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Étude des engagements financiers du mois de
juillet 1977
(Dix heures cinq minutes)
Le Président (M. Bertrand): À l'ordre,
messieurs!
Nous voici réunis, ce matin, pour l'étude des engagements
financiers des mois de juillet et août 1977. Le rapport de la
séance du 25 août 1977 est-il adopté?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Les membres de la commission
ce matin sont: M. Baril (Arthabaska) qui est remplacé par M. Bisaillon
(Saint-Henri). M. Bellemare (Johnson). J'aimerais souligner ici que c'est avec
bonheur, joie et enthousiasme que nous saluons le retour de M. Belle-mare
à cette commission. M. de Belleval (Charlesbourg), M. Desbiens (Dubuc),
M. Gagnon (Champlain), M. Garneau (Jean-Talon), M. Gratton (Gatineau) qui est
remplacé par M. Verreault (Shefford), Mme Leblanc
(Îles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard (Saguenay) qui est
remplacé par M. Laberge (Jeanne-Marce) M. Marcoux (Rimouski), M.
Ouellette (Beauce-Nord) et M. Roy (Beauce-Sud).
Ministère des Affaires culturelles
Affaires culturelles, article 200. Adopté?
M. Roy: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
201.
M. Bellemare: Pourriez-vous nous dire pourquoi Forget et
Associés, qui était le plus bas soumissionnaire, n'a pas
été retenu plutôt que Micro-for?
M. de Belleval: Le choix du soumissionnaire... Le BMQ recommande
d'accorder le contrat à Mi-crofor en raison des garanties
professionnelles fournies par la firme et exigées pour la
réalisation de radars, à savoir, le personnel en place constitue
une équipe multidisciplinaire, expérimentée et
compétente, l'expérience du personnel date de plusieurs
années, elle remonte à la création de radars et
s'étend sur plusieurs autres projets du même type.
Les activités de la firme et ses employés
démontrent, hors de tout doute, un intérêt et une expertise
dont on ne peut douter en ce qui a trait à l'ensemble de la gestion
documentaire dans le contexte québécois aussi bien sur le plan
théorique que pratique.
L'excellence des résultats obtenus au cours des années
précédentes nous oblige, sous peine de responsabilité,
à exiger des autres soumission- naires des garanties de fonctionnement
qui, jusqu'à ce jour n'ont pas été
démontrées et qui, par ailleurs, sont explicites dans la
soumission de Microfor.
M. Bellemare: Qui a recommandé cela?
M. de Belleval: Ce sont les fonctionnaires qui ont
recommandé, malgré tout, à cause de la compétence
de Microfor, compte tenu que, comme vous le voyez, la différence de
soumission est extrêmement petite. Il est normal dans le cas d'une
différence aussi petite d'accorder la chance à celui qui a
déjà le contrat.
M. Bellemare: II y a une question qui concerne les finances
aussi. Pourquoi est-ce un contrat de trois ans et pourquoi le répartir
sur quatre années budgétaires? Le contrat en est un de trois
ans.
M. de Belleval: C'est parce que justement, ce type de travail
demande une certaine continuité en ce qui concerne l'engagement des
personnes et leur entraînement. Cela ne serait pas opportun de
recommencer à tous les ans une soumission pour des travaux de longue
haleine comme cela.
M. Bellemare: À quoi sert ce répertoire?
M. de Belleval: C'est un répertoire d'articles de revues
qui permet de constituer une banque...
M. Bellemare: Est-ce que cela a rapport avec l'Argus?
M. de Belleval: Non. Cela permet aux chercheurs, aux
étudiants, et d'autres, d'avoir, sous la main, un répertoire de
tous les articles qui concernent leur profession. C'est un instrument de
recherche fondamental.
M. Bellemare: C'est destiné à qui, quel
ministère? Les Affaires culturelles?
M. de Belleval: Le ministère des Affaires culturelles
subventionne cela, mais c'est destiné aux professionnels du secteur des
arts et aux gens qui font de l'information, aux chercheurs universitaires, aux
étudiants, bref, à tous les gens aussi qui fréquentent les
bibliothèques et qui ont besoin d'avoir accès à des
bibliographies.
M. Garneau: II ne s'agit pas d'une soumission publique si je
comprends bien, cela en est une en circuit fermé.
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: Alors, pourquoi demander à une firme, disons,
comme Forget et Associés, de soumissionner si, au point de
départ, on n'avait pas confiance en la qualification professionnelle
de
ceux qui devaient faire l'ouvrage? Parce que si on demande des
soumissions et qu'on ne respecte pas le plus bas soumissionnaire, surtout
lorsque c'est en circuit fermé, où les fonctionnaires, le
ministre, probablement, choisit un certain nombre de firmes, il me semble
qu'avant de demander des prix et faire dépenser de l'argent à la
firme Forget et Associés pour lui dire par la suite qu'elle n'est pas
compétente, cela m'apparaît injuste pour elle de devoir
fonctionner ainsi.
M. de Belleval: C'est sûr que si c'était
effectivement le cas, je pense que vous auriez raison de souligner que ce
seraient des soumissions bidons et qu'on ferait dépenser de l'argent
pour rien à des gens; mais ce n'est pas le cas. La soumission a
été demandée de bonne foi à plusieurs
soumissionnaires, c'est-à-dire, des gens qui sont
spécialisés dans ce genre de travail de répertoire ou de
bibliographie. Sauf qu'on se dit: À la fin, quand il y a une très
petite marge de prix entre le soumissionnaire actuel et l'ancien
soumissionnaire, je pense, qu'à compétence égale,
même dans ce genre de travail, c'est normal qu'on donne la chance au
coureur.
De plus, dans le cas de Forget et Associés, qui est le seul autre
à avoir daigné soumissionner, on avait aussi d'autres
raisons.
J'avais commencé à vous lire les raisons positives en
faveur de Microfor, mais je pourrais aussi donner, bien sûr, les facteurs
négatifs qui militaient contre Forget et Associés.
M. Garneau: Là-dessus, je suis prêt à
reconnaître les profits...
M. de Belleval: La différence, c'est 2% sur une
activité de trois ans.
M. Garneau: C'est le fait...
M. de Belleval: II fallait quand même avoir quelque
chose.
M. Garneau: Quand c'est en circuit fermé, c'est le
ministère, probablement, qui décide à qui demander des
soumissions. Comme c'est en circuit fermé, vous demandez à quatre
ou cinq et, quand on demande à quatre ou cinq, j'imagine qu'on
reconnaît leurs qualifications professionnelles avant de leur demander
des prix. Autrement, on ne le leur demanderait pas. Parce que, dès que
vous demandez les soumissions, que ce soit en circuit fermé ou public,
mais surtout en circuit fermé, et que vous ne respectez pas le plus bas
soumissionnaire, évidemment, à l'avenir, les gens qui sont
appelés à soumissionner présentent des soumissions bidons
et on peut finalement se trouver dans une situation où les gens
s'arrangent rapidement quand ce n'est pas le plus bas soumissionnaire.
M. de Belleval: Oui. Cependant, on ouvre... Je pense aussi que
c'est normal, si quelqu'un manifeste un intérêt pour une
soumission, dans le cas d'une soumission en circuit fermé, je pense que
c'est loyal qu'on lui permette, malgré tout, de soumissionner,
même si on a des doutes, quand c'est la personne même qui manifeste
son intérêt. Dans le cas de Forget et Associés, je pense
que vous comprendrez si je vous dis que M. Forget est déjà
à une firme que vous connaissez bien, Co-gena, qui est une firme qui est
spécialisée dans ce genre de travail de classement, de
documentation, etc., et que M. Forget, qui était dans le milieu, donc,
s'était proposé de démissionner de Cogena advenant
l'adjudication du contrat en question.
Cela démontre aussi un peu le caractère très
aléatoire de la firme qu'il voulait mettre sur pied ou qu'il a
peut-être déjà mise sur pied, de toute façon, pour
soumissionner. Malgré tout, il veut se mettre sur les rangs. On dit:
D'accord, mettez-vous sur les rangs. On lui permet de soumissionner.
Premièrement, il soumissionne 2% de moins que Microfor sur trois ans et,
ensuite, quand on regarde l'ensemble de son curriculum vitae et de la situation
dans laquelle il est sur le plan des affaires, on se rend compte qu'il ne donne
pas toutes les garanties d'une firme qui est déjà
installée. Même de ce point de vue, une firme comme Cogena, qui a
une histoire derrière elle et qui a du monde, je pense, ou la firme en
question, Microfor, ce n'est pas la même chose que quelqu'un qui
démissionne et qui s'organise pour avoir un contrat, sinon contre, du
moins en concurrence avec son ancien employeur, son ancienne firme.
Son prix est loin d'être extraordinaire, comme on le voit. En plus
de cela, on dit qu'il ne prévoit aucune mesure susceptible de
contrôler la qualité professionnelle de RADAR même si tous
savent très bien que la tâche l'exige à cause de la
complexité de sa spécialisation. M. Forget démissionnera
de Cogena, créera une compagnie, Forget et Associés, et confiera
les travaux du secrétariat de la comptabilité à un
administrateur d'expérience, mais aucun salaire n'est prévu pour
couvrir ses ressources; quand on demande son pro forma, il ne nous dit rien. Le
BNQ ne voit pas comment M. Forget, s'il ne démissionne de son poste
actuel qu'en septembre, pourrait commencer les opérations en septembre,
c'est-à-dire avoir recruté et formé la vingtaine de
documentalistes dont il a un besoin absolu.
Lorsque tous les postes prévus dans la soumission sont
supérieurs à ceux de Microfor, si on excepte les salaires
mentionnés au paragraphe précédent. Nous concluons, de
cette constatation, que Forget et Associés devra fonctionner à
perte ou diminuer dangereusement la qualité de RADAR, ce qui, dans un
cas comme dans l'autre, risque fort de nous obliger à accepter ou exiger
une résiliation de contrat. De plus, le BNQ s'explique plutôt mal
le fait que M. Forget se dissocie de sa compagnie pour faire de ce projet une
responsabilité personnelle et le considérer comme une base
suffisamment solide pour incorporer une nouvelle compagnie dont l'incorporation
est d'ailleurs conditionnelle à l'option du contrat de RADAR. Le contrat
de RADAR nous paraît construit sur des assises très faibles pour
justifier à lui
seul la création d'une compagnie et en garantir la
stabilité, ce qui serait le cas si le contrat était
accordé à Forget et Associés. Je pense que ces
explications sont suffisantes.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: Combien de personnes ont été
invitées à soumissionner? Combien d'entreprises?
M. de Belleval: Trois organismes ont été
priés de soumissionner: la Centrale des bibliothèques, Microfor
et Cogena. C'est ce que j'expliquais tantôt; M. Forget, travaillant
à Cogena, reçoit la demande de soumission en circuit fermé
mais, pour des raisons d'affaires, enfin, qui lui sont propres, décide
de soumissionner au nom de Forget et Associés.
M. Roy: Est-ce le seul critère qui a prévalu, le
fait que M. Forget ait parlé d'une nouvelle compagnie? Si la soumission
était venue au nom de Cogena, aurait-elle été
acceptée?
M. de Belleval: J'avoue que je ne suis pas compétent pour
donner une réponse à une question hypothétique; je ne
connais pas suffisamment Cogena comme telle, bien que j'en aie entendu parler.
À mon avis, elle aurait vraisemblablement été en meilleure
position, c'est évident, parce que Cogena est une firme qui est sur le
marché depuis plusieurs années dont on est en mesure
d'apprécier les services, ce qui n'est pas le cas de Forget et
Associés.
M. Roy: Quand vous avez les mêmes personnes, que
l'entreprise change de nom, en fait, cela ne change rien.
M. de Belleval: Oui, mais là on se rend compte que,
malgré tout, ce n'est pas simplement un changement de nom; il lance
vraiment une compagnie à neuf et il rogne sur certains salaires
clés, entre autres le coordonnateur, où il ne prévoit
aucune rémunération. Alors, il y a quelque chose qui ne
fonctionne pas dans son affaire, c'est évident.
M. Roy: II y a une question de principe et, là-dessus, le
gouvernement devra être extrêmement prudent. Lorsqu'on demande des
soumissions à des entreprises, surtout lorsqu'elles sont
demandées en circuit fermé, les gens font des soumissions, cela
leur coûte toujours quelque chose. Qu'on se rappelle que dans les
municipalités il faut prendre ce cas, entre autres
lorsqu'il y a une soumission qui est à $1 inférieure, on est
obligé de la respecter. Il y a toujours une clause, évidemment;
tous les organismes qui demandent des soumissions ne s'engagent à
respecter la plus haute ni la plus basse, etc., d'accord, mais il reste qu'il
faut avoir des raisons extrêmement graves et extrêmement
sérieuses pour ne pas accepter la plus basse soumission.
Tantôt, vous m'avez paru du moins, cela a été
l'impression que j'en ai retenue attacher énormément
d'importance au fait qu'il n'y avait qu'une petite différence de 2%. Il
n'y aurait eu qu'un seul dollar qu'il faut déjà que l'organisme
qui demande des soumissions publiques soit extrêmement prudent
là-dessus. Je ne suis pas un spécialiste, évidemment, pour
faire les critères d'évaluation de telle ou telle autre
entreprise. Il y a quand même un point, c'est que les arguments que le
ministre nous a amenés tout à l'heure, je les ai entendus maintes
et maintes fois à la même commission parlementaire.
M. de Belleval: J'ai dit qu'il y avait...
M. Roy: Et je me souviens très bien des propos qui ont
été tenus par les collègues du ministre actuel dans le
temps qu'ils siégeaient de ce côté-ci de la table.
M. de Belleval: C'est de bonne guerre de rappeler toutes sortes
de choses mais, si on revient à notre mouton qui est ici, je vous ai
indiqué qu'il y avait, premièrement, la différence de prix
qui était minime, qu'une différence de prix minime dans ce genre
de contrat ce n'est pas la même chose que quand on demande de livrer une
caisse de crayons, où il y a une appréciation qualitative du
travail qui n'est pas le même dans d'autres types de contrats.
Finalement, la raison principale, je l'ai lue en détail aux
députés, c'est au niveau de l'appréciation de tout le
contexte dans lequel Forget et Associés a été mis au monde
et a fait sa soumission. Je ne tiens pas ici, à la commission des
engagements financiers, à déprécier des firmes en vous
disant tous les à-côtés de leur façon de
fonctionner. Ce sont, d'un autre côté, des renseignements qui sont
publics. Je vous les livrerai si vraiment vous voulez aller au fond des choses.
C'est normal. Je ne peux pas non plus prendre l'initiative de commencer
à faire une critique publique de tout et chacun des soumissionnaires du
gouvernement.
M. Roy: Le ministre admettra quand même que c'est
délicat. Quand on demande une soumission...
M. de Belleval: C'est parce que c'est délicat que j'y vais
prudemment.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 201. 300.
M. Bellemare: II s'agit de statues d'anges. J'espère que
ce ne sont pas des anciens politiciens qu'on veut améliorer. Il s'agit
de statues qui appartiennent au ministère des Affaires culturelles,
comme biens de la province. Quelle est la raison de l'intrusion des Affaires
culturelles?
M. de Belleval: Ce sont des oeuvres classées en vertu des
règlements sur la conservation du pa-
trimoine. À ce moment on peut contribuer au coût de
conservation de ces oeuvres d'art.
M. Bellemare: Ce sont des statues en bois ou en plâtre?
M. de Belleval: Ce sont des statues en bois.
M. Bellemare: $12 500 chacune? C'est pour les refaire
comment?
M. de Belleval: Le moulage, la fabrication, la restauration, le
transport et l'installation de ces quatre statues d'anges dont trois sont de
Louis Jobin. La commission des biens culturels a recommandé une
contribution de 100% sur la restauration de ces statues.
M. Bellemare: Dans une période de dépression
économique comme on en traverse une vous ne trouvez pas que cela aurait
pu attendre un peu?
M. de Belleval: C'est bon pour les restaurateurs de statues qui
sont en chômage. Justement c'est de l'ouvrage.
M. Bellemare: Ce n'est pas la seule et unique raison. C'est parce
qu'il y a $50 000 qui vont aller pour des réparations d'un bien qui
pourrait attendre. Si ce sont des statues de 1670 ou bien 1763, lors de la
cession du pays, c'est peut-être une grosse valeur. Dépenser $50
000 pour un bien culturel comme cela... D'ailleurs, dans l'étude du mois
d'août je ferai quelques remarques concernant ces dépenses que
j'ai entendu, comme le disait tout à l'heure le député de
Beauce-Sud, bien des fois, critiquer.
Le Président (M. Bertrand): 300. 301.
M. Roy: 301, est-ce que c'est la seule subvention pour
l'année?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Quel est le budget global?
M. de Belleval: Le premier versement est de $100 000, soit le
tiers du montant maximal de la subvention qui sera versée à cet
organisme culturel. La subvention totale serait de $300 000 plus ou moins. Les
subventions antérieures ont été de $200 000 en 1973/74,
$350 000 en 1974/75, $240 000 en 1975/76 et $316 000 entre 1976 et 1977. C'est
un premier versement.
M. Roy: En somme, il s'agit d'un engagement partiel pour une
subvention totale d'au minimum $300 000.
M. de Belleval: C'est cela, d'environ $300 000.
M. Roy: II n'y a aucun montant de fixé. C'est pour
l'année financière 1977/78?
M. de Belleval: C'est-à-dire que la compagnie doit faire
parvenir les renseignements concernant son budget et sa situation
financière. À ce moment on fixe le montant final de la
subvention. En attendant on lui verse une avance.
M. Roy: Quel est le pourcentage du montant de la subvention
accordée par le gouvernement du Québec par rapport au montant
total de subventions que cet organisme retire?
M. de Belleval: Si vous voulez, comme de toute façon il
viendra des versements additionnels, à ce moment, on versera au dossier
de la commission tout le budget de fonctionnement de la société.
D'accord?
M. Roy: D'accord.
M. Garneau: Vous n'avez pas ici les renseignements sur le budget
global prévu pour l'année 1977...
M. de Belleval: Non, je ne l'ai pas sous la main.
M. Garneau: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 301. 302.
M. Bellemare: 302, c'est dans le but de repérer des
secteurs à valeur patrimoniale. Quelle est la durée de cette
étude? S'agit-il d'un projet d'étude préliminaire qui
donnera lieu à d'autres étapes et à d'autres montants
à être engagés ou si c'est un contrat ferme et fixe, pour
le montant de $70 000, qui doit être final, dans le but de repérer
les secteurs de valeur patrimoniale? Quelle est la durée, d'abord, de
cette étude, premièrement? S'agit-il d'une étude
préliminaire?
M. de Belleval: Le contrat pour l'Université Laval est de
$70 420. C'est pour le présent exercice seulement. Il y a un coût
approximatif d'environ $75 000 pour les années ultérieures.
M. Bellemare: Qui en sera chargé par l'Université
Laval? Vous ne le savez pas?
M. de Belleval: Non, je n'ai pas le nom des personnes, mais, dans
un cas comme celui-là, tous les curriculum vitae doivent être
soumis et approuvés, enfin, pas les curriculum vitae, mais l'engagement
des personnes.
Le Président (M. Bertrand): 302. 303?
M. Garneau: Quelle était l'estimation du ministère
sur le coût des travaux?
M. de Belleval: Pour les réparations à la Maison
Deschamps?
M. Garneau: Oui, parce que l'écart entre les deux
soumissions...
M. de Belleval: On a estimé, le service d'entretien de la
direction de l'exploitation a estimé à
$39 500 le coût des travaux et la soumission reçue
était de $46 781. C'est cela.
M. Bellemare: L'autre soumission de La-flamme était de $98
000.
M. de Belleval: $98 000, oui.
M. Bellemare: C'est une différence énorme. Ces gens
ne devaient pas voir ça du même point de vue. Quel est le but des
travaux de réparation?
M. de Belleval: Réfection de la toiture,
maçonnerie, diverses réparations à la Maison Deschamps,
monument classé, boulevard des Prairies, Brassard,
propriété du ministère des Affaires culturelles.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 304?
M. Bellemare: C'est la même question. Pourquoi un seul
soumissionnaire?
M. de Belleval: Des soumissions publiques ont été
demandées.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: II y a eu deux soumissionnaires qui ont
demandé le formulaire, mais un seul, finalement, a soumissionné
pour $48 000 et le coût estimé par le service de l'entretien
était de $41 650.
M. Bellemare: Le but de ces travaux de réparations?
Pourquoi?
M. de Belleval: Réfection de la toiture, peinture,
diverses réparations à la Maison Routhier sur la rue Rochambault
à Sainte-Foy, propriété du ministère des Affaires
culturelles. Ce sont des prix, à part cela, qu'on vérifie un peu
partout. On a plusieurs maisons de ce type. Ce sont des anciennes maisons
canadiennes, etc., qui ont à peu près toutes le même
âge et cela varie entre $40 000 et $50 000 pour les remettre en ordre,
c'est-à-dire refaire habituellement le plancher, le toit, récurer
les murs et installer l'électricité minimale, souvent
réparer de la maçonnerie, une partie de la maçonnerie des
vieilles cheminées.
M. Garneau: La Maison Routhier, cela fait longtemps qu'elle a
été restaurée. Il s'agit de travaux d'entretien.
M. de Belleval: C'est vraiment... M.Garneau: Des
réparations...
M. de Belleval: C'est vraiment la remise en état. Cela
faisait longtemps qu'on l'avait, mais elle n'avait jamais été
vraiment restaurée. Elle était restée dans son état
plus ou moins primitif.
Le Président (M. Bertrand): 304. 400?
M. de Belleval: Souvent, dans le cas de ces maisons, juste un
petit détail, on les acquiert, mais il faut procéder ensuite
à une étude préalable avant de les restaurer, de
façon à ne pas les dévisager davantage quand on fait la
restaurantion et, parfois, ce qu'il y a, c'est une réparation temporaire
parce que le toit coule, on bouche les trous. En attendant que les
études soient faites, il peut se passer un an, deux ans. Le nombre de
ces maisons qui sont confiées à la conservation de la direction
générale du patrimoine augmente régulièrement comme
vous le savez.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: D'abord, pourrait-on obtenir le rapport financier
de la Corporation du Centre d'arts d'Orford?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Et quelle est la situation financière depuis
octobre 1975?
M. de Belleval: Oui, c'est possible.
M. Bellemare: Là, vous avez une subvention de $225 000 qui
couvre trois ans, dans le fond, depuis octobre 1975. Il faudrait qu'on ait un
rapport financier, que vous avez dû obtenir pour donner un quart de
million de dollars au Centre d'arts d'Orford. Pourrait-on obtenir ces
détails? Oui?
Le Président (M. Bertrand): Article 401.
M. Roy: À l'article 401, le Québec prend possession
de la collection. Qu'entend faire le Québec de la collection? La placer
dans les caves du musée comme bien d'autres que nous avons?
M. de Belleval: Environ 4000 livres dont plusieurs
éditions de luxe, des ouvrages rares et surtout plusieurs centaines de
ces ouvrages sont annotés par M. Claude-Henri Grignon lui-même,
des manuscrits, tous les textes tirés du roman "Un homme et son
péché" pour les émissions radio-phoniques et
télévisées, pour les sketches de tournée et
même des scénarios de films constituent environ 56 000 pages de
texte. S'ajoutent aux volumes et aux manuscrits plusieurs documents se
référant à la carrière de M. Claude-Henri Grignon
comme écrivain, des coupures de presse et quelques objets.
Le phénomène particulier que constitue la carrière
de M. Claude-Henri Grignon comme auteur radiophonique et de
télévision est à lui seul une raison suffisante pour lui
accorder une place à part dans la vie culturelle
québécoise. C'est un phénomène inusité et
les pièces écrites qui en attestent sont une source de
renseignements indispensables autant pour la biographie de l'écrivain
que pour toute une époque de la vie québécoise. Bien
sûr, c'est pour les archives nationales et la bibliothèque
nationale.
Le Président (M. Bertrand): Article 402.
M. Bellemare: À l'article 402, c'est énorme, la
différence qu'il y a entre les deux soumissions: $42 500 et l'autre $102
000 plus 20%. Y a-t-il une raison? En quel honneur et quel sera le tirage de ce
livre d'art? Combien coûtera-t-il la pièce et qui va faire ce
résumé?
M. de Belleval: Le ministère des Affaires culturelles a
accordé un contrat de conception graphique à la firme Ove Design,
au montant de $42 500. Dans le cadre des projets d'animation du Musée du
Québec, une série de reproductions en couleur, ainsi qu'une
édition de luxe sur nos collections ont été prévues
pour l'exercice financier 1977/78. Nous sommes prêts à mettre en
marche l'édition de luxe déjà mentionnée. Ce volume
de haute qualité sera tiré à 3000 exemplaires dont 500
seront numérotés. Il sera, bien entendu, mis en vente chez
l'Editeur officiel. Cependant, une certaine quantité sera
réservée pour offrir aux visiteurs de marque.
M. Bellemare: Combien?
M. de Belleval: Une certaine quantité, je ne sais pas
combien.
M. Bellemare: Combien d'exemplaires seront tirés de ce
volume?
M. de Belleval: 3500.
M. Bellemare: Pourrais-je renouveler les protestations que je
faisais au sujet du Musée du Québec quant à la collection
qu'a donnée M. Duplessis à la province? Il y avait une entente
entre les familles Bureau et Balcer au sujet des toiles qui avaient
été données. J'ai la liste au complet et je suis
allé vérifier moi-même. Selon l'entente, on devait
créer une espèce de kiosque spécial pour exposer les
peintures de M. Duplessis et je les ai retrouvées dans le fond d'une
cave, toutes bien classées, par exemple. Il n'en manquait qu'une seule
et j'ai demandé au musée de me dire où elle était.
On m'a écrit et on m'a dit où elle était, mais l'entente
qui avait été conclue à l'occasion de la donation de ce
trésor extraordinaire qui vaut aujourd'hui environ $2 millions devrait,
à mon sens, être respectée. Je parle de l'entente qui a
été signée par Mme Balcer et par Mme Bureau, les deux
soeurs de M. Duplessis, quand elles ont fait ce don à la province.
Je ne sais pas s'il y aura un agrandissement du musée avant
longtemps, parce que j'ai vu, dans les journaux, que le gouvernement
s'apprêtait à faire des réparations considérables.
Même, on voulait s'emparer de la vieille prison.
M. de Belleval: Ils ont envoyé un projet.
M. Bellemare: Est-ce que les peintures de M. Duplessis
ressortiront de terre comme a sorti dernièrement sa statue, grâce
à la magnanimité du gouvernement, probablement? Cela nous a fait
un énorme plaisir de constater ce geste, qui est un geste de grands
gentilshommes, qui nous a permis de rendre témoignage à la
vérité. La collection de M. Duplessis, qui est au sous-sol,
complètement dans les caves, mériterait d'être
exposée, parce que vous avez des oeuvres superbes de grands peintres
québécois, Lise Gagnon, Krieghof...
M. de Belleval: Clarence Gagnon?
M. Bellemare: Oui. Vous en avez de Fortin, de Coburn. Vous avez
des pièces là qui sont inédites et d'une grande
valeur.
M. de Belleval: On demandera au secrétaire de la
commission de rappeler au ministre des Affaires culturelles que, dans son
projet d'agrandissement du musée, le député de Johnson
rappelle les conditions de donation quant à l'exposition de la
collection Duplessis.
M. Bellemare: C'est comme quand il avait donné ses bureaux
au ministre des Finances, au caucus du parti, une somme
phénoménale. On lui avait donné à l'occasion de son
dernier anniversaire de naissance. J'espère qu'ils sont restés en
place.
M. Garneau: Ils sont dans le bureau du premier ministre.
M. de Belleval: Je crois qu'ils sont restés dans le
bureau...
M. Bellemare: Dans le bureau du ministre des Finances.
M. de Belleval: Dans le bureau du ministre des Finances.
M. Garneau: Ils étaient restés là, mais
quand le bureau du premier ministre est déménagé dans le
"bunker"...
M. de Belleval: Le bureau de M. Duplessis est encore
utilisé par le premier ministre, le pupitre.
M. Garneau: Le pupitre est là.
M. Bellemare: Les chaises, le pupitre, l'armoire, la
bibliothèque.
M. Garneau: La chaise, je dois dire au député de
Johnson que j'ai eu l'honneur, je pense que cela peut être vrai, de m'y
asseoir pendant sept ans. C'était le fauteuil que j'utilisais quand
j'étais ministre des Finances.
M. Bellemare: C'est de là que venaient vos idées
lumineuses.
M. Garneau: ... Je ne sais pas si cela venait d'en bas ou d'en
haut, en tout cas le fauteuil était là. Il était
resté. Le pupitre lui-même...
M. Bellemare: II y avait quatre fauteuils et la chaise du premier
et sa bibliothèque dans le coin.
M. Garneau: C'est demeuré là sauf que le pupitre
lui-même a été...
M. de Belleval: Du premier ministre.
M. Bellemare: II est dans l'édifice, le "bunker".
M. Garneau: II avait été décapé.
M. de Belleval: II va très bien avec... Il est de toute
beauté.
M. Bellemare: J'espère que cela va l'inspirer, lui
aussi.
Le Président (M. Bertrand): 402. 403.
M. Bellemare: 403, M. le Président, il s'agit d'un total
de $1,7 million. Ce n'est pas le premier coût total. Il s'agit d'un grand
total de $1,3 million ou $1,4 million. Cela marche ensemble. C'est la
réparation, l'aménagement d'extérieur à la Pointe
du Moulin à l'Île Perrot. Ce n'est pas la première fois
qu'on nous le présente pour la restauration du site. Serait-il possible
de connaître le coût total prévu par le ministère des
Travaux publics, le coût de ces travaux? Deuxièmement, serait-il
possible d'obtenir la liste complète des sommes employées par le
gouvernement jusqu'à ce jour? 403 et 404. Cela représente $1,7
million.
M. Roy: Dans le cas de 403 je remarque qu'il y a, à
"autres soumissions", la Construction Spiral Ltée, $292 800 et, dans
l'autre, on parle de $318 120. Je pense qu'on ne parle pas tout à fait
des mêmes chiffres. On n'est pas tout à fait sur la même
longueur d'ondes. Lorsqu'on parle de soumission on parle uniquement du contrat
ou si on parle du montant incluant l'imprévu? Habituellement, les deux
sont inclus.
M. de Belleval: C'est cela. Les $318 120 incluent les
imprévus. Les $289 000, c'est la soumission.
M. Roy: $292 000 est-ce que cela incluait les
imprévus?
M. de Belleval: Non, sans imprévus.
M. Roy: Est-ce que la compagnie prenait la responsabilité
des imprévus?
M. de Belleval: L'imprévu c'est une réserve du
ministère et non pas de l'entrepreneur.
M. Roy: De 10% d'accord.
Le Président (M. Bertrand): 403. 404.
M. Roy: Quand on parle de monuments histo- riques, dans 404, de
quels monuments historiques s'agit-il?
M. de Belleval: Vous parlez de 404?
M. Roy: Oui, et de construction de bâtiments,
accompagnement.
M. de Belleval: C'est le moulin lui-même.
M. Bellemare: C'est le moulin et les trois bâtisses tout le
tour.
M. de Belleval: C'est surtout le moulin. Oui, c'est cela.
M. Garneau: Dans le cas de Les Constructions M.D.C. Ltée,
on indique "non conforme car il n'a pas renouvelé son permis
d'entrepreneur". Est-ce qu'on a refusé de renouveler son permis
d'entrepreneur ou si c'est simplement...
M. de Belleval: C'est peut-être une chinoiserie juridique,
mais il reste que le soumissionnaire doit avoir son permis d'entrepreneur. Il
ne l'avait pas renouvelé. Ce n'est pas parce que son permis ne sera pas
renouvelé nécessairement mais, au moment de la soumission, il
n'était pas renouvelé. De ce seul fait, il ne peut pas être
admis, ce qui est tout à fait, dans un sens, regrettable parce que sa
soumission était quand même $200 000...
M. Bellemare: II avait déjà eu son permis?
M. de Belleval: Ah oui, il l'avait déjà et c'est un
renouvellement. Nous avons demandé un avis juridique pour savoir ce
qu'on fait dans un cas comme celui-là. Cela peut apparaître assez
mineur comme faute.
M. Bellemare: Une technicité. M. de Belleval:
Oui.
M. Garneau: Est-ce que c'était une des conditions de la
soumission?
M. de Belleval: C'est tout l'emmerdement, parfois, des sommes
générales qui, dans un cas particulier, se révèle
comme cela. Probablement que c'est un entrepreneur très correct. Vous
savez pourquoi est la norme, c'est pour éviter que des gens sans
qualifications soumissionnent. C'est normal.
M. Bellemare: C'était prévu dans la demande de
soumission...
M. de Belleval: Ah oui.
M. Bellemare: ... qu'il devait fournir son permis
d'entrepreneur.
Le Président (M. Bertrand): 404? Le ministère des
Affaires municipales. 200.
Ministère des Affaires municipales
M. Bellemare: 200 à 221, je vois la ville d'Ac-ton chez
nous, comté de Johnson, $57 000 en cinq ans. Imaginez-vous, ce sera le
coût seulement en intérêts, le financement. Je comprends mal
le gouvernement, qui avait prêché une politique de paiement
unitaire et unifiée au lieu d'échelonner cela sur les
années à venir. J'ai entendu de mes oreilles durant cette
commission que c'était la manière de M. Duplessis d'administrer
la province, qu'il répartissait certaines subventions sur des
écoles pendant un certain nombre d'années et que c'était
un mauvais système. J'ai entendu de mes oreilles le parti au pouvoir,
maintenant, dire: Lorsque nous aurons pris le pouvoir, dans notre programme, il
est prévu que nous allons changer cette méthode, nous allons
donner un seul paiement pour éviter de payer les
intérêts.
La municipalité d'Acton, c'est une municipalité qui est en
bonne posture financière mais qui emprunte aujourd'hui, m'ont dit les
autorités de la municipalité, à des taux peut-être
spéciaux de 11% et 12%. Je comprends mal le pourquoi des cinq versements
annuels consécutifs, à compter de l'année
financière 1977/78; cela représente à peu près un
montant de $9000. C'est sur la politique générale, je ne parle
pas individuellement.
M. de Belleval: Je sais bien.
M. Bellemare: Je prends cet exemple parce que c'est dans mon
comté, la corporation de Saint-Théodore-d'Acton, c'est chez nous,
c'est 34 000...
M. de Belleval: On peut donner une subvention sur le coût
actualisé de l'investissement ou on peut donner une subvention annuelle
sur le coût total, y compris l'amortissement sur cinq ans.
M. Bellemare: Oui. C'est parce que vous allez voir un peu plus
loin que, dans un ministère, ils s'engagent à payer et le capital
et l'intérêt.
M. de Belleval: Quand on donne une subvention, disons, de 60% sur
75%, sur cinq ans comme cela, la subvention réelle n'est pas de 70% ou
75%. Elle est un peu moindre. Mais, qu'on la donne sous forme de subvention
actualisée de 40% ou de 75% sur cinq ans, le montant total au bout c'est
le même montant pour la municipalité. Qu'on le donne sous une
forme ou sous l'autre, on tient compte du fait qu'effectivement, il y a des
intérêts de versés sur cinq ans quand on fixe la limite de
la subvention. C'est un mode de financement.
M. Bellemare: Dans les incendies, la loi prévoit que c'est
50% du coût.
M. de Belleval: Des fois c'est plus. M. Bellemare: Pas
dans ces cas.
M. de Belleval: Dans ces cas, je pense que c'est 75%.
M. Garneau: Dans le cas de la ville d'Acton Vale, dans le
comté de Johnson, les $57 116 c'est cinq fois $57 116 ou $57 116
divisés par cinq?
M. de Belleval: $57 116 divisés par cinq. M. Bellemare:
Plus les intérêts.
M. Garneau: Le ministre est-il sûr qu'il y a des
intérêts dans le cas des incendies? Dans le cas des travaux
d'aqueduc et d'égout, il y en a.
M. de Belleval: Non, mais là c'est l'achat d'un
véhicule. Je ne sais pas si la municipalité a fait un emprunt
pour payer un véhicule semblable et je ne sais pas sur combien
d'années s'étend son emprunt. Vingt ans, je trouve cela pas mal
long pour amortir un camion d'incendie, mais en tout cas...
M. Bellemare: Ils l'ont adopté en même temps qu'un
budget... Comment dit-on cela?
M. Roy: De consolidation.
M. Bellemare: ... de consolidation d'emprunts qu'ils avaient
fait.
M. de Belleval: En tout cas, peu importe leur mode, enfin, la vie
utile d'un camion d'incendie, je sais que c'est très long parce qu'on ne
l'utilise pas à tous les jours, mais l'entretien coûte assez
cher.
M. Roy: Je pense que, quant à ces méthodes
ce n'est pas la première fois, d'ailleurs, qu'on aborde cette question
à la commission des engagements financiers il va falloir qu'on
prenne le temps et le soin de les réexaminer de fond en comble. Ce qui
arrive, c'est un cercle vicieux qui finit pas coûter
énormément cher à la municipalité ou à la
province. Que ce soit une ou l'autre qui paie les intérêts, cela
coûte énormément cher. Là, on a une série de
municipalités qui couvrent un montant total de $1 million, on
répartit cela sur cinq ans. Cinq ans avec les taux
d'intérêt actuels évidemment, la quatrième
année, il y a déjà eu des remboursements de faits,
l'intérêt est moins élevé on peut dire que
grosso modo cela réduit la subvention de 40% à 50%.
M. de Belleval: Quand?
M. Roy: Sur 5 ans, de 40%. Prenez le taux d'intérêt
qui est en moyenne de 12.5% avec les frais de financement. La première
année, vous avez 12,5% du plein montant.
M. de Belleval: Vous ne tenez pas compte de l'inflation. Quand
vous remboursez dans cinq ans votre dernier versement, vous remboursez avec des
dollars dévalués de 30% ou de 40% ces années-ci.
M. Roy: Oui, mais une minute! C'est une façon de le
calculer, mais ce n'est pas la façon la plus brillante de le calculer,
le ministre en conviendra, quand même.
M. de Belleval: Je vais vous laisser tous vos diplômes en
économie que vous voulez, je ne veux pas vous donner de cours.
M. Roy: Oui, on va les comparer.
M. de Belleval: Si vous achetez quelque chose à 12% avec
un taux d'inflation de 8%, vous payez un intérêt réel sur
la somme d'argent de 4%, et quand vous remboursez, au bout de cinq ans, vous
avez tous vos taux d'inflation cumulatifs de 8%. Ce que vous remboursez dans 5
ans, ce n'est pas avec $1 que vous le payez, c'est avec $0.70, il faut tenir
compte de cela.
M. Roy: Si la formule est bonne et si les conseils du ministre ou
la façon de voir du ministre est bonne ce matin, je lui suggère
de prendre dix ans tout de suite, mais il ne faut quand même pas
être ridicule, non plus.
M. de Belleval: C'est ce qui fait aussi pourquoi la
municipalité amortit son camion à incendie sur 20 ans, elle a
probablement raison.
M. Roy: L'amortissement qu'il faut, cela je pense...
M. Bellemare: Je pense que cela est d'ailleurs un des sujets
à l'ordre du jour à la réunion de l'Union des
municipalités, et je reproche sûrement à mon cher
gouvernement de renier sa fille et surtout de la traiter de putain et de ne pas
y aller à cause de cela, parce que c'est sa fille, l'Union des
municipalités. Les municipalités sont les filles de la
province.
M. de Belleval: Quand on pisse dans votre café, on n'est
toujours bien pas obligé de le boire. Je ne pense pas que M. Duplessis
aurait toléré une ingérence semblable à celle de
l'Union des municipalités. De ce point de vue, c'est vous qui êtes
en train de renier votre héritage, M. le député.
M. Bellemare: Non, je ne renie pas mon héritage parce que
j'ai dit "other days other ways", autre temps, autres moeurs, et surtout avec
les implications que cela comporte. Aujourd'hui, c'est bien plus grave que dans
le temps de M. Duplessis. Je ne vois pas un père de famille, parce que
sa fille aurait sorti, la traiter de putain et ne pas la visiter.
M. de Belleval: On n'a traité personne du genre de
mot...
M. Bellemare: Ce sont les créatures du gouvernement, et je
vois mal le gouvernement agir comme il a agi ces jours derniers, devant toute
la province et devant tout le pays, donner un si mauvais exemple, renier sa
fille parce que peut-être elle aurait couché avec un autre une
fois en passant. Cela n'est pas raisonnable et je pense que le gouvernement ne
recevra pas, d'ailleurs, beaucoup de louanges pour un geste d'administration
pareil.
M. de Belleval: Vous venez de faire une accusation grave envers
l'Union des municipalités.
M. Bellemare: C'est votre geste qui justifierait cette
accusation. Pensez-vous qu'il est normal qu'un gouvernement se
désintéresse de sa créature, quelle qu'elle soit, et que
par un geste aussi...
M. de Belleval: Quelle qu'elle soit?
M. Bellemare: Oui, et Notre-Seigneur a été bien
plus loin que cela encore, lui.
M. de Belleval: Bon, vous venez de faire la manchette pour
demain.
M. Bellemare: Je ne veux pas faire la manchette. Je vais la faire
tout à l'heure la manchette sur autre chose.
Le Président (M. Bertrand): Messieurs, le message
publicitaire ayant été fait...
M. Bellemare: Je vais vous la faire sur autre chose tout à
l'heure la manchette. Vous allez voir quelle sorte de pharisien vous
êtes.
Le Président (M. Bertrand): ... revenons à nos
créatures d'aujourd'hui. M. le député de Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président, après les propos que vient
de tenir l'honorable député de Johnson, je ne voudrais pas
être désagréable et donner l'image, ce matin, d'une
Opposition divisée, mais je pense que, si on aborde ce sujet, il
faudrait apporter certaines nuances, parce qu'il y a une différence
entre parler d'une fille qui a couché et d'une fille qui couche. Parce
que hier...
M. de Belleval: Ne soyez pas naïf, on sait qui est le maire
Lamontagne et qu'est-ce qu'il fait actuellement; il soigne sa déception
de ne pas avoir été nommé ministre.
M. Roy: ... j'ai fait parvenir...
M. Bellemare: Cela est une interprétation que vous faites
d'un geste d'administration qui ne vous regarde pas. Si vous jugez les
attitudes du gouvernement fédéral de la même manière
que vous nous interprétez le pour ou le contre de la nomination de M.
Lamontagne, ce n'est pas étonnant, mon cher monsieur, que vous
ayez...
M. de Belleval: Jamais M. Duplessis n'aurait toléré
cela, vous le savez.
M. Bellemare: Jamais M. Duplessis... M. Duplessis a
été un homme qui a fait sa marque, au point de vue de
l'autonomie, mais il a toujours respecté, mon cher monsieur,
l'autorité fédérale et le gouvernement
fédéral; pas comme vous le faites présentement.
M. de Belleval: Vous vénérez sa statue, vous
devriez plutôt vénérer ses principes.
M. Bellemare: Oui, écoutez une minute, je n'ai pas de
leçon de patriotisme à recevoir de vous particulièrement,
parce que la manière dont certains électeurs de Charlesbourg vous
ont déjà traité... Ce n'est pas le sujet de discussion ce
matin. Mais, je vous garantis que je suis bien honoré de voir que M.
