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Etude des engagements financiers du mois de juin
1977
(Neuf heures quarante-six minutes)
Le Président (M. Marcoux): A l'ordre, messieurs!
La commission des engagements financiers est réunie pour
étudier les engagements financiers du mois de juin 1977.
Les membres de la commission sont: M. Baril (Arthabaska), M. Bellemare
(Johnson) remplacé par M. Russell (Brome-Missisquoi); M. de Belleval
(Charlesbourg), M. Desbiens (Dubuc), M. Gagnon (Champlain), M. Garneau
(Jean-Talon) remplacé par M. Gratton...
M. Gratton: M. Giasson remplacera M. Garneau.
Le Président (M. Marcoux): M. Garneau (Jean-Talon)
remplacé par M. Giasson (Montmagny-L'Islet); M. Gratton (Gatineau), Mme
Leblanc (Iles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard (Saguenay), M.
Marcoux (Rimouski), M. Ouellet (Beauce-Nord), M. Roy (Beauce-Sud).
Le procès-verbal de la dernière séance de la
commission du 30 juin 1977 est-il accepté?
M. Roy: Oui, à 10 heures moins le quart, quinze minutes
après l'heure prévue pour le début de nos travaux, nous
allons proposer l'adoption du procès-verbal.
Le Président (M. Marcoux): Cette proposition est
acceptée? Nous ne partirons pas de débat sur le sujet.
M. de Belleval: Je m'excuse, malgré tout. Je crois que
c'est la première fois que cela m'arrive.
M. Roy: On comprend que vous avez votre liste de 22 000 à
préparer.
Le Président (M. Marcoux): Nous allons passer
immédiatement à l'examen des engagements financiers du mois de
juin. Affaires culturelles, article 200.
M. de Belleval: M. le Président, auparavant, j'aimerais
déposer un document. Une lettre qui est adressée à M.
Rémi Morneau, par M. Georges Dragon, le directeur des programmes sociaux
de la santé, qui fournit les renseignements demandés par nos
collègues en ce qui concerne les établissements des affaires
sociales, hôpitaux, etc., ou centres autonomes de services sociaux, quant
au montant du budget annuel, le montant du budget brut annuel, le montant total
de la subvention annuelle, l'adresse de l'établissement, etc.
Je pense que cette lettre pourra être considérée par
nos collègues et elle permet de fournir les réponses
demandées, je l'espère. Sinon, vous pourrez toujours faire des
demandes additionnelles. Je pense qu'avec cela, nous aurons des renseignements
régulièrement tous les trois mois ou tous les six mois, en ce qui
concerne l'évolution des budgets des établissements de
santé et des établissements de services sociaux.
M. Roy: J'apprécie cette information, puisque cela avait
déjà fait l'objet de demandes, à l'occasion de
séances antérieures de la commission des engagements financiers.
Cela nous permettra, au cours des séances ultérieures, d'avoir
les renseignements dont nous avons besoin.
Ministère des Affaires culturelles
Le Président (M. Marcoux): Affaires culturelles, article
200.
M. Gratton: M. le Président, peut-on demander au ministre,
au sujet de l'inventaire dont il est question, si on a considéré
la possibilité de procéder avec les effectifs du ministère
eux-mêmes, plutôt que de procéder par contrat de service? Je
présume que c'est un contrat de service négocié.
M. de Belleval: Oui, c'est un contrat de service, parce que,
d'abord, il fallait avoir un spécialiste de ces genres de choses et
qu'il s'agit d'un travail pour un temps donné. Une fois que l'inventaire
sera fait, nous n'aurons plus besoin des services du monsieur en question. Il
n'était pas utile, à ce moment, de faire faire cela par des
fonctionnaires permanents.
M. Russell: Mais vous avez quand même des
spécialistes au ministère.
M. de Belleval: Oui, on a des spécialistes. M. Russell:
M. Desjardins.
M. de Belleval: Pas pour ce genre de choses en particulier. Comme
vous le voyez, ce sont les sites de potiers-artisans québécois
dans la région de Montréal pour la période des XVIIe et
XVIIIe siècles. Une fois que l'inventaire sera fait, on n'aura plus
besoin des services de M. Desjardins.
M. Russell: Quelles sont les qualifications de M. Desjardins?
M. de Belleval: Je peux vous envoyer son curriculum vitae, si
vous voulez.
M. Roy: M. Desjardins avait-il déjà de
l'expérience, une connaissance de la recherche dans ce secteur?
M. de Belleval: Exactement.
M. Gratton: N'a-t-il pas déjà fait partie de la
fonction publique, M. Pierre Desjardins?
M. de Belleval: Pardon? M. Gratton: M. Desjardins... M.
de Belleval: Oui.
M. Gratton: ... a-t-il déjà été
membre de la fonction publique?
M. de Belleval: De la fonction publique? On peut vérifier,
mais on verra, avec son curriculum vitae si, effectivement, il a
été membre ou pas.
M. Russell: D'accord. Il pourrait peut-être déposer
son curriculum vitae.
M. de Belleval: Oui, il sera déposé.
Le Président (M. Marcoux): Article 201?
M. Gratton: Article 201, M. le Président, on pourrait
peut-être nous remettre également le curriculum vitae de M.
Chism.
M. de Belleval: Oui, M. Chism. Dans ces cas, dans les inventaires
de ressources archéologiques, on procède toujours, là
encore, par contrat de service. On en engage peut-être dix, quinze ou
vingt par année pour des campagnes de fouilles bien précises.
Voulez-vous avoir les curriculum vitae dans tous les cas?
M. Gratton: Non, dans ce cas en particulier. M. de Belleval:
D'accord!
M. Gratton: Mais, on voit qu'il s'agit de compléter un
inventaire. A quand remonte le début de cet inventaire?
M. de Belleval: Je ne le sais pas. Dans ce cas, dans le cas des
réservoirs de la baie James, ce sont des travaux qui ont
commencé, en général, il y a un an ou deux, quatre ans
même, dans certains cas. Evidemment, ce sont des endroits qui vont
être inondés par de nouveaux réservoirs. On fait des
études écologiques et des études archéologiques
pour, évidemment, faire les fouilles avant que les réservoirs ne
soient inondés.
M. Gratton: A toutes fins pratiques, il s'agit, pour ce monsieur,
d'établir s'il y a des valeurs archéologiques là, avant
qu'on inonde.
M. de Belleval: Des sites indiens préhistoriques.
Le Président (M. Marcoux): L'article 101 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 300?
M. Gratton: On voit qu'il y a seulement un soumissionnaire qui a
fourni un prix sur une demande de soumissions publiques. Est-ce que le contrat
a été accordé au montant de la soumission, ou y a-t-il eu
tentative de négociations?
M. de Belleval: Le coût des travaux avait été
évalué à $26 500, la soumission étant de $27 300,
on a jugé le coût raisonnable et on l'a accordée.
M. Gratton: Sans négociation?
M. de Belleval: Sans négociation.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 301?
M. Roy: Article 301, subvention au musée Laure Conan, $109
013, pour terminer la phase B du projet. Le ministre peut-il nous dire quel
montant a été investi jusqu'à maintenant pour le
musée Laure Conan, et s'il s'agit de la dernière subvention?
M. de Belleval: Les totaux sont de $340 615: en 1975/76, $125
000, en 1976/77, $105 000, et cette année, $109 000.
M. Russell: Est-ce que cela termine les aménagements?
M. de Belleval: Ce projet réalisé dans le cadre de
la mission technique de Charlevoix dont les crédits proviennent du fonds
de développement régional de l'OPDQ, je crois que cela termine?
Oui, cela termine. $340 000.
M. Roy: Est-ce la dernière année?
M. de Belleval: C'est la dernière année.
M. Roy: C'est la dernière année. Il y a un article
qui a paru dans le Soleil du 20 juillet, la semaine dernière. De toute
façon, je pense bien que ce n'est pas au ministre de répondre, il
faudrait interroger le ministre des Affaires culturelles, mais, à La
Malbaie, les avis sont partagés quant à l'à-propos d'avoir
dépensé une telle somme pour loger le musée dans la
bâtisse actuelle. Si, d'une part, on affirme qu'une nouvelle construction
serait moins dispendieuse et entraînerait moins de
déboursés, moins de délais dans la réalisation du
musée...
M. de Belleval: Cela se peut bien. Remarquez que je ne suis pas
au courant. C'est une affirmation qui est faite, elle pourra peut-être
être contestée par le ministère. Quoi qu'il en soit, sur un
plan plus général, on se rend compte que dans beaucoup de nos
villages et de nos villes, il existe des édifices anciens qui ont une
grande valeur sentimentale, architecturale, et même si, à
l'occasion, des coûts de rénovation sont aussi
élevés et peut-être même, parfois, un peu plus
élevés que des coûts de construction nouvelle, je pense
qu'il
vaut la peine de conserver un vieux couvent, un vieux presbytère,
parce qu'ils font partie de notre patrimoine. Ce n'est pas un argument
définitif, je pense, le fait de dire que cela coûterait moins cher
de construire en neuf et que cela irait plus vite. Donc,
démolissons!
Je pense qu'à ce point de vue, les mentalités ont
évolué. Il ne s'agit pas non plus d'essayer de refaire à
neuf des choses qui vraiment n'ont plus aucune utilité autre que
sentimentale, à des coûts astronomiques, mais quand les
coûts sont raisonnables, je pense que c'est normal même de payer
parfois un peu plus cher pour sauver un vieux bâtiment dans le centre
d'un village; dans le cas qui nous occupe, on peut vérifier si
effectivement ces affirmations sont vraies, à savoir que cela aurait
coûté moins cher de bâtir à neuf.
Cela se peut bien, remarquez, mais je n'en suis pas sûr. Je n'ai
pas demandé de renseignements...
M. Roy: J'avoue...
M. Russell: II y a des cas où cela coûterait
meilleur marché de bâtir à neuf. Mais le gouvernement avait
la mauvaise habitude de réaménager ces locaux et de ne pas les
occuper. Est-ce qu'aujourd'hui on a une politique pour trouver une occupation
à ces locaux avant de les réaménager?
M. de Belleval: Par exemple, dans ce cas, on l'a fait pour un
musée. Hier, au Conseil du trésor, ou avant-hier, on avait un cas
semblable dans un autre village, où c'est un CLSC, par exemple, qui va
s'implanter dans un vieux couvent; tout le monde est d'accord dans le village
que mieux vaut conserver le vieux couvent, y mettre le CLSC que d'aller
construire quelque chose de neuf. Dans ce cas, on a vérifié le
coût de rénovation et il était à peu près
semblable au coût d'une construction nouvelle. On trouve que cela a du
sens.
M. Roy: Oui, pour ce qui a trait au musée, je partage
entièrement l'avis du ministre, que des immeubles dans des villages ou
des petites villes du Québec ont une valeur historique. Ils font partie
du patrimoine et même s'il en coûte un peu plus pour les
aménager, cela donne déjà un cachet particulier, puisqu'un
musée est un endroit un peu spécial. Lorsque les musées
sont logés dans des édifices qui correspondent un peu à la
vie, à l'époque, à l'histoire du milieu, le musée
est déjà beaucoup plus intéressant et beaucoup plus
riche.
Il est évident qu'il ne faut pas non plus tomber dans
l'exagération, mais, de ce côté, je n'en fais pas de
reproche au gouvernement.
Le Président (M. Marcoux): Article 400. Est-ce que
l'article 301 est adopté? Article 400.
M. Roy: Oui. Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 401.
M. Gratton: A l'article 401, M. le Président, on parle
d'une partie du coût des travaux de restauration, est-ce qu'on sait
finalement combien on va dépenser pour la restauration de cet
immeuble?
M. de Belleval: Dans le cas dont il s'agit, la contribution
représente 60% du coût des travaux estimés à $166
000. Mme Dubuc a entrepris les démarches nécessaires pour former
une compagnie sans but lucratif. Cette corporation portera le nom de la
Fondation de la maison Tresler; une fois la restauration de cette maison
terminée, cet édifice sera ouvert au public et deviendra un lieu
de rencontres et un centre communautaire pour la population.
M. Gratton: C'est présentement la propriété
de Mme Dubuc?
M. de Belleval: De Mme Dubuc, oui, et, compte tenu du fait que la
maison sera rendue publique et servira de centre communautaire, la subvention a
été portée à 60% du coût des travaux.
M. Gratton: Est-ce la subvention finale que le ministère
accordera ou s'il est possible qu'on vienne demander l'autre tiers
éventuellement?
M. de Belleval: Plomberie, électricité et
chauffage, travaux d'entretien, toît, maçonnerie, fenêtres,
peinture. J'ai l'impression que le projet dans son ensemble coûte $170
000 et c'est tout.
M. Russell: On a dit que la maison serait ouverte au public,
est-ce qu'on va exiger un prix d'entrée pour visiter la maison?
M. de Belleval: C'est la corporation sans but lucratif qui sera
responsable de l'entretien de la maison, probablement en collaboration avec la
municipalité, etc.
M. Russell: D'où vont venir les fonds pour l'entretien? De
qui?
M. de Belleval: Je n'ai pas le dossier complet, mais, de toute
évidence, si on a décidé de transformer cela en
corporation sans but lucratif, c'est qu'on a des moyens d'entretenir ensuite la
maison, une fois ces réparations faites.
M. Russell: Est-ce que la corporation sans but lucratif va
devenir propriétaire de l'immeuble?
M. de Belleval: Oui, c'est elle qui va devenir
propriétaire de l'immeuble et non plus Mme Dubuc.
M. Russell: Cela va être un don qu'elle va faire. Elle va
le faire à titre personnel.
M. de Belleval: Elle va faire un don à la corporation.
M. Russell: Quels sont les revenus de la corporation pour faire
l'entretien de cet édifice? Où va-t-elle puiser ses revenus?
M. de Belleval: Je n'ai pas les renseignements. On a
peut-être fait une entente avec la municipalité, avec les gens qui
vont venir la visiter, peut-être qu'on va louer la maison pour des
réceptions, des choses comme cela; la corporation va se financer pour
ses frais, il n'est pas, de toute façon, dans la politique du
ministère des Affaires culturelles de donner des subventions de
fonctionnement pour des maisons historiques à des corporations sans but
lucratif.
M. Russell: M. le Président, je pense bien que la
corporation a peut-être des buts très louables, mais, demain, elle
va se ramasser avec des réparations à la bâtisse, à
l'édifice.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Russell: Si elle n'a pas de revenus garantis, elle n'imposera
pas de prix d'entrée pour visiter la bâtisse. Qui va fournir cela?
Je pense que, dans l'intérêt du gouvernement, avant de verser une
subvention de $100 000, il vaut mieux s'assurer qu'il y a une organisation qui
se tient pour faire l'entretien de cet édifice.
M. de Belleval: Je tiens pour acquis que cela a été
fait dans ce cas, qu'on a...
M. Russell: Est-ce que le ministre pourrait nous fournir un
renseignement...
M. de Belleval: Oui, on peut fournir le renseignement
là-dessus. De toute évidence, on a exigé que Mme Dubuc
transforme la propriété ou l'entreprise, sinon on ne lui aurait
pas donné une subvention aussi élevée. Je crois que les
subventions pour des particuliers, pour des maisons historiques se montent
seulement à 25% du coût total des travaux. Dans ce cas, on a
été jusqu'à 60%, parce que, justement, on acceptait de
transformer la destination de l'édifice, de le faire servir au public,
etc., et qu'il y avait une organisation valable pour maintenir l'édifice
ensuite.
M. Russell: Par contre, il faut s'assurer si elle va changer
pour...
M. de Belleval: C'est cela. On va demander les renseignements
à savoir comment l'organisation prétend pouvoir maintenir
l'édifice dans un état normal ensuite.
M. Gratton: M. le Président, en même temps, je
serais intéressé à savoir comment on est arrivé
à fixer à $166 000, le montant des travaux.
M. de Belleval: C'est une évaluation d'entrepreneurs et
d'architectes. Je suppose que vous faites allusion à la
difficulté d'évaluer correctement les coûts de
rénovation dans des cas semblables. C'est presque impossible. Il reste
que, malgré tout, on essaie de faire la meilleure évaluation
possible. Vous voulez savoir ce qui arrivera s'il y a des dépassements
ou des choses comme cela. On peut aussi poser la question.
M. Gratton: Oui, mais surtout savoir à quel point le
ministère fait une vérification. Par exemple, si la personne en
question soumet un projet de restauration d'un immeuble semblable et qu'elle
accompagne sa demande de toute la documentation quant à l'estimation des
coûts, l'estimation des coûts peut être faite par des
professionnels. Elle peut aussi être faite au pifomètre par la
propriétaire elle-même. C'est ce dont je voudrais m'assurer,
qu'éventuellement, à $166 000, il est bien entendu qu'on sait
d'avance que cela dépassera $166 000. En tout cas, il y a lieu de croire
que cela pourrait le dépasser. Je voudrais éviter que ce soit par
inadvertance que le ministère n'ait pas fait les vérifications
d'usage pour s'assurer que le montant de $166 000 est réellement
réaliste.
M. de Belleval: Je pense que la direction générale
du patrimoine a connu, sous la gestion de M. L'Allier, et ensuite, je pense,
des derniers ministres, quand même un essor intéressant, qu'il y a
eu une amélioration importante de la qualité du personnel de
cette direction, le personnel technique, et, que, depuis que la gestion des
fonds a été confiée à la direction, c'est beaucoup
amélioré avec les années. Je rends hommage, d'ailleurs,
à l'ancien gouvernement à ce point de vue. C'est bien
évident que, depuis six mois, on a continué dans la même
foulée et on va essayer d'améliorer davantage encore les choses,
conformément à nos priorités dans ce domaine. Comme vous
le savez, on a accordé dans notre programme politique, et même
durant la dernière campagne électorale, une importance accrue
à la gestion du patrimoine. Des crédits supplémentaires
très importants ont été donnés au ministère
des Affaires culturelles cette année. Je pense que c'est l'augmentation
la plus importante jamais donnée au ministère depuis son
existence.
M. Gratton: Quand le ministre se réfère au
programme électoral de son parti, il ne voulait pas prendre cela comme
guide des intentions du gouvernement; c'est peut-être vrai que cela s'est
concrétisé par des crédits supplémentaires au
ministère des Affaires culturelles, mais ce n'est pas
nécessairement vrai dans tous les domaines.
M. de Belleval: Non, mais dans le cas particulier de la gestion
du patrimoine, c'est un cas où on a accordé, en particulier, des
crédits plus importants, conformément à nos
priorités. Cela a rempli d'ailleurs deux buts: un but culturel
proprement dit, et, à court terme, ce sont des programmes qui produisent
des emplois dans une conjoncture difficile.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 402?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Article 403?
M. Roy: A l'article 403, je voudrais savoir sur quoi on se base
pour accorder des subventions.
Je remarque que pour toutes ces compagnies théâtrales les
subventions varient entre $25 000 et $150 000. Il y a sûrement des
critères sur lesquels on s'est basé pour établir les
subventions. Il y en a une à $30 000, une autre à $75 000, deux
à $100 000, une à $139 000 et deux à $150 000.
M. de Belleval: Dans les cas qui nous occupent, il s'agit d'une
première tranche de subvention, soit 50% de la subvention totale.
M. Roy: Les montants prévus ici représentent 50% de
la subvention totale annuelle?
M. de Belleval: Pour l'ensemble de l'exercice, c'est $811 000.
Cela représente 100%. Quoi qu'il en soit, on ne verse d'abord que 50% en
attendant de faire l'évaluation complète des dossiers. Ces
compagnies sont subventionnées depuis quelques années. Le
ministère veut réévaluer tout le dossier, vérifier
les critères utilisés, les normes, et répartir cela sur
une base plus objective et plus régulière pour les prochaines
années.
M. Roy: La subvention accordée ici est un peu
discrétionnaire, compte tenu de chacun des dossiers.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Compte tenu des revenus de la compagnie
théâtrale et de ses frais d'administration.
M. de Belleval: Bien sûr, les budgets de fonctionnement
sont fournis au ministère, de même que les sources de revenus et
l'état financier complet. L'état des besoins est
apprécié distinctement pour chaque compagnie. Mais, il reste que,
dans un sens, on répond à la demande plutôt que de fournir
un cadre normatif prévisionnel. C'est cela qu'on veut changer.
M. Roy: Si une compagnie, entre autres je prends cela
à titre d'exemple si une compagnie, dis-je, doit augmenter ses
revenus durant l'année et a une plus grande assistance en somme,
c'est l'assistance qui constitue les revenus de ces compagnies qui
réussisse à équilibrer son budget, elle n'aurait pas de
subvention?
M. de Belleval: Non, elle n'aurait pas de subvention, c'est
sûr!
M. Roy: Bon. Mais la compagnie qui ne peut arriver à cause
je ne veux pas faire de considérations techniques et artistiques
dans ce domaine, je ne m'y connais pas... à partir du principe
que son succès serait très discuté et discutable, elle
pourrait être assurée d'une subvention gouvernementale.
M. de Belleval: C'est justement un des points qu'on veut
discuter. Si une compagnie d'opéra se lance dans une production
extrêmement dispendieuse et peu populaire, le résultat financier
ne sera pas le même que si, au contraire, elle monte Carmen de Bizet,
avec peu de budget.
M. Roy: Avec la mort de Figaro.
M. de Belleval: Cela va faire un gros succès financier,
peut-être un petit succès artistique, mais peu importe. C'est
sûr qu'on est dans le domaine des contingences. Il s'agit d'ajuster le
mieux possible toutes ces considérations, sans se mêler, bien
sûr, des répertoires, sans dicter des répertoires
particuliers, avec toutes les conséquences politiques qu'on pourrait
imaginer à ce moment-là. Certaines pièces seraient bien
vues, "Charbon-neau et le Chef" serait moins bien vue à certaines
époques, et...
M. Roy: Elle n'aurait pas eu besoin de subvention.
Le Président (M. Marcoux): L'article 403,
adopté?
M. Gratton: M. le Président...
M. Roy: Cela veut dire qu'on est assuré d'une chose: Le
ministère revoit les critères d'évaluation de façon
à ne pas ouvrir la porte à un certain moment...
M. dé Belleval: Ni à l'arbitraire d'un
côté, ni à l'interventionnisme...
M. Roy: ... de l'autre.
M. de Belleval: ...de l'autre. Ce qui n'est pas facile dans un
cas comme celui-là.
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on pourrait, pour
les fins de la bonne compréhension des membres de la commission,
déposer la liste des subventions pour l'exercice financier 1976/77, pour
chacune de ces troupes?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Les états financiers, s'ils sont disponibles,
pour chacune. Les noms des administrateurs de ces compagnies ainsi que les
pièces que ces compagnies ont pu s'engager à monter au cours de
l'année.
M. de Belleval: Tous ces renseignements sont disponibles.
M. Gratton: On va les retenir. M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Merci.
M. Giasson: M. le Président, si vous me permettez, sur
l'article 402, j'aimerais savoir du ministre c'est l'article
précédent ...
M. de Belleval: Oui, d'accord.
M. Giasson: ... quel est en pourcentage le coût des travaux
assumés par le ministère des Affaires culturelles?
M. de Belleval: Dans ce cas, c'est 100%.
M. Giasson: En vertu de quel programme, étant donné
que ce n'est pas une propriété du ministère des Affaires
culturelles?
M. de Belleval: C'est le programme de restauration des maisons
historiques, bien sûr. Une partie du montant de cette contribution
servira à rembourser les travaux effectués en vertu du permis
MC-763041 qui autorisait l'exécution des travaux temporaires à la
toiture pour la saison d'hiver. Les travaux ont été
exécutés au coût de $2400. La Commission des biens
culturels a recommandé une contribution de 100%. L'autre partie de la
contribution servira à défrayer le coût des travaux qui
doivent être entrepris au cours de l'année et qui sont
autorisés en vertu du permis, ce permis autorise les travaux de peinture
et de menuiserie extérieures. La Commission des biens culturels a
recommandé une contribution de 100% du coût des travaux, qui sont
évalués à $27 000.
M. Giasson: Pourquoi, dans plusieurs autres biens historiques que
nous avons dans notre milieu, n'est-il pas possible d'aller chercher une
contribution de 100% et que, dans le présent bien historique?...
M. de Belleval: Les recommandations pour les restaurations, etc.,
le classement, sont faites par la commission des biens culturels, qui
recommande les subventions en question. Quand il s'agit d'un bien public, les
subventions peuvent aller jusqu'à 100%, tandis que, s'il s'agit d'un
bien privé, la subvention est une partie seulement du coût de
restauration des travaux.
Si vous le désirez, on peut vous faire parvenir
l'énoncé complet du programme et les critères
utilisés.
M. Giasson: S'agit-il là d'une politique nouvelle dans les
biens publics?
