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Engagements financiers
(Neuf heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des engagements financiers est réunie
pour étudier les engagements financiers du mois de novembre 1978 et
accepter le procès-verbal. Est-il préparé notre
procès-verbal? Il n'est pas fait. Nous l'adopterons la prochaine
fois.
Nous allons étudier les engagements financiers du mois de
novembre 1978 et, si possible, ceux de décembre.
Les membres de la commission sont M. Baril (Arthabaska), M. Bordeleau
(Abitibi-Est), M. Desbiens (Dubuc), M. Fontaine (Nicolet-Yamaska), M. Laberge
(Jeanne-Mance), Mme Leblanc-Bantey (Îles-de-la-Madeleine), M. Lefebvre
(Viau), M. Léonard (Laurentides-Labelle), M. Marchand (Laurier), M.
Proulx (Saint-Jean), M. Roy (Beauce-Sud), M. Samson (Rouyn-Noranda) et M.
Verreault (Shefford) remplacé par M. Vaillancourt (Orford).
Nous commençons donc par les engagements financiers des Affaires
culturelles, le premier engagement financier étant l'engagement 100.
Novembre 1978 Affaires culturelles
M. Marchand: M. le Président, aux soumissions publiques:
Contrat pour travaux d'entretien et de réparation de la menuiserie et de
la maçonnerie aux propriétés du ministère
situées à la Place Royale et dans le Québec
métropolitain. La soumission est donnée au deuxième
soumissionnaire, parce que la première est non conforme. C'est ce qu'on
dit. Par contre, je vois un fait nouveau qui arrive; dans la soumission,
maintenant les matériaux ne sont pas compris. Je pense que c'est
nouveau. Tout d'abord, nous voudrions avoir des explications. Pourquoi les
matériaux ne sont-ils pas inclus dans la soumission?
M. Léonard: Ce ne l'est pas pour tout le monde, en fait.
Je pense que c'est un contrat pour réaliser des travaux à
même des matériaux que nous fournirons et qu'on doit installer. Je
n'ai pas ici la nature même des matériaux fournis, mais il est
probable que c'est de l'équipement qu'on doit installer et qu'ils sont
fournis à tous les soumissionnaires, de toute façon.
M. Marchand: Quelle est la nature des matériaux?
M. Léonard: Je ne le sais pas.
M. Marchand: Je pense que c'est très important, ce sont
$18 000. Normalement, lorsqu'on fait une soumission, on fournit les
matériaux.
M. Léonard: Le contrat est pour l'exécution de
travaux d'entretien et de réparations à un taux horaire. Ce sur
quoi les entreprises ont soumissionné, c'est sur les taux horaires.
M. Marchand: Un taux horaire. Alors, les matériaux sont
fournis.
M. Léonard: Oui. La menuiserie et la maçonnerie,
les matériaux sont compris là-dedans. Ils sont fournis par le
ministère.
M. Marchand: Les emplois créés... Vous allez me
donner aussi les noms des administrateurs de cette compagnie.
M. Léonard: Ce sont des questions à poser au
ministère: Le nombre d'emplois créés et les noms des
administrateurs.
M. Marchand: Et la nature des matériaux fournis.
M. Léonard: Ce sont des travaux de réparation.
Le Président (M. Laberge): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Dans cet engagement 100, on nous indique que les
bâtisses du ministère des Affaires culturelles ont
été rénovées. Le ministre pourrait-il nous indique
quelles sont ces bâtisses? Est-ce que ce sont des bâtisses qui
servent au ministère en tant que telles ou si ce sont des bâtisses
qui font tout simplement partie de la Place Royale?
M. Léonard: Qui servent au ministère en tant que
telles. Elles sont propriété du ministère, mais elles
peuvent servir à autre chose, à d'autres fins, mais c'est
à la Place Royale.
M. Fontaine: Le ministre est-il en mesure d'identifier ces
bâtisses qui ont été rénovées?
M. Léonard: Bien sûr. Les fonctionnaires pourront
vous les identifier. Je n'ai pas l'adresse ici. Il y en a aussi dans le
Québec métropolitain.
M. Fontaine: Aux deux endroits.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 100 est-il
terminé?
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, l'entretien de
ces bâtisses, est-ce seulement une réparation minime, parce qu'il
y a plusieurs bâtisses, pour $64 682, incluant les matériaux?
Qu'est-ce que cela comprend? Est-ce que ce sont des changements de
fenêtres comme ils ont fait ici au parlement? Une rénovation
complète?
M. Léonard: Je n'ai pas de précisions sur la nature
des travaux d'entretien et de réparation.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez aucune précision de
la nature des travaux?
M. Léonard: Ce sont des travaux de menuiserie et de
maçonnerie. Pour $64 000, vous ne pouvez pas, non plus, en faire
beaucoup de rénovation dans ce domaine, surtout que ce sont probablement
de vieux édifices, Place Royale.
M. Vaillancourt (Orford): On va attendre; vous allez nous
déposer les listes de la nature des matériaux; avec cela, on va
pouvoir...
M. Léonard: Oui, selon les questions qui ont
été posées par le député de Laurier.
M. Vaillancourt (Orford): ... deviner le reste.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 200?
M. Léonard: Vous n'aurez pas besoin de deviner, cela va
être là.
M. Marchand: À l'engagement 200, M. le ministre, est-ce
que vous pourriez nous donner la subvention de 1977/78?
M. Léonard: $90 000.
M. Marchand: $90 000?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 400?
M. Fontaine: Est-ce une subvention unique qui est versée
ou si ce sont plusieurs versements?
Le Président (M. Laberge): Vous revenez à
l'engagement 200, M. le député?
M. Fontaine: Oui, c'est parce que je n'ai pas eu l'occasion de
poser des questions.
Le Président (M. Laberge): Justement, j'ai
hésité deux secondes. Nous revenons à l'engagement 200. M.
le député de Nicolet-Yamaska.
M. Léonard: C'est une subvention de fonctionnement,
d'équilibre budgétaire pour les Jeunesses musicales du
Canada.
M. Fontaine: Ce n'est pas cela que je vous demande; est-ce que
c'est un montant qui est versé en un seul versement ou en plusieurs?
M. Léonard: En un seul versement.
M. Fontaine: C'est la même chose pour les engagements 400,
401, 402?
M. Léonard: 400, oui.
M. Vaillancourt (Orford): À l'engagement 200, je n'ai
qu'une question à poser.
M. Léonard: C'est parce qu'il me pose une question sur
plusieurs engagements en même temps. Si vous voulez, je peux lui
répondre.
Le Président (M. Laberge): D'accord.
M. Léonard: Vous le demandez aussi pour l'engagement
402?
M. Fontaine: Oui, parce qu'il y a $486 000.
M. Léonard: Je pense que l'engagement 402, c'est autre
chose.
M. Fontaine: On y reviendra tout à l'heure.
M. Léonard: En tout cas, jusqu'à l'engagement 401,
oui.
M. Vaillancourt (Orford): La question que je veux poser, M. le
Président, au ministre sur l'engagement 200: Est-ce que Jeunesses
musicales du Canada sont les Jeunesses musicales qui ont leur édifice au
mont Orford?
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): C'est cela?
M. Léonard: Je pense qu'elles l'ont toujours; elles
l'avaient dans le temps.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense qu'elles n'ont pas d'autre
endroit.
M. Léonard: Le siège social est à
Saint-Hyacinthe.
M. Vaillancourt (Orford): Elles sont à Montréal
aussi.
M. Léonard: Non, il était à Saint-Hyacinthe
et il est présentement à Montréal.
M. Vaillancourt (Orford): C'est cela.
M. Léonard: Je ne sais pas maintenant quelles sont leurs
relations avec le mont Orford, mais, dans le temps, je sais qu'ils y donnaient
des concerts.
M. Marchand: Ils donnent des concerts et des cours le samedi
matin pour les jeunes et c'est gratuit à part cela.
M. Vaillancourt (Orford): Je sais ce qui se passe au mont Orford,
mais je me demandais si les Jeunesses musicales du Canada étaient les
mêmes que celles qui sont à Magog.
M. Marchand: Le grand chef d'orchestre Wilfrid Pelletier a
prêté son concours tous les samedis matin pendant trois ans pour
donner des cours aux jeunes.
M. Léonard: C'est le même groupe; il n'y a qu'un
seul groupe de ce nom.
Le Président (M. Laberge): On continue; on passe à
l'engagement 400. Est-ce qu'il y a d'autres questions sur les engagements 400,
401 et 402?
M. Marchand: À l'engagement 401, le nom des
administrateurs de l'Association québécoise des professeurs
d'histoire locale?
Le Président (M. Laberge): Alors, les engagements 400, 401
et 402 sont terminés?
M. Fontaine: À l'engagement 402, j'aimerais avoir une
réponse à ma question de tout à l'heure.
Le Président (M. Laberge): D'accord. L'engagement 403.
M. Fontaine: Un instant.
M. Léonard: Non, mais à l'engagement 402...
Le Président (M. Laberge): Je pensais qu'elle était
demandée pour plus tard.
M. Fontaine: II va y répondre.
Le Président (M. Laberge): M. le ministre...
M. Léonard: M. le député de Nicolet-Yamaska,
c'est un seul versement. C'est la subvention totale pour l'année.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 403?
M. Fontaine: Est-ce que ce serait possible d'avoir le bilan de
l'Orchestre symphonique de Montréal? Est-ce que c'est public?
M. Léonard: Oui, cela doit être public.
M. Marchand: C'est déficitaire, mais c'est
nécessaire.
M. Proulx: Ce n'est pas nécessaire que ce soit
déficitaire.
M. Marchand: Vous n'avez rien compris encore une fois, M. le
député de Saint-Jean. J'ai dit: C'est déficitaire, mais
l'Orchestre symphonique est nécessaire.
M. Proulx: Vous ne parlez pas clairement.
M. Marchand: Lavez-vous les oreilles. Prenez votre bain de temps
en temps.
Le Président (M. Laberge): Alors, à l'engagement
403 toujours ou, si on a terminé avec l'Orchestre symphonique,
l'engagement 404.
M. Fontaine: Un instant, M. le Président.
M. Marchand: À 404, oui.
M. Fontaine: À 403, on nous fournit une liste...
Le Président (M. Laberge): C'est vrai qu'il est encore de
bonne heure, on va aller chercher du café.
M. Fontaine:... d'organismes qui ont reçu une subvention.
J'aimerais savoir du ministre comment on procède pour le choix de ces
organismes? J'imagine qu'il y a des centaines de demandes d'organismes qui
veulent obtenir une subvention; comment le ministère des Affaires
culturelles fait-il le choix pour chacun de ces organismes? La
sélection?
M. Léonard: Je peux vous remettre le programme, tout le
libellé du programme. À titre d'explication sommaire, ce mode de
sélection s'apparente à celui d'un concours, c'est-à-dire
que toutes les demandes ont été étudiées les unes
par rapport aux autres; toutes n'ont pas été retenues, mais dans
le cas de l'aide aux équipements, la sélection tient compte de la
stabilité de fonctionnement des structures d'accueil
démontrées par leur programmation antérieure et, dans la
plupart des cas, par l'allocation d'une subvention d'aide au fonctionnement.
Toujours dans le cadre du même programme.
Quant aux critères du programme, on peut vous les faire
parvenir.
M. Fontaine: S'il vous plaît. Qui fait cette
sélection? Est-ce que ce sont des fonctionnaires ou est-ce que c'est du
personnel politique dans les ministères?
M. Léonard: C'est le service des arts
d'interprétation.
M. Marchand: À 403, on donne des jours-heures et je me
pose... Juste un exemple, à Théâtre du cuivre,
région 08, $14 000 d'équipements: système de son, centre
de contrôle sonore, cinq jours. C'est encore à 403, dans la
liste.
M. Léonard: Théâtre du cuivre, oui. Qu'est-ce
que...
M. Marchand: Comment calcule-t-on cinq jours ouvrables?
Système de son, centre de contrôle sonore, $14 000, cinq jours
ouvrables.
M. Léonard: C'est peut-être pour l'installer.
M. Marchand: II doit y avoir les boîtes complètes et
on doit bâtir un "shack".
M. Léonard: Je pense qu'avec un tel montant, ce sont
sûrement des coûts d'installation. C'est une subvention
d'équipements et l'installation de son, cela doit prendre cinq
jours-homme pour l'installer.
M. Marchand: Est-ce que c'est dans le programme OSE.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Cela est dans le programme OSE; ce sont là
les emplois créés? C'est impressionnant.
M. Léonard: Cinq jours, pour un coût de $14 000.
M. Marchand: Le programme OSE continue à m'impressionner,
M. le ministre.
M. Fontaine: C'est un emploi pendant cinq jours?
M. Léonard: La subvention est à
l'équipement. M. Fontaine: Oui, mais l'équipement...
M. Marchand: II n'y a pas d'emploi, si cela paie
l'équipement.
M. Léonard: M. le député, il faut parfois
installer les équipements, cela prend cinq jours.
M. Fontaine: Oui, mais ce n'est pas le gouvernement qui paie pour
les faire installer.
M. Léonard: Non, mais cela crée cela quand
même. Cela entraîne une contribution du Théâtre du
cuivre.
M. Marchand: Westinghouse envoie un homme là... Ou une
autre compagnie.
M. Léonard: Cela en crée en plus lors de
l'utilisation.
M. Marchand: Ce sont des employés à temps plein qui
vont travailler là?
M. Fontaine: Vous avez calculé tous ces employeurs, dans
les rapports que vous allez faire pour le programme OSE?
M. Léonard: Non, M. le député, cinq jours;
on a juste mis cinq jours. Ce n'est pas exagéré.
M. Marchand: M. le ministre, si vous achetez un système de
son qui coûte de $8000 à $10 000, je suis à peu près
assuré que la compagnie va fournir l'homme, elle va faire l'installation
à ses frais, parce qu'elle va être très heureuse, elle
vient pour moins que cela.
M. Léonard: Cela dépend de ce qu'on...
M. Marchand: Je me demande quelle création d'emplois il y
a là, M. le ministre. Si c'est de l'installation, je ne comprends pas,
parce qu'une compagnie qui vend un système de son de ce prix, elle va
l'installer à ses frais et en être très heureuse. C'est un
employé permanent de la compagnie qui va généralement
l'installer.
M. Léonard: Oui, mais il est aussi bien possible que le
Théâtre du cuivre ait à fournir quelqu'un lui aussi. Je ne
sais pas qui est calculé là, dans cinq jours.
M. Marchand: Un surveillant. D'accord.
Le Président (M. Laberge): Engagement 404.
M. Marchand: Engagement 404; contrat négocié, M. le
Président. Il n'est pas question de fichier, dans ce cas, alors je
demanderais le curriculum vitae de M. André Dumont,
géomorphologue-conseil.
M. Léonard: Les réseaux...
M. Marchand: II n'y a pas de fichier? (10 heures)
M. Léonard: II n'y en a pas dans ce cas-là.
M. Marchand: Est-ce que le fichier fonctionne "in and out"?
M. Léonard: Ce consultant a été
engagé parce que, d'abord, il avait une formation reliée à
ce domaine particulier. Il a plusieurs années d'expérience
combinées avec une expérience dans la gestion de ces projets.
Ensuite, compte tenu du projet lui-même, il connaissait beaucoup les
mécanismes de coordination interministérielle et il a une
très grande connaissance des territoires impliqués, tout
particulièrement du futur arrondissement des îles de Mingan, ayant
été responsable du suivi de ce dossier de 1975 à 1978
auprès des ministères et organismes régionaux et
municipaux impliqués. Il avait beaucoup travaillé auparavant
à ce dossier-là, à l'intérieur même du
ministère, de 1975 à 1978.
M. Fontaine: M. le Président, j'aurais une question
d'ordre général à poser concernant le fichier. Si je me
rappelle bien, c'est au mois d'octobre que Mme le ministre des Travaux
publics...
Une voix: Le 16.
M. Fontaine: ... le 16 octobre, nous a annoncé que le
ministère établissait un fichier à l'aide d'un ordinateur
et que tous les contrats de services des différents ministères
devaient passer par là. On est à étudier les engagements
financiers du mois de novembre et, à ce que je sache, pour l'instant, le
fichier n'a pas encore commencé à fonctionner. Est-ce que le
ministre pourrait nous donner des explications là-dessus?
M. Marchand: Le fichier devait commencer le 16 octobre.
D'ailleurs, la semaine passée, le ministre nous a parlé du
fichier qui devait entrer en vigueur le 16 octobre.
M. Léonard: Un instant! Dans plusieurs cas il va y
avoir d'autres cas comme cela les négociations pour l'engagement
de ces professionnels avaient commencé avant la mise en vigueur du
fichier. Donc, graduellement, le fichier va être mis en place, mais il
faut quand même respecter des négociations qui étaient
déjà commencées sur ce plan-là. Par ailleurs, c'est
bien sûr qu'on ne pourra pas recourir au fichier pour tous les travaux
parce qu'il y a des cas spécifiques. Cela est un cas spécifique,
d'autant plus que les négociations avaient commencé
auparavant.
M. Marchand: Les amis du régime. Les cas
spécifiques. Il y a ceux... tout cela.
M. Léonard: Oui, surtout que ce bonhomme-là avait
déjà travaillé sous l'ancien gouvernement. Il a
été embauché en 1975.
Des voix: Ah!
M. Marchand: On n'a rien contre cela, M. le ministre.
M. Léonard: Nous non plus. C'est vous qui en parlez. Ce
n'est pas moi.
M. Marchand: On vous pose la question. En réponse, on
donne des questions. Ce sont vos réponses qui nous font poser des
questions, M. le ministre. Vous nous avez parlé du fichier pour le 16
octobre la semaine passée. Vous allez nous permettre de poser des
questions pour que vous nous donniez des réponses.
M. Léonard: La différence là-dedans, c'est
qu'on en a mis un, on a installé un fichier. Il est en train de se
mettre en place et cela fonctionne. Vous, vous n'aviez même pas
commencé.
M. Marchand: Est-il en place partout actuellement? Au
ministère des Transports aussi? On vous a prouvé le contraire la
semaine passée, M. le ministre.
M. Léonard: En octobre, justement en octobre. Il
n'était pas encore en place.
M. Marchand: On va y arriver et on va vous le prouver de
nouveau.
M. Léonard: Oui, et il va y avoir des cas.
M. Marchand: On va vous le prouver de nouveau en décembre
sur les contrats de publicité.
M. Léonard: II y aura des cas. Je ne dis rien pour
décembre. C'est une autre affaire.
M. Fontaine: Est-ce que le ministre peut nous dire...
M. Léonard: Vous aviez enfreint le règlement de
toute façon la dernière fois. On peut se parler très
facilement, mais on enfreignait le règlement purement et simplement.
Le Président (M. Laberge): Si l'assemblée est
d'accord, peut-être qu'on peut procéder. Est-ce qu'on a
terminé avec 404?
M. Fontaine: Non, M. le Président. On n'a pas
terminé.
Le Président (M. Laberge): Allons-y.
M. Fontaine: Est-ce que le ministre peut nous dire, pour chacun
des ministères, depuis quand ledit fichier est supposé être
en place et, s'il n'est pas en place dans ces ministères, combien de
temps cela prendra-t-il pour le mettre en place dans chacun des
ministères?
M. Léonard: Je pense que cela ne porte pas du tout sur
l'engagement. On discute de l'engagement 404.
M. Marchand: Non, mais quand même, M. le ministre.
M. Léonard: Le fichier est en place depuis le 16 octobre
et, graduellement, il fonctionne dans tous les cas.
M. Fontaine: II ne fonctionne pas. À l'engagement
400...
M. Léonard: Oui, il fonctionne.
M. Marchand: On demande dans quels ministères il est en
place et dans combien de temps il sera en place dans les ministères
où il ne l'est pas.
M. Léonard: II est en place dans tous les
ministères.
M. Marchand: Dans tous les ministères? Vous nous
garantissez cela, M. le ministre?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Nous avons un engagement qui arrive et il n'y a pas
de fichier. Je comprends. Il y a des négociations depuis 1975 et tout
cela.
M. Léonard: Et il y en aura d'autres qui vont arriver. Il
y a des négociations parfois qui prennent un an à aboutir. Il y
en aura.
M. Fontaine: C'est une pure opération publicitaire que
vous avez faite.
M. Marchand: Cela veut dire que, lorsqu'une personne...
M. Léonard: Vous pouvez toujours le penser.
M. Marchand: ... M. le ministre, si une compagnie ou une personne
a été embauchée par l'ancien gouvernement vous nous
dites que cela a été fait sous le gouvernement antérieur,
le gouvernement libéral, et vous le conservez à cause de ces
antécédents...
M. Léonard: Non. Ce n'est pas cela que j'ai dit.
M. Marchand: ... avez-vous aussi l'intention de continuer ce
système-là?
M. Léonard: Ce n'est pas cela que j'ai dit. M.
Marchand: Vous avez dit cela.
M. Léonard: J'ai dit que ce bonhomme avait
travaillé à ce dossier...
Mme Leblanc-Bantey: Vous voulez rassurer vos amis?
M. Marchand: Pardon?
Mme Leblanc-Bantey: Vous voulez rassurer vos amis?
M. Marchand: Je veux rassurer mes amis. J'en serais très
heureux et ils en seraient fiers. Si je pouvais seulement gagner cela, je m'en
vanterais. Je ne joue jamais à l'hypocrite.
Mme Leblanc-Bantey: Fidèle à vous-même.
M. Marchand: D'accord. Egal à moi-même, c'est
vrai.
M. Léonard: Dans ce cas, ce que j'en dis c'est que ce
consultant avait travaillé sur ce dossier depuis 1975, les
négociations avaient commencé avant la mise en place du fichier
pour continuer ce travail et il avait acquis une expertise, évidemment,
en ce qui concerne les arrondissements naturels, alors il a
continué.
Le Président (M. Laberge): Monsieur le
député de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: M. le Président, le 16 octobre 1978, le
ministre des Travaux publics nous a dit: À compter de maintenant, il y a
un fichier. Tous les gens vont pouvoir donner leur nom; même aujourd'hui,
on voit de la publicité à la radio et à la
télévision pour demander aux gens de s'inscrire au fichier. Alors
c'était supposé être fait depuis le 16 octobre et vous
voulez nous faire croire ici qu'à l'engagement 404, il y avait seulement
un géomorphologue-conseil dans la province de Québec qui pouvait
faire le travail. Si le fichier avait été en place, plusieurs
personnes auraient pu faire application. Est-ce que vous êtes en mesure
de nous dire s'il y en a d'autres qui ont fait application?
M. Léonard: Ce que je vous ai dit, c'est qu'il avait
été retenu compte tenu de toute son expertise par rapport
à ce dossier et que les négociations étaient
commencées avant la mise en place du fichier. Alors... et l'expertise,
il l'a depuis 1975. Je ne dis pas qu'il y a personne d'autre qui aurait pu...
Pour l'instant, comme les négociations étaient commencées
et que sur ce plan, il avait acquis une expertise très précise,
nous l'avons retenu.
M. Fontaine: Mais est-ce que vous continuez à affirmer que
le fichier en question est en place depuis le 16 octobre?
M. Léonard: Oui monsieur.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, est-ce qu'il
serait possible de savoir combien il y a de négociations en cours dans
chacun des ministères qui ne passeront pas par le fichier étant
donné que ce sont des négociations qui sont en cours?
M. Marchand: C'est embêtant.
M. Léonard: Nous allons vous les présenter à
mesure qu'elles vont se produire. Il va y en avoir encore, c'est normal
mais...
M. Fontaine: Mais à la prochaine...
M. Vaillancourt (Orford): Mais est-ce que le ministre peut nous
fournir la liste des négociations en cours qui ne passeront pas par le
fichier?
M. Léonard: Ce n'est pas disponible
présentement...
M. Vaillancourt (Orford): ... parce que c'est une arme à
deux tranchants.
M. Marchand: Est-ce que c'est un manque de transparence?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: Vous faites tellement d'études, vous pourriez
bien faire celle-là.
M. Vaillancourt (Orford): Cela montre un peu la valeur du
fichier, parce que comme je peux voir, la raison que vous allez nous donner
c'est que ce sont des négociations qui sont en cours ou qui ont
commencé avant le fichier et nous allons en avoir pendant un an, deux
ans, trois ans. Il va y en avoir continuellement.
M. Léonard: C'est une question de mois, il faut quand
même en assurer la mise en place.
M. Marchand: Alors, monsieur le ministre, cela veut dire...
M. Léonard: Je peux répondre à cela, parce
que ce n'est pas parce qu'il y a encore des con-
trats négociés de ce type que l'on va dire que le fichier
n'est pas en place. Justement, sa mise en place sera graduelle, au fur et
à mesure qu'il n'y aura plus de négociations déjà
commencées qui vont aboutir. Dorénavant, chaque fois qu'il y aura
de nouveaux travaux, de nouveaux projets, nous appliquerons le fichier.
Maintenant, vous nous exigez cela, la mise en place, immédiatement puis
il faudrait, d'après votre théorie, abandonner le
résultat...
M. Marchand: Est-ce que...
M. Léonard: ... s'il vous plaît, de toutes les
négociations antérieures. Écoutez, je pense que vous allez
comprendre qu'il y a une transition qui est nécessaire et c'est cela qui
se fait présentement. Alors, je vois que vous êtes très
intéressés à ce que le fichier s'applique, c'est
déjà un hommage de votre part.
M. Marchand: Certainement.
M. Fontaine: II serait peut-être bon que vous relisiez la
déclaration ministérielle du ministre.
M. Marchand: Lors de la déclaration ministérielle,
je me souviens très bien que je lui avais dit que c'était de la
poudre aux yeux et vous nous le prouver. Ce n'est pas appliqué dans la
majorité des ministères et vous m'avez dit et je ne
pouvais mettre votre parole en doute que dans tous les
ministères, c'est déjà en place. J'aimerais que vous nous
le prouviez; on vous demande s'il y a des négociations qui se font
actuellement et vous dites: Oui. À ce moment, il n'est plus question de
fichier lorsqu'il y a négociation. Alors qu'est-ce que le fichier?
M. Léonard: II y a des négociations qui vont
aboutir en novembre, il y en aura d'autres qui vont se terminer en
décembre mais plus on va aller et...
M. Marchand: Moins il va y en avoir.
M. Léonard: ... moins il va y en avoir, c'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Mais il va toujours y en avoir.
M. Léonard: II y a des cas où nous ne pourrons pas
appliquer le fichier.
M. Vaillancourt (Orford): II va y avoir des cas
spéciaux.
M. Léonard: Quand vous parlez des contrats
négociés et que les engagements sont négociés par
l'ACDI pour envoyer quelqu'un en Afrique, vous savez, vous ne m'impressionnerez
pas si vous me parlez de contrats négociés, cela va toujours
rester. Mais ce ne seront pas seulement des contrats négociés,
contrairement à ce que vous faisiez.
M. Fontaine: Est-ce que l'on peut dire, M. le ministre, que pour
l'engagement de professionnels, de spécialistes, cela sera toujours
négocié?
M. Léonard: Non, c'est là qu'on va recourir au
fichier.
M. Fontaine: Ce n'est pas une preuve bien évidente que
vous nous donnez ce matin.
Mme Leblanc-Bantey:... fait de la démagogie.
M. Fontaine: II va y en voir d'autres, lisez vos documents. On
n'a pas fini.
Mme Leblanc-Bantey: Attendez qu'il y en ait d'autres. Vous ferez
le calcul.
M. Léonard: Oui, il va y en avoir d'autres. Seulement,
nous avons eu le courage de commencer, au moins.
M. Marchand: Vous avez eu le courage de nommer des
coopérants en Afrique, comme vous venez de parler, à $50 000
quand d'autres étaient payés $35 000, quand c'étaient des
amis du régime. Vous avez eu ce courage aussi. On vous en a donné
des noms, à part cela.
M. Léonard: De quoi parlez-vous?
Mme Leblanc-Bantey: Le coût de la vie augmente depuis trois
ans.
M. Marchand: Jacques Poirier, qui était-ce? Ce
n'était pas un ami du Parti libéral?
M. Léonard: Cela n'a aucun rapport avec l'engagement
404.
M. Marchand: Peut-être mais on parle du fichier.
M. Léonard: D'autre part, je pense même que ce
monsieur avait travaillé avec le gouvernement antérieur de toute
façon.
Mme Leblanc-Bantey: Est-ce qu'on est obligé de prendre des
amis du Parti libéral?
M. Marchand: Cela vous aiderait peut-être comme
administrateur.
Le Président (M. Laberge): À l'ordre! À
l'ordre!
M. Fontaine: Arrêtez de jouer aux purs et dites-le donc que
vous engagez des amis.
M. Marchand: Madame, on ne voudrait pas être impoli dans
votre situation, mais vous êtes ici comme député et...
Mme Leblanc-Bantey: Je ne demande pas de faveur
spéciale.
Le Président (M. Laberge): À l'ordre!
Mme Leblanc-Bantey: L'impolitesse n'est jamais de mise nulle
part.
Le Président (M. Laberge): L'engagement 700.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, j'aimerais
savoir, à l'engagement 700, quels sont les critères sur lesquels
vous vous basez pour donner ce type de subvention.
M. Léonard: Je vais vous faire parvenir le programme, si
vous ne l'avez pas déjà. En général, il s'agit de
conseils régionaux de la culture, si vous faites le tour de tout cela.
Et il y a un protocole d'entente qui les lie avec le ministère des
Affaires culturelles qui définit un mandat de consultation, de
concertation et d'analyse de l'impact des actions du ministère en
régions. En somme, cela tourne autour de cela. Il y a des normes et des
critères. Alors, je peux vous faire parvenir ie programme.
M. Vaillancourt (Orford): II faut les critères. Vous
n'avez pas les normes, ici.
M. Léonard: Je ne les ai pas ici, c'est sûr.
M. Marchand: Vous avez un protocole d'entente. Pourriez-vous le
déposer?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laberge): Alors, l'engagement 700.
M. Léonard: La sélection des organismes s'est faite
d'après les normes du programme, par le ministère.
M. Vaillancourt (Orford): C'est un comité qui faisait la
sélection?
M. Fontaine: Est-ce que cela s'est fait au niveau du bureau du
comté?
M. Léonard: Non, il n'y a pas de comité. C'est le
programme qui s'applique, dans ces cas-là, selon les fonds; c'est
conforme aux normes.
M. Fontaine: Vous avez sûrement plus de demandes que ce qui
est accordé. Il y a sûrement un choix à faire. Je vous
demande qui fait le choix. Est-ce que c'est au bureau du ministre que le choix
est fait, ou si c'est fait par un groupe de fonctionnaires?
M. Léonard: S'ils se qualifient au programme, ils sont
admissibles. Je n'ai pas d'indication, ici, sur le nombre de demandes qui
auraient été rejetées.
M. Fontaine: M. le Président, il y a une différence
entre être admissibles et être choisis, parmi ceux qui peuvent
recevoir une subvention.
M. Marchand: Je ne donne jamais le mauvais exemple.
M. Vaillancourt (Orford): II doit y avoir quelqu'un qui fait le
tri de ces demandes.
M. Léonard: Le programme est universel et tous les
organismes sont admissibles au départ. Alors, ce sont les
critères qui vont fixer l'application des normes, des critères
qui vont fixer le montant des subventions, à partir de là.
M. Fontaine: Est-ce que vous voulez nous dire que tout le monde a
reçu une subvention, tous ceux qui ont fait une demande ont reçu
une subvention?
M. Léonard: S'ils sont admissibles au programme.
M. Fontaine: C'est impossible.
M. Vaillancourt (Orford): Mais si vous avez eu une demande
admissible de $2 millions, si vous avez un budget de $500 000?
M. Léonard: S'ils se qualifient selon les normes et
critères du programme. À ce moment-là, c'est un programme
ouvert.
M. Fontaine: Tous les organismes qui se qualifient au programme
reçoivent une subvention?
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: D'accord. Qui décide du montant de la
subvention?
M. Léonard: Là, il y a évidemment les
crédits budgétaires et le ministère juge en fonction de
cela, mais les normes font que c'est applicable uniformément et
justement par rapport à chacun des organismes.
M. Fontaine: Qui étudie les demandes?
M. Léonard: C'est le service, le ministère. Je vous
l'ai dit tout à l'heure. Cela fait deux ou trois fois que je vous dis
que c'est le ministère qui attribue les subventions.
M. Fontaine: Quand on dit dehors, c'est grand cela, dehors; le
ministère c'est grand aussi. Quel service du ministère
étudie la demande?
M. Léonard: Le service de l'artisanat, dans un cas, et
l'autre c'est la direction des bureaux régionaux.
M. Fontaine: Le service de l'artisanat, c'est pour la
deuxième page, j'imagine.
(10 h 15)
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: Et l'autre?
M. Léonard: L'autre, c'est la direction des bureaux
régionaux.
Le Président (M. Clair): L'engagement 701.
M. Marchand: À 701, la subvention de l'année
1977/78?
M. Léonard: $225 000.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle il y a
$100 000 de différence cette année? La revue Forces est moins
populaire?
M. Léonard: On a demandé qu'elle s'autofinance le
plus possible et que Forces aussi couvre un minimum de 25% de ses
dépenses par ses revenus. À l'heure actuelle, elle en couvrirait
42%, de sorte qu'on a diminué cette subvention. C'est par souci
d'économie.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Clair): Aux Affaires
intergouvemementales, l'engagement 300?
M. Marchand: À 300, le curriculum vitae de M. Roger
Chartrand.
M. Léonard: Je peux vous le donner, si vous voulez. Je
l'ai ici.
M. Marchand: D'accord.
M. Fontaine: Allez-y.
M. Marchand: Je vous écoute.
M. Léonard: Alors, c'est un ingénieur forestier de
51 ans, demeurant à Saint-Laurent. Il a fait des études
classiques au collège Grasset, ensuite, à l'Université
Laval où il a obtenu un baccalauréat en arpentage et en sciences
appliquées, foresterie en 1950/51. Il est membre de l'Ordre des
ingénieurs forestiers du Québec, de l'Ordre des
arpenteurs-géomètres du Québec, de l'Association
forestière québécoise. Il a été
président de 1966 à 1968 des Placements Lavérendrye Inc.,
a été président de la régionale de Montréal
de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec de 1974 à
1976. Il a été coprésident de Amco de 1974 à 1975
pour l'organisation d'un congrès conjoint de l'Ordre des
ingénieurs forestiers du Québec avec le Canadian Institute of
Forestry tenu à Montréal en 1975. Il est membre du bureau de
direction de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec en 1976,
membre d'un comité de l'Ordre des ingénieurs forestiers
chargé de préparer un manuel sur l'évaluation
forestière. Il a différentes activités sportives. Il a
travaillé au service des travaux publics de la ville de Montréal.
Il a eu une pratique privée en arpentage et en foresterie en
société avec M. Michaud, sous le nom de la société
Chartrand & Michaud de 1958 à 1959 et, de 1969 à 1977, il
avait une pratique privée en foresterie. Alors, j'ai différents
autres...
M. Marchand: Très bien, M. le ministre, on veut vous
féliciter de nous donner le curriculum vitae pour une fois.
M. Léonard: II a différents champs
d'activité aussi.
Mme Leblanc-Bantey: M. Marchand, cela ne dit pas s'il est membre
du Parti libéral.
M. Léonard: Ni du Parti québécois. M.
Marchand: Cela ne dit pas cela. M. Fontaine: Malheureusement.
M. Marchand: Cela ne dit pas cela. Cela fait quand même
plusieurs mois qu'on demande des curriculum vitae et le ministre nous en donne
un. Ce n'est pas gênant de le donner. Vous voyez comment cela va bien
dans ce temps-là, de répondre aux questions. Alors, on veut
féliciter le ministre de s'améliorer.
M. Léonard: Nous vous avons donné des
réponses à presque toutes vos questions. Dans tous ces cas, les
curriculum vitae vous ont été donnés, envoyés.
Mme Leblanc-Bantey: Si vos listes sont en ordre, vous allez
peut-être le retrouver; vous devriez les regarder.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, madame,
messieurs! M. le député de Beauce-Sud, sur l'engagement 300. Le
député de Nicolet-Yamaska sur 300. J'avais cru qu'il n'avait pas
de question.
M. Fontaine: C'est encore un...
M. Léonard: Ils n'ont pas de bons recherchis-tes.
Mme Leblanc-Bantey: C'est cela. Le Président (M.
Clair): À l'ordre!
M. Fontaine: C'est encore un contrat qui a été
négocié, qui ne sort pas du fichier non plus.
M. Léonard: À l'engagement 400? M. Fontaine:
À 300. M. Léonard: C'est une subvention. M.
Fontaine: Roger Chartrand.
M. Léonard: Cela en est un cas qui va toujours demeurer un
contrat négocié. Il va au
Zaïre avec l'ACDI, d'accord? Cela va toujours rester... Oui?
M. Fontaine: Alors, participation du fédéral?
M. Léonard: C'est le gouvernement fédéral
qui a demandé au gouvernement du Québec les services de M.
Chartrand, et le Québec sera remboursé à 120%.
M. Marchand: Combien?
M. Léonard: 120% des dépenses.
M. Marchand: 120% des dépenses?
M. Léonard: 100% des coûts directs, plus 20% des
frais indirects.
M. Fontaine: Cela veut dire que vous faites de l'argent avec le
fédéral!
M. Léonard: Non. Cela couvre les coûts
d'administration, les frais indirects.
M. Marchand: Cela ne coûte rien à la province de
Québec.
M. Léonard: C'est ce que cela veut dire.
M. Fontaine: Pourquoi ne le mentionnez-vous pas dans...
M. Marchand: Ce n'est pas écrit!
M. Léonard: Cela devrait couvrir les coûts.
M. Fontaine: Pourquoi ne le mentionnez-vous pas?
M. Léonard: Cela n'a jamais été
mentionné. On peut toujours le faire si on veut. Depuis le début,
cela ne l'a jamais été.
M. Fontaine: Je pense que cela a été demandé
aux dernières séances des engagements financiers,
c'est-à-dire de mentionner, chaque fois qu'il y a une participation
fédérale, que cela soit mentionné dans l'engagement.
Serait-ce possible de le faire à l'avenir?
Mme Leblanc-Bantey: Quand il refuse de participer, faut-il
l'inscrire aussi?
M. Léonard: Je dois faire état d'une convention qui
existerait depuis 1969. Nous indiquons la participation fédérale
dans le cas de programmes, dans le cas des ententes, et vous le retrouverez
habituellement, vous allez voir, au cours de la journée,
différents cas, mais on ne l'indiquait pas dans le cas de contrats
négociés comme cela, de détachement de personnel en
Afrique, à la demande du gouvernement fédéral. Remaquez
que, sur le plan des crédits, cela n'implique pas de changements pour
nous puisque nous sommes obligés de remplacer ces gens-là. Donc,
cela devient des postes vacants de toute façon, puisqu'il y a
détachement.
M. Fontaine: C'est le gouvernement fédérai qui vous
demande de ne pas l'inclure dans l'engagement financier?
M. Léonard: Non. Lavez-vous les oreilles ce matin!
M. Fontaine: Qu'est-ce que vous avez dit? Répétez
donc, si on veut comprendre.
M. Léonard: Cela a l'air que c'est dur à
comprendre, en tout cas!
M. Fontaine: C'est dur à comprendre parce que vous ne
savez pas vous expliquer!
M. Marchand: Ce serait facile si c'était écrit, M.
le ministre! 120% sont donnés par le fédéral.
M. Léonard: Dans le cadre des projets de l'ACDI, dans les
pays du tiers monde.
M. Fontaine: Ce n'est pas cela qu'on vous demande. M. le
Président, on demande au ministre s'il est capable d'indiquer, dans les
engagements financiers où il y a une participation
fédérale, quel est le montant de la participation
fédérale. Dans ce cas-là, c'est 120%. On vous demande de
l'indiquer à l'avenir. C'est cela qu'on vous demande! Cela fait deux
fois que je vous dis la même chose et vous ne voulez pas comprendre.
Mme Leblanc-Bantey: Nous sommes obligés de vous le dire
dix fois avant que vous compreniez!
M. Léonard: C'est une convention à établir;
on verra.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président, pour ce qui a trait à la
participation fédérale, le ministre a fait
référence à une habitude, une tradition qui veut qu'on
l'indique dans certains cas. Je pense qu'il y aurait lieu je
suggère cela, cela nous évitera de poser bien des questions et de
perdre du temps à la commission des engagements financiers de
l'indiquer clairement. Je fais cette proposition-là. Cela va
paraître tout à fait normal qu'on sache clairement si ce sont des
dépenses affectées directement aux budgets de la province ou s'il
y a une compensation ou un remboursement de la part du gouvernement
fédéral. Il n'y a rien de sorcier là-dedans. On paie des
taxes aux deux endroits. On a le droit de savoir d'où vient notre argent
et comment il est dépensé. Il y a une question que je voulais
poser là-dessus.
M. Léonard: Ce qu'on peut répondre tout de suite
là-dessus, c'est qu'à moins qu'il y ait des
objections de caractère technique, je n'ai pas d'objection.
M. Roy: Je vous remercie. La deuxième question que je
voulais poser, c'est sur les $86 000 qui sont répartis sur une
période de trois ans. Est-ce qu'on pourrait me dire quelle est la base
de salaire annuel? Est-ce $42 000? Parce qu'il semble qu'il y ait seulement une
année complète qui suit l'année financière du
gouvernement, soit 1979/80. Est-ce que le montant de $42 000 inclut le salaire
et les dépenses ou si c'est uniquement le salaire? Parce que, en ce qui
concerne le remboursement de 120%, je...
M. Léonard: Son salaire annuel est de $36 080. Si vous
calculez 20%, plus, probablement, une augmentation annuelle ordinaire, cela
doit donner autour de $42 000. En 1979/80, cela donne $42 000. C'est son
traitement, $36 000 qu'on mentionne ici; ajoutez à cela les 20%, vous
devez arriver à pas loin de $42 000.
M. Roy: Cela veut dire que le remboursement du
fédéral est 100% de $86 000 et non 120%. C'est sur une base de
120% du salaire.
M. Léonard: Oui.
M. Roy: Mais sur le montant total de l'engagement, c'est
100%?
M. Léonard: Oui.
M. Roy: D'accord.
M. Marchand: M. le ministre...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, si vous me le permettez, je voudrais faire une courte intervention.
Sur la demande d'indication, par le député de Nicolet-Yamaska, de
la participation du fédéral aux divers engagements, le ministre a
apporté une réponse. Maintenant, j'aimerais simplement dire aux
membres de la commission qu'en vertu de l'article 135a qui nous régit,
on indique, au paragraphe 4, que la commission peut elle-même
déterminer les méthodes pour la préparation des
séances et l'examen des engagements financiers.
Or, je présume que si, jusqu'à maintenant, les engagements
financiers sont préparés de la façon qu'ils l'ont
été, c'est qu'il y avait une entente tacite à savoir que
c'était la méthode usuelle de préparation.
Je veux simplement souligner aux membres vous déciderez
comme vous le voudrez qu'il y a un article qui prévoit que la
commission peut elle-même déterminer les méthodes pour la
préparation des séances et l'examen des engagements financiers.
