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Etude des engagements financiers
des mois de novembre
et décembre 1977
(Neuf heures quarante minutes)
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre, messieurs! La
commission permanente des engagements financiers est réunie pour
étudier les engagements des mois de novembre et décembre
1977.
Les membres de la commission sont M. Baril (Arthabaska), M. Bellemare
(Johnson), M. de Belleval (Charlesbourg), M. Desbiens (Dubuc), M. Gagnon
(Champlain) remplacé par M. Laberge (Jeanne-Mance), M. Garneau
(Jean-Talon) remplacé par M. Saindon (Argenteuil); M. Gratton
(Gatineau), Mme Leblanc (Iles-de-la-Madeleine) remplacée par M. Proulx
(Saint-Jean), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard (Saguenay) remplacé par M.
Gendron (Abitibi-Ouest), M. Marcoux (Rimouski), M. Ouellette (Beauce-Nord) et
M. Roy (Beauce-Sud).
Démission du secrétaire de la
commission
A notre ordre du jour, nous devons d'abord prendre connaissance de la
lettre que m'a fait parvenir M. Laurier Saint-Pierre, adressée au
président de la commission des engagements financiers, datée du
16 janvier 1978. Elle se lit comme suit: "M. le Président,
conformément aux communications échangées avec un membre
du cabinet du ministre de la Fonction publique, je vous fais part d'avoir
cessé d'agir comme secrétaire de la commission des engagements
financiers à compter du 19 décembre 1977. "Il m'a
été très agréable de remplir cette fonction depuis
l'été 1969 et c'est avec regret que je demande à la
commission d'accepter officiellement ma démission, devant
consciencieusement accorder tout mon temps à mon travail principal, soit
celui de responsable du service juridique au ministère des Finances. "Je
remercie tous les membres de la commission des engagements financiers, actuels
et passés, dont la collaboration et l'amabilité ont beaucoup
facilité ma tâche. "Veuillez agréer, M. le
Président, l'expression de mes sentiments distingués.
Laurier Saint-Pierre, avocat".
La comission doit d'abord accepter la démission du
secrétaire, M. Saint-Pierre.
M. Bellemare: Avant d'accepter sa démission, je voudrais
me faire le porte-parole de notre parti pour remercier très
sincèrement M. Saint-Pierre, qui a fait un travail très efficace
et qui a rendu de multiples services à la commission permanente des
engagements financiers. Je regrette très sincèrement qu'un homme
de cette valeur soit obligé de s'en aller dans un autre domaine.
M. Saindon: M. le Président, je m'associe aux paroles du
porte-parole de l'Union Nationale. Nous regrettons que M. Saint-Pierre ait
été obligé de donner sa démission.
M. de Belleval: M. le Président, c'est avec regret que
j'ai accepté de recommander à la commission d'accepter la
démission de M. Saint-Pierre, étant donné que ses
fonctions au ministère des Finances requièrent maintenant
davantage de son temps et étant donné aussi que lui-même,
après avoir consacré plusieurs années de son temps
à cette tâche, sentait aussi le besoin d'approfondir ses fonctions
principales de conseiller juridique au ministère des Finances.
J'ai connu M. Saint-Pierre pendant quelques mois seulement ici,
malgré tout presque un an, et je n'ai eu qu'à me féliciter
de son dévouement et de sa conscience professionnelle.
Nomination d'une secrétaire
M. Bertrand: Nous allons maintenant faire une proposition pour
nommer un nouveau secrétaire à cette commission. M. le ministre
de la Fonction publique.
M. de Belleval: M. le Président, après consultation
auprès du secrétariat des commissions, et de la présidence
de l'Assemblée nationale, j'ai le plaisir de recommander Mme Rodrigue,
qui travaille déjà au secrétariat des commissions, comme
secrétaire de notre commission permanente.
M. Bellemare: Je suis très heureux d'appuyer cette
proposition et de profiter de l'occasion pour dire à Mme Rodrigue, que
je connais depuis des années par son travail très efficace, mais
aussi pour cette discrétion merveilleuse dont elle a fait preuve en
maintes circonstances, que je lui présente mes meilleurs voeux et que je
l'assure de ma meilleure collaboration.
M. Saindon: Nous sommes heureux d'appuyer la proposition du
ministre et nous souhaitons à Mme Rodrigue tout ce qu'elle
désire, au niveau de la commission.
Le Président (M. Bertrand): Mme Rodrigue, votre nomination
est donc adoptée par les membres de cette commission. A mon tour, comme
président, je me réjouis de vous avoir comme support principal
pour m'aider dans mon travail.
Pour vous mettre immédiatement dans le bain, nous allons
procéder, tel que le veut la coutume, à l'adoption du
procès-verbal de ia réunion du 24 novembre 1977. Est-ce qu'il y a
des commentaires sur ce procès-verbal?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Ce procès-verbal est
adopté.
M. Bellemare: M. le Président, me permettez-vous une
question?
Le Président (M. Bertrand): Oui, M. le
député de Johnson.
M. Bellemare: Dans la lettre qui nous a été
adressée le 12 janvier 1978 signée par Monique B. Caron pour
Laurier Saint-Pierre, il est dit: "Vous êtes par la présente
convoqué à la prochaine réunion de la commission qui sera
tenue le 26 janvier à la salle 91 de 9 h 30 à 12 h 30 et de 15
heures jusqu'à l'épuisement." Est-ce que c'est
l'épuisement des membres ou l'épuisement du ministre? Le mot
"épuisement" n'est pas français dans les circonstances. Comme
nous travaillons plus que jamais pour notre langue, c'est donc un mot qui ne
devrait pas apparaître dans une lettre officielle. Je voudrais avoir des
explications sur la signification du mot "épuisement". Je suis bien
d'accord, M. le Président, pour siéger tant qu'il y aura moyen,
mais sans dépasser les heures normales. Le mois de novembre ne sera pas
un gros mois. Cet après-midi, on siège à 15 heures. On
pourrait peut-être commencer à siéger à 14 h 30, si
vous n'avez pas d'objection, pour qu'on puisse, s'il y a lieu, avant le
départ du ministre, compléter l'étude des budgets, puisque
nous avons le plaisir de l'avoir encore avec nous. Il n'y a pas eu seulement du
mauvais dans le ministre. Il y a eu énormément d'hommes qui ont
travaillé à le comprendre et à le deviner. Je comprends
que les échéanciers sont arrivés et qu'il sera parmi ceux
qui vont avoir à cumuler d'autres fonctions. Je lui dirai que j'ai
particulièrement aimé cette grande progression qu'il a faite sur
son caractère et aussi sur sa personnalité.
Le Président (M. Bertrand): M. le député,
êtes-vous en train de faire des annonces?
M. Bellemare: Je n'ai pas le droit de poser des questions
hypothétiques. M. le Président, je veux savoir si l'emploi du mot
"épuisement ' est normal et quand la commission pourra se terminer.
J'espère qu'on ne siégera pas demain. Le vendredi, c'est
impossible de siéger. Personnellement, je suis "booké" et mon
groupe est pris ailleurs. On a eu un caucus hier.
M. de Belleval: Cela suppose que nous pouvons siéger selon
les horaires normaux de la Chambre aujourd'hui. Si nous avons terminé
aujourd'hui, tant mieux; sinon, on remettra cela à une autre
séance.
M. Bellemare: Mais pas demain.
M. de Belleval: D'accord. Pas demain.
M. Bellemare: Pas ce soir non plus?
M. de Belleval: On a eu pour principe de se tenir à jour.
Parfois, on avait accusé les anciens gouvernements de laisser
traîner les travaux de la commission des engagements financiers. Notre
principe a été, jusqu'à maintenant, de revoir les
engagements financiers du gouvernement au fur et à mesure. Les documents
étant frais, les questions peuvent être plus pertinentes et aussi
les réponses. C'est au nom de la population qu'on siège ici.
C'est pour lui rendre service, conformément à notre
système de gouvernement. Cela entre directement dans notre devoir
d'état de faire cela et de le faire rapidement; sinon, l'exercice perd
de sa valeur. D'un autre côté, je comprends que c'est la
commission de l'Opposition avant tout. C'est peut-être la principale
commission qui a cette caractéristique de vouloir offrir à
l'Opposition une tribune critique plus appropriée de façon
à mieux contrôler le pouvoir exécutif. C'est à vous
de juger jusqu'à quel point vous voulez l'utiliser. Tout ce que je peux
dire, c'est que je suis à votre disposition.
M. Bellemare: M. le Président, n'y avait-il pas deux
rapports, celui de la commission parlementaire des engagements financiers tenue
le 24 novembre et aussi... Très bien, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Alors, on siège
jusqu'à 12 h 30 ce midi. Est-ce qu'on recommencerait à 15 heures
ou à 14 h 30?
M. Bellemare: Ecoutez...
M. de Belleval: A 15 heures parce qu'on était
convoqué à 15 heures et j'ai pris des rendez-vous jusqu'à
15 heures.
Engagements financiers de novembre 1977
Affaires culturelles
Le Président (M. Bertrand): D'accord, 15 heures. Le
ministère des Affaires culturelles. Novembre 1977. Engagement 100?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 101?
M. Beliemare: M. le Président, à 101, j'aimerais
avoir plus d'explications. D'abord, le nom du magazine, le nom des personnes
qui s'intéressent particulièrement à cette revue...
d'agent de diffusion pour la réalisation d'un magazine
d'actualité culturelle. C'est $66 000 sur deux budgets. Est-ce que c'est
un périodique? Est-ce que cela va être un hebdomadaire?
M. de Belleval: On pourrait vous envoyer une note explicative,
détaillée, si vous le désirez. Sinon, rapidement, je peux
vous dire qu'il s'agit d'un magazine d'actualité culturelle. C'est un
nouveau magazine qui sera publié par le ministère. Le nom du
magazine n'est pas encore choisi. Les objectifs de ce magazine seront de
constituer un moyen d'information et de renseignements de la part des
clientèles; un forum, pour les clientèles
concernées, sur les orientations et les politiques du ministère,
l'actualité et la conjoncture culturelle du Québec, les
activités, les organismes culturels de toute discipline, les besoins
exprimés par la population et les réponses que le
ministère entend y apporter; servir d'outil de dialogue.
M. Bellemare: Combien de personnes cela peut-il
représenter?
M. de Belleval: Le magazine aura un tirage de 10 000 exemplaires.
Il sera publié dix fois par année. Il contiendra 36 pages...
M. Bellemare: Une fois par année?
M. de Belleval: Dix fois par année... de nouvelles
régionales et nationales, d'articles de fond, d'information et de
chroniques diverses. Il y aura un comité d'orientation
représentatif du milieu, des régions et du ministère. Le
directeur du magazine sera un agent d'information déjà en place
à la direction des communications au ministère des Affaires
culturelles. Il possède l'expérience nécessaire dans la
réalisation d'une telle revue. Il y aura un secrétaire de
rédaction qui sera professionnel, un agent de diffusion professionnel et
une secrétaire sténodactylo.
M. Saindon: M. le Président, le ministre pourrait-il nous
donner le nom du directeur? Egalement, pourrait-il nous donner le curriculum
vitae des deux secrétaires de ce magazine?
M. de Belleval: Le nom du directeur du magazine?
M. Bellemare: C'est cela.
M. de Belleval: Je n'ai pas son nom actuellement.
M. Bellemare: Vous venez de dire que c'est un homme
extrêmement compétent.
M. de Beilevai: Je n'ai pas son nom, malheureusement. Je ne
connais pas tous les fonctionnaires du ministère des Affaires
culturelles ni celui-ci en particulier. Le secrétaire de
rédaction, comme le dit l'engagement, sera Jean-Eudes Landry et Michel
Pelletier à titre de directeur de la diffusion.
M. Saindon: Est-ce qu'on pourrait avoir leur curriculum
vitae?
M. de Belleval: Oui et j'aurai le nom du directeur de la revue
qui est déjà un fonctionnaire du ministère.
Le Président (M. Bertrand): Cela va?
M. Bellemare: Oui. Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 102?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: A 200, M. le Président, il y a 47 organismes
de théâtre. Est-ce que tous ces organismes ont reçu des
subventions au cours des années passées? C'est ma première
question. Est-ce qu'il y a des critères pour avoir droit à ces
subventions? Ma troisième question est celle-ci. On n'a pas le nombre de
représentations par année ainsi que le nombre de membres des
troupes?
M. de Belleval: On peut tout avoir cela.
M. Bellemare: Alors, voulez-vous prendre cela en note? Combien
ont été inscrits pour la première fois sur cette
liste?
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Est-ce que vous prenez cela en note? Je
répète mes questions. Est-ce que tous ces organismes ont
reçu des subventions dans le passé? Est-ce qu'ils sont tous
inscrits pour la première fois ou quels sont ceux qui sont inscrits pour
la première fois? Quels sont les critères pour obtenir ces
subventions? Sur quoi se base-t-on? Quel est le nombre de
représentations par année? Quel est le nombre de membres des
troupes?
M. de Belleval: M. le Président, juste en réponse
à la première question, je pense que le député a
déjà, dans son cahier, la réponse à la
première question, la subvention de l'année dernière et la
nouvelle.
M. Bellemare: Ici mais ceux qui ne sont pas...
M. de Belleval: Oui, vous l'avez aussi. C'est écrit
à un moment donné "aucune subvention en 1976/77". La plupart ont
déjà reçu une subvention en 1976/77. Vous avez d'ailleurs
le montant de cette subvention. Vous avez ensuite la subvention 1977/78 avec le
nom de chaque organisme. On pourra aussi vous fournir les réponses aux
autres questions que vous avez posées.
M. Bellemare: II y en a quatre qui n'en ont pas eu en
1976/77.
M. de Belleval: C'est cela. Vous l'avez le nom. On a
répondu à la première question; pour les autres, nous
ferons les recherches.
M. Bellemare: Très bien.
Le Président (M. Bertrand): Bien. 201?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 202?
M. Bellemare: A 202 pourquoi y a-t-il une différence?
Pourquoi ne prend-on pas Chabot Cons-
truction? On dit que c'est non conforme. C'est "non conforme" pourquoi?
Vous avez donné un contrat de $257 000 quand la soumission de Chabot
Construction est à $215 000. Il y a une différence d'à peu
près $40 000. C'est écrit "non conforme ".
M. de Belleval: L'entreprise Chabot a remis une soumission
incomplète ne fournissant pas la liste de ses sous-traitants et
certaines spécialités requises pour la réalisation du
devis d'appel d'offres apparaissent être en dehors des qualifications de
l'entreprise. La première raison c'est la question des sous-traitants.
Nous devenons sévères là-dessus parce qu'il y avait eu un
relâchement dans la façon d'appliquer le règlement en
vigueur de ce côté depuis de nombreuses années. Entre
autres, des entrepreneurs soumissionnaient sans donner la liste des
sous-traitants. Cela pouvait donner lieu à des manoeuvres pour obtenir
des rabais des sous-traitants une fois le contrat octroyé.
M. Bellemare: Est-ce que cela était spécifié
dans les demandes de soumissions?
M. de Belleval: Oui. C'est dans la réglementation.
M. Bellemare: Combien y avait-il de soumissionnaires?
M. de Belleval: II y a eu trois soumissionnaires.
M. Bellemare: Cinq soumissions reçues.
M. de Belleval: Cinq soumissions reçues. Les autres
soumissionnaires sont Chabot, Emond et Verreault & Fils, Beaurivage. A ce
moment, il en manquerait une.
M. Bellemare: Quand les travaux seront-ils...
M. de Belleval: C'est Louis Fecteau Inc. On s'était
entendu avec la commission pour mettre seulement les trois premiers.
M. Bellemare: D'accord. On avait compris cela.
M. Saindon: M. le Président, le gouvernement se propose de
restaurer la vieille prison des plaines d'Abraham. C'est pourquoi et dans quel
but?
M. de Belleval: Le ministre des Affaires culturelles a rendu
public, il y a déjà un mois ou deux, le projet d'agrandissement
et de rénovation du Musée national du Québec. Ce programme
de rénovation et d'agrandissement comporte trois parties principales.
Premièrement, la rénovation de la bâtisse actuelle, la
rénovation de la vieille prison, qui est un monument historique en soi.
Elle a été construite par un architecte célèbre du
Québec. Je crois que c'est François Baillargé ou quelqu'un
comme cela. Je ne veux pas m'avancer trop sur le nom. Je peux faire une erreur
sur l'identification de cet architecte. La vieille prison est un monument
intéressant sur le plan architectural. Nous allons la conserver, nous
allons la rénover et l'utiliser comme musée. Entre ces deux
constructions qui sont presque adjacentes sera construit une annexe ou un corps
principal qui sera souterrain un peu comme le conservatoire de Québec
qui est construit à côté du Grand Théâtre en
contrebas, avec cour intérieure. Cette annexe fournira donc un moyen de
relier ces deux édifices et en même temps de fournir les salles
d'exposition suffisantes pour les collections du musée qui, comme vous
le savez, pour une grande partie actuellement, sont entreposées
plutôt que d'être exposées. C'est l'ensemble du projet. On
peut commencer tout de suite la restauration de la vieille prison et c'est ce
que l'on fait. On commence par une opération qu'on appelle le curetage,
c'est-à-dire le nettoyage de cet édifice qui était plus ou
moins abandonné, depuis quelques années et la réparation
des maçonneries avant de procéder, dans une deuxième
phase, à un aménagement intérieur conforme à un
musée. (10 heures)
M. Bellemare: Au mois d'octobre, lors de l'étude des
crédits des Affaires culturelles, j'avais manifesté le
désir que le ministre s'enquière auprès du ministre pour
savoir si la collection de M. Duplessis qui a été donnée
à la province, qui est maintenant dans un sous-sol et à laquelle
il manquait une toile j'ai fait vérifier et on l'a
retrouvée j'avais demandé au ministre de se renseigner
parce que, quand la famille a donné cette immense richesse à la
province, on avait bien spécifié dans l'entente qu'il y aurait
une espèce d'alcôve spéciale pour ces toiles qui ont une
grande valeur, des Krieghoff, des Cockburn, des Gagnon, etc., que tous ces
grands peintres seraient installés dans une espèce de rotonde. Je
n'en ai pas eu de nouvelles depuis le mois d'octobre; le ministre m'avait
promis...
M. de Belleval: Je me suis renseigné auprès du
ministre des Affaires culturelles et le ministre m'a confirmé
qu'effectivement, le projet de rénovation du musée comporterait
cette salle-là.
M. Bellemare: Merci. Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 202. 300?
M. Bellemare: A 300, pourriez-vous me donner une explication?
Vous dites: Aux fins d'immobilisations; il y aura un montant de $120 000 et le
montant total est de $130 000. La subvention qu'on donne au camp musical de
Lanaudière de Joliette est surtout pour fins d'immobilisation de $120
000. Voulez-vous me donner quelques détails à ce sujet?
M. de Belleval: L'immobilisation comprendra des salles de cours,
des salles pour moniteurs, des studios, terrassement, des portiques,
résidence pour les professeurs, 20 chambres, salles de se-
jour et toilettes, électrification, approvisionnement en eau
potable, toilettes et douches, achat de pianos, réparations de chalets
et autres réparations, des salles de jeu pour campeurs, chalets pour
campeurs pour un montant total de $120 000. Il y aura, bien sûr, des
conditions: l'augmentation des effectifs à 400 dès
l'été 1978; 75% des enfants devant provenir de la région
de Montréal et de Joliette; engagement des autorités à
limiter leur déficit annuel de fonctionnement à un maximum de $15
000; signature d'une entente et d'un bail entre le camp et la communauté
des Clercs de Saint-Viateur garantissant l'occupation des lieux et des
bâtiments à la corporation, corporation sans but lucratif, et
protocole d'entente pour le camp musical avec le ministère des Affaires
culturelles.
M. Bellemare: J'en ai assez.
M. Saindon: Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelles
sont les raisons qui font que comme le camp musical de
Lanaudière, je ne parle pas seulement de celui-là, mais je parle
d'organisations musicales de ce genre le gouvernement devrait donner des
subventions à ces groupes, car on sait que, depuis des années
cela a toujours été la même chose nos jeunes
musiciens, diplômés de l'Ecole des beaux-arts ou des écoles
de musique de la province, n'ont à peu près jamais d'emploi.
Cette année, par exemple, le groupe de diplômés de
l'Académie de musique du Québec a de l'ouvrage pour à peu
près six semaines, avec une subvention qui viendrait du gouvernement
fédéral.
Comment se fait-il qu'au provincial, ici, ces jeunes ne peuvent pas
avoir de subventions pour continuer leurs activités dans leur
spécialité?
M. de Belleval: La remarque du député d'Argenteuil
est pertinente et, justement, le ministre des Affaires culturelles, de
façon à permettre aux jeunes musiciens prometteurs qui sortent de
nos conservatoires d'avoir une occasion de parfaire leur formation tout en se
produisant, a résolu de créer un orchestre symphonique de jeunes
musiciens qui commencera ses activités, je pense, dans le courant de
l'année qui vient et qui fournira une tribune où notre
élite musicale pourra se faire valoir.
Deuxièmement aussi, en ce qui concerne l'Orchestre symphonique de
Montréal et celui de Québec, des mesures ont été
prises pour faire en sorte que les musiciens québécois soient
prioritairement engagés par ces orchestres qui, comme vous le savez,
dans le passé, surtout l'Orchestre symphonique de Montréal,
avaient tendance à engager beaucoup d'étrangers par rapport aux
Québécois. De cette façon, on fournira des occasions
d'engagement et de perfectionnement à nos musiciens.
Il faut dire aussi que les jeunes qui vont se former dans ces camps
musicaux, dans nos conservatoires ne sont pas tous nécessairement
destinés à devenir des musiciens professionnels au sens strict,
mais deviennent soit des profes- seurs dans nos écoles, de façon
à répandre la culture musicale, ou ont un statut, disons mixte,
c'est-à-dire d'enseignants, de culture personnelle et parfois aussi se
produisent eux-mêmes.
M. Saindon: M. le Président, vu que le ministre parle
d'orchestre symphonique, il y a une situation que tout le monde connaît.
Nous avons, dans la province, deux orchestres symphoniques. Les musiciens de
ces deux orchestres symphoniques travaillent au maximum six mois par
année et, les six autres mois, ils retirent de
l'assurance-chômage.
Quand on sait qu'en Ontario ils ont 22 ou plus de 22 orchestres
symphoniques qui ont du travail douze mois par année, je me pose la
question suivante: Qu'est-ce qui préside aux critères de
subventions à nos orchestres symphoniques? Dieu sait que nous avons un
paquet d'excellents musiciens, des musiciens professionnels qui chôment
la majorité du temps, au cours de l'année. Si l'on
considère les sommes fantastiques d'argent qui sont données
à un paquet de gens qui ne chantent même pas, qui n'ont jamais
connu la musique, qui ne la connaissent pas, qui ne l'ont jamais
étudiée, il y a quelque chose qui ne marche pas quelque part.
Est-ce que ceux qui président au choix des critères de l'octroi
de ces subventions connaissent leur affaire ou ont-ils des
préjugés, ou quoi?
M. de Belleval: Je retournerais un peu la question au
député d'Argenteuil. Il siège dans cette Chambre depuis
plusieurs années, au sein d'un parti politique qui a mis en place ces
politiques. Il a dû certainement poser la question à ses
collègues de l'ancien gouvernement, il y a peu de temps, et recevoir une
réponse là-dessus.
Quoi qu'il en soit, je ne veux surtout pas me retrancher derrière
la performance ou les politiques de l'ancien gouvernement. Je suis juste un peu
surpris du fait que le député pose la question aujourd'hui; il ne
semble pas avoir la réponse. C'est la raison pour laquelle il pose la
question très certainement. Il aurait pu l'avoir durant les cinq ou six
dernières années, cette réponse, et l'avoir par un simple
coup de téléphone à ses collègues.
Quoiqu'il en soit, je pense qu'on déborde un peu l'engagement de
ce matin. Lors de l'étude des prochains crédits du
ministère des Affaires culturelles dans le budget qui vient, il pourra
certainement poser ces questions au ministre. Si jamais un engagement financier
est présenté ici pour une subvention aux orchestres symphoniques
de Montréal et de Québec je pense que la chose viendra
très bientôt on pourra convoquer le ministre des Affaires
culturelles qui pourra, à ce moment-là, répondre à
ces questions qui sont tout à fait pertinentes, je le reconnais.
Mais, entre autres, en ce qui concerne les orchestres symphoniques de
Québec et de Montréal, les engagements sont annuels et non
semi-annuels, c'est-à-dire que ces musiciens sont engagés
à l'année.
M. Saindon: M. le Président, je pourrais revenir à
l'article 300 de décembre. La question, je l'ai posée, parce que
je ne pouvais pas la poser au gouvernement précédent; je la pose
au gouvernement actuel.
M. de Belleval: Comme je l'ai dit, on pourra, à une
prochaine réunion des engagements financiers, faire venir le ministre
des Affaires culturelles pour répondre à ces questions.
M. Saindon: M. le Président, je voudrais faire une
remarque.
M. de Belleval: Ou vous les fournira par la poste, par le
courrier.
M. Saindon: Oui. Il y a une remarque que j'aimerais faire, M. le
Président; c'est qu'à ma connaissance, depuis de nombreuses
années, parmi les ministres des Affaires culturelles qui se sont
succédé, je pense qu'il n'y en a qu'un seul qui ait jamais
compris la situation, et c'est Jean-Noël Tremblay. Les autres l'ont...
M. Bellemare: M. le Président, je pense qu'on ne doit pas
critiquer un homme comme Jean-Noël Tremblay qui avait une certaine
formation particulière, qui avait été nommé
justement à ce ministère d'une manière toute
spéciale parce qu'il était professeur à
l'université.
M. Saindon: Je ne le critique pas, mais c'est seulement lui qui a
compris le problème.
M. Bellemare: Je comprends...
M. de Belleval: Le député d'Argenteuil ne critique
pas M. Tremblay...
M. Bellemare: Non.
M. Saindon: Au contraire...
M. Bellemare: Mais il le met en comparaison avec les autres.
M. Saindon: Justement, c'est parce que c'est le seul qui a
compris le problème.
M. Bellemare: Je ne vais pas défendre... M. de
Belleval: Est-ce qu'on peut conclure? M. Saindon: Oui, d'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 301.
M. Bellemare: A l'article 301, M. le Président, est-ce
qu'on pourrait connaître qui est le placement RDP? Qui est-ce?
M. de Belleval: Oui, vous pourrez le connaître. On va vous
faire parvenir l'identité, vous faire connaître l'identité
des directeurs. D'après ce que je peux voir, c'est M. Jacques De Blois
qui serait le fondé de pouvoir de cette société. En quelle
qualité, je ne le sais pas. On vous fera parvenir les noms des
actionnaires.
M. Bellemare: En même temps, est-ce que c'est une
subvention finale cela? C'est une partie du coût de rénovation? Il
y a le recyclage de cinq bâtiments anciens, rue Petit-Champlain.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Cela ne doit pas être final. Ah, non!
M. de Belleval: Pardon? M. Bellemare: Ah, non!
M. de Belleval: C'est 40% du coût total des travaux, soit
une contribution n'excédant pas S30 000 sur $75 000 d'estimation totale,
ce qui répond à la politique générale du
ministère des Affaires culturelles pour la rénovation des
bâtiments classés.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Article
302.
M. Bellemare: M. le Président, à l'article 302,
c'est le renouvellement d'un contrat de Jacques Cleary. Je n'ai pas besoin de
vous dire, M. le Président, que je n'ai rien contre M. Jacques Cleary
qui est un sculpteur. Mais est-ce que M. Cleary occupe d'autres fonctions
officielles ailleurs? Est-il professeur pour quelque commission scolaire,
à part cela? Si oui, à quelle commission scolaire
appartient-il?
M. de Belleval: J'ai l'impression qu'effectivement, ce doit
être une affectation à temps partiel, puisque, si on regarde
l'engagement...
M. Bellemare: Oui, mais on dit: A titre de coordonnateur dans le
cadre d'un programme d'utilisation.
M. de Belleval: On va vérifier quel est l'employeur
principal de M. Cleary, si, effectivement, il a un employeur principal
autre.
M. Bellemare: Vous me le direz.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 303?
M. Bellemare: M. le Président, à 303, $85 000 de
différence dans la soumission, je comprends qu'il y en a eu sept, et on
la donne actuellement au plus bas soumissionnaire conforme. Qu'est-ce qui
manquait dans la soumission de Transit Construction limitée?
M. de Belleval: On est obligé de mettre fin avant terme
à un contrat avec cette firme pour la
restauration du bureau seigneurial de l'île des Moulins, à
Terrebonne.
M. Bellemare: Ah bon!
M. de Belleval: Comprenez-vous?
M. Bellemare: Un autre contrat?
M. de Belleval: Oui, enfin, un autre contrat où...
M. Bellemare: Parce que, là, il s'agit de...
M. de Belleval: A notre avis, la performance de l'entreprise est
tellement mauvaise qu'on a été obligé d'arrêter le
contrat. On trouve que ce serait illogique de lui en donner un
deuxième.
M. Bellemare: C'est pour la chapelle à Ber-thierville?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Pour la restauration de la...
M. de Belleval: Dans un autre contrat, c'est-à-dire celui
du moulin de Terrebonne. Vous le connaissez bien, je pense.
M. Bellemare: Entrepreneur non compétent. Est-ce que le
ministre voudrait me répéter si c'est à Terrebonne?
M. de Belleval: L'île des Moulins, à Terrebonne, qui
est dans la rivière des Mille-Etangs.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Bien. 304?
M. Bellemare: A 304, quelle sorte de correction va-t-on apporter
au théâtre? Est-ce que ce sont des constructions nouvelles? Une
correction de la toiture du Grand Théâtre de Québec? Cela
vient d'être terminé!
M. de Belleval: Je n'ai pas la description de la nature de ces
travaux exactement.
M. Bellemare: Cela vient d'être terminé il n'y a pas
cinq ans. Là, on apporte $103 000 aux engagements.
M. de Belleval: On vous indiquera, si vous voulez, la nature des
corrections et sa justification.
M. Bellemare: D'accord, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: Adopté.
M. Saindon: M. le Président, à 400, est-ce que le
ministre pourrait nous donner le montant de la subvention de l'année
passée?
M. de Belleval: Pour 1976/77: $35 000.
Le Président (M. Bertrand): 700, 701.
M. Bellemare: Adopté.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Bertrand): Affaires
intergouvernementales: 200.
M. Bellemare: Dans le contrat de Robert Tremblay, de
L'Ancienne-Lorette, pour un projet de CPR/MAROC...
M. de Belleval: Centres pédagogiques régionaux au
Maroc. C'est un projet de coopération. Cela fait plusieurs fois qu'on
voit des engagements de ce type pour ce projet. A la suite d'une entente avec
le gouvernement fédéral et le pays en question, nous fournissons
l'encadrement technique, administratif et pédagogique de ce projet.
M. Saindon: M. le Président, à l'article 200,
est-ce que l'embauche de M. Robert Tremblay est à temps partiel ou
à temps plein?
M. de Belleval: C'est à temps plein.
M. Saindon: C'est à temps plein.
M. Bellemare: Adopté.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait nous dire d'où vient M. Tremblay et ce qu'il faisait
auparavant?
M. de Belleval: On peut vous envoyer son curriculum vitae.
Le Président (M. Bertrand): Article 300.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 301.
M. Saindon: M. le Président, le ministre pourrait-il nous
donner le curriculum vitae de M. Sévigny et de M. Leduc?
M. de Belleval: Oui, bien sûr.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: A l'article 302, M. le Président la
langue française que nous défendons avec acharnement il y
a une faute d'impression, une faute dans "contrat", "constrat", il y a un "s"
de trop; c'est peut-être un bien petit détail, mais celui qui fait
la copie de cela...
M. Saindon: II faudrait l'envoyer à l'école.
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 400.
M. Bellemare: A l'article 400, ou à M. Mario Polese?
M. de Belleval: Polese, oui.
M. Beilemare: De quelle nationalité est-il?
M. de Belleval: II est Canadien.
M. Bellemare: C'est un Canadien?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Canadien. Est-ce qu'il avait une grande
compétence pour ces analyses?
M. de Belleval: C'est un Québécois.
M. Bellemare: C'est un Québécois? Oui.
M. de Belleval: Ah! oui.
M. Saindon: Dans ce cas-là, il est compétent.
M. Bellemare: Merci d'avoir dit le bon mot, un bon Canadien.
M. de Belleval: Je dois dire que...
M. Bellemare: Même si vous avez des sentiments
différents, vous avez laissé parler votre
subjectivité.
M. de Belleval: Je pourrais en dire davantage connaissant M.
Polese personnellement, mais je ne crois pas qu'il soit de mise d'utiliser la
personnalité d'un employé en particulier pour une thèse ou
l'autre.
M. Bellemare: Est-ce qu'il fait partie...
M. de Belleval: Je peux vous dire que je pourrais utiliser son
exemple avec avantage pour ma thèse, mais je ne le ferai pas.
M. Bellemare: Ah! bon. Est-ce qu'il fait partie du groupe Bonin,
lui?
M. de Belleval: Oui, sans doute.
M. Bellemare: Sans doute ou bien sûr?
M. de Belleval: Sans doute.
M. Bellemare: Ah! Ah! Ah!
M. de Belleval: Sans doute, cela veut dire bien sûr.
Une Voix: Sans aucun doute.
M. Bellemare: Sans aucun doute. D'accord. Adopté.
M. Saindon: Est-ce que la subvention à la Corporation de
la paroisse de Saint-Joseph de...
Affaires municipales
Le Président (M. Bertrand): Un instant. Affaires
municipales, 100.
M. Saindon: Excusez. M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): D'accord, M. Saindon.
Allez-y.
M. de Belleval: Toutes ces subventions, M. le Président,
sont conformes à la déclaration ministérielle du 23
décembre 1976 à l'effet que les engagements de l'ancien
gouvernement seraient honorés en matière de subventions
discrétionnaires pour aqueducs et égouts. Quand il s'agit de
subventions non discrétionnaires, elles sont indiquées,
c'est-à-dire en vertu du programme PAIRA ou en vertu des nouveaux
programmes statutaires établis par le ministre. Mais on liquide quand
même les anciens engagements.
M. Saindon: C'était ma question, M. le
Président.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 100, 101, 102, 103,
104, 105.
M. Bellemare: 105, M. le Président, c'est du temps
supplémentaire qui a été fait sur les ordinateurs de
l'Université Laval. C'est cela?
M. de Belleval: C'est cela, oui.
Le Président (M. Bertrand): 200, 201, 202, 203.
M. Bellemare: A 203, M. le Président, j'aimerais bien
avoir la copie du contrat avec l'INRS.
Le Président (M. Bertrand): 204.
M. Bellemare: 204, M. le Président, correspond aussi
à 301 dans le même ministère?
M. de Belleval: Oui.
(10 h 20)
M. Bellemare: Je comprends difficilement comment il se fait que
les articles 301, 302, 303 et 304 fassent partie des mêmes remarques.
Comment se fait-il que ce soit 90% alors qu'en décembre 301 mentionnait
50% seulement? Le ministre pourra peut-être me donner l'information quand
on sera rendu là?
M. de Belleval: Effectivement, c'est toujours 90% mais on verse
parfois une première tranche de 50% des 90%. Le versement de la
subvention est fait en deux tranches.
M. Bellemare: Mais, ici, on dit: "Subventions à divers
offices municipaux d'habitation pour le paiement d'une partie (90%) du
déficit d'exploitation couvrant la période 1977, $15 millions."
Est-ce qu'on paie à 100% ou est-ce à 90%?
Une Voix: 100% dans ce cas-là.
M. de Belleval: La formule est la suivante: L'office municipal a
un déficit. Les 10% de son déficit sont assumés par
l'office municipal, 90% sont remboursés par la Société
d'habitation. On verse normalement une première tranche de 50% de notre
part du déficit estimé et on fait le versement final dans une
deuxième étape. Il n'y a pas de variation, c'est toujours la
même chose.
M. Saindon: Le ministre pourrait-il nous dire pourquoi l'article
204 n'aurait pas été mis à l'article 301, à la
Société d'habitation du Québec, subvention pour la
même année?
M. de Belleval: Pour la même année? M. Saindon:
Oui.
M. de Belleval: Pour comparer avec l'article 301?
M. Saindon: C'est cela.
M. de Belleval: II n'y a pas de dédoublement. Comme vous
le savez, c'est écrit ici, divers offices municipaux; alors, il ne
s'agit pas des mêmes offices municipaux.
M. Saindon: Les autres ne pourraient-ils pas être inclus
dedans?
M. de Belleval: Non. Ce sont deux listes différentes.
C'est une question de technique, d'imputation tout simplement.
M. Saindon: Mais Saint-Luc se trouve à deux endroits!
M. de Belleval: II peut parfois y avoir des regroupements quand
il s'agit par exemple de la première subvention, de la première
tranche de la subvention ou de la subvention finale. On peut le retrouver
à deux places. Premier engagement, ce sera 50% de notre part du
déficit estimé de 90% et, dans l'autre cas, ce sera la tranche
finale.
M. Saindon: II n'y a pas deux tranches à chacun des
endroits?
M. de Belleval: Non. On ne donnera pas 200% ou quelque chose
comme cela. La comptabilité refuserait d'ailleurs l'engagement à
ce moment-là.
