul, aujourd'hui, pauvre
M. Choquette.
M. Roy: Oui, mais les idées sont là, et elles sont
partagées par un grand nombre. Ce n'est pas une exclusivité de la
part du Parti québécois.
M. de Belleval: Ces idées sont au pouvoir, vous avez
raison.
Le Président (M. Bertrand): Lu, no 300.
M. Roy: Lu, no 300, d'accord, mais pas accepté.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Roy: Lu.
Le Président (M. Bertrand): 301, adopté?
M. Roy: Lu.
M. de Belleval: Vu.
M. Bellemare: Vu et lu.
Le Président (M. Bertrand): 302?
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Roy: A 400, la maison Painchaud, de quoi s'agit-il?
M. de Belleval: La maison Painchaud est une maison pour la
réadaptation des prisonniers.
M. Roy: D'accord. Je pensais que c'était une maison
historique.
Le Président (M. Bertrand): 400 adopté, 401?
M. Roy: Pas adopté, M. le Président, nous n'avons
pas adopté les crédits.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Godin: A 401, M. le ministre, il y a eu des revendications
faites par des fonctionnaires vou- lant mettre un terme à ce genre de
contrats et à leur remplacement par les permanents. Y a-t-il des
études là-dessus faites au ministère?
M. de Belleval: Oui, le Conseil du trésor a demandé
au ministère des Travaux publics de faire l'examen de toute la politique
de gardiennage actuellement en vigueur au gouvernement et de faire des
propositions à cet égard. Dans l'intervalle, lorsque c'est
opportun, nous renouvelons les contrats en cours, ou nous négocions de
nouveaux contrats pour des temps limités.
M. Godin: Une deuxième question, M. le Président,
les employés de ces agences bénéficient-ils toujours d'une
clause spéciale de la Loi du salaire minimum?
M. de Belleval: Très souvent, les contrats qui sont ainsi
donnés à la suite de soumissions publiques,
généralement, les employés sont payés au moins au
salaire minimum et souvent un peu au-dessus du salaire minimum.
M. Godin: II y avait une clause, avant, qui les mettait en bas du
salaire minimum, dans certains cas. Cette clause existe-t-elle toujours?
M. de Belleval: Non, ils sont maintenant payés au moins au
salaire minimum.
M. Godin: Ils sont tous au salaire minimum, universel au moins.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. de Belleval: Et s'il y a des modifications, d'ailleurs, au
salaire minimum et que des employés qui sont payés à un
taux donné au moment de la signature du contrat se trouvaient, à
la suite de ces réévaluations du salaire minimum, en dessous du
salaire minimum, il y a une clause d'indexation qui fait qu'ils seront toujours
augmentés, dans la même proportion que l'écart qu'il y
avait auparavant, entre le salaire minimum et leur salaire effectif.
M. Godin: Cela répond à ma question.
Le Président (M. Bertrand): Article 402. Article 403.
Article 404.
Une Voix: Pas trop vite, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Article 500. Article 501.
M. Roy: A l'article 501, ce n'est pas le plus bas soumissionnaire
qui a eu la soumission, c'est le plus bas soumissionnaire conforme. Il y a une
différence d'à peu près $650.
M. de Belleval: C'est-à-dire que...
M. Roy: J'aimerais savoir un peu de quoi il s'agissait.
M. de Belleval: D'accord. C'est le plus bas soumissionnaire
conforme et complet, là encore. J.D. Chevrolet de Québec avait
soumis $136 000, une soumission partielle. Maurice Lahoud, pour $1000 de plus,
$137 000, a soumis une offre complète et conforme.
M. Roy: Quand on parle de soumission partielle, c'était au
niveau de l'équipement?
M. de Belleval: II peut manquer des véhicules. On
demandait 28 véhicules et il en a peut-être offert 27, par
exemple.
M. Roy: Vous ne l'avez pas...
M. de Belleval: Dans ce cas-là, on l'a, oui. Il manquait
effectivement un véhicule.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 501. Article 800.
M. Roy: Dans le cas de l'article 800, on parle du contrat
initial. En somme, il n'y a pas eu de changement, c'est toujours Univac qui a
le contrat?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: On n'a pas changé d'entrepreneur.
M. de Belleval: Non.
M. Roy: Maintenant, pour quelle raison, étant donné
qu'il y avait un contrat initial, un contrat de $4,7 millions, si on parle du
contrat original, pourquoi cette augmentation de $138 000?
M. de Belleval: Parce qu'il y a eu une augmentation des
quantités d'information traitées.
M. Roy: Un changement de quantité. M. de Belleval:
C'est ça.
M. Godin: M. le Président, est-ce qu'il se fait des
travaux actuellement pour évaluer la masse d'argent qui est actuellement
dépensée dans l'information par le gouvernement du
Québec?
M. de Belleval: Oui.
M. Godin: Pour voir si ça ne coûterait pas plus ou
moins cher, pour qu'on se fasse une idée précise d'une solution
globale à ce problème.
M. de Belleval: Je pense même que le ministre des Finances
a annoncé récemment, publiquement, bien que sa déclaration
n'ait peut-être pas été répandue d'une façon
très étendue, que le Conseil du trésor procéderait,
dans les semaines qui viennent, à un début de révision de
l'ensemble de notre politique en matière d'informatique, en particulier
pour vérifier l'adéquation entre l'ampleur de ces services et les
besoins réels du gouvernement, en termes d'information, et pour voir
aussi à rationaliser tout ce secteur.
Il reste que, je dois déjà le dire à la
décharge du député de Jean-Talon, qui était
président du Conseil du trésor, un travail intéressant a
été fait au Conseil du trésor pour améliorer de
beaucoup la gestion du système informatique du gouvernement. Le ministre
des Finances actuel veut quand même donner plus d'ampleur à ce
début de réforme et réétudier l'ensemble du
dossier.
M. Garneau: Est-ce que le ministre pourrait dire si la
responsabilité dans ce domaine, qui était sous la juridiction du
ministère des Communications, à cause de l'expertise qui s'y
trouvait et du secrétaire adjoint à l'informatique au Conseil du
trésor qui avait été muté à un service
organisé au ministère des Communications... Est-ce que c'est
votre intention de le ramener au Conseil du trésor ou de le laisser
là?
M. de Belleval: Je ne suis pas au courant; de quel individu
s'agit-il?
M. Garneau: Je crois qu'il s'agit de M. Beau-soleil; est-ce son
nom? Il est aux Communications. Avant ça, le secrétariat de
l'informatique était au Conseil du trésor.
M. de Belleval: Nous avons toujours, au Conseil du trésor,
des analystes spécialisés au niveau de l'informatique et un
groupe de travail dirigé par M. Babin, je pense. Quant à M.
Beausoleil, auquel vous venez de faire allusion, il est aux Communications,
maintenant responsable du BCI, Bureau central d'informatique, et, à ce
titre, il est, avec M. Babin, au fond, le principal conseiller du Conseil du
trésor en cette matière, bien que les différents
directeurs des services informatiques des autres ministères participent
aussi au comité sur l'informatique.
M. Godin: M. le Président, quel est le montant total des
sommes consacrées par l'Etat québécois à
l'informatique, dans une période...
M. Bellemare: C'est une question qui se pose lors de
l'étude des crédits.
Le Président (M. Bertrand): C'était au
crédit des communications.
M. de Belleval: Dans le cadre de l'étude en question, ces
renseignements seront disponibles dans un rapport qui pourra être soumis
éventuellement à l'attention de la Chambre.
Le Président (M. Bertrand): 800. Ministère du
Revenu, 100.
Ministère du Revenu
M. Michaud: M. le Président, est-ce que je pourrais avoir
une explication, un éclaircissement,
concernant la durée de quatre à vingt-quatre mois avec la
firme et finalement, le montant de l'engagement qui est pour quatorze mois?
M. Roy: Et j'ajouterais pourquoi si le
député me permet l'imputation budgétaire se
répartit-elle sur trois ans, alors qu'on parle effectivement de quatorze
mois?
M. de Belleval: C'est cela. Il y a différents
équipements qui font l'objet du contrat de location. De ces
équipements, certains sont renouvelés pour quatre mois et pour
une période maximale, dans certains cas, de 24 mois. Dans le cas d'un
commutateur IBM 2914, pour une période de quatorze mois. Donc,
l'imputation budgétaire, globalement, se répartit sur 24 mois,
c'est-à-dire la longueur maximale de renouvellement d'un ou de plusieurs
des contrats.
Le Président (M. Bertrand): 100?
M. Bellemare: 100.
Le Président (M. Bertrand): 101?
M. Bellemare: 101, M. le Président, deux questions.
D'abord, c'est un contrat qui a été donné sans demande de
soumissions. Deuxièmement, c'est un contrat qui est fait en Ontario et
c'est un contrat qui se réfère à 200, à la page
suivante...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... ce qui fait un total de $520 920 pour la
même firme, pour la même chose, pour le même colorant, un
automate bleu. Je ne suis pas contre la couleur, c'est bien sûr!
Premièrement, je me demande pourquoi il n'y a pas eu de
soumissions publiques?
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Deuxièmement, pourquoi en Ontario?
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Et pourquoi ces deux montants sont-ils
séparés, un de $30 360 et l'autre de $490 560, ce qui fait $520
920?
M. Roy: Et une quatrième question, pourquoi bleu?
M. Bellemare: Pourquoi bleu?
M. de Belleval: C'est un achat supplémentaire de colorant
automate bleu 10, pour l'année 1976/77, pour le ministère du
Revenu.
M. Bellemare: Pour le ministère du Revenu? M. de
Belleval: Oui.
M. Bellemare: Pour mettre dans les ordinateurs, dans les...
M. de Belleval: Ce colorant sert à colorer l'huile
diesel.
M. Bellemare: Ah oui!
M. de Belleval: Et la surveillance, à cause des
implications sur la taxe de vente, c'est le ministère du Revenu qui
fournit cette huile.
M. Bellemare: Pourquoi du bleu?
M. de Belleval: C'est un colorant chimique spécial qui est
utilisé pour différencier cette huile diesel, qui est assujettie
à la taxe, de l'autre.
M. Bellemare: Pourquoi bleu?
M. de Belleval: C'est une simple marque de commerce.
M. Bellemare: Pourquoi pas de soumissions et pourquoi en
Ontario?
M. de Belleval: II n'y a pas de soumissions, parce que c'est un
supplément à un achat déjà fait. Et,
deuxièmement, ce produit n'est disponible que d'un fournisseur, Morton
Williams of Canada Limited, Ajax, Ontario.
Nous sollicitons la ratification de l'attribution de la commande au
montant de $30 000, suite à l'entente survenue entre le Conseil du
trésor et M. Paul Plamondon, directeur des opérations au SGDA,
Service général des achats.
M. Bellemare: Mais l'autre $490 000, c'était un...
M. de Belleval: C'est la commande initiale. M. Bellemare:
Bon.
M. de Belleval: Qu'on pourra négocier toujours, parce
qu'on ne peut pas faire de soumissions il n'y a qu'un seul fournisseur possible
au Canada.
M. Bellemare: Au Canada?
M. de Belleval: Effectivement. On me fait remarquer que s'il y
avait plusieurs fournisseurs, cela serait dangereux, parce que cela serait plus
difficile de contrôler les entrées et sorties de ce fichu colorant
et évidemment, il y aurait des fraudes. Au fond, c'est une entente qui
existe entre plusieurs Etats et provinces en Amérique du Nord, pour
utiliser ce colorant, en surveiller...
M. Bellemare: ... dans la confédération
canadienne.
M. de Belleval: C'est international. Les Etats-Unis et le Canada,
étant deux pays séparés,
comme vous le savez, s'entendent quand même sur un tas de
choses.
M. Godin: II est à noter, précisément pour
ces raisons, M. le Président, qu'on pense que l'Ontario va consentir
à l'association...
M. de Belleval: On achète son colorant.
M. Godin: ... parce qu'elle nous vend des choses.
M. Bellemare: M. le Président, c'est d'accord.
Le Président (M. Bertrand): Cela va à l'article
101?
Une Voix: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 102?
M. Bellemare: Article 102...
M. Roy: Article 102, c'est un contrat qui, excusez-moi, est
toujours renouvelé chaque année?
M. de Belleval: Un contrat avec la firme Bleau, Duperrey,
Giguère et Associés...
M. Bellemare: C'est un nouveau, c'est le nouveau gars qui a les
contrats.
M. de Belleval: ... sur les rapports d'impôt. Ce dossier
était dans la machine quand nous avons pris la responsabilité de
l'administration. Comme vous le saviez, nous étions, à ce moment,
dans le processus de...
M. Bellemare: Les trois contrats qui sont dans...
M. de Belleval: ... perception des impôts. Nous avons tout
simplement maintenu les engagements de l'ancien gouvernement.
M. Roy: Est-ce que c'était la première fois que
cette firme avait un contrat?
M. de Belleval: Bleau, Duperrey, Giguère et
Associés?
M. Roy: Dans ce secteur, il y en a eu d'autres, ailleurs; je me
souviens d'avoir vu ce nom souvent.
M. de Belleval: C'est le même que l'an dernier, en tout
cas.
M. Roy: C'est le même que l'an dernier?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: C'est un règlement de contrat.
M. Bellemare: Dans le livre du mois de mars, elle apparaît
à trois places: à l'article 501 des Communications; à
l'article 102 du Revenu...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: ... et à l'article 300 du Travail...
M. de Belleval: Monsieur...
M. Bellemare: ... pour un total...
M. de Belleval: Oui, d'accord, continuez, je m'excuse.
M. Bellemare: ... de $329 000.
M. de Belleval: Je vous avais dit, la semaine dernière,
qu'à mesure que nous avancerions dans le cahier, je vous donnerais les
explications pertinentes.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Dans les deux cas que nous avons vus
jusqu'à maintenant, il s'agissait de prolongation ou de renouvellement
de contrats. Pour l'instant, comme vous voyez, c'est l'état de la
question.
M. Bellemare: C'est-à-dire que c'est une prolongation
jusqu'en 1978?
M. de Belleval: Non, M. Bellemare: 1977/78.
M. de Belleval: Oui, 1977/78, mais, en fait, c'est pour la
période de ce printemps qui se termine, parce que la période de
perception des impôts sur le revenu, en particulier, s'étend sur
une partie de l'exercice en cours, mais tout cela se termine, au fond, dans
quelques jours. C'est peut-être même terminé à
l'heure actuelle. J'espère que vous avez posté votre rapport
d'impôt avant hier.
