Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures quinze minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
À la suspension des travaux, le 26 août, nous en
étions rendus à l'Éducation, au niveau 400.
Je vais d'abord faire l'appel des membres de la commission. Les membres
de cette commission parlementaire des engagements financiers sont: M. Baril
(Arthabaska), M. Bérubé (Matane), M. Beauséjour
(Iberville), M. Caron (Verdun), M. Champagne (Mille-Îles), M. de
Bellefeuille (Deux-Montagnes), M. Le Blanc (Montmagny-L'Islet), M. Middlemiss
(Pontiac), M. Pagé (Portneuf), M. Paradis (Brome-Missisquoi), M. Polak
(Sainte-Anne), M. Proulx (Saint-Jean), M. Vaugeois (Trois-Rivières).
Engagements du mois de mars
Comme je le disais tantôt, lorsque nous avons suspendu nos
travaux, nous étions à l'engagement 400, de l'Éducation du
mois de mars 1981 et la parole était au député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, j'ai une petite question
préliminaire de procédure. Vu que nous sommes encore au mois de
mars, je me demande si on pourrait accélérer les travaux en
fixant une autre date bientôt. La raison pour laquelle je pose la
question maintenant, c'est que j'ai beaucoup d'autres engagements. Vous savez,
on travaille fort dans mon comté et si je savais par exemple qu'on se
rencontre la semaine prochaine, je pourrais dire évidemment que je serai
ici. Je ne sais pas si c'est maintenant le temps de soulever la question.
Disons que le but de cela, c'est pour être à jour le plus vite
possible parce que, quant à moi, personnellement, j'aime cela être
à jour et avoir des renseignements.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, si les membres de cette commission sont d'accord pour fixer
actuellement la date de notre prochain rendez-vous, je suis bien d'accord pour
le faire. Est-ce que M. le ministre... On pourrait peut-être revenir
à ce sujet aussitôt qu'on aura vérifié le calendrier
des travaux à l'Assemblée nationale. Vous aviez une question au
niveau 402 à l'Éducation ou vous avez probablement eu votre
réponse?
M. Polak: M. le Président, pour revenir à l'article
402, je croyais que le ministre avait répondu qu'il n'avait pas tous les
renseignements. J'ai essayé d'aider le ministre en disant que je savais
comment fonctionne l'idée de coordonnateur général. Il y a
un coordonnateur qui existe et toutes les différentes commissions
scolaires s'en servent en louant l'espace de temps en temps. L'idée
marche très bien. Je pense que c'est la dernière remarque que
j'ai faite.
M. Bérubé: M. le Président, nous avions
songé à fixer aux 15 octobre et 29 octobre deux journées
de travail, compte tenu du retard accumulé; si l'Opposition était
d'accord, nous pourrions signer le 15, le 22 et le 29 octobre, soit ajouter 3
jeudis de suite.
M. Paradis: Est-ce qu'il y aurait possibilité, M. le
ministre, de siéger en septembre?
M. Bérubé: En septembre, nous sommes terriblement
serrés à cause de tournées ministérielles, ce qui
fait qu'il semble bien qu'avant le 15 octobre, il n'y a pas de trou de
libre.
M. Polak: Même pas la semaine prochaine?
Le Président (M. Gagnon): Pour nous mettre à jour,
ce sont les 15, 22 et 29, trois jeudis de suite, que vous avez
mentionnés, M. le ministre?
M. Bérubé: Oui. Si c'est nécessaire, nous
pourrions siéger la semaine du 15, bloquer plus de jours que le jeudi,
bloquer une série de journées consécutives.
M. Paradis: Le 15 est un jeudi.
M. Bérubé: Oui, le 15 est un jeudi.
M. Polak: Et le vendredi, par exemple?
Le Président (M. Gagnon): Ce qui voudrait dire, le 15 et
le 16.
M. Bérubé: On se donnerait comme objectif, en
octobre, de nettoyer... Présentement, nous avons des cahiers jusqu'en
juillet.
Le Président (M. Gagnon): Juillet, oui.
Juillet est prêt.
M. Bérubé: Juillet est prêt. Ce qui veut dire
que nous avons avril, mai, juin et juillet; nous avons quatre mois devant nous.
Effectivement, il nous suffirait de trois jours, à une journée
par mois, pour tout compléter. On peut supposer que nous aurons fait
avril, ce qui fait qu'effectivement, il nous suffirait de trois jours à
une journée par mois pour tout compléter. On pourrait facilement,
dans la semaine du 15, faire peut-être deux jours et, le 29,
compléter notre étude à ce moment-là et nous
serions à jour.
Le Président (M. Gagnon): Probablement avec le cahier du
mois d'août aussi.
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Peut-être septembre.
M. Paradis: On pourrait peut-être aller un peu plus
vite.
Le Président (M. Gagnon): On n'a pas reçu celui du
mois de juillet.
M. Paradis: Non.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pour autant qu'on reçoive les cahiers dans les
délais qui nous permettent de préparer les questions. Si je
comprends bien, on siégerait le 15 octobre, le 16 octobre et le 29
octobre; on oublierait le 22 octobre.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut prendre l'entente suivante: les 15,
16 et 29 octobre d'une façon définitive et, selon où on en
est rendu le 16, qu'il y aurait possibilité de réintroduire le
22.
M. Bérubé: Du 22 octobre, si, par exemple, un
cahier additionnel s'était ajouté entre-temps, comme c'est plus
que probable, à ce moment-là, on pourrait l'expédier de
manière à être à jour. Je suis absolument
d'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. LeBlanc: Est-ce qu'on siéqera aussi le 22?
Une voix: Non, les 15, 16 et 29.
Le Président (M. Gagnon): Le 15, le 16 et le 29 octobre.
À la séance du 16, on verra où en sont rendus les travaux
et on pourra ajouter une journée, si je comprends bien la
décision.
Éducation (suite)
Éducation. Si ce sujet est terminé, nous allons continuer
l'étude du mois de mars 1981 à l'Éducation, no 403.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Renouvellement du contrat pour la location et
l'entretien de 24 unités dérouleurs de rubans 3670 et de 4
unités contrôleurs 3800-IV, pour une période de 29 mois. "
Le montant de l'engagement est de 565 694, 66 $. L'imputation budgétaire
est de 84 164, 87 $ pour 1980-1981 et elle est pour les années suivantes
de 481 529, 82 $.
On remarque que l'entente est pour 29 mois, soit un peu plus de deux
ans. Ce qui surprend, c'est l'imputation budgétaire de 1981-1982,
comparativement à celle des années suivantes, qui est de 481 529,
82 $. De quelle façon cela s'explique-t-il? Sur combien d'années
est-ce? On dit en haut que c'est 29 mois, 481 000 $pour les années
suivantes et 84 000 $ pour 1980-1981. Cela laisse place à des
interrogations.
M. Bérubé: II faudrait savoir quelle période
c'est en 1980-1981.
M. Paradis: Est couverte par les 84 000 $.
M. Bérubé: Ce que vous voudriez savoir, c'est
combien des 29 mois sont couverts en cours d'année 1980-1981, pour
correspondre au montant de 84 164 $?
M. Paradis: C'est exact. Et, comme question additionnelle, il
s'agit d'un renouvellement d'un contrat, quelles sont les modifications qui ont
été apportées au contrat renouvelé par rapport au
contrat original?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): 404. M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: Je note à 404 que la soumission la plus basse de
72 000 $, celle de Créabec, est marquée non conforme -soumission
non signée. Je me demande, si une soumission entre et qu'on voit qu'elle
n'est pas signée, ce qui est vraiment de nature plutôt technique,
si on ne devrait pas appeler la personne en question pour lui dire: Voulez-vous
signer? La différence tout de même n'est que de 15 000 $, ce
serait malheureux que cette compagnie ne puisse obtenir le contrat à
cause d'une affaire qui,
en soi, n'est pas tellement sérieuse.
Je comprends très bien qu'il faut avoir une signature. Je me
demande si, au point de vue technique, le fonctionnaire en question ne devrait
pas dire: Monsieur, on a ouvert l'enveloppe et ce n'est pas signé,
voulez-vous envoyer quelqu'un tout de suite ou une résolution?
Je ne sais pas s'il y a une réponse à cela.
M. Bérubé: Dans la mesure où l'appel
d'offres indique un ensemble de conditions, tout autre soumissionnaire qui,
lui, aurait respecté les conditions pourrait se déclarer
lésé et, à ce moment-là, intenter des poursuites.
Je vois d'ailleurs un avocat, membre de la députation libérale,
hocher de la tête, pour ne pas le nommer, un homme averti... Enfin,
j'ignore s'il est averti, mais, en tout cas...
M. Paradis: Avertissez-moi, si je ne le suis pas, M. le
président du Conseil du trésor.
Une voix: Nous, en tout cas, on est avertis.
M. Bérubé: Ce qui indiquerait, à ce
moment-là, dans la mesure où il y a vice de forme, que tout autre
soumissionnaire serait susceptible de contester la décision, puisqu'il y
aurait non-respect des conditions contractuelles.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Bérubé: Les conditions sont dures, vous avez
raison.
M. Paradis: II s'agit d'un contrat pour la production de huit
vidéos relatifs à l'implantation des nouveaux programmes du
primaire et du secondaire dans le système scolaire. L'octroi du contrat
s'est fait à 87 839 $ à la Coop Vidéo, de Montréal.
Il y a un autre soumissionnaire qui semble être conforme, suivant les
renseignements qui nous sont fournis au cahier, Sono Vidéo Inc. qui,
lui, a soumissionné pour 81 856, 62 $, soit quelque 6000 $ plus bas que
l'organisme ou la compagnie à laquelle a été
accordé le contrat. On a également une note: Choisi par un
comité de sélection.
Est-ce qu'on peut nous indiquer quels sont les motifs qui ont fait en
sorte que le plus bas soumissionnaire conforme n'a pas été
retenu?
M. Bérubé: Le gouvernement ne s'engage jamais
à accorder le contrat au plus bas soumissionnaire. J'essaie de voir
à la table de décisions, ici, quelles sont les raisons qui
pourraient justifier ce choix.
Coop Vidéo aurait une capacité de production
supérieure à celle de Sono Vidéo et
léqèrement plus d'expérience, d'une part. D'autre part, la
qualification des membres qui ont été proposés par les
firmes pour l'exécution du mandat a semblé supérieure dans
le cas de Coop Vidéo. Enfin, "semblé", elle a été
évaluée comme supérieure - la Coop Vidéo - à
celle de Sono Vidéo.
Sur le canevas du projet, ils ont également avantagé Coop
Vidéo et, sur la qualité de réalisation du projet, ils
l'ont également avantagée. En d'autres termes, je vous ai
donné le montant des honoraires comme un critère qui
représentait une pondération de sept par rapport à tous
les autres critères, mais vous aviez d'autres critères:
qualification des membres proposés pour l'exécution du mandat,
avec une pondération de deux; l'expérience et le degré de
connaissance dans le type de projet, avec une pondération unitaire; de
même, pour la capacité de production et pour la proximité
des lieux. Vous avez également, au niveau de la qualité de
réalisation du projet et canevas du projet, une pondération de
cinq. J'imagine que, dans ce genre de production, la qualité de
production est un facteur pondérable assez important; il y a des bons
films et des mauvais films et tout le monde sait au cinéma qu'on paie
à peu près toujours le même montant à
l'entrée, mais que parfois on en sort satisfait et d'autres fois moins.
J'ose présumer que, dans l'octroi d'un tel contrat, ils ont dû
évaluer un canevas de propositions, évaluer l'expérience
des équipes et, sur la base de cette grille, facteur par facteur, il
s'avère qu'au total Coop-Vidéo obtient un peu plus de points, 187
points au lieu de 178. C'est la raison, incluant le facteur très
prépondérant du coût.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait déposer la
grille d'évaluation pas complétée des critères?
M. Bérubé: On me dit qu'il y a eu de nombreux
débats dans le passé et que, dans le passé, celui qui me
remplaçait a toujours refusé de déposer ces grilles, la
raison principale étant de ne pas porter atteinte à la
réputation des entreprises.
M. Paradis: Sauf erreur, M. le Président, on
déposait la grille non complétée pour nous fairepart des
critères, la grille en blanc.
M. Bérubé: La grille en blanc.
M. Paradis: La grille en blanc, non complétée.
Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des membres du comité de
sélection?
(10 h 30)
M. Bérubé: Certainement, je vais vous dire cela.
Les membres du comité sont: Mme Micheline Tremblay, M. Laurent Simard,
M. Harvey Paradis.
M. Paradis: II a un beau nom.
M. Bérubé: J'espère que vous vous entendez
bien avec votre frère.
M. Paradis: Je m'entends très bien avec mon frère,
mais celui dont vous parlez, sauf erreur, n'est pas mon frère.
Maintenant, est-ce qu'on pourrait avoir l'année de fondation de la
coopérative...
M. Bérubé: Pardon?
M. Paradis:... ainsi que le nom des administrateurs de la
Coop?
M. Bérubé: Oui, on pourra vous fournir cela,
j'imagine.
Le Président (M. Gagnon): 405, toujours à
l'Éducation, 600, 601, 602, 603, 604, 605, 606, 607?
M. Bérubé: M. le Président, nous avons
passé beaucoup de temps sur - je ne dirais pas sur des pinottes - des
montants relatifs mais, on a passé subitement sur un montant de 301 983
973 $.
M. Polak:... ce montant-là.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Si je peux ajouter à la remarque du ministre,
il a raison sur le montant mais, lorsqu'il nous fournit le montant
ventilé comme il l'a fait, ça évite un nombre de questions
sur de tels montants. Tous ces montants nous ont été fournis
d'une façon ventilée et on se ramasse dans les milliers de
dollars plutôt que dans les millions. Lorsqu'on l'a d'une façon
ventilée, ça va mieux.
Le Président (M. Gagnon): 608. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 608, contrat de services pour la production, à
titre expérimental, d'une émission de télévision de
30 minutes, dans le cadre du projet "Parents des enfants de 0 à 6 ans,
milieux défavorisés", servant à définir le contenu
d'une série télévisée de 39 demi-heures. Le
fournisseur choisi est J. P. L. Productions Inc., Montréal. Le montant
de l'engagement est 33 272 $. Il y avait d'autres soumissionnaires qui ont
soumissionné d'une façon légèrement
supérieure.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: De quel genre de projet s'agit-il? Que vise-t-on par
cette dépense de 33 000 ?
M. Bérubé: La série d'émissions de
télévision envisagée est de 39 demi-heures et, dans le cas
présent, il s'agit plutôt d'une émission
expérimentale qui servira à bâtir, si vous voulez, le
contenu, la structure même de l'ensemble des émissions. On
pourrait qualifier de recherche plutôt que de production le cas
présent.
M. Paradis: II s'agit, si je comprends bien la réponse du
ministre, d'un projet pilote, d'un projet de recherche qui sera suivi d'un
engagement financier supérieur pour la production de ce projet.
M. Bérubé: Probablement supérieur bien que
le montant pour une émission de 30 minutes dans le cas présent
est peut-être élevé; mais, compte tenu qu'il s'agit d'une
émission expérimentale, ça peut s'expliquer.
Le Président (M. Gagnon): 609, 800, 801.
Énergie et Ressources
Énergie et Ressources 200, Énergie et Ressources,
300...
M. Polak: J'ai une question à l'engagement 301.
Le Président (M. Gagnon):... 301. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: C'est marqué "soumissions. "
Une voix:... 301, c'est dans les contrats
négociés.
Le Président (M. Gagnon): 301.
M. Polak: II s'agit ici d'un contrat de services pour l'insertion
dans le magazine Perspectives d'un dossier d'information de huit pages.
Fournisseur, Perspectives Inc., Montréal, 51 000 $. Est-ce qu'il y a une
raison pour laquelle on n'a pas procédé en demandant des
soumissions?
M. Bérubé: Pardon?
M. Polak: Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle on n'a pas
procédé en demandant des soumissions d'autres fournisseurs?
M. Bérubé: C'est très simple. C'est que vous
lisez tous, enfin peut-être la Gazette, mais nous, nous lisons la Presse
et le Soleil.
II y a un encart...
M. Paradis: Vous ne lisez plus le Jour, M. le ministre?
M. Bérubé: Le Devoir, en tout cas,
particulièrement depuis qu'on a changé de directeur
général. La qualité du journal s'est notablement
améliorée, mais, évidemment, vous avez
écopé. On vous offre nos plus sincères
condoléances.
M. Paradis: II y a toujours eu... Je ferai remarquer au
président du Conseil du trésor...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre!
M. Paradis:... qu'au Devoir, il y a toujours eu une bonne gestion
financière, alors qu'au Jour c'est plus que discutable.
Le Président (M. Gagnon): La parole était au
ministre.
Une voix: On va parler du Club de Réforme.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! À
l'ordre, s'il vous plaît!
M. Paradis: J'étais au Club Renaissance, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Bérubé: Nous sommes en terrain glissant, M. le
député de Brome-Missisquoi. On devrait peut-être revenir.
Ce magazine Perspectives est un encart qui est intégré dans les
journaux à grande circulation. C'est donc un encart sur les
économies d'énergie que nous avons tous pu voir, j'imagine, au
cours de l'été. Moi-même je l'avais extrait et je l'avais
trouvé intéressant. Il s'agissait donc d'un encart dans les
journaux expliquant aux citoyens quelles mesures pratiques ils pouvaient
prendre pour économiser l'énergie dans leur maison.
M. Polak: Et augmenter le prix de l'électricité
bientôt.
M. Bérubé: Mais beaucoup moins vite que le prix du
pétrole.
Le Président (M. Gagnon): 303, 400. M. le
député de Brome-Missisquoi, 400.
M. Paradis: "Subvention spéciale à l'Association
forestière québécoise dans le cadre d'un programme de
consolidation financière de cet organisme réparti
également entre le ministère, l'industrie forestière et
les membres. Montant de l'engagement: 100 000 $; imputation budgétaire:
1980-1981: 45 000 $, et, années suivantes, 55 000 $. "
Années suivantes veut dire combien d'années, M. le
ministre?
M. Bérubé: Excusez-moi, j'étais en train de
chercher désespérément la page que vous lisiez.
Pourriez-vous reprendre votre question?
M. Paradis: L'imputation budgétaire quant à la
subvention spéciale à l'Association forestière
québécoise est de 100 000 $, pour 1980-1981, l'imputation
budgétaire est de 45 000 $ et les années suivantes pour 55 000 $.
Est-ce que le ministre pourrait nous indiquer combien d'années sont
incluses dans les années suivantes?
M. Bérubé: Une seule année.
M. Paradis: Finalement, ce sont les budgets 1981-1982?
M. Bérubé: À ma connaissance.
M. Paradis: Lorsqu'on parle de consolidation financière de
cet organisme répartie également entre le ministère,
l'industrie forestière et les membres, est-ce que l'industrie
forestière et les membres ont également contribué pour un
montant de 100 000 $?
M. Bérubé: Oui. Il v a 300 000 $ au total qui ont
été requis. Vous savez sans doute quelle est cette association.
C'est une association qui finance, par exemple, les clubs 4 H, des programmes
d'éducation en conservation de la forêt...
M. Paradis: Et la plantation d'arbres.
M. Bérubé:... la plantation d'arbres, exactement;
compte tenu des difficultés financières, elle a
traditionnellement d'ailleurs été financée tant par le
ministère que par l'industrie. L'industrie a toujours fait une
très grosse part pour aider au maintien de cette entreprise, de cette
société. Effectivement, on s'est entendu pour donner chacun 100
000 % pour éponger le déficit.
M. Paradis: De quelle façon cela se compare-t-il aux
subventions gouvernementales des années antérieures?
M. Bérubé: De mémoire, je ne saurais vous le
dire, puisgue c'était un peu automatigue au sein du
ministère.
Il y a une subvention régulière. Je vais le
vérifier, parce que ces subventions sont reconduites depuis des
années et de mémoire, je ne sais pas, je ne me souviens pas du
montant. On va le faire vérifier.
M. Paradis: C'était dans votre dossier.
M. Bérubé: Mais, il s'agit d'une subvention
spéciale.
Le Président (M. Gagnon): 800, 801. M. Polak:
801
Le Président (M. Gagnon): 80], M. le député
de Sainte-Anne. 800, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pour les fins des notes, M. le Président, il y
a 600 qu'il ne faudrait pas sauter, mais je n'ai pas de question
là-dessus.
Le Président (M. Gagnon): Excusez. 600, oui.
Alors, nous en sommes rendus à 800. M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à l'Institut de recherche et de
développement sur l'amiante (IRDA) représentant la contribution
du gouvernement du Québec au fonctionnement de cet organisme pour les
cinq prochaines années. Montant de l'engagement: 5 000 000 $. Imputation
budgétaire: 1980-1981: 200 000 $; années suivantes: 4 800 000 $.
" Est-ce qu'on peut savoir du ministre quelle est la nature de la recherche qui
est faite par cet institut?
M. Bérubé: D'abord, cet institut se finance de deux
façons: par une subvention qui, sur cinq ans, devrait totaliser 5 000
000 $, c'est-à-dire l'équivalent de 1 000 000 $ par année
de la part du gouvernement et par 0, 5% du chiffre de ventes de l'industrie
minière de l'amiante.
Il y a au conseil d'administration des représentants paritaires
du gouvernement et de l'industrie. Les recherches ne font que débuter et
elles se font de deux façons. Pour l'instant, on ne fait pas de
recherche proprement dite à l'institut, mais l'institut subventionne des
travaux de recherche dans les universités du Québec pour,
lui-même, éventuellement, subventionner la recherche au sein des
entreprises minières ayant des laboratoires de recherche. Ces recherches
portent presque exclusivement, pour l'instant, sur les propriétés
de la fibre d'amiante, en ce qui a trait à la santé, et sur le
développement, en particulier, d'une fibre dite modifiée par un
traitement de surface pour transformer son activité
cancérigène de manière à la réduire de
façon très considérable.
Je dois dire d'ailleurs que les premiers résultats se sont
avérés extrêmement intéressants et ont
soulevé beaucoup d'attention dans les milieux scientifiques puisqu'on a
pu développer des types de fibre qui ne semblaient pas, de prime abord,
avoir la même activité pathologique que celle qui était
observée dans le cas de fibre naturelle implantée in vitro dans
les tissus.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Plus spécifiquement, est-ce que le ministre
sait si cet institut de recherche, par l'aide pécuniaire qu'il apporte
aux universités dans le domaine de la recherche, fait actuellement de la
recherche sur le ballast à même la matière des rebus
d'amiante? Le ministre a déjà écrit des lettres, alors
qu'il était ministre de l'Énergie et des Ressources, touchant ce
domaine, spécialement concernant la ligne qu'on appelle des Adirondacks
qui passe dans le comté de Brome-Missisquoi et qui inquiète la
population quant aux possibilités de danger qu'il y aurait de vivre
à proximité de ce chemin de fer.
Est-ce que le ministre pourrait s'assurer que cet institut de recherche,
qui est subventionné par le gouvernement, étudie d'une
façon particulière ce projet de manière à s'assurer
et à définir s'il y a danger ou non?
M. Bérubé: C'est tellement farfelu que n'importe
quel scientifique travaillant dans le domaine vous dirait qu'il n'y a pas de
danger.
M. Paradis: J'ai vu, dernièrement, des commentaires
exprimés par un docteur dont j'oublie le nom...
M. Bérubé: Selikoff.
M. Paradis:... du Mont-Sinaï qui, lui, prétendait le
contraire. Je ne suis pas un spécialiste en amiante au même titre
que l'ex-ministre de l'Énergie et des Ressources, mais lorsque j'entends
un spécialiste d'une maison aussi réputée que le
Mont-Sinaï s'exprimer là-dessus...
M. Bérubé: Le jour où le Dr Selikoff
publiera le résultat de ses recherches dans des documents scientifiques
analysés par ses pairs, avec ses résultats expérimentaux,
il aura beaucoup plus de crédibilité dans le monde
scientifique.
M. Paradis: D'accord. Est-ce qu'il y aurait quand même
possibilité, pour faire avancer le dossier, soit le mettre sur une
tablette, si les dires du ministre s'avèrent exacts, ou le pousser plus
avant, si les dires des groupes concernés par l'environnement, qui
habitent tout au long de cette voie ferrée, s'avèrent exacts, de
vérifier, d'une manière neutre et indépendante, s'il y a
quelque chose?
M. Bérubé: C'est plus que vérifié;
des études épidémioloqiques ont été faites
sur les populations de la région de l'Estrie afin d'étudier
l'incidence de maladies cancérigènes de toutes sortes. Il y a une
liste complète de tous les cancers inimaginables. De plus, on a
sélectionné les femmes, puisque les femmes ont cette
caractéristique qu'ayant peu travaillé dans les mines il y a 40
ans, pour ne pas dire encore aujourd'hui, elles n'ont jamais été
exposées à autre chose qu'à la poussière provenant
des stériles accumulés dans la région même de
l'Estrie. Il suffit d'y avoir circulé pour voir qu'il y a une
quantité très importante de ballast accumulé là,
comme jamais vous n'en aurez le long d'une ligne de chemin de fer;
néanmoins, non seulement on ne trouve pas d'augmentation de cas de
cancer sur le plus gros échantillonnaqe jamais fait d'une population
exposée à des teneurs quand même passablement
élevées de fibre d'amiante, non seulement on ne
décèle pas d'accroissement de maladies
cancérigènes, dis-je, mais on constate même que, dans cette
région, c'est probablement plus bas qu'ailleurs, nettement plus bas
qu'à Montréal ou à Québec, par exemple. (10 h
45)
On se rend compte, à ce moment, que les facteurs de vie urbaine
sont souvent plus importants dans la définition de ces maladies. Par
conséquent, dans le cas d'une ligne de chemin de fer où il y a
une quantité minime de ballast, de roche stérile qui est
accumulée à ce moment, il n'y a aucune commune mesure avec la
région même d'Asbestos ou la région même de
Thetford-Mines. Comme on n'observe absolument rien dans la région de
Thetford-Mines et d'Asbestos, à ce moment, on est en droit
d'inférer en toute probabilité qu'on ne trouvera rien; on n'a
aucun moyen de toute façon de le trouver. J'ajouterais comme autre
réflexion que des échantillons de glace vieux de un million
d'années provenant du Groenland ont montré que la teneur en
fibres d'amiante était aussi élevée il y a un million
d'années sur la terre qu'elle l'est aujourd'hui, la raison étant
très simple: il faut retenir que 92% de la croûte terrestre est
composée de silicates et que les silicates peuvent cristalliser en trois
types de réseaux cristallins, ils sont tridimensionnels, bidimensionnels
et unidimensionnels. Vous ne serez jamais capables d'empêcher la nature
de générer de la fibre d'amiante dans la croûte terrestre.
Par conséquent, nous respirons de la croûte terrestre. J'ai
déjà fait, d'ailleurs, un calcul: un "jogger" en une heure,
à New York, respirait beaucoup plus de fibres d'amiante qu'un de nos
travailleurs pendant une journée complète dans une de nos usines,
pour la raison très simple que plus il y a de la poussière, plus
il y a de l'amiante. C'est le résultat de l'érosion de la terre
et de la roche.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, un complément de réponse.
M. Paradis: Un complément de question. C'est à peu
près ce qu'il y avait au dossier, M. le ministre de l'Énergie,
lorsque, aux élections partielles dans Brome-Missisquoi, en novembre
l'année passée les gens, inquiets de ce problème, ont
invité chacun des candidats de chacun des partis politiques à se
prononcer sur le dossier. J'avais demandé, à ce moment, de faire
une étude plus approfondie pour avoir la dimension complètement
technique du dossier avant de me prononcer. J'ai été
appuyé dans cette demande par le candidat du Parti
québécois qui, à l'époque, était M.
Gérard Comtois et qui avait promis que, gagne ou perd, une telle
étude serait faite dans le but de rassurer la population. Même, M.
Claude Vallée, qui était consultant auprès du
ministère de l'Environnement de l'époque, s'était
lui-même engagé à nous donner les rapports d'une telle
étude dans les deux ou trois mois qui suivraient l'élection.
Il n'y a pas eu d'étude de faite à ma connaissance
spécifiquement à ce moment-là et il n'y a pas eu de
rapport de déposé. Dans le but de donner une certaine
crédibilité aux propos qui ont été prononcés
alors par M. Vallée et par le candidat du Parti québécois,
est-ce qu'il y aurait possibilité, à ce moment-ci, de demander
à même cette subvention...
M. Bérubé: L'étude
épidémioloqique sur les populations exposées aux
résidus stériles de l'amiante dans la région de l'Estrie
est publique.
M. Paradis: À ce moment, les gens avaient cette
étude en main. Je pense qu'elle venait de vous; dans une correspondance
que vous aviez échangée avec le gouvernement
fédéral et dont vous aviez envoyé copie dans le milieu,
vous mentionniez toutes ces choses. Cela n'a pas eu pour effet d'enlever
l'inquiétude chez la population. Si vous pouviez arriver aujourd'hui
avec une étude d'une université indépendante que vous
financez à même ce projet qui irait dans le même sens que ce
que vous nous dites, je pense que cela aurait pour effet de rassurer la
population.
M. Bérubé: Ce serait un gaspillage
éhonté de fonds publics parce que...
M. Paradis: Je sais que cela passe même dans le
comté d'Iberville, à Earnham, cette ligne, si je ne m'abuse.
M. Bérubé:... jamais vous n'aurez un
échantillonnage de population à ce point
élevé et représentatif que vous puissiez sur cette
population mesurer si, oui ou non, il y a eu une incidence au niveau du taux de
morbidité ou de mortalité. Donc, déjà en partant,
on sait qu'aucun effet ne sera détectable. Que reste-t-il? Il reste
à étudier la roche. Il s'agit de serpentine contenant un certain
pourcentage de fibres d'amiante. Nous savons ceci également. S'aqit-il
de mesurer la fibre d'amiante dans la région autour? Nous savons que ce
sera impossible à mesurer. Déjà, dans la région de
Thetford-Mines, c'est mesurable, mais c'est de très faible niveau. Vous
savez qu'il est pratiquement impossible de détecter en bas de une fibre
au centimètre cube. Lorsqu'on parle d'aller mesurer une fibre au
mètre cube, à ce moment, les techniques de mesure sont simplement
non disponibles.
Une excellente étude sur les méthodes,
déposée à l'Assemblée nationale, d'ailleurs, qui a
été faite dans le cadre du rapport Beaudry, a montré les
difficultés d'une détection de la fibre d'amiante en
deçà d'un certain seuil. Par conséquent, ne pouvant ni
mesurer la fibre d'amiante qui pourrait être dégagée par
une voie parce qu'elle est trop faible, ne pouvant non plus avoir un
échantillon de population sur laquelle on pourrait effectuer une
étude valable de l'incidence sur la santé de l'existence, mais,
par contre, ayant des études sur des populations exposées
à de beaucoup plus fortes concentrations et où on a la preuve
qu'il n'y a rien, à ce moment, s'il n'y a rien à forte
concentration, il devrait y avoir moins que rien à faible concentration.
Est-ce que c'est nécessaire de rassurer la population plus que cela?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que je dois comprendre de la réponse du
ministre qu'il assure la population qu'à la suite des données
qu'il possède lui-même, il n'y a aucun danger pour la santé
des gens qui habitent à proximité de cette voie
ferrée?
M. Bérubé: D'après les données que
nous possédons, oui. D'après les données d'ailleurs que
les scientifiques possèdent. Aussi bizarre que ce soit, il m'est
passé entre les mains au moins quatre recommandations de l'Admiral Metal
Protection Aqency aux États-Unis ou de quatre États
différents où, à la demande de municipalités
s'interrogeant sur la nature des canalisations d'aqueduc qu'elles devraient
implanter, on se demandait si l'amiante-ciment serait suffisamment
sécuritaire. Ces agences ont fait des études comparatives de tous
les tuyaux d'aqueduc sur le marché et recommandaient l'amiante-ciment.
Sauf qu'entre ce que des scientifiques ayant fait des études
précises vont recommander et ce que le journaliste veut bien citer dans
son journal, il y a deux. Ce n'est pas rassurant d'avoir un article qui dit: II
n'y a pas de danqer dans telle et telle condition de travailler avec l'amiante.
Seulement, sortez-moi un cas de quelqu'un qui a travaillé pour faire du
"flockage" d'un navire en pleine période de guerre où on allait
à toute allure, où on ne portait absolument aucun masque et
où les concentrations de fibre étaient peut-être de un
million au centimètre cube. Évidemment, 40 ans après, il
est atteint d'un cancer - et 40 ans après, je vous ferai remarquer,
c'est à peu près le temps de latence de la maladie - donc 30 ou
40 ans après avoir travaillé dans des conditions atroces, il
contracte une maladie et, à l'âge de 72 ans, il
décède de cette maladie.
C'est bien évident qu'à ce moment, on sait qu'il a eu des
conditions de travail inacceptables, mais, lorsque vous arrivez à un
seuil de plus en plus bas, il n'y a personne qui pourra jamais donner la
garantie façon bas de tel seuil, c'est sécuritaire. Pourquoi?
Parce qu'on ne peut pas le mesurer. Le problème, c'est la mesure.
Je ne pourrai jamais vous dire: II n'y a aucun danger à une
exposition à une fibre au mètre cube. Je ne pourrai jamais vous
le dire, pour la simple raison que je ne pourrai jamais le mesurer. Par
conséquent, je ne pourrai pas vous dire s'il y en a, je ne pourrai pas
vous dire qu'il n'y en a pas non plus.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Iberville, après je reviendrai à vous. M. le
député d'Iberville.
M. Beauséjour: M. le Président, je pense que le
député de Brome-Missisquoi a mal saisi le dossier que les
citoyens ont voulu présenter. Il ne s'agit pas de particules dans l'air.
C'est que la voie ferrée passe à des endroits près de
cours d'eau et c'est la quantité de particules qui peut se retrouver
dans l'eau et éventuellement arriver à la consommation.
M. Bérubé: Alors, dans l'eau...
M. Paradis: M. le Président, question de
règlement.
J'en étais à la phase de l'air. Je n'ai pas mal saisi le
dossier, pour les fins du journal des Débats. M. le député
d'Iberville, les deux problèmes sont soulevés, celui de l'eau et
celui de l'air. J'en arrivais à celui de l'eau dans la question
supplémentaire que j'avais posée.
M. Bérubé: Dans le cas de l'eau, les teneurs en
fibres d'amiante dans la région de
l'Estrie, la région de l'amiante, sont absolument incroyables.
Les analyses d'eau que vous faites à Thetford-Mines, à Asbestos,
pour la teneur en fibres d'amiante dans l'eau sont considérables.
Toutefois, les mêmes études épidémiologiques ne
détectent absolument rien et, en fait, il n'y a jamais eu d'étude
de quelque nature que ce soit qui ait réussi à établir une
relation de cause à effet entre les cancers gastro-intestinaux et
l'amiante. Aucune.
On a une relation entre le cancer des poumons à de fortes
expositions, mésothéliome, cancer de la gorge et de l'appareil
respiratoire essentiellement, en fortes concentrations, et c'est tout.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Ce qui m'inquiète, M. le ministre, le long de
cette voie ferrée, c'est que la partie qui se situe dans la province de
Québec a été ballastée à même du
produit d'amiante, alors que, pour la partie qui passe aux États-Unis,
dans l'État du Vermont, il semblerait qu'il y ait une
réglementation qui interdise de ballaster les chemins de fer avec des
résidus d'amiante. Dans le cas de la ligne des Adirondacks, vous avez de
l'amiante dans la partie québécoise, vous avez de la roche dans
la partie des États-Unis et, lorsqu'elle revient au Québec, vous
avez encore de l'amiante dans la partie québécoise de la voie
ferrée.
Je ne suis pas un scientifique, mais je me demande pour quel motif, les
États-Unis...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Saint-Jean, vous demanderez la parole, s'il vous plaît!
M. Beauséjour: C'est un de mes amis! M. Paradis: On ne
choisit pas ses amis!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Ce qui m'inquiète, c'est que les
États-Unis semblent interdire l'utilisation du ballast d'amiante alors
que le Québec le permet. Est-ce que le Québec va continuer de
permettre l'utilisation du ballast d'amiante sur les voies ferrées?
M. Bérubé: C'est un problème purement
politique, qui n'a rien à voir avec l'évidence scientifique. Le
problème est le suivant: II y a eu des conditions de travail qu'on sait
désastreuses. Il y a une inconnue quant à un seuil qu'on pourrait
qualifier de parfaitement sécuritaire. Cette inconnue réside dans
le fait que les études sont difficiles, l'échantillonnage est
difficile, l'incidence est faible, difficilement mesurable, et, par
conséquent, on ne peut pas véritablement, à l'heure
actuelle, avec l'évidence scientifique que nous avons, dire qu'en bas de
tel seuil en particulier c'est sécuritaire.
On a des études sur de très faibles expositions où
on dit qu'on ne voit rien, mais on n'a pas d'études
intermédiaires qui commenceraient à dire: À cet endroit,
on commence à voir. Donc, il y a un élément d'inconnu
avec, de plus, indéniablement, des conditions de travail qui ont
été inacceptables dans le passé. Conséquence de
cela, et particulièrement aux États-Unis où il n'existe
pas l'équivalent de notre Commission des accidents du travail, les
travailleurs n'ont d'autre recours que la poursuite judiciaire au civil pour
compensation. La conséquence en est que toutes les victimes qui ont
commencé une trentaine d'années après la découverte
des conditions de travail et qui contractent des maladies du type du cancer du
poumon aujourd'hui entament des poursuites contre les compagnies qui en sont la
cause. C'est évidemment la publicité occasionnée par ces
procès qui a amené une pression publigue sur les gouvernements en
disant: II s'agit d'un produit cancérigène.
Le deuxième élément est que tous les produits
cancérigènes souffrent du même problème: On ne
connaît généralement pas le seuil en dessous duquel leur
utilisation pourrait être dite sécuritaire. Certaines
théories disent même qu'il n'existe pas, ce seuil. En d'autres
termes, l'effet est difficilement mesurable, mais il est toujours là.
C'est la théorie de certains.
Par conséquent, aux États-Unis, on a commencé
graduellement à introduire le concept que chaque fois qu'il y avait
risque, on devait, dans la mesure du possible, bannir, pour ne pas courir de
risque, et même si le risque est négligeable. Toutefois, la Cour
suprême américaine, dans un jugement sur le benzène, a
complètement renversé cette tendance. OSHA venait d'imposer une
nouvelle norme pour le benzène en baissant cette norme de dix parties
par million à une partie par million. En Cour suprême, la
décision de OSHA a été renversée et l'argumentation
de la Cour suprême est essentiellement la suivante: Comme vous ne pouvez
pas, à dix parties par million, détecter s'il y a incidence sur
la santé, en allant de dix à un, vous serez encore moins capable
de démontrer qu'il y a eu amélioration de la santé. Vous
avez donc occasionné un coût à quelqu'un sans être en
mesure de dire si oui ou non il y a amélioration de la santé. Il
y a donc un rapport bénéfices-coûts égal à
zéro. Dans ces conditions, vous imposez de façon inacceptable
à une industrie des normes qui ne sont pas prouvées comme
étant sécuritaires. La cour a donc renversé la
décision de NIOSH. Dans ces conditions,
l'application du même raisonnement à l'amiante pourrait
complètement modifier la tendance aux États-Unis.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Vous nous parlez de faits inconnus, M. le ministre,
vous nous parlez de difficultés de mesure dans un engagement financier
de 5 000 000 $. Je présume que lorsqu'on parle de l'Institut de
recherche et de développement sur l'amiante, c'est dans le but de
transformer ces faits inconnus en faits connus, de transformer ces
difficultés en solutions.
Ma question au ministre est la suivante: Est-ce qu'une partie de ce
budget va être consacrée à tenter de résoudre -
parce qu'on parle de recherches - les faits inconnus quant au ballast d'amiante
et à apporter des solutions si problème il y a?
M. Bérubé: L'institut va choisir ses propres
priorités, mais on va tenter d'apporter une réponse aux faits
inconnus en ce qui a trait à l'amiante en général. Cela
veut dire mesurer, de façon beaucoup plus précise, les niveaux
d'émission des fibres pour les produits industriels utilisés
commercialement, développer des fibres modifiées, aux
propriétés différentes et financer des études sur
les relations entre la santé et l'amiante. (11 heures)
M. Paradis: Est-ce qu'on peut savoir si, d'après les
renseignements que vous possédez, le ballast d'amiante qui est
étendu sur les chemins de fer fera partie de ces études?
M. Bérubé: Non, pas à ma connaissance.
Lorsque j'étais au ministère et que j'ai rencontré les
chercheurs de l'institut, en aucun moment les chercheurs n'ont semblé
vouloir accorder le moindre intérêt à cette étude
parce qu'elle implique, comme je vous disais tantôt, des niveaux beaucoup
plus faibles et qui rendent la mesure impossible. On fera plutôt des
études sur des niveaux plus élevés de tel sorte que, si on
trouve des effets, ça aura plus d'incidences sur les décisions
à prendre que dans le cas du ballast.
M. Paradis: Donc, au niveau des investissements, au niveau de la
recherche, le gouvernement du Québec n'y est pas rendu et ne
considère pas ça comme une priorité
présentement.
M. Bérubé: Non. Je pense que vous avez totalement
déformé...
M. Paradis:... une chance de répliquer...
M. Bérubé: Vous avez totalement
déformé sciemment; on voit que vous êtes meilleur
politicien que scientifique. Je n'ai pas dit scientiste.
M. Proulx:...
M. Bérubé: L'effort a porté sur des
études épidémiologiques de populations exposées
à de faibles expositions, mais mesurables. L'idée étant
que si on fait la preuve que pour de faibles expositions, néanmoins
mesurables, il n'y a pas de danqer, lorsque quelqu'un viendra nous proposer un
problème où l'exposition est encore plus faible, à ce
moment-là on pourra dire, qu'il y a encore moins de danger.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pour l'information du ministre, lorsqu'il nous dit
que ce n'est pas mesurable, est-ce qu'il a vérifié à
l'Université McQill, qui a reçu le mandat du CPR de
vérifier le niveau de fibres d'amiante dans l'air et qui l'a
mesuré? Quels étaient les résultats? L'inquiétude
de la population....
M. Bérubé: La fibre d'amiante se mesure partout.
Vous pouvez la mesurer absolument partout.
M. Paradis: L'inquiétude de la population quant à
ces prélevés effectués par l'Université McGill, qui
était mandatée par une compagnie de chemin de fer qui avait un
intérêt certain dans le dossier, c'est qu'ils ont
été faits en période hivernale, alors que c'était
recouvert de neiqe et de glace, etc.
M. Bérubé:...
M. Paradis: Si les prélevés avaient
été faits pendant la période estivale, lorsque ce
n'était pas couvert de neiqe, les gens sont d'avis que les
résultats auraient été plus hauts. Ils aimeraient avoir
une partie indépendante au dossier pour effectuer ce travail.
M. Bérubé: II n'y a pas de limite aux questions que
les gens peuvent poser. À ce moment-là, il faut faire appel au
bon sens des gens. Peut-on prétendre qu'il v a plus d'amiante dans la
région environnant la ligne de chemin de fer qu'en plein milieu de la
ville de Thetford Mines avec tous les tas de résidus
accumulés?
M. Paradis: Sans être un scientifique, j'aurais tendance
à vous répondre non.
M. Bérubé: À partir du moment où on
est en train d'étudier la ville de Thetford
Mines où il y a une quantité épouvantable de fibres
d'amiante... Et déjà ça pose un problème de mesure
puisqu'il y en a plus les jours de grand vent, il y en a moins quand il pleut.
En d'autres termes, quand on demande c'est quoi la teneur en amiante dans l'air
à Thetford Mines, on dit que ça dépend des jours,
ça dépend des heures, ça dépend des saisons. Cela
dépend de tellement de facteurs que, quand vous voulez quantifier,
ça devient difficile. C'est le problème qu'ils ont
présentement.
Une chose est certaine c'est que cette étude est en cours et le
but de celle-ci est de la relier à l'étude antérieure,
l'étude épidémiologique qui avait démontré
l'incidence statistiquement négligeable de maladies
cancérigènes reliées à cette exposition dans la
région. Maintenant, il s'agit de mesurer, de trouver une façon de
décrire, non seulement ça, mais regardez la complication; c'est
que vous êtes obligés de vous poser la question: Quelle
était l'exposition à la fibre d'amiante il y a 40 ans? Qui dit
que la mesure que vous faites dans la ville de Thetford Mines aujourd'hui n'a
rien à voir avec ce qui prévalait il y a 40 ans? Ce n'est pas
facile. À cause de la latence de la maladie, qui souvent prend 30
à 40 ans, on se rend compte qu'il faut essayer d'évaluer les
conditions de vie, il y a 30 ou 40 ans, et qui sont responsables de
conséquences que l'on vit aujourd'hui. C'est terriblement difficile sur
le plan de la méthodologqie scientifique, alors imaginez ce que c'est
que de vouloir faire la même étude sur le ballast d'une ligne de
chemin de fer. La seule chose qu'on peut dire, c'est que c'est tellement
négligeable qu'il n'y a jamais personne qui va mesurer quoi que ce soit
et qu'on peut investir des millions de dollars pour essayer de détecter,
mais on ne trouvera rien.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne. C'est sur 801?