M. de Belleval: Non, c'est une politique qui existe
déjà depuis trois ou quatre ans, à ma connaissance du
moins. Je pense que c'est M. L'Allier qui a mis sur pied cette politique, et
même avant. Mais, la question des 25% des biens privés date, je
pense, de moins de dix ans; c'est assez récent. Mais c'est une politique
qui date de plusieurs années.
M. Giasson: Nous avons eu à rénover
récemment des biens publics, salles municipales, églises, ce sont
des propriétés publiques tout autant que le vieux manoir et ce
n'était pas possible d'avoir 100%.
M. de Belleval: Oui, cela dépend de l'utilisa- tion du
lieu. Par exemple, dans le cas des églises, cela peut être 100%
parfois, cela peut-être 75% ou 80%, cela dépend... Pour Neuville,
je me souviens, on en a passé une comme cela le mois passé. Mais
on peut vous donner exactement pourquoi dans un cas c'est 100%, pourquoi c'est
80%. Il y a des critères, ce n'est pas purement arbitraire. Par exemple,
une propriété privée, le propriétaire en
garde...
M. Giasson: Je ne parle pas de propriété
privée, je parle de bien public.
M. de Belleval: Une propriété publique, disons que
c'est un hôtel de ville, il y a une partie des réparations qui
peut être purement pour le fonctionnement de l'hôtel de ville.
Cette partie des travaux va être à la charge de l'hôtel de
ville. Par contre, la restauration des parties vives de la bâtisse,
celle-là on va la payer à 100%.
M. Giasson: Vous allez déposer tout le programme?
M. de Belleval: Tout l'énoncé exact du
programme.
Le Président (M. Marcoux): Article 404?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 405.
M. Russell: Article 405, M. le Président, un montant de
$70 000 pour procéder à l'inventaire des biens immobiliers de la
Communauté religieuse de Montréal, est-ce un contrat à
prix fixe ou si c'est un contrat à honoraires, et qui a pris le contrat,
qui est le détenteur du contrat?
M. de Belleval: D'octobre 1974 à juin 1976, le service des
inventaires des biens culturels a procédé au préinventaire
de 228 églises de l'île de Montréal. Les communautés
religieuses, pour leur part, sont au nombre de 86 et occupent plus de 400
bâtiments sur le territoire de l'île. La modification
accélérée du tissu urbain ainsi que l'état de crise
que traversent la plupart d'entre elles risquent de disséminer, voire de
détruire l'héritage culturel qu'elles ont accumulé tant
dans le domaine mobilier que dans le domaine immobilier au cours des
années. Pour que le ministère puisse agir, suivant une politique
d'intervention éclairée, il doit accroître, et ce de toute
urgence, sa connaissance en matière du patrimoine religieux. Le
contractant sera donc l'archevêché de Montréal, dont Mgr
Jean-Marie Lafontaine est le vicaire général. Ce projet de
contrat s'insère dans le rôle global du ministère des
Affaires culturelles en matière de sauvegarde et de mise en valeur du
patrimoine. Le contractant a pour mandat de procéder à
l'inventaire de bâtiments et de leur contenu à partir du guide
"Devis pour la conception et la présentation d'études au service
de l'IBC", l'Inventaire des biens culturels.
Autrement dit, on lui fournit les outils d'inventaire et il se charge de
l'administrer en recueillant les données sur les fiches.
M. Russell: Les $66 000 sont-ils un contrat fixe?
M. de Belleval: Compte tenu que nous ne disposons pas du
personnel nécessaire à la réalisation de ce mandat, il
convient de faire exécuter le travail par un consultant, en l'occurrence
l'archevêché de Montréal. Ce dernier utilisera un personnel
expérimenté dans ce domaine spécifique de la
recherche.
Il présentera à l'IBC, 30 jours après la signature
du contrat, la liste des bâtiments sélectionnés. Il
fournira des dossiers objectifs et scientifiques comportant des fiches
dûment remplies et illustrées de photographies appropriées
répondant aux normes et prescriptions qui régissent les
inventaires de ce genre.
Il exécutera cet inventaire après signature etc. Le
ministère versera 75% du montant maximum au début des travaux et
le reste sur présentation d'un bilan prêt à la livraison et
à l'acceptation de l'étude, soit un maximum de $16 500.
Je n'ai pas avec moi, ici, le calcul du mode de
rémunération. C'est dans le contrat et c'est propa-blement
à la pièce, c'est-à-dire qu'on évalue le volume
total des travaux.
M. Russell: Cela peut coûter le double...
M. de Belleval: Le contrat est pour un montant maximum.
M. Roy: Et définitif?
M. de Belleval: On produira le contrat et vous pourrez voir selon
quel mode la rémunération est calculée.
M. Roy: D'accord.
M. de Belleval: Si la rémunération est
calculée à tant de fiches faites, c'est tant par fiche. Si le
nombre de fiches augmente parce qu'on a sous-évalué le nombre de
bâtiments ou le nombre de biens, c'est évident qu'il peut y avoir
des augmentations de coût.
M. Russell: La coutume veut qu'on commence ces contrats et qu'on
n'ait pas de montants fixes destinés exacts et qu'on se ramasse avec une
facture qui coûte quatre, cinq ou six fois le montant.
M. de Belleval: C'est cela et, dans ce cas...
M. Russell: Cela prend parfois deux ou trois ans, mais on
accumule la facture.
M. de Belleval: On a un montant fixe qui est de $210 000 pour
trois ans, c'est-à-dire $70 000 par année.
M. Russell: $70 000 par année et ici on demande $66
000.
M. de Belleval: $66 000, plus $4000 de photos.
M. Roy: Le contrat est donc de $210 000 pour trois ans?
M. de Belleval: Pour trois ans.
M. Roy: Et $70 000, c'est la part prévue pour le budget de
cette année.
M. de Belleval: C'est cela. C'est ce qui fait l'objet des frais
de contrat et en plus il y aura des frais de photographies de $4000 qui seront
payés autrement.
M. Gratton: Est-ce qu'il y a une raison bien particulière
pour ne pas l'inscrire sur la feuille qu'on nous remet, soit celle de
l'imputation budgétaire pour les années subséquentes.
M. Russell: Cela devrait être inscrit sur la feuille que
nous a remis...
M. Gratton: Pour autant que nous sommes concernés,
à moins que le ministre nous le dise, l'engagement total est de $66 000
et non pas de $210 000.
M. de Belleval: Le contrat n'est fait que pour $66 000. C'est ce
qui explique l'engagement financier qui porte sur $66 000. Cependant, pour
information, on prévoit que l'ensemble du programme devra
s'échelonner sur trois ans et coûtera environ $70 000 par
année.
M. Russell: Donc, moralement, on est engagé pour $210
000.
M. de Belleval: Non. On est engagé pour $70 000. C'est un
contrat d'un an.
M. Russell: Oui, mais on parle moralement. M. de Belleval:
On veut faire... M. Russell: Vous le commencez...
M. de Belleval: On veut faire l'inventaire au complet. De ce
point de vue, vous voulez dire qu'on est engagé, moralement, à
faire un inventaire, mais on n'est pas engagé envers
l'archevêché comme tel.
M. Russell: D'accord, mais moralement, vous voulez avoir un
inventaire complet?
M. de Belleval: C'est évident. M. Russell: Ce n'est
pas partiel. M. de Belleval: Ce n'est pas partiel.
M. Russell: On sait d'avance que l'inventaire va coûter
$210 000 ou plus...
M. de Belleval: A peu près.
M. Russell: ... et on s'est engagé pour la première
année à payer $70 000. On a dit que si cela ne faisait pas notre
affaire...
M. de Belleval: C'est cela. Exactement.
M. Russell: Mais, d'un autre côté, on a un
engagement à assumer jusqu'à la fin qui coûterait $210
000.
M. de Belleval: A peu près.
Je suppose qu'il doit être difficile d'évaluer, pour des
travaux semblables, le coût exact de l'inventaire une fois qu'il sera
terminé. On n'a qu'une idée très approximative du volume
de biens qu'on veut inventorier.
M. Russell: D'accord.
M. de Belleval: C'est le propre même d'un inventaire
d'être incertain.
Le Président (M. Marcoux): L'article 406 est-il
adopté?
M. Russell: A 406, est-ce que les achats sont faits pour le
Musée de Québec?
M. de Belleval: Non. C'est pour le Musée d'art
contemporain.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Affaires
intergouvernementales, 300?
Ministère des Affaires
intergouvernementales
M. Roy: Est-ce que c'est seulement le Québec qui participe
à cette revue internationale, puisqu'on parle de la diffusion tant au
Québec que dans la francophonie d'une part?
M. de Belleval: C'est un coût partagé au moins avec
la France en tout cas.
M. Roy: Qui est le propriétaire de cela, la Revue
internationale de gestion, est-ce une compagnie?
M. de Belleval: Oui, c'est une entreprise
québécoise.
M. Russell: Est-ce qu'on a le nom des propriétaires?
M. de Belleval: Non, on ne l'a pas. On peut vous le faire
parvenir.
M. Gratton: Est-ce qu'il y a une participation du gouvernement
fédéral?
M. de Belleval: Ou gouvernement fédéral, non.
M. Roy: La France participe?
M. de Belleval: Oui. Ce projet se fait dans le cadre des
décisions de la Commission permanente de coopération
franco-québécoise. Il y a un budget pour la commission permanente
qui est partagé, je ne me souviens plus dans quelle proportion, entre la
France et le Québec.
M. Roy: Pour le budget de l'association, mais la revue comme
telle?
M. de Belleval: Non. Pour le projet de revue, c'est un projet
particulier où on donne un contrat à la revue en question pour
l'édition et la diffusion de la revue tant au Québec que dans le
reste de la francophonie.
M. Gratton: On parle d'en assurer la rentabilité et
l'autofinancement. Je vois mal comment on peut accorder une subvention pour
assurer l'autofinancement d'une entreprise.
M. de Belleval: La revue en question a une valeur en soi qui est
reconnue par tout le monde. Si elle ne reçoit pas de subvention, elle
pourra difficilement assurer sa diffusion à travers l'ensemble de la
francophonie. Pour lui permettre d'assurer une diffusion plus grande, on lui
donne une subvention. C'est une subvention pour la diffusion de la revue, entre
autres l'expédition outre-mer et la distribution dans d'autres
universités, collèges, en Afrique, en Europe, un peu partout dans
le monde.
M. Gratton: A partir de quel critère a-t-on établi
à $33 000 le montant? Par exemple, est-ce qu'on a une ventilation des
coûts de distribution?
M. de Belleval: Dans les cas semblables, on demande
évidemment un budget à l'entreprise, ses sources de revenus,
etc., et on juge de l'opportunité de coûts qui sont encourus,
entre autres, pour cette distribution internationale; la subvention est
déterminée en fonction de cela. Je peux faire parvenir le dossier
d'évaluation pour ce cas particulier, si vous voulez.
M. Gratton: Oui, on l'apprécierait et, en même
temps, M. le Président, si on pouvait nous fournir les états
financiers, s'ils sont disponibles.
M. de Belleval: Les états financiers, c'est bien
sûr.
M. Gratton: La liste des administrateurs également.
M. Russell: Des propriétaires. M. de Belleval:
D'accord.
Ministère des Affaires municipales
Le Président (M. Marcoux): Affaires municipales, Article
100.
M. Gratton: A l'article 100, M. le Président, est-ce que
les travaux qui sont visés par cette subvention sont
exécutés présentement?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: C'est déjà fait.
M. Roy: Dans le cas des subventions...
M. de Belleval: Règle générale, dans ces
cas-là, ce sont des travaux qui sont exécutés.
M. Roy: Dans le cas de toutes les subventions qu'on voit aux
Affaires municipales, est-ce qu'il s'agit de subventions accordées en
vertu du nouveau programme PAIRA?
M. de Belleval: Non.
M. Roy: Ce sont des subventions...
M. de Belleval: Du vieux stock.
M. Roy: Du vieux stock, selon les vieux critères.
M. de Belleval: C'est cela. Il y en a pour je ne sais pas
combien? $100 millions environ.
M. Russell: Ce n'est pas plus que cela?
M. de Belleval: Je veux dire récentes. Je ne parle pas du
stock accumulé, qui serait de $1 milliard, je crois.
M. Gratton: Ce sont là les engagements de...
M. Roy: Quand vous parlez de $1 milliard, vous parlez des
demandes?
M. de Belleval: Non. $1 milliard d'engagements accumulés,
sur 10 ans, je crois.
M. Roy: Non, il n'est pas de $1 milliard. On a fait sortir les
chiffres lorsqu'on a étudié les crédits des Affaires
municipales et, si ma mémoire est bonne... Je ne pourrais pas citer de
chiffre.
M. de Belleval: C'est plusieurs centaines de millions, en tout
cas.
M. Roy: Pas tellement. J'ai été un peu surpris. Je
pensais que c'était beaucoup plus élevé.
M. de Belleval: J'avais l'impression que cela frisait $1
milliard, peut-être $500 millions ou $600 millions. C'est assez
considérable.
M. Gratton: Ce sont là tous des engagements de l'ancien
gouvernement?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: C'est fort heureux pour les muni- cipalités
qui peuvent jouir de ces subventions, au profit de leurs contribuables.
M. Roy: Dans les subventions qu'on voit ici, M. le
député de Gatineau l'admet, il s'agit de nouveaux engagements. Ce
n'est pas le paiement des subventions pour les engagements déjà
pris au cours des années antérieures.
M. de Belleval: C'est-à-dire que l'engagement
budgétaire apparaît ici peut-être pour la première
fois, mais il s'agit d'engagements sous forme de promesses, d'écritures
du ministre ou parfois même de conversations orales, mais
avérées, qui font que souvent les travaux sont faits. Alors, on
respecte ces engagements.
M. Roy: Et qui peuvent s'échelonner sur une période
de un an à dix ans.
M. de Belleval: D'un à dix ans. Dans le cas qui nous
occupe, je pense qu'il y en a plusieurs. On paie d'un coup et...
M. Roy: C'est cela.
M. Gratton: Est-ce que le ministre nous affirme alors qu'il
s'agit dans 100% des cas de travaux déjà exécutés?
Il y a sûrement des travaux qui ne sont pas exécutés
là-dedans.
M. de Belleval: Je ne peux pas vous assurer dans 100% des cas,
mais, généralement, dans des cas semblables, les travaux sont
exécutés parfois même à 100%. Je pourrais
vérifier chaque cas. Je n'ai pas l'information, mais on a posé la
question au Conseil du trésor et, règle générale,
là où les travaux n'ont pas été
exécutés, on a négocié avec les
municipalités pour les remettre dans le programme PAIRA ou dans le
programme liquidation.
M. Gratton: II doit y avoir quelques exceptions.
M. de Belleval: Tous les dossiers ne pourront pas, sans doute,
entrer dans ces deux programmes. Il faudra, bien sûr, à
l'occasion, faire des exceptions, compte tenu des promesses de l'ancien
ministre des Affaires municipales.
M. Gratton: J'imagine que le Conseil du trésor va les
passer...
M. de Belleval: On va les passer au peigne fin.
M. Gratton: Le fait de les retrouver dans les engagements
financiers... Je crois bien que ces engagements de la part de l'ancien ministre
étaient tout à fait justifiés.
M. de Belleval: Non, pas du tout. M. Gratton: Ah bon.
M. de Belleval: Ce sont des engagements, la plupart du temps,
discrétionnaires dont les critè-
res d'appréciation varient beaucoup d'une municipalité
à l'autre. Je ne veux pas dire, par là, que toutes ces
subventions sont injustifiées, pas du tout, mais elles étaient
faites dans un contexte administratif tout à fait irrégulier. A
l'avenir, ces subventions se feront selon des critères objectifs et
égaux pour toutes les municipalités de sorte que, selon les
montants budgétaires disponibles, toutes y auront également
droit. C'est le but même du programme PAIRA et du programme
liquidation.
Autrement dit, les pèlerinages à Québec, les
antichambres dans le bureau du ministre, c'est fini. Les municipalités
ont un programme et des formules, et elles envoient des demandes. On regarde si
c'est conforme aux critères. Si c'est conforme, elles l'ont et si ce
n'est pas conforme, elles ne l'ont pas.
M. Gratton: Qui, cela, on regarde...
M. de Belleval: Les municipalités.
M. Gratton: Qui décide si c'est conforme?
M. de Belleval: Je veux parler des fonctionnaires qui sont
chargés d'appliquer toutes les politiques gouvernementales, dans ce cas
comme dans l'autre. Autrement dit, plutôt que cela se fasse sur la gueule
dans le bureau du ministre, cela va se faire à l'avenir selon des
principes de saine gestion financière et administrative c'est
tout et publiquement et au su et au vu de tout le monde, sans
intervention particulière autre que celle de remplir tout simplement une
formule.
M. Roy: Sans téléphone du député.
M. de Belleval: Chaque député a toujours le devoir
de s'assurer que les dossiers cheminent de la façon la plus diligente
possible. Il a son rôle d'ombudsman et son rôle de conseiller de
tous les partis politiques. J'espère que tous les députés
vont continuer à agir de cette façon. Qu'ils se sentent
très libres de ce point de vue. C'est une chose de faire pousser un
dossier régulier et c'est une autre chose pour une municipalité
d'être obligée de se mettre à genoux aux pieds d'un
ministre pour lui demander une subvention discrétionnaire en
particulier.
M. Gratton: M. le ministre, êtes-vous au courant des
municipalités agenouillées devant l'ancien ministre pour des
subventions? Le ministre ne veut sûrement pas dire que sous l'ancien
"mauvais" gouvernement, mauvais entre guillemets...
M. de Belleval: Ne me tirez pas les mots de la bouche.
M. Gratton: ... qu'il n'y avait pas d'évaluation de faite
par les fonctionnaires sur la capacité de payer des contribuables, qu'il
n'y avait pas de normes établissant qu'en deçà d'un
certain maxi- mum au pied linéaire on devenait admissible à une
subvention et, en dessous, on ne l'était pas. Il n'y avait pas de normes
du tout. On faisait cela sur la gueule, agenouillé d'une part, debout de
l'autre, et envoie donc par là.
M. de Belleval: Oisons que je ne voudrais pas reprendre à
mon compte la caricature que vient de faire le député de
Gatineau.
M. Gratton: Non, j'interprète ce que le ministre vient de
dire.
M. de Belleval: II semble, d'après certains échos
qu'on en a, que votre caricature est assez proche de la réalité
quant à ce qui se passait avec l'ancien ministre des Affaires
municipales. Entre autres, quand on est arrivé, vers le 25 novembre, des
fonctionnaires des Affaires municipales ont découvert, comme cela, des
tas de dossiers dont ils n'avaient jamais entendu parler. Il paraît qu'il
y avait deux ministères: le ministère officiel et le bureau du
ministre où, d'ailleurs, il y avait un amoncellement de papiers,
semble-t-il, et de promesses de toutes sortes.
M. Roy: II y avait même deux critères qui n'ont
jamais été écrits. C'était le nombre de visites que
les dirigeants municipaux devaient faire et la souplesse des genoux.
M. de Belleval: C'était la souplesse des genoux.
M. Roy: II y avait des normes colorées.
M. Gratton: En tout cas, il y a une chose certaine, M. le
Président, c'est que si on retrouve un aussi grand nombre de
subventions, on ne peut quand même pas nier le fait que ce sont les
municipalités et leurs contribuables qui en profiteront et, à
partir de ce moment-là, je pense bien qu'on n'est pas, nous en tout cas,
de ce côté-ci de la table, enclins à refuser d'accorder
notre assentiment à ces engagements financiers, loin de là.
M. de Belleval: Je ne veux pas tourner le fer dans la plaie, mais
c'est le député de Gatineau qui a mis le sujet sur la table. Je
ne veux pas refaire le procès de l'ancien ministre. Il a
été fait et largement fait, je pense. C'est évident que
l'ancien ministre n'était pas un modèle d'efficacité
administrative.
M. Gratton: Regardez donc cela s'il n'est pas gentil, lui, ce
matin.
M. Russell: M. le Président, je ne veux pas
défendre l'ancien ministre...
M. de Belleval: Je suis certain...
M. Russell: ... mais je veux simplement relater quelques
remarques du ministre actuel et l'avertir que, sans être d'accord avec ce
qui s'est fait dans
le passé, je ne peux certainement pas être d'accord avec ce
qui se fait actuellement. On tente d'établir des normes et de
démontrer que les municipalités ont toutes les mêmes
problèmes, ont toutes les mêmes facilités
financières et toutes les mêmes moyens de payer. On établit
des normes qui vont faire exactement que certaines municipalités vont
avoir trop d'argent et d'autres pas assez. Ce n'est pas vrai qu'on peut tirer
la ligne également pour tout le monde et qu'elle sera de la même
grosseur pour tout le monde.
M. de Belleval: Ce n'est pas cela qu'on fait.
M. Russell: C'est exactement ce que vous faites actuellement.
M. de Belleval: Pas du tout.
M. Russell: M. le Président, si je peux me le permettre
je ne yeux pas prolonger le débat, je sais que c'est en dehors de
cela je peux donner des noms de municipalités où vous avez
bloqué des projets actuellement, par les normes que vous avez sorties,
et jamais ces municipalités ne pourront les réaliser à
moins de s'endetter d'une façon telle qu'elles ne pourront jamais
rencontrer des obligations. Des études municipales sont assises sur le
projet et attendent que le gouvernement actionne ou que le ministère de
l'environnement agisse suivant les ordonnances qu'il a émises. On aura
la procédure de l'ordonnance pour voir quelles sont en
réalité les normes qui ont été établies par
le présent gouvernement.
M. de Belleval: La beauté des normes c'est que, quand
elles sont inadéquates, on le voit et on peut les changer. On n'a pas
coulé nos normes dans le béton. Si on se rend compte à un
moment donné que ces normes sont trop basses ou trop
élevées, on va les rajuster, comme cela se fait
régulièrement avec toutes les normes, sauf que, maintenant, il y
a un processus régulier. Si on se rend compte que nos normes sont trop
sévères et qu'il y a des injustices parce qu'on ne tient pas
assez compte de facteurs de péréquation, on va le faire, sauf que
c'est différent d'agir selon un processus régulier, avec des
normes qui peuvent être changées, qui peuvent être
critiquées d'ailleurs. Dans un système où il n'y a pas de
normes, on ne peut rien critiquer, car tout se fait dans un bureau sur la
gueule, excusez l'expression.
M. Gratton: En fait, M. le Président, ce qui arrive, c'est
qu'on voudrait bien que les autorités municipales deviennent des
"remplisseux" de formules qui seront évaluées par les
fonctionnaires.
M. de Belleval: C'est ce que je veux dire.
M. Gratton: Cela évitera au ministre l'obligation de
rencontrer les élus municipaux. Forcément, on révisera les
normes, probablement à la veille de campagnes électorales, parce
qu'en défi- nitive, avec le programme PAIRA en particulier, on voit ce
que cela donne comme résultat, c'est que les municipalités ne
sont pas admissibles à des subventions, dans la plupart des cas...
M. de Belleval: Un instant! on a passé, je pense, une
cinquantaine de cas la semaine passée.
M. Gratton: ...et les autorités municipales n'ont
même pas le loisir de venir expliquer les particularités de leur
municipalité qui, en temps normal, pourrait jouir de subventions, au
bénéfice de leurs contribuables. On fait des normes, on fait des
programmes, on fait de la propagande autour de ces programmes, mais, en
définitive, cela aboutit à un résultat, c'est qu'il n'y a
pas de subvention.
M. de Belleval: Voyons donc.
M. Gratton: C'est exactement ce qui arrive.
M. de Belleval: Cela sort à la "pochetée", des
dizaines de millions de dollars de travaux.
M. Gratton: On n'en a pas encore vu aux engagements financiers,
à la "pochetée".
M. de Belleval: On est rendu au mois de juin et ils sont
sortis.
M. Gratton: Cela reste à voir.
M. de Belleval: Je pense que les municipalités vont aimer
beaucoup mieux remplir des formules que d'être obligées de
dépenser des centaines de dollars en pèlerinages à
Québec et recevoir des réponses plus ou moins évasives,
pendant des dizaines de mois, et être soumises à l'arbitraire d'un
ministre. Je pense que, de ce point de vue, elles vont être soumises
à des normes qui peuvent être discutées, qui peuvent
être critiquées, parce que publiques, et qui peuvent être
changées, parce que c'est bien différent, je pense, comme
système, que d'être soumises aux pèlerinages et aux
démarches incessantes et éternelles dans certains cas pour
différents dossiers.
Je vois le député à ma droite, maire d'une ancienne
municipalité, qui, à un moment donné, je pense, a
été presque obligé de démissionner de cette charge
de maire, parce que cela mettait en danger la possibilité pour sa ville
d'obtenir des subventions. On sait qu'il y avait de bons maires et de mauvais
maires, du point de vue politique, de ce point de vue-là.
M. Gratton: Est-ce que le maire de la ville de Gatineau on
retrouve quatre ou cinq engagements dans les feuilles qu'on est appelé
à étudier ce matin ...