Duplessis, aujourd'hui, a été reconnu publiquement par tous les
media d'information; quand c'est M. Trudeau lui-même avec MM. Marchand et
Pelletier qui se sont employés, dans Cité Libre, à le
descendre.
M. de Belleval: S'il savait que vous tolérez maintenant
l'ingérence du fédéral dans le domaine municipal, il se
retournerait bien dans sa tombe.
M. Bellemare: Pensez-vous qu'on n'en a pas eu d'ingérence
qui venait d'ailleurs, dans ce temps-là? Quand on a vu le Labrador
surtout quand on a passé l'Ungava et qu'on a vu...
M. de Belleval: Revenons au spectrophotomètre à
absorption atomique pour les services de protection de l'environnement, M. le
Président.
M. Garneau: Êtes-vous d'accord sur la question
municipale?
Le Président (M. Bertrand): Est-ce que les journalistes
ont assez de matière pour leur copie de demain? Bien.
Sur l'article 200...
M. Garneau: M. le Président, je me refuse à traiter
cette question comme étant une matière à nouvelle pour les
journalistes. Je crois qu'en tant que président de la commission vous
devriez être un peu plus impartial.
Mais, il reste quand même que sur ces paiements de subventions
répartis sur cinq ans, la commission des engagements financiers avait,
dans le passé, soulevé maintes fois ce problème, ce qui
avait amené l'ancien gouvernement à tenter de ramener au paiement
annuel les sommes qui étaient en bas de $50 000. Il y a des exceptions,
j'en conviens, mais je me demande si, dans des cas de subventions aussi
minimes, ça ne réglerait pas un problème non seulement
financier des municipalités, mais aussi sur le plan administratif, quand
on regarde toute la paperasse qui doit être véhiculée pour
payer cinq fois des montants de $10 000, cela m'apparaît nettement
exagéré. Sans vouloir déclarer une guerre, ce matin,
là-dessus, il y a certainement matière à réflexion
et pour le ministre responsable au Conseil du trésor et pour le ministre
des Affaires municipales parce que, quand je vois des choses comme
celles-là, je comprends que j'interpréterais plutôt le
geste posé hier par le gouvernement en ce qui concerne l'Union des
municipalités comme étant un prétexte pour ne pas avoir
à discuter des véritables problèmes. Je suis certain que
le ministre des Affaires municipales et le gouvernement devaient être
très heureux de pouvoir utiliser ce prétexte, surtout
après les promesses qui avaient été faites aux
municipalités. Mais, sur le sujet qui nous inté- resse, le
ministre ne veut pas le déborder, en tout cas, je trouve qu'il y a
matière à réflexion. Ce sera la fin de mes propos
là-dessus.
M. de Belleval: Je suis d'accord avec le député de
Jean-Talon sur le principe. En pratique, quand on est arrivé, le 15
novembre, la caisse était vide, comme il le sait. De manière
à financer un certain nombre d'engagements urgents, on a
été obligé de continuer une vieille pratique
antérieure de ce côté, mais...
M. Garneau: Ce que le ministre vient de dire est
complètement faux. Il s'agirait de revoir quelle était la
liquidité. La liquidité dont le gouvernement disposait atteignait
tout près du milliard et celle de l'Hydro-Québec $1,2 milliard.
Que le ministre ne vienne pas parler de caisse vide. S'il y a une chose qui est
complètement erronée et fausse c'est bien cela. Qu'il demande
à son collègue des Finances de lui dire quel était,
à ce moment, le montant des placements temporaires, faits justement
parce que la liquidité du gouvernement était très grande.
D'ailleurs on a passé la commission parlementaire de
l'Hydro-Québec et on a constaté que, cette année, les
travaux de l'Hydro-Québec étaient financés avec la
liquidité, justement, accumulée l'année passée.
Mais, si le ministre veut entrer dans ce débat, je n'ai pas d'objection
et je pense être capable de lui apporter tous les faits, mais pour ce qui
est de ce paiement, je dis au ministre que, pour l'avenir au moins, s'il ne
peut pas le faire pour le passé parce que les engagements sont pris
comme tels par les municipalités, je l'invite simplement à
réfléchir là-dessus et à en discuter avec son
collègue pour tenter de trouver une solution à ces petits
paiements qui, je pense, compliquent, sur le plan administratif, beaucoup plus
qu'ils ne règlent de problèmes.
C'est tout ce que je veux dire, je ne veux pas aller plus loin pour le
moment.
M. de Belleval: Juste un mot pour terminer. Les liquidités
dont parle le député de Jean-Talon ont servi à
réduire le déficit d'emprunt du gouvernement, qui avait atteint
des limites absolument intolérables au cours des trois dernières
années. Un taux de progression qui atteignait presque 40% ou 50%; je ne
me souviens pas du chiffre exact, mais c'est incroyable, le taux d'augmentation
des emprunts de l'État depuis trois ans. Vous savez pourquoi, enfin.
C'est ce à quoi ont servi ces liquidités.
M. Garneau: Je vais dire au ministre là-dessus que, si le
gouvernement l'an passé, en 1976, n'avait pas emprunté $1,2
milliard pour créer une réserve à l'Hydro-Québec,
son pourcentage baisserait, mais c'est cette année qu'il aurait
été obligé de l'emprunter. Cette année, ils vont se
tirer d'affaire avec $994 millions, d'après ce qu'on nous a dit à
la commission des engagements financiers, alors que les besoins étaient
de $1,7 milliard. Qu'il ne vienne pas accuser l'ancien gouvernement d'avoir
trop emprunté; vous vous financez cette année avec ça.
M. de Belleval: Le montant de $1,7 milliard, c'est justement un
bon chiffre; les $700 millions, la différence, ça vient du
déficit olympique. Vous le savez.
M. Garneau: Le ministre responsable du Conseil du trésor
fait preuve d'une ignorance la plus totale. S'il avait assisté à
la commission des engagements financiers la semaine passée ou il y a
deux semaines, il ne parlerait pas comme il vient de parler. Quand il regarde
les équilibres de l'Hydro-Québec et l'équilibre de la
province comme tel, en termes de budget, les emprunts olympiques ne sont pas
là-dedans. Il le sait fort bien. Mais si on parle des emprunts globaux
de 1976 et qu'il dit qu'on a trop emprunté en 1976; si on ne l'avait pas
fait, vous n'auriez pas été capables de continuer les travaux de
la Baie James cette année. On n'a qu'à voir ce qui se passe
actuellement. Que le ministre ne vienne pas essayer de me leurrer avec
ça. La preuve a été faite à la commission de
l'Hydro-Québec; même que le président de
l'Hydro-Québec a renchéri lorsqu'on a abordé cette
question en parlant surtout des taux d'augmentation. Si le ministre revient
là-dessus, je vais vous faire la démonstration...
M. de Belleval: Vous savez fort bien que les emprunts de
l'Hydro-Québec sont les emprunts de l'Hydro-Québec et qu'ils
servent à l'Hydro-Québec. Ils ne sont pas
transférés pour diminuer le chiffre d'emprunt aux comptes propres
du gouvernement. Ce n'est pas ça dont on parle.
M. Garneau: C'est ce que je dis.
M. de Belleval: Moi, je vous parle des emprunts aux comptes
propres du gouvernement et on n'avait plus de liquidités de ce point de
vue là. Les liquidités de l'Hydro-Québec sont
employées par l'Hydro-Québec. Elles ne sont pas disponibles pour
payer les camions à incendie de Pierreville pour le comté du
député de...
M. Garneau: M. le Président, les liquidités de la
province, au 18 novembre 1976, étaient tout près du milliard de
dollars. Si le ministre veut les vérifier, qu'il demande à son
collègue; ce sont les chiffres des liquidités de la province.
M. de Belleval: Les liquidités de l'Hydro-Québec,
ce n'est pas la même chose.
M. Garneau: II y avait $1,2 milliard à
l'Hydro-Québec et tout près de $1 milliard à la province
de Québec, sans compter les Olympiques. C'est ça que j'essaie de
faire comprendre au ministre et le ministre m'amène les Olympiques qui
étaient complètement séparés parce que, là
aussi, c'est une société séparée.
M. de Belleval: C'est d'autant plus faux que, le déficit
budgétaire étant de $900 millions, on ne serait pas obligé
d'emprunter si on avait des liquidités de $1 milliard, voyons donc.
M. Garneau: Je parle de l'année passée, puisque
c'est ça dont vous parlez. Ne me rendez pas responsable du programme
d'emprunts de cette année.
M. de Belleval: On ne parle pas de l'année passée;
on parle de 1977/78.
M. Garneau: C'est cette année, ça. M. de
Belleval: Oui, c'est ça.
M. Garneau: Ne me parlez pas du programme d'emprunts de
l'année passée; c'est vous qui avez abordé le sujet.
M. de Belleval: On avait des liquidités de $1 milliard et
on a emprunté $1,5 milliard. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas
dans vos chiffres, voyons donc. Revenons donc au spectropho-tomètre
à absorption atomique.
M. Bellemare: C'est la première fois que je vois un
ministre aussi mal pris. Essayer de changer de sujet quand l'ancien ministre
des Finances...
M. de Belleval: Non, je veux revenir aux engagements
financiers...
M. Bellemare: II peut vous...
M. de Belleval:... parce que, si ça continue, le
député de Jean-Talon va embarquer dans les taux
d'élasticité, etc. On va perdre encore plus tout le monde.
M. Bellemare: Non, mais ne lui dites pas qu'il a menti, par
exemple, parce qu'il a raison; il a administré la province comme
ministre des Finances.
M. de Belleval: On sait aussi ce qu'on a trouvé en
arrivant.
M. Garneau: Ce que vous avez trouvé...
M. de Belleval: On a trouvé qu'il n'y avait pas assez
d'argent.
M. Garneau: ... c'est l'argent pour financer
l'Hydro-Québec cette année et vous vous financez également
cette année à même les emprunts qu'on avait faits. Vous
n'auriez jamais passé à travers SIDBEC si on ne les avait pas
faits.
M. de Belleval: Vous avez raison, l'Hydro-Québec, mais pas
les camions à incendie.
M. Garneau: Le ministre a essayé de détourner le
sujet; c'est ça que j'essaie de lui dire. Je n'allais pas si loin que
ça; il a essayé de me mettre en boîte en me parlant de la
situation financière et en mêlant les Olympiques, alors que je lui
disais: Pourquoi ne s'assoit-il pas avec le ministre des Affaires municipales
pour voir s'il n'y a pas moyen
de régler ces petits montants à l'avenir par un seul
paiement, au lieu de le faire dans cinq? C'est vous qui avez embarqué
sur ce terrain.
M. de Belleval: Je suis d'accord en principe, sauf qu'en
1977/78...
M. Garneau: Alors, ne parlez pas d'autre chose.
M. de Belleval: ... la caisse étant vide, on ne pouvait
pas le faire cette année. C'est seulement ça que je dis.
M. Bellemare: Est-ce que, pour l'avenir, ça va être
changé?
M. de Belleval: Oui, ce qu'on espère, c'est
qu'effectivement les subventions les plus petites, au fur et à mesure
que la situation financière de la province va se rétablir, soient
payées en plus gros versements, en moins de versements, au lieu de
l'être en petits versements de ce genre. On est d'accord sur le principe,
encore à l'intérieur de nos moyens.
M. Bellemare: On vient d'avoir une expérience fort
heureuse, lundi passé, avec la voirie.
M. de Belleval: Exactement, c'est le même problème,
vous avez raison.
M. Bellemare: À la voirie, on nous a dit ceci: On vous
avait envoyé, le ministère des Transports vous avait
envoyé des lettres pour des subventions de $10 000 et moins,
divisées en deux ou trois paiements.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Et puis là, ils nous ont dit:
Écoutez, tout ce qui va être fait en bas de $10 000 cette
année, on va vous le payer tout de suite.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Cela aurait été avantageux pour la
municipalité d'Acton ou de Saint-Théodore.
M. de Belleval: Vous avez raison. On applique le principe, on a
réussi à dégager une marge de manoeuvre de $1 million
supplémentaire au ministère des Transports pour liquider ces
choses-là.
M. Bellemare: Des travaux qui n'avaient pas été
faits durant l'année?
M. de Belleval: Est-ce qu'on peut arriver au
spectrophotomètre à absorption atomique, M. le
Président?
Le Président (M. Bertrand): On est toujours de 200
à 221.
M. Roy: Oui, parce qu'il nous a fallu commander un camion
d'incendie...
Le Président (M. Bertrand): 200 à 221? 222?
M. Roy: À 222, j'aimerais qu'on nous donne un peu
d'explication là-dessus.
M. de Belleval: Je m'excuse de cet incident.
M. Roy: 222, spectrophotomètre à absorption
atomique. Quel en est l'usage?
M. de Belleval: C'est l'analyse d'échantillons d'eau, je
pense.
M. Roy: Ah bon! C'est pour l'eau.
M. de Belleval: On vérifie la qualité par le
spectre photographique de l'échantillon. Un spectrophotomètre est
un appareil pour photographier et mesurer ce spectre, vérifier la
limpidité et la qualité de l'eau...
M. Bellemare: Comme l'ivressomètre, je suppose?
M. de Belleval: II est à absorption atomique et là,
vous me perdez. Je ne sais pas ce que fait un pareil photomètre. Ne me
demandez pas son mécanisme de fonctionnement. Toute ma science vient de
vous être dévoilée en dix secondes.
M. Roy: Je vous remercie. Elle a enrichi la nôtre.
M. Verreault: Est-ce que c'est la seule compagnie, M. le
ministre, qui pouvait fournir l'équipement en question?
M. de Belleval: Pardon?
M. Verreault: C'est la seule compagnie qui pouvait fournir
l'équipement en question.
M. de Belleval: C'est cela, oui.
Le Président (M. Bertrand): 222. 223?
M. Garneau: Est-ce que c'est fabriqué au Québec ou
si c'est un distributeur?
M. de Belleval: Non, je crois que c'est fabriqué aux
États-Unis, c'est la seule entreprise qui peut fabriquer ce genre de
chose. J'ai l'impression qu'il est fabriqué aux États-Unis, parce
qu'on parle d'un prix exempt de douane et T.V.F. On peut vérifier si
vous voulez.
Le Président (M. Bertrand): 223.
M. Bellemare: C'est un contrat Pluram pour faire un inventaire
sur les modes de disposition des déchets...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: ... pour chacune des municipalités de la
région de Québec et de Trois-Rivières. Combien y en a-t-il
dans la région de Québec et combien y en a-t-il dans la
région de Trois-Rivières? Je vous demanderais la copie de la
liste du contrat.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Est-ce que le Cap-de-la-Madeleine est compris dans
la liste? On a un imbroglio à régler là aussi.
M. de Belleval: Oui, le Cap-de-la-Madeleine est dans le
territoire couvert par l'inventaire.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste de ces
municipalités?
M. de Belleval: C'est la région administrative de
Trois-Rivières et celle de Québec qui sont couvertes.
M. Bellemare: Alors, ce sont toutes les villes qui ont un
problème de disposition de déchets?
M. de Belleval: Oui. Cela comprend les grandes régions
économiques de Québec et de Trois-Rivières.
M. Bellemare: Quand cela doit-il être terminé
à peu près?
M. de Belleval: Dans le courant de l'été cette
année.
M. Bellemare: L'été est pas mal fini. Le 21
septembre est arrivé.
M. de Belleval: Cela s'est fait dans les semaines qui ont
suivi...
M. Bellemare: C'est sur l'année budgétaire 1977/78,
c'est-à-dire que cela se terminerait au mois de mars?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Alors, est-ce qu'on pourrait avoir le
dépôt du contrat?
M. de Belleval: Oui. M. Bellemare: 223. 300?
M. Garneau: C'est encore la même affaire, M. le
Président.
M. Bellemare: C'est la même maudite affaire.
M. Garneau: Un montant de $7000 par année.
Le Président (M. Bertrand): 300. 400?
M. Bellemare: L'article 400, c'est encore la même affaire.
Tout ce qui regarde l'aqueduc et les égouts... On a entendu, M. le
ministre, ici nous dire que cela aurait un terme ces subventions à 10 ou
12 ans. À la fin, cela représente une capitalisation presque
aussi grosse que le montant que vous octroyez.
M. de Belleval: Si on ne tient pas compte de la capitalisation,
on va réduire le montant de la subvention au coût initial. C'est
tout.
M. Bellemare: On nous avait dit que dans un programme que j'ai du
parti au pouvoir que l'on changerait le mode des subventions.
M. de Belleval: On est toujours dans la liquidation des anciennes
promesses.
M. Garneau: Vous avez changé le mode de paiement.
M. Bellemare: Vous n'avez pas toujours respecté celles qui
ont été écrites non plus.
M. de Belleval: C'est normal que le paiement soit
échelonné sur plusieurs années. Il n'y a pas de
problème là-dessus.
M. Garneau: Dans ces cas-là, les travaux sont tous
complétés. Il s'agit du paiement qui est basé sur le
coût du financement?
M. de Belleval: C'est cela. M. Garneau: Jusqu'à
400...
M. de Belleval: Cette subvention tient compte du loyer de
l'argent parce que cette dernière sera payée sur une
période de dix années consécutives. C'est pour
répondre à vos questions de tout à l'heure.
M. Garneau: Mais il s'agit de travaux faits dans ce
cas-là?
M. de Belleval: En règle générale...
M. Garneau: Et le financement a eu lieu?
M. de Belleval:... oui, ce sont des travaux qui sont faits.
M. Bellemare: Je répète encore la même
argumentation que...
M. de Belleval: Le coût final des travaux est de $910
000.
M. Garneau: Dans la municipalité de...?
M. de Belleval: Dans le premier cas, Jonquière.
M. Bellemare: Cela veut dire que quand ils ont atteint les dix
années, le montant d'intérêt correspond presque à
l'octroi reçu.
M. de Belleval: Oui, mais l'octroi tient justement compte du
paiement de l'intérêt.
M. Bellemare: Mais il y a la capitalisation, il n'y a presque
rien de donné!
M. de Belleval: Mais voulez-vous revenir au temps de Duplessis
où on payait tous nos travaux comptant?
M. Bellemare: Oui, et on avait la dette la plus basse de tout le
pays. On avait une administration qui a permis au gouvernement qui nous a
suivis d'élargir les cadres. Je suis bien content d'être ici, pour
vous dire la vérité vraie quand vous attaquez M. Duplessis.
M. de Belleval: L'Ontario, pendant ce temps-là,
investissait à long terme en payant des taux d'intérêt de 2
1/2%, de 3% et de 3 1/2%. Pendant ce temps on s'assoyait sur notre bas de
laine.
M. Bellemare: Seulement on avait une taxe de $38 au point de vue
du pourcentage de la taxe par individu quand on a laissé le pouvoir.
Cela fait une différence.
M. Garneau: La prospérité par l'endettement.
M. de Belleval: Mais avec 20 ans de retard sur les
équipements publics.
M. Roy: Là on est 25 ans.
M. Garneau: J'ai de la misère à suivre les propos
du ministre ce matin.
M. Bellemare: il n'y a pas seulement vous!
M. Garneau: II y a de grands bouts durant lesquels je ne
comprends plus rien! Il est en train d'accuser Duplessis de ne pas avoir
emprunté et, tout d'un coup, d'avoir trop emprunté.
M. Roy: C'est ce qui avait fait dire à M. Le-sage, dans le
temps, qu'il avait trouvé la situation de la province en excellent
état.
M. Bellemare: En excellent état et qui...
M. Roy: Ce que vous ne dites pas actuellement.
M. Bellemare: Qui promettait...
M. de Belleval: Emprunter $700 millions ou $1 milliard pour des
Jeux olympiques, je pense que c'est autre chose que pour des aqueducs, des
égouts ou des équipements publics essentiels.
M. Roy: Vous allez peut-être changer d'idée.
M. Garneau: Si on veut engager le débat olympique pour la
nième fois dans ces salles, on va recommencer à zéro;
parce que si vous avez trouvé des engagements lorsque vous êtes
arrivés au pouvoir, la journée où nous avons
été assermentés les Jeux olympiques étaient
accordés. Ce n'est certainement pas nous qui avons donné les Jeux
olympiques.
M. de Belleval: Non, mais vous...
M. Garneau: Alors, il faut en tenir compte.
M. de Belleval: On ne peut pas dire que c'est à la gloire
de l'ancien ministre des Finances, la façon dont il a
contrôlé les coûts.
M. Garneau: Vous essaierez de contrôler les coûts sur
la Baie James! Vous êtes là maintenant. Essayez de les
contrôler.
M. de Belleval: Avez-vous remarqué, depuis qu'on est
là ils ont arrêté de monter?
M. Garneau: À un moment donné, tout à
l'heure, on va avoir des subventions de $5 millions pour la corporation
olympique. Contrôlez les coûts et faites ce que vous avez à
faire maintenant. Vous allez voir ce que...
M. de Belleval: C'est ce qu'on fait!
M. Garneau: C'est cela! En augmentant les intérêts,
les charges financières de la province après nous avoir
accusés de l'avoir fait.
M. Bellemare: Je vous souhaite bien du succès.
M. Roy: M. le Président, sur ce point je vais
réserver mon jugement parce que je préfère attendre encore
un an. Dans le cas de la Baie James, le gouvernement a changé
d'idée. Au cas où il changerait d'idée concernant les Jeux
olympiques, je préfère attendre un an.
M. Bellemare: On va voir cela tout à l'heure, il va y
avoir un montant qui comprend les Jeux olympiques, que le gouvernement s'engage
à payer. On va voir cela dans la maison Dufresne.
Le Président (M. Bertrand): Quand on y sera! Maintenant,
l'article 400.
M. Bellemare: Les articles 400, 401, 402, 403 et 404, c'est toute
la même politique.
M. Roy: L'article 402, avec votre permission, Subventions
à la Corporation de Saint-Théophile. Je vais prendre un cas pour
bien illustrer, ce matin, les remarques qui ont été faites par
mon collègue le député de Jean-Talon, comme par le
député de Johnson. Vous avez ici le cas d'une municipalité
et j'ai justement le dossier de la municipalité ici. La
municipalité de Saint-Théophile avait reçu une subvention,
une lettre d'intention de subvention, pour la réalisation d'une partie
de son projet d'égouts et d'aqueduc qui, effectivement, a
été réalisé au cours de l'année 1976. La
subvention promise était de $265 982 "afin de permettre à vo-
tre municipalité je cite le ministre de
réaliser différents travaux d'égouts et d'aqueduc. Cette
contribution devait, selon la lettre de mon prédécesseur
c'est M. Tardif qui avait écrit être payée en un
seul versement dès la réalisation des travaux". La lettre du
ministre Tardif est du 18 février.
M. de Belleval: Une subvention de combien?
M. Roy: $265 982. La lettre est du 18 février 1977. Le 2
août 1977, le maire de la municipalité a reçu une lettre
comme quoi la subvention était portée de $265 000 à $428
670, tel qu'il apparaît dans l'engagement 402 ce matin.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Payables en dix versements consécutifs et annuels
de $42 867.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Parce qu'on a tenu compte du coût des
intérêts.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Là où le problème de la
municipalité commence, c'est qu'en ayant repris la subvention, en ayant
changé la modalité de subventions on retarde d'un an le versement
de la première tranche de subvention.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Cela les retarde toutes d'une année et fait en
sorte qu'à 11% d'intérêt vous annulez une des dix
subventions. La semaine dernière, on a dû aller au
ministère des Affaires municipales pour cela, pour demander
l'autorisation et un nouveau règlement d'emprunt pour emprunter une
somme de $50 000 spécifiquement pour retarder le retard de la
subvention. On n'en tient pas compte, au ministère des Affaires
municipales. Comme dans le cas de la municipalité qui est
indiquée ici, dans le cas de la municipalité de
Saint-Théophile, lorsque vous avez 200 usagers, demandez-vous combien
cela représente par usager de coût additionnel. Le gouvernement
décide de changer le mode de subvention, qui était une subvention
annuelle, pour une subvention en dix versements. On doit tenir compte du
coût d'intérêt. On décide de retarder la subvention
d'un an. Mais il s'agit de travaux qui étaient effectués, le
contrat avait été donné. Qu'on en tienne compte et qu'on
ne retarde pas la subvention d'un an. À ce moment, cela change toutes
les règles du jeu et cela place les municipalités qui sont en
bonne situation financière dans toutes sortes de difficultés.
Ceci dit, pour le cas de la municipalité indiquée ici, cela
représente, tous ces délais, toutes ces études qui ont
été faites, un endettement additionnel de $70 000 pour lequel il
n'y a pas de subvention, il n'y en a pas du tout. C'est là qu'il y a une
lacune extrêmement grave, extrêmement sérieuse.
M. de Belleval: Vous avez fait des représentations au
ministre des Affaires municipales là-dessus?
M. Roy: On a fait des représentations aux fonctionnaires
du ministère des Affaires municipales. Là, on fait des
représentations auprès du ministre des Affaires municipales. J'ai
eu à assister à un cas lors de l'étude des crédits
du ministère des Affaires municipales, le cas de la municipalité
de Saint-Georges-Est qui a été aux prises avec le même
problème concernant son usine de filtration, et on ne veut rien savoir.
Dans les municipalités actuellement, on a d'énormes
difficultés à se financer. C'est tellement vrai que sur 17
demandes de mon comté je prends mon comté à titre
d'exemple, ce matin, je ne suis pas ici pour défendre les
intérêts de mon comté, je représente la commission
parlementaire mais, quand même, je prends cela à titre
d'exemple, pour dire que, dans le cadre du programme PAIRA actuellement, il n'y
en a pas une seule d'acceptée, et je doute qu'il y en ait une seule qui
soit acceptée au cours de l'année. Cela veut dire que, pour la
première année depuis je ne sais combien d'années, les
municipalités du comté de Beauce-Sud ne
bénéficieront d'aucune subvention additionnelle ou de subvention
nouvelle, puisque les critères d'acceptabilité et les conditions,
si les subventions étaient accordées, étaient
acceptées, placent les municipalités dans l'impossibilité
d'accepter la subvention qui est offerte, ce qui veut dire que c'est
zéro, un gros zéro. C'est déplorable. Pour les
municipalités qui ne se développent pas, qui ne connaissent pas
de développement domiciliaire, les problèmes sont moins grands.
Actuellement, c'est rendu que c'est un problème de connaître le
développement, et tout le monde parle de développement
économique. Lorsqu'on parle de développement, on est pris dans
des corsets d'acier. C'est cela que je voulais dire au ministre ce matin. Si le
gouvernement veut changer les subventions d'un seul versement à dix
versements, cela le regarde, à la condition qu'il paie la
différence en intérêt. Qu'on ne retarde pas la subvention
d'un an, parce que le gouvernement pourrait avoir des difficultés
financières. On place les municipalités, par des moyens
indirects, dans des situations financières extrêmement
pénibles.
Je sais très bien que, du côté ministériel,
iJ y a des députés qui ont fait des représentations pour
les mêmes raisons, les mêmes conditions, les mêmes causes. Ce
n'est pas seulement pour les comtés de l'Opposition, c'est une situation
qui est générale au Québec. Je sais très bien que,
du côté ministériel, on connaît les mêmes
problèmes.
M. Garneau: Dans le cas de la corporation de
Saint-Théophile, est-ce que le député de Beauce-Sud
pourrait nous dire quelles sont les raisons que le ministre donne pour changer
un versement en plusieurs versements?
M. Roy: C'est un refinancement. Voici ce que le ministre a dit,
je vais relire la lettre pour le bénéfice des membres de la
commission. Le 23 dé-
cembre dernier la lettre du ministre des Affaires municipales, M.
Guy Tardif je vous faisais parvenir un extrait d'une déclaration
ministérielle que j'ai faite à l'Assemblée nationale
relativement à la contribution gouvernementale accordée par le
ministère des Affaires municipales à des fins de travaux
municipaux d'égouts et d'aqueduc. "Il y a quelque temps, votre
municipalité était informée par mon
prédécesseur de la possibilité d'une contribution
financière gouvernementale n'excédant pas $265 982, afin de
permettre à votre municipalité de réaliser
différents travaux d'aqueduc et d'égouts. Cette
contribution devait, selon la lettre de mon prédécesseur,
être payée en un seul versement dès la réalisation.
Je désire vous faire part que, conformément aux conditions
énoncées dans ma déclaration ministérielle, mon
ministère respectera l'engagement pris précédemment.
Toutefois, cette contribution gouvernementale sera versée sur une
période de dix années consécutives en versements annuels
égaux et consécutifs de $43 287 afin de tenir compte du
coût des intérêts que votre municipalité devra
honorer en raison du financement à long terme. Toutefois, et
conformément aux pratiques administratives normales, ce montant pourrait
être diminué, le cas échéant, si votre
municipalité a bénéficié, notamment, de
contributions gouvernementales provenant d'autres ressources et suite à
l'examen des différents facteurs ayant servi à établir le
montant de ladite contribution, tels les clauses de taxation et le coût
réel des travaux." Alors, Saint-Théophile n'a pas
été sujet à une politique particulière;
Saint-Théophile a dû accepter, en quelque sorte, ou subir la
politique globale gouvernementale qui, conformément à la
déclaration ministérielle, avait été faite par le
ministre, c'est-à-dire que les subventions qui dépassaient tel
montant seraient, non pas des subventions en un seul versement, mais des
subventions sur dix versements. Alors, le cas de Saint-Théophile est un
cas comme les autres.
Le Président (M. Bertrand): 402, 403, 404, 405, 406, 407,
408, 409, 410...
M. Bellemare: Quel est le coût total des travaux? Parce que
c'est le paiement d'une partie du coût des travaux d'égout pluvial
et sanitaire (collecteurs) $200 000.
M. de Belleval: $249 000.
M. Bellemare: $249 000, parce que le montant de l'engagement,
c'était, en dessous, marqué: coût des travaux, $370
000.
M. de Belleval: En plus, des égouts sanitaires ont
été prévus pour $128 000, ce qui faisait $337 000 de total
de montant subventionnel. Honoraires et imprévus, $33 000; subvention,
60%; $222 000.
M. Garneau: Quelle est la raison pour laquelle le montant est
payé dans un seul versement? Est-ce à cause de la contribution
fédérale?
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Bertrand): 410, 800.
M. Garneau: Est-ce que le maire de Rimouski est à la
conférence de l'Union des municipalités?
Le Président (M. Bertrand): 800.
M. Roy: 800.
Le Président (M. Bertrand): 800, 801.
M. Roy: 801. C'était de $25 millions qu'était
l'engagement gouvernemental à l'époque. Est-ce qu'on pourrait
nous dire combien d'argent il reste à verser sur cette subvention?
M. de Belleval: Je crois que c'est fini.
M. Roy: C'est la dernière.
M. de Belleval: Je pense que oui.
M. Roy: Les $25 millions seraient versés au complet.
M. de Belleval: La première, c'était 1970/71. J'ai
l'impression que c'est bien la dernière.
M. Roy: Mais, vous ne pouvez pas nous le dire avec certitude?
M. de Belleval: Oui, c'est sûrement la dernière.
Le Président (M. Bertrand): 801. Le ministère des
Affaires sociales, 100.
Ministère des Affaires sociales
M. Bellemare: S'agit-il ici des handicapés physiques? De
quelle catégorie de handicapés physiques?
M. de Belleval: Les...
M. Bellemare: Une minute.
M. de Belleval: Excusez-moi, je vous écoute.
M. Bellemare: Est-ce que le projet dont il est question pour $104
000 est en marche à l'heure actuelle? Serait-il possible d'obtenir les
documents explicatifs du ministère sur la nature et la portée de
ce projet qui m'apparaît très intéressant à prime
abord? Combien de logements et tous les détails; les plans ont
été préparés pour qui?
M. de Belleval: D'accord. On avait promis, d'ailleurs, d'accorder
plus d'attention aux soins à domicile dans le cas des personnes
âgées plutôt que...
M. Bellemare: Les foyers.
M. de Belleval: ... de faire des foyers. Il faut faire les deux,
bien sûr, mais il faut de toute évidence, et notre tournée
ministérielle nous l'a confirmé de ce côté, ce que
les gens veulent, c'est justement ce genre de choses-là; alors, c'est
une expérience dans ce sens.
M. Bellemare: Parce que ce sont des handicapés?
M. de Belleval: Là, ce sont des... Cela vaut pour tout
type de clientèle qui doit être assisté. Alors, dans ce
cas, ce sont des handicapés, pas graves, mais des... Enfin, des gens qui
sont capables de subvenir à leurs besoins, quand même, dans leur
lieu de résidence, mais qui ont besoin d'aide.
M. Bellemare: On obtiendra les détails
supplémentaires de la commission.
M. de Belleval: Oui, le projet, etc.
Le Président (M. Bertrand): Article 100, article 101,
article 200, article 201.
M. Roy: À l'article 201, on parle du foyer Desjardins.
S'agit-il d'un foyer privé ou d'un foyer public, ou d'une corporation
publique?
M. Bellemare: Des foyers clandestins.
M. de Belleval: II faut vérifier, ce doit être un
foyer sans but lucratif. En tout cas, je ne crois pas que ce soit un foyer
privé au sens des foyers clandestins, etc.
M. Roy: Maintenant, combien y a-t-il de pensionnaires et de quel
type de construction s'agit-il? Est-ce un foyer à l'épreuve du
feu?
M. Bellemare: Non, ils posent des gicleurs.
M. Roy: Oui, mais je ne pose pas la question pour rien.
M. de Belleval: D'accord, on va vérifier.
M. Garneau: C'est l'article 201 qu'on regarde?
M. Roy: II y a des raisons pour lesquelles je pose la
question.
M. Garneau: Je vois que le gouvernement subventionne ce foyer
pour l'installation de gicleurs automatiques. Récemment, il y a eu une
déclaration de faite de la part du président de l'Association des
pompiers de Montréal à la suite du feu à l'ancien
hôpital Saint-Jean-de-Dieu, selon laquelle il y avait une autre maison,
cette fois, pour des enfants handicapés mentalement à
Montréal qui n'avait aucune réglementation, aucun
équipement pour lutter contre les incendies et il expliquait,
l'éloignement des stations de pompiers et également les services
comme les gicleurs, etc. Est-ce l'intention du gouvernement de procéder
à des installations d'extincteurs automatiques, de gicleurs, dans la
plupart des foyers?
Dans ce cas-ci, cela m'a l'air d'être des personnes
âgées. Dans le cas que le président de l'Association des
pompiers mentionnait, il s'agissait d'un hôpital qui appartiendrait au
gouvernement même et qui logerait des enfants mentalement
affectés. Est-ce l'intention du gouvernement d'élargir cette
politique d'établissement d'installations contre les incendies dans tous
ces établissements?
M. de Belleval: On posera la question au ministre des Affaires
sociales pour savoir quelle est sa politique de ce côté.
M. Garneau: Celle qu'il avait quand il était en dehors de
la politique, on la connaît; c'est celle qu'il a depuis qu'il est
ministre qu'on ne connaît plus. Du moins, c'étaient les propos du
président de l'Association des pompiers.
M. Bellemare: À Roxton Falls, le foyer clandestin a
reçu une lettre disant de voir à poser des gicleurs et, dans
l'intervalle, le propriétaire a trouvé un acheteur et a
essayé de lui faire accepter le montant que représentait
l'installation des gicleurs. Le gars n'a pas voulu accepter cette condition, il
a acheté quand même. La lettre du ministre est formelle, à
savoir qu'il faut absolument l'installation de gicleurs.
M. de Belleval: En fait, ce n'est pas tellement le ministre des
Affaires sociales qui requiert cela; comme vous le savez, c'est le ministre du
Travail qui est responsable de la sécurité dans les
édifices publics.
Le Président (M. Bertrand): Article 201.
M. Garneau: L'établissement dont je parlais tout à
l'heure, je ne l'avais pas mentionné c'était à
Rivière-des-Prairies, pour obtenir les renseignements.
Le Président (M. Bertrand): Article 202, article 203.
M. Bellemare: De quelle sorte d'équipement s'agit-il au
juste quand on parle de subvention au conseil de la santé et des
services sociaux de Montréal métropolitain pour l'achat
d'équipement?
M. de Belleval: II s'agit d'équipement mobilier. Cela peut
être des voitures, cela peut être des appareils médicaux.
Pardon?
M. Verreault: Qu'est-ce que cela peut être?
M. de Belleval: Cela peut être des choses comme cela, oui.
Ce sont des visiteurs, des infirmiers, des aides bénévoles, etc.,
qui ont besoin d'un minimum d'équipement mobilier.
M. Bellemare: Dans quel but cette subvention est-elle
donnée?
M. de Belleval: Là encore, c'est toujours pour
améliorer les soins à domicile.
M. Bellemare: Oui, mais quand ce sont des soins à
domicile, c'est très bien, je suis d'accord, mais, pour l'achat
d'équipement mobilier...
M. de Belleval: Oui, il y a un minimum d'équipement
mobilier pour les visiteuses, des instruments dont elles ont besoin quand elles
visitent des personnes âgées. Si c'est une infirmière, elle
peut avoir besoin d'un instrument pour prendre la pression, par exemple, des
choses comme cela.
M. Bellemare: Et une automobile aussi.
M. de Belleval: Et une automobile pour se déplacer, ou
cela peut aussi être des automobiles pour véhiculer des personnes
âgées, des choses comme cela.
M. Verreault: En somme, vous ne savez pas à quoi cela
correspond.
M. de Belleval: Je n'ai pas la liste exacte. Ce sont des
prêts de prothèses, par exemple, des chaises roulantes, des choses
comme cela.
Le Président (M. Bertrand): 203? 204? 400?
M. Bellemare: 400, c'est une transformation de quoi, au Centre
hospitalier Saint-Vincent-de-Paul, à Sherbrooke? Je connais très
bien l'institution parce que c'est voisin de chez nous, Sherbrooke.
M. de Belleval: Pour des travaux de transformation.
M. Bellemare: Qui est l'architecte ou l'ingénieur?
M. de Belleval: Je n'ai pas le renseignement. $50 000 et moins,
il ne doit pas y avoir de gros frais d'architecture ou d'ingénierie.
C'est pour la transformation du quatrième étage, à
l'ancienne résidence des infirmières, pour loger les services
d'alcoologie, des travaux mineurs.
Le Président (M. Bertrand): 400, 401?
M. Bellemare: 401, je croyais que le gouvernement, à un
moment donné, avait délaissé la pratique du recours
à la consultation extérieure. Serait-il possible d'avoir plus de
renseignements sur les dossiers en question? C'est quoi, les relations
professionnelles? Vous donnez un contrat à Me Gilles Corbeil, c'est un
avocat de Montréal.
M. de Belleval: On dit que "attendu qu'un tel négociateur
n'est pas disponible dans les cadres actuels du ministère".
M. Bellemare: Le ministère du Travail?
M. de Belleval: Le ministère des Affaires sociales. Il
s'agit d'un travail urgent et le ministère n'a pas nécessairement
à sa disposition tous les négociateurs dont il a besoin.
Maintenant, sur les négociateurs, les porte-parole, j'ai
déjà indiqué qu'on avait pris des mesures pour renforcer
les équipes ministérielles en matière de
négociation collective. Entre autres, on a ressuscité, au Conseil
du trésor, le secrétariat aux politiques personnelles et
monté des équipes nécessaires pour la préparation
des politiques comme telles. Mais, en ce qui concerne les porte-parole, il n'a
jamais été dit que nous n'aurions jamais de gens de
l'extérieur. J'ai répété ces précisions
à plusieurs reprises ici à la commission des engagements
financiers.
Il y a toutes sortes de problèmes techniques qui se posent en ce
qui concerne un porte-parole dans le domaine des négociations, etc., qui
font qu'il est normal qu'on engage encore des gens de l'extérieur comme
porte-parole pour des travaux particuliers. C'est une chose d'avoir des
porte-parole à une table de négociations, et c'est autre chose
d'avoir des contractuels, à toutes fins pratiques, pour coordonner
l'élaboration de la politique salariale du gouvernement,
l'élaboration de ses relations avec ses partenaires en matière de
négociation, qu'il s'agisse des commissions scolaires, etc. C'est un
travail qui doit être fait par des services gouvernementaux. C'est ce
qu'on fait.
M. Bellemare: II y a des experts qui sont déjà au
service de la province, au ministère du Travail, comme
négociateurs.
M. de Belleval: Comme négociateurs? Des arbitres, des gens
comme cela, des négociateurs, je ne crois pas. Des conciliateurs,
d'ailleurs, le ministère du Travail par sa fonction même, ne peut
pas fournir de négociateurs parce qu'il serait à la fois juge et
partie.
M. Bellemare: Le gouvernement possède, au ministère
du Travail, des conciliateurs et des...
M. de Belleval: Ce n'est pas de cela dont il s'agit. Il s'agit
d'un porte-parole.
M. Bellemare: D'un négociateur.
M. de Belleval: D'un négociateur. En fait, un
porte-parole.
M. Bellemare: Sur les renseignements que je vous ai
demandés sur les dossiers en question, vous n'avez pas de
réponse, des relations générales professionnelles?
M. de Belleval: II s'agit des négociations avec, je pense,
les dentistes, spécialistes en chirurgie buccale et dentistes.
M. Garneau: Ce n'est pas le même M. Corbeil dont on entend
parler à la Régie de la langue française?
M. de Belleval: Non.
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Garneau: Le tarif horaire de ce négociateur est
déterminé par le ministère de la Justice, comme avocat, ou
par le ministère des Affaires sociales?
M. de Belleval: $50 l'heure, comprenant toute compensation
relative à l'absence d'avantages sociaux.
M. Garneau: Est-ce que c'est déterminé par le
ministère de la Justice dans ces cas?
M. de Belleval: C'est conforme aux dispositions du CT-96-102 sur
le tarif de personnel de direction, etc., sur les frais de séjour et de
déplacement, je m'excuse. En ce qui concerne la tarification, elle est
standard en ce domaine.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Verreault: Activités de perfectionnement, cela veut
dire quoi?
M. de Belleval: Pardon?
M. Verreault: Activités de perfectionnement, s'agit-il de
cours de recyclage?
M. de Belleval: Où cela? M. Verreault: Au no
402.
M. de Belleval: Excusez, j'étais rendu trop loin. Les
conventions collectives, en particulier, prévoient qu'une partie de la
masse salariale doit être réservée à des
activités de perfectionnement.
M. Verreault: Qu'on pourrait qualifier de recyclage?
M. de Belleval: Ce peut être du recyclage ou du
perfectionnement proprement dit. Par exemple, là, il s'agit de cadres.
Ce n'est pas fait en vertu des conventions collectives, mais mutatis mutandis,
il y a des programmes de perfectionnement qui s'appliquent aussi aux cadres,
une partie de la masse salariale est réservée à cette fin,
et les cadres vont, ainsi, suivre des cours de perfectionnement à l'ENAP
sur une technique de gestion etc.
Le Président (M. Bertrand): Article 800.
M. Roy: Avant d'aller à 800, à 402, combien ont
participé à ces cours?
M. de Belleval: Voulez-vous que je vous envoie la
programmation?
M. Roy: Oui, s'il vous plaît. M. de Belleval:
D'accord.