M. Polak: 801.
Le Président (M. Gagnon): Toujours sur 800, toujours M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: La subvention de 5 000 000 $ représente la
contribution du gouvernement du Québec au fonctionnement de l'organisme
qu'est l'Institut de recherche et de développement sur l'amiante. Quel
est le budget total de fonctionnement des cinq prochaines années de cet
institut et quelles sont les autres sources de financement?
M. Bérubé: Je vous l'ai dit tantôt, 0, 5% du
chiffre d'affaires des compagnies d'amiante; dans la mesure où les
ventes d'amiante oscillent autour de 500 000 000 $, vous êtes à 2
500 000 $ de la part de l'industrie et 1 000 O00 $ de la part du gouvernement
comme moyenne annuelle.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait nous fournir les noms
des membres du conseil d'administration de l'institut en spécifiant ceux
qui ont été nommés par le gouvernement et ceux qui ont
été nommés par l'industrie?
M. Bérubé: Cela me fait plaisir.
Le Président (M. Gagnon): 80. 1, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, au cours de l'étude de
l'article 800, le ministre a mentionné le problème du mesurage.
Moi, je n'avais pas de problème de mesurage et on a pris presque 40
minutes pour parler de l'article 800. C'était un discours bien
intéressant, mais si on veut avancer nos études, je me demande
s'il ne faut pas se limiter à la question des engagements financiers.
Autrement, on peut entrer dans tout le débat. Moi, je suis bien
prêt, mais j'espère que, tout à l'heure, quand on arrivera
à l'article de la Saint-Jean-Baptiste, on mettra autant de temps que
pour l'amiante.
M. Bérubé: M. le Président, M. le
député de Sainte-Anne a eu une très longue intervention
sur les politiques culturelles que le gouvernement devrait avoir et nous
l'avons enduré.
M. Polak: M. le Président, je reviens à la question
801.
Le Président (M. Gagnon): Votre intervention, cela
s'adresse aussi, je pense bien, à la présidence et à la
façon de mener les travaux. Je ne demanderais pas mieux qu'on s'en
tienne aux engagements financiers de façon à pouvoir
accélérer le rythme de nos travaux.
M. Polak: M. le Président, je vous remercie du support
pour la suggestion que je viens de faire. Ma question sur l'article 801 est la
suivante. Il s'agit d'un contrat de services pour la production de
l'enregistrement des données numériques à partir de
données photographiques ou cartographiques pour un montant de 5 225 000
$. Vraiment, je n'ai pas compris de quoi il s'agit. Il s'agit de texte
très vague pour moi. Je suis peut-être un "laïc". J'aimerais
savoir de quoi il s'agit. Qu'est-ce qu'on va produire pour 5 000 000 $?
M. Bérubé: Voilà. La fabrication de cartes
à partie de photographies aériennes est une opération
très intensive en main-
d'oeuvre. Vous devez détecter les points caractéristiques
sur la photo et évidemment tracer des lignes reliant ces points
caractéristiques de manière à retrouver les chemins de
fer, les routes et toutes les caractéristiques du territoire. Or, se
développe actuellement une nouvelle technique qui s'appelle de la
cartographie numérique, c'est-à-dire que vous avez un
écran cathodique et vous mettez les deux points, les deux
coordonnées des deux points et c'est l'ordinateur qui calcule
lui-même les coordonnées de la droite ou de la courbe et la
transfère sur un plan qui, à ce moment, est tracé par un
ordinateur. Ce qui vous permet en même temps de stocker toute
l'information cartographique sous forme numérique au sein des
ordinateurs et vous permettra éventuellement de pouvoir, au lieu de
reprendre continuellement des photos et au lieu de reprendre continuellement
des cartes, reprendre les données numériques dans un ordinateur
et de retravailler les cartes sous une forme différente, si cela vous
intéresse.
Cela suppose, à ce moment, des investissements
considérables. Or, les sociétés de cartographie au
Québec n'ont pas les reins suffisamment solides pour s'équiper
chacune d'un tel tvpe d'équipement et on pense qu'à long terme il
y aura une économie appréciable à faire au niveau de la
préparation des cartes. C'est pour cette raison qu'un consortium s'est
formé de la Société de cartographie du Québec et de
la firme Photosur et qui va développer cette technique pour le
Québec.
M. Polak: M. le Président, j'ai vu qu'il s'agissait d'un
consortium, mais il y a beaucoup de compagnies qui peuvent faire ce travail.
Est-ce qu'on a demandé des soumissions? Pour quelle autre raison a-t-on
procédé par contrat négocié? Est-ce la même
chose que les enveloppes de l'autre jour où il n'y a qu'une compagnie
qui peut faire des enveloppes avec le timbre dessus ou est-ce tellement
spécialisé, ou y a-t-il une autre raison?
M. Bérubé: Essentiellement, c'est que cela implique
des investissements importants, un niveau de risque élevé. Cela a
même été difficile de trouver une compagnie prête
à s'associer à notre société de cartographie. La
société de cartographie est une société
d'État, elle nous appartient. Nous aurions préféré
que ce ne soit pas seulement une société d'État qui
s'implique. Nous avions demandé que la société de
cartographie s'associe au moins un partenaire du secteur privé, pour le
départ. Photosur, au cours des négociations - parce qu'il y a une
demi-douzaine de sociétés de cartographie au Québec, ce
n'est pas considérable - est la seule firme qui s'est
révélée intéressée à relever le
défi de mettre au point cette technique.
Il faut quand même dire qu'il y a les coûts
élevés impliqués là-dedans et des risques
également. Parce qu'il n'est nullement dit qu'avec une nouvelle
technologie comme celle-là les compagnies feront des profits. Toutefois,
une compagnie a accepté de courir le risque et nous allons essayer de
développer la technique.
M. Polak: Une seule question, M. le Président, avec votre
permission.
Le ministre vient de dire qu'une compagnie a accepté de courir le
risque. Est-ce que d'autres compagnies ont été approchées
officiellement pour soumissionner et avez-vous les noms d'autres
compagnies?
M. Bérubé: Non, cela s'est fait par
négociation. C'est-à-dire que toutes les compagnies ont
été... Il v a eu des séances de travail entre les services
de cartographie du ministère intéressés au
développement de cette technique et des compagnies du Québec. Les
propositions leur ont été faites, elles ont longuement
discuté et aucune d'entre elles n'est intervenue auprès de moi
pour souligner qu'elle n'était pas traitée correctement et que
c'était un contrat qui lui échappait. Il semble bien que les
discussions qui ont eu cours entre les sociétés de cartographie
du Québec et le ministère, à l'époque, ne
soulevaient pas plus d'enthousiasme qu'il fallait puisque personne n'est
intervenu. En fait, on a réussi à convaincre la
société Photosur de s'impliquer.
À ma connaissance, il n'y a jamais eu de demande de la part de
sociétés de cartographie pour s'impliquer là-dedans.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Verdun.
M. Caron: M. le Président, je voudrais savoir une chose du
ministre. Je me rappelle, quand on était de l'autre côté,
souvent de ce côté-ci on s'élevait contre le contrat
négocié. Il y en a beaucoup, je ne pourrais pas dire le
pourcentage, je ne l'ai pas calculé, des contrats
négociés.
Est-ce que le gouvernement a fait un effort? Qu'est-ce que le
gouvernement a fait pour qu'il y en ait le moins possible? C'est entendu
qu'à certains moments, il faut procéder à des contrats
néqociés. J'en suis conscient, comme administrateur.
J'aimerais savoir du gouvernement parce que si je me rappelle bien,
certains de vos collègues, ministres aujourd'hui, ont
élevé la voix plus souvent qu'à leur tour parce que le
contrat négocié, c'est une porte au patronage. Je pense bien
qu'on est tous conscients et on ne se cachera pas cela. Depuis cinq ans que
vous êtes au pouvoir, qu'est-ce que vous avez fait dans le but de
diminuer le nombre de contrats négociés?
M. Bérubé: La réponse, vous l'avez en fait
dans les cahiers que nous avons sous les yeux. C'est très rare qu'il y a
des contrats négociés, comme vous le voyez. C'est presque
toujours par soumissions, c'est presque toujours par un jury de
sélection. Par conséquent, l'expérience démontre
qu'il y a très peu de contrats négociés.
Dans le cas présent - les contrats négociés, c'est
toujours lorsqu'il s'agit de quelque chose d'un peu exceptionnel - la technique
n'existe pas, il faut la développer. Développer une technique
suppose d'abord que vous développez la connaissance. C'est facile
d'arriver avec des normes lorsqu'un service est déjà bien connu;
il n'y a pas véritablement de problème associé à
cela. Mais, lorsque vous faites carrément de la recherche, a priori,
vous ne savez pas quelles sont les difficultés que vous allez
rencontrer. Vous avez une idée approximative de l'implication du projet.
Il faut même très fréquemment s'asseoir avec le chercheur
et élaborer avec lui le mandat parce que, dans la mesure où on
nage dans l'inconnu, il faut essayer même de définir la question.
(11 h 15)
Donc, dans un cas comme celui-là, c'est difficile de
procéder autrement que par voie de négociations,
c'est-à-dire s'asseoir à la table, essayer d'imaginer quelle
serait la solution au problème, quelle serait l'instrumentation qu'on va
utiliser et essayer de voir comment on va aborder le problème. Une fois
qu'on se sera mis d'accord sur la façon de le faire, essayer de voir le
mieux possible quels seront les coûts et, subséquemment, ce qu'il
faut que le gouvernement fasse, c'est de s'assurer continuellement, au fur et
à mesure que le contrat progresse, qu'effectivement l'entreprise ne
camoufle pas de coûts. Or, dans le cas présent, ce qui simplifie
la question, c'est que c'est une société d'État qui est
partenaire, ce qui veut dire que le gouvernement aura accès absolument
à toutes les données de coût et, par conséquent, on
minimise les risques d'un abus à cet égard.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Verdun.
M. Caron: Je comprends, que dans ce cas-ci, c'est impossible,
mais je parle de l'ensemble. Je ne veux pas, à chaque contrat
négocié, vous poser la même question. Il ne faut pas
étirer le temps de la commission pour le seul plaisir de le faire.
Est-ce que le gouvernement a l'idée d'essayer de trouver une formule
pour l'améliorer?
M. Bérubé: C'est fait. Présentement, les
contrats négociés sont toujours des cas exceptionnels qui
doivent, comme dans le cas présent, être justifiés par le
ministère, obligatoirement. C'est-à-dire que nous n'acceptons pas
autre chose que des contrats accordés suivant des normes, des
programmes. Pour les consultants, ce sera à l'aide d'une
sélection par Rosalie, avec des critères de
rémunération fixés d'avance. Lorsque, au contraire, on
peut procéder par soumissions, on procède par soumissions.
Évidemment, il n'y a pas que le prix dont on doit tenir compte; donc, il
y a des jurys. Le processus d'allocation des contrats ne permet pas, en temps
normal, le recours au contrat négocié. Toutefois, dans une
machine aussi importante que la machine gouvernementale, il se produit des cas
typiques. Nous en avons un sous les yeux où il s'agit d'inventer une
nouvelle façon de faire des cartes. À ce moment-là, il y a
une de nos sociétés d'État qui a convaincu une
société du secteur privé de s'associer et elles ont fait
une proposition au service de cartographie du ministère pour mettre au
point cette technique et, disons, chercher à évaluer le mieux
possible la nature des coûts et à le définir dans un
contrat. C'est un exemple typique de contrat négocié où il
a fallu procéder de façon exceptionnelle.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Je comprends qu'on est parti de l'inconnu, mais, une
fois que les fonctionnaires ont déterminé, soit avec la
société d'État ou son partenaire ou le consortium
Infocart, les choses à faire et le montant total - on est quand
même arrivé à 5 225 270 $ - est-ce que les autres
compagnies qui avaient été pressenties auparavant l'ont
été de nouveau pour leur dire: Voici ce qu'il y a à faire,
voici le budget dont on pourrait disposer et on vous invite, sous une grille de
qualifications, à prétendre à ce contrat?
M. Bérubé: Je l'ignore, on va demander au
ministère. Je m'y serais opposé, si cela avait été
porté à ma connaissance. Ayant déjà vécu une
expérience analogue, expérience que je gualifierais de
malheureuse, pour un contrat - je crois qu'il s'agissait d'une étude
d'impact pour la construction d'une route par le ministère -où le
problème était très complexe, nous avons demandé
à un ensemble de firmes de nous faire des propositions de mandat. Les
firmes ont investi énormément d'argent de leur poche pour arriver
avec la meilleure approche possible à cette étude et,
subséquemment, quelque lumière, à mon ministère, a
décidé que, maintenant qu'on savait comment faire cela, on allait
ouvrir des soumissions publiques. La firme était furieuse, elle a dit:
Dans ces conditions, vous
m'avez forcée à prendre toute ma technologie et toutes mes
connaissances pour les divulguer à mes concurrents qui maintenant, sans
avoir à payer le personnel pour bâtir une équipe, vont
profiter de cela et vont pouvoir soumissionner à des coûts
inférieurs.
Je pense qu'effectivement il faut intégrer les deux,
c'est-à-dire que vous ne pouvez pas faire ce qu'on appelle du "net
picking"; vous ne pouvez pas aller fouiller dans les connaissances de firmes
privées, extraire ce qui est intéressant et après
ça dire: Maintenant qu'on connaît tous les secrets sur la
façon de réqler le problème, on proposera ça
à d'autres firmes qui, elles, vont vous faire ça à bon
marché; parce qu'elles n'ont pas l'expertise, elles vont simplement
mécaniquement résoudre le problème.
Donc, dans un cas comme celui-là, je pense que si, pour
l'élaboration du mandat, il a fallu faire appel aux connaissances
internes et que la firme a dû consacrer beaucoup d'énergie et de
ressources, il est normal que le contrat soit signé sur la base de ce
qui a été discuté.
M. Paradis: De quelle façon en est-on arrivé au
montant de 5 225 270 $? Est-ce que c'était la demande du consortium ou
est-ce que c'était l'offre du ministère?
M. Bérubé: Je pense que c'est assez difficile. Ce
doit être le résultat d'une négociation puisque c'est un
contrat négocié. Je suppose qu'on en demandait plus et qu'on en a
fait moins.
M. Paradis: Quelle était la demande originale du
consortium?
M. Bérubé: Parfait. La demande originale.
Environnement
Le Président (M. Gagnon):
Environnement, engagement 100. Est-ce qu'il y a d'autres questions qu'on
a oublié de noter?
M. Paradis: Non, c'est la seule qui reste.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 100. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Soumissions sur invitation. Contrat de services pour
effectuer les expertises hydrogéologiques autour de la carrière
Landreville à Boucherville et des enfouissement sanitaires de l'est de
Sainte-Julie, comté de Chambly. Le plus bas soumissionnaire: Eoratek
International Inc., Dorval; montant de l'engagement, 31 000 $.
Dans quel but ou pour les fins de quel projet a-t-on
décidé de donner un contrat de services pour ces expertises
hydrogéoloqiques?
M. Bérubé: Je me doute de ce que c'est. Un instant,
je vais vérifier.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre... Pouvez-vous
répéter votre question?
M. Paradis: Pour les fins de quel projet a-t-on
décidé d'octroyer un contrat de services pour effectuer des
expertises hydrogéologiques?
M. Bérubé: Tout ce que je sais c'est qu'il existe
une carrière Landreville à Boucherville. Deuxièmement, que
le ministère veut connaître l'état de la nappe
phréatique de manière à pouvoir prévoir la
dispersion de polluants éventuels dans la nappe phréatique
environnante et que ceci est une technique bien connue qui consiste à
forer des puits, mesurer le niveau d'eau et échantillonner l'eau. Je
pense que ça a été le but du contrat.
M. Paradis: Est-ce que le ministère avait un projet
précis en tête lorsqu'il a octroyé ce contrat?
M. Bérubé: La seule chose qu'on pourrait demander
au ministère - le but, je viens de le dire -...
M. Paradis: Aviez-vous un projet.... M.
Bérubé:... c'est quelle utilisation...
M. Paradis: Que comptiez-vous faire, aviez-vous un projet
précis?
M. Bérubé:... quelle utilisation précise le
ministère entend faire de la carrière Landreville.
M. Paradis: Et l'enfouissement sanitaire de l'est de
Sainte-Julie.
M. Bérubé: Là, ce n'est pas
compliqué. Ce sont des enfouissements sanitaires existants pour lesquels
le ministère de l'Environnement veut savoir dans quelle mesure il
contamine la nappe phréatique.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, il s'agit de contrats de
services pour effectuer des études spécialisées dans le
cadre du programme d'assainissement des eaux pour une période de deux
ans. Ensuite, il y a trois noms mentionnés: M. André Boucher
pour
117 000 $, M. Rémi Bodineau, de Montréal, pour 101 000 $,
M. Robert Bélanger pour 117 000 $. Total de l'engagement, 337 140 000
$.
Maintenant, vu qu'encore ici on a procédé par le moyen
d'un contrat négocié et vu que le ministre vient de dire qu'il
s'agit toujours de cas exceptionnels, j'ai quelques questions. 1. Est-ce qu'il
n'y a pas dans le ministère même des fonctionnaires qui pourraient
s'occuper de telles études? 2. Si la réponse est non, parce qu'il
s'agit d'experts, quelle est l'expertise de MM. Boucher, Bodineau, et
Bélanger? J'aimerais avoir un peu de détails sur leur expertise.
3. Vu qu'il s'agit tout de même d'un montant entre 50 000 $ et 60 000 $
par année, est-ce que ces messieurs travailleront à plein temps
et quelle est la base de leur rémunération?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Lorsqu'il s'agit de travaux qui
pourraient être réalisés par le ministère, mais que
celui-ci n'a pas les disponibilités de personnel... Il faut quand
même réaliser qu'au gouvernement nous appliquons une compression
budgétaire au niveau des postes, 2% encore cette année, 2%
l'année prochaine. Cela veut dire que dans les ministères, dans
la mesure où il y a peut-être une rotation de 4%, il se produit
souvent des pénuries de personnel à certains endroits, il faut un
certain temps avant que la machine puisse se réajuster et
réallouer les effectifs au bon endroit. Il arrive couramment que le
ministère, même si c'est son mandat, n'a pas les effectifs
nécessaires pour effectuer des travaux. Dans ces conditions, nous
exigeons que le ministère passe par l'engagement d'occasionnels. Puisque
c'est dans le cadre du mandat du ministère, que les travaux s'effectuent
sous la juridiction d'un cadre du ministère, à ce moment, on
exige qu'il passe par le biais d'occasionnels, par les centres de main-d'oeuvre
et par la procédure de recrutement des occasionnels du gouvernement.
Lorsqu'il s'agit, au contraire, de travaux autonomes où la
personne a un mandat et travaille de façon autonome sans être sous
la juridiction d'un fonctionnaire, d'un cadre donné, il s'agit à
ce moment d'un contractuel, d'un consultant qui voit son mandat défini
et qui s'organise pour réaliser son mandat comme il l'entend sans avoir
à rendre de comptes précis administratifs à un
fonctionnaire. Alors, c'est à ce moment qu'il nous faut recruter
à l'extérieur, sigqner des contrats. Il y a des barèmes de
rémunération, c'est-à-dire qu'on ne négocie pas la
rémunération avec la personne. Il y a des barèmes de
rémunération et ces consultants sont en l'occurrence,
rémunérés en fonction de l'arrêté en conseil
2270-77 qui a été modifié par une décision du
Conseil du trésor 129-900 en date du 4 novembre 1980 et ils sont
également remboursés suivant la directive 774 du Conseil du
trésor. En d'autres termes, il n'y a aucun discrétionnaire dans
le montant de l'engagement. C'est rémunéré suivant les
normes.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, je demandais l'expertise de ces
trois messieurs. Je ne veux pas avoir leur expertise en politique, mais leur
expertise dans l'assainissement des eaux parce que ce sont des
ingénieurs qui sont bien qualifiés dans cela.
M. Bérubé: Certainement.
M. Polak: Ce sont les trois seules personnes dans la
province...
Deuxièmement, j'aimerais savoir quels étaient les
critères de choix. Est-ce qu'il y a d'autres personnes qui auraient eu
la chance, par exemple, de dire: Je suis disponible pour faire tels et tels
travaux? Est-ce que ces renseignements existent?
M. Bérubé: J'ai peut-être un renseignement
additionnel qui peut vous aider. Ce cas spécifique est important pour
votre information. Les contractuels sont, suivant la procédure
normée du Conseil du trésor, sélectionnés par
fichier. Dans le cas présent, il s'agit de trois cas sur huit qui ont
été autorisés par le Conseil du trésor en dehors
des normes, on n'a pas eu recours au fichier et la raison invoquée a
l'époque par le ministère était que les travaux
étaient urgents; on voulait faire démarrer le programme
rapidement et on a donc demandé de procéder par contacts, par
sélection à l'intérieur du ministère.
Maintenant, je vais obtenir du ministère les critères de
sélection qu'il a retenus pour choisir ces trois personnes.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, vu que le ministre vient
d'expliquer qu'on n'a pas suivi la règle ordinaire et qu'on a
procédé rapidement parce que le problème était
assez urgent, ma question est encore plus pertinente: Est-ce qu'on a choisi
trois hommes qui sont vraiment des experts en la matière? Si on en a
pris trois en se basant sur l'expertise, j'aimerais bien savoir les
critères et...
M. Bérubé: Les critères retenus par le
ministère pour sélectionner ces...
M. Polak:... et aussi l'expertise dans les trois cas. Que
faisaient ces messieurs dans la vie de tous les jours avant de signer un
contrat de deux ans?
M. Bérubé: Les curriculum vitae.
M. Polak: Pas tous les curriculum vitae, mais disons... Mon chef
d'aujourd'hui dit qu'il veut le curriculum vitae. Je suis joueur
d'équipe, je suis totalement d'accord.
M. Bérubé: Est-ce que vous vous dites tous boss
comme cela à l'intérieur du Parti libéral?
M. Polak: Cela va très bien, on n'en a pas douze qui
s'opposent!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que ces gens ont été choisis par
un jury? Vous avez mentionné qu'il s'agissait de trois personnes sur
huit.
M. Bérubé: Non, je n'ai aucun... Normalement, s'ils
avaient été sélectionnés suivant les
critères en vigueur au gouvernement, c'est notre chère Rosalie
qui aurait pigé les noms au sort.
M. Paradis: Ou Prosper.
M. Bérubé: Non, Prosper n'est pas encore en
fonction malheureusement, mais Rosalie... Peut-être Gertrude, un jour, au
niveau des réseaux. Mais, pour l'instant, c'est toujours Rosalie.
Dans le cas présent, je n'ai pas de grille de sélection de
ces contractuels et la seule solution c'est de le demander au
ministère.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Qui les a choisis?
M. Bérubé: D'accord. T'est le ministre qui siqne,
c'est la responsabilité du ministre.
M. Paradis: On va rebaptiser Prosper qui n'était pas en
fonction et on va l'appeler Yves. Marcel, excusez.
M. Bérubé: Je n'ai jamais été
ministre de l'Environnement. C'est forcément le ministre dans le cas
présent. Toutefois, on peut demander la procédure suivie par le
ministère pour sélectionner ces consultants.
M. Paradis: D'accord. La réponse, donc, c'est le ministre
et on demande la procédure suivie.
M. Bérubé: Lui pourra dire: II y a eu un
comité et on pourrait demander qui était au comité.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait également nous
indiquer, étant donné que les montants des contrats qui leur
furent accordés découlent de directives du Conseil du
trésor - ils sont fixes et s'appliquent d'une façon égale
à tous les intervenants -ce qui explique la différence entre les
117 912, 80 $ que recevront MM. Boucher et Bélanger et les 101 314, 40.
$ que recevra Rémi Bodineau?
M. Bérubé: La directive est ainsi conçue
qu'elle tient compte de l'expérience, la scolarité, etc.
M. Paradis: Et c'est ce qui expliquerait dans le cas de M.
Bodineau qu'il recevrait moins et que les deux autres ont le même niveau
d'expérience, la même scolarité, etc.
M. Bérubé: Nous avons deux taux horaires à
25, 85 $ et un taux horaire à 22, 05 $.
Le Président (M. Gagnon): 300. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrats négociés - c'est vrai qu'ils
sont rares - contrat de services pour effectuer l'analyse d'échantillons
d'eau prélevés dans le cadre du programme de contrôle
bactériologique de l'eau potable sur le territoire du
Nouveau-Québec.
M. Bérubé: C'est un centre hospitalier aussi. Ce
sont tous des cas exceptionnels.
M. Paradis: Mais est-ce qu'il y avait d'autres organismes
paragouvernementaux qu'on a pressentis et qui étaient en mesure...
M. Bérubé: Vous savez que quand il s'agit
d'échanqes entre les organismes gouvernementaux...
M. Paradis: II arrive quelquefois, M. le président du
Conseil du trésor, si vous m'autorisez, qu'il y a des administrateurs
d'organismes paraqouvernementaux qui aiment cela recevoir une contribution ou
un contrat du genre. Est-ce que c'était le seul fournisseur possible
parmi les organismes paragouvernementaux?
M. Bérubé: On va demander au ministère
pourquoi cet hôpital en particulier. Tout ce que je peux vous dire, c'est
qu'antérieurement c'était le centre hospitalier de Fort George
qui faisait le
travail, mais, par suite du déménagement de la ville de
Fort George, le ministère de l'Environnement a dû trouver une
autre institution locale pour le faire et il a choisi Val-d'Or.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. M. le
député de Brome-Missiquoi.
M. Paradis: "Subvention à la municipalité de
Longue-Pointe-de-Mingan, comté de Duplessis, en remboursement des frais
d'études encourus pour la préparation d'un projet devant faire
l'objet d'une subvention dans le cadre du programme PIANEAU (politique
d'intervention gouvernementale en matière d'accidents naturels
reliés à l'eau en territoire municipalisé) et
abandonné en raison du coût plus élevé que
prévu. Montant de l'engagement: 32 390, 22 $. " Est-ce qu'on peut savoir
qui avait commandé cette étude?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401.
M. Bérubé: Un instant. C'est la
municipalité.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 401, 40?. Engagement
402, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement 402. Contrats négociés. Ils
sont rares. "Contrat de services pour réaliser une étude afin de
déterminer la quantité et le type de déchets produits par
les industries du Québec. Fournisseur: le Centre de recherches
industrielles du Québec (CRIQ), Sainte-Foy. "
M. Bérubé: Un nouvel organisme gouvernemental.
M. Paradis: Montant de l'engagement: 30 000 $.
Est-ce qu'on peut savoir du ministre quelle étude a
précédé le contrat donné à Stablex pour
l'enfouissement de 100 000 tonnes de déchets industriels?
M. Bérubé: Je regrette, mais cela n'a rien à
voir. Je veux bien répondre aux questions qui sont reliées...
M. Paradis: II s'agit d'un contrat de services pour
réaliser une étude afin de déterminer la quantité
et le type de déchets produits par les industries du Québec.
M. Bérubé: Parfait.
M. Paradis: Dans le cadre de quel projet précis cette
étude s'avérait-elle nécessaire?
M. Bérubé: D'accord, on peut vous fournir la
réponse.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Tout ce que je peux vous dire, c'est que
le ministère de l'Environnement a été autorisé
à mettre sur pied un système informatisé de renseignements
concernant les déchets dangereux au Québec, en ce sens que si une
substance toxique entre au Québec, on sait quand elle entre, souvent,
mais on ignore ce qu'il en devient subséquemment. Donc, le
ministère de l'Environnement voudrait bâtir une sorte de fichier
qui lui indiquerait en tout moment quelles sont les substances toxiques qui
sont générées aux différents endroits du
Québec et également, qui lui fournirait l'information sur les
allées et venues de ces substances, de telle sorte qu'on puisse
anticiper des situations dangereuses comme celles qu'on a connues à un
moment donné avec des bateaux-citernes ou des camions-citernes ou des
trains-citernes se renversant.
Le ministère de l'Environnement veut essayer de mieux
connaître cela. Je pense que c'est dans le cadre de l'activité
générale du ministère de l'Environnement.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Bérubé: C'est pour résoudre le
problème d'élimination des déchets dangereux. Il s'agit
d'évaluer le volume et le genre de déchets produits par les
industries manufacturières et essayer de voir quels sont les coûts
que ces compagnies doivent subir pour éliminer ces déchets.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce qu'il y a une relation entre l'octroi de ce
contrat de services et la décision d'accorder un contrat à la
compagnie Stablex de Blainville?
M. Bérubé: La décision d'accorder un contrat
à la compagnie Stablex cadre exactement avec cette opération
d'élimination des déchets toxiques.
M. Paradis: Oui.
M. Bérubé: Tous ces contrats sont reliés
dans un même mandat.
M. Paradis: Qu'est-ce qui explique que cette étude soit
commandée postérieurement à l'octroi du contrat à
Stablex?
M. Bérubé: On peut poser la question. M.
Paradis: D'accord.
M. Bérubé: On me souligne que la demande a
été signée le 13 janvier. La décision sur Stablex a
été prise à quelle date? C'est récent, c'est
même après l'élection.
M. Paradis: C'est avant l'élection. M.
Bérubé: Avant l'élection.
M. Paradis: Avant l'élection. De toute façon, on
nous dit que le CT...
M. Bérubé: Donc, cela n'a pas
été...
M. Paradis: Si vous me le permettez, j'ai une question de
procédure, M. le Président, au niveau des engagements financiers,
à savoir, si le CT a été signé en janvier,
qu'est-ce qui explique qu'il apparaît au mois de mars?
M. Bérubé: C'est peut-être le cheminement
particulièrement rapide de la machine gouvernementale au niveau du
Conseil du trésor.
M. Paradis: Est-ce que c'est normal, est-ce qu'il faut tenir pour
acquis que les CT que l'on retrouve dans le cahier qui nous est fourni de mars
1981 peuvent avoir été passés en octobre, novembre,
décembre, janvier, février?
M. Bérubé: II y en a de toutes les dates. J'essaie
d'en regarder d'autres. Nous analysons présentement le mois de mars,
alors c'est normal qu'en fin janvier on ait eu des demandes du ministère
et qu'au Conseil du trésor on ait mis plus de temps soit parce qu'on
voulait peut-être avoir le portrait global, peut-être parce qu'on
parlait de Stablex dans l'air à l'époque. On a peut-être
voulu savoir un peu où en était la réflexion du
ministère concernant entre autres les résidus dangereux avant
d'accepter celle-là. Je l'ignore. Il faudrait entrer dans le
détail de l'analyse.
M. Paradis: Strictement au niveau des dates, pour faciliter notre
compréhension du dossier, est-ce que le Conseil du trésor a
approuvé ce contrat négocié au mois de mars 1981 ou, comme
vous dites, au mois de...
M. Bérubé: 30 mars 1981.
M. Paradis: Le 30 mars 1981. D'accord. La demande a
été approuvée et le contrat a été
donné le 30 mars 1981. Est-ce qu'il y avait des délais pour
produire cette étude?
M. Bérubé: II faudrait demander copie du
contrat.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce qu'il s'agit de la seule étude
commandée de ce type par le gouvernement du Québec?
M. Bérubé: On va poser la question au
ministère.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur 402? M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): 600. 601. 602.
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): 602, M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: À 602, il s'agit encore d'un contrat
négocié. Depuis que le député de Verdun a
posé sa question, on commence à découvrir l'exception
plutôt que sur la règle. De toute façon, ma question au
ministre, M. le Président, est la suivante: Vu qu'il s'agit d'un contrat
de services pour effectuer la révision et la mise à jour du plan
directeur d'égout de la région de Sherbrooke, même si je ne
suis pas un expert, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une matière qui
exige une très grande expertise. Comment se fait-il qu'on n'a pas
procédé ici par soumissions. J'imagine qu'il s'agit d'une firme
d'ingénieurs-conseils.
M. Bérubé: La firme a été
sélectionnée par Rosalie.
M. Polak: Par Rosalie, cela veut dire que d'autres noms se
trouvent dans l'appareil et ne sont pas venus à la surface
peut-être.
M. Bérubé: C'est ça. C'est-à-dire que
c'est l'heureux bénéficiaire de loto-contrat.
Fonction publique
Le Président (M. Gagnon): Fonction publique. Engagement
100.
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): 100, M. le député
de Sainte-Anne. (11 h 45)
M. Polak: II s'agit ici d'un contrat de services pour M. Gaston
Paradis - je n'ai rien contre le nom Paradis - d'agir à titre
d'arbitre en vertu du régime...
M. Bérubé: Pourriez-vous nous expliquer pourquoi le
député de Brome-Missisquoi vient de s'excuser...
Une voix: Un besoin de la nature.
M. Polak:... de retraite des employés du gouvernement.
Même si je vois que le fournisseur, M. Paradis, est actuaire-conseil et
directeur des programmes d'actuariat à l'Université Laval, il est
bien connu qu'il y a beaucoup d'experts actuaires-conseils dans la
matière; quelle est la raison pour laquelle on a procédé
encore ici par contrat négocié, on n'a pas demandé
à d'autres personnes de soumissionner?
Deuxièmement, il s'agit d'un montant de 45 000 $ sur une
période de deux ans. Pour combien de temps M. Paradis est-il disponible?
Quel est le barème de la rémunération?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Les arbitres ne sont pas
sélectionnés par Rosalie. La réponse est parfaite,
l'élection a eu lieu en novembre. M. Paradis a agi à titre
d'arbitre pour le gouvernement à compter de septembre 1976 et nous
n'avons été élus façon novembre 1976.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Vous voulez dire que cela exclut le fait que Paradis
était un péquiste.
M. Bérubé: C'est-à-dire qu'on n'a pas la
moindre idée de son allégeance politique. D'ailleurs, cela
n'aurait aucune espèce d'importance. J'ai l'impression qu'il doit
être très compétent dans son domaine puisque le
gouvernement libéral qui, on le sait, ne faisait jamais de patronage,
l'a engagé et que nous, qui surveillons le patronage continuellement,
nous avons décidé de maintenir son contrat; c'est qu'il doit
être remarquablement compétent.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je ne parle pas de l'allégeance politique du
fournisseur en question. Je voudrais savoir, parce que nous sommes tous
intéressés à épargner de l'argent, comment il se
fait qu'il n'y ait pas d'autres experts actuaires-conseils qui aient eu la
chance de présenter leur soumission. Peut-être qu'il y en a un qui
aurait pu prendre ce contrat pour 35 000 $, on aurait épargné 10
000 $ à la province, à la bourse publique.
M. Bérubé: On va s'éviter de la salive, M.
le député de Sainte-Anne, et on va vérifier l'article 145
du régime de retraite des employés du gouvernement. Il n'est pas
impossible qu'un arbitre dans un litige soit accepté par les deux
parties. En d'autres termes, il n'est pas impossible qu'à la table de
négociation, puisqu'il s'agit d'un litige, ils aient discuté
entre eux pour savoir s'il existerait une personne de grand renom dont tout le
monde accepterait la décision. À ce moment-là, on a choisi
M. Gaston Paradis, dans la mesure où M. Gaston Paradis est directeur du
département d'actuariat de l'Université Laval.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Si je comprends bien, il s'agit d'un renouvellement
de contrat, M. le ministre?
M. Bérubé: Oui, vous avez raison.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait faire attention pour nous
indiquer dans ces cas, lorsqu'il s'agit de renouvellement de contrat et de
guelle façon le contrat renouvelé... Quelle différence
existe-t-il entre le contrat renouvelé et le contrat original?
M. Bérubé: On va essayer, dans la mesure du
possible effectivement, de ne pas l'oublier puisque c'est important de savoir
si c'est simplement quelqu'un qui continue.
M. Paradis: Cela évite des questions. Le
Président (M. Gagnon): 200, 201. Industrie, Commerce,
Tourisme
Industrie, Commerce et Tourisme, 200. M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention au Carnaval de Québec
représentant la contribution du Québec à la promotion
concernant le tournoi des roses qui s'est tenu le 1er janvier 1981 à
Pasadena en Californie. Montant de l'engagement, 50 000 $. " Est-ce qu'on peut
savoir à partir de quel critère le montant de cette subvention a
été fixé?
M. Bérubé: Le bon jugement.
M. Paradis: De qui?
M. Bérubé: Du gouvernement.
M. Paradis: Mais qui, au gouvernement, a
déterminé...
M. Bérubé: N'essayez pas de faire des
personnalités.
Je peux vous dire que la participation financière a
été calculée à partir d'un budget pro forma et le
versement s'effectuera sur réception d'un rapport d'activités
approuvé par un représentant du ministère. Est-ce que cela
vous satisfait?
M. Paradis: Oui et non, parce qu'on réalise que la fameuse
parade ou le tournoi des roses s'est tenu le 1er janvier 1981. Comment, en mars
1981, peut-on parler d'un budget pro forma?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: L'engagement contracté en
1980-1981 auprès du Carnaval de Québec par la direction du
marketingq consiste en une contribution financière de 50 000 $ au
programme global de promotion du Carnaval de Québec à Pasadena,
lors du défilé des roses. Le programme global de promotion fut
agréé par Tourisme-Québec à titre d'outil
publicitaire du Québec auprès du marché
nord-américain et s'inscrit dans la volonté de développer
ce marché sur une base annuelle par un décloisonnement saisonnier
des efforts de marketing.
En d'autres termes, plutôt que de passer uniquement par le biais
de programmes gouvernementaux de publicité, on pense que ce n'est pas
mauvais qu'il y ait une diversification de la publicité et, en
particulier, s'il y a un char allégorique qui se promène à
Pasadena.
M. Paradis: II n'y a pas eu de char allégorique à
L'Ange-Gardien?
M. Bérubé: J'ai l'impression qu'il y a tout
simplement eu une entente et le Conseil du trésor a sans doute
réagi à l'époque en disant que la demande était
approuvée en indiquant au ministère de limiter, pour les
prochaines années, l'aide gouvernementale au Carnaval de Québec
à la seule subvention versée pour les fins de fonctionnement.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: On voit que la parade s'est tenue le 1er janvier 1981
et on a un engagement financier de mars 1981. Le gouvernement, suivant son bon
jugement, si je cite le ministre, a décidé d'octroyer un montant
de 50 000 $. Vous m'avez dit qu'il s'agissait d'une décision
basée sur un bilan pro forma.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: De quelle façon peut-on expliquer qu'il existe
un bilan pro forma trois mois après que l'événement a eu
lieu?
M. Bérubé: C'est très simple. Les
discussions entre les fonctionnaires et le Carnaval de Québec ont
évidemment eu lieu avant la parade de Pasadena et c'est sur cette base
que, j'imagine, les fonctionnaires qui discutaient avec le Carnaval de
Québec ont suggéré de s'entendre sur un montant de 50 000
$ sur la base du pro forma qui leur était proposé. Le
ministère s'est donc pointé au Conseil du trésor avec une
demande de versement de cette subvention de 50 000 $. La parade était
passée et le Conseil du trésor s'est vu placé devant ce
que je suppose être un fait accompli et il l'a ratifié, tout
simplement.
M. Paradis: Cela a coûté combien, en tout, au
Carnaval de Québec?
M. Bérubé: Ah! Voilà, j'ai toutes les
réponses. C'est superbe! En 1980-1981, la première subvention
était de 325 000 $; il y a eu une deuxième subvention de 100 000
$ et la subvention pour Pasadena, 50 000 $.
M. Paradis: Combien a coûté au Carnaval de
Québec le déplacement à Pasadena?
M. Bérubé: Ah, vous voulez avoir le budget pro
forma?
M. Paradis: Si c'est tout ce dont vous disposez.
M. Bérubé: Le budget pro forma et, aussi
disponible, le rapport financier.
M. Paradis: C'est cela. Est-ce qu'on peut avoir, pour pouvoir
vérifier...
M. Bérubé: II n'y a pas de problème, vous
pouvez tout savoir!
M. Paradis:... la vitesse avec laquelle procède le
gouvernement, la date de la demande originale de subvention du Carnaval de
Québec?
M. Bérubé: Certainement.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 201. Engagement
202.
M. Polak: Engagement 202.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 202, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit, encore ici, d'un contrat
négocié. Un contrat de services pour agir à titre de
consultant pour retirer le maximum de bénéfices des
retombées
économiques concernant l'achat, par le gouvernement canadien, de
nouveaux avions de chasse.
Il faut que je dise d'abord que je suis tout à fait d'accord
qu'on doive chercher plus de retombées économiques pour le
bénéfice de la province de Québec. Je voudrais savoir s'il
existe des résultats du contrat de services par ces deux messieurs, soit
M. Lionel Bernier et M. Issie Finkelstein. Est-ce qu'ils ont produit une
étude? Qu'est-ce qu'ils ont fait pour 73 000 $? Deuxièmement,
quelles sont les qualifications, les spécialités de ces deux
messieurs pour nous obtenir le plus de retombées économiques
possible?
M. Bérubé: Les critères de sélection
sont les suivants, M. Bernier était jusqu'au mois de juin 1976 directeur
adjoint de la division équipement de transport à la direction
machinerie et matériel de transport du MICT. Donc, j'ai l'impression que
c'est une question de connaître le domaine et également
d'être familier avec les rouages du ministère. On dit
également qu'il a d'excellents contacts avec les agents du
fédéral, ainsi qu'avec les industriels oeuvrant dans le domaine
de l'aéronautique. Quant à M. Issie Finkelstein, il était
à l'emploi du ministère de l'Industrie et du Commerce jusqu'au 28
mars 1978 et, à compter de cette date, il a pris sa retraite. On peut
donc tirer comme conclusion que le ministère...
M. Polak: C'était un vieux.
M. Bérubé:... a eu recours à deux
ex-fonctionnaires du ministère.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Comme il s'agit....
M. Bérubé:... qui cumulent 68 ans
d'expérience dans le domaine industriel aérospatial.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut avoir la durée du mandat qui
leur a été confié?
M. Bérubé: Pour une durée de huit mois.
M. Paradis: Pour une durée de huit mois, excusez. Est-ce
que la date du dépôt du rapport est prévue au contrat?
M. Bérubé: Comme il s'agit du F-18, est-ce qu'on
devrait parler du dépôt ou de l'écrasement du rapport?
M. Paradis: M. le ministre, vous m'excuserez. Pour autant que je
suis concerné, ce serait le dépôt, parce que dans mon
comté on a déjà commencé à en
bénéficier.
M. Bérubé: Vous êtes chanceux parce qu'en
Ontario ils sont en train de fermer leurs usines, McDonnell.
M. Paradis: Nous, on est en train de les ouvrir; à
Bromont, Canadian General Electric, ou la Compagnie générale
électrique du Canada maintenant depuis peu, est en train de construire
une usine pour la fabrication d'ailettes de turbines. Ce sera en production en
1983, ça créera environ 400 emplois. Je ne peux pas parler
d'écrasement dans ce cas-là.
M. Bérubé: Oui. Je crois que c'est un
investissement de l'ordre de 50 000 000 $, si je ne m'abuse.
M. Paradis: 100 000 000 $ M. Bérubé: 100 000
000 $. M. Paradis: Comme l'écrasement...
M. Bérubé: Oui, sur un contrat total...
Évidemment, on peut se satisfaire de ça...
M. Paradis: Non, mais si chacun des comtés obtient 100 000
000 $, je pense que...
M. Bérubé: Également, vous nous verriez
ravis.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Question additionnelle. Étant donné
qu'il s'agit d'un renouvellement de contrat, une petite question habituelle:
Est-ce qu'on peut nous indiquer les changements par rapport au contrat
original?
M. Bérubé: Certainement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, vu que le ministre vient de
dire qu'on bénéficie d'une expérience totale de 68 ans de
ces deux messieurs ce qui m'intéresse, ce n'est peut-être pas un
rapport très épais, mais, disons, une sorte de
résumé des résultats de ce qu'ils ont fait. Est-ce qu'ils
ont eu des rencontres avec le ministère fédéral? Est-ce
qu'on voit des bénéfices, des retombées économiques
comme résultat de leur étude? Il faut qu'il existe quelque chose
et j'aimerais bien que ce soit produit et qu'on puisse en prendre
connaissance.