M. Laberge: Est-ce le même genre de subvention puisque
l'article 204 ne parle pas de 10% ou ne parle pas des 90% de subvention alors
que l'autre le mentionne?
M. de Belleval: C'est toujours sur le même programme et de
la même façon.
M. Bellemare: Dans le feuillet qui est attaché vous allez
trouver véritablement la réponse à votre question. Il y a
un feuillet.
M. de Belleval: Ce n'est pas inversement... C'est toujours sur le
même programme, 90%, mais ce sont différentes tranches de
versements de subventions.
Le Président (M. Bertrand): Article 300.
M. Bellemare: A l'article 300, M. le Président, combien y
a-t-il de contribuables dans Saint-Lambert?
M. de Belleval: Dans Saint-Lambert, quel Saint-Lambert?
M. Bellemare: Parce que là... Comté
d'Abitibi-Ouest.
M. de Belleval: Abitibi-Ouest.
M. Gendron: 100.
M. Bellemare: 100.
M. Gendron: Environ 100, ça peut être 102, 98.
M. Bellemare: 100 propriétaires.
M. Gendron: Oui.
M. Bellemare: 100 propriétaires ou 100 personnes?
M. Gendron: 100 propriétaires touchés par le
réseau.
M. de Belleval: II peut y avoir 300 ou 400 personnes au
maximum.
M. Bellemare: II reste $500 000 à payer?
M. de Belleval: Je ne crois pas, ce doit être la subvention
finale.
M. Bellemare: Oui, mais le coût des travaux...
M. de Belleval: C'est ça, c'est la subvention. Le
coût des travaux...
M. Bellemare: ... $742 000.
M. de Belleval: ... est de $742 000, mais le reste est
assumé par la municipalité. Notre subvention était de $208
000 et on la remet en un seul versement.
M. Gendron: A ce sujet, M. le Président, je voudrais
demander à M. de Belleval s'il a des détails additionnels, parce
que comme première question, je voudrais savoir... Au moment où
on regarde les engagements financiers, on voit $208 093 et, à ma
connaissance, ce sont des engagements financiers de novembre. C'est rendu
où, concrètement, l'engagement financier, dans un cas comme
ça? Parce que personnellement, je sais que...
M. de Belleval: Le chèque n'est pas émis.
M. Bellemare: Le chèque n'est pas émis, ce n'est
pas réglé.
M. de Belleval: Voici ce qui se passe. Dans un cas comme
ça...
M. Bellemare: Les travaux ne sont pas terminés?
M. Gendron: Oui, les travaux sont terminés, sauf que
entre-temps, il s'est passé bien des choses et le coût des travaux
n'est plus celui qui est indiqué là réellement, parce
qu'il y a eu des coupures aux deux tiers. Le coût actuel des travaux, au
moment où on se parle, par rapport à la réalité,
peut être d'à peu près $200 000 et non pas de $742 000.
M. de Belleval: La subvention est toujours donnée en vertu
de la déclaration ministérielle du 22 décembre 1976,
stipulant qu'on liquidait les engagements de l'ancien gouvernement.
L'engagement était de $208 093 et on le liquide. Maintenant, il se peut
effectivement que le coût des travaux ait changé, que les travaux
effectués aient changé aussi.
M. Gendron: Je vous remercie, c'est à peu près
ça que je voulais savoir, parce qu'il est effectivement vrai que c'est
un vieil engagement de 1976 qui n'est pas encore réglé et qui est
quand même très élevé par rapport à
l'estimation du coût des travaux. Si c'est ça, je comprends
plus.
M. de Belleval: S'ils n'ont pas reçu le chèque,
cela me surprendrait, parce que...
M. Gendron: Ah ça, ils ne l'ont pas reçu.
M. de Belleval: Le 15 novembre 1977, c'était
approuvé par le Conseil du trésor, donc, normalement, ils ont
toute autorité pour émettre le chèque, ils ont
l'argent.
M. Bellemare: L'honorable député dit que les
travaux n'ont pas dépassé le montant de la subvention, comme
coût final?
M. Gendron: Ecoutez, l'honorable député dit que
dans ce dossier, comme M. de Belleval l'a mentionné, le montant de la
subvention promise était très disproportionné par rapport
au coût initial des travaux qui ont été faits et le montant
de $742 000 qu'il y a ici ne correspond pas à la réalité
des travaux effectués. C'est ce qui fait que, concrètement, le
chèque n'est pas émis, parce que tout le monde sait que dans la
lettre d'intention, c'est toujours mentionné que suite à
l'analyse des coûts réellement entraînés... C'est ce
qu'on est en train de regarder, ce qu'il y a eu effectivement...
M. Bellemare: D'après vous, puisque vous êtes
là sur les lieux, est-ce qu'il n'y aurait pas un chiffre que vous auriez
retenu pour nous dire à nous, personnellement, que le coût des
travaux peut être inférieur à la subvention?
M. Gendron: Non, ça, non.
M. Bellemare: Mais pas beaucoup.
M. Gendron: II n'y a pas grand-différence, mais le
coût des travaux est supérieur à la subvention, c'est
clair.
M. Bellemare: Cela veut dire que les gens auraient
effectué les travaux pour le montant promis?
M. Gendron: Non, parce qu'au moment où les gens ont
effectué les travaux, la décision finale quant au montant de la
subvention était toujours un pendule au-dessus de la tête du
conseil, puisque...
M. Bellemare: Le règlement municipal adopté
à ce moment-là a prévu les échéances et a
prévu un contrat. Est-ce que la municipalité a accordé un
contrat pour $742 000?
M. Gendron: Non, on a effectué les travaux en
régie.
M. Bellemare: En régie. A ce moment-là, on a
effectué des travaux simplement pour couvrir la subvention, à peu
près.
M. Gendron: Un peu plus que la subvention.
M. Bellemare: Oui, je comprends.
M. Saindon: M. le Président, j'aurais une question
d'information à poser au ministre. Si, au moment de la subvention,
à l'article 300, on s'était prévalu du nouveau
système PAIRA, est-ce que la subvention aurait été la
même?
M. de Belleval: Est-ce qu'il s'agit d'aqueduc, d'égout ou
quoi? Le programme PAIRA ne recouvre que des aqueducs, je pense, pas les
égouts. Donc, il ne s'appliquerait pas à cela, de toute
façon.
Cela dépend, il peut y avoir des cas où cela couvre plus
et d'autres fois où cela couvre moins. L'ancien système
était discrétionnaire. Parfois, on pouvait donner 100%, parfois
50%.
M. Saindon: Mais ici, à l'article 300, c'est pour aqueduc
et égout. Il reste quand même la partie aqueduc qui aurait
été couverte.
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: C'est ce que je me demande, si le système
PAIRA donne plus.
M. de Belleval: Si la municipalité paie des... Si elle se
rend compte que le nouveau système
PAIRA est plus avantageux pour elle que l'ancienne promesse
discrétionnaire du ministre du temps, elle peut changer et demander de
voir ses travaux admis au titre du programme PAIRA.
Le versement effectif du chèque est soumis aux conditions de la
promesse.
M. Bellemare: On s'aperçoit que le chèque n'est pas
émis, parce qu'on fait des travaux en régie.
M. de Belleval: Probablement, comme le dit le
député d'Abitibi-Ouest, parce que les travaux effectués ne
sont pas conformes à l'estimation originale, d'abord, et qu'à ce
moment-là, il faut peut-être rajuster la subvention en fonction de
ces travaux.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Bellemare: Adopté, c'est la même chose.
Le Président (M. Bertrand): 302?
M. Bellemare; A 302, ce sont encore les divers offices
municipaux, comme le disait mon collègue, l'honorable
député d'Argenteuil, on aurait peut-être pu mettre toutes
ces choses dans le même article.
Mais qui a payé l'intérêt pendant tout ce
temps-là?
M. de Belleval: C'est la raison pour laquelle on donne
normalement une première tranche de subvention, en début
d'exercice, pour couvrir environ 50% du déficit estimé de
l'année à venir, de façon à ne pas laisser encourir
par la municipalité des frais d'intérêt.
M. Bellemare: Je ferai remarquer au ministre que c'est 1975.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Cela couvre la période de 1975.
M. de Belleval: Mais là, il s'agit de reliquats. C'est
$186 000. Ce sont des reliquats. Dans certains cas, cela peut être $2000
ou $3000, etc.
M. Bellemare: A quoi attribuez-vous ce retard à payer?
M. de Belleval: Ce n'est pas un retard à payer. Quand les
livres sont vérifiés, à ce moment-là, on a pu
verser peut-être 98% ou 99% de la subvention et il reste un reliquat,
dans un sens ou dans l'autre. C'est normal.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 303?
M. Bellemare: 303, c'est une subvention addi- tionnelle pour
l'Office municipal d'habitation de Hull.
M. de Belleval: C'est la même chose.
M. Bellemare: Quel est le déficit actuel? C'est une...
M. de Belleval: Votre question pourrait s'adresser à tous
les offices municipaux d'habitation. On pourrait vous fournir,
évidemment, la liste des déficits annuels de tous les offices
municipaux d'habitation. Là, c'est le cas de Hull, mais cela s'applique
à tous les... Je peux vous envoyer le compte vérifié de
tous les offices municipaux d'habitation.
M. Bellemare: Est-ce que vous avez déjà payé
50% et cette subvention additionnelle, ou si 90% a été
payé et que c'est une subvention additionnelle?
M. de Belleval: Non. Le déficit total, dans le cas de
Hull, est de $976 000 pour 1976. La subvention est donc de $879 000. L'Office a
déjà eu des avances de $779 000. Il resterait un solde à
verser de $99 000.
M. Bellemare: Voulez-vous me donner le dernier chiffre?
M. de Belleval: $779 000.
M. Bellemare: $779 000 déjà versés. En 1977,
c'est le déficit de $976 000. C'est correct. D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 304?
M. Bellemare: 304, on l'a en détail de l'autre
côté, oui.
Le Président (M. Bertrand): 305?
M. Bellemare: Où se trouve l'Habitation populaire de la
Côte-du-Sud Inc.?
M. de Belleval: La Côte-du-Sud, si je me souviens bien,
c'est la région de Montmagny-L'Islet.
M. Bellemare: ... Côte-du-Sud Inc.
M. de Belleval: Ah oui. Cela doit être là. Ce doit
être... Je n'ai pas l'adresse exacte, je pense. A mon avis, la
Côte-du-Sud, c'est la région de Montmagny-L'Islet, dans ce coin,
mais je peux vous obtenir l'adresse exacte.
M. Bellemare: Combien cela représente-t-il de logements
actuellement?
M. de Belleval: II s'agit du nouveau programme
expérimental de la Société d'habitation qui vise à
favoriser l'implantation de coopératives dans le domaine de
l'habitation.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: En vertu de ce programme, quand un groupe
coopératif s'établit, on lui fournit une subvention de base de
$50 000 pour fins de fonctionnement. C'est ce dont il s'agit à ce
moment.
M. Saindon: M. le Président, comment se fait-il, vu que
l'Habitation populaire de la Côte-du-Sud Inc., est une
coopérative, que les Affaires municipales octroient ces subventions au
lieu du ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières?
M. de Belleval: Ce n'est pas le ministère des Affaires
municipales. C'est la Société d'habitation qui donne cette
subvention dans le cadre d'un programme bien précis de la
Société d'habitation, le programme LOGIPOP comme vient de le dire
mon collègue d'Abitibi-Ouest, et encore sur la performance de ce
programme, etc. Je pense que vous pourrez déposer des questions lors de
l'étude des crédits de ce ministère pour avoir tous les
détails. Mais là, il s'agit du versement d'une subvention
régulière en vertu d'un programme régulier.
Le Président (M. Bertrand): 306.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que ce comité
de travail pour l'Association provinciale des locataires de logements
municipaux ne ferait pas double emploi avec un organisme qui est
déjà en place au sein de la Société
d'habitation?
M. de Belleval: Ecoutez, c'est celui-là. Il s'agit du
même organisme.
M. Saindon: Du même organisme? M. de Belleval:
Oui.
M. Saindon: Comment se fait-il que son budget n'est pas celui de
la Société d'habitation? Il y aurait des subventions
séparées, non?
M. de Belleval: C'est la Société d'habitation du
Québec qui paie cette subvention. Je pense qu'on se comprend, c'est
l'Association des locataires de logements municipaux qui reçoit depuis
plusieurs années une subvention statutaire.
M. Saindon: Que fait-elle en fait cette association provinciale?
Je comprends qu'ils surveillent les logements municipaux, mais il y a bien
d'autres organismes...
M. de Belleval: Elle participe à des travaux consultatifs
avec la Société d'habitation pour l'amélioration des
programmes de la société. Participation aux travaux des
échelles de loyers, etc.
M. Saindon: Je comprends bien cela, mais pour moi il me semble
que la responsabilité de ce comité, premièrement,
appartient à la Société d'habitation du Québec. A
ce moment, je me dis que c'est un double emploi. Est-ce qu'on pourrait avoir la
liste des membres de ce comité de travail?
M. de Belleval: Oui. Il ne s'agit pas de double emploi, il s'agit
de subventions pour faciliter la participation des citoyens concernés
à l'élaboration des politiques de la Société
d'habitation.
M. Saindon: Encore là, c'est la responsabilité de
la société.
M. de Belleval: C'est la société qui garde la
responsabilité finale, mais elle encourage comme cela les citoyens
à participer à l'élaboration de ces programmes.
M. Saindon: La société n'a pas de gens suffisamment
intelligents pour être capable de faire ce travail?
M. de Belleval: C'est une question de philosophie de
participation de la population à l'élaboration des politiques
gouvernementales. On peut contester cette philosophie mais, si on l'accepte, on
admet aussi qu'il n'y a pas de double emploi des deux. Cela veut dire que non,
on ne devrait pas consulter les locataires sur l'élaboration
d'échelles des loyers et sur les politiques de la société,
etc. Si c'est votre point de vue...
M. Saindon: Non, ce n'est pas mon point de vue. (10 h 40)
M. de Belleval: Si ce n'est pas votre point de vue, c'est la
raison pour laquelle, à ce moment, vous devez accepter le
bien-fondé de l'engagement présent. D'ailleurs, ce n'est pas un
programme nouveau, c'est un programme qui dure depuis le début de la
Société d'habitation.
M. Saindon: Est-ce qu'on pourrait avoir le dépôt de
la liste des membres?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: A l'article 400, il y a un mot que je m'explique un
peu difficilement, mais je voudrais avoir des explications du ministre:
"programme expérimental ".
M. de Belleval: C'est le programme LOGIPOP. M. Bellemare:
C'est le programme général... M. de Belleval: C'est le
programme général.
M. Bellemare: Cela n'a pas besoin d'être
expérimental là plus qu'ailleurs?
M. de Belleval: Oui, dans ce cas, c'est un programme
expérimental, dans le sens qu'on n'a pas pris l'engagement de maintenir
cette formule d'accès à la propriété
indéfiniment. Il y a des diffi-
cultes de mise en oeuvre là-dessus. Il y aura des corrections de
tir probablement qui seront nécessaires et peut-être aussi que ce
n'est pas une bonne formule. A ce moment, il faudra l'interrompre,
peut-être tout simplement la modifier. Dans ce sens, c'est un programme
effectivement expérimental, un programme temporaire, si vous voulez. On
va avoir à l'usage et à l'usure, si c'est un bon programme.
Le Président (M. Bertrand): Article 401? Article 700?
M. Bellemare: Ce sont toutes des choses de PAIRA? A l'article
703, j'ai simplement une remarque à faire. Je sais que le conseil
municipal de Sai nt-Jean-des-Pi les...
M. de Belleval: ... le député de Johnson, M. le
député?
M. Bellemare: Oui, mais j'ai été maire de
Saint-Jean-des-Piles pendant des années. Cela me touche
profondément, parce que je suis propriétaire...
M. Godin: Vous n'avez pas été élu à
Saint-Jean-des-Piles comme au Cap?
M. Bellemare: Comme au Cap, non. C'est l'histoire qui prouve que
Bellemare n'était pas un suiveux. Malgré la défense
formelle du premier ministre du temps...
M. Godin: Pour une fois.
M. Bellemare: ... je me suis présenté, même
malgré M. Laporte, qui était un ennemi juré de M.
Duplessis, qui est venu faire une lutte dans mon comté en faveur de M.
Duplessis, pour M. Julien. J'ai été battu par 85 voix, mais je me
suis affirmé...
M. de Belleval: Une défaite honorable.
M. Bellemare: ... comme un homme indépendant. Exactement
comme quand on a voulu dresser la liste pour les pensions des
députés. M. Duplessis m'avait formellement défendu de m'en
occuper et je m'en suis occupé quand même. C'est grâce
à la collaboration que j'ai reçue du Parti libéral dans le
temps, sauf Emilien Lafrance qui avait mis son veto, qu'on a eu des pensions et
que les pensions ont été adoptées.
M. de Belleval: J'espère que vous êtes en train
d'écrire tout cela.
M. Bellemare: J'en ai 600 pages de faites.
M. de Belleval: C'est bon.
M. Bellemare: J'en ai encore 600 autres.
M. de Belleval: Je suis prêt à vous fournir le
crayon, l'encre et le magnétophone.
M. Bellemare: A Saint-Jean-des-Piles, je suis convaincu que cette
subvention va être refusée, parce que les travaux ne sont pas
faits et ne sont pas à faire.
M. Laberge: Espérons que vous allez éditer en deux
tomes, pour qu'on n'attende pas trop longtemps pour lire le premier.
M. Bellemare: J'aurais peur de les écrire en deux tomes,
surtout de mon vivant. Je vais les préparer et après ma mort...
Il y a des choses dans cela pour lesquelles je ne voudrais pas avoir de
"comeback".
M. de Belleval: C'est très bien, parce que cela vous
permet d'être plus franc.
M. Bellemare: Oui et de dire le fond de ce que j'ai vécu,
surtout durant la période de 1944 à 1970. Il y a des choses qui
n'ont jamais été dites là-dedans, qui vont être
sûrement une révélation pour plusieurs qui se sont
posé des points d'interrogation sur l'attitude d'un tel, où
étaient allés tels montants, pourquoi M. Duplessis avait pris
telle orientation. Vous allez avoir des réponses qui peut-être
vont apporter un certain éclairage sur ces...
M. Proulx: Cela devrait être très
intéressant.
M. Bellemare: La période la plus intéressante va
être l'élection de 1974, lorsque j'ai battu le Parti
libéral quand ils étaient 91 dans mon comté pour me
battre.
M. Saindon: On voulait vous avoir. M. Bellemare: Ah
oui!
M. de Belleval: Là-dessus, il va falloir faire
contre-vérifier cela par les mémoires de Paul Desrochers dans le
temps.
M. Bellemare: Paul Desrochers y était.
M. Saindon: II n'a rien eu à faire là-dedans. C'est
nous autres qui voulions avoir M. Bellemare, parce qu'on l'estime beaucoup.
M. Godin: Vous l'avez eu.
M. Bellemare: Vous étiez avec un ministre à part
cela, un ministre par paroisse et deux députés.
M. Saindon: C'était par parure. M. Bellemare:
Oui...
M. de Belleval: Là-dessus, j'avoue que j'aurai plu
hâte de lire les mémoires de Paul Desrochers que les vôtres,
sur cet épisode en particulier.
M. Bellemare: II n'y a pas eu de connivence, je peux vous dire
cela, on ne s'est même pas ap-
pelé. Je l'ai revu après et je lui ai dit ceci: Le vieux
proverbe dit que souvent les élèves dépassent le
maître.
M. de Belleval: II est des amours secrètes qui sont plus
fortes que des contrats écrits. Vous le savez?
M. Bellemare: Je n'ai jamais nié que j'étais en
excellents termes avec M. Desrochers. Je le dis encore aujourd'hui. Pardon?
M. de Belleval: Ce n'était pas notre cas; on
n'était pas en très bons termes avec lui.
M. Bellemare: Non, mais votre candidat dans le temps est
même parti du comté après que vous l'ayez mis dans la
rue.
M. de Belleval: Pouvons-nous revenir à notre mouton?
Le Président (M. Bertrand): Pour rester dans les aqueducs
et égouts; à 700.
M. Saindon: A l'article 700, est-ce que le ministre pourrait nous
dire...
M. Bellemare: C'est le "break" de la matinée. M. de
Belleval: C'est bon, c'est la pause-café.
M. Saindon: ... comment il se fait, il y a quelques instants,
lorsqu'on parlait de Saint-Luc, qu'il nous a dit que le programme PAIRA ne
s'appliquait que pour fins d'aqueduc? Ici on retrouve encore pour fins
d'aqueduc et d'égout.
M. de Belleval: Je me suis peut-être trompé, c'est
effectivement aqueduc et égout, je me suis trompé, c'était
un lapsus. En tout cas, c'est un programme officiel que vous connaissez. Vous
auriez pu me corriger.
M. Bellemare: Ce n'est pas bien pratique.
M. Saindon: J'attendais que...
M. de Belleval: D'accord, mais, enfin, c'est un lapsus de ma
part. Cela couvre les deux.
M. Bellemare: II y a plusieurs subventions qui sont
accordées en vertu de PAIRA et dont les municipalités ne se
serviront pas.
M. Saindon: II serait bien mieux de donner des subventions
discrétionnaires.
Le Président (M. Bertrand): De 700 à 705.
M. Bellemare: 700, 701, 702, 703, 704 et 705, c'est la même
chose partout, sauf le cas de Liquidation à 705.
M. Saindon: Qu'est-ce que c'est que cette Liquidation à
705?
M. de Belleval: Dans le cas du programme Liquidation, comme le
nom le dit, il s'agit de liquider d'anciens projets pour lesquels une promesse
formelle n'avait pas été faite, mais un engagement
indéterminé avait été pris, tandis que, pour le
programme PAIRA, il s'agit vraiment de nouveaux projets.
M. Saindon: Est-ce que c'est différent de l'article
300?
M. de Belleval: Oui, dans l'article 300, il y avait des
engagements précis qui avaient été pris par l'ancien
ministre et des travaux effectués, règle générale;
des travaux avaient été faits sur la foi d'une promesse, parfois
écrite, la plupart du temps écrite, parfois même orale, de
l'ancien ministre, et nous respectons ces engagements.
M. Saindon: Mais, en quoi consiste exactement cette
Liquidation?
M. de Belleval: On peut vous déposer le programme pour
avoir tous les détails techniques, vous l'avez certainement à
votre bureau, mais je suis d'accord avec vous qu'on ne peut pas savoir par
coeur le contenu exact de ces multiples programmes. Je ne vous en fais pas de
reproche, moi-même, tantôt, j'ai fait un lapsus sur PAIRA, j'avais
l'impression que c'était seulement pour les aqueducs. C'est aussi pour
les égouts.
M. Saindon: D'accord, à condition qu'on dépose le
programme.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gendron: Monsieur, pour votre information, le programme
Liquidation est, en soi, un programme bien défini comme PAISI, comme
PAIRA, comme PACEM, ce programme est public et connu depuis longtemps, on ne
peut pas déposer le programme Liquidation, il existe depuis... C'est un
programme des Affaires municipales, pour les municipalités de taille
plus grande que celui pour les petites municipalités, qui s'applique
à PAIRA.
M. de Belleval: Dans le cas de PAIRA, c'étaient des
municipalités de village, ni plus ni moins, tandis que je pense que
Liquidation, c'est entre 5000 et 10 000 habitants, cela ne couvre pas des
municipalités de même importance.
M. Gendron: La nuance est au niveau des codes. Liquidation, c'est
un programme qui s'applique aux municipalités régies par la loi
des cités et villes plutôt que par le Code municipal.
M. Saindon: Ce que je voulais tout simplement savoir, dans le cas
de Beauce-Nord, par exemple, c'était le détail de la
liquidation.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 706.
M. Bellemare: Adopté. 707, 708, 709, 710, 711, 712, 713,
714, 715, 716... Vous voyez comme on collabore avec le gouvernement,
l'Opposition et nous!
M. de Belleval: Merci beaucoup. M. le député. Le
Président (M. Bertrand): Article 800.
M. Bellemare: A l'article 800, $1,3 million couvre-t-il tout le
déficit? Sinon, quelle partie de la Communauté urbaine de
Québec? C'est pour la Communauté urbaine de Québec et on
dit qu'on donne une aide financière.
M. de Belleval: C'est la subvention spéciale totale.
M. Bellemare: Subvention spéciale et totale, c'est bien
vrai?
M. de Belleval: Oui, elle a des subventions pour le
déficit de la CTCUQ disons, ou des choses comme cela.
M. Bellemare: Pour Montréal, c'est la même
réponse?
M. de Belleval: Même réponse.
M. Bellemare: Spéciale et totale?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: $2 millions.
Le Président (M. Bertrand): 801?
M. Bellemare: Adopté.
M. de Belleval: Pour les opérations
générales de ladite communauté.
M. Bellemare: Oui, d'accord. Affaires sociales.
Le Président (M. Bertrand): M. le député
d'Argenteuil a une question, je crois.
M. Saindon: Le CLSC...
Le Président (M. Bertrand): Est-ce que M. le
député d'Argenteuil avait une question?
M. Saindon: Oui, j'ai une question à 300.
M. de Belleval: Oui, allons-y.
Affaires sociales
Le Président (M. Bertrand): Affaires sociales, 300;
d'accord.
M. Saindon: Lorsque les ministres ont fait leur tournée,
l'automne dernier, à Laval, il manquait des équipements. Est-ce
que cette subvention à la
Cité de la Santé de Laval est pour l'achat de ces
équipements qu'il manquait à ce moment-là?
M. de Belleval: Je ne saurais dire si c'est exactement la
même chose, si on parle exactement de la même chose. C'est
certainement du même secteur effectivement, des équipements pour
le fonctionnement de cet hôpital.
M. Bellemare: Est-ce que cela n'est pas pour couvrir à
presque 90% les CLSC?
M. de Belleval: II y a des CLSC, mais il y a aussi...
M. Bellemare: Mais la grande majorité, la première
liste, c'est cela? La deuxième, sur l'envers de la feuille, vous avez
les ateliers protégés.
M. de Belleval: C'est cela, oui.
M. Bellemare: Vous avez aussi les foyers des adultes à
l'autre page.
M. de Belleval: Vous avez les hôpitaux ensuite.
M. Bellemare: C'est cela.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que le
ministère a donné une subvention à la Cité de la
Santé de Laval?
M. de Belleval: Est-ce qu'elle est sur la liste?
M. Saindon: Concernant les équipements qu'il manquait.
M. de Belleval: Je ne vois pas l'hôpital de la Cité
de la Santé de Laval là.
M. Bellemare: C'est peut-être sur un autre mois.
M. de Belleval: Ah! oui, c'est cela, oui. C'est une partie des
subventions; il y a plusieurs engagements successifs.
M. Saindon: Mais l'hôpital est construit depuis deux ans et
il n'y a pas d'équipement. Cela n'est indiqué nulle part.
M. de Belleval: Pas dans cet engagement-là, mais il peut
être dans un autre engagement. Peut-être qu'en janvier, il y aura
un engagement pour Laval. C'est ce qu'on me dit.
M. Saindon: Ah! bon.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 301.
M. Saindon: La liste des CLSC?
Une Voix: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 400.
M. Saindon: C'est de l'argent gaspillé. Malheureusement,
c'est nous autres qui avons mis cela en place.
M. Bellemare: M. le Président... M. Saindon: Les
CLSC.
M. Bellemare: ... c'est avoir fait un généreux
patronage, M. le Président, à 400...
M. Saindon: Vous n'êtes peut-être pas d'accord, mais
je ne suis pas d'accord avec les CLSC.
M. Bellemare: Moi non plus, à bien des endroits. M. le
Président, à 400, vous avez un institut de réadaptation.
Je ne comprends pas cela: il y a, à 400, 8c... Je le sais. On rapporte
deux fois le 400 l'Institut de Réadaptation de Montréal
prêt d'abandon: $64 000. A 702, on répète exactement
la même chose à l'endos de la quatrième page.
M. de Belleval: A quel engagement êtes-vous, M. le
député?
M. Bellemare: Je suis à l'engagement 400.
M. de Belleval: Affaires sociales?
M. Bellemare: Affaires sociales. On nous donne comme explication,
dans la feuille blanche ici: Institut de Réadaptation de
Montréal, prêt d'abandon: $64 563.
M. de Belleval: Ecoutez, ce n'est pas cela que j'ai. A 400, j'ai
la subvention de fonctionnement aux conseils de santé suivants: Northern
Quebec Inuit Association et le Conseil régional cri.
M. Bellemare: Vous avez parfaitement raison. Cette feuille ne va
pas là du tout.
Le Président (M. Bertrand): 700.
M. Bellemare: 700, très bien.
Le Président (M. Bertrand): 701.
M. Bellemare: Ah! bien là.
M. Saindon: A 701, M. le Président, est-ce qu'on pourrait
avoir le dépôt des documents?
M. de Belleval: Oui. 70 pages de documents.
M. Saindon: C'est cela. Vu que j'ai la parole, si vous me le
permettez, je demanderais la même chose pour 704.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 701, 702.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 703.
M. Saindon: D'accord.
M. Bellemare: 702, d'accord. Je l'ai trouvé.
M. Saindon: A 703, le nom des organismes pour l'achat
d'équipement? Ah! La liste est jointe! Excusez-moi.
M. Bellemare: M. le Président, je l'ai trouvée, ma
question; me permettez-vous de revenir à l'article 702?
Le Président (M. Bertrand): Oui.
M. Bellemare: A l'Institut de réadaptation de
Montréal, on dit que les frais d'abandon sont de $64 000. Qu'est-ce que
c'est, les frais d'abandon de l'Institut de réadaptation de
Montréal?
M. de Belleval: Parfois, il y a des projets qui n'aboutissent pas
et il faut quand même payer des frais préliminaires
d'ingénieur-conseil ou des choses comme cela.
M. Bellemare: Des honoraires.
M. de Belleval: L'immobilisation partielle ou des choses comme
cela.
Le Président (M. Bertrand): Cela va? Articles 703, 704,
705? Article 800?
M. Bellemare: Adopté.
Agriculture
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de
l'Agriculture, article 300.
M. Bellemare: Article 300, adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 301?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 400?
M. Bellemare: A l'article 400, je viens de découvrir
"tubulures". Cela doit être l'installation des tuyaux, des boyaux qui
sont branchés aux érables et qui sont amenés vers un
réservoir. C'est cela?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: C'est pour cela que cela s'appelle sysvac?
M. de Belleval: Sysvac, oui.
M. Bellemare: Qui vend le système sysvac?
Est-ce la coopérative? Parce qu'il y a une déclaration que
M. Garon a faite avant les Fêtes à ce sujet.
M. de Belleval: On peut vérifier où est
fabriqué le système, comment il est mis en marché.
D'accord?
M. Bellemare: Et me donner le nom des responsables de la
compagnie.
M. de Belleval: Très bonne question. Le
Président (M. Bertrand): Article 700?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 701?
M. Bellemare: Un instant. Article 701, programme d'aide à
la reconversion des fermes de producteurs d'urine de juments gravides. Ah! Mon
Dieu, Seigneur! Mon Dieu, mon Dieu! Je remarque quelque chose. Je pense que la
compagnie Ayerst et McKenna a commencé à plier bagages avant
l'arrivée au pouvoir du Parti "P Quiou". Parce que dans mon comté
vous allez voir dans la liste j'ai énormément de
gens qui ont fait la culture de l'urine. Est-ce que son laboratoire est
transféré définitivement de Montréal à
Winnipeg?
M. de Belleval: Oui, pour ce programme.
M. Bellemare: J'aurais une question pour ma satisfaction
personnelle. J'ai dans la liste plusieurs gars de mon comté qui sont
inscrits. M. Morel, par exemple, de Sainte-Christine, qui a une immense
étable, voudrait continuer l'élevage des juments et faire
l'élevage de chevaux, élever des poulains et, en même
temps, pour ne pas tout perdre, greffer à cela une espèce de plan
quinquennal qui verrait à établir des leçons
d'équitation et des promenades en voiture l'été et en
traîneau l'hiver. Le ministre pourrait-il me dire où pourrait
s'adresser ce gars qui veut transformer cela en service d'élevage?
Est-ce au ministère de l'Agriculture ou à un programme de
Jeunesse-Canada plutôt?
M. de Belleval: II peut aller au ministère de
l'Agriculture et se prévaloir de ce programme.
M. Bellemare: Ce n'est pas un programme. Il paie seulement les
dus que ces gens-là recevaient.
M. de Belleval: Les frais de reconversion de son entreprise.
M. Bellemare: C'est cela.
M. de Belleval: Oui. C'est cela. (11 heures)
M. Bellemare: C'est parce qu'il y a les subventions à
divers producteurs d'urine.
M. de Belleval: C'est une subvention à la re- conversion.
Comprenez-vous? Si le monsieur en question veut passer à
l'élevage de... oui, il reconvertit son entreprise. Il ne fabrique plus
d'urine de jument, il va fabriquer autre chose, il va offrir d'autres services;
il va y avoir des coûts de reconversion de son entreprise. Il est
admissible à une subvention spéciale de reconversion en vertu de
ce programme.
M. Bellemare: II est admissible...
M. de Belleval: En principe, il est admissible. Ensuite,
évidemment...
M. Bellemare: ... au plan...
M. de Belleval: ... au programme de reconversion que vous avez
là, à l'article 701.
M. Bellemare: ... programme de reconversion...
M. de Belleval: ... de son entreprise.
M. Bellemare: ... de son entreprise. C'est parce que, M. le
ministre, ce gars-là est obligé de payer des salaires à
des gens, il est obligé d'acheter toutes sortes de matériaux, il
est obligé de s'assurer, il a une foule de dépenses. Alors, vous
me dites que c'est en vertu de ce programme...
M. de Belleval: C'est au niveau de la reconversion, ce n'est pas
à l'égard de son fonctionnement ultérieur.
M. Bellemare: Non, parce qu'il va reconvertir toute cette
grande...
M. de Belleval: Cela veut dire, par exemple, amélioration
foncière, constitution ou accroissement de troupeaux, construction
nouvelle ou réaménagement de bâtiments, achat ou
reconditionnement d'équipements spécifiques, achat ou
reconditionnement de machinerie de base, développement des ressources
complémentaires à la ferme.
M. Bellemare: Vous pouvez m'envoyer ça, M. le
Président?
M. de Belleval: En vous adressant au ministère de
l'Agriculture, vous allez avoir tous les détails du programme. On peut
s'adresser à M. Ber-nier, service des productions animales,
ministère de l'Agriculture.
M. Laberge: M. le Président...
M. Saindon: M. le Président...
M. de Elelleval:... numéro de téléphone,
7597.
M. Bellemare: 643-75...
M. de Belleval: ...97.
M. Bellemare: ... 7597.
M. Laberge: Le député de Johnson parlait de M.
Morel; de quel endroit est-il?
M. Bellemare: Sainte-Justine.
M. Laberge: Ah bon, c'est parce qu'il y a un autre Morel qui est
de Saint-Théodore-d'Acton qui a droit à un certain montant
mentionné à la cinquième page.
M. Bellemare: Oui, Saint-Théodore, c'est Balthazar qui est
un Italien et il demeure...
M. Laberge: Je pensais que vous n'aviez pas vu dans la liste
qu'il était déjà là.
M. Bellemare: Non, Morel est là, certain, Roger Morel,
Saint-Théodore-d'Acton, $14 350.
M. Laberge: Ce serait le montant auquel il a droit d'après
ce qu'il faisait avant.
M. Bellemare: D'accord, mais il a besoin de $100 000, ça
ne tombe pas du tout dedans.
M. Saindon: M. le Président, suite aux propos du
député de Johnson au sujet de la compagnie Ayerst, McKenna et
Harrison qui a discontinué son programme de production de
pénicilline par l'utilisation d'urine de jument gravide; est-ce que le
ministère aurait reçu une demande d'une compagnie de Grenville
dont le nom m'échappe, qui fournissait Ayerst et qui en même temps
avait une usine de transformation de viande chevaline qu'il expédie
principalement en France? C'est une installation très
considérable et je sais qu'à ce moment-là on m'avait fait
part de bien des inquiétudes et, bien sûr, je n'en ai pas entendu
parler depuis; alors je me demande s'il y aurait eu une demande de cette
compagnie de Grenville à ce sujet.
M. de Belleval: Qu'est-ce qu'ils faisaient, ils produisaient de
l'urine de jument?
M. Saindon: Oui, c'est ça. En même temps, il a son
installation de transformation de viande chevaline.
M. de Belleval: Oui, mais le programme en question, c'est pour la
transformation de son entreprise de production d'urine de jument. En ce qui
concerne la viande chevaline, je ne suis pas au courant. Il faudrait savoir si
SOQUIA a eu une demande de subvention, quelque chose comme ça.
M. Saindon: C'est la compagnie Arnold. Est-ce que le programme de
transformation d'urine qui, auparavant, était exploité par Ayerst
est repris par quelqu'un d'autre?
M. de Belleval: Non.
M. Saindon: II n'est repris par personne.
M. de Belleval: Non. les raisons que vous savez, il y a des
possibilités de cancer, paraît-il, etc., etc.
M. Saindon: Oui, c'est comme la cigarette, ça. M. de
Belleval: C'est ça.
M. Saindon: Je n'y crois pas plus que ça, vous savez.
M. de Belleval: Vous êtes médecin, vous êtes
mieux placé que moi pour porter un jugement là-dessus.
