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(Dix heures quinze minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission parlementaire des engagements financiers se réunit
aux fins d'étudier les engagements financiers des mois d'octobre,
novembre et, avec la permission de la commission, décembre.
Une voix: On va faire tout cela?
Le Président (M. Gagnon): On va faire tout cela.
Une voix: Nous verrons en temps et lieu.
Le Président (M. Gagnon): Nous verrons en temps et
lieu.
Les membres de cette commission sont M. Baril (Arthabaska), M. Bordeleau
(Abitibi-Est), M. Cordeau (Saint-Hyacinthe), M. Guay (Taschereau), Mme
LeBlanc-Bantey (Îles-de-la-Madeleine) remplacée par M. Marquis
(Matapédia), M. Marchand (Laurier), M. Marcoux (Rimouski), M. Mercier
(Berthier), M. Ouellette (Beauce-Nord), M. Paradis (Brome-Missisquoi), M.
Picard (Johnson), M. Proulx (Saint-Jean) et M. Vaugeois
(Trois-Rivières).
À l'ordre du jour, nous allons commencer par l'acceptation du
procès-verbal de la réunion du 18 décembre. Est-ce qu'il y
aurait des questions à poser sur le procès-verbal de la
réunion du 18 décembre?
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Engagements
financiers du mois d'octobre.
Affaires culturelles
Affaires culturelles, engagements nos 100, 101. À 101, il y a une
question. M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: M. le Président, une question au ministre des
les Affaires culturelles.
M. Vaugeois: M. le Président, est-ce que je pourrais
demander aux gens de l'Opposition, particulièrement au
député de Laurier, d'être attentifs aux documents des
Affaires culturelles pour se mettre au courant de ce qui se passe actuellement
dans le gouvernement et se servir de cette information pour corriger le
programme de base du Parti libéral, l'ajuster au moins à la
réalité?
M. Marchand: M. le Président, si le ministre commence sur
cette tangente-là, peut-être qu'il va avoir des problèmes
tantôt.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe avait la parole.
M. Vaugeois: Est-ce vrai?
M. Marchand: Je vous avertis tout de suite, vous vous embarquez
sur une mauvaise tangente quand vous nous poussez comme cela.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît:
M. Vaugeois: On n'a peur de rien, nous, en Mauricie.
M. Marchand: Peut-être pas, mais vous pouvez
peut-être trouver cela long.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: De quelle façon sera diffusée cette
recherche et à qui s'adressera cette diffusion?
M. Vaugeois: Vous êtes déjà rendu à
l'autre. Je me préparais à répondre pour le cas
précédent.
M. Marchand: N'en donnez pas plus que le client n'en demande, M.
le ministre. M. Denis Bousquet...
M. Vaugeois: Oh! la la, Denis Bousquet. C'est vous qui me posez
la question.
M. Cordeau: Je connais M. Bousquet.
M. Vaugeois: Le mandat qui a été confié
à M. Bousquet, ex-parlementaire, a pour objet d'assurer la recherche de
base, de travailler aux premières étapes de réalisation et
de préparer des catalogues ou dépliants explicatifs d'exposition
ou de présentation de documents conservés aux Archives nationales
du Québec - je reviendrai là-dessus tout à l'heure - de
préparer des montages, exposés, conférences ou visites
dans le but de susciter l'intérêt des milieux scolaires,
populaires et académiques à l'endroit des Archives nationales du
Québec. Disons que c'est une fonction pas nouvelle, mais qu'on
développe aux Archives nationales. Les archives sont
considérées de plus en plus non seulement comme des lieux de
conservation, mais comme des lieux de documentation et de diffusion. On n'a pas
beaucoup de personnel; on est obligé de procéder un peu par des
contractuels ou du personnel un peu spécial. Aux Archives nationales
à Québec même, on a un lieu d'exposition maintenant. Pour
l'instant, on le meuble surtout avec des expositions, présentement, ce
sont des photographies anciennes. Il y a une exposition de Eugène Kedl.
Mais progressivement on voudrait pouvoir mettre en valeur les documents les
plus précieux qui sont conservés.
Or, Denis Bousquet, comme vous le savez, est deux fois docteur en
histoire et il nous a offert ses services. D'ailleurs, cela fait un certain
nombre de contrats successifs qu'il a avec les archives. La fonction
précédente qu'il a eue est qu'il gardait les archives pour les
chercheurs du soir et de fin de semaine. D'abord, c'est une règle: on ne
peut pas renouveler les contrats de même nature. II était d'accord
pour nous donner un coup de main au niveau de la mise en valeur d'un certain
nombre de documents pour fins d'exposition et de diffusion. Alors, cela veut
dire que cela peut être une exposition sur place. Cela veut dire que cela
peut être un dépliant qui circule. Evidemment, une des
clientèles cibles pour nous, c'est le milieu scolaire, mais pas
strictement le milieu scolaire. C'est de l'éducation populaire qu'on
essaie de faire avec nos archives comme avec nos musées et avec nos
bibliothèques. Disons que la ligne maîtresse de notre action,
c'est l'éducation populaire et permanente, celle qui vient après
l'école, celle qui justifie d'ailleurs l'école, qui dure et qui
s'adresse au monde ordinaire.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Tout d'abord, je voudrais avoir le curriculum vitae
de M. Bousquet pour savoir si, vraiment, c'est l'ancien député de
l'Union Nationale. Je pense que c'est lui.
M. Vaugeois: Oui, c'est lui.
M. Marchand: De toute façon, on aimerait avoir son
curriculum vitae. On voudrait savoir aussi s'il y a eu d'autres noms de
suggérés et si Rosalie s'est occupée de choisir.
M. Vaugeois: Non, écoutez! En toute franchise, on n'a pas
eu de concours là-dessus. Denis Bousquet, depuis qu'il a terminé
sa carrière de parlementaire, vit d'un contrat et d'un autre parce que,
par un concours de circonstances, il n'a pas eu sa permanence à l'UQAM,
il n'a pas été protégé. Pendant qu'il était
parlementaire, il y a eu changement de statut au collège où il
enseignait, ainsi de suite. Alors, il n'a pas de fonction permanente. Cela fait
deux ou trois fois que je lui trouve quelque chose de ce genre aux Archives
nationales, en particulier, qui est un lieu assez naturel pour lui. Comme on
n'a pas de recrutement qui s'est fait ces dernières années, il
n'y a pas eu de concours pour qu'il puisse se qualifier. Ce sont des choses ad
hoc, il n'y a pas de firme pour cela, il n'y a pas de compagnie pour cela.
M. Marchand: C'est dans ce sens-là que, tout à
l'heure, vous parliez...
M. Vaugeois: II n'y a pas de concours, je ne vous raconte pas
d'histoire.
M. Marchand: ... de changer le programme du Parti libéral
en faisant les nominations qu'on veut.
M. Vaugeois: Pour six mois, dans des cas comme ça.
M. Marchand: D'accord.
M. Paradis: Pour six mois, 1980-1981, 1981-1982?
M. Vaugeois: Cela joue. Peut-être deux fois six mois. Non,
je pense que cela joue sur deux exercices.
M. Paradis: Six mois, ce n'est pas important, n'est-ce pas?
M. Vaugeois: Non, non, mais en tout cas...
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, engagement
no 200. Engagement 201.
M. Paradis À l'engagement 200, excusez-moi.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Je vous ferai remarquer que Denis Bousquet n'a aucun
lien avec le Parti québécois.
M. Paradis: Contrat négocié, contrat de services
pour la préparation des plans et devis des travaux de restauration et de
recyclage des maisons Paradis et Gervais-Beaudoin à Place Royale,
Québec. Combien de noms ont été suggérés par
Rosalie? Le fournisseur choisi était Tremblay & Tremblay,
architectes, pour un montant de $60,000.
M. Vaugeois: Je vais vous les donner. Les firmes, voulez-vous que
je vous les nomme? Herbert Lavigne, chemin Gomin à Sainte-Foy, Gauthier,
Guité, Roy, de l'avenue Sainte-Geneviève à Québec,
Pierre Cantin, architecte, de la rue Saint-Paul à Québec, les
Tremblay, qui ont eu le contrat et qui sont sur le chemin Sainte-Foy à
Québec. Après, il y a Belzile, Brassard, Gallienne, Lavoie, du
boulevard Champlain à Québec.
Les membres du comité ou du jury étaient: Guy Chenevert,
Yves Paré, Maurice Laperrière. C'est ce comité de
sélection qui a choisi la firme Tremblay & Tremblay.
M. Paradis: Est-ce que les trois membres du comité de
sélection étaient du ministère des Affaires
culturelles?
M. Vaugeois: M. Chenevert, c'est quelqu'un des Affaires
culturelles, je le sais. MM. Paré et Laperrière aussi. Les trois
sont du ministère des Affaires culturelles.
M. Paradis: Dans le cas de ce contrat, quels critères ont
été utilisés par le comité de sélection?
M. Vaugeois: Je peux toujours vous donner la fiche, j'ai le
pointage ici, la grille: expérience technique des professionnels,
expérience et degré de connaissances de la firme ou du
professionnel autonome dans le type de projet concerné,
expérience du chargé de projet, organisation de la firme,
implantation régionale de la firme, valeur des honoraires versés
par le gouvernement depuis deux ans, total, respect de mandat, etc.. Il y a
cinq firmes qui sont là.
M. Paradis: Pour le critère: valeur des honoraires
versés par le gouvernement depuis deux ans, est-ce que les points sont
diminutifs? En ce sens que plus une firme en a reçu, moins elle se
classe au niveau de ces points?
M. Vaugeois: Oui. Je peux vous dire que le total possible c'est
douze, et les firmes sont à trois, quatre ou cinq; il n'y a pas
d'écart, ce n'est pas vraiment discriminant.
Maintenant, il doit bien, j'espère, y avoir d'autres
critères. D'ailleurs, ces critères doivent avoir la
capacité de relever ce genre de défi. La maison Gervais-Beaudoin
- c'est la très grosse maison qui est à côté de
L'Éperlan, à la Place Royale -c'est un cas de restauration assez
compliqué. La maison Paradis - ça peut peut-être vous
intéresser - est l'une des rares maisons à Place Royale qui va
faire l'objet d'une restauration exemplaire, une restauration authentique,
parce que c'est un bâtiment exceptionnel et, à la Place Royale, on
essaie actuellement de faire une restauration fonctionnelle. Autrement dit, au
lieu de coûter $1,000,000 par maison, ça coûte à peu
près $300,000. Mais il y en a une qu'on a réservée pour
une intervention majeure et de type exemplaire pour dégager
l'évolution architecturale à Place Royale, et ce sera la maison
Paradis. Cela veut donc dire que, pour le bureau d'architectes, c'est un
défi assez spécial. C'est déjà compliqué de
faire une restauration dans ce coin, à cause des ensembles, à
cause d'un certain nombre de facteurs historiques, mais, dans le cas de la
maison Paradis, là, c'est un défi très spécifique
parce qu'il va falloir, nous, fournir des plans pour une restauration
authentique.
M. Paradis: Avez-vous des plans d'ensemble pour la
rénovation de tout ce quartier?
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Et ces plans ont été faits par le
ministère?
M. Vaugeois: Non, le plan d'ensemble, c'est en régie
interne, ce sont nos fonctionnaires qui font ça.
On a eu un colloque, il y a deux ans, on a eu beaucoup de consultations
et de débats publics à l'occasion du colloque, mais, après
ça, pour un plan d'ensemble, c'est le ministère qui le fait. La
préparation de plans et devis pour une restauration sur les
bâtiments, alors, là, c'est donné. De temps en temps on va
en faire en régie interne, mais on ne fournirait pas. Et, comme on a
relancé la restauration à Place Royale, pour tenir un bon rythme,
on est allé auprès de firmes.
Je vous signale d'ailleurs que...
M. Paradis: C'est le surplus de travail qui est donné
à contrat à ce moment?
M. Vaugeois: Oui, disons ce qu'on ne pourrait pas faire à
l'interne, sans être débordé complètement. On n'a
pas tant de monde que ça, quand même, à la Direction
générale du patrimoine.
M. Paradis: Environ combien?
M. Vaugeois: À peu près 150 personnes.
Si vous allez à Place Royale, vous allez constater qu'il y a sept
ou huit chantiers ouverts, et c'est surtout sur la Place Royale même,
pour finir au moins l'ensemble qui donne sur la Place Louis XIV, autrefois, ou
Place de l'Église. À côté de la maison, du magasin
de la régie, il y a tout le paquet de maisons qui étaient en
ruine. C'est en chantier actuellement; derrière l'église la
même chose. Il y a une rue à finir, il reste deux maisons à
faire; c'est en chantier actuellement.
M. Marchand: Cela va coûter combien?
M. Vaugeois: Toute la Place Royale? On ne peut pas le dire
à ce moment-ci.
M. Marchand: C'est rendu à combien?
M. Vaugeois: II y a à peu près 20 maisons de
restaurées au complet.
M. Marchand: C'est rendu à combien?
M. Vaugeois: On a engagé au moins $20,000,000.
M. Marchand: $20,000,000.
M. Vaugeois: Oui.
M. Marchand: Cela n'est pas définitif.
M. Vaugeois: Bien non. Remarquez qu'il y a une contribution
fédérale pour une certaine partie.
M. Marchand: Quel pourcentage? M. Vaugeois: 40%.
M. Paradis: Quand vous nous parlez de $20,000,000
d'engagés...
M. Vaugeois: Ce n'est pas toujours le cas. Des fois on va faire
les travaux à nos frais ou avec un partenaire comme la SAQ qui est
locataire, mais les derniers gros travaux qu'on a faits, l'enfouissement des
fils, on les a faits après une entente
fédérale-provinciale.
M. Paradis: Quand vous parlez de $20,000,000, est-ce que ce sont
$20,000,000 qui ont été dépensés jusqu'à
maintenant ou engagés...
M. Vaugeois: Dépensés.
M. Paradis: Dépensés jusqu'à maintenant pour
20 maisons.
M. Vaugeois: Oui. Remarquez qu'il n'y a pas juste de la
restauration de maisons.
Des fois il y a un aménagement de place, l'aménagement de
la batterie.
M. Paradis: Comme les fils, que vous avez mentionnés, qui
sont enterrés...
M. Vaugeois: Ou la batterie royale qui a été
aménagée. Ce n'était pas une maison.
M. Paradis: Mais cela fait quand même $1,000,000.
M. Vaugeois: Ce n'était pas loin de $1,000,000 par maison.
Tandis que là, grâce au nouveau gouvernement, on est rendu
à trois maisons par $1,000,000. Ce n'est pas mal, n'est-ce pas?
M. Paradis: On est rendu à trois maisons par million.
Excepté la maison Paradis qui va vous coûter un peu plus cher.
M. Vaugeois: C'est pour vous faire plaisir.
M. Paradis: Merci, M. le ministre. On saura vous rendre la
pareille.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 201. Engagement 202.
Affaires culturelles. M. le ministre.
M. Vaugeois: En passant, est-ce que vous voulez toujours le
curriculum vitae de Denis Bousquet?
M. Marchand: Oui.
M. Vaugeois: D'accord. Vous voulez toujours le curriculum...
M. Marchand: Cela pourra vous aider dans l'avenir.
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, engagement
300. Engagement 300, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: II s'agit de rénovations. Est-ce que vous avez
le nom des firmes qui feront les rénovations dans le cas des engagements
300, 301, 302? À l'engagement 300, c'est la Corporation municipale de
Paspébiac, $73,700, représentant la participation du
ministère au financement du coût de travaux de recyclage du hangar
Robin, faisant partie du site historique du banc de Paspébiac.
Subvention à la ville de Boucherville, comté de Chambly,
représentant la participation du ministère au coût des
travaux d'aménagement du parc de la Seigneurie, $53,250. Les subventions
à la bibliothèque publique de Saint-Hyacinthe - M. le
député de Saint-Hyacinthe - représentant la participation
du ministère au coût des travaux de rénovation de
l'édifice devant
abriter la bibliothèque, $43,000
M. Cordeau: Pour Saint-Hyacinthe... (10 h 30)
M. Vaugeois: Attendez un peu, on va les prendre un par un. Sur
l'engagement 300, vous me demandez...
M. Paradis: Le nom de la firme ou des firmes qui effectueront le
travail.
M. Vaugeois: Dans le cas de Paspébiac, on me confirme que
l'entente prévoit que la municipalité est maître d'oeuvre
des travaux. C'est donc la municipalité qui va faire les travaux.
M. Paradis: Est-ce la même chose pour les engagements 301
et 302?
M. Vaugeois: Remarquez que Paspébiac, c'est un
sapré beau projet, c'et assez unique. C'est dans le comté de
Bonaventure, comme vous le savez. Cela fait longtemps, longtemps, qu'on se
propose une intervention là-bas, ça va devenir un centre
d'interprétation de l'histoire de la pêche contemporaine et
ça va être une mise en valeur du banc de Paspébiac, avec
une récupération de bâtiments énormes, de
bâtiments assez spectaculaires qui vont retrouver une nouvelle vie et qui
vont venir rejoindre une fonction industrielle que le ministère de
l'Agriculture, de l'Alimentation et des Pêcheries se prépare
à mettre en oeuvre là-bas.
M. Paradis: C'est un projet de combien?
M. Vaugeois: Pour nous autres, pour l'instant, c'est $73,000. Les
Affaires municipales mettront là-dedans $147,000 et la
municipalité même met $15,000, pour un total de financement de
travaux de $236,000. Cela comprend des interventions sur un petit
bâtiment de rien qui s'appelle la poudrière. Après
ça, il y a les gros bâtiments que vous avez mentionnés.
M. Paradis: Le hangar Robin?
M. Vaugeois: Le hangar Robin, c'en est un autre, c'est un
énorme hangar.
M. Paradis: Le montant de $73,700, c'est sur...
M. Vaugeois: Sur le hangar. M. Paradis: Sur le hangar.
M. Vaugeois: Sur le recyclage du hangar.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: Mais c'est tout un ensemble. Le banc de
Paspébiac comporte plusieurs éléments qui vont faire
l'objet d'interventions successives.
M. Paradis: C'est la phase 1 des interventions, ça?
M. Vaugeois: Oui, oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301?
M. Vaugeois: La ville de Boucherville, le parc de la Seigneurie.
Là aussi, il y a un protocole avec la municipalité. Pour des
travaux d'aménagement, $52,000. Qu'est-ce que vous aimeriez savoir? Qui
va faire les travaux?
M. Paradis: C'était la première question, si vous
le savez. Deuxièmement, c'est quoi, le montant de l'engagement global
dans le comté de Chambly? Est-ce qu'il s'agit de $53,250?
M. Vaugeois: Non. Le parc de la Seigneurie, faisant partie de la
présente demande, appartient à la ville de Boucherville; cette
dernière a déjà dépensé un montant total de
$84,387 pour l'acquisition, la planification et l'entretien du parc. J'ai une
description du site et des explications. On me rappelle qu'on a
déjà restauré la maison Louis-H. Lafontaine; c'est un beau
cas de restauration d'ailleurs, cela a été bien fait. J'ai des
estimations de coûts pour $187,000. On a l'air de payer là-dedans
$53,000.
M. Marchand: M. le ministre, vous avez l'air pas mal au courant.
Est-ce que vous les visitez toutes?
M. Vaugeois: Oui.
M. Marchand: Vous allez faire le tour?
M. Vaugeois: M. le député...
M. Marchand: Vous avez l'air au courant pas mal, vous avez l'air
à le connaître quand vous dites: C'est extraordinaire, c'est
beau.
M. Vaugeois: C'est beau Boucherville.
M. Marchand: Vous y êtes allé.
M. Vaugeois: Oui.
M. Marchand: Vous visitez tout.
M. Vaugeois: Pas tout. Ceux-là, je les ai vus.
M. Paradis: II s'en va visiter la bibliothèque de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Oui, une bibliothèque unique, pour les
handicapés.
M. Vaugeois: Si M. le député est sérieux,
ça mérite... J'apprécie ce que vous dites, mais il faut
dire que la plupart des municipalités qui ont un patrimoine assez
exceptionnel, comme c'est le cas à Boucherville, se sont vu proposer par
nous des protocoles d'entente. Ça veut dire qu'il y a eu des
négociations, des rencontres avec les autorités municipales et il
y a eu, à un moment donné, signature d'un protocole. J'ai
toujours tenu à me déplacer, à ce moment-là,
à me rendre rencontrer les autorités, à faire une
signature en bonne et due forme et à prendre le temps de faire une
visite avec les autorités. On apprend beaucoup de choses; un des
avantages de notre fonction, c'est d'en profiter pour apprendre un peu.
N'étant sûr de rien, j'en ai profité pour apprendre
beaucoup.
M. Paradis: M. le ministre.
M. Marchand: "N'étant sûr de rien", jamais choses ne
sont si bien dites...
M. Vaugeois: M. le député, je n'ai pas de
métier, je n'ai pas de sécurité d'emploi, je n'ai
rien.
M. Paradis: Moi non plus.
M. Vaugeois: Je n'ai que ma qualité personnelle.
M. Paradis: Regardez Bousquet, il n'est pas mal pris
aujourd'hui.
M. Vaugeois: Peut-être que Bousquet est un peu mal
pris.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pour préciser l'engagement 301, vous aviez
$84,387. Vous m'avez mentionné que le coût des travaux
était de $187,356. On a la précision. Est-ce que la participation
du gouvernement est de $53,250, qu'il s'agit exclusivement d'une participation
du ministère des Affaires culturelles et qu'il n'y a pas de
participation d'autres ministères?
M. Vaugeois: Pour l'instant, c'est ce que je vois.
M. Paradis: C'est ça? M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Ça va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 302.
M. Vaugeois: Je ne veux pas vous tirer la pipe, mais la maison
Lafontaine a été restaurée par Transit Construction.
M. Paradis: Ça doit être bien fait.
M. Vaugeois: Sauf que le contrat a été donné
par la ville.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Paradis: C'est pour cela que vous nous le dites, parce que
vous aviez une note dans vos...
M. Vaugeois: Non, non, je m'en souviens. Je l'avais
rencontré sur le chantier.
M. Cordeau: Je veux dire quelques mots sur l'engagement 302.
M. Vaugeois: Oui.
M. Cordeau: Sur la bibliothèque publique de
Saint-Hyacinthe. C'est une rénovation d'école. C'est une
école qui est rénovée et la participation du gouvernement
est de 60% des travaux. C'est une partie... $43,000, ce sont des factures que
la ville a probablement présentées et c'est la participation du
gouvernement. Ce sera, je crois, la première bibliothèque
publique qui va être aménagée complètement pour
recevoir les handicapés. C'est sur plusieurs niveaux et tout sera
aménagé de façon... À l'intérieur aussi,
tous les appartements, les salles de toilette, etc., sont
aménagés pour les handicapés.
M. Vaugeois: J'ai vu aussi qu'une compagnie d'assurance, je pense
que c'est le Groupe Commerce, vient de faire un don important à la
bibliothèque comme contribution à la ville...
M. Cordeau: À la ville.
M. Vaugeois: ... pour la bibliothèque.
M. Cordeau: Elle fait le don de $125,000, à la ville pour
le général. On va donner le nom de M. T.-A. Saint-Germain, le
fondateur de la compagnie d'assurance Groupe Commerce.
M. Vaugeois: C'est cela. On peut se féliciter, je pense,
du démarrage qu'on a fait au programme de développement des
bibliothèques. À Saint-Hyacinthe, il faut à peine en
parler, c'était un local de 3000
pieds carrés. C'est sûr que cela ne pouvait pas
répondre aux besoins d'une population. Ce qui est toujours un peu
frustrant, c'est de voir que dans les institutions il y a de grandes
bibliothèques et que pour le monde finalement, pour une population
normale, il n'y en a pas. Là, on est en train de s'en donner. Les
municipalités ont hésité un peu au début, mais le
programme est assez bon, assez alléchant et cela démarre.
Actuellement, on a plus d'une quarantaine de projets de bibliothèques en
marche. On sait que, pour 1981-1982, une vingtaine au moins vont s'ajouter.
Notre cible pour cette action, ce sont les 150 municipalités de
5000 habitants et plus. Il y avait déjà une cinquantaine de
municipalités qui avaient une bibliothèque convenable, sinon
très bonne. Il en restait donc à peu près une centaine
à faire bouger. Sur la centaine à faire bouger, il y en a
à peu près le tiers qui ont déjà bougé, et
l'autre tiers se prépare à bouger. Cela fait plus de
bibliothèques que de municipalités, parce que la seule ville de
Montréal en profite pour en ouvrir, en construire, en aménager 22
sur son territoire. C'est en marche actuellement. À Cowansville, il y a
un projet qui est en marche, sinon en voie de réalisation. À
Montréal, il y en a 22 qui sont en voie d'aménagement sur le
territoire. Remarquez que, pour le grand Toronto en particulier, il y en a 80
qui ont la taille de la Bibliothèque nationale ou de la
Bibliothèque de Montréal, 80 à part la grande
bibliothèque métropolitaine qui, à elle seule, compte
364,000 pieds carrés de plancher, ce qui est plus que ce qu'on avait
pour les bibliothèques publiques au Québec il y a quatre ans.
On a un retard fantastique de ce côté et on le rattrape
bien, actuellement. Les maires comprennent cela, les populations
réagissent, des pétitions s'organisent, des mouvements
d'animation naissent. Dans un cas comme Saint-Hyacinthe, c'est d'autant plus
intéressant qu'on récupère une école, on recycle.
Notre programme favorise cela, parce que quand c'est un cas de recyclage on
paie plus que pour une construction neuve. On incite en plus au recyclage des
bâtiments désaffectés. Exemple: Quand une
municipalité va chercher le pied carré et le recommande, compte
tenu de sa population, on va contribuer à 75% des coûts de
construction si c'est du recyclage, et 65% si c'est une construction neuve. Ce
n'est pas un écart énorme, mais qui est incitatif pour aller vers
le recyclage et éliminer une appréhension quant à des
coûts supérieurs. On a toujours peur que le recyclage coûte
plus cher, ce qui n'est pas nécessairement le cas.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 303? Engagement
400?
M. Vaugeois: C'est un cas semblable, le 303, comme tout à
l'heure pour la Place royale. C'est dans l'angle qui faisait le plus dur
à Place royale. Ce serait l'angle nord-est. C'est en chantier
actuellement.
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, no
400?
Une voix: D'accord.
M. Vaugeois: L'engagement 400, c'est par erreur qu'il est
là, parce que ce n'est pas passé au Conseil du trésor.
Cela va revenir, par exemple. Il est en marche encore. Le montant va changer.
Le Conseil du trésor avait posé plusieurs questions à ce
moment-là.
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, no 600?
Engagement 601?
M. Vaugeois: Voyez-vous, c'est impressionnant, regardez la
liste.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601?
M. Vaugeois: Cela bouge.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602? Engagement 603?
Engagement 604? Engagement 605? Engagement 606?
Engagement 607? Engagement 608?
M. Paradis: Engagement 608...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi sur l'engagement 608.
M. Paradis: ...soumissions sur invitation. Contrat de services
pour la réalisation de documents audio-visuels didactiques sur
l'architecture de la maison Lamontagne à Rimouski-Est. Fournisseur
choisi: l'Association coopérative des productions audio-visuelles,
ACPAV, Montréal, montant de l'engagement: $48,971.92. Soumissions
demandées: cinq. Soumissions reçues: trois. Parmi les autres
soumissionnaires, les Productions Robert Copenrath, $45,827.70. Il y a une
différence de plus de $3,000.22. Quelles sont les explications, M. le
ministre?
M. Vaugeois: Cela va nous prendre quelques minutes.
C'est ça. Ce n'est pas seulement le prix; c'est le total des
points. Je peux vous donner copie de la grille sans les points, bien sûr,
mais par les points où on trouve des choses comme valeur de la
créativité et des trucs comme ça, finalement, la firme qui
était... Je vais essayer de trouver son rang. Je vais vous donner le
montant des soumissions. Il y en a deux qui n'ont pas présenté de
soumission, finalement. Les
autres, c'était: $45,000, $48,000 et $78,000. Celle de $48,000 a
eu plus de points au total. C'est l'Association coopérative. C'est une
recommandation du jury, du comité de sélection.
M. Marchand: Quels sont les critères des points?
M. Vaugeois: Le montant des honoraires, sept points; la valeur de
la créativité, trois points; la qualification des membres
proposés pour l'exécution du mandat, deux points;
l'expérience et le degré de connaissances dans le type de projet,
un point; la capacité de production, un point; la proximité des
lieux, un point. Après ça, il y a l'originalité du
concept. On a ajouté: originalité du concept, trois points;
réalisme du budget, deux points. Je pense que cela faisait encore cinq
points qui pouvaient faire une différence. Les firmes ont eu, pour vous
donner une idée des deux facteurs ajoutés... Il y en a une qui a
eu 9 points; l'autre a eu 10 points et l'autre a eu 17 points. C'est
probablement ce qui a fait la différence parce qu'on passe de 35
à 69 à 82.
M. Paradis: Vous nous dites que c'est un point. C'est un point
qu'on peut avoir ou c'est un point qu'on peut ne pas avoir à un moment
donné. Ce ne sont pas de gros facteurs pour la différence?
M. Vaugeois: Ce sont des taux de pondération que je vous
ai donnés, en fait.
M. Marchand: Mais il y a une question que je me suis toujours
posée. Lorsque vous demandez, par exemple, cinq soumissionnaires...
M. Vaugeois: Oui.
M. Marchand: ...lorsque vous parlez de proximité des lieux
et tout cela, ici, l'Association coopérative des productions
audio-visuelles est à Montréal. Copenrath est où?
M. Vaugeois: Copenrath? On va le savoir. Il y avait Inter-Image
Inc. qui n'a pas fait de soumission, qui est à Montréal. Les
Productions du Verseau Inc. sont à Montréal. Copenrath est
à Outremont, avenue Péronne. Après cela, vous avez
l'Association coopérative qui est aussi à Montréal, et
Gamma est à Québec.
M. Marchand: D'accord, mais quand vous parlez de l'autre qui est
à Outremont, c'est Montréal, en fait. Ce n'est pas plus loin
partir d'Outremont que de partir de Montréal si on est Ahuntsic. En
fait, c'est grand, Montréal. La proximité des lieux, c'est
zéro. Je me suis toujours posé la question. Lorsqu'on
établit des critères et que l'on demande à quelqu'un de
soumissionner, normalement, il répond aux critères. Sinon, on ne
le demande pas. On ne dit pas à quelqu'un: Vous soumissionnez, pour
après cela, lui dire: Tu n'as pas les moyens, tu n'es pas capable de
faire le travail. Si on me demande une soumission en imprimerie, normalement,
je suis capable de faire le travail. Qu'on ne vienne pas me dire après
que je ne remplissais pas les critères parce que je n'ai pas la presse
voulue. On m'a demandé parce que... Vous savez très bien qu'au
bureau des achats, on connaît toutes nos capacités. Lorsqu'on s'en
va au bureau des achats, on est obligé de donner une définition
de tout ce que nous possédons. Cela a toujours été un
mauvais critère que je n'ai jamais accepté ici, devant vous et
devant tous les ministres qui sont passés, et devant tous les
gouvernements, à part cela. (10 h 45)
M. Vaugeois: M. le Président, le député de
Laurier a raison pour une bonne partie de ses remarques. Mais allons sur le
terrain qu'il propose, celui de l'imprimerie que je connais moins que lui
quoique c'est un métier que j'ai également pratiqué. C'est
vrai qu'une imprimerie qui soumissionne, normalement, est capable de faire la
job. Mais il sait comme moi qu'il peut y avoir des grosses différences
selon la nature de l'équipement. On peut faire du quatre couleurs de
bien des façons. Et le pressier peut également faire une grosse
différence. On cherche toujours à avoir un meilleur pressier.
Tout cela est plus ou moins discriminant.
Mais là où l'imprimeur est particulièrement
attentif, ce sera à la mise en page. Il sait qu'il peut y avoir bien des
types de mise en page. Quand il fait faire sa séparation de couleurs, il
sait l'importance que cela a également. Il ne donnera pas
nécessairement sa séparation de couleurs à celui qui fait
le meilleur prix, mais à celui qui lui donne généralement
le meilleur travail.
M. Marchand: Vous avez parfaitement raison.
M. Vaugeois: La composition, c'est plus neutre, mais pas la mise
en page.
Le Président (M. Gagnon): Un instant, M. le
député de Laurier. Vous aurez droit de parole après le
ministre.
M. Vaugeois: M. le député, je fais juste attirer
votre attention sur le fait que c'est clair que, pour une partie de la
production, cela doit être à peu près pareil. Mais comme il
s'agit d'un diaporama et d'une conception, et d'un montage, je pense qu'on
conviendra qu'il peut y avoir, sur deux firmes capables
de produire un diaporama, une firme qui a une meilleure
expérience, qui a démontré sa capacité de
réaliser ce genre de produit. Cela peut faire une différence
assez pour qu'on aille de $45,000 à $48,000. Le jury, on ne s'en
mêle pas.
M. Marchand: Je suis d'accord. Mais à ce moment-là,
lorsque vous faites faire une soumission à une compagnie pour un montant
de $40,000, $50,000 ou $100,000, vous savez ce que cela coûte aujourd'hui
de faire faire une soumission à une compagnie.
M. Vaugeois: Je le sais.
M. Marchand: Si on est certain que telle compagnie est meilleure
et est capable de faire la job, on lui donne le contrat. Tout à l'heure,
vous me disiez: Si je fais faire une séparation de couleurs pour un tel
projet qui est plus important et qui doit être plus précis, je
vais à telle place. À ce moment-là, je ne m'enfarge pas,
je vais à telle place et je le fais faire. Je n'en fais pas travailler
d'autres pour rien. C'est cela que je veux dire. Je parle tout simplement d'une
question d'affaires.
M. Vaugeois: M. le député, je suis sensible
à ce que vous dites. L'idéal serait d'imiter ce qu'on fait pour
les grands projets, comme les Travaux publics le font actuellement. C'est cela
qui va se passer pour le musée de civilisation. Il y a cinq
regroupements de bureaux d'architectes qui sont choisis. Je ne sais pas si
c'est rendu public. Les cinq qui vont se mettre maintenant au travail vont
être payés pour ce travail. Là, c'est vraiment une
soumission au sens large qui coûte très cher à une firme.
Est-ce qu'on devrait généraliser cela? Je ne dis pas non.
M. Marchand: Je ne suis pas tout à fait d'accord, non
plus. C'est assez difficile de s'embarquer dans cela aussi. À ce
moment-là, vous allez avoir quinze soumissionnaires qui vont se
présenter juste pour avoir une petite cote.
M. Vaugeois: C'est une remarque pertinente que vous avez
formulée.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe avait demandé la parole.
M. Cordeau: Sur le même engagement. Depuis quand
l'Association coopérative des productions audio-visuelles
existe-t-elle?
M. Vaugeois: On me dit que, dans le cas de l'association
coopérative, cela fait à peu près quatre ans que la firme
existe. C'est un nommé Bruno Carrière qui en serait le directeur.
C'est vraiment une association coopérative, à part cela.
M. Marchand: M. Bruno Carrière. Et quels sont les autres
administrateurs?
M. Vaugeois: Par coeur, je ne le sais pas. On va vous les donner
par écrit, parce qu'on peut se tromper. D'ailleurs, il faut faire
attention. Si c'est une association vraiment coopérative...
M. Marchand: II y a un bureau d'administration.
M. Vaugeois: On va vous donner...
Le Président (M. Gagnon): II faudrait essayer de ne pas
parler trois ou quatre en même temps. M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: On va vous produire ce document. Est-ce que vous
voulez les avoir aussi pour Copenrath? On peut vous les sortir pour Copenrath,
pour les trois qui ont fait des prix.
M. Cordeau: Depuis quand ces associations...
M. Vaugeois: Les dates d'incorporation et le nom des
administrateurs.
M. Cordeau: Oui, s'il vous plaît. Maintenant, j'aimerais
avoir un peu plus d'explications. C'est parce qu'on dit contrat de services
pour la réalisation de documents audio-visuels didactiques sur
l'architecture de la maison Lamontagne. On donne un contrat de tout près
de $50,000 pour l'architecture d'une maison.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Cordeau: Est-ce que c'est quelque chose de bien
spécial? Il me semble que c'est très volumineux ou c'est tout
à fait spécial, l'architecture de cette maison. Pouvez-vous nous
donner des explications brèves?
M. Vaugeois: Cela n'a jamais été une
priorité pour le ministère, en ce sens que c'est une maison et on
savait que cela allait nous coûter cher de faire cette restauration; on
pensait que cela pouvait toujours attendre un peu. On a attendu beaucoup.
Cette maison devait faire l'objet d'une intervention majeure. Ce qui
justifie la restauration de la maison Lamontagne, ce n'est pas une fonction
nouvelle, genre bibliothèque ou musée ou Dieu sait quoi, c'est
vraiment une occasion d'interprétation architecturale. C'est que la
maison Lamontagne a un type de colombages qu'on dit pierrotés. C'est
à peu près un cas unique
dans l'Est du Québec et, même au Québec, cela est
assez rare, il en reste peu d'exemples. Il s'agit donc de mettre en valeur, en
relief, ce type de colombages qui caractérisent cette maison, qui est
toute petite.
Si tu ne fais qu'ouvrir des murs et montrer des murs, les gens ne
comprennent pas nécessairement comment cela est construit, comment cela
tenait, ainsi de suite. Alors, il faut une production audiovisuelle qui montre
le type de construction qui est en cause, pour faire des parallèles avec
d'autres types de construction et ainsi de suite.
Donc, la maison Lamontagne, c'est une occasion d'interprétation
de construction ancienne. C'est pour cela que le diaporama ou le film est
absolument nécessaire pour justifier le reste de l'investissement. C'est
en train de se faire. Je sais que c'est en chantier à l'heure actuelle,
la maison Lamontagne. On ne l'a pas mise au début, on a fait autre chose
avant. À part cela, il y avait une pression du lieu là-bas, on
voulait qu'on finisse par s'occuper de cette maison assez typique qu'on avait
sauvée de la démolition mais qui était à l'abandon.
C'est un cas de restauration très spéciale qui rejoindrait un peu
la maison Paradis.
Mais, pour la maison Paradis, on mettra davantage en relief la forme de
la maison, le type de structure dans le toit et ainsi de suite. Tandis
qu'à la maison Lamontagne, ce sont ses colombages qui la
caractérisent surtout.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Juste à titre de curiosité, qui est
propriétaire de cette maison, est-ce un individu?
M. Vaugeois: Non, c'est la municipalité.
M. Paradis: C'est la municipalité qui est
propriétaire?
M. Vaugeois: Oui, Rimouski-Est.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 609, 610.
À 610, M. le député de Brome-Missisquoi et
après, M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Paradis: Soumissions sur invitation, contrat de services pour
effectuer l'analyse des menus objets domestiques, perles, boutons, billes,
accessoires de vêtements, chaussures, provenant des fouilles
archéologiques à la Place royale. Fournisseur choisi, le groupe
Patri-Arche Inc., Québec; montant de l'engagement $36,894; soumissions
demandées, cinq; soumissions reçues, deux.
Dans ce cas, le nom des administrateurs du groupe Patri-Arche Inc.
M. Vaugeois: D'accord, on va vous les sortir.
M. Paradis: Ainsi que la date de l'incorporation de cette
compagnie.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: C'est dans le cas de 610 et je pense que cela
s'applique aussi à 612, parce qu'on retrouve le même groupe
à 612.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Sur le même thème, 610. Est-ce qu'on
peut connaître le nombre d'objets trouvés?
M. Vaugeois: Ah, mon Dieu Seigneur;
M. Cordeau: Est-ce qu'il y en a une quantité énorme
ou s'il y en a peu? Également, vous avez, à 612, demandé
des soumissions et vous avez accordé deux contrats; pour l'analyse des
menus objets, à 610 et, à 612, des objets un peu plus gros.
Pourquoi avoir demandé deux contrats distincts? C'est vrai que c'est la
même compagnie qui a eu les contrats, une compagnie chanceuse, mais cela
ne fait rien.
M. Vaugeois: Voyez-vous, à 610, on parle des menus objets
domestiques, tandis que l'autre, à 612, ce sont surtout des
pièces de céramique.
M. Cordeau: II doit y en avoir des petites et des grosses.
M. Vaugeois: Des petits morceaux. Avec les pièces de
céramique, il faut chercher à reconstituer des grosses
pièces ou des moyennes pièces.
M. Cordeau: Est-ce qu'il y en a des caisses? Parce que, dans des
fouilles, on ne doivent pas trouver des tas de pierres ou de perles.
M. Vaugeois: En gros, pour le premier contrat, il est question
d'à peu près un millier de pièces à étudier.
Dans l'autre contrat, celui des artefacts de céramique, il y en a
à peu près 700 à étudier.
M. Cordeau: C'est cela, le nombre.
M. Vaugeois: Cela veut dire qu'il y a déjà une
présélection de faite, un préchoix de fait. Qu'est-ce que
vous voulez, des
fouilles archéologiques nous amènent des milliers et des
milliers de pièces.
Là-dedans, les architectes font les fouilles, ils font
déjà une première sélection de pièces plus
significatives. On n'est pas les seuls à faire ce genre
d'opération à Québec. Il y a Parcs Canada qui a un gros
laboratoire d'étude de pièces archéologiques. C'est encore
à la gare Champlain. C'est à visiter, d'ailleurs. C'est
très étonnant de voir le travail que font des archéologues
sur ces pièces. Parcs Canada en a trouvé beaucoup, surtout au
Parc de l'Artillerie, dans une fosse qu'on dit septique. Alors, ils en ont
trouvé beaucoup: des vieilles bouteilles, ainsi de suite. Nous avions
toujours négligé d'entreprendre vraiment une étude de ce
qu'on a trouvé à Place royale depuis dix ans. Il était
grand temps qu'on commence à faire un minimum d'étude, d'autant
plus que certains types d'actions, à Place royale, préconisent
une meilleure connaissance de l'évolution des lieux. On a
défendu, depuis une couple d'années, l'installation de sites
d'interprétation historique, de sites d'interprétation
archéologique et, par exemple, si vous allez à Place royale
maintenant, à la maison Fornel, on va vous présenter un certain
nombre de pièces archéologiques avec un minimum d'explication. On
ne vise pas seulement à construire des bâtiments, à faire
de la restauration sur des bâtiments, mais aussi à se garder un
peu d'endroits pour expliquer l'évolution d'un quartier, expliquer les
débuts de l'Amérique française, expliquer le mode de vie
des premiers habitants aux différentes époques de notre histoire.
Alors, la démarche devient donc autant humaine et sociologique
qu'architecturale.
M. Marchand: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des
administrateurs de Patri-Arche et la date d'incorporation?
M. Vaugeois: Oui, on va vous donner ça.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le ministre, étant donné qu'on parle
des engagements 610 et 612 en même temps, est-ce qu'on peut savoir si le
contrat de l'engagement 610 a été donné, dans un premier
temps, au groupe Patri-Arche? Dans une telle éventualité, y
a-t-il eu une demande de soumissions, dans un deuxième temps, pour
l'engagement 612 et à ce moment-là il n'y a pas une compagnie qui
s'est trouvée un peu mieux placée pour s'en aller
là-dessus en ayant eu déjà un contrat? Ou, inversement. Je
voudrais savoir de quelle façon ça s'est fait. Je remarque, cela
attire notre curiosité, que, dans le premier cas, il y avait cinq
soumissions demandées; le ministère en a reçu deux. Il y
avait Les Recherches Arkhis Inc. qui soumissionnait à ce
moment-là pour $40,000 et le contrat a été donné
à $37,000, à peu près, il y avait $3000 de
différence. Dans l'autre cas, il y a cinq soumissions de
demandées. Je présume que ce sont les mêmes compagnies,
dans un domaine aussi spécialisé. On s'aperçoit qu'il n'y
a qu'un groupe qui a soumissionné, c'est le groupe qui était
déjà sur place, Le groupe Patri-Arche Inc. De quelle façon
cela a-t-il été agencé dans le temps, ces
contrats-là?
M. Vaugeois: Dans le cas des deux engagements où
Patri-Arche a eu le contrat, cela a été présenté la
même journée. Cela répond au fichier. Cela a
été présenté la même journée. Donc,
Patri-Arche n'a pas eu le premier contrat, a appris à connaître un
peu le secteur, a soumissionné six mois après et était
mieux placé pour avoir le deuxième contrat. Non. Les deux ont
été présentés la même journée.
M. Paradis: Si je vous comprends bien, M. le ministre, les
demandes de soumissions ont été faites la même
journée dans le cas des deux projets, la date de rapport des soumissions
et d'ouverture desdites soumissions était la même et tout s'est
fait en même temps.
M. Vaugeois: Non, les appels au fichier ont été
présentés la même journée, c'est-à-dire le 24
avril. Les réquisitions portent le numéro 17,470 et, dans l'autre
cas, c'est 17,472. Après ça...
M. Paradis: Une fois la demande faite au fichier, M. le ministre,
il y a eu une demande d'envoyée, le fichier a sorti cinq noms.
M. Vaugeois: Oui, attendez un peu, je vais voir si ce sont les
mêmes. Ce sont exactement les mêmes firmes qui sont sorties les
deux fois.
M. Paradis: Les cinq mêmes. La même journée,
les cinq mêmes noms sortent les deux fois.
M. Vaugeois: II ne doit pas y en avoir plus que cinq,
remarquez.
M. Paradis: Au niveau administratif, maintenant, ces soumissions
ont été demandées aux entrepreneurs, aux groupes
intéressés en même temps pour les deux projets. Les dates
de rapport étaient les mêmes et l'ouverture des soumissions s'est
faite en même temps, ou est-ce qu'il n'y a pas eu un décalage,
à ce moment-là?
M. Vaugeois: Bon.
M. Marchand: À part ça, sur la même question,
combien existe-t-il de compagnies qui sont dans le fichier et comment se
fait-il, que dans une même journée, lorsqu'on parle du fichier,
qui ne doit pas, quand même, donner les contrats aux mêmes
personnes, dans une même journée, le fichier sorte le même
nom et donne le contrat aux mêmes personnes?
M. Vaugeois: D'accord.
M. Marchand: Alors, c'est pour ça que c'est important
d'avoir la date d'incorporation et le nom des administrateurs de cette
firme.
M. Vaugeois: D'accord. Les requêtes au fichier se font la
même journée. Il ne faut pas que je me trompe. Mais les
réponses nous viennent à des dates différentes. Le contrat
est octroyé le 4 septembre dans un cas.
M. Paradis: Dans quel cas? (11 heures)
M. Marchand: À l'engagement 610, c'est le 4 septembre.
M. Vaugeois: Oui. D'accord pour l'autre, c'est le 16 octobre que
le contrat sera octroyé.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 612. Cela commence
à prendre...
M. Vaugeois: Est-ce sûr que c'est l'engagement 612?
N'est-ce pas 613?
M. Marchand: Comment cela se fait-il qu'on sorte les deux la
même journée?
M. Vaugeois: Non, attention! On recommence.
M. Paradis: D'accord. On oublie tout cela. On le garde en
réserve, parce que cela peut servir.
M. Vaugeois: Non, on n'oublie pas tout, parce qu'on en a trois.
Dans les trois cas, c'est encore les mêmes firmes.
M. Paradis: Vous avez les engagements 610, 612 et?
M. Vaugeois: Les engagements 610, 611 et 612. Dans le cas de
l'engagement 610, c'est Patri-Arche qui sort, qui a le contrat. Dans le cas de
l'engagement 611, c'est Arkhis qui a le contrat. Dans le troisième cas,
c'est Patri-Arche à nouveau. Dans les trois cas, la demande est faite le
24 avril.
M. Paradis: Quelle demande, spécifiquement? Au fichier
pour sortir les noms?
M. Vaugeois: Au fichier pour sortir les noms. Le contrat est
octroyé. Dans le premier cas de Patri-Arche, le 4 septembre.
M. Paradis: Le 4 septembre.
M. Vaugeois: Dans le cas de Recherches Arkhis, le contrat est
donné le 16 octobre.
M. Marchand: C'est à l'emgagement 611.
M. Vaugeois: Dans l'autre cas de Patri-Arche, le contrat est
également donné le 4septembre.
M. Marchand: Les deux sont donnés le 4 septembre, la
même journée.
M. Vaugeois: Oui, ceux qui vont à Patri-Arche sont
donnés la même journée.
M. Marchand: Ils sortent du fichier la même journée
et ils sont donnés le même jour.
M. Vaugeois: Non, je ne dis pas qu'ils sortent la même
journée.
M. Marchand: II y en a combien dans le fichier?
M. Vaugeois: Je ne le sais pas. Je pense qu'il n'y en a pas plus
de cinq. S'il y en a plus de cinq, forcément, on n'aurait pas toujours
les mêmes cinq. Je vais le savoir en même temps que vous. Je ne
connais pas la réponse.
M. Marchand: C'est important.
M. Vaugeois: II ne peut pas y en avoir tant que cela.
M. Marchand: Même s'il n'y en a pas tant que cela, ce qu'on
ne conçoit pas... On nous a tellement fait une grosse affaire avec
Rosalie, on nous a fait visiter cela. J'irais jusqu'à dire qu'on nous a
quasiment bourrés de menteries, mais je ne le dirai pas.
M. Vaugeois: Vous pouvez le dire, mais ne le pensez pas.
M. Marchand: C'est-à-dire que je peux le penser sans le
dire. C'est encore mieux.
M. Vaugeois: Non, j'aime mieux que vous le disiez sans le
penser.
M. Marchand: Je fais le contraire de ce que vous dites, M. le
ministre. C'est bon pareil. Le nom des administrateurs et les
dates d'incorporation de Patri-Arche Inc. et d'Arkhis Inc.
M. Vaugeois: On va vous donner cela. Je vous signale en passant
que dans nos universités, il ne s'est pas enseigné
traditionnellement d'archéologie historique québécoise ou
d'archéologie préhistorique ou amérindienne. On enseigne
ici, au Québec, l'archéologie classique. En
général, nos archéologues ont appris à travailler
à Carthage, sur la Méditérannée, et un peu partout
à travers le monde. Nous, on a commencé à les
intéresser à nos sites archéologiques. On en a plus de
2000 d'identifiés actuellement. Au début, on travaillait avec des
professionnels individuels. Tranquillement, on leur a suggéré de
s'organiser sur des bases d'affaires. C'est un phénomène tout
à fait nouveau. Il ne peut pas y avoir beaucoup d'archéologues.