M. Roy: La programmation ainsi que le nombre de participants.
M. de Belleval: Oui, on a tout cela.
M. Roy: Vous avez cela en détails.
M. de Belleval: On a la clientèle, le thème des
activités, le nombre et la durée des activités, tout en
détail.
M. Roy: D'accord. Le nom des professeurs aussi.
Le Président (M. Bertrand): Article 800. Article 801.
Ministère de l'Agriculture, article 200.
Ministère de l'Agriculture
M. Roy: À l'article 200, est-ce que cela concerne une
subvention pour le transport du lait dans les usines de l'industriel ou dans
les usines de lait de consommation, de lait nature? Quelle est la
période de temps couverte?
M. de Belleval: Je ne sais pas si c'est du lait nature, je ne
suis pas certain. Voulez-vous que je vérifie?
M. Roy: Ce serait bien important. M. de Belleval:
D'accord.
M. Roy: Et quelle est la période couverte par la
subvention?
M. de Belleval: 1977/78.
M. Roy: Est-ce une subvention totale ou partielle?
M. de Belleval: Totale, une fois par année.
M. Verreault: Est-ce que le montant varie d'une année
à l'autre?
M. de Belleval: Dans le cadre de la mesure d'assistance
concernant l'aide au transport du lait et de la crème aux usines
régionales, le ministère de l'Agriculture accepte de compenser
les déficits de transport encourus par cette fabrique. Nous demandons
donc l'autorisation de verser le montant prescrit à la fabrique ci-haut
mentionnée sur présentation périodique des comptes. Le
programme est Aide financière à la consolidation des usines
laitières.
M. Verreault: Vous disiez tout à l'heure que c'est la
fabrique qui fait son transport.
M. de Belleval: Oui, c'est cela. Ce sont les producteurs qui
expédient à la fabrique. Ils ont probablement une
coopérative ou c'est la fabrique elle-même qui fait le transport
et qui réclame le coût du transport aux producteurs.
M. Verreault: Je me demandais s'il n'y aurait pas avantage, s'ils
font un déficit, de le donner à contrat.
M. de Belleval: De le donner à contrat? M. Verreault:
Oui.
M. de Belleval: Vous voulez dire qu'ils fassent une demande de
soumissions publiques pour le transport du lait?
M. Verreault: Pour le transport du lait.
M. de Belleval: Vous savez que c'est un transport
spécialisé, je ne pense pas...
M. Verreault: Cela se fait. La Coopérative de Granby le
fait.
M. de Belleval: Oui, je vais faire part de votre remarque au
ministre responsable.
Le Président (M. Bertrand): Article 200. Article 201.
M. Bellemare: À l'article 201, cela va aussi avec les
articles suivants dans l'agriculture: 400, 401, 402, 403, 404, 405. Quand
commencera cette campagne pour la volaille? Cela touchera peut-être
toutes les régions du Québec. Quel montant devrait fournir la
compagnie Volbec?
M. de Belleval: C'est Volbec, Volailles du Québec. C'est
une association de producteurs.
M. Bellemare: On dit: Représentant la contribution du
ministère.
M. de Belleval: $300 000 au total et on contribue pour $102 000,
soit le tiers.
M. Bellemare: $300 000 au total. Quand la campagne devra-t-elle
commencer?
M. de Belleval: Neuf mois. Je ne sais pas quand elle commencera,
peut-être quand celle sur les pommes de terre lavées sera
terminée. Je ne sais pas quand elle va commencer.
M. Bellemare: Mais est-ce qu'il y a d'autres participants qui
contribuent à ce financement?
M. de Belleval: C'est l'Association des abattoirs avicoles du
Québec.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir le
dépôt de ce contrat? 400, 401 on en parlera quand on arrivera
là.
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: À 400, 401, 402, 403, 404, ce sont les
mêmes questions qui reviendront.
M. de Belleval: Dans le cas de la subvention ce n'est pas
un contrat, c'est une subvention elle est faite dans le cadre d'un
programme particulier. On peut vous envoyer le programme de promotion, si vous
voulez, qui a été accepté.
M. Perron: C'est Volbec qui est responsable du programme
publicitaire?
M. de Belleval: C'est Volbec, mais la subvention est payée
sur approbation de la campagne de promotion elle-même, selon les
éléments de la campagne.
M. Bellemare: C'est une façon détournée pour
le ministre d'accorder des contrats de publicité?
M. de Belleval: Non, cela n'accorde pas un contrat de
publicité via le ministre, puisque c'est Volbec qui va accorder le
contrat de publicité.
M. Bellemare: Oui, mais il le donne à Volbec; il y en a
peut-être eu d'autres qui l'ont demandé.
Une voix: C'est ce qu'on demande.
M. de Belleval: Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a seulement la compagnie Volbec qui
s'occupe de promotion?
M. de Belleval: C'est une compagnie qui est une association.
M. Bellemare: Oui, mais est-ce qu'il n'y a qu'elle dans la
province qui peut faire cette publicité?
M. de Belleval: Ce n'est pas elle qui va faire la
publicité. Volbec elle-même...
M. Bellemare: Elle va fournir...
M. de Belleval: ... va attribuer, à même son budget
de $300 000, divers contrats de publicité. On ne se mêle pas de
cela.
Le Président (M. Bertrand): 201. 300.
M. Garneau: Quel est l'élément de
non-conformité qui a fait que ce n'est pas le plus bas soumissionnaire
qui a eu le contrat? Le contrat semble être donné à Mussens
Equipement Limitée à $158 000, puis il y avait d'autres
soumissionnaires à $122 000, $127 000 et $137 000.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Le contrat a été accordé au plus
haut soumissionnaire.
M. Garneau: Au plus haut soumissionnaire.
M. de Belleval: La soumission est non conforme, mais je ne sais
pas en quoi.
M. Garneau: Les trois sont non conformes, parce que là, au
lieu de le donner au plus bas, vous le donnez au plus haut.
M. de Belleval: Soumission complète, mais non conforme. Il
n'y a qu'une soumission complète et conforme.
M. Roy: Oui, mais là, moi, j'aimerais savoir, à la
suite de ce que vient de demander le député de Jean-Talon...
M. de Belleval: En quoi la soumission est non conforme.
D'accord.
M. Roy: C'est cela, parce que, dans ces achats ce n'est
pas la première fois que cela se présente en commission
parlementaire des engagements financiers il y a des
spécifications assez souvent qui sont exigées au moment où
on fait l'appel d'offres, quand on ne demande pas l'équivalent, parce
qu'il y a des brevets...
M. de Belleval: On a demandé l'équivalent.
M. Roy: L'équivalent a été demandé.
On a déjà fait des remarques à ce sujet.
M. de Belleval: Oui, on a demandé une drai-neuse de marque
Barber-Greene, modèle TA-56 ou équivalent. Il se peut bien que
les autres marques n'aient pas été jugées
équivalentes. Je remarque que, seule Mussens a soumissionné avec
une draineuse de marque Barber-Greene TA-56; les autres ont soumissionné
avec d'autres marques, Vermeer, Cleveland, Buckeye, Parsons, Buckley, etc.
Alors, ces marques n'ont pas été jugées
équivalentes.
M. Bellemare: Est-ce que la grève est terminée chez
Mussens?
M. de Belleval: Mussens, je ne suis pas au courant. Maintenant,
je trouve que votre question, c'est une bonne question. On va leur demander de
justifier en quoi ces soumissions n'étaient pas conformes.
M. Bellemare: Pourquoi c'était la plus haute.
M. de Belleval: Ce n'est peut-être pas parce que
l'équipement n'a pas été jugé équivalent;
c'est peut-être pour d'autres questions, mais en tout cas on va le
demander.
M. Roy: Parce que je vais prendre un exemple; on a eu
énormément de difficulté, il y a deux ans, à faire
classifier une certaine marque de machine pour être capable de rencontrer
les exigences du ministère quant aux travaux mécanisés,
parce que les compagnies n'avaient pas la même façon de calculer
la capacité de la machine. Ceci a rendu un certain nombre de petits
entrepreneurs au Québec, qui avaient acheté telle marque
plutôt qu'une autre, non admissibles, alors que la machinerie
était comparable, avait autant de force que les autres et était
capable de donner le même rendement.
Mais, à cause de la différence de calcul à ce
moment-là, cela n'a pas été conforme aux exigences du
ministère de l'Agriculture et ces entrepreneurs ont été
mis de côté. Alors, c'est cela, en somme, qu'on veut
vérifier.
M. de Belleval: II y a un mécanisme autocorrecteur,
malgré tout. C'est que la soumission est publique et je pense que,
régulièrement, au service des achats, si les
spécifications sont telles quelles, sont discriminatoires, les autres
fabricants habituellement interviennent. Ils peuvent intervenir souvent aussi
par leur député, etc., pour qu'il y ait une enquête et que
les spécifications soient corrigées, si vraiment elles sont
discriminatoires.
M. Roy: Mais je suggérerais au ministre d'en prendre note,
puis de nous fournir des informations là-dessus.
M. de Belleval: D'accord.
M. Garneau: Dans le cas de cette soumission, est-ce qu'elle a
dû faire l'objet d'une étude au Conseil du trésor ou si les
règlements permettent au service des achats de donner au plus bas et
conforme?
M. de Belleval: C'est probablement venu au Conseil du
trésor, et aussi dans les cas le député de
Jean-Talon connaît bien la procédure dits réguliers.
Ce n'est pas une approbation spécifique où on étudie
durant la séance régulière du Conseil du trésor le
cas en particulier, où on pose des questions. Normalement, cela entre
dans ce qu'on appelle les cas réguliers qui ne font pas l'objet d'un
examen spécifique en détail parce que cela nous semble conforme
aux politiques générales du ministère.
M. Garneau: Est-ce que ces équipements, que ce soit les
plus bas ou les autres, sont fabriqués au Québec ou à
l'extérieur du Québec?
M. de Belleval: On vérifiera aussi si on a tenu compte de
ce facteur.
Le Président (M. Bertrand): 300 cela va? 301.
M. Bellemare: Cela va.
Le Président (M. Bertrand): 302.
M. Roy: Est-ce que, à 302, c'est à la suite d'un
écart de quantité?
M. de Belleval: Ce sont des écarts de quantité. Une
quantité de roc qui passe de 5800 à 9000 verges cubes, la
nécessité d'effectuer deux nettoyages à la suite des crues
de juillet 1976 et du printemps 1977.
M. Roy: Dans quelles municipalités, quand on parle de
cours d'eau...
M. de Belleval: Comté Mégantic.
M. Roy: Oui, mais dans quelle municipalité? C'est le
comté d'Artabaska. Arthabaska ou Mégantic?
M. de Belleval: Le comté électoral
d'Arthabaska.
M. Roy: Vous n'avez pas le nom de la ou les
municipalités?
M. de Belleval: Non.
M. Roy: Les gens de l'endroit ne se retrouvent pas avec le nom
de...
Le Président (M. Bertrand): 302. 303.
M. Roy: 303 c'est la même chose. 304, 305, 306, 307 c'est
toujours des écarts de quantité?
M. de Belleval: Même chose.
M. Roy: 308, 309, 310, 311 c'est la même chose aussi? Ce
sont tous des écarts de quantité?
M. de Belleval: Même chose.
Le Président (M. Bertrand): 303, 304, 305, 306, 307, 308,
309, 310, 311, 400.
M. Roy: 400 c'est une subvention pour ce dont on a fait mention
tout à l'heure.
M. Bellemare: Pour 400, quelles sont les raisons qui ont
motivé? Est-ce qu'il y a eu planification pour ces différents
produits: le cidre, le lait, les oeufs, le sirop d'érable, le yogourt?
Est-ce que cela a été demandé à la suite d'une
planification pour faire de la publicité dans chacun de ces produits? Ce
sont peut-être des produits québécois, mais cela
représente $500 000 de publicité.
M. de Belleval: Dans chaque cas, il y a des campagnes de
promotion qui sont organisées, parfois conjointement avec le
ministère fédéral de l'Agriculture et les fabricants, de
façon à promouvoir les produits agricoles du Québec. Dans
le cas du cidre, par exemple, on contribue $100 000 sur $400 000.
Dans le cas du fromage c'est $100 000 sur $600 000.
M. Garneau: Si cela arrive tout ensemble, les
Québécois vont être mêlés dans leurs habitudes
alimentaires: les volailles, le cidre léger, les produits du lait.
M. de Belleval: C'est une campagne massue. M. Roy: On va
atteindre, en même temps...
M. Garneau: On va leur dire en même temps de boire du cidre
et du lait, j'ai peur que cela caille.
M. Roy: Est-ce que ces campagnes vont atteindre le café du
Parlement et les cafétérias du gouvernement?
M. de Belleval: Si elles sont efficaces, oui, je suppose.
M. Roy: Cela ferait peut-être l'objet d'une autre
subvention pour les convaincre.
M. de Belleval: Pour vérifier si elles sont efficaces?
M. Roy: On parle d'une subvention ici, la
fédération des producteurs d'oeufs du Québec. Je
m'interroge au no 403.
Le Président (M. Bertrand): On va régler l'article
400.
M. Roy: L'article 400 est réglé.
Le Président (M. Bertrand): Article 401, article 402,
article 403.
M. Roy: Article 403. On parle de faire une campagne publicitaire
visant à promouvoir les oeufs produits au Québec. Actuellement,
je ne sache pas, à moins que je sois bien mal informé, que le
consommateur québécois puisse connaître, lorsqu'il
achète des oeufs, si ce sont des oeufs qui viennent du
Québec.
M. Garneau: Ou qui viennent des poules.
M. Roy: Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils viennent des poules,
mais on ne sait pas si ce sont des poules du Québec ou si les oeufs font
partie des 50% du volume d'oeufs qui sont actuellement importés pour la
consommation québécoise; ils sont tous marqués
"Québec".
M. de Belleval: Comme le disait le ministre de l'agriculture, si
un des deux parents de l'oeuf est né au Québec, c'est
considéré comme un oeuf québécois.
M. Roy: En somme, vous vous basez sur la loi 101.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Laberge: Ce que j'ai vu et c'est une bataille que j'ai
livrée souvent chez nous, à Saint-Léonard. En
coopérative, on avait de la misère à avoir des oeufs du
Québec, mais il y a une différence, évidemment. Les
boîtes d'oeufs provenant du Québec sont marquées "Produit
du Québec" et les autres sont marquées "Canada".
M. Bellemare: Comme Labrecque, et l'autre, c'est en vertu
de...
M. Laberge: Et les autres, c'est à cause des
échanges. Évidemment, ce qui arrive au Marché central
métropolitain, qui vient de l'Ontario ou d'ailleurs, si cela vient de
l'Ontario ou du Manitoba, c'est marqué dessus "Produit du Canada", mais
ce n'est pas marqué "Québec". Les boîtes d'oeufs sont
identifiées "Québec" ou "Canada" mais, dans certains cas,
même si on insiste pour avoir un produit "Québec" et des oeufs des
producteurs de Saint-Hyacinthe ou de Rouville ou des alentours, on nous livre
des produits "Canada" qui viennent de l'Ontario.
M. Roy: Actuellement, je ne sache pas qu'il y ait des
augmentations sensibles de quotas pour les producteurs d'oeufs du
Québec. Je ne sache pas, non plus, qu'on accepte de nouveaux producteurs
au sein de la Fédération des producteurs d'oeufs. Dans le cas de
FEDCO.
Quand on parle d'une campagne de promotion je comprends que
$5000, ce n'est peut-être pas un montant extraordinaire de $25 000
à une contribution, je me demande quelle sera l'efficacité d'une
telle promotion dans le contexte actuel et selon les ententes et selon la mise
en marché actuellement en cours. Je me pose de sérieuses
questions là-dessus.
Dans les autres domaines, disons que je pense que c'est plus facile,
mais on sait que FEDCO, c'est un cadre très fermé, restreint
même.
M. Bellemare: Qui font des actions à ceux qui en font, qui
n'appartiennent pas particulièrement à Labrecque.
M. Roy: On a des oeufs légaux et on a des oeufs
illégaux.
M. Bellemare: Oui.
M. Roy: Et actuellement les oeufs qui sont illégaux au
Québec, ce sont des oeufs produits au Québec.
M. Bellemare: Par la poule.
M. Roy: Les oeufs importés des États-Unis ou de
l'Ontario ne sont pas des oeufs illégaux, du moins, de ce que nous en
savons. Je pense que de ce côté je suis bien content que le
député s'intéresse à cette question cela
devrait être examiné parce qu'il ne faudrait pas donner
l'impression qu'avec une campagne de $25 000 on va aider davantage les
producteurs d'oeufs du Québec.
M. de Belleval: $75 000 mais, en tout cas, peu importe.
M. Roy: Mais une campagne de $25 000.
M. de Belleval: On donne $25 000 sur $75 000.
M. Roy: Bon, sur $75 000. Une campagne de $75 000 ne corrigera
pas la situation. Il faudra qu'on prenne le soin de l'examiner
sérieusement, et je pense qu'au ministère de l'Agriculture il
faudrait prendre note de cela.
M. Laberge: C'est un des grands problèmes de FEDCO. Je
connais un des directeurs de FEDCO qui disait lui-même: On essaie de
placer nos produits dans les magasins, on jette par centaines de milliers de
douzaines, comme on dit, nos oeufs produits au Québec à cause du
dumping de l'Ontario parce que, quand on arrive chez Steinberg ou chez
Dominion, c'est bien dommage, même si on a 100 000 douzaines d'oeufs
à leur vendre, ils n'en veulent pas. C'est le gros problème qui
existait il y a deux ans, j'espère que cela va se régler.
M. Roy: II existait il y a deux ans, mais est-ce qu'on en jette
encore des oeufs?
M. Laberge: Si on achète encore des oeufs? M. Roy:
S'en jette-t-il encore par FEDCO?
M. Laberge: Actuellement, je ne peux pas vous faire aucun rapport
là-dessus, je ne sais pas quelle est la situation des oeufs que FEDCO a
en stock présentement. Mais, il y a deux ans, en tout cas,
c'étaient des centaines de milliers de douzaines qu'ils avaient en stock
qu'ils entreprosaient pendant huit ou neuf mois. La fois qu'ils avaient
été obligés d'en jeter énormément, c'est
parce que, justement, ils étaient entreposés depuis
au-delà de six mois et ils n'étaient pas capables de les mettre
sur le marché.
M. Garneau: La guerre des oeufs et des poulets. Il n'y a pas eu
une entente? N'est-ce pas ce que le ministre a annoncé l'autre fois, un
plan conjoint, c'est-à-dire au Québec et aussi sur le plan
national pour répartir les marchés parce que le Québec
avait un surplus de poulets et on ne pouvait pas les vendre?
M. Laberge: La volaille, sur les poulets.
M. Garneau: C'est cela, la guerre des oeufs et des poulets. C'est
ce qui a amené une accumulation de poulets, à un moment
donné, quand il y avait 12 ou 15 millions de livres de poulet qui
n'étaient pas vendues parce qu'il y avait eu un arrêt dans l'achat
des oeufs qui venaient d'ailleurs. Cela a fait assez la manchette dans les
journaux, la guerre des oeufs et des poulets. On avait un surplus de poulets et
les autres avaient un surplus d'oeufs et on ne voulait pas se les
échanger.
Finalement, cela a été réglé, je pense, par
les plans nationaux, les contingentements provinciaux qui rendent un plan
national.
M. Laberge: Espérons que cela va se régler.
M. Roy: Est-ce que cette campagne de publicité
actuellement je vais prendre le cas de 404, le cas suivant: subvention
à l'Institut international du sirop d'érable se limite
à une publicité à l'in-
térieur du Québec ou si cette campagne de publicité
vise à faire connaître les produits du Québec à
l'extérieur du Québec?
M. de Belleval: C'est une promotion au Québec, au Canada
et aux États-Unis.
M. Roy: Dans le cas du sirop d'érable.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Dans le cas des autres?
M. de Belleval: Dans le cas des autres, c'est au
Québec.
M. Roy: II serait bon d'avoir des campagnes de publicité
pour faire connaître les produits du Québec à
l'extérieur pour qu'on se trouve des débouchés. Le
problème du lait est là.
M. Bellemare: De demander aussi à FEDCO de ne pas
poursuivre en justice des gens comme Labrecque qui, chez nous, produisent des
centaines de milliers de douzaines et qui sont poursuivis, qui sont
obligés de jeter une énorme quantité de...
M. Roy: II y a Labrecque, il y a les gars de Saint-Bernard
aussi.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: II y a les producteurs dissidents.
Le Président (M. Bertrand): 403? 404? 405? 700?
M. Bellemare: La même chose. Ce sont toutes les mêmes
questions. C'est une publicité, mais on n'a pas les montants, à
chacun des cas, qui sont engagés.
M. de Belleval: 50 000 dans le cas des fromages fins.
M. Bellemare: Non, mais par exemple, dans le cidre, il y a $100
000.
M. de Belleval: $300 000 dans le cas du cidre ou $400 000, un
instant. $400 000.
M. Bellemare: $400 000.
M. Roy: $400 000. Dans le cas des industriels?
M. de Belleval: $600 000.
M. Bellemare: C'est combien? M. de Belleval: $600 000.
M. Bellemare: $600 000. Et les producteurs de lait de
Montréal, la Fédération des producteurs de lait de
Montréal? Il y a un autre $100 000.
M. de Belleval: Sur $600 000. M. Bellemare: $600 000
là aussi? M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est le lait nature. Les oeufs, vous nous avez dit
que c'est $75 000.
M. de Belleval: $25 000 sur $75 000. Le sirop d'érable,
$37 000 sur $150 000.
M. Bellemare: $150 000.
M. de Belleval: Le yaourt, c'est $50 000 sur $150 000.
M. Roy: Pour le sirop d'érable, la contribution
gouvernementale me paraît passablement inférieure en pourcentage,
par exemple, à celle des producteurs d'oeufs, au cas du yogourt, quand
on sait très bien que cette production est exclusivement
québécoise...
M. Bellemare: Beauceronne.
M. Roy: ... particulièrement, je remercie mon
collègue, le député de Johnson et que nous n'avons
pas à faire face à une compétition canadienne. Il n'y aura
pas de guerre dans le cas de la promotion du sirop d'érable. Dans cette
promotion qu'on vise, on regarde les $600 000 de campagne de publicité,
on investit $600 000 dont $100 000 par le gouvernement dans certains cas pour
faire une campagne au Québec, et dans le cas du sirop d'érable,
on parle d'une campagne internationale, puisqu'on parle des États-Unis
également, et la subvention actuellement n'est que de $37 000.
M. de Belleval: C'est 25% tandis que dans l'autre cas, c'est un
sixième seulement.
M. Roy: Oui, mais dans le cas des producteurs d'oeufs, c'est le
tiers.
M. de Belleval: Dans le cas des producteurs d'oeufs, c'est le
tiers, oui.
M. Roy: Dans le cas du sirop d'érable, je pense que c'est
une des seules productions actuellement pour laquelle on vise à faire
une promotion...
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Nous aurons l'occasion d'en parler, d'en discuter avec
l'honorable ministre de l'Agriculture.
M. Bellemare: Combien est-ce pour le Conseil de l'industrie
laitière, 700?
M. de Belleval: $100 000 sur $600 000.
M. Bellemare: $25 000 sur combien à 700?
M. de Belleval: À 700, sur $50 000.
M. Bellemare: $50 000.
M. de Belleval: C'est le fromage fin cela.
M. Bellemare: Oui. L'autre, les Fromages gemmes?
M. de Belleval: Les Fromages gemmes, là, excusez...
M. Bellemare: C'est une subvention.
M. de Belleval: C'est autre chose. On change de...
M. Bellemare: D'accord, c'est pour l'achat de la crémerie
Bouchard.
M. de Belleval: C'est cela, oui. Fusion de fabriques, produits
laitiers.
Le Président (M. Bertrand): 700, 701? Le ministère
des Communications, 200?
Ministère des Communications
M. Bellemare: Est-ce qu'on est rendu à 200 là?
Le Président (M. Bertrand): Oui, 200 au ministère
des Communications.
M. Bellemare: Pourquoi un contrat négocié avec
l'Agence Payeur?
M. de Belleval: Le ministère des Communications n'a pas
jugé utile d'aller en appel d'offres étant donné la nature
économique des activités requises, notamment pour les raisons
suivantes, etc. Vous connaissez, je ne sais pas si...
M. Roy: On a reproché, souventefois, à l'ancien
gouvernement pour tous ses contrats de publicité, de négocier
avec la firme Pierre Tremblay. On nous disait que le gouvernement n'avait pas
jugé bon... On nous arrive ce matin c'était la question
posée par le député de Johnson avec l'agence Payeur
publicité et on n'a pas jugé bon de demander des appels
d'offres.
M. de Belleval: Je vais vous expliquer. Dans le cas qui nous
préoccupe, il n'y a pas moyen de faire des appels d'offres.
M. Roy: C'est ce qu'on nous avait dit. M. de Belleval: Pas
dans ce cas-là.
M. Bellemare: Oui, oui. Lorsqu'il était dans l'Opposition,
le PQ critiquait fondamentalement cette façon de procéder.
M. de Belleval: Bon. Là, on va se
démêler.
M. Roy: Oui, parce qu'on est mêlé.
M. de Belleval: Oui, vous êtes mêlé; vous le
faites exprès pour mêler le monde!
M. Bellemare: Non, non, non.
M. Roy: Quand je dis "on", je vous inclus.
M. Bellemare: Vous n'y étiez pas, vous.
M. de Belleval: On va se démêler comme il le faut,
cela ne sera pas long, si vous voulez m'écouter tranquillement, pas
vite. Il s'agit du placement. Il ne s'agit pas de conception de
publicité dans le cas qui nous occupe; il s'agit purement du placement
qui se fait à taux fixe dans les journaux. Il ne peut pas y avoir de
soumissions dans ce cas-là parce qu'il s'agit de taux fixes, ce sont les
mêmes pour tout le monde. Si on demande des soumissions à dix
soumissionnaires, ce sera exactement le même taux. On n'a jamais
nié ce fait. Ce qu'on a dit qu'on ferait, c'est qu'on arrêterait
de confier ce travail à des agences pour que le gouvernement s'en occupe
lui-même, parce qu'il s'agit d'un travail mécanique qui peut
très bien être fait par un service gouvernemental interne. On a
mis en branle la procédure pour justement se dispenser des services
d'agences de publicité. Je l'ai, d'ailleurs, déjà
indiqué à une ou deux réunions antérieures de cette
commission. Le député de Johnson était absent pour des
raisons majeures, je crois.
M. Bellemare: Cela a pu arriver.
M. de Belleval: J'ai annoncé que le gouvernement mettait
sur pied une agence de placement, pas une agence de promotion, ni une agence de
publicité. On comprend. En fait, ce n'est pas une agence de placement
qu'il met sur pied; c'est un bureau interne de placement. C'est un travail
purement mécanique d'achat d'espace dans les journaux. Le système
fonctionne très bien au Manitoba. On s'est renseigné sur la
façon dont cela fonctionne au Manitoba et le ministère des
Communications est en train de préparer les procédures
administratives pour que, le plus tôt possible, on fonctionne à
partir d'un service gouvernemental. Le fait qu'il y ait des engagements de ce
genre maintenant, c'est tout simplement en attendant que le bureau de placement
gouvernemental soit mis sur pied. Pour l'instant, on procède à
une rotation plus ou moins égalitaire entre les différentes
agences de placement qui existent, sans considération partisane, comme
vous le voyez.
C'est ce qu'on fait en attendant que le bureau de placement du
ministère des Communications soit mis sur pied.
M. Garneau: C'est exactement la même chose qui se faisait
avant.
M. Roy: Sans considération partisane.
M. Garneau: Quant à la rotation, si vous regardez dans les
placements...
M. de Belleval: Si on pouvait sortir les contrats qui ont
été soulevés bien souvent ici, devant cette
Assemblée...
M. Garneau: Quant aux placements dans les journaux, cela
changeait à peu près tous les trois ou quatre mois, justement sur
une rotation d'agences.
M. de Belleval: En tout cas, si on parle du placement en
particulier, le député de Jean-Talon a peut-être raison,
tant mieux. Je ne suis pas en mesure de vérifier ce point.
M. Garneau: C'est vrai.
M. de Belleval: Mais, en ce qui concerne l'autre partie,
autrement plus lucrative qui s'appelait les contrats de publicité,
là, on sait qui étaient les favoris et les moins favoris.
M. Garneau: Dans le cas présent, comme dans tous les
autres contrats de publicité, vous dites que c'est à taux fixe.
Qu'est-ce qui est à taux fixe?
M. de Belleval: C'est la rémunération qui est
à taux fixe et je crois que c'est 15%.
M. Garneau: La rémunération payée par
qui?
M. de Belleval: La rémunération bien sûr, est
incluse dans le coût et est payée par le client. Il n'y a rien de
gratuit.
M. Garneau: Oui, je comprends, mais, quand vous dites que c'est
à taux fixe, si vous le faites vous-mêmes, le placement...
M. de Belleval: C'est nous qui allons recevoir les 15%.
M. Garneau: Si les media considèrent le gouvernement comme
étant une agence de publicité, avez-vous réussi à
négocier avec les différents media? D'habitude, les media font
affaires avec les agences de publicité...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Garneau: ... et ce sont les media qui paient, en fait.
M. de Belleval: Le coût de l'annonce est de tant...
M. Garneau: Oui.
M. de Belleval: ... le tarif est officiel, c'est le tarif du
journal. Le journal donne une ristourne de 15% de ce montant à
l'agence.
M. Garneau: C'est cela.
M. de Belleval: II va, bien sûr, faire une ristourne de 15%
au gouvernement qui placera direc- tement une annonce, comme il le fait,
d'ailleurs, pour toute personne qui place directement une annonce.
M. Garneau: Sauf qu'il donne le même tarif à la
page.
M. de Belleval: II donne le même tarif à la
page.
M. Garneau: II ne retourne pas les 15%, essayez-le.
M. de Belleval: Bien voyons! C'est évident qu'il va...
M. Garneau: Si vous avez une page d'annonce dans le Soleil
je prends un mauvais exemple de ce temps-là qui coûte,
disons, $1000...
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: ... allez la prendre directement ou allez la prendre
par l'entremise d'une agence, vous allez payer $1000.
M. de Belleval: C'est cela, mais vous allez recevoir 15%. Dans le
cas d'une agence, elle va recevoir 15%.
M. Garneau: Mais, dans le cas d'un individu, il ne les recevra
pas.
M. de Belleval: Peut-être dans le cas d'un individu, mais,
dans le cas du gouvernement, il va recevoir 15%.
M. Garneau: C'est cela que vous voulez dire par un tarif
fixe.
M. de Belleval: On va recevoir les 15%.
M. Garneau: D'ailleurs, vous dites exactement la même chose
qu'on disait dans le temps qu'on était de l'autre côté de
la table. Il n'y a pas de changement dans le vocabulaire, même.
M. de Belleval: Un instant, je conteste fortement cette
affirmation. Au fond, ce genre de chose, qui est une chose purement
mécanique, peut être faite à bien meilleur compte par deux
ou trois fonctionnaires du ministère des Communications. Comme le
gouvernement du Manitoba l'a expérimenté, comme d'autres
gouvernements l'ont expérimenté, c'est une façon plus
efficace d'administrer les fonds publics. C'est ce qu'on va faire à
l'avenir. C'est ce qu'on a dénoncé dans le temps.
M. Garneau: On va attendre.
M. de Belleval: Ne mélangeons pas la question du placement
des annonces comme telles dans les journaux avec toute la question du
recrutement des agences de publicité. Le député de
Jean-Talon, d'ailleurs, ne s'en était pas caché, devant
nos critiques, dans le temps. Il disait que, oui, c'était normal que
Pierre Tremblay et Associés aient plus de contrats, parce que
c'étaient des bons libéraux puis on favorisait nos amis. Il ne
s'en cachait pas, vous ne vous en êtes pas caché...
M. Garneau: Je ne m'en suis pas caché, mais dans ce cas
c'était justement une rotation qu'il y avait.
M. de Belleval: C'est ce que j'ai dit au député de
Johnson. Ne mélangeons pas les contrats de publicité avec les
contrats de placement. Dans le cas des contrats de publicité, on avait
une critique fondamentale qui était que l'ancien gouvernement pratiquait
un patronage dont il se vantait lui-même. Dans le cas des
opérations de placement, on disait que le gouvernement devrait le faire
lui-même, que cela coûterait moins cher à tout le monde et
c'est ce qu'on va faire.
M. Garneau: Pour cette partie-là, on va admettre les
résultats.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400.
M. Roy: 200.
Le Président (M. Bertrand): 200.
M. Roy: Subvention de fonctionnement au Conseil international de
la langue française.
Le Président (M. Bertrand): Non, non, 400.
M. Roy: Pas de questions.
Le Président (M. Bertrand): 401.
M. Roy: Pas de questions.
Conseil exécutif
Le Président (M. Bertrand): Conseil exécutif,
200.
M. Roy: À 200 je voudrais savoir quel était le
montant total, le budget total de fonctionnement du Conseil international de la
langue française du CILF?
M. de Belleval: Mon Dieu, pour verser, de toute façon, la
subvention, on a les états financiers de l'association. On peut vous en
faire parvenir une copie.
M. Roy: Le siège social de ce conseil?
M. de Belleval: Le même renseignement sera inclus.
M. Roy: Est-ce que le Québec est le seul gouvernement,
parmi les onze gouvernements que nous retrouvons au Canada, qui y
contribue?
M. de Belleval: En 1967, une entente intervint entre le
gouvernement du Québec et le gouvernement français ayant pour
objet la création du Centre international de la langue française.
Le gouvernement du Québec participe au financement en versant une
subvention annuelle et en défrayant les coûts de participation des
membres québécois du CILF à diverses réunions.
Cette entente est reconduite annuellement à la session d'automne. La
commission permanente de la Coopération franco-québécoise
est ratissée en détail par le directeur général de
la Régie de la langue française. En 1977/78, une subvention de
$25 000 a été prévue; il y a une provision de $10 000
créée pour les divers déplacements de fonctionnaires et
des membres québécois du CILF. En tout cas, on vous enverra le
budget.
M. Bellemare: C'est avec la France seulement.
M. de Belleval: C'est cela, c'est un organisme bi-partite, un
accord de réciprocité qu'on a fait dans ce domaine et...
M. Roy: Ce n'est pas la première année. M. de
Belleval: Non, non.
M. Bellemare: C'est le Conseil international qui avait
été fondé en 1968...
M. de Belleval: Les accords Peyrefitte.
M. Garneau: ... choisi la définition de ses termes,
j'espère?
M. Roy: Les $10 000 auxquels vous avez fait allusion s'ajoutent
aux $25 000?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Deux fonctionnaires oui.
Le Président (M. Bertrand): 200. 400.
M. Roy: 400, subvention de fonctionnement à la Fondation
du Conseil de presse du Québec. C'est quoi la subvention?
M. de Belleval: C'est cela. M. Roy: Dans quel but?
M. Bellemare: Le gouvernement va s'ingérer dans la presse
du Québec par un conseil spécial, par la formation d'un conseil
spécial de presse?
M. de Belleval: Vous connaissez l'existence du Conseil de presse.
Il n'a pas été crée sous le présent gouvernement.
Il reçoit une subvention annuellement des gouvernements
québécois et il est financé, pour le reste, je crois, par
les journaux eux-mêmes. C'est un organisme d'intérêt public
et on en finance une partie.
M. Roy: Ce n'est pas la première année qu'il a une
subvention?
M. Garneau: Qui est-ce qui est président du Conseil de
presse?
M. de Belleval: Actuellement qui est le président?
M. Bellemare: Qui est le président du Conseil de
presse?
M. de Belleval: C'est Jean-Marie Martin qui était
président, mais...
M. Garneau: Oui, il est décédé.
M. de Belleval: ... il est décédé. Il a
été remplacé par quelqu'un d'autre, je ne sais pas. Je ne
me souviens plus.
M. Garneau: II faudrait demander l'assistance de M.
L'Heureux.
M. de Belleval: Je ne sais pas qui a remplacé. M.
Garneau: II n'a pas été remplacé encore?
M. de Belleval: Je pense qu'il y avait un problème de ce
côté-là. En tout cas, le Conseil de presse continue
à faire son travail puisque, lors d'un incident célèbre du
début de la session avec le journal La Patrie, auquel a participé
allègrement le député de Jean-Talon...
M. Garneau: D'ailleurs avec raison.
M. de Belleval: J'ai vu justifier ma position par le Conseil de
presse.
M. Garneau: Non, ce n'est pas cela qu'il a justifié, le
Conseil de presse; ce n'est pas ce qu'il a dit...
M. de Belleval: II a dit que l'article sur lequel s'était
appuyé le député de Jean-Talon était un article
sinon diffamatoire, du moins non conforme à l'éthique
journalistique.
M. Garneau: Ce n'est pas votre position, ni la mienne qui est en
cause; c'est la position du journal.
M. de Belleval: Cela confirme que vous avez de très
mauvaises sources.
M. Garneau: Non, savez-vous, je me rends compte que
c'était vrai. Quand je regarde l'évolution des choses,
c'était vrai. Malheureusement, l'article n'avait peut-être pas
toutes les sources d'information à ce moment-là. Le temps m'a
donné raison. On n'a qu'à regarder les mutations et les
départs.
M. de Belleval: On pourra revenir là-dessus en temps et
lieu. Après 1970, je pense que tous les sous-ministres moins un avaient
été mutés dans l'espace d'un an ou d'un an et demi.
M. Garneau: Mais les départs aussi.
M. de Belleval: Quand quelqu'un a 65 ans, il part.
M. Garneau: II y en a qui n'ont pas 65 ans.
M. de Belleval: Comme qui?
M. Bellemare: M. Lussier n'avait pas 65 ans.
M. Garneau: M. Lussier n'avait pas 65 ans. M. Goyette n'avait pas
65 ans.
M. de Belleval: M. Lussier avait résolu de partir avant le
15 novembre, comme vous le savez. Le ministre actuel l'avait supplié de
rester, mais, malgré tout, dans le cadre de son plan de carrière,
il aimait mieux aller au fédéral comme sous-ministre. C'est la
même chose pour M. Goyette.
M. Garneau: Je pense que c'est un terrain glissant.
M. Bellemare: Un instant, s'il vous plaît, j'ai une
question sur le Conseil de presse. Est-ce que la question de locaux pour la
presse est réglée ici?
M. de Belleval: J'avoue que je ne suis pas au courant. Il
faudrait poser votre question au président de l'Assemblée
nationale, qui est responsable de cette question.
M. Bellemare: II y a eu une grosse question de locaux pour la
Tribune de la presse qui a fait le sujet de plusieurs manchettes.
M. Roy: Si je peux informer le député de Johnson,
je peux dire qu'avant-hier ce n'était pas réglé.
M. de Belleval: Cela est une question non partisane qui touche le
président de l'Assemblée nationale. Il ne faudrait surtout pas
qu'un "ministre de la couronne" se mêle de ces choses.
Le Président (M. Bertrand): 400, 401.
M. Bellemare: À 401, M. le Président, vous avez le
premier article qui touche particulièrement le référendum.
C'est un contrat à Dunn and Brad-street pour des recherches sur les
sièges sociaux d'entreprises québécoises ayant des
opérations à l'extérieur du Québec. Cela est un
moyen détourné que prend le parti au pouvoir pour se fournir des
arguments. Ce n'est pas le seul. J'en aurai quelques autres après. On
emploie $72 000 pour se donner des arguments plus tard qui serviront au
référendum. Les partis d'Opposition devront s'unir et partager
pour avoir ces renseignements qui sont payés actuellement par la
province.
M. de Belleval: II s'agit d'un contrat qui est octroyé par
l'Office de planification dans le cadre de ses travaux sur le
développement économique
du Québec et qui vise tout simplement à obtenir une image
éclairée et complète de l'impact économique des
sièges sociaux au Québec.
M. Bellemare: Pourquoi?
M. de Belleval: C'est pour savoir quel est l'impact
économique des sièges sociaux au Québec.
M. Bellemare: Qui va servir à quoi? À
établir une argumentation pour le référendum, c'est
certain. Ah non? Je ne vous prête pas d'intentions.
M. de Belleval: En quoi? Expliquez-moi donc cela. Vous faites une
affirmation, mais...
M. Bellemare: Quand on aura obtenu de Dunn and Bradstreet le
nombre de sièges sociaux qui sont au Québec et en dehors, on
dira: Vous voyez, on a un argument qui vous donne comme base un raisonnement
possible pour établir le référendum, c'est-à-dire
la séparation du Québec des autres.
M. de Belleval: Je ne vois pas en quoi connaître le nombre
de sièges sociaux et leur impact économique...
M. Bellemare: Vous allez vous en servir. Vous allez voir que le
vieux aura encore raison. Je vous vois venir. J'ai un radar sur le bout de mon
nez qui est pas mal bon. Le ministre ne sourit pas pour rien. En tout cas, vous
allez me donner la copie du contrat, s'il vous plaît, et la durée
de l'étude doit être comprise dedans. Si elle est
complétée, je demande une copie.
M. de Belleval: Si je fais une étude sur le marché
du poulet, je prépare le référendum.
M. Bellemare: Non, voyons donc, n'allez pas aux
extrêmes!
M. de Belleval: Je fais une étude sur le marché des
sièges sociaux.
M. Bellemare: Ce n'est pas pareil. Vous comprenez ce que je veux
dire et d'autres aussi.
M. de Belleval: Je ne comprends pas.
M. Bellemare: Je me comprends, moi aussi.
M. de Belleval: Tant mieux.
M. Bellemare: L'étude se fait en français par Dunn
and Bradstreet?
M. de Belleval: J'espère.
M. Bellemare: Êtes-vous sûr?
Le Président (M. Bertrand): 401, 402.
M. Bellemare: Une copie du contrat, s'il vous plaît. Qui
est responsable de l'étude?
M. de Belleval: C'est l'OPDQ.
M. Bellemare: Je comprends que c'est un contrat avec
l'école polytechnique pour établir les prévisions d'une
analyse de coefficients techniques. La nouvelle structure industrielle du
Québec devrait prendre place en 1985.
M. de Belleval: L'OPDQ est en train de mettre sur pied un
modèle économétrique de prévision et d'analyse sur
l'économie, et un de ces blocs, c'est celui qui est mentionné
actuellement. Cela aussi doit être pour préparer le
référendum, je suppose!
M. Bellemare: II n'est pas dit que cela ne servira pas, surtout
à cause de la date de 1985.
M. de Belleval: C'est pas mal plus loin. M. Roy: Cela
va-t-il avoir lieu avant? Oui?
M. de Belleval: II va avoir lieu avant par définition,
vous le savez.
M. Bellemare: Oui, c'est au cas où le premier toucherait
au reste et qu'on serait rendu au quatrième.
Le Président (M. Bertrand): Article 402. Article 403.
M. Bellemare: À l'article 403, de quel projet s'agit-il
lorsqu'on parle de subventions pour une somme de $30 000 pour la
Société pour le progrès de la rive sud et le
développement socio-économique de la région? S'agit-il
d'un projet spécifique?
M. de Belleval: II n'y a pas de CRD en région 06-C,
cependant, compte tenu également d'agents de concertation des agents de
développement régionaux.
M. de Belleval: Le SPRS peut recevoir de l'OPDQ l'appui qui lui
permet de donner son budget d'aide à la consultation régionale
pour les organismes intéressés.