M. Saindon: En science de base, si on se fie aux études
faites aux Etats-Unis, je trouve qu'on pousse un peu fort, vis-à-vis du
cancer; pour le restant, je suis d'accord.
M. de Belleval: La cigarette, oui?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Vous êtes d'accord?
M. Saindon: Je ne suis pas d'accord pour !e cancer, je suis
d'accord pour la bronchite, tout ce que vous voudrez, à part
ça...
M. de Belleval: Vous pensez que la cigarette ne cause pas le
cancer?
M. Saindon: Je ne crois pas.
M. de Belleval: Non.
M. Saindon: Pas plus que ça.
M. de Belleval: La pipe?
M. Saindon: Pas plus.
M. Bellemare: Un cigare par jour.
M. de Belleval: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
aller aux Communications?
M. Bellemare: Est-ce qu'on peut demander au ministre si le
gouvernement va adopter le même procédé dans le cas
d'autres compagnies qui quittent le Québec, actuellement, qui causent
des préjudices terribles pour subventionner certaines autres
activités en dehors de l'agriculture?
M. de Belleval: Quelles compagnies?
M. Bellemare: Des compagnies comme Acton Shoe, chez nous, qui est
fermée. Il y a 400 employés sur le pavé, ce qui fait 21%
de chômage à Acton.
M. de Belleval: Comme vous le savez, il y a des programmes d'aide
à la reconversion de l'entreprise, y compris dans le secteur dont vous
parlez. Après tout, c'est nous qui avons pris les plus grandes
initiatives dans ce domaine, en ce qui concerne, entre autres, les chaussures,
les textiles, etc. Nous avons mis sur pied toute une nouvelle série de
programmes dans ce domaine.
M. Bellemare: C'est vous autres aussi qui avez pris l'affaire de
Bombardier, de Valcourt, dans mon comté, qui avait 5000 employés
et qui est rendu à 2800. C'est vous autres qui l'avez fait en vendant
votre programme qui était contre les multinationales, contre ces gens
d'ailleurs, au lieu de donner cela à une compagnie comme Bombardier, ces
1200 autobus...
M. de Belleval: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
passer aux Communications?
M. Bellemare: Oui, mais j'aime bien cela vous le dire à
vous autres, parce que c'est moi qui en souffre dans mon comté.
M. de Belleval: Vous aurez tout le loisir de le dire dans
d'autres lieux.
M. Bellemare: J'ai le loisir de vous le dire actuellement, sur
cela.
M. de Belleval: Je pense que le premier ministre a très
bien expliqué, en long et en large, et a très bien
spécifié notre décision qui n'était pas une
décision facile à prendre.
Communications
Le Président (M. Bertrand): Communications, article
200.
M. Bellemare: Article 200, oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 201? Article 400?
M. Bellemare: Les articles 400 et 401, on pourrait
peut-être traiter cela ensemble. Payeur Publicité, cela doit
être Ben Payeur, je pense bien. Je ne suis pas sûr. Mais pour deux
mois, on lui donne $250 000. Quant à l'autre, pourquoi lui donne-t-on
$80 000, pour un mois et demi? Pourquoi cette différence? C'est la
même chose, placement des appels d'offres. C'est la même chose. On
donne à Ben Payeur $252 000, c'est-à-dire à peu
près $125 000 par mois et l'autre, Jacques Dussault et Associés,
on lui donne, pour un mois et demi... Pourquoi cette différence de $80
000 à $252 000?
M. de Belleval: On liquide ce vieux contrat, cette vieille
pratique qui consistait à donner comme cela, a toutes fins pratiques de
façon discrétionnaire, un chiffre d'affaires important à
des firmes de publicité amies. Là-dessus, je ne
révèle rien, l'ancien ministre des Finances, maintenant candidat
à la "chefferie" du Parti libéral, ne s'en était
d'ailleurs pas caché.
M. Saindon: On n'était pas au pouvoir au mois
d'octobre.
M. de Belleval: Ce qu'on a fait, plutôt que de remplacer
les agences par d'autres agences soi-disant amies...
M. Saindon: Par d'autres agences amies.
M. de Belleval: C'est cela. On a préféré
abolir ce programme et, en attendant, on liquide le dossier en cours. A partir
du mois de février, je pense, très bientôt, dans les jours
qui viennent, des soumissions publiques seront demandées auprès
de toutes lesagences de publicité du Québec pour nous fournir ces
services, de sorte que là encore la règle du bon patronage et de
la discrétion sera terminée. Cela sera un autre cas où
cela sera terminé.
M. Saindon: Est-ce que cela sera accordé par un tirage au
sort?
M. de Belleval: Cela va être une soumission publique en
bonne et due forme.
M. Bellemare: Cela va être plutôt une soumission
choisie. Remarquez bien cela, vous allez retrouver cela tout à l'heure
dans le Tourisme, la Chasse et la Pêche.
M. de Belleval: Je vous dis que cela va être une soumission
publique en bonne et due forme.
M. Bellemare: Ce sont des soumissions choisies. C'est la
première fois qu'on voit cela. Vous allez en avoir trois ou quatre fois
dans les crédits qu'on va voir.
M. de Belleval: Je ne vois pas pourquoi le député
de Johnson s'énerve là-dessus...
M. Bellemare: Je ne m'énerve pas.
M. de Belleval: ... et ne nous offre pas ses
félicitations, comme il le fait habituellement dans des cas semblables.
On abolit le patronage dans ce domaine-là.
M. Bellemare: Ce n'est pas vrai. Non, ce n'est qu'un camouflage.
C'est un "front" que vous vous donnez. Vous allez le voir plus loin, dans
d'autres, où c'est marqué soumissions choisies. Vous allez me
dire pourquoi tout à l'heure.
M. de Belleval: Attendez de voir le résultat des
soumissions publiques et l'adjudication des soumissions avant de critiquer.
Vous critiquez avant le temps. Ce n'est pas conforme à la méthode
scientifique que vous utilisez habituellement.
M. Bellemare: Je me suis aperçu de cela, quand vous avez
donné Loto-Québec, que c'étaient des soumissionnaires
choisis, contrairement à ce que vous aviez dit et
prêché.
M. Laberge: Ce sont vos anciens qui sont revenus.
M. Proulx: On n'a rien à faire là-dedans, M.
Bellemare.
M. Bellemare: Vous n'avez rien à faire dans quoi?
M. Proulx: Dans Loto-Québec. M. Bellemare: Voyons
donc!
M. Laberge: Ce sont les anciens qui sont revenus.
M. Bellemare: Qui a fait la transformation?
M. de Belleval: M. le Président, est-ce que je pourrais
vous demander de revenir à l'article 400?
M. Laberge: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): Oui, à l'ordre.
M. Laberge: II y en a huit de nommés à
Loto-Québec, dans mon comté et je n'en connais aucun.
M. Proulx: On l'a appris après.
M. Laberge: Ce sont les anciens qui sont revenus. Ils ont
été avisés une semaine d'avance.
M. Bellemare: Quand ils sont connus des supérieurs, vous
n'avez pas besoin de les connaître.
M. Laberge: Ils ont été avisés une semaine
d'avance avant que les publications soient faites dans les journaux.
Le Président (M. Bertrand): D'accord, sur l'engagement nos
400 et 401...
M. Bellemare: Ce n'est pas moi qui l'ai fait. Ce n'est pas vrai
cela.
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre.
M. Bellemare: Lorsque nous avons été au pouvoir, la
Loto-Québec...
M. Saindon: Pour autant que le ministre connaît les noms,
les députés n'ont pas besoin de les connaître.
M. Bellemare: 400, 401.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Bellemare: Ne venez pas nous dire que vous êtes des
purs, ce n'est pas vrai.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: Vous l'avez assez dit que vous avez
été transféré. M. le Président, 800,
multinationales.
M. de Belleval: Est-ce que je comprends que quand même j'ai
vos félicitations pour notre nouvelle façon de procéder
jusqu'à nouvel ordre?
M. Bellemare: M. le Président, je pense que ce n'est pas
dans le règlement et ce n'est pas dans le sujet qu'on discute
présentement. Quand j'aurai à féliciter le gouvernement,
je le ferai publiquement, comme je l'ai déjà fait quand il a
sorti le monument de M. Duplessis. Je ne me suis pas gêné pour le
dire. Surtout quand je les vois s'entortiller dans le drapeau, mon cher
monsieur, faire des grandes pages pour les Affaires culturelles et s'envelopper
dans le drapeau comme a fait l'Union Nationale. C'est l'Union Nationale qui a
donné ce drapeau à la province.
M. de Belleval: Je croyais que c'était M. Chaloult. Est-ce
que ce sera un autre épisode romancé de vos mémoires?
M. Proulx: Entre 1966 et 1970, vous auriez pu la sortir, vous
étiez ministre.
M. Bellemare: Ce n'était pas le temps non plus de la
sortir. Celle de Borden, à Ottawa, ils l'ont sortie 38 ans après.
C'est un libéral, Saint-Laurent, qui l'a sortie. Et celle de Sir Wilfrid
Laurier, sur le boulevard Langelier, c'est encore M. Duplessis qui l'a sortie.
Jamais un libéral n'a voulu sortir la statue de Sir Wilfrid Laurier, et
c'est en 1955 que nous l'avons sortie. Ce n'est pas pareil. Voyons donc. Vous
n'avez fait que répéter des gestes d'autres qui ont senti le
besoin de s'en servir pour épauler leur politique.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: M. le Président, multinationales: La
location d'un ordinateur, $11 millions; c'est une compagnie, M. le
Président, qui a sa maison mère où? La Cie des ordinateurs
Univac; pas la maison mère, mais le siège social est
où?
M. de Belleval: II doit être dans une ville quelconque des
Etats-Unis.
M. Bellemare: Ah bon.
M. de Belleval: Quelle est la marque de la voiture que vous
conduisez, M. le député de Johnson?
M. Proulx: Une Cadillac.
M. Bellemare: Non, un 4 par 4, s'il vous plaît.
M. Proulx: Pour aller dans le bois, mais vous vous promenez en
Cadillac.
M. Bellemare: Non, pas dans le bois. Si vous voulez le voir, il
est ici à la porte.
M. de Belleval: Quelle marque, M. le député?
M. Bellemare: Je ne sais pas la marque. Je ne connais pas
cela.
M. de Belleval: Vous n'avez pas vérifié où
était le siège social de l'entreprise qui vous fournit votre
voiture 4 par 4? Allez-y, 4 par 4 pour trouver cela.
M. Bellemare: Oui. Une chose certaine, c'est que vous avez aussi
choisi des autobus, mon cher monsieur, qui étaient d'une multinationale
d'ailleurs, quand on en avait ici, dans la province de Québec, de
Bombardier.
M. Saindon: Pour les automobiles, il est obligé d'aller
à l'extérieur.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une bonne raison pour ne pas
acheter cet ordinateur au lieu de le louer?
M. de Belleval: II y a une bonne raison. C'est que cela nous
revient moins cher de le louer que de l'acheter.
M. Bellemare: A cause des services ou bien à cause des
changements?
M. de Belleval: Normalement, ces achats sont faits en
achat-location, de sorte que, si l'équipement ne devient pas
désuet lorsqu'il a été loué selon une certaine
période de temps, on peut exercer notre option et, à ce moment,
l'acheter. On le fait de temps en temps. Sinon, on commence par une
location.
Conseil exécutif
Le Président (M. Bertrand): Le Conseil exécutif,
200?
M. Bellemare: M. le Président, de quoi s'agit-il? Il y a
des subventions à M. Paul Bernard et Jean Renaud, de l'Université
de Montréal, pour une étude sur la réussite
socio-professionnelle des francophones et anglophones. Combien
reçoivent-ils chacun?
M. de Belleval: II s'agit, en fait, d'une subvention, non pas
personnelle à ces deux individus, mais à un programme de
recherche qui comprend, bien sûr, des enquêtes
socio-économiques avec sondages, échantillonnages et tout. Ce ne
sont pas $74 000 qui vont à ce monsieur. Si vous voulez, on peut vous
fournir le budget de dépenses avec les sommes pour chaque...
M. Bellemare: II est bien dit que c'est une subvention à
M. Bernard et à M. Renaud.
M. de Belleval: C'est plutôt un contrat de... C'est le
Centre de sondages de l'Université de Montréal. Le
libellé, à mon avis, est fautif. D'abord, il ne s'agit pas d'une
subvention, il s'agit d'un contrat de services au Centre de sondages de
l'Université de Montréal, qui comprend, entre au- tres, le
coût d'un sondage, de codage, d'assistant, bénéfices
sociaux, utilisation d'ordinateurs, location d'une console, papeterie et
fournitures diverses, travaux de dactylographie.
M. Bellemare: II est bien entendu que cela ne regarde pas la
popularité du gouvernement, le sondage.
M. de Belleval: On fait un sondage qui vise à fournir des
renseignements précis d'une part sur la propension au transfert
linguistique, langue d'usage par rapport à la langue de travail dans les
différentes catégories socio-professionnelles, et, d'autre part,
la réussite socio-professionnelle des groupes linguistiques. L'office
note que les recherches effectuées tant par la commission
Laurendeau-Dunton que par la commission Gen-dron n'ont pas abordé la
question des transferts linguistiques. Il serait, cependant important que
l'office puisse disposer de paramètres précis concernant ces
transferts dans le cadre de son mandat d'évaluation des mesures de
promotion du français au Québec.
M. Bellemare: Cela entre un peu indirectement dans les
préparatifs du référendum?
M. de Belleval: Je ne vois pas en quoi cela touche d'aucune
façon au référendum.
M. Bellemare: Vous venez de le dire. M. de Belleval: Voyons
donc!
M. Bellemare: Dans la réussite socioprofessionnelle des
francophones et des anglophones.
M. de Belleval: Les francophones et les anglophones au
Québec, cela n'a rien à voir avec le référendum ou
avec quelque projet constitutionnel que ce soit.
Une Voix: Cela va servir.
M. de Belleval: Je ne vois pas en quoi cela va servir! Tout sert
dans un sens, tout est dans tout et rien n'est dans rien et
réciproquement, je suppose. A un moment donné...
M. Bellemare: C'est commode de se servir de l'argent du
gouvernement pour atteindre ses fins; on n'a pas besoin de le payer.
M. de Belleval: C'est évident que mieux on administre les
affaires de l'Etat, plus on a des chances d'avoir la confiance de l'ensemble de
la population. Dans ce sens, oui, tout touche au référendum, tout
touche à tout.
M. Bellemare: Cela touche à l'assurance, cela touche
à bien des choses.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que le ministre aurait
objection à déposer le curriculum de MM. Bernard et Renaud...
M. de Belleval: Pas du tout, au contraire, cela me fait
plaisir.
M. Saindon: ... et leur contrat.
M. de Belleval: Bien sûr. Un gouvernement transparent
fournit tous les renseignements.
M. Bellemare: Plus cela va, plus...
M. Saindon: Je vous ai demandé si vous aviez objection, et
vous m'avez dit oui. Alors, vous ne voulez pas?
M. de Belleval: Je n'ai pas d'objection. Vous allez avoir les
renseignements demandés avec plaisir.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: Quand je vois les $30 000, ce n'est pas beaucoup
pour faire un réaménagement complet des îles.
M. de Belleval: Non, ce n'est pas pour le
réaménagement, c'est pour les travaux de préparation d'un
plan d'aménagement.
M. Saindon: Si c'est seulement pour les travaux de
préparation...
M. de Belleval: C'est l'étude technique...
M. Saindon: Combien va coûter le reste des travaux?
M. de Belleval: Vous allez le savoir quand l'étude sera
terminée. On va préparer un plan d'aménagement avec les
projets de crédits et l'évaluation des coûts.
M. Saindon: Oui, dans ce cas, il va y avoir un
supplément?
M. de Belleval: Cela dépend. Si on décide,
effectivement, une fois l'étude en main, de procéder à
l'application du plan proposé.
Le Président (M. Bertrand): 401 ? M. Bellemare:
Adopté.
Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières
Le Président (M. Bertrand): Les Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières. 100?
M. Saindon: M. le Président, est-ce qu'on pourrait avoir
les noms des membres du Conseil de l'intercoopération du
Saguenay-Lac-Saint-Jean?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Quelle sorte d'animation?
M. Saindon: Socio-culturelle.
M. de Belleval: Promouvoir le développement des
coopératives dans les secteurs nouveaux, renforcer les secteurs
existants, coordination de différents agents de développement
économique, animation et assistance aux promoteurs, sensibilisation aux
réalités coopératives par l'information, les colloques,
éducation à l'économie et à la sociologie de la
coopération.
M. Saindon: En fait, c'est un programme socio-culturel?
M. Bellemare: C'est un programme pour acheter les Cooprix.
Quelles sont les trois associations coopératives qui sont
mentionnées? La formation de trois associations coopératives de
consommation, acheter les trois Cooprix.
M. de Belleval: Pour répondre à votre question et
à celle du député d'Argenteuil, nous allons vous fournir
l'identité précise des trois associations coopératives
existantes et des membres du conseil d'intercoopération.
M. Saindon: Je pensais que Provigo avait tout acheté dans
ce coin?
M. de Belleval: II faut croire que non.
Le Président (M. Bertrand): Education, 100?
M. Bellemare: L'ordinateur.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: Adopté.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que je pourrais avoir
le montant de la subvention de 1976/77 et la subvention totale de 1977/78?
Parce qu'ici, on remarque que c'est une subvention additionnelle à la
Confédération des sports du Québec.
M. de Belleval: D'accord. (11 h 20)
Le Président (M. Bertrand): L'article 300?
M. Bellemare: Le curriculum vitae de Jean-Paul Roussy?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 400?
M. Bellemare: A l'article 400, M. le Président, je
m'explique mal qu'on donne un contrat à Michel Crête pour la
période du 1er décembre 1977 au 30 novembre 1979, à titre
de président et de porte-parole des tables de négociation des
enseignants, avant le rapport Martin. Un contrat à Michel Crête,
à titre de président et de porte-parole des tables de
négociation. Va-t-on donner un tel contrat avant le rapport Martin?
M. de Belleval: Pourquoi ne le ferait-on pas? Expliquez-moi
cela?
M. Bellemare: C'est un scandale de doubler, pour rien, un
comité spécial qui a été formé par vous
autres pour savoir justement comment devraient se produire les nouvelles
négociations entre les enseignants des commissions scolaires et le
gouvernement. Le rapport Martin doit être déposé d'ici peu
et là on donne un contrat à Michel Crête.
M. de Belleval: II y a des conventions collectives qui devront
être négociées, quelles que soient les recommandations du
rapport Martin sur le cadre... Est-ce que je peux terminer?
M. Bellemare: Oui, mais on devrait surtout attendre que le
rapport Martin nous donne certains guides.
M. de Belleval: Oui, mais, quelles que soient les conclusions du
rapport Martin, il va y avoir des négociations et cela va prendre des
porte-parole.
M. Bellemare: Ce n'est pas cela du tout.
M. Saindon: Chaque table a son porte-parole.
M. de Belleval: Pour l'instant, il s'agit d'un engagement pour la
coordination au niveau de l'ensemble des commissions scolaires.
M. Saindon: Est-ce qu'on pourrait avoir le curriculum vitae de M.
Crête?
M. de Belleval: Oui. Je vous signale, d'ailleurs, que nous
commençons à négocier avec la PACT dans les jours qui
viennent. Le 30 juin 1978, sa convention collective vient à
échéance. En ce qui concerne les structures de négociation
actuelles, on les connaît.
M. Bellemare: II sait bien que ce n'est pas lui qui va
négocier, il ne sera plus là. Voyons donc, ce n'est pas lui.
Seulement, d'un autre côté, on donne un contrat à Michel
Crête à titre de président et de porte-parole des tables de
négociation. Une minute!
M. Saindon: II n'y a rien qui dit qu'il ne sera plus
là.
M. Bellemare: Non pas dans cela!
M. de Belleval: Voulez-vous faire un pari?
M. Bellemare: C'est le vent qui souffle qui va le dire.
M. de Belleval: Voulez-vous faire un pari sur cela?
M. Bellemare: Un pari sur cela? Oui, certain. Mane, thecel,
phares.
M. Saindon: Après le dépôt de votre projet de
loi 53, qu'est-ce qui va arriver?
M. de Belleval: Ce que je veux dire, c'est que tout ce que vous
pourriez faire, c'est prendre un pari parce que, jusqu'à nouvel ordre,
ce n'est pas vous qui choisissez les ministres, c'est le premier ministre.
M. Bellemare: Ah non, certainement.
M Saindon: Après le projet de loi 53, vous allez perdre
votre pari.
M, Bellemare: D'après la rumeur publique sur le trot oir,
votre cote d'amour avec le premier ministre baisse actuellement. Pourtant, vous
vous êtes amélioré.
M, Saindon: C'est un bon gars, le ministre. M. Bellemare:
Oui, c'est sûr.
Le Président (M. Bertrand): Article 400, adopto?
M Bellemare: Oui.
Education
L! Président (M. Desbiens): Article 800, Education,
801, 802, 803, 804, 805, 806, 807.
M. Saindon: De 800 à 807, M. le Président, nous
sommes bien d'accord.
Industrie et Commerce
Le Président (M. Desbiens): Industrie et Commerce,
300.
M. Bellemare: 300, M. le Président, c'est un contrat pour
une étude économique sur le principe de la location de terrains
dans les parcs industriels municipaux. Il y a eu trois soumissionnaires et
c'est Vézina, Hébert et Associés qui l'a eu. Sous quel
principe adopte-t-on cela?
M. de Belleval: Actuellement, la plupart des terrains dans les
parcs industriels municipaux sont vendus, certains sont loués. On veut
établir ou, en tout cas, suggérer une politique d'ensemble aux
municipalités quant à la meilleure forme d'aliénation de
leurs terrains.
Entre autres hypothèses, des locations seraient plus
appropriées tant pour l'entreprise d'ailleurs nue pour la
municipalité, et c'est ce qu'on veut vérifier par une
étude particulière afin d'en arriver à une politique de ce
côté-là.
M. Bellemare: Une copie du contrat, s'il vous plaît?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 300, adopté.
Article 301.
M. Saindon: A l'article 301, M. le Président, est-ce qu'on
pourrait avoir le nom de l'administrateur de Dialogue-Communications PGP
Limitée?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Pourquoi un contrat négocié?
M. de Belleval: La société, c'est-à-dire la
SDI, n'a pas procédé par appel d'offres pour la raison suivante.
Grâce à son premier mandat, la firme Dialogue-Communications PGP
Limitée s'est familiarisée avec besoins de la SDI en
matière d'information et de publicité. Elle a déjà
donné un contrat à la suite de soumissions et cette
fois-là elle désire...
Une Voix: Le conserver.
M. de Belleval: ... le conserver pour profiter de l'acquis.
Maintenant, cela n'est pas nécessairement un engagement
définitif.
M. Bellemare: Ne trouvez-vous pas cela énorme?
M. de Belleval: Souvent, pour ce genre de contrat, pour un an
parfois, pour une autre campagne immédiate, quand on est satisfait du
travail fait lors d'un premier contrat, on en donne un deuxième.
M. Bellemare: C'est simplement pour la réalisation d'un
programme publicitaire, ces $200 000?
M. de Belleval: Oui, mais cela comprend aussi le placement,
etc.
M. Bellemare: Cela comprend aussi le placement?
M. de Belleval: Le placement, les... M. Bellemare: Les
activités.
M. de Belleval: Le budget, je vais vous le donner. Entre autres,
coût de la réclame à la radio: $96 000; coût de la
réclame dans les journaux: $24 000; coût de la réclame dans
la revue Commerce: $2000; coût de la production de la réclame: $26
000; coût de fabrication de brochures: $15 000; frais divers: $2000;
honoraires pour la conception et la réalisation: $35 000. Sur les $200
000, il n'y a que $35 000 pour la conception. Ces honoraires sont payés
sur présentation de factures; mille heures environ à $35
l'heure.
Le Président (M. Desbiens): Article 400, Industrie et
Commerce.
M. Saindon: A l'article 400, M. le Président, je remarque
ici une subvention de soutien de $50 000 à la Conserverie Polyvalente
Rivière-Port- neuf Inc. Dans le même ordre d'idée, vous
avez la compagnie UOP à Lachute qui ferme... UOP à Lachute.
M. de Belleval: A Lachute?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: UOP?
M. Saindon: Elle fait le commerce du bois.
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: Elle ferme ses portes le 1er mars et met à
pied 137 employés. La raison donnée, c'est que cela n'est plus
rentable à cause de la grande distance pour le transport du bois. Elle a
demandé de l'aide et apparemment elle leur a été
refusée. Alors, quelle est l'idée? On en donne, dans un programme
comme celui-ci, à une industrie comme celle-ci, on n'en donne pas dans
l'autre.
M. de Belleval: Je ne connais pas le dossier.
M. Saindon: Pourtant, il y a 137 employés mis à
pied.
M. de Belleval: Je ne connais pas le dossier de l'entreprise en
question. Disons que le principe que l'on suit pour les subventions
spéciales de ce type parce qu'il s'agit, vous le voyez, d'une
subvention spéciale dans le cadre du programme de soutien de l'emploi
c'est que l'économie des régions ressources repose souvent
sur une ou deux entreprises seulement et une ressource en particulier. Les
habitants de ces régions, de ces villes ou de ces, villages
surtout quand on voit Rivière-Portneuf, je pense que vous savez
où c'est situé sur la Basse-Côte-Nord n'ont pas
d'occasions d'emplois autres, sur place, que ce qui est fourni par l'entreprise
en question. Tandis qu'évidemment dans une région comme
Montréal, quand une entreprise ferme il y en a qui ferment
à tous les ans; il y en a qui ouvrent à tous les ans il y
a des possibilités sur place ou dans la région immédiate
pour les employés de retrouver de l'emploi. Cela n'est pas le cas dans
des régions comme les Iles-de-la-Madeleine ou Rivière-Portneuf.
Dans ces cas, on fait un effort spécial, dans ces régions, pour
tenter le plus possible de maintenir en exploitation des entreprises existantes
plutôt que de condamner définitivement des gens au chômage
ou à l'émigration dans d'autres régions. Disons que c'est
le principe général.
C'est ce qui nous porte, par conséquent, à être plus
larges dans l'appréciation des demandes pour des régions
isolées que pour une entreprise qui est située au coeur
même de la région de Montréal.
M. Saindon: Je suis bien d'accord avec le principe.
M. de Belleval: Je ne peux pas porter un ju-
gement à partir de ce principe général sur le cas
de UOP. Il faudrait, à ce moment-là, avoir des renseignements
soit du ministère des Terres et Forêts ou du
ministère...
M. Bellemare: C'est la SDI, c'est la Société de
développement industriel.
M. de Belleval: Vous dites que cette entreprise a fait une
demande. Où?
M. Saindon: Je suis d'accord... M. de Belleval: A quel
ministère?
M. Saindon: A l'Industrie et Commerce et aux Terres et
Forêts probablement. Je suis d'accord avec le principe que vous
énoncez, sauf que, dans la région de Lachute, le taux de
chômage est probablement situé aux alentours de 20%. Ce qui
arrive, c'est que juste pour vous donner une petite idée de la
situation le centre commercial Les Galeries de Lachute vient de faire
banqueroute. Ce n'est pas peu dire. Les centres commerciaux les plus proches
après cela sont à Saint-Jérôme et à Laval. Ce
n'est pas peu dire. Cela fait banqueroute de tous bords et de tous
côtés à Lachute. Il devrait certainement y avoir quelqu'un,
au gouvernement, qui pourrait se pencher, d'une façon spéciale,
sur les conditions qui prévalent dans la région.
M. Bellemare: Vous avez d'ailleurs des précédents.
Dans la Société de développement industriel, on va le voir
dans deux minutes aux articles 800, 801, 802, 803, 804, 805, 806 et 807,
où c'est une prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt.
Cela se fait certainement, pas seulement dans les centres
éloignés, mais cela se fait aussi près de
Montréal.
M. de Belleval: En vertu du programme statutaire existant,
même des entreprises de la région de Montréal sont
admissibles à des subventions, y compris l'entreprise dont parlait le
député d'Argenteuil. Mais il faisait, je pense,
référence à un programme spécial, une subvention
spéciale, hors programme, qui est donnée, comme cela, à
une entreprise de la Basse-Côte-Nord et j'ai expliqué le principe
qui nous guide dans ce genre de subventions.
M. Bellemare: Mais quand vous dites que c'est pour
protéger des industries qui sont loin de tout centre; ce n'est pas tout
à fait la réponse qu'on trouvera à 800, 801, 802, 803,
804, 805...
M. de Belleval: Mais non. Ce n'est pas le même programme,
justement. Dans le cas de...
M. Bellemare: C'est encore la SDI quand même.
M. de Belleval: Dans le cas des programmes auxquels vous faites
allusion, la SDI, ce sont des programmes d'aide à l'industrie, ce sont
des pro- grammes statutaires. Dans le cas de la rivière Pentecôte,
la conserverie ne serait pas admissible à une subvention, au même
genre de subvention, en vertu du programme auquel vous faites allusion,
à l'égard de l'engagement 800. Elle ne serait pas admissible
à cela parce que les chances de réussite de l'entreprise sont
plus difficiles, etc. Mais on fait un effort spécial, à ce
moment-là, par une subvention spéciale. Ce n'est pas une
subvention en vertu des programmes existants qu'on retrouvera à 800,
801.
Le Président (M. Desbiens): 400, adopté?
M. Bellemare: Adopté. A 401, la copie du contrat, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Desbiens): 401, adopté?
M. Saindon: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): 700, 701, 702?
M. Bellemare: 700, 702. C'est la subvention annuelle. 800, 801,
802, 803, 804; à 804, j'aurais une question. Est-ce que cette subvention
a été négociée pendant la grève? Celle-ci a
duré un an et vient d'être réglée.
M. de Belleval: Sans doute puisque la grève vient
d'être réglée.
M. Bellemare: Elle vient d'être réglée.
Alors, 806, 807, 808 c'est toute la série, c'est une partie du
coût d'emprunt.
M. Saindon: A 807, M. le Président, il y a une subvention
à la Fonderie Maska Inc., n'y en aurait-il pas pour la fonderie
Sainte-Croix? Je vous demande cela par curiosité.
M. de Belleval: On pourrait presque dire la St. Cross maintenant.
Vous savez où est rendu le siège social de cette brillante
entreprise québécoise?
M. Saindon: Non. Le chef du parti de l'Union Nationale est bien
trop ami avec le gouvernement pour changer cela pour un nom anglais.
M. Bellemare: Je ne sais pas pourquoi vous prêtez des
intentions comme celles-là au chef de l'Union Nationale. Il
défend la véritable thèse de notre autonomie sans
assimilation par le gouvernement central. Nous sommes des
fédéralistes, mais nous sommes des autonomistes convaincus; des
partisans d'un fédéralisme renouvelé, mais surtout pas
d'assimilation et pas venir chercher nos revenus comme cela a été
fait. On est des autonomistes convaincus.
M. de Belleval: Après le fédéralisme
rentable, c'est le fédéralisme masochiste.
M. Godin: Maso-fédéraliste. M. Bellemare:
Des masos?
M. Godin: Masochistes. M. Bellemare: Ah non!
M. Saindon: M. le Président, je ne sais pas si le ministre
ne pourrait pas me dire comment il concilie les deux thèses, le
fédéralisme et l'automonisme total?
Le Président (M. Desbiens): J'ai l'impression qu'on
s'éloigne un peu de l'article 807.
M. de Belleval: La fonderie de Maska.
Le Président (M. Desbiens): Article 807.
Adopté?
M. de Belleval: Cela prend des nerfs d'acier pour vous faire
face.
M. Saindon: Adopté.
Justice
Le Président (M. Desbiens): Article 808. Adopté.
Justice, article 200.
M. Bellemare: A l'article 200, M. le Président, à
quel endroit ont eu lieu ces inondations? Est-ce que le ministère va
prévoir d'aider le président de la Chambre dans son comté,
à Château-Richer, principalement, où il y a eu des
inondations dernièrement qui ont été très graves.
Si c'est une subvention additionnelle à la ville de Québec,
portée à $106 000 subvention dans le cas d'un programme financier
accordée à des victimes d'inondation du 1er janvier au 30 juin,
cela fait un an et demi.
M. de Belleval: Vous savez qu'il s'agit d'un ancien programme; il
est terminé maintenant.
M. Bellemare: Est-ce que ça peut toucher
Château-Richer à l'avenir?
M. de Belleval: Je ne saurais le dire.
M. Bellemare: Oui, on va dire ça au président.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait nous dire s'il va y avoir un programme en 1978 pour les inondés
du Richelieu?
M. de Belleval: Si je me reporte à la déclaration
du ministre des Richesses naturelles, ces programmes sont terminés.
M. Saindon: C'est malheureux pour votre whip.
M. de Belleval: Deuxièmement, on ne répond pas aux
questions hypothétiques sur les désastres naturels
hypothétiques.
M. Proulx: Le barrage s'en vient.
Revenu
Le Président (M. Desbiens): Article 400. Adopté.
Article 400. Revenu.
M. Bellemare: Voici, M. le Président, une
différence complète entre l'article qu'on vient d'adopter, $11
millions, pour un ordinateur, et ici, au Revenu, on achète
l'unité centrale.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Bellemare: Un ordinateur de $850 000. L'autre, on n'a pas
voulu l'acheter, on l'a loué, est-ce qu'il y a une différence
pour les deux ordinateurs?
M. de Belleval: C'est exactement le principe que je vous ai
expliqué tantôt, on commence par louer normalement un
équipement neuf, mais les contrats d'achat de ces équipements
prévoient toujours une option d'achat, une fois le contrat
terminé. Si l'équipement nous apparaît encore utile, compte
tenu de sa performance technique, s'il n'a pas été
remplacé entre-temps par des équipements plus efficaces, plus
productifs, on peut décider d'exercer notre option d'achat. C'est un peu
ce qui existe dans ce cas-là; on avait un ordinateur IBM 370, dont le
contrat de location venait à échéance et sur lequel on
pouvait exercer une option d'achat. On a fait des soumissions et on a dit: Si
on exerce notre option d'achat et que vous nous donnez un autre ordinateur en
échange, qu'est-ce que vous nous offrez? Cette compagnie nous a fait une
meilleure proposition que la compagnie IBM, ce qui démontre que,
tranquillement, des entreprises un peu partout dans le monde commencent
à gruger le monopole d'IBM dans différents domaines; on tire
profit de ça en demandant des soumissions et en demandant des
propositions. Dans ce cas, on a eu une bonne proposition et on a
décidé d'acheter.
M. Bellemare: C'est pareil, l'article suivant, contrat pour
l'allocation d'un ordinateur, $4,8 millions?
M. de Belleval: Non, dans ce cas, il s'agit d'une location pour
une période...
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une option dans cas-là
aussi?
M. de Belleval: Même chose.
M. Saindon: A l'article 400, M. le Président, Justice, 60
000 verges linéaires de tissu, c'est pour habiller qui?
M. de Belleval: J'avais l'intention de faire une blague facile,
mais je ne la ferai pas. Vous savez pour qui.
M. Saindon: II y a des cas où c'est probablement pour des
draperies ou ces choses-là, mais il y en a parfois qui jettent leurs
choux gras.
M. Bellemare: L'ancien représentant du gouvernement avait
dit un jour, sur un article concernant les chemises, il avait dit qu'elles
avaient des épaulettes. A un moment donné, on lui a dit: Ecoutez,
ce sont des chemises pour mettre des dossiers. Il a dit: Oui, c'est vrai, je me
suis trompé. Ce n'étaient pas les mêmes chemises.
Le Président (M. Desbiens): On revient à 800, au
Revenu.
M. Bellemare: Oui, adopté. (11 h 40)
Richesses naturelles 200, Richesses naturelles, adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. M. Bellemare:
Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Richesses naturelles, 200?
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir la copie du
contrat?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: A 402 on a un contrat avec le Centre de recherche
industrielle du Québec pour trois projets de recherche dans le cadre du
Groupe de travail de R/D sur l'amiante.
C'est la même chose. Cela fait $500 000 qu'on dépense.
M. Godin: Est-ce qu'on pourrait en savoir plus sur l'objet de ces
recherches, M. le ministre?
M. de Belleval: Actuellement, seule l'Europe produit des isolants
thermiques à base d'amiante. Au Canada, Asbestos a acquis les droits
d'utilisation du procédé, mais certains problèmes de
fabrication, dont principalement le temps trop long nécessaire à
l'agglomération des fibres, rendraient le produit non compétitif
avec d'autres matériaux isolants existants. On fait un projet de
recherche pour régler ces problèmes, entre autres.
Une autre chose, l'extraction de la fibre résiduelle par voie
humide. Actuellement, l'extraction des fibres résiduelles d'amiante se
fait à sec, d'où la présence dans l'air des usines
d'extraction de poussières nocives. Il s'agit de voir si on est capable
de faire la même chose en milieu humide. C'est la vocation de notre
politique de développement de l'amiante.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une raison pour avoir deux
contrats différents, un à 402, Richesses naturelles, et un
à 200? Je comprends que c'est un contrat avec l'université.
M. de Belleval: C'est cela. Ce ne sont pas les mêmes
contractants; ce ne sont pas les mêmes projets. Ce sont des contrats
séparés.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): 200, adopté. Richesses
naturelles, 300?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. Richesses
naturelles, 400?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): 401?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. 402,
adopté. 403?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. 404?
