Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 11 mars 2021
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Vol. 45 N° 75
Étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Derraji, Monsef
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Boulet, Jean
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Leduc, Alexandre
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Derraji, Monsef
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Leduc, Alexandre
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Leitão, Carlos J.
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IsaBelle, Claire
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Boulet, Jean
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Leduc, Alexandre
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Roy, Sylvain
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Leitão, Carlos J.
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Leduc, Alexandre
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Leitão, Carlos J.
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Derraji, Monsef
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Derraji, Monsef
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Leduc, Alexandre
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Leitão, Carlos J.
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Leduc, Alexandre
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Derraji, Monsef
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Roy, Sylvain
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Roy, Sylvain
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Derraji, Monsef
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Leduc, Alexandre
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures quarante-sept minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Chassé (Châteauguay) est remplacée par M. Caron
(Portneuf) et Mme Richard (Duplessis) par M. Roy (Bonaventure).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement d'hier ou lors de l'ajournement de nos travaux
d'hier, nous avions entamé une discussion sur les propositions d'amendement du ministre.
Est-ce qu'il y a consentement afin de poursuivre cette discussion?
Une voix
: Oui, consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons le consentement pour poursuivre la discussion sur les amendements
proposés par le ministre. Alors, nous allons...
M. Derraji : Mme la Présidente,
juste une question, juste pour ma compréhension, est-ce qu'on va ajourner
vers... Quelle heure?
M. Boulet : 12 h 25.
M. Derraji : 12 h 25?
Donc, on peut partir pour la cérémonie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
À 12 h 25, nous allons ajourner.
M. Derraji : O.K., désolé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous allez attendre que je le dise, par exemple, hein?
M. Derraji : Hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous allez attendre que je vous donne...
M. Derraji : Je ne vais pas
partir sans votre autorisation, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien.
M. Derraji : Je suis très
docile en commission, j'écoute…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, nous allons poursuivre les articles. M. le ministre, nous
en étions rendus à l'article 142.
M. Boulet : Oui. Merci. Bien,
content de vous revoir tous pour poursuivre. Encore une fois, je veux que ce <soit...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...c'est parfait. Alors, nous allons poursuivre les articles.
M. le
ministre, nous en étions rendus à l'article 142.
M. Boulet : Oui. Merci.
Bien, content de vous revoir tous pour poursuivre. Encore une fois, je veux que
ce >soit une présentation sommaire des amendements. On a jusqu'à
12 h 25. Après, on a, je pense, l'équivalent de 2 h 30 cet
après-midi. Donc, je pense qu'on va avoir le temps de passer, sommairement, les
amendements, ce qui nous permettra, mardi, de reprendre avec notre plan de
travail. Puis, comme j'ai mentionné aux collègues, il y aura une version des articles
dans leur intégralité avec les passages... Oui…
(Interruption)
M. Boulet : Elle vient de
faire ce que j'ai fait hier. Marwah était là.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord, on continue. Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Ah oui! Excusez-moi.
Donc, la version… le libellé des articles de la loi, en tenant compte des amendements
issus du p.l. n° 59 et de ceux déposés hier, ça fait qu'on
va avoir l'article dans sa globalité, et je pense que ça va faciliter la
compréhension pour nous tous, là, incluant de ce côté-ci de la salle.
Donc, 142, ça réfère à 48.1
de la loi santé et sécurité. Bon, vous l'avez vu, dans le premier alinéa, on
insère après, «élabore, «met à jour», on remplace «de l'emploi» par «du
travail». Bon, et on ajoute, à la fin : «Le directeur national de la santé
publique peut consulter tout expert ou tout organisme pour l'élaboration et la
mise à jour des protocoles.»
Donc, ça vise, cet
amendement-là, à préciser que les protocoles élaborés par le directeur national
de la santé publique doivent être mis à jour par lui. Puis il peut, dans le
cadre de son élaboration et de sa mise à jour, consulter tout expert qu'il juge
opportun. L'amendement propose également de remplacer les termes «conditions de
l'emploi» par «conditions du travail», par souci de cohérence, là, avec la
terminologie utilisée, là, dans les autres… bien, notamment dans la loi de
santé et sécurité du Québec. Donc, c'est une modification de forme, aussi, qui
est apportée au deuxième alinéa, pour éviter la répétition des termes
«directeur national de la santé publique».
Ça fait que, quand ce sera peut-être forme
et concordance, on va y aller rapidement, j'aimerais ça qu'on les finisse aujourd'hui
puis qu'on puisse aller avec notre plan de travail la semaine prochaine.
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous avez…
M. Leduc : Vous avez terminé?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Leduc : Pour celle-là, donc.
J'ai une question sur la première section, là, du «a) : insérer après
"élabore", "et met à jour"». Je parlais avec les directeurs
de santé publique, ils et elles se questionnaient sur la question de
l'implantation. C'est une chose d'élaborer, c'est une chose de mettre à jour,
mais seront-ils et seront-elles présents et présentes dans l'implantation des
protocoles dans les diverses régions?
M. Boulet : Je ne suis pas sûr
de comprendre, tu veux <dire…
M. Leduc : …
ils et
elles se questionnaient sur la question de l'implantation. C'est une chose
d'élaborer, c'est une chose de mettre à jour, mais seront-ils et seront-elles
présents et présentes dans l'implantation des protocoles dans les diverses
régions?
M. Boulet : Je ne suis pas
sûr de comprendre, tu veux >dire dans la façon dont ils vont être
implantés, les protocoles?
M. Leduc : Et dans
l'évaluation de cette implantation.
(Consultation)
M. Boulet : Bien, je pense
qu'il faut répondre oui, là. On n'est pas sûrs de ce que vous voulez dire par
implantation, mais ils l'élaborent puis ils le mettent à jour. Donc, ils
contribuent à la gestion des protocoles, et donc à l'implantation par voie de
conséquence. Moi, c'est ma compréhension.
M. Leduc : Mais est-ce que ça
va être élaboré, mis à jour, puis après ça ils se retirent puis ils n'ont plus
de rôle?
M. Boulet : Non, sûrement pas,
parce que, pour les mettre à jour, il faut qu'ils suivent le suivi de leur
implantation.
M. Leduc : D'accord.
M. Boulet : À ce stade-ci, c'est
ce que je peux vous dire puis c'est ma compréhension.
M. Leduc : On y reviendra,
dans ce cas-là, quand on sera rendus là.
M. Boulet : Tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, M. le ministre, l'article 142.1.
M. Boulet : Oui. Donc, 142.1,
c'est l'article 49 de la loi santé et sécurité. C'est : Modifier,
dans le paragraphe premier, et après «le programme de prévention», de «ou du
plan d'action».
Ça, c'est en concordance avec celui visant
149.1 du projet de loi, qui introduit le plan d'action dans la loi sur la santé-sécurité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions?
M. Derraji : Ça, c'est pour
les PME en bas de 20, si ma mémoire, elle est bonne, et j'ai bien bu mon café
ce matin.
M. Boulet : C'est parfait,
parfait.
M. Derraji : O.K., c'est bon,
ça marche. Donc, il remplace…
M. Boulet : Le plan d'action,
c'est un programme de prévention adapté à la réalité des PME en bas de 20.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Alors, nous poursuivons. L'article 143.
M. Boulet : Oui, qui réfère à
51. Bon, là, je ne lirai pas, là… remplacer les paragraphes. C'est un
amendement qui vise à préciser que les mesures que l'employeur doit prendre
pour assurer la protection du travailleur, exposé sur les lieux de travail à
une situation de violence physique ou psychologique, incluent la violence à
caractère sexuel. Donc, ça, ça découle de l'amendement d'hier, mais, ça, on
l'avait déjà présenté pour la violence conjugale.
Juste nous ramener, là, une travailleuse,
par exemple, qui arrive au travail, qui a des ecchymoses, ou une travailleuse
qui fait l'objet d'un signalement à l'interne qu'elle est victime de violence
conjugale ou familiale, il y a une obligation, pour l'employeur, d'intervenir
puis de prendre les mesures raisonnables qui s'imposent, tenant compte de ce
qui est porté à sa connaissance, de ce qu'il sait ou de ce qu'il devrait
normalement savoir. Et évidemment, pour protéger ces personnes-là, là, qui sont
à <risque…
M. Boulet : …ou familiale,
il y a une obligation, pour l'employeur, d'intervenir puis de prendre les
mesures raisonnables qui s'imposent, tenant compte de ce qui est porté à sa
connaissance, de ce qu'il sait ou de ce qu'il devrait normalement savoir, et
évidemment pour protéger ces personnes-là, là, qui sont à >risque. Puis,
je dis : Des ecchymoses, mais souvent c'est des travailleuses qui vivent
de l'anxiété, ou qui sont souvent en retard, ou qui sortent sur le
stationnement parce que le conjoint est là. Bon, on ajoute, depuis hier, la
violence à caractère sexuel. Donc, c'est ce que nous venons ajouter ici, par
cet amendement-là, à 143. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Alors, M. le ministre, l'article 146.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Réfère à l'article 58 de la loi santé et sécurité. Bon, je ne
pense pas que ce soit opportun, là, de tout lire, là. C'est simplement pour
dire que cet amendement-là vise à préciser qu'un employeur doit, pour tout
établissement, comme mon collègue de Nelligan le soulevait, là, groupant au
moins 20 travailleurs, là… c'est en plus : élaborer et mettre en
oeuvre un programme de prévention propre à cet établissement. Cet amendement
vise également à incorporer à cet article, plutôt qu'à l'article 7 du
règlement sur les mécanismes, l'obligation de maintien d'un tel programme
lorsque le nombre est inférieur.
Puis ça prévoit aussi le retrait de la
notion de niveau de risque, parce que, là, on va en avoir plusieurs qui vont
suivre, là, où on retire la notion de niveau de risque. Puis on prévoit qu'un
employeur, pour un établissement groupant moins de 20 travailleurs, il
peut néanmoins avoir l'obligation d'élaborer et de mettre en oeuvre un tel
programme dans ce cas et selon les conditions. Bon, ça prévoit, enfin, une
modification afin de viser autant l'obligation d'élaborer que de mettre en
application. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Question de
mécanique, Mme la Présidente. Donc, c'était par le règlement que ce n'était
plus possible d'agir sur les 20 et moins, et puis là on retire la question du
règlement? Pour bien comprendre comment on… par quel chemin on passe.
M. Boulet : Les niveaux de
risque étaient dans le règlement, là, c'est la raison pour laquelle on réfère à
ce règlement, à un règlement qui était joint au p.l. n° 59. On avait les
niveaux de risque élevé, moyen et faible et on avait tous les secteurs
d'activité.
M. Leduc : Ah! d'accord, c'est
une concordance, finalement, à partir du moment qu'on retire le niveau de
risque, ce règlement-là n'existe plus.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, nous poursuivons avec l'article 146. J'ai encore
l'article 146, une continuité, je présume?
M. Boulet : Oui, 58.1, c'est
un amendement qui prévoit que l'employeur doit également couvrir les
établissements qui groupent moins de 20 travailleurs, quand il choisit
d'élaborer et de mettre en oeuvre un seul programme pour une partie ou la
totalité des établissements où s'exercent des activités de même nature.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des… Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Sur le sujet
connexe, donc, des multiétablissements, pour être bien sûr d'avoir compris, ce
qu'on… Notre première lecture, hier, des amendements, c'est qu'on ne <revient…
M. Boulet : …
un seul
programme pour une partie ou la totalité des établissements où s'exercent des
activités de même nature.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des… Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Sur le sujet
connexe, donc, des multiétablissements, pour être bien sûr d'avoir compris, ce
qu'on… Notre première lecture, hier, des amendements, c'est qu'on ne >revient
pas sur la notion du multiétablissement puis la demande de faire, mettons, un
droit de veto ou une demande d'approbation de la partie syndicale pour bouger
vers un multiétablissement.
M. Boulet : Non, il n'y a rien
là-dessus, non, dans les…
M. Leduc : Donc, ça pourrait
être imposé par la partie patronale, on reste sur l'enlignement du projet de
loi initial.
M. Boulet : Quand ils décident
de faire un programme de prévention multiétablissement, <ça doit couvrir
aussi… >ce programme-là doit couvrir aussi les établissements où il y a
moins de 20 travailleurs, c'est simplement ce que ça dit ici, pour ne pas
qu'ils soient laissés à eux-mêmes.
M. Leduc : Je comprends. Ma question
était aussi pour l'ensemble des amendements, pour être sûr qu'on a bien fait
une lecture d'hier puis ce matin. Donc, il n'y a pas d'amendement qui traite de
cette question-là?
M. Boulet : Non, il n'y a pas
d'autre modification.
M. Leduc : Vous restez donc
sur votre position initiale.
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. L'article 147.
M. Boulet : Qui réfère à 59, merci,
Mme la Présidente, la loi santé et sécurité. Ça, c'est une modification de
forme qui vise à simplifier le renvoi qui est fait au programme de santé, notamment,
en ce qui concerne la collaboration du ministre de la Santé et des Services
sociaux dans l'élaboration de ces programmes-là. Puis ça supprime aussi la
référence à des examens de santé préembauche et en cours d'emploi, là, qui
seraient exigés par les programmes de santé. Bon, c'est donc par voie
réglementaire que de tels examens, bon, etc., là, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des… Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce que c'est
sous-entendu… Dans le premier paragraphe, «élaborés par la commission», est-ce
que c'est sous-entendu que c'est, évidemment, avec la collaboration du MSSS, du
ministère de la Santé et des Services sociaux?
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
M. Leduc : Tout ça, pour vous,
c'est une évidence, ça ne vaudrait pas la peine de le préciser?
M. Boulet : Bien, il faudrait
voir le texte au complet, là. Je l'ai ici, le texte au complet, mais on pourra
le voir avec le texte au complet, donc, quand on aura la colonne.
M. Leduc : O.K. Bien, si vous
me dites, d'abord, que, vous, c'est une évidence, déjà, on a une partie du
problème de réglé, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous…
M. Boulet : Si vous me
permettez, j'aimerais suspendre deux minutes, avec votre permission, ça va
être assez rapide.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 59)
12 h (version révisée)
(Reprise à 12 h 02)
M. Boulet : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, nous l'avions lu. Moi, j'ai 140. Bon, on en a trois différents.
Vous, vous avez 146. Vous avez 147 et...
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
147, c'est ça. J'ai tourné la page trop vite. Alors, 147. M. le ministre.
M. Boulet : Bien, c'est
ce que je viens de lire, il me semble que je viens de le lire, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, moi aussi. Alors, moi, j'avais 148. Allons-y à 148.
M. Boulet : Moi aussi, je
suis rendu à 148. Oui. Donc, merci, Mme la Présidente. 148 réfère à 60 de la
loi santé-sécurité, et ça vise à préciser que la transmission à la commission
d'un programme de prévention, à tous les trois ans, débute à compter de la date
de la mise en application du programme, donc, pour fins de clarté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
poursuivons avec l'article 149.1.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Qui réfère à 61.1 et 61.2, et là c'est toute la section... Là, j'ai
le texte, là, qui est assez long, là, mais <c'est un...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...s'il n'y a
pas d'intervention, nous poursuivons avec
l'article 149.1.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente. Qui réfère à 61.1 et 61.2, et là c'est toute la section... Là,
j'ai le texte, là, qui est assez long, là, mais >c'est un amendement qui
vise à introduire, dans la loi, l'obligation pour un employeur d'élaborer et de
mettre en application un plan d'action propre à un établissement quand il n'y a
aucun programme de prévention qui ne doit être élaboré ou mis en application
pour cet établissement. Puis là on prévoit, à 61.2, le contenu que devra
minimalement comprendre un plan d'action. Voilà, ça, c'est les moins de 20 travailleurs.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Juste curieux par
rapport… le plan d'action. Je le vois, dans l'identification des risques, et je
vois les risques chimiques, biologiques, physiques, économiques, donc c'est vraiment
très, très large, peu importe le secteur. Pensons au secteur agricole, vous
allez me voir venir avec les pesticides, par exemple, ou autres. Et est-ce que
c'est ouvert ou bien c'est spécifique aux moins de 20 entreprises... 20
employés?
M. Boulet : En fait, c'est
spécifique aux moins de 20, mais c'est comme un plan. Un programme de
prévention allégé, le but est le même qu'un programme de prévention,
c'est-à-dire d'éliminer, à la source, les dangers pour la santé-sécurité des
travailleurs. Et là on prévoit le contenu, qui est un contenu allégé, mais
l'identification, le contrôle et l'élimination des risques auxquels vous faites
référence, oui, ça s'applique à ces entreprises-là.
Évidemment, il y aura des entreprises de
moins de 20 où il y aura peut-être des conditions qui exigent que ce soit un
programme de prévention, là, de quoi de plus élaboré, mais à votre question,
c'est oui, là, il faut les identifier, même dans une petite organisation. Des
fois, il n'y en a pas. Tu sais, si c'est six personnes qui travaillent dans un
contexte purement clérical, c'est assez vite, là.
M. Derraji : Oui. Non, l'idée,
elle est bonne, du plan d'action, et je la salue. C'est juste, je me dis :
C'est quoi? Parce que c'est comme… je vais rêver avec vous un peu, demain, le
projet de loi est adopté, le plan d'action sera appliqué, dans toutes les
entreprises, par rapport aux mesures de prévention, chose qu'on n'a pas
maintenant.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Non, non, l'idée,
elle est très, très bonne. C'est là où moi, je me dis : O.K., est-ce qu'on
peut saisir l'occasion qu'on va appliquer ça pour tout le monde? Donc,
j'imagine qu'il va y avoir l'implication de la Santé publique, l'implication de
la CNESST, qui va accompagner ces entreprises.
Parce que, là, on parle de multitudes de
plans d'action. Un risque chimique est différent d'un risque biologique, est
différent d'un risque physique, et parfois c'est un melting-pot, c'est qu'à
l'intérieur de l'entreprise tu as et le biologique, et physique, et chimique. Donc,
si je me base sur la lecture, moi, je pèse mes mots, je ne dis pas que ce n'est
pas bon, au contraire, c'est bon. Je veux juste voir : Est-ce qu'il y aura
d'autres articles ou d'autres amendements? Probablement, c'est un peu tôt.
M. Boulet : Pour que la Santé
publique puisse <accompagner...
M. Derraji : …
donc,
si je me base sur la lecture, moi, je pèse mes mots, je ne dis pas que ce n'est
pas bon, au contraire, c'est bon. Je veux juste voir : Est-ce qu'il y aura
d'autres articles ou d'autres amendements? Probablement, c'est un peu tôt.
M. Boulet : Pour que la
Santé publique puisse >accompagner, oui, tout à fait.
M. Derraji : Oui, oui, il y a
des «bridge», c'est des «bridge», parce que c'est extrêmement important. Au
contraire, il faut que… Vous m'avez entendu, qu'au début je voulais vraiment
qu'on commence avec la prévention et mettre l'accent sur la prévention. Moi, je
pense qu'on a une bonne porte qui s'ouvre pour mettre tout le monde au même
niveau. Bien, en fait, c'est comme combattre la littéracie financière, pour
moi, là, c'est combattre les risques en milieu de travail. Non, non, c'est une
très bonne chose.
M. Boulet : Bien oui, bien
oui.
M. Derraji : C'est une très,
très bonne chose, sérieux. Et c'est là où on veut aller chercher le capital
humain, l'expertise des agents de Santé publique. Ça va même donner beaucoup de
travail aux gens de la Santé publique, mais aussi aux gens impliqués dans
l'élaboration de ces plans d'action. C'est là où je serai intéressé.
L'énoncé, comme il est, il est parfait.
Pour moi, c'est maintenant comment on va le transmettre sur le terrain et comment
on peut faire travailler tous les acteurs. Parce que, si on réussit cette
action, bien, c'est sûr qu'on va moins se rendre à l'étape d'accidents,
d'indemnisation, de réadaptation, donc.