M. Bérubé: Je peux vous lire le mandat. Ils doivent
maintenir et raffermir les communications personnelles déjà
établies avec les représentants de McDonnell Douglas et les
fonctionnaires fédéraux responsables du contrat de l'achat du
F-18. Ils doivent organiser des rencontres et des visites entre les
représentants de la McDonnell Douglas, ses fournisseurs et
sous-traitants, d'une part et, les industriels guébécois, d'autre
part. Ils doivent suggérer à McDonnell des projets
d'investissement qu'elle pourrait effectuer seule ou en association avec des
entreprises guébécoises afin d'accroître les
retombées. Ils doivent conseiller les autorités du
ministère relativement aux interventions publiques et politiques qu'il
convient de faire auprès des différents intervenants, incluant le
gouvernement fédéral, afin de maximiser les retombées
économiques au Québec.
C'est un emploi essentiellement de "lobbying": établir des
relations humaines, faciliter les contacts de manière à essayer
d'aller chercher le maximum de retombées. Il n'y a pas vraiment
d'étude, de rapport... (12 heures)
M. le député de Brome-Missisquoi peut déjà
se vanter d'avoir une usine de 100 000l 000 $ dans son comté. Vous
êtes déjà capable de quantifier les retombées
bénéfiques.
M. Paradis: Pour le comté de Brome-Missisquoi. Le reste de
la province, c'est pour cela qu'on voulait avoir...
M. Bérubé: Pour le comté de
Brome-Missisquoi, oui. À Matane, on attend les retombées.
À chaque fois qu'un F-18 passe, on entre la tête en dedans.
M. Paradis: Est-ce que vous attendez une cartonnerie? Ce n'est
pas en carton ces avions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, vous aviez posé une série de questions. Je
crois que toutes les questions ont eu une réponse maintenant, ou est-ce
qu'on doit en retenir?
M. Paradis: II reste la différence entre le contrat
renouvelé et le contrat original.
Le Président (M. Gagnon): Bon. 400. 401.
M. Paradis: 400, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): 400, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la ville de Shawinigan-Sud,
comté de Saint-Maurice, pour fins d'aménagement de son parc
industriel municipal dans le cadre du volet 1 de l'entente auxiliaire sur les
infrastructures industrielles. Montant de l'engagement, 430 500 $. Contribution
fédérale 60%. En quoi consiste le volet 1 de l'entente
auxiliaire? Combien y a-t-il de volets?
M. Bérubé: Quatre volets à ma connaissance,
mais c'est le volet 1. Une description du volet 1 de l'entente auxiliaire.
Le Président (M. Gagnon): 401. M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: Juste une question générale, M. le
Président. Il s'agit d'une dépense de 326 000 $ pour le
renouvellement de contrats de services pour agir à titre
d'attachés commerciaux dans différentes maisons du Québec
à l'extérieur de la province. Est-ce qu'il existe une sorte de
système qui évalue le rendement que ces gens nous apportent? Je
comprends qu'il est très difficile de dire: M. un tel qui travaille
comme attaché commercial au Mexique ou ailleurs, je ne sais pas
où... Est-ce qu'il y a une sorte de suivi pour cela à
l'intérieur du ministère? Ce que ces gens produisent.
M. Bérubé: Vous demandez quels sont les
mécanismes d'évaluation de performance des attachés
commerciaux.
M. Polak: Excusez-moi, M. le Président. Il ne s'agit pas
d'avoir un dossier sur chacun de ces employés, mais plutôt le
barème en général. Est-ce que cela existe un sommaire de
cela?
M. Bérubé: Quelle méthode?
Le Président (M. Gagnon): Je pense que cette question
dépasse un peu le mandat des engagements financiers. J'ai assisté
personnellement à la commission parlementaire où M. Claude Morin
avait répondu exactement à la question que vous posez. J'ai
l'impression que si on entre dans ce débat cela peut être
très difficile.
M. Bérubé: À titre de président de la
commission?
Le Président (M. Gagnon): Non. Je n'étais pas
président, mais j'étais membre de cette commission. J'ai
l'impression que cette question a été débattue à un
autre moment. M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le sens des questions du député de
Sainte-Anne, pour préciser, on voit que les augmentations de traitements
accordées à ces gens varient de 10, 5% à 16%. Qu'est-ce
qui explique cette variation?
M. Bérubé: Je ne peux pas vous répondre. Je
peux prendre note de la
question si ce n'est que l'inflation peut varier d'un pays à
l'autre.
M. Paradis: C'est une possibilité que vous
évoquez.
M. Bérubé: Exactement, une possibilité.
M. Paradis: Qu'est-ce qui explique les variations dans les
augmentations de traitements, variations qui se situent de 10, 5% à 16%
des contrats de services pour agir à titre d'attachés commerciaux
dans les maisons du Québec à l'extérieur? Je ne veux pas
chacun des cas. Je veux savoir quelle est la politique qui explique cela.
Le Président (M. Gagnon): 600? M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 600 à 602, si vous me le permettez. Il s'agit
de subventions, dans le premier cas, dans le cadre du programme de
modernisation des industries du textile; dans le deuxième cas, dans le
cadre du programme visant à stimuler l'innovation dans l'industrie de la
chaussure et, dans le cas de 602, un programme de modernisation pour les
industries du textile, de la bonneterie et du vêtement. Est-ce qu'il y a
une contribution du gouvernement fédéral à ces
programmes?
M. Bérubé: Non.
M. Paradis: C'est 100% du Trésor
québécois?
M. Bérubé: C'est cela. Le gouvernement
fédéral a d'abord refusé de participer à ce
programme et, subséquemment, il a décidé d'annoncer son
propre programme, tout récemment, qui chevauche entièrement le
programme du Québec donnant ainsi un autre bel exemple de
fédéralisme pendable.
M. Paradis: Est-ce que l'effort du gouvernement
fédéral est du même ordre que celui de la province de
Québec?
M. Bérubé: Je l'ignore. Il faudrait adresser la
question à votre "boss", qui est à Ottawa.
M. Paradis: Avez-vous un "boss" à Ottawa?
M. Bérubé: Quand votre chef dit que
M. Trudeau, c'est "a boss", je ne peux pas rien dire, c'est son "boss",
c'est lui qui décide.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 603.
M. Paradis: Les engagements 603 à 605, si vous me le
permettez, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans chacun des cas, il s'agit de subventions de la
SDI et on a un nombre d'emplois créés. Est-ce que la
participation financière du gouvernement du Québec entraîne
effectivement la création d'emplois permanents dans ces trois
cas-là?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: C'est toujours le même mosus de
problème.
M. Paradis: C'est pour cela qu'on a choisi trois cas au hasard
dans toute la liste.
M. Bérubé: M. le Président, j'aurais besoin
d'une directive. Si, à la commission des engagements financiers, nous
engageons des sommes...
M. Paradis: Non, c'est le Conseil du trésor qui engage des
sommes.
M. Bérubé:... oui, mais nous vérifions les
engagements. De là à savoir si les travaux ont été
réalisés, si, une fois que les travaux ont été
réalisés, ils ont effectivement créé des emplois,
ceci n'a rien à voir avec l'engagement. Il est possible, pour le
député, de poser à l'Assemblée nationale une
question portant sur telle subvention qui a été soumise à
la commission des engagements financiers: A-t-elle donné lieu à
telle chose? Parfaitl Sauf que nous nous trouvons dans la situation où
nous obligeons, en fait, la commission à aller surveiller non pas la
décision qui est prise, mais la performance de la décision qui
est prise, qui relève davantage du Vérificateur
général, qui relève davantage des travaux de
l'Assemblée nationale, qui relève davantage des commissions qui
examinent les crédits, mais ne relève pas de la commission des
engagements financiers.
M. Paradis: Je retire la question que j'ai posée.
M. Bérubé: Parfait.
Le Président (M. Gagnon): La question est
retirée.
M. Paradis: J'ai une question additionnelle, par exemple.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Je remplace la question.
Sur quels critères le Conseil du trésor se base-t-il pour
nous indiquer que, dans le cas de l'engagement 603, il y a 15 emplois de
créés, que, dans le cas de l'engagement 604, il y a 35 emplois de
créés et que, dans le cas de l'enqagement 605, il y a 8 emplois
de créés et s'agit-il d'emplois permanents ou temporaires?
M. Bérubé: Nous n'avons aucun critère pour
ces subventions.
M. Paradis: Est-ce que, dans la formule de demande qui est
adressée à la SDI, dans le cadre de ces programmes-là, le
nombre d'emplois à créer et leur durée sont
indiqués?
M. Bérubé: Si je comprends bien, vous demandez si
la SDI a des critères pour déterminer le montant de ses
subventions et si ces critères tiennent compte des emplois
créés?
M. Paradis: Cela pourrait être une autre question.
M. Bérubé: Ces subventions ne passent pas au
Conseil du trésor, c'est la raison pour laquelle le Conseil du
trésor n'a pas de critères.
M. Paradis: Ces subventions ne sont pas...
M. Bérubé:... approuvées par le Conseil du
trésor.
M. Paradis: Elles sont approuvées par la SDI.
M. Bérubé: Par la SDI directement et la
recommandation est faite par la SDI, par le biais du ministre responsable au
Conseil des ministres.
M. Paradis: Donc, c'est approuvé par le Conseil des
ministres, si ce n'est pas approuvé par le Conseil du trésor.
M. Bérubé: Pardon?
M. Paradis: C'est approuvé par le Conseil des
ministres.
M. Bérubé: Si c'est moins de 500 000 $, directement
par la SDI et, plus de 500 000 $, par le Conseil des ministres.
M. Paradis: En ce sens que l'approbation de la SDI, en bas de 500
000 $, est finale. On ne requiert pas l'approbation du ministre de l'Industrie,
du Commerce et du Tourisme?
M. Bérubé: C'est cela. Le ministre signe.
M. Paradis: Le ministre signe. C'est pourquoi cela apparaît
aux engagements financiers du gouvernement; parce qu'il y a une
responsabilité ministérielle. Le ministre signe. Lorsque le
ministre signe, de quelle façon s'assure-t-il que les emplois
créés indiqués là, le sont effectivement?
M. Bérubé: Parfait. Question à laquelle il
nous faut répondre.
M. Paradis: Lorsque le nombre d'emplois est indiqué,
s'agit-il d'emplois permanents ou temporaires, parce que ce n'est pas
spécifié suivant les renseignements qu'on a? Si c'est temporaire,
pour quelle durée?
II s'agit quand même de sommes, M. le ministre, vous en
conviendrez, assez importantes et qui se répétaient d'une
façon continue d'engagements financiers en engagements financiers.
M. Bérubé: Tout à fait.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, compte tenu que vous avez dit que vous aviez choisi trois
cas, si j'ai bien compris, pour passer l'ensemble des engagements financiers
dans ce domaine...
D'accord. C'est une tentative pour avancer les travaux.
M. Bérubé: Comme on dit en bon français
"nice trial".
Le Président (M. Gagnon): 606.
M. Paradis: Excusez. Une seule petite note additionnelle sur la
question de la directive qui vous a été adressée. Est-ce
que je me trompe lorsque je dis que c'est à cette commission-ci qu'on
vérifie la performance des engagements financiers?
M. Bérubé: La commission a pour objectif de fournir
à la députation tous les renseignements nécessaires,
permettant de comprendre la nature des engagements, leurs implications, leur
importance, les critères, tout ce qui a trait... toutes questions
pertinentes à l'engagement. Mais, cette commission n'a pas pour objectif
de surveiller la performance des programmes gouvernementaux et, par
conséquent, de poser des questions ayant trait à la
réalisation de tel ou tel objectif. Parce qu'à ce moment, cela
déborde carrément l'analyse.
M. Paradis: M. le Président, sur la même directive,
lorsqu'on dit que la commission n'a pas pour mandat de surveiller la
performance des engagements financiers,
on se rend compte que dans plusieurs cas, il y a des choses très
faciles à vérifier, comme un rapport qui est commandé par
un ministère, on demande le dépôt du rapport. Il est de
tradition, à cette commission-ci, qu'à chaque fois que ces choses
sont demandées, ce soit déposé. Si on était pour
retenir l'argumentation que vient de nous fournir le président du
Conseil du trésor, on restreindrait de beaucoup la pratique de cette
commission qui, par le dépôt de ces rapports ou par les
renseignements qui sont demandés, vérifie également la
performance de la dépense ou de l'engagement financier.
M. Bérubé: Quand le rapport est disponible, il n'y
a pas de problème.
En fait, le seul moment où je soumets des réserves aux
questions, c'est lorsque cela exigerait de la part du ministère, d'aller
faire enquête, d'aller s'assurer que les travaux sont faits. Cela
implique alors une activité additionnelle au ministère. Or
j'essaie de protéger l'efficacité de la machine gouvernementale.
C'est uniquement cela.
Le Président (M. Gagnon): Sur la demande de...
M. Paradis: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Ce que vient de nous dire M. le ministre ne se tient
absolument pas. Chacun des ministères a le devoir de vérifier si
vraiment les travaux sont faits. Ce qu'on demande à la commission des
engagements financiers, c'est de nous faire rapport du travail
déjà effectué. J'apprends quelque chose aujourd'hui, si le
ministre me dit que de demander de vérifier si les travaux sont faits,
c'est quelque chose de supplémentaire qu'on demanderait au
ministère. C'est aberrant d'entendre cela.
M. Bérubé: Non, M. le Président.
Malheureusement, M. le député de Brome-Missisquoi veut faire
perdre le temps de la commission, mais comme c'est son temps qu'il perd, je
n'ai pas d'objection à répondre à ses questions.
M. Paradis: Question de règlement, M. le Président.
(12 h 15)
Le Président (M. Gagnon): Question de
règlement.
M. Bérubé: Quel numéro du règlement,
M. le Président, est-il invoqué?
M. Paradis: Les articles qui, au niveau du Règlement de
l'Assemblée nationale, traitent de la commission des engagements
financiers et les règlements, pour les ramener à la
mémoire du président...
Le Président (M. Gagnon): Comme il y a une demande de
directive, le président peut toujours se déclarer suffisamment
informé pour rendre la directive. On amorce là un débat
qui risque de faire perdre du temps à la commission. On sait que, par
tradition, la présidence de la commission des engagements financiers a
toujours été assez large dans les discussions, mais je suis
porté à croire que, de temps à autre, on ambitionne un peu
sur la largesse de la commission. Cela retarde d'autant nos travaux. Je pense
que, effectivement, la commission est là pour étudier les
engagements financiers qu'a pris le gouvernement à tel mois au cours de
l'année. Quant à la vérification, de la performance de ces
engagements, il est toujours loisible au ministre qui répond, au
président du Conseil du trésor de refuser de répondre
à la question suivant une directive qu'on a déjà
donnée. Vous me permettrez de ne pas citer l'article en question.
M. Paradis: Je vous y autorise de bon gré.
Le Président (M. Gagnon): Selon, évidemment, la
pertinence ou non ou la possibilité d'y répondre ou non. Ce que
j'ajouterai aussi, c'est que, parallèlement ou non parallèlement,
il y a d'autres commissions. Il y a aussi l'Assemblée nationale qui
permet aux députés d'approfondir tel ou tel sujet sur les
questions posées ici aux engagements financiers. Enfin, à la
demande de directive, je demanderais aux membres de cette commission de s'en
tenir le plus possible, tout en permettant la même largesse qu'on a
toujours permise, aux engagements financiers, sinon on va faire de cette
commission une autre commission parlementaire pour étudier des sujets
qu'on étudie dans d'autres commissions parlementaires plus
spécialisées, si vous voulez, dans certains engagements.
M. Paradis: M. le Président, pour aller dans le sens de la
directive que vous venez d'émettre et dans le but de m'assurer que, de
ce côté-ci de la table, on ne déborderait pas le cadre de
ce qui traditionnellement fait partie du mandat de la commission, j'ai pris la
peine de vérifier par "spot check", comme on dit, les engagements
financiers de 1970 à 1976 et je puis vous assurer qu'on ne
déborde pas le cadre de ce qui se faisait à l'époque.
Le Président (M. Gagnon): De toute façon, le mandat
de cette commission est d'étudier les engagements financiers. Je
rappelle aux membres de cette commission qu'on est déjà en
retard de cinq mois et on vient justement, au tout début de
l'assemblée de la matinée, d'essayer de trouver entre nous des
journées pour être capables de ratrapper ce retard.
Là-dessus, je demanderais à cette commission d'aller le plus
rapidement possible tout en posant les questions que vous avez le droit de
poser.
M. Paradis: On va accoucher, M. le Président. Une
grossesse est de neuf mois.
Le Président (M. Gagnon): 606. 607. 608. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, j'ai écouté le
débat entre le député de Brome-Missisquoi et la
réponse du ministre et même la décision du
président; je n'ai pas eu la chance, je n'ai pas demandé à
ce moment la parole pour dire quelque chose sur la question de principe. Tout
de même, je suis d'accord. Vous avez déjà
décidé, donc, je ne peux pas aller en appel. Mais je pense
simplement que dire qu'on étudie le montant, ensuite, qu'on en prend
connaissance, bonjour, on continue, il y a tout de même, je pense,
certains échantillons qu'il faut prendre. Quant à moi, quand on
parle de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, ce qu'on a demandé,
c'est de savoir s'il y a un système de suivi après, de quelque
manière que ce soit. C'est une réponse pas trop difficile.
Peut-être qu'on pourrait même aider le gouvernement parce qu'on
constate qu'il n'y a pas assez de suivi. C'est le temps d'avoir un suivi.
Quand j'arrive ici, à l'article 608, par exemple, je vois que,
contrairement aux autres subventions, où il y avait des emplois de 12
à 20 soudainement ici, il y a le nombre d'emplois qui est de 138 pour
une subvention de 267 500 $. Donc, cela m'étonne un peu et je suis
très content de savoir qu'il y a 138 emplois créés, mais
je me demande si c'est une situation très spéciale parce que
c'est beaucoup plus que les autres subventions. Ici, il y a un cas
spécial et j'aimerais avoir quelques détails
là-dessus.
M. Bérubé: M. le Président, tout ce que je
peux dire, c'est que, dans ce cas-ci, il s'agit d'un projet d'agrandissement de
bâtisse, d'achat de machinerie pour à peu près 1 070 000 $
et la subvention représente 267 000 $, c'est-à-dire en gros 20%
ou 25%.
Si je prenais d'autres projets, je découvrirais en pratique que
la création d'emplois n'est pas nécessairement le critère
de subvention. À titre d'exemple, nous venons, tout récemment,
d'annoncer la construction d'une usine de panneaux particules à Sayabec
où, pour un investissement de 60 000 000 $, on crée 400 emplois.
Or, pour créer 400 emplois dans l'industrie des pâtes et papiers,
ce n'est plus un investissement de 60 000 000 $ qu'il faut, mais un
investissement de 300 000 000 $. Alors le rapport investissement-emplois
créés varie beaucoup suivant les industries. Le nombre d'emplois
créés n'est pas, à ma connaissance, le critère
principal d'attribution de subvention. Généralement, c'est
davantage basé sur le taux de rendement interne et sur la subvention
requise pour amener le taux de rendement interne à un niveau qui rende
la décision positive.
Il existe cependant à Ottawa un programme du MEER où on
donne une subvention par emploi créé. Alors l'information qui est
donnée ici est donnée parce que très fréquemment
les députés demandaient, particulièrement l'Opposition:
Cela va créer combien d'emplois? Alors, on a pris comme habitude de
mettre le nombre d'emplois créés. Mais vous, parce que nous vous
donnons ce renseignement additionnel, vous inférez implicitement qu'il y
a un lien de cause à effet entre le nombre d'emplois et le montant. Je
ne dis pas qu'entre deux projets - si les fonds sont limités - à
subventionner, s'il y en a un qui crée beaucoup d'emplois - l'autre
moins, la SDI ne pourrait pas privilégier celui qui crée plus
d'emplois. C'est tout à fait possible. J'imagine que c'est dans les
critères également de sélection, mais ce n'est sans doute
pas le critère principal.
Cela répond-il à votre question?
M. Polak: Oui. J'aurais juste une question additionnelle, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Est-ce que le ministre sait quel est le critère
principal si la création d'emplois n'est pas le facteur
déterminant? Quel est le critère principal?
M. Bérubé: C'est généralement le taux
de rendement interne.
M. Polak: Excusez-moi.
M. Bérubé: Le taux de rendement interne.
M. Polak: Le taux de rendement interne de qui, de la firme en
question?
M. Bérubé: Du projet.
Le Président (M. Gagnon): Puis-je me permettre de vous
rappeler que cette question a été posée aux engagements
603 à 605. On l'aura sûrement.
M. Bérubé: On aura certainement la
réponse.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le but d'accélérer le processus et
de passer une série de numéros, sans vouloir anticiper sur les
questions que mon collègue, le député de Sainte-Anne,
pourrait avoir, ou mon autre collègue, est-ce qu'on pourrait savoir
combien de demandes, dans le cadre de ce programme, ont été
adressées au ministère pour la prise en charge d'une partie du
coût d'un emprunt, au cours du dernier exercice financier?
M. Bérubé: On peut certainement poser la
question.
M. Paradis: On est au mois de mars, c'est la fin de
l'année. Pourrait-on savoir le nombre de demandes qui ont
été acheminées, combien ont été
acceptées et combien ont été refusées?
Ce sont des statistiques d'ordre général qui nous
permettraient de mieux comprendre le programme... Et, au cours de la
dernière année, combien d'emplois créés à
plein temps. En vertu de ce programme indiqué au cahier, sans faire de
vérification dans le champ, cela donne un total de combien d'emplois
pour la dernière année? C'est le cumulatif...
M. Bérubé: Vous craignez qu'on manque de
chômeurs.
M. Paradis: On verra lorsqu'on aura le chiffre si cela se compare
avec d'autres données statistiques. Cela nous servira peut-être de
critère de base pour évaluer la véracité de ces
chiffres ou leur degré d'acuité.
M. Bérubé: On pourrait les éliminer
carrément comme information, ces chiffres-là.
M. Paradis: À ce moment, on reviendra à ce qu'il y
avait avant et on les redemandera, cela va accélérer les
travaux.
Le Président (M. Gagnon): Ces questions d'ordre
général couvrent les engagements 600 à 634. Est-ce qu'il y
a d'autres questions sur l'ensemble de ces engagements?
M. Paradis: Même les engagements 635, 636, 637, 638.
Le Président (M. Gagnon): J'ai dit 634, mais je voulais
dire 654. Ce sont des engagements à peu près du même
ordre.
M. Paradis: Ne bougez pas. Vous allez nous donner une petite
minute pour vérifier nos dossiers.
Le Président (M. Gagnon): Si on peut passer à
travers ces articles, je suis bien prêt à vous donner une minute.
Le député de Sainte-Anne a déjà commencé sa
vérification.
M. Polak: J'en ai une, M. le Président. Je les avais pris
un par un en me préparant.
Il y en a tout de même quelques-uns qui semblent un peu bizarres.
Par exemple, à l'engagement 631 pour une entreprise d'aquariums et de
cages d'oiseaux, on inscrit un nombre d'emplois créés de 23. Cela
me surprend un peu. C'est un peu comme le motel l'autre jour, le "gas-bar"
quelque part dans le Nord du Québec, qui a créé 18 ou 20
emplois pour une couple de chambres de motel. Ici, on a une entreprise de cages
d'oiseaux qui crée 23 emplois. Est-ce un bon renseignement?
M. Bérubé: On a compté les oiseaux!
M. Polak: C'est ce que je voudrais savoir. Est-ce que ça
inclut les oiseaux et les cages?
M. Bérubé: La question adressée à
l'intention de notre secrétaire serait: Combien y a-t-il d'oiseaux?
M. Paradis: Non, est-ce que le nombre d'oiseaux correspond au
nombre de cages ou y a-t-il cohabitation?
M. Polak: La question est sérieuse. Dans ce cas-là,
je me demande si la personne qui fait une demande de subvention,
peut-être pour impressionner un peu le déroulement du
système pour obtenir sa subvention, marchande avec un chiffre qui n'est
peut-être pas totalement exact, marchande avec 23 emplois alors qu'il y a
eu peut-être juste deux ou trois. Cela peut aider sa demande. J'aimerais
savoir si ce chiffre est sérieux, oui ou non.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Je ne vois pas comment on peut
répondre à cette question. La seule façon de
répondre à cette question, c'est d'attendre qu'un projet soit
complété et puis de trouver une méthode pour comptabiliser
exactement le nombre d'emplois créés, le comparer avec ce qui
avait été inscrit dans la demande antérieure et là
vérifier si, oui ou non, c'est respecté. Il va y avoir des cas,
j'imagine, où celui qui a fait la demande a été assez
exact et d'autres cas où celui qui a fait la demande aura
erré.
Les questions retenues par notre secrétaire devraient nous
permettre d'éclairer
la question. Peut-être que notre secrétaire pourrait nous
lire la liste des questions qu'il a l'intention de transmettre au
ministère.
Le Secrétaire: Ce sont des questions qui ont
été posées tout à l'heure, de l'engagement 603
à l'engagement 605. Est-ce que la SDI a des critères pour
l'attribution de ses subventions? Ces critères prévoient-ils la
création d'emplois? Lorsque le ministre autorise l'engagement de ces
subventions, comment vérifie-t-il si les emplois sont effectivement
créés? Ces emplois sont-ils permanents ou temporaires? S'ils sont
temporaires, de quelle période s'agit-il?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Pour revenir sur mon affaire d'oiseaux et de cages,
j'ai juste une autre question à l'engagement 650. Pour exploiter un
restaurant, le nombre d'emplois créés, il est marqué
encore ici 32. Cela me semble étrange. (12 h 30)
M. Bérubé: Ce sont les emplois directs et
indirects.
M. Polak: Même si c'est un restaurant de Rimouski,
j'imagine que créer 32 emplois c'est beaucoup.
M. Bérubé: II a calculé les emplois de la
construction.
M. Polak: Tout ce que je voudrais, disons pour la prochaine
séance, c'est d'avoir les renseignements, parce que tout de même,
quand quelqu'un demande une subvention de ce type, j'imagine que l'officier du
ministère qui étudie ça devrait dire: Monsieur, vous avez
l'intention de créer 32 emplois; de quelle manière, en quoi
ça consiste?
M. Bérubé: Vous voulez la liste des emplois qui
seront créés par cette entreprise, Les placements B. G.
M. Polak: Oui, l'engagement no 650, ensuite sous-division...
M. Bérubé: Certainement.
M. Polak: Comme vous dites, peut-être qu'il y en a qui sont
reliés à la construction même, donc qui sont très
temporaires. Ensuite, combien y aura-t-il de permanents après que le
restaurant sera en activité.
M. Bérubé: Le drame, c'est que plus on donne
d'informations plus on suscite des questions. À ce moment-là, on
se pose toujours la question: Doit-on ou non donner de l'information à
l'avance?
M. Paradis: Quand on est au gouvernement et qu'on se dit
transparent, on se doit de donner de l'information à l'avance et ne pas
se poser la question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le cas de 641, c'est ma seule question dans la
série, il s'agit d'une subvention à Avico Ltée, Iberville,
sous forme d'une prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt de 750
000 $ contracté pour fins d'acquisition de 100% des actions de Produits
Le Boucan Ltée. Est-ce qu'on pourrait avoir la date de la demande, ainsi
que la date de son approbation par la SDI?
M. Bérubé: Certainement.
M. Polak: M. le Président, avant que l'on termine cette
section... J'ai vraiment travaillé hier, afin de me préparer pour
la séance d'aujourd'hui.
M. Bérubé: II avait concentré toutes ses
questions dans cette section.
M. Polak: Les membres de la commission n'auraient pas le plaisir
de voir le résultat de mes études. Donc je prends le dernier
article, c'est 648, où je vois une subvention de 33 000 $ au Domaine du
Lac-Delage, un hôtel-motel. La somme est très petite. Il s'agit de
rénovation de chambres de la bâtisse. On crée 52 emplois
permanents et 66 occasionnels. Donc je pose les mêmes questions que pour
la cage d'oiseaux et pour le restaurant, est-ce qu'il s'agit d'emplois
temporaires pour la rénovation de ces chambres, est-ce qu'il y en a des
permanents? Cela me surprend énormément qu'avec 33 000 $ on
crée au-delà de 100 emplois j'en serais très heureux, mais
je ne le crois pas.
Le Président (M. Gagnon): Si j'ai bien compris, 600
à 654, ce serait terminé? Excusez, on attend la réponse du
ministre.
M. Bérubé: Dans le cas présent, ce doit
être les emplois existants.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: S'il s'agit d'emplois existants, pourquoi nous
indigue-t-on qu'il s'agit du nombre d'emplois créés?
Créés, ça sous-entend qu'ils n'existaient pas.
M. Bérubé: Créés ou
protégés, j'ai l'impression que c'est ça que ça
veut dire.
M. Paradis: C'est dommage que le député de
Saint-Jean ait quitté la
commission, parce qu'il pourrait nous expliquer le sens
étymologique du mot "créer" et vous verriez à ce
moment-là qu'il ne pourrait s'agir d'emplois existants.
Une voix:... aller le chercher.
M. Paradis: Vous pouvez certainement aller le chercher.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une dernière question, pas sur un article en
particulier, mais juste une question générale sur le
ministère Industrie, Commerce et Tourisme. Le ministre vient de dire que
le nombre d'emplois n'est pas le facteur déterminant; ce n'est pas
tellement grave, il s'agit de temps en temps...
M. Bérubé: On n'a pas dit que ce n'est pas
tellement grave. On a dit que ce n'est pas le critère
déterminant.
M. Polak: Le ministre vient de dire, on peut relire ses paroles,
j'ai pris note, que ce n'est pas le critère essentiel.
M. Bérubé: Parfait.
M. Polak: Nous sommes d'accord là-dessus. Le nombre
d'emplois n'est donc pas le critère principal. Deuxièmement, le
chiffre dont on parle, dans quelques articles, on constate déjà,
par les réponses du ministre, que ce sont des emplois qui existaient.
J'espère bien qu'à un moment donné on n'aura pas un
rapport du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme qui
dira: On a créé 5212 emplois permanents. Tout le monde sait
déjà que les chiffres ne sont pas vraiment de grande importance.
Donc, peut-être qu'il faudra écrire une note pour le
ministère quand il citera le total de tous ces chiffres. Ecrire une
petite note au bas de la page indiquant que ça ne veut rien dire.
M. Bérubé: Je regrette infiniment. Dans le cas du
domaine du Lac-Delage, j'ignore exactement ce qui s'est passé, c'est
pour cela que, dans un cas, on peut vous fournir l'information, mais vous
revenez continuellement sur la même question, je pense que les questions
qui seront soumises au ministère devraient nous apporter les
réponses quant à la façon de présenter ces emplois,
mais je vais vous donner un exemple. Vous avez une entreprise qui ferme avec
une perte de deux cents emplois, et vous avez un industriel qui décide
de la reprendre et vous donnez une subvention, ce qui fait qu'on rengage les
deux cents employés. Sont-ce des emplois créés ou des
emplois maintenus et comment devrait-on les classer? Belle question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: On peut peut-être éclairer le
président du Conseil du trésor la-dessus, si vous me le
permettez. Si les emplois n'existaient plus, il n'y a plus d'emplois, il s'agit
donc d'emplois créés, vous dirait le député de
Saint-Jean. Je pense que c'est assez facile, si l'entreprise continue.
M. Bérubé: C'est le passage du néant
à l'être.
M. Paradis: Exactement, c'est un pas important à franchir
dans la vie.
M. Bérubé: Ou encore l'actualisation dans l'espace,
de l'être à l'infini.
Le Président (M. Gagnon): Le numéro 800, s'il vous
plaît. De 800 à 810, M. le député de
Brome-Missisquoi? 810.
M. Bérubé: Les générations futures
qui liront le journal...
Le Président (M. Gagnon): Une question sur 810.
M. Paradis: Si vous m'y autorisez, M. le Président, 810
à 817.
Le Président (M. Gagnon): De 810 à 817, je vous
autorise toujours d'aller très vite.
M. Paradis: II s'agit de programmes administrés par la
Société de développement industriel du Québec et
qui consistent en la prise en charge d'une partie du coût des emprunts
utilisés pour le financement.
M. Bérubé: Là, vous avez parfaitement
raison, je pense que les députés du Parti québécois
vont s'étonner de voir une subvention à la Société
Paragon.
M. Paradis: II n'y a rien d'étonnant avec ce
gouvernement-là.
M. Champagne: C'est pour cela qu'on a été
réélu.
M. Paradis: 33%. Il s'agit du programme de prise en charge d'une
partie du coût des emprunts utilisés pour le financement des
exportations et coûts et pouvant atteindre 2% des ventes à
l'exportation. Est-ce qu'on peut savoir du président du Conseil du
trésor s'il y a eu depuis janvier 1981 à ce jour des
modifications à ce programme de 2%?
M. Bérubé: Oui, on peut me le demander et je vais
aussi le demander, on me donnera la réponse et je vous
répondrai.
M. Paradis: Maintenant, dans le cadre de ce programme, est-ce
qu'on peut savoir combien de demandes ont été acheminées
au cours de l'exercice financier 1980-1981 au ministère ou à la
SDI, je devrais plutôt dire? Combien de ces demandes ont
été refusées?
M. Bérubé: Je peux le demander.
Une voix: Depuis janvier 1981 ou 1980?
M. Paradis: Non, je pense que c'est plus facile à la SDI
de le compiler pour l'exercice financier qui est du 1er avril 1980 au 31 mars
1981, cela va nous donner une idée du fonctionnement du programme sur
une base annuelle.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Sur cette section, M. le Président, j'ai juste
une question à l'engagement 806, il s'agit d'un engagement de 1 630 000
$ à CAE Electronics à Saint-Laurent, le nombre d'emplois
créés est de 473. Maintenant, je connais personnellement quelques
ingénieurs qui travaillent là; je les ai appelés pour leur
dire que j'étais très heureux qu'il y ait 473 emplois de
créés à la CAE Electronics. Il m'a demandé depuis
quand. Donc, apparemment, ce n'est pas du tout le cas, parce que CAE
Electronics savait qu'il y a un aqrandissement de l'usine, achat
d'équipement; au point de vue de la création d'emplois, le mot le
dit, le nombre d'emplois créés, 473, aurait paru dans tous les
journaux métropolitains ailleurs dans la province et attiré
l'attention de tout le monde. Je tombe sur un autre engagement ou j'ai eu
connaissance personnellement que c'est absolument faux qu'il y ait une
création de 473 emplois. Je reviens à la même question, il
faut tout de même avoir une réaction là-dessus pour
l'avenir parce que je suis certain qu'on va alors se servir de ces chiffres et
les chiffres ne sont pas corrects.
M. Bérubé: Comment prétendez-vous que les
chiffres ne sont pas corrects? Peut-être n'avez-vous pas parlé au
bon gars.
M. Polak: M. le Président, j'ai parlé avec deux
ingénieurs en aéronautique qui travaillent là. Ils sont
d'origine hollandaise comme moi, donc des gens très compétents.
Or, ces derniers m'ont affirmé qu'il ne s'agit aucunement de
création d'emplois à l'engagement...
M. Bérubé: Avez-vous parlé à M.
David
Brider?
M. Polak: Non.
M. Bérubé: C'est lui, le vice-président qui
a rempli la formule.
M. Polak: Peut-être pour obtenir la subvention. C'est ce
que je disais tout à l'heure. Il faudra vérifier le
système à l'avenir. C'est le seul point.
M. Paradis: S'il fallait additionner tous ces emplois, M. le
président du Conseil du trésor, on n'aurait pas un
problème de chômage au Québec, mais plutôt un
problème de main-d'oeuvre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez posé une question sur 806?
M. Polak: Seulement l'engagement 806.
M. Bérubé: On pourrait peut-être ajouter une
question à l'intention du secrétaire, qui pourrait consister
à demander au ministère de nous définir le sens à
accorder, à donner, aux mots "emplois créés".
M. Polak: Oui.
M. Paradis: Et d'appuyer son opinion sur celle des dictionnaires
les plus connus.
Le Président (M. Gagnon): Nous sommes rendus à 817,
si j'ai bien compris. 818. M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le cas de 818, il s'agit d'un autre programme du
ministère de l'Industrie et du Commerce, qui est classé dans
divers. Il s'agit du programme visant à favoriser l'expansion de
l'entreprise manufacturière innovatrice.
Est-ce qu'on pourrait savoir du ministère, au cours de
l'année financière 1980-1981, combien de demandes lui ont
été acheminées dans le cadre de ce programme?
M. Bérubé: Le programme d'aide à
l'innovation?
M. Paradis: Oui. Combien ont été refusées
également? Et en même temps, quels sont les critères
d'évaluation et/ou d'acceptation?
M. Bérubé: Certainement. Justice
Le Président (M. Gagnon): 819. Ministère de la
Justice. 100. 101. M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 101. Soumissions publiques. Contrat pour l'achat de
2000 paires de souliers et 1500 paires de bottines pour les besoins de la
Sûreté du Québec. Le seul soumissionnaire: la compagnie de
chaussure H. H. Brown (Canada) Limitée, Montréal. Montant de
l'engagement: 123 950 $.
Combien de soumissionnaires ont été invités?
M. Bérubé: Je croyais que c'était combien de
pieds gauches et combien de pieds droits.
M. Paradis: Non, c'était le genre de réponse que
vous auriez pu donner avec trop de difficulté.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Je n'ai pas compris la question.
Le Président (M. Gagnon): Voulez-vous
répéter votre question, M. le député de
Brome-Missisquoi?
M. Paradis: Combien d'autres soumissionnaires ont
été invités à...
M. Bérubé: Quatre au total.
M. Paradis: Quels sont-ils et quel était...
M. Bérubé: 34 fournisseurs ont demandé les
documents, quatre fournisseurs ont répondu et un a soumis les prix.
M. Paradis: II y a strictement un soumissionnaire qui a soumis
les prix?
M. Bérubé: C'est cela.
M. Paradis: Les autres ont répondu quoi?
M. Bérubé: En tout cas, ils ont certainement
répondu qu'ils ne soumissionnaient pas. C'est sûr. Mais à
part cela...
M. Paradis: Vous nous avez mentionné ceux qui n'avaient
pas soumissionné, à la suite de l'invitation et que quatre
autres... 37 ont ignoré l'avis de soumission.
M. Bérubé: On me dit qu'il y a une procédure
au service général des achats en vertu de laquelle lorsque
quelqu'un demande les formules, on lui demande de les retourner. Il y en a
quatre sur trente-sept qui ont retourné les formules.
M. Paradis: Les formules qui ont été
retournées, qu'est-ce qu'elles avaient de non conformes?
M. Bérubé: Pas de prix. M. Paradis: Pas de
prix.
M. Bérubé: On n'a pas compris si c'était
gratuit, mais on a supposé que ce ne l'était pas.
M. Paradis: De quelle façon ont été
établis, à partir de quelles normes, les besoins de la
Sûreté du Québec, en souliers et en bottines?
M. Bérubé: On a mesuré la longueur des
orteils, on a divisé par quatre. (12 h 45)
M. Paradis: Vous auriez été mieux de diviser par
cinq. À moins que les policiers soient handicapés.
M. Bérubé: On me dit qu'il y a une norme. Tout
d'abord, pour enqager nos agents, nous exigeons qu'ils aient une certaine
longueur de pied, de manière à pouvoir acheter des souliers de la
même longueur. Non, c'est la norme BNQ 7511-151 qui date du 14
décembre 1973 et nous présumons que la longueur moyenne des pieds
des agents n'a pas varié.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, en ce qui concerne l'enqagement
101, il faut tout de même être objectif. Je porte moi-même
des chaussures Brown. Elles sont très belles. Ce sont des chaussures
Brown.
M. Bérubé: Brown?
M. Polak: Donc, je dois dire au ministre qu'on l'avait
coincé tout à l'heure au ministère de l'Industrie, mais,
quand il s'agit des chaussures Brown, il a très bien agi.
M. Bérubé: Cela me fait plaisir. Est-ce un
collègue à vous, un ami personnel?
M. Polak: Non. Je les ai achetées dans le comté de
Sainte-Anne. Vous serez toujours bienvenu là, M. le ministre, parce
qu'on a besoin d'achats chez nous.
M. Bérubé: Très bien. Parlez-moi de
cela.
M. Paradis: Le ministre peut-il nous indiquer à partir de
quel programme et quel élément de programme cette dépense
a été effectuée?
M. Bérubé: Oui, 15-2.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Le ministre peut-il nous indiquer de quand datait la
dernière commande de paires de souliers et de paires de bottines?
M. Bérubé: Votre intérêt pour les
bottines de la Sûreté m'étonne.
M. Paradis: C'était votre seul soumissionnaire?
M. Bérubé: Attendez un peu. Cela fait combien de
temps qu'on avait acheté des bottines? Vous voulez voir la vitesse avec
laquelle ils usent leur bottines? Cela dépend.
M. Paradis: Vous êtes perspicace, M. le
Président.
M. Bérubé: On voudrait connaître la date de
la dernière soumission et le rythme d'usure des bottines, mais, comme
elles sont de bonne qualité...
M. Polak: C'est vrai.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200. Engagement
201.
M. Paradis: 200.
Le Président (M. Gagnon): 200, M. le député
de Brome-Missisquoi. Marchons plus vite.
M. Paradis: 200, 201, 202, si M. le Président m'y
autorise. Il s'agit de contrats d'achat de voitures identifiées et
banalisées pour les besoins de la Sûreté du Québec,
de 75 voitures de tourisme pour les besoins de la Sûreté du
Québec et de 10 camionnettes et 23 fourgonnettes pour les besoins de la
Sûreté du Québec. Peut-on savoir de quand date l'achat de
la dernière flotte de voitures dans chacun des cas? Je souligne que
l'engagement...
M. Bérubé: Non, je pense que...
M. Paradis:... 200 est pour un montant de 4 379 460 $.
M. Bérubé: Pourriez-vous reprendre votre question,
pour voir si on peut la rédiger d'une façon pour qu'il soit
possible d'avoir la réponse?
M. Paradis: De quand date l'achat de la dernière flotte de
voitures...
M. Bérubé: C'est remplacé annuellement. Je
pense que votre question va nous conduire dans une impasse, en ce sens qu'il y
a des achats annuels avec une rotation.
M. Paradis: Ces voitures remplacent les voitures qui ont
été achetées en quelle année?
M. Bérubé: Voilà! Donc, ce seraient les
critères de...
M. Paradis: Ce n'est pas parce que je...
M. Bérubé:... renouvellement. Ce que vous voulez,
en fait, ce sont les critères de renouvellement de la flotte de
véhicules de la Sûreté.
M. Paradis: Oui, comme question additionnelle et je veux savoir
quelles voitures achetées en quelle année elles remplacent.
M. Bérubé: Non, je regrette. Je ne pourrai pas
accepter. Je ne voudrais pas que la Sûreté commence à faire
un relevé de... Annuellement, il y a des voitures que la
Sûreté perd dans des accidents d'automobile, dont elle doit se
débarrasser, parce qu'elles sont défectueuses ou autrement et
elle en achète d'autres. La voiture X que j'achète ne remplace
pas nécessairement la voiture Z que j'avais avant. Il n'y a pas une
équivalence dans les voitures. Vous, quand vous changez votre
automobile, c'est normal, parce que vous partez du principe que la nouvelle que
vous achetez remplace celle que vous vendez, mais à la
Sûreté du Québec cela ne marche pas de même. On en
achète tant par année et on se débarrasse de tant par
année. Le problème dans votre question, c'est que cela va
être compliqué de commencer à vouloir faire faire un
relevé de toutes les voitures de la Sûreté, d'accord?
M. Paradis: Je retire celle-là. Je laisse...
M. Bérubé: Les critères de renouvellement de
la flotte, cela nous permettrait de voir. Il y a peut-être des
critères de millage, il peut y avoir des critères d'âge, il
peut y avoir des critères de coût d'entretien. Par exemple, au
gouvernement, nous remplaçons maintenant nos voitures lorsque le
coût d'entretien - ce sont de nouvelles normes toutes récentes -
excède la dépréciation. C'est le critère
utilisé au gouvernement. En d'autres termes, quand elles nous
coûtent plus cher à entretenir qu'à remplacer, on les
remplace.
M. Paradis: D'ailleurs, il y a d'excellents commentaires du
Vérificateur général là-dessus dans son rapport
cette
année. La Sûreté du Québec possède
combien cela va nous permettre d'avoir une certaine connaissance du dossier -
de voitures identifiées et banalisées? La Sûreté du
Québec possède combien de voitures de tourisme pour ses besoins
et la Sûreté du Québec possède combien de
camionnettes et de fourgonnettes pour ses besoins?
M. Bérubé: Je vous suggérerais de vous
donner le parc automobile complet - est-ce que cela vous satisferait? - et de
ne pas indiquer trop précisément combien il y a de voitures
banalisées, le but des voitures banalisées étant de rester
incognito.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut poser une question additionnelle
pour l'information? Les voitures de tourisme servent à quoi?
