Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mardi 22 octobre 2019
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Vol. 45 N° 27
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Derraji, Monsef
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Proulx, Caroline
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Marissal, Vincent
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Derraji, Monsef
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Jeannotte, Chantale
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Simard, Jean-François
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Skeete, Christopher
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Benjamin, Frantz
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Derraji, Monsef
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Marissal, Vincent
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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Derraji, Monsef
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Simard, Jean-François
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Benjamin, Frantz
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Jeannotte, Chantale
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Skeete, Christopher
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Simard, Jean-François
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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Simard, Jean-François
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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Marissal, Vincent
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Simard, Jean-François
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Jeannotte, Chantale
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Émond, Jean-Bernard
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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Derraji, Monsef
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Derraji, Monsef
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Marissal, Vincent
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Benjamin, Frantz
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Benjamin, Frantz
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Marissal, Vincent
10 h (version révisée)
(Dix heures onze minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour, tout le monde. Alors, bonjour. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de
leurs appareils, s'il vous plaît. Merci.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi sur
la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Émond (Richelieu) remplace M. Bélanger (Orford);
M. Skeete (Sainte-Rose) remplace M. Jacques (Mégantic); M. Benjamin
(Viau) remplace Mme Sauvé (Fabre); et M. Marissal (Rosemont) remplace
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Je vous rappelle qu'à l'ajournement de nos travaux il y a maintenant
une semaine nous avions débuté l'étude d'un amendement du député de Viau au
deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article 4. Si vous acceptez, je vais
demander au député de Viau de nous relire son amendement afin qu'on soit tous,
là... qu'on reparte tous sur la même compréhension d'où nous en sommes. Ça vous
va, M. le député de Viau?
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour à toutes et à tous. Donc, très heureux de reprendre nos
travaux dans le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi. Alors, l'article
4 auquel nous étions rendus se lisait comme suit, donc : L'article 4 du projet
de loi est modifié par l'ajout, au deuxième paragraphe du premier alinéa, après
les mots «le patrimoine», des mots «, l'architecture».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, y a-t-il des interventions? Est-ce que je pourrais
soulever le nombre de minutes qu'il leur reste? Non?
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous leur avez dit? O.K. Alors, est-ce qu'il y a des interventions? Le député
de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, donc, je souhaiterais rappeler, donc, aux collègues membres de
cette commission, donc, le coeur de l'argument à la base de cet amendement. L'amendement
n'a pas pour but d'amoindrir ou d'affaiblir toute la dimension patrimoniale de
ce site, mais, au contraire, et tout en reconnaissant différents aspects du
patrimoine des installations olympiques qu'il faille protéger, <mais >ça
vise à attirer l'attention, mettre la lumière sur une des dimensions
importantes de ce patrimoine, c'est-à-dire l'architecture du bâtiment.
Et nous ne sommes pas le seul… Et, comme
je l'ai dit lors des dernières rencontres de cette commission, plusieurs
groupes sont venus nous le rappeler lors des consultations particulières. Je
pense, entre autres, à Héritage Montréal, donc, qui a présenté un mémoire… et
dont il est question justement de l'importance de protéger le patrimoine, soit,
mais aussi particulièrement l'architecture de ce bâtiment. Donc, voilà, et
j'espère que cet amendement-là, donc, trouvera écho du côté du gouvernement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, très heureux de reprendre les travaux de ce projet de loi.
Et je vais rappeler qu'à la dernière rencontre on s'est dit un au revoir par
rapport aux mots «patrimoine architectural». Ça a été la dernière discussion.
Ma question, Mme la ministre, avant d'aller dans mon argumentaire :
Pourquoi enlever le mot «architectural» à la mission qui existe déjà sur le
site Web, maintenant, du Parc olympique?
Je vais vous relire la mission. La
dernière fois, nous avons eu un échange par rapport : «En complémentarité
avec ses partenaires et la communauté environnante.» Ça a été suite à
l'amendement de mon collègue député de Rosemont. Et je vais continuer à lire la
même mission, parce que je pense que nous sommes en train de parler de la même
chose, et la mission qui est sur le site actuellement du Parc olympique se lit :
«Exploiter tout le potentiel du Parc olympique, en complémentarité avec <ses...
M. Derraji : ...
Rosemont. Et je vais continuer à lire la même mission, parce que je pense que
nous sommes en train de parler de la même chose, et la mission qui est sur le
site actuellement du Parc olympique se lit : «Exploiter tout le potentiel
du Parc olympique, en complémentarité avec >ses partenaires et la
communauté environnante, en assurant la protection et la mise en valeur du
patrimoine architectural.» C'est précisé dans le site Web du Parc olympique.
Et je me rappelle d'un échange avec le
député d'Ungava, qui me parlait de la logique, bien, il y a aussi une logique
dans ça, c'est que c'est même sur le site du Parc olympique. Mme la Présidente,
on parle aussi du patrimoine architectural. Ça n'a pas été enlevé. Ce que je
constate, c'est qu'en rédigeant le projet de loi je ne sais pas pour quelle
raison on enlève le mot «architectural», qui était pourtant associé au
patrimoine du Parc olympique.
Donc, j'invite Mme la ministre à nous
expliquer pourquoi ça a été enlevé. Et, par la suite, je vais revenir, au
niveau de mes arguments… pourquoi on tient à ajouter le mot «architectural» à
la mission que nous avons devant nous, au niveau de ce projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, à vous la parole.
(Interruption)
Mme Proulx (Berthier) : À
vos souhaits, Mme la députée. Merci, M. le député.
Une définition sur un site Web, comme l'a
souligné — il y a un mois qu'on était ici, en commission
parlementaire — le député de Rosemont, ce n'est pas un projet de loi.
Donc, un projet de loi… Comme nous tous, on est engagés dans une démarche qui
est très sérieuse. Donc, les libellés sont mieux définis dans le cadre d'un
projet de loi. On maintient, nous, notre souhait, M. le député, de demeurer extrêmement
inclusifs dans le libellé, donc, dans cet article 4 là. Plus loin, dans le
projet de loi <qu'on va... >dont on va débattre ici, ensemble,
tout le monde, il va y avoir des précisions.
Donc, on souhaite avoir une définition qui
est beaucoup plus large, qui est beaucoup plus inclusive. C'est le mot sur
lequel je tiens à insister ce matin. Donc, on va aller vers... On part avec le
général pour aller dans quelque chose qui est beaucoup plus défini plus tard
dans le projet de loi. Vous savez, le patrimoine, ce n'est pas unique au Parc
olympique. On en a discuté ici, on en a discuté hors ondes un peu plus tôt, le
patrimoine, ça peut faire référence au grand spectacle en rose de
Diane Dufresne, ça peut être U2, ça peut être Emerson, Lake &
Palmer, que j'ai vu aussi. Donc, c'est notre souhait de demeurer très large en
utilisant le mot «patrimoine». Et donc, je le répète, plus tard, à
l'article 6, on viendra, de façon très, très précise, définir
«patrimoine». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Le député de Nelligan.
M. Derraji : La ministre
peut me corriger. Donc, si j'ai bien compris, le mot «architectural» a été
enlevé de la mission qu'on a devant nous, du Parc olympique, pour rédiger une
nouvelle mission au niveau du projet de loi pour être plus inclusif. Est-ce que
c'est ça que j'ai bien compris, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, en fait, ce que je vous dirais, c'est que la mission a beaucoup évolué,
et c'est la raison pour laquelle… Mon micro n'est pas… La mission a grandement
évolué, comme vous le savez, au fil des décennies. Donc, ici, on est d'accord
sur le fond, mais là on parle d'une vieille loi qui remonte à 1975. Comme je
tiens à le souligner, M. le député, ce n'est pas qu'on n'accorde pas
d'importance au patrimoine, mais on aura l'occasion, à l'article 6, de
venir vraiment, vraiment bien le définir et le préciser.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. On va faire une alternance si vous voulez. Alors, le député de Viau, ou
vous aimez mieux le laisser parler… continuer?
M. Benjamin : Oui,
absolument, bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il peut continuer? Parfait. Alors, le député de Nelligan, vous pouvez
continuer.
M. Derraji : Mais, Mme la
Présidente, je ne pense pas, et j'en suis sûr et certain, que Mme la ministre n'est
pas à son premier exercice en termes d'échanges par rapport à une mission, peu
importe la mission d'un organisme. On l'a fait par rapport au premier
amendement, concernant la complémentarité avec les partenaires et la communauté
environnante. Ça veut dire que c'est quelque chose qui est très important. Et,
si le Parc olympique a mis ça dans sa mission, surtout le statut du Parc
olympique, c'est parce que c'est important, le patrimoine architectural. Ça a
été démontré aussi par rapport aux groupes et les rapports que nous avons
devant nous.
• (10 h 20) •
Là où je ne suis pas d'accord avec Mme la
ministre, Mme la Présidente, c'est qu'elle nous dit : Attendez un peu plus
loin, on va préciser, on veut être inclusifs au début. J'achète, pas de
problème. Mais là on parle d'une discussion de fond, d'un patrimoine
architectural qui est très important pas uniquement pour les Montréalais, mais
pour l'ensemble de la population québécoise. Et, au-delà de l'aspect ou de la
logique de ce patrimoine architectural, le Parc olympique lui-même était
convaincu, avant le dépôt de ce projet de loi, qu'il fallait protéger… et la
mise en valeur de ce patrimoine <architectural...
M. Derraji : ...
pas uniquement pour les Montréalais, mais pour l'ensemble de la population
québécoise. Et, au-delà de l'aspect ou de la logique de ce patrimoine
architectural, le Parc olympique lui-même était convaincu, avant le dépôt de ce
projet de loi, qu'il fallait protéger… et la mise en valeur de ce patrimoine >architectural.
Donc, pendant toutes ces années, Mme la
Présidente, depuis l'inauguration du Parc olympique, depuis les débuts de
l'exploitation du Parc olympique, les gens ou bien les personnes qui travaillaient
pour l'élaboration de la mission du Parc olympique étaient convaincues de l'importance
de la mise en valeur du patrimoine pas point, ils étaient tous convaincus, Mme
la Présidente, de la mise en valeur du patrimoine architectural.
La question, elle est très simple : Pourquoi
aujourd'hui... Et je sais l'argument que Mme la ministre va nous dire, c'est :
Écoutez, c'est une loi qui… depuis très longtemps. Mais là on parle d'une
mission, d'un parc qui existe depuis très longtemps, où les gens mêmes qui
travaillent dans ce parc, qui ont contribué à l'élaboration de la mission,
croyaient à l'importance de l'ajout du mot «architectural» et que la mise en
valeur du patrimoine soit aussi la mise en valeur du patrimoine architectural. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, est-ce que la ministre veut répondre? Sinon, on peut passer la
parole au député de Viau.
Mme Proulx (Berthier) : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, le député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Il reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour vous, il resterait... vous aviez... On va demander puis on va vous revenir,
parce que moi, je ne l'ai pas à l'écran.
M. Benjamin : Ah! d'accord,
vous ne l'avez pas à l'écran. Bien, écoutez...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il faut le demander en arrière.
M. Benjamin : O.K.,
parfait. Bien, écoutez, je vais continuer à intervenir. Mais, vous savez, en
fait, ce que je trouve particulier, c'est qu'au coeur de l'argument de Mme la
ministre la ministre nous dit qu'elle ne veut pas diluer… Donc, c'est pour
cette raison qu'elle veut être générale. C'est pour cette raison qu'elle veut
qu'on reste sur le mot «patrimoine».
Or, l'article tel qu'il est actuellement,
sans amendement, nous dit de mettre en valeur le patrimoine et l'héritage
olympique. Or, à ce que je sache, quand on parle de l'héritage olympique,
l'héritage olympique peut être aussi considéré comme faisant partie du
patrimoine. Or, on a choisi, et avec raison, avec raison, d'ailleurs, avec
raison, de spécifier l'héritage olympique. Et c'est une bonne chose de l'avoir
fait, et c'est dans la même veine. C'est dans la même veine <parce que… >justement
parce que qu'est-ce que c'est qu'un patrimoine? Un patrimoine, c'est un legs, c'est
un héritage. Et, dans le cas qui nous concerne, si on parle du Stade olympique,
l'héritage olympique est au coeur de ça. Et c'est vrai que c'est bon de
souligner l'héritage olympique, mais c'est aussi bon, Mme la Présidente, c'est
aussi bon, de souligner l'architecture unique de cette installation.
Donc, alors je pense qu'il y a là, dans
l'argumentaire même de Mme la ministre, un paradoxe que je ne comprends pas,
puisqu'elle a trouvé bon, elle a trouvé juste, et nous sommes d'accord avec
elle, d'ailleurs, par ailleurs, de préciser «héritage olympique». Mais, par
contre, quand vient le temps de parler d'architecture, de l'architecture du
Stade olympique, qu'elle nous présentait, avec raison, aussi, d'ailleurs, comme
étant unique, et c'est vrai… et là on ne veut pas parler… on ne veut pas
spécifier, on ne veut pas mentionner, on ne veut pas souligner ce caractère,
donc, unique de notre patrimoine architectural, l'architecture du Stade
olympique.
Donc, alors ce qu'on lui demande, c'est
déjà ce qu'elle a initié, c'est-à-dire… En croyant bon de parler d'héritage
olympique pendant qu'elle parle de patrimoine, on lui demande de faire la même
chose pour l'architecture du stade, c'est-à-dire, oui, il faut parler du
patrimoine. On va parler de mettre en valeur le patrimoine, l'architecture et
l'héritage olympique. C'est ce qu'on lui demande, donc, et là je ne comprends
pas, puisque ce que je lui demande, c'est de poursuivre, tout simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a... Le député de... Voulez-vous
répondre? Excusez-moi, Mme la ministre, vous auriez aimé répondre cette
fois-ci? Parfait, allez-y.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Vous avez raison, M. le député de Viau, l'héritage, c'est
divers, et c'est la raison pour laquelle on souhaite avoir ce chapeau de
patrimoine que, plus tard, comme vous l'avez très certainement lu, dans un
article subséquent, on vient définir et préciser. Puis il a fallu que la
mission soit précisée dans le temps, parce que la loi initiale ne reconnaissait
pas cet aspect-là qui est essentiel. Ici, et je le répète, là, on doit être
inclusifs pour répéter... pour ne pas répéter, pardon, les erreurs qui avaient
été commises en 1975.
Donc, notre souhait, c'est d'être le plus
inclusif possible. Et, subséquemment, dans les articles qui vont venir un peu
plus loin dans le projet de loi de la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique, on va venir, donc, apporter des précisions qui seront
très certainement limpides lorsqu'on aura l'occasion d'en <débattre...
Mme Proulx (Berthier) : ...
c'est d'être le plus inclusif possible. Et, subséquemment, dans les articles
qui vont venir un peu plus loin dans le projet de loi de la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique, on va venir, donc,
apporter des précisions qui seront très certainement limpides lorsqu'on aura
l'occasion d'en >débattre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Le député de Nelligan, à vous la parole.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. J'ai cru comprendre que Mme la ministre vient de dire qu'en 1975 ça
a été une erreur, parler de la mise en valeur du patrimoine architectural?
Mme Proulx (Berthier) : Non.
Ce que je dis, c'est que la mission a besoin d'être précisée. La mission était
très large à l'époque. Et aujourd'hui, avec le projet de loi qu'on dépose, on
vient préciser. Donc, on est partis de très, très large. Aujourd'hui, avec le projet
de loi, on vient préciser. L'article 4 est un des premiers articles, et, au 6,
on viendra préciser, donc, clairement ce qui est patrimoine.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Moi, je
pense plus l'inverse, c'est qu'on était beaucoup plus précis, «patrimoine
architectural». Là, on l'enlève, l'«architectural», on laisse le patrimoine.
Donc, probablement, c'est juste reprendre les mêmes mots de Mme la ministre… On
était beaucoup plus précis en parlant de la mise en valeur du patrimoine
architectural que, maintenant, on parle de mettre en valeur le patrimoine.
Donc, si je pose la question à n'importe
qui, je dis : Écoute, si je vous dis de mettre en valeur le patrimoine, et
j'arrête, et si je vous dis de... la mise en valeur du patrimoine
architectural, lequel des deux est beaucoup plus précis? Moi, je pense que, si
on dit... Et Mme la ministre peut me corriger, on était beaucoup plus précis
dans le passé que maintenant. On parle juste de mettre en valeur le patrimoine.
Donc, est-ce que la volonté de Mme la ministre, Mme la Présidente, est vraiment
de préciser ou d'être plus générale?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, M. le député de Nelligan, on était moins précis à l'époque. Je ne sais
pas si j'ai toute votre attention, M. le député, mais on était beaucoup moins
précis à l'époque, hein, parce qu'à l'époque on ne savait pas qu'on allait
perdre les Expos. On ne savait pas que les Expos allaient s'installer à
Montréal. On ne savait pas que Diane Dufresne allait faire un concert
spectaculaire. On ne savait pas que U2 marquerait l'histoire de la musique au
Stade olympique. On ne savait pas que Emerson, Lake & Palmer allait faire
vibrer tout le Québec au complet.
Donc, aujourd'hui, une mission, c'est une
chose, une loi, c'est une autre, et c'est la raison pour laquelle on demeure...
Je vous entends, là, mais je veux juste que vous compreniez qu'on accorde
énormément, énormément d'importance au patrimoine, et c'est la raison pour
laquelle, comme je vous le disais, plus tard, dans d'autres articles, on viendra,
de façon très précise…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le député de Nelligan, vous pouvez poursuivre.
M. Derraji : Oui. J'essaie,
Mme la Présidente, vraiment de suivre Mme la ministre. Sois je loupe quelque
chose soit je ne comprends pas. Je lui ai reposé la question deux fois. Elle me
dit qu'elle veut être beaucoup plus avancée dans la précision. Mais je tiens à
rappeler que c'est son projet de loi, et le chapitre II, c'est elle-même qui a
mis la mission.
Donc, moi, la mission que j'ai sur le site
Web du Parc olympique, oui, elle était là avant, mais on reprend, presque mot
par mot, l'ensemble des mots qu'on ajoute dans le projet de loi. La seule chose
que je dois retenir aujourd'hui, qu'on enlève le «patrimoine architectural» et
qu'on laisse «patrimoine»… beaucoup plus large. Malheureusement, Mme la
ministre ne voit pas d'un bon oeil le fait de dire et le patrimoine et
l'architecture. Sachant que… Si tous ces groupes à qui elle a fait référence,
Mme la ministre, ils viennent, c'est parce que l'architecture du Parc olympique
est unique. Ce qu'il offre, le Parc olympique, est unique, l'expérience est
unique. Et, si on parle de la mise en valeur ou la protection de ce patrimoine,
c'est parce que l'architecture est aussi importante.
Donc, j'invite, Mme la Présidente, Mme la
ministre à avoir plus d'ouverture, hein, elle a cette ouverture, Mme la
ministre, j'en suis sûr et certain, et de penser au-delà du «box» qu'on a
devant nous. Et d'ailleurs, sur le site même du Parc olympique, Mme la
ministre, on parle déjà de la mise en valeur du patrimoine architectural.
Sinon, <ils auraient dû... >on aurait dû les enlever du site.
Donc, Mme la Présidente, je sais qu'il ne
me reste plus de temps, malheureusement, par rapport à cet amendement. Mais
j'invite Mme la ministre à avoir plus d'ouverture et je pense qu'elle est plus
ouverte, comme elle l'a démontré au premier amendement qui a été accepté.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que Mme la ministre veut répondre? Non? Sinon, nous allons avec
le député de Rosemont.
• (10 h 30) •
M. Marissal : Oui, merci, Mme
la Présidente. Chers collègues, alors, moi aussi, je suis heureux d'être ici
pour reprendre l'étude...
10 h 30 (version révisée)
M. Derraji : ...plus ouverte,
comme elle a démontré au premier amendement qui a été accepté. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que Mme la ministre veut répondre? Non. Sinon, nous allons avec
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente, chers collègues. Alors, moi aussi, je suis heureux d'être ici
pour reprendre l'étude article par article du projet de loi n° 15.
Pour la petite histoire, je suis allé courir hier dans mon parc privé, le parc
Maisonneuve, puis je le dis comme ça, ce n'est pas si anecdotique que ça, parce
que, je pense qu'hier, c'était une des plus belles journées de l'année, puis je
l'ai déjà dit, mais je le redis : Le stade, comme il a été renippé,
nettoyé, la tour occupée, c'est vachement beau. C'est vraiment beau. Puis en
courant, je regardais la tour, puis un petit peu où je m'en allais aussi,
accessoirement, puis je me disais : C'est probablement une des seules tour
au Québec où il n'y a pas ces horribles capteurs d'ondes qu'on voit notamment
pousser maintenant sur tous les clochers d'église, avec plus ou moins
d'esthétisme, notamment pour le 5G, et je me disais, en pensant à ce qu'on fait
ici depuis quelques jours, et probablement pour quelques jours encore : On
est peut-être mieux d'avoir des bretelles puis une ceinture, c'est-à-dire qu'on
n'aura jamais trop de protection pour s'assurer qu'on ne dénature pas cette
affaire-là, notamment la tour. Parce qu'en ce moment, je sais que
M. Labrecque y tient puis qu'il le chérit, le stade, et je crois à la
bonne foi de la ministre aussi en ce sens, mais il n'y a personne ici qui est
éternel. Il y a eu des élections hier au fédéral qui devraient tous et toutes
nous rappeler que nous sommes tous et toutes sur des sièges éjectables, peut-être
que M. Labrecque moins que nous, parce qu'il a résisté à plusieurs
élections. Mais d'aventure, si quelqu'un un peu plus cowboy que la ministre
actuelle décidait qu'il y a une belle source de revenus, par exemple, en
plantant des capteurs d'ondes 5G là-dessus... Là, j'espère que mon exemple
n'est pas divertissant, que je ne suis pas complètement dans la
science-fiction, mais c'est une chose qui pourrait, malheureusement, arriver.
Alors, je suis juste un peu dans
l'incompréhension de la logique. Est-ce que, selon la ministre, d'inclure la
protection architecturale là où on essaie de le mettre, où mes collègues
essaient de le mettre, c'est-à-dire dans le deuxième paragraphe de
l'article 4, est-ce que, selon elle, ça a une portée limitative qui aurait
des effets secondaires imprévus et non souhaités?
Mme Proulx (Berthier) :
J'ai... Pardon, Mme la Présidente. Je suis heureuse que vous ayez souligné
qu'effectivement le Parti québécois, Parti libéral, Coalition avenir Québec ont
tous renouvelé le mandat de M. Labrecque. Et l'ensemble des Québécois est
assez d'accord avec vous, M. le député de Viau, pour affirmer que
M. Labrecque, il l'a de tatoué sur le coeur, le Stade olympique.
D'ailleurs, on a annoncé la semaine dernière, Desjardins occupait davantage
d'étages de cette tour qu'on chérit tous.
J'entends tout ce que vous me dites. Mon
souci est exactement le même que vous, M. le député de Rosemont, exactement le
même. Moi non plus je n'aimerais pas qu'il y ait un cowboy qui vienne installer
des capteurs d'ondes au sommet de la tour, raison pour laquelle nous souhaitons
avoir patrimoine dans cet article-là, pour avoir le plus large possible et
après venir décliner. J'imagine que tous, ici, vous avez lu l'article 6,
comment on vient le préciser et le décliner.
Si je peux me permettre,
M. Labrecque, d'ailleurs, a eu une conversation avec une professeure
émérite de l'UQAM, dont je ne tenterai pas de prononcer le nom, hein, parce que
j'y porterais offense, très certainement, mais je vais l'essayer quand même,
Mme Vanlaethem...
Une voix
: Vanlaethem.
Mme Proulx (Berthier) :
Vanlaethem. Mme Vanlaethem, M. le député de Rosemont, est auteure de
l'étude patrimoniale sur le parc. C'est trois ans d'énormes recherches qu'elle
a faites. Et on lui a soumis, en toute transparence, pour avoir des discussions
qui soient ouvertes et qui soient constructives, le libellé donc que vous
souhaitiez changer. Ce qu'elle nous a dit, c'est que l'ajout d'architecture,
pour elle, serait superflu, et je vais la citer. Elle dit : «Dans le cas
du Parc olympique, ça comprend le patrimoine architectural, bien évidemment»,
qui est d'ailleurs repris, comme je le mentionne, à l'article 6 un peu
plus loin. Et ce qu'elle mentionne, c'est qu'à cet effet, elle trouve... et
elle dit qu'elle est impressionnée qu'une loi du gouvernement reconnaisse cette
obligation pour un bien public et que, pour elle, c'est une grande avancée.
Donc, elle a lu le projet de loi n° 15. Et, elle-même qui a étudié trois ans sur... qu'elle
a fait des recherches sur le parc, dit que, dans l'article 6, on est
exceptionnellement précis et que, pour le moment, il n'est <pas...
Mme Proulx (Berthier) :
... elle a lu le
projet de loi
n° 15.
Et,
elle-même qui a étudié trois ans sur... qu'elle a fait des
recherches sur le parc, dit que, dans
l'article 6, on est
exceptionnellement précis et que, pour le moment, il n'est >pas nécessaire
de l'ajouter, donc, à l'article 4.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Je vais laisser terminer le député de Rosemont,
si vous acceptez.
Une voix
: Oui.
M. Marissal : Est-ce
qu'il serait possible, dans un premier temps, de déposer les conclusions dont
la dame, dont je ne prononcerai pas le nom de peur que la langue me fourche.
Mais ça peut être un ajout intéressant, d'autant qu'effectivement j'ai revu
récemment son rapport sur son étude. Je sais que ça a été bien fait. Mais
l'ajout dont vous parlez pourrait certainement être utile aux travaux de la
commission, ici. Et simplement deux petites minutes pour répéter
essentiellement ce que j'ai dit tout à l'heure, qu'on peut le prendre à
l'envers puis dire que, si c'est bon dans 6, ça serait bon dans 4 aussi,
puisqu'on va aller le préciser. Et j'essayais simplement de comprendre de façon
législative pourquoi on ne le met pas dans 4. Vous savez ce qu'on dit souvent
ici, là, c'est que le législateur ne parle pas pour ne rien dire. Alors, est-ce
qu'il y a une raison précise que je ne comprends pas bien de... À part que ce
soit superflu, mais ça, c'est un jugement de valeur sémantique plus que
législatif, j'essaie juste de comprendre pourquoi, si on va le préciser dans
4... à plus forte raison dans 6, pourquoi on ne le fait pas dans 4?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Mme la ministre, d'abord, le document, si vous voulez, vous pourriez
nous le remettre. Et nous le remettrons, nous, aux partis. Voulez-vous répondre
à...
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
que c'est possible d'avoir une précision de la part du P.D.G. de la R.I.O.?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que... Oui? Est-ce que vous acceptez que M. Labrecque intervienne?
Parfait. M. Labrecque, prenez le temps de bien vous présenter.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Michel Labrecque. Je suis président-directeur général du Parc olympique.
Je tiens à être précis. C'est le résumé d'une
communication que j'ai eue avec Mme Vanlaethem, que j'ai fait suivre à la
ministre et à son cabinet. Donc, ce n'est pas un rapport que je lui ai demandé.
Essentiellement pour être de façon très synthétique, pour elle, suite à l'étude
qui a pris trois ans, le mot «patrimoine» est global, inclusif. Il fait appel
aux notions de l'UNESCO, il fait appel à toutes les notions de patrimoine
artistique avec l'oeuvre de Riopelle, vestimentaire, l'oeuvre de Warden, donc,
qui avait fait les vêtements, l'oeuvre de M. Dallégret pour les bancs du parc,
l'oeuvre de M. Dallaire pour le flambeau et les meubles olympiques. Et
donc c'est pour ça qu'elle me disait qu'elle considère que ce mot-là est
extrêmement inclusif. Et la précision de l'article 6 vient renforcer les
notions que vous avez abordées. Et elle tenait beaucoup à cette grande notion
de patrimoine général.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. D'accord.
Alors, est-ce que l'amendement...
M. Benjamin : On va
demander un vote par appel nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Par appel nominal. Parfait. Avant ça, je vais le demander.
Est-ce que l'amendement au paragraphe...
au deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article 4 est adopté? Et on
y va par appel nominal.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que... On passe à la mise aux voix de l'article... du deuxième
paragraphe, premier alinéa. Contre?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je m'abstiens.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, l'amendement du deuxième paragraphe, premier alinéa est rejeté.
Nous poursuivons donc avec l'alinéa n° 2.
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, l'article 4, paragraphe 2°.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alinéa deux.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...suspendre quelques instants, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
>
(Reprise à 10 h 41)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre. Alors, nous voulons savoir : est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant le paragraphe 2 de l'alinéa 1 de l'article 4?
S'il n'y a pas d'autres interventions...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Là, nous revenons avec tout... l'alinéa 1 du paragraphe 2, alinéa 1 du
paragraphe 2 de l'article 4.
M. Benjamin : Bien, écoutez,
nous, on a un amendement à amener, mais qui concerne l'alinéa 2. Donc là...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Benjamin : ...on parle
encore de mettre en valeur, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais là on reste sur l'alinéa 1. Ah! il a dit paragraphe 2, pardon, je pensais
que vous parliez...
M. Benjamin : O.K. Alors,
j'avais compris que Mme la ministre souhaitait déposer un amendement, ce n'est
pas le cas pour le moment? Non. Parfait. Alors, à ce stade-ci, donc nous allons
procéder... nous allons amener un autre amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un autre amendement, d'accord, toujours au deuxième paragraphe de l'alinéa 1.
M. Benjamin : Absolument, et
cet amendement-là, nous l'amenons dans un but, nous l'espérons, de pouvoir
faire consensus, un double consensus, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, si vous voulez, on va suspendre quelques minutes...
M. Benjamin : Donc, on va
suspendre et puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...le temps que tout le monde puisse recevoir votre amendement, s'il vous plaît,
par écrit.
M. Benjamin : Parfait. D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 43)
>
(Reprise à 10 h 49)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons reprendre. Bonjour. Alors, nous donnons la parole au député
de Viau. Si voulez lire votre amendement, s'il vous plaît.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, l'article du projet de loi serait modifié par le remplacement
du deuxième paragraphe du premier alinéa par le suivant :
«2° de protéger et mettre en
valeur le patrimoine architectural du site ainsi que son héritage olympique.»
Nous avons voulu, Mme la Présidente... on
aurait pu, donc on n'est pas là pour faire du temps, on veut s'assurer que ce projet
de loi là, donc, qu'on puisse apporter les bonnes modifications, créer des
zones de consensus pour pouvoir avancer ensemble. Donc, c'est pour cette raison
qu'on propose le remplacement de l'article au lieu d'amener deux amendements un
après l'autre, etc.
• (10 h 50) •
Et pourquoi protéger? Parce qu'il est, je
crois, primordial, il est primordial que nous rappelons que, pour pouvoir
mettre en valeur, il faut commencer par protéger. Et nous ne sommes pas les
seuls à le dire, nous ne sommes pas les seuls à le dire. Je vais même prendre
le temps de citer un communiqué de presse de Mme la ministre, donc, qui <date...
M. Benjamin : ...
rappelons
que, pour pouvoir mettre en valeur, il faut commencer par protéger. Et nous ne
sommes pas les seuls à le dire, nous ne sommes pas les seuls à le dire. Je vais
même prendre le temps de citer un communiqué de presse de Mme la ministre,
donc, qui >date de pas si longtemps, du 28 mai dernier, où elle
rappelle que «cette nouvelle entité serait investie d'une double
mission actualisée soit de développer, de gérer, de promouvoir, d'exploiter le
parc en plus de mettre en valeur le patrimoine architectural du site et son
héritage olympique.»
Donc, je pense que là, voilà, à notre sens,
un amendement qui devrait créer un consensus puisque nous reprenons même les
propos de Mme la ministre pour cet amendement. Alors voilà, donc je m'arrête là
pour l'instant, donc et j'aimerais peut-être entendre Mme la ministre, Mme la
Présidente, sur cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. D'abord et avant tout, je tiens à remercier l'équipe du
député de Viau à son amendement d'avoir enlevé le «s» à «olympique», donc je
salue ça.
Protéger et mettre en valeur. Je sais que
vous avez fait vos devoirs, vous êtes rigoureux, M. le député de Viau. Dans
l'article 6, là, on vient très, très clairement le préciser, ce que c'est
de protéger et de mettre en valeur. Lorsque vous parlez du patrimoine
architectural, au risque de me répéter, il est limitatif. Nous, ce qu'on
souhaite, c'est d'être le plus inclusif possible justement pour ne pas qu'il y
ait de capteur d'ondes qui sera installé au sommet de la fameuse tour que le
député de Rosemont admire à tous les jours.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre...
Député de Viau?
M. Benjamin : Bien sûr, Mme la
Présidente, il y a d'autres interventions. Donc, écoutez, je pense que là, je
vais... je vais devoir rappeler à Mme la ministre, donc, l'importance du mot
«protéger». Et l'importance du mot «protéger» est un des enjeux et j'ai souvent
entendu Mme la ministre intervenir sur l'importance, sur l'importance de ce
site-là pour les Québécoises et les Québécois et pour les Montréalais, en
particulier.
Et ce qu'on encourt, comme risques, et mon
collègue, le député de Rosemont, l'a rappelé tantôt, nous sommes en train de
faire une loi, pas pour cinq ans, pour 10 ans, mais une loi... Ça a pris
plus de 30 ans avant que cette loi-là soit révisée. Combien de temps que
ça prendra avant qu'elle soit révisée à nouveau? Donc, nous sommes en train de
travailler sur un projet de loi, donc, sur lequel nous pensons, nous croyons,
qu'il faut faire les choses correctement, qu'il faille prévenir, justement,
pour éviter à corriger par la suite.
Et c'est parce que nous sommes dans la
prévention que nous croyons qu'ici il faut parler de protéger. Il faut
absolument qu'il y ait... ce mot-là apparaisse, que le législateur puisse dire
clairement : C'est dans notre intention de protéger ce site. La mise en
valeur pourra se faire et les déclinaisons appartiendront à la gouvernance,
donc, de cette nouvelle instance pour décider comment cette mise en valeur se
fera. Mais sur l'essence même du projet de loi, <il... >il revient
au législateur de, tout de suite dans l'article 4, spécifier et préciser
qu'il faut protéger ce site. Donc, le mot «protéger» n'est pas un mot vain,
c'est un mot fort et seul le législateur <doit donner... >peut et
doit donner le ton sur l'importance de protéger ce site.
Et la mise en valeur, évidemment, est, <nous
le verrons... >nous pourrons le voir plus tard, donc, comment ça se
fera. <Mais ces deux, donc, qui... >Ces deux forces, ces deux
concepts qui viennent ensemble, viennent renforcer, viennent camper, justement,
ce que nous voulons faire pour l'avenir de ce site et notamment en matière, au
niveau patrimonial, en matière d'héritage.