M. Boulet : Ah! totalement.
M. Derraji : Et c'est là où je
trouve que c'est très beau, le plan d'action, mais, <je pense que… >rendu
à l'étape où on va en parler, je pense qu'il faut se donner vraiment le temps
de bien le faire.
M. Boulet : Oui. Puis vous
allez voir, dans la loi… Puis on ne refait pas le monde non plus, mais les
petites organisations ont besoin de plus d'accompagnement. Puis il y a, au
Québec, des associations sectorielles paritaires qui font énormément de
formation et qui vont s'impliquer, aussi, dans la mise en application de ces
plans d'action là, là, puis accompagner. Ils le font déjà, mais, avec l'entrée
en vigueur de ce projet de loi là, ça va impliquer beaucoup, pour eux autres,
pour la CNESST, pour les médecins de la Santé publique, ça fait qu'il faut que
les employeurs se sentent bien entourés, là.
M. Derraji : Oui. Question qui
tue, qui va payer le plan d'action? Les entreprises ou…
M. Boulet : On a évalué, dans
l'analyse d'impact réglementaire, c'est entre 100 $ et 200 $ par
entreprise, là, l'impact global, là. Ça peut être zéro, ça peut… mais…
M. Derraji : Peu importe la
taille de l'entreprise?
M. Boulet : Oui, exact.
M. Derraji : Mais <c'est…
>le plan d'action est à la charge de l'employeur avec l'aide, genre,
bénévoles de la Santé publique ou de l'expertise? Parce que, 200 $, <ça…
>ce n'est pas…
M. Boulet : Non, c'est le
temps, là, qui a été calculé, là, mais ça va se faire en accompagnement avec
les associations sectorielles paritaires, la CNESST, il y a énormément
d'expertise, aussi, à la CNESST, des personnes qui peuvent aider et accompagner
les entreprises, et la Santé publique.
M. Derraji : Les comités de la
CPMT, où il y a des spécialités de la main-d'oeuvre, est-ce qu'ils sont
impliqués? <ou…
>
M. Boulet : Les comités
sectoriels, c'est plus eux autres. La main-d'oeuvre…
M. Derraji : Les comités
sectoriels?
M. Boulet : Non, ce n'est pas
ensemble.
M. Derraji : O.K. Ils ne sont
pas impliqués. O.K. O.K. Bien, je ne veux pas vraiment… Je sais qu'on va avoir
beaucoup de choses par rapport à ça, là, mais je suis très, très intéressé à ce
qu'on… tous ensemble, prendre le temps nécessaire par rapport au plan d'action.
Parce que je pense que c'est une bonne première, c'est une bonne première, et
ça va, au <contraire…
M. Derraji :
…O.K.
Ils ne sont pas impliqués. O.K. O.K. Bien, je ne veux pas vraiment… Je sais
qu'on va avoir beaucoup de choses par rapport à ça, là, mais je suis très, très
intéressé à ce qu'on… tous ensemble, prendre le temps nécessaire par rapport au
plan d'action. Parce que je pense que c'est une bonne première, c'est une bonne
première, et ça va, au >contraire, faire, ce qu'on dit, un lieu de
travail très sécuritaire.
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : L'Assemblée
nationale, est-ce qu'elle fait partie de ces milieux de travail sécuritaires?
M. Boulet : Elle est soumise à
toutes les lois en matière de santé-sécurité. Maintenant, dans l'application,
on peut faire venir un inspecteur si vous...
• (12 h 10) •
M. Derraji : Bien, j'aimerais
bien saisir l'opportunité d'avoir le ministre de l'Emploi et du Travail en face
de moi, de lancer la demande de voir le niveau de sécurité de travail à l'Assnat.
On doit être exemplaire, M. le ministre.
M. Boulet : Je pense qu'on
l'est, mais, bon, il y a peut-être des situations.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 149.1?
Non. Alors, nous allons poursuivre avec l'article 152, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ça réfère à l'article 68 de la loi et c'est un amendement
qui vise à incorporer, à cet article-là plutôt qu'à l'article 11 du règlement
sur les mécanismes de prévention, qui a aussi fait l'objet d'un amendement le
retirant, là… C'était l'obligation de maintien du comité de santé-sécurité
lorsque le nombre de travailleurs dans un établissement devient inférieur à 20.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député d'Hochelaga.
M. Leduc : Est-ce que j'ai
raison de présumer que, «sous réserve du règlement», on fait référence au même
règlement que tantôt, celui qui allait créer les niveaux de risque?
M. Boulet : Oui, tout à fait. Exact.
Bien, puis <le règlement >aussi<…> sur le maintien du
règlement comité de santé-sécurité. Est-ce que c'était dans le même ou un
autre? Mais présumons que oui à ce stade-ci.
Une voix
: ...
M. Boulet : Oui, c'est le
même.
M. Leduc : Celui qu'on a rangé
dans un classeur ?
M. Boulet : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous poursuivons l'article...
M. Boulet : Vous m'avez
permis.... C'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons à l'article 152, mais l'article 68.2 de la
loi.
M. Boulet : Ce qui est
important de mettre dans un classeur, c'est les lois actuelles, je pense.
M. Leduc : Est-ce que je suis
obligé de commenter, Mme la Présidente?
M. Boulet : Non, le non-verbal
est aussi significatif.
M. Leduc : D'accord. Une
chance que j'ai un masque.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, 152 réfère à 68.1. C'est un amendement qui vise à insérer<,
à… >l'article 68.2, afin de permettre, selon la volonté des
parties, la formation des comités de santé additionnels lorsqu'un comité agissant
pour plus d'un établissement doit être formé. Donc, c'est le
multiétablissement, là, ça fait que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Un nouvel article,
donc, l'amendement amène un nouvel article?
(Consultation)
M. Boulet : O.K. Donc, ça
prévoit la possibilité, <dans un...
M. Leduc : …
nouvel
article, donc, l'amendement amène un nouvel article?
(Consultation)
M. Boulet : O.K. Donc, ça
prévoit la possibilité, >dans un contexte multiétablissement, la
possibilité, quand il n'y a qu'un programme de prévention, que les parties s'entendent
pour qu'il n'y en ait… en fait, comité de santé-sécurité, là, la participation
des travailleurs qui s'entendent pour qu'il y en ait plus qu'un. Tu sais, s'il
y a huit établissements, ils pourraient décider, plutôt que d'avoir un comité,
d'en avoir deux ou trois, dépendamment de ce que les parties décident de faire.
M. Leduc : Il faut que les
deux parties soient d'accord.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Donc, si je
comprends bien, entre parenthèses, on force le rassemblement, mais avec
entente…
M. Boulet : On ne…
M. Leduc : Bien, vous
choisirez un autre mot, là, mais on favorise fortement le rassemblement, mais
on permet, avec entente, de détricoter ce qu'on a forcé de tricoter.
M. Boulet : Exact, de
retricoter, en plus de ce qu'on a tricoté plus tôt, un autre…
M. Leduc : D'accord, mais
est-ce que c'est un nouveau?
M. Boulet : Oui, c'est
nouveau.
M. Leduc : C'est un nouvel
article qui n'était pas dans le projet de loi.
M. Boulet : Mais je pensais qu'il
était dans le p.l. n° 59, mais c'est issu d'un amendement d'hier. Puis je
rappelle, là, que, quand on réfère notamment au comité de santé-sécurité
multiétablissement, <c'est... >quand la nature des activités sont
similaires, c'est le terme qu'on utilise, mais là, ici, on fait simplement dire
que, selon la volonté des parties, il pourrait y avoir plus qu'un comité de
santé-sécurité dans un contexte multiétablissement.
M. Leduc : C'est-à-dire qu'à
l'issue d'une négociation, pas nécessairement une convention collective, mais d'une
discussion, un établissement, qui aurait vu la loi fortement l'obliger ou, en
tout cas, le forcer, on va dire : Le forcer, à rassembler tous ses comités…
mais la direction d'un établissement ou d'un CIUSSS, par exemple…
M. Boulet : Les parties
peuvent négocier.
M. Leduc : …pourrait s'entendre
avec les syndicats puis dire : Nous, on n'est pas sûrs que c'est une bonne
idée, même si c'est la philosophie générale du projet de loi, on n'est pas sûrs
que c'est une bonne idée, donc on peut en faire plus qu'un.
M. Boulet : Totalement. Exact.
En fait, ça donne une possibilité à l'employeur dans un contexte
multiétablissement. Et là, vous le dites bien, là où il y a des accréditations
syndicales, les parties pourraient convenir que, tenant compte des
caractéristiques x, y et z, il y aura plus qu'un comité de santé-sécurité.
M. Leduc : Alors, si, d'aventure,
moi, je voulais reprendre la demande de plusieurs organisations, notamment les
organisations syndicales, que ça ne soit pas obligatoire, c'est ici que je vais
devoir aller jouer un peu, là, pour faire des sous-amendements, si je comprends
bien, pour rendre cette idée-là de pouvoir détricoter… qu'elle ne soit pas
obligatoirement consensuelle, qu'elle puisse être issue d'une seule des deux
parties.
M. Boulet : Bien, on l'a fait suite
aux consultations particulières, je pense qu'on a fait un pas en avant, on
permet que ça puisse se faire. Est-ce que vous voulez pousser la discussion
quand on sera rendus à ce stade-là? Oui, je le comprends.
M. Leduc : Mais ça sera là. C'était
ça ma question. Ça sera à la bonne place, ça sera ici.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : La dernière <question…
M. Boulet : …on a fait un
pas en avant, on permet que ça puisse se faire. Est-ce que vous voulez pousser
la discussion quand on sera rendus à ce stade-là? Oui, je le comprends.
M. Leduc : Mais ça sera là.
C'était ça ma question. Ça sera à la bonne place, ça sera ici.
M. Boulet : Oui, tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : La dernière
>question de mon collègue m'interpelle. Là, on parle du
multiétablissement, hein? O.K., donc l'enjeu du multiétablissement avec les
comités, O.K. c'est bon. Oui, merci. C'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau. Parfait.
M. Derraji : Parfois, on a les
questions pour les collègues aussi, hein? <Non, mais…>
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons, <avec… >nous sommes toujours avec
l'article 152, mais cette fois avec l'article 69 de la loi. M. le
ministre.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Boulet : Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous poursuivons. Nous sommes toujours avec l'article 152, mais référent à
l'article 69.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Merci, Mme la Présidente. Donc, cet amendement vise à modifier le deuxième
alinéa de l'article 69 afin de prévoir que les dispositions du présent
chapitre ne s'appliquent pas à un comité de santé-sécurité qui serait formé en
vertu de cet article puisqu'il s'agit d'un comité formé sur une base
volontaire. L'amendement prévoit plutôt, dans ce cas, que le comité établit ses
propres règles. Donc, c'est négocié entre les partis.
L'exemple que vous donniez, il y a un
syndicat ou il y a des accréditations syndicales, on négocie un renouvellement
de convention collective. <ou… >Dans des conventions collectives,
moi, j'en ai négocié aussi puis vous aussi, on définit c'est quoi. On ne veut
pas que la loi impose ce que sera le comité, le délai d'avis de convocation, la
fréquence des rencontres, les mandats spécifiques, les responsabilités des
membres, le nombre de membres de ce comité-là, qui est paritaire. Ça fait que
je pense que c'est un amendement qui est bénéfique et qui ressort aussi des…
(Consultation)
M. Boulet : Tout à fait. Oui,
je pense que c'est ce que j'ai expliqué, là. Donc, <c'est… >les
comités créés sur une base volontaire ont la possibilité, les partis, dans un
contexte comme celui-là, de déterminer les tenants et aboutissants que je viens
de mentionner.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des… Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, pour bien
comprendre, toujours. Maintenant, avec l'élargissement, là, de l'application de
la loi, du volet prévention, qu'est-ce qui reste comme comité volontaire? Ça
devient obligatoire partout, non?
M. Boulet : En bas de 20.
M. Leduc : Le critère de 20,
d'accord.
M. Boulet : Le critère de 20,
ce qui est fondamental.
M. Leduc : Donc, c'est surtout
ça?
M. Boulet : Ça, au Comité
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre, le chiffre, là, découle des
délibérations du comité.
M. Leduc : Je trouve ça
intéressant, le 20, là, probablement que je vais pouvoir vivre avec ça, mais ce
que je veux comprendre, <c'est… >donc, cet amendement-là vient
s'appliquer précisément ou uniquement à cette situation-là de moins de 20?
M. Boulet : Non, partout où… Tu
sais, c'est multiétablissement, on commence par un programme de prévention qui
s'applique aux établissements dont la nature des activités est similaire. Et,
pour le comité de santé-sécurité, si les partis, sur une base volontaire,
décident d'en créer plus qu'un... <Parce que…
M. Boulet : ...
partout où… Tu sais, c'est multiétablissement, on commence par un programme de
prévention qui s'applique aux établissements dont la nature des activités est
similaire. Et, pour le comité de santé-sécurité, si les partis, sur une base
volontaire, décident d'en créer plus qu'un… >Parce que programme de
prévention, c'est prévention, comité de santé et sécurité, c'est participation
des travailleurs. Là, les parties peuvent négocier, convenir de la création
d'un comité facultatif ou un comité volontaire, appelons-le comme ça, de santé-sécurité.
Là, ils déterminent comment ce comité-là va travailler, le nombre de membres,
les avis de convocation, la fréquence des rencontres, le mandat des membres du
comité de santé-sécurité. Donc, ça donne une marge de manoeuvre, qui est
souhaitée, là, par certains groupes, là, notamment syndicaux, là, qui veulent
qu'on donne au moins cette possibilité-là.
M. Leduc : Puis ça, c'est donc
un changement de cap de ce qui était dans le projet de loi initial?
(Consultation)
M. Boulet : O.K. Dans le
multi, là, il y a une nuance qu'il faut que j'apporte. Dans le multiétablissement,
les comités de santé-sécurité, en haut de 20, ils doivent suivre les règles,
mais, en bas de 20, <c'est... >quand le comité est sur une base
volontaire, là, les règles sont établies par les parties. Ça fait que c'est une
nuance que je n'avais pas faite et que je dois faire.
M. Leduc : Ça fait que, par
exemple, un CIUSSS d'une région donnée ou un CISSS… puis qu'il y aurait une
maison de jeunes, qui est reliée maintenant au réseau... pas une maison de
jeunes, mais une DPJ, qui peut avoir, des fois, très peu d'employés, serait peut-être
potentiellement en bas de 20, et là ne serait pas obligée de se rattacher à la
grosse machine.
M. Boulet : Exact. Puis là ça
pourrait être un comité...
Une voix
: ...
• (12 h 20) •
M. Boulet : Non, non, mais,
regarde, ma compréhension, c'est qu'il y a un comité de santé et sécurité qui
s'appliquerait à cette direction-là, mais, si les parties, volontairement,
décident de créer un comité de santé-sécurité pour la DPJ où il y a moins de 20 travailleurs,
là, les règles seraient déterminées par les parties de ce comité-là.
(Consultation)
M. Boulet : On aura à le
déterminer, mais ce qu'on m'explique, c'est qu'en bas de 20 elles pourront
elles-mêmes définir certaines modalités. Puis ce dont j'ai parlé, tout à
l'heure, ça reste à vérifier, mais, quand on sera rendus dans l'étude détaillée
de cet article-là, j'aurai des précisions additionnelles à donner, là, ça fait
que...
M. Leduc : On joue dans les
paramètres de la fameuse loi n° 10, là, des fusions
de la santé. On est <dedans...
M. Boulet : ...modalités.
Puis ce dont j'ai parlé,
tout à l'heure, ça reste à vérifier, mais,
quand on sera rendus dans
l'étude détaillée de cet article-là, j'aurai
des précisions additionnelles à donner, là, ça fait que...
M. Leduc : On joue dans les
paramètres de la fameuse loi
n° 10, là, des
fusions de la santé. On est >dedans. C'est correct.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, la parole est au député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Ah! Merci,
Mme la Présidente. Non, c'est juste... J'allais juste dire ça. En effet, je
pense, quand on arrivera à cet article, on va prendre un peu de temps. Parce
que le projet de loi tel qu'élaboré, le n° 59 tel
qu'élaboré au départ, introduisait cet article, l'article 69. Donc, c'était
quelque chose de nouveau et qui disait que les dispositions du présent chapitre
s'appliquent à ce comité. Bon, là, maintenant, par amendement, on passe à
l'opposé. Alors, on dit que les dispositions ne s'appliquent pas. On en
discutera, des raisons, mais...
M. Boulet : Oui. Puis c'est
un bon point, là. On dit que les dispositions du chapitre ne s'appliquent pas à
un comité de santé-sécurité qui est formé sur une base volontaire. Donc, on est
dans un contexte multiétablissement, puis <on décide... >les
parties décident de former un comité de santé-sécurité. Et, les dispositions de
ce chapitre-là, on dit que ça ne s'applique pas, mais il va falloir que je
fasse l'inventaire des modalités qui ne s'appliquent pas, puis les autres
s'appliquent à ce comité-là.
M. Leitão : C'est ça.
Donc, on en discutera. Très bien. Merci.
M. Boulet : Oui. Oui, bien
sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Nous poursuivons avec l'article 152 référant à l'article 70.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, cet amendement-là prévoit que les parties à l'entente,
déterminant le nombre de représentants des travailleurs au sein d'un comité,
sont l'employeur et les travailleurs. Ça prévoit également comment est donné le
consentement des travailleurs à cette entente. Puis l'amendement vise finalement
à substituer le pouvoir réglementaire permettant d'établir le nombre minimal de
représentants des travailleurs par une demande à la commission, ce qui
permettra aux parties d'obtenir un service de médiation. Et, si ça ne permet
pas de convenir à une entente, la commission pourra déterminer ce nombre en
fonction des particularités propres à l'établissement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des questions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, pour la
deuxième partie, le deuxième paragraphe, quand on dit : «Le consentement
des travailleurs à cette entente est donné par les associations accréditées,
jusque-là, tout va bien, qui les représentent, et pour les travailleurs non
représentés par une association accréditée selon la méthode déterminée entre
eux.»
M. Boulet : Oui. Oui,
puis c'est...
M. Leduc : Par exemple?
M. Boulet : Bien, les
employés qui sont exclus du libellé de l'accréditation syndicale, ils doivent
être consultés, donner leur consentement. Puis, s'il n'y a pas de méthode de
consultation au sein de l'entreprise, il faut en discuter. Évidemment, tu vas
me dire : Ce n'est pas des rapports collectifs de travail, c'est des
rapports individuels. C'est la raison pour laquelle, à la CNESST, on va
accompagner les parties puis on va, le cas échéant, s'il n'y a pas d'entente
faite aisément... Souvent, les personnes exclues, il y en a cinq, il y en a
huit, il y en a... ce n'est pas un nombre important. Et ça se <fait...
M. Boulet : ...é
videmment,
tu vas me dire : Ce n'est pas des rapports collectifs de travail, c'est
des rapports individuels. C'est la raison pour laquelle, à la CNESST, on va
accompagner les parties puis on va, le cas échéant, s'il n'y a pas d'entente
faite aisément... Souvent, les personnes exclues, il y en a cinq, il y en a
huit, il y en a... ce n'est pas un nombre important.
Et ça se >fait. En pratique, là,
ce que je constate, c'est que ça se fait bien, mais, à défaut, on a un service
de médiation, on peut envoyer quelqu'un qui va aider les parties à s'entendre,
pour obtenir le consentement des travailleurs à l'entente dont on fait
référence dans l'article.
M. Leduc : Parce que c'est
vrai, Mme la Présidente, que, pour le volet, mettons, réparation et
indemnisation, il existe une pléthore d'associations communautaires, comme l'UTTAM,
par exemple, qu'on a reçue ici, qui se dévoue à la représentation,
l'accompagnement de salariés, mais, pour tout le volet prévention, ce n'est pas
leur rôle, à l'UTTAM, d'aller faire la prévention pour des non-syndiqués dans
un milieu de travail. Puis ça pose toute la question, puis le ministre avait
raison de le dire, sur des rapports collectifs.