M. Bérubé: À faire du tourisme, j'imagine.
On voudrait une définition de ce que la Sûreté appelle des
voitures de tourisme dans le cadre de l'engagement 510-11.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Paradis: J'ai peut-être une question additionnelle.
Combien en coûte-t-il, si cela est disponible comme information, à
la Sûreté du Québec annuellement pour maintenir sa
flotte...
M. Bérubé: Faire l'entretien?
M. Paradis:... de véhicules? Pour les frais d'entretien et
d'échange, il y a un budget total, j'imagine, à la
Sûreté du Québec. C'est assez facile d'accès.
Combien en coûte-t-il à la Sûreté du Québec
pour ses véhicules par année, frais d'achat, de remplacement,
d'entretien inclus?
M. Bérubé: Achat, remplacement, entretien,
assurances et tout, les frais encourus par la Sûreté du
Québec pour sa flotte automobile, vous voudriez savoir cela?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Justice, 300. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai une question, M. le Président. Il s'agit
ici d'un contrat de services pour la fourniture de sténographes
judiciaires par la firme Houle et Associés pour un montant de 90 000 $.
Cela est pour les activités de la Commission d'enquête sur le
crime organisé. Tout à l'heure, le ministre a expliqué
qu'on procède avec des contrats négociés vraiment dans des
cas exceptionnels. Ici, je crois vraiment qu'on aurait dû procéder
en engageant des occasionnels par le biais du ministère de la Fonction
publique.
Il s'agit de sténographes judiciaires. Rien n'est
spécialisé là-dedans. Il y a des milliers de
sténographes judiciaires qui seraient bien contents de travailler pour
la Commission d'enquête sur le crime organisé. Quelle était
la raison pour laquelle on a procédé avec un contrat
négocié au lieu d'ouvrir le marché à toutes sortes
de sténographes judiciaires qui seraient bien prêts à
travailler sur la base d'une période de onze mois? Il ne s'agit pas,
quant à moi, de services très spécialisés. Il est
bien connu qu'il y a beaucoup de sténographes judiciaires
disponibles.
M. Bérubé: C'est un peu plus délicat quand
il s'agit de la justice, toujours. Il s'agit d'une commission d'enquête.
évidemment, les membres de la commission ont une assez grande autonomie
en ce qui a trait au fonctionnement de leur commission. Je n'ai, comme seul
critère de sélection, qu'après vérification les
services de Houle et Associés paraissent les plus adéquats et les
plus avantageux. Si le législatif veut examiner d'un peu plus
près les dépenses du judiciaire, on peut toujours poser la
question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Vu la réponse du ministre, M. le
Président, j'aimerais savoir qui est Houle et Associés. Est-ce
qu'ils sont spécialisés?
M. Bérubé: Ce n'est pas particulièrement
l'Opposition.
M. Paradis: Non, votre humeur sur le système judiciaire
change de mois en mois.
M. Bérubé: Non, je vous dis simplement que, si vous
pensez que le législatif devrait examiner d'un peu plus près les
dépenses du judiciaire, enfin je vais vous laisser la paternité
de vos déclarations.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, ayant été
rudement interrompu par un débat privé entre le ministre et, je
dois même dire de manière un peu choquée, notre propre
député, je reviens à ma question sur l'engagement 300.
M. Bérubé: Quel est cet énorme sourire sur
votre visage, M. le député de Sainte-Anne, au moment où
vous prononcez ces mots?
M. Polak: Mais je ris toujours!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez toujours la parole.
M. Polak: Merci, M. le Président. Il s'agit de
l'engagement 300. Vu la réponse que le ministre vient de donner, je
voudrais savoir si la compagnie Houle et Associés est
spécialisée dans la fourniture de sténographes
judiciaires. Pourquoi cette firme a-t-elle été choisie? Quelle
était son expertise là-dedans?
M. Bérubé: M. le juge Guy Tremblay exerce les
responsabilités administratives qui lui ont été
conférées par le décret no 200-81 et le CT 74930 en date
du 10 octobre 1973. Si maintenant vous voulez poser des questions à un
juge pour lui demander pourquoi il a choisi telle firme ou non, cela ne me
dérange pas, si c'est cela le sens de votre question, mais Me Paradis,
à vos côtés, ne semble pas partager votre
intérêt.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Je partage l'intérêt de mon
collègue de Sainte-Anne.
M. Polak: II est mieux!
M. Paradis: Le ministre vient de nous indiquer que la compagnie
avait été choisie par un juge. C'est la première fois
qu'il nous l'indique depuis le début du débat.
M. Bérubé: J'ai expliqué que c'est une
commission d'enquête. Dans le cas des commissions d'enquête, elles
ont une marge d'autonomie, c'est un peu normal; l'exécutif essaie de
donner plus de marge au judiciaire. Même si, théoriquement, les
dépenses du judiciaire relèvent de l'exécutif, il reste
qu'à cause de la séparation des pouvoirs et du degré
d'autonomie des trois niveaux de pouvoir, à ce moment-là, on
donne quand même une marge et je pense qu'on fait entière
confiance à l'administration de la justice qui est en mesure
d'établir elle-même ses critères. Si, comme je vous le dis,
les députés, qui ont, à mon avis, toujours le droit de
poser les questions qu'ils veulent, désirent s'enquérir de la
façon d'administrer du pouvoir judiciaire, j'imagine que cela fait
partie de nos prérogatives.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Juste une autre petite question sur le même
engagement. Il n'y a rien qui indique que le fournisseur a été
choisi par un juge. On aurait pu le dire et on n'aurait peut-être pas
posé de question. M. le Président, il s'agit tout de même
d'un contrat négocié entre le ministère de la Justice et
la firme Houle?
M. Bérubé: Oui, indéniablement.
M. Polak: C'est tout.
M. Bérubé: Mais les commissions d'enquête ont
une marge d'autonomie dans l'organisation de leurs travaux.
Le Président (M. Gagnon): Comme il est 13 heures, cette
commission suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise de la séance à 15 h 23)
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers continue l'étude des engagements du mois de mars 1981. Nous
en étions rendus, à l'heure du dîner, à l'engagement
300 du ministère de la Justice. Engagement 301? Engagement 302?
M. Paradis: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 302, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Supplément pour porter à 320 800 $ le
coût des honoraires pour la fourniture de services professionnels
relatifs aux traitements de différentes formes de toxicomanie dans le
but de faciliter la réinsertion sociale des délinquants. Le
fournisseur est le centre d'accueil Le Portage. Montant de l'engagement, 91 800
$.
Peut-on savoir à quoi est attribuable ce supplément qui
est quand même considérable? C'est presque le tiers de la
subvention originale.
M. Bérubé: Essentiellement, c'est parce que le
nombre de personnes référées au centre par les tribunaux -
parce que ce sont des gens référés par les tribunaux qui
vont à ce centre - a connu une très forte croissance. De fait, le
ministère de la Justice n'a pas beaucoup de contrôle sur le nombre
de personnes référées par les tribunaux dans un centre
comme celui-là.
M. Paradis: Avez-vous le détail sur la croissance, c'est
une augmentation de combien?
M. Bérubé: La croissance de la clientèle?
J'ai l'information ici. Non. Telles que présentées, les
données que j'ai sous les yeux ne me permettent pas vraiment de
répondre. C'est confus comme analyse; il va falloir obtenir la
réponse directement du ministère.
Le Président (M. Gagnon): Le pourcentage
d'accroissement?
M. Bérubé: C'est l'estimation de la
clientèle sur laquelle reposait la proposition budgétaire et
originale et la nouvelle estimation de la clientèle.
Le Président (M. Gagnon): 400? 401? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrats négociés. "Renouvellement des
contrats de services pour agir à titre d'experts en écriture,
pour une période de douze mois, à compter du 1er avril 1981.
Fournisseurs: Gaston Blais, Québec, Michèle Langlois-Sarrazin,
Brossard, comté de Laprairie. Montant de l'engagement: 55 000 $. "
M. Bérubé: Excusez-moi, je pense que j'ai la
réponse. C'est ça. C'est dans la préparation du
budget...
Le Président (M. Gagnon): On revient à 302.
M. Bérubé: Je reviens à 302. Je m'excuse, je
pense que j'ai la réponse. Le budget a été autorisé
sur la base d'une demande de 5600 jours-personnes, mais déjà les
tendances à ce moment indiquaient que le chiffre de 6000 jours-personnes
aurait été plus adéquat. Aujourd'hui, le ministère
de la Justice estime la demande à 7850 jours-personnes. Donc, il y a eu
une croissance très rapide à partir de 5600 au moment de la
préparation du budget, bien que la tendance à l'époque
aurait dû nous amener plutôt à 6000 qu'à 5600; la
proposition était sur 5600, mais, de fait, on se retrouve à 7850.
Effectivement, depuis quelque temps, il semble bien y avoir une augmentation
très substantielle des gens abusant de la drogue au Québec.
Une voix: Avec le résultat des élections qu'on
connaît!
M. Bérubé: Vous pouvez toujours parler de vos
électeurs, c'est votre droit le plus strict.
Le Président (M. Gagnon): 401? M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: 401. Si j'avais eu à parler de mes
électeurs, j'en aurais parlé à l'engagement 400.
Étant donné qu'on est à 401...
M. Bérubé: Moi, j'aurais certainement des
questions... Je pense que celui-là, on devrait le fouiller en
profondeur. Qu'est-ce que vous en pensez? C'est le Conseil des Églises
pour la justice et la criminologie du comté de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: C'est de l'argent très bien utilisé,
découlant des engagements électoraux des partielles.
Le Président (M. Gagnon): 401? M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Renouvellement des contrats négociés
pour agir à titre d'experts en écriture, pour une période
de douze mois, à compter du 1er avril 1981, Gaston Blais, Québec
et Michèle Langlois-Sarrazin, Brossard, comté de Laprairie, 55
500 $. En quoi consistent les services d'un expert en écriture qui
seraient rendus au ministère de la Justice?
M. Bérubé: C'est le laboratoire de police
scientifique, c'est de l'analyse d'écriture. C'est l'identification de
signatures, contrefaçon, etc.
M. Paradis: Au niveau des enquêtes de la
Sûreté du Québec.
M. Bérubé: Oui. Au niveau du laboratoire de la
police scientifique.
M. Paradis: Comme il s'agit de renouvellement de contrat, est-ce
qu'on peut savoir en quoi diffère le contrat renouvelé du contrat
original?
M. Bérubé: Oui. Le taux horaire passe de 30 $
à 35 $, compte tenu que le taux horaire n'avait pas été
révisé depuis deux ans.
M. Paradis: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): 402.
M. Paradis: 402.
Le Président (M. Gagnon): 402, M. le député
de Brome...
M. Bérubé: Pardon. C'est moi qui fais une erreur.
La demande était de 30 $ à 35 $, mais le Conseil du
trésor, de façon totalement inflexible, a dit non, cela reste
à 30 $. Donc, les mêmes conditions.
M. Paradis: Les mêmes conditions'? M.
Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): 403? M. Paradis: 402.
Le Président (M. Gagnon): 402, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour la location de locaux et
d'équipement, pour le conditionnement physique des membres des
unités d'urgence et des groupes d'intervention de
Montréal. " Centre Épic et Nautilus, de Montréal. Montant
de l'engagement: 32 000 $. Il s'agit d'un contrat négocié.
Qu'est-ce qui justifie qu'on ait procédé par un contrat
négocié? (15 h 30)
M. Bérubé: Je ne peux pas répondre à
votre question. Il faudrait la formuler ainsi: Pourguoi a-t-on
procédé par...
M. Paradis: Contrat négocié.
M. Bérubé:... contrat négocié et non
par appel d'offres publiques, par exemple?
M. Paradis: C'est cela.
M. Bérubé: On va le savoir.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403. Engagement
404.
M. Paradis: Excusez, 403.
Le Président (M. Gagnon): 403, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Renouvellement du contrat pour la fourniture de
services professionnels relatifs aux traitements de différentes formes
de toxicomanie dans le but de faciliter la réinsertion sociale des
délinquants, pour l'année 1981-1982. - Centre d'accueil Le
Portage, Montréal, 258 600 $. En quoi ce contrat diffère-t-il de
l'engagement 302...
M. Bérubé: Du précédent. M.
Paradis:... précédent.
M. Bérubé: II y en a un qui est un
réajustement de 91 800 $ pour l'année écoulée ou en
cours, mars 1981, oui, c'est cela. L'autre, c'est pour le contrat de
l'année suivante.
M. Paradis: Si on s'en tient, M. le ministre, au contrat de
l'année précédente qui était de 320 800 $ et on
regarde le contrat pour l'année suivante à 258 600 $, qu'est-ce
qui justifie cette baisse?
M. Bérubé: Le succès des programmes de
désintoxication.
M. Paradis: Mais d'après les informations que vous nous
avez fournies, il y aurait augmentation de la clientèle.
M. Bérubé: J'imagine que le nombre... On
prévoit ici à nouveau la tendance historigue de 5650. On
présume que c'est un phénomène transitoire, puisque la
projection de la demande va être de 5650 jours, telle qu'elle
était - une augmentation de 50 jours - prévue dans la
prévision budgétaire de l'année précédente.
Donc, on suppose qu'on devrait retrouver les tendances antérieures. Il
se pourrait, cependant, que ce soit une erreur et, si c'était une
erreur, l'année prochaine, nous aurions à ajuster.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Je comprends bien qu'on a assumé les
mêmes chiffres en 1981-1982 qu'en 1980-1981.
M. Bérubé: C'est cela. Dans la proposition
budgétaire initiale de l'année dernière, 1980-1981, on
tablait sur 5600 jours-personnes et ici, on table sur 5650, donc,
essentiellement la même chose.
M. Middlemiss: Mais le montant était de 320 800 $
comparativement à...
M. Bérubé: Le montant prévu dans le budget
l'année dernière avait été de 212 760 $. Le tarif
journalier a changé, il a été porté à 40, 87
$ et on l'a porté à 229 $. C'est cela. Le montant initial avait
été de 212 760 $. Comme au 12 août 1980, il y avait eu une
majoration de tarif, le contrat fut reporté à 229 000 $ et, cette
année, il serait porté à 258 000 $ pour cette fois-ci un
tarif journalier de 45, 77 $au lieu de 40, 87 $.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 404. 405.
M. Paradis: 404.
Le Président (M. Gagnon): 404, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: II s'agit de renouvellement de contrat pour la
fourniture de services professionnels visant la réinsertion sociale des
délinquants par le travail, avec les organismes suivants: Les
Établissements du gentilhomme Inc., Beauport, 340 850 $; les Ateliers
Dominique Inc., Hull, 206 450 $; la Maison Radisson Inc.,
Trois-Rivières, 92 400 $. Montant de l'engagement: 639 700 $.
Comme il s'agit d'un renouvellement de contrat, le ministre peut-il nous
indiquer quelles sont les modifications qui ont été
apportées au contrat original?
M. Bérubé: À nouveau, votre question,
maintenant que j'ai les renseignements sous les yeux.
M. Paradis: Quelles sont les modifications apportées par
ce renouvellement de contrat au contrat
original?
M. Bérubé: Une chose est sûre, c'est qu'il y
a des tarifs quotidiens qui sont établis conjointement par le Service
correctionnel canadien et le ministère de la Justice du Québec.
Il faut dire que toutes ces ententes avec des maisons de réhabilitation
se font dans le cadre d'ententes fédérales-provinciales,
puisqu'il s'agit évidemment de condamner, souvent, dans le cadre du
droit criminel. On essaie d'aligner les tarifs des provinces avec les tarifs du
fédéral. Il y a donc une négociation annuellement. Les
tarifs sur lesquels les deux parties se sont entendues, c'est 40, 10 $ pour les
Établissements du gentilhomme, 40, 76 $ pour les Ateliers Dominique et
37, 39 $ pour la Maison Radisson. Ce sont des tarifs discutés avec le
gouvernement fédéral, mais je ne saurais vous dire quels
étaient les tarifs convenus avec le gouvernement fédéral
l'année dernière.
M. Paradis: Vous n'avez pas le pourcentage d'augmentation?
M. Bérubé: Non, malheureusement, je n'ai pas le
pourcentage d'augmentation par rapport à celui de l'année
dernière.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut laisser la question à M. le
secrétaire? Le pourcentage d'augmentation.
M. Bérubé: Certainement.
Loisir, Chasse et Pêche
Le Président (M. Gagnon): Engagement 405? Loisir, Chasse
et Pêche, engagement 100.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat négocié - ils sont rares -
contrat de services pour la réalisation d'une étude dans le parc
de La Vérendrye sur la prédation de l'orignal par le loup, pour
une période de cinq ans. Fournisseur, François Messier, Douville,
comté de Saint-Hyacinthe. Montant de l'engagement, 101 217 $; imputation
budgétaire 1980-1981, 25 430 $; année suivante, 75 787 $.
Est-ce qu'on peut savoir ce qui a motivé le ministère
à entreprendre une telle étude?
M. Bérubé: On a compilé des résultats
de chasse et on a constaté qu'il y a de moins en moins de
Québécois qui ont du succès à la chasse à
l'orignal. Étant donné qu'on suppose qu'ils sont toujours aussi
bons tireurs, on présume qu'il y a moins d'orignaux. Cela, c'est la
première partie. Les retombées de cette chasse à l'orignal
sont évaluées à près de 35 000 000 $, on est donc
intéressé à voir ce qui se passe.
M. Paradis: C'est strictement dans le parc de La
Vérendrye?
M. Bérubé: On fait l'hypothèse... Non, les
35 000 000 $, c'est annuellement, pour l'ensemble de la province.
M. Paradis: Pour l'ensemble de la province.
M. Bérubé: Oui, pour l'ensemble de la province. On
fait l'hypothèse que le loup serait une des causes majeures de ce
phénomène par rapport aux autres causes de mortalité que
pourraient être la vieillesse, la difficulté du climat. C'est donc
essentiellement une étude du taux de mortalité des orignaux par
le biais du loup et on va faire une étude épidémiologique
de l'incidence de la population du loup sur la population de l'orignal.
C'est un M. Messier, qui est étudiant au doctorat à
l'Université de Colombie britannique, qui est, semble-t-il, un bonhomme
très compétent, qui ferait ce travail avec deux étudiants
au niveau de la maîtrise. La durée de l'étude serait de
trois mois et viserait a obtenir des données sur la population du loup.
Trois ans et demi.
M. Paradis: Là, il y a trois mois et trois ans et demi
comme chiffres, le montant est de 101 217 $, c'est...
M. Bérubé: Trois ans et demi pour l'étude,
période minimale pour obtenir des données fiables et
complètes. Il y aurait donc signature du contrat en 1980-1981, un
premier rapport d'étapes en mai 1981, un deuxième rapport en mai
1982 et un troisième rapport en mai 1983, avec un rapport final en
août 1984. Il y aurait deux étudiants à la maîtrise
qui travailleraient avec M. Messier pour l'aider à exécuter cette
recherche. À cette fin, l'étudiant qui travaillera avec M.
Messier devra être détenteur d'un baccalauréat en biologie
et avoir une expérience sur le terrain. Les deux étudiants
seraient payés au tarif suivant: un étudiant payé douze
mois, 15 180 $; un autre étudiant payé six mois, 6930 $, pour un
taux horaire de 1155 $ par mois. Avis aux intéressés.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Qu'est-ce qui a justifié qu'on procède
par contrat négocié?
M. Bérubé: Je pense qu'il est assez évident
qu'on a posé comme hypothèse que M. Messier, sans doute un
étudiant au
doctorat dans le domaine, avait une expertise dans ce secteur qui
était adéquate. Peut-être que c'est sa thèse sur le
sujet, je pense que c'est plus probable que c'est ce qui se passe, et à
ce moment on s'est dit: Plutôt que de le faire en régie, où
cela nous coûterait très cher parce qu'il faut beaucoup de temps
supplémentaire... C'est bien évident que pour compter, il faut
compter les fins de semaine, il faut compter le soir et en toutes sortes de
périodes, ce qui aurait coûté très cher au
gouvernement. On a donc jugé bon que le financement d'un ensemble de
projet d'étude donnant les résultats escomptés
apparaissait adéquat et c'est pour cette raison qu'on l'a fait avec un
étudiant qui est déjà au doctorat dans le domaine.
M. Paradis: Quelle vérification le gouvernement a-t-il
effectuée sur la disponibilité d'autres étudiants ou
d'autres personnes capables de remplir le même contrat avant de
négocier avec M. Messier?
M. Bérubé: C'est M. Messier lui-même qui a
fait la proposition au MLCP.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait avoir le curriculum vitae de M.
Messier?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200. M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait avoir la date et le montant
du contrat original?
M. Bérubé: La signature du contrat... La date n'est
pas indiquée puisque le contrat n'était pas siqné à
l'époque, il s'agit d'une demande... Ah, l'engagement 200?
Le 19 septembre 1980, je présume, le contrat a été
accordé aux entreprises René Soucy.
M. Middlemiss: Le montant?
M. Bérubé: L'engagement qui est passé ici a
été de 200 875 $ mais le contrat lui-même a
été de 182 615 $; il y a une provision pour imprévu.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait savoir à quoi est
attribuable le supplément?
M. Bérubé: Oui, il faudra poser la question parce
que je n'ai pas l'information ici.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on peut assumer, toutefois, qu'il y
avait un échéancier et que l'échéancier des travaux
a été reculé à cause des problèmes ou est-ce
que les travaux sont complétés?
M. Bérubé: Tout ce qu'il y est dit, c'est que, le 9
janvier 1981, le ministère des Transports avise le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche que le coût final des travaux
pourrait atteindre 248 000 $ et ne devrait pas excéder ce montant
à la lumière des données disponibles alors et que
l'entrepreneur devrait compléter ses travaux au printemps 1981.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le ministre peut nous indiquer de quel
élément et de quel programme il s'agit?
M. Bérubé: Engagements 200 et 300, Loisir, Chasse
et Pêche.
M. Paradis: 200 et 300.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 300, 400, 401. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 401, subvention spéciale à
l'Université Laval pour le financement de quatre projets de recherche en
loisirs. Comme toujours, je trouve cela un peu nébuleux. Avez-vous des
détails sur ce projet de recherche? Comme résultat, est-ce qu'il
y a un programme qui est sorti et dont la population bénéficie?
(15 h 45)
M. Bérubé: Oui. En général...
M. Polak: Pour 43 000 $, je peux vous faire beaucoup de projets
de recherche en loisirs.
M. Bérubé:... tous ces projets de recherche font
l'objet de rapports soumis -non seulement en général, mais
toujours - au ministère et ce sont les rapports sur lesquels se basent
les fonctionnaires pour élaborer, par exemple, des réponses
à des problèmes qui se posent. Je peux vous donner les titres des
projets: étude sur la relation entre le génotype et la condition
physique en vue de développer des normes tenant compte de
l'hérédité; évaluation des effets d'un nouveau
répertoire d'exercices en conditionnement physique; inventaire des
installations nautiques et étude des besoins de la population en loisirs
nautiques; les aspirations des femmes aux loisirs; le rôle de
l'aménagement comme soutien ou contrainte à la prise en charge;
l'étude sur la validité et la fidélité d'un test de
course navette progressif et continu pour déterminer la capacité
aérobie de la population d'âge scolaire; vacances et tourisme
1981... Non, c'est l'INRS, on change d'université.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 402? M. le
député de Brome-Missisquoi,
engagement 401?
M. Paradis: Cela a donné de l'emploi à combien
d'étudiants et pour combien de temps?
M. Bérubé: II faudra le demander.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 402? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention de fonctionnement pour l'année
financière 1981-1982 aux organismes suivants: Association des
pourvoyeurs, 35 000 $; Administration régionale Kativik
(développement des loisirs), 90 000 $. Montant de l'engagement
1981-1982: 125 000 $. " Peut-on savoir de qui se compose l'Association des
pourvoyeurs?
M. Bérubé: Des représentants des pourvoyeurs
du Québec.
M. Paradis: Est-ce un organisme provincial, régional ou
local?
M. Bérubé: II s'agit de subventions non
normalisées dans ce cas-ci et la nature de ces associations devra
être obtenue du ministère.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à la municipalité de
Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, comté de Prévost, à titre
d'aide financière pour la réalisation de la première phase
du projet de développement de la base de plein air Des Vieux
Défricheurs. Montant de l'engagement 157 600 $. Coût des travaux:
776 105 $. " Peut-on savoir quelles sont les autres sources de financement?
M. Bérubé: D'abord, le Manoir La Pointe Bleue Inc.,
et le regroupement des services communautaires de la Pointe Bleue Inc., ont
cédé le terrain.
M. Paradis: À qui? À la municipalité? M.
Bérubé: À la municipalité. M. Paradis:
D'accord.
M. Bérubé: Le ministre du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche a demandé une autorisation de verser une subvention
représentant 80% du coût total de la première phase...
M. Paradis: 80%?
M. Bérubé:... c'est-à-dire 350 000 $, et le
montant approuvé par le Conseil du trésor a été de
157 600 $.
M. Paradis: Combien y a-t-il de phases prévues dans le
développement de cette base de plein air?
M. Bérubé: Le projet global? Je ne sais pas combien
il y a d'étapes dans ce projet.
M. Paradis: C'est qu'on indique "phase 1"; combien y a-t-il de
phases?
M. Bérubé: Non, je n'ai pas la description du
projet. Je ne peux pas vous dire quelles sont les autres phases que la
municipalité a à l'esprit.
M. Paradis: Est-ce que le ministre peut nous indiquer de quand
date la demande de subvention de la municipalité?
M. Bérubé: Le 6 novembre 1979, le Conseil du
trésor octroyait 350 000 $ à la municipalité. Toutefois la
municipalité n'a pas pu donner suite au projet avant le 30 mars 1980 en
raison de difficultés pour acquérir les droits nécessaires
sur les terrains. C'est ce qui explique le report à l'année
suivante et, l'année suivante, les disponibilités
budgétaires ont amené le Conseil du trésor à
n'autoriser que 157 600 $.
M. Paradis: Je comprends de la réponse du ministre
qu'à compter de mars 1980 il y a eu une demande et il n'y avait aucune
autre difficulté que d'obtenir finalement la subvention du
gouvernement.
M. Bérubé: Non. La demande originale de la
municipalité de Sainte-Marguerite, je ne l'ai pas en main, donc, je suis
incapable de répondre à votre question. Je peux seulement vous
dire que, le 6 novembre 1979, il y avait eu une première autorisation.
La municipalité n'a pas pu y donner suite n'ayant pas pu obtenir les
terrains qu'elle convoitait.
M. Paradis: II y avait eu une autorisation pour combien?
M. Bérubé: 350 000 $. M. Paradis: 350 000
$.
M. Bérubé: Oui. Les fonds n'ont pas
été versés, alors, ils sont versés en mars
1981.
M. Paradis: La municipalité a répondu aux
exigences, surmonté les difficultés de transferts de terrains en
mars 1980 et c'est en mars 1981 que le gouvernement a versé la
subvention.
M. Bérubé: II semble bien. C'est en mars 1981 que
la municipalité... Non, on ne peut pas dire quand la municipalité
a réglé
ses problèmes, mais la demande soumise par le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche date de... C'est tout ce qu'on
sait.
M. Paradis: La demande de la municipalité date donc de
novembre 1979. Les difficultés ont été surmontées.
Les cessions de terrains ont eu lieu à quelle date? Question à
répondre.
M. Bérubé: Vous tenez absolument à savoir
ça?
Le Président (M. Gagnon): 404?
M. Bérubé: La vitesse avec laquelle la
municipalité a réglé ses problèmes d'achat de
terrains. Si cela vous intéresse, on va contacter la
municipalité.
M. Paradis: C'est peut-être la vitesse avec laquelle le
gouvernement a réglé le problème de la subvention, le
"timing", pour utiliser une expression bien connue, dans lequel il l'a
versée parce qu'on est en mars 1981...
M. Bérubé: Le "timing", si la municipalité
avait pu mettre la main sur les terrains, on l'aurait versée le 6
novembre 1979. Cette fois, vous auriez parlé, sans doute, de la question
référendaire.
M. Paradis: S'il y avait un an que la municipalité avait
réglé ses problèmes, qu'est-ce qui a retardé... On
reviendra suite à la réponse que vous nous fournirez.
Le Président (M. Gagnon): 404? M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la municipalité de
Haute-Mauricie, comté de Laviolette, à titre d'aide
financière pour la réalisation du projet d'aménagement du
site naturel des chutes Bostonnais. Montant de l'engagement, 85 000 $.
Coût des travaux, 123 700 $. Est-ce qu'on pourrait avoir des
détails sur la nature des travaux?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: On va vous donner ça. On nous dit
que les rives de ce lac constituent un milieu exceptionnel.
Deuxièmement, de nombreux problèmes tendent à diminuer la
valeur de ce milieu; la détérioration de sites écologiques
vitaux, les aires de frayères et de nidification. Le ministère
préconise une intervention rapide par une approche
intégrée. L'essentiel, c'est l'approche intégrée
qui vise à l'exploitation optimale de ce milieu. J'espère que
c'est clair. Vous avez bien compris?
M. Paradis: On laisse le soin aux lecteurs
d'interpréter.
M. Bérubé: Les moyens d'action, il s'agit de doter
les rives du lac Saint-Pierre d'infrastructures et d'aménagements
indispensables aux activités. D'abord, une concertation auprès
des intervenants; deuxièmement, la planification d'un programme
d'interprétation de la nature, l'installation d'infrastructures telles
que rampes de mise à l'eau, stationnements, points
d'interprétation de la nature, etc., une subvention de 100 000 $
à la corporation pour la mise en valeur du lac Saint-Pierre pour
réaliser les aménagements prévus.
M. Paradis: M. le ministre, je ne veux pas vous induire en
erreur, mais j'ai l'impression que vous apportez des réponses à
l'élément 405.
M. Bérubé: C'est bien possible.
M. Paradis: Pour vous montrer comment c'est clair et limpide, vos
réponses?
M. Bérubé: Cela vous montre à quel point,
comme je vous le disais tantôt... Pourtant, j'ai le bon papier.
Le Président (M. Gagnon): On parle de la chute
Bostonnais.
M. Bérubé: Vous avez raison. C'est le lac
Saint-Pierre et il fallait que je travaille sur la chute Bostonnais. De toute
façon, cela va répondre aux questions que vous vouliez poser sur
le sujet. Tout ce que je peux vous dire, c'est que la CIP a cédé
le terrain à la municipalité de Haute-Mauricie et que la
municipalité va aménager le site.
M. Paradis: Ce sont tous les détails que vous avez sur la
nature des travaux pour verser une subvention de 85 000 $?
M. Bérubé: Non, c'est marqué "voir annexe
1", mais je n'ai pas l'annexe.
M. Paradis: Pourrait-on avoir un complément de
réponse à la prochaine séance de la commission?
M. Bérubé: Je vais avoir les compléments de
réponse. Que voulez-vous savoir? La nature des aménagements?
M. Paradis: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Peut-on savoir à partir de quel
élément du programme 3 - car il nous semble que cela vient du
programme 3 -
cette subvention a été versée?
M. Bérubé: Certainement. Ah! On me dit qu'il n'y a
pas d'élément, parce que c'est la supercatégorie 3,
pourtant le titre "subventions".
M. Paradis: Subventions strictement. Peut-on...
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis:... savoir de quand date la demande de la
municipalité pour cette subvention?
M. Bérubé: Certainement. Cela va me faire
plaisir.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 405, pas de
questions? Engagement 406.
M. Paradis: "Subvention à la corporation...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis:... "pour la mise en valeur du lac Saint-Pierre,
Trois-Rivières, à titre d'aide financière pour la
réalisation du projet d'accessibilité et de mise en valeur du lac
Saint-Pierre. Montant de l'engagement: 100 000 S. Coût du projet: 1 095
900 $. " Quelles sont les autres sources de financement?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Si je pouvais mettre la main sur le
dossier de la chute Bostonnais, je pourrais toujours répondre pour la
chute Bostonnais à ce que vous me demandez. Non, il faudrait demander au
ministère.
M. Paradis: Serait-ce possible de nous communiquer la date
d'incorporation de la Corporation pour la mise en valeur du lac Saint-Pierre
ainsi que les noms des membres du conseil d'administration de cette
corporation?
M. Bérubé: Oui, certainement.
M. Paradis: La date d'incorporation.
M. Bérubé: On va faire cela avec un vif
plaisir.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 406. M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: "Supplément pour porter à 101 000 $
le coût des honoraires pour la préparation des plans et devis des
travaux de réfection des routes dans le parc du Mont-Tremblant. " La
date du contrat original et le montant des honoraires...
M. Bérubé: Oui.
M. Middlemiss:... c'est quoi? (16 heures)
M. Bérubé: L'autorisation initiale permettait des
honoraires de 70 000 $.
M. Middlemiss: À quelle date? M. Bérubé:
Le 4 mars 1980.
M. Middlemiss: Qu'est-ce qui arrive dans le cas où les
inqénieurs ne sont pas dans la classe requise pour des honoraires
au-delà de 100 000 $? Ici, le premier contrat est octroyé pour 70
000 $; ensuite, on en donne un autre pour 31 000 $. Est-ce que ça
crée des problèmes?
M. Bérubé: Une fois que le contrat a
été accordé, il semble qu'en l'absence de plan des routes
existantes, il a été nécessaire de faire des
relevés topographiques qui n'avaient pas été
prévus. Alors, on ne retourne pas au fichier pour sélectionner
l'entrepreneur, puisque c'est la fatalité.
M. Middlemiss: Est-ce que cela, automatiquement, changerait la
classification de ce bureau?
M. Bérubé: C'est possible, mais pas
nécessairement.
M. Middlemiss: Qu'est-ce qui a occasionné les travaux de
supplément?
M. Bérubé: En fait, comme il n'y avait pas de plan
des routes existantes, on a dû faire des relevés topographiques
pour le projet, ce qui n'avait pas été prévu et ce qui a
nécessité des dépenses de 35 000 $. On nous dit que, par
contre, les plans et devis ont coûté moins cher, soit 29 000
$.
M. Middlemiss: Tout cela a été découvert
avant la demande de soumissions pour l'exécution des travaux.
M. Bérubé: Les travaux n'ont pas été
faits encore, c'est la préparation des plans et devis avant d'aller en
appel d'offres.
M. Middlemiss: Dans les estimations, entre le contrat oriqinal de
70 000 $ et 101 000 S, ça fait 30%. Est-ce que la raison, c'est que
l'estimation originale a été faite dans les années
passées ou si c'est seulement un manque de rapport?
M. Bérubé: Non, c'est l'absence de
relevé topographique pour le projet. L'impression que j'ai
à la lecture de ce projet de dépense, c'est que, comme il n'y
avait pas de plan prêt pour les routes existantes, on a dû faire
des relevés topographiques pour faire des plans; or, cela n'avait pas
été prévu.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800?
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit, M. le Président, d'une subvention au
Comité organisateur de la fête nationale du Québec Inc.,
Montréal, pour l'organisation de la fête nationale du
Québec 1981, pour une somme totale de 3 325 000 $. Je vois que la page
est blanche pour le reste. Il y a tout de même toute une série de
questions que j'aurais à poser au ministre.
M. Bérubé: II peut y avoir une page blanche. Cela
limite vos questions.
M. Polak: Ma page ne donne aucun autre renseignement. J'ai vu
beaucoup d'engagements beaucoup moins élevés où il y avait
beaucoup plus de renseignements. En fait, il faut obtenir la réponse
maintenant. D'ailleurs, je voudrais savoir si ce Comité organisateur de
la fête nationale du Québec Inc., est un comité permanent
ou a-t-il été créé seulement pour la fête
nationale de juin 1981?
M. Champagne: M. le Président, si vous permettez, je
pourrais peut-être répondre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Mille-Îles.
M. Champagne: Je pourrais répondre à ces
questions...
M. Bérubé: Certainement.
M. Champagne: J'ai été moi-même
président pendant deux ans de la Corporation du 24 juin pour
l'organisation sur le territoire de Montréal et de Laval. La question
à savoir s'il y a une permanence... il faudrait savoir comment est
constitué ce comité organisateur au point de vue national. Ce ne
sont pas des permanents qui font partie de la direction, mais plutôt des
gens qui viennent de deux collèges électoraux. Il y a quinze
personnes, nommées par le ministre, qui viennent du domaine national, on
pourrait dire, qui représentent les hommes d'affaires, les artistes. Ces
quinze personnes nomment cinq personnes, et c'est annuel, au conseil
d'administration national.
D'autre part, il y a quinze régions administratives qui nomment
aussi un conseil d'administration. Il y a quinze présidents, et ces
quinze présidents forment l'autre collège électoral qui
nomme cinq personnes au conseil d'administration du national. Cela fait dix
personnes et le président est nommé par le ministre. C'est annuel
de toute façon. Cela répond à votre question?
M. Polak: Cela répond à ma première
question, mais j'en ai d'autres.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Bérubé: Ah, il en a beaucoup!
M. Polak: Donc, si je comprends bien la structure de
l'organisation, on commence avec un président qui n'est pas un
ministre.
M. Champagne: C'est cela.
M. Polak: Est-ce que ce président-là, c'est
quelqu'un qu'on est allé chercher à l'extérieur du
gouvernement ou si c'est un employé du gouvernement?
M. Champagne: C'est plutôt quelqu'un qui, à un
moment donné, s'est déjà occupé de la fête
nationale à un autre niveau et qu'on nomme là, selon le
désir du ministre, c'est lui qui le nomme.
M. Polak: Pour la fête nationale de 1981, j'imagine que
vous connaissez le nom du président?
M. Champagne: Oui. M. Polak: C'est qui?
M. Champagne: M. Claude Imbeau. Il faudrait bien faire attention.
À Montréal, il y a deux corporations. Il y a la corporation du
national qui gère toute la province et il y a la corporation du 24 juin
de Montréal.
M. Polak: Quand on parle de l'engagement 800 pour 3 325 000 $
est-ce qu'on parle seulement de la section de Montréal?
M. Champagne: Non, c'est national.
M. Polak: Je voudrais savoir, pour le comité national, qui
en était le président? M. Imbeau?
M. Champagne: Oui, c'est M. Claude Imbeau.
M. Polak: Ce n'est pas un fonctionnaire?
M. Champagne: Non, ce n'est pas un fonctionnaire.
M. Polak: Vous dites qu'il y a un comité national qui
était formé et celui-ci nomme d'autres personnes.
M. Champagne: Le comité national ne nomme pas d'autres
personnes, elles sont élues de toute façon. Les autres personnes
qui font partie du conseil d'administration sont élues par les deux
collèges électoraux dont je vous ai parlé tout à
l'heure.
M. Polak: Mais les deux collèges électoraux, c'est
composé de qui?
M. Champagne: C'est ce que j'ai dit; quinze personnes qui sont
dites des personnes nationales venant de différents milieux se
réunissent et nomment cinq personnes qui vont siéger au niveau
national. D'autre part il y a quinze régions administratives, il y a
quinze présidents et ces quinze présidents nomment cinq personnes
qui vont les représenter au niveau provincial.
M. Polak: Quelles sont les qualifications pour être une
personne de ce talent national? Est-ce qu'il faut appartenir à un
mouvement politique en particulier ou être bien connu dans la province?
Il faut tout de même avoir certains barèmes.
M. Champagne: Non. Cela peut être aussi bien le
président des artistes, quelqu'un venant du milieu financier; c'est
assez varié. Enfin, c'est du bénévolat, le conseil
d'administration.
M. Polak: Pour revenir à la subvention de 3 325 000 $,
est-ce que cette somme a été subséquemment
distribuée parmi les comités régionaux?
M. Champagne: Oui. C'est cela. C'est selon l'importance de la
région, cela peut aller aussi par per capita; il y a plusieurs
éléments qui entrent en ligne de compte. Pour vous donner un
exemple, Montréal, c'est la région la plus importante et elle
reçoit environ 500 000 $ sur les 3 000 000 $.
M. Polak: Si on prend la section de Montréal, est-ce que
cet argent a été redistribué par comté provincial -
on dit: II y a tant de comté, donc chacun a droit d'avoir tant et tant -
ou est-ce qu'on débourse plus dans un comté que dans un
autre?
M. Champagne: Voici comment cela fonctionne. On fait une
espèce d'invitation publique à tous les organismes sans but
lucratif du milieu qui veulent présenter des projets pour la fête
nationale. Tout est étudié au mérite et, à travers
cela, il y a de l'autofinancement venant du milieu. Alors, ce n'est pas
regardé selon telle société et telle
société, c'est regardé selon les mérites; des
associations présentent les projets et, si ce sont des projets de
qualité, on donne des subventions en conséquence.
M. Polak: Maintenant, on vient de parler du financement en dehors
de la subvention de la part du gouvernement. Ils obtiennent aussi leurs propres
fonds; ils font une campagne pour autofinancement, dison?
M. Champagne: Oui. C'est cela.
M. Polak: Est-ce que les états financiers sont maintenant
connus, c'est public?
M. Champagne: Non, pour cette année, ce n'est pas connu.
Parce que la fête a fini le 24 et ils ont un mois ou deux, chacun des
interlocuteurs dans les sections doit faire un rapport au comité
organisateur - je parle de Montréal - et, à partir de cela, ils
doivent faire - chacune des régions - un rapport final au comité
national.
M. Polak: On a vu dans la presse, les journaux,
dernièrement, des articles qui prévoient déjà un
grand déficit, je parle sur le plan national. Est-ce qu'il faut attendre
le résultat des états financiers ou si c'est déjà
connu qu'on n'arrivera pas, qu'il y a un déficit? On parle d'un chiffre
d'au moins 100 000 $.
M. Champagne: Disons, je pense, qu'il serait logique d'attendre
le rapport final de ceux qui gèrent cette corporation nationale.
M. Polak: Maintenant la question, par exemple, dans le secteur de
Montréal où il y a des chèques sans provision qui ont
été émis - c'est bien connu - pour une somme d'à
peu près 25 000 $, est si des mesures ont été prises pour
rembourser les gens qui ont reçu des chèques sans fonds.
M. Champagne: Je ne fais plus partie du conseil d'administration
de la Corporation du 24 juin, je n'ai plus de communication avec eux; ce serait
au national de faire enquête pour savoir comment il se fait qu'on a
émis, par erreur, des chèques sans fonds. Je ne pense pas que ce
soit à nous de savoir ce qui se passe dans un conseil d'administration;
c'est à eux à faire enquête là-dessus.
M. Polak: Quand on parle sur le plan régional par secteur,
ou, disons, de Montréal, comment ceux qui n'ont pas été
payé - je connais des cas de gens qui ont reçu des commandes, par
exemple, pour le bois, qui n'ont pas été payés et qui ne
sont plus capables de trouver les organisateurs doivent-ils faire pour se faire
payer pour les
matériaux fournis?
M. Champagne: C'est bien sûr que c'est le comité
national qui doit voir à ce que, dans chacune des régions, il n'y
ait personne de lésé. Il est sûr que si la région de
Montréal fait des bénéfices - l'an passé il y avait
50 000 $ de bénéfices; de toute façon on est arrivé
au-dessus, ce n'était peut-être pas bien qéré
l'année d'avant - c'est eux, du national, qui ont tout
récupéré. Enfin, c'est l'histoire du passé, mais il
se peut que cette année il y ait un déficit. Il est sûr que
c'est une question très délicate parce que, si, dans chacun des
quartiers, on fait une fête, c'est sur une base de
bénévolat et on engage certaines sommes. Là, je suis
d'accord avec vous, mais il est sûr que c'est la corporation nationale
qui doit voir à ce que ces gens ne soient pas lésés et
c'est à elle à prendre les décisions
nécessaires.
M. Polak: La corporation nationale va donc recevoir des rapports
financiers détaillés de chaque subdivision?
M. Champagne: Oui.
M. Polak: Pour vous donner un exemple, dans mon comté de
Sainte-Anne, on a peut-être été chanceux parce qu'on a eu
un peu d'argent - d'autres secteurs n'ont rien eu du tout à
Montréal - et je sais qu'on a acheté de la bière en masse,
mais la population n'en a jamais vu, ni donnée ni vendue. Est-ce qu'il y
aura des rapports qui seront produits et qu'on pourra leur demander: Qu'est-ce
que vous avez fait avec cet argent? Combien avez-vous obtenu de la population
ou des hommes d'affaires comme subsides, cadeaux ou dons? Ensuite on pourra
leur dire: Vous avez reçu tant, qu'avez-vous fait avec? Ce serait
public?