M. Bellemare: Le mien? M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Ne craignez pas, il coûte assez cher, n'ayant
pas d'enfant et étant taxé à 52%, n'oubliez pas cela, il
n'en reste pas gros.
Une Voix: ... il est taxé davantage.
M. de Belleval: II faut certainement noter, comme vous l'avez
fait, la générosité de l'ancien gouvernement envers la
firme Bleau, Duperrey, Giguère et Associés.
M. Bellemare: Je n'ai pas noté dans le budget, cette
année, mon cher, l'indexation d'impôt que vous avez promise tant
de fois, mon cher monsieur, dans votre programme.
M. Godin: Cela viendra en temps et lieu.
M. Bellemare: Ah oui! tout le reste viendra en temps et lieu.
Une Voix: On va atteindre les taux de suite... Le
Président (M. Bertrand): Article 200? M. Bellemare: Article
200...
Le Président (M. Bertrand): Pour régler l'autre
tantôt.
M. Bellemare: Une minute!
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des
Richesses naturelles.
M. Bellemare: Seulement un instant. Non, ce n'est pas cela,
l'article 200, c'est le même qu'on vient de citer.
Le Président (M. Bertrand): Oui. M. de Belleval:
Oui. M. Bellemare: Quand on va arriver... Ministère des
Richesses naturelles
Le Président (M. Bertrand): Les Richesses naturelles.
M. Roy: L'article 100, si on me permet, M. le Président,
pourquoi ce contrat a-t-il été négocié avec un seul
fournisseur?
M. de Belleval: Assurer une partie de l'approvisionnement annuel
de la direction générale du Nouveau-Québec à Fort
George pour l'exercice 1977/78; profiter du fait qu'il y aura un pont de glace
pour relier l'île de Fort George à la terre ferme à la fin
de février 1977 et profiter aussi du prix actuel des produits
pétroliers. Une hausse des prix est prévue pour
l'été prochain.
Ce fournisseur est le seul à pouvoir livrer à Fort George
et il nous a soumis les prix suivants, etc. Il est à noter que toute
l'huile partant de Montréal après le 2 mars sera sujette à
l'augmentation de $0.23 le gallon autorisée par le gouvernement
fédéral. Compte tenu de tous ces faits, il recommande
l'attribution de la commande à Shell Canada au montant de $226 000.
M. Roy: Quel est le prix du gallon? On pourrait toujours le
calculer, mais quel est le prix du gallon livré? Est-ce que c'est un
prix livré ou si le transport s'ajoute au prix qui est mentionné
ici?
M. de Belleval: C'est livré à Fort George.
M. Roy: Livré à Fort George.
M. Bellemare: Je ne sais pas si je suis le seul à avoir eu
dans mon cahier les détails du. nombre de gallons qu'on a
dépensés durant le mois de mars, mais je sais que j'ai
trouvé dans mon cahier des détails sur l'essence et l'huile
à chauffage, à la page des Richesses naturelles.
M. de Belleval: Ce n'est pas une erreur, dans un sens, parce que
ce ne sont pas des documents confidentiels. Si vous les aviez requis, on vous
les aurait donnés, de toute façon. Dans la manipulation des
papiers...
M. Bellemare: C'est parce que je voudrais vous poser seulement
une question.
M. de Belleval: Ils devraient être dans mon cahier
plutôt que dans le vôtre, mais en tout cas... Pour une raison bien
simple, vous savez, la tradition, pour éviter des frais de photocopie
excessifs, le cahier du représentant du Conseil du trésor
possède des renseignements que vous n'avez pas, mais qui sont
disponibles, à votre demande. Dans ce cas, c'est vous qui avez eu mes
papiers.
M. Bellemare: La seule question que je voudrais poser, en
essence, régulière, pendant le mois de mars, on a
dépensé $3 900 159, 165 924 000 gallons et dans l'huile à
chauffage, on a dépensé $7 millions pour les avions, pour la
gazoline d'avion, $7 473 000. Ce sont des choses que j'étais bien
content de voir, et que je dois garder, parce que je n'en aurai peut-être
plus jamais. Je vais toujours avoir celles-là.
M. de Belleval: Si cela continue, je vais demander qu'on vous
nomme comme adjoint au président du Conseil du trésor, aux
engagements financiers.
M. Bellemare: II est arrivé un fait assez extraordinaire
l'autre jour, je ne sais pas comment. Sur mon bureau, est arrivé
l'horaire de la semaine du leader parlementaire, par jour. Alors, le leader
parlementaire de l'Opposition a pris la feuille et a dit: Je vais aller
demander au leader. Il arrive dans mon bureau et dit: D'où est-ce que
cela vient? Il dit: Vous avez un service de détective.
M. de Belleval: Vous êtes vraiment devenu une institution,
c'est le cas de le dire.
M. Bellemare: Alors, dans l'aviation, il y a une dépense
considérable qui se fait par mois. La gazoline d'aviation aux richesses
naturelles, $27 000; aux transports, $520 000...
M. de Belleval: C'est de la gazoline d'appellation, dite
d'aviation, mais ce n'est pas nécessairement de la gazoline qui est
utilisée dans des avions. C'est du kérosène, autrement
dit.
M. Bellemare: C'est marqué gazoline pour les avions.
M. de Belleval: Non, c'est l'appellation géné-
rique, c'est gazoline d'aviation, cela sert pour des moteurs d'avion,
mais cela peut servir pour toutes sortes de moteurs aussi. C'est l'appellation.
C'est comme du coton à parachute. Il sert à faire des coupe-vent,
des tentes, et pas seulement des parachutes.
M. Bellemare: D'ailleurs, j'ai une question au feuilleton pour la
semaine prochaine sur cette affaire.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Je ne suis pas pour m'user pour rien.
Le Président (M. Bertrand): 101?
M. Bellemare: A 101, il y a un contrat de forage à la
Société de forage gaspésienne. C'est à Cap-Chat
dans le comté de Matane...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ...dans les calcaires de Port-Daniel, dans quel
but...
M. de Belleval: Les forages ont pour but de déterminer la
quantité et la qualité d'une formation calcaire et de juger si le
matériau peut convenir à l'implantation d'un complexe industriel
qui utiliserait en proportions égales le calcaire de la Gaspésie
et le sel des Iles-de-la-Madeleine. La pierre calcaire exploitée
à cet endroit pourrait être acheminée vers les usines de
bouletage, de minerai de fer qui s'approvisionnent présentement du
Michigan pour leur fondant.
Le Président (M. Bertrand): 101? 300?
M. Roy: A 300, quand on parle de la gazoline d'aviation, Shell,
cette gazoline est pour livraison, mais à quel endroit? On marque TVF
exclue, FAB destination.
M. de Belleval: Endroit de livraison, baie James.
M. Roy: Ah bon! Je me suis trompé de destination. Alors,
c'est baie James.
M. de Belleval: Baie James. Non seulement c'est l'endroit...
M. Roy: Est-ce pour l'énergie de la Société
de la baie James ou si c'est pour le gouvernement?
M. de Belleval: Non, pour la direction générale du
Nouveau-Québec.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 300... 500?
M. Roy: A 500, subvention à l'Université de
Sherbrooke pour fins de recherche sur l'utilisation de la tourbe. Est-ce que
cette subvention est conditionnelle à l'obtention d'un rapport ou d'un
document que le gouvernement a commandé?
M. de Belleval: Bien sûr. Il y a même des rapports
d'étapes qui sont prévus au fur et à mesure de
l'évolution du dossier.
M. Roy: Quelle est la date finale?
M. de Belleval: Je n'ai pas le renseignement.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Terrebonne.
M. Fallu: M. le Président, est-ce qu'il s'agit, entre
autres, d'études relatives à l'épuration des eaux?
M. de Belleval: C'est ça, exactement. L'utilisation de la
tourbe dans les processus d'épuration des eaux. C'est un projet qui est
assez considérable, sur lequel plusieurs centaines de milliers de
dollars, d'ailleurs, ont été dépensés avec le
Conseil national de recherche du Canada, et il y a une installation pilote qui
est construite. On fait des expériences là-dessus. Je ne crois
pas qu'on puisse fixer au fond une échéance précise quant
aux résultats de l'expérience. On juge au fur et à mesure
de son déroulement l'opportunité de poursuivre la mise au point
de ce procédé d'épuration des eaux.
M. Roy: Maintenant, puisqu'on parle de processus
d'épuration des eaux, je remarque que ce sont les Richesses
naturelles...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ...qui donnent une subvention à
l'université, qui relève de l'Education, pour des fins qui
touchent l'environnement.
M. de Belleval: Oui, parce que...
M. Roy: Cela commence à être assez compliqué,
l'affaire, et je me demande, à un moment donné...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ...quel va être le trait d'union qui va permettre,
autrement dit, au ministère de l'environnement...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ...de pouvoir disposer de ces données, de pouvoir
obtenir ces données...
M. de Belleval: Bon! La surveillance technique de
l'expérience comme telle est faite par les Services de l'environnement,
avec la collaboration des Services de l'environnement. La subvention provient
du ministère des Richesses naturelles, parce que si le
procédé s'avère efficace, c'est l'in-
dustrie de la tourbe au Québec, qui dépend du
ministère des Richesses naturelles, qui en recevra une impulsion
nouvelle. Alors, le ministère des Richesses naturelles a un
intérêt vital à ce que l'expérience se poursuive et
réussisse. Evidemment, l'environnement aussi, dans le sens que ça
va lui fournir un procédé nouveau et peut-être au moins
aussi efficace que les autres. Mais l'intérêt, sur le plan
économique, ce sont les Richesses naturelles qui l'ont.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 501.
M. Roy: A 501, il y a un programme de recherche encore sur le
Nouveau-Québec, le programme de formation des Inuit.
M. de Belleval: La direction générale du
Nouveau-Québec, n'ayant pas à sa disposition tous les
spécialistes nécessaires à l'exécution de son
mandat en milieu nordique, fait appel, avec avantage d'ailleurs, au personnel
hautement qualifié du CEN, plus particulièrement dans le domaine
de la recherche pure et appliquée et de la formation des
autochtones.
C'est ce qui explique pourquoi on fait appel à ces
chercheurs.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Terrebonne.
M. Fallu: Je voudrais profiter de l'occasion qui m'est
donnée pour féliciter le ministre des Richesses naturelles qui
passe, comme ça, des contrats aux universités, et voici dans quel
sens je le fais: C'est qu'assez souvent, les ministères
d'ailleurs c'est un appel que je voudrais faire à l'ensemble des
ministres ont, comme ça, des recherches très
spécifiques à faire, qui ont avantage à être faites
dans les universités, car, à ce moment-là, on se sert,
pour ainsi dire, des compétences déjà existantes et
surtout on permet de développer des centres de recherche
universitaire.
Le Président (M. Bertrand): 501? 502?
M. Roy: A 502, est-ce que l'Université de Sherbrooke est
tenue de faire rapport, de publier un rapport...
M. de Belleval: Même chose.
M. Roy: Même chose. La date à laquelle ce rapport
doit être préparé?
M. de Belleval: Là encore, je peux demander...
M. Roy: Est-ce qu'il y a une date limite?
M. de Belleval: ...dépôt du contrat de recher- che
avec l'Université de Sherbrooke dans les deux cas...
M. Roy: D'accord.
M. de Belleval: Cette fois-là, c'est dans le cas de
l'amiante et, pour des raisons évidentes, à l'Université
de Sherbrooke, qui s'intéresse à ce dossier depuis de nombreuses
années d'ailleurs.
Ministère des Terres et Forêts
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des Terres
et Forêts, 200? 400?
M. Bellemare: 400, 401, 402, M. le Président, c'est
exactement la même chose.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: C'est pour l'Arotex, qui est donné à
trois compagnies différentes, à Texaco, à Shell et
à Gulf Oil.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Le ministère de l'environnement n'a pas
été consulté, je suppose, à ce sujet.
M. de Belleval: Oui, il a été consulté. Pour
l'instant, les rapports ne sont pas concluants, de notre point de vue, du point
de vue de l'environnement et du gouvernement dans son ensemble, quant aux
effets néfastes ou non des arrosages contre la tordeuse des bourgeons de
l'épinette. Il y a beaucoup de controverse là-dessus entre les
scientifiques eux-mêmes et, pour l'instant, nous avons cru quand
même opportun de continuer les arrosages.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une entente avec les compagnies
forestières qui font des études très poussées
présentement? Comme exemple, je pends la Consolidated Paper, la division
Laurentides à Grand'Mère, qui a un grand territoire en gagnant la
rivière Mattawin, pas loin de la rivière à la Chienne, des
gens ont établi un camp, où ils font des expériences avec
des fourmis qui viennent de l'Egypte...
M. de Belleval: ... de l'Italie.
M. Bellemare: ... et cela cause peut-être je ne sais
pas si vous êtes au courant des dommages considérables
ailleurs que chez la tordeuse.
M. de Belleval: Ah oui! On le sait. Pas les fourmis.
M. Bellemare: Les...?
M. de Belleval: Les fourmis causent des dommages?
M. Bellemare: Oui. Je vous garantis. Il y en a
des milliers. On n'a jamais vu tant de fourmis. C'est par milliers, par
millions et on en a même dans nos maisons, dans nos camps et cela a
été...
M. de Belleval: ... importé.
M. Bellemare: Oui et le camp n'est pas loin de là
où j'ai... On a un camp et une chose certaine, on n'en avait jamais vu
avant et là...
M. de Belleval: Autant de fourmis qui mangent vraiment les
tordeuses?
M. Bellemare: Par exemple, vous êtes un quinze jours, trois
semaines sans aller dans votre camp...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... vous revenez et vous avez une poutre qui a
été rongée.
M. de Belleval: ... par les fourmis?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Cela va bien notre affaire!
M. Bellemare: Cela va bien certain!
M. Michaud: Ce ne sont pas des termites?
M. Bellemare: Non. Ce sont des fourmis avec des affaires...
M. Michaud: Sont-elles belles?
M. Bellemare: Je pose la question, parce que s'il y a une entente
avec les compagnies dans ces programmes, j'aimerais bien le savoir.
M. de Belleval: Je ne le sais pas. Je ne suis vraiment pas au
courant. Il faudrait demander au...