C'est pour ça que, par curiosité
intellectuelle, je vous posais la question : Comment la CNESST va donc organiser
un non-rapport collectif, mais collectif quand même? C'est un beau casse-tête,
là, puis vous me dites : Ça se fait déjà dans certaines situations.
M. Boulet : On le fait, oui, notamment
l'équité salariale, ça se fait. Puis on avait travaillé ensemble ce projet de
loi là puis on avait des mécanismes de participation pour des travailleurs, qui
sont identiques à ici, avec un service de médiation ou d'accompagnement, là. Je
n'aime pas dire «médiation» parce que, souvent, ça fait suite à un différend,
mais les parties s'entendent généralement.
M. Leduc : On aura l'occasion
d'y revenir, mais je serais curieux de voir quelle forme de... Est-ce qu'il y a
des statistiques qui existent, à la CNESST, sur l'effectivité d'une telle
démarche dans un milieu non syndiqué? Parce qu'encore une fois, vous me connaissez,
M. le ministre, c'est beau de mettre un droit sur un bout de papier, là, mais,
dans les faits, dans le réel, est-ce qu'il est exercé et appliqué? Moi, ça
m'intéresse de voir comment on peut accompagner des non-syndiqués là-dedans,
encore faut-il qu'on ait une méthode qui est efficace.
M. Boulet : Oui, on pourra
peut-être... quand on sera rendus à cet article-là, ça me fera plaisir
d'échanger. Puis, moi aussi, ça m'intéresse, ça fait qu'on pourra approfondir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, je vous remercie pour votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, nous suspendons
les travaux jusqu'à 14 heures. Alors, bon dîner à tous et à toutes.
(Suspension de la séance à 12 h 26)
14 h (version révisée)
(Reprise à 14 h 5)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous recommençons. À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de
l'économie et du travail reprend ses travaux. Alors, lors de notre suspension
de ce matin, ou de cet avant-midi, nous étions à examiner, encore une fois, les
amendements déposés par le ministre. Alors, nous continuons. Nous en étions
rendus à l'article 155 de l'article 74.
M. Boulet : Oui. Ça va
bien. Alors, merci, Mme la Présidente. 155 réfère à 74. Donc, essentiellement,
c'est les règles de... ça vise à attribuer le rôle de déterminer les règles de fonctionnement
du comité de santé et sécurité, incluant la fréquence minimale des réunions aux
membres de ce comité. Prévoit aussi une fréquence minimale par trimestre jusqu'à
la conclusion d'une entente. Puis, à l'instar de l'amendement précédent, plutôt
que <de...
M. Boulet : ...ça vise à
attribuer le rôle de déterminer les règles de
fonctionnement du comité
de santé et sécurité, incluant la fréquence minimale des réunions aux membres
de ce comité. Prévoit aussi une fréquence minimale par trimestre
jusqu'à
la conclusion d'une entente. Puis, à l'instar de
l'amendement précédent,
plutôt que >de déterminer le nombre minimal de réunions par
règlement, les parties pourront soumettre une demande à la commission, service
de médiation. S'il n'y a pas d'entente, la commission pourra déterminer ce
nombre en fonction des particularités propres à l'établissement.
Donc, c'est fondamental. Selon moi, là, il
y a plein d'autres amendements où on peut aller plus rapidement, là, parce
qu'il y a de la concordance, mais les mécanismes de participation des
travailleurs, et là je réfère à en haut de 20, donc le comité de santé et
sécurité, c'est les parties qui font une entente sur la fréquence de... sur les
modalités de fonctionnement, la même affaire pour le représentant, la même
affaire pour les heures de libération. Je pense que vous m'aviez demandé la
question, collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Et là on dit que, jusqu'à la
conclusion d'une entente, bien, ils auront une réunion, au moins, par
trimestre. Puis, à défaut d'entente, bien, ils sont déterminés par règlement.
En fait, ce qui est par règlement, c'est les règles de C.A., là, généralement :
le quorum, comment on comble une vacance, comment on nomme un président. C'est
comme un règlement... une réglementation interne. Tout le reste, c'est déterminé
par les parties.
Puis, si les parties ne s'entendent pas
sur les heures, par exemple, bien, la CNESST va trancher en tenant compte, par
exemple, des particularités de l'environnement de travail puis de la nature des
risques. Et la décision de la CNESST, ultimement, peut être révisée par le
Tribunal administratif du travail. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Quand on dit, à la
fin, «à défaut d'entente, celles déterminées par règlement s'appliquent», mais
là, hier, je posais la question : Les règles de base, est-ce qu'elles
étaient maintenues? Est-ce que les heures étaient maintenues? Vous m'avez dit
non, mais là...
M. Boulet : Non, ce n'est pas
maintenu, la fréquence des rencontres puis les heures, ce n'est pas maintenu.
Ça appartient aux parties de le déterminer puis, à défaut d'entente, ça va à la
CNESST, à défaut d'entente sur les autres règles de fonctionnement. Les autres règles
de fonctionnement, c'est plus le quorum, comment combler une vacance, comment
nommer un président. C'est comme un règlement interne. Ça, c'est resté dans le
règlement, mais le reste, les heures, comme je vous ai répondu hier, ce n'est
plus dans le règlement, comme les niveaux de risque, comme la fréquence des
rencontres.
Vous allez souvent m'entendre dire qu'en
prévention c'est beaucoup fondé sur la prise en charge par les parties. Il faut
se fier aux parties plutôt que d'avoir un projet de loi ou une loi complexe. Et
les syndicats puis les patrons adhèrent à cette approche-là. Ils prennent en
charge les risques qui sont <spécifiques...
M. Boulet : ...en
prévention
c'est beaucoup fondé sur la prise en charge par les parties. Il faut se fier
aux parties plutôt que d'avoir un projet de loi ou une loi complexe. Et les
syndicats puis les patrons adhèrent à cette approche-là. Ils prennent en charge
les risques qui sont >spécifiques et ils établissent... Évidemment, ils
doivent établir des mécanismes de prévention et de participation, mais, quant
aux règles générales, la fréquence, la durée, les heures, ça, ça leur
appartient. Ce n'est qu'à défaut, comme à peu près n'importe quoi en
santé-sécurité, à défaut, c'est la CNESST qui rend la décision initiale et
c'est ultimement révisable à la Direction de la révision administrative, quand
la partie qui conteste va opter pour le faire, et après ça au Tribunal
administratif du travail. Mais là ça serait la façon de faire.
M. Leduc : Donc, ça, c'est, dans
le fond, la nouvelle mouture que vous nous déposez suite à...
M. Boulet : Oui. On fait
abstraction des niveaux de risque, donc c'est retiré du règlement. Puis, pour
les mécanismes dont on parle, de participation, là, les comités puis les
représentants, quand on est en haut de 20 ou... les plans d'action, on en
reparlera, là, mais c'est déterminé par les parties.
M. Leduc : Quand la commission
va rendre une décision, elle va se baser sur quoi?
• (14 h 10) •
M. Boulet : Elle va se baser
sur un ensemble de critères. Elle va discuter avec les parties, elle va
entendre les parties, comme une décision d'admissibilité, Alex, tu sais? Sur à
peu près n'importe quoi on applique, on tient compte de l'objet de la loi qui
est d'identifier, de contrôler puis d'éliminer les risques. Donc, la CNESST va
s'assurer de bien maîtriser la nature des risques et voir qu'est-ce qui est
requis en termes de fréquence, de rencontre, puis de durée, puis d'etc., là. Ça
fait que c'est une décision qui va tenir compte beaucoup des risques
spécifiques à l'environnement. Ça fait que... Mais ça va être...
Tu sais, si je prends l'exemple d'une
organisation en bas de 20, la CNESST va tenir compte des risques, hein? On n'a
plus de niveau de risque, mais, tu sais, si les parties ne s'entendent pas,
bien, elle va tenir compte de la réalité spécifique à l'environnement, comme
les syndicats puis les patrons nous proposaient de faire, là.
M. Leduc : Oui, j'entends, mais,
mettons, la commission, là, elle va utiliser des comparables, j'imagine, pour
rendre sa décision?
M. Boulet : Il va y avoir un
corpus décisionnel qui va se développer, au fil du temps, dans les
organisations où il n'y a pas d'entente, assurément.
M. Leduc : Je vous explique ma
crainte. Il y a visiblement toutes sortes de pressions, là, dans l'espace à
l'entour de cette idée-là, puis c'est normal, c'est des heures de libération, c'est
un outil concret de prévention. Dans la première mouture que vous nous avez
déposée, vous faisiez des choix, tu sais, avec les niveaux de risque, vous
réduisiez, bon, certains secteurs ou pas. Il y a des groupes qui
s'inquiétaient, qui passaient de prioritaires, dans la loi actuelle, à faible,
ça fait que, là, ils perdaient des heures de libération, ils perdaient des
outils. Là, vous faites un choix complètement différent en <disant...
M. Leduc : …la
première
mouture que vous nous avez déposée, vous faisiez des choix, tu sais, avec les
niveaux de risque, vous réduisiez, bon, certains secteurs ou pas. Il y a des
groupes qui s'inquiétaient, qui passaient de prioritaires, dans la loi
actuelle, à faible, ça fait que, là, ils perdaient des heures de libération,
ils perdaient des outils. Là, vous faites un choix complètement différent en
>disant : Je ne mets aucun chiffre préalable sur la table, je
demande aux parties de s'entendre, et, si c'est impossible, la commission vient
puis tranche. Tu sais, c'est bien la philosophie que je comprends.
M. Boulet : Totalement. Oui,
oui, puis totalement. Puis moi, pour moi, c'était une appréhension qui était
non fondée. Les secteurs prioritaires 1 et 2, notamment les organisations où
les parties se sont prises en charge, où on s'est fiés sur les parties... puis
ils ont fait beaucoup de prévention, ils ont diminué la fréquence et la gravité
des lésions professionnelles à travers des mécanismes de participation, notamment,
bien convenus dans les conventions collectives.
Vous le savez, bon, il y a quelques
syndicats bien connus qui sont présents et qui ont beaucoup d'accréditations
syndicales dans ces secteurs-là. Et le projet de loi n° 59 ne visait pas à
leur enlever des droits, c'était quand même un plancher, là. Mais là on vient
raffermir cette approche conventionnelle, c'est-à-dire, on se fie à ce que les
parties vont déterminer en fonction de leurs caractéristiques propres, puis, en
milieu non syndiqué, ce sera dans des documents, dans des politiques ou dans
des manuels. Et, en milieu syndiqué, comme vous le savez, c'est dans des
conventions collectives de travail. Mais partout où c'est syndiqué, moi, je ne
vois pas d'enjeu, là, mais ça vient quand même reconnaître le pouvoir de
négociation des parties.
M. Leduc : Moi, ce que j'avais
lu dans des témoignages ou des textes qui circulaient dans la première mouture
de votre projet de loi, donc de la première mouture des niveaux de risque,
certains groupes qui passaient d'un secteur prioritaire à un niveau de risque faible,
donc qui, dans les faits, auraient théoriquement moins accès à des heures de
libération, mais là vous leur disiez : Vous pouvez quand même en négocier
davantage. Mais étant moi-même un ancien syndicaliste, c'est sûr que, si je
suis assis face à un employeur puis je suis en train de renouveler ma
convention collective, puis, dans le scénario a, où il était obligé d'avoir un
certain nombre d'heures à respecter, puis là, dans le nouveau scénario, b, où
il n'est plus obligé d'avoir ce niveau-là, il peut baisser, ce niveau-là, ça va
être une nouvelle bataille syndicale.
M. Boulet : Non, non, mais
c'est…
M. Leduc : Est-ce qu'on n'est
pas en train de générer du confit dans les milieux de travail alentour de ça?
M. Boulet : Non, au contraire,
on vient reconnaître la liberté des parties de négocier et de contracter. Puis
avant, c'était comme un seuil minimal. Là, ce n'est pas parce qu'il y a une loi
sur les normes du travail, qu'il y a des appréhensions lors des négos du renouvellement
d'une convention collective de travail, que ça va exercer un effet vers la
baisse des conditions de travail. Au contraire, dans les conventions
collectives de travail au Québec, de façon générale, on a des conditions qui
sont bien supérieures à celles qu'on a dans la Loi sur les normes.
Et en santé-sécurité, c'est la même
dynamique. On ne faisait pas un projet de loi pour dire à ceux qui faisaient
des… qui mettaient en application des mécanismes de <participation…
M. Boulet : …on a des
conditions qui sont bien supérieures à celles qu'on a dans la Loi sur les
normes.
Et en santé et sécurité, c'est la même
dynamique. On ne faisait pas un
projet de loi pour dire à ceux qui
faisaient des… qui mettaient en application des mécanismes de >participation
bien en application puis qui allaient au-delà de ce qui était prévu dans la loi :
Baissez vos seuils. Non, au contraire. Je n'ai jamais…
Ce que j'ai cependant compris… Donc, pour
moi, c'était une appréhension qui m'apparaissait peu fondée, disons. Et je le
dis avec respect pour ceux qui plaidaient cet argument-là, puis vous le
soulignez de façon aussi totalement respectueuse. Mais il y a des groupes, par
exemple, qui sont venus nous dire, dans le domaine de la santé… Tu sais, comme
c'est en fonction du nombre et du niveau de risque, il y a des domaines de la
santé... Bon, dans les soins psychiatriques, les soins aux personnes aînées,
c'étaient des risques moyens ou élevés, mais, dans des plus petits
établissements, en bas de 20, des petits établissements de santé générale,
quand la méthode de calcul s'appuyait sur les masses salariales, la fréquence
puis la gravité des lésions, on aboutissait à des niveaux de risque faible, et
ça, ça pouvait générer, évidemment, en tenant compte de la pandémie puis des
nouveaux risques psychosociaux, une perception puis peut-être une réalité
d'iniquité, puis, bon, je comprends cet argumentaire-là. Mais ces niveaux de
risque là, au-delà de ces appréhensions-là, qu'elles soient ou non fondées, là,
puis je ne vais pas m'exprimer là-dessus, là, mais ça complexifiait un
processus que nous devons garder le plus simple possible et qui s'appuie sur la
prise en charge par les parties, là, de leurs réalités particulières.
M. Leduc : Vous faisiez
référence à des normes, vous faisiez la comparaison avec les normes du travail.
Moi, je comprenais que, dans le scénario précédent, quand une section locale,
un syndicat, un milieu de travail voulait obtenir plus que le plancher minimal
de fréquence de réunions ou d'heures de libération, c'est normal qu'il y ait un
rapport de force, à ce moment-là, qui s'exerce entre le syndicat et l'employeur
pour aller au-delà de la norme. Mais là il n'y a même plus de norme.
Alors, ce qui m'inquiète, c'est qu'un
employeur, sachant qu'il n'a plus de norme, qu'est-ce qui va le retenir de
systématiquement remettre en question le nombre d'heures qui est même négocié?
Puis j'irais même un pas plus loin. Si moi, je suis… Puis je viens de signer
une convention collective en ma qualité d'employeur de quelques attachés
politiques, là. Donc, maintenant, je suis capable de me placer dans la peau
d'un employeur, ce qui n'était pas le cas auparavant. Qu'est-ce qui va retenir
un employeur qui a d'autres demandes salariales, fonds de pension, assurances
puis qui veut mettre du poids au maximum dans sa négociation pour faire des
reculs sur x, y sujets… qu'est-ce qui va le retenir de rajouter dans le lot une
baisse du nombre de réunions? Il n'y a plus rien qui l'empêche, il n'y a plus
de plancher à la baisse.
M. Boulet : Non, absolument
pas. Je le répète, la prise en charge par les parties, leur liberté de négocier
et de <contracter…
M. Leduc : ...pour
faire
des reculs sur x, y sujets… qu'est-ce qui va le retenir de rajouter dans le lot
une baisse du nombre de réunions? Il n'y a plus rien qui l'empêche, il n'y a
plus de plancher à la baisse.
M. Boulet : Non, absolument
pas. Je le répète, la prise en charge par les parties, leur liberté de négocier
et de >contracter, c'est déjà inscrit dans les conventions collectives
de travail. Puis on peut faire le raisonnement à l'égard de bien d'autres
conditions de travail. Puis, oui, je pense qu'on peut faire une certaine
analogie avec le salaire minimum, avec d'autres normes qui sont dans la Loi sur
les normes du travail.
Et ce qui est intéressant de la nouvelle
façon de faire qui est revendiquée — parce que, bon, vous soulignez
que, dans les groupes prioritaires 1 et 2, il y en a qui, dans des conventions
collectives, avaient un nombre d'heures qui était supérieur, puis je le
comprends — là ils vont continuer à faire la même chose, et au lieu
d'avoir un seuil, si jamais il y avait une mésentente, si jamais... parce qu'on
est en contexte de rapport collectif, là, ça fait que ça m'apparaît un peu
difficile à comprendre que les parties décident de considérer que ça ne fait
plus partie des conditions de travail puis qu'on va voir la CNESST — la
CNESST n'aura plus la contrainte des seuils, elle va s'attacher à la spécificité
puis aux caractéristiques de l'organisation, et ça, ça va faire en sorte que,
dans la majorité des cas, ça va être au-delà de ce qu'il y avait comme seuil
minimum avant. Moi, pour moi, c'est une évidence. Et on donne le pouvoir aux
parties. Moi, pour moi, c'est un principe qui m'apparaît difficile à négocier,
là, dans un contexte de même.
Puis il n'y aura pas, collègue, une
formule parfaite, mais la meilleure formule, selon moi, puis vous le savez,
puis c'est inscrit dans la charte, le droit à la négociation, c'est... a une
certaine valeur constitutionnelle, là, en contexte de rapport collectif. Voilà.
M. Leduc : J'aurais encore
deux questions de compréhension, parce qu'on aura en masse le temps de
débattre.
M. Boulet : Oui. Puis, si on
veut...
• (14 h 20) •
M. Leduc : Si on veut finir
par finir, deux questions de compréhension. La première : Est-ce que, la
fameuse décision de la commission, là, est-ce qu'on est obligés d'attendre... Est-ce
que la question du nombre d'heures de libération est obligatoirement traitée et
réglée à l'intérieur du cadre d'une convention collective ou si une ou l'autre
des parties peut la sortir du cadre de la convention puis demander tout de
suite à la commission de le régler à l'extérieur du cadre des rapports
collectifs de travail?
M. Boulet : Je vais vous
donner une réponse assez théorique. Bon, si je vais voir la définition d'une
convention collective dans le Code du travail, ça contient un ensemble de
conditions de travail. Ceci dit, si les parties décident de recourir à
l'arbitrage, entre guillemets, de la CNESST, je pense qu'elles peuvent le
faire, puis ça m'apparaît être une voie, si elles le considèrent approprié, à
emprunter. Mais, tu sais, c'est comme un régime de retraite ou un régime
d'assurance collective, ou un congé facultatif. C'est <sûr...
M. Boulet :
...l'arbitrage,
entre guillemets, de la CNESST, je pense qu'elles
peuvent le faire, puis ça m'apparaît être une voie, si elles le considèrent
approprié, à emprunter. Mais, tu sais, c'est comme un régime de retraite ou un
régime d'assurance collective, ou un congé facultatif. C'est >sûr qu'il
y a un rapport de force. Mais moi, j'ai la conviction que les parties vont
continuer à négocier, puis en milieu syndiqué, là, j'entends, et à inclure ça
dans les conventions collectives de travail, là.
M. Leduc : Donc, on
n'aura pas besoin d'attendre la conclusion d'une convention collective pour
faire appel à la commission pour rendre une décision.
M. Boulet : Si les
parties décident d'elles-mêmes de recourir, par exemple, au service de
médiation de la CNESST, moi, je pense qu'on va donner suite à ça. Et je serais
de cet avis.
M. Leduc : Les parties ou
une des parties?
M. Boulet : Bien, ça peut
être une entente distincte puis ça peut même devenir une lettre d'entente qui
fait partie intégrante de la convention, ou une lettre...
