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Étude des engagements financiers du mois de
février 1978
(Neuf heures quarante minutes)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des engagements financiers est réunie
pour procéder à l'étude des engagements financiers du
gouvernement pour les mois de février et mars 1978.
M. le député de Johnson.
Préliminaires
M. Bellemare: Avant de commencer, M. le Président, je
voudrais soulever une question bien pertinente pour souhaiter la plus cordiale
bienvenue au nouveau représentant du gouvernement à la commission
des engagements financiers.
Son travail passe souvent inaperçu. Avec beaucoup de
discrétion, le ministre Léonard accomplit une oeuvre assez
remarquable. Ici, à la commission des engagements financiers, il ne
s'agit pas de se faire une lutte partisane. C'est M. Bertrand qui avait le
premier demandé que ces séances de la commission permanente des
engagements financiers puissent avoir lieu, pour revoir ce que le Conseil du
trésor faisait tous les mois.
Nous avons essayé, pendant plusieurs années, de tenir un
climat assez serein. Je rends témoignage à M. de Belleval, qui a
été assez souple. En plusieurs circonstances, il nous a
donné des réponses peut-être ambiguës, mais elles nous
ont permis de trouver autre chose parfois.
M. le ministre, soyez sûr d'une chose: Nous ne vous prenons pas
comme un cobaye. Nous allons continuer d'exercer dans toute la force du mot
notre rôle, qui est celui de bon chien de garde du gouvernement. Vous
aurez peut-être vous aussi des écarts de langage. Nous avons
hâte de les connaître, nous n'en avons pas connus jusqu'à
présent en Chambre. Soyez assuré que si j'en ai, personnellement,
ce n'est pas contre la personne, c'est contre certains gestes
administratifs.
Je voudrais ajouter ces meilleurs voeux, ces souhaits de bienvenue
à notre nouveau président; il y a bien des points sur lesquels
nous sommes quasiment d'accord, surtout quand il reste dans son comté et
que je reste dans le mien, même s'il s'agit d'Ulverton ou d'autre chose.
Nous nous sommes fait une guerre épistolaire dernièrement dont
les journaux ont rapporté les éclats. Il n'y a rien qui puisse,
ici même à la commission, entraver notre travail, ni
l'amitié que je vous ai toujours manifestée, M. le
Président, même si vous avez cru que j'avais une certaine dent
contre mon voisin de Drummond.
Je suis convaincu que son expérience déjà
prouvée à d'autres commissions, sa dextérité et
particulièrement son sens pratique de la responsabilité qu'il
occupe maintenant vont lui ouvrir le chemin bientôt de la gloire. Ce que
nous appelons la gloire, c'est ce que tout le monde souhaite un peu comme
politicien, soit d'être assermenté un jour non pas comme adjoint
parlementaire, mais comme ministre.
Mille mercis à M. le ministre qui a précédé
pour sa grande gentilhommerie. Nous avons eu des contacts assez forts, virils,
à point, au point qu'il a même un jour perdu patience et nous a
dit des choses presque désagréables, mais il l'a reconnu
après.
M. le Président, c'est ainsi que je termine, pour ne pas faire
perdre de temps; nous sommes encore en retard ce matin de dix ou onze minutes.
C'est l'exactitude qui devrait faire qu'à cette commission
parlementaire... Le peu de temps perdu peut avoir une conséquence
quasiment sur tout le mois.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, à l'instar du doyen de
l'Assemblée nationale, le député de Johnson, j'aimerais
aussi souhaiter la bienvenue au nouveau porte-parole du gouvernement, en la
personne du député du comté voisin du mien,
Laurentides-Labelle, et l'assurer de notre plus entière collaboration
dans l'étude des engagements financiers. En même temps, je
voudrais souligner toute la collaboration que nous a accordée dans le
passé le ministre de la Fonction publique, avec qui nous avons eu le
plaisir de croiser le fer à l'occasion, sans toujours obtenir
satisfaction, pour notre part. Je ne me fais pas d'illusion, je n'ai pas
l'impression que nous allons toujours obtenir satisfaction du nouveau
porte-parole.
Cela dit, M. le Président, j'aimerais également vous dire,
à vous, à titre de nouveau président de la commission que,
comme vous le savez vous-même, notre respect du règlement de
l'Assemblée nationale fera en sorte que...
M. de Belleval: C'est vrai dans votre cas.
M. Gratton: Je ne mens jamais, ce n'est pas moins vrai.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Gratton: Je peux vous dire que nous continuerons de travailler
dans le meilleur esprit possible.
Le Président (M. Clair): Je vous remercie. J'ai omis
tantôt d'énumérer le nom des membres de cette commission.
Je le fais juste avant de donner la parole au ministre, parce que j'aurais
dû le faire dès le commencement. Ce sont: M. Baril (Arthabaska),
M. Bellemare (Johnson), M. Bordeleau (Abitibi-Est), M. Desbiens (Dubuc), M.
Gratton (Gatineau), M. Laberge (Jeanne-Mance), Mme Leblanc
(Îles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M. Léonard
(Laurentides-Labelle), M. Marchand (Lau-
rier), M. Proulx (Saint-Jean), M. Roy (Beauce-Sud) et M. Samson
(Rouyn-Noranda). M. le ministre.
M. Léonard: Je vous remercie tout le monde de vos bons
mots de bienvenue. Le travail que j'entreprends, je veux le faire en
collaboration avec tous, pour donner le plus de renseignements possible. Vous
savez qu'on a au moins un idéal, celui d'être un gouvernement
transparent et honnête. Je ne pense pas qu'on ait flanché
jusqu'ici et cela va continuer encore longtemps. Je voudrais aussi remercier
Denis de Belleval du travail qu'il a fait jusqu'ici. C'était quelqu'un
qui connaissait très bien ce qu'il avait à faire, et selon les
échos qu'on en a, ce qu'il a fait, il l'a bien fait.
Maintenant, nous allons commencer à travailler avec la
collaboration de tout le monde. Merci.
Le Président (M. Clair): Vous me permettrez
également, MM. les membres de la commission, à titre de
président de cette commission, de remercier le député de
Johnson et le député de Gatineau de l'engagement qu'ils ont pris.
Je peux prendre le même engagement, soit celui de me comporter comme un
président et non comme un partisan.
Cela dit, immédiatement, il faudrait commencer par l'adoption du
procès-verbal de la réunion du 23 février 1978, M. le
député de Gatineau.
M. Bellemare: M. le Président, j'aurais une objection,
parce que je n'avais pas reçu le document CEGIR, je l'ai reçu,
hier.
Le Président (M. Clair): Vous l'avez reçu.
M. Bellemare: Le CEGIR que j'avais demandé pour la
commission des transports.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: M. le Président avant d'adopter le
procès-verbal, j'aimerais faire quelques constatations sur certains
articles, certaines réponses à des questions que nous avons
posées depuis un certain temps et qui demeurent toujours sans
réponse. En particulier, on retrouve au procès-verbal un
engagement du mois d'août 1977, article 800, au ministère des
Transports, où il s'agit d'une subvention à la
société du Port ferroviaire de Baie-Comeau-Hauterive,
représentant la participation du ministère au coût des
travaux de construction du complexe du port ferroviaire. La question avait
été posée par M. le député de Beauce-Sud,
quant à la ventilation de cette subvention de $2 700 000 et nous n'avons
toujours pas reçu de réponse à cette question.
Il en est de même, M. le Président, des articles 737, 738,
739, du ministère des Transports, pour novembre 1977; on avait
demandé les dépôts des critères qui ont
prévalu au moment de l'attribution d'une subvention à des
municipalités pour des chemins de colonisation, ainsi que le nom de la
personne qui avait pu faire les recommandations dans chaque comté.
Également, on s'interroge sur les raisons profondes ou autres qui
font que, depuis août 1977, nous réclamons le dépôt
des curriculum vitae de Me Paule Lafontaine et de Me Jean-Marc Audet. Il
s'agissait en août 1977 des articles 200 et 201 au ministère de la
Justice. Une première réponse nous avait indiqué qu'il
s'agissait là de documents confidentiels et qu'il n'était pas
d'intérêt public de les déposer, mais le ministre, à
la dernière réunion du 23 février, nous avait
indiqué qu'il s'agissait d'une méprise, d'une mauvaise
interprétation de la question et que, en fait, on nous les
déposerait. Je vous dirai, M. le Président, d'ailleurs, je pense
que le député de Johnson le confirmera...
M. Bellemare: Oui, j'ai appelé...
M. Gratton: ... on a même reçu des appels
téléphoniques de Me Paule Lafontaine, en particulier, qui
s'inquiétait des raisons de nos questions, mais on n'a quand même
pas le curriculum vitae. M. le Président, il me semble que c'est tout
à fait inacceptable qu'un engagement datant du mois d'août demeure
sans réponse, surtout lorsqu'il s'agit d'une réponse aussi
anodine ou d'une question aussi anodine.
M. Bellemare: Surtout, elle devrait être vertement
semoncée de nous appeler pour nous critiquer de faire notre devoir.
C'est ce que je lui ai dit, que je le dirais à la commission
parlementaire ici, ce matin.
Le Président (M. Clair): Alors, messieurs, autre
chose?
M. Gratton: J'ai quelques autres articles, M. le
Président. Aux engagements de décembre 1977, au ministère
des Communications, à l'engagement numéro 100, il s'agissait d'un
contrat à Multi-Réso, un contrat de publicité. Nous avions
demandé, entre autres, le dépôt de la grille
d'évaluation, ce que nous avons reçu. Par contre, nous avions
également demandé au ministre de nous donner l'assurance qu'il
n'y avait aucun lien de parenté entre le président de
Multi-Réso, M. Claude Gousse, et un député
ministériel quelconque. À ce jour, nous n'avons encore aucune
nouvelle à ce sujet.
M. de Belleval: On a reçu effectivement une lettre de M.
Gousse, qui a été d'ailleurs distribuée aux
représentants des partis, dans laquelle M. Gousse confirme qu'il n'a
aucun lien de parenté avec qui que ce soit, député ou
ministre, lien de parenté direct ou indirect.
M. Gratton: M. le Président...
M. de Belleval: Si vous voulez, on pourra toujours faire une
autre photocopie et vous l'envoyer, si vous n'en avez pas pris
connaissance.
M. Gratton: En fait, M. le Président, je ne vou-
drais pas qu'on se méprenne. J'ai effectivement reçu une
lettre qui m'était adressée par M. Gousse où il faisait
état qu'il n'avait aucun lien de parenté avec un
député ministériel. Mais ce n'est pas à M. Gousse
que j'avais posé la question, c'est au gouvernement dans la personne du
ministre de la Fonction publique, responsable devant cette commission.
M. de Belleval: C'est parce qu'on n'a pas eu de séance
depuis ce temps. Alors, je vous confirme ce matin qu'après avoir
vérifié, effectivement, il n'y a aucun lien de parenté,
d'aucune sorte.
M. Gratton: Alors, d'accord, M. le Président, pour
continuer.
Le Président (M. Clair): Allez-y.
M. Gratton: J'en ai encore quelques-uns parce que, finalement, on
voudrait quand même faire notre travail de façon complète.
Aux engagements 502 et 503, de janvier 1978, le ministère des Affaires
culturelles; on a reçu une réponse, mais qui nous apparaît
incomplète, au sujet d'une subvention à la Corporation
touristique de la seigneurie des Aulnaies. On avait demandé, en
particulier, combien il y avait eu de soumissionnaires pour le projet de
restauration et on a une réponse qui porte sur différentes
informations, mais on ne sait toujours pas combien il y a eu de
soumissionnaires qui ont présenté une soumission pour ce
projet.
Au ministère des Affaires intergouvernementales les
engagements de janvier 1978 à l'engagement numéro 100,
également, on demandait le nom des administrateurs de la firme
Saint-Arnaud et Bergevin Ltée. On a eu au nom et il me semble que ce
n'est pas complet; il doit sûrement y avoir plus d'administrateurs dans
cette compagnie. Bien entendu, il y a certains articles qui sont contenus au
procès-verbal sur lesquels nous n'avons pas de réponse du tout et
nous comptons bien sur la secrétaire de la commission pour qu'elle le
ramène chaque mois. (9 h 55)
Un dernier article, M. le Président, et celui-là
m'apparaît plus important que n'importe quel autre. Il s'agit de
l'engagement no 100, au ministère de la Justice, pour décembre,
et que nous avons repris dans les engagements de janvier, au no 502 du
ministère de la Justice. Il s'agit de notre bon ami, M. Hubert Sacy qui,
selon les informations présentement disponibles à la commission,
aurait reçu des honoraires en décembre, ou on aurait
approuvé un engagement financier de $30 000 en décembre pour des
honoraires professionnels. M. Sacy, on le sait, agit à titre de
recherchiste et conseiller en communication dans le cadre de la commission
d'enquête relative à la perquisition effectuée à
l'Agence de presse libre du Québec, c'est-à-dire la commission
Keable.
En décembre 1977, on avait demandé, premièrement,
qu'on nous remette le curriculum vitae de M. Sacyon l'attend
toujourset on avait éga- lement demandé qu'on nous remette
une copie du contrat que nous n'avons pas encore reçue.
En janvier, à l'engagement 502, on a posé des questions
très pertinentes au ministre, à savoir si les $30 000 de
l'engagement 502 du mois de janvier étaient les mêmes $30 000
qu'on avait déjà approuvés en décembre ou si
c'étaient $30 000 additionnels. Il faut bien se rendre à
l'évidence que s'il s'agit de $30 000 additionnels, il s'agit, à
ce moment-là, de quelque $60 000 en honoraires qu'on aurait
approuvés pour ce M. Sacy, pour une période maximale de quatre ou
cinq mois de travail, puisque la commission Keable elle-même n'a pas
été mise sur pied avant juin et qu'effectivement, nos
informations indiquent que M. Sacy a commencé à travailler pour
le compte de la commission Keable en août 1977. C'est donc dire,
septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars,
avril, puisqu'il s'agit d'un engagement financier qui s'étend
jusqu'à avril, on parle d'un maximum de huit mois et $60 000
d'honoraires.
On attend toujours le curriculum de ce bon M. Sacy, même si par
d'autres sources d'information, on a appris certaines choses à son sujet
indiquant, par exemple, que M. Sacy est très bien connu du parti au
pouvoir, pour avoir lui-même agi à titre d'agent de
publicité, d'agent de relations publiques pour le candidat
péquiste dans Louis-Hébert, M. Claude Morin; on a aussi appris
que M. Sacy est également soupçonné par nombre de
personnes qui gravitent autour de la commission Keable, et en particulier
certains procureurs de la commission même, d'être à la
source de fuite d'informations aux journaux, à la presse, sur des
témoignages qui sont entendus et qui ont été entendus par
la commission à huis clos.
Effectivement, le portrait qu'on nous fait de ce M. Hubert Sacy est
qu'il est un personnage fouineur qui aime énormément jouer dans
les dédales politico-juridiques. Je me pose de sérieuses
questions quant à l'hésitation du gouvernement à nous
fournir, d'abord, le curriculum vitaece ne sont quand même pas des
informations de nature confidentielle et de nous déposer copie
des deux contrats: celui qui était impliqué à l'engagement
no 100 du ministère de la Justice en décembre 1977, et celui dont
il est fait mention à l'engagement 502 du ministère de la Justice
en janvier 1978.
M. le Président, dans le cas de M. Sacy, inutile de dire que nous
n'avons pas l'intention de laisser le gouvernement laisser la commission
oublier nos demandes. Il me semble que depuis décembre, on a eu
amplement le temps de retracer ces informations, et j'espère qu'il sera
possible au nouveau responsable devant la commission, responsable pour le
gouvernement, de nous fournir les informations demandées dans les
meilleurs délais, c'est-à-dire le curriculum vitae de M. Sacy,
copie des deux contratss'il y en a deuxainsi que les dates de son
engagement et toutes les informations qui nous permettront d'évaluer si,
effectivement, M. Sacy gagne réellement les sommes fabuleuses qu'on
retrouve aux engagements financiers.
M. Bellemare: M. le Président...
M. Gratton: Un dernier point, si le député de
Johnson me permet. Dans le procès-verbal, à l'engagement no 319
du mois de janvier du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, aussi bien qu'à l'engagement no 417 pour le même mois
et le même ministère, nous nous rendons compte qu'il s'agit de
deux contrats de publicité accordés à Chales et Leduc
Ltée de Montréal, et qu'à la suite de l'analyse des
réponses qu'on a reçues à nos questions, on se rend compte
que les membres du jury qui ont sélectionné la firme Chales et
Leduc sont les trois mêmes personnes dans les deux cas,
c'est-à-dire MM. Claude Girard, Claude Choquette et Michel Roy.
À ce moment-là, nous aimerions réitérer les
réserves que nous avions exprimées le 23 février dernier,
c'est-à-dire que, si les jurys doivent être composés des
mêmes personnes dans tous les cas, il ne faudra pas se surprendre si on
retrouve des firmes de publicité qui sont toujours les mêmes. En
fait, on avait qualifié Chales et Leduc, à la dernière
réunion, du Pierre Tremblay du nouveau gouvernement; on voudrait au
moins s'assurer qu'au cours des prochaines adjudications de contrats de
publicité, on prendra le soin de varier les membres des comités
de sélection.
M. Bellemare: Claude Girard, Claude Choquette, et l'autre?
M. Gratton: II s'agit de Claude Girard, du ministère des
Communications à Trois-Rivières; Claude Choquette, des Hautes
Etudes Commerciales à Montréal, et Michel Roy, SMA, au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. Bellemare: M. le Président...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson.
M. Bellemare: ... à la page 12 du procès-verbal, il
s'agit là du contrat avec CEGIR; je l'ai dit tout à l'heure, je
l'ai reçu hier, le 26 avril. On pourrait le rayer.
Le Président (M. Clair): Le procès-verbal de la
réunion du 23 février 1978 de cette même commission est-il
adopté?
M. Gratton: M. le Président, vous me permettrez une
dernière remarque.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Comme vous le savez, la commission des engagements
financiers se réunit normalement une fois par mois, le dernier jeudi de
chaque mois, et, par exception, les circonstances ont voulu que nous ne
siégions pas au cours du mois de mars et, effectivement, il s'est
écoulé deux mois depuis la dernière séance de la
commission.
Nous avions fait remarquer, à la dernière séance,
que nous trouvions regrettable que certaines réponses à nos
questions nous parviennent à la toute dernière minute,
c'est-à-dire cinq ou six jours avant la tenue de la commission, ce qui,
souvent, nous imposait des délais assez restreints quant à
l'étude de ces dossiers pour qu'on puisse faire un travail valable, ici,
à la commission.
Ce qui me préoccupe plus que n'importe quoi, c'est que, compte
tenu qu'on a eu deux mois depuis la dernière séance, on
s'était attendu à avoir des réponses aux questions que
nous avions posées le 23 février au cours du mois suivant, ce qui
nous aurait permis de faire un travail un peu plus complet pour la
séance d'aujourd'hui.
Effectivement, les informations ne nous sont parvenues que la semaine
dernière, avec les mêmes délais que d'habitude, lorsqu'il
n'y a qu'un mois de délai. Je ne sais pas si c'est une coïncidence,
mais il y a une chose qui est certaine; pour notre part, on l'avait
indiqué à la dernière séance, on a l'intention de
faire notre travail le plus complètement possible, mais il nous est
absolument impossible de le faire si on accumule les réponses quelque
part au gouvernement. Je n'en veux pas à la secrétaire de la
commission, je suis assuré que la secrétaire nous les fait
parvenir aussitôt qu'elles sont disponibles. Mais j'ai nettement
l'impression que, du côté du gouvernement, on s'est amusé,
au cours des deux derniers mois, à retenir les réponses qui,
normalement, nous parviennent dans un délai de trois ou quatre semaines
et qui, cette fois-ci, ne nous sont parvenues qu'au bout de huit ou neuf
semaines.
Le Président (M. Clair): M. le ministre.
M. Léonard: On m'informe que ces documents sont
arrivés et ont été distribués il y a dix jours,
mardi, pas avant-hier, mais il y a dix jours, et qu'ils ont été
remis à tous les partis. Il y avait un M. Veilleux qui était en
vacances, à ce moment-là, et qui n'était pas là
pour recevoir les documents. En tout cas, il les a eus, mais il n'était
pas là pour en prendre connaissance au moment où il les a
reçus.
Vous avez quand même eu un délai de dix jours. On avait
demandé de les remettre en bloc, de façon à ne pas les
recevoir miette par miette au cours des deux mois qui se sont
écoulés. On les a reçus dix jours avant la séance
d'aujourd'hui.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Justement, si nous avions siégé le mois
dernier, comme, normalement, nous le faisons, est-ce que cela veut dire que
nous n'aurions eu aucune éponse à ce moment-là?