M. Bellemare: J'en profite pour poser la question, parce que
justement il y a un programme d'arrosage qui se fait chez nous, dans cette
région, dans cette vaste région, dans les montagnes, contre la
tordeuse des bourgeons de l'épinette et aussi, il y a un
développement de fourmis et depuis quelques années, deux ans
à peu près, c'est fantastique ce que ça produit. S'il y
avait une entente avec la compagnie, j'aimerais le savoir.
M. de Belleval: Sur les recherches des fourmis? D'accord.
M. Bellemare: Maintenant, c'est 800 en même temps aussi. La
même chose pour ça, 800.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Mais dans 800, vous avez $3 203 000, mais vous
allez chercher cela en Ontario.
M. de Belleval: Dans 800?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Un instant.
M. Bellemare: La même chose. La tordeuse des bourgeons de
l'épinette.
M. de Belleval: 800. Où ça à 800? M.
Bellemare: 800. Terres et Forêts. M. de Belleval: Un peu plus
loin.
M. Bellemare: Terres et Forêts. Feuille jaune. Je pense que
vous l'avez passé, M. le ministre.
M. de Belleval: Bien voyons. 400. 401.
M. Bellemare: 402.
M. de Belleval: 500. 501. 402. 800.
M. Bellemare: Pourquoi allez-vous chercher la même
chose?
M. de Belleval: Ce n'est pas la même chose.
M. Bellemare: Pour l'achat d'insecticide dans le cadre du
programme de la lutte contre la tordeuse des bourgeons de
l'épinette.
M. de Belleval: Dans le cas de ce qu'on vient de voir, c'est
"l'émulsionneur". C'est l'agent qui transporte et disperse l'insecticide
comme tel. C'est un mélange. On a un insecticide qui tue l'insecte et il
y a un véhicule, une huile, qui disperse et qui transporte ni plus, ni
moins, qui fixe l'insecticide. Ce sont deux choses séparées. On
achète "l'émulsionneur" qui est une huile d'une part dans
800 c'est le poignard ni plus, ni moins. C'est l'insecticide qui tue
l'insecte.
M. Bellemare: II n'y en a pas au Québec?
M. de Belleval: Non. Il y en a. Oui. Il y a Ciba-Geigy Canada
Ltée qui a fourni une soumission.
M. Bellemare: II y a la compagnie Chemagro Limitée en
Ontario, Sumithomo Shoji Canada Ltée.
M. de Belleval: C'est Ciba-Geigy Canada Ltée qui a
reçu le contrat. Alors, c'est dans le Québec. C'est Québec
qui a reçu la commande.
M. Bellemare: $3 203 000.
M. de Belleval: Ce sont les trois qui ont eu la commande. Ce sont
les trois. C'est cela. Selon les quantités fournies, Ciba et les autres
en ont fourni. D'ailleurs, Sumithomo Shoji Canada Ltd, Toronto, c'est
certainement une adresse... Cela vient du Ja-
pon. Le produit vient du Japon par le biais d'un bureau d'achat qui est
à Toronto.
M. Godin: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Mercier.
M. Godin: J'ai déjà travaillé sur cette
question quand j'étais journaliste et il y avait des doutes assez forts
quant à l'efficacité des méthodes employées, d'une
part, et même quant à leurs effets néfastes sur
l'écologie.
M. Bellemare: Oui, d'accord.
M. Godin: Je me demande si, en l'occurrence, en vertu du
principe: "Dans le doute abstiens-toi," on n'aurait pas dû suspendre ces
opérations d'arrosage en attendant d'avoir une réponse
définitive du ministère de l'environnement et surtout des
biologistes du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche qui ont des
inquiétudes très profondes à l'égard de
l'efficacité de ces méthodes.
M. de Belleval: Effectivement, la question a été
soulevée au Conseil des ministres puisque l'autorisation a
été donnée par un arrêté en conseil. Compte
tenu de l'avancement de la saison, du fait que ces programmes sont dans la
machine depuis plusieurs années et qu'au fond il était difficile
d'interrompre brutalement le programme comme cela, compte tenu aussi du fait
que nous n'avions quand même pas, à l'intérieur de
l'appareil gouvernemental, des rapports qui nous auraient poussés
fortement à interrompre le programme, nous avons donc
décidé qu'il était plus prudent de le laisser continuer
cette année, mais demande a été faite au ministère
concerné pour qu'il revienne avec des rapports circonstanciés
quant à l'opportunité de poursuivre, les prochaines
années.
M. Mailloux: Est-ce que l'entente tripartite qui était
signée, je pense, pour dix ans entre le fédéral et le
provincial et les compagnies papetières a été
renouvelée, a été continuée par le
fédéral?
M. de Belleval: Elle n'a pas été
renouvelée.
M. Mailloux: Ma deuxième question ce n'est
peut-être pas l'endroit est-ce que cela s'est
résorbé dans l'est du Québec?
M. de Belleval: Pardon?
M. Mailloux: Est-ce qu'il n'y a pas eu résorption dans
l'est du Québec de la tordeuse de bourgeons?
M. de Belleval: Non seulement dans l'est du Québec, mais
on a observé, l'an dernier déjà, que
l'épidémie avait tendance à se résorber un peu
partout, pour des raisons d'ailleurs plus ou moins obscures.
M. Bellemare: Vous avez, par exemple, sur la Mattawin une partie
qui a été attaquée par la tordeuse d'épinette. La
compagnie Consolidated n'a pas touché cette partie et elle a
commencé à faire de l'arrosage jusqu'à partir des six
milles, en montant, jusqu'au Chapeau de paille et toute cette section est
verte, très verte et l'autre est brûlée.
M. de Belleval: C'est sûr que cela tue les tor-deuses.
M. Bellemare: Alors, c'est sûr et certain qu'il y a un
avantage à l'affaire. On le voit en passant.
M. Godin: Oui, mais M. le leader de l'Union Nationale, c'est
sûr aussi que cela tue d'autres animaux.
M. Bellemare: Oui. Cela tue les fourmis aussi.
M. Godin: Et les effets écologiques totaux, sont inconnus.
Dans cette mesure, je me demande, M. le Président... Est-ce que je peux
exprimer ma dissidence ou m'abstenir de voter là-dessus?
Le Président (M. Bertrand): On ne vote pas. M. de
Belleval: On ne vote pas de toute façon.
M. Godin: Parce que je l'aurais fait, s'il y avait eu un
vote.
M. Bellemare: Au ministère des Terres et Forêts,
vous avez encore une chance, les crédits ne sont pas encore
adoptés, ils vont finir ce soir.
M. Godin: On reviendra là.
M. de Belleval: M. le Président, on a, au Conseil...
M. Baril: Cela a été discuté pour la
tordeuse.
M. Bellemare: C'est fini, oui? Cela a été
discuté.
M. Baril: Au ministère des Terres et Forêts, cela a
été discuté pour la tordeuse. C'est fait.
M. de Belleval: C'est discuté, bon. Je pense que c'est
plutôt là que cela devrait être discuté.
M. Baril: D'ailleurs, les travaux vont être beaucoup moins
accentués dans les années à venir, parce que
réellement la tordeuse est en régression. Cela s'en va vers la
Gaspésie et cela s'en va vers l'est, vers le Nouveau-Brunswick.
Mme Leblanc: Cela s'en va vers les Iles-de-la-Madeleine.
M. Mailloux: Cela va être correct, après la
Gaspésie.
Le Président (M. Bertrand): Les articles 400, 401 et 402.
Lu?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Et adopté, oui,
maintenant que le député de Beauce-Sud a quitté. Article
500 et 501? Article 800, on vient d'en parler. Ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, article 100? Article 101? Article 102? Article
200? Article 201? Article 202?
Ministère du Tourisme de la Chasse et de la
Pêche
M. Bellemare: A l'article 202, voici un supplément de $65
000. On part de $29 000 à $84 000, c'est-à-dire qu'on a
dépensé jusqu'à maintenant $65 000. C'était, on
nous avait dit, pour trente maisons à terminer. Est-ce que c'est
terminé, maintenant que c'est rendu à $84 000, c'est final, ce
montant?
M. de Belleval: Dans ce cas-ci?
M. Bellemare: Les trente maisons qui devaient être
réparées. On avait demandé il y a quelques mois,
dès le début, comment vous prévoyiez que ça
coûterait? On nous avait répondu: Ecoutez, ce sont des
réparations, ça peut coûter $25 000 ou $30 000 de plus. On
avait commencé avec un montant d'à peu près $40 000, je
pense. On est remonté à un montant de $50 000 et on est rendu
à $84 000. Est-ce que c'est la fin des réparations de ces trente
maisons?
M. de Belleval: Les travaux sont finis et c'est le
règlement final de la firme à ce sujet.
M. Bellemare: Le règlement final est à venir?
M. de Belleval: C'est ça, compte tenu du fait que,
maintenant, les travaux sont finis et qu'on sait exactement...
M. Bellemare: Cela ne dépassera pas $84 000?
M. de Belleval: Non. C'est ça.
M. Fallu: Si vous me permettez, M. le Président,
j'aimerais revenir à l'article 101 pour poser la question suivante,
puisqu'il s'agit d'un contrat qui est renouvelé, donc un contrat
négocié auparavant, rajusté, comme on peut le percevoir,
d'ailleurs à la hausse, n'est-ce pas, j'aimerais savoir s'il y a
ouverture de soumissions, comment ont été, dans le passé
accordés de tels contrats et à quelles conditions?
M. de Belleval: Voulez-vous répéter votre question,
s'il vous plaît?
M. Fallu: J'aimerais savoir depuis quand ce contrat a
été donné à Sanibec...
M. de Belleval: Depuis 1975, à la suite d'une soumission
publique.
M. Fallu: Depuis, il n'y a pas eu d'ouverture de soumissions,
cela a été reconduit.
M. de Belleval: Dans le cas qui nous occupe ici, il n'y a pas eu
de soumissions, c'est un prolongement.
M. Bellemare: Qui se termine le 31 octobre 1977.
M. de Belleval: Le 31 octobre 1977, parce qu'il y avait
déjà une clause de tacite reconduction qui existait au contrat de
1975. Les administrateurs de l'institut sont satisfaits des services de sorte
qu'ils ont décidé de se prévaloir de cette
reconduction.
Cependant, le Conseil du trésor a prévenu le
ministère en question qu'en octobre 1977, il devrait demander de
nouvelles soumissions publiques.
M. Fallu: Je vous remercie de votre réponse.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Mercier. Toujours là-dessus, M. le député de
Laprairie?
M. Michaud: Non, je crois que c'est terminé,
ça?
Le Président (M. Bertrand): On retourne à l'article
202. Le député de Mercier avait demandé la parole
d'abord.
M. Michaud: Est-ce qu'on pourrait arrêter à
l'article 201 avant d'aller à l'article 202, s'il vous plaît?
Le Président (M. Bertrand): Oui, article 201, M. le
député.
M. Michaud: Simplement, c'est qu'il y a un supplément pour
les travaux de construction d'une capitainerie au Parc nautique de Sorel,
est-ce que c'est la Marina de Sorel?
M. de Belleval: Exactement.
M. Michaud: La capitainerie, c'est ce qu'on appelle
communément le Club House?
M. de Belleval: Si l'on veut. M. Michaud: D'accord,
merci.
Le Président (M. Bertrand): Article 202, M. le
député de Mercier.
M. Godin: M. le Président, est-ce que ces constructions
à l'île d'Anticosti, ce sont de nouveaux camps pour les
pêcheurs et chasseurs québécois?
M. Betlemare: A l'île d'Anticos'ti, ce sont d'anciennes
maisons, refaites, remodelées, réparées, de vieilles
maisons qui étaient là.
M. Godin: Au village de Port-Meunier?
M. de Belleval: C'est la rénovation temporaire du village
de Port-Meunier, il était tellement décrépi que, pour
continuer les opérations, en attendant qu'on sache ce qu'on va faire
à plus long terme, il fallait au moins...
M. Godin: Au moins maintenir.
M. de Belleval: ...maintenir temporairement ce qui existait.
M. Godin: Maintenir le droit.
M. de Belleval: C'est maintenir le droit.
Le Président (M. Bertrand): Article 203.
M. de Belleval: Ou on le maintient croche, selon le point de
vue.
Ministère des Transports
Le Président (M. Bertrand): Article 500. Ministère
des Transports, article 100. Article 101. Article 102. Article 103.
M. le député de Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, à l'article 103, de
même qu'à l'article 202, page suivante, si on multiplie par deux,
5000 tonnes de chlorure de sodium, vous donnez le plus bas soumissionnaire pour
les produits chimiques, Domtar, à $117 000. Pour les fins de mes
remarques, je mets ça à 10 000 tonnes, cela ferait $234 000 alors
que les Sociétés canadiennes de sel donneraient $418 000.
Quand vous regardez 202, pour 10 000 tonnes de sel, la même
société, $244 000 au lieu de $418 000. Qu'est-ce que cela veut
dire, un genre de soumission semblable? Est-ce qu'il y aurait un transport
tellement différent?
M. de Belleval: Dans le cas de 202... M. Mailloux:
Oui.
M. de Belleval: Vous vous souvenez qu'on a intercepté un
navire qui était sur le fleuve, à ce moment-là, et on a
négocié, par téléphone, rapidement, l'achat du sel
livré à Sept-lles, ou à Baie-Comeau? A Sept-lles? En tout
cas sur le fleuve. Je pense que c'est plutôt Baie-Comeau. Je ne me
souviens plus du port, mais je pense que c'est Baie-Comeau. On a eu un prix
d'aubaine en faisant cela.
M. Mailloux: Ils le feraient à quel prix d'aubaine?
M. de Belleval: Baie-Comeau, c'est cela.
M. Mailloux: Mais, quand même, comment des compagnies qui
ont l'habitude de fournir les mêmes prix peuvent-elles, pour 5000 tonnes,
coter à $117 000 et $209 000, c'est à 103, pour livraison au
même point?
M. de Belleval: II y a environ $2 la tonne de différence,
parce que, justement, on a...
M. Mailloux: Cela fait plus que cela, parce que dans la
première...
M. de Belleval: Oui, 10 000 tonnes pour $244 000.
M. Mailloux: Non, non. Mais 5000 tonnes, vous avez une cotation
de $117 000...
Le Président (M. Bertrand): A 203 seulement...