M. de Belleval: J'ai donné des dizaines d'exemples,
d'ailleurs, de municipalités très riches qui recevaient des
subventions, et d'autres, très pauvres, qui n'en avaient pas.
M. Gratton: ... le maire de la ville de Gatineau, candidat
péquiste à l'élection de 1973, le maire John Luck, est-ce
que c'était un bon maire ou un mauvais maire au sens de l'ancien
gouvernement?
M. de Belleval: II paraît, en tout cas, qu'il a eu de
fichues difficultés.
M. Gratton: Et pourtant, j'en retrouve une de $146 000 ici, une
autre de $412 800, et une autre de $450 410. Est-ce cela que le ministre veut
dire, que cela dépendait de la personnalité du maire si sa ville
recevait une subvention ou non?
M. de Belleval: C'est de commune renommée, vous le savez
bien.
M. Gratton: Je vous donne trois exemples, des cas
d'espèce.
M. de Belleval: C'est évident. Vous aviez toujours
l'exception qui vous permettait de dire qu'il n'y avait pas de
discrimination.
M. Gratton: Ah bon!
M. de Belleval: Vous aviez toujours un bon maire péquiste,
quelque part, qui servait d'alibi comme quoi vous en donniez même aux
péquis-tes, voyons donc!
M. Gratton: Franchement, c'est fort.
M. Ouellet: On était deux ou trois, mais quand le
député du comté le dit presque publiquement...
M. de Belleval: Changez de maire et vous allez avoir une
subvention.
M. Gratton: C'est drôle. Dans le cas de la ville de
Gatineau, on n'a pas eu besoin de changer de maire.
M. de Belleval: Tant mieux, dans ce cas, mais je peux dire que ce
n'est pas une situation générale.
Une Voix: II y a un nom qui indique la... M. Gratton: Bon,
M. le Président...
M. de Belleval: Je pense qu'on ne devrait pas s'attarder
là-dessus. C'est de commune renommée, toutes ces choses. On
essaie d'en sortir avec la collaboration de tout le monde. Cela ne sert
à rien de revenir à l'ancien système. Je suis certain,
d'ailleurs, que le député de Gatineau est de mon avis
là-dessus.
M. Gratton: Pas du tout. Je m'excuse. Pas du tout.
M. de Belleval: Oui, il est de mon avis.
M. Gratton: J'ai l'impression que si on élit un maire et
des conseillers, ce n'est pas pour tout simplement remplir des formules. C'est
également pour faire valoir les particularités d'une
municipalité auprès des autorités.
M. de Belleval: II y a 1200 maires, je pense, au Québec.
Vous les voyez tous...
M. Gratton: II y en a 1600. M. de Belleval: Pardon? M.
Roy: Au-delà de 1400.
M. de Belleval: En tout cas, 1400. Vous voyez 1400 maires
obligés de défiler dans le bureau du ministre des Affaires
municipales? Quel système moderne d'administration d'un système
politique! C'est cela qui se passait.
M. Roy: M. le Président, j'en aurais passablement long
à dire...
M. de Belleval: Je sais, oui.
M. Roy: ... sur ce sujet, mais pour ne pas prolonger nos
délibérations, étant donné que le volume est
à son tout début ce matin...
M. de Belleval: II est épais.
M. Roy: ...j'en ai fait, d'ailleurs, des observations lorsqu'on a
étudié les crédits des Affaires municipales. J'aimerais
bien qu'on procède, M. le Président.
Le Président (M. Marcoux): Alors, de 100 à 400,
c'est pas mal la même chose. Est-ce qu'il y a des cas particuliers que
vous voulez aborder?
M. Russell: M. le Président, il y a 101 ici que je...
Le Président (M. Marcoux): 101, oui?
M. Russell: D'après quels calculs s'est-on basé
pour établir les subventions? On voit qu'il y a des subventions de $418
000, donc $69 000 en 1977/78. Les subventions tombent à $34 500 pour les
deux autres années. On finit avec un ballon de $280 000, la
quatrième année.
M. de Belleval: Oui, le cas de Longue-Pointe est un des cas les
plus... C'est la Longue-Pointe de Mingan. C'est un des cas les plus typiques de
l'incurie en matière de gestion municipale depuis bien des
années. Alors, ne me demandez pas quel critère il y a eu. Le
critère, cela a été de ramasser les pots cassés
quand ils ont été cassés, c'est tout. Il faudrait faire
défiler l'ancien ministre des Affaires municipales pour vous expliquer
toute la haute logique qu'il y a derrrière cela. Qu'est-ce que vous
voulez que je vous dise?
M. Giasson: Oui, mais le mode de versement qui apparaît au
cahier, M. le ministre, est-ce que c'est une décision de l'ancien
ministre ou une dé-
cision prise sous l'empire du gouvernement actuel? Le ballon de $280
000, c'est l'ancien ministre qui a voulu un tel agencement pour l'avenir?
M. Russell: D'autres engagements sont passés avant
aujourd'hui. Ces engagements sont pris par le présent gouvernement.
M. de Belleval: C'est ajusté au service de la dette. Le
ballon est là justement en vertu du service de la dette. La subvention a
été prévue sur ce nombre d'années. C'est ce que
cela donne au bout.
M. Giasson: Oui, mais c'est une décision de l'ancien
ministre, la ventilation qu'il y a là?
M. de Belleval: Pas nécessairement, non.
M. Russell: Assurément, non. Un engagement, on sait
comment cela fonctionne à la trésorerie. Ce n'est pas d'hier.
Quand un engagement est pris par un ministre, il y a un CT qui est fait.
L'engagement est écrit, si c'est pris sur dix ans, c'est inscrit sur le
CT. Cela a passé, il y a peut-être deux, trois, quatre ou six
mois. Durant le temps de l'ancien... Je ne parle des deux ou des trois premiers
mois de la nouvelle administration. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, ce sont
des décisions du présent ministre. Ce sont les explications que
je veux avoir de ceux qui sont ici pour expliquer les engagements financiers,
pas seulement passer la balle à l'ancien gouvernement. Ils ont
été méchants assez longtemps, laissez-les tranquilles.
M. de Belleval: On peut vous fournir l'explication
particulière quant à l'échelonnement de la subvention. La
méthode qui a été utilisée pour les
modalités de versements... C'est contre cela, au fond, que vous en avez.
Sur le fond, pourquoi ce montant global? C'est un respect d'un ancien
gouvernement. Maintenant, on peut vous expliquer pourquoi on procède
selon ces modalités. Je peux vous fournir le renseignement à la
prochaine séance de la commission.
M. Russell: Oui, parce que je présume que c'est fait par
un règlement municipal. A ce moment-là, il y a une imposition de
taxe qui se fait et l'engagement du règlement est fait à tant par
année.
M. de Belleval: Oui. M. Russell: Pourquoi...
M. de Belleval: On vous expliquera, la prochaine fois, pourquoi
on a procédé de cette façon-là plutôt que de
telle autre.
M. Russell: D'accord. Et la même chose pour 102, M. le
Président.
M. de Belleval: Quant au désastre, on le ramasse.
M. Russell: Ce n'est pas un désastre, ce sont des
explications bien concrètes. Si on commence à se chicaner sur
chacun, cela va être long pour passer à travers cela. Je
n'accepterai pas d'explication arbitraire, parce que le fonctionnement du
Trésor cela fait longtemps qu'on sait comment cela se fait.
Le Président (M. Marcoux): D'autres articles sur
lesquels...
M. Giasson: L'article 102. Quel était le coût total
des travaux d'inspection des conduites d'aqueduc et d'égouts? Je
remarque que c'est une grosse inspection. C'est une partie du coût des
travaux.
M. de Belleval: C'est 75% de coût total de construction de
conduites d'aqueduc et d'égouts.
M. Roy: Mais c'est...
M. Giasson: De construction ou d'inspection?
M. de Belleval: De construction.
M. Gratton: Alors, c'est une erreur?
M. de Belleval: Oui, c'est une erreur.
M. Gratton: Ah bon!
M. de Belleval: Construction, pas inspection. C'est
construction.
M. Russell: Les $931 000 représentent 75% du
coût?
M. de Belleval: 75% du coût total, devant desservir
principalement et presque exclusivement le nouvel incinérateur
régional de la rive sud de Québec.
M. Russell: L'incinérateur? On parle des conduites
d'aqueduc et d'égouts, et là, il y a l'incinérateur qui
s'ajoute à cela?
M. de Belleval: Non. C'est que les conduites en question doivent
desservir principalement et presque exclusivement le nouvel incinérateur
régional.
M. Russell: Vous dites que cela a coûté $1 million
seulement pour les services d'égouts et d'aqueduc de
l'incinérateur?
M. de Belleval: En fait, le coût des travaux est de $745
000, plus les intérêts intercalaires avec la subvention sur dix
ans, cela se monte à $938 000.
M. Russell: Ah bon!
M. Roy: Le coût des travaux est de $735 000.
M. de Belleval: $745 000.
M. Roy: $745 000.
M. de Belleval: Exécutés en 1975. Je vais vous
donner ce cas. Il est très typique de ce que j'expliquais tantôt.
Les travaux, dont les coûts totalisent $745 000, ont été
exécutés en 1975 sur demande expresse du comité
intermunicipal, et la réalisation est conditionnelle à
l'exécution de certaines clauses du contrat de construction de
l'incinérateur même. La municipalité avait, de fait, obtenu
verbalement l'engagement du ministre des Affaires municipales de l'ancien
gouvernement que la totalité des coûts encourus serait
subventionnée. Les travaux ont été réalisés
sur la foi d'un tel engagement verbal. Aussi, la présente demande est
conforme aux énoncés de la déclaration du ministre des
Affaires municipales en date du 22 décembre 1976. Le ministre, le 22
décembre, avait déclaré que les engagements de l'ancien
ministre, même s'ils avaient été faits de façon
irrégulière, seraient quand même respectés quand il
s'agissait de travaux faits de bonne foi par les municipalités. C'est un
cas. Je n'ai pas cherché l'exemple, je vous le donne. Quand je dis
"faire sur la gueule", c'est cela. C'est ce qu'on appelle des engagements
financiers faits sur la gueule.
Une Voix: Vous avez enfin cité un cas.
M. Gratton: A ce moment-là, est-ce que cela voudrait dire
qu'une municipalité pourrait venir devant le nouveau gouvernement et
dire: "On avait un engagement verbal de l'ancien ministre". On va accepter cela
comme preuve nécessaire pour accorder la subvention?
M. de Belleval: Oui. Il y a effectivement des cas, il y en a
plusieurs, où il n'y a pas d'engagement écrit et où des
maires défilent devant nous, avec des conseillers, quatre, cinq. Il y a
des preuves circonstancielles très précises, les maires viennent
nous dire: "Oui, à telle date, telle heure, nous sommes venus dans le
bureau du ministre et le ministre s'était engagé". Parfois
même, savez-vous que des maires et des échevins nous
amènent des enregistrements, des bandes...
M. Gratton: C'est illégal.
M. de Belleval: Non, des choses enregistrées devant
témoins, pas des enregistrements secrets.
Ils ont tenu une conférence avec le ministre et ils ont
enregistré les conversations. Ils nous disent: Ecoutez cela, vous allez
reconnaître la voix de M. Goldbloom, et il nous dit là-dessus
qu'on va avoir notre subvention. Pour ne pas pénaliser les citoyens de
ces municipalités qui sont de bonne foi. De toute évidence, on
n'est pas pour faire des procès et envoyer cela devant les juges. On
administre le mieux possible les fonds en respectant les engagements qui ont
été pris d'une façon irrégulière, par le
ministre, parce que les maires et les échevins ont cru de bonne foi que
le gouvernement les respecterait.
On ne pénalise pas des gens qui ont agi de bonne foi et qui ont
fait des travaux. Souvent ce sont des engagements purement oraux et on va
même jusqu'à respecter les engagements oraux de l'ancien
gouvernement pour démontrer que nous-mêmes nous sommes de bonne
foi, et que nous sommes responsables vis-à-vis de ces gens. Mais on dit
que ce n'est pas une façon d'administrer un chemin de fer.
M. Gratton: A-t-on fait une vérification auprès de
l'ancien ministre pour savoir si effectivement il a pris l'engagement
verbal?
M. de Belleval: Si on vérifie auprès de l'ancien
ministre? Il faudrait demander la question à l'actuel ministre. A
l'occasion, il va même demander des renseignements supplémentaires
à l'ancien ministre.
M. Gratton: II s'agit de dire, pour une municipalité,
qu'il y avait un engagement de l'ancien ministre, un engagement verbal, il a
parlé des cas où on apporte des enregistrements, mais il y a
sûrement des cas, ce n'est pas dans tous les cas qu'il y a des
enregistrements sur ruban.
M. de Belleval: Non, quand il y a cinq maires, dans un projet
intermunicipal, ou un maire et quatre échevins qui viennent nous dire:
Ecoutez, M. le ministre, on est prêt à le jurer sur l'Evangile, on
était là tous les cinq et le ministre nous l'a dit et regardez
les travaux ont été faits. Il y a plusieurs cas semblables et on
se rend compte que c'était une pratique usuelle du ministre de faire des
promesses verbales comme celles-là. On n'essaie pas de torturer
davantage ce pauvre monde qui a fait des travaux de bonne foi.
M. Russell: Simplement pour l'information de la commission, dans
certains cas, je tiens pour acquis que vous affirmez que le ministre prend la
parole des maires ou du maire ou du conseil et dans d'autres
municipalités, où il y avait des écrits, on a
demandé d'annuler les projets, ne pas procéder, parce que ce ne
serait pas reconnu et que cela marcherait selon le nouveau programme qui a
été institué.
M. de Belleval: Quand les travaux n'ont pas été
faits, comme les promesses ont été faites de façon
irrégulière, on dit: Ecoutez, les travaux n'ont pas
été faits, vous n'avez pas eu une promesse
régulière donc, pour les travaux, il n'y a pas de dommage.
M. Russell: Oui, il y a des dommages.
M. de Belleval: Laissez-moi finir. A ce moment on dit: Vous allez
utiliser les programmes réguliers comme PAIRA et liquidation. Ceci
étant dit, on est conscient que, malgré tout, il va rester des
cas où les municipalités ne pourront pas profiter du programme
PAIRA et liquidation et ces cas se-
ront quand même revus par le ministre. Notre position n'est pas
fixée dans le béton. On ne prétend pas qu'on pourra faire
en sorte que tous les projets en cause seront coulés dans le nouveau
moule. On verra. Je pense que c'est une position raisonnable.
On liquide le vieux stock, que voulez-vous, il faut prendre le temps de
liquider de façon responsable et avec bon sens.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Champlain.
M. Gagnon: Toujours dans la liquidation du vieux stock, cela
touche l'un de mes problèmes.
M. de Belleval: Allez-y; d'ailleurs, il n'y a pas seulement les
députés de l'Opposition qui sont aux prises avec ces
problèmes maintenant, il y a des députés du gouvernement
aussi. Ils ne trouvent pas cela plus drôle.
M. Gagnon: De la façon dont vous venez de parler, si on
retrouve justement le cas où il y a eu des engagements verbaux, mais le
problème, c'est de le prouver, les travaux sont faits, il y a eu des
engagements verbaux, ce qui veut dire que si l'on peut fournir des
déclarations assermentées comme quoi un ministre s'est
engagé, il y aurait possibilité de revoir à ce moment.
M. de Belleval: Oui, cela a été le cas. M.
Gagnon: D'accord, merci.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: II y a un point sur lequel...
M. de Belleval: II ne faudrait pas faire du sen-sationnalisme
avec des enregistrements, j'ai parlé de quelques cas où
d'ailleurs ce ne sont pas des enregistrements secrets, ce sont des choses qui
ont été faites à la vue de tout le monde. Vous savez fort
bien que, dans plusieurs réunions de conseils de ville, on enregistre
les débats comme les nôtres sont enregistrés. Tout le monde
est au courant. Il ne s'agit pas de gens qui avaient des enregistreuses
miniaturisées dans leur bouton de cravate.
M. Russell: Maintenant que M. le ministre a fini, M. le
Président, s'il me le permet, on pourrait peut-être lui dire que
lorsqu'il y a des cas d'annulés, qu'il n'y a pas de dommage, il y a des
municipalités qui ont fait faire des études techniques, des plans
qui ont coûté des montants assez imposants pour lesquels ils sont
obligés de payer la facture aujourd'hui même s'ils ne
procèdent pas avec les travaux.
M. de Belleval: On va regarder cela, M. le
député.
M. Russell: Non, on ne peut pas le regarder.
M. de Belleval: Oui, on va le faire...
M. Russell: Non, on ne peut pas venir à Québec
rencontrer des gens et, par correspondance, à la vitesse où
ça va là, cela va prendre une couple d'années.
Entre-temps, il faudra que la municipalité paie.
M. de Belleval: Cela va aller deux fois plus vite qu'avant parce
qu'avant, le rythme de réalisation était d'à peu
près quatre ans, d'une élection à l'autre.
M. Gratton: Alors, vous allez faire la même chose, vous
allez les faire parader avant la prochaine élection?
M. de Belleval: On va liquider le plus vite possible et le mieux
possible avec le moins de dommage possible pour les gens qui ont agi de bonne
foi, les promesses, à mon avis, irrégulières sinon
irresponsables de l'ancien ministre.
M. Gratton: On va faire parader tout le monde avant la prochaine
élection, on va changer les normes et on va agir avec
discernement...
M. de Belleval: Non, justement avec le nouveau système, on
n'aura plus besoin de "para-dage".
M. Giasson: M. le ministre...
M. de Belleval: Le moins possible.
M. Gratton: J'ai bien hâte de voir cela.
M. Giasson: M. le ministre, vous avez bien dit que dans le cas
des municipalités qui ont à faire face à des montants
assez élevés de frais professionnels, puisque plans et devis,
tout a été préparé, même les bureaux
d'avocats qui conseillaient la municipalité... Vous êtes
prêts à examiner cela au mérite, tous ces cas.
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Russell: On va changer le ministre des Affaires municipales,
cela va aller mieux.
M. de Belleval: Ecoutez, je ne veux pas m'arroger les
choses...
M. Giasson: Je vous pose la question, parce que j'ai eu à
travailler avec le ministre des Affaires municipales sur un dossier qui va
exactement dans les sens des propos que vous venez de tenir. Cela n'a pas
fonctionné ainsi. C'est pour cela que, ce matin, je suis heureux
d'apprendre de la bouche du ministre qui est devant nous que les
municipalités qui ont à faire face à des coûts de
frais professionnels très élevés pourront recevoir de
l'aide, suite à une étude du dossier au mérite.
M. de Belleval: Chaque cas est étudié,
effectivement, au mérite. Le gouvernement n'est pas fixé dans le
béton, là-dedans. Il essaie d'être le plus
rigoureux possible dans le bon sens du terme, mais, à un moment
donné, on se rend compte qu'il y a des situations de faits et on essaie
de les régler selon le bon sens. On aime mieux prendre une position
plutôt ferme au début parce qu'il y a tellement eu de laxisme dans
ce domaine depuis des années que je pense qu'un peu de fermeté ne
fera pas de tort. Ceci dit, il reste qu'il y a des cas patents qui sont tristes
et qu'il faut examiner. On va les examiner. C'est tout.
Une fois qu'on aura régler le vieux "stock", ce qui sera toujours
pénible, au moins, à l'avenir, on aura des programmes
réguliers. Ce sera plus juste pour tout le monde. Je suis certain,
d'ailleurs, que cela va faire l'affaire de tout le monde, y compris les gens de
l'Opposition.
Le Président (M. Marcoux): Y a-t-il des articles
particuliers sur lesquels vous avez des questions?
M. de Belleval: Je vois le député de Gatineau
sourire et je comprends son sourire.
M. Gratton: M. le Président, si je ne peux plus sourire
maintenant...
M. de Belleval: Je l'approuve.
M. Giasson: Si je comprends bien, M. le Président, dans
tous ces engagements qui touchent les affaires municipales, les subventions
directes, il n'y a pas de dossiers où la subvention ait
été déterminée en vertu du programme PAIRA.
M. de Belleval: Non, il n'y en a pas encore. M. Giasson:
Est-ce qu'il y a des liquidations?
M. de Belleval: Non plus. M. Giasson: Non plus.
M. Gratton: II n'y en aura probablement pas beaucoup au cours des
prochaines années.
M. de Belleval: Oui. Il va y en avoir
considérablement.
M. Giasson: II va y en avoir pour la municipalité dont le
revenu moyen des contribuables sera très élevé. Cela, je
suis d'accord. A l'intérieur du programme PAIRA tel que conçu,
pour les municipalités dont le revenu moyen des contribuables est
faible, il n'y aura pas de subvention.
M. Gratton: II n'y a rien à faire.
M. de Belleval: Pensez donc quand on paye 75% des coûts
d'aqueduc dans les villages? Un instant. On va voir le résultat. Si les
normes sont trop sévères, il sera toujours temps de les changer,
mais...
M. Giasson: Vous allez devoir les changer, vous n'aurez pas le
choix.
M. de Belleval: Vous verrez bien. Mais, pour l'instant, vous
allez admettre que c'est un progrès. Il y a des normes maintenant.
M. Russell: Est-ce qu'on se rend compte que cela paie à
peu près l'intérêt sur dix ans.
M. Giasson: II y a des normes, mais pour les municipalités
dont le revenu moyen des contribuables est faible, il n'y aura jamais de
travaux, même s'il y a des normes.
M. de Belleval: Cela, vous le débattrez avec le ministre
des Affaires municipales.
M. Russell: Je vois que pour certaines municipalités, si
je prends 203, ce sont simplement les explications, le coût des travaux
est de $113 000. On a une subvention de $100 000 répartie sur dix ans,
si je comprends bien les explications. Pour d'autres municipalités dont
les travaux coûtent à peu près la même chose, on fait
cela d'un seul versement.
M. de Belleval: Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? C'est
comme cela que ça marchait. De temps en temps le ministre disait on va
vous donner cela sur dix ans. De temps en temps, il disait on va vous payer
cela d'un coup.
M. Russell: Non, non, non. M. le Président, je n'accepte
pas cet argument. C'est un engagement du ministre actuel.
M. de Belleval: Pas nécessairement. M. Russell:
C'est lui qui...oui, oui...
M. de Belleval: II se peut fort bien que, dans ce cas, le
ministre ait dit je vais vous donner tant sur dix ans. C'est ce qu'on respecte.
J'en ai des dizaines. Il faudrait faire défiler les fonctionnaires ou
l'ancien ministre pour vous donner les explications dans chaque cas.
M. Russell: Si c'est nécessaire, on va le faire. Je ne
peux accepter qu'on accepte ce mode aujourd'hui. A 203, c'est un exemple
typique, il y a des travaux pour $113 000. Il y a une subvention de $100 000
répartie sur dix ans.
M. Roy: Qui est annulée automatiquement à cause du
coût d'intérêt. Dans 201, vous avez une subvention de $203
000 pour un coût de travaux... dans une seule subvention.
M. Russell: Dans une seule subvention. M. de Belleval:
C'est cela. M. Russell: Pourquoi?
M. de Belleval: On peut vérifier dans chaque cas pourquoi
la subvention est échelonnée dans un cas sur 10 ans,
pourquoi...
M. Russell: Pourquoi punir les contribuables parce qu'ils ont
fait une demande à l'ancien gouvernement?
M. de Belleval: II y a des ententes qui ont été
prises entre l'ancien ministre et ces municipalités sur la base de ces
engagements. On respecte les engagements. Qu'est-ce que vous voulez que je vous
dise?
M. Giasson: A l'article 204, M. le Président, quel est le
coût total des travaux?
M. de Belleval: Travaux d'aqueduc et d'égouts dans
plusieurs rues de la municipalité, ainsi que la construction d'un
collecteur d'égouts sanitaires et d'une station de pompage. La
subvention tient compte du loyer de l'argent, du fait que cette dernière
sera versée sur une période de dix années
consécutives. Ce CT représente une troisième partie de la
subvention totale de $2 340 000 qui fut approuvée le 18 décembre
1974 par l'arrêté en conseil 468874. Cette subvention est conforme
à la déclaration ministérielle du 22 décembre
1976.
M. Gratton: Ce n'est tout de même pas un engagement verbal
du ministre...
M. Giasson: Mais vous n'avez pas, dans les notes, le coût
total...
M. de Belleval: Je n'ai pas dit que, dans certains cas, il n'y
avait pas des engagements écrits.
M. Gratton: C'est ici un arrêté en conseil.
M. de Belleval: Je vous ai donné le cas tantôt,
c'était verbal. D'autres fois, c'est écrit. C'est justement, il
n'y a pas de règle.
M. Gratton: Mon expérience a été beaucoup
plus heureuse dans mon comté, parce qu'on a toujours fonctionné
avec la signature du ministre.
M. de Belleval: II y avait un bon député qui voyait
à son affaire et qui voulait avoir des signatures plutôt que de
procéder "sur la gueule". Je vous félicite.