M. Léonard: Si je comprends bien, c'est qu'on a
demandé de les remettre en bloc plutôt que d'égrener cela
au fur et à mesure que les renseignements nous parvenaient. C'est ce qui
s'est passé.
M. Gratton: D'accord. M. Bellemare: Le 14 avril. M.
Gratton: Le 14 avril.
M. Léonard: Si vous voulez, on peut changer cela aussi.
Vous ne préférez pas les avoir ensemble?
M. Bellemare: On a eu le mois de février le 14 avril et,
le 15 avril au matin, on avait reçu le mois de mars.
M. Léonard: On peut les transmettre au fur et à
mesure, si vous voulez, une fois par semaine. Vous ne préférez
pas cela?
M. Bellemare: Pas moi.
Le Président (M. Clair): Je pense que c'est important de
le déterminer, messieurs, parce qu'au niveau du secrétariat de la
commission, on m'indique qu'il y aurait eu possibilité d'en distribuer
effectivement miette par miette, comme on disait tantôt...
M. Léonard: C'est comme vous voudrez.
Le Président (M. Clair): ... mais qu'après
consultation avec les recherchistes des différents partis, on a
préféré attendre.
M. Bellemare: M. le Président, sur le point que vous
soulevez, on reçoit une quantité considérable de documents
à nos bureaux. Je pense que si on ne les recevait pas comme on les
reçoit en paquets, cela pourrait peut-être s'égarer, parce
que nos recherchistes sont bien attentifs, mais il y a des fois des
erreurs.
C'est mon opinion. Jusqu'ici je ne me plains pas, personnellement. Quand
on étudie le mois en cause, on a déjà reçu le
paquet. Il peut peut-être y avoir eu un retard pour mars, je n'en discute
pas; je l'ai reçu le 14 avril pour février et le 15 pour...
M. Léonard: Je propose ici de vous les envoyer
peut-être en même temps que le cahier, c'est-à-dire deux
semaines avant la réunion. Tout ce qu'on aura reçu à ce
jour sera envoyé, préféreriez-vous cela?
M. Gratton: Quant à nous, M. le Président, cela
nous conviendrait énormément, surtout si on nous dit que ce sera
quinze jours avant la tenue de la séance de la commission.
M. Léonard: Le cahier vous parvient deux semaines...
Une voix: Quatorze jours.
M. Léonard:... quatorze jours avant la séance.
M. Gratton: En général, oui.
M. Léonard: On peut ramasser toute l'information qu'on
reçoit et on vous déposera cela en même temps.
M. Gratton: D'accord.
M. Bellemare: N'y aurait-il pas moyen d'apporter une attention
bien spéciale sur le procès-verbal qu'on va adopter, sur les
réponses qui sont en retard, depuis août 1977, décembre et
janvier. Là, on est en train de cumuler un lot de dossiers qui vont
faire que le procès-verbal est long à lire, mais on n'a pas les
réponses.
M. de Belleval: M. le Président, j'aimerais quand
même...
Le Président (M. Clair): M. le ministre de la Fonction
publique, j'aimerais auparavant, étant donné que vous
n'apparaissez plus comme membre de cette commission, obtenir l'accord unanime
des membres de ladite commission pour vous accorder la parole, pour la
séance complète d'aujourd'hui.
M. Bellemare: D'ailleurs, c'est nous qui avions demandé
que M. de Belleval puisse venir pour les premiers essais du nouveau
ministre.
M. Gratton: Je voudrais donner mon consentement pour le prochain
exercice financier.
Le Président (M. Clair): II y a consentement unanime, M.
le ministre de la Fonction publique.
M. de Belleval: Je voudrais quand même peut-être
"corriger" l'impression que pourrait donner le député de Gatineau
sur les soi-disant accumulations de dossiers en retard, parce qu'il reste
je pense que vous allez le reconnaître volontiers que
concernant toutes les demandes de renseignements que vous nous avez soumises,
je pense n'avoir refusé aucun renseignement, dépôt de
documents que vous avez demandé depuis seize mois.
M. Bellemare: Moi non plus.
M. de Belleval: Je ne dis pas le contraire non plus. Je
développe mon argumentation, ma thèse.
M. Bellemare: Votre thèse.
M. de Belleval: Ou ma synthèse. Si on regarde les
séances qui ont eu lieu depuis que cette commission existe, je pense que
cela ne s'est jamais produit, pendant cette période de seize mois, qu'un
ministre ait refusé quelque document que ce soit. Nous avons donc
déposé des centaines de documents. Je pense qu'il est normal que
sur des centaines de questions... et je ne critique pas l'Opposition de poser
ces questions, en aucune façon, même si cela impose des travaux
considérables de recherche. C'est le jeu parlementaire et il faut le
respecter. C'est correct. L'Opposition fait
son travail. En même temps, je pense qu'il faut reconnaître
que le secrétariat des commissions n'a jamais eu autant de travail de
recherche à faire que depuis maintenant. Alors, il est normal qu'il y
ait quelques dossiers qui traînent dans la machine. On se rendra compte
à l'exposé qu'a fait le député de Gatineau qu'au
fond il y a peut-être un ou deux dossiers pour lesquels, je pense, il y a
eu un certain retard à fournir les réponses.
M. Bellemare: ... important.
M. de Belleval: C'est cela, exactement.
M. Bellemare: M. Sacy.
M. de Belleval: II y a M. Sacy. Ce sont les deux dossiers pour
lesquels il y aurait lieu de fouetter un peu les gens en cause. Ce sera fait.
Il n'y a pas eu de retard important pour les dossiers sur lesquels l'Opposition
aurait pu susciter des problèmes importants. Il faut bien constater que
tous les dossiers n'ont pas la même acuité. Tous les dossiers et
toutes les questions n'ont pas la même acuité.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, je suis fort aise de
constater que le ministre prétend que le secrétariat de la
commission n'a jamais eu autant de travail de recherche à faire. Cela
doit être le signe de l'efficacité du travail des
députés de l'Opposition. Je ne conteste pas que le ministre n'ait
jamais refusé, sauf à quelques occasions où on a dû
lui tordre le bras je pense en particulier à la dernière
séance où il ne voulait pas nous donner des indications quant aux
emplois créés par les divers... Finalement, en bon joueur qu'il
est, il a fini, au bout de deux heures, à nous donner la raison et
à nous fournir les renseignements. Je savais que cela ne serait pas si
compliqué que cela. On les a eus, on l'en a remercié. Vous
comprendrez également qu'il ne s'agit pas, pour l'Opposition, de faire
le jeu du pourcentage, à savoir est-ce un pourcentage relativement
élevé ou peu élevé, des réponses qui nous
sont données ou pas. Il s'agit de les avoir toutes.
Lorsque nous posons des questions, cela peut paraître, pour
certains membres ministériels, de l'enfantillage; quant à nous,
nous ne demandons jamais le dépôt de documents, à moins
d'en avoir réellement senti le besoin.
C'est exact que, dans tout ce que nous avons dit au départ, il y
a deux dossiers en particulier qui me préoccupent, à titre de
membre de la commission: ce sont ceux des curriculum vitae de Me Paule
Lafontaine et de Me Jean-Marc Audet, et plus particulièrement le
curriculum vitae et copie des deux contrats qu'on a accordés à M.
Hubert Sacy, parce que je ne voudrais surtout pas qu'on retrouve un autre
engagement de $30 000, le mois prochain, pour M. Hubert Sacy, sans qu'on aie su
ce qu'il est advenu des $60 000 qu'on lui a déjà
payés.
M. de Belleval: Là-dessus, juste un dernier mot; il ne
faudrait pas non plus sauter aux conclusions avant d'avoir eu les
réponses.
M. Gratton: C'est justement pour cela qu'on se permet de sauter
aux conclusions. Lorsqu'on pose des questions depuis décembre dernier et
que le gouvernement ne nous donne pas de réponse, on doit sauter aux
conclusions, à moins qu'on nous donne les informations; aussitôt
qu'on les recevra, on s'amendera, s'il y a lieu.
Le Président (M. Clair): Messieurs, le procès
verbal de la séance de la Commission des engagements financiers tenue le
23 février 1978 est-il adopté?
M. Bellemare: Avec toutes ces considérations. Le
Président (M. Clair): Adopté.
Engagements financiers du mois de
février
Affaires culturelles
Nous allons entamer immédiatement l'étude des engagements
financiers pour le mois de février 1978. J'appelle l'engagement no 100
du ministre des Affaires culturelles.
M. Bellemare: À l'engagement 100, M. le Président,
je voudrais demander au ministre où est situé le Musée
McCord, à Montréal, à quelle adresse?
M. Léonard: À Montréal, 690 rue Sherbrooke
ouest, H3A 1E9.
M. Bellemare: Dès que j'ai 690 rue Sherbrooke ouest, cela
me va. Mais, à qui appartient-il?
M. Léonard: C'est une corporation sans but lucratif,
mais...
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir le dépôt
de la charte de cette société sans but lucratif?
M. Léonard: Cela devrait être possible.
M. de Belleval: C'est l'Université McGill.
M. Bellemare: Le Musée McCord appartient à
l'Université McGill?
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: II lui appartenait, mais il a une charte
spéciale maintenant.
M. Léonard: On me dit qu'il a maintenant une charte
légalement distincte.
M. Bellemare: Voudriez-vous la déposer, s'il vous
plaît?
M. Léonard: D'accord, je prend note de cela.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait également demander qu'on
dépose copie du dernier bilan du musée, qui a sûrement fait
l'objet d'analyse par le Conseil du trésor?
M. Léonard: II n'y a pas de problème.
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Clair): L'engagement no 100,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Engagement 101.
M. Bellemare: Un instant, M. le Président, à
l'engagement 101, les soeurs Grises qui sont dotées d'un avoir assez
considérable d'ailleurs, cela a été prouvé
dans tous les journaux que les Soeurs Grises de Montréal
possédaient un actif véritable assez
extraordinairelà, le gouvernement... pour le paiement du
coût des travaux de restauration des toitures de la Maison Mère...
C'est bien personnel. C'est bien de la régie interne des Soeurs Grises
au 1185... Montréal dans le cadre d'un programme...
D'abord, pourquoi cette participation à une communauté
qui, je prétends, est capable de le faire, sans l'aide du gouvernement?
Pourquoi cette incitation à payer un montant de $535 000. C'est un
demi-million. À qui cela appartient-il actuellement? Combien d'emplois
ont été créés? Et ma dernière question, la
durée de ces travaux... Quel est l'entrepreneur? Un demi-million qu'on
donne aux Soeurs Grises, même si c'est pour créer de l'emploi, je
voudrais en connaître la motivation.
M. Léonard: Vous savez que le couvent des Soeurs Grises
est un monument classé...
M. Bellemare: Je sais cela.
M. Léonard: Je pense que cela entre dans le cadre de la
politique du programme de subventions à ces monuments le
ministère des Affaires culturelles.
M. Bellemare: Qui est l'entrepreneur de ces travaux?
M. Léonard: Je n'ai pas l'information ici. Je peux
toujours la demander. On va la demander.
M. Gratton: ... procédé par soumissions
publiques?
M. Léonard: Non. On va demander ces renseignements
là-dessus.
M. Bellemare: II n'y a pas eu de soumissions publiques.
M. Léonard: Je ne crois pas. C'est une subvention au
départ...
M. Gratton: Je comprends que c'est une subvention du
gouvernement, mais les Soeurs Grises ou les propriétaires...
M. Léonard: Ce serait les Soeurs Grises qui auraient
demandé les soumissions.
M. Gratton: À ce moment, le montant de $535 000 est
appuyé sur quelque chose. Ce sont ces informations...
M. Bellemare: A-t-on déposé les soumissions qui ont
été demandées avant la subvention de $535 000?
M. Léonard: Comme information ici, il s'agit de la
réfection complète des toitures de l'édifice, suivant les
plans et devis préparés par M. Aubry, directeur des projets
spéciaux, examinés par l'architecte de la direction des monuments
historiques. Les travaux ont été approuvés par la
Commission des biens culturels les 4 et 5 août 1977.
En ce qui concerne les gens qui ont fait les travaux, on va demander les
informations. Il s'agit d'une subvention...
M. Bellemare: Si je comprends bien, la subvention a
été demandée après le dépôt d'un
préavis du montant qui se rapportait à $535 000. On a dû
avoir les pièces justificatives et de l'entrepreneur et de
l'ingénieur qui ont recommandé cela. On doit avoir cela.
M. Léonard: C'est une estimation préliminaire des
travaux.
M. Gratton: En fait, quand on saura s'il y a eu des
soumissions...
M. Bellemare: C'est simplement, M. le Président, parce que
je trouve cela assez extraordinaire qu'on rentre dans ce domaine quand,
à l'Institut de police de Nicolet, on a un édifice qui appartient
à la province et il n'y a plus de toiture, il n'y a plus de feu. C'est
la débandade générale. Je me demande pourquoi cela n'a pas
été fait. On arrive là avec $535 000 pour une
communauté, qui est connue pour sa richesse, les Soeurs grises, et la
maison mère qui est peut-être un édifice centenaire...
M. Léonard: Je pense qu'il s'agit de deux édifices
pas mal différents. Dans un cas, c'est un monument classé...
M. Bellemare: Non, ils sont à peu près de la
même époque. C'est à peu près dans les mêmes
années, l'âge de ces deux édifices. Ils sont classés
tous les deux monuments historiques.
M. Léonard: II est classé aussi? Il faudrait que
des gens en fassent la demande aussi.
M. Bellemare: Oui. Comme dirait mon collègue de Nicolet,
vous allez avoir certaines réticences.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
102?
M. Gratton: Adopté, quant à nous.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
103.
M. Bellemare: À l'engagement 103, M. le Président,
pour le bénéfice de tout le monde, je voudrais préciser
que c'est un grand artiste qui vient de Trois-Rivières Armour Landry. Je
serais heureux qu'on dépose son curriculum vitae.
M. Gratton: Pas le dépôt de l'oeuvre.
M. Bellemare: Non, mais le nombre de photos, par exemple, je ne
sais pas ce que cela représente, parce qu'il y en a même hors des
frontières.
M. Léonard: 56 000 négatifs, dont 12 000
négatifs en noir et blanc.
M. Bellemare: 56 000 négatifs.
M. Léonard: II y a des choses bien le "fun"
là-dedans.
M. Bellemare: Vous pourrez déposer le curriculum vitae.
D'accord?
Le Président (M. Clair): Engagement 103,
adopté?
M. de Belleval: II doit bien y avoir une photo du
député.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Une photo, oui il y en a, c'est certain. Dans les
élans les plus beaux de ma carrière.
Une voix: Des photocopies des photos.
M. de Belleval: Étiez-vous au sacre du cardinal
Léger à Rome?
M. Bellemare: Non. Je suis allé à Rome quelques
mois avant qu'il ne soit sacré évêque.
M. Léonard: À la béatification de Marguerite
Bourgeoys, peut-être.
M. de Belleval: On dit, entre autres, que cela comprend des
négatifs et diapositives en couleur relatifs à la région
de la Mauricie.
M. Bellemare: Oui.
M. de Belleval: II doit y avoir une photo de l'ancien
député de la région, rouge de colère, en pleines
couleurs, diapositive...
M. Bellemare: Pas besoin d'avoir Armour Landry, à
l'émission Forum, dernièrement, on m'a vu là aussi, rouge
de colère.
Le Président (M. Clair): Messieurs, l'engagement 103 est
adopté. L'engagement 200?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
201?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
202?
M. Bellemare: À 202, M. le Président, est-ce qu'il
est question du coût total, sinon est-ce qu'il y a d'autres organismes
qui contribuent à ce dictionnaire des oeuvres littéraires du
Québec?
M. Léonard: II y a le fédéral. M.
Bellemare: Le fédéral?
M. Léonard: Arrêté en conseil 1431. On pourra
déposer l'arrêté en conseil.
M. Bellemare: Qui dit quoi: participation
fédérale-provinciale?
M. Léonard: On va poser la question, c'est possible qu'il
y ait des contributions antérieures à celle du Québec.
M. Bellemare: Plus fort, s'il vous plaît, dans le micro, on
ne comprend pas...
M. Léonard: On va poser la question au ministère.
Vous voulez savoir s'il y a eu d'autres ministères ou d'autres
organismes.
M. Bellemare: S'il y a eu d'autres ministères ou d'autres
organismes qui ont contribué à ce dictionnaire des oeuvres
littéraires. Est-ce que le gouvernement fédéral y souscrit
et dans quelle proportion?
M. Léonard: Peut-être par le Conseil des arts, ce
n'est pas impossible.
M. Bellemare: Peut-être les Affaires culturelles aussi.
M. Léonard: En tout cas, on va poser la question et on
vous répondra.
Le Président (M. Clair): Article 202, adopté?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 203.
M. Gratton: Article 203, M. le Président, Billy
Monosterios; Est-ce que Billy est propriétaire de la maison? C'est un
entrepreneur.
M. de Belleval: Propriétaire.
M. Gratton: II est propriétaire de la maison?
M. Léonard: C'est un monument classé.
M. Gratton: $34 000, sur un coût total de $85 000; est-ce
qu'il s'agit là de la contribution totale du gouvernement ou si,
éventuellement, on sera appelé à payer la
différence?
M. Léonard: D'après ce que je vois, c'est la
contribution du gouvernement sur le total des travaux. C'est le maximum de la
contribution du gouvernement, 40% dans le cas de maisons privées
restaurées.
M. Bellemare: Est-ce que le député de ce
comté veut en faire un objet particulier pour établir ses
quartiers généraux? Non?
M. Léonard: Où est-ce?
M. Bellemare: Longueuil.
M. Gratton: Cela m'étonnerait.
M. Bellemare: Qu'est-ce qu'on va faire avec la maison, plus tard,
une fois la restauration terminée?
M. Léonard: C'est une maison privée qu'on maintient
à cause de son caractère historique, c'est un monument
classé aussi.
M. Bellemare: II n'y aura pas de commission qui va siéger
là ou peut-être un bureau touristique ou... je ne sais pas...
M. Léonard: C'est une maison privée, M. le
député.
M. Bellemare: Maison privée.
M. Léonard: Classée historique.
Le Président (M. Clair): Article 203. Adopté.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 300.
M. Gratton: M. le Président, j'aurais la même
question aux articles 300, 301, 302 et 303. À partir de quelle
information on en est venu à accorder ces montants de $62 000, $30 000,
$440 000 et $100 000 à divers organismes pour la restauration.
M. Bellemare: $632 000.
M. Gratton: Oui. À ce moment-là, est-ce qu'on a
procédé, pour chacun des cas, à des demandes de
soumissions ou si les montants des subventions ont été
fixés à partir des estimations de coût seulement? Ce que
nous voulons connaître, finalement, c'est la rigidité du
contrôle exercé par le ministère des Affaires culturelles
avant d'approuver ces montants pour les restaurations de monuments historiques.
(10 h 25)
M. Léonard: Ces montants ont été
établis à partir d'estimation de coûts. Je pense qu'on est
tenu de produire tous les documents selon les normes générales.
C'est dans le cadre du programme de stimulation de l'économie et de
soutien de l'emploi.
M. Bellemare: Cela a créé combien d'emplois
à peu près, dans chacun des cas? On a eu de la misère
à l'avoir de l'ancien représentant du gouvernement à votre
place lors de la dernière rencontre. Il nous l'a donné
après deux heures de négociation. Il disait: Ah, ce n'est pas
nécessaire, c'est la bonne foi qui doit nous guider. En fin de compte,
après deux heures de débat, il nous a dit: Je vais vous le
donner. Il nous a donné le nombre d'emplois pour chacun de ces
cas-là.
Le Président (M. Clair): M. le ministre.
M. Léonard: On peut toujours demander au ministère
s'il peut établir cela. Mais cela peut dépendre de la nature des
travaux.
M. Bellemare: $632 000, plus d'un demi-million de dollars, pour
stimuler l'emploi. Combien y a-t-il de temporaires et de permanents? C'est
important de le savoir.
M. de Belleval: Ces travaux, si je peux me permettre, sont faits
en vertu de procédures établies dont les grandes lignes sont les
suivantes: dans le cas d'un monument historique, utilisé à des
fins publiques, la subvention peut aller jusqu'à 100%; dans le cas d'une
subvention à une maison privée, utilisée à des fins
privées, la subvention peut aller jusqu'à 40%. La subvention est
versée, après approbation des plans et devis, par le
ministère des Affaires culturelles. L'engagement est fait sur une
estimation des coûts des travaux et le paiement de la subvention est fait
sur réception de factures approuvées.
M. Bellemare: II n'y a pas de participation
fédérale?
M. de Belleval: Dans ces cas-là, non, il n'y a pas de
participation fédérale, à moins qu'un projet particulier
se situe, par exemple, dans le cadre d'une entente sur le développement
touristique.