M. Leduc : Tout à fait.
M. Boulet : Oui, ça
peut...
M. Leduc : Ça peut être
les deux? C'était ça, ma question. Ça peut être les deux.
M. Boulet : Bien oui. Tout
à fait. Oui, oui.
M. Leduc : Puis là vous
avez dit «les parties». C'est les parties ou une des parties qui peut demander
la...
M. Boulet : Bien, c'est
les parties. Moi... Est-ce que... La question que vous me posez : Est-ce
qu'une partie pourrait décider de recourir à la médiation? Vous le savez mieux
que moi, la médiation, ça requiert l'accord des deux parties. Qu'on soit en
matière familiale ou autre, si une partie ne veut pas danser, ça ne dansera
pas. On négocie. Et donc, si c'est un «deal breaker»... tu sais, les parties
négocient. Vous savez comment ça marche. Puis, si les parties décident ensemble
de demander à la CNESST de les accompagner avec un médiateur pour régler un
enjeu, comme ils pourraient le faire en matière... tu sais, ils peuvent le
faire à d'autres égards, là, recourir au service de conciliation-médiation de mon
ministère, là.
M. Leduc : Ça, je
comprends ça, mais...
Des
voix : ...
M. Boulet : Donc, on me
confirme qu'une des parties... Oui, mais là c'est parce qu'on parlait de
médiation. Pour la médiation, ça prend l'accord des deux.
M. Leduc : Ça, oui.
M. Boulet : Mais, si les
deux ne veulent pas aller en médiation, puis une ne veut pas régler, bien là elle
pourrait demander, oui, absolument.
M. Leduc : O.K., c'est ça.
C'était ça, ma question.
M. Boulet : Elle pourrait
demander une décision unilatéralement à la CNESST.
M. Leduc : C'était ma question.
Parfait. J'ai ma réponse.
M. Boulet : O.K.,
parfait. Bien, j'avais...
M. Leduc : Dernière question
de compréhension : Si la commission, pour rendre ses décisions, parce que
je fais l'analyse qu'il risque d'y en avoir quelques-unes, demandes de rendre
des décisions, si la commission, justement, commence à en recevoir beaucoup,
elle va devoir se créer un certain nombre de balises, un certain nombre de
critères. On parlait tantôt de comparatif, taille, etc. Ces critères-là vont
finir, avec le temps, par se cristalliser un peu, là, par devenir un peu plus
solides. Tant qu'à ce qu'il y ait une grille informelle à l'interne de la commission,
dans le fond, ça n'aurait pas été plus simple de la mettre dans la loi?
M. Boulet : Bien, il y en
a dans la loi. On réfère, d'ailleurs, à la fréquence puis à la gravité des
lésions professionnelles, puis <c'est...
M. Leduc : …se cristalliser
un
peu, là, par devenir
un peu plus solides. Tant qu'à ce
qu'il y
ait une grille informelle à l'interne de la
commission,
dans le
fond, ça n'aurait pas été plus simple de la mettre dans la loi?
M. Boulet : Bien,
il
y en a dans la loi. On réfère,
d'ailleurs, à la fréquence puis à la
gravité des lésions
professionnelles, puis >c'est les critères
qui vont être dominants dans l'analyse que la CNESST va faire suite à la
demande d'une partie, par exemple. C'est vraiment la fréquence puis la gravité.
Puis là on vient évidemment discuter de comment on identifie les risques. Tu
sais, s'il y a un programme de prévention, on regarde les risques qui ont été
identifiés, puis comment on peut les contrôler puis les éliminer.
M. Leduc : Est-ce qu'on pourra
faire appel de la décision de la commission?
M. Boulet : Oui, jusqu'au
Tribunal administratif du travail. Puis on n'est pas dans une matière qui va
permettre d'opter entre la révision administrative puis le Tribunal
administratif, ça fait que ça va devoir passer par la révision administrative
et le temps. C'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout? Pas d'autres interventions?
M. Boulet : Je vais essayer
d'accélérer un petit peu.
M. Leduc : Merci. Bien,
c'était comme un gros morceau, là. Il fallait bien le comprendre pour voir si
on est d'accord ou pas. Mais ça…
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Je vais dormir là-dessus,
Mme la Présidente.
M. Boulet : Vous allez bien
dormir.
M. Leduc : Oui?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, on a une question du député de Bonaventure.
M. Leduc : Comme un champion.
Je vais dormir comme un champion.
M. Boulet : Souhaitons-le.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Roy
: Merci, madame.
Je voulais enlever mon masque, tout simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! c'est juste ça, hein?
M. Roy
: Non, j'avais…
Bon, moi, j'ai écouté les amendements parce que, je me disais, on va avoir à en
discuter encore une fois, ça fait que j'écoute les argumentaires de mes
collègues très intelligents là-dessus. Mais là il y a une question qui nous
vient du champ gauche, là : Sur quoi la commission va se baser pour
déterminer la fréquence des réunions? Parce qu'on n'a plus de niveau de risque.
M. Boulet : Bien, la fréquence
puis la gravité des lésions, on les a, là. À la CNESST, c'est colligé, ces
informations-là. Et donc ils peuvent savoir le nombre de réclamations, la durée
des absences, la durée des absences pour lésions professionnelles avec
indemnité de remplacement de revenu limité à 14 jours puis au-delà de 14 jours.
Mais ils ont toutes ces informations-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Roy
: Dans le
domaine de la santé, on considère que c'est un niveau faible?
Des voix : ...
M. Boulet : Excusez-moi. Pardon?
M. Roy
: Non, non, c'est
correct. Il faut comprendre aussi. Non, mais on jase, M. le ministre. Dans le
domaine de la santé, c'est considéré comme un niveau de risque faible,
actuellement. Là, il n'y aura plus de niveau de risque. L'historique du domaine
de la santé ne peut pas garantir un niveau adéquat de réclamations, etc. Je ne
le sais pas. Je sais que, dans le domaine de la santé, on fait beaucoup appel à
des assurances privées, etc., donc, ce n'est pas comptabilisé par la CNESST, à
ma connaissance. Donc, comprenez-vous?
M. Boulet : Ah! c'est une
excellente question. En soi, la fréquence puis la <gravité…
M. Roy
: ...de réclamations,
etc. Je ne le sais pas. Je sais que, dans le domaine de la santé, on fait
beaucoup
appel à des assurances privées, etc., donc, ce n'est pas comptabilisé par la
CNESST, à ma connaissance. Donc, comprenez-vous?
M. Boulet : Ah! c'est une
excellente question. En soi, la fréquence puis la >gravité, ce n'est pas
des critères limitatifs puis ce n'est pas... ils ne sont pas déterminants, pris
isolément. Puis d'ailleurs, puis je réponds aussi au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
vous allez voir, à 228.1, là, quand je référais à la fréquence et la gravité,
on dit : «Après avoir donné l'occasion aux parties de présenter leurs
observations, la commission décide en tenant compte aussi des dangers pour la
santé, sécurité des travailleurs et de la fréquence et de la gravité des
lésions relativement aux activités exercées par l'établissement.» Donc, c'est
assez complet, là. C'est un critère qui, à mon avis, est bien assis.
Puis on dit : «La décision a effet immédiatement,
malgré la contestation devant le Tribunal administratif du travail, et
s'applique tant que les parties ne sont pas parvenues à une entente sur la
matière qui fait l'objet de la décision.» Puis, en tout temps, avant que la commission
ne rende sa décision, là il peut y avoir une demande conjointe des parties. Ça,
ça fait suite aussi à votre question. «Une demande conjointe des parties peut
être présentée en vue de nommer une personne pour entreprendre une médiation
afin de les assister dans la conclusion d'une entente.» Je pense qu'on a...
C'est sûr que, quand on regarde les
amendements comme ça... On va les avoir tous ensemble, là...
M. Roy
: C'est ça.
M. Boulet : ...dans un
texte remanié, là, lundi, ça va nous aider beaucoup, beaucoup.
M. Roy
: C'est
bon.
M. Boulet : Mais votre
question est tout à fait complémentaire à celle de...
M. Roy
: O.K. Je
me calme.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Boulet : Vous allez
bien dormir aussi?
M. Roy
: Hein?
M. Boulet : Vous allez
bien dormir aussi?
M. Roy
: Bien, pas
là, là.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Roy
: Non, non,
j'écoute avec les deux oreilles.
M. Boulet : Non, non,
mais ce soir, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Alors donc, pas d'autre intervention pour l'article 155? Nous
poursuivons toujours avec l'article 155, mais tiré de l'article 74.1.
M. Boulet : Donc, c'est
74.1, là. En fait, c'est les réunions du comité de santé et sécurité. On dit
que ça se tient durant les heures régulières de travail, sous réserve d'une
entente, puis on a rajouté «entente entre ses membres».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui? Alors, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : C'est
beaucoup plus simple, en effet, juste entre ses membres que d'avoir la liste de
tous...
M. Boulet : C'est
assez... Oui, c'est ça, oui.
M. Leitão : Bravo.
M. Boulet : Oui, quand on
a le texte, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Donc, nous poursuivons avec l'article 156 tiré de
l'article 78. M. le ministre.
• (14 h 30) •
M. Boulet : Oui, merci,
Mme la Présidente. Bien, cet amendement-là, c'est pour préciser que l'une des
fonctions du comité sera «de faire des recommandations à l'employeur quant à
l'opportunité de demander la collaboration d'un intervenant en santé au travail
dans l'élaboration des éléments de santé de son programme de prévention». Donc,
ça, c'est un des articles qui prévoient la...
14 h 30 (version révisée)
M. Boulet : …cet amendement-là,
c'est pour préciser que l'une des fonctions du comité sera de faire des recommandations
à l'employeur quant à l'opportunité de demander la collaboration d'un
intervenant en santé au travail dans l'élaboration des éléments de santé de son
programme de prévention. Donc, ça, c'est un des articles qui prévoient la possibilité
d'intervention de la Santé publique. Donc, c'est un des articles. C'est tout,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Non, alors, nous pouvons poursuivre avec
l'article 159.
M. Boulet : L'article 82,
ça, ça concorde avec 68.2 de la loi qui permet la formation des comités de
santé-sécurité additionnels lorsqu'un comité agissant pour plus d'un
établissement doit être formé. C'est la suite de ce qu'on avait discuté, ce
matin, pour les multiétablissements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a…
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Boulet : Ce n'est rien
qu'une concordance, collègue, avec ce qu'on avait discuté ce matin, là.
M. Leduc : Est-ce que c'était
dans le projet de loi, ça?
M. Boulet : Oui, on en a
parlé, puis il y avait… Oui, c'était dans le projet de loi.
M. Leduc : Laissez juste une
petite minute pour me retrouver.
M. Boulet : On a supprimé le
premier paragraphe.
M. Leduc : O.K., c'est bon.
C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau? Alors, nous pouvons poursuivre. Nous poursuivons avec l'article 160
tiré de l'article 83.
M. Boulet : C'est un autre
article de concordance. C'est la même, même affaire. C'est la même affaire que
ce que je viens de dire, là, donc c'est supprimé. En fait, c'est pour permettre
la formation d'un autre comité, par entente entre les parties, quand on est
dans un contexte multiétablissement où il n'y en a qu'un.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
poursuivons avec l'article 161.1.
M. Boulet : Bon, <c'est
un… >bien, ça, c'est 161.1. Bon, il y a le titre, là, mais c'est fait en
concordance<… c'est en concordance> avec 167.1 qui introduit
l'agent de liaison en santé-sécurité dans la loi. Puis on modifie le titre du
chapitre V pour tenir compte de l'agent de liaison. Voilà, c'est
simplement de l'écriture.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
poursuivons avec l'article 162.
M. Boulet : Oui, qui réfère à
87.1. C'est un amendement qui prévoit que les parties à l'entente, déterminant
le nombre de représentants en santé et sécurité et les modalités de
désignation, sont l'employeur et les travailleurs. Puis il prévoit également
comment est donné le consentement des travailleurs à cette entente. Puis une
modification de concordance, puisque le troisième alinéa devient le
quatrième, mais, bon, c'est ce qu'on a discuté aussi ce matin.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est la même chose
que la fameuse méthode déterminée par eux?
M. Boulet : Totalement, oui.
Notamment, oui.
M. Leduc : Puis là ça
s'applique où, exactement, là, contrairement à ce matin, c'est quoi, le nouvel
endroit?
M. Boulet : C'est pour le
nombre de <représentants…
M. Boulet : …
quatrième,
mais, bon, c'est ce qu'on a discuté aussi ce matin.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est la même chose
que la fameuse méthode déterminée par eux?
M. Boulet : Totalement,
oui. Notamment, oui.
M. Leduc : Puis là ça
s'applique où, exactement, là, contrairement à ce matin, c'est quoi, le nouvel
endroit?
M. Boulet : C'est pour le
nombre de >représentants en santé-sécurité.
M. Leduc : Tandis que, ce
matin, c'était…
M. Boulet : Bien, c'était sur
les comités, ce matin, hein, ce qu'on avait parlé, les comités de
santé-sécurité.
M. Leduc : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous poursuivons avec
l'article 162.
M. Boulet : C'est les deux
mécanismes de participation. Oui, 88, bon, ça prévoit le retrait de la notion
de niveau de risque et prévoit la possibilité de prévoir une obligation de
désigner un représentant en santé-sécurité, bon, etc., là, pour un
établissement qui groupe moins de 20 travailleurs.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous…
M. Leitão : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui. <Je me…
>Donc, c'est ici. Enfin, donc, c'est cet amendement-là qui est
l'amendement avec le l majuscule, c'est ça?
M. Boulet : Pardon?
M. Leitão : Donc, c'est cet
amendement qui est l'amendement important dans tous les… qui est… les niveaux
de risque?
M. Boulet : Est-ce que c'est
l'amendement principal pour les niveaux de risque, Carole?
(Consultation)
M. Boulet : Non, ce n'est pas
le principal, mais ça en fait partie. Mais c'est la possibilité, collègue,
aussi, pour la commission, d'imposer un représentant en santé-sécurité quand
c'est en bas de 20, dépendamment de la particularité de l'environnement de
travail, là. Tu sais, ils peuvent être 12, puis il y a une fréquence élevée, il
y a des dangers pour la santé-sécurité, il y a beaucoup de lésions graves, puis
c'est limité à un agent de liaison, la commission pourrait forcer la nomination
d'un représentant en santé-sécurité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas d'autre intervention? Parfait. Alors, nous poursuivons toujours avec l'article 162,
tiré, cette fois, de l'article 88.1.
M. Boulet : Oui. Cet amendement
prévoit que la commission peut, lorsqu'elle le juge opportun pour protéger la
santé, assurer la sécurité et l'intégrité physique des travailleurs, exiger
qu'un RSS soit désigné dans un établissement où il n'y a pas de comité de santé
et sécurité du travail.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Ce serait quoi, un
exemple, par exemple?
M. Boulet : Bien, l'exemple
que je viens de donner, en bas de 20, où il y a… Je dis : 12 ou 13 travailleurs,
mais le président de la FTQ me disait : Il peut y avoir trois
travailleurs, Jean, puis que ça soit… il y a beaucoup d'accidents, des
accidents graves. Puis, oui, dans un cas comme ça, la CNESST pourrait
considérer qu'en raison des dangers, des risques, de la fréquence et la gravité
des lésions professionnelles, on ait besoin d'un représentant en
santé-sécurité. C'est un exemple théorique, là.
Une voix : …
M. Boulet : Oui. Comme on me
dit, un employeur récidiviste, là, qui ne fait <rien…
M. Boulet : ...
qu'en
raison des dangers, des risques, de la fréquence et la gravité des lésions
professionnelles, on ait besoin d'un représentant en santé-sécurité. C'est un
exemple théorique, là.
Une voix : …
M. Boulet : Oui. Comme on
me dit, un employeur récidiviste, là, qui ne fait >rien, là. Tu sais, à
un moment donné, la prise en charge par les parties peut, dans un nombre de cas
minoritaires, avoir ses limites.
M. Leduc : Il y avait du monde
qui avait émis des réserves par rapport à l'économie générale du projet de loi,
en ce sens que la CNESST s'est ramassée avec de lourdes responsabilités avec ce
projet de loi là. Puis là tout ce que j'entends depuis tantôt semble
s'additionner avec ce qu'on avait déjà évoqué. Donc là, de pouvoir nommer des
personnes comme ça, rendre des décisions sur le nombre d'heures de libération,
et compagnie, est-ce que les ressources vont être suffisantes à la CNESST pour
assumer ces fonctions-là?
M. Boulet : Oui, dans
l'analyse d'impact, on a prévu... Un instant.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que Fanny voudrait une suspension? Ah!
M. Boulet : Oui, il va y avoir
un ajout, là. Est-ce que ce sera 50, 60? Mais des employés à temps complet, là,
ce qu'on appelle des ETC, pour s'assurer de bien répondre à la demande. Puis je
me souviens que ça avait été la même, même préoccupation dans notre projet de
loi sur l'équité salariale, puis il y a eu un ajout de ressources. Puis c'est
souvent des organisations où on est déjà en intervention et où on complète
l'intervention. Ce sera le cas ici, dans les entreprises où il y a des
particularités, là, il y a des récidivistes, où il y a des dangers dont on ne
tient pas compte, où il y a des risques qui ne sont pas contrôlés. Mais les
ressources additionnelles vont être ajoutées pour bien répondre aux besoins de
la commission.
M. Leduc : Donc, si je
comprends bien, on crée de l'emploi avec vos articles? C'est bien.
M. Boulet : En fait, on répond
aux besoins. Puis l'objectif ultime, c'est d'améliorer la prévention, de
diminuer le nombre d'accidents. Puis, si on diminue le nombre d'accidents,
bien, ça va être bénéfique pour tout le monde puis ça va avoir des impacts,
aussi, positifs, là, sur la santé, les durées d'absence puis les...
M. Leduc : Vous le savez, ma
formation politique a toujours été en faveur d'une fonction publique robuste.
Alors, c'est de la musique à mes oreilles, ça.
M. Boulet : Oui, vous n'êtes
pas reconnus pour avoir des difficultés avec les aspects financiers, disons.
Est-ce que c'est suffisamment poli?
M. Leduc : On peut dire ça
comme ça.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Leduc : Je peux vous
envoyer quelques documentations, si ça vous intéresse.
M. Boulet : Est-ce qu'on peut
voter <là-dessus…
M. Boulet : ...
avoir
des difficultés avec les aspects financiers, disons. Est-ce que c'est
suffisamment poli?
M. Leduc : On peut dire ça
comme ça.
Des voix
: Ha, ha,
ha!
M. Leduc : Je peux vous
envoyer quelques documentations, si ça vous intéresse.
M. Boulet : Est-ce qu'on
peut voter >là-dessus? Je veux connaître l'opinion de mes collègues.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est bien. Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 162?
Alors, nous poursuivons avec l'article 166, tiré de l'article 92.
• (14 h 40) •
M. Boulet : Oui. Je pense
aussi qu'on a fait le débat, là, mais c'est un amendement, Mme la Présidente,
qui prévoit que les parties à l'entente, qui détermine le temps que peut
consacrer le représentant à l'exercice de ses fonctions, sont les membres du
comité de santé-sécurité.
Puis il vise aussi, cet amendement-là, à
substituer le pouvoir réglementaire permettant d'établir le temps minimum, par
une demande à la commission, ce qui permettra aux parties d'obtenir un service
de médiation. Et, si ça ne leur permet pas de conclure une entente, la commission
pourra déterminer ce temps en fonction des particularités propres à
l'établissement. C'est les discussions qu'on a eues sur les heures de
libération, les heures... <enfin, qu'une telle entente>... prévoit,
enfin, qu'une telle entente sera entre l'employeur et le représentant en santé-sécurité
quand il n'y a aucun comité santé-sécurité qui ne doit être formé dans
l'établissement. Voilà. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des... Oui, alors on a le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Ici, le «il», c'est
qui, «le temps qu'il peut consacrer»? C'est le représentant, c'est ça?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leitão : Très bien.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Si je me souviens
bien, tantôt, on parlait de la fréquence des réunions, puis là vous appliquez
la même logique sur le nombre d'heures de libération, dans le fond. Le terme
«heures de libération» n'est pas repris, c'est «le temps», je pense, c'est ça,
«le temps qu'il peut consacrer»?
