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Etude des engagements financiers du mois de janvier
1978
(Neuf heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des engagements financiers est réunie
aujourd'hui, 23 février, pour étudier les engagements du mois de
janvier 1978.
Les membres de cette commission sont M. Baril (Arthabaska), M. Bellemare
(Johnson), M. Bordeleau (Abitibi-Est), M. de Belleval (Charlesbourg), M.
Desbiens (Dubuc), M. Gratton (Gatineau), M. Laberge (Jeanne-Mance), Mme Leblanc
(Iles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M. Marchand (Laurier), M. Proulx
(Saint-Jean), M. Roy (Beauce-Sud), et M. Samson (Rouyn-Noranda).
Vous avez, je pense, obtenu copie du procès-verbal de la
séance du 26 janvier 1978. Est-ce que les membres de la commission sont
prêts à adopter ce procès-verbal?
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Effectivement, nous avons reçu le
procès-verbal. Il y a quand même un certain nombre de questions
que j'aimerais poser au ministre au sujet de certaines réponses qu'on a
reçues, soit dit en passant qu'on a reçues seulement lundi de
cette semaine. On conviendra du côté du gouvernement que, pour
nous, pour faire l'analyse des réponses aux questions qu'on pose
à une séance de la commission, pour avoir le temps de les
analyser et de nous y retrouver, il me semble que le gouvernement devrait faire
tous les efforts pour nous fournir les réponses le plus tôt
possible et le plus complètement possible, parce qu'effectivement, dans
le cas de certaines des réponses qu'on a reçues, l'information
n'est pas complète.
En particulier, M. le Président, j'aimerais poser une question au
ministre, question qui est soulevée, qui a été
touchée à l'engagement no 100 au ministère des
Communications pour le mois de décembre 1977. Je me réfère
aux épreuves du ournal des Débats du 26 janvier 1978, le rouleau
56-EF, page 1, où il est question de la firme Multi-Réso,
à qui on a confié un contrat pour une étude portant sur la
création d'une agence de presse québécoise. On note que
quatre soumissionnaires s'étaient rendus à l'invitation du
gouvernement puisqu'il s'agissait de soumissions sur invitation et que la firme
Multi-Réso...
Le Président (M. Bertrand): Je m'excuse, M. le
député de Gatineau, brièvement, je veux souligner que,
dans le procès-verbal que nous avons reçu, il n'était pas
fait mention d'une demande quelconque à l'engagement dont vous faites
mention.
M. Gratton: Effectivement, M. le Président, la
réponse a été fournie par le ministre, verbalement, c'est
pour cela que je me réfère au journal des Débats. La
question que j'aimerais poser au ministre... On a...
Le Président (M. Bertrand): Dans la mesure, M. le
député de Gatineau, où l'ensemble de la commission
parlementaire donnera son accord pour que nous revenions sur ce sujet, qui
avait été discuté la dernière fois et qui n'avait
pas fait l'objet de demande précise au procès-verbal; je donnerai
mon accord, comme président, s'il n'y a pas d'objection des membres de
la commission.
Une Voix: Je pense qu'il n'y a pas d'objection, M. le
Président.
Le Président (M. Bertrand): D'accord, très bien, M.
le député de Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, ma question au ministre est
la suivante: II nous a dit, le 26 janvier, que le président de
Multi-Réso était M. Claude Gousse; je voudrais demander au
ministre de nous donner l'assurance que M. Claude Gousse n'est pas un parent
proche d'un député ministériel actuel. On lui demande de
nous fournir ces informations le plus tôt possible.
Une deuxième question, M. le Président...
M. de Belleval: Quel est l'intérêt de ce
renseignement?
M. Gratton: C'est que, d'abord, on note qu'il y a eu quatre
soumissionnaires. Il y en a deux dont la soumission est de $40 000 et
Multi-Réso, dont M. Claude Gousse est président, s'adonne
à avoir un prix de $39 990, soit $10 de moins; effectivement, il
est le plus bas soumissionnaire, on ne le conteste pas on veut savoir si
M. Claude Gousse a un lien de parenté avec un membre de cette
Assemblée nationale.
M. de Belleval: Le prix n'a pas été un des
critères de choix dans cette soumission. Le fait, pour cette compagnie,
de soumissionner $10 de moins, si j'ai bien compris, n'a aucune influence dans
le choix du soumissionnaire. On peut vous envoyer la grille d'analyse et vous
verrez que, sur la grille d'analyse, il n'y a pas de point
supplémentaire pour avoir soumissionné $10 de moins. Autrement
dit, il aurait soumissionné $10 de plus et cela ne changeait absolument
rien.
M. Marchand: II l'aurait eu quand même! M. de Belleval:
Oui, ce n'est pas un critère. M. Marchand: Si ce n'est pas un
critère...
M. Gratton: C'est pour cela qu'on voudrait savoir si M. Gousse
est parent avec un député minis-
tériel et, effectivement, j'accepte volontiers que le ministre
dépose la grille d'évaluation et qu'il nous fournisse la
réponse à ma question en même temps.
M. le Président, aux engagements financiers du mois d'août
1977, à l'engagement no 200 au ministère de la Justice, nous
avions demandé qu'on nous fournisse le curriculum vitae de Me Paule
Lafontaine, avocate, dont on a retenu les services professionnels en
matière juridique, au cours de l'année 1977/78.
On avait également demandé le curriculum vitae de Me
Jean-Marc Audet, notaire, pour services professionnels en matière
juridique au cours de l'année 1977/78, à l'engagement no 201,
cette fois. La réponse que nous recevons est la suivante: "II nous est
malheureusement impossible d'y répondre étant donné que
les curriculums vitae de ces personnes sont des renseignements de nature
confidentielle, comme il est clairement indiqué à la
première page des offres de services utilisées par la Commission
de la fonction publique".
J'aimerais demander au ministre en vertu de quoi on traite des
curriculums vitae de façon confidentielle dans le cas des avocats et
notaires pour ces deux engagements, alors qu'on les fournit pour toutes sortes
d'autres personnes qui font affaires avec le gouvernement.
M. de Belleval: Je vais revenir à la charge auprès
de mon collègue pour les curriculums vitae.
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Le ministre nous dit qu'effectivement il n'y a rien
de confidentiel là-dedans.
M. de Belleval: Je peux avoir le curriculum vitae de M. Bellemare
n'importe quand.
M. Bellemare: C'est vrai et il serait long.
M. de Belleval: Vous pouvez avoir le mien et je pense bien qu'on
peut avoir tous nos curriculums vitae ici.
M. Gratton: Alors, pourquoi nous répond-on qu'il est
clairement indiqué à la première page...
M. Marchand: C'est confidentiel.
M. de Belleval: II y a eu un malentendu, je pense. Il s'agissait
sans doute des curriculums vitae des... Je crois qu'ils ont confondu avec les
offres de services qui sont confidentielles. Bien sûr, si quelqu'un offre
ses services en réponse à une offre d'emploi, souvent, il ne veut
pas que son employeur actuel ou quelqu'un d'autre sache qu'il est à la
recherche d'un emploi. Mais, pour un employé déjà en
place, le curriculum vitae n'est pas un document confidentiel, que je
sache.
M. Gratton: Bon, à la bonne heure!
M. de Belleval: II y a eu, je pense, un malentendu sur la nature
des renseignements demandés. Je vais vérifier.
M. Gratton: A l'engagement no 100, au ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement, pour le mois de novembre 1977, on
avait demandé de nous fournir le détail du procédé
utilisé pour le tirage au sort dans le cas d'un contrat de gardiennage
et deux firmes avaient soumis le même taux horaire de $4 l'heure. On nous
donne des explications quant aux personnes présentes au moment du tirage
au sort. On nous donne la preuve que les deux agences de sécurité
ont été invitées à déléguer un
représentant pour le tirage au sort, mais on ne nous dit pas comment on
a tiré au sort. Est-ce qu'on a tiré à pile ou face?
Une Voix: Pile ou face.
M. Gratton: Pile ou face. Mais s'il y en a trois?
M. Marchand: Le côté.
M. de Belleval: On tire avec une médaille à trois
faces.
M. Gratton: II doit sûrement y avoir une
procédure.
M. Samson: II n'y a rien d'impossible avec vous autres.
M. Bellemare: Ils font l'élimination.
M. de Belleval: II n'y a rien d'impossible. On tire avec un
dé, je ne sais pas, ou on tire deux fois.
M. Gratton: On vous demanderait d'être plus sérieux
que cela, quand même!
M. de Belleval: Vous savez comment on tire, nous?
M. Gratton: Je ne sais pas comment vous tirez, au PQ; nous, on
sait comment on tire. Des tirages...
M. de Belleval: Dans ce cas-là, vous avez votre
réponse.
M. Gratton: II s'agit de savoir dans quel chapeau et quels noms
on met dans le chapeau. Est-ce que le ministre accepterait de nous dire
on tient à le savoir de quelle façon exactement or
procède?
M. de Belleval: D'accord. La confiance règne!
M. Marchand: En toute transparence.
M. de Belleval: D'accord. Il n'y a pas de petit:
détails.
M. Marchand: C'est tout.
M. de Belleval: II n'y a que des détails sans
importance.
M. Marchand: C'est tout.
M. Gratton: A l'engagement 702, du ministère des Travaux
publics et des Approvisionnements, pour le mois de novembre 1977, on avait
demandé de nous assurer qu'au moment où on a loué un local
à Atlanta (Georgia), pour des services, j'imagine, des Affaires
intergouvernementales oui, on avait demandé de nous fournir la preuve
que la procédure normale de location avait bien été
suivie. Or, dans la réponse qu'on nous a fournie, on constate qu'il n'y
a pas eu d'annonce publiée dans les journaux, comme c'est le cas selon
la procédure normale?
M. de Belleval: C'est-à-dire que dans le cas de location
à l'étranger, dans des centres commerciaux ou des centres
internationaux ou mondiaux d'exposition ou de localisation de services
commerciaux internationaux, il n'est pas nécessairement coutume de
procéder par appels d'offres dans les journaux. On procède par
recherche sur place, par un expert qui va visiter les centres commerciaux
existants où se rassemblent les délégations
étrangères, les missions internationales, commerciales. C'est
cette procédure qui a été suivie à Atlanta. Si vous
voyez, je pense que c'est le World Trade Center d'Atlanta, ou quelque chose
comme cela, qui a été retenu, c'est-à-dire le lieu central
normal où ces différents services sont regroupés.
Maintenant, il y a deux ou trois ou quatre édifices voisins.
M. Bellemare: Le gouvernement ne peut pas choisir entre un Union
Nationale ou bien un P Quiou. Qu'est-ce que vous voulez, dans ce
coin-là, c'est sûr et certain que c'est en vertu d'autres
critères.
M. Gratton: Mais, des cas semblables au Québec, est-ce
qu'on ne fait pas exception à l'occasion, quant à la publication
dans les journaux?
M. de Belleval: En règle générale, au
Québec, on procède par appels d'offres publics ou avis de
recherche de locaux.
M. Gratton: Si c'est la règle générale,
quelles seraient les exceptions où on ne publierait pas d'annonces?
M. de Belleval: Au Québec? M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Je peux me renseigner sur les dérogations
qui peuvent exister. Il en existe peut-être.
M. Marchand: Trois ou quatre.
M. de Belleval: Voulez-vous qu'on dépose le
règlement qu'un utilise? Il y a un règlement très
précis là-dessus où les dérogations, si elles sont
prévues doivent faire l'objet d'une justification. Si, par hasard, vous
aviez un cas où il y a eu déroga- tion, on peut vous fournir le
document de justification en cause. C'est très rare que cela arrive.
M. Gratton: M. le Président, on accepterait le
dépôt des règlements.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Juste une question: Si on avait procédé
par annonce publique dans les journaux à Atlanta, est-ce que les
annonces auraient été en français ou en anglais ou dans
les deux langues?
M. de Belleval: Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Gratton: Je ne le sais pas. Qu'est-ce que la loi 101 dit
à ce sujet? Avez-vous étudié la loi 101?
M. de Belleval: Comme vous. M. Gratton: Oui. M.Samson:
On est rendu qu'à 53.
M. Gratton: II est rendu seulement à la loi 53. Cela n'a
pas été rapide d'ailleurs.
M. Marchand: Est-ce qu'elle est encore là?
M. Bellemare: Oui.
M. Gratton: M. le Président, quant à nous, il y
aurait d'autres questions de détail et d'informations qui nous semblent
incomplètes. Le ministre conviendra que l'Opposition désire faire
son travail le plus complètement possible. Ce n'est sûrement pas
un reproche à la nouvelle secrétaire, et je profite de l'occasion
pour la féliciter de son accession à ce haut poste dans la
fonction publique; ce n'est sûrement pas un reproche à son
endroit. On sait que la secrétaire de la commission ne peut que
transmettre les informations au moment où elle les reçoit.
J'inviterais le ministre à inviter ses collègues à nous
fournir des renseignements plus complets et un peu plus rapidement de
façon que nous puissions faire notre travail en commission le plus
adéquatement possible.
Le Président (M. Bertrand): Les engagements
discutés lors de la séance du 28 janvier.
M. Bellemare: ... procès-verbal adopté. M. de
Belleval: Adopté.
Affaires culturelles
Le Président (M. Bertrand): Procès-verbal
adopté? Cela va? Les engagements du mois de janvier 1978, le
ministère des Affaires culturelles, 100, 101.
M. Bellemare: 101, les travaux d'installation d'un système
d'éclairage et autres travaux de restauration, est-ce que cela a
créé des emplois nouveaux, les deux à Terrebonne?
M. de Belleval: Cela a créé des emplois pendant la
construction, bien sûr.
M. Bellemare: C'était des employés réguliers
de l'Ile-des-Moulins.
M. de Belleval: Non, c'est un entrepreneur qui a fait les
travaux.
M. Bellemare: Oui, c'est Delta Electric et LUCOR Inc. Il n'y a
pas eu d'emplois nouveaux de créés? Ce sont les employés
des deux compagnies?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Roy: Est-ce que ce sont les seuls montants qui seront
affectés à cet édifice?
M. de Belleval: Pardon?
M. Roy: Est-ce que ce sont les seuls montants qui seront
affectés à cet édifice ou est-il prévu que d'autres
subventions devront être accordées ultérieurement?
M. de Belleval: Pas à ma connaissance, pour l'instant en
tout cas.
M. Roy: Le bureau seigneurial de l'Ile-des-Moulins dans le
comté de Terrebonne est-il la propriété du
ministère?
M. de Belleval: Non, c'est la propriété de la
municipalité de Terrebonne.
M. Roy: Y a-t-il eu un protocole d'entente?
M. de Belleval: ... le ministère.
M. Roy: C'est la propriété du ministère.
M. de Belleval: L'Ile-des-Moulins, il me semble que cela
appartient à la municipalité. Ah! oui, c'est à nous. Vous
avez raison.
M. Roy: Pardon?
M. de Belleval: C'est à nous. C'est au
ministère.
M. Roy: Ah! c'est au ministère.
Le Président (M. Bertrand): 100, 101? 200?
M. Bellemare: 200, qu'est-ce que c'est cela un projet de
sensibilisation au patrimoine québécois? Quels sont les
critères, quels sont les avantages, quels sont les détails?
Est-ce un prix total ou est-ce simplement une partie et que le reste sera
payé par le ministère de l'Education? On voudrait certainement
obtenir certains détails du ministre.
M. de Belleval: D'accord. Je vais vous faire parvenir le synopsis
du cours en question.
M. Bellemare: D'accord.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait déposer le projet?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 201?
M. Bellemare: 201, les détails de diverses
activités; cela est bien général. Pour le financement, il
y a $20 000 à titre de subventions de fonctionnement...
M. de Belleval: Attendez un peu. Je pense que je les ai
peut-être.
M. Bellemare: Les $80 000 pour les diverses activités,
qu'est-ce que c'est? C'est bien général cela.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Les avez-vous en détail?
M. de Belleval: J'ai le bilan. On va vous le faire parvenir. (9 h
55;
M. Roy: La Société des artistes professionnels du
Québec, est-ce que tous les artistes font partie de cette...
M. de Belleval: Non. C'est une organisation volontaire qui
regroupe un certain nombre d'artistes professionnels, que ce soit des peintres,
des artisans ou des sculpteurs.
M. Bellemare: Est-ce la première fois qu'ils ont une telle
subvention?
M. de Belleval: Je ne crois pas. Ils ont eu $21 000 en 1973/74,
$33 000 en 1974/75, ensuite $41 000 et finalement $92 000.
M. Roy: Est-ce qu'ils fournissent un bilan au
ministère?
M. de Belleval: Oui.
M. Roy: Je m'excuse, mais est-ce qu'il y a un critère
d'établi dans la fixation de la subvention?
M. de Belleval: Nous avons tenté, cette année, de
faire normaliser le plus possible les subventions de tous les ministères
et, de fait, une bonne partie d'entre elles ont été
normalisées, c'est-à-dire qu'on a élaboré un
certain nombre de critères les plus objectifs possible pour tenter de
répartir les sommes en cause, compte tenu de l'importance relative des
clientèles, etc., de chacun des organismes. Parfois, ce n'est pas
possible encore pour tous les organismes. Alors au fur et à mesure, on
essaie d'élargir quand même le système, et il y en aura
toujours qui y échapperont. Dans le cas de cet organisme, ce n'est pas
une subvention dite normalisée parce qu'il a une situation très
particulière; je me sou-
viens, d'ailleurs, qu'on a demandé une révision du
système de subventions de cet organisme pour l'an prochain, d'autant
plus qu'il s'agit d'artistes professionnels et non pas d'artistes amateurs et,
à ce moment-là, on procède sur la base des budgets
proposés, de la part d'autofinancement et des programmes aussi
proposés, de l'opportunité des programmes. Bien sûr,
là-dedans, il existe une grande marge d'appréciation prudente de
la part de ceux qui examinent la demande.
M. Roy: Quel est le budget total?
M. de Belleval: Le budget total? On va vous envoyer tout le
bilan, effectivement, avec leur part d'autofinancement, etc.
M. Bertrand: 300.
M. Bellemare: Qui est responsable de ce projet, M. le
Président, de l'orchestre des jeunes pour douze semaines, $200 000? Quel
est le coût total de ce projet?
M. de Belleval: L'orchestre des jeunes, c'est une initiative du
ministère; on en avait discuté lors de la dernière
séance de la commission des engagements financiers à la suite de
questions assez précises du député d'Argenteuil, à
savoir quelles étaient les politiques du ministère de
façon à fournir du travail et des occasions de se faire valoir de
la part de nos jeunes musiciens. Alors, j'avais indiqué, à ce
moment-là, que, justement, le ministère des Affaires culturelles
avait décidé d'encourager la mise sur pied d'un orchestre de
jeunes musiciens et, pour les six premiers concerts, il n'y a aucun revenu de
prévu pour l'instant, mais, au fur et à mesure que ces musiciens
vont fonctionner, bien sûr, ils vont avoir des revenus. Pour l'instant,
c'est subventionné entièrement par le ministère des
Affaires culturelles.
M. Bellemare: Pour les douze semaines.
M. Marchand: Pourriez-vous déposer le projet et nous dire
aussi s'il y avait d'autres groupes qui étaient intéressés
au même projet, ou s'ils étaient seuls?
M. de Belleval: Je vais vérifier, d'accord. On va vous
envoyer le budget pro forma de la première séance, de la
première série d'activités de même qu'une
description complète du projet.
M. Marchand: Dans ce cas-là, on ne vous demandera pas si
c'est l'avis d'un ministre ou d'un député, mais...
M. de Belleval: Je vais vous dire: La présente subvention
sera placée dans un compte en fidéicommis ouvert par la
Régie de la Place des arts et administré par le comité
spécial sous la surveillance de l'administrateur
délégué. On va vous fournir le nom de l'administrateur
délégué du comité spécial qui administre
tout cela. D'accord?
Une Voix: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 301?
M. Gratton: A 301, M. le Président, cela n'est
sûrement pas une première. Il y a eu des subventions dans le
passé.
M. de Belleval: ...
M. Samson: J'aurais une question à 301, M. le
Président.
Une Voix: Où? M. Samson: A 301.
M. de Belleval: Oui, $42 000, $16 000 et $65 000 depuis
1974/75.
M. Bellemare: $42 000...
M. de Belleval: $16 000 et $65 000 au total, de la part du
Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts métropolitain et du
ministère des Affaires culturelles.
M. Gratton: Par année?
M. de Belleval: C'est par année, au total, et le
ministère des Affaires culturelles, c'est $20 000, $20 000 et $25 000
depuis 1974/75.
M. Gratton: Qu'est-ce qui explique l'augmentation, cette
fois-ci?
M. de Belleval: On a décidé de régler cette
année le problème de la compagnie une fois pour toutes en lui
accordant l'aide financière dont elle a besoin pour jouer pleinement son
rôle. Il s'agit en l'occurrence de lui accorder un budget qui lui
permettra de se stabiliser et de se restructurer. Alors, on efface un
déficit accumulé de $15 000 et c'est ce qui explique, entre
autres, que la subvention maintenant est rendue à $44 000.
M. Gratton: Effectivement, il ne s'agit pas strictement d'une
subvention de fonctionnement, mais c'est également une
liquidation...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: ... des déficits. On doit donc prévoir
que l'an prochain on devrait revenir...
M. de Belleval: S'autofinancer.
M. Gratton: ... à une subvention de l'ordre de $20 000,
$25 000, comme les années précédentes.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II y a eu une subvention de $76 000; c'est pas
mal...
M. de Belleval: Ce qu'on fait, c'est que...
M. Bellemare: ... plus haut que $20 000.
M. de Belleval: Là encore aussi, c'est un travail qui est
amorcé depuis quand même deux ou trois ans aux Affaires
culturelles et dans d'autres ministères aussi, c'est que, pour des
organismes qui demandent des subventions, on s'arrange pour les normaliser
comme je le disais tantôt ou, du moins, faire en sorte que
leur budget de fonctionnement reflète leurs sources de revenus de
l'année en cours. Autrement dit, qu'ils n'encourent pas de
déficits, anticipant qu'il y aura toujours un Père Noël pour
les récupérer plus tard. Une des conditions de subvention, cela
devient un budget équilibré. Parfois, cependant, à cause
du vieux gagné ou du vieux perdu, on est obligé d'effacer de
vieilles dettes, mais, maintenant, ils sont obligés de fournir des
bilans et des projets de budget et on s'arrange pour que... Cela devient une
condition de nos subventions.
M. Gratton: J'imagine que ce groupe est un groupe à but
non lucratif. C'est une corporation à but non lucratif.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Y aurait-il possibilité de nous fournir les
noms des administrateurs?
M. de Belleval: Des administrateurs. Le Président (M.
Bertrand): 302. M. Samson: M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: A 301, on mentionne que le groupe Nouvelle Aire est le
seul organisme spécialisé dans la danse contemporaine. A-t-on
bien vérifié que c'est le seul? Est-ce en fonction de cela que la
subvention est donnée?
M. de Belleval: II existe au Québec, présentement,
six troupes de danse dites professionnelles. Parmi les troupes
professionnelles, le groupe Nouvelle Aire est la seule compagnie de danse
à se spécialiser dans la danse contemporaine.
M. Samson: Qui a décidé que c'était...
M. Marchand: C'est quoi la danse contemporaine?
M. Gratton: Pouvez-vous nous faire une démonstration?
M. Marchand: On aimerait savoir ce que c'est exactement que la
danse contemporaine.
M. de Belleval: Les meilleurs de ce côté-ci sont de
l'autre côté de la table, vous le savez.
M. Gratton: Chez vous, ce sont les meilleurs patineurs.
M. Bellemare: Nommez-les. Nommez-les.
M. Samson: Avant que la valse ne conduise trop loin...
M. Bellemare: Sur l'autre bord, il y en a qui dansent le
cha-cha.
M. Samson: ... pourrait-on savoir qui a décidé que
c'était le seul groupe spécialisé, parce qu'on
détermine cela d'une façon bien spécifique? Il y a
peut-être moyen de savoir qui a pris cette décision. Qui a pris ce
"jugement'?
M. de Belleval: Contestez-vous -e jugement à votre avis?
Avez-vous raison de croire que le jugement est mauvais?
M. Samson: Avant de le contester, il faudrait que je le
connaisse.
M. de Belleval: Oui.
M. Samson: II faudrait que je sache qui, sur quel base, cela a
été fait.
M. Gratton: Le ministre des Affaires culturelles est l'expert en
danse contemporaine.
M. Samson: Y a-t-il moyen de savoir cela?
M. Bellemare: En danse...
M. Gratton: M. O'Neill...
M. Samson: ... on lui fournira un tutu.
M. Gratton: ... d'antécédants de danse à
O'Neill.