La dernière fois qu'on les a inventoriés à l'occasion de
la formation de leur association, il y avait à peu près une
trentaine d'archéologues aptes à travailler sur nos sites, soit
nos sites archéologiques amérindiens, soit nos sites historiques.
Par exemple, à Place Royale, il se tient un peu des deux, c'est un site
à la fois amérindien et un site historique. McGill en a fait un
peu. L'Université de Montréal a commencé à faire un
peu de formation en archéologie amérindienne ou historique. C'est
tout nouveau. Nos archéologues classiques ont beaucoup de
difficulté à se recycler vers ces sites nord-américains.
Au moins, c'est un commencement. Vous posez des questions intéressantes.
Ces firmes sont certainement toutes très jeunes. Elles commencent
à avoir des contrats. Les plus gros contrats qu'elles ont, ce n'est pas
à Place Royale, c'est dans le Nord du Québec, sur les sites
où Hydro-Québec et la Société de la Baie James
travaillent. C'est là que se donnent les gros contrats.
M. Marchand: À ces mêmes compagnies?
M. Vaugeois: Ces mêmes compagnies et peut-être
d'autres qui ne sont pas au fichier ont de bons contrats là-bas, parce
qu'avant d'inonder de grandes portions du territoire, on fait actuellement des
fouilles archéologiques assez importantes, et, autant que possible, avec
les autochtones des régions concernées. Il y a des
problèmes d'initiation à l'archéologie pour les
autochtones. Je peux même vous dire qu'il y a une identification de sites
amérindiens qui se fait avec les Amérindiens. On a
demandé, par exemple, aux Montagnais de guider des missions
archéologiques vers les sites traditionnels de chasse, qui sont des
sites archéologiques possibles, mais c'est tout nouveau, on
commence.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe''
M. Cordeau: Non, cela va. Ma question a été
posée.
M. Paradis: J'ai une réponse du ministre au sujet des
contrats au Groupe Patri-Arche Inc., engagements financiers 610 et 612, qui ont
été octroyés la même journée, soit le 4
septembre.
M. Vaugeois: C'est cela.
M. Paradis: Est-ce que le ministre peut nous préciser si,
dans le cas de l'engagement 610, la compagnie Les Recherches Arkhis Inc. a
soumissionné? C'est marqué "seul soumissionnaire". Est-ce que le
ministre peut nous indiquer, dans le cas de l'engagement 612...
M. Vaugeois: Pour quel cas vous voudriez savoir si Arkhis a
soumissionné?
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 612...
M. Vaugeois: Dans le cas de l'engagement 612.
M. Paradis: ...c'est marqué "seul soumissionnaire" pour,
d'après ce qu'on peut déduire, un ouvrage complémentaire
à l'engagement 610. À l'engagement 610, il s'agissait de perle,
de bouton, de billes, d'accessoires de vêtements et de chaussures, et,
à l'engagement 612, il s'agit de l'ensemble des artefacts en "creamware"
(céramique de la deuxième moitié du XVIIIe
siècle).
M. Vaugeois: Dans le cas du troisième contrat, dans le cas
du "creamware", cinq noms de fournisseurs ont été fournis,
à qui nous avons offert le contrat. Seule la firme Le Groupe Patri-Arche
Inc., a présenté une soumission, les autres s'étant
désistées. La soumission reçue a été
jugée conforme et nous recommandons l'adjudication du contrat à
la firme Le Groupe Patri-Arche Inc.
M. Paradis: D'accord, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Le no 800?
M. Vaugeois: Alors, on va vous faire un dossier complet sur les
firmes spécialisées en archéologie amérindienne ou
historique...
M. Marchand: Très intéressant.
M. Vaugeois: ...avec les professionnels qui y sont, avec les
administrateurs de ces compagnies, leur date d'incorporation. Probablement
qu'on aura en même temps les
expériences acquises. D'accord? M. Marchand: Très
bien.
M. Vaugeois: II y a des grosses controverses là-dessus.
Vous avez peut-être vu paraître le livre de René
Lévesque, l'archéologue. C'est un livre d'initiation à
l'archéologie. La semaine qui suit, il a été fortement
contesté par d'autres groupes d'archéologues parce qu'on
n'accepte pas ses méthodes, sa façon de travailler, etc. C'est
une jeune profession qui ne peut pas s'appuyer, encore une fois, sur un
enseignement bien établi dans nos universités.
M. Paradis: Selon les spécialistes, René
Lévesque serait dépassé, une semaine après avoir
écrit.
M. Vaugeois: Selon les spécialistes, René
Lévesque a toujours été un archéologue qui ne
travaillait pas à leur goût. C'est pour cela qu'il ne faut pas
confondre avec l'autre qui est très estimé.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 800?
M. Paradis: L'archéologue?
M. Vaugeois: Non, le chef d'État.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 800?
M. Vaugeois: Écoutez!
M. Marchand: Cela dépend du point de vue où on se
place.
Des voix: Ah!
M. Vaugeois: II a fait la qualité du Parti libéral
pendant un bon bout de temps, M. le député de Laurier.
Des voix: Ah!
M. Marchand: On a su quand le laisser, nous autres.
Une voix: Enfin, qui a laissé l'autre?
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Vaugeois: M. le Président, j'ai des collègues
qui ont quelque chose à dire.
Une voix: Qui a laissé qui?
M. Vaugeois: Je pense que nos amis d'en face ne sont pas
très forts en histoire, mais chacun son domaine, hein!
Des voix: Ah! M. Marchand: C'est cela. Une voix: Ils racontent des
histoires. Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Gagnon): Affaires intergouvernementales,
le no 100?
M. Marchand: Nous autres, on l'interprète.
M. Vaugeois: M. Guy Mercier. Vous êtes là, M.
Mercier.
M. Paradis: Le no 100, Affaires intergouvernementales, M. le
Président.
M. Marchand: C'est un jeune de qui on entend parler beaucoup,
surtout sur l'avortement de ce temps-là.
M. Paradis: Contrats négociés.
Une voix: C'est un sujet controversé.
Le Président (M. Gagnon): La parole est au
député de Brome-Missisquoi, s'il vous plaît!
M. Marchand: Roch LaSalle. Cela va être beau: deux
pareils!
Des voix: Ah!
M. Paradis: "Renouvellement du contrat de services pour agir
à titre de coopérant dans le cadre du projet de Service permanent
d'inventaire et d'aménagement forestiers au Zaïre pour une
période de douze mois. Fournisseur: M. Guy Mercier, Québec.
Montant de l'engagement: $67,100". Est-ce qu'il y a une participation du
fédéral dans ce cas-là?
M. Vaugeois: C'est une entente avec l'ACDI, l'Agence canadienne
de développement international. Les traitements sont remboursables
à 120% par l'ACDI et les autres frais du contrat sont remboursables
à 100%. Votre humble serviteur a déjà eu ce genre de
contrat avant de faire de la politique.
M. Paradis: Bon! Cela m'intéresse davantage si le ministre
a déjà occupé ces fonctions qui sont remboursées
à 120%.
M. Vaugeois: Pas au Zaïre; j'étais au Maroc.
M. Paradis: M. le ministre, est-ce que vous pouvez nous expliquer
le fonctionnement à 120%? Cela m'intrigue un peu.
M. Vaugeois: D'accord. Écoutez! Il y a beaucoup à
dire là-dessus. Vous m'arrêterez quand vous serez
tanné.
M. Paradis: Arrêtez!
M. Marchand: D'abord, commencez!
Le Président (M. Gagnon): On va laisser d'abord la parole
au ministre, hein!
M. Vaugeois: Essentiellement, les 120%, c'est pour rembourser le
gouvernement du Québec des frais de gestion qu'occasionne la
gérance de ces projets. Au début, c'était 115%;
maintenant, c'est passé à 120% pour des raisons évidentes.
Maintenant, c'est très intéressant pour le gouvernement du
Québec pour toutes sortes de raisons. D'abord, parce qu'on
développe une expertise, on peut tourner les contrats vers des
entreprises québécoises, on peut percevoir l'impôt des
coopérants. J'avais 50 profs au Maroc, par exemple. En fait,
j'étais responsable d'un projet au Maroc. Alors, si cela avait
été un programme ACDI, point; dès que les gens quittent
pour l'étranger, ils n'ont plus de domicile ici; ils sont citoyens
canadiens sans domicile et le gouvernement fédéral ramasse la
totalité des impôts, tandis que, s'ils sont à contrat avec
le gouvernement, il est convenu que nous puissions garder la part d'impôt
que, normalement, ils paient au Québec. Juste cela, cela fait une
énorme différence. Pour le coopérant, cela n'en fait pas,
il paie ses impôts de toute façon, mais, s'il est à contrat
avec le gouvernement du Québec, il peut donc payer une partie de ses
impôts à Québec.
Les contrats qui découlent de ces présences à
l'étranger peuvent être un peu plus dirigés vers le
Québec et ce n'est pas à vous que je vais apprendre l'importance,
maintenant, de tous les financements de projets internationaux. Tranquillement,
le Québec a mis son pied là-dedans, a développé une
expertise. Très concrètement, il ne perd pas d'argent parce qu'il
se fait rembourser pour la gestion; au niveau des impôts, cela peut faire
une différence énorme.
Vous savez, tout le personnel qui est à l'étranger, au
titre de la coopération, à titre militaire, au titre des
ambassades, ce sont des gens qui risquent d'échapper à
l'impôt provincial. Je constate d'ailleurs que c'est une perte
énorme pour les gouvernements des provinces. Quand vous appartenez au
service diplomatique canadien, au service militaire à l'étranger,
vous venez d'une province quand même, mais, pour le
fédéral, il n'y a plus de province, il n'y a plus de domicile, il
n'y a que la citoyenneté canadienne et il n'y a que le gouvernement
fédéral qui perçoit. On n'a jamais vraiment réussi
à régler ce genre de problème si ce n'est par le biais
d'ententes comme celle-là. Cela a le mérite, en plus, de nous
permettre de développer une expertise internationale authentique et de
nous assurer que les contrats de l'ACDI vont parfois à nos firmes,
parfois à nos experts.
J'ai travaillé aux relations internationales sous un gouvernement
libéral, de 1970 à 1974, M. le député, avec une
loyauté indéfectible.
M. Marchand: On s'est déjà rencontré.
M. Paradis: C'est cela, le fond de bon sens.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Concernant l'engagement 100, c'est un contrat de
services avec d'autres pays et il n'y a pas de participation
fédérale. Aux engagements 201 et 202, il y en a. Quelle
différence cela fait-il au point de vue de l'entente?
M. Vaugeois: Attention, ne confondons pas. Pour l'engagement 100,
c'est au Zaïre, c'est une entente avec l'ACDI.
M. Cordeau: Et il n'y a pas de participation
fédérale?
M. Vaugeois: Oui, l'ACDI, c'est l'agence
fédérale.
M. Cordeau: Alors, il y a une participation
fédérale là aussi. Est-ce qu'il y en a à 120%
aussi?
M. Vaugeois: À l'engagement 100, c'est
fédéral.
M. Paradis: À 120%.
M. Marchand: Total, à 120%.
M. Vaugeois: À 120% sur les traitements.
M. Paradis: Et à 100% sur le reste.
M. Cordeau: Bon, à la fin, il y a une contribution
fédérale.
M. Vaugeois: Oui. Ce n'était pas écrit?
M. Cordeau: Ce n'était pas écrit, c'est pour cela
que je l'ai demandé.
M. Vaugeois: C'est un oubli, me dit-on. Cela veut dire que, pour
l'engagement 200, c'est différent. Pour l'engagement 200, c'est une
subvention à l'AUPELE, d'accord? Après cela, le FICU, cela ne
nous coûte pas cher, c'est le Fonds international de coopération
universitaire. C'est beaucoup plus important
que cela, le FICL), sauf que nous, en donnant $22,000, cela nous permet
d'envoyer des délégués, d'être présents aux
réunions et d'essayer de diriger un peu le FICL) vers des pays
francophones. Là, on rejoint l'action de l'AUPELF qui est une
association d'universités partiellement ou entièrement de langue
française. Ce sont des subventions du Québec uniquement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 200, c'est la subvention
à l'Association des universités partiellement ou
entièrement de langue française...
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: ... ainsi qu'au Fonds international de
coopération universitaire; $157,000 est le montant de l'engagement.
Est-ce qu'il s'agit de la subvention pour l'année 1980-1981?
M. Vaugeois: Apparemment, il n'y a pas concordance entre notre
année budgétaire et l'année de l'AUPELF; pour l'AUPELF,
c'est l'année 1980. Pour nous, c'est sur le budget 1980-1981.
M. Paradis: Y avait-il, en 1979-1980, une subvention du
genre?
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Et quel était le montant, en 1979-1980?
M. Vaugeois: Je ne l'ai pas, mais je sais que ça n'a pas
bougé beaucoup.
M. Marchand: Vous pourrez nous le donner?
M. Vaugeois: Oui. Cela fait longtemps qu'on subventionne
l'AUPELF. Je vous ferai remarquer, à part cela, que l'AUPELF a
maintenant son siège social à Montréal après
l'avoir eu à Paris pendant quelques années.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 201, d'accord.
Engagement 202.
M. Paradis: "Contrat de services pour agir à titre de chef
de garage dans le cadre du projet d'établissement d'un service permanent
d'inventaire et d'aménagement forestiers au Zaïre pour une
période de douze mois. Fournisseur choisi, M. Henri Hayet, Charlesbourg.
Montant de l'engagement, $66,800". Est-ce qu'on pourrait avoir le curriculum
vitae de M. Hayet?
M. Vaugeois: De monsieur?
M. Paradis: De M. Hayet, le fournisseur choisi.
M. Vaugeois: Ah, vous êtes au deuxième!
M. Paradis: À l'engagement 202.
M. Vaugeois: Henri Hayet. Vous voulez son curriculum?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: Je l'ai ici. Curieusement, il est né à
Fez, au Maroc, mais c'est un citoyen canadien. On va vous donner cela. Ce sont
des gens formidables, les Marocains!
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
100.
M. Vaugeois: Vous aurez remarqué que, dans ce
cas-là, il était le deuxième candidat, le premier
s'était désisté. On avait déjà eu un
engagement pour M. Marcel Tremblay et M. Tremblay s'est désisté,
alors on le remplace par le deuxième, M. Hayet. (11 h 15)
M. Paradis: Ce n'est pas dans le 201 le remplacement? Ce n'est
pas M. Marc Modave qui a remplacé M. Tremblay?
M. Vaugeois: Oui, d'accord, alors, l'autre qui s'est
désisté, c'est pour le poste précédent.
M. Paradis: D'accord.
Affaires municipales
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
100.
M. Vaugeois: D'accord. Est-ce que je peux vous parler du
péculat de Caldwell.
M. Paradis: Ne nous parlez pas trop du PQ, mais, là, de
Caldwell, c'est correct!
M. Vaugeois: Caldwell, c'est un vrai libéral, il avait
fait des détournements de fonds absolument scandaleux.
M. Paradis: II est en train de nous parler du PQ malgré
mon avertissement! Il était actionnaire chez Transit?
M. Vaugeois: Mais, en histoire...
M. Cordeau: Ce n'est pas nécessairement un critère
pour être libéral!
M. Vaugeois: ... tous les enfants à l'école
apprennent des choses au sujet du péculat de Caldwell; finalement, ils
ne savent pas ce que c'est qu'un péculat, mais
ça ne fait rien.
Une voix: Nous, on a appris ce que c'était le PQ, ici.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
200.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Paradis: Engagement 300, Affaires municipales,
supplément...
M. Marchand: À l'engagement 200...
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200, M. le
député de Laurier.
M. Marchand: ... soumissions reçues, huit; ici, on nous en
donne trois. Est-ce qu'on pourrait avoir le montant des autres
soumissionnaires?
M. Vaugeois: Soumissions reçues, huit; il y en a
trois...
M. Marchand: II y en a trois ici.
M. Vaugeois: Ce sont tous des concurrents?
M. Marchand: Tous des amis; je fais affaires avec tous.
M. Vaugeois: Vous voulez les autres? M. Marchand: Oui.
M. Vaugeois: D'accord, on va vous les donner.
M. Marchand: D'accord, merci.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Vaugeois: C'est curieux pareil qu'il y ait tant de
différence dans les prix, c'est bizarre... Pour la même job!
M. Marchand: C'est-à-dire que ce n'est pas si curieux que
ça...
M. Vaugeois: On compte peut-être sur les comités de
sélection.
M. Marchand: Quand ton imprimerie est pleine, tu charges plus
cher
M. Vaugeois: C'est ça, et que les délais sont
courts.
M. Marchand: Tu ne travailles pas pour rien.
M. Vaugeois: On devrait se lancer en affaires tous les deux,
n'est-ce pas?
M. Marchand: J'aimerais mieux être l'administrateur.
M. Vaugeois: Moi aussi. Moi, je me contenterais des profits. Ce
qui m'intéresse, ce n'est rien d'autre que les profits.
Le Président (M. Gagnon): Revenons aux choses
sérieuses. M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Concernant l'engagement 300; supplément pour
porter à $29,917.92 le coût d'impression de trois bulletins
mensuels, en 16,000 copies de "Municipalité-Québec". Y a-t-il eu
une augmentation du nombre de copies ou simplement une augmentation du
coût de production, étant donné que ce contrat,
originalement, a été accordé pour moins de $25,000?
M. Vaugeois: Là, le député de Laurier
s'absente, parce qu'il connaît la réponse. C'est toujours pareil,
c'est que les imprimeurs profitent de la première occasion pour corriger
leurs prix, et l'occasion leur est presque toujours donnée, avec des
contrats du gouvernement, parce qu'il y a toujours un "coco" quelque part pour
faire des corrections, soit-disant d'auteur, apporter des petites retouches
finales. À ce moment-là, la soumission remonte en
conséquence.
Le député de Laurier va s'absenter, là!
M. Marchand: Je ne me sauve pas!
M. Vaugeois: Non, je ne connais pas l'explication dans ce cas-ci;
mais c'est toujours la même affaire qui arrive, c'est qu'on n'est pas
capable d'envoyer en imprimerie un document qui est conforme exactement
à la soumission et définitif. Alors, il y a des ajustements et
les ajustements donnent lieu à des coûts additionnels.
M. Cordeau: Lorsque le contrat est en bas de $25,000, il n'y a
pas de demande de soumissions et, là, par l'augmentation du coût,
ça devient un contrat au-dessus de $25,000 où il aurait dû
y avoir des soumissions.
M. Vaugeois: Non, dans le cas des travaux d'imprimerie, c'est en
bas de $2000 où on n'a pas besoin d'aller à toute cette
procédure. Dès qu'on dépasse $2000, il y a une
procédure de fournisseurs, fournis par le Service général
des achats, et soumissions, dès que ça dépasse $2000.
M. Cordeau: Ah! c'est aussi minime que cela.
M. Vaugeois: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Mais le problème j'insiste là-dessus -
c'est qu'on identifie un travail qui va coûter moins de $2000, mais, en
cours de route, on ajuste, on révise le texte, on reçoit des
galées d'imprimerie; il y a quelqu'un de nouveau qui voit ça, qui
refait le texte. Alors, là, reprendre de la composition en atelier,
c'est au moins $40 l'heure maintenant. Au moins, n'est-ce pas? C'est long,
c'est compliqué refaire de la composition.
M. Cordeau: C'est là que...
M. Vaugeois: Tandis que de la composition courante, au
début, ça se fait en un rien de temps.
M. Marchand: Quand on est obligé de refaire toute la page
pour deux lignes, c'est quelque chose.
M. Vaugeois: Oui, monsieur!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut savoir à quel prix le
contrat initial avait été donné? Là on a un
supplément au contrat initial.
M. Vaugeois: Voyez-vous, on est passé de $18,000 à
$30,000, il y a un dépassement de $11,000.
M. Paradis: D'accord. Maintenant, est-ce qu'on a
soumissionné là-dessus pour le premier contrat? Le
deuxième soumissionnaire, le troisième et le quatrième
étaient à quel prix?
M. Vaugeois: Je ne le sais pas. Si vous voulez le savoir... Parce
que là ce qu'on nous demande, c'est d'autoriser le
dépassement.
M. Paradis: C'est cela.
M. Vaugeois: On nous l'a justifié. Si vous voulez revenir
en arrière...
M. Paradis: Vous nous avez donné un paquet de facteurs qui
s'appliquent généralement au niveau de la justification du
dépassement de $11,000, que je comprends très bien. Maintenant,
dans ce cas spécifique, est-ce que c'étaient vraiment les deux
lignes qu'il y avait à corriger pour toute la page, etc.?
C'étaient quels critères dans ce cas-ci?
M. Vaugeois: On va vous dire cela.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301. Cela va?
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400.
M. Vaugeois: Moi je vous dis que si l'entreprise privée
qui commande des travaux d'imprimerie se comportait comme les gouvernements se
comportent, tous les éditeurs seraient en faillite. Le premier
réflexe d'un éditeur, c'est de préparer son travail de
façon impeccable avant de l'envoyer à l'imprimerie. S'il ne fait
pas cela, c'est suicidaire. Il double ses prix. Au gouvernement, ce qui arrive,
c'est qu'on envoie un travail à l'imprimerie et cela revient en
galées, prêt. Il y a du nouveau monde qui voit cela. Là,
c'est ajusté, c'est corrigé, c'est redit autrement, on
recommence.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. Engagement
401.
M. Paradis: Engagement 401, subvention à la Régie
des installations olympiques dans le cadre du programme de supplément au
loyer pour la période du 1er avril 1979 au 31 décembre 1980.
Montant de l'engagement, $503,224, contribution fédérale 50%.
Dans ce cas, il s'agit, M. le ministre, si je comprends bien, des pyramides au
Village olympique. Est-ce que c'est cela?
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Maintenant, ces logis au Village olympique sont
loués à quelle catégorie d'individus?
M. Vaugeois: Selon les informations qu'on a de la SHQ, parmi les
980 logements que compte le Village olympique, il y a 200 logements auxquels
s'appliquera le supplément au loyer et qui seront occupés en
quasi-totalité par des personnes retraitées. Le supplément
au loyer versé par la SHQ correspondra à 90% de l'écart
entre le loyer économique et le loyer demandé par la RIO, et 5/9
de la subvention à la SHQ sera récupérable du gouvernement
fédéral. L'échelle des loyers de la RIO sera
légèrement plus élevée que celle utilisée
pour les logements subventionnés. Cependant la subvention moyenne
s'établira à $129 par logement, par mois, comparativement
à une moyenne de $116 par logement, par mois, pour l'ensemble de la
programmation 1980-1981 du supplément au loyer.
M. Marchand: En fait, il y a 200 logements
considérés comme des logements à prix modique tandis que
le reste est loué...
M. Vaugeois: C'est cela. M. Marchand: ..."full price".
M. Vaugeois: Oui. Je ne sais pas si c'est vraiment "full price".
Le prix du marché.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Ce que vous nous dites, M. le ministre, c'est qu'il y
a 200 logements parmi les 980 qui sont utilisés pour des
retraités et que ce que le gouvernement...
M. Vaugeois: Pour des gens à faible revenu.
M. Paradis: Pour des gens à faible revenu. Ce que le
gouvernement contribue selon les chiffres que vous nous avez donnés,
c'est $129 par année, pour chaque...
M. Vaugeois: Par mois. M. Paradis: Par mois.
M. Vaugeois: Oui, par logement alors que la moyenne pour ces cas
est de $116. Donc, cela coûte un petit peu plus cher au Village
olympique.
M. Paradis: Même en comptant cela à $129 par mois,
on arrive à $503,224. On va mettre cela à $130, multiplié
par 200...
M. Vaugeois: II ne faut pas oublier que c'est pour la
période du 1er avril 1979 au 31 décembre 1980. On joue sur...
M. Paradis: Pas tout à fait une année.
M. Vaugeois: Plus d'une année. 1er avril 1979, il y a donc
huit mois en 1979, douze mois en 1980.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
600, 601, 602.
M. Paradis: Engagement 600.
Le Président (M. Gagnon): Excusez-moi, engagement 600. M.
le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à la Corporation de comté
de Stanstead dans le cadre du programme d'aide à l'implantation des
rôles d'évaluation. Imputation budgétaire pour 1980-1981,
$26,225 et on a $141,881 pour les années suivantes." Est-ce qu'il y a
une date limite? C'est pour quelles années, exactement, années
suivantes, dans ce cas-là?
M. Vaugeois: On n'a pas de précisions là-dessus. On
serait à la merci, au fond, du rythme que prend la corporation de
comté.
M. Paradis: Pour...
M. Vaugeois: Pour ce qui suit.
M. Paradis: ...réviser son rôle. D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 603? Engagement 604?
Engagement 605? Engagement 606?
M. Paradis: M. le Président, deux petites secondes.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Non, c'est parce que vous alliez vite, c'est tout.
Cela va.
Affaires sociales
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales. Engagement
200?
M. Paradis: Engagement 200. "Renouvellement du contrat de
location d'un ensemble d'équipement informatique et de
télécommunications, déjà en place, dans le cadre de
l'opération du système d'aide sociale pour des périodes
respectives de 5 et 3 mois. Control Data Canada, $91,751 et CN-CP, $72,443,
pour un total de $164,000." Est-ce qu'on peut savoir quel était le tarif
du contrat antérieur?
M. Vaugeois: On va le demander, parce que je ne l'ai pas ici.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales. Engagement
300? Engagement 301?
M. Cordeau: Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: La date d'incorporation de cette
société et le nom des administrateurs.
Cela fait quelques fois qu'on la voit à l'intérieur des
engagements financiers.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 301, 302?
M. Vaugeois: Cela a l'air de marcher.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales. Engagement
400?
M. Paradis: Engagement 400. "Renouvellement du contrat de
services afin d'assister le ministère dans le...
M. Vaugeois: Es-tu sûr que c'est une société
de la couronne?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, on revient à
l'engagement 302.
M. Vaugeois: D'accord, on va poser la question. Ce serait une
société de la couronne.
M. Paradis: Je ne le savais pas.
M. Vaugeois: On est au même niveau d'ignorance quoi?
M. Paradis: On ne connaît pas tout.
M. Vaugeois: Ce n'est pas tellement bon pour vous autres,
ça.
M. Paradis: C'est encore moins bon pour celui qui est de l'autre
côté de la table.
M. Vaugeois: Moi, j'ai une armée de conseillers.
M. Paradis: Vous êtes bien armé.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400?
M. Paradis: Engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Renouvellement du contrat de services afin
d'assister le ministère dans le développement de modules
spécialisés dans cadre de la conversion du système d'aide
sociale, pour une période de trois mois. Ducros, Meilleur, Roy et
Associés, Sainte-Foy. Montant de l'engagement, $58,500." Il s'agit d'un
contrat négocié. Est-ce qu'on pourrait avoir le taux du contrat
antérieur?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401?
M. Cordeau: Engagement 401.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: "Subvention au Conseil régional des services
sociaux et de santé de Montréal métropolitain pour la
réalisation d'un projet pilote de mesures concrètes visant
à stimuler et aider les femmes chefs de famille
bénéficiaires de l'aide sociale à retourner sur le
marché du travail, $250,000." C'est bien sûr que des études
peuvent être faites, mais je pense que la création d'emplois
serait de beaucoup préférable à bien des études,
parce que, pour retourner sur le marché du travail, il faut qu'il y ait
des emplois, à mon point de vue. Je ne sais pas si le ministre pourrait
nous donner quelques explications sur une telle étude. Je ne sais pas
dans quel sens cette étude va être faite, mais il me semble que,
$250,000 c'est beaucoup d'argent pour une autre étude. (11 h 30)
M. Vaugeois: "Le ministère des Affaires sociales
désire confier au CRSSS de Montréal métropolitain la
gestion d'une subvention de $250,000 aux fins d'élaborer,
expérimenter, évaluer un ou des programmes d'intervention
auprès des femmes chefs de famille et bénéficiaires de
l'aide sociale. La plupart de ces femmes sont à la charge de
l'État à la suite d'une dislocation du ménage et sont
absentes depuis longtemps du marché du travail. Le projet a pour
objectif de fournir, par le biais du réseau des CLSC, des services
d'animation et de support en vue de la réinsertion de ces personnes au
marché du travail. "De trois à six rencontres avec dix ou douze
groupes d'assistées sociales seraient effectuées au cours de
quatre à huit semaines. Un objectif de 150 stagiaires. Les participantes
seraient amenées à identifier et évaluer leurs
intérêts et leurs capacités, à être le
principal artisan de leur autonomie et à entrevoir de façon
réaliste le marché du travail. "À la fin du stage, les
participantes seraient référées à des ressources
spécialisées selon les besoins, CEC, CMQ, CFP, CLSC, Carrefour
Relance, etc. Le programme PRET: Ce projet pilote s'inscrit dans les
réorientations du ministère d'État au Développement
social, du Conseil du trésor et du MAS, soit de diminuer les coûts
de l'aide sociale par des programmes de retour au travail pour des
clientèles cibles. "Vous avez vu, au cours des derniers mois, beaucoup
de programmes qui avaient comme objectif le retour au travail des
assistés sociaux."
M. Marchand: Est-ce que c'est commandé par le
député de Dorion?
M. Vaugeois: Le CRSSSMM mettra sur pied un comité dont le
mandat sera d'approuver le ou les projets, d'en coordonner la
réalisation et de préparer des rapports complets sur
l'utilisation du montant de la subvention et sur l'évaluation finale du
projet.
Un représentant du MAS et du MTMO
siégeront à ce comité.
M. Marchand: Est-ce la traumatisation des Yvette?
Une voix: On vous laisse ça, vous avez votre
programme.
M. Vaugeois: Les Yvette, si vous me permettez, ce n'était
pas tellement le genre assistées sociales.
M. Marchand: Pas tellement.
M. Vaugeois: Les Yvette étaient plutôt
pomponnées.
M. Marchand: II y avait les deux.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisguoi.
M. Marchand: Vous n'étiez sûrement pas là
pour dire ça.
M. Paradis: Si vous êtes pour parler des Yvette, on va vous
inviter à vous faire assister de Mme Payette.
M. Marchand: Parce que moi, j'y étais... pour toutes les
faire partir et vous retireriez vos paroles si vous aviez vu les personnes qui
étaient là.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! À
l'ordre, je vous prie.
M, Vaugeois: Je suis prêt à retirer toutes mes
paroles.
Le Président (M. Gagnon): Le député
de...
Une voix: Si vous voulez retirer vos Yvette...
M. Marchand: Je ne veux pas les retirer, je les aime trop.
Le Président (M. Gagnon): ... Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le ministre, il s'agit des engagements financiers
du mois d'octobre 1980, on est déjà rendu à la fin de
janvier. Est-ce que vous pourriez vous enquérir auprès du CRSSS
pour savoir combien de mères de famille, de chefs de famille
bénéficiaires d'aide sociale ont pu, à la suite de cette
étude et aux conseils qui leur ont été apportés par
ce groupe-là, réintégrer le marché du travail dans
toute la région du sud de Montréal?
M. Cordeau: Je pense que ces montants qui sont accordés le
sont bien plus pour la création d'emplois pour faire travailler des
gens, quasiment des professionnels qui travaillent aux services sociaux, que
pour réellement apporter de l'aide tangible à ceux qui ont besoin
de travailler.
M. Marchand: Des résultats tangibles.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800. M. le
député de Saint-Hyacinthe, un instant!
M. Cordeau: Des rapports doivent être produits à la
fin de ça. Que ces rapports soient produits aux engagements financiers
afin qu'on puisse constater de visu ce que cela a donné pour $250,000,
un paquet d'études.
M. Marchand: De visu ou d'entendu.
M. Cordeau: Les rapports de ces études-là, les
résultats.
M. Marchand: Tangibles.
M. Cordeau: Si ça peut créer de l'emploi pour les
femmes chefs de famille, je n'ai aucune objection.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales, numéro
800. 801, 802, 803, 804, 805.
M. Paradis: 805, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat pour la location et l'entretien d'environ 300
équipements de télécommunication informatique pour une
période de 60 mois, pour fins de modernisation du réseau
informatique de l'aide sociale, montant négocié. Montant de
l'engagement, il s'agit d'un contrat négocié, $5,301,230: Les
imputations budgétaires varient, ça débute en 1980 et
ça va jusqu'en 1986. Il y a une note au document qu'on nous a remis. Le
contrat a été négocié avec IBM Canada
Limitée à la suite d'une étude des fournisseurs potentiels
faite par le Service général des achats, le ministère de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme et le bureau central de l'informatique.
Il s'agit d'un contrat négocié pour plus de $5,000,000. C'est
quand même assez sérieux. Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des
personnes qui ont fait l'étude des fournisseurs éventuels?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Quel est le nombre de bureaux des Affaires sociales
au Québec? Il y a 300 équipements ici des
télécommunications. J'aimerais savoir le nombre de bureaux
d'Affaires sociales au Québec.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: C'est d'accord. Incroyable, n'est-ce pas?
M. Cordeau: Pourriez-vous nous donner quelques explications, M.
le ministre, sur cet engagement? Quel genre de communications ou
télécommunications informatiques vont exister entre les
différents bureaux et le ministère des Affaires sociales?
Avez-vous compris la question, M. le ministre?
M. Vaugeois: Oui. d'accord. On va régler cela. Entre
parenthèses, on arrête à 13 heures. On recommence à
15 heures. On arrête à 18 heures. On recommence à 20
heures.
Une voix: On recommence demain matin.
M. Cordeau: De 8 heures à midi.
M. Marchand: Demain matin, on ne siège pas.
M. Vaugeois: On ne siège pas. On s'est entendu
là-dessus. La raison est simple, c'est que nous avons un caucus
demain.
M. Marchand: D'accord.
M. Vaugeois: On peut continuer en soirée, par
exemple...
Une voix: Oui...
M. Vaugeois: ... jusqu'à ce qu'on soit tanné de se
voir.
M. Paradis: On va partir à 20 h 5.
M. Marchand: Jusqu'ici, ce n'est franchement pas
désagréable.
M. Vaugeois: D'accord, on a bien noté, M. le
député, votre question. Je suis un peu sidéré par
ce que je lis là.
Le Président (M. Gagnon): On vous demanderait de
répéter la deuxième partie de votre question, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: La première question, c'était: Quel est
le nombre de bureaux des Affaires sociales au Québec?
M. Vaugeois: Cela va.
M. Cordeau: Ensuite, j'ai demandé au ministre de nous
faire un peu un résumé du genre de
télécommunications informatiques qui seront installées,
qui vont fonctionner entre les différents bureaux des Affaires sociales
du Québec et probablement le ministère ou la banque centrale de
données. Avec ces montants-là, le service devra être
amélioré. C'est probablement pour aider à
l'amélioration des services des Affaires sociales. J'aimerais avoir des
explications là-dessus.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: D'accord. On a 300 pièces d'équipement
de télécommunications informatiques. Le ministère des
Affaires sociales a-t-il vu à former 300 opérateurs de ces
appareils-là? Je pose simplement la question au ministre pour lui dire
que, dans nos comtés, en octobre et novembre justement, on a eu trois
semaines de problèmes avec les fameux chèques d'assistance
sociale. A-t-on implanté l'équipement sans former les
opérateurs? Qu'est-ce qui est arrivé au juste? Pourriez-vous
vérifier s'il y a eu des montants, vu que nous sommes à
l'étude des engagements financiers, de prévus pour la formation
des opérateurs de ces machines-là?
M. Cordeau: Le genre d'équipement, les 300 pièces
d'équipements, ce sont des écrans cathodiques, des
imprimantes?
Le Président (M. Gagnon): En avez-vous pris note, M. le
ministre?
M. Vaugeois: Je me demande si les députés de
l'Opposition ne devraient pas faire un stage au BCI.
M. Paradis: Ceux au pouvoir aussi, d'après les
réponses qu'on a.
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus...
M. Cordeau: On va faire cela conjointement.
Une voix: Oui, une petite commission rogatoire.
M. Vaugeois: Je vais vous faire un aveu. Le temps que j'ai
passé au ministère des Communications m'a permis d'apprendre
beaucoup de choses évidemment, mais j'étais rendu à
l'éventualité d'un stage au BCI. Je suis parti avant. C'est pour
cela que je ne suis pas très loquace.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus à
l'étude des engagements du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation. Engagement 100? Engagement 101? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, contrats
négociés: Contrat de services pour la location de temps
d'ordinateur à partir de la banque CANSIM, pour une période de
douze mois. Fournisseur: DataCrown Inc., Montréal, $27,000. Le ministre
pourrait-il nous indiquer ce que fait le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation avec cet ordinateur-là? À
quelles fins l'utilise-t-il?
M. Cordeau: ...
Une voix: Des appréhensions malheureuses!
M. Vaugeois: La Direction générale de la
planification et des études économiques utilise le système
EPL de la firme DataCrown aux fins suivantes: Extraction de données
temporelles à partir de la base principale de la banque CANSIM de
Statistique Canada - enfin, cela sert à quelque chose! - pour
répondre en partie aux besoins statistiques formulés par divers
services de la direction, ce qui permet d'ailleurs au ministre de l'Agriculture
de faire des bilans aussi extraordinaires et aussi positifs que celui qu'il a
fait ces jours derniers.
M. Paradis: II a oublié de dire qu'il y avait
$2,300,000...
Le Président (M. Gagnon): La parole est au ministre.
M. Vaugeois: Deuxième fin: simulation de modèles
économétriques dont la plupart des données proviennent de
la banque CANSIM afin de générer des prévisions à
long terme pour un gouvernement comme le nôtre qui cherche à
planifier et à articuler ses meilleures décisions et
l'utilisation des fonds publics dans l'intérêt collectif.
M. Paradis: Cela va nous dire quand les élections auront
lieu.
M. Vaugeois: Troisième fin: mise à jour et
prévisions à court terme de données tirées de
CANSIM à l'aide du logiciel de Data Crown pour les modèles de
type série chronologique Box Jenkins. La majorité des
données agro-alimentaires extraites de la banque en question ne sont
disponibles que sur la base principale. Or, la firme Data Crown détient
l'exclusivité de la diffusion des données à partir de la
base principale. Nous sommes donc liés à cette firme pour les
applications qui concernent l'extraction et le traitement des données de
la banque CANSIM. Il y aurait peut-être des questions à poser
à Statistique Canada, finalement. Il y a quelque chose qui est un peu
louche.
M. Paradis: Deux questions, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Si le député de Laurier était
encore là, je lui demanderais ce qu'il pense des questionnaires de
Statistique Canada parce que si cela prend du temps à préparer
des soumissions, cela prends du temps aussi à répondre aux
questionnaires de Statistique Canada.
M. Paradis: Et cela ne prend pas de temps à
répondre aux questionnaires de tous les autres ministères qui
sont envoyés aux PME?
M. Vaugeois: Non, nous n'avons pas le genre de statistiques de
Statistique Canada. Dans les entreprises, cela prend un gars à plein
temps pour s'occuper de Statistique Canada.
M. Paradis: II y a un garagiste qui a gardé votre
documentation dans mon comté lors de la campagne électorale,
pendant un an. Il m'a montré cela dans la boîte dans le coin.
C'était assez impressionnant. Il y avait une autre boîte pour le
fédéral, mais la boîte du provincial, je vous jure qu'elle
prenait sa place dans le garage.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Première question. Vous nous avez...
M. Vaugeois: C'est pour ça que les gars ont de grands
garages.
M. Paradis: ...parlé de la base principale. Pourriez-vous
nous parler de la base... En fin de compte, ma question est à savoir...
Il y a $27,000 pour du temps d'ordinateur et vous nous avez dit que cela
servait pour des statistiques autant pour le passé ou...
M. Vaugeois: II pourrait utiliser les statistiques de Statistique
Canada.
M. Paradis: ...pour prévoir. Est-ce qu'on peut
déposer à la commission des engagements financiers l'utilisation
qu'on a faite de ce service d'ordinateur au cours des deux derniers mois pour
voir les résultats que cela donne? Vous avez justement
mentionné que le ministre a fait des déclarations
intéressantes il n'y a pas longtemps et qu'il a dû s'en servir,
etc. J'aimerais avoir...
M. Vaugeois: Oui, parce que cela m'a frappé. J'ai vu que
le ministre de l'Agriculture se servait des statistiques de Statistique Canada.
Cela m'a fait rêver. C'est le genre de chose que j'aimerais faire dans le
secteur culturel, pouvoir établir, par exemple, un certain nombre de
données à partir d'une information très précise
qu'on serait censé avoir et qu'on n'a pas vraiment dans le secteur
culturel. Cela permet des analyses intéressantes. Le ministre de
l'Agriculture, qui est un homme formé en économie et en droit, a
su bien utiliser ce genre de données. Il nous montrait un tableau
intéressant de la situation.
M. Paradis: Ce n'est pas parce que je ne prends pas votre parole,
mais j'aimerais, si c'est possible, qu'on dépose à la commission
parlementaire des engagements financiers...
M. Vaugeois: Oui. Comme je connais le ministre de l'Agriculture,
il va vous faire quelque chose qui va ressembler un peu à un
communiqué de presse.
M. Paradis: J'en suis certain.
M. Vaugeois: Cela va tellement bien dans son secteur depuis qu'il
s'en occupe que...
M. Paradis: Il a oublié de mentionner dans son
communiqué d'hier qu'il y avait $230,000,000 dans son industrie
laitière qui venaient du fédéral. Il a complètement
oublié de parler de cela.
M. Vaugeois: Ah! C'est notre argent qui revient.
M. Paradis: II a oublié d'en parler. M. Vaugeois:
C'est pour cela.
M. Paradis: De toute façon, on aimerait avoir un exemple
de l'utilisation pour voir si c'est vraiment utilisé et si c'est
vraiment pertinent, ces $27,000. Si c'est utilisé et si c'est pertinent,
tant mieux. Je ne pense pas que...
M. Vaugeois: C'est cela. On est tous d'accord. M. le
Président, j'aimerais que le député, qui est assez jeune
en politique, s'informe auprès du député de
Bonaventure...
M. Paradis: Oui, je le connais bien.
M. Vaugeois: ...des difficultés qu'il y a dans ce
régime à aller chercher notre argent à Ottawa. Notre
mérite est grand quand on va en chercher un peu à Ottawa. On
pourrait se péter les bretelles juste là-dessus.
M. Paradis: J'aimerais rappeler au ministre que...
M. Vaugeois: Demandez donc cela au député de
Bonaventure.
M. Paradis: ...les $230,000,000 de M. Garon de 1979-1980...
M. Vaugeois: $230,000,000?
M. Paradis: ...dans la production laitière étaient
tout simplement l'indexation de ce que le gouvernement libéral des
années précédentes avait été chercher au
début des années soixante-dix. C'est une simple
continuité.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! À
l'ordre, s'il vous plaît! Nous en sommes rendus à l'engagement
100. Probablement qu'on aura un autre engagement pour discuter...
M. Paradis: II manquait d'arguments.
M. Vaugeois: Ce que j'allais dire, c'est que les quotas de lait
et les politiques fédérales du côté du lait, c'est
vache en diable!
M. Paradis: Venez-vous-en! Venez-vous-en! Ne l'arrêtez pas.
Laissez-le aller.
M. Vaugeois: Sur ce terrain-là, vous ne m'auriez pas. Moi,
c'est culture et agriculture.
M. Paradis: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200.
M. Cordeau: Quelles sont les raisons de l'augmentation des
coûts? Supplément pour porter à $224,800 le coût des
travaux de construction à la sous-station de multiplication des semences
de Saint-Bruno, comté de...
M. Vaugeois: Vous voulez les explications? M. le
Président, est-ce que le député de Brome-Missisquoi
pourrait répéter ce que son conseiller vient de lui dire?
M. Paradis: Je suis tout simplement dur d'oreille depuis...
M. Vaugeois: II dit que Jean-Paul Trahan est un bon
libéral aussi. Évidemment, il a eu son contrat par
soumissions
publiques...
M. Paradis: Par soumissions publiques?
M. Vaugeois: ...et s'il y a dépassement, sans doute, c'est
l'astuce libérale qui a joué.
M. Paradis: C'est tout récent. Il a suivi sur...
M. Vaugeois: On trouvera la réponse à la question
posée.
Le Président (M. Gagnon): Engagement no 201.
M. Paradis: Non, ce n'est pas un libéral, Jean-Paul
Lasnier, de Sainte-Brigitte, comté d'Iberville.
M. Vaugeois: Non, ce n'est pas Jean-Paul L'Allier. C'est
Jean-Paul Lasnier.
M. Paradis: Non, non. Jean-Paul Lasnier, ce n'est pas un
libéral. (11 h 45)
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300?
M. Vaugeois: Au fond, l'avantage, quand on est libéral,
c'est qu'on les connaît tous.
M. Paradis: C'est de connaître tout le monde dans la
province. Ce n'est pas juste une petite "gang", une petite clique de
chapelle.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301? Engagement
302?
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 302, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 302, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour travaux de drainage dans le cours d'eau
Eaddentown et branches, comtés de Brome-Missisquoi et Iberville. Plus
bas soumissionnaire: La Compagnie de construction régionale Inc.,
Saint-Louis-de-Gonzague, comté de
Beauharnois. Montant de l'engagement: $87,908. Imputation
budgétaire 1980-1981: $20,000. Années suivantes: $67,908.04.
Contribution fédérale: 60%."
Est-ce qu'on pourrait savoir du ministre ce que cela comprend,
années suivantes? Est-ce la même réponse que tantôt:
Lorsque le contracteur aura fini? Généralement, dans les cours
d'eau, il y a des dates de commencement et de fin de travaux qui sont
prévues. $20,000 pour 1980-1981, $67,000 l'année suivante au mois
d'octobre. Les partielles ont eu lieu au mois de novembre dans
Brome-Missisquoi, si je me rappelle bien.
M. Vaugeois: Vous aimeriez savoir ce qui a des chances de se
passer dans les années subséquentes à l'année
actuelle pour justifier l'utilisation du montant de $67,000, n'est-ce pas?
M. Paradis: C'est cela. Lorsqu'on fait un cours d'eau, qu'on
prévoit qu'il va coûter $88,000 et qu'on dépense $20,000 la
première année, c'est qu'on ne fait pas grand-chose. Et tant que
ce n'est pas terminé, les cours d'eau, même s'il y en a un bout de
fait, à un moment donné, cela peut bloquer quelque part. On a
$68,000 pour les années suivantes. Ce n'est pas comme l'autoroute de la
Beauce, on peut commencer à la fin, à l'autre bout et au
milieu.
M. Vaugeois: II faut faire confiance aux ingénieurs.
M. Paradis: Les années suivantes: $68,000. Finalement,
quand est-ce qu'ils vont l'avoir, le cours d'eau, dans le comté? Cela
s'est fait exactement au mois d'octobre. C'est le mois qui
précédait la votation, lors des élections partielles, dans
ce comté.
M. Vaugeois: Ah! D'où votre intérêt.
M. Cordeau: Le contrat doit spécifier la date de la fin
des travaux.
M. Vaugeois: J'ai quand même une information qui peut vous
intéresser. Le délai pour terminer ces travaux est fixé au
20 décembre 1981.
M. Paradis: Cela veut dire que pour "années suivantes", si
je comprends bien, on doit enlever les "s".
M. Cordeau: Oui, c'est cela.
M. Paradis: On va corriger nos cahiers et on va enlever les
"s".
M. Vaugeois: C'est parce qu'on travaille sur des formules qui ont
deux colonnes seulement: ce qui est en cours et les années
ultérieures. Il y a un "s".
M. Paradis: Le début des travaux était prévu
pour quand?
M. Vaugeois: Je comprends les questions, mais il ne faut pas s'en
faire trop. Quand on est rendu au mois d'octobre, on est rendu à la
dernière étape d'un long processus. Ces affaires-là ont
commencé bien longtemps avant.
M. Paradis: Oui. Il y en a beaucoup qui ont abouti au mois
d'octobre. Vous allez voir
cela dans le livre.
M. Vaugeois: Est-ce qu'il reste des questions
précises?
M. Paradis: Les questions précises: Quand le contrat
a-t-il été signé et pour quand la date de début des
travaux est-elle prévue ou a-t-elle été prévue?
J'ai la date dé terminaison qui est le 20 décembre 1981.
M. Vaugeois: On confirmera, si on interprète bien les
documents qu'on a.
Le Président (M. Gagnon): Agriculture, Pêcheries et
Alimentation. Engagement 400?
M. Cordeau: "Subventions dans le cadre du programme d'aide
à la mise en conserve du maquereau aux organismes suivants: La
Coopérative du Gros Cap, Pêcheurs unis du Québec, National
Sea Products." Est-ce qu'on peut connaître le montant pour chaque
compagnie?
M. Vaugeois: "Le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation du Québec versera aux conserveries
susmentionnées un appoint de $0.04 la livre ou de $0.08,8 le kilogramme
pour toute quantité de maquereau achetée pour la mise en
conserve. Cette aide financière est versée sur
présentation d'une facturation détaillée indiquant le nom,
le prénom du pêcheur et la quantité achetée. Cette
facturation doit être contresignée par le pêcheur."
M. Cordeau: Cela répond à ma question.
M. Paradis: Question supplémentaire, peut-être.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le ministre, on prévoit $0.04 la livre,
etc. Or, on prévoit un montant de $80,000. Sur quelle base le montant
a-t-il été calculé?
M. Vaugeois: Au cours des trois derniers exercices, environ
$170,000 ont été versés à titre incitatif. Ceci
aura permis des achats de poisson totalisant une valeur approximative de
$350,000 et le versement de $250,000 aux travailleurs de l'usine. Le
présent engagement projette de reconduire cette aide financière
de $0.04 la livre de maquereau pour la campagne de pêche 1980.
Donc, c'est basé sur des expériences des années
antérieures.
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 600, 601, 602, 603,
604, 605, 606, 607, 608, 609.
M. Paradis: Sur 608, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Sur 608, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Soumissions sur invitation, contrat pour travaux de
remplacement de 65 fenêtres et d'une porte double sur la face sud de
l'édifice principal de l'ITA de La Pocatière, plus bas
soumissionnaire, Construction Yvan Eournier Inc. de Rimouski, $36,200,
soumissions demandées, cinq, cinq, etc., tout est régulier, au
niveau du montant. Au niveau de l'ITA de La Pocatière, est-ce que le
budget de fonctionnement de cet institut agricole provient totalement du
ministère de l'Agriculture, ou est-ce que le budget de fonctionnement de
l'institut provient de différents ministères, comme, par exemple,
l'Éducation, etc.?