M. Mailloux: Et vous en avez une de $209 000.
Le Président (M. Bertrand): M. le député
demande pourquoi une différence si élevée dans les
soumissions entre deux compagnies, pour un même article?
M. de Belleval: 5000 pour $117 000. M. Mailloux: Oui.
M. de Belleval: Et 10 000 tonnes pour $247 000.
M. Mailloux: Non, non.
Le Président (M. Bertrand): Sur 103 seulement.
M. Mailloux: Restons à 103.
M. de Belleval: $117 000 et $209 000?
M. Mailloux: Oui.
M. de Belleval: La Société canadienne de sel a
soumissionné pour $209 000 et elle n'a pas eu le contrat, bien
sûr.
M. Mailloux: Je comprends qu'elle n'a pas eu le contrat. Mais
l'anomalie dont je parle, c'est qu'on va retrouver, plus tard, en achetant 5000
ou 10 000 tonnes de sel...
M. de Belleval: D'accord, elle soumissionne à deux fois
moins cher.
M. Mailloux: Que les compagnies sont toujours...
M. de Belleval: Je comprends votre question.
M. Mailloux: Est-ce qu'il y a un partage? C'est toujours une
question que je me suis posée.
M. de Belleval: II y a un cartel entre les deux compagnies et
elles se partagent comme cela les contrats. C'est une bonne question.
M. Mailloux: Chlorure de sodium ou carburant?
M. de Belleval: On l'a posée au Conseil du trésor
pour autre chose, je ne me souviens plus laquelle... L'achat de bouteilles avec
la Dominion Glass et la Consumer Glass et il n'y avait jamais de
différence entre les deux soumissions, sauf que ces entreprises avaient
l'air de se partager les contrats comme cela.
La question pourrait être posée quant au sel. Je vais la
poser, si vous voulez.
M. Mailloux: C'est une question que je pourrais poser.
M. de Belleval: Vous avez dû quand même, lors de
votre passage au Conseil du trésor, vous poser la même
question?
M. Mailloux: J'ai déjà apporté les
mêmes réflexions.
M. de Belleval: Et puis?
M. Mailloux: Avant d'être dans la politique, j'achetais
quelques wagons de sel par année et quand on achetait de Canadian Salt
ou de Dominion Salt, on retraçait à peu près un quart de
cent de différence. Mais chacun était, à son tour, le plus
bas soumissionnaire.
M. de Belleval: Et vous avez finalement fait des études
là-dessus, au Conseil du trésor, lorsque vous étiez
là? Et puis, cela n'a rien donné?
M. Mailloux: Cela n'a pas donné grand-chose. M. de
Belleval: Ah! C'est cela.
M. Godin: M. le Président, est-ce que la création
d'un secteur témoin de l'Etat, SOQUEM, à partir des
Iles-de-la-Madeleine, ne serait pas une des solutions pour voir s'il y a cartel
ou non?
M. Mailloux: C'est ce qu'on pensait, oui. C'est ce qui va se
réaliser aussi.
M. de Belleval: C'est ce qui va se réaliser aussi.
M. Godin: On réalisera les vieux rêves de
l'Opposition.
M. Mailloux: On est allé en Espagne pour avoir de la
concurrence, une année.
M. de Belleval: Oui, on est allé en Espagne, en
Italie.
M. Mailloux: En Italie, et je pense qu'on peut facilement
produire des Iles-de-la-Madeleine $4 ou $5 meilleur marché la tonne
qu'on paie actuellement sur le marché du Nouveau-Brunswick, de
l'Ontario, de l'Espagne ou de l'Italie.
M. de Belleval: On peut voir, M. le Président, que la
création de sociétés d'Etat...
M. Bellemare: La Souveraineté association.
M. de Belleval: C'est une bonne chose. Je sais que le
député de Charlevoix est d'accord avec cela.
Le Président (M. Bertrand): 103, adopté.
M. Mailloux: Je ne suis peut-être pas d'accord avec
Souveraineté association, mais je suis d'accord sur le
développement des richesses naturelles par les sociétés
d'Etat.
M. de Belleval: Ce qui vaut au niveau des richesses naturelles
vaut pour l'ensemble de l'économie.
Le Président (M. Bertrand): 104? M. Michaud: M. le
Président...
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Laprairie.
M. Michaud: Le seul soumissionnaire, Potters Industries, de
Laprairie, est-ce qu'on pourrait connaître les dirigeants de cette
compagnie et savoir pourquoi il n'y a qu'un seul soumissionnaire?
M. de Belleval: Les microbilles?
M. Michaud: 104, aux transports, les microbilles de verre.
M. de Belleval: C'est une soumission publique, je pense, mais il
y a un seul fournisseur qui a demandé les documents et qui a
soumissionné. La soumission est conforme et complète. On l'a
donné à la firme en question. Tout cela est fabriqué au
Québec, d'ailleurs.
M. Michaud: Est-ce que c'est la seule firme qui produit ces
microbilles?
M. de Belleval: Cela me surprendrait beaucoup. Il doit y en avoir
plusieurs autres. On peut le vérifier, si vous voulez.
M. Michaud: S'il vous plat!
M. de Belleval: Si on a fait une soumission publique, c'est parce
qu'il y a certainement plusieurs firmes, parce qu'on ne lance pas des
soumissions comme cela, à l'aveuglette. Quand il n'y a qu'une firme ou
deux, on ne procède pas par soumissions publiques dans des cas
semblables.
M. Bellemare: Vous êtes pour la soumission la plus basse,
dans votre comté?
M. Michaud: Je n'ai rien contre cela, M. le
député.
M. Bellemare: Ah bon! J'espère.
M. Michaud: Une autre chose aussi, en me donnant la
réponse pour savoir s'il y en a d'autres, est-ce que je pourrais
connaître...
M. de Belleval: On va vérifier; je suis convaincu.
M. Bellemare: Les noms des administrateurs et du
président.
M. Michaud: ... les principaux administrateurs de cette
compagnie?
M. Bellemare: C'est bien sûr. M. de Belleval:
D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 104, adopté
avec dépôt. Article 105?
M. Bellemare: A l'article 105, M. le Président, encore le
fédéral?
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Encore le fédéral.
M. de Belleval: Contrat avec la compagnie Québecair.
M. Bellemare: Contrat avec la compagnie Québecair de
Montréal pour transporter du matériel lourd à
Ivujivick...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... en vue de la construction, par le gouvernement
fédéral, de douze pistes d'atterrissage. Qu'est-ce que c'est
cela? Expliquez-moi cela. On charroie du matériel pour le gouvernement
fédéral pour bâtir douze pistes en Ungava et à la
baie James, pour le gouvernement fédéral, pour $41 000. Y a-t-il
une entente? Qu'est-ce que c'est cela?
M. Godin: M. le Président, l'indignation du leader de
l'Union Nationale sur ces difficiles questions constitutionnelles...
M. Bellemare: Devant tout ce qui a été dit, ce qui
a été fait... Donnez-moi une bonne raison. S'il y a une raison
majeure; il doit y avoir une raison.
M. Godin: Vous l'aurez. Il va vous la donner.
M. de Belleval: On va s'enquérir de l'opportunité,
pourquoi il a été jugé opportun de participer à ce
programme; je vous le dirai à la prochaine réunion.
M. Bellemare: Raisonnons-nous cela...
M. de Belleval: II y a une raison. On ne participe pas à
des frais pour des pistes fédérales sans raison. Attendons les
raisons et vous critiquerez à ce moment-là. Si on n'a pas de
raison, vous nous blâmerez.
M. Bellemare: D'après ce que j'ai devant moi, vous
admettrez que cela me révolte un peu de voir qu'on transporte du
matériel lourd par Québecair pour bâtir douze pistes en
Ungava pour le fédéral, s'il n'y a pas d'entente.
M. de Belleval: On ne bâtit pas douze pistes pour le
fédéral; ces pistes sont à notre disposition et elles sont
à la disposition de nos avions à nous, au ministère des
Transports, du public.
M. Bellemare: Pour la construction par le gouvernement
fédéral.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est clair, c'est marqué, par le
gouvernement fédéral.
M. de Belleval: Le libellé dit: Le ministère des
Transports désire fournir une participation financière au projet
fédéral de construction de douze pistes d'atterrissage en Ungava
et à la baie James en défrayant le coût de transport et de
l'équipement.
Il existe, au ministère des Transports du Québec,
maintenant, un service qui est spécialisé dans le transport
aérien et qui participe à des programmes fédéraux
d'amélioration et de construction de pistes d'atterrissage. Cela existe
en vertu de programmes approuvés. Il s'agit d'ailleurs, dans ce cas,
certainement d'un cas régulier, c'est-à-dire qui n'a pas
été soumis à une étude particulière, parce
qu'il fait l'objet d'une programmation régulière qui a
été elle-même justifiée, par ailleurs.
Je n'ai pas à la mémoire la justification précise,
mais je vous la fournirai à la prochaine réunion. C'est une
question de routine. Il y a des centaines d'ententes
fédérales-provinciales qui existent sur un tas de choses. On
n'est pas irresponsable au point de tout arrêter cela; au contraire, on
essaie d'en profiter, c'est notre argent.
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 105, avec
réponse à la prochaine réunion. Article 106? Article
200.
M. Bellemare: Article 200, la demande de soumissions pour 37
autobus; c'est fait par qui? Il n'y a pas de nom de...
M. de Belleval: Les autobus en question doivent être des
autobus de...
M. Bellemare: Pardon?
M. de Belleval: ... GM, je suppose. Oui, c'est cela.
M. Godin: Vous m'enlevez les mots de la bouche.
M. Bellemare: Ah bon!
M. de Belleval: II existe actuellement, au ministère des
Transports, un programme de subventions qui fait que le gouvernement, le
ministère des Transports, rembourse à une municipalité 30%
du coût d'achat d'un autobus qui est fabriqué au Québec
dans une proportion donnée qui est de 50% ou...
M. Mailloux: 30% de valeur rajoutée au Québec.
M. de Belleval: 30% de valeur rajoutée au
Québec...
M. Mailloux: 30% ou 40%. 40%, pardon. M. de Belleval: 40%.
Alors...
M. Mailloux: Je sais que General Motors a de la difficulté
à atteindre...
M. de Belleval: Oui, a de la difficulté à faire,
mais en tout cas, à la suite d'inspections qui ont été
faites au ministère des Transports, etc.. On est convaincu que ces
autobus correspondent aux normes du programme.
M. Bellemare: C'est le gouvernement provincial qui a
demandé des soumissions.
M. de Belleval: Non, ce qui se passe, c'est que le gouvernement
du Québec...
M. Bellemare: Quelle municipalité?
M. de Belleval: Le ministère des Transports a un programme
de subventions à l'égard des municipalités ou des
commissions de transports...
M. Bellemare: Oui, mais les 37 autobus?
M. de Belleval: ... qui fait qu'on leur rembourse 30% du
coût d'achat d'un autobus qui est fabriqué au Québec.
M. Mailloux: L'achat est fait par la Commission des
transports.
M. de Belleval: L'achat est fait par la commission, elle nous
présente la facture et elle nous certifie que les autobus en question
sont des autobus qui ont été achetés à tel endroit.
On vérifie, on a vérifié si, effectivement, les autobus
étaient suffisamment fabriqués au Québec pour entrer dans
ce programme. Ce qui est le cas. On rembourse la commission.
M. Mailloux: Le bureau du vérificateur de la province.
M. Bellemare: Vous êtes capable de nous donner la liste des
autobus là où ils ont été...
M. de Belleval: Fabriqués? Ils ont été
fabriqués...
M. Bellemare: Non. Est-ce qu'ils ont été remis aux
municipalités après?
M. de Belleval: Ils sont déjà achetés. La
municipalité achète les autobus. Elle nous dit: J'ai
acheté tant d'autobus qui ont été fabriqués au
Québec.
M. Bellemare: La Commission des transports de
Montréal?
M. de Belleval: Dans le cas dont il s'agit, c'est Québec,
Montréal, etc.
M. Bellemare: D'accord. J'ai enfin compris. La lumière
s'est faite.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Mercier.
M. Godin: M. le Président, je ne sais pas si ma question
est pertinente à ce stade, mais le vieux projet d'une usine d'assemblage
d'autobus au Québec, est-ce qu'il a des suites?
M. de Belleval: II existe actuellement une chaîne
d'assemblage d'autobus au Québec. C'est celle de la compagnie General
Motors qui fonctionne dans les locaux de la compagnie Canadair. Cependant, nous
ne sommes pas tout à fait satisfaits des résultats globaux de ce
projet. Nous poursuivons actuellement d'autres projets d'assemblage qui
donneraient une valeur ajoutée plus élevée avec d'autres
entreprises.
M. Godin: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Laprairie.
M. Michaud: M. le Président, je ne sais pas si le ministre
pourra me répondre. Il y a une compagnie à Sainte-Claire, dans
l'ancien comté de Dorchester...
M. Mailloux: Prévost.
M. Michaud: ... quel genre d'autobus monte-t-on là-bas?
Est-ce que ce sont des autobus...
M. Mailloux: Interurbains.
M. de Belleval: Des autobus scolaires.
M. Michaud: Des autobus scolaires uniquement.
M. Mailloux: Ce n'est pas l'interurbain, Prévost?
M. de Belleval: Prévost? C'est à Sainte-Claire?
M. Michaud: A Sainte-Claire, oui.
M. de Belleval: Prévost est rendu à Sainte-Claire
maintenant?
M. Michaud: Des autobus...
M. de Belleval: Alors, ce sont des autobus de type plutôt
interurbain.
M. Michaud: C'est parce qu'il y a une grosse différence
entre l'interurbain et l'autobus urbain, au point de vue de la
transmission.
M. de Belleval: Urbain, ah oui! Actuellement, le problème
des autobus urbains en Amérique du Nord, est bien connu. Il y a un
monopole virtuel, à toutes fins pratiques, de la compagnie General
Motors, bien qu'il existe une couple d'autres fabricants, aux Etats-Unis, qui
ont beaucoup de difficultés, d'ailleurs, à concurrencer General
Motors. Il y avait un projet au Québec visant à percer ce
monopole avec la compagnie MAN, une compagnie allemande. Pour des raisons qui
sont trop longues à expliquer ici, ce projet a avorté finalement;
mais comme je l'indiquais tantôt au député de Mercier, nous
étudions actuellement quand même les moyens de faire revivre un
projet qui aurait pour résultat d'augmenter la valeur ajoutée au
Québec et d'augmenter la concurrence.