M. Bellemare: Le Fort Ingall.
M. de Belleval: ... Fort Ingall.
M. Bellemare: Le Fort Ingall, en bas.
M. de Belleval: Pas dans ce cas particulier. C'est une subvention
additionnelle versée dans le cadre du programme de stimulation de
l'emploi, mais cela se pourrait quelquefois. Ce n'est pas le cas des
engagements que l'on a devant nous aujourd'hui.
Je pense qu'en gros c'est la procédure générale qui
est suivie et qui a été suivie dans ces cas-là, comme dans
les autres cas qu'on a devant nous.
M. Bellemare: M. le Président, puisqu'on parle des...
M. de Belleval: Quant à l'estimation du nombre d'emplois
créés, comme je l'ai expliqué, il s'agit souvent de
travaux de rénovation assez complexes. On attend que les travaux soient
effectués pour faire un rapport précis du nombre d'heures
travaillées. Souvent, nous avons une estimation du nombre d'heures/homme
qui seront nécessaires pour faire ces travaux. Quand nous l'avons, nous
pouvons la donner.
M. Bellemare: L'article 302 ne concorde pas avec ce que vous
dites. C'est l'achat de terrain. C'est bien différent.
M. Léonard: Ce sont des travaux d'aménagement.
M. de Belleval: II y a des travaux aussi. Il y a un terrain, dans
le cas de...
M. Bellemare: Oui, mais le paiement du coût des travaux
d'aménagement extérieur du terrain, c'est pas pour l'achat du
terrain.
M. de Belleval: Dans ce cas-là, non. Les terrains sont
déjà acquis à la Société historique de
Cabano.
M. Léonard: On parle de l'aménagement
extérieur. Cela comprend l'aménagement paysage, les plantations,
le nettoyage, l'ensemencement, le déboisement, etc.
M. Bellemare: II y a quasiment un demi-million de dollars.
M. Léonard: Drainage, quai permanent et amovible,
bâtiment de services...
M. Bellemare: $440 000.
M. Léonard: Toilettes, aménagement de la berge,
caissons de bois, etc.
M. Bellemare: Je renouvelle ma question.
Quel est le nombre d'emplois créés à chacun des
articles 300, 301, 302, 303? Combien y a-t-il de permanents et combien y a-t-il
de temporaires?
M. Léonard: Permanents et temporaires? Ce sont des travaux
d'aménagement. Une fois les aménagements terminés...
M. Bellemare: Vous nous direz que dans l'Ingall, c'est...
M. Gratton: Les jours/homme, en fait. M. Bellemare:
Oui.
M. Gratton: Pouvez-vous nous donner une estimation des
jours-homme?
M. de Belleval: D'accord.
M. Bellemare: Ingall...
M. Gratton: Ce qu'on voudrait pouvoir faire, c'est comparer les
estimations au moment où le Conseil du trésor ou les
ministères ont consenti ces montants avec comme résultat que le
gouvernement saura sûrement informer sa population du nombre d'emplois
qu'on a éventuellement créés par la suite. On voudrait
pouvoir vérifier si les estimations étaient correctes ou pas.
J'ai une dernière question à poser là-dessus au
ministre. On a semblé laisser entendre tantôt qu'il s'agissait
toujours d'estimations de coûts. Dois-je comprendre que jamais ces
montants sont versés ou consentis à partir de résultats de
demandes de soumissions? Cela doit arriver, à l'occasion, que les
travaux résultent de demande de soumissions publiques et
qu'effectivement on ne parle pas d'une estimation à ce moment-là,
mais d'un prix forfaitaire, suite à des soumissions publiques.
M. Léonard: Oui, c'est cela. On va le demander au
ministère, mais, en fait, cela peut avoir été fait sous
contrôle...
M. Gratton: C'est cela.
M. Léonard: ... aussi, parce qu'il y a des plans et devis.
Les plans et devis établissent un coût approximatif et cela va en
soumission par la suite. Il peut y avoir un décalage, c'est bien
évident.
M. Gratton: Ce qu'on voudrait que le ministre nous donne, dans
les informations qu'il nous fournira dans chacun des cas, c'est s'il s'agit du
résultat d'une soumission publique ou d'une estimation de
coûts.
Le Président (M. Clair): 300, 301, 302, 303,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Les engagements
400?
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 401?
M. Bellemare: À 401, si le député de
Gatineau n'a pas de question, j'en aurais une. Combien a coûté
cette gare et pourquoi a-t-on changé l'emplacement? Y a-t-il une raison
majeure?
M. Léonard: Ah! Oui.
M. Bellemare: Ce sont des coûts de construction
additionnels.
M. Léonard: À cause de la place... une
justification.
M. Bellemare: À cause de la décision du
gouvernement d'obliger la société à changer l'emplacement
de la nouvelle gare fluviale.
M. Léonard: C'est en conflit avec la Place royale.
M. Bellemare: Oui, c'est cela.
M. Léonard: On l'a découvert, en cours de
rénovation.
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: Le site de la gare bloquait la perspective et
c'était quand même assez important. Quant à y faire des
travaux, autant ouvrir aussi la perspective. La justification, je peux la lire
aussi, si vous voulez, au complet.
M. Bellemare: J'apprenais ces jours derniers que le Riviera,
à cause des vagues et des grandes marées de l'automne est
complètement submergé. Serait-ce pour la même raison, dans
les mêmes circonstances, qu'on serait obligé de
déménager la gare? Je ne le sais pas, je me pose la question.
M. Léonard: On me dit qu'il est exproprié pour la
même raison.
M. Bellemare: Pour la même raison, à cause des
vagues, des grandes marées?
M. Léonard: Non, parce que c'est un arrondissement
historique.
M. Bellemare: II était inondé, est-ce que la gare
ne l'était pas elle aussi?
M. Léonard: Cela n'a aucun rapport. M. Bellemare:
C'est presque à deux pas.
M. Léonard: Non, cela n'a aucun rapport, ce n'est pas une
question d'inondation.
Le Président (M. Clair): 401, adopté? M. le
député de Johnson.
M. Bellemare: Un instant! Une minute! Est-ce une subvention qui
sera accordée à la ville de Québec ou à la
Société des traversiers?
M. Léonard: À la Société des
traversiers. M. Bellemare: Des traversiers du Québec. M.
Léonard: C'est elle qui construit.
M. Bellemare: Le montant de $150 000 est-il un montant final?
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Sur un montant de réfection de combien... de
transport?
M. Léonard: $276 000.
M. Bellemare: $276 000, c'est le coût total, et le
gouvernement donne $150 000 de subvention à la Société des
traversiers?
M. Léonard: C'est le coût additionnel et la
société absorbe $126 000.
M. Bellemare: Combien? $126 000? M.Léonard:
La différence.
M. Bellemare: La différence, ah oui, c'est bien
sûr.
Le Président (M. Clair): 401, adopté.
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Clair): 402?
M. Bellemare: 402, M. le Président, le gardiennage. Qui
est la société Lenet Ltée? Qui sont ses
administrateurs?
M. Léonard: ... déposera les documents, on n'a pas
les renseignements ici.
M. Bellemare: Etait-ce elle qui avait précédemment
le gardiennage? Qui était là auparavant?
M. Léonard: Je n'ai pas...
M. Bellemare: Est-ce qu'elle a soumissionné?
M. Léonard: Oui, il y a eu six soumissions
reçues...
M. Bellemare: On dit qu'il y a Unique, Phillips...
M. Léonard: ... et sept soumissions demandées.
M. Bellemare: Sept soumissions dont les quatre compagnies qui
sont en bas de la page: Lenet,
Unique, Phillips, et S.I.S. Est-ce que ce ne serait pas une des trois
premières compagnies qui aurait de préférence
été responsable du service gardiennage au Musée d'art
contemporain?
M. Léonard: On peut s'en informer, on va vérifier
cela.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait avoir les noms et adresses
des administrateurs de Lenet Ltée?
M. Léonard: Est-ce qu'on peut demander cela à une
société privée?
M. Gratton: Oui, la date de son incorporation aussi.
M. Léonard: La date d'incorporation, d'accord.
M. de Belleval: C'est une soumission publique.
M. Bellemare: D'accord.
M. de Belleval: Non, c'est seulement au cas...
M. Bellemare: Non, la question est pertinente.
M. Gratton: Ce ne sont pas tout à fait des soumissions
publiques. C'est une soumission sur invitation. Il ne faudrait pas qu'on
s'aperçoive qu'elles se sont incorporées deux jours avant
d'être invitées à soumissionner.
M. Léonard: II y a eu sept soumissions
demandées.
Le Président (M. Clair): Engagement 402, adopté?
Engagement 700.
M. Bellemare: Une minute. Je viens de recevoir une invitation du
premier ministre pour l'assermentation du lieutenant-gouverneur. Alors, sur
l'engagement 700, je n'ai rien à dire. Sur les engagements 700 et 702
non plus.
M. Gratton: À l'engagement 702, M. le Président,
seulement pour...
M. de Belleval: Vous n'êtes pas plus fou que cela d'aller
rencontrer un ancien sénateur libéral?
M. Bellemare: Un organisateur, cela me dit quelque chose. Un
organisateur en chef...
M. de Belleval: En plus...
M. Bellemare: II a peut-être des qualités qui vont
ressembler aux miennes.
M. de Belleval: Mais il n'est pas du même côté
que vous.
M. Bellemare: Non, il est à côté.
M. de Belleval: II est à côté.
M. Gratton: D'ailleurs, on le considère du bon
côté. C'est un électeur de mon comté, justement.
M. de Belleval: Le nouveau lieutenant-gouverneur?
M. Gratton: II va faire un excellent lieutenant-gouverneur.
M. de Belleval: Le lieutenant-gouverneur?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700, monsieur?
M. Gratton: À l'engagement 702, est-ce que le ministre
pourrait nous dire... On parle de subventions d'établissement pour des
bibliothèques municipales; est-ce qu'il s'agit là d'endroits
où on établit pour la première fois une
bibliothèque municipale?
M. Léonard: Je pense que oui. On dit: ... "pour contribuer
à l'établissement de bibliothèques municipales". C'est un
programme régulier. Il s'agit d'une subvention d'établissement,
donc d'une première subvention, sauf en ce qui concerne la
bibliothèque municipale d'Aylmer, où il s'agit d'une subvention
pour la deuxième année d'établissement. Dans le cas de la
bibliothèque municipale de Pincourt, il s'agit d'une
réinscription. La subvention dans ce cas est accordée en
conformité avec le chapitre 2 du programme. Cette dernière
bibliothèque n'a pas été subventionnée en 1977,
parce qu'elle ne se conformait pas aux exigences du ministère. Elle
existait donc avant.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait, pour notre information pure et
simple, nous déposer les critères à partir desquels une
municipalité devient éligible ou pas à cette subvention,
s'il vous plaît?
M. Léonard: On déposera le programme, oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 700, 701, 702,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Clair): Affaires intergouvernementales,
engagement 400.
M. Bellemare: À l'engagement 400, est-ce que c'est normal
d'avoir payé un salaire rétroactif de $35 493 sur le budget?
À qui a-t-il été versé? Engagement 400.
M. de Belleval: Oui.
M. Bellemare: C'est écrit: Imputation budgétaire
1977/78, $35 493; c'est rétroactif.
M. Léonard: Pour 1977/78, c'était en
février.
M. Bellemare: L'année est terminée.
M. de Belleval: C'était en février?
M. Léonard: C'était en février...
C'était de l'année...
M. Bellemare: Oui, c'est vrai, c'était en février.
Le Président (M. Clair): Adopté?
M. Bellemare: Un instant! Quand je regarde, pour février
dans Affaires intergouvernementales, engagement 400, je trouve une liste de
noms: M. Jean-Marc Huot, $68 813; M. Imad Khoury, $45 750; M. Jacques Martin,
$81 773; M. Gérald Rouleau, $64 000; ce sont pour des contrats d'une
durée de deux ans, bien entendu...
M. Léonard: C'est pour deux ans.
M. Bellemare: Quelle est la répartition de ce montant de
$23 350, à l'indexation et fonds de pension?
M. Léonard: Attendez un peu. Ce sont des contrats de deux
ans. Cela couvre les frais de traitements, les indemnités pour la
durée du contrat; les autres frais qui y sont inhérents sont
payés à même les crédits réguliers du
ministère.
M. Bellemare: Ce sont des contrats qui ont été
accordés à ces personnes comme le constate à l'autre page
aussi, à l'engagement 401, on va revenir à l'autre, mais on y
reviendra tout à l'heure. Ce sont des gens qui ne font pas partie de la
fonction publique?
M. Léonard: Non, ce sont des programmes
multilatéraux sur la coopération internationale. Ce sont des
contractuels. (10 h 40)
M. Bellemare: Qu'est-ce qu'il y a...
M. Léonard: C'est un engagement aussi avec l'ACDI qui
rembourse 115% de ces montants au gouvernement du Québec.
M. Bellemare: Combien? 115%? M. Léonard: 115%.
M. Bellemare: 115%? M. Gratton: C'est payant.
M. Léonard: II y a un pourcentage d'administration au
gouvernement du Québec.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait savoir, M. le ministre, ce
que fait M. Jean Huot? Est-ce un avocat, un ingénieur, un notaire?
M. Léonard: Vous voulez son curriculum vi-tae?
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: On déposera le curriculum vitae. Il est
probablement enseignant.
M. Bellemare: C'est un enseignant?
M. Léonard: C'est dans le cadre du projet du
Collège polytechnique universitaire.
M. Bellemare: Alors, le curriculum vitae de ces cinq, parce
qu'à l'autre page, on va avoir: Pro-vencher, Desharnais et Nicolas
Dolbec, à l'engagement 401. Est-ce possible?
M. Léonard: D'avoir les mêmes renseignements?
Oui.
M. Bellemare: Leur curriculum vitae.
Le Président (M. Clair): 400 et 401 sont-ils
adoptés?
M. Gratton: Adoptés.
Le Président (M. Clair): Adoptés. 402?
M. Gratton: À l'engagement 402, M. le Président, si
on pouvait nous déposer le curriculum vitae de Mlle Hélène
Boissonneault. Pourrait-on nous dire de quelle sorte de projet il s'agit:
DSSB-Goassas au Sénégal?
M. Léonard: Cela veut dire: Développement des
services de santé de base au Sénégal. C'est un
programme...
M. Gratton: Goassas est un endroit au Sénégal?
M. Léonard: Est-ce que vous avez noté?
M. Gratton: Oui, développement des services de
santé de base. Mais Goassas, est-ce une ville ou quoi?
M. Léonard: Cela devrait!
M. Bellemare: Est-ce que je pourrais avoir le consentement de la
commission pour que M. le député de Nicolet-Yamaska me remplace
quelques minutes, parce que j'ai été invité par le premier
ministre; imaginez-vous que j'ai eu une carte d'invitation; je vais la garder
celle-là.
Le Président (M. Clair): Y a-t-il consentement unanime,
mesdames et messieurs, pour que le député de Nicolet-Yamaska,
pour le reste de la séance ou jusqu'au retour du député de
Johnson, le remplace?
Des voix: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Clair): II y a un consentement unanime,
M. le député de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Merci, M. le Président.
M. Gratton: Alors, curriculum de Hélène
Boissonnault? Adopté.
Le Président (M. Clair): 402 adopté. Engagement
800.
M. Gratton: 800 adopté...
M. Fontaine: M. le Président, pourquoi donne-t-on des
subventions à ces collègues étant donné que cela
relève plutôt du ministère de l'Éducation? Y a-t-il
une raison spéciale?
M. Léonard: C'est un programme de l'ACDI, entrepris
avec... Un instant... Ce n'est pas admissible aux subventions
régulières?
M. de Belleval: Non, c'est un collège privé, alors
il est admissible aux subventions que l'on donne à tous les
collèges privés reconnu au Québec, sauf que la convention
de financement est faite en vertu, aussi, de l'Entente trans-Québec sur
le développement culturel, etc.. Alors la subvention transite par le
biais du ministère des Affaires intergouvernementales, mais
conformément au mutatis mutandiscomme dirait le
député de Johnson aux normes qui s'appliquent aux
collèges privés.
M. Fontaine: C'est pour les deux collèges Marie de France
et Stanislas?
M. de Belleval: Cela revient tous les ans.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait nous dire s'il y a des
ministres qui envoient leurs enfants à ces deux écoles?
M. de Belleval: La question a été posée
moult fois, la réponse a été fournie.
M. Fontaine: Quelle était la réponse, je
n'étais pas...
(10 h 40)
M. de Belleval: Je ne retiens pas toutes les réponses par
coeur, pas plus que toutes les questions d'ailleurs.
M. Fontaine: Pourriez-vous nous formuler à nouveau cette
réponse?
M. Léonard: Je n'ai demandé à
personne...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska, je suis nouveau comme président de cette commission et
je me demande franchement s'il s'agit bien d'une question...
M. de Belleval: ... d'intérêt public...
Le Président (M. Clair): ... d'intérêt public
au niveau des engagements financiers. Je me pose la question.
M. Fontaine: II y a déjà eu un
précédent, il y a déjà eu une réponse
à ce sujet. Je ne vois pas pourquoi on ne la répéterait
pas.
M. de Belleval: Pas une réponse ici aux engagements
financiers.
M. Fontaine: Non?
M. de Belleval: La question a été posée
publiquement.
M. Fontaine: D'accord. Adopté.
Affaires municipales
Le Président (M. Clair): 800. 801. Adopté.
Ministère des Affaires municipales. Engagement 100.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 101.
M. Gratton: À 101, pourrait-on nous dire de quelle sorte
de travaux il s'agit. Sont-ce des camions-incendie? Le village de Lacolle.
M. Léonard: Pour l'achat d'une auto-pompe, dont le
coût total est de $52 488. La subvention est de 75% de la dépense
encourue. En fait, cette municipalité a réalisé une mise
en commun de son service de prévention des incendies avec celui de
Notre-Dame-du-Mont-Carmel paroisse.
M. Gratton: Merci. Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 102.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 103.
M. Gratton: 103, 104. Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 105.
M. Gratton: À 105, la corporation de la paroisse de
Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, s'agit-il de la même chose, de
l'achat d'un camion-incendie?
M. Léonard: Oui, encore une auto-pompe de $57 468...
M. Gratton: D'accord.
M. Léonard: ... subventionnée à 75% avec les
municipalités de Saint-Valentin paroisse et de Saint-Blaise
paroisse.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 106.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Fontaine: À 106, sont-ce des soumissions sur invitation
au public?
M. Léonard: Non. Ce ne sont pas des soumissions
demandées. Ce n'est pas sur invitation. Ah! Oui. On me dit oui.
M. Fontaine: Sur invitation. M. Léonard: Sur
invitation.
M. Fontaine: Pourquoi ne fait-on pas des soumissions
publiques?
M. Léonard: Le montant est de $28 000. C'est conforme
à la réglementation qui est de faire des invitations.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): Engagement 200.
M. Gratton: À 200, pourrait-on nous dire qui sont les
administrateurs du groupe d'animation populaire en habitation de
Saint-Hyacinthe?
M. Léonard: On va le demander.
M. Gratton: ... et copie de la charte, s'il y en a une.
M. Léonard: Copie de la charte.
M. Fontaine: De quel genre d'animation s'agit-il?
M. Léonard: D'habitation?
M. Fontaine: D'habitation. Est-ce un comité de...?
M. Léonard: Un groupe d'animation populaire en
habitation.
M. Fontaine: C'est un comité de locataires, quelque chose
comme cela?
M. Léonard: Oui. On pourra vous fournir la charte de la
coopérative. Vous pourrez en voir les buts et les objectifs.
M. Fontaine: D'accord.
M. Léonard: Les statuts et règlements de
coopératives.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
300.
M. Gratton: À 300, j'ai de la misère à m'y
retrouver. On parle d'un contrat de services pour la confection d'un plan
directeur et on donne trois fournisseurs. S'agit-il d'un contrat avec trois
firmes? Y en a-t-il une des trois qui a été choisie ou quoi?
M. Léonard: Ces trois firmes travaillent ensemble. Ce sont
les trois qui ont obtenu le contrat. C'est un contrat de services.
M. Gratton: Alors, les trois ont soumis un projet à ces
municipalités pour un travail conjoint?
M. Léonard: C'est cela. Ces trois firmes ont pris part
à la soumission de l'offre de services.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Gratton: Je m'excuse. Elles ont fait une offre de services
individuellement.
M. Léonard: II n'y a pas eu de soumission, elles ont
été choisies. Elles y ont pris part toutes les trois ensemble,
conjointement.
M. Gratton: C'est un projet conjoint des trois firmes.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
400.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): II y a une note
préliminaire qui souligne que les quatorze subventions qui suivent se
réfèrent à des promesses antérieures qui n'avaient
pas été retenues dans un premier temps. Est-ce qu'on les adopte
en bloc ou si...