C'était simplement pour porter cet article à votre
connaissance.
M. Marchand: Nous n'avons aucune objection à ce que vous
venez de dire, mais, par contre, le volume nous est présenté
d'une façon qui ne renseigne pas adéquatement les membres de la
commission; alors le membre de la commission a le droit de demander des
précisions. S'il y a eu une décision, comme vous le dites
ce dont je ne me souviens pas on a quand même le droit,
aujourd'hui, de demander d'ajouter les subventions fédérales, les
pourcentages fédéraux sur les subventions.
Le Président (M. Clair): II est certain, M. le
député de Laurier, que vous avez absolument droit de poser la
question. Quant à moi, comme président, je ne souhaite pas que,
à chaque fois qu'il y a une participation quelconque du gouvernement
fédéral, on reprenne la discussion. Je préférerais
que, une bonne fois, la commission tranche la question.
M. Marchand: On l'a fait la semaine passée...
M. Fontaine: M. le Président, justement là-dessus,
je ne sais pas si c'est vous qui présidiez, la semaine passée,
alors que le député de Johnson me remplaçait.
Le Président (M. Clair): Oui.
M. Fontaine: Le député de Johnson m'a dit qu'il
avait demandé à la commission que, à l'avenir, ces choses
soient mentionnées dans les engagements financiers. Je comprends que les
documents étaient déjà imprimés.
Le Président (M. Clair): Ceux-là étaient
déjà préparés.
Une voix: Depuis des semaines.
M. Fontaine: II n'y a pas de problème là-dessus,
mais je comprends également que le ministre et les autres membres de la
commission avaient acquiescé à cette demande.
M. Léonard: C'est ce que j'ai dit: À moins qu'il
n'y ait des problèmes techniques, que je ne soupçonne pas
présentement, on le fera.
Je voudrais revenir sur votre question, parce que je vous ai
donné des renseignements inexacts. Est-ce que c'est terminé?
M. Marchand: M. le ministre...
M. Roy: Non, sur ce point, sur la question de règlement
qu'a posée le président, l'intervention du député
de Nicolet-Yamaska...
Le Président (M. Clair): Je ne voulais pas en faire une
question de règlement, je voulais vous renseigner.
M. Roy: Non, c'était juste pour nous donner de
l'information.
J'apprends, ce matin, qu'il y a certains domaines pour lesquels on ne
nous donnait pas l'infor-
mation. Ce n'est pas la première année que je siège
à la commission parlementaire des engagements financiers, mais j'avais
toujours compris que, à chaque fois qu'il y avait une participation
fédérale, cela était indiqué. Cela a fait l'objet
de discussions et de demandes, bien avant aujourd'hui, que ce soit bien
indiqué quand il y a une participation fédérale.
Alors, qu'on continue donc l'habitude, la tradition et qu'il n'y ait pas
d'exception. Je ne voudrais pas en faire une motion, ici, ce matin,
malgré qu'on pourrait en faire une, qu'on est en plein droit d'en faire
une. Qu'on prenne une décision là-dessus plutôt que
d'engager énormément de discussions. Que le ministre nous dise
simplement: D'accord, c'est le voeu de la commission et on va l'appliquer
à l'avenir.
M. Léonard: Je veux bien qu'on donne des renseignements
là-dessus; il reste que ce n'est pas une entente Canada-Québec
où le gouvernement d'Ottawa partage 60% des coûts, il s'agit d'un
emprunt de personnel, remboursé par le gouvernement
fédéral. Je trouve que le terme "participation du gouvernement
fédéral", dans le cas, est inexact, parce qu'on engage quelqu'un,
comme le gouvernement fédéral peut aller dans une firme
privée et requérir les services d'un contractuel et le payer. On
fait cela aussi par rapport aux fonctionnaires du gouvernement du
Québec, et on le rembourse.
Je voudrais reprendre une explication que j'ai donnée et qui
n'est pas exacte. On m'a dit que les $86 000 sont l'imputation
budgétaire et ne comprennent pas les 20%, parce que les 20% sont
comptabilisés aux revenus, dans le fonds consolidé du
Québec, et ils comprennent les 20%. Donc, les $86 000 j'ai
retrouvé le détail ne comprennent pas les 20%, mais
comprennent une base salariale de $33 000, plus les augmentations sur le
coût de la vie. Sur ce plan, étant donné que cela devient
contractuel, la coutume c'est d'additionner 10% et de prévoir aussi, sur
les termes du contrat, des divers et imprévus, ce qui fait $42 000. Mais
cela ne comprend pas les 20%. Alors, au fonds consolidé du revenu, vous
allez avoir $86 000 plus 20%.
M. Roy: Plus 20%, alors que les 20% nous allons les trouver dans
d'autres postes.
M. Léonard: Tout à l'heure, je vous ai dit que les
20% étaient compris là-dedans; ils ne sont pas compris.
M. Roy: Bon, d'accord.
M. Marchand: M. le ministre, est-ce que les revenus, $42 000 ou
$36 000 de salaire, de ces messieurs sont imposables? (10 h 30)
M. Léonard: Ah oui!
M. Marchand: À l'étranger? Est-ce qu'après
six mois...
M. Léonard: Dans ce cas-ci, je pense que...
M. Marchand: Est-ce qu'après six mois, dans une même
année...
M. Léonard: Dans ce cas-ci, ce monsieur n'est pas à
l'étranger. Il travaille pour le gouvernement fédéral dans
un projet zaïrois, mais il travaille ici au Québec. Son poste est
à Québec, parce qu'il n'a pas d'indemnités.
M. Marchand: Permanent d'inventaire et d'aménagement
forestier à Québec.
M. Léonard: S'il travaillait au Zaïre,
déjà il aurait des indemnités additionnelles.
M. Marchand: À Québec, d'accord. La question,
peut-être n'a-t-elle pas rapport à cet engagement, c'est par
intérêt: Est-ce que, lorsqu'ils sont à l'extérieur,
les coopérants paient un impôt?
M. Léonard: Ils sont soumis aux lois ordinaires de
l'impôt. Il y a des règles qui concernent la résidence dans
les deux lois, la loi du Québec et celle d'Ottawa.
M. Marchand: On me dit qu'après...
M. Léonard: Pour éviter la double taxation...
M. Marchand: On me dit qu'après six mois, par exemple, il
n'y a pas...
M. Léonard: Je pense que c'est de caractère
technique. Dans quelle mesure ils sont imposables...
M. Marchand: Non, mais cela n'a pas de rapport, je sais que je ne
suis pas dans le sujet, c'était simplement une question
d'intérêt.
M. Léonard: La règle générale, c'est
celle qui fixe le lieu de résidence pour produire le rapport
d'impôt. Il y a toutes sortes de règles pour répartir les
impôts entre les gouvernements lorsqu'il y a différents lieux de
résidence.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du contrat de
M. Chartrand?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Marchand: À 400, le nom des organismes membres de cette
association, l'Association québécoise des organismes de
coopération internationale.
M. Léonard: Au 6 avril 1978, c'étaient les
suivants: L'Assistance médicale internationale, le Carrefour
international...
M. Roy: Quand vous parlez de l'Assistance
médicale internationale, est-ce que vous faites
référence au mouvement du père Marcotte?
M. Léonard: Je ne le sais pas, je ne le connais pas, c'est
l'AMI.
M. Roy: Est-ce qu'on peut nous fournir une copie de la liste,
cela m'intéresserait beaucoup.
M. Léonard: Je peux vous les citer rapidement.
M. Marchand: Donnez-nous d'abord...
M. Léonard: L'Assistance médicale internationale,
le Carrefour international, le Carrefour de solidarité internationale,
le Carrefour Tiers-Monde, Centre d'étude et de coopération
internationale, l'Entraide missionnaire, la Fédération
provinciale des rallyes Tiers-Monde, Unicef-Québec, l'Organisation
catholique canadienne pour le développement de la paix, le Plan Nagua et
le Service universitaire canadien outre-mer, SUCO.
La liste sera au journal des Débats, c'est celle que j'ai et
c'étaient les organismes membres au 6 avril 1978.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401. M. Marchand:
À 401, le curriculum vitae de...
M. Fontaine: À 400, est-ce qu'il y a une participation
fédérale?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: Vous n'êtes pas sûr, vous n'avez pas
l'air sûr.
M. Léonard: J'ai dit non.
M. Marchand: Là, c'est catégorique.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401.
M. Marchand: À 401, le curriculum vitae de Mme Johanne
Ménard.
M. Léonard: II faut arrêter de charrier, s'il n'a
que des niaiseries comme cela à faire...
Le Président (M. Clair): L'engagement 401. M. Marchand:
Vos nerfs, M. le ministre.
M. Fontaine: Au journal des Débats, votre physionomie
n'est pas inscrite, mais nous, on la voit.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401, s'il vous
plaît, messieurs.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Le curriculum vitae de Mme Johanne Ménard
avec le sourire, M. le ministre.
M. Léonard: On vous le fera parvenir.
M. Roy: Est-ce que M. le député exige qu'on en
fasse la lecture ici ou s'il en demande une copie.
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici.
M. Marchand: Quand il l'a, il le donne; il en a donné un
ce matin, mais on va attendre trois autres mois; on en aura d'autres ici en
commission, on nous les transmet ensuite par écrit.
M. Léonard: Je pense que le député de
Laurier est injuste. La plupart des questions obtiennent réponse dans le
mois qui suit.
M. Marchand: On en a qui datent de 1977 auxquelles on n'a pas eu
de réponse.
M. Léonard: II en reste neuf en suspens sur tous les mois
antérieurs. Sur les centaines que vous posez à chaque fois, il
faut quand même reconnaître que vous avez un bon service.
M. Marchand: C'est parce qu'on travaille fort, M. le
ministre.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401...
M. Léonard: Les fonctionnaires travaillent fort.
M. Marchand: Comme cela, vous vous excluez?
M. Léonard: Pas nécessairement, mais je sais que
les autres travaillent fort.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401, messieurs.
402?
M. Léonard: Cela ne veut pas dire que vous travaillez
bien.
M. Roy: À 402, M. le Président...
Le Président (M. Clair): À 402, M. le
député de Beauce-Sud.
M. Roy: À 402, est-ce que ce sont des fonctions qui sont
exercées sur place, c'est-à-dire au Mali? J'aimerais savoir si ce
contrat ne comprend que le salaire.
M. Léonard: Elles sont exercées au Mali, à
Bamako. Cela ne comprend pas seulement le salaire.
M. Roy: Est-ce qu'il y a un remboursement du
fédéral?
M. Léonard: Oui. Ce n'est pas avec l'ACDI, c'est le
gouvernement du Québec; alors, il n'y a pas de participation
fédérale, comme vous le dites.
M. Roy: C'est une participation exclusivement du Québec,
entièrement aux frais du Québec.
M. Léonard: En réponse à la question
antérieure que vous avez posée, en ce qui concerne les
traitements, ce que j'ai ici, comme renseignements, c'est qu'il y a $61 000 de
traitements ordinaires, plus du temps supplémentaire pour $6 000, plus
des indemnités de services à l'étranger, par la suite, des
coûts de transport, des coûts d'entreposage, des frais de transit,
des frais d'installation et une réserve pour divers et imprévus,
d'environ 20% qui fait la différence. Voilà.
M. Roy: D'accord. Si je pose des questions, je voudrais
être bien clair, ce n'est pas pour mettre en cause le principe de l'aide
que le Québec peut apporter à l'étranger, c'est
qu'après avoir visité certains pays étrangers, notamment
les pays d'Afrique, je me suis rendu compte d'une chose, c'est qu'il commence
à être temps que les parlementaires s'interrogent et surveillent
de près, d'abord, de quelle façon notre argent est
dépensé, et suivent de près l'évolution du dossier,
et demandent des comptes à ceux qui reçoivent des mandats des
gouvernements, de l'autre côté. J'en aurais passablement long
à dire là-dessus, M. le Président, mais je me
réserverai le temps plus tard ce n'est pas l'endroit, ici
quand on étudiera les crédits du ministère des Affaires
intergouvernementales. Mais j'ai pu me rendre compte d'une chose, c'est que
nous aurions dû, les parlementaires auraient dû, depuis bien
longtemps, poser des questions à ce sujet. On aurait pu exiger des
comptes.
Mme Leblanc-Bantey: C'était avant le Parti
québécois.
M. Roy: Je ne fais aucune allusion à aucun parti
politique. Je parle d'une question de principe. À un moment
donné, de quelle façon l'argent que nous votons pour les pays
étrangers, pour les pays en voie de développement, sont
utilisés là-bas. Cela a été jusqu'à
maintenant, l'exclusivité de ceux qui avaient les mandats et comme
personne n'était au courant, n'avait vu ce qui se passait, personne ne
se posait des questions, non plus.
Quand on voit de quelle façon certaines sommes ont
été dépensées, je pense qu'il y a lieu non
seulement de se poser des questions, mais d'être... de faire des sautes
d'humeur, d'avoir des traits de caractère particuliers.
Mais, en ce qui a trait aux aides, comme c'est formulé, aux
personnes qui y vont travailler, le Québec a intérêt
à faire davantage, parce que c'est bien important que nous nous fassions
des amis, que nous établissions de bonnes relations de ce
côté.
M. Fontaine: Justement j'ai des questions à poser
sur...
Le Président (M. Clair): Sur l'engagement 402?
M. Fontaine: On me dit que c'est un renouvellement de contrat.
Depuis combien d'années, ce contrat est-il renouvelé. Est-ce que
c'est la première fois qu'il est renouvelé?
M. Léonard: II y a eu une entente intervenue entre le
gouvernement du Québec et l'Agence de coopération culturelle et
technique, échange de lettres, les 12 et 14 mars 1974. Donc, c'est une
entente qui remonte à 1974.
Cependant, ce ne sont pas nécessairement les mêmes
personnes qui sont là. Il y a quand même un comité de
sélection qui a étudié l'engagement.
M. Fontaine: Au début?
M. Léonard: Oui. Il y a eu des annonces dans les journaux.
La sélection s'est effectuée après entrevue, selon des
normes de recrutement en vigueur à l'Institut de tourisme et de
l'hôtellerie et au ministère des Affaires
intergouvernementales.
M. Fontaine: On sait que c'est en 1974, mais on ne sait pas si
les deux personnes en question, Jean Brassard et Jacques Murray...
M. Léonard: Je le demanderai au ministère parce que
cela remonte à 1974 et vous allez comprendre que là-dessus je
n'ai pas tous ces renseignements ici.
M. Fontaine: Vous dites qu'il y a eu un comité de
sélection, est-ce au début ou cette année?
M. Léonard: Je ne le sais pas. Ce n'est pas
précisé ici, mais il y en a eu un. Je pense que c'est au
début. Je présume, d'après les renseignements que j'ai
ici, que c'est au début.
M. Fontaine: Vous dites que c'est un projet de centre
régional de formation hôtelière, et cela a
débuté en 1974.
M. Léonard: II y a au moins eu un échange de
lettres en 1974.
M. Fontaine: Est-ce une réalisation maintenant ou est-ce
encore un projet?
M. Léonard: C'est dans le cadre de la participation au
programme de l'Agence de coopération culturelle et technique que le
gouvernement du Québec a accepté depuis quatre ans de collaborer
à la mise en place à Bamako de ce centre régional. Chaque
année, il y a des spécialistes québécois
l'an dernier, il y en avait trois qui sont détachés
à Bamako pour assurer l'enseignement correspondant à la
programmation pédagogique préparée par l'Institut de
tourisme et d'hôtellerie du Québec. C'est au niveau de la
réalisation. Il y en avait trois l'an passé. Cette année,
il y en a deux.
M. Fontaine: Cela veut dire que le centre fonctionne?
M. Léonard: Oui, depuis quatre ans. M. Fontaine:
D'accord.
M. Léonard: En tout cas, l'entente remonte à quatre
ans, quatre ans et demi.
Le Président (M. Clair): L'engagement 100 des Affaires
municipales.
Affaires municipales
M. Roy: Je voudrais seulement avoir l'adresse, M. le
Président, l'endroit où ces organismes fonctionnent. On parle de
Lévy Inc., le deuxième organisme à
bénéficier de cela, et de Sabalur...?
Une voix: Sadlalur.
M. Roy: Sadlalur? Ce n'est pas bête, Sadlalur. Il va
falloir revoir le petit Robert et y ajouter des mots.
M. Fontaine: Vous mettrez cela au ministre des Transports, cette
affaire-là.
M. Roy: Sadlalur, au Lac-Saint-Jean. Est-ce dans le sud du lac,
au nord du lac, dans le lac ou à côté? J'aimerais quand
même savoir à quel endroit cela se trouve.
M. Léonard: Je n'ai pas l'adresse.
M. Roy: Cela n'a peut-être pas d'allure en fin de
compte.
M. Léonard: Je vais poser la question. Je n'ai pas
l'adresse dans les documents que j'ai ici.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, en même
temps, est-ce que je pourrais savoir du ministre qui sont les administrateurs
de ces compagnies...
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): ... Cité des bâtisseurs,
Lévy et Sadlalur?
M. Roy: Je ne voudrais pas que le mot "Sadlalur" soit
référé à l'Office de la langue française et
qu'on en vienne à un débat pour savoir si on doit écrire
arrêt ou stop, ou si on doit dessiner une main au coin des routes.
M. Léonard: Oui, c'est un sigle. Mais on va vous trouver
l'adresse et le nom des administrateurs de ces organismes.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Oui, M. le Président. On dit que ce sont des
subventions dans le cadre du programme expérimental de
coopératives d'habitation locative. Est-ce que le ministre peut nous
dire si ces montants d'argent qui sont versés en subventions servent
à la préparation d'un programme d'habitation à la
construction?
M. Léonard: C'est dans le cadre du programme qui a
été mis en place par la SHQ. Il y a différentes
étapes. Au départ, il y a la formation de groupes. Il y a des
subventions prévues à ce moment-là et vous les avez ici
selon les normes du programme. Ensuite, il y a les coopératives
elles-mêmes, je pense, qui sont formées pour faire de
l'habitation. En troisième lieu, il y a des subventions à chacun
des projets. C'est cela. C'est dans le cadre du programme. On peut vous faire
parvenir le programme, si vous ne l'avez pas.
M. Fontaine: Non, ce n'est pas nécessaire, M. le
Président. Je le connais très bien. C'est pour faire comprendre
à ceux qui ne sont pas au courant que ces subventions servent simplement
à la mise en place d'un groupe qui veut plus tard procéder
à la création d'habitations coopératives, mais, pour
l'instant, rien ne se crée.
M. Léonard: Ce sont des subventions à des groupes
de ressources techniques, effectivement.
M. Roy: Pour faire des études et des recherches, examiner
les possibilités.
M. Léonard: Pour passer au stade opérationnel,
appliquer des études qui sont faites depuis des années et...
M. Roy: Si les études sont concluantes, si elles sont
positives.
Le Président (M. Clair): Engagement 200. M.Fontaine: C'est de l'argent jeté à l'eau. M.Roy: C'est dans le lac.
M. Fontaine: C'est dans le Lac Saint-Jean C'est de l'argent
jeté dans le lac.
Le Président (M. Clair): Engagement 300. Une voix:
D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301. (10 h 45)
M. Marchand: Aux engagements 301 et 302, M. le Président,
je voudrais demander au ministre qui a vendu des terrains à la ville de
Chicoutimi, à l'engagement 301, et qui en a vendu à la ville de
Jonquière?
M. Léonard: Nous allons le demander au ministère.
Il va falloir le demander à la ville plutôt... je pense que c'est
la ville... les deux villes, Chicoutimi et Jonquière.
M. Roy: II existe certainement au ministère un protocole
d'entente qui est intervenu dans l'octroi de la subvention.
M. Léonard: Oui, dans l'octroi de subventions, les
organismes et institutions qui reçoivent des subventions font
rapport.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ce sont des terrains qui ont
été achetés pour devenir éventuellement des parcs
provinciaux?
M. Léonard: C'est une rénovation urbaine, un projet
de rénovation urbaine, un projet important dans ces deux villes. Il y a
des parcs, effectivement, concernés là-dedans. Je ne sais pas si
c'est en relation avec cette subvention précise, mais il y en a dans
l'ensemble du projet.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il avait déjà
été question d'acheter des terrains dans la région pour en
faire un parc provincial?
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ce sont ces terrains, ce
sont les mêmes...
M. Léonard: Un parc provincial?
M. Vaillancourt (Orford): Un parc provincial.
M. Léonard: Non. Ce n'est pas un parc provincial, il
s'agit de terrains en milieu urbain; c'est municipal. Ce n'est pas un parc
provincial qui est créé là.
M. Vaillancourt (Orford): C'est simplement pour une expansion, un
agrandissement des villes concernées?
M. Léonard: Non, c'est pour de la rénovation
urbaine, de l'acquisition de terrains pour... Il y a un plan directeur aux
villes de Chicoutimi et Jonquière. Là-dessus, il y a
différentes utilisations du terrain qui sont prévues dans le
projet, dans le plan directeur.
M. Vaillancourt (Orford): Ce qui veut dire que c'est pour des
espaces verts dans les villes concernées?
M. Léonard: II y en a dedans.
M. Vaillancourt (Orford): II y en a dedans.
M. Léonard: II y en a dedans.
Le Président (M. Clair): Engagement 400.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Clair): Engagement 401.
M. Marchand: À l'engagement 401, M. le Président,
on nous donne ici, soumissionnaire choisi, six soumissions reçues, alors
les cinq autres soumissions demandées, les montants des soumissions,
est-ce que vous les avez?
M. Léonard: On l'avait déjà demandé
au ministère, alors on vous les remettra.
M. Marchand: Vous ne les avez pas actuellement.
M. Léonard: Non.
M. Marchand: Vous ne savez pas si les montants sont les
mêmes ou... Vous les avez peut-être, M. le ministre.
M. Léonard: Je peux vous donner les noms. M.Marchand: Les noms et les montants.
M. Léonard: Ce que j'ai ici n'est pas complet, nous
préférons demander au ministère...
M. Marchand: Si ce n'est pas complet, il se peut que les montants
soient les mêmes pour chacun des soumissionnaires et qu'un ait
été choisi...
M. Léonard: Nous allons vous transmettre ces
données...
M. Marchand: Si les montants sont égaux, je demanderais
les noms des membres du jury, est-ce qu'il y a eu un jury pour choisir le
soumissionnaire?
M. Léonard: Ce qu'on me dit, c'est que ces soumissions
sont très volumineuses, présentement, parce qu'il s'agit de
plusieurs municipalités impliquées.
M. Marchand: II doit y avoir un jury, M. le ministre, est-ce
qu'on peut avoir les noms des membres du jury, les critères de
sélection.
M. Léonard: D'accord.
M. Roy: Si les députés sont d'accord, je ferais une
suggestion, à savoir qu'on retienne cet engagement pour le reprendre au
début d'une prochaine séance.
M. Marchand: C'est une entente que nous avons, M. le
député de Beauce-Sud, depuis le début des engagements,
qu'on peut toujours revenir à un engagement antérieur.
M. Roy: Là, j'ai fait une remarque spéciale, pour
que les gens sachent à quoi s'en tenir.
M. Marchand: D'accord, je veux vous dire... M.Roy:
D'accord.
M. Marchand: ... que c'est une entente que nous avons avec le
ministre depuis longtemps...
M. Léonard: Vous pouvez revenir...
M. Marchand: En tout temps.
M. Léonard: ... lorsqu'il y a une réponse et que
vous voulez poursuivre.
M. Roy: J'aimerais qu'on le retienne lorsqu'on reprendra à
une prochaine séance, le mois prochain. Voici pourquoi je le demande.
À plusieurs reprises, nous avons insisté dans le passé, il
était convenu, si je me souviens bien, que dorénavant le nom des
soumissionnaires serait indiqué sur les feuilles. Cela a
été demandé depuis longtemps et ce n'est pas encore
fait.
M. Léonard: C'est exceptionnel.
M. Roy: C'est la raison pour laquelle je fais une demande
formelle à la commission pour que ce point soit retenu. On le reprendra
à la prochaine séance.
M. Léonard: Cela se fait dans les contrats de
construction. Habituellement, on l'a.
M. Roy: Je demande que ce soit retenu. M. Vaillancourt
(Orford): M. le Président. Le Président (M. Clair): M.
le député d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il serait possible que le
ministre nous donne la liste des municipalités des Cantons de l'Est et
de l'Outaouais qui sont concernées dans cette étude qui va
être effectuée?
M. Léonard: II y a 203 municipalités qui sont
impliquées. Je peux vous dire cela, mais je n'ai pas les noms. Je vous
dis qu'il y en a 203.
M. Fontaine: Est-ce que vous pouvez les nommer?
M. Vaillancourt (Orford): Je ne vous demanderai pas de les
nommer, mais est-ce que c'est possible de nous fournir la liste des
municipalités concernées?
M. Léonard: Oui. On va le demander au
ministère.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Marchand: De 700 à 732, M. le ministre, y a-t-il eu
création d'emplois dans certains ou plusieurs de ces cas? Combien y
a-t-il eu d'emplois créés pour chacun de ces cas, de 700 à
732?
Le Président (M. Clair): Est-ce que vous avez des
questions concernant les engagements 700 à 732?
M. Fontaine: M. le Président.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: À l'engagement 706, on nous parle de
réorientation du drainage dans le cadre du programme PACEM. À
quel endroit cela a-t-il été effectué?
M. Léonard: C'est à la ville de Saint-Luc. Je n'ai
pas une carte de la ville.
M. Fontaine: Mais est-ce que c'est une rivière qu'on a
réorientée? Des travaux de drainage dans une ville, c'est assez
rare.
M. Léonard: Ce n'est pas dit. Je n'ai pas l'endroit exact
où se sont faits ces travaux.
M. Fontaine: Est-ce que vous pourriez me dire quelle est la
subvention totale?
M. Léonard: Le coût estimatif des travaux est de
$538 000. Il y a une subvention de $77 000.
M. Fontaine: C'est total? M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: D'accord. De 708 à 732, est-ce qu'on pourrait
avoir le coût estimatif des travaux?
M. Marchand: De 708 à 732.
M. Roy: Le coût estimatif des travaux pour chacun des
articles?
M. Fontaine: Oui.
M. Roy: Habituellement, on...
M. Léonard: Je vais le demander, parce qu'il n'est pas
indiqué ici sur le document.
M. Fontaine: À certains endroits il est indiqué et
là il ne l'est pas.
M. Léonard: Lorsque nous l'avons, nous le mettons.
M. Fontaine: À 706, il est indiqué; à 707
aussi.
M. Roy: Pour l'engagement 729, M. le Président...
Le Président (M. Clair): Oui, M. le député
de Beauce-Sud.
M. Roy: Une subvention à la corporation de
Saint-Théophile, comté de Beauce-Sud.
M. Léonard: 729?
M. Roy: Oui. C'est un engagement financier à la suite
d'une lettre qui a été envoyée par le ministre. L'argent
est retenu. Mais je tiens à dire que dans ce cas-là la subvention
n'est pas acceptée, parce que le coût, pour les usagers,
dépasserait $600 par année, uniquement pour le réseau
d'égout et d'aqueduc. C'est un renseignement que
je veux donner pour l'information de mes collègues.
Le Président (M. Clair): Pas de questions sur les
engagements 700 à 732?
M. Fontaine: II n'y a pas d'engagement.
M. Roy: Évidemment, le ministre est obligé parce
qu'il y a un engagement fait avec la municipalité. La
municipalité est libre de l'accepter ou de le refuser. Il faut que
l'engagement soit indiqué. Je n'ai rien contre ce fait. S'il y en a
certains qui se posent des questions là-dessus, je leur donne cette
information additionnelle.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a d'autres municipalités dans
le même cas?
M. Roy: Je ne le sais pas. C'est la seule de mon comté. Il
y en a d'autres dans mon comté, comme il y en a dans d'autres
comtés. Ce sont de petits programmes qui ont été faits et
qui ont été acceptés. C'est dans le cadre du programme
PAIRA. C'est devenu "paiera pas".
M. Léonard: Cela dépend, si on fait des aqueducs et
que le coût des travaux est tellement élevé, c'est qu'il y
a sûrement des accidents de terrain qui sont en cause.
M. Roy: C'est une circonstance tout à fait
spéciale, tout à fait particulière.
M. Léonard: Ah bon! Il faudrait la connaître.
M. Roy: Et nous voudrions la faire connaître au ministre,
je dis bien le ministre des Affaires municipales.
Le Président (M. Clair): Nous passons donc à
l'engagement 800, messieurs. M. le député de Laurier.
M. Marchand: Une subvention spéciale de $4 500 000
à la ville de Laval payable en deux versements. 1978/79, $2 250 000;
1979/80, $2 250 000. Cette subvention est en rapport direct avec l'entente de
l'ancien ministre des Finances, M. le député de Jean-Talon. C'est
cette subvention?
M. Léonard: Oui. La subvention avait donné lieu
à une commission parlementaire. Je pense que je préfère
vous référer à tous les débats qui ont
éclairci passablement la question d'ailleurs.
M. Marchand: Ils ont éclairci la question, mais, quand
même, comme l'engagement était de $4 500 000 pendant, je pense, 10
ans, je m'aperçois ici que c'est $2 250 000 par année. Est-ce que
c'est...
M. Léonard: C'est la subvention de $4 500 000 payable en
deux versements.
M. Marchand: En deux versements pour la même année.
Est-ce que cela veut dire que...
M. Léonard: Pour nous, c'est sur deux années
budgétaires différentes.
M. Marchand: Alors, est-ce que la même subvention se
continue dans l'avenir puisque c'est une entente qui avait été
contractée par l'ancien ministre des Finances, l'ancien
gouvernement?
M. Léonard: Je pense qu'il y a eu des négociations.
Il y en a encore, je pense, présentement là-dessus. Il y a des
considérations qui entrent en rapport avec la réforme de la
fiscalité municipale et je laisserai au ministre des Affaires
municipales le soin de régler cette question. Pour l'instant, c'est cet
engagement de $4 500 000.
M. Marchand: En fait, vous ne fermez pas le dossier. Il y a
encore des négociations qui peuvent être faites pour les
prochaines années avec la ville de Laval pour la même entente que
celle qui avait été contractée par l'ancien
député de Jean-Talon.
M. Léonard: M. le député de Laurier, il y a
ici un engagement de $4 500 000. Je ne préjuge pas de ce qui arrivera
uItérieurement, et ce n'est pas à moi d'en décider.
M. Marchand: La porte est-elle fermée ou ouverte? Comme
membredu Conseil du trésor, vous devez être un peu au courant.
M. Léonard: Les portes du gouvernement ne sont jamais
fermées. On peut toujours y venir.
M. Vaillancourt (Orford): II y a encore des espoirs.
M. Marchand: On peut dire aux autorités de Laval qu'il y a
encore espoir de négociations pour que l'entente soit
respectée.
M. Léonard: Vous connaissez très bien l'état
du dossier. Ce n'est pas à moi de prendre des engagements pour le
gouvernement à ce sujet-là.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président...
Le Président (M. Clair): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Vous dites que les $4 500 000 sont
versés par le gouvernement sur deux années
budgétaires.
M. Léonard: Sur deux exercices financiers.
M. Vaillancourt (Orford): Pour la ville de Laval, c'est $4 500
000 pour la même année budgétaire, si je comprends
bien.
M. Léonard: Je crois que oui, je pense que c'est ce que
cela signifie. Je demanderai à la ville de Laval. Pour nous, c'est
sûr que c'est cela, c'est sur deux années.
M. Marchand: C'est sur deux années. Cela veut dire que
cela va être difficile, l'an prochain, de revenir avec un autre montant
de $4 500 000.
M. Léonard: Vous êtes au courant de l'état
des négociations, cela a paru dans les journaux. Il me semble que cela a
été bien traduit et, à la satisfaction des deux parties
d'ailleurs, les dernières négociations ont abouti.
Le Président (M. Clair): L'engagement 801? 802?
M. Fontaine: À 802, M. le Président, on dit que
c'est un engagement pour le paiement du coût d'achat de terrains dans les
zones portuaire, ferroviaire et centre-ville dans le cadre de
l'opération de mise en valeur du centre-ville de la ville de Chicoutimi.
On sait également que le ministre délégué à
l'Aménagement a un projet de loi sur la table présentement.
Est-ce que cet achat a été considéré dans le cadre
de l'aménagement du territoire?
M. Léonard: Cela n'a pas de relation avec la Loi de
l'aménagement du territoire qui n'est pas encore adoptée. C'est
un projet de rénovation urbaine dans Chicoutimi, le centre-ville de
Chicoutimi, et il ne s'agit pas de la confection d'un schéma
d'aménagement. Il s'agit de la réalisation d'un certain nombre de
projets dans le cadre d'un plan directeur que possède déjà
la ville de Chicoutimi. Il y a différents volets impliqués
là-dedans. Ce n'est qu'une partie des travaux. Les travaux au complet
sont beaucoup plus importants que cela.
M. Fontaine: Cela va être réalisé avant
l'adoption de la Loi de l'aménagement du territoire? (11 heures)
M. Léonard: Réalisé... C'est en marche
maintenant mais pas avant, je pense bien que ce le sera parallèlement.
Par ailleurs, il s'agit ici d'achat de terrains. Je ne sais pas quand cela va
se faire. Cela peut se faire dès maintenant, je suppose bien. Il n'y a
pas de relation entre les deux.
M. Fontaine: La loi de l'aménagement du territoire ne
créera pas d'inconvénients ou d'objections à ces
acquisitions de terrains.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a une relation avec l'engagement 301,
subvention de $480 000 à la ville de Chicoutimi?
M. Léonard: C'est relié, c'est tout... M.
Marchand: C'est relié ensemble. M. Léonard: Je ne le
sais pas, où est-ce?
M. Marchand: Est-ce que c'est la même personne avec qui le
gouvernement a fait affaires pour acheter les terrains ou est-ce qu'on pourrait
avoir le nom de la personne qui a vendu les terrains?
M. Léonard: Ce n'est pas le gouvernement, c'est la ville
de Chicoutimi qui achète.
M. Marchand: Oui, mais quand même, la ville...
M. Léonard: Je vous parlais d'un plan directeur tout
à l'heure. Évidemment, il y a différents
propriétaires...
M. Marchand: D'accord, mais on veut savoir, nous autres, si la
ville peut... Le gouvernement donne $1 778 000 là, et $480 000 à
l'article 301. Cela commence à être un article assez important
pour qu'aux engagements financiers on puisse demander les personnes avec qui la
ville fait affaires lorsqu'on lui donne plus de $2 millions pour un achat de
terrains.
M. Léonard: On peut vous le donner. On va le demander au
ministère.
M. Marchand: On veut savoir si c'est la même personne. Cela
servira exactement à quoi? On nous donne de petites informations ici,
mais quand même. C'est dans le cadre de quel programme, en fait?
M. Léonard: II n'y a pas de programme, je pense. C'est un
projet spécifique de rénovation urbaine.
M. Marchand: Pas de programme à cela. Il a
été amené et le gouvernement a acheté d'une
façon, en subventionnant. Non, mais c'est une façon d'agir.
M. Léonard: Que le gouvernement est
intéressé à voir se réaliser.
M. Marchand: C'est cela. Depuis quand? Ce projet est
commencé depuis quand?
M. Léonard: Depuis l'an passé. Il y a eu une
première subvention l'an dernier. Cela en est une deuxième, une
deuxième phase. Il y aura d'autres phases. Le gouvernement ne sera pas
toujours intéressé au même titre, dans la même
proportion non plus, parce que la ville elle-même dépense des
sommes assez élevées pour la réalisation de ce projet et
incite des entreprises privées à participer; en particulier, des
chemins de fer sont aussi impliqués là-dedans. Il y a tout le
port de Chicoutimi qui est impliqué, qui est relocalisé...
M. Marchand: Le montant total, est-ce qu'on peut l'avoir?
M. Léonard: Cela dépend...
M. Marchand: Et vous me dites que c'est une première
phase; est-ce que cela veut dire que vous pouvez revenir à un autre
engagement financier dans l'avenir pour une autre subvention pour les
mêmes choses?
M. Léonard: C'est possible.
M. Marchand: C'est possible. Cela va revenir.
M. Léonard: Cela va revenir. Il y a des estimations, cela
dépend évidemment du rythme de réalisation des travaux.
Selon les estimations le gouvernement pourrait participer dans la proportion de
$6 millions à $7 millions pour l'ensemble. La ville fournit une
participation importante aussi, et on demande la collaboration d'autres
organismes pour des sommes importantes.
M. Marchand: Le ministre de la Justice doit être
très heureux.
M. Léonard: C'est la ville de Chicoutimi, en l'occurrence,
qui est touchée, mais...
Affaires sociales
Le Président (M. Clair): Les Affaires sociales,
l'engagement 200.
M. Roy: Pas de questions.
Le Président (M. Clair): L'engagement 800.
M. Roy: Les engagements 800 et 801 concernent des remboursements,
des subventions qui ont trait au financement de deux hôpitaux, soit celui
de Chicoutimi et l'hôpital Sainte-Justine. Habituellement, on nous donne
toujours l'échéancier de la subvention, lorsqu'elle se
répartit sur un certain nombre d'années. Ici, on dit: Subvention
à l'hôpital Sainte-Justine pour le paiement du capital et des
intérêts sur un emprunt obligataire de $6 300 000. Alors, pour un
emprunt de $6 300 000, on donne une subvention de $12 757 500. À
l'année 1978/79, il n'y a rien; années suivantes, c'est selon
l'échéancier, mais l'échéancier c'est quoi? Est-ce
10 ans, 15 ans, est-ce réparti sur 20 ans? Alors, autant dans le cas de
l'engagement 800 que dans le cas de 801, j'estime qu'il serait important
d'avoir cette information.
M. Léonard: J'ai le détail des
échéances. Il y en a jusqu'en 1988. Je vais déposer cette
feuille, si vous voulez.
M. Roy: Alors, cela se répartit sur dix ans. Est-ce que ce
sont dix paiements égaux et consécutifs pour chacune des
années?
M. Léonard: Non, cela varie. Je vais déposer le
document. Cela varie pour les cinq premières années, et ensuite
c'est stable. Pour les années 1984, 1985, 1986, 1987, c'est $200 000 par
année. En 1988...
M. Roy: $200 000, dans le cas de Chicoutimi?
M. Léonard: ... je parle de Chicoutimi.
M. Roy: Non, mais c'est parce que j'ai posé deux
questions, alors le $200 000 c'est pour quelle année? C'est pour quel
endroit?
M. Léonard: C'est pour Chicoutimi.
M. Roy: Les cinq dernières années, c'est $200
000.
M. Léonard: Un instant. Pour 1984, 1985, 1986, 1987, c'est
$200 000 et pour 1988, c'est $2 200 000; mais avant, ce sont des paiements
inégaux qui varient entre $350 000 et $400 000.
M. Roy: Des paiements illégaux ou inégaux? M.
Léonard: "Inégaux".
M. Roy: C'est important. La nuance est importante.
Le Président (M. Clair): Ce document va être
distribué, est-ce que...
M. Léonard: Je vais vous donner le document, mais c'est
"inégaux".
M. Roy: La dernière année $2 200 000.
M. Léonard: C'est parce qu'il y a un versement de capital
de $200 000, de $2 millions, pardon.
M. Roy: De $2 millions, en versement de capital; alors la
subvention de $2 200 000 parce qu'à ce moment la subvention permettra le
remboursement du capital. C'est ce que vous nous dites?
M. Léonard: Une partie... Le capital est de $2 625
000.
Écoutez, je vous ai dit que je déposerais le tableau,
comme vous le voyez, il est assez complexe, mais il y a des versements de
capitaux de $125 000 durant les cinq premières années plus $2
millions la dernière année, en 1988, plus les
intérêts à chaque année.
M. Roy: Non. Ce qui veut dire qu'il y a un bouchon, on appelle
cela un bouchon dans le langage du métier.
M. Léonard: Une "baloune".
M. Roy: ... la dernière année, à la fin de
la dixième année, ce qu'il y a de possible, c'est qu'il y ait un
refinancement et encore un autre étalage de subventions pour dix autres
années. Si je prends le cas de l'Hôpital Sainte-Justine, c'est ce
qui se produit, c'est destiné au refinancement du solde de
l'émission antérieure.
M. Léonard: Sainte-Justine, même chose.
M. Roy: C'est là que l'on se retrouve avec des dettes
éternelles, des dettes qui ne sont jamais
payées pour lesquelles le gouvernement a des engagements
financiers qui dépassent de beaucoup les montants empruntés.
M. Léonard: M. le député de Beauce-Sud,
c'est la technique d'étalement des coûts, des investissements et
des services publics. Les citoyens qui le font, par exemple aujourd'hui, le
font pour les générations futures. Les générations
futures assument les services de la dette. Et c'est classique dans le
financement de tous les équipements publics. Ensuite, je vous ferai tout
simplement remarquer qu'un capital de $6 300 000 aujourd'hui, et un capital de
$6 300 000 en 1988 c'est très différent en termes réels.
Donc c'est beaucoup moins lourd à supporter à partir de 1988 que
maintenant.
M. Roy: Oui, on reporte et on bénéficie de
l'inflation pour pouvoir étaler davantage et faire diminuer la
pression...
M. Léonard: Le taux d'intérêt, le taux
d'intérêt...
M. Roy: ... des dollars qui...
M. Léonard: ... comporte lui-même une
appréciation du taux d'inflation. Quand l'inflation était
à 2% le taux d'intérêt sur le marché était de
4%, 5% ou 6%. L'inflation est l'un des malheurs de l'économie moderne.
Cela existe.
M. Roy: Un des malheurs de l'économie moderne, puis cette
tradition, cette mauvaise tradition, je ne parle pas de technique, je vais
parler de cette mauvaise habitude, qui veut étaler indéfiniment
des paiements. Je comprends que le ministre va me dire: On a l'habitude de
faire cela. On a l'habitude, oui, mais des habitudes que l'on utilise ne sont
pas toujours bonnes.
M. Léonard: Je ne dis pas que c'est parce que c'est
l'habitude...
M. Roy: On arrive à ceci: c'est aussi vrai dans le domaine
des municipalités, du financement des municipalités. Combien de
municipalités sont obligées de refaire leur réseau alors
qu'il y a encore pour quinze ans à payer. On refinance. Il y a un
principe au-dessus de tout cela. Le principe, c'est que l'étalement du
financement doit se faire en fonction de la durée de l'investissement en
tenant compte d'une dépréciation rationnelle, d'une
dépréciation normale. Ce principe n'est pas retenu dans
l'élaboration et dans l'application des politiques comme
celle-là. Ce n'est pas la première fois que j'ai l'occasion de
soulever ce point à la commission parlementaire des engagements
financiers. C'est peut-être la première fois depuis deux ou trois
ans, mais je suis souvent revenu là-dessus, et il va falloir y revenir
encore, parce que l'on se crée des dettes éternelles qui figent
et paralysent les budgets et qui diminuent la marge de manoeuvre si importante
pour le gouvernement en place et pour lesquelles, à chaque fois que nous
avons un nouveau ministre des Finances, il se plaint de ne pas pouvoir faire
les changements qu'il aimerait parce que sa marge de manoeuvre est trop
étroite. Si j'attire l'attention du ministre là-dessus, ce matin,
c'est justement en tant que membre du Conseil exécutif de la province.