Le Président (M. Bertrand): 200, adopté. 201?
M. Bellemare: A 201, je m'étonne que le gouvernement donne
$100 000 de frais pour payer l'aide financière relativement aux
procédures judiciaires engagées par l'association et qu'il n'y a
aucun effort qui est fait sur terre pour franciser la flotte qui appartient au
gouvernement provincial. Il y a M. Normand et il y a M. Data qui sont
allés ces jours derniers visiter notre flotte, samedi, le 26 mars.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Ils se sont rendus à Dorval et ils ont
vérifié le langage de l'entretien, le langage de la
réparation. Ils ont aussi vérifié les manuels qu'ils
avaient entre les mains, qui étaient complètement en anglais. Ils
ont vérifié tous les catalogues de pièces. Ils ont
regardé les formules de navigabilité. Ils ont aussi
regardé toutes les instructions qui étaient données aux
réparateurs de machines.
Ils ont aussi vérifié toutes les entrées et toutes
les demandes d'exécution dans les livres de bord de tous ces gens. Ils
ont vérifié aussi le langage, le parler de tous ces techniciens.
Ils ont remarqué que tous étaient à 99% francophones. Je
me demande pourquoi, dans la propre flotte du gouvernement, il y a 80% à
qui on prêche le français dans l'air et il y en a 600 qui se
servent de l'anglais à terre. Il faudrait peut-être me dire
pourquoi les $100 000 ne sont pas affectés plutôt à essayer
de refranciser les gens qui sont à terre aussi.
M. de Belleval: M. le Président, la remarque du
député de Johnson est très pertinente. Men- tionnons
simplement que l'entretien de la flotte aérienne du gouvernement n'est
pas fait par un service gouvernemental, mais est donné à contrat.
Le problème demeure quand même, sauf qu'il sera
réglé, suite à l'adoption du projet de loi no 1, qui
imposera un programme de francisation adéquat pour faire en sorte que,
d'ici 1983, toutes ces choses rentrent dans l'ordre.
M. Mailloux: En êtes-vous tellement sûrs? M. de Belleval:
Pardon? M. Mailloux: En êtes-vous tellement sûrs...
M. de Belleval: On en est très sûr.
M. Mailloux: ...qu'avec l'adoption de la charte, ça va se
franciser? Est-ce que vous avez visité Orly? Est-ce que les mêmes
phénomènes dont vient de parler l'honorable député
de Johnson ne se retrouvent pas en partie à Orly, qui est un "Etat"
assez français pourtant?
M. de Belleval: Je vous rappellerai, M. le député
de Charlevoix, que, lors de la contestation en cour entre le ministère
fédéral des Transports et l'Association des pilotes et des
contrôleurs, il a été déposé en preuve, par
la compagnie Air France, que les manuels, etc., utilisés par la
compagnie Air France étaient en français pour les types d'avions
équivalant à ceux que nous utilisons ici.
M. Mailloux: Pour certains types d'avions; pas pour tous.
M. de Belleval: II y a des problèmes. Vous avez
raison.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Mercier.
M. Godin: M. le Président, deux choses: Effectivement, on
n'est pas sûr d'arriver à l'objectif en 1983, mais, au moins, on
prend les moyens pour y parvenir...
M. Mailloux: Mais la France tente cet objectif depuis très
longtemps.
M. Godin: ...ce qui nous différencie un peu... Pardon?
M. Mailloux: La France tente cet objectif depuis très
longtemps et elle n'y est pas arrivée encore, sur certains types
d'avions.
M. Godin: C'est un processus qui est lent dans des métiers
très spécialisés.
Maintenant, je voudrais intervenir sur cette dépense pour
demander au ministre si nous avons exigé, nous, que les avocats de
l'association soient choisis par le gouvernement, en fonction de leur couleur
politique, d'une part...
M. Bellemare: En fonction de?
M. Godin: De leur couleur politique, comme c'était dans le
passé, parce qu'il y avait eu des menaces...
M. Bellemare: Ce n'est pas ça du tout.
M. Godin: ...de suspension de subventions.
M. Bellemare: M. le Président, c'est contre le
règlement, ça. Vous auriez dû enlever cette question.
M. Godin: Je ne vois pas pourquoi le député de
Johnson...
M. Bellemare: Ce n'est pas ça, M. le Président. On
a un fait devant nous et on pose une question qui me semble être logique.
On donne des noms, des faits, des dates. On dit: II ne s'est rien fait
là. On donne $100 000 pour refranciser, pour défendre des gens,
pour suivre des procès. Bon! Mais on dit: Voici deux personnes qui sont
allées à Dorval, le 27 mars; elles ont vérifié les
livres d'entrée et de sortie, les pièces, tout ça, et il
n'y a pas un mot de français et ils sont francophones à 99%. Il
n'y a là pas un mot de français.
M. de Belleval: M. le Président... M. Bellemare: En
1977, le 5 ou le 4... Une Voix: Ce n'est pas important. M. Bellemare:
Le 5.
M. de Belleval: ...les remarques soumises par le
député de Johnson, bien que pertinentes en elles-mêmes,
sont beaucoup plus éloignées encore du sujet qui nous occupe,
puisqu'il s'agit de l'Association des gens de l'air...
M. Bellemare: C'est ça.
M. de Belleval: ...que la question du député de
Mercier qui, elle, se rattache directement au cas qui est devant nous, à
savoir l'Association des gens de l'air, l'appui du gouvernement à
l'Association des gens de l'air, et le fait que des conditions seraient ou ne
seraient pas attachées à cette subvention.
Dans le cas qui nous occupe, je vous confirme qu'il n'y a aucune
condition d'attachée à cette subvention, contrairement à
ce qu'avait tenté de faire l'ancien gouvernement, et d'imposer des
procureurs particuliers à l'Association des gens de l'air.
M. Bellemare: Le français dans l'air et l'anglais à
terre.
M. Godin: Je conclus, M. le Président, qu'un libre choix a
été laissé dans ce cas.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Dans tous les cas, la réponse n'est pas bien
bonne.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Terrebonne.
M. Fallu: Pourrais-je savoir également si, en plus de
cette subvention, les services techniques, notamment les services du
ministère des Communications, sont aussi à la disposition des
gens de l'air?
M. de Belleval: II y a eu sinon des services techniques, du moins
des services matériels qui ont été mis à la
disposition des gens de l'air, locaux, etc.
Le Président (M. Bertrand): 201. Adopté. 202. Nous
en avons parlé tantôt. J'imagine qu'il est adopté aussi.
203. Adopté. 204, Adopté. 205. Adopté. 206. Adopté.
207. Adopté. 208.
M. Mailloux: Les mandats sont-ils avancés? A 208.
M. de Belleval: TVF. Les études d'avant-projet sont
très avancées. Je pense qu'elles devraient se terminer d'un mois
à l'autre, avant le mois de juillet, j'ai l'impression.
M. Mailloux: C'est un des derniers mandats?
M. de Belleval: Oui.
M. Mailloux: II y en a un autre à côté.
M. de Belleval: Oui. Mathys. Exactement pour...
Le Président (M. Bertrand): 208. Adopté. 209.
Adopté. 210. Le député de Terrebonne.
M. Fallu: Ces mandats sont relatifs aux études qui seront
déposées entre juin et août, n'est-ce pas?
M. de Belleval: Les études en question pour le REM?
M. Fallu: Oui.
M. de Belleval: II y a un rapport d'étape complet de
soumis au ministère des Transports par le BAREM qui précisera
d'une façon définitive avant d'aller en soumissions publiques ou
à la rédaction en détails des plans. Donc, l'avant-projet
définitif de la construction d'une voie rapide entre le centre-ville de
Laval et l'aéroport de Mirabel.
M. Fallu: Si vous permettez. C'est complémentaire. La
rumeur veut que le rapport final ne soit pas déposé à la
mi-juin, mais plutôt à la mi-août. Avez-vous quelque
confirmation?
M. de Belleval: II se pourrait qu'effectivement, dans des
études complexes comme celles-ci, des délais soient
demandés sur des points particuliers.
M. Mailloux: Est-ce l'intention du ministère
des Transports ou du gouvernement de convoquer une commission
parlementaire avant que le Conseil des ministres ne se prononce sur le projet
global?
M. de Belleval: Comme vous le savez, ce programme est un des
nombreux projets de transport en commun dans la région de
Montréal et il doit être aussi vu en relation...
M. Mailloux: ...avec l'aménagement du territoire.
M. de Belleval: ...avec d'autres projets dans d'autres domaines
d'équipements importants dans la région de Montréal. Je
pense à l'épuration des eaux, par exemple, et aussi il doit
être vu dans le contexte du schéma général
d'aménagement de la région de Montréal. Il a
été confié d'une part, en ce qui concerne les
infrastructures de transport proprement dites à un comité
spécial, le Comité des transports de la région de
Montréal, le soin de faire une étude et d'établir les
priorités d'ensemble en termes de transport en commun pour la
région de Montréal.
Ce comité replacera le projet en question, le projet de liaison
avec Mirabel, dans ce contexte général. Deuxièmement, le
ministre d'Etat à l'aménagement du territoire a été
chargé de présenter au gouvernement pour l'automne un rapport sur
la stratégie d'aménagement de l'ensemble de la région de
Montréal. Dans un deuxième temps, le rapport même du
Comité des transports de la région de Montréal devra
lui-même être apprécié dans le contexte de ce
schéma d'ensemble.
Quand nous aurons complété cette ronde d'études qui
s'imbriquent les unes dans les autres, nous serons en mesure à ce moment
de faire connaître une position gouvernementale qui pourra, je pense,
faire utilement peut-être, l'objet d'une commission parlementaire.
Je transmettrai votre suggestion au ministre d'Etat à
l'aménagement du territoire et au ministre concerné.
M. Mailloux: II demeure quand même que c'est un
aménagement fondamental qui rejoint...
M. de Belleval: Fondamental, oui.
M. Mailloux: ...beaucoup d'activités de la vie dans tous
les secteurs et j'imagine que cela soit de la ville de Montréal, les
villes de banlieue, tout le Montréal métropolitain...
M. de Belleval: ...qui peuvent s'embarquer dans une chose
semblable.
M. Mailloux: ...beaucoup d'organismes qui voudraient
peut-être se prononcer sur la conclusion des études. Cela va.
M. de Belleval: Je pense que la suggestion est
intéressante.
Le Président (M. Bertrand): 208. Adopté. 209.
Adopté. 210.
M. Michaud: A 210, M. le Président, on voit ici un
supplément de $35 000 pour porter à $49 000 le coût des
honoraires. Est-ce à dire qu'on avait estimé à $14 000 les
coûts et que, maintenant, on est rendu à $49 000?
M. de Belleval: II y a une explication. Est-ce que vous avez les
notes explicatives?
M. Michaud: Non, aucune.
M. de Belleval: En 1976, on avait déjà
autorisé un engagement de $14 000 pour ce projet. Il s'agissait de
l'élargissement du chemin de ceinture de l'île dans la
municipalité de Sainte-Pétronille, dans un environnement qui est
très ombragé, il y a beaucoup d'arbres, etc. Le premier projet,
qui avait été conçu par les techniciens du
ministère des Transports, prévoyait un élargissement de
cette route selon des normes qu'on retrouve en rase campagne, mais qui ne
tenaient pas compte du tout du boisé, etc. Il a donc fallu reprendre
entièrement le projet, demeurer dans l'emprise actuelle et toucher le
moins possible à l'environnement boisé, ce qui a
évidemment occasionné des dépenses supplémentaires,
parce qu'il a fallu reprendre les plans, etc.
M. Mailloux: Cela a d'ailleurs fait une large contestation sur la
place publique.
M. de Belleval: C'est cela, oui.
M. Michaud: Si ma mémoire est bonne, l'île
d'Orléans est un site historique.
M. de Belleval: Alors, tout cela s'est fait, justement, dans le
contexte des responsabilités du ministère des Richesses
naturelles qui a été un des principaux intervenants pour
convaincre...
M. Michaud: Le ministère?
M. de Belleval: Le ministère des Affaires
culturelles...
M. Michaud: D'accord.
M. de Belleval: ...pour convaincre le ministère des
Transports de modifier ces normes générales pour les adapter au
cas précis de l'île d'Orléans.
M. Michaud: Merci.
M. de Belleval: Principalement Sainte-Pétronille.
M. Godin: Est-ce qu'on doit conclure, par conséquent, que
la souplesse coûte plus cher?
M. de Belleval: Elle ne coûte pas nécessairement
plus cher quand on prend la bonne position au départ, mais il est normal
qu'au fur et à mesure de l'évolution des pensées et des
objectifs sociaux, il y ait parfois des projets qui se trouvent pris entre deux
mouvements, un mouvement tradi-
tionnel et un mouvement nouveau et il faut refaire des plans.
M. Mailloux: II ne faudrait pas que les membres de la commission
se surprennent, parce que cela va arriver dans presque tous les cas.
M. de Belleval: Cela va arriver dans l'avenir, d'autant plus que
nous sommes nous-mêmes très réformateurs sous certains
aspects, de sorte que cela devrait peut-être nous arriver même plus
souvent que sous l'ancien gouvernement.
M. Godin: On le souhaite.
Le Président (M. Bertrand): Article 210, adopté.
Article 211.
M. Mailloux: La même chose.
Le Président (M. Bertrand): La même chose que
tantôt. Adopté. Article 300?
M. Mailloux: Statutaire.
M. Godin: M. le Président, quand on voit le coût du
transport scolaire dans le cadre d'un système centralisé, des
immenses polyvalentes et tout, est-ce qu'on ne peut pas se poser la question
à savoir si la réforme de l'éducation des années
soixante, qui devait être destinée à être plus
efficace et à réduire les coûts, n'a pas obtenu justement
l'effet contraire?
M. Bellemare: Ce n'est pas ici cela.
M. Godin: C'est $60 millions.
M. Bellemare: Cela va à l'Education.
M. Mailloux: C'est un large débat.
M. de Belleval: Je pense quand même que...
M. Godin: Ce n'est pas vous qui décidez cela, c'est le
Président.
M. Bellemare: C'est sûr, c'est bien sûr, mais
seulement...
M. de Belleval: II y a un aspect je pense, M. le
Président, qui est pertinent quand même dans la question...
Le Président (M. Bertrand): Dans le domaine du transport
scolaire, M. le ministre.