M. Vaugeois: On va le vérifier parce que cela peut venir.
Le CT nous vient...
M. Paradis: II vient de l'Agriculture, celui-là.
M. Vaugeois: ... de l'Agriculture.
M. Paradis: II me semble en avoir déjà vu d'autres
à l'Éducation.
M. Vaugeois: Des Travaux publics, parce que c'est un institut de
technologie, est-ce que cela peut être l'Éducation? Franchement,
je ne le sais pas. Alors, on va le demander.
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 609, 610, 611, 612,
613.
M. Marchand: 609.
Le Président (M. Gagnon): 609, M. le député
de Laurier.
M. Marchand: 609, M. le Président, quand le contrat
sera-t-il signé? Contrat pour des travaux de drainage dans le cours
d'eau Fournier et branche no 1, comté de Dorchester. Cela a l'air que le
contrat n'est pas signé.
M. Vaugeois: En tout cas, il faut que la job soit finie pour le
30 octobre 1981.
M. Marchand: Mais le contrat n'est pas signé
actuellement.
M. Vaugeois: Vous croyez? Cela m'étonnerait. Vous voulez
savoir quand est-ce
qu'il sera signé, s'il n'est pas signé?
M. Marchand: S'il n'est pas signé et, à 610, la
même chose.
M. Vaugeois: D'accord. M. Marchand: 618 aussi.
M. Vaugeois: Et 618, d'accord. C'est noté.
M. Paradis: De 618 à 623.
M. Vaugeois: Remarquez, est-ce que cela se fait des travaux comme
cela durant l'hiver?
M. Marchand: Non, mais les contrats peuvent être
signés, ils ne le sont pas actuellement.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Dans le cas de tous ces contrats, ce qu'on aimerait
avoir, c'est la date de la signature du contrat, date prévue pour le
début des travaux, date prévue pour la fin des travaux. Parce
que, dans chacun des cas, on a 1981, 1982, et même il y a des fois que
cela va plus loin que 1981, 1982. À ce moment, lorsque le ministre nous
cite des engagements en Chambre, on aimerait savoir si on parle de 1982, 1983
ou bien de 1978, 1979.
M. Marchand: On veut surtout savoir comment le prochain
gouvernement sera engagé.
Le Président (M. Gagnon): 611, 612.
M. Vaugeois: Je ne vois pas en quoi cela vous intéresse,
M. le député de Laurier; en tant que citoyen?
M. Marchand: J'ai toujours été
intéressé, je l'étais avant d'être
député et je le serai après.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que les questions que
vous avez posées, cela allait jusqu'à 623, si on a bien
compris?
M. Marchand: Tous les travaux de drainage et de creusage.
Le Président (M. Gagnon): De 618 à 623.
D'accord.
Alors, 611, 612.
M. Paradis: 611.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Cela va, c'est juste une subvention dans le
comté de Brome-Missisquoi, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): 612, 613, 614, 615, 616.
M. Paradis: 615.
Le Président (M. Gagnon): 615, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: D'accord, encore dans Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Attendez un peu que je vérifie, il dit
n'importe quoi.
M. Marchand: II s'en vient comme le ministre.
M. Cordeau: II n'y aura plus de subventions à accorder
dans ce comté, l'an prochain.
Le Président (M. Gagnon): 616, 617.
M. Vaugeois: Ils vont être durs, l'an prochain!
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 618''
M. Marchand: Pas pour nous.
M. Paradis: Pas si vous revenez...
Le Président (M. Gagnon): 619? 620? 621? 622? 623?
M. Paradis: Cours d'eau Corey dans le comté de Missisquoi,
$47,000.
M. Vaugeois: C'est un beau comté qui mérite un peu
d'attention.
M. Paradis: À l'engagement 623...
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 623, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour des travaux de drainage dans les
branches 9 à 12 du cours d'eau Corey, comté de Missisquoi. Plus
bas soumissionnaire, Les Excavations Claude Laplante Inc., Sutton, comté
de Brome-Missisquoi. Montant de l'engagement, $47,982.41." On va
dépenser, en 1980-1981, suivant l'imputation budgétaire, la
fantastique somme de $5,000 et, en 1981-1982, la fantastique somme de $43,000,
pratiquement. Est-ce qu'on peut savoir, encore une fois, quelle est la date de
signature du contrat, la date prévue pour le début des travaux
ainsi que la date de finition prévue du contrat.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 800?
M. Cordeau: À l'engagement 800...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe, sur l'engagement 800.
M. Cordeau: Est-ce la première année que de telles
subventions sont accordées à l'Institution royale pour
l'avancement des sciences, c'est-à-dire à l'université
McGill et au collège McDonald, pour lui permettre de dispenser un
programme de cours de formation d'exploitants agricoles? Est-ce la
première année, en 1981-1982, que cette institution va recevoir
une telle subvention?
M. Vaugeois: Non, il y a eu des subventions antérieures,
par exemple, en 1979-1980, il y a eu $923,000; en 1980-1981, il y a eu
$972,000. C'est une entente qui remonte à 1974, une entente entre le
MAPAQ et le MEQ, le ministère de l'Éducation. C'est le MAPAQ qui
s'est vu confier la responsabilité de subventionner le collège
McDonald pour l'enseignement du programme d'exploitation de fermes. C'est bien
dans la tradition anglaise.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce qu'il y a partage entre l'université
McGill et le collège McDonald de cette subvention, et dans quelle
proportion? On a un chiffre global de $2,200,000.
M. Vaugeois: C'est curieux, on mentionne toujours cette
institution royale pour l'avancement des sciences.
M. Paradis: Ce sont l'université McGill et le
collège McDonald qui ont formé...
M. Cordeau: C'est cela, c'est la faculté de l'agriculture,
le collège McDonald.
M. Vaugeois: Oui?
M. Cordeau: Le collège McDonald, c'est la faculté
de l'agriculture...
M. Vaugeois: ... de l'université McGill. C'est pour cela
qu'on a toujours les deux noms.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: L'institution royale, ça remonte à
1801, c'est quand on nous a dépossédés des biens des
Jésuites.
Communications
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus aux
Communications, engagement 100.
M. Paradis: En quelle année, déjà?
M. Vaugeois: 1801, après la mot du dernier Jésuite,
le père Casault qui, à l'origine, n'était qu'un
frère. Il avait été convenu, dans la capitulation de
Montréal, que les communautés d'hommes ne pouvant se renouveler,
à la mort du dernier, les biens retourneraient à la couronne. En
1801, le dernier Jésuite est mort et la couronne a repris ses biens,
elle s'est graissé la patte un peu et a essayé de promouvoir un
enseignement anglais et laïc.
M. Paradis: C'est très bien de qualifier cela par le terme
"dépossession" que vous avez utilisé dans ce sens.
M. Vaugeois: C'est une dépossession totale, de telle
façon que...
M. Paradis: Oui, mais c'était prévu.
M. Vaugeois: ... quand les Jésuites reviendront en 1850,
1854, ils vont vouloir récupérer leurs biens; ils ne le pourront
pas. Mercier va leur en rendre un peu, à même les terres de la
couronne et, après cela, c'est Duplessis, le député de
Trois-Rivières, qui va finalement régler la question des biens
des Jésuites, pas de façon très généreuse,
mais au moins pour leur permettre d'exister et de s'organiser. Ce qui fait que
les communautés de femmes, chez nous, sont beaucoup plus riches, sur le
plan foncier, que les communautés d'hommes, sauf les séculiers.
Les séculiers, comme les Sulpiciens, n'étant pas une
communauté au sens de la capitulation, n'ont pas été
dépossédés. Écoutez, là, c'est
l'occasion...
M. Marchand: C'est très intéressant!
M. Paradis: C'est un bon professeur d'histoire. Gardez cela pour
vos discours d'élection...
Le Président (M. Gagnon):
Communications, engagement 100?
M. Paradis: ... on va regarder juste cela.
M. Marchand: Non, mais c'est parce qu'il est le "prof" des
poissons des chenaux.
M. Vaugeois: Les élections, ça va être en
avril.
Une voix: Ah oui?
M. Vaugeois: Poisson d'avril!
M. Cordeau: ...dites-nous la date. M. Vaugeois: Poisson
d'avril!
Le Président (M. Gagnon):
Communications, engagement 100? 200?
M. Marchand: À l'engagement 200, M. le ministre...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Laurier. (12 heures)
M. Marchand: Vous avez une subvention à Radio
communautaire FM de Senneterre Inc. à titre d'aide financière
pour le financement de ses infrastructures techniques: $42,000; le coût
des immobilisations: $56,000. J'enchaîne avec l'engagement 201:
subvention à la Radio communautaire de Gagnon Inc. à titre d'aide
financière pour permettre à la population de se doter d'un second
service de radio francophone (premier service avec programmation locale).
Montant de l'engagement: $60,000; coût des immobilisations: $80,000.
Comment est financée la différence, de $16,000 dans le cas de
l'engagement 200 et de $20,000 dans le cas de l'engagement 201?
M. Vaugeois: D'accord. Je pense que c'est toujours la même
chose, mais dans le cas du premier, Senneterre, il y a 25% de financement par
le milieu - il y a une campagne de financement qui a été
menée pour aller chercher $14,000 - et 75% du financement par les fonds
publics, d'où une subvention de $42,000.
M. Marchand: Une collecte publique dans la population?
M. Vaugeois: Oui, une campagne de financement. Après
ça, dans le fonctionnement annuel, on demande aussi à ces radios
communautaires d'aller chercher un financement local. Alors, elles expliquent
qu'elles vont essayer d'avoir de la commandite de prestige, parce qu'elles
n'ont pas le droit de faire de publicité comme telle, des dons, des
adhésions, un "membership", peut-être. Si on prenait
l'autre...
M. Cordeau: Quelle est la part du gouvernement?
M. Vaugeois: Je vais juste vérifier l'autre pour voir.
M. Marchand: La part du gouvernement est de $60,000, c'est
ça. Prenons le deuxième cas.
M. Vaugeois: Prenons le deuxième cas.
M. Marchand: Oui, il reste $20,000.
M. Vaugeois: II y a la ville de Gagnon qui contribue, la
compagnie minière, un petit quelque chose, il y a une contribution
populaire de $8500 par carte de membre,
activités-bénéfices, une autre subvention de la ville pour
des équipements temporaires, et ainsi de suite. Encore là, on
arrive à 75% du financement par les fonds publics et 25% par l'organisme
qui trouve localement des fonds.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Est-ce que le gouvernement apporte...
M. Vaugeois: Notre contribution, elle ne vient pas du
ministère des Communications comme tel, mais de l'OPDQ. Le
ministère des Communications a un programme pour assurer le
fonctionnement des media communautaires mais leur équipement est souvent
mis en place grâce à une participation du fonds de
développement régional.
M. Marchand: Donc, il y a une contribution fédérale
à ce moment-là?
M. Vaugeois: Par l'OPDQ? M. Marchand: Oui.
M. Vaugeois: Pas nécessairement, pas dans le fonds de
l'OPDQ.
M. Marchand: Là-dedans, il n'y a aucune contribution
fédérale? Vous nous l'assurez?
M. Vaugeois: Non, je ne vous l'assure pas parce que je suis un
peu plus prudent que ça. Voyez-vous, pour le deuxième cas, pour
Gagnon, c'est un transfert du fonds de développement régional.
Pour autant que je me souvienne, le fonds de développement
régional, il n'y a pas de contribution fédérale dedans. Si
vous voulez, on peut toujours être plus précis.
M. Marchand: D'accord.
M. Vaugeois: On va le prendre en note et on pourra vous dire
ça cet après-midi.
M. Marchand: Oui, ce serait intéressant, aux engagements
200 et 201, de nous dire cet après-midi si, en fait, il y a ou pas une
contribution fédérale.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Tantôt, M. le ministre
nous informait que le ministre des
Communications apportait une aide pour le fonctionnement de ces radios
communautaires.
M. Vaugeois: Parlons des media communautaires en
général parce qu'il y a aussi des journaux et il y a des
télévisions.
M. Cordeau: Quel est le pourcentage de participation du
gouvernement au coût de fonctionnement de ces organismes en
général?
M. Vaugeois: Je pense que c'est de l'ordre de... Ce ne sont pas
des immobilisations... le fonctionnement. Ici, pour la première
année de fonctionnement, dans le cas de Senneterre, par exemple... Je ne
peux pas être plus explicite que ça parce qu'il y a quand
même une certaine souplesse dans l'application du programme, quand on est
avec des populations très isolées. Par exemple, vous avez des
communautés autochtones qui entrent dans le programme; on n'a pas les
mêmes exigences. Des fois, aussi, on aura une exigence de financement
autre que par le programme PAMEC. Cela peut être de l'argent qui arrive
d'une source fédérale, par exemple, cela peut venir d'un autre
programme gouvernemental. Il reste toujours un programme de subvention, quand
même.
Une voix: Dans le cas de Gagnon?
M. Vaugeois: Dans le cas de Gagnon, on nous précise que la
participation gouvernementale au financement sera décroissante. Il reste
que les media communautaires se sont beaucoup développés. Le
programme est passé d'un budget de $800,000 ou $900,000 à
$1,500,000 en deux ans.
Conseil exécutif
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif.
Engagement 200? M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: On change de cahier?
M. Paradis: "Contrats négociés. Contrat de services
pour effectuer l'analyse des données recueillies concernant une
étude de l'éveil linguistique des étudiants du secondaire
et du collégial du secteur anglophone. Fournisseur: Université
McGill, Montréal, $56,827". On voit qu'il y a des données qui ont
été recueillies concernant l'étude sur l'éveil
linguistique. Il faut maintenant passer à l'étape de l'analyse de
ces données. À la suite d'un engagement de $57,000, est-ce qu'il
y aurait possibilité que ce résultat d'analyse soit
déposé à la commission permanente des engagements
financiers pour qu'on voie l'importance d'une telle analyse de données
pour la province de Québec? Cela concerne, quand même,
l'éveil linguistique des étudiants du secondaire et du
collégial du secteur anglophone. Il faut savoir où cela a
mené.
M. Vaugeois: Je suis content de voir que cela vous
intéresse.
M. Paradis: C'est pour cela qu'on le demande.
M. Vaugeois: On va vérifier. Ce que vous voulez, c'est
l'analyse des données recueillies, le résultat de l'analyse.
M. Paradis: Le résultat de l'analyse.
M. Vaugeois: On va s'informer de cela. Ce ne sera peut-être
pas fini, parce que le contrat est sur deux ans.
M. Paradis: On vous la fournira peut-être en temps et
lieu.
M. Vaugeois: On vous la demandera peut-être, l'analyse.
M. Paradis: Cela nous ferait plaisir de la fournir, si c'est vous
qui l'avez commandée.
M. Vaugeois: Je n'en doute pas.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300?
M. Vaugeois: On ne vous laissera pas ce plaisir.
M. Paradis: L'engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: M. le Président, j'insiste pour que mes
paroles soient enregistrées. On ne leur laissera pas ce plaisir.
M. Paradis: Toutes vos paroles sont enregistrées et on
saura vous les remettre dans la bouche en temps et lieu. "Subvention à
la république Dominicaine à titre d'aide financière pour
fins de développement des coopératives agricoles de ce pays,
$25,000". Est-ce que cette subvention a été versée
directement par le gouvernement du Québec au gouvernement de la
république Dominicaine?
M. Vaugeois: Qui est allé la porter, tant qu'à y
être?
M. Paradis: Pourquoi pas?
M. Marchand: Combien cela a-t-il coûté pour aller la
porter?
M. Vaugeois: Cela commence à m'intéresser. Si
personne n'est allé le porter, ce chèque, moi, faire des
commissions, cela ne m'humilie pas.
M. Marchand: Les voyages ne vous fatiguent pas?
M. Vaugeois: On n'en fait plus tellement. Trois-Rivières
à Québec, Québec à Trois-Rivières; parfois,
on va à Montréal.
M. Paradis: Cela paraît.
M. Vaugeois: Parfois, c'est Cowansville.
M. Marchand: Vous venez nous dire que vous êtes un de ceux
qui ne voyagent pas.
M. Vaugeois: J'ai beaucoup voyagé dans ma vie.
M. Marchand: Actuellement, comme ministre?
M. Vaugeois: La plupart des ministres ne voyagent pas beaucoup.
Ils ne voyagent pas assez, M. le député.
M. Paradis: Non?
M. Vaugeois: II faut rendre le Québec présent au
monde. On n'a jamais eu un si bon gouvernement; je ne vois pas pourquoi on n'en
profiterait pas pour intensifier les échanges.
M. Paradis: La population va vous dire cela aux prochaines
élections.
M. Vaugeois: On y compte bien!
M. Paradis: Ils ne peuvent pas attendre.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400?
M. Paradis: Vous retenez la question. Vous allez nous
répondre sur l'engagement 300?
M. Vaugeois: Oui, bien sûr.
M. Marchand: Qui est allé porter le chèque?
M. Paradis: La question était de savoir si cela a
été versé directement par le gouvernement du
Québec.
M. Vaugeois: J'ajoute une question. J'ai le droit, moi aussi, de
poser des questions.
M. Marchand: Oui, posez-nous-en. Nous sommes
intéressés.
M. Vaugeois: II ne faudrait pas croire qu'on a confié cela
à la poste royale.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: De 600 à 616, il s'agit du programme de
stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi. Ce sont les
questions habituelles. Est-ce que le ministre pourrait nous déposer le
formulaire dans le cas de chacune de ces subventions qui ont été
accordées?
M. Vaugeois: Le formulaire?
M. Paradis: L'information habituelle quand il y a une demande de
subvention de faite.
M. Vaugeois: II n'y a rien là, quoi! Pas de
problèmel
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela veut dire qu'on
les adopte ou si on les passe un par un?
M. Paradis: Un par un.
Le Président (M. Gagnon): Ce qui veut dire que je
considère que de 600 à...
M. Paradis: 606, c'est correct, mais j'ai une question à
607.
Le Président (M. Gagnon): 607?
M. Paradis: "Subvention à Les Entreprises MBH, Inc.,
Joliette, comté de Joliette-Montcalm, dans le cadre du programme de
stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi, onze emplois
permanents. Montant de l'engagement: $65,000. Nature du projet: Expansion de
cette station de ski située à Val Saint-Côme. Est-ce qu'une
vérification pourrait être faite par le ministre, à savoir
de quelle façon on peut qualifier ces onze emplois de permanents dans le
cadre d'une station de ski?
M. Marchand: Est-ce qu'ils sont créés d'abord, les
onze?
M. Paradis: Qu'est-ce que ces onze employés font faire au
cours de l'année?
Une voix: II y aura peut-être bien de la neige cet
été.
M. Paradis: Je ne le sais pas.
Une voix: Avec eux autres, on peut
tout avoir.
M. Paradis: C'est pour cela que je ne cours pas de risque. Je
veux savoir s'il va y avoir de la neige cet été, avant de partir.
Alors, je pose la question. Dans le comté de Joliette-Montcalm, onze
emplois permanents, c'est important, et tant mieux s'ils sont permanents, mais
c'est la nature du projet qui m'inquiète.
M. Marchand: D'abord, est-ce que les onze emplois sont
créés?
Une voix: C'est bien important.
Une voix: II faudrait que ce soit de la maudite bonne neige
artificielle.
M. Marchand: Emplois permanents.
M. Vaugeois: J'avoue que cela me donne des idées pour
faire un centre de ski dans le centre-ville.
Des voix: Ah!
M. Marchand: C'est très fort. Onze emplois permanents,
douze mois par année, c'est très fort.
M. Vaugeois: On pourrait en faire un sur la rivière
Saint-Maurice.
M. Paradis: Non, ils doivent avoir un mois de vacances, quand
même. Il faut être juste.
M. Vaugeois: C'est vrai. Si ces gars-là sont
syndiqués, ce serait vraiment un emploi à temps plein.
Une voix: Du 15 juillet au 15 août, les gars ne travaillent
pas. On est d'accord là-dessus.
M. Paradis: On continue. Une voix: II y a moins de neige.
M. Paradis: C'est comme les écoles. M. Mercier: Question
de privilège. M. Vaugeois: Oui.
M. Mercier: II conviendrait de préciser que ce n'est pas
dans le comté de Joliette-Montcalm.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Berthier.
M. Mercier: C'est dans le comté de Berthier. Il y a eu
erreur.
M. Vaugeois: Oh! Ah! M. Paradis: Ah!
M. Marchand: Alors, est-ce que le député de
Berthier pourrait nous dire...
Des voix: Ah!
M. Marchand: ...si les onze emplois sont permanents, douze mois
par année et créés, puisqu'il a l'air au courant?
M. Mercier: Pas de tous ces détails, mais enfin, je peux
affirmer qu'il s'agit d'une magnifique piste de ski qui fonctionne très
bien.
M. Marchand: Puisque c'est dans votre comté, vous devez
être intéressé un petit peu.
M. Mercier: Oui, je le sais, mais la comptabilité des
emplois, vous savez, cela entre dans la gestion interne des entreprises. C'est
évalué...
M. Marchand: Mais vous ne savez pas si les onze emplois sont
créés.
M. Mercier: Je suis porté à croire que c'est
réaliste...
M. Marchand: Vous êtes porté à croire.
M. Mercier: ...mais seulement c'est difficile à...
M. Paradis: Est-ce que vous êtes porté à
croire que la permanence de ces emplois est réaliste aussi?
M. Mercier: Je le pense, oui. M. Marchand: Vous le pensez.
M. Mercier: Je le crois, oui.
M. Marchand: Une station de ski douze mois par année.
M. Mercier: Je le crois.
M. Marchand: Vous êtes porté à croire que
c'est...
M. Mercier: Écoutez! Le fonctionnement d'une piste de ski
où il y a des investissements de près de $1,000,000, cela
implique la publicité.
M. Marchand: Vous pensez que...
M. Mercier: Surtout que c'est une région...
M. Marchand: ...de juin à novembre, ils ont besoin de onze
gars pour entretenir cela.
M. Mercier: Pas nécessairement les pistes, mais le
fonctionnement de l'entreprise elle-même, la publicité, la
préparation de...
M. Marchand: La gestion. M. Mercier: Oui.
M. Marchand: Vous pensez qu'ils ont cela, vous?
M. Mercier: Dans la période de fonctionnement de la piste
de ski, ils ont certainement plus que cela avec les inspecteurs et les
moniteurs.
M. Marchand: Mais êtes-vous sérieux quand vous dites
des choses comme celles-là? Je vais vous donner l'exemple d'un grand
centre. L'été, ils sont deux administrateurs; c'est un grand
centre du nord de Montréal; je pourrais vous donner le nom.
M. Mercier: Non, mais la question...
M. Marchand: Ils sont deux, de juin à la fin d'octobre,
pour administrer une chose qui fonctionne à l'année, en plus de
cela.
M. Mercier: D'accord, mais quand votre piste de ski fonctionne,
vous avez la vente des équipements...
M. Marchand: Oui, justement, quand elle fonctionne.
M. Mercier: ...la cafétéria et tout cela.
M. Marchand: Oui, mais la cafétéria n'est pas forte
l'été quand il n'y a pas de skieurs.
M. Mercier: Alors là, vous allez certainement
dépasser largement onze emplois. Quand vous les reportez sur une base
annuelle, cela m'apparaît réaliste.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 608? L'engagement
609?
M. Paradis: L'engagement 609, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention du Conseil exécutif à
Quévers Inc., Notre-Dame-du-Nord, comté de
Pontiac-Témiscamingue, dans le cadre du programme de stimulation de
l'économie et de soutien de l'emploi (cinq emplois permanents et un
emploi temporaire). Montant de l'engagement: $55,500. Nature du projet:
Production massive de vers et vente de fumier de vers. Il s'agit de cinq
emplois permanents et un emploi temporaire."
M. Marchand: C'est quoi cela?
M. Paradis: J'aimerais avoir des explications - parce que je
connais cela un peu les vers - sur la nature de ce projet et sur la production
de ce fumier de vers. Qu'est-ce qu'on fait avec cela, si on produit cela douze
mois par année, si c'est dans des bâtisses et si c'est
chauffé?
M. Marchand: Du fumier de vers. M. Paradis: M. le
ministre.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, l'engagement
609.
M. Paradis: L'engagement 609. M. Marchand: ...
M. Cordeau: ...mise en nomination pour le prix que l'on
décerne à la fin de la journée.
M. Paradis: Oui, sûrement, une mise en nomination
strictement à ce stade-ci.
M. Marchand: Quelle est la couleur du fumier?
M. Vaugeois: Le gars vend du fumier de vers!
M. Paradis: Non, mais c'est sérieux quand même, le
fumier de vers, comme instrument...
M. Vaugeois: Écoutezl Là-dessus, M. le
Président, je laisse parler le député de Brome-Missisquoi;
il a l'air à s'y connaître dans le fumier de vers. (12 h 15)
M. Paradis: Ce qui me surprend, M. le ministre, c'est $55,500 de
subvention dans ce cas. Est-ce une entreprise qui existait déjà?
Est-ce qu'on a visé à augmenter cette entreprise, à lui
donner des facilités ou si c'est quelque chose qu'on a parti? On est
arrivé avec $55,500, on a donné cela à Quévers Inc.
En passant, on aimerait avoir la date d'incorporation de Quévers Inc.,
le nom des administrateurs et des actionnaires et le curriculum vitae.
M. Marchand: Je comprends!
M. Paradis: Avant de se lancer là-dedans, il faut
connaître cela.
M. Marchand: Je suis assuré que les $55,000 sont plus
pesants que le fumier de
vers.
M. Paradis: Qu'est-ce qu'ils ont fait avec? De l'achat
d'équipement, de la recherche de vers?
M. Cordeau: Quel est le marché de cette production, si
cela existe?
M. Vaugeois: Ce n'est pas de ce côté-ci, en tout
cas!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 610.
M. Paradis: Engagement 610. Subvention à
Ébénisterie Boisoleil Inc., Saint-Hubert, comté de
Taillon, dans le cadre du programme de stimulation de l'économie et de
soutien de l'emploi, 10 emplois permanents, $70,000.
La nature du projet qui nous est fournie, dans le cahier qu'on remet aux
députés de l'Opposition, est la suivante: Raffermir la situation
financière de l'entreprise et augmenter la production. On peut concevoir
assez facilement que $70,000, dans le cadre d'une entreprise
d'ébénisterie, cela peut raffermir la situation financière
comme dans le cadre de n'importe quelle autre entreprise, et augmenter la
production. On fabrique quoi, exactement, à Ébénisterie
Boisoleil Inc.?
M. Vaugeois: Des meubles de style colonial et canadien; donc,
à toute épreuve, c'est du style canadien!
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions, M. le
député de Brome-Missisquoi?
M. Paradis: Non, cela va. M. Marchand: J'en ai une.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Combien d'emplois y avait-il il y a six mois ou un
an et combien y en a-t-il maintenant? Est-ce vraiment de la création
d'emploi ou de la conservation d'emploi? $70,000 à dix gars, cela fait
$7000 par année, ce n'est pas cher.
M. Vaugeois: II semble qu'il y avait déjà dix
emplois et, au total, on espère en ajouter dix autres.
M. Marchand: On espère?
M. Vaugeois: Cinq la première année et cinq la
deuxième année.
M. Marchand: Vous ne savez pas si les engagements sont faits.
M. Vaugeois: Dans la demande de subvention, on donne le nombre
d'emplois actuels, dix, et on donne le nombre d'emplois créés,
dix sur deux ans. Le salaire horaire moyen qui va être payé est de
$4.50. Le versement va se faire à l'engagement des cinq et à
l'augmentation des ventes, à l'addition de nouveaux modèles.
M. Marchand: $1 de plus que le salaire minimum.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Engagement 611.
M. Vaugeois: Attendez un peu.
Le Président (M. Gagnon): Excusez-moi.
M. Vaugeois: Le versement des tranches de subvention, c'est fait
par le président du comité d'approbation parce que ces projets
sont étudiés régionalement par un comité que
préside l'OPDQ. Le président du comité d'approbation, M.
Goulet, prévient l'entreprise que le versement des diverses tranches de
subvention sera effectué sur présentation d'attestation de la
création des nouveaux emplois visés. On lui demande donc de
fournir un calendrier de création des nouveaux emplois accompagné
d'une brève description de chacun de ces emplois afin que le mode de
versement de ces subventions puisse être précisé et
réalisé.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 611. Engagement 612.
Engagement 613. Engagement 614. Engagement 615.
Engagement 616.
M. Paradis: À l'engagement 616.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 616, M. le
député de Brome-Misissquoi.
M. Paradis: "Subvention à Entreprises W. Sirard Inc.,
Lorrainville, comté de Pontiac-Témiscamingue, dans le cadre du
programme de stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi (7
emplois permanents). Montant de l'engagement: $40,000. Nature du projet:
Acheter une usine d'asphalte pour l'implanter dans cette région."
Un peu pour faire le parallèle avec notre station de ski,
où on avait des emplois permanents à l'année, là,
on est dans l'asphalte et on a des emplois permanents à l'année.
Est-ce que ce serait un signe qu'on pourrait avoir des élections cet
hiver?
M. Vaugeois: Si c'est ça la question, la réponse
est non.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut vérifier la nature de ces
emplois qu'on dit
permanents? Il semblerait qu'il s'agisse d'une nouvelle entreprise:
"acheter une usine d'asphalte pour l'implanter dans cette région".
M. Vaugeois: Oui, voyez-vous, le premier but du projet est
d'acheter l'usine d'asphalte, de l'implanter dans le comté du
Témiscamingue; donner, donc, aux gens de la région ce genre de
service. Le deuxième but serait de produire des agrégats sur
place, au lieu de dépendre de l'Ontario ou d'autres fournisseurs
extérieurs qui ne sont pas toujours constants dans leurs livraisons.
Apparemment, on dépendrait de l'Ontario, actuellement, pour la
production des agrégats, dans une proportion de 75%. Étant
donné la situation géographique du comté, ou bien on
dépend de l'Ontario ou bien on est autonome, autarcique.
M. Paradis: D'accord. Est-ce que le projet comprend strictement
ce qu'on nous a donné dans la brève description qu'on en a:
"acheter l'usine d'asphalte pour l'implanter dans cette région", ou bien
si le projet prévoit le fonctionnement de cette usine, le creusage d'une
carrière - comme on appelle ça - pour avoir nos matières
premières sur place? Est-ce qu'il y a des données d'ensemble qui
justifient la création de sept emplois permanents? Parce que, pour aller
acheter l'usine, on n'est pas obligé de partir sept.
M. Vaugeois: Non.
M. Paradis: Et on n'a pas besoin de $40,000 non plus.
M. Vaugeois: Non, d'ailleurs, ici, on précise bien qu'il y
a différentes fonctions, il y a du travail saisonnier. On mentionne ici:
coût total du projet; $184,000, et il y a une subvention de $40,000.
C'est la seule. Là-dessus il y a achat de terrain, achat
d'équipement. Achat de terrain: $7,500; achat d'équipement:
$29,500, et il y a une réserve de la subvention de 10%, soit $4,000,
pour attendre que tout ça ait fait ses preuves.
M. Marchand: Pour ce qu'on vient d'étudier, de 600
à 616, il y a 85 emplois permanents de créés. Je ne veux
pas être désagréable, mais c'est de la poudre aux yeux,
parce que, dans mon livre à moi, là-dessus, il va peut-être
y en avoir 15.
Quand on vient nous annoncer des choses comme ça, quand on
étudie ces engagements, c'est à peu près impossible, de
nous garrocher 85 emplois créés. C'est de la supposition; dans
certains cas, comme la piste de ski et l'asphalte, c'est à peu
près impossible que ce soient des emplois permanents; ce sont deux cas
typiques où on vient nous créer des emplois permanents, ce qui
est à peu près impossible. Si on disait "temporaires", je serais
peut-être plus d'accord, 85 emplois temporaires; mais permanents, je ne
le prends pas.
M. Vaugeois: Je conviens que, sur la feuille - je ne sais pas de
quelle couleur elle est - ...
M. Marchand: 5, 10, 33, 10, 6, 6, 8 et 7 emplois.
M. Vaugeois: ... on simplifie peut-être, dans certains cas,
en parlant d'emplois permanents, parce que, dans les documents qu'on me
fournit, à moi, de temps en temps on va distinguer "emplois
saisonniers", etc.
M. Paradis: II serait peut-être avantageux de distinguer
pour nous aussi; ça éviterait des questions.
M. Vaugeois: Oui, je suis d'accord.
M. Marchand: C'est ça. En général
là-dedans, d'ailleurs, c'est surtout de la conservation d'emplois
plutôt que...
M. Vaugeois: Non, il y a des emplois de
créés...
M. Marchand: II y en a quelques-uns, je vous parle de 15 et de
85.
M. Vaugeois: Je me rends à votre remarque et je comprends
que les formules, parfois, simplifient les choses. Des emplois
créés, on traduit ça par emplois permanents et ça
dure assez longtemps dans l'année pour rendre éligible à
l'assurance-chômage; ça tourne, etc., et ça devient des
emplois permanents, mais c'est un jargon parce que, effectivement, ça
peut être des emplois saisonniers.
M. Marchand: Complètement d'accord avec vous, M. le
ministre.
M. Vaugeois: Alors, moi, je serais d'accord pour qu'on essaie
d'améliorer nos papiers là-dessus, qu'on essaie de
distinguer.
M. Marchand: C'est que, M. le ministre, vous savez comme moi que
nous avons eu, depuis deux ou trois ans, des annonces à la
télévision du programme OSE qui crée des emplois
exactement comme ça, et qui est totalement fausse. On a
déjà eu 45 emplois à ville de Laval et l'affaire
n'était pas encore commencée. Cela a pris un an avant qu'ils en
engagent dix. Ils nous annonçaient 45 emplois à ville de Laval et
ils en ont engagé dix au bout d'un an. C'est là qu'on n'est pas
d'accord. Si vous aviez créé le programme OSE, je sais que vous
n'auriez pas menti comme cela à la population parce
que vous êtes trop franc. On s'en aperçoit, d'ailleurs, ici
en commission: vous n'êtes pas capable de mentir.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: Cela donne un coup à un gars, ça, je
connais assez le ministre concerné pour dire que les paroles que vous
m'appliquez s'appliquent à lui aussi.
M. Marchand: Je ne les applique à nul autre.
M. Vaugeois: On va essayer d'améliorer cela. Maintenant,
par expérience - et ceux qui sont de ce côté-ci pourraient
probablement apporter le même témoignage -je sais que les emplois
communautaires, ces trucs en bas de $75,000, cela fait l'objet d'une
surévaluation parce que les gens qui gèrent ça ont une
peur bleue de se tromper. Il y a des précautions infinies de prises.
Généralement, il y a une motivation, une volonté de faire
quelque chose. Ce sont des gens qui ont des idées intéressantes,
mais qui n'avaient pas le petit capital pour démarrer. C'est
passé au crible. J'en ai vu, j'en ai défendu, des projets comme
cela. C'est passé au crible et quand, finalement, cela débloque,
généralement cela donne des résultats. Mais de là
à traduire cela, comme vous le faites remarquer, en emplois permanents,
ce n'est pas toujours le cas. Il semble qu'on n'a pas de catégories
assez nuancées pour rendre compte de la réalité. Je vous
donne raison sur cela. On va essayer d'améliorer nos papiers.
Je pense qu'il faut prendre très au sérieux ce programme
parce que cela a répondu à des besoins réels dans le
milieu et cela a créé beaucoup d'emplois et beaucoup de petites
entreprises extrêmement intéressantes. Quand on fait les
statistiques et quand on fait notre vocabulaire, peut-être qu'il y a lieu
de nuancer. Je ne voudrais pas que, pour autant, on juge négativement ce
programme. Au contraire, il répondait à des besoins
réels.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le ministre, sans porter de jugement sur le
programme comme tel, il semble y avoir, quand même, des doutes qui sont
partagés de part et d'autre à cette table concernant les
véritables emplois permanents qui sont créés par ces
subventions que l'on retrouve à chaque mois dans cette chronique des
engagements financiers. On a accepté tout à l'heure, même
si on a vu qu'il y avait eu des études faites sur des sujets dont on se
demandait la pertinence. Pour l'année passée, pour les douze mois
de l'année passée, les douze cahiers où on a eu ces
subventions, est-ce qu'il y aurait possibilité avec les fonctionnaires
en place, sans engager de nouvelles personnes, de vérifier a posteriori,
un an après, combien de ces emplois ont été permanents et
créés suivant ce qui nous a été
présenté aux engagements financiers? Nous autres, on dit d'accord
et vous autres, vous dépensez et tout va bien à ce moment. Comme
le dit le ministre, le programme est bon parce qu'il répond à des
besoins.
Est-ce qu'on pourrait avoir ces données de base? Justement, vous,
vous dites que le ministre n'est pas menteur. Mon collègue semble avoir
des doutes là-dessus. Moi, je» suis nouvellement arrivé, je
ne le sais pas. J'aimerais bien avoir cela de la part du ministre qui approuve
cela pour voir si son taux de réussite est à 90% et j'aimerais
lui faire mes félicitations dans ce cas. Si son taux de réussite
est à 10%, peut-être qu'on aura des questions à se poser,
tout le monde ensemble, avant d'adopter ces montants.
M. Marchand: II faut que vous ajoutiez que j'ai parlé du
ministre responsable du programme OSE. Je ne dédirai jamais, ce que je
viens de dire: II a menti effrontément à la population.
M. Paradis: C'est ce que j'avais compris.
M. Vaugeois: M. le Président, la question que me pose le
député de Brome-Missisquoi nous donnera l'occasion d'amener le
député de Laurier à nuancer un peu ses propos. On va aller
chercher les rapports.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Versement à M. Robert Nelson,
ex-président et directeur général de la Régie des
installations olympiques, d'un montant forfaitaire à titre de
dédommagement découlant de la terminaison avant terme de son
mandat, le 31 octobre 1980. Montant de l'engagement: $63,700." Est-ce qu'on
pourrait avoir, M. le ministre... (12 h 30)
M. Vaugeois: Restons calmes. Quelle est la question? Il y a une
question là-dessus.
M. Paradis: On peut reprendre depuis le début, M. le
ministre, pour faciliter les réponses. Quand M. Robert Nelson a-t-il
été engagé?
M. Vaugeois: Quand? Je vais vous le dire, par arrêté
en conseil, le 6 juillet 1977.
M. Paradis: Le 6 juillet 1977. M. Vaugeois: Mémoire
d'éléphant.
M. Paradis: II avait un contrat pour combien de temps et à
quel tarif?
M. Vaugeois: Trois ans. Son contrat avait été
renouvelé à l'été 1980, pour une autre
période de trois ans, ce qui n'a pas empêché le
gouvernement de mettre fin à son contrat dès l'automne 1980, au
31 octobre.
M. Paradis: À quels honoraires a-t-il été
engagé ou à quelle rémunération?
M. Vaugeois: Son premier contrat, je ne le sais pas, mais le
deuxième...
M. Paradis: Le deuxième.
M. Vaugeois: ...était au salaire annuel de $63,700.
M. Paradis: Ce qu'on a fait, c'est lui donner un an de salaire en
attendant.
M. Vaugeois: Un an de salaire.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait vérifier,
auprès du ministre concerné, qui est le leader du gouvernement,
je pense, dans ce cas-là?
Une voix: Les Jeux olympiques.
M. Paradis: Les Jeux olympiques, c'est resté au leader du
gouvernement, je pense bien, il s'est gardé cela.
Cela va bien pour avoir du beau baseball. Est-ce que le ministre
pourrait vérifier ce qui a amené le ministre responsable à
recommander l'embauche de M. Nelson, quels sont les motifs, à
l'été 1980, ainsi que les motifs, quelques mois après,
à l'automne 1980, qui ont présidé a son
congédiement? Il a $63,700 et j'imagine, suivant l'information qu'on a,
qu'il a été remplacé par un autre, je pense que c'est M.
Saulnier qui occupe son emploi aujourd'hui. Il semble y avoir double emploi.
L'engagement date de l'été 1980 et, le congédiement, de
l'automne 1980. Qu'est-ce qui s'est passé? Quelle est la raison, quels
sont les critères qui ont présidé au congédiement
et au renouvellement de contrat?
M. Marchand: Je pense qu'il a démissionné.
M. Vaugeois: Écoutez, c'est un peu délicat tout
ça. Je vous ai parlé tout à l'heure d'une
expérience antérieure au Maroc, je peux vous dire que j'ai aussi
eu une équipe au Pérou en 1975-1976. J'étais responsable
d'une équipe assez importante au Pérou et le directeur adjoint du
projet au Pérou était justement Robert Nelson. Je l'ai vu
travailler, il arrivait à ce moment-là de l'Université du
Québec où il avait été à contrat, il avait
eu une performance exceptionnelle à l'Université du Québec
et, au Pérou, il s'est avéré absolument
phénoménal.
Je comprends qu'on ait pensé à lui en 1977 pour une
fonction aussi importante. Il a travaillé dur, le défi
était de taille, c'était quelque chose. C'est un homme jeune,
énergique, supérieurement doué, avec des capacités
remarquables, excellent gestionnaire, trois années intenses,
performances quand même très positives. Le renouvellement de
contrat s'est fait un peu naturellement, mais, à ce moment, il y a eu
des négociations extrêmement difficiles et je pense que sa
santé l'a lâché, carrément. Je lui ai parlé
encore dernièrement parce que nous sommes restés très amis
et il m'informait qu'il récupérait. C'est un gars très
volontaire, alors il est en train de se refaire. Sauf qu'il aurait pu aussi,
tout en ayant une santé défaillante, rester accroché
à son salaire. Que voulez-vous? Le contrat était là, ainsi
de suite. C'est un gars trop honnête, qui n'a jamais eu, depuis que je le
connais, d'emploi permanent, avec sécurité d'emploi, ce n'est pas
le tempérament. C'est le gars qui fonctionne avec un contrat, qui
relève un défi, qui se donne corps et âme et qui
recommence.
Quand il a vu que sa santé le lâchait et que le défi
continuait d'être très exigeant, il a convenu avec le ministre
responsable que c'était peut-être mieux de mettre un terme
à cela. Je trouve cela extrêmement raisonnable. L'entreprise
privée le fait de plus en plus; je pense que, pour l'État, c'est
beaucoup moins coûteux; pour l'individu, c'est beaucoup plus digne,
beaucoup plus honorable que de profiter des circonstances pour rester à
salaire, sans pouvoir donner le rendement. Par tempérament, Robert
Nelson n'a pas envie de se retrouver dans cette situation.
Maintenant, il ne faut pas apprécier trop rapidement le
dédommagement de départ, parce qu'au fond, ces $63,000 sont
imposables. Cela veut donc dire qu'il lui reste moins que ce montant pour se
retourner de bord, récupérer et se refaire. Comme tout cela est
très public, il y a aussi une difficulté pour lui de se retourner
et de recommencer. Tout cela a été négocié par le
nouveau service qu'on a au Conseil exécutif? J'ai vécu une
expérience précise avec le cas de Jean-Claude Lahaye que vous
connaissez bien. Cela a été à peu près les
conditions équivalentes de départ pour mettre fin à un
contrat. C'est assez nouveau. Si vous me permettez un avis personnel, il
faudrait développer tout un système de clauses de départ
pour les cadres supérieurs. On le fait actuellement pour ceux qui ont
des contrats quand les circonstances font qu'il est préférable de
mettre fin à un contrat. C'est
civilisé et je pense que c'est juste.
M. Paradis M. le ministre, au niveau du montant, ce que vous nous dites
finalement, c'est qu'entre l'été 1980 et l'automne 1980, la
santé de M. Nelson s'est désagrégée, a
flanché à un moment donné dans cette
période-là. Après avoir signé son contrat, entre
son contrat et...
M. Vaugeois: Je pense qu'il y a eu des négociations, entre
autres, à ce moment-là.
M. Paradis: Parce que ça me semble court, comme
période de temps, pour un gars qui a repris un contrat...
M. Vaugeois: Regardez M. Chrétien à Ottawa, il y a
quinze jours il était en pleine forme et là, il est à
l'hôpital.
M. Marchand: II l'était peut-être moins qu'on
pense.
M. Paradis: Mais il n'a pas lâché pour
ça.
M. Marchand: Mais il y a une chose certaine, j'ai connu M. Nelson
ici, en commission parlementaire, dans le temps qu'on étudiait les
crédits, avec le député de Saint-Jacques qui était
ministre de la Jeunesse dans le temps, et je sais qu'il a fait un bon travail.
Je sais qu'à deux mois d'avis, signer un contrat de $63,000, je suis
prêt à en signer un moi aussi et débarquer dans deux
mois.
M. Vaugeois: Non, ce n'est pas ça qui a été
fait.
M. Paradis: Tu signerais ça tout de suite?
M. Marchand: Tout de suite.
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus...
M. Vaugeois: Honnêtement, ça a été
pénible pour tout le monde.
M. Marchand: Non, je veux être honnête moi aussi,
mais excepté qu'il ne faut quand même pas nous faire pleurer.
M. Vaugeois: Tout le monde sait également que Nelson et
Charron se sont succédé à l'UNEQ et ce ne sont pas des
gens qui se tiraient dans les jambes.
M. Marchand: Non, non.
M. Vaugeois: Tout ça a été difficile.
Le Président (M. Gagnon): Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières. Engagement 200.
M. Marchand: Au point de vue gestion. M. Paradis:
D'accord. Le Président (M. Gagnon): 400. M. Vaugeois: 400 pour
l'Éducation?
Éducation
Le Président (M. Gagnon): Non, juste l'appel.
Éducation, engagement 100. 101.
M. Paradis: 101, un instant: Ah, il n'a pas choisi le plus
bas.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Soumissions publiques. Contrat de services pour la
réalisation et la production d'un film couleur d'une durée de 25
minutes, seize mm., en français et une adaptation en inuktitut
intitulé: La vie contemporaine des Inuit de la région de la Baie
d'Ungava (Nouveau-Québec), à l'intention des élèves
du secondaire et le public en général. Fournisseur choisi: S.D.A
Production Ltée, Montréal. Contrat, $71,006; imprévus
(conditions climatiques) etc., $12,558. Montant de l'engagement $83,564.
Soumissions reçues, 4. Autres soumissionnaires: Ciné Groupe Inc,
$63,650.73. Choisi par un comité de sélection. On note qu'il y a
une différence de $7,355.27. Est-ce qu'on pourrait avoir les raisons
pour lesquelles le plus bas soumissionnaire n'a pas été retenu
ainsi que les membres du comité de sélection, le nom des
administrateurs et actionnaires de S.D.A. Production Ltée., la date
d'incorporation et le CV des actionnaires et administrateurs?
Le Président (M. Gagnon): 200.201.
M. Paradis: La différence en partant est de $7,000. Sur un
contrat, c'est 10% en partant. Il y a déjà d'autres
soumissionnaires, un à $63,650.73 entre autres. Entre $71,006, et Les
Films stock Ltée, il y avait à peine $800 de différence,
et ici, il y a $7,000, 10% au moins dans l'attribution. Est-ce que les autres
étaient complètement inqualifiés pour faire l'ouvrage?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: Je n'ai pas de commentaire à faire.
M. Paradis: Vous ne le savez pas?
Le Président (M. Gagnon): 200.
M. Paradis: 200. Subvention spéciale à
l'Association des universités partiellement ou entièrement de
langue française, AUPELF, Montréal, pour le paiement des salaires
de MM. Michel Têtu et Henri Acoca, afin de maintenir au sein du
secrétariat de cet organisme le même niveau de présence
québécoise. $105,000. Est-ce qu'on pourrait avoir la ventilation
et le curiculurn vitae de MM. Têtu et Acoca?
Et savoir qui a fait le choix de ces gens-là? Est-ce qu'ils sont
situés là traditionnellement, ils sont en place et on
subventionne leur rémunération?
M. Vaugeois: Non, je pense que M. Têtu est en congé
sans solde de Laval et M. Acoca, je ne suis pas sûr. Les questions sont
posées, on va vous répondre.
M. Marchand: Combien à chacun?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 201?
M. Paradis: Engagement 201, même chose, la
subvention...
M. Vaugeois: D'accord, on a cette ventilation. On va vous donner
cela.
M. Paradis: ... aux commissions scolaires crie... etc. C'est
$8,000,000.
M. Vaugeois: Là, on change?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Paradis: On est à l'engagement 201.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Subvention pour fins d'immobilisations aux
commissions scolaire crie, Kativik, du Nouveau-Québec, du Littoral et
à l'École d'agriculture de Ste-Croix couvrant l'année
financière 1980-1981, $8,281,800. Pourrait-on avoir la ventilation dans
ce cas-là aussi?
M. Vaugeois: À quoi servent les $8,000,000?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 202.
M. Vaugeois: Attendez un peu. Au fond, vous aimez mieux l'avoir
par écrit, n'est-ce pas?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: D'accord. C'est parce qu'on a tout cela
là.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 202.
Une voix: Engagement 201.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on peut
répéter à l'engagement 201?
Une voix: La ventilation des $8,000,000 entre ces divers
organismes.
M. Vaugeois: Pour la ventilation des $8,000,000, tous les
documents sont là. Cela va aller.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300?
M. Marchand: À l'engagement 300, pourrait-on avoir le
curriculum vitae de Marie-Thérèse Leduc?
M. Vaugeois: Ne bougez pas.
M. Marchand: Qui a fait le choix de Mlle Leduc? Y avait-il un
comité de sélection?
M. Vaugeois: Ah oui!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301? Engagement 400?
Engagement 401? Engagement 402? Engagement 600? Engagement 601? Engagement 602?
Engagement 603? Engagement 604?
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Éducation, engagement
605.
M. Paradis: On pourrait peut-être revenir, M. le
Président, à l'engagement 603. C'est quand même un montant
intéressant.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 603, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention de fonctionnement à diverses
institutions privées pour l'année scolaire 1980-1981. C'est
$32,536,061.54. Pourrait-on connaître la politique du gouvernement dans
ce domaine? Au niveau des institutions privées, est-ce que ce sera
augmenté, diminué, maintenu? Avez-vous une politique d'avenir? On
voit que c'était pour couvrir des dépenses passées.
Peut-on s'attendre que ces budgets soient augmentés, ou
diminués?
M. Vaugeois: Là, on étudie les engagements
financiers.
M. Paradis: Je vais la poser autrement. Quel était
l'engagement financier pour l'année antérieure?
M. Vaugeois: Ah! on peut vous donner cela.
Le Président (M. Gagnon): Nous sommes rendus à
l'engagement 605. On revient à l'engagement 603?