M. de Belleval: J'aurais envie de vous répondre, de
fournir la réponse du cardinal Cushing qui disait: Quand je vois un
oiseau qui a des ailes de canard, un bec de canard, des pieds de canard et qui
crie comme un canard, je dis que c'est un canard.
Alors, je suppose qu'il y a quelqu'un qui a regardé ces troupes
et qui a décidé...
M. Samson: Qui a vu le canard?
M. de Belleval: On va vous fournir la réponse.
D'accord?
M. Bellemare: II est sûr et certain que c'est avant 1973
que cela a débuté et que cela doit être le Parti
libéral...
M. de Belleval: C'est le service de la musique des Affaires
culturelles.
M. Gratton: C'est Robert Bourassa.
M. Samson: Attention. Il faut bien lire ce qui est écrit.
C'est le seul organisme spécialisé pour la danse
contemporaine...
M. de Belleval: ... parmi les six troupes professionnelles du
Québec. Il y en a six. Cela ne doit pas être compliqué
à aller regarder toutes les six et à voir...
M. Samson: Y a-t-il d'autres groupes du même genre qui ont
fait des demandes?
M. de Belleval: Certainement pas.
M. Samson: Non
M. Bellemare: D'ailleurs, M. Bourassa savait cela d'avance au
point de vue du pas.
Le Président (M. Bertrand): Article 302.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 400.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 401? Article 402?
M. Bellemare: Est-ce la première fois qu'une telle
subvention est accordée à Dictionnaire pratique des auteurs
québécois in trust? C'est le service de l'Université
d'Ottawa. Je me demande comment il se fait qu'on va là.
Une Voix: Des fédéralistes.
M. Bellemare: Oui, vous qui avez tant peur de vous prendre les
pattes au piège, vous vous en tendez vous-mêmes. C'est une
subvention à Dictionnaire pratique des auteurs québécois
in trust qui est au service des finances d'Ottawa, à l'Université
d'Ottawa. Là, on sort complètement de la province pour aller
trouver la préparation de 400 nouveaux articles consacrés
à des auteurs en vue d'une seconde édition. Alors, il y aura un
second dictionnaire pratique des auteurs québécois.
M. de Belleval: Alors, je vais vous envoyer, si vous voulez,
l'arrêté en conseil...
M. Bellemare: Arrêtez de m'envoyer,
répondez-moi.
M. Marchand: On aimerait que vous soyez au courant.
M. Bellemare: On est studieux et on est lecteur, mais j'aimerais
bien que le ministre nous empêche...
M. Marchand: Qu'il soit au courant de temps en temps.
M. de Belleval: Je n'ai pas le renseignement.
Il s'agit d'une convention très précise pour la
publication de la seconde édition du dictionnaire des auteurs
québécois. Je pense que cela parle par lui-même.
M. Marchand: Est-ce que vous avez le nom des administrateurs.
M. de Belleval: Oui. Si vous voulez, on va vous envoyer la
convention entre le MAC et les coauteurs. Vous allez comprendre à la
lecture même de quoi il s'agit.
M. Samson: Vous avez exigé la francisation du nom: In
trust, conformément à la loi 101.
M. Marchand: Est-ce que vous traduisez cela par: en tout.
M. Prouix: En fidéicommis.
M. Samson: In God we trust. Made in Quebec.
M. Bellemare: Made in Japan. Ils sont forts sur cela, toute la
coutellerie est marquée: Taiwan.
Le Président (M. Bertrand): Article 403?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 404?
M. Bellemare: A 404, M. le Président, il y a combien de
logements compris dans l'ensemble domiciliaire?
M. de Belleval: A Habitation Dollier-de-Casson.
M. Bellemare: Habitation Dollier-de-Casson. Cela
représente combien de logements à peu près?
M. de Belleval: 71.
M. Bellemare: 71 logements.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 500?
M. Bellemare: Pourquoi hypotéquer ainsi les budgets
à venir, surtout quand c'est une chose très simple de revenir et
d'exposer leurs demandes annuellement. Là, on hypothèque trois
budgets à venir. C'est une mauvaise administration, ça.
M. de Belleval: Non, pas du tout; au contraire, c'est une
très bonne administration.
M. Bellemare: Parce que vous empêchez les autres d'entrer
en concurrence?
M. de Belleval: Non, parce qu'on évite... Vous parlez de
l'article 500?
M. Bellemare: De l'article 500.
M. de Belleval: Parce qu'il s'agit d'éviter les queues de
dragon où on vous présenterait, à un moment donné,
un projet qui coûte $500 une année, mais qui, pour se poursuivre,
doit demander des dépenses de $500 000 les années qui suivent.
Alors, on présente le projet dans son ensemble.
M. Bellemare: Mais vous êtes toujours libre de refuser.
Vous êtes des administrateurs consciencieux.
M. de Belleval: Quand vous avez le bras dans l'engrenage, vous
savez ce qui se passe.
M. Bellemare: Ecoutez, on peut toujours faire arrêter la
machine.
M. de Belleval: Oui, ça arrête, mais, à un
moment donné, il y a un bras qui manque.
M. Bellemare: II y a une chose certaine, c'est sur quel sujet
cette exposition itinérante?
M. de Belleval: La Fédération des
coopératives du Nouveau-Québec, il s'agit de faire
connaître et de diffuser les travaux des populations esquimaudes du
Nouveau-Québec. L'exposition itinérante présentera 55
estampes d'articles de Povungnituk. Les recherches et la documentation
nécessaires pour la réalisation d'un catalogue ont
été confiées, par la coopérative, à des
spécialistes en muséologie. En plus d'un catalogue, les
organisateurs de cette manifestation mettront à la disposition des
centres des affiches publicitaires dans le but de promouvoir cette
exposition.
M. Bellemare: Je répète ça, M. le
Président: Je trouve que c'est un geste de mauvaise administration
d'hypothéquer les trois budgets à venir, de 1978 à 1981.
D'ailleurs, vous ne serez plus là, en 1981. Pourquoi est-ce que vous
allez embêter les autres gouvernements?
M. de Belleval: Vos prédictions, M. le
député, ne sont pas très bonnes, de ce temps-ci. Vous vous
souviendrez qu'à la dernière séance...
M. Bellemare: C'est parce que Mme Payette, la grosse banquise,
est allée...
M. de Belleval: M. le responsable...
M. Bellemare: Je retire la grosse banquise.
M. de Belleval: M. le responsable du journal des Débats,
je vous prie d'effacer les trois derniers mots qu'on vient d'entendre.
M. Bellemare: Je retire la grosse banquise.
M. Samson: Retirez banquise, s'il vous plaît. (10 h 10)
M. Bellemare: On ne voit que le bout de l'iceberg. Il reste une
chose certaine, c'est que la pré- diction que j'avais faite va se
réaliser, mais ce n'est pas de notre faute; c'est le premier ministre
qui a changé sa décision de nommer le cabinet des ministres lundi
prochain. Lundi prochain, on va avoir des nouvelles, vous allez voir.
M. Proulx: Quel rapport est-ce que cela a avec ça?
M. Bellemare: Non, c'est parce qu'il a commencé à
dire que mes prédictions n'avaient pas été bonnes lors de
la dernière étude du budget.
M. Gratton: C'est le ministre qui nous provoque.
M. Bellemare: S'il y a un homme qui devrait être
nommé ministre, c'est vous parce qu'il y a longtemps que vous
militez.
M. Proulx: Je suis bafoué par mon parti, moi aussi.
M. Bellemare: Vous avez changé de place deux ou trois
fois.
M. Proulx: Deux fois.
M. Bellemare: Deux fois, oui. Rendu là, c'est le summum.
Si vous ne changez pas, il y a un gars dans Saint-Jean, que j'ai
rencontré dimanche, qui est pas mal prêt.
M. Marchand: C'est parce que nous, on a peur de ne plus avoir le
même ministre en face de nous et on va le regretter, parce qu'il est
bon.
Le Président (M. Bertrand): Article 501.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 502.
M. Bellemare: 502 et 503, M. le Président, pourquoi deux
articles pareils, mot à mot deux choses pareilles. Cela fait $410
000...
M. de Belleval: C'est la même société, mais
ce sont deux projets différents. Un, c'est la restauration du manoir
Saint-Roch et l'autre, c'est la restauration du moulin banal.
M. Bellemare: Restauration...
M. de Belleval: C'est marqué, vous l'avez, M. le
député.
M. Bellemare: Cela en est un, restauration du manoir
Saint-Roch-des Aulnaies.
M. Gratton: Comment la corporation touristique
procède-t-elle pour...
M. de Belleval: Elle fait une demande de subvention dans le cadre
du programme de relance.
M. Gratton: Mais pour faire la restauration, est-ce qu'on
procède par soumissions, ou par taux forfaitaires? Quel contrôle
le ministère exerce-t-il sur l'adjudication de ces contrats?
M. de Belleval: II procède par soumissions. Le
ministère doit approuver les plans et devis.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir le nom des soumissionnaires,
si vous procédez par soumissions?
M. de Belleval: Oui, on peut...
M. Marchand: Cela a été fait, mais vous ne les avez
pas actuellement.
M. de Belleval: Je ne les ai pas actuellement.
M. Marchand: Cela a été fait, mais vous ne
connaissez pas les soumissionnaires?
M. Gratton: Est-ce que la corporation doit obtenir l'approbation
du ministère avant d'adjuger le contrat à quelqu'un?
M. Marchand: Est-ce qu'on peut au moins savoir combien il y a eu
de soumissionnaires?
M. de Belleval: Pardon?
M. Marchand: Est-ce qu'on peut au moins savoir s'il y a eu
plusieurs soumissionnaires, un, deux ou trois?
M. de Belleval: Vous allez savoir tout cela. M. Marchand:
Là, vous ne l'avez pas? M. de Belleval: Non. M. Marchand:
Et cela a été fait?
M. de Belleval: C'est peut-être en cours, à l'heure
actuelle.
M. Marchand: C'est en cours, mais vous n'êtes pas au
courant s'il y a eu un, deux, trois ou quatre soumissionnaires.
M. de Belleval: C'était approuvé le 31 janvier. Ce
n'est peut-être pas encore tout à fait en opération, mais
aussitôt que cela le sera, on pourra vous le fournir.
M. Bellemare: Est-ce que cela a créé de nouveaux
emplois permanents ou temporaires?
M. de Belleval: II s'agit de reconstruction,
d'amélioration. Pour l'instant, ce sont des emplois temporaires.
M. Bellemare: Dans les trois, 502, 503, 504, même celui de
la ville de Kirkland. Est-ce que cela a créé de nouveaux
emplois?
M. de Belleval: Durant cet hiver, oui; au printemps...
M. Gratton: On ne sait même pas s'ils sont allés en
soumissions.
M. Baril: C'est dans le programme.
M. Bellemare: II me semble que ma question est bien dans
l'ordre.
M. de Belleval: Ma réponse est oui, M. le
député.
M. Bellemare: Vous ne savez pas combien, tant permanents
que...
M. de Belleval: Le ministre a déjà...
M. Marchand: Vous ne savez pas combien d'emplois...
M. de Belleval: Je crois que, hier, quelqu'un a posé une
question à l'Assemblée nationale sur ce sujet en particulier, ou
sur un sujet connexe. On a déjà indiqué que lorsque le
programme aurait atteint son rythme de croisière, qu'il se serait
passé quelques mois, nous aurions des rapports, entre autres sur ces
questions.
M. Marchand: A ce moment-là, dans trois ou quatre mois,
vous allez savoir combien de soumissionnaires vous aviez et combien cela a
coûté.
M. de Belleval: Oui, exactement.
M. Marchand: Dans trois ou quatre mois. Même si c'est fait,
vous ne savez pas s'il y a eu des soumissionnaires, un, deux ou trois?
M. de Belleval: II y a des centaines de projets
différents, vous comprendrez que...
M. Marchand: J'espère que, de temps en temps, le ministre
va aller se promener à son ministère pour être au courant
de ce qui se passe là.
M. Gratton: Est-ce que le ministre...
M. de Belleval: Je ne dirige pas une machine à papier,
mais un système...
M. Gendron: Mais, M. le Président, si vous me permettez,
mon collègue de Laurier devrait savoir que, dans le programme de
relance, peu importe le ministère, il n'est pas question de
soumissionnaires, ce sont des groupes ou des organismes qui montent un projet,
présentent un coût de projet, qui sont financés, qui sont
aidés à réaliser le coût du projet. Si vous
connaissez un peu le programme de relance qui a été
déposé en octobre dernier, il n'est question de soumissionnaires
dans aucun des cas.
M. Marchand: Je comprends mal votre réponse, puisque le
ministre vient de dire que cela a
été par soumissions. Vous dites qu'il n'est pas question
de soumissionnaires.
M. Gendron: Non.
M. Marchand: J'aimerais que vous écoutiez le ministre et
que vous répondiez après, parce que vous avez l'air un peu perdu.
C'est le ministre qui a dit qu'il était question de soumissions. Ce
n'est pas nous qui l'avons dit. Vous venez défendre le ministre en
disant qu'il n'est pas question de soumissionnaires. J'espère qu'une
bonne journée, vous allez arriver et que vous allez apprendre comment on
fait des affaires. Cela a l'air que vous ne connaissez pas cela. Le ministre
connaît cela un peu; mais il connaît trop cela, c'est justement
pourquoi on lui pose des questions.
M. Bellemare: Est-ce que le moulin et le manoir appartiennent
à la ville?
M. de Belleval: Ils appartiennent à la Corporation
touristique. Bien sûr, quand on donne...
M. Bellemare: A la province? M. de Belleval: Pardon? M.
Bellemare: A la province. M. de Belleval: Pardon?
M. Bellemare: Est-ce que cela appartient à la
province?
M. de Belleval: Non, c'est un organisme sans but lucratif, la
Corporation touristique de la Seigneurie des Aulnaies.
M. Bellemare: Comment se fait-il que, quand il s'agit d'une ville
comme Kirkland, vous allez jusque là?
M. de Belleval: Oui?
M. Bellemare: C'est pour stimuler les emplois?
M. de Belleval: C'est cela, durant la période
hivernale.
M. Bellemare: J'aperçois une subvention à la ville
même de Kirkland, dans le comté de Pointe-Claire.
M. de Belleval: C'est cela, pour la restauration de la Maison
Lanthier, qui appartient à la municipalité.
M. Bellemare: Qui appartient à la municipalité?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Bellemare: Cela n'appartient pas au gouvernement, c'est une
corporation...
M. de Belleval: Non plus. M. Bellemare: ... à
part.
M. de Belleval: C'est cela, oui. De façon à
augmenter l'impact du programme cet hiver...
M. Bellemare: C'est d'accord.
M. de Belleval:... nous nous adressons à l'ensemble des
sociétés sans but lucratif qui opèrent au Québec
dans le domaine des biens culturels, de façon à
accélérer les travaux.
M. Gratton: Sûrement que le ministère des Affaires
culturelles ne consent pas des subventions de l'ordre de $275 000 sans
s'assurer que...
M. de Belleval: II y a une réglementation en vigueur; on
peut vous la faire parvenir, si vous voulez, pour tous les contrats que la
société ou qu'un organisme sans but lucratif de plus de $50 000
doit donner, il doit demander des soumissions publiques. Dans le cadre
d'organismes, dans le cas de biens culturels au sens strict, les plans et devis
doivent être approuvés, bien sûr, par le ministère,
pour s'assurer de la conformité des travaux faits avec le respect du
patrimoine.
M. Gratton: Est-ce que la ville de Kirkland ou la
Corporation...
M. de Belleval: Même chose.
M. Gratton: ... touristique des Aulnaies doit obtenir
l'approbation du ministère avant d'adjuger le contrat?
M. de Belleval: Non, pour autant que ces organismes respectent la
réglementation. Il y a une vérification a posteriori, mais, pour
diminuer quand même le "red tape", comme on dit, ou la paperasse, ils ont
une réglementation et ils doivent la suivre. On vérifie ensuite
s'ils l'ont suivie.
M. Bellemare: M. le Président, à la face même
de ce qu'on vous soumet, puisque c'est justement pour stimuler
l'économie, on doit sûrement dire: Ecoutez, voici les
réparations qu'on est prêt à faire, mais cela emploiera
peut-être 40 personnes ici, 20 personnes là, 30 personnes...
M. de Belleval: Oui, on a tout cela.
M. Bellemare: Vous devez l'avoir. Ma première question
tout à l'heure était: Combien d'emplois nouveaux dans chacun de
ces cas?
M. de Belleval: On les a.
M. Bellemare: Vous les avez?
M. de Belleval: Bien sûr, on va...
M. Bellemare: Cela aurait été la première
bonne réponse à me donner: Voici, M. le député
de Johnson, arrêtez de critiquer, voici tant de nouvelles
positions que la stimulation de l'économie a produites, le Parti
québécois a fait cela. Là, vous ne le faites pas.
Vantez-vous pour ce que vous faites de bien. Laissez-nous critiquer.
M. de Belleval: Vous critiquez tellement peu qu'on ne sent pas le
besoin de se vanter tant que cela.
M. Bellemare: Vous avez assez de failles.
M. de Belleval: Est-ce que je peux terminer là-dessus?
Le Président (M. Bertrand): Certainement.
M. de Belleval: Plutôt que d'envoyer des chiffres de
prévision d'emplois, ce qu'on a décidé de faire dans le
programme de relance c'est ce que le ministre responsable, M. Landry,
avait indiqué dès le début du lancement on vous
fera parvenir un rapport des emplois effectivement créés, une
fois que les travaux auront été effectués. Vous aurez un
rapport probablement dans deux ou trois mois là-dessus, par projet, si
vous le voulez. On a tout intérêt, effectivement, à rendre
ces renseignements publics et, plutôt que de dire qu'il y aura douze
emplois créés, comme certains font, et personne ne vérifie
jamais, ce qu'on va vous donner, ce sont les emplois, les heures qui auront
été effectivement travaillées quand on aura le rapport de
l'entrepreneur.
M. Gratton: Est-ce qu'il ne serait pas encore plus transparent et
plus complet de nous dire à partir de quelle prévision de
création d'emplois on a consenti des subventions de $235 000 et,
ensuite, une fois que les travaux seront complétés, nous dire
combien il y en a eu effectivement de créés, pour qu'on soit
à même de constater dans quelle mesure les organismes qui ont
obtenu des subventions se sont...
M. de Belleval: On vous a déjà indiqué
qu'à la suite de l'expérience dans des travaux similaires, dans
le domaine, entre autres, de la rénovation ou de la construction
domiciliaire, il faut compter entre $20 000 et $30 000 de travaux, y compris
les matériaux fournis, pour un emploi créé sur une base
annuelle. Alors, c'est facile à ce moment de voir quelles sont les
prévisions d'emplois pour chacun de ces travaux.
M. Gratton: Si le ministère a déjà ces
données, pourquoi nous faire faire les calculs et diviser tout cela par
$30 000?
M. de Belleval: Tout cela vous a déjà
été donné. Vous avez déjà eu ces
renseignements.
M. Gratton: Où cela?
M. de Belleval: Ecoutez, quand le programme de relance de
stimulation de l'emploi a été lancé par le ministre...
M. Gratton: Oui, mais on ne l'a pas eu pour chaque projet
individuel. C'est ce qu'on voudrait savoir.
M. de Belleval: Pour chaque projet individuel, divisez par un
chiffre entre $20 000 et $30 000 et vous allez avoir la moyenne.
M. Gratton: M. le Président, le Conseil du trésor a
approuvé ces subventions à partir de données. Est-ce que
le vice-président du Conseil du trésor ne veut pas nous donner
les informations ou s'il veut nous les donner?
M. de Belleval: Tout ce que je dis, c'est que vous les avez
déjà.
M. Gratton: On ne les a pas. On les a globalement, mais on veut
les avoir par projet. Vous allez nous les donner, après que les travaux
auront été faits, par projet. Pourquoi ne pas nous les donner
avant pour qu'on puisse comparer? Est-ce parce que vous ne voulez pas qu'on
compare?
M. de Belleval: M. le Président, le député
de Gatineau est un ingénieur civil, je crois, qui connaît
très bien les techniques de prévision d'emplois pour des travaux
civils, qui sont faites à partir de coûts unitaires d'après
l'expérience historique...
M. Gratton: Pas pour la restauration! Voyons donc!
M. de Belleval: Est-ce que vous pouvez me laisser finir?... dans
ces mêmes travaux et, entre autres, dans le domaine de la
rénovation domiciliaire, de l'habitation, il faut compter des travaux
entre $20 000 et $30 000 en moyenne pour la création d'un emploi sur une
base annuelle. A partir de critères semblables, il sait très bien
combien, à peu près, ces différents travaux créent
d'emplois sur une base annuelle. Cela ne sert donc à rien de revenir
chaque fois avec des chiffres qui vont être faits de toute façon
sur cette base.
M. Gratton: M. le Président, quand la ville de Kirkland a
présenté son projet pour restaurer la maison Lanthier et qu'elle
a fait une demande de subvention, j'imagine qu'elle a demandé $235 000
ou plus; en tout cas, on lui a accordé $235 000. Le ministère n'a
sûrement pas strictement dit: Cela va créer des emplois, on va
voir à peu près combien. Il y avait dans la demande de la
municipalité, aussi bien que dans l'analyse qu'en a faite le
ministère aussi bien que le Conseil du trésor, des chiffres
précis quant aux emplois qui seraient créés. Le ministre
ne nous fera pas croire que le Conseil du trésor a strictement
divisé $235 000 par $20 000 ou $30 000 pour savoir combien il y aurait
d'emplois temporaires créés sur une base annuelle.
M. de Belleval: On demande le même renseignement à
l'entrepreneur qui va faire les travaux. Il va nous faire exactement la
réponse que je viens de vous faire. Il va vous dire: Pour environ
$275 000 de travaux, cela va me prendre quatre ou cinq ouvriers, en
principe, pendant une année, pour faire ces travaux. C'est ce qu'il va
vous dire.
M. Gratton: Est-ce que le ministre est en train de me dire...
M. de Belleval: II le sait, d'ailleurs. Le député
de Gatineau a travaillé dans ce domaine. Il sait très bien
comment ces chiffres sont établis et il sait combien ces chiffres de
prévision, au fond, sont approximatifs et combien la méthode que
nous avons adoptée, à savoir de donner éventuellement le
nombre d'emplois effectivement créés, est une méthode
beaucoup plus juste qui induira beaucoup moins en erreur que tous ces chiffres
magiques qu'on lance à gauche et à droite dans des projets
semblables, mais qui n'ont aucune base plus solide que celle de
l'évaluation historique sur une base unitaire.
M. Gratton: Le ministre est en train de nous dire que, dans le
cas de ces trois engagements, cela totalise quelque chose comme $650 000. On a
consenti au ministère des Affaires culturelles, et le Conseil du
trésor l'a approuvé, des subventions de l'ordre de $650 000 sans
autre critère quant à la création de nouveaux emplois que
de dire: On divise cela par $20 000 et $30 000 et cela nous donne à peu
près le nombre d'emplois sur une base annuelle.
M. Bellemare: 32.
M. Gratton: C'est la méthode employée par le
ministère et le Conseil du trésor. Ce n'est pas plus scientifique
que cela.
M. de Belleval: Le député de Gatineau a-t-il une
méthode plus scientifique qu'il a déjà employée
dans ses travaux?
M. Gratton: Absolument.
M. de Belleval: Oui. Qu'il nous l'apporte.
M. Gratton: L'évaluation des coûts de la ville de
Kirkland a été faite à partir d'une estimation des
coûts. Il y a du matériel là-dedans. Il y a des
matériaux qui peuvent être évalués et on sait que le
reste, c'est de la main-d'oeuvre. Et vous n'avez pas ces données quand
vous dites...
M. de Belleval: Je vous les ai données...
M. Gratton: ... à la ville de Kirkland: Envoie fort, $235
000. Faites ce que vous voulez avec cela.
M. de Belleval: Je vous les ai fournies, ces données, et
vous les connaissez.
M. le Président, j'ai fourni la réponse.
M. Gratton: Ce n'est pas une réponse complète.
M. Marchand: A chaque somme de $30 000, vous avez un nouvel
emploi de créé?
M. de Belleval: Environ, oui.
M. Gratton: Je retiens une chose des propos du ministre.
Effectivement...
M. de Belleval: Puis-je répondre au député
de Laurier qui vient de poser une question, je pense, de gros bon sens?
M. le député, oui, pour...
M. Marchand: Pour $30 000, vous avez un emploi de
créé?
M. de Belleval: Entre $20 000 et $30 000 de travaux, cela
dépend, bien sûr, de cas particuliers, mais, en moyenne, on peut
compter un emploi annuel dans la construction, sur une base annuelle.
M. Marchand: L'équipement n'est pas
considéré là-dedans?
M. Gratton: M. le Président... Le Président (M.
Bertrand): Oui?