Donc, la question que je pose à Mme la
ministre : Ne croit-elle pas que c'est de notre responsabilité de
législateur, de tout de suite indiquer que nous devons protéger ce site?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Il ne
faudrait surtout pas, M. le député de Viau, de douter de notre engagement pour
protéger le parc et son stade. On est d'accord là-dessus. Au risque de me
répéter <encore une...
M. Benjamin : ...
de
législateur, de tout de suite indiquer que nous devons protéger ce site?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Il
ne faudrait surtout pas, M. le député de Viau, de douter de notre engagement
pour protéger le parc et son stade. On est d'accord là-dessus. Au risque de me
répéter >encore une fois, à l'article 6, on est extrêmement précis
dans la définition de protection et de mise en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Si...
M. Benjamin : Mme la
Présidente, on ne doute absolument pas de la volonté. Au contraire, on a même
cité Mme la ministre. Donc, ce qu'on lui demande tout simplement, c'est de...
on lui demande que nous soyons cohérents, c'est-à-dire au-delà de dire des
choses, il faut, je pense, qu'on ait le courage aussi de les mettre dans une
loi, et là, ce que je pense que c'est important, et ne pas le faire, ne pas
ajouter le mot «protéger», à mon sens, serait un manquement. Et c'est le
législateur qui doit le faire, de dire que clairement ce site-là, il doit être
protégé, il doit être... c'est un site protégé, et la mise en valeur du
patrimoine évidemment, comme j'ai dit, Mme la Présidente.
Et je vais prendre le temps, si vous
permettez, Mme la Présidente, à ce stade-ci, de parler du mémoire, du mémoire
d'Héritage Montréal. Héritage Montréal qui s'intéresse, comme
organisme, évidemment, d'abord au patrimoine, et qui a parlé évidemment du
patrimoine olympique, mais qui a parlé du patrimoine architectural, mais qui a
surtout, lors des représentations d'Héritage Montréal, qui nous a surtout
incités, encouragés à protéger, et c'est le mot qui était mentionné, bien avant
de parler de mise en valeur, à protéger. Et aujourd'hui je pense que nous
n'avons rien à perdre, nous avons tout à gagner à ce que le mot «protéger»
apparaisse justement ici même à l'article 4. Et je veux encore encourager
Mme la ministre à aller dans ce sens, c'est-à-dire à ajouter le mot «protéger».
S'il y a d'autres aspects au niveau de cet amendement qui posent problème, on
pourra... on peut en débattre, mais, pour le moment, j'argumente sur le mot
«protéger» et je crois que c'est important que le mot «protéger» apparaisse
donc. Et je crois qu'il faut le faire à ce stade-ci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Ce n'est pas une question de courage, M. le député de Viau, c'est une question
d'être précis, et on précise, tant à l'article 5 qu'à l'article 6, ce
qui est de protéger, ce qui est mettre en valeur, et ce qu'est le patrimoine.
• (11 heures) •
M. Benjamin : Nous
aurons, Mme la Présidente, nous aurons amplement le temps d'étudier
l'article 6, et ça me fera un plaisir de débattre de l'article 6 avec
Mme la ministre. Mais je reprends encore les mots de mon collègue, le député de
Rosemont, qui vient de nous rappeler que le législateur ne parle jamais pour ne
rien dire. Et là, voilà un site qu'on nous dit, et je suis d'accord, qui est
unique, architecture unique, symbole de carte postale du Québec partout dans le
monde, partout dans le monde. La moindre des choses qu'on peut... qu'on doit
faire, Mme la Présidente, c'est de le protéger, et il y a... On peut bien en
parler dans tous les autres articles, mais ça doit être même au coeur même de
la mission de cette nouvelle instance, et l'article 4, à ce que je sache,
c'est l'article où on parle de la mission de cette nouvelle société. C'est
l'article qui définit, qui campe cette nouvelle société dans sa mission. Et si
le législateur choisit, à ce moment-ci, au coeur même de la mission, de dire
que le mot «protéger» n'est pas plus important puisqu'on en parle à
l'article 5, 6, aux articles subséquents, alors je pense et je crois que c'est
un manquement, puisque c'est un enjeu pour nous, cet article-là,
l'article 4, c'est l'article presque matrice duquel article nous déclinerons
d'autres articles. Et, si au coeur même de la mission de la société, de cette
instance, on ne dit pas, on ne mentionne pas que c'est important de protéger ce
site, mais quel message qu'on envoie? Il suffit de la mettre en valeur? Non, il
faut avant tout...
11 h (version révisée)
M. Benjamin : ...duquel article
déclineront d'autres articles. Et, si, au coeur même de la mission de la société,
de cette instance, on ne dit pas, on ne mentionne pas que c'est important de
protéger ce site, mais quel message qu'on envoie? Il suffit de la mettre en
valeur? Non, il faut, avant tout, le protéger. Il faut le protéger d'abord. Il
faut le protéger d'abord, tel que nous l'a demandé Héritage Montréal, tel que
nous l'ont demandé d'autres groupes. Et j'aurai le temps de revenir sur
d'autres mémoires, d'autres groupes qui sont passés par-devant nous et qui nous
ont rappelé l'importance de protéger ce site.
Alors, je réitère encore ma demande à Mme
la ministre sur l'importance de le protéger, donc, sur l'importance de le
protéger, car c'est la responsabilité du législateur, et on ne parlera pas pour
ne rien dire en ajoutant le mot «protéger» à cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Pour, donc, faire référence à Héritage Montréal, qui s'était
présenté en août dernier pour les consultations particulières du projet de loi
de la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique — il
ne faut pas oublier le titre qu'on souhaite lui donner — Héritage
Montréal, et je vais les citer, constate que la mission proposée inclus aussi
la protection, le maintien et la mise en valeur du patrimoine architectural et
historique du Parc olympique, et s'en déclare satisfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Donc, puisque
Mme la ministre a cité un extrait du mémoire d'Héritage Montréal, j'aimerais
aussi citer d'autres éléments, donc, d'Héritage Montréal aussi, notamment… Ils
ont échangé avec nous. Ils ont passé au moins une vingtaine de minutes à
échanger avec nous, donc, sur ce projet de loi. Et Héritage Montréal
recommandait justement que le Parc olympique inclue le Stade olympique et le
Biodôme... soit classé comme site patrimonial, donc, et, lors des échanges
qu'on a eus avec eux, ils ont clairement dit qu'il fallait protéger.
Alors, l'idée, pour nous, ce n'est pas sur
le statut patrimonial. Donc, l'idée, pour nous, c'est sur la dimension de la
protection. Si, dans la mission de cette société, donc, on ne parle pas de
l'importance de protéger un site, une demande pour un site patrimonial, alors
on parlera tout simplement de sa mise en valeur. Alors, voilà, donc, c'est ça,
la mission? C'est ça, la mission, mettre en valeur et non pas, un site
patrimonial, le protéger avant tout? Or, la responsabilité que nous avons,
avant tout, Mme la Présidente, lorsqu'il s'agit du traitement de nos legs
patrimoniaux, donc, c'est de les protéger, avant même de parler de mise en
valeur, c'est de les protéger.
Donc, c'est de cela dont il est question
ici, dans cet amendement, et je redemande encore à Mme la ministre : Est-ce
qu'elle est prête à... Nous sommes prêts à regarder d'autres éléments dans cet
amendement qu'on pourrait éventuellement… si tel en est le souhait de Mme la
ministre qu'on puisse en discuter. Mais, sur le concept de protéger, il me
semble que ça va de soi, Mme la Présidente, que ce site-là a besoin d'être
protégé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Un très court commentaire ici. Pour mettre en valeur, on
doit impérativement protéger. Vous voulez que je répète, M. le député de Viau?
Je pense que vous avez manqué...
M. Benjamin : Ce n'est pas
nécessaire de répéter. Vous savez, le commentaire de Mme la ministre, c'est un
commentaire de ce que je considère comme étant quelque chose <que… >d'implicite
pour elle, sauf que je dois rappeler, à ce stade-ci, à Mme la ministre : Nous
sommes en train de faire une loi. C'est une loi que nous sommes en train de
faire, et avec des concepts, des notions nouvelles.
Et, par conséquent, lorsqu'on dit, de
manière implicite, que, pour mettre en valeur, il faut protéger, non, ce n'est
pas vrai. Et, moi, ce que j'invite Mme la ministre… c'est que, tout de suite,
le gouvernement, <les législateurs… >nous, les législateurs, que
nous donnions le ton par rapport à ce que nous voulons, ce que nous souhaitons
de ce site, c'est-à-dire, avant tout, qu'il soit protégé. Il sera mis en
valeur, évidemment.
Et, comme je l'ai mentionné tout à
l'heure, je fais confiance… Donc, on a rappelé la feuille de route de l'actuel
président de la régie, et je fais confiance au président de la régie sur ce
qu'il aura à mettre en place pour favoriser le développement, la mise en
valeur. Je lui <fais...
M. Benjamin : ...
comme je l'ai mentionné tout à l'heure, je fais confiance… Donc, on a rappelé
la feuille de route de l'actuel président de la régie, et je fais confiance au
président de la régie sur ce qu'il aura à mettre en place pour favoriser le
développement, la mise en valeur. Je lui >fais confiance là-dessus, mais
je crois... Et il n'est pas éternel. Vous, ni moi, nous ne le sommes, Mme la
Présidente.
Sur l'enjeu de la protection, il y a là
matière, pour nous, à dire que, pour les générations à venir, voilà ce que nous,
les législateurs, nous avons voulu, c'est-à-dire nous assurer que ce site soit
véritablement un site protégé, et ça, c'est un legs. C'est ça, quand on veut
laisser un legs. Quand on reçoit un legs en héritage, lorsqu'on veut le
transmettre, ce legs-là, il faut s'assurer de le protéger, et la meilleure
façon de le faire, Mme la Présidente, c'est que ce soit inscrit dans la loi, la
dimension de protection.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, avez-vous...
Mme Proulx (Berthier) : Deux
petites choses. Si on ne protège pas, on peut difficilement mettre en valeur
pour les générations futures, nous rappelant gentiment que M. Labrecque et
moi-même ne sommes pas éternels. Dur coup pour un lundi matin.
M. Benjamin : Moi non plus,
Mme la ministre, ni moi non plus.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
suis pas prête à mourir tout de suite. Pourquoi parler... Vraiment pas tout de
suite. On a un projet de loi à déposer. Pourquoi le mettre à l'article 4, M. le
député de Viau, quand il est d'une limpidité à l'article 6? Moi, c'est à mon
tour de vous poser une question : Pourquoi là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Viau.
M. Benjamin : Je viens de le
rappeler dans mon argumentaire précédent, Mme la Présidente, on parle de la
mission. On parle de la mission à cet article-là. Et, pour moi, c'est clair,
Mme la Présidente, que les gestionnaires, les dirigeants de cette société, qui
sont là ou qui viendront à l'avenir, doivent savoir l'encadrement légal pour ce
qui est de la mission de ce site. Et, pour ça, il faut que la loi puisse dire
clairement que ce site, ce legs que nous voulons transmettre à d'autres
générations, nous l'avons... nous nous sommes assurés de le protéger dans la
loi, pas de manière implicite, dans la loi, que ce soit clairement dit que nous
voulons nous assurer que ce site soit protégé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
J'irais peut-être avec un dernier commentaire. Dans le cadre des consultations
particulières, vous vous rappellerez qu'il y avait eu l'INS <qui était...
>qui s'était présenté, donc, en consultations particulières, et l'Institut
national du sport avait affirmé, à la page 7 de son mémoire, que la mission qui
sera confiée à la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique permettra à la fois de regarder vers l'avenir, sans pour autant
négliger l'héritage du passé. Je pense que ça explique bien des choses ici.
Donc, pour mettre en valeur, on doit protéger, et, si on ne protège pas, on
peut difficilement mettre en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je vais encore une fois revenir à la mission que nous avons devant
nous, l'ancienne, hein, si je peux dire, parce que, là, maintenant, j'ai
l'impression qu'on a une nouvelle mission qu'on veut donner au Parc olympique.
Et, jusqu'à aujourd'hui, parce que le projet de loi n'est pas encore adopté,
Mme la Présidente, dans l'énoncé de la mission du Parc olympique : «En
assurant la protection et la mise en valeur du patrimoine architectural.» Donc,
jusqu'à aujourd'hui, sur le site même du Parc olympique, on parle, Mme la
Présidente, d'assurer la protection.
• (11 h 10) •
Donc, ce que je comprends avec ce projet
de loi que Mme la ministre nous présente aujourd'hui devant nous, il nous vient
avec deux choses. Il enlève l'architectural pour rester au niveau du patrimoine.
Ça, c'est réglé. Mais aussi il enlève la protection. Et, quand je lis l'énoncé
de mission du Parc olympique, jusqu'à aujourd'hui, en date d'aujourd'hui, on
parle d'assurer la protection et la mise en valeur. Si je compare l'énoncé de
mission que j'ai devant moi maintenant au niveau du site du Parc olympique, où
on parle de la protection, bien, la protection ne fait plus partie de la
mission du Stade olympique. L'énoncé que j'ai...
Je sais qu'un peu plus tard, même si on
saute les étapes de protéger et d'entretenir... Mais je tiens à rappeler un
point très important, Mme la Présidente, que l'énoncé de mission consiste,
entre <autres...
M. Derraji : ...
ne
fait plus partie de la mission du Stade olympique. L'énoncé que j'ai...
Je sais qu'un peu plus tard, même si on
saute les étapes de protéger et d'entretenir... Mais je tiens à rappeler un
point très important, Mme la Présidente, que l'énoncé de mission consiste,
entre >autres, à être clair pour guider l'organisme en ce qui a trait à
ses stratégies et à ses actions, exposer son objectif global, fournir des
orientations par rapport à la mission de cet organisme. Ce que nous sommes en
train de faire avec cet article, à ce chapitre II, c'est mettre les assises
pour que, plus tard, on fait appel à une autre mission.
Or, comme ça a été relevé par mon collègue
député de Viau, oui, on parle de mettre en valeur, mais le mot «protection», je
ne le vois plus. Donc, j'ai fait l'exercice d'aller voir ce qu'on avait dans le
passé dans la mission de l'organisme. Bien, Mme la Présidente, ça existe, la
protection et la mise en valeur. Donc, est-ce qu'il y a une volonté, de la part
de l'équipe de la ministre ou de la part de quelqu'un, d'enlever la protection,
comme ce qu'on a fait avec le patrimoine architectural? Pourquoi ce recul, Mme
la Présidente? Ce que je peux constater, que, jusqu'à maintenant, on parlait
toujours de la protection et la mise en valeur. Dans ce projet de loi, on ne
parle plus de la protection. Ce n'est plus le cas. Est-ce que ce n'est plus
nécessaire? Est-ce que ce n'est plus important? Est-ce qu'on va se concentrer
juste à le mettre en valeur, ce patrimoine?
Quand je parle d'une mission d'un organisme,
je me donne des orientations et je ne vais pas... Comme on répond toujours :
On va aller voir ça plus tard, à l'article 6 et les autres articles… C'est à la
mission… On dresse qu'est-ce qu'on veut par rapport à cette organisation. Ce
que j'ai devant moi, de mettre en valeur le patrimoine, point... Je reviens à
ce que j'ai devant moi, au niveau du Parc olympique, jusqu'à aujourd'hui, bien,
«en assurant la protection». Donc, est-ce que, maintenant, on passe d'«assurant
la protection et la mise en valeur» à juste «la mise en valeur»? Ma question
est très simple. Pourquoi ce recul, Mme la Présidente, de la part de Mme la
ministre en présentant ce projet de loi n° 15? Est-ce
qu'elle peut nous expliquer pourquoi elle recule, et on enlève le mot
«protection»? Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. En tout respect, vous savez très bien qu'une mission écrite
pour un plan stratégique qui couvrait les années, quoi, 2012 à 2017, sur un
site Internet, est complètement différente d'un projet de loi. Quand les
législateurs, quand l'équipe de la RIO, quand les spécialistes se sont penchés
sur la rédaction du projet de loi n° 15, on avait un
souci de venir préciser, et je sais que vous êtes fatigué de m'entendre
là-dessus, mais je vais continuer de le dire, de façon claire et limpide, tant
aux articles 4 et aux articles 6... qui vont nous permettre de préciser tout
ça. Je vous rappelle qu'un site Internet, ce n'est pas un texte de loi. C'était
une mission accessible pour l'ensemble des Québécois, issue d'un plan
stratégique du Parc olympique pour un plan quinquennal de 2012 à 2017.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Là, maintenant,
je pense, Mme la Présidente, on va aller dans un débat très philosophique de
gouvernance. Moi, je ne pense pas qu'on a rédigé un énoncé de mission sur un
coin de table, un plan stratégique d'un organisme que je respecte beaucoup. Surtout,
à la tête de cet organisme, une personne, une personnalité très respectée… pas
sûr que l'énoncé de mission était juste pour <faire... >plaire à
quelqu'un. C'est très réfléchi, Mme la Présidente. Je ne pense pas que l'énoncé
de mission, c'est juste pour remplir un site Web du Parc olympique et dire
qu'on va l'inclure, on va le mettre. C'est un exercice très sérieux qui émane
d'un plan stratégique.
Et, au contraire, oui, on fait un projet
de loi, oui, c'est des articles, mais je vais me baser plus… et je vais faire
confiance aux équipes qui ont travaillé sur le plan stratégique pour m'inspirer
dans mon énoncé de mission et non pas l'inverse. Ce que j'ai devant moi
aujourd'hui, un travail qui a été fait d'une manière rigoureuse, en suivant une
planification stratégique, avec un énoncé de mission, que je mets dans la
poubelle aujourd'hui, ou bien je prends juste ce que je veux, en enlevant
l'architecture et en enlevant la protection.
Donc, c'est là où je n'arrive plus à
suivre. Et je peux rassurer Mme la ministre, au contraire, moi, j'aime toujours
l'entendre et écouter… Elle peut toujours me répondre la même chose, aucun
problème. Je veux juste qu'elle m'explique clairement pourquoi on met de côté
l'énorme travail qui a été fait par les équipes du Parc olympique. Et elle l'a
confirmé, Mme la Présidente, que, probablement, on lui a dit que, voilà, ça
émane d'une <planification...
M. Derraji : ...je
veux
juste qu'elle m'explique clairement pourquoi on met de côté l'énorme travail
qui a été fait par les équipes du Parc olympique. Et elle l'a confirmé, Mme la
Présidente, que, probablement, on lui a dit que, voilà, ça émane d'une >planification
stratégique. On sait comment ça marche dans les organisations, Mme la
Présidente, et ce n'est pas quelque chose de nouveau. Surtout, surtout, on sait
le niveau d'excellence avec lequel les équipes du Parc olympique travaillent,
et ça veut dire qu'il y avait un processus, une réflexion, et c'est eux qui
comprenaient le pourquoi des mots.
Donc, jusqu'à aujourd'hui, s'il n'y avait
pas ce projet de loi, «en assurant la protection et la mise en valeur du
patrimoine architectural» était correct. Là, on a un projet de loi, mais
qu'est-ce qu'on fait dans ce projet de loi? On met de côté tout le travail qui
a été fait par des équipes spécialisées, avec une planification stratégique,
l'énoncé de mission, et on dit : Écoutez, «patrimoine architectural», ça
ne nous arrange plus, on enlève «architectural», «la protection», ça ne nous
arrange plus, on garde juste «de mettre en valeur».
Bien, écoute, Mme la Présidente,
j'aimerais bien que Mme la ministre nous clarifie les choses. Pourquoi ce
recul? Encore une fois, pour moi, c'est un recul. Ce n'est pas juste sur un
petit coin de table où on écrit une mission, là, c'est un travail rigoureux. C'est
un organisme très respecté qui a fait ses preuves depuis plusieurs années. Je
ne pense pas que la mission que j'ai devant moi, maintenant, du Parc olympique,
ça vient du ciel. En lisant encore une fois la mission, à chaque fois, je
m'inspire de cette mission. La preuve, on a même accepté l'amendement du député
de Rosemont la semaine dernière, parce qu'on essayait de convaincre l'équipe de
Mme la ministre sur les mots : «En complémentarité avec ses partenaires
et la communauté environnante». Mais, juste après, il y a une suite très
importante, c'est la virgule : «En assurant la protection et la mise en
valeur du patrimoine architectural».
En lisant en profondeur, Mme la
Présidente, les gens qui ont mis cet énoncé, ils ont choisi les bons mots. Ce
n'est pas pour flatter ces gens. De plus en plus que je lis ce que j'ai devant
moi et j'écoute Mme la ministre, je suis complètement perdu entre les mots que
j'ai dans ce projet de loi versus la mission que j'ai sur le site du Parc
olympique. Bien, je donne la chance à Mme la ministre, Mme la Présidente.
Pourquoi ce recul, en enlevant la protection et la mise en valeur? Là, on parle
juste de mettre en valeur le patrimoine, mais <le protéger… >est-ce
qu'elle n'est plus intéressée à le protéger?
Et, encore une fois, je ne suis pas là
pour faire l'explication de c'est quoi, une mission, c'est quoi, l'énoncé d'une
mission. J'en suis sûr et certain, que l'équipe du Parc olympique comprend ça
aussi d'une manière rigoureuse, l'équipe de la ministre aussi. Bien, je pense
qu'on doit être beaucoup plus clairs pour qu'on se protège, parce que la loi,
elle est faite pour rester indépendamment des ministres, indépendamment de
l'opposition et indépendamment aussi de l'équipe de direction du parc. Moi, je
pense que la protection, c'est notre devoir. Et ça a été dit par mon collègue
député de Viau de mettre l'emphase sur la protection, au-delà de la mise en
valeur, uniquement.
Donc, Mme la Présidente, j'aimerais bien
encore une fois que Mme la ministre nous explique pourquoi ce grand changement
entre l'ancienne mission et la mission qu'elle nous propose aujourd'hui dans
son projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Il ne faudrait pas me prêter des intentions. M. le député de
Nelligan, je vous invite à la prudence, parce que vous utilisez des termes à
mon égard... Juste être prudent.
Je peux vous rassurer. Il n'y a rien qui a
été mis à la poubelle, et il n'y a rien qui est mis à la poubelle, et il n'y a
rien qui a été fait sur un coin de table. Et les équipes qui ont écrit le plan
stratégique de 2012‑2017 sont encore là. Ces équipes-là sont encore présentes,
et c'est eux qui étaient là pour la rédaction du projet de loi n° 15.
Donc, soyez rassuré à cet égard-là, ce sont les mêmes équipes. Je n'irai pas
plus loin que… Le projet de loi vient clairement définir ces missions de développer,
de gérer, de promouvoir, d'exploiter, de mettre en valeur le patrimoine,
l'héritage olympique. Et je ne sais plus sur quel sens vous le dire, mais on
est très, très précis dans les articles subséquents du projet de loi n° 15, dont on va débattre un peu plus tard aujourd'hui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Député de Nelligan.
• (11 h 20) •
M. Derraji : Je tiens à
m'excuser si jamais Mme la ministre a compris que je prêtais des intentions, en
aucun cas… Ce n'est pas mon <objectif...
Mme Proulx (Berthier) :
...subséquents du
projet de loi n° 15, dont on va débattre
un
peu plus tard
aujourd'hui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre. Député de
Nelligan.
M. Derraji :
Je
tiens à m'excuser si jamais Mme la ministre a compris que je prêtais des
intentions, en aucun cas… Ce n'est pas mon >objectif, mais je tiens à le
dire, à l'exprimer, et je suis désolé si jamais ça a été le cas dans mes propos.
Ce n'est vraiment pas mon objectif. C'est clair?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci.
M. Derraji : Excellent. Ce
n'est pas vraiment mon objectif du tout. Vous me connaissez, Mme la Présidente.
Là, maintenant, je vais revenir au projet
de loi, Mme la ministre, et j'espère que vous n'allez pas me dire que je vous
prête des intentions, mais je vous pose la question. Répondez-moi qu'est-ce que
vous en pensez. À chaque fois qu'on parle de l'article 4, j'ai
l'impression qu'on me dit : Attends les articles 5 et 6. Ma
compréhension, et excusez mon ignorance, je suis nouveau dans tout ça, là, bien,
<pourquoi… >à quoi sert l'article 4? On l'enlève, on parle
d'articles 5 et 6. Si, à chaque fois qu'on va parler de l'article 4,
on va dire : Attends les articles 5 et 6… Donc, est-ce que Mme la ministre
peut nous éclairer?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, je le répète depuis un petit moment maintenant, on a décidé... Notre
souhait principal, c'est d'être inclusif. C'est ça, notre souhait principal,
d'être inclusif, et, après ça, de venir apporter chacune des précisions dont ce
projet de loi aura besoin. C'est ça, notre objectif, d'y aller de façon
générale, et, après ça, apporter des précisions pour ce qui est du patrimoine,
de la mise en valeur, du développement. C'est ça, notre objectif, et ce n'est
pas plus compliqué que ça. C'est vraiment, dans le fond, très, très simple, la
raison d'utiliser le mot «patrimoine», qui est inclusif… Le patrimoine n'est
pas uniquement olympique. On y a fait référence plus tôt. Et je maintiens, je
maintiens, notre souhait de garder le présent libellé parce qu'il est
définitivement inclusif. Et un projet de loi, ce n'est pas un tout, <ce n'est
pas... >ça se décline. Alors, on va pouvoir, ensemble, très joyeusement,
le décliner.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, l'article 4, je le rappelle encore, donc c'est l'article qui
précise avant tout la mission, qui campe la mission et les pouvoirs de la
nouvelle société.
Et je reviens encore à l'intervention de
mon collègue le député de Nelligan, qui a mentionné tout à l'heure le travail
sérieux qui a été fait par l'équipe qui a mis en place cet énoncé de mission
qui est sur le site Web. Et je suis sûr que cet énoncé de mission... Nous ne
sommes pas dans un cas de vacuum législatif, Mme la Présidente. Nous sommes en
train d'apporter une modification par rapport à une loi existante, donc, et je
suis sûr que, dans le grand professionnalisme de l'équipe qui a construit cet énoncé
de mission, ils se sont référés au cadre législatif existant.
<Donc, vous nous… >Donc, il
ne faut pas prêter des intentions non plus aux équipes professionnelles qui
travaillent. Et je reviens encore à l'importance, je crois, que nous nous assurions
que la loi puisse dire clairement les véritables intentions du gouvernement,
les véritables intentions des législateurs, pas seulement du gouvernement, mais
des législateurs.
Je vais partager avec vous, Mme la
Présidente, si vous permettez, avec tous les membres de la commission, un
extrait du mémoire de l'INSQ, l'Institut national du sport du Québec, <qui
nous dit… >qui nous rappelle, dans son mémoire, l'importance de
préserver et de promouvoir l'héritage olympique. Pour eux, c'est essentiel. Je
fais référence à cet extrait-là, parce que les mots ont des valeurs importantes
lorsqu'on les utilise à bon escient, lorsqu'on les utilise au bon moment.
Préserver, Mme la Présidente, vous conviendrez avec moi, ce n'est pas loin de
protéger : protéger, préserver. Promouvoir, je pense que ça rentre dans la
mouvance de la mise en valeur. Promouvoir… C'est de cela dont il est question
aujourd'hui, qu'il faille préserver ou protéger. Nous, nous disons «protéger».
C'est un site patrimonial, donc qu'il faille protéger et mettre en valeur...
Donc, <la question... >en
fait, ma question, je pose... je repose encore, parce que je n'ai pas encore eu
de réponse, puisque Mme la ministre nous a dit qu'elle voulait préciser. C'est
ça, son intention, elle veut <préciser...
M. Benjamin : ...et
mettre en valeur.
Donc, la question... en fait, ma
question, je pose... je repose encore, parce que je n'ai pas encore eu de
réponse, puisque Mme la ministre nous a dit qu'elle voulait préciser. C'est ça,
son intention, elle veut >préciser. Nous aussi, nous voulons préciser. <En
quoi… >Et c'est la question, Mme la Présidente, que je pose à Mme la
ministre : En quoi ajouter le mot «protéger» ne vient pas préciser justement
la mission et les pouvoirs de cette nouvelle instance? C'est la question que je
soumets, Mme la Présidente, à Mme la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Les mots ont des valeurs importantes, vous venez de dire, M.
le député de Viau. Alors, je tiens à apporter un petit correctif. On n'est pas
à modifier une loi existante, comme vous l'avez dit, mais on est bien dans une
nouvelle loi. Donc, c'est très, très important, là, on n'est pas à modifier une
loi existante, juste pour le bien de cette commission-là.
Revenons donc sur l'INSQ, qui s'est
présenté devant cette commission plus tôt, au mois d'août dernier. L'INSQ
précise aussi qu'elle accueille avec beaucoup, beaucoup d'enthousiasme l'inclusion,
à l'article 4 précisément, de la mise en valeur du patrimoine et de
l'héritage olympique dans la mission qui va être confiée à la Société de développement
et de mise en valeur du Parc olympique. Elle accueille avec beaucoup d'enthousiasme
l'inclusion de l'article 4, mise en valeur du patrimoine, héritage
olympique. Je tenais à apporter cette précision-là aussi.
Donc, si on ne protège pas, on peut
difficilement mettre en valeur, et, pour mettre en valeur, je le répète, on a
une obligation de devoir protéger.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : J'aurais
une autre question à soumettre à Mme la ministre. Est-ce que Mme la ministre
est en train de nous dire que toutes les sociétés, tous les sites patrimoniaux
qui ont été mis en valeur ont été nécessairement protégés? Est-ce que c'est ce qu'elle
est en train de nous dire?
Mme Proulx (Berthier) : …Mme la
Présidente, vous permettez?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
On va parler du dossier qui me concerne. Je parle du...
M. Benjamin : Alors,
non...
Mme Proulx (Berthier) :
Et je vais... M. le député, est-ce que je peux terminer?
M. Benjamin : D'accord, bien
sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
Parce que vous me posez une question…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous demande, s'il vous plaît, député de Viau, de laisser la ministre
répondre.
M. Benjamin : Bien sûr,
bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, si vous me posez une question, j'aimerais pouvoir avoir l'occasion d'y
répondre. On va se concentrer — je pense qu'on en a plein nos shorts,
comme dirait l'autre — avec le Parc olympique. Et je laisserai le soin
à ma consoeur la ministre de la Culture et des Communications de parler de
façon générale du patrimoine bâti au Québec.
M. Benjamin : Mme la
ministre... Mme la Présidente...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Benjamin : Excusez-moi,
je vous ai donné une promotion.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui, hein? Alors, oui, député de Viau, allez-y.
M. Benjamin : Écoutez,
Mme la Présidente, ce que la ministre et nous sommes en train de faire
aujourd'hui, nous sommes en train de faire une loi pour un site patrimonial. C'est
ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui. C'est de sa responsabilité, c'est
la nôtre et pas celle de la ministre de la Culture. Moi, j'avance l'argument
suivant, et c'était là le fondement de ma question, puisque la ministre
semblait nous dire que, dès qu'il y a mise en valeur, il y a nécessairement
protection, donc je voulais savoir : Est-ce que, par expérience, <est-ce
que >la ministre est en mesure d'argumenter sur ce postulat-là, cette
hypothèse que, dès qu'il y a mise en valeur, il y a protection?
Nous, ce que nous disons, ce que nous
avançons, et c'est le sens de notre argument, c'est qu'il peut… il doit y avoir
mise en valeur, mais il doit y avoir aussi protection. Il faut parler de la
même chose : protection, mise en valeur. Et c'est encore... et ma question
demeure, donc : En quoi parler de protection, ça vient amoindrir la portée
de la mise en valeur, puisque nous sommes dans l'enjeu de la précision? Ce que
nous voulons, c'est préciser et renforcer. Ce que nous voulons, c'est préciser
et renforcer, et justement cet amendement, donc, «protéger», le mot «protéger»
vient préciser et renforcer. Alors, Mme la Présidente, ma question demeure
entière, donc, à Mme la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le député de Viau. Votre temps est écoulé. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Député de Rosemont?
• (11 h 30) •
M. Marissal : Merci, Mme
la Présidente. Bien, je ne ferai pas long. L'argumentaire a été fait par mes
collègues de l'opposition officielle. Moi, je suis plutôt d'accord avec la
formulation de l'amendement, même constat que pour l'amendement précédent...
11 h 30 (version révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. Bien, je ne ferai pas long, l'argumentaire a été fait par mes
collègues de l'opposition officielle. Moi, je suis plutôt d'accord avec la
formulation de l'amendement. Même constat que pour l'amendement précédent. C'est
parce qu'on le prend un peu à l'envers, là, c'est comme... on a un parapluie,
puis nous, on a l'impression qu'on le tient comme ça. Moi, j'ai l'impression
que la ministre le tient à l'envers. C'est juste une question de perspective.
La ministre nous dit : On est plutôt
large et inclusif. Moi, j'ai plutôt l'impression qu'on est plutôt vague et que
les mots ont une importance. Puis on ne pèche pas par trop de précisions dans
la vie, à moins de parler pour ne rien dire, ce qui n'est pas le cas ici, je
crois.
Puis tout à l'heure, tout en écoutant
d'une oreille mes collègues de l'opposition officielle, je suis allé relire la
loi, la vieille loi de 1975, qui est disponible, évidemment, en deux clics de
Google, on retrouve ça facilement. On se rend compte à quel point la loi de 1975
avait été adoptée dans l'urgence. C'était carrément un décret pour dire :
On reprend cette affaire-là, puis on finit, puis on donne toutes sortes de
moyens particuliers pour aller faire des emprunts, des billets et autres termes
légaux. Mais là on n'en est plus là, on a passé ce cap-là, heureusement. Il est
même question dans la vieille loi de la loterie puis de l'administration de la
loterie. Pour vous dire à quel point c'est une vieille loi, il y a un règlement
qui a été rajouté où on dit : «Dans ce règlement, à moins que le contexte
n'indique un sens différent, on entend par "appel d'offres dans les
journaux" un avis publié...» Et pour vous dire à quel point c'est une
vieille loi, on précisait dans le temps... peut-être qu'on devrait le faire aujourd'hui,
ça aiderait nos amis des journaux, mais enfin, bref, ça, c'est un aparté
partisan pour mon ancienne profession. Mais, cela dit, on a passé ce cap-là. On
a refait l'histoire du stade ici, là, même moi, je suis tanné de m'entendre le
faire, là. Là, on est dans la préservation, on est dans la relance, on est dans
des projets, on est dans une revitalisation, on est dans la vitalisation, même,
parce que c'est déjà revitalisé.