M. Fontaine: Ce sont surtout des réseaux d'aqueduc et
d'égout qui avaient été bloqués à un moment
donné?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Alors, 400 à 414
inclusivement sont-ils adoptés?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
M. Fontaine: C'est peut-être la ville de Gatineau.
M. Gratton: C'est dans le comté de Papineau.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
415?
M. Fontaine: Quel numéro, M. le Président? M.
Gratton: II n'y a pas de 415. C'est 415, 416. Le Président (M.
Clair): Engagement 415.
M. Léonard: 414?
Le Président (M. Clair): 414 a été
adopté.
M. Gratton: On n'a pas de question.
Le Président (M. Clair): 414, adopté. 415?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 416?
M. Gratton: Préféreriez-vous qu'on pose des
questions à chaque engagement? On peut s'arranger.
M. Laberge: Non, c'est parce qu'ils n'étaient pas
pareils.
M. Baril: Cela m'a surpris que l'Opposition ne pose pas de
question sur la série de numéros qu'on vient d'adopter, parce
que, même un an et demi après la prise du pouvoir, on est
obligé de payer des engagements que le gouvernement antérieur
avait pris. Je ne comprends pas comment il se fait que l'Opposition n'a pas
mentionné cela.
M. Fontaine: II ne faudrait pas oublier non plus que le ministre
avait déclaré que jamais il ne paierait ces subventions et il a
été obligé de les payer quand même.
M. Baril: II a été obligé. Il a dit dans sa
lettre qu'il paierait si les travaux étaient commencés.
M. Gratton: C'est bien simple, c'est fort heureusement que le
gouvernement antérieur avait pris des engagements parce qu'avec les
nouveaux systèmes de "paiera, paiera pas", ces pauvres
municipalités se seraient retrouvées avec des travaux sur les
bras sans aucune subvention.
M. Baril: Mais je connais des municipalités qui
étaient drôlement dans le pétrin à cause de
cela.
M. Gratton: En tout cas, pas ces quatorze-là. Elles sont
dans le pétrin maintenant parce que, justement, le gouvernement
n'accède plus à des demandes de subvention.
M. Baril: Non, on les a payées. Elles avaient
été obligées de faire des emprunts à court terme.
Cela aurait coûté cher d'intérêts.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! Un à la fois. M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: II ne faudrait pas oublier non plus, M. le
Président, que les municipalités, qui reçoivent ces
subventions aujourd'hui, ont été obligées de financer ces
montants par des emprunts temporaires.
M. Laberge: Exact.
M. Fontaine: Ce que le gouvernement paie aujourd'hui... C'est
parce que le gouvernement a pris un an et demi avant de se décider
à le payer; sans cela, elles n'auraient probablement pas
été obligées d'emprunter ces montants par le financement
temporaire.
M. Léonard: Cela comprend le financement.
M. Laberge: Pas un an et demi, quatorze mois.
M. de Belleval: M. le Président, le député
de Nicolet-Yamaska est dans les patates par-dessus la tête.
M. Baril: Oui. Il ne faudrait pas insulter les patates.
M. de Belleval: Peut-être qu'il s'en cultive pas mal dans
le comté de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Oui.
M. de Belleval: Cela explique que cela déteigne sur le
député. Je comprends aussi qu'il n'est pas un habitué de
notre commission des engagements financiers parce que tous ces dossiers ont
fait l'objet d'une révision très importante avec, d'ailleurs, la
collaboration du député de Gatineau, et les subventions
comprennent, bien sûr, les frais de...
M. Léonard: De financement temporaire.
M. de Belleval: ...financement temporaire. Il n'y a pas eu de
retard parce que, comme vous le savez, toutes ces subventions sont faites en
fonction d'une déclaration ministérielle du 22 décembre
1976 du ministre des Affaires municipales, par laquelle le ministre s'engageait
à respecter toutes les promesses de l'ancien gouvernement en
matière de subventions, même si ces promesses avaient
été faites sans relation avec un système adéquat de
normes de subventions en vertu de programmes approuvés. Nous avons
honoré toutes ces promesses pour lesquelles, d'ailleurs, il n'y avait
souvent qu'une lettre d'intention. Nous liquidons actuellement ces
dernières subventions. Je pense que le député a tout
à fait raison de faire remarquer qu'il s'agit, effectivement, d'une
longue liste qui continue se s'égrener pour des subventions qui avaient
été données à gauche et à droite, sans
critères précis. D'ailleurs, on l'a très bien fait
remarquer, en collaboration avec les députés de l'Opposition,
dont, entre autres, le député de Montmagny-L'Islet, qui a aussi
offert une participation intéressante, à ce moment-là,
à la commission des engagements financiers. On a démontré,
d'ailleurs, la disparité du montant per capita de subventions d'une
municipalité à l'autre. Je comprends, il n'y avait pas de plan
précis, de programme précis de subventions.
Le Président (M. Clair): Engagement 416?
M. Fontaine: M. le Président, je voudrais...
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: ...revenir un peu là-dessus. Je ne
blâme pas le gouvernement de verser des subventions aujourd'hui. Je
voudrais que ce soit bien clair. Mais ce que je dis, c'est que, si le ministre
a décidé le 22 décembre 1976 de continuer ces subventions
aux municipalités, je me demande pourquoi aujourd'hui, presque un an et
demi après, on en arrive au paiement de ces subventions. Parce qu'il
faut bien comprendre c'est ce que j'ai dit tout à l'heure
que les municipalités, depuis ce temps-là, ont dû se
financer avec du financement temporaire. Cela leur a coûté
extrêmement cher, parce qu'elles ont dû attendre jusqu'à
aujourd'hui pour recevoir une subvention. (10 h 55)
M. Baril: II y en a qui attendaient depuis trois ans, mon cher
monsieur.
M. Fontaine: Oui, oui.
M. Baril: II fallait quand même faire une
réévaluation parce qu'il y avait des montants d'argent louches.
Je suis au courant des cas des municipalités de mon comté qui
étaient prises là-dedans.
M. Fontaine: C'est pour vous dire que je n'étais pas dans
les patates tant que ça.
M. Gratton: Le député d'Arthabaska est fort sur les
propos qu'il tient au sujet des aspects louches des agissements de l'ancien
gouvernement. D'ailleurs, il s'est fait servir une leçon à la
commission de l'agriculture où il a porté des accusations sans
fondement, et cela a dégénéré à
l'ajournement sine die de la commission. Il me semble que le
député d'Arthabaska serait mieux d'aller aux informations avant
de discuter de choses qu'il ne connaît pas.
M. Baril: C'est à partir du rapport du Vérificateur
général que j'ai fait des affirmations, M. le
député, et on verra...
Le Président (M. Clair): Messieurs, je souhaite que nous
revenions immédiatement à l'article 416. Est-il
adopté?
M. Gratton: Cela doit être l'Hubert Sacy des
ministériels, M. le Président. On ne demandera pas son curriculum
vitae.
Le Président (M. Clair): Article 416.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Article 417.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 418.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Artiole 700.
M. Gratton: Quant à nous, M. le Président, les
articles 700 à 715 peuvent être adoptés en bloc.
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Articles 700 à 715
inclusivement, adoptés. Article 800.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 801.
M. Gratton: Également.
M. Fontaine: Un instant. À l'article 401, est-ce qu'on
paye tous les travaux...
Le Président (M. Clair): À l'article 800? M.
Fontaine: Article 801, excusez. M. Léonard: Oui? Article
800.
M. Fontaine: C'est une subvention... est-ce que cela entre dans
le programme PAIRA? Article 801.
M. Léonard: Article 801? M. Fontaine: Oui, article
801.
M. Léonard: Article 801. Les crédits du programme
11, élément 00 des Affaires municipales.
M. de Belleval: Liquidation des anciennes...
M. Léonard: Ce sont les anciennes promesses.
M. de Belleval: Les anciennes promesses.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Adopté?
M. Fontaine: D'accord.
Affaires sociales
Le Président (M. Clair): Affaires sociales, article
100.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 200.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 201.
M. Gratton: À l'article 201, M. le Président,
est-ce qu'on pourrait nous dire quel est le taux horaire pour les services du
Dr Jacques Dufour?
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici... un instant. Comme c'est
là, c'est un engagement global de $25 000, durée du
contrat...
M. Gratton: À $5000 par mois?
M. Léonard: C'est l'Université Laval, je pense que
c'est établi sur une base mensuelle. On peut vous donner une copie du
contrat.
M. Gratton: Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Clair): Article 201, adopté?
M. Fontaine: Un instant, M. le Président. Les
négociations ne sont pas terminées dans ce dossier?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait nous informer de l'état
des négociations?
Le Président (M. Clair): Je pense, M. le
député de Nicolet-Yamaska, que...
M. Fontaine: C'est important pour savoir combien de temps va
durer le contrat, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Le contrat? M. Léonard:
Cela va être au contrat. M. Gratton: En déposant le
contrat...
M. Léonard: Du 1er janvier 1978 au 31 mai 1978.
M. Fontaine: Au 31 mai.
M. Léonard: C'est la période du contrat.
Le Président (M. Clair): Article 201. Adopté?
M. Gratton: Adopté.
M. Léonard: Je peux donner la précision tout de
suite, c'est du 1er janvier 1978 au 31 mai 1978. En ce qui concerne la
rémunération, le ministère des Affaires sociales s'engage
à verser mensuellement à l'Université Laval le salaire
universitaire de M. Dufour, en plus des sommes représentant des
bénéfices sociaux, ainsi que le supplément attaché
au titre de secrétaire.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Léonard: Si vous voulez, on peut vous donner le contrat
aussi.
M. Gratton: Non, on n'en aura pas besoin.
Le Président (M. Clair): Engagement 300.
M. de Belleval: On vient d'épargner $200.
M. Gratton: Ce n'est d'ailleurs pas dans nos habitudes d'exiger
des documents qu'on ne regardera pas.
M. de Belleval: C'était une boutade.
Le Président (M. Clair): Engagement 300, messieurs.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
400.
M. Gratton: Adopté. M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
700.
M. Gratton: M. le Président, quant à nous, de 700
à 706, on n'a pas de questions.
M. Fontaine: Adopté.
Agriculture
Le Président (M. Clair): 700 à 706, adopté.
L'agriculture, maintenant. L'engagement 100.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
101.
M. Gratton: À 101, M. le Président, est-ce qu'il
s'agit de corrections à partir de coûts unitaires? On voit que
c'est un supplément de $35 000.
M. Léonard: On me dit que oui. Ce sont des variations de
quantité.
M. Gratton: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
102.
M. Léonard: C'était dans le comté de
Johnson, il faudrait peut-être attendre que M. Belle-mare revienne.
M. Fontaine: On pourra le revoir plus tard. M. Gratton: La
même chose.
Le Président (M. Clair): Adopté. 102 adopté,
M. le député de Gatineau?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Clair): Adopté. 300?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 301?
M. Gratton: Adopté.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 302?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 303?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 400?
M. Gratton: 400, M. le Président, est-ce qu'on pourrait
nous dire qui est ce conseiller en commercialisation et sur quelle base est-il
rémunéré pour ses services? Est-il déjà
engagé?
M. Léonard: II s'agit de M. Orner Rioux, Saint-Fabien,
comté de Rimouski.
M. Gratton: Est-ce que vous pouvez nous fournir son curriculum
vitae?
M. Léonard: Je peux vous le donner ici, si vous
voulez.
M. Gratton: Oui.
M. Léonard: Ses qualifications, c'est un producteur de
pommes de terre de semence, administrateur de l'APPPTEQ...
M. Gratton: Pardon?
M. Léonard: L'Association des producteurs de plants de
pomme de terre de l'Est du Québec.
M. Gratton: Ce doit être un ami du député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: C'est peut-être un ami d'un de mes amis, par
exemple.
M. Léonard: II a de l'expérience aussi dans
l'animation de groupe, expérience du travail comme responsable de cours
pour les commissions scolaires régionales. Il donne des cours aux
agriculteurs. Il est âgé de 43 ans.
M. Gratton: Ça va. Il est rémunéré
à raison de $30 000 par année?
M. Léonard: $18 000 au total, c'est-à-dire son
salaire, $7160...
M. Gratton: Combien?
M. Léonard: Plus des frais de voyage, bureau de
secrétariat, pour $5500. Il y a différentes... C'est le programme
de promotion. Un instant. Le salaire de l'agent de promotion est de $7160. Ce
ne doit pas être pour toute l'année. On me dit qu'il est à
temps partiel.
M. Gratton: Mais pourquoi parle-t-on de $30 000 en 1978/79, et
1979/80?
M. Léonard: Ce que je vous donne, c'est le budget de
1977/78.
M. Gratton: D'accord, mais on voit que l'engagement est pour
trois ans.
M. Léonard: D'accord.
M. Gratton: Et on indique une imputation budgétaire de $30
000 par année pour les deux prochaines années.
M. Léonard: Le montant de $78 000, c'est le coût
total.
M. Gratton: Oui.
M. Léonard: Deux fois $30 000 par année, durant
deux ans, plus le montant de $18 000 pour cette année.
M. Gratton: Mais son salaire annuel n'est pas de $7000?
M. Léonard: Cela ne doit pas. C'est $7000 pour cette
année. On peut s'informer.
M. Fontaine: Pouvez-vous déposer le contrat
d'engagement?
M. Léonard: On va fournir la ventilation, mais les $30 000
ne comprennent pas seulement le salaire. C'est sûr qu'il est moins
élevé que cela.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Clair): 400, adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): 401?
M. Fontaine: Adopté.
M. Gratton: Adopté. 401, 402, adoptés.
M. Fontaine: Adopté, 402.
Le Président (M. Clair): 401, 402, adoptés. 700?
Adopté?
M. Gratton: 700 à 703, adoptés.
M. Fontaine: Ils sont adoptés.
Le Président (M. Clair): 700 à 703,
adoptés.
Communications
Nous passons maintenant aux Communications. Engagement 100.
M. Fontaine: Adopté.
M. Gratton: À 100, est-ce qu'il s'agissait d'une
soumission et que le prix a changé? On veut $2515 de plus pour acheter
une machine à relier de type "Perfect binding".
M. Léonard: Je peux vous déposer la lettre de Sears
Ltd., parce qu'il y a eu une modification. Je peux vous la lire, si vous
voulez. D'accord?
M. Gratton: Oui.
M. Léonard: C'est adressé au gouvernement du
Québec. "Nous accusons réception et vous remercions
sincèrement de votre commande pour une machine à relier "Perfect
binding" etc., tel modèleen date du 1er décembre
1977. Cependant, pour faire suite à notre conversation
téléphonique, nous ne pouvons garder le prix à $24 500,
parce que votre appel d'offres stipule bien que le soumissionnaire doit garder
son offre valable pour une période de soixante jours à compter de
la date de fermeture et nous l'avons fait. Nous vous référons
donc à la lettre, etc. du soussigné en date du 29 novembre 1977
vous avisant du changement de prix. Nous vous confirmons par la présente
que ni Sears Ltd., ni Muller-Martins n'ont augmenté leur prix
jusqu'à ce jour et que seule la dévaluation du dollar canadien et
la montée de la valeur du franc suisse sont responsables de
l'augmentation du prix".
M. Gratton: Le ministre est-il en mesure de nous dire pourquoi on
n'a pas respecté le délai de soixante jours pour accorder cette
commande? Une lenteur administrative?
M. de Belleval: Non, le prix soumis date de septembre 1977. La
machine a été dédouanée le 9 novembre. Le
problème, c'est le dédouanement de la machine.
M. Gratton: Elle a été commandée quand?
M. de Belleval: 1977.
M. Gratton: Non, elle a été commandée
quand?
M. Léonard: On n'a pas ici la date de la commande. On peut
s'informer, si vous voulez.
M. Gratton: Je serais intéressé de savoir...
M. de Belleval: Ce n'est pas à cause du
délai...
M. Léonard: J'ai l'impression que c'est une machine
importée.
M. de Belleval: ... de soixante jours dans la soumission. Le
contrat prévoyait que le prix de la machine serait fait, à un
moment donné, en équivalent de francs suisses, au moment du
dédouanement. Le 9 novembre, la machine a été
dédouanée à $0.50 canadien au lieu de $0.42.
M. Gratton: Ce n'est pas ce que j'ai compris à la lecture
de la lettre de Sears.
M. Léonard: C'est un délai de livraison. C'est une
machine importée de Suisse qui arrive beaucoup plus tard que le moment
où les prix ont été fixés ou soumis.
M. Fontaine: Quand le contrat a-t-il été
accordé? A-t-il été accordé dans les soixante jours
de l'acceptation des soumissions?
M. de Belleval: Oui.
M. Fontaine: À ce moment-là, elle n'a pas d'affaire
à augmenter ses prix?
M. de Belleval: La soumission prévoyait que, justement, le
prix...
M. Léonard: ...
M. de Belleval: ... serait le prix à la date du
dédouanement.
M. Gratton: On n'est pas pour faire perdre le temps de la
commission toute la matinée. Si on pouvait nous déposer tous les
détails, la commande originale...
M. Léonard: On va vous déposer la lettre de Sears
qui continue d'ailleurs...
M. Gratton: Oui, d'accord.
Le Président (M. Clair): 100, adopté?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): 200?
M. Gratton: Adopté.
M. Fontaine: Adopté. (11 h 10)
Le Président (M. Clair): Adopté. 300?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 301?
M. Gratton: À 301, est-ce qu'on pourrait connaître
les autres soumissionnaires et les prix qu'ils ont soumis?
M. Léonard: Les noms des autres soumissionnaires, c'est
Bleau, Duperrey, Giguère et As-sooiés; Verret Publicité,
Inc.. mais je n'ai pas les
prix ici. Le résultat de l'appel d'offres était
basé sur le pourcentage exigé des firmes. Alors, Pierre Tremblay
demandait 8,68 2/3%; Bleau, 9% et Ver-ret Publicité, 9,7%. Alors, Pierre
Tremblay était plus bas que les autres.
M. Gratton: Est-ce que cela a été le seul
critère qu'on a utilisé dans ce cas?
M. Léonard: On me dit que le plus bas soumissionnaire fut
choisi selon une grille qui tenait oompte aussi de la qualité des
services.
M. Gratton: Sauf qu'on réalise qu'il s'agit d'offres
d'emplois et d'avis publics pour l'ensemble du gouvernement. Il n'y a pas de
conception qui est rattachée à tout cela. Ce sont d'ailleurs les
seuls exemples, celui-là et un autre qu'on reverra peut-être plus
tard, où, effectivement, on épargne au niveau des agences de
publicité. J'ai eu l'impression, à un moment donné, que le
gouvernement tentait de faire croire je ne lui prête pas de
mauvaises intention certains avaient eu l'impression que le
gouvernement, dorénavant, avec son système de tirage au chapeau,
comme cela, épargnait des sommes fabuleuses sur les commissions
payées à des agences de publicité pour la publicité
du gouvernement, alors qu'en fait, il s'agit strictement de ce contrat, en
particulier, pour les avis publics, pour les offres d'emplois, et
également pour les demandes de soumissions publiques, au moment
où le gouvernement effectue des travaux. En définitive, dans le
cas de toute la publicité gouvernementale autre que celle de ces deux
cas spécifiques, les taux de commission demeurent toujours à
15%.
M. de Belleval: M. le Président, il y a quand même
quelque chose d'intéressant; c'est que, pour la première fois, on
peut chiffrer, dans le cas de Pierre Tremblay Publicité, dans le cas de
ce genre de contrat, le prix du patronage que pratiquait l'ancien gouvernement,
c'est-à-dire 6% multiplié par $800 000, cela fait $48 000 par
année, en surprofit, qui étaient donnés à Pierre
Tremblay et Associés pour services rendus au Parti libéral. C'est
seulement cela qu'on a dit, ce n'est pas plus grave que cela.
M. Gratton: Bon. On repart. Est-ce qu'on va dire la même
chose pour... Comment s'appelait-il, l'autre? Conceptat?
M. de Belleval: C'est rare qu'on peut chiffrer, d'une
façon aussi mathématiquement froide et dépourvue de toute
passion, le prix du patronage. Je trouve cela formidable.
M. Léonard: Cela coûtait 15% avant.
M. Gratton: C'est curieux que le ministère soulève
cela parce qu'en fin de compte, on se rend compte que, dans le cas de ce pauvre
M. Pierre Tremblay, effectivement, il produit maintenant des services à
8,6% ou 8,7% de commission alors que l'agence...
M. de Belleval: Au lieu de 15% autrefois?
M. Gratton: ... de publicité retenue par le Parti
québécois à la dernière élection, Conceptat,
continue d'avoir ses contrats à 15% de commission. Il faut croire
qu'elle aussi marche en grande et qu'elle doit rendre de fiers services au
Parti québécois. J'aurais préféré que
Conceptat soumissionne à un prix plus bas que celui de Pierre Tremblay,
dans le cas de ce contrat. Là, on aurait pu se parler. Dans les
circonstances, il me semble que le ministre ne devrait pas s'avancer trop loin
dans des questions de patronage à des agences de publicité.