M. Saindon: A 402, est-ce qu'on peut avoir une copie du contrat,
M. le Président?
Le Président (M. Desbiens): 403, adopté. 404,
adopté. 700, adopté?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Desbiens): 701, adopté. 702?
M. Bellemare: Une minute, à 702, on commence. C'est la
première fois que je vois cela dans les engagements financiers:
"soumissionnaire choisi".
M. de Belleval: 402?
M. Bellemare: C'est la première fois qu'on voit cela:
"soumissionnaire choisi".
M. de Belleval: C'est écrit "contrats
négociés".
M. Bellemare: 702.
M. de Belleval: 702, à Richesses naturelles?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Contrat pour l'évaluation... Soumissions
en circuit fermé. Ce n'est pas une soumission choisie. C'est une
soumission en circuit fermé.
M. Bellemare: Contrat pour l'évaluation du potentiel
minéral en cuivre-zinc du Nord-Ouest.
M. de Belleval: C'est cela. On a demandé aux cinq
entreprises du Québec, en fait, il y en a cinq qui sont en mesure de
soumissionner, de le faire. Il y a eu un comité d'évaluation et
on a finalement choisi cette firme. Ce n'est pas un soumissionnaire choisi.
M. Saindon: M. le Président, à 404...
M. de Belleval: Vous revenez en arrière, à 404?
M. Saindon: Oui. Je remarque qu'il y avait, au départ, un
contrat de $25 000 et qu'on donne un supplément de $75 000.
M. de Belleval: 404? Oui.
M. Saindon: Je trouve cela un peu drôle, un contrat de $25
000 et un supplément de $75 000.
M. de Belleval: Vous comprenez de quoi il s'agit. Il faut aller
faire nos représentations devant l'Office national de l'énergie
et on engage, comme cela, un consultant pour nous aider à
préparer nos revendications.
M. Bellemare: Ce sont des consultants de Québec?
M. Saindon: C'est une erreur, ils ont pris quelqu'un
d'Ottawa.
M. Bellemare: Non? M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Oui, ce sont des gens d'Ottawa.
M. Bellemare: Est-ce vrai? M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Cela fait partie de l'association
économique.
M. Saindon: C'est une erreur.
M. de Belleval: Non, pas du tout. Cela fait justement partie de
l'association économique avec des partenaires.
M. Saindon: Vous commencez à faire des rapprochements.
M. de Belleval: Ils nous achètent des chemises. Il faut
leur acheter des services, nous aussi. C'est ce qu'on fait. Je sais bien que
cela vous fait mal parce que vous pensez qu'il y a une espèce de
muraille de Chine qui s'en vient.
M. Saindon: Au contraire, M. le ministre, nous en sommes
heureux.
M. Bellemare: Ce n'est pas une muraille de Chine. Le premier
ministre a dit les murs de Berlin.
M. de Belleval: II n'est pas question de mettre un mur de Berlin;
vous voyez, il n'y en a pas.
M. Bellemare: Le mur de Chine, c'était M. Johnson qui
avait dit cela.
M. de Belleval: D'accord, ça va?
M. Saindon: Cela va.
Le Président (M. Desbiens): 404?
M. Bellemare: 403?
Le Président (M. Oesbiens): On revient à 402?
M. Bellemare: Nous sommes rendus à cela.
Le Président (M. Desbiens): 703? Richesses naturelles,
c'est cela?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Desbiens): 702, adopté. 703,
adopté?
M. Bellemare: M. le Président, il y a une chose à
703. On a, pour les Richesses naturelles, toute la liste des soumissionnaires,
mais on n'a pas les prix...
M. de Belleval: Les prix...
M. Bellemare: ... des soumissions.
M. de Belleval: ... des soumissions?
M. Bellemare: Oui, on ne les a pas.
M. Saindon: A 702, c'est la même chose.
M. Bellemare: A 702, on les a. A 703, on ne les a pas, par
exemple.
M. de Belleval: Je peux vous les donner. M. Bellemare:
D'accord.
Le Président (M. Desbiens): Adopté?
M. de Belleval: Vous voyez toute la formule qui est
utilisée maintenant pour choisir ces firmes. Plutôt que de faire
comme autrefois, quend c'était réglé dans le bureau du
conseiller spécial du premier ministre, maintenant, c'est
réglé au niveau d'une fiche d'évaluation. Les firmes sont
invitées à soumissionner et il y a un comité
d'évaluation neutre qui choisit la firme en question. Je pense que,
là encore, je devrais avoir les félicitations du
député de Johnson pour l'amélioration de nos politiques
d'assainissement des moeurs administratives...
M. Bellemare: M. le Président, c'était un
piège à ours. Je ne tomberai pas dedans.
M. de Belleval: ... et électorales, par le biais. Je pense
que le député d'Argenteuil comprend ce que je veux dire. Il est
d'accord, à part cela, là-dessus.
Le Président (M. Desbiens): 703, adopté? Richesses
naturelles, 704, adopté. 705?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. 706?
M. Godin: A 705, on voit qu'avec les imprévus et les
variations, le soumissionnaire devient le plus coûteux des quatre.
M. de Belleval: A 705?
M. Godin: Oui. $130 000, avec imprévus et variations, ce
qui fait de lui, considérant les autres soumissionnaires...
M. de Belleval: Non. Je m'excuse, c'est qu'il y a toujours les
imprévus et variations qui s'ajoutent sur chacune des soumissions. C'est
un montant forfaitaire qui équivaut à 10% de la soumission
retenue. Il s'applique automatiquement. Oisons que pour Camille Lavoie, avec
$120 000, on aurait ajouté aussi $15 000. On arrondit, en fait, entre
10% et 15%.
M. Godin: Merci.
Le Président (M. Desbiens): 705, adopté. 706?
M. Bellemare: 706, 707?
Le Président (M. Desbiens): 706, adopté. 707?
Adopté. Richesses naturelles, 800? Adopté. 801?
adopté?
M. Bellemare: Adopté.
Terres et Forêts
Le Président (M. Desbiens): Terres et Forêts,
200?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. 201,
adopté? 300? Adopté. 301, adopté. 400?
M. Bellemare: M. le Président, à 400, dans quel
secteur M. Rankin est-il agent, particulièrement expert conseil? "A
titre d'expert conseil dans le domaine de l'industrie forestière pour
une période d'un an, $60 000". Dans quel domaine?
M. de Belleval: Le développement industriel. La
transformation des produits forestiers.
M. Saindon: En Angleterre cela?
M. de Belleval: Pas nécessairement. Cela peut être
aussi un anglophone.
M. Saindon: Cela lui ressemble.
M. de Belleval: Cela lui ressemble, mais il faut se
méfier. Vous savez, vous avez un candidat à la chefferie du Parti
libéral qui s'appelle Claude Ryan.
M. Bellemare: M. Johnson, ce n'était pas un nom...
M. Saindon: Johnson, O'Neill. M. de Belleval: C'est cela.
M. Saindon: Burns.
M. Godin: Robert Burns, comme disait le
lieutenant-gouverneur.
M. Saindon: Ce sont tous des manqués.
M. Laberge: II ne faut jamais se laisser prendre.
Le Président (M. Desbiens): Adopté. 401?
M. Bellemare: A 401, pourquoi avons-nous recours à un
professionnel de l'extérieur, M. le Président?
M. de Belleval: C'est la même chose, c'est qu'il s'agit de
la politique qu'a annoncée le ministre des Terres et Forêts,
à savoir préparer des programmes de rénovation de notre
industrie des pâtes et papiers, qui connaît des difficultés,
et il a mis sur pied une équipe spécialisée pour
préparer, en collaboration avec les entreprises, les programmes
nécessaires. La preuve que cela marche, c'est qu'on engage des gens.
M. Bellemare: C'est le tarif ordinaire, $250 par jour?
M. de Belleval: C'est-à-dire que... $250 par jour?
M. Bellemare: Oui.
M. Saindon: C'est un résident du comté du premier
ministre cela?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: De Longueuil.
M. Saindon: Ah bon! il faut payer en proportion de l'importance
du comté et du député.
M. de Belleval: On vous fournira le contrat, si vous voulez. Ce
sont les tarifs normaux, réguliers, pour les experts conseils.
Le Président (M. Desbiens): 401, adopté? M.
Saindon: Adopté.
Le Président (M. Desbiens): Terres et Forêts,
800?
M. Saindon: Adopté.
Tourisme, Chasse et Pêche
Le Président (M. Bertrand): Adopté. Tourisme,
Chasse et Pêche, 100?
M. Saindon: A l'article 100, quand les autres versements de la
subvention seront-ils faits, de $325 000?
M. de Belleval: On est à Tourisme, Chasse et Pêche?
Il y aura une demande ultérieure en vertu d'un budget
supplémentaire. Cela se fait normalement ces jours-ci.
M. Bellemare: Est-ce que, quand on parle du Carnaval de
Québec, les critiques qui ont été formulées l'an
passé par l'ancien président ont été retenues que
la participation très effective des marchands laissait à
désirer dans la ville de Québec? Est-ce que le gouvernement a
tenu compte de ces remarques qui avaient été faites par l'ancien
président? L'ancien président avait dénoté un
manque à participer.
M. de Belleval: Ce qui s'est passé...
M. Bellemare: ... des marchands qui bénéficient
énormément de ce carnaval et qui ne participent que très
peu aux dépenses...
M. de Belleval: Ce qui s'est passé, c'est que, l'an
dernier, nous avions décidé justement d'être plus
austères au niveau de la subvention, parce que nous avions
constaté que les marchands ne faisaient pas leur part. Nous sommes
entrés en communication avec les gens du carnaval et nous leur avons
fait part de nos doléances à ce sujet, de notre
appréciation. C'est seulement à la suite de ces observations
qu'effectivement l'organisation du carnaval a fait un appel particulier pour
justement que les marchands augmentent leur participation. Ils ont fait un
effort spécial. Effectivement, les marchands ont fourni davantage, ce
qui a, au fond, démontré qu'en serrant un peu la vis, en
étant un peu plus sévère dans l'octroi des subventions, le
milieu, à ce moment, avait des arguments supplémentaires pour que
les gens qui en profitent vraiment fassent aussi leur part. L'Etat n'est pas un
Etat père Noël. Il faut que les autres fassent leur effort et cela
a été fait.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre dit qu'il n'y a pas eu de
déclaration du président du carnaval concernant cela?
M. de Belleval: A la suite de nos propres remarques...
M. Bellemare: Avant cela? M. de Belleval: Non,
après.
M. Bellemare: Non, les recommandations de l'ancien
président sont citées dans le journal Le Soleil et le
gouvernement...
M. de Belleval: Après.
M. Bellemare: ... a agi après que les recommandations de
l'ancien président eurent été faites.
M. de Belleval: Non, c'est après. C'est justement parce
que nous avions décidé de restreindre notre subvention, parce que
nous-mêmes nous constations que les marchands ne faisaient pas leur part
que justement la direction du carnaval a admis le bien-fondé de nos
observations et a décidé de faire un effort spécial
auprès des marchands, effort qui, semble-t-il, a été fait
avec succès.
M. Bellemare: Vous n'avez aucun résultat pratique?
M. de Belleval: Oui, on en a vu des résultats, parce que,
malgré tout, et au début, ils étaient très inquiets
du fait que, comme cela, on leur serrait un peu plus la vis. Ils ont fait un
effort supplémentaire. Ils ont réussi à obtenir les sommes
nécessaires.
M. Bellemare: Qui vous dit cela?
M. de Belleval: Les états financiers du carnaval l'an
dernier.
M. Bellemare: Pas cette année?
M. de Belleval: Attendons que cela se déroule. On n'est
pas des prophètes. On n'administre pas une boule de cristal ici.
M. Saindon: A l'article 101, contrats négociés,
pourquoi cela n'aurait-il pas été des soumissions publiques?
M. de Belleval: C'est conforme au contrat original, qui
prévoyait une reconduction.
M. Bellemare: Est-ce que c'est là qu'a eu lieu le fameux
banquet des plats dans lequel le ministre s'est mis les pieds?
M. de Belleval: Je ne contribuerai pas...
M. Bellemare: A aggraver la situation du ministre du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche qui, par ses extravagances...
M. de Belleval: Je pense que le ministre a fourni des
explications tout à fait légitimes à l'Assemblée
nationale.
M. Bellemare: ... a prouvé qu'il dilapidait l'argent de
l'Etat.
M. de Belleval: Vous avez eu une réponse satisfaisante
à l'Assemblée nationale là-dessus, je crois.
Le Président (M. Bertrand): 102?
M. Saindon: M. le ministre, à 102, est-ce que la campagne
publicitaire Intra-Québec 1978/79 ne serait pas une campagne de
publicité péquiste?
M. de Belleval: Pourriez-vous préciser un peu votre
pensée?
M. Saindon: Je vous pose la question.
M. de Belleval: Vous allez à la pêche, pourriez-vous
me dire quel poisson vous êtes en train de chercher?
M. Saindon: Je vous pose la question.
M. de Belleval: Je vous la retourne. Tout ce que je peux vous
dire, c'est qu'il y a eu là encore un concours d'organisé pour
l'engagement de cette firme.
M. Saindon: En quoi consiste cette campagne publicitaire?
M. Bellemare: II vous manque bien des renseignements.
M. de Belleval: II s'agit de la campagne de commercialisation du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, de sa campagne
régulière, la campagne de l'été, la campagne de
l'automne, etc., avec les brochures; c'est la campagne normale du
ministère. Cette campagne existe d'ailleurs depuis trois ans et le but
de la campagne, c'est d'inciter les Québécois à visiter le
Québec. Je ne sais pas si cela devient, de votre point de vue, une
campagne séparatiste parce qu'on demande aux Québécois de
visiter le Québec, mais, en tout cas...
M. Saindon: Mais, quand même, il ne faudrait pas que le
premier ministre en tête et les ministres aillent passer leurs vacances
aux Etats-Unis, à Old Orchard, au Nouveau-Brunswick, en Ontario.
M. Godin: C'est une campagne d'incitation, M. le
député, ce n'est pas une campagne de...
M. Bellemare: Non, mais les faits prouvent...
M. de Belleval: Qu'est-ce que vous voulez? Qu'on mette un mur de
Chine autour du Québec pour empêcher les Québécois
de visiter d'autres pays, c'est ce que vous voulez?
M. Saindon: Jamais de la vie!
M. Bellemare: Non, mais vous prêchez une doctrine et vous
en pratiquez une autre.
M. de Belleval: Non, vous êtes incroyables; vous nous
accusez des pires maux et, quand on ne les pratique pas, vous nous accusez de
ne pas pratiquer les maux que vous nous accusez de pratiquer.
M. Bellemare: Non, mais ce sont des faits authentiques.
M. de Belleval: Soyons donc sérieux et revenons
donc...
M. Bellemare: Ce n'est pas sérieux quand on parle du
premier ministre qui va se promener ailleurs au lieu de rester dans sa
province?
M. Saindon: Ce n'est pas ce qu'il y a de plus logique. Vous
voulez que les Québécois restent ici et que les ministres et les
députés aillent à l'extérieur?
M. de Belleval: Vous savez très bien de quoi il s'agit,
revenons à des choses plus sérieuses.
M. Bellemare: C'est une bonne porte de sortie. Passons par la
petite porte!
M. de Belleval: Vous avez fait la même campagne, sous votre
administration, M. le député d'Argenteuil, et je doute fort que
tous les ministres, à toutes les occasions, se contentaient de rester au
Québec. On connaît un de vos anciens collègues qui
utilisait même l'avion du gouvernement pour aller passer ses vacances
dans le bout de la Nouvelle-Angleterre. Alors...
Le Président (M. Bertrand): Article 103.
M. de Belleval: Quand on habite une maison de verre, je pense
qu'on ne devrait pas tirer de roches.
M. Bellemare: Non, mais on a dit, dans un programme, qu'on
empêcherait toutes ces choses de se répéter et là,
on en est rendu au même niveau.
M. Saindon: M. le ministre, les $1500 ont été
remboursés.
M. de Belleval: Oui, ils ont été remboursés,
c'est évident.
M. Laberge: A ce que je sache, il n'y a pas eu de caucus en
dehors de la province depuis un an.
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre!
M. Bellemare: A 104, M. le Président, on demande des
contrats pour l'achat de 65 véhicules de différents
modèles. On dit que le Centre de camion GMC de Montréal a
donné sa soumission de $5462 pour une sorte de camion, je suppose, parce
que le suivant: Durand Pontiac Buick, $48 000; ça doit être pour
une autre sorte de camion.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Ce doit être ainsi pour les autres: $170 000,
$147 000. C'est là l'explication?
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: Dans ces conditions, comment le contrat peut-il
être donné? Est-ce que cela a été un contrat global
ou y a-t-il eu quatre contrats séparés d'attribués?
Pourrait-on avoir la liste des différents modèles de camions,
à 103 et 104?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 105.
M. Bellemare: Un 4 x 4, un Jeep, ça passe en maudit.
M. Saindon: M. le Président, je me suis toujours
interrogé... Le gouvernement a toujours eu pour pratique une allocation
quand il s'agit de transactions entre les provinces ou les pays. On peut
allouer 5%, 6%, 7%...
M. de Belleval: Où êtes-vous?
M. Saindon: A 200, je pensais que vous étiez rendus
là, excusez-moi.
M. de Belleval: Non, ça va.
M. Saindon: Ce sont des camions pour être utilisés
à Rimouski et on les achète...
M. de Belleval: A l'île d'Anticosti, mais livrés
à Rimouski.
M. Saindon: Livré à Rimouski et on les
achète à Montmagny.
M. de Belleval: Oui, c'est cela, mais il faut dire
qu'Anticosti...
M. Saindon: Ils se prétendent jumeaux... C'est ce qui se
produit ailleurs aussi; vous allez acheter dans Argenteuil, vous avez besoin de
camions ou d'automobiles et vous les achetez à Montréal ou
à Québec. Quand on sait que ces régions paient des taxes
et qu'il n'y a qu'une petite différence en pourcentage, il me semble
qu'on devrait encourager les...
M. de Belleval: Je peux vous assurer, de ce côté,
que les soumissions viennent de partout: Trois-Pistoles, Montmagny,
Québec, Gaspé, Saint-Anselme, New Richmond, La Malbaie,
Mont-Joli, Matane, Sainte-Perpétue qui est une métropole, comme
vous le savez, extrêmement florissante du centre du Québec,
Grande-Vallée, une autre grosse ville, L'Ange-Gardien.
M. Saindon: M. le ministre, les achats se font surtout dans les
comtés représentés par les ministres. (12 heures)
M. de Belleval: Mon Dieu, à ce que je sache, La Malbaie
n'est pas particulièrement une capitale d'un comté qui est
représenté par le Parti québé-
M. Saindon: Les limousines de ministres... M. de Belleval:
Gaspé non plus.
M. Saindon: ... achetées dans le comté sans
soumissions. C'est toute la même source.
M. de Belleval: Pas du tout. Il s'agit justement de
soumissions.
M. Saindon: Non, non, c'est toute la même source, cette
histoire.
M. de Belleval: Tout cela est acheté par soumissions.
M. Saindon: II y a eu des limousines achetées sans
soumissions.
M. de Belleval: Sous l'ancien gouvernement, cela se peut
bien.
M. Saindon: Non, non, sous le vôtre. Les limousines
achetées sous l'ancien gouvernement aujourd'hui ne sont plus en
circulation.
M. de Belleval: La mienne a été achetée par
M. Oswald Parent; elle avait 44 milles et je l'ai toujours.
M. Saindon: 44 milles?
M. de Belleval: Quand je l'ai eue, oui.
M. Saindon: Ou 44 000 milles?
M. de Belleval: 44 milles.
M. Saindon: 44 milles. Il n'a pas eu le temps de s'en servir.
M. de Belleval: Mais non, le pauvre, vous savez ce qui est
arrivé?
M. Saindon: C'est sûr qu'elle vous sert encore.
M. de Belleval: Mais il avait bien prévu; il m'avait
acheté une belle limousine.
M. Saindon: C'est gentil de sa part.
M. de Belleval: Je dois dire que c'est une voiture relativement
modeste et je lui en sais gré parce que j'aurais haï avoir un de
ces immenses porte-avions noirs...
M. Saindon: Non, non, mais vous deviez être
désappointé?
M. de Belleval: ... dans lesquels se promenaient les ministres de
M. Duplessis. Vous vous en souvenez?
M. Bellemare: Vous avez des voitures...
Une Voix: II ne s'en souvient pas; il n'a jamais
été ministre.
M. Bellemare: Un instant, M. le Président. La voiture qu'a
payée M. Bertrand n'était pas une voiture payée par la
province, s'il vous plaît! Je le sais; j'ai eu connaissance de la voiture
qui a été donnée à M. Bertrand quand il
était ministre.
M. de Belleval: Avez-vous vu le film Réjeanne
Padovani?
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Je vous engage à lire le livre, vous allez
voir.
M. Bellemare: Je lis seulement les bonnes choses.
Une Voix: C'est un parrain, celui-là?
M. de Belleval: C'est un parrain, oui.
M. Bellemare: Mais la voiture qu'avait M. Bertrand, mon cher
monsieur, c'est lui-même qui l'a payée et je sais comment les
tractations ont été faites. Vous n'avez pas raison de dire cela
parce que les ministres, dans le temps, n'avaient pas tous des voitures.
M. de Belleval: Oui, certain; je peux bien ajouter cela.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Bellemare: 300, je voudrais simplement avoir la copie du
contrat avec Hewitt Equipment pour la réparation de deux
génératrices.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: A 400, il y a un contrat avec la faculté des
sciences de l'Université Laval pour l'étude des dépenses
énergétiques du cerf de Virginie en hiver et de la qualité
de sa nourriture d'été à l'île d'Anticosti. Une
copie du contrat?
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Saindon: M. le Président, est-ce qu'on pourrait avoir
le nom de l'administrateur?
M. de Belleval: A qui est l'industrie? M. Saindon:
Oui.
M. de Belleval: Je me demande si je l'ai ici. Non, je ne l'ai
pas.
Une Voix: M. Ouellette.
M. Bellemare: Ouellette.
M. de Belleval: Oui, Jean-Denis Provencher.
M. Bellemare: Oui. Et Ouellette.
M. de Belleval: L'ingénieur. Voulez-vous son numéro
de téléphone?
M. Bellemare: Non, merci.
M. Saindon: Non, non, non. On va vérifier quand
même.
M. Bellemare: C'est une des bonnes compagnies d'experts de
Trois-Rivières.
Le Président (M. Bertrand): 402?
Une Voix: Ce ne serait pas un Union Nationale?
M. Bellemare: Non, il y en a quelques-uns parmi ceux-là;
ils sont cinq ou six, je pense, dans cela. Il y a une différence. On
dit: "Non conforme, absence de la lettre d'intention pour l'émission
d'un cautionnement d'exécution et de la photocopie de la licence
d'entrepreneur". Parce qu'il y a une différence certainement de $22
000.
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: $246 000. Bien, $224 000.
M. de Belleval: II y avait la même soumission; il y avait
$600 de différence.
M. Bellemare: II y avait $900 et l'autre avait $315.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: M. le Président, est-ce que le contrat avec
le Canadien Pacifique va être donné à la ville de
Sainte-Foy?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: A quelles fins?
M. de Belleval: Pour l'agrandissement de sa base de plein
air.
M. Bellemare: Copie du contrat dans ce cas.
Transports
Le Président (M. Bertrand): Ministère des
Transports, 100?
M. de Belleval: M. le Président, je pense qu'en ce qui
concerne le ministère des Transports on avait convenu qu'à
l'avenir, plutôt que de regarder un par un ces engagements qui sont, au
fond, toujours la même chose, on les considérerait comme vus sous
réserve qu'à la prochaine commission des engagements financiers,
si tel ou tel contrat, tel ou tel dossier pose des problèmes sur
lesquels on veut des explications, il sera toujours loisible à
l'Opposition de revenir poser des questions ou à n'importe quel
député d'ailleurs.
M. Bellemare: Personnellement, j'ai peut-être une seule
question parce que...
M. de Belleval: Ou évidemment même transmettre,
entre les séances, une question au secrétaire, et à ce
moment-là réponse y sera donnée. Si un
député veut soulever une question lors d'un engagement financier
subséquent, on le fera. Ces contrats sont...
M. Bellemare: D'accord. Je voudrais simplement savoir qui a fait
l'étude conjointe avec la CTCUQ pour la signalisation des voies
réservées?
M. de Belleval: Je crois que c'est la CTCUQ elle-même qui a
fait cela?
M. Bellemare: C'est 301, oui. C'est la ville de
Québec...
M. de Belleval: C'est la ville de Québec qui a fait
elle-même le... 301?
M. Bellemare: A 301, c'est la CTCUQ.
M. de Belleval: C'est la ville qui a fait cela avec la CTCUQ et
le ministère des Transports. Une étude conjointe. Alors, on
rembourse la ville de ses dépenses.
M. Bellemare: L'autre question que j'ai sur ce sujet concerne
l'éboulis qui a eu lieu; le supplément est porté de $590
000 à $2 millions. Ce doit être l'éboulis qui est
arrivé...
M. de Belleval: Ce glissement de terrain. C'est très
difficile d'avoir une estimation.
M. Bellemare: A Saint-Simon, Saint-Fabien. Ils ont eu bien de la
misère à trouver les fonds. Le fond, pas les fonds.
M. de Belleval: Le fond de terrain.
NI. Bellemare: Dans les Transports, c'est la seule question que
j'avais à poser. Il y a bien d'autres choses...
M. Saindon: M. le Président, aux Transports, aux articles
737, 738 et 739, qui aurait vu à la distribution des subventions, les
montants par comté et par municipalité?
M. de Belleval: Les subventions aux municipalités?
M. Saindon: Oui, d'accord.
M. Bellemare: II y a des listes qui sont attachées.
M. de Belleval: Je pense que la liste est attachée.
M. Saindon: D'accord. Mais ce que je veux savoir, c'est qui a vu
au montant des subventions et à la distribution par comté et par
municipalité.
M. de Belleval: Voulez-vous qu'on vous envoie les critères
d'allocation de ces subventions?
M. Saindon: Les critères et le nom de celui qui a
présidé à cette distribution.
M. Bellemare: Parce qu'il y a une grosse différence
entre...
M. de Belleval: C'est un service du ministère. Vous
voulez-vous avoir le nom...
M. Saindon: II y a quelqu'un qui prend les décisions
là, le nom de celui qui prend les décisions.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre...
M. Saindon: ... ou qui fait la recommandation que le ministre a
acceptée.
M. Bellemare: Le ministre n'a-t-il pas de son temps vécu
cette expérience d'avoir les budgets qui sont donnés tous les ans
par des programmes triennaux dans différents secteurs et aussi les
subventions qui sont demandées, par des budgets spéciaux, par le
député du comté au ministre? Là, il nous retourne
après avoir pris connaissance de la liste des subventions qui sont
demandées dans chaque municipalité. C'est le ministre
lui-même qui nous écrit...
M. de Belleval: Est-ce que vous me parlez de 37 et 38? Ce sont
les chemins de colonisation.
M. Saindon: 37, 38 et 39.
M. Bellemare: II n'y en a plus, c'est aux Transports
maintenant.
M. de Belleval: Les articles 37, 38 et 39... M. Saindon:
Oui.
M. de Belleval: D'accord. Nous allons vous fournir les
critères qui sont utilisés et quel est le service.
M. Saindon: L'important, c'est avoir le nom de celui qui a fait
la recommandation finale.
M. de Belleval: II s'agit là de fonctionnaires qui
regardent ces choses. Je ne pense pas qu'on puisse donner comme cela le nom
d'un fonctionnaire qui est dans la hiérarchie administrative. Ce serait
un peu...
M. Saindon: Pourquoi pas?
M. Bellemare: Je pense que c'est le député qui
demande ces subventions. La liste est faite par le député du
comté et M. Lévesque...
M. de Belleval: On va commencer par vous donner la
procédure et ensuite, si vous voulez avoir des renseignements
supplémentaires très précis, on regardera cela.
D'accord?
M. Saindon: D'accord.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Bertrand): Travail et Main-d'Oeuvre,
200.
M. Bellemare: Un instant. Combien d'emplois nouveaux ont
été créés dans le cadre du programme des emplois
nouveaux?
M. de Belleval: II y a 14 personnes, dont 13
bénéficiaires d'aide sociale, pendant 22 semaines.
M. Bellemare: II y a 14 personnes, 13 personnes du service
social, pendant 22 semaines. D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 700?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 701?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 702?
M. Saindon: M. le Président, le ministre pourrait-il nous
dire le caractère de l'urgence pour défrayer...
M. de Belleval: De façon urgente, oui.
M. Saindon: ... des frais d'immobilisations de l'ordre de $150
000?
M. de Belleval: C'est une réserve que le ministère
engage, qu'il demande l'autorisation d'engager, mais il va l'affecter, au fur
et à mesure, justement, des besoins urgents qui peuvent se
présenter.
M. Bellemare: C'est toujours dans la formation professionnelle,
en immobilisations seulement.
M. de Belleval: C'est ça. S'il arrive un problème
particulier, un pépin, plutôt que de venir au Conseil du
trésor, demander un engagement spécifique, il demande un
engagement général de $150 000 et au fur et à mesure des
besoins, il le dépense.
Le Président (M. Bertrand): Articles 702, 703? M.
Bellemare: A l'article 100, M. le Président. Travaux
publics
Le Président (M. Bertrand): Travaux publics, article
100.
M. Bellemare: C'est rare qu'on voit ça, M. le
Président, que des soumissionnaires soient tirés au sort?
M. de Belleval: Comment, tirés au sort?
M. Bellemare: La soumission était égale dans
deux...
M. de Belleval: On a tiré au sort, qu'est-ce que vous
voulez.
M. Saindon: Quel est le procédé de ce tirage?
M. de Belleval: On tourne une pièce de vingt-cinq
cents.
NI. Saindon: Combien y a-t-il de personnes présentes et
quelles étaient ces personnes?
M. de Belleval: Je ne peux pas vous dire si le cardinal de
Québec était là pour s'assurer de la moralité du
tirage ou pas, mais...
M. Saindon: II y a tellement de tirages au sort dans votre
affaire que je me pose des questions.
M. de Belleval: II n'y avait pas les mêmes images des deux
bords, mais...
M. Saindon: Est-ce que vous pourriez déposer...
M. de Belleval: On n'a pas eu de plaintes de celui qui a perdu le
tirage.
M. Saindon: Est-ce que vous pourriez déposer le
procédé du tirage?
M. de Belleval: On peut demander ça; chapeau, vingt-cinq
cents, d'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 101.
M. Bellemare: C'est peut-être un jeton qui a deux
faces.
Le Président (M. Bertrand): Article 102.
M. Saindon: II y a un vieux proverbe, M. le ministre, qui dit,
les bons "gamblers" savent tous ça; Head, I win, tale, you loose.
M. de Belleval: C'est ça, pile, je gagne, face, tu
perds.
Le Président (M. Bertrand): Article 102.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 103.
M. Bellemare: Adopté.
M. Godin: Clément Richard ou Clément Ricard?
M. de Belleval: Pardon?
M. Godin: Est-ce Clément Richard ou Clément
Ricard?
M. de Belleval: Clément Ricard.
M. Bellemare: C'est un entrepreneur.
M. de Belleval: Comme le Pernod.
Le Président (M. Bertrand): Article 104.
M. Bellemare: A l'article 104, M. le Président, c'est un
contrat pour enlever la neige à l'ancien palais de justice, à
Saint-Jérôme, et au nouveau palais de justice. C'est pour combien
d'années?
M. de Belleval: Trois ans. M. Bellemare: Trois ans.
M. de Belleval: S'il y a une époque glaciaire pendant ces
trois ans, le type est ruiné.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Vice versa, il devient millionnaire si les
tropiques remontent jusqu'à nous.
M. Bellemare: A l'article 105, M. le Président, c'est un
contrat pour travaux d'installation de la signalisation intérieure et
extérieure au palais de justice et au centre de détention d'Amos.
Vous ne trouvez pas ça dispendieux, un peu?
M. de Belleval: Oui, je trouve ça dispendieux, un peu.
M. Bellemare: Centre de détention et palais de justice,
établir la signalisation, je trouve ça véritablement
dispendieux.
M. de Belleval: II y a une soumission, il semble que c'est ce que
ça coûte pour établir la signalisation. Cela
coûterait moins cher de laisser le monde se perdre, je suis d'accord avec
vous. Mais.enfin, enfin, on perdrait peut-être des prisonniers.
Le Président (M. Bertrand): Article 106.
M. Saindon: A l'article 107...
Le Président (M. Bertrand): Article 106.
M. Saindon: Article 106.
M. Bellemare: Adopté.
M. Saindon: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 107.
M. Saindon: A l'article 107, est-ce que le ministre pourrait nous
donner les raisons pour les- quelles il a été
décidé de ne pas réaliser le projet de location de...
M. de Belleval: Le Bourgneuf?
M. Saindon: De l'édifice dans le secteur Le Bourgneuf.
M. de Belleval: Quand on est arrivé aux affaires, au mois
de novembre 1976, au mois de décembre, en fait, ce dossier était
dans la machine "à saucisses", comme on dit, et on a
décidé de ne pas aller jusqu'au bout avec cela, parce qu'on s'est
rendu compte que la programmation des besoins, aux Travaux publics,
était très déficiente et que, décidément, il
était loin d'être évident qu'on avait besoin de ces espaces
additionnels.
On a décidé finalement, compte tenu de ce fait-là,
de ne pas procéder à la location finale de cet
édifice.
Deuxièmement, nous ne sommes pas d'accord avec cette façon
de procéder où le gouvernement s'engage plus ou moins à
louer des locaux qui ne sont même pas construits, en le faisant sans
soumissions, à toutes fins pratiques, etc. On a mis fin à cette
pratique d'ailleurs, de...
M. Bellemare: Y a-t-il eu des poursuites judiciaires?
M. de Belleval: Non, il n'y avait pas de poursuites judiciaires.
La question n'était pas là. Il reste que, compte tenu des
documents qui existaient au sein de la fonction publique, de l'administration,
il y avait un engagement raisonnable du gouvernement envers M. Adam, et on a
décidé, à ce moment-là, à l'amiable, de
payer les frais qu'il avait déjà encourus, de bonne foi, sur la
foi de ces engagements gouvernementaux qui n'étaient pas finals, mais qu
i étaient quand même suffisants pour l'amener à faire ces
dépenses de bonne foi. Il s'est montré satisfait, après
discussion.
M. Bellemare: Je crois bien, un quart de million de dollars.
M. Saindon: Quel était le coût du projet, à
l'origine?
M. de Belleval: On a demandé des factures, etc.
M. Saindon: Quel était le coût du projet, à
l'origine?
M. de Belleval: Le coût était de plusieurs dizaines
de millions, je pense, peut-être une quarantaine de millions de dollars.
Entre $30 millions et $40 millions. D'ailleurs, les événements
nous ont donné raison puisque, effectivement, nous n'avons pas besoin de
ces édifices à court terme et nous avons pu trouver à
Québec, en demandant d'ailleurs des soumissions publiques, des locaux
nouveaux, dont, entre autres, l'édifice Delta nord, que nous avons eu
à très bon compte...
M. Bellemare: Que vous avez acheté.
M. de Belleval: Que nous avons acheté à très
bon compte, à la suite de soumissions publiques, sur le boulevard
Laurier, édifice dans lequel déménagera incessamment, je
pense, le ministère de la Justice.
M. Saindon: M. le Président, le ministre nous a dit
tantôt qu'il calculait, à ce moment-là, que le
ministère n'avait pas besoin de nouveaux espaces de plancher et
là, vous nous dites que vous avez loué ailleurs.
M. de Belleval: C'est-à-dire que nous avons pu trouver,
sans nous engager dans un contrat à long terme, à bien meilleur
coût, en demandant des soumissions publiques, les espaces
nécessaires. Mais c'est sans commune mesure, ces espaces qui sont
à l'édifice Delta nord, et ce à quoi nous nous serions
engagés si nous étions allés à Le Bourgneuf.
Deuxièmement, on se serait retrouvé, dans la région
de Québec, avec un surplus d'édifices à bureaux. Vous
savez que, dans la région de Québec, à toutes fins
pratiques, c'est le gouvernement qui fait le marché. En allant chez M.
Adam, on aurait créé un surplus d'édifices à
bureaux. Au fond, ce n'est pas une façon, non plus, d'aider le
marché immobilier dans la région de Québec.
M. Saindon: J'ai bien l'impression que votre décision peut
être valable, si on considère que l'économie du
Québec s'en va dans la dèche de plus en plus. Mais si
l'économie était restée ce qu'elle était à
ce moment, votre décision, d'après moi, n'aurait pas
été si valable, parce que les coûts auraient
continué à augmenter.
M. de Belleval: Voyons!
M. Saindon: Vous paieriez plus cher l'année prochaine.
M. de Belleval: Je vais vous donner l'exemple de Toronto
où des millions de pieds d'espace à bureaux sont vacants
actuellement. Je vais vous donner le cas de la ville d'Ottawa. C'est par
centaines de milliers et de millions qu'il y a des pieds carrés
vacants.
M. Saindon: Pas à Ottawa, à Hull, vous voulez
dire.