M. Bellemare: Mais il est question de trois projets. Je voudrais
avoir des explications quant à ces trois projets sur la forme, par
exemple.
M. de Belleval: Voulez-vous que je vous envoie le texte du
programme en question?
M. Bellemare: Non. C'est parce que je trouve cela vague comme
définition, et cela nous laisse un peu chercher.
M. de Belleval: On administre un budget de $11 milliards. Vous
comprendrez que chaque fois que $30 000 sortent...
M. Bellemare: Je comprends, mais nous sommes de l'Opposition et
nous avons l'obiigation aussi de demander certains éclaircissements et
de demander que ta description des engagements soit un peu moins vague. Il est
question de trois projets visant l'aménagement du territoire. Si cela ne
dérange pas le ministre, on aimerait bien avoir des détails sur
les trois projets parce que c'est trop vague pour juger. D'accord?
M. de Belleval: D'accord.
Ministère des Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières
Le Président (M. Bertrand): Article 403. Le
ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières, 200.
M. Roy: J'ai une question là-dessus. À quel sujet
seront faits ces messages commerciaux? Je soupçonne que cela va
être certainement sur l'assurance automobile.
M. de Belleval: Les thèmes utilisés seront les
suivants: le gaspillage, les cartes de crédit, les dépenses de
Noël, les autos usagées, les garanties. Les messages seront
diffusés de septembre 1977 à mars 1978 et cela n'a rien à
voir avec l'assurance automobile.
M. Roy: Cela n'a rien à voir avec l'assurance automobile?
Les dates coïncident.
M. Bellemare: Vous avez parlé des automobiles.
M. de Belleval: Pardon? Les dates coïncident? De la
même façon que le député de Johnson voit le
référendum partout, peut-être que vous voyez l'assurance
automobile partout de ce temps-ci.
M. Roy: Pas partout mais je la sens là-dedans.
M. de Belleval: Vous la sentez mal. Votre sensation n'est pas
mieux que le radar du député.
M. Bellemare: Je vous remercie du compliment public que vous me
faites de ne pas être aveugle.
M. Garneau: II s'agit d'un contrat négocié avec
cette firme. Quelles sont les personnes derrière l'Agence de
communications commerciales et sociales Feedback?
M. de Belleval: C'est une agence de communications commerciales
et sociales, anciennement l'Agence canadienne de publicité, qui, l'an
dernier, avait déjà obtenu le contrat, sous l'ancien
gouvernement, d'une campagne publicitaire similaire. Les fonctionnaires du
ministère par conséquent, le ministre aussi, puisqu'il
entérine cette recommandation comme la campagne de l'an dernier a
eu un bon impact, ils désirent capitaliser sur cette campagne et, au
fond, compter sur une formule qui marche publicitairement plutôt que,
pour l'instant, en relancer une nouvelle sur une nouvelle base, etc.
M. Garneau: C'est tout ce que j'avais à demander. Qui sont
les propriétaires de Feedback?
M. de Belleval: Qui sont les propriétaires? On vous
enverra ces renseignements, je ne les ai pas pour l'instant.
M. Verreault: Les $80 000 comprennent-ils aussi la période
des messages à la télévision? Cela comprend-il
également le coût des périodes de ces messages à la
télévision ou simplement la conception et la
réalisation?
M. de Belleval: Non, c'est seulement pour la conception et les
modalités. Une demande ultérieure au montant de $370 000 sera
adressée pour couvrir le contrat de diffusion.
M. Garneau: $370 000?
M. de Belleval: $370 000, oui.
M. Verreault: Dans les six messages, la répétition
dans cela, cela fait combien de messages? Est-ce que ce sont juste des
messages?
M. de Belleval: Non, il y a six messages évidemment
différents, qui seront répétés plusieurs fois.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre pourrait nous les
répéter? Il va vite un peu.
M. de Belleval: Le gaspillage, les cartes de crédit, les
dépenses de Noël...
M. Bellemare: Le gaspillage, un instant, le gaspillage, ensuite
les cartes de crédit...
M. de Belleval: Les cartes de crédit.
M. Bellemare: D'accord, un, deux. Les dépenses de
Noël, trois.
M. de Belleval: Les autos usagées.
M. Bellemare: Cela aussi, l'assurance automobile, serait...
M. de Belleval: Et l'assurance automobile... Non, les garanties,
je m'excuse.
M. Bellemare: Les garanties de...
M. de Belleval: Garanties tout court. Garanties sur achat.
M. Bellemare: Les garanties, cela ne fait que cinq.
M. de Belleval: Non, cela en fait bien six.
M. Garneau: C'est pour convaincre les contribuables de moins
acheter, c'est cela?
M. de Belleval: De moins gaspiller, d'user avec plus de
rationalité des cartes de crédit, de mieux dépenser aussi
leur argent pour les cadeaux de Noël, de se méfier des autos
usagées, bien sûr, et de se méfier aussi des fausses
garanties.
M. Roy: De se méfier des campagnes de publicité
pour consommer plus de poulet et consommer plus de lait, consommer plus de
choses. On dépense de l'argent pour inviter le consommateur à
dépenser davantage et on dépense de l'argent pour lui dire de ne
pas gaspiller.
M. Bellemare: Quand on voit, mon cher monsieur...
M. Roy: Vogue la galère.
M. Bellemare: Quand on voit...
M. Roy: Ramons!
M. Bellemare: Quand on voit le traitement qu'on fait aux
cultivateurs à Mirabel...
M. Roy: Oui.
M. Bellemare:... qui veulent ravoir leurs terres et qu'on leur
fait...
M. Roy: Ce n'est pas pire!
M. Bellemare: ... toutes les difficultés. On ne fait pas
de publicité sur cela.
M. de Belleval: II se dépense des milliards de dollars en
nourriture, les Québécois vont toujours continuer à se
nourrir. Je pense qu'il est bon de faire une campagne de publicité pour
qu'ils se nourrissent de produits québécois.
M. Roy: Eux autres font des campagnes de publicité pour
justement ce qu'on appelle mieux se nourrir.
M. de Belleval: Exactement. Cela suppose qu'ils vont se
nourrir.
M. Garneau: En tout cas, je ne sais pas si cela a
été planifié, mais je pense qu'il y a un entrelacement de
campagnes de publicité.
M. de Belleval: Est-ce que vous êtes contre la consommation
du lait?
M. Bellemare: II y en a qui sont contre et il y a le Dr
Dagenais-Pérusse qui a fait un article hier contre la consommation du
lait dans les écoles. Il faudrait que vous lisiez cela.
M. de Belleval: Avez-vous bu du lait, du lactose?
M. Bellemare: Le lactose, mais il n'est pas... Oui, c'est
justement pourquoi je suis retombé malade, il y a à peu
près quinze jours, trois semaines.
M. de Belleval: Parce que vous buvez trop de lait?
M. Bellemare: Non, j'ai bu deux verres de lait et c'était
défendu par le régime.
M. Roy: Mais il reste quand même...
M. Bellemare: Sur le lactose, vous verrez l'article du Dr
Dagenais-Pérusse, hier, vous allez voir, je ne sais pas pourquoi, je ne
suis pas expert, mais il est bien contre cela. C'est un pédiatre.
M. Roy: J'espère que mon collègue et voisin de
droite, le député de Johnson, n'est quand même pas contre
la consommation du lait dans les écoles.
M. Bellemare: Pour plusieurs, il n'y a aucun danger. Pour ma
part, je n'en vois pas, mais le Dr Dagenais-Pérusse est un expert qui
prêche cela depuis plusieurs années, il donne son
expérience et il donne les raisons pour lesquelles le lactose, je ne
sais pas quoi... Il n'y a rien dans cela comme calcium, il n'y a rien dans le
lait comme nourriture pour un être humain. Je n'ai pas besoin de partager
son idée pour dire... Le ministre disait tout à l'heure: Est-ce
que le lait, ce n'est pas bon? Je vous dis qu'il y a des gens qui disent que ce
ne l'est pas. Il faudrait que vous lisiez l'article...
Mme Leblanc: Est-ce qu'il y a une méthode pour nourrir les
bébés dans son article?
M. Bellemare: ... dans le Journal de Montréal ou bien dans
le Montréal-Matin.
M. Roy: Est-ce qu'on pourrait demander au gouvernement de
planifier la planification de la publicité?
Mme Leblanc: II y a une méthode pour nourrir les
bébés dans son article?
M. Bellemare: OK. Une méthode pour?
Mme Leblanc: Pour nourrir les bébés, si le lait est
dangereux.
M. Bellemare: La mère.
M. de Belleval: Et ce n'est pas du lait... Mme Leblanc: Ce
n'est pas.du lait non plus?
M. Bellemare: Écoutez, cela fait une différence en
maudit.
M. Roy: Est-ce que c'est le lait que vous servez dans les
écoles?
M. de Belleval: J'espère que le député de
Johnson se rappelle de la différence.
M. Bellemare: Ah oui, parce que chez nous, avec 14 enfants,
c'était une pratique et ma mère se faisait une conscience...
M. de Belleval: Je vois vos yeux s'allumer.
M. Bellemare: Ah oui!
M. de Belleval: Cela doit venir de ce souvenir.
Le Président (M. Bertrand): 200, ministère de
l'Éducation.
M. Bellemare: Pourquoi me prêtez-vous des intentions comme
celle-là à mon âge? ... que de pouvoir.
M. Roy: À vrai dire, parfois il y a..., mais il y a aussi
la nostalgie.
M. Bellemare: C'est le pouvoir qui compte. Ministère de
l'Éducation
Le Président (M. Bertrand): Ministère de
l'Éducation. 100. 101. 102.
M. Verreault: Est-ce que le supplément se rapporte au
nombre de brochures supplémentaires?
M. de Belleval: 102? M. Verreault: Oui. M. de Belleval:
Oui.
M. Verreault: Le contrat original était de combien de
brochures?
M. de Belleval: 18 brochures. C'est l'impression de la convention
collective dans le secteur éducation. Il a été
nécessaire de faire imprimer 19 documents au lieu de 18, d'en faire
réimprimer cinq et d'en reprendre un au complet en plus d'accepter les
exemplaires en sus, c'est-à-dire 10% de plus d'exemplaires.
M. Bellemare: Ils sont bilingues?
M. de Belleval: II y en a peut-être quelques-uns qui sont
en anglais.
Le Président (M. Bertrand): Article 103. Article 200.
M. Garneau: À l'article 200, je vois ici les subventions
pour les années scolaires 1975/76, 1976/77. J'avais inscrit au
feuilleton une question à laquelle je n'ai pas encore eu de
réponse. Pour ce qui regarde l'année budgétaire 1976/77,
j'aimerais savoir quels ont été les montants
périmés sur les budgets de subvention d'équilibre
budgétaire aux commissions scolaires.
M. de Belleval: Des crédits périmés?
M. Garneau: Oui. Si, pour l'exercice financier 1976/77, celui qui
s'est terminé le 31 mars dernier, il y a eu des crédits
périmés au chapitre des subventions d'équilibre
budgétaire au budget du ministère de l'Éducation...
M. de Belleval: Des crédits périmés?
M. Garneau: ... ou si le total du budget a été
dépensé.
M. de Belleval: Vous avez des raisons de croire qu'il pourrait y
avoir eu des crédits périmés?
M. Garneau: Je ne dis pas qu'il y en a eu, je ne le sais pas.
C'est pour cela que je pose la question. Si je le savais, je ne la poserais
pas, j'affirmerais. Comme je ne le sais pas, je veux le savoir.
M. de Belleval: D'accord.
M. Garneau: Peut-être que cela ira plus vite par le biais
de la commission des engagements financiers.
M. de Belleval: D'accord, on va demander le renseignement via le
secrétaire. Les crédits périmés, s'il y en a eu,
aux subventions d'équilibre budgétaire.
M. Garneau: Aux différents postes des subventions
d'équilibre budgétaire.
M. de Belleval: 1976/77.
M. Garneau: 1976/77, parce qu'il est encore trop tôt pour
les autres.
M. de Belleval: Bien sûr.
Le Président (M. Bertrand): Article 200. Article 201,
adopté. Article 300.
M. Bellemare: À l'article 300, pourquoi une discrimination
comme cela? On dit "contrats avec diverses commissions scolaires". Les
régions comme la Côte-Nord, les Îles-de-la-Madeleine, la
Gaspésie, Rouyn-Noranda et le Nord-Ouest du Québec sont-elles
comprises quant à la question de fournir des spécialistes
à la Direction générale des moyens d'enseignement pour la
période?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Est-ce qu'on a la liste complète de
toutes...
M. de Belleval: Des personnes? On peut vous la donner.
M. Bellemare: ... les commissions scolaires?
M. de Belleval: Des commissions scolaires? Il faut bien voir de
quoi il s'agit.
M. Bellemare: II s'agit de spécialistes.
M. de Belleval: Oui, des commissions scolaires prêtent des
spécialistes au ministère de l'Éducation.
M. Bellemare: Les commissions scolaires prêtent?
M. de Belleval: Oui, oui, elles prêtent des
spécialistes. On les rembourse, les commissions scolaires.
M. Bellemare: Elles prêtent des spécialistes au
ministère de l'Éducation?
M. de Belleval: Au ministère de l'Éducation,
oui.
M. Bellemare: Ah!
M. de Belleval: J'ai la liste des personnes en question. Vous
l'avez, d'ailleurs, je crois.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Ce qu'on peut vous dire, c'est de quelles
commissions scolaires elles viennent. Il faut bien voir qu'il ne s'agit pas...
Je pense qu'on l'a, d'ailleurs. Vous l'avez, la liste des commissions scolaires
qui les prêtent.
M. Bellemare: Oui, je l'ai. M. de Belleval: D'accord?
M. Bellemare: Oui, d'accord, je l'ai.
Le Président (M. Bertrand): Article 300. Article 301.
Article 302. Article 400.
M. Garneau: Dans le cas de l'article 302, le ministre de la
Fonction publique a-t-il des informations sur l'évolution de ce
dossier?
M. de Belleval: Le dossier du...
M. Garneau: Le supplément pour porter à $90 000 le
coût des honoraires à Me Denis Sirois, procureur dans la cause
concernant des actions réclamant les 4% du salaire comme
indemnités de vacances aux instituteurs des commissions scolaires.
M. de Belleval: On s'en va peut-être en Cour suprême
avec cela, j'en ai bien l'impression. Pour l'instant, on est en Cour
d'appel.
M. Garneau: Le ministre sait-il quelle somme d'argent sera
impliquée advenant le gain?
M. de Belleval: Je n'ai pas le renseignement, non.
M. Bisaillon: 4% de la masse salariale totale.
M. Garneau: Ce n'est pas pour toute la masse salariale...
M. de Belleval: Non, non.
M. Garneau: ... c'est surtout ceux qui sont probablement à
titre occasionnel.
M. de Belleval: Non, non.
M. Garneau: Ce sont les enseignants suppléants.
M. de Belleval: C'est cela, oui. Non, ce n'est pas 4% de la masse
salariale...
M. Garneau: Cela n'aurait pas de bon sens. M. de Belleval:
... ce serait horrifiant.
M. Garneau: Cela ferait 5% de $6 milliards, 4% de $6 milliards,
$5,5 milliards.
M. de Belleval: C'est-à-dire que là on est au
niveau des institutions d'enseignement.
M. Garneau: Oui.
M. de Belleval: Oui, cela aurait des répercussions sur les
$6 milliards.
M. Garneau: C'est parce que la décision de cela peut en
avoir sur...
M. de Belleval: Oui, oui, cela peut avoir des conséquences
sur l'ensemble du secteur public.
Le Président (M. Bertrand): 302, 400.
M. Bellemare: 400, 401, le dépôt du contrat, s'il
vous plaît.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 400, 401, 402, 403, 404, 800,
801.
M. Bellemare: 801, c'est très bien.
M. Verreault: À 800, est-ce que les chiffres de 1976/77
sont équivalents à ceux de 1977/78?
M. de Belleval: Les subventions de fonctionnement aux
collèges d'enseignement général et professionnel? Non, mes
chiffres sont supérieurs.
M. Garneau: Est-ce que le ministre pourrait nous dire si, au
terme de l'année 1976/77, peut-être le 30 juin, il y avait des
arrérages aux collèges d'enseignement général et
professionnel?
M. de Belleval: J'aimerais mieux faire la recherche, on a le
renseignement efffectivement.
M. Garneau: Oui je sais qu'il existe, il doit exister du
moins.
M. de Belleval: II y a peu d'arrérages s'il en existe.
M. Garneau: Peut-être que le secrétaire pourrait en
prendre note pour savoir quel était le montant s'il existait des
arrérages dus aux collèges d'enseignement général
et professionnel, au 30 juin 1977.
M. de Belleval: Comme vous le savez aussi, il y a un contentieux
pour des dépassements budgétaires qui est en voie de
régularisation, vous ne faites pas allusion à cela?
M. Garneau: Non.
M. de Belleval: Les arrérages pour les subventions de
l'exercice comme tel.
M. Garneau: Par rapport aux coûts de l'exercice.
M. de Belleval: C'est cela, oui. Le Président (M.
Bertrand): 801.
M. de Belleval: Pour conserver la même question que vous
posiez tantôt, c'est un genre de crédit périmé dans
un sens.
M. Roy: Avant d'aller à 801... il y a 404. Le
Président (M. Bertrand): 404?
M. de Belleval: Vous désirez retourner à 404. Qui
n'avance pas recule, mais qui recule, recule vraiment.
M. Roy: Non, mais là on discutait de... je n'étais
pas rendu à 800.
M. de Belleval: D'accord. D'accord.
M. Roy: À subventions à la Société
des festivals populaires représentant la participation du
ministère aux frais d'animation du Pavillon du Québec à
Terre des hommes, on trouve une autre subvention dans les Transports et on
retrouve une autre subvention dans les Affaires intergouvernementales, je
pense, du mois d'août, est-ce que...
M. de Belleval: Pour le transport, on a une subvention à
la Société des festivals populaires?
M. Roy: Pour juillet, à l'article 200 des Transports, la
Société des festivals populaires du Québec.
M. de Belleval: Ah, ce n'est pas la même chose. La
Société des festivals populaires? Le ministère des
Transports?
M. Roy: Oui, le ministère des Transports. Subventions,
juillet, à l'article 200.
M. de Belleval: Pourquoi?
M. Roy: Subventions à la Société des
festivals populaires du Québec, pour de l'animation au Pavillon du
Québec à Terre des hommes.
M. de Belleval: Au ministère des Transports?
M. Roy: On commence à faire de l'animation pas mal.
M. de Belleval: Cela ne se peut pas.
M. Roy: Les Transports sont dans l'animation.
M. de Belleval: Au ministère des Transports?
M. Roy: Oui, article 200.
M. de Belleval: Un instant. Je vais regarder cela. Transports,
$25 000, puis là ici c'est...
M. Roy: Puis il y en a une autre au ministère des Affaires
intergouvernementales. Article 300. Aux Affaires inter...
M. de Belleval: Très bien, excusez, j'ai l'explication.
C'est que le Pavillon du Québec contient des kiosques de plusieurs
ministères qui chacun paye sur son budget, à la
Société d'animation des festivals populaires, la mise sur pied du
kiosque et l'animation du kiosque. C'est ce qui explique ces différentes
subventions à chaque ministère. En fait on a confié
à cette société l'animation de l'ensemble du pavillon,
mais les dépenses sont imputées à chaque
ministère.
M. Roy: II y a dû y avoir une entente, un contrat avec la
société? Une entente globale?
M. de Belleval: Oui, il y a une entente globale, il y a des
contrats particuliers pour chaque ministère.
M. Roy: Est-ce qu'on pourrait avoir le dépôt de ces
documents?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 601.
M. Bellemare: Pour 601, il y a une différence de $736 000
pour porter la subvention totale à $1,9 million pour le
secrétariat des organismes de loisir du Québec à
Montréal. Est-ce qu'il y a une raison? Pourquoi cette subvention
additionnelle? Est-ce qu'il y a une raison majeure, particulière, ou si
c'est à cause du budget déficitaire? On porte de $1 164
000...
M. de Belleval: On a déjà fait une avance. M.
Bellemare: Oui, de $1 164 000.
M. de Belleval: Non, de $736 000. On couvre maintenant le solde
de la subvention par ce versement conformément au budget de
fonctionnement pour l'ensemble de l'année.
M. Roy: C'est final. Le montant complet. M. de Belleval:
Oui.
M. Roy: Quel est le montant alloué à cet organisme
l'an dernier?
M. de Belleval: Je n'ai pas ce montant. Je peux vous le
donner.
Ministère de la Fonction publique
Le Président (M. Bertrand): 601. Le ministère de la
Fonction publique, 400.
M. Bellemare: M. Marc Rondet de Montréal, est-ce qu'on
pourrait avoir son curriculum vitae?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait aussi avoir la copie du
contrat?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Est-ce que c'est dans le cadre de la nouvelle loi
de la fonction publique?
M. de Belleval: Non. On a un certain nombre de politiques en
matière de déconcentration territoriale des ministères et
aussi décentralisation administrative. En particulier, le Conseil du
trésor fait une évaluation des ministères ou organismes
qui pourraient être déconcentrés sur le territoire. On
étudie aussi quelles sont les politiques gouvernementales qui pourraient
être administrées par des corps décentralisés, qu'il
s'agisse de commissions scolaires, municipalités ou de corps
régionaux nouveaux à mettre sur pied ou à partir de la
transformation de corps existants, comme par exemple les conseils de
comté. Il s'agit d'un programme d'ensemble sur la
décentralisation administrative, la déconcentration
territoriale.
M. Bellemare: ... conseiller en organisation, mais ce ne sera pas
un permanent.
M. de Belleval: Pour l'instant il s'agit de faire un certain
nombre de travaux ponctuels. Est-ce qu'il devrait y avoir une section
permanente soit à la fonction publique, soit au Conseil du trésor
pour s'occuper de cela à long terme? On n'en est pas certain. Comme
c'est quand même un travail qu'on voulait mettre en branle rapidement
sans nécessairement modifier tout le plan d'organisation
supérieur du ministère, etc., ce qui demande des délais
assez longs, on procède par un engagement à contrat comme
cela.
M. Bellemare: Alors il y a deux choses, le curriculum vitae et la
copie du contrat.
Ministère de l'Immigration
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de
l'Immigration, 200.
M. Roy: Le français international, l'achat de
méthodes intitulée "Le français international", $28 000.
De quoi s'agit-il?
M. de Belleval: II s'agit de méthodes d'enseignement du
français destinées à des immigrants.
M. Bellemare: Pour les COFI?
M. de Belleval: Entre autres, oui. Les centres d'accueil,
COFI.
M. Bellemare: Le fournisseur vient de Ville d'Anjou.
M. de Belleval: C'est Le Centre éducatif et culturel
Inc.
M. Roy: II a des méthodes particulières? M. de
Belleval: II faut croire.
M. Verreault: Cela représente combien de
méthodes?
M. de Belleval: Je n'ai pas le nombre d'exemplaires.
M. Garneau: Cela ne vous paraît pas curieux qu'avec le
ministère de l'Éducation, les commissions scolaires et tous les
organismes publics qui enseignent le français depuis "x" années
l'on soit obligé de faire appel au centre...
M. de Belleval: Ce qu'on appelle la méthode, c'est un
volume, un manuel qui s'appelle la méthode d'enseignement de...
M. Garneau: Ce volume aurait été fabriqué,
fait ou conçu par le Centre éducatif et culturel Inc.?
M. de Belleval: Pas nécessairement, c'est l'éditeur
du volume en question.
M. Verreault: Cette méthode sera-t-elle donnée aux
immigrants?
M. de Belleval: Les volumes servent dans le cadre des cours aux
immigrants.
M. Roy: Pourrait-on aussi avoir des détails sur le Centre
éducatif lui-même?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Est-ce une corporation ou une compagnie?
M. de Belleval: C'est une compagnie.
M. Roy: Etait-elle en grève?
M. Lefebvre: Oui.
M. de Belleval: Le Centre éducatif et culturel?
M. Lefebvre: Depuis au-delà d'un an.
M. Garneau: Mais n'est-ce pas là une mesure
anti-scabs?
M. de Belleval: Je me pose la question.
M. Garneau: Vous n'achetiez pas de publicité de CJRP parce
que cette compagnie était en grève, mais vous achetez des livres
d'un organisme en grève.
M. de Belleval: On va faire la remarque au ministre de
l'Éducation et au service des achats.
M. Verreault: M. le Président, le livre en question va
être donné aux immigrants, mais qui va donner les cours selon
cette méthode?
M. de Belleval: Par les professeurs des centres de formation des
immigrants.
Le Président (M. Bertrand): Article 100, le
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. Bellemare: II y a une subvention spéciale et terminale.
Les mots doivent dire quelque chose. Cela a été le cas pour la
grève de Tricofil. Est-ce à la suite des observations du rapport
Ross?
M. de Belleval: Oui et d'autres rapports
complémentaires.
M. Bellemare: En tout, combien représente la part du
gouvernement jusqu'à maintenant?
M. de Belleval: Ce montant a déjà été
mentionné et a déjà été indiqué
à l'Assemblée nationale, je peux le ressortir, si vous le
voulez.
M. Bellemare: Vous ne l'avez pas là? M. de Belleval:
Non, je ne l'ai pas ici.
M. Garneau: Le document a déjà été
déposé à l'Assemblée nationale.
M. de Belleval: Tout cela a été
déposé à l'Assemblée nationale. À votre
service des recherches, on pourrait vous les donner.
M. Bellemare: Si le document a été
déposé, on l'a.
M. Roy: C'était la somme de $250 000, tel qu'il a
été décidé par le Conseil des ministres le 29 juin
dernier, si ma mémoire est bonne.
M. de Belleval: C'est juste.
M. Roy: Depuis cette date ce n'est peut-être pas le
bon endroit pour poser la question on aimerait savoir si la somme de
$250 000 a réglé le problème. Cela serait une bonne
question.
M. Bisaillon: Gardez-la pour le 18.
M. Roy: Le ministre n'a pas de renseignements.
M. de Belleval: Non, vraiment; la subvention a été
versée, cela entre dans le cadre des politiques du ministère de
l'Industrie et du Commerce.
M. Roy: Dans votre tournée provinciale, vous ne vous
êtes pas rendu dans la région?
M. de Belleval: Oui, on s'est rendu dans la région. Je ne
sais pas qui visitait le comté.
M. Roy: Non, mais le ministre lui-même ne s'y est pas
rendu.
M. de Belleval: Le ministre de l'Industrie et du Commerce?
Moi-même non, je n'y suis pas allé.
Le Président (M. Bertrand): Article 200. Article 300.
M. Bellemare: À l'article 300, M. le Président, les
plans et devis ont-ils été changés pour voir une
augmentation aussi phénoménale? Avez-vous l'intention de faire
une enquête sur l'augmentation phénoménale des coûts
de ces travaux, si on employait les mêmes installations?
M. de Belleval: C'est un cas brillant de planification brillante.
Premièrement, dans le cadre du premier contrat, on n'avait pas
prévu les voies d'accès. Il a donc fallu prévoir les voies
d'accès, acheter des terrains à cette fin et recourir aux
services d'arpenteurs-géomètres. Ensuite, les autres coûts
sont liés à la mauvaise qualité du roc que les sondages
exécutés suivant les normes n'ont pu révéler. Quand
on fait des sondages, même si on les exécute selon les
règles de l'art, on note quand même des surprises. De plus, la
cale sèche a été portée à 90 pieds de
largeur par rapport au devis initial de 85 pieds, sans addition de coût,
cependant, ce qui est quand même un bon point. L'axe en a
légèrement été déplacé par rapport
à l'emplacement initial qui a servi à la localisation des trous
de forage. C'est ce qui explique, entre autres, que les renseignements sur le
forage n'ont pas été parfaits.
Cela explique l'augmentation des coûts.
M. Bellemare: Si j'employais les termes que
j'ai entendus ici concernant les Jeux olympiques, je pourrais
peut-être dire au ministre qu'il y a des choses qui lui tombent sur la
tête aujourd'hui qu'il n'avait pas prévues.
M. de Belleval: Oui, cela nous tombe sur la tête... C'est
une ratification, à toutes fins pratiques, d'un engagement
antérieur qui date du 10 mars 1976.
Le Président (M. Bertrand): 300.
M. Garneau: Est-ce qu'on pourrait dire au ministre: A-t-il
réussi à sortir la cale sèche des Mé-chins? Cela va
être un...
M. de Belleval: Héros. M. Garneau: Cela va
être un héros. M. de Belleval: Les méchants
méchins? Le Président (M. Bertrand): 400.
M. Bellemare: 400, M. le Président, c'est à titre
d'attaché commercial et industriel du Québec à Los
Angeles, suite à la démission de M. Donald Clairmonte...
M. de Belleval: Clairmonte.
M. Bellemare: ... pour la période. Est-ce son salaire
annuel?
M. de Belleval: Ses honoraires sont de $21 000, incluant 10% pour
les bénéfices sociaux et les 4% pour les vacances.
M. Bellemare: Honoraires: $21 000.
M. de Belleval: Oui. $1900 pour les frais de
réception.
M. Bellemare: $1900, frais de réception.
M. de Belleval: $5200 pour les frais de déplacement, y
compris un stage de trois semaines au Québec.
M. Roy: II en coûte moins cher qu'à Paris? M.
Garneau: II n'est pas à temps plein.
M. de Belleval: C'est parce que c'est un budget de neuf mois.
M. Roy: Quelles sont les raisons de la démission de M.
Clairmonte?
M. de Belleval: Je ne sais pas. Voulez-vous que je lui
écrive pour lui demander pourquoi il a démissionné?
M. Roy: Ce sont peut-être des choses qui... M. de
Belleval: C'est ce qu'on fait avec les agents secrets. On leur
défend, d'ailleurs, de démissionner quand ils
démissionnent.
M. Roy: Non, non, je ne le blâme pas d'avoir
démissionné. Je vous demande, écoutez, quand même,
je connais la valeur des mots...
M. de Belleval: On a des centaines de démissions à
tous les ans, et d'engagements...
Le Président (M. Bertrand): 400. Le ministère de la
Justice, 100.
Ministère de la Justice
M. Garneau: Est-ce que les machines en question sont
fabriquées au Québec?
M. de Belleval: Les machines à timbre judiciaire. On s'est
enquis justement de ce fait et les maudites machines excusez le terme
il n'y en a pas de fabriquées au Québec.
Le Président (M. Bertrand): 100.
M. Garneau: Le ministre se rend compte pourquoi je lui pose la
question à chaque fois?
M. de Belleval: Ah oui. C'est bien. Le Président (M.
Bertrand): 200?
M. Garneau: C'est qu'on va arriver à la fin, et la
politique d'achats n'aura pas changé grand-chose.
M. de Belleval: Ah, cela change des fois.
M. Garneau: Oui!
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: 200, M. le Président, s'agirait-il de
gardiens qu'on engagerait pour surveiller la police?
M. de Belleval: Pour?
M. Bellemare: Pour surveiller la police?
M. de Belleval: À quel...?
M. Bellemare: 200.
M. de Belleval: À 200, non, ce sont les journalistes qui
le font, je pense. La Société québécoise
d'information juridique est un centre de documentation.
M. Bellemare: Non, 200 c'est le Corps canadien des
commissaires...
M. Roy: Pour assurer la surveillance...
M. Bellemare: ...pour assurer la surveillance de l'édifice
Parthenais.
M. de Belleval: D'accord, j'étais dans un autre 200. Le
200 suivant.
M. Bellemare: Alors, est-ce que ce sont des gardiens qu'on engage
pour surveiller la police? $320 000. Cette somme n'est pas seulement pour un
an, pour un seul homme.
M. de Belleval: C'est le gardiennage rési-duaire de
l'édifice Parthenais.
M. Roy: Au complet. M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Ce sont des gardiens qui surveillent quoi?
M. de Belleval: Le concierge à la porte, quoi, et ces
choses-là.
M. Bisaillon: Cela représente combien de personnes?
M. de Belleval: Ce n'est pas le policier qui est le concierge de
l'édifice.
M. Roy: Non, mais ce n'est pas seulement de la conciergerie.
M. Bellemare: Une chose certaine, c'est qu'ici sur le
boulevard...
M. de Belleval: Je vais vous expliquer une chose.
L'édifice de la rue Parthenais est divisé en deux sections
étanches; l'une renferme le centre de détention, et l'autre, le
secteur administratif du ministère de la Justice. Alors, c'est pour
l'administration du ministère de la Justice.
M. Bellemare: Oui, mais regardez...
M. de Belleval: Cela n'a rien à voir avec les prisonniers,
etc., et la police.
M. Bisaillon: Est-ce que c'est un renouvellement de contrat?
M. de Belleval: Oui, c'est un renouvellement de contrat.
M. Bellemare: Est-ce qu'à Saint-Cyrille, ici, vous avez
des gardiens qui surveillent la bâtisse de la police provinciale?
M. de Belleval: Non, ce n'est pas un poste de police qu'ils
surveillent. Ce sont les locaux du ministère de la Justice, comme je
vous l'ai dit, qui sont séparés complètement, bien que ce
soit dans le même édifice quant à la structuration; c'est
complètement séparé du centre de détention. Le
centre de détention est situé aux étages
supérieurs, je pense.
M. Roy: Combien y a-t-il de personnes qui y sont
affectées?
M. de Belleval: Dans cela?
M. Roy: Dans ces fonctions?
M. de Belleval: Cinq hommes par jour, à huit heures par
jour.
M. Bisaillon: Dans le renouvellement de contrat, quel
était le coût du contrat précédent?
M. de Belleval: II était d'un peu moins; parce que, comme
il y a moins de va-et-vient à cause d'un certain nombre de facteurs,
moins de séances de la CECO, la fin de la commission Cliche et d'autres,
il y a trois personnes de moins. Je peux vous fournir le coût du contrat
antérieur, si vous voulez.
M. Garneau: Est-ce que le montant antérieur comportait une
clause de renouvellement? Pour quelle raison n'y a-t-il pas eu d'appel
d'offres, par exemple?
M. de Belleval: L'étude de la présente ayant
été terminée à une date ultérieure, à
cause de certaines contraintes administratives, le contrat se terminant le 31
mars a été extensionné selon l'entente de l'an
passé. Oui, il y a une clause d'extension.
M. Garneau: ... suivant le nombre de personnes
employées.
M. de Belleval: C'est cela. Ils doivent se soumettre, bien
sûr, aux ordonnances, au salaire minimum, etc. Le taux est de $4.18 pour
un gardien, $4.41 pour un caporal et $5.64 pour un lieutenant.
Le Président (M. Bertrand): Article 200. Article 201.
Ministère du Revenu
Ministère du Revenu, article 200. Article 300.
M. Bellemare: Quant aux articles 300 et 301, je suis bien heureux
de voir que le gouvernement je tiens à l'en féliciter
aussi donne au plus bas soumissionnaire, et cela adonne bien, c'est
à Drummond Business Forms Ltée, qui est une institution bien
québécoise, contrairement à ce qui se produit ici,
à la Régie de l'assurance-maladie du Québec, au service de
l'inscription des bénéficiaires, où les formules sont
toutes en anglais au verso: High Tack D., Transfer Tape, Kleen-stick Products
Ltd., Mississauga, Ontario, Canada. Vous avez peut-être trouvé
cela dans vos filières, quand vous êtes arrivé; mais quand
on prêche la doctrine du 101, je me serais permis, quant à moi, de
faire détruire celles-là pour en faire faire d'autres. Cette
formule a été envoyée à quelqu'un qui me l'a
remise, il était, lui, scandalisé entre ce que vous prêchez
et...
M. de Belleval: Êtes-vous en faveur du projet de loi no
101?
M. Bellemare: Je le serais si vous aviez suivi nos
recommandations. On a fait des recommandations qui valaient quelque chose.
Quand je regarde ici la publicité que vous faites présentement
sur des formules qui vont dans bien des foyers, lesquelles vous distribuez
encore actuellement et qui sont faites à Mississauga en Ontario, c'est
tout en anglais: High Track D., Transfer Tape.
M. de Belleval: Vous savez, quand le projet de loi no 101 sera en
vigueur sur tous ces aspects il y a des délais de prévus,
bien sûr, pour permettre aux gens de s'ajuster en conséquence
vous n'aurez plus à déplorer ce genre de choses. Vous
auriez pu voter pour le projet de loi no 101, c'est ce que je m'évertue
à vous dire.
M. Bellemare: Écoutez un instant! Listen! Listen! On n'est
pas tout seul. Stop and listen! En français, arrêtez et regardez!
Une chose est certaine, quand on prêche la vertu, on la pratique. On est
porté à croire que vous avez deux attitudes. Cela aurait dû
être détruit.
M. de Belleval: Voyons donc! Vous seriez les premiers à
nous blâmer si on détruisait toutes les formules
mécanographiques commandées par l'ancien gouvernement sous
prétexte qu'elles ne sont pas bilingues ou qu'elles comportent des
indications unilingues. On va au moins dépenser notre stock. On n'est
pas tombé sur la tête.
M. Bellemare: Vous n'êtes pas tombés sur la
tête, mais vous êtes tombés sur de mauvais arguments. J'ai
en main des documents...
M. de Belleval: C'est pour cette raison qu'on a adopté le
projet de loi no 101 et c'est pourquoi on voulait le faire adopter si vite,
pour que ce genre de choses se termine le plus tôt possible.
M. Garneau: Je ne suis pas sûr que c'est la loi 101 qui va
régler cela, par exemple.
M. de Belleval: Oui, parce qu'il y a justement une disposition
qui prévoit tout l'étiquetage de ce genre de choses.
M. Garneau: Oui, mais ce à quoi le député de
Johnson se réfère, c'est au fait que c'était acheté
en Ontario aussi. Cela touche votre politique d'achat.
M. de Belleval: Pour l'instant, il nous parle du
libellé.
M. Garneau: Oui, mais c'est libellé ainsi parce que c'est
fabriqué là.
M. Bellemare: Dans la Presse du samedi 10 septembre, vous
aviez...
M. de Belleval: C'est une nouvelle politique d'achat; ce genre de
choses-là non plus ne se reproduira pas.
M. Bellemare: Oui, oui, mais écoutez...
M. Garneau: Avant de dire cela, vérifiez la date d'achat
de ces affaires-là, vous pourriez peut-être être
surpris.
M. de Belleval: Non, on ne serait pas surpris.
M. Bellemare: Parce que dans la Presse de Montréal, le
samedi 10 septembre, on dit que...
M. de Belleval: Vous n'avez pas été élu
hier.
M. Bellemare: ... rien n'a changé encore dans les
habitudes d'achat de nos institutions. Cela c'est pas mal, ce n'est pas Maurice
Bellemare, député de Johnson, qui va faire une critique
arrière contre le bill 101 ou contre le gouvernement, parce qu'il aurait
trop de plaisir à le faire.
M. de Belleval: On change de sujet, on va lâcher le bill
101 et on va tomber dans la politique d'achat. La politique d'achat...
M. Bellemare: Oui, mais dans la politique d'achat vous verriez
ici, à lire cet article...
M. de Belleval: Cela fait 110 ans depuis la
Confédération qu'il n'y en a pas de politique d'achat; là,
vous voudriez qu'on en mette une sur pied dans l'espace de six mois. On a
commencé à la mettre en application, elle va s'appliquer
graduellement et en ce qui concerne les institutions
décentralisées, comme les hôpitaux, les
municipalités, les commissions scolaires aussi; elle va s'appliquer,
étape par étape.
M. Bellemare: M. Robert Roy de l'Université de
Montréal dit qu'il n'a pas reçu de directives précises des
ministères.
M. de Belleval: II faut commencer par l'élaborer la
politique...
M. Bellemare: M. André Raymond de la Commission scolaire
de Chambly dit qu'il n'a jamais entendu parler de la politique d'achat. M.
André L'Espérance...
M. de Belleval: II ne lit pas les journaux, le cher monsieur.
M. Bellemare: ... affirme que la Commission scolaire des
écoles catholiques de Montréal n'a jamais eu d'avis
précis. M. Raymond Bélisle, du service d'achat de la ville de
Montréal dit qu'il consacre actuellement $45 millions à $50
millions à l'achat de produits manufacturiers et qu'il n'a non plus
reçu aucune...
M. de Belleval: Déposez votre article cela va aller plus
vite.
M. Bellemare: Pardon?
M. de Belleval: Si vous déposiez votre article, cela irait
plus vite.
M. Bellemare: Déposer mon article? Non, je
vais le commenter, par exemple, cela va être une grosse
différence, parce que des documents comme ceux-là, vous ne les
lirez pas vous autres, parce que c'est un blâme qui vous est fait. Comme
le dit Pierre Gravel, sept mois après la promulgation officielle de la
nouvelle politique d'achat du gouvernement québécois, les
responsables de l'approvisionnement dans les plus importantes institutions
publiques et parapubliques attendent encore des directives précises
quant à son application.
M. de Belleval: C'est ce qu'on appelle du charriage, justement.
Quand la politique d'achat a été mise sur pied...
M. Bellemare: C'est un mot que vous avez inventé depuis
que vous êtes au pouvoir, le charriage.
M. de Belleval: Non, mais c'est du charriage, cela. Laissez-moi
donc finir. Quand on a implanté la politique d'achat...
M. Bellemare: Pourquoi est-ce que ce ne serait pas moi qui
finirait?
M. de Belleval: ... on a implanté la politique d'achat,
d'abord et avant tout, pour la fonction publique et les ministères.
M. Bellemare: Pour donner...
M. de Belleval: C'est assez complexe, les documents ont
été finalement rédigés, les procédures ont
été rédigées, cela ne se rédige pas en deux
jours. Le député de Johnson sait cela. La politique est en voie
d'être mise en application graduellement à l'intérieur de
la fonction publique. On a dit aussi que dans une deuxième étape,
elle serait aussi appliquée aux organismes décentralisés.
Dans le cas des organismes décentralisés, c'est plus
compliqué, parce qu'il s'agit d'organismes autonomes, chacun de leur
côté, et il faut faire d'autres procédures et mettre tout
cela en application. Cela se fait graduellement et je dis que c'est du
charriage de dire qu'en sept mois, la politique n'est pas encore rendue
jusqu'à Rouyn-Noranda. Elle va s'y rendre éventuellement,
étape par étape et c'est normal.
M. Bellemare: Je pense que le ministre essaye de nous dire que
cette politique qui a été énoncée dès leur
arrivée au pouvoir a été une grosse sensation dans le
peuple, pour épater les gens, mais c'est un bluff, parce que cela se
faisait de notre temps, nous autres aussi. On avait des recommandations pour
l'achat des matériaux, cher monsieur, dans la province de Québec.
On était bien pour cela. Vous autres, vous êtes arrivés et
vous avez pris cela comme une grosse politique de bluff pour étonner,
pour justement tuer d'autres initiatives qui sont mortes depuis ce
temps-là, qui nous amènent à vivre aujourd'hui en disant:
Bien, cela va régler les questions économiques.