Alors, ce long laïus pour vous dire que,
moi, je n'ai aucun problème avec la formulation de l'amendement tel que déposé
par mon collègue de Viau. Je pense qu'il apporte, sans nuire au but précis du
projet de loi, au contraire, puisqu'on y arrive à 6... Encore là, il y a une
raison pour laquelle on ne veut pas le mettre dans 4. La raison qu'on nous
donne, c'est parce qu'on veut être plus inclusif, avec le libellé minimaliste
qu'on a en ce moment. Nous, on vise un peu plus large.
Donc, je ne suis pas convaincu de
l'argument qui est présenté devant nous aujourd'hui pour rejeter l'amendement
qui m'apparaît viser le même objectif que l'article 6. Alors, je ne suis
pas dans la grande théorie des complots, là, ici, Mme la Présidente, je ne suis
pas un complotiste, là, mais j'essaie de comprendre pourquoi on ne peut pas le
mettre dans 4.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est une question, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
la même question que vous, pourquoi on bute là-dessus, M. le député de
Rosemont. Puis pour revenir à votre analogie de parapluie, c'est une question
de perception et non pas une question de perspective, hein? Parce qu'on est
tous nouveaux dans ce processus-ci. C'est une série d'articles qui vont
s'additionner, qui vont donner le portrait détaillé de ce que nous souhaitons
être, nous, à la Société de développement, Michel, à la Société de
développement et de mise en valeur du Stade olympique.
Si on le regarde uniquement par libellé...
Vous avez lu le projet de loi, vous êtes un député qui est rigoureux, votre
formation journalistique vous l'oblige de toute façon, par acquit de
conscience, ne serait-ce que ça, et vous savez que ces articles-là
s'additionnent pour arriver à un tout à la fin. Ce n'est pas qu'on est fermé à
avoir des propositions qui sont faites de la part des oppositions officielles,
loin de là, mais ce qu'on vous dit ici, c'est que c'est une série d'articles
qui vont s'additionner et qui vont rendre très, très clair ce que sera à terme
la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique. Et je ne
crois pas que mon parapluie soit à l'envers.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre... Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, en écoutant mon collègue député de Rosemont, j'ai eu le
réflexe d'aller lire le commentaire en bas de la mission et pouvoirs. Et vous
savez quoi, Mme la Présidente, je suis très inquiet, parce qu'en lisant le
commentaire en bas <de...
M. Derraji : ...merci,
Mme
la Présidente.
Écoutez, en écoutant mon collègue député de Rosemont,
j'ai eu le réflexe d'aller lire le commentaire en bas de la mission et
pouvoirs. Et vous savez quoi,
Mme la Présidente, je suis très inquiet,
parce
qu'en lisant le commentaire en bas >de... qui explique la mission et
pouvoirs — je comprends, on n'est pas dans l'article, mais ça
explique quand même — en aucun cas le mot «protection» ou «protéger»
n'est là.
Je vais vous lire le commentaire :
«La mission de la société comporte deux volets, soit un volet axé sur le
développement qui est davantage de nature commerciale — on précise le
volet qui est axé sur le développement commercial, ce qui est très
bien — et un volet axé sur la mise en valeur des actifs provenant de
l'aventure olympique.» Donc, on parle de la mise en valeur des actifs provenant
de l'aventure olympique. «La mission de la société vise notamment à améliorer
la capacité d'utilisation des installations olympiques, et, bien sûr, le
deuxième alinéa de l'article 4 précise la portée de l'expression Parc
olympique.»
Donc, en suivant la même logique que mon
collègue député de Rosemont sur l'essence même de la protection, en lisant le
commentaire en bas de cet article, je n'ai aucune assurance aujourd'hui qu'avec
ce projet de loi et cet article le fait de parler de la protection fait partie
de la mission de la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique. Et je ne veux pas parler d'aucun article qui suit cet article, à
savoir 5 et 6. Je suis, encore une fois, très prudent dans mes mots, mais j'ai
relu le commentaire à plusieurs reprises, en aucun cas... et là on parle de la
mission et des pouvoirs de la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique.
Donc, Mme la Présidente, est-ce qu'on peut
juste nous clarifier pourquoi on spécifie la mission de la société, on la
décline même en volets, à savoir un volet de nature commerciale, à savoir un
autre volet axé sur la mise en valeur des actifs, donc qu'on croit à la mise en
valeur des actifs qui proviennent de l'aventure olympique...
Une voix
: ...
M. Derraji : Oui, je suis sur
l'amendement, absolument, mais ce n'est pas grave, on se taquine, moi et mon
président aussi. Donc, je tiens à m'excuser auprès de vous de lui répondre que
je suis sur l'amendement. Et, notamment, j'aimerais bien qu'il nous aide aussi
de protéger, parce qu'on parle de protéger et mettre en valeur, et les mots
«protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural», qui est
l'amendement en question.
Donc, Mme la Présidente, on fait abstraction
à l'énoncé de mission que j'ai devant moi, et j'ai même lu les commentaires que
normalement ils donnent un cadrage de l'idée et l'essence même de ce que la
ministre nous présente, et en aucun cas, dans ce commentaire, on ne parle de la
protection du patrimoine, en aucun cas, à moins si je ne l'ai pas vu. Je n'ai
aucune mention, sachant que tout a été décliné, hein, on parle des deux volets,
on parle de tout.
Donc, Mme la Présidente, encore une fois,
est-ce que Mme la ministre a bien lu le commentaire et est-ce qu'elle peut nous
dire pourquoi il n'y a pas le mot «protection»?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous donnons la parole au député de Montmorency.
M. Simard : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Très heureux d'intervenir pour la première fois dans le
cadre de cette commission, puisque je viens d'y être affecté, comme de nombreux
collègues, et je suis très heureux de me retrouver parmi vous.
Comme mon ami le député de Nelligan me
tendait la perche, je peux difficilement ne pas y répondre. Lorsqu'il nous dit
qu'en aucun cas la ministre ne prend en compte la dimension de la protection,
bien, je m'inscris en faux contre ça, en tout respect pour mon collègue.
Pourquoi? La ministre l'a très bien dit, et je me permets de reprendre ses
propos : Un projet de loi ne peut pas se voir comme une addition
d'articles, voire même d'alinéas qui composent des articles. Un projet de loi,
Mme la Présidente, c'est un tout qu'on doit prendre dans sa globalité, et il
s'avère qu'à l'article 6 on parle nommément très clairement de protection.
• (11 h 40) •
Parce que la beauté de ce projet de loi
qui est devant nous, c'est de décliner, d'enrichir la notion qui se retrouve à
l'article 4, qui est encore un article en tout début du projet de loi. Donc,
cet article 4 nous dit de mettre en valeur le patrimoine et l'héritage
olympique, et, plus <tard...
M. Simard : ...p
arce
que la beauté de ce projet de loi qui est devant nous, c'est de décliner,
d'enrichir la notion qui se retrouve à l'article 4, qui est encore un article
en tout début du projet de loi. Donc, cet article 4 nous dit de mettre en
valeur le patrimoine et l'héritage olympique, et, plus >tard, dans sa
sagesse, le législateur nous dit ce qu'il entend par mettre en valeur, et puis il
faut que je vous le lise. Qu'est-ce qu'il entend par mettre en valeur? Ah!
tiens, tiens, bien, tiens donc : de protéger, d'entretenir et de valoriser
le patrimoine architectural. Donc, le député de Nelligan et moi, le député de
Viau et moi sommes à la même enseigne. On veut tous le protéger. Puis on veut
tellement tous le protéger, c'est la raison pour laquelle on l'inscrit mot pour
mot dans l'article 6. Je vous remercie beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, cher député. D'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai bien fait
d'interpeller mon collègue le député de Montmorency parce que, je vous ai dit,
nous avons déjà eu des échanges, et c'est toujours intéressant.
Bon, j'appelle la sagesse du législateur,
il l'a mentionné, aucun problème, mais la même question demeure : Si c'est
important à l'article 6, pourquoi ce n'est pas important à l'article 4? Je peux
terminer. Donc, si c'est important à l'article 6, et, à l'article 4, on fait
l'énoncé de mission, l'importance, c'est de le mettre à l'article 4. Si c'est important,
maintenant, sur le site de Parc olympique, il ne l'est plus aujourd'hui avec
l'article 4. Pourtant, c'était clairement mentionné dans le site Web du Parc
olympique, la protection.
La seule chose que je lis devant moi, dans
cette page, abstraction faite aux autres articles... Mais, pour faire plaisir à
mon collègue le député de Montmorency, je vais essayer de jongler entre les
articles. L'énoncé de mission me donne le temps pour la suite. Le temps,
malheureusement, Mme la Présidente, il n'est pas donné par rapport à la
protection à l'article 4. Il n'y a pas ça, et je l'invite à lire le
commentaire. Le commentaire de l'article 4, on parle des volets de
développement de nature commerciale, on précise. Ils sont allés beaucoup plus
loin dans le commentaire. Et je dis encore une fois : le commentaire, il
nous donne le temps de l'article 4. Donc, on parle de développement de nature
commerciale, on parle de la mise en valeur des actifs provenant de l'aventure
olympique, mais on ne parle pas de la protection de ces actifs.
Donc, le législateur, dans toute sa
sagesse... et je vous donne, je vous l'accorde, vous avez raison, le
législateur, dans toute sa sagesse, Mme la Présidente, a pris le temps
d'expliquer l'énoncé de mission en le déclinant en deux volets, mais il a
oublié, il a omis de parler de protection. C'est ça que... pas je déplore, mais
c'est ça que j'essaie de dire avec mes autres collègues depuis le début. C'est
que, si le législateur, avec toute sa sagesse, a pris le temps de décliner
l'énoncé de mission et a décliné les deux volets de la mission, mais il a omis
de parler de la protection. Mais ce n'est pas juste nous, même sur le site, je
vous ai dit, allez tapez sur Google le site du Parc olympique, vous allez
trouver l'énoncé de mission. Et c'est ça, M. le collègue député de Montmorency,
que j'essaie de mettre sur la table.
Donc, le fait que ni dans l'énoncé de la
mission, on ne parle pas de protection de patrimoine... Et mon collègue député
de Viau avait raison, est-ce qu'on a un malaise par rapport à la protection du
patrimoine? Est-ce que c'est pour cela qu'on a omis de le mettre? C'est des
questions qu'on soulève. Je n'ai... je ne dis pas qu'on a oublié de le mettre
un peu plus tard, mais, si on va le mettre un peu plus tard, pourquoi ne pas le
mettre à l'article 4? Et la question est réglée. Si, pour nous tous, la
protection et la mise en valeur du patrimoine, elle est très importante, et
j'en suis sûr et certain que, pour Mme la ministre ainsi que l'équipe du Parc
olympique, la protection et la mise en valeur du patrimoine, elle est aussi
importante, donc, soyons juste cohérents. Si on est pour mettre ça à l'article 5
et 6, où à chaque fois on fait référence, bien, je pense que c'est aussi
important de le mettre à l'article 4. Et j'invite l'ensemble des collègues,
lisez le commentaire en bas de l'énoncé, si vous me trouvez le mot
«protection», dites-le-moi, comme ça je vais relire le commentaire en bas de
cet article 4. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais la permission de la commission de pouvoir donner la permission à M.
le P.D.G. de la RIO de pouvoir s'exprimer sur le commentaire du député de
Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons l'autorisation pour que M. Labrecque
intervienne? Parfait. M. Labrecque, à vous la parole.
M. Labrecque (Michel) :
Est-ce que je dois me représenter? Oui?
Mme Proulx (Berthier) : Ce
n'est pas le bon micro...
M. Labrecque (Michel) : C'est
<bon...
Mme Proulx (Berthier) : ...
donner
la permission à M. le P.D.G. de la RIO de pouvoir s'exprimer sur le commentaire
du député de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons l'autorisation pour que M. Labrecque
intervienne? Parfait. M. Labrecque, à vous la parole.
M. Labrecque (Michel) :
Est-ce que je dois me représenter? Oui?
Mme Proulx (Berthier) : Ce
n'est pas le bon micro.
M. Labrecque (Michel) :
C'est >bon. Écoutez, j'ai le plus grand respect pour les parlementaires.
Ce que je veux dire ici, c'est que, bien évidemment, la mission qui est sur le
site est une mission qui date du plan stratégique 2012‑2017. Lorsque le
gouvernement nous a demandé de revoir la loi, bien évidemment, ont été mis à
contribution les légistes, et on nous a fait comprendre que cette mission, bien
que conforme, en quelque sorte, à la stratégie que nous avions dans une loi,
aurait avantage à être, donc, extrêmement large en début, avec mise en valeur
du patrimoine et de l'héritage olympiques et, très spécifiquement, parce que
nous y tenions, d'avoir un article qui décrit cette mise en valeur.
La valeur patrimoniale du Parc olympique,
elle est historique, symbolique, urbaine et architecturale, bien sûr, selon
l'étude de Mme Vanlaethem. Conséquemment, quand vous invoquez la mission,
puisque nous étions à la rédaction de cette mission-là, nous étions à la
rédaction du projet de loi, et le législateur nous a indiqué que la mise en
valeur était déterminante.
Dernier point, si vous le permettez,
a contrario d'un monument, où sa protection est fondamentale et elle est
associée à des visites touristiques, la mise en valeur est vraiment le grand
défi que nous aurons, hein, de mettre en valeur, protéger et développer, hein,
c'est la description que nous avons à l'article 6. Pour nous, lorsque nous
avons travaillé sur la transformation de notre mission, que nous avions écrite
dans le cadre de la revue de gouvernance, en loi, on considérait que le
législateur nous suggérait cette forme qui est extrêmement précise et détaillée
dans l'ensemble de la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je suis curieux à poser la question à M. Labrecque. Donc, le
changement dans la mission, ce n'est pas vous autres, c'est plus le
législateur. Mais pour vous, vous êtes convaincu que... donc, je vais utiliser
vos mots, de la «protection et de la mise en valeur du patrimoine architectural
du Parc olympique». Mais, vu vos échanges avec le législateur, c'est là où vous
avez pensé plus à enlever ça. Est-ce que c'est... C'est ce que j'ai compris de
votre intervention.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement pour que M. Labrecque réponde? Est-ce que Mme
la ministre... Oui?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement? Parfait.
M. Benjamin : On avait déjà le
consentement.
Mme Proulx (Berthier) : Il
faut le redemander, c'est une autre question, M. le député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais c'est une autre question, c'est une autre question, et c'est vous-même qui
avez demandé le consentement à chaque...
M. Benjamin : Oui, absolument.
Non, mais c'est pour des périodes, des moments d'intervention. Donc, une fois
que... Allez-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Labrecque (Michel) : Pour
nous, ce n'est pas un retrait, pas du tout. La mission qui avait été élaborée
par le Parc olympique, en fonction des grandes règles de mission, vous
invoquiez l'institut de la bonne gouvernance, lorsqu'on est passés au processus
législatif, le législateur nous faisait valoir que la mission est extrêmement
synthétique et générale, et la loi va nous permettre de décrire la mise en
valeur à l'article 6 spécifiquement à l'article 5. Conséquemment,
pour nous, c'est un tout et c'est un plus, ce n'est pas un moins.
Il y a même un comité spécifique au Parc
olympique qui va s'ajouter aux trois comités de bonne gouvernance des sociétés
publiques, hein, que sont éthique et gouvernance, vérification et ressources
humaines, un comité spécifique d'immobilisations, dont le mandat est décrit. Et,
dans ce mandat-là, bien évidemment, c'est en lien avec l'article 6 et
l'entretien des bâtiments, puis tout ça, et ce souci permanent que nous devrons
avoir, que nous avons déjà, mais que nous devrons avoir et que mes successeurs,
successerices devront avoir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de... Oui. Alors, Député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, c'est
juste un point d'ordre pour... je ne veux pas m'enfarger dans les fleurs du
tapis, mais un point d'ordre linguistique. Là, il a été question, dans les deux
dernières interventions des deux côtés de la table, de législateurs. J'ai
l'impression qu'on parlait plus de juristes, puisque les législateurs, c'est
nous. Moi, je n'ai pas été consulté pour écrire le projet de loi, je pense
qu'on parlait de juristes ici. C'est parce que ça s'en va sur des galées, ça,
c'est relu parfois, puis il ne faudrait pas mélanger notre monde. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour la précision. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de
Nelligan.
• (11 h 50) •
M. Derraji : Merci. Merci pour
les réponses. Merci, cher collègue, pour la mise au point.
Je veux juste comprendre le point de
départ du changement de la mission. On s'entend, et vous le comprenez aussi,
que c'est tout un exercice que vous avez mis à l'intérieur de votre
organisation, mais ma question reste toujours là. Vous, vous avez <élaboré...
M. Derraji : ...
Je
veux juste comprendre le point de départ du changement de la mission. On
s'entend, et vous le comprenez aussi, que c'est tout un exercice que vous avez
mis à l'intérieur de votre organisation, mais ma question reste toujours là.
Vous, vous avez >élaboré un processus à l'interne avec vos comités, ça a
été mis en place, et c'est les juristes qui vous ont dit que c'est plus
limitatif, voilà autre proposition d'énoncé de mission. Est-ce que c'est ça que
je comprends, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que nous donnons la parole au député, Mme la ministre? À
M. Labrecque? Oui.
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) : Je
vous retrace rapidement l'histoire. Donc, le conseil d'administration a nommé,
donc, un comité sur l'avenir du Parc olympique, qui était présidé par Mme
Bissonnette. Il y a 22 recommandations. Une des recommandations était à
l'effet de doter le Parc olympique d'une étude patrimoniale conduite par la
ville de Montréal.
Lorsque je suis arrivé, on a décidé de
conduire l'étude patrimoniale : trois ans d'étude, experts locaux et
internationaux, une étude de 150 pages, très grande profondeur. Nous avons
donc, de cette lecture de ce qu'on appelle les valeurs patrimoniales, le
patrimoine, compris qu'il fallait l'enchâsser dans une nouvelle loi suite à une
obligation que nous avons de remettre un rapport de bonne gouvernance décennale,
que nous avons remis en 2018 à l'Assemblée nationale par la ministre de
l'époque. Et en conséquence on est arrivé avec cette loi-là.
Le conseil d'administration, le comité
d'éthique et gouvernance, notre secrétariat général, ont contribué, bien
évidemment, avec les légistes, à intégrer cette filiation entre le rapport du
comité sur l'avenir olympique, l'étude patrimoniale et les obligations que nous
aurons dans le futur de tenir compte, donc, de mettre en valeur le patrimoine,
l'héritage olympique qui est une longue histoire, et de spécifier, en 6, ce que
nous entendons par ça, et de spécifier encore plus loin ce que les juristes,
mais le législateur éventuellement, décidera d'un comité spécifique sur ce
sujet. Est-ce que ça vous éclaire un peu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan? Il vous reste 45 secondes.
M. Derraji : Oui, je vais
essayer en 45 secondes. Oui, pour répondre à votre question,
M. Labrecque, oui, c'est clair. Mais ma question reste quand même là :
Pourquoi la protection a sauté entre l'ancienne mission et la nouvelle, sachant
les installations du Parc olympique, sachant l'importance du Parc olympique, sachant
que, oui, on parle, on fait référence à l'article 5 et 6? Mais on s'entend
que la mission dans le temps, pour n'importe quelle société d'État, pour n'importe
quelle organisation, c'est là où on met les bases par rapport à ce qu'on veut
faire, par rapport à ce Parc olympique. Merci, Mme la Présidente, je sais que
je n'ai plus le temps.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. Le débat, je comprends, là, vu de l'extérieur et même peut-être de
l'intérieur, à considérer la réaction de certains de mes collègues, peut... le
débat peut paraître oiseux, mais il ne l'est pas. Il ne l'est pas parce qu'on
l'a dit, les mots sont importants. Puis le Stade olympique, le Parc olympique
je devrais dire, c'est un peu un «work in progress» depuis la première pelletée
de terre, qui doit bien dater de 1970, 1968 ou... dernier essai, 1974, donc
c'est un «work in progress». Et d'ailleurs ça continue, ça se poursuit.
Depuis qu'on s'est vus la dernière fois,
il y a eu deux éléments importants touchant le développement du Parc olympique.
D'abord, on a appris que Desjardins avait loué, s'était entendu pour louer deux
autres étages de la tour. C'est une très bonne nouvelle, c'est une très bonne
nouvelle, tant mieux. Je crois qu'après ça il n'en restera plus tant que ça, à
louer, d'ailleurs, des étages, puis éventuellement on y arrivera, à louer les
trois derniers. Merci de la précision, Mme la ministre.
Puis ensuite, bien, on a appris... puis
c'est vraiment là où j'insiste sur le «work in progress», là, parce que la loi,
elle n'est pas adoptée encore, là, mais ça n'empêche pas qu'on est capable de
marcher puis de mâcher de la gomme en même temps, on a commencé à voir un peu
les contours de l'appel d'offres pour le remplacement de la toile. En tout cas,
on a vu des rapports dans les médias là-dessus. Donc, il se fait du travail, ce
n'est pas statique, là, ce n'est pas... Tu sais, le Parc olympique, ce n'est
pas la tour de Pise qu'on a juste sécurisée pour ne pas qu'elle tombe, puis
qu'on espère qu'elle va rester là, là. Ça bouge, ça bouge, puis ça bouge
beaucoup.
Alors, je pense que c'est pour ça qu'on
insiste sur... Je pense que c'est une forme de hiérarchisation. C'est bête, là,
mais quatre, ça vient avant six. Puis on se dit, puis je ne veux pas mettre des
paroles dans la bouche de mes collègues de l'opposition officielle, mais je
pense qu'il y a une forme de hiérarchisation qu'on voudrait instaurer, se dire :
Bien, si c'est ça, la mission, au même titre qu'on a amendé le premier
paragraphe pour y ajouter la <dimension...
M. Marissal : ...
dit,
puis je ne veux pas mettre des paroles dans la bouche de mes collègues de
l'opposition officielle, mais je pense qu'il y a une forme de hiérarchisation
qu'on voudrait instaurer, se dire : Bien, si c'est ça, la mission, au même
titre qu'on a amendé le premier paragraphe pour y ajouter la >dimension
«complémentarité avec la collectivité», parce qu'on jugeait que c'était
important, je pense, et c'est pour ça que je dis que ce n'est pas un débat
oiseux, qu'il y a une forme d'importance à donner dès les premiers articles
quant à la préservation et tout ce débat qu'on a sur la valeur architecturale
et le développement du Parc olympique. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a une réponse? Oui, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Puisque
vous êtes rigoureux, M. le député de Rosemont, c'est un appel à qualification
et non pas un appel d'offres. Vous qui aimez choisir les mots, c'est un monde
de différence entre l'appel à qualification pour le remplacement de la toiture,
ce n'est pas la toile mais bien la toiture du Stade olympique, et non pas un
appel d'offres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour la précision. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : Mme la
Présidente, avec votre permission, je veux juste préciser que le choix des mots
était peut-être inopportun, mais j'ai dit, dans la précipitation, qu'on
commençait à voir les contours de ce à quoi pourrait ressembler l'appel
d'offres. Mais juste «for the record» je n'ai pas dit... et je ne comprends pas
d'ailleurs qu'il y a déjà un appel d'offres qui court pour le remplacement du
toit. Ce n'est pas ça<, c'est..>.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait... Alors, écoutez, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'amendement du deuxième paragraphe du premier alinéa.
M. Benjamin : ...vote
nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'effectivement l'amendement du deuxième paragraphe du premier
alinéa est adopté?
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, rejeté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'alinéa un?
M. Benjamin :
<Oui,
Mme la Présidente, donc>...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon? Député de Viau, oui, allez-y.
M. Benjamin : Oui. Alors,
au fil de nos discussions, Mme la Présidente, au fil de nos échanges, donc, ça
nous permet de peut-être peaufiner des... améliorer, c'est ça, l'intention,
d'ailleurs, c'est d'améliorer ce projet de loi. Et j'ai écouté avec beaucoup
d'attention Mme la ministre intervenir sur plusieurs de nos amendements qu'on a
apportés précédemment. Donc, me basant, donc, sur ces échanges-là qu'on a eus
et notamment aussi les interventions de nos collègues, notamment le député de
Rosemont, donc, je vais déposer un autre amendement<, donc..>.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un autre amendement.
M. Benjamin : Un autre
amendement, absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Est-ce que vous l'avez envoyé pour qu'on puisse en faire une
impression?
M. Benjamin : On va
suspendre un instant, donc, le temps que vous le receviez par...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, il est 11 h 58.
Alors, écoutez, nous allons suspendre pour
l'heure du dîner. Et d'ici à notre retour... bien, lors de notre retour, vous
pourrez nous remettre les feuilles. Ça vous va? Alors, je vous remercie. Bon
dîner, tout le monde.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 23)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! Alors, nous recommençons. Nous reprenons les travaux. À l'ordre! La Commission
de l'économie et du travail reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre leurs appareils électroniques,
s'il vous plaît.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Juste...
Mme Proulx (Berthier) : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, merci, Mme la ministre. Juste avant la suspension de nos travaux, nous
étions toujours sur l'étude du deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article 4,
et M. le député de Viau avait un amendement à proposer.
Mme Proulx (Berthier) : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons...
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le député de Viau, nous avons les feuilles. Est-ce que vous êtes prêt
à ce qu'on les distribue?
M. Benjamin : Vous pouvez
procéder, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous pouvons procéder à la distribution.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons inviter le député de Viau à lire l'amendement et à donner
les explications, si nécessaire.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, alors, l'article 4 du projet de loi serait modifié par :
1° l'ajout, au début du premier
alinéa du deuxième paragraphe, des mots «protéger et» et;
2° par le retrait de la lettre s au mot
«olympique».
Alors, en termes d'explications, Mme la
Présidente, c'est un amendement <qui...
M. Benjamin : ... 4 du
projet
de loi serait modifié par :
1° l'ajout, au début du premier
alinéa du deuxième
paragraphe, des mots «protéger et» et;
2° par le retrait de la lettre s au mot
«olympique».
Alors, en termes d'explications,
Mme
la Présidente, c'est un
amendement >qui témoigne, en fait, qui
reflète de plusieurs éléments d'échanges qu'on a eus autour de cette table,
dans le cadre de cette commission, donc qui se veut, je l'espère, évidemment,
pour nous, donc, une façon d'arriver à un consensus pour bonifier cet article 4,
pour l'amender correctement.
Donc, nous avons enlevé... le retrait du
«s» de «olympique», donc, afin que ce soit l'héritage qui soit olympique et non
pas le patrimoine et l'héritage, et nous avons aussi maintenu «protéger», donc.
Et alors comme l'argument évoqué par Mme la ministre, c'était qu'elle voulait
que <ce soit... que >le patrimoine soit le plus large que
possible, donc, alors, soit, on va y aller avec ça, on va y aller avec un
concept de patrimoine qui soit le plus large que possible, en nous disant que,
donc, dans le patrimoine, on pourrait concevoir l'architecture.
Et pourquoi le...
Une
voix : …
M. Benjamin : Ah! D'accord. Et
pourquoi le mot «protéger et»? Je vais <faire... je ferais... Je vais >faire
référence, Mme la Présidente, à un document important, puisque nous abordons et
nous aurons à aborder, tout au long de ce projet de loi, un aspect important,
un aspect important de cette structure, de cet édifice et de cette société
aussi, c'est l'aspect du patrimoine. Et c'est de notre volonté, c'est...
D'ailleurs, le nom de la société indique qu'il y a... c'est une société de mise
en valeur, mise en valeur.
Mais en faisant référence, Mme la
Présidente, à l'article 1 de la Loi sur le patrimoine, la Loi sur le
patrimoine nous dit ceci, et j'en donne lecture, si vous permettez, Mme la
Présidente. Et c'est toujours dans cet esprit où le législateur ne parle jamais
pour ne rien dire. L'article 1 dit ceci : «La présente
loi — sur le patrimoine, évidemment — a pour objet de
favoriser — et je cite — la connaissance, la protection, la
mise en valeur et la transmission du patrimoine culturel...» Donc, si c'était
gratuit, Mme la Présidente, si les questions relatives à la protection étaient
gratuites, le législateur n'aurait pas choisi bon de le mettre, que, quand on
parle de protection du patrimoine, quand on parle de patrimoine, l'une des
premières choses qui arrivent en avant, c'est la protection. Et à cela on
ajoute, on énumère : mise en valeur, transmission, etc.
Je comprends très bien que... Et je
rappelle encore, je rappelle encore, ce que nous demandons, tout simplement,
c'est qu'ici même, dans l'amendement que nous proposons, que ça reflète,
justement, la Loi sur le patrimoine, c'est-à-dire toute la dimension de
protection, de mise en valeur, donc, du patrimoine et de l'héritage olympiques,
donc.
Alors, voilà, donc, je m'arrête là pour
l'instant. J'aimerais entendre Mme la ministre. Et je fais référence, il n'y a
pas si longtemps... Vous savez, il y a une circonscription, Mme la Présidente,
où, il n'y a pas si longtemps, il y a eu des enjeux en termes de protection du
patrimoine — et aujourd'hui, pour parler de valorisation et de mise
en valeur du patrimoine, on doit commencer par parler de protection du
patrimoine — et je pense, si je ne me trompe pas, c'était la
circonscription de Mme la ministre.
Donc, alors, j'aimerais peut-être demander
à Mme la ministre comment elle voit, comment elle conçoit, à la lumière même de
la Loi sur le patrimoine, qu'on puisse parler de la mission, donc, et des
pouvoirs de cette société sans, évidemment, parler de la protection.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Pour
la néophyte, ici, est-ce qu'on n'est pas, à ce point-ci, Mme la Présidente,
supposés de discuter de l'amendement qui est déposé et non pas une question
subséquente, en aparté de l'amendement qui est déposé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui...
M. Benjamin : Madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez.
M. Benjamin : C'est une
question qui m'est posée, Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, je parle à Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, elle s'est adressée à la présidente.
M. Simard : Mme la Présidente,
je vous avais... j'avais signalé mon intérêt pour pouvoir prendre la parole.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, mais la ministre... Je laisse souvent la ministre passer avant les... Mais
si vous voulez...
• (15 h 30) •
M. Simard : Je comprends très
bien, Mme la Présidente...
15 h 30 (version révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...oui. Oui...
M. Benjamin : Mme...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez.
M. Benjamin : C'est une question
qui m'est posée, Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, j'ai parlé à Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, elle s'adressait à la présidente.
M. Benjamin : Ah non? Ah!
D'accord.
M. Simard : Mme la Présidente,
je vous avais signalé mon intérêt pour pouvoir prendre la parole...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, mais la ministre... Je laisse souvent la ministre passer avant les...
Mais, si vous voulez...
M. Simard : ...poser une question?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous voulez parler? O.K. Alors, je vais demander à la ministre. Est-ce que vous
voulez que, d'abord, le député de Montmorency...
Mme Proulx (Berthier) : Je
voudrais qu'on m'explique clairement la procédure, ici, qui doit être mise en
place. Est-ce qu'on doit, d'abord et avant tout, répondre de la question de l'amendement
qui est déposé, avant de répondre à une question subséquente en aparté de l'amendement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, la pertinence... quand on parle de la pertinence sur un amendement
ou sur quoi l'on discute, c'est large, c'est ce qu'on dit toujours, c'est
large. Donc, c'est difficile. Je comprends que vous me dites... parce que, là,
il parle du patrimoine, il revient au terme «patrimoine», alors qu'ici, ce
qu'il ajoute, c'est «de protéger...» C'est bien ce que je comprends, Mme la
ministre, c'est là que... Bon. Alors, lui, il dit que le patrimoine inclus de
protéger.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
moi, ce que je propose, ici, c'est qu'on puisse débattre de l'amendement, et
j'imagine que, dans le débat de l'amendement, on aura toutes les conversations
nécessaires en ce qui a trait aux questions du député de Viau à l'égard de ce
qu'est ou ce que n'est pas le patrimoine.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous continuons, nous laissons la parole... D'accord. Alors, député de
Montmorency, à vous la parole.
M. Simard : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, je vous demanderais de m'éclairer. Et en
tout respect pour mon collègue le député de Viau, qui fait un boulot
fantastique puis qui participe à la vitalité de nos débats parlementaires,
incluant dans cette commission, on a, avant notre pause, quand même débattu
longuement d'un amendement qu'il avait déposé et qui ne ressemble peut-être pas
mot pour mot, mais enfin qui reprend un mot central qu'il avait utilisé
précédemment, qui est le mot «protéger».
Alors, je comprends son deuxième alinéa,
le retrait du «s» du mot «olympique» parce que, pour lui, c'est plus qu'une
coquille, là, il y a là une symbolique qu'il nous a très bien définie. Ça, ça
va. Mais, pour le premier alinéa, le fait qu'il reprenne le mot «protéger», le
même mot qu'il a pris dans l'amendement précédent...
Une voix
: Qui a été
battu.
M. Simard : ...et qui a été
battu, d'ailleurs, en tout cas, du moins, longuement discuté, il me semblait
que c'était derrière nous, cette question. Et là le député, puis c'est son
droit, revient avec un argument qui reprend ce terme. Donc, conséquemment, Mme
la Présidente, je n'ai pas, bien sûr, votre expertise présidentielle, mais
toujours est-il que je me questionne sur la recevabilité de cet amendement et
je voudrais que vous puissiez m'éclairer là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, vous en faites vraiment une question de règlement?
M. Simard : Oui. Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous savez qu'on va suspendre, c'est bien ça?
M. Simard : En fait, je
m'interroge sur la recevabilité de... puisque les deux amendements se
ressemblent vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, on va laisser... de ce que je comprends, on laisse le député de
Viau se prononcer sur cette demande-ci. Qu'est-ce que...
M. Benjamin : ...intervenir,
mais, advenant le cas, s'il advenait que vous devriez prendre... à prendre une
décision, je demanderais tout de suite que la décision soit une décision
écrite, donc, s'il advenait que vous deviez prendre une décision sur la
question de mon collègue. Donc, alors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
... obligation, qu'on vient de me dire, mais, oui, ça va. Est-ce que vous <êtes...
vous, vous >voulez ceci aussi?
M. Benjamin : Oui, oui. Je
vous ai signalé que je voulais intervenir là-dessus. Alors, écoutez, je
remercie au collègue de saluer ma contribution, donc, aux travaux
parlementaires, donc, et j'en fais tout autant pour lui aussi, donc, j'apprécie
ses interventions.