M. Giasson: II n'y avait rien de particulier là.
M. Roy: Je peux vous dire, M. le Président, qu'en ce qui
me concerne, on a eu des signatures du ministre, on a fait exécuter les
travaux, mais la signature du ministre devait être ratifiée par le
Conseil du trésor et on n'a pas été capable d'avoir
l'approbation du Conseil du trésor pendant trois ans, l'ancien Conseil
du trésor, ce qui a fait en sorte qu'il en a coûté $550 000
à la ville de Saint-Georges-Est en intérêts seulement, pour
attendre l'approbation du Conseil du trésor. Les $550 000, on a fini par
les avoir, mais il a fallu en faire des pèlerinages, et quand je parlais
de la souplesse des genoux tout à l'heure, je l'ai peut-être dit
en pince-sans-rire, mais j'étais sérieux d'un autre
côté, et il a fallu faire énormément de pression. Il
a fallu une campagne électorale pour que le ministre arrive quatre jours
avant le vote pour donner une lettre comme quoi le problème était
réglé.
M. Gratton: Heureusement qu'il l'a donnée à ce
moment-là, parce que vous ne l'auriez pas encore.
M. Roy: Je dois dire qu'il a fallu la reprendre parce qu'il l'a
annulée par une autre lettre après les élections.
M. de Belleval: Alors, c'est un pur hasard.
M. Roy: C'est pour cela que je dis que je pourrais en dire long
là-dessus.
M. de Belleval: Là-dessus, M. le député, je
dois dire que nous avons procédé de façon, je pense,
responsable; dès le 22 décembre nous avons émis une
politique là-dessus. Là où les travaux sont faits, nous
payons. La municipalité ne sera pas pénalisée. J'ai le cas
dans mon propre comté. La municipalité de Charlesbourg a eu une
promesse verbale de l'ancien ministre, avec les autres municipalités,
lors du regroupement, pour une subvention au regroupement. Malheureusement, il
n'y a pas de lettre là-dessus. On a eu une seule subvention et les
maires sont obligés de revenir devant le ministre actuel et de signer
des affidavits et dire: Ecoutez, M. le ministre, on était là tous
les quatre dans le bureau du ministre et il nous a promis une subvention
pendant trois ans. C'était clair et net, et si on n'avait pas eu cette
subvention, on n'aurait pas fait la fusion.
M. Russell: Elles ont été reçues par des
fonctionnaires?
M. de Belleval: Dans ce cas-là? M. Russell:
Actuellement.
M. de Belleval: Je ne sais pas qui les a reçues ou qui va
les recevoir. Mais c'est un dossier qui est en cours. Cela en est un qui est en
cours. Il n'y a pas de lettre, il n'y a rien, mais on a des témoignages
très précis des maires en question qui ont dit: On n'aurait
jamais fait la fusion si on avait eu cette promesse, et elle nous a
été faite verbalement par le ministre et on a cru en la parole du
ministre. On n'a pas demandé d'écrit.
M. Gratton: En tant que député de Charlesbourg,
est-ce que le ministre a fait des représentations auprès de son
collègue pour qu'il les rencontre, au moins?
M. de Belleval: Le dossier suit son cours. Je laisse aller le
dossier.
M. Gratton: Qu'est-ce que c'est son cours? Est-ce qu'ils vont
rencontrer le ministre ou s'ils
vont rencontrer les fonctionnaires? C'est ce qu'on veut savoir.
M. de Belleval: J'ai confiance que le dossier va se régler
sur la foi même des témoignages de bonne foi faits par tous ces
gens-là. Il n'y aura pas besoin de faire de pression. Je donne cela
comme exemple. Je l'ai dans mon propre comté.
M. Gratton: Non, mais elles ont certainement rencontré le
ministre de la Fonction publique, les autorités municipales...
M. de Belleval: C'est normal que les autorités municipales
rencontrent le député du comté. J'ai de très bonnes
relations avec les autorités municipales et je leur accorde toute ma
collaboration, ce qui doit être le fait de tous les
députés.
M. Gratton: Est-ce qu'on peut demander au député de
Charlesbourg de quelle façon il s'est acquitté de sa tâche?
Est-ce qu'il a référé le dossier au ministre ou aux
fonctionnaires?
M. de Belleval: Pour l'instant, le maire de la ville a
communiqué avec le ministre et je n'ai pas besoin d'intervenir. Le
dossier suit son cours normal.
M. Gratton: Mais est-ce que le ministre de la Fonction publique
et député de Charlesbourg a fait une appréciation...
M. de Belleval: Je suis le dossier avec beaucoup
d'intérêt.
M. Gratton: Oui, mais est-ce qu'il s'agissait, dans le cas de
l'engagement de l'ancien ministre, d'un engagement farfelu ou si, de l'avis du
député de Charlesbourg, c'était un engagement valable?
M. de Belleval: Sur le contenu, je n'ai jamais prétendu
que tous ces engagements étaient farfelus. C'était... Pardon? La
forme même dont ils étaient prêts et le caractère
manifestement évolutif des engagements, selon les municipalités,
dans un cas...
Le Président (M. Marcoux): Je m'excuse d'interrompre vos
propos, mais je voudrais savoir si ce qui nous intéresse touche les
égouts et aqueducs?
M. de Belleval: Pour la forme.
M. Giasson: M. le Président, il y a un certain temps,
j'avais demandé au ministre de me donner le coût total des
travaux...
M. de Belleval: De?
M. Giasson: 204.
M. de Belleval: 204.
M. Giasson: Oui.
M. de Belleval: $2 millions et...
M. Giasson: La subvention, mais le coût total.
M. de Belleval: Le coût total, je ne sais pas si je l'ai
dans ce cas.
M. Russell: De près de $2 millions.
M. de Belleval: C'est la subvention qui est de $2 millions.
M. Roy: $2 340 000
M. de Belleval: Je ne l'ai pas. $2 340 000, c'est la
subvention.
M. Giasson: Est-ce qu'il serait possible que vous déposiez
l'information ici?
M. de Belleval: Oui, on peut vous fournir le coût
total.
M. Russell: M. le Président, je veux faire remarquer qu'on
a d'autres articles au feuilleton, on n'a pas le coût des travaux;
à l'avenir, il serait bon qu'on les ait. C'est peut-être un
oubli.
M. de Belleval: Non, normalement, on les donne quand on a le
renseignement, mais, justement, les dossiers de l'ancien ministre sont si
incomplets que, parfois, on n'a même pas ces renseignements. On peut les
avoir.
M. Giasson: Les fonctionnaires n'ont même pas cela.
M. de Belleval: Non.
M. Giasson: Le Conseil du trésor a pris les engagements et
il n'y avait pas de données du coût global et tout cela. C'est
cela que vous allez dire là?
M. de Belleval: Non, dans ce cas, on a un CT en bonne et due
forme, un arrêté-en-conseil de l'ancien gouvernement en bonne et
due forme.
M. Gratton: II doit sûrement y avoir mention...
M. de Belleval: II y a autant d'histoires de coûts qu'il y
a de cas.
M. Gratton: C'est que le ministre, apparemment, a
généralisé...
M. de Belleval: C'est la chronique des Pas-quier.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce qu'on peut passer
à l'article 400?
M. Gratton: Oui. Attendez une minute. M. Russell: Dans le
comté de Papineau...
M. de Belleval: Par pur hasard.
M. Gratton: C'est la ville de Gatineau, mais c'est le
comté de Papineau. Il ne faut pas se méprendre. Ce sont les
promesses électorales du député de Papineau qui, pour
certains ministres, sont respectables et pour d'autres ne le sont pas.
M. Roy: On retrouve un autre montant à l'article 802 pour
la ville de Gatineau.
Une Voix: 802?
M. Roy: Oui, on retrouve un autre montant à 802, un peu
plus loin.
M. de Belleval: C'est comme Loto-Québec, il y en a
partout.
M. Gratton: Vous en avez quatre, M. le député de
Beauce-Sud, pour la ville de Gatineau. Un jour ce sera ton tour.
M. de Belleval: C'est comme Loto-Québec, il n'y en a pas
plus.
M. Gratton: Pour la ville de Gatineau, comté de Papineau,
M. le député.
M. de Belleval: II y en a quatre. Est-ce qu'on continue, M. le
Président?
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que de 100 à 400,
il y a des cas sur lesquels vous avez des questions?
M. Russell: Je me demande comment s'y prend le
député de Papineau pour obtenir toutes ces subventions. Est-ce
que je dois consulter le député de Papineau de la
manière...?
M. de Belleval: C'est l'ancien député de Papineau
qui rencontre les députés.
M. Russell: Non, parce que... Ce n'est pas l'ancien
député de Papineau. C'est le gouvernement actuel qui prend ces
engagements.
M. de Belleval: II respecte les engagements de l'ancien
gouvernement. C'est pour des travaux faits.
M. Russell: Je tiens pour acquis dans ce cas, qu'à 209 les
travaux ont coûté $600 000 et qu'on n'a eu une subvention que de
$119 000.
M. de Belleval: C'est cela. C'était la promesse et on la
respecte.
M. Roy: II y en a cinq pour la ville de Gatineau.
M. Giasson: Le dossier suit son cours.
M. Gratton: Oui. Cela rend les gens du comté de Gatineau
très jaloux.
M. de Belleval: On vous déposera bientôt la nouvelle
directive, si elle n'est pas déjà adoptée, ou quand elle
sera adoptée, qui va gouverner, à l'avenir, l'autorité
ministérielle dans l'octroi de promesses. A l'avenir, il va y avoir une
directive qui va fixer les possibilités, les obligations que les
ministres doivent respecter, avant d'envoyer des lettres ou de faire des
promesses soi-disant orales. Cela va contribuer, aussi, à
régulariser les choses.
M. Russell: Parce que le présent gouvernement va continuer
à faire des promesses.
M. Gratton: Non, ce qui va arriver...
M. Russell: Mais il va avoir la manière de les faire.
M. Gratton: Ce qui va arriver, M. le député, c'est
que les municipalités vont remplir des formules et les ministres vont
avoir d'autres formules à remplir, à savoir si on dit oui ou non.
Cela va être formulé de façon très formelle. M. le
Président, quant à moi, on peut passer à l'article 400.
J'aimerais demander au ministre, au sujet de l'article 400, si la
subvention...
Le Président (M. Marcoux): Avant, je voudrais savoir s'il
y en a d'autres... Pardon?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Jusqu'à 400,
adopté. 400.
M. Gratton: A l'article 400, on retrouve une subvention de $195
616 à la ville de Charlesbourg, une subvention additionnelle, dans le
cas de la loi favorisant le regroupement des municipalités
suivantes...
S'agit-il du dossier dont nous a parlé le ministre
tantôt?
M. de Belleval: Oui, justement, c'est que... M. Giasson:
Cela suit sont cours, c'est vrai. M. de Belleval: Non, pas du tout.
M. Giasson: C'est un bon cours.
M. de Belleval: C'est un beau cas. Vous voyez que le cas de
Charlesbourg n'est pas le seul.
Une Voix: Non.
M. de Belleval: Jonquière, Gatineau, Aylmer,
Châteauguay, Gatineau encore une fois, Beauport, Charlesbourg,
Saint-Hyacinthe, Chicoutimi et La Baie. C'étaient des subventions
additionnelles dans le cadre de la Loi favorisant le regroupement des
municipalités.
M. Russell: Beauport, c'est dans quel comté?
M. de Belleval: On ne le sait pas encore. Le ministre actuel a
pensé liquider les dossiers avec ces subventions, et on se rend compte
que les retours nous viennent des maires qui nous disent: Ce n'est pas $195 000
qu'an nous avait promis, M. le ministre, c'est $300 000 ou $400 000. On dit:
Comment cela? Où sont vos dossiers. Ils nous disent: On n'a pas de
dossier? Cela s'est fait dans le bureau du ministre; on était les cinq
maires et on nous a promis $400 000 par année environ.
M. Gratton: Ce n'est pas le cas de...
M. de Belleval: C'est ce que le ministre est en train de regarder
de nouveau. Ils disent: Ah! mon Dieu, on en découvre tous les jours.
M. Gratton: Je veux bien suivre le ministre dans ses
élucubrations, mais le fait demeure qu'à $400 000, on parle d'une
subvention per capita dont les montants sont prévus à la Loi
favorisant le regroupement des municipalités.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: II n'est pas du tout question de discrétion
à ce moment-la.
M. de Belleval: Non, c'est cela, le ministre dit: Je vais
fonctionner selon la loi et quand la municipalité reçoit la
subvention comme cela, donnée selon la loi, dans le cadre
régulier, l'engagement que nous voyons devant nous, la
municipalité nous revient c'est le cas de Charlesbourg, je ne
connais pas les autres cas, mais je suis certain que probablement Beauport va
revenir aussi, peut-être d'autres en nous disant: Ce n'est pas
cela qu'on nous avait promis; on nous avait promis beaucoup plus que cela.
C'était très explicite. Là on regarde et on se rend compte
que, dans certains cas c'est le cas de Charlesbourg, par exemple
c'est une promesse orale.
M. Roy: Vous l'avez promis en fonction de quoi?
M. de Belleval: Ah! Cherchez, M. le député. Il
faudrait aller confesser l'ancien ministre, mais il reste que...
M. Roy: Quand même...
M. de Belleval:... des gens de bonne foi, dans le cas de
Charlesbourg, par exemple, se sont engagés dans un processus de fusion
avec des promesses précises de subventions et qui nous disent
aujourd'hui: "Jamais on n'aurait accepté la fusion si on n'avait pas eu
ces promesses. C'était une condition d'acceptation, par nous, de la
fusion. Vous vous souvenez qu'il n'y avait pas eu de référendum,
d'ailleurs, dans ces cas-là".
M. Roy: C'est cela, c'est pour cela qu'on a voté contre ce
projet.
M. de Belleval: Aujourd'hui, comprenez-vous, ils nous disent: "Le
nouveau gouvernement ne devrait pas nous pénaliser pour des choses qu'on
a faites de bonne foi, avec l'ancien ministre, même si ce sont des
promesses purement verbales". On vérifie si c'est bien vrai; on n'a pas
de raison de douter de la parole de ces gens, surtout quand ce sont trois ou
quatre maires qui nous disent: Oui, cela s'est passé à telle
date, à telle heure, on était dans le bureau du ministre et le
ministre nous a dit: Oui, oui, je vais vous donner tant en subventions, sur
trois ans.
M. Roy: Les subventions qui avaient été promises ou
qui auraient été promises dans le bureau du ministre
étaient-elles des subventions spéciales, des subventions hors
normes?
M. de Belleval: Des subventions hors normes.
M. Roy: De quelle façon le gouvernement ou l'ancien
ministre aurait-il pu s'engager, étant donné qu'il n'avait pas de
loi pour les garantir? Il n'y a pas de budget prévu pour des subventions
hors normes dans le cas de regroupement.
M. de Belleval: C'est ce qu'il faisait quand même, M. le
député.
M. Roy: II y a des choses que je comprends et il y en a d'autres
que je comprends moins.
M. de Belleval: Vous n'êtes pas le seul.
M. Roy: Plus on essaie d'avoir des explications, ce matin, plus
cela devient compliqué.
M. Gratton: Loin de là.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Le ministre ne faisait pas...
M. Roy: II faudrait avoir le ministre actuel et l'ex-ministre, je
pense bien, pour faire la lumière à ce sujet.
M. de Belleval: Ce serait bon peut-être qu'à une
prochaine réunion le ministre actuel vienne nous faire le récit
rocambolesque des découvertes qu'il a faites dans le bureau de l'ancien
ministre.
M. Roy: Peut-on demander au secrétaire de la commission de
prendre note de la présence du ministre des Affaires municipales
à la prochaine séance, pour qu'il le sache et qu'il s'organise en
conséquence?
M. de Belleval: On peut le convoquer par écrit, si vous
voulez, à une prochaine réunion ou à une réunion
subséquente. Je ne voudrais pas m'engager pour la fin d'août.
Peut-être que ce seront les vacances du ministre à ce
moment-là, mais à une prochaine réunion.
M. Roy: Cela peut être les nôtres aussi.
M. Gratton: II ne fait pas partie de la brigade 101, en prenant
des vacances?
Une Voix: C'est le bill 1.
M. Roy: De toute façon, pour une prochaine
séance.
Le Président (M. Marcoux): Article 400, adopté?
M. Gratton: M. le Président, j'aimerais seulement demander
au ministre si... On voit qu'il y a une imputation budgétaire de $410
622. Ce serait en fonction de la loi? Cela n'a rien à voir avec les
subventions discrétionnaires dont il parle?
M. de Belleval: Oui, c'est-à-dire que la Loi favorisant le
regroupement des municipalités prévoit des subventions
additionnelles, discrétionnaires.
M. Gratton: Alors.
M. Giasson: Discrétionnaires.
M. Russell: Discrétionnaires. Là, il y a eu un
engagement pour $1,8 million, dont $400 000 seront payables seulement l'an
prochain.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Discrétionnaires, est-ce que le ministre est
sûr de ce qu'il affirme? La loi prévoit un montant per capita, il
n'y a pas de discrétion là-dedans.
M. de Belleval: C'est fait en fonction d'un critère
uniforme qui est, je crois, de $0.15 par tête de population.
M. Gratton: Ce n'est donc pas discrétionnaire dans ce
cas?
M. de Belleval: Non, c'est-à-dire que la promesse de
l'ancien ministre était discrétionnaire, mais la norme
utilisée est uniforme pour toutes les municipalités dans ce cas
pour ce montant.
M. Russell: Pour ce montant.
M. Giasson: Au-delà de ce qui est accordé...
M. de Belleval: Oui.
M. Giasson: ... à ces municipalités, en vertu de la
loi du regroupement, est-ce qu'il est possible, si c'était mal
effectué, qu'on revienne avec des subventions...
M. de Belleval: Pour ces municipalités... M. Giasson:
... additionnelles?
M. de Belleval: Comme je vous dis, le chat sort du sac
tranquillement. Il en reste encore. On pensait qu'on avait tout le troupeau de
chats, mais il y a des matous qui traînent encore. Au fur et à
mesure que tous les chats vont sortir, on va appliquer la déclaration
ministérielle du 22 décembre, c'est-à-dire que les choses
qui ont été faites de bonne foi, on va les respecter, quand les
travaux sont faits, quand il y a eu des promesses...
M. Giasson: Là, je parle du regroupement des
municipalités. Ne revenons pas sur...
M. de Belleval: Pour les futurs regroupements?
M. Giasson: Sur les municipalités dont le nom
apparaît là.
M. de Belleval: Qui ont été regroupées? Il
se peut que, dans des cas de ces municipalités, il y ait eu des
promesses écrites ou non de subventions additionnelles. Nous allons
examiner les dossiers un par un.
M. Giasson: II est possible que vous attribuiez des montants
à ces municipalités qui apparaissent...
M. de Belleval: A ces municipalités si, effectivement, il
y a eu des promesses qui ont été faites...
M. Gratton: Des promesses justifiées.
M. de Belleval: ... et que les gens se sont engagés de
bonne foi dans des regroupements sur la foi de ces promesses, bien
sûr.
M. Gratton: Le ministre admettra, à part toute la
partisanerie qu'on peut retrouver, outre cela...
M. de Belleval: C'est vous qui avez soulevé le
problème, ce n'est pas moi qui l'ai soulevé ce matin.
M. Gratton: C'est normal qu'on le soulève aussi. Il y a eu
des regroupements, il y a eu des raisons qui ont motivé le ministre
à prendre des engagements de subventions en sus de celles qui sont
prévues par la loi favorisant le regroupement, pour qu'on aide les
municipalités à se fusionner, parce qu'il y avait des
problèmes d'ordre financier qui faisaient hésiter les
autorités municipales. En ce moment, c'est le cas de Charlesbourg.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: A ce moment, que le ministre ait
procédé de façon discrétionnaire, c'était
tout à fait normal, puisqu'il n'y avait pas de normes établies
pour ce genre de choses. Le nouveau gouvernement va maintenant faire
l'évaluation, d'abord, s'il y avait effectivement des engagements...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: ... deuxièmement, si ces engagements
étaient justifiés.
M. de Belleval: C'est-à-dire que, selon la
déclaration du ministre du 22 décembre...
M. Gratton: Oui, mais...
M. de Belleval: ... c'est qu'on ne veut pas refaire l'histoire.
On ne veut pas reconfesser l'ancien ministre pour savoir s'il y avait des
normes, s'il n'y en avait pas, etc. On se rend compte que l'adjudication des
subventions variait beaucoup. Il ne semble pas y avoir eu de normes
précises. On n'en a pas retrouvé. On ne veut pas refaire
l'histoire. Je ne veux pas refaire la campagne électorale du 15
novembre, cela a été fait. On essaie de liquider le passé
le mieux possible et de respecter les engagements qui ont été
faits et dans lesquels se sont engagées de bonne foi les
municipalités. C'est cela qu'on fait. C'est une illustration de la
façon dont fonctionnait l'ancien ministre, mais il n'est plus là
maintenant. Je ne veux pas refaire le procès de l'ancien ministre. Vous
me demandez comment il se fait que c'est versé. Je dois vous dire que je
n'ai pas de critères autres que, tout simplement, il y a eu une promesse
de l'ancien ministre et qu'il y a des gens qui sont engagés de bonne foi
là-dedans. C'est notre critère. On n'en a pas d'autre.
M. Russell: Le critère de $0.15 a été
établi par le présent gouvernement.
M. de Belleval: Ce critère était déjà
dans la loi. On a essayé de l'appliquer, espérant que cela
permettrait de régler les anciens dossiers, les dossiers qui
étaient en suspens. Il semble que ce ne soit pas suffisant, parce que
les promesses allaient au-delà de cela.
M. Russell: Je comprends. La façon dont c'est
écrit, cela induit en erreur. C'est une subvention additionnelle. On dit
que cela représente tout simplement les $0.15 que reconnaît la
loi. Ce ne sont donc pas des subventions additionnelles, ce sont des
subventions suivant la loi, statutaires.
M. de Belleval: Dans ce cas, ce sont des subventions
additionnelles.
M. Russell: En plus des $0.15. M. de Belleval: En plus,
oui.
M. Russell: Ah bon! Ce n'est pas pareil. M. Roy: Et ce
n'est pas prévu par une loi.
M. de Belleval: C'est prévu par la loi favorisant le
regroupement, mais cela vient en plus des $0.15.
M. Russell: En plus des $0.15.
M. de Belleval: En fait, je crois qu'on a doublé les
$0.15. C'est cela?
M. Roy: Mais la loi stipule...
M. de Belleval: Le nouveau ministre pourra vous expliquer tout
cela en détail, la prochaine fois.
M. Roy: En tout cas, M. le Président, on va suspendre
l'article 400.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: Nous allons le suspendre, sans faire motion, pour ne pas
prolonger les discussions, que le ministre soit convoqué pour la
prochaine réunion.
M. de Belleval: Bien sûr.
Le Président (M. Marcoux): L'article 800?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 801?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 802?
M. Russell: A l'article 802, M. le Président, je vous fais
remarquer que les travaux ont coûté $850 000 et la subvention est
de $1 169 816.
M. de Belleval: Pour les intérêts intercalaires.
M. Russell: C'est encore la ville de Gatineau dans le
comté de Papineau. Il s'agit d'une subvention du ministère...
M. de Belleval: L'article 801? M. Russell: L'article 802.
M. de Belleval: D'accord.
Ministère des Affaires sociales
Le Président (M. Marcoux): Affaires sociales. L'article
100.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 101.
M. Gratton: Quant à nous, M. le Président, on peut
adopter jusqu'à l'article 103.
Le Président (M. Marcoux): Adopté, jusqu'à
103 inclus?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Adopté jusqu'à
103 inclus. L'article 200?
M. Gratton: On parle de...
Le Président (M. Marcoux): Toujours dans les Affaires
sociales.
M. Gratton: On parle de la nouvelle politique d'aide sociale au
Québec. De quelle politique s'agit-il?
M. de Belleval: De quel numéro parlez-vous, M. le
député?
M. Gratton: Le numéro 200, sécurité des
revenus?
M. de Belleval: Oui. C'est cela. Ce n'est pas une nouvelle
politique dans le sens d'être en vigueur.
Le Président (M. Marcoux): L'article 201?
M. Gratton: Réal Caouette l'appellerait une
prétention.
M. Giasson: Adopté.
M. Roy: Toutes ces choses ont été
étudiées.
Le Président (M. Marcoux): L'article 202?
M. Roy: L'article 202, M. le Président. On parle d'un
contrat avec la Société québécoise d'information
juridique, pour la préparation d'un manuscrit dans lequel les
décisions de la commission des Affaires sociales apparaissent, $100 000.
Ce manuscrit dont on prévoit la préparation va être
à la disposition de qui?
M. de Belleval: Le recueil des décisions de la Commission
des Affaires sociales est surtout à la disposition des avocats, des
spécialistes du secteur, des fonctionnaires.
