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Étude des engagements financiers du mois
d'octobre 1978
(Neuf heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des engagements financiers est réunie
pour l'examen des engagements financiers des mois d'octobre, novembre et
décembre 1978.
M. Bellemare: Pour le mois d'octobre, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Pour aujourd'hui, c'est seulement
le mois d'octobre; vous avez raison. Nous allons étudier les engagements
financiers du mois d'octobre.
À l'ordre, s'il vous plaît!
Voeux et condoléances
M. Bellemare: M. le Président, je voudrais d'abord, en mon
nom personnel et au nom de mon parti, vous offrir à vous tous, et
à vous, M. le Président, les voeux les plus sincères d'une
bonne et heureuse année!
J'en profite aussi, sur cette motion non annoncée, pour
déplorer le décès subit hier d'un de mes anciens
collègues, un ancien ministre, M. Roch Boivin, qui sera enterré
samedi après demain. Il est mort au devoir. Il a eu une attaque
cardiaque au mois d'août et mercredi matin, hier, il est
décédé subitement.
J'ai eu l'occasion de parler avec sa famille hier. Je serai
personnellement aux funérailles samedi, mais je voudrais offrir à
la famille de mon ex-collègue les témoignages les mieux sentis
d'une condoléance et d'une vive appréciation pour la vie publique
qu'il a menée dans cette province, au bénéfice des
siens.
Le Président (M. Clair): M. le ministre.
M. Léonard: Je veux vous offrir mes meilleurs voeux
à l'occasion de cette année 1979. Il convient de nous entendre
là-dessus. Je m'associe aussi à vos sympathies. Je veux vous
offrir mes sympathies pour votre collègue et ami qui est
décédé hier. Je ne l'ai pas connu, mais il a oeuvré
ici à l'Assemblée nationale.
M. Bellemare: Je ne sais pas si vous étiez même au
monde quand il a été ministre.
M. Grenier: Oui, il a été ministre de 1966 à
1970.
M. Bellemare: Oui, je comprends, mais est-ce que lui était
au monde à ce moment!
Le Président (M. Clair): Cela va lui faire un
compliment.
M. le député de Portneuf.
M. Pagé: Je voudrais m'associer aussi à mon bon ami
et collègue, le député de Johnson, dans un premier temps,
pour vous transmettre, M. le Président, qui faites un bon boulot, selon
moi, mes meilleurs voeux à l'occasion de cette nouvelle année,
espérant que l'année 1979 vous permettra d'accroître votre
expérience. Je veux transmettre aussi mes meilleurs voeux aux membres de
la commission, particulièrement à M. le ministre, pour qui ce
semble être une grosse année qui s'annonce avec la tournée,
qu'il a évoquée récemment, et toutes les lois et les
mesures sur l'aménagement.
En terminant, évidemment, je voudrais ajouter ma voix à
celle de mon collègue pour transmettre, au nom de l'Opposition
officielle, nos plus vives condoléances à la famille de cet
ancien membre du cabinet et ancien député qu'était M.
Boivin, qui a joué un rôle certainement très important dans
le développement économique et social du comté de Dubuc
notamment et de la région du Lac-Saint-Jean en
général.
M. Bellemare: M. le Président, je remercie ceux qui ont
bien voulu s'associer à ma motion. Je voudrais maintenant faire une
motion spéciale pour le remplacement du nom de M. Serge Fontaine, qui
est membre de la commission des engagements financiers, par mon nom, seulement
pour cette séance.
Le Président (M. Clair): II n'y a aucun problème.
M. Bellemare (Johnson) remplacera M. Fontaine (Nicolet-Yamaska) pour cette
séance de la commission des engagements financiers.
Les autres membres de la commission sont: M. Baril (Arthabaska), M.
Bordeleau (Abitibi-Est), M. Desbiens (Dubuc), M. Laberge (Jeanne-Mance), Mme
Leblanc-Bantey (Îles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre (Viau), M.
Léonard (Laurentides-Labelle), M. Marchand (Laurier), M. Proulx
(Saint-Jean), M. Roy (Beauce-Sud), M. Samson (Rouyn-Noranda), M. Verreault
(Shefford) remplacé par, je suppose, M. Pagé (Portneuf).
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Clair): II faudrait d'abord
procéder selon notre ordre du jour, qui vous a été
communiqué, à l'acceptation du procès-verbal de la
réunion du 26 octobre 1978.
M. Bellemare: Est-ce que tous les documents demandés par
mon collègue, M. Serge Fontaine, ont été fournis?
Le Président (M. Clair): Quant à vous fournir la
réponse sur tous les documents... Est-ce que tous les documents ont
été fournis?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Clair): La réponse, qui m'est
transmise par le secrétaire de la commission, est que toutes les
réponses auraient été transmises.
M. Bellemare: Je sais que notre recherchiste dit qu'il en a
reçu une partie, mais qu'il y a une autre partie qui n'est pas
entrée.
Le Président (M. Clair): II reste toujours la
possibilité, comme vous le savez, M. le député de Johnson,
qu'à l'occasion, des recherches doivent être menées pour
certaines réponses, mais je pense bien que le ministre comme le
secrétaire de la commission peuvent prendre l'engagement de fournir
toutes les réponses à toutes les questions.
M. Léonard: II n'en reste que neuf qui n'ont pas
reçu de réponse.
M. Bellemare: Combien? M. Léonard: Neuf.
M. Bellemare: Neuf qui n'ont pas été
déposées.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Le protocole d'entente avec la Coopérative
des services agricoles du local de Winton, dans le comté de
Pontiac-Témiscamingue.
M. Léonard: Du ministère de l'Agriculture?
M. Bellemare: Du ministère de l'Agriculture.
C'était l'engagement...
M. Léonard: De quel mois?
M. Bellemare: Du mois de septembre.
M. Léonard: D'après les renseignements que j'ai, il
a été déposé parce que toute question concernant
l'agriculture a été déposée.
M. Marchand: M. le Président...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Nous avons quand même les engagements du
ministère des Transports de novembre 1977, les engagements 737, 738 et
739, qui n'ont pas encore été déposés.
M. Léonard: Nous avons posé les questions à
ce sujet et nous n'avons pas encore reçu de réponse. Nous avons
réitéré les demandes. C'est entre les deux
ministères?
M. Marchand: Est-ce que les ministres concernés, ceux du
Transport et de l'Agriculture, sont intéressés à
répondre?
M. Léonard: Je vais m'enquérir de cela et à
la prochaine réunion...
M. Marchand: M. le ministre, je vous demanderais de vous en
occuper parce qu'après deux ans on se demande ce qui arrive.
M. Léonard: Un an. M. Marchand: 1977.
M. Léonard: Novembre 1977, un an et trois mois, et deux
mois.
Une voix: Plus de quinze mois. M. Léonard:
Quatorze.
M. Bellemare: Cela fait un bébé, mon cher monsieur,
qui n'est pas idéal.
M. Pagé: Serait-ce qu'on appréhende la
réponse? Pourrait-elle faire mal ou déplaire au gouvernement, ou
quoi?
M. Léonard: Non, je ne le pense pas. C'est plutôt
parce que la question aura été posée au mauvais
ministère. En tout cas, on reviendra là-dessus, je vais voir. On
me dit qu'il y a deux ministères impliqués.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Clair): Alors...
M. Léonard: S'il vous plaît... Je vais relever une
chose. On a dit tout à l'heure que l'ordre du jour de la séance
d'aujourd'hui ne portait que sur les engagements d'octobre. Ce n'est pas exact.
L'ordre du jour des réunions des 18 et 25 janvier porte sur l'examen des
engagements financiers d'octobre, novembre et décembre. On ne
précise pas si, aujourd'hui, il s'agit seulement d'octobre.
M. Bellemare: D'accord. On se comprend bien parce que je lis
novembre ou décembre, actuellement.
M. Pagé: Cela va se présicer aujourd'hui.
Le Président (M. Clair): Pour clarifier la situation,
tantôt, quand j'ai communiqué aux membres de la commission l'ordre
du jour, je m'étais inspiré justement de cet ordre du jour, mais
d'autres membres semblent mieux informés que moi.
L'ordre du jour de la réunion du 26 octobre 1978 est donc
adopté.
M. Marchand: Adopté.
Engagements d'octobre 1978 Affaires
culturelles
Le Président (M. Clair): Adopté. Nous entamons
immédiatement l'étude des engagements d'octobre 1978. Aux
Affaires culturelles, l'engagement 100.
M. Bellemare: II est question, M. le Président, de la
réparation et de la restauration de la maison
Lanthier, qui est classée monument historique. Combien d'emplois
permanents cela a-t-il créé? On dit qu'il y a eu un soutien de
l'emploi de 750 jours/homme. Est-ce que cela a créé des emplois
temporaires ou permanents? Combien?
Ma deuxième question: Quelle sorte de travaux de
réparation et d'agrandissement de cette maison a-t-on fait? Est-ce que
cette maison est la propriété du gouvernement? Quel a
été le prix d'achat? En quelle année cette maison a-t-elle
été construite?
Je comprends que ce soit une longue série de questions, mais j'ai
une raison tout à fait particulière de vous demander ces
détails.
M. Léonard: D'abord, pour ce qui concerne les emplois, il
s'agit de travaux de restauration. Ce sont donc des emplois temporaires.
M. Bellemare: C'était en vertu du programme OSE.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Bon! Comme c'est en vertu du programme...
M. Léonard: Normalement, ils sont temporaires, ce sont
ceux-là qui sont comptabilisés.
M. Bellemare: On dit qu'il y a eu soutien d'emploi de 750
jours/homme. Cela peut représenter, si mon chiffre est bon, une
quinzaine de personnes, huit heures par jour.
M. Léonard: 750 jours/homme, cela fait 15 personnes, cela
dépend de l'ampleur des travaux.
M. Bellemare: Ma deuxième question, c'est: Quelle sorte de
travaux de réparation ou d'agrandissement est-ce? Sont-ce des travaux de
consolidation de fondations ou de terrain, ou la construction d'un terrain de
stationnement?
M. Léonard: C'est de la restauration intérieure et
extérieure. Les plans ont été faits par la firme
d'architectes Blouin & Blouin. Voici une description de la maison: Cette
maison a été érigée en 1785 et est
considérée comme un bel exemple d'architecture campagnarde de la
fin du XVIII siècle. Son environnement est compatible, puisque la ville
a décrété parc public, le terrain qui entoure la maison.
Cette maison, une fois restaurée, sera utilisée par la ville
comme centre culturel.
M. Marchand: Quel est le coût total des travaux?
M. Léonard: $330 000.
M. Bellemare: Mais la question que j'avais posée
était: Est-ce que la maison appartient maintenant aux monuments
historiques ou si elle appartient à la ville?
M. Léonard: À la ville.
M. Bellemare: C'est la ville qui va s'en servir. D'accord; $330
000, coût total. Cela va pour moi.
Le Président (M. Clair): L'étude de l'engagement
100 est terminé; nous passons à 200.
M. Bellemare: À 200, M. le Président, je voudrais
savoir comment il se fait qu'un funiculaire qui appartient à la ville de
Québec qui est subventionné de $55 000 pour porter à $168
000 déjà approuvés... Comment il se fait que le
gouvernement subventionne un funiculaire, un monte-charge, un
élévateur comme celui-là, d'un montant de $168 000? Il y a
eu une subvention en 1977/78; combien cela a-t-il créé d'emplois.
Surtout quel est, au point de vue statistique, le besoin qu'a le gouvernement,
au point de vue de relations publiques, de subventionner un tel funiculaire?
D'abord, cela appartient à la ville.
M. Léonard: Cela n'appartient pas à la ville de
Québec, cela appartient à la Compagnie funiculaire du
Vieux-Québec Inc. C'est mentionné en haut.
M, Bellemare: Oui, d'accord, mais comment se fait-il qu'on aille
dans le domaine privé pour subventionner, au lieu que ce soit la ville
la responsabilité revient surtout à la ville, au point de
vue de l'intérêt public, de protéger le haut et le bas
comment se fait-il...
M. Léonard: Oui, mais vous savez que le funiculaire relie
la haute ville à la Place Royale; c'est la raison pour laquelle le
ministère des Affaires culturelles intervient.
M. Pagé: II y a aussi un autre élément, si
M. le ministre me le permet. C'est qu'on peut présumer que ce qui a
surtout et notamment incité le gouvernement à participer à
ces travaux, c'est qu'un très grands nombre d'usagers de cet
élévateur se rendent à la traverse de Lévis.
M. Bellemare: Se rendent à...
M. Pagé: Au traversier Québec-Lévis.
Par contre j'aimerais demander au ministre si c'est le seul cas au
Québec où de telles entreprises sont subventionnées? Je
conviens que, ici, à Québec, le ministère des Affaires
culturelles s'est senti l'obligation d'intervenir, compte tenu que cela reliait
Place Royale où le ministère intervient directement
et la Terrasse Dufferin? Mais j'aimerais savoir quels sont les critères,
est-ce que c'est le seul cas, est-ce qu'il y a d'autres cas au Québec,
d'autres villes où vous intervenez, où le ministère
intervient? Parce que ce sont quand même des sommes appréciables,
c'est le coût total des travaux de...
M. Léonard: II s'agit du ministère des Affaires
culturelles qui intervient dans le cas où il décrète des
arrondissements historiques. Lorsqu'il s'agit
d'entreprises privées, il subventionne en partie ces entreprises
mais, lorsqu'il s'agit de biens utilisés par le public et exclusivement
par le public, par exemple, comme on a vu dans l'autre cas tout à
l'heure, il peut subventionner cent pour cent.
M. Pagé: Cela est différent; tantôt
c'était un ouvrage déclaré monument historique. Le
funiculaire, l'élévateur n'est pas historique.
M. Léonard: II est dans un arrondissement historique.
M. Pagé: Oui, j'en conviens, mais ce que je vous demande
c'est s'il y a plusieurs cas comme celui-là où le
ministère des Affaires culturelles intervient? C'est tout ce que je vous
demande. Quant à la question des arrondissements historiques, on est
bien au courant de cela.
M. Léonard: Pour les autres cas, il faudrait
déposer la politique du ministère là-dessus.
Dans ce cas-ci, il s'agit d'un lien hypothécaire. Je peux vous
lire ce qui s'est produit dans ce cas: "Conformément aux nouvelles
dispositions de la Loi sur les biens culturels, le bénéficiaire
est consentant d'accorder au ministère une garantie hypothécaire
pour le montant de la contribution, soit $168 911. Cette garantie
prévoira que la contribution ne sera pas remboursable tant et aussi
longtemps que le bénéficiaire sera propriétaire de
l'immeuble et en cas de vente le montant total de la contribution sera
remboursable sans intérêt".
M. Bellemare: Vous avez dit que le gouvernement en était
propriétaire.
M. Léonard: "Tous les frais légaux sont à la
charge du bénéficiaire".
M. Bellemare: Vous avez dit que le gouvernement en était
propriétaire?
M. Léonard: Non, c'est un lien hypothécaire.
M. Pagé: C'est un lien que le gouvernement a sur
l'immeuble.
M. Bellemare: D'accord.
M. Léonard: Mais c'est toujours la Compagnie de
funiculaire du Vieux-Québec. (10 heures)
M. Bellemare: Combien d'emplois cela a-t-il pu créer dans
le programme, $170 000?
M. Léonard: Je n'ai pas le renseignement et, d'ailleurs,
ce n'est pas dans le programme OSE.
M. Bellemare: La ville de Québec n'a jamais
été pressentie pour avoir une participation directe ou indirecte
dans ce funiculaire qui l'intéresse à bien des points de vue, au
point de vue touristique, au point de vue de la Place Royale, au point de vue
de la traverse, au point de vue des fonctionnaires qui montent par ce
funiculaire; tous les matins et tous les soirs, ils descendent. Ceux qui
montent et descendent tous les jours pour se rendre soit au parlement, soit
dans les édifices qui sont à deux pas, l'ancienne Académie
commerciale et tout cela... Il n'y a aucune statistique?
M. Léonard: Non, je n'ai aucun renseignement qui me dit
que le gouvernement est intervenu auprès de la ville de Québec
pour demander une participation. Maintenant, est-ce que les
propriétaires ont traité ou négocié avec la ville
de Québec? Je ne pourrais pas vous le dire.
M. Pagé: C'est donc dire que le gouvernement du
Québec est intervenu, par le biais d'une subvention à un
immeuble, pour un ascenseur qui sert à toute la communauté dans
la région de Québec, qui sert aux gens de la ville de
Québec, sans s interroger et sans s'enquérir, auprès de la
ville de Québec, si elle pouvait participer éventuellement. C'est
bien cela?
M. Léonard: II s'agit d'un arrondissement historique et le
ministère est intervenu, selon sa politique d'intervention dans les
arrondissements historiques.
M. Pagé: Vous n'êtes pas intervenu auprès de
la ville pour savoir si elle pouvait participer financièrement.
M. Léonard: Je n'ai pas d'élément qui me
dise que ce ministère-là l'a fait. Il l'a peut-être fait,
mais je n'ai pas d'élément pour répondre à cette
question.
M. Bellemare: M. le ministre, il y a une limite, pour la
province, à être une vache à lait pour des
municipalités qui font des profits, comme la ville de Québec qui
a aujourd'hui un budget avec un surplus budgétaire qui est raisonnable.
Et là, nous servons de vache à lait, pourvu que cela porte un
intérêt historique. À Place Royale, on est prêt
à faire des dépenses considérables, sans au moins avoir la
participation municipale. C'est simplement cela, mon argument ce matin.
À part cela, je ne suis pas contre que le gouvernement... Mais quand on
est rendu à $170 000, dans l'espace d'un an ou deux, au budget de 1977
et au budget de 1978, et qu'il n'y aucune participation municipale... Dans le
fond, la municipalité en bénificie largement, même au point
de vue touristique. Je comprends que le gouvernement aussi en
bénéficie, au point de vue de revenu.
M. Léonard: Vous pourrez vous plaindre de cette situation
auprès de la ville de Québec. En ce qui nous concerne, le
gouvernement...
M. Bellemare: Ah! non, c'est à vous, c'est à
vous...
M. Léonard: Est-ce que j'ai la parole ou non?
M. Bellemare: On va vous la laisser.
M. Léonard: Le ministère est intervenu, selon sa
politique d'intervention, dans le cadre de sa politique il l'a fait
correctement et, là-dessus, je pense que c'est justifiable. Alors, il
n'y a pas deux poids, deux mesures.
Une voix: Est-ce que le ministère des Transports a
été consulté?
M. Léonard: Non, il s'agit d'une intervention dans un
arrondissement historique et c'est en vertu de ce programme d'intervention ou
de cette politique d'intervention que le ministère des Affaires
culturelles est intervenu.
M. Marchand: II faut quand même dire que 80% des usagers
sont des usagers journaliers, qui utilisent ce funiculaire tous les jours, sans
s'en aller dans un endroit historique. Vous savez comme moi...
M. Léonard: M. le député de Laurier, le
ministère n'a pas payé tous les coûts non plus. Il a
payé, il a subventionné $168 000 sur $422 000, soit 40% des
coûts. Il reste 60% à la charge du propriétaire.
M. Pagé: Un dernier commentaire, M. le Président.
Est-ce que je peux compter que le ministre me fera parvenir la réponse
à la question que je formulais tout à l'heure?
M. Léonard: À savoir le défaut de la
politique du ministère...
M. Pagé: Oui, et est-ce que cela s'applique dans d'autres
villes?
M. Léonard: Cela s'applique dans d'autres villes. La
politique d'intervention dans les arrondissements historiques...
M. Pagé: Écoutez, je ne vous demande pas... M. le
Président, je m'excuse, le ministre veut ramener cela à la
question générale de l'intervention du gouvernement pour les
arrondissements historiques. On sait ce qu'est la politique, on a
participé à son élaboration et on est intervenu, comme
ancien gouvernement, dans ce secteur. Pas besoin du ministre d'État
à l'aménagement, ce matin...
M. Léonard: Pourquoi le demandez-vous alors?
M. Pagé: Je demande quels sont les critères sur
lesquels le gouvernement se fonde pour intervenir spécifiquement dans
des cas d'ascenseurs comme celui-là. Je demande au ministre s'il y a
d'autres cas, au Québec, où le gouvernement, par un de ses
ministères et particulièrement par le ministère des
Affaires culturelles, si le gouvernement est intervenu, par les Affaires
culturelles, dans d'autres cas d'ascenseurs aussi spécifiques que
celui-là? C'est tout ce que je vous demande, je ne vous demande pas la
politique d'intervention.
M. Léonard: Vous pourrez toujours reposer votre question
à l'Assemblée nationale, mais les ascenseurs, dans le
Québec, je n'ai pas l'impression qu'il y en a beaucoup.
M. Pagé: Je ne vous demande pas votre impression. Je ne
vous demande pas combien il y en a, je vous demande si vous êtes
intervenu dans d'autres cas, oui ou non, et lesquels. Vous me répondrez
à une prochaine séance.
M. Léonard: II n'y a pas d'autres funiculaires au
Québec.
M. Bellemare: M. le Président, dans ce cas, le
gouvernement pourra peut-être payer l'escalier qui part du Soleil pour
aller à la haute ville. C'est l'escalier qui part du Soleil et qui
monte. Le gouvernement serait peut-être justifié de payer à
la place des municipalités. En étant...
M. Léonard: Ce n'est pas encore
décrété arrondissement historique, M. le
député.
M. Bellemare: Non, seulement le Soleil est quasiment un monument
historique.
M. Marchand: M. le ministre, le Vieux-Montréal est un
arrondissement historique. Est-ce que, pour le tunnel qui passe sous la rue
Craig pour se rendre à l'hôtel de ville et au
Vieux-Montréal, la ville de Montréal a demandé une
subvention?
M. Léonard: Le Vieux-Montréal... sous la rue
Craig...
M. Marchand: Sous la rue Craig, vous avez un tunnel.
M. Léonard: Entre l'hôtel de ville et le
Vieux-Montréal?
M. Marchand: Vous avez un tunnel qui passe, c'est quand
même...
M. Léonard: M. le député, la rue Craig n'est
pas là.
M. Marchand: Voyons donc! Cela arrive à l'hôtel de
ville pour se rendre au Vieux-Montréal. Tous les gens passent là.
Ils sortent du métro, ils passent en dessous de la rue Craig et ils s'en
vont dans le Vieux-Montréal. Est-ce que ce n'est pas un site historique,
le Vieux-Montréal?
Le Président (M. Clair): Messieurs, je vous rappelle tous
à l'ordre, s'il vous plaît!
M. Léonard: C'est un tunnel du métro, en tout
cas.
Le Président (M. Clair): M. le ministre, un instant. Si
vous voulez, on va procéder avec un peu plus de formalités.
M. Marchand: Mais est-ce qu'il y a une subvention pour cela?
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, je voudrais profiter de l'occasion pour vous rappeler deux choses:
Premièrement, les membres d'une commission doivent s'adresser au
président et non se parler entre eux.
M. Marchand: On va vous parler, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Sans cela, je m'ennuie!
M. Marchand: Cela veut dire que, quand il parle, on va vous
parler.
Le Président (M. Clair): Deuxièmement, sans
être désagréable pour le député de Johnson,
je voudrais simplement lui rappeler qu'au moment où j'appelle un
engagement, la tradition veut que l'Opposition officielle ait la parole en
premier.
M. Bellemare: Quand elle ne parle pas, c'est mon devoir de
parler!
Le Président (M. Clair): J'ai remarqué que vous
êtes particulièrement rapide. Mais ce n'est pas à moi de
juger de la rapidité des autres. Non, mais vous comprenez?
M. Bellemare: Ce n'est pas de ma faute s'ils ne le sont pas, eux.
Je m'excuse...
Des voix: Ah, ah!
M. Marchand: Je m'excuse, M. le député de Johnson.
On pensait que les conventions seraient respectées, on y allait d'une
autre question et vous êtes allé... On a été assez
poli pour vous laisser aller sans vous arrêter.
Le Président (M. Clair): Le point était, M. le
député de Johnson...
M. Bellemare: ... quasiment faire un reproche au président
qui accepte.
Le Président (M. Clair): Est-ce que l'engagement 200 est
terminé? Ce n'était pas un reproche. J'appelle
l'engagement...
M. Marchand: Le nombre d'emplois créés, cela
viendra avec le temps?
Le Président (M. Clair): La question a été
posée.
M. Léonard: Dans ce cas, c'est une subvention à une
entreprise privée. Maintenant, ce n'est pas un projet du programme OSE,
si c'est cela qui vous intéresse, en autant que je suis
concerné.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201.
M. Marchand: L'engagement 201, nombre d'emplois
créés... Est-ce qu'il y a une subvention du fédéral
à l'engagement 201 ? L'OPDQ?
M. Léonard: Non, il n'y a pas de subvention du
fédéral.
Le Président (M. Clair): Et le nombre d'emplois
créés est-il disponible maintenant? La question a
été posée.
M. Léonard: II y a deux... Il y a de la construction et de
l'équipement dans ce projet et je n'ai pas le nombre d'emplois
créés. Il n'a pas été terminé. Si ces
statistiques sont disponibles...
M. Marchand: Quand vous dites: "Si les statistiques sont
disponibles", est-ce que cela veut dire que les subventions se donnent, que
vous n'êtes pas au courant de ce qui va se passer et que jamais personne
ne s'informe?
M. Léonard: On est au courant de ce qui va se passer; on
sait pourquoi l'argent est donné...
M. Marchand: Non, mais vous me dites: "Si c'est disponible".
M. Léonard: Vous voulez que je réponde ou quoi, M.
le député?
M. Marchand: Bien oui, je veux que vous répondiez.
Une voix: Le ministre me semble être susceptible.
M. Marchand: Bien oui.
M. Pagé: II devrait être plus calme, plus serein,
répondre plus ouvertement.
M. Marchand: On va passer une bonne année, M. le ministre!
Je vous garantis qu'on va passer une bonne année.
M. Pagé: Cela va aller plus vite.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier et M. le député de Portneuf, actuellement, j'ai
l'impression qu'au journal des Débat?, vous devez avoir des paroles qui
apparaissent au nom des deux, parce que vous parlez tous les deux en même
temps!
M. Marchand: C'est parce qu'on se comprend bien et on pense
pareil!
Le Président (M. Clair): Je n'en doute pas. Voulez-vous
répéter la question, M. le député de
Laurier, ou est-ce que le ministre aime mieux y répondre?
M. Marchand: J'ai demandé au ministre si le gouvernement
donne des subventions de $60 573.61, et le ministre me dit: "Si ces
renseignements sont disponibles". Je ne comprends pas cela.
M. Léonard: Le renseignement est le nombre d'emplois
impliqués là-dedans, si c'est disponible.
M. Marchand: Si ce n'est pas important, pourquoi le programme
OSE, dans ce cas?
M. Léonard: Le programme OSE porte sur des
activités spécifiques, il y a un certain nombre de volets...
M. Marchand: Chaque fois qu'on a posé la question, cela
n'a jamais été...
M. Léonard: ... je peux répondre ou non? Le
Président (M. Clair): Allez-y, M. le ministre. Une voix: II
va se fâcher.
M. Léonard: ... un certain nombre de volets et ce projet,
cette subvention n'est pas, n'a pas été versée dans le
cadre du programme OSE. C'est ce que je peux vous dire. S'il y a des
statistiques disponibles sur le nombre d'emplois, je veux bien les transmettre,
mais je ne peux pas vous dire aujourd'hui s'ils ont été
comptabilisés.
M. Marchand: L'aqueduc de Laval, c'est dans le programme OSE,
mais il n'est pas commencé!
M. Léonard: Mais ce n'est pas parce qu'on ne sait pas
exactement combien il y a eu d'emplois d'impliqués dans ce projet ou
dans cette subvention qu'on ne sait pas ce qui s'y passe. À mon avis,
c'est une conclusion un peu trop large.
M. Marchand: C'est une conclusion large, mais c'est ce que vous
me répondez, M. le ministre, qui me fait dire cela.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson sur 201.
M. Bellemare: C'est à mon tour?
Le Président (M. Clair): Oui, c'est votre tour.
M. Bellemare: Je remercie l'Opposition de me le permettre.
Plutôt que des grenailles, ce seront des questions sérieuses.
Comme c'est un programme de l'OPDQ, cela ne peut pas faire partie de OSE,
premièrement. Il y a là une opération
fédérale-provinciale.
M. Léonard: C'est inexact parce que...
M. Bellemare: C'est sûrement une subvention qui vient de
l'OPDQ.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: À partir de...
M. Léonard: Quand vous dites que si cela vient de l'OPDQ,
cela ne fait pas partie du programme OSE, ce n'est pas tout à fait exact
parce que le programme d'emplois communautaires à l'OPDQ fait partie du
programme OSE.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a eu une subvention publique pour la
construction de ce centre d'art?
M. Léonard: C'est à la Corporation du centre d'art
de Baie-Saint-Paul que cela a été donné et je...
M. Bellemare: Quel était le montant de la soumission
totale?
M. Léonard: La corporation a demandé une soumission
et c'est le plus bas; le plus bas soumissionnaire, c'est Boilard &
Boilard.
M. Bellemare: Quel était le montant de la soumission
totale? Parce que là, on ajoute $60 000 à ce qui a
déjà été donné, ce qui fait $225 000 au
total.
M. Léonard: Le montant de $60 000 permet d'accorder la
soumission qui avait été plus élevée que la
subvention initiale déjà accordée.
M. Bellemare: Oui, mais le montant du contrat qui a
été donné à Boilard & Boilard pour la
construction du Centre d'art de Baie-Saint-Paul, c'est quoi?
M. Léonard: $225 483.
M. Bellemare: C'est cela, les $60 000 portent au grand total de
la soumission. Est-ce cela ou non?
M. Léonard: La subvention est de 100%.
M. Bellemare: Vous me dites que le montant de la soumission au
plus bas soumissionnaire était de $225 483...
M. Léonard: La soumission était de $225 483, ce
sont les renseignements qu'on me donne.
M. Bellemare: Alors, les $60 000 c'est pour porter au coût
total de la plus basse soumission la subvention de ce contrat à Boilard
& Boilard. C'est le gouvernement qui l'a payée à 100%.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Bellemare: C'est la politique des Affaires culturelles. Vous
n'avez pas plutôt l'idée que la soumission était de $190
000 et qu'ils ont été dépassés, dans le coût
de la construction, de $60 000 et que le gouvernement arrive avec une
soumission accrochée, une subvention spéciale et donne le
prix total de la différence entre $190 000 et $225 000 qui, aujourd'hui,
fait le total. La première soumission qui a été faite, la
plus basse soumission était de $190 000.
M. Léonard: Si vous me permettez, j'ai l'impression qu'il
y a des imprécisions là-dessus. On va demander au
ministère de fournir le détail de la soumission la plus basse et
on vous le transmettra.
M. Bellemare: Je pense que c'est l'un ou l'autre. Ou on a
accordé 75%, au départ, sur le prix de la plus basse soumission,
ou on accorde 100% maintenant; on donne 25% de plus sur la réalisation
qui a dépassé de $60 000 les travaux de la plus basse soumission.
(10 h 15)
M. Léonard: Ce n'est pas nécessairement la
même chose.
On enregistre vos questions, on va s'enquérir et on pourra
revenir là-dessus, si vous voulez.
M. Bellemare: La plus basse soumission, le montant de la
subvention donnée à ce moment, 75% ou 80%, et pourquoi le montant
de $60 000 qui signifie, soit qu'on change le barème de 75% à
100% de contribution ou qu'il y a eu des excédents de construction.
M. Léonard: II y a une explication qu'on nous donne ici,
c'est qu'il y avait d'abord eu un CT qui avait été
préparé au stade des estimations préliminaires.
Maintenant, le ministère a en main les coûts réels du
projet obtenu, mais là je pense qu'il y a des renseignements qui nous
manquent. On va aller les chercher et on vous les fournira. À la suite
des coûts réels, cela a dépassé les estimations
préliminaires et les $60 000 constitueraient un ajustement. Disons que
c'est l'explication que je vous donne, pour l'instant; elle est sujette
à vérification.
Le Président (M. Clair): Voulez-vous préciser les
deux questions qui seraient posées; le nombre d'emplois
créés et...
M. Bellemare: Ce n'est pas moi qui ai demandé cela.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'elle est maintenue?
M. Marchand: Oui.
Le Président (M. Clair): La deuxième
question...
M. Bellemare: Les $60 000 qu'on ajoute ce qui fait un
total de $225 000 viennent d'où? Est-ce que ce sont les 75% qui
sont montés à 100% ou est-ce que c'est la différence dans
l'achat des matériaux ou dans l'emploi qui fait que la soumission la
plus basse n'a pas rencontré les exigences telles que
prévues.
Le Président (M. Clair): Engagement 300.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a... Vous me
permettez, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Certainement, M. le
député, avec plaisir.
M. Bellemare: La définition du recueil de pièces,
de vers et de prose... Qui sera propriétaire de cela,
l'Université de Montréal?
M. Léonard: L'Université du Québec.
M. Bellemare: L'Université du Québec à
Montréal, pour la préparation d'une anthologie de la
poésie québécoise. Il a fallu que j'aille voir dans le
dictionnaire, mon instruction ne me permettait pas de comprendre ce grand mot,
mais j'ai trouvé que c'était un recueil de pièces, de vers
ou de prose.
Dans quel but ces $36 000 sont-ils accordés?
M. Léonard: C'est pour retracer tous les genres
poétiques et tous les moments importants.
M. Bellemare: Ce sera l'Université de Montréal qui
va le garder, après que la province l'aura payé? Ce sera la
propriété de qui? De l'Université du Québec?
M. Léonard: Ce sont les Presses de l'Université du
Québec qui détiennent le volume et qui doivent verser des droits
d'auteur à ceux qui ont collaboré à la rédaction de
l'anthologie.
M. Bellemare: Ce n'est pas ma question, M. le ministre. Est-ce
que ce sera la propriété du gouvernement ou si on aura
payé, pour l'Université du Québec, une recherche, une
subvention pour la presse universitaire?
M. Léonard: Dans le cas des Presses de l'Université
du Québec, comme dans d'autres presses universitaires au Québec,
il y a des subventions du gouvernement à certains volumes, il y a des
subventions de fonctionnement aussi. Ce sont des organismes, évidemment
autonomes, qui doivent faire leurs frais à l'intérieur du budget
de l'Université; ils constituent ce qu'on appelle les services
auxiliaires dans une université. Ce sont des livres qui sont vendus, qui
sont écoulés et qui sont transmis aux bibliothèques mais
ce sont des subventions qui permettent leur parution.
M. Bellemare: Je vous ferai remarquer, M. le Président,
que c'est sur l'imputation de deux budgets, 1978/79 et 1979/80, et que lorsque
les $36 000 auront été payés, on n'en aura même pas
la nue-propriété, la bibliothèque n'en aura
peut-être même pas au moins une copie.
M. Léonard: II ne s'agit même pas des coûts
totaux, fort probablement; il s'agit d'une subvention pour les produire et les
bibliothèques achètent ces livres aux presses.
M. Bellemare: Vous ne croyez pas que, à même le
budget qu'on donne à l'Université du Québec, à
chaque année, qu'il n'y a pas un secteur bien spécifique pour
couvrir ce point. Là, vous arrivez avec la proposition du bureau de la
trésorerie avec une subvention supplémentaire de $36 000 au
budget qu'on a déjà versé, pour de tels points, dans le
budget général de l'Université du Québec.
M. Léonard: Ce sont des programmes pour aider à des
publications, comme vous avez le Conseil des arts qui va financer la parution
et la publication d'un certain nombre de volumes, d'oeuvres scientifiques ou
artistiques ou...
M. Bellemare: Alors, je voudrais avoir, dans ce cas-là, M.
le Président, les noms de ces gens qui vont préparer ce...
M. Léonard: Est-ce qu'il peut vous les donner tout de
suite?
M. Bellemare: Oui, d'accord.
M. Léonard: II y a une équipe de recherche
formée d'universitaires et d'étudiants recherchistes
postgradués, dont je n'ai pas les noms, mais ils sont, en plus,
aidés par M. Dumont Wyczynsci je ne sais comment on prononce le
nom Jacques Brault, Gilles Marcotte, John Hair. Ce sont les noms que
j'ai, les noms connus, en tout cas, dans ce domaine.
M. Bellemare: Dumont, Marcotte et l'autre, entre les deux, que
vous avez nommé.
M. Léonard: Wyczynsci.
M. Bellemare: Wyczynsci. C'est un Polonais?
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: C'est populaire, aujourd'hui, les Polonais.
M. Léonard: Wyczynsci. Cela va?
M. Bellemare: Je l'ai écrit. Je ne sais pas si je vais
communiquer avec M. Ryan, qui doit être proche du Saint-Siège,
lui. Il ne me le dira pas, si c'est parent.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Saint-Jean.
M. Proulx: On pourrait peut-être publier l'anthologie des
discours du député de Johnson.
M. Bellemare: C'est fait, c'est ramassé, c'est
déjà en recueil.
M. Proulx: Cela va coûter cher.
M. Bellemare: Mais le prix est tellement élevé que
je n'en vends presque pas.
M. Giasson: Quelle est la subvention que vous avez obtenue?
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
l'engagement 301, messieurs?
M. Bellemare: Après ma mort, mon cher monsieur, ils feront
ce qu'ils voudront. Il y en aura des bonnes, c'est sûr.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301, M. le
député de Laurier.
M. Marchand: L'engagement 301, subvention 1977/78.
M. Léonard: L'engagement 301, 1977/78, $30 000. Vous
voulez celui des autres années?
M. Marchand: Oui.
M. Léonard: 1975/76: $20 000. 1976/77: $25 000. 1977/78:
$30 000.
M. Marchand: Cette année? M. Léonard: $30
000.
M. Marchand: Vous en donnez plus que le client en demande, M. le
ministre. C'est bien.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Marchand: Quelle est la subvention totale qui est
prévue, M. le Président?
M. Léonard: On n'a pas encore la subvention totale. C'est
un premier versement, le solde sera versé lorsque l'analyse des
prévisions budgétaires aura été
complétée et...
M. Marchand: L'an passé, quel a été le
total?
M. Léonard: Je peux vous donner aussi les trois
années antérieures.
M. Marchand: L'an passé.
M. Léonard: L'an passé: $346 515.
M. Marchand: $346 315.
M. Léonard: $346 515; $316 000, l'année
antérieure et $240 000, l'autre année.
M. Marchand: Est-ce que vous prévoyez à peu
près la même...
M. Léonard: Je suppose bien que... Je ne voudrais pas
engager le ministère pour l'instant, mais, comme la subvention de
l'année antérieure, de l'année dernière
était de $346 515, il y a des chances que ce soit autour de cela.
M. Marchand: D'accord.
M. Léonard: C'est sujet à l'analyse des
prévisions budgétaires.
M. Bellemare: Est-ce que les Grands Ballets canadiens font des
voyages à l'extérieur de la province avec ces
montants-là?
M. Léonard: Lorsqu'ils vont à l'extérieur,
ils sont subventionnés par le Conseil des arts.
M. Bellemare: À part le montant pour l'administration.
M. Léonard: Cela, ce sont les subventions du
Québec.
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: II y a d'autres subventions. Je n'ai pas leur
budget ici. Il y a sûrement d'autres subventions du Conseil des arts.
M. Bellemare: Quand ils vont à l'extérieur, est-ce
qu'ils s'appellent les Grands Ballets québécois ou bien
canadiens?
M. Léonard: Ils s'appellent les Grands Ballets
canadiens.
M. Bellemare: Merci, monsieur.
M. Léonard: Jusqu'à nouvel ordre.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401.
M. Marchand: Je voudrais demander au ministre si des soumissions
ont été demandées pour les travaux.
M. Léonard: ... c'est le musée de Vaudreuil. M.
Marchand: C'est le paiement total.
M. Léonard: D'après la réglementation, ces
corporations sont tenues d'aller en soumission. Il y a eu des soumissions qui
ont été demandées, parce qu'on parlait de soumissions
reçues, mais...
M. Marchand: Est-ce que vous avez les noms des
soumissionnaires;?
M. Léonard: ... l'entrepreneur n'avait pas encore
été choisi au moment où le CT a été
approuvé, mais la réglementation impose à la corporation
d'aller en soumission et d'accorder le contrat après analyse des
soumissions reçues.
M. Marchand: Vous n'avez pas les noms des soumissionnaires.
M. Léonard: Je ne les ai pas ici.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut les avoir?
M. Léonard: Probablement que maintenant, ils doivent
être connus.
M. Marchand: On aimerait avoir les noms des
soumissionnaires...
M. Léonard: On va le demander à la Corporation du
musée de Vaudreuil.
M. Marchand: Si vous donnez une subvention de $250 000 sans
savoir le coût des travaux, sans connaître les soumissionnaires,
est-ce que le plus bas soumissionnaire a été choisi...
M. Léonard: Le coût évalué des travaux
est de $250 000. C'est une subvention au musée de Vaudreuil.
M. Marchand: L'évaluation des travaux est de $250 000,
mais les soumissionnaires ne les ont pas nécessairement
évalués à $250 000.
M. Léonard: C'est un monument classé
historique.
M. Marchand: II peut y avoir une soumission de $221 000. À
ce moment-là, la subvention serait de $221 000.
M. Léonard: On va demander cela à la corporation.
Maintenant, cela a été accordé...
M. Marchand: Le montant des soumissions et les noms des
soumissionnaires.
M. Léonard: Cela va.
Le Président (M. Clair): 402.
M. Bellemare: Est-ce que la subvention est accordée
à 100%?
M. Léonard: Oui, il s'agit d'un monument historique.
M. Bellemare: Alors, le gouvernement paie 100% des
réparations à la corporation.
Le Président (M. Clair): L'engagement 402.
M. Marchand: Le montant total de la subvention?
M. Léonard: C'est la première tranche. Ce qui a
été prévu au budget des Affaires culturelles, c'est $1
million, maintenant.
M. Marchand: C'est $1 million. Est-ce que c'est la même
chose que l'an passé?
M. Léonard: En 1977/78, $1 035 375. M. Marchand: Et
cette année, $1 million. M. Léonard: On parle de 402?
M. Marchand: Oui.
M. Léonard: Cette année, ce qui est prévu au
budget, c'est $1 million.
M. Marchand: Et l'an passé?
M. Léonard: L'an passé, $1 035 375. Il y a une
première tranche de $500 000 qui a été versée et le
solde le sera après analyse financière.
M. Marchand: Cette année, il n'y a pas d'inflation, c'est
$1 million, non pas $1 200 000.
M. Léonard: Disons que les prévisions
budgétaires sont de $1 million et qu'après l'analyse des
prévisions budgétaires...
M. Marchand: On réajustera.
M. Léonard: ... du Musée des Beaux-Arts de
Montréal, on pourra réajuster.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Pagé: J'aimerais savoir du ministre, au sujet de
l'organisme la Vie des arts, quels sont ses objectifs, depuis quand
existe-t-il; j'aimerais avoir le plus de détails possible sur les
tenants et les aboutissants de cet organisme.