Je veux attirer son attention là-dessus pour qu'il comprenne davantage
l'importance qu'il y a de réviser ce système et cette vieille
tradition qui est devenue une très mauvaise habitude qui, si elle
perdure, risque de gêner, de paralyser complètement et d'enlever
toutes marges de manoeuvre possibles aux gouvernements ultérieurs.
M. Léonard: M. le Président, je remercie le
député de Beauce-Sud pour son cours d'économie politique,
mais je vais différer d'opinion.
M. Roy: C'est un bon cours d'ailleurs. Les principes sont
bons.
M. Léonard: Si vous le permettez, je ne vous ai pas
interrompu, je vais différer d'opinion. Pourquoi les citoyens
paieraient-ils aujourd'hui des équipements qui vont servir aux
générations futures? En fait, vous avez ici un emprunt de $6 300
000 pour payer des équipements qui vont servir, qui vont durer beaucoup
plus de dix ans. Pourquoi les payer sur dix ans?
À chaque génération suffit sa peine; c'est un des
grands principes du financement des équipements publics. On étale
les coûts de financement des équipements publics dans le temps et
cela devrait normalement correspondre le plus possible à leur
durée. Il est bien évident que, lorsque le financement
dépasse la durée de vie d'un équipement public, là,
il y a un décalage, mais ce n'est généralement pas le cas.
L'hôpital de Chicoutimi est encore là et l'hôpital de
Sainte-Justine est encore là. On a toutes les raisons de croire que dans
dix ans ils seront encore là et qu'ils seront bons pour 50 ans à
venir. Je pense que c'est logique qu'on fasse absorber à chaque
génération un coût qui soit le coût de financement
normal.
M. Roy: M. le Président, je comprends le point de vue du
ministre, mais j'ai tenté d'illustrer une situation pour attirer son
attention sur le fait que, actuellement, il y a une tradition. À force
d'utiliser ce principe et cette habitude, on en vient à étaler
sur une période tellement longue le financement des équipements
publics qu'on est obligé de les renouveler avant que les dettes soient
complètement amorties, compte tenu des changements technologiques qui
sont imposés, compte tenu des aménagements nouveaux et de
l'adaptation continuelle qu'on est obligé de faire dans ce secteur. Cela
se fait non seulement dans le domaine des affaires sociales, mais on retrouve
cela dans tout le financement public jusqu'à maintenant. Les
étalements sont trop longs et on paralyse la marge de manoeuvre du
gouvernement, parce que, justement, on a étalé sur une
période trop longue. Nous aurions intérêt à rac-
courcir la période de financement pour justement permettre au
gouvernement en place de pouvoir disposer d'une meilleure marge de manoeuvre,
de pouvoir avoir un pourcentage plus grand de flexibilité dans les
budgets gouvernementaux pour être capable de s'adapter aux situations et
aux besoins de l'heure.
Je me réfère aux propos qui ont été tenus
par divers ministres des Finances du Québec et celui qui a
peut-être insisté le plus, au cours des dernières
années, au cours des dix dernières années, c'est l'actuel
ministre des Finances. J'ai dit que le gouvernement, même avec un
programme politique sur lequel la population avait eu à se prononcer, ne
peut le mettre en application à cause de cette minime marge de manoeuvre
que le gouvernement a. On sait que les besoins technologiques et les besoins
d'une société moderne font en sorte que les équipements
doivent être remplacés dans une période beaucoup plus
courte que par le passé; il ne faudrait pas qu'on pratique une politique
de financement qui vise à les étaler davantage vers l'avenir.
Si on veut utiliser les équipements de façon rationnelle
et qu'on veut que nos équipements tiennent compte des besoins
technologiques, il faudra qu'on en tienne compte aussi dans le domaine du
financement des entreprises. C'est le point que je veux soulever ce matin; il
n'est pas du tout dans mon intention de demander au gouvernement de faire payer
aujourd'hui et demain les équipements qui pourront servir à la
génération future, mais je dis qu'il y a une ligne de
démarcation qui doit être respectée.
Le Président (M. Clair): Engagement 802? Une voix:
Adopté.
Agriculture
Le Président (M. Clair): Agriculture, engagement 200?
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, à
l'engagement 200, j'aimerais connaître du ministre quels sont les
critères pour accorder des subventions telles que celles qui ont
été accordées; subvention à M. Gilles Ledoux,
producteur agricole, Saint-Simon, comté de Saint-Hyacinthe, à
titre d'aide financière pour l'installation, à titre
expérimental, d'un système de chauffage dans les serres utilisant
de l'huile de rebut comme combustible; subvention de $35 000, pour un
coût total de $80 000. Quels sont les critères qui ont
présidé à cette subvention?
M. Léonard: II n'y a pas de programme. Il s'agit justement
d'un projet pilote, d'un projet expérimental où on utilise
l'huile de rebut pour faire le chauffage. Il n'y a pas de critères
là-dessus et c'est dit tel quel; c'est un projet expérimental.
(11 h 15)
Par ailleurs, le gouvernement ne paie pas tous les coûts, il verse
$35 000 sur des travaux dont le coût est de $80 000. C'est donc une
participation gouvernementale. Il se trouve à tenir compte des
coûts de l'expérience elle-même, du suivi de
l'expérience, etc.
Ce sont des choses que le gouvernement peut décider de faire,
à un moment donné, c'est-à-dire faire une
expérience. Dans le domaine de la recherche, vous savez très bien
qu'on peut avoir des programmes de recherche, on peut avoir des objectifs de
recherche, mais c'est bien sûr que, dans ce domaine, étant
donné l'incertitude qu'il y a eu sujet des résultats, on ne peut
évidemment pas définir à l'avance des programmes. On
définit des programmes dans des actions de nature
répétitive où on peut "normer" parce que ces actions ou
ces gestes se ressemblent, mais pas dans le cas de la recherche, normalement.
Si on le savait, on n'aurait pas besoin de faire de la recherche.
Le Président (M. Clair): L'engagement 200, toujours.
M. Fontaine: Je voudrais savoir, M. le Président, si cette
expérience a été recommandée par une faculté
d'agronomie, par l'Université Laval...
M. Léonard: C'est le Centre de recherche industrielle du
Québec qui suit le projet.
M. Fontaine: Ah bon! Est-ce que cela a commencé à
fonctionner?
M. Léonard: L'engagement remonte à novembre, il va
y avoir un rapport, c'est une subvention; normalement, il y a un rapport
à la fin du projet pour voir où on en est rendu. Techniquement ou
pratiquement, ce n'est pas commencé. Je suppose qu'on voulait le faire
en hiver, on fait du chauffage. Je présume que c'est déjà
commencé.
M. Vaillancourt (Orford): Cela doit parce que... M.
Léonard: Sinon, tout serait...
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez eu aucun rapport à
savoir où en est rendu le projet?
M. Léonard: II est encore trop tôt, je pense bien
que ce sera à la fin de l'hiver.
M. Vaillancourt (Orford): Dans vos notes, vous n'avez rien
indiquant où en est rendu le projet?
M. Léonard: C'est le CRIQ qui fait rapport, le Centre de
recherche industrielle du Québec qui va faire rapport sur le projet.
Cela s'inscrit dans le cadre du développement des serres au
Québec.
M. Fontaine: II va faire rapport au ministre de
l'Agriculture?
M. Léonard: Oui. Vous pourrez toujours demander au
ministre de l'Agriculture, à l'Assemblée nationale, de
déposer le rapport sur ce sujet.
M. Vaillancourt (Orford): Ce qui veut dire que le rapport sera
probablement fait d'après l'expérience, le rapport sera fait au
printemps.
M. Léonard: Je le suppose.
M. Vaillancourt (Orford): Après l'expérience de
l'hiver.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300?
M. Fontaine: À l'engagement 300, M. le Président,
c'est un engagement de $27 000 à l'Association des éleveurs de
bovins de boucherie du canton d'Inverness Inc. Est-ce que ce montant de $27 000
est le total de l'engagement du gouvernement concernant cet encan?
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cette politique est pour
aider à l'amélioration des encans?
M. Léonard: Un instant, je vais d'abord répondre
à monsieur. Je n'ai pas d'indice ici qui me permette de penser qu'il y a
des engagements ultérieurs.
M. Fontaine: Est-ce qu'il y en a eu antérieurement?
M. Léonard: S'il apparaît ultérieurement
nécessaire d'intervenir plus à fond, le ministère pourra
le faire dans le cadre du plan de rationalisation du secteur. Pour l'instant,
c'est une expérience, c'est un projet bien spécifique et il
s'agit d'une association d'éleveurs de bovins de boucherie du canton
d'Inverness.
M. Fontaine: Cela n'entre pas dans un programme défini
pour ces subventions. C'est une subvention...
M. Léonard: Celle-ci, non, mais, s'il y avait des
interventions ultérieures du ministère, oui, à
l'intérieur du plan de rationalisation du secteur. C'est avant de faire
le plan qu'on fait une expérience.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas la même politique
que celle qui existe pour les abattoirs, ce n'est pas une politique de
subvention "at large"...
M. Léonard: Justement, il n'y en a pas
là-dedans.
M. Vaillancourt (Orford):... peuvent obtenir du gouvernement pour
améliorer ou agrandir.
M. Léonard: II n'y en a pas pour les encans comme il y en
a dans le cas des abattoirs. Mais, justement, le ministère est en train
d'y penser et il aide cette association dans le but de formuler un plan de
rationalisation du secteur.
Le Président (M. Clair): L'engagement 301 ?
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire que les associations de
parcs d'engraissement vont probablement pouvoir obtenir des subventions?
M. Léonard: Je ne veux pas faire d'annonce ici. C'est un
engagement qu'il y a ici, mais c'est le ministre qui en jugera après
coup. Pour l'instant, il travaille avec cette association, et on verra ce que
cela donnera.
Le Président (M. Clair): Engagement 301.
M, Fontaine: J'aimerais avoir une copie du contrat, s'il vous
plaît. Je sais que le ministre de l'Agriculture a annoncé
dernièrement qu'on voulait instaurer l'assurance-récolte dans
diverses régions, dont celle de Nicolet. Est-ce que le ministère
a l'intention d'accorder également des subventions à d'autres
unions de producteurs agricoles régionales pour la mise en place de
l'assurance-récolte dans ces territoires-là?
M. Léonard: Ce n'est pas indiqué dans l'engagement,
ici. Les renseignements que j'ai là-dessus... On sait que c'est un
travail de sensibilisation, pour informer les gens, les sensibiliser à
l'existence de ce programme d'assurance-récolte, mais je n'ai pas
d'indice ici pour dire que cela va se faire ailleurs. Cela s'est fait ailleurs,
avant, à la Fédération du Bas-Saint-Laurent, en
particulier, la Côte-du-Sud, Québec-Nord, Rive-Sud. On doit faire
rapport lorsqu'on aura fait ce projet-là, mais on ne dit pas ici s'il va
y en avoir d'autres.
M. Fontaine: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, le ministre
pourrait-il nous dire si c'est une nouvelle politique que de subventionner
l'Union des producteurs agricoles pour faire de la publicité pour la
vente de l'assurance-récolte? Parce que, antérieurement,
c'était l'assurance-récolte qui faisait sa publicité
pour...
M. Léonard: C'était le ministère...
M. Vaillancourt (Orford):... c'était le ministère
qui faisait la publicité. Maintenant, d'après cet engagement, la
subvention de $28 000 à l'Union des producteurs agricoles de la
fédération de Nicolet, est-ce nouveau ou si c'est... Est-ce que
l'Union des producteurs va remplacer le ministère?
M. Léonard: Je ne peux pas dire qu'il s'agisse d'une
nouvelle politique. Il reste, cependant, que l'Union des producteurs agricoles
collabore à l'information, à la sensibilisation à
l'existence et à l'application de ce programme. Il le fait par des
moyens qui sont d'une efficacité évidente. C'est probablement
pour tenir compte des coûts encourus par rapport au programme que le
gouvernement s'est trouvé à rembourser, vraisemblablement, cette
union régionale de producteurs agricoles. Maintenant, on peut aller plus
avant et demander si le ministère de l'Agriculture a une politique
là-dessus.
Vous pouvez aussi poser la question au ministre de l'Agriculture,
à l'Assemblée nationale.
M. Vaillancourt (Orford): Ce que j'aimerais savoir du ministre,
c'est s'il est exact que le ministère va cesser de faire de la
publicité pour vendre l'assurance-récolte et si cela va
être les unions des producteurs régionaux, les
fédérations, qui vont remplacer le ministère dans ce
domaine.
M. Léonard: Je ne pense pas que le ministère
arrête de faire de la publicité sur ces programmes.
M. Vaillancourt (Orford): Y aurait-il moyen de connaître la
nouvelle politique dans ce domaine?
M. Léonard: Je peux bien demander cela si vous voulez.
Le Président (M. Clair): J'ai plutôt l'impression
que la question relève de l'Assemblée nationale...
M. Léonard: Oui, je peux bien demander cela, si vous
voulez. Elle relève de l'Assemblée nationale. Cela relève
aussi des intentions du ministre et du jugement qu'il porte sur les
différents moyens utilisés pour faire connaître le
programme.
M. Fontaine: M. le Président, on est en face d'un
engagement de $28 435 pour faire la publicité de ce qu'on a dit, d'un
programme d'assurance collective. Cette somme est donnée à
l'Union des producteurs agricoles ou à une fédération de
l'UPA. La question qu'il faut se demander, c'est: Est-ce que le
ministère de l'Agriculture a raison de donner cette subvention? Il me
semble que le rôle de l'UPA, que ce soit de Nicolet ou d'une autre
région, est d'informer ces producteurs quant aux avantages de tous les
programmes que le gouvernement peut mettre sur pied. Pourquoi,
particulièrement dans ce cas, le ministère de l'Agriculture
décide-t-il de subventionner la publicité d'un programme
gouvernemental qui, normalement on sait que le gouvernement est pas mal
spécialiste dans ce domaine, dans la publicité pourquoi
confie-t-il ce programme à l'UPA de Nicolet ou dans d'autres
régions également?
M. Léonard: II s'agit strictement de cette association
régionale. S'il y a des éléments de politique que le
ministère de l'Agriculture peut adopter pour faire connaître son
programme, je pense que la question relève beaucoup plus de
l'Assemblée nationale présentement. Quelle est la politique du
ministère en ce qui concerne la publicité de ces programmes par
rapport aussi à une association de type syndical qui encourage ses
membres à se prévaloir du programme?
M. Fontaine: Oui, mais c'est le rôle normal de l'UPA de le
faire. Pourquoi la subventionne-t-on pour le faire?
M. Marchand: Elle a des cotisations pour cela.
M. Vaillancourt (Orford): Ne serait-ce pas plutôt une
récompense aux têtes dirigeantes de l'UPA pour avoir donné
un appui à la loi, au bill 90 sur le zonage agricole?
M. Léonard: Le 21 novembre 1978, c'est antérieur
à l'adoption de la loi.
M. Vaillancourt (Orford): II y en a d'autres qui s'en
viennent.
M. Marchand: Les ententes étaient faites à ce
moment.
M. Léonard: C'est une interprétation. Vous
êtes libre de faire les interprétations que vous voulez. Ce n'est
pas nécessairement exact, votre...
M. Vaillancourt (Orford): En tout cas, on posera les questions au
ministre concerné.
M. Marchand: Les ententes...
Le Président (M. Clair): Engagement 400? Engagement
700?
M. Vaillancourt (Orford): L'engagement 700... M.Fontaine: À 400, M. le Président...
Le Président (M. Clair): 400, M. le député
de Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Le plus bas soumissionnaire est Rosaire Savard &
Fils.
M. Léonard: Non conforme.
M. Fontaine: C'est cela. Non, c'est Rivard & Frères
qui est non conforme.
M. Léonard: Rivard & Frères.
M. Marchand: Rivard & Frères, non conforme.
M. Léonard: C'est le plus bas soumissionnaire. C'est une
soumission publique, et le plus bas, c'est Rosaire Savard.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait demander le dépôt
de la soumission de Rivard & Frères?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 700?
M. Vaillancourt (Orford): À l'engagement 700, la
subvention à l'Abattoir du Temis Inc., est-ce que le ministre peut me
dire comment fonctionnent, en général, dans la province, les
subventions qui sont accordées? Comment est-on avancé dans le
programme de renouvellement d'abattoirs qui auront les normes?
Le Président (M. Clair): M. le député, il me
semble que cette question relève de l'Assemblée nationale et
devrait être adressée au ministre. On est là pour
étudier les engagements un par un. Je comprends que c'est...
M. Vaillancourt (Orford): Je suis hors du sujet.
Le Président (M. Clair): Non. La question est certes
pertinente au point de vue théorique, mais, au point de vue pratique, si
le ministre veut donner quelques indications, il peut le faire...
M. Marchand: Le ministre semble très
intéressé.
Le Président (M. Clair):... mais, fondamentalement, la
question relève de l'Assemblée nationale.
M. Vaillancourt (Orford): Je vais poser ma question à
nouveau.
M. Léonard: Vous savez que l'industrie de l'élevage
et l'élevage du boeuf dans le Québec est en pleine
expansion va très bien, que les cultivateurs, à ce qu'ont
dit les journaux il y a quelques jours, ont augmenté leur revenu de 30%
cette année.
M. Fontaine: Vous vous trompez, c'est un abattoir.
M. Léonard: Cela ne fait rien. Cela fait partie de
l'ensemble du portrait.
M. Vaillancourt (Orford): Je vais poser ma question
ànouveau. En cequi concerne l'Abattoir du Ternis Inc. de
Notre-Dame-du-Lac, comté de Kamouraska, comment le ministère
a-t-il procédé pour déterminer la subvention de $41 701
?
M. Léonard: C'est selon le programme, selon les
critères du programme. C'est ce qui revenait dans ce cadre. C'est 10% du
montant de $417 000 qui était investi. Toutes les conditions ont
été remplies par l'Abattoir du Ternis Inc., les conditions
posées par le ministère. C'est en vertu du programme de
rationalisation du secteur des viandes que cette subvention a été
accordée. Alors, on pourrait retourner au programme lui-même. Je
peux vous le faire parvenir, si vous voulez. Vous l'avez peut-être
déjà.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais avoir une copie. (11 h
30)
M. Marchand: On a le programme, mais ce qui me surprend, c'est
qu'à l'engagement 700, vous avez 10%; à l'engagement 701, 15%;
à l'engagement 702, vous avez 20%, M. le ministre; à l'engagement
703, vous avez 4%; à l'engagement 705, vous avez 45% de subventions.
Vous parlez de critères, M. le ministre. Si les critères sont
bien observés, vous avez à l'engagement 706, 6,5% et à
l'engagement 708, 45% et vous nous parlez de critères. Est-ce que les
critères... Je ne comprends pas comment on peut avoir des
critères lorsqu'on a une différence de 4% à 45% pour les
engage- ments de 700 à 708. Quels sont les critères, M. le
ministre, qui peuvent déterminer une différence de
pourcentage...
M. Léonard: Ils sont définis dans...
M. Marchand:... la flexibilité des critères? Par
exemple, M. le ministre, vous nous donnez les investissements effectués
à 700, 701, 702 et 703 et, à 704, l'investissement
effectué n'est pas là. La même chose à 707.
L'investissement effectué n'est pas là.
M. Vaillancourt (Orford): Engagement 703, c'est un investissement
de $5 millions.
M. Marchand: Là, on ne connaît plus le
pourcentage.
M. Léonard: Je vais essayer de répondre.
M. Fontaine: Oui? Est-ce que cela n'aurait pas une relation avec
la participation fédérale?
M. Léonard: II y a une relation. Dans le cas des
abattoirs, il s'agit d'entreprises privées. Le fédéral
intervient aussi par des programmes du MEER directement, pas en passant par le
Québec, mais il peut financer une partie de ces investissements et le
programme du gouvernement québécois tient compte de la
participation fédérale directe au projet pour établir la
sienne. C'est en vertu de ces programmes
M. Marchand: Voulez-vous dire que vous balancez la participation
fédérale selon la participation, c'est-à-dire que vous
donnez un pourcentage plus ou moins fort selon la participation
fédérale?
M. Fontaine: C'est cela. M. Marchand: Est-ce cela?
M. Léonard: En tout cas, on en tient compte d'après
les normes mêmes du programme.
M. Marchand: Pourrait-on avoir le dépôt des ententes
pour chacun de ces cas, de l'engagement 700 à 708 et la participation
fédérale dans chaque cas?
M. Léonard: Oui, le ministère doit pouvoir le
donner.
M. Marchand: Est-ce que vous pouvez avoir la participation
fédérale dans chaque cas?
M. Léonard: II ne s'agit pas d'une entente ni de
protocole. C'est une subvention, remarquez bien.
M. Marchand: Oui, d'accord. Mais il y a sûrement une
entente pour une subvention. Vous ne donnez pas une subvention sans aller
voir.
C'est officiel. Ce n'est pas fait au pied levé. Il y a quelqu'un
qui va là, il y a un fonctionnaire qui discute avec eux et il voit ce
que le fédéral donne et vous donnez une partie. Il y a
sûrement une entente. Est-ce qu'on pourrait avoir ces ententes et la
participation fédérale dans chaque cas, de l'engagement 700
à 708?
M. Léonard: En tout cas, il faudrait évidemment
connaître les deux programmes. Il y a le programme fédéral
et le programme du Québec qui interviennent dans les projets qui
concernent les abattoirs. À ce moment-là, on pourra voir les
critères. Les documents sur chaque...
M. Marchand: Les critères sont très... M.
Léonard: Le détail, on pourra voir.
M. Marchand: Oui, c'est important. La participation
fédérale dans chaque cas, c'est aussi facile à avoir.
Comme c'est une base pour donner votre subvention en pourcentage de 4% à
45%, selon la participation fédérale, vous jugez que vous donnez
de 4% à 45%, par exemple. C'est pour cela que je pose la question.
M. Léonard: On vous donnera le détail du calcul
dans chacun des cas.
M. Marchand: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, est-ce que le
ministre peut nous dire si cela a aidé à créer des
emplois, toutes ces subventions qui ont été accordées?
M. Léonard: Cela me paraît bien évident.
M. Vaillancourt (Orford): Si oui, combien?
M. Léonard: Ils ne sont pas comptabilisés ici, mais
je pense bien que c'est évident qu'il y en a.
M. Vaillancourt (Orford): Sont-ils comptabilisés quelque
part?
M. Léonard: Ce n'est pas dans le programme OSE.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas dans OSE?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: À l'engagement 704, on ne mentionne pas
l'investissement effectué.
Le Président (M. Clair): À l'engagement 704.
M. Fontaine: À l'engagement 704, on ne mentionne pas
l'investissement effectué.
M. Marchand: Je pense que je l'ai demandé à
l'engagement 707.
M. Fontaine: On va l'avoir dans l'entente, j'imagine.
M. Marchand: L'investissement effectué à 704 et
707.
M. Léonard: À l'engagement 704, ce qu'on a dit ici,
c'est que la compagnie Provi-Viande...
M. Vaillancourt (Orford): Non. C'est la Charcuterie La
Dijonnaise.
M. Fontaine: C'est l'engagement 704.
M. Marchand: L'engagement 707, les Distributions Chicon Inc.,
Saint-Clet.
M. Léonard: On ne nous a pas donné le
renseignement. On dit qu'il s'agit d'une deuxième phase. Je n'ai pas le
coût total, à l'engagement 704...
M. Vaillancourt (Orford): Cela doit être inclus dans les
contrats d'entente.
M. Marchand: De toute façon, vous allez nous donner
cela.
M. Léonard: Dans le deuxième... 706... Le
Président (M. Clair): Engagement 707.
M. Léonard: Engagement 704, il nous le manque, on le
demandera.
M. Marchand: Engagements 704 et 707.
M. Léonard: Engagement 707, je vais voir s'il est
là.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a aucun montant à
l'engagement 707.
M. Léonard: Je ne l'ai pas non plus.
Communications
Le Président (M. Clair): On passe aux Communications?
Engagement 100. Engagement 400.
M. Marchand: À l'engagement 400, le curriculum vitae de M.
Alphonse Silbermann.
M. Léonard: Je peux vous le donner, si vous le voulez. Il
est né à Cologne en 1909. Il a fait des études de droit et
de sciences sociales à l'Université de Cologne, à Fribourg
et à Grenoble. Il a fréquenté aussi l'Ecole nationale de
musique de Cologne. Il est docteur en droit et professeur à
l'Université de Cologne. Il est de nationalité australienne.
Depuis 1962, il est directeur de l'Institut de recherche des communications de
masse de l'Université de Cologne. Depuis 1971, il est directeur d'un
autre institut au nom très compliqué: Institut für Massen
Kommunikation.
M. Marchand: C'est un grand voyageur.
M. Léonard: C'est en allemand, je ne connais pas
l'allemand, alors...
M. Marchand: On vous comprend.
M. Léonard: Vous m'excuserez. Depuis 1976, il est
professeur associé à l'Université de Bordeaux, enseignant
la sociologie des communications de masse et la sociologie des arts. Il fait
aussi de la recherche sociologique. Ses activités professionnelles: il
est vice-président de l'Association allemande de la recherche de
communications, vice-président de l'Association internationale de la
science de communications, éditeur de Communications, revue
internationale de la recherche de communications, directeur de la collection
Art et société, conseiller du ministère
fédéral de la recherche Bonn, conseiller du ministère de
la Culture.
Le professeur Silbermann est reconnu aussi mondialement comme un
spécialiste en communications. Il est actif aussi dans des organisations
internationales reliées à la recherche et aux communications. Il
dispose de plus de contacts professionnels dans les pays en cause, ceux que
nous avons mentionnés.
M. Fontaine: M. le Président, je veux bien croire qu'il
est très compétent, il n'y a pas de problème, mais je
voudrais bien savoir à quoi cette étude va servir.
M. Léonard: Une étude comparative des
communications.
M. Fontaine: Pardon?
M. Léonard: Cela nous intéresse, les communications
en Europe, dans ces trois pays, Italie, Suisse et Allemagne.
M. Fontaine: Pour nous, au Québec, à quoi ça
va servir? $32 000 qu'on dépense.
M. Marchand: Pour le ministère de la propagande.
M. Léonard: Les objectifs de l'étude, c'est de
comparer de façon systématique la situation actuelle des media de
communication des trois pays, de façon à permettre au
ministère de tirer des leçons de ses expériences dans
l'élaboration des politiques de communication dont il a la
responsabilité. Il est à noter que tous les textes légaux
et divers autres documents d'étude sur les communications seront fournis
avec le résultat de l'étude. C'est un peu sur les communications
en général.
Conseil exécutif
Le Président (M. Clair): Conseil exécutif,
engagement 200.
M. Marchand: M. le Président, à l'engagement 200,
subvention spéciale au Fonds international d'aide aux victimes du
Nicaragua, $25 000, le nom des administrateurs et le but de cette
fondation.
M. Léonard: En tout cas, on leur écrira. Il me
semble que... Vous y tenez.
M. Fontaine: Non, mais c'est à Montréal.
M. Léonard: C'est à même le fonds du premier
ministre. Je pense que c'est un super-tremblement de terre qu'il y a eu
là, alors... Je ne sais pas si on peut demander à une association
internationale le nom de tous leurs administrateurs. Il reste que quand
même...
M. Fontaine: M. le Président...
M. Marchand: Le nom des administrateurs quand même...
M. Fontaine: Le siège social est à
Montréal.
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: II faut quand même voir...
M. Marchand: Qui est là-dedans? $25 000, avec le
tremblement de terre qu'il y a eu là, c'est une petite "peanut". Ce
montant n'aide pas beaucoup de monde... on veut savoir le nom des
administrateurs.
M. Léonard: Ce qu'on cherche à faire c'est au moins
faire preuve d'humanité dans des cas de cataclysme et de fournir le plus
rapidement possible des premiers soins.
M. Marchand: Dans le cas de ce tremblement de terre, au point de
vue humanitaire, cela aurait pris $1 million, mais $25 000 c'est... C'est pour
cela qu'on se pose la question.
M. Léonard: C'est évident. Mais dans ce
temps-là tous les pays font chacun leur part dans la mesure du possible
et c'est dans ce contexte-là que le Québec l'a fait.
Le Président (M. Clair): Engagement 300.
M. Marchand: Subvention spéciale au Fonds Jean-Paul 1er,
Montréal. Le nom des administrateurs et le but de cette fondation.
M. Léonard: On le demandera.
M. Marchand: Jean-Paul 1er, qui est-ce? M. Fontaine: Le
but, vous ne l'avez pas?
M. Léonard: C'est l'ex-pape. Cela m'a l'air.
M. Marchand: Quel est le but de cette subvention de $25 000? Le
but de la fondation et où est-ce que cela va?
M. Léonard: Je vais le demander, parce que je n'ai
pas...
M. Marchand: C'est pour faire quoi? $25 000 pour quoi faire?
M. Léonard: Je n'ai que l'adresse. Je n'ai pas les
objectifs de cette association.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a un slogan?
M. Fontaine: Au bureau du premier ministre, est-ce qu'on n'avait
pas aboli ces subventions discrétionnaires?
M. Léonard: Aux crédits de l'Assemblée, il y
a un fonds réservé au premier ministre.
M. Marchand: C'est le fonds du premier ministre, c'est comme
à 200.
M. Léonard: C'est comme le Nicaragua pour des
cataclysmes.
M. Marchand: Parce que l'aide aux victimes du Nicaragua $25 000,
il y a un gros problème actuellement au Nicaragua, est-ce que c'est pour
garder en place Somosa ou quoi? On se pose des questions. $12 500 pour les
victimes et $12 500 pour Somosa?
Éducation
Le Président (M. Clair): À l'Éducation,
engagement 100.
M. Marchand: Le premier ministre c'est un homme qui a le coeur
grand.
M. Fontaine: ... du contrat de service avec M. Paul-Aimé
Paiement.
M. Léonard: Je suis en train de mourir de chaleur.
M. Marchand: On est bien. Cela prouve que ça ne donne rien
d'aller dans le sud. On est bien ici.
Le Président (M. Clair): ... pour l'engagement 100 ou
pas.
M. Marchand: Adopté. 101.
Le Président (M. Clair): Engagement 102.
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Clair): Engagement 200? 201?
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Clair): 202? 203?
M. Fontaine: Un instant à 203. Le plus bas soumissionnaire
Grafix Studio. La liste des administrateurs.
M. Léonard: Nous le demanderons. Le Président
(M. Clair): 300?
M. Marchand: Contrat pour l'achat des droits d'auteurs sur les
jeux économiques Ecofirme, Ecobanque et Eco-Inflation.
Société les créations pédagogiques Lyon, France. En
quoi consistent ces jeux, M. le ministre? À qui sont-ils
destinés? Je ne vous ai pas parlé de la feuille d'érable,
je veux parler de la feuille d'érable. Je vous le dis en passant. Une
erreur typographique, cela arrive.
M. Léonard: Cela a été acquis dans le cadre
du programme de la gestion de la formation des adultes et c'est pour favoriser
l'éducation économique des adultes, leur apprendre à
manier les concepts économiques, administratifs et probablement
comptables aussi. Le jeu économique c'est une des façons de le
faire. Ce sont des outils pédagogiques dont l'utilisation vise
l'apprentissage de divers comptes, de mécanismes économiques et
surtout permettre la découverte de notions économiques de base.
Alors, les rôles sont de types économiques, mais les rapports
interindividuels pourront être de tout ordre, etc. C'est dans ce
cadre-là.
M. Marchand: Pour en faire de meilleurs consommateurs. Cela va
aider la Loi des consommateurs.
M. Léonard: Pas nécessairement, de meilleurs
administrateurs.
M. Marchand: Automatiquement cela va aider la Loi des
consommateurs. Alors le dépôt du contrat, M. le ministre.
M. Léonard: Le contrat d'achat.
Le Président (M. Laberge): 301 ? 400?
M. Marchand: À 400, le curriculum vitae de M. Jean-Pierre
Guay.
Le Président (M. Laberge): 401 ?
(11 h 45)
M. Fontaine: À 401, M. le Président, Studio Poly
Sons Inc. a reçu le contrat de $85 537.24. Le plus bas soumissionnaire
est Moduls Son, pourquoi n'a-t-il pas été choisi? Il était
plus bas que l'autre.
M. Léonard: C'est en raison de différents facteurs
qui font partie de la table de décision que ce contrat a
été attribué à quelqu'un qui a soumissionné
de façon plus élevée. Le montant des honoraires
n'intervient que pour une partie des points là-dedans. Sur d'autres
plans, cette firme était devant la première.
M. Fontaine: C'est un jury qui décide de cela?
M. Léonard: Oui, cela a été
quantifié. Il y a un comité qui en a décidé.
M. Fontaine: Est-ce que ce serait possible d'avoir le nom des
membres du jury et une copie de leur décision?
M. Léonard: Oui. Il s'agit de MM. Claude Martin,
Hervé Paradis et Claude Létourneau.
M. Fontaine: Est-ce qu'on peut avoir une copie de leur
décision?
M. Léonard: La décision, c'est celle qui est
là.
M. Fontaine: Mais ils ont dû motiver leur
décision.
M. Léonard: Habituellement, on ne rend pas publiques les
tables de décision et les quantifications apportées sur chacun
des facteurs pour protéger la confidentialité des firmes
concernées.
M. Fontaine: Mais, une fois que le contrat est accordé,
pourquoi aurait-on objection à le donner?
M. Léonard: Le nombre de points qui ont été
obtenus, effectivement, était plus élevé dans le cas de la
firme qui a obtenu le contrat. C'est ce que je disais tout à l'heure.
Sur le plan des honoraires, la première firme était plus basse,
mais sur d'autres critères, c'est le soumissionnaire choisi qui a obtenu
la meilleure cotation sur l'ensemble. Le soumissionnaire choisi était en
avance.
M. Fontaine: Je suis bien d'accord sur ce que vous dites, mais
celui qui a présenté une soumission de $72 000 et qui se voit
passer un contrat de $85 000 sous le nez, il se pose des questions. Pourquoi
n'aurait-il pas le droit de savoir les motifs de la décision?
M. Marchand: Les critères.
M. Léonard: C'est expliqué à la firme
concernée, mais ce n'est pas dit publiquement. Je ne peux pas vous le
dire à vous, mais les fonctionnaires du ministère l'ont
expliqué à la firme.
M. Fontaine: Verbalement ou par écrit?
M. Marchand: II y a une différence de $13 449.73 et on ne
peut pas savoir pourquoi cela a été donné à cette
firme, Studio Poly Sons Inc. Ce n'est pas public? C'est une soumission sur
invitation et les membres de la commission n'ont pas le droit de savoir
pourquoi on a donné un contrat de $85 000, soit $13 449 de plus que le
plus bas soumissionnaire.
M. Léonard: On peut vous donner, par exemple, une table en
blanc des décisions, M. le député de Laurier, pour vous
donner les critères qui sont intervenus dans l'évaluation des
facteurs de chacune des soumissions, mais on ne veut pas rendre publics les
points accordés sur chacun de ces facteurs. Les gens pourraient
interpréter cela de telle façon que cela porte préjudice
à la firme.
Ce que l'on fait, c'est qu'on explique à la firme, on lui montre
à elle l'évaluation, mais ce n'est pas rendu public.
M. Marchand: Mais vous nous permettrez de se poser des questions.
Si vous ne voulez pas le rendre public, on peut se poser des questions quand
même. On voudrait avoir le nom des administrateurs de Studio Poly Sons
Inc., le nom des administrateurs de ModuIs Son.
M. Léonard: Oui, cela va. Il n'y a pas de
problème.
M. Marchand: Si possible, on amerait avoir la raison par
écrit. Ce ne sera pas public. On va fonctionner en vase clos
là-dessus. On va demander à nos amis les journalistes de ne pas
publier votre réponse, si vous voulez nous ladonner. Mais je pense que
les membres de la commission ont le droit de savoir.
M. Léonard: On ne la rend pas publique de toute
façon. Alors, je pense que...
M. Marchand: Nos amis vont être très discrets.
M. Fontaine: M. le Président, j'aimerais qu'on nous donne
également une copie de chacune des soumissions, celles de Studio Poly
Sons Inc. et de Moduls Son, ainsi que la table en blanc dont le ministre
parlait tout à l'heure.
M. Léonard: Oui, pas de problème.
M. Fontaine: Et j'ai demandé, tantôt, le nom des
membres du jury.
M. Léonard: Je vous les ai donnés.
M. Fontaine: Je m'excuse, cela va être au journal des
Débats.
M. Léonard: Oui, ce sera au journal. Le
Président (M. Laberge): Un instant.
M. Fontaine: Ces émissions vont être
diffusées sur quelle chaîne?
M. Léonard: Radio-Canada.
M. Marchand: C'est intéressant cela, M. le ministre. Cette
question est intéressante.
M. Léonard: Oui? M. Fontaine: Si on...
M. Marchand: Cela reviendra sûrement aux crédits du
ministère.
M. Léonard: C'est votre liberté; vous êtes
là pour cela.
M. Fontaine: M. le Président, si on agit comme cela, en
faisant des choix sans qu'on puisse vérifier, cela veut dire que,
même s'il y a un fichier de personnes qui peuvent offrir leurs services
ou de compagnies qui peuvent offrir leurs services et que le jury peut choisir
qui il veut sans qu'on puisse questionner, à ce moment le fichier ne
sert pas à grand-chose.
M. Léonard: Là, je pense qu'il faut quand
même dire des choses, pour être sûr que dans tout cela on
vous donne tous les renseignements, qu'on vous donne tous les critères
qui ont servi à l'évaluation. On vous dit que la firme qui a
soumissionné pour un montant plus élevé est cependant
arrivée avant l'autre en ce qui concerne l'ensemble des points,
c'est-à-dire que, par rapport à d'autres critères, elle a
obtenu plus de points. Mais je pense qu'il n'est pas d'intérêt
public de les fournir, parce que cela pourrait causer préjudice à
la firme; la firme est au courant elle-même, mais sans plus. Je pense que
si elle a des raisons de se plaindre, elle pourra le faire valoir au
ministère ou revenir, mais, pour l'instant, c'est la procédure
que nous avons choisie.
M. Marchand: M. le Président, Making Music 4..., on
voudrait savoir ce que c'est?
M. Léonard: À 402?
M. Marchand: À 401 toujours; nous sommes toujours aux $13
449 de différence entre les deux soumissions. D'après nous, on se
demande si ce n'est pas de la dilapidation des fonds publics. Comme on ne peut
pas obtenir de réponse, on se pose cette question. Je ne voudrais pas
dire que c'est du patronage, mais...
M. Fontaine: Cela lui ressemble!
M. Marchand: Cela lui ressemble pas mal. C'est de la dilapidation
des fonds publics, d'après nous. On peut se tromper, mais,
d'après nous, actuellement, n'ayant pas de réponse, qu'il ne soit
pas possible de donner une réponse à la commission parlementaire,
à ceux qui doivent voir à ce que les fonds publics soient bien
administrés... on se pose des questions.
M. Léonard: M. le député de Laurier, vous
avez toutes les réponses, sauf le pointage exact.
M. Marchand: Sauf la réponse importante.
M. Léonard: Je pense qu'il y a quand même des
réponses importantes en dehors de cela. Il s'agit de moyens
d'enseignement, il s'agit d'émissions d'éducation
destinées aux élèves du primaire de quatrième
année. Je pense que les éléments de qualité,
là-dedans, sont importants aussi. Autant on peut demander à un
professeur, par exemple, d'avoir une maîtrise pour enseigner, autant on
peut demander, dans des cas comme cela, à une firme d'avoir un minimum
de moyens. Que le prix ne soit pas la seule...
M. Marchand: Mais est-ce que Moduls Son ne remplissait pas les
critères et n'avait pas les moyens?
M. Léonard: ... Que le prix ne soit pas le seul
critère pour attribuer un contrat. Cela me paraît tout à
fait normal. Par exemple, si on exige une maîtrise d'un professeur et
qu'on trouve qu'une personne qui a seulement une troisième année
ne peut pas enseigner, à ce moment c'est un des
éléments... et je pense que c'est tout à fait normal.
M. Marchand: Mais, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on ait
invité cette compagnie.
M. Léonard: On l'a invitée, mais on a
évalué sa soumission par rapport à cela.
M. Marchand: Oui, mais après.
M. Léonard: Les équipements et tout ce qui pouvait
servir à réaliser les émissions, etc., ce ne sont pas
juste des questions de prix.
M. Marchand: M. le ministre, on espère avoir une bonne
réponse, qu'on nous dise pourquoi il y a $13 000 de différence
sur $85 000. Si c'était sur $1 800 000, $13 000 ne sont pas importants,
mais c'est un pourcentage très fort, $13 000 sur $85 000.
M. Léonard: Sur les critères qui ont servi à
l'évaluation, vous avez le montant des honoraires; cela intervient mais
vous avez aussi la valeur de la créativité, la qualification des
membres proposés pour l'exécution du mandat, l'expérience
et le degré de connaissance dans le type de projet, la capacité
de production, la disponibilité au moment de l'octroi du contrat, la
proximité des lieux, etc. Ce sont tous des critères
utilisés dans la table d'évaluation.
M. Marchand: Dans votre choix, avec la réponse que vous
venez de nous donner, M. le ministre, cela veut dire qu'un ingénieur qui
a été reçu l'an dernier n'a pas l'expérience d'un
ingénieur d'il y a vingt ans. ll est dans votre fichier, il est
censé avoir un contrat. N'ayant pas d'expérience, il ne peut plus
l'avoir. Votre fichier, c'est quoi? Je n'oserais pas dire le véritable
mot, ce que c'est, à ce moment-là.
M. Léonard: Vous avez des critères de
qualification...
M. Marchand: Oui, mais qu'est-ce que c'est des critères?
L'expérience en est un. Moduls Son, c'est une nouvelle compagnie? Depuis
combien d'années existe Moduls Son et depuis combien d'années
existent les Studios Poly Sons Inc.?
M. Léonard: Je n'ai pas...
M. Marchand: Je ne voudrais pas être polisson, mais quand
même... Les dates d'incorporation des deux compagnies?
M. Léonard: Je peux les demander, les dates
d'incorporation...
M. Marchand: Des deux compagnies. Quand même, elles sont
là et vous les demandez, elles doivent être dans le fichier. Il y
en a peut-être d'autres qui auraient pu être demandées et
qui auraient rempli les critères à $72 000 ou à $75
000.
M. Fontaine: M. le Président...
M. Léonard: Ce qu'on me dit, c'est qu'on a
procédé par le fichier. Il y a deux firmes qui étaient
admissibles et on leur a demandé de soumissionner.
M. Marchand: Les deux firmes étaient admissibles. C'est
cela, vous nous dites qu'il y avait deux firmes admissibles. La raison...
M. Léonard: C'est-à-dire qu'elles pouvaient
soumissionner.
M. Marchand: Elles pouvaient soumissionner. Donc, si elles
pouvaient soumissionner, elles pouvaient exécuter, faire le contrat.
M. Léonard: On a évalué la soumission.
M. Marchand: Normalement. On le donne à celle qui exige le
plus haut prix, $13 000 sur $85 000. C'est une question qu'on se pose.