M. Roy: Pas des avocats de la pratique privée?
M. de Belleval: Oui. Aussi des avocats de la pratique
privée et du grand public, parce qu'il est aussi mis à la
disposition du grand public dans les kiosques de l'Editeur officiel. Oui. Des
avocats de la pratique privée parce que, par exemple, des individus, des
particuliers peuvent vouloir être représentés pour
défendre leur cas devant la Commission des Affaires sociales.
M. Roy: En somme, ce document va être à la
disposition du grand public?
M. de Belleval: Aussi, oui. Il reste que je ne pense pas que le
citoyen ordinaire trouve très stimulante la lecture des décisions
de la Commission des Affaires sociales.
M. Roy: Peut-être pas, mais il y a des mouvements, des
groupes d'assistés sociaux...
M. de Belleval: ... qui peuvent être très
intéressés à cela.
M. Roy: ...des associations. Au niveau de ces associations, je
pense que c'est important. C'est la raison pour laquelle je pose la question ce
matin.
C'est que, quant à dépenser $100 000, je voulais savoir
s'il était prévu que ce document puisse être à la
disposition des intéressés, sinon j'en aurais fait la demande
spécifique.
M. de Belleval: Non. C'est prévu.
Le Président (M. Marcoux): L'article 300?
M. Russell: L'article 300, M. le Président, à
quelle date a-t-on arrêté les travaux en question? Quelle
était la nature des travaux?
M. de Belleval: Je peux vérifier. Je n'ai pas la date
où les travaux ont été suspendus.
M. Russell: Quel genre de travaux était-ce? Etaient-ce des
travaux de rénovation?
M. de Belleval: Ce sont des travaux de rénovation.
Transformation, rénovation pour un maximum de $1,2 million. Le projet
est temporairement arrêté en vue d'une réévaluation
et une subvention devient nécessaire pour rembourser les coûts
encourus jusqu'à maintenant, au montant de $400 000.
M. Russell: C'est simplement temporaire?
M. de Belleval: Une réévaluation du projet.
Le Président (M. Marcoux): L'article 400?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 401?
M. Roy: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 402?
M. Roy: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 800?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 801?
M. Roy: Les articles 801 jusqu'à 804 sont adoptés,
en ce qui me concerne.
M. Russell: A l'article 802, M. le Président, on dit...
"Une subvention de fonctionnement à l'Institut de diagnostic et de
recherches cliniques de Montréal, Montréal, pour l'année
financière 1977/78 et pour le paiement de la rétroactivité
des salaires..." Pourquoi cette rétroactivité. Ce sont des
négociations?
M. de Belleval: C'est cela. On applique les
bénéfices de la négociation collective.
Le Président (M. Marcoux): Les articles 803 et 804
adoptés. L'article 805?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 806.
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 807.
M. Roy: Même chose.
Ministère de l'Agriculture
Le Président (M. Marcoux): Maintenant le ministère
de l'Agriculture, 100.
M. Roy: Article 100, subventions de recherche à des
chercheurs d'universités québécoises pour fins de
recherche en agriculture. On donne la liste ici.
Une Voix: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Article 101.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 102.
M. Roy: Contrats avec AERO-PHOTO. Je pense que c'est la
première fois que je vois un engagement de ce genre au ministère
de l'Agriculture. Habituellement, on voit cela au ministère des Terres
et Forêts. Comment se fait-il que c'est le ministère de
l'Agriculture qui a cette responsabilité?
M. de Belleval: Dans le cadre de son programme
d'amélioration des fermes, de façon à mieux
préparer le devis d'amélioration des fermes, on procède
maintenant avec des photographies aériennes; on a une bien meilleure
connaissance instantanée de la topographie de la ferme etc., et, entre
autres pour les travaux mécanisés, cela nous permet un bien
meilleur contrôle sur l'octroi d'une subvention. On voit exactement,
à partir d'une vision stéréoscopique de la ferme comme
telle, la nature du relief, la nature des travaux et la justification des
travaux pour préparer un plan complet.
M. Roy: Espionnage aérien.
M. de Belleval: Espionnage est de trop, M. le
député.
M. Gagnon: Cela ne devrait pas nécessairement remplacer
les plans de ferme.
M. de Belleval: Cela permet de faire un meilleur plan de ferme,
à partir de la photo.
M. Russell: Je suis d'accord que cela travaille très bien
là-dessus. Maintenant...
M. Giasson: Pourquoi un contrat négocié au lieu de
soumissions publiques?
M. de Belleval: Pour les négatifs utilisés et qui
ont servi à la confection du cadastre du MTF, les trois
sociétés mentionnées ont effectué les travaux de
cartographie et possèdent les négatifs pouvant servir aux
agrandissements. Elles sont rémunérées forfaitairement au
nombre de photos à agrandir.
M. Russell: J'avais l'impression que ces photos existaient.
M. de Belleval: Les négatifs existent, il s'agit
maintenant de produire les positifs et l'exemplaire pour le
ministère.
M. Russell: On pourra avoir le dépôt du contrat?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Article 103.
M. Roy: Article 103, pourquoi une soumission en circuit
fermé?
M. de Belleval: Article 103? C'est... Mon Dieu!...
M. Roy: C'est le nettoyage des vêtements de travail des
fonctionnaires, des agronomes?
M. de Belleval: On connaît toutes les firmes disponibles,
cela évite d'aller en...
M. Roy: A Montréal à part cela. Cela veut dire que
les travailleurs du ministère qui travaillent...
M. de Belleval: Je vais vous donner la justification si vous
voulez, je vais vous la lire. "Cette firme nous fournit ses services depuis
juin 1970, le contrat se terminera le 31 mars 1977". Elle nous procure et fait
le nettoyage de sarraux, gilets, pantalons, combinaisons, serviettes,
débarbouillettes pour les fonctionnaires qui doivent travailler dans les
abattoirs, charcuteries, laboratoires de chimie, de pathologie, pour la
médecine préventive et le centre de distribution des
médicaments vétérinaires".
Nous avons demandé des soumissions à trois
établissements spécialisés dans ce domaine. Le premier
s'est récusé, le deuxième ne peut fournir des services que
dans certaines localités. Le troisième, la firme Hector
Jolicoeur, est seul à répondre à nos besoins. Cette
compagnie nous a toujours donné un bon service. Si cette demande est
acceptée etc., un nouveau contrat sera rédigé.
C'est la justification.
M. Russell: II n'y a aucune justification.
M. Giasson: Lorsque cette entreprise était seul
soumissionnaire, avez-vous tenté de négocier avec elle,
étant donné que le jeu des soumissions n'existait plus?
M. Russell: Les prix sont-ils plus élevés que l'an
passé?
M. Giasson: Vous n'avez pas d'autre soumissionnaire?
M. de Belleval: Non c'est une prolongation du contrat actuel.
M. Russell: Ce sont les mêmes prix que dans l'ancien
contrat?
M. Roy: II n'y a pas eu d'indexation?
M. de Belleval: Je vais vérifier, si vous voulez, et vous
donner l'ancien contrat et le nouveau pour voir le...
M. Russell: S'il vous plaît, vous déposerez les
deux, cela va régler le problème.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Article 200.
M. Roy: Article 200, c'est une subvention à la Conserverie
Notre-Dame Food Packing. La loi 101 ne s'applique pas encore?
M. de Belleval: Non.
M. Roy: Pour le paiement des investissements effectués
dans le cadre du programme de nationalisation du secteur des viandes.
Peut-on nous donner des détails? Il y en a d'autres qui sont
exactement de même nature, il y a l'article 700: Comptoir Avicole des
Aulnaies. J'imagine que c'est en vertu du même programme, mais j'aimerais
quand même 200 et 700 on peut les faire en même temps
que vous nous donniez des détails de cela.
M. de Belleval: C'est cela, c'est en vertu du programme
actuel.
M. Giasson: Le ministre peut-il donner quelques informations sur
le programme actuel ou faudrait-il se référer à son
collègue Agriculture?
M. de Belleval: II faudra vous référer à mon
collègue. Je peux vous faire envoyer la nomenclature du programme.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): 300?
M. Russell: 300, c'est pour un contrat pour le transport du
contrat de service. C'est un contrat négocié?
M. de Belleval: J'ai une lettre du ministère en date du 10
mars 1977 laquelle explique: "Nous avons choisi la firme Purolator parce
qu'elle est la seule à pouvoir nous fournir une livraison direc- tement
à l'endroit désiré sans intermédiaire. Les autres
firmes de transport doivent effectuer des relais. De ce fait, il y a risque de
perte ou de gel des échantillons. "Nous utilisons aussi les compagnies
d'autobus. Celles-ci consignent les échantillons dans les gares et
obligent à un déplacement supplémentaire et donc à
d'autres frais. Notre service de cueillette doit être sécuritaire
et rapide pour se conformer à la loi. Par expérience,
après plusieurs méthodes, celle de la firme Purolator nous a
fourni le service adéquat dans toutes les régions de la province.
"En fonction des critères précités, nous avons
sollicité une soumission de la seule firme pouvant répondre
à nos besoins pour rendre une ex-copie de cette soumission ainsi que le
coût détaillé. "De plus dans la région du
Lac-Saint-Jean, Purolator fait déjà la cueillette
d'échantillons pour la Coopérative fédérée,
et ce, chez les mêmes producteurs laitiers que nous devons desservir. "Il
y a donc possibilité de négocier de meilleurs prix puisqu'il y a
déjà une région organisée en fonction de nos
besoins".
M. Giasson: Comme cela, ça été
négocié?
M. de Belleval: Oui.
M. Giasson: On ne fait pas de service négocié.
M. Russell: Est-ce la première fois qu'on négocie
un contrat avec cette firme ou si c'est un contrat qui...
M. de Belleval: Elle fournissait déjà des services
en partie au gouvernement, au ministère.
Le Président (M. Marcoux): 400?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 700?
M. Giasson: 700, c'est un engagement de juin. Est-ce que la
subvention aurait été payée à l'entreprise à
ce jour?
M. de Belleval: Je ne saurais dire. La subvention du MEER est
payée. La subvention nette à verser est donc de $70 000. Les
travaux sont faits. En principe, elle est payable. Elle est peut-être
payée à l'heure qu'il est. La moyenne de jours de paiement
actuellement est de 30 jours pour presque tous nos comptes.
M. Giasson: Adopté.
Ministère des Communications
Le Président (M. Marcoux): Le ministère des
Communications. Article 100?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. 101? M. Roy:
Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. 102?
Adopté. 103?
M. Russell: 103, contrat de service avec une firme de Miami?
Pourquoi?
M. de Belleval: C'est une firme spécialisée dans le
domaine. C'est un travail très très spécialisé
comme vous le voyez.
M. Russell: Donc, c'est un contrat négocié? Est-ce
qu'il n'y a pas de firme québécoise qui peut faire ce
travail?
M. de Belleval: Avez-vous toute la justification dans votre
livre?
M. Russell: Non, il n'y a aucune justification. Je veux tout
simplement votre aide.
M. de Belleval: Je peux vous l'envoyer la justification. C'est
assez long à lire.
M. Russell: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): 200?
M. Roy: 200. L'agence Jacques Dusault et Associés Inc.,
est-ce celle qui remplace la firme de Pierre Tremblay dont on nous a
déjà parlé abondamment à cette commission?
M. de Belleval: Là aussi, il s'en vient des directives
nouvelles sur tout octroi de pareils contrats. Elles vont être
publiées bientôt. Vous verrez comment on veut procéder
à l'avenir.
En ce qui concerne le placement des offres d'emploi, tout le placement,
nous avons demandé au ministère des Communications de nous
présenter un projet de création d'une agence de placement
je ne parle pas d'une agence de publicité, c'est bien différent
d'une agence de placement gouvernementale qui va nous éviter
à l'avenir de faire ce travail mécanique de la façon dont
on le fait. Il existe des agences de placement gouvernementales dans d'autres
provinces. On a demandé d'étudier cela et il me semble que cela
fonctionne bien. En temps et lieu, quand nous aurons reçu
l'exposé du ministère des Communications, on verra s'il y a lieu
de procéder par agences gouvernementales.
En attendant, on procède par les agences existantes selon un mode
de rotation, plus ou moins. Comme vous le savez, la rémunération
est forfaitaire. Elle est normalement fixée statutairement.
M. Roy: Pourquoi cette agence de placement relèverait-elle
du ministère des Communications plutôt que du ministère de
la Fonction publique comme tel? En somme il s'agit tout simplement d'un
recrutement de personnel pour la fonction publique.
M. de Belleval: La nouvelle agence de placement qui pourrait
être mise sur pied va fournir des services à l'ensemble des
ministères. Il n'y a pas simplement le ministère de la Fonction
publique. Dans ce cas, c'est un contrat de placement qui a pour origine le
ministère de la Fonction publique. Il y a plusieurs ministères
qui font des placements dans les journaux.
Le ministère des Transports, par exemple, a demandé des
soumissions pour l'entretien d'hiver, je pense. C'est un placement. Alors,
l'agence s'occupera de tout...
M. Roy: Ce n'est pas le placement d'individus. C'est le placement
de contrats.
M. de Belleval: Oui, c'est une agence de placement de contrats de
publicité et ce n'est pas une agence de publicité. Si on mettait
sur pied un tel bureau, ce serait un petit bureau de quelques personnes
seulement, spécialisées simplement dans l'achat d'espaces dans
les journaux ou à la radio. C'est tout.
M. Russell: Jacques Dusault, est-ce que c'est la première
fois qu'il obtient un contrat du gouvernement?
M. de Belleval: Non. L'agence Jacques Dusault a eu des contrats
régulièrement du gouvernement depuis de nombreuses années,
mais moins que d'autres.
M. Roy: Moins que d'autres. M. Russell: II est de
Québec.
Le Président (M. Marcoux): Article 201? Adopté.
Article 202?
M. Russell: L'article 202, ce sont des soumissions en circuit
fermé. Pourquoi?
M. de Belleval: En fait, un concours a été fait par
le ministère des Communications pour le choix d'une agence responsable
d'une campagne de publicité. Par la suite, le jury a siégé
et finalement on a choisi Cossette et Associés pour faire la campagne.
Dans le cadre de cette campagne qui, elle, a été donnée
à la suite d'une soumission publique, donc, un montant de $35 000
était déjà prévu. En fait, quand on dit soumissions
en circuit fermé, ce n'est pas exact. C'est plutôt, tout
simplement, la conclusion d'un contrat plus large qui, lui, a été
donné à la suite de soumissions publiques. C'est à
l'intérieur de ce contrat que ce montant est imputé ici. En fait,
ce n'est pas exact de dire que c'est une soumission en circuit fermé...
C'est-à-dire que oui, la soumission était en circuit fermé
dans le sens qu'on a fait appel à cinq agences de publicité; ce
n'était donc pas une soumission publique. C'est Jacques Dusault et
Associés,
Cossette et Associés, BCP Publicité, les Communicateurs
associées, Verrette Publicité. Donc, c'est dans le cadre de cette
soumission...
M. Russell: Et c'est Cossette qui a eu la plus basse.
M. de Belleval: Ce n'est pas nécessairement la plus basse.
On va le dire ici. Le MAC a retenu les offres présentées par
l'agence Cossette et Associés, principalement pour les raisons
suivantes, spécifiées au CT présenté par le
ministère: "L'utilisation maximale du budget alloué. Le plan de
publicité offre un juste dosage création-placement. Le contenu
créatif est bien pensé pour être efficace et peu
dispendieux. La plan de relations publiques et de promotion est très
fort. Il ajoute à l'usage des mass media celui de plusieurs self media
de grande portée. Entre autres, il était prévu un encart
dans la revue Perspective qui a un très fort tirage, comme vous le
savez, ce qui permettait de rejoindre une grande partie de la population du
Québec et de diffuser le programme des fêtes".
M. Russell: Cela se donne de la même façon que cela
se donnait avant.
M. de Belleval: C'est-à-dire que non. C'était
très rare qu'on procédait comme cela autrefois. C'était
plutôt l'exception. Maintenant, c'est la règle. Vous allez voir,
quand la nouvelle directive va être publiée, que pour tous les
montants des contrats supérieurs à un certain montant, on ira
toujours en soumissions publiques ou en soumissions en circuit fermé,
selon le cas, quand cela se prêtera mieux.
M. Gratton: Dans le cas des soumissions en circuit fermé,
qui décide des firmes qui seront invitées?
M. de Belleval: Dans le cas qui nous occupe, je pense qu'on
utilise aussi un principe de rotation. On a le nom de toutes les firmes qui ont
eu des contrats gouvernementaux dans l'espace d'un an ou deux. On invite des
firmes compétentes qui ont été moins utilisées par
le gouvernement que d'autres.
M. Gratton: Mais qui décide de cela?
M. de Belleval: Ce sont probablement les fonctionnaires en cause
qui proposent au ministre le programme en question.
M. Gratton: Dans un désir de transparence plus
complète, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de procéder par
soumissions publiques, dans un cas semblable? Pourquoi procéder par
soumissions en circuit fermé?
M. de Belleval: Règle générale, on
procède par soumissions publiques. Dans ce cas-là,
peut-être que l'urgence d'élaboration du concept de cette chose a
fait qu'on a procédé en circuit fermé. Cela évite
des délais, d'aller dans les journaux, etc. Comme vous voyez, il y a
quand même eu cinq firmes: Jacques Dusault, Cossette, BCP
Publicité, les Communicateurs Associés, et Verrette
publicité.
Finalement, le montant de l'engagement est minime, $35 000. Faire des
soumissions publiques, cela va nous coûter plus cher d'avis dans les
journaux que...
M. Russell: Les soumissions publiques coûtent moins cher
que cela maintenant.
M. Giasson: Les Travaux publics. M. de Belleval: Oui, mais,
enfin.
M. Russell: Et les petits contrats pour balayer les corridors, si
on demande des soumissions publiques, on regarde dans les pages jaunes et on
sort tous les noms des gars.
M. de Belleval: Quand même, $35 000! M. Russell: C'est pas
mal moins que cela.
M. Gratton: A ce moment, le gouvernement s'assure de ne pas
être accusé de vouloir éliminer des firmes. Il a beau dire:
On en invite cinq, s'il y en a une qui n'est jamais invitée, on peut
avoir l'impression, à un moment donné, que le gouvernement
décide de l'éliminer complètement.
M. de Belleval: Je me fie sur vous pour nous le rappeler, si vous
vous rendez compte qu'il y a des firmes qui sont systématiquement
éliminées. De toute façon, comme je vous dis, c'est un
montant de $35 000. La pratique des soumissions en circuit fermé existe
déjà et existe pour cause.
M. Gratton: Cela ne changera pas grand-chose.
M. de Belleval: Avant, il n'y avait même pas de soumissions
en circuit fermé, M. le député, sauf exceptions
très rarissimes.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Pardon, je m'excuse, article
300.
M. Giasson: Qui est le groupe de recherches en histoire du
Québec rural? Est-ce un groupe attaché au CEGEP de
Rivière-du-Loup?
M. de Belleval: Oui. Voulez-vous avoir les noms des personnes de
ce groupe?
M. Giasson: Oui, si vous les avez. M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Pourquoi retrouve-t-on cela aux Communications.
J'imagine que c'est à cause de
la commande. Quel est, en fait, le but visé par cette
publication? Est-ce une question d'attraction touristique ou pour des fins
culturelles?
M. de Belleval: C'est une publication à caractère
multiple, c'est-à-dire touristique et, effectivement, comme vous le
dites, culturel.
M. Gratton: Les deux.
M. de Belleval: Cette publication s'inscrit dans la documentation
québécoise et fait partie de la série "Itinéraires"
de la collection des Guides pratiques. Le but de cette série est
d'amener le Québécois à connaître
concrètement son territoire en lui présentant de façon
originale et pratique, les ressources variées d'une région en vue
de répondre aux besoins dont ne peut se préoccuper le tourisme
industriel et commercial: connaissance du patrimoine naturel et humain,
séjours culturels, loisirs à caractère
thématique.
M. Gratton: Vous l'appelez comment, le programme?
M. de Belleval: Itinéraires... C'est dans la collection
"Documentation québécoise", série "Itinéraires", de
la collection des Guides pratiques.
M. Gratton: Et c'est une série du ministère des
Communications.
M. de Belleval: C'est cela. M. Gratton:
Itinéraires...?
M. de Belleval: "Itinéraires" de la collection Guides
pratiques.
M. Gratton: Merci.
Le Président (M. Marcoux): 400? Adopté. Conseil
exécutif, 7?
Ministère du Conseil exécutif
M. Russell: Contrat de service, la firme Mercure, Béliveau
et associés. Pourquoi la firme Mercure, Béliveau et
associés? C'est la seule firme disponible?
M. de Belleval: Je vais le demander.
M. Russell: Oui. Je crois que le ministre pourrait lire le
document. Quelle est la durée du mandat, l'étendue de tout?
M. de Belleval: C'est le comité ministériel
temporaire sur l'industrie de l'acier qui a été chargé
d'analyser les problèmes de l'industrie québécoise de
l'acier. Dans le cadre de cette analyse, la firme a été
retenue...
M. Russell: C'était en faillite? M. de Belleval:
... afin de...
M. Russell: Vous êtes spécialistes dans le
domaine.
M. de Belleval: Non, cela n'a rien à voir avec... Alors,
la firme a étudié, elle a eu pour mandat de décrire les
budgets d'exploitation, de capital-actions, décrire les
hypothèses qui vont servir à faire les budgets, fournir tout
documentaire approprié; comparaison des plans d'expansion originale avec
les résultats réels à ce jour et commenter les
écarts. L'identification des composantes des demandes de SIDBEC.
M. Russell: Le contrat va durer combien de temps?
M. de Belleval: C'est fini. Le rapport a été
soumis.
M. Giasson: Pourquoi cette firme au lieu d'une autre comme
Dupuis, Malka et associés? Ce sont également de grands
spécialistes en gestion financière.
M. de Belleval: Je vais le demander. Je vais demander au ministre
d'Etat pourquoi on a choisi cette firme.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait demander aussi pourquoi pas les
fonctionnaires des ministères impliqués?
M. Roy: C'est un rapport qui a été publié
dans le Soleil?
M. de Belleval: C'est dans le cadre de ces travaux.
M. Roy: Mais ce rapport n'a jamais été
déposé...
M. Russell: Je n'ai pas eu de copie.
M. de Belleval: Je crois que le ministre a refusé de
déposer le rapport, parce qu'il n'était pas
d'intérêt public de dévoiler les composantes industrielles
et financières de SIDBEC. C'est une société en concurrence
avec d'autres sociétés. Il n'est pas d'intérêt
public qu'une société commerciale aille sur la place publique se
mettre à nu, vis-à-vis de ses concurrentes.
M. Russell: Cela veut dire qu'on n'aura pas copie du rapport?
M. de Belleval: Je ne crois pas, non.
M. Roy: J'aurais aimé quand même qu'on
réponde à la question du député de
Brome-Missisquoi.
M. de Belleval: Qui était quoi, déjà? M.
Roy: Pourquoi?
M. de Belleval: C'est cela, on va vérifier pourquoi on a
pris cette firme.
M. Roy: Ce sont des spécialistes dans la fermeture
d'entreprises.
Une Voix: C'est cela.
M. de BeHeval: Je suis bien conscient de cela.
M. Roy: Ce sont les plus grands spécialistes qu'on ait au
Québec, d'ailleurs.
M. Gratton: Ce rapport touchait-il seulement SIDBEC comme
telle?
M. de Belleval: Oui, c'est-à-dire non... Je ne sais pas si
c'est SIDBEC?
M. Roy: La plus grande entreprise funéraire des
entreprises québécoises.
M. Russell: Sa réputation est faite maintenant.
M. Roy: On est à la veille de se doter d'un
incinérateur.
M. de Belleval: De quoi s'agit-il?
M. Gratton: Je demandais si le rapport ou l'analyse faite par
cette firme...
M. de Belleval: Couvrait seulement SIDBEC? M. Gratton: Seulement
SIDBEC?
M. de Belleval: A mon avis, non, cela couvrait l'ensemble du
secteur de l'acier au Québec.
M. Roy: Quel est le budget total de cet organisme, puisqu'on
parle de la participation du Québec?
M. de Belleval: Je peux le faire venir. M. Roy: Vous ne
l'avez pas?
M. de Belleval: Non, je ne l'ai pas. L'Institut d'administration
publique du Canada, vous connaissez l'organisme au moins de nom...
M. Roy: Oui, on a l'ENAP au Québec.
M. de Belleval: L'Institut d'administration publique est un
organisme volontaire, ce n'est pas une école comme l'ENAP, par
exemple.
M. Roy: Vous n'avez aucun détail là-dessus?
M. de Belleval: C'est une association. Non, je n'en ai pas.
M. Roy: J'aimerais bien avoir tous les détails
là-dessus.