M. de Belleval: A Ottawa, il y a des projets qui ont
été abandonnés encore très récemment.
M. Saindon: A Ottawa, les espaces de bureaux commencent à
être rares.
M. de Belleval: Ils ne commencent pas à être rares.
Ils viennent justement d'abandonner un projet.
M. Saindon: J'en sais quelque chose, j'ai un de mes frères
qui en construit là-bas.
M. de Belleval: En tout cas...
M. Saindon: A Hull, il y en a en masse, par exemple.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Saindon: A 200, M. le Président, comment se fait-il
que, dans certains endroits, vous avez des soumissions publiques et, dans
d'autres endroits, ce sont des contrats négociés? J'ai une petite
idée derrière la tête, je me pose une question.
M. de Belleval: La réglementation concernant les contrats
du gouvernement pour la location d'immeubles a été
respectée. Voir mémoire ci-joint.
M. Saindon: Le gouvernement est toujours censé aller par
soumissions publiques. Dans tout ce qu'on a vu ce matin, il y a un paquet de
contrats négociés.
M. de Belleval: D'accord, je vais vous donner l'explication. Le
Bureau des véhicules automobiles occupe, au deuxième étage
d'un édifice, un espace insuffisant. Il a fait une demande de
relocalisation afin de répondre adéquatement aux besoins du
public. Les données de la demande, accompagnées de la fiche
signalitique, justifient la location d'un local faisant l'objet de l'avis de
recherche sous-mentionné. Un avis de recherche public a
été publié dans le journal L'Elan et dans le Nordique de
Sept-lles, le 7 septembre 1977. Cet avis requérait un espace d'environ
2500 pieds carrés en bureaux, situés obligatoirement au
rez-de-chaussée, localisés dans le centre des affaires de
Sept-lles et pourvus d'un stationnement de dix voitures environ pour accommoder
ce service.
Deux propositions ont été reçues. Elles ont
été ouvertes le 28 septembre 1977 après 15 heures. Une
proposition, celle de M. Michel Demers, fut rejetée pour les raisons
suivantes: Le prix coté ne comprend que le loyer de base; une note
indique que les autres composantes du coût total demandé seraient
négociées plus tard; le projet de bail n'a pas été
retourné avec la proposition. De ce fait, les engagements du proposant
nous sont inconnus. De toute façon, même si le prix coté
avait été le prix total demandé, cette proposition
n'aurait pas été choisie car le système de
pondération appliqué au coût partiel coté donne un
prix plus élevé que le prix total pondéré de
l'autre proposition. Je vous fais grâce de tous les aspects techniques de
cette histoire. Une seule proposition, donc, a été retenue. En
conséquence, conformément à la réglementation en
vigueur, il y a lieu de demander l'autorisation pour un contrat
négocié selon les termes et conditions énoncées
ci-haut.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. Bellemare: M. le Président, à 201, de quel
édifice s'agit-il ici, qui est situé à 360, McGill,
à Montréal; pour quel ministère?
M. de Belleval: 201?
M. Bellemare: Oui. Préparation des plans et devis,
surveillance.
M. de Belleval: C'est un édifice qui nous appartient
déjà et il y a un projet de rénovation complet de cet
édifice, qui loge déjà des choses et qui en logera
d'autres. Je n'ai pas la destination exacte de cet édifice. On peut le
demander, si vous voulez. A qui?
M. Bellemare: Quels sont les ministères qui sont
là?
M. de Belleval: II y a plusieurs ministères. Je connais
bien l'édifice pour y avoir même travaillé. (12 h 20)
Le Président (M. Bertrand): 102?
M. Saindon: D'accord.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 103?
M. Saindon: D'accord.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 104? 300?
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 700?
M. Bellemare: M. le Président, à 700, la copie du
contrat, s'il vous plaît.
M. Saindon: Les soumissions sont rares, M. le Président.
700, 701, 702, ce sont tous des contrats négociés. 703, 704.
M. de Belleval: Tous ces contrats font l'objet de la même
procédure que j'ai décrite tout à l'heure,
c'est-à-dire que maintenant le ministère des Travaux publics
procède par demandes publiques, recherche publique de locaux.
M. Bellemare: Est-ce qu'on peut poser une question au
ministre?
M. de Belleval: Sauf s'il s'agit d'un renouvellement ou si c'est
l'espace additionnel à même un édifice existant, des choses
comme cela.
M. Bellemare: Dans le cas du bail dit location avec Amyot et
Fils, à Hull, le coût du pied carré est de $8.12.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Quand on arrive au bail pour les Etats-Unis, c'est
$8.25. Quand on arrive au bail de Milan, c'est $6.75.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Est-ce qu'il n'y a pas une disproportion un peu
dans cela?
M. de Belleval: Oui, si vous connaissez le marché
immobilier à Hull, vous allez comprendre.
M. Bellemare: Je n'ai jamais été saisi du
problème.
M. de Belleval: II y a eu une espèce de bombe atomique qui
a passé sur Hull, ni plus ni moins, durant les dernières
années. Il y a un gouvernement qui accapare le sol et qui accapare les
édifices et qui est en mesure de contrôler le marché. Il
s'est créé une espèce de rareté dans le
marché à Hull qui fait que ce sont ces prix qui se paient
à Hull. Qu'est-ce que vous voulez?
M. Bellemare: Vous ne me ferez pas croire qu'en Georgie, à
Atlanta, il n'y a pas un problème similaire, mais c'est seulement $8.25.
A Milan...
M. de Belleval: Si je vous disais que 40% ou 60% du territoire de
Hull sont propriété du gouvernement fédéral, vous
allez comprendre qui contrôle le marché immobilier à
Hull.
M. Bellemare: Oui, mais à Milan?
M. de Belleval: Allez à Ottawa et vous allez voir, ce sont
des prix semblables aussi.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que pourrait
être déposée une copie de l'annonce d'Atlanta dans les
journaux?
M. de Belleval: Dans le cas de?
M. Saindon: Atlanta, 702.
M. de Belleval: 702, dans le cas d'Atlanta?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: En dehors du pays, on procède exactement
de la même façon, mais on peut vérifier.
M. Saindon: Ce ne serait pas un fonctionnaire qui trouve les
locaux et cette compagnie n'aurait jamais fait d'annonce?
M. de Belleval: Ecoutez, il peut se produire... Dans le cas
d'Atlanta, je ne peux pas vous le garantir; on va vérifier, si vous
voulez, mais imaginez-vous qu'on est au quinzième étage du
Peachtree Center Tower à Atlanta, c'est-à-dire un des principaux
édifices à bureaux du centre-ville d'Atlanta. On va vous
expliquer comment on a trouvé notre bureau d'Atlanta, d'accord?
M. Saindon: II faudrait déposer une copie du journal dans
lequel l'annonce a été faite.
M. de Belleval: On va vous donner la procédure qui a
été utilisée dans le cas d'Atlanta. D'accord?
M. Saindon: Est-ce que le bail a été
rédigé en français ou en anglais?
M. de Belleval: On va vérifier ce point.
Le Président (M. Bertrand): 700, 701, 702, 703, 704.
M. Bellemare: A 704, M. le Président, de quelle
bâtisse s'agit-il? Est-ce la bâtisse pour laquelle le gouvernement
a donné un bail de $9.75 le pied carré pour un montant de $204
750 000, qu'on retrouve dans les engagements financiers de juillet 1975?
M. de Belleval: De quoi parlez-vous? M. Bellemare: De 704
M. de Belleval: II s'agit des travaux d'aménagement.
M. Bellemare: Oui, mais est-ce qu'il s'agit du même
bail...
M. de Belleval: Ce n'est pas un bail, ce sont des travaux
d'aménagement, cela n'a rien à voir avec le bail.
M. Bellemare: Oui, je comprends, mais laissez-moi terminer. C'est
suite au bail que vous avez passé avec...
M. de Belleval: Oui, c'est suite au bail.
M. Bellemare: Pas vous autres, c'est le Parti libéral qui
l'a fait...
M. de Belleval: On va peut-être avoir de petites nouvelles
plus tard là-dessus, d'ailleurs.
M. Bellemare: $204 750 000 et on ajoute presque $1 825 000
d'améliorations.
M. de Belleval: ... de l'aménagement parce que le contrat
de location ne prévoit pas l'aménagement.
M. Bellemare: Cela n'avait pas été prévu
dans le temps?
M. de Belleval: Oui, cela avait été prévu
tel quel. L'ancien gouvernement a prévu qu'il louait la bâtisse
nue et qu'il prenait, à son compte, l'aménagement.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): $104 millions, M. le
député de Johnson?
M. Bellemare: $204 millions, le bail était de $204 750
000...
M. de Belleval: Conclu sous l'ancien gouvernement.
M. Bellemare: Oui, d'accord, c'est dans l'arrêté
ministériel des Travaux publics en juillet 1975. D'ailleurs j'ai copie
du bail.
M. de Belleval: On est en train de regarder cela d'ailleurs. Vous
avez dû poser des questions à l'ancien gouvernement
là-dessus?
M. Bellemare: J'ai obtenu la copie du bail, dans le temps, et je
l'ai critiqué vertement.
M. de Belleval: Vous avez critiqué cela, n'est-ce pas.
M. Bellemare: Oui parce que je disais que le gouvernement
n'était pas obligé de payer ce prix; il était mieux de
l'acheter que de louer à $204 millions; je trouvais cela
épouvantable.
M. de Belleval: On est en train de regarder cela; je ne peux pas
préjuger des résultats de notre examen, mais on regarde.
Le Président (M. Bertrand): Article 705.
M. Bellemare: Copie du bail, M. le Président...
Une Voix: C'est à 706.
M. Bellemare: Excusez-moi.
M. Saindon: A l'article 705, M. le Président, est-ce que
le gouvernement a fait une économie en achetant l'édifice Place
Delta au montant de $10 millions?
M. de Belleval: Oui, c'est sûr. On l'a acheté au
prix coûtant, à toutes fins pratiques.
M. Bellemare: C'est parce qu'ils étaient dans une
situation financière difficile.
M. de Belleval: Oui, et en même temps on n'a pas
égorgé la société Delta. On a conclu à un
bon prix pour les deux partenaires, je pense. On n'a pas fait les sauvages, non
plus, pour...
M. Saindon: Une rénovation de $300 000 dans un
édifice flambant neuf comme celui-là, j'imagine que ce devait
être absolument nécessaire.
M. de Belleval: L'aménagement...
M. Saindon: Entre aménagement et rénovation il n'y
a pas grand différence.
M. Bellemare: Vous êtes propriétaire... M. Godin:
C'est un plancher vide.
M. de Belleval: C'est un plancher vide. Il faut ensuite que vous
aménagiez.
M. Saindon: Ah bon! D'accord. M. Laberge: II y a neuf
étages.
M. Bellemare: Vous êtes propriétaire des deux
édifices Delta.
M. de Belleval: Non. Il reste...
M. Bellemare: L'autre vous l'avez vendu à
l'université.
M. de Belleval: On ne l'a pas vendu. Il est en location.
M. Bellemare: II est en location à
l'université.
M. de Belleval: Oui. On aurait préféré nous
le louer, c'est sûr. Mais nous avons préféré
l'acheter parce qu'effectivement cela nous revenait...
M. Bellemare: C'est-à-dire qu'au Delta, la partie
où était le ministère du Travail, plus l'annexe...
M. de Belleval: C'est cela. Tout cela est loué. M.
Bellemare: ... tout cela est loué.
M. de Belleval: Tandis que l'autre, en face, on l'a
acheté.
M. Bellemare: L'autre, en face, vous l'avez acheté. Copie
du contrat, 706.
Le Président (M. Bertrand): 706, copie du contrat.
M. Saindon: A l'article 706, M. le Président, le ministre
nous faisait remarquer, tantôt, que la nouvelle politique du gouvernement
était des contrats négociés, des contrats à court
terme. Je vois ici un contrat de huit ans et six mois, ce n'est pas beaucoup
à court terme cela.
M. de Belleval: On n'a jamais dit qu'on faisait des locations
à court terme seulement.
M. Saindon: Que vous ne vouliez pas vous engager dans des
contrats de location à long terme.
M. de Belleval: Non, ce n'est pas cela que j'ai dit.
M. Godin: Sur des édifices non construits.
M. de Belleval: Sur des édifices non construits. On ne
veut pas s'engager à louer à long terme des édifices non
construits.
M. Saindon: C'est la même chose. On va le construire. Quand
vous allez rentrer dedans, j'imagine qu'il sera construit, cet
édifice.
M. de Belleval: Oui, mais après cela on embarque, nous,
sur le marché concurrentiel de l'offre de bureaux. C'est bien
différent comme conditions, au fond, que d'assurer à toutes fins
pratiques à quelqu'un la rentabilité de son édifice avant
même qu'il soit construit.
M. Saindon: C'est la même chose. Assurer la
rentabilité à l'un ou à l'autre, avant ou après,
c'est quand même un édifice que vous allez occuper.
M. de Belleval: On loue dans notre propre édifice. Je ne
sais pas si vous le savez, mais Place Desjardins, on a quelques actions
là-dedans. Le gouvernement du Québec est copropriétaire de
Place Desjardins.
M. Saindon: Cela rentre dans l'esprit de votre orientation
politique.
M. Godin: Economique aussi.
M. de Belleval: Economique, coopérative, etc. C'est
parfait. C'est cela.
M. Godin: Bien sûr!
Le Président (M. Bertrand): Est-ce qu'on termine les
engagements financiers du mois de novembre, messieurs?
M. Bellemare: II n'y a pas grand-chose. Il reste trois pages.
Le Président (M. Bertrand): Article 707?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 708?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 709?
M. Saindon: Le ministre pourrait-il nous donner le nom de
l'administrateur des Immeubles Viclau Inc.?
M. de Belleval: De quel poste s'agit-il? M. Saindon: 709.
M. de Belleval: Oui, on va vous donner cela. M. Bellemare:
Déposer le contrat.
M. Saindon: Et déposer le contrat.
M. de Belleval: Oui. Cela a déjà été
fait. Cet engagement est là parce que M. Fabien Roy voulait
vérifier un certain nombre de choses et nous revenir. Comme il n'est pas
ici ce matin, on va le reporter à l'autre mois. Mais tous ces
renseignements que vous nous demandez ont déjà été
fournis. Vous les avez.
M. Bellemare: C'est d'ailleurs dans le procès-verbal.
Le Président (M. Bertrand): Article 710?
M. Bellemare: Je trouve cela drôle un coût de $3.34
le pied carré pour un édifice comme celui-là, sur la rue
Clark à Montréal!
M. de Belleval: Vous connaissez la rue Clark! M. Bellemare:
Mais $3.34!
M. de Belleval: Ce n'est pas cher, n'est-ce pas? A comparer avec
ce qu'on voyait tantôt. C'est le marché immobilier qui veut
cela.
M. Bellemare: $9.95 et...
M. de Belleval: II faut dire que ce n'est pas la même
qualité d'édifice non plus. L'édifice de la rue Clark est
un vieil édifice... C'est à quel niveau.
M. Laberge: A côté de la gare Jean-Talon.
M. de Belleval: C'est peut-être même un ancien
entrepôt reconverti.
M. Bellemare: Les articles 711 et 721, travaux
d'aménagement de l'édifice Laurentien, contrat pour le
déménagement du ministère des Travaux publics et
Approvisionnements au Laurentien, et 721, la préparation des plans et
devis et la surveillance des travaux d'aménagement des sept
étages de l'édifice Laurentien.
M. de Belleval: C'est la même chose.
M. Bellemare: Bon. Article 712. C'est fantastique de voir le prix
qu'a coûté cet édifice à la province, de
gouvernement en gouvernement, cela se succède, et c'est fantastique les
sommes inimaginables qui ont été mises sur cet
édifice.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: On a encore défoncé un mur
dernièrement. Et je ne sais pas pourquoi, on est en train de faire toute
une réparation. On a recouvert, je ne sais pas si c'est un essai... On a
fait des tours, on a défait le perron, on est en train de le refaire...
C'est fantastique le nombre de subventions qui ont été
accordées toujours au même entrepreneur cet employé civil,
c'est mon voisin...
M. de Belleval: D'abord, c'est une soumission publique, et ce
qu'on fait, c'est qu'on liquide un vieux projet. Je ne vous dis pas que...
M. Bellemare: Est-ce que vous vous installez là pour
longtemps?
M. de Belleval: Je suis bien d'accord avec vous que cela a
été une drôle de façon de régler un
problème.
M. Bellemare: D'accord, article 173.
Le Président (M. Bertrand): Articles 713, 714, 715.
M. Saindon: D'accord.
M. Bellemare: A l'article 716... destiné à loger
les services du ministère des Travaux publics; coût, $3.10; est-ce
que c'est un entrepôt?
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Est-ce que c'est un édifice, de quoi
s'agit-il, le coût du pied carré, $3.10, à Vanier?
M. de Belleval: Oui, c'est un entrepôt. M. Bellemare:
C'est un entrepôt. M. de Belleval: Celui-là, c'est
pour... M. Bellemare: Les Travaux publics.
M. de Belleval: Non, c'est le fameux local qui servira d'atelier
de restauration et d'entreposage des oeuvres d'art des Affaires culturelles.
C'est-à-dire que c'est pour permettre la libération d'un espace
qui permettra justement de loger les oeuvres d'art qui étaient en
péril, comme vous le savez; temporairement, oui.
M. Bellemare: Article 719, M. le Président, est-ce
que...
Le Président (M. Bertrand): Articles 717, 718. M.
Bellemare: Oui.
M. Godin: A l'article 718, est-ce que vous avez dans vos
documents, M. le ministre, les noms des propriétaires de Place
Charles-Lemoyne.
M. de Belleval: Place Charles-Lemoyne? M. Godin: A
Longueuil.
M. de Belleval: Vous voulez dire l'édifice Montval.
M. Godin: Est-ce que c'est gouvernemental?
M. Bellemare: Réaménagement de la Cour
provinciale.
M. de Belleval: Est-ce que Montval nous appartient, c'est
ça que vous voulez savoir?
M. Bellemare: Cela vous appartient et c'est un
réaménagement.
M. de Belleval: On va vérifier.
M. Godin: S'il ne nous appartient pas, est-ce qu'on pourrait
avoir...
M. de Belleval: ... le nom des...
M. Godin: ... le nom des directeurs?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 719.
M. Bellemare: A l'article 719, M. le Président, est-ce que
c'est ça qu'on est en train de réparer, le contrat qui
"enveloppe" le gouvernement depuis six mois? Est-ce que c'est cette firme, $100
000 pour la rénovation des édifices A, B, C, D et E?
M. de Belleval: Oui, des travaux de ce type.
M. Bellemare: Ecoutez, c'est simplement le coût des
honoraires.
M. de Belleval: Des honoraires, oui. M. Bellemare: Qui est
porté à $250 000? M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Articles 719, 720,
721,800.
M. Bellemare: A l'article 800, c'est l'achat de Delta.
Le Président (M. Bertrand): Oui. Article 801.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir le dépôt
du contrat?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): Article 801.
M. Bellemare: 801, pourquoi a-t-on fait l'achat d'un terrain
d'une superficie de 44 000 pieds carrés?
M. de Belleval: C'est la centralisation des bureaux des
différents ministères à Granby.
M. Bellemare: Centralisation.
M. de Belleval: Administrative. Ça marche? On revient
à trois heures?
Le Président (M. Bertrand): La commission suspend ses
travaux jusqu'à quinze heures.
M. de Belleval: Merci beaucoup. (Suspension de la séance
à 12 h 38)
Reprise de la séance à 15 h 6
Le Président (M. Bertrand): A I'ordre, messieurs!
La commission permanente des engagements financiers va maintenant
entamer l'examen du mois de décembre 1977. Affaires culturelles,
100?
Engagements financiers de décembre 1977
Affaires culturelles M. Bellemare: Oui, adopté. Le
Président (M. Bertrand): 101? M. Saindon: Adopté. Le
Président (M. Bertrand): 102? M. Saindon: Oui. Le Président (M.
Bertrand): 103?
M. Bellemare: A 103, M. le Président, combien pour chacun?
Selon quel critère cela a-t-il été fait? Subventions de
fonctionnement pour la période du 1er octobre 1977 au 31 mars 1978. Pour
le Conseil de la culture de l'Est du Québec on n'a pas de montant. Pour
le Conseil régional de la culture du Saguenay, Lac-Saint-Jean, etc., il
n'y a pas de montant.
M. de Belleval: Le budget type est de $95 000 par conseil et est
ventilé comme suit: administration générale, $18 000;
fonctionnement, $77 000. On peut vous envoyer ce budget type, si vous
voulez.
M. Bellemare: C'est-à-dire le montant pour chacun?
M. de Belleval: Oui, c'est $95 000 pour chacun.
M. Bellemare: Cela fait $380 000.
M. de Belleval: $380 000, oui, plus ou moins.
M. Saindon: Huit conseils, cela fait $45 000 chaque.
M. Bellemare: Cela fait $45 000 plutôt.
M. de Belleval: Oui, c'est le budget annuel moyen mais, pour la
première année, je pense, ce sera... Je crois que c'est pour six
mois. Attendez un peu. Du 1er octobre au 31 mars, c'est cela. C'est au prorata
du 1er octobre au 31 mars.
M. Bellemare: Vous nous donnerez la liste. Le Président
(M. Bertrand): 104? Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 202?
M. Bellemare: 202 et 203, est-ce la première fois que le
ministre donne des subventions pour la compagnie de danse?
M. de Belleval: Pour la compagnie de danse?
M. Bellemare: La Compagnie de danse Eddy Toussaint, de
Montréal?
M. de Belleval: 202 et 203.
M. Bellemare: Et la Compagnie de danse entre-six? Y a-t-il
déjà eu des subventions d'accordées?
M. de Belleval: Une subvention antérieure de $25 000,
pour...
M. Bellemare: Eddy Toussaint.
M. de Belleval: ... Eddy Toussaint, oui.
M. Saindon: M. le Président, le ministre pourrait-il me
dire quels sont les critères pour la subvention, par exemple, à
la Compagnie de danse Eddy Toussaint?
M. de Belleval: On examine d'abord son budget, son plan
d'activité.
M. Bellemare: Ce qui est plus surprenant, M. le ministre, c'est
que ce sont les vieux, aujourd'hui, ceux de l'âge d'or qui apprennent
à danser.
M. de Belleval: On examine le programme de diffusion de la
compagnie, à savoir s'il est acceptable, le nombre de spectacles qui est
proposé, la clientèle qui va aller à ces spectacles. On
lui donne une subvention pour couvrir la différence entre les frais
raisonnables de production de ces spectacles et les revenus qu'elle va aussi
obtenir. C'est ce qui donne le montant de la subvention, $43 000.
M. Saindon: M. le Président, quand je regarde 202 et 103,
je me pose des questions. Si l'on considère, par exemple, que la
compagnie Eddy Toussaint part prochainement dans une tournée
intercontinentale pour six semaines, on sait que les artistes de cette troupe
n'auront pas de salaire pendant six semaines, parce que la compagnie ne peut
pas les payer. Elle paie le transport, le logement et la nourriture. A ce
moment, je me pose des questions. Comment se fait-il qu'à une compagnie
comme Eddy Toussaint, qui nous re- présente plus que très
avantageusement à l'étranger, on accorde quelque chose seulement
pour survivre, et qu'on donne $380 000 à des conseils de la culture? Il
y a quelque chose, je ne dirais pas que c'est de la discrimination, mais je
m'interroge sur le résultat des jugements de certaines personnes.
M. de Belleval: Je pense que le ministère a
différents programmes d'activité. Les conseils de culture sont
une chose importante à ses yeux.
M. Saindon: Pourquoi ne donnerait-on pas des subventions aux
groupes qui sont les plus susceptibles de rehausser le prestige, la culture des
Canadiens français? En l'occurrence, vous préféreriez
peut-être que je dise les Québécois. C'est ce que je
viserais en tout premier lieu si j'étais dans un poste de
décision à ce sujet. Je me demande sur quoi on se base pour faire
la différence entre ces subventions. Il y a quelque chose qui
cloche.
M. de Belleval: II y a un jugement de valeur qui est
porté. Je suis d'accord avec vous, cela peut être contesté.
Au lieu de $43 000 à Eddy Toussaint, on pourrait décider d'en
faire une compagnie plus prestigieuse encore, de lui donner davantage de
ressources. Je suis d'accord avec vous.
M. Saindon: Ce sur quoi je me base principalement c'est que les
artistes de cette troupe je ne sais pas combien ils sont,
peut-être 20, 25 ou 30, je ne sais pas pendant six semaines vont
nous représenter à l'étranger sans aucun salaire, ils le
font par esprit de patriotisme peut-être, par esprit professionnel, et
ils acceptent de travailler pendant six semaines, à l'étranger,
sans rémunération. C'est quelque chose.
M. de Belleval: Je pense que vous pourrez poser cette question
lors de l'étude des crédits du ministère, quant à
l'opportunité, pour le ministre, d'augmenter les crédits qu'il
consacre à cette troupe. On peut aussi supprimer un mille d'autoroute,
cela va nous donner $2 millions, et on peut faire autre chose avec cela; tout
le budget est construit selon le même principe, à savoir qu'il y a
différentes répartitions des sommes disponibles entre tous les
postes et il y a un jugement de valeur qui est porté par le
gouvernement, les fonctionnaires, entre toutes ces demandes, tous ces postes de
dépenses et, à un moment donné, on en arrive à
cela. C'est contestable, c'est évident, mais le jugement de l'un est
aussi contestable que celui de l'autre.
M. Saindon: Des histoires de conseils, on en a au char.
M. de Belleval: II y en a pas mal.
M. Saindon: C'est rédigé, on gaspille de l'encre et
du papier pour mettre tout cela sur des tablettes.
M. de Belleval: Cela peut arriver.
M. Saindon: En dernier lieu, en définitive, qu'est-ce que
ça nous donne?
M. de Belleval: En même temps, les conseils
régionaux de la culture jouent aussi un rôle important pour
permettre aux différentes régions du Québec, qui ne sont
souvent pas aussi bien pourvues en instruments de culture que la région
de Montréal, par exemple ou la région de Québec, d'animer
et de développer la culture populaire de ces régions. Cela aussi
est important.
M. Saindon: II y a beaucoup de cette culture populaire qui serait
bien mieux de ne pas exister aussi.
M. de Belleval: II y a des troupes régionales, par
exemple, il y a des troupes locales de théâtre qui doivent
être encouragées aussi, même si ce n'est pas la compagnie
Jean-Duceppe à tout coup, c'est important pour ces régions; je
pense qu'il faut aussi avoir une vision démocratique de la culture dans
ce domaine.
M. Saindon: Qu'on leur donne des subventions à ces gens et
qu'on arrête de consulter.
M. de Belleval: On en donne déjà à plusieurs
compagnies de danse et je suis certain qu'il y a des gens qui nous feraient des
critiques à savoir que la République n'a pas besoin de compagnie
de danse.
M. Bellemare: La quoi?
M. de Belleval: La République n'a pas besoin de compagnie
de danse.
M. Saindon: Qui est-ce, la République.
M. de Belleval: C'est que, au moment où on allait
guillotiner le célèbre mathématicien Laplace, durant la
Révolution française, on s'est écrié: "La
République n'a pas besoin de savant", alors, paraphrasant cette phrase
célèbre je dis: Certains pourraient dire que la République
n'a pas besoin de danseurs.
M. Saindon: Est-ce qu'on en est déjà rendu à
la révolution ou quoi?
Une Voix: Vous citez des auteurs comme le député de
Johnson!
M. Bellemare: A 205, M. le Président, qu'est-ce qu'on va
déménager du patrimoine?
On dit que c'est un contrat de déménagement des
réserves du patrimoine des édifices Mailloux et Thibodeau.
Qu'est-ce qu'on déménage?
M. de Belleval: C'est le fameux dossier des réserves du
musée qui sont entreposées à la maison Mailloux qui
n'était pas un édifice adéquat pour les conserver
sécuritairement; finalement, on les déménage dans un
édifice...
M. Bellemare: Quand va-t-on les déménager?
M. de Belleval: ... où elles seront en
sécurité. C'est peut-être fait à l'heure actuelle.
Quand le musée sera fait, rénové, ces oeuvres-là
seront rénovées et exposées dans leur milieu
définitif.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 300.
M. Bellemare: A 300, M. le Président, est-ce possible
qu'on puisse dépenser $535 000 d'ici la fin de l'année
budgétaire 1977/78?
M. de Belleval: Oui, bien sûr. Le budget de l'Orchestre
symphonique est de $1 186 000, je pense.
M. Saindon: M. le Président, quelle partie de ce budget
est consacrée aux salaires des musiciens?
M. de Belleval: J'ai frais de production, $980 000; cela
comprend, bien sûr, les salaires, mais je n'ai pas la
sous-catégorie des salaires. On peut vous le donner.
M. Saindon: Maintenant, la partie qui est consacrée aux
salaires assure-t-elle un emploi permanent pour l'année ou bien si ces
gens-là, comme par le passé, seront obligés de retirer des
prestations d'assurance-chômage?
M. de Belleval: Non, c'est pour l'année. Dans le cas de
l'Orchestre symphonique de Québec et de Montréal, c'est une
production à l'année, c'est un salaire à
l'année.
M. Saindon: Pour l'année qui vient de se terminer, je peux
vous dire qu'à Montréal comme à Québec, il y a des
musiciens qui ont reçu un salaire pendant à peu près six
mois, et, le reste de l'année, ils ont été obligés
de vivre avec les prestations de l'assurance-chômage, ce qui est pour le
moins anormal.
M. de Belleval: La politique de subvention de ces orchestres a
été telle qu'il y a eu effectivement des déficits dans le
passé. A un moment donné, la saison des orchestres a
été interrompue, faute de fonds. Le but du ministère,
c'est véritablement d'assurer une vocation permanente à nos
orchestres sur des bases solides, mais cela suppose, comme il s'agit
d'organismes privés, des tractations entre le ministère et
l'orchestre.
Il y a des conditions à remplir pour cela et c'est en
discussion actuellement tant du côté de l'Orchestre
symphonique de Montréal, qui pose un problème encore plus
considérable, que de celui de Québec, de façon à
dégager une politique à long terme de financement de nos
orchestres principaux.
M. Saindon: C'est comme je le disais ce ma-
tin. Dans la province, nous avons deux orchestres symphoniques et on
n'est même pas capable de donner aux musiciens un salaire annuel, de leur
assurer un revenu de douze mois, tandis qu'en Ontario, ils ont plus de 22
orchestres symphoniques et tous les musiciens de ces orchestres ont un salaire
annuel assuré et ils ne sont pas obligés de retirer de
l'assurance-chômage. C'est inconcevable.
M. de Belleval: Cela fait partie des objectifs prioritaires du
ministère des Affaires culturelles de mettre sur pied une politique de
financement à long terme de ces orchestres dans le cadre d'une politique
culturelle véritable. Cette année je ne sais pas si vous
le savez, je pense que vous êtes au courant le gouvernement a fait
un effort considérable. Je pense que, de tous les ministères du
gouvernement, le ministère des Affaires culturelles est celui qui a vu
son budget augmenter, le plus en pourcentage. Je pense qu'on est sur la bonne
voie là-dessus. Mais les retards accumulés et les carences des
années passées ne peuvent pas être rattrapés d'un
seul coup, en une seule année, d'autant plus que, comme je le dis, il
faut aussi que ces orchestres acceptent une certaine politique. On ne peut pas
les subventionner à fonds perdus. Cela suppose une entente, donc des
discussions. Vous savez que ce n'est pas toujours facile, mais l'objectif est
clair. Je pense qu'on partage le même objectif de ce
côté-là. Vous avez raison et je vous félicite de
votre intérêt pour les choses culturelles. Je ne savais pas que
vous étiez un mélomane et un "balletomane", etc.
M. Saindon: Pas plus qu'il ne faut. Je n'ai jamais pelleté
de nuages et j'ai pas mal toujours eu les pieds sur la terre. C'est pour cela
que souvent je regrette les pelleteux de nuages.
M. de Belleval: Vous avez raison, ce n'est pas une race qu'on
protège de notre côté non plus.
M. Bellemare: C'est la première tranche d'autres
paiements. Quand seront effectués les autres paiements?
M. de Belleval: Au fur et à mesure de la progression de la
saison.
M. Bellemare: C'est d'ici la fin de mars!
M. de Belleval: Oui, ce sera versé d'ici la fin de
mars.
Le Président (M. Bertrand): Article 301, adopté.
Article 400, 401.
M. Bellemare: C'est bien deux ans? Est-ce que le musée a
d'autres sommes, d'autres moyens de financement pour cette exposition
itinérante? Combien de régions seront visitées et
lesquelles?
M. de Belleval: Le musée MCCord, cela?
M. Bellemare: Une exposition itinérante sur le
fléché.
M. de Belleval: Que voulez-vous savoir exactement?
M. Bellemare: Est-ce bien deux ans, de 1978 à 1980? Est-ce
que le musée a d'autres sources de financement pour cette exposition
itinérante que ce que lui donne le gouvernement?
M. de Belleval: Le musée, oui. C'est une subvention
spécialement pour cette exposition itinérante.
M. Bellemare: $35 000. M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Combien de régions à peu près
seront visitées?
M. de Belleval: Une durée de deux ans. Un instant. J'ai un
calendrier que je peux vous envoyer.
M. Bellemare: Combien de régions cela
représente-t-il?
M. de Belleval: Je n'ai pas avec moi le calendrier, mais je vais
vous l'envoyer. Vous pourrez alors le voir. Je pense que, dans une
période de deux ans, toutes les régions seront couvertes.
Le Président (M. Bertrand): Article 402? Article 403?
Une Voix: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 404?
M. Saindon: A l'article 404, M. le Président, que
représente le montant engagé initial de $27 500? Là, vous
avez un supplément de $250 000.
M. de Belleval: Oui, alors c'est $275 000. M. Bellemare:
$275 900.
M. Saindon: Qu'est-ce qui fait qu'on le porte de $27 000 à
$275 000? Quels sont les honoraires prévus au début?
M. de Belleval: Effectivement, cette firme, il y a quelques
années, d'ailleurs, depuis 1974, a été engagée pour
faire le plan de sauvegarde de l'arrondissement naturel de Percé. En
1974, le premier engagement était de $175 000. Depuis ce temps, soit en
1975 il y a eu une augmentation de $16 000 et, en 1976, au mois d'avril 1976,
$56 000 sont venus s'ajouter. Depuis ce temps, il y a eu un litige entre la
firme et les autorités du ministère quant au paiement final des
honoraires de cette firme.
Suite à un arbitrage, il a été convenu qu'une somme
de $27 000 devrait être ajoutée en paiement final.
Le Président (M. Bertrand): 700?
M. Bellemare: A 700, M. le Président, il y a un certain
nombre de bibliothèques qui ont reçu beaucoup moins, comme celle
de Lachute. Elle avait eu, en 1976/77, $12 000 et, cette année, elle n'a
reçu que $6654. Est-ce que c'est...
M. Saindon: C'est parce qu'on est dans l'Opposition, nous
autres.
M. de Belleval: De quelle bibliothèque s'agit-il?
M. Bellemare: De Lachute.
M. Saindon: La bibliothèque municipale.
M. Bellemare: C'est la bibliothèque dont l'honorable
député d'Argenteuil est le...
M. Godin: Le parrain.
M. Saindon: Que j'ai fondée, c'est vrai. Ils m'ont
demandé pourquoi, je leur ai dit de ne pas s'inquiéter, c'est
parce qu'on était dans l'Opposition.
M. de Belleval: La raison pour laquelle leur budget a
été réduit?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Je vais vous expliquer comment cette subvention
est déterminée et vous allez voir que cela n'a rien à voir
avec la couleur du comté de la bibliothèque.
Ces subventions sont accordées en référence
à la Loi des bibliothèques publiques pour favoriser
l'établissement, le maintien et le développement d'un
réseau de bibliothèques publiques.
La subvention est calculée selon un pourcentage de la
contribution municipale établie d'une façon inversement
proportionnelle à l'évaluation foncière imposable par
tête, en tenant compte d'un maximum par tête.
Les critères d'admissibilité et les conditions
reliés à chaque demande ont été appliqués
rigoureusement, le tout en conformité du chapitre 2 du programme
concernant l'aide aux bibliothèques publiques, accordant une subvention
de fonctionnement aux bibliothèques municipales.
Il s'agit d'un programme statutaire et les subventions sont
données statutairement et non pas discrétionnairement. On peut
contester les normes, peut-être, mais...
M. Saindon: Je comprends l'affaire. Ce n'est pas moi le maire;
c'est pour cela que cela a diminué.
M. de Belleval: Oui...
M. Bellemare: Mais on pourrait simplement prendre le cas de la
ville de Québec: 1976, $192 000 et, 1977, $94 000. Il y a une grosse
différence. Est-ce qu'il y a moins d'achalandage? Est-ce que les
bibliothèques sont aujourd'hui l'objet du désintéressement
de la population?
M. de Belleval: Comme vient de le souligner le
député d'Argenteuil, tout dépend de l'intérêt
de la municipalité. Notre subvention est établie en pourcentage
de la subvention municipale. C'est évident que des municipalités
considèrent leur bibliothèque davantage prioritaire que
d'autres.