M. Gratton: ... vous me permettrez de dire qu'à la
lumière des informations que nous fournit le ministre, on semble avoir
peur du côté du Conseil du trésor qu'on puisse comparer les
estimations ou les prévisions de création d'emplois avec les
résultats réels à la fin des programmes. Je ne sais pas
pourquoi on a peur de cela.
M. de Belleval: On vous a déjà donné la
prévision.
M. Gratton: Vous avez donné une prévision globale.
On ne l'a pas projet par projet. En tout cas... (10 h 25)
M. Bellemare: A 700, 701, 702, on a des subventions pour le
musée historique de Vaudreuil, le musée de Sept-lles, le
musée régional. Ce n'est pas pour créer des nouveaux
emplois. C'est pour des subventions de fonctionnement seulement.
M. de Belleval: Cela comprend des emplois d'ailleurs.
M. Bellemare: Des subventions de fonctionnement pour
empêcher des déficits ou autre chose. C'est quand même un
musée. A titre de subvention d'appoint pour 1977 $20 000 à
titre de subvention pour 1978. L'autre, c'est encore le musée pour des
subventions de fonctionnement. Le musée historique... Ce n'est pas pour
créer de nouveaux emplois, mais pour obtenir un budget.
J'accepterais ces articles. Mais, à 800, par exemple, je voudrais
bien savoir quel est le déficit accumulé actuellement.
M. de Belleval: Peut-on considérer que, jusqu'à
800, cela va? Oui? 800. Subventions au Musée des Beaux-Arts.
M. Bellemare: Quel est le déficit accumulé
actuellement? Parce qu'on dit que c'est la deuxième tranche. La
subvention totale de fonctionnement pour l'année financière 1978
est de $850 000.
M. de Belleval: Pour l'exercice 1977/78, la subvention est de
$1,6 million en gros - $1 591 255 C'est subdivisé en deux
montants, dont une somme de $855 000 est applicable...
M. Bellemare: On l'a ici.
NI. de Belleval: ... contre le déficit accumulé;
une somme de $735 000 est applicable au fonctionnement...
M. Bellemare: Mais quel est le déficit
accumulé?
M. de Belleval: Si je me souviens bien, le déficit
accumulé est d'environ $1 million actuellement.
M. Bellemare: Vous êtes bien sûr?
M. de Belleval: Je ne voudrais pas induire la commission en
erreur, mais je crois que c'est autour de cela. Vous auriez un chiffre plus
élevé encore, à votre avis?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Voulez-vous que je vérifie ces chiffres et
que je vous les envoie?
M. Bellemare: Parce que c'est plus que $1 million. C'est entre
$1,4 million et $1,8.
M. de Belleval: Je me souviens qu'on a étudié cela
assez en profondeur, mais, si vous voulez, on va vérifier ce
chiffre-là. Il y a actuellement des discussions très intensives
entre le ministère des Affaires culturelles et la Corporation du
Musée des Beaux-Arts pour régulariser une fois pour toutes la
situation financière du Musée des Beaux-Arts.
M. Bellemare: Parce qu'il doit y avoir véritablement une
raison qui fait que ces déficits sont si considérables.
M. de Belleval: Oui, à mon avis, c'est tout le
problème, celui que j'expliquais tout à l'heure. Certains
organismes subventionnés profitent parfois de subventions pour augmenter
leurs dépenses de fonctionnement et, au fond, encourir, sinon
volontairement, du moins... pour encourir, en fait, inévitablement, des
déficits de fonctionnement. Alors, nous avons nommé, entre
autres, un observateur.
M. Bellemare: Qui?
M. de Belleval: Un représentant du bureau du
contrôleur des finances, pour un an...
M. Marchand: Son nom?
M. de Belleval: Je n'ai pas son nom actuellement, mais on pourra
le fournir. ... de façon à voir comment la situation
financière du Musée des Beaux-Arts peut être
régularisée, dans le cadre d'un plan de développement du
musée et dans le cadre, donc, d'un plan de financement correct qui doit
en découler. Il n'est pas normal qu'un organisme subventionné se
targue de son autonomie pour encourir des déficits sans contrôle
que doit assumer ensuite la collectivité. Alors, le Musée des
Beaux-Arts est un musée extrêmement important.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Nous désirons le voir, bien sûr,
progresser.
M. Bellemare: Le maintenir.
M. de Belleval: Non seulement le maintenir, mais le voir
progresser, mais dans un contexte administratif budgétaire et financier
correct.
M. Bellemare: Adopté, pour moi. Affaires
intergouvernementales
Le Président (M. Bertrand): Ministère des Affaires
intergouvernementales. Article 100.
M. Bellemare: II y a là, M. le Président, le
ministre pourrait peut-être...
M. de Belleval: Le nom de la personne en question, c'est M.
André Lussier.
M. Bellemare: Est-ce qu'il est parent avec le maire de
Repentigny?
M. de Belleval: II est délégué du
contrôleur des finances à Montréal.
M. Marchand: Ce n'est pas le frère de l'ancien
candidat?
M. Bellemare: II avait été battu par 6000. Pourquoi
un contrat négocié pour le transport par air-cargo des bagages
des enseignants québécois qui voyagent?
M. de Belleval: Pour l'année 1976, le ministère a
procédé par appel d'offres et la compagnie Saint-Arnaud et
Bergevin s'est vu offrir le contrat comme étant le plus bas
soumissionnaire. Les services ont été rendus à la
satisfaction du ministère. Ce dernier a décidé d'accorder
le contrat de 1977 à la même compagnie qui offrait un poids de
bagage légèrement supérieur pour le même prix que
celui de 1976.
M. Marchand: C'est un contrat négocié.
M. de Belleval: Le premier contrat avait été
donné à soumission et la compagnie Saint-Arnaud et Bergevin avait
obtenu le contrat. Elle a offert un service adéquat et elle offre, cette
année, un poids de bagage un peu supérieur pour le même
prix que celui de 1976. Dans ce contexte, on décide de lui redonner un
deuxième contrat.
M. Gratton: Quel pourcentage d'augmentation dans le prix?
M. de Belleval: Légèrement supérieur,
à ce qu'on me dit; je ne le sais pas.
M. Marchand: II n'est pas question de soumissions publiques dans
ce cas-là.
M. de Belleval: Le poids était de 35 000 livres l'an
dernier, en 1976.
M. Marchand: Combien la livre? M. de Belleval: II
semble...
M. Marchand: Pas question de soumissions publiques dans ce
cas-là.
M. de Belleval: II y a eu des soumissions publiques l'an
dernier.
M. Marchand: Avant.
M. de Belleval: Oui.
M. Marchand: Maintenant, il n'y en a plus.
M. de Belleval: C'est une procédure normale pour ce genre
de contrat de moins de $50 000, en particulier.
M. Marchand: Je pensais que c'était moins que $25 000 qui
était normal.
M. de Belleval: Non, c'est conforme à la
réglementation, de prolonger un contrat quand les services ont
été donnés de façon satisfaisante.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir deux noms de la
compagnie Saint-Arnaud et Bergevin? Un ou deux noms.
M. Gratton: Le ministre peut-il répondre à la
question que je lui posais tantôt: C'est quoi l'augmentation
légère?
M. de Belleval: C'est 1000 livres, je pense, d'après ce
que je peux voir.
M. Gratton: Comment, 1000 livres?
M. de Belleval: De 35 000 livres, ils offrent 36 000 livres.
M. Gratton: Pour le même prix?
M. de Belleval: Pour le même prix, oui.
M. Gratton: Alors, le prix, l'année
précédente, était de $39 000 pour 35 000 livres.
M. de Belleval: 35 000 livres, oui.
M. Gratton: Et, cette année, ils ont dit: On va aller
jusqu'à 36 000 livres. Qu'est-ce qui arrive? Est-ce qu'il y en a
d'autres qui ont des contrats semblables?
M. de Belleval: Comment, s'il y en a d'autres?
M. Gratton: Est-ce qu'il y a d'autres firmes? Si on dit 36 000
livres et qu'effectivement on a seulement 25 000 livres, durant l'année,
à transporter...
M. de Belleval: L'an dernier, le contrat avait été
accepté, $36 000 pour un poids de 35 000 livres. Effectivement, ils ont
transporté 35 100; cette année, ils prévoient 36 000
livres.
M. Gratton: Pour $39 000.
M. de Belleval: Pour $36 000.
M. Bellemare: Pour $3000 de plus...
M. Gratton: L'engagement est de $39 000.
M. Marchand: Leurs frais d'administration n'augmentent pas.
M. Bellemare: II vient de dire $36 000. M. Marchand: C'est
ça.
M. Gratton: L'année précédente,
c'était $36 000 pour 35 000 livres, c'est ça?
M. Bellemare: Pour 35 000 livres.
M. de Belleval: Finalement, l'an dernier, le prix était
à la livre. Ils ont transporté le montant donné et cela a
coûté $39 000.
M. Gratton: Cela a coûté $39 000 l'an dernier.
M. de Belleval: C'est ça.
M. Gratton: C'était combien la livre?
M. de Belleval: Je ne le sais pas. Je vous enverrai le contrat et
vous serez en mesure de porter tous les jugements.
M. Bellemare: Quels sont les deux noms?
M. Marchand: Est-ce que vous allez nous donner le nom des
administrateurs de la même firme, s'il vous plaît?
Affaires municipales
Le Président (M. Bertrand): Ministère des Affaires
municipales, article 303. Article 500?
M. Bellemare: Une minute, s'il vous plaît. Article 500,
d'accord.
Le Président (M. Bertrand): Article 501?
M. Bellemare: Pourquoi encore un contrat négocié?
C'est marqué fichier. La durée de cet engagement, la durée
de cette campagne? C'est l'article 501, c'est une campagne pour la loi de
conciliation, en particulier la nouvelle juridiction de la commission sur les
chambres, les terrains pour maisons mobiles, les logements
subventionnés, aux Affaires municipales.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a eu d'autres firmes
demandées?
M. Bellemare: Oui, il y a eu COGECOM, fournisseur.
M. de Belleval: Je vous enverrai la procédure en cours
pour ce genre de contrats. Normalement, on procède par le fichier des
fournisseurs et c'est un tirage au sort.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a eu d'autres fournisseurs
demandés dans ce cas-là, en soumissions ou quoi que ce soit?
M. de Belleval: Dans le cas d'un contrat de moins de $100 000
où les honoraires sont de moins de tant de milliers, il n'y a pas
beaucoup d'honoraires dans ces $90 000. C'est presque tout du placement. A ce
moment-là, c'est un tirage au sort, à partir du fichier.
M. Marchand: Dans le tirage au sort, est-ce qu'il y avait
plusieurs firmes?
M. de Belleval: Dans un cas comme cela, on prend la
première qui sort.
M. Marchand: Vous prenez la première qui sort. Vous ne
savez pas combien de firmes ont soumissionné pour ce contrat.
M. de Belleval: Je vais vous envoyer la procédure qui est
utilisée pour les contrats de publicité. Vous allez voir.
M. Marchand: Ce n'est pas seulement la procédure qu'on
veut. On veut savoir comment cela fonctionne.
M. de Belleval: Vous allez voir, c'est tout marqué par
types d'honoraires, par étages d'honoraires.
M. Marchand: II ne doit pas y avoir qu'une firme qui est
intéressée à avoir un contrat de $90 000.
M. de Belleval: Dans les petits contrats, les contrats qui
sont...
M. Marchand: Ce sont des petits contrats, d'accord, mais cela
fait vivre bien du monde.
M. de Belleval: C'est cela, cela fait vivre tout le monde, chacun
son tour. Ils sont tirés au hasard. Je vais vous envoyer la
procédure. Cela a été discuté ici
déjà, en détail.
M. Samson: Est-ce qu'on pourrait avoir les noms des
administrateurs de COGECOM?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 704.
M. Bellemare: M. le Président, de 704 à 715, ce
sont les programmes de PAIRA, Liquidation, PAISI.PACEM.PAREM. Il y a toutes...
C'est déjà vu et revu par le ministère. Ce sont des
ententes qui sont confirmées. Pour moi, je n'ai aucune question de 704
à 715. Je ne sais pas si l'Opposition en a.
M. de Belleval: 708, c'est pareil. M. Gratton:
D'accord.
Affaires sociales
Le Président (M. Bertrand): D'accord. Le ministère
des Affaires sociales. 200.
M. Bellemare: Le détail des achats d'équipement est
annexé. Je pense que c'est cela. Adopté, quant à moi.
M. Gratton: Ça va.
Le Président (M. Bertrand): 304.
M. Bellemare: Pour le centre hospitalier de Matane, il y a $550
000. C'est pour porter à $817 000 le paiement des travaux
d'agrandissement. Est-ce que ce travail est fait par le même entrepreneur
ou s'il y a eu une faillite? Ou est-ce à cause de l'installation de
nouvelles structures dans la bâtisse?
M. de Belleval: II s'agit de l'amélioration et du
développement des services d'urgence et de consultations externes, de
même que l'aménagement d'unités de soins
prolongés.
M. Bellemare: C'était bien, c'était dans l'autre
engagement, sur lequel on a voté quelque $300 000. Là, on vote le
double aujourd'hui, $550 000, ce qui porte la subvention à $817 000. La
réponse que vous me donnez, c'est la réponse que j'ai eue quand
on l'a demandé.
M. de Belleval: La subvention totale était estimée
à $800 000.
M. Bellemare: $817 000.
M. de Belleval: $800 000, en gros, et finalement, une fois tout
fait, c'est $817 000. Il y a toujours une marge d'erreur dans des cas
semblables. Les subventions sont données par tranches et là je
suppose
que c'est la dernière tranche. Je pense que oui, je pense que
c'est la dernière tranche.
M. Samson: C'est un projet avec l'OPDQ et vous mentionnez qu'il y
a une contribution fédérale de 60%. Est-ce que les 60% sont
inclus dans le montant de $817 000?
M. de Belleval: Oui.
Samson: Autrement dit, vous allez récupérer 60% de
$817 000?
M. de Belleval: C'est cela. M. Bellemare:
Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Engagement no 716.
M. Bellemare: De 716 à 722 inclusivement, on a le
détail, M. le Président, dans les feuilles qui sont
annexées. On a pris la peine de bien vérifier cela. Je pense bien
qu'on n'aura pas besoin de s'attarder pour rien.
M. Gratton: Tout semble bien.
Lrésident (M. Bertrand): Très bien. 800.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 801.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 802.
M. Beliemare: Adopté, jusqu'à 804.
E Président (M. Bertrand): Jusqu'à 804.
M. Bellemare: A 804, M. le Président, c'est le
remboursement, à la Régie des rentes du Québec, des frais
d'administration de la Loi des régimes supplémentaires de rentes
suivant l'évaluation actuarielle établie au 31 décembre
1975. Est-ce à cause d'une augmentation des frais d'administration? Et
pour quelle année financière particulièrement? Il s'agit
d'une évaluation actuarielle, la plus récente; selon la loi, cela
doit se faire tous les cinq ans.
M. de Belleval: Les exercices 1975/76, 1976/77 et 1977/78, ainsi
que le déficit accumulé du 1er juillet 1964 au 31 mars 1975.
M. Bellemare: Dans la loi qui constitue le régime de
rentes, cette évaluation actuarielle doit se faire tous les cinq
ans.
M. de Belleval: Oui.
(10 h 40)
M. Bellemare: Là, on arrive avant cinq ans. Y a-t-il une
raison particulière pour combler ce montant de $500 000?
M. de Belleval: On dit que, en 1975, quand on a fait
effectivement...
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: ... il était prévu dans
l'arrêté en conseil qu'on ajouterait au montant les
intérêts accrus depuis le 31 décembre 1975, selon les taux
d'intérêt établis à l'annexe A. C'est ce qu'il
s'agit de faire.
M. Bellemare: Vous dites l'annexe A.
M. de Belleval: En fait, de l'arrêté en conseil.
Voulez-vous que je vous fasse parvenir l'arrêté en conseil en
question?
M. Bellemare: J'aimerais bien, pour vérifier avec les cinq
années qui sont prescrites...
M. de Belleval: Cela vous intéresse, d'accord. C'est
l'arrêté en conseil 441177 que je vais vous faire parvenir.
M. Beilemare: 441177, arrêté en conseil.
Agriculture
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de
l'Agriculture, 100?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 500?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 723?
M. Bellemare: Le nom et l'adresse des administrateurs de Sodor,
ne s'agit-il pas là d'une filiale de la Canada Packers?
M. de Belleval: Sodor?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Je vais vérifier, je ne le sais pas.
M. Bellemare: Je serais bien intéressé de savoir si
c'est...
M. Samson: C'est une compagnie canadienne-française.
M. Bellemare: Oui, mais avec des lettres patentes qui sont
à Ottawa, par exemple.
M. Samson: Oui. C'est l'ancien chef de l'Opposition officielle,
M. Jacques-Yvan Morin, qui avait été leur dire que c'était
une compagnie canadienne-française, à Val Bélair.
M. Bellemare: Ah!
M. Samson: C'est pourquoi c'est devenu une compagnie
canadienne-française.
M. Marchand: C'est un peu comme la General Motors.
M. Samson: Ou bien la...
M. Marchand: La General Motors est rendue une compagnie du
Québec, d'après les déclarations du premier ministre.
Le Président (M. Bertrand): 724?
M. Samson: Une minute! Cette subvention à la Sodor est
basée sur quoi?
M. de Belleval: Mon Dieu, c'est le plan... M. Bellemare:
Les investissements.
M. de Belleval:... de rationalisation du secteur des viandes.
Voulez-vous qu'on vous envoie le plan?
M. Samson: Oui.
M. de Belleval: D'accord. C'est un programme statutaire où
les subventions sont prévues en fonction d'un programme bien
déterminé.
M.Samson: Le rapport qui a été fait par le Conseil
du trésor pour recommander cette subvention, s'il vous plaît.
M. de Belleval: L'étude de l'investissement?
M. Samson: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 724?
M. Gratton: Adopté.
Communications
Le Président (M. Bertrand): 200, au ministère des
Communications?
M. Bellemare: II y a là...
M. Marchand: II n'y a pas de questions, M. le Président,
parce que je m'aperçois que c'est en bas de $100 000. C'est un contrat
négocié, il n'y a pas de problème.
M. de Belleval: Là-dessus, je voudrais quand même
vous donner les renseignements qui vont vous intéresser au plus haut
point.
M. Bellemare: Puis-je poser une question avant que vous ne
donniez les renseignements?
M. de Belleval: Je vous en prie, M. le député.
M. Bellemare: Est-ce l'intention du gouver- nement actuellement de
renouveler le même contrat tous les mois?
M. de Belleval: Non, c'est cela, c'est le but de mes
explications.
M. Bellemare: C'est le but de ma question aussi.
M. de Belleval: C'est un vieux dossier, comme vous le savez,
celui du placement des agences de publicité. Jusqu'à
présent, en vertu des systèmes en vigueur normalement dans
l'entreprise privée, elles sont rémunérées au tarif
de 15% ristourné par l'organisme publicitaire qui accepte le placement,
que ce soit un poste de télévision ou un journal.
Jusqu'à présent, ces agences de placement étaient
choisies d'une façon discrétionnaire. Nous avons
décidé finalement, après avoir étudié de
très près la possibilité que ce soit un bureau de
placement gouvernemental qui se charge de ce placement, compte tenu du fait
qu'il faudrait engager des fonctionnaires supplémentaires, etc., que,
somme toute, il n'y aurait pas d'avantage financier à faire cela,
d'aller en soumissions publiques. C'est ce que nous avons fait, il y a quelques
jours. Nous avons reçu effectivement des soumissions fort
intéressantes, puisque les contrats de placement qui se chiffrent par
environ $2 millions annuellement seront donnés non plus maintenant de
façon discrétionnaire à une agence catholique ou
pas...
M. Bellemare: Catholique.
M. de Belleval: ... au tarif de 15%, mais suite aux soumissions,
à un tarif se situant entre 9% et 10%; j'aurai les détails
complets lors des prochains engagements financiers. Ce qui permettra au
Québec d'épargner, en profits nets qui allaient à ces
entreprises catholiques, une somme d'environ $100 000 annuellement.
M. Gratton: Pour ces entreprises, cela va procéder encore
par ristourne ou si on va payer les media au montant net?
M. de Belleval: La ristourne de 15% sera partagée entre
l'agence de placement et le gouvernement, entre 9% et 10%, le chiffre exact
est, je crois, dans un cas, de 9,77%, enfin, c'est entre 9% et 10% pour
l'agence, et entre 5% et 6% qui retourne au ministère des
Communications.
M. Gratton: Est-ce que cela va s'appliquer à toute la
publicité?
M. de Belleval: Tout le placement, dans le cas des contrats
exclusifs de placement. C'est environ $2 millions par année.
M. Samson: Pour ce que vous avez là comme soumissions, il
ne s'agit pas d'agences de publicité qui font de la conception.
M. de Belleval: Non, seulement le placement.
M. Samson: Seulement du placement.
M. de Belleval: C'est cela. Le contrat de placement
gouvernemental est annuellement d'environ $2 millions, par exemple, pour les
annonces des soumissions publiques...
M. Samson: Est-ce que la compagnie qui est choisie en vertu des
soumissions publiques pour le placement est la même compagnie que vous
utilisez pour faire la conception...
M. de Belleval: Dans ces cas, il n'y a pas de conception.
M. Samson: Qui fait la conception?
M. de Belleval: II n'y a pas de conception. Ce sont, par exemple,
les annonces pour offres d'emploi de la Commission de la fonction publique. On
fournit les...
M. Samson: Cela coûte environ $2 millions par
année.
M. de Belleval: Cela coûte $2 millions par année
environ.
M. Marchand: Là, vous allez épargner $100 000.
M. de Belleval: Là-dessus, oui. On va se
débarrasser...
M. Samson: La conception est faite...
M. Marchand: A $100 000 divisés par 30, vous perdez trois
emplois et demi, si on calcule cela sur la base que vous avez donnée
tout à l'heure.
M. de Belleval: Ce qu'on enlève, ce sont les surprofits
qu'une compagnie faisait en étant choisie discrétionnairement par
un chef de cabinet quelconque, dans un cabinet de ministre quelconque, comme
c'était le cas autrefois, sans créer d'emploi. C'était du
surprofit, c'était du gaspillage de fonds publics.
M. Gratton: A quel moment...
M. Samson: La conception est fournie par vous autres?
M. de Belleval: II n'y a pas de conception au sens strict.
M. Samson: Oui, mais il doit y en avoir.
M. de Belleval: Vous connaissez les annonces. L'annonce type est
établie...
M. Samson: Je connais cela, il faut que quelqu'un en
prépare.
M. de Belleval: L'annonce a été établie une
fois pour toutes. On change le libellé de l'annonce, c'est tout.
M. Samson: C'est vous autres qui fournissez cela.
M. de Belleval: Cela a été fourni. C'est
établi déjà.
M. Samson: C'est le ministère des Communications qui fait
cela.
M. de Belleval: C'est cela, oui.
M. Samson: C'est du placement qui vous a coûté un
petit peu moins cher, parce qu'il y a des soumissions...
M. de Belleval: Lorsqu'il y a des soumissions publiques. Sans
compter l'avantage aussi, à mon avis, extrêmement important sur le
plan de l'éthique publique, de ne plus agir de façon
discrétionnaire au profit d'une agence en particulier dans ce domaine.
La morale publique est peut-être encore plus importante dans ce cas que
l'argent épargné, mais, la vertu étant
récompensée, je pense qu'il faut s'en réjouir.
M. Marchand: Peu de choses sont si bien...
M. Gratton: A quel moment peut-on s'attendre...
M. Samson: Je vous souhaite de conserver cette vertu.
M. Marchand: Oui, parce que c'est fragile, vous savez.
M. de Belleval: C'est tout à fait fragile, nous en sommes
conscients.
M. Proulx: C'est votre expérience qui vous le dit.
M. Samson: A mon expérience, en vous regardant faire.
M. Marchand: J'espère que vous allez être conscients
et non inconscients.
M. Gratton: M. le Président, à quel moment
fera-t-on ce changement?
M. Bellemare: Ne nous laissez pas succomber à la
tentation.
M. de Belleval: II est effectué maintenant, dans le sens
que les soumissions ont eu lieu et que les contrats débuteront quand
celui-ci sera terminé. Pour celui-ci, c'étaient des contrats
intérimaires. Le 17 février, donc à la mi-février,
cela doit commencer d'une journée à l'autre...
M. Gratton: Cela passera aux engagements financiers du mois de
février?
M. de Belleval: Du mois prochain.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 500?
M. Bellemare: A 500, pourquoi encore un contrat
négocié?
M. de Belleval: A 500?
M. Bellemare: Oui, pour un document audiovisuel.
M. de Belleval: C'est un petit contrat. C'est conforme à
la réglementation en vigueur.
M. Bellemare: L'audio-montage, cela existe depuis longtemps, et
qu'est-ce que c'est?