M. Champagne: Oui, dans le sens suivant. La Corporation du 24
juin, disons dans le comté de Sainte-Anne, avait un projet; elle a
présenté une demande de peut-être 2000 $, en a eu 1000 $ et
en a dépensé 3000 $. C'est une hypothèse, je ne sais pas
ce qui s'est passé chez vous. Il est sûr que les gens de la
Corporation du 24 juin vont étudier au mérite les rapports avec
toutes les factures et vont donner la deuxième tranche à laquelle
ils ont droit. Je m'explique. Supposons qu'ils ont eu 1000 $, on va donner 500
$ avant le 24 juin, mais sur présentation, du rapport, aux mois de
juillet et août, on va donner la deuxième tranche. À ce
moment ce sont les gens dans les quartiers qui sont responsables s'ils
n'arrivent pas dans leurs finances.
M. Polak: S'il y a, dans des secteurs individuels, des
déficits...
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, M. le
député de Sainte-Anne, mais il m'apparaît que les questions
soulevées actuellement sont hypothétiques. Vous avez
mentionné vous-même: S'il se produit telle chose... Je ne sais pas
si on doit continuer dans ce sens parce que, à ce moment, aux
engagements financiers, on pourrait repasser tout ce qui est à venir.
Aussi j'aimerais vous ramener à l'engagement 800 comme tel.
M. Polak: En réponse, M. le Président,
j'étais peut-être très modeste en commençant ma
question avec le mot "si", mais c'est bien connu que beaucoup de ces
comités réqionaux ont encouru un déficit, qu'il y a des
gens qui n'ont pas été payés, qui cherchent à se
faire rembourser et qui veulent savoir s'il y a moyen de retourner au
comité national. C'est pour ça qu'on pose des questions ici;
peut-être le député pourrait-il donner une bonne
réponse qui va satisfaire tout le monde et dire: Le comité
national s'engage à couvrir tout le déficit qui va être
encouru localement et ça règle le problème une fois pour
toutes; mais je ne sais pas si une telle politique existe.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: M. le Président, la
réponse à toutes ces questions sera sans doute dans le rapport
annuel qui doit être présenté au gouvernement en novembre
1981. C'est une condition au versement de la subvention. (16 h 15)
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait nous informer de la
date d'incorporation du Comité organisateur de la fête nationale
du Québec?
M. Bérubé: Oui, vous allez l'obtenir.
M. Paradis: Est-ce que le ministre pourrait nous fournir la liste
des membres du comité organisateur?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Est-ce que vous l'avez? Est-ce que le ministre l'a ou
si on va l'obtenir?
M. Bérubé: Vous allez l'obtenir. Je ne la
traîne pas dans ma poche.
M. Paradis: Est-ce que le Comité orqanisateur de la
fête nationale du Québec Inc., compte des employés à
temps plein?
M. Champagne: Oui. Je peux répondre à cela.
M. Paradis: Combien?
M. Champagne: Pour les détails, c'est que cela peut
aller...
M. Bérubé: Je vais poser la question.
M. Paradis: Vous allez poser la question.
M. Bérubé: Je ne traîne pas cela dans ma
poche.
M. Paradis: Maintenant, est-ce que les employés à
temps plein du comité organisateur ont été
embauchés par voie de concours selon les pratiques habituelles en ce qui
a trait aux engagements des organismes bénéficiant de fonds
publics?
M. Bérubé: Les organismes
bénéficiaires de fonds publics sont tout à fait libres de
dépenser l'argent comme ils l'entendent pourvu que ce soit conforme aux
conditions de la subvention. Il me fera plaisir de vous donner les conditions
de la subvention si cela vous intéresse et s'il y en a.
M. Paradis: Est-ce que les personnes qui ont été
embauchées ont subi un concours?
M. Bérubé: Jusqu'à quel point devons-nous
accepter des questions qui relèvent d'un autre organisme? Nous allons
simplement nous assurer que nous allons vous fournir les conditions
d'allocation de la subvention. Nous pouvons effectivement répondre aux
questions qui ont trait au respect des conditions de la subvention et encore
là, pas immédiatement, en ce sens qu'à l'Assemblée
nationale vous pourrez à n'importe quel moment, quand le rapport sera
déposé, demander qu'on vous rassure sur le respect des
conditions. Mais ici, à la commission des engagements financiers, je
peux vous donner le montant de la subvention. Je peux vous dire s'il y a eu des
conditions de mises à cette subvention. Si vous avez des guestions
à adresser à l'organisme en question, je pense qu'il faut les
adresser à l'organisme, mais non à nous.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: II y a un ministre qui est responsable du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, qui est
responsable de ces deniers. Si le président du Conseil du trésor
n'est pas en mesure de nous fournir les réponses à ces questions,
est-ce que la commission pourrait inviter le ministre à venir
répondre aux questions?
M. Bérubé: Oui, si on a des...
M. Paradis: Je peux les donner à l'avance pour que le
ministre puisse se préparer.
M. Bérubé: Cela serait parfait.
M. Paradis: Est-ce que je peux lister les questions pour les fins
de préparation du ministre lorsqu'il viendra devant la commission?
Le Président (M. Gagnon): Allez-y, M. le
député.
M. Bérubé: II n'y a pas de problème, si vous
voulez inviter le ministre responsable.
M. Paradis: Je vais donner la liste des questions de façon
qu'il puisse se préparer pour y répondre. En plus de la date
d'incorporation et de la liste des membres du comité organisateur qui
ont déjà reçu un accusé de réception et dont
on nous a dit qu'on était pour y répondre, lorsque le ministre
viendra, est-ce qu'il pourrait nous expliquer la raison pour laquelle 40
employés à temps plein de la Corporation des fêtes du 24
juin n'ont pas été embauchés par voie de concours selon
les pratiques habituelles en ce qui a trait aux engagements dans des organismes
bénéficiant de fonds publics? Est-ce que ces personnes ont subi
un concours? Sinon, pourquoi n'ont-elles pas subi de concours?
Question suivante: Dans un article paru dans la Presse en juin 1981, le
journaliste rapporte que, sur 52 personnes travaillant au défilé,
38 furent des étudiants payés à raison de 14, 06 $
l'heure. Quelles furent les modalités d'engagement des quatorze autres
personnes? Troisième question, pourrait-on connaître du ministre
les modalités d'engagement des 25 personnes travaillant au siège
social?
Le Président (M. Gagnon): Quatrième question.
M. Paradis: Dans ce même article de la Presse, on fait
état de profonds changements que l'on prévoyait le 25 juin.
Nature des changements, s'ils ont eu lieu.
La cinquième question se rapporte aux commanditaires. Comme on
connaît et comme on sait un an à l'avance la date de la fête
nationale, comment se fait-il que le comité s'y est pris si tard pour
trouver des commanditaires? Des sociétés d'État
furent-elles parmi ces commanditaires, lesquelles et quel fut le montant de
leur participation?
Le Président (M. Gagnon): Sixième question.
M. Paradis: Le président de la corporation des fêtes
du 24 juin, M. Jean-
Michel Lagacé, est-il le même M. Lagacé qui est
fonctionnaire au ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre, lequel a
bénéficié d'un congé avec solde durant dix mois
pour travailler au comité organisateur?
M. Bérubé: On vous répondra non.
Le Président (M. Gagnon): Septième question.
M. Paradis: Le gouvernement prévoit-il accorder une
subvention additionnelle à celle déjà accordée, 3
225 000 $, afin d'éponger un déficit dont on sait
déjà qu'il dépassera les 100 000 $?
Le Président (M. Gagnon): Huitième question.
M. Paradis: Y aura-t-il une enquête publique en ce qui
concerne la façon douteuse, au dire même de certains membres du
comité organisateur, avec laquelle on a administré le budget du
Comité organisateur de la fête nationale du Québec?
Le Président (M. Gagnon): Neuvième question.
M. Paradis: Si on répond négativement à la
huitième question, une enquête ne serait-elle pas
appropriée de la même façon qu'elle le fut dans le dossier
du financement des commissions scolaires?
Le Président (M. Gagnon): Dixième question.
M. Paradis: Le ministre prévoit-il instituer une
enquête publique sur le comité organisateur, qui a
été jusqu'à émettre des chèques sans
provision?
Le Président (M. Gagnon): Onzième question.
M. Paradis: Pourquoi le ministre responsable du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche n'est-il pas intervenu avant que des bévues
semblables se produisent, alors qu'il avait été prévenu
d'une partie de ces bévues en commission permanente du loisir, de la
chasse et de la pêche par les porte-parole de l'Opposition le 11 juin
1981?
Le Président (M. Gagnon): Douzième question.
M. Paradis: La dernière question serait le
dépôt d'une liste. Ce n'est pas une question au ministre. Je pense
que cela peut se faire. Pourrait-on obtenir la liste des présidents et
des membres des comités régionaux et locaux? Ce n'est pas une
question au ministre comme telle, celle-là.
C'est un dépôt.
M. Bérubé: Je pense que quand le ministre
responsable viendra...
M. Paradis: II pourra déposer le document.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une question à ajouter à cette liste.
Est-ce l'intention du ministre que son ministère couvre tout le
déficit qui peut résulter de l'opération partout dans la
province du comité national et des comités réqionaux?
M. Bérubé: Toutes les questions...
M. Polak: Non, mais c'est seulement pour les chèques sans
fonds, je veux savoir...
M. Bérubé: Mais vous poserez toutes les questions.
Alignez-les. Vous poserez toutes les questions que vous voudrez au ministre
responsable. J'imagine qu'il a peut-être les réponses, à
peu près, à vos questions.
M. Polak: Pourrait-on ajouter cela, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Oui. A-t-il l'intention de
couvrir les déficits encourus dans les régions aussi?
M. Polak: Les déficits tant sur le plan provincial que sur
le plan des comités réqionaux, de sorte que les fournisseurs et
ceux qui ont travaillé auront la garantie d'être payés.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le Président, juste pour aider le ministre,
j'ai spécifié la Presse de juin 1981 à la deuxième
question; je pourrais peut-être ajouter, pour que le ministre s'y
retrouve plus facilement, qu'il s'agit d'un article paru dans la Presse du
samedi 6 juin 1981 sous la plume de Lysiane Gagnon.
Le Président (M. Gagnon): De juin 1981. Le 6 juin?
M. Paradis: Le 6 juin. Revenu
Le Président (M. Gagnon): Nous sommes rendus au
ministère du Revenu, engagement 200. 201. 300.
M. le député de Brome-Missisquoi, à l'engagement
200.
M. Paradis: À l'engagement 200, c'est un renouvellement de
contrat pour la location et l'entretien de trois contrôleurs de rubans
magnétiques 3800-4, 16 dérouleurs 3630, 6 dérouleurs 3650
et les dispositifs qui y sont rattachés pour une période de 29
mois. Le fournisseur est Storage Technology of Canada Ltd., Montréal. Le
montant de l'engagement est de 43 401, 60 $. Est-ce qu'on peut obtenir du
ministre les différences qui existent entre le contrat renouvelé
et le contrat original?
M. Bérubé: Je ne les ai pas sous la main.
M. Paradis: II s'agit d'un contrat négocié, encore
une fois.
M. Bérubé: Je ne les ai pas sous la main.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200. 201. 300.
M. Paradis: À l'engagement 300...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, à l'engagement 300.
M. Paradis: C'est un contrat négocié.
"Renouvellement du contrat de services pour effectuer l'entretien d'une
unité d'impression IBM 3211 et d'une unité de contrôle IBM
3811 pour une durée de 24 mois. " IBM Canada Ltée, 27 126 $.
Quelles sont les modifications par rapport au contrat original?
M. Bérubé: Je ne sais pas si j'ai la réponse
sous les yeux... Non.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat négocié. "Contrat pour la
location et l'entretien d'une unité de disque modèle 8650-B2 pour
une période de cinq ans à compter du 1er avril 1981. Fournisseur:
Storage Technology of Canada Ltd., Montréal. Montant de l'engagement: 92
194, 20 $. Note: II s'agit d'un contrat négocié à la suite
de l'appel d'offres public du 28 avril 1980 pour la fourniture de
tourne-disques pour les besoins de divers ministères et organismes,
durant une période de cinq ans. " Est-ce qu'on peut savoir à quoi
servent exactement ces tourne-disques?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: II s'agit d'emmagasiner sur disques -
des disques dits non démontables -les données des systèmes
du bureau du contrôleur des finances, du fichier central des entreprises
et du système sur le supplément au revenu de travail.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut savoir combien de soumissions ont
été reçues?
M. Bérubé: Dans des cas comme ça, il n'y a
pas de soumissions, parce qu'il y a une soumission initiale. Au moment
où le fournisseur a été choisi, c'est-à-dire en
date du 28 avril 1980, il y a eu des soumissions publiques, numéro 9381,
qui ont mené à la sélection de la société
Storage Technology. Une fois, évidemment, que l'équipement est en
place, il n'y a plus de soumissions publiques.
M. Paradis: Est-ce que c'était le plus bas soumissionnaire
à l'époque, Storage Technology?
M. Bérubé: Je n'en ai pas la moindre
idée.
M. Paradis: On pourrait avoir la réponse?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800.
M. le député de Sainte-Anne, à l'engagement
400?
M. Polak: 800. C'est correct, ça va. M. le
Président, il s'agit ici d'une subvention de 4 146 372 $ à la
Société de développement de l'industrie des courses de
chevaux du Québec Inc. pour 1981-1982. Je sais qu'on a
déjà beaucoup de courses de chevaux dans la province de
Québec. Est-ce qu'il s'agit d'élargir l'existence de ces courses
de chevaux? Deuxièmement, s'agit-il d'une subvention juste pour cette
année ou si c'est régulier? En d'autres termes, est-ce qu'on a eu
la même subvention au cours des années
précédentes?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre. (16 h 30)
M. Bérubé: Cette société est une
société d'État mise sur pied - je ne sais pas en quelle
année - qui reçoit annuellement 12% de la valeur des mises
totales des paris. Pour toutes les courses tenues au Québec, en gros,
c'est cela; c'est donc inversement statutaire, basé sur un article de
loi.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que dans le montant de cette subvention, il y
a des sommes qui sont dépensées hors Québec?
M. Bérubé: Je sais qu'on a déjà eu
un
ranch en Floride, je ne sais pas si on l'a toujours. Le ranch existe
toujours en Floride. C'est le ranch du ministre des Finances. Est-ce qu'il
appartient au président du Conseil du trésor, maintenant?
M. Paradis: M. Parizeau ne vous a pas tout donné.
M. Bérubé: Hélas! je n'ai pas mon ranch.
M. Paradis: Est-ce qu'on peu savoir le montant de cette
subvention qui est dépensé à l'extérieur du
Québec.
M. Bérubé: II faudra poser la question; c'est ce
que nous allons faire.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le versement de cette subvention
s'effectue dans le cadre d'un protocole d'entente où on spécifie
des conditions d'utilisation... ?
M. Bérubé: C'est la société, c'est le
haras du ministre des Finances. Trois fonctionnaires du ministère
siègent au conseil d'administration, si je ne m'abuse. Selon
l'impression que j'ai, c'est interne, il n'y a pas de...
M. Paradis: Est-ce que vous pourriez vérifier s'il y a un
protocole d'entente pour le versement de ladite...
M. Bérubé: Je vais vérifier. Dans le
décret gouvernemental, il n'y a aucun protocole qui est
mentionné. Alors, c'est une subvention versée
inconditionnellement.
M. Paradis: Est-ce qu'il y aurait moyen de déposer le plan
de fonctionnement de cette société, une ventilation des 4 146 372
$? J'imagine qu'une partie sert au ranch en Floride, une autre à des
primes à l'élevage, etc. Est-ce qu'on pourrait avoir la
ventilation des principaux postes de dépense de ces 4 146 372 $?
M. Bérubé: Le rapport annuel de la
société vous satisferait?
M. Paradis: Oui.
M. Bérubé: Vous aurez le rapport annuel de la
société.
Transports
Le Président (M. Gagnon): Transports. 100, 101, 102, 200,
201, 202. 202 M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Soumissions sur invitation. "Contrat pour l'achat de
3900 tonnes métriques de chlorure de sodium en vrac, type no 1. Plus bas
soumissionnaire: la Société canadienne de sel Ltée,
Montréal, 151 252 92 $. Soumissions demandées: trois;
reçues: deux. " L'autre soumissionnaire est un groupe de produits
chimiques Domtar: 157 528 80 $.
Est-ce qu'il y a strictement trois fournisseurs possibles de cette
marchandise au Québec?
M. Bérubé: Je crois que oui, de mémoire, je
pense que je ne me trompe pas, Domtar, Sifto et Canadian Salt.
M. Paradis: Donc tous ceux qui étaient susceptibles de
soumissionner ont été invités.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: M. le Président, si vous me le permettez
j'aimerais revenir à 201.
Le Président (M. Gagnon): 201.
M. Paradis: Contrats négociés. Contrat pour la
location et l'entretien de dix-sept écrans et contrôleurs
associés, pour une période de 24 mois. Le fournisseur, les
Systèmes Northern Telecom Ltée, Québec; le montant de
l'engagement est de 44 971 20 $. Il y a une note aux engagements financiers: II
s'agit d'un contrat négocié à la suite de l'appel d'offres
public du 12 juillet 1979 pour la fourniture d'équipement de
télécommunication.
Qu'est-ce qui explique qu'on accorde ce contrat un an et demi
après l'appel d'offres?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: On m'explique le fonctionnement. Il y a
d'abord une soumission d'ouverte qui amène à sélectionner
un fournisseur, sur une base de deux ans. Au cours de ces deux années,
les différents ministères et services gouvernementaux, pour des
équipements de ce type, font donc affaires avec cette
société, à des taux qui sont connus et fixés au
moment de la soumission.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 203? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour l'achat de 3000 tonnes métriques
de chlorure de sodium en vrac, type no 1. Plus bas soumissionnaire, Groupe de
produits chimiques Domtar, Montréal. Montant de l'engagement, 149 688 $.
Soumissions demandées, trois; reçues, deux; autre
soumissionnaire, Société canadienne de sel Ltée, 153 576
$. " On
s'aperçoit qu'il s'agit exactement du même type d'appel
d'offres que l'élément 202...
M. Bérubé: Je sais exactement la question!
M. Paradis:... et on retrouve les deux mêmes
soumissionnaires, la différence entre les deux est à peu
près la même; dans un cas, c'est un qui l'a et, dans l'autre, il
ne l'a pas. Qu'est-ce qui justifie le ministère de ne pas être
allé en soumissions pour l'achat de 6900 tonnes métriques de
chlorure de sodium en vrac de type 1?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Si je comprends bien la question, c'est
pourquoi on n'a fait appel qu'à trois soumissionnaires. C'est ça
votre question?
M. Paradis: Non, c'est pourquoi n'a-t-on pas inclus dans le
même appel d'offres un montant de 6900 tonnes métriques de
chlorure de sodium en vrac de type 1? Il s'agit de deux appels de services pour
un produit identique et où on retrouve le même nombre de
soumissions demandées, mais, au niveau des soumissions reçues, il
y a les deux mêmes et on dirait qu'ils se sont divisé l'ouvrage.
Cela ne vous semble pas curieux?
M. Bérubé: Je suis en train de vérifier les
points de livraison. Je n'ai pas la réponse à une question que
j'interprète de la façon suivante: Comment se fait-il qu'il y a
deux appels d'offres séparés plutôt qu'un seul...
M. Paradis: C'est ça, pour un produit identique où
ce sont les mêmes soumissionnaires qui sont invités et, dans
chacun des cas, ce sont les mêmes soumissionnaires qui
soumissionnent.
Le Président (M. Beauséjour): Engagement 204?
M. Paradis: Engagement 204...
M. Bérubé: La raison pour laquelle je l'examine
d'un peu plus près pour voir si je n'aurais pas la réponse, c'est
que le marché du Québec est divisé pour des raisons de
distance, de transport; ce que j'essayais de voir, c'est dans quelle mesure les
livraisons, dans un cas, auraient été situées dans l'est
du Québec ou, dans l'autre cas, dans l'ouest du Québec et,
à ce moment, on aurait pu voir une livraison de sel provenant de la
Nouvelle-Écosse, alors que l'autre aurait été du sel
venant de l'Ontario. Mais je ne vois pas, dans les destinations du sel, que
cette hypothèse soit vérifiée et, par conséquent,
on va demander au ministère pourquoi il a décomposé sa
demande.
Le Président (M. Beauséjour): Engagement 204?
M. Paradis: Engagement 204, soumissions publiques, contrat pour
l'achat de bois sous pression. Plus bas soumissionnaire, Bois Goodfellow
Ltée, Montréal, 551 858, 71 $; Groupe des produits chimiques
Domtar, Montréal, 559 979, 78 $; Frank Santerre (1975) Inc., West-Brome,
comté de Brome-Missisquoi, 191 428, 79 $. Montant de l'engagement 1 303
267, 28 $.
Est-ce que, dans chacun des cas, le ministre pourrait nous indiquer
combien de soumissionnaires ont été invités à
soumissionner, combien ont répondu...
M. Bérubé: C'est public, huit fournisseurs ont
demandé les documents, trois fournisseurs ont soumissionné.
M. Paradis: Est-ce qu'ils ont soumissionné sur trois
appels d'offres différents? Il me semble qu'on ait octroyé trois
contrats. Est-ce que Bois Goodfellow Ltée a soumissionné sur le
contrat obtenu par Frank Santerre, et vice versa?
M. Bérubé: Je pense que pour répondre
à toutes vos questions, nous déposerons l'analyse
détaillée des soumissions.
Le Président (M. Beauséjour):
Engagement 205? M. le député de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait savoir la raison du
supplément, à quoi est dû le supplément à 205
et 206, M. le ministre?
M. Bérubé: Ils en ont manqué.
M. Middlemiss: La réponse est: Ils en ont
manqué.
M. Bérubé: Ils ont manqué de sel. Si on en
achète trop, c'est du gaspillage.
M. Middlemiss: Ils ont manqué de sel. Je peux
comprendre...
M. Bérubé: Quand on n'en achète pas assez,
on en manque.
M. Middlemiss: Je peux comprendre qu'on a manqué de sel
pour la saison 1980-1981, mais pour 1981-1982, est-ce que c'est juste le
paiement qui va être fait en 1981-1982?
M. Bérubé: C'est au printemps. On me dit que c'est
au printemps 1981-1982.
M. Middlemiss: En d'autres mots, on aurait dépensé
329 000 $ de plus dans la
saison du printemps...
M. Bérubé: Cela veut dire qu'au mois de mars, au 10
mars 1981, les fonctionnaires des Transports craignaient de manquer de sel pour
finir la saison. Il n'y a rien de très salé dans l'histoire.
M. Paradis: Ce n'est pas très salé. Dans un des cas
il y en a pour 1 700 000 $ et pour 1 700 000 $ dans l'autre. Il
commençait à y avoir un peu de sodium dans l'air.
Le Président (M. Gagnon): Enqagements 300, 301, 302. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrats négociés. Ils sont rares.
M. Bérubé: C'est toujours des cas
exceptionnels.
M. Paradis: Contrat pour l'achat de pièces de rechange
pour amortisseur portatif de collisions dans des zones de construction.
Fournisseurs: Les Entreprises Blouin Ltée, Brossard, comté de
Laprairie. Montant de l'engagement: 76 975, 38 $. Est-ce qu'on a
étudié d'autres offres?
M. Bérubé: Le produit n'est disponible que d'un
seul fournisseur.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 303, 400. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à Québec Aviation
Ltée pour le paiement du déficit d'opération couvrant la
période du 31 octobre 1980 au 27 décembre 1980, 17 000 $, et
compensation de frais d'avocat pour présenter une défense
auprès de la Commission canadienne des transports, 17 500 $ et pour le
paiement des intérêts sur les actifs de 350 000 $ (10 500 $)
jusqu'à l'acquisition des actifs et permis de cette compagnie. Montant
de l'engagement: 45 000 $. " Est-ce qu'on peut savoir à combien
s'élève le déficit total de Québec Aviation
Ltée?
M. Bérubé: II va falloir le demander.
M. Paradis: Lorsqu'on nous réfère à une
représentation ou à une présentation d'une dépense
par avocat auprès de la Commission canadienne des transports, est-ce
qu'on peut savoir la nature de la cause dans laquelle on a été
représenté?
M. Bérubé: Oui. On voulait s'assurer que
Québec Aviation demeurerait entre des mains québécoises,
des intérêts publics québécois. On voulait donc
s'assurer que les permis restent au Québec. (16 h 451
M. Paradis: J'imagine que, s'il y avait une dépense qui
était présentée pour le Québec, il y avait une
demande d'ailleurs, pour les transférer ailleurs?
M. Bérubé: La Sarre Aviation a acquis les actifs de
Québec Aviation Ltée. On me dit qu'il y avait des compagnies
ontariennes qui menaçaient cet empire québécois.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401? Engagement
402?
M. Paradis: 402.
Le Président (M. Gagnon): 402, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat négocié. Contrat de services
pour faire l'inspection structurale du pont suspendu de Grand-Mère sur
la rivière Saint-Maurice. Fournisseur: Bergeron, Côté et
Associés, ingénieurs-conseils, Québec. Montant de
l'engagement: 200 000 $. " A-t-on étudié d'autres offres?
M. Bérubé: Je vous lis le paragraphe de la demande
de dépense: "Étant donné que la ville de
Grand-Mère, propriétaire du pont, réclame cette inspection
et que le ministère désire lui venir en aide en faisant effectuer
cette inspection, la présente est pour ajouter ces services au mandat de
la firme Bergeron, Côté et Associés qui, en collaboration
avec la firme Steinman, Boynton, Gronquist, Birdsall et Associés de New
York, effectue l'inspection du pont Pierre-Laporte et de celui de l'Île
d'Orléans. " Il semble qu'il y a une association d'une firme
réputée aux États-Unis dans ce domaine avec la firme
québécoise et que cette firme possède déjà
un contrat d'inspection de ponts au Québec et qu'on a tout simplement
étendu son mandat.
M. Paradis: De quelle façon a-t-on justifié les
honoraires de 200 000 $ pour une inspection? Avez-vous des détails au
dossier?
M. Bérubé: Les normes de rémunération
sont faites suivant l'arrêté en conseil 2270. Par
conséquent, c'est basé sur un taux horaire, le taux horaire des
ingénieurs, le taux horaire de rémunération de la firme en
question.
Une voix: Copie de l'arrêté en conseil.
M. Bérubé: C'est disponible dans le
répertoire des politiques administratives dont votre recherchiste a une
copie.
M. Paradis: Mon recherchiste va se faire un plaisir de me fournir
l'information.
M. Bérubé: Vous n'aimeriez pas prendre sa
place?
M. Paradis: De quel élément de quel programme
s'agit-il?
M. Bérubé: Oui. Programme 5-4,
supercatégorie 204.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 403? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour travaux de réparation du tablier
au-dessus du pilier no 2 d'un pont situé à
Saint-Aimé-du-Lac-des-îles, comté de Laurentides-Labelle.
Plus bas soumissionnaire: Constructions Jomiguy Inc., Saint-Liguori,
comté de Joliette-Montcalm. Montant de l'engagement: 30 000 $. Note: Des
soumissions sur invitation avaient d'abord été demandées
à deux firmes spécialisées dans le domaine, mais elles
furent jugées d'un prix trop élevé. Compte tenu de
l'urgence d'exécution, le ministère a décidé de
faire exécuter les travaux à un coût contrôlé
par la firme ayant présenté la plus basse soumission. " Le
ministre peut-il nous communiquer le prix des deux autres soumissions?
M. Bérubé: 47 840 $ et 54 090 $. Les travaux - il
me semble bien que c'est un CT de ratification - ont été
réalisés, comme c'était urgent, pour un montant de 29 116
$.
M. Paradis: C'était le montant du contrat.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Autrement dit, il n'y a pas eu d'imprévu et de
variation.
M. Bérubé: Non, c'est une ratification. À
cause de l'urgence, les travaux ont été faits et, après
ça, on a soumis au Conseil du trésor une demande pour approuver
la dépense.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 404.
M. le député de Sainte-Anne, à l'engagement
404.
M. Polak: II s'agit d'un contrat négocié avec
Produits chimiques Allied Chemical, 3 146 000 $, pour la fourniture, le
transport et l'épandage comme abat-poussière de chlorure de
calcium sur diverses routes. Je voudrais savoir si Produits chimiqgues Allied a
seulement fourni les matériaux. J'ai toujours cru comprendre qu'eux ne
s'occupaient pas du transport, de l'épandage, etc. Est-il possible que,
dans ce contrat de 3 000 000 $, ils aient fourni le matériel, mais que
d'autres entrepreneurs, peut-être locaux, se soient occupés du
transport, de l'épandage, etc. ?
M. Bérubé: II n'y a qu'un seul fournisseur de ce
service de chlorure de calcium au Canada. Contrairement à tout ce que
tout le monde croit, quand on dit qu'on met du calcium sur les routes, il n'y a
pas une goutte de calcium dedans, ce n'est que du chlorure de sodium. Quand on
dit qu'on met du calcium sur les routes, ce n'est pas vrai, on ne met pas de
calcium sur les routes, on met du chlorure de sodium.
M. Paradis: II faudra corriger le livre des états
financiers.
M. Bérubé: Dans le cas présent, c'est un peu
exceptionnel, ce n'est pas pour faire fondre la glace, mais le chlorure de
calcium dont on parle, c'est un abat-poussière.
M. Paradis: II s'agit de représenter un comté rural
pour vous comprendre.
M. Bérubé: C'est souvent une solution liquide et
c'est un sous-produit de la fabrication de carbonate de calcium. Je suis pas
mal sûr que vous êtes intéressé par la réponse
que je viens de vous fournir; d'ailleurs, je le vois à votre regard
particulièrement lumineux et plein d'étincelles et
d'intelligence.
M. Paradis: II prépare déjà les questions
additionnelles.
M. Bérubé: Par conséquent, c'est la seule
firme, sans doute qu'elle possède une usine de fabrication quelconque,
avec un sous-produit liquide de chlorure de calcium qu'elle vend. Comme elle
l'a en liquide, en réservoir, en camion-citerne, c'est elle qui doit,
à ce moment-là, j'imagine, faire l'épandage.
M. Paradis: La réponse du ministre pourrait être
satisfaisante si, comme l'a mentionné le député de
Sainte-Anne, il s'agissait d'un contrat pour la fourniture du chlorure de
calcium. Il s'agit d'un contrat, également, pour le transport et
l'épandage. Il s'agit d'un contrat négocié pour 3 146 897,
44 $. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres entreprises au Québec qui auraient
été en mesure d'assurer le transport et l'épandage dudit
matériel?
M. Bérubé: Vous êtes pris avec une seule
entreprise qui est propriétaire de la ressource - d'accord? - et qui
offre le service de vous en vendre, de vous l'épandre, point à la
ligne. Vous pourriez, certes, décider de ne pas retenir ses services
pour épandre le sel en disant: Je vais passer par quelqu'un d'autre,
mais devinez quel prix
vous paieriez pour avoir le sel liquide. La compagnie étant
intéressée à faire des profits, elle est également
intéressée à rendre le maximum de services. Comme elle a
le monopole...
M. Paradis: Est-ce que les notes au dossier du président
du Conseil du trésor lui indiquent que ce fut une condition sine qua non
de la compagnie? Est-ce que des approches du ministère ont
été faites dans le but de scinder les opérations ou si on
a tenu ça pour acquis? Est-ce qu'il y a eu des prix soumis
différents, au cas où il n'y aurait pas transport et
épandage?
M. Bérubé: On me dit que l'étude a
été faite l'année dernière et avait conclu qu'il en
coûterait plus cher si on voulait se contenter d'acheter le sel de
l'entreprise et de faire faire l'épandage par quelqu'un d'autre, mais je
pense qu'il n'était pas nécessaire de faire l'étude pour
le deviner.
M. Paradis: Combien plus cher?
M. Bérubé: Faudrait demander l'étude qui a
été faite l'année dernière.
Le Président (M. Gagnon): 405. Excusez. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Est-ce que le ministre est au courant si cette
compagnie utilise des sous-traitants pour épandre le fluorure dans les
régions du Québec?
M. Bérubé: Non, je ne suis pas au courant.
M. Paradis: Est-ce qu'il y aurait une possibilité de
vérifier cela? Je pose la question au ministre, qui sourit, parce que,
de ce temps-ci, comme vous le savez, dans le dernier budget Parizeau, pour les
routes rurales et locales, le budget affecté à ces routes a
été coupé de 25 000 000 $ cette année.
M. Bérubé: Non, seulement dans les comtés
libéraux.
M. Paradis: Je pense que si vous prenez le budget de la province
de Québec, il y a une coupure d'ensemble de 25 000 000 $. Si vous vous
promenez dans le comté de mon collègue M. Beauséjour -
c'est triste, il vient de partir - dans le comté que je
représente, il y en a un qui est péquiste et l'autre
libéral, les camionneurs en vrac...
M. Bérubé: II manque du sel dans les deux
comtés, d'après ce que je peux voir.
M. Paradis:... ont le même problème cette
année, c'est un manque de travail. Ces gens-là sont de petits
artisans au Québec, ils ont des camions qui sont
généralement financés sur des marges de crédit et,
avec la hausse d'intérêt et la diminution du travail qui leur est
confié par le ministère des Transports, ces gens sont inquiets.
La question que je posais au ministre, c'était dans le but de savoir
s'il y avait une possibilité d'obtenir des sous-contrats d'une telle
entreprise, qui a bénéficié d'un contrat de 3 146 897
$.
M. Bérubé: Vous ne réalisez pas qu'il s'agit
de sel liquide...
M. Paradis: Je le réalise très bien.
M. Bérubé:... et avez-vous déjà
essayé de charger une benne avec du sel liquide? Cela va pisser
partout.
M. Paradis: Si vous tentez de charger une benne avec du sel
liquide, c'est à peu près la même chose que de charger du
fumier dans une benne et cela va pisser partout, il y en a qui l'ont
déjà tenté. Il demeure que, dans les régions
rurales, vous avez des compagnies qui travaillent dans l'excavation, les
carrières, etc. et qui ont des camions sur lesquels elles changent les
bennes pour un réservoir et se servent du même camion. Si ces
camions sont utilisés pour épandre cela, il ne font pas de
transport en vrac, ce qui fait que les camionneurs en vrac à ce
moment-là peuvent avoir des contrats qui seraient faits autrement par
les autres.
M. Bérubé: Là c'est compliqué comme
question.
M. Paradis: C'est peut-être compliqué, mais, lorsque
les gens manquent de travail, ils ne regardent pas si la solution qu'on leur
apporte est compliquée et facile, ils demandent si elle est
applicable.
M. Bérubé: On est rendu au niveau II de la
sophistication. On me dit que les résultats de l'analyse qui avait
été faite par le ministère des Transports pour le compte
du Conseil du trésor donneraient la réponse à cette
question.
Le Président (M. Gagnon): 405.
M. Bérubé: Je corrige il ne s'agit d'une
étude pour le Conseil du trésor, mais une étude pour le
ministère des Transports.
Le Président (M. Gagnon): 405.
M. Bérubé: Mais, mes distingués
collègues, je pense que vous reconnaîtrez que la
Société Allied, qui est propriétaire du sel, n'a aucun
intérêt à vendre son sel à un
prix tel qu'il devienne intéressant pour quelqu'un de passer par
d'autres sous-traitants pour assurer l'épandage, car elle perdrait des
possibilités de profit.
M. Paradis; Dans la grande justice distributive du gouvernement
c'est pourquoi on vous a demandé l'étude des coûts.
À un moment donné, lorsque les coûts le justifient, il y a
des raisons de centraliser les choses, et lorsque les coûts ne le
justifient pas il y a avantage à distribuer la manne.
M. Bérubé: À ne pas épandre de sel
sur les routes, parce que c'est le choix que vous avez.
M. Paradis: Si vous ne voulez pas épandre de sel sur les
routes, vous pouvez venir faire de l'asphalte.
M. Bérubé: Comme on n'a pas plus d'argent pour
mettre du bétume que du sel...
Le Président (M. Gagnon): 405. M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Renouvellement du contrat de services - il s'agit
d'un contrat négocié encore une fois - pour la révision
annuelle des tables de taux et tarifs et de l'indexation des contrats de
transport scolaire pour l'année scolaire 1981-1982. " Le fournisseur est
H. - Marcel Garon et Cie, Montréal, et le montant de l'engagement est de
45 000 $. Qu'est-ce qui justifie qu'on ait procédé par contrat
négocié?
M. Bérubé: C'est une firme qui est à
l'emploi du gouvernement pour ce travail depuis 1974. Il semble que c'est sans
doute, parce qu'elle le fait depuis très longtemps, la firme qui
détient l'expertise dans le domaine.
M. Paradis: Qu'elles sont les différences entre le contrat
antérieur et le nouveau contrat? (17 heures)
M. Bérubé: C'est conforme à la directive
1077 de l'arrêté en conseil 2270-77, qui fait également
partie des politigues administratives, je présume, et dont le
recherchiste du Parti libéral a copie.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 406?
M. Bérubé: Cela me fait plaisir, M. Nadeau.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 407?
M. Paradis: Engagement 407.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 407, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat pour l'achat, en urgence, de 3000 feuilles
d'aluminium pour panneaux de signalisation, pour livraison au plus tard dans la
semaine du 26 avril 1981. Le plus bas soumissionnaire: A. C. Leslie & Cie
Ltée, Montréal. Montant de l'engagement: 100 391, 54 $.
Peut-on savoir depuis quand le ministère sait qu'il a besoin de
3000 feuilles d'aluminium pour panneaux de signalisation?
M. Bérubé: Je sais. Sans doute qu'ils ont
changé la couleur des panneaux.
M. Polak: Est-ce qu'on a changé du rouge au blanc, M. le
ministre?
M. Bérubé: On ne connaît pas l'origqine de
l'urgence.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait le savoir, dans les demandes de
renseignement?
M. Bérubé: Peut-être s'agissait-il d'afficher
avant le 15 avril? Non, je dois dire quand même que les panneaux devaient
être livrés au plus tard dans la semaine du 26 avril 1981,
c'était donc probablement en prévision de la
célébration de la victoire.
M. Paradis: C'est un autre malheur québécois.
On note, M. le ministre, parmi les autres soumissionnaires: Aluminium du
Canada Ltée, à 95 529, 78 $, donc une soumission plus basse et,
à côté, on indique: Non conforme, délai de livraison
non conforme.
Peut-on savoir quel était le délai de livraison
d'Aluminium du Canada Ltée?
M. Bérubé: Dans l'ordre de soumission on exigeait
le 15 avril 1981 comme date limite de livraison et la société
Alcan ne pouvait pas livrer avant le 25 juillet 1981.
M. Paradis: Le ministre peut-il nous indiquer à quelle
date ont été livrés les panneaux de signalisation?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 408?
M. Paradis: Excusez, M. le ministre, pourquoi...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Pourquoi le ministre nous indique-t-il, dans sa
réponse orale, que le
délai de livraison était le 15 avril 1981, et que l'on
retrouve, aux engagements financiers: "pour livraison au plus tard dans la
semaine du 26 avril 1981". Qu'est-ce qui explique la différence?
M. Bérubé: La date sur les documents du Service
général des achats. La demande était pour le 15 avril,
mais au plus tard le 26 avril.
M. Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 408? Engagement 409?
Engagement 410?
M. Polak: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 410, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Seulement une question, M. le Président. Je vois
que le comité de sélection a retenu la soumission de la compagnie
Urbanex, de Sainte-Eoy, pour une somme de 44 100 $, bien qu'il y ait un autre
soumissionnaire du nom de Urbatique Inc., avec une soumission de 27 500 $, donc
une différence de 17 000 $.
Le document que le ministre a en sa possession indique-t-il la raison
pour laquelle on a écarté une soumission qui était
considérablement moindre?
M. Bérubé: Je vais vous dire cela dans quelques
instants, je vais mettre la main sur la table. Les critères de
sélection: conformité du projet avec le défi vaut cinq
points; la compréhension du problème et des objectifs, trois
points; la méthodologie préconisée, quatre points; le
temps estimé, deux points; l'expérience de la firme, cinq points;
gualifications et répartition des effectifs, six points. Je dois
constater que la firme Urbatique a beaucoup moins de points que tous ses
concurrents.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Bérubé: C'est généralement, au
moins, du simple au double. Cela veut donc dire que c'est sur l'ensemble des
autres critères que le ministère a estimé que la firme ne
répondait pas aux critères.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait avoir du ministre le
dépôt de la grille, toujours en blanc, qui a servi de
critère d'évaluation?
M. Bérubé: Certainement.
M. Paradis: Les noms des membres du comité de
sélection.
M. Bérubé: Cela me fait plaisir.
M. Paradis: Le nom des administrateurs et principaux actionnaires
de Urbanex Inc.
M. Bérubé: Cela va me faire plaisir.
Le Président (M. Gagnon): 600. M. le ministre.
M. Bérubé: Je peux déjà
répondre, d'ailleurs, à une partie de la question. Le
comité était composé de Jacques Ménard, Pierre
Lafontaine, Jean-Paul Bonneau et J. -René Simard. L'un est au transport
terrestre des personnes; l'autre, à la direction des analyses; un autre
à la direction des entretiens et chef de la division et des soumission
et contrats qui agit à titre de secrétaire.
Le Président (M. Gagnon): 600. 601. 602. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subventions relatives au service de la dette aux
organismes publics de transport suivants: Commission de transport de la
Communauté urbaine de Montréal, 2 443 000 $; Commission de
transport de la Communauté urbaine de Québec, 3 383 100 $;
Commission de transport de la ville de Laval, 406 000 $; Commission de
transport de la Communauté régionale de l'Outaouais, 886 300 $;
Commission de transport de la rive sud de Montréal, 1 913 400 $;
Corporation intermunicipale de transport du Saguenay, 59 000 $; Corporation
municipale de transport de Sherbrooke, 42 000 $; Corporation intermunicipale de
transport des Forges, 41 100 $; montant de l'engagement, 9 174 000 $. On nous
dit que c'est une subvention relative au service de la dette aux organismes
publics de transport. Est-ce qu'il y a des barèmes qui font en sorte que
Montréal reçoit 2 400 000 $; Québec, 3 300 000 $; de
quelle façon est-ce calculé?
M. Bérubé: Ne vous inquiétez pas, s'il n'y
avait pas de barème, vous en entendriez parler.
M. Paradis: J'aimerais cela en entendre parler même s'il y
a des barèmes.
M. Bérubé: Je crois que c'est 100% du service de la
dette du transport en commun, mais je vais vérifier. Je vais donc
obtenir les normes du programme de subvention aux organismes publics de
transport en commun.
M. Paradis: C'est ça, qui est relatif à leur
service de la dette.
Le Président (M. Gagnon): 603. 604. 605. 606. 607. 608.
609. 609, M. le député de Brome-Missisquoi. J'avais peur que vous
ne m'arrêtiez pas.
M. Paradis: M. le Président, votre élan
était bon. Contrat négocié (répertoire): Contrat de
services pour travaux d'arpentaqe relatifs à la construction d'une
section de 8, 27 kilomètres sur la route 195 dans la municipalité
de Saint-Jérôme de Matane, comté de Matane.
M. Bérubé: Voilà, voilà!
M. Paradis: Fournisseur, Jean-Damien Roy, arpenteur
géomètre, Chandler, comté de Gaspé. Montant de
l'engagement, 38 000 $. Est-ce qu'on a étudié d'autres
offres?
M. Bérubé: Non, c'est le fichier central. Je peux
vous dire que les arpenteurs de Matane ne sont pas particulièrement
heureux de voir des "étranges" arpenter sur leur territoire. Avez-vous
d'autres questions, voulez-vous d'autres réponses?
M. Polak: Est-ce qu'il n'y a pas d'autres arpenteurs à
Matane, ou bien dans le district, à part M. Jean-Damien Roy?
M. Bérubé: M. Jean-Damien Roy vient de Chandler et
il y a une assez bonne distance entre les deux villes. C'est le
répertoire des fournisseurs qui fait que les arpenteurs de la ville de
Matane se sont vu damer le pion pour ces contrats juteux sur leur
territoire.
M. Paradis: C'est la même chose pour le numéro
610?
M. Bérubé: Oui, et ils sont tout aussi
furieux...
M. Paradis: Doublement furieux.
M. Bérubé:... ce qui m'a amené à
demander au ministre responsable d'avoir une idée de la
répartition des contrats par Rosalie pour m'assurer que, dans l'ensemble
de l'Est du Québec, il y avait quand même une répartition
équitable, de manière à pouvoir expliquer à mes
commettants le fonctionnement du système et leur montrer qu'il n'y a pas
d'interférence politique dans la sélection des contractants pour
le gouvernement. C'est un changement remarquable par rapport à ce qui se
produisait sous l'ancienne administration libérale.
M. Paradis: Cela coûte-t-il moins cher au gouvernement
d'avoir des arpenteurs qui viennent de Chandler et de Rimouski ou est-ce le
même prix?