M. Paradis: Le ministre va-t-il nous le donner?
M. Vaugeois: Dans les engagements antérieurs, on va
essayer de vous trouver ce qui est disponible.
M. Paradis: D'accord. À la page du résumé
sur l'engagement financier 603, on a un montant total de $32,536,000. Au niveau
des totaux pour les institutions privées, dans le détail qui nous
a été fourni dans notre cahier, en additionnant chacun, le total
donne $29,997,582.50. Où est la différence?
M. Vaugeois: On cherchera cela. Une voix: C'est cela.
Une voix: Vous avez $29,000,000 au lieu de $32,000,000?
M. Vaugeois: Oui.
Une voix: C'est seulement $3,000,000.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 605?
M. Paradis: Y a-t-il un trou dans le privé?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 606?
M. Marchand: Engagement 605...
Le Président (M. Gagnon): Engagement 605, M. le
député de Laurier.
M. Marchand: Aux engagements 605 et 606, quel est le nom des
membres du comité de sélection? Combien de firmes ont
été invitées? Lesquelles? Quels sont les raisons du choix
et les critères?
Le Président (M. Gagnon): La même chose pour
l'engagement 606.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Engagement 606.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 606, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat de services pour la réalisation d'une
campagne de publicité sur les prêts et bourses afin de rappeler
aux étudiants de retourner leur formulaire de demande dans les
délais prescrits. Fournisseur choisi: Dialogue communication PGP
Ltée, Montréal, $81,000". Si ma mémoire est fidèle,
M. le ministre, c'est venu aux engagements financiers du mois
précédent. C'était $25,000 à ce moment-là et
on en avait discuté. On reprend les engagements financiers d'octobre et
là on retrouve $81,000 à cette compagnie.
Dans le cas de cette compagnie, on aimerait avoir la date
d'incorporation, le nom des actionnaires, des administrateurs, ainsi que leur
curriculum vitae. De plus, on aimerait savoir qui, au ministère de
l'Éducation, a décidé de mettre un budget et quel est, le
total du budget, parce que là on s'aperçoit que cela revient tous
les mois "pour rappeler aux étudiants de retourner leur formulaire de
demande dans les délais prescrits". Qu'on demande également
à la même personne au ministère ou au ministre qui a
décidé de s'en aller dans ce domaine s'il a étudié
les priorités d'investissement de ces sommes et s'il a
considéré que $81,000, seulement au mois d'octobre, cela pourrait
vouloir dire, dans certains cas, 81 bourses de $1000 et, pour le mois
précédent, 25 bourses de $1000. Je me fie sur l'intelligence et
l'initiative des étudiants pour retourner leur formulaire à temps
si on leur donne l'argent, si on met les crédits à leur
disposition. Je sors du milieu et, si tu oublies de la retourner à
temps, c'est peut-être parce que tu n'en as pas autant besoin que cela.
Quand tu en as besoin, c'est bien rare que tu oublies de retourner ton
formulaire à temps. (12 h 45)
M. Marchand: Ce n'est pas bête, ça.
M. Vaugeois: Je vais dire comme le député de
Laurier.
M. Marchand: Non, mais...
M. Vaugeois: Et comment vivraient-elles, les firmes de
publicité, elles?
M. Paradis: Ah! Depuis l'arrivée au pouvoir de votre
gouvernement, M. le ministre, je ne suis pas inquiet du bilan des firmes de
publicité. Je pense qu'elles ne sont pas en danger de mort. Elles sont
en danger d'embonpoint présentement, s'il y a quelque chose.
M. Vaugeois: Oui, mais l'exemple a été donné
par Ottawa.
M. Paradis: Non, je pense que vous n'aviez pas besoin de prendre
d'exemples de personne si vous regardez cela depuis 1976.
M. Cordeau: Si l'exemple a été donné par
Ottawa, vous avez appris excessivement vite.
M. Vaugeois: Je me rappelle que j'avais...
M. Paradis: Vous avez dépassé le maître.
M. Vaugeois: ...osé dire qu'ils avaient
dépensé quelque chose comme $3,000,000 pendant la campagne
référendaire. Les cocos, ils disent: Pas $3,000,000, mais
$5,000,000. Franchement, quelle indécence!
M. Paradis: Non, non.
M. Vaugeois: Mais revenons aux engagements. C'est la phase II.
Cela explique le fait qu'on avait vu un petit montant de $25,000 et
qu'aujourd'hui on a un deuxième montant. On entre dans la phase II. Vous
voulez vraiment les réponses à toutes vos questions?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: Je parle de celles qui sont de notre
compétence, parce qu'il y a des questions que vous pourriez poser
à l'Assemblée nationale.
M. Paradis: Peut-être, qu'à la suite des
réponses que vous nous donnerez, ce serait du très bon
matériel pour l'Assemblée nationale...
M. Vaugeois: On va s'en tenir à notre mandat ici.
M. Paradis: ...ou pour la campagne électorale aussi.
M. Cordeau: J'aurais une suggestion.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Avec ce montant de $81,000, au lieu de faire une
campagne publicitaire afin d'inciter les étudiants à faire leur
demande à temps, il serait peut-être bon d'étudier un
système d'octroi des prêts et bourses afin que les
étudiants reçoivent leur prêt et bourse à temps. Je
pense que le montant serait beaucoup plus profitable si les études
étaient faites à l'intérieur de la machine
qu'auprès des étudiants pour qu'ils demandent leur bourse
à temps.
M. Vaugeois: II faut quand même reconnaître que cela
s'est bien amélioré ces dernières années.
M. Cordeau: À part cela, la compagnie travaillerait quand
même, les efforts seraient dirigés en sens inverse.
M. Vaugeois: Oui, je vois que l'Opposition, cela stimule
l'imagination.
Une voix: Ils vont vous donner une bourse pour faire
l'ouvrage.
M. Paradis: Vous allez l'apprendre vite.
Énergie et Ressources
Le Président (M- Gagnon): Engagements 801, 802, 803,
804,805 et 806. Énergie et Ressources, Engagement 200?
M. Vaugeois: Hop là!
M. Paradis: Engagement 200, M. le Président.
M. Vaugeois: Et que ça saute!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Société de
développement de la Baie James pour lui permettre d'agir à titre
de mandataire du Québec dans l'entente France-Québec
d'exploration minière dans le Nord-Ouest du Québec, $420,000.
Je vois que le ministre est plongé bien à fond dans le
document qu'il a dans son...
M. Vaugeois: C'est l'aboutissement de mes efforts.
M. Paradis: ... plus épais. Est-ce qu'on peut savoir ce
que c'est - je veux qu'il soit enregistré que c'est le document qui est
plus épais - pour lui permettre d'agir à titre de mandataire du
Québec dans l'entente France-Québec d'exploration minière?
Est-ce qu'on peut avoir un peu d'explication sur cette entente? Et à
quoi sert spécifiquement le montant de $420,000? Est-ce que c'est
simplement pour dire: Moi, je suis mandataire? Quoi?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: C'est délicat. Je vais vous donner, mot
à mot, la note que j'ai ici. "Le 6 décembre 1977 était
signée une entente entre la France et le Québec concernant un
programme quinquennal d'exploration minière au Québec. Cette
entente prévoit la réalisation, par des mandataires
français et québécois, de travaux d'exploration pouvant
atteindre $10,000,000 défrayés à parts égales par
les deux participants. "Depuis trois ans, l'entente a suscité des
dépenses d'exploration pour un montant de $5,900,000 dont $5,600,000
sous maîtrise d'oeuvre du mandataire français et $300,000
sous maîtrise d'oeuvre de SOQUEM. Il y a une entente, SOQUEM et
SEREM, pour y donner suite. "Pour l'année 1980-1981, SEREM a
proposé une continuation de l'entente pour un montant de $1,200,000, ce
qui implique une contribution de $600,000 de la part du Québec. Ces
travaux se dérouleraient sur le territoire de la Baie James. "Tout en
favorisant la poursuite de ces travaux, le ministère de l'Énergie
et des Ressources désirerait toutefois un meilleur équilibre
entre la participation des mandataires français et
québécois, tant au niveau de la maîtrise d'oeuvre que de la
prise d'intérêt dans les droits miniers. Ainsi, le
ministère de l'Énergie et des Ressources souhaiterait voir la
Société de développement de la Baie James agir à
titre de mandataire du Québec. Par ailleurs, le ministère ne
dispose plus que d'une somme de $420,000 à son budget pour la poursuite
de cette entente. Cependant, ladite Société de
développement de la Baie James accepterait de puiser, à
même son propre budget, les $180,000 additionnels nécessaires pour
combler la différence entre les $420,000 fournis par le ministère
et les $600,000 requis par la proposition française". Voilà.
M. Paradis Finalement, si on ne l'a pas donné à
SOQUEM, si je comprends bien, c'est parce qu'elle n'avait pas les $180,000
à ajouter aux $420,000 et la Société de
développement...
M. Vaugeois: Non. Je pense que c'est parce qu'on est sur le
territoire qui est confié à la Société de
développement de la Baie James.
M. Paradis: Parce qu'on est sur son territoire. Et SOQUEM n'a
plus de rôle à jouer d'après ce que...
M. Vaugeois Non. Elle reste présente à l'entente
avec la France, pas pour la partie qui se tient, si je comprends...
M. Paradis Sur le territoire de la Baie James.
M. Vaugeois C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Gagnon): Énergie et Ressources.
Engagement 300. Engagement 400. Engagement 401. Engagement 600. Engagement
601.
M. Paradis M. le Président, ne bougez pas. Engagement
600.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour effectuer des travaux de reboisement
dans la région du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie. Entrepreneur: Les
entreprises agro-forestières de la péninsule Inc., Saint-Maurice
de I'Echouerie, comté de Gaspé. Montant de l'engagement:
$25,800".
Si on se réfère au no 622, toujours dans le cadre de 600
et pour expliquer un peu la question qui s'en vient, contrat pour effectuer des
travaux sylvicoles dans la région du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie,
Yvon Saint-Amand, Saint-Moïse, montant de l'engagement, par soumissions:
$37,887, etc.
L'engagement 622 est par soumissions et l'engagement 600 est par contrat
négocié. Est-ce qu'on peut savoir pourquoi?
M. Vaugeois: D'où à où vous êtes-vous
promené? Vous avez pris 600 d'abord...
M. Marchand: 600 à 622. 622 est par soumission et
600...
M. Paradis Puis si le ministre veut faire un parallèle un
peu plus serré et rester dans la même nature des travaux qui sont
des travaux sylvicoles, à 601, on retrouve des travaux sylvicoles pour
des montants de $82,000 $44,000 $72,000, $284,000 et $64,000 respectivement
pour un total de $547,000 et dans ce cas, il s'agit de contrats
négociés. Alors qu'à 622, dans la même
région, pour des travaux dans le même domaine sylvicole, pour un
montant de $37,000, il s'agit de soumissions.
Généralement, si on peut ajouter à cela, c'est que
les gens qu'on retrouve comme soumissionnaires, dans le cas de 622, ne sont pas
des gens qui ont joui de contrats négociés, dans le cadre de 601,
dans le domaine sylvicole. Pour quelle raison?
M. Vaugeois: II semble que la règle, ce soit la
soumission, mais qu'effectivement le ministère de l'Énergie et
des Ressources ait demandé au Conseil du trésor de pouvoir quand
même avoir un certain nombre de contrats négociés, pour
toute une série de considérations qu'on vient de me...
M. Marchand: Pour faire plaisir aux amis du ministre.
M. Vaugeois Je ne penserais pas, quand même. Il y a
d'autres considérations qui jouent quant à la nature de certaines
entreprises établies.
M. Marchand: Je reviens là... $25,000.
M. Vaugeois Écoutez, je vais vous laisser parler, M. le
député de Laurier tout de suite...
Le Président (M. Gagnon): La parole est au ministre.
M. Vaugeois: M. le Président, ce n'est pas facile d'aller
au Trésor et de se soustraire à une règle
générale comme celle-là. Il y a donc un certain nombre
d'arguments qu'on a fait valoir. Si vous me demandez les arguments qu'a fait
valoir le ministre auprès du Conseil du trésor, je vais vous
donner cela. Après cela, vous pourrez porter un jugement. Je sais une
chose, c'est que pour échapper à la règle
générale, il a fallu avoir de bons arguments. Si vous les
demandez, on va vous les sortir. C'est ce qui explique deux types de pratiques
ici dans le document qu'on a, c'est qu'on essaie de suivre la règle et,
de temps en temps, on ne la suit pas. Cela a été prévu,
cela a été plaidé et cela a été
accordé par le Trésor audit ministère. Si vous me demandez
quels sont ces cas, on va les sortir et vous les apprécierez.
M. Paradis: Pour nous aider, M. le ministre, en
complémentaire, à comprendre la règle et les raisons, je
remarque, dans le cas de l'engagement 600, que les Entreprises
agro-forestières de la péninsule Inc., Saint-Maurice de
l'Échouerie, comté de Bellechasse, ont eu un contrat
négocié de $25,800. On retrouve la même compagnie à
l'engagement 601 pour un montant de $44,435 et c'est également
négocié. Ça se répète deux fois dans son
cas.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Dans le cas de cette compagnie - pour ne pas causer
trop de problèmes à notre secrétaire dans ses efforts de
recherche - est-ce qu'on pourrait avoir le nom des administrateurs, des
actionnaires ainsi que le curriculum vitae de ces gens?
M. Marchand: On remarque facilement que les contrats les plus
importants sont à l'engagement 601 et que c'est négociable. Quand
on arrive avec un contrat de $37,887, ici, il y a quatre soumissionnaires.
Pourquoi pas des soumissionnaires sur un total de $547,671.16?
M. Vaugeois: On va répondre à cela.
M. Marchand: C'est là notre objection. Dans les contrats
les plus importants, il n'y a pas de soumissions; dans les moindres, il y en a,
mais les mêmes se retrouvent.
M. Vaugeois: D'accord, c'est une bonne question.
Le Président (M. Gagnon): Le ministre prend cela en
note.
M. Vaugeois: Oui, monsieur.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602? 603?
M. Vaugeois: Là, je pense qu'on peut sauter
à...
M. Paradis: Peut-être aux engagement 602 à
613...
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Qui a choisi ces gens et quelles sont les raisons du
choix, étant donné que ce sont des contrats
négociés?
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 614? 615? 616? 617?
618? 619?
M. Paradis: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse. M. le
député de Brome-Missisquoi, à l'engagement 600?
M. Paradis: Non, ça va, c'était pour l'engagement
615, mais...
Le Président (M. Gagnon): Engagement 619?
M. Marchand: 617.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 617? 618?
M. Marchand: A l'engagement 617...
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Laurier.
M. Marchand: ... on a Réalités canadiennes,
$38,000, Cegir, $33,000 et Interaction, $24,000. Alors, il y a une
différence de $14,000 entre le plus bas soumissionnaire et celui
à qui le contrat a été octroyé.
M. Paradis: Ils ont presque choisi le plus élevé.
Il y a $33,000...
M. Marchand: II y a seulement $1400 de différence entre le
plus haut soumissionnaire et celui qui a obtenu le contrat. Il y en a un
à $33,000, un à $24,000 et c'est celui de $38,000 qui l'a. Quels
sont les critères? Qui sont les administrateurs de
Réalités canadiennes?
M. Vaugeois: C'est bien Réalités canadiennes?
M. Marchand: Oui.
M. Paradis: Depuis, M. le ministre, qu'on a baptisé des
choses la Grande passe,
on tente de se camoufler derrière des noms, c'est plus
discret.
M. Vaugeois: Ce que camouflent les Réalités
canadiennes, en effet, révèle des surprises. C'est ma
spécialité.
M. Paradis: Si on y retrouve une autre grande passe, on saura
vous en faire part, M. le ministre.
M. Vaugeois: Oui, cela a été la passe du
siècle, au XIXe siècle, et on rit encore de ses méfaits,
de ses séquelles. Quelle tristesse que ces réalités
canadiennes!
Le Président (M. Gagnon): Messieurs, il est 13
heures...
M. Paradis: Vous avez l'air totalement malheureux dans le
système, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): La commission suspend ses
travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise de la séance à 15 h 20)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaîtl
La commission des engagements financiers reprend ses travaux. À
l'ordre, s'il vous plaît! À l'heure du dîner, nous en
étions rendus aux engagements de l'Énergie et des Ressources pour
octobre 1980, au numéro 618.
M. Paradis: À l'engagement 617, la question avait
été posée, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Oui, la question avait
été posée.
M. Marchand: Avant de commencer, j'ai deux choses à
dire.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Laurier.
M- Marchand: Tout d'abord, je voudrais souligner que l'Opposition
ne fait pas le quorum, on est trois; le ministre est là, mais les autres
ne sont pas là. Il n'y a pas un membre du parti au pouvoir qui est
présent actuellement, à 3 h 22.
M. Paradis: On le délaisse.
M. Marchand: Alors, on laisse le ministre tout seul et on accepte
le quorum sans l'avoir. Deuxièmement, M. le ministre, je voudrais vous
demander aussi si nous siégeons ce soir. Parce que moi, j'ai pris des
engagements, c'est impossible.
M. Vaugeois: Dites-moi ce que...
Le Président (M. Gagnon): Ce que j'ai su, M. le ministre,
c'est que, normalement, on devrait passer au travers de ces engagements
financiers. Finalement, je pense que la commission est maîtresse de ses
travaux, mais, normalement, on aurait dû se rendre jusqu'à une
heure assez avancée.
M. Vaugeois: Nous aurions été prêts. M.
Marchand: Je ne suis pas capable.
M. Vaugeois: Est-ce que vous faites confiance à votre
collègue?
M. Marchand: II est pas mal nouveau.
M. Vaugeois: J'allais dire à mes dépens que j'avais
des choses élogieuses à dire à son endroit. Je ne sais
pas.
M. Paradis: Je me méfie.
M. Vaugeois: Je pense qu'on en a tellement qu'on peut bien en
faire un bout ce soir.
M. Marchand: J'étais prêt à travailler
demain, mais ce soir, c'est impossible.
M. Vaugeois: Moi aussi, j'aurais été prêt
demain, mais vous savez ce que c'est, un caucus. Si vous étiez d'accord,
M. Marchand, on vous laissera plus de place cet après-midi et on en
prendra plus ce soir. Êtes-vous d'accord, M. le député,
pour ce soir?
M. Paradis: De toute façon.
M. Vaugeois: De huit heures à dix heures et demie, quelque
chose comme ça, minuit, si ça vous tente.
M. Marchand: D'accord, on verra. On sera peut-être
là.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 618? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, c'est juste pour être
certain qu'au moment de l'ajournement on avait posé la question sur la
différence de plus de $14,000 à l'engagement 617. Est-ce que cela
avait été fait?
M. Vaugeois: Oui, cette question avait été
posée.
M. Paradis: Cette question avait été posée
avant la suspension des travaux.
Le Président (M. Gagnon): 618? 619? 620? 621? 622?
623?
M. le député de Brome-Missisquoi, à 623.
M. Paradis: À 623, ce sont des contrats pour des travaux
de cartographie. Ce n'est pas tellement loin du comté de
Brome-Missisquoi. C'est dans les régions de Farnham et
Saint-Césaire. On remarque que le fournisseur choisi, c'est un cas de
contrat négocié, est Béliveau & Couture, le montant de
l'engagement est $94,000. La contribution fédérale est de 50%. On
se rend compte que cela a été choisi par un comité de
sélection. Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'on
retrouve, à l'engagement 625, cette fois-ci, la même firme,
Béliveau & Couture, de Sainte-Foy. On retrouve également
souvent les mêmes gens, d'engagement financier à engagement
financier, qui nous reviennent, la Société de cartographie du
Québec. Est-ce que la banque de raisonnement ou de données de
Rosalie est à ce point limitée ou s'il y a un petit court-circuit
dans ses fils quelque part? Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer
comment il se fait que, dans ce domaine, ce sont toujours les mêmes noms
qui nous reviennent? Ce sont des contrats négociés, M. le
ministre. À 628 et à 624, c'est Gendron, Lefebvre &
Associés, de Laval. C'est pour ce mois-ci. Je n'ai pas travaillé
souvent aux engagements financiers, mais je me rappelle du mois passé et
c'étaient les mêmes noms qui revenaient.
M. Vaugeois: Je vous propose qu'on fasse pour ces cas comme on a
fait pour les sociétés d'archéologie. D'ailleurs, ce midi,
on a travaillé là-dessus un petit peu. On se rend compte que
nous-mêmes, au ministère, n'avions pas le portrait complet de la
situation. Cela nous donnait, entre autres, des groupes qui ne sont pas
incorporés, comme James Chism qui est un particulier, il n'est pas
incorporé; Lueger, c'est la même chose, il est au fichier, mais
c'est un particulier non incorporé; dans le cas de Patri-Arche, j'aurais
des données, mais je veux vous donner un portrait complet. C'est donc
dire qu'on ne comprend pas trop, parce qu'ils sont inscrits au fichier comme
particuliers. En tout cas, on va clarifier cela. Peut-être qu'on pourrait
faire la même chose pour sortir les sociétés qui sont
admissibles aux travaux de cartographie pour voir comment cela fonctionne.
M. Paradis: C'est parce que cela semble être des contrats
assez intéressants pour ces sociétés. C'est dans les
$100,000, $94,000, $97,000.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Apparemment, ce sont des contrats
négociés. J'écoutais justement Mme Ouellette, ministre des
Travaux publics, qui disait que, lorsqu'une firme est choisie, elle n'est pas
choisie à nouveau tant et aussi longtemps que les autres n'ont pas eu du
travail. Ce matin ou hier, elle était au programme avec monsieur, de
Verdun, l'ancien député...
M. Marchand: Caron.
M. Cordeau: Non, de Saint-Jean, M. Dupuis. Elle disait que,
lorsqu'une firme est choisie - parce qu'elles ont les mêmes
qualifications - la même firme ne doit pas revenir. C'est à tour
de rôle.
M. Vaugeois: À la queue.
M. Cordeau: Oui.
M. Paradis: En théorie.
M. Marchand: II faut dire que ce qu'elle dit et ce qui se fait,
ce sont deux choses.
M. Paradis: C'est de la théorie. M. Cordeau: Enfin,
elle l'a dit.
M. Marchand: Cela fait longtemps qu'elle me dit cela.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe avait la parole.
M. Vaugeois: Vous avez l'air vraiment bien méfiant
vis-à-vis de Rosalie.
M. Marchand: Bien! Vis-à-vis de Rosalie...
M. Cordeau: Vous savez, cela dépend de la
programmation.
M. Marchand: ...
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe a toujours la parole.
M. Cordeau: Mais tout ce qui est dans la programmation, M. le
ministre, dans tout ordinateur, si, à un moment donné, il y a une
indication que cette firme-là ne doit pas sortir, elle ne sortira
jamais. Par contre, elle est dans Rosalie.
M. Marchand: En tout cas, on est certain que...
M. Cordeau: Mais je pense bien que ce n'est pas cela qui arrive.
Cela ne peut pas être cela, mais cela pourrrait être cela.
M. Paradis: Disons que la chance au tirage s'acharne sur
quelques-uns et on ne voudrait pas qu'ils en soient victimes trop
longtemps.
M. Vaugeois: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: Je ne dirai pas ce que je pense.
M. Marchand: Vous pensez comme nous autres?
M. Vaugeois: Non. Je vais vous dire très franchement et
j'aimerais autant que... En tout cas. Je le dis en toute amitié aussi.
C'est qu'une telle méfiance de votre part est révélatrice,
au fond, d'une façon de faire pour le temps où vous avez
été au pouvoir.
M. Marchand: Ah bien!
M. Paradis: Lâchez-moi, M. le ministre, je n'ai jamais
été là.
M. Marchand: On va avoir beaucoup de plaisir.
Une voix: Là, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Paradis: Là, on va avoir du plaisir, M. le
ministre.
M. Vaugeois: Je n'avais pas fini, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): La parole était au
ministre.
Une voix: On va avoir du plaisir.
M. Vaugeois: J'avais envie de dire qu'à ce moment-ci, si,
effectivement, les choses que vous soupçonnez se produisaient, on se
trouverait en face d'une idée qui circule et qu'on entend souvent: que
le patronage s'est déplacé de niveau, il est passé du
niveau politique au niveau des fonctionnaires. Je ne sais pas, mais je peux
vous dire, en tout cas - je le vois d'assez près maintenant au Conseil
du trésor - qu'à aucun moment on n'a l'impression que ces
choses-là sont manipulées. Mais c'est clair que quelqu'un peut
s'amuser à le faire à un certain niveau. D'ailleurs, pour
éviter que le député de Laurier s'emporte trop, je crois
que les moeurs politiques en général ont évolué, et
probablement au même rythme ou presque dans tous les partis
politiques.
M. Marchand: Vous voulez aussi dire qu'elles n'ont pas
changé.
M. Vaugeois: Je ne dis pas cela. Je dis que si vous nous
soupçonnez trop de ne pas faire comme on dit, c'est que vous auriez
envie de faire différemment de ce qu'on dit... Il faudrait faire
attention à cela.
M. Marchand: Pourquoi je ne l'aurais pas fait?
M. Vaugeois: Non, il n'y a pas d'intérêt à le
faire maintenant.
M. Marchand: Pourquoi je ne l'aurais pas fait?
M. Vaugeois: Le financement des partis politiques est sur une
autre base.
M. Marchand: J'ai quand même été six ans au
pouvoir, pourquoi je ne l'aurais pas fait?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse...
M. Vaugeois: Êtes-vous en politique pour cela?
M. Marchand: Non. M. Vaugeois: Bon.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi. Si le député de Laurier veut avoir la parole,
je peux la lui laisser. C'est fini? M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Un bon verre d'eau:
M. Paradis: J'aurais une précision à demander. Vous
comprendrez quand même -j'en profite pour le dire - que je suis
nouvellement arrivé au gouvernement, donc, je ne savais pas comment cela
fonctionnait. (15 h 30)
M. Vaugeois: Au Parlement.
M. Paradis: Au Parlement, excusez-moi. Je parle un peu pour le
futur, dans quelques mois. Je ne savais pas comment cela fonctionnait, dans le
passé, mais on entend des déclarations - comme le
député de Saint-Hyacinthe l'a souligné - de Mme la
ministre qui, devant la télévision, dit à la population de
quelle façon cela fonctionne et l'explique. Or, nous, aux engagements
financiers, comme porte-parole de la population, lorsque nous retrouvons
souvent les mêmes firmes, surtout dans le même mois, et qu'on se
rappelle, parce que ça ne fait pas longtemps qu'on siège, les
avoir vues le mois précédent, on se demande s'il y a un nombre
très limité de ces firmes au Québec ou s'il y a un
court-
circuit dans Rosalie, qui n'est absolument pas intentionnel de la part
du gouvernement, mais qu'il y aurait peut-être avantage à
réparer.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Laurier.
M. Marchand: Oui, le député de Laurier a quelque
chose à dire. Le ministre a quand même dit que le
député de Laurier aurait peut-être ces intentions puisqu'il
en parle beaucoup, mais le député de Laurier se souvient
très bien des années 1970 à 1976. Si c'est une question
d'accuser, d'intentions il faut dire qu'il y a eu déjà des
intentions profondes, parce que s'il y a eu un parti accusateur, ç'a
été le Parti québécois dans l'Opposition de 1970
à 1976. Cela a été épouvantable! Aux engagements
financiers, à l'Assemblée nationale et un peu partout, on a
accusé tout le monde de tous les péchés capitaux. C'est
pour cela qu'on n'est pas gêné aujourd'hui de poser des questions
sur le patronage qui se fait.
Qu'on n'essaie pas de me faire croire qu'une machine se trompe aussi
souvent que cela. Qu'on change la machine ou qu'on dise qu'on contrôle la
machine. Il n'y a que deux façons de voir une chose: On contrôle
la maudite Rosalie ou on l'enlève si on trouve qu'elle n'est pas bonne
parce qu'elle est trop patroneuse! C'est ce que le ministre a dit. Il a dit que
le patronage se faisait au niveau des fonctionnaires. Si le patronage se fait
au niveau du fonctionnarisme et au niveau de la machine, qu'on change la
machine et les fonctionnaires qui font du patronage.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: Ce n'est pas tout à fait comme cela que je
l'ai dit.
M. Marchand: C'est comme cela que je l'ai entendu.
M. Vaugeois: J'ai dit que si, toutefois, il demeurait du
patronage, j'ai bien l'impression qu'il faudrait aller le chercher au niveau de
certains fonctionnaires, mais je ne crois pas qu'il s'en fasse. Ce qu'on
constate, c'est que les gens qui siègent aux comités de
sélection sont des gens passionnés par leur secteur, très
rigoureux, très exigeants, qui connaissent des firmes pour avoir
travaillé avec elles et c'est certain qu'à certains moments des
firmes leur inspirent confiance. Quand on fait un contrat
négocié, on part d'une liste fournie par Rosalie, mais on
négocie dans un climat qui peut varier d'une firme à l'autre. Ce
n'est toutefois pas le fait des hommes politiques; c'est le fait des
fonctionnaires.
Mais la remarque que vous faites sur l'attitude qu'on a pu avoir dans
l'Opposition vous justifie de l'avoir maintenant que vous êtes dans
l'Opposition et ne signifierait pas qu'on prête à d'autres des
intentions qu'on pourrait avoir quand on est au pouvoir. C'est un bon point
pour vous, M. le député, d'avoir rappelé certaines de nos
attitudes alors que nous étions dans l'Opposition et j'en déduis
qu'au fond on tient un langage, dans l'Opposition, qui n'est pas principalement
celui qu'on aurait au niveau des gestes une fois au pouvoir, mais c'est
probablement propre à l'Opposition.
M. Marchand: C'est propre à l'Opposition, mais c'est
propre au pouvoir...
M. Paradis: Si ça restait propre au pouvoir!
M. Marchand: Vous voulez quand même dire que c'est propre
au pouvoir de...
M. Vaugeois: C'est propre au pouvoir, oui, actuellement!
M. Marchand: ... faire ce qu'il veut.
M. Vaugeois: Tout est propre, propre, propre!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 625? Engagement
626?
M. Vaugeois: Le député de Laurier a le sens de
l'histoire!
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: Non, ça va; il ne faut pas que j'arrête
le rythme.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 627? Engagement 628?
Engagement 629?
M. Marchand: Je pense qu'on va arrêter de chanter "C'est
l'agneau si doux"!
Environnement
Le Président (M. Gagnon): Environnement. Engagement no
100?
M. Paradis: Là, il y en a de l'argent!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 101?
M. Paradis: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement no 100, contrats négociés."
Contrat de services pour une
étude de réhabilitation du réseau d'égouts
(ou étude EPIC) dans la municipalité d'Acton Vale - tout à
fait par hasard, en octobre 1980 - dans le comté de Johnson, dans le
cadre de la phase II du programme d'assainissement des eaux. Fournisseur
choisi: Hamel, Ruel, Beaulieu et Associés, Drummondville, comté
de Drummond. Contrat: $75,000. Imprévus: $7,500. Montant de
l'engagement: $82,500. Imputation budgétaire: - c'est intéressant
aussi - 1980-1981, $5,500; années suivantes, $77,000. Choisi par un
comité de sélection."
M. le ministre, on va continuer, on va faire l'engagement 101 en
même temps.
M. Vaugeois: Oui, ça va nous avancer.
M. Paradis: Cela va nous avancer beaucoup et ça va
peut-être vous faire comprendre un peu plus quelles sont les questions
qui peuvent sous-tendre ça. "Contrat de services pour une étude
de réhabilitation du réseau d'égouts (ou étude
EPIC) dans la municipalité de Magog, comté d'Orford - un
comté qui n'était pas en élection partielle; c'est un
accident à ce moment-là - dans le cadre de la phase II du
programme d'assainissement des eaux. Fournisseur choisi: Hamel, Ruel, Beaulieu
et Associés, Drummondville, comté de Drummond." C'est assez clair
que ce sont les mêmes. Contrat, $110,000, imprévus, $11,000,
montant de l'engagement $121,000. Encore une fois, imputation budgétaire
1980-1981, $8000. On a fait l'appel. Année suivante, $113,000, choisi
par un comité de sélection. On regarde les engagements financiers
du ministère de l'Environnement. Les engagements 501, on les a vus.
Regardez maintenant 201 à 203. Regardez 300. Regardez 400. Regardez 607
à 614 et additionnez; des contrats négociés, on en a pour
un total de $1,091,508, avec ou sans comité de sélection. Ma
question: Qui est le ministre du patronage au gouvernement du
Québec?
M. Marchand: Ou "ce sont" qui?
M. Vaugeois: Pourquoi concluez-vous que ce sont des cas de
patronage?
M. Paradis: M. le ministre, si vous avez un travail urgent
à faire au niveau des engagements financiers, au niveau de la
réhabilitation du réseau d'égouts dans le comté de
Johnson, dans la ville d'Acton-Vale spécifiquement, que vous ayez un
contrat pour un montant de $82,500 à donner à quelqu'un, parce
que c'est à peu près ce que cela coûte... Vous choisissez
de le faire sans soumissions et vous le donnez, dans ce cas, à Hamel,
Ruel, etc. Dans l'autre cas, à Hamel, Ruel, etc. Première
question, pourquoi cela se fait-il sans soumissions publiques?
Pourquoi est-ce donné à Hamel, Ruel? Deuxième
question qui me vient en tête: Est-ce que c'est Rosalie qui sort le nom
de Hamel, Ruel, Beaulieu et Associés à chaque fois? La
deuxième question dans les mêmes cas. Troisièmement, ce qui
m'inquiète en voyant ces sommes, ce sont les imputations
budgétaires de ces engagements financiers. $5500 pour 1980-1981 et les
années suivantes, $77,000. Ou bien je ne comprends absolument rien dans
l'administration gouvernementale, ou bien le gouvernement est en train de
créer des engagements pour le futur gouvernement en ne donnant à
peu près rien l'année où il dorme le contrat et en disant:
Le prochain gouvernement sera pris avec cela, mais c'est nous autres qui aurons
fait les promesses, c'est nous autres qui aurons fait les engagements et cela
sera à notre crédit politique d'avoir posé cette
action.
Si je reprenais le numéro 100, M. le ministre, et si je voyais
que cela était $80,000 ou $75,000 pour l'année 1980-1981 et $5000
pour la deuxième, je me dirais: Ils prévoient finir cela
normalement, etc. Ils veulent passer à l'action. Mais c'est cette
démarche. De quelle façon expliquez-vous, M. le ministre, qu'on
procède de cette façon? Années suivantes, 1981-1982,
1982-1983, c'est plein le cahier.
M. Vaugeois: Écoutez, on va quand même poser la
question, parce que vous avez le droit de la poser. Vous en relevez plusieurs,
j'ai regardé ça, les mêmes firmes ne reviennent pas avec
une régularité telle qu'on pourrait commencer à se poser
des questions. D'ailleurs, là-dedans, il y a des firmes que vous
connaissez comme moi et je pense bien qu'il y a des gens là-dedans qu'on
ne peut pas soupçonner de partisanerie dans un sens ou l'autre. Il y a
des grosses firmes. Je ne suis pas rendu à surveiller Nenniger et
Chenevert, franchement, si on les soupçonnait d'une orientation
politique, elle ne nous serait pas favorable, je ne les soupçonne de
rien, je les considère comme une firme d'ingénieurs d'un
très haut niveau, de très grande capacité et tout.
Maintenant, le ministre de l'Environnement a créé son
ministère au cours de l'année, il est parti avec des petits
budgets, on part de loin, on n'a pas de tradition - pas plus qu'ailleurs,
d'ailleurs -très développée dans ce secteur. On convainc
des municipalités d'embarquer dans un programme, on est prêt,
à l'automne, on fait ce qu'on peut et on est conscient que durant
l'hiver, ça va arrêter, ça va recommencer l'année
suivante. Cela ne durera pas des années et des années. Mais on va
quand même poser la question au ministre, comment expliquer qu'il engage,
comme ça, si peu d'argent, à tant d'endroits, et que le gros
montant, 80% ou 90%, c'est dans les
années ultérieures. Les années ultérieures,
j'ose croire que c'est l'année qui suit, principalement.
On va poser la question. Je vous avoue que ce n'est pas au niveau du
patronage que je m'inquiéterais, c'est en termes de gestion des deniers
publics. C'est clair que dans un ministère donné, quand on engage
peu dans l'immédiat et beaucoup dans l'avenir, c'est une façon de
se jouer des tours, parce que les priorités peuvent se déplacer.
C'est une façon de jouer des tours au gouvernement aussi.
M. Marchand: Seulement une autre question là-dessus,
est-ce que vous pouvez nous donner, dans chaque cas, engagements 100, 101, 201,
202, 203, 300, 400, 607, 608, 609, 610, 611, 612, 613, 614, les noms que
Rosalie a sortis et pourquoi Untel a été choisi.
M. Vaugeois: Si vous les demandez, on va vous les sortir.
M. Marchand: Je les demande.
M. Vaugeois: II y a deux types de question: la façon de
choisir les firmes et de négocier les contrats, il doit y avoir des
principes directeurs, j'imagine et, en même temps, comment ça se
fait qu'on commence avec un faible montant et qu'on a l'air
d'hypothéquer l'avenir pour des montants importants.
Vous connaissez mon enthousiasme pour les égouts. Finalement, je
participe à vos inquiétudes, si l'argent des gouvernements
à venir est enfoui dans les égouts collecteurs, je vais
être de votre bord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: J'aime mieux...
M. Marchand: Le ministre veut dire qu'il va revenir à ses
bonnes habitudes d'antan.
M. Vaugeois: C'est-à-dire que je pense qu'un gouvernement
doit équilibrer ses immobilisations et chez nous il faut en mettre un
peu partout. Si les crédits à venir étaient tous sous
terre pour transporter le fumier de vers...
M. Paradis M. le ministre, dans le même ordre
d'idées - vous comprendrez peut-être l'attitude du
député de Brome-Missisquoi dans le présent débat -
si vous regardez l'engagement 100 au sujet duquel je vous ai fait noter que
c'était dans le comté de Johnson...
M. Paradis: ... il y a $75,000, $7,500, etc. Si vous prenez
l'engagement 400 maintenant, vous allez voir qu'à un moment donné
on a des...
Le Président (M. Gagnon): On va se rendre justement
à l'engagement 400?
M. Paradis: C'est encore dans le cadre de la discussion de
l'engagement 100, sur le même principe... Contrat de services pour une
étude de réhabilitation du réseau d'égouts dans la
municipalité de Cowansville, comté de Brome-Missisquoi...
M. Vaugeois: II est devenu libéral, Fortier. Fortier est
rendu libéral.
M. Paradis: ...ne bougez pas! ...dans le cadre de la phase I du
programme d'assainissement des eaux. Fournisseur choisi: Vézina, Fortier
et Associés, Montréal; montant de l'engagement, $165,000.
Regardez-moi ça! Imputation budgétaire 1980-1981: $10,000.
Années suivantes: $155,000, pour un total de $165,000. Le mois
d'octobre...
M. Vaugeois: Vous devriez être content, j'aimerais bien
ça dans Trois-Rivières.
M. Paradis: On est très heureux. D'ailleurs, M. le
ministre, dans mon discours d'inauguration à l'Assemblée
nationale, lorsque j'ai été présenté...
M. Vaugeois: Vous avez parlé des égouts?
M. Paradis: ...non ...j'ai parlé de tout l'argent qui
avait été dépensé dans mon comté, un mois
avant l'élection, et ce sont ces engagements-là. Mais lorsque je
me retrouve aux engagements financiers, c'est un peu ce que je n'aime pas ou ce
que j'aime moins, M. le ministre, et ça, vous allez me le permettre...
Si ces engagements avaient été faits pour l'année en
cours, mais quand le gouvernement, à la fin d'un mandat, vient dans les
comtés où il y a des élections partielles donner à
peu près rien et engager l'avenir dans ces comtés - je suis fier
que ce soit engagé dans mon comté - je me demande, au niveau des
moeurs politiques, strictement, quelles sont les moeurs de ce parti.
M. Vaugeois: C'est que les travaux commencent à l'automne
1980. Ce n'est pas parce qu'il y a des élections partielles qu'on
arrête certaines préoccupations. Écoutez-moi, M. le
député!
M. Paradis: Oui, oui.
M. Vaugeois: Les documents me disent ici que la date
prévue pour la fin des
travaux, dans ce cas-là, pour la somme engagée de
$165,000, c'est le premier juin 1981.
M. Paradis: M. le ministre, vous répondez très
clairement aux questions qu'on vous pose, mais j'aimerais que vous
vérifiiez dans ces cas-là, dans le cas de l'engagement 1D0, si
possible, et dans le cas de l'engagement 400...
M. Vaugeois: Oui, oui. On a convenu qu'on vérifierait
ça.
M. Paradis: ... si ces engagements financiers - question
additionnelle là-dessus -ont suivi le processus normal ou s'il ne s'est
pas agi, à un moment donné, de ce qu'on appelle - un mot bien
connu - un "timing" politique dans le comté de Johnson et dans le
comté de Brome-Missisquoi.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 200? 201? 202?
203?
M. Cordeau: Une petite question à l'engagement 203.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe au sujet de l'engagement 203.
M. Cordeau: À quelle date ces travaux doivent-ils
être terminés dans Saint-Hyacinthe et Sainte-Rosalie?
M. Vaugeois: Je ne l'ai pas... La date de la fin du projet est
indiquée ici: mars 1981.
M. Cordeau: Mars 1981? (15 h 45)
M. Vaugeois: Mais ici, c'est une analyse de réseau. Cela
peut donc continuer l'hiver. C'est une analyse de réseau d'égouts
sur le réseau d'égouts Saint-Hyacinthe et Sainte-Rosalie.
C'était censé de commencer le 1er juillet pour se terminer fin
mars. Compte tenu du démarrage des travaux, cela peut retarder de
quelques mois. En tout cas, l'idée c'est de faire les analyses et les
études et de les finir au début de 1981.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300? Excusez-moi, M.
le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pour peut-être y revenir parce qu'on a
passé vite, dans le cas de l'engagement 201, le fournisseur est un
individu comme tel. Je comprends qu'il s'agit d'un contrat de consultant dans
l'élaboration des études préparatoires. Pourrait-on avoir
le curriculum vitae de M. Claude Bernard à qui le contrat, de $57,408 a
été décerné?
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 201.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 201. Pour chacun de ces
contrats qui ont été négociés et qui sont sur le
service de Rosalie, pourrait-on avoir la date de signature, la date
prévue du début des travaux et la date de la fin des travaux? Il
me semble que cela va nous donner un beau portrait de tout ce que notre
ministre de l'Environnement aura fait en 1980 au Québec.
Le Président (M. Gagnon): Demandez-vous cela pour tous les
engagements?
M. Paradis: Tous les contrats négociés.
Le Président (M. Gagnon): Tous les contrats
négociés de l'Environnement de 100 à...
M. Paradis: De 100 à... À un moment donné,
je sais que cela a plus de bon sens.
M. Vaugeois: On arrête où?
M. Paradis: Ce sont des subventions après. Ne bougez pas.
On arrête à soumissions publiques. Il y a des soumissions sur
invitation. Pour les contrats négociés, on arrête à
l'engagement 613, inclusivement.
Le Président (M. Gagnon): Jusqu'à l'engagement 614.
Date du début, date de signature du contrat.
M. Paradis: Date de signature du contrat, date prévue du
début des travaux et date prévue de la fin des travaux.
M. Vaugeois: Quand ce sont des subventions à des villes,
cela ne compte pas.
M. Paradis: Non, on a arrêté avant cela.
M. Vaugeois: J'en ai aux engagements 600, 601, 602.
M. Paradis: Ne bougez pas.
M. Vaugeois: D'accord, dans les numéros que vous avez
donnés, ce qui était des contrats négociés.
M. Paradis: D'accord, strictement les contrats
négociés, à partir du répertoire de Rosalie. Les
subventions aux municipalités, c'est autre chose.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement no 300?
M. Vaugeois: Devons-nous tous les passer quand même ou si
peut-on sauter pardessus?
M. Paradis: Oui, on peut les passer.
Le Président (M. Gagnon): On peut les passer rapidement?
Engagement 400?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600?
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 603?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 605?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 606?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 607, 608, 609 et
610?
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 611, 612, 613, 614,
615, 616?
M. Paradis: Engagement 614.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 614, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat de services pour la réalisation d'une
étude socio-économique sur la fluoration de l'eau potable.
Éconosult Inc., Montréal. Contrat: $23,230. Imprévus
$1170. Montant de l'engagement $25,000. Soumissions demandées: 5.
Soumissions reçues: 4." On a les autres soumissionnaires.
La Eirme AGIR Ltée a soumissionné à $16,400. Y
a-t-il une raison pour laquelle elle n'a pas obtenu le contrat?
M. Vaugeois: C'est le résultat de l'application de la
table de décision.
M. Paradis: Qui étaient les fonctionnaires qui faisaient
partie du comité de sélection ou d'analyse de ces
soumissions-là?
M. Vaugeois: Les membres du comité? M. Paradis:
Oui.
M. Vaugeois: Gleason Thibault, direction de la normalisation;
Jacques Gagnon, du même service; Marc Tremblay, du même service. Ce
sont trois personnes de la direction de la normalisation. Il y avait aussi un
secrétaire, Gilles Gobeil.
M. Paradis: Sans nous dévoiler les chiffres, le ministre
peut-il nous dire s'il y avait une grosse différence au niveau du
pointage final, du total?
M. Vaugeois: J'espère que je ne me trompe pas de feuille.
Oui, le plus faible a eu 47; après cela, c'est 60, 69 et 75.
M. Paradis: On veut réaliser, à même ces
deniers, une étude socio-économique sur la fluoration de l'eau
potable.
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait nous dire un peu plus
précisément quelles sont les fins qu'on cherche à
atteindre par cette étude? Parce que tout le monde est au courant des
discussions très publiques qu'il y a eu sur le problème de la
fluoration des eaux au Québec. Est-ce en vue d'en arriver à une
décision gouvernementale finale sur le problème ou de favoriser
l'une ou l'autre des options qui sont défendues dans le champ? C'est
vague comme description, une étude socio-économique sur la
fluoration de l'eau potable. C'est très impressionnant.
M. Vaugeois: Ce que j'ai comme document n'aide pas du tout.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait avoir les...
M. Vaugeois: J'ai l'impression qu'on ne saura rien de plus que de
connaître la préoccupation du ministère de l'Environnement
d'annoncer une position et...
M. Paradis: Oui, mais c'est quand même un
arrêté du Conseil du trésor.
Lorsque le ministre de l'Environnement... M. Vaugeois: La
justification...
M. Paradis: ...est allé au Conseil du trésor, il en
a probablement dit plus à ses collègues; il n'a pas seulement dit
qu'il s'agit d'une étude socio-économique sur la fluoration de
l'eau potable et j'ai besoin de $25,000. Je ne sais pas comment vous êtes
strict.
M. Vaugeois: On nous a dit qu'il était opportun de finir
par prendre position là-dessus et, pour y arriver, on a besoin de ce
genre d'étude.
M. Paradis: Donc, c'est pour aider le gouvernement à
prendre une position ferme.
M. Vaugeois: À préciser - c'est clair ici - sa
position face à la fluoration de l'eau potable.
M. Paradis: Ah, bon! On n'avait pas ça dans notre
document.
M. Vaugeois: C'est la préoccupation du
ministère.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 615, 616, 800...
M. Paradis: Mégantic-Compton, à 615? M. Vaugeois:
Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Métallisation des vannes du barrage.
M. Paradis: Du lac Mégantic, comté de
Mégantic-Compton. Plus bas soumissionnaire, Daumier et Cie, Henryville,
comté d'Iberville. Très bien. Montant de l'engagement: $30,000.
Les soumissions reçues: trois. Les autres soumissions étaient
plus élevées, etc.
Étant donné qu'il s'agit du comté de
Mégantic-Compton et qu'il s'agit d'un engagement du mois d'octobre 1980,
est-ce qu'on peut savoir la date de la signature du contrat, la date du
début des travaux et la date de la fin des travaux? J'imagine qu'on ne
pensait pas faire ça cet hiver.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. On en a pris note.
Engagements 616, 800. L'Immigration. M. le ministre.
M. Vaugeois: Je vous ferai remarquer que les soumissions avaient
été présentées en juillet 1980.
M. Paradis: Si tout est normal, M. le ministre, on veut le
savoir.
M. Vaugeois: Cela va. On est rendu à 800?
Le Président (M. Gagnon): Oui. 800, c'est fait.
M. Vaugeois: C'est fait?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Vaugeois: C'est dommage. J'étais tout
documenté.
Le Président (M. Gagnon): Ah, bon!
M. Paradis: Vous pouvez nous le dire, M. le ministre.
M. Vaugeois: Non, non. Je n'y tiens pas. C'est assez
compliqué. Mon collègue de Beauce n'est pas là.
Immigration
Le Président (M. Gagnon): Immigration, engagement no
200.
M. Vaugeois: Oh, la, la! M. Paradis: No 200. M.
Vaugeois: Oui, 200.
M. Paradis: M. le ministre, subvention au Croissant rouge
algérien, représentant la contribution du Québec au
programme destiné à venir en aide aux 250,000 sinistrés de
la ville El Asham et des alentours, à la suite du tremblement de terre
du 10 octobre 1980, $50,000 de déboursés. Est-ce qu'il s'agit
d'une politique du présent gouvernement d'intervenir dans des cas
similaires, lorsque surviennent des fléaux ou des catastrophes au niveau
mondial? Le gouvernement actuel du Québec paie-t-il...
M. Vaugeois: Cela s'est toujours fait, M. le Président, je
pense. Cela a une importance variable selon le degré d'émotion
qui gagne l'opinion publique et le nombre de ressortissants qui... Comme pour
l'Italie, par exemple, l'émotion est plus forte, étant
donné les liens familiaux qui unissent un grand nombre de
Québécois avec les familles italiennes. Il y a une tradition dans
tous les pays d'ailleurs, dans tous les gouvernements.
M. Paradis: Une tradition établie. Cela entre dans le
cadre des politiques du gouvernement.
M. Vaugeois: II n'y a pas de politique établie
là-dessus. On n'a pas de planification
des fléaux et des sinistres, mais...
M. Paradis: Rosalie n'a pas...
Le Président (M. Gagnon): Engagement no 600.