M. Vaillancourt (Orford): II doit y avoir une raison à
cela.
M. Marchand: On voudrait la véritable raison, M. le
ministre.
M. Léonard: Je vous les donne. La table des
critères, on va vous l'envoyer.
M. Marchand: Non, vous nous dites que vous n'avez pas le droit de
les donner, que cela va détruire...
M. Léonard: Je vous donne les critères qui ont
servi à la décision, mais pas l'évaluation de chacune,
comparativement. Les firmes le savent et on ne rend pas cela public.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, vous dites que
les deux firmes sont dans le fichier et que ces deux firmes étaient
qualifiées pour qu'on leur demande des soumissions. Vous le saviez
d'avance avant de demander des soumissions. Vous demandez des soumissions, les
deux firmes en question font les soumissions, et celle qui est choisie est
celle qui demande le plus fort montant. Il y a une raison à cela.
Pourquoi?
M. Léonard: C'est celle qui demande le plus, mais il y a
d'autres critères qui interviennent dans la table des décisions,
ce qui fait que le montant des honoraires ou les avantages obtenus au niveau
des honoraires sont renversés par d'autres critères.
M. Fontaine: Sur ce point, M. le Président, deux firmes
qualifiées sont inscrites au fichier pour une chose spécifique.
Justement dans la décision qui a été prise, on se base sur
les critères que vous avez nommés, on dit: qualification des
membres pour effectuer le travail. Si elles étaient qualifiées
pour être dans le fichier, pourquoi se base-t-on à nouveau sur ce
critère pour dire qu'elles ne peuvent plus le faire et à moins
cher, à part de cela.
M. Léonard: Les honoraires sont aussi un des facteurs
d'évaluation, et la qualification des membres est un autre des facteurs;
il y en a sept qui sont énumérés.
M. Fontaine: Si elles n'étaient pas qualifiées,
elles ne pourraient pas être inscrites au fichier.
M. Léonard: Elles peuvent être plus ou moins
qualifiées, mais selon le contrat il y en a d'autres qui sont plus
qualifiées.
M. Vaillancourt (Orford): Elles étaient qualifiées
quand on leur a demandé une soumission, pourquoi ne le sont-elles pas
par lasuite? Elles soumettent leur prix.
M. Léonard: II y en a une qui est plus qualifiée
que l'autre, en termes de "know-how" et tout cela; c'est ce qui a
été évalué.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense que les membres de la
commission ont le droit de savoir pourquoi on a choisi la soumission la plus
élevée.
M. Léonard: M. le député, je vous l'ai dit,
je vous ai énuméré tous les critères, tous les
critères qui ont servi à l'évaluation. Sur l'ensemble, la
firme qui a été choisie a eu plus de points que l'autre,
même si au niveau des honoraires, il y en a une qui était la...
celle qui n'a pas été choisie avait des avantages, mais
c'était compensé par d'autres avantages, sur d'autres
critères.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela veut dire que Moduls
Son qui avait la plus basse soumission ne répond pas aux critères
totaux des demandes de la soumission?
M. Léonard: Elle répond, mais l'autre répond
beaucoup mieux. (12 heures)
M. Marchand: L'autre répond beaucoup mieux?
M. Fontaine: M. le Président, est-ce que la
décision a été communiquée par écrit
à la compagnie qui n'a pas eu le contrat, mais qui était plus
basse?
M. Léonard: La décision est probablement
communiquée par écrit. On va le demander au ministère,
mais je pense que c'était comme cela.
M. Fontaine: C'est important, parce que si... M.
Léonard: La décision.
M. Fontaine: Oui, mais aussi les motifs sur lesquels on se
base.
M. Léonard: On va demander ce qui a été
communiqué.
M. Fontaine: Parce que tantôt vous avez dit: Si la
compagnie qui n'a pas eu le contrat veut se plaindre, elle peut le faire. Mais
comment peut-elle le faire si on ne lui communique pas par écrit la
décision et les motifs qui l'appuient?
M. Marchand: Est-ce que la compagnie demeure dans le fichier si
elle n'est pas capable de faire ces contrats-là.
M. Léonard: Bien sûr qu'elle demeure dans le
fichier.
M. Marchand: Elle demeure dans le fichier! Elle va être
encore en compétition avec Studio Poly Sons qui est meilleur,
d'après vous. Vous allez continuer la patronage avec Poly Sons et
l'autre va être choisie de temps en temps!
M. Léonard: Sur un autre contrat, elle pourra avoir des
avantages.
M. Vaillancourt (Orford): Vous ne trouvez pas, M. le ministre,
que cela ressemble un peu à du patronage, à du favoritisme?
M. Marchand: Vous n'êtes pas capable de nous dire pourquoi,
que voulez-vous qu'on vous dise?
M. Vaillancourt (Orford): Les deux firmes en question
étaient qualifiées au début. Étant donné
qu'elles sont dans votre fichier, elles ont été acceptées
comme deux compagnies d'égale valeur. Mais, lorsqu'elles ont fait leur
soumission, la plus haute soumission a été acceptée. Si ce
n'est pas du patronage, cela, je ne comprends plus rien!
M. Léonard: M. le député, c'est le contraire
du patronage. Il y a une grille d'évaluation et la firme choisie
était en avant de l'autre. Il faut que vous admettiez une chose, c'est
que, par rapport à des contrats, par exemple, dans l'enseignement, en
éducation, comme cela, le critère du coût, du montant de la
soumission n'est pas le seul critère à considérer. C'en
est un, mais un parmi d'autres. Et c'est ce qui est fait dans la grille
d'évaluation. Il n'y a pas de patronage. Justement, il y a une grille
d'évaluation alors qu'avant il n'y en avait pas.
M. Marchand: On s'aperçoit qu'elle est bonne, votre grille
d'évaluation! À votre place, je n'aurais pas demandé
l'autre, au moins, pour ne pas lui faire honte. Votre grille
d'évaluation avait été faite avant de demander la
soumission. Vous auriez pu donner directement le contrat à Poly Sons,
à $100 000 et cela aurait fini là.
M. Léonard: On lui a donné sa chance. On a
évalué les soumissions.
M. Marchand: En fait, j'appelle cela un contrat
négocié. C'est un contrat négocié qui ne sort pas
du fichier; le fichier n'a même rien à faire là-dedans.
C'est comme dans tout à peu près, votre fichier ne vaut pas
grand-chose. C'est de l'hypocrisie totale!
M. Léonard: Les critères sont là et ils ont
servi à l'évaluation des soumissions. Il ne s'agit pas du tout
d'un contrat négocié. Si je comprends vos objections, vous
n'admettez pas d'autres critères que le coût.
M. Marchand: On les admettrait si vous nous les donniez, M. le
ministre, mais vous ne voulez pas nous les donner. Vous ne voulez pas nous dire
la raison, vous nous dites que c'est caché. Quand une raison est
cachée, c'est parce qu'on ne peut pas le dire, c'est parce qu'il y a
anguille sous roche!
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Léonard: M. le député de Laurier, j'ai
donné tous les autres critères qui ont servi.
M. Marchand: Le plus important, vous ne le donnez pas. On
conserve nos doutes.
M. Vaillancourt (Orford): Vous dites que les deux compagnies ont
répondu aux critères et, lorsque la soumission a
été ouverte, la plus basse ne répond plus aux
critères. Pourquoi?
M. Léonard: Elles ont répondu de façon
inégale.
M. Fontaine: En quoi la décision du jury serait-elle
préjudiciable à l'autre compagnie si elle était rendue
publique? Vous dites que ce n'est pas d'intérêt public.
M. Léonard: Parce que la firme qui n'a pas obtenu le
contrat peut soumissionner sur d'autres contrats et, à ce
moment-là, elle va bénéficier des pleins avantages.
M. Fontaine: En ce qui concerne ce contrat-là, quel
préjudice cela peut-il lui causer? Elle ne l'a pas eu, le contrat. Cela
pourrait tout simplement peut-être l'aider à contester la
décision.
M. Léonard: Elle sait quelle évaluation a
été faite.
M. Fontaine: Elle le sait, mais elle ne sait pas pourquoi.
M. Marchand: Et elle demeure dans le fichier!
M. Léonard: Je regrette. Elle sait exactement son
évaluation, par rapport à l'évaluation de celle qui a
obtenu le contrat... Elle-même le sait.
M. Marchand: Votre fichier est une risée publique. C'est
cela que cela veut dire. Vous vous
en servez quand vous voulez vous en servir. Vous n'êtes pas
capable de nous répondre. Que voulez-vous que je vous dise? Vous nous
donnez toutes sortes de critères, mais des choses écrites, vous
n'êtes pas capable de nous en donner.
M. Léonard: Je m'excuse, M. le député. J'ai
donné plusieurs réponses.
M. Marchand: Vous n'avez pas donné une vraie
réponse!
M. Léonard: Je pense que vous êtes capable de la
comprendre, mais que vous ne voulez pas la comprendre!
M. Marchand: Je ne suis pas capable de comprendre ce que vous
dites.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! Je pense que la discussion s'engage sur autre chose que
sur l'élément 401.
M. Marchand: La publicité mensongère qui est faite
autour du fichier, M. le Président, là, on a la preuve que cela
vaut seulement des paroles. C'est de la poudre aux yeux de la population pour
montrer que vous êtes un gouvernement transparent, ce que vous
n'êtes pas! On vous le prouve depuis les engagements financiers. Cela
fait huit mois. Votre transparence, c'était tout simplement un mot.
M. Léonard: Nous le sommes transparents; on vous a
donné les critères concernant l'évaluation.
M. Marchand: Pas du tout, pas du tout. Vous n'êtes pas
capable de donner la réponse sur la différence de $13 000 et
pourquoi telle compagnie n'a pas eu le contrat. C'est une différence de
$13 000 pour $85 000. C'est assez important. Si vous avez déjà
été en affaires, vous savez qu'une différence de $13 000,
quand tu donnes un contrat, c'est quelque chose. Une différence de $13
000 sur $85 000, il y a quelque chose là.
M. Fontaine: M. le Président, avant d'adopter cet
engagement, est-ce qu'on doit terminer à 12 h ou 12 h 30?
Le Président (M. Clair): Normalement, on devrait terminer
à 13 heures pour reprendre à 15 heures. Je ferais peut-être
la suggestion qu'on termine, comme la semaine dernière, à 12 h 30
pour recommencer à 14 h 30. Alors, cela irait?
M. Fontaine: D'accord, pas d'objection.
M. Marchand: On va avoir le temps d'aller dîner.
M. Fontaine: J'aimerais qu'on suspende cet engagement avant de
l'adopter.
Le Président (M. Clair): En fait, on n'adopte pas les
engagements financiers. Les engagements ont déjà
été pris par le gouvernement; ici, ce qu'on fait, on les examine.
Suspendre l'étude d'un engagement, je pense que techniquement...
M. Fontaine: On l'a fait tout à l'heure, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): C'est-à-dire que le
député de Beauce-Sud l'a demandé et personnellement je
n'ai pas entériné cette décision, pour la bonne raison que
le ministre a indiqué, jusqu'à maintenant, que, dans la mesure
où il y avait des questions sur un point et des réponses qui
étaient fournies, en tout temps il était prêt à
revenir sur ce point.
M. Fontaine: D'accord.
M. Marchand: Est-ce que Moduls Son est une compagnie de
Montréal, avant d'avoir les autres réponses? Est-ce que ce sont
deux compagnies de Montréal?
M. Fontaine: L'adresse...
M. Léonard: On l'a demandé tout à l'heure,
je ne l'ai pas ici.
M. Marchand: En tout cas, vous allez nous donner les
détails là-dessus.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 402, messieurs.
M. Fontaine: On va communiquer avec eux autres.
M. Marchand: Quant à moi...
Le Président (M. Clair): Haut-commissariat, engagement
402? Engagement 403? Engagement 404?
M. Marchand: À l'engagement 404, subvention à la
ville de Sainte-Agathe-des-Monts, comté de Laurentides-Labelle,
là, on va en avoir des réponses, parce que le ministre va
être au courant, ça va être beau là. Combien y a-t-il
de phases, M. le ministre...
M. Léonard: Trois phases.
M. Marchand: ... et en quoi consistent-elles?
M. Léonard: II y a trois phases. La première phase
consiste en l'acquisition d'un terrain, un réaménagement. On peut
vous fournir les détails là-dessus. Vous avez un tableau
annexé. Vous avez le tableau à l'heure actuelle.
M. Marchand: Les phases ne sont pas là.
M. Léonard: Ce qui est financé, c'est la phase
1.
M. Marchand: La phase 1. Alors, il y aura d'autres
subventions?
M. Léonard: Eventuellement, s'il y a participation
municipale.
M. Vaillancourt (Orford): Quel va être le coût
total?
M. Marchand: Quel est le montant total des travaux?
M. Léonard: Vous l'avez dans le tableau, $1 564 000, si
toutes les phases sont réalisées.
M. Marchand: Pour toutes les phases, ça? M.
Léonard: Oui. M. Marchand: Total?
M. Léonard: Oui. C'est que la répartition entre le
gouvernement et la municipalité n'est pas faite sur les deux phases
encore.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a d'autres subventions à venir
sur le total, pour les trois phases.
M. Léonard: Possiblement. M. Marchand:
Possiblement.
M. Léonard: À condition qu'il y ait une
participation municipale pour les autres phases.
M. Marchand: Est-ce qu'il y en a une actuellement?
M. Léonard: Actuellement, non.
M. Marchand: Aucune participation municipale?
M. Léonard: Pas sur la première phase.
M. Fontaine: M. le Président, on nous indique que le
coût total de ces travaux pour le Centre régional de plein air du
Lac-des-Sables sera de $1 564 000, ce qui comprend l'acquisition, le
réseau routier, la plage, l'aire de pique-nique, le stationnement, le
camping, activités de plein air, reboisement, relais de ski de fond,
avec une réserve de 10%. Le ministre nous dit que la participation du
gouvernement pour la première phase est de $483 740. On nous met des
montants en regard de chacun des points.
M. Léonard: Pour la première phase...
M. Fontaine: Mais ça, c'est le coût total, la
réalisation totale.
M. Léonard: D'accord, oui.
M. Fontaine: Pourquoi le ministre nous dit-il qu'il pourrait y
avoir des subventions additionnelles, alors qu'en regard de chacune des
activités on nous met un montant de subvention qui concerne cette
activité?
M. Léonard: C'est le coût total qu'il y a
là.
M. Fontaine: D'accord, mais dans les deux colonnes.
M. Léonard: II y a une partie, le fonds de
développement régional...
M. Fontaine: Regardez, prenons...
M. Léonard:... l'autre partie, le gouvernement et la
municipalité.
M. Marchand: Fédéral?
M. Léonard: Non, ce n'est pas un projet où le
fédéral participe.
M. Marchand: Pas du tout?
M. Léonard: Non.
M. Vaillancourt (Orford): C'est marqué OPDQ.
M. Léonard: Ce n'est pas le fédérai.
M. Vaillancourt (Orford): Le fédéral ne participe
pas dans ça?
M. Léonard: Non, pas dans ce projet.
M. Marchand: S'il n'y a pas de participation de la ville de
Sainte-Agathe, ça veut dire que le gouvernement va payer $1 564 000.
M. Léonard: Non. Il n'y a pas d'engagement pour le
gouvernement à poursuivre.
M. Marchand: Cela peut être arrêté là.
M. Léonard: Cela pourrait être arrêté
là.
M. Marchand: À $463 000? M. Léonard:
Oui.
M. Fontaine: M. le Président, je reviens à ma
question. Si on regarde les deux colonnes, prenons le premier point:
Acquisition. Coût total: $300 000. L'OPDQ, c'est-à-dire le
gouvernement: $155 000.
Pourquoi y aurait-il d'autres montants versés là-dessus
plus tard?
M. Léonard: Vous savez, ultérieurement, si on
acquiert d'autres terrains, si on poursuit le projet, dépendant de
l'évaluation de la ville et des capacités financières de
la ville, ultérieurement, le projet pourrait être poursuivi.
M. Fontaine: Pour autant que c'est en dehors du projet actuel,
soit un agrandissement ou une amélioration. Mais pas pour ce qui est
prévu actuellement.
M. Léonard: Dans la première phase. On
procède par phases.
M. Vaillancourt (Orford): Mais dans la première phase,
acquisition, c'est acquisition de terrains?
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): Coût total: $300 000.
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): Si c'est le gouvernement qui paie au
complet, comment se fait-il qu'il ne donne que $155 000? Qui paie la
différence?
M. Léonard: Sur les terrains acquis, le gouvernement paie
$155 000. Les autres terrains ne sont pas acquis immédiatement. C'est
cela que cela veut dire. Ils seront acquis ultérieurement s'il y a
poursuite, les phases II et III.
M. Marchand: C'est la ville de Sainte-Agathe qui administre ce
budget?
M. Léonard: Oui. Les conditions, c'est que la ville
s'engage à administrer la base ultérieurement.
M. Marchand: Administrer la base. Mais les travaux?
M. Léonard: Tous les coûts de fonctionnement et la
maîtrise d'oeuvre, c'est la ville qui les assume.
M. Marchand: Les travaux. La ville n'a aucune participation, vous
donnez $483 000 actuellement. Est-ce que vous avez un droit de regard sur les
travaux, sur les soumissions demandées? Est-ce qu'on pourrait avoir le
détail des travaux, c'est-à-dire comment c'est donné,
à qui c'est donné, les noms des entrepreneurs? C'est choisi
comment?
M. Léonard: On peut le demander.
M. Marchand: Si la ville ne participe pas, je ne comprends pas
que le gouvernement ne le fasse pas lui-même; qu'il demande
lui-même des soumissions et ait un droit de regard. Vous donnez, sans
participation, $483 000 à une ville.
M. Léonard: Sans participation dans ces coûts, sauf
que la ville, c'est elle qui assume la maîtrise d'oeuvre, qui implique
des coûts assez importants. Elle s'engage à assurer le
fonctionnement par la suite.
M. Marchand: Elle assure le fonctionnement après. Mais,
quand vous allez dépenser $1 564 000, vous n'avez aucun contrôle
de cette dépense. L'administration après, d'accord, c'est la
ville qui l'assumera. Mais vous allez dépenser $1 564 000 et vous n'avez
aucun contrôle des soumissions couvrant ce montant?
M. Léonard: Oui. Il y a des règles d'administration
pour les villes comme pour le gouvernement. La ville est tenue de demander des
soumissions, elle est tenue...
M. Marchand: Et vous êtes au courant si elle en
demande.
M. Léonard: Elle est tenue de...
M. Marchand: Est-ce qu'on pourrait savoir le nom des
entrepreneurs qui vont faire les travaux et le nom de ceux qui ont
été demandés, les soumissionnaires, en
général?
M. Léonard: On peut demander à la ville.
M. Marchand: Je pense que c'est pas mal important. $1 564 000,
dans le beau comté de Laurentides-Labelle, où le paysage est
tellement beau...
M. Léonard: Comme dans d'autres comtés; on va en
voir d'autres. On en a vu tout à l'heure pour la ville de
Chicoutimi.
M. Marchand: D'accord.
M. Léonard: On fait des travaux avec les villes.
M. Marchand: Je n'ai rien contre cela.
M. Léonard: On fait de la décentralisation.
M. Marchand: Lorsqu'on donne un montant de $1 564 000, je me
demande si on peut contrôler.
M. Léonard: C'est $483 000.
M. Marchand: Mais on s'en va vers un montant de $1 564 000. On
verra dans l'avenir.
M. Léonard: C'est conditionnel à la participation
de la ville, pour le reste.
M. Vaillancourt (Orford): Quelle est la grandeur du parc? Combien
d'acres? Combien d'hectares?
M. Marchand: Le lac compris.
M. Léonard: Je n'ai pas de renseignement là-dessus.
Ce ne sont pas des superficies très grandes.
M. Vaillancourt (Orford): C'est un tour de lac?
M. Léonard: C'est sur le bord du lac, oui.
M. Vaillancourt (Orford): C'est sur le bord du lac.
M. Léonard: Ce n'est pas tout le tour du lac. Si vous
connaissez le lac des Sables, vous savez que vous n'achèterez pas
grand-chose avec $155 000.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Fontaine: Ce n'est pas une région qui est
zonée?
M. Léonard: Non, parce qu'il y a pas mal de roches dans le
coin, vous savez.
M. Fontaine: Nous autres aussi, on a des régions avec des
roches qui ont été zonées quand même.
M. Léonard: C'est ce qui fait la beauté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700, messieurs, s'il
vous plaît! Est-ce qu'on passe à l'engagement 700?
M. Fontaine: Le gouvernement, lorsqu'il a zoné, n'a pas
regardé s'il y avait des roches ou non. Il a zoné partout.
M. Marchand: Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Fontaine: II dit que ce n'est pas zoné, parce qu'il y a
des roches.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! L'engagement 700. L'engagement 701. L'engagement
702.
M. Léonard: Sur l'engagement 701, je veux simplement faire
remarquer qu'il s'agit d'un engagement de $1 165 344 938.58 sur lequel
l'Opposition n'a pas posé de questions.
M. Fontaine: Que voulez-vous qu'on fasse?
M. Marchand: Ce sont des subventions d'équilibre
budgétaire, M. le ministre. On ne pose pas de questions, parce que c'est
normal. Cela va à des commissions scolaires. Nous avons la liste. Nous
avons étudié notre document comme il le faut et on l'a compris.
Ce n'est pas une question de montants. $85 000 et $13 000 de différence,
c'est pire que $1 000 000... (12 h 15)
M. Léonard: $1 milliard.
M. Marchand:... c'est pire que $3 milliards qui sont
donnés selon les conventions sans patronage. Donnez $3 milliards, ne
faites pas de patronage et on ne dira jamais un mot. Donnez $10 000, $13 000 et
on va dire un mot si on sent du patronage, M. le ministre.
M. Léonard: On n'en fait pas plus dans un cas que dans
l'autre.
M. Marchand: C'est vous qui le dites, M. le ministre, mais nous,
on ne pense pas la même chose.
Le Président (M. Clair): L'engagement 800, une subvention
à l'Université de Sherbrooke.
M. Léonard: On a sûrement moins d'expérience
que vous là-dedans.
M. Marchand: Pardon? Vous, vous avez appris vite. Des amis, vous
en avez et un beau petit paquet.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! L'engagement 800, une subvention à
l'Université de Sherbrooke.
M. Léonard: C'est un bon gouvernement. M. Marchand:
Transparent.
M. Fontaine: À l'Université de Sherbrooke, M. le
Président, un engagement de $7 277 000. C'est pour un emprunt qui a
débuté quand, cela?
M. Léonard: C'est un financement d'investissement. J'ai la
date d'émission qui est le 9 novembre 1978, mais les travaux...
M. Fontaine: D'accord, mais...
M. Léonard: ... sont antérieurs à cela. Vous
savez toutes les techniques de financement des investissements universitaires.
Les universités les financent et le gouvernement garantit ces travaux.
Il garantit aussi leur financement. On procède par financement
temporaire et, lorsque les travaux sont finis, on fait du financement à
long terme par l'émission d'une obligation garantie par le gouvernement
du Québec.
M. Fontaine: D'accord, mais c'est parce qu'on me dit que c'est le
paiement du capital et des intérêts. Quand l'emprunt a-t-il eu
lieu?
M. Léonard: L'emprunt, c'est le 9 novembre 1978. C'est
pour un financement de cinq ans.
M. Fontaine: Et on paie déjà...
M. Léonard: Ces travaux-là...
M. Fontaine: Quel est le coût des travaux?
M. Léonard: Un instant!
M. Vaillancourt (Orford): Cela sert à payer quoi? Quels
travaux?
M. Léonard: Ce sont des travaux qui ont été
faits en rapport avec le plan consolidé des investissements
universitaires de l'année 1975/76 à Sherbrooke. Il y en a en
1976/77, en 1977/78. Donc, cela porte sur trois ans. L'Université de
Sherbrooke avait contracté un emprunt de $4 millions en rapport avec ces
investissements pour ces trois années. Ce qui est refinancé
à l'heure actuelle...
M. Fontaine: C'est justement pour cela que je pose la question.
Est-ce le premier versement
qu'on fait? Ce que je comprends, c'est que le ministre nous dit
que...
M. Léonard: Non, ce n'est pas un versement. Pardon.
M. Marchand: C'est une subvention... M. Fontaine: C'est
une subvention.
M. Marchand: ... pour le paiement du capital et des
intérêts. C'est échelonné sur combien
d'années, M. le ministre? Est-ce que c'est payé d'un coup ou si
c'est en plusieurs années?
M. Léonard: Sur dix ans. J'ai le tableau des
échéances ici. Il y a des remboursements de capital durant les
cinq premières années de $200 000 à partir du 9 mai 1979
et le dernier versement, le 9 novembre 1988, de $3 millions.
M. Fontaine: C'est le coût total des travaux, n'est-ce
pas?
M. Léonard: L'emprunt, la subvention de $7 millions ou
l'engagement de la subvention de $7 millions sur ce financement porte sur des
travaux d'un coût de $4 millions; plus les intérêts
accumulés, cela fait $7 millions.
M. Fontaine: Les paiements...
M. Marchand: Les travaux sont finis, sont terminés
depuis...
M. Fontaine: C'est justement pour cela que...
M. Léonard: Oui. Cela a porté sur les trois
années énumérées à partir de 1975, de 1975
à 1978.
M. Marchand: D'accord.
M. Fontaine: Ce que je veux comprendre, c'est que les travaux
auraient coûté $4 millions...
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine:... et qu'aujourd'hui on est obligé d'en
financer $7 277 000.
M. Léonard: Avec tous les intérêts de
l'emprunt, oui.
M. Fontaine: Bon! Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu pour le
gouvernement, dans un cas précis comme celui-là, d'essayer de
financer le plus rapidement possible pour éviter des
intérêts aussi extraordinaires des coûts ou des frais de $3
millions?
M. Marchand: $3 277 000 d'intérêts en dix ans.
M. Léonard: À la rigueur, on peut payer cela
comptant.
M. Fontaine: Ce n'est pas ce que je vous demande.
M. Marchand: Cela fait $4 millions, à ce moment.
M. Fontaine: Cela arrive souvent, avec les municipalités,
que le gouvernement tarde à donner sa subvention, de sorte
qu'entre-temps les municipalités ou les universités sont
obligées de se financer temporairement ailleurs. Cela coûte
extrêmement cher. Si le gouvernement agissait plus rapidement, il
épargnerait des intérêts. Il aurait moins d'argent à
financer.
M. Léonard: Écoutez, ces investissements se sont
faits graduellement, de 1975 à 1978. Ils ont été
financés temporairement. Ils n'étaient pas terminés.
Lorsque les travaux seront terminés, en tout cas, au moins pour une
tranche parce que je suppose qu'il y a d'autres travaux d'investissement
à l'Université de Sherbrooke c'est financé ou
consolidé par un emprunt à long terme, sur dix ans. C'est la
technique utilisée régulièrement depuis des
années.
M. Fontaine: Oui, mais cela ne veut pas dire que c'est la
meilleure. Il y a moyen d'aller sur le marché des obligations,
même s'il n'y a que la moitié des travaux d'effectuée.
M. Léonard: Oui, c'est une question de jugement. On ne va
pas sur le marché des obligations pour $500 000 et y retourner trois
mois après pour un autre $500 000. On y va pour un montant global...
M. Fontaine: Si on y était allé pour...
M. Léonard: Tant que l'on peut obtenir du financement
temporaire et que les travaux ne sont pas terminés, on le fait et on
consolide le tout dans un emprunt à long terme à la fin des
travaux.
M. Fontaine: On paie les intérêts, $3 millions.
Le Président (M. Clair): Aux Finances, engagement 200.
M. Marchand: À 200, un instant! Le montant total des
autres commissions...
M. Léonard: Est-ce qu'on pourrait les... Il s'agit de prix
unitaires.
M. Marchand: Oui. Alors, quel était le prix unitaire de
$37 000? Les prix unitaires, dans ce cas...
M. Léonard: On va le demander.
M. Marchand: Sur les $37 000, les trois.
M. Léonard: Ce sont les trois, en fait. Si on demande les
trois, on va avoir les trois qui vont...
M. Marchand: Les trois prix unitaires.
Industrie et Commerce
Le Président (M. Clair): Industrie et Commerce, engagement
200. Engagement 201 ?
M. Fontaine: Un instant!
Le Président (M. Clair): Engagement 200.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait avoir le coût estimatif
d'un bateau?
M. Léonard: C'est un bateau, il n'y en a pas deux.
M. Fontaine: Oui, le prix du bateau.
M. Marchand: La Davie Shipbuilding n'a pas été
invitée? Cela aurait fait plaisir à M. Garon!
M. Léonard: Ce sont des architectes navals, pas des
constructeurs. Pour répondre à votre question, le coût
estimatif du bateau, c'est environ $700 000.
Le Président (M. Clair): Engagement 201 ?
M. Léonard: Le coût de construction, parce que les
honoraires et autres dépenses relatives aux services sont estimés
à environ $75 000. C'est le coût de construction, $700 000.
M. Fontaine: II va coûter $775 000. M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 201? Engagement
300?
M. Fontaine: À 300, quel est le budget total du Conseil
d'expansion économique?
M. Léonard: Les revenus autonomes sont de $164 673, au 30
juin 1978 et les dépenses, de $192 919, donc environ $200 000, le budget
de dépenses.
M. Fontaine: Est-ce que c'est le montant total? Est-ce qu'il y a
eu d'autres subventions de versées jusqu'à maintenant?
M. Léonard: Je crois que non.
Le Président (M. Clair): Les engagements 800 à
805...
M. Marchand: J'ai une question: Y a-t-il eu création
d'emplois de 800 à 811 inclusivement et s'il y a lieu, dépendant
des engagements?
M. Léonard: À 800, il s'agit de la prise en charge
du coût de l'emprunt, participation au coût des
intérêts. La même chose à 801. Dans le cas de 801, il
s'agit du financement. C'est dans le cadre du programme de financement des
exportations. On n'aura pas de statistiques sur la création d'emplois
à ce moment.
M. Marchand: D'accord, s'il y a lieu...
M. Léonard: Maintenant, dans les cas de construction,
d'investissements, vous pouvez avoir des créations d'emplois. Ils ne
fournissent pas... Habituellement, le ministère n'a pas ces
renseignements. C'est de la participation à des coûts de
financement.
M. Marchand: À l'engagement 803, vous avez: Pour fins
d'achat de machinerie et d'agrandissement de sa bâtisse; il y a beaucoup
d'heures ouvrables.
M. Léonard: On pourrait probablement voir ce que le projet
a donné en termes de création d'emplois.
M. Marchand: M. le ministre, pour ne pas retarder, si vous voulez
vous informer et, s'il y a lieu, nous le dire...
M. Léonard: Je veux bien. C'est un projet de $5 millions;
alors, il y a une participation du coût...
M. Marchand: II y a sûrement une participation et une
création d'emplois, normalement. Vous avez un agrandissement de
bâtisse, alors...
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: M. le Président, j'aimerais revenir sur
l'engagement 300.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on considère que
les questions sont finies sur les engagements 800 à 811 ?
M. Fontaine: Quant à moi, je n'ai pas de questions.
Le Président (M. Clair): Nous sommes donc rendus au
Revenu. L'engagement 300.
M. Marchand: Industrie et Commerce.
Le Président (M. Clair): À Industrie et Commerce,
concernant le Conseil d'expansion économique.
M. Fontaine: J'aimerais que le ministre nous donne un peu de
détails sur le rôle du Conseil d'expansion économique. Je
n'ai pas le bonheur de connaître le rôle de cet organisme.
M. Léonard: C'est un organisme à but non lucratif
qui s'est donné pour objet de faire la promotion du développement
de l'économie canadienne-française ou québécoise.
Le conseil main-
tient à jour une recherche sur la participation des francophones
à divers secteurs industriels de notre économie. Il répond
aussi à des demandes d'informations portant sur les activités de
ces entreprises, notamment sur les produits qu'on fabrique au
Québec.
Le conseil a aussi organisé des réunions-forums, au cours
de 1977-1978, dans 64 maisons d'enseignement. Il a touché quelque 300
étudiants. Il a également publié six dossiers qui portent
sur l'entreprise québécoise et chaque numéro a
été diffusé à 45 000 exemplaires.
M. Fontaine: Est-ce que...
M. Léonard: La subvention a été
accordée en rapport avec la publication de ces dossiers, de ces six
dossiers économiques. C'est un organisme fondé en 1962.
M. Fontaine: Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui font
partie de cet organisme? Ce sont des personnes ou des associations, ou
des...
M. Léonard: II y a un certain nombre de personnes, il y a
un secrétariat. Il y a plusieurs membres; je pense que ce conseil est
formé d'un grand nombre d'entreprises et il y a des participations
individuelles aussi. Cela fonctionne sous forme d'inscriptions, je crois.
M. Marchand: Les chambres de commerce. La Chambre de commerce de
Montréal.
M. Léonard: Les chambres de commerce aussi. C'est
très connu dans Montréal.
M. Fontaine: Est-ce qu'il fait un rapport annuel?
M. Marchand: Le Board of Trade en fait partie; les
représentants, c'est-à-dire.
M. Léonard: Je pense qu'ici c'est la première
subvention. Cela a été donné en rapport avec la
publication de six dossiers économiques et, sur ce plan, il va faire un
rapport de ses activités mais, normalement, cet organisme ne fait pas
rapport au gouvernement, sauf les rapports d'organismes incorporés, mais
sans plus.
Revenu
Le Président (M. Clair): Au Revenu, l'engagement 100.
Engagement 200.
M. Marchand: Adopté.
M. Fontaine: Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300.
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Marchand: Adopté.
Richesses naturelles
Le Président (M. Clair): Richesses naturelles,
l'engagement 200. L'engagement 201.
M. Fontaine: M. le Président, à l'engagement 201,
contrat de services pour une étude d'un appareil de combustion de
résidus de bois, présentant un potentiel d'utilisateurs
important. Est-ce que le ministre pourrait nous donner plus d'informations
là-dessus? (12 h 30)
M. Léonard: C'est encore un projet expérimental ou
une expérience que l'on fait, en rapport avec l'utilisation des
résidus de bois. C'est le CRIQ, le Centre de recherche industrielle du
Québec qui est chargé de réaliser cette expérience
et c'est dans le cadre du programme d'études et recherches sur les
hydrocarbures et l'électricité. Cela a différents
objectifs, c'est pour diminuer notre dépendance à l'égard
de l'énergie importée. Je pense qu'il y a différentes
recherches, différents projets expérimentaux qui sont faits dans
ce cadre-là. Cela vise aussi à créer des emplois dans le
domaine manufacturier, de la construction et aussi à diminuer la
pollution créée par ce type de résidus.
M. Marchand: Cela donne suite à la visite du ministre
Joron dans le Vermont, qui emploie le même système.
M. Léonard: Je n'en suis pas sûr. Je regrette de ne
pouvoir confirmer ou infirmer cela.
Le Président (M. Clair): Engagement 300?
M. Marchand: C'est bon qu'on vous renseigne de temps à
autre.
Le Président (M. Clair): Messieurs, engagement 300,
engagement 400, engagement 401.
M. Fontaine: À 401, M. le Président, le plus bas
soumissionnaire est Hélicoptères Trans-Cana-da Ltée. C'est
à l'heure?
M. Léonard: Vous n'aviez pas lu vos documents avant de
venir aujourd'hui, je pense.
M. Fontaine: Vous ne pouvez pas parler parce que vous aviez l'air
de chercher en maudit.
Le Président (M. Clair): Engagement 402.
M. Fontaine: Un instant, M. le Président, j'ai des
questions à poser.
M. Léonard: II cherche ses questions. Le
Président (M. Clair): Engagement 401.
M. Fontaine: À $255 l'heure pour
Hélicoptères La Vérendrye Inc., il y a un prix à
$295 l'heure. Est-
ce que vous pouvez nous donner le pourquoi des deux prix?
M. Léonard: Ce soumissionnaire avait deux sortes de prix
comme les autres qui suivent, d'ailleurs.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela dépend du nombre
de passagers que l'hélicoptère transporte?
M. Léonard: Cela dépend des zones. Il y en a un
pour tout le Québec. Hélicoptères Trans-Cana-da fait tout
le Québec à $255 l'heure alors que les autres, suivant la
région, le prix varie.
M. Fontaine: Ces hélicoptères servent à
quoi?
M. Léonard: C'est dans le cadre du programme de
contrôle des eaux, des usages des eaux. Je pense qu'il y a aussi des
vérifications qui sont faites sur le territoire, notamment les barrages
qui peuvent être construits par des gens sans permis, c'est dans le cadre
de la surveillance du territoire, des travaux, aussi, qui ne respectent pas les
normes ou qui entraînent des avancés dans les lacs et les
rivières, etc.
M. Fontaine: Combien d'hélicoptères? M.
Léonard: Je pense que c'est onze.
M. Vaillancourt (Orford): La soumission en demandait onze,
mais...
M. Léonard: C'est sur une base horaire. Il y a un montant
prévu chaque année pour faire la surveillance. C'est sur une base
horaire dans le cadre des crédits budgétaires. On dit: 650 heures
de vol, dans l'ensemble, combien d'hélicoptères...
M. Fontaine: D'accord. Le Président (M. Clair):
402? M. Marchand: Adopté. M. Fontaine:
Adopté.
Le Président (M. Clair): Nous reprendrons à 14 h 30
avec les engagements du ministère des Ttrres et Forêts.
La commission suspend ses travaux jusqu'à 14 h 30.
(Suspension de la séance à 12 h 35)
(Reprise de la séance à 14 h 40)
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Terres et Forêts
La commission permanente des engagements financiers continue l'examen
des engagements financiers du gouvernement pour le mois de novembre 1978. Nous
en étions à l'engagement 100 du ministère des Terres et
Forêts. L'engagement 200.
M. Marchand: À l'engagement 200, M. le Président,
je remarque que c'est un contrat négocié. Contrairement à
l'engagement 201, il n'y a pas de fichier du ministère des Terres et
Forêts.
M. Léonard: On nous dit que cette firme est la seule
à disposer de l'équipement pour tracer des cartes directement
à partir des cassettes de données que le ministère
possède. C'est très technique.
M. Marchand: Ce n'est pas Cossette, c'est cassette.
M. Léonard: C'est cassette. Ni Paragon! Ce n'est pas
Paragon non plus.
M. Marchand: Vous voulez parler de Paragon? Dans le temps qu'il y
avait des...
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Léonard: Vous êtes demeuré très
silencieux à ce moment.
M. Marchand: Quand cela?
M. Léonard: Tout à l'heure, quand nous avons
parlé de Paragon.
M. Marchand: Je n'avais pas de question à poser, parce que
c'était une bonne soumission. Si Paragon est là, elle a le droit
d'avoir des contrats.
M. Léonard: Exactement, c'est ce que nous faisons. Nous
lui en donnons.
M. Marchand: On a insulté la femme de l'ancien premier
ministre parce qu'il y avait des Simard là-dedans. C'était de la
jalousie pure et simple, parce qu'il y avait des petits
Canadiens-français qui étaient millionnaires. C'est choquant, des
Canadiens français qui ont réussi. Ils sont partis du
Bas-du-Fleuve.
M. Proulx: M. le Président, est-ce qu'on pourrait revenir
à l'engagement 200?
Le Président (M. Clair): II y en a un qui ne
réussit pas à maintenir l'ordre ici, et cela le fatigue! À
l'ordre, s'il vous plaît!
M. Marchand: On pourrait peut-être revenir au panier de
crabes!
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! Je comprends qu'il n'y a pas d'autres questions sur
l'engagement 200. M. le député de Nicolet-Yamaska a une question.
M. le député de Saint-Jean, à l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Marchand: Pardon? Qu'est-ce que c'était votre
farce?
M. Fontaine: M. le Président, je voudrais savoir combien
de temps va durer ce travail.
M. Léonard: À l'engagement 200? M. Fontaine:
Oui.
M. Léonard: L'engagement est pour l'année en cours.
Cela devrait être terminé le 31 mars.
M. Fontaine: Si ce n'est pas fini, on va le réengager.
M. Léonard: II n'y a pas de prolongation de ce contrat
l'année suivante en 1979/80. Donc, on peut penser que ces travaux seront
terminés le 31 mars.
M. Fontaine: Doit-on comprendre de l'énoncé du
travail que c'est une compilation qu'on fait? Ce n'est pas spécialement
un travail de cartographe?
M. Léonard: C'est un travail de traçage
automatique. Ce n'est pas une compilation. C'est de la reproduction de
cartes.
M. Fontaine: II s'agit de 195 feuillets de compilation
cartographique.
M. Léonard: L'objet du contrat est de faire
exécuter un travail de rédaction cartographique de 195 feuillets
de compilation cartographique des arpentages. C'est un travail de
traçage automatique de 125 feuillets, et la rédaction finale de
70 feuillets de compilation cartographique des arpentages. J'ai l'impression
qu'il y a une question de reproduction de cartes dans cela automatiquement.
M. Fontaine: Mais il n'y a pas de travail à faire dans le
champ.
M. Léonard: Non, c'est déjà fait. C'est de
la reproduction.
M. Fontaine: Comment se fait-il que cela prenne tant de temps? Je
ne connais pas ce domaine, mais il me semble que 195 feuillets qui
coûtent $45 000...
M. Léonard: Nous sommes en novembre. C'est un travail
très technique.
M. Fontaine: Vous m'avez dit que c'était un engagement
d'un an.
M. Léonard: Non, de l'année budgétaire
actuelle, jusqu'au 31 mars.
M. Fontaine: D'accord.
M. Léonard: Cela peut être fait en moins d'un an,
mais, cette année, il faut que ce soit fini le 31 mars, normalement.
M. Fontaine: À quoi cela servira-t-il?
M. Léonard: Cela s'inscrit dans l'activité de la
compilation cartographique des arpentages. C'est une activité du
ministère, dans le cadre du programme de connaissance
géographique du territoire.
M. Fontaine: Merci.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201 ? (14 h 45)
M. Marchand: À l'engagement 201, M. le ministre, pour ce
contrat négocié on s'est servi du fichier du ministère.
Enfin, voici le fichier!
Est-ce que vous pourriez nous expliquer comment le fichier a
fonctionné pour choisir les firmes Perreault, Larouche, Houde et
associés, ingénieurs-forestiers, Québec, de la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ?
M. Léonard: II y a eu cinq firmes qui ont
été tirées du fichier.
M. Marchand: Vous allez me donner les noms.
M. Léonard: Ah oui! Les noms que j'ai ici sont: Fortin,
Walsh et associés; Gauthier, Poulin, Thériault et
associés; Perreault, Larouche, Houde et associés; Rinfret, Rivet
et associés.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas les adresses, en
passant?
M. Léonard: Sirois, Martel... Non, je n'ai pas les
adresses. Il y en a d'autres. À la place de Fortin, Walsh, c'est
plutôt Blais, McNeil, Tremblay, Lussier et associés.
M. Fontaine: À la place de Fortin?
M. Léonard: Oui. Il y a deux travaux dont l'un paraissait
aux engagements financiers. Le comité de sélection. Vous voulez
connaître le comité de sélection? Alors, les membres du
comité sont: Alain Barre, Rémy Tremblay et Raynald Letarte.