M. Bérubé: II y a une différence dans les
frais de transport, Rimouski étant situé à peu
près... C'est drôle, Rimouski a toujours l'air beaucoup plus loin
qu'il ne l'est en réalité. À peu près une
soixantaine de milles, oui.
M. Paradis: Et Chandler à...
M. Bérubé: Sainte-Luce, Mont-Joli, à peu
près une vingtaine, à peu près 65. Pour Chandler, vous
passez par New Richmond, Sainte-Anne-des-Monts, mettez à peu près
160 kilomètres.
M. Paradis: 160 kilomètres. Au niveau du fonctionnement de
Rosalie, choisissait-elle dans son répertoire un arpenteur, quel que
soit sa localisation dans la province de Québec, ou si cela fonctionnait
pour l'Est du Québec?
M. Bérubé: Non, c'est un des problèmes qui
existent avec Rosalie. Elle considère la région et la
conséquence de cela, c'est qu'une région -
particulièrement dans les régions moins densément
peuplées - peut impliquer des distances importantes entre le lieu du
contrat et l'origine de l'arpenteur.
Par contre, ce qui peut apparaître une injustice est
compensé par un aspect important de cette politique, en ce sens que s'il
fallait qu'un arpenteur de Matane n'ait droit qu'à des contrats de
Matane, il risquerait de crever assez rapidement de faim. Cela peut être
avantageux également pour un arpenteur de ne pas se voir limité
à sa municipalité et attendre qu'il y ait des contrats dans sa
municipalité avant de pouvoir passer d'autres contrats. C'est pour cette
raison qu'il peut y avoir un élément accroissement de coûts
liés au transport, particulièrement dans les régions - il
n'y a pas beaucoup de régions au Québec où cela peut se
produire, je pense au Nord-Ouest et à l'Est du Québec - où
là, effectivement, cela peut avoir un inconvénient en augmentant
légèrement les frais de transport des entreprises en question.
C'est l'inconvénient. C'est compensé par une plus grande
équité dans la répartition des contrats, ce qui fait en
sorte qu'il y a moins de discrétionnaire, mais l'inconvénient,
comme je l'ai toujours dit, c'est qu'on a remplacé l'arbitraire par
l'aléatoire.
M. Paradis: II y a combien d'arpenteurs-géomètres,
dans la région où cela avait été choisi, qui sont
inscrits sur le fichier?
M. Bérubé: Je crois qu'il y a neuf firmes.
M. Paradis: À ce moment-là, suivant le
fonctionnement, si j'ai bien compris, une fois qu'elle a un contrat, une firme
ne revient pas tant que les autres n'aient été... Non?
M. Bérubé: Non. C'est tiré au hasard.
Elle peut revenir deux ou trois fois. C'est aléatoire.
M. Paradis: C'est comme Loto-Ouébec. M.
Bérubé: C'est Loto-Québec.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 611. Engagement
612.
M. Bérubé: C'est loto-contrat.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 613. Engagement 614.
Engagement 613, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Soumissions publiques. Contrat pour travaux de
terrassement, gravelage, revêtement bitumineux et aménagement des
abords de route du stationnement situé sur la route 138, boulevard
Sainte-Anne, et pose d'un clôture le long de l'emprise ouest de
l'autoroute 440, dans la municipalité de Beauport, comté de
Montmorency, soit une longueur de 0, 30 kilomètre. Plus bas
soumissionnaire: Gely Construction Inc., Sainte-Eoy. Montant de l'engagement:
379 400 $. " Est-ce qu'on peut connaître la date d'incorporation de la
compagnie Gely Construction Inc?
M. Bérubé: Cela me fera plaisir.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 614, 615, 616, 617
et 618?
M. Bérubé: Excusez-moi.
Le Président (M. Gagnon): Ne m'arrêtez pas, M. le
ministre.
M. Paradis: À l'engagement 615.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 615, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Suppléments à divers contrats de
services pour évaluer, négocier et, si nécessaire,
témoigner devant une cour de justice dans divers cas d'expropriation
pour fins de construction de diverses routes. Montant de l'engagement: 549 800
$. " Qu'est-ce qui justifie ces suppléments? Est-ce qu'il y a une raison
particulière - je ne veux pas le détail sur chacun des contrats
-qui, dans l'ensemble, justifie une augmentation de cet ordre?
M. Bérubé: Voilà. Ces crédits sont
devenus nécessaires à la suite de modifications apportées
aux projets originaux, à des corrections de plans et/ou à des
difficultés croissantes de négociation qui ont eu pour effet
d'accroître sensiblement le travail d'évaluation.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 619? M. le
député de Brome-Missiquoi.
M. Paradis: "Supplément pour porter à 200 000 $ le
coût des honoraires pour la préparation de plans et devis et la
surveillance des travaux de construction d'une section de 5, 4 milles de la
route 132 dans le comté de Bonaventure. Le fournisseur: Lemieux &
Roy, ingénieurs-conseils, de Québec. Le montant de l'engagement:
25 000 $. " Est-ce que le ministre pourrait nous faire connaître
l'échéancier de la préparation des plans et devis?
M. Bérubé: Cela m'enthousiasme, je suis en train de
sauter une page. Cette firme d'ingénieurs a vu ses services retenus le
21 mai 1975 pour effectuer les plans, devis et estimations et surveiller la
construction du projet de route. Tant et aussi longtemps que les travaux ne
seront pas terminés, évidemment, on reporte son mandat. C'est
simplement que, les travaux n'étant pas terminés, on doit
prolonger son mandat.
M. Paradis: Est-ce qu'il y a une date prévue pour la fin
des travaux?
M. Bérubé: II ne semble pas. On dit: "Si des
services de surveillance étaient requis de ladite firme après
cette date, une nouvelle demande sera faite. " Donc, on prévoit que le
1er avril 1981 les travaux seraient terminés.
M. Paradis: Cela va.
M. Bérubé: Je dois vous avouer que nous trouvons
qu'ils font beaucoup de travaux dans le comté de Bonaventure. Tous ceux
qui visitent se demandent: Qu'est-ce que vous faites dans Matane et dans
Gaspé? C'est épouvantable tout ce qui se fait dans Bonaventure!
En tout cas, que voulez-vous qu'on dise?
M. Paradis: Si on se souvient...
M. Bérubé: À nouveau, on y voit le signe
d'une magnanimité de la part de ce gouvernement face aux
députés de l'Opposition, qui nous étonne nous-mêmes,
mais enfin!
M. Paradis: Si on se souvient des propos élogieux du whip
du Parti libéral à l'égard du député de
Bonaventure à l'occasion de la célébration de son 25e
anniversaire de vie parlementaire en Chambre, je crois que les citoyens de
Bonaventure n'ont eu qu'à se réjouir d'être
représentés par un si brillant parlementaire qui a su leur
apporter, beau temps mauvais temps, toutes ces choses dans ce magnifique
comté.
M. Bérubé: Je dois dire d'ailleurs, M. le
Président, que si les commentaires étaient si élogieux
c'est qu'évidemment le contraste tellement étonnant entre les
qualités du député de Bonaventure et celles de l'ensemble
de la députation qui l'entoure de ce côté-là des
banquettes nous amenait à être un peu dithyrambique, ce qui
était peut-être exagéré si on l'avait remis dans un
contexte normal.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: M. le président du Conseil du trésor
n'a sans doute pas compris que les éloges provenaient du whip de
l'Opposition officielle et que le contraste aurait été davantage
marqué si M. le leader de l'Opposition s'était retrouvé
aux côtés du député de Matane.
Le Président (M. Gagnon): Cela étant dit, 620, 621
et 622. 620, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Supplément pour porter à 506 617, 56 $
le coût des travaux de terrassement et de structure de chaussée
sur le chemin Montée Aubin, dans la municipalité de
Notre-Dame-de-la-Paix, comté d'Argenteuil. Montant de l'engagement, 34
917, 56 $. Note: le contrat initial a été accordé à
Excavation Tourville Inc., Drummondville, comté de Drummond, à la
suite de soumissions publiques. " Est-ce qu'on pourrait connaître
l'échéancier des travaux?
M. Bérubé: Cela risque d'être plus lent
maintenant mais on va vérifier. Je n'ai pas d'idée. On me dit
qu'il n'y a pas d'engagement, cela doit être terminé depuis le 1er
avril. Il n'y a aucun engagement pour 1981-1982. Il semble que c'est la
terminaison du contrat, il y a eu des variations dans les quantités au
niveau de l'excavation de deuxième classe du terrassement, etc. TTOG,
vous savez ce que c'est TTOG? Enfin TTOG de 600 millimètres et plus,
cela coûte un peu plus cher; il y a du TTDG de 900 millimètres et
il y a des murs de pierres cimentés et il y a des emprunts classe A et
des agrégats de calcaire qui ont amené des dépassements de
coûts. C'est pour terminer le contrat. Ce n'est même pas
électoral.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Si M. le Président m'y autorise, à 621
et 622, est-ce qu'on pourrait savoir dans chacun des cas à quoi est
dû le supplément? Il s'agit de suppléments pour des travaux
de revêtement bitumineux.
M. Bérubé: Je peux vous les donner car ils sont, en
général expliqués. Alors là nous sommes dans le
comté de Johnson, 621, c'est - Désourdy, c'est cela. Il y a du
qravier concassé de calcaire, prévu 4800 tonnes,
exécuté 18 881 tonnes; enrobé bitumineux NB2 de type
rural, prévu 20 400, exécuté 24 566; enrobé
bitumineux NB4 - qui est très différent du NB2 - mais il est
également rural. On avait prévu 35 820 tonnes et on en a
exécuté 39 610 tonnes. Il y a un accroissement des taux de
transport.
M. Paradis: Prévu au contrat original?
M. Bérubé: Non à partir du 1er avril 1980.
Des travaux non prévus, travaux avec un V5, je suppose que c'est un
tracteur, no 1, approuvé le 6 janvier 1981, il y a des travaux en V5 no
2; il y a également l'indexation en vertu du décret de la
construction. Cependant, tous les autres ouvrages du contrat ont varié
soit en plus ou en moins, occasionnant une diminution globale du contrat de
moins 21 000 $. Lorsque vous faites le total, on en arrive à la
demande.
M. Paradis: Dans le cas de l'engagement 622, on a un
supplément de 336 603, 98 $pour porter à 2 263 008, 98 $ le
coût de travaux de terrassement et de structure de chaussée sur la
route 132, dans la municipalité de la ville de Gaspé.
M. Bérubé: Est-ce que ça vous satisferait,
si je vous disais que c'est le déblai de première classe, le
déblai de deuxième classe de toute venante carrière, la
pierre concassée en calcaire, également du calcaire 63-0 et
19-0-A, de la pierre concassée calcaire 19-0-A - je n'ai pas la moindre
idée - la bordure préfabriquée en granit, TB-A...
Oui, c'est ça, ce sont tous des calibres, de glissières de
sécurité en acier...
M. Paradis: Est-ce que ces calibres et ces éléments
que vous énumérez étaient prévus au contrat
original?
M. Bérubé: Non, ce sont toutes des choses non
prévues. Lorsqu'on fait des plans et devis, on ne va pas dans le
détail absolu et il arrive fréquemment que, lorsqu'on fait les
travaux, le terrain s'enfonce un peu et il faut mettre plus de pierre qu'on
avait anticipé ou encore...
M. Paradis: Mais ce qui arrive, M. le président du Conseil
du trésor, c'est que, généralement, lorsqu'on a l'octroi
de contrats au niveau du ministère des Transports pour la
réfection de routes ou de pavages, on a toujours le niveau du contrat et
on a un montant qui est approximativement de 10%
pour les imprévus; aux engagements financiers, on retrouve
l'engagement du contrat plus les imprévus. Pour vous donner un exemple,
dans le cas de l'engagement 622, on avait déjà 10%
d'imprévus et on ajoute plus de 10% en surimprévus. Qu'est-ce qui
justifie une telle marge d'erreur?
M. Bérubé: L'imprécision des devis.
M. Paradis: Les devis en sont rendus... C'est que la marge
d'erreur est quasiment rendue à 30%, on sait que c'est celle du ministre
des Finances, mais quand même.
M. Bérubé: D'habitude, en "pre-engineering" vous
êtes à environ 35% de précision et, pour l'engineering
détaillé, c'est d'habitude autour de 10% de précision;
mais il peut très bien arriver qu'effectivement on se retrouve à
25% ou 30%, ça dépend des circonstances particulières de
construction.
M. Paradis: C'est qu'il s'agit de contrats sous soumissions
publiques et ces suppléments, lorsqu'ils sont importants...
M. Bérubé: Ils auraient affecté quelque
soumissionnaire que ce soit, si c'eût été accordé
à un autre soumissionnaire, lui aussi aurait été soumis au
même problème de la différence entre les devis et ce qu'il
a été obligé de mettre sur le chantier; par
conséquent, il aurait bénéficié de la même
marge d'accroissement. Donc, ça ne modifie pas l'ordre des
soumissions.
Le Président (M. Gagnon): Toujours à 622, M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait...
Le Président (M. Gagnon): Nous en étions à
622, n'est-ce pas?
M. Middlemiss:... pour se satisfaire, que ce soit le plus bas
soumissionnaire qui ait été accepté au moment du contrat
original, faire une étude de tous ceux qui ont soumissionné?
Est-ce que, par hasard, il y en aurait un qui aurait eu une soumission plus
élevée mais dans laquelle il aurait prévu les
imprévus?
M. Bérubé: Ils ne peuvent pas, parce qu'ils
soumissionnent sur les plans et devis; s'ils avaient soumissionné sur
autre chose que sur les plans et devis, leurs soumissions auraient
été non conformes et retournées.
M. Middlemiss: C'est que, parfois, si on regarde les soumissions,
si on regarde l'écart des prix, il y a des soumissionnaires qui font une
meilleure soumission et arrivent peut-être avec un prix plus réel
que d'autres.
M. Bérubé: Non, parce que, sur les plans et devis,
on spécifie la nature des travaux qui seront reguis, on va par exemple
lui dire: À tel endroit, vous aurez tant de verges cubes de
concassé pour amener la route à telle élévation; on
lui demande des prix unitaires et on lui demande de soumissionner sur les
travaux en indiguant chaque prix pour chaque opération; donc, le plus
bas soumissionnaire, c'est celui qui effectivement a des coûts unitaires
plus bas que les autres. Si vous avez des ajouts dans la quantité de
travaux à réaliser, vous bénéficiez du fait que
vous avez le plus bas soumissionnaire, mais vous augmentez l'importance de son
contrat.
M. Middlemiss: Cela dépend de la façon dont la
soumission est demandée; si on donne un plan profil à un
entrepreneur et qu'on lui dit: II y a une sous-excavation à faire, etc.,
c'est nécessairement lui qui détermine les quantités,
à moins qu'on lui donne toutes les quantités. (17 h 30)
M. Bérubé: On me dit que les quantités sont
déterminées d'avance, on me souligne qu'on se trompe
cependant.
C'est le rôle du ministère des Transports de faire
préparer les plans et devis par des firmes d'ingénieurs, de faire
évaluer ces coûts. D'ailleurs nous avions un autre engagement
financier précédemment où justement le rôle de la
firme d'ingénieurs était de préparer les plans et devis
sur lesquels il y aura des soumissions. Les plans et devis décrivent
essentiellement la nature des travaux. Mais il arrive assez fréquemment
qu'on ne fait pas, par exemple, d'étude détaillée de
fondation pour une route. On présume, d'après la topographie, la
morphologie des sols environnants et la géologie, qu'on aura tel type de
fondation pour la route. Or il peut très bien se produire qu'en cours de
construction il s'avère que l'endroit où on pensait devoir
déblayer pour enfoncer la route, au lieu d'être dans le sable, on
est sur un cap de roche, auquel cas il faut dynamiter. Dans ce cas, il faut
réviser les coûts unitaires. Il est donc fréquent, dans les
coûts, qu'on se retrouve devant une mauvaise prévision des travaux
parce qu'on ne fait évidemment pas des plans et devis à ce point
détaillés que l'on aille sur le terrain mesurer absolument
tout.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 623? Engagement 624?
Engagement 625.
M. Paradis: Engagement 624.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 624, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Divers: Remboursements à
divers organismes du coût de déplacement d'utilités
publiques relatifs à la construction de diverses sections de routes.
Montant de l'engagement, 1 585 623, 87 $.
Y a-t-il des protocoles d'entente qui prévoient le remboursement
des prêts mentionnés, à la liste qui nous est fournie? On
voit généralement que ce sont des compagnies d'utilités
publiques comme Hydro-Québec, Québec Téléphone,
Télébec Ltée.
M. Bérubé: Nous allons poser la question.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 625? Engagement 800?
Engagement 801? Engagement 802?
M. Paradis: Engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Société des
traversiers du Québec représentant la première tranche de
la subvention relative au déficit anticipé de 14 972 950 $ pour
l'année financière 1981-1982. Montant de l'engagement 3 000 000
$.
Le déficit réalisé au cours de la dernière
année d'activité était de combien?
M. Bérubé: Le déficit anticipé est de
14 972 950 $.
M. Paradis: Et le dernier déficit réalisé
pour la dernière année d'activité?
M. Bérubé: Pour l'année financière
écoulée?
M. Paradis: Oui, pour 1980-1981.
M. Bérubé: II sera disponible dans le rapport
financier de la société, lorsqu'il sera déposé
à l'Assemblée nationale.
M. Paradis: D'accord, mais lorsqu'on vous a fait une demande de
14 972 950 $, on ne vous a pas indiqué quel était le
déficit de l'année précédente? Sur quoi donc s'est
basé le Conseil du trésor pour établir un déficit
anticipé de 14 972 950 $?
M. Bérubé: On ne s'est pas basé sur
grand-chose, on verse une première tranche.
M. Paradis: Mais le Conseil du trésor a quand même
établi un déficit anticipé à la somme de 14 972 950
$.
M. Bérubé: La société a effectivement
préparé un bilan financier pour l'année.
M. Paradis: Qu'elle a déposé au moment où
elle a demandé cette subvention.
M. Bérubé: C'est ça.
M. Paradis: Y aurait-il moyen de déposer ledit bilan?
M. Bérubé: Le budget pour la Société
des traversiers pour l'année 1981-1982.
M. Paradis: C'est ça, prévoyant un déficit
de 14 972 950 $.
M. Bérubé: C'est parfait, M. le Président,
aucun problème.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 801? Engagement 802?
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention additionnelle à la
Société des traversiers du Québec représentant la
seconde tranche de la subvention de fonctionnement pour l'année
financière 1980-1981, 620 608 $, et à titre d'ajustement pour
couvrir le déficit de l'année financière 1979-1980, 744
331 $. Qu'est-ce qui justifie le retard dans le versement de la subvention pour
terminer l'année 1979-1980?
M. Bérubé: Le rapport financier
définitif.
M. Paradis: II n'était pas encore fourni. Quand a-t-il
été fourni?
M. Bérubé: Le 26 novembre 1980. Votre question
précise serait: À quelle date le gouvernement a-t-il obtenu un
rapport financier vérifié déterminant
précisément le déficit résiduel pour l'année
1979-1980?
M. Paradis: Si les normes exigent un rapport financier
vérifié; sinon, quand a-t-il obtenu un rapport financier?
M. Bérubé: Un rapport financier...
M. Paradis: Si vos normes exigent, avant de verser la subvention,
qu'il soit vérifié.
M. Bérubé: De fait, il se produit ceci -c'est pour
ça que j'hésitais à répondre - la définition
exacte de déficit a nécessité une conciliation. Je
présume donc qu'il y a eu, à un moment ou à l'autre,
nécessité de fouiller les chiffres pour s'assurer que le
déficit était bel et bien de cet ordre.
M. Paradis: Parlez-vous d'une conciliation bancaire ou d'une
conciliation entre le gouvernement et l'organisme?
M. Bérubé: Entre le gouvernement et l'organisme,
pour couvrir le déficit net encouru par la STQ selon une conciliation
à
cet effet préparée par les fonctionnaires du MTQ. Je
présume donc qu'il y a eu un budget, du moins un rapport financier de la
société. Deuxièmement, au ministère des Transports,
on a vérifié la valeur des chiffres et, ceci étant fait,
on a soumis un décret gouvernemental pour payer le reste de la
subvention. Si vous me posez la question: À quelle date... On peut poser
deux questions différentes.
M. Paradis: Je vais la poser. Quelle était la
différence entre le montant réclamé par la
Société des traversiers du Québec pour son année
financière 1979-1980 comparativement au montant qu'on lui a offert?
M. Bérubé: Parfait.
Travail et Main-d'Oeuvre
Le Président (M. Gagnon): Travail et Main-d'Oeuvre,
engagements 600, 601.
À l'engagement 600, M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Corporation des
réfugiés de la mer Dolbeau-Mistassini Inc., Dolbeau, comté
de Roberval, dans le cadre du programme d'aide au travail, 24 personnes pendant
20 semaines. Montant de l'engagement, 74 316 $. Nature du projet: Remettre les
serres en état d'opérer et les opérer; culture de plants
en serre et en pleine terre; vente de plants pendant la saison et
exécuter, en même temps, des travaux de jardinage dans les parcs
attenant à l'ancien monastère. Est-ce que ce projet de serres a
déjà reçu une contribution gouvernementale
antérieurement?
M. Bérubé: Je n'ai pas l'information, nous allons
le demander.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 601, 602, 603, 604,
605 et 606. Engagement 605, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement 605. "Subventions à divers
organismes dans le cadre du programme d'intégration des jeunes à
l'emploi (PIGE). " Montant: 129 500 $. On a la liste en annexe. Est-ce qu'on
pourrait avoir la date d'incorporation de l'hôtel Troubadour ainsi que le
nom des administrateurs et principaux actionnaires dudit hôtel?
M. Bérubé: Pas d'objection.
M. Paradis: Est-ce qu'on peut obtenir du ministre le
détail des travaux effectués par les Résidences Huron Inc.
?
Le Président (M. Gagnon): Engagements 606, 607. 607, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement 607. "Subvention à divers
organismes dans le cadre du programme d'intégration des jeunes à
l'emploi (PIGE). Montant de l'engagement: 146 941 $". Ma question concernant
les Résidences Huron Inc. est la même: le détail des
travaux effectués par les Résidences Huron Inc. Parce que les
Résidences Huron Inc., c'est une firme de Saint-Hyacinthe, comté
de Saint-Hyacinthe, et la nature du projet était Diversification: de la
vente à la fabrication de maisons.
M. Bérubé: J'essaie de voir si j'ai quelque chose.
Comme je n'ai rien, nous allons le demander au ministère.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'une subvention de 2 000 000 $ à la
Commission de la santé et de la sécurité du travail pour
la période du 1er janvier au 31 mars 1981. Je voudrais savoir, d'abord,
quel contrôle existe sur les dépenses de fonctionnement de cette
commission et si cette subvention revient régulièrement ou si,
chaque fois qu'elle présente le compte, on donne un chèque. Quel
est le système de contrôle du fonctionnement?
M. Bérubé: Le gouvernement s'est engagé
à défrayer les dépenses d'inspection de la commission tel
que cela s'est fait dans le passé. Également, la loi autorise le
gouvernement à participer à des dépenses de recherche,
à des dépenses de formation également, et chaque demande
est analysée cas par cas. Maintenant, sur les 1 000 000 $, ici, la seule
information que j'ai c'est que cela correspond à des dépenses
encourues par la commission.
M. Polak: J'aimerais, M. le Président, avoir plus de
détails sur des déboursés de 2 000 000 $. Le ministre a
répondu qu'il s'agit de frais d'inspection, de recherche, je suis
d'accord, mais quand je lis le mot "fonctionnement", cela peut inclure le
fonctionnement en général de cet appareil qui s'appelle la
Commission de la santé et de la sécurité du travail. Par
exemple, je sais que durant cette période il y a eu de grands frais de
voyage: le président et le vice-président sont allés en
Italie, ensuite une délégation d'une trentaine de personnes ou
plus est allée dans le Yukon. J'ai posé la question au ministre
du Travail pendant l'étude des crédits et il m'a répondu
que cette commission a le droit d'obtenir, par le moyen de cotisations de
l'employeur, des fonds pour son fonctionnement. Je voudrais
bien savoir, lorsqu'on parle de fonctionnement, qu'il s'agit de
fonctionnement strictement dans le cadre d'inspection et de recherche, etc.,
mais pas du fonctionnement administratif de l'appareil.
M. Bérubé: Alors, ce que vous voulez c'est le
rapport financier de la société de la commission? (17 h 45)
M. Polak: Non, je ne veux pas trop vous charqer, ce n'est pas mon
intention de vous demander de produire toutes sortes de documents. Je voudrais
juste savoir ceci: quand on parle d'une subvention de 2 000 000 $, il faut que
cette subvention ait un certain but; disons que, par exemple, 30% de cette
somme étaient pour les frais d'inspection, 40% pour la recherche...
M. Bérubé: D'accord. Alors, on veut l'utilisation
du montant de 2 000 000 $ prévu par la commission.
M. Polak: Et, s'il y a des frais de fonctionnement de l'appareil
là-dedans, avoir un peu de détail sur ça aussi. Si, par
exemple, dans cette somme de 2 000 000 $, il y a des éléments
comme voyages et représentation...
M. Bérubé: Nous allons simplement demander
l'utilisation des 2 000 000 $ par la commission.
M. Polak: D'accord, parfait.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 801? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention de fonctionnement à l'Office de la
construction du Québec pour l'année financière 1981-1982,
7 691 000 $. "
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 800, la
question est sur l'utilisation des 2 000 000 $, c'est ça?
M. Bérubé: C'est ça.
M. Paradis: II y en avait une autre avant.
M. Polak: Aussi il y avait une autre question - excusez-moi, M.
le Président, je reviens sur la question précédente -
à savoir s'il y a un système de contrôle sur les
dépenses de fonctionnement de la part du gouvernement?
Le Président (M. Gagnon): D'accord, ce sont les deux
questions?
M. Bérubé: Quel contrôle gouvernemental est
exercé sur les dépenses de la commission?
M. Polak: Exact.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, engagement 801.
M. Paradis: "Subvention de fonctionnement à l'Office de la
construction du Québec pour l'année financière 1981-1982,
7 691 000 $. " Que! était le montant de la subvention pour
l'année précédente?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Je ne le sais pas, M. le
Président; je ne vois pas pourquoi vous vous adressez à moi! Nous
allons le demander.
M. Paradis: Question additionnelle: À quoi sert
spécifiquement cette subvention de 7 691 000 $? Quelles en sont les
fins?
M. Bérubé: D'accord.
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Gagnon): Travaux publics et
Approvisionnement, engagement 100?
M. Paradis: Engagement 100.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour travaux d'entretien ménager
à l'édifice Honoré-Mercier "C", Colline parlementaire,
Québec, comté de Jean-Talon, pour une période de douze
mois. Le plus bas soumissionnaire est M. Gérald Guimond, Saint-Lambert,
comté de Beauce-Nord. Le montant de l'engagement est de 92 212, 49 $. "
On a reçu sept soumissions. Pourrait-on avoir le nom et les montants des
autres soumissionnaires? Il y en a trois qui sont indiqués
seulement.
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Quelle est l'expertise de M, Guimond dans ce
domaine?
M. Bérubé: Je vais vous donner ça. M.
Polak: II travaille sans bruit.
M. Bérubé: Gérald Guimond, 92 212, 49 $;
Services sanitaires Frontenac, 95 038, 23 $; Service d'entretien
d'édifices MR, 95 068, 88 $; Corporation Sanibec, 97 636 $; Nettoyage
industriel Depoma Inc., 98 234, 88$; Services d'entretien intérieur
national Ltée, 104 166, 88 $ et l'Entretien Chevalier Ltée, 106
880, 15 $.
M. Paradis: Quelle est l'expertise de M. Guimond dans ce
domaine?
M. Bérubé: Dans ce cas-ci, on ne s'est pas
préoccupé de l'expertise; on est allé au plus bas
soumissionnaire.
M. Paradis: Quels sont les cas où vous vous
préoccupez de l'expertise? Est-ce que c'est déterminé
à l'avance?
M. Bérubé: Non, c'est laissé au jugement du
ministère qui a des besoins. Chaque fois qu'on estime que la
qualité la forme ou la méthodologie est de première
importance dans l'acceptation de la soumission et chaque fois qu'il y a une
marge de manoeuvre laissée à l'interprétation de chacun
des soumissionnaires quant à la méthodologie utilisée;
à ce moment-là, on va utiliser une grille de sélection.
Lorsqu'il semble que, dans le nettoyage, l'on utilise une Electrolux ou une
Kenmore, ça peut ne pas changer de façon significative la
poussière résiduelle. À ce moment-là, on n'utilise
peut-être pas d'autre critère que le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Gagnon): Je voudrais donner une
explication concernant l'engagement 801, Travail et Main-d'Oeuvre. On remarque
ici que la question a été posée à la
dernière séance de la commission, et la réponse aurait
été donnée le 21 août 1981. C'est seulement pour ne
pas doubler le travail du secrétaire et des gens du ministère. Je
pense que vous avez la réponse actuellement.
Le Secrétaire: J'ai fait photocopier un cahier, le budget
de l'office est épais.
M. Paradis: Ma question était peut-être un peu plus
spécifique.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que ce serait possible de
voir cette réponse du 21 août? Si elle n'était pas
complète, il y aurait toujours possibilité de revenir.
M. Paradis: On a un engagement financier pour un montant de 7 691
000 $ qui a été pris en mars 1981. Quant à ces 7 691 000
$, je serais surpris qu'il y ait eu des questions de posées, on arrive
à cet engagement. On a peut-être posé une question quant
à l'utilisation d'autres subventions.
Le Secrétaire: Est-ce que vous me permettez?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
Le Secrétaire: On avait demandé - on pourrait
relire la question - une copie du budget initial relevé par l'Office de
la construction du Québec pour 1980, le montant de la contribution
totale du gouvernement à ce budget. Cela se ressemble comme question, et
les documents ont été déposés.
M. Paradis: À ce moment-là, on a une copie du
budget de la commission et le montant total de la contribution du gouvernement
à l'Office de la construction du Québec, mais on n'a pas la
ventilation d'une subvention de...
M. Bérubé: Elle n'est pas ventilée non plus,
c'est une subvention globale.
M. Paradis: Si on peut revenir à l'engagement 801, je
voudrais obtenir du ministre la réponse, s'il s'agit d'une subvention
globale de 7 691 000 $, existe-t-il un protocole d'entente entre l'Office de la
construction du Québec et le gouvernement pour les fins d'utilisation de
cette subvention?
M. Bérubé: D'accord, l'existence d'un protocole
d'entente. Vous pourriez demander aussi sur la base de quels critères le
gouvernement détermine le montant de cette subvention.
M. Paradis: Très bien. J'avais demandé celle de
l'année précédente aussi.
M. Bérubé: M. le Président, veuillez noter
que le président du Conseil du trésor s'est adressé une
question.
M. Paradis: On analysera la qualité de la réponse
qu'il se donnera.
Le Président (M. Gagnon): Toujours aux Travaux publics,
engagement 200.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Supplément...
M. Bérubé: Pourriez-vous me donner la date
d'incorporation de la société, M. le Président, avec les
noms des membres du conseil d'administration?
M. Paradis: Oui, c'est la première question qu'on a
l'intention de poser. Il s'agit d'un supplément pour porter à 140
000 $ le coût des travaux de reproduction de plans aux Industries Poly
Inc., 40 000 $. Est-ce qu'on peut demander de quels plans il s'agit?
M. Bérubé: Voulez-vous la liste de tous les plans
pour lesquels on a demandé des copies à la société
Les Industries Poly?
M. Paradis: Non, ce qu'on vous demande, c'est de quel type de
plans il
s'agit.
M. Bérubé: Ce sont des plans du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
M. Paradis: Des plans pour la construction, pour le
réaménagement, pourquoi?
M. Bérubé: Certainement. Quel type de plans?
M. Paradis: C'est ça.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300. 301.
M. Paradis: À l'engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 300, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Renouvellement du contrat de location pour des
compteurs postaux pour une période d'un an à compter du 1er avril
1981. " C'est un contrat négocié avec Pitney Bowes du Canada
Ltée, Québec. Le montant de l'engagement est de 108 102, 60 $.
Est-ce que Pitney Bowes est le seul fournisseur dans ce domaine?
M. Bérubé: Chaque fois que je vois une machine
à timbrer, c'est toujours une Pitney Bowes, mais, en tout cas...
M. Paradis: II y avait le gars qui fournissait les enveloppes
timbrées, l'autre jour.
M. Bérubé: C'est le seul soumissionnaire.
M. Paradis: C'est un contrat négocié?
M. Bérubé: Non, c'est le seul soumissionnaire.
Étant le seul soumissionnaire, on a négocié avec lui.
M. Paradis: Donc, il ne s'agit pas d'un contrat
négocié. On l'a sous le titre de contrats négociés.
Il s'agit d'un contrat qui est allé sous appel d'offres et, étant
donné que vous n'avez reçu qu'une seule soumission, vous l'avez
négocié, vous avez négocié sa soumission.
M. Bérubé: On me dit que ce terme n'est
peut-être pas juste dans notre description. La question serait: Y a-t-il
d'autres sociétés capables de fournir les services de la
société Pitney Bowes?
M. Paradis: Capable de fournir les services de location pour des
compteurs postaux.
M. Bérubé: C'est ça. S'il y en a d'autres,
je l'ignore.
M. Paradis: Les différences entre l'ancien contrat et le
nouveau contrat, s'il vous plaît.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301. 400. 401.
M. Paradis: À l'engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, à l'engagement 400.
M. Paradis: "Renouvellement du contrat de services pour
l'entretien ménager de l'édifice G, colline parlementaire,
Québec, pour une période d'un mois à compter du 1er mai
1981. " Le fournisseur, par contrat négocié est, Services
d'entretien d'édifices M. R. Inc., 85 000 $. Est-ce qu'on a
étudié d'autres offres?
M. Bérubé: On était à réviser
les normes en entretien ménager et on aura bientôt de nouveaux
documents qui seront mis en application. On a donc demandé
l'autorisation de prolonger d'un mois les contrats existants.
M. Paradis: Est-ce que ç'a été
prolongé suivant les mêmes barèmes, au même prix?
M. Bérubé: Pour un mois, je l'ignore.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401, 600, 601,
602.
M. Paradis: À l'engagement 601.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 601, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrats négociés. Contrat pour la
location d'une superficie additionnelle de 106, 93 mètres carrés
d'un local situé au 230, Peachtree Street, Atlanta, Georgia, 3033, et
destiné à loger les services du ministère des Affaires
intergouvernementales. Le coût au mètre carré est de 145,
31 $et la durée du bail est de cinq ans et sept mois à compter du
1er mars 1981. "
Le fournisseur est Tristar 230, Peachtree, Atlanta. Le montant de
l'engagement est de 254 089, 46 $. Est-ce qu'on a étudié d'autres
offres?
M. Bérubé: II n'y a pas de soumissions publiques
quand c'est à l'extérieur du Québec, étant
donné qu'on n'a pas d'organisation sur place, on laisse aux gens du
ministère là-bas le soin d'étudier le
marché et de se renseigner sur ce qui est disponible. On me dit
qu'il y a un expert des travaux publics qui va faire une randonnée pour
examiner le marché local là-bas et sélectionner ce qui lui
apparaît le mieux.
M. Paradis: Donc, on a examiné d'autres endroits?
M. Bérubé: Oui, il y a un examen d'autres endroits,
mais pas de soumissions publiques ni d'autres procédures qu'une personne
qui y va.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une seule question dans cet engagement. Qu'est-ce que
le ministère des Affaires intergouvernementales fait à Atlanta,
Georgia? Je trouve un peu étrange qu'on l'ait situé là, si
c'était Louisiana, je comprendrais. L'autre jour j'ai eu la
réponse de la culture et de la fierté nationale, mais à
Atlanta, Georgia, c'est anglophone, noir aussi. Alors, qu'est-ce qu'on fait
là? Pour cinq ans et sept mois.
M. Bérubé: Cela fonctionne.
M. Paradis: Est-ce que c'est le réveille-matin du
député d'Iberville?
Le Président (M. Gagnon): II est 18 heures, nous allons
suspendre les travaux jusqu'à 20 heures. Bon appétit.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise de la séance a 20 h 11)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission des engagements financiers reprend ses travaux. Nous en
étions rendus, tantôt, à l'heure du souper, aux Travaux
publics et Approvisionnement, engagement 602. Je crois que la parole
était au député de Sainte-Anne.
M. Paradis: Je pense que c'était à 601.
M. Polak: Je n'ai rien à demander à l'engagement
602.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601?
M. Polak: Oui, la question que je voulais poser, M. le
Président, c'est...
M. Bérubé: Nous en sommes aux Travaux publics?
Le Président (M. Gagnon): Oui, Travaux publics et
Approvisionnement.
M. Polak:... ce qu'on fait à Atlanta, Georgia, pour une
période de cinq ans et sept mois.
M. Bérubé: Engagements 601 et 602. Qu'est-ce qu'on
fait à Atlanta, Georgia? Je vais...
M. Polak: Maintenant, M. le Président, je sais que le
ministre est très enthousiaste et très sincère, mais il
nous critique parce que de temps en temps, on pose des questions très
longues, mais ce sont les plus brèves réponses qu'il donne le
mieux!
M. Bérubé: C'est très facile. Le
déplacement du centre économique américain se fait vers le
Sud-Est américain, c'est notoire. La Californie avait longtemps
exercé une attraction importante; maintenant, le tout s'est
déplacé vers la Floride, la Géorgie et Atlanta est un des
centres de développement économique. Ce qui veut dire qu'une
bonne partie du nouveau commerce qui se développe se développe
avec cette région des États-Unis. Or, il est évidemment
très intéressant d'avoir essentiellement un attaché
commercial - et c'est ce que nous avons à Atlanta - dont l'objectif est
de faire en sorte que, quand il y a du nouveau développement, le
Québec est là.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602?
M. Bérubé: Ce n'est pas admirable comme
réponse brève, succincte, explicite et précise?
M. Polak: Je dois vous dire que je suis très
satisfait.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602? Engagement 603?
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Soumissions publiques, contrat pour travaux de
rénovation de l'école Saint-Euqène, 6255, 13e Avenue,
Rosemont, Montréal. Plus bas soumissionnaire, Pontivry Construction
Inc., contrat pour un montant de 588 000 $. " Pourrait-on obtenir de la part du
président du Conseil du trésor la date d'incorporation et le nom
des administrateurs et principaux actionnaires de cette compagnie?
M. Bérubé: Oui, on verra certainement à
obtenir ça.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604? M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Contrat pour travaux
d'aménagement de l'Édifice 220-230 Dorchester,
Québec, comté de Taschereau. Plus bas soumissionnaire,
Lévis Construction Inc., Saint-David, comté de Lévis.
Montant de l'engagement 1 208 000 $. " Pourrait-on obtenir une description
sommaire des travaux?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Du ministère, oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 605. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Soumissions publigues, contrat pour travaux
d'aménagement du futur palais de justice à Laval, 1750 boulevard
de la Concorde, Laval, comté de Fabre. Plus bas soumissionnaire, Harcon
Inc., Laval-des-Rapides, comté de Fabre. Montant de l'engagement, 602
000 $. " On indique qu'il y a eu 19 soumissions reçues, on en retrouve
trois au cahier qui nous a été remis; pourrait-on avoir le nom
ainsi que le montant des autres soumissions?
M. Bérubé: Certainement. Je les ai sous les yeux
mais c'est tellement long, on va vous épargner le travail et le confier
à notre secrétaire qui, de toute évidence, se voit confier
très peu de questions et qui va s'ennuyer au cours des prochaines
semaines.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 607, 608. M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait nous donner la raison du
supplément, vu que c'était dans la structure et que normalement
les conditions sont connues?
M. Bérubé: Oui, il s'agit de couvrir divers travaux
qui n'avaient pas été prévus dans le devis original,
c'est-à-dire le prolongement de pieux, le dégagement
d'obstruction dans le sol et la signalisation requise sur l'autoroute. J'ai
l'impression que c'est au moment où on a fait les fondations, si on peut
parler de fondations, puisqu'il s'agit d'un édifice construit par-dessus
une autoroute. C'est au moment où on a enfoncé les fondations
à travers l'autoroute pour supporter l'édifice qui allait
être construit au-dessus.
M. Middlemiss: Est-ce que c'est compris dans le contrat de
structure?
M. Bérubé: C'est que ce n'avait pas
été prévu au contrat original.
M. Middlemiss: Est-ce que les ingénieurs en structure ou
en charpente ont la responsabilité des fondations?
Normalement.
M. Bérubé: Normalement, oui.
M. Middlemiss: Mais les fondations tombent sous les honoraires
des ingénieurs en charpente.
M. Bérubé: C'est que c'est un peu spécial.
On a voulu utiliser au maximum le terrain du centre-ville et à cette fin
on a décidé de construire par-dessus l'autoroute, ce qui vous
amène à ce moment-là à devoir bâtir votre
édifice sur pilotis au-dessus de l'autoroute. Ce qu'il appert, c'est que
le contrat a été accordé pour l'édifice mais on a
omis d'inclure dans le devis du contrat les coûts associés
à l'enfonçage des pieux, à la signalisation, parce que
vous savez qu'il a fallu modifier complètement la signalisation sur
l'autoroute, les voitures continuant de circuler tout ce temps-là. Ce
sont ces travaux de construction de la première partie, si on peut
appeler cela les fondations, ce sont les pieux sur lequel repose
l'édifice qui, semble-t-il, n'ont pas été prévus
dans le coût du contrat original.
M. Middlemiss: Qui est responsable pour ce manque de
prévision, est-ce que c'est l'ingénieur en structure?
M. Bérubé: C'est certainement le
ministère.
M. Middlemiss: C'est le ministère. Parce qu'au moment
où on octroie un contrat les plans et devis sont prêts.
M. Bérubé: Oui, certainement.
M. Middlemiss: À quel moment est-ce arrivé, ce
coût, avant ou après les soumissions? Est-ce qu'ils s'en sont
aperçus pendant la construction?
M. Bérubé: D'abord, Jean Mailhot, c'est une firme
d'ingénierie, je présume. C'est la construction comme telle. Donc
cela s'est fait après les soumissions. D'ailleurs c'est un concours.
M. Middlemiss: Est-ce que c'est le bureau de
l'ingénieur-conseil qui a oublié quelque chose dans les
plans?
M. Bérubé: Non ce sont les plans et devis de la
construction.
M. Middlemiss: Ce ne sont pas ces ingénieurs qui ont
préparé les plans?
M. Bérubé: Non, c'est l'entreprise de construction.
Donc il y a eu d'abord un concours pour préparer le projet, la
sélection d'une firme d'architectes et d'ingénieurs qui
ont préparé les plans et devis et, sur la base des plans
et devis, le ministère des Travaux publics a fait faire des soumissions
et accordé le contrat au plus bas soumissionnaire. Or, dans le devis de
soumission, il manquait cette partie des travaux.
M. Middlemiss: Je m'excuse, M. le Président, c'est un
bureau d'ingénieurs-conseils, donc, ce sont eux qui ont
préparé les plans et devis.
M. Bérubé: On m'a dit que c'est le contrat de
construction, ce n'est pas une firme d'ingénieurs-conseils.
M. Middlemiss: C'est Martineau et Vallée et c'est une
augmentation de 35%.
M. Bérubé: Non, on ne parle pas de la même
chose, on parle de Jean Mailhot Inc., 699, Beaugrand, Laval.
M. Middlemiss: Ce n'est pas 608. Vous êtes à
606.
M. Bérubé: Je comprends pourquoi nous avions de la
difficulté à nous comprendre.
M. Middlemiss: Oui.
M. Bérubé: C'est le même palais, comme on me
dit, mais pas le même engagement. On va aller voir à l'autre
engagement, 608; j'avais compris 606. Ayant lu les données de la demande
de dépense, pourriez-vous maintenant reprendre votre question? Il y a
peut-être des chances que je puisse y répondre.
M. Middlemiss: "Supplément pour porter à 1 252 543
$ le coût des honoraires pour la préparation des plans et devis et
la surveillance des travaux de structure du Palais des congrès de
Montréal. Martineau, Vallée & Associés et Deslauriers
& Mercier, ingénieurs-conseils. L'engagement est de 412 543 $. "
Quelle est la raison de l'augmentation de 35% des honoraires?
M. Bérubé: Les honoraires de l'ingénieur
représentent un pourcentage du coût de la construction. Par
conséquent, il faut suivre l'évolution des coûts de la
construction et de l'évaluation au fur et à mesure qu'on avance
dans les travaux et ajuster en conséquence les honoraires de la firme.