Mais je dois partager avec vous, Mme la
Présidente, qu'à la lumière même... quand on prend les deux amendements, quand
on les regarde, visiblement, ce n'est pas la même chose. Pourquoi ce n'est pas
la même chose? Donc, évidemment, <il y a... U>un amendement, c'est
l'ajout ou le retrait de mots. Au coeur de mon amendement... de l'amendement
précédent, au coeur de l'amendement précédent, j'abordais l'idée du patrimoine
architectural. Donc alors<, pour... donc>, ce que je voulais
surtout, donc, insister, c'est sur le fait qu'il faille protéger le patrimoine
architectural.
Et comme je l'ai mentionné en déposant ce
nouvel amendement, je l'ai souligné, d'ailleurs, j'ai souligné sur le fait que
c'est un nouvel amendement qui est arrivé à la lumière même des interventions
de Mme la ministre et de mon collègue le député de Rosemont.
Donc, que ce soit sur cette idée qu'il
faille protéger le patrimoine, mais patrimoine de manière très large — donc,
on ne parle plus de patrimoine architectural, donc, patrimoine assez large — mais
aussi du retrait du «s», aussi, qui change tout, qui change tout dans l'article
puisqu'il s'agit ici, maintenant, donc... <On a des... >Dans le
cas du «s», donc, on <parle.... on >parlerait exclusivement de
l'héritage olympique. Donc, pour moi, c'est un tout nouvel <amendement...
M. Benjamin : ...
patrimoine architectural, donc, patrimoine assez large — mais aussi
du retrait du «s», aussi, qui change tout, qui change tout dans l'article
puisqu'il s'agit ici, maintenant, donc... On a des... Dans le cas du «s», donc,
on parle.... on parlerait exclusivement de l'héritage olympique. Donc, pour
moi, c'est un tout nouvel >amendement que j'amène.
Donc, je comprends bien que le mot
«protéger» soit là, mais vous savez, Mme la Présidente, je vous dirais que le
mot «valeur» est là aussi. Donc alors, dans ce cas-ci, je vous demande, si vous
avez à prendre une décision... Comme je vous l'ai dit, donc, pour moi, la
protection du patrimoine doit être un élément important, important. Et c'est
pour cette raison que je reviens avec l'idée, donc, d'une vision du patrimoine
plus large, en espérant, évidemment, et sans avoir à refaire le débat de l'amendement
précédent, que l'architecture aura une place particulière. Mais il n'est pas
question d'architecture ici. Je parle, dans le nouvel amendement, du patrimoine
et parce que c'est important. Et aussi, donc, je pourrais continuer à
argumenter un peu plus tard, donc, là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, écoutez, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
cette demande de règlement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, alors
nous allons suspendre les travaux et revenir.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
>
(Reprise à 15 h 59)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons reprendre. Nous allons reprendre. Je suis maintenant prête...
Bonjour. Alors, je suis maintenant prête à juger de la recevabilité de l'amendement
du député de Viau, qui vise à ajouter les mots «de protéger et» et de supprimer
le «s» au mot «olympique» au deuxième paragraphe du premier alinéa de l'article
4.
M. le député de Montmorency allègue que
cet amendement est identique à un amendement précédemment rejeté par la
commission. Cet amendement proposait de remplacer le deuxième paragraphe du
premier alinéa de l'article 4 par celui-ci : «2° de
protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural du site ainsi que son
héritage olympique.»
En vertu de la jurisprudence sur l'article
185 de notre règlement, 185/5 et 185/6, l'objet d'un amendement doit être
suffisamment différent d'un amendement précédemment rejeté pour être déclaré
recevable.
En l'espèce, l'amendement de M. le député
de Viau diffère suffisamment de l'amendement précédemment rejeté par la
commission puisqu'il ne fait pas mention de protéger le patrimoine
architectural, mais bien de protéger le patrimoine.
Ainsi, je déclare l'amendement recevable.
Nous continuons donc avec... Est-ce qu'il
y a, donc, des interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau?
• (16 heures) •
M. Benjamin : Permettez, Mme
la Présidente, que je...
16 h (version révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...patrimoine architectural, mais bien de protéger le patrimoine. Ainsi, je
déclare l'amendement recevable.
Nous continuons donc avec monsieur... Est-ce
qu'il y a donc des interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau?
M. Benjamin : Permettez, Mme
la Présidente, que je salue votre décision, donc décision empreinte de sagesse
et de bon sens, donc. Alors, il me ferait grand plaisir, à ce stade-ci, si vous
permettez, Mme la Présidente, d'entendre la ministre, donc, sur cet amendement
que j'ai déposé il y a quelques minutes.
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, on a débattu depuis plusieurs heures sur le mot «protéger», sur le
mot «patrimoine», sur le mot «architecture», «pour mettre en valeur». Je disais
encore un peu plus tôt ce matin qu'on a un devoir et une responsabilité
implicite de protéger, que, si on ne protège pas, il devient impossible de
mettre en valeur. On faisait référence aux générations futures. Donc, on
revient aux mêmes enjeux dont on a discuté précédemment, au début de la journée
aujourd'hui.
Par contre, pour l'élément 2 qui a été
déposé par le député de Viau, je tiens à le souligner dans cette commission,
c'est quand même le député de Rosemont qui, lors de la dernière séance, avait
fait cette proposition-là, donc qui est présentée par vous, M. le député, mais
je tiens à remercier M. le député de Rosemont, qui avait fait cette
proposition-là, proposition d'ailleurs qu'on accepte, là, d'enlever le «s» au
mot «olympique».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Alors, je...
Merci à Mme la ministre de réitérer en fait ce que j'avais déjà formulé ici,
c'est-à-dire que j'avais déjà souligné que cet amendement que je dépose, Mme la
Présidente — je l'avais fait — c'est un amendement basé sur
ce que nous avons fait comme travaux et j'avais notamment souligné l'apport du
député de Rosemont, notamment par rapport au «s», et j'ai souligné aussi
l'apport de Mme la ministre aussi, que je dois reconnaître — j'espère
qu'elle le reconnaîtra avec moi — que, sur la question du patrimoine,
le fait qu'on soit en... que je sois venu, dans cet amendement, à enlever le
mot «architectural» pour ne garder que «patrimoine», c'est suite à ses
interventions, à elle, que je reconnais aussi d'ailleurs.
Mais ce que je demande maintenant à Mme la
ministre, Mme la Présidente, c'est qu'on aille dans la cohérence et dans la
cohésion. Puisqu'il est question de patrimoine ici, et à la lumière même de
l'article 1 de la Loi sur le patrimoine, qui commande — ce n'est pas
un choix qu'on donne — qui commande que, quand on parle de la présente
loi, «favoriser la protection, la mise en valeur et la transmission du
patrimoine», donc alors, quand on veut parler, quand on veut aborder les
questions relatives au patrimoine, faut-il bien parler aussi, Mme la
Présidente — et j'évoque l'article 1 de la Loi sur le patrimoine pour
tenir mon argument — donc que l'idée de la protection du patrimoine,
«patrimoine» largement donc, est importante. C'est important, donc, cette
idée-là, et aussi, évidemment, parler de sa mise en valeur, c'est aussi une
très bonne chose.
Donc, moi, ce que je veux demander,
puisque le législateur ne parlant pas pour rien dire, la question que
j'aimerais poser à Mme la ministre : Pourquoi est-ce que, dans la Loi sur
le patrimoine, on parle de protection, on parle de mise en valeur et qu'elle,
Mme la ministre, dans son projet de loi, où elle aborde les questions relatives
au patrimoine, elle refuse de parler de protection à l'article 4?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente, parce que c'est deux lois complètement différentes, la loi
du patrimoine en est une, avec l'article 1, et la loi, dont on débat
aujourd'hui, le projet de loi n° 15 est différent. La notion de protection
est incluse dans le concept de mise en valeur, on en parle depuis ce matin, on
continue d'en débattre. Pour nous, on revient à l'article 5 et à l'article 6,
où on a tout le libellé et tout le détail de ce à quoi la nouvelle Loi sur la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique inclura dans la
notion de protection.
Alors, je le répète, la notion de
protection est incluse dans le concept de mise en valeur, et je vous réfère,
une fois de plus, à l'article 6.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de
Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. J'aurais une question pour Mme la ministre. Donc, lorsque, dans le
projet de loi, dans le texte, on parle de mettre en valeur notamment l'héritage
olympique, j'aimerais savoir donc si la ministre peut nous parler, ce à quoi
précisément, elle fait référence <lorsqu'elle...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...
Député de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. J'aurais une question pour Mme la ministre. Donc, lorsque, dans le
projet de loi, dans le texte, on parle de mettre en valeur notamment l'héritage
olympique, j'aimerais savoir donc si la ministre peut nous parler, ce à quoi
précisément, elle fait référence >lorsqu'elle parle d'héritage
olympique.
Des voix
: ...
M. Benjamin : D'héritage
olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Il
y a 100 ans d'histoire olympique. Michel, vous me corrigerez si je me
trompe. C'est 100 ans d'histoire olympique. La tenue des jeux, en 1976,
n'est qu'un des éléments de l'histoire olympique avec laquelle Montréal a
flirté pendant une centaine d'années.
Montréal n'a pas déposé sa candidature
uniquement pour la tenue des jeux de 1976. Elle l'a fait, de mémoire — Michel,
corrigez-moi — trois ou quatre fois avant, où Montréal souhaitait
être une ville hôte, parce que très peu de villes à travers le monde peuvent se
targuer d'être hôte des Jeux olympiques. Elle est finalement arrivée, en 1976,
cette opportunité-là. Donc, l'histoire que Montréal entretient avec l'olympisme
puis avec les Jeux olympiques, c'est plus d'une centaine d'années, et, ça, ça a
une valeur extrêmement importante à nos yeux.
On a beaucoup d'athlètes olympiens dans ce
gouvernement-ci, d'ailleurs. Dans le nouveau, à Ottawa, également. Il y a tout
l'héritage aussi, ne serait-ce que des drapeaux de toutes les nations, qui ont
été installés sur le parvis extérieur. Ça fait partie aussi de cette histoire
olympique là. Ce n'est pas uniquement Nadia Comaneci qui décroche le premier 10
de l'histoire à la poutre, c'est beaucoup plus que ça.
Alors, Michel est beaucoup plus habilité,
et, si vous souhaitez que cette commission donne la permission à Michel de
s'exprimer sur toute l'histoire olympique que Montréal a depuis 100 ans,
il la connaît beaucoup mieux que moi, la maîtrise beaucoup mieux que moi, et,
si la commission souhaite entendre Michel, ça me fera plaisir de faire parler
M. Labrecque.
M. Benjamin : Je pense
qu'à ce stade-ci, Mme la Présidente, la réponse de Mme la ministre est très
claire, et je suis même d'accord avec ce qu'elle vient de nous donner comme
élément de réponse au sujet de l'héritage olympique.
Et ma question pour elle : À la
lumière de toute cette nomenclature qu'elle vient de nous faire, ne
croyait-elle... ne croit-elle pas nécessaire de protéger tout cela?
Mme Proulx (Berthier) :
...c'est ce à quoi on s'emploie en déposant le projet de loi n° 15.
Depuis le rapport Bissonnette, il n'y a aucun gouvernement qui ait osé mettre
la main dans le dépôt d'une nouvelle voie... d'une nouvelle loi, de revoir la
Loi de la Régie des installations olympiques, qui était poussiéreuse et qui
n'avait pas été revue. Il n'y a personne qui a poussé le dossier jusqu'à ce que
nous le fassions, ce gouvernement-ci. Je pense que la réponse passe par le
dépôt du projet de loi n° 15.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Mais, pour
le bénéfice des personnes qui nous regardent ou qui nous écoutent, je dois
rappeler les faits, donc rétablir les faits, si besoin en est. Donc, je pense
que le travail que... Mme la ministre a eu l'occasion, justement, lors du début
de l'étude détaillée, de saluer le travail qui a été fait par ses
prédécesseurs. Donc, à entendre Mme la ministre, ce serait comme si elle
arrivait et puis elle venait inventer la roue. Non. Il y a eu des travaux qui
ont été menés.
Je pense que le président de la Régie des
installations olympiques, qui est avec nous aujourd'hui, n'a pas attendu
l'actuel gouvernement pour travailler sur le développement et la mise en valeur
de la Régie des installations olympiques, et c'est quelqu'un... c'est un
gestionnaire qui travaille depuis de nombreuses années, et puis j'en profite
pour saluer, encore une fois de plus, de saluer son apport et sa contribution.
• (16 h 10) •
Et il y a eu d'autres ministres qui ont
précédé Mme la ministre dans ce fauteuil, dont l'ancienne ministre Julie Boulet
donc qui a eu... qui a commandé ce rapport. Et si aujourd'hui nous en sommes là
avec ce projet de loi, c'est un projet de loi que je trouve... que nous
trouvons, Mme la Présidente, fort intéressant et fort attendu. Donc, ce que
nous sommes en train de faire aujourd'hui, c'est de dire : Comme il n'y a
pas de projet de loi parfait, est-ce qu'on s'assurer, puisque ce travail-là, c'est
un travail qui n'a pas été fait depuis longtemps, est-ce qu'on peut
s'assurer... et on ne sait pas, nous ne pouvons pas présumer, Mme la ministre,
ou moi, dans combien de temps qu'une fois ce projet de loi là adopté, si le
ciel doit... s'il doit être adopté, le sera, donc assurons-nous de faire les
choses comme ça doit, et notamment... et je fais référence et je retourne à
l'amendement qui est devant nous, Mme la Présidente, et l'amendement qui est
devant nous au coeur, justement, au coeur de nos débats, de nos échanges, c'est
l'enjeu de la protection du caractère patrimonial, donc, de cet édifice. Et
là-dessus, nous avons en appui, la loi, et, en fait, c'est la loi <maîtresse...
M. Benjamin : ...
au
coeur, justement, au coeur de nos débats, de nos échanges, c'est l'enjeu de la
protection du caractère patrimonial, donc, de cet édifice. Et là-dessus, nous
avons en appui, la loi, et, en fait, c'est la loi >maîtresse. Quand on
parle des questions patrimoniales au Québec, c'est le patrimoine qui est très
clair. Lorsqu'on parle des questions patrimoniales, il faut penser à leur
protection, d'abord. Ensuite, leur mise en valeur. Donc, c'est la même chose
que nous demandons ici, puisqu'il est question de mise en valeur d'un immeuble,
d'une architecture — que des mots mêmes de Mme la ministre, je
reprends encore les propos de Mme la ministre — unique, je suis
d'accord avec ça, c'est une architecture unique pour le Québec et, en
particulier pour Montréal. Bon. Alors, je veux bien qu'on puisse travailler sur
sa mise en valeur, mais ce que nous disons aujourd'hui à Mme la ministre, donc,
avant même de parler de mise en valeur, l'article 4, qui est l'article qui
dit clairement c'est quoi la mission et les pouvoirs de cette nouvelle société,
doit pouvoir prévoir, et c'est notre responsabilité, donc, toutes les questions
relatives à la protection de l'aspect patrimonial.
À ce stade-ci, si vous permettez, Mme la
Présidente, avec l'assentiment de Mme la ministre, sur l'enjeu du patrimoine,
puisque Mme la ministre semblait nous suggérer tout à l'heure que le président
de la RIO pourrait répondre à nos questions sur... Si vous consentez, j'aurais
quelques questions à poser au président de la RIO sur les questions relatives
au patrimoine du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
pense qu'on a beaucoup discuté du patrimoine, de la mise en valeur. On en a
beaucoup parlé. Je pense que M. Labrecque va aller dans la même direction
de ce dont on a discuté ce matin, mais allez-y, M. le député. Allez-y.
M. Benjamin : Vous permettez?
Donc, à vous ou à Monsieur...
Mme Proulx (Berthier) : Vous
avez demandé de parler à M. Labrecque.
M. Benjamin : À
M. Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Labrecque, à vous la parole.
Des voix
:
Consentement.
M. Benjamin : Consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Quand il aura posé les questions, oui... Nous avons le consentement.
M. Benjamin : Alors, je
voulais... Pouvez-vous nous dire, M. Labrecque, lorsqu'on parle du
patrimoine du Stade olympique, hormis le patrimoine... l'architecture, vous
avez évoqué quelques éléments un peu plus tôt aujourd'hui, des aspects
patrimoniaux, pouvez-vous nous faire un inventaire de qu'est-ce qui est...
qu'est-ce qu'il y aurait à protéger. Qu'est-ce qui pourrait être protégé ou mis
en valeur au niveau du patrimoine?
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Donc, le mot «patrimoine» est mis en valeur, patrimoine au sens large tel
qu'on... Je vais vous donner des exemples très, très concrets. Lors du
40e anniversaire, il y a eu trois expositions qui se sont tenues, une
exposition au Château Dufresne sur la dimension architecturale, compte tenu de
l'histoire de Marius et Oscar Dufresne et de la ville de Maisonneuve.
Deuxièmement, il y a eu une exposition à
la Maison de la culture Maisonneuve sur les bâtisseurs, ce qu'on appelle donc
les membres du COJO, qui ont travaillé avec M. Drapeau, dès, les
années 60. M. Godbout, le juge Godbout du Tribunal de la jeunesse, le
grand tennisman, a été associé à M. Drapeau pour présenter la candidature
en 1966 pour les jeux de 1972 qui ont été obtenus par Munich, et il était de
l'équipe qui a redéposé une candidature à Amsterdam en 1970 pour les jeux de
1976. Donc, tous les bâtisseurs ont été interviewés pendant plus d'une centaine
d'heures, ce qu'on appelle donc le patrimoine, hein, immatériel, la
communication de la longue histoire de ces candidatures.
Troisième élément, il y avait l'exposition
au Hall touristique du Parc olympique sur la dimension des jeux, les artefacts,
le pistolet de départ. Il faut savoir que même les drapeaux ne sont pas les
mêmes qu'aujourd'hui, puisque l'Union soviétique a quitté, puisque le président
du CIO, M. Bach, a gagné sa médaille d'or en escrime à Montréal, mais il était
là pour l'Allemagne, donc les deux Allemagnes de l'époque. Donc, tout ça en
fait partie, fait partie, comme la ministre l'indiquait, les candidatures de
1956, sous Camillien Houde, les candidatures de 1944, sous Camillien Houde toujours,
dans le même quadrilatère. Font partie de ça, les architectes dont — je
mentionnais tout à l'heure — M. Dallégret, ou le design de M.
Dallaire, John Warden et les costumes. Tout ça, c'est le grand patrimoine dans
le sens large. Donc, je vous donne quelques exemples, là, de façon synthétique,
de l'obligation que nous aurons et que nous avons déjà de le mettre en valeur.
Donc, le mettre en valeur étant bien évidemment défini à l'article 6, le
protéger, donc garder ces artefacts, les entreposer correctement, l'entretenir,
le valoriser dans la foulée des années qui s'en viennent.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Hormis les
éléments matériels que vous avez évoqués, que vous avez énumérés, M. Labrecque,
est-ce qu'il y a d'autres éléments, donc, immatériels qui feraient partie,
donc, du patrimoine du Stade olympique?
M. Labrecque (Michel) :
Immatériels, je vous donnais les entrevues qui ont été faites avec tout le
comité organisateur des Jeux olympiques, le COJO, l'ancien maire du Village
olympique, <qui a...
M. Benjamin : ... M.
Labrecque, est-ce qu'
il y a d'autres éléments, donc, immatériels qui
feraient partie, donc, du patrimoine du Stade olympique?
M. Labrecque (Michel) :
Immatériels, je vous donnais les entrevues qui ont été faites avec tout le
comité organisateur des Jeux olympiques, le COJO, l'ancien maire du Village
olympique, >qui a, donc, qui était directeur du camp Edphy. Donc, ça, c'est
immatériel, au sens que ce n'est pas tangible, c'est des témoignages.
Par exemple, le boycott des pays africains
suite... vous vous souvenez, l'apartheid, il y a... Donc, on a témoigné, c'est
immatériel. Il y a un boycott, ce n'est pas tangible, mais c'est réel. Les pays
africains à la dernière minute décident de ne pas venir à Montréal, toute
l'organisation doit recommencer les lignes de départ pour le 100 mètres,
là, un travail de fou. Donc, on a témoigné de ça. Ça, c'est toute la dimension
immatérielle.
La candidature de M. Drapeau en 1966
est très impressionnante. Elle est immatérielle dans le sens du document, mais
dans le sens qu'il est parti de là en se disant : Je sais comment ça
fonctionne maintenant et je vais rencontrer tous les membres du CO. Donc, ça, c'est
de l'immatérialité au sens qu'on doit documenter. C'est des films d'archive, c'est
donc... Ce n'est pas du tangible, ce n'est pas des drapeaux, ce n'est pas des
artéfacts, ce n'est pas à mettre en exposition. C'est cette partie-là...
M. Benjamin : Merci pour
ces éléments de réponse. Une autre question que j'ai... Puisque, par
expérience... Pouvez-vous partager avec nous votre expérience de la façon
qu'actuellement la Régie des installations olympiques met en oeuvre... met en
oeuvre, donc, cette... tout cet élément-là de protection du patrimoine? Comment
s'est... La mise en oeuvre se fait comment? Comment vous l'articulez? C'est
quoi, la stratégie?
M. Labrecque (Michel) :
Je vous dirais, si je reprends la séquence que j'expliquais aux députés tout à
l'heure, donc, il y a eu, hein, bien évidemment, le comité sur l'avenir du Parc
olympique, suivi d'une recommandation, la n° 14, sur
une étude patrimoniale, d'une étude patrimoniale avec un grand lien avec, entre
autres, le musée porte Chaillot à Paris sur les monuments de France, parce que
M. Taillibert a été président des monuments de France.
Et, à partir de ça, là, on est en train de
faire ce qu'on appelle de la médiation culturelle, hein? Le document de
150 pages, il faut le communiquer publiquement. Donc, si vous vous
promenez autour du Parc olympique, vous allez voir des affiches où on explique
l'histoire, les systèmes, la centrale thermique, la tour la plus haute inclinée
au monde, tantôt, qui est M. Taillibert, tantôt, qui est François
Dallégret, qui a crée les bancs du projet BETA, BEnch and TAble. On va avoir
ensuite des stèles qui vont expliquer l'architecture du voile de
M. Taillibert. On va ensuite, autour de la place Nadia-Comaneci, inscrire
le nom de tous les athlètes du Parc olympique. Donc, c'est par touches. Dans
nos corridors, on met les quatre valeurs retenues pour le patrimoine du Parc
olympique, donc la valeur historique, urbaine, symbolique et architecturale
sont expliquées au public. On est en train de préparer des fiches pour
expliquer ça. On a une exposition permanente au Hall touristique.
Donc, c'est plein d'actions, tantôt par
des expositions, tantôt par... comme je dis souvent, on s'accroche les pieds
dans l'histoire en ayant un petit cartel qui nous explique ce que l'on voit. Ça
fait que c'est ça, les actions qu'on commence à mener dans le sens de la mise
en valeur du patrimoine.
M. Benjamin : Merci. Au
niveau... à la Régie des installations olympiques, est-ce que vous avez un
comité... avez-vous un comité qui... dont son mandat, c'est de réfléchir sur
les questions patrimoniales? Il me semble avoir entendu, lors des consultations,
un des groupes suggérer cela, donc, sans en faire une recommandation formelle.
Est-ce que vous avez, à l'intérieur de...
à la Régie des installations olympiques, actuellement, un comité dont son
mandat, c'est de réfléchir et d'agir sur les questions relatives au patrimoine?
M. Labrecque (Michel) :
Oui, il y a... enfin, ça relève du conseil d'administration essentiellement. C'est
une préoccupation du conseil puisqu'on a l'étude patrimoniale. La loi va nous y
engager.
On a un comité tout particulièrement sur
le maintien des immobilisations, mais qui est propre à nous, qui sera inscrit
dans la loi, comité qui crée des sous-comités, hein, d'architecture, sur la
réfection de la toiture présentement, sur la réfection de la tour, il y avait
un comité d'architectes montréalais, hommes et femmes, qui sont conseillers. Et
nous travaillons encore avec Docomomo, hein, qui est un institut international,
le bureau du Québec à l'UQAM, pour ce qu'on appelle les fiches en matière de
patrimoine. Et on associe dans les prochaines étapes toujours des gens qui sont
reliés soit au patrimoine, entre autres, la Maison de la culture Maisonneuve
sur tout le quartier, Tétreaultville, la Cité-Jardin, tout le Quartier
olympique avec Marie-Victorin, l'insectarium, les frères Marius et Oscar Dufresne.
• (16 h 20) •
Donc, on déborde, hein, de seulement nos
installations pour englober une nature plus large avec des partenaires du
Quartier olympique, qui ont des formations, là. Maison de la culture ont une
grande formation dans ces domaines-là. Et on a la société d'histoire d'Hochelaga-Maisonneuve
qui organise à chaque automne une visite des employés du Parc olympique, du
quartier. Je veux que les... Nous voulons que les gens connaissent le quartier
dans lequel ils travaillent, même s'ils n'y habitent pas. L'histoire de
Tétreaultville est extraordinaire, les usines de Viau, pour les biscuits...
Viauville, les histoires. C'était le coeur <industriel...
M. Labrecque (Michel) :
...
à chaque automne une visite des employés du Parc olympique, du quartier.
Je veux que les... Nous voulons que les gens connaissent le quartier dans
lequel ils travaillent, même s'ils n'y habitent pas. L'histoire de
Tétreaultville est extraordinaire, les usines de Viau, pour les biscuits...
Viauville, les histoires. C'était le coeur >industriel du Canada, où on
fabriquait 90 % des souliers qui étaient portés. Donc, ces notions-là ne
sont pas désincarnées de la décision du parc et de son entourage. Donc, c'est
tout ça qu'on est en train de cultiver. Et la loi va nous, je dirais, motiver,
nous renforcer dans cette mise en valeur de patrimoine.
M. Benjamin : Merci. Je
suis... Pendant quelques secondes, vous m'avez... J'ai été un peu ému dans la
mesure où, donc, je porte la circonscription que je sers, justement, Viau. Donc
c'est en hommage à la mémoire de ce Viau, de M. Viau, donc, ce bâtisseur.
Donc, merci. Donc, je ne sais pas s'il y a d'autres collègues qui souhaitent
poser... Merci. Merci, M. Labrecque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme
la Présidente. Rapidement, c'est un peu les mêmes commentaires que j'avais à
faire ce matin. Ce matin? Oui, ce matin. Les journées sont longues. Je ne
trouve pas déraisonnable du tout l'amendement qui est amené comme il l'est par
le collègue de Viau. Je le trouve même complémentaire parce que, si tant est
que notre but, ici, c'est de préserver le Parc olympique, le stade évidemment,
mais le Parc olympique, je pense que c'est ça, le but, là. Je pense que c'est
ça qu'on veut faire ici, là. À la limite, puis sans tomber dans de la
sémantique extrême, là, la mise en valeur pourrait être contradictoire à la
protection. On pourrait décider dans un nombre x d'années qu'on veut mettre en
valeur une partie du parc et que, ce faisant, ça lance un immense débat sur la
protection d'un des secteurs du parc. Ce n'est pas complètement surréaliste, ce
que je suis en train de dire. Prenez le vélodrome. Si on avait ce débat-là
aujourd'hui, il y a des puristes, certainement, et M. Labrecque pourrait
certainement me corriger si je me trompe, mais je suis pas mal sûr qu'il y a
des puristes qui ont dû dire : Non, non, non. Ça, c'est un vélodrome, là.
D'autant que c'est assez rare, des vélodromes, là. De mémoire, il n'y en a
aucun au Québec, à Bromont, extérieur, qui a récupéré, je crois, Atlanta, le
bois, la piste d'Atlanta.
Mme Proulx (Berthier) :
Que j'ai financé.
M. Marissal : Mais c'est
rare. C'est rare, des vélodromes.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
ça.
M. Marissal : Et on
aurait pu se retrouver devant un débat comme celui-ci. Je veux dire, de un, ça
a une valeur d'entraînement pour les cyclistes, ça a une valeur patrimoniale,
ça a même une valeur architecturale parce que le vélodrome, pour l'avoir vu,
petit gars, c'était quand même assez impressionnant comme endroit. Bon, ce qu'on
a fait avec aujourd'hui, je pense que c'est vraiment de la mise en valeur, là,
cela dit, là. C'est extraordinaire, ce qu'on a fait avec puis ce qu'on est en
train de refaire avec. Mais, bon, je ne veux pas insulter les cyclistes, ça a
probablement plus de valeur ajoutée aujourd'hui, ça, qu'un vélodrome qui est
quand même une utilité restreinte.
Cela dit, mon exemple, il est réel et il
pourrait arriver un moment où on se dit : Bon, bien, sais-tu quoi? Cette
partie-là, on s'en sert pas mal moins. On va mettre en valeur cette partie du
Parc olympique. On n'est pas en train de dire qu'on va dynamiter le mat, là, ce
n'est pas ça que je dis, là, mais on pourrait dire : Cette partie-là du
parc, on a un projet. On va changer complètement l'architecture, le design de
cet endroit-là. Auquel cas nous ne préserverions pas le patrimoine bâti ou
l'héritage architectural. Alors, ce pourquoi je dis que, si le but, c'est de
préserver, non pas de mettre une grosse cloche de verre au-dessus de ça puis de
dire : Il ne se passera plus jamais rien là-dedans pour 100 ans, là.
Mais de préserver cet ensemble-là, bien, il me semble que l'ajout du mot
«protéger» n'est non seulement pas déraisonnable, mais même utile.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Si on prend notre cahier de projet de loi. Le chapitre I, c'est la
constitution. Les articles 1 à 3, c'est la constitution de ce qui définit
le projet de loi n° 15. Dans le chapitre II, on parle de la mission
de la société de mise en valeur, de la Société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique. Dans le
chapitre II, il y a plusieurs articles, mais les articles 4 à 6
viennent définir la mission, 7 à 14, les pouvoirs. Et ça, on pourra en débattre
plus tard, mais on est, toujours ici, à l'article 4, à la mission de la
société qui <s'échelonne...
Mme Proulx (Berthier) : ...
il y a plusieurs articles, mais les articles 4 à 6 viennent définir la
mission, 7 à 14, les pouvoirs. Et ça, on pourra en débattre plus tard, mais on
est, toujours ici, à l'article 4, à la mission de la société qui >s'échelonne
sur trois articles : article 4, article 5 et article 6. Ça, là, c'est le
coeur de la mission de la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique. Donc, ce que je souhaite de vous, mes chers confrères, c'est qu'on
regarde l'ensemble de ces articles-là, 4, 5 et 6, c'est ça qu'on a élaboré
comme mission pour la Société de développement et de mise en valeur. Et, cher
député de Viau... de Rosemont, pardon — je vais y arriver à terme,
hein — dans l'article 6, on y revient encore une fois, dans le cadre
de sa mission de mise en valeur, on s'arrête très précisément à ce à quoi vous
faites référence, de protéger, d'entretenir, de valoriser le patrimoine.
Donc, je veux juste qu'on s'arrête une
seconde, là, puis qu'on comprenne que, dans le chapitre 2, les articles 4 à 6,
on est au coeur de ce qu'on veut pour la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique. 4 à 6, là, c'est le coeur. Bien sûr, il y a la
gouvernance, puis on pourra en discuter très, très longuement, tout le monde
ensemble, on va être bienvenus, mais on est toujours dans sa mission et sa
mission ne tient pas uniquement à l'article 4, sa mission tient à l'article 4,
à l'article 5, et vient à l'article 6 tout préciser des questions, les débats,
les amendements, les inquiétudes qui sont tout à fait justifiées, là, de la
part des oppositions officielles. Je serais assise de votre côté, je l'aime mon
stade, j'ai eu mon premier «French kiss» là-bas. J'ai grandi à l'ombre du
géant. Je l'ai vraiment à coeur, mon stade olympique, puis je comprends, puis vous
faites bien vos travaux, puis je le salue ça. Puis je veux juste vous dire que
4, 5, 6, là, c'est ça, le coeur du p.l. 15, puis ils ne peuvent pas être
dissociés, ils sont tous ensemble, c'est ça, la mission de la régie... de la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mais j'entends vos inquiétudes, vos
préoccupations, tant vous, M. le député de Viau, puis elles sont tout à fait
légitimes, vos questions, mais juste vous dire qu'on ne peut pas le regarder
juste avec l'article 4, là, on ne fait pas notre job avec une vision plus large
parce que la mission, c'est 4, 5 et 6.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre... Oui, M. le député de Viau. Moi aussi, j'allais vous
donner une promotion, excusez. Je l'ai appelé le ministre de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bien, écoutez, là encore, vous voyez, la ministre vient de nous
dire... et je suis d'accord avec elle encore, que 4, 5, 6, c'est le coeur de ce
projet de loi, je suis d'accord avec elle, c'est vrai, c'est l'article 4 qui
commence par dire quelle est la mission de cette société. C'est l'article 4 qui
campe les balises et l'article 5, on aura l'occasion d'y revenir, mais pour le
moment, nous sommes à l'article 4, et c'est l'article 4 que nous étudions. Et
il me semble, Mme la Présidente, que l'enjeu de la protection de ce patrimoine
est aussi important que les enjeux relatifs à sa mise en valeur. Le président de
la RIO, Mme la Présidente, vient, tantôt, de nous énumérer beaucoup d'éléments
qui rentrent en compte lorsqu'on aborde les questions du patrimoine du Stade
olympique, de l'héritage olympique.
• (16 h 30) •
Et nous croyons, nous pensons que c'est
important, à l'article 4, de parler de mise en valeur, oui, c'est vrai, puisque
pourquoi à l'article 5, je pense qu'on parle de mise en valeur, probablement, à
l'article 6 aussi, on parle de mise en valeur, et pourquoi, à l'article 4... ce
qui est correct, puisqu'on parle de mise en valeur à l'article 4 aussi, et
pourquoi, à l'article 4, on ne pourrait pas parler de protection aussi? Au
contraire, je pense que ça vient clarifier, situer les choses correctement, que
ce soit pour les gestionnaires et pour les générations à venir. Ce n'est pas une
mince affaire et ce n'est pas banal ce qu'on demande, Mme la Présidente,
lorsqu'on dit que la mise en valeur du patrimoine est importante, c'est dans le
coeur de la mission de cette société-là, mais...
16 h 30 (version révisée)
M. Benjamin : ...et pour les
générations à venir. Ce n'est pas une mince affaire et ce n'est pas banal, ce
qu'on demande, Mme la Présidente. Lorsqu'on dit que la mise en valeur du
patrimoine est importante, c'est dans le coeur de la mission de cette
société-là, mais cette société-là doit aussi avoir comme responsabilité, par
rapport à l'importance de ce legs, l'importance de ce legs pour nous tous et
pour nous toutes, de protéger ce legs. Et c'est là qu'on en est. C'est là qu'on
en est.