M. Russell: Le Festival des Cantons a des montants de plusieurs
ministères. Pourquoi cela a-t-il été garroché un
peu ici et un peu là? Si on regarde les $50 000 qui sont à
l'Education...
M. Giasson: Non, le Festival des Cantons, c'est le grand festival
de la région de l'Estrie.
M. Russell: II y a les autres $40 000 qui sont donnés par
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour le
déficit de 1976. S'est-on assuré, lorsqu'on a donné ces
subventions, qu'il n'y aurait pas de déficit en 1977/78?
M. de Belleval: Je ne le sais pas, vraiment.
M. Roy: Je m'excuse, mais dans le budget des $25 000, au Conseil
exécutif... Est-ce que ce montant a été pris à
même le budget dont dispose le premier ministre...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: ... chaque année, pour accorder des subventions
à différents organismes...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: ... socio-culturels, philanthropiques, etc.?
M. Russell: Plus cela change, plus c'est pareil. M. Roy:
C'est parce que j'ai...
M. de Belleval: Je peux vous faire tout un grand laïus
là-dessus.
M. Roy: ... déjà assisté à une
séance de la commission parlementaire à laquelle le Parti
québécois avait préconisé, proposé, soutenu,
débattu, l'abolition de cette...
M. de Belleval: De cette caisse? M. Roy: Oui.
M. de Belleval: Je vais prendre bonne note de votre
remarque...
M. Roy: Un instant! Je tiens à rappeler au ministre la
position qu'avait adoptée son parti, que je n'avais pas approuvée
d'ailleurs, à l'époque.
M. de Belleval: Ah! vous ne l'aviez pas approuvée,
d'accord.
M. Roy: J'estimais que le premier ministre du
Québec...
M. de Belleval: Devait avoir une petite caisse.
M. Roy: ... devait quand même disposer d'un budget, comme
les ministres en disposent dans leurs propres ministères.
M. Gratton: Ah non! il n'y en a plus de cela. Le ministre l'a dit
tantôt, il n'y en a plus. Il y a seulement le premier ministre chez qui
on peut ramper, chez les ministres, on ne rampera plus maintenant.
M. de Belleval: Je pense, si vous faites l'équivalence
entre ces subventions et celles dont on parlait tantôt... Je ne
qualifierai pas le raccourci que vous venez de prendre.
M. Gratton: On s'aperçoit, comme l'a noté le
député de Brome-Missisquoi, qu'au total, finalement, le Festival
des Cantons, de Sherbrooke, a touché des subventions totalisant $115
000: $25 000 du Conseil exécutif, $50 000 du Haut-Commissariat et $40
000 du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Y aurait-il
possibilité, pour le ministre, de nous déposer à partir de
quels critères, dans chacun des cas, on en est venu à verser ces
montants?
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Egalement... Ce sera tout pour le moment.
M. de Belleval: Je suis bien d'accord.
M. Giasson: ...aussi choyé que le carnaval de
Québec.
M. Gratton: Le festival d'été de Québec, en
fait, a reçu seulement $70 000. Il y a de la discrétion ici et
là.
M. de Belleval: Cela aussi, c'est une liquidation d'anciennes
promesses.
M. Gratton: Ah! Vous n'en êtes pas sûr!
M. Russell: Je dis qu'il ne restera pas grand-chose du
gouvernement. Quand allez-vous commencer à...
M. Roy: C'est le programme PAIRA. Tantôt, cela va entrer
dans le programme "paiera pas".
Le Président (M. Marcoux): Alors, Consommateurs,
Coopératives, et Institutions financières, 200. Adopté.
Ministère de l'Education, article 100. Adopté. 101,
haut-commissariat?
M. Gratton: Adopté, on en a déjà
parlé, avec dépôt.
Haut-Commissariat à la jeunesse aux loisirs et
aux sports
Le Président (M. Marcoux): 102, adopté? Le
ministère de l'Education...
M. Gratton: M. le Président, à 102, on devrait
demander au ministre de nous fournir les critères là
également.
M. de Belleval: Pour?
M. Gratton: Pour l'adjudication d'une somme de $70 000 au
festival d'été de Québec.
M. de Belleval: C'est quel numéro dans...
M. Gratton: 102 à l'Education. M. de Belleval:
102?
M. Gratton: Oui, à 101, le ministre s'est
déjà engagé à nous fuornir ces renseignements pour
le festival des Cantons de Sherbrooke.
M. Giasson: Pas à l'Education, mais par le
Haut-Commissariat.
M. de Belleval: Ah, le Haut-Commissariat, oui. D'accord.
M. Gratton: Ça va?
M. de Belleval: Un instant... Dans le cas de 101 et de 102, cela
va peut-être nous permettre de répondre... Les explications sont
trop générales. Je donnerai... C'est écrit que le
haut-commissariat a mis en place un programme d'aide technique et
financière des organismes publics et privés pour des projets de
fête culturelle populaire. Les objectifs: Accorder une assistance
technique aux promoteurs de fêtes culturelles populaires pour qu'ils
définissent les objectifs susceptibles de susciter l'identification, la
mobilisation et le consensus, de même que d'impliquer des intervenants
socioculturels du sport et du plein air, ainsi que des groupes
d'intérêt de la localité, de la région, ou du
Québec, au sein de mécanismes de participation prévus
à l'intérieur de leurs organismes.
Accorder une assistance financière des activités
socio-culturelles puisées dans les sources et les formes populaires de
l'héritage culturel d'une localité, d'une région, ou au
Québec, de même que l'expérimentation de nouvelles formes
de culture populaire, enracinées dans la tradition.
Par ce biais, le haut-commissariat subventionne deux types de
fêtes; fêtes culturelles populaires, fêtes commémorant
l'anniversaire d'une municipalité. Dans le premier cas, les organismes
admissibles sont les municipalités, les corporations scolaires, les
corporation publiques et les organismes privés sans but lucratif. Dans
le second cas, les seuls organismes admissibles sont les corporations
municipales dans le cadre de la commémoration de la fondation d'une
municipalité représentant 25 ans et plus. Les demandes de
subvention font l'objet d'une analyse cas par cas. Dans le cas présent,
la subvention pour le festival des Cantons de Sherbrooke constitue une partie
de la contribution du gouvernement, puisque le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche et le Conseil exécutif donneront aussi
$50 000 chacun, à cette fin, en 1977/78. En 1976/77, ces deux derniers
ministères avaient donné $13 000 et $50 000 respectivement. Le
haut-commissariat subventionnerait ce festival pour la première fois,
dans le cadre de son programme que je viens de lire.
Pour le festival d'été de Québec, le
haut-commissariat et deux autres ministères lui accorderaient une
subvention, soit $70 000, $10 000 et $20 000. En 1976/77, les organismes ont
reçu le montant suivant: $25 000, $10 000, $30 000 et
$20 000. A toutes fins pratiques, les engagements du gouvernement
à l'égard de ces festivals étaient déjà pris
au moment où nous avons étudié les subventions. C'est bien
évident. Les budgets se préparent six ou sept mois d'avance et on
est arrivé au mois de novembre. Il n'était pas question de
remettre cela en cause. Si j'ai bien compris, d'ailleurs, à l'avenir,
comme il y aura un programme spécifique là-dessus au
haut-commissariat, toutes les subventions seront centralisées au
haut-commissariat, plutôt que, comme c'était la coutume autrefois,
d'aller piger dans trois ou quatre ministères qui, parfois d'ailleurs,
ne savaient pas que l'un donnait, et l'autre donnait aussi. Cependant, comme il
s'agit de projets particuliers dans chaque cas, il est difficile de normaliser
cela. Il faut faire une étude cas par cas à partir du budget de
l'organisation, etc.
Le Président (M. Marcoux): Education, 200?
M. Gratton: M. le Président, je voudrais demander au
ministre si...
Le Président (M. Marcoux): Toujours sur l'article 101?
M. Gratton: Oui, très rapidement. Si Loto-Québec a
indiqué son intention de s'impliquer dans ces choses comme il l'a fait
pour d'autres...
M. de Belleval: Pour la subvention? M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Je ne suis pas particulièrement au courant
de ces détails.
Le Président (M. Marcoux): Education. Article 200? Article
202?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 201. L'article 202?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté.
M. Russell: A l'article 203, M. le Président, j'aurais
deux questions. Il s'agit simplement du montant global. Il nous est fourni dans
des listes connexes. La plupart des subventions ont été
augmentées en 1977/78, excepté quelques-unes, comme celle du
Cercle des jeunes naturalistes qui a été diminuée. Est-ce
qu'il y a des raisons particulières pour lesquelles on aurait
diminué la subvention?
M. de Belleval: Dans le cas de 203?
M. Russell: A la page 3 de la liste annexée, vous avez le
Cercle des jeunes naturalistes qui n'a obtenu que $80 000 au lieu de $90
000.
M. de Belleval: Vous dites à la page 3 de l'annexe?
M. Russell: De l'annexe. Je ne sais pas si nous avons les
mêmes annexes?
M. de Belleval: Page 3 de 9. C'est cela?
Le Président (M. Marcoux): Le premier en haut, le premier
de la page, le premier organisme de la page.
M. Russell: Le premier organisme de la page. M. Giasson:
C'est 01-05-03.
M. de Belleval: C'est 03. D'accord. Le Cercle des jeunes
naturalistes que vous dites.
M. Giasson: C'est dans le bas...
M. de Belleval: D'accord. Cercle des jeunes naturalistes.
Le Président (M. Marcoux): L'avant-dernier.
M. de Belleval: La demande de 1977/78 n'est que de $80 000. C'est
la demande de l'organisme.
M. Russell: II a eu le total de ce qu'il a demandé.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Russell: Maintenant à la page 4, la page suivante, vous
avez la Maison des jeunes d'Eden Inc. De qui s'agit-il?
M. de Belleval: A la page suivante?
M. Russell: Oui.
M. de Belleval: Le quoi?
M. Russell: La Maison des jeunes d'Eden Inc.
M. de Belleval: La Maison des jeunes d'Eden Inc.
M. Russell: C'est qui? Est-ce qu'on n'a pas de détails
là-dessus?
M. de Belleval: On peut les avoir, c'est sûr.
M. Russell: D'accord. Je serais satisfait d'avoir les
détails.
M. Giasson: ... Un peu plus haut, vous avez le Service des
loisirs de Saint-Marcel Inc. Quel organisme est-ce?
M. de Belleval: On peut se renseigner sur cela aussi.
Le Président (M. Marcoux): L'article 300? D'accord?
Adopté? L'article 301? Adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 302?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté? L'article 303?
Adopté. L'article 304? Adopté. Article 305?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 306?
M. Gratton: A l'article 306, M. le Président, il s'agit
d'un supplément pour porter à $350 000 la subvention de TOURBEC.
Le ministre est-il en mesure de nous dire à partir de quels
critères on en est venu à porter cette subvention à $350
000 en ajoutant $205 000?
M. de Belleval: C'est en fonction du programme de TOURBEC
concernant les voyages pour personnes âgées à revenu
modique. On a accepté leur programme et on a augmenté leur
crédit.
M. Gratton: Est-ce que c'est un nouvel engagement ou est-ce un
engagement qu'avait pris l'ancien gouvernement?
M. de Belleval: Je ne le sais pas.
M. Gratton: Est-ce qu'il y aurait moyen de le savoir?
M. de Belleval: Je pourrai vérifier.
M. Gratton: Je vous avoue, M. le Président, que... Est-ce
que...
Peut-on nous fournir les détails à partir desquels on a
accepté de verser un montant additionnel de $205 000?
M. de Belleval: Oui, c'est à partir du programme...
TOURBEC organise des voyages à prix modiques pour des personnes
âgées, entre autres.
M. Gratton: Et des jeunes.
M. de Belleval: C'est à partir du programme de voyages
qu'elle nous soumet que nous la subventionnons.
M. Gratton: Oui, maintenant, il y avait déjà un
engagement du gouvernement de verser $145 000 à TOURBEC.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: A l'article 306, on nous demande d'étudier un
engagement pour porter cela à $350 000, on l'augmente de $205 000. C'est
en vertu de quoi?
M. de Belleval: Parce qu'il y a eu une révision du
programme de TOURBEC. On a jugé bon d'augmenter sa subvention à
ce moment. On fait une prévision au début de l'année, qui
est basée sur des hypothèses. Vous savez comment fonctionne une
agence de voyages comme TOURBEC. Elle n'est peut-être pas toujours en
mesure de fournir son programme complet en début d'année
financière; on met un montant et il y a un examen du dossier ensuite au
haut-commissariat et une demande s'ensuit. Maintenant, si vous êtes
d'accord, ce qu'on va faire, c'est qu'on va vous soumettre le programme en
question, les documents sur lesquels le ministère s'est basé pour
augmenter sa subvention.
M. Gratton: Le ministre est-il en mesure de nous dire de quelle
façon le haut-commissariat établit le montant de cette
subvention? Est-ce un per capita? Pour le nombre de personnes qui sont...
M. de Belleval: On approuve le programme et les participants sont
appelés à fournir une subvention, une partie du coût, et on
subventionne pour la différence.
M. Gratton: S'assure-t-on, du côté du
haut-commissariat, que les fonds publics, à toutes fins pratiques, qui
sont versés à cette agence servent bien à la
réalisation des programmes qui sont soumis? On sait que TOURBEC ne fait
pas seulement l'organisation de voyages pour personnes âgées et
pour la jeunesse. En fait, on se demande même si TOURBEC ne jouit pas
d'un privilège par rapport aux autres agents de voyages.
M. de Belleval: Dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'un
programme en vigueur depuis 1972, avec le haut-commissariat; il s'agit en fait
d'un marché de voyages qui n'est pas très intéressant pour
les entreprises commerciales, puisque ce sont des voyages subventionnés,
ce sont des voyages à loyer modique, où l'individu paie une
partie du voyage, le reste étant subventionné.
M. Gratton: Non, mais ce que je dis, c'est que l'agence TOURBEC
organise ce genre de voyages que le ministre qualifie de pas tellement
intéressants pour les agences de voyages. Cela, j'en conviens, mais elle
fait aussi l'organisation de voyages ordinaires.
M. de Belleval: Vous voulez dire pour s'assurer que les fonds ne
vont pas dans un...
M. Gratton: Exactement. D'ailleurs c'est l'Association des agents
de voyages qui s'en est plainte tout récemment dans une lettre qu'elle a
fait parvenir au ministre responsable du haut-commissariat. Elle
soupçonne, peut-être à raison, qu'il y a des transferts de
fonds qui placent TOURBEC dans une situation avantageuse, par rapport aux
agents de voyage.
M. de Belleval: On va prendre bonne note de...
M. Russell: Si ce n'est pas Intéressant, on pourrait
peut-être l'offrir à d'autres agences de voyages pour voir si
elles seraient intéressées à le prendre aux mêmes
conditions, dans de meilleures conditions.
M. de Belleval: On va prendre bonne note de la remarque et on va
demander au haut-commissariat quelles sont les précautions qu'il prend.
Dans ce cas, comme dans tous les autres cas d'ailleurs, je trouve essentiel que
les fonds publics servent bien aux fins pour lesquelles ils ont
été alloués.
M. Gratton: C'est d'autant plus important que, si on y regarde de
plus près, M. le Président, j'ai eu connaissance que, l'an
dernier, c'est TOURBEC qui avait organisé le voyage d'étudiants
à Montpellier et à New Edimbourg; effectivement, les arrangements
faits ou, en tout cas, les plaintes reçues de ceux qui ont fait le
voyage, autant les moniteurs que les étudiants qui participaient au
voyage, nous portent à croire que TOURBEC ne se soucie peut-être
pas autant qu'elle le devrait de l'organisation de ces voyages non
alléchants, non intéressants pour une agence de voyages, et
utilise peut-être une partie des fonds publics versés à
l'agence pour organiser des voyages plus rémunérateurs.
D'ailleurs, le représentant de l'Association des agences de
voyages du Québec fait valoir dans sa lettre du 23 juin qu'il a fait
parvenir au ministre que TOURBEC ne fait presque plus de travail dans le
domaine des voyages dans le Québec et le reste du Canada.
Spécifiquement, TOURBEC doit organiser des voyages pour les
personnes âgées, les personnes défavorisées, et pour
les gens du Québec et du Canada. Elle n'en fait presque plus alors que
le programme indique bien qu'elle doit en faire. La situation financière
de TOURBEC est apparemment telle que cette dernière ne remplit pas les
exigences de la Loi des agents de voyages en plus. Il y aurait lieu de
s'interroger.
M. de Belleval: Je suppose que le ministre va donner
réponse à la lettre.
M. Gratton: En plus, il n'avait pas encore donné une
réponse le 13 juillet, j'imagine qu'on pourrait poser ces questions au
ministre responsable du haut-commissariat. Dans le cadre de la commission des
engagements financiers, j'aimerais demander au ministre qu'il s'engage
également à nous déposer le rapport du service de
placement étudiant qui avait été préparé
à la suite du voyage auquel j'ai fait allusion, l'an dernier.
M. de Belleval: A Montpellier?
M. Gratton: Montpellier et New-Edinburgh en Ecosse. Il y en avait
deux sur la qualité des services fournis par TOURBEC.
M. de Belleval: ... Edimbourg.
M. Gratton: Cela s'écrit Edimbourg mais cela se dit...
M. de Belleval: Cela se prononce...
M. Russell: Nous, les Ecossais, savons cela, n'est-ce pas, M. le
député?
M. de Belleval: Comme Gloucester, cela se prononce
"Glouster".
M. Gratton: Le ministre peut-il s'engager à nous fournir
une copie de ce rapport...
M. de Belleval: Je vais m'enquérir.
M. Gratton: ... du service de placement étudiant. Le
ministre est-il également en mesure de nous dire à quoi servent
les sommes de $350 000? Est-ce pour payer des salaires, et ainsi de suite?
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Et, à la lumière des informations qu'il
nous fournira, on pourra évaluer si on doit inviter le ministre
responsable du haut-commissariat.
M. de Belleval: Parfait.
Le Président (M. Marcoux): 400?
Adopté. 401?
M. Russell: II me semble qu'il y a un contrat à
négocier, M. le Président.
M. de Belleval: C'est un renouvellement de contrat de
location.
M. Russell: Au même taux, au même prix?
M. de Belleval: Oui. On est en train de revoir toute la politique
de location des équipements IBM. En attendant d'avoir une politique
ferme, pour l'instant, on se contente de renouveler sur de courtes
périodes.
Le Président (M. Marcoux): 401? Adopté. Le
ministère de l'Education. 800? Adopté. 801 à 804?
Adopté. 805 à 809? Adopté. 810 à 814?
M. Russell: A 813, M. le Président, il y a un montant
global de subventions de $1 716 000. Je ne vois pas nulle part de division de
cela. Est-ce qu'il y en a pour Sherbrooke dans cela, et pour Amos, et de
combien chacune?
M. de Belleval: Je peux vous donner la répartition. En ce
qui concerne Sherbrooke, il y a $275 000, et, en ce qui concerne Amos, il y a
$195 000. Le reste du budget, c'est la Société des jeux comme
telle. Une partie a été dépensée à
Sherbrooke et une autre partie à Amos. Cependant, je n'ai pas la
répartition du budget de la société comme telle, mais je
peux l'avoir si vous voulez.
Le Président (M. Marcoux): 814?
M. Gratton: 814, est-ce qu'on doit conclure que le livre vert est
prêt?
M. de Belleval: II paraît que le ministre est en train de
réviser le brouillon.
M. Gratton: On en est rendu là?
M. de Belleval: II faudrait demander au ministre vraiment, je ne
le sais pas.
Le Président (M. Marcoux): Adopté.
M. Gratton: Ils savent déjà combien il va y avoir
de pages,... quelle est la conception des...
Le Président (M. Marcoux): Le ministère des
Finances.
M. de Belleval: C'est un ministre prévoyant. Le
Président (M. Marcoux): 400?
M. Russell: C'est encore un contrat à négocier, M.
le Président. Je tiens à vous le faire remarquer.
M. de Belleval: Oui, mais c'est à partir d'un appel public
d'offres, c'est-à-dire qu'on a un appel public d'offres, il a
déjà été fait en bloc et ensuite à la
pièce, on négocie à partir de l'appel d'offres public.
Le Président (M. Marcoux): Adopté...
M. Russell: II s'agissait du plus bas soumissionnaire.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Fonction publique, article 200.
Adopté?
M. Russell: Un instant. C'est pour un déficit de
fonctionnement ce montant de $35 000?
M. de Belleval: Oui. A l'avenir, le centre devra
s'autofinancer.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Industrie et
Commerce. Article 100?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Industrie et
Commerce, article 200? Adopté. Industrie et Commerce, article 800?
Adopté. Ministère de la Justice. Article 100? Adopté.
Article 101? Adopté.
Ministère de la Justice M. Russell: A l'article 102, M. le
Président, de quelle façon procède-t-on pour choisir les
fonctionnaires, les avocats? On a une liste...
M. de Belleval: II y a eu un concours. Le Président (M.
Marcoux): Article 103...
M. Russell: A la question des critères, il y a un
concours...
M. de Belleval: C'est un concours qui a été... Les
membres du jury étaient des gens de la profession choisis, d'ailleurs,
à l'extérieur du ministère, pour la plupart. On a
constitué des jurys et on a recommandé un certain nombre
d'avocats civi-listes ou de notaires.
M. Russell: Les notaires, de la même façon. M. de
Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): Articles 103, 104? M.
Giasson: Attendez un peu...
M. Russell: Sur ces montants qu'on paie à ces notaires et
ces avocats, il y a toujours un montant additionnel de 15%. Quel est...
M. de Belleval: Pour les avantages sociaux. Ils sont
engagés à contrat.
M. Giasson: A l'article 102, il s'agit de contrats avec sept
avocats. Dans le cas d'un de ces avocats, M. Guy Roy, quels sont les
critères de sélection qui ont été suivis?
M. de Belleval: Les mêmes que pour tout le monde.
M. Giasson: Les mêmes que pour tout le monde. Sur
recommandation du Barreau?
M. de Belleval: C'est-à-dire qu'un concours a
été tenu avec des jurys constitués d'avocats où
siégeait, je pense, un représentant du ministère. Je crois
que les deux autres étaient des gens référés par le
Barreau ou des avocats de la pratique privée. Le jury a
siégé régulièrement et on a recommandé un
certain nombre de candidats. Ils sont rémunérés selon
l'échelle de salaires des services juridiques, selon les années
d'expérience.
M. Giasson: Est-ce qu'il serait possible d'avoir le rapport du
jury qui a procédé à la sélection et à
l'attribution du choix final?
M. de Belleval: Les recommandations du jury? Je vais me
renseigner auprès de mon collègue si on peut avoir les
recommandations du jury.
Ce sont des documents confidentiels?
M. Giasson: C'est confidentiel.
M. de Belleval: Ce sont les documents de la commission. C'est la
pratique normale dans ces cas-là.
M. Russell: Les avocats ont été choisis sur
recommandation du Barreau.
M. de Belleval: C'est-à-dire que les membres du jury, je
crois...
M. Russell: Ont été nommés par le
Barreau.
M. de Belleval: Ils n'ont pas été nommés par
le Barreau comme tel. Ils ont été nommés par les
autorités compétentes, mais...
M. Russell: Recommandés par...
M. de Belleval: C'est cela, après consultations.
M. Giasson: Est-ce qu'on pourrait avoir le curriculum vitae de la
pratique antérieure de ce monde là?
M. de Belleval: De tout ce monde-là? Oui. De tout le monde
ou seulement de M. Roy? De tout le monde?
M. Giasson: De tout le monde, des sept avocats à l'article
102.
Le Président (M. Marcoux): Article 104, adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 105?
M. Russell: A l'article 105, il y a deux montants: $865 000 ici,
et un montant à l'article 402, je pense-On a tout ce matin. Seulement
pour le même.
M."de Belleval: L'Institut Pinel?
M. Russell: Oui.
M. de Belleval: Les services psychiatriques.
M. Russell: Est-ce qu'à 402, c'est la même
chose?
M. de Belleval: 402, plus loin?
M. Russell: Oui.
M. de Belleval: A la Justice?
M. Russell: Non, c'était... je vais le trouver quelque
part. Il va falloir le trouver. A 402, vous avez un montant de $1 415 000 pour
les honoraires de l'Institut Pinel pour des expertises et des services en
matière psychiatrique à l'égard des détenus au
cours de l'année financière 1977/78. Est-ce que ces montants se
rattachent l'un à l'autre ou est-ce deux études, des travaux
complètement séparés?
M. de Belleval: Non, j'ai l'impression que c'est le même
programme. L'imputation arrive régulièrement. Le budget est
divisé par étape.
M. Russell: II s'agit de $1 415 000.
M. de Belleval: C'est un supplément dans ce cas. Oui,
c'est cela. C'est la même chose.
M. Russell: C'est l'Institut Pinel qui a un contrat pour faire
des expertises.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Russell: De quelle façon les honoraires sont-ils
fixés?