M. Boulet : Oui, c'est la
même... En fait, tout à l'heure, on était dans les heures du comité de santé-sécurité,
puis là on est dans les heures du représentant.
M. Leduc : Ah! d'accord.
M. Boulet : Ça, c'est les deux
mécanismes de participation des travailleurs, puis c'est la même, même
approche.
M. Leduc : Puis c'est plus
tôt, tantôt, qu'on a dit que c'étaient des heures effectuées à même la journée
normale de travail.
M. Boulet : Oui, à défaut
d'entente entre les parties, là.
M. Leduc : Comme d'habitude,
on est logiques, hein, il y a quand même une cohérence, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Alors, nous poursuivons avec l'article 167.1.
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Ici, on introduit l'obligation qu'un agent de liaison, donc on
est en bas de 20, soit désigné par les travailleurs dans le cas où aucun
représentant ne doit être désigné par un établissement. Puis le mode de
nomination est déterminé entre les travailleurs, puis ça prévoit également que
ses fonctions… lui, il n'a pas d'heures, ainsi que le pouvoir de ce dernier
d'adresser des <recommandations...
M. Boulet : ...
par
les travailleurs dans le cas où aucun représentant ne doit être désigné par un
établissement. Puis le mode de nomination est déterminé entre les travailleurs,
puis ça prévoit également que ses fonctions… lui, il n'a pas d'heures, ainsi
que le pouvoir de ce dernier d'adresser des >recommandations à l'employeur
sur son programme ou son plan d'action ainsi que la procédure à suivre. Ça, ça
va être un article complet, là, que vous allez voir, là. Donc, en fait... puis
ça prévoit qu'il y a quand même un certain nombre de dispositions, qui
s'appliquent au représentant en santé-sécurité... s'appliquent aussi à l'agent
de liaison, en faisant les adaptations nécessaires.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui. Là, je
vais avoir besoin d'un peu plus d'explications. Là, c'est un <contexte...
voyons, un >concept complètement nouveau. C'est pour ça que, tantôt, si
j'ai bien compris, on ouvrait ça avec le chapitre, le titre de chapitre. Ça, ce
n'est pas la même chose que les gens qui avaient proposé un représentant
itinérant, là, pour les chantiers de construction, là, on ne parle pas de ça,
ici?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : Ça, c'est pour
les milieux non syndiqués, l'agent de liaison?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : C'est le moins
de 20.
M. Boulet :
<C'est…
>Exactement, le seul critère, c'est le 20. Donc, c'est syndiqué, non-syndiqué.
On ne fait pas de distinction, puis j'espère que vous le souhaitez, puis on
partage la même opinion, entre les milieux syndiqués et non syndiqués, là. La
seule différence, c'est que, quand c'est syndiqué, vous le savez, le syndicat a
un monopole de représentation, alors qu'en milieu non syndiqué, bien, on
s'appuie sur des lois, là, impératives comme celle-ci.
M. Leduc : Quelle est la
motivation, alors, de changer le terme «d'agent de liaison» plutôt que «représentant»
pour un contexte de moins de 20 employés?
M. Boulet : C'est pour
s'adapter à une autre réalité. Comme on dit, un plan d'action, c'est une façon,
puis ça s'inspire de d'autres lois, en matière de santé-sécurité, puis ça
s'inspire d'un vocabulaire qui a été utilisé par les partenaires au Comité
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre. Et ça signifie que c'est une
façon allégée, mieux adaptée, plus spécifique à la réalité de ces
organisations-là, là, de moins de 20 travailleurs.
M. Leduc : Donc là, je n'ai
pas eu le temps d'analyser tous les articles qui suivent, là, la
section II, mais ils n'ont pas les mêmes obligations, là, que le
représentant?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : C'est quoi, la
différence majeure?
M. Boulet : Bien, c'est
plus adapté à leur réalité, là. Ils sont plus des... Ils transmettent
l'information entre les parties, ils ont certaines responsabilités équivalentes
au représentant en santé-sécurité. Puis je pourrai les identifier, là, quand on
sera à l'étude détaillée.
M. Leduc : Est-ce qu'une
entreprise de moins de 20 salariés, mais syndiqués, doit quand même
fonctionner avec l'agent de liaison, ou elle peut y aller avec un représentant?
M. Boulet : Je vais
répondre de la même façon. Si on est en milieu syndiqué, puis les parties
conviennent que ce n'est pas ça puis qu'il y en a quatre, agents de liaison, il
y en aura quatre. Tu sais, les parties sont libres de leur négociation. Puis ce
n'est pas la loi qui va imposer ou <qui va... >bien qui va imposer
des barrières ou des limites à ce que les parties vont négocier. Sinon, vous <allez...
M. Boulet : …
que ce
n'est pas ça puis qu'il y en a quatre, agents de liaison, il y en aura quatre.
Tu sais, les parties sont libres de leur négociation. Puis ce n'est pas la loi
qui va imposer ou qui va... bien qui va imposer des barrières ou des limites à
ce que les parties vont négocier. Sinon, vous >allez… Pensez à des
procédures, là, on ne peut pas faire ça, là, on s'immisce dans un champ qui
appartient aux parties.
M. Leduc : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à l'article 170.
M. Boulet : Oui. Cet
amendement concorde avec le 149.1 du projet de loi, qui introduit la notion de
plan d'action, simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Alors, nous poursuivons avec l'article 172.
M. Boulet : Oui, merci, Mme la
Présidente. Donc, on précise ici que la commission, en collaboration avec le ministre
de la Santé et des Services sociaux, devra évaluer et mettre à jour
régulièrement les programmes de santé au travail qu'elle aura élaborés.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Depuis tout à l'heure,
on parle de plan d'action, est-ce qu'il va y avoir un impact aussi sur les
plans d'action, du moment que les programmes de santé au travail sont évalués
en collaboration entre les deux? C'est quoi, l'impact sur l'ensemble des
programmes… des plans d'action?
M. Boulet : L'impact de la
Santé publique sur les plans d'action?
M. Derraji : Non. Dans cet
article, vous ajoutez quelque chose, que les programmes de santé au travail,
ils seront évalués et mis à jour, donc il y a une mise à jour, régulièrement.
(Consultation)
M. Derraji : Ce que cet
article démontre… qu'il va y avoir une mise à jour d'une manière régulière <entre
la commission… >par la commission, collaboration avec le ministre, donc
on parle du ministre de la Santé.
M. Boulet : …de la santé au
travail sont élaborés, bon, en collaboration avec le ministre, par… Et les
plans d'action doivent être compatibles, là, si je me souviens bien, avec les
programmes de santé au travail.
M. Derraji : Oui, mais c'est
là, est-ce que la boucle, elle sera fermée avec les plans d'action? Parce que,
là, vous introduisez un nouveau concept de plan d'action, mais on ne veut pas
qu'il y a un «gap», si je peux dire, utiliser le mot «gap», entre la mise
à jour et les plans d'action appliqués.
M. Boulet : Je comprends.
M. Derraji : En fait, c'est
juste, O.K., on a une mise à jour, on l'introduit dans la loi parce qu'on veut
l'avoir, la mise à jour, mais j'aimerais bien aussi avoir une mise à jour des
plans d'action au niveau des…
M. Boulet : Totalement. Pour
moi, oui, c'est un excellent commentaire. Je suis d'accord avec ça. Dans la
mesure où il y a une mise à jour, qui a un impact sur le plan d'action, il
faudrait que le plan d'action soit adapté.
M. Derraji : Ça devrait être
systématique.
M. Boulet : Totalement.
M. Derraji : Donc, rendu,
probablement, au stade où on va étudier ça, bien, on pense à l'amender.<,
ou…>
M. Boulet : Oui, absolument.
M. Derraji : Mais je trouve
l'article bon. Ça veut dire de toujours rester sur les bonnes pratiques, c'est
excellent, mais il faut que <ça soit… >ça se reflète, <par
la…
M. Boulet : …il faudrait que
le plan d'action soit adapté.
M. Derraji : Ça devrait
être systématique.
M. Boulet : Totalement.
M. Derraji : Donc, rendu,
probablement, au stade où on va étudier ça, bien, on pense à l'amender., ou…
M. Boulet : Oui,
absolument.
M. Derraji : Mais je trouve
l'article bon. Ça veut dire de toujours rester sur les bonnes pratiques, c'est
excellent, mais il faut que ça soit… ça se reflète, >par la suite, sur
les plans d'action, parce qu'il va y avoir des plans d'action.
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : Je dirais même…
je ne sais même pas, est-ce que le… sinon, si je vais loin, vous m'arrêtez, le
comité… pas le comité scientifique. Comment vous appelez… c'est le comité
scientifique?
M. Boulet : Pour les maladies
professionnelles.
M. Derraji : Oui, ça, c'est
pour les maladies professionnelles. Oubliez, c'est bon, ça n'a rien à voir.
C'est bon.
M. Boulet : On va y venir.
M. Derraji : Oui, oui, oui, ça
n'a rien à voir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, merci. À
l'article 107, il commence : «En collaboration avec le ministre de la
Santé et des Services sociaux», et puis, bon, il aborde… blablabla. Et puis,
par amendement, vous ajoutez : «Mis à jour régulièrement par la
commission, en collaboration avec le ministre», mais, cette fois-ci, le
ministre, c'est le ministre du Travail?
M. Boulet : Non, c'est celui
de la Santé.
M. Leitão : Ah! donc c'est
toujours celui de la Santé.
M. Boulet : Oui.
M. Leitão : O.K. O.K. <C'est
ce que… >Très bien, c'est ce que je voulais clarifier. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Alors s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons poursuivre avec l'article 172, tiré de
l'article 107.1 et 107.2.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, c'est 107.1 et 107.2, comme vous dites. Ça précise
les principaux objectifs des programmes de santé au travail puis ça spécifie
que ces programmes vont être publiés sur le site Internet de la CNESST afin
d'en assurer leur accessibilité. Donc, les principaux objectifs… Ah! vous les
avez là, O.K., effectivement. Donc, les objectifs sont là, puis ça précise que
la commission doit les publier pour les rendre accessibles au public. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Donc là, on
précise le rôle du directeur de santé publique et les directions, au niveau de
chaque région de la santé publique, dans l'accompagnement et le soutien des
employeurs, peu importe leur taille, dans l'élaboration de leur plan d'action.
Donc, le point de départ, le plan d'action ou le programme de prévention va
toujours sortir de la direction régionale de santé publique de cette région.
Est-ce que je me suis trompé, ou c'est la…
M. Boulet : Oui, c'est des
programmes qui sont établis par le national et par secteurs d'activité, puis il
faut qu'il y ait compatibilité entre le programme de prévention, préparé par un
employeur en collaboration avec. Et les plans d'action, la même affaire, mais
c'est établi au niveau national, pas au niveau régional.
• (14 h 50) •
M. Derraji : O.K. Donc, le directeur
national de la santé publique <va mettre à jour… >va mettre en
place les plans d'action, les programmes de prévention...
M. Boulet : De santé, oui.
M. Derraji : …centralisés au
niveau national par secteurs d'activité.
M. Boulet : Secteurs
d'activité, oui.
M. Derraji : O.K. <Est-ce
que… >S'il y a des spécificités, par exemple dans certains secteurs,
c'est quoi, le recours que l'employeur a pour revoir, par exemple, le programme
de prévention ou le plan d'action… ou il doit juste le prendre tel qu'il est et
l'appliquer?
M. Boulet : Non, les
programmes de prévention puis les plans d'action, ils doivent être mis à jour <annuellement…
M. Derraji : …c'est quoi, le
recours que l'employeur a pour revoir, par exemple, le programme de prévention
ou le plan d'action… ou il doit juste le prendre tel qu'il est et l'appliquer?
M. Boulet : Non, les
programmes de prévention puis les plans d'action, ils doivent être mis à jour
>annuellement. Et ils vont bénéficier, bien sûr, de l'accompagnement de
la direction régionale de la santé publique, et il va falloir que ce soit
adapté en tenant compte de la particularité des risques dans chaque milieu de
travail.
M. Derraji : Très bien
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Comme c'est des
nouveaux articles, ça veut dire que ce n'était pas dans votre première mouture.
Pouvez-vous juste nous expliquer un peu votre cheminement?
M. Boulet : Je pense que ça,
ça fait partie de la philosophie visant à permettre une intervention de la
Santé publique, dans les milieux de travail, en matière de prévention. Je pense
qu'on l'a exprimé comme ça, là, mais il y a un certain nombre d'articles, on en
a vu certains qui le confirment, et ça, ça en fait partie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons avec l'article 172, tiré de l'article 109.2.
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Donc, on supprime le troisième alinéa et on prévoit qu'un centre
intégré en santé et services sociaux désigne, dans le contrat, dans l'entente
conclue avec la CNESST, «toute personne ou société qui exploite un centre
hospitalier ou un centre local de services communautaires parmi les services
visés au premier alinéa, ceux qu'il ne peut fournir.»
C'est plus de la mécanique administrative,
là. Puis cet alinéa-là n'est plus applicable, là, depuis la constitution des
centres intégrés, là. Ça fait que j'ai donné trop d'informations, là. Ces
derniers étant issus de la fusion, que vous avez complétée, d'établissements
publics d'une région et de la… Donc, ça ne s'applique plus, là, donc oubliez ce
que je viens de vous mentionner, là, mais, ça confirme…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, nous poursuivons avec
l'article 173, tiré de l'article 110.
M. Boulet : Ça, c'est la même,
même chose, là, à l'article 110. C'est la même information que je viens de
donner.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous poursuivons avec l'article 177, tiré de
l'article 116.1.
M. Boulet : Donc, quand on a
introduit… Bon, <ça fait… >c'est en concordance avec l'amendement
proposé à 128, qu'on a déjà expliqué, qui introduit la définition d'un
intervenant en santé. Donc, ça reprenait le contenu de 116.1. Ça fait que ça
abroge, on retire cette définition-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Non, alors nous poursuivons avec l'article 178
de l'article 117.
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Donc, ça fait également suite, cet <amendement…
M. Boulet : …cette
définition-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Non, alors nous poursuivons avec l'article 178
de l'article 117.
M. Boulet : Oui. Merci,
Mme
la Présidente. Donc, ça fait également suite, cet >amendement, à la
proposition formulée, lors des consultations particulières, par les directeurs
de santé publique. Ça a pour objectif de préciser qu'un médecin, pour être
nommé médecin chargé de la santé au travail, doit être membre du département
clinique de santé publique d'un CIUSSS, d'un centre intégré de santé et de
services sociaux, et détenir des privilèges de pratique en santé au travail.
Ça, ça avait été une recommandation spécifique, là, de la Santé publique lors
des consultations particulières.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des questions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Donc, au niveau
pratico-pratique, il n'y a aucun changement entre ce qui se fait présentement.
Et on vient juste confirmer…
M. Boulet : À cet égard, oui.
M. Derraji : À cet égard, parce
que, si on regarde ce qui se passe présentement, le rôle du médecin chargé de
la santé au travail, il est toujours là. L'inquiétude que les gens de la santé…
M. Boulet : Oui. Il était là
avant aussi, là, dans le 59, là, mais, bon, c'était abordé différemment. Je
vous laisse poursuivre.
M. Derraji : Ah oui! Oui, oui,
vous avez corrigé, ce n'est pas grave. En date d'aujourd'hui, c'est le médecin
chargé de la santé au travail qui a ce pouvoir d'agir… et détenir les
privilèges en pratique de santé au travail, donc. Parce que la pratique, au
niveau de santé au travail, est réservée à ce…
M. Boulet : Oui, ils doivent
être membres du département clinique, là, de santé publique puis avoir les
privilèges, là, qui sont conférés, là, en fait, des privilèges de pratique en
santé-sécurité du travail. Donc, c'est des personnes qui ont l'expertise.
M. Derraji : Oui. Donc là, cet
article, ce que vous venez de faire, <c'est… >vous précisez que… Parce
que vous dites «médecin», mais vous précisez que ce médecin doit être membre du
département clinique de la santé publique d'un tel centre. Donc, quand vous
vous référez au centre, c'est les CIUSSS ou les services communautaires, dans
toutes les régions, parce que ce n'est pas… Oui, c'est détenir des privilèges
de pratique en santé au travail. Donc, vous précisez que ce n'est pas n'importe
quel intervenant en santé, ce n'est pas n'importe quel professionnel de la
santé, mais c'est précisément un médecin qui détient les privilèges de pratique
en santé au travail.
M. Boulet : Exact. Tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Derraji : Ce n'est plus
optionnel, c'est par eux que ça passe.
M. Boulet : Ça le précise,
effectivement.
M. Derraji : Oui, <c'est…
>on n'a plus le choix. Donc, le message envoyé, aujourd'hui, aux gens
qui pratiquaient la médecine du travail ou qui font… qu'ils ont une spécialité,
c'est à eux que ça revient, la charge, quand on les interpelle.
M. Boulet : Oui, ceux qui <ont...
qui >peuvent assumer les responsabilités, dévolues par la Loi à la santé
publique aux médecins, doivent effectivement être membres de ce département
clinique là. Oui, ça le <confirme, là…
M. Derraji : ...
qu'ils
ont une spécialité, c'est à eux que ça revient, la charge, quand on les
interpelle.
M. Boulet : Oui, ceux qui
ont... qui peuvent assumer les responsabilités, dévolues par la Loi à la santé
publique aux médecins, doivent effectivement être membres de ce département clinique
là. Oui, ça le >confirme, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Donc, la discussion
qu'on avait hier sur l'arrivée des superinfirmières ou infirmières praticiennes
dans la loi, où est-ce qu'on changeait des termes, ça ne vient pas influencer
cet article-là?
M. Boulet : Non, non, non,
parce que les autres, c'est pour les travailleurs. Avant, c'était limité au
médecin traitant. Là, on réfère aux IPS, aux infirmières, aux pharmaciens, aux
optométristes puis aux médecins, là. Ça, ça donne un accès élargi, notamment
aux travailleurs, en fonction de la nature de leur accident de travail ou de
leur maladie professionnelle. Non, il n'y a pas d'impact là-dessus.
M. Leduc : C'est un peu champ
gauche, puis on en reparlera peut-être rendu là, mais vous avez sûrement été
sensibilisé comme moi aux défis des différents départements de médecine du
travail qui ont de la misère à survivre. Il y a-tu quelque chose qu'on pourrait
faire dans le cadre du projet de loi ou conjointement avec le ministre de
l'Éducation pour... ou de l'Éducation supérieure, plutôt, pour corriger cette
lacune-là?
Parce que, là, je suis content qu'on
préserve le rôle, grosso modo, de la Santé publique, dans notre loi du travail,
santé et sécurité du travail, mais demeure cet enjeu important de la pérennité
de ces départements, de cette filière de médecine du travail. Qu'est-ce qu'on
peut faire ensemble, ou, vous, qu'est-ce que vous pouvez faire pour la
préserver?
M. Boulet : Bien, ils sont
conscients de la réalité, ils sont conscients des besoins puis ils
interviennent, ils ont le souci d'intervenir, l'expertise, mais vous référez peut-être
au manque de ressources? Est-ce que c'est... Oui. Manque de ressources, ça, ils
en sont conscients. Il y a une réalité incontournable de rareté de main-d'oeuvre,
mais on en a parlé pour les... Pardon?
Une
voix
: ...
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Puis c'était un des éléments qu'on avait considérés, là, dans le changement de
leur rôle, là, tu sais. Encore une fois, je reviens souvent à ça, les parties
se prennent en charge, c'est eux et elles qui vont déterminer les risques, la
nature des risques, comment les contrôler, comment les éliminer. Ça, c'est
prévu dans la loi. Et la Santé publique va être là pour supporter, pour
encadrer puis pour accompagner. Ça fait que c'est sûr que ça tient compte de
cette réalité-là. Puis la Santé publique est confortable avec ça.