Donc, je veux bien que les articles 4, 5
et 6 sont un tout, mais c'est un tout qui ne dit pas tout parce que, dans la
mesure où... On parle de mise en valeur dans chacun de ces articles-là et on
refuse de parler de protection dans un des articles. Ce n'est même pas une
question de répétition puisque c'est une question de renforcement, de
compléter, tout simplement.
La question que je voulais poser à Mme la
ministre, Mme la Présidente, puisque l'amendement ne concerne pas seulement le
mot «protéger», l'ajout du mot «protéger», il y a aussi, conformément à ce que
notre collègue le député de Rosemont a suggéré, le «s» qu'il fallait enlever :
Est-ce que Mme la ministre est d'accord avec cet aspect-là, donc?
Mme Proulx (Berthier) : On
l'avait déjà mentionné plus tôt.
M. Benjamin : Vous l'avez déjà
mentionné? D'accord.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, on avait tous un peu été d'accord, là, lors de la dernière séance, à
la suggestion du député de Rosemont, d'enlever le «s». Tout à fait, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sauf que je veux quand même bien mentionner que, lorsque nous allons passer au
vote, le tout sera voté. C'est le tout.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
la question qui m'a été posée : Est-ce que Mme la ministre est d'accord
avec le retrait de la lettre s au mot «olympiques»? — c'est la question
qu'on me pose — la réponse, c'est oui.
M. Benjamin : Oui. Parfait.
Alors, est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
tout. C'est la seule question qui m'est posée.
M. Benjamin : Alors, ma
deuxième question : À ce moment-là, qu'est-ce qu'on fait? Est-ce que vous
proposez... On peut toujours scinder ou, du moins, c'est ce qu'on décidera sur
cet amendement-là, quitte à ce que Mme la ministre revienne avec un
sous-amendement.
Mme Proulx (Berthier) : On
peut déposer nous-mêmes l'amendement pour le retrait de la lettre s au mot
«olympiques». Ça pourrait peut-être accélérer un peu le processus. Si le député
de Rosemont est d'accord, si le député de Viau est d'accord, on peut déposer,
donc, un amendement où nous, on stipule qu'on est tout à fait d'accord avec
votre proposition de retirer le «s». Ça vous convient?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. On le fera après avoir voté celui-ci.
M. Benjamin : Et j'aimerais...
Voilà. Parce que j'aimerais qu'on le décide sur cet amendement, donc, qui
concerne, je le rappelle pour les personnes qui viennent de se joindre à nous,
donc, qui concerne un aspect important à nos yeux, c'est-à-dire l'importance
d'ajouter le mot «protéger», parce que nous pensons que cet héritage, donc, qui
appartient à l'ensemble des Québécoises et des Québécois, c'est un héritage qui
mérite d'être protégé et mis en valeur.
Donc, notre amendement concerne l'ajout du
mot «protéger», donc, et, pour nous, c'est très important que cet...
héritage-là, pardon, soit protégé et mis en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que <le deuxième...
>l'amendement au deuxième paragraphe, alinéa premier de l'article 4 est
adopté?
M. Benjamin : Je demanderais
un vote nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons y aller. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention.
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, l'amendement est rejeté. Nous poursuivons. Est-ce que vous voulez déposer
votre amendement, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Est-ce que vous en avez besoin, d'une copie, ou on la laisse lire?
Parce que je pense qu'on l'a vue à maintes reprises. Mais...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
comme vous le souhaitez, là. Si vous souhaitez qu'on la dépose, on peut vous
la... Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. D'accord. Alors, on en fera une photocopie, oui. Voulez-vous... On va
suspendre quelques instants.
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 34)
(Reprise à 16 h 35)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...immédiatement. Nous avons déjà les photocopies, et Mme la ministre était
prête. Alors...
(Interruption)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Hou, hou! Alors, nous reprenons immédiatement. Vous avez reçu la feuille pour l'amendement.
Vous l'avez reçue?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
<Ah...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...nous avons déjà les photocopies, et Mme la ministre était prête. Alors...
(Interruption) ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Hou hou!
Alors, nous reprenons
immédiatement.
Vous avez reçu la feuille pour l'amendement. Vous l'avez reçue?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
>Ah! Excusez. Excusez-nous.
Alors, Mme la ministre, bien que nous
savons c'est quoi, l'amendement, on va quand même vous demander de lire
l'amendement.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
article 4, paragraphe 2° :
Dans le paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 4 du projet de loi, remplacer «olympiques» — avec un «s» — par
«olympique» — sans «s».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'interventions, nous allons
procéder immédiatement à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'amendement du
paragraphe 2°, alinéa 1 de l'article 4 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division? Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres... C'est
donc adopté.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions
concernant l'alinéa 1? S'il n'y en a pas d'autre, nous allons tout de suite
poursuivre avec l'alinéa 2 de l'article 4. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais une pause d'une quinzaine de minutes, si ça convenait à tout le
monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Une quinzaine de minutes? Oui, parfait. Alors...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
bon pour vous? Merci infiniment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, merci.
(Suspension de la séance à 16 h 36)
<
>
(Reprise à 16 h 49)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre, s'il vous plaît.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oups! <Vous l'avez texté? Pourriez-vous le texter rapidement? >Nous
allons attendre parce qu'effectivement il nous manque un membre, s'il vous plaît.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 50)<
>
(Reprise à 16 h 53 h 53)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Mme la ministre, est-ce que vous voulez bien lire
l'alinéa 2°, s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc : «Aux fins de la présente loi, le Parc olympique
comprend le Stade olympique, la tour de Montréal, l'Esplanade ainsi que tout
autre immeuble appartenant à la société et situé à l'intérieur de la zone géographique
délimitée par [les rues] Sherbrooke [...] l'avenue Pierre-De Coubertin, [...]
le boulevard Pie-IX et la rue Viau — à l'est.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'alinéa 2° de...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons voter l'article 4 au complet tel
qu'amendé. Alors, est-ce que l'article 4, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division? Parfait. Nous allons donc immédiatement à l'article 5. Mme la
ministre, est-ce que vous pouvez le lire, s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) : «Dans
le cadre de sa mission de développement, de gestion, de promotion et
d'exploitation, la société a pour fonctions de rechercher, notamment au moyen
de missions et de participations à des expositions ou à des salons, au Canada
comme à l'étranger, des productions culturelles, des événements sportifs [ou]
tout autre type d'événements susceptibles d'être présentés au Parc olympique
et, <le...
Mme Proulx (Berthier) :
...pour fonctions de rechercher,
notamment au moyen de missions et de
participations à des expositions ou à des salons, au
Canada comme à
l'étranger, des productions culturelles, des événements sportifs [ou] tout
autre type d'événements susceptibles d'être présentés au Parc olympique, et, >le
cas échéant, de collaborer à leur développement et à leur tenue.»
Donc, l'article 5 du projet de loi vient
définir, ici, les fonctions que la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique sera appelée à exercer en lien avec le volet, évidemment,
développement de la mission de la société.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 5? Député de Viau, à vous...
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, voilà un article, l'article 5 que nous avons devant
nous, qui est un article très explicite, donc, pour lequel je pense que c'est
des questions de précision que j'aurai. Il est dit, dans cet article, Mme la
Présidente, que la société aura pour fonction de rechercher, notamment au moyen
de missions et de participation à des expositions ou des salons, au Canada
comme à l'étranger. J'aimerais peut-être entendre, Mme la Présidente, la
ministre sur sa vision par rapport à ces fonctions qui sont octroyées à la
société. Est-ce que c'est... <Est-ce que... >Qu'en est-il, par
exemple... Est-ce qu'il y a eu une réflexion sur des enjeux qui pourraient
concerner, par exemple, des concurrences, puisqu'il y a d'autres instances
aussi, il y a d'autres sociétés qui peuvent exister, qui peuvent aussi entrer
dans une démarche de prospection pour aller chercher des événements? Et est-ce
que ce sont des choses qui sont faites en partenariat? J'aurais aimé voir,
peut-être, le mot «partenariat» apparaître quelque part ici. Donc, est-ce
que... Quelle est sa vision par rapport à cet article-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Les
partenariats, je peux vous rassurer d'entrée de jeu, existent déjà entre les
diverses sociétés d'État qui sont sous ma responsabilité à titre de ministre du
Tourisme du Québec. Donc, on parle évidemment de la Régie des installations
olympiques, on parle du Palais des congrès de Montréal et on parle également du
Centre des congrès, ici, à Québec. Parce que, présentement, le Stade olympique
ne peut pas être occupé plus de 200 jours par année à cause des enjeux liés à
notre fameuse toiture, il y a des événements qu'on ne peut pas avoir, et qu'on
ne peut pas tenir à la RIO, et qui sont présentés, par exemple — parce
que M. Labrecque et le président du Palais des congrès de Montréal travaillent
en étroite collaboration — qui sont donc présentés au Palais des
congrès de Montréal et qui devraient, pourraient être tenus du côté de la Régie
des installations olympiques. Donc, à l'égard de la collaboration entre les
diverses sociétés d'État, M. Bouchard, ici, à Québec, M. Labrecque, ici, à la
RIO...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : ...oui,
M. Mercure, voilà, j'oubliais le prénom de M. Mercure, au Palais des congrès, donc
travaillent ensemble pour, d'une part, s'assurer qu'il n'y ait pas d'événements
qui échappent à l'économie du Québec, qu'il n'y ait pas d'événements qui
échappent à l'économie de Montréal, et il y a donc une collaboration qui
existe, entre autres, entre la RIO et le Palais des congrès de Montréal pour
s'assurer qu'il n'y a pas d'événements qui échappent à Montréal et que la
vitalité économique de Montréal continue de croître. Donc, à la RIO, on peut
tenir des événements que le Palais des congrès n'aurait, par exemple, pas de
place dans son calendrier pour tenir, et vice et versa.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
• (17 heures) •
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. Donc, justement, en fait, c'était justement en pensant à ces
sociétés-là qui sont dans cette dynamique-là que vient de nommer Mme la
ministre, c'est à elles que je pensais en formulant ma précédente question.
Je comprends qu'actuellement, en fait, ce qu'il y
a, donc, il y a une volonté affirmée, donc, que le tout se fasse en partenariat,
mais il y a un mandat qui est donné, ici, à la société. Et j'aimerais savoir,
en fait, que... Est-ce que la ministre peut nous expliquer puisqu'il y a
plusieurs intervenants, quand vient le temps de parler d'aller <chercher...
d'aller dans... >faire des prospections <en terme.... >pour
des événements culturels ou événements sportifs à Montréal, il y a plusieurs
acteurs, plusieurs partenaires qui sont dans cette dynamique-là? Donc, juste
pour avoir une rencontre, il n'y a pas si longtemps, avec les représentants de
l'alliance du tourisme, ils nous ont largement parlé. Donc, d'ailleurs, je
pense qu'ils ont le mandat, ils ont d'ailleurs le mandat, donc, depuis
maintenant quelque temps, au niveau... mandat qui a été renouvelé, donc, par...
17 h (version révisée)
M. Benjamin : ...une
rencontre, il n'y a pas si longtemps, avec les représentants de l'alliance du tourisme,
ils nous ont largement parlé. Donc, d'ailleurs, je pense qu'ils ont le
mandat... ils ont d'ailleurs un mandat, donc, depuis maintenant quelque temps,
au niveau... et mandat qui a été renouvelé, donc, par la ministre du Tourisme
pour ce qui est des compétences de l'alliance au niveau notamment du tourisme à
l'extérieur, à l'étranger. Et, quand on pense au Palais des congrès, au Centre
des congrès, comment, pour éviter... et est-ce qu'il y a des mécanismes qui
sont mis en place pour éviter des situations de concurrence, de mauvaise
concurrence — et je ne veux pas parler de concurrence déloyale, ce n'est
pas ce que je dis — de mauvaise concurrence entre deux sociétés
d'État? Et qu'est-ce qui est prévu comme balises ou comme mesures pour éviter
ces choses-là?
Mme Proulx (Berthier) :
D'abord, merci, Mme la Présidente. L'Alliance de l'industrie touristique, c'est
le mandataire du ministère du Tourisme du Québec, qui a été créée il y a
quelques années, avec qui, oui, on a renouvelé le mandat pour une année, dont
le mandat, principalement, est de vendre le Québec à l'international. Donc, ce
qu'on souhaite, au Québec, c'est d'attirer davantage de touristes
internationaux, davantage de dépenses, davantage de nuitées. On souhaite
évidemment, dans un gouvernement qui est économique, d'avoir de l'argent neuf
qui entre à Montréal.
Pour ce qui est du mandat du tourisme
d'affaires, il faut voir que le tourisme d'affaires est deux fois plus payant
que le tourisme dit d'agrément. Alors, le mandat du Palais des congrès de
Montréal, pour parler du palais des congrès, c'est, d'abord et avant tout,
d'avoir des congrès qui se tiennent au Palais des congrès de Montréal. La façon
dont les gestionnaires des deux centres des congrès ici, à Québec et à
Montréal, c'est un travail de très longue haleine lorsqu'on va chercher des
congrès, c'est des travaux qui se font sur trois, quatre années.
Donc, il pourrait, je donne un exemple, y avoir
la réunion des ophtalmologistes pédiatriques en cancer de l'oeil chez les
0-4 ans. Alors, ce sont des niches très, très pointues, ces congrès-là,
qu'une grande majorité de villes à travers le monde veulent attirer dans leurs
marchés, et ce sont des congrès qui voyagent à travers le monde. Et le mandat,
entre autres, du Palais des congrès de Montréal, c'est d'aller faire de la prospection
et aller chercher ces mandats-là.
Donc, le Palais des congrès, présentement,
son «business case», si vous me passez l'expression, c'est du tourisme
d'affaires. Compte tenu de l'incapacité, pour le moment, de la Régie des
installations olympiques et du Stade olympique de pouvoir opérer 365 jours
par année, il y a des événements qui sont envoyés au Centre des congrès... au
Palais des congrès de Montréal pour, comme je le répète, <pour >ne
pas échapper, économiquement, des gens qui voudraient s'amener dans la
métropole.
Donc, le tourisme d'affaires, c'est un
travail de très longue haleine. D'ailleurs, Québec et Montréal travaillent
très, très bien ensemble. Je suis très satisfaite des deux sociétés d'État, qui
s'échangent, donc, des congrès qu'un ou l'autre ne pourrait pas tenir parce que
leur calendrier est plein, parce que leur calendrier est déjà rempli. Donc,
tout ça pour dire que les trois sociétés d'État travaillent extrêmement bien
ensemble pour ne pas échapper des congrès, des foires, des événements qui vont
faire en sorte qu'on va amener des touristes internationaux sur le Québec pour
la tenue de tels événements et qui vont, donc, passer trois, quatre, cinq, sept
jours dans la Belle Province pour tenir leurs événements, leurs congrès, leurs
événements sportifs.
Il faut voir aussi... vous avez fait
allusion aux événements sportifs, M. le député de Viau, des coupes du monde,
par exemple, en plongeon, prenons cet exemple-là, ça ne reviendra pas à tous
les ans à Montréal. Eux aussi, il y a du démarchage qui se fait à
l'international, des villes qui souhaitent être hôte de la tenue de tels
événements. Mais Montréal, la Régie des installations olympiques va faire du
démarchage pour, à terme, attirer des événements sportifs de la teneur, par
exemple, de la Coupe du monde de plongeon ou la FIFA en 2026. C'est un travail
de très, très longue haleine pour pouvoir mettre la main sur ces événements de
haute voltige là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Ça va être toujours sur l'article 5. Dans cet article,
donc, on parle, à la fin, la dernière ligne, «le cas échéant, de collaborer à
leur développement et à leur tenue.» Donc, c'est sur l'aspect du développement.
Donc, j'aimerais peut-être entendre la ministre sur sa vision du mandat de la
société pour ce qui est du développement de productions culturelles ou
sportives, parce que c'est de cela dont il est question dans cet article, et
quel serait le rôle de la société en termes de développement, au niveau du développement.
Mme Proulx (Berthier) :
Avec votre permission, Mme la Présidente, peut-être que Michel, qui a déjà les
deux mains dans <ce...
M. Benjamin : ...
du mandat
de la société pour ce qui est du développement de productions culturelles ou
sportives, parce que c'est de cela dont il est question dans cet article, et
quel serait le rôle de la société en termes de développement,
au niveau
du
développement.
Mme Proulx (Berthier) :
Avec votre permission, Mme la Présidente, peut-être que Michel, qui a déjà les
deux mains dans >ce type d'opération là, pourrait vous donner des
détails probants ou des exemples probants en termes de collaboration au développement
et à la tenue de cesdits événements. Avec votre consentement, M. le député de
Rosemont... Viau.
M. Benjamin : Je suis
d'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons le consentement? Est-ce que nous avons le consentement? Oui?
Alors, M. Labrecque, vous pouvez y aller.
M. Labrecque (Michel) : Bien,
ça va être très parlant, je vais vous donner des exemples. On est producteurs
de très, très peu d'événements. Tous les événements au Parc olympique se font
en collaboration avec soit des producteurs ou des tourneurs de spectacles qui
sont soit des producteurs et des tourneurs locaux ou nationaux, ou des
autorités publiques, comme la ville de Montréal pour la FIFA — c'est
elle qui dépose la candidature — ou des fédérations sportives — c'est
elle qui dépose les candidatures.
Et il peut y avoir un événement qui se
fait avec la ville, la STM, le Palais des congrès et nous. Un grand congrès,
par exemple, comme les Kiwanis, oblige tous les partenaires à être ensemble
parce qu'eux, ils vont faire la tenue du congrès au palais, mais ils vont venir
au Parc olympique, au stade pour faire une réunion familiale, ce qu'on appelle
les pré et postévénements. Donc, la collaboration, elle est obligatoire
puisqu'on produit très, très peu.
Et le développement, bien, c'est comment
on dépose nos candidatures pour obtenir ces événements-là. Ça va être la STM :
une carte Opus gratuite. La ville, c'est des événements. Nous, c'est le stade.
Et là <c'est... >tout le monde arbitre quel prix on va faire,
essentiellement, parce qu'on est en compétition avec d'autres villes, d'autres États,
d'autres pays. Et cette collaboration-là... Et le développement, donc, c'est ce
travail-là, au quotidien, de déposer la candidature. C'est des cycles qui
peuvent être de, même, 10 ans. La ministre parlait de cycles de trois,
quatre, cinq ans, on est sur des projets de...
Et — je termine — le palais
des congrès, c'est très particulier. La ministre nous a demandé de travailler
encore plus étroitement ensemble. Donc, toute l'équipe du Parc olympique, nous
avons visité le palais des congrès, et toute l'équipe du palais des congrès est
venue visiter le Parc olympique, la semaine dernière, donc toute la haute
direction, tous les systèmes. Pourquoi? Pour mieux se vendre mutuellement, pour
mieux, sur nos marchés et les marchés étrangers, se combiner dans nos efforts. Et
c'était à la demande de... elle nous a dit : Je veux que vous travailliez
ensemble, je veux que, lorsque vous démarchez à l'international... pensez l'un
à l'autre, vous êtes complets, vous ne l'êtes pas, pour développer des produits
d'appel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui.
M. Benjamin : Merci. Donc, si
vous permettez, donc, j'aurais peut-être une ou deux questions à poser à
M. Labrecque. Donc, est-ce que M. Labrecque peut nous dire, donc,
quand on parle des productions, est-ce qu'actuellement la Régie des
installations olympiques est producteur d'événements?
M. Labrecque (Michel) : Très
peu. Mais je pourrais vous dire, par exemple, l'exposition sur le
40e anniversaire, on l'a faite avec nos équipes internes. On va faire un événement...
Les Wibit, Les Dimanches Wibit, c'est nous qui les produisons, alors que les
compétitions de la Coupe du monde de plongeon, ce n'est pas nous, c'est la
Fédération canadienne. Vous voyez? Donc, c'est des petits événements de cette
nature-là qu'on produit à l'interne avec nos équipes et nos employés.
M. Benjamin : D'accord. Donc,
je comprends qu'il n'y a pas d'implication de partenariats avec le privé dans
ces productions-là pour lesquelles vous êtes producteur.
M. Labrecque (Michel) : Quand
on est producteur, c'est à l'interne. On acquiert les coussins gonflables sur
lesquels les enfants vont se brûler un samedi matin — dans le sens
d'activité physique. Donc, oui, c'est à l'interne, on n'a pas de partenaires.
Mais tous les autres, c'est avec des partenaires privés. Les groupes que vous
connaissez sans doute, Evenko, très grand producteur, Gestev, à Québec, de très
grande réputation, c'est avec eux, des tourneurs de spectacles. Les salons, les
expositions, ce sont tous des propriétaires presque privés ou à but non
lucratif, hein : les animaux de compagnie; les instruments de musique; le salon
de l'habitation de l'automne, qui va avoir lieu, c'est un producteur privé qui
loue le stade, et nous, on a avantage à ce que ça se tienne chez nous.
M. Benjamin : Il va sans dire,
Mme la Présidente, que l'étendue, donc, de ce champ de responsabilités
nouvelles, qui sera confirmée par une loi, accordée à la nouvelle société,
commande qu'il y ait eu, je crois, et je pense, et je suis presque même assuré,
qu'il y ait déjà eu une réflexion par le président de la Régie des
installations olympiques sur ce qui suit.
Ma question : Comment est-ce que lui,
il a réfléchi sur tout ce qui concerne les situations de concurrence ou de
compétition avec le privé, par exemple, le privé qui serait dans le même
secteur d'activité que la nouvelle société? Comment est-ce que vous voyez ça?
• (17 h 10) •
M. Labrecque (Michel) :
Écoutez, bien, <c'est un... >comme je vous le répète, nous ne
sommes pas producteurs, nous sommes associés à tous ces partenaires-là qui sont
tourneurs de spectacles. Ils viennent nous aborder, ils viennent voir si notre
calendrier est libre et ils <viennent...
M. Benjamin : ... Comment
est-ce que vous voyez ça?
M. Labrecque (Michel) :
Écoutez, bien, c'est un... comme je vous le répète, nous ne sommes pas
producteurs, nous sommes associés à tous ces partenaires-là qui sont tourneurs
de spectacles. Ils viennent nous aborder, ils viennent voir si notre calendrier
est libre et ils >viennent... donc, les questions de base, et puis,
après ça, on a avantage à ce que ces événements-là se tiennent. On n'est pas
producteurs. Parfois, on est intermédiaires entre deux producteurs, au même
moment, mais là c'est un arbitrage qu'on fait, comme tout gestionnaire
d'amphithéâtre. Le palais fait la même chose.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? Alors,
député de Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Merci. Oui, j'ai
une série de questions en rafale en lisant ça. Là, je vous amène à la troisième
ligne, là, j'essaie de ne pas tout relire, alors... je suis à la deuxième ligne :
«...notamment au moyen de missions et de participation des exploitations ou à
des salons...
Une voix : …
M. Marissal : ...à des
expositions ou à des salons — oui — au Canada comme à
l'étranger.» Et ça continue ainsi.
Je sais que le Québec est dans le Canada,
mais il aurait été peut-être utile ici d'indiquer clairement «le Québec», en ce
sens qu'on peut même avoir un préjugé favorable à ce qui se passe au Québec,
pour recruter, par exemple, des salons qui se tiendraient au Stade olympique.
Ce serait même productif, parce que, là, le Stade olympique deviendrait
réellement un lieu de rencontre du Québec à Montréal.
Et ça faisait partie de nos remarques
préliminaires, les vôtres, Mme la ministre, comme les nôtres, que de se
réapproprier le stade, que d'apprendre à aimer le stade de nouveau ou à l'aimer
tout court, mais même à le connaître, pour les gens de moins de 40 ans,
là, qui n'ont pas l'intimité avec cet endroit-là que nous, on peut avoir,
quinquagénaires.
Je pense, par exemple, à l'agroalimentaire,
Québec, l'intelligence artificielle, qui est un secteur qui se développe de
façon spectaculaire au Québec. J'imagine les choses qu'on pourrait faire dans
un stade revampé. Voilà une belle rencontre. Dans quelques années, je pourrais
même m'imaginer qu'on pourrait avoir une exposition sur les batteries faites
avec du lithium du Québec dans le Stade olympique. Supposons, mettons, là, peut-être
que je divague, mais que la SEPAQ décide de reproduire, notamment, ses villages
dans le bois mais au Stade olympique, pour attirer du monde, pour voir ça dans
un autre contexte, parce que ce n'est pas tout le monde qui va aller voir les
yourtes et autres installations de la SEPAQ.
En fait, tout ce que je veux dire par là,
c'est qu'on devrait, me semble-t-il, puis je peux le faire par amendement parce
que c'est comme ça que ça fonctionne... mais des salons, au Québec, au Canada,
juste pour bien marquer le coup qu'au Québec aussi on fait des trucs vraiment
extraordinaires qu'on aurait intérêt à canaliser vers le stade et que ça peut
servir à ça aussi. Ça, c'est mon premier point. Puis j'en ferai éventuellement
un amendement.
La question... Il n'y avait pas de
question là. Je continue, Mme la Présidente. Vous permettez?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si vous voulez toutes les donner en rafale ou on fait immédiatement celui-là,
pour ne pas trop nous mêler?
M. Marissal : À moins que...
oui, à moins que Mme la ministre...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça vous va? Alors, est-ce qu'on donne la parole d'abord à la ministre ou vous
voulez déposer l'amendement, et ensuite c'est à vous, M. le député?
M. Marissal : On va le
préparer pendant la réponse...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous préparez l'amendement? O.K. On prépare l'amendement. Excellent. Est-ce que
la ministre... est-ce que vous voulez parler un peu ou on suspend pendant qu'il
prépare l'amendement?
Mme Proulx (Berthier) : Je
demanderais la permission d'avoir des conversations, donc, hors onde, là. Je ne
sais pas comment que vous les appelez, ici, la vieille fille de radio ne sait
plus...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : On
suspend.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va suspendre. Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Et
donc les gestionnaires pourraient discuter avec vous d'un libellé qui inclurait
le mot «Québec», mais... Enfin, bref, est-ce qu'on peut avoir une conversation
«off the record», en dehors...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 14)
>
(Reprise à 17 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va? Nous pouvons reprendre? Alors, nous allons reprendre. Le député de
Rosemont, vous pouvez lire votre amendement à l'article 5, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, alors ça se
lit comme suit : Dans l'article 5 du projet de loi, remplacer «au
Canada comme à l'étranger» <par...
(Reprise à 17 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va? Nous pouvons reprendre? Alors, nous allons reprendre. Le député de
Rosemont, vous pouvez lire votre amendement à l'article 5,
s'il
vous plaît.
M. Marissal : Oui, alors ça
se lit comme suit : Dans l'article 5 du
projet de loi,
remplacer «au Canada comme à l'étranger» >par «au Québec, ailleurs au Canada
ainsi qu'à l'étranger».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé?
M. Marissal : Bien, j'ai fait
les affaires à l'envers, là, tantôt, j'ai commencé par expliquer mon amendement
et là je le dépose. Mais je n'ai pas grand-chose à ajouter, là, à ce que j'ai
dit tout à l'heure.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix?
Parfait. Alors, est-ce que l'article... l'amendement de l'article 5 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il
n'y a pas... Oui.
M. Marissal : ...j'étais parti
sur ma lancée, et qui a donné lieu à un premier amendement. Il n'y aura pas nécessairement
d'amendement dans la suite, là. Mais il est question ici de missions, donc, de
missions de reconnaissance, de recrutement, de connaissance aussi. Ça, vous
n'êtes pas sans savoir que< c'est souvent un...>, pour une société
d'État, c'est souvent un sujet un peu délicat. Les journalistes, notamment,
adorent faire des demandes d'accès à l'information sur les budgets, puis, quand
on n'est pas prudent et qu'on voyage à l'étranger — en particulier à
l'étranger — ça fait les manchettes assez souvent. Ça a été le cas
assez souvent.
Je sais que c'est une préoccupation de M.
Labrecque et de son équipe de s'ouvrir, de pouvoir, justement, voyager, de
pouvoir... Puis ce n'est pas juste de voyager, là. Voyager, c'est parce que ça
a l'air que vous voulez juste voyager. Ce n'est pas ça que je veux dire. Je
sais que vous voulez aller à la recherche de... puis c'est comme ça que ça
fonctionne dans ce monde-là. Maintenant, il n'y a pas, évidemment, de budget
d'inscrit ici, il n'y a pas non plus de notion de budget. Est-ce que ça se
retrouve ailleurs dans le projet de loi? Ça se retrouve ailleurs dans le projet
de loi?
Mme Proulx (Berthier) : Bien, c'est-à-dire
que...
M. Marissal : Ainsi que les
balises de dépense?
Mme Proulx (Berthier) : Absolument.
Il y a des redditions de comptes. Ce n'est pas un bar ouvert, là, le Parc
olympique. Il pourrait y avoir, par exemple... je vous donne un exemple, M. le
député de Rosemont, il pourrait y avoir le président du Palais des congrès de Montréal
qui va faire du démarchage à l'international pour amener un énorme congrès à Montréal
et ne pourra pas, lui, le tenir, cet événement-là, va transférer de l'information
à M. Labrecque et va pouvoir le tenir. Donc, il n'y aura pas de dépenses
d'engagées du côté de M. Labrecque. Néanmoins, il va hériter d'un démarchage
qui aura été fait par une autre société d'État pour amener un congrès, un événement
x à Montréal.
Je vais peut-être vous donner un exemple
boiteux, mais le Marathon de Montréal, qui passe à travers le Stade olympique,
c'est du démarchage qui a été fait qui n'a pas nécessité un voyage à l'inter. Néanmoins,
c'est du démarchage qui a été fait. D'ailleurs, on a beaucoup... les
marathoniens ont beaucoup salué le fait qu'on puisse passer dans l'enceinte du
Stade olympique. Je ne sais pas si vous l'avez fait cette année, le demi, le
tiers, le huitième, le zéro. On est deux à avoir fait le zéro. Ça a beaucoup
plu, donc, aux Québécois, aux Montréalais, mais surtout la visibilité, aussi, à
l'international, encore une fois, de la marque qu'est le Stade olympique.
À chaque année... Vous n'étiez pas là, je
vous ai manqué, cette année, à l'étude des crédits. Chaque année, à l'étude des
crédits, on va, chacun des députés — vous étiez là, M. le député de
Viau — on va passer... Donc, il y a des dépenses qui sont encourues
par la ministre du Tourisme et également par les diverses sociétés d'État, et
on a l'occasion, à ce moment-là, de présenter les motivations, les raisons
derrière un voyage à l'international de la part d'une société d'État ou encore
de la ministre. Donc, on est tous imputables, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Très bien. Merci.
Par ailleurs, on indique dans l'article 5 : «des productions
culturelles». Ça, c'est large, hein, ça peut être assez large. On en a discuté
ici, depuis le début de l'étude de ce projet de loi, pour un festival en
particulier. Mais, moi, je pense plutôt ici, là, dans ma question, à la tenue
de grands spectacles à l'intérieur, ce qui était, à une certaine époque, une
habitude assez courante qui me semble l'être beaucoup moins. Quoique je ne suis
pas allé voir One Direction, là. Je sais que mes enfants sont allés, mais je ne
suis probablement pas dans la catégorie, là, la clientèle cible. Mais est-ce
qu'il y a des plans en ce sens pour, justement, se resservir de cette enceinte
intérieure quand même unique, à Montréal et au Québec pour, justement, la tenue
de grands <spectacles...
M. Marissal :...
mais
je ne suis probablement pas dans la catégorie, là, la clientèle cible. Mais
est-ce qu'il y a des plans en ce sens pour, justement, se resservir de cette
enceinte intérieure quand même unique, à Montréal et au Québec pour, justement,
la tenue de grands >spectacles?
Mme Proulx (Berthier) : Vous
savez, quand on parle d'événements culturels, vous vous souviendrez comme moi, parce
qu'on a le même âge — M. le député de Viau, je ne connais pas votre
âge, un jour, peut-être, vous témoignerez...
M. Benjamin : Un jour.
Mme Proulx (Berthier) : ...un
jour, peut-être, vous ferez cette confidence, on n'est pas pressés, on a tout
notre temps, on a 68 articles — de Céline qui était venue au
Stade olympique, avec la présence du pape, à l'époque, et on se rappellera tous
d'Une colombe, où Céline avait littéralement, sans vilain jeu de mots,
pris son envol avec cette performance-là. C'est vraiment mauvais. Mais ça peut
être ça aussi. M. Labrecque faisait référence au Club Kiwanis. Ça peut
être ça aussi. Donc, c'est des événements à saveur culturelle.
Maintenant, pour les grands, grands
concerts, Michel ne m'a pas partagé, pour le moment, qu'on avait... et qu'on
allait dans cette direction-là, pour moult raisons. Une des premières raisons,
M. le député de Rosemont, c'est que les enceintes acoustiques manquent
franchement d'amour. Et, pour une mélomane comme moi, c'est plus difficile.
Raison pour laquelle on fait l'OSM à chaque année, à l'extérieur, où on a une... — féminin,
«acoustique», ou masculin? Une? Une acoustique? «Acoustique», féminin? — une
acoustique qui est assez exceptionnelle. Donc à l'intérieur, il y aura, en
temps et lieu, des mises à niveau qui seront faites pour améliorer les
enceintes acoustiques qui sont là-bas. Sont-elles originales, Michel, les
enceintes?
M. Labrecque (Michel) : Non.
Mme Proulx (Berthier) : Non?
O.K.
M. Labrecque (Michel) : Elles
ne sont pas meilleures que les originales.
Mme Proulx (Berthier) : Elles
ne sont pas originales, mais elles ne sont guère mieux que les originales, donc
il n'y a pas de... On ne fait pas de prospection ou de développement en ce
sens-là, là, pour des Emerson Lake & Palmer de ce monde, même s'ils
n'existent plus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions.
M. Marissal : ...un des trois,
en tout cas, qui n'existe plus, là. Je ne me souviens plus lequel, là, mais il
y en a un qui est décédé, je pense.
Le sport, maintenant. Je disais ce matin
que le stade continue de vivre, là, qu'il y a eu des mouvements récemment. Mais
il y a en un que je n'ai pas nommé, c'est qu'on a appris que les... moi, je ne
suis pas bon en baseball, là, mais les Yankees vont jouer contre les Blue Jays.
C'est ça? Ce qui va probablement ravir les amateurs de baseball. Mais, d'année
en année, ça a l'air d'être obtenu de haute lutte avec le baseball majeur. Ce
n'est jamais sûr qu'ils vont revenir. Alors, est-ce que c'est dans les plans de
continuer ce genre d'événement? Puis là c'est l'amateur de football qui va
poser une question : Pourquoi la NFL ne vient-elle jamais au Stade
olympique?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on a deux questions. Est-ce Mme la ministre qui répond?