M. Léonard: C'est une société sans but
lucratif formée officiellement en décembre 1969, mais il y avait
une revue qui était publiée depuis 1956 qui se voulait le reflet
de l'expression artistique, en particulier les arts plastiques,
québécoise et internationale. Je pense que c'est une revue
très connue au Québec et, je pense, aussi de prestige.
M. Pagé: L'engagement total?
M. Léonard: La subvention de $50 000... les
dépenses totales de publication sont de $274 149 et la subvention est de
$50 000, ce qui représente à peu près 18% des
dépenses totales de publication.
M. Bellemare: Cette revue est distribuée à combien
d'exemplaires, à peu près? (10 h 30)
M. Léonard: Je n'ai pas ce renseignement ici. On peut le
demander, s'il est disponible, parce qu'il y a des revues qui ne le donnent pas
nécessairement.
Le Président (M. Clair): L'engagement 701.
M. Bellemare: Une minute! Une minute! Vous m'avez dit d'attendre,
j'attends.
Le Président (M. Clair): Oui, mais je répète
l'engagement 701. Je n'ai pas passé à un autre. M. le
député de Laurier, des questions sur 701? Le député
de Johnson.
M. Bellemare: Merci, M. le Président. Il est question d'un
paiement d'une partie de 36% des frais de la tenue... quels étaient
les... j'aurais peut-être dû multiplier le chiffre 36 par le
montant et je le saurais, mais le ministre l'avait peut-être...
M. Léonard: Vous divisez par 36; cela va vous donner
100%.
M. Bellemare: Diviser par 36... cela fait $300 000 à peu
près.
M. Léonard: $287 800.
M. Bellemare: $287 800, d'accord. Alors, mon calcul était
bon. C'est bon.
Le Président (M. Clair): L'engagement 702.
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 703.
M. Bellemare: Une minute! Il y a $342 800 de plus qu'en 1977/78.
Est-ce qu'il y a une raison spéciale?
M. Léonard: À 702?
M. Bellemare: Je vous demanderais de me reconnaître aussi,
M. le Président, s'il vous plaît.
M. Léonard: C'était une amélioration
quantitative du programme.
M. Bellemare: II y a $342 800 de plus que dans le budget 1977/78.
Il doit y avoir une raison. Il doit y avoir des raisons. Avec la liste... on
n'a qu'à faire le calcul.
M. Léonard: Peut-être est-ce parce que les
Québécois lisent plus, qu'ils ont besoin de plus de services.
M. Bellemare: Cela, c'est La Palice, un instant! Administration,
pas La Palice. Le président n'a pas le droit de suggérer des
réponses. Il doit être complètement indépendant.
M. Léonard: D'accord, je l'ai ici.
Le Président (M. Clair): Je voulais simplement l'indiquer
parce que le renseignement pourrait peut-être être utile. Je pense
qu'il y a une bibliothèque centrale de prêt de plus dans l'Estrie
que dans notre région.
M. Léonard: Effectivement, il y en a deux de plus, une
dans l'Estrie et une à Québec; en tout cas, elles sont grandement
améliorées. En 1976/77, il n'y en avait pas dans l'Estrie, ni
à Québec. En 1977/78, elles ont eu $200 000 chacune, mais cette
année, il y a vraiment une amélioration, je pense.
M. Bellemare: $250 000 et $263 000. Alors, dans une place, c'est
$113 000. Cela ne fait pas $342 000 de différence.
M. Léonard: C'est une amélioration, en tout cas, et
la création et l'organisation d'un certain nombre d'autres
bibliothèques régionales...
M. Bellemare: La grosse différence vient de la
Mauricie...
Une voix: Où le ministre se trouve.
M. Bellemare: Oui, où le ministre se trouve. C'est vrai!
La grosse différence vient de là, parce que c'était de
$491 000 et cela va à $610 000. C'est simplement une coïncidence.
Ce n'est pas du patronage; je sais qu'il n'en fait pas lui!
Une voix: Pas de faveur à sa région.
M. Léonard: Un instant! $429 000 en 1976/77 en Mauricie.
$491 000 en 1977/78. Là, c'est...
M. Pagé: $610 000, c'est le total de 1978/79. M.
Léonard: À quelle place voyez-vous cela?
M. Pagé: $70 000, M. le ministre, c'est la
troisième tranche.
M. Léonard: C'est le total, vous additionnez les deux.
$300 000 à ce jour, en Mauricie.
M. Bellemare: Un instant! Oui, mais vous verrez le ministre avant
ou après... non, non, non, M. le ministre va répondre. S'il a
préparé son dossier, il doit le savoir. S'il ne l'a pas
préparé, vous l'aiderez!
M. Léonard: II y a deux tranches de versées. Cela
fait $300 000 en Mauricie. Il y a deux tranches de versées et cela donne
$300 000 jusqu'à ce jour en Mauricie.
M. Bellemare: À qui? M. Léonard: En
Mauricie.
M. Bellemare: En Mauricie, c'est cela, on le voit. C'est $610 000
à $491 000.
M. Léonard: Ne dites pas que c'est $600 000. Ce n'est pas
$600 000.
M. Pagé: C'est un engagement de $610 000. M.
Léonard: Non.
M. Pagé: Oui, la prévision budgétaire pour
1978/79...
M. Bellemare: Elle est bien claire.
M. Pagé: ... de la subvention à la
bibliothèque centrale de prêt de la Mauricie est de $610 000
comparativement à un budget de $491 000 l'année passée. La
question j'espère que le député de Johnson aura
terminé, s'il ne pose pas cette question-là...
M. Bellemare: Oui, j'ai terminé et c'est simplement une
coïncidence que c'est la région du ministre.
M. Pagé: J'aimerais demander au ministre...
M. Bellemare: On ne dit pas qu'il est patro-neux, mais...
M. Pagé: Sans vouloir être suspicieux à
l'égard du député de Trois-Rivières, j'aimerais
connaître de la part du ministre responsable les motifs qu'il peut
invoquer au soutien d'une telle augmentation de la subvention à la
bibliothèque centrale de prêts de la région de la
Mauricie.
M. Léonard: Dans les renseignements que j'ai ici... je
vais quand même aller plus loin dans mes affaires... Non, on l'a
demandé au ministère. Vous avez raison, je retrouve ma
troisième tranche.
M. Pagé: J'ai raison! L'engagement est de $610 000?
M. Léonard: Oui.
M. Pagé: Comparativement à $491 000 l'an
passé.
M. Léonard: Oui.
M. Pagé: C'est cela? Bon! J'aimerais savoir pourquoi. Je
sais notamment que le ministre est là depuis un an, c'est
peut-être un élément important de l'augmentation; on n'est
jamais si bien servi que par soi-même, apparemment.
J'aimerais aussi demander au ministre en même temps comment on
peut expliquer que la région de Québec soit l'enfant pauvre des
bibliothèques centrales de prêts avec le moindre de tous les
montants, soit $250 000 prévus pour cette année.
M. Léonard: Disons que si je compare à...
M. Pagé: C'est le montant le plus bas des sept organismes
subventionnés.
M. Léonard: Je pense que c'est une centrale en voie
d'organisation. Si on remonte à 1976/77, année que vous
connaissez, il n'y avait aucun montant de prévu pour la ville de
Québec ni pour l'Estrie.
Une voix: Cela ne dépend pas...
M. Léonard: On en est maintenant à $250 000, c'est
déjà une amélioration.
M. Pagé: Ce n'est pas ce que je vous demande, je savais
qu'en 1976/77 il n'y avait rien de prévu parce qu'il n'y avait pas de
bibliothèque centrale de prêts. Alors, on ne pouvait pas la
subventionner.
M. Léonard: Je pense que si on organise...
M. Pagé: Je vous demande comment expliquer que sur sept
organismes ce soit la région de Québec qui soit l'enfant pauvre
de tout cela. Le motif, si vous l'avez, donnez-le-moi; si vous ne
l'avez pas, vous me le donnerez à une prochaine
séance.
M. Léonard: C'est une bibliothèque centrale de
prêts qui commence et je pense que c'est un bon départ. La
première année, $250 000, je pense que c'est une contribution
plus grande que ce qu'il y avait antérieurement.
M. Pagé: Cela, on le sait.
M. Léonard: Si vous organisez une bibliothèque
centrale, tout le monde sait que cela ne se fait pas du jour au lendemain.
M. Pagé: J'en conviens.
M. Léonard: Le taux de croissance ne peut être si
grand que cela du jour au lendemain. Vous comprenez cela, M. le
député?
M. Pagé: C'est votre réponse. Très bien.
Le Président (M. Clair): Cela va pour l'engagement
702?
M. Pagé: ... les réponses que nous aurons
concernant la région de la Mauricie. Nous attendrons les
réponses.
Le Président (M. Clair): L'engagement 703.
M. Marchand: À 703, M. le Président, je remarque
que dans les subventions le théâtre La Poudrière n'est pas
inclus et que toutes les subventions sont augmentées, sauf celle de la
compagnie Jean Duceppe qui était de $315 000 et qui tombe à $255
000. Toutes les autres sont augmentées, c'est la seule qui subit une
baisse assez importante. Est-ce que M. Duceppe serait moins populaire qu'il ne
l'était chez le Parti québécois?
M. Pagé: Dans le coeur du gouvernement.
M. Léonard: Je n'ai pas de... On demandera au
ministère la raison pour laquelle on lui a accordé $255 000;
c'est sûrement justifié.
M. Marchand: Et pourquoi La Poudrière... si La
Poudrière a fait une demande...
M. Léonard: La Poudrière...
M. Marchand: Elle n'est pas là. Demandez si La
Poudrière a fait une demande. Si oui, demandez pourquoi elle a
été refusée; sinon...
M. Léonard: Je demanderai les renseignements au
ministère.
Le Président (M. Clair): Cela va pour l'engagement
703.
M. Bellemare: Est-ce que j'ai le droit de parole, M. le
Président?
Le Président (M. Clair): Vous avez une question, M. le
député?
M. Bellemare: Est-ce que j'ai le droit de parole?
Le Président (M. Clair): Absolument. N'hésitez pas
à me le demander, M. le député, quand je vous oublie.
M. Bellemare: Merci, j'attendais que vous me le disiez.
Le Président (M. Clair): Vous avez toujours le droit de le
demander.
M. Bellemare: Je trouve assez extraordinaire que ce soit
seulement la ville de Montréal qui soit concernée par les neuf
subventions additionnelles et qu'il n'y en ait pas une seule en province.
Est-ce qu'il y a une raison particulière de procéder simplement
pour la métropole de la province, du pays, contrairement à la
politique générale qui veut que tous les théâtres,
que ce soit à Québec ou ailleurs, puissent
bénéficier de ces subventions? Vous avez neuf compagnies qui
bénéficient de subventions additionnelles; il n'y en a pas une
seule dans nos campagnes, pas une seule dans nos régions.
Le Président (M. Clair): On est à 703.
M. Léonard: Ce sont les neuf demandes qu'il y avait
là, auxquelles on a répondu...
M. Bellemare: Je comprends, mais vous n'avez pas la
réponse...
M. Léonard: Cela n'exclut pas qu'il y en ait d'autres
ailleurs. À l'engagement suivant, on subventionne de jeunes organismes
professionnels.
M. Bellemare: Ce n'est pas la même chose, c'est le
fonctionnement des compagnies de théâtre. Il n'y en a pas ou il y
en a; s'il y en a, pourquoi n'y en a-t-il pas? C'est clair?
M. Léonard: S'il y en a, pourquoi n'y en a-t-il pas?
M. Bellemare: S'il y a des compagnies de théâtre en
province, pourquoi n'auraient-elles pas de subvention? S'il n'y en a pas, la
raison est bien simple, c'est qu'il n'y a pas de compagnies de
théâtre. C'est une remarque que je tiens à faire ce matin
parce que des compagnies de théâtre, il doit y en avoir dans toute
la province. Pourquoi est-ce seulement la métropole, Montréal,
qui reçoit des subventions additionnelles?
M. Léonard: Pour l'instant, ce sont ces neuf organismes
qui ont été subventionnés. Je ne sais pas s'il y en a
d'autres.
M. Bellemare: Oui, mais la réponse est facile à me
donner; prenez-la en note et s'il y en a d'autres, qu'on me les donne.
M. Pagé: M. le Président.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: J'aimerais demander au ministre s'il sait si
l'organisme le Théâtre du Trident, ici à Québec, a
reçu une subvention ou recevra une subvention dans le cadre de
l'année 1978/79.
M. Léonard: Son dossier n'était pas complet au
moment de l'attribution de cette subvention. On me dit que ce serait
passé cette semaine au Conseil du trésor.
M. Pagé: Ce sera passé cette semaine au Conseil du
trésor.
M. Léonard: Au moment de l'attribution de ces subventions,
son dossier n'était pas complet. Cela va venir dans les engagements de
janvier.
M. Pagé: Pour le mois de janvier, j'en conviens, mais
est-ce que le ministre pourrait nous indiquer déjà la subvention
qui sera accordée au Théâtre du Trident?
M. Léonard: Je n'ai pas le montant ici.
M. Pagé: Vous n'avez pas le montant ici. Est-ce qu'on y a
apporté une attention aussi particulière que les années
précédentes? Je l'espère, parce que ces gens font un bon
travail à Québec, vous savez.
M. Léonard: Je n'en doute pas, mais, pour l'instant, ce
n'est pas dans les engagements d'octobre.
M. Pagé: J'en conviens, mais un des aspects des questions
formulées c'était que vous subventionniez seulement les
théâtres de la région de Montréal. C'est ce pourquoi
je me suis enquis, à savoir si vous continuez à aider le
Théâtre du Trident à Québec, parce qu'il est
nécessaire et opportun de l'aider.
M. Léonard: Oui.
M. Pagé: Vous me répondrez plus tard; merci.
Le Président (M. Clair): L'engagement 704...
M. Léonard: Non, on va l'aider. Je vous dis qu'il y en a
une en janvier qui va venir.
M. Pagé: Merci.
Le Président (M. Clair): L'engagement 704.
M. Marchand: À 704, je voudrais tout simplement faire
remarquer qu'on y voit les théâtres de toutes les régions
du Québec, comme Alma, Québec, Victoriaville, Drummondville,
Sherbrooke, Greenfield Park...
M. Léonard: II y en a d'autres, vous voyez.
M. Bellemare: Oui, mais est-ce que la subvention est mal
titrée quand on parle d'aider les jeunes organismes professionnels?
Est-ce que ce ne sont pas plutôt véritablement des associations de
théâtre telles que celles qui ont été prévues
à 703? Est-ce que la définition régulière: "aux
divers jeunes organismes professionnels"... pourquoi ne pas avoir dit: aux
groupes de théâtre? On aurait la vraie réponse; parce que
vous en avez de partout, même de Sainte-Sophie-de-Lacorne.
M. Léonard: II y en a plusieurs qui s'adressent aux
enfants et aux adolescents.
M. Bellemare: Très peu, parce que les
théâtres de Montréal sont encore en grande primeur, ils ont
la priorité partout.
M. Léonard: Cela n'exclut pas qu'ils peuvent aussi
s'adresser aux adolescents.
M. Bellemare: Justement, parce que le gouvernement les
subventionne, ils ont plus de facilité à le faire. Je ne sais pas
pourquoi on ne fait pas un...
M. Léonard: S'il y en a d'autres qui se forment, M. le
député, je pense bien que le ministère va les
considérer.
M. Bellemare: Je sais bien que l'Assemblée nationale est
à la veille d'en avoir une aussi pour son théâtre.
M. Pagé: Comparé aux autorités
ministérielles, c'est du cinéma muet!
M. Bellemare: Oui, mais, chose certaine, c'est qu'il y a eu des
Oscar et il y a eu des citrons.
Le Président (M. Clair): Est-ce que cela va pour
l'engagement 704? Est-ce qu'on peut passer à l'engagement 705?
M. Bellemare: Ce n'est pas à moi à parler; c'est
à eux. Moi, je ferai des remarques.
M. Marchand: Quelles étaient les subventions
précédentes, M. le ministre?
M. Léonard: À la première,
Société historique de la Gaspésie, en 1977/78, il y avait
des subventions de fonctionnement de $60 031.
M. Bellemare: En 1977/78?
M. Léonard: Oui. Ensuite, au Musée d'Art de
Joliette: $55 176. Musée des Îles, subvention de fonctionnement:
$34 837, et le Séminaire de Sherbrooke: $41 558.
M. Bellemare: Combien de musées du Québec sont
subventionnés ainsi? (10 h 45)
M. Léonard: Plusieurs.
M. Bellemare: Plusieurs! C'était la réponse de M.
Duplessis.
M. Léonard: II y en a quatre ici, mais il y en a
probablement d'autres.
M. Bellemare: Combien d'autres sont en voie d'être
aménagés? Est-ce que cela représente un certain
montant?
M. Léonard: On demandera au ministère. M.
Bellemare: Lors de l'étude des crédits.
M. Léonard: Vous pourrez aussi poser la question
là.
M. Bellemare: Merci de la réponse que j'ai
formulée!
Le Président (M. Clair): L'engagement 706.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Clair): 707?
M. Bellemare: Adopté.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Clair): Les Affaires
intergouvernementales, l'engagement 100?
M. Marchand: À 100, M. le Président, contrat pour
les services d'un adjoint administratif dans le cadre du projet du
collège polytechnique universitaire au Bénin, pour une
période de deux ans à compter du 1er octobre 1978, M. Philippe
Jean. Pourrions-nous avoir le curriculum vitae de M. Philippe Jean?
M. Léonard: Oui, on vous le transmettra.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson.
M. Bellemare: Merci, M. le Président. Si on remarque tout
le dossier qu'on a ce matin pour le mois d'octobre, on constate que la
trésorerie a accordé sans soumission 117 contrats à
négocier pour $13 559 584, des contrats négociés ou des
contrats recommandés en soumissions privées. Je trouve cela
aberrant de constater que le gouvernement, qui voulait voir disparaître,
quand il était de ce côté-ci...
Le Président (M. Clair): Nous sommes à l'engagement
100.
M. Bellemare: Je suis à l'engagement 100, parce que c'est
un contrat négocié. C'est ce qui est marqué en haut. Quand
je fais l'étude de tout le volume du mois d'octobre, je trouve que les
contrats négociés et les contrats sur demandes
privilégiées s'élèvent à $13 559 000. Le
ministre n'était pas ici quand on siégeait à la commission
parlementaire des engagements financiers; je me souviens, pour les avoir
entendus, des cris et des représentations que faisait le parti PQuiou,
quand il était dans l'Opposition, contre tous ces contrats
négociés.
M. Léonard: Quelle est la question?
M. Bellemare: J'y reviendrai à chaque contrat
négocié. Si vous ne voulez pas vider la question, la liste est
longue; à chacun des contrats négociés, vous allez avoir
le même débat si vous ne répondez pas à
celui-là. Cela ne me fait absolument rien.
M. Léonard: Je peux répondre à
celui-là parce que c'est de celui-là qu'il s'agit. Il s'agit d'un
professeur engagé par l'ACDI, l'Agence canadienne de
développement international.
M. Bellemare: Je sais cela. Ce n'est pas de cela que je parle. Je
parle des contrats négociés.
M. Léonard: C'est elle qui est allée le chercher,
qui a négocié.
M. Bellemare: Oui, mais vous allez avoir, dans quelques minutes,
d'autres contrats négociés à pleine page.
M. Léonard: Je vous parle de l'engagement 100. C'est
là-dessus que porte la question.
M. Bellemare: Oui, mais je parle du contrat négocié
que vous faites. Pourquoi, dans l'Opposition, étiez-vous si
véhéments contre l'attitude du gouvernement au pouvoir pour dire
que vous promettiez que tous ces contrats seraient accordés après
soumissions publiques? Vous le promettiez même pour un contrat
négocié par l'ACDI pour aller au Bénin.
M. Léonard: Puis-je faire remarquer au
député de Johnson que ce contrat a été
négocié par l'ACDI et qu'il est remboursé à 115%
par l'ACDI au gouvernement du Québec?
M. Bellemare: D'accord.
M. Léonard: II a été négocié
par l'Agence canadienne de développement international et non pas par le
gouvernement du Québec.
M. Bellemare: D'accord. Vous ne voulez pas me répondre sur
les contrats négociés. Je reviendrai à chacun des contrats
négociés pour vous demander pourquoi.
M. Léonard: C'est cela. On n'exclut pas qu'il y ait des
contrats négociés, mais là...
M. Bellemare: Vous n'avez pas de contrats négociés?
Vous en avez plein le livre. Vous en
avez pour $13 millions, ce matin. Quand vous étiez dans
l'Opposition, c'était un des pires scandales que de ne pas aller en
soumission publique. Vous allez voir, tout à l'heure, qu'il y a des
contrats négociés qui font fureur dans cela.
M. Léonard: C'est antiréglementaire, M. le
Président. C'est absolument antiréglementaire.
M. Bellemare: Oui, d'accord. Alors, je reviendrai sur chacun des
engagements.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson, vous aurez l'occasion d'y revenir. L'engagement 100 est donc
terminé.
M. Bellemare: Nous avons demandé le curriculum vitae.
M. Léonard: Oui, c'est indiqué.
Le Président (M. Clair): Oui, le curriculum vitae a
été demandé à l'engagement 100. L'engagement
101.
M. Pagé: M. le Président, à l'engagement
101, on lit que le gouvernement s'engage, pour une somme de $28 570, au
désengagement ou au détachement, à titre de gestionnaire
au bureau africain de l'Association des universités, de M. Minotto. Si
je comprends bien, M. Minotto relevait du ministère des Affaires
intergouvernementales; il s'est détaché ou il a été
désengagé. J'aimerais savoir ce qui s'est exactement
passé, en termes administratifs. Il a été
détaché et on lui donne une indemnité de départ ou
de détachement. J'aimerais avoir plus de détails de la part du
ministre.
M. Léonard: C'est un fonctionnaire des Affaires
culturelles qui a été détaché, comme on le dit, au
bureau africain de l'AUPELF. Ce sont ses frais d'indemnisation pour une
période de deux ans qui touchent trois années financières
et c'est son indemnité de services à l'étranger qui est
versée ici.
M. Pagé: C'est un fonctionnaire du ministère des
Affaires culturelles du Québec qui était au travail au
Québec, qui reçoit déjà un traitement pour son
travail effectué au ministère des Affaires culturelles. Il est
détaché et le gouvernement du Québec lui donne mission
d'aller remplir une autre fonction là-bas, ce à quoi vient
s'ajouter l'indemnité de $28 570 comme prime d'éloignement.
M. Léonard: De services à l'étranger.
M. Pagé: C'est un genre de prime d'éloignement.
M. Léonard: Oui, la prime d'éloignement est
comprise dans cette indemnité, mais ce n'est pas le seul
élément pour calculer la prime. La prime d'éloignement est
un des éléments.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir son curriculum vitae?
M. Pagé: Cela se fait comment, M. le Président?
J'aimerais que le ministre nous informe. Est-ce que c'est un concours?
Lorsqu'on choisit un fonctionnaire du gouvernement du Québec qui ira
fournir des services à l'étranger, le choix se fait-il par un
jury, est-ce qu'il y a un examen, est-ce qu'il y a plusieurs candidats qui sont
invités à postuler ce poste? Encore là, c'est
négocié individuellement.
M. Léonard: Je ne pense pas qu'il y ait de concours
là-dessus. Cela a été demandé... Il y en a
peut-être eu un, remarquez, mais je pense que c'est à la suite
d'une entente entre l'AUPELF... C'est l'Agence canadienne de
développement qui a demandé les services de M. Minotto pour le
détacher là.
M. Bellemare: À ce moment-là, est-ce que ses droits
à la pension, aux congés de maladie et autres, tous les sujets
normatifs sont conservés ou si, du fait qu'il est détaché,
il perd tous ses droits acquis?
M. Léonard: Ses droits acquis sont conservés et ils
continuent même durant sa période de services à
l'étranger; il est toujours fonctionnaire, sauf qu'il est
détaché.
M. Bellemare: II demeure quand même fonctionnaire.
M. Léonard: Oui. Il est en poste à
l'étranger.
M. Bellemare: II est fonctionnaire par contrat ou s'il est
fonctionnaire par la Loi de la fonction publique?
M. Léonard: La fonction publique, ce n'est pas un
fonctionnaire par contrat.
M. Bellemare: II peut être fonctionnaire engagé par
contrat.
M. Léonard: Non, c'est quelqu'un de la fonction
publique.
M. Bellemare: II est de la fonction publique. Le
Président (M. Clair): L'engagement 200?
M. Marchand: À 200, j'aimerais avoir le curriculum vitae
de M. Luc Vachon.
M. Léonard: Nous le demanderons.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson?
M. Bellemare: Est-ce que c'est une nouvelle politique avec
l'ACDI, avec l'Association cana-
dienne de développement international, que vous avez
signée, pour avoir plusieurs cas comme celui-là ce matin?
M. Léonard: II y a régulièrement de ces cas,
M. le député.
M. Bellemare: II n'y en avait pas beaucoup l'an dernier, en tout
cas, quand j'étais ici; là, j'en ai vu trois de suite.
M. Léonard: II y en a trois de suite. Il y a plusieurs
ententes qui sont intervenues entre le gouvernement du Québec et celui
du Canada.
M. Bellemare: Est-ce que c'est le début du programme
souveraineté-association qui fait que vous signez des ententes avec le
gouvernement et avec une de ses commissions?
M. Léonard: Non, ces ententes sont intervenues il y a
longtemps.
M. Bellemare: Elles sont intervenues depuis longtemps. Alors,
vous conservez cela, le lien fédéral?
M. Léonard: Nous sommes toujours dans ce cadre.
M. Bellemare: Ce n'est pas mal, vous progressez, vous vous
habituez.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Léonard: Moins que vous ne le pensez. Vous avez
été soumis par ce système, nous...
M. Bellemare: Oui, et on a été bien heureux de
l'être, cela nous a donné des profits intéressants.
M. Pagé: On pourra en parler avant longtemps.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400, messieurs.
M. Marchand: À 400, M. le Président, je voudrais
demander si on va donner une priorité aux étudiants de la
Louisiane.
M. Bellemare: J'aurais une question, M. le Président.
Est-ce que vous me permettez?
M. Léonard: C'est pour tous les étudiants, les
échanges entre Américains et Québécois.
M. Bellemare: Combien d'étudiants ont été
échangés en 1977-1978? Quel est le nombre d'étudiants?
Bon. Plusieurs!
M. Léonard: En 1977/78, cela doit être cela,
plusieurs. On peut le demander au ministère. Un instant... C'est la mise
sur pied, ce programme-là commence. En 1977/78, il n'y en avait pas.
M. Bellemare: Vous n'avez pas de chiffres.
M. Léonard: II n'y en avait pas.
M. Bellemare: II n'y en avait pas.
M. Léonard: Ce programme n'existait pas.
M. Bellemare: "À titre d'aide financière pour la
mise sur pied..." Alors, il n'y en avait pas en 1977/78; 1978/79, c'est le
début seulement des échanges et il n'y en a pas eu cet
été.
M. Léonard: Un instant, lisez bien le libellé.
C'est la mise sur pied d'un service complémentaire en vue de l'accueil.
Alors, ce service n'existait pas en 1977/78.
M. Bellemare: Là, c'est un service complémentaire,
donc il y a un service déjà.
M. Léonard: Si on pose la question sur l'autre service, on
va le demander au ministère, mais ce n'est pas l'objet de
l'engagement.
M. Bellemare: Combien d'étudiants américains sont
venus apprendre le français chez nous?
M. Léonard: Si le ministère veut répondre
à cette question. On ne l'a pas ici.
M. Bellemare: Mais vous êtes capable de nous donner cela
par le ministère, c'est sûr. Mademoiselle Beaudoin était
là et je suis certain qu'elle était bien attachée à
ces petits détails.
M. Léonard: Vous demandez cela, en 1977/78, pour le
service principal. Je vous ferai remarquer que ce n'est pas l'objet de
l'engagement.
M. Bellemare: Ce n'est pas l'objet de l'engagement? "En vue d'un
service complémentaire".
M. Léonard: C'est un service complémentaire, M. le
député. C'est un service complémentaire.
M. Bellemare: En vue de l'accueil...
M. Léonard: Bien, vous poserez la question...
M. Bellemare: Combien y a-t-il de personnes dans ce service
complémentaire? Vous ne le savez pas?
M. Léonard: C'est la mise sur pied et pour $25 000...
M. Bellemare: Vous avez prévu peut-être l'engagement
d'une ou deux personnes.
M. Léonard: Peut-être, je ne le sais pas,
là.
Le Président (M. Clair): La question, c'est combien
d'étudiants étrangers...
M. Bellemare: Combien de personnes sont engagées pour le
service complémentaire? Ce n'est que cela, la question.
Le Président (M. Clair): Combien d'emplois
créés, finalement.
M. Bellemare: Bien non, là il dit que c'est simplement
pour créer un service complémentaire pour l'accueil, pour les
accueillir. Alors, on ne précise pas dans l'engagement le nombre
d'Américains qu'on a accueillis. On ne demande pas cela. On dit que
c'est le service, la mise sur pied d'un service complémentaire. Alors,
ce peut être une personne, ce peut en être deux ou trois. Vous nous
le direz.
Le Président (M. Clair): Cela va? L'engagement 401.
M. Pagé: M. le Président, le ministre pourrait-il
fournir aux membres de cette commission à la prochaine séance,
soit le 25 janvier prochain, la liste des personnes, les 4 coopérants
qui ont été mandatés ou... Je les ai? Ah! bon! J'aimerais
savoir si les personnes qui ont agi à titre de coopérants dans le
cadre d'un programme mis de l'avant par l'Institut de tourisme ont
occupé des fonctions depuis 1975, 1976, à l'Institut de tourisme
et d'hôtellerie et si elles sont encore à leur poste. J'aimerais
savoir de plus si les sommes prévues dans le cadre de ce programme, soit
$148 000, qui représentent, je présume, les frais de
déplacements, les salaires, les indemnités d'éloi-gnement
etc. les différentes primes, ce sont les seuls montants que ces
gens-là ont reçus ou encore s'ils ont reçu d'autres sommes
provenant directement de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie, à
même un budget qu'on ne retrouve pas ici, mais qu'on retrouve dans les
budgets réguliers de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie.
J'aimerais aussi savoir...
M. Léonard: Vous allez poser des questions jusqu'à
demain matin, si je comprends?
M. Pagé: Non. Elles sont pertinentes, vous savez. Vous
allez voir à la réponse qu'elles sont pertinentes.
M. Léonard: La première: Si ces gens-là ont
fait partie de l'Institut d'hôtellerie. Je n'ai pas le renseignement ici.
Ils sont engagés à contrat, en tout cas, par le ministère,
et détachés. (11 heures)
M. Pagé: J'aimerais mieux que vous étudiez votre
dossier comme il faut et que vous me répondiez le 25, plutôt que
de me donner des impressions ou des opinions. Ce que je vous ai demandé,
c'est si ces gens travaillent à l'Institut de tourisme; s'ils sont
rémunérés ou s'ils ont été
rémunérés, depuis 1976, par l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie, à même un programme qui n'apparaît pas
à celui-ci. Sur quels critères s'est faite la sélection de
ces gens, pour aller travailler dans le cadre du projet de la Côte
d'Ivoire? Est-ce qu'il y a eu des concours? Est-ce qu'il y a eu des examens?
Qui a décidé? Est-ce que le ministre et le ministère du
Tourisme ont été consultés? C'est l'essentiel de mes
questions et j'apprécierais beaucoup, M. le Président, avoir une
réponse le 25 janvier.
M. Léonard: Si c'est disponible. Parce que là, vous
me donnez une semaine. Je dois quand même transmettre la demande au
ministère.
M. Pagé: Vous êtes capable d'avoir cela dans une
semaine, voyons donc.
M. Léonard: Je ne sais pas si vous répondiez aussi
vite dans le temps.
M. Pagé: M. le Président.
Le Président (M. Clair): C'est une interrogation de la
part du ministre, pas une affirmation.
M. Pagé: II est regrettable que le député de
Laurentides-Labelle n'ait pas eu la chance de siéger lorsque nous
formions le gouvernement. Vous savez, on était pas mal plus
expéditif que vous pouvez l'être. Entre autres, ici, aux
engagements financiers, on avait un ministre qui possédait à fond
tous ses dossiers. Vous pourriez en parler à vos collègues.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson qui était là.
M. Bellemare: Oui, certainement. Ce n'était
peut-être pas un parent, mais c'était un bon
législateur.
Le pourcentage de 20% d'imprévus au CT, ce qui rend l'engagement
à $148 000, qui est mis là hypothétiquement pour un
pourcentage imprévu, des augmentations possibles de l'indice
d'affectation pour les indemnités et autres frais. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire s'il prétend que cela aurait une
conséquence valable, à part le montant de $148 000? C'est une
question hypothétique, je comprends que le ministre ne peut pas
répondre.
M. Léonard: Je comprends que 20% d'imprévus ont
été indiqués au dossier...
M. Bellemare: Sur le CT.
M. Léonard: C'est compris dans le CT pour, notamment,
faire face aux variations des taux de change qui peuvent se produire; comme
vous le savez, il s'en est produit ces derniers mois. Je pense que c'est
normal, surtout lorsque les contrats sont signés avec des gens qui sont
à l'étranger. Les allocations varient et sont indexées en
fonction du taux de change.
M. Bellemare: Est-ce que ce n'était pas un peu
prévu que cela pourrait se produire et, pour cela, on a mis 20%? Mais,
on n'a pas mis ce taux sur les $148 000; le montant qui va être atteint,
on
le sait déjà. On a mis juste le minimum,
c'est-à-dire $148 000 pour les quatre, mais on a dit: II y aura
sûrement une... On ne l'a pas fixé à 10% ou à 15%,
mais 20%. Alors, cela représente un montant de salaire...
M. Léonard: Les 20% sont compris dans les $148 000.
M. Bellemare: Les 20%, non; pas dans le CT, parce qu'on dit, dans
le CT: Un pourcentage d'imprévus a été ajouté au
montant.
M. Léonard: C'est $123 000 plus $24 500. M. Bellemare:
Très bien.
M. Laberge: Les imprévus sont payables seulement si le
taux de change se rend à ces 20%.
M. Bellemare: Oui, d'accord. C'est-à-dire qu'ils vont
être payés avec l'argent du milieu et non avec l'argent canadien.
Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 402. À
401?
M. Pagé: Vous avez noté, M. le Président,
qu'à 401, c'était encore une autre fois un contrat
négocié, ce qui ne devait plus revenir avec l'avènement de
ce nouveau gouvernement, cette équipe de purs et de chastes. C'est du
bon patronage!
M. Bellemare: Seulement pour $13 millions!
M. Léonard: Des contrats négociés avec des
personnes, il faut quand même négocier avec les gens que vous
engagez.
M. Bellemare: Mais cela, vous ne l'avez pas compris.
C'étaient des choses impossibles qu'ils demandaient dans le temps. Le
gouvernement n'a pas le droit de donner quoi que ce soit, argent ou autre.
J'entends encore ceux qui étaient là dans le temps, M.
Léger, M. Charron et d'autres dire: C'est épouvantable, le
gouvernement; c'est du gâchis, c'est du patronage, c'était "so and
so".
C'était épouvantable, on écoutait cela et on
était même traumatisé; moi, surtout, je l'étais.
Aujourd'hui, ils sont rendus au pouvoir, on les voit négocier toutes
sortes de choses; il n'est plus de question de clarté, de transparence,
comme on le disait.
M. Léonard: Surtout que cela a été
négocié par l'ACDI.
M. Bellemare: Ah oui! J'ai compris cela.
M. Léonard: ... remboursé au complet au
gouvernement du Québec.
Le Président (M. Clair): L'engagement 402.
M. Marchand: À 402, est-ce que c'est dans le cadre de
l'ACDI?
M. Léonard: C'est négocié par le
gouvernement fédéral, je vous le signale.
M. Marchand: C'est un gouvernement qui ne joue pas au chaste et
pur. Comme gouvernement présent, il n'a pas besoin de le dire.
M. Léonard: C'est négocié par lui.
M. Marchand: À 402, est-ce que c'est dans le cadre de
l'ACDI?
M. Léonard: 402?
M. Bellemare: Projet de service permanent d'inventaire et
d'aménagement forestiers au Zaïre.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: C'est dans le cadre de l'ACDI.
M. Bellemare: Qui est chef de l'équipe des experts?
M. Léonard: Le chef du groupe, un instant!
M. Bellemare: Combien de temps durera cette expédition?
Est-ce qu'il y aura des montants additionnels aux $120 000 prévus et
acceptés par la trésorerie? Combien de personnes...
M. Léonard: On n'a pas les noms précis, c'est une
entente...
M. Bellemare: Combien de personnes y a-t-il dans ce groupe
d'experts?
M. Léonard: Trois...
M. Bellemare: Trois?
M. Léonard: Un instant! Trois experts...
M. Bellemare: Le montant de $120 000 est un montant total?
M. Léonard: Un instant! Il y a plusieurs projets
là-dedans et il se peut que les mêmes personnes se retrouvent. Il
y a un arpenteur-géomètre dans chacun de ces projets et le
programme est divisé en différents volets, en différentes
activités.
M. Bellemare: Est-ce que le montant de $120 000 est total et
définitif?
M. Léonard: Oui, c'est le montant total de
l'engagement.
M. Bellemare: De l'engagement, oui, d'accord.
M. Léonard: C'est en vertu d'une entente entre le
gouvernement du Québec et celui du Canada.
M. Bellemare: Encore le bon...
M. Léonard: II n'y a pas d'indice selon lequel cela
devrait être dépassé comme montant.
M. Bellemare: Vous goûtez souvent à cette
souveraineté-association avec le gouvernement canadien.
M. Léonard: Les Québécois paient des taxes
à Ottawa et il faut qu'ils aillent chercher ce qu'ils paient
là.
M. Bellemare: Oui, je comprends. Vous ne deviez accepter aucune
subvention du gouvernement fédéral, d'après ce qu'on
disait dans le temps. Le gouvernement fédéral, c'était la
bête noire et on ne devait pas collaborer avec lui. On s'aperçoit
que le gouvernement collabore et on l'en félicite, c'est cela qui
s'appelle bien administrer une province, parce que, comme vous le dites si
bien, on paie des taxes à Ottawa et cela nous revient indirectement;
vous venez d'admettre que le fédéralisme était
rentable.
M. Léonard: En attendant qu'on paie toutes les taxes
à Québec...
M. Marchand: Combien recevez-vous du fédéral de ces
$120 000?
M. Bellemare: 60%.
M. Marchand: Non. Est-ce que ce n'est pas 120%?
M. Bellemare: Pas 120%.
M. Marchand: Oui. Est-ce que le gouvernement ne fait pas d'argent
avec cela?
M. Léonard: L'engagement est totalement remboursé
par l'ACDI.
M. Marchand: À quel pourcentage?
M. Bellemare: Ah bon! Le gouvernement
fédéral...
M. Marchand: Est-ce que c'est 100% ou 120%?
M. Bellemare: C'est une bonne collaboration.
M. Marchand: Est-ce que 120% ne représentent pas un profit
pour le gouvernement?
M. Léonard: Dans ce cas, c'est 100%. M. Marchand:
Ce n'est pas 120%? M. Léonard: Non.
M. Marchand: Vous nous assurez que ce n'est pas 120%, M. le
ministre.
M. Léonard: On dit que l'engagement ci-dessus est
totalement remboursé par l'ACDI.
M. Marchand: Totalement remboursé par l'ACDI à quel
pourcentage? Est-ce que le ministre pourrait me répondre la semaine
prochaine?
M. Léonard: Totalement, c'est $120 000.
M. Marchand: Est-ce que le ministre pourrait me dire, la semaine
prochaine, si c'est 100% ou 120%?
M. Léonard: II y a parfois 115% ou 120% qui s'appliquent
à des salaires. Ici, il s'agit d'un contrat avec la
Société de cartographie du Québec, et le contrat est de
$120 000. Alors, c'est 100%.
M. Marchand: Est-ce que le ministre pourrait me dire, la semaine
prochaine, si c'est 100% ou 120%?
M. Léonard: 100%.
M. Pagé: Alors c'est remboursé à 100% par le
fédéral. Est-ce que le ministre pourrait me dire si son
collègue, le ministre de l'Industrie et du Commerce, dans les
études comparatives qu'il a faites et qu'il a déposées, il
y a quelque temps, sur le partage des sommes entre Ottawa et Québec, si
ces montants, des montants de cette nature et une participation de cette nature
étaient inclus dans les chiffres de M. Tremblay?
M. Léonard: Je ne peux pas vous dire exactement si les
$620 000 étaient inclus puisqu'ils...
M. Pagé: Non, ce sont ces programmes, pas les $620 000...
si ce type de programme était inclus dans l'étude
effectuée par votre collègue de l'Industrie et du Commerce.
M. Léonard: Vous le demanderez au ministre de l'Industrie
et du Commerce à l'Assemblée nationale. C'est une question de
l'Assemblée nationale.
M. Bellemare: II répond si bien, d'ailleurs.
M. Pagé: Cela veut donc dire que le ministre, le
vice-président du Conseil du trésor, celui qui est devant nous ce
matin et qui a à répondre à nos questions ne peut pas nous
dire si le ministre de l'Industrie et du Commerce, dans la compilation qu'il a
faite avec peu de succès, vous le conviendrez, M. le
Président...
M. Marchand: Vous lui direz que l'Age d'or l'attend pour avoir
ces réponses.
M. Pagé: Vous ne pouvez pas nous dire si le ministre en a
tenu compte de ces programmes? Vous ne le savez pas? Le ministre fait une
conférence de presse avec grand déploiement. Il vient nous dire
que le fédéralisme n'a pas été rentable et on ne
sait pas trop, trop quels programmes ont été inclus dedans. C'est
bien cela?
M. Léonard: Ce n'est pas le sujet de l'engagement.
M. Pagé: C'est une question qui est incidente, M. le
Président. Vous en conviendrez...
Le Président (M. Clair): M. le député, il ne
m'appartient pas...
M. Pagé: La question du député de
Laurier...
Le Président (M. Clair): ... de répondre à
la place du ministre, mais une chose est certaine: il m'apparaît
clairement que c'est une question pour la période de questions à
l'Assemblée nationale ou encore à inscrire au feuilleton.
M. Marchand: À l'Assemblée nationale, on va vous
dire d'aller en commission et de demander des détails. Nous sommes en
commission des engagements financiers, on a le droit de poser des questions qui
touchent aux engagements financiers, à tout ce qui touche
financièrement la province de Québec.
Le Président (M. Clair): Vous avez tout à fait
raison, mais la question ne porte pas sur l'engagement financier, elle porte
sur une étude du ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. Marchand: Combien coûte l'étude?