M. Marchand: Les administrateurs. M. de Belleval: On va le
faire parvenir. M. Marchand: Les frères de qui?
M. de Belleval: Vous pourrez toujours vous adresser à la
Société généalogique Drouin pour savoir de quoi il
s'agit.
M. Samson: Cela va prendre des contrats avec soumissions
publiques pour cela.
M. Marchand: Cela va coûter tellement cher de faire
l'enquête sur tous les petits frères des anciens candidats ou des
députés.
Conseil du trésor
Le Président (M. Bertrand): Conseil du trésor,
405?
M. Bellemare: A 405, la liste de toutes ces études et le
dépôt du contrat. Je trouve...
Le Président (M. Bertrand): Conseil exécutif.
M. Bellemare:... que vous êtes studieux. Vous avez
tellement reproché cela à l'autre gouvernement, des études
et des études, et là, on va revenir à un autre contrat
à l'autre page. A 406, 407, encore des études. Plus cela change,
plus c'est pareil.
M. Marchand: Ils n'étudient pas, ils s'apprêtent
à étudier.
M. Bellemare: Ils vont d'abord être diplômés
de l'élémentaire. Après cela, ils vont avoir leur
secondaire V et, après cela, ils vont... Cela va prendre du temps, M. le
Président. On est obligé, actuellement, de faire des nouvelles
tablettes pour mettre tous les rapports, les faire épousseter et les
changer de tablette une fois par mois ou par semaine ou par année...
Regardez 406, regardez 407, regardez 405. Contrats pour études, pour
diverses études concernant l'évaluation des différents
avantages sociaux... La liste de toutes ces études, le
dépôt du contrat, l'autre aussi. Pourquoi encore l'étude
sur l'évolution et le fonctionnement des grands magasins? Est-ce Dupuis
et Frères qui est concerné? Les bazars, les magasins à
escomptes. Des études encore sur l'évolution des centres
commerciaux. Est-ce qu'on doit les rapetisser, est-ce qu'on doit les changer?
Une étude sur les équipements commerciaux qui existent au
Québec. Encore des études! M. le Président, je regrette
donc que le ministre responsable aujourd'hui des engagements financiers ne soit
pas venu voir ce qui se passait quand eux étaient ici. C'était
fantastique. Moi, c'est l'ombre d'une critique que je fais. Eux, ils
étaient là. Etudes, vous n'avez pas fini d'étudier? Vous
n'avez pas fini d'engraisser vos amis? Et c'est Paragon et ceci et cela.
M. Marchand: On avait des grosses familles. M. Bellemare:
On avait des grosses familles. M. de Belleval: Chut!
M. Bellemare: Non, pas chut, chut! On est à la veille d'en
sortir, des noms comme cela.
M. Marchand: Non, non, non. On n'est pas à la veille,
c'est fait.
M. Bellemare: Après étude, qu'est-ce que vous
donnez de plus?
M. Marchand: Qui va faire l'étude de ces
rapports-là?
M. Bellemare: Dans mon discours en réponse au discours
inaugural, j'ai tout un volet pour cela. Vous allez voir la liste
complète...
M. Marchand: Vous avez toute une étude. M. de Belleval:
Qui a étudié cela pour vous?
M. Bellemare: ... depuis que vous êtes au pouvoir de
contrats confiés pour étude. C'est fantastique. On est rendu
à environ $40 millions. Qu'est-ce que cela va faire demain matin?
Arrêtez d'étudier.
M. Marchand: On va continuer.
M. Bellemare: Vous aviez un programme qui était fait, qui
était tout défini. Vous aviez tout un programme et je
regrette de ne pas l'avoir avec moi ici il vient quasiment coucher avec
moi, ce programme-là, pour ne pas l'oublier. Je l'ai continuellement
entre les mains et je me dis: Bonne sainte Anne! Comment se fait-il qu'ils
aient tant étudié et qu'ils étudient encore?
M. Marchand: Vous devez mal dormir! M. Bellemare: Ce n'est
pas intéressant. M. de Belleval: Je suis tout à fait
sensible... M. Bellemare: ... sensible à cela.
M. Laberge: On voulait écouter votre discours ce soir.
M. Bellemare: Pas ce soir. Je ne suis pas un chef!
M. Samson: Cela va servir à quoi?
M. Bellemare: Rien qu'après la mienne.
Une Voix: Avertissez-nous!
M. Proulx: Vous n'êtes pas le chef, mais vous menez pas mal
dans votre parti!
M. Bellemare: J'ai peut-être plus d'influence qu'un whip en
chef de gouvernement.
M. Samson: C'est mieux mener pas mal que mener pas bien!
M. Proulx: C'est méchant, cela!
M. Bellemare: Mon cher monsieur...
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre!
M. Bellemare: On a eu une démonstration hier de votre
vigilance. Il n'y avait pas un maudit ministre en Chambre. Il y en avait un ou
deux, cela sortait à pleines portes. Si le whip en chef avait fait son
ouvrage, au point de vue parlementaire, il aurait au moins dit au ministre:
Ecoutez les critiques de l'Opposition, cela va vous servir à un avenir
meilleur.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Johnson, j'aimerais avoir vos commentaires sur l'engagement 725.
M. Samson: Une minute. On n'était pas rendu là.
406, 407...
M. Marchand: Est-ce que les études sont finies?
M. Samson: 406, 407, à quoi vont servir ces études?
Qu'est-ce que vous allez en faire?
M. de Belleval: On va vous envoyer le mandat de l'étude si
vous voulez.
M. Samson: Non.
M. de Belleval: Le rôle et la place des indépendants
et des magasins coopératifs dans ce genre de magasins au Québec;
les facteurs qui sont susceptibles de favoriser le développement
d'indépendants et de magasins coopératifs ou d'annuler les
efforts de ces derniers pour s'établir dans ce style de commerce;
développer des options probables pouvant guider la place et l'avenir des
indépendants et des magasins coopératifs dans ce genre de
commerce; l'approvisionnement des produits québécois par ces
magasins; le processus de prise de décisions d'achats par rapport
à la localisation de la décision d'achats, à la structure
de décisions d'achats et aux variables prises en considération
lors de l'achat. Le consultant devra définir ce qu'il entend par
"produit québécois" et tenter d'évaluer le contenu
québécois véhiculé par ces différentes
institutions et proposer des mesures susceptibles d'augmenter le contenu
québécois de ces réseaux. Je pense que vous comprenez
maintenant pourquoi on fait ces études.
M. Samson: Et les rapports de ces études seront
déposés.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Est-ce qu'ils seront lus?
M. Samson: Qui va les lire?
M. de Belleval: Les gens qui savent lire.
M. Samson: Chez vous? Il y en a pas mal qui savent lire, mais il
n'y en a pas beaucoup qui comprennent.
M. Bellemare: Lire et comprendre, c'est deux.
M. Marchand: Ils savent lire, mais ils ne sont pas
réalisateurs.
M. Bellemare: On se lamente...
M. Samson: Est-ce qu'on a l'assurance que...?
M. de Belleval: Est-ce que vous êtes contre cette
étude en particulier?
M. Gratton: Pas du tout. M. de Belleval: Ah bon!
M. Bellemare: On est contre tout ce que vous faites, que vous
aviez prévu, que vous saviez. Vous nous dites: Serrez-vous la ceinture.
Otez-vous du salaire. Les députés crèvent de faim parce
qu'ils n'ont pas leur "inflation". (10 h 55)
A Ottawa, mon cher monsieur, ils ont quasiment doublé de salaire,
et on a autant d'obligations que les députés au
fédéral. Pour démontrer qu'on était
véritablement dans la bonne voie et dire aux fonctionnaires dont les
négociations s'en viennent: Regardez, nous autres, on l'a
ôtée "l'indexation"; alors, vous allez suivre, vous autres
aussi.
M. Proulx: Quel est le salaire des députés en
Ontario, M. le député?
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! A l'ordre!
M. Bellemare: Oui, mais quel est le salaire des
députés à Ottawa?
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! M. Proulx: C'est
$38 000.
M. Bellemare: Alors, comparez $28 000 et $38 000.
M. Gratton; N'entrons pas là-dedans.
M. Marchand: Dans votre cas, je serais gêné d'en
parler.
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! M. Gratton: A 406
et à 407...
Le Président (M. Bertrand): A l'ordre! M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: ... on voit qu'on a procédé par
soumissions sur invitation. Y a-t-il une raison particulière pour ne pas
avoir procédé par soumissions publiques?
M. de Belleval: Compte tenu du petit montant, on ne passe pas en
soumissions publiques. C'est normal. C'est conforme à la
réglementation.
M. Gratton: Dans chaque cas, a-t-on invité deux
soumissionnaires seulement?
M. de Belleval: Plus que deux, je crois, ou deux.
M. Gratton: Alors, on n'a aucune façon de le savoir. Tout
ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu deux soumissions reçues. On ne sait
pas combien il y en a eu d'invités.
M. de Belleval: Autre soumissionnaire: Pluram.
M. Marchand: Allez-vous continuer...?
M. de Belleval: Je peux demander combien de soumissionnaires ont
été invités.
M. Gratton: Je me demande si, règle
générale, aux engagements financiers, il ne serait pas utile aux
membres de la commission de savoir, lorsqu'il s'agit de soumissions sur
invitation, combien de soumissionnaires ont été invités,
parce que savoir combien il y a eu de soumissions reçues, ce n'est pas
tellement valable.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Et surtout quand vous nous donnez des
soumissionnaires on va le voir un peu plus loin dans quatre ou cinq cas
bien spécifiques vous ne donnez pas le montant des autres
soumissionnaires. J'ai trouvé cela, pour la première fois, pas
mal...
M. de Belleval: On va y arriver, d'accord? M. Bellemare: Oui.
Certainement.
M. Gratton: Règle générale, on nous donnera
le nombre de soumissionnaires invités à l'avenir. Merci.
Le Président (M. Bertrand): Passons à 725.
M. Bellemare: De 725 à 732, c'est une démonstration
bien évidente qu'il y a de la discrimination qui se fait par le
gouvernement dans les comtés. Sur huit subventions qui ont
été accordées, il y en a six qui ont été
accordées à des députés du PQ et l'autre a
été accordée au député de Gatineau, un
libéral et...
M. Gratton: Attention!
M. Bellemare: ... l'autre à M. Samson, un
député créditiste.
M. Samson: M. le Président, je voudrais absolument donner
des explications: député créditiste, mais entreprise
péquiste.
M. Bellemare: Péquiste? Ah! Ah! Ah! M. Samson: Cela fait
sept sur huit. M. Bellemare: Cela fait sept sur huit. M. Gratton: La
moyenne est meilleure.
M. Bellemare: Le comté de Johnson pourrait-il jouir...
M. Samson: Je souligne immédiatement que je n'ai rien
contre cela parce que l'entreprise, quant à moi, qu'elle ait la couleur
politique qu'on voudra, dans ce cas, elle est méritante.
M. Bellemare: Mon argument est celui-ci...
Une Voix: Bravo.
Mme Leblanc: Pourquoi en parler d'abord?
M. Samson: Ne partez pas quelque chose que vous ne pouvez pas
finir, vous.
Mme Leblanc: A quoi faites-vous allusion?
M. Bellemare: C'est là que je voudrais arriver avec ma
conclusion: Pourquoi pas dans Johnson? Stimuler l'économie à
Acton Vale. Quand une manufacture comme Acton Rubber ferme et que 425
personnes se retrouvent sans emploi, cela mériterait
sûrement une considération. On annonce, ce matin, dans les
journaux et à la télévision, la fermeture de l'immense
compagnie, la Tooke, au Cap-de-la-Madeleine.
M. de Belleval: La Tooke?
M. Bellemare: La Tooke, oui. La compagnie qui fait les chemises
Tooke.
M. de Belleval: Tooke Brothers.
M. Bellemare: Canadian Converters.
Une Voix: Anciennement à Berthier.
M. Bellemare: Et là, vous allez voir après la
Wayagamack, après la Saint-Maurice, encore une compagnie qui ferme et
qui employait énormément de personnes. Au Cap-de-la-Madeleine,
pas une maudite subvention.
Ici, dans Johnson, à Valcourt, on avait 5000 employés qui
travaillaient chez Bombardier. On est rendu à 2800 et les cartes de
maisons à vendre et de loyers sont innombrables dans la ville de
Valcourt, depuis que le contrat a été donné à une
multinationale contre lequel vous avez déjà protesté avec
véhémence. Jamais les multinationales n'entreront dans la
province de Québec. Jamais. Vous les écoeurez. Il faut
arrêter cela.
M. Marchand: Non. Des compagnies québécoises
maintenant.
M. Bellemare: Regardez ce qui arrive à Valcourt. On n'a
pas de stimulation dans Johnson. Il aurait pu y en avoir là comme
ailleurs.
M. de Belleval: Peut-on continuer, M. le Président?
M. Bellemare: Martinique Sportswear. Vous avez raison. C'est
cela, c'est la Tooke.
Le Président (M. Bertrand): Alors, 725 à 732? M.
Gratton: M. le Président... M. Bertrand: Oui, M. le
député.
M. Gratton: ... à 728, j'aimerais féliciter le
gouvernement c'est-y assez fort? pour avoir consenti cette
subvention à la firme Richard et Martel Inc., puisqu'effectivement il
s'agit d'un nouveau produit à partir d'une ressource, le tremble, qui
est très peu exploitée, et qui semble avoir un avenir très
prometteur. La seule chose que je constate, c'est que, dans ce cas
précis, on parle effectivement de 20 emplois permanents et de six
emplois temporaires. On sait exactement à quoi s'en tenir. On sait qu'un
investissement de $70 000 va servir à cela.
C'est bien sûr que les $70 000 ne paieront pas les salaires des 26
employés. Ce n'est pas ce qu'on veut savoir. Il me semble que c'est
valable comme information, parce que là on sait à quoi s'en
tenir. C'est dans ce sens que j'aurais voulu que le ministre soit aussi
libéral d'informations au moment où on parlait de la restauration
de sites historiques tantôt.
NI. de Belleval: Dans le cas des usines, vous savez très
bien que les postes d'usines sont tous déterminés quand ils
demandent la subvention. Mais quand il s'agit d'une réparation
d'immeuble, il va y avoir un plombier qui va aller travailler deux semaines,
trois menuisiers qui vont travailler quatre semaines ou cinq semaines, un
électricien qui va faire deux jours. Alors, on est obligé de
prodé-der sur des moyennes, et ensuite voir les bordereaux de
travaux...
M. Gratton: Oui, mais cela donne un chiffre. La moyenne donne un
chiffre à la fin.
M. de Belleval:... faits, les borderaux de salaires payés
et là avoir le chiffre exact. Ce n'est pas la même chose dans le
cas d'une usine où les postes de travail sont clairement
déterminés et qui sont mentionnés à la demande de
subvention. C'est seulement ce que je veux dire. Je ne veux pas lancer de
controverse avec le député de Gatineau. Je pense qu'il a saisi un
peu la difficulté qui n'est pas la même dans les deux cas.
M. Bellemare: Prenons, M. le Président, les 135 emplois
permanents qui sont signalés là, plus les 40 emplois temporaires
qui sont inscrits dans ces divers articles; il y a un fait remarquable dans la
province de Québec qu'on est rendu à 11,4% de chômage avec
330 000 chômeurs. Que fait le gouvernement pour les 330 000
chômeurs? Est-ce qu'on va se contenter de leur dire: Vous avez
l'assurance-chômage payée par Ottawa ou bien si on va leur dire:
Messieurs, attendez il n'y a plus de pension d'invalide, vous irez au
Régime de rentes, vous irez chercher votre assistance sociale? Le peuple
du Québec compte 330 000 chômeurs... J'ai 330 000, 339 000 si vous
voulez, selon vos chiffres. Vous le direz. Mais il reste un fait certain, c'est
un gouvernement qui est pris avec un problème comme celui-là, qui
fait claquer les portes et qui dit: Non, je m'en vais. Ce n'est pas
raisonnable, M. le Président, devant une situation aussi alarmante.
Jamais, dans la province de Québec, on n'a connu un chômage aussi
considérable. On crée quelques emplois, là, 135 emplois
permanents et 40 emplois temporaires; cela devrait être des milliers, au
lieu de donner de la pitance et du secours direct aux chômeurs. Ils ont
honte d'y aller. Il y a une certaine partie qui en profite, d'accord, et qui
s'en réjouissent... M. le Président, c'est le chômage cela.
C'est pour créer de la stimulation à l'économie. Qu'est-ce
que j'ai de travers? Est-ce que c'est parce que cela fait mal? Si cela fait
mal, faites comme moi. Je l'endure aussi parfois. Il y a une chose certaine, M.
le Président, vous aviez toutes les solutions, vous aviez prévu
toutes les solutions. Vous avez nommé un nombre considérable de
ministres qui devaient avoir de l'expérience pour créer
véritablement de l'emploi,
changer... Vous avez pointé du doigt le gouvernement
libéral en disant: Regardez monter à 8% le chômage.
Regardez le désastre que vous avez fait dans la province. On est rendu
à 11,4%, 330 000 chômeurs.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Johnson, je pense que vous pouvez vous garder un peu de matière pour
votre discours en réponse au discours inaugural.
M. Bellemare: Cela va être trop court en haut. Ici, je peux
au moins prendre le temps que vous allez m'accorder avec toute la
générosité de sentiments que je vous connais et le respect
discrétionnaire que vous exercez; mais je vous dis, M. le
Président: Laissez-moi donc, tandis que j'ai la hache dans les mains. Ce
n'est pas la pesanteur de la masse qui compte, c'est le "swing" du manche.
M. Baril: II faut faire attention de quel bord l'arbre va
tomber.
M. Bellemare: II ne m'écrasera pas. Je vous remercie. Je
viens de comprendre. Je sais qu'on va aller au pouvoir bien vite. Merci,
monsieur.
M. Baril: C'est à savoir.
Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières
Le Président (M. Bertrand): Ministère des
Consommateurs. Article 200?
M. Bellemare: Quel programme, M. le Président? Est-ce
qu'on peut avoir des explications? Divers programmes destinés à
protéger le consommateur; est-ce qu'on pourrait savoir quelle sorte de
programmes c'est?
M. de Belleval: Programmes de recherche sur le crédit et
l'endettement. Il s'agit d'une recherche sur le crédit et l'endettement
qui peut s'ensuivre en explorant...
M. Bellemare: Crédit et endettement.
M. de Belleval: C'est cela. Un programme d'éducation en
consommation.
M. Bellemare: Ce n'est pas fait pour le gouvernement. Cela ne
leur fait rien, d'engager des budgets futurs; sur le crédit et
l'endettement: Est-ce qu'il y a autre chose?
M. Marchand: II n'y a rien de trop beau.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a, dans les divers autres
programmes...
M. Marchand: Est-ce une étude?
M. de Belleval: Programme d'éducation en consommation.
M. Bellemare: Quant aux divers programmes destinés
à protéger le consommateur, vous m'en avez donné un...
M. de Belleval: C'est ça, il y a celui-là...
M. Bellemare:... sur le crédit et l'endettement.
M. de Belleval: Le deuxième, c'est le programme
d'éducation en consommation.
M. Bellemare: Education à la consommation? M. de
Belleval: En consommation.
M. Bellemare: Mangez des produits du Québec;
Québécois, n'allez pas prendre les produits d'ailleurs.
Le Président (M. Bertrand): M. le député
d'Abitibi.
M. Gendron: A l'article 201, j'aimerais savoir si ce permanent,
dans le cadre du programme de restructuration du Mouvement coopératif
forestier, est engagé. Si oui, est-ce que le nom est connu et de quelle
façon s'est fait l'engagement? Est-ce par le Conseil de la
coopération du Québec, à la suite d'un poste ouvert, ou
s'il a été engagé dans le Nord-Ouest? Est-ce que vous avez
des informations à ce sujet, M. le ministre?
M. de Belleval: L'engagement est fait sur place par le
mouvement...
M. Gendron: Est-ce que vous avez le nom de la personne
engagée?
M. de Belleval: Je ne l'ai pas avec moi, non; mais, on peut vous
le faire parvenir.
M. Gendron: J'aimerais ça.
M. Samson: Quand vous parlez de restructuration...
M. Bellemare: Vous n'avez pas donné de lettre
d'approbation.
M. Marchand: Ce n'est pas parent avec vous?
M. Gendron: Je ne le sais pas, j'attends le nom.
M. Samson: Vous attendez de savoir si c'est le bon qui est
passé.
M. Gendron: Ma question, c'est parce que...
M. Marchand: Vous commencez déjà à
être inquiet?
M. Gendron: Pas du tout. Mais dans plusieurs postes comme
ça, étant donné que c'est le Conseil de la
coopération du Québec et que c'est un orga-
nisme provincial, j'aimerais savoir s'il s'agit de quelqu'un du
Nord-Ouest qui va travailler à la restructuration du Mouvement
coopératif forestier dans le Nord-Ouest. Est-ce qu'il s'agit plus
particulièrement de la Fédération des chantiers
coopératifs de Taschereau?
M. de Belleval: C'est ça.
M. Gendron: Merci.
M. Bellemare: Article 313.
Le Président (M. Bertrand): Article 313.
M. Beilemare: M. le Président, voici un cas, autre
soumissionnaire, Léveillée, pas de montant; le groupe
Communiplex, pas de montant. Ici, en bas...
M. de Belleval: Article 313?
M. Bellemare: Article 313. C'est une place où les montants
ne figurent pas et la soumission de Feedback, c'est qui, ça? Pourquoi le
mot "choisi"?
M. Marchand: Un soumissionnaire choisi, c'est quoi?
M. de Belleval: Dans le cas des contrats de publicité, il
y a un jury qui, à partir de la grille d'évaluation, choisit un
des soumissionnaires.
M. Marchand: Parmi ceux qui étaient là, ils
étaient combien?
M. Bellemare: Qui fait partie...
M. de Belleval: C'est marqué, deux autres, le groupe
Communiplex, Jean Léveillée et Associés. Mais la question
du prix n'entrait pas en ligne de compte dans cette soumission, le prix
était fixé par le ministère.
M. Marchand: C'est au-dessus de $100 000?
M. de Belleval: Oui, il y a eu une soumission d'ailleurs.
M. Bellemare: Pourquoi ne pas donner les montants des
soumissionnaires?
M. de Belleval: II n'y a pas de montant, le montant n'est pas...
Le ministère dit: J'ai tant de budget et cela avait été
fixé à $150 000.
M. Marchand: II doit y avoir une raison...
M. Bellemare: Le comité de sélection, c'est qui? Le
comité de sélection du PQ.
M. Marchand: II y a des critères aussi...
M. Bellemare: C'est marqué: Choix effectué par un
comité de sélection.
M. de Belleval: Conformément à la
réglementation...
M. Marchand: Quelles sont les personnes qui ont choisi?
M. Samson: Les noms des membres du comité.
M. Marchand: Le nom des personnes qui ont choisi.
M, de Belleval: Le nom des personnes: M. Claude Bélanger,
directeur des relations publiques à l'Office de protection du
consommateur; M. Jacques Lefebvre, directeur...
M. Gratton: Un instant...
M. Bellemare: Ne vous débarrassez pas de nous si vite.
M. Marchand: N'allez pas si vite. M. Bellemare: Claude
Bélanger...
M. de Belleval: Jacques Lefebvre, directeur de l'information
à l'Office de protection du consommateur...
M. Bellemare: Lefebvre, oui.
M. de Belleval: Mme Marielle Marchand, agent d'information
à l'Office de protection du consommateur.
M. Marchand: Marchand, oui.
M. Bellemare: Parent avec le député, ça.
M. de Belleval: M. Jacques Poirier, du ministère des
Communications.
M. Bellemare: Jacques Poirier. M. de Belleval: C'est
tout.
M. Samson: Est-ce que vous pouvez nous fournir le nom des
administrateurs de Feedback Inc., de Jean Léveillée et
Associés et du groupe Communiplex?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: M. le Président, il semble y avoir une erreur.
On parle d'une campagne radiophoni-que afin d'intensifier la campagne
d'information télévisée "Consommer, c'est un pensez-y
bien"; c'est Yvon Deschamps qui la fait. Quelle est la somme des crédits
engagés pour la campagne d'information
télévisée?
M. de Belleval: Pardon? Excusez. La somme originale?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Ou originelle.
M. Gratton: Est-ce que je comprends bien qu'il y aurait... (11 h
10)
M. de Belleval: C'est à la suite d'une campagne qui existe
déjà depuis deux ou trois ans...
M. Gratton: Une campagne télévisée?
M. de Belleval: Oui. C'est à la suite de cette campagne.
Voulez-vous avoir les montants qui ont été dépensés
durant les dernières années?
M. Gratton: Je veux comprendre. Il me semble qu'il y avait une
campagne de publicité télévisée, sous le
thème "Consommer, c'est un pensez-y bien".