Mme Proulx (Berthier) : Et
Michel, vous pourriez apporter des précisions, si madame s'enfarge dans son
botté, sur la NFL. Petit jeu de mots, merci. Je vous remercie de le remarquer.
Les deux matchs d'ouverture, c'est une
belle signature, donc c'est les matchs présaison qui sont tenus à Montréal.
J'ai eu l'occasion d'assister à un match, cette année, qui est vraiment un
rassemblement pour les nostalgiques du baseball comme moi. On replonge dans les
vieilles années où j'allais voir ce spectacle qui est l'éloge de la lenteur. Et
je le dis de façon très complimenteuse, quand je parle de l'éloge de la lenteur,
en ayant... voir des matchs d'ouverture. Ce n'est pas dans le plan d'affaires
du Parc olympique d'avoir des matchs de baseball récurrents, continus, sur une
longue période. Ce n'est pas dans le plan d'affaires du Parc olympique, ce
n'est pas ce vers quoi Michel et l'équipe du Parc olympique se tournent.
Nonobstant ça, de mémoire, c'est l'ancien
maire Coderre qui avait amené ces matchs de baseball là? Peut-être que vous
pourriez, si... Avec votre permission, peut-être que M. Labrecque pourrait
apporter des précisions sur la tenue des matchs de baseball à Montréal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez le consentement. Merci.
M. Labrecque (Michel) : On
avait une... le député me posait une question tout à l'heure : c'est
Evenko qui est le producteur. Donc, Evenko est l'instigateur de ces démarches-là
auprès de la ligue de baseball, et donc c'est la ligue qui détermine quelle
équipe va jouer — c'était les Blue Jays — et quelle équipe
va rencontrer les Blue Jays. Donc, c'est pour ça qu'il y a des atermoiements,
d'une année à l'autre. Nous ne sommes pas producteurs.
• (17 h 30) •
Bien évidemment, en complément, nous avons
investi pour mieux les accueillir. Donc, par exemple, la surface
d'avertissement a été changée; l'écran, dans le cadre de la FIFA pour les fans,
a été modifié, ça sert aux joueurs; l'abri des joueurs. Donc, on travaille en
complémentarité pour que... comme Jack Todd disait, du journal la Gazette,
le stade, il est beau, pour recevoir le baseball...
17 h 30 (version révisée)
M. Labrecque (Michel) : ...en
complément, nous avons investi pour mieux les accueillir. Donc, par exemple, la
surface d'avertissement a été changée, l'écran, dans le cadre de la FIFA pour
les femmes, a été modifié, ça sert aux joueurs, l'abri des joueurs… Donc, on
travaille en complémentarité pour que… Comme Jack Todd disait, du journal la Gazette,
le stade est beau pour recevoir le baseball.
Ça fait que, dans ce cas-ci, c'est ça, on travaille
avec — en complément d'information — avec les Alouettes
pour, éventuellement, des matchs avec eux. On a une entente. Comme vous le
savez, ils sont venus témoigner ici, ils ont leur bureau au Parc olympique. Et
nous travaillons avec l'Impact. Nous avions des matchs présaison. Il est fort
probable que les matchs de début de saison, l'an prochain, soient avec nous, et
les matchs, lorsqu'ils font les finales, soient avec nous.
Donc, on le travaille dans ce sens-là, une
continuité, mais pas d'avoir une équipe professionnelle de sport en résidence
chez nous. Ce n'est pas dans notre plan d'affaires.
Mme Proulx (Berthier) : Puis,
pour revenir, M. le député, à votre question sur le baseball, le projet de loi
n° 15, la Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, je vais faire une parenthèse, mais, lorsqu'on tient ces
événements-là à Montréal, il y a des dizaines et des dizaines de milliers de
Québécois, de gens de l'Ontario aussi, de la côte Est américaine, qui décident
de converger vers Montréal pour voir...
Ce seront quand même de bons matchs qui
vont être présentés un peu plus tard, au début du printemps, et ça va
permettre, avec le projet de loi n° 15, de mieux accueillir les gens qui
vont, entre autres, choisir de venir voir ces matchs présaison, parce que les
concessions qui sont installées au Parc olympique avaient besoin d'amour elles
aussi, et, dans l'ancienne loi constituante de la Régie des installations
olympiques, ils devaient, les concessions, par exemple, impérativement passer
par le Conseil du trésor, et ces négociations-là pouvaient être très, très
longues, jusqu'à 18 mois, et c'étaient des baux qui variaient entre trois et
cinq ans.
Or, si une concession souhaite s'installer
en permanence au Stade olympique, et qu'ils injectent des dizaines, voire des
centaines de milliers de dollars, et qu'ils cognent à la porte d'une banque ou
d'une caisse, qu'ils disent : Prêtez-moi, j'ai un bail de trois ans, il
est fort possible que la banque ou la caisse dise : Écoutez, votre bail
n'est pas suffisamment long pour pouvoir amortir les coûts de réfection et de
mise à niveau de vos infrastructures et de vos concessions.
Donc, à travers la société sur le
développement — là, on revient à la société de développement — ça
va permettre, si le projet de loi est accepté, de pouvoir signer des baux de
longue durée, comme on l'a fait, comme Michel l'a fait, d'ailleurs, avec
Desjardins, et là ça va permettre à une société, à une concession de pouvoir
mettre à niveau ses installations et d'avoir un bail qui va lui permettre
d'amortir les coûts de mise à niveau de sa concession pour répondre aux fans
qui vont venir au baseball à Montréal, entre autres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il n'y a pas
d'autre... Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, il y a un élément qui a attiré mon attention. Donc, à
l'avant-dernière ligne de cet article que nous avons devant nous, on dit :
«Tout autre type d'événements susceptibles d'être présentés au Parc olympique
et, le cas échéant, de collaborer à leur développement et à leur tenue.»
J'insiste sur le Parc olympique, parce que, dans l'article précédent, on
définit géographiquement le territoire du Parc olympique. Est-ce à dire, Mme la
ministre, que, par exemple, dans la stratégie de développement de cette
nouvelle société, en totalité ou en partie, il ne pourrait pas y avoir une
partie d'un événement <qui soit déroulée... >qui se déroule à
l'extérieur de ce territoire-là? Parce que la définition du Parc olympique est
très claire.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
c'est-à-dire qu'on désigne... Tu sais, on peut parler de Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique si on le souhaite, mais le
vocable qu'on utilise au Parc olympique, depuis fort longtemps, d'ailleurs, ce
n'est plus la RIO. On le désigne comme Parc olympique. Donc, le Parc olympique,
c'est la raison pour laquelle, effectivement, M. le député, on a décidé, au
projet de loi n° 15, de venir le définir géographiquement par là, mais on
parle toujours sur le quadrilatère du Parc olympique, donc avec sa délimitation
au nord, au sud, à l'est et à l'ouest.
M. Benjamin : Je saisis très
bien, Mme la Présidente, la délimitation. En fait, ma question porte sur le fait…
Est-ce que ça voudrait dire, dans l'article 5, donc, que cette nouvelle
société, donc, ne pourrait pas… Par exemple, un cas, en développant un
partenariat avec une autre entité, donc, est-ce qu'un événement culturel ou
sportif ne pourrait pas être tenu en partie sur un site autre que le site du
Parc olympique, tel que défini précédemment à l'article 4?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
j'imagine que, si on n'a pas de calendrier... Je ne sais pas si tu souhaites
apporter une précision, Michel? Accordé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, accordé.
M. Labrecque (Michel) :
Évidemment, si un spectacle est à plusieurs composantes, le producteur ou le
promoteur va faire <affaire...
M. Benjamin : ...tel que
défini
précédemment à
l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien,
j'imagine que, si on n'a pas de calendrier... Je ne sais pas si tu souhaites
apporter une précision, Michel. Accordé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, accordé.
M. Labrecque (Michel) :
Évidemment, si un spectacle est à plusieurs composantes, le producteur
ou le promoteur va faire >affaire avec soit Espace pour la vie, le parc
Maisonneuve, s'il y aura le spectacle, par exemple, de la fête nationale. Donc,
ça va se faire... Donc, nous, on va travailler sur notre territoire avec un...
Il peut y avoir un événement qui se déroule à... Par exemple, le Piknic
Électronik va se dérouler au Quartier des spectacles, produit par la
corporation, et ils vont venir au Parc olympique, à l'intérieur du hall est,
faire une autre partie. Donc, nous, on va le... Ils vont être produits chez
nous. Donc, c'est une évidence. Pour nous, <si ça se… >c'est sur
notre territoire, mais ça peut très bien se faire en complémentarité avec un
autre espace montréalais, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Benjamin : Merci pour la
précision, mais ma question concerne davantage l'aspect de développement,
puisque c'est, entre autres, une des responsabilités que cette société aura, de
développer… La société pourra développer des projets. Donc, si on dit que la société
pourra développer des projets sportifs ou culturels, à ce moment-là, si on est
d'accord que le territoire où ces projets-là peuvent être développés, c'est le territoire,
le quadrilatère du Parc olympique, est-ce que ça voudrait dire que cette société-là
ne pourra pas développer en partie ses projets à l'extérieur de ce territoire?
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
que vous donnez la permission que les juristes puissent s'exprimer légalement
sur cette question-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on nous avons le consensus?
Mme Proulx (Berthier) : …le consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, le consentement?
M. Benjamin : Oui, absolument.
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, oui, le consentement et non pas le consensus, oui. Vous devez vous
présenter.
M. Hudon (Alain) : Alors,
Alain Hudon, juriste, ministère de la Justice. Merci, Mme la Présidente.
Alors, tel que défini dans l'article 5, le
terrain de jeu de la société est à l'intérieur du Parc olympique. Si elle veut
collaborer à un événement qui va se dérouler en partie au Parc olympique et en
partie à l'extérieur du Parc olympique, il n'y a rien qui l'en empêche, mais
elle, elle va travailler sur ce qui va se passer à l'intérieur du Parc
olympique, et avec un partenaire, et ce partenaire-là pourra collaborer avec la
société pour la phase qui est à l'extérieur du parc.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5?
M. Benjamin : C'est bon.
Mme Proulx (Berthier) : On
pourrait donner un exemple, peut-être, Mme la Présidente, avec votre permission.
Le Festival international de jazz de
Montréal, qui a décidé, l'été dernier, de développer, donc, de nouveaux
territoires, mais c'est le jazz qui fait, là, tu sais… La Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique, si un promoteur vient la
voir, un producteur de spectacles, et qu'il y a une partie de ce spectacle-là qu'il
souhaite… la produire en dehors de ce qu'on appelle le quadrilatère
géographique du parc, elle pourra, là.
Il pourrait y avoir, je ne sais pas, un
exemple, là, le baseball qui vient à Montréal, donc les fameux matchs au
printemps, puis il pourrait y avoir une activité organisée par un autre groupe,
qui invite des jeunes à aller frapper des balles à quelque part dans un parc à
Montréal, qui se fait, donc, dans le grand esprit d'avoir deux matchs de
baseball qui se tiennent à Montréal, mais qui pourrait avoir un volet jeunesse,
par exemple, et qu'il soit tenu dans un parc. Ça pourrait être ça aussi.
M. Benjamin : Donc, à la
lumière des réponses à la fois de Mme la ministre et du juriste, que, dans sa
mission de développement… que la nouvelle société, donc, son carré de sable, si
vous… passez-moi l'expression, sera le Parc olympique, tel que défini à l'article
4 précédemment, donc, et qu'éventuellement, par exemple, si un projet pour
lequel la société serait le maître d'oeuvre comme développeur de ce projet-là,
donc, évidemment, la société pourrait toujours avoir des partenaires, mais la
société n'interviendrait que dans le périmètre du Parc olympique. C'est bien
ça?
Mme Proulx (Berthier) :
Exactement, tout à fait.
M. Benjamin : D'accord. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 5,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous y allons maintenant avec l'article 6.
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
voulez... Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
>
(Reprise à 17 h 43)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous donnons la parole à la ministre pour qu'elle puisse d'abord nous
présenter l'article 6.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, article 6 :
«Dans le cadre de sa mission de mise en
valeur, la société a pour fonctions :
«1° de protéger, d'entretenir et de
valoriser le patrimoine architectural et historique du Parc olympique, incluant
ses composantes techniques;
«2° d'assurer le maintien et l'amélioration
des infrastructures et de la capacité d'utilisation des installations du Parc
olympique.»
Donc, l'article 6 du projet de loi
précise les fonctions que la société sera appelée à exercer en lien avec le
volet mise en valeur de sa mission.
D'entrée de jeu, Mme la Présidente, j'aimerais
déposer un amendement global sur l'article 6 dont on vient de faire la
lecture.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, elle a lu les deux paragraphes. Est-ce qu'on aurait consentement
pour qu'elle puisse déposer un amendement global? Parce que vous aviez demandé,
député de Viau, au départ, d'y aller paragraphe par paragraphe et alinéa par
alinéa.
Mme Proulx (Berthier) : …peut-être
préciser, M. le député ou les députés, juste avant...
M. Benjamin : Oui, absolument,
j'aurais aimé avoir...
Mme Proulx (Berthier) : …qu'un
des amendements, c'est pour la version anglaise de la loi. Donc, il y avait une
utilisation d'un mot en anglais qui était incorrecte. Donc, le deuxième
amendement, c'est pour la version anglophone du <projet…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alinéa par
alinéa.
Mme Proulx (Berthier) :
peut-être
préciser, M. le député ou les députés, juste avant…
M. Benjamin : Oui,
absolument, j'aurais aimé avoir...
Mme Proulx (Berthier) : …
qu'un
des amendements, c'est pour la version anglaise de la loi. Donc, il y avait une
utilisation d'un mot en anglais qui était incorrecte. Donc, le deuxième
amendement, c'est pour la version anglophone du >projet de loi n° 15 qu'on dépose. Donc, c'est vraiment une utilisation,
une terminologie d'un mot, qui était imprécise du français à l'anglais. C'était
demandé par l'Assemblée, me dit-on, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Donc, on accepte globalement... Parfait. Alors, on va finir... Oui, on va
faire des photocopies. On va suspendre quelques instants, le temps de faire…
(Suspension de la séance à 17 h 46)
(Reprise à 17 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons continuer. Nous poursuivons. Parfait. Alors, Mme la ministre, vous
voulez expliquer les amendements?
Mme Proulx (Berthier) : Donc, l'amendement
à l'article 6. L'article 6 du projet de loi est modifié…
L'alinéa 1° se lirait dorénavant comme
ceci : par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de «patrimoine
architectural et historique du Parc olympique», par «patrimoine du Parc
olympique, notamment le patrimoine architectural et historique». Et le deuxième
alinéa : par le remplacement, dans le paragraphe 2° du texte anglais, de «ability
to use its facilities», par «the capacity to use the Olympic Park's facilities».
Donc, le dépôt de cet amendement-là vous
est présenté à la lumière des échanges qu'on a eus sur toute l'histoire du
patrimoine. Donc, à l'article 3, dont on longtemps débattu, on ne se limite
pas, donc, à une perspective historique, on l'élargit, on l'ouvre. Donc, c'est
historique et architectural, «patrimoine architectural et historique du Parc
olympique»… en commençant, donc, par, notamment, le patrimoine architectural et
olympique, notamment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Proulx (Berthier) : Le
deuxième, en anglais, je ne sais pas si ça vous va?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! voulez-vous le faire tout de suite?
• (17 h 50) •
Mme Proulx (Berthier) : Pour
le deuxième, là, je voulais juste apporter une précision. C'est un amendement
qui a été demandé par le service de traduction de l'Assemblée nationale. Donc,
dans la version anglaise de l'article 6 du projet de loi tel que présenté, on
indique que le Parc olympique a la capacité d'utiliser ses installations. Donc,
l'amendement proposé <vise...
Mme Proulx (Berthier) :
...pour le deuxième, là, je voulais juste apporter une précision, c'est un
amendement
qui a été demandé par le service de traduction de
l'Assemblée nationale.
Donc, dans la version anglaise de
l'article 6 du
projet de loi
tel que présenté, on indique que le Parc olympique a la capacité d'utiliser ses
installations. Donc,
l'amendement proposé >vise à respecter davantage
ce sens. Donc, on a suivi les recommandations du service de traduction de l'Assemblée
nationale.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Puisqu'il est encore question de patrimoine, c'est tant mieux,
parce que la question du patrimoine est au coeur, je crois, de ce projet de loi
aussi, la première question que je poserais à la ministre : Est-ce qu'il y
a actuellement des discussions en cours, soit avec le ministère de la Culture, pour
une reconnaissance patrimoniale du site?
Mme Proulx (Berthier) : Pas
pour le moment.
M. Benjamin : Pas pour le
moment? D'accord.
Mme Proulx (Berthier) : Il n'y
en a pas. Je pense que le projet de loi, M. le député de Viau, là, avec toute
la définition qu'on lui apporte de son patrimoine architectural et historique… Je
pense qu'on s'exprime très, très clairement, avec le souhait de cette nouvelle
société de développement, là, et de mise en valeur — on est sur le
volet mise en valeur — de bien respecter le patrimoine architectural
et le patrimoine historique du Parc olympique.
M. Benjamin : J'entends très
bien, Mme la ministre, mais je suis persuadé qu'elle sait comme moi que l'enjeu
de la reconnaissance d'un site comme site patrimonial, en vertu de la loi du patrimoine,
c'est quelque chose de plus fort. Quand on veut poser des gestes forts en
matière de protection du patrimoine et de mise en valeur du patrimoine, donc,
je crois que c'est bien que la loi en parle, que l'actuelle loi en parle, mais
ce serait encore mieux, donc, qu'il y ait cette démarche, donc, pour faire
reconnaître ce site comme site patrimonial, donc. Alors, c'est en ce sens que
je l'encourage à initier cette réflexion, voire à entrer dans cette démarche,
donc, pour mieux encore protéger et mettre en valeur, donc, le patrimoine.
Ma prochaine question, j'ai une question
sur un aspect important. Je crois que, dans les articles précédents, nous
l'avions abordé, et puis là j'ai remarqué que, soudainement, dans cet
article-là, on n'en parle plus, c'est l'aspect de l'héritage olympique.
L'héritage olympique, il y a des groupes qui sont venus nous rappeler,
notamment des groupes sportifs… <qui sont venus nous rappeler... >il
est bien de parler du patrimoine, mais qui sont venus nous rappeler de la particularité
de ce site pour ce qui est de l'héritage olympique.
Or, ma question pour Mme la ministre, donc,
pourquoi, dans ces... Notamment, au premier paragraphe, donc, pourquoi est-ce
qu'on ne voit plus… Donc, on parle du... Si je me réfère à l'amendement qu'elle
nous dépose, donc, on parle de protéger, d'entretenir et de valoriser le
patrimoine du Parc olympique, donc, notamment le patrimoine architectural et
historique, ce qui est bien, ce qui est bien, mais pourquoi est-ce qu'on ne
voit plus «héritage olympique», qui est quelque chose de particulier, sur
lequel il y a au moins deux groupes qui sont venus nous rappeler cette
particularité-là, l'héritage olympique?
Mme Proulx (Berthier) :
<Mais
il est toujours… >Merci, M. le député de Viau. Il est toujours dans les
énoncés de mission. Donc, on revient encore à nos fameuses trois pages, les
articles 4, 5 et 6, qui sont tous intimement reliés. Ça demeure un énoncé de
mission. En fait, l'amendement qu'on a souhaité déposer aujourd'hui, et dont on
débat présentement, c'est que c'était limitatif, et là on souhaite justement, à
la lumière des conversations qu'on a eues tous ensemble, que ce ne soit pas
limitatif et que «patrimoine du Parc olympique, notamment le patrimoine
architectural et historique» soit inclus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Donc, <je
comprends... >est-ce que je dois comprendre… Ce que la ministre nous dit,
que les enjeux relatifs à l'héritage olympique sont dans le patrimoine
architectural et historique, c'est ce que... Est-ce que c'est ce qu'elle nous
dit?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pouvez-vous répéter? Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
M. Benjamin : En fait, moi
aussi, j'essaie de comprendre ce qu'elle... parce que ma question concerne
l'héritage olympique, qui a été décliné, qui a été très bien défini par
différents groupes qui sont venus, notamment, lors des consultations
particulières… nous en <parlaient…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pouvez-vous répéter? Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y.
M. Benjamin :
En
fait, moi aussi, j'essaie de comprendre ce qu'elle... parce que ma question
concerne l'héritage olympique, qui a été décliné, qui a été très bien défini
par différents groupes qui sont venus, notamment, lors des consultations
particulières… nous en >parlaient. Or, le concept même d'héritage
olympique n'apparaît plus à l'article 6. Donc, <est-ce qu'à la… >à
partir <de ce que... >des éléments de réponse que la ministre
vient de nous donner, où se retrouve l'héritage olympique?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, je vous ramène à l'article 4, l'alinéa 2° : «De
mettre en valeur le patrimoine et l'héritage olympiques». Donc, il est déjà
nommé dans l'article 4, il est déjà précisé. Donc, il n'est pas soustrait, M.
le député de Viau, dans l'article 6. Il est nommé en amont, à l'article 4.
Donc, il est indissociable. Vous me suivez?
M. Benjamin : Je vous suis
très bien, mais c'est là encore que je demande à la ministre qu'en fait… que
nous puissions... que les bottines puissent suivre les babines. Ici, à
l'article 6, Mme la Présidente, c'est très clair, c'est très précis, ce qu'on
enjoint à la société. La société aura pour fonction de protéger, d'entretenir
et de valoriser. Donc, le mot «protéger» n'est pas à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) : Bien
oui, il est là.
M. Benjamin : Le mot
«entretenir»... Le mot «protéger» n'y est pas.
Mme Proulx (Berthier) : Ah!
non, non, O.K., là, je comprends.
M. Benjamin : …O.K., le mot
«entretenir» non plus. Et rappelons-nous... Je réfère encore aux interventions
précédentes du président de la Régie des installations olympiques, qui nous a
fait quand même une bonne... une excellente présentation sur l'aspect
patrimonial, mais aussi sur les enjeux de l'héritage olympique. Il nous a donné
plusieurs exemples d'éléments qui relèvent de l'héritage olympique. Et il y a
deux groupes, au moins, qui sont venus nous rappeler l'importance de préserver
l'héritage olympique, qui déborde des cadres du bâtiment. Alors, ce que je
demande à Mme la ministre, la question : <Est-ce que l'héritage
olympique… >Où est-ce que ça apparaît dans l'article 6 que l'héritage
olympique sera protégé, entretenu et valorisé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, quand on réfère à l'article 4… Je vous disais :
On va venir définir ce qu'est l'héritage olympique dans les articles 5 et 6.
Donc, c'est ce qu'on fait à l'article 6. Si je peux faire une espèce de
synthèse, je vous demandais, à l'article 4, de nous suivre jusqu'à l'article 6,
parce que vous alliez avoir le libellé clair et précis. Maintenant, à l'article
6, je vous réfère à l'article 4, qui est indissociable dorénavant de l'article
6, que l'héritage olympique… Donc, M. le député de Viau, «de mettre en valeur
le patrimoine et l'héritage olympique», il est là. On a voté pour cet article 4
là. Donc, il est indissociable de l'article 6. Le 4 était indissociable du 6.
Par conséquent, le 6 est indissociable du 4.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, au risque de me tromper, je ne sais pas, moi, je lis l'article 6
comme Mme la ministre, et il est beaucoup question d'éléments architecturaux
dans l'article 6. Il est beaucoup question d'éléments architecturaux, que ce
soit dans le premier ou dans le deuxième paragraphe, donc. Or, les questions
relatives à l'héritage olympique débordent du cadre architectural, donc. Alors,
moi, j'essaie de voir où, dans l'article 6, on définit ce que c'est, l'héritage
olympique. C'est la question : Où est-ce que c'est défini, ce que c'est
que l'héritage olympique?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
à travers le patrimoine architectural, à travers son patrimoine historique…
M. Benjamin : Donc, l'héritage
olympique… Donc, si je comprends bien, Mme la Présidente...
Mme Proulx (Berthier) : …notamment
par le patrimoine architectural. Mais c'est ça qui est écrit dans notre
amendement : «Notamment le patrimoine architectural et historique». Donc,
on réfère à ce qu'on avait à l'article 4, où on parlait de l'héritage
olympique. On vient le définir et le préciser à l'article 6, et on le précise à
l'article 6 en disant : Protéger, entretenir et valoriser le patrimoine du
Parc olympique, notamment le patrimoine architectural et historique, ce à quoi
on faisait référence plus tôt avec M. Labrecque, les 100 ans d'histoire… d'Olympiques
à Montréal, incluant, donc, ses composantes techniques.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur ce, nous allons suspendre les travaux, puisqu'il est 18 heures, et
nous nous…
18 h (version révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ... plus
tôt avec M. Labrecque, les 100 ans d'histoire… d'Olympiques à Montréal,
incluant, donc, ses composantes techniques.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur ce, nous allons suspendre les travaux, puisqu'il est 18 heures, et nous
nous retrouvons à 19 h 30.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 30)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, il est 19 h 30. Nous allons recommencer. La Commission de
l'économie et du travail reprend donc ses travaux. Je demande à toutes les
personnes, dans la salle, de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Avant la suspension de nos travaux, nous
avions débuté l'étude de l'amendement de la ministre à l'article 6 du projet de
loi. Est-ce qu'il y a... vous l'aviez bien expliqué, de toute façon, Mme la
ministre, nous en étions à des interventions. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur les amendements proposés à l'article 6? On vous donne
quelques secondes pour vous replacer, là, donc nous suspendons?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, nous allons suspendre deux minutes.
(Suspension de la séance à 19 h 31)
(Reprise à 19 h 33)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement de l'article 6? Député
de Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Oui, j'ai eu un
léger décalage horaire, il a fallu que je me remette dedans, mais, en fait,
nous en étions à un débat mené par mon collègue, tout à l'heure, de l'opposition
officielle, sur l'histoire olympique. Je ne reprendrai pas, là...
Mme Proulx (Berthier) :
L'héritage olympique.
M. Marissal : ...l'héritage
olympique, là où nous avions laissé. J'ai juste une question, d'abord. Avant de
continuer, j'ai une question de détail technique, là, en votant cet amendement
amené par la ministre, nous ne disposons pas de l'article?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, «nous ne disposons pas», c'est-à-dire?
M. Marissal : Comme l'amendement
couvre l'ensemble de l'article 6, est-ce qu'on comprend qu'en votant l'amendement,
on vote l'article 6 ou non?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est séparé, on vote l'amendement et ensuite on va revenir à l'article, si
vous avez d'autres amendements ou si vous avez des échanges, des interventions.
M. Marissal : J'aurai un amendement,
mais pas sur ce qui est devant nous en ce moment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Derraji : Sur... Bonsoir, Mme
la Présidente.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oupelaïe!
M. Derraji : Je pense que, moi
aussi, j'ai besoin de café, là, pour «restarter», là, c'est fou, là, entre
toutes les choses. Bon.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
vois pas ce que vous voulez dire.
M. Derraji : On roule dans plusieurs
choses, donc le cerveau, il a un petit moment pour...
Mme Proulx (Berthier) : Je
fais du sarcasme, de l'humour de bottine.
M. Derraji : Donc, on parle de
petit 1, le point n° 1.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De l'amendement, de tout l'amendement. Vous l'avez, avec vous, l'amendement?
M. Derraji : Oui, «de
protéger, d'entretenir et de valoriser le patrimoine du Parc olympique, notamment
le patrimoine architectural et historique, incluant ses composantes
techniques», c'est de ça qu'on parle, hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien ça, et le point 2 aussi, c'est inclus.
M. Derraji : Oui, «d'assurer
le maintien et l'amélioration des infrastructures et de la capacité
d'utilisation des installations du Parc olympique».
Mme Proulx (Berthier) : Non, M.
le député, <c'est...
M. Derraji : ... le
patrimoine du Parc olympique,
notamment le patrimoine architectural et
historique, incluant ses composantes techniques», c'est de ça qu'on parle,
hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien ça, et le point 2 aussi, c'est inclus.
M. Derraji : Oui,
«d'assurer le maintien et l'amélioration des infrastructures et de la capacité
d'utilisation des installations du Parc olympique».
Mme Proulx (Berthier) :
Non,
M. le député, >C'est... Puis pour le bénéfice, M. le député
de Rosemont, vous me permettrez de remettre en bouche pour vous, M. le député.
M. Derraji : Oui, s'il
vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, pour le deuxième amendement, c'est un amendement qui a été demandé par le
service de traduction de l'Assemblée nationale. Donc, dans la version anglaise
de l'article 6 du projet de loi, telle que présentée, on indique que le
Parc olympique a la capacité d'utiliser ses installations. Donc, l'amendement proposé
vise à respecter davantage en ce sens. Donc, de la proposition 1°, on va «to
maintain and improve the Olympic Park's infrastructure and the capacity to use
the Olympic Park's facilities». Donc, c'est une demande du service de
traduction. En gros, on avait demandé de venir préciser la traduction du
français à l'anglais qui pouvait peut-être être un peu déficiente. Donc, ça,
c'est une demande de l'Assemblée nationale pour le deuxième amendement dans cet
amendement-là... le deuxième point dans l'amendement général. Voilà.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, ça va?
Mme Proulx (Berthier) :
C'est bon pour vous?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : S'il n'y a pas d'autres interventions à
l'amendement, nous allons voter. Alors, nous allons à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement proposé à
l'article 6 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a maintenant des
interventions pour l'article 6 tel qu'amendé, là, parce que maintenant
l'article a été amendé? Oui. Alors, le député de Rosemont.
M. Marissal : Le premier,
6.1, autrement dit, se termine par «incluant ses composantes techniques». Je
pense je vais le relire, là. Ça va nous remettre dedans, là. Alors,
point 1° : «de protéger, d'entretenir et de valoriser le
patrimoine du Parc olympique — j'ai tellement griffonné,
pardonnez-moi — notamment le patrimoine architectural et historique,
incluant ses composantes techniques». De quoi parle-t-on ici, «composantes
techniques»?
Mme Proulx (Berthier) :
Peut-être que Michel pourrait aller dans la technicalité, là, des composantes
techniques du...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...que Michel revienne. Parfait.
M. Labrecque, pardon.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Je n'ai pas à me représenter? Donc, non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non. Ce n'est plus nécessaire...
M. Labrecque (Michel) : Une
composante technique, par exemple, le funiculaire. Au Québec, il y a seulement
deux funiculaires, un tout près d'ici et un au Parc olympique qui est très
particulier. C'est une composante technique. La centrale thermique que vous
avez visitée, plus grande centrale thermique souterraine au Canada. Donc, c'est
un système technique, mais il a une valeur. Quand on sait qu'il avait pour
quatre mois d'autonomie en cas de panne d'électricité, là, c'est colossal. Ça
fait que c'est un exemple. Puis il y en a d'autres sous-systèmes, là, mais
c'est cette nature-là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 6 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention...
M. Derraji : Nous avons
un amendement à proposer, s'il vous plaît, Mme la Présidente. Donnez-moi juste
quelques... C'est bon? C'est envoyé? O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, il n'y a pas d'amendement? Donc... Ah oui,
oui! Il y a un amendement. O.K.
M. Derraji : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants,
le temps de... Vous l'avez déjà acheminé?
M. Derraji : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons l'imprimer. Nous
suspendons quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 19 h 38)
>
(Reprise à 19 h 42)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous recommençons. Nous donnons donc la parole au député de Nelligan
afin qu'il explique son amendement à l'article 6.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Premièrement, très heureux de revenir aux travaux de la commission
pour étudier le projet de loi n° 15, Loi sur la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique. Ce qui est un
peu drôle, c'est que j'ai quitté la commission parlant de l'article 4. Donc,
chanceux que je reviens à l'article 6 parce que j'ai entendu beaucoup parler de
l'article 6 quand on parlait de l'article 4.
Donc, Mme la Présidente, j'aimerais
proposer cet amendement. Et l'amendement, je vais vous le lire :
Donc, «L'article 6 du projet de
loi est modifié, au paragraphe 2 du premier alinéa par l'ajout, à la fin de la
phrase, des mots suivants: «et ce, dans le respect de son héritage olympique».»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez donner une petite explication?
M. Derraji : Aucun problème.
C'est toujours dans la même logique de ce projet de loi. L'article 6, et
surtout l'alinéa 2, mise sur le maintien et l'amélioration des infrastructures,
et nous savons tous que c'est très important pour les installations,
l'amélioration des infrastructures. La capacité, aussi, d'utilisation du Parc
olympique... Et, pour nous, l'élément le plus important et central, c'est dans
le respect de l'héritage olympique, donc l'héritage olympique du Parc
olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est tout content.
M. Derraji : Mais, non, mais
moi... Moi et lui, là, c'est toujours comme ça, là.
Une voix
: Vous voulez
qu'on suspende? Est-ce qu'on suspend?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Vous le... O.K. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 19 h 44)
<
>
(Reprise à 19 h 50)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Au moment où le député de Viau arrive. Nous
attendions après vous.
Alors, nous reprenons les travaux. Nous en
étions à... Le député de Nelligan avait lu l'amendement proposé. Nous en étions
à la réponse de... Est-ce qu'il y avait des interventions?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, la ministre, si vous voulez répondre.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, on revient toujours à nos articles 4, 5 et 6, que 4 c'est 6, et 6
c'est 4, et il n'y a pas de complémentaire là-dessus sur donc toute la notion
de l'héritage olympique. Merci, M. le député, la proposition d'amendement que
vous déposez ici. Vous parlez du respect de son héritage olympique, nous, on
parle carrément d'héritage. La difficulté qu'on pourrait avoir avec une telle
proposition...
Vous savez, dans le Stade olympique, on
fonctionne encore avec des bonnes vieilles lampes au mercure. À un moment
donné, on va avoir une mise à niveau à faire. Ce type, heureusement, de lampe
là n'existe plus, et il y aura une volonté d'être plus vert et durable. Donc,
on va devoir se tourner vers du DEL, hein?