• (15 heures) •
C'est sûr que, vous le savez, là, puis
j'en profite pour faire un commentaire, quand on fait une modernisation de
cette nature-là, on ne contentera pas à 100 % les intérêts de tous ceux
qui sont impliqués en santé-sécurité au Québec. Il y en a... tout le monde va
vouloir... Je veux dire, il y a tellement d'intérêts divergents, vous le savez.
Nous, comme parlementaires puis comme législateurs, on s'intéresse à la
santé-sécurité des travailleurs, mais, tu sais, c'est ça. Mais la Santé
publique...
15 h (version révisée)
M. Boulet : ...en santé et
sécurité au Québec. Et on a... Tout le monde va vouloir... Je veux dire, il y a
tellement d'intérêts divergents, vous le savez. Nous, comme parlementaires puis
comme législateurs, on s'intéresse à la santé-sécurité des travailleurs, mais,
tu sais... c'est ça. Mais la Santé publique, ils sont, à mon avis, relativement
satisfaits des amendements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui.
Sérieusement, c'est un bon amendement. Ce que j'aime le plus, c'est que,
contrairement à l'autre amendement où on parle des professions de la santé,
ici, on précise vraiment l'acte qui est réservé à quel médecin. Et c'est ça, la
différence, probablement, la question de mon collègue d'Hochelaga. Et là on
spécifie l'acte et l'intervention. Et ça a été une inquiétude très... extrêmement
importante des intervenants.
Mais moi, ce qui m'intéresse... Merci
d'avoir écouté ces groupes et merci d'avoir... parce que c'était quelque chose
que nous avons soulevé, mais ce qui m'intéresse toujours, quand on enlève quelque
chose, c'est la réflexion derrière. Et je sais que vous être toujours de bonne
foi, mais ça m'intéresse de comprendre la réalité aussi parce que, vous l'avez très
bien dit, on doit tous mettre au centre la réalité de la santé et sécurité au
travail. Et le fait que... l'idée que le législateur, donc les personnes qui
ont travaillé sur la rédaction de la première version du p.l. n° 59 avant qu'il soit amendé, avait toute une autre
lecture.
Et là, en toute transparence, est-ce que votre
première lecture, elle était... c'est parce qu'il n'y avait pas assez de
médecins de travail? Ça rejoint le son de cloche de beaucoup de gens. C'est
qu'au Québec on doit penser à la relève dans ce secteur. Et je me rappelle, en
commission parlementaire, les intervenants nous ont parlé de cela. Et, si c'est
le cas, c'est quelque chose qu'on doit suivre à la fois avec l'Enseignement
supérieur, avec le nombre de places que le ministère ouvre pour tout ce qui est
résidanat pour la formation de ces médecins. Ça, c'est un autre un champ de
bataille qu'on peut mener en parallèle avec vos collègues, mais je compte sur
vous aussi de les sensibiliser.
M. Boulet : Totalement.
M. Derraji : Mais, au-delà de
sensibiliser et de former... Parce qu'on ne peut pas former un médecin
spécialisé en travail en cliquant les doigts, mais, grâce à votre ministère, on
a quand même une bonne vision pour la rareté et les postes à combler dans ce
secteur. Mais, du moment que vos équipes sont là, l'idée de départ avec la
première version de l'article avant qu'il soit amendé?
M. Boulet : Ce qui nous motivait
au départ demeure. Puis, tu sais, ça tient compte de la capacité aussi... Mais
je ne veux pas faire le procès, là, mais c'est toujours une question d'offre et
de demande. La demande est plus importante que la capacité de certaines
directions régionales de répondre aux besoins. Mais le souci, on l'a toujours
partagé avec la Santé publique, qu'ils puissent intervenir pour aider, pour
accompagner, pour construire avec les <parties...
M. Boulet : ...est
plus
importante que la capacité de certaines directions régionales de répondre aux
besoins. Mais le souci, on l'a toujours partagé avec la Santé publique, qu'ils
puissent intervenir pour aider, pour accompagner, pour construire avec les >parties
des programmes de prévention, le volet santé, et ça, ça demeure.
Puis on voulait... L'idée des protocoles
nationaux vise aussi à permettre une meilleure prestation puis une meilleure
équité, là. Puis, bon, je fais référence au protocole national pour le PMSD,
mais on avait cet esprit-là, là, quand on construisait le projet de loi, de
s'assurer que la direction ou la Santé publique nationale puisse établir des
protocoles ou des façons de faire par secteur d'activité dont les directions
régionales peuvent s'inspirer. Mais cette approche-là demeure malgré... bon, on
a fait les amendements pour confirmer les pouvoirs d'intervention de la Santé
publique, notamment en prévention, mais l'approche demeure quand même la même,
là, de s'assurer d'un meilleur équilibre entre l'offre et la demande en matière
de santé et sécurité au travail en ce qui concerne les prestations offertes par
les médecins de la Santé publique. Je ne sais pas si je suis assez clair, là,
mais on essaie d'être le plus efficace possible.
M. Derraji : Et pensez-vous
que le fait de préciser l'efficacité sera toujours là, sachant que la première
volonté au p.l. n° 59 était plus d'élargir et que ça
ne soit pas un droit exclusif du traitement uniquement lié à la Santé publique?
M. Boulet : Au prochain amendement,
on ajoute aussi d'autres professionnels, mais on va le compléter par un autre amendement.
Puis c'est intéressant, ce que vous me
posez, parce qu'évidemment, quand on fait une réforme aussi de cette nature-là,
au bout d'un certain nombre d'années, on va avoir les données qui vont nous
permettre de voir les impacts sur l'égalité de droits, sur la mise en
application de nouvelles façons de faire. Puis on n'attendra pas 40 autres
années pour faire une nouvelle réforme, on va peut-être faire des amendements
dans quatre ans, cinq ans en tenant compte de la réalité vécue sur le terrain
du nouveau projet de loi qu'on...
Parce que je ne peux pas garantir, moi,
que tout va marcher. On a la bonne approche, on veut faire plus de prévention,
on veut s'assurer d'avoir un meilleur accès à l'indemnisation, un retour plus
rapide. Ultimement, on veut diminuer le nombre de lésions, on veut baisser le
taux, on veut qu'il y ait... on assure la pérennité du régime, là, comme
Morneau Shepell le disait, puis on est vraiment dans plusieurs très bonnes
directions. Mais on verra. Je pense qu'il va falloir faire un bilan dans quatre
ans, cinq ans puis s'adapter, mais moi, j'ai totalement confiance.
M. Derraji : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 178? <Sinon...
M. Boulet : …le disait, puis
on est
vraiment dans
plusieurs très bonnes directions. Mais on
verra. Je pense qu'il va falloir faire un bilan dans quatre ans, cinq ans puis
s'adapter, mais moi, j'ai
totalement confiance.
M. Derraji :
O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'
autres interventions à l'article 178? >Sinon…
Parfait. Nous passons à l'article 179.
M. Boulet : Qui réfère, merci,
Mme la Présidente, à 123. Donc, ça, ça permet que toute personne qui n'est pas
un intervenant en santé et qui offrirait des services en santé au travail à un
employeur soit également tenue au respect des obligations de signalement.
Puis c'est proposé aussi, cet article,
pour circonscrire l'obligation de signalement dans le cas où la présence d'un
danger immédiat dans les conditions de santé, sécurité et salubrité... Ça,
c'est vraiment l'article qui prévoit, qui confirme l'obligation, quand on est
intervenant et ceux qui rendent des services en santé, de signaler, quand il y
a un danger pour la santé et sécurité des travailleurs, la situation à la
CNESST.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Non, c'est correct. On va vous laisser finir puis... On a manqué un
article. Ce n'est pas grave, M. le ministre. Alors, on est l'article 183. Il
vient donc de... tiré de l'article 123.
M. Boulet : Mon Dieu!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'était juste la page suivante. Ce n'est pas bien grave. Alors, continuez, puis
on reviendra à 179, à moins qu'il y ait une conséquence, là.
M. Boulet : Donc, 183, c'est vraiment
l'obligation de signaler. Quand tu es un intervenant en santé ou quand tu rends
des services en santé dans un milieu de travail, bien, tu es contraint… bien,
tu as le pouvoir de signaler à la CNESST s'il y a un danger pour la santé et
sécurité des travailleurs.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Ça, c'est
important. Puis ça nous avait été indiqué aussi lors des consultations
particulières.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va donc finir le 183. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Mme la Présidente,
légère suspension, s'il vous plaît. Très court.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! vous voulez une suspension. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
M. Boulet : O.K. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 8)
(Reprise à 15 h 17)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons. Député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous avez des
questions pour l'article 183.
M. Leduc : Oui, Mme la
Présidente. J'ai eu l'occasion de discuter hier soir avec des intervenants,
entre autres, de la Santé publique. Il y avait des questionnements, là, par
rapport à l'utilisation du mot ou des mots «danger immédiat», surtout le terme
«immédiat», principalement au fait que, vous le savez bien, en santé et
sécurité, il y a toutes sortes de problèmes qui ne sont pas... qui n'ont pas un
impact immédiat. L'exposition à ce qu'on appelle, des fois, des maladies de
longue latence, ce qui peut provoquer des cancers, des maladies pulmonaires,
des surdités professionnelles, ce n'est pas des choses qui sont immédiates, des
choses qui sont répétitives sur la moyenne, longue durée et qui ont des
conséquences sur la longue durée aussi.
Donc, il y avait des craintes que
l'introduction de la notion d'immédiateté vienne causer des problèmes qui ont
peut-être... Je ne sais pas si c'était voulu par le cabinet du ministre, mais
je soulève donc quelque chose qui m'a été soulevé pas plus tard qu'hier soir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Boulet : C'est sûr
qu'avec la <combinaison...
M.
Boulet : ...c'est sûr qu'avec la >combinaison de l'article
précédent il y a beaucoup d'intervenants qui peuvent signaler. Mais ici, vous
allez au-delà de ça, mais il faut faire attention. Moi, ça m'apparaît beaucoup
plus susceptible puis beaucoup plus cohérent avec le concept qui est utilisé un
peu partout dans la loi santé et sécurité qui est de... le danger immédiat dans
les... Parce que, là, on signale. On signale pour s'assurer que la CNESST intervienne.
Puis ce n'est pas que l'intervenant en santé et sécurité, mais c'est tous ceux
qui offrent des services en santé au travail à un employeur. Ça fait que ça
élargit beaucoup le nombre de personnes qui peuvent signaler à la CNESST.
Et,
pour moi, ceci dit avec respect, l'utilisation du mot «danger immédiat» est
beaucoup plus parlant, beaucoup plus manifeste que le mot «déficience» dans les
conditions de santé. Il me semble, un danger immédiat dans les conditions de
santé, c'est mieux qu'une déficience dans les conditions de santé.
Mais,
ceci dit, on pourra avoir le débat. Vous pourrez éventuellement faire des
propositions sur des concepts qui sont plus porteurs. Mais je veux juste
m'assurer que, d'ici 4 h 30, on ait... Tu sais, on en a peut-être encore
20-25 à compléter, là. Puis, si on veut, mardi, commencer avec notre plan de
travail...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : ...ça vous va?
M.
Boulet : Oui.
M.
Leduc : Moi, je suis d'accord, puis je réfléchirai. Peut-être que
juste «danger» pourra faire l'affaire. On verra.
M.
Boulet : Ah! peut-être.
M.
Leduc : On verra. Puis, je veux dire...
M.
Boulet : Mais, tu sais, on comprend, collègue, que c'est... Là, on
demande, on signale puis on demande à la CNESST d'intervenir, là. Ce n'est pas
non plus dans tout ce qu'on... Tu sais, c'est pour ça qu'on dit «un danger
immédiat», là. Il faut qu'il y ait, pas une urgence, là, mais il faut qu'il y
ait de quoi, là, qui soit évident, là, dans une certaine mesure, là.
M.
Leduc : C'est juste que, c'est ça, il y a eu un travail historique sur
la santé-sécurité où on ne prenait pas en compte des effets qui allaient
pouvoir avoir des conséquences à long terme parce qu'on était trop obnubilés
par l'immédiateté.
M.
Boulet : Ah! je comprends. Mais c'est sûr qu'un danger qui peut avoir
des conséquences un peu plus à moyen terme, mais perceptibles dans l'immédiat,
pour moi, c'est un danger immédiat. Je comprends ce que vous dites.
•
(15 h 20) •
M.
Leduc : Je comprends. Toute la saga de l'amiante, c'est ça, entre
autres.
M.
Boulet : Exact. J'ai bien compris.
M.
Leduc : On trouvera un compromis en temps et lieu. Puis, sur la question
d'arriver à la fin d'ici 4 h 30, si on y arrive, moi, il n'y a pas de
problème, mais, en même temps, je trouve que c'est très pertinent, là, ce qu'on
est en train de faire...
M.
Boulet : Ah! je pense qu'on prend...
M.
Leduc : ...parce que ça nous aide beaucoup à comprendre où vous allez
puis...
M.
Boulet : Je réalise qu'on fait un grand bout de chemin, oui.
M.
Leduc : Oui, puis je pense qu'on s'économise du temps pour les
prochaines étapes. Ça fait que j'aime mieux qu'on prenne notre temps de bien
comprendre. Puis, si ça adonne qu'on finit à 4 h 30 tous les
articles, tant mieux. Sinon, moi, ça ne me stresse pas de continuer les
quelques-uns qu'il nous restera mardi prochain, 9 h 30.
M.
Boulet : O.K. Je voulais juste enlever un peu de stress à tout le
monde, là, mais, si vous me <dites...
M.
Leduc : …
puis...
M.
Boulet : Je réalise qu'on fait un grand bout de chemin, oui.
M.
Leduc : Oui, puis je pense qu'on s'économise du temps pour les
prochaines étapes. Ça fait que j'aime mieux qu'on prenne notre temps de bien
comprendre. Puis, si ça adonne qu'on finit à 4 h 30 tous les
articles, tant mieux. Sinon, moi, ça ne me stresse pas de continuer les
quelques-uns qu'il nous restera mardi prochain, 9 h 30.
M. Boulet : O.K. Je voulais
juste enlever un peu de stress à tout le monde, là, mais, si vous me >dites
que ça n'en engendre pas, bien, tant mieux.
M. Leduc : O.K. J'allais mal
dormir, là, sinon, là, M. le ministre. Puis comme vous vous souciez de mon
sommeil…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Alors, nous revenons à l'article 179, M. le ministre, que nous
avions oublié, 179 tiré de l'article 117.1.
M. Boulet : 179, ça réfère à
117.1, Mme la Présidente, puis ça, c'est un article clé, là, puis ça confirme
que les personnes qui pourront collaborer à l'élaboration des programmes de
santé au travail, on disait, c'est : «La Santé publique intervient sur demande
du ministre». Et là on ajoute que ça pourra se faire «à la demande de la CNESST
ou d'un directeur de la Santé publique». Donc, si la CNESST ou un directeur de
la Santé publique le juge opportun pour protéger la santé, sécurité des
travailleurs, la Santé publique peut intervenir. Puis ça, c'est un des
amendements importants, là.
M. Derraji : Ce fut… C'est déjà
le cas. C'est ce qu'on fait présentement.
M. Boulet : Bien, c'est
confirmé. C'était possible.
M. Derraji : Parce que, pour
des milieux d'intervention de la Santé publique, en cas d'urgence, la Santé
publique intervient. O.K.
M. Boulet : Oui. Ici, c'est
quand… maintenant, ce sera… Bien, c'est quand on le juge opportun pour protéger
la santé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Député de…
M. Derraji : Et donc, là…
M. Boulet : Mais il y avait
une appréhension, collègue, vous le saviez, en commission, lors des
consultations particulières, qu'on les privait de l'exercice de leur pouvoir
d'intervention, notamment en matière de prévention, et ici ça vient le
reconfirmer puis ça vient dire…
M. Derraji : Quand vous dites
«ils», la Santé publique?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : O.K. Donc là, maintenant,
ce que vous faites avec cet article, vous confirmez la collaboration entre la
CNESST et la Santé publique, avec le pouvoir d'intervention des intervenants de
la Santé publique.
M. Boulet : Exact. Tout à fait.
M. Derraji : O.K. Mais qui donne
l'ordre, la Santé publique ou la CNESST? Un des deux peuvent aller sur le
terrain sans concertation avec l'autre intervenant?
M. Boulet : Non. Un des deux
peut le demander. C'est soit la CNESST ou le directeur régional de la Santé
publique qui va demander au médecin responsable de la santé au travail : Il
faut que tu interviennes là, puis… parce que lui, il le juge opportun. Il ne
faut pas que ça soit fait de manière déraisonnable, là, mais…
M. Derraji : Ça, je sais que
les gens de la Santé publique voulaient ça. Au niveau de la CNESST, ça ne pose
aucun problème. Au contraire, ça allège leur fardeau, ça… O.K.
M. Boulet : Exact. Tout à fait.
Excellent commentaire aussi.
M. Derraji : O.K. Bien, je
vais commencer à collecter les excellents commentaires.
M. Boulet : Non, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons aussi le député de Robert-Baldwin qui voulait donner un…
intervenir.
M. Leitão : Oui, juste pour ma
tranquillité d'esprit. On a déjà vu exactement ce même libellé quelques
articles avant, non?
M. Boulet : Peut-être.
M. Leitão : Ou je suis en
train de rêver? Le, exactement, remplacer «collabore»...
M. Boulet : Non, non, mais
vous… À un moment donné, on finit par retrouver les mêmes libellés.
Une voix : ...
M. Boulet : O.K. Donc, on me
confirme, oui, c'est un libellé similaire pour le niveau national, puis là on
est par <établissement…
M. Boulet : ...
peut-être.15391
M. Leitão : Ou je suis en
train de rêver? Le, exactement, remplacer «collabore»...
M. Boulet : Non, non, mais
vous… À un moment donné, on finit par retrouver les mêmes libellés.
Une voix : ...
M. Boulet :
O.K.
Donc, on me confirme, oui, c'est un libellé similaire pour le niveau national,
puis là on est par >établissement.
M. Leitão : C'est ça.
M. Boulet : Tu sais, là, c'est
le pouvoir d'intervention de la Santé publique dans un établissement. Ça fait
que vous avez totalement...
M. Leitão : O.K. Donc, je ne
rêve pas, je ne rêve pas. On a vu ça. O.K.
M. Boulet : Non, vous ne rêvez
pas. Vous êtes en avance, vous êtes en avant de nous autres.
M. Leitão : Merci.
M. Derraji : Juste une chose...
un directeur de santé publique... Parce que, là, on a toujours tendance à
penser que le directeur de santé publique, il est un directeur de santé
publique nationale. Mais là on réfère vraiment aux directions régionales?
M. Boulet : Tout à fait. C'est
le régional.
M. Derraji : Vous ne pensez
pas que le mot «régional» doit figurer, pour plus de précision, ou ce n'est pas
la peine?
M. Boulet :
<Quand on...
>Quand c'est national, on l'écrit, que c'est directeur national.
M. Derraji : On l'écrit. Si ce
n'est pas écrit, ça...
M. Boulet : Si ce n'est pas
écrit «national», c'est tout directeur de la santé publique puis tout... Dans
chaque région, il y en a un.
M. Derraji : Parce que c'est
tout un...
M. Boulet : Pardon?
M. Derraji : C'est toute une
différence. Si on doit attendre le directeur de la santé publique national
aller en Mauricie, chez vous...
M. Boulet : Le Dr Arruda, oui.
M. Derraji : Ah oui. C'est ça,
hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 179? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, M. le ministre, nous poursuivons avec l'article 184.