L'achat chez nous, mais tous les gouvernements que j'ai connus moi l'ont
prêchée cette politique-là. Vous autres, vous arrivez avec
une politique qui n'a rien changé. Pierre Gravel dit dans le journal La
Presse, qu'on attend toujours des directives précises pour son
application. On en a donné dans notre temps, nous. Je me souviens, comme
ministre, d'en avoir donné au ministère de l'Industrie et du
Commerce, d'en avoir rédigés pour l'Expo c'est moi qui
étais ministre tuteur d'avoir exigé l'achat chez nous,
pour l'Expo 1967. Puis au ministère du Travail c'était la
même chose, on ne faisait jamais un achat sans avoir l'évidence
que c'était bien dans la province de Québec qu'on pouvait se
procurer ce qu'on achetait.
Vous autres, vous arrivez avec une politique épouvantable et
c'est un immense bluff. Vous avez un article dans la Presse; c'est un journal
qui est pas mal compétent et pas mal lu, en passant; moi je les
découpe ces articles, puis je vous garantis qu'un clou c'est un clou
puis une braquette c'est une braquette, ne l'oubliez pas.
M. de Belleval: Du charriage, c'est du charriage.
M. Bellemare: C'est le mot que vous avez inventé pour
cacher bien des turpitudes.
M. de Belleval: S'il y avait eu une politique d'achat avant qu'on
arrive, on l'aurait su.
M. Bellemare: II y en avait une politique dans mon temps. En
1967, vous demanderez au responsable de l'Expo quelle sorte d'avis on leur a
donné quant à l'achat chez nous, dans notre province. On a
acheté pour des millions de dollars pour l'Expo 1967. Vous ne viendrez
pas faire accroire qu'il y a un gros changement, que cela va régler la
question économique du chômage. Jamais dans cent ans.
Peut-être une infime partie, mais jamais comme vous le prétendez.
Cela va être la solution magique. Vous n'avez rien découvert. Cela
s'est fait du temps du Parti libéral, de notre temps aussi parce que le
PQ dans le temps...
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: Oui, cela c'est fait du temps... J'ai entendu ici
même des critiques fort acerbes du ministre de l'environnement et du
député de Saint-Jacques.
M. de Belleval: Posez la question au député de
Jean-Talon. Il va vous confirmer qu'il n'y avait pas de politique d'achat dans
son temps.
M. Garneau: Je vais confirmer que dans notre temps, comme dans le
temps du gouvernement qui nous a précédés, je n'ai pas
connu de ministres et de fonctionnaires qui faisaient exprès pour
acheter à l'extérieur. Quand je pose des questions au ministre de
la Fonction publique, à savoir à quelle place cela est
fabriqué et qu'il me répond
que cela n'est pas fabriqué au Québec... Que voulez-vous,
c'était la même chose dans notre temps aussi. Ce n'est pas parce
qu'on est libéral, unioniste ou péquiste que quand on s'asseoit
à une table de conseil d'administration qui est le gouvernement ou le
Conseil du trésor ou encore pour un chef de ministère qu'on fait
exprès pour dire aux fonctionnaires d'acheter en Ontario et pas au
Québec. C'est ce que vous avez essayé de faire croire au
monde.
M. de Belleval: C'est une chose de passer d'une politique de
voeux pieux...
M. Bellemare: II y a des ministériels de notre temps, qui
si c'est un pourcentage de 10% plus cher, c'est nous qui l'avons passé
en 1968. C'est dans les...
M. de Belleval: Non, il n'y a rien de tel, et vous le savez
très bien, quand on est arrivé.
M. Bellemare: Voyons donc cela n'a pas été
détruit.
M. de Belleval: C'est une série de voeux pieux. Non
seulement cela, M. le député, mais du temps du Parti
libéral, il y a eu au moins trois ou quatre comités qui ont
fonctionné sous la direction, entre autres, du ministère de
l'Industrie et du Commerce pour essayer d'élaborer une politique
d'achat. Il y a des rapports qui ont été faits au Conseil des
ministres et l'ancien Conseil des ministres a jeté cela au panier en
disant: Ce n'est pas possible, cela pose toutes sortes de problèmes. On
a repris le dossier à pied d'oeuvre et on en a mis une politique d'achat
avec des directives publiques, qui fonctionnent. Je peux donner des dizaines
d'exemples.
M. Garneau: Regardez ce que le député de Johnson
vient de dire, et quand on regarde les engagements financiers, et on regardera
ceux du mois d'août, on va finir ceux du mois de juillet, et vous me
direz si votre politique d'achat fonctionne ou pas.
M. de Belleval: Je ne peux pas porter témoignage de ce qui
se passait quand j'étais fonctionnaire, mais j'ai été
témoin de ces choses et le député de Jean-Talon le
sait.
M. Garneau: Vous avez été témoin d'une
chose, c'est que partout où c'était possible c'est ce qui se
faisait. Vous avez essayé de faire croire au monde que...
M. de Belleval: C'était en des voeux pieux, vous le savez.
Il n'y avait aucune politique systématique.
M. Garneau: Vous continuez les voeux pieux.
M. Bellemare: ... en conseil passé par nous à 10%
ce n'est pas un voeu pieux, ce n'est pas vrai.
M. de Belleval: La preuve, c'est que tous ces comités ont
siégé et cela n'a aboutit à rien une fois rendu sur la
table du Conseil des ministres; vous le savez.
M. Garneau: Vous avez fait une campagne de publicité avec
cela. C'est tout ce que vous avez fait.
M. Bellemare: Vous dites que c'est pour éclairer...
M. Garneau: On va l'établir à chaque commission des
engagements financiers, vous allez voir cela.
M. de Belleval: Voulez-vous qu'on sorte les anciens rapports qui
ont été écrits sur votre gouvernement? On va les sortir.
Vous allez voir que cela s'est terminé par des avortements
clandestins.
Le Président (M. Bertrand): À l'ordre!
M. Garneau: Sortez-moi les rapports que vous voudrez. Vous allez
avoir l'avortement clandestin de votre politique telle que vous l'avez
établie. Ce qui compte, c'est qu'il y avait un taux
préférentiel...
M. de Belleval: On a mis le bébé au monde et
maintenant il y a du charriage parce qu'il n'a pas déjà six pieds
de hauteur, alors qu'il est venu au monde il y a à peine trois mois.
M. Garneau: C'était un bluff publicitaire, rien de
plus.
M. Bellemare: Pour cacher justement votre insouciance à
régler le chômage. Avec cela vous avez fait accroire à tout
le monde que vous le régleriez.
M. de Belleval: Attendez-donc l'examen des crédits du
ministre de l'Industrie et du Commerce au prochain budget. Il va vous faire un
rapport sur les résultats de la politique d'achat. Avant de dire que
cela ne donne rien, attendez-donc de voir les résultats.
M. Bellemare: Vous avez dit tout à l'heure que
c'était faux, qu'il n'y avait pas 10% de préférence dans
un ordre en conseil.
M. de Belleval: Je vais vous donner juste un exemple. Il y a une
couple de mois, on devait acheter des avertisseurs électroniques pour
des camions à bascule, en cas de recul. Ils étaient faits aux
États-Unis. On a dit pourquoi vous achetez cela? La politique s'est
appliquée. C'est seulement un exemple, mais les maudits avertisseurs
maintenant sont fabriqués au Québec.
M. Garneau: Ce sont des cas qui se sont vus sous tous les
gouvernements.
M. Bellemare: L'Union Nationale a prêché une
politique d'achat chez nous, nous aussi.
M. de Belleval: II y aura des dizaines d'exemples qui seront
donnés par le ministre en temps et lieu.
M. Bellemare: On a donné des exemples et on a passé
des ordres en conseil.
M. Garneau: C'est pour cela que le commerce au détail a
baissé à 4%.
Le Président (M. Bertrand): À l'ordre, messieurs!
Nous poursuivrons ce dialogue lors d'une autre séance parce que la
séance de la commission permanente des engagements financiers...
M. de Belleval: Vous étiez contre la politique d'achat
dans le temps, vous vous souvenez.
M. Garneau: Vous avez accouché d'un bébé qui
ne donnera rien du tout.
Le Président (M. Bertrand): À l'ordre, messieurs!
La commission permanente des engagements financiers ajourne ses travaux sine
die.
M. Bellemare: On a dépensé des millions à
faire des... mon cher monsieur, des gars qui viennent...
M. Roy: M. le Président, question de règlement.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: Avant qu'on prononce l'ajournement sine die de la
commission parlementaire...
M. Bellemare: Pas sine die.
M. Roy: Avant qu'on ajourne la commission parlementaire,
j'aimerais simplement que la commission ait à se prononcer parce qu'en
vertu de notre règlement, la commission est maîtresse de ses
travaux. Elle peut décider de s'ajourner et la commission parlementaire
peut aussi décider de siéger à nouveau si la Chambre ne
siège pas.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Comme la Chambre ne siège pas, je voudrais faire
une motion pour que la commission parlementaire des engagements financiers
puisqu'on est en train de prendre un retard siège jeudi le
13 octobre, la semaine avant l'ouverture de la session.
M. de Belleval: En ce qui me concerne, jeudi le 13 octobre, c'est
impossible parce qu'il y a une commission parlementaire, celle sur la fonction
publique, mais je croyais qu'on pourrait siéger cet après-midi
à 15 heures.
M. Roy: On demande l'ajournement sine die. On n'a jamais
siégé l'après-midi, on peut remettre cela à jeudi
prochain.
M. Bellemare: Une minute, jeudi prochain, c'est quoi?
M. de Belleval: II faudrait que ce soit l'autre jeudi, en tout
cas ça ne peut pas être jeudi prochain. Ne peut-on pas
siéger cet après-midi? Je croyais que c'était
déjà entendu que la commission siégeait toute la
journée.
M. Bellemare: On a reçu un avis comme quoi il y aurait une
séance cet après-midi...
M. de Belleval: C'est cela, à 15 heures.
M. Bellemare: On a reçu les avis de M. Saint-Pierre, comme
quoi on siégeait cet après-midi et je me suis
préparé pour les deux mois.
M. Laberge: D'accord pour cet après-midi.
M. Garneau: Au moins il faut finir celui-là. Je n'aimerais
pas qu'on siège ce soir mais...
Le Président (M. Bertrand): Oui, l'avis de M. Saint-Pierre
n'indiquait pas forcément durant l'après-midi, il disait qu'on
siégeait aujourd'hui.
M. Bellemare: Aujourd'hui, deux séances.
M. de Belleval: Si tout le monde est d'accord, on recommence
à 15 heures?
M. Garneau: "Vous êtes, par la présente,
convoqué à la prochaine séance qui sera tenue le 29
septembre, à 10 heures, à la salle 91-A. Je vous fais parvenir,
ci-annexés, l'ordre du jour de cette séance, le document de
travail comportant la liste des engagements du mois d'août que le
procès-verbal de la dernière séance tenue le 25
août. Bien à vous".
Je n'ai pas d'objection à siéger cet après-midi,
mais ce soir j'en aurais, par exemple.
M. de Belleval: Oui, moi aussi. Alors, 15 heures cet
après-midi.
M. Roy: J'aurais aimé le savoir un peu avant parce...
M. Bellemare: Quand ils sont venus porter les documents, c'est
là qu'on nous a dit qu'on siégerait à 15 heures.
M. Roy: Que c'était possible. M. Saint-Pierre avait dit,
à ce moment, qu'il se pourrait que la commission parlementaire
décide de siéger dans l'après-midi, mais comme on n'a
jamais siégé l'après-midi, j'ai pris d'autres engagements
ailleurs, dans les ministères.
Le Président (M. Bertrand): Je crois que les
règlements de la commission qui ont été
adoptés au début de la présente session disaient que,
lorsque la Législature n'est pas en session, lorsqu'à 13 heures
on n'a pas terminé, on ajourne et on reprend à 14 h 30 ou 15
heures. C'est dans les règlements de la commission.
M. Garneau: Si je puis accommoder le député de
Beauce-Sud, je suis prêt à regarder une autre journée, mais
quant à moi, je suis prêt à venir cet
après-midi.
M. Roy: On ne peut pas déranger toute la commission pour
mes engagements personnels.
M. Bellemare: Non, vous comptez énormément et on
n'est pas assez nombreux, cela nous aide énormément; il n'y a
qu'une chose, si un jour vous vouliez faire comme Saint-Paul sur le chemin de
Damas...
M. Roy: Cela veut dire quoi? Je ne comprends pas.
Le Président (M. Bertrand): Est-ce que je dois comprendre
que la commission se réunira cet après-midi ou s'il est
préférable de trouver une autre journée?
M. Bellemare: À moins que l'on ait l'unanimité.
M. Roy: Non, si tous les autres membres de la commission sont
unanimes, je vais m'arranger en conséquence.
M. de Belleval: À 15 heures cet après-midi, M. le
Président.
M. Roy: Vous m'excuserez si j'arrive quelque peu en retard.
M. Bellemare: Oui, à 15 heures.
Le Président (M. Bertrand): La motion pour siéger
à 15 heures cet après-midi est-elle adoptée?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. (Suspension de
la séance à 13 h 3)
Reprise de la séance à 15 h 10
Le Président (M. Bertrand): Messieurs, nous allons
commencer nos travaux de la deuxième partie de la séance de la
commission permanente des engagements financiers.
Nous en étions à l'article 300, du ministère du
Revenu.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Cela va? Article 301.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: D'accord.
Ministère des Richesses naturelles
Le Président (M. Bertrand): Ministère des Richesses
naturelles, article 200.
M. Bellemare: Là, il y a 16 milles de chemin de mine qui
donneraient accès à la propriété de Phelps Dodge
dans le canton de La Gauchetière d'Abitibi-Est.
Peut-on penser qu'il y ait tant d'imprévus que cela, $107 000,
à part le contrat, puisque douze soumissions ont été
ouvertes? C'est le seul qui a pu bénéficier, je pense, de ces
$107 000 à cause d'imprévus, parce que l'autre commission
était à $715 000. Est-ce que dans les imprévus, qui
comprennent $107 000, les autres auraient peut-être pu ajouter leur prix,
mais, en tout cas, est-ce que le ministre peut me dire si les $107 000
c'est pour couvrir les imprévus, c'est bien sûr sont
ajustés selon certaines normes ou bien...
M. de Belleval: C'est cela, oui. La soumission est à $692
000 et le montant des imprévus est plus élevé que
d'habitude parce qu'il y a le problème des augmentations de
quantités. Le contrat est donné, en grande partie, sur une
soumission aux quantités; on n'a pas pu prévoir exactement toutes
les quantités et on s'est gardé une marge pour les
quantités. Mais cela ne fait pas de discrimination entre les
soumissionnaires parce que c'est un prix fixe pour les quantités. Alors,
s'il y a des augmentations de quantités, elles vont être au
même prix que les soumissions originales.
M. Bellemare: Je suis bien content de voir que le nouveau
gouvernement accepte encore la contribution fédérale de 60%. Je
prends note que, pour lui, ce n'est pas de trop que le gouvernement
fédéral contribue à 60%. Je prends simplement fait et
cause de votre acceptation.
M. de Belleval: Comme disait M. Duplessis: On va chercher tout
notre butin.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Cela est payé avec nos taxes. M.
Garneau: ...
M. Bellemare: Je ne sais pas si vous allez dire la même
chose pendant la campagne du référendum.
M. de Belleval: On va aller chercher tout le butin d'un coup
cette fois-là.
Le Président (M. Bertrand): Articles 200, 300.
M. Bellemare: Article 300, adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 301.
M. Bellemare: Pas de problème.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: À l'article 302, il y a simplement que c'est
un contrat pour la location et l'entretien d'un système "offset"
intégré, ce sont des clicheuses, c'est une presse "offset", pour
une période de cinq ans. Est-ce que, dans la demande de soumission, il y
avait une différence de $15 000 avec l'autre soumission: A.M. du Canada?
Est-ce que c'est obligatoire d'avoir une période aussi longue dans un
contrat comme celui-là?
M. de Belleval: On a le choix entre acheter la machine ou la
louer...
M. Bellemare: Pour cinq ans?
M. de Belleval: ... et c'est plus avantageux pour nous de la
louer pour cinq ans. Il est sûr que c'est une location avec option
d'achat.
M. Bellemare: Oui...
M. de Belleval: Au bout de cinq ans, on peut convertir cela.
M. Bellemare: ... alors, une minute: avec option d'achat.
M. de Belleval: Et entretien inclus.
M. Bellemare: Et entretien inclus. Déposez donc le
contrat, s'il vous plaît.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: Article 302, d'accord, mais 303...
Le Président (M. Bertrand): Article 303.
M. Bellemare: C'est encore notre butin, 60% du
fédéral, mais je suis bien content de voir que le gouvernement
accepte l'argent d'Ottawa; il n'est pas dévalué pour lui.
M. de Belleval: Comme le disait un ancien empereur romain:
L'argent n'a pas d'odeur.
M. Bellemare: Non, mais il y a des gens qui en font des
indigestions.
Le Président (M. Bertrand): Article 400. M. Bellemare:
Article 400, pas d'objection. Le Président (M. Bertrand):Article 700.
M. Bellemare: Article 700. Pourquoi un contrat
négocié avec Direquair c'est pour la location d'un avion
de type Beaver pour des levés géoscientifiques quand on
peut les faire faire par soumissions publiques?
La simple question, c'est pourquoi un contrat est négocié
avec le ministre quand on peut les obtenir à ces mêmes prix par
des soumissions publiques.
M. de Belleval: Je vais vous dire comment on a
procédé, parce que, normalement...
M. Bellemare: On procède par soumissions.
M. de Belleval: II y a toute une série de directives,
d'ailleurs, qui sont à la veille d'être adoptées pour des
contrats de service de'ce genre. Ce qui se passe, c'est que nous avons
consulté la liste des transporteurs aériens qui
répondaient aux normes du gouvernement; il y a 74 compagnies; 55
compagnies dont les noms suivent ne peuvent nous fournir les appareils dont
nous avons besoin, selon notre demande et selon la liste qui nous a
été soumise par le ministère des Transports. Il y a 18
compagnies qui possèdent le type d'appareil qu'il nous faut, mais,
géographiquement, elles sont mal situées, leur base étant
trop éloignée du lieu où nous devons faire les travaux. La
compagnie Direquair est une compagnie québécoise, elle fait
déjà des travaux pour nous, elle est basée à la
périphérie du territoire dans lequel nous opérons,
c'est-à-dire Chibougamau et on a décidé finalement de la
retenir.
Il va sans dire que le coût des travaux, ce sont des travaux qui
sont donnés par coût unitaire.
M. Bellemare: Au prix?
M. de Belleval: À des prix unitaires.
M. Bellemare: D'accord, je comprends. Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
701.
M. Bellemare: À l'article 701, M. le Président,
qu'est-ce qui arrive, avec une soumission de Contrôles techniques
appliqués Ltée, $68 175? Il y a $27 000 de différence avec
la soumission la plus conforme, Terratech...
M. de Belleval: Terratech, oui.
M. Bellemare: II y a une soumission de Contrôles techniques
à $68 175. Pourquoi? Elle était trop basse ou ça
n'était pas conforme; qu'est-ce qui est arrivé?
M. de Belleval: II y a eu un retard d'évaluation des trois
entreprises.
M. Bellemare: C'est marqué en haut, plus bas
soumissionnaire conforme.
M. de Belleval: C'est ça, le choix devait se faire entre
la proposition de Terratech et celle de Contrôles techniques
appliqués qui diffère d'environ $20 000.
M. Bellemare: $27 000.
M. de Belleval: Peut-être, en tout cas, peu importe.
Même si la proposition de Terratech est plus élevée que
celle de CTA, elle semble plus réaliste, tant à cause des taux
qu'à cause des temps de réalisation: 115 jours pour Terratech par
rapport à 75 jours pour CTA. Le temps prévu par CTA ne laisse
aucune disponibilité pour les imprévus; s'il y en a, le temps
d'exécution sera prolongé avec augmentation considérable
des coûts à cause du tarif horaire plus élevé que
celui de Terratech, ceci devient évident si on compare les coûts.
Forage à l'heure, CTA, c'est $52; Terratech, c'est $34.50. Le temps
d'attente pour CTA est de $45; pour Terratech, de $26; chambre et pension, par
jour, $144 pour CTA et $115 pour Terratech.
M. Bellemare: Vous avez un rapport... M. de Belleval:
C'est ça.
M. Bellemare: ... qui vous dit que le travail de Contrôles
techniques appliqués ne serait pas dans l'intérêt de la
province à cause des retards et à cause du prix, de la
compétence de la compagnie.
M. de Belleval: On trouve invraisemblable, parce que ce sont des
taux par jour, qu'ils soient en mesure de faire ça dans le temps
prévu.
M. Bellemare: C'est $27 000 de différence.
M. de Belleval: S'ils ne sont pas capables de le faire dans les
temps prévus, ce sont les tarifs qui vont s'appliquer et finalement,
ça risque de nous coûter plus cher. Il y a une différence
de plus du double pour les temps, presque le double. Dans ces circonstances, on
prétend qu'on va être mieux, finalement, avec Terratech.
M. Bellemare: D'accord. Adopté.
M. Garneau: C'est la même remarque que tout à
l'heure; c'est en circuit fermé; donc, c'est sur invitation.
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: Si cette firme a été invitée
à soumissionner, c'est qu'elle était considérée
comme sérieuse par le ministère des Richesses naturelles. Je
trouve extrêmement compliqué d'avoir... Évidemment, le
ministre lit des rapports techniques. Je ne le mets pas en cause. Parce que ce
n'est certainement pas lui qui a fait ce rapport technique.
M. de Belleval: Ce n'est pas mon ministère.
M. Garneau: Ni le ministère de la Fonction publique. Mais
il reste que, quand on invite des gens à soumissionner, en circuit
fermé, c'est justement parce qu'on les a sélectionnés
comme étant des gens compétents. Une fois qu'ils soumissionnent,
on dit qu'il y a un rapport technique qui vient nous dire qu'ils ne sont pas
assez compétents pour avoir bien soumissionné. Tout à
coup, c'était vrai, ce qu'ils racontent. On ne le sait pas.
Je trouve cela extrêmement compliqué pour nous de juger
cela. C'est tout, M. le Président.
M. Bellemare: Surtout avec une différence aussi
énorme. Si c'était $4000 ou $5000, on pourrait dire: C'est
correct. Mais il y a une différence de près de $30 000 dans la
soumission.
M. de Belleval: C'est évident que dans des cas comme
cela...
M. Garneau: On a plus de prudence en appelant à
soumissionner, pour être capable de faire réellement jouer la
soumission. Autrement, cela n'a pas de signification.
M. de Belleval: II y a des cas marginaux où,
effectivement, la procédure de soumission n'a pas toute la souplesse que
dans d'autres cas; lorsqu'il s'agit de travaux simples, la soumission est
parfaite. Quand il s'agit de travaux où il y a une marge
d'appréciation, c'est un peu plus complexe. Cependant, cela pourrait
quand même être une méthode plus objective, malgré
tout, que de choisir "au pif" ou de choisir en vertu d'autres
critères.
M. Garneau: Ce que je veux dire au ministre, c'est qu'à un
moment donné, le ministère des Richesses naturelles je ne
sais pas qui avait négocié cela a pris trois noms et les a
demandés.
M. de Belleval: Ils en ont pris quatre. M. Garneau: Ils en
ont pris quatre.
M. de Belleval: Regardez. On donne la chance aux coureurs. On va
demander plus de soumissions à plus de gens. On va donner la chance aux
coureurs plutôt que d'être restrictif. On aime mieux se faire
accuser d'avoir ouvert trop largement les soumissions, d'avoir donné
plus de chance à des gens...
M. Garneau: Si c'était public, j'admettrais ce point de
vue-là. Mais ce n'est pas public, c'est le ministère qui a
choisi.
M. de Belleval: C'est public, la preuve, c'est que vous avez tous
les noms. Cela vient aux engagements financiers.
M. Garneau: Ce n'est pas dans ce sens-là que je dis
public. C'est marqué: Soumission en circuit fermé, en haut.
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: C'est ce que j'appelle non public. Il y a seulement
ces trois à qui on a demandé de soumissionner. Si cela avait
été public, il y en aurait peut-être eu 25. Je comprendrais
qu'il y a des gens qui peuvent tenter leur chance sans être capables.
Mais là, c'est le ministère qui a sans doute communiqué
avec trois entreprises pour leur demander des prix. Si on a choisi ces trois
entreprises, j'imagine qu'il y avait quelqu'un dans le ministère qui a
dû vérifier la capacité de ces firmes. Une fois que les
intéressés déposent leur soumission, on dit: II y a une
entreprise qui a dit qu'elle ne prendrait pas assez de temps pour le faire.
M. de Belleval: Les choses sont quand même un peu plus
complexes que cela. Vous avez un travail à faire faire qui est celui-ci.
On fait un relevé des firmes qui, possiblement, dans ce secteur, ont
l'équipement, l'envergure, l'expérience nécessaire. On en
relève environ trois ou quatre qui ont, à première vue, la
compétence nécessaire. À l'intérieur de ces trois
ou quatre, on ne commence pas à aller plus loin pour vérifier en
détail leurs compétences. Mais à première vue, ces
quatre-là ont du sens. On demande aux quatre, et ensuite, on fait une
analyse technique plus fine, à partir de la proposition qui est
faite.
Je vais vous lire un autre paragraphe pour vous montrer comment il y a
un élément d'appréciation. On dit: Contrôles
techniques affirme ne pas avoir besoin d'eau pour ses forages. Si vous
désirez, tel que spécifié, un carottage de cinq pieds dans
le rocher, à chaque sondage, il faudra nécessairement utiliser de
l'eau. Ceci n'a pas été prévu et occasionnera des
déboursés supplémentaires. De plus, la versatilité
de l'équipement de CTA est moindre que celui de Terratech car sa foreuse
est montée sur camion. Ceci limite l'accès à certains
sites.
Quand vous demandez à CTA de faire une soumission, vous faites un
premier jugement et dites: En gros, il devrait être capable de faire
cela. Quand vous étudiez en détail, leur soumission, vous vous
rendez compte qu'après tout, ces gens ne sont pas aussi
compétents, à première vue, que Terratech.
Il y a un jugement de technicien qui peut être contestable,
d'ailleurs. Mais il reste que vous avez un rapport sérieux d'un
fonctionnaire compétent dans le domaine. Finalement, vous prenez une
décision. Je pense qu'il yn'y a rien de mystérieux
là-dedans. Cela indique tout simplement la complexité de ce genre
de choses.
M. Garneau: Je n'ai pas dit que c'était mysté-
rieux. Le ministre semble penser que je veux l'accuser de patronage. Ce n'est
pas du tout cela dans mon esprit. C'est que mon impression, à moyen
terme, ce genre de choses fait qu'il y a des gens qui ne soumissionneront plus.
C'est tout simplement cela que je veux dire.
M. de Belleval: Cela se peut aussi.
M. Garneau: À ce moment-là, vous êtes aussi
bien de négocier. Je comprends que c'est aussi une appréciation.
Si les fonctionnaires vous avaient dit: La firme compétente, c'est
Terratech, pour telle ou telle raison, on va négocier un prix.
Peut-être qu'à ce moment-là on aurait pu négocier en
bas de $95 000 quant à ne pas prendre le plus bas. C'est seulement ce
que je veux dire.
M. de Belleval: II faut dire que la procédure, avec les
années, va aussi produire des résultats, dans le sens que ce
rapport n'est pas secret. La firme en question, CTA peut en avoir une copie,
elle est en mesure de contester même l'appréciation des
fonctionnaires ou de s'ajuster. Je pense qu'il y a toute une dynamique qu'il
faut voir avec les années, qui m'apparaît plus productive,
à la fin, plus riche de résultats que l'ancienne méthode.
C'est là mon impression.
M. Bellemare: Ce n'est pas d'hier.
M. Garneau: Que le ministre ne recommence pas, parce qu'on ne
finira pas à 18 heures. Qu'il ne vienne pas nous dire qu'ils viennent
d'inventer les contrats en circuit fermé. Une minute!!
M. de Belleval: Ce genre d'appréciation-là... Je ne
veux pas recommencer.
M. Garneau: Ne recommencez pas, parce qu'on va vous en sortir...
Il y a assez de monde du Conseil du trésor pour vous donner des tonnes
de ces documents-là. On appelait cela du patronage.
M. Bellemare: Dans le temps, on appelait cela les caprices du
prince.
M. Garneau: Plus ça change, plus c'est pareil.
M. de Belleval: Je ne veux pas engendrer la bataille, mais
malgré tout, j'en ai assez vu moi aussi de mon côté de la
barrière pour être en mesure de juger.
Le Président (M. Bertrand): L'article 701.
M. Bellemare: Les oreilles...
M. Garneau: ... nous aussi.
Le Président (M. Bertrand): L'article 701.
M. Bellemare: À l'article 701, il y a quatre soumissions
qui ont été demandées. D'accord. C'est 703.
Le Président (M. Bertrand): L'article 702.
M. Bellemare: L'article 702, non. Les articles 703, 704.
M. Garneau: Plus bas soumissionnaire.
M. Bellemare: Je comprends que la plus basse soumission
n'était peut-être pas conforme, mais on a peut-être
trouvé le moyen là de donner les deux au même contracteur,
703 et 704, pour un montant de $323 000, la démolition et la
reconstruction. Quant à l'autre, qu'on prétend non conforme, il y
avait $100 000 de différence. L'autre nous donnait un total de $241 000
et celle-là nous donne un total de $323 000. La construction du barrage
en bois, mais d'abord la démolition par la même compagnie, la
rivière Blanche dans le même comté de Portneuf, et les deux
soumissionnent et on dit: Votre soumission n'est pas conforme. Passez par la
Régie des entrepreneurs. C'est un bon moyen que vous avez trouvé
pour éliminer certains entrepreneurs qui sont dans la construction
depuis longtemps. C'est bien typique quand même. Il y a $100 000 de
différence pour la province.
M. de Belleval: Remarquez que nous sommes toujours soumis
à des dilemmes semblables. Pas seulement notre gouvernement, mais tous
les gouvernements qui se sont succédé et qui ont utilisé
la procédure des soumissions publiques. C'est évidemment toujours
désagréable de se rendre compte qu'à cause d'un point de
vue technique comme celui-là, un entrepreneur qui peut par ailleurs
être compétent perde un contrat. Je n'ai pas besoin de vous dire
que cela rebondit. Il faut aussi être juste pour tout le monde. On ne
peut pas jouer avec les procédures. Ce n'est pas une loterie. Il faut
être le plus rigide possible dans ce domaine, sinon je pense que cela
donnerait lieu à des trafics ou à des soupçons de trafics
pires que si on ne prenait pas une attitude la plus rigide possible.
M. Bellemare: Admettons ce que vous dites. Comme dit le
député de Jean-Talon, pour ne pas amorcer de chicane. Parce que
je suis plus faible cet après-midi que ce matin.
C'est peut-être aussi l'intérêt de la province de
voir quelle est la différence au point de vue de l'argent qu'on va
payer. S'il n'y avait que...
M. de Belleval: ... seulement $3000 ou $4000.
M. Bellemare: Oui, $4000, $5000, je dirais que c'est une bonne
raison, c'est non conforme. Mais quand il y a une économie de $100 000
qu'on peut faire sur le même travail par les grands, Lambert est un gars
extrêmement compétent...
M. de Belleval: Oui, oui.
M. Bellemare: Je le connais personnellement, et c'est un homme
extrêmement compétent qui fait du travail...
M. de Belleval: II n'y a pas $100 000 de différence.
M. Bellemare: Écoutez, il y a $323 000, si vous
additionnez $118 000 et $205 000, si vous additionnez $101 000 et $139 000,
cela fait $241 000.
M. de Belleval: $241 000.
M. Bellemare: $82 000, je dis $100 000 pour que ce soit... Pour
"flasher" un peu. Si vous voulez avoir de la couleur, il faut dire un
peu...
M. de Belleval: Oui, c'est cela, mais quand même, vous ne
pouvez pas comparer cela de cette façon. En tout cas.
M. Bellemare: C'est une grosse dépense, c'est de
l'investissement. Adopté, pour moi.
Le Président (M. Bertrand): D'accord, les articles 703 et
704. L'article 705?
M. Bellemare: L'article 705, c'est un barrage dans mon
comté, qui est sur la rivière aux Saumons, à
Saint-Denis-de-Brompton.
M. de Belleval: C'est marqué comté de Richmond.
M. Bellemare: Non, c'est à Saint-Denis-de-Brompton, c'est
pas correct. C'est Johnson.
M. de Belleval: Johnson.
M. Bellemare: C'est Johnson, il y a une erreur là. C'est
Bachand...
M. Garneau: C'est peut-être aussi bien qu'il se soit
trompé de comté...
M. Bellemare: II y a une remarque qui va être...
Le Président (M. Bertrand): ... de comté.
M. Bellemare: C'est vrai, c'est...
M. Garneau: C'est vrai, c'est dans Richmond.
M. Bellemare: Pour la voirie, il y a des fois où
Saint-Denis-de-Brompton et Orford, c'est Vaillancourt, ce n'est pas tout
à fait la même optique, mais cela ne fait rien, ça rend
service aux gens. Les Constructions Bachand...
M. de Belleval: Oui, c'est à Roxton Falls.
M. Bellemare: Oui, je les connais. C'est dans mon comté.
Alors, est-ce que vous pourriez me déposer le contrat, s'il vous
plaît?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: M. Saint-Pierre. Est-ce qu'on pourrait avoir le
contrat?
Le Président (M. Bertrand): ... 705.
M. Bellemare: 705, Bachand.
Le Président (M. Bertrand): D'accord. 706?
M. Bellemare: 706, encore une contribution
fédérale, 17 soumissionnaires, 45%. Je constate simplement cela.
Je le dis tout haut, par exemple.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Garneau: Du côté de cette subvention de $3
millions, est-ce qu'il y a eu une entente quelconque de signée entre
SOQUEM et le ministère des Richesses naturelles?
M. de Belleval: Cela fait partie d'une entente entre SOQUEM et le
ministère des Richesses naturelles, d'un accord précis de
programme.
M. Garneau: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du rapport
précis du programme? Je ne sais pas si c'est dans le contrat. Est-ce que
c'est un contrat qui a été signé entre le gouvernement et
SOQUEM?
M. de Belleval: Je ne sais pas si c'est un contrat ou un
protocole ou une entente, enfin, ou un échange de lettres.
M. Garneau: Mais où le détail des travaux qui vont
être faits est indiqué.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une liste des travaux aussi...
M. Garneau: C'est cela que j'espérais avoir, parce
qu'à la commission, lors de l'étude des crédits des
Richesses naturelles, ce n'était pas fait dans le temps.
M. de Belleval: En fait, SOQUEM a présenté au
ministère un programme d'exploration, et c'est en vertu de ce programme
qu'on donne la subvention. Si vous voulez, on peut vous donner copie du
programme d'exploration qui fait l'objet des $3 millions.
M. Bellemare: C'est-à-dire la liste des travaux.
M. de Belleval: C'est cela. C'est un programme précis
d'exploration.
M. Bellemare: À 701, M. le Président...
M. de Belleval: En fait, on dit aussi "que le ministère
des Richesses naturelles soit autorisé à signer une entente", le
programme et l'entente.
M. Bellemare: D'accord. À 801, écoutez, c'est vous
qui avez l'expérience de l'engineering, es-souchement et travaux de
déboisement. On de- mande cela dans des contrats négociés.
Pourquoi ne pas aller en soumissions publiques? Vous connaissez cela
peut-être plus qu'un autre. Il doit y avoir une maudite bonne raison de
ne pas aller en soumissions publiques. Les essouchements, le terrassement et le
gravelage, écoutez, il y a une raison qui doit...
M. de Belleval: D'accord, je vais vous la donner. Il y a un
arrêté en conseil qui dit que la nature des travaux
exécutés ne se prête pas à la préparation des
documents requis pour un appel d'offres. L'absence d'un système de
préqualifications rend très difficile le recours aux soumissions
publiques pour obtenir au moment requis des équipements adéquats.
Les taux payés par le ministère sont conformes à ceux
apparaissant au répertoire des taux de location publié par le
service général des achats. À ce moment, on est
allé voir les entrepreneurs locaux ou régionaux autour de ces
travaux et on leur a demandé de nous faire une proposition. Jos.
Sainte-Croix & Fils, Ltée, $80 000, et Raymond Girard Inc., $70 000,
les Jeux entrepreneurs locaux ont reçu, à ce moment...
M. Bellemare: Ce n'est pas de Chibougamau, c'est d'Alma.
Ministère des Terres et Forêts
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des Terres
et Forêts, 200.
M. Bellemare: M. le ministre, vous me permettrez peut-être
d'attirer votre attention sur 300 et 303, et aussi, dans le même
ministère, de 700 à 706, sur une déclaration que vous
auriez faite concernant les ingénieurs et les contrats aux
ingénieurs. L'article est de Michel Vastel.
M. de Belleval: Vastel, dans le Devoir.
M. Bellemare: Dans la Gazette; non, le Devoir du 15
septembre.
M. de Belleval: Dans le Devoir. Oui, j'ai lu l'article en
question.
M. Bellemare: II parle de vous en bien. M. de Belleval:
Oui.
M. Bellemare: II dit que vous avez fait un effort extraordinaire,
démontrant votre bonne foi. Je voudrais bien le dire publiquement, pour
que vous ne pensiez pas que j'ai contre vous...
M. de Belleval: Non, je sais que vous êtes gentil avec
moi.
M. Bellemare: Je vais faire simplement mon devoir. Il dit que le
vice-président au Conseil du trésor il vous nomme
M. Denis de Belleval, "aurait élaboré un système fort
complexe d'après lequel tous les bureaux québécois
d'engineering,
une fois répartis et catalogués dans deux
catégories possibles de contrats, seraient entrés dans un
ordinateur. À chaque contrat, le choix du bureau eût
été réservé à l'ordinateur, mais le bureau
ainsi choisi aurait ensuite dû attendre que tous ses concurrents aient eu
leur propre contrat avant d'avoir une nouvelle chance de se qualifier. Alors,
la formule équivalait à une condamnation à mort. Le
ministre de Belleval a dû le comprendre pour certains petits bureaux. "Si
le gouvernement a très rapidement rempli ses ministères de
notaires et d'avocats, pour les ingénieurs il semble qu'il
hésite. Effectuer lui-même ses propres travaux, présente en
effet plusieurs inconvénients. "Ainsi, le gouvernement serait tenu
d'engager un grand nombre d'ingénieurs-seniors, très
spécialisés, mais n'aurait pas toujours de quoi les occuper. De
plus, le Conseil du trésor s'est rendu compte, l'an dernier, qu'en cas
de grève des professionnels il est quand même utile d'avoir a sa
disposition des bureaux privés d'ingénieurs pour effectuer au
moins les travaux urgents! Enfin, si tous les spécialistes en
génie sont fonctionnaires, qui ira décrocher les contrats
à l'étranger"? Je tiens à citer cet article parce que dans
cela, il y a un effort qui a été fait par vous-même, M. le
ministre, mais on n'en a jamais entendu parler, excepté dans ce petit
entrefilet que j'ai trouvé dans le Devoir du 15 septembre. Je l'ai bien
noté pour demander au ministre s'il y avait moyen, si on était
trop curieux, de savoir quelle sorte de rapport il a fait au Conseil des
ministres.
M. Garneau: Pourrait-on voir l'ordinateur? M. Bellemare:
Bien oui!
M. de Belleval: Bon, écoutez, j'ai essayé de
rejoindre, bien sûr, M. Vastel à la suite de cet article...
M. Bellemare: Est-ce que vous l'avez vu?
M. de Belleval: Oui, je l'ai vu. Il est arrivé la veille
même de notre caucus spécial du lac Mas-son de Sainte-Marguerite.
Donc, j'ai été pris toute la semaine et, finalement, je n'ai pu
voir M. Vastel. Les jours qui ont suivi, c'était la semaine
dernière, on a été, comme vous le savez, en visite
ministérielle et j'ai donc dû remettre une bonne entrevue avec M.
Vastel pour corriger un certain nombre de...
M. Bellemare: Et c'est à la suite de cela... M. de
Belleval: Non, je vais finir...
M. Bellemare: ... qu'il y a eu une déclaration du premier
ministre. C'est pourquoi j'attire votre attention sur cela. Parce que le
premier ministre a dit qu'il avait perdu toutes ses illusions.
M. de Belleval: Non, mais laissez-moi continuer...
M. Bellemare: Oui, mais cela allait à cela... M. de
Belleval: Non, ne faisons pas de... M. Bellemare: De
rapprochement?
M. de Belleval: Laissez-moi continuer. Me laissez-vous
continuer?
M. Bellemare: Oui, certainement, avec plaisir.
M. de Belleval: Donc, j'ai essayé d'entrer en
communication avec M. Vastel pour corriger quand même un certain nombre
de renseignements que, de bonne foi, bien sûr, il rapporte et qu'il a eus
à la suite de rencontres avec divers ingénieurs-conseils
où, bien sûr, une seule partie de la vérité a
filtré. C'est normal, c'est le jeu du téJéphone, on
commence par dire une chose et à l'autre bout de la chaîne, le
message est déformé un peu. Effectivement, il y a eu des efforts
de faits pour régler une fois pour toutes ce fameux problème de
l'engagement des ingénieurs-conseils et trouver des méthodes
objectives pour, à l'avenir, engager les ingénieurs-conseils
plutôt que de procéder par...
Bon, je ne vais pas partir de chicane, encore une fois, mais
plutôt que de procéder comme on a déjà
procédé dans le passé, dans un passé que je ne veux
pas qualifier... Alors, le système, le mécanisme qu'on a mis en
branle était à la veille...
M. Bellemare: Et que vous aviez...
M. de Belleval: ... ah oui, que j'ai mis en branle au Conseil du
trésor, a produit des résultats. Nous avons effectivement mis au
point un système enfin, on verra s'il est ingénieux ou
pas, on verra un peu à l'usure sinon à l'usage dont on a
toutes les raisons de croire qu'il va fonctionner. On est en train de mettre la
dernière main à ce système. Il a déjà
été soumis au Conseil des ministres et on fait, ces jours-ci,
encore une dernière vérification avec les ministères les
plus directement impliqués dans ce genre d'engagement, comme les Terres
et Forêts, les Richesses naturelles, pour la mise au point finale. Je
pense bien que dans les toutes prochaines semaines, on devrait être en
mesure de rendre publique la nouvelle directive du Conseil du trésor sur
les engagements de services professionnels.
M. Bellemare: Ingénieurs.
M. de Belleval: Les ingénieurs, cela peut être les
ingénieurs, les architectes essentiellement et d'autres professionnels
aussi, spécialistes de Ia gestion des entreprises, etc. On a tenu
compte, entre autres, de certaines remarques qu'on nous a faites, parce qu'on
s'est tenu en contact assez étroit pour établir cela avec les
associations de professionnels concernés de façon à coller
le plus près possible à la réalité.
On a tenu compte, entre autres, des remarques qu'ils nous ont faites sur
le danger, par un
système semblable, d'empêcher de nouveaux bureaux de venir
au monde ou de prospérer normalement, de se développer
normalement, en particulier les petits bureaux, de sorte que vous allez voir,
quand la directive va sortir, qu'on a tenu compte de ça.