Donc, est-ce qu'on sera ou pas dans
l'héritage olympique? Mais ce type d'ampoules là n'existe plus, on ne souhaite
plus les utiliser et on va devoir se tourner vers autre chose. Donc, de nous
lier avec le respect de l'héritage olympique devient très limitatif pour nous, très,
très limitatif. L'exemple des ampoules n'en est qu'un seul. Il y en a plusieurs
autres exemples qu'on pourrait ajouter. Mais ça, c'est une réalité avec
laquelle d'ailleurs M. Labrecque et son équipe sont confrontés. Mais je
pense que ça donne un exemple très probant des matériaux qu'on a dû utiliser en
1976 et qu'aujourd'hui on n'utilise plus. Des matériaux qui sont beaucoup plus
modernes, la composition du béton a évolué sur les dalles qu'on a utilisées en
1975 et qu'aujourd'hui on pourrait utiliser pour le remplacement d'une dalle, par
exemple, sur l'esplanade du Parc olympique. Alors, en utilisant «dans le
respect de son héritage olympique», ce n'est pas une mauvaise proposition, là,
que vous lancez, mais je veux juste vous dire qu'avec ce type de libellé là, ça
nous restreint. Ça veut dire qu'il faudrait changer 60 quelque mille ampoules
et en trouver au mercure, ce qui n'arrivera pas parce que ça n'existe plus. Et
on devra mettre à niveau et donc passer à un éclairage, par exemple, qui est
DEL.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que c'est beau? Est-ce que vous voulez résumer?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, il y a un autre exemple que M. Labrecque m'a donné.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Si vous vous souhaitez que je le partage avec vous ou pas.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Je ne sais pas si... bien, je sais que, M. le député de Rosemont, vous êtes
allé récemment. Tout le mur rideau de la tour, vous viendrez...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Le mur rideau de la tour, vous vous rappellerez, à l'époque, que c'était des
plaques de béton, et on les a changées. Maintenant, on laisse entrer la
lumière, raison pour laquelle, j'imagine, Desjardins a décidé de s'installer
dans la tour. Donc, «dans le respect de son héritage olympique», on aurait été
obligés de mettre encore des structures de béton, alors que le Parc olympique a
décidé de passer au vert pour laisser entrer la lumière, et ça nous a permis
très clairement de pouvoir attirer des gens qui s'installent dans notre tour
parce qu'un mur sans vue extérieure sur du béton aurait été clairement moins
agréable pour les employés de Desjardins. Donc, c'est des... c'est ça, c'est...
votre proposition est loin d'être inintéressante, c'est juste qu'elle est
limitative. Ça veut dire que je ne peux pas faire de mises à niveau ou
difficilement des mises à niveau sur des éléments du stade.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci. Merci
pour les clarifications. Ça me donne une autre perspective sur tout. Le but, ce
n'est pas de limiter, hein? Ce n'est pas vraiment lier les mains des gens qui
sont au Parc olympique.
Je vais vous partager la réflexion
derrière cet amendement, et probablement que vous allez avoir une meilleure
formulation de l'amendement. Si je comprends bien, vous n'êtes pas contre
l'héritage olympique parce qu'on parle de... L'essence même de l'amendement,
c'est l'héritage olympique. Et si je reviens au chapitre II, aux missions
et pouvoirs, le point 2, on a déjà parlé de clarifier ça, de mettre en
valeur le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique. Donc, à la fois
le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique, c'est au même pied
d'égalité.
Ma crainte, je vais vous la partager,
au-delà de l'amendement, et je vous laisse le soin de <répondre...
M. Derraji : ...
de
mettre en valeur le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique. Donc, à
la fois le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique, c'est au même
pied d'égalité.
Ma crainte, je vais vous la partager,
au-delà de l'amendement, et je vous laisse le soin de >répondre, c'est
que quand... le changement que vous avez mentionné maintenant, il ne touche pas
la structure, il ne défigure pas la structure.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
il change, je veux dire, on n'utilise pas les matériaux... dans le respect de
l'héritage olympique, on n'utilise pas les mêmes matériaux qui ont été utilisés
pour sa construction en 1975.
M. Derraji : Oui. Sur ce
point, je vous l'accorde, je suis très d'accord avec vous. Mais il ne défigure
pas la structure. Si je fais... toujours au mur que vous avez mentionné où ce
n'est plus du béton, c'est quelque chose d'autre, c'est des vitres, c'est pour
cela qu'une institution a accepté de venir.
Mme Proulx (Berthier) : Entre
autres.
M. Derraji : Oui. Mais ça ne
défigure pas l'aspect et l'architecture.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
pour ça que lorsque, dans votre libellé, vous marquez «dans le respect de
l'héritage olympique», ça devient limitatif parce que, là, on en parle, de
l'héritage. Si vous marquez «dans le respect de son héritage olympique, ça veut
dire que j'aurais dû garder les panneaux de béton pour les panneaux de béton.
Dans le libellé que vous présentez ici, il me limite, moi, dans la possibilité
des améliorations locatives, si je peux dire ça comme ça, du stade.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Viau, à vous la parole, si vous voulez intervenir ou... Non?
D'accord, on va attendre.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y avait d'autres points que vous vouliez ajouter, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Non.
Excusez-moi, M. le député de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? Parfait. Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Je vais juste
vous lire la recommandation deux du rapport de la chambre de commerce. En fait,
il y a trois, je pense, même... Oui, c'est la Chambre de commerce de Montréal
métropolitain : «Miser sur le développement d'un pôle d'emploi
tout en maintenant un objectif de complémentarité avec la vocation et
l'héritage du Parc olympique.»
On parle aussi
de — toujours — la bonification de l'offre commerciale.
Parce que c'est sûr et certain que probablement c'est un bon deal, d'avoir une
institution dans le parc, mais, encore une fois, regardez la conclusion de la
Chambre de commerce de Montréal métropolitain : «La bonification
de l'offre commerciale au Parc olympique permettra d'augmenter la rentabilité
globale des actifs du site et, ultimement, d'en consolider l'héritage et la
vocation sportive.»
Donc, même pour les acteurs développement
économique au niveau de la grande région métropolitaine, le souci de ne pas
dénaturer le stade, il est là. Pas uniquement le stade. Le but est de ne pas
dénaturer le site.
Et je comprends que, parfois, pour
certains aspects, on n'a pas, comme, le choix. Ça, je le comprends. Mais
commencer à défigurer et à dénaturer le stade et les installations, je pense
qu'on va mettre en péril cet héritage olympique. Moi, c'est là où j'ai... Et je
comprends vos arguments, Mme la ministre, je comprends les arguments de Mme la
ministre, Mme la Présidente. Ce que je nous invite tous... c'est une loi qui va
rester, ça ne va pas disparaître demain, et c'est juste à garder sous l'oeil
cet amendement. Si vous avez une autre proposition, on est ouvert, mais ça
dépend des collègues aussi.
Mais, pour moi, le respect de l'héritage
olympique fait partie intégrante, si je parle du maintien et l'amélioration des
infrastructures et de la capacité d'utilisation des installations du Parc
olympique. Je dirais même : C'est une responsabilité que nous avons
aujourd'hui que, si on veut donner un feu vert à des améliorations des
infrastructures ou la capacité d'utilisation du Parc olympique, qu'on garde
sous l'oeil le respect de l'héritage olympique. Moi, c'est juste ça, ma
crainte.
Et c'est là ou je veux être rassuré, que,
demain, avec n'importe quel moyen, ou si j'ai un promoteur, j'ai quelqu'un qui
est très intéressé, bien là, on va commencer à jouer sur la structure, la
défigurer ou la dénaturer pour un promoteur. Je ne dis pas que c'est ça qu'on
va faire, mais je dirais : Donnons-nous les moyens limitatifs que ça ne
soit pas un handicap pour dénaturer le Stade et le Parc olympique. C'est ça, ma
crainte, Mme la Présidente.
• (20 heures) •
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Merci, M. le député de Nelligan, je comprends ce à quoi vous faites référence. Mais
en même temps, je reviens à mes fameuses ampoules au mercure, je ne peux pas
aller... Je vais vous donner un autre exemple probant, puis...
20 h (version révisée)
M. Derraji : ...ça ne soit pas
un handicap pour dénaturer le stade et le Parc olympique. C'est ça, ma crainte,
Mme la Présidente.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Merci, M. le député de Nelligan. Je comprends ce à quoi vous faites référence.
Puis, en même temps, je reviens à mes fameuses ampoules au mercure, je ne peux
pas aller... Je vais vous donner un autre exemple probant. Puis je pense que, M.
le député de Rosemont, vous êtes allé au centre sportif, quand vous entrez par
l'entrée principale de la rue Pierre-De Coubertin... Vous êtes allé. Donc, on a
intégré le centre sportif, hein, qui est extrêmement moderne, qui est très
utilisé. L'INSQ est là. Et donc c'est une architecture qui est somme toute
moderne, qui est une signature des années 2000, sans jamais dénaturer
l'entrée principale du Stade olympique par la rue Pierre-De Coubertin.
Donc, on a ce souci-là, à la lumière des
commentaires que vous faites, de la Chambre de commerce de Montréal, oui,
continuer le développement économique de Montréal, c'est ce qu'on souhaite
faire avec le projet de loi n° 15. Mais, c'est ça, à un moment donné, dans
votre libellé, on devient un peu limitatif.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan, vous pouvez poursuivre.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Depuis le début, la plupart des exemples, si j'ai bien compris...
(Interruption)
M. Derraji : C'est bon? Prenez
votre temps. De l'eau? De l'eau! De l'eau!
Une voix
: ...
M. Derraji : Merci. Si j'ai
bien compris les exemples que vous avez mentionnés, le point en commun, c'est
que l'amélioration des infrastructures n'a pas dénaturé l'espace. Ça veut dire
qu'ils ont entamé des changements, ils ont entamé une mise à jour — probablement,
je n'utilise pas les bons mots, «mise à jour» — enlever le béton,
mettre des fenêtres, changer des ampoules, mais sans dénaturer le stade. C'est
ça, ce que je comprends de votre réponse.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, c'est à travers le mot «respect», que vous souhaitez intégrer dans
votre projet d'amendement, ça veut dire que, nous, si on devait faire des
améliorations locatives, appelons-les comme ça, là, pour un parc olympique, ça
devient très limitant. Est-ce qu'il faut utiliser exactement le même matériau
de béton qui a été coulé et utilisé en 1975? C'est dans la façon que le libellé
est fait. Peut-être qu'on peut réfléchir à un autre, là. Ça devient très
limitant pour nous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, la parole est
au député de Viau.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, la parole est au député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, très content de retrouver rapidement les travaux de
cette commission que j'aime beaucoup, donc, sur le projet de loi n° 15.
Donc, c'est un beau projet de loi, c'est un beau projet de loi où je pense
qu'on a la possibilité, l'opportunité de l'embellir, de l'améliorer et de le
protéger, voilà, le mot est lâché, de le protéger ensemble, donc, et c'est en
ce sens que nous allons travailler ce soir.
L'article 6, Mme la Présidente, l'article 6
qui est devant nous, c'est un article où...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...vous concentriez sur l'amendement, là.
M. Benjamin : Absolument. Tout
à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K.
M. Benjamin : L'amendement à l'article 6,
c'est bien ça?
Une voix
: ...
M. Benjamin : D'accord. Alors,
l'article 6, que nous avons devant nous, nous présente, et ce qui est
bien, d'ailleurs... de beaucoup d'éléments. Notamment, on parle de protéger,
entretenir, valoriser le patrimoine architectural. On parle d'assurer le
maintien, l'amélioration des infrastructures. Donc, on est effectivement, là, toujours
dans le béton, on est toujours dans les lustres, on est aussi dans... puisque
c'est de patrimoine architectural dont il est question, donc, on est surtout là-dedans.
Mais le concept de l'héritage olympique, Mme
la Présidente, est beaucoup plus large et beaucoup plus grand encore. Et j'en
veux pour preuve... je me réfère, lorsqu'on parle d'héritage olympique,
notamment, à l'intervention que le président de la RIO nous a faite tout à
l'heure pour nous parler de... Quand on parle de l'héritage olympique, de quoi
parle-t-on véritablement? Ça va au-delà du stade. Il y a des esprits qui
habitent ce stade-là, ce stade-là a une histoire. Et, pour mieux comprendre
cette dimension de l'héritage olympique, Mme la Présidente, permettez que je
partage avec vous... je vais donner lecture, si vous permettez, Mme la
ministre, de deux éléments, <d'extraits...
M. Benjamin : ...
Il y a des esprits qui habitent ce stade-là, ce stade-là a une histoire. Et,
pour mieux comprendre cette dimension de l'héritage olympique, Mme la
Présidente, permettez que je partage avec vous... je vais donner lecture, si
vous permettez, Mme la ministre, de deux éléments, >d'extraits du mémoire
de l'INSQ qui dit clairement ce que c'est, l'héritage olympique. Et quel organisme
est mieux placé que l'INSQ pour parler de l'héritage olympique? Il n'y a pas d'organisme
mieux placé que l'INSQ pour en parler.
Alors, je me réfère à la page 7 de
leur mémoire, Mme la Présidente : «Le Parc olympique de Montréal est un
endroit tout désigné pour que l'institut y plante ses racines.»
«Pour l'Institut national du sport du
Québec — troisième paragraphe — préserver et promouvoir
l'héritage olympique est essentiel, surtout lorsqu'on réalise qu'il y a moins
de la moitié, 40 %, en fait, de la population québécoise actuelle qui peut
prétendre avoir vu pour vrai les Jeux olympiques de Montréal en 1976.» Ensuite,
s'ensuit beaucoup d'éléments, <notamment... >parmi ceux que le
président de la RIO a partagés avec nous tout à l'heure, notamment par rapport
à la mémoire de ceux jeux-là.
Et plus loin, toujours à la même page, Mme
la Présidente, le mémoire nous dit : «Le système sportif québécois est
encore aujourd'hui tributaire de plusieurs initiatives qui ont été mises en
place à cette époque — à l'époque des Jeux olympiques. Parce que
Montréal 1976 a induit une façon typiquement montréalaise de faire les
choses, la communauté sportive internationale aime encore se retrouver à
Montréal pour y tenir des événements prestigieux comme des championnats du
monde, des coupes du monde ou des épreuves internationales. Les Jeux olympiques
de Montréal ont laissé un héritage qui va bien... — et là écoutez ça,
Mme la Présidente — qui va bien au-delà des infrastructures. Grâce à
ces jeux, le Québec bénéficie aujourd'hui d'un système sportif organisé, crédible...»,
etc.
C'est ça, l'héritage olympique. C'est ça,
l'héritage olympique. D'où, pour nous, l'important, c'est... Écoutez, si vous
le souhaitez, Mme la ministre, nous sommes prêts, peut-être, à suspendre pour
discuter avec vous d'un aménagement qui pourrait nous convenir afin que le mot
«héritage olympique» puisse apparaître. Je comprends que, dans votre
intervention, il y a... vous avez un malaise par rapport au mot «respect». Mais,
si vous le souhaitez, on peut suspendre avec vous, on peut suspendre les travaux,
si vous êtes d'accord, afin qu'on puisse échanger pour voir est-ce qu'il est
possible pour nous d'avoir un terrain d'entente, car...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : ...
M. Benjamin : On peut
suspendre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 20 h 8)
>
(Reprise à 20 h 17)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
<...pour un nouveau
paragraphe. >Alors, nous recommençons.
C'est recommencé. Alors nous en étions, lorsque nous avons terminé, à
l'amendement proposé par le député de Nelligan. Alors, vous décidez de le
retirer, c'est bien cela?
M. Derraji : Oui. Oui, bien, merci,
Mme la Présidente. Après échanges avec Mme la ministre, je retire l'amendement
pour laisser mon collègue déposer un autre, suite à nos échanges avec Mme la
ministre. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. M. le...
Une
voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, excusez, j'ai oublié, il faut demander le consentement. Est-ce que vous
êtes d'accord pour qu'on retire l'amendement proposé par le député de Nelligan?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Maintenant, nous allons avec le député de Viau, qui veut nous
expliquer son nouvel amendement rapidement.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, le nouvel amendement se lirait comme suit : Donc, l'article 6
du projet de loi est modifié par l'ajout, après le paragraphe 2°, du paragraphe suivant : «3°[de] promouvoir l'héritage
olympique.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, «de», on va rajouter le «de». Est-ce qu'il y a des interventions sur
le nouvel amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que le nouvel amendement, qui serait le paragraphe 3°,
là, si vous voulez, de l'article 6, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6?
Oui?
M. Marissal : ...un amendement
aussi à proposer, Mme la Présidente, que l'on pourrait ajouter au suivant.
Donc, ce serait le 4°, 6, 4°, que je vous lis ainsi : «4° d'adopter
des pratiques conformes au développement durable [...] et de contribuer [au
développement durable] de la communauté environnante.» Sauf que là, d'après moi,
ça va être un peu long. Attendez-moi. On l'accrochait à quelque chose, là, non?
Parce que, vu comme ça, dit comme ça, c'est un peu...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez qu'on suspende quelques instants, le temps de
retravailler votre amendement?
M. Marissal : ...retravaillé
l'article 6, alors j'étais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on va donner quelques instants.
M. Marissal : J'arrive. Merci.
(Suspension de la séance à 20 h 19)
>
(Reprise à 20 h 22)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons recommencer. Alors, député de Rosemont, voulez-vous lire
votre amendement et l'expliquer, s'il vous plaît?
M. Marissal : Oui. Alors, l'amendement
au complet se lit ainsi : L'article 6 du projet de loi est modifié
par l'ajout, au premier alinéa, du paragraphe suivant :
«4° d'adopter des pratiques conformes
au développement durable pour ses installations et de contribuer à celles de la
communauté environnante.»
Alors, ça s'inscrit dans l'air du temps.
Je ne pense pas qu'on peut, surtout pas pour une société d'État, se lancer dans
des relances, des rénovations ou, à plus forte raison, des constructions. Là,
ce n'est pas le cas qui nous concerne ici. Mais je ne crois pas qu'une société
d'État peut se lancer là-dedans sans guide très strict quant au développement
durable.
Et, quand je dis que c'est dans l'air du
temps, là, pour la petite histoire, ce n'est pas seulement pour les
gouvernements, ce n'est pas seulement pour les projets gouvernementaux, c'est
un mouvement très, très, très élargi, qui prend de l'ampleur, <que de... >ce
que j'appellerais l'éthique environnementale.
La semaine dernière, Mark Carney, qui est
le gouverneur de la Banque d'Angleterre, a fait une sortie, ma foi, assez impressionnante,
en appelant les banques à se conscientiser, à adopter un code d'éthique,
justement, dans le développement durable. Et il poussait davantage, jusqu'aux
fonds d'investissement. Alors, ici, par exemple, au Québec, on pourrait même
aller jusqu'à Investissement Québec par exemple.
Je m'éloigne de l'article et de
l'amendement que je propose, mais je vous dis ça simplement pour bien camper le
décor. On est là-dedans et on est même en retard. Mais on doit être là-dedans, on
doit être dans la conscientisation, dans l'éthique environnementale, de façon à
toujours, toujours garder en tête... On parle d'héritage olympique, on parle
d'histoire, on parle de préservation, on doit toujours garder en tête qu'on
doit être le plus possible carboneutre, on doit avoir du bon vieux recyclage ou
du bon vieux compost, là. Ça, ce n'est pas de la physique nucléaire, ça se fait
assez facilement. Et, ce pourquoi de plus en plus les législatures à travers le
monde le mettent dans des projets de loi, c'est que parfois la bonne foi ne
suffit pas, puis il faut se le rappeler, il faut se le remettre noir sur blanc
dans des projets de loi. Quand on n'est pas obligé de faire quelque chose, Mme
la Présidente, des fois, on ne le fait pas.
Autre anecdote pour vous éclairer sur ma
réflexion. Moi, je participe à beaucoup de courses à pied en famille, des
courses qui peuvent rassembler quelques dizaines de coureurs mais parfois des courses
qui rassemblent des milliers de coureurs. Puis, encore aujourd'hui, en 2019,
là, j'hallucine à voir le nombre de détritus qui sont jetés directement à la
poubelle, pêle-mêle, aussi bien les pelures de banane que les assiettes en
carton. On fait de la course à pied dehors en famille, ce n'est pas pour
détruire notre environnement, c'est pour essayer d'avoir une pratique saine et
de développer de saines <habitudes...
M. Marissal : ...
de
détritus qui sont jetés directement à la poubelle, pêle-mêle, aussi bien les
pelures de banane que les assiettes en carton. On fait de la course à pied
dehors en famille, ce n'est pas pour détruire notre environnement, c'est pour
essayer d'avoir une pratique saine et de développer de saines >habitudes
et de les propager dans la mesure du possible.
Alors, je pense qu'on a la responsabilité
ici de s'assurer qu'on ait une éthique — je n'ai pas dit «une
étiquette» — une éthique verte. Puis je suis sûr que ça va résonner
auprès du président de la RIO, je le sais préoccupé par ça, sa carrière, hein,
le démontre. La visite que j'ai faite du stade et du Parc olympique démontre qu'il
y a déjà énormément d'efforts qui ont été faits. Alors, il me semble qu'on est
dans une logique, ici, de continuité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Quand
je suis arrivée au cabinet, Mélanie Gravel, ici, superconseillère politique, la
première chose que j'ai dite, c'est : À travers le développement de
l'industrie touristique, je veux un volet durable, développement durable, des
festivals, des événements, je veux qu'on ait des politiques de développement
durable.
Il y a des initiatives qui sont faites,
partout au Québec, et je pense au Festif, entre autres, je pense au Festival
Santa Teresa, de Pat Kearney, qui est absolument génial, où on éclaire et on
alimente en son, à travers un camion de rue et de l'huile à patate frite, un
événement, un festival et un événement qui est absolument ingénieux et qui est
dans le développement durable. Je suis totalement en ligne avec vous là-dessus.
Michel, et je suis heureuse que vous le
souligniez, fait déjà des efforts colossaux là-dessus, ne serait-ce qu'avec la
centrale thermique, où on sauve aux contribuables québécois 1 million
de dollars par année. Ce n'est pas rien, là, c'est 1 million de dollars
d'année qui est sauvé, en termes de chauffage et d'électricité pour le Stade
olympique, auprès des contribuables. Michel me disait : C'est 1 500
véhicules qu'on retire de la route, avec les efforts qui ont été déployés pour
la modernisation de cette centrale-là qui remontait.
La Loi sur le développement durable oblige
impérativement le Parc olympique, la société d'État à avoir et à faire un plan
de développement durable. C'est non négociable et c'est comme ça pour la
société d'État qui est le Parc olympique. Donc, le rajouter, on peut en
discuter, là, hors ondes, comme dirait l'autre, mais Michel et toute son équipe
sont déjà totalement dans cet enlignement-là du développement durable. On
revient à nos fameuses lumières LED, là, c'est justement pour consommer moins
d'électricité puis d'être extrêmement efficaces.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Le député de Rosemont encore, oui.
M. Marissal : En passant, pour
les lampes au mercure, d'après ce que M. Labrecque m'a dit, ne cherchez-en pas
ailleurs parce que le Parc olympique a tout acheté le stock qui restait sur la
planète pour être capable de changer les ampoules dans le Stade olympique. Je
ne sais pas combien de temps ça va durer. Vous pourriez les garder pour un
musée, éventuellement, ça fait partie de l'héritage olympique aussi, là,
probablement, ou l'héritage du patrimoine. Mais moi, je suis d'accord pour
qu'on en discute, en tout cas, d'autant que vous me dites que c'est déjà, par
ailleurs, prescrit par une loi parapluie.
Mme Proulx (Berthier) : ... société
d'État, mais je peux peut-être vous le lire, M. le député : «La mise en
place de procédures efficaces et efficientes, comportant notamment une
évaluation préalable des besoins adéquate et rigoureuse qui tienne compte des
orientations gouvernementales en matière de développement durable et
d'environnement.» Donc, la Loi sur le développement durable oblige le Parc
olympique à faire un plan de développement durable.
M. Marissal : O.K. Je ne sais
pas si ça se fait dans d'autres lois ou si ça s'est fait dans d'autres lois...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, M. le député.
M. Marissal : Non, je disais :
Je ne sais pas si ça se fait dans d'autres lois ou si ça s'est fait dans
d'autres lois, la question serait peut-être pour M. Hudon, mais il serait peut-être
utile que de rajouter «en respect de la loi», dont je n'ai pas le libellé.
Mme Proulx (Berthier) : Vas-y,
Alain.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que la ministre veut répondre ou est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, on demande la permission à la commission que Me Hudon puisse s'exprimer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'on accepte que M. Hudon puisse s'exprimer?
M. Marissal : Oui, consentement.
Oui.
• (20 h 30) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, Alain Hudon, Affaires juridiques, légiste au ministère de
la Justice. Juste pour revenir à ce la que la ministre vous a cité, ça, c'est
dans la Loi sur les contrats des organismes publics qui prévoit...
20 h 30 (version révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...que
Me Hudon puisse s'exprimer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce que monsieur...
M. Marissal : Bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on accepte que M. Hudon puisse s'exprimer?
M. Marissal : Oui,
consentement, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Une voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, Alain Hudon, affaires juridiques, légiste au ministère de
la Justice. Juste pour revenir à ce que la ministre vous a cité, ça, c'est dans
la Loi sur les contrats des organismes publics, qui prévoit, dans ses objectifs
généraux, qu'à chaque fois qu'un organisme veut contracter, bien, il doit tenir
compte, justement, des orientations gouvernementales en matière de développement
durable. Il y a également, comme la ministre l'a mentionné, la Loi sur le développement
durable qui impose des obligations à l'ensemble des organismes du secteur
public.
Donc, quand on lit ici, dans le cadre de
sa mission, si on veut, améliorer les infrastructures, la capacité
d'utilisation, entretenir le patrimoine, ultimement, ça va toujours se traduire
par l'octroi d'un contrat, et, dans l'octroi de ces contrats-là, que ce soient
les contrats de construction, contrats de service, contrats
d'approvisionnement, il y a toujours cette obligation-là qu'on retrouve dans la
Loi sur les contrats des organismes publics, qui est une loi d'ordre public qui
s'applique à la régie actuellement et qui va s'appliquer à la Société de
développement et de mise en valeur, qui impose de tenir compte des orientations
gouvernementales en matière de développement durable. Donc, déjà là, d'emblée,
si on ne faisait rien aujourd'hui, il y a déjà des obligations en cette
matière-là qui s'appliquent non seulement à la RIO, qui s'appliqueront
nécessairement à la société, mais à l'ensemble des organismes publics.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont.
M. Marissal : Vous dites :
Si on ne faisait rien. Ma question est à savoir : Est-ce qu'il est usuel,
courant ou est-ce qu'il a déjà été vu qu'on ajoute néanmoins un passage
référant à l'obligation de se conformer à cette loi?
M. Hudon (Alain) : C'est bon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous pouvez y aller, oui.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Bien, pendant que vous avez présenté votre amendement, j'ai quand
même fait une recherche dans LégisQuébec où on retrouvait les occurrences «développement
durable» et «pratique», donc les éléments qu'on retrouve ici, et j'ai seulement
à cinq endroits dans les lois actuellement en vigueur où on retrouve ces
éléments-là. Donc, ce n'est pas une pratique établie. Puis là je n'ai pas lu
toutes les dispositions, je ne suis pas sûr que c'est cohérent avec l'objectif
qui est recherché ici, mais on voit qu'il n'y a pas une pratique établie, notamment
dans les organismes publics, de référer à ces concepts-là. Puis, moi, je le
comprends très bien, dans la mesure où la loi générale sur le développement
durable s'applique également à ces organismes-là. Et, quand ils veulent
contracter, ces organismes-là, il y a déjà une obligation qui est prévue dans
la loi sur les contrats qui renvoie aux orientations gouvernementales à cet
effet-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Député
de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, premièrement, je commence par saluer cet amendement qu'on a
devant nous, qu'on a sous les yeux. Je remercie le député de Rosemont de
l'avoir amené. C'est un amendement qui concerne, en fait... bien, la lecture
que j'en fais, et le député de Rosemont me corrigera, donc, c'est non seulement
tout ce qui concerne le développement durable, mais, aussi, j'aime bien cette
deuxième partie de l'amendement, «de contribuer à celles de la communauté
environnante», et je crois que c'est un amendement qui est en écho à ce que
nous avons entendu lors des consultations particulières.
Je pense que la RIO, comme organisation,
elle est privilégiée d'avoir un leadership au niveau de l'équipe de gestion et
de son président, qui croit déjà dans ces enjeux-là, qui croit déjà, et non
seulement qui y croit, mais qui y travaille, qui y travaille. Et je pense que,
comme l'a souligné mon collègue de Rosemont, donc, c'est un credo, si je peux
m'exprimer ainsi, et dans lequel je pense que... qui trouverait toute sa place,
je crois, dans le projet de loi, malgré qu'il existe des obligations, par
ailleurs, au niveau de la Loi sur le développement durable — c'est
bien ça? — la Loi sur le développement durable, malgré qu'il existe,
par ailleurs, une loi, donc. Mais je pense que...
Et je partage aussi cette conviction-là et
ce point de vue qu'aujourd'hui les sociétés d'État et les organismes publics
doivent être exemplaires notamment au niveau du développement durable en
matière environnementale, mais aussi au niveau, aussi, des relations avec la
communauté environnante, donc, et c'est en ce sens que je pense que c'est un
amendement que... c'est un bon amendement, donc, que nous appuyons.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Mme la ministre, avez-vous... Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Je
vais rassurer le député de Viau. Et, M. le député de Rosemont, je vous invite
tous les deux, je le ferai personnellement, de venir visiter une autre société
d'État qui est sous le ministère du Tourisme, c'est-à-dire le Palais des
congrès de Montréal, qui est complètement vert, qui a un toit vert, soit dit en
passant, qui fait de la <culture...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Je
veux rassurer le député de
Viau. Et,
M. le député de
Rosemont,
je vous invite tous les deux, je le ferai personnellement, de venir visiter une
autre
société d'État qui est sous le
ministère du Tourisme,
c'est-à-dire
le Palais des congrès de
Montréal, qui est
complètement vert, qui
a un toit vert, soit dit en passant, qui fait de la >culture sur son
toit et qui est servi, d'ailleurs, aux gens qui vont manger dans le cadre d'événements,
de galas, au centre des congrès de Montréal. Des abeilles vont être amenées
prochainement. Le développement vert des toitures, de la toiture, en tout cas,
du Palais des congrès de Montréal, c'est une grande préoccupation du ministère
du Tourisme du Québec, et on les encourage à continuer dans cette veine-là.
Pour revenir, M. le député de Viau, sur
votre demande d'amendement, la deuxième partie, quand vous dites : «et de
contribuer à celles de la communauté environnante», donc vous dites et vous
affirmez indirectement que les pratiques de la communauté environnante sont
conformes au développement durable. Pas sûre tout le temps. Bien, en tout cas,
moi, la façon dont je le lis, vous dites : «et de contribuer à celles de
la communauté environnante». «Celles», c'est quoi? C'est les pratiques?
M. Marissal : Bien, c'est...
Je peux, oui, Mme la Présidente? Bien, c'est parce qu'en matière
d'environnement on ne vit pas dans des silos, hein? Le stade est dans un
endroit particulier, avec voisinage, dont on a déjà parlé, parc en face, en bas
de la côte Hochelag, tout le développement de Pierre-de-Coubertin, deux
immenses stations de métro, un cinéma à côté, stade de soccer aussi. C'est un
tout. C'est un tout. Et moi, je le vois comme une communauté qui a des intérêts
communs à être vert et à faire du développement durable. Je réfère donc, à
l'amendement, à «celles», évidemment, qui sont déjà éthiquement vertes, pas...
évidemment, pas... Je ne pourrais pas référer à autre chose que ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la députée, est-ce qu'il y a une intervention? Non. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
M. Marissal : ...c'est parce
que j'ai senti, tantôt, une ouverture de la ministre. Puis moi, je ne tiens pas
absolument à ce que ça soit... Ce que je veux dire, c'est que je n'en fais pas
une victoire personnelle d'avoir un amendement ou non, là. Tout à l'heure, on
m'a congratulé parce que j'avais réussi à enlever un «s» dans un amendement.
Alors, tantôt, quand je vais parler à mes enfants au téléphone, ils me
demandent : Papa, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui?, je vais dire :
J'ai enlevé un «s» dans un projet de loi aujourd'hui, mon chéri. Il va être
bien impressionné. Alors, je ne le fais pas par ego ou par consommation
excessive de temps de la commission<, mais..>.
Je sais qu'en mode, de mettre des
bretelles puis une ceinture, c'est un «fashion faux pas», mais moi, dans les
projets de loi qui touchent en particulier le développement durable, je suis
assez partisan des bretelles, puis des ceintures, puis peut-être même des
lacets attachés aussi, puis des béquilles, s'il faut, parce que, s'il n'y a que
cinq occurrences dans les lois, telles que M. Hudon nous l'a dit tout à
l'heure, c'est peut-être parce que ce n'est pas une habitude qui est prise
vraiment. Et moi, je veux bien qu'il y ait une loi chapeau qui dit qu'il faut
le faire, mais que de le mettre dans un projet de loi, en particulier un projet
de loi qui est étudié ici depuis le jour un en présence de la haute direction
du Parc olympique et de la ministre, ça va de soi, je trouve que... encore,
votre oncle ne serait pas content de m'entendre, là, mais je vais le dire en
anglais, c'est un «statement». Il y a quelque chose là de fort qui dit :
On l'aura toujours en tête, pas juste parce qu'il y a une loi, quelque part,
qui va peut-être, à un moment donné, arriver puis nous dire : Ah! tu n'as
pas fait ça comme il faut. Parce que, comme vous le savez, le gouvernement du
Québec, c'est quand même une grosse, grosse, grosse machine. On n'a pas
toujours des inspecteurs partout tout le temps qui vérifient que, dans tous les
secteurs de tout le gouvernement, tout se fait comme il faut. Et je présume de
la bonne foi, hein? Je présume de la bonne foi. Je l'ai dit d'emblée, en
particulier en ce qui concerne le Parc olympique, je présume et je connais la
bonne foi.
Alors, pour moi, il y a là, même, presque
une... non seulement un «statement», mais une intention forte de dire : On
arrive au XXIe siècle avec ce stade-là, qui a été construit au siècle
précédent, mais avec tout ce que ça implique. Et le XXIe siècle,
aujourd'hui, ça implique une éthique verte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre, est-ce que vous voulez...
Mme Proulx (Berthier) :
Vraiment le don d'avoir deux oreilles de chaque côté, M. le député de Rosemont.
On peut suspendre les travaux juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous pouvons suspendre quelques <instants...
M. Marissal : ...tout ce que
ça implique. Et le XXIe siècle,
aujourd'hui, ça implique une éthique
verte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme la ministre,
est-ce que vous voulez...
Mme Proulx (Berthier) :
Vraiment le don d'avoir deux oreilles de chaque côté,
M. le député de
Rosemont.
On peut
suspendre les travaux, juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous pouvons suspendre quelques >instants, oui.
(Suspension de la séance à 20 h 40)
<
>
(Reprise à 20 h 50)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, alors, tel que convenu, nous allons suspendre l'amendement
proposé. Est-ce que nous avons le consentement pour suspendre l'amendement?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons le consentement pour suspendre également
l'article 6?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Excellent. Alors, Mme la ministre, nous allons maintenant à
l'article 7. Vous pouvez... Si vous pouvez le <lire...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...que nous avons le consentement pour suspendre l'
amendement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons le consentement pour suspendre
également
l'article 6?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Excellent. Alors,
Mme la ministre, nous allons
maintenant
à l'article 7. Vous pouvez... Si vous pouvez le >lire et l'expliquer.
Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Article 7. «La société peut fournir des services reliés à son savoir-faire et à
l'expérience qu'elle a acquise dans les domaines où elle exerce ses activités.»
L'article 7 du projet de loi n'apporte
aucun changement avec la situation actuelle. La société, tout comme la RIO,
pourra permettre à d'autres organisations de bénéficier de ses compétences et
de son expertise.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 7? Député de Viau, à vous la
parole.
M. Benjamin : Merci. En fait, je
voulais savoir, en fait, quand on parle de la société qui pourra permettre à
d'autres organisations de bénéficier de ses compétences et de son expertise, et
que c'est la situation actuelle, est-ce que... Tout de suite, je donne mon
consentement à ce qu'éventuellement, si vous le souhaitez, Mme la ministre, que
le président de la RIO puisse partager avec nous la situation actuelle. Quelle
est la situation actuelle?
Mme Proulx (Berthier) : Tout à
fait, oui. Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, allez-y, M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) : Oui.
Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique. Je peux vous
donner des exemples. La centrale thermique, donc, avec le Biodôme, où il y a eu
de la captation, donc, des puits de captation, il y a eu échange de services
sans rémunération. Dans le cas de l'INSQ, la construction a été demandée par
Québec, financée par le ministère de l'Éducation, et on a fourni notre
expertise en matière de construction, puisque c'est à l'intérieur de nos murs,
avec nos équipes, dans un budget qui était déterminé par le Conseil du trésor
de 24,5 millions. On siège sur des conseils d'administration. Et plus
récemment j'ai été invité à siéger sur un comité particulier du Comité
international olympique, sur le legs et le développement durable que le Comité
international olympique a mis... Ça fait que tantôt il y a rémunération, qui
est forfaitaire, tantôt, c'est sans rémunération. C'est tout simplement ce que
ça dit.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 7
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons maintenant à l'article 8. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, l'article 8 : «La société exécute tout autre
mandat que peut lui confier le gouvernement.»
Donc, l'article 8 du projet de loi est une
disposition qu'on retrouve maintenant dans les lois constitutives d'organismes
exerçant des fonctions de nature commerciale. On peut penser à la Société
québécoise des infrastructures, on peut penser à la SEPAQ, à Investissement
Québec. Le cas échéant, la détermination d'un mandat en vertu de l'article 8
prendra la forme d'un décret publié dans la Gazette officielle du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. En fait, en termes de mandats qui pourraient être confiés, est-ce
que la ministre peut nous dire ce qu'elle a en tête, peut-être un exemple de
mandat qui pourrait être confié? Quel genre de mandat qui pourrait être confié?
Mme Proulx (Berthier) : On y a
fait légèrement, rapidement référence un peu plus tôt dans la soirée. Elle
pourrait avoir un mandat, entre autres, de gérer une infrastructure sportive.
Ça pourrait être un mandat qu'on lui donne. On pourrait également lui donner un
mandat de gérer une infrastructure culturelle qui est située à l'extérieur du Parc
olympique. Donc, c'est ce que présente l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Oui.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je comprends que c'est un article qui permettrait, à ce
moment-là, à la nouvelle société d'intervenir, contrairement à ce que prévoit
l'article que nous avons vu précédemment, l'article 4, je crois, d'intervenir en
dehors du territoire du Parc olympique. Est-ce que c'est bien ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, est-ce qu'on a...
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
je vais... Je vais vous donner un exemple de référence, parce que, dans
l'article 8, on dit qu'il y a d'autres institutions, d'autres lois
constitutives que celle de la Société de développement et de mise en valeur,
comme par exemple la SEPAQ. Donc : «La société exécute tout autre mandat
connexe à ses objets que lui confie le gouvernement et dont les frais sont
supportés par ce dernier.» <C'est celui-là auquel tu faisais référence?
Une voix : Oui.
Mme Proulx (Berthier) : >Il
y a des références aussi sur Investissement Québec : «La <société...
Mme Proulx (Berthier) :
...la SEPAQ. Donc : «La
société exécute tout autre mandat connexe à
ses objets que lui confie le
gouvernement et dont les frais sont
supportés par ce dernier.» C'est celui-là auquel du faisais référence...
Une voix
: Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Il y a des références aussi sur
Investissement Québec : «La >société
doit exécuter tout autre mandat que peut lui confier le [...]gouvernement.»
Donc, elle pourrait être mandatée par le gouvernement d'exécuter un autre
mandat que celui d'Investissement Québec.
Le Plan Nord aussi. La Société du Plan
Nord aussi, dans sa disposition, elle pourrait, par exemple, coordonner et
contribuer, financièrement ou de toute autre manière, à la mise en oeuvre des
orientations mentionnées à l'article 4; exécuter tout autre mandat que lui
confierait le gouvernement.
Donc, tant pour le Plan Nord... la Société
du Plan Nord, pardon, la SEPAQ, Investissement Québec ou encore la SQI, le gouvernement
du Québec pourrait lui demander d'exécuter un autre mandat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Viau.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Un instant. Député de Viau, répétez votre question de tantôt, oui.
M. Benjamin : Donc, ma question...
en fait, j'en ai posé deux. Laquelle? La première ou la deuxième, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y avec celle que vous vous rappelez.
M. Benjamin : Je me
rappelle les deux.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bon, bien, allez-y avec la première.
M. Benjamin : Parfait.
Bien, en fait, ma première question, c'était de savoir, en fait, quel genre de
mandat qui aurait pu être confié. Donc, c'était ça, ma première question.
Et ma deuxième question, c'est à
l'effet... à savoir... Dans l'article 4, précédemment, nous avons
regardé... et il a été clairement souligné que le territoire d'intervention,
donc, de la nouvelle instance serait le territoire défini à l'article 4.
Alors, ma question, que j'ai posée à Mme la ministre : Est-ce que cet article-là,
l'article 8, puisqu'elle semble nous suggérer ça, permettrait à ce
moment-là... puisque Mme la ministre nous a donné un exemple, une
infrastructure sportive ou culturelle qui pourrait être en dehors de ce
territoire-là qui serait donné en mandat à la nouvelle société, s'agit-il
bien... est-ce que j'ai bien compris que cet article permettrait à la société
d'intervenir, donc, sous mandat du gouvernement du Québec en dehors de ce
territoire?
Mme Proulx (Berthier) :
Si vous souhaitez avoir des précisions juridiques, peut-être que Me Hudon, ici,
pourrait les apporter. Mais ce que j'en comprends, c'est que, si on demandait
une intervention à l'extérieur du fameux périmètre du Parc olympique, ça se
pourrait. On peut le permettre.
Est-ce que ça arrive? À la lecture des
notes au cahier du projet de loi, c'est extrêmement rare, là. Si vous avez le
consentement pour que Me Hudon puisse...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement?
M. Benjamin : Oui, je
consens, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Hudon, oui, vous pouvez y aller.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, effectivement, ici, c'est comme une extension des
pouvoirs de la société qui pourraient lui être octroyés par un mandat
spécifique octroyé par le gouvernement. Donc, 8 donne cette — je
n'aime pas ça, dire ça — cette souplesse-là, ou cette opportunité-là
dans des cas particuliers.
Quand on regarde dans les exemples qu'on a
donnés, là, des sociétés commerciales qui ont également cette disposition-là
similaire dans leur loi constitutive, j'ai retrouvé moi-même un seul exemple où
c'était arrivé que le gouvernement s'était prévalu d'un pouvoir d'octroyer un
mandat particulier au-delà des pouvoirs généraux de la mission de
l'organisation, puis c'est dans le cas de la SQI.
Donc, c'est un pouvoir qui est là. C'est
comme, tu sais... On refait la... pas on refait la loi, mais on crée une
nouvelle loi, on l'a mentionné assez longtemps depuis le début de nos échanges,
là, parce que la Loi sur la RIO, actuellement, on ne peut pas dire qu'elle est
à jour. Elle mérite vraiment d'être revampée. Donc, on arrive avec une nouvelle
loi, une nouvelle société. Donc, on a inclus dans cette nouvelle loi là les
nouvelles pratiques qu'on retrouve lorsqu'on crée des nouvelles sociétés
commerciales, dont cette opportunité-là de laisser le choix au gouvernement,
par décret, d'octroyer un mandat particulier à la société.
M. Benjamin : Alors, la prochaine
question — merci, merci, maître, pour la précision : Est-ce
qu'on aurait pu, à l'article 4, prévoir une exception? C'est-à-dire que...
Est-ce qu'on aurait pu, à l'article 4, dire : Bien, le territoire
d'intervention de la société est celui-ci, donc, sous exception de mandat du
gouvernement? Est-ce qu'on aurait pu procéder comme ça? Est-ce qu'on aurait pu
le prévoir déjà à l'article 4?
• (21 heures) •
M. Hudon (Alain) : Bien,
la réponse est oui. Ultimement, on peut tout prévoir, là. Mais est-ce que c'est
nécessaire de le faire? À ma connaissance, non, parce que, dans le fond, les
dispositions se lisent les unes par rapport aux autres. On a la mission
générale de la société qui est établie à 4, et 8 vient juste donner, dans des
cas particuliers, des cas exceptionnels que le gouvernement jugera adéquats...
d'exécuter un autre mandat que pourrait lui confier le gouvernement...
21 h (version révisée)
M. Hudon (Alain) : ...à ma
connaissance, non. Parce que, dans le fond, les dispositions se lisent les unes
par rapport aux autres. On a la mission générale de la société, qui est établie
à 4, et 8 vient juste donner, dans des cas particuliers, des cas exceptionnels
que le gouvernement jugera adéquats... d'exécuter un autre mandat que pourrait
lui confier le gouvernement.<
M. Benjamin : Quand...
M. Hudon (Alain) :>
Mais je ne crois pas que c'est approprié de mettre «sous réserve de l'article 4...
de l'article 8» à 4. On donnerait encore plus d'importance, à mon point de
vue, à l'article 8, alors que c'est vraiment une disposition d'exception,
là.
M. Benjamin : Maintenant,
est-ce que, quand... est-ce que, par expérience, est-ce qu'il y a des
historiques? Vous m'avez évoqué le cas de la SIQ, est-ce que c'est bien ça?
Donc, la SIQ, est-ce que les mandats qui sont octroyés, ce sont des mandats,
j'imagine... est-ce que ce sont des mandats conformes à la mission de la... les
mandats qui sont octroyés, conformes à la mission de la société?
M. Hudon (Alain) : Bien, le
seul exemple que j'ai, c'est la SQI, puis je n'ai pas fait une analyse
exhaustive si ça s'intégrait dans ou à l'extérieur de la mission de
l'organisation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Hudon (Alain) : Je n'ai pas
de réponse. Je ne peux pas répondre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce...
Une voix
: ...
M. Benjamin : Je comprends
peut-être qu'il y a peut-être <un... >des compléments de réponse,
non?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Mme Proulx (Berthier) : M.
Labrecque arrive... Vous permettez, Mme la Présidente, M. le député?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
...arrive avec un exemple qui va être très, très clair. Mon Dieu, 2017, donc,
les réfugiés du chemin Roxham qui arrivent massivement, donc on a dû
utiliser... la Croix-Rouge, vous vous en souviendrez, s'est installée dans le
Stade olympique. On avait donc mandaté la RIO de s'occuper de ces réfugiés qui
étaient arrivés massivement, donc, des lits de camp qui avaient été installés
par la Croix-Rouge, l'armée était débarquée également, des soins... des
premiers soins pour ces gens-là, des repas, de l'alimentaire, des douches.
Donc, on sortait du mandat — c'est
un excellent exemple, Michel — on sortait du mandat principal du Parc
olympique pour répondre à une demande exceptionnelle, hein, Me Hudon y faisait
référence... des demandes exceptionnelles. Ça, ça en était une, où le Stade
olympique était devenu un refuge pour réfugiés du chemin Roxham.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 8? S'il n'y a
pas d'autre intervention...
M. Benjamin : ...une autre
question, si vous permettez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, député de Viau.
M. Benjamin : Donc, <puisque...
avec... >j'aimerais <me >demander au président de la RIO,
avec le consentement des collègues : Est-ce que, au cours des dernières
années... avez-vous eu beaucoup de mandats d'exception du gouvernement du Québec?
Est-ce que la RIO a eu beaucoup de mandats d'exception du gouvernement du
Québec?
M. Labrecque (Michel) : Non.
Le mandat le plus particulier, c'est celui dont la ministre vient de parler.
M. Benjamin : C'est le seul
que vous avez?
M. Labrecque (Michel) : Oui.
M. Benjamin : Il n'y en a pas
eu d'autres?
M. Labrecque (Michel) : Non.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Pardon?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons voter avant et ensuite nous prendrons, si vous êtes d'accord, une
pause. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention pour l'article 8, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, nous allons prendre une petite pause de quatre à cinq
minutes maximum, maximum.
(Suspension de la séance à 21 h 3)
>
(Reprise à 21 h 9)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous en étions rendus à l'article 9. Mme la
ministre... Mme la ministre, pouvez-vous lire l'article 9 et l'expliquer?
Merci, M. Hudon.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. «La société...» Donc, à l'article 9 — pardon :
«La société peut, conformément à la loi, conclure une entente avec un
gouvernement autre que celui du Québec, l'un de ses ministères, une
organisation internationale ou un organisme de ce gouvernement ou de cette
organisation pour la réalisation de sa mission.
«Elle peut, [pour] la même fin, conclure
une entente avec un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ainsi
qu'avec toute personne, toute société ou tout organisme et participer avec eux
à des projets communs.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions?
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
je vais juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou est-ce que vous voulez l'expliquer?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Excusez-moi, madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, excusez-moi. Oui, c'est moi.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
non, il n'y a pas d'offense. Donc, l'article 9 du projet de loi va
conférer à la société le pouvoir de <conclure...
Mme Proulx (Berthier) :
...toute société ou tout organisme et participer avec eux à des projets
communs.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y
a-t-il des interventions?
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, je vais juste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou
est-ce que vous voulez l'expliquer?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. Excusez-moi, madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, excusez-moi. Oui, c'est moi.
Mme Proulx (Berthier) :
Non, non, il n'y a pas d'offense. Donc,
l'article 9 du
projet
de loi va conférer à la société le pouvoir de >conclure des ententes
pour la réalisation de sa mission. Le libellé proposé s'avère davantage
conforme à ce qu'on retrouve dans les lois constitutives d'organismes
similaires. On revient donc à la SEPAQ, à la Société du Plan Nord, entre
autres. Ce pouvoir va permettre à la société de maximiser l'exploitation des
actifs immobiliers qu'elle administre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Je ne sais pas si vous <voulez >souhaitez que je rajoute des
informations additionnelles qui, moi, m'ont permis de comprendre, là. Peut-être
que vous, vous êtes plus rapides que moi puis <que >vous l'avez
décodé et dégainé à la première lecture. Ce que ça dit en gros, c'est que toute
entente entre le gouvernement du Québec, ou l'un de ses organismes, ou un autre
gouvernement doit, pour être valide, être signée en outre par la ministre des
Relations internationales et de la Francophonie ou la ministre responsable des
Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, pardon, selon le cas.
Donc, si c'est une entente au Québec, c'est Mme la ministre des Relations
internationales qui doit signer cette entente-là, sans quoi c'est la ministre
responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne. Dans ce
cas-ci, ce serait Mme LeBel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce que vous voulez qu'on commence par discuter sur le premier
alinéa?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur le premier alinéa?
M. Benjamin : Oui. Alors,
c'est des questions, en fait, d'éclaircissement et de précision que j'aurai,
Mme la Présidente. La première est : <Est-ce qu'il y a
actuellement... >Est-ce qu'il y a actuellement une ou des ententes entre
la RIO et avec d'autres gouvernements, autres que le gouvernement du Québec?
Mme Proulx (Berthier) :
Je vais demander la permission à la commission d'autoriser M. Labrecque
pour donner les détails de... répondre à votre question, M. le député. Il y a
consentement?
M. Labrecque (Michel) :
Non.
M. Benjamin : Non, il n'y
en a pas. D'accord.
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Non, non, il y a consentement, il y a...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui, oui, c'est beau, c'est beau, il a donné la réponse. Il a donné la
réponse. C'est beau.
M. Benjamin : J'ai déjà
eu la réponse. Trop tard pour le consentement. Une des choses qui m'a paru...
qui m'a sauté aux yeux, lorsque je regardais ce projet de loi, c'est le fait
que vous ayez enlevé la ville de Montréal, qui apparaissait dans l'ancienne
loi. Pourquoi est-ce que vous avez enlevé la ville de Montréal? Or, lors des
audiences, lors des consultations, il y a, à ce que je sache, des ententes, des
ententes en cours entre la RIO, des ententes de... des partenariats, des
collaborations entre la RIO et la ville de Montréal. Pourquoi la ville de
Montréal a été enlevée?
Mme Proulx (Berthier) : C'est
parce qu'à l'époque on se rappellera qu'on avait enlevé le pouvoir à la ville
de Montréal, que la RIO a été créée et que le premier ministre de l'époque
avait dit : Il faut livrer les jeux. Donc, on avait enlevé le pouvoir à la
ville pour être en mesure de livrer à temps la XXIe Olympiade. Donc, la
RIO, à l'époque, pouvait négocier avec la ville. Elle le peut encore
aujourd'hui, c'est juste qu'on a élargi, on est allé plus large qu'uniquement
avec la ville de Montréal.
M. Benjamin : Alors, la
question, Mme la ministre ou Mme la Présidente, puisque la loi est muette sur
toute entente avec la ville de Montréal, tel qu'articulé et tel que ficelé ici,
donc, comment est-ce qu'on doit comprendre les ententes? Comment est-ce qu'on
devrait lire les prochaines ententes, les futures ententes qui pourraient avoir
lieu entre la nouvelle société et la ville de Montréal, puisque la ville de
Montréal n'y apparaît pas?
Mme Proulx (Berthier) : ...juste
apporter une précision. Quand on dit, au premier alinéa, «conclure une entente
avec un autre gouvernement que celui du Québec», la ville de Montréal est un
autre gouvernement que celui du Québec. Puis dans le paragraphe deux, je
sais qu'on n'est pas là, là, mais on précise «du gouvernement du Québec ainsi
qu'avec toute personne». On peut parler d'une personne morale également. La
ville de Montréal devient donc une personne morale. En fait, on l'a élargi, on
ne l'a pas restreint à la ville de Montréal. C'est un peu ce qu'on tente
d'expliquer dans cet article 8, là.
M. Benjamin : Donc, c'est
un peu, peut-être, une certaine déformation, en fait, de ma précédente vie,
puisque, dans ma précédente vie, on luttait à ce que le conseil municipal ne
devienne pas le Parlement. Donc, on disait qu'on n'était pas le gouvernement,
qu'on était un palier de pouvoir de service. Donc, alors, si vous me dites, Mme
la ministre, que dans «gouvernement»... donc, on peut aussi lire que la ville
de Montréal est considérée aussi comme un niveau de gouvernement. C'est bien
ça?
Mme Proulx (Berthier) : Avec
votre autorisation, je vais demander les précisions juridiques <par...
M. Benjamin : ...
Donc,
on disait qu'on n'était pas le gouvernement, qu'on était un palier de pouvoir
de service. Donc, alors, si vous me dites, Mme la ministre, que dans
«gouvernement»... donc, on peut aussi lire que la ville de Montréal est
considérée aussi comme un niveau de gouvernement. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) :
Avec votre autorisation, je vais demander les précisions juridiques >par
Me Hudon.
M. Benjamin : Oui.
Consentement.
M. Hudon (Alain) : Merci, Mme
la Présidente. Là, on est sur le premier alinéa, mais l'article en compte deux,
hein? Et c'est peut-être... pas intéressant, mais important que je donne la
distinction entre les deux.
Le premier alinéa ici vise les ententes
hors du Québec avec tout type d'organisation, de gouvernement étranger, entre
guillemets, là, et alors que le deuxième alinéa, lui, vise les ententes soit
avec un ministère, ou un organisme du gouvernement du Québec, ou encore avec
toute personne, toute société ou tout organisme qu'on retrouve ici.
Et la ville de Montréal, pour prendre cet exemple-là,
c'est une personne morale de droit public au niveau de sa qualification
juridique, elle est incluse dans «toute personne» qu'on retrouve ici au
deuxième alinéa. Donc, non seulement, maintenant, la RIO pourra contracter
encore avec la ville de Montréal, si elle le fait déjà, mais elle peut contracter
avec toutes les municipalités, ultimement, ou les municipalités environnantes
de son secteur pour des besoins particuliers. Et l'expression, ici, «toute
personne» comprend non seulement la ville de Montréal, mais toute autre
personne morale privée et toute personne physique également.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : C'est bon pour
moi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. J'essaie de comprendre le premier alinéa, quel type d'entente avec
des gouvernements étrangers ou des organisations internationales, puisque, de
la réponse de M. Labrecque, j'ai compris qu'il n'y en avait pas en ce
moment. J'ai peut-être mal compris là. J'ai bien compris?
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
vous avez bien compris.
M. Marissal : Alors, je
cherche juste à comprendre à quoi on fait référence. Qu'est-ce qui pourrait ou
qui pourrait donc cogner à la porte du Parc olympique pour avoir une entente de
ce type?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, M. Hudon, vous pouvez répondre.
M. Hudon (Alain) : Je ne sais
pas si je vais répondre vraiment à votre question, mais l'article en question,
ici, c'est un article qu'on retrouve maintenant dans les lois constitutives des
organismes, des sociétés d'État, et on leur donne le plus de capacité juridique
possible d'intervenir soit à l'interne soit à l'externe. Peut-être que
l'article sera peu ou pas utilisé, mais d'emblée on donne la possibilité à la société,
si besoin est, puis là peut-être que jusqu'à maintenant le besoin ne s'est pas
encore fait sentir, mais, si jamais le besoin est, bien, elle pourra... elle
aura la capacité juridique d'intervenir et de contracter des ententes avec des
organismes d'un autre gouvernement.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y, M. Labrecque. Nous avons... avons-nous le consentement? Oui,
oui, je pense que vous l'avez maintenant.
M. Labrecque (Michel) : O.K.,
bon, désolé. Je vais vous donner un exemple très concret. Une région de France,
la région Rhône-Alpes, décide d'organiser un salon manufacturier en matériel de
technologie et d'éclairage. Elle décide de faire affaire avec le Parc
olympique. Dans ce contexte-là, je dois en informer les ministères responsables
des relations internationales, puisqu'il y a avantage à ce que le gouvernement
soit au courant puisqu'il y a des liens très étroits avec la Délégation
générale du Québec à Paris, avec les représentants à Lyon pour la région
Rhône-Alpes. Ça pourrait être un... puis c'est un exemple que je vous donne...
théorique mais qui est potentiel. Donc, eux débarquent ici, ils font un salon
d'équipementiers en matériel d'éclairage de domotique, et donc il y a avantage,
là, à créer le lien entre la région Rhône-Alpes, qui est un gouvernement,
souvent, nous et les ministères des Relations internationales ou des relations
avec la Francophonie. <C'est... >Est-ce que l'exemple est parlant?
Oui, je pense.
M. Marissal : Oui, oui. Dans
le Rhône, je préférerais un salon du vin, là, mais on va prendre l'éclairage. C'est
correct.
< Des voix: Ha, ha,
ha!
>17939 La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, là, sur l'alinéa un, nous allons procéder à la discussion
pour l'alinéa deux. Est-ce qu'il y a des interventions pour l'alinéa deux?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 9. Parfait. Alors, est-ce que l'article 9 <est... >est
adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Excellent. Nous allons maintenant à l'article 10. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Article 10 : «La société peut, avec l'autorisation
du gouvernement, acquérir ou constituer toute filiale utile à la réalisation de
sa mission.
«La filiale dispose des mêmes pouvoirs que
la société dans l'exercice de ses fonctions.»
• (21 h 20) •
Donc, l'article 10 du projet de loi
confère à la société le pouvoir d'acquérir une entreprise qui deviendra une
filiale ou de créer une filiale pour la réalisation de sa mission. L'exercice
de ce pouvoir <nécessitera...
Mme Proulx (Berthier) : ...utile
à la réalisation de sa mission.
«La filiale dispose des mêmes pouvoirs
que la
société dans l'exercice de ses fonctions.»
• (21 h 20) •
Donc, l'article 10 du
projet
de loi confère à la
société le pouvoir d'acquérir une
entreprise
qui deviendra une filiale ou de créer une filiale pour la
réalisation de
sa mission. L'exercice de ce pouvoir >nécessitera toutefois l'autorisation
du gouvernement.
L'article est similaire à ce qu'on
retrouve dans les lois constitutives d'organismes publics pouvant exercer ces
activités de nature commerciale. Voulez-vous des exemples tout de suite ou vous
voulez attendre plus tard?
M. Benjamin : Oui, bien oui, absolument.
Bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) : Par
exemple, on pourrait créer une filiale dont la mission serait de trouver et de
gérer des concessions alimentaires. Donc, dans le désir de la société de faire
du développement économique, on revient donc avec les fameuses concessions
qu'on pourrait installer. On se rappelle, là, de la difficulté, avant, de
pouvoir avoir la possibilité de signer un bail de plus de trois ans ou de cinq
ans. Donc, ici, ce qu'on souhaite, c'est de créer une filiale dont la mission
serait de trouver et de gérer des concessions alimentaires qui viendraient
s'installer en permanence dans le Stade olympique. Ça, ça pourrait être un exemple.
Ça peut être d'autres exemples. On peut-u
prendre l'exemple... comme, mettons, Moment Factory. Moment Factory qui, je ne
sais pas, voudrait produire un spectacle quelque part au pied de la tour ou sur
la tour. Michel pourrait contracter, avec toute autre entreprise, un contrat,
donc, avec cette entreprise-là, pour la durée de l'événement qui serait
présenté dans la tour, en dehors de la tour, sur la tour, sous la tour, à côté
de la tour ou dans la tour.<
Des voix
: Ha, ha,
ha!
Mme Proulx (Berthier) :>
Donc, Michel va pouvoir contracter directement, plutôt que de passer par le
Conseil du trésor.
En fait, ce qui arrivait, à l'époque, c'est
on devait, impérativement, à travers la Régie des installations olympiques...
tout contrat passait par le Conseil du trésor. Quand on veut être une société
de développement économique et qu'on annonce que — excuse-moi, oncle
Gilles — «we're open for business», on ne peut pas se permettre
d'attendre 18 mois de négociations, d'allers-retours avec le Conseil du trésor.
Donc, on donne la possibilité à la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique d'aller, entre autres, trouver, gérer... Je reviens à
l'exemple des concessions, entre autres, alimentaires.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres... Vous voulez préciser quelque chose, Mme la
ministre? C'est tout, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Ça aurait pu être des espaces de stationnement, <monsieur... >Me
Hudon, ici, me le précisait, puis c'est vrai qu'on se rappellera qu'on a le
plus grand stationnement intérieur au Canada. Donc, avec l'article 10, on
permettrait, donc, de constituer une filiale pour l'exploitation, la gestion
des espaces de stationnement des organismes publics, donc le fameux
stationnement du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur le premier alinéa de l'article 10?
Alors, nous y allons avec le député de Rosemont.
M. Marissal : «La société
peut, avec l'autorisation du gouvernement, acquérir ou constituer toute filiale
utile à la réalisation de sa mission.» Une situation se présente, comment ça
fonctionne, «avec l'autorisation du gouvernement», c'est quoi, le canal? Qui
fait la demande à qui? Ça prend combien de temps, ensuite, toute la procédure
pour arriver à la décision?
Mme Proulx (Berthier) : Avec
votre permission, je vais demander à Me Hudon, ici, d'apporter les
précisions légales sur les détails.
M. Marissal : Bien sûr.
M. Hudon (Alain) : Donc, quand
on parle... Excusez-moi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, M. Hudon.
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi. Alors, quand on voit toujours l'autorisation du gouvernement dans
une disposition législative, ça se traduit par un décret qui va être pris par
le gouvernement. Et, pour que le gouvernement prenne un décret, ça lui prend
une recommandation vers un ministre porteur. Dans ce cas-ci, ce serait la ministre
du Tourisme, en tant que ministre responsable de la Société de développement et
de mise en valeur, qui présenterait une demande d'autorisation au gouvernement
lui recommandant d'autoriser la société à constituer ou à acquérir une filiale
pour telle fin. Donc, ultimement, il va y avoir un besoin qui va avoir été
identifié par la société, ce besoin-là va avoir été transmis à la ministre qui
va pouvoir mener le dossier directement au Conseil des ministres pour décision.
< Une voix: ...
M. Hudon (Alain) : Non, il
n'y a pas de comité ministériel pour...
>17867 M. Marissal : Donc, Mme
la Présidente, tout ça peut être relativement expéditif.
M. Hudon (Alain) : Bien, si,
au gouvernement, il y a des choses qui peuvent être expéditives, oui, ça peut
être relativement expéditif, absolument. Excusez-moi.
< Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi.
> Des voix: ...
M. Hudon (Alain) : Comme, si
je prends l'exemple... Si vous permettez, Mme la Présidente, j'ai un exemple très,
très récent, là, qui est l'autorisation qui a été accordée à la Société
québécoise des infrastructures de constituer une filiale également <pour...
M. Hudon (Alain) : ...expéditives,
oui, ça peut être relativement expéditif,
absolument. Excusez-moi.
Des voix
: Ha, ha,
ha!
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi.
Des voix
: ...
M. Hudon (Alain) : Comme,
si je prends l'
exemple... Si vous permettez,
Mme la Présidente,
j'ai un
exemple
très, très récent, là, qui est l'
autorisation
qui a été accordée à la
Société québécoise des infrastructures de
constituer une filiale
également >pour la gestion de ses espaces
de stationnement. Et on le voit, là, dans le décret, là, on réfère au pouvoir
habilitant qu'il y a dans la loi, et ça s'est fait sur recommandation du ministre
responsable de la société, qui, en l'occurrence, ici, était le ministre
responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente
des programmes. Donc, ultimement, c'est une note explicative au Conseil des
ministres sur recommandation de la ministre, puis, pour décision,
habituellement, ça prend trois semaines, puis c'est beau, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, on comprend, j'imagine, que, donc, ce décret-là, c'est
un décret qui est ensuite publié dans la Gazette.
M. Hudon (Alain) : Absolument,
oui. Puis, si vous voulez l'exemple que je vous ai donné, c'est le décret 1239-2018
du mois d'août dernier... le mois d'août 2018, pardon. Donc, c'est assez
récent.
M. Benjamin : Qu'en est-il...
Merci, merci, maître, pour la précision. Je me retourne vers Mme la ministre.
Qu'en est-il des territoires d'intervention des filiales? Dois-je comprendre
que c'est implicite que les territoires d'intervention de toutes les filiales
sont... seraient le quadrilatère du Parc olympique?
Mme Proulx (Berthier) : Les
mêmes pouvoirs que la société dans l'exercice de ses fonctions, donc, sur le
fameux quadrilatère, là, auquel on a fait référence en début de projet de loi,
là, les axes nord-sud, est-ouest. Donc, on reste tout à fait dans le même
espace géographique.
M. Benjamin : On reste dans le
même espace, d'accord.
Mme Proulx (Berthier) : Ça ne
serait pas en dehors de ça.
M. Benjamin : D'accord. <Actuellement...
>Je ne connais pas la réalité en détail de la Régie des installations
olympiques. Est-ce que la Régie des installations olympiques, actuellement, a
un pouvoir habilitant qui lui permet d'avoir des filiales actuellement?
Mme Proulx (Berthier) : ...c'est
la raison pour laquelle...
M. Benjamin : C'est la raison
pour laquelle... Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : Oui, exactement,
exactement. Il s'agit d'une nouvelle disposition qu'on présente. L'article 10,
c'est une nouvelle disposition de la Loi sur la société de développement et de
mise en valeur. Ça n'existait pas, évidemment, à l'époque de la Régie des
installations olympiques. On se rappelle, ça devait passer par le Conseil du
trésor< et tout>. Donc, non, c'est une nouvelle disposition.
M. Benjamin : Je comprends
qu'actuellement, dans le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi, on est
au coeur du volet de développement de la nouvelle société. Donc, ce que
j'aimerais savoir, donc, qu'est-ce qui... pourquoi vouloir créer des filiales?
Qu'est-ce qui est à la base de cette analyse? Pourquoi vouloir créer des
filiales?
Mme Proulx (Berthier) : Parce
que les Québécois sont en droit de s'attendre à des sociétés d'État qui sont
performantes et qui sont rentables. Et la volonté du gouvernement du Québec,
c'est de permettre, donc, à cette société-là d'être encore plus rentable, c'est
ce qu'on souhaite. Donc, de créer des filiales, on a donné l'exemple des
stationnements, on a donné l'exemple, entre autres, des concessions, on a donné
l'exemple de spectacles qui pourraient s'installer en haut de la tour, c'est
dans la volonté de faire du développement, hein? Du développement économique de
l'est de Montréal passe impérativement par le Stade olympique, et ça s'inscrit,
donc, dans cette volonté-là de faire du développement économique.
M. Benjamin : Donc, ça se...
Donc, dans votre vision, donc, ça passe par la création des filiales aussi.
Mme Proulx (Berthier) : Aussi.
M. Benjamin : Aussi. Vous
savez, Mme la ministre...
Mme Proulx (Berthier) : Pas
uniquement là, mais ça passe également.
M. Benjamin : Vous savez, Mme
la ministre, les Québécois veulent effectivement que... d'avoir des sociétés
d'État, dans leur mission de développement, qui soient rentables
économiquement, mais aussi... veulent savoir aussi est-ce que ces filiales-là
aussi auront les mêmes obligations externes en termes de reddition de comptes.
Qu'en est-il des mécanismes de reddition de comptes de ces filiales?
Mme Proulx (Berthier) : Oui, vous
allez le voir un peu plus loin dans le projet de loi quel type de reddition de
comptes seront soumises les filiales ou les ententes qui seront rédigées entre
la nouvelle société et une autre entité. Ils seront soumis à la même reddition
de comptes que le Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Compte tenu de l'heure, à moins que vous n'ayez plus d'intervention, nous
pourrions voter immédiatement. Avez-vous d'autres interventions?
M. Benjamin : Bien sûr, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons ajourner, si vous voulez, compte tenu de l'heure.
Alors, nous ajournons nos travaux sine
die. À demain. Bonne soirée.
(Fin de la séance à 21 h 30)