M. Godin: M. le Président, je ne pense pas que la couleur,
dans quelque comté que ce soit, influence, parce que je vois le
comté de Laval, particulièrement, où il y a augmentation;
Rouyn-Noranda, augmentation; Pointe-Claire, augmentation; Côté
Saint-Luc, augmentation; Dorval, Mont-Royal, Beaconsfield, Saint-Lambert,
augmentation. (15 h 26)
M. Bellemare: ... Sept-lles, deux pour le député
de...
M. Saindon: Laval, cela se comprend, le député est
leader de l'Opposition en Chambre.
M. Godin: C'est une critique un peu sommaire que de dire que la
couleur du député...
M. Bellemare: Saint-Hyacinthe a un député de
l'Union Nationale et, à Sept-lles, on le double cette année.
M. de Belleval: Alors c'est une augmentation, c'est bien.
M. Bellemare: Non, c'est le critère de base... M. de
Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: ... ce qui fait que l'achalandage doit être
plus considérable.
M. de Belleval: Ce n'est pas l'achalandage, c'est la...
M. Saindon: Non, c'est la contribution municipale.
M. de Belleval: ... contribution municipale qui elle-même
doit être, bien sûr, en fonction de l'achalandage, je suppose, en
tout cas.
M. Gendron: M. le Président, j'aurais une question
à poser au ministre. Les municipalités qui sont membres de la
Bibliothèque centrale de prêts ne sont-elles pas assujetties
à cette subvention? Dans une petite paroisse, on vient de passer un
engagement financier, je ne me rappelle pas quel numéro; le no 101
disait que, pour ce qui est de la Bibliothèque centrale de prêts
du ministère des Affaires culturelles, il y a eu une subvention globale,
en Abitibi-Témiscamingue, de X dollars.
Quelle est la norme pour les municipalités qui ne
reçoivent pas la subvention dont on parle à l'engagement
financier 700?
M. de Belleval: Je ne saurais dire quelle est la méthode
de subvention de fonds. On peut demander quelle est la méthode de
subvention de la Bibliothèque centrale de prêts.
M. Gendron: J'aimerais le savoir et j'aimerais savoir aussi le
partage, ce qui fait qu'à un moment donné... Je cherchais La
Sarre, seulement un exemple là-dedans. J'ai à peu près
toutes les villes du Nord-Ouest, sauf que je n'ai pas La Sarre. Par contre, je
sais que La Sarre est membre de la Bibliothèque centrale de prêts
régionale. A ce moment-là je veux savoir...
M. de Belleval: ... quelle est la politique de subvention pour la
Bibliothèque centrale de prêts.
M. Gendron: C'est cela.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 701?
M. Bellemare: Adopté.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Bertrand): Affaires
intergouvernementales, 100?
M. Saindon: Je suis d'accord. Le Président (M.
Bertrand): 200? M. Saindon: Je suis d'accord.
M. Bellemare: 200, M. le Président, s'agit-il d'un
programme nouveau? Qu'est-ce qu'a fait le Québec au sein de ce
programme?
M. de Belleval: Non. L'Agence de coopération culturelle et
technique?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: C'est notre subvention statutaire; c'est notre
contribution statutaire.
M. Bellemare: II n'y a rien de neuf?
M. de Belleval: II n'y a rien de neuf là-dedans. Je ne
sais pas si vous vous en souvenez, mais cela a été fondé
sous l'Union Nationale.
M. Bellemare: Oui, par Bertrand, par son père.
M. de Belleval: M. Cardinal.
M. Bellemare: M. Cardinal, mais c'était M. Bertrand qui
était le premier ministre.
M. de Belleval: Vous vous souvenez du Gabon.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. Bellemare: Je n'ai pas pu m'en occuper, j'étais trop
occupé au Travail.
M. Saindon: A 201, est-ce que cette affectation d'un
représentant du Québec au Gabon est un fait nouveau?
M. de Belleval: Auprès du Gabon?
M. Saindon: Oui, parce qu'on sait que le gouvernement
fédéral a des programmes de ce genre.
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: Est-ce qu'au Québec...
M. de Belleval: Non, c'est un programme qui a
débuté auparavant.
M. Saindon: II existe depuis quand?
M. de Belleval: Oui, je dirais probablement au moins 24 mois.
M. Bellemare: Léonce Bouchard, c'est qui et c'est quoi son
curriculum vitae, si possible?
M. de Belleval: Oui, si vous voulez. Le Président (M.
Bertrand): 400?
M. Bellemare: 400, quelle est la sorte d'études? On dit:
Contrat pour la Presse africaine associée pour la publication d'un
encart spécial sur le Québec dans la revue Jeune Afrique? Non, M.
le Président, je vous parle de 401, c'est l'Association
économique. Ces contrats de l'ENAP...
M. de Belleval: Une publicité. Le Président (M.
Bertrand): 400? M. Bellemare: 401, c'est correct 400. Le
Président (M. Bertrand): 400 à 401.
M. Bellemare: Quelles sont les études et par qui? Quand
est-ce que ce sera terminé à l'ENAP?
M. de Belleval: Voulez-vous avoir la réponse à 400
ou à 401?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: 400, c'est réglé, n'est-ce pas?
Le Président (M. Bertrand): 400, c'est réglé. M.
de Belleval: D'accord. 401?
M. Bellemare: Oui. Quelle sorte d'étude?
M. de Belleval: L'étude dans le cadre de l'association
économique.
M. Bellemare: Oui, dans le cadre des travaux sur l'association
économique. Quelle sorte d'étude et par qui cela est-il fait? Ce
n'est pas sous le contrôle de M. Bonin?
M. de Belleval: Oui, c'est sous le contrôle de M. Bonin. Il
a un contrat extérieur particulier à l'ENAP pour une partie de
ces études.
M. Saindon: M. le Président, est-ce qu'on pourrait revenir
à l'article 400?
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: Est-ce que cette publicité s'est faite dans le
cadre du voyage du premier ministre ou quoi?
M. de Belleval: Elle peut coïncider avec le voyage du
premier ministre. Oui, cela pourrait coïncider, ce serait une bonne
idée.
M. Saindon: Parce qu'il a donné une conférence de
presse à ce sujet.
M. de Belleval: Oui. Voulez-vous avoir une copie de l'encart en
question, de la publicité?
M. Saindon: Oui, ce serait une bonne chose. M. de Belleval:
D'accord.
M. Bellemare: Est-ce qu'à 401, on n'est pas en train
d'institutionnaliser, de faire comprendre aux gens que le péquisme,
c'est cela, qu'on se sert de l'argent du gouvernement qui ne doit pas servir
les intérêts d'un parti politique? Est-ce qu'on n'est pas en train
d'institutionnaliser tranquillement, surtout par ces enquêtes, surtout
par le comité Bonin, une nouvelle sorte d'assimilation au point de vue
de la théorie péquiste? Je pense qu'on y va fort depuis quelque
temps. On voit cela tous les mois, certains travaux qui sont précis, qui
sont bien définis pour une association économique. On fait des
recherches, 36, 75, 72, pour des milliers et des milliers de dollars... On est
à institutionnaliser un peu la pensée péquiste.
M. de Belleval: C'est-à-dire qu'on a été
élu pour un mandat précis qui était de faire un
référendum sur l'association économique.
M. Bellemare: Non, vous avez été élus pour
être un bon gouvernement contre l'autre. C'est pour cela que vous avez
été élus.
M. Saindon: Vous n'avez même pas été
élus...
M. Bellemare: Vous ne l'avez jamais dit, vous l'avez dit
après, que vous étiez élus pour faire
l'indépendance.
M. de Belleval: C'est le bout des écus.
M. Godin: Cela fait huit ans qu'on dit cela, M. le
député de Johnson.
M. Bellemare: Les gens sont tombés dans le panneau.
M. Saindon: Le gouvernement n'a pas été élu
pour faire des études, lesquelles études doivent servir à
motiver l'orientation politique du gouvernement.
M. de Belleval: Voyons! Depuis quand le gouvernement ne fait-il
pas d'études conformément à son orientation? Tous les
gouvernements font cela.
M. Saindon: Nous prenez-vous pour "une gang" de caves? On va
payer pour s'autodétruire!
M. de Belleval: Non, c'est la population du Québec qui
décidera un jour...
M. Saindon: Vous n'avez jamais demandé à la
population du Québec de dépenser de l'argent pour motiver vos
gestes. Vous voulez prouver la séparation. Vous n'avez pas le droit de
vous servir des fonds publics avant que le public ne l'accepte.
M. de Belleval: C'est une étude sur un projet
gouvernemental.
M. Bellemare: Vous êtes obligés de le changer
aujourd'hui par votre livre vert.
M. de Belleval: Est-ce qu'on peut revenir à notre
débat?
M. Bellemare: Le rapport Tremblay? M. Proulx: La
commission Tremblay.
M. Bellemare: C'était pour préserver nos droits,
à nous autres. C'était pour cela que cela avait été
fait.
M. Proulx: C'est la même chose.
M. de Belleval: Nous autres aussi, c'est pour préserver
nos droits.
M. Proulx: Fondamentalement, c'est cela, nous autres aussi.
M. Bellemare: Non, on est en train d'influencer directement tout
un secteur pour institutionnaliser le Parti québécois. Ce n'est
pas la même chose. Entre un parti politique, le Parti
québécois, et l'autonomie provinciale qu'on défendait
nous, contre les accapareurs et contre l'assimilation fédérale,
il y a toute une différence, parce qu'on est resté pour le
Canada, parce qu'on est resté fédéralistes, mais pas avec
la constitution qu'il y a là.
M. Godin: On veut en rester au rapport Tremblay, M. le
Président. C'est exactement cela.
M. Saindon: M. le Président, je peux dire que je prends
note de ce fait et je me charge d'informer la population.
M. Proulx: Maurice Duplessis l'a dit, si les Anglais ne veulent
plus de nous, on va sortir de la Confédération.
M. Bellemare: Vous êtes dans la grande noirceur.
Affaires municipales
Le Président (M. Bertrand): Affaires municipales, 100.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 200.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 300.
M. Bellemare: A 300, M. le Président, je suis surpris du
coût des travaux de $1 102 000 et du montant de l'engagement de $508 000
de la ville de Saint-Jean-Chrysostome, Beauce-Nord.
M. de Belleval: C'est toujours le même dossier, le dossier
des anciennes promesses qu'on liquide, conformément...
M. Saindon: Ce sont de bonnes promesses.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 301.
M. Bellemare: A 301, c'est seulement une partie parce qu'on a
corrigé à l'encre 90% pour 50% sur notre copie.
M. de Belleval: C'est-à-dire que cela représente
50% de 90%.
M. Bellemare: C'est cela, vous l'avez expliqué ce matin;
seulement, les villes de Hull, Montréal et Québec ne sont pas
comprises dans cela.
M. de Belleval: Elles ne sont pas incluses là-dedans?
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Cela dépend, les engagements viennent par
étape, ils ne viennent pas de toutes les villes en même temps,
mais par groupe.
M. Bellemare: Non, mais on les retrouve à 800, 801,
802.
M. de Belleval: Oui, bien sûr.
Le Président (M. Bertrand): 400, 401, 402, 700, 701, 702,
703, 704, 705, 706, 707, 708, 709 Liquidation 710, 711, 712, 713,
714, 715, 716, 717, 800.
M. Bellemare: A 800, c'est Hull, Montréal et Québec
et je remarque, comme l'a dit ce matin le ministre, qu'il y a une contribution
du gouvernement de 50% et une contribution du fédéral de 50%.
C'est une avance de 50% sur 90% ou bien si c'est une avance sur le total de
100%, 50% par le gouvernement fédéral...
M. de Belleval: 50% de 90%.
M. Bellemare: 50% de 90%, mais 50% du gouvernement
fédéral, qu'est-ce que c'est?
M. de Belleval: Non, c'est que le gouvernement, par la
Société centrale d'hypothèques et de logement, fait un
remboursement à la Société d'habitation du Québec
de 50% de 90%.
M. Bellemare: II y a 50% de remboursement de 90% par le
fédéral?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Et vous admettez cela? C'est du bel argent!
M. de Belleval: C'est notre argent. M. Bellemare: Ah oui,
c'est sûr!
M. de Belleval: Vous ne payez pas de taxes à Ottawa? On va
chercher notre argent.
M. Bellemare: Oui, mais vous tendez la main et vous aviez dit que
jamais vous ne toucheriez à cela.
M. de Belleval: Non, au contraire, on en veut plus, on veut avoir
tout le paquet. Vous rappelez-vous M. Johnson: 100%, 100%, 100%? C'est ce que
M. Johnson demandait et c'est ce qu'on demande. On demande exactement la
même chose que M. Johnson: 100%, 100%, 100%.
M. Godin: Plus même.
M. Proulx: On a gagné les élections avec cela.
M. Bellemare: Je ne sais pas si vous allez pouvoir les gagner la
prochaine fois.
M. Laberge: On verra.
M. Bellemare: Je n'en vois pas beaucoup qui vont revenir parmi
vous autres.
M. Proulx: M. Duplessis disait cela à chaque fois, mais il
les nommait, lui.
M. de Belleval: Non, M. le député, vous
étiez d'accord avec cette proposition de M. Johnson, 100%, 100%,
100%.
M. Bellemare: Est-ce qu'il est question de cela actuellement?
M. Proulx: On s'est fait élire avec cela.
M. de Belleval: Je vous pose la question. Seriez-vous
d'accord?
M. Bellemare: Je pense que notre butin, comme le disait M.
Duplessis, le gouvernement fédéral s'est immiscé dans les
Terres et Forêts, dans les Affaires municipales, dans les Travaux publics
et dans des ministères où il n'avait pas raison de le faire.
M. de Belleval: C'est ce qu'on fait, on va tout rapatrier.
M. Bellemare: "Bullshit"!
M. Proulx: Faites-nous confiance.
M. de Belleval: Votez oui au référendum et
ça va y être.
M. Bellemare: Comment? Jamais dans cent ans.
M. de Belleval: Faites attention; votre chef, M. Biron, a dit
qu'il voterait peut-être oui; il attendait de voir la question.
M. Bellemare: Ecoutez, entre voter pour la séparation du
Québec du Canada et voter pour être autonomistes dans le
Québec et faire respecter nos droits à Ottawa, il y a une grosse
différence.
Une Voix: Un autre masochiste!
M. de Belleval: Mais, faites attention, j'espère qu'il n'y
aura pas de schisme.
M. Proulx: Pendant quatre ans, vous nous avez dit: Faites-nous
confiance.
M. de Belleval: J'espère qu'il n'y a pas de schisme dans
l'Union Nationale, ce serait épouvantable.
M. Saindon: M. le Président, me permettriez-vous de
revenir à 714, 715, 716 et 717?
Le Président (M. Bertrand): Oui.
M. Saindon: Je remarque, à 714, par exemple, dans le cadre
du programme PAIRA, qu'on donne une subvention de 24%; à 715...
M. de Belleval: A 714, on donne 24%?
M. Saindon: Oui, on donne 24%.
A 715, Saint-Clet: 59%; à 716, Marbleton: 65%.
Une Voix: C'est un autre programme.
M. Saindon: A 717, c'est un autre programme. Alors, quels sont
les critères qui font qu'il y a une si grande différence que
cela? On part de 24% et cela va jusqu'à 65% du coût de ces
programmes?
M. de Belleval: C'est que la municipalité fait des
travaux. Il y a des travaux qui sont admissibles au programme PAIRA et d'autres
qui ne le sont pas. Cela représente 24% des travaux pour... Un instant,
je ne veux pas me tromper.
M. Saindon: Pour des travaux d'égouts et d'aqueduc.
M. de Belleval: C'est l'explication des critères qui fait
que, évidemment, le pourcentage varie d'une municipalité à
l'autre. Il faudrait, à ce moment-là, vous envoyer une copie du
dossier pour voir pourquoi, à un moment donné, cela donne
24%.
M. Saindon: Me déposeriez-vous les trois dossiers?
M. de Belleval: Ah! oui. M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Est-ce que cela va?
Une Voix: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 800, 801, 802, c'est la
même chose?
M. Bellemare: 800, vous êtes rendu aux Affaires
sociales.
Le Président (M. Bertrand): 800, 801, 802,
c'étaient les Affaires municipales; c'est fait.
M. Bellemare: D'accord.
Affaires sociales
Le Président (M. Bertrand): Affaires sociales, 100?
M. Bellemare: Est-ce qu'il est possible d'avoir la
répartition pour les régions 04, 05 et 06? Là, on a la
répartition interrégionale du budget spécial de
rénovation.
M. de Belleval: Oui, on a la répartition.
M. Bellemare: Vous l'avez, la répartition?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: D'accord, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 200, 201 ?
M. Bellemare: Une minute. A 201, est-ce
qu'on pourrait avoir la copie du contrat et quelles seront les fonctions
précises de Me André Mat-teau?
M. de Belleval: Oui, je peux vous donner le mandat.
M. Bellemare: C'est un contrat, d'ailleurs. Le
Président (M. Bertrand): 300?
M. Bellemare: A 300, combien de malades sont visés dans la
fourniture par l'Institut Frappier du vaccin anti-influenza?
M. de Belleval: En fait, ils fabriquent un vaccin pour les
malades chroniques hébergés dans les centres hospitaliers de
soins prolongés, les centres d'accueil pour personnes
âgées, de même qu'au personnel de ces
établissements.
M. Bellemare: Est-ce qu'il est question d'étendre à
d'autres catégories...
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: ... de citoyens ce vaccin?
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: Quand ce vaccin sera-t-il administré?
M. de Belleval: Je pense qu'il est administré si besoin
est; c'est une mesure préventive. Si je me souviens bien, il n'est pas
administré de façon...
M. Bellemare: Générale.
M. de Belleval: ... préventive sans alerte. On le garde en
réserve.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 700?
M. Saindon: M. le Président, dans ces subventions pour
différents travaux, est-ce le principe des soumissions publiques qui
s'applique? Autrement dit, est-ce qu'il y a des appels d'offres ou est-ce
négocié ou quoi?
M. de Belleval: Subventions à divers organismes? Ce sont
les organismes eux-mêmes qui ont une procédure pour les appels
d'offres, etc.
M. Saindon: Est-ce que ce sont des appels d'offres ou si c'est
négocié?
M. de Belleval: Des appels d'offres.
M. Saindon: Ce sont des appels d'offres. D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 701?
M. de Belleval: Ils sont tenus d'aller en soumissions
publiques.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 702?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 703?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: A 800, M. le Président, il avait
été question sous l'ancien gouvernement de centraliser M.
Forget voulait centraliser les programmes d'aide sociale à
Québec, pour la ville de Montréal. Je pense qu'avec les
protestations qu'il y a eu le système est demeuré tel quel.
Est-ce l'intention du gouvernement, actuellement, de revenir à la
politique de M. Forget, de centraliser le service social de Montréal
à Québec?
M. Saindon: J'espère que non.
M. Bellemare: Je veux savoir du gouvernement ce qu'ils vont
faire.
M. de Belleval: On peut le demander explicitement au
ministère, mais je n'ai pas l'impression que cela a l'air d'une grosse
priorité.
M. Bellemare: Non, mais je pense que vous allez maintenir le
statu quo.
M. de Belleval: J'ai l'impression. Je ne voudrais pas m'avancer
à la place de mon collègue. Je peux lui poser la question en
bonne et due forme.
M. Bellemare: ... de ce temps-là. Est-ce que ses jambes
vont mieux?
M. de Belleval: ... composé le numéro.
M. Bellemare: Est-ce que sa maladie guérit? Les
varices.
M. Saindon: Qu'est-ce qui lui est tombé dans les
jambes?
Le Président (M. Bertrand): Vous savez comment cela lui
est arrivé?
M. Bellemare: Non.
Une Voix: II a frappé un trou.
Le Président (M. Bertrand): En jouant au frisbee.
M. Bellemare: Ah oui! Eh bien, mes meilleurs voeux pour qu'il
revienne en santé pour pouvoir
supporter les épreuves d'un déplacement possible.
M. de Belleval: II refait le Cabinet au jour le jour. (15 h
46)
Agriculture
Le Président (M. Bertrand): Agriculture, 400.
M. Bellemare: A 400, comment se fait-il que pour les soumissions
reçues l'estimation du ministère était de $18 400 et que
la soumission reçue est de $10 000 plus élevée? Y a-t-il
une bonne raison?
M. de Belleval: On avait une bonne estimation qui était de
$18 000, comme vous dites, et la soumission la plus basse qu'on a eue
était de $17 800. Malheureusement elle n'était pas conforme. La
garantie de soumission était insuffisante. On l'a donc donné au
deuxième. Que voulez-vous, c'est le jeu des soumissions.
M. Bellemare: Combien y avait-il de différence entre les
deux?
M. de Belleval: Vous le voyez, $10 000.
M. Bellemare: Non. Entre les deux soumissionnaires?
M. de Belleval: $11 000, $17 893.
M. Bellemare: Qui était le plus bas soumissionnaire, $17
893?
Une Voix: II manquait combien?
M. de Belleval: Je ne le sais pas. Que voulez-vous?
Là-dessus, on est impitoyable, sinon il n'y aura plus de système
de soumissions. Chaque fois que cela va faire notre affaire, on va recommencer
les soumissions, etc. Cela va devenir de la discrétion pure et
simple.
M. Bellemare: Bien entendu qu'il n'y en avait que deux.
Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 401?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 402?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 403?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 404?
M. Saindon: Article 403... Une minute s'il vous plaît.
Comment se fait-il qu'à l'article 403 il y a eu une soumission publique
pour $165 175 et on donne un supplément pour presque
l'équivalent, autrement dit pour $130 000? Pourquoi un supplément
de $130 000 pour un contrat de $165 000?
M. Bellemare: Ils ont changé d'entrepreneur en cours de
route.
M. de Belleval: Non, on n'a pas changé. C'est le
même et on lui donne un supplément sur la même base que sur
le contrat original qui vient de soumissions publiques, c'est-à-dire que
ces soumissions sont à prix unitaire. Quand la quantité
d'unités change, s'il y a plus de roc ou s'il y a plus de terre à
transporter, le supplément est donné, mais sur la même base
que les prix unitaires originellement soumis.
M. Saindon: N'en déplaise au député de
Johnson, cette procédure me rappelle les années duplessistes.
M. de Belleval: Sous M. Duplessis il n'y avait même pas de
soumissions!
M. Bellemare: Ah oui. Pour les cours d'eau.
M. Saindon: II y avait toujours des suppléments, souvent
plus importants que la soumission.
M. Bellemare: II faudrait que le député comprenne
que le ministre a parfaitement raison. Ce sont les quantités qui sont
vérifiées, qui sont un peu analysées quand on est
là à faire des projets; mais, quand on réalise le projet
lui-même, on trouve des quantités différentes. Dans combien
de circonstances, on arrivait pour faire un cours d'eau; cela ne paraissait pas
du tout, on avait creusé trois ou quatre pieds et on arrivait sur le roc
sans l'avoir prévu.
M. Saindon: Je suis d'accord là-dessus.
M. Bellemare: Eh bien! Laissez l'Union Nationale tranquille!
M. Saindon: C'est une information que je voulais.
M. Bellemare: Je comprends votre détour. Je pourrais en
faire des détours moi aussi.
Le Président (M. Bertrand): Article 404.
M. de Belleval: La grosse différence, c'est que nous
procédons par soumissions publiques, tel qu'établi d'ailleurs par
le gouvernement de M. Le-sage dans les années soixante, contrairement
à l'Union Nationale qui faisait tout cela discrétion-nairement.
Il est bien évident qu'il y a une grosse différence.
M. Bellemare: Non. Ce n'est pas vrai. On y allait par prix
unitaire. Comme vous. Et on était obligé de payer des
suppléments parce qu'il y a des ingénieurs qui sont souvent des
gens ingénieux.
Le Président (M. Bertrand): Article 404.
M. de Belleval: M. Martineau était encore plus
ingénieux.
M. Bellemare: Et le vôtre, comment est-il? M. de
Belleval: Lequel? On n'en a pas!
Le Président (M. Bertrand): Article 405. Article 406.
Une Voix: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 700. Article 701.
Article 800.
Communications
Ministère des Communications. Article 100.
M. Bellemare: Un instant! Un contrat pour une étude
portant sur la création d'une agence de presse québécoise.
Là, par exemple, un instant! Là, on entre dans un domaine
où la presse elle-même est véritablement très
intéressée parce que les journaux collaborent
présentement, par une souscription généreuse, avec la
Presse canadienne. Elle existe. Je me demande pourquoi on a donné un
contrat à Multi-Reso Inc., pour $10 de différence avec Giroux que
vous connaissez bien.
M. de Belleval: Non, je ne le connais pas.
M. Bellemare: Le président, c'est son oncle.
M. de Belleval: Le président de...
M. Bellemare: Maurice Giroux.
NI. Proulx: Jean-François.
M. de Belleval: C'est l'oncle de qui?
M. Proulx: Jean-François.
M. Bellemare: Le président. Pas celui-là, mais
l'autre Jean-François. J'allais demander au président...
M. de Belleval: Revenons à nos moutons. Quelle est voire
question?
M. Bellemare: Quelle est cette étude, d'abord,
premièrement?
M. de Belleval: Bon!
M. Bellemare: Est-ce que toute cette question n'a pas
déjà fait l'objet d'une étude consciencieuse de la part du
gouvernement du Québec lors des travaux sur la liberté de presse
entre 1970 et 1973?
M. de Belleval: La réponse est non.
M. Bellemare: II y a eu une commission parlementaire qui a fait
des travaux de recherche par la compagnie Sorecom en 1971 et 1972. Cela
existe.
M. de Belleval: Ce n'est pas la même chose.
M. Bellemare: Je me demande maintenant pourquoi on va
dépenser $40 000 pour tâcher de trouver d'autres moyens pour
détourner ceux qu'on a donnés dans le temps, ceux qui ont
été donnés par la Presse canadienne et tous ceux qui ont
comparu en commission parlementaire.
M. de Belleval: Si vous fournissez les réponses en
même temps que les questions, je vais vous demander de venir vous asseoir
ici.
M. Bellemare: Non, non, cela ne presse pas, mon cher monsieur,
parce que je sais que vous -allez regretter votre siège
bientôt.
M. de Belleval: Est-ce que je peux répondre?
M. Bellemare: Je ne sais pas pourquoi on fait cela.
M. de Belleval: Le ministère, par la recherche qu'il
commande, veut connaître deux choses. Premièrement, le besoin ou
l'opportunité de la création d'une agence. Autrement dit, on n'a
pas décidé de créer une agence. On fait une étude
pour vérifier si c'est opportun ou non d'en créer une.
M. Bellemare: Le besoin et...
M. de Belleval: L'opportunité. Est-ce qu'il y a un besoin,
premièrement? A supposer qu'il y ait un besoin, est-ce que c'est
opportun? Figurez-vous qu'il pourrait y avoir un besoin mais qu'on trouve que
ce n'est pas opportun de le remplir. Donc, il faut d'abord établir s'il
y a un besoin et, deuxièmement, à supposer qu'il y ait un besoin,
est-ce que c'est opportun de le remplir?
Ensuite, à supposer qu'il y ait un besoin et que ce soit opportun
de le remplir, quelle serait la nature et le mode d'organisation et de
financement d'une agence qui serait adaptée à ces besoins?
L'idée de créer une agence origine de deux constats
largement partagés dans les milieux de l'information. Primo, les
régions québécoises sont mal reliées entre elles
sur le plan de l'information. Deuxièmement, l'information concernant le
Québec destinée à l'étranger est sujette à
plusieurs déficiences. Le contractant devra soumettre quatre rapports
intérimaires, bien sûr, parce qu'il y a différentes
questions qui s'enchaînent l'une dans l'autre, selon que l'on
réponde d'une façon à une question, qu'on n'y
réponde par ou qu'on y réponde d'une autre façon. Il se
peut donc que l'étude soit interrompue. Donc, quatre rapports
intérimaires et un rapport final. Quatre répondants ont
présenté une offre de service: l'Université du
Québec à Chicoutimi, Consulcom Inc., Maurice Giroux et
Associés et Multi-Réso Inc.
M. Bellemare: Quelle est la différence avec Maurice
Giroux?
M. de Belleval: Alors, allons-y! On va y aller tranquillement pas
vite. L'Université du Québec a soumissionné pour $40 000;
Maurice Giroux et Associés pour $40 000; Consulcom pour $45 210 et
Multi-Réso pour $39 990. Là, un jury a siégé
là-dessus. Je sais que vous n'êtes pas habitué à ces
procédures. Dans ce temps-là, vous, cela ne marchait pas comme
cela.
M. Bellemare: Vous n'avez pas besoin de faire votre commentaire.
Cela ne marchait pas comme cela, mais je sais pourquoi, par exemple, vous
cherchez à faire une étude; vous cherchez un besoin et vous
trouvez des raisons pour créer l'opportunité, parce que la Presse
canadienne ne fait peut-être pas votre affaire actuellement.
M. de Belleval: Est-ce que je puis terminer? M. Bellemare:
Oui, certainement.
M. de Belleval: Les fonctionnaires du service de la recherche et
du service de développement des media ont analysé les offres et
choisi la firme Multi-Réso à l'aide d'une grille
d'évaluation dont les résultats apparaissent ici à ce
tableau. Cela me fera plaisir de vous les transmettre si vous ne l'avez pas.
Vous ne l'avez pas?
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: Premièrement, compréhension du
problème, méthodologie, équipe de recherche, coût et
respect des conditions du devis. Il y a eu un nombre de points de donnés
à chacune des firmes.
L'Université du Québec à Chicoutimi a eu 65 points,
Consulcom 31 points, Maurice Giroux et Associés 68 points et
Multi-Réso 77 points.
Comme vous voyez, il y a une bonne différence entre le premier et
le deuxième, au niveau des points. Finalement, cela a été
donné à Multi-Réso, dont le président est M. Claude
Gousse, le vice-président, M. Alain Colibier et le
secrétaire-trésorier, M. Montcalm Roussel. C'est cela.
M. Bellemare: C'est probablement...
M. Proulx: M. le Président, juste un mot. C'était
une idée qui était chère à M. Daniel Johnson, cette
idée d'agence de presse québécoise, vous devez vous en
souvenir. Pendant quatre ans, et M. Johnson et M. Bertrand avaient cette
idée qui leur était chère d'avoir une agence de presse
québécoise. Ce n'est pas nouveau. Je pense que cela pourrait
peut-être vous rappeler certains souvenirs.
M. Bellemare: Je pense qu'on peut dire qu'on n'a jamais
cherché à influencer les réseaux, jamais.
M. Proulx: II n'est pas question de cela.
M. Bellemare: Mais vous avez essayé d'influencer la Presse
canadienne et vous n'avez pas réussi à vous infiltrer dans cela,
par le PQ. Là, vous prenez un autre moyen détourné et vous
faites une étude sur le besoin et l'opportunité, pour infiltrer
vos PQ. C'est cela. Je vois le tableau.
M. Laberge: Avez-vous un rapport de la GRC...
M. de Belleval: M. le député de Johnson, avant les
élections, accusait les journalistes d'être péquistes
partout et il dit maintenant qu'il n'y en a pas à la Presse
canadienne.
M. Bellemare: Non, c'est là que vous en avez le moins.
M. de Belleval: Ah?
M. Bellemare: D'après les statistiques, c'est là
que vous en avez le moins.
M. de Belleval: Où ça?
M. Bellemare: A la Presse canadienne.
M. Godin: Quelles statistiques?
M. Bellemare: Les statistiques qu'on a publiées.
M. de Belleval: Je vois, au sourire du député de
Johnson, que son étude est très sérieuse.
M. Bellemare: Les informations que j'ai sur ce nouveau
réseau, sur cette nouvelle étude, sont conformes à ce que
je dis présentement et je suis persuadé que c'est une
infiltration qu'on voulait faire et qu'on n'a pas réussie à la
Presse canadienne.
M. Godin: II est un peu tôt, M. le Président, pour
dire cela. On en est encore au stade des études et déjà le
député de Johnson annonce que cela sera truffé de
séparatistes. Vous allez plus vite que nous autres.
M. Bellemare: On prépare le mouton pour le faire passer
sous la clôture.
M. Godin: Attendez qu'on le tonde.
M. de Belleval: Pour être sérieux, M. le
Président, je pense qu'il faut bien voir que cette étude provient
d'un besoin exprimé par le milieu même de l'information.
Effectivement, entre autres à l'occasion de commissions parlementaires
et de travaux de recherche qui ont été faits, il semble que, de
la part des organes mêmes d'information,
on aimerait que cette question soit approfondie.
Il est bien évident qu'on en est seulement au stade de
l'étude et, entre autres, l'étude doit prévoir un mode
d'organisation et de financement d'une telle agence. S'il était opportun
de la former, il est bien évident que le mode d'organisation sera tel
qu'aucun organe d'information au Québec n'accepterait d'obtenir les
services d'une telle agence, si elle était, dans son mode de financement
et son mode d'organisation, assujettie à quelque gouvernement que ce
soit. Je pense que cela va de soi. Il n'est même pas besoin d'y
penser.
M. Bellemare: On a vu cela dans les pays fascistes.
M. Saindon: Si je comprends bien, M. le Président, le
gouvernement ne se propose pas d'en faire une agence gouvernementale?
M. de Belleval: Cela m'apparaîtrait complètement
absurde dans sa définition même qu'une agence d'information soit
une agence gouvernementale, je ne vois pas quelle crédibilité une
telle agence pourrait avoir et quel organe d'information accepterait d'utiliser
les services d'une telle agence sur une base régulière, sur la
même base qu'on utilise les agences existantes.
M. Saindon: Pour une fois, vous me rassurez.
M. Bellemare: Le ministre dit que le service de la Presse
canadienne n'est pas bon?
M. de Belleval: Ce n'est pas nous qui le disons. On dit
qu'à la suite d'études et d'enquêtes qui ont
été faites là-dessus, il semble qu'il y ait une
insatisfaction générale de ce côté-là et
qu'on aimerait bien voir creuser le problème.
On ne porte pas encore de jugement, puisque l'étude doit
établir si, effectivement, il y a un besoin, autrement dit, si, selon
ces différentes opinions qui, pour l'instant, sont des opinions, il y a
une base scientifique à cela. Est-ce que c'est vrai? Est-ce qu'il y a un
véritable besoin? On va le déterminer.
M. Bellemare: Vous allez à la chasse et vous savez quelle
sorte de gibier vous allez avoir.
M. Godin: L'essentiel est de faire circuler l'information des
centres éloignés vers les centres où il y a des jounaux
importants. Je m'étonne que le député de Johnson soit
contre cette circulation de l'information...
M. Bellemare: Vous avez dit contre? Je suis contre des
études...
M. Godin: ... d'une information au village même de
Saint-Jean-des-Piles, dont il est maire, je ne sais pas s'il l'est
encore...
M. Bellemare: Non, je l'ai été, mais je ne le suis
plus.
M. Godin: Vous ne l'êtes plus, mais c'est cela que cela
veut dire, ce projet.
M. Bellemare: Voyons donc, vous pensez...
M. Godin: C'est que, si jamais cela aboutit, on saura...
M. de Belleval: Cela s'appelle Saint-Jean-des-Piles.
M. Godin: ... dans l'ensemble du Québec, ce qui se passe
partout au Québec, ce que la Presse canadienne ne fait pas pour
l'instant.
M. Bellemare: Vous pensez que, dans la Presse canadienne, on n'a
pas ce service à Saint-Jean-des-Piles?
M. Godin: Non, malheureusement; non, c'est incomplet.
M. Bellemare: Voyons donc!
M. Saindon: Pourrait-on nous donner le nom de l'administrateur de
Multi-Réso?
M. de Belleval: Je vous l'ai donné tout à l'heure,
mais je vais vous le répéter, M. Claude Gousse.
M. Bellemare: M. Claude... M. Saindon: Je m'excuse.
M. de Belleval: ... Gousse, le président; M. Alain
Olivier, le vice-président; M. Montcalm Roussel,
secrétaire-trésorier.
M. Bellemare: Attendez une minute, M. Olivier et l'autre, M.
Claude Gousse.
M. de Belleval: Claude Gousse, c'est le président.
M. Bellemare: C'est "Gust".
M. de Belleval: Gousse, comme une gousse.
M. Godin: Comme une gousse d'ail. La maison Multi-Réso est
spécialisée dans les services à rendre aux media; que ce
soit Power Corporation ou sa chaîne de journaux, que ce soit
Dimanche-Matin, tous les journaux ont fait appel à ses services. C'est
une maison reconnue, dans le milieu, comme étant fiable et
sérieuse.
M. Proulx: Est-ce que Québec-Presse aurait retenu ses
services?
M. Godin: Oui, effectivement, dans le temps, mais pas le
Jour.
M. Saindon: Le journal Le Jour n'aurait pas demandé cette
agence?
M. Bellemare: II a seulement le souffle pour se rendre à
tous les mois.
M. Godin: II n'existe plus, M. le député.
M. Proulx: Cette idée traîne depuis longtemps dans
le milieu. M. Johnson a défendu cette thèse. Vous vous en
souvenez, c'était dans notre programme de 1966. Vous-même, vous
aviez défendu cette thèse.
M. Godin: II a renié son programme, M. le
député.
M. Bellemare: Qui cela? Qui a renié le programme?
M. Godin: Le 100,100,100 de Johnson, vous l'avez
renié.
M. Proulx: Montrez donc.
M. Bellemare: Jamais dans cent ans.
M. de Belleval: Vous avez renié les cent ans.
M. Godin: Venez de ce côté-ci, à ce
moment-là.