M. de Belleval: Le transport scolaire, bien sûr, est
lié à la réforme de l'éducation et à la
centralisation dans des écoles communes de certains cours. Cela a pour
effet, bien sûr, d'obliger à des parcours, des distances plus
grands, mais je voudrais simplement faire remarquer, là-dessus, que
même s'il aurait été opportun dans plusieurs milieux de
faire des écoles beaucoup plus petites, il n'en reste pas moins, qu'il
faudrait quand même faire du transport scolaire. Je ne pense pas que cela
aurait affecté beaucoup le coût même du transport scolaire;
peut-être même que cela aurait causé des augmentations, mais
il reste que l'opportunité d'avoir fait de grandes ou de petites
écoles se pose. Je ne pense pas que cela ait beaucoup d'influence sur le
coût du transport scolaire comme tel, parce que le total des milles
parcourus est quand même à peu près le même, sauf
que, marginalement, il y aurait peut-être quelques centaines d'enfants
qui auraient été plus rapprochés d'une école. Mais
si on prend les milieux ruraux, il reste que cela aurait occasionné,
quand même... Toute centralisation, quelle qu'elle soit, implique du
transport scolaire de façon assez considérable; chaque
élève n'aurait peut-être pas parcouru le même nombre
de milles, mais le nombre total de milles parcourus aurait été
à peu près le même.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Laprairie.
M. Michaud: On peut considérer cette dépense comme
une subvention statutaire.
M. de Belleval: Oui, ça l'est d'ailleurs. M. Michaud:
D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 300, adopté.
Article 301? Adopté.
M. Mailloux: A l'article 301, M. le Président... Le
Président (M. Bertrand): Oui, M. le député.
M. Mailloux: Contrat négocié pour $77 000. Est-ce
que c'est...
M. de Belleval: Oui. Dans le cas d'une érosion de la
route, il fallait renforcer l'assise avec de grosses pierres.
M. Mailloux: Est-ce que c'est le seul fournisseur?
M. de Belleval: C'est le seul fournisseur qui pouvait fournir ce
type de rocher, à proximité. Il y en avait d'autres, mais
c'était inutile de leur demander des prix.
M. Mailloux: Bon!
Le Président (M. Bertrand): Article 302? Adopté.
Article 303?
M. Mailloux: Est-ce qu'il s'agit de la compagnie qui a fait
faillite, à l'article 303?
M. de Belleval: A l'article 303...
M. Mailloux: Le contrat initial avait été
accordé à McMullen et Gagnon de Matane.
M. de Belleval: Le contrat avait été accordé
à la même firme, oui.
M. Mailloux: C'est la même firme.
M. de Belleval: A la suite de soumissions publiques
d'ailleurs.
M. Fallu: M. le Président, si vous me permettez une
question à propos de ces suppléments de contrats qui sont
accordés dans le cadre du ministère des Transports, notamment
pour les routes de la Gaspésie, j'ai une réflexion tout d'abord.
Ce que l'opinion publique charrie dans la région, c'est qu'il y a un
petit truc qui avait lieu dans le passé. Une première soumission
publique était accordée pour un contrat, un certain nombre de
milles de chemin à faire, ensuite, par mode de supplément, comme
ça, on passait de $2000 à $3000 et finalement, à $10 000,
$11 000 et $12 000, de sorte que c'était le bon entrepreneur, dirais-je,
entre guillemets, qui gardait à perpétuité le contrat sous
prétexte que son équipement était déjà sur
place et allons-y donc. J'aimerais qu'on fasse une certaine vérification
avant d'accorder des suppléments semblables, des prolongations, qu'on
vérifie le bien-fondé de ces suppléments.
M. Mailloux: M. le Président, si vous me permettez,
étant donné que je me sentirais directement visé, l'actuel
ministre des Transports devra, à de nombreuses occasions, accorder des
suppléments à des contrats pour des raisons tout aussi bonnes les
unes que les autres, qui ne rejoignent pas les critiques que peut entendre le
député. Ce n'est pas de même que ça marche, les
suppléments aux contrats. C'est à partir de suggestions qui sont
faites par les officiers supérieurs dans les divisions, dans les
districts et directement au sous-ministre et soumises au Conseil du
trésor. Je vous donne un exemple en particulier, sur une prolongation,
où j'avais sursauté.
Je n'ai pas souvenance si c'est la route, quelqu'un du Conseil du
trésor... Manic-Gagnon, ou quelque chose comme ça, un contrat
important d'une dizaine de millions. On nous avait présenté,
c'est-à-dire les officiers supérieurs, une prolongation de
presque $3 millions. La raison invoquée, du côté technique,
était la carrière où s'approvisionnait le soumissionnaire
pour cet important contrat, qui avait eu la plus basse soumission sur le
premier contrat de $10 millions; elle était telle que, pour la
deuxième tranche d'une vingtaine de milles, si on ne se rendait pas
à la carrière mentionnée, on ne pouvait pas avoir plus
d'un soumissionnaire pour le deuxième contrat. On était
placé dans une situation irréversible et c'était
forcément lui qui aurait eu la deuxième tranche.
Le Conseil du trésor et le ministère, ont jugé bon,
aux mêmes conditions initiales, parce que c'est quand même à
partir des prix du premier contrat, de prolonger pour permettre une
dualité ou une pluralité de soumissionnaires. Ce sont normalement
de tels phénomènes, parce qu'il ne faudrait pas s'imaginer que le
ministère des
Transports et le Conseil du trésor acceptent n'importe quel
supplément pour n'importe quelles raisons plus folichonnes les unes que
les autres.
Il arrive, en cours de route, que vous avez préparé les
plans et devis d'un contrat, ce n'est pas analysé à tous les
pieds, les fondations, et il arrive de l'érosion en cours de route, ce
qui amène des suppléments au contrat, et cela se fait sur les
prix unitaires. Je me rappelle que, pour tous les suppléments qu'on a
acceptés au Conseil du trésor, j'avais moi-même
formé un comité spécial qui était
détaché de tous les fonctionnaires qui donnaient les
suppléments aux contrats pour analyser cet aspect, comme le
fédéral l'a déjà fait. Je n'ai jamais signé
un supplément sans que ce comité se prononce et, souvent, je ne
signais pas le document avant de l'envoyer au Conseil du trésor, pour
permettre au Conseil du trésor de faire sa propre étude des
suppléments.
J'acceptais, quand c'était marqué à un prix
unitaire de $4 la tonne et que la prolongation était de $4 la tonne.
Mais la minute où arrivait un prix différent du prix initial
unitaire, c'était refusé. Venez donner les explications ou allez
vous expliquer devant le Conseil du trésor. Il ne faut pas charrier
indéfiniment sur ces suppléments. C'est à partir de
critères exceptionnels qu'auront à analyser chaque fois le
ministre des Transports et le Conseil du trésor. Qu'on fasse faire
l'étude de tous les suppléments. C'est pour ça que j'ai
sursauté l'autre jour quand le ministre des Transports a dit, devant un
camionneur artisan, qu'il avait eu un contrat scandaleux.
C'était peut-être un contrat scandaleux, mais qui
était à l'étude à la Sûreté du
Québec depuis fort longtemps. On avait eu les mêmes indications,
mais il faut quand même attendre que la Sûreté du
Québec se soit prononcée sur ces problèmes.
Mme Leblanc: M. le Président, est-ce que je pourrais
revenir à l'article 300: subventions de transport à diverses
commissions scolaires? Je remarque qu'il y a peut-être un
élément que je ne comprends pas. Entre 1974/75 et 1975/76, par
exemple, pour le cas des îles, cela a augmenté de $76 000 à
$200 000.
Et c'est justifié à peu près dans toutes les autres
commissions scolaires de la même façon. A quoi est due cette
augmentation?
M. de Belleval: Vous voyez cela à quel...
Mme Leblanc: Dans l'annexe des commissions scolaires et les
montants des subventions.
M. de Belleval: Dans l'annexe. Les subventions en question sont
souvent partielles et cela ne recouvre pas nécessairement les
mêmes quantités de transport. Ce ne sont pas des chiffres
nécessairement comparables. Avez-vous un exemple à me donner?
Mme Leblanc: Je prends les Iles-de-la-Madeleine. On a $76 000,
pour l'année 1974/75, je crois, attendez je l'ai.
M. de Belleval: Les Iles-de-la-Madeleine. Quel numéro?
Mme Leblanc: II n'y a pas de numéro. Oui, II y a un
numéro. 0-39, à la troisième page. C'est 1975/76. Ensuite,
à 1976/77, le 0-39 a $200 000. Je remarque que c'est à peu
près le même taux d'augmentation dans toutes les commissions
scolaires également.
M. de Belleval: Je n'ai pas cela. La troisième page, vous
dites?
Mme Leblanc: Oui. C'est écrit des Iles. Cela s'appelle la
commission scolaire des Iles.
M. de Belleval: Oui.
Mme Leblanc: Mais c'est le même taux d'augmentation pour
les autres.
M. de Belleval: Des Iles. Je ne vois pas de montants de
versements. Qu'est-ce que vous voyez?
Mme Leblanc: Les chiffres qui sont là indiquent quoi? Ce
sont les montants de versements, non?
M. de Belleval: C'est un versement partiel. Je ne suis pas
capable de faire de comparaison. Je ne vois pas bien que ce soit aux Iles.
Mme Leblanc: De toute façon, on y reviendra. Ce sont des
éléments que je ne comprends pas.
M. de Belleval: Vous avez des chiffres que je n'ai pas. Je ne
comprends pas, on n'a pas l'air d'avoir le même document.
M. Mailloux: Ce sont les contrats à soumission publique
pour lesquels le gouvernement, deux ou trois fois par année, paie une
une partie de...
Mme Leblanc: Ce sont des versements partiels?
M. Mailloux: C'est cela.
Mme Leblanc: Autrement dit, il aurait pu y avoir un versement
partiel telle année. D'accord.
M. Mailloux: Oui, c'est environ $130 millions et là, il y
a $59 millions.
M. de Belleval: A mon avis, de toute façon, on ne peut pas
comparer comme cela. Ce n'est pas pour les mêmes quantités...
M. Mailloux: Les mêmes "millages".
Mme Leblanc: Ce sont des versements partiels, c'est cela que je
voulais savoir.
M. de Belleval: Oui. Mais de toute façon, il y a une
augmentation d'année en année du coût des transports, qui
peut être une augmentation du nombre d'élèves
transportés, du nombre de milles parcourus, l'augmentation des
coûts...
M. Mailloux: L'indexation automatique.
M. de Belleval: II y a une indexation dans les coûts pour
l'essence, etc.
Mme Leblanc: Mais je pense que c'est le versement partiel...
M. Mailloux: II y a indexation automatique; c'étaient des
contrats de trois ans.
M. de Belleval: II y a une indexation automatique.
M. Mailloux: A qui on peut permettre un renouvellement
après trois ans.
Mme Leblanc: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 303, adopté. 400? 400,
adopté. 401? Adopté. 402?
M. Bellemare: 402, M. le Président. Est-ce que le
gouvernement a donné sa garantie de $1 250 000 à M. Larose, le
président de cette compagnie, vers le mois de janvier, avant que le
système reparte? C'était une condition qu'avait demandé la
compagnie d'avoir la garantie de $1 250 000 à la Banque Royale.
M. de Belleval: Je ne crois pas qu'on ait donné de
garantie globale comme cela. Je peux vérifier l'état exact de
l'entente qui a été faite. Vous parlez de quoi?
M. Bellemare: Du transport...
M. de Belleval: De la compagnie Métropolitain Provincial.
On n'a pas donné de chèque en blanc comme cela, de $1,2
million.
M. Bellemare: Je voudrais le savoir. Vous avez un
dénommé Robert Jodoin, qui a été prêté
par la commission de transport de Montréal.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II devait remettre un rapport le 30 avril, cette
année, s'il y a lieu de fournir un rapport et une aide monétaire,
le 30 avril. Il doit remettre un rapport au ministre le 30 septembre
prochain...
M. de Belleval: Le premier septembre.
M. Bellemare: Une analyse complète de la situation
financière.
M. de Belleval: Le premier septembre. M. Bellemare: Le 30
septembre prochain.
M. de Belleval: Ici, j'ai de marqué, le premier septembre.
Peu importe.
M. Bellemare: Cela n'a pas d'importance, trente jours de plus,
mais celui du 30 avril, on est rendu au 5 mai.
M. de Belleval: Je n'ai pas de mention qu'il ferait rapport le 30
avril..Où avez-vous cela? Qui vous a donné ce renseignement?
M. Bellemare: J'ai cela ici. En tant qu'observateur, Me Jodoin
devra remettre au ministre le 30 septembre prochain une analyse complète
de la situation financière et administrative de la compagnie ainsi
qu'une analyse des services fournis à la population. Avant le 30 avril,
il doit soumettre un rapport préliminaire...
M. de Belleval: A partir de quel document avez-vous ces
renseignements?
M. Bellemare: Mercredi le 2 mars dans la Presse, de
Montréal.
M. de Belleval: Ecoutez, la Presse, de Montréal! On peut
vérifier quelle est la situation.
M. Bellemare: C'est sur cela que se sont basés bien des
gens pour retourner au travail, le 11 février.
M. de Belleval: Un instant! Ils ne se sont pas basés sur
un article dans la Presse; ils se sont basés sur les renseignements que
leur ont donnés les...
M. Bellemare: Ils ont rapporté les faits qui se sont
produits et pourquoi c'est arrivé.
M. de Belleval: En tout cas, je ne suis pas compétent pour
commenter les journaux.
M. Bellemare: Ne manquez pas de patience, M. le ministre, s'il
vous plaît. On vous pose des questions qui me semblent logiques et vous
n'avez qu'à répondre que vous ne le savez pas.
M. de Belleval: C'est ce que je vous dis, je ne suis pas
compétent pour commenter un article de journal.
M. Bellemare: Ce n'est pas le journal, c'est l'entente qui est
intervenue entre votre gouvernement et la Commission de transport, qui lui paie
$40 000 par année.
M. de Belleval: Je vous dis que, dans les renseignements que j'ai
ici, c'est marqué...
M. Bellemare: Les $40 000 par année qui sont payés
par la province à la Commission de transport.