M. de Belleval: Est-ce que le député de Gatineau
pourrait me montrer un contrat dans lequel Conceptat aurait eu un traitement de
faveur par rapport à un autre soumissionnaire?
M. Gratton: On pourrait vous parler d'un contrat que Conceptat a
eu aux Richesses naturelles, par exemple...
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: ... à l'engagement 501 du mois de janvier,
pour $285 600. La beauté de la chose, c'est qu'on peut, à partir
d'une grille d'évaluation, dire que c'est Conceptat qui l'a plutôt
qu'un autre, sans égard au prix, parce que le prix n'y entre même
pas, de l'aveu même du ministre à la dernière séance
de la commission.
M. de Belleval: C'est cela. C'est ce qui me fait dire que,
justement, le député de Gatineau n'est pas capable d'arriver avec
un exemple où il nous démontrerait qu'on a donné un
contrat d'une façon discrétionnaire à une firme sans
soumission.
M. Gratton: Pauvre vous!
M. de Belleval: Le cas de Conceptat est un beau cas de la
nouvelle procédure qui est en vigueur, où il y a un jury qui
examine les soumissions et qui donne le contrat à une firme plutôt
qu'à une autre, alors qu'autrefoison ne reviendra pas
là-dessus on sait comment cela était fait. Il n'y avait
pas de concours entre les firmes, donc aucune équité dans
l'octroi du contrat et il n'y avait pas non plus de soumissions quand il y
avait possibilité de soumissions; le contrat de Conceptat est un bel
exemple, il y a eu un concours, il y a eu un jury qui a siégé et
il y a eu une recommandation. Dans ce cas, le prix du contrat n'entre pas en
ligne de compte puisqu'il est fixé d'avance, le gouvernement est
prêt à mettre tant d'argent pour un contrat donné et il
choisit ensuite la firme en fonction de critères de qualité, sur
recommandation d'un jury impartial. C'est très différent.
M. Gratton: En fait, le gouvernement actuel, M. le
Président, au lieu de se fier à des critères...
M. de Belleval: ... politiques, se fie à des
critères techniques!
M. Gratton: Quels qu'ils soient. Admettons, pour le moment, qu'on
parle de critères politiques. On peut peut-être se demander si le
gouvernement actuel ne procède pas à partir du contenu des
campagnes et des slogans utilisés par exemple. Je disais au ministre des
Communications, il y a deux semaines, de faire attention à cela parce
qu'on est tous d'accord que, pour le port de la ceinture de
sécurité obligatoire, par exemple, le slogan est excellent: "On
s'attache, au Québec"; mais on l'a mis en garde que si, par hasard, au
ministère de l'Energie, on lui proposait, dans le cadre du programme
d'isolation des maisons, d'utiliser le slogan: "On s'isole, au Québec";
ce serait peut-être moins bon pour le gouvernement.
M. de Belleval: Mais, mieux vait s'attacher au Québec que
de s'attacher à Pierre Tremblay publicité au coût de $50
000 par année.
M. Gratton: M. le Président, le ministre charrie, il le
sait, mais on y reviendra au cours de l'année.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301 est-il
adopté?
M. de Belleval: C'est mon sujet favori. M. Gratton:
Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
302.
M. Fontaine: À 302, M. le Président, on accorde un
supplément pour le coût des honoraires à Symposia
Specialists, Miami, Floride, pour publication des actes du Congrès des
sciences. Pourquoi un supplément est-il accordé?
M. Léonard: C'est dû au facteur suivant:
l'estimation avait été faite à partir de 6000 pages de
manuscrits d'environ 400 provenances différentes et non
normalisés. Certains textes devaient être refaits par leurs
auteurs pour raison de qualité. L'expérience a
démontré que les autres reprennent rarement leurs
communiqués, d'où une prévision faite pour les
éliminer. Or, la majorité des contribuants ont volontiers
révisé la qualité de leurs textes et CISAP, qui est la
commission, avait alors l'obligation de les publier, selon l'entente initiale
avec les contribuants. Sur plus de 400 textes, parfois assez longs, le
ministère savait que sa marge de sécurité d'environ 300
pages finies au total était fort restreinte, mais les crédits
alors disponibles les ont forcés à prendre cette décision.
C'est une augmentation dans les conditions.
Le Président (M. Clair): Adopté? M. Fontaine:
Adopté.
Conseil exécutif
Le Président (M. Clair): Le Conseil exécutif,
engagement 200.
M. Gratton: À l'engagement 200, M. le Président,
pourrait-on nous déposer le curriculum vitae de M. Pierre
Fréchette, ainsi que copie du contrat?
M. Léonard: Oui.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
Consommateurs, coopératives et institutions
financières
Consommateurs, Coopératives et Institutions financières,
engagement 100.
M. Fontaine: Pour ma part c'est adopté. M. Gratton:
Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Adopté. 200.
M. Fontaine: À 200, pourrait-on déposer une copie
du contrat?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Adopté. 201.
M. Gratton: Un instant, M. le Président.
M. Fontaine: À 200, c'est un contrat qui a
été négocié? Il n'y a pas de soumissions
là-dessus?
M. Léonard: On me dit que cela a été
négocié à partir de noms fournis par le fichier.
M. Gratton: À 200, est-on en mesure de nous dire s'il y a
eu un contrat de publicité d'accordé ensuite?
M. Léonard: On parle d'un contrat de recherche
préalable sur les textes de communication, dans le cadre de la campagne
de contrepublicité du ministère des Transports.
M. Gratton: Qu'est-ce que la campagne de
contrepublicité?
M. Léonard: On va noter la question et...
M. Gratton: Êtes-vous en mesure de nous dire ce qu'est la
campagne de contrepublicité?
M. Fontaine: Cela veut dire qu'il y a quelqu'un qui a fait de la
publicité et vous voulez faire une contrepublicité?
M. Léonard: La contrepublicité, c'est pour contrer
les effets négatifs d'une publicité aux consommateurs. C'est le
principe général, mais dans le cas précis, je ne pourrais
pas... On va poser la question sur les détails de la campagne.
M. Gratton: II y aurait lieu de nous fournir le plus de
renseignements possible, c'est-à-dire que
c'est un contrat de recherche préalable, sur les axes de
communication. C'est assez nébuleux comme définition cela aussi.
Dans le cadre de la campagne de contre-publicité du ministère des
Transports... À quel sujet?
M. Fontaine: Ce n'est pas...?
M. Gratton: Les $60 000 sont-ils uniquement pour faire une
recherche quelconque et sur quoi?
M. Léonard: Voici les détails qu'on a ici. Le
projet de recherche a été préparé avec l'estimation
des coûts. D'abord, le premier volet porte sur la problématique,
étude du dossier de la sécurité routière par
rapport au groupe C visé dans le programme de communication... Je peux
déposer cela, si vous voulez.
C'est un programme en trois volets, un qui porte sur la
problématique; le deuxième qui porte sur les principaux axes de
comportement avec sondage, étude et consultation de spécialistes
et un troisième volet qui est une étude de faisabilité
quant aux moyens de communication, plus frais de voyages et de documentation de
$2000, des productions de rapport et sondage de rétroaction: $7500. On
fait référence ici à une annexe qu'on pourrait
déposer ici, si vous voulez.
M. Gratton: Et on pourra poser des questions à partir de
cela, si on ne se comprend pas mieux. D'accord.
Le Président (M. Clair): 200. Adopté. M.
Gratton: Adopté. Le Président (M. Clair):Adopté. 201. M. Gratton: Un instant.
M. Fontaine: À 201, c'est le message publicitaire pour se
tenir en santé. On se demande comment il se fait que c'est le
ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières qui paie pour cela. Cela ne devrait-il pas être le
ministère des Affaires sociales?
M. Léonard: Les crédits sont là
présentement, mais...
M. Fontaine: II me semble que le message publicitaire...
M. Léonard: D'accord. C'est une campagne du
ministère des Affaires sociales qui a été approuvée
au comité du développement social. C'est de la
contrepublicité mais les crédits se retrouvent au
ministère des Consommateurs Coopératives et Institutions
financières. C'est un peu au titre de la contrepublicité que cela
va à ce ministère parce que cela touche les consommateurs. Mais
cela a été préparé avec le ministère des
Affaires sociales, cependant. C'est bien dit.
M. Gratton: On sait qu'il s'agit là de la campa- gne "II
faut se tenir en santé" qui spécifiquement, s'adresse strictement
aux Québécois francophones, de l'aveu même du ministre des
Affaires sociales. On sait également que le contrat a été
accordé à la firme Communiplex à partir du fichier
mirobolantle système de fichier du nouveau gouvernement, pas
nouveau du gouvernement actuel. Je voudrais savoir, étant
donné qu'on sait que ce n'est pas à partir des
considérations de coût qu'on fait les choix, mais à partir
de l'évaluation du contenu, de la conception, si, au moment de choisir
Communiplex, qui a sûrement proposé une campagne en
français seulement, campagne qui s'adressait aux francophones seulement,
excluant quelque 20% de la population, cela faisait partie de sa proposition au
gouvernement et si effectivement, les autres également qui ont fait des
propositions on sait qu'il y a eu trois propositions de reçues
les deux autres, celles qui n'ont pas été choisies
s'adressaient uniquement aux francophones. (11 h 25)
Je voudrais savoir également quels sont les données de
base, les critères que le ministère des Affaires sociales, le
ministère client, avait énoncés. Est-ce à la
demande, par exemple, des Affaires sociales, que les trois firmes qui ont fait
des propositions se sont limitées à faire des propositions, si
c'est le cas, pour une campagne uniquement en français ou si c'est
d'elles-mêmes qu'elles ont fait ces propositions? Est-ce un oubli, par
exemple, du comité de sélection de demander si la campagne
s'adresserait autant aux anglophones qu'aux francophones? Je pense que le
ministre voit où je veux en venir, M. le Président...
M. de Belleval: On le voit venir de loin.
M. Gratton: ... inutile d'insister, mais on voudrait que
lorsqu'on nous fournira ces renseignements, on puisse y voir clair une fois
pour toutes. En même temps, je demanderais au ministre de nous donner les
noms des membres du comité de sélection.
Le Président (M. Clair): 201, adopté?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): 300.
M. Fontaine: À 300, M. le Président, la Boîte
à idées, est-ce une compagnie ou une société? M. le
Président, vous n'avez pas droit de parole.
M. Léonard: C'est un organisme. Je ne sais pas si c'est
incorporé. On va vous fournir le contrat.
M. Fontaine: Le contrat, l'adresse des administrateurs, s'il y en
a, leurs noms.
M. Léonard: Je n'ai pas l'adresse ici.
M. Fontaine: Le nom des administrateurs.
M. Léonard: D'accord. L'adresse de la firme la Boîte
à idées et le nom des administrateurs.
M. Fontaine: Est-ce un contrat qui a été
négocié ou... Il n'y a pas eu d'invitation?
M. Léonard: C'est à partir du fichier, me
dit-on.
M. Gratton: C'est un tirage au sort. Est-ce qu'il y a eu une
soumission pour... Des propositions?
M. Léonard: Non.
M. Gratton: II n'y en a pas eu.
M. Léonard: À cause du montant de $35 000.
M. Gratton: Si je comprends bien, pour les montants
inférieurs à $100 000, on procède par tirage au sort.
C'est cela?
M. Léonard: La réglementation de $50 000 ou moins
de $50 000.
M. Gratton: $50 000. Si ce n'est pas contenu dans le contrat,
est-ce qu'on peut nous donner la nature de la campagne et les slogans
utilisés durant cette campagne?
Le Président (M. Clair): Adopté? M. Gratton:
Adopté.
Éducation
Le Président (M. Clair): Adopté. Les engagements de
l'Éducation. Engagement 100.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
101.
M. Gratton: Adopté. M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
102.
M. Gratton: Engagement 102, est-ce qu'on pourrait nous donner les
estimations des emplois à créer ou des hommes-jour, puisqu'il
s'agit de la campagne de lutte au chômage?
M. Léonard: Oui.
M. Gratton: Dans la mesure du possible.
M. Léonard: Non, je ne l'ai pas. Je n'ai pas les
hommes-jour.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait nous dire également
où c'est situé?
M. Gratton: ... il ne les avait pas lui non plus, mais il a fini
par les donner.
M. Léonard: C'est au Bic.
Le Président (M. Clair): Adopté?
M. Gratton: M. le Président, peut-être bien qu'on
épargnerait beaucoup de temps et d'efforts, si de façon
systématique, dans les engagements financiers, on nous donnait ces
informations relativement aux hommes-jour ou aux emplois créés.
En tout cas, c'est une suggestion que je fais, parce qu'on ne manque pas, de
notre côté, de le demander à chaque engagement.
Le Président (M. Clair): 102, adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): 200?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. M. le
député de Gatineau, 200, adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Clair): 300?
M. Fontaine: C'est le coût total de la
conférence?
M. Léonard: Qu'est-ce qu'il y a? On a posé une
question?
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska a posé une question sur l'article 300.
M. Fontaine: L'engagement de $35 000, est-ce le coût total
de la conférence?
M. Léonard: Non, c'est une partie.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait savoir combien a
été dépensé pour la conférence et quel est
le pourcentage de la participation?
M. Léonard: Le coût total a été de $76
000. Donc, c'est moins de la moitié.
M. Fontaine: 50%.
M. Léonard: 45% à peu près.
Le Président (M. Clair): Adopté?
M. Gratton: Le sujet de ce colloque était le
référendum, les référenda, si je ne m'abuse?
M. Léonard: En résumant, vous pouvez toujours
l'interpréter comme ça. Le titre même de la
conférence, ou le sujet, je ne l'ai pas ici.
M. Gratton: C'est à Québec.
M. Léonard: Je comprends que c'est à Québec,
mais le thème de la conférence... c'est ce que je cherche, on n'a
pas le thème de la conférence...
M. Fontaine: C'est sur le référendum.
M. Léonard: ... mais je vois que vous avez déduit
que c'était le référendum.
M. Fontaine: II en a déjà été
question à l'Assemblée nationale.
M. Gratton: Oui, c'est un fait. M. Léonard: Oui,
exactement.
M. Gratton: D'ailleurs, on m'indique que plusieurs mouvements
fédéralistes vont faire une demande prochainement, pour une
subvention du genre...
M. Léonard: Vous en recevez d'Ottawa.
M. Gratton: ... pour organiser une conférence
semblable.
M. Léonard: Je pense qu'ils en reçoivent
d'Ottawa.
M. Gratton: Oui, mais pas tous. De toute façon, en
recevoir d'Ottawa n'exclut pas d'en recevoir de Québec, je
présume.
M. de Belleval: Cela dépend. Si c'est le mouvement
Canada-Québec...
M. Gratton: Je vous donne avis que des demandes de subvention
vont venir, c'est tout.
M. de Belleval: Si c'est Canada-Québec, ne comptez pas sur
nous.
M. Gratton: Pourquoi? Faites-vous une discrimination, selon
les...
M. de Belleval: Non, on laisse ça au gouvernement
fédéral.
M. Gratton: ... buts ou les objectifs poursuivis par les
mouvements?
M. de Belleval: On n'est tout de même pas pour
subventionner le Parti libéral.
M. Gratton: Est-ce qu'à ce moment-là...
M. de Belleval: On n'est pas tombé sur la tête.
M. Gratton: ... la subvention au Mouvement national des
Québécois est plus acceptable, parce qu'elle est moins
rattachée au Parti libéral?
M. Léonard: Cela existe depuis fort longtemps, le
Mouvement national.
M. de Belleval: II y a des vieux de l'Union Nationale
là-dedans, il y a même des Libéraux, il y a toute sorte de
monde.
M. Fontaine: Des vieux de l'Union Nationale, il n'en reste
presque plus, monsieur.
M. Gratton: II y en a de moins en moins.
M. de Belleval: II en reste, j'en rencontre dans mon
comté.
M. Fontaine: Des gens...
M. Gratton: Le président brûle d'intervenir. Je n'ai
pas d'objection.
Le Président (M. Clair): Article 300, adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 301.
M. Gratton: À l'article 301, M. le Président,
est-ce qu'on pourrait nous donner copie du contrat de publicité? C'est
une vraie orgie de publicité, dans le fond. Je n'en reviens pas.
M. Léonard: Ce sont les seuls points que vous soulignez.
Il y a beaucoup d'autres choses dans le cahier. Vous ne parlez que de cela. La
publicité a l'air de vous intéresser beaucoup.
M. de Belleval: C'est bon de voir ça, Jacques Du Sault et
Associés qui reçoit un contrat, et qui était un des
principaux artisans de la campagne de M. Ryan au leadership.
M. Gratton: Oui, il a sorti...
M. de Belleval: Ce sont les bons...
Mme Leblanc: J'espère que ce n'est pas cette campagne
qu'on paie.
M. Gratton: Au hasard. D'ailleurs, les petits montants de $28
000, en règle générale, on s'attend que tout le monde en
ait un peu. Ce sont les plus gros...
M. Léonard: On espère que ce n'est pas cette
campagne qu'on paie.
M. Gratton: ... comme à Cossette et Associés, $1
800 000 pour...
M. de Belleval: C'est pour vous faire remarquer là-dessus,
que Cossette et Associés...
M. Gratton: ... la Régie de l'assurance automobile. Pour
cela, par exemple, il n'y a pas eu de tirage au sort.
M. de Belleval: Pour le dernier contrat qu'on vient de voir, on
s'en souvient, Cossette et Associés a soumissionné et n'a pas eu
le contrat.
M. Gratton: Elle n'en avait pas besoin, elle en a eu assez cette
année.
M. de Belleval: II n'y avait pas de soumission avant.
M. Fontaine: Elle a décidé d'en laisser pour...
M. Gratton: Elle en a eu assez cette année, sans demande
de soumission. Elle n'avait pas besoin d'en avoir d'autres.
M. de Belleval: Elle a eu deux contrats sur 85;
imaginez-vous!
M. Gratton: $1 800 000, le dernier, un instant! M. de
Belleval: La plupart des...
M. Gratton: On ne compare pas ça aux "peanuts" de $28 000
de Jacques Du Sault, voyons donc!
M. de Belleval: Le député de Gatineau devrait
savoir que la plupart des administrateurs de cette entreprise sont de bons
libéraux, bien identifiés...
M. Gratton: Je ne sais pas pourquoi le ministre de la Fonction
publique s'embarque là-dedans quand il sait que son jupon
dépasse.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301.
M. Gratton: Cossette et Associés, M. le Président,
pour votre information personnelle, il y a eu quelques contrats.
Le Président (M. Clair): Vous êtes bien aimable.
M. Gratton: II y en a un de $125 000 aux Affaires culturelles; un
de $35 000 aux Communications; $35 000 aux Communications; $155 000 aux
Affaires municipales, et $1 800 00 à la Régie de l'assurance
automobile du Québec, pour un grand total de $2 150 000, ce qui
représente 20% de tous les contrats de publicité que le
gouvernement du Québec a accordés l'an dernier. Il ne faut pas se
surpendre qu'il n'ait pas la petite "gornotte" de $28 000 tirée au sort.
Je pense bien qu'il peut s'en passer.
M. Fontaine: Ce n'est pas tiré au sort.
M. de Belleval: Pierre Tremblay et Associés qui avait,
dans le temps, sans soumission d'aucune sorte, 50%, 60%, 70%, 100% des
contrats.
M. Gratton: Mais on parle aujourd'hui, on ne parle pas d'histoire
ancienne.
M. de Belleval: Je regrette beaucoup, mais c'est du charriage
dans les grands prix, d'autant plus qu'on essaie de faire croire que Cossette
et Associés serait, paraît-il, une firme péquiste, ce qui
est complètement ridicule; les administrateurs de cette firme sont bien
connus pour être des libéraux, dont, entre autres, un des membres
de cette firme est le propre fils et le frère de l'ancien chef du
cabinet du premier ministre. Qu'on arrête de nous charrier Cossette et
Associés n'est pas une firme péquiste; au contraire, la plupart
des administrateurs ne sont pas des péquistes.
M. Gratton: On n'a jamais prétendu que c'était une
firme péquiste.
M. Fontaine: Ils vont le devenir.
M. de Belleval: Les seuls contrats qu'ils ont eus, c'est sous
forme de soumission.
M. Fontaine: Ils vont sûrement l'être aux prochaines
élections.
M. de Belleval: De bonnes firmes bien identifiées au Parti
libéral reçoivent des dizaines de milliers de dollars de contrats
par soumissions, depuis le 15 novembre 1976. Là-dessus, je regrette
beaucoup, mais qu'on arrête de nous charrier.
M. Gratton: II ne faut pas que le ministre s'emporte. Je demande
simplement si Cossette et Associés a eu un contrat de $1 800 000 de
publicité de la Régie de l'assurance automobile, sans
soumission.