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: On a voulu intensifier cela et les crédits de
$149 960 sont strictement la partie qui a été faite à la
radio, avec Yvon Deschamps. C'est cela?
M. de Belleval: C'est cela, oui.
M. Samson: Est-ce que vous vous êtes assuré que M.
Deschamps va vouloir travailler pour la compagnie anglaise qu'est Feedback
Inc.?
M. Bellemare: Pourquoi un nom anglais?
M. Samson: Cela ne va pas contre vos principes?
M. de Belleval: Conformément à la loi 101, les
agences, les noms des corporations vont changer dans le courant des
années à venir.
M. Marchand: Cela ne va pas contre les principes d'Yvon
Deschamps.
M. Samson: C'est parce que l'argent est bilingue.
Le Président (M. Bertrand): 313.
M. Gratton: M. le Président, qui était l'agence,
l'année précédente, qui avait placé cela?
M. de Belleval: C'est la même, Feedback.
M. Gratton: C'est Feedback. C'est probablement le critère
qu'on a obtenu pour choisir...
M. Samson: Depuis combien de temps que c'est Feedback?
M. de Belleval: Cela fait déjà deux ou trois ans
que cette campagne est en cours.
M. Samson: Avec la même compagnie?
M. de Belleval: Avec la même compagnie, je pense. Depuis
deux ans.
M. Samson: Depuis deux ans, avec la même compagnie.
M. Marchand: Avec le même annonceur. M. Samson:
1976, 1977, 1978. M. Gratton: La soumission originale... M. de
Belleval: Pas du tout.
M. Gratton: Même si on ne fait pas le tirage au sort.
Education
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de
l'Education. 100?
Une Voix: Adopté. Le Président (M. Bertrand):
200? M. Bellemare: 200, je n'ai rien. Le Président (M.
Bertrand): 305?
M. Bellemare: Quelle est la durée de l'enquête, M.
le Président?
M. ds Belleval: 305?
M. Bellemare: Oui, c'est M. Michel Amyot, à titre
d'enquêteur sur les aspects de l'administration de la commission scolaire
Outaouais-Hull, $62 000.
M. de Belleval: 80 jours/homme.
M. Bellemare: 80 jours/homme de travail.
M. de Belleval: II y a $35 000 pour les honoraires; frais
d'expertise et avis juridiques, $15 000; frais de séjour et
déplacements, $12 000. Total, $62 000.
M. Marchand: Quel est le critère qui a pu faire engager M.
Michel Amyot?
M. de Belleval: On peut demander au ministère qu'il l'a
utilisé, pourquoi on a choisi cette firme.
M. Marchand: Est-ce que c'est le frère des Amyot,
propriétaires de Photo-Air Laurentides?
M. de Belleval: II n'y a pas de Amyot propriétaires de
Photo-Air Laurentides, cette société n'existe plus, d'ailleurs,
je crois.
M. Marchand: Elle n'existe plus. Vous êtes sûr?
M. de Belleval: Oui, elle n'existe plus.
M. Marchand: Celui qui a été engagé
dernièrement au cabinet du premier ministre, est-ce que c'est son
frère également?
M. Samson: Ce n'est pas une compagnie, c'est un individu.
Le Président (M. Bertrand): Hors d'ordre.
M. Marchand: Je suis peut-être hors d'ordre, c'est parce
que cela fait mal.
Le Président (M. Bertrand): 305?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 306?
M. Bellemare: 306, 307, 308, 309, 310, rien. 408, rien.
M. Gratton: 408, M. le Président...
Le Président (M. Bertrand): 408 ou 308?
M. Gratton: 408.
Le Président (M. Bertrand): Nous sommes à 309.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 310? D'accord. 408?
M. Gratton: A 408, M. le Président, de combien d'emplois
parle-t-on?
M. de Belleval: $117 000?
M. Marchand: Divisé par trente.
M. de Belleval: Vous avez la liste:
Sainte-Anne-de-Beaupré, construction de deux terrains de tennis;
Pierreville, aménagement de terrains de tennis, rénovation de la
piscine du club du Grand-Duc, construction d'un centre récréatif,
aménagement d'un terrain de balle éclairé...
M. Marchand: Combien de raquettes de tennis?
M. de Belleval: Construction de relais et aménagement de
pistes de ski de fond, etc.
M. Gratton: Combien d'emplois? On parle de $117 000 pour
combattre le chômage.
M. de Belleval: C'est la même réponse que je vous ai
fournie tantôt.
M. Gratton: Ecoutez, ce ne peut être la même
réponse, ne parle pas du même genre de travaux.
M. de Belleval: Non, c'est sûr. On vous fournira en temps
et lieu le nom et le nombre d'emplois qui ont été
créés.
M. Gratton: En temps et lieu, c'est quand? Après?
M. Marchand: Trois et trois quarts.
M. de Belleval: Oui, après. Je vous l'ai dit tout à
l'heure.
M. Gratton: M. le Président, c'est bien de valeur, on
voudrait l'avoir avant. Le haut-commissariat a consenti $117 000. On a fait
cela au "pifomètre ". Envoie donc par là et on verra après
si cela a créé des emplois. Voyons donc, ce n'est pas comme cela
que cela a marché, certain.
M. de Belleval: Sur l'opportunité du projet.
M. Marchand: $117 000, trois emplois et trois quarts.
M. Bellemare: Regardez, M. le Président, à la
région 04, il y a $10 000 pour Trois-Rivières.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II ne s'est pas créé d'emplois, c'est
de la rénovation, du réaménagement pour différents
équipements, charrues, camions, etc.
M. de Belleval: Ce dont parle le député de
Gatineau, je suppose que c'est le nombre de travailleurs qui effectueront ces
réparations ou ces aménagements. On va se renseigner.
D'accord?
M. Gratton: Oui, vous auriez pu nous dire cela au début,
au lieu de nous dire qu'on est des "no-nos" de demander ces informations.
M. de Belleval: Je n'ai jamais dit que vous étiez "nonos",
je m'excuse.
M. Bellemare: Non, mais vous nous avez traités de la
sorte.
M. Proulx: On le pense, on ne le dit pas.
M. Bellemare: Vous le pensez? Il ne faudrait pas dire ce qu'on
pense de certains d'entre vous autres...
M. Gratton: Cela vous arrive souvent de penser?
M. Bellemare: ... parce qu'il y a des députés
d'arrière-ban dans cela, je vous dis que...
M. Gratton: Je suis allé dans Saint-Jean, vendredi
passé, on vous a manqué. On vous cherchait partout au CEGEP de
Saint-Jean.
M. de Belleval: Je suis de bonne humeur, s'il vous plaît,
M. le Président.
M. Marchand: II n'est pas plus là qu'il dirige ses troupes
à l'Assemblée nationale!
M. Gratton: On nous a raconté que vous vous cachiez dans
votre comté.
Le Président (M. Bertrand): 408. A l'ordre! M. le
député de Rouyn-Noranda. A l'ordre!
M. Samson: A 408...
Le Président (M. Bertrand): Oui.
M. Samson: A 408, il y a un changement d'affectation d'un montant
déjà approuvé. Ce n'est pas du nouveau.
M. Bellemare: Non.
M. Samson: C'est que vous avez changé l'argent de place.
Ce montant qui était déjà approuvé je
m'excuse, je n'étais pas membre de la commission auparavant
c'était approuvé pour quoi auparavant?
M. de Belleval: Non, il n'a pas été approuvé
aux engagements financiers. Il y avait des crédits. Il y a une
programmation qui est établie. Cette programmation varie.
M. Samson: Mais je veux dire à l'Education. M. de
Belleval: Oui, c'est cela.
M. Samson: A l'Education, c'est un changement d'affectation d'un
montant déjà approuvé. C'est ce qu'on nous dit ici.
M. de Belleval: C'est-à-dire que le montant est
approuvé globalement avec un projet de programmation. C'est en principe.
Ensuite, on en vient à l'affectation concrète, pratique des
dossiers. Souvent tel projet qui avait été retenu dans la
programmation originale est retiré et un autre est remplacé.
M. Samson: C'est cela que je veux savoir.
M. de Belleval: On ne comptabilise pas deux fois le même
montant; on ne l'annonce pas deux fois de suite.
M. Samson: C'est cela que je veux savoir. Etant donné que
c'est un changement d'affectation, quelle était l'affectation
première, parce que je n'étais pas membre de la commission
à ce moment-là?
M. de Belleval: Non, ce n'est jamais venu à la commission.
Il s'agit de programmation interne au ministère.
M. Bellemare: Comment se fait-il que...
M. Samson: Ils ne vous ont pas dit quelle sorte d'affectation il
y avait eu en premier?
M. de Belleval: Oui, il y avait des projets proposés
à ce moment-là. Certains ont été retirés
parce que l'entreprise en question ou la corporation municipale a
décidé de ne pas réaliser le projet.
M. Bellemare: Comment se fait-il que c'est le ministère de
l'Education qui s'occupe de...
M. de Belleval: C'est le haut-commissariat. M. Bellemare:
Non, l'Education.
M. de Belleval: Oui, mais c'est parce que, au sens strict, il
n'existe pas de ministère du haut-commissariat. Le haut-commissariat est
un ministère délégué du ministère de
l'Education.
M. Samson: C'est la section du haut-commissariat...
M. de Belleval: C'est cela.
M. Samson: ... qui avait un montant de $117 100 d'affecté
quelque part. On a changé l'affectation. Ce qui nous intéresse de
savoir, c'est quelle est la première affectation.
M. de Belleval: II s'agit d'un projet en particulier. Par
exemple, je ne sais pas lequel. De quel projet s'agit-il? Il manque une
étoile, c'est qu'il y a un de ces projets pour lequel on avait
déjà approuvé un montant. On a décidé
d'utiliser le montant d'une autre façon.
M. Samson: C'est lequel?
M. de Belleval: Je ne le sais pas. L'étoile...
M. Samson: L'astérisque n'est pas placé...
M. de Belleval: C'est cela, l'astérisque a sauté
dans...
M. Gratton: On a tiré au sort.
M. Marchand: II a sauté dans l'Obélix!
M. Gratton: Ils ont tiré au sort et ils ont
décidé...
M. Samson: Allez-vous savoir cela la prochaine fois?
M. de Belleval: Oui, tout de suite. Le Président (M.
Bertrand): 500?
Une Voix: Adopté.
M. Bellemare: 500, la copie du contrat, s'il vous plaît.
Quand aura lieu ce sondage?
M. de Belleval: II est en cours, je crois, actuellement.
M. Bellemare: Oui, mais la copie du contrat. M. de Belleval:
D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 501?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 800?
M. Samson: Le contrat pour location de deux unités de
tourne-disque, c'est pourquoi? Qui va chanter là-dessus?
M. de Belleval: C'est un équipement
périphérique à une ordinatrice.
M. Samson: Ah bon! Est-ce ordonné ou
désordonné?
M. de Belleval: II faut que ce soit ordonné, sinon on a
des problèmes.
Fonction publique
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de la
Fonction publique, 100?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Le ministère de
l'Industrie et du Commerce, 311?
M. Bellemare: 311, le dépôt du contrat avec Simon
Lupien.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir...
M. Gratton: ... de M. Lupien aussi, à moins que ce ne soit
confidentiel.
M. de Belleval: D'accord. Non, pas du tout.
Le Président (M. Bertrand): 312?
M. Marchand: II n'est pas gêné de le donner.
M. Bellemare: Quels sont les produits finis? Quel métal
est-ce spécialement? Est-ce l'amiante?
M. de Belleval: Quel numéro? 312?
M. Beliemare: Oui, 312, le contrat pour une étude
industrielle, encore une étude, concernant certains produits finis.
M. de Belleval: C'est l'emboutissage et le ma-triçage des
métaux?
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: Cela peut être du cuivre, cela peut
être de l'acier, cela peut être toutes sortes de métaux.
M. Bellemare: Encore une autre étude?
M. de Belleval: On fait ces études pour améliorer
la performance industrielle du Québec.
M. Bellemare: Oui, vous l'aviez la solution dans votre
programme.
Le Président (M. Bertrand): 409?
M. Bellemare: 409, 410, 411, 412. A 412, c'est correct.
Le Président (M. Bertrand): 500?
M. Bellemare: 500, adopté.
Le Président (M. Bertrand): 501?
M. Bellemare: A 501, pourquoi cette interruption? Qui est
responsable de cette interruption des travaux? Est-ce que ces travaux ont
été requis? C'est le remboursement à Western Caissons
Ltée, ville Laval, des frais inhérents à l'interruption
des travaux de construction de la cale sèche.
M. de Belleval: La cale sèche était mal
alignée.
M. Bellemare: Mal alignée?
M. de Belleval: Oui. Ils se sont rendu compte que l'alignement
était mauvais, qu'ils l'avait alignée sur un banc de roc, si j'ai
bien compris. Donc, ils ont été obligés de faire des
excavations supplémentaires. Ils ont été obligés de
refaire l'alignement de la cale sèche.
M. Gratton: Est-ce que je pourrais savoir le nom de
l'arpenteur?
M. de Belleval: Bonne idée. Cela date de l'ancienne
administration. C'est un pot cassé qu'on recolle.
M. Proulx: Un autre.
M. Gratton: Cela doit être la faute à Bourassa si la
cale sèche a été mal alignée.
M. de Belleval: Ce n'est pas ce que j'ai dit, mais c'est un
engagement financier qui a débuté sous l'ancien gouvernement.
M. Bellemare: A quelle date? M. de Belleval: Le 10 mars 1976.
M. Marchand: On va être obligé de le laisser tout
à l'heure et de commencer à taper sur les gaspilleurs.
M. Bellemare: Le nom de l'arpenteur? Le Président (M.
Bertrand): 800?
M. Bellemare: A 800, je remarque qu'on a pensé au
Cap-de-la-Madeleine. On a hypothéqué jusqu'en 1984.
M. Proulx: C'est le député de quel
comté?
M. Bellemare: C'est le député Gagnon du Parti
québécois.
Le Président (M. Bertrand): 801? M. Bellemare: 801
et 802.
M. de Belleval: Ils méritent ce qu'ils ont eu depuis fort
longtemps.
M. Marchand: La population vous dira cela aux prochaines
élections.
M. Bellemare: Laissez-moi vous entendre, mais je voudrais bien
que vous veniez répéter cela au Cap-de-la-Madeleine ou dans une
autre paroisse.
Le Président (M. Bertrand): 801, 802? M. Bellemare:
D'accord. Justice
Le Président (M. Bertrand): 803? 804? 805? Le
ministère de la Justice, 500?
M. Bellemare: Oui, adopté. A 502, la copie du contrat avec
M. Sacy.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 503?
M. Gratton: Un instant, 502?
Le Président (M. Bertrand): 502?
M. Gratton: Si mes renseignements sont exacts, dans les
engagements de décembre, il y avait un montant de $30 000 pour le
même bonhomme. Je ne sais pas si c'est pour la même chose.
M. de Belleval: II a été finalement utilisé
par l'APLÛ. Alors, on refait le contrat.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir le curriculum vitae de M.
Sacy?
M. de Belleval: Oui.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir aussi le nom de ses
associés?
M. de Belleval: C'est un contrat personnel. M. Marchand:
C'est un contrat personnel.
M. Gratton: Si j'ai bien compris, c'est un deuxième
contrat qu'on lui donne.
M. de Belleval: Oui, c'est-à-dire que l'autre a
été, bien sûr, annulé.
M. Marchand: Quel est le critère pour lui accorder un
contrat?
M. de Belleval: Ses qualifications professionnelles.
M. Marchand: Qu'est-ce que cela donne à la province de
Québec? $30 000, cela crée un emploi, d'accord, et c'est le sien.
Après cela?
M. de Belleval: Si vous suivez les péripéties de la
Commission Keable, vous voyez ce que cela donne. Vous êtes en mesure de
porter un jugement là-dessus.
M. Samson: Etant donné que la Commission Keable a
cessé ses travaux...
M. de Belleval: Ce que cela démontre, c'est qu'il y avait
un réseau subversif contrôlé, si j'ai bien compris, par la
Gendarmerie royale du Canada pour espionner des hommes politiques et des partis
politiques un peu partout au Québec.
M. Bellemare: Est-ce que vous avez le droit du jugement rendu?
C'était sub judice, parce qu'il y a un appel de fait par le ministre de
la Justice.
M. de Belleval: Comme ils disent dans les fables de La Fontaine:
"Mais attendons la fin".
M. Samson: En attendant la fin, étant donné que la
Commission Keable a dû suspendre ses travaux, est-ce que ce contrat
continue d'être effectué?
M. de Belleval: Je ne sais pas ce qui arrive des employés
de la commission Keable en attendant.
M. Samson: S'il y a une fin, cela peut être utile, mais,
s'il n'y a pas de fin, cela devient inutile. Qu'est-ce qu'on fait à ce
moment?
M. de Belleval: II faudrait poser la question au ministre de la
Justice à l'Assemblée nationale, si vous voulez, à la
période des questions. Il pourra vous fournir une réponse
là-dessus. Je ne suis pas compétent pour vous répondre.
(11 h 25)
M. Samson: Ce contrat est-il basé sur des heures de
travail ou...?
M. de Belleval: On va vous faire parvenir le contrat. Oui, c'est
sur...
M. Gratton: Cela m'inquiète un peu que l'on parle d'un
contrat comme si c'était un nouveau contrat alors que c'est presque
effectivement un renouvellement de contrat. Dois-je comprendre que c'est une
deuxième tranche de $30 000? On lui en a payé $30 000, c'est une
deuxième fois $30 000 et cela fera $60 000?
M. de Belleval: Non, il n'est pas payé en double. S'il y
avait un contrat en cours, le premier
contrat est annulé et c'est un deuxième contrat. Il n'est
pas payé en double.
M. Marchand: Cela veut dire que le premier contrat...
M. Gratton: Est-ce qu'on peut avoir copie de l'annulation? Il va
falloir qu'on s'y retrouve à un moment donné. En décembre,
à l'engagement 100 du ministère de la Justice cela fait un
mois...
M. de Belleval: Je crois que son contrat antérieur se
terminait le 1er janvier.
M. Gratton: II a reçu ses $30 000?
M. de Belleval: Non. Il n'a pas reçu $30 000 parce qu'il
n'a pas été engagé sur une base... Il n'a pas
travaillé pendant un an. On va vous envoyer le contrat.
M. Marchand: Ce n'est pas par année, on est rendu...
M. Samson: Là, vous lui donnez $30 000 du 1er janvier au
30 avril, quatre mois.
M. de Belleval: Premièrement, l'imputation
budgétaire de 77/78 est de $25 000 au niveau du contrat. Je crois que
c'est $25 l'heure qu'il est payé. Et les $5000 sont pour 78/79.
M. Samson: Mais il reste que quand même vous
spécifiez ici que c'est pour la période du 1er janvier au 30
avril.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Samson: L'imputation budgétaire peut être
différente, mais la période de travail est de quatre mois. C'est
ce qui est écrit.
M. de Belleval: Oui, d'accord.
M. Samson: Si c'est quatre mois là, il se peut fort bien
que les $30 000 qu'on a vus aux engagements financiers en décembre
couvraient une période analogue de quatre mois.
M. Gratton: M. le Président, si je peux suggérer,
on peut suspendre. On est allé chercher l'engagement.
M. de Belleval: D'accord, on reviendra là-dessus.
Revenu
Le Président (M. Bertrand): D'accord. 503, 800.
Ministère du Revenu, 100.
M. Bellemare: C'est un contrat négocié.
Richesses naturelles
Le Président (M. Bertrand): 200. Ministère des
Richesses naturelles, 200.
M. Gratton: Un instant, M. le Président. D'accord,
ça va.
Est-ce que le ministre peut nous dire comment on a choisi ces
camionneurs? Il y en a sûrement d'autres qui devaient être
intéressés!
M. de Belleval: Je ne sais pas. Je vais me renseigner. Je peux
demander au ministre comment les camionneurs artisans...
M. Samson: Etes-vous passé par le canal de
l'association?
M. de Belleval: II y a un poste d'affectation, je suppose, dans
cette région-là, et les camionneurs sont
référés par l'association. Procédure de choix des
contrats. L'Association des camionneurs artisans, dont les taux sont
contrôlés par le ministère des Transports, fournit aux
travaux de génie les camionneurs disponibles et choisit les
entrepreneurs en tenant compte d'une certaine rotation. C'est l'Association des
camionneurs artisans qui choisit.
M. Samson: D'accord.
M. Gratton: Mais on sait que sur un contrat de voirie, par
exemple, l'Association des camionneurs artisans va tâcher de
répartir le travail entre un plus grand nombre que strictement quatre
pour un montant de $127 000. Sur combien de temps ces travaux se sont-ils
effectués? Ce sont des travaux effectués par le ministère
lui-même, j'imagine, en régie?
M. de Belleval: Oui, ce sont des travaux qui ont
été effectués soit en régie, soit par les
entrepreneurs. Mais les entrepreneurs, comme vous savez, doivent engager des
camionneurs artisans et normalement, c'est prévu dans l'autorisation
initiale, sauf que les montants payés sont au-delà de $25 000.
Finalement les quantités ont été plus grandes. Comme,
finalement, c'est plus de $25 000, il faut venir au Conseil du trésor
pour une autorisation. C'est la raison.
M. Gratton: J'aimerais cela qu'on puisse nous dire si c'est le
ministère qui a fait les travaux en régie ou si c'est pas un
contrat adjugé à un entrepreneur.
M. de Belleval: Ils ont été faits en
régie.
M. Gratton: Deuxièmement, à partir de... Pourquoi y
a-t-il seulement quatre camionneurs qui ont travaillé?
M. de Belleval: Ils estiment les quantités, le nombre de
camionneurs nécessaires.
M. Gratton: Oui. On sait bien qu'au bout d'un mois, si les
travaux ont duré, je ne sais pas, six mois...
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: ... on sait que le camionneur qui
s'appelle Germain Ouellet est rendu à effectuer un certain nombre
d'heures payables à un taux horaire. Il fait tant de revenu et,
normalement, selon les contrats de voirie, la procédure veut justement
qu'on tente de faire profiter autant de camionneurs artisans que possible. Si
vous me dites que dans la région où les travaux ont
été effectués il n'y en avait que quatre
d'intéressés, cela va, mais je suis sûr que ce n'est pas le
cas.
Je voudrais savoir à partir de quel... J'accepte le fait que les
quantités étaient plus élevées que prévu;
tout est correct de ce côté.
Je veux savoir pourquoi il n'y a que quatre camionneurs qui ont
profité de ces travaux effectués par le ministère.
Pourquoi n'y en a-t-il pas six, huit ou dix?
M. de Belleval: Le ministère qui fait faire les travaux
évalue le nombre de camionneurs nécessaire, qu'il est opportun
d'engager. Cela ne sert à rien que les camionneurs se marchent sur les
pieds, selon l'ampleur du chantier, etc..
M. Gratton: Ce n'est pas ce dont je parle non plus.
M. de Belleval: ... les fonctionnaires demandent à
l'Association des camionneurs artisans de la région de fournir le nombre
de camionneurs nécessaire. C'est ce que nous avons fait.
M. Gratton: Je veux savoir ceci: Quand le ministère
effectue les travaux et qu'il dit aux représentants de l'Association des
camionneurs artisans: II y a des travaux pour deux semaines, et pour quatre
camions en même temps. Elle n'est pas poui envoyer quatre camions et
ensuite, revérifier s'il n'y a pas lieu d'en envoyer quatre autres. Mais
là, ils ont sûrement travaillé plus de deux semaines.
Je voudrais savoir pourquoi l'Association des camionneurs artisans n'a
pas été invitée à renouveler, à faire une
rotation, comme c'est son devoir de le faire d'après les directives du
ministère des Transports, afin que le plus grand nombre possible de
camionneurs profitent de ces travaux.
M. de Belleval: Je peux demander à l'association si elle
est satisfaite de la façon dont on a demandé...
M. Gratton: J'aimerais savoir du ministère pourquoi il
s'est limité à quatre camionneurs...
M. de Belleval: Les gens ont jugé qu'avec quatre
camionneurs, ils pouvaient effectuer les travaux de façon efficace.
M. Gratton: Oui. Je le sais. On ne se comprend pas. Il y en a
quatre qui travaillent en même temps, mais quatre différents
camionneurs pourraient travailler la semaine prochaine au lieu des quatre
camionneurs qui ont travaillé cette semaine.
M. de Belleval: Les camionneurs sont fournis par l'Association
des camionneurs artisans. Si cette dernière prétend qu'une fois
que les gars ont fait, je ne sais pas, $15 000 de travaux ou tant de semaines
et qu'il faut les remplacer, c'est à elle à le décider
selon ses règles de rotation.
M. Gratton: II faut que l'association le sache. Elle ne le sait
pas combien d'heures ils ont travaillé. Ils ne font pas de rapport au
fur et à mesure à l'Association des camionneurs artisans.