Le Président (M. Clair): Quand on arrivera à cet
engagement, on pourra sûrement recevoir la question.
M. Marchand: C'est cela.
M. Pagé: Je voudrais demander aussi, en fait, l'essentiel
de la question, c'était de savoir si ces programmes étaient
inclus dans l'étude qu'a effectuée le ministre de l'Industrie et
du Commerce. Je conviens que le ministre d'État à
l'aménagement ne le sache pas. Je conviens qu'il n'est pas au fait de ce
dossier. Je conviens qu'il ne s'est pas informé sur ce dossier et qu'il
n'a pas étudié tous les impacts, qu'il n'a pas vidé le
dossier présenté par son collègue. Probablement qu'il
savait pertinemment, lui-même, que c'était un document tout
à fait farfelu, mais j'aurais apprécié ce matin que le
ministre puisse me dire si son collègue avait tenu compte de tels
programmes.
Le Président (M. Clair): Alors, on peut passer à
l'engagement...
M. Pagé: II ne peut pas répondre. C'est
adopté, M. le Président.
Affaires municipales
Le Président (M. Clair): Peut-on passer à
l'engagement suivant? L'engagement suivant est l'engagement 104 du
ministère des Affaires municipales.
M. Marchand: C'est 100, monsieur, pas 104. Des voix:
100.
Le Président (M. Clair): J'ai l'impression que mon
document est incomplet... ah bon! le voilà! L'engagement 100.
M. Marchand: À l'engagement 100, le nom des
administrateurs de l'Association des villes jumelées du Canada Inc.
M. Léonard: On le demandera au ministère, si le
ministère l'a.
M. Marchand: Est-ce que l'Association jumelle des villes existe
seulement à l'intérieur du Canada ou des villes du Québec
avec des villes à l'extérieur du pays? Peut-être la France?
Parce qu'on sait que le gouvernement n'est pas barré!
M. Léonard: Non, il peut y avoir des villes
jumelées à l'intérieur du Canada et à
l'extérieur, parce que l'Association des villes jumelées du
Canada est affiliée à la Fédération mondiale des
villes jumelées et je pense bien que cela n'exclut pas que cette
association touche aussi des villes qui se jumellent à d'autres villes
à l'extérieur du Canada.
M. Marchand: Est-ce que vous allez nous donner les noms des
administrateurs, M. le ministre?
M. Léonard: Vous les demanderez au ministère des
Affaires municipales.
M. Marchand: Est-ce que vous faites affaires, en France, par
exemple, avec M. Xavier Deniault, le célèbre Xavier Deniault. Je
suppose qu'il va nous aider énormément. Il va venir sauver le
Québec, lui, ou bien il va venir nous jeter dans le trou. (11 h 15)
M. Pagé: Non-intervention mais non
indifférence.
Le Président (M. Clair): Peut-on passer à
l'engagement 101? Les questions sont notées.
M. Pagé: À l'engagement 101, on parle des
subventions pour le paiement du déficit d'exploitation des logements
municipaux à Port-Cartier, dans le comté de Duplessis, et
à Charny, dans le comté de Lévis. Est-ce à dire que
le ministre nous confirme ce matin le versement d'une subvention de $14 490,
dans le cas de Port-Cartier, de la part du gouvernement fédéral
et d'une subvention de $27 331 de la part du gouvernement fédéral
au comté de Lévis? Est-ce bien cela?
M. Léonard: Oui. La contribution totale est de $28 000 et
il y a une contribution fédérale de 50%.
M. Pagé: Cela veut dire une subvention du gouvernement
fédéral de $14 490 au comté de Duplessis.
M. Léonard: Vous ne payez pas d'impôt au
gouvernement fédéral?
M. Bellemare: Ce n'est pas cela qu'on a dit. On dit que le
fédéral nous aide actuellement. Cessons de dire que c'est une
bête noire.
Une voix: On est heureux d'être Canadiens!
M. Pagé: Les comtés péquistes de Duplessis
et de...
M. Léonard: C'est marqué: 50%, contribution
fédérale.
M. Bellemare: C'est marqué, c'est cela. Mais il faut le
dire pour que le peuple se rende compte que le gouvernement du Québec
reçoit présentement 50% du déficit.
M. Léonard: C'est cela.
M. Bellemare: Ce sont nos taxes, c'est vrai, mais on ne le dit
pas assez. On dit tout ce qui peut aider la séparation, le PQuiou dans
son idée d'indépendance, mais on ne dit pas que le gouvernement
fédéral, notre gouvernement canadien nous aide.
M. Léonard: M. le Président, c'est écrit,
c'est dit.
M. Bellemare: Oui, mais c'est bien qu'on le...
M. Léonard: Je ne vois pas pourquoi le
député de Johnson se plaint. Il veut faire de la politique ce
matin.
M. Bellemare: Je ne me plains pas, je constate un fait qui
crève les yeux. Le gouvernement répète toujours que le
gouvernement fédéral, c'est la bête noire.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Marchand: M. le Président, aux engagements 400 et 402,
vous ne l'aviez pas dit qu'il y avait des contributions du
fédéral.
M. Bellemare: Aux engagements 101 et 102.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs! Un
à la fois, s'il vous plaît! Le député de Portneuf a
raison, c'est lui qui avait la parole.
M. Pagé: Merci, M. le Président. Est-ce que le
ministre m'annonce ce matin que le comté pé-quiste de Duplessis
vient de recevoir une subvention de $14 490 de la part du gouvernement
fédéral et que le comté péquiste de Lévis,
représenté par le ministre de l'Agriculture, vient de recevoir
une subvention de $27 331 du gouvernement fédéral? Est-ce que le
ministre veut me confirmer par là, et en même temps pourrait-il
confirmer ce matin j'aime cela quand le ministre parle, il ne parle pas
souvent ce ministre officiellement, non seulement aux membres de la
commission, mais à tous ceux qui sont intéressés ou qui
prennent connaissance de nos débats ici, en commission parlementaire,
que le gouvernement fédéral, ce gouvernement que notre
gouvernement d'ici, du Parti québécois charrie de gauche à
droite, qu'il descend autant qu'il peut le faire qu'il nous le dise une
fois pour toutes; le mot ne sera peut-être pas fort dans la bouche du
ministre, mais j'aimerais qu'il le dise au moins une fois participe
à tous les déficits d'exploitation des habitations à loyer
modique au Québec dans une proportion de 50%? C'est le cas. Est-ce bien
le cas?
M. Léonard: Dans le cas de l'engagement. M.
Pagé: C'est 50%.
M. Léonard: Je n'annonce rien, cela a probablement
déjà été annoncé par un député
fédéral et le député du Québec.
M. Pagé: Vous ne faites pas de publicité
là-dessus, par exemple. Vous n'en faites pas.
M. Bellemare: M. le Président, l'engagement 102 suivant,
c'est $1 285 000 payés à 50% par le gouvernement
fédéral.
Une voix: $642 851.
M. Bellemare: Dans 18 comtés péquistes, cela
représente $642 851.
M. Léonard: Sur un budget de $12 milliards ou de $13
milliards, c'est cela.
M. Bellemare: Ce n'est pas l'importance... Ce sont des "peanuts",
comme dirait Séraphin.
M. Pagé: Seulement sur cet engagement. Il y a d'autres
engagements. Ce sont les Affaires municipales. Nous avons passé les
Affaires intergouvernementales: 100% et 120% de certains programmes
québécois sont subventionnés directement par Ottawa.
C'était le premier programme. Nous procédons par ordre
alphabétique. Aux Affaires intergouvernementales, il y avait
déjà plusieurs programmes qui étaient directement
subventionnés par le fédéral. Nous n'avons pas trois
éléments étudiés dans le programme des Affaires
municipales et nous sommes déjà rendus, dans l'engagement 102,
à $642 851 fournis par le gouvernement fédéral. À
l'engagement 101, $14 490 et $27 331, dans le comté de Duplessis.
Nous avons ici une liste de plusieurs municipalités. J'aimerais
savoir, et j'aimerais cela si le ministre ou le gouvernement pouvait nous dire
ce que le député d'Alma a reçu, du Lac-Saint-Jean, de
Jonquière, de Rivière-du-Loup, pour des HLM, Saint-Honoré,
Alma, la même chose à Sainte-Croix, au Cap-de-la-Madeleine,
à Warwick, à Saint-
Nicéphore, à Louiseville, à Compton, à
Asbestos, à Coaticook, à L'Epiphanie.
Encore un autre élément, ce matin, qui nous permet non
seulement de constater, mais aussi de démontrer la présence
combien importante du gouvernement fédéral dans cette
volonté d'agir et d'intervenir au Québec. Le gouvernement
fédéral a subventionné à 50% et cela n'a jamais
été dit par le gouvernement du Québec, personne n'en
parle. Avez-vous déjà fait de la publicité? C'est une
question que je voudrais poser.
M. Léonard: M. le Président, c'est faux; c'est
écrit que la contribution fédérale est de 50% dans ces
programmes.
M. Pagé: Je vais terminer par ce dernier volet de ma
question. Est-ce que le ministre peut me dire, ce matin, quels sont les moyens
que le gouvernement du Québec prend pour informer la population du
Québec parce que c'est un gouvernement de communicateurs, vous
savez; on n'est pas capable de passer trois minutes tranquille à
écouter une émission importante à la
télévision sans voir arriver leurs bebelles de publicité,
et on y reviendra tantôt, dans les budgets de publicité que
le gouvernement fédéral participe, à 50% de contributions,
dans les cas de déficit d'exploitation des HLM? Répondez à
cette question.
M. Léonard: M. le Président, ce n'est quand
même pas au gouvernement du Québec à dire ce que le
fédéral finance; il le crie, il ne parle que de sa contribution,
le gouvernement fédéral.
M. Pagé: ...
M. Bellemare: Mais c'est au gouvernement provincial de fermer sa
"goule", quand il s'agit de contester la légitimité de la
Confédération canadienne.
M. Léonard: M. le Président, c'est moi qui ai la
parole et non le député de Johnson.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, M. le
député de Johnson, s'il vous plaît!
M. Bellemare: Cela est choquant, M. le Président.
M. Pagé...
Le Président (M. Clair): Cela en a l'air! Le
député de Portneuf a posé une longue question au
ministre...
M. Léonard: La colère est l'argument des
faibles.
Le Président (M. Clair): ... il faudrait donner l'occasion
au ministre d'y répondre.
M. Bellemare: II n'y répond pas, il dit que c'est
marqué.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs; un
à la fois. J'ai donné la parole au député de
Laurentides-Labelle et c'est lui qui a la parole jusqu'à ce que
j'accorde la parole à quelqu'un d'autre.
M. Pagé: Pour compléter sa réponse, oui.
Allez, M. le ministre.
Le Président (M. Clair): M. le ministre.
M. Léonard: Ce n'est pas vous qui me donnez la parole!
M. Pagé: On peut appuyer le président pour qu'il
vous la donne.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Pagé: Pour que vous répondiez davantage; soyez
plus transparent. Allez!
Le Président (M. Clair): Si vous voulez présider,
je vais l'offrir à quelqu'un. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Léonard: Bon, vous avez fini? Le gouvernement du
Québec n'a rien caché là-dedans, ce que vous avez dit est
inexact; c'est écrit, c'est dit au bas de l'engagement que la
contribution fédérale, dans ce programme, est de 50%.
M. Pagé: Ce n'était pas écrit tout à
l'heure.
M. Marchand: Les 120% aux Affaires intergouvernementales
n'étaient pas écrits.
M. Pagé: Ce n'était pas là l'essentiel de ma
question, M. le Président. Je vais y revenir une deuxième fois,
je conviens que le ministre a peut-être mal saisi.
Quels sont les moyens que le gouvernement du Québec prend ou
entend prendre pour informer la population du Québec de la participation
du gouvernement fédéral dans les programmes du ministère
des Affaires municipales et, plus spécifiquement, de la
Société d'habitation du Québec, pour informer les gens et
leur dire vraiment que le gouvernement fédéral participe à
50% du déficit d'exploitation des habitations à loyer modique sur
le territoire du Québec? C'est là l'essentiel de ma question.
M. Léonard: M. le Président, nous sommes ici
à l'engagement 101, où nous avons écrit, pour informer
l'Opposition, que la contribution fédérale à ce programme
était de 50%. C'est cela, ma réponse.
M. Pagé: M. le Président, à 101 et 102, je
conviens que le gouvernement et particulièrement le ministre responsable
des engagements financiers aient l'obligation d'informer les membres de
l'Opposition. Mais à voir aller ce gouvernement
depuis 1976, je présume que celui-ci s'est senti une obligation
morale d'informer le public par toute l'information qui est
véhiculée dans les media, les journaux, le radio, la
télévision, etc.
Je ne lui demandais pas ce que le gouvernement fait ou entend faire pour
informer l'Opposition; on le sait. Je vous demande ce que vous faites ou
entendez faire pour informer la collectivité et le public du
Québec là-dessus.
M. Léonard: Parce que le gouvernement du Québec est
responsable de ses actes, il informe la population lorsqu'il les pose. Dans le
cas ici, nous sommes dans le cadre des engagements financiers; nous avons
écrit que la contribution fédérale était de 50%,
cela a été dit et ce n'est pas à nous à faire des
programmes de publicité sur les réalisations du gouvernement
fédéral. C'est lui qui dépense son argent et c'est lui qui
en est responsable.
M. Pagé: Est-ce à dire que le ministre...
M. Léonard: M. le Président, j'ajouterai que c'est
un débat qui ne relève pas de la commission des engagements
financiers.
M. Pagé: Ce n'est pas un débat. C'est une
dernière question.
Le Président (M. Clair): Vous aviez une dernière
question, M. le député de Portneuf?
M. Pagé: Est-ce à dire, M. le Président
et là, le ministre pourra me répondre par un oui ou par un
non que le ministre, au nom du gouvernement du Québec, se refuse
à informer les gens du Québec sur la participation de 50% du
fédéral? Point final; c'est là ma question.
M. Léonard: M. le Président, c'est absolument
inexact et il est faux de prétendre ce que prétend le
député de Portneuf. C'est écrit dans l'engagement
financier, c'est déclaré. Alors il ne peut pas dire que nous
refusons, c'est là.
M. Bellemare: Seulement, M. le Président, pour terminer,
moi aussi je dis qu'entre le mensonge et la restriction mentale, il y a une
grande différence. Et là, il y a une restriction mentale de ne
pas le dire devant le peuple, de dire que la séparation du Québec
doit se faire parce que la Confédération canadienne ramasse nos
taxes et ne nous remet jamais notre argent. Là, vous avez, à
toutes les pages des engagements financiers, la preuve évidente que le
gouvernement fédéral, notre gouvernement rend service et que le
gouvernement québécois, le PQ ramasse cet argent-là avec
plaisir, avec une soupape qui est silencieuse.
M. Léonard: Monsieur... Monsieur...
M. Laberge: Je voudrais ajouter seulement que je n'ai jamais
entendu un membre de ce gouvernement dire que le gouvernement
fédéral ramassait au Québec, en impôt, $13 milliards
à $14 milliards par année et n'en retournait pas un sou au
Québec. Il y a peut être $1 milliard qui se perd dans le paysage,
en quelque part, mais...
M. Bellemare: On dit $34 milliards. Dans les livres qui ont
été publiés dernièrement, on dit $34 milliards, ce
n'est pas $18 milliards...
M. Laberge: ... il en revient $12 milliards sous toutes formes.
Il y a $34 milliards...
M. Bellemare: ... qui sont ramassés en impôt des
contribuables et des compagnies.
M. Laberge: Au Québec.
M. Bellemare: Oui, au Québec. C'est cela qu'on a dit dans
les livres. Vous ne les avez pas lues les dernières statistiques que
vous nous avez fournies?
M. Laberge: Ce n'est pas possible que cela soit cela par
année. Sur un budget de $43 milliards l'an passé, ce n'est pas
possible que du Québec il en vienne $34 milliards, c'est le prospectus
pour l'avenir.
M. Bellemare: Hier soir, encore, mon cher monsieur...
M. Léonard: Mais, M. le Président, je voudrais
quand même relever ce qu'a dit le député de Johnson. Il n'y
a personne qui a dit qu'il ne revenait rien au Québec.
M. Bellemare: Oui, mais vous l'admettez quand on est rendu sur le
poteau et que vous êtes obligés de dire: On l'a reçu,
l'argent.
Une voix: Au pied du mur.
M. Léonard: À l'ordre! M. le Président.
Franchement!
M. Pagé: Un gouvernement au pied du mur.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
l'engagement 102?
Une voix: Vous, vous étiez un gouvernement à
genoux.
Le Président (M. Clair): On peut passer à
l'engagement 102?
Une voix: Moi, je préfère être ce qu'on
est.
M. Bellemare: L'engagement 102, c'est la même
argumentation.
M. Marchand: On n'est pas certain que les Québécois
le préfère.
Le Président (M. Clair): L'engagement 103, s'il vous
plaît. Messieurs, l'engagement 103. À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Pagé: J'hésite à croire qu'on a les
gouvernements qu'on mérite. J'hésite à le croire, à
voir ce qu'on a.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs. L'engagement 103, M. le député de
Portneuf.
M. Pagé: On y arrive avec diligence, d'ailleurs.
M. Marchand: À l'engagement 103, M. le Président,
on voudrait avoir le curriculum vitae de M. Claude Vallée, les noms des
administrateurs de Vedel Inc., la date d'incorporation et, aussi, pourquoi un
contrat négocié? On revient encore au contrat
négocié, M. le Président.
M. Léonard: Le curriculum vitae sera transmis.
M. Bellemare: M. le Président, si vous me permettez,
seulement pour compléter la question de M. le député.
M. Léonard: Ce sont des questions que j'enregistre, nous
allons fournir l'information.
M. Bellemare: On dit: Pour réaliser dans la région
de Montréal une étude dans le cadre du programme de
l'épuration des eaux. Pourquoi n'est-ce pas la Ville de Montréal
qui le fait, si cela concerne la ville de Montréal ou les
municipalités adjacentes? C'est nous qui payons un montant de $68 000
pour faire une étude, encore des études; il est studieux, comme
disait si bien le Parti PQuiou dans l'Opposition. Il est studieux, le
gouvernement d'aujourd'hui. Il étudie beaucoup l'épuration des
eaux.
M. Léonard: C'est dans notre programme d'épuration
des eaux. Il y a un programme des services de protection de l'environnement. On
vous le transmettra de nouveau.
Le Président (M. Clair): L'engagement 104.
M. Marchand: À l'engagement 104, M. le Président,
nous revenons encore sur l'élément à peu près le
plus important de ce gouvernement qui revient continuellement. (11 h 30)
J'en ai parlé à l'Assemblée nationale pour $25
millions de contrats de publicité dans deux ans. On arrive encore ici
avec un contrat, selon le fichier. Le fichier, est-ce qu'il y avait un jury? Je
voudrais avoir le nom des membres du jury de sélection, par qui ses
membres ont été choisis, la copie du rapport du jury de
sélection, le nom des autres firmes invitées, les critères
de sélection, la copie du contrat, les plans et devis de chacun des
soumissionnaires et le slogan de cette campagne.
Nous sommes dans l'année préréférendaire ou
dans l'année référendaire, on se pose la question.
M. Pagé: ... du Québec, OSE, la personne avant
toute chose...
M. Marchand: Actuellement, c'est un petit contrat, celui-ci, $190
000. On sait qu'il y a $3 millions qui s'en viennent pour le mois de
décembre, $3 millions de contrats de publicité pour ce bon
gouvernement, seulement au mois de décembre. On a analysé $25
millions pour les deux dernières années, mais cela était
avant, c'était au mois de décembre 1978. Déjà,
seulement au mois de décembre, on a $3 millions de contrats de
publicité pour cette année préréférendaire
ou pour cette année référendaire avec des slogans
référendaires.
On veut savoir, M. le ministre, pourquoi encore un contrat selon le
fichier et comment est-ce accordé?
M. Léonard: C'est une campagne... L'éducation
populaire relative à la prévention des incendies. C'est là
l'objet de l'engagement 104. On vous fournira des réponses aux questions
que vous avez posées.
M. Marchand: Est-ce que le slogan pourrait être: On
brûle au Québec?
M. Bellemare: Ou bien: Eteignons les feux d'enthousiasme.
Le Président (M. Clair): Alors, l'engagement... M.
Marchand: Un instant!
M. Bellemare: ... pourquoi n'a-t-on pas inscrit le montant du
plus bas soumissionnaire comme on fait habituellement?
M. Léonard: C'est un budget fixe et c'est une proposition
retenue sur les trois soumissionnaires.
M. Bellemare: Oui, mais on a donné un contrat...
M. Léonard: Tout cela a été fait selon les
normes et règles en vigueur, cela a été choisi au
fichier.
M. Bellemare: Qui a choisi COGEM? M. Léonard: II y
a un comité...
M. Bellemare: Pour le Groupe Communiplex Ltée et Cockfield
& Brown... on n'a pas de prix.
M. Léonard: $190 000.
M. Bellemare: C'est le même prix.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Alors, le jury...
M. Léonard: II porte un jugement sur la qualité du
programme de publicité.
M. Marchand: Pourquoi inscrit-on le fichier? M.Léonard: Parce que...
M. Marchand: Les trois noms étaient sortis sur
fichier.
M. Léonard: Oui, c'est cela. Ils sont
référés par le fichier.
M. Marchand: C'est à peu près comme les
ingénieurs, cela sort du fichier, ils en font venir cinq et ils en
mettent quatre de côté parce qu'ils ne sont pas bons, parce qu'ils
avaient déjà eu des contrats de l'ancien gouvernement et on en
choisit un qui fait l'affaire du gouvernement.
C'est exactement ce qui se passe dans le cas des architectes, des
ingénieurs, et vous faites la même chose dans le cas de la
publicité. Vous faites venir Cockfield & Brown, le Groupe
Communiplex et cela pourrait être Communiplex ou COGEM, ce sont vos amis
avec Cossette & Associés, COGEM, Communiplex, les fichiers... Ils
sont toujours dans le fichier, ils sont presque toujours choisis.
De temps en temps, on essaie de faire taire l'Opposition; pour ne pas
qu'elle parle trop, on en donne un peu à ceux qui en avaient dans le
passé, avant 1976. Un petit pas payant et sous soumission.
Là, on donne $1 800 000, par exemple, à Cossette et
Associés, pour l'assurance automobile, c'est pas négocié;
vas-y, mon bonhomme, $1 800 000, fais-en de la publicité! Il n'y a rien
de trop beau pour ce gouvernement, il s'agit de faire, non pas son patronage,
c'est un mot que je ne dois pas employer, mais je pense que je devrais
l'employer quand même; du patronage avec COGEM, Communiplex, Cossette et
Associés en publicité. Après cela, on fait une belle
façon, on demande Cockfield Brown, qui était une bonne compagnie
de publicité qui date de peut-être 30 à 40 ans, qui a fait
affaires dans le temps de l'Union Nationale, dans le temps des libéraux.
Je pense que c'est la première...
M. Léonard: Ce sont les contrats du gouvernement actuel
aussi. Il y en a peut-être eu un plus gros que $190 000, d'ailleurs, dans
les derniers.
M. Marchand: Nous autres, on ne l'a pas vu passer. Cela me
surprend parce que c'est une compagnie que je connais très bien. Je
pense que cela m'aurait frappé si je l'avais vue aux engagements
financiers et c'est la première fois que je vois Cockfield Brown.
M. Léonard: À une autre occasion, elle en aura.
M. Marchand: À une autre occasion, il y en aura.
M. Léonard: Pour l'instant, dans le cadre...
M. Marchand: Je comprends qu'il est dans le fichier parce que
cela paraît bien que son nom soit dans le fichier.
M. Léonard: Quand il reviendra, vous nous rappellerez vos
propos.
M. Marchand: On vous félicitera quand vous lui donnerez un
contrat négocié; c'est cela que vous voulez dire? Quand on est
rendu à $25 millions dans deux ans et là, on s'en va à $3
millions en décembre et on va en trouver d'autres, d'ailleurs, des
contrats négociés. C'est cela, votre transparence? Vous ne deviez
pas faire cela. Le fichier, c'est pour les contrats négociés.
Vous décidez que vous faites $190 000 de publicité et vous la
donnez à une compagnie, point; les autres, ce sont des "funny boy".
M. Bellemare: Ce sont des soumissions sur invitation, c'est comme
des contrats négociés. N'oubliez pas cela. On vous l'a dit tout
à l'heure. On est rendu à $13 millions.
M. Marchand: On a vu comment cela se passe dans le cas des
architectes et des ingénieurs. Vous en faites venir cinq, vous en mettez
quatre dehors et vous donnez cela à votre "chum". C'est cela qui arrive
dans le cas des ingénieurs. On va vous donner des noms si vous en
voulez, des ingénieurs qui sont allés et qui sont revenus, qui
sont retournés à leurs bureaux, qui sont obligés de mettre
les employés dehors tandis que vos petits amis sont en train de remplir
leurs bureaux.
M. Léonard: Les opinions politiques des ingénieurs,
des architectes et autres professionnels, ce n'est pas un critère pour
accorder des contrats et, sur cela, je pense que le gouvernement actuel a
établi des programmes, des normes. Le fichier est justement
là-dessus.
M. Giasson: II faudrait des preuves.
M. Bellemare: Achat chez nous et ils achètent à
pleine page en Ontario.
M. Léonard: C'était sous votre mandat qu'il y avait
des firmes très précises qui recevaient des...
M. Marchand: Nous autres, on n'a pas joué aux purs et aux
bons et on a payé pour cela. Vous êtes au pouvoir maintenant pour
cette raison. C'est parce que vous ne deviez pas faire cela. On a payé
pour cela, nous. Vous êtes pires que nous. Vous garrochez l'argent en
France et un petit peu partout, au lieu de le laisser au Québec.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs!
M. Léonard: Nous autres, on n'a pas les liens que vous
aviez par vos caisses électorales.
M. Pagé: Vous êtes en train de vous faire des belles
mains, vous autres!
M. Léonard: Qu'est-ce que vous allez faire avec vos $220
000?
M. Marchand: Qu'est-ce que vous faisiez avec vos
collègues? Dès que vous faisiez une collecte de $400 000, au
début, quand vous sollicitiez la population, immédiatement, le
premier ministre partait avec sa suite en France et allait dépenser $200
000, $300 000, et allait se promener en France pendant un mois de temps, dans
le temps où vous étiez dans l'Opposition. Il n'était
même pas député. Il allait gaspiller l'argent. D'où
venait l'argent des campagnes électorales? Quand le premier ministre
lui-même, dans le comté de Dorion, à la dernière
élection de 1973, a dépensé $25 000 seulement pour envoyer
un petit dix en trois couleurs avec une pochette avant l'élection, pour
que cela n'entre pas dans son compte de dépenses. Cet argent venait
d'où? Tous les panneaux-réclame qui étaient en avant des
autobus, à la télévision, partout, cela coûtait
combien? Ne venez pas me dire que ce sont vos petits $400 000 qui payaient
cela. Vous aviez un bureau au coin de la rue...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Ne venez pas me charrier avec les $200 000 parce
qu'on va charrier avec les dépenses excessives du Parti
québécois, avant qu'il soit au pouvoir, et qu'il continue
à faire à part cela, parce que des piastres, il en avait autant
que nous autres à la dernière campagne électorale. Que ces
gens ne viennent pas jouer aux hypocrites ici parce qu'on va jouer
ensemble.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Si vous voulez parler des dépenses
électorales, on va en parler.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Vous allez voir que vous n'aurez peut-être pas
le meilleur.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, messieurs, je vous rappelle à l'ordre. Nous en sommes à
l'engagement...
M. Marchand: Si tu en veux de la "collecte", je vais t'en donner.
De ton premier ministre, à part cela.
M. Léonard: M. le Président, je veux
répondre à cela.
Le Président (M. Clair): À l'ordre!
M. Léonard: M. le Président, il y a eu des
assertions faites par le député de Laurier. Il ne faudrait pas
juste qu'il les fasse, il faudrait qu'il les prouve. En ce qui concerne la
provenance des fonds du Parti québécois, cela a été
établi dès le début de la fondation du parti, la
façon dont le parti se finançait, et je pense que nous n'avons
pas honte de dire d'où les fonds viennent. Dès que les
souscriptions dépassent $100, d'après les normes, c'est rendu
public.
M. Marchand: On fait la même chose.
Une voix: Vous n'êtes pas assez dans le secret des dieux et
du parti pour le savoir!
M. Marchand: Si cela ne vous dérange pas, on a
"collecté" $2 200 000 à la dernière campagne, dans le
peuple!
M. Léonard: Vous ne nous dites pas d'où viennent
les fonds de la caisse antérieure!
Le Président (M. Clair): D'autres questions sur...
M. Marchand: Vous envoyez cela dans tous les comtés, avec
OSE annoncé dans les journaux, payé par le Parti
québécois, avec un paquet d'annonces. Cela ne compte pas dans vos
souscriptions, toutes ces annonces qui sont là-dedans, de vos patroneux.
Comment se fait-il que vous annoncez OSE là-dedans, dans un journal de
comté? Vous avez cela dans toute la province! OSE! Tiens, le
Québécois de Laval! Vous osez annoncer dans vos journaux
personnels!
M. Léonard: Personnel?
M. Marchand: Oui, c'est personnel au Parti
québécois. Ce journal vous appartient. C'est payé par vous
autres.
M. Léonard: Quel est le tirage de ce journal?
M. Marchand: Le tirage de ce journal... Il est distribué
de porte en porte. À toutes les portes dans Laval. C'est aussi
distribué dans tous les comtés de la province de Québec,
par comté. Vous avez cela à peu près partout. Vous en avez
sur la rive sud, vous en avez partout.
M. Léonard: Si c'est distribué partout, cela vaut
la peine d'y mettre de la publicité!
M. Marchand: 70 000 copies, celui-là. Cela vaut la peine
d'annoncer OSE là-dedans!
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs!
M. Marchand: Cela vaut la peine de se donner de l'argent,
voulez-vous dire? C'est du beau patronage de faire vivre ses journaux pour
faire de
la publicité préréférendaire. C'est
seulement cela, d'ailleurs, qu'il y a là-dedans.
Le Président (M. Clair): Y a-t-il quelqu'un qui voudrait
s'offrir pour présider la commission?
M. Marchand: Vous faites bien cela, M. le Président, vous
nous laissez aller. Parfait!
M. Bellemare: Le débat a lieu parce qu'on a justement
parlé d'intégrité et de pureté et on a fait tout un
schéma de transparence, d'achat chez nous, en parlant des
responsabilités financières de chaque député,
d'intégrité, etc. Aujourd'hui, on arrive et multiples sont les
cas où... On peut dire exactement ce que le député vient
d'affirmer, mais cela s'applique à un autre domaine dans nos
comtés. C'est une chose qui se produit presque continuellement.
Écoutez, on commence à accumuler des preuves
peut-être plus en petit que Montréal mais on va les sortir,
nous aussi, quand le temps va venir. On en a déjà pas mal
d'amassées. Ah oui! Vous ferez peut-être le bon canard! Vous
direz: Qu'il "mouille", qu'il "mouille"! On va sécher pareil!
M. Léonard: Vous dites que vous avez des preuves.
Sortez-les!
M. Bellemare: Oui, oui, en temps et lieu. On a eu l'accusé
Boutin, chez nous, et on a eu d'autres choses.
M. Pagé: À part cela, M. Boutin a été
libéré complètement. Il y a, d'ailleurs, des membres de
votre parti qui ont payé des dommages et intérêts.
Saviez-vous cela?
M. Marchand: M. Boutin n'était pas coupable. M.
Bellemare: II y a un nommé...
Le Président (M. Clair): On est rendu loin, là. M.
le député de Portneuf, à l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Pagé: Vous rappelez-vous qu'il y a des gens de votre
parti qui ont payé des dommages et intérêts?
M. Bellemare: Oui et ils ont été chassés du
comté de Johnson et ils se sont exilés en France!
M. Pagé: Tandis que le ministre actuel de
l'Éducation pour $1700 a été exonéré avec
son voyage en Europe.
M. Marchand: II avait trop sali. Le chou de Bruxelles a
été exonéré pour $1700.
Une voix: On a été meilleurs que vous autres!
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Portneuf désirait revenir
à l'engagement 104.
M. Pagé: M. le Président, je voudrais revenir
à l'engagement 104 qui nous oblige, ce matin, à toucher des
questions qui ne sont pas toujours plaisantes à entendre pour le
gouvernement et particulièrement pour le ministre d'État à
l'aménagement et responsable du Conseil du trésor, tout cet
aspect de ce qu'on qualifiait dans le temps de patronage. Vous savez comme moi,
M. le Président, que ce gouvernement utilise un vocabulaire qui est tout
à fait différent maintenant. C'est évident que je souscris
à ce que le ministre dit, qu'il n'y a plus de patronage au
Québec. Je conviens qu'il n'y a plus de patronage, mais on a
assisté purement et simplement à une modification de la
définition. Pour ce gouvernement, il n'y a peut-être plus de
patronage, mais il y a de petits tributs légitimes. Les tributs
légitimes, cela, ce n'est pas du patronage! M. le Président, je
suis certain que vous avez été à même de le
constater, vous aussi. Vous me semblez être un jeune homme qui lisez et
qui scrutez les actions du gouvernement. Vous avez dû constater que dans
toutes ces questions de fichier, les noms sortent. Cela semble transparent,
cela semble démocratique, cela semble propre, il ne semble pas y avoir
de patronage. Ils sortent quand? Ce matin, à l'engagement 104, on a
trois noms. Généralement, ils sortent un ou deux
péquistes... (11 h 45)
Une voix: Là, il y en a deux.
M. Pagé: ... une couple de libéraux, un
conservateur ou un de l'Union nationale de temps à autre, mais assez
curieusement, M. le Président, celui qui est choisi par le jury est
très souvent, non pas seulement très souvent, mais
généralement et habituellement celui qu'on peut identifier
à la formation politique qui forme le gouvernement. Ce n'est pas du
patronage. C'est un tribut légitime. Et, assez curieusement, c'est
organisé de telle façon je pense qu'il n'y a pas beaucoup
de monde qui savent cela ici, probablement que mes collègues de la
majorité ministérielle devraient écouter cela, c'est
certainement très intéressant que, lorsque tu as la
malchance de sortir une fois, tu ne ressors pas tant et aussi longtemps que
tous les autres du fichier dans le même secteur professionnel ne sont pas
sortis. Mais comment le ministre peut-il expliquer qu'il y en ait? Ce ne sont
pas des amis du régime. Non, ce sont seulement des membres du parti, des
organisateurs, des fournisseurs.
Là, on pourrait embarquer dans les caisses électorales,
vous savez, mais là-dessus j'aime autant ne pas embarquer avec vous. Le
député de Laurentides-Labelle n'est pas suffisamment dans le
secret des dieux du parti ou du cabinet pour être au fait de ces
questions. Assez curieusement, ce sont des gens du parti, des gens qui ont
milité ou travaillé, des professionnels. Le nom officiel du
bureau est celui d'une personne tout à fait bien, honorable et ce
n'est pas cela que je veux mettre en cause c'est une personne qui ne
s'est jamais impliquée dans la politique. Mais, curieusement ou non, ils
ont toujours une trentaine
d'adjoints en arrière ou une vingtaine dont la très grande
majorité a travaillé pour le PQ. Ce n'est pas du patronage, ce
sont des tributs légitimes.
J'aimerais donc que le ministre me renseigne ce matin, parce que cela
revient à toute une question de publicité; on a un vrai
gouvernement, mais c'est un vrai gouvernement de propagande purement et
simplement. Comme je vous l'ai dit tantôt, il n'y a pas moyen
d'écouter une émission de télévision
sérieuse sans avoir quatre ou cinq minutes de publicité dans la
face, OSE, "Attache-toi au Québec", "La personne avant toute chose",
ceci et cela. On sait dans quel objectif c'est fait, c'est l'année
référendaire; par une publicité bien orchestrée,
bien planifiée, il faut faire prendre conscience aux gens de leur
appartenance, de leur solidarité, de leur potentiel, de leurs
capacités et, quand on arrivera au référendum, ce sera
plus facile de vendre certains thèmes. On l'a vu, c'est gros comme la
lune. C'est d'ailleurs pour cette raison que, dans les questions que mon
honorable collègue de Laurier soulevait tantôt à l'article
104, on aimerait avoir les copies de contrats, les plans, les slogans et tout
cela. On constatera, on y découvrira une volonté ferme du
gouvernement d'associer sa publicité pour ses organismes, pour ses
ministères et ses programmes à sa volonté d'obtenir un oui
au référendum. C'est clair et net comme de l'eau de roche. C'est
gros comme la lune. Il n'y a pas beaucoup de gens qui le savent, cependant. Et
il y a peut-être encore moins de gens qui en prennent conscience à
voir tout cela, cet afflux de publicité à la
télévision.
J'aimerais donc demander, parce qu'on est sur un article sur la
publicité j'arrive à la question, c'était seulement
le préambule si ce serait possible... Vous allez me dire: Vous
poserez cette question à l'Assemblée nationale. Je présume
déjà de sa réponse. Il va me référer au
feuilleton. Vous êtes quand même un membre du gouvernement...
Une voix: Surtout du Conseil du trésor.
M. Pagé: Vous êtes responsable, vous êtes
vice-président du Conseil du trésor, vous représentez la
couronne, vous, ici. Vous représentez l'Exécutif. Quand vous
parlez, vous parlez non seulement en votre nom, non seulement comme
député, non seulement comme M. Léonard, mais vous parlez
au nom du gouvernement du Québec. Ce que je veux donc savoir: Est-ce
possible à votre gouvernement de déposer ici, parce que c'est
l'endroit, ces programmes représentent des sommes très
importantes? Vous allez voir, M. le Président, tout à l'heure,
que c'est près de $3 millions de publicité en décembre
seulement. C'est un rythme de publicité de $36 millions par
année, la vente de slogans. Ces $36 millions servent à capter
l'opinion et le subconscient de l'auditeur pour en arriver à un oui au
référendum, purement et simplement, $36 millions au rythme de
décembre. Ce sont des sommes importantes. Je comprends qu'on a
peut-être un budget de plusieurs milliards. $36 millions dans des
comtés comme Johnson, Portneuf, Laurier ou autres en interventions
sociales, cela ferait l'affaire. On peut donc présumer qu'il n'y a pas
$36 millions investis comme cela au pif sans qu'il y ait une stratégie
bien arrêtée, un programme d'action bien défini.
Est-ce que le ministre peut nous dire si le gouvernement du
Québec est dispsé, en ce début de l'année 1979,
à déposer la stratégie ou l'intervention de
publicité globale pour le gouvernement, quelles sont les
définitions que vous avez retenues pour votre intervention en
publicité pendant l'année 1979? Quels sont les objectifs que vous
voulez atteindre? À l'intérieur de quelles politiques est-ce
défini? Par quel comité cela a-t-il été
étudié? Est-ce que cela a été étudié
par un comité du Conseil des ministres? Est-ce qu'il y a quelque chose
là-dessus? Ou encore, est-ce que c'est décidé uniquement
et seulement par les organismes qui décident d'en faire eux-mêmes?
Ou encore, est-ce que c'est décidé par les ministères
seulement?
Ma question est peut-être un peu vague. Si le ministre veut des
commentaires additionnels et que j'étoffe davantage ma question, je
pourrai le faire, M. le Président.
M. Léonard: Je vous rappelle que nous sommes toujours dans
le cadre de l'engagement 104, sur un projet de $190 000. Je pense bien que le
commentaire que j'aurais à faire, avec toutes ces assertions, ce long
préambule, c'est que le gouvernement du Québec, au lieu de dire
aux Québécois qu'ils ne sont pas capables de faire des choses,
leur donne confiance en eux-mêmes et leur dit qu'ils sont capables de
faire des choses.
M. Pagé: Oui, on va vous prouver avant longtemps qu'ils
sont fiers d'être Canadiens, vous allez voir. Ce n'est pas
négatif.
M. Léonard: On leur donne la fierté d'être
Québécois.
M. Pagé: On peut être fier d'être Canadien et
être fier d'être Québécois vous savez. Il n'est pas
nécessaire d'être séparatiste ni indépendantiste
pour être nationaliste, M. le Président.
M. Léonard: Est-ce que je l'ai interrompu, M. le
Président?
Le Président (M. Laberge): À l'ordre,
messieurs!
M. Léonard: II faudrait qu'il soit au moins poli.
M. Pagé: Écoutez, ne remettez pas cela en
cause.
M. Léonard: Oui monsieur, soyez au moins poli.
M. Pagé: C'est vous, ce matin, qui avez la
susceptibilité et l'épiderme chatouilleux. Dès 9 h 30,
vous commenciez déjà à grimper dans les rideaux. Soyez
plus calme!
M. Léonard: Est-ce que j'ai la parole ou si je ne l'ai
pas?
M. Pagé: Soyez serein, cela va bien aller, on va bien se
parler et on va bien se comprendre.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Portneuf, je pense que vous aviez posé une série de questions
auxquelles le ministre voulait répondre.
M. Léonard: Je comprends que la commission sur la
constitution canadienne vous fait mal ce matin et que vous voulez attirer
l'attention ici, mais...
M. Pagé: ... vous savez. Vous commencez à faire
peur aux gens. Un non au référendum, c'est entre
parenthèses.
M. Marchand: Le ministre des Affaires intergouvernementales a
essayé de faire peur à la population du Québec, mais cela
ne prend pas.
Le Président (M. Laberge): À l'ordre! Le ministre a
la parole. M. le ministre, vous pouvez continuer.
M. Léonard: Alors, je rappelle que nous sommes dans le
cadre de l'engagement 104 sur le plan des politiques en ce qui concerne la
publicité. Je pense bien qu'on peut toujours poser des questions
à l'Assemblée nationale là-dessus. Les ministères,
cependant, élaborent leur programme de publicité. Vous en avez un
exemple ici. Il y a un engagement en ce qui concerne la prévention des
incendies au ministère des Affaires municipales. Je vous ramène
là-dessus, c'est cela.
M. Pagé: ... questions, il n'a pas répondu,
évidemment. Une dernière question. Dans les programmes de
publicité, est-ce que vous procédez par objectif?
M. Léonard: Dans un programme de publicité, sauf
que le ministère a ses objectifs.
M. Bellemare: Par soumissions sur invitation. M.
Léonard: Ce sera enregistré.
Le Président (M. Laberge): La commission enregistre tous
les débats. Est-ce que l'engagement 104 est terminé? Est-ce que
M. le député de Johnson avait une question
supplémentaire?
M. Bellemare: C'est simplement pour noter que parmi les $13 559
000, les soumissions sur invitation sont comprises dans ce montant de $13
millions.
Le Président (M. Laberge): D'accord. Alors, engagement
105.