M. Vaugeois: Pour compléter l'information, le document que
j'ai ici rappelle d'ailleurs l'existence d'un fonds d'aide aux sinistrés
d'un montant de $500,000. Donc, sans planifier des sinistres, on prévoit
quand même qu'il puisse y en avoir.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: L'humanité étant composée de
gens bizarres, mal intentionnés, soupçonneux...
M. Paradis: Et ministres.
Le Président (M. Gagnon): 600. 601. 602.
M. Paradis: Cela va.
Industrie, Commerce, Tourisme
Le Président (M. Gagnon): Industrie, Commerce et Tourisme.
Engagement 100.
M. Paradis: Engagement 100. Contrat de services pour agir
à titre de conseiller spécial auprès du sous-ministre
adjoint à la Direction générale du tourisme, responsable
du comité de gestion du Palais des congrès de Montréal,
pour une période de deux ans. M. Robert Letendre, de Montréal.
Montant de l'engagement: $73,820.
Est-ce qu'il y a possibilité d'obtenir le curriculum vitae de M.
Letendre?
M. Vaugeois: C'est un de vos anciens fonctionnaires. Il a
été sous-ministre avec Gérard-D. Levesque. D'accord, on va
vous sortir son curriculum vitae.
M. Paradis: Cela va être définitivement
marqué dans son curriculum vitae, M. le ministre. Vous n'êtes pas
sans l'ignorer.
Le Président (M. Gagnon): 101. Excusez.
M. Paradis: Maintenant, qui a recommandé l'engagement de
M. Robert Letendre?
M. Vaugeois: Je vais répondre à cela. Mais je vous
signale que si vous n'y tenez pas plus que cela, c'est un ancien sous-ministre.
C'est une affectation pour lui. D'accord, on va répondre.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600.
M. Vaugeois: II est bon à part cela.
M. Paradis: S'il a travaillé avec M. Gérard-D.
Levesque, il a certainement appris des bonnes choses.
M. Vaugeois: Moi aussi, j'ai travaillé avec
Gérard-D. Levesque pas mal.
M. Paradis: C'est cela le fond de bon que vous avez, vous.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600.
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): 601. 602.
M. Paradis: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: De 601 à 637...
M. Vaugeois: De 601, vous dites bien, n'est-ce pas?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: De 641 à 646. De 650 à 652. De 803
à 814. Trois questions: Combien ces entreprises avaient-elles
d'employés avant de recevoir les subventions? Le genre d'emplois
créés? Et s'agit-il d'emplois permanents ou temporaires? Et dans
l'éventualité où il n'y aurait pas d'emplois de
créés, y a-t-il remboursement des subventions prévu?
M. Vaugeois: J'aime mieux être assis ici.
M. Paradis: Vous êtes bien là, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): 602. 603. Est-ce qu'on les passe
quand même?
M. Paradis: Oui, on les passe quand même, maintenant.
À l'engagement 603, M. le Président, subvention à
la compagnie J. Tord Limitée, de Portneuf, sous forme d'une prise en
charge d'une partie du coût d'un emprunt de $480,500 contracté
pour fins d'achat d'équipement et d'agrandissement de sa bâtisse
de Portneuf. Montant de l'engagement: $120,000 qui est réparti de 1980
à 1984, à raison de $30,000 par année. Nature de
l'entreprise: Fabricant de papiers
divers. Nombre d'emplois créés: 2.
Quels sont les critères qui président à l'octroi de
ces subventions? Si on fait la relation entre deux emplois et $120,000. On
serait aussi bien de leur envoyer un chèque. Ces employés
seraient très heureux, à $60,000 chacun par année.
Quels sont les critères qui ont présidé à
l'octroi d'une telle somme?
M. Vaugeois: On est à la SOI? M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: Je pense que ceux qui ont eu à piloter des
dossiers auprès de la SDI savent qu'ils sont assez rigoureux. On leur a
même reproché un certain temps de ne prêter de l'argent
qu'aux riches et d'être très sévères à
l'endroit de...
M. Paradis: Des pauvres.
M. Vaugeois: ... demandes qui sont vraiment un risque, de telle
façon que la SDI dégage des surplus ou des profits, je ne sais
plus très bien.
Ici, le montant de $120,000, ce n'est pas une subvention à la
création d'emplois. Il s'agit d'un projet d'agrandissement d'un
bâtiment existant et également de l'achat de machinerie et
d'équipement. Pour vous donner une idée, l'agrandissement
coûterait à peu près $130,000 et l'achat de machinerie,
$350,000, soit $480,000 au total. (16 heures)
La subvention - c'est souvent le cas -représente une prise en
charge des intérêts payés, jusqu'à concurrence de
$120,000, montant payable en quatre versements. Donc, cela ne paie pas tous les
intérêts. Cela paie une partie des intérêts du projet
en cause et, comme effet indirect, non seulement cela consolide la situation de
l'entreprise et la met dans une situation probablement plus solide, mais, en
plus, cela a comme effet indirect de permettre la création de deux
emplois. C'est ce que je comprends.
M. Paradis: C'est cela. Mais plus précisément, M.
le ministre, si on en revient à la réponse que vous nous donnez,
le nombre d'emplois créés, finalement, n'est pas un des facteurs
déterminants de l'intervention de la SDI dans ces dossiers. Les emplois
ne sont indiqués là qu'à titre d'information ou de
statistiques pour la création d'emplois, strictement.
M. Vaugeois: C'est-à-dire que c'est un
élément. Dans les fiches qu'ils remplissent, on leur demande des
choses comme cela: Où est-ce qu'ils sont, combien ils ont
d'employés et combien ils vont créer d'emplois. C'est une
préoccupation, évidemment. Ce n'est pas nous qui avons
inventé cela, des trucs de création d'emplois, 100,000 par
année.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604.
M. Vaugeois: On apprend.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 605.
M. Vaugeois: Je gagerais que ces formules ont été
mises au point sous un ancien gouvernement, mais...
M. Cordeau: À l'engagement 601...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe, sur l'engagement 601.
M. Cordeau: ... c'est la subvention à Georges Nadeau et
Fils Limitée, de Thetford Mines, sous forme d'une prise en charge d'une
partie du coût d'un emprunt de $390,000, contracté pour fins
d'achat des actions (51%) de la Menuiserie d'East Angus Inc. et de machinerie
et d'équipement pour son usine de Thetford Mines. Nombre d'emplois
créés: 34. Je ne comprends rien dans cela. Si on achète
51% des parts dans une compagnie, cela ne crée pas 34 emplois par le
fait même.
M. Vaugeois: Les achats d'actions que vous évoquez
représentent des déboursés de $279,000.
M. Cordeau: Je ne parle pas de...
M. Vaugeois: Après cela, au niveau de la machinerie et de
l'équipement, il y a autant d'argent.
M. Cordeau: ...l'emprunt, mais de la création d'emplois.
34...
M. Vaugeois: C'est probablement lié au deuxième
point, c'est-à-dire à l'achat d'équipement et de
machinerie. Mais cela fait beaucoup d'emplois. 34, c'est beau, cela. On peut
leur donner une médaille, eux autres.
M. Paradis: Avant de donner une médaille, est-ce que le
ministre pourrait vérifier ces emplois, juste par stricte prudence? On
va peut-être économiser sur la médaille.
M. Vaugeois: Oui, on va vérifier cela. Mais je vous assure
que...
M. Cordeau: C'est peut-être une erreur de dactylo. C'est
peut-être trois au lieu de 34.
M. Paradis: Finalement, M. le ministre,
la question était posée tantôt. C'est
plutôt...
M. Vaugeois: C'est peut-être trois ou quatre, de trois
à quatre. D'où l'importance du trait d'union dans la langue
française.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 606.
M. Paradis: Engagement 606, M. le Président. Subvention
aux Équipements JNB du Canada Inc., Dunham, Québec. On aurait pu
ajouter le comté de Brome-Missisquoi. C'est sous forme d'une prise en
charge d'une partie du coût d'un emprunt de $500,000 contracté aux
fins d'achat de machinerie et de construction d'une bâtisse à
Cowansville: $54,000, etc. Il y a 96 emplois créés. Je fais
remarquer au ministre que cette subvention est intervenue au mois d'octobre
1980, encore une fois.
M. Vaugeois: Et puis, quand vous êtes allé faire un
tour la dernière fois, est-ce qu'il y avait effectivement une centaine
d'employés de plus?
M. Paradis: Non. Je peux dire au ministre que les 96 emplois ne
sont pas créés actuellement.
M. Vaugeois: Si je comprends, vous ne vous en réjouissez
pas?
M. Paradis: Non, je ne m'en réjouis pas, mais j'ose croire
qu'ils vont être créés. Je m'interroge tout simplement.
M. Vaugeois: C'est soustrait de la comptabilité
gouvernementale.
M. Paradis: Vous verrez, M. le ministre, à mesure qu'on va
avancer, je vous ferai remarquer que Brome-Missisquoi, au cours du mois
d'octobre 1980, était vraiment pour le gouvernement un comté
très prioritaire. On va additionner, si vous voulez bien. On va les
prendre en note.
M. Vaugeois: Si c'était vrai ce que vous dites là,
M. le député, j'en viendrais à souhaiter des
élections partielles dans le comté de Trois-Rivières.
M. Paradis: Vos électeurs le souhaitent.
M. Vaugeois: Moi, je suis recyclable en permanence...
Le Président (M. Gagnon): Engagements 607, 608, 609, 610,
611, 612, 613, 614, 615, 616, 617, 618, 619, 620, 621, 622, 623, 624, 625, 626,
627, 628, 629. Est-ce que je vais trop vite?
Une voix: Non, cela va bien.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 630, 631, 632, 633,
634, 635, 636, 637, 638, 639, 640, 641, 642, 643, 644, 645, 646, 647, 648, 649,
650, 651, 652, 800.
M. Paradis: À 800, M. le Président. M. Vaugeois:
D'accord, 800.
M. Paradis: Mois d'octobre 1980, des engagements financiers.
"Subvention à Exeltor Inc., Bedford, comté de Brome-Missisquoi,
sous forme de prise en charge d'une partie du coût des emprunts
utilisés pour le financement des exportations et pouvant atteindre 2%
des ventes à l'exportation, $1,861,000." Je tiens à vous
remercier encore une fois au nom des gens de Brome-Missisquoi.
M. Cordeau: Ce n'est pas la manufacture qui a brûlé,
cela?
M. Paradis: Non. C'est une autre. Dans Brome-Missisquoi, au mois
d'octobre, c'était fantastique, la pluie qu'il y a eu.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a une
question?
M. Paradis: Non.
Le Président (M. Gagnon): 801, 802.
M. Paradis: Je fais des félicitations au gouvernement pour
l'intérêt qu'il porte à mon comté.
Le Président (M. Gagnon): Ces félicitations
étant reçues, 801, 802.
M. Vaugeois: On encaisse, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): 803?
M. Vaugeois: M. le Président, mon discours pour la
prochaine fois où je vais aller dans Brome-Missisquoi commence à
être étoffé pas mal. Le gouvernement est actif dans ce
coin.
Le Président (M. Gagnon): 804, 805? M. Paradis:
805, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): 805, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à Semiconducteur Mitel Inc.,
Bromont, comté de Brome-Missisquoi, sous forme d'une prise en charge
d'une partie du coût d'un emprunt de $7,527,000 contracté pour
fins d'achat d'équipements et d'agrandissement de sa bâtisse de
Bromont. Montant de
l'engagement: $1,288,000". On vous remercie beaucoup M. le ministre; les
gens de Brome-Missisquoi vous remercient.
M. Vaugeois: Si je comprends bien Semi-conducteur, ce n'est pas
un Désourdy.
M. Paradis: 386 emplois créés.
M. Vaugeois: Cela doit bien être un Désourdy,
Semi-conducteur, cela doit être le frère.
M. Paradis: Dans Semi-conducteur, à ma connaissance, c'est
sous réserve, je ne pense pas qu'il y ait des intérêts de
la famille Désourdy.
M. Vaugeois: Non. C'est curieux pareil, c'est à Bromont,
pourtant.
M. Paradis: C'est à Bromont, mais vous avez IBM, vous avez
Mitel, vous allez avoir Générale Électrique à
Bromont. Vous allez en avoir beaucoup dans le comté de Brome-Missisquoi
avec le nouveau député que ces gens ont élu.
M. Vaugeois: Une alliance du politique et de l'entreprise.
Le Président (M. Gagnon): 806, 807, 808. 806, le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Pas d'objection.
Le Président (M. Gagnon): Je croyais qu'il y aurait des
félicitations. 809?
M. Vaugeois: Pour Mitel, les emplois ont été
créés au moins, j'espère.
M. Paradis: C'est comme toujours dans ces programmes et c'est ce
qui suscite nos questions. Il y a de l'emploi en place. Il y a une
légère augmentation à un moment donné et
peut-être que, dans l'avenir, il y en aura d'autres du fait que cet
investissement a été fait par la SDI. Je tiens à assurer
le ministre qu'il n'y a pas eu une augmentation de 386 emplois directement
reliés à cette subvention. C'est le pourquoi des questions sur
ces chiffres.
On est dans le programme SDI. Le ministre nous a déjà
expliqué que ce n'était pas en fonction spécifiquement de
la création d'emplois. Mais ce qui m'inquiète, à partir de
ce que je vois et qui vient strictement de mon comté, c'est, lorsque je
prends ces chiffres et que je les vérifie localement, de constater que
ces chiffres sont complètement erronés. Si c'est partout pareil
dans la province de Québec, que le gouvernement produit des bilans de
création d'emplois basés là-dessus qui font voir un mirage
de miracle économique, je suis drôlement inquiet parce qu'il n'y a
même pas matière à mirage. Il n'y a pas matière
à miracle, il n'y a pas matière à mirage de miracle
économique. Cela devient assez critique.
M. Vaugeois: Mais avant que vos propos, M. le
député - M. le Président, si vous me le permettez...
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre
M. Vaugeois: ...ne tournent à une critique de la
SDI...
M. Paradis: Ce n'est pas une critique.
M. Vaugeois: ...je vous ferai remarquer qu'ici on me renseigne
sur les étapes du versement de l'aide. Cela a été
échelonné dans le temps et cela a fait l'objet de contrôles
successifs. Je pense qu'on peut se méfier de quelques-uns, mais qu'on ne
peut pas se méfier en même temps de tout le monde.
M. Paradis: Non, non.
M. Vaugeois: Les gens de la SDI font cela sérieusement.
S'il y a quelque chose, ça doit être à la fin. On aurait
peut-être souhaité se passer de subvention parce que les
contrôles sont importants, ils sont constants. Tout ne se passe pas comme
prévu dans le détail, mais, pour l'essentiel, il y a une
démarche qui a été prévue et qui, je crois, se
réalisera, sinon les subventions seront interrompues.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 810? 811? 812?
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Juste une seconde.
M. Vaugeois: Si ça ne se passe pas comme on l'avait
prévu, on se réajuste de part et d'autre.
Le Président (M. Gagnon): Les engagements 810? 811? 812?
813? 814? 815?
Justice
Ministère de la Justice, engagement 100? 101? 102? 200? 300?
M. Paradis: À l'engagement 200, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 200, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Supplément pour porter à $3,087,900 le
coût de location d'appareils et
de services de communications radiotéléphoniques pour les
besoins de la Sûreté du Québec, Fournisseur,
Québec-Téléphone, Québec. Montant de l'engagement,
$502,000. L'engagement est de $502,000 et porte à $3,087,900... Est-ce
qu'il y a eu des soumissions, au début, avant que ce contrat soit
octroyé, ou s'il s'agit d'un contrat négocié?
M. Vaugeois: C'est un contrat avec
Québec-Téléphone. Les taux, les tarifs, les frais, c'est
établi par la Régie des services publics. Il y a eu, en janvier
1977, en mars 1979, des ordonnances de la régie qui appliquaient des
majorations de prix, de taux, de loyer pour les services fournis par
Québec-Téléphone, créant ainsi des obligations
additionelles de $110,000, dans le premier cas, et de $245,000, dans le second
cas. Le contrat original prévoyait en outre une expansion possible de la
quantité d'équipements nécessaires. Cette expansion a
effectivement eu lieu au cours des années, elle implique des
déboursés de $33,300. À titre de dépenses
additionnelles s'ajoute encore une taxe à la consommation de $112,000
attribuable au fait que, depuis mars 1979, les ministères et organismes
sont tous assujettis aux taxes à la consommation. Au total, les
dépenses supplémentaires payables en vertu de ce contrat
s'élèvent donc à $502,000, c'est-à-dire $356,700
qui constituent des majorations de prix imputables aux ordonnances de la
Régie des services publics; $33,300 d'équipements
supplémentaires et $112,000 correspondant aux taxes à la
consommation prévues dans le discours sur le budget du début de
l'année 1979.
J'ajouterais encore qu'il y aurait des façons plus
économiques de permettre aux gens de la Sûreté du
Québec de se parler, mais ce serait moins sécuritaire; c'est pour
cela qu'ils ont un service à part. Quand j'étais ministre des
Communications, j'avais regardé ça de plus près, mais il
n'y a rien à faire, la Sûreté du Québec tient
absolument à avoir un système distinct, autonome, aussi
confidentiel que possible pour des raisons évidentes, je pense.
M. Paradis: Est-ce que, pour le contrat initial qui devait
être de quelque $2,587,000, on a procédé par voie de
soumissions?
M. Vaugeois: Je ne croirais pas parce que c'est un service que
peut donner Québec-Téléphone à la
Sûreté du Québec.
M. Paradis: II n'y a qu'un fournisseur qui peut...
M. Vaugeois: Probablement que Bell Canada pourrait le donner,
mais je ne suis pas sûr qu'il pourrait le donner sans Québec-
Téléphone, étant donné les régions
couvertes par Québec-Téléphone.
M. Paradis: Les régions périphériques,
surtout.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 300?
M. Cordeau: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Excusez. M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: À l'engagement 100, contrat pour l'achat de
trois maisons mobiles, incluant l'ameublement et l'équipement afin
d'héberger trois familles évacuées durant l'inondation
à Grande-Vallée, comté de Gaspé. Comment se fait-il
qu'on trouve cette dépense au ministère de la Justice?
M. Vaugeois: C'est parce que c'est le ministère de la
Justice qui est responsable des séismes et des sinistres, de la
protection civile; cela relève du ministre de la Justice.
M. Cordeau: Ah bon!
M. Paradis: À l'engagement 300, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Paradis: Subvention additionnelle à la Ligue des droits
et libertés, Montréal, pour porter à $35,000 la
contribution du ministère au financement des projets de recherche et des
dépenses de fonctionnement de l'organisme couvrant l'année
financière 1980-1981. Est-ce qu'il serait possible de déposer le
budget de la Ligue des droits et libertés, ainsi que d'obtenir, de la
part du ministre, le nom des administrateurs de cette ligue?
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 400? Loisir, Chasse
et Pêche...
M. Paradis: L'engagement 400, Justice.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 400, Justice, M. le
député de Brome-Missisquoi. 16 h 15)
M. Paradis: Soumissions publiques pour la location d'un
système de traitement de textes à logiciel partagé C-20,
pour une période de 36 mois.
M. Vaugeois: Vous savez ce que c'est un système à
logiciel partagé, oui? Cela va.
M. Paradis: Si vous me demandiez de
vous en fabriquer un immédiatement, M. le ministre, bien
humblement, j'aurais besoin de votre assistance.
M. Vaugeois: J'étais rendu là dans mon cours quand
j'ai fini.
M. Paradis: Le plus bas soumissionnaire: AËS Data
Ltée, Québec, $53,991.06, etc. Parmi les autres soumissionnaires,
vous aviez IBM Canada Ltée pour un montant de $39,335.04 et il y a une
note à savoir que sa soumission était non conforme parce qu'elle
n'avait pas fourni le prix de l'option télécommunications avec la
banque de données de Toronto, n'a pas fourni le coût de transfert
de l'informatique des disquettes AES présentement en utilisation. Est-ce
qu'il s'agissait d'exigences au niveau de la soumission comme telle? Cela me
surprend qu'une compagnie comme IBM se permette une telle erreur dans une
soumission. Remarquez que c'est possible, mais est-ce que c'était
exigé dans la demande?
M. Vaugeois: On me dit que oui, que ça faisait partie des
éléments de l'appel d'offres.
M. Paradis: Cela faisait partie des éléments de
l'appel d'offres.
Loisir, Chasse et Pêche
Le Président (M. Gagnon): Loisir, Chasse et Pêche,
engagement 100.
M. Paradis: Engagement 100. Subvention à la ville de
Sainte-Agathe, comté de Laurentides-Labelle, pour la réalisation
des phases terminales II et III des travaux d'aménagement du centre de
plein air du Lac des Sables. Montant de l'engagement: $800,000; le coût
des travaux est estimé à $1,000,000. Est-ce qu'on pourrait avoir
le financement complet de cette chose-là?
M. Vaugeois: Comment, le financement? C'est-à-dire qui va
payer?
M. Paradis: Au moins l'engagement financier de la part du
gouvernement du Québec de $800,000. On nous dit que le coût des
travaux est de $1,000,000. On nous dit également qu'il s'agit des phases
terminales II et III. Il a dû y avoir une phase I, j'imagine. Qui a
payé pour la phase I?
M. Vaugeois: C'est la ville, je pense bien.
M. Paradis: Autrement dit, c'est un projet de $1,000,000 au
total. Le gouvernement provincial intervient pour $800,000 et la ville
participe à raison de $200,000?
M. Vaugeois: Cela doit être à peu près
ça. C'est toujours la même chose dans ce genre de programme. Il
faut que le milieu s'implique un tant soit peu. Cela varie selon l'effort
fiscal des municipalités, leur degré de richesse et la relation
régionale ou intermunicipale ou ainsi de suite. Dans le cas
présent, la grosse dépense, ce sont des acquisitions de terrain
de la part des Oblats. Cela coûte $550,000, l'aménagement du
camping et l'autre grosse dépense, c'est $265,000. Le reste,
c'est...
M. Paradis: Rassurez-vous, M. le ministre, c'est une bonne
oeuvre.
M. Vaugeois: Bien.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200.
M. Paradis: À l'engagement 200, il s'agit de...
M. Vaugeois: Je m'excuse, mais je peux préciser
qu'effectivement, la ville de Sainte-Agathe s'est engagée, tel qu'on le
lui avait demandé, à payer 20% des coûts des travaux
projetés.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, à l'engagement 200.
M. Paradis: À l'engagement 200, Loisir, Chasse et
Pêche, subventions dans le cadre du programme d'aide au
développement des équipements municipaux aux organismes suivants.
Vous avez: la Corporation de l'aréna de Saint-Henri de Lévis,
construction d'un aréna et d'un gymnase: $200,000; centre socio-culturel
et sportif de Saint-Isidore: $100,000; Le village de Saint-Croix de
Lotbinière: $200,000 - ça va bien - Les copains du camping et des
sports familiaux de Saint-Hubert Inc.: $50,000; Loisirs Saint-Ephrem de Beauce:
$80,000; Le village québécois d'antan, dans Drummond: $200,000;
le montant total de l'engagement est de $830,000 et est ventilé de 1980
à 1984 avec, cette fois-ci, des plus gros montants en 1980-1981. Est-ce
qu'on pourrait avoir du ministre, dans chacun des cas, quel est le montant
total de l'investissement? Parce que j'imagine que ces chiffres sont une simple
participation gouvernementale à des contributions qui sont plus
élevées.
M. Vaugeois: L'objectif c'est du 50-50.
M. Paradis: Non, c'est n'importe quoi. C'est ça que je me
demande.
M. Vaugeois: Non, ça dépend. Pour les
arénas, par exemple, c'est normalisé pas mal. D'accord, on va
s'arranger avec ça.
Le Président (M. Gagnon): La question est notée.
Engagement 300.
Transports
Transports, engagements nos 100, 101, 102, 200.
M. Vaugeois: C'est dans mes cahiers pour octobre.
Le Président (M. Gagnon): Transports, nos 300, 400, 401,
402, 403.
M. Paradis: Engagement 401.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à Québec Aviation
Ltée pour le paiement du déficit d'opération encouru en
maintenant ses opérations du 1er juin 1980 au 31 octobre 1980: $12,448;
et versement de l'intérêt annuel de 13,75% sur les actifs de
$350,000, $20,052, jusqu'à l'acquisition des actifs, et permis de cette
compagnie, $32,500. Il s'agit bien, M. le ministre, de la même
transaction sur laquelle on a posé des questions à cette
commission au cours des engagements financiers du mois de septembre, alors
qu'il y avait eu une subvention à Québec Aviation. Est-ce que ces
$32,500 s'ajoutent à la subvention précédente? Autrement
dit, cela s'ajoute-t-il au coût d'achat?
M. Vaugeois: On me dit que c'était dans la même
entente et que cela s'ajoute. C'est un engagement qui était implicite et
qu'on a formulé par la suite.
M. Paradis: Si je comprends bien, le gouvernement du
Québec s'est porté acquéreur de cela? On l'a par bribes.
On en a un petit peu dans les engagements financiers du mois passé. On
en a un petit peu dans les engagements financiers...
M. Vaugeois: C'est nettement pour payer un déficit de
fonctionnement.
M. Paradis: On comprend cela. Je vais poser ma question
différemment. Pourquoi payer un déficit de fonctionnement
à Québec Aviation Ltée? Est-ce que le gouvernement du
Québec paie des déficits de fonctionnement à toutes les
compagnies au Québec? J'aimerais avoir le portrait de tout cela.
M. Vaugeois: D'accord. Je vous donne lecture des notes
explicatives que j'ai ici. Cela ne vous éclairera pas au total, mais
cela va lever un peu de brouillard, ce qui est toujours utile en aviation. Le
décret 3213, du 28 novembre...
M. Paradis: Vous faites du vol aux instruments dans ce
domaine.
M. Vaugeois: À Trois-Rivières, on vole à
vue. On vole à l'oeil. "Le décret du 28 novembre 1979 autorisait
le ministre des Transports à prendre toutes les dispositions
nécessaires pour intervenir dans une transaction impliquant
Québec Aviation Ltée, en vue de garantir que les actifs et permis
de Québec Aviation Ltée demeurent transférables à
des intérêts publics, parapublics ou privés
québécois". C'est un premier point important. "Dans le but de
permettre au ministre des Transports de compléter la
réorganisation du transport aérien dans le nord-ouest
québécois, demande a été faite à
Québec Aviation Ltée dans deux lettres du ministre au
président de Québec Aviation, l'une du 29 mai 1980, l'autre du 25
août 1980, de retarder, dans un premier temps, jusqu'au 31 août
1980 et, dans un second temps, jusqu'au 31 octobre 1980, l'achat des actifs de
la compagnie d'abord prévu pour le 1er juin 1980. En contrepartie,
puisqu'on exigeait des délais, le ministère du Transport
s'engageait à lui verser un intérêt annuel de 13,75% sur
les actifs de $350,000, du 1er juin 1980 au 31 octobre 1980, et de reconduire
l'entente signée le 30 novembre 1979, c'est-à-dire subvention au
déficit d'exploitation. Cela répond un peu à la question.
Comme on a impliqué des délais, on paie pour les frais
occasionnés. Maintenant, ces délais ont permis la transaction
plus générale que je connais mal, mais qui a été
rendue publique par le ministre des Transports.
M. Paradis: Est-ce qu'il y avait d'autres acheteurs
intéressés dans Québec Aviation Ltée?
M. Vaugeois: C'était bien compliqué. Il y avait une
compagnie de l'Ontario qui l'aurait voulue, pour faire une liaison nord-ouest.
Elle pénètre déjà beaucoup par l'Ontario dans le
Nord-Ouest, mais il s'agissait de privilégier une réorganisation
québécoise pour desservir le territoire québécois
nord-est, nord-sud, selon la théorie chère à M. Trudeau.
Nous, nos problèmes sont aussi est-ouest.
M. Paradis: Vous avez des problèmes est-ouest. Au moment
de cette transaction, si vous me mentionnez qu'il y avait d'autres acheteurs
intéressés, est-ce que la transaction s'est faite de gré
à gré entre Québec Aviation Ltée et le gouvernement
du Québec ou s'il y a eu une espèce d'appel d'offres de la part
de Québec Aviation?
M. Vaugeois: II y a eu des négociations entre plusieurs
entreprises, parce que cela implique plusieurs entreprises.
M. Paradis: Cela s'est fait finalement de gré à
gré entre le gouvernement du Québec et Québec
Aviation.
M. Vaugeois: Sur des bases de négociation. Il n'y a eu,
à aucun moment, des ordonnances et des trucs comme cela.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403?
M. Paradis: Dans le cas de 402, avant d'aller à 403,
contrat pour la location et l'entretien d'unités de disques et de
contrôle associés, pour une période de trente-six mois
à compter du 1er avril 1981. Fournisseur: Storage, Technology of Canada
Ltée, Montréal. Montant de l'engagement, $310,911.26.
L'imputation budgétaire pour 1980-1981 est nulle. Pour les années
suivantes, c'est le plein montant, naturellement. Il s'agit d'un contrat
négocié - on a une note au bas - à la suite de l'appel
d'offres publiques du 28 avril 1980 pour la fourniture de tourne-disques pour
les besoins de divers ministères et organismes durant une période
de cinq ans. "Est-ce qu'on pourrait avoir le nombre de personnes, d'organismes
ou de compagnies qui ont répondu à l'appel d'offres du 28 avril
1980, ainsi que les détails de leur réponse?
M. Vaugeois: Et le moment où ils vont se donner une raison
sociale française?
M. Paradis: Storage Technology of Canada Ltée, oui.
M. Vaugeois: Très bien, c'est noté.
M. Paradis: Je pense qu'avec un contrat de $310,000 du
gouvernement elle pourrait faire un petit effort dans ce sens-là.
M. Vaugeois: Cela va nous coûter cher, la francisation.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403?
M. Paradis: Vous les payez assez bien. Engagement 403,
soumissions publiques. "Contrat pour l'achat de quatorce véhicules
à passagers pour les besoins des inspecteurs au service de la
sécurité routière. Le plus bas soumissionnaire: Sud Auto
Ltée, Saint-Nicolas, comté de Lévis. Montant de
l'engagement: $102,800. Soumissions reçues: 12. Autres soumissionnaires:
Guy Beaudoin Automobiles Inc., qui était à $103,000; Maurice
Lahoud Ford Inc., à $103,000 et De la Capitale Dodge Chrysler
Ltée, à $104,000". Est-ce qu'on peut savoir combien Rosalie a de
fournisseurs de véhicules dans sa fantastique banque de données
ou mémoire, si vous préférez?
M. Vaugeois: C'était une soumission publique.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: II y a eu 28 fournisseurs qui ont ont demandé
les documents et 12 qui ont soumissionné. Cela a été
préparé par Marc Pettigrew.
M. Paradis: Marc Pettigrew?
M. Vaugeois: Le frère de l'autre.
M. Paradis: À l'engagement financier sur les
véhicules, c'est Marc Pettigrew qui a préparé des
invitations de soumissions publiques?
M. Vaugeois: Des soumissions publiques.
Le Président (M. Gagnon): Transports, no 600? No 601? No
602?
M. Vaugeois: Je ne peux pas dire que c'était le
frère de l'autre. J'ai dit que c'était Marc Pettigrew.
Le Président (M. Gagnon): No 603? No 604?
M. Vaugeois: "Next".
Le Président (M. Gagnon): No 605? No 606?
M. Paradis: Engagement 606, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: D'ailleurs, cela englobe un peu plus que l'engagement
606. Il s'agit des engagements 606 à 617, 623 à 648 et 803
à 805. Trois questions dans chacun des cas: Quand les contrats
seront-ils signés? Quand les travaux débuteront-ils? Quand les
travaux devront-ils être terminés?
Le Président (M. Gagnon): Les engagements 607, 608 et 609.
Voulez-vous qu'on se rende au...
M. Cordeau: J'aurais une question à l'engagement 619.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 619
seulement?
M. Paradis: Engagement 618.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 618. Alors, de 609
à 618, c'est cela? Engagement 618? M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Transports. Il s'agit de contrats
négociés. Contrat de services.
M. Vaugeois: Quel numéro? Le Président (M.
Gagnon): 618.
M. Paradis: Si on peut les passer en même temps aussi pour
accélérer, les engagements 618 à 620...
Le Président (M. Gagnon): À 620.
M. Paradis: ...ainsi que l'engagement 622.
Le Président (M. Gagnon): Les engagements 618, 619, 620,
621 et 622. Est-ce que c'est cela?
M. Paradis: Non. Les engagements 618 à 620...
Le Président (M. Gagnon): À 620 et 622.
M. Paradis: ...et 622.
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
M. Paradis: II s'agit de contrats négociés. Est-ce
qu'on pourrait avoir, dans chacun de ces cas-là, le nom des membres des
comités de sélection et, deuxièmement, les raisons du
choix?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: Oui. C'est peut-être aussi bien de
régler cela tout de suite. Prenons le cas des Laboratoires
Bétonsol de Hull. Il n'y a qu'un seul fournisseur qui apparaît. Il
y a juste eux autres.
M. Paradis: À ce moment-là, il n'y a pas eu de
comité de sélection dans son cas. Les raisons du choix, c'est
qu'il est le seul.
M. Vaugeois: C'est cela.
M. Cordeau: Engagement 619.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 619, M. le
député de Saint-Hyacinthe. (16 h 30)
M. Cordeau: Contrat de services pour effectuer des sondages et
des fouilles archéologiques sur la route de Brador à
Blanc-Sablon, dans la municipalité de la Côte-Nord du golfe
Saint-Laurent, comté de Duplessis. Par hasard, on retrouve le groupe
Patri-Arche Inc., Sillery, pour un montant de $29,000, choisi par un
comité de sélection. Il y a une autre chose. Moi, je trouve cela
un peu... En tout cas, ils sont chanceux.
M. Vaugeois: Je pense comme vous, c'est ce que je disais
d'ailleurs à un collègue.
M. Cordeau: Comment se fait-il, M. le ministre, que ces fouilles
archéologiques ne fassent pas partie de votre ministère?
M. Vaugeois: C'est une bonne question.
M. Cordeau: C'est au ministère des Transports.
M. Vaugeois: Ce que je constate d'abord, d'après la liste
des fournisseurs, c'est que je découvre des noms d'archéologues
qui sont au fichier, qui sont proposés et qui ne sont pas
nécessairement les mêmes que ceux qu'on a vus ce matin. Donc, la
liste s'élargit. Maintenant, est-ce des individus qui ont fait porter
leur nom au fichier, on va le savoir parce que la question a été
posée ce matin. Mais j'insiste pour qu'on se rappelle qu'on avait une
autre liste à l'occasion d'un contrat donné par le
ministère des Transports.
Ce qui arrive, avec le ministère des Transports, c'est que ce
ministère accepte de respecter la Loi sur les biens culturels -c'est une
bonne affaire - et quand, par un tracé d'autoroute, il y a une
étude d'impact nécessaire et qu'il y a une possibilité de
potentiel archéologique quelque part, le ministère prend sur lui
de faire faire des études, de faire faire des expertises et les contrats
sont octroyés après un minimum de vérification avec les
spécialistes des Affaires culturelles parce que le ministre des Affaires
culturelles reste responsable de l'application de la loi, mais cela ne dispense
pas un propriétaire privé ou un autre ministère de se
préoccuper de ces questions. La loi, d'ailleurs, l'y oblige. Je peux
dire que la Loi sur l'environnement, également, prévoit que dans
les études d'impact nécessaires à certains moments, il y a
un impact sur le potentiel archéologique.
M. Cordeau: Votre budget s'en trouve soulagé d'autant.
M. Vaugeois: On fait cela systématiquement. Il y a de
moins en moins de choses qu'on paie directement. Il y en a de plus en plus
qu'on peut payer, comme dans ce cas-là, par exemple, aux Transports,
à la Société de la Baie James, à HydroQuébec
et ainsi de suite et c'est normal, ce n'est pas à nous de payer la note
pour toute recherche historique ou archéologique qui se fait au
Québec.
M. Cordeau: Concernant le groupe Patri-Arche Inc., n'est-ce pas
dans le cas de ce groupe que Rosalie avait sorti les cinq mêmes...
M. Vaugeois: Trots fois.
M. Cordeau: Trois fois les mêmes?
M. Vaugeois: Oui. Sauf que c'était en avril. Là,
cette fois-ci, cela a sorti en juillet. La liste a pu changer en juillet.
M. Cordeau: Elle a pu changer.
M. Vaugeois: Oui. On retrouve encore Arkhis, on retrouve
Patri-Arche, etc. mais il y en a des nouveaux.
M. Cordeau: Est-ce qu'on pourrait savoir à quelle date les
nouveaux sortis, les nouvelles sociétés ou compagnies, ont
été inscrits dans le fichier?
M. Vaugeois: Je vais vous les nommer, mais je ne les ai pas
toutes en tête. Oui, bonne question.
M. Cordeau: Pour savoir s'ils n'y étaient pas la
première fois.
M. Vaugeois: D'accord, c'est bien bon.
M. Cordeau: Pour voir réellement si, à
l'intérieur du système...
M. Vaugeois: Je vais peut-être en apprendre moi aussi.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 621.
M. Vaugeois: Comme j'ai à me recycler, de toute
façon...
Le Président (M. Gagnon): Les questions à
l'engagement 619.
M. Paradis: Les raisons du choix du fournisseur qui a
été retenu.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Il restait
l'engagement 621, l'engagement 622 a été fait. On passe aux
engagements 623, 624, 625, 626, 627.
M. Cordeau: À l'engagement 622, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 622, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: II y a deux soumissions reçues et là,
on ne nous informe que d'une soumission.
M. Vaugeois: Où en sommes-nous?
M. Cordeau: À l'engagement 622. Soumissions
demandées, 5, soumissions reçues, 2, et on ne nous indique pas
l'offre de l'autre soumissionnaire.
M. Vaugeois: Votre remarque?
M. Cordeau: J'aimerais connaître le nom de l'autre
soumissionnaire, le montant soumis, la raison du rejet. Bien sûr, si
c'était le plus haut, c'est une raison.
Le Président (M. Gagnon): En avez-vous pris note?
M. Vaugeois: Je vais peut-être pouvoir répondre
à cela tout de suite.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: L'autre qui aurait soumis des prix, à ce
qu'on me dit, c'est Drouin et Paquin; Ce serait $60,000.
M. Paradis: Parfait.
M. Vaugeois: D'accord. Il y a d'autres questions?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 625. Engagement
626.
M. Paradis: Le 622, c'est réglé?
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 622 est
réglé, je pense qu'on a eu la réponse. Les engagements 623
et 624, on les avait faits ainsi que 625, on est rendu à 626. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat pour travaux de terrassement et structure de
chaussée sur la route 210, dans la municipalité d'Eaton Canton,
comté de Mégantic-Compton, soit une longueur de 5,78
kilomètres. Le plus bas soumissionnaire: Giroux et Lessard Ltée,
de Ville Saint-Georges. Montant de l'engagement: $1,027,600.
On remarque, comme on remarque dans la plupart des numéros qui
sont au ministère des Transports, que l'imputation budgétaire,
pour 1980-1981, est de $50,000; on remarque que l'imputation budgétaire
pour l'année 1981-1982, est de $977,600. C'est à peu près
dans ces proportions pour chacun des contrats qui apparaissent au
ministère des Transports dans ce domaine.
Nous sommes informés que, dans le cas de l'engagement 626 - sans
doute ça n'a aucune relation avec le fait qu'il y avait des
élections partielles dans Mégantic-Compton, au mois de novembre -
le montant aurait été débloqué, dans sa
totalité ou dans la plus grande partie de sa totalité, de
façon que les travaux commencent dès cette année, alors
que, dans les autres cas où on retrouve une faible proportion pour
1980-1981, les contrats qui sont signés stipuleraient que les
entrepreneurs ne doivent engager qu'une partie minime, même plus
basse que celle qu'il y a dans les engagements financiers au cours de la
présente campagne, ou rien du tout.
Est-ce que le ministre pourrait vérifier si ce charivari est
vrai? Et, si c'est vrai, de quelle théorie de saine administration il
relève?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: Je ne sais pas, il peut y avoir beaucoup
d'explications, entre autres...
M. Paradis: On veut juste la vraie, les autres on ne les veut
pas.
M. Vaugeois: Non, mais il peut y en avoir plusieurs de vraies.
Par exemple, il peut être opportun de commencer des travaux pour que des
gestes se posent et que des gens qui ont des décisions à prendre
puissent les prendre en toute lumière, sachant que des travaux sont
commencés et vont se faire; il y a un calendrier de connu. Souvent, un
calendrier, c'est très important; j'ai des cas concrets dans mon
comté où je demande finalement juste une réponse
sûre et ferme, sans nécessairement que ça se fasse tout de
suite. Il y a des gens qui, à partir de là, vont prendre leur
décision.
Il y a aussi le fait que, budgétairement, si tu commences et que
tu acceptes d'attendre le budget de l'année suivante pour faire le gros
des travaux, tu n'es pas obligé d'aller en budget supplémentaire.
C'est le genre de situation qui est toujours important quand on est capable de
faire démarrer des choses à partir des ressources
budgétaires qu'on a et d'attendre le budget suivant pour faire
l'essentiel des travaux, je pense que c'est bon. Et, quand l'année
financière recommence, tu as des choses de prêtes. Autrement, tu
te retrouves avec des crédits périmés. Tu annonces plein
de projets, mais mettre quelque chose en branle, ça prend toujours
plusieurs mois.
Là, c'est prêt à partir; c'est même parti,
mais parti modestement, les gros coups se donnent sur le nouveau budget. Et je
pourrais continuer comme ça; on vit ça dans la
réalité familiale, nos budgets personnels, Au gouvernement, il y
a plus d'argent, mais c'est la même chose.
M. Paradis: Oui, mais, M. le ministre, on regarde, et bien
objectivement, tous ces budgets et, de la façon dont vous le traduisez,
vous êtes conscient que, sur ces montants importants, dans le budget
1980-1981, il y a une partie infime de démarrage, que vous qualifiez de
démarrage. Et ça, c'est dans le cas de l'engagement 626, c'est
dans le cas de l'engagement 627, c'est dans le cas de l'engagement 628, c'est
dans le cas de tous les engagements au cahier, ça semble être un
pattern qui se dégage.
À partir de ce pattern, on vous a demandé de
vérifier une chose. Je pense que c'est une question bien simple. Est-ce
la façon d'administrer du présent gouvernement de donner une
petite somme pour l'année courante et une grosse somme pour
l'année qui va suivre les élections? Maintenant, dans le cas des
contrats qui ont été signés, on a posé nos
questions tantôt. Est-ce que vraiment le démarrage qu'on
était censé connaître en 1981 a eu lieu, parce qu'on est au
mois d'octobre lorsque ces engagements financiers passent et si on prend le no
627, on s'aperçoit que pour 1980-1981 il y a $50,000; pour 1981-1982,
$1,258,600? On va les prendre en parallèle, M. le ministre, et on va les
analyser pour voir si vraiment ce sont strictement des notions de saine
administration qui préoccupent le ministère des Transports et le
gouvernement au pouvoir. On arrive à un contrat de $1,258,600, qui est
comparable à l'autre. Il y a un comté, le comté de
Drummond, qui n'est pas en élection partielle au mois d'octobre 1980 et
l'autre qui l'est. Mégantic-Compton. Est-ce qu'on peut avoir
l'état de ces deux projets comparativement pour voir si vraiment la
tenue d'élections n'influence pas l'administration de ce gouvernement?
Moi, j'aimerais découvrir que cela ne l'influence pas et que c'est fait
strictement à partir de principes de saine administration. C'est pour
donner la chance au ministre de nous prouver cela que je pose la question. Moi,
je suis certain que cela n'a rien dérangé, qu'ils sont dans le
même état tous les deux et que cela fontionne bien.
Le Président (M. Gagnon): Alors, ce sont les engagements
626 et 627. Vous l'avez? Ce que vous voulez, M. le député, c'est
la date du début des travaux?
M. Vaugeois: Moi, je pense que, dans un premier temps, on peut
poser la question au ministre pour avoir plus d'information là-dessus.
On va bien voir. Si la réponse que vous avez ne vous satisfait pas, on
demandera au ministre de venir montrer comment il développe son
réseau routier.
M. Paradis: J'ai confiance au ministre.
M. Vaugeois: C'est cela, on va le voir. Demandons d'abord une
première réponse et on verra bien.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 627, on vient de le
faire. Engagement 628. M. le ministre.
M. Vaugeois: M. le Président, je veux juste donner un
exemple qui me vient à
l'esprit du côté des Transports. Encore une fois, ce n'est
pas le secteur qui me fascine le plus. Je trouve qu'on dépense trop
d'argent là, etc., sauf que je me souviens, qu'il y a trois ans, on a
construit les viaducs et les ponts sur l'autoroute 40 parce que les plans
étaient prêts. Nous autres on était bien content de cela et
aujourd'hui, on finit le réseau routier. Il y a un peu de pragmatisme
qui s'installe dans une administration publique. Du côté routier,
je sais une chose, c'est que, malheureusement, le réseau routier a
été structurant chez nous, les axes routiers ont
été finalement le premier élément
d'aménagement de notre territoire, hélas! II reste que,
très souvent, le fait qu'un tracé se précise, que des
travaux s'amorcent, c'est la réponse attendue par toutes sortes de gens,
toutes sortes d'investissements, toutes sortes de plans d'aménagement
qui restent un peu théoriques jusqu'au moment où les choses
démarrent.
On ne peut pas tout réaliser dans un an, budgétairernent,
et ce n'est pas souhaitable à tous égards. Donc, c'est
étalé, et le fait de démarrer est un signe concret que le
reste va suivre. La question, vous l'avez posée; on va avoir une
première réponse du ministre. Si on n'est pas satisfait, on en
posera une deuxième ou encore on lui demandera de venir expliquer ici
comment il planifie son développement du réseau routier. Je sais
qu'il a fait une démonstration au Conseil du trésor, il y a
à peu près deux semaines, sur les autoroutes, les axes ceci, les
axes cela, etc. Cela a été à la satisfaction du
trésor, mais ce n'était pas le même genre de question que
celles que vous posez aujourd'hui. Parce que au trésor, au fond, cela
arrange un peu qu'il ne dépense pas tout d'un coup.
M. Paradis: Est-ce que de mémoire vous vous souvenez,
lorsqu'il vous a fait cette présentation, si tous les gens à
lunettes qu'on a vus se promener dans le comté de Brome-Missisquoi
pendant les jours qui ont précédé la fameuse
élection partielle... Est-ce que ces chemins étaient sur la
maquette de ce qui devait être fait.
M. Vaugeois: J'ai remarqué qu'il y en avait beaucoup dans
Brome-Missisquoi.
M. Cordeau: Je pense bien que le contrat de l'engagement 627,
c'était un contrat qui était attendu.
M. Vaugeois: Moi, je suis bien content parce que j'ai bien des
amis dans ce comté.
M. Cordeau: Le contrat à l'engagement 627, Transports,
bien sûr que ce sont des travaux qui sont attendus chez nous depuis 15,
20 ans. Il y a des expropriations qui ont été faites il y a 38
ans.
M. Vaugeois: C'était l'Union Nationale.
M. Cordeau: II y a bien des gouvernements qui se sont
succédé. De toute façon, les travaux n'ont pas
commencé cet automne parce que si des entrepreneurs commencent leurs
travaux à l'automne, ils sont responsables pour la
sécurité du chemin durant l'hiver. Ils ne commencent pas leurs
travaux à l'automne; ils vont commencer tout de suite au printemps,
mais, entretemps, il y a beaucoup de travaux qui se font, les poteaux sont
changés de place, ainsi de suite.
M. Paradis: Cela regarde bien à la veille des
élections. Cela a l'air de bouger.
M. Cordeau: On a assez travaillé pour l'avoir.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 631.
M. Paradis: Engagement 629...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi. (16 h 45)
M. Paradis: ...M. le Président, "contrat pour travaux de
terrassement, fondations, aménagement des abords et supersignalisation
sur l'autoroute 40, dans les municipalités de Saint-Louis-de-France
paroisse, Saint-Maurice paroisse et Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine,
paroisse, comté de Champlain, soit une longueur de 5,54
kilomètres. Lemay Construction Ltée. Montant de l'engagement:
$6,157,300." Je ne voulais pas que vous passiez ça sous silence et je
voudrais que vous adressiez vos félicitations au gouvernement, car c'est
dans votre comté, M. le Président.
M. Vaugeois: À quel engagement sommes-nous?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 629.
M. Paradis: Engagement 629, $6,000,000, on ne voulait pas que
ça passe sous silence.
M. Vaugeois: II y a l'engagement 628 aussi...
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: ...à Trois-Rivières pour la
signalisation.
Le Président (M. Gagnon): Si je n'étais pas
président de la commission, je ferais mes commentaires.
M. Paradis: Je n'ai pas mentionné l'engagement 628, M. le
ministre, parce que, comparativement à ce que le député de
Champlain a obtenu pour son comté, soit $6,000,000, vous étiez
très modeste dans vos démarches.
M. Vaugeois: C'est un territoire aménagé chez
nous.
Le Président (M. Gagnon): Pour votre information, M. le
député de Brome-Missisquoi, vous allez en voir d'autres sur la
route 40, tout à l'heure; si ce n'est pas dans cet engagement financier
là, ce sera dans un autre.
M. Paradis: Les élections s'en viennent, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): C'est parce qu'il est temps que
ça se fasse chez nous.
M. Vaugeois: On ne gagne pas nos élections à coups
d'autoroutes, nous autres.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 630, 631, 632...
M. Paradis: Comté de Champlain, encore 632. Continuez.
M. Vaugeois: Bravo! C'est un comté
négligé.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 633, 634, 635,
636...
M. Vaugeois: Un bon gouvernement.
Le Président (M. Gagnon): ...637, 638, 639, 640...
M. Vaugeois: II y a de l'argent dans ce ministère!
Le Président (M. Gagnon): ...641, 642, 643, 644...
M. Vaugeois: Bien vite, on va faire seulement une affaire, on va
se déplacer.
M. Paradis: Je m'excuse d'interrompre le ministre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le ministre a mentionné qu'ils ne gagnaient
pas leurs élections avec ces choses-là, mais on défile les
pages et on voit que ça va très bien. Je ne sais pas si
c'est...
M. Vaugeois: Ce n'est pas pour les perdre, certain, en tout
cas.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 646?
M. Paradis: On ajoute que ce sont toutes des sommes à
être dépensées sous la prochaine administration, sous le
prochain gouvernement.