M. Marchand: De quel ministère?
M. Léonard: Ce sont trois
ingénieurs-forestiers.
M. Marchand: Ce ne sont pas des fonctionnaires.
M. Léonard: Du service de l'inventaire.
M. Marchand: Ce ne sont pas des fonctionnaires?
M. Léonard: Je pense que ce sont des fonctionnaires,
oui.
M. Marchand: De quel ministère?
M. Léonard: Ils sont désignés par le
sous-ministre et je suppose qu'ils sont des Terres et Forêts.
M. Marchand: Est-ce que ce sont eux qui ont fixé le
montant de $27 000?
M. Léonard: Non.
M. Marchand: Ce sont les firmes?
M. Léonard: Non. Ils ont tout simplement
évalué les firmes.
M. Marchand: Ils ont évalué les firmes. Est-ce que
les tarifs des firmes étaient les mêmes ou était-ce des
tarifs différents?
M. Léonard: C'est un tarif standard.
M. Marchand: C'est un tarif standard. $27 000, c'était
pour toutes les firmes.
M. Léonard: Les tarifs ont été
déterminés par l'arrêté en conseil 22-70-77 du 6
juillet.
M. Marchand: Le tarif était fixé.
M. Léonard: Une méthode forfaitaire.
M. Fontaine: Pouvez-vous répéter le numéro
de l'arrêté en conseil?
M. Léonard: 22-70-77. L'arrêté en conseil,
vous pouvez vous le procurer. C'est public.
M. Marchand: On pourrait le faire déposer quand
même.
M. Léonard: Dans la Gazette officielle.
M. Marchand: Oui. On a un bon bureau de recherche. L'ancien futur
député de Saint-Jean va faire tout cela.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300? Il y a encore
des questions sur 201 ?
M. Marchand: Toujours. Propriétaire à Saint-Jean.
Dans le fichier, vous avez choisi cinq firmes. Est-ce qu'il y avait
plusieurs... Au ministère des Terres et Forêts, est-ce que, pour
la même chose, il y a plusieurs firmes qui auraient pu être
choisies? Est-ce qu'il y a des firmes parmi celles qui n'ont pas
été choisies qui auraient pu l'être?
M. Léonard: II y a huit firmes.
M. Marchand: En plus?
M. Léonard: II y a huit firmes en tout.
M. Marchand: En tout.
M. Léonard: Dans cette région, il y a huit firmes
qui peuvent faire ces travaux.
M. Marchand: Dans la région. Est-ce que c'est
régional? Est-ce que les contrats sont accordés parce que les
firmes sont régionales. Celui qui a eu le contrat, n'est pas de la
région, c'est un gars de Québec.
M. Léonard: Ils sont tous à Québec. M.
Marchand: Ils sont tous à Québec.
M. Léonard: Ce sont tous des fournisseurs de la
région de Québec et ils sont enregistrés.
M. Marchand: II n'y en a pas de l'extérieur de
Québec qui sont enregistrés, qui peuvent faire ce travail.
M. Léonard: Dans ce cas-là, en tout cas, ils sont
enregistrés pour la région de Québec.
M. Fontaine: II y a huit firmes qui n'ont pas été
choisies.
M. Marchand: II en reste trois qui n'ont pas été
choisis.
M. Fontaine: Vous dites qu'il y a huit firmes en plus...
M. Marchand: En tout.
M. Léonard: II y en a cinq qui ont été
tirées...
M. Marchand: Cinq sur huit.
M. Fontaine: Cinq sur huit.
M. Marchand: II en reste trois.
M. Léonard: II en reste trois; dans une autre soumission,
ils reviendront.
M. Marchand: Les trois qui n'ont pas été choisis,
c'est parce que, selon le fichier, ils avaient déjà eu des
contrats antécédents depuis 1970, par exemple?
M. Léonard: C'est un des facteurs. M. Marchand:
C'est un des facteurs.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des trois
autres?
M. Léonard: Par exemple, à l'heure actuelle,
même si cela ne paraît pas aux engagements financiers parce qu'il
ne s'agit pas d'un contrat de $25 000, la firme Fortin, Walsh &
Associés était sur un premier projet de $20 000.
M. Marchand: C'est pour cela qu'elle a été
éliminée et remplacée par une autre.
M. Léonard: Elle a été
éliminée pour le deuxième contrat.
M. Marchand: C'est elle, alors c'est la sixième. Il y en a
deux autres. Quelles sont les deux autres firmes?
M. Léonard: Celles que je n'ai pas nommées.
M. Marchand: Les deux firmes qui n'ont pas été
choisies.
M. Léonard: Couillard, Samson & Associés et
Darveau, Grenier, Lussier & Associés. C'est cela.
M. Marchand: Qui demeurent dans le fichier. M. Léonard:
Elles demeurent dans le fichier.
M. Marchand: Perreault, Larouche, Houde & Associés
reviennent quand dans le fichier?
M. Léonard: Ils se trouvent à être
éliminés, ils vont revenir...
M. Marchand: Ils sont éliminés jusqu'à ce
que les autres n'aient pas eu chacun un contrat.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Marchand: Jusqu'à ce que les autres n'aient pas eu
chacun un contrat.
M. Léonard: Leur nom est remis en fin de liste, à
ce moment-là.
M. Marchand: Mais il peut être tiré quand
même.
M. Léonard: Non. Attendez un peu. La technique...
M. Marchand: Si vous avez besoin de cinq autres firmes...
M. Léonard: Ils vont revenir, cela dépend du
nombre...
M. Marchand: Les quatres qui n'en ont pas eu, plus
peut-être Perreault, Larouche, Houde & Associés qui peut
être choisie dans les trois qui demeurent.
M. Léonard: C'est cela. M. Marchand: C'est
cela?
M. Léonard: Oui, cela revient. Je peux vous déposer
la directive qui fixe comment cela fonctionne...
M. Marchand: Est-ce que c'est une directive pour tous les
ministères?
M. Léonard: ... la rotation qu'il y a.
M. Marchand: C'est une directive pour tous les
ministères.
M. Léonard: Les contrats qui fonctionnent de cette
façon...
M. Marchand: Au fichier.
Vous avez sorti cinq noms. La firme Perreault, Larouche, Houde &
Associés a été l'élue; il en reste quatre. Est-ce
qu'en priorité ces quatre seront choisis, est-ce que le prochain contrat
sera donné parmi ces quatre firmes prioritairement à ceux qui
n'ont pas...
M. Léonard: On revient à cinq, on tire un autre
nom...
M. Marchand: Un des autres plus ces quatre firmes-là?
M. Léonard: Étant donné que, je pense, c'est
la première fois, il y a un ordre aléatoire au départ, et
ensuite, on remet ceux qui n'en ont pas eu.
M. Marchand: II y a actuellement un ordre aléatoire.
M. Léonard: Oui, on les a tirés.
M. Marchand: Ces cinq. Mais les quatre firmes qui n'ont pas
été choisies seront toujours les quatre premières plus une
autre dans les trois qui demeurent.
M. Léonard: Plus les trois autres.
M. Marchand: Une firme qui sortira des trois autres.
M. Léonard: Une firme qui sortira des trois autres.
M. Marchand: C'est cela? M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Les quatre noms que vous avez nommés seront
les quatre premiers choisis au prochain contrat et un parmi les trois autres et
on tire au sort parmi les cinq. Est-ce parce qu'on va prouver cela dans les
contrats qui vont venir?
M. Léonard: Un instant! On tire les cinq premiers noms; il
en reste trois.
M. Marchand: Oui.
M. Léonard: Sur les cinq qui sont là, il y a un
contrat et les quatre autres retournent au pied de la liste.
M. Marchand: Retournent au pied de la liste?
M. Léonard: Oui, c'est cela. Ils ont eu leur chance.
M. Marchand: Alors, ils ont la même chance que ceux qui
n'ont pas été choisis.
M. Léonard: C'est cela.
M. Marchand: Et ceux qui n'ont pas été choisis ont
la même chance que ceux qui n'ont pas été choisis
là.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: D'accord. Ensuite, sur les cinq, il y a un jury qui
va choisir parmi les cinq qui seront encore tirés au sort.
M. Léonard: Selon une grille d'évaluation. M.
Marchand: Selon une grille d'évaluation. M. Léonard:
Oui.
M. Marchand: Mais quand les cinq sont choisis... Qu'est-ce que
c'est, la grille d'évaluation?
M. Léonard: Pour un contrat précis. Pour la grille
d'évaluation, je peux vous donner les critères. Le premier, c'est
la qualification des principaux membres de la firme ou du professionnel
autonome; ensuite, l'expérience et le degré de connaissances de
la firme ou du professionnel autonome dans le type de projet concerné;
la capacité de production; la disponibilité au moment de l'octroi
du contrat; la proximité du lieu du travail ou des travaux; la valeur
des honoraires versés par le gouvernement depuis deux ans; le laps de
temps écoulé depuis l'octroi du dernier contrat par le
gouvernement.
M. Marchand: Les honoraires versés depuis deux ans et la
valeur de la compagnie... Dans ce que vous me dites comme critères
d'évaluation, la compétence, et lorsque vous parlez... Si une
compagnie a eu, il y a deux ans ou quatre ans, des contrats avec le
gouvernement... C'est une très bonne firme, mais parce qu'elle a eu, par
exemple, un contrat de $1 million dans un certain domaine c'est vraiment
une firme compétente cela peut l'empêcher, à ce
moment-là, malgré sa compétence, d'obtenir un contrat
actuellement?
M. Léonard: Oui, parce qu'on veut établir une
certaine rotation dans les firmes qui donnent leurs services professionnels au
gouvernement.
M. Marchand: II y en a qui vont attendre longtemps.
M. Léonard: Mais non.
M. Vaillancourt (Orford): Si vous continuez en publicité
avec Cossette et Associés et Communiplex, elles vont attendre
longtemps.
M. Léonard: Cossette et Associés a
été choisie d'après une directive qui venait...
M. Marchand: II n'y avait pas de fichier dans le temps, mais
là, il y en a un. Cela veut dire qu'elles vont attendre longtemps, parce
que, si on évalue les montants accordés...
M. Léonard: Quand ces gens ont été choisis,
ils ont été choisis selon les critères qui venaient dans
le programme qui a été adopté ultérieurement et ils
ont eu un contrat de deux ans, mais ils ont été choisis selon la
façon de faire actuellement.
M. Marchand: D'accord, mais je veux dire que, selon ce que vous
venez de me dire, cela va être très long avant... À moins
qu'il n'y ait pas beaucoup de firmes de publicité qui soient
intéressées à avoir des contrats.
M. Léonard: En ce qui concerne la valeur des honoraires,
c'est un critère d'équité qui est là.
M. Marchand: Ce n'est pas un critère de
capacité.
M. Léonard: C'est un des critères.
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Pour les trois firmes Fortin, Couillard et Darveau,
qui n'ont pas été incluses dans la liste, comment
établit-on cela pour dire qu'elles n'avaient pas le droit d'être
sur cette liste?
M. Léonard: On en a cinq sur les listes. C'est un ordre
aléatoire.
M. Fontaine: Au hasard? M. Léonard: C'est au
hasard.
M. Fontaine: Ensuite, pour les cinq qui ont été
choisies, le jury tient compte de ces considérations que vous nous avez
mentionnées tantôt: qualifications, expérience, etc., et il
donne le contrat...
M. Léonard: Un heureux mélange
d'équité, de capacité.
M. Fontaine: C'est le jury qui détermine le montant des
honoraires de $27 000? C'est le jury qui détermine le montant?
M. Léonard: Non pas les honoraires, c'est
indépendant de cela; c'est le travail qu'il y a à faire et le
nombre d'heures à faire. Tout le monde recevrait le même montant
pour rendre ces services.
M. Fontaine: Oui, mais qui détermine que cela va
coûter $27 000?
M. Léonard: C'est le ministère, c'est le taux des
honoraires, le tarif des honoraires qui détermine cela avec le nombre
d'heures estimées nécessaires pour faire le travail.
M. Fontaine: Estimation d'heures, d'accord.
Le Président (M. Clair): D'autres questions sur
l'engagement 201 ?
M. Marchand: Oui.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: En complément des questions que nous avons
posées, je voudrais demander au ministre, afin d'accélérer
les travaux de la commission, pour que nous n'ayons pas à y revenir
chaque fois qu'il y aura un contrat négocié au fichier du
ministère... S'il attachait une liste, comme c'est inscrit souvent, avec
le nom des firmes invitées, le comité de sélection et par
qui elle a été choisie, les critères de sélection
ainsi que leur évaluation, la grille d'évaluation... (15
heures)
M. Léonard: Les critères de sélection sont
standards. Non, on ne veut pas donner la cote accordée à chaque
firme. Encore là, pour les mêmes raisons que ce matin.
Peut-être que dans des cas il n'y aurait pas de préjudice, je
pense que souvent il n'y aurait pas de préjudice...
M. Marchand: Dans les cinq cas que vous avez là, dans ce
contrat, est-ce qu'il y aurait un préjudice pour quelqu'un, concernant
la grille d'évaluation?
M. Léonard: Ce n'est pas moi qui puisse déterminer
d'avance si une firme peut subir un préjudice.
M. Marchand: II y a toujours un préjudice. De toute
façon, si vous...
M. Léonard: II y a toujours risque qu'il y ait
préjudice, c'est dans ce sens que j'en parle. La position, c'est que,
comme je ne peux pas déterminer d'avance s'il y aura préjudice ou
non, il me semble que c'est prudent de ne pas rendre publique
l'évaluation par rapport à l'exécution d'un contrat.
M. Marchand: On va s'assouplir, on dira: Lorsque c'est possible,
la grille d'évaluation.
M. Léonard: Non, ce n'est pas nous qui pouvons juger ici
s'il y a préjudice ou non, ce sera la firme. On peut causer un
préjudice sans le savoir à ce moment-là, en pensant qu'il
n'y en a pas alors qu'en fait il y en a. Je suis obligé de
présumer s'il y en aura ou s'il n'y en aura pas. Cela me semble
impossible.
M. Marchand: On gardera cela comme question, d'accord? Ensuite de
cela, la liste des firmes qui demeurent dans le fichier est dans l'ordre de
préséance, pour chaque contrat.
M. Léonard: Dans le cas où il y a 50 fournisseurs
ou 200 fournisseurs pour un type de contrat, on va fournir la liste chaque
fois. Cela me paraît difficile.
M. Marchand: Cela nous donnera peut-être la chance de
connaître les firmes qui sont intéressées à faire
affaire avec le gouvernement, celles qui sont choisies et celles qui ne le sont
jamais.
M. Léonard: II me semble que votre question déborde
la compétence de la commission.
M. Marchand: Cela ne déborde pas les engagements
financiers en tout cas.
M. Léonard: Vous pouvez toujours vous adresser au ministre
des Travaux publics et lui demander la liste des fournisseurs.
M. Marchand: Vous savez que pour toute firme qui fait affaires au
Québec ou au Canada, les gouvernements sont les fournisseurs, les
clients les plus importants. C'est le plus gros client qu'elles puissent avoir.
C'est sûr que tout...
M. Léonard: Je ne dirais pas nécessairement pour
toute firme.
M. Marchand: Cela ne veut pas dire que tout le monde est
intéressé à faire affaires avec le gouvernement, mais le
gouvernement est quand même une source de revenu assez importante. C'est
pour cela qu'on demande cela. Je pense que c'est de la saine
administration.
M. Léonard: À ce moment-là, vous pouvez
penser que toutes les firmes seront éventuellement
intéressées à faire partie du fichier.
M. Marchand: Quand on parle, M. le ministre, d'arpenteurs,
d'ingénieurs, d'architectes, on sait très bien qu'il n'y a pas
beaucoup de firmes, dans ce domaine, qui ne sont pas intéressées
au gouvernement.
M. Léonard: C'est cela. On peut même penser, a
priori, qu'ils sont intéressés. Donc, tous les ingénieurs
sont pratiquement au fichier.
M. Marchand: Ils le sont, en partant.
M. Léonard: En partant.
M. Marchand: Ils sont au fichier.
M. Léonard: C'est dans ce sens que je vous dis que je ne
peux pas vous remettre, à chaque engagement, la liste...
M. Marchand: C'est pour cela que, lorsque vous me dites qu'aux
Terres et Forêts, dans un domaine, vous en avez huit, je suis
extrêmement surpris. J'aurais pensé que vous m'auriez parlé
d'une vingtaine, au moins. Peut-être que certains n'ont pas
été invités ou n'ont pas mis leur nom, je ne sais pas
pourquoi.
M. Léonard: Ils ne sont peut-être pas encore
inscrits. Ils vont le faire dans les semaines qui viennent.
M. Marchand: Cela veut dire qu'au prochain contrat similaire, il
y aura vingt firmes au lieu de huit.
M. Léonard: Vous savez, il y a une campagne de
publicité, à l'heure actuelle, pour inciter les fournisseurs
à s'inscrire.
M. Marchand: On sait cela.
M. Léonard: C'est dans ce sens, c'est pour cela,
justement. Il y en a seulement huit présentement. Il va y en avoir
d'autres après.
M. Marchand: C'est ce qui me fait poser ces questions devant
votre publicité. Votre publicité me fait poser des questions.
M. Léonard: Vous voyez que c'est justifié. Il n'y
en a que huit et vous êtes surpris vous-même.
M. Marchand: C'est justifié. Cela justifie mes questions.
Vous justifiez mes questions par votre publicité qui coûte
très cher.
M. Léonard: Cela justifie la publicité aussi, votre
question.
Le Président (M. Clair): Ce que le député
demande, finalement, pour les fins de la commission, c'est qu'à chaque
fois qu'il est question de fichier...
M. Léonard: Qu'on dépose la liste de ceux qui sont
inscrits.
Le Président (M. Clair): ... on dépose la liste de
ceux qui ont été invités, les cinq.
M. Marchand: Dans l'ordre de préséance.
M. Léonard: Les invitations, cela va, mais pas tout le
fichier.
Le Président (M. Clair): En plus, vous demandiez le
fichier au complet en ce qui concerne cette partie. Est-ce qu'il n'y aurait pas
avantage, à ce moment, une fois par année, ou une fois de temps
en temps, de mettre à la disposition des membres de la commission le
fichier comme tel, parce que cela me paraît être très
volumineux?
M. Marchand: C'est présumer, parce qu'il y aura des
retraits et des ajouts continuellement. On ne peut pas faire cela une fois par
année. Il y a toujours des nouvelles firmes. Il y en a qui disparaissent
et il y en a d'autres qui se créent. Il y en a aussi qui grossissent
rapidement. On a eu l'exemple de Communiplex qui a fait un gros
bébé.
Le Président (M. Clair): Même là, ce serait
peut-être plus simple de le publier une fois par mois, parce qu'à
chaque engagement, avec fichier, cela m'apparaît que cela...
M. Marchand: Soit qu'on pose des questions à chacun des
engagements ou que cela nous soit fourni d'avance.
Le Président (M. Clair): C'est justement pour
éviter... Mon rôle, comme président, c'est d'essayer de
rendre les débats les plus productifs possible. Je sais que vous y
tenez. C'est dans ce sens que je fais une suggestion, parce que je sais que je
vais avoir...
M. Marchand: Exactement. Je vous remercie, M. le
Président, de reconnaître notre coopération.
Le Président (M. Clair): II me semble que ce
problème pourrait se résoudre facilement.
M. Léonard: Deux remarques là-dessus. Cela me
semble facile de déposer ou de donner à ceux qui sont
invités, par exemple les cinq, de donner la liste. Quant à
produire le fichier chaque fois, cela me semble d'abord difficile, parce que
cela peut être considérable... En plus, je ne peux pas savoir
à l'heure actuelle s'il n'y a pas des questions de
confidentialité là-dedans, mais on...
M. Marchand: Le fichier est toujours confidentiel. C'est aussi
confidentiel que les $13 000 de ce matin.
M. Léonard: Je ne veux pas statuer de façon
définitive là-dessus. Je dis qu'il y a peut-être des
problèmes de ce type-là. De toute façon, nous allons nous
adresser au ministre des Travaux publics. Nous allons lui adresser la question
que vous posez et nous vous ferons part de sa réponse.
M. Marchand: ...
M. Fontaine: Est-ce que, M. le Président, le fichier ne
doit pas être public? Pourquoi serait-ce confidentiel?
M. Marchand: Ce n'est pas confidentiel. C'est public. Cela a
été déclaré à l'Assemblée nationale,
dans les journaux, conférences de presse, partout. Il n'y a rien
de...
Le Président (M. Clair): À l'ordre!
M. Fontaine: Si les membres de la commission pouvaient avoir
accès au fichier régulièrement, on n'aurait pas besoin de
demander de le déposer.
M. Léonard: Nous prenons avis de cette question. Nous
allons en discuter.
Le Président (M. Clair): Le ministre s'engage-t-il
à y donner suite à la prochaine séance de la
commission?
M. Léonard: Je vous donnerai les raisons. Si on le rend
public, il n'y aura pas de problème. S'il n'est pas public, nous vous en
donnerons les raisons, s'il y en a.
M. Fontaine: D'accord.
M. Marchand: Quand on va aux Gens qui font
l'événement et qu'on se vante d'avoir un fichier, il n'y a plus
rien de confidentiel. On dit qu'on est fier d'avoir un fichier, qu'on ne fait
plus de patronage, qu'on ne fait pas comme l'ancien gouvernement et quand on
fait pareil et qu'on dit qu'il y a de la confidentialité, eh bien! la
confidentialité s'en retourne au patronage.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, la question sera tranchée lors de la prochaine
réunion.
M. Marchand: On verra. Nous le voyons, nous, en tout cas.
Le Président (M. Clair): Ce sera tranché lors de la
prochaine réunion des engagements financiers. M. le député
de Nicolet-Yamaska, aviez-vous une autre question sur l'engagement 201?
M. Fontaine: Oui, M. le Président. J'ai une question sur
l'engagement 201, en rapport avec l'engagement 401 du ministère de
l'Éducation discuté ce matin.
M. Léonard: On ne peut pas faire de rapport comme cela
entre deux engagements.
M. Fontaine: On a dit ce matin qu'on pouvait y revenir n'importe
quand.
M. Léonard: Posez votre question. Non, on ne peut pas
faire de... En tout cas, allez-y.
M. Fontaine: Ce matin, on a buté sur des réponses
vagues du ministre concernant...
M. Léonard: "Vague", c'est un mot qui est le vôtre.
Ce n'est pas nécessairement objectif.
M. Fontaine: C'est moi qui ai la parole maintenant. Vous me
répondrez après. J'ai une question concernant Studio Poly Sons
Inc. et un autre soumissionnaire qui avait été exclu, qui n'a pas
eu la soumission alors qu'il demandait $13 000 de moins, et qui s'appelle, en
passant, non pas Moduls Son, mais Modula Son dont l'adresse est 615 Champagnat,
Montréal. Nous avons communiqué avec cette personne ce midi. Elle
nous dit qu'elle ne sait pas pourquoi elle a été exclue de cette
soumission. Elle nous dit qu'elle a un équipement qui peut concurrencer
facilement avec l'autre compagnie. Elle nous dit également que l'autre
compagnie a déjà obtenu des contrats dernièrement avec le
ministère de l'Éducation pour l'émission qui s'appelait
"Making Music 3". Si on tient compte de ce considérant, à savoir
qu'elle a déjà eu des contrats, cela aurait dû être
une chance de moins pour elle d'être choisie, parce qu'elle en avait
déjà eu un.
Est-ce que le ministre est capable de nous expliquer cela?
M. Léonard: Je me réfère toujours à
la grille d'évaluation. Le montant des honoraires qui ont
déjà été obtenus est un des critères.
M. Fontaine: Est-ce que le ministre pourrait nous dire comment
cette compagnie pourrait contester une telle décision?
M. Léonard: Nous allons adresser votre question à
l'Éducation. Le fournisseur aussi peut s'adresser au ministère de
l'Éducation.
M. Fontaine: Pour contester la décision?
M. Léonard: Demander des renseignements, demander les
raisons.
M. Marchand: II semble que la firme se soit adressée,
d'après...
M. Léonard: La firme a essayé?
M. Fontaine: Oui, elle a essayé d'avoir des raisons et il
paraît qu'elle n'était pas capable d'en avoir.
M. Marchand: Quand vous disiez, ce matin, que vous ne vouliez pas
le dire pour ne pas lui nuire, il semble que cela s'avère moins
juste.
M. Léonard: Cela ne change rien.
M. Marchand: Cela change pas mal! M. Léonard: Un
instant...
M. Fontaine: M. le Président... M. Marchand: Cela
change tout.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs!
M. Léonard: Elle peut connaître les raisons pour
lesquelles elle n'a pas été choisie.
M. Marchand: Ce n'était pas pour nuire à la
compagnie?
M. Léonard: Non, mais il n'y a pas de relation...
M. Marchand: Vous n'y répondiez pas ce matin pour ne pas
nuire au gouvernement, d'après ce que je peux voir.
M. Fontaine: On ne peut certainement pas nuire à la
compagnie, M. le Président, parce qu'elle-même demande de
connaître les raisons...
M. Léonard: Elle peut le demander, qu'elle s'adresse au
ministère de l'Éducation. À mon avis, c'est là que
se pose la question et c'est elle qui peut la poser.
M. Marchand: S'adresser au ministère de
l'Éducation, quand on est aux engagements financiers et qu'on est
là pour avoir des réponses! On veut savoir pourquoi les $13 000
de différence.
M. Léonard: Je vous dis que, selon la grille
d'évaluation comme les critères que nous venons de regarder, la
firme qui a obtenu le contrat l'a eu...
M. Marchand: Alors, il n'y a plus rien à cacher sur la
firme dans ce cas; ce que vous nous avez dit ce matin, c'est que c'était
pour ne pas nuire à la firme et la firme est prête à
rouvrir et à voir les raisons.
M. Léonard: M. le député de Laurier, cela
reste toujours vrai et il semble que ce ne soit pas judicieux de rendre public
que sur tel ou tel point très précis, une firme a
été jugée...
M. Marchand: Inadéquate.
M. Léonard: ... inadéquate pour un contrat.
M. Marchand: Adéquate à soumissionner, parce que
cela en prenait une deuxième pour que cela paraisse bien. Cela semble
être ainsi; on ne donne pas un contrat sans soumissions, mais on en donne
un avec soumissions et on le donne à qui on veut.
M. Léonard: Pas à qui on veut.
M. Marchand: On nous disait: II n'y a pas de patronage.
M. Fontaine: On nous disait également, M. le
Président...
M. Léonard: On le donne à celle qui est
évaluée, par un comité, plus apte à remplir un
contrat.
M. Marchand: C'est ce qu'on appelle du patronage
épouvantable. $85 000, 15% de plus, et on le donne à la plus
haute soumissionnaire. Ce matin, on nous disait qu'on ne voulait pas faire mal
à la petite compagnie et là, la compagnie elle-même veut
avoir les raisons et elle ne peut pas les avoir. Si cela n'est pas du
patronage; on demande une compagnie, pour que cela paraisse bien, mais on ne
lui donne pas le contrat, point, et on le donne à la compagnie qui est
la petite amie du régime.
M. Léonard: Qu'elle s'adresse au ministère de
l'Éducation pour avoir les raisons.
M. Marchand: Je m'adresse au gouvernement. Vous êtes
vice-président du Conseil du trésor, vous êtes un comptable
agréé, à part cela. Ce sont des chiffres que vous devriez
connaître. Vous avez déjà fait des bilans de compagnies,
vous savez comment cela fonctionne et si vous n'en avez jamais faits, il serait
temps que vous en fassiez. Je le sais. J'ai été en affaires 25
ans et je sais que quand on me demandait une soumission et qu'on ne voulait pas
me donner un contrat, on ne me le donnait pas. On me le demandait juste pour
faire bonne figure. Dans ce temps-là, je disais: Je ne suis plus
intéressé. Là, c'est ce qu'on a fait. On a oublié
de dire au gars qu'il était là seulement comme façade pour
montrer que c'est un bon gouvernement transparent et qu'il demande des
soumissions, alors qu'il donne un contrat de $85 000, $13 000 plus cher sur les
$85 000, 15% de trop.
Le Président (M. Clair): Messieurs, je pense que
l'engagement 401 a déjà été débattu.
M. Fontaine: M. le Président, vous avez
vous-même...
Le Président (M. Clair): Je veux bien être le plus
large possible...
M. Fontaine: Une question de règlement, M. le
Président.
Le Président (M. Clair): Allez-y.
M. Fontaine: Vous avez vous-même décidé, M.
le Président, ce matin, qu'on pouvait revenir n'importe quand sur un
engagement antérieur.
M. Léonard: Non, on ne pourrait pas reprendre tous les
engagements.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît! Non, ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit, M. le
député de Nicolet-Yamaska. Ce que j'ai dit c'est que
jusqu'à maintenant, il semblait y avoir eu une entente entre les membres
de cette commission pour revenir, au début de l'étude des
engagements financiers lors d'une nouvelle réunion, sur les engagements
pour lesquels il y avait eu des questions posées et des réponses
jugées insatisfaisantes ou non reçues. Alors, si je n'ai pas
été clair, je m'en excuse, c'est ce qu'il me semblait avoir
été compris.
M. Fontaine: C'est insatisfaisant, il ne veut pas
répondre.
M. Marchand: Sur la question de règlement, M. le
Président, vous n'avez pas été très clair. Vous
aviez été très clair ce matin, vous l'êtes encore
d'ailleurs, parce que vous dites qu'on peut revenir lorsque les explications
n'ont pas été justes.
M. Léonard: Au moment de la réunion suivante.
Le Président (M. Clair): Au moment de la réunion
précédente.
M. Marchand: Oui, mais pendant l'heure de lunch, qui a
duré deux heures, alors que le député a eu la pertinence
d'aller aux sources et nous arrive avec les réponses qu'il vient de
donner là, des éléments nouveaux, à ce
moment-là, on n'a pas besoin d'attendre à l'autre commission. Il
arrive avec des éléments nouveaux.
M. Fontaine: II veut noyer le poisson, mais il ne le noiera
pas.
M. Léonard: M. le Président, je pense que le
gouvernement n'a pas encore eu l'occasion de fournir la réponse aux
renseignements qui ont été demandés ce matin. Alors, je
pense qu'on peut au moins lui laisser le temps de les fournir et laisser au
ministère le soin de répondre aux questions qui ont
été posées ce matin. C'est la seule chose.
Le Président (M. Clair): Alors, je pense que chacun a fait
passer ses messages...
M. Fontaine: Ce qu'on vous demande et je pense qu'il n'y a
pas de raison que ce ne le soit pas et j'en fais une demande formelle à
la commission c'est que les décisions qui ont été
rendues dans ce dossier soient rendues publiques.
M. Léonard: La décision est publique. Elle est
publique, on a choisi le soumissionnaire...
M. Fontaine: Non, les motifs. M. Marchand: Pourquoi?
M. Léonard: Les critères, je vous les ai
donnés, ce matin.
M. Marchand: Non, vous ne l'avez pas dit...
M. Fontaine: Les motifs.
M. Marchand: Vous avez dit que cela nuirait à la
compagnie. La compagnie dit que cela ne nuirait pas si on le savait. Alors, ce
n'est plus à vous de décider si cela nuit ou si cela ne nuit
pas.
M. Léonard: Ce que je n'ai pas déposé, c'est
la cote donnée à la compagnie par rapport à chacun des
critères. C'est la seule chose.
M. Marchand: J'ai l'impression que cela nuirait plus à la
compagnie qui a eu le contrat, soit Poly Sons, qu'à l'autre.
M. Léonard: C'est vous qui pouvez dire cela.
M. Marchand: Je ne veux pas dire que Studio Poly Sons Inc. n'est
pas bon.
M. Léonard: Le comité en a jugé
différemment.
M. Fontaine: C'est cela, c'est ce jugement qu'on veut avoir
publiquement. On ne vous demande pas grand-chose.
M. Léonard: J'ai donné tous les critères.
(15 h 15)
M. Fontaine: On ne vous demande pas grand-chose.
M. Marchand: Quel est le jugement, pourquoi le jugement?
M. Léonard: Le jugement est clair... M. Marchand:
Pas les critères, le jugement. M. Fontaine: II n'est pas
clair, on ne l'a pas. Le Président (M. Clair): À l'ordre,
messieurs!
M. Marchand: Ce que vous ne nous avez pas dit, c'est ce qu'on
veut savoir.
Le Président (M. Clair): Messieurs, je pense que vous
répétez les mêmes questions...
M. Léonard: Les mêmes questions que ce matin.
M. Marchand: Oui, pourquoi pas?
Le Président (M. Clair): Je ne dis pas que depuis ce
matin, vous répétez les mêmes questions depuis le
début de l'intervention du député de
Nicolet-Yamaska...
M. Marchand: Vous avez raison, vous avez raison.
Le Président (M. Clair): ... les questions ont
été posées, il appartiendra au ministre de fournir les
réponses. Alors, à moins qu'il n'y ait de nouvelles questions,
messieurs...
M. Marchand: Tant qu'on n'aura pas de réponses, on va les
poser.
Le Président (M. Clair): ... étant donné
qu'il y a un principe à notre règlement qui veut qu'on ne
revienne pas sans cesse sur des choses dont on a déjà
discuté ou disposé, je vous prierais, avant d'avoir un nouveau
débat là-dessus, d'attendre au début de la prochaine
séance. Si les réponses qui
vous seront fournies ne sont pas satisfaisantes, je vous permettrai de
le faire. Maintenant...
M. Fontaine: On sait, M. le Président, à l'avance,
qu'elles ne seront pas satisfaisantes, puisque le ministre nous dit qu'il ne
veut pas nous les donner.
M. Léonard: C'est du charriage.
Le Président (M. Clair): Vous présumez de la
mauvaise foi, M. le député, d'un des membres de
l'Assemblée nationale.
M. Fontaine: Ce n'est pas de la mauvaise foi, il nous dit que ce
n'est pas d'intérêt public de nous les donner et vous voulez qu'on
dise que c'est le contraire.
Le Président (M. Clair): Vous présumez d'une
réponse, vous devez l'attendre, je pense.
M. Marchand: On ne présume de rien, on
répète les paroles du ministre.
Le Président (M. Clair): La réponse
définitive, vous l'aurez lors de la prochaine réunion...
M. Marchand: À l'intérieur des questions, un
ministre a le droit ou non de répondre, mais aux engagements financiers,
il doit répondre.
Le Président (M. Clair): C'est votre interprétation
du règlement et le ministre, à ma connaissance, n'a pas
refusé de répondre, il a dit qu'il fournirait la réponse
pour la prochaine séance.
M. Marchand: Non.
Le Président (M. Clair): Engagement 300.
M. Fontaine: M. le Président, est-ce que le ministre a
l'intention de déposer le jugement et les motifs qui soutiennent ce
jugement?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: Le jugement...
M. Marchand: On n'a pas de réponse, on n'a pas de
réponse.
M. Léonard: Pour l'instant, en tout cas, je ne
dépose pas la grille.
M. Marchand: C'est un engagement qu'on ne peut pas accepter.
M. Léonard: Je dépose la grille, mais pas la cote
d'évaluation par rapport à chaque critère.
M. Marchand: C'est un engagement qu'on ne peut pas accepter.
Le Président (M. Clair): À ce moment-là,
vous avez au moins une partie de la réponse aujourd'hui même, vous
pouvez ne pas en être satisfait, mais en ce qui concerne le reste des
questions que vous avez posées, pour les autres réponses, vous
aurez l'occasion d'y revenir, selon l'entente...
M. Fontaine: Je vous dis, moi, M. le Président, que le
ministre n'a pas le droit de faire ça et qu'on lui demande formellement
de déposer ce jugement...
M. Marchand: Cela nous donne quoi...
M. Fontaine: Parce que si on étudie ça et qu'on n'a
rien, quand le jury ou le comité décide de rendre une
décision, si on ne peut pas savoir pourquoi il a pris telle
décision, ça ne donne rien d'étudier des engagements
financiers.
M. Marchand: Cela nous donne quoi d'être ici?
M. Léonard: M. le Président, il est faux de dire
que je ne dis pas pourquoi on a pris telle décision, nous avons... j'ai
donné tous les critères qui ont servi à
l'évaluation des firmes; la seule chose qu'il semble qu'on ne rende pas
public, c'est la cote, 'par rapport à chacun des critères, qui a
été attribuée à chacune des firmes.
M. Marchand: La cote des deux firmes, vous voulez dire la cote
des deux firmes.
M. Fontaine: M. le Président...
M. Léonard: La cote totale est plus élevée
dans le cas...
M. Fontaine: ... le ministre nous dit, M. le
Président...
Le Président (M. Clair): Messieurs... M. le
député de Nicolet-Yamaska, j'invoque le règlement, j'ai le
droit de le faire.
M. Fontaine: ... il y a un motif d'expérience qu'on peut
invoquer...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska, j'invoque le règlement, j'ai le droit de le faire, pour
rendre une directive sur un point qui semble être le suivant, si je
comprends bien la situation.
L'Opposition, en ce qui concerne les deux partis
représentés ici, conteste le fait que le ministre refuse de
rendre publiques certaines choses. Et vous contestez le droit du ministre de se
prévaloir du devoir de rendre publiques certaines choses.
En vertu de notre règlement, les travaux en commission
parlementaire sont régis, mutatis mutandis, par les mêmes
règles que celles qui nous régissent à l'Assemblée
nationale. À l'article 171 de notre règlement, il est
indiqué qu'un ministre ou un député auquel une question
est posée peut
refuser d'y répondre s'il juge contraire à
l'intérêt public de fournir les renseignements
demandés.
Je considère qu'il n'appartient jamais au président de
décider si, oui ou non, il est contraire à l'ordre public,
à l'intérêt public, de rendre certaines choses publiques.
C'est la décision discrétionnaire du ministre. Le ministre a
répondu à la question en disant qu'il ne rendrait pas publiques
certaines choses. C'est son droit et je n'ai pas d'autre chose à faire,
en ce qui concerne mon rôle de président, que de considérer
le sujet clos sur ce point. En ce qui concerne les autres questions que vous
avez posées, tant qu'il y a entente jusqu'à maintenant entre les
membres de cette commission, vous aurez le loisir d'y revenir au début
de la prochaine séance. Si cela n'est pas clair, je peux
recommencer.
M. Marchand: C'est clair ce que vous dites, mais on ne le
comprend pas.
M. Fontaine: C'est clair, M. Clair.
M. Marchand: Nous ne sommes pas à la période de
questions de l'Assemblée nationale. Nous sommes aux engagements
financiers, pour étudier comment l'argent est dépensé. Ce
n'est plus la même chose, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Je vous ai indiqué, M. le
député de Laurier, qu'en vertu de l'article 130, je crois, de
notre règlement, les dispositions qui nous régissent lorsqu'on
est à l'Assemblée nationale s'appliquent, mutatis mutandis, quand
on est en commission parlementaire. Et un ministre peut, à n'importe
quel moment, en Chambre comme en commission, considérer qu'il n'est pas
d'intérêt public de donner certains renseignements
demandés. C'est ce que le ministre fait, c'est son droit et je pense que
la discussion devient impertinente à compter de ce moment-là.
M. Marchand: Cela veut dire qu'à l'étude des
crédits d'un ministère, le ministre peut, oui ou non,
répondre aux questions?
Le Président (M. Clair): II peut refuser de rendre... Je
vais vous lire l'article encore une fois. Il peut refuser de fournir les
renseignements demandés s'il juge contraire à
l'intérêt public de le faire.
M. Marchand: Les crédits de chaque ministère seront
extrêmement longs.
M. Fontaine: M. le Président, je voudrais vous demander
quelque chose.
Le Président (M. Clair): Oui.
M. Fontaine: On dit, par exemple, qu'il y a un critère
d'expérience qui doit entrer en ligne de compte. Si, pour le
président de la compagnie Modular Sons Inc, on veut savoir quelles sont
ses années d'expérience et dans quel domaine, est-ce que vous
allez me répondre que ce n'est pas d'intérêt public?
Le Président (M. Clair): Ce que vous ne comprenez pas, M.
le député de Nicolet-Yamaska, et j'aimerais que le
député de Laurier m'écoute également, c'est qu'il
ne m'appartient pas à moi comme président, de juger s'il est
d'intérêt public de fournir ou non une réponse.
M. Fontaine: Le ministre peut-il décider que ce n'est pas
d'intérêt public de dire aux membres de l'Opposition, par exemple,
le président de Modular Sons Inc., a été
réalisateur à CKVL pendant tant d'années?
M. Léonard: Ce que je dis, c'est... Est-ce que je peux
répondre?
Le Président (M. Clair): M. le ministre.
M. Léonard: Je vais d'abord reprendre une chose. Je vois
qu'il y a un recherchiste attitré à deux partis de l'Opposition
en même temps.
M. Marchand: Ne vous inquiétez pas, il fait bien son
travail, comme il le faisait aussi bien quand il était
député. Il s'occupait de son comté.
M. Léonard: C'est pour cela que ses électeurs l'ont
abandonné.
M. Marchand: C'était un très bon
député et il le sera dans l'avenir.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs!
Une voix: On n'est pas à Pro-Canada ici. M. Léonard:
Je voudrais rappeler...
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Une voix: La population de Saint-Jean le regrette
déjà d'ailleurs.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs!
M. Proulx: Comment expliquer le 15 novembre? On va voir cela.
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Une voix: On va vous l'expliquer à la prochaine
élection, vous allez voir.
M. Proulx: On va voir cela, on va voir à cela. M.
Vaillancourt (Orford): M. le Président...
Le Président (M. Clair): Messieurs, si vous désirez
que je suspende les travaux... Je vous prierais de continuer. À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Léonard: J'ai la parole, il me semble. J'avais la
parole, je m'excuse, M. le député.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, si vous ne
voulez pas répondre à la question...
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Léonard: M. le député, j'avais la parole,
s'il vous plaît! Dans ce type de contrat, auparavant, il n'y avait pas de
soumissions, il n'y avait pas de fichier, c'était à la
discrétion complète du gouvernement. Il y avait des soumissions
et des contrats dans des domaines comme la construction, où le
critère était retenu parce que les données techniques
étaient très précises et que les quantités aussi
étaient très précises. Dans le cas d'un travail comme
celui qui est devant vous, je pense qu'on doit faire appel à des
services professionnels, on doit apprécier la qualité des
services professionnels. Je pense qu'en éducation, notamment, il me
semble que ces considérations s'imposent. C'est pour cela qu'il y a une
grille d'évaluation où le coût est un des facteurs
considérés pour accorder le contrat.
Pour ce qui concerne l'expérience et tous les critères que
j'ai énumérés ce matin, je pense qu'il y a un
comité qui siège et qui apprécie la valeur des firmes qui
vont réaliser les travaux et c'est sur ce plan que les décisions
ont été prises.
Nous rendons publics les critères qui ont servi à
l'évaluation de la firme sans aucun problème. La seule chose que
nous retenons, non pas parce que nous ne voulons pas que ce soit public, mais
parce que cela pourrait causer préjudice à des firmes, c'est la
cote d'évaluation donnée à chacune des firmes par rapport
à chacun des critères. C'est la seule chose que nous
retenons.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, pour nous aider
à comprendre un peu, le contrat de services pour la réalisation
de 26 émissions de radio d'une durée approximative de trente
minutes chacune de la série "Making Music 4", cela veut dire quoi?