M. Bellemare: En temps de grève.
M. de Belleval: Aussi, on parle de deux catégories, il y
en aura trois. Je ne veux pas entrer dans les détails, parce que c'est
assez complexe, mais il y aura une conférence de presse là-dessus
et toutes les associations, les ingénieurs, en particulier, seront
convoqués pour qu'on leur explique ça comme il faut. Ce n'est pas
coulé dans le béton non plus, on verra, comme je le dis, à
l'utilisation, comment ajuster ça. C'est un système quand
même nouveau, et au début, il n'y a rien qui dit qu'il va
fonctionner parfaitement du premier coup. Il y aura peut-être des petits
ajustements, c'est comme un carburateur, il faut serrer plus ou moins la vis,
parfois, pour que le moteur tourne rond. Cela s'en vient donc. Contrairement
à ce que laisse entendre M. Vastel, on n'a pas échoué.
J'ai l'impression qu'on a réussi, que ça va fonctionner.
J'espère que le système sera en application, une fois pour
toutes, au début de l'année prochaine, 1er janvier ou 1er
février. Il y a un travail assez important qui est à la base de
tout ça; la constitution des fichiers des entreprises qui vont aller
s'inscrire dans les diverses catégories.
M. Bellemare: Les petites, les moyennes et les grandes.
M. de Belleval: Les petits contrats, les moyens contrats et les
gros contrats, les très gros contrats aussi, pour lesquels une
procédure a déjà été annoncée quant
au mode de rémunération. Mors, ça s'en vient.
En attendant, bien sûr, on a des procédures un peu
temporaires où il y a des comités de fonctionnaires qui
siègent. À partir de listes temporaires, comme on vient de le
voir tantôt, il y a des rapports soumis et on choisit le mieux possible,
le plus objectivement possible, les ingénieurs conseils. On a bien
hâte, nous aussi, d'avoir le véritable système.
M. Bellemare: Est-ce que dans votre proposition il est question
d'ajouter un certain nombre de fonctionnaires?
M. de Belleval: II y a déjà des fonctionnaires dans
les ministères. On a déjà indiqué notre politique
à cet égard. Je l'ai indiquée moi-même lors de la
dernière réunion de l'Ordre des ingénieurs du
Québec, le dernier congrès qui a eu lieu ici au Centre des
congrès. Nos principes sont les suivants: dans les ministères, il
doit y avoir d'abord le personnel d'encadrement, de planification, le plus
compétent possible. Deuxièmement, il doit y avoir aussi du
personnel d'exécution suffisant pour s'occuper de la charge normale des
travaux du ministère, qu'on retrouve bon an, mal an, soit aux
Transports, soit dans les autres ministères. Les pointes, les travaux
exceptionnels continueront à être soumis à des
ingénieurs de l'extérieur, à des services professionnels
qui seront choisis selon la nouvelle procédure à laquelle j'ai
fait référence tout à l'heure.
J'espère que, comme je l'ai dit, au courant du mois prochain, on
pourra rendre ça public et que ce sera en vigueur le 1er janvier ou le
1er février prochain.
M. Bellemare: Est-ce que vous pourriez, pour ceux qui
s'intéressent à ces engagements financiers, donner des
copies?
M. de Belleval: Tout ça sera déposé, rendu
public. Il y aura même d'ailleurs des dépliants qui seront
envoyés chez les professionnels pour qu'ils sachent comment ça
fonctionne. Ils vont être invités, bien sûr, par lettre,
à s'inscrire, autant que possible, au fichier, ou par la
publicité. Il y a tout un système de qualification,
d'appréciation. Comme je vous ai dit, ce n'est pas coulé dans le
béton, on pourra l'améliorer.
M. Bellemare: Ce n'est pas sur ça que le premier ministre
a perdu ses illusions.
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: Ce n'est pas sur vous non plus.
M. de Belleval: Cela, il faut le lui demander.
M. Bellemare: Quand vous parlez des ingénieurs, vous
parlez aussi des autres professionnels qui sont les administrateurs publics,
les comptables...
M. de Belleval: C'est ça, les actuaires...
M. Bellemare: ... les architectes, tous ces gens qui
préparent les plans et devis...
M. de Belleval: ... les spécialistes en communication,
contrats de publicité, etc.
M. Bellemare: D'accord. Cela me satisfait pour ces articles.
M. de Belleval: Je pense que ça va être une grande
victoire pour dépolitiser, autant que ça puisse l'être, au
maximum, tout ce fameux problème de l'engagement des
ingénieurs-conseils.
M. Bellemare: Vous en avez quasiment pour $2 millions, rien que
pour le mois de juillet.
M. Bisaillon: Cela va avoir aussi comme effet de
dérégionaliser.
M. de Belleval: Oui.
M. Bisaillon: Parce que je remarque qu'ils sont tous de la
région de Québec.
M. de Belleval: Dans le cas des travaux des terres et
forêts, il y a un facteur, ce sont des travaux assez
spécialisés. D'ailleurs, on dit ici qu'il pourrait y en avoir un
le mois prochain ou dans un autre engagement, un peu plus tard.
Mais la procédure, entre autres, va tenir compte des facteurs
régionaux, c'est-à-dire que pour le choix, les fichiers vont
être basés régiona-lement, bien sûr, de façon
à permettre... Parce qu'un autre principe de notre politique, c'est de
maintenir dans les régions, une expertise privée, stable et utile
pour la région elle-même, donc de régionaliser, autrement
dit, autant que possible, l'adjudication de ces contrats.
M. Bellemare: Dans le cas où il arriverait une
grève.
M. de Belleval: Cela n'a rien à voir avec notre
philosophie sur les grèves ou non. S'il y a une grève des
professionnels, par définition, ce sont nos cadres, nos gens
d'encadrement qui seraient en grève et par conséquent, tous les
travaux, de toute façon, seraient arrêtés.
Le Président (M. Bertrand): 200. 201. 202. 203. 204?
M. Roy: Pour 204, habituellement, on nous donne la liste des
sociétés de conservation et les montants qui sont affectés
pour chacune d'elles. Est-ce qu'il y aurait possibilité de l'avoir?
M. de Belleval: Ce sont toutes les sociétés de
conservation qui existent. On peut vous donner la liste.
M. Roy: La liste, avec les montants qui ont été
affectés.
M. de Belleval: Je vais vous la donner. Gaspésie, Sud du
Québec, Québec-Mauricie, Côte-Nord,
Saguenay-Lac-Saint-Jean, Outaouais, Nord-Ouest.
M. Roy: Quels montants?
M. de Belleval: On peut aussi obtenir la ventilation par
société, si vous voulez.
M. Roy: C'est la liste des sociétés qui sont
là-dedans d'abord...
M. de Belleval: Et la ventilation.
M. Roy: Et la ventilation.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: Et lorsqu'on dit qu'une partie des frais encourus pour la
lutte contre les incendies de forêt, cela veut dire qu'il va y avoir
d'autres déboursés éventuels.
M. de Belleval: Oui. Un instant. D'autres dé-
boursés, pas nécessairement par cette société de
conservation. On a nos bombardiers à eau, etc.
M. Roy: Je parle d'une partie des frais encourus.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Quand on parle d'une partie des frais encourus, je pense
que c'est une partie des frais encourus par les sociétés.
M. de Belleval: Oui, c'est 50% des frais.
M. Roy: Vous payez 50% des frais?
M. de Belleval: C'est cela. Excusez.
Le Président (M. Bertrand): 204. 300?
M. Bellemare: 300, correct.
Le Président (M. Bertrand): 300. 301. 302.
M. Bellemare: Pour les mêmes raisons. 303.
Le Président (M. Bertrand): 303. 400?
M. Bellemare: Quelle raison administrative un contrat avec
Fecteau Transport Aérien, de Senne-terre, Abitibi-Est, pour la location
de deux hydravions?
M. de Belleval: De deux hydravions.
M. Bellemare: Est-ce que c'est pour voyager? Est-ce que c'est
pour un membre du gouvernement ou quoi?
M. de Belleval: Non. Ce sont des travaux d'inventaire
forestier.
M. Bellemare: C'est ce que je disais ce matin. Pour nous, qui
sommes peut-être des gens qui cherchons à comprendre un peu plus
rapidement que d'autres, on ne voit pas beaucoup de détails dans la
description des données: Contrat à Fecteau Transport, Senneterre,
Abitibi; location pour deux hydravions. Il n'y a pas de but, il n'y a pas de
raison, il n'y a pas de motif.
M. de Belleval: Vous avez raison, dans le fond. C'est pour le
programme d'inventaire forestier. Cela aurait pu être ajouté.
M. Bellemare: Si vous le savez, pourquoi ne pas l'avoir dit? Il y
a une raison majeure.
M. de Belleval: Vous avez raison.
M. Garneau: C'est quoi, le rapport technique que le ministre va
nous lire, pour avoir un contrat négocié, cette fois-ci?
M. de Belleval: C'est le même que tout à
l'heure.
M. Garneau: C'est le même. Alors...
M. de Belleval: II y a toute la liste des 75 compagnies, on fait
une élimination, etc. Finalement, on arrive à celles qui ont du
matériel disponible, dans la région où l'on est et on
demande les deux, trois ou quatre qui sont disponibles. S'il y en a plusieurs
qui sont disponibles en même temps, on va demander à deux, en
divisant le contrat également. C'est deux mois, 120 heures d'utilisation
par mois, au taux de $140 l'heure. L'autre, trois mois, pour des
vérifications de travaux de sondage. C'est le même taux
horaire.
M. Bellemare: 700, 701, 702, 703, 704.
M. Roy: 701.
Le Président (M. Bertrand): 700, 701.
M. Roy: 701.
Le Président (M. Bertrand): 701.
M. Roy: À quels endroits ces routes seront-elles
construites?
M. de Belleval: Contrats avec diverses sociétés
pour la préparation de plans et devis, 48 milles de chemin. 701?
M. Roy: C'est cela.
M. de Belleval: Je crois que vous avez la liste.
Le Président (M. Bertrand): Une liste avec.
M. Roy: II y a une liste qui dit quelles sont les
sociétés, mais cela ne dit pas...
M. de Belleval: Vous avez la liste avec les endroits où
cela va se faire.
M. Roy: Dans la liste, quand on dit: Chapais, Margonne, Chapais,
Waswanipi, Papinachois et Sacré-Coeur, ce sont des endroits où
les chemins sont faits.
M. de Belleval: Un instant. Oui, c'est cela. Les endroits qui
suivent ensuite, Chapais, Margonne, Chapais, ce sont les cantons où les
travaux seront faits.
M. Roy: Les chemins sont-ils faits en régie ou si ces
constructions sont données par voie de soumissions publiques à
des entrepreneurs?
M. de Belleval: II y en a des deux types. Il y en a qui sont
faits en régie et il y en a qui sont faits à contrat.
M. Roy: Parce que je remarque qu'il s'agit de $8000 le mille.
M. de Belleval: Pour les plans et devis.
M. Roy: Les plans et devis. $8000 le mille.
M. de Belleval: Ce sont les tarifs de rémunération
conformes aux dispositions des arrêtés en conseil 4091 et 1866, 74
ou 68 selon le cas
M. Roy: Mais les compagnies forestières construisent du
chemin en forêt et je ne sache pas que, dans tous les cas du moins, on
ait eu recours à des ingénieurs-conseils pour préparer des
plans et devis en conformité avec la loi, les règlements et les
ordres en conseil.
M. de Belleval: Quel est le problème?
M. Roy: Le problème est qu'on dépense $353 000 en
forêt. En quelque sorte, ce sont des routes qui sont
considérées davantage comme des routes secondaires. Je ne pense
pas que ce soit...
M. de Belleval: Ce sont plutôt des routes
forestières primaires.
M. Roy: Primaires?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Ce qu'on appelle de petits chemins.
M. de Belleval: Non. Des grands chemins forestiers.
M. Roy: Ah! Des grands chemins forestiers. J'aime bien que la
distinction soit faite, parce que c'est complètement
différent.
M. de Belleval: Oui. Ce sont des chemins assez dispendieux. Ce
sont des chemins avec pleine assiette etc.
M. Roy: On fait du chemin, en forêt, pour à peu
près $15 000, $18 000 le mille; ce sont des routes d'accès
à la forêt, et dépenser $8000 le mille pour faire des
plans, je trouverais cela un peu exagéré.
M. de Belleval: Cela fait partie du plan d'établissement
du réseau de base permanent des grandes routes forestières.
À partir de ces grandes épines dorsales, partent
différents petits chemins, ils sont d'ailleurs souvent temporaires. Une
fois que la route est faite le chemin ne peut être utilisé que 20,
25 ou 30 ans plus tard.
M. Roy: Là vous parlez des petits chemins.
M. de Belleval: Là on parle des grands chemins.
M. Roy: Quand vous parlez de chemins utilisés de
façon temporaire, il s'agit de petits chemins.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Là, c'est la construction des grandes routes, des
routes centrales.
Le Président (M. Bertrand): L'article 702, 703, 704,
705.
M. de Belleval: Comme vous voyez, Sainte-Foy est...
M. Bellemare: Vous avez deux contrats à l'article 706, un
avec Michel Corriveau et l'autre avec Marc-André Carrier, pour des
travaux de compilation du cadastre d'une partie de la paroisse Chicoutimi. La
municipalité n'était-elle pas capable d'absorber ces
dépenses-là? Quelles sont les raisons qui ont motivé un
contrat pour eux? Le premier article, c'est pour la paroisse de Chicoutimi et,
le deuxième, c'est pour la partie du village de Lauzon.
M. de Belleval: II s'agit de la cartographie de base. Il s'agit
du cadastre de base qui est sous la responsabilité du ministère
des Terres et Forêts.
M. Roy: Le cadastre de base est fait là?
M. de Belleval: Oui, mais il faut qu'il soit complètement
remis à jour.
M. Roy: Mais pas seulement là?
M. de Belleval: Non, partout. C'est un programme provincial.
M. Roy: Un programme provincial! Est-ce la province qui va le
faire?
M. de Belleval: Oui. C'est un programme provincial qui est en
cours depuis cinq ou six ans. Il faudra quinze ans avant de le terminer.
M. Garneau: Si ma mémoire est fidèle, il va
coûter plus de $100 millions une fois terminé.
M. de Belleval: C'est un travail considérable qui ne peut
pas être fait par les municipalités.
M. Roy: Pour quelle raison le gouvernement procède-t-il
par petits contrats dans des secteurs très petits. Là on ne
parlera pas de quinze ans.
M. de Belleval: Les contrats se font par blocs et...
M. Roy: Par blocs?
M. de Belleval: II y en a de 700 lots, 6700, 5700. Ce sont tous
des coûts unitaires, 10 200 lots dans un cas, 3200, 9000 lots.
M. Roy: Vous en donnez plusieurs, mais ici, on n'en voit que
deux.
M. de Belleval: Que ce soient de petits lots ou que ce soient de
petites ou de grandes quantités, le tarif est le même. C'est tant
du lot. Ce sont des coûts forfaitaires.
M. Roy: Si j'ai bien compris le sens de la ques- tion du
député de Johnson, pourquoi c'étaient ces deux cas, en
particulier. Si cela se fait à l'intérieur du grand plan de
la...
M. Bellemare:... dans un cadre général.
M. de Belleval: Oui, cela se fait dans un cadre
général, mais les engagements viennent un par un. Cela pourrait
ne pas venir aux engagements financiers, mais on peut décider que c'est
un programme d'ensemble.
M. Garneau:... quand même.
M. de Belleval: Comme vous voulez.
M. Roy: Oui, je pense que c'est préférable qu'on le
voie...
M. Garneau: De toute façon, ce n'est que le programme. Les
engagements ne sont pas faits de la même façon.
M. de Belleval: Non, je suis d'accord.
Le Président (M. Bertrand): 706? 707? 708? 709? 710?
800?
M. Bellemare: À 800, est-ce qu'on pourrait connaître
les autres qui ont été demandés pour le contrat
négocié, pour $1 150 000? C'est la société
REXFOR...
M. de Belleval: REXFOR? Je peux vous envoyer
l'arrêté en conseil qui explique, si vous voulez, pourquoi c'est
la compagnie REXFOR.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a eu d'autres contrats
négociés? Il a peut-être été
négocié avec un ou deux autres, $1 150 000.
M. Roy: Cela fait plus de $100 000 le mille pour construire des
routes en forêt.
M. de Belleval: C'est 10,66 milles.
M. Roy: Oui, mais cela fait plus de $100 000 le mille.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: C'est le prix que cela coûte pour faire des routes
dans le reste du territoire du Québec.
M. de Belleval: Vos prix unitaires ne sont plus bons, compte tenu
de l'inflation quant aux chemins forestiers. Ici encore, il s'agit de chemins
principaux, l'épine dorsale à laquelle je faisais allusion
tantôt. C'est cela maintenant le prix d'un bon chemin forestier
permanent. C'est $100 000 le mille.
M. Bellemare: Et dans la voirie ordinaire? M. de Belleval:
La voirie ordinaire?
M. Bellemare: Le transport.
M. de Belleval: Cela peut être un chemin pavé, etc.
C'est $200 000 le mille.
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Je ne vous parle pas d'une autoroute à $2
millions le mille.
M. Roy: On va passer tout à l'heure...
M. de Belleval: C'est facilement $200 000, $300 000, $500 000 le
mille, cela dépend de l'assise de la route, etc. $100 000 le mille, pour
un chemin forestier de premier niveau, c'est le prix que cela coûte
aujourd'hui, avec une assise per-menente, un drainage de fossé,
l'emprise suffisante pour permettre à deux camions de se rencontrer.
N'oubliez pas que ce sont des gros camions qui circulent là-dessus, et
à assez haute vitesse, à 40 ou à 50 milles l'heure. Ce
sont des chemins de première dimension. C'est $100 000 le mille.
M. Bellemare: II y a peut-être aussi la raison que c'est
loin de tout contact, de toute organisation.
M. de Belleval: Oui, mais c'est justement pour cette raison qu'on
prend REXFOR, parce que REXFOR est déjà sur les lieux, a la
machinerie disponible. On négocie un prix forfaitaire qui est correct,
compte tenu des tarifs normaux dans ce domaine.
M. Bellemare: $100 000 le mille, vous qui avez
l'expérience du ministère des Transports, le chemin de
Béthel, qui était un chemin épouvantable chez nous, dans
des ravins et dans des côtes, a coûté $100 000 le mille.
M. Roy: Vous en avez ici, à 732, cela coûte $110 000
le mille.
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Vous avez parlé de $200 000 et de $300 000 le
mille, tantôt.
M. de Belleval: Cela dépend de ce que vous faites.
M. Roy: On parle du chemin normal. Je ne parle pas des situations
exceptionnelles dans des montagnes ou dans des terrains extrêmement
marécageux, mais dans la situation normale; si on regarde les
soumissions qui ont parues cette année un peu partout dans la province,
qui ont été publiées, on arrive pas mal à $100 000,
$125 000, $130 000.
M. de Belleval: C'est une réfection, par exemple. Je dois
vous dire, d'ailleurs, qu'un chemin forestier ou un chemin rural coûte
à peu près le même prix. La différence, c'est le
pavage parfois. Évidemment, parfois dans un chemin rural, on va
être un peu plus difficile sur les normes quant aux courbes, le rayon des
courbes, etc., mais je vous dis qu'il n'y a pas une grosse différence de
prix.
M. Bellemare: Pour combler les savanes. M. de Belleval:
C'est cela. Cela coûte cher.
M. Bellemare: Parce qu'il ne faut pas mouiller le bran de
scie...
M. de Belleval: Finalement, c'est cela le prix d'un chemin
forestier de premier niveau.
Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche
Le Président (M. Bertrand): Ministère du Tourisme,
100.
M. Bellemare: Est-ce que l'association a versé de l'argent
elle-même pour porter à $25 000 la subvention totale à
titre d'aide pour la promotion du tourisme sur la Côte-Nord et
l'exploitation de cinq kiosques de renseignements touristiques? Est-ce que
l'association a versé elle-même de l'argent?
M. de Belleval: Oui, le budget total de l'association est de $50
000.
M. Bellemare: Est-ce qu'il s'agit de kiosques du
gouvernement?
M. de Belleval: Ce ne sont pas des kiosques du gouvernement.
C'est l'association locale qui a ses propres kiosques, qui les exploite. On
leur fournit, bien sûr, une subvention, comme cela...
M. Bellemare: 50%.
M. de Belleval: 50% environ, et on fournit aussi de la
documentation accessoire, mais ils ont aussi souvent leur propre
documentation.
Le Président (M. Bertrand): 101, 102.
M. Bellemare: M. le Président, une clôture de broche
à $400 000... Écoutez, je voudrais connaître les autres
détails. Il y a un zoo à Saint-Félicien et on veut faire
une clôture de broche qui va être évaluée à un
demi-million.
M. de Belleval: Le coût d'achat pour 26 000 pieds
linéaires de clôture est évalué à $150 000.
La pose de cette clôture est évaluée à $250 000, et
ce couvrant les frais de machinerie et de main-d'oeuvre. Ce projet devrait
fournir de l'emploi temporaire à une quarantaine d'ouvriers
généralement non spécialisés. C'est un immense
enclos, très, très grand.
M. Roy: Ce n'est pas de la broche à foin.
M. Bellemare: Ce n'est pas... oui, c'est parce que c'est comme
les culottes à Vautrin. Quand on voit une clôture de broche
à $400 000, on voudrait grossir cela avec une lunette d'approche, et
dire: Écoutez...
M. de Belleval: 26 000 pieds, c'est presque 5 milles de long.
M. Bellemare: La qualité de la broche n'est
peut-être pas ce qu'on pense.
M. de Belleval: Je pense que tout le monde connaît la
Corporation du Zoo de Saint-Félicien, qui est une entreprise
sérieuse.
M. Bellemare: Ah oui... $400 000.
M. Roy: Je suis d'accord avec le député de Johnson.
$400 000, c'est pas mal de broche.
M. de Belleval: Oui, le coût total est de $400 000; $150
000 pour le coût d'achat de la broche et $250 000 pour la
main-d'oeuvre.
M. Roy: C'est vrai que c'est une broche spéciale, par
exemple, pour les zoos, c'est une broche qui est très haute.
M. Garneau: Non, avec un titre comme cela dans un journal: $400
000 pour une clôture de broche, vous irez vous débattre quelque
part...
M. de Belleval: Cela fait drôle. Ce n'est pas de la broche
à foin certain.
M. Garneau: Non, mais le gars qui est sur le plancher des vaches
et qui regarde cela, il dit: Eh, écoute mon chum, as-tu vu cela?
M. Roy: Pour $400 000, je fais le tour de ma terre.
Le Président (M. Bertrand): 103.
M. Bellemare: Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche, a investi dans le parc national, chez nous, pour des ours. Ils
en ont implanté, ils sont allés en chercher ailleurs et ils ont
laissé les ours libres, pas de clôture.
Une voix: Pas de clôture, vive les ours libres!
M. de Belleval: On est plus intelligent que la moyenne des
ours.
M. Bellemare: Pour plusieurs, certain. Le Président (M.
Bertrand): 103, 104.
M. Garneau: À 103 en quoi est-ce particulier ce club de
campeurs? C'est un camping? C'est un terrain de camping?
M. de Belleval: Le Club des campeurs du lac...
M. Garneau: C'est un terrain de camping qui porte ce
nom-là?
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 104.
M. Bellemare: À 104, M. le Président, vous avez
trois fois $33 333 pour faire un compte juste pour les travaux
d'aménagement dans le futur parc de Chertsey. C'est un parc national,
cela, ou un parc provincial?
M. de Belleval: Selon l'ancien terme, c'est un parc national,
comme on dit.
M. Bellemare: C'est cela, la région de Chertsey, dans le
comté de Montcalm.
M. de Belleval: Un parc du Québec. Le Président
(M. Bertrand): 105.
M. Bellemare: À 105, la subvention à la
municipalité de Saint-Michel-des-Saints, pour le paiement d'une partie
des travaux de construction d'un terrain de camping en bordure du lac Taureau,
est-ce une soumission à la municipalité?
M. de Belleval: Oui, au camping municipal.
M. Bellemare: C'est un camping municipal?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est donné à...
M. de Belleval: À la municipalité.
M. Bellemare: À la municipalité pour...
M. de Belleval: Pour améliorer son camping.
M. Bellemare: Son camping.
Le Président (M. Bertrand): 106.
M. Garneau: C'est quoi 106?
M. de Belleval: 106, la société Le territoire
populaire...
M. Garneau: ... populaire Chenier Inc.
M. de Belleval: La réserve de chasse et pêche
Duchenier située dans l'arrière-pays de Rimouski est
exploitée par la Corporation Le territoire populaire Chenier Inc. dont
le conseil d'administration est formé par des représentants de
divers organismes et un représentant du ministère du Tourisme de
la Chasse et de la Pêche. Cette réserve étant nouvelle,
cette subvention sera utilisée pour de la construction de sentiers
d'accès à divers lacs, la réparation ou la construction de
ponts, de
camps, de quais, la mise en place d'un réseau de sentiers de
chasse, etc.
Cette réserve qui est, en soi, une expérience de mise en
place d'unités d'aménagement exploitées par la population
doit être supportée dans ses débuts afin de donner
l'élan nécessaire au succès de l'entreprise populaire.
Cette subvention est assujettie à la signature d'un protocole d'entente
qui régira les conditions d'utilisation de ces sommes,
particulièrement à l'emploi du personnel.
M. Garneau: En fait, c'est ce qui remplace les "outfitters".
M. de Belleval: Dans un cas comme cela, oui, dans un sens.
Le Président (M. Bertrand): Article 107. Article 108.
M. Roy: À l'article 108, s'agit-il d'une subvention
totale? C'est la construction du village québécois.
M. de Belleval: Le coût total du projet sera de l'ordre de
$1,8 million. La Chambre de commerce estime qu'avec le concours de bonnes
volontés locales, elle peut réaliser le complexe pour un maximum
de $700 000, montant qu'elle sollicite. Le MTCP demande l'autorisation de
verser une subvention de $400 000 afin de lui permettre d'entreprendre une
première phase du projet et il pourrait y avoir, si cela va bien, une
deuxième phase de $300 000. Ils ont déjà fait leurs
preuves. Ils ont déjà fait un début de réalisation
qui est de haute qualité et c'est ce qui nous a incités à
les encourager à continuer. Comme on le voit il y a aussi un effort
local qui est important. Je pense que ce genre de chose est bien.
M. Roy: Y a-t-il une participation de la ville de
Drummondville?
M. de Belleval: La ville de Drummondville, les chambres de
commerce, etc. Il y a des travaux bénévoles qui vont être
faits ou des matériaux fournis.
M. Roy: Lorsque vous avez parlé des $700 000, cela inclut
les dons, la participation de la ville?
M. de Belleval: Non, c'est-à-dire qu'au fond la valeur des
travaux va être d'environ $1,8 million, mais il y a une partie des
travaux qui va être fournie sous forme de services, soit par les
municipalités. Par exemple, la municipalité de Drummondville
peut, dans des périodes creuses, utiliser de la machinerie ou même
de la main-d'oeuvre qui n'est pas comptabilisée.
M. Roy: II y a aussi du bénévolat.
M. de Belleval: II y a aussi du bénévolat de
plusieurs personnes. Il y a des matériaux qui sont fournis, des choses
comme cela.
M. Laberge: Des vieilles granges.
Le Président (M. Bertrand): Article 108. Article 109.
M. Bellemare: L'article 109. Avez-vous le nom du président
de la société d'aménagement?
M. de Belleval: Je ne l'ai pas, mais on pourrait peut-être
envoyer...
M. Bellemare: Vous pourriez peut-être le demander à
votre collègue qui était l'ancien président.
M. de Belleval: M. Louis Roussy est le président de la
corporation.
M. Bellemare: M. Louis Roussy; il a remplacé M.
Lessard.
M. de Belleval: À la société
d'aménagement de Baie Trinité?
M. Bellemare: Oui, c'est M. Lucien Lessard qui était
président.
M. de Belleval: Qui a déjà été le
président? Je sais qu'il a été l'animateur de toute la
réalisation de Baie Trinité, mais président, oui?
M. Bellemare: Oui, c'est pour cela qu'il y a un beau montant de
$86 000 qui tombe.
M. de Belleval: II semble que ce soit d'ailleurs un
succès, cela fonctionne bien.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 109. Article 110.
M. Garneau: Ils ne l'ont pas mis dans l'ordinateur.
M. Bellemare: J'en profite pour dire que la société
Bombardier, chez nous, à Valcourt, a entrepris, au lieu de faire des
"ski-doos", depuis quelques années, une nouvelle production qui est des
motocyclettes de marque Can Am. Cela permet aujourd'hui une relance et je pense
que l'industrie Bombardier, qui employait 5000 hommes, est rendue à 3000
à peu près parce que le "ski-doo" a énormément
baissé dans les ventes. C'est un sport moins reconnu que quand c'est
parti et on va probablement transformer l'usine de Bombardier pour en faire de
la construction d'autobus.
M. de Belleval: On voit là le résultat de la
politique d'achat où c'est un manufacturier québécois qui
est favorisé.
Le Président (M. Bertrand): Article 110. Article 200.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 201.
M. Bellemare: Oui, déposez-moi donc la copie du contrat
avec Lavalin Inc. Est-ce que l'étude est terminée?
M. de Belleval: Cette étude est terminée.
M. Bellemare: Peut-on avoir une copie du rapport?
M. de Belleval: Je ne vois pas pourquoi vous ne l'auriez pas
à moins que l'intérêt public s'y oppose, mais compte tenu
du fait qu'on est en négociation actuellement avec des firmes. Je vais
m'enquérir auprès du ministre du Tourisme.
M. Bellemare: C'est le Centre des congrès de
Montréal.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est bien important pour le congrès.
M. de Belleval: Je me demande d'ailleurs si ces documents n'ont
pas déjà été déposés, mais en tout
cas, on va s'enquérir.
M. Bellemare: Ici, d'après moi, ça ne l'a pas
été. Certain.
M. Garneau: Mais si c'est un engagement de juillet, il aurait
fallu qu'il fasse ça vite pas mal.
M. de Belleval: Le contrat est terminé, j'ai
l'impression.
M. Bellemare: Le rapport serait prêt à être
déposé, sur le Centre des congrès de Montréal.
M. de Belleval: En fait, c'est un rapport sur les
différents sites possibles à Montréal, avec une grille
d'évaluation des avantages et inconvénients de chacun des sites,
ce qui permet d'avancer le dossier pour choisir un promoteur final.
M. Bellemare: Si c'est pour nuire à l'intérêt
public pour le choix...
M. de Belleval: C'est ça, j'ai seulement ça,
moi.
M. Bellemare: ... je pense que j'aimerais mieux ne pas le
voir.
M. de Belleval: On va vérifier, je ne pense pas que
ça puisse nuire.
M. Bellemare: Parce qu'à un moment donné, si on
choisissait un site qui est bien recommandé par l'Union Nationale, on
dirait que c'est l'Union Nationale qui est intervenue.
M. de Belleval: On va vérifier si ça peut
compromettre la poursuite des négociations, pour ne pas provoquer de
spéculation aussi.
M. Bellemare: Non.
M. Roy: Sur ce point particulier, il avait été dit,
lors du passage du ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, M.
Duhaime, à Montréal c'est rapporté dans le Devoir
du 23 juillet que le Centre des congrès serait choisi dans trois
semaines, au plus tard, 23 juillet, 23 août, 23 septembre, 29
septembre.
M. de Belleval: Trois mois... M. Garneau: C'est une
erreur.
M. de Belleval: Effectivement, quand vous dites... C'est parce
que les sites privilégiés sont déjà choisis
maintenant. Mais ce n'est pas un site. En fait, quand on parle de site, c'est
l'arrondissement général où doit être le Centre des
congrès, et à l'intérieur de cet arrondissement
général, il y a des emplacements très précis qui ne
sont pas encore... Autrement dit, l'emplacement final n'est pas encore choisi.
C'est à la suite d'une espèce de compétition entre les
différents promoteurs que le choix final sera fait. Mais, effectivement,
le site général est choisi maintenant.
M. Bellemare: II y a trois participants dans la construction du
Centre des congrès de Montréal, le gouvernement provincial, le
gouvernement fédéral et la ville de Montréal?
M. de Belleval: C'est-à-dire que non. Pour l'instant, le
projet est un projet du gouvernement du Québec. La ville de
Montréal, à ce que je sache, dit ne pas avoir les fonds pour
participer à la réalisation de ce centre. Quant au gouvernement
fédéral, on attend de sa part une proposition de participation
dans le cadre de l'entente sectorielle sur le tourisme.
M. Bellemare: Parce que M. Lessard a dit qu'il n'avait jamais
été approché par aucune autorité du gouvernement
quant au Centre des congrès. On ne s'entendait pas sur le site.
M. de Belleval: J'avoue que je ne connais pas tous les
détails des tractations. Mais j'aime autant ne pas vouloir
interpréter ce que M. Lessard dit. Je lui laisse la
responsabilité de ses paroles.
M. Bellemare: C'est pas mal populaire de ce temps-là.
M. Roy: II y a aussi la fameuse place Guy-Favreau dont on a
parlé.
M. de Belleval: C'est un des sites possibles justement.
M. Roy: C'est un projet qui est évalué à
$200 millions par le gouvernement canadien.
M. de Belleval: On attend toujours qu'il le parte.
M. Bellemare: Le gouvernement, M. Lessard dit que personne n'en
profite.
M. Roy: À Québec, à Ottawa, les
gouvernements ont retardé jusqu'au mois de septembre la décision
qu'ils s'étaient engagés à prendre, au mois d'août,
au sujet de deux importants projets qui pourraient redonner un stimulant
attendu à l'industrie de la construction. Là, vous ne savez pas
s'il y a eu des rencontres depuis.
M. de Belleval: Oui, il y a eu des rencontres avec le
gouvernement fédéral là-dessus, avec M. Lessard, avec M.
Montreuil, le sous-ministre adjoint responsable. Il y a eu des rencontres.
M. Bellemare: Avec M. Duhaime.
M. de Belleval: Avec M. Duhaime, etc.
M. Bellemare: Quand il est revenu d'Europe.
M. de Belleval: II n'est pas parti en Europe.
M. Bellemare: Oui, il y est allé durant
l'été.
M. de Belleval: II y est allé pour ses vacances
peut-être.
Une voix: Non. M. Roy: Article 202.
Le Président (M. Bertrand): Article 202. Article 300.
Article 301.
M. Bellemare: À l'article 301, M. le Président,
c'est la plus basse soumission conforme encore? Qu'est-ce qui arrive: $125 000,
$174 000 et l'autre $141 000...
M. de Belleval: Oui, quelle est la question? M. Bellemare:
J'en ai deux.
M. Garneau: II y a $174 000 et les deux autres soumissionnaires
sont à $125 000 et à $141 000.
M. de Belleval: D'accord, excusez.
M. Bellemare: II y a deux soumissions qui sont plus basses. Cela
a été donné à Lahoud, on connaît Maurice
Lahoud.
M. de Belleval: Parce que Durand et Cummings, leur soumission
était partielle et non conforme.
M. Bellemare: Leur soumission était partielle...
M. de Belleval: ... et non conforme.
M. Bellemare: Qu'est-ce que ça veut dire partielle? 26
camionnettes, c'est "take it or leave it".
M. de Belleval: Qu'est-ce que vous dites? Je m'excuse, j'ai
été distrait.
M. Bellemare: Vous dites que ce n'est pas conforme, à
cause de deux raisons. Qu'est-ce qui ne serait pas conforme?
M. de Belleval: Premièrement, les quantités
fournies n'étaient pas suffisantes, donc, c'étaient des
soumissions partielles.
M. Bellemare: Des quantités de 26?
M. de Belleval: Oui. Et non conformes, parce que le
ministère exigeait des véhicules de marque Ford, pour remplacer
des véhicules qui sont présentement en location.
M. Roy: II y en a un qui a soumissionné pour des Buick,
pour des Pontiac.
M. de Belleval: C'est pour l'Île d'Anticosti. C'est une
question d'entretien. On veut avoir un parc de camions unique à cet
endroit, de la même entreprise, pour faciliter l'entretien, et on a
déjà des camions Ford, sur l'île d'Anticosti.
M. Bellemare: Maurice Lahoud savait cela?
M. de Belleval: Tout le monde le savait.
M. Bellemare: II en a vendu quelques-uns.
M. de Belleval: Au fond, tous les concessionnaires Ford pouvaient
soumissionner.
M. Roy: J'aimerais savoir ceci. Dans la soumission de Durand
Pontiac Buick Ltée, est-ce qu'il a soumissionné pour 26
camionnettes? Si c'était décidé d'avance si la marque
était choisie d'avance, il est évident que celui qui était
soumissionnaire de la marque avait un avantage sur les autres?
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Roy: Dans le cas de Pontiac Buick, est-ce que la soumission
était de 26 camionnettes?
M. de Belleval: II n'y avait pas les 26. Il n'avait pas
soumissionné pour les 26 véhicules. Je n'ai pas le détail
de son offre, je ne sais combien il avait soumis.
M. Roy: II avait soumissionné pour combien?
M. de Belleval: II n'a pas soumissionné pour les 26
véhicules.
M. Roy: II avait soumissionné pour combien? M. de
Belleval: Je n'ai pas de...
M. Roy: Et Harold Cummings, c'était de quelle marque?
M. de Belleval: Chevrolet.
M. Roy: Et est-ce qu'il a soumissionné pour les 26
véhicules?
M. de Belleval: Non plus.
M. Roy: C'est la première fois que j'entends dire qu'on
demande une soumission pour 26 et que je vois des vendeurs d'automobiles ne pas
être intéressés à fournir le nombre
demandé.
M. de Belleval: Le délai de livraison était un
facteur très important, vu que ces véhicules doivent remplacer
des unités présentement en location. Il fallait que la livraison
soit faite avant le 10 août 1977, au quai de Rimouski. Il y a une firme
qui peut en livrer dix et elle s'essaye quand même en se disant: Tout
à coup il n'y a aucun de mes concurrents qui est capable d'en livrer
autant, qui n'est pas capable de les livrer tous, j'ai une chance de
passer.
Malheureusement pour eux, il y a une firme qui a été
capable de soumissionner pour l'ensemble des quantités. C'est ce qui
explique la différence des coûts.
M. Roy: Est-ce qu'on est capable de nous fournir, comme
renseignement, le prix unitaire de chacun des soumissionnaires?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Je pense que c'est là qu'on va avoir le
portrait.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 301.
M. Verreault: Tout à l'heure, à l'article 300,
Plomberie-chauffage A. Moreau, le tarif horaire serait de combien?
M. Laberge: C'est marqué en bas.
M. Verreault: Je m'excuse, je ne l'avais pas vu.
Le Président (M. Bertrand): 400. 401. 402. 403. 700. 701.
702. 703.
M. Bellemare: Une minute. C'est le Tourisme, la Chasse et la
Pêche?
Une voix: Oui.
M. Bellemare: Pour le mois de juin, je n'y étais pas, mais
on avait adopté, pour le mois de juin, $671 000, à la suite du
relevé que j'ai fait dans le journal des Débats. On avait
voté $671 210.39 pour Terre des Hommes, pour une partie des
représentations, la Chine et la Tchécoslovaquie.
On fait un total de 700, 701, 702, 703, 704 et 705 et on arrive à
$5 713 097, ce qui fait $1 million...
M. de Belleval: $500 000, vous voulez dire?
M. Bellemare: $500 000, ce qui fait un total de $1 267 607 pour
Terre des Hommes, pour les deux mois.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Est-ce que ce sont des dépenses que vous
croyez justifiées et qui ne méritent pas une attention
particulière de la part du gouvernement?
M. de Belleval: Durant les années
précédentes, le gouvernement du Québec donnait $4 millions
pour la même manifestation.
M. Bellemare: Et une année on a donné $10
millions.
M. de Belleval: Cette année, avec $1,5 million on s'est
tiré d'affaires. On a donc épargné $3,5 millions et cela a
été la meilleure année de Terre des hommes depuis
très longtemps.
M. Bellemare: Vous savez pourquoi? Parce qu'on a
fêté le dixième anniversaire!
M. de Belleval: En tout cas, tout ce que je sais...
M. Bellemare: On a fait des fêtes spéciales
pour...
M. de Belleval: Ce que je veux souligner, c'est que la
productivité de notre argent a soudainement augmenté à
Terre des hommes cette année.
M. Bellemare: Et combien y avait-il de pavillons de moins?
M. de Belleval: Je ne le sais pas.
M. Bellemare: II y avait quatorze pavillons de moins. Cela fait
une différence.
M. de Belleval: C'est très bien. Vous voyez, les
coûts d'entretien baissent, la subvention baisse et le nombre de gens
augmente.
M. Bellemare: Oui, parce que c'est nous qui avons fait le
dixième anniversaire, qui avons, pendant des mois et des mois,
travaillé, pas moi, parce que je n'étais pas capable. Je sais que
le comité d'organisation pour rappeler le dixième anniversaire de
1967 m'a adressé des lettres pour que ce soit un immense succès,
cette fête du dixième anniversaire. Ce n'est certainement pas
parce que vous étiez là. Ne prenez pas cela ainsi. J'ai trop
vécu l'autre pour savoir cela.
M. de Belleval: Ce n'est pas ce que j'ai dit. Vous m'avez
demandé si c'était suffisant, comment j'appréciais la
dépense. Je vous le dis.
M. Bellemare: Vous en avez tiré une gloire pas ordinaire,
monsieur. Nos dépenses baissent ainsi que le personnel... L'année
prochaine, on ne fera certainement pas ce qu'on a fait cette année pour
le dixième anniversaire.
Le Président (M. Bertrand): L'article 104.
M. Roy: Un instant. Puisque nous sommes là-dessus. Est-il
possible que le gouvernement soit appelé à souscrire une nouvelle
subvention quand les chiffres des opérations de l'été
seront connus?
M. de Belleval: II y a une réévaluation de la
participation du gouvernement.
M. Roy: Lorsqu'il y aura une réévaluation de la
participation de la population, compte tenu des dépenses qui ont
été effectuées, versus les revenus qui ont
été encaissés, est-il possible que le gouvernement du
Québec soit appelé à verser une nouvelle subvention ou si
la subvention qui a été accordée, $1,5 million, constitue
un engagement du gouvernement qui a été clairement établi
comme étant une subvention globale, finale, pour l'année?
M. de Belleval: C'était final pour l'année, mais il
n'y a pas d'engagement pour les années subséquentes. Cela sera
réévalué.
M. Roy: Je ne parle pas d'années subséquentes. Je
dis quand les résultats des opérations...
M. de Belleval: Pour cette année, c'est $1,5 million.
M. Roy: II n'est pas question de...
M. Bellemare: Ce qui est certain, c'est qu'il y a $1,5 million
qu'on a, juin, juillet. Il reste $300 000 à venir. Comme le
député demande: Est-ce qu'il y a autre chose à venir.
Certainement, il y a un autre $300 000 à venir.
M. de Belleval: Le ministère a $1,5 million pour cela
à son budget et il ne nous a pas demandé de crédit
additionnel.
M. Bellemare: Le bureau de la trésorerie va accepter un
autre $300 000.
M. de Belleval: II est d'ailleurs peut-être
déjà accepté en partie pour d'autres travaux.
M. Bellemare: C'est ce que demande le député.
M. de Belleval: On pourra déposer le bilan complet de
Terres des hommes à un certain moment.