M. Boulet : Merci. L'article
127, ça en est un de concordance. Bon, il y a des suppressions. Donc, ça
prévoit plus explicitement la collaboration des intervenants en santé au
travail à l'élaboration, la mise en application des éléments de santé du
programme de prévention ou du plan d'action d'un employeur et du fait que cette
collaboration pourra se faire en plus de sur demande de l'employeur, lorsque la
commission ou un directeur de santé publique le juge opportun. Donc, c'est dans
la même philosophie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons poursuivre à l'article 184.1 tiré de l'article 127.1.
M. Boulet : Merci. 127.1,
donc, ça, c'est le... ça introduit le pouvoir du directeur de santé publique
d'évaluer les éléments de santé, programme de prévention ou plan d'action en ce
qui concerne, notamment, la prise en compte des programmes de santé, lorsqu'il
le juge opportun, pour protéger la santé. Puis ça prévoit aussi le pouvoir du
directeur de santé publique de faire des recommandations à l'employeur, à la
commission et, le cas échéant, au comité de santé et sécurité à la suite d'une
telle évaluation. Ça fait partie de l'ensemble des articles qui confirme, ou
précise, ou rétablit le pouvoir d'intervention de la Santé publique.
M. Derraji : ...là, je ne vois
pas «national» et j'ai un doute sur la non-standardisation des protocoles ou
des programmes. Parce que, là, vous êtes en train de parler d'un plan d'action,
d'un programme de prévention. Nous avons 17 régions. Est-ce qu'on va avoir 17
programmes? Ou bien c'est quoi, l'instance de concertation entre le national et
le <régional?...
M. Derraji : ...des
protocoles
ou des programmes. Parce que, là, vous êtes en train de parler d'un plan
d'action, d'un programme de prévention. Nous avons 17 régions. Est-ce qu'on va
avoir 17 programmes? Ou bien c'est quoi, l'instance de concertation entre le
national et le >régional?
Et je vais juste... Et je vais juste
saisir l'occasion de la COVID où, parfois, il y avait une disparité entre
certaines mesures venant d'une direction régionale de la Santé publique versus
une autre. Ma crainte, c'est surtout au niveau des programmes et la
standardisation des programmes de prévention. C'est quoi, le lien, ou c'est
quoi, le rôle du national versus le régional? Ce que je vois là... Parce que,
du moment qu'il n'y a pas le national, ça veut dire qu'on va laisser à chaque
direction de santé publique régionale l'opportunité de mettre en place des programmes
de prévention et des plans d'action pour chaque région. Si c'est le cas,
expliquez-nous le...
M. Boulet : Non. Oui, c'est
une bonne intervention. Puis là c'est dans les aspects hyperpratiques, là, puis
évidemment, moi non plus, je ne suis pas impliqué dans, tout le temps, la mise
en application de ça, là, mais... Les programmes de prévention, c'est par établissement.
Il n'y a pas de standardisation nationale, c'est vraiment par établissement.
Puis ça, ça a toujours été en fonction de l'article de base de la loi. C'est
chaque milieu a des risques qui lui sont spécifiques, les biologiques, les
physiques et les autres, là, que...
M. Derraji : Chimiques.
M. Boulet : ...les
chimiques aussi, et donc c'est aux parties à le faire. Ils élaborent un programme
de prévention. Il y a un volet santé. Et là contribue le médecin régional de la
Santé publique.
Les programmes... Le programme national
dont on parlait, ou le protocole national par secteur d'activité, ça, c'est
pour le volet santé du programme de prévention, et on s'en inspire. Mais la
prévention, je le répète, ce n'est pas... Il ne faut pas nationaliser ça. C'est
vraiment spécifique ou particulier à chaque milieu de travail.
M. Derraji : Je viens de
voir le mot. Je pense que c'est juste «évaluer les...» O.K. C'est bon. C'est
bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Alors, nous poursuivons avec l'article 209.1
tiré de l'article 179.1.
M. Boulet : Oui. Donc,
ça, c'est un amendement, on pourra le titrer à un moment donné, là, mais qui
prévoit...
Une voix
: ...
• (15 h 30) •
M. Boulet : Non, c'est le
télétravail, pour prévoir que l'inspecteur ne peut pas aller au lieu où le
télétravailleur exerce ses fonctions sans son consentement, sauf, évidemment, s'il
est muni d'un ordre, d'une ordonnance d'un tribunal. Puis là on prévoit qu'évidemment
il faut que ça soit un tribunal qui a compétence dans la localité où se trouve
la maison. S'il est d'avis que la personne qui se trouve là est exposée à un
danger qui met sa vie, sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique et...
15 h 30 (version révisée)
M. Boulet : ...si est muni d'un
ordre, d'une ordonnance du tribunal, puis là on prévoit que... Évidemment, il
faut que ça soit un tribunal qui a compétence dans la localité où se trouve la
maison, s'il est d'avis que la personne qui se trouve là est exposée à un
danger qui met sa vie, sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique…
Et, à tout seigneur, tout honneur, moi, c'est
le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve qui m'avait dit : En Colombie-Britannique.
Donc, ça s'inspire, essentiellement, de la législation en santé et sécurité, parce
que le télétravail, je vous le redis, ça s'appliquait sans que ce soit
mentionné. C'était implicite, toutes les dispositions des lois du travail s'appliquent
au télétravailleur et à son employeur, en faisant, bien sûr, les adaptations
nécessaires, mais on avait demandé que ce soit précisé explicitement, puis
voilà, mais ça mettait l'accent sur l'importance de protéger les renseignements
personnels. Voilà, je pense, c'est une avancée considérable.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, merci, Mme la
Présidente. Merci du bon mot, c'est apprécié. J'aurai l'occasion, là, de
l'analyser plus en détail puis de le comparer, peut-être, avec ce qu'on vous
avait soumis, mais peut-être pouvez-vous un peu nous aider? Dans votre
cheminement, comment vous êtes allé voir sur ce qui se passe, ce que je vous
avais envoyé, ce qui se fait au BC? Avez-vous eu des échos de l'équivalent de
la CNESST là-bas, sur le fonctionnement de ça?
M. Boulet : Oui, bien, <c'était...
>il y avait des conditions permettant l'inspection, dans la maison, tu
sais, parce que c'est parce que c'est totalement privé, et la clé, c'était le consentement.
Puis c'est compatible avec la Loi sur la protection des renseignements dans le
secteur privé, au Québec, puis une loi sur l'accès aux documents nominatifs qui
s'applique dans le secteur public. Ça fait que c'est totalement respectueux de
nos lois statutaires, de la Charte des droits et libertés de la personne, qui
protègent la vie privée. Et la résidence fait, bien sûr, partie de la vie
privée, mais, dans chacune de ces lois-là puis dans les décisions de jurisprudence,
le consentement est la clé qui permet à l'inspecteur d'intervenir.
Mais évidemment il y a eu des cas, comme
en Colombie-Britannique, où il peut y avoir des cas où une personne refuse, elle
ne donne pas son consentement. Puis c'est une personne qui peut être isolée,
qui a été victime d'intimidation, de harcèlement, ou qui a eu une blessure, ou
qui vit dans l'isolement. Puis on l'a vécu beaucoup, là. Et ça, il se pourrait
qu'un voisin ou un membre de la famille fasse une requête à la cour pour
obtenir une ordonnance permettant à quelqu'un de... à un inspecteur de la
CNESST d'intervenir, parce que, là, la vie de la personne est en péril. Et ça,
les tribunaux ont à analyser ça, puis il y a des risques, puis, des fois, il y
a des risques de suicide aussi, là. Ça fait que ça s'articule autour de cet
état d'esprit là, collègue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Leduc : Si je peux
juste, pour la petite histoire, raconter une petite anecdote, Mme la Présidente,
c'est que cette idée-là… Comme quoi, des fois, on prend toutes sortes de
chemins. J'avais une discussion avec mon ami <Jonathan, qui...
M. Boulet : ...état
d'esprit là, collègue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Leduc : Si je peux
juste, pour la petite histoire, raconter une petite anecdote, Mme la
Présidente, c'est que cette idée-là… Comme quoi, des fois, on prend toutes
sortes de chemins. J'avais une discussion avec mon ami >Jonathan, qui travaille
dans le milieu syndical puis qui montait une formation sur le télétravail à
donner dans les sections locales, qui, assommé par le nouveau contexte de la
COVID, comme tout le monde, devait se revirer puis essayer de réfléchir. Puis c'est
en échangeant, en regardant un peu ce qu'il avait trouvé, ce qu'il avait
partagé, qu'il y avait cette petite référence-là, dans une diapositive d'une
recherche, je pense, c'était de Katherine Lippel et d'autres chercheurs,
qui faisait référence à ce concept, qui faisait référence... Et donc, petit à
petit, une petite formation dans une centrale syndicale se retrouve dans un
projet de loi. Comme quoi, tous les chemins sont bons pour améliorer la
condition de travail des travailleurs, travailleuses. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Boulet : Je suis
d'accord avec ça. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Sinon, nous procédons à
l'article 210.
M. Boulet : Oui. En fait,
210, bien, c'en est un de concordance, là, avec le retrait de 177 du projet de
loi, qui introduisait... bon. Puis là vous n'avez pas le texte de l'article 180
modifié, mais 180, c'est tous les pouvoirs de l'inspecteur de la CNESST. On en
a entendu parler beaucoup, pendant la pandémie, en outre des pouvoirs généraux.
L'inspecteur, bon, il peut enquêter, il peut exiger de l'employeur, il peut
faire des essais et il peut installer un appareil de mesure, il peut se faire
accompagner. Puis l'amendement, ça dit : Il peut se faire accompagner par
une ou des personnes de son choix dans l'exercice de ses fonctions.
Ce qui est rajouté, et là je le dis pour
notre collègue de Nelligan : «Notamment un médecin chargé de la santé au
travail ou tout autre intervenant en santé au travail.» Moi, pour moi, c'est
intéressant que ça fasse partie des pouvoirs, dorénavant, des inspecteurs. Ça
fait que, là, je parle de la pandémie, mais, dans n'importe quelle autre
situation, un inspecteur, qui est appelé, il pourrait décider : Bon, dans
ce cas spécifique là, j'ai besoin, parce qu'il y a telle nature de risque,
d'être accompagné par un intervenant en santé. Ça vient préciser son pouvoir de
le faire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
poursuivre avec l'article 224.
M. Boulet : 224. Merci,
Mme la Présidente. On ramène simplement la valeur du chantier en construction
de 25 à 16 millions, comme je vous avais mentionné. Donc, voilà. Le reste,
c'est 212.1, mais on pourra le voir en étude détaillée, mais l'amendement, c'est
simplement ça. Le reste, ça n'a pas changé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui.
Pourquoi 16 000 $ et
non pas un autre montant, un autre chiffre d'affaires? Et…
M. Boulet : Bon...
M. Derraji : Vas-y,
vas-y. Ça, c'est la première. La deuxième, ça s'en vient. Vas-y.
M. Boulet : Ça, c'est <l'esprit...
M. Boulet : ...l'amendement,
c'est simplement ça. Le reste, ça n'a pas changé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Derraji : Oui.
Pourquoi 16
000 $
et non pas un autre montant, un autre chiffre d'affaires? Et…
M. Boulet : Bon...
M. Derraji : Vas-y,
vas-y. Ça, c'est la première. La deuxième, ça s'en vient. Vas-y.
M. Boulet : Ça, c'est
>l'esprit pragmatique de notre collègue de Nelligan. Bon, juste me
rappeler les années, en 1975, c'était combien de millions?
Une voix : C'était 5 millions.
M. Boulet : Puis, en
1986, c'était... Et, comme on a pris le 5 millions de 1975, on l'a adapté
en tenant compte de l'augmentation du coût de la vie, de l'IPC selon Statistique
Canada, puis on aboutissait à 25 millions.
Pourquoi on l'a baissé à 16? Bien, vous
avez entendu les mêmes consultations que moi, puis on a donné suite à des
recommandations de le baisser. Parce qu'évidemment, à partir de ce niveau-là,
selon le Code de sécurité pour les travaux de construction puis la loi, il y a
des obligations additionnelles. Donc, on baisse le niveau à 16 millions.
Et, dans les milieux de la construction, bien, ça va être généralement bien accueilli,
là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a...
M. Boulet : Donc, c'est
indexé à partir de 8 millions plutôt que de 5.
M. Derraji : O.K., c'est
indexé, oui. Et est-ce qu'un peu plus tard on va préciser le nombre d'heures de
formation? Je me rappelle que ça a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup jaser,
l'expertise de la personne, stage, pas stage, nombre de formations. Ça, tout ça,
ça s'en vient, c'est la suite?
• (15 h 40) •
M. Boulet : Totalement. Tout
à fait, c'est dans l'article où il y avait le 25 millions. C'est 212.1,
qui n'a pas changé, mais je vous le relis, là, pour les fins de notre
discussion, quand : «il est prévu que les activités sur un chantier
occuperont simultanément au moins 100 travailleurs à un moment des travaux
ou que le coût total excédera 16 millions, un ou plusieurs représentants
en santé et sécurité affectés à temps plein sur un chantier doivent être
désignés». Puis là il y a le nombre minimal des représentants, il y a le coût
lié à l'exécution des fonctions. Puis on dit comment on calcule, tu sais, le
coût total des travaux. Mais, oui, tout est prévu là-dedans, oui.
M. Derraji : Oui, mais je
me rappelle qu'un des points soulevés c'est ne pas nommer quelqu'un. Parce qu'à
l'époque on disait : Trois heures de formation, mais les gens, ils nous
ont dit : On ne peut pas former quelqu'un en trois heures de formation, qu'ils
soient responsables de la sécurité. Et, à un certain moment, ils avaient même
enlevé le stage. Est-ce que ça, ça revient ou pas?
M. Boulet : Ah! mon Dieu,
c'est une excellente question. Vous avez bien écouté. C'était 120 heures
de formation qu'on avait.
M. Derraji : Oui, au lieu
de 240 heures.
M. Boulet : Au lieu de
240. Puis vous allez voir un amendement qui va suivre, on l'a mis à 240.
M. Derraji : Donc, on
maintient 240.
M. Boulet : On maintient
240 heures de formation.
M. Derraji : Vous avez
réglé un problème sur trois : le stage, l'expérience...
(Consultation)
M. Boulet :
Mais c'est en évaluation, le stage, mais, les heures de formation, on les a,
mais, bon.
M. Derraji :
Donc, un sur trois. Donc, j'ai de l'espoir à ajouter un amendement? Maître,
note ça.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Là, j'avoue que je suis fatigué, je ne me souviens pas si je vous ai posé la
question hier, quand vous avez <fait...
M.
Derraji : ...
amendement? Maître, note ça.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, j'avoue
que je suis fatigué, je ne me souviens pas si je vous ai posé la question hier,
quand vous avez >fait le portrait complet, là, l'introduction, mais,
pour les chantiers qui vont être en bas de 16 millions, il avait été
évoqué l'idée d'un représentant itinérant. Est-ce que ça, c'est retenu?
M. Boulet : On n'est pas...
Non, ce n'est pas dans les amendements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Alors, nous poursuivons avec l'article 226.
M. Boulet : Donc, c'en est un
de concordance, là, pour modifier... Oui, c'est la même affaire que l'autre, on
modifie de 25 millions à 16 millions. Pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Alors, l'article, maintenant, 228.
M. Boulet : Oui. 228 réfère à
223 de la Loi sur la santé et sécurité du travail. Ça, c'est le pouvoir
habilitant, l'habilitation réglementaire, <de... >la CNESST peut
faire des règlements pour... Puis là il y en a qu'on a biffés puis il y en a
qu'on a ajoutés. Là, ça serait long de tous vous les lire, là, il y a trois
pages.
Bon, attendez-moi, des amendements de concordance
pour confirmer le retrait des niveaux de risque liés aux activités de l'établissement
afin de refléter correctement les pouvoirs réglementaires. Donc, il y a plein
de pouvoirs réglementaires de la CNESST qui sont enlevés, donc c'est tout ce
qu'on avait dit, puis les pouvoirs réglementaires pour fixer le temps qu'un RP,
un représentant en santé et sécurité, peut consacrer à ses fonctions. C'est vraiment
tout de la concordance, mais qui découle du retrait des niveaux de risque.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des questions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à l'article 228.1.
M. Boulet : Donc, merci.
228.0.1 de la loi. Cet amendement permet, si les parties n'ont pas réussi à
conclure une entente portant sur le nombre de représentants au sein d'un
comité, sur la fréquence minimale ou sur le temps que peut consacrer le représentant
à certaines de ses tâches que l'une des parties demande à la commission... C'est
exactement une concordance.
Une voix
: ...
M. Boulet : Exact. Puis les
critères que la commission doit utiliser, là, vous les voyez, là. En fait,
j'avais lu une partie de cet article-là, tout à l'heure, là. Tu sais, au deuxième
paragraphe, vous voyez, «en tenant compte notamment des dangers pour la santé
et la sécurité des travailleurs», ce que notre collègue de Bonaventure m'avait
demandé, là, qui m'a permis de préciser, là, d'aller de l'avant, là. C'est
exactement l'article que j'ai cité à une de ses questions un peu plus tôt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons <poursuivre...
M. Boulet : …pour la santé
et la sécurité des
travailleurs», ce que notre collègue de Bonaventure
m'avait demandé, là, qui m'a permis de préciser, là, d'aller de l'avant, là.
C'est exactement l'article que j'ai cité à une de ses questions un peu plus
tôt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
>poursuivre avec l'article 234.
M. Boulet : Oui, 234,
l'article 6, là, on est dans la Loi instituant le Tribunal administratif
du travail. Donc, c'est la possibilité, pour une personne visée à 228.0.1 qui
se croie lésée, là, par une décision rendue par la commission, de contester
devant le Tribunal administratif du travail. Ça, c'est des… S'il n'y a pas
d'entente sur les modalités de fonctionnement d'un comité de santé-sécurité,
puis une partie n'est pas contente de la décision qui a été rendue par la
CNESST… d'aller directement au Tribunal administratif du travail.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Non. Alors, nous poursuivons avec
l'article 237.
M. Boulet : Ça, c'est purement
de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Pas d'intervention. Nous poursuivons avec
l'article 238.
M. Boulet :
L'article 238, je suis assez, aussi, content de le mentionner, là, on est
dans le Règlement sur les maladies professionnelles présumées. Souvenez-vous,
lors des consultations particulières, il y avait des groupes qui nous disaient :
Vous allez limiter l'accès à la reconnaissance de lésions musculosquelettiques
parce que vous venez de complexifier les conditions qui permettent d'établir un
lien avec la tendinite, la bursite ou la ténosynovite. Avant, ce n'était que
les répétitions de mouvements sur une période de temps prolongée, puis là il y
avait une série d'autres critères. Et on les a enlevés complètement, puis on
revient au statu quo, donc il n'y a pas de limitation. Puis, bon, dans la
liste des maladies professionnelles présumées, c'était une lésion, évidemment,
qui fait l'objet de pas mal de réclamations. Puis, la jurisprudence, je vous
avoue qu'elle est très claire sur c'est quoi, un geste répétitif, puis c'est
quoi, une période de temps prolongée. La jurisprudence est claire dans l'esprit
des employeurs et des travailleurs, sans nécessiter d'alourdir la compréhension
de ce que ça doit prendre, quand tu as une tendinite, pour faire une réclamation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions?
M. Derraji : J'aime bien
l'avancement du ministre et le cheminement par rapport aux maladies
professionnelles. Donc, je vois une petite porte ouverte pour d'autres maladies
professionnelles, je vais continuer à persister, Mme la Présidente, à espérer
d'autres ajouts. Je vois son sourire, donc j'y pense, moi aussi, de faire
d'autres amendements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député <d'Hochelaga-Maisonneuve…
M. Derraji : …ministre et le
cheminement par rapport aux maladies professionnelles. Donc, je vois une petite
porte ouverte pour d'autres maladies professionnelles, je vais continuer à
persister,
Mme la Présidente, à espérer d'autres ajouts. Je vois son
sourire, donc j'y pense, moi aussi, de faire d'autres
amendements.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député >d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je veux bien
comprendre, d'un point de vue technique, là, où est-ce qu'on est.