M. Léonard: À l'engagement 105, cela a
été fait selon le fichier, M. le Président, pour
répondre au député de Johnson. Les noms ont
été tirés du fichier et cela a été fait
selon les normes ordinaires, le règlement.
M. Bellemare: Oui, mais ce n'est pas le programme du PQ de faire
des soumissions sur invitation. C'étaient des soumissions publiques.
M. Pagé: ... légitimes.
M. Bellemare: Et là, on a trouvé un argument
nouveau, comme on dit dans le domaine des chemins de fer, un "sideline", pour
s'en aller à côté de ce qu'on avait
prêché.
Le Président (M. Laberge): Nous sommes toujours à
l'engagement 104.
M. Bellemare: Des soumissions sur invitation. Imaginez-vous, on
n'avait jamais vu cela.
M. Léonard: Et vous, il n'y avait même pas de
fichier, c'était strictement discrétionnaire.
M. Bellemare: Non. On n'avait pas le même budget non
plus.
M. Marchand: C'était tout simplement moins hypocrite.
Le Président (M. Laberge): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je pense que tous les commentaires ont été
faits.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a des questions à poser
sur ces engagements, des questions précises? Nous sommes là pour
cela.
M. Marchand: Les questions précises ont été
posées, M. le ministre.
M. Léonard: Oui, M. le député. Je reconnais
que le député de Laurier a posé des questions
précises.
M. Marchand: J'ai dit aussi ce que je pensais du fichier, par
exemple.
M. Léonard: C'est votre opinion.
M. Marchand: Mettez-le, parce qu'il s'en vient encore un contrat
négocié à l'engagement 105.
Le Président (M. Laberge): L'engagement no 105, s'il vous
plaît!
M. Marchand: À l'engagement 105, M. le Président,
contrat négocié, sans fichier. Là-dedans, il n'y a pas de
fichier. Contrat négocié. Je voudrais avoir du ministre le
curriculum vitae de Serge Rouleau, celui de Josée D'Artois et celui de
André Perreault et, encore une fois, pourquoi un contrat
négocié? C'est le petit frère de qui? Le petit ami de
qui?
M. Léonard: La première des choses, c'est que les
négociations parce qu'il y en a encore avaient
commencé avant l'entrée en vigueur du fichier et, d'autre part,
ces gens sont des spécialistes du sujet.
M. Bellemare: Je voulais simplement savoir; il y a Serge Rouleau
qui est consultant, Mlle Josée D'Artois qui agit pour $30 000, pour
simplement Agir. Est-ce que c'est son nom de famille, est-ce le nom de la
corporation, est-ce une attribution spéciale? Agir quoi?
Une voix: Son action, c'est quoi?
M. Léonard: Vous savez, M. le député de
Johnson...
M. Bellemare: Écoutez, je lis cela...
M. Léonard: II y a une firme qui s'appelle "Agir" et c'est
la personne qui a été déléguée par la
firme.
Une voix: Elle s'appelle "Agir". M. Léonard: La
firme.
M. Bellemare: Ah! Là, je commence à comprendre
mieux. Vous nous le dites, je prends votre parole, mais "agir", Mlle
Josée D'Artois, pour $32 000, surtout dans un contrat
négocié, cela fait...
M. Léonard: M. le Président, M. le
député de Johnson a des farces faciles.
M. Bellemare: Je pense que, si c'est facile, c'est
peut-être bien mal compris. Il y a une chose certaine, c'est qu'entre
l'humour et la bêtise que vous avez, il y a une grosse différence.
Entre savoir comprendre l'humour et surtout savoir adapter votre attitude
à notre point de vue, il y a une grosse différence.
Une voix: C'est compliqué.
M. Bellemare: Non, ce n'est pas compliqué, il s'agirait
que monsieur ait de l'humour de temps en temps. Cela devient tellement aride,
ces maudits contrats.
M. Marchand: Je pense aux Affaires municipales, c'est de l'humour
tardif. Alors, Agir; est-ce que Mlle Josée D'Artois est seule dans cette
compagnie? Je demanderais aussi d'avoir les actionnaires de cette compagnie, de
cette firme.
M. Léonard: Les administrateurs plutôt que les
actionnaires.
M. Marchand: Les administrateurs d'Agir.
M. Bellemare: On aurait dû mettre le nom du
président plutôt que le nom de Mlle Josée D'Artois cela
nous aurait peut-être évité de faire de l'humour noir mal
compris.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
l'engagement 200?
M. Marchand: Combien d'emplois créés?
M. Léonard: Cela m'étonnerait qu'on ait ces
renseignements, c'est une subvention à un conseil de comté. Pour
permettre l'engagement d'un conseiller technique pendant deux ans, d'un
architecte, d'un inspecteur en bâtiments et d'une secrétaire.
Donc, cela fait...
M. Marchand: Quatre personnes.
M. Léonard: Quatre personnes.
M. Marchand: Est-ce que les $160 000...
M. Léonard: Quatre personnes sur deux ans et les frais
généraux...
M. Marchand: II y a des frais généraux en plus des
salaires, là-dedans. Ce n'est pas en permanence, ce ne sont pas des
employés permanents.
M. Léonard: Non, sur deux ans.
M. Marchand: Pas permanents. $160 000 avec des frais
généraux, quatre personnes...
M. Bellemare: Pour la mise en valeur de l'île
d'Orléans; elle est déjà en valeur, l'île
d'Orléans, elle est reconnue mondialement. Qu'est-ce qu'on veut faire de
plus? Faire une publicité, organiser un territoire touristique,
soumettre des moyens pour qu'on puisse développer la valeur de
l'île d'Orléans? Elle est déjà
développée. On aimerait bien savoir où ce conseil de
comté de Montmorency, qui reçoit ces $160 000, veut aller. On
n'est pas contre, mais l'île d'Orléans est mondialement connue
aujourd'hui; qu'est-ce qu'on recherche de plus?
M. Léonard: Vous savez que cela a été
décrété arrondissement historique, il y a deux ans, par le
ministère des Affaires culturelles, de nombreux travaux ont
été faits; ce sont ces travaux qu'on qualifie de mise en valeur.
Vous savez aussi que cela a été fait avec les
municipalités qui sont sur l'île et qui ont préparé
des plans directeurs, des réglementations conséquentes. C'est une
aide du gouvernement dans ce cadre.
M. Marchand: Vous avez nommé quatre personnes, M. le
ministre, est-ce qu'on pourrait avoir le nom de ces quatre personnes?
M. Léonard: Je ne pense pas qu'au moment où la
subvention a été accordée, des gens étaient
engagés.
M. Marchand: Vous allez nous fournir la réponse.
M. Léonard: Le conseil de comté pourrait nous les
fournir présentement, si ces personnes sont engagées. (12
heures)
M. Pagé: D'accord.
M. Bellemare: Je pense...
Le Président (M. Clair): Allez-y.
M. Bellemare: ... M. le Président, que c'est le berceau
traditionnel et particulièrement que ce sont les plus grands
trésors du patrimoine qui sont enfermés dans l'île
d'Orléans; c'est là qu'on les trouve de préférence
à n'importe où ailleurs. Si je considère ma
génération, la plupart des généalogies originent de
l'île d'Orléans; mais les trésors qui sont accumulés
à l'île d'Orléans sont innombrables et incalculables au
point de vue du patrimoine national.
Je suis d'accord qu'on accorde à cette île qui est, depuis
deux ans, reconnue comme historique... l'île d'Orléans a une
valeur réellement traditionnelle. Je suis bien d'accord, mais je serais
bien d'accord que, si un rapport est fait, on puisse en prendre connaissance,
qu'il nous soit transmis.
Dans la subvention, on ne mentionne pas si cela doit prendre un, deux ou
trois ans et si cela doit être fait à même le budget
1978/79, et que le rapport devrait être produit d'ici à juin.
M. Léonard: C'est pour deux ans, cela touche trois
années financières, mais la subvention est donnée pour
deux ans au conseil de comté.
M. Bellemare: Le rapport sera déposé ici même
ou au conseil de comté?
M. Léonard: Habituellement, lorsque le gouvernement donne
une subvention, il y a un rapport d'activités qui est
présenté.
M. Bellemare: Alors, ce sera à nous à poser une
question en Chambre pour le dépôt de ce rapport, quand
l'étude en sera faite?
M. Léonard: Oui, dans deux ans.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201, messieurs.
M. Marchand: À 201, M. le Président, j'ai tout
simplement une remarque. Je vois ici un engagement de $73 813 à la
Corporation de Saint-Théophile, payable en dix versements annuels. Ce
que je veux faire remarquer, c'est comme l'ancien gouvernement qui
s'était engagé pour dix ans vis-à-vis de la ville de
Laval, pour $4 500 000. Ce que je souhaite c'est que le prochain gouvernement
respectera l'engagement que vous venez de prendre pour dix ans, sans
tergiverser, sans faire de problème à une municipalité,
respectera les engagements pris par un gouvernement, sans faire de
problème, par exemple, comme vous l'avez fait pour les $4 500 000
octroyés à la ville de Laval.
Qu'on paie, sans mesquinerie, des engagements pris par un ancien
gouvernement, parce que si un gouvernement commence à ne pas respecter
les engagements des anciens gouvernements, cela ne sert plus à rien
d'avoir un gouvernement au Québec.
C'est simplement cette remarque que je voulais faire.
M. Léonard: M. le Président, il faudrait quand
même que je réponde à cela. Que ceci, à la
différence de ce qu'il y a eu dans le passé et des lettres qui
ont circulé et des promesses verbales, que ceci a été
visé au Conseil du trésor, accordé par le Conseil du
trésor et le gouvernement va respecter cet engagement.
M. Marchand: C'est pour cela que je demande au gouvernement qui
va vous remplacer de respecter...
M. Léonard: Mais, le problème c'est qu'avant, les
lettres, auxquelles fait allusion le député de Laurier, n'avaient
pas été vues par le Conseil du trésor.
M. Marchand: C'était un engagement du gouvernement.
M. Léonard: Cela n'avait pas été vu par le
Conseil du trésor.
M. Pagé: Est-ce que vous aimeriez avoir un cas où
il y a eu un engagement du Conseil du trésor qui a été
annulé après?
M. Marchand: Oui, il y en a.
Le Président (M. Clair): Est-ce que ce serait sous
l'engagement en question?
M. Pagé: Seriez-vous intéressé à en
avoir?
M. Léonard: II faudrait voir.
Le Président (M. Clair): 201 ?
M. Léonard: Nous sommes à l'engagement 201.
M. Pagé: Je vous en donnerai un dans le corridor,
tantôt.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Léonard: Vous en parlerez au ministre des Affaires
municipales.
M. Marchand: À 400, le curriculum vitae de M. Denis
Ouellet.
M. Bellemare: Et vous remarquerez que c'est encore un contrat
négocié, M. le Président, et que c'est encore une
étude.
M. Pagé: À 401 aussi.
M. Bellemare: À 401 aussi, c'est M. Raymond
Lévesque, on va revenir à cela, tout à l'heure. Mais
à 400, c'est encore un contrat négocié pour faire une
étude, c'est sûrement bien important, c'est sur des rejets
toxiques dus à des activités industrielles. Où cela
aura-t-il lieu? Est-ce que ce sera partout dans la province? Est-ce que ce sera
partout en arrière des tas de fumier des cultivateurs? Il n'y a pas
d'endroit, c'est simplement une étude de $30 000 pour M. Denis
Ouellet.
M. Léonard: En ce qui concerne M. Denis Ouellet, c'est un
contrat négocié parce que c'est un spécialiste, c'est un
chimiste qui détient une maîtrise en métallurgie. Ses
honoraires ont été établis conformément aux taux
payés dans la fonction publique, pour le corps d'emploi
"spécialiste en science physique" professionnel, corps 124, classe 2,
échelon 4, tel qu'il correspond à sa formation et à son
expérience.
M. Bellemare: Dans cette liste, vous devez avoir aussi la carte
du PQ. Il fallait lui trouver quelque chose.
M. Léonard: Pour nous, ce n'est pas un critère
parce que là-dedans, il doit se trouver des libéraux, il doit se
trouver des gens de l'Union Nationale comme il s'y trouve des gens du Parti
québécois.
M. Bellemare: Ce sont des drôles de coïncidences,
depuis qu'on fait les commissions parlementaires, qui arrivent.
M. Léonard: Parce que vous présumez que c'est un
membre du Parti québécois.
M. Bellemare: Oui, oui. C'est drôle, les coïncidences.
À toutes les pages on en trouve un ou deux.
M. Léonard: Je n'ai pas vérifié.
C'était une chose que vous vérifiiez dans le temps, mais
nous...
M. Bellemare: C'est nous, de l'Union Nationale, qui avons
demandé en 1948 d'établir cette commission parlementaire des
engagements financiers. Ce n'est pas parce qu'on avait peur. C'est parce qu'on
voulait savoir la vérité et l'Opposition aussi. C'est pour cela
qu'on est ici ce matin, pour tâcher de découvrir les sommes
dépensées par patronage déguisé, en pharisiens.
M. Pagé: En trente ans, cela ne fait que depuis deux ans
que nous n'avons pas de réponse. Depuis 1977 et 1978.
M. Bellemare: Quand on arrivera à Raymond
Lévesque...
M. Léonard: Vous avez posé des centaines de
questions et il y en a neuf, plus quatre qui concernent encore septembre,
étudié la dernière fois qu'on a siégé pour
les engagements financiers.
M. Marchand: Lorsque le ministre dit que nous avons posé
des centaines de questions, je l'admets facilement. Cela prouve
l'intérêt...
M. Bellemare: On est ici pour cela.
M. Marchand: ... que nous avons à la bonne administration
de la province. Nous sommes là pour vous redresser.
M. Bellemare: Comme ange gardien si cela pouvait être
employé pour empêcher les...
Le Président (M. Clair): Engagement 401...
M. Léonard: Des démons déguisés en
anges gardiens.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401, s'il vous
plaît!
M. Bellemare: Oui, des démons, il y en a qui sont
zélés.
M. Pagé: M. le Président, à l'engagement
401, est-ce que le nom de M. Lévesque a été pris ou
référé par un fichier? Est-ce que vous aviez plusieurs
choix? Comment cela s'est-il fait? Y a-t-il eu un jury? Est-ce qu'il y a eu une
démonstration de la part des personnes invitées à
participer à...
M. Bellemare: Parce que d'abord, c'est le comédien.
Une voix: C'est le comédien.
M. Bellemare: C'est le comédien parce que c'est pour les
spectacles...
M. Pagé: Cela a coûté $30 000. Cela a
duré combien de temps les spectacles? Combien y en a-t-il eu de
spectacles?
Une voix: Plusieurs.
M. Pagé: Au rythme de combien par semaines?
M. Marchand: Combien de lessivages de cerveaux, autrement
dit?
M. Léonard: Cela s'étend de septembre à mars
1979.
M. Bellemare: De septembre à mars 1979.
M. Marchand: Pas de spectacles, des lessivages de cerveau.
M. Léonard: II y a une série; je n'ai pas le nombre
exact.
M. Pagé: Combien? Est-ce 50, est-ce 20, est-ce 10?
M. Léonard: Je vais le demander. M. Pagé:
Vous ne le savez pas.
M. Léonard: C'est une question précise. On le
demandera.
M. Bellemare: Est-ce qu'il va être exempté de la
taxe d'amusement?
M. Léonard: Pour l'instant, c'est une série.
M. Pagé: Le montant de $30 000 s'établit comment?
Est-ce établi par spectacle ou par travail à l'heure, ou
quoi?
M. Bellemare: Le critère de base.
M. Léonard: C'est évalué par le
ministère.
Une voix: Une récompense pour son travail pendant...
M. Léonard: On vous donnera la ventilation du montant
quand on recevra les renseignements.
M. Bellemare: On ne blâme pas son talent. C'est un talent
extraordinaire. Sauf, qu'on dit qu'il porte une étiquette bien reconnue,
celle du PQuiou. On dit que c'est une coïncidence. On n'accuse pas le
gouvernement de le choisir plus qu'un autre.
Une voix: Ce n'est pas un PQuiou, c'est un
séparatiste.
M. Bellemare: On ne dit pas que ce n'est pas un bon acteur. Au
contraire. Pour acter avec vous, cela en prend un maudit bon. Une chose est
certaine c'est que je trouve drôle que ce soit lui...
M. Léonard: Ah! s'il y a des artistes chez l'Union
Nationale.
M. Bellemare:... qui soit désigné plutôt
qu'un autre.
Une voix: II n'y a pas de patronage.
M. Pagé: Qui a fait le choix, M. le ministre?
M. Léonard: Je pense que ce ne sont pas ses opinions
politiques qui ont... C'est le ministère...
M. Bellemare: Des Affaires municipales.
M. Léonard: Ce sont les services de la protection de
l'environnement. Ce ne sont pas ses opinions politiques qui ont
présidé aux choix, ce sont beaucoup plus ses talents de chanteur,
d'humoriste qui sont bien connus.
M. Bellemare: Mon Dieu Seigneur! Vous allez plaider vertu pour
lui.
Une voix: ...
M. Bellemare: Admettez donc que c'est un PQ. Cela en est un. Il
le crie partout à toutes les émissions de
télévision.
M. Léonard: Cela n'entre pas en considération.
M. Bellemare: Mais pourquoi lui plutôt qu'un autre?
M. Léonard: Mais pourquoi lui plutôt qu'un
autre.
M. Bellemare: Pourquoi pas lui plutôt qu'un autre, oui,
c'est parce que lui il s'est acquis un mérite vis-à-vis du PQ et
on le récompense. Pas de patronage. De la transparence.
M. Pagé: M. le Président, je voudrais ajouter
à mes questions, j'espère que le ministre en a pris bonne note.
Est-ce qu'il y a eu un jury? Est-ce qu'il y a eu un fichier? Est-ce qu'il y a
eu plusieurs noms référés? Quels étaient les
membres du jury? Est-ce qu'on pourrait avoir le rapport du jury si jury il y a
eu?
M. Léonard: II n'y a pas eu de jury.
M. Pagé: II n'y a pas eu de jury.
M. Léonard: Non.
M. Bellemare: C'est l'ordinateur qui l'a choisi.
M. Pagé: Mais qui a décidé cela?
M. Bellemare: L'ordinateur.
M. Léonard: Le fichier. C'est en fonction de la campagne
dans le programme d'éducation populaire.
M. Bellemare: Encore une autre victime.
M. Pagé: M. le Président, le ministre vient de me
dire qu'il y avait un genre de fichier où il y avait plusieurs noms
possibles. Mais si ce n'est pas un jury qui a choisi, qui l'a choisi?
M. Léonard: Cela a été choisi aux Services
de la protection de l'environnement.
M. Bellemare: Par ordinateur.
M. Pagé: Mais qui, au service de la protection de
l'environnement l'a choisi? J'aimerais savoir le nom de la personne, la
fonction.
M. Bellemare: Écoutez, c'est l'ordinateur.
M. Pagé: Le nombre de spectacles. Le nombre d'heures
effectuées pour la préparation et le spectacle pour qu'on puisse
en arriver à un taux horaire? D'accord?
M. Léonard: D'accord!
Le Président (M. Clair): Engagement 500 aux Affaires
municipales. L'engagement 501, messieurs! Sur 500?
M. Bellemare: ... le contrat des travaux était de $1 003
236. On porte la subvention à $853 150 par le montant de l'engagement de
$182 940. Cela représente presque 90% du montant de l'engagement sur
l'imputation budgétaire de 1978/79, puisqu'on le divise en dix
versements de $18 000 par année. C'est le sixième versement.
D'accord?
M. Léonard: C'est conforme au barème financier du
programme PAIRA.
M. Bellemare: PAIRA, PACEM, PAREM, PAIRI. Pater noster...
Le Président (M. Clair): L'engagement 501 ?
M. Bellemare: À 501, qui a fait l'évaluation pour
qu'on puisse établir à $38 000 le montant des dépenses de
la ville de Buckingham? La tornade a été de quelle importance,
à peu près? À combien a été
évalué par la ville ou par les évaluateurs le montant
total entraîné par la tornade? Sur quoi s'est-on basé pour
donner $38 000?
M. Léonard: C'est une facture qui a été
envoyée par la ville, à la suite de la tornade. Le
ministère des Affaires municipales a accepté de verser ce montant
de $38 000 à la ville de Buckingham.
M. Bellemare: C'est de combien?
M. Léonard: C'est sur facture de la ville.
M. Pagé: Est-ce que cela s'inscrit dans le cadre d'un
programme particulier, le programme des tornades?
M. Léonard: II n'y a pas de programme là. Un
instant...
M. Pagé: C'est discrétionnaire, s'il n'y a pas de
programme.
M. Léonard: C'est occasionnel. Il s'agit de frais
inhabituels, par définition.
M. Pagé: D'accord.
M. Léonard: La ville de Buckingham a produit une
facture.
M. Pagé: Est-ce à dire que toute
municipalité qui, éventuellement, pourrait subir des dommages
à l'équipement municipal parce que je présume que
cette subvention est versée pour l'équipement municipal
à la suite d'une tempête, d'une tornade, peu importe quoi, serait
admissible aux subventions du ministère des Affaires municipales, et ce,
même s'il n'y a pas de programme?
M. Léonard: Ceci a été attribué pour
les services que la municipalité a dû rendre à la suite de
la tornade et pour les frais de réparations pour assurer la remise en
bon état de ces réseaux, actifs, biens et immeubles...
M. Pagé: D'accord.
M. Léonard: Je dois dire aussi que la ville de Gatineau a
eu les mêmes égards pour sa zone sinistrée, sauf que la
facture a été de $4000, ce qui n'est pas transmissible ici aux
engagements financiers.
M. Pagé: Ce n'était pas ma question. Est-ce
à dire que toute municipalité qui, éventuellement,
subirait des dommages à la suite d'une tempête, d'une tornade ou
peu importe, à la suite d'un "acte de Dieu", comme on l'appelle en
droit, serait admissible à une subvention du ministère des
Affaires municipales, et ce, même s'il n'y a pas de programme?
M. Léonard: Je pense que ces accidents naturels sont
vraiment occasionnels et sont jugés au mérite...
M. Pagé: À discrétion.
M. Léonard: ... lorsqu'ils arrivent.
M. Pagé: Ce qui était un pouvoir
discrétionnaire avant, est maintenant jugé au mérite.
C'est votre vocabulaire?
M. Léonard: Dans ce cas, vous assistez, comme vous l'avez
dit, à un "act of God".
M. Pagé: C'est une décision discrétionnaire
du gouvernement par le biais du ministre des Affaires municipales. C'est cela?
S'il n'y a pas de programme, c'est discrétionnaire.
M. Léonard: Sauf qu'il s'agit de cas
spécifiques.
M. Pagé: D'accord. C'est quand même un programme
discrétionnaire qui subsiste aux Affaires municipales, mais le ministre
des Affaires municipales, député de Crémazie, se targue de
ne plus avoir de programme discrétionnaire au ministère.
M. Léonard: II y a des crédits budgétaires
de prévus...
M. Pagé: On en découvre des choses!
M. Léonard: Laissez-moi répondre! Quand vous
parlez, je ne vous interromps pas!
M. Pagé: Non. Allez! Vous semblez tellement à
l'aise! Allez!
Le Président (M. Clair): L'engagement 502? (12 h 15)
M. Marchand: À l'engagement 502, M. le Président,
est-ce qu'il y a une subvention fédérale?
M. Léonard: Non, pas dans ces cas-là. Le
Président (M. Clair): L'engagement 700. M. Bellemare: Une
minute!
Le Président (M. Clair): M. le député de
Johnson, vous avez une question?
M. Bellemare: J'existe encore. Vous nous avez tellement
rappelé à l'ordre au début que je tiens à respecter
vos ordres. Je suis silencieux.
Le Président (M. Clair): Et je vous en sais
gré.
M. Bellemare: Tant que vous ne me donnez pas la parole...
Combien de logements cela peut-il représenter dans chacun de ces
cas-là? Est-ce que le ministre le sait ou non? Est-ce que c'est la
première subvention?
M. Léonard: C'est l'organisation des coopératives.
Il ne s'agit pas de logements particuliers. C'est la mise sur pied de ces
groupes de ressources techniques.
M. Bellemare: De ressources techniques. Alors, à
l'habitation Hochelaga...
M. Léonard: Dans le cadre du programme expérimental
de coopératives d'habitations locatives.
M. Bellemare: Oui. Est-ce que c'est la première
subvention? Est-ce qu'il va y avoir des subventions supplémentaires?
M. Léonard: Ces subventions ont été
accordées, encore une fois, dans le cadre du programme
expérimental de coopératives d'habitations locatives, aux groupes
de ressources techniques.
M. Bellemare: Oui, c'est marqué.
M. Léonard: On donne, selon le programme, $50 000 lors de
la formation. Il peut y en avoir d'autres des subventions de fonctionnement?
C'est dans le même programme. On me dit qu'il pourra y en avoir d'autres,
pour le fonctionnement, à l'intérieur du même
programme.
M. Bellemare: Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Bellemare: À l'engagement 700, M. le Président,
j'ai appris hier une nouvelle assez sensationnelle quant aux programmes PACEM,
PAREM et PAISI. Je ne sais pas si le ministre est au courant que le 15 janvier
1979 les programmes ne seront plus acceptés. Ce sera final.
M. Léonard: PACEM et PAREM, c'était pour une
durée limitée. C'était dans le cadre...
M. Bellemare: D'accord. Mais je voudrais que le ministre me
confirme si c'est vrai, pour que les gens de nos municipalités sachent
qui se préparent à demander des subventions en vertu des
programmes PAREM, PACEM et PAISI, s'ils peuvent le faire quand même, s'il
y aura une extension. S'il n'y en a pas, que le ministre me dise non.
M. Léonard: Dans le cas de PAISI, c'est un programme
permanent pour la protection contre les incendies.
M. Bellemare: Les incendies, oui.
M. Léonard: Mais les deux autres, PAREM et PACEM, sont
d'une durée limitée. Il est prévu qu'ils se termineront le
31 mars.
M. Bellemare: Au ministère, hier, on nous a dit le 15
janvier.
M. Léonard: Les fonds qui avaient été
prévus dans le cadre de ces programmes sont épuisés
maintenant. Si le ministère a décidé cela...
M. Bellemare: C'est parce qu'hier j'avais l'occasion de faire
une...
M. Léonard: Ils étaient pour une durée
limitée. Les fonds étaient limités aussi.
M. Bellemare: Hier, on m'a dit que depuis le 15 janvier, le
ministère n'acceptait plus de considérer les programmes PACEM et
PAREM. De ce lot considérable, M. le Président, de subventions,
qui vont de l'engagement 700 jusqu'à l'engagement 760, est-ce qu'il y a
des raisons particulières pour que, dans le cas du comté de
Laurentides-Labelle, on n'inscrive pas le montant, le coût total des
travaux, par exemple, pour l'aqueduc? Je l'ai noté, parce que cela m'a
surpris. Le comté de Laurentides-Labelle.
M. Léonard: Quel numéro?
M. Bellemare: Je vais vous le donner dans deux minutes.
Le Président (M. Clair): Si je comprends bien, on
étudie ces engagements en bloc?
M. Bellemare: Oui, parce que c'est partout la même chose.
On n'a pas donné le prix, mais on a donné...
M. Marchand: Saint-Jovite.
M. Bellemare: Saint-Jovite, Saint-Jérôme.
M. Marchand: Saint-Jovite, ce n'est pas dans Laurentides-Labelle.
C'est chez vous, de Saint-Jovite?
M. Bellemare: C'est Mont-Laurier.
M. Léonard: Je suis natif de Saint-Jovite. Est-ce que vous
pouvez me donner le numéro de l'engagement, s'il vous plaît!
M. Bellemare: Cela va prendre un instant. À l'engagement
756, il n'y a pas de coût.
M. Léonard: Je l'ai le montant, c'est $57 000.
M. Bellemare: $57 000, le montant de l'engagement. Mais le
coût? Comté de Laurentides-Labelle, pour le paiement d'une partie
du coût d'achat d'une autopompe et d'un camion-citerne. On donne $57 000
comme montant de l'engagement, mais quel est le coût?
M. Léonard: Dans ce cadre, $57 000 représente 75%
du coût total ou, en tout cas, du coût admissible.
M. Bellemare: Oui, c'est cela...
M. Léonard: II faut diviser par 75%.
M. Bellemare: C'est dans le cadre du programme PAISI parce que
c'est une ville.
M. Léonard: Ce sont des municipalités régies
par le Code municipal, ce n'est pas une ville. C'est une municipalité de
village.
M. Bellemare: Ce n'est pas une ville. Alors, c'est 75% de
subvention. Je n'ai pas d'autres questions sur cet engagement.
Le Président (M. Clair): Est-ce que cela voudrait dire
que...
M. Marchand: Un instant! J'ai une question à poser dans ce
groupe. Quel est le nombre d'emplois qui ont été
créés aux articles 714, 715, 716, 753, 754, 755, 758?
Le Président (M. Clair): On peut passer à
l'engagement 800; jusqu'à 800, cela m'apparaît être la
même chose. Cela va? L'engagement 800?
M. Bellemare: Ma question, c'est le coût total des travaux.
C'est $1 454 000, le montant de l'engagement est de $183 000 en dix versements
égaux sur $1 454 000; cela fait $18 000 par année, cela ne paie
même pas les intérêts.
M. Léonard: $18 000 par année pour l'additionnel
seulement.
M. Bellemare: Pour les $183 000. M. Léonard: Pour
$183 000.
M. Bellemare: Ah oui! C'est l'additionnel. D'accord.
Le Président (M. Clair): 801?
M. Marchand: Quant à moi, cela va.
Le Président (M. Clair): 802?
M. Bellemare: Un instant! S'il vous plaît, ne passez jamais
parce qu'on peut avoir des questions nous aussi.
Le Président (M, Clair): M. le député
M. Bellemare: Après l'évaluation des
vérificateurs, l'imposition de taux différentiels pour les
municipalités de Beauport et de Sainte-Thérèse; cela va
ensemble, avec 802, les ex-municipalités de Charlesbourg et de
Charlesbourg-Est. Est-ce qu'il y a eu une vérification? D'après
l'évaluation de ces déficits... Cela représente $1 053
000. Comment a-t-on pu établir un critère pour la ville de
Beauport et la ville de Charlesbourg pour donner des montants aussi
considérables? $500 000, et l'autre $600 000. Est-ce que ces
évaluations ont été faites par des évaluateurs? Qui
étaient ces évaluateurs?
M. Léonard: Les villes ont produit des chiffres, des
états financiers ainsi que des engagements de l'ex-ministre des Affaires
municipales en ce qui concerne les subventions.
M. Bellemare: Cela a été...
M. Léonard: On a respecté l'engagement pris
antérieurement.
M. Bellemare: L'engagement que le ministère des Affaires
municipales avait pris pour régler, après production des
documents, évaluation et vérification.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Clair): Aux Affaires sociales...
M. Bellemare: M. le Président, est-ce qu'on suspend
à 12 h 30 parce que j'ai un rendez-vous très important à
12 h 30?
Le Président (M. Clair): Je peux vous dire tout de suite,
M. le député de Johnson, que, quant au président, cela
ferait son affaire parce qu'il a un rendez-vous, lui aussi. On pourrait
reprendre à 14 h 30.
M. Bellemare: On pourrait recommencer aux Affaires sociales
à 14 h 30. Je pense qu'on va passer à travers et il ne restera
peut-être pas beaucoup de choses ce soir.
Le Président (M. Clair): Alors...
M. Bellemare: Vers 20 h ou 20 h 15.
Le Président (M. Clair): La commission des engagements
financiers suspend ses travaux jusqu'à 14 h 30 précises.
(Suspension de la séance à 12 h 25)
(Reprise de la séance à 14 h 40)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des engagements financiers reprend ses travaux.
Nous en étions rendus à l'étude des engagements du
ministère des Affaires sociales.
Affaires sociales
J'appelle l'engagement 100 du mois d'octobre 1978 aux Affaires
sociales.
M. Marchand: Est-ce que le fédéral participe?
M. Léonard: C'est possible, par la caisse d'aide à
la santé, mais je n'ai pas le renseignement.
M. Marchand: II se peut.
M. Bellemare: Pourquoi séparer du budget
générale ces deux cas de Granby et de Pasteur? Est-ce qu'il y a
une raison particulière de ne pas l'appliquer au budget
général du ministère des Affaires sociales?
M. Léonard: Ce sont des subventions de
développement, parce que le développement est arrivé en
cours d'année.
M. Bellemare: Le développement d'un
développement?
M. Léonard: Elles ont été exclues au mois de
juin selon un CT. On les remets proportionnellement à la partie de
l'année qui reste à écouler.
M. Bellemare: Elles ont été exclues.
M. Léonard: Au moment de l'enveloppe
générale, globale.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Clair): On passe à l'engagement
101.
M. Marchand: À l'engagement 101, M. le Président,
je lis: "Subventions spéciales de fonctionnement à la
Fédération des familles d'accueil du Québec (enfance),
$100 000 et à la Corporation des pavillons et familles d'accueil pour
adultes, $10 000..." ce qui fait $110 000; or, l'engagement est de $200 000.
Est-ce que les $90 000 additionnels peuvent être expliqués par le
ministre?
M. Léonard: C'est $100 000 dans chacun des cas. C'est une
erreur.
M. Marchand: C'est une erreur de chiffres. D'accord.
M. Léonard: Oui, c'est $100 000 chacun.
M. Bellemare: Combien avaient-elles en 1977?
M. Léonard: Je n'ai pas le renseignement. Je peux le
demander.
Le Président (M. Clair): L'engagement 102.
M. Bellemare: L'engagement 102 est encore un contrat
négocié, un contrat de services. Je vais y revenir, parce que
vous n'avez pas voulu en discuter ce matin, mais sur $13 559 000... D'ailleurs,
la presse m'a demandé si je pouvais prouver cela; je lui ai
prouvé avec les chiffres en main et tous les contrats
négociés et les contrats où il y avait des demandes
spéciales pour soumission. Ici, il y a combien de personnes qui doivent
profiter de ce perfectionnement?
M. Léonard: D'abord, quant à votre remarque sur les
contrats négociés, je vous signale qu'il s'agit de l'Ecole
nationale d'administration publique qui est un organisme gouvernemental.
M. Bellemare: Oui, mais c'est encore un contrat
négocié également. Avec qui?
M. Desbiens: II y a seulement l'Ecole d'administration nationale
qui fait cela.
M. Léonard: C'est un mandataire de l'État, une
école de l'État et c'est à peu près la seule
possiblement à mon avis, qui pouvait réaliser ces
activités de perfectionnement. C'est une école d'administration
publique. À ce paragraphe-ci du contrat, l'école s'engage
à dispenser 100 sessions et 200 jours d'aide conseil aux fins de
perfectionnement des administrateurs du secteur des Affaires sociales.
M. Bellemare: Ce sont les cours. Combien de stagiaires vont en
bénéficier, 10, 20, 30 ou si c'est simplement $500 000 qui sont
donnés au conseil d'administration de l'Ecole nationale?
M. Léonard: On le demandera, parce qu'on n'a que le nombre
de sessions et le nombre de...
M. Bellemare: Au complet.
M. Léonard: Le nombre de personnes touchées?
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici, on le demandera.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 103.
M. Bellemare: À l'engagement 103, je me pose tout
simplement une question, le ministre pourra dire oui ou non. Est-ce que le
bilinguisme a été respecté dans la demande des
soumissions? Est-ce qu'on a des copies anglaises et françaises ou si les
4 500 000 formules sont uniquement en français? Cela va dans tous les
centres de la province? Est-ce qu'on a au moins...
M. Léonard: On va s'informer, selon la loi 101...
M. Bellemare: D'accord, mais est-ce que là où il
n'y a pas du...
M. Léonard: C'est en français normalement. (14 h
45)
M. Bellemare: Là, par exemple, vous, c'est le Jewish
General Hospital à Montréal. Est-ce qu'on a pensé à
avoir une formule anglaise ou bien est-ce que...
M. Léonard: On va le demander s'il y en a en anglais.
Le Président (M. Clair): La question demeure, M. le
député?
M. Bellemare: S'il vous plaît, bien sûr. Mais cela
doit être la logique même; le bon sens doit dire que, sur les 4 500
000 formules, on doit en avoir au moins réservé un certain nombre
en anglais.
Le Président (M. Clair): L'engagement 104?
M. Marchand: À 104, curriculum vitae de M. Jean-Marc
Bernard.
M. Bellemare: Vous le connaissez, Jean-Marc Bernard,
quelqu'un? Non? Est-ce qu'il est le fils du docteur Bernard, le
cardiologue de Montréal qui est à l'hôpital... Il y en a
un, Bernard, à Montréal, à Sainte-Jeanne-d'Arc.
Le Président (M. Clair): Le curriculum vitae
demandé pour l'engagement 104.
M. Bellemare: Qu'est-ce qu'il est allé étudier en
France, ce monsieur? Est-ce qu'il y a moyen de le savoir? Est-ce qu'il a une
spécialité quelconque?
M. Léonard: C'est dans le cadre du programme
d'échange de fonctionnaires entre la France et le Québec.
M. Bellemare: Est-ce qu'il a une spécialité
quelconque ou bien est-ce qu'il fait partie de...
M. Marchand: Les $25 000 sont des frais de séjour, des
frais de dépenses, je suppose?
M. Bellemare: II y en a seulement $15 000 au budget de
1978/79.
M. Léonard: II sera affecté à l'Institut
national de la santé et de la recherche médicale. Donc, c'est
dans le domaine de la santé, mais je n'ai pas sa compétence
exacte, sa spécialité exacte.
M. Bellemare: II n'est pas allé travailler pour M.
Peyrefitte, toujours?
M. Léonard: Pardon?
M. Bellemare: II n'est pas allé travailler pour M.
Peyrefitte?
M. Léonard: On le verra par son curriculum.
M. Bellemare: Cela aurait pu arriver car Mme Beaudoin l'a fait,
elle.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400?
M. Bellemare: 400, quels travaux de développement,
énumérez la liste, s'il vous plaît, M. le Président?
Subvention de développement à l'hôpital Sainte-Croix de
Drummondville.
Alors, je comprends que le président est en conflit
d'intérêts. Il ne peut pas vous répondre, mais le ministre
pourrait le faire.
M. Proulx: On va passer vite là-dessus.
M. Bellemare: Quels travaux de développement a-t-on faits
pour plus que $750 000? Restauration, agrandissement, machinerie et
matériels ou services nouveaux?
M. Léonard: Ce ne sont pas les immobilisations. Ce sont
des frais de fonctionnement qui découlent d'un développement dans
l'hôpital, d'immobilisations dans l'hôpital. Il s'agit de
l'ouverture de 25 lits et on prévoit les coûts de
fonctionnement.
M. Bellemare: Bon, 25 lits.
M. Léonard: On prévoit des coûts de
fonctionnement sur la base de l'année qui reste et, sur une base
annuelle, ce serait $990 000.
M. Marchand: Est-ce que le député de Saint-Jean ne
pourrait pas suivre l'exemple du député de Drummond et essayer
d'avoir la même chose
pour l'hôpital de Saint-Jean qui en avait un grand besoin?
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a eu des soumissions publiques
demandées pour l'agrandissement?
M. Léonard: L'engagement ne concerne pas l'agrandissement;
il concerne...
M. Bellemare: Ce développement de 25 lits nouveaux?
M. Léonard: Ce ne sont pas les coûts
d'immobilisation; ce sont les coûts de fonctionnement pour les 25 lits
nouveaux entraînés par les immobilisations.
M. Bellemare: Qui ont été déjà faites
et qui ont déjà passé au Conseil de la trésorerie
par le budget qui est approuvé lors de l'étude des budgets pour
les hôpitaux.
M. Léonard: C'est un engagement antérieur. Les
travaux sont terminés; c'est pour faire fonctionner les lits
additionnels.
Le Président (M. Clair): L'engagement 500?
M. Bellemare: À l'engagement 500, je tiens à rendre
hommage au ministre, M. Lazure, qui a bien voulu, dans un geste fort
démocratique, mais aussi d'intérêt public, rendre service
au centre d'accueil de Valcourt dans mon comté en augmentant le
personnel. Nous avons eu un problème particulier où les
religieuses ont quitté le centre d'accueil de Valcourt pour aller
demeurer dans une maison privée et cela a dégagé trois
chambres. On a pu avoir, avec les représentations qu'on a faites,
auprès du ministre, le personnel supplémentaire pour couvrir
l'occupation des trois chambres. Alors, je tiens à rendre mon tribut
d'hommage et de remerciement à M. Lazure qui a bien voulu comprendre ce
problème. Vous verrez que le député est...
M. Proulx: Vous avez négocié le dossier? Oui? M.
Desbiens: Avez-vous négocié le dossier?
M. Bellemare: J'ai négocié le dossier, c'est
vrai.
M. Laberge: C'est un contrat négocié?
M. Bellemare: Non, ce n'était pas un contrat
négocié. C'est une politique générale du
ministère qu'il a appliquée. Alors, le député a
fait des représentations et on a dit: Cela a bien du bon sens et on a
donné le montant nécessaire. C'est utile des
députés, c'est pour cela qu'ils existent, parce qu'il y a des
problèmes locaux dont le ministre n'a pas conscience. Les
fonctionnaires, les bureaucrates disent: Non, non. Après bien des refus,
je suis intervenu et j'ai dit au ministre:
Écoutez, c'est un fait probant, voici trois chambres qui se
libèrent, nous prendrons trois pensionnaires de plus et nous n'avons pas
le personnel qu'il faut. Le ministre a dit: C'est plein de bon sens, on va y
voir.
M. Marchand: II a déjà vu neiger.
M. Bellemare: C'est surtout pour dire au ministre et au
président que lorsque l'on fait quelque chose de bien chez nous, dans
mon comté, je rends témoignage au gouvernement et je ne me
gêne pas pour le faire; j'ai même donné le nom d'un ministre
du gouvernement actuel à un centre d'accueil de mon comté.
M. Léonard: Et tous les autres engagements sont aussi
justifiés que celui qui a été fait dans votre comté
et là, vous pouvez apprécier.
M. Bellemare: Quand c'est le temps de critiquer, laissez-moi
cela.
Le Président (M. Clair): L'engagement 800, messieurs.
M. Bellemare: Rien du tout, 801, 802. Le Président (M.
Clair): 801, 802.
M. Léonard: Non, là on ne pose pas de question, ce
n'est que $10 millions.
M. Bellemare: $3 800 000, ce ne sont pas des ententes pour le
paiement du capital et des intérêts sur une dette obligataire.
M. Léonard: Je parle de l'engagement 800. M.Bellemare: C'est pareil à 801.
M. Giasson: C'est l'administration de l'aide sociale...
M. Bellemare: C'est ce que l'on doit à la ville de
Montréal, nous ne sommes pas pour les critiquer, nous l'avions dit dans
le temps que nous étions contre le fait que le gouvernement, mon cher,
prenne cela en main.