M. de Belleval: M. le Président, le député
me fournit des renseignements. Je lui dis que j'ai des renseignements et qu'il
en a, mais je ne comprends pas d'où viennent ces renseignements. Il me
dit que cela vient d'un article de la Presse. Je lui dis que, sur le document
que j'ai ici, c'est marqué que l'observateur
délégué devra remettre son rapport le 1er septembre
1977.
M. Bellemare: Je vous demande de vérifier s'il n'y a pas
un autre document sur lequel il est dit qu'il doit remettre sur l'état
financier de la compagnie dont le président est M. Larose, avant le 30
avril, pour savoir si l'emprunt va se faire, pour $1,2 million. Si la province
paie $40 000, si on prend la peine de prendre un homme de la Commission de
transport de Montréal, qui est un étranger, qui n'est pas un
fonctionnaire, qu'on paie $40 000 pour l'envoyer régler un
problème, au lieu de prendre un fonctionnaire, un médiateur ou un
conciliateur, je me demande pourquoi on paie $40 000 dans ce cas.
M. de Belleval: M. le Président, la personne en question
n'est pas un médiateur, ni un conciliateur, c'est un expert en transport
qui va justement surveiller les activités de la compagnie en question
pour avoir une vue complète de son mode de fonctionnement de
façon à savoir si, oui ou non, il est opportun de lui donner une
subvention et quel doit être le montant de cette subvention.
C'est justement pour empêcher de donner un chèque en blanc,
une subvention, à une compagnie, sans savoir exactement comment cette
compagnie fonctionne, si elle est efficace, etc.
M. Bellemare: Vous pensez que ma question n'est pas opportune, ce
matin?
M. de Belleval: Votre question est très opportune. M. le
Président, tout ce que je fais remarquer, c'est que, selon
évidemment son habitude, qu'il a le droit d'utiliser, le
député de Johnson arrive avec des renseignements...
M. Bellemare: Que je vais chercher où je peux.
M. de Belleval: ... toujours d'une source
mystérieuse...
M. Bellemare: Au moins, rendez-moi le...
M. de Belleval: ... jusqu'à ce que finalement on se rende
compte qu'il prend ses renseignements dans des articles de journaux...
M. Bellemare: Oui et ils sont...
M. de Belleval: ... dont la véracité ne peut pas
être mise sur le même pied qu'un document officiel émanant
du ministère des Transports.
M. Bellemare: Je n'ai pas le droit d'aller fouiller dans
les...
M. de Belleval: Je suis obligé, M. le Président, de
fouiller les entrailles du député de Johnson
jusqu'à ce que j'apprenne finalement qu'il s'agit d'un
renseignement qui vient du journal La Presse.
M. Bellemare: Vous pensez que ce n'est pas... que les
journalistes sont des gens qui ne méritent pas d'être crus. Vous
parlez contre les journalistes, ce matin. Vous les dénoncez parce qu'ils
ne sont pas véridiques. S'il y a un homme, mon cher monsieur, qui
représente le gouvernement qui ne croit pas aux journaux, qui les
descend, qui dit que ce sont des futilités, parce que je me renseigne
à la Presse ou au Soleil...
M. Godin: M. le Président, en tant que journaliste...
M. Bellemare: ... c'est un homme qui va dire: Je ne crois pas
à cela, ce n'est pas véridique. Où voulez-vous que je
prenne mes renseignements si je ne vais pas les chercher là? Est-ce que
je vais aller les chercher dans votre bureau?
M. de Belleval: Demandez-les moi, je vais vous les donner.
M. Mailloux: J'ai toujours envié le système de
"clipping" du député de Johnson.
M. Bellemare: Dites-le donc publiquement, mon cher.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Johnson et M...
M. Mailloux: J'ai toujours envié son système de
"clipping".
Le Président (M. Bertrand): ... le ministre de la Fonction
publique, vice-président du Conseil du trésor, je pense que, de
la même façon que le député de Johnson...
M. de Belleval: Député de Charlesbourg et autres
lieux.
Le Président (M. Bertrand): ... était allé
au-delà de ce qu'il voulait dire en prétendant que vous attaquiez
le travail des journalistes, je pense que, de la même façon, vous
ne pouvez pas reprocher au député de Johnson de se servir des
moyens dont il dispose pour aller chercher...
M. Bellemare: II n'y en a pas d'autres.
Le Président (M. Bertrand): ... des informations et,
à partir de là, tenter de savoir un peu plus ce qui se passe au
niveau du gouvernement. Ceci étant dit...
M. de Belleval: M. le Président, je ne lui reproche pas
d'utiliser les journaux comme source de renseignement, mais ce que je remarque,
c'est que plutôt...
M. Bellemare: Que j'en ai beaucoup.
M. de Belleval: ... que de me dire tout simplement, franchement
et directement, au tout début, en citant ces renseignements, que cela
vient d'un journal, cela nous aurait fait épargner beaucoup de temps,
s'il me l'avait dit tout de suite. C'est son style. Je ne le lui reproche pas,
mais je note que s'il le disait carrément, cela vient d'un journal.
Quand il me voit chercher laborieusement, pour vérifier si c'est bien le
1er septembre ou le 30 septembre, je me dis quelle sorte de documents il peut
bien avoir. Finalement, j'apprends que c'est un article de la Presse. S'il me
l'avait dit tout de suite, cela aurait été plus vite.
M. Bellemare: C'est la Presse. J'en ai d'autres de la
Presse...
M. de Belleval: Dites-le moi, quand vous citez un article de
journal, avant de commencer.
M. Bellemare: Je vais prendre la précaution de vous donner
ma stratégie, jamais! La mienne, c'est la mienne, et je la conserve
précieusement. Je sais quelles sont mes munitions et je sais comment
préparer mes boulets. Alors, je dis donc... Pardon?
M. de Belleval: C'est plutôt un tire-pois!
M. Bellemare: Un tire-poids, il y en a qui vous brûlent. La
preuve, la mienne vient de vous brûler. Les membres de la presse
méritent une grande considération.
M. Godin: En temps que journaliste, je vous remercie, M. le
leader.
M. Bellemare: Alors, les $40 000, c'est pour l'année en
cours simplement, pour 1977/78?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II faudra, si son mandat est terminé
à la remise de son rapport, le 1er ou le 30 septembre ici, c'est
le 30 ...
M. de Belleval: Son mandat est terminé au 30 septembre,
vous voulez dire? Au 1er septembre?
M. Bellemare: A la remise de son rapport officiel. Est-ce que son
mandat est terminé, pour les $40 000?
M. de Belleval: Ce n'est pas dit. Je ne sais pas quand son mandat
se termine exactement, je peux vérifier. Il doit remettre un rapport le
1er septembre, mais cela ne veut pas dire que son mandat se termine le 1er
septembre. C'est ce que je veux dire, à moins que la Presse ne dise
autre chose.
M. Bellemare: La Presse ne dit pas tout à fait cela, mais
je suis bien prêt à accepter votre ver-
sion. Elle est peut-être un peu différente, mais on
prétend que le mandat est confié simplement pour vérifier
l'état financier de la compagnie au 1er septembre et permettre au
gouvernement de prêter ou de ne pas prêter. C'est cela, son
mandat.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est cela que dit la Presse. C'est cela, dans
votre volume aussi?
M. de Belleval: Non, littéralement, il ne s'agit pas de
prêter ou de ne pas prêter d'argent à l'entreprise,
d'assumer une subvention ou pas. Ce n'est pas la même chose.
M. Bellemare: II est dit que c'est $1 million... M. Larose dit
que...
M. de Belleval: M. Larose dira ce qu'il voudra.
M. Bellemare: Ah! Cela est dans le Devoir. C'est peut-être
encore un autre qui ne mérite pas d'être cru.
M. Ouellette: Plutôt cuit.
M. Bellemare: Un emprunt de $1 250 000 que le
Métropolitain veut contracter à la Banque Royale. Je ne voudrais
pas que le ministre me reproche d'avoir un "clipping" bien en ordre, parce que
je m'en sers et je m'en sers avec efficacité. Je m'en suis servi contre
d'autres. Je m'en sers aussi contre vous autres.
M. Mailloux: On en a eu connaissance.
M. Bellemare: Vous en avez eu connaissance? Oui, certain!
M. de Belleval: La seule remarque que je ferais, c'est que, par
loyauté, j'aimerais que le député de Johnson cite ses
sources avant de...
M. Bellemare: Je n'ai jamais refusé de les citer et je
n'ai jamais refusé de vous en donner des copies, tant et aussi longtemps
que vous en voudrez.
M. de Belleval: Touché.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 402, lu. 403?
M. Mailloux: M. le Président, à 403, dans
l'étude du mouvement des glaces, le Dr Carter, un ingénieur de
Sainte-Foy, qui a été engagé, c'est un spécialiste
en la matière sur les courants, le mouvement des glaces, etc.?
M. de Belleval: Oui. Ce qui se fait, nous avons toute une
série de renseignements bruts qui sont disponibles, des photos
aériennes, des photos par satellite, etc. Le Dr Carter, qui est un
expert dans ce domaine, sera chargé d'interpréter ces
renseignements bruts pour en tirer un premier rapport sur l'état
de...
M. Mailloux: ... à partir des photos qui ont
été prises en période hivernale?
M. de Belleval: Des photos et des renseignements statistiques qui
sont disponibles.
M. Mailloux: Sur le suivant si...
Le Président (M. Bertrand): 403... Le député
de Terrebonne.
M. Fallu: Est-ce que le Dr Carter est attaché à
l'Université Laval et est-ce que la subvention s'attache à lui
personnellement ou, si, dans l'éventualité où il est
rattaché au centre avec Bélanger...
M. Mailloux: C'est un contrat professionnel.
M. de Belleval: C'est un contrat professionnel.
M. Bellemare: C'est un contrat professionnel. Ce n'est pas une
subvention. C'est un contrat à lui.
M. Fallu: II peut se donner des contrats aux universités,
aussi.
M. Bellemare: Non, regardez! Le contrat avec le Dr...
M. de Belleval: Non seulement le député de Johnson
a des contacts personnels, mais, en plus de ça, de plus en plus, je
pense que je vais le nommer comme adjoint...
M. Bellemare: Merci.
M. de Belleval: ... au vice-président du Conseil du
trésor.
M. Bellemare: Non, je vais y aller tout seul, de l'autre
bord.
M. de Belleval: Quand, enfin, il aura compris que mieux vaut
être de ce côté-ci de la barrière.
M. Mailloux: II veut y aller par ses propres moyens.
M. Bellemare: Par mes propres moyens.
Le Président (M. Bertrand): M. le député des
Iles-de-la-Madeleine.
Mme Leblanc: Je vous pardonne.
Le Président (M. Bertrand): Pardon! Mme le
député des Iles-de-la-Madeleine.
Mme Leblanc: Je vous remercie, M. le Président. Est-ce que
le ministre est au courant quand le Dr Carter doit remettre son rapport?
M. Godin: Est-ce que M. le leader a une coupure
là-dessus?
M. Bellemare: Pardon?
M. Godin: Avez-vous une coupure sur la date de la remise du
rapport du Dr Carter?
M. Bellemare: On m'a dit dernièrement que le Dr Carter
avait déjà remis un rapport préliminaire. Je ne sais pas
si c'est vrai. On m'a dit ça, qu'il avait remis un rapport
préliminaire aux autorités. Je ne sais pas, je ne l'ai pas
vu.
Mme Leblanc: Bon bien, on ira vérifier. Je vous
remercie.
M. Bellemare: Si le député ne l'a pas vu...
Mme Leblanc: Je n'aurais pas été tellement en
mesure de l'apprécier.
M. de Belleval: Je déposerai à la commission le
contrat de service intervenu entre le ministère et le Dr Carter et les
rapports d'étapes, s'il y en a eu.
Le Président (M. Bertrand): 403, adopté avec
dépôt. 404?
M. Bellemare: A 404, y allez-vous?
M. Mailloux: A 404, une étude se poursuit depuis un
certain temps sur les ports locaux et régionaux, est-ce que cette
étude se termine cette année sur des ports dont le gouvernement
fédéral pourrait se désintéresser?
M. de Belleval: II y a même un montant de $10 000 qui est
prévu pour 1977/78. Cela se termine cette année, oui.
M. Mailloux: Cette année. Il y a un rapport qui sera rendu
public après qu'il sera complété? Pas
nécessairement?
M. de Belleval: En tout cas, il y aura une ébauche de
politique portuaire qui doit être rendue publique bientôt. Le
ministre jugera opportun ou pas de rendre publics les dossiers de support.
Le Président (M. Bertrand): 404 adopté. 500?
M. Mailloux: A 500, M. le Président, ce n'est
peut-être pas pertinent, mais comme le député de
Charlesbourg est vice-président du Conseil du trésor, est-ce vrai
qu'on a annoncé, qu'on irait en soumissions pour l'allocation
d'outillage pour les travaux de voirie?
M. de Belleval: De soumissions, d'appels en circuit fermé
ou...
M. Mailloux: Je comprends la préoccupation du gouvernement
de vouloir réduire les coûts. Le danger que j'y vois est le
suivant: Dans le passé, le ministère de l'Industrie et du
Commerce, avec le service des achats, donnait les taux à payer pour
telle et telle machinerie, suivant leur âge et leur degré
d'efficacité, et quiconque était appelé était
payé sur ce taux. La demande de soumissions en circuit fermé ou
autrement peut amener l'inconvénient suivant que, s'il n'y a pas un
volume de travaux suffisant dans la province pour satisfaire l'ensemble des
propriétaires de machinerie, auront de l'ouvrage simplement ceux dont la
machinerie est entièrement payée, parce que les prix vont baisser
considérablement. Cela va être une économie pour le
gouvernement, je l'avoue, mais on risque de mettre en faillite la plupart des
propriétaires de machinerie qui ont des plans de finance difficiles
à honorer. C'est l'imbroglio que j'y vois. Vous allez aider, en
établissant une telle procédure, simplement les mieux nantis de
la société, ceux dont l'équipement est complètement
payé, qui peuvent réduire les prix pour attendre des conditions
meilleures. C'est un danger assez extraordinaire pour ceux qui ont des
paiements à acquitter. Ce sont ceux-là qui, normalement, doivent
être aidés les premiers. Je comprends l'intention gouvernementale,
mais il y a cet inconvénient que vous allez rencontrer en cours de
route.
M. de Belleval: Mais, dans le cas de ces contrats en...
M. Mailloux: Ce ne sont pas des contrats. Ce sont des travaux qui
sont faits normalement à la journée, pour lesquels vous avez
besoin de machinerie.