M. de Belleval: On fournit le nombre d'heures pendant lesquelles
on va en avoir besoin et l'Association, à ce moment, fait la
répartition. C'est elle qui assure la rotation. Ce n'est pas nous qui
assurons la rotation. C'est l'Association des camionneurs artisans. Si les
camionneurs artisans de la région ont à se plaindre, ils iront se
plaindre à leur association.
Le Président (M. Bertrand): 314.
M. Samson: 314 et 315, c'est semblable, mais c'est à deux
compagnies différentes. C'est pour de l'exploration minière dans
le Nord-Ouest québécois dans le cadre de l'entente
France-Québec. Peut-on nous dire où ces travaux se font, en
particulier, dans le Nord-Ouest québécois et quel genre de
travaux d'exploration?
M. de Belleval: On a la description des claims. Voulez-vous qu'on
vous l'envoie?
M. Samson: Non. Donnez-nous ce que vous avez.
M. de Belleval: Je n'ai pas la description des daims
exactement.
M. Samson: La situation locale.
M. de Belleval: Les terrains sont répartis en 24 zones
totalisant 113 claims situés dans le Nord-Ouest. J'ai une carte. Je peux
vous l'envoyer.
M. Bellemare: Quelle est la partie de la province de
Québec qu'il est convenu d'appliquer dans cela?
M. de Belleval: Ce sont ces 24 zones.
M. Bellemare: C'est compris dans l'entente
France-Québec...
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: ... que la province de Québec ferait
certains travaux.
M. de Belleval: C'est-à-dire que les compagnies SEREM et
Explo-Zinc vont faire l'exploration.
M. Bellemare: Ce sont des compagnies françaises.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Samson: N'y aurait-il pas un moyen que ces travaux soient
faits par des entrepreneurs de la région?
M. de Belleval: Des explorateurs de la région? M. Samson:
Oui.
M. de Belleval: Le programme de subvention aux compagnies
d'exploration est ouvert à toutes les compagnies.
M. Samson: Qui a choisi ces deux compagnies?
M. de Belleval: Le programme de subvention existe et les deux
compagnies décident de s'en prévaloir. N'importe quelle
compagnie. On vient de signer une entente avec Campbell-Chibougamau, par
exemple, pour un programme spécial d'exploration de gîtes
cuprifères ou de cuivre sur la propriété de
Campbell-Chibougamau. Il y en a plusieurs.
Cela fait partie du programme de soutien de l'emploi et de
développement économique de la région du Nord-Ouest.
M. Samson: Sur la propriété de quelle compagnie les
travaux se font-ils?
M. de Belleval: Elles ont ces claims.
M. Samson: Ils sont enregistrés à quel nom?
M. de Belleval: Ils sont enregistrés au nom de ces deux
entreprises.
M. Samson: Au nom de ces compagnies. M, de Belleval: Oui.
M. Samson: Est-ce que vous pouvez nous dire le nombre de
travailleurs qui sont affectés...
M. de Belleval: Qui vont travailler à ces travaux
d'exploration?
M. Samson: A 314 et 315.
M. de Belleval: On peut demander combien de personnes vont
être affectées à ces travaux.
M. Samson: Combien de personnes sont du Nord-Ouest?
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Gatineau.
Justice (suite)
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on pourrait revenir
à l'article 502?
Le Président (M. Bertrand): Bien sûr.
M. de Belleval: Oui, M. le député.
M. Gratton: A l'engagement 100 du ministère de la Justice,
pour décembre 1977, on faisait état d'un contrat avec M. Hubert
Sacy, recherchiste et conseiller en communication, Outremont, pour
préparer les audiences, confectionner les dossiers de presse,
élaborer et mettre en pratique un programme de communications pour la
commission d'enquête concernant la perquisition effectuée dans la
nuit du 6 au 7 octobre 1972 dans les locaux occupés par l'Agence de
presse libre du Québec. Le montant de l'engagement est $30 000.
M. de Belleval: De quelle date à quelle date?
M. Gratton: On ne le dit pas. On voudrait s'assurer qu'on va
avoir le dépôt de ce contrat dont il est fait état dans les
engagements financiers de décembre.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Parce que j'ai nettement l'impression que
c'était pour payer, pour entériner, que le contrat avait
déjà été donné à M. Sacy au
préalable. La commission Keable a commencé bien avant
décembre et, comme le travail qu'on a confié à M. Sacy
était de préparer les audiences, confectionner les dossiers de
presse, élaborer et mettre en pratique un programme de communications,
bien sûr, il a fait tout cela avant que la commission ne commence
à siéger. Il est donc évident que l'engagement de M. Sacy,
qui a été approuvé au mois de décembre par le
Conseil du trésor, ne faisait qu'entériner un contrat qui lui
avait déjà été donné
préalablement.
M. de Belleval: On va vous envoyer la copie du contrat et vous
allez voir par les dates à partir de quel moment M. Sacy a
commencé à travailler.
M. Marchand: Les deux contrats. M. de Belleval: Les deux
contrats.
M. Gratton: On voudrait avoir les deux contrats parce que si on
se réfère à l'article 502 ici, il y a $25 000 qui doivent
être payés ou dépensés en 1977/78, ce qui nous
amène à avril. Par contre, on doit aller plus loin, puisqu'il y a
$5000... Alors, on parle effectivement de $60 000 à moins qu'on n'ait la
preuve du contraire.
M. de Belleval: Le contrat comprend des frais de
déplacement, des frais de séjour, etc., plus un salaire. Alors,
le salaire payé est de $25 l'heure. De toute façon, on va vous
envoyer le contrat, vous aurez tous les renseignements.
M. Gratton: Les frais de déplacement, entre nous, entre
Outremont et la commission Keable, il ne doit pas y en avoir beaucoup.
M. Marchand: Ce n'est pas très loin. Le métro ne
coûte pas cher, c'est $0.50.
M. de Belleval: Vous aurez tous les détails.
M. Marchand: Cela fait $90 000 par année, si on lui donne
un contrat tous les quatre mois.
M. de Belleval: Tous ces contrats sont conclus selon la
réglementation en vigueur, les tarifs en vigueur, etc.
M. Gratton: C'est ce qu'on veut savoir.
M. Marchand: N'oubliez pas son curriculum vitae.
M. Gratton: On l'a déjà.
Richesses naturelles (suite)
Le Président (M. Bertrand): Richesses naturelles, article
500.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): Article 501?
M. Bellemare: Les articles 501 et 502, M. le Président, il
y en a un pour la conception et la diffusion de la campagne publicitaire et
l'autre, c'est pour le développement et la mise en oeuvre des
mécanismes administratifs. Cela concerne l'efficacité
énergétique des logements du Québec. Est-ce qu'on peut
avoir certaines explications concernant cela?
Regardez en bas, vous avez encore les autres soumissionnaires sans
prix.
M. de Belleval: Non, parce que ce n'était pas une question
de prix, là encore. On va vous envoyer, si vous voulez, la description
du projet. Je l'ai ici. Ce serait assez long à lire.
M. Bellemare: Le ministre ne peut pas résumer cela en
quelques mots?
M. de Belleval: En fait, oui. Il s'agit de vérifier,
d'avoir une grille d'analyse justement pour vérifier l'efficacité
énergétique, au fond, les capacités des résidences
québécoises en général, différents types de
bâtiments, à utiliser efficacement l'énergie de chauffage
pour voir quelles sont les mesures qu'on devrait prendre, dans le cadre d'un
programme de sauvegarde de l'énergie, pour mieux isoler les maisons de
façon qu'on sauvegarde l'énergie.
M. Beflemare: Dans le discours inaugural, M. le Président,
il est justement question de prendre des moyens assez draconiens, dans le
domaine de l'Hydro-Québec, probablement pour trouver des solutions
à l'augmentation effrénée qui se traduit chaque
année par 30% sur nos factures d'électricité. (11 h
40)
M. de Belleval: Entre autres, ça vise...
M. Bellemare: Pas seulement...
M. de Belleval: Ce projet d'étude vise justement à
faire en sorte que, si nos maisons sont mieux isolées, ça va
prendre moins d'énergie pour les chauffer, moins
d'électricité; donc, ça va ralentir, à long terme,
le taux d'augmentation de nos besoins en énergie, ça va nous
épargner de l'argent.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une corrélation entre
ça et les nouvelles dispositions qui vont être apportées
afin que nos taux d'électricité... Je pense que plusieurs d'entre
nous ont le moyen de les payer, mais, pour un homme à revenu moyen, il y
a des factures... Bien plus que ça, l'Hydro fait disparaître
l'escompte qu'on avait je trouve ça épouvantable, j'en
parlerai en Chambre d'ailleurs, si c'est payé en dedans de vingt
jours...
M. de Belleval: Elle ne fait pas disparaître l'escompte. Ce
qu'on fait, c'est qu'on continue à exiger le montant net et, au lieu que
le montant brut devienne exigible en dedans de dix jours, comme c'est le cas
actuellement, à l'avenir, ce que l'Hydro-Québec fera, c'est
qu'elle va demander l'intérêt normal au bout de trente jours. En
fait, c'est une amélioration par rapport à la situation
actuelle.
M. Bellemare: Vous me dites qu'elle ne fait pas disparaître
l'escompte dont on pourrait bénéficier, dans l'espace...
M. de Belleval: Au lieu de donner ça sous forme d'escompte
qui disparaît au bout, je crois, de dix jours...
M. Beilemare: Dix jours, oui.
M. de Belleval: ... à l'avenir, la surcharge, parce que
c'est ce que ça revient à dire...
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: ... ne court qu'au bout de trente jours au lieu
de dix jours et au taux d'intérêt normal, 1 1/2% par mois.
M. Samson: Au lieu de 10% au bout de dix jours, comme
c'était, ce qui était une pénalité.
M. de Belleval: C'est ça. Je pense que le nouveau
système de facturation est plus juste.
M. Samson: II est moins croche.
M. de Belleval: II est correct, je crois.
M. Samson: Ecoutez, 10% par deux mois, c'était croche.
M. de Belleval: Oui, c'était croche. C'est pour ça
qu'on l'a arrêté.
M. Samson: Cela fait 60% par année. M. de Belleval:
Cela n'a pas de sens.
M. Samson: Les compagnies de finance que vous critiquez sont pas
mal moins pires que ça.
M. de Belleval: C'est pour ça qu'on a arrêté
ça, aussi.
M. Bellemare: M. le Président, est-ce que le ministre peut
nous donner l'explication, peut-être répéter pourquoi les
autres soumissionnaires n'ont pas de montant, aux deux articles 501 et 502?
M. de Belleval: Là encore, le montant est fixé par
le ministère. Ils ne soumissionnent pas sur le montant.
M. Bellemare: C'est pour ça que, dans la soumission, c'est
marqué choisi.
M. de Belleval: Le montant fixé, on fait des appels
d'offres et le soumissionnaire est choisi par un jury, sur la qualité de
sa présentation.
M. Marchand: II doit sûrement y avoir des
différences de prix.
M. de Belleval: Non.
M. Bellemare: Est-ce que c'est le même comité de
sélection que celui que vous nous avez donné tout à
l'heure?
M. de Belleval: Ce sont d'autres fonctionnaires qui
siègent.
M. Bellemare: Vous n'avez pas le nom de ce comité?
Ici?
M. de Belleval: On peut vous fournir le nom des fonctionnaires
qui siègent aux comités. Mais, là-dessus, je voudrais
faire appel un peu au sens de l'intérêt public de la part des
députés, parce qu'au fond, ce sont des fonctionnaires choisis
pour être membres de ces jurys. Il y a une procédure qui fait que
ces gens sont remplacés régulièrement,
conformément...
M. Bellemare: II n'y a pas de cachette à nous le dire.
M. de Belleval: Non, mais il ne faudrait pas non plus mettre au
pilori, mettre sur la place publique...
M. Bellemare: Quand il est question...
M. de Belleval: ... le nom de tel fonctionnaire qui a
siégé à tel jury.
M. Bellemare: II y a plus que $300 000 en cause. M. Marchand:
La transparence.
M. Bellemare: C'est sûr et certain...
M. de Belleval: Ce n'est pas la transparence du gouvernement au
sens strict qui est concernée. Je veux dire que ce sont des
fonctionnaires qui font leur travail dans le cadre...
M. Marchand: C'est de l'administration, ce n'est pas la
transparence...
M. Gratton: La raison pour laquelle on pose la question...
M. Samson: On ne veut pas non plus que le gouvernement se cache
derrière les fonctionnaires.
M. de Belleval: II n'en est pas question.
M. Samson: S'il n'en est pas question, donnez les noms. Donnez
les noms et on pourra juger.
M. Marchand: Vous dites qu'on n'est pas correct lorsqu'on demande
les noms.
M. Bellemare: Ils prennent le soin de dire que c'est
effectué...
M. de Belleval: Je faisais appel à une discrétion
normale dans ce cas-là.
M. Marchand: On ne posera plus de question.
M. de Belleval: Réfléchissez donc une couple de
jours et on s'en reparlera.
M. Bellemare: Non, est-ce que le ministre...
M. Marchand: Non, je m'excuse, par exemple...
M. Bellemare: ... refuse de nous donner les noms de ce
comité de sélection?
M. de Belleval: Pas du tout. J'ai fait une remarque que je laisse
à la bonne réflexion de chacun d'entre vous pendant les
prochaines semaines.
M. Gratton: Je voudrais en faire une à l'intention du
ministre, pour sa bonne réflexion également. La raison pour
laquelle on pose la question, ce n'est pas nécessairement pour clouer au
pilori les membres de ces comités, c'est pour nous assurer que les
membres du comité...
Tantôt, j'ai été très satisfait de savoir
qu'il s'agissait effectivement de fonctionnaires non partisans. Cela me
rassure, il n'en sera plus question. Mais s'il fallait que je découvre,
en posant la question, qui sont les membres du comité de
sélection, que je découvre qu'il y a le chef de cabinet du
ministre Untel...
M. de Belleval: Cela se faisait autrefois. C'est évident
que cela serait épouvantablement scandaleux, je suis d'accord avec
vous.
M. Bellemare: Donnez-nous les noms pour nous le prouver.
M. Samson: Alors, rassurez-nous en nous disant que cela ne
continue pas.
M. Bellemare: Donnez-nous les noms des membres du comité
de sélection.
M. Gratton: On veut que ce gouvernement très pur et
très transparent le donne.
M. Samson: Si ce n'est pas comme avant, donnez-nous la preuve de
cela.
M. Marchand: Est-ce que vous n'êtes pas inquiet de donner
des noms?
M. de Belleval: Ce que je peux dire, c'est qu'il y a deux
façons d'obtenir des renseignements de ce côté. Je pense
qu'il y a une méthode par exception; quand on a raison de croire qu'il
pourrait y avoir eu une infraction à la procédure
régulière prévue dans les règlements, je pense que
c'est normal qu'on pose une question. Mais si vous voulez
systématiquement qu'on porte au journal des Débats le nom de tous
les fonctionnaires qui siègent sur tous les jurys, je pense que... Je
suis certain que ce n'est pas cela que demande le député de
Gatineau.
M. Gratton: Non, et vous le savez aussi.
M. de Belleval: On se comprend dans ce cas-là.
M. Bellemare: Est-ce que vous allez nous les fournir?
M. Gratton: Si on ne vous avait pas posé ces questions
aujourd'hui, la tentation aurait peut-être été grande du
côté du gouvernement, de dire: Ils ne nous le demandent pas, on va
pouvoir mettre n'importe qui là-dessus.
M. de Belleval: Je suis tout à fait d'accord à ce
que vous posiez la question. Je vous ai donné les renseignements sans
réticence. Je voulais savoir si vous vouliez en faire une
procédure régulière.
M. Gratton: Mais non! Ce n'est pas une inquisition qu'on va
faire. Ne vous inquiétez pas.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Quand cela sera la formation de comités,
qu'on sache les noms, purement et simplement.
Le Président (M. Bertrand): 503?
M. Bellemare: Alors, pour 501 et 502, on va avoir les noms.
Le Président (M. Bertrand): 503?
M. Bellemare: D'accord pour les noms?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: A 503, M. le Président, est-ce que...
M. de Belleval: Si vous les voulez, je suis prêt. M.
Bellemare: D'accord, oui.
M. de Belleval: Je ne voudrais pas qu'on en fasse une
procédure.
M. Bellemare: Non, mais toutes les fois que cela va être un
ministère différent, on le demandera.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 503?
M. Gratton: A l'article 503, est-ce que le supplément est
payé au même entrepreneur?
M. de Belleval: Oui. M. Gratton: D'accord. Merci.
Adopté. Le Président (M. Bertrand): 800? M. Bellemare:
Oui, adopté.
Terres et Forêts
Le Président (M. Bertrand): Terres et Forêts,
100?
M. Bellemare: 100 et 101 adoptés.
Le Président (M. Bertrand): 101 aussi? 413?
M. Bellemare: Qu'est-ce qui n'est pas conforme à la
soumission? Il y a plus de $21 000...
M. de Belleval: Dans lequel?
M. Bellemare: Dans l'article 413. On dit: Trans-Am
Publicité Inc. Pourquoi n'est-il pas conforme? Ne s'agit-il pas d'une
question de choix ici?
M. de Belleval: Vous parlez de 413, toujours?
M. Bellemare: Oui, 413. On a donné un contrat pour une
campagne de publicité pour sensibiliser la population du Québec
quant au référendum... Je me suis trompé. Pour
sensibiliser la population du Québec à l'importance
d'éviter les feux de forêt.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: On a une soumission qui est inférieure de
$21 000, celle de Trans-Am Publicité, et c'est marqué que c'est
non conforme.
M. de Belleval: La nomenclature est peut-être
conforme à ce qui existait habituellement pour d'autres types de
contrats, mais ce n'est pas le plus bas soumissionnaire conforme, à
toutes fins pratiques. C'est tout simplement...
M. Marchand: Avant, c'était cela.
M. de Belleval: Est-ce que je peux l'expliquer, s'il vous
plaît?
M. Bellemare: Oui. M. de Belleval: Merci. M. Bellemare:
Excusez.
M. de Belleval: II s'agit de campagnes de publicité. Dans
ce cas-là, un des critères importants pouvait être le prix,
mais ce n'est pas le seul critère. Quand on dit le plus bas
soumissionnaire conforme, à mon avis, cela reflète une mauvaise
conception qui est applicable dans d'autres types de contrats, mais pas dans
les contrats de publicité. C'est le plus bas soumissionnaire
jugé...
M. Bellemare: Apte.
M. de Belleval: ... apte, retenu par le jury. Chaque agence a
présenté sa conception de cette campagne ainsi que les esquisses
d'éléments publicitaires devant un jury composé de
représentants du ministère des Terres et Forêts, du
ministère des Communications et d'une personne de l'entreprise
privée.
Selon ce jury, à partir de la grille d'analyse qui est fournie,
que vous connaissez déjà, c'est l'agence Bleau, Duperrey,
Giguère et Associés Inc., qui a présenté le
meilleur plan de promotion, et ce, à un prix compétitif. Mais il
aurait très bien pu se faire que ce ne soit pas l'entreprise qui a le
plus bas prix qui soit retenue. Mais dans ce cas-là, c'est en même
temps celle qui a soumis le plus bas prix, compte tenu des autres aspects de la
campagne qui, à partir de la grille d'analyse, est jugée la
meilleure pour faire cette campagne.
M. Bellemare: Adopté.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait nous déposer la grille
d'évaluation pour ce contrat spécifique?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 413. 414?
M. Gratton: A 414, M. le Président, on parle des
soumissions reçues, trois en annexe. Dans mon cahier, je n'ai pas
d'annexe.
M. de Belleval: 414? Vous n'avez pas l'annexe?
M. Gratton: Non.
M. de Belleval: L'annexe est au dos de la pièce 408 du
ministère de l'Education. Il faudrait revenir. C'est une erreur d
assemblage.
M. Gratton: De quelle couleur?
M. Bellemare: Une feuille blanche, je l'ai vue tout à
l'heure.
M. Gratton: Moi aussi je l'ai vue tout à l'heure.
L'éducation, c'est vert.
M. Laberge: 408.
M. Gratton: C'est bleu. Il a beaucoup de bleu, Mme le
secrétaire.
M. Bellemare: Elle est ici à la page...
Le Président (M. Bertrand): En arrière. C est pour
sauver une feuille.
M. Bellemare: Les engagements de 408, en arrière de la
feuille.
M. Gratton: II y en a un à $41 000. M. de Belleval:
Pardon?
M. Gratton: II est non conforme. Atco Québec, de
Saint-Romuald, était non conforme. Avec un prix de $41 328, on sait
qu'on a payé $67 350. Peut-on savoir en raison de quoi il était
non conforme? Je ne rencontre pas les devis et plans.
M. de Belleval: On avait demandé des solives de 2 X 8.
Elle a offert des solives de 2 X 6. Pour les murs d'isolation de 2 1/2, elle a
offert 2. Planchers et plafonds, une isolation de 3 5/8, elle a offert 2.
M. Gratton: D'accord, adopté.
M. Samson: Terres et Forêts, à Notre-Dame-du-Nord,
qu est-ce qu'il a là?
M. de Belleval: Terres et Forêts, quel est le
numéro? 500?
M. Samson: 414.
Le Président (M. Bertrand): 414
M. de Belleval: Oui.
M. Samson: 414, qu'est-ce que le ministère des Terres et
Forêts a là, à Notre-Dame-du-Nord?
M. de Belleval: A Notre-Dame-du-Nord? Des forêts.
M. Samson: Oui, parce qu'on parle d'une
cafétéria.
M. Marchand: Une cafétéria, pour qui?
M. Samson: Pour qui? Cela sert à quoi?
M. de Belleval: II a des opérations forestières
dans ce coin-là, je suppose. C'est REXFOR ou quoi? Qu'est-ce que
c'est?
M. Samson: II n'y a pas grand bois là. M. Marchand:
Non, vous allez en planter.
M. de Belleval: C'est pour livraison, parfois, à
Notre-Dame-du-Nord pour être réparti ensuite dans des forêts
domaniales. C'est cela, c'est un point de livraison.
M. Samson: Non; c'est un point de livraison, c'est pour aller
où?
M. Marchand: Vous allez en planter des arbres.
M. de Belleval: C'est pour aller dans des chantiers du
ministère, un peu partout.
M. Samson: A quelle place?
M. de Belleval: Dans la région du Saguenay.
M. Samson: Pardon, Notre-Dame-du-Nord, c'est dans le
Témiscamingue.
M. de Belleval: Témiscamingue, Notre-Dame-du-Nord?
M. Samson: Oui.
M. de Belleval: Excusez, il y a plusieurs Notre-Dame-du-Nord.
M. Marchand: C'est grand la province de Québec, n'est-ce
pas? C'est grand pas mal.
M. de Belleval: C'est dans le Témiscamingue.
M. Samson: Quelle sorte de chantiers y a-t-il là?
M. de Belleval: Je peux...
M. Marchand: Ils vont planter des arbres.
M. de Belleval: ... leur demander où va la
cafétéria. Ils ne l'enverront certainement pas sur la
planète Mars.
M. Marchand: Ils vont entourer la cafétéria
d'arbres.
M. Samson: Non, c'est d'accord. Je vais vous dire ce que c'est,
c'est une pépinière qu'il y a là.
M. de Belleval: C'est celle de Trécesson, la
pépinière de Trécesson, à Notre-Dame-du-Nord?
Le Président (M. Bertrand): 500?
M. Marchand: A 500, est-ce qu'on pourrait avoir le nom des
administrateurs de la compagnie Modem Air Spray? Peut-être que le
député de
Saint-Jean, le whip du PQ, pourrait nous donner des informations,
peut-être le ministre.
M. Proulx: J'aurais exactement posé la même question
que le député. J'aimerais moi aussi connaître le nom des
administrateurs du bureau de direction de cette compagnie.
M. de Belleval: C'est une compagnie québécoise
qui...
M. Bellemare: Avec un nom anglais.
M. de Belleval: Elle va changer son nom; d'ailleurs elle a dit
qu'elle changerait son nom maintenant.
M. Proulx: II y en a une autre à Saint-Jean.
Une Voix: C'est une condition pour avoir le contrat.
M. Marchand: Cela va s'appeler Vaporisateur à air
moderne.
M. Bellemare: Quels sont les administrateurs?
M. Proulx: Avez-vous des détails?
M. de Belleval: Oui, on va vous fournir les noms de ces
personnes.
M. Bellemare: Pourrait-on les connaître? Vous les avez
devant vous.
M. de Belleval: Je ne les ai pas devant moi. Je me souviens de
les avoir vus; on me les a donnés, parce que j'ai posé la
même question, pourquoi Modem Air Spray? Qui étaient les
administrateurs? A notre satisfaction, on nous a démontré que
c'étaient de bons Québécois et qu'ils allaient changer le
nom de leur entreprise.