Le 3 janvier 1979, une décision du Conseil du trésor autorisait
840 000 $ d'honoraires en prenant comme base de calcul le budget de 16 785 000
$ pour la structure. Le coût d'objectif avait été
établi en août 1978 à 18 665 000 $ et révisé
à 22 956 710 $ en septembre 1980. Par conséquent, pour suivre les
révisions dans le coût du projet, les honoraires ont dû
être réévalués de 615 000 $ à 811 695 $,
d'où une première obligation d'augmenter de 196 695 $. C'est
simplement accroché au coût des travaux. C'est un pourcentage du
coût des travaux. Si le coût des travaux évolue dans le
temps, ça croît.
Dans un deuxième temps, le ministère avait estimé
à 190 000 $ le montant requis pour la surveillance des travaux. Sur
cette base, la surveillance est rémunérée au taux horaire.
Le projet est beaucoup plus complexe que prévu, il y a beaucoup plus de
surveillance qu'anticipé et, en ce moment, on estime que les honoraires
de surveillance, en termes d'heures sur le terrain, représentent 405 848
$ au lieu de 190 000 $ initialement prévus, et c'est la somme des deux
qui vous donne le total.
M. Middlemiss: On peut présumer qu'il y a aussi une
augmentation dans le coût de construction.
M. Bérubé: Oui, il y a une augmentation de
coût.
M. Middlemiss: C'est un coût...
M. Bérubé: Le budget initial était de 16 785
000 $, on l'a réévalué à 18 665 000 $ et à
22 956 000 $, ce qui est assez normal, d'ailleurs, avec les années.
M. Middlemiss: C'est dû seulement à l'augmentation
des coûts de construction qu'on n'avait pas prévue.
M. Bérubé: C'est l'augmentation du coût de
construction. En septembre 1980, c'est la date de la remise et de l'acceptation
par le ministère des plans et devis définitifs. Il y a donc eu,
entre l'avant-projet et la préparation des plans définitifs, deux
ans, et, au cours de ces deux ans, c'a monté de 6 000 000 $ ou 8 000 000
$. C'est normal. Vous avez, d'une part, l'inflation affectant les coûts
de construction; deuxièmement, vous avez une bien meilleure connaissance
du problème au fur et à mesure que vous faites les plans
détaillés.
M. Middlemiss: On sait que dans le moment le coût
estimé pour le Palais des congrès est de 22 000 000 $.
M. Bérubé: C'est cela, en septembre 1980, 22 956
000 $.
M. Middlemiss: Les travaux n'ont même pas
débuté?
M. Bérubé: Oui, il y a assez de problèmes de
circulation à Montréal pour qu'on puisse dire que les travaux ont
débuté.
M. Middlemiss: Les 22 000 000 $ c'était avant la
construction, c'était une estimation avant les soumissions et avant la
construction actuelle.
M. Bérubé: C'est cela, septembre 1980.
M. Middlemiss: Dans cela les problèmes d'augmentation de
375 000 $ à 606 000 $ ne sont pas inclus dans les 22 000 000 $ dont vous
parlez?
M. Bérubé: Non parce que ce sont les coûts
totaux du projet.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, sur 608.
M. Paradis: 608. M. le ministre, le coût estimé, 16
785 000 $, c'est à quelle date?
M. Bérubé: Ce que j'ai c'est le CT du 3 janvier
1979 autorisant l'adjudication du contrat pour un montant de 840 000 $ en
prenant comme base de calcul le budget de 16 785 000 $ pour la structure, pour
la spécialité structure.
M. Paradis: En janvier 1979.
M. Bérubé: Tel que présenté par
l'équipe lors de la deuxième étape du concours. C'est le
point de départ.
M. Paradis: Janvier 1979. Maintenant, 22 956 000 $, c'est
à quelle date?
M. Bérubé: C'est à la date de la remise et
de l'acceptation par le ministère des plans et devis définitifs,
c'est-à-dire en septembre 1980.
M. Paradis: Septembre 1980. Est-ce que présentement vous
avez d'autres aperçus de coûts additionnels, est-ce qu'il y a eu
des augmentations ou est-ce qu'on s'en va vers un chiffre réaliste de 22
956 000 $?
M. Bérubé: Le ministère qui suit
l'évolution des coûts connaît la situation actuelle mais au
fur et à mesure que des soumissions s'ouvrent pour des travaux de
construction proprement dits, d'infrastructure ou encore de mécanique ou
d'électricité ou autres, évidemment, il peut se produire
que les coûts baissent comme les coûts peuvent monter. Le plus bel
exemple, c'est la Baie James, où les coûts baissent; étant
donné le ralentissement dans l'industrie de la construction, les gens
soumissionnent plus bas qu'ils soumissionnaient avant. Alors il n'est pas
impossible que les coûts puissent baisser si la conjoncture est mauvaise
et, si la conjoncture est bonne, les coûts monteront. Il se produit
qu'à Montréal il y a présentement un boom de la
construction assez spectaculaire, même supérieur à ce que
l'on a connu durant les Jeux olympiques, avec cinq grands édifices
publics en construction. J'ignore quel est le marché de la construction,
présentement. C'est possible que la conséquence, vous deviez la
supporter sous forme de coûts additionnels. Il est certain que les
coûts vont évoluer dans le temps à la hausse ou à la
baisse, c'est rare que cela évolue à la baisse.
M. Paradis: Le 3 janvier 1979 ils sont partis d'une estimation de
16 785 000 $ pour se retrouver en septembre 1980 à 22 956 000 $.
M. Bérubé: C'est bien cela.
M. Paradis: Ce sont les derniers chiffres dont vous disposez
présentement, ceux de septembre 1980.
M. Bérubé: Oui. Le Conseil du trésor a
approuvé l'augmentation du budget pour la firme d'ingénierie qui
est responsable de la structure.
M. Paradis: Vous n'avez pas eu connaissance, en tant que
président du Conseil du trésor, de nouvelles évolutions
dans ce dossier-là.
Le Président (M. Gagnon): 609, 610, 611. 609, M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: 609. Les raisons pour l'augmentation.
Supplément pour porter à 1 867 300 % le coût des travaux
d'excavation, de remblayage et de consolidation du sol en vue de la
construction du Palais de justice de Québec entre l'autoroute
Dufferin-Montmorency, la rivière Saint-Charles, la rue Vallières
et le boulevard Charest. Engagement, 110 000 $
M. Bérubé: On dit qu'il y a une présence
imprévue de quais de bois près des piliers de l'autoroute
Dufferin-Montmorency et également on doit rehausser un niveau de remblai
suite à un changement de charpente de l'édifice. Alors, le 10% de
contingence est épuisé, il faut donc 110 000 $ de plus.
Le Président (M. Gagnon): 610, 611. 610, M. le
député de Pontiac. (20 h 30)
M. Middlemiss: 610. Supplément pour porter à 145
000 $ le coût des honoraires pour les études de sol dans le cadre
du projet de construction du palais de justice de Québec. Laboratoire
d'inspection et d'essais, 50 000 S. On vient de passer à 609 un
supplément de 110 000 $; toutefois, on va avoir payé 95 000 $
avant la préparation des plans, etc., pour étude des sols. Est-ce
que l'étude des sols ne démontrait pas les
conditions qu'on a découvertes au moment de la construction?
M. Bérubé: Le présent avenant a pour but
d'élargir à nouveau le mandat de la firme, pour contrôler
la qualité des sols du lot 2, c'est-à-dire le stationnement, et
du lot 3, on m'indique que ce sont les bâtiments, alors
qu'antérieurement, elle avait le mandat pour étudier et
contrôler les sols sur le lot 1. Le nouveau mandat est donc
essentiellement pour étendre l'expertise de la firme à des lots
environnants.
M. Middlemiss: Est-ce que c'est cette même firme, le
Laboratoire d'inspection, qui avait fait l'étude souterraine avant la
construction? Il faudrait savoir combien on a dépensé, parce que,
si on dépense des 50 000 $ pour faire faire une étude des sols et
qu'ensuite on octroie un contrat et que ça nous coûte 110 000 $ de
supplément, quel a été...
M. Bérubé: Ce ne sont pas les mêmes lots, ce
sont les lots voisins.
M. Middlemiss: C'est la même bâtisse toutefois.
M. Bérubé: Oui, mais ce sont les lots voisins.
M. Middlemiss: Mais il a dû y avoir une étude des
sols originale pour ce projet?
M. Bérubé: Non, ce qu'on veut dire, c'est qu'il n'y
a pas eu de contrôle de sols pour les lots adjacents.
M. Middlemiss: Est-ce pour des études de sols avant la
construction ou est-ce pour un contrôle des...
M. Bérubé: Pour la construction d'un parking.
M. Middlemiss: Oui.
M. Bérubé: C'est que là, on veut, sur le lot
2, implanter un parking et sur le lot 3 implanter un bâtiment.
Maintenant, on fait des études de sols de cette partie.
M. Middlemiss: Ce n'est pas tellement à côté
de la bâtisse dont on vient de parler dans l'engagement 609, ce n'est
même pas sur le même terrain?
Est-ce que je pourrais revenir à 609? La chose que je voudrais
faire ressortir, c'est que si on engage des bureaux d'ingénieurs pour
faire des expertises des sols et qu'après ça on arrive et qu'on
découvre que ça nous coûte 110 000 $, de plus alors qu'on a
peut-être dépensé 40 000 $, est-ce qu'on évalue le
rendement des sommes qu'on aurait dépensées pour faire faire
l'étude?
M. Bérubé: II y a un dépassement de 25 000 $
qui est inclus dans le présent avenant, la balance, c'est pour
étudier d'autres lots.
M. Middlemiss: De quand était daté le contrat
original de cette firme et quel était le mandat? Pourrait-on avoir ces
renseignements?
M. Bérubé: Certainement.
Le Président (M. Gagnon): C'est à l'engagement
609?
M. Middlemiss: Non, c'est à l'engagement 610.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 610.
M. Middlemiss: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Le contrat original et...
M. Middlemiss: Le montant du contrat et le mandat, en quoi
consistait le mandat et pour quel montant?
M. Bérubé: Copie du contrat, ça devrait vous
satisfaire, la copie du contrat?
Le Président (M. Gagnon): Engagement 611? Engagement
800?
M. Polak: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: À l'engagement 800, M. le Président, on
parle du contrat de travaux de réparation des escaliers roulants au
palais de justice de Montréal.
Je suis usager de ce système presque deux ou trois fois par
semaine et je crois que, pour 26 910 $, on aurait dû les réparer
une fois pour toutes, mais ce n'est jamais arrangé; deux ou trois jours
par semaine, il y a des problèmes avec ce système d'escaliers
roulants. On pourrait peut-être faire une note pour le
bénéfice du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement pour qu'il engage un entrepreneur, qui répare le
système une fois pour toutes et que ça marche, parce que, depuis
que je suis là, il y a constamment des problèmes.
M. Bérubé: Voulez-vous prendre le contrat?
M. Polak: Je ne connais rien là-dedans, je suis usager,
mais j'aime mieux rouler par
les escaliers que de prendre les marches.
M. Bérubé: Et vous croyez que la firme Ascenseurs
Dover ne connaît rien là-dedans non plus?
M. Polak: Je ne sais pas, je n'ai pas de commentaires
là-dessus, mais tout ce que je veux dire, c'est que ce n'est jamais
réparé de manière satisfaisante.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Bérubé: Tout ce que je peux vous dire, c'est que
le ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre a émis des avis de
défectuosité relativement aux dix escaliers roulants du palais de
justice. À la suite de cet avis, il y a lieu d'installer des supports
additionnels près des poulies d'entraînement des mains courantes,
un système de huilaqe des chaînes avec une minuterie et des quides
additionnels pour les mains courantes.
Le contrat porte là-dessus et sur l'entretien
général. Peut-être que cela va satisfaire, effectivement...
Si je comprends bien, les travaux doivent être réalisés
à l'heure qu'il est et vous dites que ce n'est pas toujours
satisfaisant?
M. Polak: Mais c'est toujours brisé, cela ne marche
jamais. J'aimerais bien retourner devant mes confrères pour leur dire
que c'est moi qui ai contribué aux réparations finales des
escaliers... Même dans l'Opposition on peut faire de bonnes choses.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Dans le sens de l'intervention du
député de Sainte-Anne, il s'agit, encore une fois, d'un contrat
négocié avec Ascenseurs Dover Ltée. Quelles sont les
démarches qui ont été effectuées par le
ministère des Travaux publics et Approvisionnement pour s'assurer qu'il
s'agissait du seul fournisseur possible dans les circonstances et
négocier un contrat plutôt que d'y aller par appel d'offres.
M. Bérubé: La firme Dover a le contrat d'entretien
d'équipement à cet endroit. On n'a pas voulu avoir une
deuxième firme indépendante faisant les travaux, de telle sorte
qu'on aurait eu de la difficulté à identifier, en cas d'ennui,
comme le député de Sainte-Anne le souligne, le responsable,
puisque évidemment, pour chacune des deux firmes, cela aurait
été l'autre responsable. Alors comme elle a déjà le
contrat, c'est la raison pour laquelle on a continué avec elle.
M. Paradis: Et vous allez noter au dossier que cette fois-ci on a
encore des problèmes, on serait peut-être mieux d'aller voir
ailleurs, parce que c'est réel, il faut se promener un peu au palais de
justice de Montréal pour s'apercevoir que c'est toujours
défectueux, ces escaliers.
M. Bérubé: Je suis content de le savoir.
Le Président (M. Gagnon): 801, M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: Avant d'acheter une éqlise, est-ce qu'on
regarde si c'est fonctionnel pour relocaliser un conservatoire de musique?
Est-ce qu'on a fait une étude pour savoir si c'est fonctionnel de
changer la vocation d'une église? Dans ce cas-ci, est-ce que cela a
été fait?
M. Bérubé: Présentement, le conservatoire
occupe des locaux de concert avec l'Université du Québec, dans le
cas de l'auditorium en particulier; ces locaux appartiennent à
l'Université du Québec. Le conservatoire fait face à des
problèmes quotidiens de climatisation, d'insonorisation, de partage
d'auditorium, et l'Université du Québec a signifé au
conservatoire l'intention de reprendre pour sa propre utilisation les locaux
qui sont présentement mis à la disposition du conservatoire. Le
ministère avait donc deux choix: il construisait un édifice neuf
au coût de 3 910 000 $, ou il acquérait une église et la
rénovait pour un coût total de 3 525 000 $.
Je vous soulignerai, par exemple, que nous avons acquis de
l'Université Laval l'ancienne chapelle du séminaire. Des
transformations y ont été apportées pour les archives
nationales qui sont en tout point remarquables. Cela représente une
utilisation fort avantageuse d'un édifice existant. Or, compte tenu que
nous avons un patrimoine d'édifices existants à conserver, compte
tenu qu'il en coûte moins cher de rénover un édifice
plutôt que d'en construire un autre, il a donc été
décidé de rénover l'édifice.
M. Middlemiss: L'édifice devient aussi fonctionnel que si
on construisait quelque chose spécifiquement pour un conservatoire.
M. Bérubé: Si cette proposition nous vient du
conservatoire et du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, c'est sans doute qu'ayant analysé la situation, ils
estiment que c'est plus fonctionnel. Si vous leur demandez leur avis, ils vont
vous dire qu'ils estiment que c'est plus fonctionnel de cette façon,
sinon ils ne nous l'auraient pas proposé.
M. Middlemiss: Est-ce qu'un rapport a été
préparé? Est-ce qu'on pourrait l'avoir, s'il y en a un,
sur...
M. Bérubé: Un rapport sur les avantages comparatifs
d'une construction par rapport à la relocalisation dans une
église"? Nous allons demander au ministère si un tel rapport
existe et, s'il existe dans une forme disponible, de bien vouloir nous le
soumettre.
M. Paradis:... pour vérifier si c'a été fait
de concert pour les fins du conservatoire.
Le Président (M. Gagnon): Nous avons terminé les
engagements financiers... Ce n'est pas tout à fait terminé, M. le
député de Sainte-Anne?
M. Polak: M. le Président, je note avec plaisir qu'on
vient de terminer le mois de mars et j'avais seulement deux petites questions
générales pour le mois de mars. Premièrement, tout
à l'heure, cet après-midi, quand on a posé des questions
sur la fête nationale, est-ce que j'ai bien compris qu'on a invité
le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche à venir, la
prochaine fois, pour répondre aux questions qui ont été
notées et, par la suite, peut-être, lui poser d'autres questions,
selon les réponses qu'il donnera?
M. Bérubé: En dépit des apparences, vous
étiez bien éveillé à ce moment-là.
M. Polak: Si la commission est d'accord, on pourrait donc dire...
M. le Président, je ne voudrais pas dire de choses qui ne sont pas
vraies, mais, si jamais on me cite, je voudrais donc dire que la commission a
décidé unanimement d'inviter le ministre à se
présenter concernant ce dossier.
M. Bérubé: La commission a décidé de
ne pas s'opposer à la demande de l'Opposition.
M. Polak: Oui, mais on a fait une demande, on a soumis des
questions. J'avais compris, cet après-midi, que le ministre en question
qui, évidemment, connaît très bien le dossier, était
invité par la commission à se présenter à la
prochaine séance pour soumettre la réponse et, si besoin en est,
à répondre aux questions additionnelles.
Le Président (M. Gagnon): Pour ne pas prolonger le
débat, selon nos règlements, vous pouvez demander d'inviter un
ministre et le secrétaire envoie l'invitation au ministre en question,
et c'est libre à lui. On est tenu de l'inviter.
Vous avez une deuxième question?
M. Polak: Au point de vue de la réqie interne de cette
commission, j'ai noté que, quand on pose des questions, on relit la
question au complet, ce qui prend beaucoup de temps. Je demande si, afin de
gagner un peu de temps à tout le monde ici, on ne pourrait pas dire,
à l'avenir: Voici, j'ai une question à l'engagement 80. 1, il
s'agit d'un engagement, d'une subvention de tant et, ensuite, que la personne
qui tapera ça plus tard répète, à ce
moment-là, le texte de la question originale. Vous savez, les
journalistes, très souvent, relisent les débats et ça va
épargner beaucoup de temps de ne pas relire la question, à la
condition qu'on sache que, si on dit: engagement 801, engagement de tant, cette
personne réinscrive automatiquement la question intégralement,
seulement pour l'enqagement où on pose des questions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, j'avais moi-même, lors de l'étude des engagements
financiers du mois de février, si je me souviens bien, proposé
cette façon de travailler; plutôt que relire tout l'engagement
financier, tout simplement donner la référence pour retrouver
l'engagement financier, et je pense qu'à ce moment-là, au journal
des Débats, on peut retrouver exactement l'engagement financier. C'est
un fait, ce que vous mentionnez, M. le député, ça
épargnerait énormément de temps à la
commission.
M. Polak: M. le Président, j'étais seul ce soir
pendant l'heure du souper; donc, j'ai réfléchi un peu à
notre système et j'ai pensé, à la condition que la
question soit intégralement reproduite dans le texte, que nous, on peut
gagner beaucoup de temps.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Je suis un peu situé entre les deux
propositions, et je veux m'assurer que vous vous comprenez bien, M. le
Président et M. le député de Sainte-Anne. La proposition
que vous aviez faite au mois de février, sauf erreur, était
strictement de dire: Engagement financier no 400 et de procéder à
la question. La suggestion qui est présentement faite par le
député de Sainte-Anne est la suivante: Lorsqu'un
député ou le président mentionnerait l'engagement
financier no 400, au niveau de la transcription des débats, on
transcrirait automatiquement le contenu du libellé qui se retrouve dans
le cahier. Il me semble y avoir une petite distinction; si on pouvait concilier
les deux, ça pourrait m'apparaître favorable. Je ne sais pas si
c'est possible, en pratique. (20 h 45)
Le Président (M. Gagnon): Pour qu'il n'y ait pas de
confusion, on me dit que si on mentionne tout simplement le numéro ce
n'est pas nécessairement le libellé, c'est uniquement le
numéro qui va apparaître.
M. Polak: Si la personne qui fait la transcription reprend le
libellé du texte, on sauve beaucoup de temps; évidemment,
ça peut prendre un peu plus de temps pour la secrétaire qui le
fait, mais autrement on est obligé de relire tout le temps la question
car pour le journaliste le numéro ne lui dit rien.
Le Président (M. Gagnon): Pour répondre à
votre question, il faudrait que je m'informe, mais on me dit que c'est
extrêmement difficile pour le journal des Débats de prendre le
texte du livre et le transcrire au journal des Débats. Il faudrait
peut-être s'informer des possibilités, mais je pense tout de
même que, sans relire la question, l'engagement financier tel qu'il est
inscrit à nos livre, on pourrait peut-être simplement en faire un
résumé, sans le relire au complet, mais que ce soit quand
même intelligible au journal des Débats, de façon à
sauver un peu de temps.
Une voix: Les journalistes ont quand même une copie de nos
livres.
Le Président (M. Gagnon): Absolument, les journalistes qui
suivent nos débats ont tout de même copie des engagements
financiers que nous étudions ici. Seulement par le numéro de
l'engagement financier ils peuvent retrouver exactement l'engagement dont on
discute.
Nous avons terminé l'étude des engagements du mois de mars
1981... Non, pas tout à fait encore? M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Peut-être, avec l'autorisation de la
présidence... J'avais posé ce matin des questions sur
l'engagement 402 du ministère de l'Environnement, questions qui avaient
été portées au procès-verbal pour être
posées plus tard et on avait l'intention d'y revenir. J'ai eu le temps -
pas pendant la période du souper, mais pendant la période du
dîner - d'obtenir des informations supplémentaires que ni le
président du Conseil du trésor ni moi-même n'avions, au
moment où j'ai posé la question, et qui pourraient
peut-être faire en sorte d'alléger la tâche du
secrétaire. On pourrait peut-être résoudre le
problème immédiatement, si la présidence et le
président du Conseil du trésor sont d'accord. Il s'agissait
de-Environnement (suite)
Le Président (M. Gagnon): Engagement 402, ministère
de l'Environnement.
M. Paradis: Oui, 402, ministère de l'Environnement,
contrat négocié. "Contrat de services pour réaliser une
étude afin de déterminer la quantité et le type de
déchets produits par les industries du Québec. " Le fournisseur
était le Centre de recherches industrielles du Québec, le CRIQ,
à Sainte-Foy. Le montant de l'engagement était de 30 000 $.
On se souviendra qu'il avait été question du moment
où le contrat à la compagnie Stablex avait été
accordé. Ni moi ni le président du Conseil du trésor
n'avions pu préciser de date et on avait laissé les questions en
suspens au secrétaire de la commission. J'ai appris, à l'heure du
dîner, que le contrat avait été accordé l'automne
dernier et que tard ce printemps c'est l'endroit où Stablex devait
s'établir qui a été choisi.
On sait que lorsque le gouvernement a donné le contrat à
Stablex il était stipulé que c'était pour traiter 100 000
tonnes de déchets industriels par année. Y a-t-il eu une
étude antérieure à celle-ci - c'est ma question au
président du Conseil du trésor -pour déterminer le tonnage
qu'aurait à traiter Stablex ou si c'est cette étude-ci, qui est
notée à l'engagement 402, qui va le déterminer?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: On va poser cette question au
ministère.
Le Président (M. Gagnon): Vous allez poser cette question
au ministère, M. le ministre?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Est-ce qu'on laisse tomber celles de ce matin?
Le Président (M. Gagnon): On laisse tomber celles de ce
matin et on les remplace par la nouvelle question que vous venez de poser?
M. Paradis: On les remplace par la nouvelle question qui est...
J'aurais une petite série de questions à poser au
ministère, questions qui pourraient peut-être faciliter la
compréhension du débat.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous allez faire la
lecture de vos questions immédiatement?
M. Paradis: J'ai six questions: a) quelle étude a
précédé le contrat donné à Stablex pour
l'enfouissement de 100 000 tonnes de déchets industriels? b) s'il y a
une telle étude, peut-on avoir copie ou dépôt de cette
étude en commission? c) sinon, sur quelle base le ministère de
l'Environnement a-t-il adjugé un tel contrat? d) que se passera-t-il si
l'étude du
Centre de recherche industrielle du Québec, le CRIQ,
révèle une quantité de déchets supérieure
à la commande donnée à Stablex? e) Si cette même
étude révèle, de plus, qu'il y a plusieurs types de
déchets produits par les industries du Québec, est-on
assuré que Stablex possède l'expertise nécessaire? f) Pour
quand est prévu le dépôt du rapport du Centre de recherche
industrielle du Québec?
Une voix: f)... ?
M. Paradis: Pour quand est prévu le dépôt du
rapport mentionné à l'engagement 402?
Une voix: II me manque e).
M. Paradis: e) Si cette même étude
révèle qu'il y a plusieurs types de déchets produits par
les industries du Québec -toujours par rapport à l'engagement
financier 402 - s'est-on assuré que Stablex possède l'expertise
nécessaire?
M. Bérubé: M. le Président, je m'oppose
à cette question. On est complètement en dehors de l'engagement
financier. Je n'ai pas d'objection à ce qu'elle soit posée
à l'Assemblée nationale, pas de problème.
Une voix: C'est seulement à la dernière?
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous vous opposez
à l'ensemble?
M. Bérubé: À la dernière.
Le Président (M. Gagnon): À la dernière.
M. Paradis: L'avant-dernière, vous voulez dire?
M. Bérubé: e) qui vient d'être lue. M.
Paradis: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Alors, f) deviendrait e).
M. Paradis: Sur cette opposition du président du Conseil
du trésor...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis:... j'aurais des arguments à soumettre à
la présidence avant qu'elle décide de l'accepter ou de la
rejeter. Si l'étude dont on parle au no 402 des engagements financiers
du mois de mars 1981 nous révèle qu'il y a plusieurs types de
déchets produits par les industries du Québec - si on regarde le
mandat de l'étude, c'est de déterminer la quantité et le
type de déchets produits; cela se rapporte directement à
l'engagement financier - est-ce qu'on s'est assuré que la firme à
laquelle on a donné le contrat de traiter les déchets industriels
au Québec, la firme Stablex... C'est de connaissance
générale et de connaissance publique; cela a été
discuté à l'Assemblée nationale.
M. Bérubé: M. le Président, il n'y a rien
à voir avec le projet Stablex. Je n'accepterai pas de questions portant
sur Stablex ici. Si on a un arrêté ministériel, un
décret, un engagement qui implique des relations avec Stablex et si vous
voulez poser toutes les questions que vous voulez sur Stablex, on s'assurera
que vous ayez les réponses. L'engagement financier, c'est une
étude, pour déterminer le volume des déchets au
Québec, alors, toutes les questions que vous voudrez poser sur le volume
des déchets, pas de problème, on va le demander au
ministère. Si vous voulez étendre cela aux implications, aux
contrats subséquents...
M. Paradis: Je retire e).
M. Bérubé:... basés sur
l'interprétation de cette étude, je regrette, mais vous allez
à l'encontre du règlement. Si on commence sur cette
voie-là, c'est sans fin. On pourra, sur la base d'un engagement,
étendre cela à peu près à n'importe quoi à
ce qu'on aura l'intention de traiter. L'Assemblée nationale est
là pour cela avec la période des questions. Il y a le mercredi,
la journée des députés, où on peut déposer
au feuilleton des questions et s'assurer que les réponses sont fournies.
Alors, il y a déjà des mécanismes prévus pour
traiter des sujets qui ne sont pas couverts dans les commissions actuelles. Je
n'ai aucune objection, évidemment, à ce que cela soit fait
là, mais j'ai énormément d'objection à ce qu'on
détourne le rôle de cette commission.
M. Paradis: Je retire la question e) pour la reformuler de la
façon suivante. Est-ce qu'il existe une relation entre l'engagement 402
qui consiste à octroyer un contrat de services pour réaliser une
étude afin de déterminer la quantité et le type de
déchets produits par les industries du Québec et le contrat qui a
été accordé par le gouvernement du Québec à
la firme Stablex à l'automne 1980 pour traiter les déchets
industriels produits par les industries du Québec?
M. Bérubé: Oui, il y a un lien.
M. Paradis: Et, comme sous-question,
maintenant que le lien est établi entre cette étude et le
contrat qui a été octroyé à la compagnie Stablex,
est-ce qu'on s'est assuré, lorsqu'on a octroyé le contrat
à la société Stablex, que cette compagnie possédait
l'expertise nécessaire...
M. Bérubé: Cela ne fait pas partie de l'engagement
financier en question. Là, je n'accepte pas cette question.
M. Paradis:... suivante.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Étant donné qu'il y a un lien entre
cette étude et le contrat octroyé à l'automne 1980
à la firme Stablex, qu'est-ce qui justifie qu'on effectue l'étude
une fois le contrat accordé? Dites juste oui, dites oui pour une fois
dans votre vie.
M. Bérubé: Les rares fois où je l'ai dit, je
m'en suis mordu les pouces longtemps, alors...
M. Paradis: Oui, je n'en doute pas!
M. Bérubé: Pourriez-vous reprendre votre question
pour être bien certain que j'ai compris toutes les implications?
M. Paradis: Étant donné qu'il existe un lien entre
cet engagement financier et le contrat octroyé par le gouvernement du
Québec à la firme Stablex à l'automne 1980, qu'est-ce qui
justifie que l'on commande cette étude une fois le contrat
octroyé?
M. Bérubé: Ah! je peux répondre. Le
ministère de l'Environnement s'est donné le mandat global de
contrôler l'existence de déchets industriels dans tout le
Québec, les sources, les déplacements et l'élimination de
ces déchets, d'étudier les méthodes actuelles, de
manière à dresser un portrait d'ensemble de la gestion des
déchets industriels, à élaborer une politique et surtout
à pouvoir prévoir les problèmes. Par exemple, un camion
citerne transportant des résidus toxiques traverse un centre urbain de
grande densité quotidiennement; personne ne le sait, sauf,
évidemment, l'industriel en question, mais personne ne le sait au
gouvernement. Arrive un accident et les gens vont demander: Comment se fait-il
que le gouvernement... On va dire: On ne le sait pas parce qu'on ne l'a ni
autorisé ni défendu, on ignorait la présence de ce camion.
Par conséquent, le ministère de l'Environnement s'est
donné ce mandat. Ce mandat va se traduire par une étude - que le
Conseil du trésor a acceptée et que vous verrez dans les mois qui
vont venir - sur l'informatisation de toutes ces données pour avoir
instantanément le portrait dans tout le Québec.
En d'autres termes, le ministère de l'Environnement s'est
donné un mandat global. Il s'agit là d'une étude.
Également dans le cadre de ce mandat global, le ministère de
l'Environnement a décidé de favoriser l'implantation d'une usine
pour le traitement des déchets industriels. C'est le dossier Stablex qui
est un des éléments du "puzzle" général qui
s'appelle le contrôle des résidus industriels.
L'étude qui est ici est reliée à Stablex par le
corps central qui est la gestion des déchets industriels toxiques au
Québec. C'est en ce sens-là qu'il y a un lien.
Je n'ai aucune objection à traiter ici de cette étude, et
quand viendra la demande approuvée du ministère de
l'Environnement pour dresser un fichier informatisé sur l'existence de
déchets industriels, on pourra poser toutes les questions qu'on voudra
sur la constitution du tel fichier. Si on veut poser des questions sur Stablex,
à moins qu'il n'y ait un engagement financier concernant Stablex
à un moment donné dans nos papiers, je voudrais bien, à ce
moment-là, répondre à toutes les questions, mais je ne
veux pas élargir tout simplement.
M. Paradis: Sans élargir, M. le président du
Conseil du trésor...
M. Bérubé:... l'Assemblée nationale quand
vous voulez.
M. Paradis:... la nature du contrat qui est accordé...
M. Bérubé:...
M. Paradis:... au Centre de recherche industrielle du
Québec, c'est de réaliser une étude afin de
déterminer la quantité et le type de déchets produits par
les industries du Québec. Vous admettrez avec moi que, lorsqu'on
effectue une telle étude, il me semble que dans la normale des choses
cette étude est préalable à l'octroi d'un contrat à
une compagnie pour traiter une quantité déterminée et des
types de déchets déterminés.
M. Bérubé: Pas nécessairement. M.
Paradis: Cela m'apparaît... M. Bérubé: Pas
nécessairement. M. Paradis: M. le ministre... M.
Bérubé: Mais non, mais non!
M. Paradis: J'en reviens à ma question...
M. Bérubé: Mais non!
M. Paradis: Qu'est-ce qui justifie qu'on accorde le contrat a
priori et que l'on procède à l'étude a posteriori?
Qu'est-ce qui justifie cette étude-la a posteriori?
M. Bérubé: Posez-vous la question: Y a-t-il eu
d'autres études antérieurement?
M. Paradis: Je l'ai posée.
M. Bérubé: Mais oui, et vous allez avoir la
réponse. Rien ne vous dit qu'il n'y a pas eu d'autres études
antérieurement. (21 heures)
M. Paradis: On a posé la question pour le savoir, M. le
ministre. Si on avait la réponse, peut-être que ça
éliminerait cette question-ci. On va attendre les réponses et on
y reviendra. Est-ce que c'est assez raisonnable?
M. Bérubé: C'est tout à fait
raisonnable.
M. Paradis: C'est l'attitude de l'Opposition.
Le Président (M. Gagnon): Si je comprends bien, nous avons
enfin terminé le mois de mars 1981. Nous entamons l'étude des
engagements financiers du mois d'avril 1981.
M. Bérubé: Est-ce que le Conseil du trésor
siégeait en avril?
Engaqements du mois d'avril Affaires
culturelles
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, engagement
300.
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, je note avec regret l'absence
du député de Trois-Rivières. D'autre part, je pense que le
président du Conseil du trésor sera bien capable de
répondre à ma question. Subvention de 50 000 $ à la
Société d'édition de la revue Forces. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire de quelle sorte de publication il s'agit? Quel est
le domaine de la revue Forces? Je ne la connais pas.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Dans tous les pays du monde, il existe
ce qu'on peut appeler une revue de prestige, qui reçoit
généralement une distribution passablement étendue, qui
permet de faire connaître un pays. Celle-ci traite essentiellement de la
vie du Québec, de l'activité culturelle, de l'information et
autres sujets. Cette revue avait été initialement lancée,
je pense, par HydroQuébec, quelque chose comme ça, au cours de la
décennie soixante. La revue a atteint un tel niveau de qualité
qu'elle a été en très grande demande un peu partout.
HydroQuébec l'a, de toute façon, refilée
éventuellement à une société à but non
lucratif qui en assure l'édition et la publication. Elle continue de
recevoir le financement d'Hydro-Québec et, également, le
financement de prestige des grandes corporations établies au
Québec. Elle constitue un moyen de faire connaître la vie
quotidienne au Québec, les grandes activités intellectuelles,
culturelles, sociales, industrielles, et elle reçoit une très
grande diffusion. Il s'agit d'une fort belle revue, d'une excellente teneur,
sur papier glacé, et il me fera plaisir de vous en apporter un
numéro.
M. Polak: M. le ministre, je suis satisfait.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Le ministre a mentionné qu'en plus de la
subventionn du ministère des Affaires culturelles, ladite revue recevait
une contribution financière d'Hydro-Québec. Est-ce que le
ministre pourrait nous indiquer de quel ordre?
M- Bérubé: De toute façon,
HydroQuébec reprend la tutelle de la revue et va en assurer le
financement.
M. Paradis: Présentement?
M. Bérubé: Non, je n'ai pas l'importance du
déficit annuel de cette revue présentement couvert et par
Hydro-Québec et par le gouvernement.
M. Paradis: Présentement, le ministre a mentionné
que cette revue était publiée par une société
à but non lucratif. Quel est le nom de la société?
M. Bérubé: La Société
d'édition de la revue Forces.
M. Paradis: Quels sont les administrateurs de cette corporation
à but non lucratif?
M. Bérubé: On va vous l'obtenir. On me souligne que
la liste des noms est également incluse à chaque
numéro.
M. Paradis: En ayant la revue que vous allez faire parvenir
à mon collègue de Sainte-Anne...
M. Bérubé: Cela me fera certainement plaisir de lui
en envoyer un exemplaire. C'est vraiment dommage que le député de
Sainte-Anne ne connaisse pas cette revue.
M. Paradis: À la condition que le nom des membres du
conseil d'administration y soit, il faut en être certain. Est-ce qu'on
peut savoir à qui cette revue, étant donné que ça
ne parvient pas au député de Sainte-Anne, ni au
député de Brome-Missisquoi - est distribuée
présentement?
M. Bérubé: Elle est vendue dans les kiosques
à journaux.
M. Paradis: Quel est le prix d'un exemplaire?
M. Bérubé: 2, 50 $ l'exemplaire. M. Paradis:
Quel est le tirage?
M. Bérubé: Cela fait penser à la revue
Réalité que vous connaissez peut-être; cette grande revue
de prestige française, ça fait penser...
M. Polak: Elle est orientée québécois...
M. Bérubé: M. le député de
Sainte-Anne, je sens que vous plongez vos racines de plus en plus
profondément au Québec et je vous en félicite.
M. Paradis: Avant de plonger, M. le ministre...
M. Bérubé: Par opposition à beaucoup de nos
compatriotes, je ne devrais pas dire beaucoup mais certains, qui n'ont jamais
été à l'aise et heureux chez nous.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Vous avez mentionné que le prix de la revue
était de 2, 50 $. Quel est le tirage de cette revue?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi, on pourrait avoir toutes ces réponses à
l'intérieur de la revue.
M. Paradis: Si on peut l'avoir, qu'on dépose cette revue
en commission.
M. Bérubé: Je le prendrai à même le
budget du Conseil du trésor et je vous en enverrai un exemplaire.
M. Polak: Pour moi aussi, M. le ministre.
M. Paradis: Je suis soulagé de savoir que vous ne le
prendrez pas à même votre budget personnel.
Le Secrétaire: Le secrétaire n'a pas les moyens
d'influencer aucun budget.
M. Paradis: Est-ce qu'on pourrait connaître
également le coût de production de ladite revue et
d'obtenir...
M. Bérubé: Les états financiers de la
revue.
M. Paradis:... le dernier bilan de la revue.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Une courte question. Il s'agit d'une subvention de
fonctionnement au Centre d'exposition de Shawinigan pour l'année
financière 1980-1981, de 28 402 $.
Est-ce que je dois comprendre qu'il s'agit d'une subvention qui est
donnée une seule fois ou est-ce une habitude d'année en
année?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Une subvention antérieure, en
1979-1980, a été accordée de 8722 $ de fonctionnement et
de 90 000 $ d'immobilisation.
Le Président (M. Gagnon): 601, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Soumissions sur invitation. Contrat pour travaux de
rénovation intérieure et extérieure du Centre
d'Interprétation de Lacolle, comté de Saint-Jean. Le plus bas
soumissionnaire: Jean-Paul Trahan Ltée, Saint-Jean. Le montant de
l'engagement est de 26 092 $. Est-ce qu'on peut savoir de qui émane la
demande de rénovation et quelle en est la date?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Je n'arrive pas à comprendre
votre question. Le Centre d'interprétation de Lacolle appartient au
ministère...
M. Paradis: Le ministère des Affaires culturelles.
M. Bérubé:... des Affaires culturelles. Alors, vous
vous demandez quand est-ce que le ministère s'est demandé
à lui-même qu'il devait faire les réparations?
M. Paradis: À l'intérieur du ministère, je
suppose qu'il y a quelqu'un, à un moment
donné, qui s'est rendu compte que cet endroit avait besoin de
rénovation, quelle est la date de cette demande de
rénovation?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Donnez-moi la date et je vous dirai...
M. Bérubé: Ce n'est pas souligné nulle
part.
M. Paradis: À un moment donné, une demande de
rénovation...
M. Bérubé: C'est très simple. C'est la
demande de rénovation - je vais vous le dire - du 22 avril 1981.
M. Paradis: La demande de rénovation a été
effectuée le 22 avril 1981.
M. Bérubé: Mais non, la demande pour faire cette
rénovation... Quand est-ce que le ministère a demandé de
faire faire la réparation? C'est quand la demande est arrivée. Je
ne peux rien vous dire.
M. Paradis: La demande a été écrite avant de
vous arriver. De quand date-t-elle, cette demande? Il y a quelqu'un à
l'intérieur du ministère qui a effectué une demande. Ce
n'est certainement pas le Conseil... Je vais vous expliquer ça
rapidement...
M. Bérubé: II y a quelque chose que...
M. Paradis:... ce n'est pas le Conseil du trésor qui a
réalisé qu'à Lacolle...
M. Bérubé: II y a quelque chose que vous ne
comprenez pas, de toute évidence, parce que ça fait deux ou trois
fois que vous posez la question; alors, je pense qu'on va se comprendre.
M. Paradis: C'est ça.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Vous avez un responsable du patrimoine
qui surveille son patrimoine, qui a un budget à sa disposition et qui
décide, voyant l'état de son édifice, que celui-ci aurait
vraiment besoin... Il est temps, il décide de faire faire les travaux.
Il prépare une demande, dans le cadre de son budget, et c'est cette
demande.
M. Paradis: D'accord. Cette demande date de quand?
M. Bérubé: C'est ce que je vous ai dit
tantôt, le 22 avril 1981.
M. Paradis: L'arrêté en conseil pour approuver sa
demande date de quand?
M. Bérubé: Ce n'est pas un arrêté en
conseil, c'est un engagement qui vient directement du bureau du
contrôleur.
M. Paradis: Et le contrôleur a approuvé cette
demande quand?
M. Bérubé: Le certificat d'imputation par le
contrôleur a été donné le 21 mars 1981.
M. Paradis: Avant la demande. M. Bérubé: En
avril.
M. Paradis: Le 21 mars, la demande a été
approuvée et elle a été effectuée le 22.
M. Bérubé: C'est ça.
M. Paradis: C'est ce que j'appelle un gouvernement très
efficace.
M. Bérubé: C'est la certification de
disponiblité de crédit par le contrôleur du
ministère.
M. Paradis: Pour se replacer dans la pratique quotidienne, pour
qu'on se comprenne bien, le ministère possède un centre
d'interprétation à Lacolle. Je présume que, sur les lieux,
il y a un directeur général ou un administrateur en charge,
responsable de ce centre; s'il n'est pas sur les lieux, il est au niveau
régional et, s'il n'y en a pas au niveau régional, il est
à Québec. À un moment donné, ce fonctionnaire se
rend compte que cet endroit, cet édifice, cet emplacement a besoin de
rénovation et fait une demande à son ministère ou a celui
qui est en mesure d'approuver les crédits. Celui qui est en mesure
d'approuver les crédits reçoit la demande et les approuve et
c'est ce qu'on retrouve aux engagements financiers. À quelle date a
été effectuée la demande de cette personne qui est
responsable, comme vous le mentionnez si bien, du patrimoine, et à
quelle date a-t-elle obtenu son acceptation ou son déblocage de
fonds?
M. Bérubé: Ah oui, c'est vrai, c'est difficile
à lire. Le directeur du patrimoine...
M. Paradis: Ce n'est pas la faute de l'Opposition.
M. Bérubé:... c'est mal écrit. C'est au mois
d'avril. Je lirais, 5 avril 1981.
M. Paradis: La demande a été faite et il aurait
obtenu son autorisation le 21 avril 1981.
M. Bérubé: C'est ça.
M. Paradis: Voyez-vous que ce n'est pas compliqué.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602.
M. Paradis: Engagement 602.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 602, M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Contrat de services pour effectuer le transport
d'oeuvres d'art dans la région métropolitaine de Montréal
(courtes distances) et de Québec (longues distances) dans le cadre des
expositions itinérantes. Plus bas soumissionnaire, Monette et
Frères Transport (1978) Incorporée, Montréal; montant de
l'engagement, 35 000 $. Soumissions demandées, 15; reçues, 5. Les
autres soumissionnaires, G. G. Transport Inc., Star Truck Taxi Association
Limited, Claro Express Incorporée. Est-ce qu'on pourrait avoir la date
de l'appel d'offres?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé:... je le cherche. Vous voulez avoir la
date. On va vous chercher ça. Il y a un moment de plaisir... Je n'ai pas
la moindre idée des dates, c'est tellement confus. (21 h 15)
M. Paradis: Combien y a-t-il d'expositions
itinérantes?
M. Bérubé: Je n'ai pas d'idée. On va le
demander.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 300, M. le Président?
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Gagnon): Oui, Affaires
intergouvernementales, engagement 300.
M. Polak: J'ai vu le nom Bugli. Il s'agit d'un supplément
pour porter à 98 175 $ le coût des travaux à Londres,
engagement 300. Je me rappelle que pendant l'étude des engagements
financiers, au mois de mars, on a vu le même nom de la compagnie Bugli,
sauf que maintenant c'est doublé. Je voudrais reposer la même
question. Quand on reçoit la réponse pour le mois de mars au lieu
de répondre pour 56 100 $ à l'enqagement 301, pour le mois de
mars 1981, on peut obtenir la même réponse pour avril 1981 sauf
que c'est le double du prix. Est-ce qu'il s'agit de lobbying, d'un avis
juridique, est-ce que ce sont des avocats, qu'elle est le résultat de
leurs services?