M. Bellemare: Jamais, jamais dans cent ans, jamais.
M. Godin: Traversez de ce côté-ci.
M. Bellemare: S'il y a un gars qui a été loyal
à son parti et qui l'a prouvé en maintes circonstances...
M. Godin: Loyauté successive.
M. Bellemare: Oui, monsieur, à tous les premiers ministres
et à sa politique et comme à ses programmes.
M. de Belleval: A sa thèse...
M. Bellemare: Surtout à sa mémoire, monsieur, bien
plus que certains libéraux et que certains PQ vont le faire.
M. Saindon: Cela s'applique au député de Johnson,
mais pas au député de Saint-Jean.
M. Bellemare: Ah oui!
M. Godin: La preuve fidèle.
M. Proulx: Au contraire.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Godin: La preuve fidèle, c'est M. le
député de Saint-Jean.
M. Saindon: Pourrait-on avoir...
M. Bellemare: Vous n'avez pas enduré, mon cher monsieur,
les péripéties qu'il nous a causées...
M. Saindon: Pourrait-on avoir le nom des quatre journaux?
M. de Belleval: Des quatre?
M. Saindon: A l'article 300, les quatre journaux?
M. de Belleval: Des autres soumissionnaires? M. Saindon:
Des soumissionnaires, oui.
M. de Belleval: Ce ne sont pas des journaux, c'est
l'Université du Québec, à Chicoutimi...
Le Président (M. Bertrand): Non, 300.
M. de Belleval: Ah! on a changé, excusez-moi.
M. Saindon: Je veux dire à 300.
M. de Belleval: On est rendu à 300, excusez-moi. Financial
Time, La Stampa.
M. Bellemare: le Financial Time.
M. de Belleval: ... c'est-à-dire, non... le
Hàn-delsblatt.
Comme Gretel et Händel.
M. Bellemare: Handel.
M. de Belleval: Non, comme le musicien plutôt, avec un "s"
au bout et le mot "blatt".
M. Bellemare: Quoi? Blass?
M. de Belleval: Non "blatt". ... le Nihon, comme les
caméras, comme les "kodak "...
M. Bellemare: "Nithon". M. de Belleval: Le Nihon.
M. Godin: Nihon.
M. de Belleval: Kesai Shimbui. Je m'excuse si mon accent japonais
n'est pas à votre goût. Il y en aura dans ce cas-là.
M. Saindon: M. le Président dans quel pays sont ces
journaux?
M. de Belleval: Pardon?
M. Saindon: Dans quel pays sont ces journaux?
M. de Belleval: Comme le dit son nom, le Financial Time est en
Angleterre...
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: ... ou en Grande-Bretagne ou dans le Royaume-Uni,
selon l'appellation que vous préférez; le Hàndelsblatt est
en Allemagne et le Shimbui est au Japon.
M. Godin: La Stampa, c'est en Italie.
M. Saindon: Et le quatrième?
M. de Belleval: La Stampa...
M. Godin: En Italie.
M. de Belleval: En Italie.
M. Saindon: En Italie,
M. de Belleval: L'Italia.
Le Président (M. Bertrand): Un instant!
M. Saindon: Est-ce que cela va réduire les dépenses
des agences commerciales du gouvernement dans ces pays?
M. de Belleval: Des agences commerciales du gouvernement?
M. Saindon: Nous avons des bureaux commerciaux dans à peu
près tous ces pays.
M. de Belleval: Ah oui! il y a des bureaux des Affaires
intergouvernementales et de l'Industrie et du Commerce, oui.
M. Saindon: Oui. Est-ce que cela va réduire...
M. de Belleval: Cela leur permet... C'est un complément
à leur action.
M. Saindon: A ce moment-là, vous allez avoir besoin de
moins de personnel. Est-ce que cela va réduire les dépenses de
ces bureaux?
M. de Belleval: C'est complémentaire à leur
action.
M. Saindon: Les dépenses augmentent?
M. de Belleval: Elles augmentent, elles évoluent.
M. Bellemare: Une copie du contrat, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): 700, 701, 702 et 703?
M. Saindon: Quels sont les critères pour l'obtention de
ces subventions?
M. de Belleval: Laquelle?
M. Saindon: 700, 701, 702, 703.
M. de Belleval: Toujours aux Communications?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: 700, 701, 702, 703, subventions pour l'avenir des
media communautaires suivants. Il y a un jury qui est mandaté pour
analyser les demandes des différents groupes et qui fait une
recommandation dans chaque cas.
C'est un programme, je pense, qui est un peu normalisé pour
l'instant. Compte tenu de la nature même des organismes, c'est difficile
d'avoir des normes toujours précises de subvention dans tous les
domaines. Il y a une appréciation, selon le budget, la pertinence de la
programmation, etc. (16 h 6)
M. Saindon: Cela ressemble beaucoup plus à un choix
politique qu'à un choix absolument
désintéressé.
M. de Belleval: C'est un choix qui est fait par un jury
spécialement mandaté à cette fin.
M. Saindon: Le jury a été sélectionné
par qui?
M. de Belleval: Le jury est sélectionné par la
direction du ministère des Communications.
M. Saindon: Comme c'est là, on revient toujours à
la même place.
M. Bellemare: Comme cela se faisait avant.
M. Godin: Depuis cent ans que le gouvernement existe.
M. Saindon: On avait la grande qualité, lorsqu'on avait un
poste d'envergure quelque part, de nommer un péquiste et, là, on
s'est fait fourrer.
M. de Belleval: Par qui?
M. Bellemare: Si vous ne le nommiez pas, il s'introduisait.
M. Saindon: C'est possible. Je concède beaucoup quand je
dis cela.
M. de Belleval: C'est grave, ce que vous dites là.
Citez-moi donc une nomination comme cela où vous pouvez dire, dans le
langage imagé que vous avez utilisé, que vous vous êtes
fait fourrer?
M. Saindon: On a nommé à une commission Guy
Chevrette, qui est un péquiste. On aurait bien pu nommer un
libéral, mais on ne l'a pas nommé.
M. de Belleval: En quoi vous a-t-il fourré, comme vous
dites?
M. Saindon: On a quand même privé un de nos
militants de cette source de revenu.
M. de Belleval: Etrange philosophie politique!
Une Voix: II ne vous a pas fourré; il a fait un excellent
travail.
M. Saindon: C'est une chose que vous ne faites pas. Je vous
félicite.
M. de Belleval: On ne tient pas de dossier sur les
employés de l'Etat, monsieur.
M. Bellemare: Non, il n'y en a que 500 de rendus à la
fonction publique, sans passer d'examens.
M. Saindon: Vous les connaissez par coeur, vous n'avez pas besoin
de faire cela.
M. Bellemare: II y en a 500 d'entrés à la fonction
publique. Ils ne sont pas passés par la fonction publique. D'ici un an,
vous allez en avoir 1000.
M. Proulx: Nommez-les, M. le député.
M. Bellemare: Demandez cela à chacun des ministres. Ils
sont entourés d'une couronne.
M. de Belleval: C'est plutôt le petit grand-frère
à Ottawa, M. le député d'Argenteuil, qui tient des
dossiers là-dessus.
M. Bellemare: Qui est M. Pierre Gagnon? On dit que c'est un agent
de liaison entre le ministre d'Etat au développement social et les
milieux non gouvernementaux.
M. de Belleval: C'est dans le cadre d'un programme spécial
de création d'emplois communautaires, qui lui-même est une partie
du programme de soutien de l'emploi, programme spécial qu'on a
annoncé l'automne dernier.
M. Bellemare: C'est, ni plus ni moins, son salaire, $35 000 pour
un an.
M. de Belleval: II est engagé à titre contractuel,
temporairement, pour l'application de ce programme qui est un programme
temporaire lui-même.
M. Saindon: M. le Président, est-ce qu'une copie du
contrat pourrait être déposée avec le curriculum vitae?
M. de Belleval: Oui, bien sûr. Le Président (M.
Bertrand): 201? M. Saindon: D'accord.
Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières
Le Président (M. Bertrand): Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières.
M. Bellemare: Subventions de fonctionnement, combien pour
chacun?
M. de Belleval: $60 000 à la Fédération des
magasins Co-Op et $61 000 au Conseil de la coopération. A la
Fédération des magasins Co-Op, $54 000 seront utilisés
pour le développement du secteur, c'est-à-dire pour créer
d'autres coopératives d'alimentation, et $6000 pour l'éducation
économique.
M. Saindon: A l'article 100 et j'étendrais ma
question aux articles 300, 301, 302, 303 et 304 quelles ont
été les subventions pour l'année budgétaire
1976/77?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): On est à 100 en ce
moment. A 300, 301, 302, 303, 304, c'est la même question pour chacune de
ces subventions.
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Dans le premier cas, on ne l'a pas, mais dans les
autres cas, je pense qu'on l'a. Dans le cas des ACEF, l'an dernier, elles n'ont
rien eu. En 1975/76, elles ont eu $30 000.
L'IPIC avait eu $24 000 en 1976/77. L'Association des consommateurs du
Canada, section Québec, $19 000 l'an dernier.
M. Saindon: L'augmentation du coût de la vie?
M. de Belleval: Oui, mais on trouve que la protection du
consommateur est prioritaire.
M. Bellemare: Et l'Association pour la protection des
automobiles?
M. de Belleval: Quant à l'Association pour la protection
des automobilistes, l'APA, qui est animée par M. Edmonston, comme vous
le savez, en 1976/77 elle avait eu $11 000. Je pense que cela reflète
les priorités du gouvernement.
M. Bellemare: Pour les handicapés?
M. de Belleval: Pour les handicapés, $24 000 en
1976/77.
M. Saindon: M. le Président, ce qui me surprend toujours
c'est ce dédoublement de services. On retrouve là des services
qui, normalement, devraient être donnés par le ministère et
on installe un paquet d'organismes de ce genre pour dispenser ces services. Je
trouve que c'est un dédoublement pur et simple.
M. de Belleval: II n'y a pas de dédoublement
véritablement.
M. Laberge: Non, ils n'en font pas.
M. Godin: II y a complémentarité.
M. Saindon: Complémentarité... Si les services
du ministère étaient completset ils devraient
l'êtreon n'aurait pas besoin de complément.
M. de Belleval: On pourrait, bien sûr, gonfler davantage la
bureaucratie du ministère, mais je ne pense pas que c'est ce que...
M. Saindon: Ils se pilent sur les pieds.
A l'article 100, par exemple, va-t-on avoir les montants qui ont
été alloués en 1976/77? Serez-vous capable de nous les
donner?
M. de Belleval: Oui. M. Saindon: D'accord.
Education
Le Président (M. Bertrand): Ministère de
l'Education, articles 100, 101, 102, 103, 104, 105.
M. Bellemare: Un instant. La fourniture du personnel requis pour
l'élaboration de programmes de français au primaire. Quel
personnel?
M. de Belleval: A 105?
M. Bellemare: Oui, pour la fourniture du personnel requis. Quel
personnel?
M. de Belleval: C'est le personnel de pédagogues.
M. Saindon: Ils sont censés l'avoir pourtant.
M. de Belleval: Non, au niveau du ministère de
l'Education, pour l'élaboration des programmes on fait appel,
régulièrement, systématiquement, aux pédagogues des
commissions scolaires, plutôt, là encore, que de gonfler davantage
le ministère de fonctionnaires permanents; surtout dans le domaine des
programmes, je pense que c'est important de faire appel au milieu.
M. Saindon: Ce ne serait pas pour satisfaire aux exigences des
centrales syndicales en l'occurrence la CEQ? Lorsque la commission scolaire,
par exemple à Montréal, a un surplus de professeurs, elle vous
les envoie et vous leur trouvez un trou quelque part.
M. de Belleval: II y a un travail à faire faire et la
meilleure façon de le faire faire, depuis de nombreuses années,
depuis toujours, au ministère de l'Education, c'est par l'emploi de
pédagogues qui sont dans les commissions scolaires. Cela n'a rien
à voir avec les compressions d'effectifs, etc. C'est une politique qui
existe depuis toujours.
M. Saindon: M. Charbonneau doit être heureux.
M. Bellemare: Combien y en a-t-il en tout?
M. de Belleval: En tout, dans le cas de la commission de
Vaudreuil je crois que c'est une personne, M. Alain Vézina; dans le cas
de Montréal ce sont MM. Millot, Primeau et Chamberland; trois personnes,
plus une secrétaire; c'est fourni par la commission scolaire. Il y a un
consultant spécialiste de l'Université de Montréal: Michel
Pagé, et Françoise Dulude.
Le Président (M. Bertrand): Article 106.
M. Saindon: M. le Président, à l'article 106, ces
$302 000 viennent-ils du budget du haut-commissariat ou du budget de
l'Education?
M. de Belleval: Du budget du haut-commissariat.
M. Saindon: Du haut-commissariat; d'accord. Le
Président (M. Bertrand): Article 107.
M. Bellemare: A 107, M. le Président, je reviens à
ce que je disais ce matin. Contrats pour la fourniture de techniciens et de
professionnels pour la cueillette des informations sur le personnel oeuvrant
dans le domaine de l'éducation, dans le cadre de la préparation
des prochaines négociations des conventions collectives.
Il faut sûrement donner bien plus de renseignements, surtout dans
le cadre de l'étude Martin.
M. de Belleval: ... plutôt aux mêmes questions.
M. Bellemare: La commission Martin, c'est justement fait pour
trouver des solutions...
M. de Belleval: Oui, mais là, on trouve des statistiques
précises sur le personnel oeuvrant dans le domaine de
l'éducation. C'est pour mettre à jour nos statistiques de base
dans le domaine de l'éducation.
M. Bellemare: Qu'est-ce qu'on entend par la fourniture de
techniciens professionnels...
M. de Belleval: Ils fournissent...
M. Bellemare: ... pour la cueillette des informations?
M. de Belleval: ... ils nous prêtent du personnel pour
faire la cueillette des renseignements, etc.
M. Bellemare: Mais on a des montants de $46 298...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: ... et $75 000; cela fait un total approximatif de
$130 000.
M. de Belleval: C'est cela. On se prépare pour les
prochaines négociations collectives, longtemps d'avance. Entre autres,
un des aspects les plus importants pour la préparation des pro-
chaines conventions collectives, c'est d'avoir des statistiques à
jour.
M. Bellemare: Qui est en charge de cette technique?
M. de Belleval: Le ministère de l'Education. M.
Bellemare: La personne?
M. de Belleval: C'est le service des relations du travail du
ministère de l'Education.
M. Bellemare: II doit y avoir un responsable, comme il y en avait
un dans notre temps?
M. de Belleval: Le directeur général du service? Il
y en a un.
M. Bellemare: Je veux savoir qui.
M. de Belleval: Vous voulez savoir qui est responsable des
relations du travail au ministère de l'Education?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Vous pouvez prendre le bottin du gouvernement. Je
pense que c'est Roger Thé-riault. Dans ce cas-là, le
système de cueillette est sous la direction du service de l'informatique
du ministère de l'Education qui travaille, bien sûr, pour le
service des relations du travail.
M. Bellemare: Qui est en charge du service de l'informatique?
M. de Belleval: L'informatique? C'est M. Roger Thériault
qui est actuellement le directeur général du SIMEC, Service
d'informatique du ministère de l'Education du Québec.
Le Président (M. Bertrand): Est-ce que cela va? 108.
M. Saindon: A 108, M. le Président, l'élaboration
du programme d'histoire et de géographie nationales. Cette
élaboration est faite par qui?
M. de Belleval: Par les comités en question, les
pédagogues en question. De la même façon pour les cours de
français tout à l'heure.
M. Saindon: Est-ce que ces pédagogues sont des
enseignants?
M. de Belleval: Oui, oui.
M. Saindon: D'où viennent-ils?
M. de Belleval: Ils viennent des différentes commissions
scolaires et des universités du Québec.
M. Saindon: Alors, c'est un programme distinct de celui
mentionné à l'article 105?
M. de Belleval: C'étaient les cours de français;
maintenant ce sont les cours d'histoire.
M. Saindon: En français.
M. de Belleval: Histoire nationale, alors cela peut être en
français et en anglais. Peu importe la langue, les programmes sont les
mêmes.
M. Saindon: Qui seraient les membres de cette commission?
M. de Belleval: De ces comités? M. Saindon: De ces
comités.
M. de Belleval: Mon Dieu, je ne sais pas. Il va y avoir des
dizaines de personnes qui vont travailler dans les comités consultatifs,
etc. Différents professeurs, un peu partout. On peut vous fournir
éventuellement la liste des gens qui vont travailler là-dessus,
mais là, c'est en cours.
M. Saindon: Oui, s'il vous plaît.
M. de Belleval: Je vais vérifier si une telle liste est
disponible actuellement; le programme commence, je ne le sais pas. Il y a des
comités qui vont être formés au cours des mois, au fil des
mois.
M. Saindon: Ils peuvent toujours quand même...
M. de Belleval: Un comité, cela peut être cinq
professeurs d'histoire qui se réunissent deux ou trois jours pour donner
un avis sur un projet et c'est tout.
M. Saindon: Vous ne pouvez quand même pas mettre un
programme comme cela en branle avec un comité sans membres.
M. de Belleval: Bien non, bien sûr, par définition.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte pourquoi on est obligé de
faire cela? C'est que sous un certain gouvernement on avait supprimé
l'histoire à l'élémentaire et au secondaire comme
matière obligatoire. On est obligé de tout refaire cela.
M. Saindon: II y a eu tellement de programmes d'histoire de faits
qu'à un moment donné, on a eu un paquet d'enseignants en
histoire. A un moment donné, les trois quarts étaient
chômeurs.
M. de Belleval: Mais l'ancien gouvernement avait tellement peur
de s'affirmer comme Québécois qu'il a supprimé l'histoire
comme matière obligatoire.
M. Saindon: II est loin de l'avoir supprimé.
M. Proulx: L'enseignement de l'histoire était facultatif
et les étudiants avaient le choix de prendre des cours d'histoire. En
général, ces dernières
années, les étudiants choisissaient, en secondaire IV
à peu près à 30% des cours d'histoire nationale.
M. Saindon: Ces cours-là n'ont jamais été
enlevés?
M. Proulx: Non, c'était facultatif et l'étudiant
choisissait sa grille. Dans certaines régions comme dans la mienne,
c'est à peu près 30% à 35% des étudiants qui
suivaient des cours de telle sorte qu'on avait 70% des étudiants
québécois qui n'avaient jamais suivi des cours de leur vie.
Même dans certaines régions, cela tombait à 10%.
C'est inacceptable que nos Québécois, quelle que soit l'option
politique, n'aient pas de cours d'histoire. Aux Etats-Unis, même les
étudiants américains ont, en plus de leurs cours d'histoire
nationale, des cours de leur Etat. Il n'y a pas un pays au monde où un
étudiant n'a pas au moins un cours de son histoire nationale.
M. Saindon: Je suis parfaitement d'accord là-dessus.
M. Proulx: C'était facultatif. Il y a eu un mouvement
depuis deux ou trois ans pour que ces cours deviennent obligatoires au moins en
secondaire IV et en secondaire V.
M. Bellemare: C'est la motion du député de
Saint-Jacques en Chambre qui les a rétablis.
M. Saindon: Je suis parfaitement d'accord là-dessus, mais
où je veux en venir, la remarque que je veux faire, c'est
qu'actuellement il y a probablement les trois quarts des professeurs d'histoire
qui sont sans travail.
M. de Belleval: C'est évident, la matière
était facultative.
M. Saindon: Alors, pourquoi...
M. Godin: Ils vont l'être moins, si c'est obligatoire.
M. de Belleval: Cela a été enlevé comme
matière obligatoire. On était le seul pays au monde
où...
M. Saindon: Cela n'a jamais été enlevé comme
matière obligatoire.
Des Voix: Oui.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est la motion du député de
Saint-Jacques qui a forcé le gouvernement à les
rétablir.
M. Godin: Consultez votre concile, il va vous le dire.
M. de Belleval: C'était une ignominie.
M. Proulx: Un non-sens, une absurdité. Le
Président (M. Bertrand): Article 109.
M. Laberge: Ils ne savaient même pas que Jacques Cartier
était arrivé au Québec, à Gaspé.
M. Proulx: On aurait oublié votre nom, M. le
député de Johnson, au point de vue historique. Votre nom aurait
disparu de l'histoire.
M. Godin: Cela aurait peut-être été
justifié qu'on oublie son nom!
M. Bellemare: Une chose certaine, c'est que l'Union Nationale
aura plus de monuments de ses premiers ministres qu'aucun autre parti politique
n'en a eu de ses premiers ministres. On en a deux et on va en avoir un autre.
On a Sauvé à Saint-Eustache, on a Duplessis ici et on va avoir
Johnson à Saint-Pie-de-Bagot ce printemps.
M. Godin: On ne travaille pas pour les monuments.
M. Bellemare: Non, mais c'est pour le souvenir qu'ont
laissé ces hommes, ces hommes extraordinaires.
M. Godin: C'est pour améliorer les conditions de vie des
Québécois.
M. Bellemare: Comment?
M. Godin: Ce n'est pas pour les monuments, pas pour le bronze,
c'est pour améliorer les conditions de vie des
Québécois.
M. Bellemare: Non. Mais une chose est certaine...
M. Godin: Pas d'immodestie.
M. Bellemare: Non, une chose certaine, il y en a bien d'autres
qui ont rêvé d'en avoir et qui n'en ont jamais eu, comme
Taschereau et d'autres...
M. Godin: Vous parlez pour vous?
M. Bellemare: Non, pas pour moi! Je ne sais même pas si
j'aurais une image!
Le Président (M. Bertrand): Article 109. M. de
Belleval: A 109, oui.
M. Bellemare: A 109, combien d'emplois ont été
créés à la suite de ce programme? On a bâti un
chalet d'hébergement à Montréal ou au camp Jeune-Air...
Cela n'a pas été construit à Montréal? Combien cela
a-t-il créé d'emplois?
M. de Belleval: Cela a créé des emplois pour les
travailleurs pendant la construction du chalet d'hébergement.
M. Bellemare: Comme disait M. Duplessis, plusieurs!
M. de Belleval: Une multitude.
Le Président (M. Bertrand): Article 300.
M. Bellemare: Pourquoi, M. le Président, un contrat
négocié?
M. de Belleval: Contrat avec l'agence DuNon. sault?
M. Bellemare: Pour la promotion de la série
Passe-Partout.
M. de Belleval: Je n'ai pas de renseignement sur le mode de choix
de cette agence. Habituellement on l'a, mais je ne l'ai pas. On peut vous
fournir le renseignement.
M. Bellemare: D'accord.
M. Saindon: Cela me surprend que ce ne soit pas fait par des
soumissions publiques.
M. de Belleval: II y a une procédure qui existe, mais,
dans ce cas, on n'a pas mentionné la procédure.
M. Saindon: Aviez-vous des amis dans ce coin-là?
M. Godin: Vous parlez bien tard! Pendant dix ans, vous n'avez pas
dit un mot sur l'ancien système! Vous avez retrouvé la parole, on
s'en réjouit!
M. Saindon: Cela se comprend. Vous nous avez accusés et
vous nous accusez encore, mais vous n'êtes pas censés oeuvrer
autrement que par soumissions publiques. C'est pour cela que je m'interroge. Je
ne suis pas foncièrement contre les contrats négociés,
mais...
M. Bellemare: C'est dommage que le journal des Débats
n'ait pas été permis dans ce temps.
M. Saindon: Je retiens qu'un ministre s'en est vanté.
M. Bellemare: Vous auriez entendu des...
M. Godin: Mais qui a instauré la publication du journal
des Débats? C'est nous. Ce n'est pas vous, c'est nous.
M. Bellemare: Une chose est certaine. Quand on a entendu des
députés péquistes, ici, dans l'Opposition, s'élever
avec véhémence contre les contrats négociés et les
contrats...
M. de Belleval: Si vous voulez, j'ai la réponse.
M. Bellemare: Vous l'avez?
M. de Belleval: Premièrement, c'est un contrat de moins de
$50 000. Normalement, il n'y a pas de soumissions dans ces cas-là, ce
sont des soumissions en circuit fermé. Mais, même dans le cas qui
nous occupe, il s'agit exclusivement de placement.
Et, comme vous le savez, les deux agences de placement qui existent
encore, en attendant que nous allions aux soumissions publiques dont j'ai
parlé tout à l'heure, c'est Payeur Publicité et Jacques
Dusault. On utilise les deux agences dont les contrats sont en cours pour faire
le placement.
Le Président (M. Bertrand): 301.
M. Gendron: M. le Président, à 301, j'aimerais, si
c'est possible, faire connaître dans quels comtés figurent les
noms des organismes.
M. de Belleval: On peut vous envoyer la liste. Est-ce que vous
avez la liste? Oui? Cela vous ne vous donne pas...
M. Gendron: Cela ne nous dit pas dans quel comté.
J'aimerais savoir où c'est.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gendron: Dans les comtés électoraux.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: Une minute. Fournira la liste des comtés.
400, d'accord pour moi.
M. de Belleval: Soumissions sur invitation. C'est un contrat de
moins de $50 000. Sur invitation, il y a cinq firmes qui ont
soumissionné. Le plus bas soumissionnaire.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Saindon: M. le Président, à 401, est-ce que le
ministre pourrait nous donner le montant de la subvention pour l'année
budgétaire 1976/77?
M. de Belleval: 401? M. Saindon: 401, oui.
M. de Belleval: La Confédération des sports? M.
Saindon: C'est cela.
M. de Belleval: On ne l'a pas. On va vous le fournir.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 402?
M. Bellemare: Pourquoi on dit, à 402,
"opérationnelle du loisir scientifique au Québec"? J aimerais
qu'on m'explique cela.
M. de Belleval: II existe des Jeunes Naturalistes, etc., alors,
c'est un secteur du loisir qui est peu organisé et peu
développé, le loisir scientifique. Cette étude permettra
de voir comment on peut développer davantage le loisir scientifique.
M. Bellemare: C'est quoi, en somme, le loisir scientifique?
M. de Belleval: II y a des jeunes, par exemple, qui
étudient les sciences.
M. Bellemare: Non, mais c'est quoi le loisir scientifique?
M. de Belleval: Un Jeune Naturaliste, par exemple; un biologiste
amateur, quelque chose comme cela. Les clubs 4-H. Des clubs de lancement de
fusées, etc. Des gens qui s'occupent de loisir scientifique. Au lieu de
collectionner des timbres ou de faire du tir à l'arc, eux font des
sciences par loisir. (16 h 26)
M. Saindon: Dans ce cas, M. le Président, le CEGEP de
Limoilou a dû être subventionné dans le lancement des
fusées.
M. de Belleval: J'arrive du CEGEP et je peux vous dire qu'il n'y
a rien là.
Le Président (M. Bertrand): 403?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: A 800, monsieur, $15 millions. Subventions, The
Royal Institution for the Advancement of Learning (McGill University) pour le
paiement du capital et des intérêts d'un emprunt obligatoire de $5
millions, à 10 1/4%, série "CC".
M. de Belleval: C'est le nom de l'Université McGill.
M. Bellemare: Pardon?
M. de Belleval: Le nom de l'Université McGill. Cela ne
s'appelle pas Université McGill. Effectivement, cela s'appelle
l'Institution royale pour l'avancement du savoir, mais en anglais seulement:
The Royal Institution for the Advancement of Learning.
M. Bellemare: Cela va être conforme au jugement du juge
Deschênes.
M. de Belleval: Le juge Deschênes... A ce que je sache, il
ne s'agit pas d'une matière judiciaire.
M. Bellemare: Oui, mais, quand il s'agit des choses du Parlement,
cela en est une qui vient dans les habitudes parlementaires.
M. de Belleval: Vous avez les habitudes parlementaires
englobantes.
M. Bellemare: Non. Vous êtes sur...
M. de Belleval: Vous êtes fier de cela. On sera la seule
province au Canada à ne pas décréter sa langue, la langue
de la majorité de sa population, langue officielle à son
Parlement; vous êtes fier de cela?
M. Bellemare: Ce n'est pas cela que je vous dis. Je vous dis que
vous allez essayer d'en sortir. Quand on vous a dit, dans notre livre bleu, que
ce n'était pas correct, que ce n'était pas constitutionnel, vous
avez ri de nous. Nous l'avons écrit dans le temps et on l'a soumis au
peuple.
M. de Belleval: On va attendre, on va voir jusqu'où cela
va aller. Si ce n'est pas constitutionnel, on changera la constitution.
M. Saindon: M. le Président, le Manitoba sera dans la
même sauce.
M. de Belleval: C'est brillant, oui, mais cela ne touchera pas
l'Ontario qui a refusé de rendre le français langue
officielle.
M. Bellemare: Le Nouveau-Brunswick, lui? M. Saindon: Ces
gens ont suivi l'exemple. M. Bellemare: Le Nouveau-Brunswick, lui?
M. de Belleval: Qui a aboli les droits des francophones?
M. Godin: On propose la réciprocité, M. le
député d'Argenteuil, qui a été refusée par
les Anglais. Que voulez-vous qu'on fasse de plus?
M. Laberge: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
revenir...
Le Président (M. Bertrand): ... l'article 801? M.
Laberge: Merci.
Le Président (M. Bertrand): Fonction publique, 400?
M. Saindon: M. le Président, vu qu'il s'agit là
d'un organisme gouvernemental, comment se fait-il qu'il n'y a pas eu de
soumissions publiques demandées pour ce contrat?
M. de Belleval: C'est un renouvellement.
M. Saindon: Je comprends que c'est un renouvellement, mais
normalement cela devrait être une soumission publique.
M. Bellemare: Est-ce que vous avez vérifié avec la
Sun Life?
M. de Belleval: Ecoutez, $34 000. On ne fera pas des soumissions
publiques pour un renouvellement de $34 000.
M. Saindon: Le principe est quand même là.
M. de Belleval: Oui, le principe est là au début et
il y a des clauses de renouvellement qui ont été mises par votre
propre gouvernement dans le temps. On respecte cela, c'est tout!
M. Saindon: Mais si l'ancien gouvernement a fait quelque chose
qui n'était pas tout à fait correct, vous n'êtes pas
obligés de faire la même chose.
M. de Belleval: On ne dit pas que ce n'était pas correct.
On dit que c'était parfait. C'est normal. C'est correct.
M. Bellemare: Avez-vous vérifié avec la Sun Life
avant?
M. Saindon: M. le Président, est-ce qu'on pourrait avoir
le dépôt du contrat?
M. de Belleval: Oui.
M. Godin: On est sûr qu'ils ne partiront pas,
ceux-là.
Le Président (M. Bertrand): Article 400,
dépôt de contrat.
Industrie et Commerce
Industrie et Commerce, 200, 201 ?
M. de Belleval: Cela ne vous intéresse pas, 200?
Le Président (M. Bertrand): 200 et 201?
M. de Belleval: Une immense usine d'aspirines qu'on va envoyer
dans le reste du Canada anglais, parce que cela a l'air qu'ils ont mal à
la tête.
M. Saindon: Est-on rendu à 201, M. le
Président?
Le Président (M. Bertrand): Oui, nous sommes rendus
à 201.
M. Saindon: Pour quelle raison n'a-t-on pas accepté les
deux soumissionnaires, Gaucher Pringle Consultants et Sorès, dont les
soumissions sont inférieures à celle qui a été
acceptée au montant de $28 500?
M. de Belleval: Parce que le critère principal pour
l'adjudication de ces contrats n'est pas nécessairement le prix. Il y a
différents critères. Il y a une grille d'analyse. Vous l'avez,
cette grille; elle a été déposée. Le prix est un
des facteurs, mais il y a aussi d'autres facteurs comme l'expérience
pertinente de la firme, la conformité de l'offre avec le mandat soumis,
la méthodologie, l'expertise des ressources humaines.
M. Bellemare: Regardez, à la dernière page, la note
spéciale qu'ont mise vos officiers: "Nous suggérons de retenir
les services de la firme Ma-heu, Noiseux et Cie, pour l'étude de
marché... Leur proposition est la seule qui soit totalement en
conformité avec le mandat soumis."
M. de Belleval: C'est cela.
M. Saindon: Le cahier de charges devait être le même
pour les trois?
M. de Belleval: II est le même pour les trois, mais on ne
leur donne pas un prix fixe nécessairement.
M. Saindon: Ce sont des critères sélectifs ou
quoi?
M. de Belleval: Pardon?
M. Saindon: Est-ce que ce sont des critères
sélectifs?
M. de Belleval: Oui, ce sont des critères
sélectifs, objectifs, qui sont là, que vous avez.
M. Saindon: J'ai l'impression que c'est rire du monde un peu,
cette histoire.
M. de Belleval: Comment cela? Pourquoi dites-vous cela?
M. Saindon: II y a des arguments là-dedans qui franchement
sont plus ou moins valables.
M. de Belleval: Vous pensez avoir un meilleur jugement que ce
jury qui a siégé là-dessus?
M. Saindon: Regardez au rectangle 6, dans la grille
d'évaluation: "Conforme au mandat, mais s'en tient à un aspect
très général." A droite: "Conforme au mandat, mais s'en
tient à un aspect très général. Ne semble pas
savoir où mettre l'emphase". Je me pose des questions.
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: "Ne semble pas savoir où mettre l'emphase". Je
vous dis que c'est refuser une soumission ou l'accepter sur un fil qui n'est
pas bien gros, qui n'est pas très fort.
M. de Belleval: II y a une pondération sur tous ces
critères. C'est un aspect. Dans cet aspect, ils sont un peu moins bons
que d'autres. Dans d'autres, ils peuvent être meilleurs. Cela
dépend, que voulez-vous? C'est évident qu'il y a une part
d'appréciation subjective dans tout cela, mais c'est le meilleur
système qu'on peut utiliser pour obtenir la meilleure firme possible,
sans faire intervenir les critères de partisanerie politique, comme
c'était le cas autrefois. C'est ce qui fait de mieux.
M. Saindon: Je pense bien que cela peut faire revivre des
critères de partisanerie politique! A qui le dites-vous? C'est sûr
que, si on se base sur des
critères de ce genre-là, on peut faire ce qu'on veut.
M. de Belleval: Je pense qu'il y a une très grande
différence. Il y a une grille d'analyse. Il y a un groupe de
fonctionnaires qui se réunissent et qui essaient d'appliquer le mieux
possible ces critères pour déterminer quel est le meilleur
consultant possible pour un travail.
Je pense que c'est une grosse amélioration par rapport à
l'ancien système où tout cela se faisait à bout de bras
sur la table d'un chef de cabinet quelconque.
M. Godin: Ce n'est pas à bout de bras, c'est une prise de
sang.
M. de Belleval: C'est cela, une prise de sang. Il me semble que
vous devriez nous féliciter pour cela. D'ailleurs, le
député de Johnson l'a fait déjà.
M. Saindon: II y a des choses pour lesquelles on peut vous
féliciter, mais il y en a un paquet d'autres pour lesquelles on ne peut
pas.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Bellemare: J'étais ailleurs.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Godin: ... les contrats, avant, étaient donnés
sur prise de sang et, maintenant, c'est sur évaluation des
critères objectifs autant que possible.
M. de Belleval: Est-ce que vous êtes d'accord avec
cela?
M. Bellemare: Vous ne pouvez pas tomber dans le piège.
Le Président (M. Bertrand): 300.
M. Saindon: Je suis d'accord.
Le Président (M. Bertrand): 700.
M. Saindon: Je suis d'accord.
Le Président (M. Bertrand): 800.
M. Saindon: Je suis d'accord. A 801, pourrait-on avoir le nom des
administrateurs?
M. de Belleval: De...
M. Saindon: SOVEBEC Inc.
M. de Belleval: Oui.
Justice
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de la
Justice.
M. de Belleval: De la Justice.
Le Président (M. Bertrand): L'engagement no 100.
M. Saindon: A l'article 100, Justice, pourrait-on avoir le
curriculum vitae de M. Hubert Sacy?
M. de Belleval: M. Sacy, oui. Le Président (M.
Bertrand): 200?
M. Saindon: Heureuse surprise, un contrat
négocié.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. de Belleval: Conformément au règlement en
vigueur qui permet ce genre de chose, qui prévoit ce genre de chose.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. de Belleval: Si vous voulez savoir pourquoi c'est un contrat
négocié, c'est qu'il n'y a qu'un seul manufacturier
québécois qui fabrique ce genre de chose. Il faut bien
négocier avec lui.
Le Président (M. Bertrand): 400.
M. Bellemare: 400, c'est qui? Est-ce le Dr Ruben Laurier?
M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Est-ce, à 400, le Dr Ruben Laurier?
M. de Belleval: Ruben Laurier, médecin, oui.
M. Bellemare: Oui, pour les besoins du Centre de
prévention de Montréal.
M. de Belleval: Médecine interne du Centre de
prévention de Montréal, oui, c'est cela.
M. Bellemare: C'est quoi, en somme?
M. de Belleval: C'est un médecin qui travaille au Centre
de prévention.
M. Saindon: Qu'est-ce qu'il fait lui?
M. Bellemare: C'est un attaché permanent ou
temporaire?
M. de Belleval: II est payé, ce monsieur, au... Il est
payé comment? Il est payé à honoraires, n'est-ce pas? Oui,
il est payé à honoraires. C'est un médecin qui est de
service 24 heures sur 24 heures pour les prisonniers du Centre de
prévention de Montréal.