M. Vaugeois: On va bien voir si le monde aime ça.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 647, 648, 649, 650,
651, 652, 653, 654, 655, 656, 657. Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: À l'engagement 653, je veux simplement
souligner au ministre qu'on parle encore des ingénieurs-conseils Hamel,
Ruel et Associés; on en a parlé plus tôt.
M. Vaugeois: Ah, ça faisait longtemps qu'ils
n'étaient pas venus.
M. Paradis: Eux? M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: C'est un petit supplément pour porter à
$938,000 le coût des honoraires pour la préparation des plans et
devis.
M. Vaugeois: II n'y a rien là! Cela ne paie même pas
le salaire d'une...
M. Paradis: D'une secrétaire? M. Vaugeois: Je n'ai
pas dit ça.
M. Paradis: Mademoiselle, vous êtes bien payée au
ministère des Affaires culturelles.
M. Vaugeois: Elle? Elle est au-dessus de ça depuis
longtemps. C'est une archéologue.
M. Paradis: On va fouiller cela.
Le Président (M. Gagnon): Toujours au ministère des
Transports, engagements 800, 801, autoroute 40.
M. Vaugeois: Vas-y, vas-y. Ils sont distraits, profites-en.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 802?
M. Paradis: Attendez, vous êtes dans les 800? 801.
M. Vaugeois: II n'y a rien là. M. Paradis:
J'étais distrait.
M. Vaugeois: Si vous me posez des questions à 801, j'ai
pas mal d'explications.
M. Paradis: Donnez donc les explications; on posera les questions
après, M. le ministre.
M. Vaugeois: Écoutez, cela va bien.
M. Paradis: Non, non, 801 on ne passe pas à
côté, de celui-là M. le Président.
M. Cordeau: M. le Président, j'aurais une question
à 800.
Le Président (M. Cordeau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: "Contrat pour l'achat de 2000 actions additionnelles
de la compagnie Nordair Ltée. Montant de l'engagement; $30,000". Quel
pourcentage d'actions va détenir la province dans Nordair avec cet achat
de 2000 actions? C'est parce que je crois que la province en détenait
déjà. Là, vous en achetez 2000 autres. Cela donne quel
pourcentage?
M. Vaugeois: Cela va revenir en novembre parce qu'il n'y a pas eu
de suite à cette première proposition, je suis sûr. Cela va
revenir en novembre parce qu'on ne peut pas acheter tout cela avec $30,000.
M. Cordeau: À $15 l'action.
M- Vaugeoisï C'était une première négociation
et le prix a baissé à part cela. Je suis sûr de cela. Si
vous voulez, mettons cela entre parenthèses parce que je ne veux pas
vous faire sauter par-dessus une question importante et, si ce n'était
pas revenu, ce soir, on se rappellera cela, M. le Président. D'accord?
Il est question de la Fédération des caisses, du pourcentage, que
finalement, cela nous a amenés à détenir. Moi, à
votre place, je ne prendrais pas de chance.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 801?
M. Paradis: Contrat négocié,
Transports. "Contrat de services pour effectuer la surveillance des
travaux de construction d'une section de 8,1 kilomètres de l'autoroute
40 dans la municipalité de Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine,
comté de Champlain. Fournisseur: Gauthier, Pagnotta Inc., Louiseville,
comté de Maskinongé. Montant de l'engagement: $400,000." Encore
une fois c'est intéressant de lire l'imputation budgétaire.
1980-1981: $25,000; année suivante: $375,000. Note: Conformément
à la procédure d'exception prévue à la directive
3-78 du Conseil du trésor, le ministre a jugé qu'il était
préférable, pour des raisons d'intérêt public,
à savoir tenir davantage compte de l'implantation régionale, de
modifier le choix du comité de sélection pour adjuger le contrat
à la firme qui s'est classée deuxième lors de
l'évaluation effectuée par le comité." Le ministre nous a
dit qu'il avait un paquet de réponses. On les écoute. Est-ce que
ça suscite des questions dans votre tête, M. le ministre?
M. Vaugeois: Ça n'en suscitait pas mais je ne comprends
pas qu'on soit allé prendre ces gars-là dans Maskinongé,
mais en tout cas. Il faut croire qu'on vous soupçonnait de vous
intéresser à ça, une dérogation, parce qu'on
m'avait préparé des notes explicatives qui sont les suivantes:
"Le ministère des Transports désirait accorder un mandat pour
effectuer la surveillance d'un tronçon de l'autoroute 40. Il a, pour ce
faire, procédé selon la réglementation en vigueur et
demandé des noms de firmes au fichier central et fournisseurs du
gouvernement. Un comité de sélection a, par la suite,
évalué les firmes en lice. Les résultats de
l'évaluation sont les suivants, dans l'ordre de mérite, et le
contrat devait normalement être octroyé à la firme ayant la
note la plus élevée, qui était Lemieux, Morin, Bourdages
et Doucet, de Jonquière. "Or, comme on le sait, c'est Gauthier et
Pagnota, de Louiseville, qui ont obtenu le contrat. Le ministre des Transports
invoque toutefois l'article 6.2 de la directive no 3-78 du Conseil du
trésor qu'il est d'intérêt public, pour la meilleure
utilisation des compétences et des emplois, que les firmes inscrites au
fichier soient favorisées équitablement en tenant compte
davantage de l'implantation régionale. Il propose dans ce sens que le
mandat soit octroyé à la firme Gauthier et Pagnotta Inc., de
Louiseville, soit la firme qui s'est classée deuxième, selon le
processus de sélection retenu. Elle est de plus la seule firme de la
région immédiate où seront effectués les travaux
à avoir été suggérée par le fichier central
des fournisseurs". C'est assez clair. C'est une décision du ministre et
les raisons sont évoquées. C'est peut-être à la
suite des pressions du député de Maskinongé,
remarquez.
M. Paradis: Je suis certain que le ministre avait l'oreille
beaucoup plus attentive aux recommandations du député de...
M. Vaugeois: De Trois-Rivières... M. Paradis: ...
Champlain.
M. Vaugeois: On ne s'occupe pas de ça, nous autres.
M. Paradis: Vous ne vous occupez pas de ça. Les Affaires
culturelles strictement.
M. Vaugeois: Non, je m'occupe un peu de Maskinongé...
M. Paradis: Est-ce que la même..,
M. Vaugeois: ... parce que le gars qui est là, j'ai tous
les problèmes à mon bureau de comté, mais...
M. Paradis: Ça a été le contraire, j'ai eu
l'occasion d'assister à un petit débat survenu à
l'Assemblée nationale, lorsque le député de
Maskinongé a parlé sur le discours inaugural. Pendant une
demi-heure, je pense, il a expliqué à la population comment lui,
même s'il y avait la présence de deux ministres, etc., avec des
gens très importants, était obligé de s'occuper de toute
la région. C'est à ce moment-là que vous aviez
tenté de le reprendre, mais il paraît qu'il a reçu des
lettres de félicitations de toute sa région pour s'occuper de ces
gens-là.
M. Vaugeois: Si jamais vous me dites qu'il est inondé sous
le flot des lettres, il en reçoit un maudit paquet. Il est assez
épais, et ça en prend des lettres, pour inonder.
M. Paradis: M. le ministre. Pour poursuivre dans le même
ordre d'idée et -vous allez voir la logique de ministre qu'il y a
derrière ça - on va regarder l'engagement 802, si le
Président m'y autorise, en même temps.
M. Vaugeois: Vous retenez l'engagement 801?
M. Paradis: Je retiens l'engagement 801 parce qu'il se discute en
même temps avec l'engagement 802.
M. Vaugeois: Ah bon!
M. Paradis: II s'agit d'un contrat de services pour effectuer les
études relatives à la construction de l'autoroute 70, dans la
municipalité de Chicoutimi. Fournisseur: Laboratoire Sol et Béton
L.S.B. Inc, Charlesbourg. Montant de l'engagement $85,000. Encore une fois,
imputation budgétaire 1980-1981, $25,000; année suivante $60,000.
Note: "Conformément à la procédure d'exception
prévue à la directive 3-78 du Conseil du trésor, le
ministre a jugé qu'il était préférable, pour des
raisons d'intérêt public, à savoir tenir davantage compte
de l'implantation régionale, de modifier le choix du comité de
sélection pour adjuger le contrat à la firme qui s'est
classée deuxième lors de l'évaluation effectuée par
le comité".
Laboratoire Sol et Béton L.S.B. Inc, Charlesbourg, c'est la seule
adresse que j'aie, ce n'est peut-être pas exact, je ne le sais pas, je ne
comprends plus rien, et la municipalité, c'est Chicoutimi.
M. Vaugeois: C'est qu'il y a une succursale.
M. Paradis: II y a une succursale à Chicoutimi dans ce
cas-là. Et les autres compagnies n'en avaient pas. Le premier
soumissionnaire n'avait pas ou était dans l'impossibilité
de...
M. Vaugeois: C'est ce que je comprends par la note qui est
ici.
M. Paradis: Est-ce qu'il s'agirait d'une firme dans le
comté du ministre?
M. Vaugeois: Sol et Béton?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: Cela doit. Charlesbourg.
M. Paradis: Charlesbourg, il y a des chances.
M. Vaugeois: II y a des chances, ce doit être proche en
tout cas. Effectivement...
M. Paradis: Mais ça ne veut rien dire, c'est juste
à titre d'information que je l'ai demandé, M. le ministre.
M. Vaugeois: La raison est la même que dans le cas
précédent. Vous avez raison de lier les deux. Ce que ne dit pas
la note que vous avez, c'est l'existence d'une succursale des Laboratoires Sol
et Béton de Charlesbourg, dans la région de Chicoutimi.
M. Paradis: D'accord. M. le ministre, est-ce que, dans chacun des
cas, il y a possibilité d'obtenir de votre part le nom des autres
soumissionnaires qui étaient impliqués aux articles 801 et 802,
ainsi que le "score" d'évaluation qu'on a fait dans chacun des cas.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: Non, on ne donnera pas le résultat non plus,
c'est vrai.
M. Paradis: On ne le demande pas détaillé, mais il
faudrait peut-être...
M. Vaugeois: Les différences entre chacun.
M. Paradis: Le total au bout, 18-25. Si vous nous les donnez
oralement... C'est pour nous aider. Savoir qu'un est le premier, que
l'autre est le deuxième, cela va, mais qu'il est très
près du premier. Là, le ministre intervient, etc. Cela a une
nuance sur l'argumentation qu'on vous présente.
M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Si le deuxième est très loin, à
ce moment-là, on peut... Surtout s'il provient accidentellement, comme
c'est le cas, du comté du ministre, en plus de cela, tout cela ensemble,
il y a peut-être une question à se poser, je ne le sais pas. On la
posera, s'il y a lieu.
M. Vaugeois: D'accord. Dans le cas de Gauthier, Pagnotta, je note
que la première firme est de Jonquière, la troisième est
de Sainte-Foy, la quatrième est de
Drummondville, la cinquième est de Sainte-Foy. Il y en a une de
Louiseville, à vingt milles du lieu de surveillance des travaux. On peut
comprendre.
Dans le deuxième cas, les travaux sont à Chicoutimi. Le
laboratoire Sol et Béton, de Charlesbourg, a une succursale à
Chicoutimi. On privilégie. Le sondage et laboratoire, c'était de
Sainte-Foy. Je tiens pour acquis qu'il n'y a pas de succursale à
Chicoutimi, puisque que c'est l'argument qu'on me donne pour avoir pris le
laboratoire Sol et Béton. Vous posez votre question. On va aller
chercher les explications supplémentaires.
M. Paradis: II n'y a probablement rien là.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Est-ce que tous les ministres peuvent se
prévaloir de l'article 378 du Conseil du trésor?
M. Vaugeois: Pour l'implantation régionale?
M. Cordeau: Non, pour changer comme cela, pour ne pas prendre le
soumissionnaire le plus qualifié et aller au deuxième.
M. Vaugeois: Sauf que...
M. Cordeau: S'il y a des soumissions, le ministre peut-il se
prévaloir de cette prérogative, lorsqu'une soumission est
seulement de $3000 ou de $5000 sur un contrat de $5000, si le plus bas
soumissionnaire est un entrepreneur qui reste à quarante milles et si
l'autre est un entrepreneur local, qu'il y a peut-être $5000 de
différence, de plus haut?
Une voix: ...
M. Cordeau: Non, ce sont des contrats négociés.
Une voix: ... évalués au mérite, c'est cela.
D'accord.
M. Vaugeois: On me dit que...
M. Cordeau: Est-ce que tous les ministres peuvent s'en
prévaloir autant sur des contrats négociés que sur des
soumissions?
M. Vaugeois: Le contrat négocié...
M. Cordeau: C'est parce que là, ce sont des contrats
négociés et il le fait. Là, il a le droit, il peut.
M. Vaugeois: Voyez-vous, la procédure est quand même
assez exigeante, parce qu'on est obligé d'aller au Conseil des ministres
quand on utilise cette procédure de dérogation. Le Conseil du
trésor n'a même pas la compétence pour...
M. Cordeau: Non, mais advenant le cas d'un contrat de voirie au
ministère des Transports et qu'il n'y aurait que $1000 de
différence entre le plus haut et le plus bas soumissionnaire, qu'un est
de la localité et qu'il emploie des gens de la localité, tandis
que l'autre est de l'extérieur...
M. Vaugeois: On me dit qu'il n'y a aucune discrétion
à ce moment-là, c'est le plus bas soumissionnaire.
M. Cordeau: Lorsqu'il y a des soumissions, c'est le plus bas
soumissionnaire, c'est conforme.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 803? Engagement 804?
Engagement 805?
M. Paradis: Engagement 805.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour travaux de construction d'un
tronçon des autoroutes 550 et 50 et des massifs souterrains
d'utilités publiques, dans la municipalité de Gatineau,
comté de Papineau, soit une longueur totale de 7,5 kilomètres. Le
plus bas soumissionnaire: Construction MDC Ltée, Lachenaie, comté
de L'Assomption. Montant de l'engagement: $13,916,700. Imputation
budgétaire: 1980-1981, $200,000; années suivantes,
$13,716,700".
Encore une fois, j'aimerais savoir du ministre s'il y a
possibilité d'effectuer une vérification à savoir si
vraiment il y a eu un début de travaux en 1980-1981 ou s'il ne s'agit
pas de quelque chose qui va strictement être fait au cours des
années
suivantes et pour lequel le présent gouvernement a pris des
engagements dans une perspective électorale pour le gouvernement qui lui
succédera.
Ce sont des montants de $13,000,000., $200,000 en 1980-81. Si vous me
dites qu'en 1980-1981, le montant de $200,000 a été
dépensé, que le projet a vraiment démarré, comme
vous l'avez mentionné tantôt, que tout est régulier, que
tout est correct, alors, tout est régulier, tout est correct; mais s'il
n'y a rien de débuté... On retrouve cela aux engagement
financiers d'octobre 1980. On retrouve $13,000,000. On parle d'un pourcentage
assez faible pour 1980-1981. S'il y a quelque chose de fait, j'aimerais le
savoir. S'il n'y a rien de fait, pourquoi le passer dans les engagements
financiers? (17 heures)
M. Vaugeois: Dans quelques mois, vous aurez l'occasion d'avoir
avec le bureau régional du ministère des Transports une
séance de travail. Tous les députés, quel que soit leur
parti, auront l'occasion de faire cet exercice. On regarde la planification du
ministère des Transports. On apprécie cela à la
lumière de notre propre expérience. Ce qui nous étonne le
plus la première fois qu'on fait cet exercice, c'est la planification
très détaillée, très poussée et très
systématique du ministère des Transports. Il reste quand
même que, pour faire démarrer des travaux, il faut avoir franchi
un certain nombre d'étapes du genre autorisation d'engager des
crédits, aller en appel d'offres, étudier les soumissions, et
tout, pendant des mois et des mois avant que les travaux soient prêts
à débuter. La seule façon d'être prêt au
printemps, c'est d'aller en appel d'offres maintenant et d'engager les premiers
crédits maintenant, ainsi de suite. Quand la nouvelle année
financière commence, là, on joue sur un budget de $1,000,000,000.
Cela commence à être quelque chose. Pour être prêt
à démarrer, il faut avoir pris un peu d'avance. Il faut avoir
commencé, même modestement, et tout cela se fait avec une
information pas mal poussée des députés concernés.
Vous faites l'exercice? Vous avez fait cela avec le bureau régional du
ministère des Transports?
M. Paradis: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Travail et Main-d'Oeuvre, M. le
député de Brome-Missisquoi. M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Engagement 400, à moins qu'il y ait d'autres
questions avant 400.
Le Président (M. Gagnon): Ah, bon! M. le
député de Brome-Missisquoi, sur les Transports, engagement
805.
M. Paradis: Encore une fois, sur l'engagement 805...
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: ...le but de ces questions, M. le ministre, j'ai
vérifié avec M. Veilleux qui était député de
Saint-Jean et qui va le redevenir bientôt ...il paraît qu'à
l'occasion des dernières élections, justement, le parti que vous
représentez au gouvernement dénonçait cette situation qui
avait existé dans quelques ministères sur une échelle
beaucoup moindre que celle que l'on retrouve présentement, à
savoir qu'il y avait des engagements qui avaient été faits dans
ce sens.
Présentement, on retrouve un ministre des Transports qui se
promène partout dans la province. Il s'en va dans le comté de
Papineau et dit: Vous avez $15,000,000, ici, etc. C'est tout simplement pour
vous souligner cela dans cette perspective d'un gouvernement en fin de mandat.
Je me demande si c'est - je vous le dis, je n'ai pas l'expérience comme
telle - la coutume et la pratique d'avoir tant d'argent, si peu à
l'automne et tellement au printemps, et de tout prévoir d'avance. Si
c'est la coutume et les moeurs même en année non
électorale, à ce moment, M. le ministre, vous me le direz et je
m'excuserai du temps que j'aurai fait perdre à cette commission; mais,
si ce n'est pas la coutume et la pratique, on en tirera des conclusions et le
public en tirera des conclusions lui aussi. Qu'on prenne l'automne de l'an
dernier et qu'on compare. On se demande si tout est fait de bonne foi et
ouvertement. Je suis persuadé que c'est fait ainsi, mais je veux en
avoir le coeur net.
M. Vaugeois: C'est intéressant quand même de voir
l'état d'âme du député.
Le Président (M. Gagnon): Travail et Main-d'Oeuvre, no
400. Oui? Y avait-il une question là-dessus? Aviez-vous une question
à l'engagement 805 ou si c'était simplement une remarque?
M. Paradis: Non, ça va.
Le Président (M. Gagnon): Ah, bon!
M. Vaugeois: Remarquez, M. le Président, si...
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: ...on tripotait le choix des films, si on leur
demandait un pourcentage pour la caisse électorale et tout le "kit", ce
serait un peu plus gênant, mais autrement...
M. Paradis: Et des annonces dans les journaux de comté et
des choses du genre,
ce serait gênant, mais ce n'est pas le cas. On ne
s'inquiète pas.
Travail et Main-d'Qeuvre
Le Président (M. Gagnon): Travail et Main-d'Oeuvre, no
400.
M. Vaugeois: 400 une fois.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600.
M. Cordeau: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: ...à l'engagement 400, c'est une subvention
additionnelle à la Stratégie communautaire de Drummond Enr.,
Drummondville, comté de Drummond, représentant la seconde tranche
de la subvention totale de fonctionnement pour l'année financière
1980-1981, $35,900. Ils reçoivent environ $70,000 ou $71,800 de
subvention totale. Est-ce la première année que cet organisme
reçoit une pareille subvention? Sinon, quel a été le
montant des années précédentes? J'aimerais connaître
-je ne sais pas si M. le ministre a les explications - les buts de cette
société à Drummondville.
M. Vaugeois: Est-ce qu'on a le montant total?
Une voix: De l'an dernier, non.
M. Vaugeois: Et, même pour cette année, on ne l'a
pas.
M. Cordeau: $35,900, c'est la moitié de la subvention.
Alors, cela fait...
M. Vaugeois: Êtes-vous sûr que c'est la
moitié?
M. Cordeau: C'est ce qui est dit dans le texte.
M. Vaugeois: On dit "additionnel". Cela ne veut pas dire que
c'est nécessairement la moitié.
M. Cordeau: La seconde tranche, c'est vrai. Excusez. Subvention
totale?
M. Vaugeois: Je ne peux pas vous le dire, je ne le trouve pas.
Maintenant, à quoi cela sert?
M. Cordeau: Oui.
M. Vaugeois: Vous connaissez la clientèle qui est
touchée.
M. Cordeau: C'est ce que je ne connais pas.
M. Vaugeois: Tantôt, des assistés sociaux, des
familles monoparentales, des mouvements d'alcooliques, des clientèles
psychiatriques, etc. Que voulez-vous? Tout est un peu fonction des clients,
travail avec la clientèle, réinsertion sociale, etc.
M. Cordeau: C'est ce que je ne savais pas.
M. Vaugeois: II n'y a rien de bien drôle là-dedans.
Mais les résultats sont intéressants: 26 clients ont
trouvé un emploi permanent dans le territoire de Drummondville, 11
clients se sont retirés pour travailler dans leur territoire, 20 clients
travaillent dans le moment et nécessitent un suivi pour conserver leur
emploi. C'est de la réintégration sociale, de la
réhabilitation, etc.
M. Cordeau: Les résultats sont très bien.
M. Vaugeois: Cela se fait à la demande du Centre de
main-d'oeuvre du Québec avec la collaboration de la Stratégie
communautaire d'emploi de Drummondville.
M. Cordeau: Si c'est bon dans une ville, à un moment
donné, on peut essayer d'implanter un organisme semblable dans d'autres
villes.
M. Vaugeois: Cela reçoit de la publicité
actuellement. Il s'agit d'un des volets du programme PRET, qui est un nouveau
programme qui s'ajoute à PIJE et je ne sais plus à quel autre
pour favoriser la réinsertion ou l'intégration des
assistés sociaux dans le monde du travail, dans le secteur du
travail.
Le Président (M. Gagnon): Toujours le ministère du
Travail et de la Main-d'Oeuvre. Engagement 600?
M. Paradis: Engagement 600.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Vous n'aviez pas d'autres questions, M. le
député de Saint-Hyacinthe, n'est-ce pas?
M. Cordeau: Est-ce la première année que cela
existe?
M. Vaugeois: On va le demander. Pour moi, ce doit être la
première année. On va le savoir.
M. Cordeau: Et le montant de la subvention de l'année
précédente?
M. Vaugeois: De l'année dernière et de cette
année, tant qu'à y être.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, engagement 600.
M. Paradis: "Subvention de fonctionnement au service de la
main-d'oeuvre agricole de l'UPA Inc., Montréal, pour l'année
financière 1980-1981". Deux questions: Quelle était la subvention
pour l'exercice financier précédent?
M. Vaugeois: Eh Seigneur! Il y a des ministères qui n'ont
pas de discipline.
M. Paradis: II va falloir aller leur parler. On va les envoyer en
élections.
M. Vaugeois: Ce sont les petits ministères qui sont les
plus respectueux des directives. Nous autres, on met toujours cela. Je ne l'ai
pas.
M. Paradis: Et le détail de cette subvention. Est-ce qu'il
s'agit d'un budget complet de $93,000 ou est-ce que la subvention est de
$93,000?
M. Vaugeois: C'est inscrit un montant maximum de $93,000 à
titre de subvention de fonctionnement pour la période du 1er avril 1980
au 31 mars 1981.
M. Paradis: II s'agit d'une subvention de fonctionnement à
un service de main-d'oeuvre agricole de l'UPA Inc. J'imagine que l'UPA a un
service de main-d'oeuvre. Est-ce que son budget est de $93,000 et qu'elle
reçoit la totalité du ministère du Travail et de la
Main-d'Oeuvre ou si cela fait partie d'un budget qui est plus important?
À ce moment-là, à quoi sert spécifiquement, dans
les faits, de façon pratique, le montant de $93,000? Quels sont les
résultats concrets?
Une voix: Le budget du service de la main-d'oeuvre.
M. Paradis: C'est cela. M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): 601, 602, 603, 604, 605, 606,
607, 608, 609?
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Cela va vite?
M. Paradis: Vous allez vite, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Vous m'arrêterez, M. le
député.
M. Paradis: Vous savez qu'avec le nouveau Code de la route il va
falloir ralentir.
Le Président (M. Gagnon): 610. Travaux publics et
Approvisionnement, 200.
Est-ce que vous revenez sur l'engagement 610, M. le
député?
M. Paradis: Oui, l'engagement 610.
M. Vaugeois: 610 de quoi? Des Travaux publics?
M. Paradis: Non, Travail et Main-d'Oeuvre.
M. Vaugeois: 610.
M. Paradis: "Contrat de services pour effectuer l'analyse de huit
professions dans le secteur agriculture-aliments pour animaux et farine.
Fournisseur choisi: Raymond, Chabot, Martin, Paré et Associés,
Québec. $31,011". Choisi par un comité de sélection, etc.
Est-ce qu'on peut avoir un peu plus de détails sur la nature de cette
dépense pour "effectuer l'analyse de huit professions dans le
secteur..."?
M. Vaugeois: L'analyse des professions est une des formes
d'intervention permettant d'arriver à une meilleure connaissance
qualitative du marché du travail, objectif qui s'associe
étroitement à un des rôles importants du ministère
du Travail et de la Main-d'Oeuvre.
Ce genre de travaux peut servir, selon le cas, de matière
première à l'élaboration de programmes de formation
professionnelle en institution et en industrie, à la préparation
d'examens de qualification professionnelle lorsqu'il s'agit de métiers
réglementés, à des devis d'apprentissage, à
l'identification des conditions de travail et à l'élaboration de
monographies professionnelles visant à fournir une meilleure information
et des cadres de plan de carrière aux travailleurs et aux futurs
travailleurs, etc.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait avoir le détail des huit
professions dans le secteur agriculture-aliments, qui sont les sujets de cette
analyse?
M. Vaugeois: Elles sont huit. Je ne les ai pas ici. Les membres
du comité, avant que vous me les demandiez: Germaine Pothier,
Gérard Presseau, Gérard Lacroix et André Vallières,
secrétaire.
Les firmes suivantes ont été appelées à
soumisssionner: Raymond, Chabot, Martin; Piché, Charron; Laberge
et Pelletier; Stephen Gareau et Somapro.
M. Paradis: Stephen Gareau.
M. Vaugeois: Stephen Gareau n'a pas donné suite à
notre demande de soumission. La firme qui s'est classée, c'est Raymond,
Chabot... C'est curieux l'écart qu'il y a entre les soumissions,
Piché, Charron... Est-ce que c'est une...
M. Paradis: Je ne sais pas. Je ne comprends pas. $203,000 alors
que...
M. Cordeau: Et $31,011.
M. Paradis: Ou bien c'en est un autre qui s'essayait pour la
grande passe.
M. Vaugeois: Le gars avait pris une chance et avait dit: Je ne
fais que cela cette année.
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Gagnon): Travaux publics et
Approvisionnement. Engagement 200. 201.
M. Paradis: 200.
Le Président (M. Gagnon): 200. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: II s'agit de la location d'un local d'une superficie
de 288 mètres carrés situé à 1 Harkness Plaza, 61
West 62nd Street, New York, destiné à loger les services du
délégué général à New York.
Ministère des Affaires intergouvernementales. On nous donne le
coût au mètre, la durée du bail est de trois ans à
compter du 1er décembre 1980. Fournisseur: The Harkness House. Le
montant de l'engagement: $189,471.24. Il y en a plusieurs de
ceux-là.
Est-ce que c'est toujours imputé au ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement, ces dépenses, et rechargées
dans la comptabilité interne au ministère des Affaires
intergouvernementales? De quelle façon cela fonctionne-t-il, en
pratique?
M. Vaugeois: C'est le ministère des Travaux publics qui a
la responsabilité de loger les services du gouvernement. Il le fait pour
les services qui sont ici, comme ceux qui sont à l'étranger.
Le Président (M. Gagnon): 202. 203. 204. 205. 206. 207.
208. 209. 210. 211. 212. 213. 214. 215. 600. 601. 602. 603.
M. Paradis: M. le Président, 602.
Le Président (M. Gagnon): 602. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 602 à 605. 610 à 612. 619 à 625.
Il s'agit de renouvellement de baux dans tous ces cas-là. Est-ce qu'on
pourrait avoir le taux antérieur de location? Est-ce qu'on pourrait
obtenir cette information du ministre?
M. Vaugeois: 602...
Le Président (M. Gagnon): 603. 604. 605. 606. 607.
608.
M. Paradis: 606.
Le Président (M. Gagnon): 606. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 606. 613. 614. 616 à 618. 630. 636. Il s'agit
de contrats de location d'un local dans chacun des cas.
M. Vaugeois: Quels numéros? M. Paradis: 606. 613.
614...
M. Vaugeois: D'accord.
(17 h 15)
M. Paradis: C'est parce que cela revient assez souvent. Le
gouvernement avait dit que lui, lorsqu'il serait au pouvoir, il ne louerait pas
de locaux sans procéder par soumissions publiques pour éviter
certaines choses qu'il laissait sous-entendre à cette époque.
Est-ce qu'on peut demander au gouvernement, ou à son représentant
maintenant, pourquoi dans chacun de ces cas il n'a pas procédé
par soumissions publiques?
M. Vaugeois: Prenons des cas. Vous avez 606, je le connais un peu
parce que c'est à Trois-Rivières.
M. Paradis: Trois-Rivières, c'est...
M. Vaugeois: Après cela ç'aurait été
lequel, l'autre que vous auriez...
M. Paradis: 613.
M. Vaugeois: 613, voyons ce que c'est.
M. Paradis: 614 après.
M. Vaugeois: Je pense que cela doit toujours être un peu la
même chose, c'est que ce sont des endroits où on est
déjà locataire. Il s'agit, au fond, de renouveler un bail et des
fois de s'agrandir un peu. À Trois-Rivières, la demande dit ceci:
Nous sommes locataires à cet endroit depuis plusieurs années. La
présente location est
une superficie additionnelle dans le but de relocaliser le bureau
régional de Communication-Québec ainsi que le magasin de
l'Éditeur officiel. Nous n'avons pas publié d'avis de recherche
dans les journaux, puisqu'une partie de l'édifice est déjà
louée par le gouvernement et que la superficie additionnelle ne
dépasse pas les limites permises par le décret du 31 juillet
1979. C'est toujours un peu la même chose.
M. Paradis: M. le ministre.
M. Vaugeois: Prenons le cas de FNP, l'engagement 613, c'est un
peu la même chose. C'est qu'on est déjà locataire
là, on a déjà 4745 pieds carrés loués dans
l'édifice, il s'agit d'en louer un peu plus.
M. Paradis: La politique connue du ministre des Travaux publics
et de l'Approvisionnement est la suivante. Je pense qu'elle fait sa
publicité là-dessus. Lorsqu'il s'agit pour un ministère de
s'agrandir, naturellement il y a des négociations pour l'agrandissement.
On ne procède pas par soumissions publiques et tout le monde comprend
pourquoi. Lorsqu'il s'agit d'un nouveau ministère qui va s'installer
dans une région donnée, qui a besoin d'un bureau, la politique
connue de Mme la ministre est de délimiter un quadrilatère
où le ministère souhaite s'installer et d'inviter les gens qui
ont des propriétés à louer dans cette délimitation
à faire des soumissions.
La question est la suivante: Est-ce que dans chacun des cas - vous nous
avez mentionné 606, un peu, 613 - comme 606, 613, 614, 616 à 618,
630 et 636, on a suivi la politique prêchée par Mme la ministre ou
si on a fait autre chose? Si on a fait autre chose, pourquoi? Est-ce que Mme la
ministre est au courant de façon qu'elle change sa bobine qu'elle
répète partout au Québec et qu'elle dise: Non, non, nous
autres, quand on va quelque part, tu peux te fier sur nous autres, viens nous
voir on va te le louer ton local. Je veux dire, il faudrait savoir ce qu'on
entend.
M. Vaugeois: On me dit bien, M. le Président, que tous les
cas qui sont là, qui nous retiennent, à ce moment-ci, ce sont des
cas de location d'espaces additionnels. Maintenant, il y a un règlement
là-dessus. Je peux déposer le règlement qu'on applique
dans ces cas, tout simplement.
M. Paradis: Espaces additionnels par le même
ministère ou par un autre ministère?
M. Vaugeois: Non, par le gouvernement, par exemple. Parce que le
locateur, ce sont les Travaux publics.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut avoir votre réponse par
écrit pour chacun de ces cas?
M. Vaugeois: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Alors 607, 608.
M. Vaugeois: La question serait quoi? Pourquoi on n'a pas
procédé par soumissions publiques.
C'est cela, et quel est le règlement qu'on a appliqué ou
quels sont les critères qu'on a appliqués.
M. Paradis: Pourquoi ne pas avoir procédé par
soumissions? À ce moment, cela donne toute la latitude au ministre de me
répondre.
M. Vaugeois: Moi, je peux vous donner des éléments
de réponse. S'il fallait qu'à la suite de soumissions pour 100
mètres carrés additionnels on reloue 7000 pieds carrés
ailleurs et qu'on mette fin à un bail deux ans avant l'expiration, on
aurait l'air coco pas mal.
M. Paradis: M. le ministre, vous savez que notre question est
raisonnable. Ce qu'on veut, c'est une réponse raisonnable, non pas
hypothétique, mais réelle pour chacun des cas.
M. Vaugeois: Oui, d'accord, on va l'écrire.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe, à l'engagement 607.
M. Cordeau: À l'engagement 607, contrat pour travaux de
réaménagement de la suite ministérielle au 12e
étage de l'édifice "Le 200", Québec, $71,900. Est-ce la
suite ministérielle du ministre de l'Agriculture?
M. Vaugeois: II aurait fallu agrandir.
M. Cordeau: C'est un réaménagement, peut-être
son bureau est-il trop petit.
M. Vaugeois: C'est quoi, "Le 200"?
M. Paradis: Lequel?
M. Cordeau: L'engagement 607.
M. Vaugeois: On va vous répondre par écrit, parce
que je ne sais pas qui est là.
M. Paradis: Au 200, au 12e étage? C'est M. Garon qui est
là.
M. Cordeau: C'est pour cela que je pose la question. $71,900
pour
réaménagement.
M. Vaugeois: On pourrait peut-être vous sortir en
même temps, M. le Président, les réaménagements de
bureaux de ministre en 1973, en 1970, en 1966, et ceux qu'on a faits entre ]966
et 1970, entre 1970 et 1973 et entre 1973 et 1976. Je peux dire que j'ai
hérité d'un bureau de ministre où je n'ai rien
changé; j'ai eu un deuxième bureau de ministre, je n'ai rien
changé, et ça a été la règle qu'on a suivie.
Étant donné la stature un peu particulière du ministre en
cause, je comprends qu'il a peut-être fallu élargir.
M. Paradis: On va prendre l'offre que vous nous faites, M. le
ministre...
M. Vaugeois: Voulez-vous qu'on les sorte tous?
M. Paradis: Ceux de 1973 à 1976, à ma
connaissance...
M. Vaugeois: J'étais là, j'étais dans un
cabinet de ministre, en 1969, on changeait les draperies tous les six mois.
M. Paradis: ... sont déjà sortis, ils sont
déjà connus. On vous inviterait, à ce moment-là, vu
que vous nous l'offrez...
M. Vaugeois: II y a des firmes qui sont venues au monde avec
ça.
M. Paradis: Arrêtez de brasser de vieilles chicanes, je
n'étais pas là, je n'étais pas au monde dans ce
temps-là.
Une voix: Moi non plus, je n'y étais pas.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: De 1976 à 1980, à ce jour, est-ce que
vous pourriez nous les sortir? Dans votre cas, je suis sûr que ça
va vous servir politiquement et, dans le cas de vos confrères, je suis
certain que c'est la même chose; c'est seulement une autre arme qui
pourrait vous servir adéquatement. Si vous pourriez me déposer
cela, ce serait apprécié, vu que vous en avez fait l'offre.
M. Vaugeois: II ne faut pas entrer dans des chinoiseries.
M. Paradis: Non, non, ça a l'air d'être bien
modeste; alors, ça va vous servir
M. Vaugeois: Ce l'est. Qu'est-ce qu'on retient comme
question?
M. Paradis: Si le ministre maintient son offre de déposer
les travaux de rénovation ou de réparation qui ont
été effectués dans les bureaux des ministres depuis 1976,
l'Opposition serait heureuse de recevoir cette information.
M. Vaugeois: Je pense que je vais retirer mon offre.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600?
M. Vaugeois: Ce serait tout un contrat.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 609? 610? 611? 612?
613? 614? 615? 616? 617? 618? 619? 620? 621? 622? 623? 624? 625? 626? 627?
628?
M. Paradis: De 626 à 629...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: ... il s'agit de contrats négociés.
Dans le cas de l'engagement 626, plus spécifiquement, c'est un contrat
de services pour la préparation de plans et devis et la surveillance des
travaux de rénovation et d'aménagement de l'ancienne école
de la marine, ville de LaSalle, comté de Marguerite-Bourgeoys, afin
d'établir un centre de détention à sécurité
intermédiaire. Fournisseur choisi: Larose, Laliberté, Pettrucci,
architectes, ville de Mont-Royal, $135,000. Choisi par un comité de
sélection.
Dans chacun des cas, de 626 à 629, c'est la même chose qui
se produit. Ce sont des firmes d'architectes ou d'ingénieurs-conseils
qui ont été choisies. Est-ce que, dans chacun des cas, on peut
obtenir du ministre le nom des membres des comités de sélection,
le nom des autres firmes qui ont été invitées ainsi que la
raison du choix?
Le Président (M. Gagnon): Dans le cas des engagements 626
à 629.
M. Vaugeois: D'accord, on continue.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 629? 630?
M. Cordeau: 630, c'est un engagement qui touche le ministre des
Affaires culturelles, c'est une location pour son ministère. Il fait
réaménager son bureau et il ne le sait pas.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 631? 632?
M. Vaugeois: J'ai de beaux meubles quand même.
Le Président (M. Gagnon): 633? 634? 635? 636? 637? 638?
639? 640? 641? 642? C'est la fin de l'étude des engagements financiers
pour le mois d'octobre.
M. Paradis: Octobre 1980.
Le Président (M. Gagnon): On commence le mois de
novembre?
M. Vaugeois: On passe le mois de novembre avant d'aller
souper.
M. Paradis: D'accord. Est-ce que je peux avoir deux minutes, M.
le Président, avec votre permission, pour vaquer à des
occupations...
M. Vaugeois: Pendant ce temps, on pourrait faire...
Le Président (M. Gagnon): La commission suspend ses
travaux pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
(Reprise de la séance à 17 h 32)
Novembre 1980 Affaires culturelles
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission des engagements financiers continue ses travaux. Nous
commençons l'étude des engagements financiers du mois de novembre
par les Affaires culturelles, engagement 100. Engagements 200, 201? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, j'avais oublié
à quel rythme vous procédiez. Aux Affaires culturelles,
"subvention à la bibliothèque municipale de
Saint-Raphaël-de-l'Île-Bizard, comté de Robert Baldwin,
à titre d'aide financière pour fins de construction de
l'édifice devant abriter la bibliothèque. Montant de
l'engagement: $92,800." Est-ce qu'on pourrait avoir du ministre le coût
total de la construction de ladite bibliothèque?
M. Vaugeois: En tout, comprenant l'embellissement, les
études préliminaires, et les honoraires, $232,000.
M. Paradis: Au point de vue immobilier strictement, en enlevant
le reste?
M. Vaugeois: La construction du bâtiment, et à peu
près $200,000.
Le Président (M. Gagnon): 200? 201?
Est-ce que c'est terminé?
M. Paradis: Dans le programme de subvention aux
bibliothèques municipales, est-ce que ce sont toujours les mêmes
critères qui sont appliqués ou si cela dépend de la
capacité de payer de la municipalité ou d'autres
critères?
M. Vaugeois: Non, cela dépend principalement du nombre de
pieds carrés qu'on se donne en fonction de la population. Maintenant, on
est toujours obligé de tenir compte aussi des pieds carrés
existants, parce qu'il peut arriver qu'une municipalité qui a
déjà une bibliothèque de 10,000 pieds carrés s'en
donne une nouvelle de 20,000 pieds carrés. Si elle
récupère les premiers 10,000 pieds carrés pour des fins
municipales, pour agrandir, par exemple, les services administratifs, on en
tient compte dans le calcul de la subvention. On ne paie pas pour les 20,000
pieds carrés nouveaux; on paie pour la différence qui est
ajoutée. La proportion de notre contribution varie selon qu'on se
rapproche de la norme qu'on a proposée comme objectif à
atteindre. Donc, cela peut varier entre 35% et 65%, si c'est du neuf, et
quelque chose comme 45% à 75%, si c'est du recyclage. Il y a trois
niveaux. On a abandonné un calcul qui tenait compte de l'indice de
richesse et de l'effort fiscal. On a abandonné cela. On peut vous donner
ce document, si vous voulez.
M. Cordeau: Sur les bibliothèques? M. Paradis: II
est en bibliothèque. M. Vaugeois: Montre-le-moi pour voir.
M. Paradis: Suivant votre expérience d'application de ce
programme, M. le ministre, quelles sont les plus petites municipalités
qui peuvent se prévaloir d'une bibliothèque municipale?
M. Vaugeois: En haut de 5000 habitants.
M. Paradis: En haut de 5000 habitants, strictement.
M. Vaugeois: 5000 habitants et moins, la formule, c'est
l'affiliation à une BCP, à une bibliothèque centrale de
prêt. C'est assez avantageux.
M. Paradis: Avez-vous une formule pour petites
municipalités? Supposons deux petites municipalités de 3000 qui
seraient à proximité et qu'il y aurait moyen...
M. Vaugeois: De faire quelque chose ensemble? Sûrement.
Le Président (M. Gagnon): Engagements
200, 201. Engagements 400, 401. Engagements 600, 601, 602, 603, 604.
Affaires intergouvernementales, engagement 300.
Affaires intergouvemementales
M. Paradis: Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la COLAC, Panama, $30,000, et
à la Compagnie internationale de développement régional
Ltée (CIDR), Lévis, $30,000, pour poursuivre la formation des
personnels des coopératives latino-américaines à la suite
de l'entente intervenue le 7 juin 1979. COLAC signifie: Confederation
Latinoamericana de
Cooperativas de Ahorro y Credito. Montant de l'engagement, $60,000.
M. Vaugeois: Ce n'est pas trop mal.
M. Paradis: La prochaine fois, ce sera mieux, je suis
resté surpris. Le montant est de $60,000. Est-ce qu'on peut obtenir du
ministre le dépôt de l'entente intervenue le 7 juin 1979?
M. Vaugeois: On peut vous la donner en espagnol, ça
va?
M. Paradis: On la fera traduire, M. le ministre. Si vous l'avez
en espagnol, on peut la prendre.
M. Vaugeois: Ce sera fait. Elle est en français.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301. M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Engagement 301, subvention à l'Agence de
coopération culturelle et technique représentant la contribution
du Québec (3%) au fonctionnement de cet organisme pour l'année
financière. Quel rôle, autre que financier, le Québec
joue-t-il dans cet organisme?
M. Vaugeois: J'ai siégé quatre ans au conseil
d'administration de l'Agence de coopération!
M. Cordeau: Un résumé.
M. Vaugeois: On est présent dans à peu près
tous les programmes, le Québec a toujours joué un rôle
très actif, on peut même dire que le Québec a quasiment
joué le rôle d'initiateur de l'Agence de coopération
culturelle et technique à l'époque où les libéraux
étaient au pouvoir. C'est une vieille idée chère à
Paul Gérin-Lajoie; il l'exprimait, à l'origine, comme un
Commonwealth francophone. Ce qui a gâché toute l'affaire,
évidemment, comme d'habitude, c'est l'intervention du gouvernement
fédéral qui a voulu exclure un gouvernement provincial, selon son
vocabulaire chéri. Mais il reste que, malgré tout, le
Québec est devenu un gouvernement participant à l'Agence de
coopération, il a sa contribution au même titre que les autres
membres de l'agence et la sienne est calculée à 3% du budget de
fonctionnement. On est très actif, on participe vraiment à tous
les programmes et on a ici un réservoir d'experts qui sont beaucoup
utilisés par l'agence pour des échanges et des programmes de
coopération, c'est-à-dire des programmes d'aide. L'idée
principale de l'agence n'est pas d'abord d'aider, c'est de s'entraider,
d'échanger. On est vraiment présent dans tous les programmes.
Il faut dire que le premier secrétaire général de
l'agence était Jean-Marc Léger, un Québécois, et la
dernière fois que j'ai eu connaissance de quelque chose, le directeur de
cabinet du secrétaire général était un
Québécois et je pense que c'est encore le cas. On a toujours eu
des postes clés à l'agence.
M. Paradis: Quand on veut, on peut! M. Vaugeois: C'est
dur, par exemple!
M. Paradis: II faut avoir du courage. Il ne faut pas limiter nos
horizons.
M. Vaugeois: Je vous signalerai que les chicanes les plus fortes
se sont faites du temps de l'Union Nationale, et, de 1970 à 1976,
ça n'a pas été drôle non plus. Cela a
été difficile à négocier et ce sont les seules fois
dans ma vie où j'ai vu M. Gérard-D. Levesque en colère. On
n'a rien inventé, nous, comme problèmes constitutionnels.
M. Paradis: Mais on a obtenu quelque chose en négociant
dur, M. le ministre. Si je suis votre discours, vous venez de dire que le
Québec...
M. Vaugeois: Oui, à la force des poignets et quand M.
Trudeau était distrait.
Affaires municipales
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
100.
M. Paradis: Engagement 100. Société d'habitation du
Québec. Subventions additionnelles à divers offices municipaux
d'habitation pour le paiement du déficit d'exploitation des immeubles
qu'ils administrent pour l'année 1980, $199,971.
Voyez-vous, encore une fois? C'est un programme à contribution
fédérale, ici, n'est-ce pas?
M. Vaugeois: Oui, à 50%.
M. Paradis: 50% fédéral, 50% provincial.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, no
300.
M. Vaugeois: Je pense qu'il n'y a rien aux Affaires municipales,
M. le Président.
M. Paradis: Pardon? M. Vaugeois: D'accord.
M. Paradis: Je ne sais pas, cela se peut.
Le Président (M. Gagnon): No 300.
M. Paradis: Subvention à la Corporation municipale de la
Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, dans le cadre du plan quinquennal
d'intervention de la Basse-Côte-Nord. Montant de l'engagement, $152,000.
Est-ce que dans ce cas-là il y a une contribution du
fédéral aussi? Si oui, combien?
M. Vaugeois: Non, je pense que cela vient de l'OPDQ.
M. Paradis: Pas de contribution du fédéral?
M. Vaugeois: Cela vient de l'OPDQ. Je ne vois rien d'autre.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: C'est la même question que ce matin: Est-ce
que, dans le fonds de développement régional de l'OPDQ, il y a de
l'argent fédéral? La question a été posée,
on va vérifier cela. Vous le savez, vous?
Si c'est le fonds de développement régional, il n'y a pas
de participation fédérale; quand c'est une des ententes - sur le
tourisme, par exemple - forcément, il y a 60%... Cela dépend des
ententes. Si cela provient du fonds, il n'y a pas...
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400.
M. Paradis: À l'engagement 400, M. le Président, il
s'agit encore une fois d'une subvention à divers offices municipaux
d'habitation; c'est un montant de $6,825,000 - presque $7,000,000 - mais encore
une participation fédérale à 50% dans ces programmes,
est-ce ça?
M. Vaugeois: Oui, mais il n'y a pas de quoi se vanter avec les
dégâts qu'il a fait avec la SCHL.
M. Paradis: S'il y a trop de dégâts, vous appellerez
le ministre Tardif, il a un copain qui s'appelle Cyr qui répare
ça à mesure, lui.
M. Vaugeois: Les dégâts, monsieur, c'est au niveau
de l'aménagement et du développement du territoire.
M. Paradis: Ah, ce n'est pas la construction; Cyr n'est
peut-être pas compétent là-dedans!
M. Vaugeois: La SCHL a appliqué, au Québec, des
politiques qui avaient peut-être du sens dans l'Ouest, mais qui n'en
avaient pas ici, alors que le territoire était organisé et que
des villes existaient. C'est le plus grand fléau des quinze
dernières années au Québec. C'est maintenant connu, la
SCHL a commencé à corriger ses programmes, mais une fois les
dégâts faits.
M. Paradis: Est-ce que c'est récupérable?
M. Vaugeois: Difficilement. Je vous expliquerai ça en
dehors de la commission.
M. Paradis: Cela va.
M. Vaugeois: Vous allez voir que c'est assez dramatique.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600.
M. Paradis: On y reviendra. Engagement 600. Subventions à
diverses municipalités à titre d'aide financière dans le
cadre de la phase I du programme d'amélioration des équipements
communautaires. Montant de l'engagement: $360,100.
Est-ce que le ministre pourrait nous déposer le programme comme
tel? Et comment le pourcentage d'aide du gouvernement est-il
décidé dans chacun de ces cas?
M. Vaugeois: D'accord, on va vous donner ça, parce que
c'est assez complexe; cela fait partie des programmes PAEC, on va vous sortir
ça.
Voulez-vous reformuler votre question?
M. Paradis: La première partie, ce n'était pas
difficile, c'était le dépôt du programme; j'ai pensé
que tout le monde avait compris.
La deuxième partie, on aimerait savoir, dans les aides qui sont
accordées, comment le pourcentage d'aide du gouvernement est
décidé, de quelle façon on s'y prend pour
décider le niveau de pourcentage.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe? Engagement 601.
M. Paradis: Pour revenir à l'engagement 600,
brièvement, M. le Président, si vous le permettez. Dans ce
programme d'amélioration des équipements communautaires, en
novembre, sous la rubrique Affaires municipales, on retrouve des subventions
qui semblent servir aux mêmes fins; à titre d'exemple, en octobre
1980, dans les engagements financiers à Loisir, Chasse et Pêche:
construction d'arénas, de gymnases, etc.. Est-ce qu'il s'agit de
programmes qui sont complémentaires ou qui fonctionnent en vase clos?
Pourrait-on avoir des détails sur le fonctionnement de ces programmes?
Parce que les subventions semblent servir aux mêmes fins. Et qu'est-ce
qui fait que, à un moment donné, c'est Loisir, Chasse et
Pêche qui finance et que, dans un autre cas, c'est le ministère
des Affaires municipales qui finance?