M. Bérubé: Parfait.
Affaires municipales
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales,
engagements 300, 301. Engagement 301, M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une question pour m'informer. C'est marqué:
"Contribution fédérale: 100%". Est-ce que cela veut dire que le
fédéral rembourse le provincial à 100% ou est-ce que le
fédéral donne une subvention de 100% et que nous au provincial on
donne au-dessus de ce montant?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Bérubé: Le gouvernement fédéral
doit certainement nous rembourser. Les procédures, c'est que dans les
domaines de juridiction provinciale, si les municipalités sont de
juridiction provinciale, à ce moment-là, les municipalités
font affaires avec Québec et Ottawa rembourse Québec. Il ne fait
pas affaire avec les municipalités.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales,
engagements 600, 601, 602, 603, 604, 605, 606, 607, 608, 609. Engagement 609,
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Communauté urbaine de
Montréal à titre d'aide financière dans le cadre du
programme d'amélioration des équipements communautaires PAEC.
Montant de l'enqagement: 906 200 $. Dans les annexes, programme
d'amélioration des équipements communautaires, transferts de la
phase II à la phase I, à la deuxième page,
quatrième engagement à partir du bas de la page, on trouve:
"Éclairage de terrains et construction d'un chalet".
M. Bérubé: Vous avez de l'information que je n'ai
pas pour l'instant.
M. Paradis: Nous autres nous l'avons.
Une voix: Quel numéro?
Le Président (M. Gagnon): 609.
M. Paradis: C'est à la dernière page des annexes,
quatrième au bas de la page dans le cahier qui vous est fourni.
M. Bérubé: J'ai l'impression que c'est vous qui
avez mon document et que moi j'ai
le vôtre.
M. Paradis: Posez-moi les questions et je verrai à
apporter des réponses plus claires et plus précises. La
dernière page des annexes, parce qu'il y a plusieurs annexes qui se
suivent, M. le député d'Iberville. Il s'agit d'une subvention
pour l'éclairage de terrains et la construction d'un chalet. Je voudrais
savoir quel type de chalet et qu'elle est l'utilisation de ce chalet?
M. Bérubé: Certainement. Vous allez avoir le type
de chalet qui est proposé par la municipalité.
M. Paradis: M. Drapeau est encore le maire de
Montréal.
Le Président (M. Gagnon): 610?
M. Paradis: Dans le cadre du programme PAEC, est-ce qu'il y a une
contribution du fédéral?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: De quel pourcentaqe?
M. Bérubé: Cela dépend beaucoup du type de
projet. Celui-ci, en particulier, PAEC, phase 2, normalement 75%.
M. Paradis: Simplement pour fins de renseignement, on a
noté tantôt qu'à divers endroits dans le cahier, lorsqu'il
y a une contribution fédérale, on l'indique, qu'elle soit de 60%,
qu'elle soit de 115% ou de 100%. Qu'est-ce qui justifie que dans certains cas
on ne l'indique pas?
M. Bérubé: Oubli.
M. Paradis: Simple oubli?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je voudrais revenir sur la question posée par le
député de Brome-Missisquoi. Je crois que c'est important s'il y a
une contribution de la part du gouvernement fédéral, surtout
quand on sait que le gouvernement présent, actuel au Québec,
très souvent, oublie cette contribution ou n'en parle pas. Je pense que
c'est une bonne idée de toujours le mentionner si la subvention existe.
D'ailleurs, dans la plupart des cas, vous y faites référence.
M. Bérubé: Pourquoi ne vous faites-vous pas
élire à Ottawa?
M. Polak: Le ministre a déjà répondu une
couple de fois: Voici encore un exemple montrant comment le
fédéralisme fonctionne mal. Je pense qu'ici on a du
fédéralisme qui paie peut-être bien. Il faut le
mentionner.
M. Bérubé: II paie avec notre argent, de toute
façon.
M. Polak: Oui, mais on va débattre cela une autre
fois.
M. Bérubé: Si le fédéral veut faire
sa publicité, qu'il la fasse. C'est son problème, pas le
nôtre.
M. Paradis: Lorsqu'il y a des transferts de fonds d'un programme
à l'autre au niveau des engagements financiers, on insiste pour que ce
soit indiqué parce que cela nous permet, à un moment
donné, lorsque nos électeurs ou le public en
général nous parlent du programme PAEC et qu'ils sont heureux
d'avoir obtenu une subvention dans le cadre du programme PAEC, de signifier que
ce sont toujours eux qui paient, parce que ce sont les contribuables qui
paient, que cela vienne de Québec ou d'Ottawa, mais de leur dire dans
quelle proportion ils obtiennent un retour sur leur argent. Ces gens sont
à même de calculer. Ils sont assez intelligents
généralement pour faire le calcul.
Le Président (M. Gagnon): 611? 612? M. Paradis:
À 611.
Le Président (M. Gagnon): 611, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subventions à diverses municipalités
à titre de solde pour les paiements de transfert minimum de
l'année 1980. Montant de l'engagement: 301 546 $. " Est-ce qu'on peut
savoir en vertu de quelle procédure budgétaire le gouvernement
paie un solde pour des paiements de transfert minimum pour l'année
1980?
M. Bérubé: Dans la réforme de la
fiscalité municipale, basée sur l'indice de richesse des
municipalités, il y a une péréquation. On a qaranti
également qu'il y aurait toujours un minimum, au cours des trois
premières années suivant la réforme de la fiscalité
municipale, de transfert aux municipalités dans le cadre de la
réforme. Comme, généralement, les données
budgétaires sont disponibles avec un certain retard, à ce moment,
on procède à des avances aux municipalités en gardant un
montant non versé et, à la toute fin, lorsque nous avons toutes
les données, on complète les versements.
M. Paradis: Qui couvre les intérêts pendant cette
période d'attente?
M. Bérubé: II n'y a pas de couverture
d'intérêts.
M. Paradis: Écoutez, M. le ministre, il y a quelqu'un qui
paie. De l'argent gratuit, actuellement, avec les taux d'intérêt
qu'on connaît... Si la subvention n'entre pas, c'est la
municipalité qui supporte les intérêts.
M. Bérubé: C'est une subvention de l'État
central aux municipalités.
M. Paradis: À ce moment, si le paiement retarde...
M. Bérubé: Le gouvernement peut la rendre plus ou
moins généreuse en décidant de verser ou non des
intérêts s'il l'entend. Mais il a été
décidé que nous aurions une subvention suffisamment
généreuse de telle sorte qu'on ne serait pas obligé de
verser des intérêts. De fait, la réforme de la
fiscalité municipale nous coûte des centaines et des centaines de
millions de dollars.
M. Paradis: Cela coûte cela aux contribuables
québécois.
M. Bérubé: Ce qui assainit les finances des
municipalités.
Le Président (M. Gagnon): 612? 613? 614? 615?
Affaires sociales
Ministère des Affaires sociales. Engagement 600. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit ici d'une subvention de fonctionnement
d'environ 38 000 000 $. Je voudrais seulement savoir du ministre si tout cela
est basé sur le même critère, le même barème
partout.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Polak: En d'autres termes, il n'y a pas d'arbitraire
là-dedans. J'imaqine qu'il existe une formule qui dit que, pour ces
établissements du réseau des affaires sociales, il y a certains
barèmes à suivre.
M. Bérubé: II y a un élément
d'arbitraire, parce qu'il y a un côté historique dans ces
calculs.
Normalement, c'est un programme normé, c'est-à-dire que le
Conseil du trésor a approuvé des normes, des barèmes de
calcul pour les subventions, mais je souligne que, dans ces barèmes, il
y a des facteurs historiques. C'est vrai particulièrement dans le cas
des centres hospitaliers où le budget de base de l'hôpital a
été déterminé à un moment donné et ce
budget de base, évidemment, peut être plus ou moins
généreux dépendant du degré d'arbitraire qui
pouvait prévaloir à l'époque. Il y a une partie
d'arbitraire dans les budgets que l'on traîne à la suite du
passé. Il y a également une certaine évaluation de besoins
spéciaux mais, pour le reste, tout est normé.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601. Engagement 602.
Engagement 602, M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: II s'agit d'un supplément pour porter à
3 146 800 $ le remboursement à la Régie de l'assurance-maladie du
Québec des frais d'administration de divers programmes pour
l'année financière 1980-1981. Le montant de l'engagement est de
46 800 $. Peut-on savoir quels sont ces programmes visés par...
M. Bérubé: Médicaments, prothèses,
service dentaire et optométrie.
M. Paradis: Qu'est-ce qui a occasionné le
supplément?
M. Bérubé: Oui, on me dit que c'est
l'équivalent d'un contrat pour lequel c'est un solde à verser,
compte tenu des...
M. Paradis: Un contrat de quelle nature?
M. Bérubé: C'est un quasi-contrat. Le gouvernement
ne signe pas de contrat avec la Régie de l'assurance-maladie.
M. Paradis: Est-ce que c'était pour un des services
spécifiques?
M. Bérubé: Oui. M. Paradis: Lequel?
M. Bérubé: À
l'assistance-médicaments, il y avait trois... Je vous les ai
donnés tantôt. Je vous ai donné quatre programmes dont
l'administration a été confiée à la RAMQ.
M. Paradis: Qui ont coûté 46 800 $
d'administration.
M. Bérubé: Non, c'est le solde des frais
d'administration. Le gouvernement défraie les frais d'administration. Le
ministère, avec la régie, évalue ce qu'a
coûté cette partie du programme administré par la RAMQ. On
le verse et, là, c'est un solde.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 603. Engagement 604.
Engagement 603?
M. Paradis: Engagement 604.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Supplément pour porter à 65 696 000 $
le remboursement à la Régie de l'assurance-maladie du
Québec du coût des programmes - cela doit être
l'assurance-maladie - de l'assistance-maladie qu'elle administre pour le compte
du ministère, pour l'année financière 1980-1981. Montant
de l'engagement, 17 947 000 $. Qu'est-ce qui justifie ce supplément?
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre. (21 h 30)
M. Bérubé: Qu'est-ce qui justifie le paiement
des... c'est le paiement du coût des programmes.
M. Paradis: Le supplément.
M. Bérubé: C'est tout simplement que vous faites
une première évaluation en début d'année et en
cours d'année, vous vérifiez les frais et vous continuez à
payer. Il n'est pas payé d'un coup sec. Il est payé en cours
d'année.
M. Paradis: II s'agit d'un supplément. Il ne s'agit pas
d'une tranche déjà prévue.
M. Bérubé: Pas du tout. Alors, demandez donc au
ministère pourquoi il appelle cela un supplément. C'est cela
qu'il veut savoir.
M. Paradis: Et est-ce que le montant de 65 696 000 $
représente le coût total du programme d'assurance-maladie pour
l'année 1980-1981?
M. Bérubé: Cela porte l'engagement total, pour
1980-1981, à 65 696 000 $. "
M. Paradis: Et quel était le montant...
M. Bérubé: De là à vous dire que
c'est le coût total, on verra à la fin de l'année. Cela
porte l'engagement total à ce niveau.
M. Paradis: Cela porte l'engagement... Quel était
l'engagement total pour l'exercice financier antérieur?
M. Bérubé: II faudrait demander au
ministère.
Le Président (M. Gagnon): 605.
M. Bérubé: II s'agit d'un programme ouvert.
Évidemment, s'il y a plus de gens qui sont malades, cela vous
coûte plus cher. Forcément, vous mettez plus d'argent dedans.
Le Président (M. Gagnon): 605. 606. 607.
M. Polak: 606, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): 606, M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: C'est la même question pur 606 et pour 607. On
parle de millions de dollars pour frais d'administration de divers programmes
du ministère des Affaires sociales. Je voudrais savoir si le
ministère a commencé à faire des études pour couper
les frais d'administration. On sait que, par les coupures budgétaires,
on a touché pas mal d'usagers directement dans leurs services. Mais les
frais d'administration, cela m'inquiète toujours un peu.
Est-ce qu'il y a des études ou est-ce qu'il y a un système
de contrôle qui existent pour dire qu'il faut contrôler cela? Je
vais vous donner un exemple. Il y a un an ou deux, j'avais eu un accident en
Bulgarie. Cela a coûté 75 %. J'ai envoyé le reçu de
mon médecin communiste à la Régie de l'assurance-maladie
et il y a eu un échange de correspondance, au moins quinze lettres avec
traduction, devant le consul, pour ce petit compte. Je me demandais vraiment le
travail que cela impliquait, ce n'était pas beaucoup plus que le montant
de la facture. Je ne veux pas dire que c'est la règle
générale.
Mais si on coupe dans le budget du ministère, il faudrait
peut-être aussi couper dans le fonctionnarisme, dans l'administration. On
est peut-être en train de le faire.
M. Bérubé: Dans le cas de la Régie de
l'assurance-maladie, c'est un programme ouvert. En fonction de la demande de
nos services de lutte contre la maladie au Québec, le gouvernement
effectue les transferts adéquats.
La régie a un programme de réévaluation des
coûts sur la base du budget, base zéro, qui lui permet
continuellement de vérifier si, effectivement, il n'y a pas lieu de
couper certaines dépenses d'administration et d'alléqer le
fardeau des programmes. Mais, comme telles, je ne connais pas d'autres
procédures que celle-là.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): 607, 800, 801.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
Agriculture, Pêcheries et Alimentation. 300, 600, 601, 602.
M. Polak: Excusez-moi, M. le Président.
Vous me prenez par surprise, par votre vitesse.
M. Bérubé: Moi, cela ne me fait rien. On peut aller
à n'importe quelle vitesse sauf qu'à un moment donné,
comme il y a beaucoup de pages à tourner, on ne les tourne
peut-être pas aussi vite que vous, parce que vous n'avez que la
description du titre. Nous avons, en pages intercalaires, une quantité
invraisemblable de documents, ce qui fait que chaque fois que vous sautez trop
rapidement, je suis incapable de retrouver la page. Soit que je sois trop loin
ou pas assez. Finalement, on ne suit pas.
Le Président (M. Gagnon): Je peux ralentir, M. le
ministre. On m'a fait le reproche de ne pas assez accélérer.
Le député de Sainte-Anne, à quel numéro?
M. Polak: Oui, l'engagement 600, Agriculture, Pêcheries,
Alimentation.
Le Président (M. Gagnon): Agriculture, engagement 600.
M. Polak: Ma question couvre presque toute la section. Quand on
donne des subventions de cette importance, existe-t-il une sorte de
contrôle afin de voir si l'argent est bien investi dans ce but? J'imagine
que des études ont précédé le paiement de la
subvention.
M. Bérubé: Donc, on veut savoir quelle
procédure suit le ministère de l'Agriculture pour s'assurer que
l'investissement pour lequel il y a eu une subvention a bel et bien
été fait.
M. Polak: C'est cela, mais dans les grandes lignes seulement et
non pas des détails sur chaque point. C'est seulement pour
vérifier s'il y a tout de même une certaine politique qui existe
à cet égard.
M. Bérubé: II doit y avoir une
procédure.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601.
M. Bérubé: Ce qui est intéressant,
cependant, - je souligne cela en passant -c'est que vous demandez un
contrôle. C'est typique, chaque fois qu'il y a un scandale ou une
mauvaise administration quelque part, immédiatement - évidemment,
c'est le rôle de l'Opposition - vous demandez un contrôle. Or de
contrôle en contrôle, la bureaucratie croît.
M. Paradis: Tant que vous ne croyez pas à la bureaucratie,
c'est correct.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 601. Engagement 602.
M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Engagement 602. Subvention à Marc
Vallières, Saint-Bernard, comté de Beauce-Nord, dans le cadre du
programme d'aide à l'établissement de parquets d'engraissement.
Montant de l'engagement: 34 000 $. Coût des investissements: 76 181, 17
$.
Ma question s'applique également à l'engagement 603 - si
le président m'y autorise - qui est une subvention à Gordon
Dittburner, de Shawville, comté de Pontiac-Témiscamingue...
M. Bérubé: Là, c'est discutable.
M. Paradis:... dans le cadre du programme d'aide à
l'établissement de parquets d'engraissement. C'est ce dont je veux
discuter. Montant de l'engagement: 40 000 $. Coût des investissements:
210 000 $.
On veut savoir quelle est la norme de subvention du programme d'aide
à l'établissement des parquets d'engraissement.
M. Bérubé: Certainement. Les normes du
programme.
Le Président (M. Gagnon): C'est le programme, en fait, que
vous voulez avoir. Vous voulez avoir le programme.
M. Bérubé: Les normes du programme.
Le Président (M. Gagnon): Les normes du programme.
M. Paradis: Si vous le savez immédiatement, je vais la
poser, sinon le secrétaire enregistrera la question. Pourquoi, dans un
cas...
Une voix: Est-ce une norme fixe?
M. Paradis: Est-ce une norme fixe pour tout le monde?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Oui? D'accord. Pourquoi le ministère, dans le
cas de 602 et 603, si on les compare, subventionne-t-il près de 50% dans
un cas et moins dans l'autre?
M. Bérubé: Je peux vous le dire. Dans le cas de M.
Dittburner, que j'ai sous les yeux, le programme prévoit une aide
financière égale à 50% des investissements reconnus
admissibles ne devant pas excéder 100 $ par bouvillon jusqu'à un
maximum de 40 000 $. M. Dittburner a droit au maximum de la subvention. Quant
à M. Vallières...
M. Paradis: II n'était pas au maximum, je pense. Cela se
comprend de la première réponse que vous venez de donner.
M. Bérubé: Le maximum est de 34 000 $.
M. Paradis: Le maximum...
M. Bérubé: C'est cela. Il y a un plafond.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 604. Engagement
605.
M. Paradis: 605.
Le Président (M. Gagnon): 605, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention additionnelle au Centre régional de
grains Maurice Daoust Inc., de Saint-Louis-de-Gonzague, comté de
Beauharnois, pour porter à 70 000 $ la subvention totale pour la
réalisation d'un centre de conditionnement et d'entreposage des grains
à Saint-Louis-de-Gonzague. Montant de l'engagement: 45 545 %. Coût
des investissements: 100 000 $.
Qu'est-ce qui a changé dans le projet du Centre régional
de grains Maurice Daoust Inc., qui nécessite une subvention
additionnelle plus importante que celle prévue originalement?
M. Bérubé: Des coûts additionnels admissibles
qui ont entraîné une subvention additionnelle.
M. Paradis: Mais on parle quand même, M. le ministre, d'une
subvention additionnelle de plus de 100% de la subvention originale. Le projet
a-t-il été modifié dans sa totalité?
M. Bérubé: Exactement. Le projet a
été modifié.
M. Paradis: Maintenant, est-ce que le ministère, avant
d'octroyer des subventions à de nouveaux centres régionaux de
grain, s'assure que ceux auxquels il a déjà contribué
financièrement fonctionnent?
M. Bérubé: Vous allez le voir par la question que
vous avez posée concernant les normes du programme. Si je comprends
bien, vous avez posé...
M. Paradis: Je n'ai pas posé une telle question,
j'étais dans les vaches, tantôt.
M. Bérubé: Je pense que ce n'est pas le même
programme. Alors, on va vous demander les normes et critères du
programme d'aide aux centres régionaux de grain.
M. Paradis: Je sors peut-être du cadre du débat,
mais tout le monde circule -surtout ceux qui voyagent de Montréal
à Québec - sur la Transcanadienne et vous avez les installations
de Cérébec, dans le comté de Lotbinière, qui sont
sur le bord de la Transcanadienne et qui ont été construites dans
le cadre du projet OSE. D'ailleurs, on en a fait mention dans la revue OSE des
mois d'avril et mai de 1980. On voit que ce centre ne fonctionne pas
présentement et, si on se fie au journal Le Soleil du 4 avril 1981, un
article de Marc Saint-Pierre nous dit que Cérébec est sur le
point de redémarrer. Est-ce que le ministre pourrait apporter, devant la
commission des engagements financiers, des détails sur le
redémarrage de cette entreprise de conditionnement de grain du
même type...
M. Bérubé: C'est en dehors du sujet, c'est une
question à poser au ministre.
M. Paradis: J'avais demandé la collaboration du ministre,
au début, j'avais effectué une mise en garde. J'avais
demandé au ministre...
M. Bérubé: Notre collaboration, comme vous pouvez
le voir, au nombre des questions et à notre effort pour répondre
à toutes vos demandes, a atteint son grand maximum.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: À l'engagement 606 et, en même temps,
à l'engagement 607. Il s'agit de subventions dans le cas d'un programme
de construction de bateaux de pêche commerciale. Je note qu'on commence
à faire des bateaux un peu plus grands parce qu'au lieu de 30 000 $ ou
40 000 $, on parle de 128 000 $ et de 275 000 $. J'ai deux autres questions
à poser en plus des questions que j'avais auparavant.
Est-ce qu'il y a une contribution de la part du gouvernement
fédéral pour ce programme-là?
M. Bérubé: Cela a été le sujet d'une
longue bataille fédérale-provinciale, en ce sens que le
gouvernement fédéral avait mis sur pied un programme de
rénovation de la flotte de pêche. Au moment où les quotas
de pêche étaient terriblement limités au Québec et
au moment où on a étendu la limite de 200 milles au Canada, cela
a fait que seules vraiment les provinces maritimes et Terre-Neuve ont
profité de ce programme.
Au moment où les captures ont commencé à remonter
dans le golfe et dans le Saint-Laurent, et au moment où il devenait
intéressant pour les pêcheurs de s'équiper correctement, le
gouvernement fédéral a décidé d'abandonner son
programme. En fait, il ne restait que les pêcheurs du
Québec à équiper et le gouvernement fédéral
a choisi de fermer son programme, ce qui a obligé le gouvernement du
Québec à instaurer un programme. Les Québécois
ayant payé une fois des taxes à Ottawa et voyant l'argent leur
qlisser sous le nez, ont dû repayer des taxes à Québec
pour, cette fois, avoir un nouveau programme qui permettrait la relance des
bateaux de pêche. C'est un autre de ces beaux exemples du
fédéralisme pendable comme le F-18, comme Volkswagen, comme le
gazoduc dans l'Est du Québec, comme le terminal méthanier de Gros
Cacouna, et j'en passe! II y en a une telle collection que ça ne vous
dérange pas parce que faire travailler vos électeurs ne vous
intéresse pas.
M. Paradis: M. le ministre, quelles sont les nouvelles que vous
avez de Volkswagen?
Le Président (M. Gagnon): C'est le député de
Sainte-Anne qui avait la parole.
M. Bérubé: Elles ne sont pas très bonnes.
D'ailleurs, vous voyez maintenant les articles dans les journaux, cela a
été une machination du ministère fédéral de
l'Industrie et du Commerce pour s'assurer que le Québec ne serait
même pas proposé comme site potentiel de l'usine. Ce sont des
fonctionnaires du MEER, outrés de l'attitude de leurs collègues
de l'Industrie et du Commerce, qui ont dû sensibiliser le
ministère de l'Industrie et du Commerce à Québec pour
prendre la défense des intérêts du Québec. C'est
rendu maintenant que les fonctionnaires d'Ottawa, qui ont le moindre sens de la
défense des intérêts du Québec, sont obligés
de faire appel au gouvernement du Québec pour défendre nos
intérêts. De toute façon, ça ne vous
intéresse pas; faire travailler vos électeurs ne vous
intéresse pas.
M. Paradis: À part de compter sur la collaboration des
fonctionnaires fédéraux dans ce dossier, quelle attitude et
quelles démarches avez-vous entreprises?
M. Bérubé: On voudrait bien compter sur la
collaboration des députés fédéraux, mais il n'y a
rien à Ottawa, comme vous le savez; c'est un désastre assez
lamentable.
M. Paradis: Ils ont été élus par qui, eux
autres?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, mais le
député de Sainte-Anne avait la parole.
M. Polak: Tout à l'heure, quand le ministre
répondait à une question du député de
Brome-Missisquoi, il a déclaré que c'était en dehors du
sujet et j'étais même d'accord avec lui. Maintenant, je lui ai
posé une simple question sur les engagements 606 et 607: Est-ce que le
fédéral contribue? Il a fait toute une thèse sur le
fédéralisme... (21 h 45)
M. Bérubé: Ma réponse a été
complète.
M. Polak: Je suis bien prêt à rencontrer le ministre
ailleurs, en dehors de cette salle. Qu'il organise une rencontre, je serai
là pour débattre cet engagement, mais pour le moment, il est 9 h
45, je voulais juste me limiter aux engagements 606 et 607 et obtenir une
réponse claire et nette.
La deuxième partie de la question, M. le Président, c'est
la suivante: Dans cette subvention, quel est le pourcentage des demandes qui
sont accordées? Tout de même, si quelqu'un, disons, veut s'engager
à bâtir un bateau, investir une partie de son argent
là-dedans, j'ai l'impression que la plupart de ces demandes sont
accordées, mais, d'autre part, je ne le sais pas. Donc, est-ce que le
ministre pourrait dire, selon les statistiques, quel est le pourcentage qui est
accordé de toutes ces demandes?
M. Bérubé: On demandera au ministère un
état des demandes reçues l'année dernière au titre
de ce programme et le nombre de subventions accordées, parfait.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 607, 608. M. le
député de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: À 608 il s'agit d'une subvention additionnelle
dans le cadre du programme Sol Plus. Ma question va toucher à 608 et
à tous les autres éléments qui touchent le programme Sol
Plus. Est-ce que le ministre peut nous indiquer combien de demandes il y a eu
depuis le nouveau budget 1981-1982 dans le cadre du programme Sol Plus, combien
ont été acceptées, combien ont été
refusées et s'il y a encore possibilité d'effectuer des demandes
dans le cadre de ce programme?
M. Bérubé: Depuis avril... M. Paradis:
1981.
M. Bérubé: Attendez un peu, là j'ai un
problème.
M. Paradis: Le ministère a généralement ces
statistiques...
M. Bérubé: C'est le nouveau budget. M.
Paradis:... à sa disposition.
M. Bérubé: Reçues, accordées ou
refusées?
M. Paradis: C'est ça.
M. Bérubé: C'est parce que c'est en dehors de
l'engagement financier. Je ne peux pas recevoir votre demande. Cela porte sur
les dépenses du budget de cette année...
M. Paradis: Avril 1981 est cette année à moins que
je ne m'abuse.
M. Bérubé: Oui, je peux vous le dire pour le mois
d'avril.
M. Paradis: On le demandera à chaque mois, si vous pensez
que c'est plus rapide.
M. Bérubé: C'est très dangereux, là,
parce que cela veut dire qu'on va commencer à faire faire des
relevés sur le fonctionnement courant des programmes, ce qui
m'apparaît une opération comptable.
M. Paradis: Dans le cas de Sol Plus, si je peux ajouter, je pense
que ces chiffres sont tenus à jour constamment et sont prêts
à être livrés. Si ces chiffres ne l'étaient pas, je
les demanderais strictement pour avril, mais je crois, M. le ministre, de bonne
foi, qu'ils sont tenus à jour au ministère et qu'on
possède ces renseignements. Il s'agit simplement de les communiquer.
Dans la mesure où ces chiffres sont mis à jour, on pourrait
communiquer à la commission des engagements financiers le nombre de
demandes reçues, acceptées et refusées.
M. Bérubé: Je vais l'accepter. Je la trouve dans
une zone grise un peu, mais je vais l'accepter.
M. Paradis: Si le ministre accepte, je le demanderais
jusqu'à ce jour, sinon je le demanderai à chaque mois.
M. Bérubé: Depuis le début de
l'exercice...
M. Paradis: Depuis le début de l'exercice financier.
M. Bérubé: Jusqu'à la présente
date.
M. Paradis: La date la plus récente disponible. Je ne
demande pas l'impossible. Je suis raisonnable.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 608, 609, 610.
M. Paradis: À l'engagement 606, M. le secrétaire,
il s'agit, en autant que les renseignements sont disponibles au
ministère de l'Agriculture, de nous communiquer combien, depuis le 1er
avril 1981 jusqu'à la date la plus récente, de demandes de
subventions il y a eu dans le cadre du programme Sol Plus, combien ont
été acceptées et combien ont été
refusées et si le programme est encore disponible? M.
Bérubé: Engagement 608?
Le Président (M. Gagnon): C'était l'engagement
608.
M. Paradis: On peut le mettre sous n'importe quel numéro,
M. le Président. Oui, excusez, c'est à l'engagement 608, vous
avez raison.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 609? Engagement 610?
Engagement 611? Engagement 612?
M. Polak: À l'engagement 612.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 612, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, une question pour tout le
programme, juste pour savoir; le programme de rationalisation du secteur des
viandes, en quelques mots, qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce que
ça veut dire moderniser la machinerie de ceux qui fabriquent toutes
sortes de produits alimentaires de viandes, etc. ? En quelques mots, quel est
ce programme?
M. Bérubé: Cela m'a l'air d'être pour les
abattoirs. Il y a eu une opération au ministère qui portait sur
l'élimination de tous les anciens abattoirs artisanaux où la
qualité de la viande mise sur le marché n'était pas
toujours adéquate. En parallèle avec une nouvelle
réglementation qui assurait un contrôle hygiénique beaucoup
plus poussé et des normes beaucoup plus serrées pour
l'exploitation de tels abattoirs, le ministère de l'Agriculture a mis
sur pied un programme de modernisation des usines de manutention, de
manipulation de la viande de manière à faciliter la conversion
des installations existantes en des installations plus modernes. C'est
l'origine du programme et c'est le pourquoi du programme. Aujourd'hui, il ne
porte plus seulement sur les abattoirs, il porte sur des charcuteries, il porte
sur un peu tout, par exemple, les abattoirs de lapins. On a étendu sa
portée à tout ce qui s'appelle abattoir.
M. Polak: Les chiens, le cheval?
M. Bérubé: Enfin ça, c'était avant
que nous arrivions au pouvoir; maintenant, c'est véritablement mieux
contrôlé.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 613? Engagement 614?
Engagement 615? Engagement 616? Engagement 617? Engagement 618? Engagement 619?
Engagement 620? Engagement 621? Engagement 622? Engagement 623?
Engagement 624? Engagement 625? M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à la Fédération des
producteurs de pommes du Québec, Montréal, représentant la
participation du ministère à la campagne de promotion visant
à augmenter la consommation de la pomme au Québec. Montant de
l'engagement: 100 000 $. Coût de la promotion: 200 000 $. " Pourrait-on
demander le dépôt du programme de promotion?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Pourrait-on savoir si le ministère versera
quand même cette subvention, vu qu'on sait que maintenant la
récolte de pommes du Québec équivaudra approximativement
à 25% à la suite de la catastrophe qui est arrivée, de la
mort des pommiers et de la destruction quasi totale de la récolte de
cette année? Est-ce que cette subvention de publicité sera quand
même versée et est-ce qu'il y aura quand même campagne de
promotion vu qu'il n'y a plus de pommes?
M. Bérubé: De prime abord, je dirais oui.
M. Paradis: La campagne s'effectuera quand même?
M. Bérubé: L'autorisation a été
donnée et...
M. Paradis: Strictement à titre de renseignement, lorsque
vous êtes mis au courant de ces données par le ministère de
l'Agriculture, y a-t-il des procédures de rappel de ces subventions
lorsqu'on se rend compte que si on annonce des pommes et qu'on augmente la
consommation, finalement on va vendre des pommes des autres provinces et des
autres pays à même nos campagnes de publicité?
M. Bérubé: Non, on ne rappelle jamais de
subvention. Il arrive même parfois qu'on doive modifier le motif de la
subvention, mais, lorsqu'une subvention a été versée, on
ne la rappelle pas d'une façon générale, à moins
qu'il n'y ait eu abus, à moins qu'il n'y ait eu fraude.
M. Paradis: Dans ce cas - pour vous donner un exemple
théorique - si la Fédération des producteurs de pommes
vous demandait d'utiliser ces 100 000 $ à une autre fin qu'une campagne
de promotion, parce que ça s'avérerait inutile dans le contexte
actuel, est-ce que c'est prévu dans les normes du Conseil du
trésor que vous pourriez autoriser, même si elle a
été accordée dans ce programme, l'utilisation à
d'autres fins?
M. Bérubé: L'autorisation a été
accordée et la subvention a été versée. En
général, on attend le Conseil du trésor pour pouvoir
verser la subvention et même parfois je me demande si on ne la verse pas
avant que l'autorisation arrive. Ce qui fait que, vous comprenez, dès
qu'ils ont eu confirmation que le Conseil du trésor venait d'autoriser
la subvention, inutile de dire que...
M. Paradis: Si la Fédération des producteurs de
pommes décidait de ne pas tenir une campagne de promotion...
M. Bérubé: Ah!
M. Bérubé:... dans le contexte actuel.
M. Bérubé: On trouverait une autre excuse pour lui
verser la subvention et, évidemment, l'année prochaine, on
vérifierait...
M. Paradis: À une autre fin.
M. Bérubé: À une autre fin. Tout
récemment, un cas qui va venir ici, une troupe de théâtre
avait reçu une subvention pour une tournée en Europe et a
dû annuler la tournée en Europe. Finalement, on a conclu que si
elle faisait une tournée à New York et même à
Ottawa, en pays étranger, on accepterait.
Une voix: Ah!
M. Paradis: À Ottawa et en pays étranger. Dans quel
autre pays irait-elle? Aux États?
M. Bérubé: Non, à Ottawa.
Le Président (M. Gagnon): 626?
M. Paradis: Non.
Le Président (M. Gagnon): 627?
M. Paradis: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Paradis: Subvention à la Fédération des
producteurs d'oeufs du Québec, Montréal, représentant la
participation du ministère à la campagne de promotion visant
à augmenter la consommation d'oeufs. Montant de l'engagement, 100 000 $.
Coût de la promotion...
M. Bérubé: J'espère que les poulets sont
toujours vivants.
M. Paradis: Ce sont des oeufs. Cela prend des poules. Les
poulets, vous n'aurez pas grand-chance. Je vous prends à témoin,
M. le Président. Subvention de 100 000 $. Coût de la promotion,
200 000 $. Je viens de recevoir un rapport, comme député, du
Conseil de planification et de développement du Québec qui nous
indique que le taux d'autosuffisance du Québec dans les oeufs se situe
présentement à 37%. Est-ce qu'il y a des mesures de prises? On
l'a reçu il y a deux semaines, M. le Président. Il était
à 68% en 1976 et il est tombé à 37%, suivant le Conseil de
planification et de développement du Québec, en 1979. Lorsqu'on
verse une telle subvention, est-ce qu'on s'assure que cela sert à la
promotion d'un produit québécois ou si on laisse cet argent du
trésor public servir à la promotion d'oeufs en provenance
d'autres provinces ou d'autres pays?
M. Bérubé: On leur dit d'ouvrir leurs oeufs et si
le jaune est bleu le manger, mais s'il est rouge le rejeter.
M. Paradis: S'il est jaune? Une voix:...
M. Paradis: Est-ce qu'on s'assure, dans le cadre de ces
programmes de promotion, qu'on fait la promotion pour le produit
québécois?
M. Bérubé: Ah oui! On va faire la promotion du
sigle et du nom Québec-Oeuf auprès des chaînes de
détaillants en alimentation.
M. Paradis: Strictement le produit québécois.
M. Bérubé: Oui.
Le Président (M. Gagnon): 627?
M. Bérubé: Québec-Oeuf.
Le Président (M. Gagnon): On était à 627.
628? 629? 630?
M. Paradis: 629.
Le Président (M. Gagnon): 629, M. le député
de Brome-Missisquoi.
M. Paradis: "Subvention à Les producteurs d'oignons du
Québec Enr., Montréal, représentant la participation du
ministère à la campagne de promotion visant à faire
connaître la qualité et la disponibilité de l'oignon
québécois. Montant de l'engagement, 40 000 $. Coût de la
campagne de promotion, 80 000 $. " Est-ce qu'on peut savoir combien il y a de
producteurs d'oignons au Québec et la valeur totale de la
production?
M. Bérubé: II y a quelque chose sur les dindons
aussi, si cela vous intéresse.
M. Paradis: Quand même, on consacre 40 000 $ des fonds
publics a une campagne de promotion là-dessus. La valeur totale de la
production...
M. Bérubé: Tout ce que je peux vous dire, c'est que
nous sommes autosuffisants à 65% en oignons.
M. Paradis: Vous me faites pleurer.
M. Bérubé: Toutefois, l'Ontario produit un surplus
d'oignons qu'il doit vendre sur les marchés étrangers, dont te
Québec. La situation s'est améliorée en 1979 et en 1980
grâce au soutien dynamique de la campagne de promotion. On avise les gens
que, quand ils pèlent un oignon et qu'ils pleurent, c'est parce qu'il
vient de l'Ontario.
M. Paradis: II paraît que plus tu pleures, plus l'oignon
est de qualité. J'aimerais quand même que nos oignons du
Québec nous fassent pleurer un peu. Est-ce qu'il y a moyen d'obtenir
l'information, à savoir combien il y a de producteurs d'oignons au
Québec et la valeur...
M. Bérubé: Est-ce que vous voulez avoir le nombre
d'oignons par producteur aussi?
M. Paradis: Non, la valeur totale de la production. Je pense que
c'est...
M. Bérubé: M. le Président. M. Paradis:...
facile à obtenir.
M. Bérubé: Je comprends. Lors de la défense
des crédits, c'est le genre de questions qu'on pose au ministre parce
que le ministre est entouré de tous ses fonctionnaires et on peut
répondre aux questions rapidement. Mais le rôle de la commission
des engagements financiers n'est pas de donner de l'information sur le
fonctionnement de tous les programmes gouvernementaux, l'état de
l'économie québécoise et le nombre de producteurs
d'oignons, et à savoir si les oeufs sont jaunes, bleus, rouges ou verts.
(22 heures)
M. Paradis: C'est de justifier les dépenses qui sont
faites et, à cette...
M. Bérubé: Non. Le problème que je vois pour
la commission, et je le réitère, est que nous n'avons pas le
personnel pour traiter un nombre aussi considérable de
demandes, parce qu'une telle demande, aussi anodine qu'elle soit,
implique de la part de notre secrétaire qu'il écrive au
ministère une lettre en bonne et due forme dans laquelle il
découpe la question, il fait un assemblage, il la signe et il l'envoie.
Il faut qu'il y ait des rappels, s'il n'a pas eu la réponse, donc, tout
un système de rappels et, évidemment, quand la réponse
arrive, s'assurer qu'elle est complète et la fournir.
S'il se trouve noyé sous une quantité infernale de
questions portant sur le contenu des programmes, sur ceci ou sur cela, ce qui
va se produire, c'est que nous allons prendre un tel retard que, dans deux ans,
nous n'aurons toujours pas les réponses aux questions que vous avez
posées. À ce moment-là, je vous vois très bien
disant: C'est scandaleux, le gouvernement ne répond pas aux questions.
À ce moment-là, je devrai vous répondre: Écoutez,
je regrette, mais, vous posez des questions qui n'ont absolument rien à
voir avec l'objet de nos engagements financiers; l'engagement financier, c'est
de verser une subvention aux producteurs d'oignons. Vous me dites: Combien y
a-t-il de producteurs d'oignons? On va vous poser la question à savoir
combien il y a de producteurs d'oignons...
M. Paradis: C'est ça et la valeur totale.
M. Bérubé:... mais le lien entre le nombre de
producteurs d'oignons et la subvention...
M. Paradis: Si le ministre ne voit pas de lien entre le nombre de
producteurs, la valeur totale de la production et le montant qu'on peut mettre
dans une campagne de publicité - et on s'aperçoit que ce n'est
pas la même chose pour les oignons que pour les oeufs, etc., il doit donc
y avoir des critères sur lesquels se base le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation pour recommander au
Conseil du trésor de verser 40 000 $ plutôt que 100 000 $. Parmi
ces critères-là, on peut facilement s'imaginer que le volume de
la production à écouler en est un et que le nombre de producteurs
qui sont là-dedans en est un autre.
M. Bérubé: 50% des coûts...
M. Paradis:... du programme de publicité, mais le
programme n'est pas à 200 000 $, il est à 80 000 $ dans le cas
des oiqnons et à 200 000 $ dans le cas des oeufs, M. le ministre. Je
vous le soumets bien respectueusement.
M. Bérubé: On va poser la question. M. Paradis:
II y a une relation directe entre l'engagement financier, le volume de la
production écoulée et le nombre de producteurs qui sont
dedans.
M. Beauséjour:... des pommes ou manger des oeufs le
matin.
M. Bérubé: Il est 22 heures.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 630. Est-ce qu'on
termine là ou si on se rend à 23 heures?
Avant de suspendre les travaux, je dois vous dire, si j'ai bien compris
l'entente, qu'on va suspendre les travaux jusqu'au 22 octobre. On
siégerait les 22, 23, 29 et 30 octobre. On aurait exactement le
même ordre du jour qui serait modifié ou auquel on ajouterait les
mois de juillet, août et septembre.
M. Paradis: S'il est disponible.
Le Président (M. Gagnon): Si disponible. Est-ce que vous
êtes d'accord? On demanderait simplement à notre secrétaire
de nous envoyer tout simplement une lettre de rappel pour ne pas oublier la
date, mais on n'aurait pas à reconvoquer à dix ou quinze jours,
à envoyer l'ordre du jour à quatorze jours de la prochaine
séance.
On considère qu'on a reçu l'ordre du jour et tout ce qu'on
aurait de notre secrétaire, c'est une lettre de rappel.
Une voix: Plus les documents qui devront arriver dans les
délais prévus.
Le Président (M. Gagnon): S'il y a des changements,
évidemment, sauf avis contraire. Mais si l'avis que je donne là
reste tel quel, suivant l'entente de la commission, on est d'accord
là-dessus.
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, est-ce qu'on va continuer
encore un peu ce soir? On va beaucoup plus vite qu'auparavant. Il faut
peut-être continuer. Je ne sais pas à quelle heure vous
avez...
Le Président (M. Gagnon): II est 22 heures. Normalement,
on devrait suspendre nos travaux à cette heure-ci, mais si la commission
est disponible pour continuer les travaux...
M. Polak: Encore une autre heure et on pourrait finir le mois
d'avril.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Iberville.
M. Bérubé: On peut finir l'Agriculture. Le
Président (M. Gagnon): Vous êtes
d'accord pour continuer jusqu'à 23 heures?
M. Bérubé: Je suis d'accord pour finir
l'Agriculture.
M. Polak: II n'y a plus rien là-dedans.
Le Président (M. Gagnon): Le quorum est de sept.
M. Polak: II ne reste presque plus rien à l'Agriculture.
Personnellement, je serais prêt à le faire...
M. Bérubé: Oui, mais ce n'est pas vous qui
répondez aux questions. Si vous le voulez, je n'ai pas d'objection, on
peut s'installer et on va vous faire répondre aux questions.
M. Polak:... en autant qu'on ne pose pas de question.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 630, 631.
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 631, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'un contrat négocié pour des
travaux de réparation du bateau patrouilleur Villmont 2. Est-ce qu'on a
demandé des soumissions ailleurs que par contrat avec le chantier
maritime? Il y a tout de même plusieurs chantiers maritimes dans la
province. La même question s'adresse à l'engagement 632 qui
suit.
M. Bérubé: On l'a offert à ce chantier. Le
ministère a jugé bon de le donner à ce chantier maritime.
Si vous le voulez, je peux obtenir du ministère les raisons justifiant
le choix de ce chantier.
M. Paradis: Ce serait plus précis si on demandait au
ministère la raison motivant non pas le choix de cette entreprise, mais
pourquoi il a choisi de procéder par contrat négocié
plutôt que par appel d'offres.
M. Bérubé: II a choisi a priori cette firme.
M. Paradis: Mais est-ce qu'on choisit a priori une firme ou si on
choisit a priori de ne pas aller aux soumissions?
M. Bérubé: On me dit que le bateau est en
hivernement à cet endroit.
M. Paradis: C'est la même chose dans le cas de l'autre
bateau?
M. Bérubé: Oui.
M. Paradis: Max, lui adressez-vous votre question?
M. Polak: J'ai reçu ma réponse.
M. Bérubé: Le bateau est en hivernement là.
Les trois critères sont la localisation du bateau, la
spécialité du réparateur et la capacité de travail
du réparateur. Voilà les raisons.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 631, 632, 633.
Est-ce qu'on termine là ou si on continue avec les Communications?
M. Bérubé: Oui, M. le Président, quant
à moi.
Le Président (M. Gagnon): Cette commission suspend ses
travaux jusqu'au...
M. Bérubé: Oui, c'est vrai, est-ce qu'on a quorum,
M. le Président?
Le Président (M. Gagnon):... 22 octobre 1981. Je vous
rappelle qu'on tient pour acquis qu'on a reçu l'ordre du jour tel que
modifié. Merci, bonsoir.
(Fin de la séance à 22 h 08)