M. de Belleval: Ils sont fixés par le ministère des
Affaires sociales, selon le tarif officiel des Affaires sociales.
M. Russell: Des Affaires sociales?
M. de Belleval: Oui.
M. Russell: C'est le personnel de l'institut.
M. de Belleval: Ce sont des gens, oui, qui sont engagés
par l'institut, des psychiatres. Cela dépend, oui. Règle
générale, ce sont des gens qui sont rattachés à
l'institut. Pas nécessairement, exclusivement, mais ce sont des
praticiens.
M. Russell: Est-ce qu'on peut avoir la liste des gens?
M. de Belleval: Des psychiatres?
M. Russell: De ceux qui font ce travail-là. Ils vont
dépenser $1,4 million du gouvernement.
M. de Belleval: Vous pourrez probablement avoir le nom des
psychiatres en cause.
M. Russell: Est-ce que ce sont des gens de
l'extérieur?
M. de Belleval: Oui. Ce sont des médecins.
M. Russell: Ce ne sont pas des gens qui sont rattachés
à une place, ce sont des gens qui travaillent à l'institut.
M. de Belleval: Ils fonctionnent à la vacation. Le
système de vacation est une espèce de mode de
rémunération.
M. Russell: II n'y a pas de problème à fournir la
liste de ces gens.
M. de Belleval: Non. M. Russell: D'accord.
M. Giasson: A 106, est-ce que le docteur en cause travaille
à plein temps pour le ministère?
M. de Belleval: II travaille à plein temps.
M. Giasson: C'est le même phénomène pour
l'engagement 104 de la Justice pour le Dr. Louis-Georges Huard.
M. de Belleval: Ce sont des pathologistes engagés
exclusivement pour le ministère de la Justice.
M. Russell: Ils ne font pas de travail à
l'extérieur.
M. de Belleval: II ne semble pas, non. M. Russell: Est-ce
qu'ils travaillent à contrat? M. de Belleval: Ils travaillent
à contrat, oui. M. Giasson: Ce sont deux pathologistes. M. de
Belleval: C'est cela.
M. Giasson: L'un, on le paie $59 400 et l'autre, $43 000.
M. de Belleval: Cela dépend. Ce sont des estimations; ils
sont payés à l'acte.
M. Giasson: Ce sont des estimations. M. de Belleval:
Oui.
M. Russell: Est-ce qu'on pourrait avoir le montant... Est-ce que,
l'an dernier, ils travaillaient pour le ministère? Est-ce qu'on peut
avoir le montant des honoraires qu'on a payés l'an dernier?
Le Président (M. Marcoux): Justice, 200?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 201?
M. Giasson: A 201, est-ce qu'on pourrait avoir le
dépôt de la copie du mandat confié à Me Dorion?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): 202?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 300?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 301?
M. Giasson: 301, contrats de service encore.
M. de Belleval: C'est la même chose.
M. Giasson: Pourquoi n'engage-t-on pas ces gens dans la fonction
publique? Parce qu'on n'a pas besoin de leurs services sur une période
très longue?
M. de Belleval: Actuellement, le ministère a
décidé de procéder à une première
étape: celle de l'engagement à contrat, à la suite du jury
régulier. Nous allons voir s'il y a lieu de créer un corps
spécialisé permanent et, à ce moment, il y aura une
procédure d'intégration... Ou si on doit être
intégré dans les corps actuels.
M. Giasson: Vous n'avez pas de corps spécialisés
à l'intérieur de l'appareil de la fonction publique?
M. de Belleval: II existe déjà un corps d'avocats,
justement.
Le ministère se pose encore la question, à savoir si la
classification actuelle permet d'engager les professionnels dont il a besoin ou
s'il doit créer un nouveau corps. En attendant, on a
procédé par contrats, mais les concours ont quand même
été tenus de la même façon que si ces professionnels
avaient été engagés de façon permanente, comme dans
le corps.
M. Giasson: On a des avocats qui sont...
M. de Belleval: C'est cela. Comme c'est quand même...
M. Giasson: ... engagés en vertu des règles de la
fonction publique.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Giasson: Vous avez le contentieux des ministères
qui...
M. de Belleval: C'est cela. Comme il s'agit de gens qui vont
faire des travaux spécialisés, c'est-à-dire, entre autres,
de la plaidoirie, soit la représentation en cour civile pour le
gouvernement, il reste que c'est une nouvelle politique, comme vous le savez,
et avant de s'engager définitivement au niveau de la classification, le
ministère veut voir ce que cela donne en pratique.
M. Giasson: Effectivement le gouvernement a dû examiner
cette question face à l'équipe d'avocats qui sont
déjà au service du gouvernement?
M. de Belleval: Exactement. Il y a d'ailleurs passablement
d'avocats réguliers qui sont affectés de plus en plus à ce
genre de travail. Autrefois, ils travaillaient plutôt à
l'intérieur du ministère. Ils ne se présentaient pas en
cour. Fort peu d'entre eux plaidaient. Cela prend quand même des
qualités particulières, de ce point de vue. Le ministère
cherche encore sa voie là-dedans et verra ce que cela donnera.
L'important, c'était de dépolitiser l'engagement de ces
personnes, ce qui est fait maintenant par le nouveau système. C'est
quand même quelque chose; ensuite, on verra ce que cela donnera à
l'usage sur le plan administratif.
Le Président (M. Marcoux): Article 400?
M. Russell: A l'article 401, M. le Président, il y a un
contrat de service fait à M. Jean-Yves Bernard au montant de $25 000.
Est-ce un employé à temps plein ou un...
M. de Belleval: L'article 401?
M. Russell: Oui, c'est-à-dire à l'année.
Est-ce qu'on peut déposer une copie de son contrat? Quel genre de
travail fait-il?
M. de Belleval: C'est la même chose que ce qu'on vient de
voir. Il en vient en "batch" et il en vient. Oui, c'est un avocat plaideur,
comme les autres.
Le Président (M. Marcoux): Article 402? M. de Belleval:
On l'a vu tantôt.
Le Président (M. Marcoux): Article 800? Adopté.
Le ministère des Richesses naturelles, article 200?
Ministère des Richesses naturelles
M. Russell: A l'article 200, M. le Président, il s'agit de
contrats avec diverses sociétés professionnelles pour
l'étude de certains lacs dans le cadre des programmes de
dépollution et de protection de la nature. De quelle façon ces
gens sont-ils engagés? Travaillent-ils à l'heure?
M. de Belleval: II s'agit de travaux spécialisés.
Toutes les méthodes de travail ont été
développées par la direction du programme des lacs. Ce sont des
méthodes entièrement nouvelles et uniques au monde. Il faut trois
ans pour former un bureau d'ingénieurs-conseils et deux ans pour un
bureau en foresterie ou en écologie.
Les firmes en question se sont spécialisées
progressivement depuis 1967, pour la première, dans ce domaine. Toutes
les firmes qui se sont spécialisées dans ce genre de travail, une
fois qu'elles ont reçu la formation nécessaire avec le
ministère de l'environnement, sont engagées.
M. Russell: De quelle façon sont-elles
engagées?
M. de Belleval: Les travaux sont répartis en deux
programmes: l'un, de dépollution et, l'autre, de protection de la
nature. Il y a les relevés de la qualité des eaux, la
classification des installations septiques, des plans correctifs, etc. Le mode
de rémunération, c'est cela que vous voulez savoir?
M. Russell: C'est cela, oui. D'après la liste, vous avez
deux...
M. de Belleval: Ils sont rémunérés à
l'acte, de façon forfaitaire...
M. Russell: Peut-on avoir le dépôt d'un contrat?
M. de Belleval: Je n'ai pas les renseignements suffisants. Si
vous voulez, je demanderai au ministère de nous envoyer le mode de
rémunération.
M. Russell: D'accord. On ne peut pas établir ici la
dépense pour des lacs en particulier.
M. de Belleval: Non, c'est cela. C'est compliqué.
M. Giasson: Est-ce que toutes les personnes qui travaillent
à l'intérieur de ces firmes ont au moins trois ans
d'expérience?
M. de Belleval: Pas nécessairement, je ne crois pas. Il y
a des travaux là-dedans qui sont des travaux non
spécialisés, mais il reste que...
M. Giasson: Est-ce que les firmes existent depuis un certain
nombre d'années?
M. de Belleval: La plus vieille, depuis 1967, Bessette, Crevier,
Parent, Tanguay et Associés; Envirolab, depuis 1971. En 1976, s'est
ajoutée une troisième firme, Lalonde, Girouard, Letendre et une
firme d'écologistes, Dimension Environnement, qui maintenant s'appelle
Gendron et Fafard.
Il y a ensuite, deux nouveaux bureaux dont s'amorce la formation,
Carrier et Trottier, pour les travaux en classification et plans correctifs, et
Per-reault, Laroche, Houde et Associés, pour les travaux en
écologie. Pour l'instant, le travail est ouvert au fond à toutes
les firmes qui ont une spécialité là-dedans. Il se
pourrait bien qu'à l'avenir, on ait un problème, si le budget
devait augmenter ou, au contraire, être réduit. Pour l'instant, on
répartit le travail entre les firmes formées déjà
et qui sont spécialisées là-dedans.
M. Russell: II s'agit d'avoir quelqu'un dans la firme qui est
qualifié et d'avoir un gros bureau.
M. de Belleval: C'est le bureau comme tel qui est formé.
Il faut former une équipe aux techniques qu'on utilise. Quand le bureau
est compétent...
M. Russell: De toute façon, on aura un peu plus de
renseignements ou une copie de contrat.
M. de Belleval: Oui, du mode de rémunération.
Le Président (M. Marcoux): 400? M. Russell:
Adopté. Le Président (M. Marcoux):Adopté. M. Giasson: Adopté.
Ministère des Terres et Forêts
Le Président (M. Marcoux): Terres et Forêts, 100,
adopté?
M. Russell: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Terres et Forêts,
200?
M. Russell: A 200, j'ai une question. Il y a encore un contrat
négocié. C'est avec le Bureau des cartes du Canada, Ottawa,
Ontario.
M. de Belleval: C'est le seul bureau qui fournit les cartes,
c'est le bureau fédéral. C'est le gouvernement
fédéral qui nous fournit les cartes.
M. Russell: On négocie les contrats...
M. de Belleval: On négocie avec le gouvernement
fédéral. Ce sera difficile de... C'est dans le cadre de nos
échanges de réciprocité, nos accords de
réciprocité.
M. Russell: C'est très fort.
Le Président (M. Marcoux): 300? 301? 302? 303? 304? 305?
306?
M. Russell: 306, c'est encore un contrat avec le gouvernement
fédéral.
Le Président (M. Marcoux): 307? 400?
M. Russell: 400, encore un contrat négocié.
M. de Belleval: Oui. Ce sont les consoles APL.
Le Président (M. Marcoux): Terres et Forêts,
700?
M. Russell: 700, contrat négocié. C'est devenu la
mode maintenant au gouvernement actuel de négocier les contrats? C'est
une continuité de l'ancienne politique?
M. de Belleval: Dans les cas qui nous occupent, ce sont des
contrats forfaitaires, c'est-à-dire qu'il y a un tarif qui est
établi. On ne peut pas demander de soumissions publiques. Les tarifs
sont établis. Alors, on paie à l'acte.
M. Russell: On paie à l'acte, mais...
M. de Belleval: II y a un système...
M. Russell: De rotation pour les firmes...
M. de Belleval: C'est cela. Le ministre des Terres et
Forêts était venu, il y a deux ou trois mois justement, pour
expliquer comment il procédait à l'engagement des firmes,
à leur rotation, à leur évaluation.
Le Président (M. Marcoux): Alors, 700 à 705,
adopté? 706 à 716, adopté?
M. Russell: Un instant! 708, il y a un contrat avec Roger Morais,
arpenteur-géomètre de Sainte-Foy, pour des travaux de
cartographie.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Russell: C'est encore la même chose. A l'île
d'Anticosti.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Russell: Est-ce que je pourrais avoir la copie du contrat?
M. de Belleval: Oui.
M. Russell: 708 et 709.
M. de Belleval: Oui, c'est possible.
Le Président (M. Marcoux): Alors, jusqu'à
716...
M. Russell: 716, c'est le contrat de BMS... Copie du contrat, on
ne discutera pas là-dessus.
Le Président (M. Marcoux): 716, copie du contrat. 800?
M. Russell: A 800, je ferai remarquer que c'est encore un contrat
négocié avec REXFOR.
M. de Belleval: Bien oui.
M. Giasson: Quelles sont les régions de la province
où REXFOR mène des opérations en vertu du contrat
négocié, des opérations de travaux sylvicoles?
M. de Belleval: Un peu partout, je n'ai pas la liste.
M. Giasson: Vous n'avez pas la liste.
M. de Belleval: Non. Cela existe effectivement.
M. Russell: Est-ce qu'on peut obtenir la liste?
M. de Belleval: Hein? Oui, vous allez l'avoir, bien sûr.
C'est négocié, vous comprenez pourquoi. C'est une
société gouvernementale.
M. Russell: Oui, parce que cela nous assure que cela coûte
plus cher que si c'était dans l'entreprise privée.
M. de Belleval: Dans le cas de REXFOR?
M. Russell: En temps et lieu. Donnez-moi les papiers...
M. de Belleval: Le contenu de ces contrats, c'est presque
exclusivement des salaires.
M. Giasson: L'ancien député de Compton?
M. de Belleval: Dans le cas qui nous occupe, c'est presque
exclusivement des salaires; 100% de ces dépenses, ce sont des
salaires.
M. Russell: Adopté.
Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche
Le Président (M. Marcoux): Tourisme, Chasse et
Pêche. Article 100.
M. Giasson: II y a d'autres contrats négociés
à cela?
M. Russell: C'est un peu comme l'entretien des routes. Cela n'a
pas de bon sens, des contrats négociés pour de l'huile, il y a
plus d'un fournisseur, voyons!
M. de Belleval: Un instant! Il y a des règlements qui
prévoient quand on peut avoir un contrat négocié et quand
on ne peut pas. Dans le cas présent, devant l'urgence de la situation,
nous avons émis une commande partielle pour répondre aux besoins
immédiats. Il semble qu'il y ait eu un état d'urgence et les
installations, oléoduc et réservoir, étant la
propriété de la compagnie Gulf Oil du Canada, nous avons
négocié avec cette firme qui nous a soumis le prix suivant.
Deuxièmement, il faut bien voir que dans ces cas de contrats
négociés, il y a de multiples achats qui sont faits tous les ans.
On est en mesure de fixer un prix juste sans problème, parce qu'il y a
des dizaines de soumissions publiques qui se font tous les ans pour ce genre de
service.
M. Giasson: Cela veut dire que les contrats
négociés peuvent parfois bien servir l'Etat?
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Russell: Mieux le servir que les contrats
soumissionnés?
M. de Belleval: Parfois oui. M. Russell: ... je suis
d'accord.
M. de Belleval: Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a dit le
contraire?
M. Russell: Oui.
M. de Belleval: Qui a dit ça?
M. Giasson: Votre collègue. Celui qui était aussi
député...
M. de Belleval: Dans l'Opposition? Vous voulez dire que, quand on
était dans l'Opposition, on était contre tout contrat
négocié? Cela me surprendrait.
M. Russell: II faudrait relever le journal des Débats.
Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du contrat de l'article 100?
M. de Belleval: Oui.
M. Russell: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Marcoux): L'article 101.
M. Giasson: C'est le ministre d'Etat au développement
économique qui a dit, lors d'un énoncé sur la politique
d'achat, que les soumissions publiques seraient la politique d'achat du
gouvernement que les soumissions publiques seraient la règle
absolue.
M. de Belleval: La règle absolue? M. Giasson: II
faudrait voir cela.
M. de Belleval: Je suis convaincu qu'il n'a pas dit cela.
Le Président (M. Marcoux): L'article 101? M. Russell:
Les mauvaises langues.
M. de Belleval: Je suis convaincu qu'il n'a pas dit cela. Cela ne
se peut pas. C'est complètement absurde. Vous n'avez pas de citation
sérieuse à m'opposer. C'est du ouï-dire, qui vient
d'ailleurs, du conseiller assis à la droite du ministre. De l'ancien
ministre, je veux dire.
M. Giasson: On va faire les recherches et on va vous remettre
cela.
M. de Belleval: Cela ne vaut pas...
Le Président (M. Marcoux): L'article 101?
M. Russell: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. L'article 102.
Adopté?
M. Russell: Moi j'ai des questions à 304 et 305.
Le Président (M. Marcoux): Bon. L'article 200
adopté. Les articles 300, 301 et 302 adoptés? L'article 303
également. Article 304?
M. Russell: L'article 304, ici, c'est le contrat avec Jean
Fournier, de Dolbeau, à titre d'animateur de golf à Carlton. Il
fait quoi, lui, c'est un professionnel?
M. de Belleval: C'est un professionnel.
M. Russell: Pourquoi engage-t-on un professionnel à
salaire?
M. de Belleval: Non. Un professionnel de golf, c'est le pro.
M. Russell: Le pro? Ce ne sont pas des gars payés à
salaire. Ce sont des gars qui ont une commission suivant la classe A. S'ils ont
une classe A, ils... Ce sont des leçons de golf qu'ils donnent. C'est
une perte. Parce que les leçons de golf, il doit les garder en plus de
cela.
M. de Belleval: Bien sûr. On va vous donner tout le
contrat. Vous allez voir qu'on tient compte de tous ces facteurs-là,
bien entendu.
M. Russell: Dans les deux cas?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): L'article 400?
M. Giasson: Pourquoi donner une subvention du ministère du
Tourisme plutôt que du haut-commissariat?
M. de Belleval: C'est un camping.
M. Giasson: C'est un camping. C'est une compagnie privée,
sans but lucratif?
M. de Belleval: Non, c'est un camping municipal.
C'est-à-dire, dans ce cas-là, non. C'est une corporation sans but
lucratif. Mais la corporation est liée avec la municipalité de
Senneterre.
M. Giasson: Est-ce qu'on pourrait avoir tous les documents qui
ont motivé l'attribution de la subvention?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): L'article 401.
Adopté.
M. Russell: Le 401, c'est encore un contrat
négocié?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Marcoux): L'article 402?
Adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): L'article 403. Le 404.
M. Russell: Le 404, c'est un supplément? M. de
Belleval: Oui.
M. Russell: Est-ce qu'on pourrait avoir des détails sur
l'article 404? Le supplément est composé de quoi? De quoi
s'agit-il?
M. de Belleval: Oh! Mon Dieu!
M. Russell: C'est une grosse affaire.
M. de Belleval: C'est l'aménagement du mont Sainte-Anne;
le supplément est pour payer la firme pour des travaux
déjà faits en matière d'aqueduc et d'égouts,
terrassement, pour la préparation des jeux d'hiver internationaux, des
jeux mondiaux juniors.
M. Russell: Les travaux sont finis.
M. de Belleval: Oui. C'est très avancé. Les travaux
de la firme sont finis.
M. Russell: Est-ce la même firme qui fait la surveillance
des travaux?
M. de Belleval: Très peu, mais pour quelques travaux
d'aqueduc et d'égouts, oui.
Le Président (M. Marcoux): Article 700. Article 701.
M. Lefebvre: On voit que l'avocat Gilles Tes-sier reçoit
$45 000 pour les négociations avec les pays étrangers. Il est
aussi responsable de ce qui va être l'avenir de Terre des Hommes et je
sais qu'il y a un contrat actuellement. Est-ce en plus de cela ou si c'est
compris dans les $45 000?
M. de Belleval: Je peux vérifier, mais, à mon avis,
les $45 000, c'est pour le travail de coordination que M.Tessier a fait pour la
participation étrangère, enfin la mise en oeuvre de Terre des
Hommes, cette année. L'autre chose doit être en surplus.
M. Lefebvre: En surplus pour cette année aussi?
M. de Belleval: Je pourrai vérifier, si vous voulez.
M. Giasson: De 700 à 708, s'agit-il d'engagements qui
pourraient être répétés à l'avenir?
M. de Belleval: Justement, on est en train de
réévaluer tout l'avenir de Terre des Hommes, on verra ce qu'on
fera à l'avenir. Comme vous le savez, avant, les anciens gouvernements
donnaient un montant de $4 ou $5 millions annuellement à Terre des
Hommes. Cette année, nous avons réduit notre engagement à
$1,2 million je pense...
M. Giasson: Ces engagements sont à l'intérieur du
montant global alloué...
M. de Belleval: C'est cela, et on va voir pour l'avenir ce qu'on
fait. Il semble que ce soit un succès d'ailleurs cette année,
pour une subvention minime, Terre des Hommes n'a jamais eu autant de visiteurs
depuis l'Expo.
M. Russell: Ces visiteurs, c'est des circonstances de
l'année de...
M. de Belleval: Non, ce que je veux dire, c'est que, avec une
subvention moins élevée, nous avons malgré tout
réussi à organiser quelque chose et il y a plus de monde cette
année que les autres années.
M. Giasson: S'agit-il de Montréalais ou de gens de
l'extérieur qui viennent à Terre des Hommes?
M. de Belleval: Je ne saurais dire.
Le Président (M. Marcoux): Article 708.
M. Russell: Est-ce la politique du gouvernement de tenter de
continuer l'exploitation de Terre des Hommes?
M. de Belleval: On est en train d'évaluer cela.
Le Président (M. Marcoux): Les articles 700 à 708
sont adoptés.
M. Giasson: Sera-t-il dans les politiques du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche de se porter acquéreur du
terrain de camping?
M. de Belleval: On ne s'est pas porté acquéreur du
terrain de camping en question. Non, on permet à la
société en question... Est-ce que le terrain est acheté
par le ministère du Tourisme de la Chasse et de la Pêche? Je crois
que non.
M. Giasson: Pourquoi indiquer frais d'acquisition à
l'article 800? D'habitude", acheter, c'est acquérir.
M. Russell: C'est un arrêté en conseil.
M. de Belleval: Nous avons un réseau de terrains de
camping qui existe déjà, on le complète dans certains cas,
on commence à examiner la possibilité de confier l'administration
de ces campings à des organismes sans but lucratif ou à des
municipalités.
M. Giasson: Des contrats de location?
M. de Belleval: C'est cela, ce qui permettrait de doter davantage
de secteurs de la province de bons campings de passage et de libérer le
ministère de l'administration quand même courante de tous ces
campings, d'intégrer davantage la population locale. Dans le cas de
Saint-Roch-de-Mékinac, c'est un circuit touristique important où
il existe déjà un camping sursaturé, celui de La Tuque; le
site est très beau et il peut très bien s'intégrer dans le
circuit.
M. Russell: Le ministre a-t-il la superficie du site?
M. de Belleval: Je ne l'ai pas ici, mais on pourrait
l'obtenir.
M. Giasson: Mais, effectivement, le ministère a
acquis?
M. de Belleval: Oui, il a acquis le terrain mais il ne l'exploite
pas lui-même, il permet au conseil d'administration, au groupe, de
l'administrer.
M. Giasson: La Caisse populaire...
M. de Belleval: La Caisse populaire avait la créance, mais
ce n'est pas la Caisse populaire comme telle qui l'administre. C'est un groupe
de citoyens.
M. Russell: Non, mais la Caisse populaire avait...
M. de Belleval: Elle avait fourni l'argent... M. Russell:
Elle était prise avec le camping?
M. de Belleval: Oui, si on peut dire, mais elle n'avait pas les
fonds nécessaires pour donner au camping l'expansion voulue.
M. Russell: Vous avez dépris la Caisse populaire?
M. de Belleval: Dans un sens, oui, mais il semble que le dossier
soit valable.
M. Giasson: S'agit-il d'un terrain de camping entièrement
aménagé ou si le ministère devra, au cours des prochaines
années...
M. de Belleval: Le terrain était assez
aménagé, mais il y aura quelques améliorations à y
faire, des améliorations à court terme pour une vingtaine de
milliers de dollars, cette année.
Pour le reste, on verra. Ce sera dans le cours normal des
dépenses du ministère de voir jusqu'à quel point... s'il y
a lieu.
M. Giasson: A compléter l'aménagement.
Adopté.
Ministère des Transports
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Le
ministère des Transports. 100?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 101? 102? 103?
M. Russell: Contrats négociés.
M. de Belleval: Pour la même raison que tantôt,
l'IBM... On revoit toute la politique de IBM.
Le Président (M. Marcoux): 104? 105?
M. Russell: A l'article 105, un contrat pour l'achat de poteaux
de lumières et d'éclairage, un seul soumissionnaire.
M. de Belleval: Cela arrive parfois qu'on ait un seul
soumissionnaire.
M. Russell: Quel était l'estimation du ministère
dans ce cas?
M. de Belleval: Je n'ai pas l'estimation du ministère dans
ce cas. Je ne l'ai pas. Voulez-vous que je l'obtienne?
Le Président (M. Marcoux): 105?