M. Saindon: A-t-il une spécialité?
M. de Belleval: Non, c'est un médecin de mé-
decine générale, de médecine interne,
c'est-à-dire un interniste.
M. Saindon: Si on compare cette rémunération ou ce
salaire avec celui de certains médecins du ministère ici, il me
semble qu'il y a une bonne différence que je m'explique
difficilement.
M. de Belleval: Vous voulez dire qu'il est trop payé ou
pas assez?
M. Saindon: Non, je veux dire que ceux qui travaillent au
ministère ici ne sont pas assez payés.
M. Laberge: C'est pour deux ans.
M. de Belleval: C'est pour deux ans.
M. Bellemare: Du 1er août au 31 juillet 1978.
M. Saindon: 1976, non, c'est pour un an. M. Laberge: Deux
ans.
M. Saindon: Je m'excuse, 1977/78, il a $48 200.
M. Laberge: Ah oui! on devait du 1er août 1976.
M. Saindon: Comparez les $48 200 avec le salaire des
médecins dans certains ministères ici. Il reste quand même
une jolie différence.
M. de Belleval: Voulez-vous qu'on vous envoie le contrat de
services pour être à même de comparer? Il sera payé
sur une base annuelle de $30 000.
M. Laberge: C'est pour deux ans.
M. Saindon: C'est pire, quand on voit des sous-ministres à
$55 000, $58 000.
M. Godin: Vous trouvez que ce n'est pas assez?
M. de Belleval: Vous trouvez que ce n'est pas assez?
M. Godin: Avant c'était trop, maintenant, ce n'est pas
assez. Il faudrait se brancher à un moment donné.
M. Saindon: II n'y a pas d'explication ici.
M. Bellemare: II y a une chose certaine, c'est que quand
on...
M. Godin: II faudrait qu'il y ait un certaine cohérence,
M. le député de Johnson.
M. Saindon: J'ai cru que les $58 000 étaient pour un
an.
M. Laberge: C'est pour deux ans et il n'est peut-être pas
à temps plein.
M. Saindon: A ce moment-là, ma remarque ne s'applique
plus, au contraire.
M. Godin: Non.
M. Laberge: II n'est peut-être pas à temps complet
par exemple.
Une Voix: ...tourner à l'envers.
M. Laberge: II est peut-être à mi-temps ou à
trois quarts de temps, à ce moment-là.
Une Voix: 200.
M. Godin: A-t-il trop ou pas assez? Il faudrait savoir quel est
votre reproche.
M. Saindon: Ce n'est pas assez, si vous comparez à celui
de certains sous-ministres.
M. Godin: Tout à l'heure il avait trop, maintenant il n'a
pas assez.
M. Saindon: Ce n'est pas assez, si vous comparez à
certains sous-ministres qui reçoivent $52 000, $54 000 ou $55 000.
M. Godin: Tout à l'heure, il avait trop; maintenant, il
n'a pas assez. On n'en sortira jamais, autrement dit.
M. Bellemare: C'est la même logique que vous avez
apportée quand on a parlé des salaires des députés
pour les ajuster à l'inflation, au coût de la vie. On a dit, dans
le projet de loi qu'on a adopté en 1976, que ce serait un sous-ministre
de la classe III. Quand cette augmentation est arrivée cette
année tout le monde avait accepté cela dans le temps
les sous-ministres l'ont eue et les députés ne l'ont pas
eue. Des députés, même parmi les vôtres,
n'étaient pas contents du tout.
M. Godin: Surtout parmi les vôtres.
M. Bellemare: Parmi les miens? Il n'y a pas de saint danger! Ne
craignez pas.
Revenu
Le Président (M. Bertrand): Ministère du Revenu,
200.
Une Voix: Cela pleurait en face.
M. Bellemare: On n'a pas été...
Une Voix: Les ministres étaient heureux...
M. Bellemare: C'est bien sûr.
Le Président (M. Bertrand): On va parler du revenu, si
vous voulez. 200.
M. Bellemare: ... pour bien payer ses députés,
lui.
Le Président (M. Bertrand): 200.
M. Proulx: C'est un autre piège, M. le
député.
M. Belfemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 201.
M. Gendron: Est-ce qu'il y a une erreur, M. le ministre, trois
tourne-disques, $161 000.
M. de Belleval: Je peux vous assurer que ce ne sont pas des
Garrard. Ce sont des pièces d'or-dinatrices.
Une Voix: Des accessoires d'ordinateurs.
M. Bellemare: Qui vont dans les ordinateurs. Ce n'est pas du
Elvis Presley.
Richesses naturelles
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des
Richesses naturelles, 100.
M. Bellemare: Quelle sorte de projet pilote est-ce?
M. de Belleval: Pour vaincre la pollution? M. Bellemare:
Oui.
M. de Belleval: C'est un projet pilote d'information sur la
question énergétique dans la région de Valleyfield.
M. Bellemare: Information sur la question
énergétique.
M. de Belleval: Organiser des rencontres d'information avec des
groupes sociaux, des commerçants, des industriels et des individus. Ils
doivent utiliser un questionnaire qui leur permettra d'évaluer le niveau
d'intérêt et d'information de la population de la région de
Valleyfield, laquelle regroupe, selon eux, toutes les caractéristiques
des milieux urbains, ruraux ou industriels.
Dans un deuxième temps, confectionner une carte de la
consommation d'énergie domestique, commerciale et industrielle de
Valleyfield, leur permettant, par la suite, d'adapter l'information aux
particularités énergétiques de la région. Les
résultats obtenus lors de ce projet pilote pourront servir,
éventuellement, lors d'une campagne d'information destinée
à tout le Québec. Ils pourront alors, dans cette deuxième
phase du projet, raffiner les moyens et la technique d'information en vue d'une
plus grande efficacité. C'est pour sensibiliser les gens à la
nécessité d'économiser l'énergie.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 101?
M. Bellemare: A 101, je serais bien heureux de connaître
les régions où les subventions vont s'appliquer.
M. de Belleval: C'est dans le Nord-Ouest
québécois.
M. Bellemare: Est-ce que c'est chez vous?
M. de Belleval: La zone de Joutel, de Brouillan, de Chibougamau,
de Val-d'Or et de La Sarre.
Une Voix: II n'y a rien dans Johnson.
M. Saindon: Est-ce qu'il y a déjà des compagnies
minières qui détiennent des droits?
M. de Belleval: La SEREM détient ces droits ou les a sous
option déjà.
M. Saindon: II y a seulement SEREM. Il n'y a pas d'autres
compagnies actuellement en activité sur ces territoires.
M. de Belleval: Sur ces territoires, non.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 101?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. Bellemare: A 201, je vois que c'est pour créer de
nouveaux emplois dans les municipalités. A
Sainte-Anne-de-Beaupré, est-ce que c'est pour créer une plus
grande activité du côté des miracles? Combien d'emplois ont
été particulièrement...
M. Proulx: Pas mal.
M. Bellemare: Plusieurs, oui. La réponse qui est
restée historique. A Sainte-Anne-de-Beaupré, combien cela peut-il
être? 400 ou 500 personnes?
M. de Belleval: C'est cela. M. Bellemare: C'est cela.
M. Saindon: 400 ou 500?
M. de Belleval: Plusieurs en plus de 400.
M. Saindon: Plusieurs, qu'est-ce que cela veut dire, M. le
ministre?
M. Bellemare: Combien d'emplois ont été
créés dans ces deux zones?
M. de Belleval: 115.
M. Bellemare: 115 à Sainte-Anne?
M. de Belleval: Non, pour les deux.
M. Saindon: Ce sont des emplois pour combien de temps, M. le
ministre?
M. de Belleval: Cinq mois.
M. Bellemare: C'est dans le comté de Charlevoix?
M. de Belleval: Oui, dans le comté de Charlevoix.
M. Bellemare: Les deux?
M. de Belleval: Les deux, oui.
M. Bellemare: M. Mailloux est bien traité.
M. de Belleval: Nous traitons les citoyens également, peu
importe leur député.
Une Voix: On ne prend pas de prise de sang, M. Saindon.
M. de Belleval: On sait que cela vous surprend, mais que
voulez-vous, ce sont les nouveaux temps, c'est le nouveau style comme vous le
disiez.
M. Saindon: Ce n'est pas une remarque pertinente, M. le ministre.
(16 h 46)
Le Président (M. Bertrand): Article 300.
M. Bellemare: A 300, M. le Président, quelle est la
situation actuellement? 90% des coûts des travaux de protection contre
les inondations pour la ville de Lachenaie, dans le comté du ministre
des Finances.
M. de Belleval: Oui, qu'est-ce que vous voulez savoir?
M. Bellemare: Je veux savoir si c'est complètement
terminé ou s'il doit y avoir d'autres ajouts.
M. de Belleval: En principe, c'est le coût global, $120
000.
M. Bellemare: $108 000.
M. de Belleval: C'est cela, 90% de $120 000 donne $108 000. En
principe, toujours.
M. Bellemare: Oui, c'est ça.
M. Saindon: Mais, de nos jours, M. le ministre, est-ce qu'on peut
se fier au principe?
M. de Belleval: II faut s'appuyer sur nos principes, ils finiront
bien par céder.
M. Bellemare: La transparence!
M. Proulx: ... il va rendre l'esprit en même temps.
Le Président (M. Bertrand): Article 700.
M. Saindon: A l'article 700, M. le Président: Contrat pour
travaux de démolition de 16 dissipateurs. Est-ce que ces 16 dissipateurs
seraient des députés du Parti québécois?
M. de Belleval: Est-ce que vous savez ce que sont des
dissipateurs?
M. Saindon: Non, comprenez bien que, si...
M. de Belleval: L'évacuation de l'eau se fait par des
dissipateurs qui empêchent les remous qui viendraient saper les
fondations de ce barrage et les berges environnantes.
M. Saindon: Je m'excuse, je n'avais pas lu assez loin.
Le Président (M. Bertrand): Article 701.
M. Saindon: A 701, M. le Président, pourrait-on avoir le
dépôt de l'annexe, parce qu'elle n'y est pas?
M. de Belleval: Le dépôt de?
Le Président (M. Bertrand): L'annexe de T.-D. Bouchard, L.
& T. Bouchard.
M. de Belleval: L. & T. Bouchard.
M. Proulx: ... dans le temps du député de Johnson.
Vous l'avez bien connu, vous, monsieur.
M. Bellemare: Très bien. J'ai même eu une certaine
anecdote avec lui; quand il avait craché sur la province de
Québec...
M. Proulx: En Ontario, dans son discours, c'est cela?
M. Bellemare: Oui, c'est ça.
M. Proulx: Exactement, je m'en souviens, mon père m'en
parlait.
M. Bellemare: On l'avait nommé au Sénat, mon cher,
et...
Le Président (M. Bertrand): Ce n'est pas le discours du
crachat du maire Grégoire, ce n'est pas la même chose.
M. Proulx: II avait été parler contre le
Québec, en Ontario; vous vous souvenez de cela? J'avais quatorze ans
à l'époque.
M. Bellemare: Oui, je m'en souviens, je l'ai... C'est comme le
discours "crachat" qu'avait prononcé M. Grégoire, le père
du député.
M. Proulx: Vous avez une bonne mémoire M. le
député.
Terres et Forêts
Le Président (M. Bertrand): Terres et Forêts, 100,
101.
M. Bellemare: Article 101, M. le Président, c'est le
contrat pour le déménagement de ces bâtisses
préusinées vers l'Abitibi; elles vont servir à quoi?
M. de Belleval: C'est dans les pépinières...
M. Bellemare: II y en a cinq en Abitibi, il y en a six à
La Tuque et il y en a quatorze à Duchesnay.
M. de Belleval: A quoi vont servir les bâtiments?
M. Bellemare: Oui, le déménagement de ces
bâtisses préusinées.
M. de Belleval: Elles vont servir pour loger le personnel des
unités de gestion du ministère des Terres et Forêts. Elles
sont acheminées à ces trois endroits et ensuite elles seront
réparties dans ces 44 unités de gestion.
M. Bellemare: Pour loger le personnel...
M. de Belleval: Les unités de gestion, 44 unités de
gestion du ministère des Terres et Forêts.
M. Bellemare: II y en a 44, n'est-ce pas? Le Président
(M. Bertrand): Article 200.
M. Bellemare: Pour quelle municipalité, M. le
Président? Contrat avec Blais, McNeil et Associés,
ingénieurs forestiers conseils, Sainte-Foy; des travaux d'inventaire
forestier dans le cadre d'un projet pilote pour déterminer un contingent
individuel pour les lots privés de quatre municipalités de plan
conjoint de Québec-Sud.
M. de Belleval: Québec-Sud, c'est, là encore,
l'arrière-pays de Montmagny, Bellechasse, Montmagny-L'Islet, etc.
Le Président (M. Bertrand): Article 300, 301?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 700?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 701?
M. Bellemare: 701, 702, 703.
Le Président (M. Bertrand): 702, 703, 704, 705?
M. Bellemare: 705, c'est la construction d'un pont.
M. de Belleval: Oui, sur la rivière Audoin, dans le
comté de Pontiac.
Une Voix: Est-ce situé en plein champ?
M. de Belleval: Non, ils ont déjà creusé la
rivière...
M. Bellemare: Adopté.
M. de Belleval: ... lors d'une précédente campagne
électorale.
M. Bellemare: C'était dans l'ancien temps, c'est une
histoire qui est vieille.
Le Président (M. Bertrand): Hercule Rien-deau, à
Napierville.
M. Godin: II en reste un.
M. Bellemare: Comment?
M. de Belleval: II en reste un dans Champlain.
M. Godin: II y en a un en plein champ dans Champlain.
M. Bellemare: Dans Champlain, en plein champ, jamais! Non, non,
nulle part.
M. de Belleval: Je vais vous apporter une photo.
M. Bellemare: Ecoutez, il n'y a pas de pont dans Champlain qui
est en plein champ; voyons donc!
M. Godin: Dans le rang de La Picardie.
M. Bellemare: La Picardie, le pont Grand-mont, viens donc pas
m'achaler!
M. de Belleval: II n'y a pas de rivière en dessous, en
tout cas.
M. Bellemare: Oui, oui, il y a une rivière sous le pont
Grandmont. Voyons donc, c'est au bout du chemin de La Picardie! C'est le grand
Elzéar Grandmont qui avait commencé cela, ce train-là.
M. de Belleval: II me semble que dans une campagne
électorale passée...
M. Bellemare: Non, non, c'est le pont...
M. de Belleval: ... il s'était trompé, il avait
promis le pont avant la rivière.
M. Bellemare: Non, pas chez nous.
M. Saindon: C'est dans Joliette, c'est dans Joliette.
Le Président (M. Bertrand): C'est Hercule Riendeau dans
Napierville.
M. Bellemare: On avait construit, du temps du Parti
libéral, un pont qui n'aboutissait nulle part. Par exemple,
celui-là on l'a photographié et on s'en est servi en 1938.
M. Saindon: M. Barrette l'avait fait dans Joliette; il avait
construit le pont et il n'y avait pas de rivière. Il cherchait un moyen
de faire la rivière.
M. Bellemare: C'est pas dans mes mémoires.
M. de Belleval: Vous avez une mémoire
sélective.
M. Saindon: C'est drôle, M. le ministre, qu'il y a des
mémoires qui oublient facilement.
M. de Belleval: Ah! oui. Il a une mémoire
sélective.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: Cela correspond à mes fiches.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: Adopté. Ce serait intéressant
à lire.
Tourisme, Chasse et Pêche
Le Président (M. Bertrand): Tourisme, Chasse et
Pêche. Le parc Paul-Sauvé à Oka, 100.
M. de Belleval: Je suis certain que cela va être
adopté rapidement.
M. Bellemare: Centre d'accueil.
M. de Belleval: Le parc Paul-Sauvé, c'est pas loin du
comté d'Argenteuil en plus.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Saindon: Je peux bien ne rien avoir dans Argenteuil...
M. Bellemare: 300...
M. Saindon: ... ils mettent tout cela dans Deux-Montagnes.
M. Bellemare: Sur quels critères précis s'est- on
basé pour choisir ces organismes et pour fixer le montant des
subventions?
M. de Belleval: Les subventions...
M. Bellemare: Qui apparaissent au tableau annexé. Le
financement des différentes activités de plein air, hors parc,
dans le cadre du programme de relance économique. Quels sont les
critères?
M. de Belleval: C'est par projet et on accepte le coût du
projet sur présentation de factures, etc.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 400?
M. Bellemare: 400, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 401?
M. Bellemare: Adopté.
Transports
Le Président (M. Bertrand): Le ministère des
Transports. Est-ce qu'on fait comme on avait décidé? Pas de
questions?
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait passer une remarque sur cela?
Vous avez ici des tableaux qui nous sont envoyés; ce n'est pas
lisible.
M. de Belleval: Les copies ne sont pas bonnes?
M. Bellemare: C'est clair, regardez cela. Il faut s'arracher les
yeux pendant des heures pour lire le détail parce qu'il y en a des pages
et des pages. Quand c'est clair, on peut facilement jeter un coup d'oeil
rapidement. Par exemple, prenez l'article 201; on dit: Voir la liste
annexée. On s'arrache les yeux.
M. de Belleval: On va redemander une nouvelle photocopie.
M. Bellemare: Non, non, non. Je l'ai lu, je n'ai pas besoin
d'autre copie.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Quand ils en produiront une autre, qu'elle ait au
moins la qualité d'être lisible rapidement.
M. de Belleval: D'accord.
M. Saindon: L'article 200, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Oui.
M. Saindon: A 200, 201, sur quels critères s'est-on
basé pour octroyer ces subventions à diverses
municipalités?
M. de Belleval: 200, 201?
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Mon Dieu.
M. Saindon: A 200, il y a $1 373 000; à 201, il y a $15
millions.
M. de Belleval: Sur les coûts au mille, etc.
M. Saindon: Les coûts au mille?
M. de Belleval: Oui.
M. Saindon: D'accord. C'est 200.
M. de Belleval: Même chose pour 201.
M. Saindon: Dans ce cas, pourrait-on déposer des
critères pour l'article 200?
M. de Belleval: D'accord.
M. Saindon: Les critères de distribution et qui a fait le
choix?
M. de Belleval: On ne vous dira pas nécessairement le nom
parce que je pense que cela n'est pas correct de donner le nom du fonctionnaire
en particulier ou des fonctionnaires qui travaillent sur ce sujet. Mais enfin
on peut vous donner la procédure.
M. Saindon: C'est parce que, parfois, il pourrait y avoir des
députés de mêlés là-dedans. Ce serait
intéressant à connaître!
M. de Belleval: Non, non. Qu'est-ce que c'est? Acceptation
d'octroi des subventions au programme 5, gestion interne et soutien, aide
à l'amélioration du réseau municipal.
M. Saindon: C'est bien possible qu'il y ait des
députés de mêlés à ces...
M. de Belleval: Ce sont les petites subventions, ce sont les
améliorations diverses. Ce n'est pas le budget des
députés. Est-ce le budget des députés?
M. Gendron: Oui, c'est l'aide à l'amélioration du
réseau municipal. Des grenailles.
M. de Belleval: C'est l'enveloppe des $120 000, des $100 000 par
comté? C'est le budget discrétionnaire de chacun des
députés, des 110 députés.
M. Saindon: Ce serait intéressant à savoir.
M. Bellemare: Vous trouveriez certainement mon nom. C'est
sûr et certain!
M. de Belleval: Je vous ai répondu d'abord pour l'article
201.
M. Saindon: Chanceux!
M. Bellemare: Je ne suis pas chanceux mais je m'occupe de mes
affaires.
M. de Belleval: Ecoutez, on s'entend. L'article 201, cela marche?
C'est parce que j'ai d'abord répondu pour 201.
M. Godin: Dans Argenteuil il y en a un paquet.
M. de Belleval: Tout le monde en a également. Il n'y a pas
de problèmes.
M. Godin: Mais c'est le député d'Argenteuil qui se
plaint!
M. de Belleval: Alors, ça va! Vous considérez que
vous avez une réponse satisfaisante? A l'article 201, il n'y a pas de
problèmes. Et l'autre, c'est le budget discrétionnaire.
M. Saindon: $75 000 dans Argenteuil pour 45 municipalités
qui vont avoir...
M. Godin: Par rapport aux autres, il est sur le même pied
que les autres.
M. Saindon: Ils ne seront pas gras à la fin de
l'année.
M. de Belleval: II y a toutes sortes de subventions.
M. Gendron: Un an de repos après sept ans.
M. Bellemare: Les Transports, M. le Président, j'ai juste
une question à l'article 702. Subvention à la CTCUM pour le
paiement d'une partie 30% du coût d'achat de 65 autobus
urbains. Cela fait-il partie des 1200 autobus achetés?
M. de Belleval: Non, c'était une commande préalable
parce que ces commissions de transport avaient des besoins très urgents.
On a donc répondu à ces besoins très urgents à
même un contrat précédent que GM avait eu de toute
façon et on a réservé le reste pour l'autre contrat.
Une Voix: Le contrat du siècle.
M. de Belleval: Le contrat du siècle.
M. Bellemare: Le fameux contrat!
Le Président (M. Bertrand): Le ministère du Travail
et de la Main-d'Oeuvre, article 100.
M. Saindon: A l'article 300, est-ce qu'on pourrait avoir le
budget de 1976/77?
Le Président (M. Bertrand): A l'article 300,
Transports?
M. de Belleval: Qu'est-ce que c'est, 300, aux Transports?
M. Bellemare: Subvention pour le fonctionnement de l'Association
des gens de l'air.
M. de Belleval: D'accord. Le budget de fonctionnement de
l'Association des gens de l'air? D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Vous voulez quoi, M. le
député?
M. de Belleval: Le budget de fonctionnement de l'Association des
gens de l'air? D'accord.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Bertrand): Article 100, Travail et
Main-d'Oeuvre.
M. Saindon: Mais la subvention de 1976/77 est de quel
montant?
M. de Belleval: On vous la donnera en même temps.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 100.
M. Bellemare: Y a-t-il une raison spéciale à 810 de
donner un supplément de $1 685 000 à la firme Beauchemin, Beaton,
Lapointe Inc.?
M. de Belleval: Ah! Mon Dieu, pour la route 5A? Il y a
effectivement eu des travaux supplémentaires qui lui ont
été demandés, entre autres les travaux d'ingénierie
sur un pont qui est utilisé de façon particulière pour le
transport en commun; allée réservée, etc. Cela a
été vérifié. J'ai eu la même réaction
que vous quand c'est arrivé au Conseil du trésor. On a
demandé des renseignements supplémentaires.
M. Bellemare: C'est bien.
M. de Belleval: C'est à la suite d'un mandat
supplémentaire en bonne et due forme.
Le Président (M. Bertrand): Article 100.
M. Bellemare: Une minute. Travail, 700, d'accord. 701, 702,
703.
Le Président (M. Bertrand): Travail, article 100, on
était à 100. 700, 701, 702, 703.
M. de Belleval: Ce sont des emplois nouveaux.
M. Bellemare: Travaux publics.
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Bertrand): Travaux publics.
M. Bellemare: A l'article 100, M. le Président, on
achète une résidence à Toronto, à 260 Dawlish, pour
$212 000. D'abord le contrat, si c'est possible de l'obtenir.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: N'y aurait-il pas moyen de trouver une
résidence un peu plus modeste plutôt que de payer un prix aussi
extraordinaire que $212 000 pour une maison qui va servir à quoi, en
somme? Pour le délégué du Québec seulement.
M. de Belleval: Vous connaissez un peu la situation du
marché immobilier à Toronto. C'est un marché qui est
extrêmement dispendieux et il y a eu des démarches approfondies
effectuées par le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement pour faire une recherche de résidence convenable et,
finalement, il nous a proposé cette résidence. Bien entendu,
c'est un investissement. Je veux dire que ce n'est pas un investissement
à fonds perdus.
M. Bellemare: Non.
M. de Belleval: L'actif est là et la maison va continuer
à prendre de la valeur, etc.
M. Bellemare: Supposons que vous avez raison, mais c'est un prix
d'achat extraordinaire.
M. de Belleval: J'ai eu la même réaction que vous.
Extraordinaire.
M. Saindon: M. le Président, dans le cas précis
d'une résidence pour le délégué du Québec
à Toronto, il n'y a pas eu d'appel d'offres?
M. de Belleval: Non. C'est une recherche qui est faite par le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement à l'aide
d'agents immobiliers, etc. Il y a toute une série, à ce moment,
de résidences plus ou moins convenables qui ressortent d'une liste
disponible dans un arrondissement donné. Il y a une analyse des offres
et, finalement, on choisit une maison.
M. Saindon: M. le Président, qui aurait fait le choix de
cette résidence?
M. de Belleval: Ce sont des fonctionnaires du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement, du service compétent du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Le Président (M. Bertrand): Adopté. 101?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 102?
M. Bellemare: A 102, c'est un bail.
Le Président (M. Bertrand): 200?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 300?
M. Bellemare: M. le Président, à 300, c'est encore
la Communauté urbaine de Québec pour porter à $145 000 la
subvention totale pour permettre... Où en sont rendus les travaux avec
ce schéma d'aménagement?
M. de Belleval: Je pense qu'ils devraient être
terminés dans deux ou trois mois.
M. Bellemare: Ils seront terminés dans deux ou trois
mois?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y aura d'autres
suppléments?
M. de Belleval: Je crois. Peut-être un autre.
M. Saindon: M. le Président, est-ce que ce
supplément représente une demande de travaux additionnels ou bien
si cela reste dans le cadre de la proposition première?
M. de Belleval: C'est-à-dire que la CACUQ a,
évidemment, ses propres responsabilités au sein de la
Communauté urbaine de Québec et elle a son budget pour cela.
Là, on lui demande un travail supplémentaire pour faire le
schéma de l'aménagement de la colline parlementaire en
collaboration, d'ailleurs, avec le service d'urbanisme de la ville de
Québec et des ministères concernés.
M. Saindon: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 302?
M. Bellemare: 303, M. le Président. D'abord,
premièrement, il s'agit d'un local déjà loué depuis
le 1er septembre 1975 afin de le rendre plus fonctionnel. Quand ce bail a-t-il
été signé et comment?
M. de Belleval: Le 1er septembre 1975.
M. Bellemare: Le 1er septembre 1975. Cela a justifié une
aussi grosse augmentation? De quelle sorte de local s'agit-il? Parce que
là on remonte de $2.73...
M. de Belleval: C'est un entrepôt pour la réserve,
là encore, du patrimoine du musée.
M. Bellemare: C'est en connexion avec le musée, comme
entrepôt. Il y avait un bail avec la même compagnie pour 22 275
pieds carrés... $5.25 le pied. Au no 701, avec les mêmes
Placements Saillant Ltée, on trouve qu'il y a 9888 pieds carrés,
dans un édifice situé à 650 rue Godin, à Vanier, et
destiné à loger les services du ministère des Affaires
culturelles (Patrimoine) à $5.04 le pied carré.
M. Saindon: Dans la même bâtisse.
M. Bellemare: Oui. Cela fait pour sept ans et trois mois à
compter du 1er mars 1978, $1 287 873.
M. Saindon: Pourquoi la différence de $0.05? Dans un cas,
c'est $4.99, dans l'autre, c'est $5.04.
M. Bellemare: Ils partent de $2.73 pour aller à $4.99.
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Oui, et qu'est-ce qu'il y a?
M. Bellemare: II y a qu'on retrouve, à l'article 701, la
même compagnie qui loue à $5.04 le pied pour sept ans et trois
mois et il y a $0.05 de différence avec l'autre, $4.99, pour la
durée du bail dans l'article 303.
M. Saindon: Et le prix est passé de $2.73 à $4.99
dans l'article 303.
M. de Belleval: On a modifié considérablement le
local pour loger les oeuvres du musée, entre autres, c'est toute la
climatisation et le chauffage qu'il a fallu installer là-dedans pour
cette fonction.
M. Saindon: Pourquoi $0.05 de différence dans la
même bâtisse, avec le même propriétaire, tout
cela?
M. Bellemare: Non, ce n'est pas la même bâtisse.
M. Saindon: Oui.
M. de Belleval: Oui, c'est la même bâtisse.
M. Saindon: Oui, 650, rue Godin.
M. Bellemare: C'est cela, rue Godin; 650 rue Godin, Vanier.
M. de Belleval: Je ne sais pas. Vraiment, il doit y avoir une
explication technique. On peut vérifier pourquoi il y a une
différence entre les deux, pourquoi $0.05 de différence.
M. Saindon: Peinture fraîche ou défraîchie
peut-être?
M. Bellemare: C'est comme l'Assemblée nationale, on va
enlever le vert et la mettre en bleu. C'est un bon présage pour nous
autres.
M. de Belleval: C'est en souvenir. C'est pour rappeler de vieux
souvenirs.
M. Bellemare: Cela va servir.
M. Gendron: C'est comme les plaques cette année: Je me
souviens.
Le Président (M. Bertrand): 400. M. Bellemare: 401,
M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): 400, M. le
député.
M. Godin: Ce sont des meubles fabriqués au
Québec?
M. de Belleval: Si ce n'étaient pas des meubles
fabriqués au Québec, je pense qu'il y a quelqu'un qui se ferait
assassiner. C'est fabriqué au Québec.
M. Godin: Merci. (17 h 6)
M. Bellemare: A 401, M. le Président, on centralise les
achats, mais on décentralise les ministères, cela a l'air.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: C'est cela, n'est-ce pas?
M. de Belleval: On a de meilleurs prix en centralisant les
achats, comme vous le savez.
M. Bellemare: Quand vous achetez dans la province de
Québec, je suppose, comme les autobus?
M. de Belleval: Ils vont être fabriqués dans la
province de Québec.
M. Bellemare: Oui. Il y a des multinationales...
M. de Belleval: II y aura la valeur ajoutée au
Québec, dans les autobus. Les autobus GM vont être
supérieurs à la valeur ajoutée qui aurait
été obtenue en les faisant fabriquer par Bombardier.
M. Bellemare: En tout cas, je ne suis pas pour recommencer.
M. de Belleval: Non, je suis bien d'accord.
M. Bellemare: Le chômage que vous allez être
obligés de payer en service social...
M. de Belleval: Non, je suis bien d'accord.
M. Bellemare: C'est sûr et certain que vous allez voir le
désastre à Valcourt; de 5000 employés, on est tombé
à 2800.
M. de Belleval: On est en train de discuter d'autres choses
très intéressantes avec Bombardier, vous allez voir.
M. Bellemare: Le gouvernement fédéral s'en est
mêlé et il lui a donné un contrat de $65 millions.
M. Godin: C'est avec notre argent.
M. Bellemare: Pour Via Rail.
M. de Belleval: Cela aurait bien été le bout. Ce
sont des trains qui vont se promener dans la province de Québec.
M. Bellemare: Non, ce n'est pas dans la province de Québec
qu'ils vont se promener.
M. de Belleval: Non? Ils vont aller où? M. Bellemare:
C'est pour le Venezuela.
M. de Belleval: On ne parle pas de la même chose.
M. Godin: Ce n'est pas Via Rail certainement au Venezuela.
M. de Belleval: C'est le gouvernement du Venezuela qui donne un
contrat à Canaven, dont fait partie Bombardier. Ce n'est pas le
gouvernement fédéral, arrêtez-moi donc cela.
M. Bellemare: Voyons donc, c'est par l'intervention du
gouvernement fédéral.
M. de Belleval: Vous en sortez une bonne. Là-dessus, je
peux écrire des mémoires plus précis que les
vôtres.
M. Bellemare: Je ne pense pas. M. de Belleval: Je pense
que oui. M. Godin: Plus juteux, en tout cas.
M. Bellemare: Non, pas juteux, parce que le ministre n'a pas de
jus.
M. de Belleval: Vous avez déjà dit que vous aviez
plus de tentations que de tentatives.
M. Bellemare: Oui, c'est vrai.
M. de Belleval: Je ne suis pas encore rendu là.
M. Bellemare: Je n'ai pas besoin de vous dire que ma vertu en est
bien protégée.
Le Président (M. Bertrand): 700.
M. de Belleval: Je n'ai pas les mêmes problèmes que
vous de ce côté-là.
M. Bellemare: 768 143 yens, en dollars, cela fait quoi?
M. de Belleval: "Vinguienne".
M. Bellemare: "Vinguienne", oui.
M. de Belleval: Plusieurs, plusieurs dollars.
M. Bellemare: Cela représente quoi, le coût au
mètre carré? En dollars, cela veut dire quoi?
M. de Belleval: En dollars, je vais vous le donner. Un dollar
canadien du 22 novembre 1977 vaut 221,93 yens, ou un yen égale 0.004506
dollar.
M. Bellemare: Je n'ai pas le temps d'écrire cela, M. le
Président, et je ne ferai pas de cours dans le yen. Mais je voudrais
savoir ce que cela représente au mètre carré.
M. de Belleval: II s'agit de multiplier cela par 6 327 000 yens
et vous allez avoir votre réponse.
M. Bellemare: Alors...
M. de Belleval: En principe, cela devrait donner... Un instant,
je vais faire la multiplication rapidement.
M. Bellemare: Oui, faites.
M. Saindon: Vous ne l'avez pas écrite à
côté?
M. de Belleval: $42 000.
M. Bellemare: $42 000? Le coût au mètre
carré? Non.
M. de Belleval: Non, $21 000.
Une Voix: $21 000, pour un an.
M. de Belleval: Pour un an.
M. Bellemare: Pour un an, $21 000.
M. de Belleval: Non, pas au mètre.
M. Bellemare: Non, certainement pas.
M. de Belleval: C'est pour tout le stock de mètres
indiqués au contrat.
M. Bellemare: Par an. M. de Belleval: Par an, oui. M.
Bellemare: D'accord. M. de Belleval: Cela va?
M. Bellemare: C'est d'accord. 701, on en a parlé de
l'autre côté.
Le Président (M. Bertrand): 702?
M. Bellemare: 702, 703...
Le Président (M. Bertrand): 704?
M. Bellemare: 704, encore un contrat négocié,
pourquoi?
M. de Belleval: Un contrat négocié, pourquoi?
M. Bellemare: Au Centre de détention, à
Sherbrooke.
M. de Belleval: Voici: Contrats pour la préparation des
plans et devis, la surveillance, le contrôle du béton et l'analyse
du sol relatifs aux travaux de construction d'un Centre de détention
à Sherbrooke avec les sociétés professionnelles suivantes.
Vous avez tous les noms de ces sociétés professionnelles. Ce sont
des sociétés professionnelles.
En fait, la rémunération de ces sociétés est
faite selon les modalités de l'arrêté en conseil qui
prévoit les barèmes de rémunération pour les
sociétés d'architecture et d'ingénierie.
Le Président (M. Bertrand): 705?
M. Bellemare: Ministère des Affaires culturelles, 705,
plus bas soumissionnaire conforme, André Girard. C'est cela. Chicoutimi,
c'est cela, $7.85. Il y a le magasin Continental.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II avait $7.80, lui.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: On l'a donné à $7.85 à
André Girard.
M. de Belleval: Cela ne répond pas aux exigences du point
de vue de la structure.
Le Président (M. Bertrand): 706?
M. Bellemare: Oui, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Bellemare: C'est d'accord. Oui, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 801?
M. Bellemare: Ce n'est pas le coût final?
M. de Belleval: 800 ou 801?
M. Bellemare: 801, supplément pour porter à $1 769
000 le coût des travaux d'aménagement, encore à
l'édifice La Laurentienne.
M. de Belleval: Cela devrait être le coût final. Oui,
c'est pour compléter les travaux. On a vu un premier engagement.
M. Saindon: Avant de lever la séance, me permettriez-vous
quelques remarques? Il y a des rumeurs qui circulent voulant que le premier
ministre s'apprête à faire des changements importants dans son
cabinet. Ces rumeurs veulent que le ministre prendrait sa retraite. Me
permettriez-vous... Je pense qu'il serait très gentil de ma part de lui
souhaiter une retraite heureuse. Je le fais sincèrement.
M. de Belleval: Est-ce que le député de Johnson
veut s'associer à ces...
M. Saindon: On va vous le souhaiter sincèrement.
M. Bellemare: Je voudrais savoir si on va siéger le mois
prochain et à quelle date.
M. Saindon: Je peux vous dire sincèrement qu'on va vous
regretter, cependant.
M. Bellemare: Pas pour la présidence parce que, s'il est
nommé ministre, on va avoir un autre président. Qui va
représenter le Conseil du trésor à la prochaine
séance et à quelle date?
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Charlesbourg.
M. de Belleval: M. le député de la relève de
Vanier. J'apprécie ces témoignages...
Une Voix: D'affection.
M. de Belleval: ... d'affection, oui, du député
d'Argenteuil et du député de Johnson, si je comprends bien.
M. Bellemare: On l'a fait toute la journée.
M. de Belleval: C'est cela. On va siéger, tel que
prévu, la quatrième semaine de février pour examiner les
engagements du mois de janvier et, bien sûr, on verra à ce moment
ce que le premier ministre aura décidé pour son cabinet.
J'espère que, si je suis parmi vous à ce moment...
M. Bellemare: Tiens, des soupçons!
M. de Belleval: Bien sûr!... je continuerai à jouir
de votre bonne compréhension. Je vous en remercie d'avance.
Le Président (M. Bertrand): Sur ces propos empreints
d'espoir, nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 15)