M. de Belleval: Ils ont eu le contrat à la suite de
soumissions, vous le savez très bien.
M. Gratton: II n'y a pas eu de soumissions, pour les $1 800
000.
M. de Belleval: C'est faux, les renseignements ont
été donnés à l'Assemblée nationale, à
la satisfaction de tout le monde.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs!
M. Gratton: II a obtenu 20% de tous les contrats de
publicité du gouvernement, M. le Président. Il n'était
peut-être pas péquiste, mais j'ai l'impression qu'il va commencer
à penser à l'être à la prochaine élection, si
cela continue comme cela.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs! M.
le ministre de la Fonction publique, M. le député de
Nicolet-Yamaska, M. le député de Gatineau, je vous prierais de
revenir à l'engagement 301. M. le député de
Nicolet-Yamaska, sur l'engagement 301.
M. Fontaine: On a fait allusion tout à l'heure que
c'était un contrat choisi au hasard. Ici, c'est un contrat qui a
été négocié. Je voudrais savoir de quelle
façon cela a été négocié et par qui.
M. Léonard: C'est en bas de $50 000. On a dit qu'on
déposerait le contrat, de toute façon.
M. de Belleval: Là-dessus, en terminant, je
pense que nous avions aussi promis de déposer la nouvelle
réglementation qui permet d'accorder des contrats de publicité,
entre autres celle qui indique à quel niveau d'honoraires nous allons en
soumissions par simple tirage au sort, le niveau à partir duquel on doit
mettre sur pied des jurys.
Tous les contrats de publicité, maintenant, sont donnés,
non pas en vertu de gestes discrétionnaires, mais en vertu d'une
procédure approuvée par le Conseil du trésor et qui est
maintenant disponible. Cela nous fera plaisir de l'envoyer au
député de Gatineau. C'est une révolution dans le domaine
d'octroi de ces contrats, on le sait. Au niveau fédéral, comme au
niveau provincial, avant le 15 novembre, tous ces contrats se donnaient de
façon discrétionnaire, aux amis du parti. Jamais un gouvernement
n'a donné de contrat publicitaire à une agence travaillant pour
un parti adverse. On vient de le voir. Jacques Du Sault et Associés.
C'est son droit le plus strict. On lui reconnaît qu'il travaillait pour
M. Claude Ryan lors de la dernière campagne à la chefferie. Il
reçoit des contrats. C'est cela, la différence, M. le
Président, entre l'ancienne formule et la nouvelle. Maintenant, il n'y a
plus de discrimination basée sur les faveurs politiques, sur la couleur
politique et sur le patronage, mais maintenant, cela se donne en vertu de
procédures publiques vérifiables par tout le monde.
C'est cela, la grande différence, et il faudrait le
reconnaître, je pense. C'est le minimum. Je suis convaincu que le
député de Gatineau est en faveur de cela, qu'il en est heureux.
Si jamais, dans vingt ans, son parti reprend le pouvoir, il va conserver ces
formules.
M. Gratton: M. le Président, je ne peux m'empêcher
de rectifier ce que vient de dire le ministre de la Fonction publique. D'abord,
c'est faux. Je ne suis pas du tout d'accord sur la nouvelle façon
d'accorder ces contrats.
M. de Belleval: Vous voulez encore le patronage dans ce
domaine-là? C'est ce que vous voulez dire?
M. Gratton: Allez-vous me laisser finir? Je ne vous ai pas
interrompu. Laissez-moi finir ce que j'ai à dire. Je ne suis pas
d'accord pour la simple et unique raison qu'il n'y a pas d'épargne
d'argent, sauf dans le cas des programmes des avis publics pour les demandes de
soumissions et pour les offres d'emplois... (11 h 40)
M. de Belleval: II y a au moins épargne de moralité
publique.
M. Gratton: Le ministre peut bien charrier tant qu'il voudra. Ce
que j'ai dit tantôt et je le répète, c'est que plutôt
que de procéder comme sous l'ancien gouvernement, là, on fait
faire le travail par des fonctionnaires, par des comités de
sélection. On a noté, par exemple, que dans la plupart des cas,
les membres du comité de sélection sont les mêmes dans plus
d'un contrat et qu'on accorde ces contrats, non pas à partir d'un
favori- tisme d'allégeance politique quelconque, mais à partir
des thèmes choisis. Ce n'est pas plus noble que n'importe quelle autre
façon de procéder. Il demeure que, quand les
considérations de coûts sont les mêmes pour tout le monde,
il faut utiliser d'autres critères. Le gouvernement actuel utilise le
critère de la nature, de la conception, dit-il, mais il peut tout aussi
bien faire la même sorte de favoritisme dont il accuse l'ancien
gouvernement. C'est aussi simple que cela.
Le Président (M. Clair): Messieurs, c'est la
première fois que je préside la commission des engagements
financiers. Cependant, il me semble qu'on s'éloigne un peu du but de
cette commission. Nous sommes actuellement à l'engagement 301 du
ministère de l'Éducation. Est-ce que cet engagement est
adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président. Je vous dirais, pour
vous rassurer, que quand le ministre de la Fonction publique ne viendra plus
nous rendre visite, il y aura possiblement moins de chances d'accrochages de ce
genre.
Le Président (M. Clair): Engagement 302?
M. de Belleval: II me fera tout à fait plaisir de laisser
ma place à d'autres, à un collègue qui est tout à
fait compétent. Je tiens à faire remarquer que c'est à la
demande même du député de Gatineau que je suis ici
aujourd'hui, du député de Johnson, des partis de l'Opposition,
son leader parlementaire, de façon à mieux faire le pont entre
des anciens engagements auxquels j'avais présidé et de nouveaux.
Cela me fera tout à fait plaisir de laisser la place, d'autant plus que
je comprends pourquoi le député de Gatineau aimerait mieux que je
ne sois pas ici. Chaque fois, je lui rive son clou, parce que son but, c'est
d'essayer de trouver des endroits où il pourrait prendre le gouvernement
en défaut, sur les mêmes turpitudes dont s'est rendu coupable son
parti.
M. Gratton: II recommence.
Le Président (M. Clair): Messieurs, nous nous
éloignons encore du débat...
M. de Belleval: Je suis sa mauvaise conscience, je le
comprends.
M. Gratton: Question de règlement, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Je ne voudrais pas que le ministre se sente
visé. C'est d'ailleurs moi le premier qui ai demandé qu'il soit
présent. J'en veux simplement à la façon un petit peu
intempestive qu'adopte le ministre chaque fois qu'il s'agit de contrats de
publicité, de charrier un petit peu trop lui aussi. C'est la seule chose
à laquelle je faisais allusion. Son collègue qui est beaucoup
plus calme saura sûre-
ment nous inspirer un peu plus de sérénité à
nous aussi à l'avenir. J'espère que le ministre de la Fonction
publique va continuer à venir, parce que finalement, on risquerait de
nous endormir à l'occasion, s'il n'était pas là.
Le Président (M. Clair): 302?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 400?
M. Fontaine: Adopté.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 401?
M. Gratton: Qui est cette femme? Est-ce qu'on pourrait avoir son
curriculum vitae?
Mme Leblanc: Cherchez la femme!
M. de Belleval: Son curriculum?
M. Gratton: Copie du contrat. Si c'est dans le curriculum
vitae.
M. Fontaine: Cela dépend de l'âge.
M. de Belleval: Fouineur! Je l'ai ici, son curriculum. Je peux
vous donner les grandes lignes.
M. Gratton: Oui, allez-y donc! M. Léonard:
Formation...
M. de Belleval: En centimètre, s'il vous plaît, ces
grandes lignes.
M. Fontaine: Le ministre est au courant.
M. Léonard: Le numéro d'assurance sociale,
peut-être.
M. Fontaine: Le ministre a plus de renseignements
là-dessus que...
M. Léonard: Elle a un bac en sciences économiques
de l'Université de Montréal, elle a étudié au
Nouveau-Brunswick à l'Université de Montréal aux HEC, au
Centre d'études et de formation de l'aménagement du territoire.
Elle a fait des communications sur les disparités régionales, les
ressources naturelles et humaines, l'aménagement rural et urbain.
Expérience professionnelle: Elle a travaillé chez Urbas,
Limitée; elle a fait différentes études, enquêtes,
etc. Elle a travaillé au Centre de recherches urbaines et
régionales, de 1970 à 1973...
M. Gratton: M. le Président, on pourrait
peut-être...
M. Léonard: ... elle a travaillé pour le
gouvernement fédéral, aux affaires urbaines de décembre
1973 à 1976.
M. Fontaine: C'est une très bonne candidate. M.
Gratton: Est-ce qu'on pourrait...
M. Léonard: Elle était toujours au gouvernement
fédéral en avril 1977. C'est la dernière mention que j'en
ai. Est-ce que cela vous suffit?
M. Gratton: Oui, cela va.
Le Président (M. Clair): Adopté. 402?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): 403? Adopté?
M. Gratton: Adopté.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): 404?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 405?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): 406?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 700?
M. Gratton: Adopté.
M. Fontaine: Subventions d'équilibre
budgétaire.
Le Président (M. Clair): 700, adopté. 701? M.
Gratton: Adopté jusqu'à 703, quant à nous.
Le Président (M. Clair): 701, 702, 703 sont
adoptés.
M. Léonard: ... pour $600 millions. Je trouve cela
curieux, on ne pose pas de question là-dessus.
Fonction publique
Le Président (M. Clair): Fonction publique maintenant,
l'engagement 200?
M. Gratton: À 200, M. le Président, est-ce qu'on
pourrait nous dire quel est le taux horaire qu'on verse à Me Richard
Drouin?
M. Léonard: $70 l'heure. Ici, j'ai $70 l'heure.
M. Fontaine: $70?
M. Léonard: $70 l'heure.
M. Gratton: $70 l'heure?
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: II va rendre jaloux M. Keable qui gagne seulement
$50 l'heure. Combien d'heures par jour, au maximum?
M. Léonard: Huit heures. En fait les honoraires ont
été établis à trente semaines sur une base de trois
jours de huit heures, à $70 l'heure.
M. Gratton: Exerce-t-il les mêmes fonctions que celles
qu'il exerçait pour la dernière ronde de négociation,
c'est-à-dire coordonnateur?
M. Léonard: Les mêmes fonctions...
M. de Belleval: Pas du tout, il est porte-parole à la
table de négociation tandis qu'à la dernière
négociation, il était coordonnateur général des
négociations et non pas porte-parole à une table
particulière.
Le Président (M. Clair): Adopté?
M. Gratton: Est-il porte-parole à toutes les tables ou
seulement à certaines?
M. de Belleval: Non, seulement à une table; il a
été engagé pour une négociation en particulier, qui
était d'abord celle du secteur de la fonction publique au sens strict,
celle des policiers, ensuite les agents de la paix et les fonctionnaires. Il ne
coordonne aucune table de négociation, il est porte-parole.
Le Président (M. Clair): Adopté.
Industrie et Commerce
Industrie et Commerce, l'engagement 300?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Gratton: 300, M. le Président...
Le Président (M. Clair): 300?
M. Gratton: Oui. Qui dirige cette Fondation
québécoise d'éducation économique? C'est
où?
M. Léonard: On n'a pas le renseignement ici.
M. Gratton: Pourrait-on nous le fournir, s'il vous
plaît?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): 300, adopté. 301.
M. Fontaine: À 301, est-ce que c'est un remplacement d'une
autre personne ou si c'est un renouvellement de contrat?
M. Léonard: Duranleau est l'attaché commer- cial au
bureau du Québec à Toronto. Je ne sais pas qui était
là avant. Il y a M. Moores...
M. de Belleval: C'est cela, c'était M. Moores.
M. Fontaine: Monsieur?
M. de Belleval: Moores, qui est maintenant à Atlanta en
Géorgie, aux États-Unis.
M. Gratton: M. Duranleau, on indique son adresse comme
étant Willowdale. J'imagine qu'il réside là. Est-ce que
c'est un Québécois ou si...
M. Léonard: S'il réside à Willowdale,
Ontario...
M. Gratton: Oui, il travaille à Toronto, il n'est pas pour
rester à Québec. J'entends avant d'être nommé,
était-il au Québec ou est-ce qu'il demeurait à
Willowdale?
M. Léonard: On vous donnera son curriculum vitae.
M. Gratton: D'accord.
M. de Belleval: À votre avis, c'est important. Il faudrait
que ce soit un Québécois?
M. Gratton: Non.
M. de Belleval: Non, pas nécessairement?
M. Gratton: Absolument pas.
M. de Belleval: D'accord. Je croyais que vous étiez devenu
séparatiste; je me posais des questions.
Le Président (M. Clair): 301, adopté?
M. Fontaine: Cela n'est pas une question de
séparatisme.
M. Gratton: Vous voyez ce que je disais tantôt, M. le
Président? Le député de Laurentides-Labelle ne ferait pas
des allusions malveillantes comme celle-là. Je l'aime bien quand
même le ministre de la Fonction publique, mais parfois il nous
provoque.
Le Président (M. Clair): Engagement 700.
M. Gratton: Les engagements 700 et 720 peuvent être
adoptés en bloc.
Le Président (M. Clair): Engagements 700 et 720,
adoptés.
M. Fontaine: Un instant. Oui, d'accord. Le Président
(M. Clair): Engagement 800.
M. Gratton: Même chose de 800 à 807, quant à
nous, M. le Président.
M. Fontaine: M. le Président, à 800, à qui
appartient le chalutier G.C. Fatima?
M. de Belleval: II appartient au gouvernement. Juste une
précision. C'est l'un des chalutiers qui ont été
incorporés dans la société mixte qui s'appelle
maintenant...
M. Léonard: En fait, c'est que le ministre de l'Industrie
et du Commerce et General Mills...
M. de Belleval: Madeli-Pêche.
M. Léonard: Le ministère de l'Industrie et du
Commerce et General Mills ont signé une convention selon laquelle le
ministre reprend la propriété et la possession des six
chalutiers, dont le G.C. Fatima. Cela appartient donc au ministère, au
gouvernement. Cela a été transféré à une
nouvelle société mixte, Pêcheurs Unis-Gouvernement, par la
suite.
M. Fontaine: Le gouvernement l'a acquis, et cela a
été transféré par la suite à une autre
société?
M. Léonard: Une société où le
gouvernement est actionnaire.
M. Fontaine: Comment s'appelle cette société?
M. Léonard: Madeli-Pêche.
M. Fontaine: On nous dit que c'est dans le cadre du programme de
stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi. Je comprends que
pour cela il n'y a pas d'emplois de créés parce que, à
Marine Industries, on en perd déjà pas mal.
M. Léonard: II y a des emplois de créés. Ce
sont des travaux de modification au chalutier.
M. Fontaine: On fait tout simplement garder quelques emplois
qu'on aurait perdus autrement.
M. Laberge: Cela soutient l'emploi.
M. Léonard: On parle de travaux de modification au
chalutier. Alors, ce sont des travaux de rénovation ou
d'aménagement. Ce sont des modifications au chalutier lui-même,
des travaux physiques.
Le Président (M. Clair): 800 à 807, adoptés.
Justice
Justice, engagement 100.
M. Gratton: 100 à 103, adoptés, quant à
nous.
M. Fontaine: Un instant. À 100, c'est la ville de
Longueuil qui fait le transport et la garde des prévenus pour le
ministère de la Justice. C'est cela? Elle remplace la
Sûreté du Québec?
M. Léonard: C'est une convention... Ce doit être
avec la Commission des transports de la rive sud? C'est la ville de
Longueuil.
Ce sont les services de la ville. Pour différentes raisons, elle
fournit les effectifs policiers, elle assure le transport des prisonniers entre
les cellules municipales et le palais de Justice, elle assure la surveillance
des prévenus et détenus, les frais des repas du midi aux
détenus.
M. Fontaine: Pourquoi est-ce la ville de Longueuil qui fait cela?
Pourquoi n'est-ce pas la Sûreté du Québec?
M. Léonard: C'est une entente de services entre la ville
et le gouvernement. Il faudrait que le gouvernement lui-même l'assume; je
suppose qu'on a trouvé plus économique de procéder
ainsi.
M. Fontaine: Je l'espère.
M. Léonard: Le ministère de la Justice ne
possède pas les effectifs suffisants pour effectuer le transport et la
garde des prévenus et détenus. Il fait appel aux services de la
ville. (11 h 55)
M. Fontaine: D'accord. Adopté.
M. Léonard:... un échange de bons
procédés. Le Président (M. Clair): 100 à
103. Adopté.
M. Fontaine: À 101, copie du contrat, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska, est-ce votre seule demande?
M. Fontaine: Oui.
Le Président (M. Clair): 100 à 103, adopté.
300.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 301.
M. Gratton: M. Maurice Champagne-Gilbert n'est plus
vice-président de la Commission des droits de la personne?
M. Léonard: C'est cela. M. Gratton: Pardon?
M. de Belleval: Vous vous souvenez, on en a parlé à
l'Assemblée nationale.
M. Gratton: Pourquoi indique-t-on qu'il est encore
vice-président ici à...?
M. de Belleval: À ce moment, il l'était encore.
M. Léonard: C'est en février. M. Gratton: C'est un
contrat...
M. de Belleval: On aurait dû dire "... ci-devant..."
M. Gratton: Projet de recherche devant promouvoir la famille et
faciliter la réflexion sur les conditions de développement et de
progrès humain de la famille, du mariage et du couple couvrant une
période se terminant le 30 juin 1980. D'abord, je demanderai qu'on
dépose copie du contrat. Ce contrat lui a-t-il été
confié avant qu'il ne démissionne comme vice-président de
la Commission des droits de la personne ou après?
M. de Belleval: Après.
M. Léonard: Après sa démission?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: On nous confirme que c'est après. De toute
façon, on verra bien au moment du dépôt du contrat, mais je
vous avoue que je me pose... Je pense bien que là, on ne me traitera pas
de tous les noms, si je me pose publiquement la question, à savoir si le
gouvernement a offert ce contrat à M. Champagne avant qu'il ne
démissionne, pour susciter sa démission, ou si c'est le
contraire, si on a reconnu ses grandes valeurs après qu'il eut
démissionné. Le ministre pourrait-il nous éclairer sur
cela?
M. Léonard: Je ne sais pas quelle date...
M. Fontaine: Ce n'est pas écrit dans les notes.
M. Gratton: S'il y avait un Sénat au Québec, on
comprendrait, mais cela ne doit pas être écrit dans les notes,
comme dit le député de Nicolet-Yamaska.
M. Léonard: On n'a pas le contrat ici.
M. de Belleval: Je ne traiterai pas de tous les noms le
député de Gatineau pour poser cette question.
Le Président (M. Clair): Élément 301.
M. Gratton: Un instant. J'ai l'impression que le ministre de la
Fonction publique veut nous dire quelque chose là-dessus.
M. Léonard: Je cherche la date.
M. de Belleval: II faudrait poser la question à M.
Champagne.
M. Léonard: On va vous faire parvenir le contrat...
M. Gratton: Oui.
M. Léonard: ... donc, on va savoir exactement quelle date.
On pense que le contrat a été signé après sa
démission.
M. Gratton: Sûrement qu'il a été signé
après. Il n'y a personne qui serait assez naïf pour le lui avoir
fait signer avant.
M. Léonard: Je ne sais pas s'il reste des questions. S'il
reste des questions après, vous les poserez.
M. Gratton: S'il y avait des procès-verbaux des rencontres
et des négociations avant qu'il ne démissionne, on voudrait avoir
cela aussi.
Le Président (M. Clair): Adopté? M. Gratton:
Adopté.
Revenu
Le Président (M. Clair): Revenu. Engagement 100.
M. Fontaine: De toute façon, on le sait quand
même.
Le Président (M. Clair): Adopté? M. Gratton:
Adopté.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
200.
M. Fontaine: Adopté. M. Gratton: Adopté.
Richesses naturelles
Le Président (M. Clair): Adopté. Richesses
naturelles. Engagement 100.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
300.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
400.
M. Fontaine: C'est pour des mines de cuivre?
M. Léonard: Comment?
M. Fontaine: C'est pour des mines de cuivre?
M. Gratton: Des mines de "brome..."
M. Léonard: C'est cela.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Richesses
naturelles. Engagement 700.
M. Gratton: 700. 701. Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Gratton: À 702, que sont les eaux lacustres?
M. de Belleval: Les eaux lacustres? C'est comme les paroles
verbales! Ou les arts artistiques.
M. Gratton: C'est quoi les eaux lacustres? Je vais aller voir
dans le dictionnaire.
M. de Belleval: Les eaux des lacs.
M. Gratton: C'est cela que cela veut dire?
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Moi, j'ai fait mon cours en Ontario. Il ne faut pas
m'en vouloir de poser des questions. Je veux sortir d'ici grandi, moi
aussi.