M. Vaugeois: En fait, PAEC, c'est une entente
fédérale-provinciale; il y a de l'argent qui peut être
périmé au 31 mars.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: Donc, on a réalisé qu'on avait des
programmes réguliers qu'on avait mis au point, qu'on faisait fonctionner
pour des équipements communautaires, mais, plutôt que d'aller
à nos crédits réguliers, qu'on avait un peu mis en
réserve pour certaines réalisations, on a appliqué les
surplus qu'il y avait à PAEC, parce qu'il y a un rythme de travaux qui
avait été prévu dans PAEC, mais qui ne se réalisait
pas, au titre de l'environnement, par exemple. Alors, on réfère
donc à PAEC pour le financement, parce que ça correspond quand
même aux objectifs généraux de l'entente
fédérale-provinciale; le gouvernement fédéral
accepte ça.
C'est pour ça que vous trouvez des fonds PAEC qui arrivent dans
un programme d'équipement communautaire, qui aurait pu être
financé autrement, mais qu'on finance par PAEC, étant
donné des disponibilités de crédits dans PAEC; il y a
compatibilité quant à la nature des projets avec ce qui avait
été prévu à PAEC et ce qu'on ajoute à ce
moment-ci.
M. Paradis: Quel est le pourcentage de participation du
gouvernement fédéral dans PAEC?
M. Vaugeois: Dans PAEC, je pense que c'est 50%-50%, mais je ne
pourrais pas vous le dire par coeur.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut l'obtenir? Parce que c'est un
programme où il se dépense quand même assez d'argent et ce
serait assez important qu'on sache combien on récupère de nos
impôts du fédéral.
M. Vaugeois: Oui, d'autant plus que PAEC va encore être en
vigueur l'an prochain. (17 h 45)
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601. Engagement 602.
Engagement 603. Engagement 604. Engagement 605. Engagement 606. Engagement 607.
Engagements 608, 609, 610, 611. M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: De 600 à 616, finalement, c'est une question
qui s'applique à toutes ces subventions. Dans certains cas, on remarque
qu'il y a une participation, une contribution fédérale et elle
indiquée dans notre cahier. Dans le cas de 608, sur $36,981, il y a une
contribution fédérale de $9245. Dans d'autres cas, il n'y a
aucune contribution fédérale qui est indiquée. Pourquoi y
a-t-il une participation du fédéral dans certains cas dans le
programme PAIRA et non-participation dans d'autres cas?
Le Président (M. Gagnon): Là on était rendu
à l'engagement 616.
M. Paradis: Cela va. Ne bougez pas, bien rapidement, cela va
jusqu'à 616.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 617. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subventions à diverses municipalités
à titre de compensation pour l'effet de plafonnement de l'impôt
foncier sur les fermes ou boisés situés dans leur territoire.
Est-ce qu'il y aurait possibilité de savoir à quelle
période de temps la somme de $920,923.26 s'applique? Maintenant, quelle
est l'augmentation de ces compensations qui résulte directement de
l'entrée en vigueur et de l'application de la Loi sur la protection du
territoire agricole?
M. Vaugeois: L'effet de la loi 90. M. Paradis: L'effet de la loi
90.
Le Président (M. Gagnon): Toujours les Affaires
municipales, engagement 800.
M. Vaugeois: Pour être complet, il faudrait voir aussi les
profits à long terme.
M. Paradis: Engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention additionnelle à la ville de
Farnham, comté d'Iberville, pour porter à $1,816,500 la
subvention totale pour fins de construction d'une prise d'eau et d'une conduite
d'amenée dans le cadre du programme Liquidation. Montant de
l'engagement, $420,000. Est-ce qu'il s'agit bien du même article qu'on a
discuté aux engagements financiers de septembre 1980? Vous vous
rappelez, on avait parlé d'eau, à un moment donné, on
avait parlé du fait que le ministre Léger avait imposé sa
solution malgré le référendum auprès de la
population. Est-ce que cette augmentation de $420,000 modifie le pourcentage de
l'intervention gouvernementale dans la construction de la prise d'eau à
Farnham? On se rappelle que le programme régulier là-dedans est
de 50%, mais que pour faire avaler sa prise d'eau, parce que la population
voulait de l'eau souterraine, le ministre est allé exceptionnellement
à 75%. Maintenant, il y a un déboursé
supplémentaire de $420,000. Est-ce qu'on est rendu plus loin que 75%
encore pour vraiment appliquer la solution du ministre et non celle de la
population?
M. Vaugeois: Vous avez une façon de poser la question qui
est discutable, mais, en tout cas, on va aller chercher la réponse.
M. Paradis: Voulez-vous le résultat du
référendum? Voulez-vous avoir la date à laquelle le
référendum a eu lieu? Voulez-vous avoir la date à laquelle
le ministre de l'Environnement est allé à Farnham annoncer que
cela passait de 50% à 75%?
M. Vaugeois: Je ne me mêle pas de cela.
M. Paradis: Vous ne vous mêlez pas de cela. C'est beaucoup
plus agréable de ne pas s'en mêler.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
800.
M. Paradis: C'est Farnham.
Affaires sociales
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales, engagement
200.
M. Vaugeois: Parfait.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Paradis: Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Corporation
d'hébergement du Québec pour fins d'équipement de douze
nouveaux centres d'accueil d'hébergement. Montant de l'engagement,
$2,869,900. Est-ce qu'on peut avoir du ministre la liste des douze nouveaux
centres d'accueil d'hébergement et l'endroit précis sur le
territoire québécois où se situent ces centres?
M. Vaugeois: Villa Plaisance, Joseph Garceau, Ovila
Légaré, Denis-Benjamin Viger - c'est un dictionnaire - Louis
Riel, Marie Rollet, Chevalier de Lévis, Henriette Ceré,
Curé Limoges, Dante, Alphonse Rondeau, Manoir de la Pointe-Bleue.
M. Cordeau: Pour les endroits?
M. Vaugeois: Mais pour savoir où ils sont, ça
n'aide pas beaucoup.
M. Paradis: Je ne suis pas capable de localiser chacun de ces
personnages à un mille carré près.
M. Vaugeois: Louis-Riel, non? Ce doit à être
à l'ouest. D'accord, on va vous donner ça.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales, engagement
600. M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Paradis: Engagement 600.
M. Cordeau: À l'engagement 300, le coût de chacun et
combien de personnes vont être accueillies dans chaque centre?
M. Vaugeois: Vous voulez le coût de chacun des centres
d'accueil. C'est ça, la liste des centres d'accueil, combien ils
coûtent et combien ils vont pouvoir loger de gens. Très bien.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi à l'engagement 600.
M. Paradis: "Subvention de fonctionnement à divers
établissements du réseau des Affaires sociales pour
l'année financière 1980-1981. Montant de l'engagement - je savais
que ce n'était pas mon chèque de paie que je lisais $30,800.984."
Est-ce que le ministre pourrait nous déposer le programme en vertu
duquel ces sommes sont dépensées? On aimerait savoir
également comment le pourcentage d'aide du gouvernement dans chacun des
cas est décidé.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): 601, 602, 603.
M. Paradis: De 600 à 616.
Le Président (M. Gagnon): Cette même question
s'applique de 600 à 616?
M. Paradis: Non.
Le Président (M. Gagnon): Non? Une autre question.
M. Paradis: Une autre question de 600 à 616. Excusez-moi,
ça va.
Le Président (M. Gagnon): Pas de question?
M. Vaugeois: Non.
Le Président (M. Gagnon): 603, 604.
M. Vaugeois: Ça va bien.
M. Paradis: 604.
Le Président (M. Gagnon): 604, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Supplément pour porter à $899,000 le
coût de la réalisation de la phase - est-ce 3 ou 111? On ne le
sait pas; des fois, c'est par étapes dans le gouvernement. En tout cas -
3 ou 111 de la campagne de contrepublicité du ministère afin de
poursuivre l'effort de sensibilisation auprès de la population dans les
domaines de la nutrition, du tabagisme - c'est la semaine antitabac
actuellement - et de l'abus des médicaments. Le Groupe
Intercommunication Inc., Montréal. Montant de l'engagement: $49,000."
Combien a été investi jusqu'à aujourd'hui par le
gouvernement dans cette campagne de contrepublicité? Est-ce $49,000 ou
s'il y a d'autres dépenses?
M. Vaugeois: Cela doit être $899,000. On dit:
Supplément pour porter à $899,000. Voulez-vous les phases
précédentes?
M. Paradis: C'est ça.
M. Vaugeois: Bien. Vous savez qu'il y a un budget de
contrepublicité?
M. Paradis: Oui, oui. Ainsi que le nom des firmes qui ont
bénéficié de contrats du gouvernement dans les phases qui
ont précédé cette phase-là.
M. Vaugeois: D'accord. Logiquement ça devrait être
la même chose.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales...
M. Paradis: On retient votre idée. M. Vaugeois:
Non, c'est vrai.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
Le Président (M. Gagnon): ... engagement 800?
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, engagement 300?
M. Vaugeois: Très bien.
Le Président (M. Gagnon): Toujours le même
ministère, 600.
M. Paradis: Excusez-moi, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, sur l'engagement 300.
M. Vaugeois: Excellent, une bonne question.
M. Paradis: "Contrat de services pour la confection de 90
photos-mosaïques pour fins de préparation de plans provisoires.
Plus bas soumissionnaire: Cartier Photo Reproduction Inc., Québec.
Montant de l'engagement: $38,858.50." Est-ce qu'on pourrait obtenir du ministre
la date d'incorporation de Cartier Photo Reproduction inc., le nom des
administrateurs ainsi que des principaux actionnaires et leur curriculum vitae
dans chacun des cas?
M. Vaugeois: D'accord. Êtes-vous sûr que vous voulez
les curriculum vitae des administrateurs de Cartier Photo?
M. Paradis: Oui. Les trois autres noms qu'on retrouve parmi les
soumissionnaires sont des noms qui habituellement sont appelés ou
viennent soumissionner.
M. Vaugeois: D'habitude, vous nous reprochez de prendre toujours
les mêmes et là, parce qu'on en prend un autre...
M. Paradis: Non, dans le cas de Cartier Photo Reproduction Inc.,
c'est la première fois qu'il apparaît au cahier, suivant
l'information qu'on me communique. À ce moment-là, on voudrait
savoir quelles sont ces nouvelles bonnes gens avec qui le ministère de
l'Agriculture fait affaires. Également dans le cas de l'engagement 300,
les 90 photos-mosaïques pour préparation de plans provisoires, dans
le cadre de quel programme du ministère de l'Agriculture est-ce
utilisé? Est-ce la loi 90 sur la protection du territoire agricole ou
est-ce d'autre chose? Montant de l'engagement, qu'est-ce
que c'est 7-2?
Une voix: 7-2, c'est le programme.
Le Président (M. Gagnon): On a retenu la question, M. le
ministre?
M. Vaugeois: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600? Engagement 601?
Engagement 602? Engagement 603? Engagement 604? Engagement 605?
M. Paradis: Dans tous ces cas-là de 600 à 606, M.
le Président, il s'agit de subventions pour fins d'implantation d'un
centre de conditionnement et d'entreposage de grains, dans le cas du no 600,
pour $423,500 à la Société coopérative agricole de
Charlevoix. Il s'agit d'un programme également, comme à
l'engagement 601, d'aide à l'établissement de parquets
d'engraissement. Dans le cas de l'engagement 602, c'est le programme de
rationalisation du secteur des viandes. À l'engagement 603, on revient
avec les parquets d'engraissement ainsi qu'à 604. L'engagement 605,
c'est une aide aux expositions agricoles. L'engagement 606, c'est un centre de
conditionnement et d'entreposage de grains, $700,000 à la
Société coopérative agricole de Montcalm. Je vais
continuer jusqu'à l'engagement 608. L'engagement 607, c'est le programme
de rationalisation, encore une fois, du secteur des viandes. L'engagement 608,
c'est l'établissement de parquets d'engraissement. Dans chacun de ces
cas-là, y a-t-il une participation du fédéral? Ce sont des
montants qui sont quand même assez substantiels.
M. Vaugeois: La réponse, c'est non.
M. Paradis: Même dans le cas des montants de l'engagement
no 600, $423,500 pour l'implantation d'un centre de conditionnement et
d'entreposage de grains à La Malbaie, et dans le cas de l'engagement 606
où il y a $700,000, encore une fois, pour un centre de conditionnement
et d'entreposage des grains à Saint-Georges?
M. Vaugeois: On me dit: Absolument pas, surtout dans ces
cas-là.
M. Paradis: Est-ce que cela découle d'une entente qui a
été signée avec le gouvernement fédéral et
de transferts de fonds qui ont eu lieu à la suite de l'abolition du
subside sur le transport des grains qui a été converti dans un
autre programme?
M. Vaugeois: Là, mon précieux conseiller vient de
perdre son latin. En tout cas, la question reste posée.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez pris note de la
question, M. le ministre?
M. Vaugeois: C'est quand même de l'argent qui vient de la
Banque du Canada, c'est sûr.
M. Paradis: Cela, c'est certain, mais on pose la question, parce
qu'on a l'impression, de ce côté-ci de la table, et on voudrait
que nos impressions soient confirmées, que ces montants proviennent
à 100% du fédéral dans des cas de transferts de fonds
à la suite de l'abolition des subventions sur le transport des
grains.
M. Vaugeois: On va regarder cela.
M. Paradis: Pourriez-vous nous l'assurer? Si c'est 100% du
provincial, on le dira aussi. C'est seulement pour savoir d'où l'argent
provient.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 609? Engagement 610?
Engagement 611?
M. Paradis: Engagement 610.
M. Vaugeois: C'est dans la mesure où on est un
gouvernement dépendant, colonisé, tributaire d'un autre, petit
frère.
M. Paradis: Comme cela varie d'une question à l'autre. Des
grandeurs, des fois, c'est incroyable! À un moment donné, cela se
rapetisse. Vous avez une élasticité, M. le ministre, qui
m'impressionne.
Le Président (M. Gagnon): Pourriez-vous en venir à
l'engagement 610, s'il vous plaît?
M. Paradis: Les engagements 610 à 618, il s'agit de
drainage, encore une fois. Les engagements 627 à 634, il s'agit encore
de drainage. Les questions sont toujours les mêmes dans ces
cas-là.
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Pour les engagements 610 à 618 et pour les
engagements 627 à 634, les questions sont les suivantes: Dans chacun des
cas, quand le contrat sera-t-il signé? Quand les travaux
commenceront-ils? Quand finiront-ils?
Le Président (M. Gagnon): Sur ce, M. le
député de Brome-Missisquoi et les autres membres de la
commission, nous...
M. Vaugeois: Avons-nous fini l'étude des engagements de
l'Agriculture?
Le Président (M. Gagnon): Non, nous "ajournons".
Disons-nous "ajourner"?
M. Paradis: Non, suspendre.
Le Président (M. Gagnon): Nous suspendons nos travaux
jusqu'à 20 heures.
M. Vaugeois: Je proposerais... Je ne sais pas quelles sont vos
intentions.
Le Président (M. Gagnon): Un instant. Avant de suspendre
les travaux...
M. Vaugeois: On pourrait peut-être commencer un peu plus
tôt dans l'espoir de finir un peu plus tôt.
Une voix: 19 h 30.
M. Vaugeois: On peut se rencontrer sans nécessairement
souper.
Le Président (M. Gagnon): C'est jusqu'à 10 h
30.
Une voix: D'accord, on essaie cela.
M. Vaugeois: Je dois vous avouer que, si on pouvait finir vers 22
heures, cela m'arrangerait.
M. Paradis: Désengagement! On tentera de vous faciliter la
tâche pour vous permettre de...
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise de la séance à 20 h 5)
Le Président (M. Gagnon): Au moment de la suspension de
l'étude des engagements financiers pour l'Agriculture, les
Pêcheries et l'Alimentation du mois de novembre 1980, on était
rendu à l'engagement 612.
M. Vaugeois: 634, non?
Le Président (M. Gagnon): Non, on avait parlé de
612 à 634 pour une question.
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 612. Engagements 613,
614, 615.
M. Paradis: À l'engagement 615, M. le
Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: ...il s'agit d'un contrat pour travaux de drainage
dans le cours d'eau "Fernand Lapierre et branches", comté de Frontenac.
Plus bas soumissionnaire: Vernes Construction Inc., Lac Mégantic,
comté de Mégantic-Compton. Imputation budgétaire, $4000 en
1980-1981, $24,390.62 en 1981-1982. On pourra vérifier celui-là
pour voir si vraiment, encore une fois, au cours de 1980-1981, c'était
dans les intentions, pas simplement émises, mais sincères,
réelles et profondes du ministère de faire quelque chose dans ce
coin-là ou si c'était tout simplement pour engager le
gouvernement qui sera élu à l'occasion des prochaines
élections générales.
M. Vaugeois: Ah!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 616.
M. Vaugeois: M. le Président, mon "ah"' a-t-il
été enregistré? Franchement!
M. Cordeau: Si je comprends la question: la date du début
des travaux.
M. Vaugeois: Lui, il faut qu'il...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: Heureusement que le député de
Saint-Hyacinthe est avec vous, M. le Président. Cela hausse le niveau
des interventions.
M. Cordeau: Oh! Merci. C'est une question très
générale. Est-ce que quelqu'un peut commencer les travaux avant
que l'engagement soit passé au Conseil du trésor?
M. Vaugeois: La vérité, c'est que quand c'est dans
un programme établi, rodé, auquel on est habitué, je sais
d'expérience qu'il arrive que le plus bas soumissionnaire, se sachant le
plus bas soumissionnaire, commence des choses parfois sans que tout le
processus d'autorisation ait été accompli; mais ce n'est vraiment
pas régulier et il y a un risque.
M. Cordeau: Est-ce qu'un ministre ou un sous-ministre peut
informer qui est le plus bas soumissionnaire, si c'est passé, si c'est
lui, avant que ça passe au Conseil du trésor?
M. Vaugeois: Quand ce genre de choses se produit, ce n'est pas au
niveau du ministre ou du sous-ministre, mais généralement quand
on a un réseau; et les gens du réseau prennent les devants, font
des lettres d'intention et confirment des choses. Mais, de la part d'un
ministre ou d'un sous-ministre, ce n'est pas possible. Ils ne le feront jamais
avant d'avoir un avis clair du Conseil du trésor ou du Conseil des
ministres.
Le Président (M. Gagnon): Engagements
617, 618, 619, 620, 621. M. Paradis: 621...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: ...Denis Messier, Saint-Armand-Ouest, comté de
Brome-Missisquoi, pour le paiement d'une partie du coût des travaux
d'installation d'un système de drainage dans le programme sol plus.
Simplement pour indiquer au ministre que Brome-Missisquoi en importance
de production agricole est quatrième dans la province de Québec
et qu'il y a strictement 50% du sol qui est cultivé dans ce
coin-là. L'autre est touristique.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 622.
M. Vaugeois: Mais qu'est-ce qui fait monter comme cela le
pourcentage? L'élevage ou l'agriculture?
M. Paradis: Les deux. C'est moitié, moitié. Au
niveau de la culture comme telle des céréales, on est dans le
bassin du lac Champlain qui s'est retiré et on a les plus hautes
unités thermiques de la province de Québec. C'est d'ailleurs
vraiment la Floride de la province de Québec. Au niveau climat, on est
très avantagé. Au niveau de l'industrie laitière, cela va
très bien aussi à cause des cultures qui sont faites en
connexion, le foin, le blé d'Inde à ensilage, etc. L'industrie du
porc est forte aussi. L'industrie du boeuf s'en vient assez forte. On a les
moutons, les chèvres...
M. Vaugeois: Des vaches à boeuf.
M. Paradis: On a beaucoup de pommes. C'est un des bons
comtés de pommes.
M. Vaugeois: Après Rougemont comme dirait ma
grand-mère.
M. Paradis: Je ne dirais pas après Rougemont lorsqu'on
considère toute la région de Frelighsburg. Je dirais que
Frelighsburg est quasiment...
M. Cordeau: M. le député, vous parlez du
quatrième comté. Quels sont les trois autres?
M. Paradis: M. le député de Saint-Hyacinthe, j'aime
autant ne pas les mentionner par modestie pour vous.
M. Vaugeois: Où est Trois-Rivières?
M. Paradis: Vous autres, vous êtes mieux en culture qu'en
agriculture, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 622? Engagement 623?
Engagements 624, 625, 626, 627, 628?
M. Cordeau: Une information sur les engagements 627 et 628?
M. Vaugeois: La seule chose, M. le Président, que
j'espère, c'est que les gens de l'agriculture s'intéressent
autant à la culture que les gens de culture s'intéressent
à l'agriculture.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, nos intentions dans
Brome-Missisquoi sont fermes. On insiste pour que, dans un délai assez
rapproché, on marie les deux.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 629, 630, 631?
M. Vaugeois: Avez-vous remarqué, à l'engagement
630, les entreprises RE HU CA Inc.?
M. Paradis: C'est bien, celai
M. Vaugeois: C'est bon, celai Cela vaut une épitaphel
M. Paradis: Où est-ce que nous sommes rendus?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 629?
M. Vaugeois: II me semble qu'on avait dépassé cela
depuis longtemps?
M. Paradis: Contrat pour des travaux de drainage dans le cours
d'eau "Coslett et branches", comté de Missisquoi. Le plus bas
soumissionnaire, Pavages Maska Inc., St-Dominique, comté de
Saint-Hyacinthe.
Une voix: Je vous remercie de votre précieuse
collaboration.
M. Paradis: Le montant de l'engagement, $36,984.78. C'est, encore
une fois, pour insister sur le fait qu'en 1980-1981, au mois de novembre, on
était en campagne électorale, donc $3000. J'aimerais savoir si,
dans ce cas précis, les $3000 ont été
dépensés en 1980-1981. Pour 1981-1982, les imputations
budgétaires sont de $33,984.78.
Le Président (M. Gagnon): La question est retenue.
Engagements 630, 631, 632, 633, 634?
M. Paradis: Engagement 634.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat de travaux de drainage dans les cours
"Rémillard et branches 1 et 2", du comté de Napierville. Le plus
bas soumissionnaire conforme, Les Entreprises Langlois et Fils Ltée.,
Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, comté de Saint-Jean. C'est l'ancien
députél
Le montant de l'engagement est de $27,799.99. Encore une fois, on a une
imputation budgétaire, pour 1980-1981, de $2000; pour 1981-1982 de
$25,799.99. Les Entreprises Langlois et Fils Ltée, on aimerait savoir
depuis combien de temps cette entreprise est entrée dans les bonnes
grâces du ministère de l'Agriculture.
M. Vaugeois: Posez votre question autrement et on va vous
répondre.
M. Paradis: Comment est-ce qu'on pourrait...
M. Vaugeois: D'accord. On va vous dire quand elle a
été incorporée et le premier contrat qu'elle a eu.
M. Paradis: Non. Cela fait assez longtemps à notre
connaissance.
À partir de quel moment le ministère a-t-il
réaccepté cette compagnie comme soumissionnaire?
M. Vaugeois: Je n'interprète pas la question. J'en prends
avis.
M. Paradis: D'accord.
Communications
Le Président (M. Gagnon): Les Communications, engagement
200.
M. Vaugeois: Ah, voilai À l'époque, il y avait un
vrai ministre des Communications.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300?
M. Paradis: On va lui transmettre le message.
Le Président (M. Gagnon): Cela n'empêche pas d'en
avoir un meilleur aujourd'hui.
M. Paradis: Ne bougez pas! Vous êtes rendu à
l'engagement 400?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
Je suis rendu à 600.
M. Paradis: Engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à Radio-Maisonneuve Inc.,
Montréal, à titre d'aide financière pour le financement de
ses infrastructures techniques. Le montant de l'engagement est de $54,000. Le
coût des immobilisations est de $72,000. Est-ce qu'on peut avoir le nom
des administrateurs de Radio-Maisonneuve Inc.?
M. Vaugeois: On va vous donner le nom des administrateurs, mais,
moi, j'étais content en diable le jour où j'ai réussi
à faire accepter cela par le Conseil du trésor. Ils font un
travail formidable.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601?
M. Vaugeois: Vous ne voulez pas un curriculum vitae?
M. Paradis: Non. Les noms.
M. Vaugeois: M. le Président, d'ailleurs, je me permets de
signaler que cela m'avait un peu échappé depuis ce matin.
À plusieurs reprises, on nous avait demandé des curriculum vitae
d'administrateurs de compagnies. Je précise tout de suite que cela va
nous causer un petit problème. Quand des contrats sont donnés
à des individus, il y a un curriculum vitae qui est exigé. Si une
compagnie compte plusieurs administrateurs, on aura peut-être des
problèmes, mais on verra.
M. Paradis: Vous l'indiquerez à ce moment-là; la
compagnie compte 18 administrateurs ou 125 actionnaires. Il nous est impossible
de... (20 h 15)
M. Vaugeois: C'est cela, on verra. À l'impossible, nul
n'est tenu. Très bien.
Le Président (M. Gagnon): 603, 604, 605, 606.
M. Paradis: 606, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Supplément pour porter à $1,230,350 le
coût du placement des appels d'offres dans les média pour la
période se terminant le 31 août 1980. Fournisseur: Payeur
Publicité Inc., Québec. Montant de l'engagement: $76,850." Est-ce
qu'on peut savoir à combien était le contrat initial?
Est-ce que c'est $1,230,000 moins $76,850?
M. Vaugeois: Je crois que oui. Oui. D'ailleurs, je pense que vous
connaissez le Payeur en question.
M. Paradis: Absolument pas; je viens de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: On m'informe que ce n'est pas le Payeur que vous
allez me dire.
M. Vaugeois: Votre ex-président. Ce sont les mêmes
Payeur. Non, ce n'est pas Ben Payeur; c'est un autre de la même "gang".
De toute façon, ce que je dois vous dire, c'est qu'on a fini avec eux.
On a une nouvelle firme qui achète le temps-media pour les besoins du
gouvernement; c'est Tremblay & Cossette qui ont créé une
compagnie et qui sont allés chercher ce contrat. Autrement dit, vous
êtes correct.
Conseil exécutif
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif.
Engagements nos 300, 301, 400, 401, 600, 601, 602, 603 et 604.
M. Paradis: Au niveau du Conseil exécutif, 600 à
620, est-ce qu'on peut obtenir le dépôt du formulaire?
M. Vaugeois: 600 à 620, le dépôt du
formulaire. D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela veut dire qu'on
se rend a 620?
M. Paradis: Non, cela veut dire qu'on arrête
immédiatement à 604, M. le Président, si vous nous y
autorisez.
Le Président (M. Gagnon): 601, 602, 603 et 604, oui.
M. Paradis: On pose une question concernant la "subvention
à Les Serres communautaires de Lac-Mégantic Inc. (au mois de
novembre 1980) comté de Mégantic-Compton - qui était en
élections partielles à l'époque - dans le cadre du
programme de stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi (6
emplois permanents). Montant de l'engagement: $50,000. Nature du projet:
implantation d'une entreprise de production maraîchère en
serres."
Est-ce qu'il y aurait possibilité d'obtenir, de la part du
ministère - il est probable qu'on s'adressera, à ce moment, au
ministère de l'Agriculture - le nombre de projets de serres qui ont
démarré dans le cadre de ce programme, depuis l'arrivée au
pouvoir de ce gouvernement? Quelles sont les variétés de
productions qui vont découler de la mise en activité de ces
serres?
M. Vaugeois: Vous trouvez cela bon, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Oui, je trouve cela bon comme
question.
M. Paradis: Écoutez, je ne pose pas cela pour donner des
jambettes à qui que ce soit.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Vaugeois: Moi, je dois vous dire qu'historiquement nous savons
que nous avons un degré d'ensoleillement qui justifie l'existence de
beaucoup plus de serres qu'il n'y en avait autrefois. Encore fallait-il qu'il
arrive au pouvoir un gouvernement capable de voir le soleil et d'en
reconnaître les mérites.
M. Paradis: Mais c'est ombrageux, vous l'avouerez, depuis quelque
temps.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Pour enchaîner sur le même sujet comme on
dit, avant longtemps, il y aura un dispositif qui va procurer assez de chaleur
pour toutes les serres. Il pourrait y avoir une serre à
côté d'une porcherie.
M. Vaugeois: Oui, à chaque porcherie?
M. Cordeau: Oui.
M. Vaugeois: Un cochon, une serre, oui.
M. Cordeau: Avant longtemps. Suivez le développement.
M. Vaugeois: D'accord. Je me demande ce qu'un ministre de la
culture fait ici.
M. Cordeau: Vous allez voir. C'est parce que vous êtes
polyvalent; vous êtes aux engagements financiers.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que c'était votre
question, M. le député de Saint-Hyacinthe?
M. Cordeau: M. le Président, est-ce qu'un organisme comme
Les Serres communautaires de Lac-Mégantic Inc., lorsqu'il demande une
subvention, vous fournit son acte d'incorporation en même temps?
M. Vaugeois: Dans ce genre de programme, oui. Parce que souvent
ce sont
des organismes qui naissent avec le programme.
M. Cordeau: C'est cela. Pourrait-on avoir une copie de cet acte
d'incorporation?
M. Vaugeois: Vous voulez la copie? D'accord.
M. Cordeau: C'est parce que cela peut servir ailleurs pour
l'incorporation d'autres organismes.
M. Vaugeois: II s'agit d'une compagnie à but non
lucratif.
M. Cordeau: Oui, certainement, mais les serres, pour être
admissibles, doivent le savoir.
M. Vaugeois: D'accord. J'en ai une dans mon comté comme
cela.
M. Paradis: Une serre à but non lucratif.
M. Cordeau: Oui?
M. Vaugeois: Oui. C'est communautaire.
M. Cordeau: C'est communautaire.
M. Vaugeois: Cela ne veut pas dire qu'ils ne font pas de
profits.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): 605, 606, 607, 608, 609.
M. Vaugeois: Moi, j'existe à but non lucratif.
Le Président (M. Gagnon): 610, 611. M. Paradis:
610, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 610, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à Les meubles d'antan Inc.,
Saint-Jean-sur-Richelieu, comté de Saint-Jean, dans le cadre du
programme de stimulation de l'économie et de soutien de l'emploi, sept
emplois permanents. Montant de l'engagement: $74,500. Nature du projet:
accroître le potentiel de ventes de l'entreprise en vendant des
franchises de ses boutiques spécialisées.
M. Vaugeois: Wow!
M. Paradis: Est-ce que le ministre peut nous dire si la
subvention a été versée? Si oui, quel montant a
été versé?
Le Président (M. Gagnon): ... et le montant de la
subvention versée.
M. Paradis: Vous n'avez pas les renseignements
immédiatement? Est-ce que la compagnie est toujours en activité,
comme deuxième question?
M. Cordeau: ...
M. Paradis: Tu ne sais jamais!
M. Vaugeois: C'est réel, ça existe vraiment. Ce que
je vois ici, c'est que les précautions habituelles ont été
prises, un montant a été versé à la signature du
protocole. Après ça, c'est au rythme de la création des
emplois.
M. Paradis: Combien, à la signature du protocole?
M. Vaugeois: $30,000.
M. Paradis: $30,000, c'est-à-dire pas tout à fait
50% lors de la signature...
M. Vaugeois: Après cela, c'était $6,357.14 par
emploi créé, au rythme des emplois créés.
M. Cordeau: Est-ce que vous avez la date de la signature?
M. Vaugeois: Non. Dans le cas des Meubles d'antan...
M. Cordeau: À quelle date le montant de $30,000 a-t-il
été versé?
M. Vaugeois: C'est la même question.
M. Cordeau: Peut-être auriez-vous eu le renseignement.
M. Vaugeois: Tu parles d'un gars! Premièrement, je lui dis
que le montant a été versé lors de la signature du
protocole; deuxièmement, il me demande la date de la signature du
protocole, et troisièmement... Ah, tu parles!
M. Cordeau: J'apprends vite, il y a des confrères,
à côté, qui questionnent...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît! L'engagement 613? 614?
M. Vaugeois: À l'ordre, s'il vous plaît!
Le Président (M. Gagnon): 615?
M. Paradis: À l'engagement 615...
Le Président (M. Gagnon): À 615, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Nous, de la rive nord, M. le député de
Mercier, pardon, de Berthier, Ce serait beau, le député de
Mercier.
Le Président (M. Gagnon): A 615, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pendant que le ministre distribue des comtés
de l'autre côté de la table... "Subvention à (Moulin
à décortiquer) 1643 7758 Québec Inc., Coteau - du - Lac,
comté de Vaudreuil-Soulanges, dans le cadre du programme de stimulation
de l'économie et de soutien de l'emploi sept emplois permanents. Nature
du projet: relance de ce moulin à décortiquer le sarrasin afin de
le transformer en kasha (sorte de riz), $50,000." Est-ce qu'on peut avoir des
explications sur la nature de cette subvention, M. le ministre, s'il vous
plaît, vu que c'est votre ligne?
M. Vaugeois: Ouais! Je vais vous parler du directeur du projet,
il s'appelle Steve Gildersleeve. En fait, il s'agit de la relance d'une
entreprise, qui s'appelait Empire Milling, qui était fermée. M.
Gildersleeve l'a rachetée.
M. Paradis: Monsieur?
M. Vaugeois: Ça s'écrit Gildersleeve.
M. Paradis: II l'a rachetée.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, vous avez la
parole.
M. Vaugeois: J'ai la parole? Je n'en abuse pas! Ah bien, c'est
cela! Cela a l'air d'être bien parti.
M. Paradis: Est-ce qu'il y a un marché pour le riz? Est-ce
que des vérifications ont été faites?
M. Vaugeois: Oui, oui. Je pense que c'est...
M. Cordeau: II y a de plus en plus d'Indiens.
M. Paradis: ... des programmes du ministère de
l'Immigration?
M. Vaugeois: Non, non.
M. Paradis: La banque de riz.
M. Vaugeois: II y a Réjean Lalonde, il y a un nommé
Jean Stephanovitch - c'est le fils de Stéphane...
M. Paradis: Stephanovitch, est-ce que c'est d'origine
asiatique?
M. Vaugeois: II ne faudrait pas se laisser tromper par le kasha.
Au fond, c'est une vieille tradition québécoise de
décortiquer le sarrasin. C'est Séraphin, le gars qui s'en servait
pour nourrir sa femme? C'est cela.
M. Paradis: Très jolie, Donalda, d'ailleurs. Je demandais
s'il y a eu des études, si le marché est là, etc., parce
qu'il y a des gens qui sont venus me voir dans mon comté, justement,
pour cultiver du riz à l'embouchure de la rivière aux Brochets et
du lac Champlain, des régions inondées.
M. Vaugeois: C'est le sarrasin qu'on décortique. Qu'est-ce
que vous aimeriez savoir? Voulez-vous ouvrir une entreprise pour faire
concurrence à celle-là?
M. Paradis: Sans faire concurrence à celle-là, le
gouvernement a quand même investi $50,000. Il a dû y avoir, sans
être des garanties, des démonstrations de besoin de marché
pour la .création de ces sept emplois permanents.
M. Vaugeois: D'accord. On a une description du projet et les
objectifs du projet. On va vous obtenir ces deux documents.
M. Paradis: Cela va, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): 616, 617, 618, 619, 620.
Éducation...
M. Paradis: À 620...
Le Président (M. Gagnon): On retourne à 620,
Conseil exécutif.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Coopérative
forestière Manicouagan-Outardes, Hauterive, comté de Saguenay,
dans le cadre du programme de stimulation de l'économie et de soutien de
l'emploi; 72 emplois saisonniers et 3 emplois permanents.
M. Vaugeois: On s'améliore. Vous avez dit cela cet
après-midi.
M. Paradis: C'est très bien, M. le ministre. Si cela peut
être comme cela dans tous les domaines, on n'aura pas de
problème.
M. Vaugeois: L'efficacité! Félicitations, M.
Morneau!
M. Paradis: Montant de l'engagement, $74,600; nature du projet:
éponger les déficits prévus et créer un fonds de
roulement.
Est-ce qu'on peut savoir exactement ce
que fait cette coopérative? Combien cette coopérative a de
membres? Qu'est-ce que cela veut dire qu'il y avait des déficits
prévus dans les opérations et que le gouvernement a
décidé d'investir, et la ventilation entre ce qui va dans
l'épongeage et le fonds de roulement? Parce qu'on dit que cela sert
à deux choses: éponger les déficits prévus -
prévoir les déficits, c'est très bien - et créer un
fonds de roulement. Est-ce que cette coopérative a eu des subventions
dans le passé?
M. Vaugeois: Actuellement, elle a une vingtaine de travailleurs.
Elle espère en réunir une quarantaine. On va répondre
quand même de façon...
M. Paradis: Quel est le nombre de membres, à titre de
curiosité?
M. Vaugeois: II y en a une vingtaine actuellement.
M. Paradis: De membres ou d'employés?
M. Vaugeois: Ce sont les travailleurs qui décident de se
regrouper. Des administrateurs, j'en vois sept ici.
M. Paradis: Quel est leur champ d'activité?
M. Vaugeois: Ce sont des travailleurs forestiers en
général.
M. Paradis: Des travailleurs forestiers.
Le Président (M. Gagnon): Éducation, engagement
400? 401? 402? 800? 801?
Énergie et Ressources
Énergie et Ressources, engagement 200? 300? 301?
M. Paradis: Énergie et Ressources, 300?
Le Président (M. Gagnon): Énergie et Ressources,
300 et 301.
M. Paradis: II s'agit d'une subvention au ministère
français et à la Chambre syndicale de l'amiante, Paris,
représentant la participation du gouvernement québécois
à une étude française sur les effets de l'ingestion de
fibres d'amiante. Le montant de l'engagement est de $90,000, le coût de
l'étude est évalué à $1,000,000.
Est-ce qu'il s'agit du seul engagement financier du gouvernement dans
cette étude? Est-ce que le montant de $910,000 est défrayé
par le gouvernement français? Sinon, par qui?
M. Vaugeois: Non, pas nécessairement par le gouvernement
français. Cela peut être par des gens de l'entreprise
concernée par l'amiante. Ce que je peux vous confirmer, c'est que pour
nous, c'est une participation maximale. C'est de l'ordre de $90,000 sur un
coût total de l'ordre de $1,000,000. En nous impliquant comme
gouvernement, on a souhaité que le gouvernement français
s'implique également comme gouvernement, et éventuellement,
reconnaisse le rapport de l'étude, étant donné
l'importance que toute cette question a pour nous, et le débat qui a
lieu internationalement, en particulier, en France. Il faut dire que les
Français ont été très sensibles à tout le
débat autour de la fibre d'amiante.
M. Paradis: Est-ce qu'ils sont producteurs, en France?
M. Vaugeois: Je ne pourrais pas vous dire, mais ils sont
utilisateurs. Cela les a un peu traumatisés, parce qu'il y a eu des
grands débats autour des filtres d'amiante qu'on utilisait même
pour le vin, d'ailleurs. Il y a des grandes marques qui ont été
momentanément ennuyées par les campagnes qui se sont faites
autour de l'utilisation des filtres d'amiante, ce qui est assez bête,
parce que finalement, quand on utilise le filtre d'amiante, il passe moins de
fibres qu'il y en a normalement dans l'eau qu'on consomme un peu partout. (20 h
30)
II reste que quand on lance une affaire, cela ameute l'opinion publique.
Il y a des intérêts français, je ne sais pas exactement
lesquels, qui ont cru opportun de faire une étude. Le gouvernement
français n'était pas nécessairement impliqué. Nous,
on s'implique pour une somme modeste et on espère que le gouvernement
français, de son côté, sinon financera, du moins
reconnaîtra l'étude qui est en cours.
M. Paradis: À qui ces subventions ont-elles
été versées? Moi, je lis: "Subvention au ministère
français".
M. Vaugeois: Non, c'est la Chambre syndicale de l'amiante.
M. Paradis: D'après la description qu'on a, il y a deux
parties: au ministère français... Je dois vous avouer, dans toute
mon ignorance, que si on me disait: Va porter un chèque au
ministère français, je ne saurais pas à quelle porte
m'adresser. La Chambre syndicale de l'amiante, je pourrais toujours la trouver
quelque part, mais à quel ministère français?
M. Vaugeois: C'est leur façon de dire. C'est le
ministère qui est relié à la chambre syndicale et on tient
pour acquis que les Français étant d'un niveau supérieur
à nous,
ils le savent automatiquement. Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Paradis: Avant de verser une subvention de $90,000 à la
Chambre syndicale de l'amiante, est-ce que vous avez pris des
références? Qu'est-ce qu'elle fait exactement? Qui est-ce que
cela regroupe? Où est-elle située? Je ne sais pas, mais ce sont
$90,000 des deniers québécois. Ces gens demandent une subvention
et elle a été accordée. Je n'ai pas d'objection...
M. Vaugeois: Je pourrais vous donner leur papeterie, je l'ai ici;
du moins, ils nous ont écrit. C'est la Chambre syndicale de l'amiante,
syndicat de l'amiante - ciment. Si vous posez des questions, on va vous
répondre.
M. Paradis: Qui représente la Chambre syndicale de
l'amiante et quelles sont ses principales orientations? Il y a $90,000
d'investis là.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301?
M. Vaugeois: Encore une fois, ils font une étude d'un
coût approximatif de $1,000,000.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400? Engagement 600?
Engagement 601? M. le député de Brome-Missisquoi, à
l'engagement 600.
M. Paradis: Contrat négocié pour la location d'un
quadrimoteur L-749 pour des essais de calibrage avec bacillus thuringiensis, le
fournisseur est Conifair Aviation Inc., Saint-Jean. Le montant de l'engagement
$49,900. À quoi ont servi ces $49,900?
M. Vaugeois: À faire des essais de calibrage.
M. Paradis: À quelles fins? Ce ne sont pas des compagnies
privées qui se chargent de cela généralement?
M. Vaugeois: C'est cela. C'est une compagnie privée. Le
bacillus, c'est la tordeuse d'épinettes? C'est le microbe... C'est un
autre problème. Il y a une semaine dans l'année où on peut
combattre ce sapristi de cocon. Il ne faut pas qu'on manque cette semaine.
M. Paradis: II fallait faire des essais, ce n'était pas au
point?
M. Vaugeois: II y a un mélange d'huile et d'insecticide
à calibrer en vol.
M. Paradis: Très bien, M. le ministre.
M. Vaugeois: Ce qu'on en sait des choses.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Vaugeois: Mes enfants vont être fiers de moi: Mon fils
surtout! Je vais leur faire lire cela.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600? Engagements 601,
602, 603, 604, 605, 606, 607, 608, 609, 610, 611.
M. Paradis: Je vous arrête. M. le Président, si vous
m'y autorisez, de 601 à 611 inclusivement, on retrouve trois compagnies:
Lavoie, Gaucher et Associés -engagements 601 à 611 - ainsi que
Gaudreault, Pigeon et Associés, Gendron, Lefebvre et Associés.
Pourquoi ces trois compagnies ont-elles reçu deux contrats, tandis que
les cinq autres compagnies, qu'on retrouve dans l'inventaire de 601 à
611, en ont reçu un? C'est la première question.
Le Président (M. Gagnon): Voulez-vous reprendre les noms
des compagnies?
M. Paradis: Pourquoi les trois compagnies suivantes: Lavoie,
Gaucher et Associés, Gaudreault, Pigeon et Associés...
M. Vaugeois: Et l'autre?
M. Paradis: ... Gendron, Lefebvre et Associés...
M. Vaugeois: Gendron, Lefebvre et Associés n'en a
qu'un.
M. Paradis: Non.
M. Cordeau: Engagement 611.
M. Paradis: ... ont-elles reçu deux contrats, tandis que
les cinq autres compagnies en ont reçu un seul? C'est la première
question.
M. Vaugeois: Ce n'est pas la meilleure depuis ce matin,
celle-là!
M. Paradis: Ce n'est pas fini, on commence.
M. Vaugeois: D'accord, deuxième question.
M. Paradis: Combien de firmes sont fichées au
répertoire pour ce genre de travail?
M. Vaugeois: D'accord. Cela intéresse tout le monde,
d'ailleurs.
M. Paradis: Troisième question: Pourquoi Rosalie, cette
bien-aimée, ne fournit-elle qu'une firme par contrat sauf aux
engagements 615 à 617 où elle a fourni plus d'une firme par
contrat?
M. Vaugeois: Là, on déborde 611.
Le Président (M. Gagnon): Oui, on est rendu à
617.
M. Vaugeois: Je vais essayer de trouver cela.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela veut dire qu'on
serait rendu à 617?
M. Vaugeois: Je pense que oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, est-ce qu'on serait rendu à 617? Cela couvre les
questions pour 617.
M. Paradis: On serait rendu à 617 si on acceptait
également de nous fournir, dans chacun de ces cas, le nom des membres
des comités de sélection, lorsque sélection il y a eu.
C'est écrit presque à chacun des engagements.
M. Vaugeois: Je peux vous les donner tout de suite. À
partir de l'engagement 601, ce serait Claude De Saint-Riquier, Dominique Bruger
et Jean-Claude Lefebvre.
M. Paradis: D'accord.
M. Vaugeois: Â partir de l'engagement 606, c'étaient
Robert Tremblay, Jules Cimon, Bertrand Warren et André Nadeau. À
partir de 610, c'étaient Claude De Saint-Riquier, Michel Bourassa et
Jean-C. Lefebvre. A partir de l'engagement 611, c'étaient De
Saint-Riquier, Bruger et Lefebvre. Je n'en ai pas d'autres.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Peut-être est-ce une simple coïncidence.
M. Lefebvre, qui est au le comité de sélection, a-t-il un lien de
parenté avec Gendron, Lefebvre et Associés?
M. Vaugeois: II y a, je pense, plus de 100,000 Lefebvre au
Québec, mais on va vérifier cela, on ne prendra pas de chance.
Nous autres, à Trois-Rivières, on les appelait "la bine à
Lefebvre'"
M. Cordeau: Chez nous aussil
M. Paradis: Je vous ferai remarquer qu'à la
troisième question posée, c'est-à-dire la sous-question c)
dans les cas de 601 à 611, où on demandait pourquoi Rosalie n'a
fourni qu'une firme par contrat, on nous indique que dans la totalité ou
la quasi-totalité des cas la firme a été choisie par un
comité de sélection, donc, qu'il y avait, évidemment, plus
d'une firme. A ce moment-là, est-ce qu'on peut avoir la liste des firmes
qui ont été invitées dans chaque cas?
M. Vaugeois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, vous aviez une question à l'engagement 610.
M. Paradis: Engagement 610, "contrat pour travaux de photographie
aérienne dans la région des Cantons de l'Est. Fournisseur choisi:
Photosur Inc., Montréal. Montant de l'engagement: $39,000. Choisi par un
comité de sélection." Je trouve simplement que cela fait beaucoup
de photos qui sont prises depuis que je siège à la commission des
engagements financiers. Je me rappelle avoir vu des comptes ou des engagements
assez impressionnants pour des photos au niveau de la Commission de protection
du territoire agricole. Lorsque différents ministères ont besoin
de photos aériennes, est-ce qu'il y a une certaine coordination des
actions dans ce sens ou si chacun engage son avion, son photographe, son
film?
M. Vaugeois: On nous dit, M. le Président, que...
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Vaugeois: ... la question qui est posée ou la remarque
qui est faite a déjà été faite et que la
conséquence de ça est qu'on a demandé à tout le
monde de s'en remettre d'abord au ministère de l'Énergie et des
Ressources avant de procéder à de la photographie
aérienne. Quand ce ministère convient que la photographie
aérienne qui a été faite ne répond pas aux besoins
du ministère en question - ce peut être le cas pour le
ministère de l'Agriculture ou le ministère des Affaires
culturelles, parce qu'on en fait aussi pour le macro-inventaire - à ce
moment, l'autorisation est donnée... Il y a une première
vérification faite pour s'assurer que ce qu'on cherche à
connaître n'a pas déjà été
photographié.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 618. Engagement 619.
Engagement 620. Engagements 621, 622, 623, 624.
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagements
625, 626. Environnement...
M. Vaugeois: Engagement 625 et 626, ça va?
Environnement.
Environnement
Le Président (M. Gagnon): Engagement 100. Engagement
101.
M. Paradis: Engagement 101.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Un soumissionnaire à 101.
M. Paradis: Engagement 101: "Contrat de services pour une
étude de réhabilitation (ou étude EPICO) du réseau
d'égouts - je sais que le ministre aime beaucoup lorsqu'on lui parle de
ces choses - dans la municipalité de ville de Lac Etchemin, comté
de Bellechasse, dans le cadre de la phase II du programme d'assainissement des
eaux. Fournisseur choisi: Guy Labbé et Louis Dion Inc., Saint-Georges -
de - Beauce, comté de Beauce-Sud. Montant de l'engagement: $61,600.
Imputation budgétaire: 1980-1981, $3,000; années suivantes,
$58,6000." Cela a été choisi par un comité de
sélection. Peut-on avoir le nom des membres qui ont siégé
audit comité de sélection?
M. Vaugeois: Ce ne sera pas long. On ne les a pas; on va les
demander.
M. Paradis: Ce ne sera pas long.
M. Vaugeois: C'est ça, on va les demander.
M. Paradis: La même - je vais peut-être
précéder le président dans sa démarche, à
moins que quelqu'un ait une question additionnelle - dans le cas de...
Le Président (M. Gagnon): Allez. C'est sur l'engagement
102.
M. Paradis: Dans le cas de 102, c'est exactement la même
question qui s'applique et je ne sais pas si c'est la même réponse
qu'on obtiendra ou si ça va être plus long.
M. Vaugeois: Même réponse.
M. Paradis: Je ferai remarquer encore une fois que l'imputation
budgétaire pour 1980-1981 est de $5000 et, les années suivantes,
$145,700.
M. Vaugeois: Cela, je l'avais vu.
M. Paradis: C'était juste au cas où, vous
m'excuserez, M. le ministre, je n'ai pas...
M. Vaugeois: Si le député veut plus de
détails, il pourrait appeler Josée d'Artois, à 2373.
M. Paradis: "Josée", est-ce que c'est avec un "e"
ou...
M. Vaugeois: Oui, c'est avec un "e", autrement je ne vous
l'aurais pas donné.
Le Président (M. Gagnon): Environnement, engagement
800.
M. Paradis: Engagement 800, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Renouvellement du contrat pour le nolisement d'avions
de brousse pour fins d'inventaires biophysiques sur le territoire de la
Basse-Côte-Nord et de la Baie-James, pour une période de douze
mois à compter du 1er avril 1980. Fournisseur: Air Fecteau Ltée,
Senneterre, comté d'Abitibi-Est. Montant de l'engagement: $200,000. Il
s'agit d'un renouvellement de contrat, est-ce qu'on pourrait obtenir du
ministre le taux antérieur?