Agriculture
Le Président (M. Clair): Au ministère de
l'Agriculture, l'engagement 100.
M. Bellemare: Oui, à 100, ce sont les travaux de drainage
de la rivière Perreault dans le comté d'Arthabaska; c'est du
drainage, nous n'avons rien sur cela. Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101. M.
Bellemare: 101, si le Parti libéral n'a rien...
M. Marchand: À 101, je veux tout simplement demander s'il
y a des emplois créés.
M. Léonard: C'est pour les travaux de construction et
d'aménagement, au moins pour le temps des travaux, mais on ne dit pas
combien d'emplois permanents sont créés par ces investissements,
cependant.
M. Marchand: II y a des heures ouvrables.
M. Léonard: Pardon?
M. Marchand: II y a des heures ouvrables.
M. Léonard: On peut bien le demander; une partie, c'est la
moitié du coût des travaux de construction et d'aménagement
des locaux.
M. Marchand: Cela n'entre pas dans le programme OSE?
M. Léonard: Non.
M. Bellemare: Je pense qu'il doit y avoir une directive ou il
doit y avoir un règlement spécial qui permette à l'OPDQ de
rentrer dans le domaine privé pour donner 50% du coût de travaux
de construction d'un abattoir, pas un abattoir mais une bâtisse où
l'on fait des encans d'animaux dans le Bas-Saint-Laurent. Il doit y avoir
là une prescription spéciale. Je voudrais savoir si c'est en
vertu de la réglementation du ministère de l'Agriculture ou de
l'OPDQ, parce que c'est l'OPDQ qui l'a faite.
M. Léonard: C'est dans le cadre du fonds de
développement régional que cela a été fait et il
s'agissait d'un encan dans la région du Bas-Saint-Laurent, au Bic,
près de Rimouski et c'était, je pense, le seul encan de la
région, en tout cas de ce type. L'OPDQ est intervenu pour aider aux
propriétaires à construire, à parfaire les travaux de
construction et d'aménagement.
M. Bellemare: Le montant était de $130 000; c'était
pour la construction, je suppose?
M. Léonard: En tout cas, les travaux évalués
ici, admissibles, c'est 50% pour une subvention de $65 000, donc l'ensemble des
travaux, c'est $130 000.
M. Bellemare: C'est terminé cela?
M. Léonard: Cela a été accordé au
mois d'octobre; je ne sais pas si quelqu'un est allé voir si
c'était terminé. Normalement, il devrait y avoir un rapport
là-dessus.
M. Bellemare: C'est le montant de l'engagement 5-3. Le montant a
dû être payé.
M. Léonard: Oui, nécessairement. Cela donne une
capacité additionnelle de 500 à 600 têtes.
M. Bellemare: Oui. Adopté.
M. Marchand: Est-ce que cela fait partie de l'entente
Québec-Canada?
M. Léonard: Non.
M. Marchand: II n'y a pas de participation fédérale
du tout là-dedans?
M. Léonard: Non.
Le Président (M. Laberge): Engagement 300.
M. Bellemare: À 300, M. le Président, est-ce que le
ministre pourrait nous dire combien il y a de cultivateurs aux
Îles-de-la-Madeleine pour établir un comptoir de vente et d'achat
de machineries agricoles? Est-ce que mon renseignement est bon qu'il n'y a que
trois cultivateurs pratiquants, reconnus par la Loi des producteurs
agricoles?
M. Léonard: Ce que l'on me dit ici, c'est que la
coopérative comprend trente membres.
M. Bellemare: 30 membres? M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Ils ne sont certainement pas tous cultivateurs.
M. Léonard: II y en a seize qui ne disposent pas de
machinerie agricole.
M. Bellemare: Treize qui ne disposent pas...
M. Léonard: Seize.
M. Bellemare: 16 sur 30.
M. Léonard: Quatorze producteurs, totalisent $5000 en
moyenne de produits mis en marche par année.
M. Giasson: Combien?
M. Léonard: Quatorze, à $5000 en moyenne.
M. Bellemare: À $5000 qui disposent de machinerie
agricole. Y a-t-il des mobiles d'intérêt public ou est-ce tout
simplement pour payer un déficit d'opération?
M. Léonard: Non, je pense qu'aux
Îles-de-la-Madeleine c'est un problème économique. Tout le
monde le connaît bien. Vous savez qu'antérieurement les îles
se suffisaient, en tout cas en bonne partie, sur le plan agroalimentaire, alors
que maintenant ce n'est plus du tout le cas. On essaie d'y revenir, tout au
moins on essaie d'aider à la production agroalimentaire des
Îles-de-la-Madeleine. C'est dans ce contexte.
M. Bellemare: M. le ministre, on veut établir un comptoir
d'achat et de vente, de machineries
agricoles. $118 000 pour trois cultivateurs pratiquants, pouvez-vous me
dire qu'il y en a quatorze?
M. Léonard: Vos trois cultivateurs, je ne sais pas
où vous les prenez. Ici, on me dit que la coopérative comprend 30
membres.
M. Bellemare: J'ai pris mes précautions. On a
téléphoné et on m'a dit qu'il y avait trois cultivateurs
pratiquants.
M. Léonard: Non, on a dit qu'il y a 30 membres dont 16 ne
disposant pas de machinerie agricole seraient quand même
intéressés à cultiver leur ferme et 14 vendent pour $5000
de production en moyenne par année.
M. Marchand: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des 30 membres
et la liste des administrateurs de la coopérative?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laberge): 300, adopté?
M. Bellemare: Un instant! La liste des membres pratiquants, des
14...
M. Léonard: Le premier projet de la coop est la
construction d'un comptoir de vente et d'un entrepôt de services...
M. Bellemare: Oui, au point de vue mécanique pour la
réparation des machines agricoles.
M. Léonard: ... pour approvisionner les membres et la
population en fournitures professionnelles à Cap-aux-Meules. De plus,
c'est une des parties, elle fera l'acquisition de machineries agricoles
nécessaires à l'agriculture, surtout celle des pommes de terre,
qu'elle louera aux agriculteurs avec les services d'un opérateur. Enfin,
dans le but d'utiliser une serre qui sera éventuellement construite aux
Îles, suite à une expérience pilote de l'Hydro et du CRIQ,
elle verra à la formation de serriculteurs.
M. Marchand: Est-ce que vous pourriez me donner le nom des seize
qui n'ont pas de machinerie?
M. Léonard: On va le demander.
M. Bellemare: Est-ce qu'on pourrait vérifier si c'est vrai
qu'il y en a seulement trois? Lors de mon appel téléphonique,
hier, aux Îles, on m'a répondu à la coopérative: II
y a trois pratiquants.
M. Léonard: II doit vous manquer un zéro quelque
part.
M. Bellemare: Ce n'est pas le gars de la coopérative qui
est zéro pour moi.
Le Président (M. Laberge): 300, terminé? 400?
M. Bellemare: Contrat négocié. Pourquoi, M. le
Président, donne-t-on un contrat en Ontario à Foss Electric
Canada Ltd, de Cornwall?
M. Léonard: II n'y a pas d'autre fournisseur. C'est le
seul fournisseur disponible.
M. Bellemare: C'est le seul fournisseur d auto-analyseurs? Il n'y
a rien dans la province qui se fabrique, pas même à la
coopérative de Granby? Où achète-t-elle ses
auto-analyseurs? Est-ce qu'elle les achète en Ontario?
M. Léonard: C'est le seul fournisseur disponible au
Québec, malheureusement... C'est le seul fournisseur disponible et il
est en Ontario. Il n'y en a pas au Québec, par suite de nos politiques
agricoles antérieures.
M. Bellemare: Pour séparer le gras...
Une voix: ... faire des analyses en laboratoire.
Le Président (M. Laberge): Cela va pour 400? 401?
M. Bellemare: Quant à la rivière Scibouette, je
tiens à dire au gouvernement que je suis très heureux,
après plusieurs demandes, qu'on se soit rendu à mes multiples
interventions et qu'on fasse cette rivière Scibouette.
M. Léonard: On fait des choses même dans les
comtés des membres de l'Opposition.
M. Bellemare: D'accord, j'ai un budget de voirie aussi et, je
suis prêt à le reconnaître, je suis bien traité. Je
n'ai pas d'objection à le dire quand c'est bien. Quand je suis ici pour
critiquer des choses que je n'aime pas, je le dis. Quant à la
rivière Scibouette, c'est sûr et c'est vrai que depuis longtemps
c'était demandé. On a fait des représentations
auprès du gouvernement libéral sept ou huit fois et on me disait:
C'est sous étude. Maintenant que c'est fait, je suis très heureux
de voir un montant de $400 000, qui va être dépassé
sûrement, par exemple. Je vous avertis d'avance que le contrat de $382
000, devant le roc et devant les difficultés qu'on aura à
surmonter dans le creusage de la rivière Scibouette et de ses
branches... D'accord, merci au gouvernement.
Le Président (M. Laberge): Engagement 402? Cela va? (15
heures)
M. Bellemare: D'accord. S'agit-il d'une subvention
supplémentaire à celle que le sous-ministre, M. Ouellette, a
déjà fixé pour la Jal, pour les trois prochaines
années? Quel est le montant total de la construction, d'abord, de cet
entrepôt de pommes de terre, de semence? Le sous-ministre, M. Ouellette,
avait déjà fixé...
M. Léonard: Le coût total est de $105 000. M.
Bellemare: $105 000.
M. Léonard: Oui. Agriculture-Canada finance $22 000, le
Québec...
M. Bellemare: Ah! là, vous ne l'avez pas marqué,
par exemple.
M. Léonard: Le Québec $30 500.
M. Bellemare: L'Agricuture-Canada, alors le Canada fournit
combien?
M. Léonard: $22 000.
M. Bellemare: $22 000. Voyez-vous, vous dites toujours que vous
le dites. Là, on vient de l'apprendre-, $22 000, du gouvernement
fédéral.
M. Léonard: Et la banque...
M. Bellemare: Du gouvernement canadien.
M. Léonard: Attention, attendez, plus la Banque
fédérale de développement $52 500.
M. Bellemare: Oh! plus $52 000? M.Léonard:
C'est le financement.
M. Marchand: Quand même, cela vient quand même!
M. Bellemare: Cela vient du gouvernement quand même. Cela
fait $74 mille, plus de $75 mille du gouvernement fédéral. Bon,
voyez-vous ce n'est pas écrit, là. Il a fallu... Je comprends que
l'honnêteté du ministre le lui a fait dire, mais d'un autre
côté, on considère que...
M. Marchand: Que cela devrait être écrit.
M. Bellemare: Sur $105 mille, le gouvernement donne donc un tiers
et le gouvernement fédéral deux tiers...
M. Léonard: ... la Banque Provinciale du Canada, la Banque
Canadienne Nationale et les Caisses populaires, on pourrait l'écrire
aussi.
M. Marchand: Quand même, c'est aussi bien que ce ne soit
pas écrit, cela nous permet de questionner le ministre et de lui faire
dire tout haut ce qu'il aimerait seulement voir écrit et qu'on ne lui
pose pas de questions.
M. Léonard: Cela me laisse très froid.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 501, cela va.
L'engagement 700, Agiculture, engagement 700.
M. Bellemare: L'engagement 700, quelles étaient les
subventions de 1977/78, pour l'Aide aux sociétés
d'éleveurs de bétail? Pour la Société Ayrshire, par
exemple, à Arthabaska, et pour l'Association Holstein-Friesian du
Canada?
M. Léonard: En 1977, $31 467.
M. Bellemare: $31 467, en 1977, et puis l'autre $79 mille,
qu'est-ce que c'est? c'est $64 mille?
M. Léonard: C'est la Société Ayrshire et
l'autre, c'est $70 421.50.
M. Bellemare: $70 421.50, c'est correct; en 1977. Donc
progression. Très bien.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 701.
M. Bellemare: L'engagement 701, il y a une raison, là, M.
le Président, que j'ai de la misère à retrouver;
subvention à Distributions Chicon Inc., St-Clet, comté de
Vaudreuil-Soulanges, là où on disait qu'un certain ministre avait
été à l'Université de St-Clet. Dans le cadre du
programme d'aide financière à l'implantation, la
rénovation. Regardez, premièrement l'implantation;
deuxièmement la rénovation et troisièmement
l'équipement d'entrepôts pour fruits, légumes et pommes de
terres. C'est privé, cela, M. le Président. C'est un domaine
privé. Est-ce que le gouvernement fédéral fournit à
même ce $30 mille, ce qui est d'intérêt public, dans le
domaine exclusivement privé?
M. Léonard: C'est dans le cadre du programme d'aide, dans
ce cas-là. Alors, ce programme peut s'appliquer tant à
l'implantation, ou à la rénovation, ou à
l'équipement d'entrepôts. Dans ce cas-ci, je ne sais pas si...
M. Marchand: Est-ce qu'il y a des emplois
créés?
M. Léonard: C'est un développement parce qu'il y
avait déjà une production de 300 mille livres d'endives...
M. Bellemare: Des pommes de terre?
M. Léonard: II faut répondre à la demande et
ce n'est pas assez grand.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a une participation
fédérale dans le programme d'aide financière pour
rénovation, là, de l'entrepôt pour fruits, légumes,
pommes de terre?
M. Léonard: Non.
M. Bellemare: Non? Combien a été le montant total
des dépenses? Le gouvernement y est allé à $75 mille ou
à $40 mille ou à...
M. Léonard: Cela n'est pas dit, mais c'est
administré selon le programme lui-même. Je puis vous fournir les
données du programme.
M. Giasson: C'est en vertu de quel programme?
M. Léonard: II est donné, là: le "Programme
d'Aide financière à l'implantation, la rénovation et
l'équipement d'entrepôts pour fruits, légumes et pommes de
terre." Il est libellé, tel quel.
M. Bellemare: Donnez-moi donc simplement le pourcentage.
M. Léonard: Je ne l'ai pas. Je n'ai pas le coût
total.
M. Bellemare: Mais en me répondant, cela me fournira le
coût total.
M. Léonard: Voulez-vous avoir une copie du programme?
M. Bellemare: Non, je n'ai pas besoin du programme, je l'ai
à mon bureau.
M. Léonard: On peut demander...
M. Bellemare: Simplement le pourcentage que cela
représente.
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement...
M. Léonard: II y avait une question de monsieur...
M. Marchand: Oui, j'ai demandé le nombre d'emplois.
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici. Ce n'est pas dans le cadre
du programme OSE. Si le ministère l'a, on vous le transmettra.
Le Président (M. Clair): Est-ce que la question est
maintenue, M. le député, ou si vous la retirez vu la
réponse du ministre?
M. Marchand: Le ministre dit que, s'il a une réponse, il
la donnera quand même. Alors il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Clair): L'engagement 800.
M. Marchand: À l'engagement 800, c'est le nombre d'emplois
avec $1 500 000 à la Société québécoise
d'initiatives agro-alimentaires pour un projet de construction d'un
édifice?
M. Léonard: C'est un abattoir régional dans la
région de l'Outaouais, près de Hull.
M. Marchand: II y a des emplois non permanents pour la
construction mais est-ce qu'il y a des emplois permanents là-dedans?
M. Léonard: C'est un abattoir qui a été
déplacé de l'Ontario ou Québec...
M. Bellemare: Pour une raison bien simple, le ministre peut
peut-être lire le bout...
M. Léonard: ... et après sa troisième
année d'opération, il devrait créer 78 nouveaux emplois
directement et le double indirectement, pense-ton.
M. Bellemare: II a été
déménagé parce que la société n'avait plus
de membres du côté de l'Ontario et on a
déménagé parce que les fonds provenaient des membres du
Québec; c'est pour cela que cela a été
déménagé. Quel est maintenant le nom du
président?
M. Léonard: Un instant, cela a été
exproprié en Ontario et, au lieu de se réinstaller en Ontario,
ils sont venus ici au Québec.
M. Bellemare: Vous regarderez pendant les quelques années
qui ont précédé l'expropriation comme la cote avait
baissé au point de vue budget et comme elle a monté depuis
qu'elle est là. Quel est le nom du président? Est-ce que c'est le
même président qui était là dans le temps?
M. Léonard: Le fait est quand même là que
l'abattoir est venu ici.
M. Bellemare: La Société d'initiatives
agro-alimentaires est une coopérative.
M. Léonard: Je n'ai pas le nom du président. On n'a
pas le nom du président dans le mémoire.
Le Président (M. Clair): Est-ce que le nom du
président est nécessaire pour être sûr de la
compagnie d'abattoir?
M. Bellemare: De la Société d'initiatives
agroalimentaires.
Le Président (M. Clair): SOQUIA? M. Bellemare:
SOQUIA. M. Léonard: De SOQUIA?
Le Président (M. Clair): Le président de
SOQUIA.
M. Léonard: M. Normandin.
Le Président (M. Clair): M. André Normandin.
M. Giasson: Paul.
Le Président (M. Clair): Paul.
M. Léonard: L'entreprise dont il est question est Capital
Meat Market.
M. Giasson: C'est cela qui fait...
M. Léonard: L'entreprise dont il est question, parce que
SOQUIA est intéressée dans l'abattoir, c'est Capital Meat
Market.
M. Giasson: Quel est le pourcentage du capital-actions que SOQUIA
détient dans cette
entreprise? Je présume que SOQUIA doit être partenaire du
propriétaire qui a aménagé l'abattoir.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Montmagny-L'Islet, malgré la pertinence de votre question, à
titre de président, je pense être dans l'obligation de constater
qu'on va devoir écrire un consentement unanime pour que vous
interveniez, puisque vous n'êtes pas membre de la commission et je ne
pense pas que...
M. Bellemare: II a le droit parce qu'en vertu du
règlement... il a le droit mais il n'a pas le droit de vote.
Le Président (M. Clair): Est-ce que c'est au niveau de
tous les engagements financiers ou si... C'est au niveau de l'étude des
crédits des ministères et non pas au niveau de l'étude des
engagements financiers.
M. Bellemare: Ici, en commission parlementaire, M. le
Président, il peut être accepté par la commission
parlementaire mais il n'a pas le droit de vote, s'il y a un vote; c'est la
seule chose.
Le Président (M. Clair): II peut être
accepté, je suis tout à fait de votre avis mais il n'est
pas...
M. Marchand: Devant la pertinence des questions que pose le
député de Montmagny-L'Islet, je pense qu'on pourrait les accepter
facilement.
M. Bellemare: En vertu de l'article 148, M. le
Président.
M. Marchand: Je pense que le ministre...
M. Bellemare: ... mais ceux qui n'en sont pas membres et autres
personnes doivent obtenir la permission...
M. Marchand: Le ministre n'a aucune objection.
Le Président (M. Clair): C'est cela. Il doit obtenir la
permission pour se faire entendre. C'est simplement dans le but de ne pas
créer de précédent, sauf...
M. Bellemare: ... la commission va faire dans tout cela?
M. Marchand: La commission non plus... alors, c'est
accordé. L'engagement 148.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'il y a consentement
pour que le député de Montmagny-L'Islet pose des questions?
M. Bellemare: C'est 148. Les commissions doivent entendre les
députés qui ont proposé une loi qui...
Le Président (M. Clair): Alors, on continue. M.
Léonard: La réponse à votre question...
M. Bellemare: Seulement, en vertu de l'article 3, M. le
Président, je ferai remarquer que lorsqu'une commission étudie
les crédits ce sont des crédits d'un ministère
tout député peut se faire entendre, qu'il soit membre ou
non de ladite commission. C'est l'article 3, de 148.
Le Président (M. Clair): On s'entend, on a le
consentement.
M. Marchand: L'esprit vivifie et la lettre tue. N'oubliez pas
cela, c'est saint Paul qui l'a dit!
M. Léonard: Votre question c'était la
capitalisation du projet...
M. Bellemare: De Capital Meat Market.
M. Léonard: Alors, ce projet, en tout cas, compte $3 730
000.
M. Bellemare: $3 730 000 d'actions... de coûts.
M. Léonard: De coûts, oui. Le fonds de
développement régional de l'OPDQ est intervenu avec $1 500
000...
M. Bellemare: 50%, à peu près.
M. Léonard: Le ministère de l'Agriculture, $200
000, mais via SOQUIA, cependant. SOQUIA fait une mise de fonds de $500 000 dont
$200 000 en actions et $300 000 en prêts. La banque
Fédérale de développement, $950 000 et Capital Meat, $580
000.
M. Bellemare: $580 000, le Meat Market?
M. Léonard: C'est Capital Meat, je pense, le nom. Capital
Meat (1975 Ltd.) ... il y a eu une réorganisation à ce
moment...
M. Giasson: C'est du capital-actions seulement: $580 000? Le
capital-actions de SOQUIA, c'est $200 000? Parce qu'il y doit avoir un
élément, une partie en prêts, une partie en capital.
M. Léonard: Le ministère de l'Agriculture, c'est
$200 000 en capital-actions ordinaire et $300 000... Ce doit être SOQUIA,
$200 000 en capital-actions ordinaire et...
M. Bellemare: SOQUIA... parce que le ministère ne peut pas
être actionnaire de capital...
M. Léonard: ... il y a un prêt d'actionnaires de
$300 000.
M. Marchand: Du ministère de l'Agriculture?
M. Léonard: Je pense que c'est SOQUIA ou le
ministère de l'Agriculture. C'est SOQUIA.
M. Marchand: Et $950 000?
M. Léonard: La banque Fédérale de
développement.
M. Marchand: La banque Fédérale de
développement, BFD, d'accord.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 800? L'engagement 801.
M. Marchand: Le curriculum vitae de M. André Boily.
M. Bellemare: A-t-il été nommé en vertu d'un
arrêté en conseil et à quel salaire? Ou bien est-ce que te
montant de l'engagement comprend les $80 000 pour la préparation des
Floralies internationales?
M. Marchand: On est sur trois budgets.
M. Léonard: Oui mais, c'est $40 000 par année.
M. Bellemare: Les $40 000 par année est son salaire.
M. Léonard: C'est son salaire.
M. Marchand: Vous avez l'arrêté en conseil et vous
pouvez le déposer. Premier plan...
M. Léonard: Oui, c'est public, c'est l'arrêté
en conseil.
Communications
Le Président (M. Clair): Aux Communications maintenant...
l'engagement 100.
M. Marchand: Le nom des administrateurs de Groupe de recherches
en histoire du Québec rural Inc., Rivière-du-Loup, comté
de Kamouraska.
M. Bellemare: Qui est président du groupe de recherches en
histoire du Québec?
M. Léonard: Après le nom des administrateurs, on
aura le président...
M. Bellemare: Combien de membres... M. Léonard: Un
instant.
M. Bellemare: Combien y a-t-il de membres dans ce groupe?
J'ai remarqué, pendant qu'on cherche encore ce renseignement, que
c'est encore un contrat négocié. (15 h 15)
M. Léonard: II y a un ethno-historien géographe, un
écologiste, un illustrateur, un photographe, il y en a au moins quatre
qui figurent ici. C'est une composition multidisciplinaire, mais je ne pense
pas que ce soit exclusif. Il peut y en avoir d'autres; je suppose qu'il y a des
secrétaires.
M. Bellemare: En déposant le contrat, on aurait
probablement la raison et le nombre d'exemplaires qui seront tirés. En
déposant le contrat, M. le Président.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 200?
M. Giasson: Est-ce que cette entreprise, ce fournisseur exploite
dans le comté de Rivière-du-Loup ou de Kamouraska? Où est
sa principale place d'affaires?
M. Léonard: Vous parlez du groupe de recherches?
M. Giasson: Le groupe de recherches en histoire du Québec
rural Inc.
M. Léonard: C'est à Rivière-du-Loup. Ce
qu'on me dit, c'est quatre professionnels durant sept mois.
M. Bellemare: II y a une erreur, Rivière-du-Loup dans le
comté de Kamouraska. Écoutez, ce n'est pas un nouveau
comté. Rivière-du-Loup, comté de Kamouraska. Je voudrais
bien avoir le député PQ ici.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 200?
M. Bellemare: Là on dit que c'est Rivière-du-Loup.
Subvention de l'Union des artistes.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 200? Pas de
question. L'engagement 500?
M. Bellemare: Une minute. J'ai une question.
M. Marchand: Le montant des subventions 1977/78?
M. Léonard: On le demandera, s'il y en a.
M. Bellemare: II y en a une parce que dans le libellé, on
dit qu'il y a eu $30 000 pour Tannée financière 1978/79. Le
montant de l'engagement maintenant, $60 000.
M. Léonard: II y en a deux.
M. Bellemare: II y en a deux, oui. Comment faites-vous la liaison
entre les deux organismes?
M. Léonard: Parce que cela a été
donné en même temps. C'est sur la même demande. C'est une
subvention de $30 000 à Communication Inter Media de l'Estrie et une
autre au CRD de la Côte-Nord, pour les communications, $30 000 aussi.
M. Giasson: Quel est le programme particulier soutenu par le
Conseil régional du développement de la Côte-Nord qui le
rend éligible à des subventions du ministère des
Communications?
M. Léonard: C'est le Conseil des ministres qui a
autorisé le nouveau programme pour favoriser la mise sur pied de
structures régionales en communications et ces deux organismes se sont
rendus éligibles au programme.
M. Giasson: Structures régionales en communications.
Le Président (M. Laberge): Cela va? L'engagement suivant,
l'engagement 501 ?
M. Marchand: Engagement 501, le nom des administrateurs et
combien de personnes travaillent à cette station?
M. Léonard: On va le demander. Vous faites un bottin des
administrateurs du Québec?
M. Marchand: Cela nous intéresse.
M. Bellemare: Dans le temps, avant nous, le professeur nous
disait que c'était pour corriger pour la caisse électorale.
Le Président (M. Laberge): Engagement 502?
M. Bellemare: Contrat négocié, M. le
Président. Est-ce qu'il y a seulement un fournisseur possible?
M. Léonard: II y a Univac.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y en a eu seulement un?
M. Léonard: Renouvellement de location d'équipement
déjà en place.
M. Bellemare: Oui, mais même si c'est cela.
M. Marchand: C'était combien auparavant? Le contrat
était de combien ou était-ce de l'équipement?
M. Léonard: Je n'ai pas l'information ici. M. Marchand:
C'est très important de l'avoir. M. Léonard: On la
déposera.
M. Marchand: 10% de plus, c'est normal, mais si c'est 25% on va
se poser des questions.
Conseil exécutif
Le Président (M. Clair): On passe au Conseil
exécutif? L'engagement 100.
M. Bellemare: II y a eu en 1977 une subven- tion au Conseil
international de la langue française, est-ce que c'est le même
montant de $30 000?
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici. On va le demander.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101.
M. Marchand: Le curriculum vitae de M. Laurent Boucher et
l'arrêté ministériel.
M. Bellemare: Invité par M. Peyrefitte?
M. Léonard: C'est seulement un C.T., il n'y a pas
d'arrêté en conseil. M. Boucher sera affecté à la
délégation d'aménagement du territoire et à
l'action régionale, la DATAR, en France; l'Office de planification et de
développement du Québec lui accorde un congé avec
traitement parce que c'est dans le cadre des échanges.
Le Président (M. Clair): Cela va pour l'engagement 101?
L'engagement 102.
M. Bellemare: Contrats négociés, M. le
Président, pour l'ordinateur qui est en place, je suppose. Est-ce que
c'est cela?
M. Léonard: C'est de l'équipement qu'on
remplace.
M. Bellemare: Pardon? Les fournisseurs, l'Industrielle, Services
techniques Inc. et le Centre de traitement de l'information de
l'Université Laval, $5000. Est-ce que ce sont des gens
déjà en place? Est-ce que c'est loué au même
prix?
M. Léonard: Votre première question: d'abord, c'est
pour une période très limitée.
M. Bellemare: C'est pour six ou sept mois, au mois d'octobre.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Précédemment, est-ce que
c'était meilleur marché?
M. Léonard: L'appel d'offres va être lancée
pour commencer, c'est déjà fait, à partir du 1er novembre
1978. À compter de cette date, cela va être d'après des
appels d'offres. L'officiel n'était pas disponible au BCI et on a
dû faire appel à des fournisseurs extérieurs pour faire
face à ces besoins.
M. Bellemare: Ce n'est pas la continuation d'un contrat.
M. Léonard: Non.
M. Bellemare: C'est un nouveau contrat qui est donné pour
sept mois.
M. Léonard: C'est un nouveau contrat pour commencer les
travaux en attendant l'appel d'offres.
M. Giasson: Cet argent a commencé à être
utilisé au mois d'avril dernier?
M. Léonard: Oui.
M. Giasson: C'est un oubli que de présenter cet engagement
financier plus tôt dans l'année.
M. Pagé: À la fin du contrat, parce que le contrat
s'est terminé en octobre. Cela apparaît aux dépenses
d'octobre 1978. Vous faites la dépense et ensuite vous la faites
adopter.
M. Bellemare: C'est l'OPDQ qui a fait cela.
M. Léonard: C'est ce qui arrive.
Le Président (M. Clair): L'engagement...
M. Pagé: Le conseil est vigilant.
M. Léonard: Dans ces cas, on envoie la lettre.
Le Président (M. Clair): L'engagement 200.
M. Bellemare: À l'engagement 200, une étude de
sociolinguistique portant sur la surveillance de l'évolution de
l'utilisation du français comme langue d'usage par les divers groupes
linguistiques au Québec; combien de temps va durer cette étude
d'après un contrat négocié?
M. Léonard: Je n'ai pas ce renseignement.
M. Bellemare: C'est l'Université de Montréal qui
bénéficie d'une subvention de $280 000 pour une étude
sociolinguistique?
M. Léonard: Oui, c'est dans le cadre d'un mandat qui a
été donné au Conseil sur la langue française, de
surveiller l'évolution de la situation linguistique au Québec,
quant au statut de la langue française et à sa qualité,
alors que ce conseil a demandé une autorisation de principe
d'entreprendre cette étude de nature sociolinguistique pour suivre
l'évolution de l'utilisation du français et évaluer ainsi
l'impact de la Charte de la langue française...
M. Bellemare: Est-ce que c'est le gouvernement qui l'a
demandé ou...
M. Léonard: Alors, précisément, cela va
consister à une mise à jour tant sur le plan
méthodologique que sur celui de l'information recherchée des
trois études effectuées en 1973 pour le compte de la commission
Gendron. Donc, c'est dans la foulée de la commission Gendron.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a un protocole d'entente?
M. Léonard: Oui, c'est un contrat négocié
avec l'Université de Montréal.
M. Marchand: II peut y avoir un...
M. Pagé: II doit y en avoir un.
M. Marchand: Sûrement.
M. Léonard: ... un topo de la recherche.
M. Marchand: Oui, est-ce qu'on pourrait l'avoir? Ainsi qu'une
copie du contrat.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): On passe à l'engagement
300.
M. Bellemare: 300, M. le Président, contrats
négociés avec le fournisseur d'IRNS. $100 000 pour une
étude sur les flux de biens et services dans l'Outaouais. Est-ce que
vous voulez nous expliquer cela, M. le Président? Il doit y avoir une
raison fondamentale au point de vue d'intérêt public, à
donner...
M. Léonard: À titre d'informations qui sont...
M. Bellemare: C'est parce que c'était pressant, les
flux.
M. Léonard: ... cherchées en ce qui concerne les
flux de biens et services dans l'Outaouais, en particulier, sur l'effet de
frontières sur les prix de services dans la région administrative
de l'Outaouais et des études spécifiques dans le cadre de la
même étude.
M. Bellemare: On se prépare, on prend l'argent de
l'État pour savoir ce qui se passe au point de vue des
frontières. On vient de découvrir encore un autre aspect que
l'argent public sert bien au PQ pour établir, justement, les flux des
biens...
M. Léonard: Cela sert aux gens de la région de
l'Outaouais.
M. Bellemare: Oui, mais le ministre vient de le dire
lui-même. Écoutez, on vient de l'entendre. Si on ne l'a pas
compris, on l'a entendu. Ils limitent leurs frontières pour
établir les flux des biens et services dans l'Outaouais. Cela veut dire:
Préparons-nous à avoir une étude, parce qu'il peut y avoir
des difficultés. C'est l'argent de l'État qui sert au PQ pour
établir, plus tard, s'il y a lieu de se séparer ou non. On
s'aperçoit encore qu'il y a un montant de $100 000 qui va directement...
ah non, le ministre peut faire la moue.
M. Léonard: Je comprends que cela ne vous a jamais
intéressé que les gens de Hull achètent à
Hull...
M. Bellemare: Mais on découvre à tous les jours que
le gouvernement cherche, par des moyens détournés, à se
camoufler derrière l'intérêt public.
M. Marchand: Cela nous intéresse aussi que les gens de
l'Ontario achètent au Québec aussi un
peu. C'est assez intéressant. Mais on va arrêter de les
mettre tous dehors, par exemple.
M. Léonard: C'est l'objet de l'étude, M. le
député de Laurier. Ce n'est pas juste dans un seul champ.
M. Bellemare: C'est de savoir qu'est-ce qui va arriver
après la séparation... c'est l'argent...
M. Marchand: C'est déjà commencé, vous le
savez.
M. Bellemare: ... du gouvernement dans un intérêt
public qui sert au parti.
M. Léonard: C'est plus gros que vous, sûrement.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît! L'engagement 300 est donc examiné. L'engagement 400.
M. Bellemare: II y a encore une étude d'un contrat
négocié, M. le Président. Vous remarquez cela. C'est une
étude ils sont studieux, vous savez sur les coûts et
les avantages occasionnés par l'application de la Charte de la langue
française, quant à la francisation des entreprises et de
l'administration.
Mais qu'est-ce qui arrive avec les modifications qui ont
été apportées dernièrement par l'honorable ministre
sur la francisation dans les industries avec le dernier arrêté en
conseil?
M. Léonard: On voit les effets. Pour l'instant, je
comprends quand vous parlez d'un contrat négocié, c'est avec
l'Ecole des hautes études commerciales de l'Université de
Montréal.
M. Bellemare: Oui, elle n'est pas la seule qui aurait pu le
faire. S'il y avait eu une soumission publique. Le gouvernement se sert encore
de son idée de libération, de séparation. Regardez, on le
dit: Pour que la Charte de la langue française, quant à la
francisation des entreprises. Mais on sait que depuis ce temps, le ministre
Laurin a apporté des modifications. (15 h 30)
M. Léonard: Que l'on ait une langue française au
Québec implique, selon ce que vous dites, la séparation.
M. Bellemare: Écoutez, cela a été
poussé tellement loin que le ministre a été obligé
de faire...
M. Léonard: Ne dévions pas, l'étude porte
sur les coûts et les avantages occasionnés par l'application de la
charte.
M. Marchand: Elle coûte cher. Seulement les "stop" vont
coûter à peu près $25 millions aux Québécois.
Les taxes de toutes les municipalités vont augmenter pour une folie,
pour un mot qui est dans le dictionnaire français à part
cela.
M. Léonard: C'est antiréglementaire, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs, sur
l'engagement...
M. Marchand: C'est effrayant, vous ne savez pas compter c'est
épouvantable.
Le Président (M. Clair): ... sur l'engagement 400.
M. Léonard: Vous, vous vous traîniez à genoux
devant Ottawa.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Marchand: Nous sommes Canadiens, nous autres. Nous ne sommes
pas gênés à part cela. Si vous êtes
séparatistes, dites-le donc clairement à la population. Vous
êtes gênés de le dire que vous êtes
séparatistes? Nous, nous sommes fédéralistes. Je suis
fédéraliste, je n'ai pas peur de le dire. L'érable pousse
chez nous, la fleur de lys pousse en France. Je suis Canadien français
d'origine, je suis fier de ce que je suis et je n'ai pas besoin de la fleur de
lys. Mon drapeau c'est la feuille d'érable parce que l'érable
pousse chez nous et que j'aime manger du sirop d'érable. C'est clair?
C'est un produit de chez nous à part cela, je ne suis pas
gêné de cela.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700, messieurs.
M. Pagé: Donc, pour résumer, nous sommes
fédéralistes.
M. Bellemare: M. le Président.
M. Marchand: Cela donne des subventions, 120% pour une subvention
de $100 000. C'est cela que donne le fédéralisme.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700, messieurs.
M. Bellemare: M. le Président, de 700 à 723, le
Conseil exécutif, je remarque qu'il y a là des subventions de $1
292 253 qui ont créé 174 emplois permanents et 28 temporaires.
Alors, c'est de la stimulation pour l'industrie. Est-ce que les 174 emplois
permanents pourraient être vérifiés? Par quel moyen, je ne
le sais pas, parce que l'on déclare, à chacun des engagements, de
700 jusqu'à 723, qu'il y a 5 emplois, 7 emplois permanents, 3
temporaires... Est-ce qu'on pourrait, par exemple, aujourd'hui, en janvier
1979, vérifier chacun des cas pour savoir si véritablement ces
emplois sont permanents ou s'il y a eu disparition de ces emplois? C'est ma
seule et unique question.
M. Léonard: Dans ce cas-ci, les statistiques
données se situent au niveau des prévisions. On autorise des
projets, alors ce n'est pas de la
réalisation. La réalisation définitive sera connue
au rapport final de l'opération OSE. À ce moment, nous pourrons
vérifier chacun des projets.
M. Bellemare: II y a $1 292 000 qui sont faits par...
M. Léonard: Certains vont comporter plus d'emplois
permanents que prévu, d'autres moins, et je suppose...
M. Bellemare: ... des temporaires aussi. Des temporaires, cela me
fait moins quelque chose, parce qu'il n'y en a que 28. Mais il y a 174 emplois
permanents qui ont été créés grâce à
$1 292 000. Je voudrais bien savoir si... je n'ai pas le moyen de faire une
enquête dans chaque cas pour voir si c'est vrai qu'il y a eu 5 emplois
permanents et qu'il y en a encore 5. C'est surtout le résultat qui
compte.
M. Léonard: Au niveau du rapport de
l'opération?
M. Bellemare: Regardez... M. Léonard: Rapport
final.
M. Bellemare:... tout ce que l'on prend de 700 à 723, nous
ne sommes pas capables d'établir si ces prévisions ont
été exactes. Nous vous demandons à vous autres, au
gouvernement...
M. Léonard: Nous sommes, monsieur le député
de Johnson, au niveau de l'autorisation des projets. Vous savez fort bien
qu'à ce niveau il peut y avoir des différences d'avec la
réalisation des projets. À la fin du projet, nous verrons. C'est
à ce moment que l'on connaîtra...
M. Bellemare: Oui, mais il y a une chose certaine, c'est qu'en
1979, après que l'autorisation eut été donnée en
octobre, que le conseil de la trésorerie l'eut autorisé, 85% des
cas sont réalisés aujourd'hui, ils sont faits. Est-ce que nous ne
pourrions pas vérifier si c'est vrai qu'il y a eu 174 emplois permanents
qui ont été créés et 28 temporaires? Qui peut faire
cela? Ce n'est pas nous, nous n'avons pas le moyen de faire cela.
M. Léonard: Ce sont les statistiques du rapport final de
OSE qui nous le feront savoir.
M. Bellemare: Oui, mais là...
M. Léonard: II y a peut-être des projets que nous
pouvons vérifier à l'heure actuelle, ils ne sont pas tous
terminés, ils ne sont pas tous implantés...
M. Bellemare: OSE concerne plusieurs départements,
plusieurs ministères...
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Vous avez spécifiquement $1 292 253 pour le
Conseil exécutif qui a créé, d'après lui, 174
nouveaux emplois. Ma question est: En 1979, à la fin de janvier, la
plupart de ces choses étant réalisées, combien y en a-t-il
de véritables parmi cela?
M. Léonard: II y a eu deux rapports d'étape: il y
en a eu un au mois de mars, l'an dernier, il y en a eu un au mois d'août
et il y en aura un à la fin de l'opération. Pour ceux qui seront
terminés au 31 août, vous pourriez savoir quels ont
été les emplois réellement créés par rapport
à ceux qui avaient été prévus.
M. Bellemare: Est-ce que le ministre pourrait me donner...
M. Léonard: Les autres vont venir...
M. Bellemare: Est-ce que le ministre pourrait me donner un
conseil? Comment ferais-je pour savoir si, véritablement, ces 23
subventions ont été accordées pour différentes
activités dans le cadre du programme de stimulation de l'économie
et de soutien de l'emploi... Comment ferais-je pour vérifier cela?
M. Léonard: Attendez le rapport final. Ceux-là
viennent d'être autorisés, ne me demandez pas combien d'emplois on
a créés.
M. Bellemare: C'est dans un domaine bien particulier, celui du
Conseil exécutif. Je ne vous demande pas d'aller partout, je vous
demande seulement de me donner un moyen, pour celui-là, de
vérifier si c'est vrai que cela ait pu créer 174...
M. Léonard: Je vous le dis, attendez le rapport final; on
verra sur le plan de la réalisation.
M. Bellemare: Pas de réponse.
Le Président (M. Clair): Est-ce que je comprends qu'on
étudiait en bloc les engagements 700 à 723? M. le
député de Montmagny-L'Islet?
M. Giasson: J'aurais une question sur certains engagements, M. le
Président. À 702, il s'agit d'une subvention à
l'entreprise Les confections Gerco In. Dans la note explicative, nature du
projet, on dit qu'il s'agit de l'implantation d'une manufacture de couture de
vêtements à contrat. Quels sont les barèmes ou les
critères en vertu desquels on décide de subventionner une
entreprise qui va lancer l'opération d'une manufacture de couture
à contrat puisque, si c'est possible dans ce cas, il y aurait
certainement d'autres entreprises qui pourraient être éligibles
à une telle opération et à une telle aide.
M. Léonard: Je cherchais mon projet. Vou-driez-vous
répéter votre question, s'il vous plaît?
M. Giasson: Je dis qu'à l'article 702, on accorde une
subvention à une entreprise incorporée, $25 000, sans doute en
vertu de la première partie de la Loi des compagnies, afin qu'elle
puisse im-
planter un nouvel atelier ou une nouvelle manufacture de couture de
vêtements à contrat, c'est-à-dire des contrats qu'on
obtient de courtiers. Quels sont les critères, les normes ou les
modalités qu'une telle entreprise doit respecter pour obtenir des
subventions du Conseil exécutif?
M. Léonard: C'est dans le cadre du volet des emplois
communautaires. Il faut faire une demande et les conditions à respecter,
c'est que l'entreprise soit autofinancée au bout de deux ans et que les
emplois créés soient permanents, qu'elle ait des chances, en
d'autres termes, de s'autofinancer au bout de deux ans. Les normes sont
très larges, mais n'importe qui peut faire une demande pour ce
programme.
M. Giasson: Est-ce que vous posez comme condition que les
contrats signés parce qu'il s'agit de faire de la couture suite
à des contrats qu'on obtient de courtiers que les contrats soient
signés pour des périodes à longue échéance
ou à long terme ou si vous accordez la subvention en autant que
l'entreprise a des contrats d'une durée d'un an quitte à oublier
la possibilité de renouveler le contrat?