M. Gratton: Pourquoi un contrat négocié?
M. de Belleval: Un contrat négocié, je pense que
c'est le...
M. Marchand: C'est au-dessus de $25 000, $187 000.
M. Proulx: Est-ce parce qu'elle est plus proche du territoire
à couvrir?
M. de Belleval: Non, il y a eu une soumission qui a
été faite. Il y a deux personnes qui ont soumissionné.
M. Proulx: Lesquelles?
M. de Belleval: L'autre compagnie, je ne m'en souviens pas. On
peut donner le nom de l'autre compagnie. Elle a soumissionné à
des prix trois à quatre fois plus élevés et elle n'a pas
actuellement les avions nécessaires pour un projet de cette ampleur.
Dans ce cas, comme il ne nous restait que
la compagnie Modem Air Spray, on a négocié avec elle pour
avoir un prix correct. Cela va permettre probablement la mise sur pied d'une
nouvelle entreprise dans ce domaine qui sera enfin québécoise,
parce que, comme vous le savez, jusqu'à maintenant, seules les
entreprises de Colombie-Britannique faisaient ce genre d'arrosage. Avec ces
procédures, enfin on sera en mesure d'établir une compagnie
québécoise dans ce domaine.
M. Gratton: Quel était le montant?
M. de Belleval: Cela fait partie de la politique d'achats chez
nous.
M. Samson: Est-ce que le même critère de politique
d'achats chez nous s'applique à 501?
M. de Belleval: A quel numéro?
M. Samson: 501.
M. Bellemare: Aux Etats-Unis.
M. Samson: 8000 gallons US.
Une Voix: En dollars.
M. Samson: Au Minnesota.
M. de Belleval: Je pense que, comme le disait le premier ministre
hier, il y a des choses qu'il faut acheter à l'extérieur, comme
les oranges et les ananas. On a de la difficulté. (11 h 55;
M. Samson: Non, ce ne sont pas des oranges, ne mélangez
pas les oranges et les patates.
M. de Belleval: Non.
M. Samson: C'est 8000 gallons d'insecticide.
M. Marchand: C'est pour faire...
M. Samson: II n'y a pas d'insecticide au Québec?
M. de Belleval: Non, ce n'est pas possible. C'est un insecticide
très spécialisé. Il n'est pas possible de faire fabriquer
ces choses chez nous.
M. Samson: Vous êtes certain de cela?
M. Gratton: M. le Président, pour revenir à
500...
M. Marchand: A base d'amiante.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait savoir le montant...
M. de Belleval: On va apporter votre suggestion...
M. Samson: Des produits pour chasser les mouches, il y en a au
Québec.
M. de Belleval: Au centre de recherches... M. Marchand: Au
Centre des congrès?
M. de Belleval: Au centre de recherches sur l'amiante.
M. Gratton: Le nom de la soumission originale.
M. de Belleval: Pour éteindre les feux de forêt...
l'amiante. Pardon?
M. Gratton: Le Modem Air Spray. Cela fait quatre fois que je le
répète, pourtant, on aurait dû comprendre. Le montant de la
soumission originale de Modem Air Spray?
M. de Belleval: On va vous envoyer cela. M. Gratton: Vous
ne l'avez pas? M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Pouvez-vous nous envoyer le montant de sa soumission,
et le nom et le montant de la soumission de l'autre?
M. de Belleval: Oui, c'est déjà fait. M.
Gratton: Merci.
Tourisme, Chasse et Pêche
Le Président (M. Bertrand): 501? Tourisme, Chasse et
Pêche, 100? 101?
M. Gratton: A 101, on a signé un contrat avec M. Julien
Lacroix, qui est membre d'une société
d'arpenteurs-géomètres. Pourquoi le contrat est-il avec M.
Lacroix, plutôt qu'avec sa firme? Est-ce le catholique de "la " gang?
M. Marchand: C'est lui qui donne à la quête, le
dimanche.
M. de Belleval: En fait, la nomenclature est mauvaise. Le contrat
va à Gaudrault, Rabin, Le-gault, Lacroix, Pigeon et Associés.
M. Gratton: Vous nous le confirmez, sans doute.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait avoir copie du contrat, s'il
vous plaît?
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bertrand): 102?
M. Proulx: Au sujet de la compagnie Sécurité
Canadiana, qui sont les actionnaires et les propriétaires de cette
compagnie? Est-ce qu'on peut sa-
voir combien de contrats cette compagnie a eus depuis qu'elle existe?
Est-ce possible de les obtenir? Qui sont les principaux actionnaires...
M. de Belleval: C'est probablement possible.
M. Proulx:... et les premiers actionnaires de la compagnie
aussi?
M. de Belleval: Vous voulez que je fasse une oeuvre historique,
dans ce cas, pour savoir quels étaient les anciens actionnaires par
rapport aux nouveaux?
M. Proulx: Les deux, oui, les anciens et les nouveaux, et combien
de contrats cette compagnie a depuis qu'elle existe?
M. de Belleval: Pour les différents ministères?
M. Proulx: Oui.
M. de Belleval: Pas simplement pour Tourisme, Chasse et
Pêche?
M. Proulx: Et tous les autres ministères, tout ce qu'elle
a depuis qu'elle existe, et quels ont été les premiers
administrateurs de cette compagnie.
M. de Belleval: Quelle compagnie? M. Proulx:
Canadiana.
M. de Belleval: J'avoue que ce serait davantage une question
appropriée pour le feuilleton que pour la commission des engagements
financiers.
M. Proulx: D'accord. La première question: Qui sont les
administrateurs actuels de cette compagnie?
M. de Belleval: Oui, on peut vous fournir cela.
M. Proulx: Merci.
Le Président (M. Bertrand): 103?
M. Marchand: Réponse directe.
M. Gratton: A 103... Excusez, à 102.
Le Président (M. Bertrand): A 102?
M. Gratton: Oui, très brièvement. C'est du
gardiennage. On voit qu'il y a des taux de $19.45 l'heure, alors que plus loin,
à 421, par exemple, aux Travaux publics, on parle d'environ $4 l'heure.
J'imagine que c'est pour des travaux différents, des services
différents.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Pourquoi est-ce si élevé dans le cas
de...
M. de Belleval: Le contrat n'est pas fait sur la même
base...
M. Gratton: ... l'Institut de Tourisme?
M. de Belleval: Dans un cas, il est fait par homme, et dans
l'autre cas, il est fait sur une prestation globale par heure. On va vous
envoyer le contrat.
M. Gratton: Oui, mais dans les deux cas, à ce moment, 102,
Tourisme, Chasse et Pêche et 421, Travaux publics. Cela va?
M. de Belleval: II n'est pas fait sur la même base, c'est
évident.
M. Gratton: C'est cela, cela nous permettra de comparer et voir
pourquoi ce n'est...
Le Président (M. Bertrand): 103?
M. Bellemare: C'est une nouvelle entrée électrique
au manoir Richelieu de Pointe-au-Pic, qui est maintenant la
propriété de la province. On dépense là, à
part l'achat qu'on a fait, $853 000. C'est pour rénover les
cuisines?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: A 319, pourquoi un contrat négocié,
encore une oeuvre de campagne de publicité pour le parc du mont
Sainte-Anne? On a dit tout à l'heure que toute cette publicité
serait condensée par des soumissions publiques.
M. de Belleval: A partir du fichier, il y a un certain nombre de
firmes qui sont référées. Un comité de
sélection pour le choix d'agences de publicité a
recommandé au ministère l'agence Châles et Leduc
Ltée pour la mise en oeuvre de campagnes de publicité sur les
marchés étrangers.
M. Bellemare: Ce n'est pas la première subvention qu'on
accorde pour le parc du mont Sainte-Anne pour l'hiver 1977-1978. A combien
s'élèvent ces subventions jusqu'à présent?
M. de Belleval: Pour la publicité, c'est le seul
contrat.
M. Bellemare: Pour 1977-1978? M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: Le ministre m'assure qu'il n'y en a pas eu un
autre?
M. de Belleval: Pas à ma connaissance, non, pas pour la
publicité.
M. Bellemare: Au mois d'octobre?
M. de Belleval: Je ne me souviens pas.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait demander qu'on nous donne les
noms des administrateurs de cette firme?
M. de Belleval: De Jacques Guillon Designers?
M. Gratton: De Châles et Leduc... M. de Belleval:
D'accord.
M. Gratton: Et aussi la grille d'évaluation du
comité.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): 320. 321.
M. Bellemare: A 321, il ne s'agit pas d'une
spécialité quelconque. Pourquoi une soumission sur invitation
ici?
M. de Belleval: Je vais vous lire la notice. On ne vous l'a pas
donnée? Le service de transport et de messagerie constitue en fait le
travail d'un messager qui doit fournir pour les besoins du contrat son propre
véhicule. Parmi ses obligations coutumières, il doit se
présenter au mont Sainte-Anne tous les matins, prendre ses instructions
ainsi que les pièces, outillages ou matériel devant être
livrés durant la journée. Il doit ensuite effectuer ses
livraisons à bord de son camion et être en contact constant avec
le bureau par radiotéléphone. Si c'était un employé
permanent de la Fonction publique, il serait classé conducteur
d'équipement mobile, son véhicule lui serait fourni par le
gouvernement. Il disposerait de tous les bénéfices sociaux et des
conditions de travail attachées à ses fonctions. Le
ministère soutient qu'il lui en coûte moins cher de
procéder par contrat plutôt que d'engager un messager. Il fournit
une analyse où l'engagement d'un permanent coûterait $43 101 pour
la même durée de contrat, soit une différence d'à
peine $200 sur 28 mois. Mais à cette différence s'ajouteraient
les éléments in-quantifiables dus aux faits suivants: le
contractuel travaille toujours à temps simple alors qu'il faut payer du
temps supplémentaire à l'employé régulier, de
même que des vacances et des jours de maladie. Le contractuel s'assure
lui-même, alors que le mont Sainte-Anne se rend responsable du
véhicule, du conducteur du véhicule. L'efficacité d'un
contractuel serait meilleure.
M. Bellemare: L'autre soumissionnaire avait $125 par jour, $147
en 1978, et aura en 1979, $151 par jour. Quel est son salaire par jour?
M. de Belleval: On peut faire la conciliation. Je pense qu'on l'a
faite. C'est $71.50.
M. Gratton: L'année prochaine?
M. de Belleval: C'est pour la durée du contrat.
M. Gratton: Pour trois ans, il n'augmente pas le prix?
M. de Belleval: Deux ans!
M. Gratton: 1978 1979 et 1979-1980.
M. de Belleval: II y a peut-être une clause escalatoire, il
faudrait vérifier.
M. Gratton: Selon les imputations budgétaires, il n'y en a
pas.
M. de Belleval: II n'y en a pas.
M. Gratton: Jean-Baptiste Martel va se retrouver dans le trou au
bout de trois ans, certain!
M. de Belleval: Ah non. L'inflation diminue.
M. Bellemare: Ah sainte-bénite!
M. Gratton: Ah! Vous allez organiser cela!
M. de Belleval: Je croyais que c'était le gouvernement
fédéral qui s'occupait de cela! Il nous a prévu un taux
d'inflation de 3% en 1981.
M. Gratton: Depuis quand croyez-vous le gouvernement
fédéral? C'est bien la première fois!
M. de Belleval: C'est la question que je vous pose. Qu'en
pensez-vous?
M. Gratton: Je parle de Jean-Baptiste Martel. Il va perdre ses
bretelles.
M. de Belleval: J'ai l'impression que lui croit le gouvernement
fédéral.
M. Samson: Ou bien, vous autres, vous avez prévu des
imprévus.
Le Président (M. Bertrand): 322.
M. Bellemarre: On a coupé les salaires des
députés.
M. Samson: Les chaloupes, pourquoi et où?
M. de Belleval: Pardon?
M. Samson: A 322, 348 chaloupes.
M. Bellemare: C'est dans le programme de déclubbage.
Imagine-toi donc! On va fournir des chaloupes...
M. Samson: C'est un bateau que vous voulez nous monter?
M. de Belleval: Cela n'a rien à voir avec
l'opération...
M. Bellemare: Le déclubbage?
M. de Belleval: Cela n'a rien à voir avec cela.
M. Bellemare: Dans la politique que nous a remise le
ministre...
M. de Belleval: C'est le renouvellement normal de notre stock
pour les clubs, les parcs et les réserves du Québec.
M. Bellemare: Vous pensez que, dans les documents qu'on nous a
remis, où on a affirmé que, sur les lacs il y a des chaloupes
spéciales qui seraient administrées par le ministère, vous
pensez que cela peut faire...
Quelle politique d'improvisation! Déclubber pour avoir des feux
de forêt à 100% plus considérables que ceux des
années précédentes. Vous allez voir cette année.
Vous remarquerez les feux de forêt qu'il va y avoir. La prévention
des accidents...
C'est le comble de l'"innocenterie".
Le Président (M. Bertrand): 322.
M. Gratton: A 322, pourrait-on obtenir la documentation
concernant le changement de prix, après l'ouverture des soumissions, des
Industries Saulnier Inc.? Ces gens ont envoyé une lettre ou quoi?
M. de Belleval: Oui, c'est cela.
M. Gratton: On pourrait en avoir une copie? Comment en est-on
arrivé à donner le contrat à deux personnes?
M. de Belleval: Lequel?
M. Gratton: Les plus bas. A 322. Les plus bas soumissionnaires,
il y avait Desmarais de Verchères et Noël Dansereau de Contrecoeur.
Avaient-ils fait une soumission commune?
M. de Belleval: Le service général des achats se
réservait le droit d'analyser chaque article séparément.
Alors, il a donné la commande à celui qui était le plus
bas pour chaque article.
M. Gratton: Desmarais, j'imagine que c'est le yacht? Ce sont les
yachts?
M. Marchand: Desmarais, cela doit être les chaloupes,
d'après moi.
M. de Belleval: Je n'ai pas le détail actuellement. Ce
sont toutes des Verchères.
M. Marchand: Les deux sont capables de faire la même chose,
de toute façon.
M. de Belleval: Ce sont toutes des Verchères.
M. Marchand: II y en a un à Contrecoeur et il y en a un
à Verchères.
M. Gratton: II y en a des "Verchères"!
M. Bellemare: Dans la description, il y a des yachts de 18 et 20
pieds.
M. de Belleval: Non. Ce sont toutes des Verchères. C'est
la description technique: Verchères, derrière carré, yacht
de 18 et 20 pieds. Ce sont toutes des Verchères, seulement des
Verchères.
M. Gratton: C'est le derrière carré qui est pour
mettre un moteur.
M. Bellemare: ... un moteur.
M. Gratton: C'est cela que ça veut dire?
Une Voix: C'est cela.
M. Gratton: On en apprend tous les jours.
M. de Belleval: ... genre yacht.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): 415.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 416.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 417.
M. Bellemare: Cela commence à devenir une maladie, les
soumissionnaires choisis. On n'a pas encore de montant.
M. Gratton: Ce sont encore nos amis Châles et Leduc.
M. Samson: Oui. On les retrouve à 319. On les retrouve
à 417. Est-ce une maladie qui se propage?
M. de Belleval: II y avait, comme vous le voyez...
M. Gratton: C'est le Pierre Tremblay du nouveau gouvernement.
M. de Belleval: ... quatre soumissionnaires et ils ont
été choisis par le comité de sélection. Il va
falloir s'habituer à cela. C'est ainsi qu'on procède maintenant
par une réglementation très au point. On ne procède plus
de façon discrétionnaire. Vous avez les renseignements
maintenant.
M. Gratton: Ce ne sont pas les mêmes gars qui ont les
contrats, mais ce sont toujours les mêmes gars. Châles et Leduc,
c'est son quatrième aujourd'hui.
M. de Belleval: Châles et Leduc. Il soumissionne et...
M. Gratton: Le comité de sélection... Cela va bien,
son affaire.
M. Samson: C'est un gars chanceux. M. Gratton: ... bien
chanceux...
M. Samson: Pourrait-on avoir les noms des membres du
comité de sélection de 417?
M. de Belleval: Voulez-vous vérifier par rapport à
l'autre comité de sélection pour voir si c'étaient les
mêmes gens?
M. Gratton: C'est en plein cela. On va tout vérifier.
C'est notre job.
M. Samson: Faisons donc cela.
M. Gratton: Et aussi le numéro de téléphone
pour qu'on puisse les appeler.
M. de Belleval: Les nouveaux Duplessis, oui. Une Voix: Les
comptes publics.
M. Marchand: Vous allez être plus gêné que
cela tout à l'heure.
Le Président (M. Bertrand): 500.
M. Bellemare: Combien d'emplois permanents et temporaires par
cette subvention à la Société de zoologie de Granby?
M. de Belleval: On va faire les recherches.
Le Président (M. Bertrand): 800.
M. Marchand: Un instant. A 500, combien d'emplois?
M. de Belleval: C'est cela. C'est ce que je viens de dire.
M. Samson: Cela va accommoder combien de singes?
M. Marchand: On divise encore par 30?
M. de Belleval: On va faire la recherche sur le nombre
d'emplois.
M. Marchand: Je pensais qu'on divisait par 30.
Le Président (M. Bertrand): 800.
M. Gratton: Adopté.
Transports
Le Président (M. Bertrand): Alors, Transports, est-ce
qu'on fait ce qu'on avait déjà convenu de faire
précédemment?
M. Bellemare: Jusqu'à 324, je n'ai rien. Si l'Opposition
officielle en a...
M. Gratton: Une minute. Je pense que nous autres aussi...
Le Président (M. Bertrand): Vous avez quelque chose
à 324, M. le député de Johnson?
M. Bellemare: Les autres, jusque-là, je n'ai rien.
M. Gratton: Nous, cela irait jusqu'à 325.
Le Président (M. Bertrand): On va aller à 324.
M. Bellemare: A 324, pourquoi le contrat avec le Centre de
recherche industrielle du Québec? Encore pour une étude de test
de performance des équipements auxiliaires d'hiver et déterminer
leur influence sur le camion-porteur afin de connaître si c'est mieux
à droite ou à gauche, les forces de poussée
latérale et longitudinale et verticale sur les ailes à gauche ou
à droite, de côté et à sens unique, alors que
l'équipement de déneigement fonctionne habituellement, dans des
conditions ordinaires, dans un sens différent. (12 h 10)
Qu'est-ce que c'est cela? Je ne suis pas allé à
l'école bien longtemps. J'ai de la misère à comprendre
cela. Le ministre est certainement bien au courant.
M. Marchand: C'est un camion qui, au lieu d'aller par l'avant, va
de côté?
M. Bellemare: II a travaillé à la voirie; il sait
certainement cela.
M. Samson: Voulez-vous savoir si le camion doit marcher à
reculons aussi pour finir la "job"?
M. Bellemare: Latéral et longitudinal.
M. Samson: C'est effrayant.
M. Marchand: C'est une étude.
M. Bellemare: Vous n'avez pas de réponse.
M. de Belleval: II s'agit de vérifier quelle est
l'influence de ces appareils qui sont joints à un camion-porteur pour
faire le déneigement sur l'efficacité du camion lui-même,
sur sa capacité de résistance à l'usure, etc., de
façon à voir si, par une nouvelle méthode d'attachement ou
de nouvelles façons de procéder...
M. Bellemare: Vous ne pensez pas que les garages ont
déjà fait tout cela?
M. de Belleval: ... on n'améliorera pas la
performance.
M. Bellemare: Vous pensez que toutes les institutions, General
Motors, que vous connaissez bien, n'ont pas fait cela avant? C'est vous autres
qui allez prendre le détail de toutes ces choses-là. Vous
êtes rendus à des bebelles. Je ne peux pas croire, M. le
Président, que le ministre va être sincère quand il nous
dit que les grosses compagnies multinationales, Ford et General Motors, n'ont
pas fait de ces recherches-là?
M. Marchand: Ils ne connaissent pas cela.
M. Bellemare: Nous allons être obligés de faire
cela?
M. de Belleval: Est-ce que je peux répondre?
M. Bellemare: Non, je n'ai pas fini. $30 000 pour chercher le
longitudinal et le latéral.
M. de Belleval: Nous sommes les principaux inventeurs de ce genre
d'équipement et nous sommes les principaux utilisateurs de ce genre
d'équipement dans le monde entier. Si on ne fait pas les recherches
nous-mêmes, il n'y a personne qui va les faire à notre place.
Même en Amérique du Nord, les autres provinces ou les autres Etats
américains ne travaillent pas dans des conditions d'enneigement
semblables aux nôtres, par exemple.
M. Bellemare: Vous pensez que New York n'a pas eu plus de neige
que nous cette année.
M. de Belleval: Je pense que le député...
M. Marchand: En Ontario, ils n'ont pas de neige.
Le Président (M. Bertrand): Article 325? M. Marchand:
324 avant 325.
M. de Belleval: Si Bombardier avait décidé, dans le
temps, justement de dire que toutes les choses importantes étaient
inventées par General Motors, on n'aurait pas de Ski-Doo aujourd'hui.
C'est la même chose pour M. Sicard. S'il avait attendu après
General Motors pour inventer son chasse-neige, on ne serait pas ici.
M. Bellemare: Si on avait attendu après le PQ, mon cher
monsieur, pour donner le contrat à Bombardier pour les 1200 camions, on
attendrait encore longtemps.
M. Samson: Etes-vous en train de nous dire que le CRIQ va nous
inventer quelque chose?
M. de Belleval: Oui, il va nous inventer quelque chose. Il en a
déjà inventé pas mal jusqu'à maintenant,
d'ailleurs. C'est un très bon bilan. Allez vous promener un peu partout
dans les entreprises qui profitent de cela, vous allez voir.
M. Samson: D'accord. Vous vous engagez à déposer le
rapport publiquement?
M. de Belleval: Bien sûr, si vous êtes capable de le
lire.
M. Samson: Vous le déposerez, on s'arrangera avec.
M. Roy: Est-ce que le ministre peut le lire?
M. Gratton: On va le donner à quelqu'un qui peut le
lire.
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Parce que l'aile d'un camion, cela ne prend pas la
tête à Papineau pour comprendre ce que cela fait.
M. de Belleval: J'avoue que mes connaissances en physique
dynamique et statique ne sont pas assez grandes.
M. Marchand: A l'article 325, est-ce qu'on peut avoir le nom des
administrateurs de la compagnie CEGIR?
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: II n'y avait pas de fonctionnaires au
ministère pour faire cela?
M. de Belleval: Pour faire quoi?
M. Bellemare: Pour faire cela, être conseillers en
administration pour une étude sur la Commission des transports du
Québec. Il n'y avait personne de qualifié. Je reprends les
arguments que prenait le PQ dans le temps. C'est fantastique de
mésestimer les fonctionnaires comme cela. Il n'y a pas de journalistes,
je peux bien le dire. Ce n'est pas pour la propagande que je le fais; c'est
parce que vous avez prêché une doctrine où vous disiez que
vous protégeriez les fonctionnaires. Et, là encore, on a une
étude, encore des studieux, sur la Commission des transports de
Québec. C'est fantastique, $175 000. Le dépôt du contrat
d'abord et le but de l'étude, avec sa durée.
M. de Belleval: Je pense que, dans des contrats semblables, on
essaie toujours, d'abord, d'utiliser les ressources internes de
l'administration. Cela nous arrive d'ailleurs à l'occasion. Cela nous
est arrivé mardi dernier au Conseil du trésor de refuser un
contrat quand on pense que des fonctionnaires sont disponibles pour faire
l'étude. Parfois, il faut quand même aller à
l'extérieur. On porte un jugement dans chaque cas.
M. Bellemare: Alors, dépôt du contrat, but de
l'étude et la durée de l'étude. Cela va peut-être
aller jusqu'en 1981.
Le Président (M. Bertrand): On passe au ministère
du Travail et de la Main-d'Oeuvre?
M. Gratton: Non, sur 326, M. le Président. Le
Président (M. Bertrand): D'accord.
M. Gratton: Le supplément à la
société Auvi-graphe Ltée.
M. de Belleval: Maniwaki, c'est dans votre contrat?
M. Gratton: Non, ce n'est pas dans mon contrat.
M. de Belleval: C'est dans votre comté, excusez.
M. Gratton: Oui. Une excellente compagnie, d'ailleurs,
très spécialisée. Il n'y en a pas d'autres au
Québec. Est-ce que cela a quelque chose à voir avec le nouveau
régime d'assurance automobile, le manuscrit "En route" sur la conduite
automobile?
M. de Belleval: Non, pas directement. M. Marchand:
Indirectement.
M. de Belleval: Indirectement, dans le sens qu'il est important
que la sécurité routière soit améliorée sur
nos routes de façon que notre régime d'assurance automobile soit
le moins coûteux possible.