M. Léonard: Est-ce qu'on revient sur cet engagement? On va
revenir sur tout le cahier maintenant. Cela a été posé. La
question a été posée sur le contenu, sur le fond des
choses.
M. Vaillancourt (Orford): On n'a pas répondu à
cette question, je n'ai pas entendu.
Le Président (M. Clair): M. le député
d'Orford, encore là, on peut ne pas avoir répondu à votre
satisfaction, c'est votre droit de l'interpréter comme cela.
M. Vaillancourt (Orford): On n'a pas répondu à
ma...
M. Léonard: II s'agit de la réalisation des...
Le Président (M. Clair): Je voudrais clairement rappeler
à tout le monde, je voudrais clairement dire à tout le monde
qu'en vertu de notre règlement, un ministre a le droit de faire ce que
le ministre vient de faire et, en plus de cela, il est précisé,
à la fin de l'article 171, qu'un ministre ou un député
peut toujours refuser de répondre à une question sans donner de
raison et son refus ne peut être discuté d'aucune façon.
Cela fait vingt minutes qu'on fait cela. J'appelle l'article 300 du
ministère des Terres et Forêts.
M. Marchand: La période des questions à
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300 aux Terres et
Forêts.
M. Léonard: Vous pouvez toujours y revenir à
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Clair): L'engagement 300.
M. Fontaine: À l'engagement 300, est-ce qu'il y a eu des
subventions antérieures?
M. Léonard: Depuis plusieurs années, le
ministère octroie $25 000 par année pour faire ces travaux.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): Engagement 301 ?
M. Fontaine: Quelle est la nature des activités de cette
société?
M. Léonard: C'est une des huit sociétés de
conservation des forêts qui existent au Québec et qui fait de
l'éducation sur le plan de la conservation des forêts. C'est dans
le cadre du programme "Protection de la forêt" que cette subvention a
été accordée. Ce contrat a été
accordé à la Société de conservation de la
région de Québec-Mauricie.
M. Fontaine: Comment s'y prend-elle pour faire cette promotion?
Est-ce qu'elle fait de la publicité ou des rencontres avec des
étudiants ou des groupes sociaux?
M. Léonard: II y a différents projets
d'éducation qui sont réalisés avec des organismes du
milieu forestier qui sont intéressés. Ce sont des projets avec
protocole. Il y a une cédule de paiements de la subvention, par exemple,
50% à la signature du contrat, 40% vers le milieu de la
réalisation du projet, et le solde, à la fin, sur
présentation des pièces justificatives. Alors, il y a un
contrôle d'assuré par le ministère des Terres et
Forêts.
M. Marchand: Des rencontres avec la population ou des
organismes.
M. Léonard: Oui, mais, dans ce cas, je...
M. Marchand: Est-ce qu'on va vers la population ou seulement vers
les organismes?
M. Léonard: C'est un projet d'éducation populaire.
On doit aller vers la population. C'est toujours axé sur la conservation
de la forêt, la sensibilisation des gens à la conservation,
à la protection de la forêt.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela peut comprendre des
panneaux-réclame sur le bord des routes?
M. Léonard: Je vous propose de déposer le programme
et toutes les articulations du programme en rapport à cela, si vous
voulez.
M. Fontaine: L'entente? Vous allez déposer l'entente?
M. Léonard: Pardon? Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 302? Engagement
400?
M. Fontaine: La subvention précédente,
c'était la même chose?
M. Léonard: Je n'ai pas les subventions
précédentes. Nous allons les demander au ministère.
M. Marchand: Les quatre engagements... M. Fontaine: Merci.
M. Marchand: À 401...
Le Président (M. Clair): Engagement 401, M. le
député de Laurier.
M. Marchand: Le nom des firmes invitées. C'est un autre
contrat négocié pour lequel on s'est servi du fichier du
ministère.
M. Léonard: Les firmes invitées, j'ai ici Roger
Maurais, Fernand Routhier, Samson Monaghan, Gendron, Lefebvre et
Associés, Béliveau et Couture.
M. Marchand: Cinq firmes. M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Est-ce qu'il y avait un comité de
sélection?
M. Léonard: Oui, un comité de sélection,
dont le président était M. C. de Saint-Riquier; le
deuxième membre était Dominique Bruges et le troisième
était un nommé J.-G. Lefebvre; ce sont des cartographes du
ministère.
M. Marchand: À quel ministère appartiennent ces
messieurs?
M. Léonard: Aux Terres et Forêts.
M. Marchand: Terres et Forêts? Par qui sont-ils choisis,
ces messieurs?
M. Léonard: Par le sous-ministre.
M. Marchand: Par le sous-ministre. Lequel?
M. Léonard: Le sous-ministre des Terres et Forêts,
M. Poulin.
M. Marchand: Le sous-ministre en titre. (15 h 30)
M. Léonard: M. Jean-Noël Poulin. C'est prévu
dans...
M. Marchand: Est-ce qu'on peut avoir les critères de
sélection et la grille d'évaluation?
M. Léonard: Ce sont les critères standards. Ce sont
les mêmes que j'ai mentionnés tout à l'heure.
M. Fontaine: Toujours les mêmes?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: La grille d'évaluation?
M. Léonard: Les cotes, non.
M. Marchand: Vous ne les avez pas.
M. Léonard: Je les ai, mais je ne les rends pas
publiques.
M. Marchand: Vous ne les rendez pas publiques.
M. Léonard: Non, je ne les rends pas publiques.
M. Marchand: C'est la même chose que l'autre.
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: La transparence.
M. Marchand: Vous ne rendez pas publiques les cotes? Combien y
avait-il de firmes inscrites pour ce cas-là?
M. Léonard: Je n'ai pas l'information.
M. Marchand: Vous n'avez pas l'information?
M. Léonard: Non, pas ici. Je peux demander combien il y
avait de firmes, oui. Je peux demander au ministère.
M. Marchand: Le nom des firmes inscrites au fichier. Gendron,
Lefebvre et Associés. Lequel des deux est l'organisateur du ministre au
développement, M. Marois, Gendron ou Lefebvre?
M. Léonard: Cela n'a pas de relation avec l'octroi du
contrat.
M. Marchand: Cela n'a peut-être pas de relation, mais cela
peut avoir des relations avec le contrat octroyé, par exemple?
M. Léonard: Non, cela en avait peut-être dans votre
temps, mais maintenant cela n'en a plus.
M. Marchand: La grille d'évaluation, c'est peut-être
important. Dans la grille d'évaluation, cela doit compter. La
transparence...
M. Léonard: C'est beaucoup plus transparent que dans votre
temps.
M. Marchand:... le patronage. Non, mais vous ne vouliez pas en
avoir du tout. On s'aperçoit qu'il y en a et que c'est plein. Que
voulez-vous qu'on vous dise?
M. Léonard: Vous avez une grille...
M. Marchand: Vous êtes "patroneux", c'est effrayant...
M. Léonard: ... où les gens...
M. Marchand: ... hypocritement "patroneux".
M. Léonard: Effrayant.
M. Laberge: II y a quelqu'un qui prétendrait le contraire
avec raison, à part cela, qu'on n'est pas "patroneux".
M. Marchand: II est invité souvent? Il va ressortir tout
à l'heure, en décembre, $45 000.
M. Léonard: S'il est dans le fichier.
M. Marchand: Cela ne veut pas dire que ce que vous disiez tout
à l'heure...
M. Léonard: Quand même il sortirait une autre fois.
De toute façon, ce n'est pas lui qui l'a.
M. Marchand: Non, on n'a rien contre cela. Mais on veut que vous
nous disiez des choses et qu'il y ait de la continuité dans ce que vous
nous dites. Tout à l'heure, vous nous avez dit: II s'en va en bas et les
autres sont choisis. Et là, il revient immédiatement. Donc, il
retombe en tête. C'est ce que l'on ne comprend pas.
M. Léonard: Cela dépend du nombre de contrats.
M. Marchand: Vous faites exactement ce que tous les gouvernements
ont fait. C'est pour cela qu'on pose ces questions.
M. Léonard: Vous mettez en doute le fonctionnement du
fichier?
M. Marchand: Pardon?
M. Léonard: Vous mettez en doute le fonctionnement du
fichier? Il y en a un fichier.
M. Marchand: Oui, officiellement, oui, clairement.
M. Léonard: Dans le temps, vous n'en aviez pas. Vous en
aviez un au bureau du premier ministre.
M. Marchand: C'est ce que je vous dis. Oui, peut-être. Je
n'étais pas au courant parce que ce n'était pas moi le premier
ministre. Peut-être. Mais quand même, c'est comme je vous le dis:
Vous l'avez peut-être là, chez le premier ministre. Mais il
descend rapidement. Vos engagements...
M. Léonard: M. le député, tous les...
M. Marchand: ... les petits pros d'un député, les
petits pros d'un ministre sont embauchés un peu partout. Ne venez pas me
dire que... Vous avez fait d'ailleurs votre fichier, vous avez attendu deux ans
pour faire votre fichier pour placer tout votre monde.
M. Léonard: Vous êtes en train de nous dire que tous
ceux qui participent aux comités de sélection...
M. Marchand: C'est cela que je suis en train de vous dire. Vous
faites un beau patronage.
M. Léonard: ... le sous-ministre qui les nomme, font du
patronage. Ce sont eux qui prennent les décisions et non pas le ministre
à l'heure actuelle là-dedans. Cela a été
recommandé par le comité de sélection.
M. Marchand: Vous êtes des organisateurs. Oui, un
comité de sélection choisi par vous. Vous faites ce que vous
voulez.
M. Léonard: Par le sous-ministre, pardon. Vous êtes
en train de mettre en doute leur jugement professionnel.
M. Marchand: Votre fichier, oui.
M. Léonard: C'est le comité qui les a choisis.
M. Marchand: Choisis par vous.
M. Léonard: Mais non, c'est le sous-ministre. Tiens! Ce
n'est pas l'organisateur en chef du Parti libéral ni du Parti
québécois qui choisit cela.
M. Marchand: Non? Vous en avez un organisateur en chef qui est au
bureau du premier ministre, Boivin. N'est-il pas un organisateur en chef?
M. Léonard: Ce n'est pas lui qui décide qui aura le
contrat.
M. Marchand: Un ancien candidat qui...
Le Président (M. Clair): À l'ordre, s'il vous
plaît, messieurs! M. le député de Laurier!
M. Marchand: ... suit son chef depuis 1962 comme cela. Il rampe
par en-dessous continuellement.
M. Léonard: Vous êtes en train de mettre en doute le
jugement de tous les sous-ministres et des comités qu'ils forment.
Le Président (M. Clair): M. le ministre. M. le
député de Laurier.
M. Marchand: Je suis en train de mettre en doute votre
gouvernement, votre transparence que vous deviez avoir, votre patronage.
M. Léonard: Non, regardez comment fonctionne le
fichier.
Le Président (M. Clair): Messieurs, je profite de ce
moment d'accalmie pour vous rappeler que vous vous éloignez de la
conversation qui doit porter sur l'élément 401...
M. Marchand: Le ministre et moi nous nous éloignons, mais
on ne s'éloigne pas tellement...
Le Président (M. Clair): Oui, le...
M. Marchand: ... parce qu'on est exactement dans les engagements
financiers...
Le Président (M. Clair): Oui, sauf que ce n'est pas
l'endroit pour s'invectiver mutuellement.
M. Marchand: ... les conférences sur la politisation des
hauts fonctionnaires, conférences données par Louis Bernard.
C'est-y assez fort? C'est cela que j'ai essayé de vous...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, je vous rappelle à l'ordre pour la première fois.
M. Marchand: ... rappeler.
M. Fontaine: Combien de sous-ministres ont été
changés depuis novembre 1976?
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska...
M. Marchand: Vous ne m'empêcherez pas de défendre...
Vous n'avez pas vécu, vous autres, le temps où ces six petits
gars étaient là.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier...
M. Marchand: Ce n'était pas si drôle que cela;
maintenant c'est à notre tour.
M. Léonard: Oui, mais vous avez moins de quoi...
M. Proulx: Oui, mais ils ont fait du bon travail!
M. Marchand: Certainement, mais seulement vous ne deviez pas
faire de patronage; c'est là qu'est l'affaire. Vous deviez être
transparents.
M. Léonard: C'est cela qui vous fait mal, c'est qu'on n'en
fait pas.
M. Marchand: Non? $13 000 sur $85 000, ce n'est pas du patronage?
Cossette et Associés, $6 millions de contrats négociés; ce
n'est pas du patronage?
M. Léonard: Tous les documents ont été
déposés.
M. Marchand: Nous aussi on déposait les documents et les
engagements financiers se faisaient comme aujourd'hui. Prenez-le...
M. Léonard: Calmez-vous!
M. Marchand: Administrez calmement et...
M. Léonard: C'est ce qu'on fait, et bien.
M. Marchand: ... surtout avec transparence, sans patronage pour
que la population profite des bienfaits du gouvernement, non pas seulement les
petits amis.
M. Léonard: En conclusion, M. le Président...
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier, je vous prierais de revenir aux engagements financiers...
M. Léonard: Je voudrais juste tirer une conclusion, c'est
que des comités de sélection, choisis par des sous-ministres, ce
n'est pas du patronage.
M. Fontaine: Combien de sous-ministres ont été
changés depuis le 15 novembre 1976?
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska...
M. Léonard: Si vous remettez en doute... M. Fontaine:
Combien?
Le Président (M. Clair): ... cette question ne me
paraît pas relever de l'engagement 401.
M. Laberge: De toute évidence!
M. Fontaine: Vous pourriez peut-être répondre,
monsieur.
Le Président (M. Clair): Je vous prierais de revenir
à l'engagement 401. S'il n'y a pas de question j'appelle l'engagement
100 du ministère du Tourisme.
Tourisme, Chasse et Pêche
M. Fontaine: À l'engagement 100...
Le Président (M. Clair): Ministère du Tourisme,
à l'engagement 100?
M. Fontaine: Oui. Dans la municipalité de Contrecoeur,
comté de Verchères; est-ce que le terrain nécessaire
à l'aménagement de ce parc est acquis actuellement?
M. Léonard: Actuellement, je ne sais pas si la transaction
est terminée. D'après les notes explicatives que j'ai, la
municipalité de Contrecoeur a acquis un terrain au coût de $85
000. C'est un boisé d'une superficie d'environ 7 acres, en face des
îles de Contrecoeur, sur lequel, en passant, se trouve la maison
LeNoblet-Duplessis qui a été reconnue comme monument historique
par le ministère des Affaires culturelles.
M. Fontaine: La date d'acquisition?
M. Léonard: Vous ne pouvez quand même pas nous
accuser de patronage là-dessus.
M. Fontaine: Ce n'est toujours bien pas à lui cette
maison! La date d'acquisition de ce terrain?
M. Léonard: C'est la municipalité qui l'a acquis
récemment.
M. Fontaine: Est-ce que la Loi du zonage agricole ne
créera pas un problème?
M. Léonard: On verra; ce n'est pas l'objet de l'engagement
100.
M. Fontaine: Non, mais ce que je veux vous dire c'est que si la
loi empêche l'acquisition de ce terrain, l'engagement n'a aucune
valeur.
M. Léonard: De toute façon, l'acquisition est
antérieure à la Loi sur la protection du territoire agricole.
M. Fontaine: C'est ce que je vous demande.
M. Léonard: C'est antérieur. C'est un boisé,
il y a une commission et la commission va statuer sur cette question.
M. Fontaine: Vous dites que cela a été acquis
antérieurement au 9 novembre?
M. Léonard: Cela a été acquis
antérieurement à l'adoption de la Loi sur la protection du
territoire agricole.
M. Fontaine: Oui, mais la loi était rétroactive au
9 novembre.
M. Léonard: Nous sommes aux engagements de novembre; dans
ceux-ci on nous dit que le terrain a été acquis récemment;
je n'ai pas la date précise de l'acquisition. Nous pouvons nous
informer; je pense qu'on peut demander au ministère de s'informer
à quel moment la municipalité de Contrecoeur a acheté,
acquis ce terrain.
M. Fontaine: D'accord.
M. Léonard: Mais cela me paraît tout à fait
vraisemblable qu'il a été acquis avant le dépôt de
la Loi sur la protection du territoire agricole.
M. Marchand: Cela a été acheté de qui?
M. Léonard: C'est la municipalité qui a acquis le
terrain.
M. Marchand: Vous ne savez pas de quel propriétaire?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: Quelle superficie?
M. Léonard: Sept acres.
M. Marchand: C'est en bordure du fleuve?
M. Léonard: Oui, en face des îles de
Contrecoeur.
M. Marchand: Au coeur du village.
M. Léonard: Je ne connais pas exactement le site...
M. Marchand: C'est un coin que je connais très bien.
M. Léonard: Ce n'est pas dit au coeur du village. En fait,
on nous dit qu'on désire aménager ce parc en aire de
détente pour pique-nique et promenade. Il s'agirait de la seule halte
possible pour les touristes circulant entre Montréal et Sorel, en plus
d'être un parc à l'usage de la population environnante.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a des emplois de
créés?
M. Léonard: Pour réaliser les travaux, comme il
s'agit de travaux d'aménagement. Une fois les travaux
réalisés, je ne pense pas qu'il y ait...
M. Marchand: Un surveillant, des personnes
préposées à l'entretien.
M. Léonard: Ce sont probablement les employés de la
municipalité qui vont faire l'entretien, qui assumeront la gestion de ce
parc. Les travaux finis, je ne sais pas si cela requerra les services d'une
personne additionnelle chez les employés de la municipalité. De
toute façon, nous ne le savons pas, d'après les renseignements
que nous avons présentement.
M. Marchand: Vous n'êtes pas au courant si vous serez
obligé de subventionner à l'année ce terrain, ce parc?
M. Léonard: Pour l'exploiter? Non. M. Marchand: Pas
du tout.
M. Léonard: Non, cela relève de la
municipalité.
M. Marchand: La municipalité de Contrecoeur va se charger
de cela.
M. Léonard: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le montant de $60 000 est
une subvention totale du gouvernement ou y en a-t-il une partie payée
par la municipalité? Étant donné que le montant de
l'engagement...
M. Léonard: D'abord, l'acquisition du terrain a
été faite par la municipalité. Le gouvernement paie le
total de l'aménagement, mais il y aura un protocole d'entente qui va
préciser que le gouvernement ne s'engage à aucune autre forme de
subvention pour l'aménagement ou l'exploitation du lieu. Donc, c'est la
municipalité qui le reprend en charge quand les travaux seront faits.
Mais les travaux sont payés par le gouvernement à 100%, en tout
cas dans le cadre du projet présenté.
M. Vaillancourt (Orford): L'achat du terrain est payé
à 100% par le gouvernement.
M. Léonard: Non, ce n'est pas ce que j'ai dit. Les travaux
sont payés par le gouvernement, mais l'acquisition du terrain a
été faite par la ville.
Le Président (M. Laberge): Engagement 101, 102, 200? M. le
député de Laurier.
M. Marchand: À l'engagement 101, est-ce qu'il y a des
emplois de créés?
M. Léonard: Ce n'est pas mentionné. Je n'ai pas le
renseignement. Il reste, encore là, qu'il s'agit de coûts
d'acquisition de terrains et non pas d'aménagement.
M. Vaillancourt (Orford): Quel est le nombre d'acres
achetées pour $1 500 000?
M. Marchand: Est-ce que cela comprend des travaux
d'aménagement, $1 500 000, ou seulement l'achat?
M. Léonard: C'est l'achat, l'acquisition.
M. Vaillancourt (Orford): C'est pour l'établissement d'un
parc?
M. Marchand: Vous avez une entente avec la ville de LaSalle selon
laquelle une fois terminé c'est la ville de LaSalle qui s'occupera de
l'aménagement à ses frais?
M. Léonard: Oui. Le Conseil du trésor a
approuvé la demande à la condition que la ville de LaSalle
s'engage par protocole à aménager et à maintenir en parc
les terrains acquis.
M. Marchand: Alors, le gouvernement n'aura plus à
intervenir par la suite.
M. Léonard: Non. C'est la ville qui le fera.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas le nombre d'acres?
M. Léonard: Non, je n'ai pas le nombre d'acres.
M. Marchand: C'est à peu près la même entente
qu'avec Contrecoeur.
M. Léonard: II y a une carte qui existe là-dessus,
le nombre d'acres... On peut demander, si vous voulez, la dimension du terrain
ou des terrains. Il s'agit de terrains assez grands, en tout cas, pour le
centre-ville de la ville de LaSalle.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas le montant au pied
carré?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: M. le Président, à 102, on me dit
qu'il y a eu cinq soumissions reçues et on en mentionne seulement
quatre.
(15 h 45)
M. Léonard: ... On me dit qu'il y a une convention
à la commission selon laquelle lorsqu'il y a des soumissions publiques
comme ça, on mentionne évidemment celui qui a la soumission et
les trois autres suivantes. On ne mentionne pas les autres qui sont plus
élevées.
Le Président (M. Laberge): Engagement 200. Engagement
201.
M. Fontaine: À l'engagement 201... M. Léonard:
Engagement 201...
Le Président (M. Laberge): Engagement 201.
M. Fontaine: ... un contrat pour un mois, si je comprends bien?
On dit que le contrat est renou-
velable le 1er décembre 1978 et l'engagement est de novembre
1978, $81 000. Je trouve ça cher pas mal.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a eu demande de soumission?
M. Léonard: Oui. Il y a eu demande de soumission, mais
c'est pour couvrir entre-temps là...
M. Marchand: Avant que les soumissions soient ouvertes.
M. Léonard: C'est le coût mensuel, cela
équivaut à peu près au coût mensuel.
M. Fontaine: Pour l'entretien ménager de plonge et
l'entretien des équipements.
M. Léonard: L'entretien des équipements, oui. Ce
sont tous les travaux, lavage de vaisselle, le ménage. Comme c'est un
institut de tourisme, ces travaux sont très importants.
M. Marchand: Qu'est-ce qu'ils vont faire après le 1er
décembre?
M. Léonard: On a lancé un avis public d'appel
d'offres et après ça, quand on aura choisi le
soumissionnaire...
M. Marchand: Si ce n'est pas choisi, vous allez renouveler le
contrat une autre fois.
M. Léonard: On serait obligé, oui, si ce
n'était pas choisi.
M. Marchand: $81 000 par mois? M. Fontaine: $81 000 par
mois?
M. Marchand: Dans les engagements de décembre, il n'y a
pas de renouvellement, M. le ministre. En décembre, il n'y a pas
d'engagement, M. le ministre, là-dessus. Ils vont laisser la vaisselle
sale en décembre.
M. Léonard: Ce sont les mêmes termes que le contrat
antérieur, $81 000. On l'a prolongé d'un mois.
M. Marchand: En décembre, il n'y en a pas. M. Fontaine:
II n'y en a pas.
M. Laberge: Quand il sera négocié, ce sera
peut-être $40 000. Si ça fait trois ans qu'il est à $81
000.
M. Léonard: II va venir une demande ultérieurement,
bien sûr. Pour l'instant, il s'agit de $81 000, jusqu'au 1er
décembre 1978.
M. Marchand: Vous allez marcher au mois, tant que le contrat ne
sera pas signé.
M. Léonard: Tant que le contrat n'aura pas
été attribué. Le nouveau contrat.
M. Laberge: On a déjà vu ça.
Le Président (M. Clair): Engagement 202.
M. Marchand: Le monde court tellement l'ouvrage parce qu'ils
n'ont plus d'argent, ça ne fonctionne pas, c'est vrai qu'ils baissent
les prix...
Le Président (M. Clair): Engagement 202.
M. Marchand: Est-ce qu'il y a eu création d'emplois?
Le Président (M. Clair): Engagement 202.
M. Léonard: Je n'ai pas de renseignement. C'est pour faire
les travaux.
M. Marchand: Aux engagements 202, 203, 204, la même
question et participation du fédéral, à l'engagement
203?
M. Léonard: II n'y a pas de participation
fédérale...
M. Marchand: Dans aucun de ces projets?
M. Léonard: ... dans aucun de ces projets. Il s'agit de
projets réalisés par le fonds de développement
régional.
M. Marchand: Aucune participation fédérale.
M. Léonard: Non. Dans le cas de Hauterive cependant, comme
le coût total des travaux est de $500 000, la ville de Hauterive a eu un
projet Canada au travail de l'ordre de $150 000.
M. Marchand: Sur $500 000?
M. Léonard: Oui. C'est un Canada au travail que la ville
est allé chercher pour $150 000.
M. Marchand: $150 000. M. Léonard: Canada au
travail, $150 000. M. Marchand: Et vous donnez $116 000. M.
Léonard: $116 000 et la ville...
M. Marchand: $150 000, participation fédérale, $116
000, participation provinciale. C'est ça.
M. Laberge: La ville paye la différence.
M. Léonard: D'après les renseignements que j'ai
ici, oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 300 ou est-ce qu'il y
a d'autres questions? Engagement 300.
M. Fontaine: Combien y a-t-il d'étudiants qui font partie
de l'Association générale des étudiants de l'Institut de
tourisme et d'hôtellerie du Québec Incorporée?
M. Léonard: Combien d'étudiants?
M. Fontaine: Oui.
M. Léonard: Nous allons le demander.
M. Fontaine: C'est eux qui fournissent la main-d'oeuvre lorsqu'il
y a des banquets à l'Institut du tourisme.
M. Léonard: Oui. C'est une bonne formule; ils apprennent,
ils s'entraînent en même temps.
M. Marchand: Combien de banquets entre le 1er avril 1978 et le 31
mars 1979?
M. Léonard: Je pense qu'on pourrait difficilement
répondre au 31 mars 1979.
M. Marchand: C'est préparé d'avance. Une bonne
organisation sait qu'au 31 mars, il va y avoir tant de choses.
M. Léonard: Peut-être qu'ils le savent.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400.
M. Marchand: Combien de banquets? Vous allez nous
répondre?
M. Léonard: On va demander au ministère.
M. Marchand: Qui réserve les salles pour les banquets?
M. Léonard: C'est l'Institut. Cela dépend, les gens
qui font les banquets là.
M. Marchand: Au ministère.
M. Léonard: Qui, au ministère?
M. Marchand: Est-ce que c'est le ministre?
M. Léonard: C'est l'Institut qui jouirait d'une autonomie
administrative assez grande. C'est la direction de l'Institut qui prend les
décisions.
M. Marchand: Qui fait les banquets? Est-ce que ce sont des
entreprises privées, des organismes publics ou parapublics?
M. Léonard: Qui fait les banquets? M. Marchand: Ces
banquets-là, oui. M. Léonard: Vous parlez de la
clientèle? M. Marchand: Oui.
M. Léonard: N'importe qui qui s'entend avec
l'Institut.
M. Marchand: Qui peut faire les banquets? Est-ce que, par
exemple, l'Association libérale de Montréal-Laurier peut
organiser un banquet là?
M. Léonard: Je pense que oui.
M. Marchand: Et il y a une subvention pour cela. Il y a $36 800.
Mon organisation de comté pourrait être dans le lot, avec une
subvention du gouvernement, pour recevoir mon association. On va y aller.
M. Léonard: Nous subventionnons le fonctionnement de
l'institut.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que c'est sans but lucratif?
M. Léonard: Oui, c'est un organisme gouvernemental. C'est
une école spécialisée dans l'enseignement et la formation
du personnel, en même temps, qui se trouve à rendre service
à la population.
M. Vaillancourt (Orford): La subvention qui est accordée
à l'institut, c'est pour le déficit annuel? Est-ce que c'est pour
combler son déficit annuel?
M. Léonard: II y a une entente de service... Ce dont il
s'agit, c'est une entente de service avec l'Association générale
des étudiants. Le gouvernement est intéressé à
avoir un institut d'hôtellerie au Québec, qu'il subventionne, pour
les fins de l'éducation et de la formation d'étudiants.
Qu'il y ait des revenus pour les banquets qui sont là, je pense
que cela aussi cela se conçoit.
M. Marchand: Mais le montant de $36 800 ne couvre pas les cartes
d'invitation qui sont envoyées aux invités ou les assiettes en
porcelaine du ministre à $5000? Cela ne couvre pas cela. Ce serait bien
plus cher que cela si le ministre s'en mêlait.
Le Président (M. Clair): Engagement 400, messieurs.
M. Marchand: À l'engagement 400, c'est une question que je
vous pose, M. le ministre. Est-ce qu'il est normal qu'un ministère ne
passe pas par les Travaux publics et Approvisionnement pour demander des
soumissions comme cela, pour 133 véhicules de modèle
différent?
M. Léonard: C'est le service général des
achats qui lance des soumissions publiques pour le compte du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. Marchand: C'est normal que cela ne passe pas au
ministère des Travaux publics?
M. Léonard: Tous les ministères fonctionnent comme
cela.
M. Marchand: C'est correct.
M. Léonard: Ce sont les crédits du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. Marchand: Qui paient. M. Léonard: Oui. C'est
selon la politique. M. Marchand: Alors, le service des achats... Le
Président (M. Clair): Engagement 400. M. Fontaine: À
quoi vont servir ces véhicules?
M. Marchand: Dans l'opération OSE, vous ne passez pas par
le Conseil exécutif pour les mêmes achats.
M. Léonard: II s'agit d'une flotte de 133 véhicules
qui remplacent environ le sixième de la flotte actuelle des
véhicules réguliers du ministère. C'est dans la politique
de remplacement ordinaire du ministère.
M. Fontaine: Y a-t-il des échanges de véhicules ou
est-ce que ce sont des...
M. Léonard: Oui. Il n'y a pas d'échanges directs,
parce que c'est le service des achats qui dispose des véhicules
d'occasion, indépendamment...
M. Fontaine: Le ministère remet ses véhicules
d'occasion au service des achats? Le service des achats les revend?
M. Léonard: Oui, il demande des appels d'offres pour en
disposer.
M. Fontaine: Par encans publics.
M. Léonard: L'acheteur qui offre le montant le plus
élevé obtient les véhicules.
M. Fontaine: Le montant de la vente est remis au ministère
concerné?
M. Léonard: Le Fonds consolidé, M. le
député.
M. Fontaine: Dans le Fonds consolidé. M.
Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 401. Aux engagements
du ministère des Transports, y a-t-il des questions?
M. Marchand: 205, M. le Président.
Le Président (M. Clair): L'engagement 205.
M. Marchand: À 205, contrat de services pour le
développement des composantes informatiques du système de gestion
des suspensions et retraits de permis de conduire et d'immatriculation du
Bureau des véhicules automobiles. Soumissionnaire choisi: Conseillers en
gestion et informatique Inc., Ste-Foy, $321 445. Les autres soumissionnaires:
la Société générale d'informatique Inc., $147 490
pour une différence de $173 955. Le choix a été fait par
un jury de sélection. Pourquoi non pas le plus haut, mais quand
même $173 955 de différence entre le premier et celui qui a le
contrat? Le nombre de membres du jury de sélection. Par qui ces membres
du jury de sélection ont-ils été choisis? Les
critères de sélection et le tableau d'évaluation.
M. Léonard: II y a eu un comité de sélection
de cinq membres qui a évalué les soumissions à l'aide de
la table des décisions à cet effet. Il a recommandé
l'attribution de ce contrat à la firme Conseillers en gestion et
informatique de Sainte-Foy. Les raisons qui ont été
invoquées par le comité pour justifier le choix sont que cette
firme a fourni une étude en profondeur du système, a
préconisé un plan de travail excellent et calculé une
estimation réaliste du temps et des honoraires. Il faut aussi souligner
une chose, c'est qu'il y a eu une évaluation indépendante. Il y a
quatre membres du jury qui ont donné la meilleure note aux Conseillers
en gestion et informatique tandis que le cinquième a opté pour la
firme Ducros, Meilleur, Roy et Associés qui avait soumissionné
$484 000.
M. Marchand: Les noms des cinq membres.
M. Léonard: Je n'ai pas les noms ici, nous allons les
demander.
M. Marchand: Qui a choisi ce comité? M. Léonard:
C'est le sous-ministre.
M. Marchand: Le sous-ministre en titre? Au ministère des
Transports?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Qui est monsieur...
M. Léonard: M. Morrissette, Hugues Morris-sette.
M. Marchand: C'est M. Morrissette qui a choisi les cinq membres,
lui-même?
M. Léonard: C'est prévu dans les directives.
M. Marchand: Lui-même a choisi les cinq membres du
comité de sélection.
M. Léonard: II y a eu un appel d'offres dans les journaux,
tout a été fait selon les directives. Il y a eu un appel d'offres
dans les journaux, trois offres ont été reçues.
M. Marchand: Oui, un appel d'offres!
M. Léonard: Ces soumissions ont été
évaluées.
M. Fontaine: La Société générale
d'informatique a tout simplement été rejetée.
C'était trop bon marché, vous n'aviez pas confiance?
M. Léonard: C'est selon les critères de la table
d'évaluation.
M. Marchand: Quels sont les administrateurs de Conseillers en
gestion et informatique et les administrateurs de la Société
générale d'informatique Inc.?
M. Fontaine: Vous êtes mieux de changer de table
d'évaluation.
M. Léonard: Nous allons vous fournir cela.
M. Vaillancourt (Orford): C'est grave, $206 000 de
différence. (16 heures)
M. Marchand: $173 000. $174 000, en fait.
Le Président (M. Clair): D'autres questions sur d'autres
engagements aux Transports?
M. Léonard: Je vous réfère aux raisons que
j'ai déjà données, c'est-à-dire que, dans des cas
de services comme ceux-ci, qui sont des services professionnels, le coût
ne peut pas être le seul critère pour octroyer des contrats.
M. Marchand: Alors, les...
M. Léonard: II y a tous les autres critères qui
sont impliqués là-dedans.
M. Fontaine: M. le Président, comment...
M. Marchand: Vous connaissiez ces compagnies, ces trois
compagnies. Si vous êtes certain qu'une compagnie n'est pas bonne,
pourquoi nous donner sa soumission? On n'en a pas besoin, si elle n'est pas
bonne.
M. Léonard: II y a eu un appel... Remarquez qu'il s'agit
d'une soumission publique. Il y a trois firmes qui ont soumissionné.
M. Fontaine: Ce sont les soumissionnaires choisis.
M. Léonard: Oui. C'est une soumission publique. Il y en a
trois.
M. Marchand: Soumissionnaires choisis, ce n'est pas dans les
journaux.
M. Léonard: Soumissions publiques. M.Fontaine:
D'accord.
M. Léonard: C'était une soumission publique. Le
soumissionnaire qui a été choisi, c'est un des trois.
M. Vaillancourt (Orford): Qui était le plus bas?
M. Léonard: C'était la Société
générale d'informatique, le plus bas.
M. Marchand: $147 490.
M. Vaillancourt (Orford): Pour quelle raison a-t-on choisi le
plus haut?
M. Léonard: II y a la table d'évaluation qu'on vous
fournira, mais le comité a justifié son choix par les raisons que
je vous donnais tout à l'heure. Il a fourni une étude en
profondeur du système, il a préconisé un plan de travail
qui a semblé excellent, et il a calculé aussi une estimation
réaliste du temps et des honoraires.
M. Fontaine: La Société générale
d'informatique, Inc. n'avait pas ces critères?
M. Marchand: On peut avoir le dépôt de l'offre, de
la demande de soumissions, le dépôt des soumissions.
M. Vaillancourt (Orford): Les critères du comité de
sélection...
M. Fontaine: M. le Président...
M. Léonard: La table des critères...
M. Marchand: Le tableau d'évaluation, c'est pas mal
important.
M. Léonard: La table.
M. Fontaine: M. le Président, je répète
encore une fois: Comment peut-on, nous autres, comme membres de la commission,
évaluer si ce que le ministre et les jurés ont
décidé a une certaine valeur, alors qu'on n'aura pas les cotes
qui ont été données aux soumissionnaires?
M. Léonard: J'ai expliqué plusieurs fois cet
après-midi, ce matin, le fonctionnement de ces comités. J'ai
rappelé aussi qu'il n'en existait absolument pas auparavant. C'est dans
un souci de rationalisation qu'on procède comme cela maintenant. Le
sous-ministre forme un comité qui évalue les soumissions par
rapport à l'appel d'offres. Je vous rappelle encore une fois qu'il n'y
en avait absolument pas avant et que tout cela était octroyé de
façon discrétionnaire. À l'heure actuelle, le gouvernement
forme un comité de sélection qui est connu, dont les membres sont
connus. Ce n'est même pas le ministre qui nomme ces gens, c'est le
sous-ministre. Il y a une table qui est établie. Les firmes et les
soumissions sont cotées par rapport à l'appel d'offres, par
rapport à un certain nombre de critères. La firme qui obtient la
meilleure cote l'emporte.
M. Fontaine: On voit ce que cela donne.
M. Marchand: Est-ce que le sous-ministre n'était pas un
ancien candidat du Parti québécois à la dernière
élection?
M. Léonard: Non.
M. Marchand: II n'a jamais été candidat?
M. Léonard: Pas à ma connaissance.
M. Marchand: Pas à votre connaissance? Vous êtes
certain de cela? Nous autres, on est certain du contraire.
M. Léonard: De toute façon, cela n'a aucun
rapport.
M. Marchand: Cela n'a aucun rapport. Il choisit cinq membres, et
il choisit la compagnie qu'il veut.
M. Léonard: Ce qui importe, c'est que le sous-ministre
soit compétent. Je crois qu'il l'est.
M. Fontaine: Ce n'est pas la question. Je demande au ministre
comment on peut faire, d'une façon sensée, pour expliquer
à la population qu'il y a un comité qui a choisi une firme, alors
qu'il y en avait une autre qui pouvait faire le même contrat à
$173 000...
M. Marchand: À $147 000.
M. Fontaine: ... à $147 000 de moins pour un contrat, et
ces gens disent qu'ils pouvaient faire la même chose. Il y a un
comité de fonctionnaires qui a décidé que cela ne se
pouvait pas, et il a accordé le contrat à une autre, à
$147 000 de plus.
M. Marchand: $173 955.
M. Fontaine: Vous irez expliquer cela à la population du
Québec.
M. Léonard: Ces gens ont évalué.
Certainement. Ce n'est pas très compliqué non plus. Ils ont
évalué les soumissions.
M. Fontaine: Pensez-vous que c'est avantageux, votre
comité de sélection...
M. Léonard: Je peux parler? Est-ce que j'ai la parole, M.
le Président?
Le Président (M. Clair): Oui.
M. Léonard: Les fonctionnaires membres du comité
ont évalué les soumissions et ont fait rapport au sous-ministre
qui, lui, est lié. Le ministre lui-même pourrait renverser cette
décision, mais cela lui prendrait de bonnes raisons et dans ce cas, la
décision du comité n'a pas été renversée par
le ministre.
Le Président (M. Clair): D'autres questions sur d'autres
engagements du ministère des Transports avant de passer au
ministère du Travail?
M. Fontaine: M. le Président, j'aurais une question sur
l'engagement 105.
M. Léonard: On revient?
Le Président (M. Clair): On étudie en bloc les
Transports.
M. Léonard: Restez dans l'ordre quand même!
M. Fontaine: Non, c'est parce que le député de
Laurier a demandé qu'on étudie l'engagement 205.
M. Marchand: Je le trouvais tellement important.
M. Fontaine: Oui, je comprends.
M. Léonard: II est important, vous le voyez. Vous
êtes en train d'apprendre comment fonctionnent ces comités.
M. Fontaine: On a appris...
M. Marchand: On est en train d'apprendre comment vous
administrez.
M. Fontaine: ... que le gouvernement avait perdu $147 000. C'est
important. On a divisé à l'article 105 le contrat
en deux. Pourquoi a-t-on fait cela?
M. Léonard: II n'y a rien qui empêche les
soumissionnaires de se mettre ensemble pour remplir un contrat. Cela arrive
souvent. Vous trouvez cela plusieurs fois dans le cahier.
M. Fontaine: Ce sont eux qui ont décidé cela ou
est-ce le ministère qui l'a demandé?
M. Léonard: Dans ce cas-là, il y a eu une
première soumission, qui était partielle mais conforme, de
Mitsubishi; elle était seulement partielle, mais c'était la plus
basse. Elle ne pouvait pas en fournir plus. Le ministère a d'abord
donné ce contrat et il a donné le reste au soumissionnaire
suivant qui est un peu plus cher, mais c'est lui qui complète la
soumission, dans un souci d'économie.
M. Fontaine: Engagement 201.
M. Marchand: L'économie des "stop". Cela va coûter
environ $4 millions.
M. Fontaine: Oui. C'est une autre affaire. Le Président
(M. Clair): Engagement 201.
M. Fontaine: À l'engagement 201, $650 000 à Gravel,
Simard, Tremblay et Associés, ingénieurs-
conseils de Chicoutimi pour la préparation de plans et devis et
la surveillance des travaux de construction d'un tronçon de l'autoroute
70, d'une longueur de huit kilomètres. Vous ne trouvez pas cela un peu
cher pour...
M. Léonard: Je vous ferai remarquer qu'il s'agit d'une
autoroute.
M. Fontaine: D'accord, mais...
M. Léonard: Huit kilomètres de long.
M. Fontaine:... c'est seulement la préparation. Ce n'est
pas le coût des travaux.
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: C'est la préparation des plans et devis et la
surveillance des travaux.
M. Léonard: C'est cela.
M. Fontaine: Combien cela va-t-il coûter pour faire
cela?
M. Léonard: Vous savez que les autoroutes, cela
coûte cher.
M. Fontaine: Oui, je sais cela.
M. Léonard: Huit kilomètres d'autoroute, cela va
coûter... Je peux présumer que... C'est selon les coûts
estimés des travaux, $8 millions, pour ces huit kilomètres.
M. Fontaine: $8 millions et cela coûte $650 000 pour les
plans et les...
M. Léonard: Cela comprend les plans et devis, la
surveillance et un certain nombre de dépenses imprévues. Les
plans et devis coûtent $230 000, la surveillance coûte $330 000.
Vous avez des dépenses précisées dans le contrat pour $35
000 et des imprévus et variations de $55 000, ce qui fait le total de
$650 000.
M. Marchand: À l'engagement 718, M. le Président,
un beau petit contrat négocié de $35 000. On voudrait savoir le
nom des firmes invitées, les offres de services. Les mêmes
questions vont se présenter aux engagements 718 et 719.
Le Président (M. Clair): Les questions sont posées
en même temps sur deux articles.
M. Marchand: Un instant! On va y aller une question à la
fois.
M. Léonard: Un contrat négocié au fichier.
Remarquez que cela vient du fichier. Vous demandez le nom des autres firmes
invitées.
M. Marchand: Oui, le comité de sélection choisi par
qui.
M. Léonard: Par le sous-ministre des Transports.
M. Marchand: Le ministre des Transports ou le sous-ministre?
M. Léonard: Le sous-ministre Hugues Moris-sette.
M. Marchand: Hugues Morissette, l'ancien candidat
péquiste.