M. Léonard: Non. En autant qu'il y a des chances
raisonnables d'autofinancement au bout de deux ans. Est-ce que cela signifie
des contrats d'une longueur de plus de deux ans? Dans certains cas, des
contrats sont certainement de moins de deux ans, mais c'est une
évaluation qui est faite par des administrateurs, par un comité
de fonctionnaires en région. Dans certains cas, lorsque cela
dépasse $75 000, il y a un comité directeur qui administre ces
fonds. On n'exige pas de contrats définitifs sur les ventes.
M. Giasson: ... période de cinq ans garantie. Quand vous
parlez d'emplois permanents, c'est encore de l'expectative, c'est une
hypothèse.
M. Léonard: Deux ans. M. Giasson: Deux ans.
M. Léonard: On cherche à établir
l'autofinancement de l'entreprise au bout de deux ans.
M. Giasson: Vous savez que c'est un secteur très
général.
M. Léonard: Oui? M. Giasson: Ah oui!
M. Léonard: Vous savez que par de tels programmes, on peut
autofinancer, on peut aider des entreprises. Il y en a sûrement qui vont
faillir là-dedans, mais si on en réchappe un certain pourcentage,
c'est valable, à mon avis, pour l'ensemble de l'économie, compte
tenu du coût moyen de création d'un emploi là-dedans, je
pense que cela vaut la peine.
M. Marchand: Quel est le coût moyen? Vous parlez du
coût moyen, vous devez le connaître.
M. Léonard: C'est entre $5000 et $10 000, mais, ici, ce
n'est pas...
M. Giasson: Pas plus que cela.
M. Léonard: C'est moins que cela ici.
M. Marchand: Vous avez $36 259 et cinq emplois.
M. Léonard: $1136 par emploi.
M. Giasson: C'est plus logique. Quand vous connaissez le
coût de la machinerie nécessaire aux ateliers de couture et le
coût du bâtiment que vous devez réaménager ou
construire... Si vous construisez en neuf, c'est plus cher, mais en faisant
l'hypothèse d'un bâtiment réaménagé, plus
l'achat de l'équipement, il y a encore une différence si vous
achetez l'équipement neuf ou usagé; usagé, cela ne va pas
loin.
M. Léonard: Mais, dans beaucoup de ces projets aussi, on
utilise parfois de l'équipement des entreprises qui ont
été arrêtées depuis plusieurs mois ou plusieurs
années et on repart.
M. Marchand: Vous ne savez pas quel montant vous serez
obligé de donner en subvention l'an prochain pour les tenir debout,
comme Tricofil, dans plusieurs de ces cas.
M. Bellemare: Dans la stimulation de l'économie et le
soutien d'emplois, je pense aussi qu'on ne va pas seulement dans l'industrie;
on va aussi dans certains services. À l'engagement 704, par exemple,
vous avez la création d'une entreprise impliquant l'intégration
de déficients par des normaux. C'est de la psychologie cela; ce n'est
pas du tout de l'industrie.
M. Léonard: Le critère est de créer des
emplois. Tout à l'heure, on créait des emplois avec $1136
l'emploi; autant cela que payer de l'assistance sociale.
M. Bellemare: Mieux vaut cela.
M. Léonard: Maintenant, l'engagement 704.
M. Bellemare: C'est de l'intégration de déficients
par des normaux, imaginez-vous! C'est psychologique en maudit.
M. Léonard: Disons que la description du projet ici est la
suivante: Le club Richelieu de Montréal Inc. et les Centres Marronniers
ont décidé de créer une compagnie d'entretien
ménager pour faciliter l'intégration sur le marché du
travail de jeunes adultes déficients mentaux qui sont actuellement sur
le bien-être social.
M. Bellemare: Trois positions.
M. Léonard: C'est mieux cela que rien, non?
M. Bellemare: D'accord, mais $100 000!
M. Léonard: L'objectif de la compagnie est donc de
créer des emplois permanents pour cette clientèle à
besoins spéciaux et d'assurer du travail à un groupe de
chômeurs de la région métropolitaine.
M. Bellemare: Trois et $100 000.
M. Léonard: S'ils sont créés de façon
permanente.
M. Bellemare: II n'y a pas de critères. Le
député de Montmagny a demandé tout à l'heure quels
étaient les critères pour établir certaines subventions
qui sont données; on n'a pas répondu à cette question.
M. Léonard: Je lui ai répondu que c'était
des critères très flexibles, qu'on visait l'autofinancement au
bout de deux ans et qu'il s'agissait de créer des emplois
permanents.
M. Bellemare: C'était là ma première
question: Combien d'emplois permanents, aujourd'hui en 1979, ont
été créés et demeurent, parce que c'est bien beau
de créer 28 emplois temporaires pour $1 200 000...
M. Léonard: Je répète que nous sommes au
niveau de l'autorisation; au niveau de la réalisation, on verra.
M. Giasson: On verra cela dans un an ou deux.
M. Marchand: M. le ministre, il y a six ou sept mois, on vous
posait la même question; vous nous donniez les programmes comme cela et
vous nous disiez que cela serait fait, par exemple, au mois de juillet, au mois
d'août, au mois de mars. Il y a sept ou huit mois de cela. Il doit y en
avoir qui ont été créés, mais est-ce que cela
rencontre un peu les objectifs que vous vous étiez fixés?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Oui? À quel pourcentage?
M. Léonard: Vous pourrez le demander au ministre
lui-même.
M. Marchand: II y a des choses que vous nous aviez dites qui
devaient être faites dans ce temps-là et elles ne sont pas encore
faites, M. le ministre.
M. Léonard: M. le député de Laurier, dans le
rapport du 31 août dernier, vous en avez déjà des projets
réalisés où on donne le nombre d'emplois.
M. Marchand: Oui, mais vous nous donniez un certain nombre
d'emplois créés, par exemple l'aqueduc de Laval; est-ce qu'il est
fait? Il y avait, je pense, 18 à 20 emplois; ce n'est pas
commencé. C'est dans OSE, c'est crié partout sur les toits. Je
comprends que les gens qui ne connaissent pas la région de Laval croient
cela, mais nous, nous le savons que cela n'est pas fait. Il y a 18 emplois
créés supposément. Là-dedans, j'ai hâte de
voir dans six mois ce que vous allez nous dire. Ici, par exemple, Aviation,
cinq emplois permanents à créer dans un an; peut-être que
dans un an, il y a quelques-unes de ces compagnies qui n'existeront pas ou bien
vous allez nous demander d'autres subventions pour les tenir debout. C'est
important.
M. Léonard: On verra à ce moment-là. On
jugera à ce moment-là. Pour l'instant, c'est cela qu'on
autorise.
M. Marchand: On jugera à ce moment-là, mais on
pourrait juger, par exemple, de ce que vous nous avez dit il y a six, sept ou
huit mois. Combien de cela? On peut retourner aux engagements financiers
de...
M. Léonard: II y a des projets qui ont été
réalisés au 31 août; vous avez eu le rapport
d'étape. Vous l'avez?
M. Marchand: Oui.
M. Léonard: Le prochain rapport d'étape vient le 31
mars.
M. Marchand: Mais cela ne rencontre pas les chiffres que vous
disiez et qui étaient dans les journaux; cela ne les rencontre pas.
M. Léonard: On verra.
M. Marchand: On le voit actuellement. Pas "on verra", on le voit.
En tout cas, ce qui a été dit n'a pas été fait;
est-ce que ce qui se dit ici va être fait? On se pose la question. Quand
l'une n'est pas faite, on se demande pourquoi la deuxième va
l'être. (15 h 45)
M. Léonard: Par les engagements, on autorise des projets.
On est au départ, au point de départ.
On n'est pas au niveau de la réalisation. Votre question doit
être posée à l'Assemblée nationale, à ce
moment-là.
M. Marchand: C'est parce que je me pose la question sur ce qui a
déjà été dit et qui n'a pas été fait.
Alors, je me demande... Au lieu de réaliser les promesses qu'on nous a
faites il y a huit mois, on nous arrive avec d'autres promesses. J'appelle cela
des promesses, parce que les autres étaient des promesses qui n'ont pas
été réalisées. Le programme OSE, vous savez, c'est
un beau spectacle, cette chose-là. Je vous l'ai toujours dit, j'admire
la publicité, la façon dont elle est faite.
M. Léonard: Cela incite à l'initiative. C'est bien,
cela. C'est ce que l'on vise.
M. Marchand: Je trouve cela beau. Cela incite à
l'initiative, mais quand tu mets $1, cela n'empêche pas une compagnie de
s'en aller.
M. Léonard: Bien, vous savez, j'aime autant financer
quelques Québécois qui veulent se donner la peine de faire
quelque chose que de financer ITT, par exemple.
M. Marchand: Certain, je suis bien d'accord.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
l'engagement 800 ou y a-t-il d'autres questions? À 705?
M. Giasson: Voici, on accorde une subvention de $30 000 à
Jean-Paul Faucher, de Lyster. On prévoit la création de 24
emplois permanents. Est-ce qu'il s'agit d'une entreprise qui va être
créée de toutes pièces à partir de ce projet ou
est-ce l'expansion, l'agrandissement d'une entreprise existante?
M. Léonard: D'après ce que je peux voir ici, il
s'agit plutôt d'un agrandissement, d'un développement. C'est un
fonds de roulement. L'investissement total est de $36 000. On crée un
fonds de roulement et on achète de la machinerie avec ce fonds. Alors,
il y a un prêt de la Banque Canadienne Nationale, pour le fonds de
roulement, de $15 000, d'après les chiffres que j'ai ici, et le solde
est versé au projet des emplois communautaires pour l'achat de
machineries financé sur la production de factures.
M. Giasson: Quelle est la dimension communautaire de la
propriété de Jean-Paul Faucher?
M. Léonard: Ce que je puis répondre pour l'instant,
c'est le besoin du milieu, mais la ville de Lyster, dans le comté de
Lotbinière... Nous remerciez-vous, au nom du chef de l'Opposition, M. le
député de Johnson?
M. Bellemare: Quoi?
M. Giasson: II veut des remerciements, au nom du chef de l'Union
Nationale, puisqu'il s'agit d'un engagement...
M. Bellemare: Ce n'est pas mon comté. Ce n'est pas chez
nous. Il le fera lui-même.
M. Léonard: Je ne puis donner le caractère
communautaire. C'est une petite ville et il semble que ce soit un employeur
assez important.
M. Giasson: C'est-à-dire que la propriété de
cette entreprise n'aurait pas l'allure communautaire.
M. Léonard: Non, d'après ce que je puis voir, c'est
une entreprise au nom de Jean-Paul Faucher
Enr; donc, c'est une entreprise privée, une société
privée.
M. Giasson: Qui existait déjà.
M. Léonard: Qui existait déjà et qu'on a
aidée pour qu'elle améliore sa machinerie.
M. Giasson: Ce sont les emplois qui sont communautaires.
M. Léonard: Cela m'a l'air ainsi.
M. Giasson: Sans droit de propriété de la
communauté à l'entreprise. Cela va jusque-là. Toute
entreprise qui utilise les services d'un personnel est admissible, pour autant
qu'elle peut justifier une expansion possible ou la création d'emplois
permanents.
M. Léonard: La création d'emplois permanents, en
tout cas. C'est important.
M. Giasson: D'accord.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'il y a d'autres
engagements, avant l'engagement 723? On peut donc...
M. Giasson: À 708, M. le Président. Le
Président (M. Clair): 708.
M. Giasson: Voici qu'on va créer un garage communautaire.
Quel sera le type d'activités de ce garage? Garage de réparation
de machinerie agricole, garage qui va faire le commerce de véhicules,
quel type de garage veut-on créer?
M. Léonard: C'est un service pour résidents, les
citoyens de Victoriaville, comté d'Arthabaska, qui crée trois
emplois affectés au fonctionnement du garage. L'entretien et la
réparation de leurs voitures est l'objectif principal et une
participation au niveau de l'organisation des décisions, du travail,
s'appuie sur une part sociale de chacun des membres qui ne peut être
affectée qu'à l'inventaire. Cela a l'air du type
coopérative de services automobiles.
M. Giasson: Le centre de relèvement compte combien de
membres?
M. Léonard: Si je comprends ici, on en mentionne trois au
moins pour le départ. Ce sont les trois, je suppose, qui ont
signé la demande d'incorporation sur la troisième partie de la
Loi des compagnies. Je suppose qu'il y en a qui vont s'ajouter au fur et
à mesure que le garage communautaire va se développer.
M. Giasson: Quel est le nom des trois requérants, si vous
les avez?
M. Léonard: Je n'ai pas ces trois noms, mais on signale
que la population de Victoriaville, en
tout cas, a démontré une grande capacité de
s'organiser en coopérative ou en club coopératif. Il y a trois
clubs alimentaires coopératifs qui comptent 450 membres. Il y a deux
coopératives de viande qui comptent 350 membres. Il y a un atelier
communautaire de meubles qui en compte 125. Une garderie coopérative.
Une télévision communautaire. Les trois personnes dont il s'agit
ici, je pense, doivent avoir signé la demande
M. Giasson: Elles ne sont pas incorporées en vertu de la
Loi des...
M. Léonard: La troisième partie de la Loi des
compagnies, sans but lucratif.
M. Giasson: Ce n'est pas une vraie coopérative, une
compagnie à capital-actions; sans but lucratif, d'accord.
M. Léonard: Oui, mais la part sociale...
M. Giasson: C'est cela en réalité. Est-ce qu'on
pourrait avoir le nom des trois personnes à une prochaine
séance?
M. Léonard: Un instant. Oui, on peut le demander au
ministère.
M. Giasson: Qui sont les administrateurs, qui est le
gérant?
M. Léonard: Un instant. Il y a des parts sociales
là-dedans. Je n'ai pas vu l'incorporation.
M. Marchand: Est-ce que vous pourriez déposer les
formulaires de 700 à 723, cela va répondre à la question
qui vous est posée actuellement. Les formulaires.
M. Léonard: Ils ne sont pas confidentiels. On peut les
déposer.
M. Marchand: Cela va répondre à toutes ces
questions. 700 à 723.
Le Président (M. Clair): On peut donc passer à
l'engagement 800?
M. Marchand: À 800, M. le ministre, subvention aux
ex-employés de Blackwood, Morton & Sons, Canada Ltd.,
Sainte-Thérèse, comté de Terrebonne, à titre d'aide
financière pour l'acquisition et l'exploitation des actifs de cette
entreprise dans le cadre du programme expérimental de création
d'emplois communautaires. 140 emplois créés. D'abord, est-ce que
le mot "créés" est juste ou si ces employés
n'étaient pas là auparavant? Donc, si ce n'est pas créer,
c'est sauver. Ils ont essayé de sauver des emplois. Ce n'est pas
créer cela.
M. Léonard: Blackwood, Morton & Sons avait
décidé de fermer l'entreprise. Elle était fermée
depuis plusieurs mois.
M. Marchand: Là vous les créez.
M. Léonard: Cette subvention a permis de la rouvrir.
M. Marchand: Maintenant...
M. Bellemare: Ce n'est pas un peu le dossier Tricofil?
M. Marchand: C'est justement. Le député
m'enlève les paroles de la bouche.
M. Bellemare: Vous avez $1 140 000 de bâtisses, d'immeuble.
Vous avez $1 million d'inventaire, de subvention. Vous avez les
ex-employés qui fournissent $100 000.
M. Léonard: C'est dans le cadre du volet quatre de OSE,
c'est-à-dire, des emplois communautaires. On pense qu'au bout de deux
ans, cela pourra s'autofinancer et cela va être rentable et que les
emplois créés seront permanents.
M. Bellemare: Dans un an, on pourra dire...
M. Léonard: 140 emplois, je pense que cela vaut la peine
d'émettre des fonds.
M. Bellemare: D'accord, si c'est final. Si ce n'est pas comme
Tricofil, à avoir à remettre encore $1 000 000 et la
démission du ministre.
M. Léonard: Si jamais Tricofil était rentable, vous
seriez malvenu d'en parler dans le sens où vous en parlez.
M. Marchand: Quelle est la nature de l'entreprise, M. le
ministre?
M. Léonard: Des fabricants de tapis. M. Marchand:
De tapis.
M. Léonard: De tapis et de fils aussi. Mais je pense
qu'initialement, c'était surtout du tapis qui était
fabriqué. C'est du tapis mais aussi du fil.
M. Bellemare: Synthétique.
M. Léonard: Oui, une espèce de fil. Je n'ai pas le
nom ici, mais je m'en rappelle, cependant.
M. Marchand: Est-ce que vous êtes au courant, M. le
ministre, de la situation financière des entreprises existant
actuellement dans le tapis? Il y en a dans le comté de Saint-Jean.
Peut-être que le député de Saint-Jean est au courant. Il y
a un monsieur que je connais très bien, d'ailleurs, qui est
là-dedans.
M. Léonard: Cela dépend des sortes de tapis.
M. Bellemare: Je sais que chez nous à Peerless, on a mille
employés dans le tapis à
Acton Vale et le million de dollars, j'en ai parlé avec les
autorités de la compagnie. On nous a dit: Nous autres, cela ne nous
embête pas du tout, parce qu'on est sur le marché de
l'exportation.
M. Léonard: Donc, c'est 140 emplois.
M. Bellemare: Voilà un témoignage que j'aurais bien
pu garder pour moi, mais je pense...
M. Léonard: Oui, merci.
M. Bellemare: Mais je pense qu'il est honnête de le dire,
parce que quand on a donné un million de dollars à la Compagnie
Blackwood, Morton & Sons, j'ai communiqué avec la compagnie Peerless
pour savoir si cela l'affectait. On m'a dit: Non, ce n'est pas un concurrent
pour nous, parce qu'on est sur le marché de l'exportation.
M. Léonard: Mais, ce qu'il y a aussi, c'est que dans ce
type de tapis, je crois qu'il n'y a pas beaucoup de fabricants. Je ne sais pas
si c'est la même sorte.
M. Bellemare: Peerless est justement devant le gouvernement,
actuellement, pour demander une subvention de soutien, parce qu'on agrandit,
mais la loi du zonage agricole l'a arrêtée. On lui a dit:
Écoutez, bâtissez en hauteur. La compagnie n'est pas prête
à bâtir en hauteur avec des masses comme les tapis. Elle veut
bâtir sur la longueur pour pouvoir fonctionner plus facilement. Le
voisin, c'est une terre et on ne peut pas l'acheter, il faut aller devant la
commission.
Le Président (M. Clair): Est-ce que cela complète
l'engagement 800?
Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières
Aux Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières, l'engagement 200.
M. Bellemare: C'est tiré à combien d'exemplaires,
ces six numéros de la revue de l'Office de la protection du
consommateur? Quelle est la production?
M. Léonard: Le tirage, au premier janvier 1978,
était de 130 000. On prévoyait pour l'année, un tirage
minimal de 148 000 copies, allant jusqu'à un maximum de 184 000 copies.
Il y a des numéros...
M. Bellemare: Le premier janvier 1978 ou 1979?
M. Léonard: Au premier janvier, c'était 130 000,
mais durant l'année, pour les six numéros, on a tiré entre
148 000 et 184 000 exemplaires.
M. Bellemare: Mais est-ce que c'est le premier janvier 1978 que
cela a été accordé. Au cours de 1978, sur le budget de
1978, ou 1979 qui commence?
M. Léonard: II s'agit des six mois de 1979, mais le
tirage, au premier janvier 1978, à ce moment-là, était de
130 000.
M. Bellemare: 1978. Il va être de 148 000...
M. Léonard: Pour les six numéros...
M. Marchand: II disait que c'était 184 000?
M. Bellemare: 148 000.
M. Léonard: Entre 148 000 et 184 000.
M. Marchand: Est-ce qu'il y aura un supplément, à
ce moment-là?
M. Léonard: Non.
M. Marchand: Si la soumission a été faite pour 140
000 ou 132 000 ou 130 000, je ne le sais pas, c'est certain que si vous avez 40
000 copies de plus, il va y avoir un supplément. Je ne pense pas que
l'imprimeur vous le donne.
M. Léonard: Ceux qui fixent le nombre de pages, le tirage,
vont fixer cela en fonction de leur revenu, je suppose bien. C'est gratuit.
M. Marchand: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie des
soumissions? On va le savoir exactement, avec les soumissions. Si la soumission
a été faite avec des variantes ou bien si c'est 140 000 copies
plus tant du mille additionnel. C'est peut-être cela, la soumission,
aussi, ce n'est pas là, mais cela peut être cela. On aurait un
autre engagement de $30 000, peut-être. (16 heures)
M. Léonard: II y a des prix unitaires là-dedans et
c'est une soumission complète et conforme. On vous donnera le
contrat.
M. Marchand: Est-ce que vous avez la soumission devant vous?
M. Léonard: Non, pas du tout.
M. Marchand: Vous ne l'avez pas. Dépôt du
contrat.
M. Léonard: C'est une analyse, mais on vous
déposera le contrat.
M. Marchand: Sur le contrat, cela sera écrit. M.
Léonard: Oui.
Éducation
Le Président (M. Clair): On passe à
l'Éducation, l'engagement 100.
M. Marchand: Nombre d'emplois créés? Non, c'est
à l'engagement 101, je m'excuse.
M. Léonard: Vous le retirez?
Le Président (M. Clair): L'engagement 101?
M. Bellemare: Quel est le coût totai du centre de ski Mont
Saint-Mathieu pour qu'on puisse donner un montant de $50 000? C'est pour
poursuivre l'aménagement du centre de plein air, mais quel est le
coût total si on donne $50 000; c'est 50%, 10%, 15%?
M. Léonard: C'est pour l'acquisition des terrains et
l'achat de matériel et d'équipement selon le plan de
développement de la corporation et cela semble être 100% du
coût.
M. Bellemare: 100% du coût.
M. Léonard: C'est une corporation sans but lucratif.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300? M.
Bellemare: Le curriculum vitae.
Le Président (M. Clair): Le curriculum vitae à
l'engagement 300?
M. Bellemare: Oui, de Jacques Saint-Pierre, à titre de
président du Comité de financement au sein du Conseil des
universités à demi-temps; quel est son employeur à plein
temps?
M. Léonard: L'Université du Québec à
Montréal.
M. Bellemare: L'Université du Québec à
Montréal?
M. Léonard: Le fournisseur est l'Université du
Québec à Montréal; c'est un détachement pour des
services à demi-temps.
M. Giasson: C'est un détachement à temps
partiel.
M. Léonard: Oui, à demi-temps.
M. Giasson: Avec des imputations annuelles?
M. Léonard: Cela va être effectué par
facturation, en tout cas, pour les transferts.
Le Président (M. Clair): Est-ce que la question du...
M. Bellemare: C'est le Comité de financement au sein du
conseil d'administration, à demi-temps pour une période de trois
ans; c'est encore un contrat négocié pour les services à
titre de président du Comité de financement; c'est pour cela
surtout que c'est fait?
M. Léonard: Sur l'étude du Comité de
financement du Conseil des universités.
M. Bellemare: C'est quoi, en somme, le contrat
négocié que vous faites avec lui?
M. Léonard: C'est un contrat négocié avec
l'Université du Québec à Montréal pour obtenir M.
Jacques Saint-Pierre à demi-temps pour travailler au Conseil des
universités, qui est lui-même financé par le gouvernement
du Québec, sur un projet d'étude, en tout cas pour agir à
titre de président du Comité de financement au sein du Conseil
des universités. Il y a différents comités au sein du
Conseil des universités; alors lui, il serait président du
Comité de financement.
M. Bellemare: Pendant six mois?
M. Léonard: Non, à mi-temps n'est pas
nécessairement cela; cela peut vouloir dire deux jours et demi par
semaine.
M. Bellemare: Pour trois ans.
M. Léonard: Oui, pour une période de trois ans.
M. Bellemare: Le curriculum vitae, s'il vous plaît!
Il y a une petite note en bas qui me chicote un peu: "Le présent
engagement annule celui présenté au mois d'août 1978 pour
un montant de $30 294. L'acquisition d'un nouvel ordinateur a obligé le
ministère à changer la location d'une unité 3350 B2 par
une unité 3350 A2. C'est pour cela qu'il ne travaille qu'à
mi-temps?
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on passe à
l'engagement 301?
M. Léonard: II faudrait retourner au contrat initial. On a
changé le modèle du disque.
M. Bellemare: L'engagement 300, c'est d'accord. L'engagement 301
est pour grossir l'ordinateur devant les tâches plus considérables
que lui impose l'obligation de remplacer le gouvernement en bien des endroits.
Surtout lors des élections, ce seront les ordinateurs qui vont nous dire
quels sont les élus et quels sont les battus.
M. Léonard: En éducation, c'est la compagnie
IBM...
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: Je ne vois pas où vous voyez la
relation avec une liste électorale.
M. Bellemare: Non, mais je sais que la manière de
procéder dans la suite normale du terrible quotidien, c'est qu'on
procède aujourd'hui par ordinateur, partout, que ce soit en
éducation, que ce soit pour la santé, que ce soit aux travaux
publics, c'est par l'ordinateur. On a même parlé dans la
réforme parlementaire d'établir certains ordinateurs pour les
élections; c'est là qu'on s'en va, on va être
automatisé.
M. Léonard: Je ne pense pas que ce soit ce dont il s'agit
ici.
M. Bellemare: Non, non. C'était simplement une
réflexion en passant.
M. Léonard: Une remarque en passant.
M. Bellemare: Oui, c'est cela, parce qu'on s'en va vers les
ordinateurs. On va être ordonné bientôt, mon cher monsieur,
savoir comment on va manger et comment on va s'habiller.
M. Giasson: Quelle est la différence qui existe entre les
deux types d'ordinateurs pour commander une addition de $7000? Est-ce que c'est
le nombre de disques qui est plus important dans la série en deux ou si
l'enregistrement par disque est plus volumineux?
M. Léonard: Tout ce que je peux vous dire vous avez
peut-être raison pour l'hypothèse que vous faites c'est que
cela coûte plus cher. Si vous voulez, on peut vous donner une copie du
contrat pour voir les spécifications de ces disques, de cette
unité. On ne me dit pas ici s'il y a plus de capacité, s'il est
plus rapide ou si l'accès est plus rapide.
M. Giasson: II doit contenir plus de... il doit enregistrer dans
un volume plus grand d'entrées.
M. Léonard: Oui, probablement.
M. Marchand: C'est comme une 1250 d'une couleur et une 1250 no 2,
ce sont deux couleurs, cela coûte $8000 de plus.
M. Giasson: Bien, M. le Président.
Le Président (M. Clair): L'engagement 302.
M. Marchand: 302, quel est le nombre d'emplois pour chacune des
subventions?
M. Bellemare: Vous l'avez dans la liste. La liste est là.
Vous avez l'immobilisation, le fonctionnement et le coût total, les
subventions applicables.
M. Marchand: II n'y a pas le nombre d'emplois.
M. Bellemare: Non, il n'y a peut-être pas le nombre
d'emplois.
M. Marchand: C'est ce que j'ai demandé, M. le
député.
M. Bellemare: Je comprends.
M. Léonard: II n'y a pas le nombre d'emplois
là-dedans, effectivement. Il y a le fonctionnement et
l'immobilisation...
M. Marchand: II n'y a pas d'emplois créés
là-dedans, M. le ministre?
M. Léonard: Ce n'est pas ce que j'ai dit; j'ai dit que je
n'ai pas de renseignement là-dessus.
M. Marchand: Vous n'avez pas les renseignements. Vous allez les
obtenir et nous les remettre.
M. Léonard: En autant que c'est possible. M. Marchand:
Vous êtes bien bon pour nous.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400. L'engagement
401.
M. Marchand: Le nom du spécialiste. M. Léonard:
401 ?
Le Président (M. Clair): À 401, le nom du
spécialiste est demandé.
M. Léonard: Non, le ministère dit qu'il est
présentement en période de recrutement, en tout cas, au moment
où il a présenté sa demande, pour obtenir les services
d'un spécialiste, une autorisation budgétaire... À ce
moment-ci, il est peut-être connu.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a actuellement des propositions
faites?
M. Léonard: On peut s'informer au ministère. M.
Marchand: Vous informer et... M.Léonard: C'est
probablement...
M. Marchand: II n'y a pas de discussion possible sur le
salaire.
M. Léonard: C'est une enveloppe budgétaire
accordée dans le cadre de leurs crédits budgétaires. Comme
on connaît vraisemblablement les traitements par rapport aux fonctions
nécessaires des professionnels, on peut délimiter assez
exactement le salaire ou les coûts.
M. Marchand: Ce n'est pas un emploi permanent.
M. Léonard: Non, c'est un déplacement, c'est
un...
M. Marchand: $20 000 pour 1978/79 et $10 000 pour 1979/80; cela
veut dire quelques mois en 1979 et...
M. Léonard: C'est pour une durée de 9 mois.
M. Marchand: $30 000 pour 9 mois, c'est le salaire que le
gouvernement offre.
M. Léonard: C'est cela.
Le Président (M. Clair): 402.
M. Bellemare: À 402, vous avez la démonstration
d'une politique préréférendaire en donnant $90 000
à l'Institut québécois d'opinion publique pour les
sondages. On dit que c'est un montant d'engagement de $90 000 pour la
reproduction des documents protégés par les droits d'auteur dans
les établissements d'enseignement au Québec.
M. Léonard: Est-ce que vous êtes au courant de ce
qui se passe en ce qui concerne les droits d'auteur au Québec?
M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: Au Québec et ailleurs, il y a beaucoup
de photocopies, notamment, qui se font de chapitres entiers de volumes qui sont
soumis, eux, à des droits d'auteur. Je pense que le ministère de
l'Éducation est intéressé à connaître au
moins les diverses pratiques de reproduction de documents
protégés par des droits d'auteur.
M. Bellemare: Mais c'est un contrat de services qu'on donne. On
n'a pas été dans le domaine public pour obtenir que d'autres
puissent soumissionner pour faire ce travail. C'est un travail qui aurait pu
être fait par bien d'autres que par l'Institut québécois
d'opinion publique qui s'occupe de sondages actuellement de partis politiques
et qui est inféodé pas mal au parti au pouvoir.
M. Léonard: Vous direz cela à l'Institut
québécois d'opinion publique qu'ils sont inféodés
au Parti québécois.
M. Bellemare: Je l'ai déjà dit à M.
Bertrand, le député, qui avait des intérêts plus que
marqués là-dedans, comme à M. Nadeau, le porte-parole de
M. Ryan.
M. Léonard: En tout cas, ils ont été choisis
je pense que c'était un contrat à prix fixe
d'abord, parce qu'ils avaient une expérience en matière de
sondages et de travaux en statistiques et, ensuite, parce qu'ils avaient
proposé une excellente méthodologie.
M. Bellemare: Une excellente... M. Léonard:
Méthodologie.
M. Bellemare: Méthodologie. Adopté.
Le Président (M. Desbiens): L'engagement 403. M. le
député de Laurier.
M. Marchand: À 403, M. le Président,
Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports, subventions
à divers organismes pour la mise en place et de fonctionnement de 8
modules de services Kino-Québec, dont l'objectif est de promouvoir
l'amélioration de la condition physique des Québécois.
$150 000, M. le ministre. En septembre, à divers organismes, $939 717.
En octobre, actuellement, $150 300, pour un total de $1 090 017. M. le
ministre, $1 million pour faire du monde en santé! Ils vont l'être
en santé, les Québécois pour le référendum;
c'est une chose certaine. Avec tout cet argent, cela fait du monde en
santé. Mais en décembre 1977, M. le ministre, à Cabana et
Séguin, pour la publicité de Kino-Québec, $302 000. En
avril 1978, $126 200, un supplément, pour un total de $428 200. M. le
ministre, on va étudier tout à l'heure les engagement financiers
de décembre 1978 avec un autre supplément de $710 000 de
publicité à Kino-Québec, pour un total de $1 138 000 de
publicité, plus $1 090 017 à divers organismes. Cela fait plus de
$2 millions, $1 million et plus de publicité et $1 million donnés
à divers organismes pour Kino-Québec, pour les modules et tout ce
que vous voulez. Mais la publicité, $1 138 000. Lorsqu'on va passer aux
engagements de décembre 1978, vous allez en entendre parler, M. le
ministre, de la publicité aux engagements de décembre. On va
refaire ce qu'on fait ce matin. C'est impossible; c'est du gaspillage d'argent,
M. le ministre, épouvantable! Je ne crois pas qu'on soit obligé
de dépenser $1 million de publicité pour rendre le monde en
santé, pour dire écrase. On voit les annonces et tout cela
à la télévision. Je pense qu'il y a des programmes qui
pourraient être faits sans publicité exagérée
à $1 138 000, M. le ministre. Je ne sais pas si vous êtes capable
de concevoir cela. Il y a un gaspillage épouvantable d'argent, d
administration. Naturellement, lorsqu'on regarde les slogans, c'est je roule en
français, je marche en français et je conditionne mon physique en
français. Tout cela est préréférendaire. Si
c'était $1 138 000 dépensés vraiment pour la santé
des Québécois, mais non, c'est pour les écraser davantage,
pour faire le ghetto du Québec! C'est le petit Québec à
lui tout seul, séparé, où tous les beaux investissements
vont s'en aller et nous autres, on va crever de faim, simplement, le petit
ghetto du Québec, avec toute cette publicité vers un
référendum que, j'espère, vous allez perdre. M. le
ministre. Je demande au ministre de répondre à ces questions. C
est quoi cela? Pourquoi ce besoin d'ajouter encore $150 000 additionnels? (16 h
15)
M. Léonard: La première des choses, ces
crédits étaient prévus au budget du ministère de
l'Éducation ou au Haut-Commissariat et je pense que la justification du
programme avait été faite à ce moment. Si vous voulez que
quelqu'un revienne vous réexpliquer le programme et justifier le
programme, il peut revenir. Maintenant, en ce qui concerne l'engagement qu'il y
a à l'heure actuelle un instant...
M. Marchand: Excusez. Si vous me permettez, M. le ministre,
poliment, vous venez de dire qu'aux
crédits du Haut-Commissariat que j'ai préparés
moi-même avec le ministre du temps...
M. Léonard: II y avait des crédits pour cela.
M. Marchand: II y avait des crédits. Est-ce que cela ne
dépasse pas les crédits de Kino. Jamais je ne me souviens d'avoir
entendu parler pour Kino-Québec de $2 millions.
Ma mémoire est peut-être fausse, mais je ne suis pas
certain de cela, qu'on se soit rendu jusqu'à ce montant.
M. Léonard: C'était prévu aux crédits
du ministère. Maintenant, à l'heure actuelle, dans cette
subvention-ci...
M. Marchand: Je vais regarder cela de près pour la
prochaine fois.
M. Léonard:... il s'agit de huit autres modules
au-delà des 45 qui avaient été autorisés en
septembre et je suppose que leur dossier n'était pas prêt. Il
s'agit de huit modules additionnels pour porter le nombre à 53, pour
porter l'engagement total à $1 090 000. En ce qui concerne, disons, le
contenu du message publicitaire, je pense que là, c'est vous qui
êtes en campagne préréférendaire.
Le Président (M. Desbiens): D'autres questions sur
403?
M. Marchand: M. le ministre, vous nous expliquez qu'on a fait
huit modules de plus.
M. Léonard: C'est cela.
M. Marchand: Quand on fait des modules, est-ce qu'on n'est pas
obligé de les promouvoir? Promouvoir, c'est de la promotion. Est-ce que
cela va prendre un autre contrat de publicité, donc, il s'en vient le
contrat, comme on n'est pas rendu aux engagements financiers de
décembre, est-ce que les $150 000 vont coûter $710 000 de
publicité?
M. Léonard: Vous savez, les modules agissent à
l'intérieur des commissions scolaires alors que la publicité
s'adresse à tout le monde, s'adresse aussi aux enfants. Mais ce sont
deux moyens d'action différents.
M. Marchand: $710 000 de promotion pour les huit nouveaux
modules.
M. Léonard: Je sais fort bien que le député
de Laurier considère que la publicité est un moyen très
efficace. Au niveau de l'éducation aussi.
M. Marchand: Oui. Vous êtes des spécialistes
à part cela. Chapeau bas! Je n'ai jamais vu un gouvernement aussi
spécialiste dans la publicité. Je n'ai jamais vu cela.
M. Léonard: Vous ne niez pas l'efficacité au moins
potentielle d'un tel programme.
M. Marchand: Non, cela ne veut pas dire que vous allez gagner le
référendum. Vous êtes des spécialistes quand
même. Seulement, les Québécois ne sont pas fous. Vous allez
voir qu'ils vont vous le dire tout à l'heure avec un beau petit non.
M. Léonard: Attention que cela ne soit pas un oui pour la
grande majorité.
M. Marchand: On verra cela, mais cela n'est pas fait.
Le Président (M. Desbiens): Engagement 404? 500?
L'Éducation.
M. Bellemare: Encore des contrats négociés, M. le
Président, avec National Computer Systems, $46 280 pour deux budgets.
Comme on a dans 501, pour IBM du Canada...
M. Léonard: C'est un IBM sur un National Computer Systems.
Si c'est compatible, remarquez que cela pourrait se faire. Il y a des
problèmes de compatibilité.
M. Bellemare: C'est toujours ce qu'on a entendu de ce
côté-ci quand vous étiez avec nous, le parti PQiou. On va
demander des soumissions publiques partout, dans tous les domaines possibles et
impossibles. Là, on arrive encore avec un contrat négocié,
ce n'est pas un contrat par soumissions publiques.
M. Léonard: D'abord, c'est le noyau central, je pense,
qu'il est important de considérer. Il s'agit d'un contrat de location et
d'entretien pour des lecteurs optiques.
M. Bellemare: Même chose que le 501 avec IBM. Ce sont des
choses installées en place. On ne veut pas déranger cela, mais on
pourrait peut-être justifier des soumissions publiques quand
même.
M. Léonard: Dans votre temps, il n'y avait que IBM.
M. Bellemare: Non. Il n'y en avait pas de système
d'ordinateur dans notre temps. Cela n'existait pas.
M. Léonard: C'est parce que vous ne saviez pas encore
qu'ils existaient. IBM existe depuis un certain temps...
M. Bellemare: Oui, mais on n'était pas...
M. Léonard: Peut-être n'avez-vous pas vu
naître IBM.
M. Bellemare: On n'était pas assez avancé pour
cela.
M. Proulx: ... quel décennie, en 1944, en 1954, en
1964...
M. Bellemare: Oui, mais les ordinateurs IBM qui sont
installés aujourd'hui dans les ministères n'existaient pas...
M. Proulx: Vous étiez là en 1966, M. le
député de Johnson, vous étiez là en 1960, en 1956,
c'est pour cela que... vous avez tellement...
M. Bellemare: Cela n'existait pas en 1960 quand on...
M. Proulx: En 1966 cela existait, c'était dans votre
temps.
M. Bellemare: Quand on a perdu le pouvoir, en 1970, cela
commençait seulement à entrer dans certains ministères
comme à la Commission des accidents du travail...
M. Proulx: Aux Affaires sociales.
M. Bellemare: Presque pas, il n'y en avait qu'un. À la
Commission des accidents du travail, il n'y en avait qu'un et c'était
tout un exploit, en 1970, quand j'étais président de la
commission. On a habitué des gens à travailler avec les
ordinateurs.
M. Léonard: II y en avait quand même un peu plus que
cela en 1970.
M. Bellemare: "Other days, other ways", c'est sûr; autre
temps, autres moeurs.
M. Léonard: Oui, parce qu'aujourd'hui il y a aussi CDC, il
y a Univac...
M. Bellemare: Oui, il y a Univac.
M. Léonard: II y a la "National Computer Systems", il y en
a un certain nombre.
M. Bellemare: C'est là que...
M. Léonard: Ce qui a d'ailleurs aidé, parce que
cela coûte moins cher maintenant qu'il y en a plusieurs sur le
marché. On pourrait en...
M. Bellemare: D'ailleurs, je ne veux pas crier, mais votre
politique était bonne du temps où vous étiez de ce
côté-ci. Pourquoi ne pas la pratiquer de l'autre
côté?
M. Léonard: Quand vous avez acquis l'ordinateur, vous
renouvelez la location par la suite.
M. Bellemare: II y a toujours de bonnes raisons.
M. Léonard: Vous renouvelez les
périphériques. Les périphériques, vous connaissez
cela?
M. Bellemare: J'ai planté mon arbre, mais il a produit de
mauvais fruits. Il y a toujours plus de personnes autour d'un pommier quand on
est au pouvoir que quand on est dans l'Opposition.
M. Giasson: II y a plus de pommes aussi, M. le
député.
M. Bellemare: II y a plus de chercheurs aussi. C'est correct,
cela va.
Le Président (M. Clair): 700?
M. Bellemare: À 700, c'est $25 millions. On voit que, dans
les tableaux, il y a plusieurs commissions scolaires qui reçoivent,
à même ces $25 millions, des subventions d'équilibre. On
est actuellement face à un débat public, à savoir si,
véritablement, les commissions scolaires vont continuer de percevoir les
taxes dans les municipalités rurales et dans les grandes villes.
Est-ce que le ministre peut nous dire s'il va y avoir une politique
d'établie prochainement quant à l'inquiétude qu'ont les
commissions scolaires de voir disparaître le pouvoir de taxation qui leur
appartient?
M. Léonard: Je pense qu'il s'agit d'un débat qui ne
concerne pas cet engagement.
M. Bellemare: Non, mais, étant donné qu'il y a $25
millions...
M. Léonard: II y a actuellement un congrès
réunissant le gouvernement du Québec et les commissions
scolaires, je suppose il y a des délibérations
qu'il va en sortir des conclusions. On connaît aussi la position du
gouvernement qui a été rendue publique au congrès
réunissant le gouvernement du Québec et les municipalités.
En toute hypothèse, je pense que ce n'est pas ici qu'il faut en
discuter.
M. Bellemare: Non, mais le ministre...
M. Léonard: Les subventions et les crédits
budgétaires qui sont donnés le sont à l'intérieur
de la politique de financement des commissions scolaires du gouvernement, et
c'est de cela qu'il s'agit maintenant.
M. Bellemare: C'est justement sur ce point que porte ma question.
Quelle est la projection que fait le gouvernement? Le ministre ne peut
sûrement pas, à cause de sa solidarité avec le Conseil des
ministres, nous donner cette politique, si elle est définie et
connue.
M. Giasson: Ce n'est pas encore définitif.
M. Bellemare: Ce n'est pas définitif, cela est une bonne
réponse, mais...
Le Président (M. Desbiens): On passe à 800?
M. Bellemare: Si vous n'avez pas d'objection et si le ministre
est lié par le secret professionnel...
M. Giasson: Ce sera probablement une capitation.
M. Léonard: Je pense qu'il s'agit ici...
M. Bellemare: ... une capitation telle qu'il nous en a
parlé ce matin.