M. Léonard: Cultivé. M. Gratton: Pardon?
M. Baril: On ne vous demandera pas votre curriculum vitae. Parce
que tout à l'heure, j'ai demandé ce que voulait dire un mot et
vous avez dit: On ne demandera pas le curriculum vitae du député
d'Arthabaska.
M. Gratton: II est disponible, de toute façon.
M. Baril: On ne demandera pas le vôtre non plus.
M. de Belleval: Quelle université en Ontario?
M. Gratton: Ottawa.
Le Président (M. Clair): 702, adopté.
M. Gratton: Les eaux lacustres.
M. Fontaine: Lacustre.
M. de Belleval: Par rapport aux eaux maritimes.
M. Léonard: Aux eaux salées.
M. de Belleval: Aux eaux fluviales.
M. Léonard: Fluviales ou de rivières.
M. Gratton: Je vais essayer de me rappeler de cela.
J'incorporerai cela dans un de mes discours.
M. de Belleval: Vous allez avoir un gros succès, à
Aylmer, avec cela.
M. Gratton: Oui, cela va "pogner" en haut de Gatineau, chez
nous.
M. Léonard: À Ottawa, vous allez avoir du
succès.
Terres et Forêts
Le Président (M. Clair): 702, adopté. Terres et
Forêts, engagement 100.
M. Gratton: À 100, M. le Président, soumission sur
invitation, je présume que les fabricants de ces tuyaux
galvanisés sont en assez petit nombre? Par exemple, on voit qu'il y a
Armco, Westeel Roxco. Est-ce qu'il y a d'autres fournisseurs au Québec
de ces...
M. de Belleval: C'est une soumission en circuit fermé,
alors cela doit...
M. Léonard: Pardon?
M. Fontaine: Est-ce qu'il a été classé dans
le fichier provincial?
M. Gratton: C'est sur invitation.
M. Léonard: Oui, soumission en circuit fermé.
M. de Belleval: Ils ont invité tout le monde.
M. Léonard: Trois commissaires ont été
invités, il y a un tableau comparatif. Les montants des soumissions
c'est: Koppers le plus bas avec... On les a.
M. de Belleval: Ce n'est pas un gros contrat. M.
Léonard: C'est un petit contrat.
M. Gratton: Mais pourquoi avoir procédé sur
invitation plutôt que par soumission publique? C'était l'urgence
des travaux.
M. Léonard: Petit contrat de moins de $75 000... $54
000.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Léonard: C'est selon la directive 1374 du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Clair): Engagement 100,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
300?
M. Gratton: Pour continuer mon éducation, M. le
Président, est-ce qu'un digimètre c'est quelque chose pour
mesurer les doigts?
M. Léonard: De marque Gradicon.
M. Gratton: Oui, qu'est-ce que c'est un digimètre?
M. Léonard: On va aller chercher le dictionnaire.
M. Gratton: Là, le ministre non plus ne sait pas ce que
c'est qu'un digimètre.
M. Fontaine: Là, il est "poigné".
M. Gratton: En tout cas, on sait que c'est cher. C'est $25 000
chacun.
M. de Belleval: Voulez-vous que je vous dise ce que c'est? C'est
un appareil technique servant à prélever des coordonnées
sur des cartes, à faire des calculs en rapport avec la production de
cartes pour les fins du cadastre officiel.
M. Gratton: Très bien.
M. de Belleval: Je ne sais pas plus ce que c'est moi non plus,
remarquez.
M. Gratton: Chaque famille québécoise devrait en
avoir un.
Le Président (M. Clair): Adopté. Engagement
400.
M. Gratton: À 400, M. le Président, il s'agit d'un
contrat négocié avec les industries Wajax Ltée. Pourquoi
un contrat négocié?
M. Léonard: II y a un seul manufacturier américain.
Il n'y a même pas de canadien. Il nous a référés,
pour la vente et le service, à son distributeur canadien qui a soumis le
prix de $325 000. C'est un fournisseur de Montréal.
M. de Belleval: Je peux peut-être donner un renseignement
supplémentaire là-dessus. C'est une machine assez
compliquée, on le voit, sophistiquée, par le prix, pour favoriser
le reboisement. C'est un scarificateur spécial. Le ministère des
Terres et Forêts désire faire l'essai d'une machine pour voir si
c'est bon, si cela donne des résultats. Comme il n'y a pas de fabricant
québécois ou même canadien, dans ce domaine, nous avons
quand même fait des vérifications auprès de fabricants
potentiels, comme Bombardier, par exemple, l'industrie Tanguay, et il
n'était pas possible pour eux de fabriquer une seule machine qui
ressemblerait à celle-là. Mais ils vont participer à
l'expérimentation de cette machine dans les prochains mois de
façon que, si effectivement on trouve que c'est une bonne machine, ils
puissent à ce moment-là, en l'ayant observée au travail,
en l'ayant étudiée, étudier aussi la possibilité de
la fabriquer au Québec.
M. Gratton: Excellent.
Le Président (M. Clair): Engagement 400, adopté.
Engagement 700, pour des travaux de cartographie et non de cartomancie.
Adopté?
M. Gratton: Non, M. le Président. Il y en a un certain
nombre. Est-ce que le ministre pourrait nous brosser un tableau d'ordre
général sur la façon d'en arriver à faire le choix
de ses arpenteurs-géomètres?
M. de Belleval: C'est selon les directives.
M. Gratton: La dernière fois qu'on en a parlé, il y
avait des directives à venir, on n'en a jamais entendu parler. S'il y a
eu effectivement des directives, on pourrait en avoir copie, ainsi de suite;
c'est ce que je veux que le ministre nous dise.
M. Léonard: C'est à partir du fichier des
professionnels, cartographie.
M. Gratton: II y a un an, on reconnaissait, du côté
du gouvernement, l'urgence de...
M. Léonard: Selon ce qu'on me dit, le ministre des Terres
et Forêts est déjà venu expliquer toutes les
procédures qu'il prenait dans ce cas-là.
M. Gratton: Oui.
M. Léonard: Vous avez oublié?
M. Gratton: Non, c'est un fait que le ministre des Terres et
Forêts est venu nous expliquer son système. Mais on nous avait
également informé que des directives seraient émises et
qu'il y aurait un système de fichier...
M. Léonard: On me dit que les directives ne sont pas
encore prêtes.
M. Gratton: Bon, c'est ce que je veux vous faire dire. Elles ne
sont pas encore prêtes.
M. Léonard: Le fichier n'est pas encore
opérationnel. Il va l'être, je suppose, sous peu.
M. Gratton: Je m'excuse, M. le Président, de devoir dire
au ministre de la Fonction publique qu'on lui avait dit, il y a un an, que
ça ne se faisait pas aussi facilement. Il nous avait dit: Question de
temps, il nous parlait même du mois d'avril 1977.
M. Léonard: Vous pouvez apprécier nos efforts, on y
travaille tout le temps.
M. Gratton: Oui, mais ce sont les résultats qu'on veut,
pas les efforts. Des "e" pour efforts, ça ne donne rien. Ce que je
voudrais, ce sont des résultats. On devait avoir ça en avril
1977, on est rendu à avril 1978 et ça n'existe même pas
encore. Entre-temps, il y a lieu de se poser des questions.
M. de Belleval: Je pourrais donner un renseignement
supplémentaire là-dessus, M. le Président. Le ministre des
Terres et Forêts est venu ici expliquer la procédure pour
l'engagement des professionnels à son ministère. Un fichier est
effectivement constitué au ministère des Terres et
Forêts et un système de rotation est assuré
après évaluation par un comité de fonctionnaires de la
performance des firmes. Ce système, qui existe au ministère des
Terres et Forêts et auquel a accès tout
député...
M. Gratton: II a toujours existé d'ailleurs.
M. de Belleval: ... est toujours en vigueur. La directive
officielle du Conseil du trésor est prête, ou presque. Il restait
un détail important à régler cependant, qui cause un
certain délai, c'est la régionalisation des inscriptions au
fichier. Parce que ce qu'on veut c'est un fichier qui soit équitable
pour l'ensemble des firmes à travers le Québec et non pas
seulement pour les firmes de Montréal ou de Québec.
La mise au point du système de régionalisation du fichier
donne encore quelques soucis aux fonctionnaires qui travaillent
là-dessus, c'est ce qui explique le délai. Par ailleurs, comme je
l'ai expliqué tantôt, le fichier et la procédure pour les
contrats de publicité entrent en vigueur officiellement le 1er mai,
même si, effectivement, il est en vigueur depuis le 15 novembre.
Celui sur les contrats de services gouvernementaux devrait être
prêt d'une journée à l'autre.
M. Gratton: On va plutôt dire d'une semaine à
l'autre.
M. de Belleval: Le député de Gatineau admettra,
que, effectivement, c'est une procédure compliquée que les
anciens gouvernements n'avaient pu mettre au point depuis une centaine
d'années, puisqu'ils n'en avaient pas non plus beaucoup la
volonté, c'était mieux de choisir ces gens par la
procédure de patronage normal...
M. Gratton: On recommence.
M. de Belleval: ... mais sur le plan technique, j'avoue que c'est
complexe et on veut que ce soit le plus au point possible avant que ce soit
officialisé. Il n'en reste pas moins qu'une procédure officielle
et non discriminatoire est déjà en vigueur. Le ministère
des Terres et Forêts l'a déjà expliquée ici.
D'ailleurs, le député de Gatineau, depuis un an et demi, essaie
de nous prendre en défaut sur quelque contrat que ce soit et il n'a pas
encore été capable de le faire. (12 h 10)
M. Gratton: Pas du tout. M. le Président, comment
pourrais-je prendre le gouvernement en défaut à cet
égard.
Le fait demeure, comme on l'a déjà expliqué, c'est
une demande au Conseil du trésor qui est signée par le ministre;
toutes les pirouettes qu'on peut faire avant cette demande... Je veux bien
croire le ministre lorsqu'il dit que cela se fait dans les plus hautes
élévations de la moralité, de tout ce qu'on voudra, mais
cela demeure que c'est encore une personne qui finit par signer la demande au
Conseil du trésor, c'est le ministre des Terres et Forêts.
On pourra, à un moment donné, faire le relevé des
contrats, à qui ils ont été donnés. Il y a une
firme qui me vient à l'esprit, dont je ne donnerai pas le nom, qui a
quelque 20%, à elle seule, de tous les contrats qui ont
été accordés par le ministère des Terres et
Forêts au Québec. À ce moment-là, j'imagine que ces
gens doivent être beaucoup plus compétents que les autres. J'ai
hâte qu'on trouve une formule pour régionaliser tout cela.
Effectivement, j'avais hâte l'an passé, j'ai encore hâte
cette année, car le ministre de la Fonction publique me dit qu'on va
avoir cela d'un jour à l'autre. Je préfère plutôt
penser en termes de semaines ou de mois. J'invite le ministre responsable
à la commission à nous fournir copie de ces directives
aussitôt qu'elles seront disponibles.
M. Léonard: ...
M. Gratton: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Les engagements 700 à 704
inclusivement sont adoptés?
M. Gratton: Mais oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 705?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 706?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 800?
M. Fontaine: À 800, ce sont des insecticides qui sont
déversés. Je voudrais savoir dans quelles régions. Quelle
partie cela va-t-il couvrir cette année? Est-ce que le ministre de
l'environnement a été consulté? Et a-t-il approuvé
le programme?
M. Léonard: Cela a été approuvé au
Conseil des ministres. Le ministre délégué aux services de
la protection de l'environnement était là, normalement.
M. Fontaine: Quelle région cela va-t-il couvrir?
M. Léonard: La majeure partie, en Gaspésie.
L'arrêté en conseil mentionne que la majeure partie est en
Gaspésie. Mais je n'ai pas de répartition, tant de milles
carrés. La superficie totale, c'est 3 300 000 acres, dont la majeure
partie est en Gaspésie.
M. Fontaine: Voulez-vous me donner le numéro de
l'arrêté en conseil?
M. Léonard: 420-78.
Le Président (M. Clair): 800, adopté?
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on doit conclure de
la présentation de l'engagement financier que les deux compagnies,
Chemagro Ltd., de l'Ontario et cela, je le dis pour le journal des
Débats, pour que ces gens s'amusentet Sumithomo Shoji
Canada Ltd., également en Ontario, est-ce que les deux reçoivent
une commande ou seulement une des deux?
M. Léonard: Oui.
M. Gratton: L'une, c'est pour du matacil et l'autre, c'est pour
du fenitrothion. Les deux.
M. Léonard: Les deux, c'est ensemble.
M. Gratton: Oui. J'attends les transcripteurs pour me demander
des détails tantôt. Est-ce qu'il y a une participation du
gouvernement fédéral pour l'achat de ces insecticides?
M. Léonard: On me dit que non, pas cette année.
M. Gratton: Et on note aussi que les deux autres soumissionnaires
ont été considérés non conformes parce que ne
fournissant pas des insecticides recommandés par le ministère de
l'Agriculture du gouvernement fédéral. Je présume qu'on
n'a pas de normes au gouvernement provincial qui diffèrent de celles du
gouvernement fédéral. Ce doit être cela?
M. Léonard: Ce sont les mêmes, c'est un produit
très spécialisé.
M. Fontaine: Est-ce que les deux...
M. Léonard: Le gouvernement fédéral n'y
participe plus de toute façon, il met ses billes dans la taxe de vente
maintenant.
M. Fontaine: Est-ce que les deux compagnies...
M. Léonard: Non.
M. Gratton: À force d'écouter le ministre de la
Fonction publique, vous allez devenir comme lui.
M. de Belleval: II a besoin de devenir un peu comme moi, s'il
veut vous tenir au bout de sa perche.
Le Président (M. Clair): 800, adopté?
M. Fontaine: M. le Président, seulement une
dernière question. On voit que les deux compagnies qui ont obtenu le
contrat sont de l'Ontario et on ne nous donne pas l'adresse des deux autres.
Est-ce qu'elles sont de l'Ontario également?
M. Léonard: Ciba a des bureaux à Montréal.
Ciba, c'est de Montréal.
M. de Belleval: Oui, Ciba, c'est de Montréal.
M. Léonard: L'autre je n'en sais rien. L'autre, c'est
où, Bower Permaguard? On peut vous trouver l'adresse des deux
autres.
M. Fontaine: S'il vous plaît.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): 800, adopté?
Adopté.
Tourisme, Chasse et Pêche
Tourisme, Chasse et Pêche, engagement 100?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 101?
M. Gratton: À 101, M. le Président, est-ce qu'on
pourrait nous donner les noms des membres du comité de
sélection?
M. de Belleval: Tiens, il y a un comité de
sélection.
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: C'est formidable. L'ancien gouvernement aurait
été bien embêté de nous donner les noms de ses
comités de sélection.
M. Gratton: Je n'en sais rien. J'imagine que vous allez nous
donner ceux-là.
M. Laberge: ...
M. Gratton: Je vous avoue tout de suite, par exemple, que si les
trois noms sont les mêmes que les deux autres que j'ai cités au
début de la commission, c'est le même, c'est l'agence Chales et
Leduc Ltée qui reçoit le contrat. Je commence à me poser
des questions. C'est dans le même ministère.
M. de Belleval: Je peux vous donner seulement un renseignement
là-dessus, M. le Président. On a prévu effectivement cet
aspect de l'équité. Il est prévu une formule de rotation
des membres du jury justement pour éviter qu'ils soient accessibles,
malgré tout, à des influences extérieures.
M. Gratton: Bravo! On voit qu'on est sur la même longueur
d'onde des deux côtés de la table.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Les membres de ces comités de sélection
sont rémunérés de quelle façon?
M. de Belleval: Ce sont des fonctionnaires, c'est dans le cadre
normal de leurs fonctions.
M. Gratton: Oui, n'y a-t-il pas, à l'occasion, par
exemple, des membres de comités de sélection qui ne sont pas
fonctionnaires?
M. de Belleval: Oui, cela arrive. Parfois on invite des gens de
l'extérieur. Il y a une compensation qui est donnée?
M. Gratton: De quelle nature?
M. de Belleval: Sur une base d'honoraires, pour une
journée.
M. Gratton: Pourrait-on nous dire éventuellement sur
quelle base?
M. de Belleval: Comment rembourse-t-on?
M. Gratton: Oui, à combien par jour, à l'heure,
etc.
M. Léonard: C'est sur base d'honoraires, à ce qu'on
me dit. Cela dépend des comités.
M. de Belleval: Cela dépend des individus.
M. Gratton: S'ils sont payés par jour, il doit y avoir un
montant par jour. S'ils sont payés à l'heure, est-ce par jeton de
présence ou quoi?
M. Léonard: Cela dépend du type de personnes ou de
professionnels qui participent au comité.
M. Gratton: C'est ce qu'on voudrait savoir,
M. Léonard: On essaie de rendre la société
égalitaire, mais ce n'est pas encore tout à fait comme cela.
M. Gratton: C'est parce qu'on ne voudrait pas que le coût
des honoraires de ces messieurs excède les dépenses qu'on fait
des fonds publics. Il y a quand même une limite. Est-ce qu'on peut avoir
une copie du contrat, s'il vous plaît.
M. Léonard: D'accord. Une copie du contrat et...
M. Gratton: C'est tout.
Le Président (M. Clair): 101, adopté?
M. Gratton: On a demandé le nom des membres du
comité de sélection, vous l'avez noté?
M. Léonard: Les noms des membres du comité,
d'accord?
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Clair): 101, adopté. 300?
M. Gratton: On voit que O. Miron, Ltée n'avait pas produit
les garanties en conformité avec les documents de soumissions. De
quelles garanties s'agit-il? Il a été déclaré non
conforme en étant plus bas.
M. Léonard: C'est peut-être le dépôt,
le bon de garantie, je suppose bien, le cautionnement, les 10% habituels.
M. Gratton: Le cautionnement en exécution ou le
cautionnement de soumissions? Il y a une différence.
M. de Belleval: Oui, je sais. Je sais très bien qu'il y a
une différence.
M. Léonard: Écoutez, on peut demander...
M. Gratton: Non, ce n'est pas pour embêter le ministre que
je pose la question.
M. Léonard: L'entrepreneur n'a pas produit les garanties
en conformité avec les documents de soumissions. C'est exactement la
même... Je n'ai pas d'autre...
M. Gratton: Ce peut être des garanties autres que
financières. Cela pourrait être des garanties de performance. Cela
peut être une garantie de respect des échéances. Cela peut
être bien des choses.
M. Léonard: On peut poser la question si vous voulez.
M. Gratton: C'est pourquoi je la pose.
Le Président (M. Clair): 300, adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 800?
M. Fontaine: Est-ce que cela fait partie du programme un parc, un
fleuve? Les îles Tête de Canard?
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: Merci.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Gratton: Un instant, M. le Président. Qui a fait
l'évaluation du terrain et de quelle manière?
M. Léonard: C'est le ministère des Travaux publics
qui a évalué ce territoire. Il l'a évalué à
$316 000.
M. Gratton: À $316 000? Comment explique-t-on qu'on l'ait
payé $220 000?
M. de Belleval: On a fait une bonne affaire.
M. Léonard: C'est parce qu'on l'a acquis de gré
à gré. Cela a coûté $215 000. On l'a
négocié.
M. de Belleval: Bon gouvernement.
M. Gratton: L'intéressé va être fier de le
savoir.
M. Léonard: C'est une marge qui est allée au profit
du gouvernement, et non pas au profit des négociateurs.
M. Gratton: C'est assez curieux, en règle
générale, lorsque les fonctionnaires d'un gouverne-
ment évaluent les coûts de construction, ils les
évaluent plus bas et, dans ce cas-ci, on se rend compte que le contraire
s'est produit.
M. Léonard: Cela arrive. L'inverse arrive.
M. Gratton: Oui. Ce doit être l'exception qui confirme la
règle, j'imagine.
M. de Belleval: L'évaluation est une science
imparfaite.
M. Gratton: Oui, c'est bien sûr.
Le Président (M. Clair): 800, adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): 801?
M. Fontaine: Adopté.
Transports
Le Président (M. Clair): Adopté. Pour ce qui
concerne les engagements du ministère des Transports, je crois savoir
qu'il y a une entente à savoir qu'à moins qu'il n'y ait des
questions particulières, on les adopte en bloc. Est-ce que les membres
de cette commission sont d'accord avec l'affirmation que je viens de faire?
M. Gratton: Un instant! On ne perdra pas de temps, mais 100
à 103, cela va...
Le Président (M. Clair): Pour ma propre gouverne, M. le
député de Gatineau et les membres de la commission, est-ce exact
qu'il y avait une telle habitude, à savoir d'adopter en bloc les
engagements du ministère des Transports, sauf...
M. de Belleval: II était entendu que pour la plupart des
contrats, qui sont des contrats tout à fait techniques, les soumissions
normales, on les considère comme adoptés sans poser de question,
à moins que, sur un contrat, en particulier, on veuille poser des
questions.