M. de Belleval: II s'agit de petits contrats qui sont normalement
donnés à de petits entrepreneurs locaux. Il ne s'agit pas de
soumissions publiques dans toute la province.
M. Mailloux: Non, je le comprends, mais même si vous alliez
à l'échelle d'un comté...
M. de Belleval: Oui.
M. Mailloux: ... ou d'une localité, ou d'une
région, c'est toujours celui dont la machinerie est payée qui va
pouvoir baisser les prix davantage, parce que, lui, il peut attendre, il peut
sacrifier.
Alors que celui qui a quand même besoin d'un taux horaire que le
gouvernement fixait, il peut réduire, s'il le désire, s'il pense
que son prix est trop élevé. Mais c'est le plus pauvre de la
société qui va payer pour cela, des propriétaires de
machinerie.
M. de Belleval: Je vais transmettre votre demande au ministre des
Transports.
M. Mailloux: Je pense qu'elle est quand même pertinente
pour des gens qui possèdent de la machinerie.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 500, adopté. 501?
M. Mailloux: Même chose. D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 503?
Adopté. 504? Adopté?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 505?
M. Mailloux: Ça marche.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 700?
Adopté. 701? Adopté. 800?
M. Mailloux: C'est pour les contrats à venir, 701?
M. de Belleval: 701?
M. Mailloux: 800 c'est le même problème dont on a
parlé tantôt.
Le Président (M. Bertrand): 800.
M. Michaud: 800, cela s'applique aux barèmes de
Montréal, c'est-à-dire dans la région de Montréal,
le bureau d'aménagement. Je trouve cela curieux qu'on parle d'environ $1
million pour aller à $2 millions.
M. de Belleval: En fait, c'est assez simple à expliquer.
C'est qu'il y a eu une première approbation de principe pour un montant
global, mais qui ne pouvait être débloqué qu'au fur et
à mesure de la soumission de rapports d'étapes. En fait, dans ce
cas-là, il ne s'agit pas de suppléments qui sont donnés
à l'aveuglette, mais d'un projet pour lequel les coûts totaux ont
été estimés, mais dont les crédits sont
débloqués au fur et à mesure. Au fond, ce qui s'est
passé, c'est qu'au reçu d'un rapport d'étape qui
était satisfaisant, il a été permis de continuer les
études, de continuer le contrat et de débloquer les sommes
additionnelles.
M. Michaud: Merci.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 801?
M. Mailloux: 801, c'est à l'intérieur de
l'enveloppe fédérale-provinciale pour la 51?
M. de Belleval: 801, pardon?
M. Mailloux: L'autoroute 51, c'est à l'intérieur de
l'entente fédérale-provinciale?
M. de Belleval: 801?
Le Président (M. Bertrand): Oui. Adopté.
Ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre 300.
Ministère du Travail et de la
Main-d'Oeuvre
M. Mailloux: Si le député de Johnson était
ici, il demanderait si on continue encore à encourager la firme?
Une Voix: Travail et Main-d'Oeuvre?
M. Mailloux: II s'en vient.
Une Voix: De quoi s'agissait-il?
Le Président (M. Bertrand): 300, Contrats de
publicité.
M. de Belleval: Est-ce Bleau et Dupéré? Tiens,
tiens, tiens!
M. Mailloux: Oui.
M. de Belleval: Dans le cas dont il s'agit, on va attendre, le
député de Johnson s'en revient et, par courtoisie, on va attendre
qu'il s'assoie.
M. Mailloux: II n'a pas été donné par le
précédent.
M. Bellemare: Non, ce n'est pas parce que...
Le Président (M. Bertrand): On parlait du contrat de la
chose dans Johnson.
M. Mailloux: Travail et Main-d'Oeuvre, 300.
M. Bellemare: Je vais reprendre mes sens. Depuis deux ou trois
jours, j'ai des malaises.
M. Mailloux: De petits malaises.
Le Président (M. Bertrand): II n'en reste pas pour
longtemps, 15 minutes.
M. Bellemare: C'est drôle, je deviens
complètement...
Une Voix: Le cholestérol.
M. Bellemare: Je ne sais pas, le docteur me dit...
M. de Belleval: II fait chaud d'ailleurs actuellement.
M. Bellemare: Non, ce n'est pas seulement cela. Cela me prend
depuis deux ou trois jours. J'ai eu de la difficulté à me rendre
dehors. On travaille, mon cher, le matin! Je vous dis qu'on est rendu de bonne
heure. Vous nous faites travailler.
M. de Belleval: Je m'excuse dans ce cas-là de vous avoir
taquiné tout à l'heure.
M. Bellemare: Voyons donc! Laissez faire cela. Je suis capable
d'en prendre, et d'en prendre.
Le Président (M. Bertrand): Cela le remet en forme.
M. Burns: Je m'excuse auprès du député de
Johnson, mais je dois dire qu'on travaille des deux bords de la Chambre.
M. Bellemare: C'est vrai, c'est vrai. Cela dépend de
l'âge.
M. de Belleval: II faut rendre hommage au député de
Johnson qui démontre une vigueur peu commune, compte tenu de ses
années de service, et je l'en félicite.
M. Bellemare: Vous êtes bien aimable, merci. On est rendu
à 300.
M. de Belleval: A 300, Bleau et Dupéré. Encore une
fois, M. le député...
M. Bellemare: J'aurais, à 300, une question, la même
que je vous ai répétée.
M. de Belleval: Oui. Je m'apprêtais à vous donner la
réponse. Dans ce cas-là, il ne s'agit pas d'une reconduction de
contrat, comme dans les deux autres. Il s'agit d'une soumission publique. C'est
une première, vous vous souvenez l'ancien...
M. Bellemare: Oui, je l'ai encerclé.
M. de Belleval: ... en circuit fermé, mais l'ancien
gouvernement disait que c'était impossible de faire cela. Alors ce qu'on
fait, ce sont des soumissions pour ce genre de travaux, en circuit
fermé. On demande à chacune des firmes de nous soumettre un
projet pour une campagne de publicité; on met alors sur pied un
comité de fonctionnaires, ou même d'experts de l'extérieur
compétents pour apprécier les différentes soumissions. A
la suite de la recommandation des fonctionnaires, le ministre accorde le
contrat.
M. Mailloux: Est-ce que vous pouvez nous préciser si c'est
vous-mêmes qui devez demander les soumissions?
M. Bellemare: En circuit fermé, oui.
M. de Belleval: Dans le cas de cette campagne, je pourrais
demander en vertu de quels critères on a choisi ces trois firmes pour
demander une soumission ou pas, mais je ferais remarquer que dans le cas Bleau,
Dupéré, Giguère et Associés, il ne s'agit pas d'une
firme qui n'était pas choyée par l'ancien gouvernement. Je n'ai
pas besoin de le dire.
M. le Président, je regrette beaucoup que les journalistes ne
soient pas ici ce matin, certains journalistes, parce que c'est quand
même un précédent qui est fort louable. Je pense qu'on
aurait intérêt à ce que les députés soient
renseignés et que la population, aussi, soit renseignée sur ces
nouvelles procédures.
M. Bellemare: Faites comme le leader parlementaire du
gouvernement qui dit: "Faites des communiqués" et quand on pose cette
question, il n'y a pas de journalistes.
Le Président (M. Bertrand): Alors 300 est adopté.
400?
M. Bellemare: Je vois que vous faites des assurance-accidents.
C'est pour couvrir des gens qui vont à des cours d'adulte de formation
professionnelle en vertu d'un protocole fédéral-provincial.
Est-ce que c'est de la sécurité publique? Est-ce que c'est comme
sécurité publique, comme on fait habituellement?
M. de Belleval: On est obligé parce que ce sont des
étudiants qui vont en stage dans des entreprises. Il faut les
couvrir.
M. Bellemare: Ah! oui, d'accord.
M. Mailloux: Cela ne couvre pas également les
routiers?
M. de Belleval: Pardon?
M. Mailloux: Les apprentis-routiers?
M. de Belleval: Cela couvre les apprentis, sinon les employeurs
seraient responsables s'il arrivait quelque chose. Ils n'accepteraient pas ces
stages.
M. Mailloux: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400 est adopté.
500.
M. Bellemare: Pourquoi est-ce le ministère qui remplit les
engagements de ces deux compagnies?
M. Mailloux: C'est le reste de la contribution gouvernementale au
placement étudiant de l'an passé.
M. de Belleval: C'est cela. C'est un programme spécial
d'embauche d'étudiants dans le cadre des Jeux Olympiques...
M. Bellemare: Comme l'an passé.
M. de Belleval: C'est cela, oui. C'est-à-dire, c'est le
paiement de ce qu'on leur devait...
M. Bellemare: ... à eux autres...
M. de Belleval: Oui, pour l'année dernière.
M. Mailloux: ... qui était dû pour l'année
régulière.
M. de Belleval: Oui, il y avait eu un grief etc.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Laprairie.
M. Michaud: M. le Président, si ma mémoire est
bonne, les services alimentaires Birkley n'ont pas fait faillite
dernièrement?
M. de Belleval: C'est cela, il y avait eu un grief parce que les
étudiants prétendaient qu'ils étaient payés
au-dessous du salaire minimum etc.
M. Michaud: Et le montant dû a été...
M. de Belleval: Le montant dû a été
payé, après examen.
M. Michaud: Au syndic?
M. de Belleval: Oui, au syndic.
M. Michaud: D'accord, merci.
Ministère des Travaux publics
Le Président (M. Bertrand): 500 est adopté. Le
ministère des Travaux publics et Approvisionnement. 100.
M. Bellemare: Je n'ai rien, rien, rien.
Le Président (M. Bertrand): Alors 100, adopté. 101,
adopté. 102, ventilation et climatisation dans les édifices?
Adoptés. 103? Adopté. 104? Adopté. 105 adopté, 106
adopté, 107 adopté, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115,
adoptés. 116, carburant? 117, 118, 119, 120, 121,
M. Mailloux: Est-ce que 121, cela suppose que le gouvernement
espère être quatre ans en force?
M. de Belleval: Pardon?
M. Mailloux: ... un bail de quatre ans de location du bureau du
ministre des Transports.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre n'avait pas dit qu'il
réviserait la politique de tous les députés à ce
sujet?
M. de Belleval: Pour les députés, nous sommes en
train d'étudier la question. Il est d'ailleurs survenu une objection
assez folklorique. C'est que, souvent, il y a des chicanes à
l'intérieur d'un même comté sur le site de la ville
principale, etc. Et chaque député a ses préférences
là-dessus. Si on choisit un local permanent pour le bureau du
député, on se demande si cela ne fera pas des difficultés.
Mais l'étude se poursuit.
Le Président (M. Bertrand): Les circonscriptions changent
de délimitation.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 121, cela va?
Adopté, 121?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Bertrand): En attendant.
M. Mailloux: Malgré que je constate que $7.10 dans le
comté de Saguenay... Les prix remontent dans la province.
Le Président (M. Bertrand): 200.
M. de Belleval: II ne doit pas y avoir beaucoup de locaux
disponibles là.
M. Mailloux: Où? A Hauterive?
M. de Belleval: A Hauterive. C'est là le
problème.
Le Président (M. Bertrand): 200, Charlesbourg-Ouest.
M. de Belleval: Charlesbourg-Ouest? Cela n'existe plus.
Le Président (M. Bertrand): 201.
M. de Belleval: C'est la prison d'Orsainville.
Le Président (M. Bertrand): 202. 203. 204. 205.
M. Mailloux: Un instant. Cela va.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 206.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 300.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 301.
M. Mailloux: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 302.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 303,
adopté. 305.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 305, adopté. 306. 307.
308. 400?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 401.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 402.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 403.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 404. 500.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 501.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 502. 503.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 504. 505, adopté. 506,
adopté. 507, adopté. 508, adopté. 509, adopté.
510,511,512...
M. Bellemare: 512, bureau de M. Parizeau.
M. de Belleval: Oui. Qu'y a-t-il?
M. Bellemare: $8 du pied dans le comté de
L'Assomption.
M. de Belleval: Combien du pied? M. Michaud: $8.80.
M. Bellemare: $8.80. Cela revient encore à la politique,
comme on vous l'a répété. Les bureaux de ministre, dans
une ville comme Québec, Montréal, très bien. Mais les
bureaux de comté, comme député, cela devrait suivre le
même tarif que celui qui nous est payé par l'Assemblée
nationale. Autrement, vous allez avoir des écarts extraordinaires entre
un député et un ministre. Je ne vois pas... Un ministre peut se
louer un bureau lui-même, mais pas à $33 000 par année, $33
000 pour quatre années. Cela dépasse... Cela fait au-dessus de
$8000 par année. Voua allez avoir une critique terrible dans le public.
Nous, les députés, le maximum qu'on peut payer, c'est $100, $125
par mois, et encore. Cela fait $1200 par année. Bon. C'est le maximum
que nous permet l'Assemblée nationale.
M. Michaud: Excusez. Il y a $4000. Quand vous avez trois
bureaux.
M. Bellemare: ... $4000 quand on a trois bureaux. J'ai trois
bureaux à Valcourt.
M. de Belleval: Non, non, M. le député, tout le
monde pour $4000... je dois dire, effectivement, que très peu de
députés réussissent à se loger pour ce montant.
M. Bellemare: Cela n'a pas de bon sens. On a des ministres pour
$7000, $8000 et la semaine passée on avait deux autres...
M. de Belleval: La plupart des députés ont de la
difficulté à se loger pour $4000. De plus, dans le cas d'un
ministre, on prévoit une petite salle de conférence, parce que
très souvent le ministre doit recevoir des délégations
à son bureau de comté. Des délégations qui ne
viennent pas nécessairement de son comté, mais qui proviennent de
son rôle de ministre.
Je fais du bureau de comté le lundi, mais très souvent,
des gens viennent me voir à mon titre de ministre et non pas à
mon titre de député.
Le Président (M. Bertrand): 512? Adopté. 513?
Adopté. 514? adopté. 515, 516? Adopté. 700, 701, 702, 703,
704, 705, 706, 707, 708, 709, adopté. 800 et 801 adopté.
La commission des engagements financiers termine l'examen des
engagements du gouvernement pour le mois de mars 1977.
M. de Belleval: Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Merci aux membres de cette
commission. Elle ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 27)