M. Léonard: ... des engagements financiers et non des
prévisions budgétaires ou des crédits.
M. Bellemare: Le ministre ne pourrait-il pas nous dire si une
capitation générale pour tous ceux qui ont 18 ans et plus est
prévue?
M. Giasson: C'est l'un des scénarios.
M. Bellemare: C'est probablement la réponse qui a
été étayée ce matin par certains journalistes.
M. Léonard: On verra.
M. Bellemare: Qui vivra verra. À 800, M. le
Président, c'est le remboursement d'un emprunt bancaire.
Le Président (M. Desbiens): 801. M. Léonard:
$40 millions.
M. Bellemare: Oui, $40 millions, ce n'est presque pas... C'est
l'Université Laval, que voulez-vous, on est obligé d'accepter le
paiement du capital et des intérêts.
M. Léonard: C'est une subvention, ce n'est pas un contrat
négocié.
M. Bellemare: Ce n'est pas un contrat, c'est une subvention. Qui
a commencé à aider les universités? Quel gouvernement a
commencé à faire cela? Qui a refusé les subventions
fédérales pour, nous on appelle cela l'éducation, le
fédéral appelait cela... quand il a donné... la culture.
Qui a protesté contre cela?
M. Léonard: Vous avez fait souffrir les universités
parce que vous ne vouliez pas discuter du cadre constitutionnel.
M. Bellemare: II n'y a pas une seule université que le
gouvernement de l'Union Nationale n'a pas refaite. Pas une, dans la province,
pas une, et c'est lui qui a établi l'Université de Sherbrooke et
l'Université du Québec. L'Université Laval a
été bâtie par nous, l'Université de Montréal
qui était en faillite sur le Mont Royal, c'est nous qui l'avons
dépannée. L'Université McGill, qui l'a agrandie? c'est
nous. L'Université de Lennoxville, c'est nous. L'Université de
Sherbrooke, c'est entièrement notre oeuvre. Il n'y a pas une seule
université qui n'a pas été l'oeuvre de l'Union
Nationale.
M. Léonard: On discutait des subventions, à ce
moment, considérant...
M. Bellemare: Oui, puis on a refusé...
M. Léonard: ... considérant que certains bons
hommes enseignaient ou pas à l'Université Laval.
M. Bellemare: Cela, c'est un autre problème, si vous
voulez parler de celui-là, nous parlerons de la Maison Montmorency, puis
nous en parlerons avec éloquence, et nous nommerons qui était au
feu, mais je pense que ce n'est pas tout à fait l'emploi, ni du
sénateur qui était contre l'Union Nationale ni du
révérend Père dominicain, d'accord?
Le Président (M. Desbiens): 800? 801 ?
M. Bellemare: C'est cela que vous vouliez sortir, nous allons le
sortir, vous allez voir. Mais il n'y a pas une université dans la
province, pas une seule où l'Union Nationale n'a pas inscrit sa marque
et dans le temps où c'était très difficile, où les
budgets n'étaient pas des budgets de millions comme aujourd'hui. C'est
nous qui les avons toutes refaites les universités, toutes. Alors je
pense que l'argument que vous me donnez en disant $40 millions prouve une chose
c'est que vous ne faites que marcher dans nos traces. Nous sommes bien heureux
de cela.
Le Président (M. Desbiens): 801, 802, c'est...
M. Bellemare: 801, M. le Président, commencez-vous...
Le Président (M. Desbiens): 801...
M. Bellemare: ... à exproprier les institutions royales?
Est-ce que vous commencez à exproprier des institutions royales?
Subvention à Royal Institution for the advancement of learning, pour le
paiement du capital: $17 millions. Est-ce que vous commencez à les
exproprier...
M. Léonard: Vous savez qu'il s'agit de l'Université
McGill?
M. Bellemare: Oui, c'est sûr.
M. Léonard: On subventionne aussi l'Université
McGill.
M. Bellemare: Nous l'avons toujours fait comme province puis nous
continuons à le faire, c'est sûr.
Le Président (M. Desbiens): 802. M. Marchand:
Critique.
Fonction publique
Le Président (M. Desbiens): Fonction publique 200.
M. Bellemare: Une minute 200, 200. M. Marchand: À
200, M. le Président...
Le Président (M. Desbiens): Le député de
Laurier.
M. Marchand: Le nom des autres firmes invitées, le montant
des soumissions. Y a-t-il eu un comité, à 200, monsieur le
ministre...
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: ... des firmes invitées, le montant de leur
soumission, y a-t-il eu un comité de sélection? Si oui, quels
sont les membres et le critère du choix de celui à qui l'on a
octroyé la soumission Analyste-Conseil Système Informatique,
Sainte-Foy.
M. Léonard: II y a eu cinq demandes... M. Marchand:
Cinq?
M. Léonard:... de soumissions, il y en a trois... M.
Marchand: Trois?
M. Léonard: ... trois qui sont entrées dont
l'Université Laval, Comshare puis Analyste-Conseil Informatique (ACSI)
Alors l'analyse de la soumission a donné les meilleurs résultats
à la firme (ACSI) qui est aussi le plus bas somissionnaire.
M. Marchand: Quels étaient les autres montants?
M. Léonard: Je ne les ai pas ici. Un instant. Il n'y a pas
de prix global; ce sont des taux horaires, ou unité, ou seconde.
M. Giasson: La soumission se faisait à l'intérieur
d'une enveloppe prédéterminée de $30 000...
M. Léonard: Non.
M. Bellemare: C'est la location des services de l'APL...
M. Léonard: C'est par programme, cela.
M. Marchand: On devait arriver quand même à un
montant global soit en bas de $30 000 ou excédant $30 000...
M. Léonard: La comparaison, disons la synthèse de
Comshare et ACSI donne un coût total de $38.63 pour la même
unité de travail pour ACSI et $42.79 pour Comshare. En ce qui concerne
Laval, l'Université Laval...
M. Bellemare: Est-ce que l'on pourrait avoir le nom des
directeurs de ACSI?
M. Léonard: Je n'ai pas les coûts comparés de
l'Université Laval. Oui, alors j'enregistre les noms des
administrateurs. Je n'ai pas ici la comparaison avec l'Université Laval.
En tout cas, il y a eu analyse des fonctionnaires sur les trois soumissions et
c'est la conclusion à laquelle on est arrivé.
M. Bellemare: II a eu une recommandation du bureau?
M. Léonard: Oui, c'est la plus basse. Les coûts sont
les plus bas avec ACSI et...
M. Bellemare: ... l'Université Laval.
M. Léonard: On nous dit que c'est ACSI qui est le plus
bas.
M. Bellemare: Et l'Université Laval n'a pas
somissionné?
M. Léonard: Oui, elle a somissionné, mais je n'ai
pas les coûts de l'Université Laval.
M. Bellemare: Est-ce qu'on a les taux? L'autre compagnie est plus
renommée.
M. Léonard: Comshare. M. Bellemare: Oui.
M. Léonard: Celui-là je l'ai. Je vous l'ai
donné tout à l'heure.
M. Marchand: $42.79.
M. Léonard: $42.79 contre $38.63.
M. Marchand: Alors cela fait quatre avec l'Université
Laval au lieu de trois?
M. Léonard: Non, non.
M. Bellemare: Non, c'est trois.
M. Léonard: II y en a deux, il y a ACSI, Comshare et
l'Université Laval.
M. Bellemare: D'accord. Comshare? M. Léonard:Comshare.
M. Bellemare: Comshare, puis l'autre, c'est l'Université
Laval.
Industrie et Commerce
Le Président (M. Clair): À l'Industrie et Commerce,
l'engagement 100.
M. Bellemare: C'est une soumission encore sur invitation, dans un
domaine bien particulier pour une étude d'évaluation, de
localisation pour Montréal, Montréal-est ou Montréal
sud-ouest, je me demande pourquoi on va faire des études qui vont
coûter $100 000. Est-ce qu'il y a une raison particulière? Un
contrat de service pour une étude d'évaluation et de localisation
des besoins en espaces industriels. Est-ce à cause du zonage agricole en
vertu de la loi 90 qu'on apporte cela?
M. Marchand: Est-ce que l'on pourrait savoir, sud-ouest...
M. Giasson: Les territoires... Quels sont les comtés qui
sont impliqués dans le territoire sud-est?
M. Léonard: Le sud-est s'étend entre les
agglomérations de Varennes et Sorel, alors que le sud-ouest comprend les
agglomérations des environs de Beauharnois, Valleyfield, Vaudreuil et
Dorion.
M. Bellemare: Beauharnois, Valleyfield... M. Léonard:
Vaudreuil et Dorion. M. Marchand: Vous dites Varennes...
M. Bellemare: Varennes et Sorel, Beauharnois, Valleyfield.
M. Marchand: ... tout le long du fleuve. M. Bellemare:
Beauharnois, Valleyfield et? M. Léonard: Dorion.
M. Marchand: Varennes, Verchères, Contrecoeur.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101.
M. Bellemare: Le curriculum vitae de Jean Rioux. A-t-il
été invité lui aussi par M. Peyrefitte? C'est dans le
cadre du programme d'échange des fonctionnaires avec la France. On lui a
demandé son affectation pour lui permettre de séjourner en France
pendant une période d'une année sabbatique, je crois.
M. Léonard: C'est dans le cadre d'échanges. M.
Bellemare: Alors le curriculum vitae. Le Président (M.Clair): L'engagement 400.
M. Marchand: À l'engagement 400, monsieur, contrat
négocié Société du Parc industriel du centre du
Québec, contrat pour services de publicité visant à
rédiger et éditer une brochure publicitaire, à l'occasion
du deuxième salon de l'implantation industrielle Inter Index 1978
à Baie en Suisse.
M. Léonard: À Bâle.
M. Marchand: Bien, j'ai un i, moi. Alors, c'est Bâle, en
Suisse. Communications Par-Le, en deux mots, Par-Le, Par-le Limitée,
contrat négocié: $44 993.30, pas de fichier. Contrat
négocié, je pense que c'est... Si ma mémoire est bonne, je
panse que c'est la première fois que j'entends ce nom.
M. Léonard: On me dit que pour ce contrat, les
négociations avaient commencé avant l'entrée en vigueur du
fichier.
M. Marchand: Y a-t-il une raison spéciale pour donner ce
contrat à Inter Index, en Suisse?
M. Léonard: D'après ce qu'on me dit, on avait
commencé à négocier ce contrat avant l'entrée en
vigueur du fichier. On avait d'abord négocié avec un premier, le
groupe Graphiti, qui s'est désisté, à cause de maladie. Et
par la suite, on a choisi le second.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut savoir le nombre de copies de la
brochure, le tirage?
M. Léonard: II s'agit de 5000 brochures publicitaires,
5000 enveloppes, 3000 dépliants et 20 000 feuilles pour insertion.
M. Marchand: 20 000 feuilles pour insertion. M.
Léonard: Des illustrations. M. Marchand: C'est
imprimé où?
M. Léonard: C'est le contrat?
M. Marchand: Par-Le, ce ne sont pas des imprimeurs. Eux ont
donné le contrat.
M. Léonard: Ce sont eux qui ont donné le contrat
à des imprimeurs.
M. Marchand: Donc c'est rédigé et imprimé,
n'est-ce pas?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: 5000 copies, combien de pages, combien de
couleurs?
M. Léonard: Un instant.
M. Marchand: $44 000, on en fait du papier et on en imprime des
brochurettes.
M. Léonard: Je n'ai pas le nombre de pages. Je sais qu'il
y a 23 illustrations. Il y a un texte en trois langues là-dedans.
M. Marchand: J'aimerais savoir le nombre de pages, le nombre de
couleurs, sur la couverture. C'est important. $44 000, pour 5000 copies. Venez
à l'imprimerie Marchand et on va vous en faire, des brochurettes.
M. Léonard: On déposera le contrat et le devis, si
cela peut vous satisfaire.
M. Marchand: Certainement. Il y a peut-être $20 000,
seulement pour le dessin industriel, pour une copie, pour 20 000 copies, il
faut voir ce qui en est.
M. Bellemare: M. le Président, quadrichrome?
M. Léonard: Quadrichrome: séparation de couleurs.
Quadrichrome, c'est quatre couleurs.
M. Marchand: Quatre couleurs de couverture.
M. Léonard: Retramage et tirage d'épreuves de 23
illustrations; cela m'a l'air complexe.
M. Bellemare: Est-ce une participation.
M. Marchand: Dépôt du contrat et les devis de la
brochure.
M. Bellemare: C'est une participation au deuxième salon,
je pense, de Bâle, en Suisse.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Sur l'implantation industrielle et commerciale.
M. Bellemare: Maintenant, c'est la participation que paie la
province pour faire connaître notre développement, dans une
exposition du salon de l'implantation industrielle, à Bâle.
M. Marchand: M. le ministre, d'abord, le choix. Quels sont les
critères, pourquoi Communications Par-Le Limitée a-t-elle eu ce
contrat? Quels sont les administrateurs de Communications Par-Le Limitée
et le choix a été fait par qui?
M. Léonard: On enregistre vos questions.
M. Marchand: Vous enregistrez, répondez aussi.
M. Giasson: Ah! mon Dieu.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401.
M. Léonard: On répond.
M. Marchand: À l'engagement on va voir cela.
M. Bellemare: Un seul soumissionnaire...
M. Léonard: II n'en reste que neuf en suspens, c'est un
bon record.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401.
M. Bellemare: Un seul soumissionnaire et une soumission publique,
enfin, en voilà une belle.
Le Président (M. Clair): Oui, à l'engagement
401.
M. Bellemare: C'est au quai Paspébiac. Le
Président (M. Clair): L'engagement 402. M. Marchand: Le
nombre d'emplois créés.
M. Léonard: Dans le beau comté de Bonaventure, si
je comprends?
M. Marchand: Oui. Il y aura beaucoup d'emplois
créés. Cela fera plaisir au député. À
Rimouski?
M. Bellemare: L'entrepreneur est de Rimouski.
Le Président (M. Clair): L'endroit, c'est
Grande-Rivière.
M. Giasson: S'agit-il d'un contrat qui sera effectué sur
une période de trois ans?
M. Léonard: D'après l'imputation, c'est au moins
deux, mais "années suivantes" étant au pluriel, ce doit
être au moins trois.
M. Giasson: Cela ne vous semble pas un peu long pour construire
une fabrique à glace de l'ordre de $1 million?
M. Bellemare: Si on a besoin de glace, cela presse bien plus que
cela.
M. Léonard: D'après l'imputation budgétaire,
cela toucherait trois années au moins, parce que vous avez
"années suivantes" au pluriel.
M. Marchand: Années suivantes: $820 000.
M. Léonard: Cela peut être en une année et
trois mois.
M. Giasson: Tout de même, ce n'est pas la baie James
à construire, un contrat de $1 million.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Marchand: M. le ministre, cela va créer un emploi,
parce que tout le temps que cela va prendre, pour moi, il n'y aura qu'un emploi
créé.
M. Léonard: On me dit effectivement que c'est exact. La
retenue sur les travaux, sur le contrat, est versée seulement un an
après les travaux, c'est ce qui fait traîner les imputations
budgétaires aussi. Ce n'est pas un indice de la longueur de la
construction. Ce n'est que la garantie qui peut être versée un an
après la fin des travaux.
M. Giasson: Les travaux sont acceptés dès que ces
derniers sont terminés.
M. Léonard: II y a 10% de retenus durant un an
là-dessus.
M. Giasson: D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700. L'engagement
701.
M. Bellemare: Une minute.
M. Marchand: De 701 à 791, de 800 à 813, y a-t-il
eu création d'emplois? Si oui, combien? C'est notre question.
M. Léonard: Attendez un peu. Je ne sais pas s'il y en a eu
dans tous les cas.
M. Marchand: Vous pourrez nous répondre, M. le ministre,
par écrit, si vous le voulez.
M. Léonard: Nous allons demander la liste à la
SDI.
M. Bellemare: M. le Président, ma question...
M. Léonard: Là où cela s'applique, vous nous
répondrez.
M. Bellemare: M. le Président, si vous me permettez. Les
engagements 701 à 791 et 801 à 809 démontrent qu'on doit
procéder selon certains critères pour la prise en charge d'une
partie du coût d'un emprunt; parfois ce sont $600 000, d'autres fois $700
000, d'autres fois $400 000. Il y a sûrement une politique qui permet, en
vertu de la loi 49, je suppose, de prendre en charge la responsabilité.
Vous avez des prises en charge d'une partie du coût d'emprunts de $600
000, $300 000, $200 000, il y a même des multinationales. Est-ce en vertu
de la loi 49 ou de la loi de la SDI qu'on peut prendre en charge la
responsabilité d'une partie du coût d'un emprunt?
Par exemple, l'engagement 802, pour la compagnie Dominion Textile, on
prend en charge une partie du coût d'un emprunt de $2 073 000
contracté pour fins d'acquisition de machinerie, c'est une
multinationale, et, à l'engagement 805, vous avez la compagnie Goodyear
qui bénéficie elle aussi d'une partie du coût d'un emprunt
de $7 millions contracté pour fins d'achat de machinerie et
d'agrandissements de sa bâtisse de Valleyfield. (16 h 45)
Y a-t-il des critères de base? Est-ce en vertu d'une loi
spécifique? Est-ce en vertu de la loi 49 qu'on a investi $1 668 195. $18
millions de dollars! On a une centaine de cas où l'on investit pour $18
millions de dollars. Est-ce que c'est en vertu d'une loi? Laquelle? Est-ce que
c'est en vertu de la nouvelle loi 49 ou de celle de la SDI, qui fait qu'on peut
prendre en charge une partie du coût d'un emprunt?
M. Léonard: Vous trouvez cela gros $18 millions.
M. Bellemare: si je trouve cela bien gros? Bien, écoutez,
je voudrais entendre au moins une réponse, pourquoi on le fait.
M. Léonard: vous trouvez cela gros? Bien, c'est le signe
d'efficacité de la SDI. Il y a 200 programmes à la SDI et je
pense que c'est en vertu des critères de chacun, des critères
énormes de chacun de ses programmes, que ces subventions et ces
prêts ont été accordés aux entreprises.
M. Bellemare: On en a fait pour les multinationales aussi? Le
gouvernement prête, mon cher monsieur, son appui aux multinationales,
comme Dominion Textile et Goodyear, quand le gouvernement est peut-être
plus pauvre que ces compagnies, parce que c'est de l'argent du peuple avec
lequel on joue.
M. Léonard: On aime autant que les développements
se fassent ici. Mais c'est selon l'article 8 de la Loi de la SDI et de la
création du ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. Bellemare: L'article 8. M. Léonard: L'article
8a.
M. Bellemare: Selon l'article 8a de la SDI, on a le droit de
prendre en charge une partie du financement de ces industries, dans chacun des
cas, pour les temps où dure l'emprunt, 5 ans, 10 ans ou 20 ans. Combien
est-ce que cela peut représenter sur les 200 cas. Vous me dites qu'ils
sont à l'étude, les 100 cas qui sont ici.
M. Léonard: On dit qu'il y en a des dizaines et des
dizaines, même des centaines de programmes complémentaires
à la SDI à ce moment pour aider ces entreprises.
M. Bellemare: II n'y a pas de critères, donc, si Peerless
décide d'agrandir, on peut se...
M. Léonard: Si vous avez rencontré des industriels,
je pense qu'ils vous ont tous parlé des critères et des normes de
la SDI, comment cette société est exigeante, demande beaucoup de
papiers et de renseignements avant d'accorder un prêt ou une
subvention...
M. Bellemare: Mais de tous...
M. Léonard: ... s'il y a une chose qu'on peut dire, c'est
que ce n'est pas discrétionnaire.
M. Bellemare: Pour les 100 qui sont là, M. le ministre,
c'est la prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt de $600 000 ou
de $500 000, ou dans le cas de Goodyear de $7 000 000, et dans le cas de
Dominion Textile de $2 073 000. Ce sont des...
M. Léonard: Mais les lois et les programmes sont faits
pour tous les citoyens, tous les contribuables. Alors, quand elles
s'appliquent, il faut bien les accorder ces subventions.
M. Bellemare: Vous ne trouvez pas que c'est un peu du
paternalisme d'État qu'on est à établir ou la
socialisation, avec l'argent qu'on collecte des taxes?
M. Léonard: Au contraire, on applique le programme, on le
définit, on le vote, on l'adopte et après cela, il s'applique
pour tout le monde. Au contraire du paternalisme...
M. Bellemare: Je comprends que c'est peut-être un
problème de soutien, d'inflation, de chômage, opérationnel
de déficits, c'est peut-être un déclin d'une partie du
secteur pour protéger un déclin du parti manufacturier.
M. Léonard: Votre chef se plaint toujours qu'on ne fait
rien pour la petite entreprise, pour l'industrie, pour le chômage au
Québec. Ce sont des moyens pour résorber le chômage, pour
développer l'industrie. Alors, vous ne pouvez pas vous plaindre qu'on en
fasse. Vous voyez comme il y en a. Il y en a épais.
M. Bellemare: Mais est-ce que c'est sujet à certaines
autorisations?
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: Avec considération d'abord, avec des
lunettes d'approche afin de détecter s'il y a participation partisane ou
non?
M. Léonard: C'était dans votre temps, cela.
M. Bellemare: Non, dans notre temps, on n'en avait pas dans notre
temps. C'est sûr qu'on n'en avait pas. On donnait des subventions
discrétionnaires, c'est vrai, mais on en donnait pour des... Bien, on a
établi 4500 petites industries dans une seule année. On pourrait
vous donner les statistiques officielles de ce temps.
Une voix: En quelle année?
M. Bellemare: En 1967... c'est vrai, les athlètes n'ont
pas compris.
Le Président (M. Clair): Messieurs, est-ce qu'il y a
d'autres questions sur ces...
M. Bellemare: Alors, c'est pour protéger un
problème de soutien des industries. C'est pour pallier l'inflation,
chômage, et pour prévenir les déficits de fonctionnement.
Ce sont toutes ces raisons qui sont invoquées pour dire que les $18
millions...
M. Léonard: Les raisons énoncées dans
le...
M. Bellemare: ... c'est fait par la SDI en vertu de l'article 8a,
comme dit le ministre, ils ont la permission, le droit de prendre en charge une
partie du coût de l'emprunt, et cela représente...
M. Léonard: Soit définir des programmes pour faire
cela.
M. Bellemare: Cela représente présentement $18 668
000.
M. Léonard: Je constate que vous les avez
additionnés.
M. Bellemare: Oui, même avec les multinationales.
M. Léonard: C'est le signe qu'on fait quelque chose pour
l'industrie. Si vous trouvez cela gros, je ne vois pas pourquoi vous vous
plaignez.
M. Bellemare: Je ne trouve pas cela gros, je trouve, mon cher
monsieur, qu'on manque d'information à savoir comment sont
accordées, au point de vue discrétionnaire, ces subventions, si
c'est en vertu d'une méthode au pif...
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
la Justice?
M. Bellemare: Non, un instant.
M. Giasson: L'engagement 719, M. le Président.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Montmagny.
M. Giasson: On apporte là une aide, une subvention pour
financer les exportations dans le secteur des scieries. Il s'agit sans doute de
bois de sciage, de bois scié qui est exporté par cette entreprise
Bois Lacroix Ltée. Vers quels pays est-ce exporté pour qu'on
doive y apporter de l'aide et quelle est la quantité en p.m.p., en
planches de mille pieds? Vous ne savez pas cela; peut-être que le
ministre l'a dans ses notes.
M. Léonard: Un instant, ce sont d'autres renseignements.
Non, je ne les ai pas.
M. Giasson: Vous n'avez pas ces données. Est-ce qu'il y
aurait possibilité de les obtenir de la SDI?
M. Léonard: En autant que cela ne contrevient pas à
la loi sur... au secret ou à la confidentialité, je veux bien. On
le demandera au ministère, parce qu'au fond, il pourrait y avoir deux ou
trois pays vers lesquels une telle scierie exporte et qu'elle ne tient pas
à dévoiler ses fournisseurs. Si elle ne veut pas... Avec
restriction, je vous dis oui, on vous répondra.
M. Giasson: Si c'était justifiable d'aider une scierie au
Québec dans un marché d'exportation, c'est-à-dire le
financement d'une partie des coûts d'exportation, il ne faut pas que cela
soit réservé à une seule scierie si d'autres connaissent
une situation similaire.
M. Léonard: Ce n'est pas réservé à
une seule scierie, sauf que vous me demandez quels sont les pays vers lesquels
exporte cette entreprise.
M. Giasson: Si on...
M. Léonard: Si on peut, oui.
M. Giasson: Cela ne touche pas la confidentialité absolue
"top secret", secret d'État.
M. Bellemare: Si je pouvais, M. le Président...
Le Président (M. Clair): Oui, M. le député
de Johnson.
M. Bellemare: À l'engagement 721, Dominion Textile pour
son usine de Sherbrooke, on a pris en charge un coût d'emprunt de $1 235
000 et ou fournit $80 000, et à l'engagement 802, sur $2 073 000
contractés pour fins d'acquisition de machinerie pour son usine de
Valleyfield, on fournit $144 000. Une, c'est Sherbrooke à l'engagement
721, l'autre, c'est Valleyfield, ce qui fait pour une même multinationale
$224 000 dans le même mois d'octobre.
M. Léonard: 712?
M. Bellemare: 721 et 802.
M. Léonard: Excusez-moi, mais les subventions sont
comparables; une est de $80 000 pour un emprunt de $1 235 000 et l'autre est de
$144 000 pour un emprunt de $2 073 000.
M. Bellemare: Pour la même compagnie pendant le même
mois.
M. Léonard: II s'agit des coûts d'emprunt sur un
projet déterminé.
M. Bellemare: Cela fait $225 000 pour une multinationale. Vous
qui avez tant été contre cela: Ne donnez rien aux
multinationales, vous allez enrichir les voisins.
M. Léonard: II y a un investissement de $3 300 000 pour
les deux.
M. Bellemare: À l'engagement 800, M. le Président,
il y a un autre point, c'est une subvention à Madelipêche pour la
relocalisation et la reconstruction de l'usine de farine dé poisson
située à l'Étang-du-Nord sous le nom de Canapro. Quel est
le montant du contrat, M. le Président? Combien d'emplois ont
été créés par la reconstruction de cette usine?
Est-ce une usine qui est passée au feu ou qui a été
détruite par un ouragan? L'engagement 800.
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: C'est l'OPDQ.
M. Léonard: Ce n'est pas l'OPDQ, c'est l'Industrie et le
Commerce. Quel est le montant total du contrat?
M. Bellemare: Oui, parce qu'on a donné $200 000, mais
c'est quelle proportion, 50%, 25%, 30% ou 75% du montant de la construction de
l'usine de farine?
M. Léonard: On va s'informer; on va le demander au
ministère parce que je ne pense pas qu'on ait ce renseignement. Il y a
un arrêté en conseil là-dessus. Est-ce que vous
référez à l'arrêté en conseil 3219-78?
M. Bellemare: 3219-78 qui donnait le prix du contrat?
M. Léonard: Qui donne toute la nature de la transaction.
Il y en a pour trois pages.
M. Bellemare: Si le montant du contrat est inscrit
là-dedans, j'aimerais savoir les véritables raisons pour
lesquelles on a donné $200 000 à la compagnie Canapro.
M. Léonard: II y a une somme totale impliquée de $2
162 530 qui est dans l'arrêté en conseil; il s'agit de six
chalutiers. Je vous donnerai ce montant...
M. Bellemare: On parle de l'usine de farine de poisson.
M. Marchand: C'est un deuxième article, les
chalutiers.
M. Marchand: L'usine de farine $200 000 et les chalutiers $300
000.
M. Léonard: On n'a pas le renseignement sur l'usine
Canapro. Je vais le demander au ministère.
M. Bellemare: Quel est le coût?
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici, je regrette, M. le
député.
M. Bellemare: On n'a pas dû donner 100% parce que cela doit
coûter beaucoup plus cher que cela.
M. Léonard: Je vais le demander au ministère.
M. Bellemare: L'autre question à l'engagement 800, la
deuxième subvention encore à Madelipêche, c'est pour le
déficit net consolidé sur la construction de six chalutiers.
M. Léonard: Si vous voulez que je vous lise
l'arrêté en conseil.
M. Bellemare: Ce n'est pas nécessaire, merci.
Déposez-le-nous.
M. Léonard: Vous pouvez l'obtenir, les
arrêtés en conseil sont publics.
M. Bellemare: Ici, vous pouvez nous le donner.
M. Léonard: Je peux le donner tout à l'heure, si
vous voulez.
M. Bellemare: D'accord.
Le Président (M. Clair): D'accord? Est-ce qu'on peut
passer à l'engagement 300 du ministère de la Justice?
M. Bellemare: Une minute! La subvention de $612 000.
M. Giasson: Un emprunt.
M. Bellemare: Un emprunt de $2 800 000. D'accord, j'ai ma
réponse.
Le Président (M. Clair): Je pense qu'on arrive à
l'engagement 300.
M. Bellemare: D'accord, allez. M. Giasson: L'engagement
810. Le Président (M. Clair): Oui.
M. Giasson: Qu'est-ce qu'il y a d'innovateur dans l'entreprise
Lallemand Inc.?
M. Bellemare: Qu'est-ce qu'ils fabriquent, ces gens? Est-ce la
levure Fleischmann? Est-ce cela?
M. Giasson: Je ne le sais pas; cela a l'air très
innovateur.
M. Bellemare: Fleischmann?
M. Giasson: Je pense que Lallemand a vendu; je crois que c'est
autre chose.
M. Léonard: Ce sont des fabricants de levure. M.
Bellemare: La levure Fleischmann.
M. Giasson: C'est écrit "dans le cadre du programme visant
à favoriser l'expansion de la petite et moyenne entreprise innovatrice".
Qu'est-ce qu'il y a d'innovateur dans l'entreprise? (17 heures)
M. Léonard: Un des projets de l'entreprise est
l'acquisition d'un terrain, d'une bâtisse et des équipements
requis pour augmenter la capacité de production de levure fraîche
devant servir à fabriquer de la levure sèche
instantanée.
Le projet lui-même, je puis vous le lire: "Depuis quelques
années, Lallemand Inc. importe de France et distribue sous sa marque de
commerce un type relativement nouveau de levure sèche instantanée
en poudre. Il n'existe que deux fabricants, dans le monde, de ce type de levure
et aucun en Amérique du Nord. "Les principaux avantages..."
M. Marchand: Très bien.
M. Léonard: Cela va?
Le Président (M. Clair): On peut passer...
M. Giasson: C'est pour remplacer un produit français qu'on
importe et le fabriquer ici au Québec?
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Bellemare: À l'engagement 811, M. le
Président...
M. Léonard: J'espère que vous n'en voulez pas aux
Français parce qu'ils sont Français!
M. Bellemare: Est-ce que Integrated Lighting Canada Ltd. a eu les
avis nécessaires pour changer son nom? Est-ce qu'en vertu de la loi 101,
la compagnie Integrated Lighting Canada Ltd, de Montréal, a pensé
à changer son nom?
M. Marchand: Lumière intégrée Canada
Ltée.
M. Bellemare: Vous lui accordez un prêt de $102 000 pour la
fabrication de plafonds décoratifs et lumineux; elle aurait au moins pu
changer son nom en vertu de la loi 101. Il y a une obligation de deux ans.
M. Léonard: Elle va se conformer, mais les délais
ne sont pas expirés.
M. Bellemare: II reste encore combien de temps, un an?
M. Léonard: Normalement, elle est soumise à la loi
101 comme tout le monde. Disons que je pense que ce n'est pas à la
commission des engagements financiers qu'on doive surveiller cela.
M. Bellemare: Non, mais on le souligne, par exemple.
M. Léonard: Non, c'est bien. Je vous félicite de
votre attention et de votre préoccupation que la loi 101 soit
appliquée.
M. Bellemare: Je voudrais bien que vous me félicitiez pour
le 812; un prêt de $500 000 à la compagnie Lassonde de Rougemont,
dans le but de favoriser l'expansion de la moyenne industrie, mais qu'on
favorise...
M. Giasson: Qu'on sache qu'on a deux engagements financiers, le
même mois d'octobre 1978, à cette entreprise, parce que j'ai cru
voir apparaître son nom tout à l'heure. Pourquoi cela n'a-t-il pas
été fait dans une même opération? Il s'agit de deux
types...
M. Léonard: II peut y avoir une subvention sur le
coût des emprunts, des intérêts et un prêt...
M. Giasson: Prêt et subvention. L'autre que j'ai vu...
M. Bellemare: Pourquoi un prêt à la compagnie
Lassonde? Y a-t-il une raison particulière qu'on donne?
M. Giasson: L'autre est une prise en charge, je pense.
M. Bellemare: Oui, une prise en charge des
intérêts.
M. Léonard: Alors, le projet ici...
M. Bellemare: C'est pour favoriser la petite et la moyenne
entreprise.
M. Léonard: ... porte sur la mise en marché de jus
de pomme, de jus de pamplemousse, de jus d'orange dans un nouveau contenant
appelé hypa et sous une nouvelle marque appelée Oasis.
L'entreprise sera la première en Amérique à utiliser cette
nouvelle technique et ce nouveau matériau d'emballage.
M. Bellemare: Cela s'appelle hypa?
M. Léonard: Oui, hypa! Et une nouvelle marque qui
s'appellera Oasis.
Le Président (M. Clair): D'autres questions avant
l'engagement 300.
M. Giasson: À 813, ce sont des actions qui ne valent pas
cher à l'unité.
M. Marchand: À combien sont les actions ordinaires,
à combien sont les actions privilégiées et à
combien étaient-elles il y a un an?
M. Léonard: Si ce n'est pas inscrit en bourse, je ne suis
pas sûr qu'on puisse vous donner ces renseignements.
M. Giasson: Est-ce qu'il s'agit d'une entreprise qui était
sur le point de fermer ses portes?
M. Bellemare: Non, c'est le contraire, elle est allée
s'installer dans le parc industriel de Bécan-cour. C'est là
qu'est la différence. C'est une compagnie qui fonctionne admirablement
bien dans notre région.
M. Giasson: Oui?
M. Léonard: Les actions privilégiées sont
d'une valeur nominale de $10.
M. Giasson: $10 cela fait $217 500 sur $446 000.
M. Léonard: Mais, les autres...
M. Giasson: Elles ne valent pas cher à l'unité.
Cela fait $230 000 sur 750 000 actions ordinaires. Pour une entreprise qui est
florissante...
M. Bellemare: ... déménager.
M. Marchand: J'aimerais savoir à combien étaient
ces parts il y a un an. Vous nous la donnerez.
M. Léonard: On le demandera, si on peut le fournir. Je
n'ai pas d'objection. Les actions non inscrites en bourse, vous savez, ce n'est
pas si facile à donner.
Le Président (M. Clair): À la Justice, l'engagement
300.
Au Revenu, l'engagement 100.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Au Revenu, l'engagement 800.
M. Bellemare: C'est un contrat négocié, M. le
Président.
Richesses naturelles
Le Président (M. Clair): Aux Richesses naturelles,
l'engagement 100.
M. Bellemare: Contrat négocié, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): Aux Richesses naturelles,
l'engagement 200.
M. Bellemare: Montant total des dommages pour la ville de
Roxboro.
M. Léonard: Un instant! À l'engagement 800, un
contrat négocié pour des mégaoctects, je ne sais pas
comment vous pouvez procéder autrement.
M. Bellemare: Pourquoi?
M. Léonard: Pour des mega-octects de mémoire
électronique, vous êtes obligé de négocier.
M. Bellemare: Pour la location et l'entretien d'un bloc
monolithique de deux mega-octects de mémoire électronique. Vous
pensez qu'il n'y a pas d'autres personnes qui pourraient fournir des
soumissions publiques?
M. Léonard: On sait qu'il y a beaucoup de mega-octects. En
périphérique, il y a un appareil électronique.
M. Bellemare: En tout cas, dans le temps c'était
possible.
M. Giasson: M. le Président, aux Richesses naturelles,
l'engagement 100, est-ce que le centre de recherche industrielle a
terminé les états de travaux devant conduire à la
capacité d'entreprises au Québec de produire l'énergie
à partir de résidus du bois?
Le Président (M. Clair): L'engagement 100. M.
Léonard: Oui.
M. Bellemare: Les résultats de l'enquête qui a
été faite par le CRIQ sur l'énergie électrique.
M. Léonard: Vous demanderez au ministre de déposer
le rapport lorsqu'il sera produit.
M. Giasson: II n'est pas question qu'on tente des
expériences de produire avec des compagnies existantes de
l'énergie à partir de résidus du bois?
M. Léonard: Oui. C'était un projet.
M. Giasson: Bon!
M. Léonard: Commencer à produire... C'est
peut-être encore au stade de l'expérimentation, en quantité
industrielle, des projets pilotes, c'était l'étude...
Le Président (M. Clair): L'engagement 200.
M. Bellemare: Quel était le montant total des dommages
d'inondation pour la ville de Roxboro puisqu'on a donné $218 000? Est-ce
qu'on payait 100% des dommages?
M. Léonard: 90%.
M. Bellemare: 90% des dommages?
M. Giasson: Ce sont des travaux anti-inondations, ce ne sont pas
des pertes découlant des inondations.
M. Léonard: Souvent, la Rivière des Prairies
déborde et ils sont en train de faire des murs.
M. Marchand: C'est pour prévenir les inondations et non
pas pour dédommager les inondations passées.
M. Bellemare: C'est 90% qui est payé et cela
représente le montant de $218 000.
M. Léonard: C'est une facture pour l'année en
cours, parce que les travaux sont beaucoup plus élevés; il s'agit
de sommes... ici, je vois un chiffre de $900 000. C'est une partie des
coûts seulement. Cela reviendra.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201 ?
M. Marchand: À 201, M. le Président, le contrat
négocié, je voudrais savoir si Les relevés
géophysiques Inc., est la seule compagnie qui peut faire cela. Je pose
une question en même temps pour 202, Services techniques en eau
souterraine Inc. Est-ce que ces compagnies sont au fichier de la province?
M. Léonard: Les Relevés géophysiques Inc.,
est la seule firme québécoise qui possède un
système électromagnétique aérien. C'est
également la seule firme québécoise qui a le personnel
qualifié, l'expérience dans la conduite de tels relevés.
Ce doit être en même temps au fichier et c'est la seule au fichier
dans ce domaine.
M. Marchand: À 202 est-ce que ce serait le même
cas?
M. Léonard: 202, attendez un instant.
M. Marchand: Une étude hydrogéologique d'inventaire
des eaux souterraines utilisables pour le chauffage à l'aide de pompe de
chaleur. Il ne doit pas y avoir 25 compagnies sûrement qui font cela.
M. Léonard: On me dit que maintenant elle devrait
être au fichier, mais cela a été négocié et
fait avant le 16 octobre.
Le Président (M. Clair): Engagement 300? Engagement 301
?
M. Bellemare: Engagement 301, est-ce qu'il y a une raison
particulière, M. le Président, pour écrire deux fois
"soumission sur invitation et sur invitation? Est-ce que c'est bien
précis? Est-ce qu'on fait cela deux fois d'affilée pour dire que
sur invitation c'est pour déroger à la politique
générale? Je voudrais savoir s'il y a une raison
particulière d'écrire deux fois "sur invitation".
M. Giasson: Cela n'arrive pas souvent qu'on voie cela.
M. Marchand: On peut l'encadrer.
M. Bellemare: Sur invitation particulière et, en plus de
cela, sur invitation.
M. Léonard: C'est une des rares erreurs du volume.
M. Bellemare: Mais qui n'est pas du gouvernement. Il y a
Rivière-du-Loup, comté de Kamou-raska aussi.
M. Léonard: Oui. Il y en a une autre.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700, messieurs?
M. Bellemare: L'engagement 700, il y a une question concernant
Simard-Beaudry pour les travaux de construction d'un barrage de béton
sur la rivière des Mille Îles à Terrebonne. On dit
imprévus et variations de $111 000. Est-ce qu'il y a une raison
particulière pour avoir un montant aussi considérable
d'imprévus et de variations? C'est presque 20% de plus.
M. Léonard: Dans le cas d'un barrage, c'est 20% ou aux
environs de 20%.
M. Bellemare: 20%, c'est normal.
M. Léonard: Dans le cas d'un barrage.
M. Bellemare: 20%.
M. Léonard: Pas tout le temps.
Le Président (M. Clair): Engagement 800? L'engagement 801
?
M. Marchand: À 800 et 801, contrat de services pour une
étude de mise en marché de l'oxyde et de l'hydroxyde de
magnésium à haute pureté à partir de résidus
d'amiante. Est-ce qu'à l'avenir la Société d'amiante du
Québec va s'occuper de ces deux choses à 800 et 801 ?
M. Léonard: C'est une étude qui devra non seulement
identifier l'importance des marchés disponibles, mais aussi proposer une
stratégie concrète de mise en marché. C'est pour cela que
le bureau de l'amiante a cru important de retenir les services d'une firme dont
l'expertise est reconnue dans le domaine du magnésium et qui
possède une expérience concrète de la nature du
fonctionnement des réseaux de distribution dans ce domaine. Après
consultation d'une firme américaine de fabrication de produits
chimiques, Ven-tron Corporation, le bureau a arrêté son choix sur
Springborn Laboratories pour l'exécution de cette étude.
M. Bellemare: C'est en Autriche qu'on s'en va là, à
801.
M. Marchand: On passe par le Connecticut et on s'en va en
Autriche. La Société québécoise de l'amiante,
est-ce qu'elle va se préparer à faire ces choses
elle-même?
M. Bellemare: II y a un procédé autrichien qui
emploie le four à jets Ruthner.
M. Léonard: La firme Ruthner d'Autriche a effectué
récemment une étude de praticabilité d'implantation d'une
usine de 50 000 tonnes par année de magnésium, en Italie,
à partir de la roche serpentine, très semblable aux
résidus d'amiante. Les coûts de fabrication seraient
équivalents à ceux obtenus par le procédé sur une
base semi-industrielle et à ses coûts réels de
fonctionnement. Il s'agit donc de vérifier les conditions de
fonctionnement du procédé Ruthner lorsque la matière
première est un résidu d'amiante.
M. Bellemare: Cela veut dire que les montagnes qu'il y a à
Asbestos et à Thetford Mines c'est de cela qu'on parle
présentement pourraient disparaître si on pouvait obtenir
un procédé quelconque pour les utiliser dans un autre
domaine.
M. Lefebvre: Elles ne pourraient pas disparaître. Il y
aurait d'autres montagnes.
M. Bellemare: II y aurait d'autres montagnes?
M. Lefebvre: II s'agit d'aller en chercher une partie.
M. Bellemare: Si c'est un produit chimique pour la terre, par
exemple, au lieu du calcaire qu'on prend.