M. Gratton: Quelle est la raison pour augmenter de $43 000?
M. de Belleval: De nombreuses contraintes administratives et
techniques ont retardé le travail du concepteur aussi bien que des
agents du ministère affectés à ce projet. Il faut
mentionner en particulier qu'une première version du document manuscrit
avait été réalisée en tenant compte des amendements
qui devaient être apportés à l'instruction
générale sur la signalisation routière. Il a fallu
reprendre le travail, parce que l'instruction générale ne sera
pas amendée avant plusieurs mois et que le manuel doit refléter
l'état actuel des contrôles de la circulation.
D'autre part, nous avons aussi demandé l'insertion de
matériel nouveau dans le corps du manuel. Enfin, nous avons
décidé, dans une première édition, que la
publication des divers chapitres se ferait par fascicules séparés
et qu'une deuxième édition produirait un manuel unique et
intégré.
M. Roy: Je m'excuse, mais à quelle date ce manuel doit-il
être complété? Ce manuscrit, est-ce qu'il y a une date
limite? Si on retarde trop, les données changent.
M. de Belleval: C'est marqué printemps. Le premier
fascicule doit sortir des presses en janvier 1978 et le projet d'ensemble,
première édition, sera terminé au printemps 1978.
M. Roy: Est-ce que le premier fascicule est sorti?
M. de Belleval: On peut vérifier.
M. Gratton: Une dernière question, M. le Président.
Vous nous avez lu qu'on leur avait donné un mandat de faire le manuscrit
à partir d'instructions, comment appelez-vous ça?
M. de Belleval: Instructions générales. M.
Gratton: Et on ne les change pas.
M. de Belleval: Sur la signalisation routière. Il devait y
avoir des changements et, finalement, les changements sont reportés de
plusieurs mois.
M. Gratton: Des changements de quelle nature?
M. de Belleval: Je peux me renseigner, je peux vous
fournir...
M. Gratton: Laissez faire, je pensais que vous le saviez par
coeur, étant donné que vous êtes issu de ce
ministère.
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Vous ne vous rappelez plus rien de ce qui se passait
aux Transports.
M. de Belleval: II n'y avait que 10 000 employés aux
Transports et huit directions générales, 43 services...
M. Samson: Vous ne les connaissiez pas?
M. de Belleval: 300 programmes différents, j'avoue
que...
M. Gratton: Un gars polyvalent comme vous.
M. de Belleval: II y a des limites à tout, il faut croire.
Même pour les meilleurs.
M. Gratton: Quel aveu.
M. Marchand: Vous faisiez trop de politique, vous n'aviez pas le
temps de vous occuper du ministère.
M. de Belleval: Mes patrons savent que je ne faisais pas de
politique au ministère.
Le Président (M. Bertrand): Est-ce qu'il y a autre chose
dans les Transports?
M. Bellemare: II faudrait peut-être demander ça
à M. Rouleau.
M. Samson: Ils ont déjà dit que vous étiez
un bien bon gars dans ce temps-là.
M. de Belleval: C'est ça.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Beauce-Sud voudrait aller voir à quel point?
M. Roy: A l'article 500.
Le Président (M. Bertrand): Article 500.
M. Roy: Location de différents matériels pour
l'entretien général des routes.
M. de Belleval: Oui.
NI. Roy: Location de matériel ou location
d'équipement?
M. de Belleval: C'est de l'équipement, si vous voulez. On
appelle ça des matériels, je ne saurais dire si c'est plus
français, matériel ou équipement. Je pense qu'on dit
matériel de transport, effectivement.
M. Roy: Article 735, M. le Président.
Le Président (M. Bertrand): Article 735.
M. Roy: Plus bas soumissionnaire conforme...
M. Bellemare: Une minute, une minute, article 502.
M. Roy: Ah bon.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Johnson, article 502.
M. Bellemare: Article 502, les frais de participation du
ministère, avec la Ligue de sécurité du Québec. Qui
d'autre a participé à ça?
M. de Belleval: Qui quoi, qui d'autre?
M. Bellemare: Qui d'autre, à part le gouvernement, la
ligue de sécurité...
M. de Belleval: Non, personne d'autre, c'est le ministère
des Transports.
M. Bellemare: ... pour une campagne d'information? Il n'y a que
lui?
M. Marchand: C'est la seule publicité?
M. de Belleval: Non, c'est du matériel didactique dans les
écoles élémentaires, quatrième, cinquième et
sixième années, pour les sensibiliser aux principes de
sécurité routière. Ce sont des jeux de cartes. SAGIX,
c'est très populaire.
M. Samson: Semblable au jeu O Canada. M. Marchand: Faits
par qui, ces jeux-là? M. Bellemare: Par le gouvernement
fédéral. M. Samson: C'est semblable au jeu O Canada. M.
de Belleval: C'est la ligue qui les fait... M. Marchand:
Ceux-là ont été acceptés. M. Bellemare:
Ils ont été remplacés.
M. Gendron: Ce n'est pas pour les mêmes raisons.
M. Roy: Est-ce que c'est le seul point, les jeux? Il n'y a pas
d'autres programmes, c'est le seul programme inclus dans ce point, les jeux de
cartes? Je les ai vus.
M. de Belleval: Dans ce programme, il y a peut-être aussi
des conférences, des choses comme ça, je ne le saurais le
dire.
M. Samson: Vous allez faire des "gamblers ' de nos enfants.
M. de Belleval: Je pense que dans le cas qui nous occupe, ce sont
seulement des jeux.
M. Samson: Vous allez faire des "gamblers" avec nos enfants.
M. Roy: $148 000 de jeux de cartes.
M. de Belleval: 10 000 jeux additionnels au coût unitaire
de $4.75.
M. Samson: Avez-vous l'intention de lancer un casino?
M. Marchand: II n'y a rien de trop beau.
Le Président (M. Bertrand): Le député de
Beauce-Sud veut aller à 700 quoi?
M. Roy: Je veux aller à 735.
M. Marchand: C'est combien le jeu?
M. de Belleval: $4.75.
M. Roy: $4.75 le jeu.
Le Président (M. Bertrand): 735, M. le
député de Beauce-Sud.
M. Roy: 735, le plus bas soumissionnaire conforme. J'aimerais
savoir quelles sont les raisons précises, pourquoi le plus bas
soumissionnaires, qui était P.E. Alain Limitée, n'a pas
été retenu?
M. Bellemare: ...
M. Roy: C'est la question... l'irrégularité.
M. Bellemare: Cela ne veut absolument rien dire.
M. Roy: Oui.
M. de Belleval: En effet, au poste 007, batar-deaux et 019,
poutres en béton précontraint, type 4, du bordereau pour le pont
P15124, vous n'aviez pas indiqué de prix unitaire. De plus, vous n'avez
pas fourni de calendrier des travaux, tel que stipulé dans l'addenda no
2. Cette soumission ne rencontre pas les stipulations de l'article 3.05 des
paragraphes d) et e) des devis généraux et par conséquent,
le ministère a décidé de la rejeter,
conformément à l'article 3.11, paragraphe 3, des devis
généraux.
Le Président (M. Bertrand): Avez-vous autre chose?
M. Roy: Non, M. le Président.
M. Gratton: Nous sommes bons jusqu'à 801, les
Transports.
Le Président (M. Bertrand): D'accord. 801.
M. Gratton: A 801, M. le Président, pourquoi un contrat
négocié?
M. de Belleval: 801.
M. Bellemare: J'aurais 800, avant. Il y a une subvention à
la compagnie Métropolitain transport 1967 Inc. Est-ce que c'est le
déficit au complet, M. le Président, $2 360 000?
M. de Belleval: A 800?
M. Bellemare: Oui. Ils disent: C'est une aide financière
couvrant le déficit estimé.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est estimatif pour l'année. Le coût
estimatif.
M. de Belleval: Et non pas le coût estimé. On dit
estimation et non pas estimé, d'ailleurs.
M. Roy: Est-ce que cela paie le déficit au complet?
M. Bellemare: Oui, je viens de le demander. M. Roy: Au
complet? Au grand complet.
M. Bellemare: Oui, je viens de le demander, il m'a dit que
c'était prévu.
M. Gratton: 801?
Le Président (M. Bertrand): 801.
M. Gratton: M. le Président, pourquoi un contrat
négocié? Je présume que c'est un supplément.
M. de Belleval: L'entrepreneur est déjà sur les
lieux, les travaux sont exécutés au prix unitaire du contrat
initial accordé à la suite de soumissions publiques.
M. Gratton: Très bien.
Le Président (M. Bertrand): Alors, au Travail, à
752.
M. Bellemare: Une minute.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Johnson.
M. Bellemare: J'ai une autre question à poser, à
806.
Le Président (M. Bertrand): 806.
M. Bellemare: Comment se fait-il qu'il y a un contrat qui est
donné à Entreprises Blanchet Ltée, pour $6 758 000? Il y a
neuf autres soumissions reçues et il n'y a pas un nom ni un prix. C'est
la même chose à 805.
M. de Belleval: On va les fournir. On n'a pas eu le nom des
autres soumissionnaires de la part du ministère. On va vous les fournir.
Est-ce que vous les voulez vraiment? Est-ce que vous voulez vraiment le nom des
autres soumissionnaires?
M. Bellemare: Oui, parce qu'à 805, je ne l'ai pas non
plus.
M. Marchand: Avec les montants des soumissions.
M. de Belleval: Si vous voulez. Mais avez-vous une raison
particulière pour demander cela?
M. Bellemare: Oui.
M. Gratton: Oui. On vous le dira plus tard.
M. Marchand: C'est parce que nous sommes tous des amis du
ministre des Transports.
M. Samson: On vous fournira une étude
là-dessus.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Bertrand): 752, Travail.
M. de Belleval: Je me demande ce que vous faites avec tous ces
renseignements.
M. Bellemare: Si vous voyiez la classification.
M. Gratton: On commence à s'occuper de nos affaires. M. le
Président, à 752...
M. Bellemare: On se prépare à vous aider.
M. Proulx: Est-ce que cela veut dire qu'avant, vous ne faisiez
rien?
M. Gratton: La première année, on a voulu donner la
chance au coureur. Maintenant, "checkez" vos claques.
M. Proulx: Parlez-vous de M. Garneau? M. de Belleval:
"Checkez" votre français.
M. Gratton: "Watchez"-vous. Mettez-vous des "snow grips".
De quelle sorte de travail s'agit-il?
M. de Belleval: 752?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: La Corporation des artisans du Québec, des
emplois nouveaux?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: 52 semaines, 13 personnes, dont onze
bénéficiaires de l'aide sociale.
M. Gratton: Ils vont faire quoi? M. de Belleval: Je ne
l'ai pas ici.
M. Gratton: Nous sommes bien avancés. Ça va bien.
Est-ce strictement pour un an?
M. de Belleval: 52 semaines.
M. Marchand: C'est presque un an.
M. Gratton: Mais est-ce que ces emplois vont être
permanents à compter de l'année suivante?
M. de Belleval: Vous connaissez le programme d'emplois nouveaux?
(12 h 25)
M. Gratton: Oui, mais pour faire quoi?
M. de Belleval: J'ai inscrit: Description, voir annexe.
Malheureusement, je n'ai pas l'annexe. Je vais vous envoyer l'annexe.
M. Bellemare: Ce sont les imputations budgétaires de
1977/78 et 1978/79.
M. de Belleval: Oui, 52 semaines.
M. Bellemare: 52 semaines, Cela fait deux ans.
M. de Belleval: 52 semaines.
M. Bellemare: 1977/78, $60 000; 1978/79, $60 000. Cela fait deux
ans. Vous venez de nous dire que c'est pour un an, 52 semaines.
M. de Belleval: Oui, mais cela s'étend sur des exercices
différents. Ce ne sont pas des années de calendrier, on ne
fonctionne pas selon des années de calendrier, vous le savez, mais sur
des années d'exercice.
M. Marchand: Mais oui.
M. Bellemare: Je ne comprends rien, mais cela ne fait rien.
M. Marchand: C'est un poisson d'avril.
Travaux publics
Le Président (M. Bertrand): Avez-vous des choses aux
Travaux publics?
M. Bellemare: Aux Travaux publics, j'en ai une à 200.
Le Président (M. Bertrand): 200, allons-y.
M. Bellemare: A 200, vous avez un bail à $9.03, c'est plus
qu'à l'ordinaire surtout que, dans le parc de Bécancour, il y a
une superficie de 2500 pieds dans l'édifice de la Falconbridge
destiné à loger les services du ministère du Travail,
à $9.03 le pied. On va en trouver un autre identique plus loin encore.
Je veux avoir le dépôt du contrat.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Y a-t-il une raison pour laquelle il fallait aller
dans le parc industriel?
M. de Belleval: Le sous-ministre du Travail a demandé de
localiser les effectifs du Centre de main-d'oeuvre dans l'édifice
administratif d'utilité générale du parc industriel du
Québec, parce que cet édifice était le seul édifice
administratif du parc industriel et que les autres endroits disponibles sont
à plus de sept milles.
M. Gratton: II fallait qu'ils soient là, à toutes
fins pratiques.
M. Bellemare: C'est pour aider la Falconbridge, qui a
remplacé une autre compagnie aussi.
M. Roy: On loue maintenant à la Société du
parc industriel du centre du Québec. Est-ce que la Société
du parc industriel est effectivement propriétaire de l'édifice
Falconbridge ou est-ce que la Société du parc industriel avait
loué antérieurement d'une compagnie propriétaire de
l'édifice?
M. de Belleval: On va vérifier.
M. Roy: II y a une différence entre les deux. Si c'est
cela, j'aimerais savoir à quel prix a loué la
Société du parc industriel? Cela peut-être une subvention
indirecte. Remarquez que je n'ai rien contre cela, mais il faudrait que cela se
sache. Il faudrait qu'on le dise.
M. de Belleval: Je me souviens un peu de l'histoire de la
Falconbridge, qui a eu des problèmes, mais...
M. Bellemare: Des jours... M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bertrand): Y a-t-il autre chose?
M. Bellemare: J'ai des renseignements sur deux baux à
demander.
M. Samson: 327, 754.
Le Président (M. Bertrand): M. le député de
Rouyn-Noranda, à 327.
M. Samson: A 327, les 2772 chaises, est-ce parce que vous avez
l'intention d'engager d'autres péquistes comme fonctionnaires?
M. Bellemare: A 501, contrat pour la location.
Le Président (M. Bertrand): Avez-vous terminé? M.
le député de Johnson, 501?
M. Bellemare: Les baux.
Le Président (M. Bertrand): Vous voulez aller à
501.
M. Bellemare: Non, mais le député de Rouyn-Noranda
vous pose une question.
M. Samson: Je n'ai pas eu de réponse.
Le Président (M. Bertrand): Je pense qu'il n'aura pas de
réponse.
M. Samson: Qui ne dit mot, consent. Merci. M. Bellemare: 754,
bail, 758, bail. Le Président (M. Bertrand): 754, bail. M. Gratton: J'en
ai une à 753.
Le Président (M. Bertrand): C'est d'accord, 753.
M. de Belleval: Je pense que vous avez des actions, vous autres,
dans le Xerox.
M. Gratton: Pardon?
M. de Belleval: Vous devez avoir des actions dans Xerox.
M. Bellemare: Xerox?
M. Marchand: En tout cas, si on n'en a pas, on va en avoir.
Une Voix: On va en acheter.
M. Bellemare: On est bien intéressé à voir
la différence que vous avez entre les baux que vous louez aujourd'hui et
ceux que vous avez condamnés hier.
M. Marchand: Les places de stationnement dans des champs.
Le Président (M. Bertrand): 753?
M. Gratton: A 753, si je comprends bien, c est le fameux tuyau du
ministre de l'environnement.
On parle du tuyau de douze milles de longueur du ministre de
l'environnement, la folie du siècle.
M. de Belleval: Vous pensez qu'on aurait dû laisser les
effluents de la rivière Chamouchouane, sans problème.
M. Gratton: Oui, M. le Président, c'est exactement ce que
je pense. Là, il me semble que... C'est d'abord un montant
estimatif...
M. de Belleval: Votre collègue du comté de Roberval
est-il d'accord avec vous là-dessus?
M. Gratton: Oui, M. le Président. Est-ce clair? Il
pourrait vous le dire lui-même d'ailleurs. J'ai l'impression qu'il va
vous le dire en Chambre à part cela. Ce que je voudrais savoir, c'est si
les $600 000 pour les honoraires professionnels à une firme
d'ingénieurs-conseils sont estimatifs. C'est à partir de
l'estimation du ministre qui nous dit qu'il va payer environ $6 millions pour
son fameux tuyau.
M. de Belleval: D'accord.
M. Gratton: Je fais un pari. On va revenir devant la commission
des engagements financiers avant longtemps, au cours de la prochaine
année. On va nous demander d'approuver un autre engagement d'à
peu près le même montant, de $600 000, parce que l'estimation du
ministre est complètement erronée. C'est $12 millions que cela va
coûter, non pas $6 millions.
Je veux que ce soit au journal des Débats, parce qu'on dira
après: On vous l'avait dit, c'est de la folie furieuse. C'est tout ce
que j'ai à dire.
Le Président (M. Bertrand): Bien. 754? 755?
M. Gratton: A 755, il s'agit d'espaces de stationnement. Pour qui
est-ce? Pour les employés de ministère?
M. de Belleval: Lequel?
M. Gratton: 755. Le renouvellement du contrat avec Place
Haute-Ville pour la location de 170 espaces de stationnement
intérieur.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Et 120 espaces de stationnement extérieur.
Est-ce pour les fonctionnaires?
M. de Belleval: Pour les fonctionnaires. M. Gratton: Est-ce
qu'ils paient en retour? M. de Belleval: Oui, ils paient. Une Voix:
Combien. M. de Belleval: $15. M. Gratton: Par mois?
M. de Belleval: Par mois.
M. Samson: Intérieur ou extérieur?
M. de Belleval: Intérieur.
M. Samson: Intérieur, $15. Pourquoi demandez-vous plus
cher aux députés?
M. Marchand: Combien à l'extérieur? M. de
Belleval: $10.
M. Marchand: Vous en avez de l'extérieur et de
l'intérieur.
M. Samson: Extérieur, $15 et intérieur...
Une Voix: On n'a même plus les moyens d'avoir une
automobile, à cause du stationnement.
M. Samson: Un député à pied, cela va.
M. Bellemare: A cause des assurances, il y en a beaucoup qui vont
avoir moins d'autos.
M. Gratton: Si je comprends bien, le ministère paie $47.50
pour louer un espace de stationnement pour chacun par mois et demande $15 aux
fonctionnaires qui l'utilisent. C'est payant.
M. de Belleval: Oui. C'est en vertu, évidemment, des
politiques qui avaient été établies par nos
prédécesseurs quant à la facturation des espaces de
stationnement. Je n'ai pas besoin de vous dire que cette politique est en
révision actuellement.
M. Gratton: II serait temps qu'elle soit changée, si elle
est si mauvaise que cela. En passant, je la considère mauvaise.
M. de Belleval: Vous la considérez mauvaise, moi
aussi.
M. Gratton: Oui, tout à fait, parce qu'on sait qu'à
Ottawa on peut suivre l'exemple quand il est bon on a
révisé.
M. de Belleval: C'est ce qu'on va faire, d'ailleurs. On va
réviser. J'ai déjà annoncé, d'ailleurs, que cette
politique serait révisée.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Bertrand): 758?
M. Roy: A 758, j'avais demandé que cet article soit
suspendu. J'aimerais demander au ministre s'il est au courant que le
ministère des Travaux publics louerait encore des édifices
à être construits, alors qu'il y a des locaux disponibles?
M. de Belleval: Non. M. Roy: C'est fini, cela?
M. de Belleval: Cela a été annoncé
dès le début que c'était fini et c'est fini.
M. Roy: II n'y a pas eu de changement là-dessus?
M. de Belleval: Non.
M. Marchand: A 758, est-ce qu'on peut avoir le nom des
administrateurs des Immeubles Viclau?
M. de Belleval: Oui. Cela a déjà été
déposé.
M. Roy: Cela a été déposé, sauf qu'au
ministère des Institutions financières, je pense que, selon les
documents qui avaient été déposés, il n'y avait pas
le dernier rapport.
M. Marchand: II peut y avoir des changements?
M. Roy: II faudrait avoir le dernier rapport...
M. Marchand: Etaient-ce des additions aux administrateurs? Des
fois, cela aide à renouveler.
M. Roy: C'est un vieux document qu'on nous avait donné.
J'apprécierais qu'on nous donne ce qu'il y a de plus récent.
M. de Belleval: On va vous donner le dernier rapport
disponible.
M. Marchand: Des nouveaux administrateurs.
Le Président (M. Bertrand): Reste-t-il autre chose?
M. Belîemare: Oui, il reste 800.
Le Président (M. Bertrand): II reste 800. Avez-vous cela
dans votre cahier, vous autres?
M. Gratton: D'ailleurs, on l'a mis à la fin,
espérant probablement qu'on y arrive avant 13 heures. Est-ce que les
$375 000, c'est le montant final de coût des travaux effectués
à l'Assemblée nationale en vue de la télédiffusion
des débats?
M. Bellemare: On nous a remis un document hier. Je ne sais pas si
le député de Gatineau a eu le temps de le lire.
M. Bellemare: Toute la programmation est faite avec chacun des
articles: filerie électrique, pose du tapis, peinture,
amélioration des secteurs de visiteurs, dalle de béton pour le
nouveau plancher, système d'éclairage, décapage du
mobilier; le total est de $803 200, comparativement au montant prévu qui
avait été de $600 000. Les raisons qu'on nous a données,
c'est qu'il y a $225 000 qui vont tout de suite pour la ventilation; alors, il
reste un montant de $578 000. Cela nous a été fourni hier par un
document que nous a remis le ministre
lui-même, qui dit que la durée des travaux s'est
échelonnée du 5 janvier au 21 février. Le coût de
ces travaux est de $803 200, dont $225 000 pour la ventilation et la
climatisation. C'est un document qui... Je pense que le montant de $375 000 qui
est là, pour l'entrepreneur Beaudet & Marquis, est le premier du
montant total qui sera payé, mais je pense que le montant prévu,
$800 000, va être dépassé de quelque $100 000.
L'estimation qui est faite, par exemple, pour
l'électricité et pour la conduite audio était
prévue à $18 000 et cela a coûté $38 000.
L'éclairage, les "spots", les lumières, cela avait
été prévu à $66 000 et cela a été
révisé à $81 000. Et ce n'est pas final. Vous avez un
autre point qui était l'échafaudage et la peinture.
C'était prévu pour $7 000 et c'est rendu à $22 000 et ce
n'est pas terminé.
M. de Belleval: Je dois dire que sur les travaux, il est heureux,
finalement, qu'on les ait entrepris cet automne parce que, comme vous le savez,
en faisant les rénovations, on s'est rendu compte, entre autres, que le
plancher de l'Assemblée nationale était en voie avancée de
pourrissement et menaçait de s'écrouler. Il a fallu refaire une
dalle de béton. De la même façon, en essayant de changer
l'éclairage qui était non seulement désuet, mais qui
était devenu dangereux, le feu pouvant éclater à tout
moment d'ailleurs, il y a de nombreux rapports qui l'ont
démontré dans le passé on s'est rendu compte aussi
qu'il y avait un affaissement général du plafond qui
menaçait de s'écrouler. Enfin, les fresques se seraient
détruites aussi. C'est l'état de vétusté
avancé de la bâtisse qui fait que, de toute façon, il
fallait faire ces travaux et qu'il était temps qu'on les fasse.
M. Bellemare: Les $40 000 sont révisés à $70
000.
M. de Belleval: Les travaux pour la
radio-télédiffusion sont minimes comparés aux travaux de
réfection de la structure comme telle qui étaient absolument
nécessaires.
M. Gratton: Je vous avoue que, quand on compare les estimations
préliminaires aux prix qu'on va finalement payer, je n'aurais pas voulu
que ce soit le ministre des Travaux publics qui soit responsable du chantier
olympique. On se rendrait compte que cela aurait coûté encore plus
cher.
M. de Belleval: Vous savez très bien la différence
qui existe...
M. Gratton: Le pourcentage d'augmentation est beaucoup plus
élevé que pour les Jeux olympiques.
M. Marchand: Au lieu de $1 milliard, cela aurait
coûté $2 milliards.
M. de Belleval: ... entre des travaux de rénovation d'un
édifice vétuste et des travaux à neuf.
M. Gratton: Voyons donc!
M. Bellemare: Cela prouve que...
M. Gratton: Cela prouve qu'on marche à l'aveuglette.
M. Bellemare: ... on prévoit dans l'administration et que,
quand on est rendu au bout, on est obligé de faire comme les autres, on
est obligé de payer.
Le Président (M. Bertrand): La commission ajourne ses
travaux sine die.
M. de Belleval: Merci beaucoup. (Fin de la séance à
12 h 38)