M. Vaugeois: C'est aux mêmes conditions.
M. Paradis: Même montant? M. Vaugeois: Mêmes
conditions.
M. Paradis: Mêmes conditions et ça donnait un
montant total de combien, les conditions antérieures?
M. Vaugeois: Cela, je ne le sais pas. Mais c'était une
prolongation de contrat, aux mêmes conditions, pour une période
additionnelle de douze mois. (20 h 45)
M. Paradis: Si je comprends bien ce que vous me dites, les
mêmes conditions, cela veut dire que les avions qui sont nolisés
coûtent exactement le même prix dans l'exercice financier qui suit
que dans l'exercice financier précédent. Même prix à
l'heure.
M. Vaugeois: Ici, c'est un budget, $200,000. Le taux
appliqué d'après ce que je comprends ici dans le décret,
c'est que la firme Air Fecteau, le 9 janvier 1980, a offert au ministère
de prolonger le contrat aux mêmes conditions pour une période
additionnelle de douze mois, c'est-à-dire la période du 1er avril
1980 au 31 mars 1981. Le ministère de l'Environnement a
été
autorisé à apporter un avenant au contrat à savoir
de prolonger le contrat normalement, il se serait terminé le 31 mars
1980 - pour une période de douze mois et d'engager les sommes requises
qui étaient estimées à $200,000. Est-ce que cela va?
M. Paradis: Cela vole.
M. Vaugeois: Cela vole. Si cela vous intéresse, en cas de
conflit d'intérêts, j'ai un petit cousin qui vole pour Air
Fecteau.
Le Président (M. Gagnon): Fonction publique, no 300.
M. Vaugeois: Aussi bien le dire. On va finir par le savoir. Il
vote libéral à part cela.
Fonction publique
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Paradis: Excusez, Fonction publique, 300.
Le Président (M. Gagnon): 300. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Prolongation du contrat de services pour agir
à titre d'agent négociateur dans la prépa"ration et la
négociation du renouvellement de la convention collective de travail du
Syndicat des avocats et notaires de la fonction publique pour une
période de 22 semaines à compter du 2 novembre 1980. Fournisseur:
Richard Drouin, avocat de Québec. Montant de l'engagement $29,040."
Il s'agit de la deuxième fois, si je ne m'abuse, qu'on renouvelle
ou qu'on prolonge le mandat, si ce n'est pas plus. Je voudrais savoir, dans un
premier temps, cela fait combien de fois. Le montant total est de combien? Et,
dans ce cas-ci, s'agit-il des mêmes conditions que dans la période
qui précédait immédiatement?
M. Vaugeois: Un instant.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Pour compléter la question, je voudrais
demander au ministre un rapport sur l'état des négociations.
M. Vaugeois: C'est réglé.
M. Cordeau: C'est réglé.
M. Vaugeois: Oui. Je pense qu'il y a eu un décret la
veille de Noël, quelque chose comme cela. C'est cela? Cela s'est
terminé par un décret.
M. Paradis: Oui, par un décret.
M. Cordeau: Le mandat s'est terminé...
M. Vaugeois: Richard Drouin, il en a poigné un autre. Cela
se fait à temps plein depuis l'époque libérale.
Sérieusement, est-ce qu'on a intérêt à... Je ne le
sais pas.
M. Paradis: Oui. Je sais que le Barreau du Québec serait
intéressé.
M. Vaugeois: Le tarif horaire, c'est $75 pour une moyenne de deux
jours de huit heures par semaine. C'est une estimation. Cela donne des
paiements d'honoraires à Me Drouin d'environ $1200 par semaine plus des
frais de voyage et de séjour lesquels sont payables sur production de
pièces pour environ $120 par semaine, le tout pour une période
qui va du 2 novembre 1980 au 31 mars 1981. Comme il arrive que Richard Drouin
est régulièrement impliqué dans les conventions
collectives, je pense que... Écoutez, moi je le dis d'autant plus
à l'aise qu'à l'origine, c'est le gouvernement libéral qui
l'a engagé. Le gouvernement actuel a reconnu la compétence de Me
Drouin, qui est impliqué dans des conventions collectives
extrêmement délicates. Pour être honnête, il faudrait
aussi sortir la facture des autres et les factures d'hôtel de tout le
monde et ainsi de suite. Je trouve qu'on serait mieux de ne pas aller plus
loin.
M. Paradis: Juste le taux horaire, cela va. $75, vous l'avez
donné.
Industrie, Commerce et Tourisme
Le Président (M. Gagnon): Industrie, Commerce et Tourisme.
Engagement 100. 200. M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement 100: Contrat de services pour la
fourniture de personnel de soutien pour certaines activités de
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec pour la
période du 1er avril 1980 au 31 mars 1981. L'Association
générale des étudiants de l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie du Québec inc., Montréal; montant de
l'engagement, $30,000. Qu'est-ce que le ministre comprend de cette chose?
Est-ce que l'association générale recommande des étudiants
à l'institut?
M. Vaugeois: Apparemment c'est ça, l'association agit
vis-à-vis de l'institut comme fournisseur.
M. Paradis: Est-ce que les $30,000 servent strictement
d'honoraires professionnels vis-à-vis de l'association qui
agit comme fournisseur ou si ça sert également à
défrayer les services des étudiants qui sont employés ou
fournissent de véritables services? Est-ce que ce sont des honoraires
professionnels ou des honoraires de services?
M. Vaugeois: Non, d'après ce que je vois ici, ça
paie des services. Par exemple, le service de bar est à $5 l'heure, le
service de table à $3.70, le cuisinier à $5 l'heure; donc,
ça paie des services.
M. Paradis: D'accord. Ce n'est pas tellement pour dire: Prenez
tel étudiant, il est beau, il est gentil et il est fin.
M. Vaugeois: Le groupe en question s'engage à fournir le
personnel selon le tarif établi.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 200, 300, 301 et
302, 600, 601, 602, 600. M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Engagement 300. Subvention à l'Association des
fabricants de meubles du Québec, Montréal, à titre d'aide
financière pour la réalisation de quatre projets
spécifiques dans le secteur industriel du meuble. Pourrait-on
connaître ces quatre projets?
M. Vaugeois: Le premier est un cours de gestion pour les
dirigeants d'entreprises du secteur. Le deuxième projet est un cours de
perfectionnement en ameublement pour les vendeurs de meubles au détail.
Le troisième est un projet de design qui s'adressait à quelque
700 designers architectes du Canada et des États-Unis. Non, je m'excuse,
ça partait d'un groupe de 700 qui avaient visité l'exposition. Le
quatrième projet c'est pour une présentation audio-visuelle sur
l'industrie du meuble au Québec.
Le Président (M. Gagnon): Nous en étions rendus aux
engagements 600, 601, 602. À l'engagement 600, M. le
député de Brome-Missisquoi avait une question.
M. Paradis: Aux engagements 600 à 608, 611 à 619,
621 à 630, 633 à 644, 800, 802 à 804, 807 à 810,
pas de questions... Première question: Combien ces entreprises
avaient-elles d'employés avant de recevoir les subventions?
Deuxième question: Le genre d'emplois créés. S'agit-il
d'emplois permanents ou d'emplois temporaires? Troisième question: Si
les emplois indiqués ne sont pas créés, y a-t-il
remboursement des subventions?
M. Vaugeois: On est à la SDI.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que ça veut dire
que ça complète...
M. Vaugeois: Non.
Le Président (M. Gagnon): Non. Avez-vous d'autres
questions?
M. Paradis: Oui.
M. Vaugeois: Donnez-donc les numéros tout de suite. On va
sauver...
M. Paradis: Engagement 604.
Le Président (M. Gagnon): 604.
Une voix: On n'avance pas beaucoup.
M. Paradis: Est-ce que c'est enregistré?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à Plastech Inc. -on se retrouve en
novembre 1980...
M. Vaugeois: Encore Cowansville.
M. Paradis: ...Cowansville - on croirait que c'est un
comté incommensurable, celui de Brome-Missisquoi - sous forme d'une
prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt de $250,000
contracté pour fins d'achat de machinerie et de modernisation de sa
bâtisse de Cowansville. Montant de l'engagement, $81,000. Nature de
l'entreprise: fabricant de pièces en plastique. Nombre d'emplois
créés: 20:
J'en profite pour féliciter le gouvernement, c'est un
investissement très à propos. Le "timing" était
très bien aussi en novembre 1980, juste en période
d'élection, mais en plus de ça, c'est une compagnie, pour
l'information de tout le monde, qui se spécialise dans la fabrication de
pièces en plastique qu'on avait l'habitude au Québec d'importer
des autres pays. C'est une entreprise qui va très bien, c'est assez
fantastique. On s'en va tranquillement vers les instruments médicaux,
etc., les seringues et toutes ces choses qui n'étaient pas
traditionnellement fabriquées au Québec.
Une voix: Vous voulez dire qu'il n'y a pas de question, ce sont
des félicitations.
M. Paradis: Ce sont des félicitations à l'endroit
du gouvernement, surtout sur le "timing" de la subvention.
M. Vaugeois: Avec un président fort dynamique, M.
D'Aragon.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous d'autres questions sur
ces engagements du
ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme?
M. Vaugeois: Oui, pourrait-on passer à la Justice?
Le Président (M. Gagnon): Là, je ne sais plus
où j'en suis rendu, parce qu'on a posé passablement de
questions.
M. Paradis: M. le Président, je suis rendu à
l'engagement 630, mais je vérifie. Cela va rapidement.
Le Président (M. Gagnon): C'étaient les engagements
600 à 630. Nous sommes rendus à l'engagement 630.
M. Paradis: À moins que le député de
Saint-Hyacinthe...
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe n'a pas de questions.
M. Cordeau: Cela va.
M. Vaugeois: Je suis rendu à la Justice, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 631? Engagement 632?
Engagements 633, 634 et 635? Engagements 636, 637 et 638? Engagements 639, 640
et 641? Engagements 642, 643 et 644? Engagement 645? Engagements 800, 801 et
802? Engagements 803, 804 et 805? Engagements 806, 807?
M. Vaugeois: Je l'avais bien dit, la Justice, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, M. le
ministre! Engagements 808, 809, 810 et 811?
M. Vaugeois: Justice.
Justice
Le Président (M. Gagnon): Justice. M. Vaugeois:
Pour tous.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200?
M. Vaugeois: Engagement 200. "Next".
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, c'était simplement
pour vous aviser. J'espère que votre attitude ne vous fera pas perdre
les nombreuses subventions que vous avez dans votre comté.
C'était simplement un avertissement.
M. Vaugeois: II n'en aura pas des Affaires culturelles.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400?
Loisir, Chasse et Pêche
Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
Engagement 100?
M. Vaugeois: II n'y a rien là! Un petit ministère.
Il n'y a pas d'argent là.
M. Paradis: Engagement 100.
Le Président (M. Gagnon): M. te député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour services professionnels dans le cadre
des travaux de conversion des systèmes informatiques Univac à
IBM. Fournisseur choisi: Biro Inc., Québec. Montant de l'engagement:
$68,300. Soumissions demandées: 5; reçues: 5, etc." Pourrait-on
avoir dans ce cas-là les noms des membres du comité de
sélection?
M. Vaugeois: Oui, n'est-ce pas? Vous devriez être content,
on convertit Univac à IBM.
M. Paradis: Cela va bien, d'accord.
M. Vaugeois: II me semble que je ne poserais pas d'autres
questions.
M. Paradis: On veut seulement savoir qui on doit remercier. C'est
pour cela qu'on veut avoir les noms des membres du comité.
M. Vaugeois: C'est moi qui ai recommandé la conversion
d'Univac à IBM.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200?
M. Paradis: Quelle est la différence entre Univac et
IBM?
M. Vaugeois: C'est qu'Univac est un système moins
compatible qui nécessite un équipement produit par Univac, tandis
qu'IBM est beaucoup plus compatible, beaucoup plus souple au niveau des
équipements.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800?
M. Paradis: J'aimerais qu'on parle...
M. Vaugeois: Si tu es équipé par IBM, tu peux aller
sur le marché et mettre les fournisseurs en compétition. Avec
Univac, tu es à la merci de ton fournisseur.
M. Paradis: D'accord, cela va.
M. Cordeau: Mais tantôt, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: ...à un engagement antérieur, le
député de Brome-Missisquoi a posé une question: Pourquoi
IBM n'avait-elle pas eu un contrat? C'est parce qu'elle ne pouvait pas
transférer les renseignements qui étaient sur des cassettes AES
sur son système.
M. Vaugeois: Exact.
M. Cordeau: Les cassettes AES sont limitées; elles ne sont
pas générales comme les cassettes que les systèmes IBM
emploient.
M. Vaugeois: Non. Vous avez raison de faire ce genre de remarque.
C'est que le système IBM peut aussi recevoir davantage. Il est beaucoup
plus souple au niveau de la lecture des bobines, des disques.
M. Cordeau: Oui, des disques et cassettes.
M. Vaugeois: Oui.
M. Cordeau: Mais le contrat a été encore
accordé à la compagnie AES.
M. Vaugeois: Oui.
M. Cordeau: C'était la première fois que
j'entendais parler de ces cassettes AES. C'est cette compagnie qui a eu le
contrat, parce qu'il y avait probablement seulement ses machines qui pouvaient
être utilisées.
M. Vaugeois: Mais on sort de cela, on s'en va vers des
systèmes plus souples, plus compatibles, plus universels. Ce qui va
poser un autre problème, par exemple, c'est l'accessibilité
à l'information.
Éventuellement, ce sera beaucoup plus facile de lire et d'avoir
accès à l'information qui est sur ruban magnétique. Une
commission a été formée.
M. Cordeau: Si les dispositifs auxiliaires sont compatibles avec
la banque centrale, il n'y a pas de problème.
M. Vaugeois: Mais le problème qui est posé
maintenant, c'est l'accessibilité à l'information qui est sur
ruban magnétique. Il y a une commission qui doit faire rapport au
printemps 1981, la commission Paré qui est présidée par
Jean Paré. Effectivement, en rendant le système plus souple, on
introduit ce problème. (21 heures)
M. Cordeau: Compatible.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 800, 801.
M. Cordeau: À l'engagement 200, Loisir, Chasse et
Pêche, supplément pour porter à $220,788.20 le coût
des honoraires pour la préparation des plans et devis et la surveillance
des travaux de restauration du manoir Richelieu, à Pointe-au-Pic,
comté de Charlevoix. Quel sera le coût approximatif de ces
restaurations du manoir Richelieu? Si ce sont seulement les coûts
d'honoraires pour la préparation des plans et devis de surveillance que
s'élèvent à $220,000... Avez-vous les coûts
approximatifs pour la restauration?
M. Vaugeois: Oui. Cela va chercher dans les $3,000,000. La firme
d'architectes nous a donc présenté des factures d'honoraires pour
un total de $220,000, ce qui laissait un solde impayé de $47,788,
d'où l'appel...
M. Cordeau: Est-ce que la restauration a débuté au
manoir Richelieu?
M. Vaugeois: Oui. Il y a des travaux importants qui ont
été faits dès 1977 et cela n'a pas cessé
depuis.
M. Cordeau: C'est toujours...
M. Vaugeois: Même, je comprends qu'à peu près
tout a été fait. C'est pratiquement terminé.
M. Cordeau: Pratiquement terminé.
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus...
M. Vaugeois: Je vous invite à fréquenter le
manoir,
Revenu
Le Président (M. Gagnon): ...au Revenu...
M. Vaugeois: ...surtout vous, de l'Opposition, pour aller vous
reposer.
Le Président (M. Gagnon): ...à l'engagement no
600.
M. Paradis: Au numéro 600, M. le Président, en
parlant de repos...
M. Vaugeois: 600 au Revenu? Le Président (M. Gagnon):
Oui.
M. Paradis: ...supplément pour porter à $343,400 le
coût des honoraires pour la réalisation d'une étude de
performance et de rendement des ressources humaines et matérielle du
ministère en vue d'en optimiser leur utilisation. Biro Inc., encore une
fois. C'est un nom qui me frappe.
M. Vaugeois: C'est peut-être le frère de Biron.
M. Paradis: Possiblement. C'est peut-être pour cette raison
que le député de Saint-Hyacinthe avait des informations
supplémentaires, mais maintenant, je pourrai vous les demander.
M. Vaugeois: Oui.
M. Cordeau: Je vais transférer la question.
M. Vaugeois: Vous me demandez quoi?
M. Paradis: Non, non, c'est $31,200. Il s'agit d'une étude
quand même de $343,400.
M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Est-ce que les résultats de cette étude
pourraient être déposés à la commission des
engagements financiers pour qu'on voie ce qu'on peut réaliser avec
$343,400. Cela doit être assez impressionnant comme étude.
M. Cordeau: Les économies réalisées.
M. Vaugeois: Ce doit être très technique.
M. Paradis: Si on ne comprend pas, M. le ministre, on aura
l'humilité de l'avouer, en temps et lieu, à la vue de
l'étude.
M. Vaugeois: Vous êtes sûr?
M. Paradis: Oui. Est-ce que l'humilité est certaine ou
l'étude est certaine?
M. Vaugeois: On pourra demander au ministre si l'étude
peut être déposée.
M. Paradis: Déposée. $343,400. Biro Inc.
M. Vaugeois: Je vous dis tout de suite qu'au ministère du
Revenu, ils ne sont pas très ouverts. C'est un peu normal.
M. Cordeau: Oui, mais on ne demande pas le rapport d'impôt
des individus.
M. Vaugeois: Non, d'ailleurs, c'est ce qui vous protège.
Le ministère du Revenu garde confidentiel ce qui nous concerne.
M. Cordeau: Je me demande si Ottawa...directement ou vice
versa.
M. Vaugeois: Malgré tout le mal que je pense d'Ottawa, je
dirai que c'est pareil là-bas.
Transports
Le Président (M. Gagnon): Transports, 100.
M. Paradis: Contrat pour l'achat de quinze automobiles familiales
neuves, cinq portières, six cylindres: Plus bas soumissionnaire: le
salon Ford Vente Ltée, Saint-Laurent.
M. Vaugeois: C'est quasiment un problème de
mathématiques.
M. Paradis: Montant de l'engagement: $111,093.12. On a
reçu treize soumissions et parmi les autres soumissionnaires, on en
mentionne quelques-uns qui sont très loin du prix de $111,093.12, mais
on mentionne également qu'il s'agit de soumissions partielles. Dans un
premier temps, est-ce qu'on pourrait savoir du ministre combien il y a de
fournisseurs qui sont listés. Ah, non! Excusez-moi.
M. Vaugeois: Ce sont des soumissions publiques.
M. Paradis: Ce sont des soumissions publiques.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut avoir la liste? On en a quatre. Il
nous en manque neuf. Est-ce qu'on peut avoir la liste des neuf autres
somissionnaires avec leurs montants?
M. Vaugeois: Oui, je les ai même ici. On ne perdra pas de
temps. On va vous les donner.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 201, si M. le
ministre...
M. Vaugeois: Transports 200, 201. Oui.
M. Paradis: Dans le cas de 201, si le président m'y
autorise, c'est la même question. On parle de six soumissions
reçues. On en a quatre, il en manque deux.
Dans le cas de 202, on nous parle de six soumissions reçues et on
nous en désigne trois.
Le Président (M. Gagnon): 203.
M. Vaugeois: Qu'est-ce que vous voulez?
M. Paradis: Les autres soumissionnaires, avec les montants. Je
suis persuadé qu'il n'y a rien là, mais c'est simplement pour
nous donner une idée.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que c'est pareil pour
203?
M. Paradis: La même chose pour 203, 204, 205.
Le Président (M. Gagnon): C'est tout. M. Cordeau:
Excusez.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: À 202, je ne répéterai pas tout
ce qui a été dit, mais pourquoi avoir pris deux soumissionnaires,
quand il y en avait un qui était plus bas que l'autre? Est-ce que
c'était partiel? Il y a deux soumissionnaires pour remplir la
soumission. Au numéro 100, il y avait des soumissions partielles et par
contre, c'est la soumission globale qui a été
acceptée.
M. Vaugeois: On m'informe qu'on prend les deux soumissions qui
comportent, à l'intérieur de la soumission, un certain nombre
d'avantages. On répartit les achats entre les deux qui ont fait des
soumissions, compte tenu de l'avantage que représentent les
différents éléments comportant la soumission.
Je ne savais pas qu'on pouvait faire cela. Mais cela a l'air qu'ils sont
avertis dans l'appel d'offres que cela va se passer comme cela. Les affaires
qui sont plus chères, on ne les prend pas et les affaires qui sont moins
chères, on les prend. Ils le savent au départ.
M. Cordeau: À 100, je veux bien, parce que j'ai fait
allusion à 100. A 100, il y en a qui ont soumissionné de
façon partielle, et on ne les a pas pris. On a pris l'autre.
M. Vaugeois: C'est parce que même partielle, cela devait
être plus élevé. On a pris ce qui était le plus
avantageux. Mais ils sont avertis apparemment. C'est juste.
Le Président (M. Gagnon): 300. 301. 302.
M. Paradis: 302.
Le Président (M. Gagnon): 302. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Supplément pour porter à $720,000 le
coût des honoraires pour la préparation de plans et devis, les
estimations préliminaires et définitives ainsi que la
surveillance complète des travaux de construction du complexe
ferro-portuaire de Baie-Comeau comté de Saguenay.
Fournisseurs choisis: Jacques Déry et associés Inc.
Ménard et Thériault consultants. Montant de l'engagement:
$30,000."
Est-ce qu'on pourrait avoir la ventilation du montant de $30,000 entre
les deux fournisseurs? D'après ce que je comprends, il y a Jacques
Déry et associés Inc., et Ménard et Thériault,
consultants.
M. Vaugeois: C'est un contrat conjoint.
M. Paradis: C'est eux autres, autrement dit, qui, au niveau
interne, se ventilent ledit montant.
Le Président (M. Gagnon): 303. 400. 401. M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: 401. Contrats de services pour le
développement de systèmes administratifs dans le cadre de la
réorganisation des systèmes du Bureau des véhicules
automobiles: $667,500.
Est-ce que ces soumissions ont été faites dans le cadre de
la fusion avec la RAAQ? Si oui, les contrats ont-ils été
donnés avant que le Parlement n'adopte la Loi sur la fusion du BVA et la
RAAQ?
M. Vaugeois: Je peux vous répondre qu'il n'y a pas de
rapport entre les deux. C'était indépendamment des autres
décisions qui s'en venaient. Il s'agissait de réétudier la
conception des systèmes. Mais si vous voulez quand même qu'on vous
donne l'information technique, avec les dates et tout... Mais apparemment, il
n'y a pas de lien entre les deux.
M. Cordeau: Mais les dates...
M. Paradis: Demande-le pour Bertrand Goulet.
M. Cordeau: À quelle date ce contrat a-t-il
été accordé?
M. Vaugeois: On va vous dire cela. Le Président (M.
Gagnon): 400.
Une voix: M. le Président, est-ce que c'est une question,
à quelle date le contrat a-t-il été accordé?
M. Paradis: Oui. Et 401, en même temps, si vous pouvez
ajouter en supplémentaire, et si le président l'autorise, le nom
des membres du comité de sélection.
M. Vaugeois: Je vais vous les donner tou de suite. Jocelyne
Lefort, Jean Trudel, Jacquelin Chiriquota, Raymond Désy et J.-
René Simard.
M. Paradis: ...faire un téléphone pour rien.
M. Vaugeois: Chiriquota s'écrit Chi ri quota.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 402.
M. Paradis: Même chose que les questions
antérieures. Au niveau des soumissionnaires, soumissions reçues,
11; on nous en indique 4. Est-ce qu'on pourrait avoir les autres avec les
montants?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403.
M. Paradis: 402. C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 403, 600, 601, 602
et 603.
M. Vaugeois: 604, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): On m'a demandé de
ralentir, là.
M. Vaugeois: D'arrêter à 603. M. Paradis:
Oui.
M. Vaugeois: II y a un conciliabule en face de moi, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Le recherchiste est en train de
faire son travail.
M. Paradis: Sur la foi des représentations de nos
recherchistes...
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: L'ex-député de Saint-Jean.
M. Paradis: J'ai des pressions. Je suis
déchiré.
M. Vaugeois: Défait en 1976.
Le Président (M. Gagnon): On va parler, pour les fins de
la commission, du recherchiste.
M. Paradis: Qui a gagné sa convention
récemment.
M. Vaugeois: Ex-étudiant à Church Point.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 600...
M. Vaugeois: L'ex-collègue de mon frère.
M. Paradis: ...est-ce qu'on pourrait obtenir - il s'agit de
subventions à diverses municipalités pour le paiement du
coût des travaux d'amélioration de chemins municipaux, un montant
de $701,440 - la répartition de ce programme par comté?
M. Vaugeois: Où est-ce qu'on en était rendu?
M. Paradis: Engagement 600, Transports.
M. Vaugeois: On a reculé! C'est bien vous autres, nous
faire reculer. Cela ressemble à votre programme.
M. Paradis: M. le ministre, vous ne l'avez pas lu, je vous invite
à mon colloque régional, vous allez voir l'avancement qu'il va y
avoir.
M. Vaugeois: Je l'ai lu pour les Affaires culturelles, cela fait
dur. Il ne fait rien.
M. Paradis: On a essayé le plus possible de ne rien
changer au programme actuel.
M. Vaugeois: Cela nous arrange. S'il fallait qu'il soit bon!
Le Président (M. Gagnon): Alors, la question est prise en
considération. Engagements 601, 602, 603.
M. Vaugeois: Que voulez-vous, la liste des
municipalités?
Le Président (M. Gagnon): La répartition par
comté.
M. Paradis: Non, on veut avoir pour les $701,440, la
répartition par comté.
M. Vaugeois: La répartition.
M. Paradis: Je vais vous donner un exemple: le comté de
Trois-Rivières, tant; le comté de Champlain, tant.
M. Vaugeois: Vous l'avez dans votre cahier.
M. Paradis: Je vous ai mentionné que cela venait de mon
équipe de recherche, je vous l'ai dit sous réserve... On m'a dit,
au niveau de mon équipe de recherche...
M. Vaugeois: C'est un gars qui fait équipe.
M. Paradis: II n'y a jamais de
dissension au sein de l'équipe. On me dit que cela ne totalise
pas les montants qui sont indiqués, ce qu'on a comme détail dans
les fiches.
M. Vaugeois: D'accord. On ne prend pas de chance.
M. Cordeau: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Est-ce la première tranche de subvention qui
est payée sur le budget qui a été prévu de
$6,500,000?
M. Vaugeois: La question est posée.
M. Paradis: ...extrême onction.
M. Cordeau: C'est une constatation.
M. Vaugeois: Moi, je ne me mêle pas de cela.
M. Paradis: M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Tout simplement pour vous souligner qu'il y a autant
dans ce programme que dans l'ensemble du budget des Affaires culturelles de la
province de Québec.
M. Vaugeois: Ne répétez pas cela.
M. Paradis: Je ne veux pas vous faire pleurer.
M. Vaugeois: Je vais quitter la politique là-dessus.
Protestation.
Une voix: Avant votre retraite?
M. Vaugeois: Je ne suis pas prêt pour la retraite.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 604, 605, 606.
M. Vaugeois: Vous faites allusion à ma pension.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 607, 608, 609, 610,
611, 612, 613.
M. Paradis: On va revenir, il n'y a rien là, c'est que le
président, à un moment donné, va rapidement et on en
profite pour revenir en arrière.
Le Président (M. Gagnon): Vous reculez. M. Paradis:
De 604...
Le Président (M. Gagnon): 604, oui, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: ...à 609, ainsi que de 619 -et c'est là
qu'on voit le bond prodigieux qu'on fait - à 645.
M. Vaugeois: Bon. (21 h 15)
M. Paradis: Trois questions. Quand les contrats seront-ils
signés? Quand les travaux débuteront-ils? Quand les travaux
devront-ils être terminés?
M. Vaugeois: Plus ça va, plus j'ai hâte de
connaître les réponses, moi aussi.
M. Paradis: C'est incroyable comment ça tourne autour de
la même chose, à un moment donné.
M. Vaugeois: Les sapristi de Transports!
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus à
645.
M. Vaugeois: Je pense que Mao s'est trompé; ce n'est pas
les écoles qu'il aurait fallu fermer pendant un an, mais le
ministère des Transports.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Vaugeois: Un an pendant lequel tu ne fais que construire des
musées, des bibliothèques, soutenir des troupes de
théâtre.
Le Président (M. Gagnon): 610?
M. Paradis: De 610 à 617 inclusivement...
Le Président (M. Gagnon): De 610 à 617, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: ...deux questions. La première: Le nom des
membres des comités de sélection?
M. Vaugeois: Quels numéros? M. Paradis: De 610
à 617. M. Vaugeois: 610? Je les ai.
M. Paradis: Le nom des membres du comité de
sélection?
M. Vaugeois: Je pense bien. Non, pas pour 610. Les voulez-vous
pour 611?
M. Paradis: Oui, à ma connaissance, c'est inclus entre 610
et 617.
M. Vaugeois: Claudette Mailhot, Jean Trudel, Yves Lessard, J.-R.
Simard. Des noms qui commencent à être familiers, d'ailleurs.
M. Paradis: C'est pour cela qu'on les demande.
M. Vaugeois: Pour 612 et 613, je ne les ai pas. Pour 614 non
plus, 618 non plus. Finalement, on va les demander; c'est plus long de les
donner à la graine comme cela. Si on peut passer à l'engagement
645.
M. Paradis: Non, on revient à la deuxième question
pour les engagements 610 à 617: Quel est le nom des firmes qui ont
été invitées dans chacun des cas?
M. Vaugeois: C'est cela, vous allez l'avoir. Troisième
question?
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 645?
M. Paradis: Attendez un peu. J'ai des remerciements à
faire pour le numéro 619. Encore au mois de novembre 1980. C'est
incroyable, de toute beauté, regardez-moi ça!
M. Vaugeois: Attendez une minute! Avant d'accepter des
remerciements, je vais aller vérifier. 619, la rue William. Il y a de
l'ouvrage à faire là!
M. Paradis: Pour le PQ!
M. Vaugeois: Cela a été démoli par
Désourdy, la rue William. On en parlera une autre fois. Il était
grand-temps qu'on s'en occupe quand même.
M. Paradis: Cela va être rebâti par les
libéraux, ne vous cassez pas la tête.
M. Vaugeois: On ne pourra pas rebâtir la rue William.
M. Paradis: Non? II n'y a rien d'impossible pour un bon
député.
Le Président (M. Gagnon): Je ne sais plus où vous
en êtes rendus dans vos questions. 645?
M. Paradis: Dans deux secondes; je suis à 631, c'est pour
m'assurer que...
Le Président (M. Gagnon): Pour les fins du journal des
Débats, de 600 à 645, on aura examiné ces crédits.
646?
M. Vaugeois: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): 647? 648? 649?
M. Vaugeois: S'il y a quelque chose à cacher, je vous le
dirai.
M. Paradis: On se fie à vous, M. le ministre.
M. Vaugeois: On voit qu'il y a des notes là-dessus.
M. Paradis: II faudrait changer de cahier le matin, en
commençant.
M. Vaugeois: C'est ce que je pense. Cela irait bien plus vite si
vous aviez mon cahier.
M. Paradis: Je comprends!
Le Président (M. Gagnon): 650? 651? 652? 653? 654? 655?
656? 657? 658? 659?
M. Paradis: Ce sont tous des suppléments, M. le
Président?
M. Vaugeois: Non, pas nécessairement.
M. Paradis: Des suppléments aux professionnels? Non? Ce
n'est pas cela?
M. Vaugeois: Non, à 659, par exemple, ce sont des
remboursements.
M. Paradis: Avez-vous un autre exemple, M. le ministre?
M. Vaugeois: Attends un peu! Si je suis mis au défi, je
finirai bien par en trouver un.
M. Paradis: 658?
M. Vaugeois: Disons que c'est surtout... Maudit ministère!
Ce ne sont pas de petits suppléments! On pourrait construire un
opéra avec un supplément, nous autres! Je vais demander au
premier ministre de me relever des engagements financiers parce que je ne
pourrai pas dormir ce soir.
M. Cordeau: Est-ce qu'il y a réellement un bon
contrôle sur ces suppléments d'honoraires, à un moment
donné? $40,000, $50,000, $60,000.
M. Vaugeois: Je commence à me le demander. Deux mois
encore ici, et je change de côté de la table. Tu parles d'une
affaire! ... on écrit au premier ministre. J'en prends note.
M. Cordeau: C'est une épidémie. M. Vaugeois:
Ce n'est pas possible.
M. Cordeau: C'est parce que tous les travaux qui sont
accordés coûtent plus cher
que le contrat accordé.
M. Vaugeois: Arrêtez de tourner le fer dans la plaie.
M. Cordeau: C'est faux. Il y a une explication à donner
à cela.
M. Vaugeois; Vous direz cela en Chambre. Dites cela à Roch
LaSalle.
M. Cordeau: II y a de quoi vous questionner...
M. Vaugeois: ... ce serait...
Le Président (M. Gagnon): Transports, engagement 800. 801?
Travail et Main-d'Oeuvre, engagement 600? 601?
M. Vaugeois: Donnez-moi un exemple, pour "le fun". 801?
M. Paradis: 801, $400,000 sur un...
M. Vaugeois: D'accord. On va les noter nous aussi, cela nous
intéresse. Pour une fois que l'Opposition est utile! Supplément
pour porter à $1,360,000 le coût des honoraires pour la
préparation des plans et devis, les estimations préliminaires et
définitives et la surveillance des travaux de construction d'une section
de la route 132.
M. Cordeau: Quel est le coût des travaux qui ont
été faits?
M. Vaugeois: Ce sont les honoraires. Imaginez les travaux!
M. Cordeau: ... C'est 10%... M. Vaugeois: $9,100,000.
M. Cordeau: Combien? $9,000,000. Cela coûte $1,360,000 pour
surveiller les travaux.
M. Vaugeois: Non, c'est compliqué, les plans et devis,
estimations préliminaires plus la surveillance des travaux.
M. Cordeau: $1,000,000 sur $9,000,000, c'est rendu à
15%.
M. Vaugeois: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Travail et Main-d'Oeuvre.
M. Vaugeois: Travail et Main-d'Oeuvre.
Le Président (M. Gagnon): 600? 601? 602? 603? 604? 605?
606? 607?
M. Vaugeois: Très bien, M. le Président. Travaux
publics?
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Gagnon): Travaux publics et
Approvisionnement.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Vaugeois: Allez-y! On ne veut pas laisser l'Opposition sur son
appétit.
M. Paradis: ...
M. Vaugeois: Non, je n'accepte pas. On est ici pour faire
lumière.
M. Paradis: M. le ministre, dans le cadre de...
M. Vaugeois: D'ailleurs, on continue une tradition
inaugurée par le député de Trois-Rivières, du temps
des comptes publics. J'ai tout intérêt à poursuivre
l'exercice. Allez-y!
M. Paradis: Dans le cas...
M. Cordeau: Cela l'a payé, parce qu'il est resté
longtemps.
M. Vaugeois: Disons que mon ambition est pas mal moindre.
M. Paradis: Si, pour s'en tirer, il faut vous promettre une
statue en face de l'édifice, M. le ministre...
M. Vaugeois: Non, cela coûterait trop cher de bronze, en ce
qui me concerne.
M. Paradis: On pourrait faire cela en plomb.
M. Vaugeois: Vous la retrouveriez en Chine, la statue.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous une question, M. le
député de Brome-Missisquoi?
M. Vaugeois: C'est mon rêve d'avoir quelque chose d'assez
pesant qui s'en va directement en Chine.
M. Paradis: Au niveau des engagements du Travail et
Main-d'Oeuvre, no 605...
M. Cordeau: Si cela continue, on va vendre des billets ici.
M. Paradis: M. le Président, je vous inviterais à
rappeler M. le député de Saint-Hyacinthe a l'ordre, s'il vous
plaît, pour qu'on puisse procéder.
M. Cordeau: C'est la meilleure...
Le Président (M. Gagnon): C'est ce que
je m'apprêtais à faire en rappelant tout le monde à
l'ordre pour qu'on puisse en finir.
M. Paradis: Aux numéros 605, 606 et 607, il s'agit des
subventions à divers organismes. Dans le cas de 605, dans le cadre du
programme d'aide au travail, c'est PAT; dans le cas de 606, c'est PUE; dans le
cas de 607, c'est PAT. Les montants sont respectivement de $346,185 et
$271,000. On nous fournit à chacun des cas la liste des emplois
supposément créés de personnes et de semaines, ainsi que
le montant. Est-ce qu'il y a eu vérification pour savoir si ces emplois
sont vraiment créés de la part du ministère
concerné? Deuxièmement, une fois créés, est-ce que
ces emplois sont temporaires, savoir pour la durée du projet et tombent
à la fin, ou si ce sont des emplois qui se perpétuent dans la
communauté québécoise?
M. Vaugeois: Je ne peux pas répondre pour l'ensemble du
programme PIJE, mais je peux vous dire que le ministère des Affaires
culturelles a fait démarrer le programme PUE par un programme qu'on
appelait OSE-Arts qui était financé à même PIJE et
qui cherchait à créer de l'emploi dans le milieu culturel. Cela a
marché très fort et, en général, on crée des
emplois permanents, parce qu'on donne l'occasion à des gens de faire des
choses que normalement ils ne peuvent pas faire et cela correspond à des
besoins. Cela marche très fort. Je ne suis pas sûr que dans tous
les secteurs, les emplois créés aient un caractère de
rétention totale, mais dans le cas du secteur culturel, c'est
très fort. On est quand même allé chercher $7,000,000 sur
$20,000,000.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez d'autres
questions, M. le député de Brome-Missisquoi?
M. Vaugeois: On était surtout sur... J'ai répondu
surtout à 606.
Mais attention, c'est vous-même qui, aujourd'hui, faisiez la
remarque que finalement on est encore mieux de faire travailler des gens par ce
genre de subvention que de les maintenir dans une situation d'assisté
social ou de chômeur.
M. Paradis: M. le ministre, on l'a dit et on le
répète, on est d'accord avec cela, mais aujourd'hui les
députés ont reçu le volume 3, numéro 5,
décembre 1980 - janvier 1981, cela s'appelle OSE, Opération
Solidarité Économique, Du pain et des jouets. Il manque le vin
pour se rapprocher plus fidèlement de l'adage qu'on a
hérité des Romains. On est d'accord qu'il est mieux d'avoir les
gens à l'oeuvre, mais lorsqu'on nous présente des tableaux, comme
à la page centrale, et qu'on intitule ces tableaux Bilan et que tous les
endroits qu'on y retrouve semblent être compilés dans des emplois
permanents, c'est ce genre... Je ne sais pas si c'est de la manipulation de
faits ou si c'est la situation exacte qu'on présente à la
population.
C'est pourquoi aux engagements financiers on pose ces questions de
façon qu'on sache vraiment ce qu'on nous présente comme
étant de la création d'emplois. J'ai l'impression, comme
député et comme citoyen, que s'il fallait que depuis 1976, je
prenne les chiffres de création d'emplois qui m'ont été
lancés à la figure venant de tous les côtés par la
propagande du gouvernement, il n'y aurait pas un chômeur dans cette
province; il n'y aurait pas un assisté social dans cette province, on
manquerait de monde pour le nombre de jobs que, statistiquement, on a
créés dans cette province. Ce n'est pas la situation quand on
retourne dans nos comtés. J'ai la chance, comme député, de
siéger aux engagements financiers et de voir tout cela. Je pose des
questions pour essayer le plus honnêtement possible de transposer la
propagande gouvernementale dans la réalité de la vie des
Québécois. J'essaie de trouver la juxtaposition entre les deux.
Cela me semble être complètement étranger ces deux choses.
Les chiffres du gouvernement et la réalité de la vie quotidienne
semblent être deux choses d'un monde complètement à
part.
M. Vaugeois: M. le Président, les questions ont
été posées, les réponses ont été
fournies, cela m'étonnerait beaucoup que les réponses fournies
avec suffisamment d'éléments à l'appui ne viennent pas
coïncider avec l'autre information que véhicule le bulletin que nos
amis ont dans les mains actuellement. Les questions ont été
posées. Vous avez d'ailleurs des tableaux qui sont assez explicites sur
le type de création d'emplois. Il faut faire attention, ce sont des
semaines qui sont là-dedans, il y a 52 semaines dans une
année.
C'est déjà mieux que l'assistance sociale, remarquez.
M. Paradis: Je vous le dis bien sérieusement, il y a une
espèce de mentalité qui se développe à un moment
donné où les gens s'en vont sur ces programmes de façon
temporaire, les gens savent très bien que la continuité, comme
vous le mentionnez si spontanément - je l'aurais mentionné
à votre place également - est l'assurance-chômage et
où la continuité maintenant de ce cycle est le bien-être
social et où, à partir - vous regarderez les programmes que le
gouvernement a mis sur pied au cours de la dernière année - du
bien-être social, on réintègre ces gens qui sont
bénéficiaires du bien-être social en priorité dans
ces programmes et on recommence le cycle.
M. Vaugeois: On n'en fera pas un débat...
M. Paradis: Non. Je ne veux pas en faire un débat. (21 h
30)
M. Vaugeois: ...mais à la limite, coincé comme on
l'est dans le système fédéral actuel, un gouvernement
provincial n'a pas tellement le choix parce que... Non. Sérieusement: II
faut qu'il fasse tout pour sortir les gens de l'assistance... Juste sur un plan
d'affaires, prenons cela comme une affaire. Il faut sortir le monde de
l'assistance sociale et, même si cela te coûtait aussi cher pour le
faire travailler, c'est quand même mieux de les faire travailler et de
les rendre éligibles à l'assurance-chômage. Ce petit jeu,
le fédéral le fait chaque fois qu'il est coïncé
budgétairement. Il augmente les exigences de l'assurance-chômage
et il renvoie à l'assistance sociale du monde pour lequel il ne veut
plus payer d'assurance-chômage. C'est un jeu de foui C'est un jeu de fou
qui nous empêche d'avoir de vraies politiques de création
d'emplois.
C'est un des problèmes du système fédéral;
ce n'est pas nous qui l'avons inventé, ce n'est pas nous qui l'avons
découvert. Le gouvernement qui nous a précédés a
vécu le même problème. Il faut dire que le gouvernement
actuel a été assez astucieux là-dessus, mais pas pour
arriver avec de fausses statistiques. Il faut vraiment profiter du
système fédéral dans lequel on vit, faire en sorte que nos
assistés sociaux sortent de l'assistance sociale et, à la limite,
se promènent entre un job saisonnier et l'assurance-chômage
plutôt que de stagner au niveau de l'assistance sociale et nous
coûter quelque chose comme $1,000,000,000 par année. C'est ce que
nous coûte l'assistance sociale maintenant!
M. Paradis: Une brève réplique.
M. Vaugeois: Je ne dis pas que c'est juste. Il y a aussi un
coût social, un coût humain, il y a aussi une valorisation de
l'individu, une réintégration dans une vie normale; c'est le
principal défi qui se pose à nous. En plus, il y a ce petit
aspect terre-à-terre que nous impose le système
fédéral canadien avec des attitudes très odieuses de la
part du gouvernement fédéral. Dès qu'il est
coïncé un peu, dès que l'assurance-chômage commence
à lui coûter trop cher, il nous les renvoie à l'assistance
sociale. C'est parmi les vices du système. On peut être
fédéraliste inconditionnel, on ne peut pas accepter ce genre
d'attitude; cela nous empêche d'avoir des politiques cohérentes de
création d'emplois et de main-d'oeuvre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Je ferai une brève petite réplique, si
vous m'y autorisez, M. le Président. Je suis très bien votre
raisonnement dans ce sens; c'est peut-être cette attitude, aujourd'hui,
qui a fait trop de chemin. La personne passait d'un emploi, à partir de
programmes gouvernementaux, à l'assurance-chômage, au
bien-être social. L'État avait le devoir - comme vous l'avez
mentionné à juste titre, l'assistance sociale et ces programmes
nous coûtaient trop cher - de les réintégrer dans un
programme gouvernemental spécial, PIJE, PAT, etc., de commencer le cycle
et de lui créer l'illusion d'une participation économique active.
En criant contre le fédéral, on n'avance à rien.
On a les moyens, on a le potentiel humain, on a les capitaux au
Québec et on doit croire en nous-mêmes assez pour dire que ce
n'est peut-être pas là-dedans que les efforts gouvernementaux
devraient être orientés, mais dans la création d'un climat
économique suffisamment favorable qui fasse en sorte qu'on ait
l'investissement requis, dans cette province-ci, qu'on ait le
développement économique requis et que des chômeurs, on en
ait de moins en moins au lieu d'agrandir ce cercle. Il faut être
honnête. On a constaté, depuis deux ou trois ans, que ce cercle
s'agrandit. Il faut sortir de ce cercle, recréer un climat
économique qui permette aux gens de sortir de ce cercle et de devenir de
véritables éléments productifs dans la
société québécoise. C'est peut-être
là, fondamentalement, sans parler de Québec ou d'Ottawa,
où est la différence substantielle entre votre vue de la
société présentement et la mienne en tant que
député de Brome-Missisquoi.
Le Président (M. Gagnon): Travaux publics et
Approvisionnement, engagements 200, 201. Engagement 400. Engagement 800.
M. Paradis: Engagement 800, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrats négociés. Contrat pour l'achat
d'un terrain d'une superficie de 554,7 mètres carrés avec
bâtisse de deux logements dessus construite, situé au 42, rue
Taylor, Hull. Fournisseur: M. Martin Dandenault, Hull. Montant de l'engagement:
$65,000.
Ce que je comprends de cet engagement financier est qu'on a
acheté une espèce de résidence de deux logements dans ce
coin, à Hull, en y mettant le prix. Est-ce qu'on peut savoir dans quel
but le ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement s'est
porté acquéreur de
cette résidence?
M. Vaugeois: C'est pour fins de réaménagement
urbain, mais je ne pourrai pas être plus précis avec les
informations que j'ai sous les yeux. Il s'agit, je pense bien, de créer
une banque de terrains, un regroupement de terrains pour fins de
réaménagement.
M. Paradis: Est-ce que la municipalité et M. le maire de
Hull, M. Rocheleau, sont également impliqués?
M. Vaugeois: Je pense que c'est plutôt avec la
Communauté régionale...
M. Paradis: ... de l'Outaouais? M. Vaugeois: Oui.
M. Paradis: Comment s'appelle-elle...? la Commission de la
capitale nationale est-elle également impliquée?
M. Vaugeois: Eux, ils démolissent d'habitude! Ils ne se
préoccupent pas...
M. Cordeau: Était-ce pour remettre à une
coopérative d'habitation, parce que cette bâtisse était
vouée à la démolition?
M. Vaugeois: Je ne peux pas vous le dire. Ce que je comprends -
et je pense que c'est un vieux principe de réaménagement urbain -
c'est que la première étape, c'est souvent de faire du
regroupement de terrains pour permettre une réutilisation des espaces.
Et il semble que, dans ce secteur qui est un secteur qu'on qualifie de
névralgique, il y avait cet immeuble qui faisait problème pour la
réorientation de l'aménagement urbain de la ville de Hull.
M. Cordeau: Est-ce que cette bâtisse a été
achetée'?
M. Vaugeois: De gré à gré. M. Cordeau:
De gré à gré?
M. Vaugeois: Oui. On appelle ça le Ruisseau de la
Brasserie.
M. Paradis: Ah, ils démolissent, eux aussi!
M. Vaugeois: Pour reconstruire!
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il reste une
question?
M. Paradis: Non. M. Vaugeois: Non.
Le Président (M. Gagnon): Nous en sommes rendus à
la fin de l'étude des engagements du mois de novembre. Maintenant, si la
commission le désire, on pourrait entreprendre l'étude des
engagements du mois de décembre.
M. Paradis: Moi, je ne suis pas prêt techniquement. Si on
les commence, je vais traîner dans les engagements; je n'ai pas eu le
temps de prendre connaissance comme il faut de chacun des engagements et de
faire la préparation qui s'impose. Je pourrais toujours procéder,
mais, naturellement, en prenant le temps de vérifier.
M. Mercier: Moi, M. le Président, je n'ai pas le bonheur
d'avoir un chauffeur privé; j'ai une longue route à faire et je
suis attendu au caucus demain matin.
M. Vaugeois: M. le Président, je m'excuse, moi, j'aurais
pu continuer!
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il serait bon,
à ce moment-ci...
M. Paradis: Jusqu'à 22 heures, M. le ministre, et il est
21 h 40.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, M. le
député. Est-ce qu'il serait bon, à ce moment-ci, de
prévoir une prochaine rencontre avant de terminer?
M. Paradis: Oui, ça ne serait pas mauvais.
M. Vaugeois: Alors, tenons-nous-en à la règle; le
dernier jeudi de février. Sous réserve de vérification de
part et d'autre, essayons ça comme date. On pourrait alors se donner
comme objectif de faire les engagements de décembre et janvier. On sera
prêt pour janvier et ça ne sera pas gros; janvier va être un
peu à l'image de décembre, c'est un peu plus léger.
M. Paradis: Pas de cadeau des Fêtes! Il n'y avait pas
d'élections partielles dans ce temps-là!
M. Cordeau: Ce serait à 9 h 30 le matin?
M. Vaugeois: Dix heures.
M. Paradis: Dix heures du matin.
M. Cordeau: Le 26 février?
M. Vaugeois: Oui. L'heure des parlementaires.
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers
suspend ses travaux jusqu'au 26 février; c'est ça,
l'entente qu'on a?
M. Paradis: On ajourne.
Le Président (M. Gagnon): On ajourne au 26
février.
M. Vaugeois: M. le Président, si jamais on était en
élections à ce moment, qu'est-ce qu'on fait?
M. Paradis: On viendra cabaler; moi, je vous parlerai de votre
parenté pour m'assurer tous les votes.
Le Président (M. Gagnon): Je profite, en tant que
président, de l'ajournement pour remercier les membres de la commission
de leur collaboration.
M. Vaugeois: M. le Président, vous nous enlevez les mots
de la bouche; c'est nous qui devions vous féliciter de votre
patience.
M. Paradis: Ce fut très agréable et très
facile.
(Fin de la séance à 21 h 38)