M. Léonard: Non, absolument pas.
M. Marchand: Non? La grille d'évaluation, la liste des
firmes qui demeurent dans le fichier par ordre de préséance. La
liste des firmes qui sont dans le fichier, pour ces deux engagements.
M. Léonard: La réponse à cette question,
c'est sujet à ce que j'ai dit au début de
l'après-midi.
M. Marchand: Pour 718 et 719? Transports
Le Président (M. Clair): Travail et Main-d'Oeuvre.
M. Fontaine: M. le Président, à 302.
Le Président (M. Clair): Au Travail et à la
Main-d'Oeuvre?
M. Fontaine: Non, aux Transports.
M. Léonard: II est toujours en retard lui!
M. Fontaine: Comment cela, je suis toujours en retard? C'est le
Président qui s'en va à 700 et plus, ce n'est pas ma faute.
M. Léonard: Quel numéro? M. Marchand:
302.
Le Président (M. Clair): II faudrait que vous souffriez,
messieurs, les inconvénients des règles que vous vous êtes
données.
M. Fontaine: Mais, M. le Président, il y aurait
possibilité de demander, lorsque vous nommez le député de
Laurier et qu'il appelle l'engagement 700 quelque chose, s'il y a d'autres
questions sur des engagements précédents.
Le Président (M. Clair): Alors, je comprends que le
député n'a plus d'autres questions avant 702?
M. Marchand: Avant 702, non. Je vais à 739.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: À l'article 302, je voudrais avoir le
curriculum vitae de Me Robert Jodoin.
M. Léonard: Je crois que nous l'avons déjà
déposé, mais enfin...
M. Fontaine: II a été déposé? M.
Léonard: Oui.
M. Fontaine: S'il a déjà été
déposé, ce n'est pas nécessaire de le déposer
à nouveau.
Les $123 000, est-ce que ce sont seulement des honoraires ou s'il
fournit du personnel?
M. Léonard: II s'agit d'honoraires et de dépenses;
une équipe d'experts et le secrétariat: $46 000, le
commissaire-enquêteur: $27 000 et les coûts d'inspection
mécanique, de déplacement de témoins-experts: $50 000, ce
qui totalise les $123 000.
M. Fontaine: Parfait, je pensais que c'étaient seulement
des honoraires, je trouvais cela...
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on peut passer à
700?
M. Marchand: Engagement 739.
Le Président (M. Clair): Avant 739, M. le
député de Nicolet-Yamaska?
M. Fontaine: Non, M. le Président, cela peut aller.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: De 739 à 743 inclusivement, le nombre
d'emplois créés, s'il y a lieu, à chacun des
engagements.
M. Léonard: II s'agit de construction d'un égout
fluvial et de la réfection de la chaussée. Ce sont des travaux
qui créent des emplois au moment où ils sont
réalisés, mais qui n'en créent pas...
M. Marchand: Vous nous donnez parfois cinq heures ouvrables ou
cinq jours ouvrables et vous ne le marquez pas à certains endroits,
alors on vous le demande pour ces engagements.
M. Laberge: Quand cela fait partie du programme OSE, là
c'est...
M. Marchand: Cela fait partie du programme OSE?
M. Laberge: Non, quand cela en fait partie, là c'est du
travail régulier.
M. Léonard: Non, cela ne fait pas partie du programme
OSE.
M. Vaillancourt (Orford): Non, mais cela est dans les divers,
cela fait partie du programme OSE.
M. Marchand: On posera les questions que l'on veut.
M. Léonard: Cela fait pas partie du programme OSE.
M. Laberge: ... que c'est réalisable l'été
aussi.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Clair): Travail et Main-d'Oeuvre,
engagement 300.
M. Fontaine: M. le Président, est-ce que cette
étude est en rapport avec l'adoption du règlement de placement
dans l'Office de la construction?
M. Léonard: Non, pas à ma connaissance. Il s'agit
des besoins d'informatique à la Régie des entreprises. "Dans le
but d'utiliser l'informatique pour accumuler des renseignements sur les
entrepreneurs et mieux gérer les dossiers de la régie." C'est
dans son administration interne que l'on fait cela.
M. Fontaine: Et c'est l'OCQ qui a effectué ce travail pour
la régie?
M. Léonard: Oui, pour le ministère. C'est un
remboursement d'une étude à l'OCQ.
Le Président (M. Clair): Engagement 700? 701 ? Travaux
publics et Approvisionnement, engagement 100.
Travaux publics et Approvisionnement
M. Marchand: Est-ce que c'est le renouvellement d'un contrat de
location. Quel était le taux précédent? Il a
été renouvelé pour une période additionnelle de six
mois. Quelle était la longueur du précédent bail, à
quel coût? (16 h 15)
M. Léonard: Le contrat initial a été
accordé le 24 avril 1978. Cela a été accordé en
vertu de l'article 6 de l'arrêté en conseil 2593-77.
M. Marchand: Le contrat se terminait quand?
M. Léonard: II se terminait, je suppose... On peut
présumer qu'il s'agissait d'un contrat de six mois qui est
renouvelé pour un autre six mois. Je peux le demander.
M. Marchand: Le dernier engagement était de combien?
M. Léonard: C'est le même prix; alors, ce sont six
autres mois additionnels.
M. Marchand: Le premier engagement était de $36 000.
M. Léonard: Oui, le premier engagement était de $36
000 et il est porté à $72 000, un autre six mois.
M. Marchand: On le renouvelle pour un an. C'était le seul
fournisseur. C'est le seul qui avait une pelle comme cela, télescopique
avec opérateur. Cela fait quand même $72 000 de contrat. C'est un
contrat négocié, seulement un entrepreneur. Combien coûte
cette pelle? M. le ministre... Thiro Construction Ltée, Victoriaville,
comté d'Arthabaska, la pelle coûte combien?
M. Léonard: Le contrat initial, me dit-on, est
passé par le fichier, il a été renouvelé.
M. Marchand: Le fichier, en avril 1978? C'est bien avant le 16
octobre.
M. Léonard: Mais les locations existaient. Le fichier pour
les locations existait auparavant.
M. Marchand: II y en avait combien dans le fichier?
M. Léonard: Les contrats de services... Je ne sais
pas.
M. Marchand: Cela a été négocié, sans
soumissions, et là, on renouvelle cela comme ça. Peanuts! $72
000. Cela paie la pelle.
M. Léonard: C'est conforme aux directives ou à
l'arrêté en conseil 2593-77 pour les comptes qui
régissaient l'octroi des contrats de location. On peut le
déposer, si vous voulez, l'arrêté en conseil.
M. Marchand: S'il vous plaît.
M. Fontaine: Qu'est-ce qu'on fait faire à cette
pelle-là?
M. Léonard: C'est utilisé par la division
électrotechnique du ministère des Transports pour le territoire S
de la province.
M. Fontaine: Le ministère des Transports?
M. Léonard: Oui, pour le ministère des
Transports.
M. Fontaine: Et c'est le ministère des Travaux publics qui
paie?
M. Léonard: C'est le Service général des
achats qui a négocié ce contrat de location pour le compte du
ministère des Transports. C'est la procédure normale. C'est le
Service général des achats qui est responsable des
autoroutes.
M. Fontaine: D'accord. Est-ce qu'on pourrait savoir...
M. Marchand: Est-ce que cela ne coûterait pas moins cher de
donner cela à un entrepreneur qui irait à l'unité?
M. Fontaine: À l'heure?
Le Président (M. Clair): Engagement 101?
M. Marchand: À l'engagement 101, M. le Président,
contrat de services pour la préparation des plans et devis et la
surveillance des travaux de restauration et de réfection de
l'édifice B sur la colline parlementaire. Les fournisseurs: Dorval et
Fortin et Boutin et A. Ramoisy, architectes; Royer, Royer, Thivierge,
ingénieurs-conseils, Québec; Brosseau et Associés,
ingénieurs-conseils, Sillery. Est-ce que cela sort du fichier, M. le
ministre, ces fournisseurs? On ne voit pas d'autres noms, il n'y a pas d'autre
demande. C'est sûrement un autre contrat négocié. Si ce
n'est pas négocié, c'est donné; c'est choisi par qui? Qui
accorde les contrats de la colline parlementaire? On en voit des
échelles depuis trois ans!
M. Léonard: Ce contrat représente une nouvelle
répartition du mandat initial qui couvrait l'ensemble des travaux aux
édifices A, B, C, D, E. C'est un avenant qui est mis au contrat afin
d'exclure les édifices B et E. Les négociations, d'abord, avaient
été entreprises, évidemment, avant la mise en vigueur du
fichier et il s'agit simplement d'un réaménagement de
contrat.
Le Président (M. Clair): Engagement 102? M. Fontaine:
C'est pour quels travaux...
M. Marchand: Est-ce qu'ils sont commencés ces travaux?
M. Léonard: II s'agit de travaux relatifs à la
restauration et à la réfection de l'édifice B, de la
colline parlementaire, oui.
M. Marchand: Pour changer les fenêtres?
M. Léonard: C'est dans le cadre de la restauration et de
la réfection générale qui comporte un coût
approximatif de $4 millions, afin d'améliorer les conditions
d'habitabilité et d'utilisation. C'est dans ce cadre qu'on va engager
ces firmes.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas de la restauration
nécessitée pour la télévision, pour tous les
appareils à l'intérieur, parce qu'il y a eu beaucoup de...
M. Léonard: Non.
M. Vaillancourt (Orford): ... changements.
M. Fontaine: Ce sont des travaux qu'on effectue dans...
M. Léonard: Ce sont des travaux aux fenêtres, ce
doit être ça qu'on voit juste en arrière de chez vous, de
votre côté.
M. Marchand: C'est dans l'édifice A, ici.
M. Fontaine: Non, dans l'édifice B.
M. Vaillancourt (Orford): La Bibliothèque.
M. Léonard: Ce n'est pas commencé, il s'agit de
l'édifice extérieur, le B. Ce n'est pas encore commencé.
Il s'agit des plans d'ingénieurs.
M. Marchand: Après ça, il y aura l'engagement des
entrepreneurs.
M. Léonard: Qu'on estime à $4 millions
présentement.
M. Marchand: Cela va coûter $4 millions.
M. Vaillancourt (Orford): Ce doit être des restaurations
comme on a fait à l'édifice A.
M. Léonard: C'est ça, oui.
M. Fontaine: C'est quoi, la restauration, seulement changer les
fenêtres...
M. Léonard: C'est une rénovation importante. $4
millions, il y a quand même des travaux là-dedans. Je pense que
c'est semblable à ce qui a été fait à
l'édifice A.
M. Fontaine: Nettoyage de la pierre, tout ça.
M. Marchand: La même chose qu'ils ont faite à
l'édifice.
M. Léonard: Je n'ai pas les spécifications
exactes...
M. Marchand: On ne pouvait pas...
M. Léonard: II s'agit d'établir les plans et
devis...
M. Marchand: On ne peut pas savoir combien ça va
coûter...
M. Léonard: On en est encore aux études.
M. Fontaine: Tout ce qu'on sait, c'est que ça va
coûter cher.
Le Président (M. Clair): Engagement 102. Engagement 102.
Engagement 103. Engagement 104. Engagement 105.
Une voix: Un instant...
Le Président (M. Clair): Engagement 104.
M. Lefebvre: Si je sais bien compter, 3 x 12, ça fait 36.
Ce n'est donc pas pour deux saisons, mais pour trois saisons?
M. Laberge: On dit plus bas que c'est $12 200 par saison. Ce doit
être ça.
M. Léonard: Ah oui.
Trois périodes hivernales, effectivement, c'est trois.
Le Président (M. Clair): Engagement 105. Engagement
200.
M. Fontaine: Pourquoi est-ce qu'on n'a pas fait de soumissions
publiques? C'est marqué, soumissions demandées, 9, soumissions
reçues, 5. Ce sont des petits contrats, mais $100 000.
M. Léonard: On va le demander au ministère. Le
Président (M. Clair): Engagement 200.
M. Marchand: Engagement 105, seul soumissionnaire: Construction
Conarch Ltée. Est-ce que c'est le seul qui a été
demandé?
M. Léonard: Non, il s'agit de soumissions publiques.
M. Marchand: C'est le seul qui a répondu? Le seul qui a
répondu. Est-ce que c'étaient des demandes du ministère,
on a envoyé des soumissions à combien d'entrepreneurs?
M. Léonard: C'est le seul qui a répondu. C'est une
soumission publique, ce n'est pas une soumission sur invitation.
M. Marchand: C'est soumission sur invitation.
M. Léonard: Non, ce n'est pas une soumission sur
invitation, c'est une soumission publique.
M. Marchand: Soumission publique.
M. Léonard: Bien oui, dans les journaux.
M. Vaillancourt (Orford): En haut de la page, c'est marqué
soumissions sur invitation. Il y a 102, 103, 104, 105...
M. Léonard: 105, excusez. M. Marchand: C'est cela,
105, oui. M. Léonard: Je réponds à 105. M.
Marchand: Oui, c'est 105.
M. Léonard: II manque un titre. Dans mon cahier, j'ai
soumissions publiques.
M. Marchand: Soumissions publiques.
Le Président (M. Clair): Engagement 200. Engagement
201.
M. Fontaine: À l'engagement 201, M. le Président,
c'est le renouvellement d'un contrat. Pourquoi n'est-on pas allé en
soumissions avant de renouveler ce contrat?
M. Léonard: Cette demande a pour but de prolonger le
contrat de la corporation Sanibec pour une période n'excédant pas
quatre mois, soit du 1er novembre 1978 au 28 février 1979, parce que le
ministère est dans l'impossibilité de préparer les
documents techniques nécessaires à l'adjudication d'un nouveau
contrat et d'octroyer un contrat avant le 28 février 1979. Donc, c'est
en attendant qu'on puisse expliquer le nouveau contrat sur appel d'offres.
C'est une prolongation de quatre mois seulement.
M. Fontaine: Quand on parle d'entretien ménager, on ne
parle pas de l'entretien de l'édifice à ce moment-là?
M. Léonard: Ce ne sont pas des travaux de
réparation légère; c'est faire le ménage.
M. Fontaine: La corporation Sanibec, ce n'est pas une corporation
qu'on appelle communément nettoyeur, ils nettoient les draps, les choses
comme cela?
M. Léonard: Oui, ils font cela aussi, je pense. M.
Fontaine: Dans ce cas-là, c'est quoi?
M. Léonard: Balayer, vider les poubelles, laver les
planchers, ces choses-là.
Le Président (M. Clair): Engagement 202? 203? 300? 301 ?
302? 400?
M. Marchand: À l'engagement 302.
Le Président (M. Clair): L'engagement 302, M. le
député de Laurier.
M. Marchand: D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400? 700? 701 ? 702?
703? 704? 705? 706? 707? 708? 709? 710? 711? 712?
M. Marchand: À l'engagement 712, nous allons prendre
l'engagement 712 et l'engagement 714, si le ministre n'a pas d'objection, et
faire la comparaison. Vous avez un contrat de location d'un local d'une
superficie de 510 mètres carrés situé sur le boulevard
Grand Pabos à Chandler. Taux coté: $85.03 le mètre
carré et un taux pondéré de $82.35 le mètre
carré, pour Gestion Inter Gaspé Inc., à qui le contrat a
été accordé. Et vous avez les Entreprises de Gestion de
Chandler Inc. Taux coté: $92.06, et $85.14 pour le taux
pondéré. Il y a une baisse.
Si je prends l'engagement 714, vous avez des taux cotés de
Validor Inc., à Val d'Or, de $95.25. Le taux pondéré est
de $92.52. Par contre, l'Imprimerie J.E. Bérard Limitée, $90.41
et le taux pondéré, $93.30. Raymond Blanchette Inc., $131.50 et
$132.82 le taux pondéré.
Dans les deux cas, je voudrais d'abord savoir ce que c'est, le taux
pondéré. Qu'est-ce que cela veut dire et comment expliquez-vous
cela? (16 h 30)
M. Léonard: Je sais qu'il y a des facteurs de
pondération qui interviennent là-dedans.
Nous allons demander aux Travaux publics c'est la première
fois que cela se produit un document, de le déposer et je vais
vous l'expédier.
M. Marchand: Nous autres aussi, alors. Vous nous donnerez les
explications voulues la prochaine fois?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: D'accord.
Le Président (M. Clair): 715.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela touche leurs
estimations?
M. Léonard: Pardon?
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ce sont leurs
estimations?
M. Léonard: C'est cela la pondération, M. le
député. Il y a un jugement de porté sur les locaux, sur
les fournisseurs. Nous allons vous fournir la réponse avec les
documents. D'accord?
Le Président (M. Clair): Dois-je comprendre, messieurs,
par vos agissements, qu'il n'y a pas d'autres questions avant la fin de
l'engagement?
M. Fontaine: M. le Président, j'ai une question à
802.
Le Président (M. Clair): On passe à 802 avec le
député de Nicolet-Yamaska. À 802?
M. Fontaine: À 802, frais de modifications des divers baux
intervenus avec Place Desjardins Inc., à Montréal, pour consentir
une augmentation de loyer de $1.25 le pied carré. Le ministre
pourra-t-il nous dire quels étaient les engagements du gouvernement
vis-à-vis du financement de Place Desjardins et comment il se fait qu'on
consente à renégocier un bail comme cela en cours de route alors
que je me rappelle, entre autres, avoir eu un dossier avec la
Société des alcools du Québec où une dame de chez
nous, de Nicolet, nous demandait de renouveler un bail, parce qu'en fin de
compte elle se faisait exploiter par la Société des alcools... On
n'a jamais voulu renouveler ce bail prétextant que cela ouvrait la porte
à d'autres demandes semblables d'autres personnes et on arrive ici avec
Place Desjardins non pas pour un petit montant mais pour $1 036 548. On modifie
un bail comme cela en cours de route.
M. Léonard: Vous savez que le gouvernement détient
49% des actions de la Corporation Place
Desjardins. C'est donc un des propriétaires. Il a
renégocié, je pense, en des termes plus avantageux tout le
financement de Place Desjardins. Les explications là-dessus ont
été données en particulier à l'Assemblée
nationale par le ministre des Finances lorsque cela s'est produit.
M. Fontaine: C'est le député de Huntingdon qui a
posé la question.
M. Léonard: C'est tout le contexte du refinancement par
obligation à dividendes qui est intervenu là-dedans et dont on a
pu se prévaloir. D'ailleurs, c'est avant qu'il y ait une modification de
la Loi de l'impôt au fédéral.
M. Fontaine: Vous prétendez que c'est avantageux?
M. Léonard: Oui. Les locataires ont d'ailleurs
augmenté leurs loyers aussi à Place Desjardins, le Mouvement
Desjardins. La Corporation Place Desjardins faisait des déficits. Cela a
été un ensemble de mesures pour assurer l'autofinancement de
Place Desjardins. C'est pour cela que tout ceci s'est passé. Les
locataires ont subi une hausse du loyer. Le Mouvement Desjardins a payé
plus de loyer et, au niveau du refinancement de la dette, il y a
différentes mesures qui ont été entreprises pour
refinancer les obligations.
M. Fontaine: Vous voulez dire que tous les locataires de Place
Desjardins ont subi une hausse de loyer?
M. Léonard: Les locataires du Mouvement Desjardins et ceux
du gouvernement.
M. Fontaine: Les locataires privés n'ont pas eu à
subir cette hausse?
M. Léonard: II y a un arrêté en conseil
là-dessus 3337-78 où vous avez beaucoup d'explications.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Clair): Nous terminons donc ici
l'étude des engagements du mois de novembre. Avant d'entamer les
engagements du mois de décembre, je proposerais qu'on suspende les
travaux pendant cinq minutes, le temps de faire aérer un peu la
pièce. La commission suspend ses travaux pendant cinq minutes.
Suspension de la séance à 16 h 35
Reprise de la séance à 16 h 47
Décembre 1978 Affaires culturelles
Le Président (M. Clair): À l'ordre, messieurs, s'il
vous plaît!
La commission permanente des engagements financiers reprend ses travaux.
Nous en sommes à l'étude des engagements pour le mois de
décembre 1978. J'appelle immédiatement l'engagement 100 aux
Affaires culturelles.
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Clair): Engagement 101?
M. Fontaine: Je pensais que vous vouliez faire le rapport de
novembre.
Le Président (M. Clair): Engagement 101. M. Marchand:
1977/78, la subvention. M. Léonard: Lequel?
Le Président (M. Clair): L'engagement 101, la subvention
de...
M. Marchand: À 100.
Le Président (M. Clair): À 100? Pardon!
M. Marchand: À 100 et 101, les deux, de toute
façon, c'est dans la même section.
M. Léonard: D'accord. $25 000 dans le premier cas, et $20
000 dans le deuxième cas.
Le Président (M. Clair): Engagement 102?
M. Marchand: À 102, subventions au Salon des
métiers d'art du Québec Inc., pour la mise en marche d'une
campagne de publicité au profit de tous les salons des métiers
d'art destinée à favoriser la consommation et l'achat des
produits de l'artisanat. À qui a été donnée cette
campagne de publicité? Selon quels critères? Est-ce qu'il y avait
un slogan?
M. Léonard: Nous allons le demander. M. Marchand:
Vous allez le demander.
M. Léonard: En ce qui concerne les critères, je
pense qu'on peut répondre tout de suite qu'il s'agit d'une subvention ad
hoc du programme "Arts plastiques" au Salon des métiers d'art.
M. Marchand: Remarquez bien que je suis en faveur des
métiers d'art, mais quand même...
M. Léonard: Cela a été donné à
la condition que la publicité s'adresse à l'ensemble des
métiers
d'art ou des artisans du Québec avant Noël de façon
à encourager les gens à acheter des produits
québécois.
M. Fontaine: Par qui a été faite cette
publicité?
M. Léonard: Je n'ai pas le renseignement. Les deux autres
questions, je vais les demander.
M. Fontaine: II y a combien de salons de métiers d'art au
Québec?
M. Léonard: Le Salon des métiers d'art du
Québec Inc., c'est à Montréal.
M. Fontaine: Oui, d'accord.
M. Léonard: À Québec même, je pense
qu'il y en a différents autres...
M. Fontaine: C'est au profit de tous les salons de métiers
d'art.
M. Léonard: C'est au profit des artisans, en fait.
M. Marchand: Qui vont exposer au salon.
M. Léonard: Plus que cela, c'est au profit des boutiques.
Il fallait, comme condition, que la publicité s'adresse à
l'ensemble de la population, de façon à l'inciter à
acheter des produits québécois fabriqués par les artisans,
les produits de l'artisanat québécois.
M. Fontaine: Je pense que vous n'avez pas compris.
M. Léonard: Tous les salons ou tous les artisans, parce
qu'il y a toutes sortes de boutiques... La subvention a été
donnée de façon que ce ne soit pas exclusif, que cela ne
s'applique pas exclusivement au salon, à un ou deux salons, mais qu'elle
favorise...
M. Fontaine: Le sens de ma question était le suivant:
Est-ce que cette publicité était confinée à
Montréal et aux environs ou bien si cela s'est fait pour tous les salons
de métiers d'art du Québec?
M. Léonard: C'est une publicité
générale. Elle ne devrait pas porter sur un salon en particulier.
C'était une publicité générale.
M. Fontaine: À quel endroit cette publicité
a-t-elle été faite?
M. Léonard: Je vais déposer le protocole,
l'entente, la lettre ou l'intention.
Le Président (M. Clair): Engagement 200.
M. Marchand: Aux engagements 200 et 201, y a-t-il eu des
subventions en 1977/78?
M. Léonard: $80 000 dans le cas du premier, de
l'engagement 200. Dans le cas de 201...
M. Marchand: Messageries littéraires des Editeurs
réunis Inc., Montréal. Nouvelle agence.
M. Léonard: Aucune.
M. Marchand: Pourrait-on avoir le nom des administrateurs de
cette agence?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): L'engagement 202. L'engagement
300. L'engagement 301.
M. Fontaine: M. Georges-Émile Lapalme a été
embauché à titre de conseiller spécial du ministre des
Affaires culturelles.
M. Marchand: Est-ce qu'on peut voir son curriculum?
M. Fontaine: Est-ce que cela concerne l'enquête sur les
biens culturels? Est-ce cela?
M. Léonard: Oui. Il est conseiller et enquêteur. Ses
services sont requis en tant que conseiller auprès du ministre sur
divers projets notamment ceux ayant trait aux dossiers du patrimoine, et
disponible auprès du nouveau président de la Commission des biens
culturels. Vous savez que c'est M. Jean-Claude LaHaye qui a été
nommé président.
M. Fontaine: Est-ce qu'il y a un problème de pouvoirs? M.
Lapalme a manifesté des interrogations quant à son mandat
à savoir s'il avait les pouvoirs d'un commissaire-enquêteur.
À ce que je sache, il ne commencera pas son enquête tant que cette
affaire ne sera pas éclaircie. Est-il payé quand même
pendant ce temps?
M. Léonard: Comme ce n'est pas sa seule fonction, oui. Il
a plusieurs fonctions.
M. Fontaine: $99 720, c'est pour trois ans? M. Léonard:
Deux ans, 24 mois.
M. Fontaine: Deux ans. Excusez-moi. Il a $55 360 par
année. Reçoit-il des allocations pour des dépenses en plus
de cela?
M. Léonard: Oui. C'est selon l'arrêté en
conseil 3501-78 qui a été émis le 15 novembre 1978. Il y a
des honoraires et des frais de voyage, des frais de réception.
L'ensemble donne $99 720. Je pourrai donner le détail si on veut. C'est
déjà dans l'arrêté en conseil.
M. Fontaine: M. Lapalme reçoit-il en plus une pension de
l'Assemblée nationale?
Une voix: Oui.
M. Léonard: Oui? Lorsqu'il a pris sa retraite, je ne sais
pas si la loi était en vigueur. Vous dites que oui? Cela a
été publié, mais...
M. Marchand: Une pas forte, mais il en a une. M.
Léonard: Une petite, mince.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400. L'engagement
401. L'engagement 402.
M. Marchand: Dans le cas de 402, contrat pour travaux d'entretien
et de réparation des systèmes électrique et de plomberie
aux propriétés du ministère situées à la
Place Royale et dans le Québec métropolitain, est-ce qu'il y a
une estimation du ministère?
M. Léonard: Que le contrat a été
octroyé? C'est la plus basse soumission conforme.
M. Marchand: La plus basse soumission. Est-ce que le
ministère a fait une estimation?
M. Léonard: Oui, le ministère a estimé le
coût des travaux à $31 000.
M. Marchand: Cela les rend à $34 000. Par contre, on le
donne à $24 000 contre les installations électriques, M.Watt Inc.....
M. Léonard: Qui ne fait pas la plomberie.
M. Marchand: Non conforme, non conforme, non conforme, les
trois.
Le Président (M. Clair): Engagement 700.
M. Fontaine: M. le Président, à 700, Musée
du Saguenay Inc., $75 756. On vient de voir, à l'engagement 400, pour le
même musée, on lui a donné $69 476.
M. Léonard: Oui, mais dans un cas, il s'agit d'une
subvention de fonctionnement et dans l'autre c'est un projet de...
M. Marchand: Rénovations.
M. Léonard: II s'agit de travaux d'aménagement de
la réserve, de l'exécution de travaux mineurs à
l'intérieur des locaux; il s'agit de réaménagement ou
d'aménagement, tandis que, là, c'est la subvention de
fonctionnement.
M. Fontaine: Est-ce que ce sont à peu près les
mêmes montants à chaque année?
M. Léonard: Sur le fonctionnement... La subvention a
été, pour le fonctionnement, en 1977/78 de $57 767; pour
l'année antérieure: $45 000 et pour l'année
précédente: $37 500.
M. Fontaine: Cela monte vite.
Le Président (M. Clair): L'engagement 701. M. Fontaine:
Excusez, M. le Président. Le Président (M. Clair):Oui.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des
administrateurs du Musée du Saguenay Inc.?
M. Léonard: Nous allons les demander.
M. Fontaine: Merci.
Le Président (M. Clair): Engagement 701.
M. Marchand: À 701, la subvention 1977/78, s'il y a
lieu?
M. Léonard: $30 250.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Clair): Aux Affaires
intergouvernementales, l'engagement 100.
M. Marchand: Subvention 1977/78. M. Léonard:
Subvention du Québec: $280 750. Le Président (M. Clair):
Engagement 101. M. Fontaine: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Oui.
M. Fontaine: Pourrions-nous avoir un peu plus d'information sur
le rôle de cet organisme?
M. Léonard: C'est un organisme qui a été
créé le 1er décembre 1965, dans le cadre des accords
passés entre l'Agence de coopération technique, industrielle et
économique de France et le ministère des Affaires
intergouvernementales du Québec. C'est à ce titre qu'lnformatech
France-Québec est essentiellement un centre de diffusion de la
documentation scientifique française. C'est une corporation sans but
lucratif, administrée par une commission mixte de dix membres,
représentant, à parts égales, le gouvernement du
Québec et le gouvernement français.
Pour la France, il y a deux représentants de l'ACTIE, l'Agence de
coopération technique, industrielle et économique, ensuite il y a
le conseiller commercial de France à Montréal, il y a un
représentant du Consulat général de la France à
Québec et le directeur de la Chambre de commerce française au
Canada.
Pour le Québec, c'est M. Gaston Cholette, qui est
président d'Informatech; Pierre Duguay, représentant à la
direction générale de la coopération internationale; Yvan
Jacques, du ministère des Richesses naturelles; Jean Jolin, du
ministère de l'Industrie et du Commerce; André Marier,
prési-
dent et directeur général du Centre de recherche
industrielle du Québec.
M. Laberge: Les autres 50% sont payés par la France?
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: Est-ce qu'il y a une participation du
fédéral?
M. Léonard: Non.
M. Laberge: Ce n'est pas France-Ottawa-Québec.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101.
M. Marchand: À 101, M. le Président, Mlle Louise
Blouin du magnifique lac Carré, comté de
Laurentides-Labelle...
M. Léonard: À 401 ?
M. Marchand: À 101. Magnifique lac Carré, dans le
comté de Laurentides-Labelle... Son curriculum vitae.
M. Léonard: Oui, nous vous le ferons parvenir, je ne l'ai
pas ici.
M. Marchand: J'ai déjà passé une courte
vacances sur ce très beau petit lac.
M. Léonard: Ah! le comté de Laurentides-Labelle, le
comté des vacances et de la détente! (17 heures)
M. Marchand: C'est vrai, vous avez raison. Le ministre a l'air
détendu, il va se promener de temps en temps aux États-Unis.
Non?
M. Léonard: Moi? Cela fait longtemps que je ne suis pas
allé aux États-Unis.
M. Marchand: On ne leur en fait pas reproche.
M. Fontaine: Cela le détend lorsque les autres y vont.
Le Président (M. Clair): Revenons à l'engagement
101.
M. Fontaine: À 101, M. le Président, c'est un
contrat négocié. Est-ce qu'il y avait d'autres fournisseurs au
fichier?
M. Léonard: C'est un coopérant dans le cadre des
ententes avec l'ACDI et les coûts sont remboursés à 75% par
l'ACDI. On dit que dorénavant on verrait, dans la mesure du possible,
à le mettre et ils y seront ultérieurement.
Le Président (M. Clair): Engagement 800? Engagement 801
?
M. Fontaine: Est-ce que c'est un collège privé?
M. Léonard: Le Collège Marie-de-France? Oui.
M. Marchand: Oui, comme Stanislas.
M. Léonard: C'est privé, mais le gouvernement
français est intéressé.
M. Fontaine: C'est ce que je veux savoir. Pourquoi le
ministère des Affaires intergouvernementales subventionne-t-il ces deux
collèges, à 800 et 801, le Collège Marie-de-France et le
Collège Stanislas?
M. Léonard: De toute façon, ils sont
subventionnés à titre de collèges privés.
M. Fontaine: D'accord. Je n'ai pas d'objection à ce qu'ils
soient subventionnés, mais je me demande pourquoi ce sont les Affaires
intergouvemementales; il doit sûrement y avoir une raison.
M. Léonard: Vous savez que ce sont des collèges qui
ont des programmes français, qui appliquent ici des programmes
français et qui sont, je pense, subventionnés en partie par la
France ici au Québec. Alors, il y a une assistance financière qui
est assurée par le Québec, qui va continuer d'être
accordée sous la forme d'une subvention spéciale
équivalant aux subventions versées pour les élèves
des niveaux secondaire et collégial. Je pense qu'étant
donné la nature des programmes d'enseignement, c'est à ce titre
que le ministère des Affaires intergouvernementales les finance, mais
c'est financé selon la norme applicable aux institutions
privées.
M. Fontaine: Du ministère de l'Éducation. M.Léonard: Du ministère de l'Éducation, oui.
Affaires municipales
Le Président (M. Clair): Affaires municipales, engagement
200.
M. Fontaine: À l'engagement 200, on le marque:
contribution fédérale 50%.
Le Président (M. Clair): Engagement 201 ? M.Fontaine: Même chose, 50%.
Le Président (M. Clair): Engagement 300, s'il vous
plaît. Engagement 301.
M. Marchand: À 301, voici un contrat négocié
avec fichier, M. le ministre, le service de protection de l'environnement.
Le Président (M. Clair): 301 des Affaires municipales.
M. Marchand: Cela représente, M. le ministre, le premier
contrat de publicité qu'on commence à trouver dans le mois de
décembre sur environ $3 millions. L'Agence BOP, une très grande
agence, $250 000. Alors, je voudrais savoir, M. le ministre...
M. Léonard: Vous voulez le nom des administrateurs?
M. Marchand: Non, je les connais bien. C'est que je
remarque...
M. Léonard: Vous les connaissez bien. M. Bouchard qui a
déjà été candidat à la présidence du
Parti libéral.
M. Marchand: D'accord. M. Léonard: Très
bien.
M. Marchand: Je suis complètement d'accord sur cela.
M. Léonard: Nous aussi, on a donné le contrat.
M. Marchand: C'est pour cela qu'il a un contrat de $250 000. Il
n'a pas un contrat de $1 800 000 négocié non plus. Cela ne le
dérange pas tellement, $250 000. Il est heureux de l'avoir, mais il est
capable de prendre un contrat de $5 millions, par exemple. On sait cela avec
Bouchard. BOP, on sait qu'il est capable de donner un très bon service.
Il n'est pas obligé de monter son bateau, c'est déjà
fait.
Alors, je voudrais savoir le nom des membres du jury de
sélection, par qui ces membres ont été choisis, copie du
rapport du jury de sélection, le nom des autres firmes invitées,
les grilles d'évaluation, les critères de sélection, copie
du contrat, les plans et devis de chacun des soumissionnaires invités et
les slogans, s'il y a lieu. À chacun, vous allez l'avoir, la même
question va se répéter.
Le Président (M. Clair): Engagement 400?
M. Fontaine: M. le Président, je voudrais revenir à
300 si possible. Engagement 301.
Le Président (M. Clair): Engagement 301, ça
va.
M. Fontaine: Excusez, engagement 300.
Le Président (M. Clair): Alors, l'engagement 301, est-ce
que c'est fini?
M. Fontaine: Oui. Engagement 300.
M. Léonard: Cela fait plusieurs fois qu'on revient en
arrière, comme ça.
M. Fontaine: C'est seulement 1 en arrière, M. le
Président.
M. Marchand: Je m'excuse, c'est peut-être moi qui suis
allé vite.
M. Fontaine: J'ai vu qu'on accorde un contrat de $27 000 à
des huissiers et, quand je regarde la date, du 11 octobre au 27 octobre 1978,
ça fait 13 jours, $2076.92 par jour pour des significations; ils doivent
en avoir fait un maudit paquet.
M. Léonard: On me dit que ça couvre deux
grèves des postes et qu'il y a plus de jours que ce qui est
indiqué présentement. Il y a eu une correction. Nous vous ferons
parvenir le libellé des corrections, ça vient d'être
corrigé à ce qu'on me dit cette semaine.
M. Fontaine: D'accord. En même temps, est-ce qu'on pourrait
connaître le nombre de significations qui ont été
faites?
M. Léonard: Le nombre, à titre individuel, ou le
nombre de convocations, le nombre d'avis?
M. Fontaine: Quand on engage un huissier, pour faire une
signification, il doit se déplacer pour aller faire la
signification.
M. Léonard: On demandera au ministère.
M. Fontaine: Je ne sais pas combien ils sont de huissiers, il y
en a trois indiqués là, je ne sais pas s'ils sont plus que
ça. Pour faire $2076 de significations par jour, on me dit que c'est
plus que ça...
M. Léonard: C'est parce qu'il y a plus d'employés
que ça aux postes aussi.
M. Fontaine: Ils ont fait des significations, à tant la
signification.
M. Léonard: Oui, d'accord. Le ministère devrait...
On va le demander au ministère.
M. Fontaine: Ils doivent savoir combien de significations ont
été faites.
Le Président (M. Clair): Combien de convocations ou de
significations ont été faites?
M. Fontaine: Oui, et pendant combien de jours.
Le Président (M. Clair): Engagement 400.
M. Marchand: Saint-Sauveur, c'est quel comté ça?
Prévost ou Laurentides-Labelle? Saint-Sauveur.
M. Léonard: Ce n'est pas dans Laurentides-Labelle, je peux
vous dire ça.
M. Marchand: Alors, c'est Prévost. M. Léonard:
Maintenant...
M. Marchand: Ce n'est pas une question que je pose.
M. Léonard: Je pense que c'est Saint-Sauveur à
Québec, la paroisse Saint-Sauveur, à Québec.
M. Marchand: Ah!
Le Président (M. Clair): Engagement 700.
M. Marchand: Ce n'était pas une question, M. le
Président.
M. Léonard: Retirez votre question.
M. Vaillancourt (Orford): Une fois de temps en temps, il faut se
dérider.
M. Léonard: Oui, oui, je comprends.
Le Président (M. Clair): Engagement 700. Engagement
701.
M. Marchand: Engagements 700 à 715, le nombre d'emplois
créés, s'il y a lieu.
M. Léonard: On va commencer tout de suite à 701,
parce qu'il s'agit d'une subvention en guise d'impôt foncier municipal.
Ce ne sont pas des emplois créés.
M. Marchand: Non, non.
M. Léonard: S'il y a lieu, d'accord.
M. Marchand: S'il y a lieu.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait également indiquer le
coût total des travaux, dans chacun des cas, de 700 à 715, 701
à 715, c'est-à-dire. Le coût total des travaux.
Affaires sociales
Le Président (M. Clair): On passe ensuite à
l'engagement 800 et, aux Affaires sociales, à l'engagement 100.
M. Fontaine: Quelles sont été les subventions
1977/78?
Le Président (M. Clair): II s'agit de subventions de
développement, M. le député, je vous le souligne. Vous
voulez savoir s'il y a eu des subventions de développement pour
l'année précédente?
M. Fontaine: C'est ça.
M. Léonard: Non, on n'a pas d'information
là-dessus.
M. Fontaine: C'est la première année qu'il y a des
subventions.
M. Léonard: II semblerait, oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 101. Engagement 102.
Engagement 103.
M. Marchand: À l'engagement 103, un contrat
négocié au fichier. À part de ça, je dois
féliciter le ministre. "Au Québec, faut se tenir en
santé." Nous voilà avec le slogan. Je veux féliciter le
ministre de l'avoir inscrit, parce que ça fait longtemps qu'on en
demande, en voici un.
Nous sommes à l'engagement des Affaires sociales. On commence le
mois de décembre et on en est à $500 000 de contrats
négociés pour la publicité. Vous êtes un bon
gouvernement.
M. le ministre, je vais vous poser de nouveau la question concernant
Communiplex Ltée, il me semble qu'on l'a déjà vu. Il en a
un petit contrat cette fois-là, n'est-ce pas? Ils doivent être
moins heureux. Cela ne fait rien. Le nom des membres du jury de
sélection, par qui ces membres ont-ils été choisis, une
copie du rapport du jury de sélection, le nom des autres firmes
invitées, les critères de sélection, la grille
d'évaluation, la copie du contrat et les plans et devis de chacun des
soumissionnaires invités.
M. Léonard: Les membres du comité ont
été choisis par le sous-ministre et en ce qui concerne les cotes
attribuées à chaque firme c'est sujet aux mêmes
restrictions.
M. Marchand: Quel sous-ministre?
M. Léonard: Celui des Affaires sociales.
M. Marchand: Le sous-ministre des Affaires sociales.
Êtes-vous certain de ce que vous avancez, M. le ministre?
M. Léonard: On va vérifier.
M. Marchand: Est-ce que ce ne serait pas un M. Larin ou Laurin
qui les aurait choisis?
M. Léonard: II y a un avis du ministère des
Communications... Ce n'est pas lui qui choisit normalement le comité;
c'est le sous-ministre. Mais, je veux bien vérifier.
M. Marchand: Oui, parce qu'en juillet 1978 on avait
discuté de ces choses-là. Au service de la propagande, vous
souvenez-vous qu'on avait nommé un M. Larin qui était responsable
de tout cela et qui choisissait ces personnes? Je pense que cela viendrait
peut-être de là. De toute façon, vous allez vous informer.
Vous allez le nommer, M. Larin, tout à l'heure, peut-être.
Peut-être, on verra.
Le Président (M. Clair): Engagement 300. Engagement 800.
Engagement 801. À l'Agriculture engagement 100.
Agriculture
M. Vaillancourt (Orford): C'est pour l'établissement d'un
abattoir de lapins à Saint-Apollinaire dans le comté de
Lotbinière. Est-ce que le ministre
pourrait nous donner le nom des membres du conseil d'administration de
cette coopérative?
M. Léonard: Ils sont déposés.
Le Président (M. Clair): Engagement 200.
M. Vaillancourt (Orford): À l'engagement 200, M. le
Président, j'aimerais savoir s'il y a possibilité de
déposer le contrat négocié pour l'achat de deux pages par
semaine dans le journal Terre de Chez Nous au cours de la période du 1er
avril 1978 au 31 mars 1979 pour la publication de sept dossiers en remplacement
des cours à domicile. C'est un contrat...
M. Léonard: Oui, on le déposera.
M. Vaillancourt (Orford): C'est possible.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 201.
M. Fontaine: M. le Président, à l'engagement
200.
Le Président (M. Clair): À 200.
M. Fontaine: Concernant le contrat pour l'achat de deux pages par
semaine dans le journal Terre de Chez Nous, au cours de la période du
1er avril 1978 au 31 mars 1979, j'ai ici une page du journal et on y voit en
gros plan la photo du premier ministre et celle du ministre de
l'Agriculture.
M. Léonard: Sur une des pages.
M. Fontaine: Sur une de ces pages, la page 6 de Terre de Chez
Nous du 9 novembre 1978, à l'intérieur de cette période;
faire la publicité du premier ministre et du ministre, est-ce le genre
de publicité que l'on doit faire?
M. Léonard: Parlez donc des quatre autres photos qu'il y a
là-dessus? C'est une des photos.
M. Fontaine: Sur l'autre ce sont des dindons. C'est à peu
près pareil.
M. Léonard: Elle est facile. M. Proulx: Elle est
trop facile...
M. Fontaine: Est-ce que c'est normal que le gouvernement du
Québec paie de la publicité dans un journal pour y mettre la
photo du ministre et du premier ministre en évidence?