M. Roy: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Alors, les articles 700
à 705? Adopté? L'article 800?
M. Roy: Les articles 800 et 801. On a la Société de
récupération, REXFOR...
M. Garneau: Là on se demande si cela va devenir la
société de construction de routes...
M. Bellemare: Le dépotoir du gouvernement.
M. de Belleval: Cela se comprend très bien. La
Société REXFOR fait des travaux forestiers. Comme toute compagnie
qui fait des travaux d'exploitation forestière, elle a de la machinerie
nécessaire pour construire des chemins forestiers.
M. Bellemare: Un instant. Construire un tremplin au mont
Sainte-Anne.
M. Roy: Un tremplin au mont Sainte-Anne c'est pas mal
différent.
M. Bellemare: Ce n'est pas dans le bois. C'est un tremplin qui va
coûter $500 000. Cela aurait pu être demandé par soumission
publique.
M. Roy: Ce n'est plus le ministère des Terres et
Forêts qui fait affaires avec REXFOR, c'est le ministère du
Tourisme, Chasse et Pêche.
M. de Belleval: Je parlais de l'article 800. Vous voulez qu'on
parle de l'article 801 maintenant?
M. Roy: Les articles 800 et 801, les deux.
M. Garneau: C'est la même chose dans les deux cas.
M. Roy: C'est la même chose dans les deux cas.
M. Bellemare: C'est pareil, qu'est-ce que cela vient
faire...?
M. de Belleval: Je vous ai donné la réponse pour
l'article 800. On l'a d'ailleurs vu tout à l'heure, savoir que REXFOR
construisait pour nous un chemin forestier parce qu'elle est déjà
sur place, elle fait de l'exploitation forestière dans ce
coin-là, elle a donc de la machinerie disponible sur place. On lui
fournit un contrat conforme aux prix unitaires normaux dans ce
domaine-là.
M. Roy: D'accord. L'article 801 maintenant. À l'article
801, on parle de la construction d'un tremplin. Mais c'est la première
fois, je pense, que REXFOR est appelée à construire quelque chose
qui ne regarde pas...
M. Bellemare: Oui. En quel honneur? Pas de soumission publique,
rien. C'est à deux pas d'ici.
M. Roy: Un demi-million de dollars, comme cela.
M. Bellemare: Au mont Sainte-Anne, pour un demi-million.
M. de Belleval: Je ne sais pas si vous vous souvenez de tout le
dossier des jeux mondiaux juniors de ski alpin, de saut de ski, de ski
nordique, qui doivent être tenus au mont Sainte-Anne, en 1979.
Quand nous sommes arrivés au mois de novembre dernier, nous nous
trouvions devant une demande de la Société internationale de
sports internationaux de Québec, le promoteur de ce genre de
compétition dans la région de Québec. On était pris
avec une demande de subvention d'environ $3 millions ou $4 millions. On
trouvait franchement qu'on s'embarquait dans des mini-jeux olympiques pour la
région de Québec, dans ce domaine. On a
réétudié tous leurs dossiers. On a réussi, en
déduisant les choses frivoles, ou non nécessaires, à
réduire le coût du projet à environ $1,5 million, soit de
moitié, carrément. Les investissements qui seront faits, seront
des investissements qui pourront servir pour presque la totalité, une
fois les jeux terminés. On ne se retrouvera pas avec un
éléphant blanc sur le dos. Il y avait déjà, comme
vous le savez, le ski nordique qui est en pleine expansion, entre autres, au
mont Sainte-Anne. Ils avaient besoin de chalets additionnels pour accueillir la
clientèle, d'espaces de stationnement, etc. On développe de plus
en plus de jeunes skieurs, de jeunes sauteurs à ski au Québec. Il
n'y avait pas de tremplin disponible pour eux. Donc, finalement, on fait ces
travaux. On les fait largement en régie, plutôt que de donner des
contrats encore d'ingénierie, plans et devis, avec tout ce que cela
implique comme délai et aussi comme coût. On a
décidé de faire cela en régie, et d'employer le plus de
main-d'oeuvre possible justement à partir de matériaux aussi qui
sont souvent disponibles aux Terres et Forêts. Là encore, REXFOR
avait, dans les environs des matériaux et de la machinerie disponibles.
Cela allait plus vite, plutôt que de demander des appels d'offres, etc.,
pour faire les travaux qui devaient être faits très rapidement cet
été.
M. Bellemare: Qui vous dit que la soumission publique n'aurait
pas été de $200 000?
M. de Belleval: Quant au contrat de construction du tremplin, les
matériaux sont fournis. On a donné la construction,
l'érection du tremplin, à un coût unitaire, plus les
honoraires de 16% qui sont normaux dans ce genre de travaux.
M. Roy: Les honoraires, les frais de...
M. de Belleval: Les frais administratifs, etc.
M. Garneau: C'est le coût plus 16% à REXFOR?
M. de Belleval: C'est cela. Le coût d'érection comme
tel plus 16%.
M. Garneau: Est-ce que...
M. Roy: Je m'excuse. Il n'y aurait pas eu possibilité
d'utiliser des entrepreneurs privés?
M. de Belleval: Le ministère du Tourisme a jugé
qu'il était plus expéditif, plus rapide de fonctionner ainsi, et
qu'il n'y avait pas d'avantage d'aller en soumissions, puisqu'il s'agit d'une
structure bien particulière, soit un tremplin en charpente,
l'élévation d'une charpente.
M. Garneau: Ce qu'il y a, c'est que REXFOR n'a aucune expertise
dans la construction d'une structure.
M. de Belleval: Oui, mais elle a beaucoup d'expertises justement
dans le montage de charpentes de ce genre pour des ponts forestiers, etc. Elle
a fait des travaux de ce genre déjà. Il n'y a pas seulement le
montage du tremplin. Il y a des travaux de terrassement et de
déboisement qui sont connexes.
M. Bellemare: C'est parce que cela surprend bien du monde de voir
que REXFOR, qui est une société d'État, se voit confier
certaines responsabilités qui, à mon sens, ne sont pas du tout
dans son cadre d'activités. Il y a certainement anguille sous roche. Il
y a quelque chose qui fonctionne drôlement.
M. de Belleval: II n'y a pas anguille sous roche; mais je suis
d'accord avec vous que REXFOR remplit souvent des tâches
diversifiées.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Ce n'est pas scandaleux, mais en tout cas.
M. Bellemare: On ne sait pas.
M. Roy: Inquiétant. Peut-être pas scandaleux, mais
inquiétant.
M. Bellemare: Si on additionne tous les montants qu'on a vus
depuis le début, cela commence à faire pas mal d'argent. Cela ne
fera pas les Olympiques, mais on peut commencer à se poser des
questions.
Ministère des Transports
Le Président (M. Bertrand): Ministère des
Transports, 100? 101? 102? 103? 104? 105? 106? 107? 106? 109?
M. Bellemare: À 109, un système d'écopages
pour les CL-125; qu'est-ce que c'est?
M. de Belleval: C'est le système qui permet de remplir
l'avion d'eau.
M. Bellemare: C'est le contrat de l'achat de système
d'écopages.
M. de Belleval: Dans le cas d'écopages, c'est cela.
M. Bellemare: Que veut dire le mot écopage?
M. de Belleval: Écoper veut dire remplir.
M. Bellemare: J'ai regardé dans le petit Larousse et le
petit Robert.
M. de Belleval: C'est le CL-215, pas le CL-125. Ce sont les
bombardiers d'eau pour les feux de forêts. C'est le CL-215, il y a une
inversion de chiffres.
Le Président (M. Bertrand): Article 110, article 111.
M. Bellemare: À l'article 111, il y a un montant
considérable de $500 000 pour des lentilles, une pellicule à
structure lenticulaire.
M. de Belleval: Une pellicule réfléchissante
à structure lenticulaire.
M. Bellemare: Oui, pour fabrication de panneaux de signalisation.
Dois-je comprendre que le gouvernement va être lui-même son propre
fabricant?
M. de Belleval: Oui, le ministère des Transports
possède deux usines très complètes de fabrication de
panneaux de signalisation depuis plusieurs années.
M. Bellemare: Où sont-elles?
M. de Belleval: II y en a une ici, à Québec, sur le
boulevard Bertrand, et il y en a une autre à Montréal.
M. Bellemare: Qui ont remplacé les industries Morin?
M. de Belleval: Les industries Morin?
M. Bellemare: Morin, oui, de Bellechasse ou de Montmagny.
M. de Belleval: Non, vous parlez de la fabrique de plaques
d'immatriculation. Il s'agit de tous les grands panneaux de signalisation qu'on
voit sur les autoroutes, etc.
M. Bellemare: Mais là, ce n'est pas cela.
M. de Belleval: Oui, c'est cela. C'est la pellicule verte,
blanche, bleue, ou brune qu'on retrouve sur les panneaux.
M. Bellemare: Mais j'ai remarqué aussi maintenant que le
ministère des Transports a, dans la signalisation métrique,
c'est-à-dire dans le cas de 50 kilomètres, là aussi il y a
des pellicules.
M. de Belleval: C'est une pellicule qui est collée
par-dessus l'ancienne pellicule, qui est réfléchissante, à
structure lenticulaire, parce que ce sont toutes de petites lentilles
réfléchissantes qui composent le recouvrement.
M. Bellemare: D'accord!
Le Président (M. Bertrand): Article 112, 200.
M. Bellemare: Une minute! À l'article 200, il faut que
j'aille voir Éducation, article 404.
Le Président (M. Bertrand): On en a parlé, ce
matin.
M. Roy: Article 200, j'en ai parlé ce matin, j'avais
soulevé cette question ce matin.
Le Président (M. Bertrand): Article 201.
M. Bellemare: Bon, c'est exact, c'est la même question,
d'accord! À l'article 201, quelle sorte de travaux sont donnés
à contrat à Guy Gagnon, géographe, pour la
préparation des livres verts et blancs sur les transports du
Québec pour une période de deux ans? Pourquoi cette somme de $100
000?
M. de Belleval: D'accord!
M. Bellemare: Le dépôt du contrat, s'il vous
plaît, mais je voudrais bien qu'on ait l'indication aussi.
M. de Belleval: Le ministère des Transports prépare
actuellement des documents de base.
M. Bellemare: Qui vont servir pour la limitation de la province
avec le Canada, je suppose.
M. de Belleval: Sur le développement des transports, des
marchandises ou autres au Québec.
M. Bellemare: Ah oui!
M. Roy: Je serais tenté de poser une question, à
savoir si c'est l'objectif que poursuit chacun des ministères de publier
son livre blanc ou son livre vert. Je n'ai jamais autant entendu parler de
livres blancs et de livres verts!
M. Bellemare: Vous avez oublié le livre rose!
M. Roy: Et il y a un livre rose qui s'en vient, ce n'est pas peu
dire!
M. Bellemare: Imaginez-vous la grosse... Maudit!
M. Roy: On en a vu des blancs, on en a vu des bleus, on en a vu
des verts.
M. de Belleval: C'est un livre qui a été
qualifié de rose par de méchantes langues.
M. Bellemare: Non, c'est elle-même qui l'a dit et qui a
donné l'explication.
M. de Belleval: Oui, mais c'est une blague.
M. Bellemare: C'est une blague?
M. de Belleval: C'est une blague douce.
M. Bellemare: On avait une tannante de blague, hier.
M. de Belleval: Le langage est le suivant: Le livre vert, c'est
un document qui n'engage pas le gouvernement et qui est déposé
pour discussion; le livre blanc, lui, est un document qui engage le
gouvernement sur une politique donnée et qui est soumis aussi pour
discussion avant qu'un projet de loi en bonne et due forme ne soit
déposé.
M. Roy: Et le livre bleu?
M. de Belleval: Je ne crois pas qu'il existe de livre bleu.
M. Roy: Oui, le livre bleu, c'était le livre de
l'assurance automobile.
M. de Belleval: C'est la couleur de la couverture.
M. Roy: C'est une autre nuance? Il y a une autre explication
à cela?
M. de Belleval: Cela n'a rien à voir avec la couleur de la
couverture, c'est un langage traditionnel britannique, d'ailleurs...
M. Roy: On peut dire que c'était un livre bleu, mais de
style et d'objectif du livre vert ou du livre blanc.
M. Bellemare: Non, pour elle, c'est le livre vert certain, il n'y
a qu'un sondage parce que lorsqu'on dépense $200 000...
M. Roy: II va falloir se recycler.
M. Bellemare: Oui, il va falloir se recycler quand on
dépense $200 000 pour savoir l'opinion des gens et qu'on a un
témoignage comme on a eu, hier, dans le parlement, je vous garantis que
quand on voit les deux grandes professions des avocats et des courtiers
d'assurances protester de si vive manière, le gouvernement doit
commencer à réfléchir sérieusement à son
livre vert.
M. de Belleval: Vous souvenez-vous aussi des protestations des
médecins quand on a établi l'assurance-hospitalisation,
l'assurance-maladie?
M. Bellemare: Cela n'a jamais été aussi fort
qu'hier.
M. de Belleval: Non, c'est un rêve. Il a fallu que l'ancien
gouvernement passe l'assurance-maladie en plein milieu de la crise d'octobre
pour éviter d'avoir une grève des médecins sur le dos en
1970.
M. Bellemare: Ce n'est pas pire que la Saskatchewan quand les
médecins ont quitté.
M. de Belleval: Tout cela pour dire que quand on fait des
réformes...
M. Bellemare: L'histoire n'est pas nouvelle. M. de Belleval:
Bien non. C'est ce qu'on dit.
M. Bellemare: Mais seulement hier, par exemple...
M. de Belleval: C'est ce que je vous dis.
M. Bellemare: C'est ce que je vous dis aussi que le gouvernement
doit commencer à réfléchir.
M. de Belleval: II est normal que des groupes
intéressés à une législation et qui craignent pour
l'avenir de leur profession viennent protester. Mais le ministre aussi a
indiqué qu'il pense qu'en moyenne période, compte tenu qu'on
ouvre aussi de nouveaux champs d'activité aux courtiers, ils ne
devraient craindre cette législation d'aucune façon. Il est
normal que des gens viennent. C'est cela la démocratie.
M. Bellemare: Oui. Mais il y a des fois que le ton
s'élève un peu plus fort que d'ordinaire.
M. de Belleval: Comme vous parfois en Chambre. C'est normal.
M. Roy: C'est seulement une partie de la démocratie. Ce
n'est pas la démocratie. C'est seulement une partie de la
démocratie.
M. de Belleval: Une partie importante. Le Président (M.
Bertrand): 201. 202.
M. Bellemare: D'abord le dépôt du contrat, s'il vous
plaît, parce que c'est un contrat avec Guy Gagnon.
M. de Belleval: Oui, d'accord.
M. Bellemare: Dans 202, de quelle sorte d'honoraires s'agit-il
ici pour le renouvellement du contrat pour une période du 1er avril au
1er septembre 1977?
M. de Belleval: Les classeurs mécanisés du Bureau
des véhicules automobiles. Ce sont des classeurs spéciaux
fabriqués par la firme Tri-Bec elle-même, qui sont entretenus
ensuite. Ce sont des classeurs à boutons-poussoirs, etc.
M. Bellemare: Je vais vous poser la même question que j'ai
posée à l'ancien ministre de Hull quand il m'avait parlé
des chemises.
M. de Belleval: Les fameuses chemises.
M. Bellemare: II a dit: Ce sont des chemises avec des
épaulettes et il n'avait pas lu l'article. C'étaient des chemises
pour mettre dans les filières.
M. Roy: Sans épaulettes.
M. de Belleval: Des chemises de carton, sans
épaulettes.
M. Bellemare: Je vous dis que quand il s'est rendu compte de sa
méprise...
Le Président (M. Bertrand): 202.
M. Bellemare: 202, de quelle sorte d'honoraires, bon. 203,
qu'est-ce que c'est au juste le module audio-visuel de la signalisation
routière? Contrat avec la S.D.A. La conception, la réalisation,
vous venez de me dire qu'ils ont déjà leur propre manufacture,
leur propre organisation, au ministère des Transports, et
là...
M. de Belleval: II y a environ un an, cette firme s'est vu
confier par le ministère des Transports un contrat analogue relativement
à la production d'un cours d'audio-visuel sur la conduite d'autobus
scolaires. Ceci avait été recommandé par le
ministère des communications.
M. Bellemare: C'était un cours d'audio-visuel.
M. de Belleval: Un cours d'audio-visuel sur la conduite d'autobus
scolaires.
M. Bellemare: D'autobus scolaires, ah.
M. de Belleval: Ils ont donné un bon service
là-dessus et on désire...
M. Bellemare: Si cela avait été dit dans l'article,
je n'aurais pas posé la question.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Ce n'est pas assez détaillé. Nous
autres qui ne connaissons pas la trésorerie, nous arrivons sur cela et
on dit: Qu'est-ce que cela?
M. Laberge: II s'agit de diapositives. C'est pour donner des
cours.
M. Bellemare: Si cela avait été plus explicite, je
l'ai dit ce matin, dans la formulation de l'article, cela irait plus vite.
M. de Belleval: Vous avez raison. Le Président (M.
Bertrand): 204.
M. Bellemare: 204, les Îles-de-la-Madeleine, je ne sais pas
si elle est partie.
Le Président (M. Bertrand): 205.
M. Bellemare: II aurait été bon, ce matin, qu'elle
soit ici. C'est l'achat de poteaux pour l'installation d'enseignes.
Correct.
Le Président (M. Bertrand): 300. 301. 302.
M. Bellemare: Pourquoi encore un contrat négocié
pour ces travaux de rapiéçage de béton bitumineux? Ces
différents chemins entre Mégantic-Compton et Orford.
M. de Belleval: Dans quel...
M. Bellemare: 302.
M. de Belleval: 302.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Pourquoi des contrats négociés?
M. Bellemare: Oui, il y a là aussi une réserve de
10% pour ajustement.
M. de Belleval: Je pense que j'ai déjà
expliqué là encore à une dernière réunion de
notre commission que dans certaines régions quand il n'y a qu'un seul
fournisseur, parce que ce sont des usines d'asphalte qui sont parfois
éloignées des grands centres, on procède, à ce
moment, à un contrat négocié à partir de
coûts unitaires fixés d'avance.
M. Bellemare: Dans le comté de Mégantic-Compton et
Orford, vous auriez eu plus d'un fournisseur. C'est certain. Vous avez
Saint-Paul Construction, Yamaska Paving...
M. de Belleval: Attendez un peu. J'en ai plusieurs.
M. Bellemare: Sintra, c'est pareil. Ils couvrent la province. Ce
n'est pas la bonne raison certain.
M. de Belleval: Écoutez, ce sont de petits contrats
où il y en a des centaines comme cela on ne peut pas aller
en soumission publique. On serait toujours en soumission publique pour des
choses comme cela.
Pour ce genre de travaux de rapiéçage, on prend l'usine
disponible la plus rapprochée et on négocie à partir de
coûts unitaires déjà acceptés. De toute
façon, si la firme en question est d'accord pour prendre le coût
unitaire, on lui donne le contrat. Si elle dit: Je veux davantage, alors on va
en soumissions publiques. C'est une procédure normale pour ce genre de
petits contrats.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: C'est un domaine que vous connaissez bien.
Le Président (M. Bertrand): Article 303. Article 304.
M. Bellemare: Là vous avez des cours d'écoles et de
collèges... On nous a tellement dit, quand on faisait cela, nous, que
c'était mal; et vous avez des parterres d'églises, de
juvénats qui sont donnés pour asphalte...
M. de Belleval: Où voyez-vous cela?
M. Bellemare: Je vois cela dans la liste.
M. de Belleval: Oui?
M. Bellemare: Oui, l'école de Peter Hall, l'école
du Sacré-Coeur de Rosemère, l'école secondaire du
Saint-Sacrement, le juvénat de Notre-Dame.
M. de Belleval: Oui, où voyez-vous cela? Sur quelle liste
voyez-vous cela?
M. Garneau: Ils n'ont pas sorti seulement la statue?
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Sur quelle liste prenez-vous cela?
M. Bellemare: C'est sur la liste un Service du transport
scolaire, liste des versements de subventions.
M. Laberge: Ce n'est pas pour le revêtement, cela va avec
le transport, avec...
M. Bellemare: Non, mais Service du transport scolaire, liste des
subventions...
M. de Belleval: Oui, mais ce n'est pas du pavage. Arrêtez
donc.
M. Laberge: Cela doit être l'article 301.
M. Bellemare: Arrêtez, cela va avec l'article 301?
M. Laberge: Cela va avec l'article 301. Moi aussi j'ai
regardé cela, mais cela va avec l'article 301.
M. de Belleval: Subventions de transport à diverses
commissions scolaires. On ne pave pas des cours d'écoles avec cela.
M. Bellemare: Oui, d'accord.
Une voix: II est terrible.
Le Président (M. Bertrand): Article 304.
M. Bellemare: Je suis un peu comme le député...
Changez de page.
Le Président (M. Bertrand): Article 305.
M. de Belleval: C'est la nostalgie duplessiste qui vous revient
toujours.
M. Bellemare: Oui, et vous pouvez être sûr que je
l'ai vraiment.
Le Président (M. Bertrand): Article 306. Article 307.
M. Bellemare: À l'article 307, je voudrais savoir de quels
ponts il s'agit. Voyez-vous encore un texte qui est mal conçu: Contrat
avec le Laboratoire B-SOL Ltée de Baie-Comeau, pour les travaux de
forage et ouvrages connexes relatifs à la construction de deux ponts sur
la route 389, dans le comté de Saguenay. Quels sont les noms de ces deux
ponts?
M. de Belleval: Souvent ce sont des ponts qui n'ont même
pas de nom...
M. Bellemare: Ils n'ont pas de nom, ils n'ont pas
été baptisés.
M. de Belleval: Pont au chaînage 4125, Saguenay...
M. Bellemare: Ce doit être des ponts Lessard.
M. de Belleval: II y avait des ponts Bailey, mais des ponts
Lessard, je ne connais pas cela.
M. Bellemare: Oui, mais c'est dans le Saguenay.
M. de Belleval: Pont sur la décharge du lac Maher et pont
au chaînage 4125; territoire non organisé.
M. Bellemare: On va leur trouver des noms.
Le Président (M. Bertrand): Article 308. Article 309.
Article 310. Article 311.
M. Garneau: Je suis d'accord avec le ministre lorsqu'il parle de
contrats négociés pour l'asphalte, mais j'essaie de voir quel est
le critère de base. À un moment donné on est rendu
à $230 000. À partir de quel moment allez-vous en soumissions
publiques?
M. de Belleval: C'est 310?
M. Garneau: À l'article 310, vous avez: Contrat pour
travaux de revêtement bitumineux (couche d'usure). Je suis bien d'accord
qu'à un moment donné c'est bien commode d'aller en soumissions
négociées, mais j'essaie de voir... Je n'ai pas posé de
question antérieurement, mais rendu à $230 000, je voudrais
savoir quel est le montant maximum au-dessus duquel vous allez en soumissions
publiques?
M. de Belleval: D'accord, je vais le demander... La limite est de
$300 000.
M. Bellemare: Qui sont pour des contrats
négociés?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Garneau: Avez-vous un ordinateur pour sortir les noms de
ceux... non? Il n'y a pas d'ordinateur là-dedans?
M. de Belleval: Dans ce cas c'est beaucoup plus facile, on prend
l'usine la plus rapprochée, cela règle le problème.
M. Roy: Je pense que là il faut faire une distinction. Je
me base un peu sur les informations que l'on a eues dans le passé ici en
commission parlementaire. J'ai vérifié à quelques endroits
pour en avoir le coeur net et être bien sûr de mon affaire. Ce
n'est pas la même chose lorsqu'on parle de reconstruction de chemins et
qu'on demande des soumissions à plusieurs contracteurs, comme dans le
cas de travaux de revêtement bitumineux parce qu'il y a une usine par
région et il ne peut même pas y avoir une compétition
valable entre les deux usines à cause du transport, à cause du
coût du transport.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: II y a eu une soumission cette année qui a
été demandée dans un endroit donné et du fait qu'il
y a eu une soumission, le contracteur est allé chercher de $5000
à $6000 de plus parce que c'était par soumissions au lieu
d'être négocié. Ce que le ministère fait
habituellement, il négocie à la tonne, un peu partout, dans toute
la province et on ajoute le coût du transport, en tenant compte du lieu
de l'usine et du lieu où l'asphalte sera posée. Je ne veux pas
faire de guerre au gouvernement là-dessus...
M. Bellemare: Est-ce qu'il ne serait pas question d'avoir peur
d'un monopole?
M. de Belleval: C'est justement pour empêcher un
monopole.
M. Bellemare: II y en a un monopole.
M. Roy: II y en a un monopole, actuellement SINTRA en est un.
M. de Belleval: Régionalement, oui, parfois. C'est pour
cette raison qu'on a les coûts unitaires, pour ne pas être sous la
coupe d'un monopole comme celui-là. Même s'ils veulent aller
au-dessus du coût unitaire, on négocie au coût unitaire
accepté par tout le monde.
M. Bellemare: Faites-vous quelque chose pour empêcher ces
monopoles?
M. de Belleval: Évidemment, il y a le jeu de la libre
concurrence qui joue.
M. Bellemare: C'est vous qui étiez dans le bain.
M. de Belleval: C'est l'ancien gouvernement, au fond, qui a
été pris surtout avec ce problème, qui est survenu
plutôt durant les dernières années, au fur et à
mesure que l'industrie s'est développée. Il y a eu des fusions,
des achats de petites compagnies locales. On essaie, autant que possible, de
maintenir une compagnie par région ou par sous-région de
façon à avoir, non seulement pour nous, mais pour les
municipalités aussi, des approvisionnements. On établit des
coûts unitaires réalistes aussi pour empêcher qu'il ne se
livre des guerres de prix et qu'une entreprise soit forcée de
disparaître parce qu'une autre coupe les prix de façon à la
faire mourir.
Quant aux transactions comme telles, qui peuvent se faire entre les
sociétés, à ma connaissance, il n'y a jamais eu de
politique pour empêcher une fusion à un moment donné ou
à un autre. La notion de prix unitaire est certainement un facteur qui
découragerait des opérations monopolistiques.
M. Bellemare: C'est parce qu'on a eu l'expérience, nous,
d'un monopole qui s'est exercé sur les crémeries. C'est
différent un peu, mais j'en parle parce que j'ai vécu le
problème. Cela a fini par aboutir à Granby. Vous savez,
après cela, ce qui est arrivé au problème de Granby.
M. de Belleval: Je ne veux pas commenter cela. Il y a toujours la
possibilité...
M. Bellemare: Non, mais s'il y avait, aujourd'hui, un monopole
qui continuait de s'établir...
M. de Belleval: Carnation est encore sur le marché et il
fait concurrence à Granby quand même.
M. Roy: Ce n'est pas dans la même ligne, ce n'est pas tout
à fait dans le même produit.
M. de Belleval: Entre autres, dans le lait condensé et des
choses comme cela.
M. Roy: Oui, mais dans le lait condensé, Granby ne va pas
loin là-dedans.
M. Bellemare: II y avait Crino.
M. de Belleval: Crino.
M. Garneau: Le problème, c'est que la fusion à
Granby s'en vient non seulement dans le lait industriel, ils vont ramasser tout
le lait nature et cela préoccupe pas mal les cultivateurs de la
région. En tout cas, on est loin de l'asphalte! Ce n'est pas la
même couleur, en tout cas!
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: Non, non, c'est simplement parce qu'on a
parlé de monopole.
M. de Belleval: Dans le cas de l'asphalte aussi.
M. Roy: Je pense que l'exemple est bon.
M. de Belleval: II reste toujours au gouvernement l'occasion,
s'il se rendait compte que la situation devient intenable, de créer ses
propres
usines d'asphalte si, à un moment donné, des entreprises
privées voulaient...
M. Bellemare: Oh! Oh! Oh! vous avez assez...
M. de Belleval: II n'y a rien qui nous empêche d'avoir nos
entreprises d'asphalte.
M. Bellemare: ... des voyages de la voirie qui sont odieux:
Obliger les gens de Sainte-Adèle à descendre le matin pour venir
"puncher", retourner et revenir pour "repuncher" leur carte, cela fait mal en
maudit! Il y a des dépenses qui sont dérogatoires.
Le Président (M. Bertrand): Article 310.
M. Roy: Avant d'aller plus loin, j'aimerais qu'on vide cette
question. La même directive, qui avait été donnée
par l'ancien ministre des Transports, M. Mailloux, est-elle maintenue par le
nouveau gouvernement? Je m'explique. M. Mailloux avait averti que si la
compagnie SINTRA achetait une nouvelle usine, cette nouvelle usine qu'elle
achèterait n'aurait aucun contrat du gouvernement pour mettre un terme
à la monopolisation des usines.
M. Bellemare: C'était dans le journal des
Débats.
M. Roy: C'est dans le journal des Débats, cela a
été dit en Chambre et cela a été
répété en commission parlementaire.
M. Bellemare: Oui, c'est lui-même qui l'a dit.
M. Roy: J'aimerais savoir si le nouveau gouvernement a la
même attitude. Cela avait eu pour effet, à ce moment-là, de
mettre un frein à des tentatives d'absorption...
M. de Belleval: De SINTRA.
M. Roy: ... trop grandes.
M. de Belleval: De SINTRA.
M. Roy: De SINTRA. Elle possède quand même un grand
nombre d'usines au Québec.
M. de Belleval: Oui, elle en possède.
M. Roy: Elle a la possibilité de les acheter toutes.
Une voix: SINTRA, c'est la compagnie française?
M. Roy: C'est cela.
M. Bellemare: C'est la compagnie dans les deux langues.
M. Roy: La même directive est-elle maintenue?
M. de Belleval: On va s'enquérir auprès du ministre
des Transports.
M. Roy: Je me souviens que le nouveau ministre des Transports
avait je ne voudrais pas parler en son nom presque
félicité, s'il ne l'a pas fait, l'ancien ministre des Transports
à ce sujet.
M. de Belleval: On va se renseigner.
M. Roy: Ce serait bon qu'on nous en informe.
M. de Belleval: Donc, il y a divers moyens, comme vous voyez,
pour "réglementer" le développement de cette industrie.
M. Bellemare: On va avoir un terrible problème sur le
monopole du lait. On va l'avoir prochainement.
M. Roy: II est déjà commencé,
d'ailleurs.
M. Bellemare: Oui, et les cultivateurs sont inquiets.
M. de Belleval: C'est évident.
M. Bellemare: C'est vrai certain. Si vous aviez entendu, vous qui
êtes ministre aujourd'hui, ce que disaient ici, à
côté de nous, vos anciens collègues, je vous dis que cela
faisait fureur. Il y avait des expressions! Parfois, je lève le ton,
mais eux aussi levaient le ton.
M. Roy: L'erreur commise par l'ancien gouvernement a
été de ne pas permettre je pense qu'il reconnaît son
erreur aujourd'hui l'enregistrement des débats de la commission
parlementaire des engagements financiers. Ce serait, pour le nouveau
gouvernement, une source d'inspiration et de consultation constante. Cela
pourrait même devenir des livres de chevet pour lui rappeler la politique
préconisée par son attitude.
M. Garneau: Depuis qu'on a commencé à regarder les
contrats négociés du revêtement bitumineux, la tentation
était très forte. Je me retenais, mais... Peut-être parce
que je suis un peu fatigué.
M. Roy: L'ancien gouvernement a commis une grave erreur de
stratégie à l'époque.
M. de Belleval: Comme le disait M. Johnson: "Other days, other
ways".
M. Bellemare: "Other days, other ways". Autres temps, autres
moeurs; mais autres moeurs, autres hommes.
Le Président (M. Bertrand): Article 312. Article 313.
M. Roy: À 313 et 314, vous avez des usines
différentes et vous voyez, c'est le même propriétaire.
Le Président (M. Bertrand): Article 314. Article 315, 316,
317.
M. Bellemare: II y a là une définition qui
m'intéresse énormément. L'ordinateur et sa mémoire.
Johnson Controls, de Montréal, pour les travaux d'entretien et de
réparation de tous le matériel fourni par eux, incluant
c'est là que cela m'intrigue l'ordinateur et sa
mémoire...
Le Président (M. Bertrand): L'ordinateur et sa
mémoire.
M. de Belleval: C'est cela, l'ordinateur, la mémoire de
l'ordinateur.
M. Bellemare: Oui, mais c'est le terme qui me frappe, "sa
mémoire", ce sont des plaquettes, ce sont des disques, des roulettes,
comment appellent-ils cela?
Le Président (M. Bertrand): Des disques.
M. Bellemare: Ce n'est pas la mémoire qu'on disait dans
notre temps. C'est pour cela que quand je vois...
M. de Belleval: Dérouleur de bandes.
M. Bellemare: II y a une expression qu'employait Gariépy
à la CRT qui était très bonne. C'est pour cela que je dis
"l'ordinateur et sa mémoire". Je trouve cela merveilleux comme
déclaration, comme terme significatif pour déterminer...
Très bon.
Le Président (M. Bertrand): Article 318?
M. Bellemare: Oui, c'est bien.
Le Président (M. Bertrand): Article 319?
M. de Belleval: À quoi faisiez-vous allusion? Au logiciel
de l'ordinateur?
Le Président (M. Bertrand): Non.
M. Bellemare: Non, ce n'est pas cela. Il y a un mot.
Le Président (M. Bertrand): Article 320, 321.
M. de Belleval: II y a la capacité en octets des
ordinateurs.
Le Président (M. Bertrand): Article 322. Article 323.
M. Roy: À l'article 323, contrat avec SETRA Inc., pour
différentes études de circulation concernant la circulation des
haltes routières et les enquêtes Origine-Destination dans la
région ouest de la province: $100 000. N'y aurait-il pas
possibilité d'avoir un dépôt de ce contrat?
M. de Belleval: Bien sûr.
M. Bellemare: Le nom des membres de la compagnie.
M. Roy: Et le nom des membres de la compagnie.
M. Bellemare: Le nom des membres de la compagnie. SETRA...
M. Roy: Quand on en est rendu à parler des
études... Ecoutons bien les mots qui sont écrits ici. "Les
études de circulation concernant la fréquentation des haltes
routières..." On fait des études à propos de n'importe
quoi actuellement. Il y a quand même des limites.
M. Bellemare: Le député de Beauce-Sud a
peut-être raison d'élever la voix; mais sur l'ancienne route de La
Tuque en face de Saint-Jean-des-Piles, il y a une halte routière que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a
été obligé de fermer à cause du vandalisme.
M. Roy: Là c'est une autre affaire.
M. Bellemare: Je comprends. Mais c'est rendu tellement
dépourvu de sens, d'équité et du respect de la
propriété d'autrui, que cela ne me surprend pas qu'on ait un tel
contrat avec la SETRA. Mais c'est rendu qu'on n'a plus de respect de la
propriété d'autrui. Le gouvernement, c'est la
propriété qui appartient à tout le monde. On a
défait les toilettes, on a arraché des pharmacies, on a
été obligé de barricader ces toilettes et de mettre un
écriteau qui dit qu'on a été obligé de fermer la
halte à cause du vandalisme. C'est rendu au point de vue respect,
dé l'éducation première et surtout du respect de la
propriété des autres... C'est une chose qui appartient à
tout le monde. Ce n'est pas une chose qu'il faut détruire. J'ai
été scandalisé quand j'ai vu cela. J'ai demandé
à un gardien qui n'était pas loin pourquoi? Il a dit que les
vandales ont détruit tout cela.
Le Président (M. Bertrand): Article 324.
M. Roy: Je reviens encore à l'article 323. J'ai
soulevé un point dont j'aimerais qu'on prenne note. Quand on est rendu
à faire des études de circulation concernant la
fréquentation des haltes routières, et des enquêtes
Origine-Destination dans la région ouest de la province pour un
coût de $100 000, j'estime qu'il y a d'autres endroits et d'autres
façons de dépenser l'argent pour que ce soit plus rentable pour
la province. Je vais prendre un exemple. La porte d'entrée de
Armstrong-Jackman, la route Lévis-Jackman a toujours constitué un
port d'entrée pour le tourisme dans la province de Québec, un
port d'entrée de premier choix...
M. de Belleval: Important, oui.
M. Roy: Ce fut même la première route qui a
relié le Canada aux États-Unis. Le Conseil de
développement de la Chaudière, le CDC, les chambres
de commerce, les autorités municipales, cela leur a pris trois
ans, avec je ne sais combien de réunions et de représentations
pour avoir un petit montant de $15 000 pour éditer une brochure pour
annoncer la Beauce aux touristes qui venaient chez nous. On n'avait pas
d'argent. Cela est bien plus rentable que de faire des études sur la
fréquentation des haltes routières. Les études qu'on va
faire là, qu'on les fasse ou pas, je ne pense pas que cela augmente de
1% ou que cela diminue de 1%.
Peu importe si cela augmentait de 10% ou si cela diminuait de 10%, cela
changerait quoi dans le décor? Je tiens des propos aujourd'hui, et
j'élève peut-être un peu la voix, mais je me rappelle
très bien ce que mes collègues du Parti québécois
disaient ici, quand on a dénoncé ce genre d'études qui
constituent en quelque sorte des études pour étudier les
études, du gaspillage d'argent, donner des subventions à Pierre,
Jean, Jacques, se trouver des raisons classiques ou sophistiquées pour
distribuer de l'argent ici et là.
Je pense qu'il y a des limites. On sait très bien tous les
efforts que les députés doivent faire, toutes les
difficultés qu'on a au niveau des budgets, pour négocier des
budgets raisonnables afin d'être capables d'avoir des subventions pour
nos municipalités, pour les problèmes de voirie municipale; on
sait très bien toutes les difficultés qu'on a, au
ministère des Transports, pour avoir des budgets d'entretien de routes,
pour être capables d'avoir une voirie rurale carrossable, et quand on
voit des insignifiances de la sorte, à coup de $100 000 dans les
dépenses gouvernementales, je pense qu'il y a de l'exagération et
de la dilapidation des biens publics qui se font de façon
inconsidérée.
On a blâmé l'ancien gouvernement et je regrette aujourd'hui
de constater qu'avec le nouveau gouvernement, malgré les recommandations
qui ont été faites au cours des années passées, on
se lance encore dans du gaspillage de la sorte. Il va falloir qu'on
arrête de rêver en couleurs, qu'on redescende les deux pieds sur la
terre, qu'on donne des services que la population attend et pour lesquels elle
paie, et qu'on arrête de faire des études sophistiquées
comme celles qu'on vient de nous annoncer aujourd'hui. Il y a quand même
des limites.
M. de Belleval: Est-ce que je peux répondre?
M. Bellemare: Le député de Saint-Jacques disait
dans son langage habituel que c'était des dépenses
"surérogatoires".
M. Roy: Je ne sais pas quel mot il a employé.
M. Bellemare: Je l'ai retenu.
M. de Belleval: Est-ce que je peux expliquer maintenant de quoi
il s'agit? La diatribe du député de Beauce-Sud, sur laquelle je
serais bien d'accord quant au principe, ne s'applique pas dans le cas actuel.
Je pourrais lui expliquer de quoi il s'agit exactement.
Ces études Origine-Destination, ces études de
fréquentation ne sont pas des études théoriques pour
étudier des études. Je suis d'accord avec lui: ce n'est pas ce
qu'il faut faire. Il s'agit d'une partie très importante de tous les
travaux d'ingénierie qui visent à construire une route, à
l'élargir, à la modifier. C'est la même chose pour une
halte routière, à savoir s'il faut l'agrandir ou pas pour
connaître exactement son taux de fréquentation. Par exemple, quand
vous construisez une nouvelle route, il faut déterminer la
capacité de cette route. Il faut faire des études pour savoir. Si
vous faites un plan de transport vous avez besoin de savoir où vont les
gens et d'où ils viennent. Ce ne sont pas des études
théoriques qui ne donnent rien. Ce ne sont pas des études non
plus pour simplement faire connaître une région touristique ou
autre. Cela n'a rien à voir avec cela.
Par exemple, une halte routière: Les haltes routières sont
construites avec un système d'épuration des eaux très
primaire. Au début, quand on construit une halte routière, on met
seulement une fosse septique. À un moment donné on vérifie
le taux, à tous les ans, de la fréquentation de la halte
routière parce qu'on sait qu'à un moment donné la
capacité de la fosse septique va être dépassée par
le nombre de clients qui vont à la halte routière. À ce
moment il va falloir prendre d'autres mesures, installer un champ
d'épuration oxygéné en surface, avec champ
d'égouttement, etc.
À tous les ans on construit une halte routière qui est
parfois éloignée des réseaux principaux de circulation,
mais la circulation augmente à tous les ans. On prend des relevés
de fréquentation à tous les ans. On voit les taux d'augmentation
à tous les ans et on dit: Dans deux, trois ou quatre ans la
capacité de la halte routière va être
dépassée. Il faudra, disons, installer d'autres toilettes, un
nouveau champ d'égouttement, etc.
C'est ce à quoi servent ces statistiques. C'est ia même
chose pour une étude Origine-Destination. Il faut
réaménager des carrefours à un moment donné ou
élargir des routes en fonction de certains itinéraires
privilégiés par les individus. On arrête les gens au coin
des rues et on leur demande d'où ils viennent et où ils vont.
Cela nous permet de prévoir en regardant des statistiques
annuelles, à quel moment la route va devenir congestionnée,
à quel moment on va être obligé d'agrandir ou de
réaménager un carrefour. Ensuite, quand vient le temps de
préparer un plan de réfection d'un réseau routier ou de
reconstruction, on est en mesure de déterminer nos priorités en
fonction des statistiques qu'on a ramassées, à savoir quels sont
les itinéraires les plus achalandés, ceux sur lesquels la demande
de transport, par exemple, augmente le plus rapidement. Je suis d'accord avec
le député de Beauce-Sud qu'il ne faut pas faire des études
ridicules alors qu'il y a tant de besoins, mais ce sont là des
études techniques très pratiques qui sont liées à
des travaux d'ingénierie futurs, à des travaux de
rénovation, de réfection ou d'agrandissement soit du
réseau routier, soit des haltes routières.
M. Roy: Je remercie le ministre des explications qu'il m'a
données, mais quand même je ne
change pas mon opinion là-dessus pour la bonne raison qu'il y a
des bureaux de division du ministère des Transports dans tous les
territoires de la province de Québec.
Il y a des divisionnaires. Il y a des assistants-divisionnaires. Il y a
des directeurs de la construction. Il y a des directeurs de l'entretien. Il y a
des préposés à l'entretien des haltes routières. On
dispose de tout cela dans les bureaux régionaux. On dispose de tout
cela.
M. de Belleval: On dispose de tout cela parce que
justement...
M. Roy: Pour ce qui a trait à la construction et à
l'agrandissement des fosses septiques, les municipalités et bien des
individus, sont obligés de satisfaire aux normes du ministère de
l'environnement. Il n'y a pas besoin d'aller faire des études et
d'engager des spécialistes pour ceci. Le ministère de
l'environnement dispose... Il y a des normes très précises et
très particulières là-dessus...
M. de Belleval: Oui, mais regardez...
M. Roy: ... très particulières là-dessus. Et
en ce qui a trait à l'origine...
M. de Belleval: Une halte routière qui est située
en plein champ, qui n'est pas dans une ville, qui n'est pas raccordée
à un réseau d'aqueduc...