M. Fontaine: On va assez rapidement. Je pense que...
Le Président (M. Clair): Oui, mais c'est simplement que je
n'ai pas l'intention de rompre avec la coutume de cette commission. On m'avait
indiqué que c'était la coutume.
M. de Belleval: Autrement dit, on laisse l'initiative aux
membres...
Le Président (M. Clair): C'est ainsi que je
l'interprète.
M. de Belleval: ... de l'Opposition de poser une question sur un
article donné, plutôt que d'appeler tous les articles un par
un.
Le Président (M. Clair): Effectivement. Alors,
plutôt que d'appeler les engagements un par un...
M. Fontaine: Pour tout le Transport? M. de Belleval:
Oui.
Le Président (M. Clair): J'attendrais les questions des
députés de l'Opposition ou du gouvernement.
M. Gratton: À 200, M. le Président, Navtech Inc.,
existe-t-il d'autres architectes navals?
On dit bien navals et non pas "navaux", n'est-ce pas?
M. Léonard: Ce qu'on dit ici, c'est que ces architectes
étaient très familiers avec les équipements portuaires
qu'il y avait là, en plus d'être les seuls architectes navals
québécois qui ne soient pas à l'emploi d'un chantier
maritime en particulier.
M. Fontaine: Bravo! M. Gratton: D'accord.
M. Fontaine: À 407, par exemple, vous avez pris quelqu'un
des États-Unis.
M. Léonard: Un instant.
M. Fontaine: Est-ce parce qu'il n'y avait personne au
Québec pour le faire?
M. Léonard: C'est une firme qui occupe le premier rang aux
États-Unis dans le domaine du financement des transporteurs
aériens. Sa clientèle est très diversifiée, allant
de Eastern et Pan-Am à de petites sociétés de transport
régional. De plus, le responsable de l'étude envisagée,
chez Kuhn & Loeb Lehman Brothers, a une vaste expérience des
transporteurs canadiens, parce qu'il a travaillé pendant plusieurs
années à Montréal. Maintenant, je ne sais pas s'il y a des
Canadiens dans ce domaine.
M. Fontaine: Est-ce que vous pourriez prendre les informations
nécessaires pour nous dire s'il y a des Québécois ou des
Canadiens qui sont dans le même domaine?
M. Léonard: Oui, on pourrait toujours, mais remarquez que
les gouvernements antérieurs n'ont pas beaucoup développé
nos services de transport aérien. Alors, je suppose que c'est un service
à développer. Vos intentions sont bonnes pour l'avenir. On peut
toujours poser la question.
M. Fontaine: Si vous voulez qu'on continue à vous
féliciter parce que vous prenez des Québécois!
M. Léonard: On est tout à fait d'accord avec
cela.
M. de Belleval: Si on a besoin d'une expertise sur la bombe
à neutrons, il faut admettre qu'on serait un peu mal pris d'aller au
Québec.
M. Fontaine: Oui.
M. Gratton: Est-ce que le député de Sainte-Marie
n'est pas un expert dans ce domaine?
M. Fontaine: Vous n'avez pas l'intention de...
M. Gratton: M. Bisaillon a, il me semble, une certaine expertise
dans la bombe à neutrons. Ne prenez-vous pas...
M. de Belleval: La bombe à neutrons?
M. Gratton: ... des gens très polyvalents? On entend bien
le faire éclater aux prochaines élections, d'ailleurs.
Nous serions prêts à aller à 800, M. le
Président. (12 h 25)
Le Président (M. Clair): 800?
M. Gratton: 800. il s'agit d'un contrat de location de
différents matériels avec Blanc-Sablon Construction Ltée.
Si on pouvait nous remettre la liste des administrateurs de Blanc-Sablon
Construction Ltée.
M. Léonard: Oui. Demande-t-on chaque fois des listes
d'administrateurs comme cela?
M. de Belleval: Non.
M. Léonard: C'est un répertoire...
M. de Belleval: De temps en temps, il y en a.
M. Gratton: Non. Quand on l'a demandé une fois, ne
craignez pas, on ne le demande jamais une deuxième fois.
M. Léonard: C'est parce que celle-là vous
manquaitl
M. Gratton: On est seulement six millions. Il faut se
connaître. Je peux vous remplacer, M. le Président, pendant que
vous posez vos questions.
Le Président (M. Clair): Non. C'était simplement
à titre de suggestion. Je me posais la même question que le
ministre. Je sais qu'il existe un fichier central des entreprises au
Québec et on a déjà eu l'ensemble des administrateurs,
à l'époque où je travaillais à l'aide juridique,
d'à peu près toutes les compagnies au Québec, dans un
secteur en particulier.
M. Léonard: Oui, si c'est disponible ailleurs, les
chartes, les noms des administrateurs.
M. Gratton: Justement, on en a laissé... Une fois qu'on a
vérifié et il nous est arrivé, tout récemment, de
constater que des compagnies n'étaient pas à ce fichier parce
qu'elles avaient été incorporées à quelques mois
d'avis. Alors, nous, plutôt que de faire tout le travail, étant
donné que mon ami, membre du service de recherche du parti, est
débordé d'ouvrage, on préfère le faire faire par
l'appareil gouvernemental qui dispose de plusieurs recherchistes, pas encore
assez pour nous donner toutes les informations aussi vite qu'on les voudrait,
mais quand même...
M. Léonard: ...cela finit par arriver.
M. Gratton: On pose les questions. Vous donnez les
réponses.
Le Président (M. Clair): D'autres engagements du
ministère des Transports?
M. Gratton: Non.
Le Président (M. Clair): Les engagements pour les
Transports sont adoptés en bloc.
M. Fontaine: Adopté.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Clair): Adopté. Travail et
Main-d'Oeuvre. Engagement 200.
M. Gratton: Adopté.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 201.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Fontaine: Un instant.
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Remboursement à l'Assurance-Vie Desjardins.
De quoi s'agit-il exactement?
M. Léonard: Lequel? 201? M. Fontaine: 201.
M. Léonard: Voulez-vous poser votre question à
nouveau, s'il vous plaît?
M. Fontaine: De quoi s'agit-il exactement?
M. Léonard: Remboursement des primes d'assurance-accidents
prévues au contrat concernant des stagiaires non protégés
par l'assurance contre les accidents du travail.
M. de Belleval: Certains employés du gouvernement font des
stages dans l'entreprise etc., dans le cours de programmes de formation. S'il
leur arrive quelque chose sur les lieux de leur stage...
M. Fontaine: C'est le gouvernement qui paie au lieu que ce soit
l'employeur.
M. de Belleval: C'est cela, c'est un service gratuit que nous
rend l'employeur.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): 201 adopté. 300?
M. Léonard: Ce sont des sommes qui sont remboursables par
le gouvernement fédéral.
Le Président (M. Clair): 300?
M. Gratton: À 300, M. le Président, c'est un autre
contrat négocié pour de la publicité. Là, on voit
que c'est $76 000 ou $80 000. Quelle est la procédure
déjà? Ce n'est plus simplement un tirage au sort, c'est autre
chose qui se produit.
M. Léonard: Ce sont trois firmes provenant du fichier du
ministère des Communications, qui nous ont été
référées, soit Communications Parle, Michel Lécuyer
et Associés et Publicité Martin. Il y a copie des projets des
trois firmes précitées qui sont en annexe. Un jury de cinq
membres, qui comprend un représentant du ministère des
Communications, de la Direction générale des communications
gouvernementales, de trois représentants du ministère du Travail
et de la Main-d'Oeuvre, un représentant de l'extérieur, qui est
professeur en marketing, a été formé afin de
sélectionner parmi les trois firmes de publicité celle qui
pourrait réaliser la campagne le plus efficacement possible à
l'intérieur du budget donné. Alors, cela a été la
firme Communication Parle Ltée.
M. Gratton: Est-ce qu'on pourrait avoir copie du contrat, M. le
Président? Également les noms du comité de
sélection?
M. de Belleval: Cela fonctionne bien, n'est-ce pas?
M. Gratton: Pardon?
M. de Belleval: Cela fonctionne bien.
M. Gratton: II faut avoir un système avec la
publicité que vous faites, j'en conviens; cela vous prend un
système.
Le Président (M. Clair): 300 adopté. 400.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 700?
Adopté?
M. Gratton: Oui, adopté.
Le Président (M. Clair): 701? Adopté. 702?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 703?
M. Fontaine: Adopté.
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Clair): Adopté. 704?
Adopté. Travaux publics et approvisionnement. Engagement 300.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): 330?
M. Fontaine: Le soumissionnaire qui n'a pas été
choisi est de quelle région?
M. de Belleval: Quel article? M. Léonard: Article
301. M. de Belleval: Dans quoi?
M. Léonard: Travaux publics. On n'a pas l'adresse ici,
mais on peut s'informer. On croit que c'est Saint-Jérôme. Ce doit
être Saint-Jérôme des Laurentides et non pas du Lac
Saint-Jean, de Mé-tabetchouan.
M. de Belleval: Métabetchouan. Le Président (M.
Clair): Article 301. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Messieurs, il est midi
trente.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut finir le ca-chier?
Le Président (M. Clair): Article 302.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 303.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 304.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 305.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Article 400.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Article 700.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté.
M. Fontaine: Articles 700 à 706...
M. Gratton: Article 701, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Article 700. Adopté.
Article 701.
M. Gratton: À l'article 701, on voit qu'il s'agit d'un
contrat pour la surveillance des travaux de construction d'un centre de voirie
à Hull, où les services de l'architecte René Richard ont
été obtenus. Si je comprends bien, il s'agit d'une
construction...
M. Léonard: Parlez-vous de l'article 701 ou de l'article
702?
M. Gratton: Article 701.
Le Président (M. Clair): Article 702, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Article 702, je m'excuse.
Le Président (M. Clair): L'article 701 est
adopté.
M. Gratton: J'ai l'impression qu'à l'article 701, on va
parler d'un cas type. À l'article 701, c'est un peu la même
situation qui se présente. Si je ne m'abuse, le ministère des
Travaux publics a acheté des plans préparés par des
architectes et autres professionnels pour des centres de voirie qui ont
été construits ailleurs. Dans le cas de celui de Hull, par
exemple, je pense que c'est une copie de celui qui a été
construit à Lachute ou à Saint-Jérôme, dans ce
coin-là. Je me demande comment on en arrive à faire faire la
surveillance par un architecte autre que celui qui a préparé les
plans. Comment on en arrive à le choisir...
M. Léonard: C'étaient des échanges entre
professionnels.
M. Gratton: Non, ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
M. de Belleval: Est-ce que vous voulez dire qu'un architecte ou
un ingénieur n'est pas apte à surveiller la réalisation
d'un plan type?
M. Gratton: Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce n'est pas du tout ce
que j'ai dit.
M. de Belleval: Ce n'est pas ce que j'ai dit que vous aviez dit.
Je vous pose la question.
M. Gratton: Je n'ai pas dit que vous aviez dit que... Ce que je
trouve un peu curieux dans le cas de 702, c'est que l'architecte qui a
préparé les plans que le ministère a achetés est un
architecte de Hull.
Une voix: Ah!
M. Gratton: On confie la construction du centre de voirie qui est
construit à Hull, on en confie la surveillance à un autre
architecte. Et je pose la question: pourquoi?
M. de Belleval: C'est la même chose à
Rivière-du-Loup.
M. Léonard: On a les plans. Quand c'est de la
surveillance, de la réalisation, l'architecte peut faire cela.
M. Gratton: Je ne dis pas qu'il ne peut pas le faire. Je demande
quels sont les motifs qui ont poussé le gouvernement à retenir
les services d'un autre architecte plutôt que de celui qui avait
préparé les plans.
M. Léonard: C'est parce que votre architecte, il peut
être à Sept-Îles et il s'en va surveiller des...
M. Gratton: Non, je vous dis qu'il est à Hull. Il est sur
les lieux. Il est assis là et il attend de faire la surveillance. Tout
à coup, il s'aperçoit que la surveillance de la construction d'un
centre de voirie, qui est construit à partir des plans qu'il a faits,
est confiée à d'autres. Je veux savoir pourquoi.
M. de Belleval: II s'agit d'une procédure
générale. On a acheté des plans. Par hasard, cela arrive
à Hull, mais il y en a à Rivière-du-Loup, il y en a
partout. L'idée est de prendre un architecte local pour assurer la
surveillance du contrat. Ces architectes sont choisis à partir du
fichier des professionnels locaux et selon un principe de rotation quand il
s'agit de petits contrats de $25 000, comme cela.
M. Gratton: Est-ce qu'il y a une grille d'évaluation?
M. de Belleval: Pas dans ces cas-là. Du moment que tu es
inscrit au fichier, tu es apte et il y a une rotation automatique.
M. Léonard: II est reconnu professionnellement?
M. Gratton: Oui, il n'y a pas de problème. Au point de vue
de la compétence et tout cela, il n'y a pas de problème, sauf
que...
M. Léonard: Est-ce que vous dites que c'est M. Richard qui
a fait les plans?
M. Gratton: Non, justement, ce n'est pas lui, c'est un autre.
M. de Belleval: Par hasard, il arrive que l'architecte qui a
préparé les plans se trouve à Hull et qu'on réalise
un de ses plans à Hull. On en réalise partout et le principe
général, c'est que, pour la réalisation de ces plans, on
prend un architecte local choisi à même le fichier par principe de
rotation automatique.
M. Gratton: La suggestion que je fais, si c'est cela que vous
voulez...
M. Léonard: Ce n'est pas le même lorsqu'il se
retrouve chez lui.
M. Gratton: C'est qu'au moment où le gars est sur place et
qu'il a préparé les plans, il me semble que cela serait normal.
Il y aurait sûrement des économies possibles d'honoraires à
ce moment-là, dans la négociation avec l'architecte qui a fait
les plans.
M. Léonard: Ce sont des taux fixes professionnels. Il y
aurait des économies pour l'architecte lui-même,
peut-être.
M. Gratton: Dans le tarif des ingénieurs du Québec,
c'est évident que les taux de surveillance pour des plans
préparés par l'architecte sont moindres que...
M. Léonard: En fait, c'est une situation
particulière qui va se retrouver nécessairement, à un
moment donné. Si on fait des plans en général ou des plans
types comme cela, à un moment donné, on va réaliser un de
ses plans à l'endroit du concepteur.
M. de Belleval: Mais la remarque du député de
Gatineau est valable. On va l'envoyer au ministère des Travaux
publics.
Le Président (M. Clair): 702 à 706,
adopté?
M. Gratton: Un instant. D'accord.
Le Président (M. Clair): Adopté. 707.
M. Gratton: M. le Président, je trouve un peu
étrange qu'on se soit embarqué dans un bail de quinze ans pour un
conservatoire de musique. Dieu sait qu'on a souvent l'expérience de
déplacements fréquents! À moins qu'on me dise qu'on a des
possibilités de prévoir tout agrandissement, etc., je trouve la
durée de quinze ans un peu extraordinaire.
M. de Belleval: Dans le cas de Val-d'Or, c'était à
l'école, je pense; c'est la commission scolaire qui nous loue le local,
si je me souviens bien de ce cas.
M. Fontaine: Quatrième avenue à Val-d'Or.
M. Gratton: II s'agit de Gestion René Goyette Inc. Ce
n'est pas la commission scolaire.
M. Fontaine: Non, Gestion René Goyette Inc.
M. de Belleval: C'est celui d'Amos, un autre. Je pense qu'on ne
change pas les conservatoires de place à tous les trois ou quatre
ans.
M. Gratton: Non, mais les besoins fluctuent quand même
assez rapidement dans ce domaine.
M. Léonard: Je pense qu'on pourrait vous donner le contrat
là-dessus; est-il possible qu'on ait fait des améliorations
locatives?
M. Fontaine: Je voudrais juste faire une re- marque
là-dessus, M. le Président, $7.58 le pied carré. J'ai eu
l'occasion dernièrement d'écrire à la
Société des alcools du Québec, lorsqu'elle a loué
des locaux à $1.35 le pied carré; on veut faire réviser le
contrat et on nous répond que c'est impossible. Je me demande s'il n'y
aurait pas lieu de transmettre le message au ministre de l'Industrie et du
Commerce pour que, dans le cas de la Société des alcools, s'il y
a quelques contrats qui sont tout à fait inadéquats, il y aura
peut-être lieu de faire des révisions de ces contrats, parce que
les gens ont de la difficulté à arriver; à $1.35 le pied
carré, aujourd'hui, on ne fonctionne plus comme cela.
Le Président (M. Clair): D'autres questions sur 707?
Adopté. 708? Adopté. 709?
M. Gratton: À 709, M. le Président, on voit qu'il
en coûte quelque chose comme $300 000 additionnels au gouvernement pour
avoir décidé de relocaliser le Centre de détention de
Saint-Jérôme. Est-ce qu'on peut nous dire pourquoi il a
été nécessaire de le relocaliser?
M. Léonard: Je n'ai pas la raison ici, on va poser la
question. (12 h 40)
M. Gratton: Si on pouvait aussi nous dire pourquoi, au moment
où on a pris cette décision de le relocaliser, on n'a pas
également décidé de procéder à une nouvelle
demande de soumissions plutôt que de procéder par
négociation avec le plus bas soumissionnaire original? Je comprends
qu'il s'agit d'une somme de moins de 10% du contrat original, mais, quand
même, il s'agit de $312 000.
M. Léonard: On va le demander.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Clair): 709, adopté. 710?
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 711?
M. Fontaine: 711, 712, 713, 714.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Gatineau, êtes-vous du même avis?
M. Gratton: 713...
Le Président (M. Clair): 711, adopté; 712 aussi,
713?
M. Gratton: On porte à $700 000 le coût des
honoraires de Dorval et Fortin, architectes, pour les édifices A, B, C,
D et E du gouvernement. Est-ce que ce sont les mêmes professionnels qui
sont là depuis le début? Oui. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): Adopté. 714?
M. Gratton: Adopté.
M. Léonard: Cela fait trois ans qu'ils sont là.
M. de Belleval: Cela aussi, c'est une pratique nouvelle. Je me
souviens; avant, on changeait d'architectes quand on changeait de gouvernement.
Maintenant, on les garde.
Le Président (M. Clair): 713 et 714 sont adoptés.
L'engagement 800.
M. Fontaine: C'est parce qu'ils avaient fait un bon...
M. Gratton: Attendez, M. le Président, à 714. Le
Président (M. Clair): Non. 714? M. Gratton: Cela va, on y
reviendra.
Le Président (M. Clair): Adopté. L'engagement
800?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 801?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. 802?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Clair): Adopté. Messieurs, est-ce
que l'on reprend cet après-midi après la période des
questions?
M. Gratton: J'allais demander au ministre s'il serait d'accord
pour que nous ajournions sine die avec un engagement de notre part de
procéder... Je fais un voeu, on n'a pas eu le temps de vérifier
les engagements financiers du mois de mars, les ayant reçus avec un
certain retard, quoique cela n'explique pas qu'on n'ait pas...
M. Léonard: ...
M. Gratton: On a normalement l'habitude de les recevoir une
quinzaine de jours avant. On les a reçus la semaine dernière,
à dix jours d'avis.
M. Léonard: Etiez-vous en vacances? M. Gratton:
Non.
Une voix: Vous avez eu un congrès. M. Léonard:
Ah! c'est le congrès.
M. Gratton: Les engagements du mois de mars, nous les avons
reçus au début de la semaine dernière.
M. Léonard: C'est parce que vous étiez au
congrès.
M. Gratton: Oui, on était un peu partout.
À tout événement, la demande que je fais au
ministre, ce serait de ne pas siéger cet après-midi pour nous
donner la chance de faire les vérifications. On pourrait procéder
probablement plus rapidement à la séance du mois de mai au cours
de laquelle on s'engagerait à examiner les engagements...
M. Fontaine: Nous sommes prêts, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Si je comprends bien, il y a une
entente pour ajourner sine die?
M. Fontaine: C'est-à-dire que nous sommes prêts
à poursuivre nos travaux cet après-midi, si le ministre le
décide.
M. Léonard: Je ne pourrai pas jeudi prochain.
M. Gratton: Non, il ne s'agit pas de jeudi prochain, je dis: Au
moment de la séance normale de mai, on ferait les engagements de mars et
d'avril.
M. Fontaine: On va constamment être en regard à ce
rythme.
Le Président (M. Clair): ...
M. Laberge: Non, ils veulent revenir. Ils voudraient les remettre
d'un mois.
M. Léonard: II faudrait les reprendre cette fois, parce
que ce matin aussi...
M. Gratton: On s'engagerait d'avance que, en mai, on liquiderait
deux mois.
M. Léonard: Comme on devait le faire ce matin?
M. Gratton: Oui.
D'ailleurs, je peux bien m'engager à ne pas venir à la
prochaine.
M. de Belleval: Merci.
Le Président (M. Clair): La commission des engagements
financiers ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 44)