M. Russell: Je pense que cela pourrait être un mode
régulier, surtout lorsqu'il y a un contrat né-
gocié ou un seul soumissionnaire, qu'on ait l'estimation du
ministère.
M. de Belleval: L'estimation du ministère, dans ce cas. On
va essayer.
Le Président (M. Marcoux): 106? 107?
M. Russell: 106 et 107, ce sont des suppléments assez
importants. C'est encore une pratique qui se continue et qui existe depuis
longtemps. 201, c'est un contrat négocié.
M. de Belleval: Oui, c'est toujours le même cas. C'est le
cas de IBM.
Le Président (M. Marcoux): 202? 203? M. Russell:
203, en circuit fermé. M. de Belleval: 203...
M. Giasson: A 203, est-ce qu'on pourrait avoir une copie des
documents qui ont servi à la demande et des propositions qui ont
été soumises par les...
M. de Belleval: Trois soumissionnaires, Ca-bana, Séguin
Inc., Montréal, Communications Par-Le Ltée et Jean
Léveillée et Associés Inc., ont été
invités à présenter leurs plans pour cette campagne de
publicité. Le jury a recommandé majoritairement la maison Cabana,
Séguin Inc. qui a obtenu 792 points, comparativement à 644 et 638
pour les deux autres.
M. Russell: II y a quand même un contrat.
M. de Belleval: Oui, c'est le fameux "On s'attache au
Québec". C'est bon cela, n'est-ce pas?
M. Russell: Mon barbier aime moins cela quand il perd ses
contrats à Toronto.
Le Président (M. Marcoux): 204? Adopté? 205?
M. Russell: 204, un seul soumissionnaire...
Le Président (M. Marcoux): 206 à 212
adoptés? 213?
M. Russell: Pas trop vite, M. le Président, vous allez me
faire perdre le fil de mes idées.
Le Président (M. Marcoux): Je sais que vous êtes
bien préparé et que vous savez où sont les questions.
M. Russell: Je l'ai eu ce matin, le catalogue.
Le Président (M. Marcoux): On s'excuse. Est-ce que c'est
le secrétariat qui a retardé à vous le...
M. Russell: Non, non, c'est que celui qui était
censé être ici a été retardé pour des
raisons...
Le Président (M. Marcoux): La réputation du
secrétariat est lavée. Alors, 214?
M. Giasson: On vous l'a déjà dit, M. le ministre,
qu'on était pas si mauvais que cela. On a...
Le Président (M. Marcoux): 300?
M. de Belleval: Je n'ai jamais cru cela, d'ailleurs.
M. Russell: 400, M. le Président.
Le Président (M. Marcoux): 400, ah! mon Dieu, vous m'aidez
beaucoup. 400?
M. Russell: Je vous ferai remarquer que c'est encore un contrat
négocié.
M. de Belleval: C'est notre journée.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que vous voulez que je
les lise, les 17 contrats... 400? 400 à 417, on peut procéder en
bloc?
M. Giasson: Tranquillement, pas vite.
M. Russell: M. le Président, 402, c'est une soumission
publique.
Le Président (M. Marcoux): 402?
M. Russell: II s'agit du plus bas soumissionnaire.
M. de Belleval: Oui. D'ailleurs, lorsque ce n'est pas
marqué, c'est toujours le plus bas. Quand ce n'est pas le plus bas, on
vous donne une explication.
M. Russell: Les normes ont été établies,
pour les demandes de soumissions, par qui?
M. de Belleval: Les normes? M. Russell: Oui, les
normes.
M. de Belleval: Par le ministère des Transports.
M. Russell: Par le ministère des Transports. Est-ce qu'il
y aurait des normes édictées par le ministère de
l'Industrie et du Commerce et dont le ministère des Transports se
servait?
Le Président (M. Marcoux): Articles 403, 404, 405, 406,
407, 408?
M. Giasson: Un instant!
Le Président (M. Marcoux): Cela va?
M. Giasson: Article 408, ça va.
Le Président (M. Marcoux): Articles 409, 410, 411, 412,
413, 414, 415, 416?
M. Russell: Pas trop vite, M. le Président.
Le Président (M. Marcoux): C'est parce que c'est le
même sujet.
M. de Belleval: De 409 à 416, c'est la même
chose.
M. Russell: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Cela va, d'accord. Article
417?
M. Giasson: Si je comprends bien, le ministère des
Transports, dans chacune de ces régions et districts, n'a pas le
personnel pour faire les travaux ou les études pour lesquels on retient
des laboratoires ou des entreprises spécialisés?
M. de Belleval: A quel contrat faites-vous allusion?
M. Giasson: De 409 à 416.
M. de Belleval: C'est la campagne annuelle de sondage, etc., qui
est faite par des laboratoires spécialisés. C'est un travail
saisonnier, comme vous le savez. Il n'est pas utile pour nous d'engager du
personnel à temps plein pour faire ce travail l'été, car,
l'hiver, il n'aurait rien à faire. Les sociétés en
question utilisent donc ce personnel à meilleur escient en
utilisant...
M. Giasson: A l'article 417, comment se fait-il qu'un bureau
régional de voirie doive obtenir du personnel technique en dehors de son
équipe habituelle qui est à l'intérieur?
M. de Belleval: II y a un surcroit de travaux dans ce
coin-là et on complète l'équipe en faisant appel à
la firme privée pour fournir du personnel suppléant. Un
technicien, un homme d'instruments et deux aides agissant comme
chaîneurs, pour une période d'environ sept mois.
M. Giasson: On retrouve exactement du personnel de même
fonction dans chacune des divisions de voirie.
M. de Belleval: C'est un supplément de travaux.
Le Président (M. Marcoux): Article 418 adopté.
M. Giasson: Les ponts c'est à Rimouski?
Le Président (M. Marcoux): C'est à la suite d'un
engagement antérieur.
M. Russell: M. le Président, est-ce que l'on oblige les
municipalités à travailler en soumissions publiques ou si...
Est-ce qu'on...
M. de Belleval: C'est-à-dire que les municipalités
sont soumises au Code municipal et à la Loi des cités et villes.
Elles sont soumises elles-mêmes à l'obligation de demander des
soumissions publiques.
M. Giasson: Non, en tant... M. Russell: En régie.
M. de Belleval: En régie, c'est sûr, mais si elles
vont à l'extérieur...
Le Président (M. Marcoux): Article 700, article 701,
adopté?
M. Russell: Article 702, M. le Président, il s'agit d'un
contrat négocié. Qu'est-ce que...
M. Baril: II y a seulement une firme dans ma région, c'est
chez moi, il n'y en a pas d'autre. Cela n'exclut pas que le contrat
négocié, possiblement...
M. Giasson: Je me souviens fort bien des débats que nous
avions en commission parlementaire au cours des dernières années,
débats qui étaient soutenus par le député de
Saguenay à l'époque, qui s'offusquait avec violence des contrats
négociés avec des entreprises spécialisées dans le
béton bitumineux.
M. de Belleval: C'est le rôle de l'Opposition de surveiller
comme il faut le gouvernement, de le rendre nerveux un peu. C'est ce que
faisait mon collègue, quand il était dans l'Opposition.
M. Giasson: C'était terrible à l'époque,
mais on continue les mêmes manoeuvres, les mêmes
opérations.
M. de Belleval: C'était terrible, c'est-à-dire
qu'il ne disait pas que c'était terrible, il vérifiait si c'est
correct ou pas. Si c'était correct, tant mieux.
M. Giasson: Non, vous n'étiez pas ici, je regrette, M. le
ministre. Je me souviens fort bien de ses propos.
M. Russell: Vous étiez près du ministère des
Transports, vous saviez ce qui se passait, mais vous allez admettre que cela
continue exactement dans la même voie, sans aucun changement.
M. de Belleval: On continue ce qui était bien avant. On
continue. On n'a jamais dit que tout ce qui se passait avant devait
être... qu'il fallait prendre tout le pommier et le secouer à
l'envers.
M. Russell: M. le Président, je vous ferai encore
remarquer que les contrats négociés, c'est une bonne façon
de fonctionner et ils sont souvent utiles à l'économie du
gouvernement.
M. de Belleval: Bien sûr!
M. Russell: Surtout dans ce champ.
M. de Belleval: Surtout dans ce genre de cho-
ses. Quand il n'y a pas d'autres firmes... A qui voulez-vous donner les
contrats?
M. Russell: Mais, M. le Président...
M. Giasson: Si on demandait des soumissions publiques souvent
dans le cas de revêtement...
M. Russell: Même près, pour le carnaval de
Québec.
M. Giasson: ... cela coûterait plus cher à la
province d'y aller par contrat négocié.
M. de Belleval: Bien sûr, on est d'accord avec cela.
M. Giasson: Là, vous êtes d'accord, mais j'ai
tellement entendu de propos.
M. de Belleval: On a toujours été d'accord avec
cela. Vous nous renvoyez des citations inexistantes.
M. Giasson: Bien oui, ce n'était pas enregistré
à l'époque.
M. de Belleval: C'est votre faute, si ce ne l'était pas,
remarquez.
M. Giasson: Je ne vous dis pas que je déplore que ce ne
l'était pas, mais on ne peut pas faire référence aux longs
débats du député de Saguenay, dans le temps.
M. de Belleval: Justement, ne la faites pas, la
référence.
Le Président (M. Marcoux): Article 703, article 704,
article 705.
M. Russell: Oui, on fait référence. M. de
Belleval: 700 quoi?
M. Russell: Article 703, c'est encore un contrat
négocié.
M. Giasson: On n'a pas pris les mêmes raisons. C'est une
usine dans le secteur.
M. de Belleval: En fait, ce sont tous des travaux qui sont faits
à prix unitaire. On ne peut pas demander de soumission.
M. Russell: D'accord. A l'avenir, je l'ai demandé tout
à l'heure, je voudrais simplement répéter la même
demande, est-ce qu'on pourrait avoir l'estimation du ministère dans ces
cas, puisqu'il y a des contrats de négociés?
M. de Belleval: Là, on accepte notre estimation, le prix
du contrat, c'est le prix de notre estimation. Il y a des prix unitaires qui
sont fixés et la firme qui est d'accord pour les accepter a le contrat,
et si elle n'est pas d'accord, c'est bonjour! Elle n'a pas de contrat.
Le Président (M. Marcoux): Je fais appel à votre
bonne collaboration pour que les articles 703 et 724 soient adoptés.
M. de Belleval: Tous sur la même chose. Le
Président (M. Marcoux): Article 725.
M. Russell: M. le Président, je voudrais simplement vous
faire remarquer ceci à l'article 715.
M. de Belleval: L'article 715, oui.
M. Russell: C'est un contrat négocié et on ne se
servira certainement pas de l'argument et on ne dira pas bêtement qu'il
n'y a qu'une firme dans ce coin, parce que je pense qu'il y en a quatre ou cinq
dans cette région.
M. de Belleval: Article 715.
M. Russell: Remarquez bien que je sais que cela ne coûte
pas plus cher au ministère, mais je voudrais savoir de quel
critère vous vous servez pour choisir cette firme plutôt que les
autres.
M. de Belleval: D'accord, on va vérifier cela.
Le Président (M. Marcoux): Article 725. Adopté.
M. Russell: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 726.
M. Russell: Soumissions publiques.
Le Président (M. Marcoux): Adopté. Article 727.
M. Russell: Soumissions publiques. Le Président (M.
Marcoux): Article 728. M. Russell: Soumissions publiques encore.
Le Président (M. Marcoux): Article 729. Article 730.
M. Russell: Encore des soumissions publiques. Pas trop vite!
Le Président (M. Marcoux): Article 731. Je m'excuse, je
vais modérer mes transports! Article 731.
M. Russell: A l'article 731, c'est SINTRA qui a un contrat et
c'est un contrat de soumissions publiques. C'est le plus bas soumissionnaire,
et je ne vois pas pourquoi on demanderait des soumissions publiques ici quand
on l'a négocié dans d'autres cas.
M. de Belleval: A certains moments, dans les travaux de voirie,
un entrepreneur comme SINTRA, par exemple, a une usine et, de toute
évi-
dence, on n'aurait pas intérêt à demander des
soumissions publiques, d'ailleurs, parce que cela nous coûterait plus
cher, dans ce cas, parce qu'il est dans une position de quasi-monopole,
à cet endroit. Dans d'autres cas, ce n'est pas le cas, on peut avoir
deux ou trois usines différentes.
M. Russell: Dans vos demandes de soumissions, vous avez toujours
une indication. Vous ne vous engagez pas à donner ni au plus bas ni au
plus haut, ni à aucun.
M. de Belleval: Non. Ce n'est pas discrétionnaire d'aller
soit en soumission publique, soit en soumission négociée. Il y a
des directives très précises qui régissent la
possibilité pour le ministre d'aller en soumission
négociée ou en soumission publique. Il ne peut pas décider
cela comme il le veut.
M. Russell: Je sais, je suis d'accord. Je connais le
fonctionnement du ministère des Transports.
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Russell: II y a un contrôle assez précis sur le
prix unitaire. Mais comme je le faisais remarquer tout à l'heure, pour
quelle raison a-t-on choisi Cornet plutôt que les autres dans ces
territoires?
M. Giasson: C'est un gros montant.
M. de Belleval: Tout dépend justement du territoire
donné. On peut le demander dans chaque cas. J'ai remarqué qu'il
s'en passait des centaines tous les ans. C'est une procédure
administrative régulière.
Le Président (M. Marcoux): L'article 732.
M. Giasson: Justement, à partir de 31, on réalise
tout de même que le ministère a ses propres estimations quand il
s'agit de revêtement bitumineux. Le contrat a été
accordé pour $219 000, plus les imprévus, qui sont de $21 000.
Deux soumissions ont été reçues. L'estimation du
ministère était de $205 000. Cela nous indique que le
ministère fait ses propres estimations.
M. de Belleval: Oui, bien sûr.
M. Giasson: Par comparaison avec 715, où on est
allé par contrat négocié, sans indiquer les estimations du
ministère.
M. de Belleval: Dans ce cas, ce sont des prix unitaires du
ministère et on négocie sur cette base. Si l'entrepreneur
n'accepte pas notre prix unitaire, à ce moment, nous allons en
soumission.
Le Président (M. Marcoux): L'article 732? 733, 734, 735,
736, 737, 738, 739, 740, 741, 742, 743, 744, 745, 746.
M. Baril: A 746, c'est quoi au juste le coût des honoraires
de la firme d'ingénieurs mentionnée?
M. de Belleval: Ce qui se passe, c'est que ces firmes sont
rémunérées au pourcentage. Quand le coût des travaux
augmente, le coût de la rémunération augmente. Il faut
donner un supplément.
Le Président (M. Marcoux): L'article 747.
M. Russell: C'est qu'il y a un supplément sur le contrat.
Automatiquement, eux, ils ont un supplément.
M. Baril: Oui, mais ici, je voudrais savoir pour quels travaux
effectués, parce que dans le comté d'Arthabaska...
M. de Belleval: Divers projets dans le comté d'Arthabaska.
C'est marqué ici.
M. Baril: Oui, mais divers projets, c'est assez vague. Dans le
comté d'Arthabaska, il y a beaucoup de petits chemins de construits.
M. de Belleval: Prolongement du boulevard Jutras; raccordement de
la rue Saint-François au chemin de la Grande Ligne; prolongement de la
rue du Filtre vers la route 161 ; section de la route 263, dans Chester-Nord;
installation du système d'éclairage et du béton bitumineux
sur le boulevard Jutras; route 263, dans Chester-Nord; portée de 1,80
à 2,6 milles; chemin du 10e rang est, sur une longueur d'environ 3,6
milles et chemin du 12e rang, sur une longueur d'environ 1,25 mille; le
prolongement de la rue du Filtre et nouvelle route 122, portée de 2,18
milles à 12,2 milles.
Comme on le voit, dans ce cas, ce sont des augmentations de travaux, pas
simplement de coûts, qui justifient l'augmentation des honoraires. On en
fait plus qu'on devait en faire.
Le Président (M. Marcoux): 747? 748? 749? 750?
M. Giasson: 753...
Le Président (M. Marcoux): Oui. 800? 801?
M. Russell: A 800, est-ce que cela représente le
coût total du fonctionnement des traversiers...
M. de Belleval: Oui.
M. Russell: $3 millions, c'est le coût total. Le
gouvernement encaisse ces recettes. Est-ce que c'est de cette façon
qu'il fonctionne?
M. de Belleval: C'est le déficit, oui.
M. Russell: Le déficit pour un an?
M. de Belleval: Pour un an.
M. Russell: Je m'excuse, M. le Président, mais
on écrit pour l'année 1977/78 qu'on paie les
déficits d'opération de l'année 1976/77. C'est cela?
M. de Belleval: Non, c'est l'estimation du coût de
fonctionnement, pour 1977/78...
M. Russell: Mais c'est basé...
M. de Belleval: ... mais, évidemment, l'estimation est
faite à partir des dépenses...
M. Russell: Les opérations, à l'expérience
de l'an dernier, est-ce que cela veut dire que s'il investit, il peut y avoir
un autre déficit additionnel?
M. de Belleval: C'est-à-dire qu'il peut être un peu
plus haut ou un peu plus élevé. On ne le sait pas, c'est une
estimation.
Le Président (M. Marcoux): 801? 802? 803?...
M. Russell: A 803, un contrat négocié encore pour
l'entretien complet de la flotte d'avions-citernes.
M. de Belleval: Vous comprenez pourquoi? M. Russell: II y
a des raisons particulières.
Ministère du Travail et de la
Main-d'oeuvre
Le Président (M. Marcoux): 804? 805? 806? Travail et
Main-d'Oeuvre, 200?
M. Giasson: C'est nouveau, cette subvention?
M. de Belleval: 200? Un instant! Travail et Main-d'Oeuvre,
200?
M. Giasson: Oui. Qu'est-ce que c'est, cette entente?
M. de Belleval: Ce n'est pas nouveau. Cela date de plusieurs
années. Au cours de l'année 1976/77, le TMO a versé un
montant de $118 000 pour assurer le fonctionnement de cette corporation.
M. Giasson: $118 000?
M. de Belleval: Oui. $68 000, c'est-à-dire. Centre de
dépannage, l'augmentation des subventions comparativement à
l'année dernière se justifie par l'ouverture d'un bureau
additionnel, de façon à couvrir toutes les régions de la
province et de compléter la mise en place de trois autres bureaux
situés à Rouyn, New Richmond et dans la Mauri-cie.
Le Président (M. Marcoux): 201?
M. Giasson: Adopté.
M. Russell: 201, c'est un contrat avec l'Institut national
canadien pour les aveugles. Quel genre de travail font-ils? Quel genre de
contrat?
M. de Belleval: C'est quatre agents de main-d'oeuvre pour les
aveugles. Ce sont des gens qui s'occupent du placement des aveugles.
M. Russell: Du placement des aveugles?
M. de Belleval: Oui. Plus que cela, entre autres, mais, en
particulier, le placement.
Le Président (M. Marcoux): L'article 300.
M. Giasson: Adopté. Et 301, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Marcoux): 301, adopté. 800?
Adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 801, adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): 802?
M. Russell: Contrat négocié avec Ford Motor du
Canada pour l'achat conditionnel de 140 véhicules de courtoisie.
M. de Belleval: Que voulez-vous?
M. Russell: A l'article 802, qu'est-ce que c'est, des
véhicules de courtoisie?
M. de Belleval: L'article 802, c'est l'histoire de Ford. C'est
traditionnel. Tous les ans, pour le placement étudiant, Ford met
gracieusement à notre disposition un certain nombre de voitures, avec
une option d'achat, en retour.
M. Giasson: Pourrais-je avoir une copie de cette entente qui
existe entre vous?
M. de Belleval: Oui, d'accord. C'est une vieille entente.
Ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement
Le Président (M. Marcoux): Travaux publics et
approvisionnement, article 100? 101?
M. Giasson: Article 100, un instant. D'accord, adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 102?
M. Russell: A l'article 102, je vous fais remarquer que $23 le
pied carré, cela commence à être dispendieux dans ce
milieu. Quels genres de services sont fournis à ce prix?
M. de Belleval: Un instant, $23 le pied carré, c'est
probablement pour les quatre années et deux mois.
M. Russell: Non.
M. Giasson: C'est parce que c'est à Toronto.
M. Russell: C'est un bail de quatre ans.
M. de Belleval: Je veux bien croire que c'est en plein centre de
Toronto...
M. Russell: Pour ne pas étirer le débat, on
pourrait peut-être demander le dépôt du contrat.
M. de Belleval: Oui, de toute façon...
Le Président (M. Marcoux): L'article 200?
M. de Belleval: Un instant.
M. Giasson: A l'article 102, il faudrait avoir une copie de tous
les documents relatifs à cette location. Du moment qu'on a le contrat,
on a tout.
Le Président (M. Marcoux): L'article 200?
M. Russell: Ah! Bon. Nous voilà rendus à Paris.
J'avais l'impression qu'on avait parlé d'un contrat, d'un bail de
six ans, hier, et cela a l'air que c'est neuf ans.
M. de Belleval: Quoi?
M. Russell: Le bail à Paris? L'article 200, c'est le bail,
avec Les Assurances générales de France, Paris, pour une location
située sur la rue Foch.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Giasson: II faudrait avoir le dépôt du document
intégral.
M. de Belleval: D'accord.
M. Giasson: Le coût de l'ancien bail. Qu'est-ce que la
province a dû assumer comme coût, lors de la résiliation, et
ces choses-là?
Le Président (M. Marcoux): Travaux publics et
approvisionnement, article 300.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 301? Article 302?
Article 303? Article 304? Article 305? Article 400?
M. Russell: Un instant! Article 400, une subvention
spéciale à la Commission d'aménagement...
Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 401?
M. Russell: Quels sont les délais de ce travail? Y a-t-il
un délai fixé par le contrat ou si...
M. de Belleval: II y avait un délai. Je ne m'en souviens
pas, mais il est assez court, je crois.
M. Russell: Peut-on avoir une copie de ce contrat?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): Article 401? Article 700?
M. Russell: Article 700, adopté.
Le Président (M. Marcoux): Article 701? Article 702?
Article 703?
M. Russell: A l'article 703, M. le Président, ce n'est pas
le plus bas soumissionnaire.
M. de Belleval: J.E. Verreault et Fils Ltée (soumission
non conforme parce que le cautionnement était signé par une
personne non autorisée) $1 119 000.
M. Giasson: II y avait un accroc de la part du
représentant de la compagnie d'assurance.
M. Russell: La compagnie d'assurance.
M. de Belleval: Dans ce cas, le cautionnement était
signé par une personne non autorisée, c'est ce qu'on dit ici.
Beaudet et Marquis: $1 148 000, et Les entreprises P.E.B: $1 183 000.
M. Giasson: Qu'on dépose le document.
Le Président (M. Marquis): Article 703, dépôt
de document.
M. de Belleval: Quel document voulez-vous avoir?
M. Giasson: J.E. Verreault et Fils. M. Russell: Le prix de...
M. Giasson: La personne n'était pas autorisée
à signer, il s'agit d'un cautionnement.
M. de Belleval: Cela marche, pas de problème.
M. Russell: Qu'on dépose le contrat.
M. Giasson: ...un représentant d'une compagnie
d'assurance.
M. de Belleval: C'est cela, mais il semble que, dans ce cas, ce
n'était pas le cas. C'est ce qui explique pourquoi...
Le Président (M. Marcoux): Article 704? Arti-
de 705? Article 706? Article 707? Article 800, contrat
négocié?
M. Russell: Oui, M. le Président, est-ce qu'on pourrait
avoir les coûts...
Une Voix: Article 707.
M. Russell: ...du contrat? C'est une continuité, je
crois?
M. de Belleval: Oui.
M. Russell: Est-ce au même prix que pour l'année
précédente?
M. de Belleval: Dans le cas d'un architecte, cela doit être
des honoraires, conformément aux prescriptions de l'arrêté
en conseil 1273.
M. Russell: D'accord.
M. Giasson: Est-ce un réaménagement du bureau ou de
la suite du ministre?
M. de Belleval: Non, c'est de tout le ministère, le bureau
du ministre n'est pas compris là-dedans. Elle a pris le bureau de
l'ancien ministre.
M. Russell: A 802, il y a un supplément en addition de
plancher. Est-ce qu'il y a une raison particulière...
M. de Belleval: Pardon?
M. Russell: Ou bien si c'est général? Sur 802, il y
a une addition d'espace. Est-ce que c'était une erreur à l'ancien
contrat ou sr ce sont des coûts additionnels?
M. de Belleval: Non, c'est probablement une
réévaluation de l'espace réel qui affecte la
superficie.
M. Giasson: On a mesuré à nouveau.
Le Président (M. Marcoux): Je remercie tous les membres de
la commission des engagements financiers. La commission des engagements
financiers a terminé l'étude des engagements financiers du
gouvernement pour le mois de juin 1977. Je vous remercie de votre collaboration
et à la prochaine.
(Fin de la séance à 13 h 2)