Terres et Forêts
Le Président (M. Clair): Terres et Forêts,
engagement 200? (17 h 15)
M. Bellemare: Oui, cela va.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201.
M. Bellemare: Non. Pas 201.
M. Marchand: À l'engagement 201, M. le Président,
comme le plus bas soumissionnaire n'a pas été choisi, ni le
deuxième...
M. Bellemare: Ce n'est pas le plus bas. C'est le
troisième.
M. Marchand:... $96 000, $101 000 et $102 000 et qu'on a
donné le contrat à la compagnie Pluritec Ltée de
Trois-Rivières à $125 000, est-ce qu'on pourrait avoir les
critères de sélection et le nom des juges sur le comité de
sélection?
M. Léonard: Donner des explications là-dessus au
départ?
M. Giasson: Oui, c'est cela. Pour quelle raison n'a-t-on pas
accepté les plus basses soumissions?
M. Léonard: Toutes ces offres de services ont
été évaluées par deux comités ad hoc
différents composés de représentants du ministère
des Terres et Forêts, du ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche, de l'Office de planification et de développement du
Québec et d'Environnement Canada. Les deux comités concluent
à la supériorité de l'offre de Pluritec Ltée quant
à sa compétence et l'expérience pertinente des ressources
humaines affectées au projet et à la rigueur de la
méthodologie de travail. Enfin, les trois plus basses soumissions ont
omis des aspects jugés importants de l'étude tels que la
localisation des bancs de gravier et une période d'observation trop
brève, par conséquent, une sous-évaluation des coûts
et l'insuffisance des données recueillies. La partie
fédérale accepte également les conclusions desdits
comités d'évaluation.
M. Bellemare: C'est combien, la participation
fédérale?
M. Léonard: C'est écrit, 60%. M. Bellemare:
60%. C'est écrit. M. Giasson: On l'a mis en bas.
M. Bellemare: Oui, je viens de le trouver. Je n'aurais pas
posé la question.
M. Marchand: M. le ministre, pouvez-vous nous donner le nom des
administrateurs de Pluritec Ltée et le nom des membres du jury des deux
comités?
Le Président (M. Clair): Nous avons également
l'engagement 300 aux Terres et Forêts.
M. Bellemare: II y a une demande d'explications pour ces services
divers d'arpentage. C'est encore un contrat négocié entre ces
firmes-là. C'est pour délimiter les divers postes cris et inuit,
dans le cadre de la Convention de la baie James.
D'abord, pourquoi des contrats négociés et pourquoi des
contractants qui sont des fournisseurs et qui s'évaluent à plus
d'un demi-million de dollars; pourquoi cet élément dans des
contrats négociés?
M. Léonard: J'ai de longues notes explicatives
là-dessus. Je vais vous les donner. Je vous donnerai peut-être le
résumé. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de la Convention
de la baie James et du Nord québécois et concernent la
délimitation des postes de Fort George, Némiscau, Bellin,
Tasiujaq et Aupaluk. Cela concerne huit communautés cries et quatorze
communautés esquimaudes. Les travaux portent sur trois ans, plus que
cela, de 1976 jusqu'à 1982. Il y a eu des coûts encourus
là-dedans. Donc, sur cinq ans au moins. L'ensemble porte sur un budget
de $3 500 000 environ. Donc, ce sont des travaux assez considérables. Il
s'agit de la délimitation des territoires de toutes les
communautés amérindiennes, cries, etc.
M. Bellemare: C'est ni plus ni moins...
M. Giasson: ... deux et trois à l'intérieur de la
convention.
M. Bellemare: Si je comprends bien, ce sont des contrats
d'arpentage...
M. Léonard: Oui.
M. Bellemare: ... qui sont donnés pour $600 000 en
vertu...
M. Léonard: ... de la Convention de la baie James.
M. Bellemare: ... de la convention, de $3 millions. D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Bellemare: À cet engagement, M. le Président, on
a Conair Aviation Ltd de Abbotsford, B.C. Est-ce que c'est la Colombie
Britannique, cela?
M. Léonard: C'est cela.
M. Bellemare: B.C. On le nomme en anglais, British Columbia, mais
B.C., c'est la Colombie Britannique. Est-ce cela?
M. Léonard: Oui, le calibrage d'un avion, cela consiste
à faire sur des réservoirs d'épandage des ajustements,
c'est-à-dire calibrage, nécessaires en vue de l'utilisation de
cet avion pour les insecticides biologiques lors de la prochaine saison
d'arrosage. On prévoit un arrosage de 2 100 000 acres en 1979
comparativement à 3 100 000 en 1978. En 1978, cet insecticide biologique
a été utilisé pour arroser 18 000 acres. On prévoit
l'utiliser en 1979 sur 50 000 acres.
M. Giasson: Dans la région de Rivière-du-Loup?
M. Léonard: Oui, c'est cela. Mais c'est basé
à l'aéroport de Rivière-du-Loup. Les réservoirs
sont là.
M. Giasson: On doit arroser dans le secteur. On ne doit pas
aller...
M. Léonard: Oui, on n'ira pas en Abitibi, je suppose.
M. Bellemare: Est-ce vrai que le secteur de la Mauricie a
été complètement guéri de la tordeuse par suite de
l'expérience qu'avait tentée le ministère des Terres et
Forêts par l'arrosage de la tordeuse des bourgeons de l'épinette.
Il y a aussi un programme fédéral actuellement en cours qui fait
qu'il y a une recherche de fourmis géantes qui sont lancées...
C'est drôle à dire, mais c'est vrai, je l'ai vu moi-même. Je
suis allé voir le...
M. Léonard: II y a des mouches qui mangent des chenilles
et des fourmis qui mangent...
M. Bellemare: C'étaient des affaires longues comme
cela.
Est-ce vrai que la Mauricie semble... Vous n'avez pas de
détails?
M. Léonard: Je sais que dans ma région, c'est
très fortement diminué. Il y a eu de l'arrosage et il y a eu
aussi des conditions climatiques qui ont fait que la tordeuse s'est
résorbée. Mais ce serait principalement l'effet des conditions
climatiques.
M. Bellemare: Le gouvernement fédéral
dépense des millions de dollars...
M. Léonard: Je vous avouerai que je ne suis pas un expert
là-dedans, sauf que je constate qu'il y en a moins.
M. Bellemare: Je peux dire une chose, c'est que dans la
région de la Mauricie, on est exactement comme vous, on a une diminution
sensible, mais le gouvernement fédéral a même
institué une école de biologie sur la Mattawin, justement pour
prévenir cela.
M. Léonard: L'Université Laval a aussi fait des
recherches dont on a parlé dans les journaux il y a deux ou trois
mois.
M. Bellemare: Ils sont vingt ou trente personnes payées
par le gouvernement fédéral dans le territoire
québécois. Avant que la séparation ne se fasse, on se
dépêche à détruire les microbes. Je ne sais pas si
on va réussir à les détruire tous.
M. Léonard: II nous revient au moins quelques sous de nos
impôts ici.
Le Président (M. Clair): En attendant, est-ce qu'on peut
entamer l'engagement 401?
M. Bellemare: Je n'ai pas d'objection. Je n'ai nommé
personne lorsque j'ai parlé des microbes.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401.
M. Bellemare: II n'y a aucune objection, ni à l'engagement
402 ni à l'engagement 403.
Le Président (M. Clair): L'engagement 402? 403? 404?
M. Bellemare: Où est rendue l'étude sur le projet
de l'implantation de l'usine thermique localisée à Parent, dans
le comté de Laviolette?
M. Léonard: Le contrat de service pour l'étude.
Où est-ce que c'est rendu?
M. Bellemare: Où est rendue l'étude? Et où
en est-on rendu avec le projet? Nous avons $30 000 et on a déjà
donné un contrat à Blais, McNeil, Lussier, Tremblay et
associés pour commencer les travaux. Là, on redonne un autre
montant de $30 000 et on dit: C'est pour étudier encore l'implantation
de l'usine thermique à Parent. Est-ce que cela va aboutir ou...?
M. Léonard: Le village de Parent est alimenté en
électricité par des groupes électrogènes diesel de
l'Hydro-Québec.
M. Bellemare: C'est vrai.
M. Léonard: La scierie Parent, construite à
proximité du village, est également alimentée par des
groupes électrogènes distincts et afin de ménager les
combustibles fossiles et en même temps solider les coûts de
l'énergie, nous voulons étudier la possibilité de produire
de l'électricité en se servant des déchets de la scierie,
des exploitations forestières, de la biomasse forestière, comme
combustible.
Nous sommes au niveau de l'étude. Où est-ce que c'est
rendu aujourd'hui? L'étude a été autorisée par le
Conseil du trésor au mois d'octobre.
M. Marchand: Elle n'est pas terminé?
M. Léonard: Elle n'est pas terminée, cela
m'étonnerait. Il faudrait demander le dépôt du rapport au
ministre.
Le Président (M. Clair): L'engagement 405. M.
Bellemare: C'est correct, allez.
M. Giasson: À l'engagement 405, est-ce qu'il s'agit d'un
pont qui est construit par le ministère des Terres et Forêts
lui-même?
M. Léonard: Oui, cela doit.
M. Bellemare: C'est surtout le prolongement de six mois du
contrat de M. Émile Lawrence qui est ingénieur du Québec,
pour la surveillance des travaux du pont sur la rivière aux Outardes. Je
pense que cela doit être terminé maintenant.
M. Léonard: C'est un pont construit par le service de la
voirie forestière, donc par le MTF.
M. Giasson: Le ministère n'a pas d'ingénieur, dans
son personnel, qui pourrait surveiller de tels travaux? D'accord, M. le
Président.
M. Léonard: C'est un ex-employé à la
retraite qui connaissait très bien ce dossier, paraît-il. C'est
une prolongation.
M. Bellemare: Est-ce qu'il y a un critère spécial
pour donner $140 000 à une compagnie comme Consolidated Bathurst, pour
les travaux de construction d'un chemin?
Le Président (M. Clair): C'est l'engagement 800.
M. Bellemare: C'est cela, oui. Ou est-ce une politique
générale, savoir que la compagnie forestière fait le
chemin et que, ensuite, elle le revend, comme cela s'est fait dans la Mattawin
où les chemins qui avaient été ouverts par Crête ont
été réglés pour $1 million par la suite? Ils
appartiennent aujourd'hui à la Consolidated Bathurst.
M. Léonard: II s'est agi d'échange entre le
ministère qui a acquis des territoires d'approvisionnement et la
Consolidated Bathurst qui avait, je pense, des travaux de construction dans les
chemins. Alors, cela a été remboursé, c'est cela, une
indemnisation. Par suite du... en tout cas, une possible reprise des
concessions forestières. C'est dans le cadre de la politique de reprise
des concessions forestières.
M. Bellemare: Très bien.
Tourisme, Chasse et Pêche
Le Président (M. Clair): Tourisme, Chasse et Pêche.
L'engagement 100.
M. Bellemare: Un contrat a été donné par
soumission publique à Continental Asphalt de Shawinigan. On
connaît bien les gens. Il y a une différence entre les autres
soumissionnaires, Joly & Plamondon et Massicotte & Fils. Massicotte est
connue, par vous autres surtout! Ha! ha!
M. Léonard: Le nom est plus bas.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201.
M. Bellemare: Le coût total, M. le Président, pour
le Grand Prix de Trois-Rivières pour allonger son circuit de
compétition, c'est quoi? On va faire des extras de $40 000 à $60
000 pour visionner le spectacle du Grand Prix de Trois-Rivières pour
$200 000. Quel était le prix initial? La subvention est de $200 000,
mais le coût de construction est de quoi?
M. Léonard: Le coût des travaux est de $220 000.
$100 000 en aménagement et les pavages de route, c'est $100 000 en blocs
de béton et divers. Maintenant...
M. Bellemare: C'est une subvention à 100%?
M. Léonard: Oui, sauf qu'il y a un budget de
fonctionnement, par exemple, qui est de $416 000. Il provient de Molson, des
spectateurs, $175 000, et des concessionnaires. Il y a aussi 700
bénévoles qui travaillent à l'organisation. La ville de
Trois-Rivières assume des services reliés à l'installation
du circuit chaque année: la main-d'oeuvre, des équipements, le
transport des balises, etc., et la participation à ce titre est
estimée à $70 000. En plus, il y a une infrastructure de $10 000,
sur la piste de l'hippodrome, qui est assumée aussi par le comité
organisateur; le gouvernement, lui, paie l'aménagement et le pavage de
la route et des blocs de béton de divers coûts, divers coûts
d'aménagement aussi.
M. Bellemare: Alors, la subvention de $200 000, c'est une
subvention à 100% sur la construction des travaux de...
M. Léonard: Alors que l'entretien et l'opération
sont à la charge...
M. Bellemare: Est au gouvernement.
M. Léonard: Est à la ville de
Trois-Rivières, qui est du comité organisateur et...
M. Bellemare: Et les dommages qui sont causés après
sont assumés par la municipalité de Trois-Rivières.
M. Marchand: Et le gouvernement fédéral paie 60%,
c'est-à-dire que la subvention offerte par le gouvernement tombe
à environ $88 000.
M. Léonard: C'est écrit.
M. Bellemare: ... répéter trop souvent, cela, que
c'est une participation fédérale. Cela embête le
gouvernement.
M. Marchand: Le fédéral paie $132 000.
M. Léonard: Nous sommes, au contraire, très heureux
de cela, parce que moi-même, j'en ai signé...
M. Bellemare: Mais qu'on le dise trop souvent, cela agace les
oreilles des ministères.
M. Léonard: Non, pas du tout. J'en ai signé pour $1
200 000 000 depuis deux ans, et les libéraux avant, n'en ont
signé que pour $383 000 000 durant trois ans.
M. Bellemare: Oui mais on ne voudrait pas vous faire trop, trop
mal en disant que...
M. Léonard: C'est notre argent qu'on va chercher.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! J'appelle l'engagement 202.
M. Bellemare: Nous sommes très heureux...
Le Président (M. Clair): J'appelle l'engagement 202,
messieurs.
M. Bellemare: Combien de nouveaux emplois y a-t-il dans
l'engagement 202?
Une voix: Beaucoup.
M. Bellemare: Oui, plusieurs, comme dirait M. Duplessis. 202, ce
sont les travaux de construction d'un centre administratif d'un atelier au
Barrage Choinière au parc Yamaska.
M. Léonard: Choinière. Il y a des travaux de
construction. On va demander l'estimation.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300.
M. Bellemare: Quel est le pourcentage de $80 000, que cela
représente sur le coût total? C'est pour l'aménagement
d'une marina, sur le lac Témiscamingue. Il y a un montant d'engagement
de $80 000, sur un montant total de...
M. Léonard: II y a plusieurs participants. C'est la
municipalité de Duhamel-Ouest qui a amorcé la construction de la
marina sur le lac Témiscamingue... (17 h 30)
M. Bellemare: Quelle municipalité?
M. Léonard: Duhamel-Ouest. La marina a aussi
bénéficié d'un projet du programme Canada au travail pour
$100 000...
M. Bellemare: Combien de Canada au travail?
M. Léonard: $100 000.
M. Bellemare: $100 000.
M. Léonard:... et la participation financière du
milieu est évaluée à un minimum de $12 000; il y a aussi
un club de golf dans les environs qui a cédé un terrain de $6000
pour cette marina. En fait, c'est un projet du milieu où il y a
plusieurs intervenants.
M. Bellemare: Sur celui-là, il y a le gouvernement
provincial $80 000...
M. Léonard: C'est la municipalité qui va assumer
les coûts de fonctionnement par la suite.
M. Bellemare: D'accord. Le gouvernement provincial fournit $80
000 et le gouvernement canadien fournit $100 000? alors, on aurait pu
écrire $100 000 du gouvernement fédéral.
M. Léonard: Non, parce qu'il s'agit d'un programme Canada
au travail qui a été versé...
M. Bellemare: Non, c'est le gouvernement fédéral
quand même.
M. Léonard: II compilera ses affaires. M. Bellemare:
C'est comme Horizons.
M. Léonard: Ce n'est pas du tout dans le cadre d'une
entente.
M. Bellemare: Non, mais c'est comme les programmes Horizons et
Canada au travail, c'est pareil. C'est une participation qui ne vient pas
d'Ontario, qui vient...
M. Léonard: Vous vous servez des autres gouvernements pour
faire la publicité.
M. Bellemare: ... du gouvernement fédéral.
M. Léonard: Franchement!
Le Président (M. Clair): L'engagement 301 ?
M. Léonard: Vous êtes à genoux aussi.
M. Bellemare: Quoi?
M. Léonard: Vous êtes à genoux aussi.
M. Bellemare: À genoux?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301. Messieurs, s'il
vous plaît!
M. Bellemare: II y a une raison pour porter à $452 000 les
subventions totales de fonctionnement à ces organismes et prendre $200
000... Correct. J'ai la liste à côté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 302.
M. Bellemare: Contrat négocié.
Le Président (M. Clair): L'engagement 303.
M. Bellemare: Contrat de services pour la gestion de la
réserve Duchénier. Qu'est-ce que c'est, M. le Président?
Voulez-vous me donner une explication sur le renouvellement du contrat de
services...
M. Léonard: 302?
M. Bellemare: Oui. ... pour la gestion de la réserve
Duchénier. Un contrat négocié.
M. Léonard: C'est une réserve dans Rimouski. M.
Bellemare: C'est dans Rimouski.
M. Léonard: C'est géré par une corporation
sans but lucratif. Il s'agit d'un territoire dont on dit que depuis, je pense,
1976 ou début 1977...
M. Marchand: L'ancien contrat était de combien?
M. Léonard: II n'y en avait pas, je pense. M. Marchand:
C'est le renouvellement.
M. Léonard: Oui. En 1977/78, l'assistance
financière était de $156 000.
M. Bellemare: Combien?
M. Léonard: $156 000. Cette année, il y a une
diminution du déficit qui s'explique principalement par une augmentation
sensible des revenus d'opération et une diminution de la charge de
surveillance.
Le Président (M. Clair): L'engagement 303. L'engagement
304.
M. Bellemare: Ici, c'est écrit "Seul soumissionnaire: Gely
construction".
M. Léonard: Soumission publique. M. Bellemare:
Soumission publique.
M. Marchand: 60% payés par le fédéral, M. le
ministre?
M. Léonard: C'est écrit. M. Marchand: C'est
écrit.
M. Léonard: C'est dans le cadre des ententes. M.
Marchand: C'est important.
M. Bellemare: On est à la veille de diminuer, mon cher
monsieur, la contribution dans l'écriture; on va la mettre presque
invisible.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400. L'engagement
401. L'engagement 402.
M. Bellemare: Pourquoi à l'engagement 402 "soumissions sur
invitation" et non soumissions publiques pour fournir 190 000 gallons d'huile
diesel? Pourquoi est-ce une soumission sur invitation simplement à la
compagnie...
M. Léonard: II y a eu huit soumissions
demandées.
M. Bellemare: Vous en avez plusieurs comme cela, huit
demandées, mais il n'y en a seulement une qui a répondu?
M. Léonard: II n'y en a qu'un seul qui a
soumissionné. Il n'y en avait qu'un intéressé à
l'île d'Anticosti.
Le Président (M. Clair): L'engagement 403.
M. Marchand: À l'engagement 403: "Supplément pour
porter à $30 000 le coût des honoraires pour les travaux
d'arpentage relatifs à l'acquisition de certains terrains et servitudes
d'inondation sur une partie du territoire des Îles de Sorel. Gendron et
Lefebvre, arpenteurs-géomètres, Laval."
M. le ministre, est-ce que ce sont les mêmes personnes qui sont
des petits amis du régime et des organisateurs de Pierre Marois?
M. Léonard: Cette question n'est pas pertinente.
M. Marchand: Elle n'est peut-être pas pertinente, mais je
pense qu'elle est vraie.
Le Président (M. Clair): L'engagement 500? M.
Bellemare: C'est encore une... Transports
Le Président (M. Clair): Au ministère des
Transports, est-ce qu'on consent à procéder selon la
méthode actuelle, à savoir qu'on ne les appelle pas un par un,
mais on va là où les députés ont des questions
à poser?
M. Bellemare: À 109, M. le Président... Le
Président (M. Clair): À 109.
M. Bellemare: Supplément pour porter à $157 000 le
coût d'achat de pièces authentiques de marque Bell Helicopter pour
les hélicoptères de modèle 206B. Est-ce que c'est
payé en argent américain ou en argent canadien?
Le Président (M. Clair): En U.S.
M. Léonard: En U.S., c'est marqué. United States
dollars.
M. Bellemare: Alors, c'est 20% de plus. M. Léonard:
Le taux de change.
Le Président (M. Clair): D'autres questions dans les
Transports?
M. Bellemare: Le coût d'achat de pièces authentiques
pour Fairchild, à quel endroit c'est fait l'achat; supplément
porté à $25 000, achat de pièces authentiques pour avions
Fairchild.
M. Léonard: Ce sont des pièces qui viennent de la
compagnie qui fabrique ces avions; si je comprends, c'est aux
États-Unis.
M. Bellemare: Contrat négocié à 400, contrat
négocié à 404, impact de la construction des routes; quel
impact à 404? Contrat de services pour l'élaboration d'un guide
d'évaluation d'im- pact de la construction des routes. Qu'est-ce que
cela veut dire? Quel impact? $75 000, à 404.
M. Léonard: Le but de cette étude, c'est la
production de deux manuels de référence sur le guide
d'évaluation d'impact de la construction des routes. Cela va surtout
être destiné à l'initiateur du projet, et d'un code
concernant la pratique des opérations routières du
ministère des Transports et de l'Environnement qui s'adresse surtout aux
maîtres d'oeuvre et entrepreneurs.
Les objectifs de ces publications sont de sensibiliser le lecteur aux
indications environnementales du transport, de l'éveiller à un
développement axé sur les valeurs environnementales plutôt
que sur les valeurs uniquement technico-économiques et de fournir, dans
la mesure du possible, des normes et techniques environnementales utiles dans
le cadre des opérations du ministère.
M. Proulx: À 412, M. le Président. Le
Président (M. Clair): Quel numéro? 412. M. Proulx:
Oui. C'est un supplément... M. Bellemare: $500 000.
M. Proulx: ... $500 000, le coût des honoraires. Quand ce
montant a-t-il été donné? Quel montant total est
donné...
M. Bellemare: Quel ingénieur, dites-vous? M. Proulx:
Je ne le sais pas...
M. Bellemare: Qu'est-ce que c'est marqué dans le
livre?
M. Proulx: Régis Trudeau & Associés. M.
Bellemare: Régis Trudeau. M. Giasson: À quel
numéro? M. Bellemare: À 412.
M. Proulx: Ce contrat de cette année et de l'an dernier
est de combien?
M. Léonard: J'ai des notes explicatives sur le sujet. Il y
a eu d'abord un CT du 21 avril 1971 qui avait autorisé un montant de
$155 000 pour les honoraires et dépenses de la firme
précitée, à la suite d'une demande de crédits
basée sur les coûts des travaux estimés à $1 800
000. Actuellement, les travaux sont en exécution et le coût des
travaux est maintenant prévu à $7 098 772.05 réparti comme
suit: $6 424 703.90 à la compagnie Miron pour des travaux de
terrassement et $624 068.19 à Charles Duranceau Limitée pour la
construction des structures.
M. Bellemare: Pourriez-vous répéter le montant de
$7 millions?
M. Léonard: $7 098 772.05. M. Bellemare: $7098 712...
M. Marchand: Si quelqu'un est intéressé, il peut
aller le demander.
M. Bellemare: Non, il ne fera...
M. Léonard: Quand on applique les méthodes de
rémunération prévues aux arrêtés en conseil
1273-68 et 1866-72 pour les études préparatoires à
l'exécution des plans et devis et à l'arrêté en
conseil 2270-77, pour le service de surveillance des travaux, le coût des
honoraires se répartit comme suit: les études
préparatoires, $18 000; les plans et devis, $227 000; surveillance, $225
000; dépenses définies remboursables, $5000; imprévus et
variations, $25 000, pour un total de $500 000.
La hausse du coût des travaux est de 394,4% par rapport au
coût initialement prévu. Selon le ministère des Transports,
les principaux facteurs de cette forte hausse sont respectivement les suivants:
$1 813 772, pour des modifications apportées à la
géométrie initiale du projet qui ont fait passer la longueur des
voies de desserte de 1,4 mille à 3,24 milles; $1 820 000 pour un taux
d'inflation dans le coût des intrants équivalant à 50%
entre 1971 et 1978 et $1 665 000 pour le coût des projets qui n'avaient
pas été inclus dans le contrat initial. Ces projets sont: station
de pompage, $806 000; système d'égouts, $840 000; système
d'aqueduc, $119 000; relocalisation des services de Bell et de l'Hydro, $400
000.
Voilà, pour M. Régis Trudeau et associés.
Le Président (M. Clair): On passe à Travail et
Main-d'Oeuvre.
M. Marchand: Non, à 503.
M. Bellemare: Est-ce que ce sont les mêmes qui sont devant
la commission Malouf présentement.
M. Léonard: Cela m'a l'air des mêmes.
M. Marchand: À 503, M. le Président, est-ce que
"soumissions sur invitation", contrat pour l'achat de 2500 feuilles de 36 X 72
X 0,081, pour panneaux de signalisation, ce sont les nouveaux panneaux de
signalisation qui seront marqués "stop" ou "arrêt"?
M. Léonard: Non, je ne pense pas. M. Marchand: Non,
n'est-ce pas?
M. Giasson: Je ne penserais pas, moi non plus.
M. Marchand: Cela va coûter pas mal plus cher que cela, M.
le ministre.
M. Bellemare: À 502, M. le Président, est-ce qu'il
n'y a pas un point où on touche d'une manière particulière
à l'âge d'or et où on la traite avec un peu de
mépris, puisqu'on dit qu'il y a un programme d'éducation
populaire concernant la sécurité routière auprès de
2 millions de Québécois; on dit: "Particulièrement pour
les jeunes, depuis la maternelle jusqu'au collégial", mais on ajoute:
"en incluant aussi d'autres tranches de citoyens depuis les cultivateurs
jusqu'aux gens de l'âge "en incluant aussi d'autres tranches de citoyens
depuis les cultivateurs jusqu'aux gens de l'âge d'or." Pourquoi cette
spécification inutile pour l'âge d'or? Les vieux qui sont des
épaves ne méritent pas ce traitement.
M. Marchand: On devrait reporter cet engagement à
Industrie et Commerce.
M. Bellemare: Non, mais les trois quarts de million de vieux ne
méritent pas qu'on les traite...
M. Léonard: C'est le programme des Transports.
M. Bellemare: Même s'il y a des séniles parmi les
vieux, j'en connais quelques-uns qui ont moins que mon âge et qui le sont
bien plus que moi.
M. Marchand: M. le ministre, au ministère des Transports,
l'engagement des géomètres, ingénieurs, architectes,
est-ce que cela passe par le fichier? Ce n'est pas encore instauré au
ministère des Transports?
M. Léonard: À compter du 16 octobre.
M. Marchand: À compter du 16 octobre; au ministère
des Transports?
M. Léonard: Le fichier est en vigueur à compter du
16 octobre, mais il y a des exceptions: quand les contrats étaient en
marche ou avaient été négociés auparavant, mais les
nouveaux contrats qui commencent après cette date...
M. Marchand: À partir de novembre, ce sera pris dans le
fichier?
M. Léonard: Sauf s'il y a des contrats qui avaient
été...
M. Marchand: Qui avaient été octroyés
auparavant.
M. Léonard: Pas octroyés, mais dont on avait
commencé les négociations antérieurement.
M. Marchand: D'accord.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on passe à
Travail et Main-d'Oeuvre?
M. Bellemare: II y a juste une petite remarque à 503, il y
a une soumission pour changer les
panneaux de signalisation. Je suis bien content qu'on l'ait donné
à une compagnie de chez nous, à la Reynolds, au
Cap-de-la-Madeleine, contre Produits Alcan Canada, qui avait
soumissionné un peu plus bas.
M. Léonard: C'est dans Johnson?
M. Bellemare: Ce n'est pas dans Johnson, c'est dans Champlain. Je
pense que j'ai été assez longtemps là pour être
quasiment parent avec eux. $51 262; il y a une raison pour dire que le
comité qui a choisi la compagnie Reynolds avait probablement
détecté plus de vigilance et de souplesse dans la livraison que
dans l'autre compagnie.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
Travail et Main-d'Oeuvre?
M. Bellemare: Là, on est rendu à Travail et
Main-d'Oeuvre.
Le Président (M. Clair): Vous êtes prêts. M.
le député de Laurier, à l'engagement 700 de Travail et
Main-d'Oeuvre.
M. Marchand: À Travail et Main-d'Oeuvre, je n'ai aucune
question. (17 h 45)
Le Président (M. Clair): Aucune question au
ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre?
M. Bellemare: Un instant, laissez-moi m'y rendre.
Le Président (M. Clair): ... du député de
Laurier, ce qui n'engage pas le député de Johnson. L'engagement
700, M. le député.
M. Bellemare: Laissez-moi m'y rendre. J'ai bien des pages
à tourner.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Bellemare: Travail et Main-d'Oeuvre, l'engagement 702.
Voyez-vous, on revient à la compagnie Didier qu'on a vue tout à
l'heure, dont les actions étaient à $0.10. Subvention à
Didier, corporation de produits réfractaires, Bécancour,
comté de Nicolet-Yamaska, pour la formation de personnel cadre en France
et en Allemagne pour une nouvelle industrie manufacturière de
Bécancour elle a été transférée
à Bécancour faisant le traitement de chromite, bauxite,
argile réfrac-taire et magnésium.
Vous l'avez quasiment achetée, cette compagnie-là, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): Travaux publics et
Approvisionnement.
M. Léonard: II s'agit d'un autre programme
complètement.
M. Bellemare: Oui.
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Clair): Travaux publics et
Approvisionnement, engagement 100.
M. Bellemare: Le contrat négocié.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101.
M. Bellemare: Je suis bien content de rendre témoignage au
gouvernement encore une fois. Il a encouragé Bombardier, contrairement
à ce qu'il a fait pour les autobus. Pour une fois, les gens de Valcourt,
dans mon comté, sont heureux de participer à la fabrication de
114 moto-neiges et de neuf motocyclettes. C'est chez nous.
M. Marchand: C'est un contrat négocié? M.
Bellemare: Non.
M. Marchand: Le contrat négocié est à
l'engagement 100.
M. Bellemare: C'est le contrat pour l'achat. Ce n'est pas
marqué négocié dessus.
Le Président (M. Clair): L'engagement 102. M. Desbiens:
C'est marqué en haut.
M. Bellemare: C'est marqué en haut, ce n'est pas
marqué à 101.
Il n'y a pas d'autres fournisseurs, que voulez-vous! C'est elle qui
contrôle le marché.
Le Président (M. Clair): L'engagement 102. L'engagement
103. L'engagement 104.
M. Bellemare: C'est une publicité...
M. Marchand: M. le Président, on voudrait avoir le nom des
membres du jury de sélection, par qui ces membres ont été
choisis, la copie du rapport du jury de sélection, le nom des autres
firmes invitées, les critères de sélection, la copie du
contrat, les plans et devis de chacun des soumissionnaires invités et le
slogan.
M. Bellemare: On appelle cela les 3P du parti: publicité,
propagande et politique.
M. Léonard: Mais vous parlez de la politique dans le bon
sens du terme.
Le Président (M. Clair): À l'engagement 104, les
questions sont notées?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 105. L'engagement
200. L'engagement 201. L'engagement 300.
M. Bellemare: Pourquoi pour une période de six mois
à compter du 1er novembre 1978, le service d'entretien?
M. Léonard: Quel engagement?
Le Président (M. Clair): L'engagement 300.
M. Bellemare: À l'engagement 300, est-ce qu'il y a une
raison particulière pour six mois seulement, à compter du 1er
novembre 1978?
Une voix: C'est parce qu'on quitte l'édifice.
M. Bellemare: C'est parce que vous quittez l'édifice
Simard, je suppose.
M. Léonard: Ce contrat se termine le 1er novembre 1978. Le
ministère procède présentement à une
révision globale des documents contractuels de l'entretien
ménager et la procédure pour l'octroi d'un nouveau contrat ne
peut être entamée avant au moins deux mois. La présente
demande a pour but de permettre la prolongation de ce contrat de mois en mois
à compter du 1er novembre 1978 et ce, pour une période
n'excédant pas six mois, mais qui pourra être annulée avec
un avis recommandé de trente jours pour une annulation de mois en
mois.
M. Bellemare: C'est bien visible. Cela sent à plein
nez.
M. Lefebvre: À l'engagement 200, c'est la même
chose.
M. Bellemare: II y en a d'autres comme cela. Le
Président (M. Clair): L'engagement 301.
M. Bellemare: Préparez-vous, messieurs, à subir
l'influence de la caisse.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301.
M. Léonard: II ne faudrait pas penser que tout le monde
est comme vous étiez.
M. Bellemare: Non, mais, mon Dieu, qu'il n'y a rien de nouveau
sous la calotte des cieux! À l'engagement 302, M. le Président,
pour neuf ans...
Le Président (M. Clair): L'engagement 301, M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Bellemare: Excusez-moi.
M. Giasson: L'Édifice de la Centralisation à
Rimouski, c'est quoi exactement?
Le Président (M. Clair): C'est un édifice
provincial.
M. Giasson: Qui s'appelle la Centralisation?
M. Léonard: La Centralisation? Ils logent tous les
ministères du gouvernement à Rimouski. Ils les mettent dans un
même lieu.
Le Président (M. Clair): L'engagement 302.
M. Bellemare: À l'engagement 302, pourquoi neuf ans au
lieu de dix ans tant qu'à y être? Est-ce qu'il y a une raison
particulière pour mettre neuf ans? Est-ce une habitude qu'on a en France
de louer trois ans par trois ans?
Une voix: Ils sont toujours à part des autres.
M. Bellemare: Le coût au mètre carré, c'est
bon. La durée du bail est de neuf ans à compter du 1er novembre.
Y a-t-il une raison particulière?
M. Léonard: Non, cela pourrait être huit, cela
pourrait être onze.
M. Bellemare: II n'y a pas de raison.
M. Giasson: Les Affaires intergouvernementales s'en vont en
Provence dans le midi.
M. Bellemare: À Marseille.
M. Giasson: Au bord de la Méditerranée.
Le Président (M. Clair): L'engagement 303.
M. Bellemare: Le déneigement pour trois hivers.
Déneigement, l'autre aussi.
Le Président (M. Clair): L'engagement 304.
M. Bellemare: Sur invitation...
Le Président (M. Clair): Engagement 305.
M. Bellemare: ... particulière, douze mois à
compter du 1er novembre.
Le Président (M. Clair): Engagement 306.
M. Bellemare: 306, 307, soumissions publiques.
Le Président (M. Clair): Engagement 307.
M. Bellemare: On en retrouve. Un seul soumissionnaire.
Le Président (M. Clair): Engagement 401.
M. Bellemare: Le seul soumissionnaire pour un, deux, trois...
quatre, cinq... Il a cinq soumissions à lui tout seul sur les huit.
C'est drôle, n'est-ce pas? Le seul soumissionnaire sur huit
soumissionnaires à l'engagement 401, le seul soumissionnaire sur huit
à l'engagement 402, le seul soumissionnaire sur huit, toujours M.
Lambert. M. Lambert à l'engagement 405, 407. On a demandé
à
quelqu'un de nous dire qui était cet homme si puissant et on nous
a dit qu'il était intouchable.
Le Président (M. Clair): Engagement 403.
M. Bellemare: Adopté avec mes remarques.
Le Président (M. Clair): Engagement 404.
M. Bellemare: Adopté avec mes remarques.
Le Président (M. Clair): Engagement 405.
M. Bellemare: C'est la même chose... Cordeau.
Le Président (M. Clair): Engagement 500.
M. Bellemare: C'est le gardiennage, M. le Président. On
tombe dans du gardiennage pour 500, 501, 502 et 503. Est-ce que ce service de
gardiennage a été établi selon certains critères de
base pour tous et cela de la même façon, parce que les contrats ne
sont pas les mêmes. Engagements 500, 501, 502 et 503, gardiennage.
Le Président (M. Clair): Engagement 500.
M. Bellemare: Quand il s'agit d'un local sur le chemin
Sainte-Foy, c'est $27 000 pour douze mois. Quand il s'agit du gardiennage de la
Bibliothèque nationale sur la rut Saint-Denis à Montréal,
c'est $31 000. Quand il s'agit du gardiennage pour douze mois à
l'édifice Bois-Fontaine...
M. Léonard: Cela dépend des édifices. M.
Bellemare: ... c'est $29 000. M. Léonard: II y a des
devis.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700. L'engagement
701. L'engagement 702.
M. Giasson: À l'engagement 700...
Le Président (M. Clair): Engagement 700.
M. Giasson: ... je n'ai pas fait de calcul précis, mais
cela me paraît payer le gros prix au pied carré. Cela doit
être du terrain drôlement bien situé.
M. Léonard: 84 000 pieds. C'est en plein centre de la
ville d'Alma. C'est $4.35 le pied.
M. Giasson: $4.35 le pied?
M. Léonard: Oui. On considère que cela correspond
à la valeur du terrain.
Le Président (M. Clair): Engagement 701.
M. Bellemare: D'accord pour 701.
Le Président (M. Clair): Engagement 702.
M. Bellemare: Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 703.
M. Bellemare: À l'engagement 700, M. le Président,
pour un local à Sainte-Foy, est-ce que c'est la continuation ou si c'est
un nouveau contrat de Roussin et Frère?
M. Léonard: Quel numéro, s'il vous plaît?
M. Bellemare: 703.
Le Président (M. Clair): Renouvellement.
M. Bellemare: Oui, renouvellement. C'est écrit en haut.
C'est la continuation, mais s'il y a une différence dans le bail
lui-même, je demanderais le dépôt du bail.
M. Léonard: Oui, je vais vous le donner. Le
Président (M. Clair): L'engagement 704.
M. Bellemare: À 704, M. le Président, c'est un
réaménagement. Quel est ce réaménagement majeur au
Palais de justice de la rue Notre-Dame à Montréal? Est-ce que
c'est spécifié quelque part? $621 000 à Construction
Médaillon Inc., de Montréal. On dit que ce sont des travaux de
réaménagement majeur. Est-ce qu'on peut avoir certaines
précisions?
M. Léonard: Je n'ai pas la nature des travaux de
réaménagement du Palais de Justice.
M. Bellemare: Pardon?
M. Léonard: Je n'ai pas la nature des travaux de
réaménagement. Cela a été accordé à
la plus basse soumission conforme. Les deux autres sont plus
élevées.
Le Président (M. Clair): 705?
M. Bellemare: À 705, pourquoi n'est-ce pas
l'Hydro-Québec qui s'occupe de ses horaires? C'est un contrat
d'aménagements extérieurs du camp de voirie à Manic V.
Cela appartient à l'Hydro-Québec, c'est à
côté du barrage des Outardes et du barrage Johnson. Pourquoi
n'est-ce pas l'Hydro-Québec qui s'occupe de cela? C'est toujours
l'Hydro-Québec qui payait pour l'aménagement extérieur de
ses camps. Est-ce qu'aujourd'hui la voirie est obligée d'assumer la
responsabilité de $164 000 pour ...
M. Léonard: La route doit appartenir à la voirie,
je suppose, et c'est son camp qu'elle doit payer elle-même; le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement... C'est
à Hauterive, à part cela, il y a une route nationale
là.
Le Président (M. Clair): 706? 707? 708? M. Bellemare:
À 709, M. le Président...
Le Président (M. Clair): 709?
M. Bellemare: À 709, aux Travaux publics, on donne un
contrat pour travaux de construction d'un atelier de réparation. Est-ce
que c'est pour la voirie cette construction d'un atelier de réparation
à Shawinigan? Autrefois, toutes les réparations, même
celles de Shawinigan, dans le comté de Saint-Maurice, se faisaient dans
un nouveau garage qu'on a construit dernièrement au Cap-de-la-Madeleine.
Est-ce qu'on en fait une chose séparée à cause de la
division de Shawinigan?
M. Léonard: C'est un édifice qui sert aux
Transports et qui est entretenu par les Travaux publics.
M. Bellemare: Cela veut dire...
M. Léonard: II n'y a pas de problème
là-dessus, je pense bien.
M. Bellemare: Non, les soumissions publiques ont
été demandées, il n'y a pas de problème sur cela,
mais pourquoi bâtir un atelier de réparation quand on vient d'en
finir un au Cap-de-la-Madeleine qui a coûté des millions et qui
assure à toute la division de la Mauricie la réparation de la
voirie? C'est ma seule question. On en bâtit un autre pour
être...
M. Léonard: Shawinigan... Il y a quand même
plusieurs dizaines de milles entre Shawinigan et Cap-de-la-Madeleine, 19
milles.
M. Bellemare: On a toujours fait cela, on a toujours fait les
réparations pour les deux sections.
Le Président (M. Clair): 710? 800? 801?
M. Giasson: À 801, M. le Président, un contrat de
$94 000 pour des travaux d'aménagement; il n'y a pas eu d'appel de
soumissions publiques. Il me semble que cela aurait valu le coup.
M. Léonard: Contrat négocié.
M. Bellemare: C'est un réaménagement.
M. Léonard: C'est un contrat négocié avec le
propriétaire parce qu'on est locataires de cet édifice. C'est
pour éviter, évidemment, des problèmes de
responsabilité.
M. Giasson: Est-ce que le propriétaire a fait des appels
de soumissions?
M. Bellemare: II assure la réparation lui-même.
M. Léonard: Cela a été négocié
avec le propriétaire, c'est lui...
M. Giasson: C'est le propriétaire.
M. Bellemare: C'est le propriétaire lui-même qui
fait les réparations.
M. Marchand: C'est M. Gagné, le propriétaire,
oui.
C'est lui qui l'a bâti, c'est lui qui l'a loué et c'est lui
qui l'a...
M. Bellemare: II l'a financé.
M. Marchand: II est entrepreneur. On le connaît un peu.
M. Bellemare: Moi aussi.
Le Président (M. Clair): L'engagement 802?
M. Marchand: II venait souvent manger au Néo B.B.Q.
Le Président (M. Clair): L'engagement 802?
M. Bellemare: Une minute! Absorption du déficit actuel des
opérations du centre Paul Sauvé. Est-ce que c'est le
déficit total, $325 000? Ce ne doit pas être le déficit
total, puisqu'on dit: jusqu'à concurrence de $325 000...
M. Léonard: C'est le déficit au moment du
transfert. On a assumé la dette, le déficit. (18 heures)
Le Président (M. Clair): Adopté? Messieurs, si je
comprends bien, la commission des engagements financiers continuera ses travaux
jeudi matin prochain, le 25 janvier, à compter de 9 h 30.
M. Léonard: Pour novembre.
Le Président (M. Clair): La commission des engagements
financiers ajourne ses travaux à 9 h 30, jeudi matin prochain, le 25
janvier.
(Fin de la séance à 18 h 1)