M. Léonard: Ce n'est pas pour mettre la photo du ministre
de l'Agriculture et du premier ministre. C'est que sur une des pages, cela va
durer du 1er avril 1978 au 31 mars 1979, donc durant un an... qu'il y ait une
photo du premier ministre sur des pages, je pense que cela peut se comprendre
très facilement. Après tout, le premier ministre est aussi le
premier ministre pour les agriculteurs.
M. Fontaine: Je n'ai pas vérifié sur les autres.
M. Léonard: Moi non plus.
M. Fontaine: J'ai pris celle-là au hasard. (17 h 15)
M. Baril: II faut dire qu'il y a quelques années on voyait
très souvent a l'intérieur de ces deux pages de la
publicité de vendeurs de machines agricoles aussi. On voyait souvent de
la publicité ou de l'information qu'on donnait à des
agriculteurs, information qu'on répétait pratiquement tous les
quinze jours.
M. Fontaine: Qui payait cela?
M. Baril: C'est le ministère de l'Agriculture,
c'étaient deux pages payées par le ministère de
l'Agriculture. On prenait le tiers d'une page pour dire au cultivateur toutes
les semaines d'acheter chez un vendeur de machineries agricoles reconnu,
approuvé par le gouvernement. Là, on donnait toute la liste.
M. Fontaine: C'est le ministère de l'Agriculture qui
payait cela?
M. Baril: C'était dans les deux pages du ministère
de l'Agriculture.
M. Léonard: 1965.
M. Baril: C'était à l'intérieur des deux
pages du ministère de l'Agriculture.
M. Léonard: Cela a continué de 1966 à 1970
aussi.
M. Baril: Oui.
M. Fontaine: Cela ne veut pas dire que c'était bon. Ce
n'est pas meilleur de faire la publicité du ministre.
M. Baril: Qui est le ministre de l'Agriculture?
M. Fontaine: Je ne le sais pas, le connaissez-vous?
M. Baril:... on le compare à des dindons, je ne le connais
pas de cette façon-là.
M. Léonard: Est-ce que vous voulez contrôler
l'information?
M. Fontaine: Le gouvernement du Québec a-t-il l'intention
de continuer à dépenser l'argent des contribuables
québécois pour faire sa propre publicité? C'est cela la
question.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas de l'information, c'est de
l'annonce publiée, payée par le gouvernement.
M. Léonard: C'est du reportage.
M. Marchand: Lorsque le député dit qu'il y avait de
la publicité concernant les compagnies vendant de la machinerie agricole
et qu'on donnait une liste de fournisseurs dans ce journal, je pense que
c'était de l'information faite aux cultivateurs; on leur disait
où aller acheter. C'était très bien.
M. Baril: Toutes les semaines?
M. Marchand: Tant que tu voudras. Toutes les semaines. Ce journal
avait peut-être besoin de vivre. C'est mieux d'annoncer des marchands qui
aident le cultivateur que de faire de la publicité pour un parti
politique au pouvoir.
M. Laberge: Comment se fait-il que les compagnies vendant de la
machinerie agricole n'étaient pas capables de faire leur propre
publicité?
M. Marchand: Elles devaient sûrement la faire, mais, si le
ministère la faisait, tant mieux pour ceux qui en profitaient.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201, messieurs.
M. Léonard: En tout cas, il s'agit de diffuser des
renseignements techniques, des conseils, des comptes rendus, des reportages qui
touchent l'agriculture et qui intéressent la classe agricole. Il peut y
avoir des photos occasionnellement. Je pense que si c'étaient des textes
à pleines pages, ce serait peu attrayant. En tout cas!
M. Fontaine: Le ministre serait-il en mesure de nous dire combien
également...
M. Marchand: ... du développement régional, on
serait d'accord.
M. Fontaine: Le ministre peut-il nous dire également
combien le ministère des Terres et Forêts donne en
publicité à Terre de Chez Nous chaque année?
M. Léonard: Cela n'a rien à faire ici, on parle de
l'engagement 200.
M. Fontaine: Cela n'a rien à faire parce que vous ne
voulez pas répondre.
M. Léonard: Vous me demandez un renseignement qui touche
le ministère des Terres et Forêts, on est en train
d'étudier l'engagement 200 du ministère de l'Agriculture. Vous
posez des questions... Vous êtes à court de souffle. Je comprends
qu'il est 17 h 15.
M. Fontaine: Parce que les deux ministères donnent de la
publicité.
M. Léonard: Vous me poserez la question quand
l'engagement...
M. Fontaine: $64 675, ce n'est pas le montant total de
l'année, à part cela. Avez-vous le montant total de
l'année pour le ministère de l'Agriculture?
M. Léonard: C'est inscrit du 1er avril au 31 mars 1979,
c'est un an.
M. Fontaine: C'est le total de toute la publicité qui est
faite?
M. Léonard: II y a cela, les deux pages, plus les sept
dossiers. Est-ce que c'est le total? S'il y a d'autre publicité,
occasionnellement, je ne peux pas vous répondre là-dessus.
M. Fontaine: C'est ce que je vous demande.
M. Vaillancourt (Orford): C'est dans le journal Terre de Chez
Nous.
M. Léonard: Oui, Terre de Chez Nous.
M. Vaillancourt (Orford): II doit y en avoir dans d'autres
journaux.
M. Léonard: Oui. En tout cas! Il s'agit d'une forme
d'information donnée par le ministère de l'Agriculture. Cela
existe depuis 1965. Ce sont deux pages qui sont achetées par le
gouvernement de façon régulière depuis quatorze ans.!
M. Fontaine: Continuez à dépenser l'argent des
contribuables.
Le Président (M. Clair): L'engagement 201 ? M.
Vaillancourt (Orford): Adopté. Le Président (M. clair):
202?
M. Vaillancourt (Orford): Les questions que j'ai à poser
concernent 700 et 701.
Le Président (M. Clair): Le député de
Nicolet-Yamaska a-t-il des questions avant l'engagement 700? Il n'y a
que...
M. Fontaine: M. le Président, on n'en a pas à
400.
Le Président (M. Clair): Non, il en est bien heureux.
L'engagement 700.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, aux engagements
700 et 701, il y a des subventions de $165 000 et de $85 000 pour le paiement
d'une partie des investissements effectués dans le cadre du programme de
rationalisation du secteur des viandes. La deuxième subvention va
à Produits Le Boucan Inc., Saint-Jean, comté de Saint-Jean, pour
le paiement d'une partie des investissements effectués dans le cadre du
programme de rationalisation du secteur des viandes. Quel est le nombre
d'emplois que ces subventions ont créés? Le ministre pourrait-il
répondre à cette question?
M. Léonard: C'est disponible. On va le demander au
ministère de l'Agriculture. Je ne l'ai pas ici.
M. Vaillancourt (Orford): Dans le premier cas, ce sont des
investissements de 537 000.
M. Léonard: $537 000, l'investissement total. M.
Vaillancourt (Orford): Total. M. Léonard: Total qui a
été fait...
M. Vaillancourt (Orford): Dans le deuxième cas, $460
000.
M. Proulx: Dans le cas de Le Boucan, c'est surtout pour l'achat
de machinerie pour moderniser l'équipement de M. Roy,
propriétaire de Le Boucan. Cette modernisation hautement technique
servira à préparer ses viandes à la mise en
marché.
M. Vaillancourt (Orford): Savez-vous si cela a créé
de nouveaux emplois?
M. Proulx: Je ne peux pas répondre, c'est surtout de
l'achat d'équipement et de l'aménagement.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela a diminué les
emplois qui existaient là? Parfois, quand on...
M. Proulx: L'équipement a été acheté
en Europe, en Allemagne.
M. Vaillancourt (Orford): Quand on modernise, cela diminue les
emplois au lieu de les augmenter.
M. Proulx: Pas tout le temps.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'êtes pas au courant.
M. Léonard: En tout cas, c'est dans le sens du
programme...
M. Proulx: Je ne peux pas vous dire si cela a augmenté ou
diminué.
M. Léonard: ... d'aide à la commercialisation
agricole. Les normes et critères du programme ont été
respectés.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous pourriez vous informer
et nous faire parvenir les renseignements?
M. Léonard: Un instant! Dans le cas des produits Le
Boucan, il s'agit uniquement d'achat de machinerie.
M. Vaillancourt (Orford): Dans le cas de Lépine Pesner
Inc.?
M. Léonard: Ces investissements ont servi à la
normalisation, à la modernisation de l'usine de transformation de
viande, mais je ne peux pas vous dire... Cela ne doit pas être seulement
l'achat de machinerie, je suppose que, quand on parle de modernisation, il peut
y avoir du réarrangement, de l'aménagement à
l'intérieur même des bâtisses.
M. Marchand: Qu'est-ce qui expliquerait, M. le ministre, que le
montant consenti pour un investissement de $537 454 soit de $165 156 et
qu'à 701, pour un investissement de $460 000, on accorde $85 714? Pour
quelle raison les deux pourcentages ne sont-ils pas les mêmes?
M. Léonard: D'accord. Dans le cas de...
M. Marchand: Le pourcentage de Saint-Jean est beaucoup plus
faible que celui de Pesner.
M. Léonard: II s'agit de l'application du programme de
commercialisation des viandes. Dans le premier cas, le montant admissible
était de $471 875. Nous appliquons 35% de ce montant. Dans le
deuxième cas, le montant admissible était de $423 389 à
35%, donc $148 000 moins une subvention fédérale du
ministère de l'Expansion économique régionale, comme ce
matin...
M. Marchand: Une subvention du fédéral. À
700, vous n'avez pas de subvention du fédéral?
M. Léonard: Non.
M. Marchand: Aucunement. Ici, vous avez une subvention du
fédéral. De combien est la subvention du
fédéral?
M. Léonard: $63 508.35.
M. Marchand: $63 000. Cela fait à peu près la
même subvention pour les deux. Dès que le fédéral y
touche, même si le montant est plus faible, la subvention est aussi forte
ici qu'elle l'est à 700. D'accord.
Assemblée nationale
Le Président (M. Clair): Assemblée nationale,
engagement 100.
M. Marchand: À 100, un contrat négocié de
l'Assemblée nationale sans fichier. Est-ce que l'Assemblée
nationale fait partie du fichier? Est-ce qu'elle a un fichier?
M. Léonard: Oui, le fichier est à la disposition de
tout le monde.
M. Marchand: À la disposition de tout le monde.
M. Léonard: À la disposition de tous les
ministères.
M. Marchand: Si c'est un contrat négocié
donné à trois firmes, est-ce qu'on a invité d'autres
firmes ou ce montant de $344 000 a-t-il été donné à
ces trois firmes?
M. Léonard: Le mandat...
M. Marchand: Qui a donné le mandat?
M. Léonard: C'est dans le cadre du mandat spécial.
Cela a été donné en juin et juillet 1978 à trois
cabinets de comptables. Donc, le début de ce travail remonte avant
l'époque de la mise en force du fichier.
M. Marchand: Oui, d'accord.
M. Léonard: C'est une continuation.
M. Marchand: Ces firmes ont été choisies. Il n'y a
pas eu d'autres firmes d'invités, c'est-à-dire qu'on a choisi ces
trois firmes et on leur a donné le contrat.
M. Léonard: C'est le Vérificateur
général lui-même qui...
M. Marchand: C'est le Vérificateur général
qui a donné ces contrats.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Alors, il a choisi les trois firmes. D'accord.
Communications
Le Président (M. Clair): Communications, engagement
100.
M. Marchand: À 100, contrat négocié...
M. Léonard: $41 500, vous n'en parlerez pas de
celui-là.
M. Marchand: Oui, on va en parler quand même, on va vous
poser les mêmes questions quand même. Contrat négocié
au fichier. On va y aller par ordre. Quel était le nom des membres du
jury de sélection? Par qui ces membres ont-ils été
choisis? La copie du rapport du jury de sélection. Le nom des autres
firmes invitées. Les critères de sélection. La grille
d'évaluation. La copie du contrat. Les plans et devis de chacun des
soumissionnaires invités et le slogan, s'il y a lieu.
M. Léonard: On note tout cela, on va vous les
déposer.
M. Fontaine: Comment se fait-il que Cossette et Associés
reçoive un gros contrat, alors qu'on vient de voir tout à l'heure
qu'elle en a obtenu un, je ne me rappelle pas où, de $400 000. Le
ministre nous a dit que, lorsque quelqu'un...
M. Léonard: À Cossette et Associés, c'est le
premier aujourd'hui. Ce n'était pas Cossette et Associés,
c'était BCP Publicité et Communiplex engagement 250. Ce
n'étaient pas les mêmes.
M. Fontaine: C'était Communiplex, je m'excuse.
Le Président (M. Clair): Communications, l'engagement 300.
L'engagement 301.
M. Marchand: M. le ministre, est-ce qu'on peut vous faire
remarquer que nous en sommes en contrats négociés en
publicité à une somme de $605 170 pour le mois de
décembre? Et ce n'est pas fini.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Clair): Engagement 301.
M. Léonard: Vous ne pouvez pas en tirer une extrapolation
annuelle non plus à partir d'un seul mois.
M. Marchand: Non, on n'en a pas tiré. Je peux vous en
donner pour les $25 millions qui ont été
dépensés...
Conseil exécutif
Le Président (M. Clair): Au Conseil exécutif,
l'engagement 100. À l'ordre, s'il vous plaît!
M. Marchand: Oui, l'engagement 100 au Conseil
exécutif.
Le Président (M. Clair): Effectivement.
M. Marchand: D'accord.
Le Président (M. Clair): L'engagement 101.
M. Marchand: À l'engagement 100, le nom des
administrateurs, dépôt du protocole d'entente. Y a-t-il eu des
subventions l'année précédente, en 1978? Est-ce nouveau,
cela?
M. Léonard: Oui, c'est nouveau. C'est la première
fois.
M. Marchand: Fondation Lionel Groulx dont l'objectif est la
poursuite de l'oeuvre de l'abbé Groulx. C'est quoi, l'oeuvre de
l'abbé Groulx? Est-ce que cela peut aider la campagne
référendaire, l'oeuvre de l'abbé Groulx?
M. Léonard: Oui, c'est possible, mais je vous signale que
le gouvernement fédéral lui a déjà octroyé
$100 000.
M. Marchand: Le gouvernement fédéral? M.
Léonard: Oui.
M. Marchand: C'est beau, cela. Est-ce que les $100 000 sont
compris dans vos $500 000 ou si vous ajoutez $500 000?
M. Léonard: Non. Il s'est engagé à verser
$100 000.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre peut nous
expliquer quel rôle va jouer la Fondation Lionel-J. Groulx?
M. Léonard: En demandant le nom des administrateurs on
pourra demander les objectifs de l'association ou de l'organisme, de la
fondation. C'est public. Il me semble qu'il y a eu un arrêté en
conseil là-dessus.
M. Fontaine: Des réalisations sont-elles prévues
pour 1979?
M. Léonard: Des réalisations prévues? M.
Fontaine: Oui.
M. Léonard: C'est une subvention à la fondation.
Elle est versée sur trois ans. Donc, c'est $166 666 par année
durant trois ans.
M. Fontaine: Cela va créer pas mal d'emplois. M.
Léonard: Oui, cela va en créer.
M. Vaillancourt (Orford): Avez-vous le nombre d'emplois que cette
subvention va créer?
M. Léonard: Je pense qu'on le verra quand la fondation
fera rapport sur l'utilisation de la subvention.
M. Proulx: Parce que dans cette fondation, il faut faire les
fauteuils et cela va prendre du monde.
M. Léonard: L'objectif général est la
poursuite de l'oeuvre de l'abbé Groulx.
Le Président (M. Clair): Toujours au Conseil
exécutif, l'engagement 101, pour le CRIPPE. Au Conseil exécutif,
l'engagement 200.
M. Marchand: Aux engagements 200 et 201, y a-t-il eu des
subventions en 1977/78? D'abord à 200, ensuite à 201.
M. Léonard: Non, pas à 200. OXFAM, il y en a
une...
M. Proulx: Cela a commencé avec M. Bourassa en 1975, $50
000.
M. Léonard: ... annuellement, mais je n'ai pas le
montant.
M. Proulx: Cela a commencé en 1974 avec M. Bourassa.
M. Marchand: On n'a rien contre la subvention. On demande tout
simplement.
M. Proulx: C'est M. Bourassa qui a commencé en 1974.
M. Léonard: Probablement $50 000.
Le Président (M. Clair): L'engagement 400. L'engagement
401. L'engagement 700.
M. Fontaine: À l'engagement 401, SAGMAI, pour le
fonctionnement du bureau de SAGMAI, est-ce qu'il y a seulement un bureau ou
s'il y en a plusieurs?
M. Léonard: Pour l'année 1977/78, le Conseil du
trésor autorisait la demande de défrayer les coûts
inhérents au maintien et au fonctionnement du bureau de coordination de
l'entente de la baie James et du Nord québécois à
Montréal dans les espaces loués de la SEBJ. Je n'ai pas de... (17
h 30)
M. Fontaine: II n'y a pas de bureau à Québec?
M. Léonard: II y a des gens qui sont à
Québec, au ministère... On paie les frais encourus l'an
passé. Depuis le mois de septembre 1978, les bureaux de ce
secrétariat sont intégrés aux locaux
réservés au Conseil exécutif à Montréal.
Le Président (M. Clair): L'engagement 700.
M. Marchand: Les engagements 700 à 719; tout d'abord une
première question. Est-ce que ce sont de nouveaux emplois ou des emplois
soutenus? Est-ce que c'est de la création d'emplois ou du soutien
d'emplois?
M. Léonard: II s'agit, en tout cas, dans un certain nombre
de ces programmes, par exemple, la première page, de projets du
programme OSE. Dans le programme OSE, il y a une comptabilisation des emplois
créés et des emplois soutenus. C'est calculé de
façon différente et distincte. Dans ces cas, ce sont des emplois
créés; il s'agit de la création d'emplois.
M. Marchand: C'est de la création d'emplois. Par exemple,
à 710: "Rachat par les cadres et les employés de cette entreprise
de fabrication de maisons mobiles ou préfabriquées fermée
depuis le 23 août 1978. " II y a 73 emplois permanents de
créés, si je le comprends comme cela. Mais combien y avait-il
d'emplois à cette même compagnie avant la fermeture? À
710.
M. Léonard: Un instant... M. Fontaine: M. le
Président.
M. Marchand: Naturellement, je saute des numéros, parce
que je veux le prendre comme exemple.
M. Fontaine: C'est parce que je me fais toujours reprocher de
revenir...
M. Marchand: Non, j'attends la réponse à ma
question, à 710; après cela...
Le Président (M. Clair): Cela va, la question est
reçue et posée.
M. Marchand: Non, je comprends, je peux attendre, mais, comme je
le demandais en bloc, je donne comme exemple 710. Tricofil, quatre...
M. Léonard: Si l'entreprise était fermée, il
s'agit bien de nouveaux emplois. C'était fermé depuis le mois
d'août et...
M. Marchand: II y avait combien d'emplois à l'ancienne
compagnie? Si elle était fermée, je comprends qu'en l'ouvrant
à nouveau...
M. Léonard: Je n'ai pas l'information ici. On me dit que
c'est allé jusqu'à 100; quand elle a fermé il en restait
une dizaine et c'est reparti avec 73.
M. Marchand: Vous investissez actuellement $275 000 dans cette
entreprise, les Industries Moduline (Québec) Ltée.. Pour relancer
cette compagnie, il y a probablement eu d'autres investissements faits par les
cadres et les employés. Êtes-vous au courant du montant investi
par les cadres et les employés qui relancent cette compagnie?
Est-ce que la SDI y participe?
M. Léonard: Nous allons le demander.
M. Marchand: Si vous n'avez pas ces informations...
peut-être que cette compagnie n'est qu'en formation et vous investissez
$275 000 sans connaître l'investissement total. Je ne sais pas sur quelle
base vous donnez $275 000 à une compagnie qui se reforme. Vous ne
connaissez pas exactement les investissements qui viennent de
l'extérieur, à part ceux du gouvernement. Ce n'est pas un
investissement, c'est une subvention et il n'y a point de retour ni
intérêts.
M. Léonard: Je n'ai pas le montant investi par les
employés, les cadres. Il reste que dans tout cela il y a 73 emplois qui
sont recréés, et cela fait moins de $4000 l'emploi.
M. Marchand: Cela dépend.
M. Léonard: En termes de subventions en tout cas.
M. Marchand: Si vous nous dites que cela va coûter
ça, c'est que vous nous dites automatiquement que c'est la subvention de
$275 000 sans savoir quel est le montant total d'investissement.
M. Léonard: La subvention représente moins de
$4000.
M. Marchand: D'accord, elle représente peut-être
moins. Est-ce que vous voulez nous dire que vous arrêtez là, que
vous arrêtez votre subvention de $175 000 et que, dans six mois d'ici, il
n'y aura pas une demande de $250 000?
M. Léonard: C'est une question hypothétique.
M. Marchand: C'est peut-être hypothétique, mais on
vit actuellement l'hypothèse. Tricofil n'est pas une hypothèse.
Cela vous coûte peut-être $4 millions ou $5 millions. Quand on
parle de $4000 l'emploi...
M. Léonard: Vous savez, les critères du programme
des emplois communautaires, normalement, cela doit être rentable au bout
de deux ans. C'est une subvention qui est donnée, compte tenu de ce
facteur. Alors, normalement, c'est au bout de deux ans qu'on saura, mais cette
subvention devrait permettre à l'entreprise de fonctionner deux ans, au
moins.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, à
l'engagement 101, je vois qu'il y a une subvention qui a été
accordée à l'Association des artisans à l'oeuvre Inc.
Coaticook, comté d'Orford, dans le cadre du programme de stimulation de
l'économie de soutien de l'emploi. Cela a créé un emploi
permanent et deux emplois à temps partiel. Le montant de l'engagement
est de $27 535. Est-ce que ces subventions vont être
répétées année après année ou si
c'est une association qui va être...
M. Léonard: Les subventions à ce programme sont
accordées de façon définitive. Ce n'est pas statutaire. Ce
n'est pas une subvention de fonctionnement. C'est une subvention de
départ. C'est une subvention pour faire l'investissement et permettre
à la petite entreprise de démarrer.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous pourriez me dire le nom
des administrateurs?
M. Léonard: À 701? Attendez, je l'ai ici. Ce sont
des dames ou des demoiselles. Pierrette Saint-Germain, qui est la
présidente, Françoise Giroux, la vice-présidente, Lisette
Gagnon, la trésorière, Louise Desroches, la
secrétaire.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: M. le Président...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'elles sont toutes de
Coaticook ou si elles viennent de l'extérieur?
M. Léonard: Les trois premières, de Coaticook et la
dernière, de Compton.
M. Fontaine: Malheureusement je reviens à 700. M. Alfred
Bédard, on lui donne une subvention de $31 000. On a dit que
c'était pour la ren-
tabilisation d'une scierie construite par un bénéficiaire
d'aide sociale. Est-ce que je dois comprendre que c'est M. Alfred Bédard
qui était bénéficiaire d'aide sociale qui avait construit
la scierie et, pour l'aider à rentabiliser sa scierie, on lui a
donné...
M. Léonard: C'est cela. Il s'approvisionne auprès
de très petits fournisseurs de bois, des cultivateurs de la
région, ce que les scieries actuelles n'aiment pas faire en
général.
M. Fontaine: Cela crée huit emplois permanents.
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: Est-ce que c'est en fonction actuellement?
M. Léonard: Oui.
M. Fontaine: Même pendant l'hiver?
M. Léonard: Normalement, c'est en fonction.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'on passe au
ministère des Consommateurs?
M. Fontaine: Non, M. le Président.
Le Président (M. Clair): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Fontaine: Engagement 702, Centre d'inspection et de
prévention automobile de l'Estrie Inc. Est-ce que la subvention entre
dans le cadre de la Loi de l'assurance automobile?
M. Léonard: Non.
M. Fontaine: On avait prévu, à ce moment-là,
des centres d'inspection.
M. Léonard: C'est la mise sur pied d'un garage d'un centre
d'inspection et d'information, de référence, ainsi que de
documentation. Ce sont des gens du milieu qui ont entrepris ce projet. Ce n'est
pas dans le cadre des centres prévus selon la Loi sur l'assurance
automobile, au moment où on en a parlé.
M. Fontaine: Quatre emplois à temps partiel, cela veut
dire que le centre ne fontionne qu'à temps partiel ou si ce sont des
emplois qui ne dureront qu'un temps?
M. Léonard: À temps partiel, normalement, les
projets financés par ce programme sont des projets permanents.
M. Fontaine: Permanents, mais à temps partiel.
M. Léonard: L'entreprise est permanente, mais les emplois
qu'il y a là sont à temps partiel.
M. Fontaine: D'accord. Engagement 704.
Le Président (M. Clair): On a procédé
à l'inauguration hier.
M. Fontaine: Oui. Le nom des administrateurs.
M. Marchand: Cela fait rire le député de
Drummond.
M. Fontaine: Le président de la commission.
Le Président (M. Clair): Ce ne sont pas sept emplois, mais
douze qu'ils vont créer.
M. Fontaine: Engagement 704. Le président nous informe que
c'est douze emplois permanents au lieu de sept.
M. Vaillancourt (Orford): Le député de Drummond
est...
M. Marchand: Est-ce que ce sont des gens qui sont
déplacés ou des gens qui ne travaillent pas?
Le Président (M. Clair): Je ne répondrai pas.
M. Léonard: II s'agit d'administrateurs provisoires,
Marcel Bergeron, Claude Bergeron et André Bergeron.
L'incorporation a été demandée, donc, il s'agit
d'administrateurs provisoires.
M. Fontaine: Est-ce qu'ils sont devenus administrateurs
permanents depuis?
M. Léonard: II faudrait s'informer.
M. Fontaine: On ne doit pas donner une subvention...
administrateur provisoire d'une compagnie, ça ne veut rien dire. Quand
on fait une incorporation, c'est l'avocat et deux secrétaires. On ne
peut pas donner une subvention sans savoir à qui on la donne.
M. Léonard: On ne donne pas une charte non plus sans
savoir à qui on la donne. La charte d'incorporation est demandée.
Vous êtes avocat, alors vous savez que ça prend parfois du temps
à avoir une incorporation.
M. Fontaine: Quand on sait faire les choses, ça ne prend
pas de temps.
Engagement 708. La ligue anti-chômage de Montréal.
Récupération du verre et recyclage. Pouvez-vous expliquer
exactement ce qu'ils vont faire? Vont-ils ramasser les bouteilles le long des
routes?
M. Léonard: La ligue antichômage de Montréal
a été fondée en 1971. Elle a entrepris la
récupération du verre. La subvention permettait d'augmenter le
volume de verre récupéré en milieu industriel et
d'embaucher du personnel spécialisé en administration ainsi que
des camionneurs, des aides-camionneurs supplémentai-
res. Ils veulent renouveler la machinerie afin d'améliorer la
compétitivité de l'entreprise.
M. Fontaine: Cela fonctionne déjà depuis 1971.
M. Léonard: La ligue a été fondée en
1971.
M. Marchand: Est-ce que vous avez le nom des administrateurs?
M. Léonard: Vous avez M. Jacques Foster, qui est
gérant général; M. Lucien Bourque, qui est un père
franciscain; M. Jacques Patrice qui est un industriel; M. Jean-Guy Rochette qui
est un retraité; et M. Maurice Courtemanche qui est un journaliste
pigiste. (17 h 45)
Le Président (M. Clair): L'engagement 716.
M. Fontaine: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des dirigeants
des Ateliers Rouleau?
M. Léonard: M. Normand Rouleau et Lorraine Drouin, de
Val-David. L'un est céramiste et l'autre infirmière.
M. Marchand: Elle soigne la poterie.
Le Président (M. Clair): Le ministère des
Consommateurs.
M. Fontaine: L'engagement 718. Le gouvernement subventionne une
coopérative d'alimentation. C'est cela?
M. Léonard: Oui, la Coopérative des consommateurs
de la région de Richmond.
M. Fontaine: Est-ce que le gouvernement va aussi subventionner
les épiceries qui sont aux alentours de cette coopérative?
M. Léonard: II s'agit d'une coopérative qui a une
dimension communautaire. C'est une coopérative, encore une fois, et
toute la communauté environnante est associée au projet par sa
participation financière ainsi que par sa participation au processus de
décision respectivement par la souscription de capital social et par
l'élection de ses administrateurs.
M. Marchand: II y a combien de membres dans cette
coopérative?
M. Léonard: II y a 300 personnes qui sont membres.
M. Marchand: II y a 300 personnes dans la coopérative.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela fait longtemps que
cette coopérative existe?
M. Léonard: Elle fut fondée en octobre 1977.
M. Marchand: Vous dites qu'il y a 300 membres. Combien y a-t-il
d'employés actuellement? Est-ce que cela augmente le nombre
d'employés actuels? Vous avez quinze emplois permanents et huit emplois
à temps partiel créés.
M. Léonard: Elle démarre.
M. Marchand: Elle démarre?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Et elle fut créée en 1977?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Et elle démarre?
M. Léonard: Quand vous me demandez le nombre d'emplois
créés, c'est 23.
M. Marchand: Quinze emplois permanents et huit emplois
partiels.
M. Léonard: Quinze et huit.
M. Fontaine: Mais avant le moment où elle a
été subventionnée, il n'y avait aucun emploi?
M. Léonard: Non. Ils s'organisaient. Il n'y en avait
pas.
M. Marchand: Depuis quel mois, en 1977, qu'ils s'organisent?
M. Léonard: Elle a été fondée en
octobre 1977.
M. Marchand: Est-ce que ces emplois...
M. Léonard: Elle a eu sa charte le 18 mars 1978.
M. Marchand: Les employés qui sont là, est-ce que
ce sont des employés qui viennent des autres petites épiceries,
ou des magasins plus importants aux alentours?
Il faut savoir si ce sont des emplois qui sont créés ou
des emplois qui changent de place. À ce moment-là, ce ne sont pas
des emplois créés. Si je travaille à l'épicerie du
coin et que je m'en vais travailler pour la coopérative, cela n'a pas
créé d'emploi. Je ne calcule pas que c'est un nouvel emploi;
c'est un emploi déplacé.
M. Léonard: II y en avait sept qui
bénéficiaient de l'assurance-chômage et huit qui
travaillaient ailleurs.
M. Marchand: Ce sont sept emplois créés.
M. Léonard: Non, parce que les autres huit qui
travaillaient ailleurs sont remplacés.
M. Marchand: Peut-être que cela fait baisser les chiffres
d'affaires des autres commerces et, à
ce moment-là, ces autres commerces n'ont peut-être plus
besoin de ces employés. Il n'y a pas de création d'emplois. S'ils
sont en compétition directe avec l'entreprise privée...
M. Fontaine: C'est de la saine concurrence.
M. Marchand: Et en plus c'est subventionné par le
gouvernement. C'est facile, n'importe qui peut partir en affaires à ce
compte-là.
M. Léonard: Très souvent la mise sur pied de
coopératives semblables a aidé les gens des régions
où la coopérative fonctionne. Maintenant...
M. Fontaine: Vous créez quinze emplois mais il y en aura
combien d'autres...? Le savez-vous?
M. Léonard: Qui sont créés?
M. Fontaine: Combien d'épiceries vont fermer alentour?
M. Léonard: C'est une question hypothétique.
M. Fontaine: Hypothétique, mais c'est cela quand
même.
Une voix: Bien voyons donc!
M. Vaillancourt (Orford): D'après l'expérience
passée c'est arrivé assez souvent.
M. Léonard: Êtes-vous pour une économie
absolument figée?
Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières
Le Président (M. Clair): Ministère des
Consommateurs, coopératives et institutions financières.
Engagement 100. Engagement 101.
M. Marchand: Quelle était la subvention l'an
passé?
Le Président (M. Clair): À l'engagement 101.
M. Léonard: Un instant! Nous allons le demander parce que
je n'ai pas ce renseignement.
M. Marchand: À ce programme: le financement de l'animation
régionale, l'éducation économique, l'éducation
coopérative.
Le Président (M. Clair): Engagement 300.
M. Marchand: Le dépôt des programmes A, B, C, D,
E.
M. Léonard: Déposés.
M. Marchand: À 301, M. le Président, si 300...
As-tu d'autres questions?
Une voix: Non.
M. Marchand: À 301, voici, M. le ministre, que nous en
sommes pour $1 246 175 de contrats de publicité négociés.
Là, on sort du fichier.
M. Léonard: Non, non, c'est le fichier.
M. Marchand: Je veux dire que cela sort du fichier.
M. Léonard: D'accord, c'est correct. M. Marchand:
C'est ce que je veux dire. M. Léonard: D'accord, cela va.
M. Marchand: Groupe Inter Communication, on l'a
déjà vu; je ne sais pas si vous y avez répondu.
M. Léonard: C'est la première fois qu'on le voit.
C'est la première fois ce mois-ci mais il a déjà eu des
contrats.
M. Marchand: Ce mois-ci on l'a déjà eu, on avait
demandé les administrateurs. Je ne crois pas qu'on les ait reçus,
mais de toute façon...
M. Léonard: Ah! vous les avez reçus.
M. Marchand: ... puisqu'on les a demandés, on ne le
demandera pas. On va quand même vous demander...
M. Fontaine: Ceux qui sont choisis ne sont pas supposés
revenir, mais ils reviennent.
M. Marchand: Mais ils reviennent, ne vous inquiétez pas,
ils sont sur le "top" de la liste. On va donc demander le nom des membres du
jury de sélection, par qui ces membres ont été
choisis...
M. Léonard: Les noms des membres du jury, je vous les
donne tout de suite.
M. Marchand: D'accord!
M. Léonard: Jean Lenoir, des Affaires sociales; Pierre
Mélançon, de la Régie de l'assurance automobile du
Québec; Jacques Lefebvre, de l'Office de la protection du consommateur;
Claude Girard, ministère des Communications du Québec et Gaston
Dubé, de la Fédération des magasins Coop; le
secrétaire du jury, M. Jean Ferron, du ministère des
Communications du Québec.
M. Marchand: Choisis par qui?
M. Léonard: Par le sous-ministre des Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières.
M. Marchand: C'est certain. Ce n'est pas M. Laurin.
M. Léonard: Si ce n'est pas exact, nous vous le ferons
savoir.
M. Marchand: D'accord. La copie du rapport du jury de
sélection. Pourquoi le groupe Inter Communication a-t-il
été choisi pour ce contrat négocié de $640 000? Le
nom des autres firmes invitées.
M. Léonard: Contrat négocié selon le
programme. C'est tout à fait normal.
M. Marchand: ... selon le fichier. Le Groupe Inter revient.
M. Léonard: C'est parti du fichier selon le processus
décrit au programme.
M. Marchand: Le nom des autres firmes invitées, les
critères de sélection, la grille d'évaluation, si
possible, la copie du contrat, les plans et devis de chacun des
soumissionnaires invités et le slogan.
M. Léonard: Sauf en ce qui concerne les cotes.
M. Marchand: D'accord.
M. Léonard: Pardon?
M. Marchand: On questionnera sur les cotes.
M. Fontaine: J'imagine que c'est en rapport avec l'adoption de la
nouvelle loi sur la protection du consommateur.
M. Léonard: C'est dans le cadre du programme "Protection
du public ".
M. Fontaine: Quel va être le contenu de cette
publicité?
M. Léonard: L'objectif général de la
campagne, c'est de rendre le consommateur plus responsable de ses actes de
consommation en l'amenant à réfléchir sur ses habitudes de
consommateurs, en lui fournissant tous les moyens possibles pour qu'il se
prenne en charge et fasse des choix plus rationnels. En fonction de cet
objectif, les thèmes suivants seront développés par cette
compagne: le crédit des autos usagées, les ventes
itinérantes et les primes.
M. Fontaine: C'est une première phase? Combien va-t-il y
avoir de phases et quel est le coût total prévu?
M. Léonard: On n'a pas les renseignements sur le
coût des autres phases. Il s'agit d'une première phase. Je dois
dire qu'on n'est pas engagé dans la deuxième phase dans cette
campagne de publicité.
M. Fontaine: Est-ce que vous pouvez obtenir les
renseignements?
M. Léonard: Oui, si c'est disponible.
Éducation
Le Président (M. Clair): Engagement 200, à
l'Éducation. Engagement 201?
M. Marchand: En quoi consiste le projet "Le marché aux
images"?
M. Léonard: "Le marché aux images"? C'est un
télédocumentaire que le ministère de l'Éducation se
propose de diffuser sur les ondes de Radio-Canada à partir de janvier
1979. C'est diffusé à l'intention des enseignants et des
élèves du primaire. Je sais que vous regardez ces
programmes-là.
M. Fontaine: Ce sont des enfants qui regardent les
programmes.
M. Marchand: On se pense trop vieux pour ces
choses-là.
Le Président (M. Clair): Engagement 202.
M. Marchand: À l'engagement 202, vous avez d'abord le
contrat octroyé à $110 390, qui représente $390 de plus
que Drouin, Paquin et Associés qui était un des autres
soumissionnaires. Mais ce n'est pas octroyé au plus bas soumissionnaire.
C'est octroyé à Bélanger, Chabot et Associés.
Alors, le nom des membres du comité de sélection et qui a choisi
le comité de sélection.
M. Fontaine: Les raisons motivant le choix de Bélanger,
Chabot...
M. Marchand: C'est cela.
M. Léonard: C'est selon la grille d'évaluation
qu'on a expliquée auparavant.
Le Président (M. Clair): À l'engagement 202, les
questions sont notées?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Clair): À l'engagement 203?
M. Fontaine: Les examens ministériels. Est-ce que les
ministres ont des examens à passer?
M. Proulx: On ne passerait jamais un examen comme ça.
M. Fontaine: Vous non plus, vous n'en avez pas passé.
M. Proulx: Non.
M. Fontaine: Vous avez échoué?
Le Président (M. Clair): Engagement 204.
M. Marchand: À l'engagement 204, on veut d'abord savoir
où sont situés ces arénas?
M. Léonard: L'une dans le parc Extension, une
deuxième dans le centre sud et une troisième dans le
nord-est.
M. Marchand: Toutes dans la ville de Montréal?
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Est-ce que ces arénas comprennent
plusieurs... Avez-vous les spécifications de ces arénas? Y a-t-il
plusieurs sièges, comparativement à un aréna que vous
bâtiriez dans une autre municipalité que Montréal, une
municipalité beaucoup plus petite où il y aurait environ 100 ou
200 sièges? La différence des subventions, $200 000, $300 000 ou
$500 000, s'explique comment?
M. Léonard: C'est le coût des terrains.
M. Marchand: Le coût des terrains, qui sont naturellement
beaucoup plus chers.
M. Léonard: Oui.
M. Marchand: Vous avez l'endroit où cela va être
bâti dans le parc Extension? Où a-t-on acheté le
terrain?
M. Léonard: Je ne l'ai pas ici; je ne sais pas si les
sites sont connus, je n'en suis pas sûr, mais je sais qu'en gros c'est le
coût des terrains qui fait que la ville de Montréal reçoit
ces subventions.
Le Président (M. Clair): L'engagement 205. M.Fontaine: À 205, l'auberge étudiante la...
M. Léonard: Un instant! Je ne voudrais pas qu'on ajourne
sans mentionner une chose. Est-ce qu'on arrête là ou pas?
M. Marchand: On n'a pas le temps de finir l'Éducation, on
en a pour longtemps; on en a au moins pour une heure à
l'Éducation.
M. Léonard: Vous ne voulez pas qu'on finisse
l'Éducation?
M. Marchand: Moi, j'ai un train à prendre. Si-on
était pour travailler quatre ou cinq heures, je dirais: On va le faire.
Mais comme c'est pour dix minutes, je ne veux pas manquer mon train parce que
j'ai des engagements demain matin.
Pour dix minutes de différence, cela ne vaut pas la peine. (18
heures)
M. Léonard: D'accord. Je voudrais d'abord noter une chose;
M. Pouliot a été nommé, à titre provisoire, depuis
le mois d'août. Je pense qu'il a fait un excellent travail depuis ce
temps; je voudrais le remercier au nom de tous les membres de la commission, si
vous êtes d'accord.
Nous avons trouvé M. Jean Nadeau, qui va être
dorénavant secrétaire de la commission des engagements
financiers. Si vous le voulez, on peut vous distribuer son curriculum
vitae.
M. Vaillancourt (Orford): M. Jean Nadeau, c'est le monsieur assis
en arrière?
M. Léonard: Oui. Il agirait à partir de la
prochaine réunion.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que M. Pouliot prend sa
retraite?
M. Léonard: Non.
Le Président (M. Clair): Étant donné
qu'à notre règlement il est spécifié à
l'article 135a que la commission des engagements financiers peut
elle-même définir les fonctions de son secrétaire, je
demande aux membres de cette commission...
M. Marchand: M. le ministre, je voudrais quand même,
à la suite du ministre, remercier M. Pouliot. On connaît M.
Pouliot et le travail qu'il accomplit pour l'Assemblée nationale et le
travail qu'il a accompli depuis qu'il est ici. Je veux, moi aussi, au nom de
mon parti, le remercier très chaleureusement pour le travail qu'il a
accompli et, même si on est certain qu'on aura un homme efficace, cela
nous fait quand même de la peine de perdre un homme comme cela. On
souhaite que l'autre remplisse la fonction aussi bien que M. Pouliot le
faisait. Et on lui souhaite la bienvenue.
Le Président (M. Clair): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Fontaine: Également, M. le Président, je
voudrais remercier M. Pouliot de l'excellent travail qu'il a fait. Je pense
qu'être secrétaire d'une telle commission exige beaucoup de
travail, parce que les députés font des échanges rapides,
posent beaucoup de questions et souvent c'est embêtant de pouvoir prendre
en note tout ce qui se dit. Je pense que M. Pouliot s'est acquitté
admirablement de cette tâche et je suis assuré que son
remplaçant, M. Nadeau, fera de même.
Le Président (M. Clair): À titre de
président de cette commission, je suis également en mesure
d'apprécier hautement les services rendus par M. Pouliot qui, à
plusieurs reprises, rend service non seulement aux membres de cette commission,
mais à son président également, et je pense que les
remerciements qu'ont fait les membres de cette commission des engagements
financiers ceux qui se sont exprimés sont unanimes. Tel
qu'on en a le pouvoir, de par nos règlements, on peut définir les
fonctions du secrétaire de la commission. Est-ce qu'il y a acceptation
de M. Nadeau comme secrétaire de la commission?
M. Marchand: De notre côté, on l'a dit,
adopté.
M. Fontaine: Adopté.
M. Marchand: Cela a l'air d'un bon gars, il a un bon visage.
M. Léonard: M. Pouliot peut collaborer peut-être
avec M. Nadeau afin de terminer tout ce qu'il y a jusque-là. Il y a
beaucoup de choses, beaucoup de questions que l'Opposition a posées.
Alors, comme c'est très complexe...
M. Marchand: On aura la coopération d'ail- leurs de M.
Pouliot d'ici ce temps-là. Il n'y a pas de problème.
M. Léonard: Je n'en doute pas. Alors, nous reprendrons
à une date ultérieure?
Le Président (M. Clair): Alors, messieurs, je comprends
que nous ajournons nos travaux sine die.
La commission permanente des engagements financiers ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 18 h 4)