M. Roy: Elle est déjà à l'entretien du
bureau de la division de qui elle relève. Elle est déjà
là.
M. de Belleval: Je vous ai expliqué tout à l'heure
que la dimension même de ces haltes routières doit évotuer
dans le temps selon la clientèle qu'il y a là. Ces statistiques
nous permettent de prévoir le moment où la halte routière
ou, en particulier, j'ai donné cet exemple, son système
d'épuration va devenir débordé. C'est juste cela. Ce n'est
pas compliqué.
M. Roy: Qu'on demande au ministère des Transports ce que
pensent actuellement les divisionnaires ou les assistants-divisionnaires de
toutes ces études qui viennent les "enfarger" alors qu'ils ont
eux-mêmes les données. Ils sont obligés de discuter et de
faire des conférences pour essayer de trouver le moyen de s'entendre. Il
y a toujours le gros bon sens, la grosse logique. Je ne veux pas faire un
débat à n'en plus finir sur cette question, mais je maintiens
encore que cela m'apparaît du gaspillage, dans les circonstances. Et pour
ce qui a trait à Origine-Destination, quand on travaille pendant quinze
ans sur un dossier qui est demandé par toutes les municipalités
et les conseils de villes qui sont concernés pour faire
l'élargissement et la construction d'une route, pendant quinze
années avant que le gouvernement décide qu'on fait des
enquêtes Origine-Destination et qu'on vient bloquer les ponts à
l'heure du dîner pendant que les gens vont ou qu'ils reviennent de
l'usine comme cela se fait un peu partout dans la province pour
retarder les gens et les faire jurer alors qu'on a déjà les
données... On les a déjà ces choses-là.
L'étude ne vient rien ajouter de plus sinon faire peut-être de
plus beaux rapports dans les dossiers du ministère. C'est tout ce que
cela apporte. Continuons de dépenser l'argent de cette façon.
Continuons de nous casser le cou dans la voirie rurale puisqu'on a de l'argent
en masse.
M. de Belleval: Le député de Beauce-Sud va admettre
qu'il n'est pas un expert en construction ou planification routière.
M. Roy: Non.
M. de Belleval: Ce n'est pas lui faire injure que de lui dire
cela.
M. Roy: Eux non plus.
M. de Belleval: Tous les pays modernes du monde procèdent
à de pareilles études. On serait les seuls à marquer le
pas en ne réalisant pas des études qui sont fondamentales,
prévues dans toute la méthodologie de la planification des
transports routiers dans le monde entier.
M. Roy: Mais elles existent déjà. Le
ministère dispose de ces choses par les officiers du
ministère.
M. de Belleval: Mais non. Ce sont des séries...
M. Roy: Vous nous expliquez le cas de REXFOR depuis tantôt,
entre autres. "Ah, on avait cela au ministère". On utilise les services
du ministère pour faire cela. Tous les arguments que vous nous avez
servis tantôt, vous êtes en train de les démolir
vous-même.
M. de Belleval: Mais non. On ne parle pas des mêmes choses.
Les séries statistiques dont vous dites qu'on dispose, c'est justement
grâce à ces études qu'on les a. Vous ne voyez pas le
divisionnaire se mettre à la porte d'une halte routière et
interviewer les gens les uns après les autres. Il est en train de
s'occuper de la construction et de la rénovation de son réseau
routier. Il y a une firme comme celle qu'on engage qui engage des
étudiants l'été pour faire ces interviews. C'est de cette
façon qu'on les a ces statistiques. Elles ne sont pas venues du ciel.
Elles sont justement venues de ces études. D'accord, M. le
Président? Pourrait-on passer à un autre article?
M. Roy: Je sympathise avec vous.
Le Président (M. Bertrand): 324? 325? 326?
M. Bellemare: 326, 327, 328 c'est la même chose. C'est le
tondage de gazon. On donne pour $75 000 de contrats en différents lieux.
Pourquoi ne pas occuper les ouvriers de la voirie plutôt? Ou les
occasionnels durant l'été, pour créer des emplois? Parce
que le contrat...
M. de Belleval: On utilise les occasionnels, les ouvriers de la
voirie.
M. Bellemare: Le contrat qu'on donne va se faire par une machine
ou deux, ou par deux hommes.
M. de Belleval: Vous ne voulez tout de même pas qu'ils
coupent le gazon avec des ciseaux?
M. Bellemare: Non, mais le gouvernement pourrait peut-être
s'organiser pour donner du travail aux occasionnels.
M. de Belleval: II y a des gens qui vont travailler pour ces
entreprises-oiseaux.
M. Bellemare: Pas plus de quatre ou cinq personnes.
M. de Belleval: On peut les faire couper avec des ciseaux
à couture, cela va prendre plus de monde.
M. Bellemare: N'allez pas aux extrêmes pour rien, vous ne
montrez pas votre largeur.
M. de Belleval: On peut faire nettoyer les routes avec des
brosses à dents!
M. Bellemare: Non, vous pouvez peut-être faire faire les
raccommodages de voirie ou d'asphalte avec des aiguilles!
Le Président (M. Bertrand): Articles 326, 327, 328, 329,
330.
M. Roy: À l'article 330, on arrive à la même
question qu'on pouvait poser tantôt.
M. Bellemare: C'est énorme, $600 000! Pourquoi ces trois
compagnies ont-elles donné seulement des soumissions partielles?
M. de Belleval: C'est parce qu'elles n'ont pas les voitures en
disponibilité. On leur demande de nous livrer cela à telle date
et elles ne les ont pas.
M. Bellemare: Pourquoi est-ce toujours M. Maurice Lahoud?
M. de Belleval: Que voulez-vous que je vous dise? Il les a,
peut-être qu'il en vend moins ailleurs et qu'il en avait de disponibles
à ce moment-là.
M. Bellemare: Pas trop vite!
M. Roy: Quelle serait la différence de faire la livraison
quinze jours, trois semaines ou un mois plus tard?
M. Bellemare: Si je vous disais comme le disait le
député de Champlain...
M. de Belleval: Je vais donner, par exemple, deux
soumissionnaires qui sont conformes au complet: Maurice Lahoud, Ford et
Automobiles Laurentides Ltée. Il y a $35 000 de différence sur 63
camionnettes, c'est-à-dire $2000 de différence par
camionnette.
M. Roy: Automobiles Laurentides Ltée.
M. Bellemare: C'est un contrat de $775 000, plus ce qu'il a eu
pour l'île d'Orléans. Jusqu'à maintenant, cela fait
au-delà de $1 million pour le même homme dans le même
mois.
M. de Belleval: En fait, ce n'est pas sur 63 camionnettes, c'est
sur 110.
M. Roy: D'ailleurs, 63 plus 57 égale 120.
M. de Belleval: C'est cela, cela veut dire une différence
de prix de moins de $300 par camionnette, je pense.
M. Roy: Quel prix avez-vous dit pour Automobiles Laurentides
Ltée?
M. de Belleval: Automobiles Laurentides Ltée, soumission
complète et conforme, $740 000. Donc, $35 000 de différence pour
110 camionnettes, c'est-à-dire environ $300 de différence par
camionnette. Le système de soumissions joue.
M. Bellemare: Ce sont des coïncidences, $1 million dans le
même mois dans le cas de Maurice Lahoud, que voulez-vous? C'est un
drôle de gars, un Arménien, je pense!
Le Président (M. Bertrand): Article 331, article 332.
M. de Belleval: Vous n'êtes pas raciste,
j'espère!
M. Bellemare: À l'article 331, la Société
d'Aluminium du Cap-de-la-Madeleine, merci infiniment. Ce sont des gens qui
méritent d'être encouragés, ce sont de bons
Québécois.
M. de Belleval: La compagnie Reynolds? M. Bellemare:
Oui.
M. de Belleval: C'est une compagnie multinationale
américaine.
M. Bellemare: Non, cela a commencé par Ludger Simard, de
Sorel, qui a lancé la compagnie d'Aluminum Reynolds. Qui est ensuite
venu acheter les parts? C'est encore Lucien Simard et sa famille M.
Bourassa en faisait partie, mais pas directement qui contrôlent
51% des parts de la compagnie Reynolds, chez nous, à
Cap-de-la-Madeleine. Oui, celle-là, je la connais.
M. de Belleval: Je prends votre parole là-dessus.
Le Président (M. Bertrand): Article 332, article 333.
M. Bellemare: Les articles 333 à 338, c'est pour porter le
prix de l'engagement de IBM de huit mois à douze mois, et l'autre, c'est
de huit mois et demi à vingt-quatre mois. On prolonge la période
de location, je ne sais pas pourquoi, en tout cas! IBM n'a pas beaucoup de
contrats, on va le voir, dans quelques minutes, avec un contrat de quasiment $2
millions.
Le Président (M. Bertrand): Article 334, article 335,
article 336.
M. Bellemare: À l'article 336, ce n'est pas croyable que
vous puissiez porter à $150 000 le contrat qui était de $600 000
et qui avait été dénoncé avec
véhémence. Cela n'a pas de bon sens de donner des contrats
à Rochette et Rochefort, qui ont été mis en dehors de la
Corporation des ingénieurs. J'entendais encore ces cris terribles, que
c'était du honteux patronage que faisait le ministre Mailloux parce que
c'était dans son comté qu'ils avaient résidence. Je me
demande à quelle date va finir cet engagement, parce que la route est
presque terminée.
M. de Belleval: Rochette et Rochefort sont dans le contrat depuis
1972.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Ils ont eu un contrat de surveillance en 1975.
Les contrats sont déjà, à toutes fins pratiques,
terminés ou en voie de réalisation et la soumission vient de
sortir. Ils sont payés en fonction des coûts. On remplit le
contrat de l'ancien gouvernement.
M. Bellemare: Non, c'est pour vous dire que vos collègues,
dans le temps, ne pouvaient pas endurer cela.
M. de Belleval: Bien oui, que voulez-vous qu'on fasse?
M. Bellemare: Que cette firme soit encouragée, comme
disait tout à l'heure le député de Beauce-Sud,
c'était terrible de les entendre. Toutes les fois que venait la
compagnie Rochette, Rochefort et Pinault, c'était une descente en
règle. Vous pourriez demander cela...
M. de Belleval: Cela se peut fort bien, mais on ne s'est pas
engagé à faire du contrepatronage. On s'est engagé
à éliminer le patronage et j'ai indiqué tantôt,
entre autres, comment nous allons procéder à l'avenir pour le
recrutement de firmes de génie-conseil.
M. Bellemare: Article 25.
M. de Belleval: Mais, pas plus que l'ancien gouvernement avait
une liste d'amis, nous, on va se mettre à avoir des listes noires. On a
dénoncé un abus par l'ancien gouvernement, on l'élimine et
on repart à zéro. On n'est tout de même pas pour mettre du
monde sur les listes noires non plus.
M. Bellemare: On verra cela avec le temps, vous êtes encore
bien jeunes.
M. de Belleval: C'est cela, le temps est le...
M. Bellemare: ... pour les entreprises under way.
Le Président (M. Bertrand): 337. 338. 400. 401.
M. Verreault: Dans les derniers arrangements avec le ministre,
pour les services du transport dans la ville de Lennoxville et de
Sherbrooke.
M. de Belleval: Quel numéro? M. Bellemare: 400.
M. de Belleval: Oui. C'est le programme qui existe
déjà, les subventions pour les services de transport en
commun.
Le Président (M. Bertrand): 401, 402, 403, 404, 405,
406.
M. Bellemare: 406, 407, cela fait un total de $78 000 pour
presque la même chose. Des pellicules réfléchissantes
à structure lancée, classe A, grade 1. La même chose qu'on
voit pour l'achat de pellicules réfléchissantes avec centre de
structure lenticulaire classe A, grade 1, couleur verte et l'autre est de
couleur orange.
Une voix: Pas de bleu.
M. Bellemare: Ce n'est pas la question de la couleur du bleu,
c'est juste la question de dire que la même compagnie reçoit un
contrat de $70 000.
Le Président (M. Bertrand): 407, 408.
M. Bellemare: 408, 409, vous avez un total pour IBM de $1 248 000
seulement pour ces trois articles?
M. Roy: II n'y en a pas d'autres? Cet ordinateur, est-ce que
c'est pour les véhicules automobiles?
M. de Belleval: C'est le Bureau central d'informatique. La
proposition du service général des achats concernant l'achat de
l'ordinateur des Transports paraît acceptable. C'est l'ordinateur du
ministère des Transports, excusez. Selon le BCI, le Bureau central
d'informatique, ce type d'ordinateur a encore au moins cinq années de
vie utile. Cet ordinateur peut encore répondre aux besoins du
ministère pour au moins quinze mois. Le coût d'achat est à
peu près équivalent au coût de loca-
tion d'une quinzaine de mois. Il est possible que ce ministère
conserve cet ordinateur plus de quinze mois. Il est possible que cet ordinateur
puisse répondre à un nouveau besoin d'un autre ministère
ou organisme.
Il est également possible que cet ordinateur remplace un
équipement identique présentement en location dans un
ministère ou organisme, ce dernier étant retourné aux
fournisseurs. Dans l'éventualité où le gouvernement ne
serait plus intéressé à cette pièce
d'équipement, le service général des achats pourrait
assurément le revendre à profit pour le gouvernement puisqu'il
aura une valeur marchande de plus de $1 million.
M. Bellemare: Oui, il l'a actuellement. On le paie $1
million.
Le Président (M. Bertrand): 408, 409, 410, 411.
M. Roy: À 411, on parle encore de soumissionnaires
conformes. On se rend compte que les Industries Poly Inc., ont mis une
soumission de près de $6000 de moins que Keuffel & Esser du Canada
Ltée. Quelle était la non-conformité dans cette
soumission?
M. de Belleval: Un appareil électrique de rne-surage et la
portée de l'appareil proposé a une portée moindre, qui est
de 800 mètres au maximum, alors qu'on demande une portée de 1,6
kilomètre et la précision offerte est de plus ou moins un
centimètre alors qu'on demande plus ou moins 5 milimètres.
M. Roy: C'est ce qu'on appelle les radars.
M. de Belleval: Un appareil électrique de mesurage?
M. Roy: Ce sont les radars qu'on met sur les autos, non?
M. de Belleval: Peut-être, j'avoue que je ne connais pas ce
genre de choses.
Le Président (M. Bertrand): Article 412. Article 413.
Article 414. Article 415.
M. Bellemare: Au moins, Johnson avait pareil choix, de temps en
temps.
Le Président (M. Bertrand): Article 416. Article 417.
Article 418. Article 419. Article 420. Article 421. Je note même qu'il y
a beaucoup de comtés de l'Opposition qui apparaissent. Article 422.
M. Bellemare: Non, je pense que la répartition du budget
est pas mal équitable.
Le Président (M. Bertrand): Article 423. Article 424.
Article 425. Article 426. Article 700. Article 701. Article 702.
M. Bellemare: Articles 702, 704 et 705 c'est exactement la
même chose pour l'évaluation quantitative des routes de la
province. Je voudrais obtenir la copie des contrats. Les fonctionnaires
représentent une dépense de $255 000, un quart de million, qu'on
donne à des contrats comme à SIREM, au Laboratoire d'inspection
et à Setra, deux fois.
M. Roy: Ce sont des études d'évaluation
quantitative.
M. Bellemare: C'est la même chose; des évaluations
qualitatives. Trois articles exactement semblables, on divise $255 000 en
trois.
M. de Belleval: Vous ne croyez pas que c'est utile, non?
M. Bellemare: II s'agit des études d'évaluation
qualitative, articles 702, 704, 705. La même affaire, qui touche le
même but, mais cela fait une dépense de $255 000, un quart de
million et c'est donné dans trois contrats différents.
M. Roy: Cela n'améliore pas un pied de longueur de route,
cela n'enlève pas un caillou, et cela n'ajoute pas une pelletée
de gravier non plus.
M. de Belleval: Ce sont des travaux qui se font annuellement, il
s'agit d'un programme qui s'étend sur plusieurs années pour avoir
toute l'évaluation constante de la qualité de l'ensemble du
réseau routier du Québec. Ces travaux sont très
importants, parce qu'ils nous permettent de savoir quels sont les
tronçons qui sont les plus mal en point, qui se
détériorent le plus rapidement, de façon à mieux
préparer le programme...
M. Roy: Quinquennal.
M. de Belleval: ... oui, de rénovation, de reconstruction
ou de construction de routes.
M. Roy: Quand le programme est prêt, M. le ministre,
je m'excuse on réunit les députés comme on va avoir
des réunions la semaine prochaine, et on vous dit: II y a des travaux
urgents, mais on n'a pas de budget. Alors, vous êtes obligés de
vous limiter cette année à quelques petits travaux mineurs, on va
essayer de faire un travail majeur, mais on n'a pas de budget.
Évidemment, vous comprendrez qu'avec la disponibilité
budgétaire que nous avons actuellement, il ne nous sera pas possible de
faire plus. On dépense de l'argent pour étudier la qualité
des routes, alors que les députés de quelque parti que ce
soit, de quelque comté que ce soit les divisionnaires, les
employés du ministère des Transports, de quelque division ou
sous-division que ce soit, ont toutes ces choses, et vous avez toutes les
autorités municipales qui multiplient les lettres, les requêtes,
les résolutions, la correspondance avec le ministère. Nous
dépensons de l'argent à faire des études.
M. de Belleval: Là, on parle du relevé qualitatif
du réseau primaire, le réseau des grandes rou-
tes et autoroutes régionales. On ne parle pas du relevé
qualitatif des routes secondaires, des routes rurales. Ce serait impossible de
tenir à jour un pareil relevé sur autant de milliers de milles de
routes. Le budget dont vous parlez, c'est le budget local, le budget de
comté et le budget résiduaire. Les travaux en question...
M. Roy: Oui, résiduaire; j'aime bien le mot. Ce ne peut
pas être mieux, c'est résiduaire, c'est vrai.
M. de Belleval: Oui, mais, écoutez, ces travaux servent
surtout à l'élaboration exclusivement du plan quinquennal du plan
triennal régional du ministère. Maintenant, le problème
que vous soulevez est un problème tout autre; c'est le problème
des disponibilités budgétaires globales du gouvernement pour
l'ensemble du réseau routier, y compris les routes secondaires; je ne
dis pas que ce sont des routes non importantes et que le budget ne devrait pas
être augmenté de ce côté, mais il ne faudrait quand
même mélanger les choux et les raves et dire qu'il ne faudrait pas
faire ces études fondamentales qui sont importantes pour établir
le meilleur programme de construction ou de rénovation ou d'entretien du
réseau de base, du réseau primaire.
Si on perd notre réseau primaire, tantôt, on va avoir l'air
fin!
M. Roy: Je ne voudrais pas laisser croire à la commission
ou au ministre que je suis contre le fait qu'on fasse des études, mais
je dis qu'il y a des façons moins dispendieuses de faire des
études et il y a des façons plus pratiques de procéder
pour éviter la dilapidation des deniers. Quand on parle d'un quart de
million, on parle quand même d'un quart de million. Quand vous avez une
route régionale de comté que tout le monde connaît,
même si vous avez les plus beaux rapports et le plus beau plan quiquennal
à présenter, lorsque les députés ou les
autorités municipales, les autorités locales vont se
présenter au ministère du Transport, et qu'on leur dit:
Malgré toutes les études que nous avons faites, malgré le
plan que nous avons établi, nous ne pouvons pas procéder, nous
n'avons pas d'argent. Quand on n'a pas d'argent, on procède avec
diligence et on voit à pratiquer une saine économie de
façon à ne pas exagérer dans certains domaines pour ne pas
en faire souffrir d'autres.
Le Président (M. Bertrand): Articles 702, 703, 704, 705,
706, 707, 708, 709, 710, 711.
M. Verreault: À l'article 711, il y aurait peut-être
une petite erreur sur la feuille. On ne marque pas le nom de l'entrepreneur;
peut-on en déduire que c'est SINTRA?
M. de Belleval: Qu'est-ce qu'il y a, à l'article 711?
M. Verreault: Le nom de l'entrepreneur n'est pas indiqué,
doit-on en déduire que c'est SINTRA?
M. de Belleval: C'est un oubli, cela arrive. M. Verreault:
C'est lequel, finalement?
M. de Belleval: Je ne sais pas. J'ai l'impression que c'est
encore SINTRA. C'est SINTRA.
Le Président (M. Bertrand): Articles 712, 713, 714, 715,
716, 717, 718, 719, 720, 721, 722, 723, 724, 725, 726, 727, 728, 729, 730, 731,
732, 733, 734, 735, 736, 737.
M. Bellemare: À l'article 737, dans le comté du
premier ministre, on ajoute $225 000 pour porter à $400 000 le
coût des honoraires à Martineau, Vallée et Associés
dans le cas d'un pont à étagement jumelé dans Laprairie,
route 134, et trois ponts à étagement à l'échangeur
Southwork. C'est justifié par...
M. de Belleval: Le coût des travaux.
Le Président (M. Bertrand): Articles 738, 739, 740.
M. Bellemare: Une minute, pas trop vite. À l'article 739,
un remboursement à la municipalité de la ville de Lemoyne, $1 670
000. À l'article 738, dans le comté du ministre, un remboursement
à la ville de Hauterive. Est-ce que c'étaient des ententes qui
avaient été préalablement faites avec la
municipalité avant...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... pour qu'il y ait des remboursements de $568 000
à Hauterive et à Lemoyne pour $1 670 000?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: La municipalité a fait les travaux et c'est
le...
M. de Belleval: C'est cela, c'est le remboursement des
coûts. Ce sont des travaux à la fois municipaux et provinciaux, si
je puis dire. Ce sont des routes qui traversent des municipalités ou ce
sont souvent d'anciennes routes provinciales qui sont redonnées aux
municipalités. Dans un cas comme dans l'autre, il y a un programme de
subventions qui est établi, qui est accessible à toutes les
municipalités.
M. Bellemare: À l'article 740, il y a encore une chose qui
est mal définie, à notre avis, le remboursement à divers
organismes du coût de déplacement d'utilités publiques.
Où, quand, comment et c'est quoi?
M. de Belleval: II y a une liste. Vous avez la liste.
M. Bellemare: Excusez-moi, je ne l'avais pas vue. Merci
infiniment.
Le Président (M. Bertrand): II y en a même dans
Trois-Rivières.
M. Bellemare: Trois-Rivières, oui? Les
municipalités d'Amos, Carleton, Saint-Marcel, Sainte-Agathe, Fassett,
Laval, Trois-Rivières. Oui, l'autoroute. Article 755.
Le numéro 800, M. le Président. Écoutez, pourquoi
le traitement ou le barème n'est-il pas le même pour tout le
monde? Il doit y avoir une raison pour qu'on traite...
M. de Belleval: La formule de remboursement varie entre 45% et
55% du déficit selon une formule qui existe et qui tient compte de la
performance de la commission de transport.
M. Bellemare: Oui, mais vous en avez à 805 de $24 millions
pour la communauté urbaine de Montréal pour le paiement...
M. de Belleval: C'est plus considérable. Elle ne
transporte pas le même nombre de personnes non plus. Les 70% du
déficit total sont assumés par Montréal.
M. Bellemare: Parce que si je regarde une annonce qui est faite
dans le Montréal-Matin, les projections pour la CTCUM seront de $100
millions. Est-ce que ce serait le même barème qui serait
établi pour payer ce déficit et les augmentations de salaire qui
sont requises?
M. de Belleval: Ce serait de 45% à 55%. M. Bellemare:
II y a 60% là.
M. de Belleval: Et eux, qu'est-ce qu'ils ont? M. Bellemare:
Ils ont 60%. À l'article 805. M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: La dette du métro pour l'année
1977.
M. de Belleval: Pour le métro! C'est autre chose.
Là ce n'est pas une subvention au déficit. C'est une subvention
au coût du métro et dans ce cas-là on assume 60% de la
dette.
M. Bellemare: S'il y avait, pour la ville de Montréal, un
déficit... parce qu'ici, il y a un autre déficit: "Vaste
programme d'organisation du transport urbain dans la Presse de
Montréal, le mercredi 14 septembre $1 milliard. Le gouvernement
devra investir pour plus de $1 milliard dans le transport des personnes dans la
région montréalaise s'il veut donner suite aux recommandations du
comité de transport de la région de Montréal".
M. de Belleval: Le ministre étudie le rapport actuellement
et il prendra position, en temps et lieu, sur un programme d'investissements.
C'est sur plusieurs années. Ce n'est pas $1 milliard sur un an.
Le Président (M. Bertrand): Article 801, 802, 803, 804 et
805. Article 806.
M. Verreault: Pour le contrat négocié... C'est pour
les raisons que vous avez énumérées tout à l'heure?
C'est parce qu'il n'y a pas de gens dans le coin?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Est-ce qu'on pourrait vous demander, par la même
occasion, si c'est le seul entrepreneur qu'il y a?
M. Bellemare: Québec Labrador.
M. de Belleval: C'est le seul entrepreneur déjà sur
les lieux.
Le Président (M. Bertrand): Article 806. Article 807,
808.
M. Roy: À l'article 807, déplacement des
passerelles du pont Pierre-Laporte, route 73. C'est pour l'autoroute de la
Beauce...
M. Bellemare: ... qui va être inaugurée...
M. Roy: ... qui va être inaugurée.
M. de Belleval: Autoroute qui a été construite
à la suite de l'étude Origine-Destination dont on parlait tout
à l'heure.
M. Roy: Êtes-vous sûr?
M. de Belleval: Oui, je suis sûr. J'ai d'ailleurs
participé à cette étude, comme vous le savez.
M. Roy: En quelle année? M. de Belleval: En
1973.
M. Roy: C'est en 1971 que la décision s'est prise.
M. de Belleval: Oui, mais vous vous souvenez que ce n'est qu'en
1973 que la localisation de l'autoroute a finalement été
décidée.
M. Roy: Décidée sommairement. Un rapport a
été fait. On ne parle pas du tout de la même chose.
C'était un projet, pas quelque chose qui existait. Qu'il se fasse une
étude, c'est normal.
M. de Belleval: Qui est réalisé à la suite
d'étude Origine-Destination.
M. Roy: Qui se réalise. Mais je tiens à vous dire
que la décision était prise parce qu'elle a été
prise en 1971.
M. de Belleval: Le principe de construire l'autoroute.
Mais...
M. Roy: II y avait même des crédits de votés
au budget de 1972 à l'échangeur Pierre-Laporte.
M. de Belleval: Pour le départ de l'autoroute, on savait
d'où elle partait.
M. Roy: Oui, elle partait du pont!
M. de Belleval: Mais c'est après cela que le
problème commençait.
Le Président (M. Bertrand): Article 808.
M. Roy: Êtes-vous en mesure de me dire en quelle
année elle sera terminée?
M. de Belleval: Jamais. Je vais laisser cela à mon
collègue des Transports.
Ministère du Travail et de la
Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Bertrand): Le ministère du Travail
et de la Main-d'Oeuvre, article 100.
M. Bellemare: Article 100 jusqu'aux trois pages suivantes, 200
jusqu'à 205, 400, 403, cela représente $1 112 751. Je voudrais
qu'on me donne le nombre d'emplois nouveaux que l'on a créés dans
chaque cas. Dans chaque cas, qu'on me donne, dans ces trois pages...
M. Verreault: ... dans le cas de Saint-Félicien. M.
Bellemare: Quel numéro? M. de Belleval: Pardon?
M. Verreault: Est-ce que c'est pour la clôture, dans le cas
de Saint-Félicien?
M. de Belleval: Probablement, oui, c'est possible, la pose de la
clôture en question.
M. Bellemare: On avait prévu $250 000.
M. de Belleval: Une partie de la pose sera faite dans le cadre
des emplois nouveaux, par exemple.
M. Bellemare: Cela va sûrement monter le montant à
$440 000.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 100 à 116.
M. Verreault:... vont être d'une durée de trois ou
quatre mois.
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Bertrand): 200 à 205.
M. Bellemare: Un instant pour 200. Vous avez ici quelque chose de
nouveau pour nous. Le coût au pied carré est de $10 pour la
durée d'un bail de six ans. On n'est pas rendu au numéro 200?
Le Président (M. Bertrand): Non, on est au Travail, 200
à 205 et 400 à 403.
M. Bellemare: D'accord, j'ai demandé la question, le
nombre par différents...
Ministère des Travaux publics
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des
Travaux publics, 200.
M. Bellemare: C'est là ma question, $10 au pied
carré pour six ans.
M. de Belleval: On est rendu où, Travail et
Main-d'Oeuvre?
M. Bellemare: Non, les Travaux publics, le dépôt du
bail.
M. de Belleval: On est plus loin.
Le Président (M. Bertrand): Oui.
M. Bellemare: 200, le dépôt du bail.
M. de Belleval: Oui, d'accord. Qu'est-ce que vous faites avec
tous ces documents?
M. Bellemare: J'ai un classificateur expert, qui me donne des
renseignements bien utiles pour moi. C'est pour cela que je ne veux pas
lâcher.
Le Président (M. Bertrand): 201.
M. Bellemare: Le parti qui vous a précédés
avait une autre sorte de question. Il me demandait: C'est pour vos fonds
électoraux?
M. de Belleval: II vous demandait cela à vous?
M. Bellemare: II demandait cela quand je demandais la production
du bail. Il disait: C'est pour votre caisse électorale, pour savoir
où aller la chercher. Avec le projet de loi 2, je pense que vous n'aurez
pas plus de chances que nous.
M. de Belleval: On a réglé le problème une
fois pour toutes.
M. Bellemare: Je n'y étais pas, mais j'ai bien lu les
débats quand même.
M. de Belleval: C'est un bon projet de loi, n'est-ce pas?
M. Bellemare: II pourrait être amélioré.
M. de Belleval: II a été voté à
l'unanimité.
M. Bellemare: Je n'ai pas d'objection. Je sais comment cela s'est
fait. J'ai été bien intéressé à
lire et à relire tous les amendements qu'on a
apportés.
M. de Belleval: Une époque qui est close.
M. Bellemare: Ce n'est pas tout à fait certain. Quand on
parlera d'assurance, je ne suis pas certain, monsieur, que, dans votre famille
électorale, vous n'ayez pas vous aussi des apartés. Faites
attention de ne pas aller trop loin. Il y a des gens qui ont écrit des
lettres à certains ministères, à des institutions, de voir
à s'assurer plutôt d'un tel que d'un tel. On produira cela en
même temps et lieu. Ne dites pas que l'épisode est
fermé.
M. de Belleval: C'est du chantage.
M. Bellemare: Non. Ne venez pas dire que la période est
terminée, même pour des hélicoptères.
Le Président (M. Bertrand): 201.
M. Roy: Cela commence à être inquiétant.
M. de Belleval: C'est incroyable.
Le Président (M. Bertrand): 202.
M. Bellemare: 201, le dépôt du bail, $7.53 pour cinq
ans...
Le Président (M. Bertrand): 202, 300.
M. Bellemare: 300, cela doit être notre ancien bureau, je
suppose. C'est un renouvellement de bail pour le ministère de
l'Industrie et du Commerce à la Banque Royale?
M. de Belleval: C'est cela, Place Ville Marie.
Le Président (M. Bertrand): 301, 302, 303, 304, 305, 306,
307, 308, 309, 310, 311, 312, 313, 314.
M. Bellemare: 314, il s'agit des anciens propriétaires ou
locataires de la résidence du délégué
général. Payer à M. et Mme Carter de Paris des frais de
reprise concernant l'ameublement et la nouvelle décoration de la
nouvelle résidence du délégué général
à Paris. Il s'agit des anciens propriétaires ou des anciens
locataires de la résidence du délégué
général.
M. de Belleval: Non, c'est que la nouvelle résidence... Il
y a des effets que l'ancien locataire laisse et qu'on reprend.
M. Bellemare: L'ancien locataire qui était Mme Carter.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: C'est ce que vous reprenez. Pourquoi ne pas l'avoir
dit?
M. de Belleval: C'est ce que cela dit, frais de reprise.
M. Roy: Vous en reprenez pour $45 000.
M. de Belleval: Des améliorations locatives,
l'ameublement, la décoration.
Le Président (M. Bertrand): 314? 400? 401? 402? 403? 404?
405? 406? 407? 408? 409?
M. Bellemare: À 409, un instant. Voulez-vous regarder, en
même temps, M. le ministre, l'article 704. C'est peut-être parce
que le prix était doublé qu'on répète exactement la
même chose à 409 et 704, ou est-ce une erreur? C'est un document
public que vous nous avez remis.
M. de Belleval: 704...
M. Bellemare: 409 "Contrat pour travaux de
réaménagement d'une chambre à peinture au garage de la
Voirie, rue Saint-Etienne, La Malbaie, comté de Charlevoix. 704 "Contrat
pour travaux de réaménagement d'une chambre à peinture au
garage de la Voirie, La Malbaie, comté de Charlevoix". Est-ce que cela a
coûté $208 000 et vous le mettez en deux articles?
M. de Belleval: C'est la même chose.
M. Bellemare: Non, non.
M. de Belleval: C'est la même chose.
M. Bellemare: C'est un document public et c'est une erreur
monumentale.
M. de Belleval: Non, ce n'est pas une erreur monumentale.
M. Bellemare: Répéter le même article deux
fois dans un document public, c'est une grosse erreur.
M. de Belleval: Le contrat a été approuvé au
ministère des Travaux publics et Approvisionnement.
M. Bellemare: ... travaux publics.
M. de Belleval: II n'avait pas besoin de venir au Conseil du
trésor. Malgré tout, il a quand même été
envoyé au Conseil du trésor, ce qui fait que nous avons les deux
approbations dont l'une était tout simplement inutile.
M. Bellemare: Alors ce n'est pas $208 000? M. de Belleval:
C'est $104 000.
M. Bellemare: II y a seulement un soumissionnaire.
M. de Belleval: Cela a été approuvé deux
fois.
M. Verreault: C'est un seul soumissionnaire aussi.
M. Bellemare: Pourquoi, un seul soumissionnaire?
M. de Belleval: Travaux de réaménagement d'une
chambre à peinture à La Malbaie...
M. Bellemare: À $100 000.
M. de Belleval: ... il n'y avait pas beaucoup de gens qui
était intéressés à faire cela.
M. Bellemare: Des gens qui étaient capables de
dépenser $100 000.
M. de Belleval: C'est un travail assez spécialisé
d'ailleurs.
Le Président (M. Bertrand): 409?, 410?, 411?, 412?,
700?
M. Bellemare: À 700, je voudrais bien avoir la copie du
contrat que vous avez avec la commission scolaire pour l'achat de
l'école Saint-Colomban. Est-ce pour les COFI?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Le dépôt du contrat, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Bertrand): Dépôt. 701?
M. Roy: À 701, je demanderais de suspendre, pour la
prochaine séance, l'examen de cet engagement. J'ai l'habitude de
l'accepter dans nos commissions. C'est parce qu'il me manque des
renseignements. Je vais en profiter pour demander immédiatement le
dépôt du bail, la correspondance qui a été
échangée, quels sont les critères sur lesquels on s'est
basé pour faire ce choix. Il y a un bon petit dossier ici. On va se
parler tantôt.
Le Président (M. Bertrand): Alors, l'article 701 est
suspendu.
M. Roy: Suspendu pour la prochaine séance.
M. de Belleval: Est-ce que je peux quand même vous lire
l'explication? Cela vous permettra de mieux préparer encore...
M. Roy: D'accord, mais acceptez-vous la suspension?
M. de Belleval: Oui, oui. Je n'ai pas d'objection.
Présentement, les ministères du Travail et de l'Agriculture
occupent conjointement un espace de 5000 pieds carrés dans
l'édifice Morissette à Saint-Georges-de-Beauce. Le
ministère du Travail, tout comme le ministère de l'Agriculture,
ayant un besoin vital d'expansion, certains employés doivent, faute
d'espace, travailler dans leur résidence privée. Il fut
décidé de relocaliser le ministère du Travail dans un
nouveau local situé dans un édifice de construction
récente, climatisé et muni d'ascenseurs.
Le ministère de l'Agriculture occupera l'espace laissé
vacant par le ministère du Travail. Il est à noter que ce dossier
est acquis depuis déjà un an et que les recherches de locaux
convenables ont toujours été vaines jusqu'à
aujourd'hui.
M. Roy: C'est très bon. Très bon. C'est même
dans le très fort. Je trouve curieux que le gouvernement provincial
aille loger ses locaux dans un édifice qui loge je parle du
gouvernement actuel des services fédéraux. Quand on dit
qu'il était impossible de trouver d'autres locaux ailleurs, on va en
parler à la prochaine séance. J'aurai un dossier complet. Je vous
dis qu'il va y avoir un beau petit dossier là-dedans.
M. de Belleval: Notez que, selon la note, le dossier est en
marche depuis déjà un an.
M. Roy: Le dossier était peut-être en marche depuis
un an pour les études, mais disons que cela a surtout commencé
à la fin d'avril ou début de mai. J'aurai des copies de lettres
d'ailleurs.
M. de Belleval: On regardera cela à ce moment.
M. Roy: Mais j'aimerais qu'on me dépose tous les autres
documents, de l'autre côté, parce que nous avons là un
point qui permettra d'éclairer le gouvernement et surtout
d'éviter qu'à l'avenir d'autres situations comme celle-là
se présentent ailleurs.
M. de Belleval: Quel est le problème, à votre
avis?
M. Roy: Je le ferai connaître à la prochaine
séance. Il y avait deux autres endroits.
M. de Belleval: Je vous donne des renseignements, vous pourriez
nous en donner, cela nous permettrait de préparer nos livres.
M. Roy: D'abord, l'édifice n'était pas de
construction récente, il n'est pas encore fini et ils n'ont pas encore
déménagé; ils devaient l'occuper le 1er septembre, ils ne
l'occuperont pas le 1er octobre et je ne pense pas qu'ils l'occupent le 1er
novembre non plus. Deuxièmement, il y a d'autres édifices neufs
à l'épreuve du feu qui auraient pu offrir des locaux à des
prix identiques, peut-être un peu meilleur marché. C'est sur cela
que je veux essayer d'avoir tous les renseignements la prochaine fois parce que
j'ai déjà fait des démarches auprès du
ministère des Travaux publics. J'ai même rencontré le
ministre, Mme Ouellette, à ce sujet. Elle est au fait du dossier, mais
il doit y avoir d'autres rencontres prochainement parce que je veux avoir toute
la lumière là-dessus avant qu'on adopte l'engagement ici.
M. de Belleval: D'accord.
M. Roy: II ne faudrait pas que ces choses se reproduisent.
Le Président (M. Bertrand): Article 701, suspendu avec
dépôt. Article 702.
M. Bellemare: À l'article 702, je voudrais avoir certaines
explications. On dit qu'on fait un contrat pour la fourniture et la pose de 275
fenêtres sécuritaires, et l'autre contrat est pour le remplacement
des fenêtres sécuritaires au centre de détention, pour un
total de $750 000. Il y a deux soumissionnaires: Fenêtres et vitraux C.M.
Ltée, de Montréal, et Reno Métal Spécialités
Ltée. Pourquoi deux contrats?
M. de Belleval: Pourquoi?
M. Bellemare: Pourquoi deux contrats? Un les fait et l'autre les
pose?
M. Laberge: II les fabrique.
M. de Belleval: Contrat pour la fourniture et la pose de 275
fenêtres sécuritaires, c'est à l'article 702.
M. Bellemare: Et la pose.
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: II les fait et les pose.
M. de Belleval: Fenêtres et pose. Dans l'autre cas, c'est
quoi?
M. Bellemare: C'est le remplacement des fenêtres
sécuritaires au même centre. Qu'est-ce qu'il y a dans cela?
Pourquoi y a-t-il deux contrats? Cela fait $750 000.
M. de Belleval: Il y a deux contrats différents qui sont
exactement semblables?
M. Bellemare: Quand on regarde cela, on dit: Donnez-nous quelques
explications. L'un fournit et pose 275 fenêtres sécuritaires
à la même place, c'est-à-dire à la prison
d'Orsainville, et l'autre, c'est pour le contrat de remplacement des
fenêtres sécuritaires au Centre de détention, Reno
Métal, $330 000.
M. de Belleval: II y a certainement une raison technique. On va
demander pourquoi deux contrats différents.
M. Bellemare: II doit y avoir une vraie raison, c'est
sûr!
Le Président (M. Bertrand): Articles 702 et 703,
dépôt de documents. Article 704.
M. Roy: C'est la même chose dont on a parlé tout
à l'heure.
M. Bellemare: Oui, c'est cela, la même chose. M. de
Belleval: 701.
M. Bellemare: C'étaient deux observations.
Le Président (M. Bertrand): Articles 705 et 706.
M. Roy: À l'article 706, on peut garder cela comme dessert
parce que $715 500 de coût des honoraires de Beauchemin, Beaton, Lapointe
Inc., pour le contrôle des coûts et la préparation des plans
d'aménagement de la Place du centre et de la Place d'accueil à
Hull... C'est le projet d'Oswald?
M. Bellemare: D'Oswald, c'est cela.
M. Roy: Vous lui donnez de l'expansion.
M. Bellemare: Ils remplissent des promesses.
M. de Belleval: Non, elle est construite et on l'occupe.
M. Bellemare: Est-ce le 26 ou le 28 octobre?
Le Président (M. Bertrand): Le jeudi, 27 octobre.
M. Bellemare: Le jeudi, 27 octobre.
M. de Belleval: Le jeudi, mais là, on est en retard d'un
mois, et je crois qu'il va falloir rattraper notre retard le plus tôt
possible. On examinera quand, le plus prochain jeudi.
M. Roy: D'accord!
Le Président (M. Bertrand): La session recommence le 18
octobre et on serait donc à peine à une semaine de la nouvelle
rencontre. La commission est donc maîtresse de ses
délibérations, de ses décisions d'ici ce temps, s'il y a
lieu de se réunir avant que la session reprenne le 18 octobre.
M. Bellemare: II n'est pas nécessaire que ce soit un
jeudi.
M. de Belleval: Cela pourrait être à un autre
moment.
Le Président (M. Bertrand): Cela pourrait être dans
la semaine précédente.
M. Bellemare: Pourvu que ce soit dans l'avant-midi parce que dans
l'après-midi, plus pour le ministre peut-être que pour la session,
c'est tiraillant, c'est fatigant.
M. Roy: Le calendrier des commissions parlementaires pour la
semaine prochaine n'est pas chargé, c'est la semaine qui suit.
M. de Belleval: La semaine prochaine, ce ne sera pas
possible.
Le Président (M. Bertrand): La semaine prochaine,
l'ensemble des députés gouvernementaux seront effectivement en
tournée dans leur comté. C'est sans doute la raison pour laquelle
il n'y aura pas de commission parlementaire.
M. Bellemare: Les députés du PQ en mission
spéciale. Vous nous aviserez, s'il vous plaît!
M. de Belleval: D'accord!
M. Roy: On veut remercier la présidence, et je veux en
profiter pour remercier le ministre et ceux qui l'accompagnent qui ont eu la
patience et la gentillesse de répondre à nos questions. Cela ne
veut pas dire qu'on n'a pas certaines réserves sur certains points,
mais, quand même, il faut dire que nos travaux se sont
déroulés dans une certaine harmonie.
M. Bellemare: Unanime.
Le Président (M. Bertrand): La commission permanente des
engagements financiers ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 46)