M. Boulet : Il m'en a proposé
un aussi, un autre amendement, ce matin.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
238.
M. Leduc : Comment?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous aviez une question, député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Est-ce qu'on est à
la page 282 du cahier? Section IV. Peut-être suspendre quelques
instants, juste pour me retrouver, là, pour poser ma bonne question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 46)
(Reprise à 15 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous recommençons. Député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous aviez une
question.
M. Leduc : Oui. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allons-y, s'il vous plaît. Attention! Attention en arrière, s'il vous plaît.
Merci.
M. Leduc : Quand le ministre a
présenté son projet de loi, puis je pense que c'est une obligation légale, il
l'a accompagné d'une étude d'impact réglementaire sur qu'est-ce qui allait
coûter cher ou pas cher. <ou… >Bref, cet amendement-là qui… Il y a
un coût qui est calculé à ça, <j'imagine…
M. Leduc : ...son
projet
de loi, puis je pense que c'est une obligation légale, il l'a accompagné d'une
étude d'impact
réglementaire sur qu'est-ce qui allait coûter cher ou pas
cher. ou… Bref, cet
amendement-là qui… Il y a un coût qui est calculé à
ça, >j'imagine? C'est sûr.
M. Boulet : Non, il n'y a pas
de coût spécifique, là, à chaque affaire qu'on a faite, là. Tu sais, parce que
ça, ça va s'inscrire dans une perspective de continuité. Tu sais, c'est l'état
actuel, c'est le libellé actuel, Alexandre, donc ça va être juste une continuité,
ça fait qu'il n'y a pas d'impact, là.
M. Leduc : Oui, mais, quand
vous avez fait votre étude d'impact, vous aviez...
M. Boulet : Ah! pour tout le
projet de loi n° 59, oui.
M. Leduc : Oui, mais, cette
mesure-là, vous avez mis certainement un chiffre dessus, vous pensiez
économiser tant de dollars sur le...
M. Boulet : Ah! en mettant
le...
M. Leduc : En ajoutant ça.
M. Boulet : C'était marginal,
là. Il y avait eu, oui, un impact, mais ce n'était pas significatif, c'était
beaucoup plus dans une perspective... Puis, à la CNESST, ceci dit, avec
respect, ils voulaient préciser les conditions de travail qui donnaient ouverture
à l'application de la présomption, mais sans que ce soit guidé par une économie
de coûts.
M. Leduc : Oui, je comprends. D'accord.
Est-ce que, dans ce cas-là… Puis là je ne me rappelle pas des détails de
l'étude d'impact, là, je ne l'ai pas lue… chaque page, je n'ai pas mémorisé
chaque page. <Est-ce que… >Cette étude, ce chiffre que vous dites
marginal, pour cette mesure-là, est-ce que ce chiffre existe aussi pour la même
chose en surdité, le plomb, l'amiante, et compagnie?
M. Boulet : Non. Parce que ce
qu'on me confirme, c'est que, souvent, ça vient traduire ce que la CNESST fait
en pratique. Ça fait qu'il n'y a pas d'impacts qui sont significatifs pour les
changements. Tu sais, il y a eu beaucoup de changements, dans le p.l. n° 59, qui confirment des façons de faire ou des pratiques
développées, pendant les 40 années, à la CNESST. Ça fait que l'analyse
d'impact était assez simple à faire.
• (15 h 50) •
M. Leduc : Mais, par exemple,
par rapport à la question que je vous ai posée ce matin en Chambre sur la
surdité, il y a le réseau de cliniques Lobe qui estimait, c'était
16 millions, je pense, les frais qui seraient épargnés par la CNESST.
M. Boulet : Ah! bien, ça, on
l'a chiffré, oui, tout à fait. Puis, ça, il y a une préoccupation. Aïe! puis
ça, là, collègue, là, vous m'avez donné une belle opportunité de le redire. Tu
sais, par année, là, c'est 161 millions de dollars, alors que, <10 ans…
>je pense que c'est de 2007 à 2017 ou 2008 à 2018, au début, il y a
10 ans, ça coûtait 40 millions par année, ou 48 millions, le
chiffre plus précis, puis c'est monté à 161 millions.
Mais on indemnise tout au Québec, c'est un
des phénomènes qui s'exprime bien à <l'égard...
M. Boulet : ...
à
2018, au début, il y a 10 ans, ça coûtait 40 millions par année, ou
48 millions, le chiffre plus précis, puis c'est monté à 161 millions.
Mais on indemnise tout au Québec, c'est un des phénomènes qui s'exprime
bien à >l'égard de la surdité, parce qu'une personne, avec l'âge, puis
ça, c'est démontré scientifiquement, développe ce qu'on appelle la
presbyacousie, là, j'en ai parlé ce matin. À partir de 60 ans, il y a une
perte graduelle de notre audition. Puis ça, il faut que ça soit tenu en compte.
Puis c'est un régime d'indemnisation des lésions professionnelles, donc de la
surdité professionnelle.
Puis, partout au Canada, on tient compte,
en utilisant un certain coefficient, de l'aspect personnel de la surdité. Et,
oui, on le prévoit que, notamment dans certaines conditions, les personnes qui
sont sorties du travail depuis cinq ans et plus puis qui ont en haut d'un
certain âge, 60 ans, bien, on tient compte d'un calcul, qui est un
pourcentage, pour s'assurer que l'indemnisation soit compatible avec le niveau
de surdité qui est de nature professionnelle pour ne pas indemniser la surdité
qui est de nature personnelle.
Puis je sais qu'il y a, tu sais, des
personnes qui vendent des prothèses auditives qui sont affectées par ça, mais
c'est un régime d'indemnisation qui est au bénéfice, d'abord et avant tout, des
travailleurs et travailleuses accidentés, pas... Je comprends l'intérêt de
différents groupes, là, mais c'est cette réalité-là qui a été adressée dans le
projet de loi.
M. Leduc : Juste pour être
certain, je ne suis pas sûr que c'est là que vous vouliez aller, mais est-ce
que vous êtes en train de dire que les gens qui ont soulevé ça, c'est parce
qu'ils vendent des prothèses auditives?
M. Boulet : Non, non, non, mais
je dis : Il y en a, qui peuvent avoir des intérêts particuliers, qui sont
affectés pas ça, mais je ne parle pas de l'ordre puis de... Je ne sais pas
comment ils ont fait leur calcul, là, j'avais lu 38 %. Je n'ai aucune idée
de comment ils font leur calcul.
M. Leduc : Mais donc vous,
vous avez vos propres calculs?
M. Boulet : L'impact sur les
coûts, oui, dans l'analyse d'impact réglementaire, 21 millions par année.
M. Leduc : Puis est-ce qu'on
pourra peut-être se parler pour comprendre plus les détails de ces coûts-là
puis comment vous arrivez à ces chiffres-là?
M. Boulet : Ah! totalement.
Aucun problème.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Nelligan.
M. Boulet : Puis je rappelle,
puis ça, c'est dit avec respect, là, 100 % des cotisations sont assumées
par les employeurs.
M. Derraji : Je vais dans le
même sens que le collègue, c'est une question extrêmement importante, et
personnellement ça ne me dérange pas qu'on doit prendre le temps juste pour
comprendre. Parce qu'il y a des gens qui s'inspirent de la définition de l'OMS
sur les décibels. Il y a des gens qui comparent le Québec versus les autres
provinces canadiennes. Il y a des gens qui disent : O.K., comment on peut
faire la séparation entre la surdité personnelle et surdité professionnelle?
Au bout de la ligne, donnons-nous une
ligne de conduite, et je n'impose à n'importe quel collègue aucune ligne de
conduite, mais mettons, <à l'intérieur... au milieu… >à
l'intérieur, au <milieu...
M. Derraji : …
provinces
canadiennes. Il y a des gens qui disent : O.K., comment on peut faire la
séparation entre la surdité personnelle et surdité professionnelle?
Au bout de la ligne, donnons-nous une
ligne de conduite, et je n'impose à n'importe quel collègue aucune ligne de
conduite, mais mettons, à l'intérieur... au milieu… à l'intérieur, au >milieu,
le travailleur, et surtout dans certains métiers où, parfois, la surdité
n'arrive pas à un âge où on peut exclure, entre guillemets, le personnel.
La question que je vais vous formuler, du
moment qu'on a le temps avant de commencer à étudier cet article : Est-ce
qu'on peut avoir d'autres éléments qui vont nous éclairer pour prendre la bonne
décision? Question numéro un : Selon vous, est-ce que c'est facile de
départir la surdité personnelle du professionnel? L'évolution des coûts sur un
horizon de 10 ans ou de 15 ans? Parce que c'est notre régime, hein,
on est tous responsables, que ce soit l'opposition ou le gouvernement. Vous
avez une pression, nous aussi, on a une pression, probablement, la vôtre est
différente de la pression qu'on subit, mais je ne veux pas que l'interprétation
soit en fonction d'un groupe d'intérêts. Est-ce qu'on peut suivre le bon sens?
Et le groupe d'intérêts, <je vous… >je comprends entre les lignes,
peu importe le groupe d'intérêts, mais est-ce qu'au bout de la ligne, au-delà
de la prévention…
Moi, je veux vraiment qu'on parle aussi de
la prévention pour éviter qu'on se rende à ce que… Il y a énormément de coûts
liés à la surdité. Et j'ai vu la plupart des points de vue, et ma ligne, elle
est très claire, je pense que, par rapport à la surdité, ça nous prend une
décision éclairée et une décision éclairée pour ne pas léser.< au… >L'intéressé,
c'est qui? C'est le travailleur qui… Peut-être, c'est mon père, même s'il
n'habite pas au Québec, mais probablement quelqu'un qu'on va voir souffrir à
cause de manque de prévention ou absence de prise en charge.
Là, maintenant, une fois que c'est lié au
travail, bien, on voit qu'il y a des mécanismes. Si ce n'est pas lié au
travail, bien là, il faut avoir un suivi ailleurs pour qu'on ne le laisse pas
tomber, ce travailleur qui a passé plusieurs années dans ce milieu de travail.
Mais je pense qu'on va avoir beaucoup de discussions rendu là. Et on a vu
toutes sortes de choses, j'ai parlé personnellement avec plusieurs groupes, ce
n'est pas facile trancher, ce n'est pas facile trancher. Moi, je parle de moi,
je ne veux pas parler au nom de personne, mais on parle beaucoup que le Québec
n'a pas adapté les décibels, pendant au moins une bonne, bonne, bonne période,
on me parle de 30 ans, là.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Derraji : Alors, on n'a pas
adapté les décibels. Sur quelle base on va définir la surdité? On m'a parlé de
la définition de l'OMS, mais je pense, pour qu'on avance tous sur cet aspect,
prenons le temps de faire tous un bon travail. Parce qu'au bout de la ligne il
y a des travailleurs qui nous écoutent et qui nous suivent, ils ne veulent pas
qu'ils soient lésés. Il y a aussi des employeurs qui se posent la question :
On est rendus à combien, par année, de dépenses?
M. Boulet : 160 millions.
M. Derraji : 160 millions
par rapport à la surdité.
M. Boulet : En coûts <d'indemnisation…
M. Derraji : …
le
temps de faire tous un bon travail. Parce qu'au bout de la ligne il y a des
travailleurs qui nous écoutent et qui nous suivent, ils ne veulent pas qu'ils
soient lésés. Il y a aussi des employeurs qui se posent la question : On
est rendus à combien, par année, de dépenses?
M. Boulet :
160 millions.
M. Derraji :
160 millions par rapport à la surdité.
M. Boulet : En coûts >d'indemnisation
pour des réclamations de surdité professionnelle.
M. Derraji : Excellent. O.K.
Là, c'est sûr que vous avez un objectif en tête pour faire baisser les taux, à
combien?
M. Boulet : On a parlé de 21 millions
par année, avec le p.l. n° 59.
M. Derraji :
Donc, avec le p.l. n° 59, <on va… >le manque à gagner, le
gain, c'est 21 millions. Donc, on va avoir quoi, 140 millions,
toujours?
M. Boulet : Bien, la première
année, donc à peu près 20 millions.
M. Derraji : Voilà. C'est ça,
parce qu'en fait ce n'est pas les… parce qu'il y a l'effet d'âge, on parle, tout
à l'heure… hier, on a parlé des 55 ans qui vont rester sur le marché du
travail. On ramène, ça, c'est important, mais on ramène les personnes
expérimentées sur le marché du travail encore, de 55 ans et plus, mais c'est
juste… je ne veux pas…
M. Boulet : Mais c'est des
questions tellement pertinentes. Puis, tu sais, le nombre de décibels, on l'a
ramené, mettons, de 90 à 85 pour le seuil d'exposition. Puis le nombre de
décibels qui est utilisé, le seuil pour déterminer le niveau de perte d'ouïe ou
d'audition, c'est 22,5. Et on a des comparatifs, on s'est mesurés, il y a de la
littérature scientifique, il y a des décisions de jurisprudence, mais ce que
vous soulevez, là, oui, moi, j'aimerais ça qu'on fasse une présentation bien,
bien spécifique là-dessus pour bien se comprendre puis adapter notre projet de
loi à la… Puis, ceci dit, je pense qu'on est en mesure de vous convaincre de
cette approche-là qui est compatible avec ce qui se fait partout au Canada.
M. Derraji : Oui, je n'ai
aucun problème et je ne veux pas…
M. Boulet : Puis, même, on est
encore plus libéral que…
M. Derraji : Oui, j'adore le
mot «libéral» dans votre phrase. Non, mais, blague à part, merci de nous donner
cette opportunité, mais, je pense, rendu à cette étape, prenez le temps, on va
avoir le temps, mais prenons le temps de bien faire les choses, mais je pense
que ça va aider beaucoup de gens…
M. Boulet : Ah! totalement.
M. Derraji : Et ça va envoyer
aussi un beau message à nos travailleurs. Merci.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, député de Bonaventure, vous avez une intervention.
M. Roy
: Ah! écoutez,
c'est juste pour vous rassurer que, sur ce dossier-là, on va intervenir de
manière assez assidue quand on va être à l'article par article. Je n'interviens
pas, parce que, là, j'écoute, puis… mais, celui-là, là, je pense que, mon
collègue l'a dit, on va jaser. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : O.K. Bien, merci,
je comprends très bien votre commentaire, puis ça, ça nous impose un fardeau.
On est tout le temps hyperbien préparé, mais je vais m'assurer que notre
argumentaire est clair.
• (16 heures) •
M. Roy
: Et nous allons
amener des amendements, etc., mais vous comprenez que c'est un enjeu extrêmement
important, on est sollicités par ces groupes-là. Chez nous, là, moi, je viens
d'un milieu où on a des travailleurs forestiers, des gens qui travaillent dans les
usines, c'est extrêmement bruyant. Et ces gens-là souffrent, bon, de
problématiques auditives, donc…
16 h (version révisée)
M. Roy
: …mais vous
comprenez que c'est un enjeu extrêmement important. On est sollicités par ces
groupes-là. Chez nous, là... Moi, je viens d'un milieu où on a des travailleurs
forestiers, des gens qui travaillent dans les usines, c'est extrêmement
bruyant, et ces gens-là souffrent, bon, de problématiques auditives, donc.
Et, comme mon collègue de Nelligan l'a
dit, si on baisse la garde au niveau de la surdité, les stratégies de
prévention, elles, qu'est-ce qui va se passer avec ça? Est-ce que les
entreprises qui sont obligées de mettre des processus pour diminuer le bruit
ambiant… Je vous parle du pire cas, une usine de sciage, mais, si on soustrait
à de l'indemnité ou, à tout le moins, à une reconnaissance de perte d'audition
des gammes de travailleurs qui sont toujours les plus maganées, là, bien là
leur sort ne s'améliorera pas.
M. Boulet : Mais vous avez
raison. Puis j'avoue que j'ai beaucoup de sensibilité aux personnes qui sont
atteintes de surdité, tant d'origine professionnelle que personnelle. Puis les
personnes qui travaillent toute une vie dans un environnement qui est bruyant,
il faut être préoccupé par leur sort, puis je partage votre préoccupation.
Ceci dit, comme j'ai mentionné, ça me
reconvainc qu'on va avoir un argumentaire. Ceci dit, il n'y a rien qui ne se
discute pas. On est en étude détaillée, puis j'ai le grand privilège d'avoir
trois excellents collaborateurs, puis, si vous me convainquez, bien, on
adaptera, là. Moi, je ne suis pas fermé à rien, il n'y a rien qui est sacré,
là, dans un projet de loi, on est ici pour l'améliorer, mais faisons-le de
façon compatible avec ses objectifs. Mais merci beaucoup du… On appelle ça un
préavis.
M. Roy
: Au travers de
mes acouphènes, je vous entends bien.
M. Boulet : Oui, je viens de le
réaliser, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan, oui.
M. Derraji : Très rapidement,
sur ce point de la surdité, je veux vous soumettre une proposition, pas d'amendement,
mais une proposition de cheminement de raisonnement qu'on fait un peu partout,
si les collègues sont d'accord, et ça va nous aider, tous ensemble, à faire le
tour, et après, si vous êtes ouverts, à la mettre…
M. Boulet : J'aime beaucoup
ça, parce qu'à nous quatre on n'est pas… on ne s'accrochera pas sur un mot, un
mot. On va s'entendre sur une idée puis, tu sais, on va se donner une réforme
qui va être encore perfectible au fil des années, mais on va se donner une
réforme. Puis je voyais l'Ordre des CRHA qui nous invitait tous encore à
collaborer parce que c'était urgent de revoir ces lois-là, là. Mais je pense
que ça va être… Ce que mon collègue de Nelligan vient de dire, là, moi, j'adhère
à ça. On va vous faire une démonstration de notre raisonnement avec des
chiffres puis des comparatifs aussi, particulièrement, puis après ça, ça va
nous permettre d'avancer plus rapidement.
Puis je vous dirais, Mme la Présidente… Ah!
Est-ce que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça que vous vouliez me dire, c'est parfait. Alors, nous poursuivons avec
l'article 239.
M. Boulet : Puis je pense que <les…
M. Boulet : …notre raisonnement
avec des chiffres puis des comparatifs aussi, particulièrement, puis après ça,
ça va nous permettre d'avancer plus rapidement.
Puis je vous dirais, Mme la Présidente…
Ah!
Est-ce que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça que vous vouliez me dire, c'est parfait. Alors, nous poursuivons avec
l'article 239.
M. Boulet : Puis je pense
que >les pages 119 à 124, c'est tout le remplacement de représentants
en santé et sécurité, «plan d'action» plutôt que «programme de prévention».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, ce que vous voulez me dire, c'est les articles 239. C'est bien ça?
M. Boulet : Oui, 239.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on en a trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf…
M. Boulet : Jusqu'à
l'article 6, inclusivement. C'est tout de la concordance, puis ça
introduit le plan d'action.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va quand même donner un peu le temps à tout le monde de regarder ça. 239,
239, 239. Est-ce que ça veut dire que ça nous mène jusqu'à l'article 284?
C'est bien ça?
M. Boulet : 239,
article 7 du règlement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! vous voulez qu'on aille jusqu'à l'article… Pardon. Je n'avais pas compris.
M. Boulet : À
l'article 239, puis c'est l'article 7 du règlement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, l'article 239, nous allons à l'article 7 du règlement.
Est-ce que, tout le monde, vous êtes là avec nous? Parfait. Alors, je vous
laisse lire, M. le ministre.
M. Boulet : Bien, ça en est un
de concordance, là, où on prévoyait le maintien d'un PP, là, puis c'est quand
le nombre de travailleurs devient inférieur à 20. Puis ça concorde aussi
avec le retrait des niveaux de risque liés aux activités de l'établissement. Donc,
simplement de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Ça devient
difficile de suivre parce que, là, on a des grandes sections de règlement. Peut
juste nous indiquer la page du cahier de ministre qui fait… auquel on fait
référence?
M. Boulet : Je suis
à 125, collègue, en fait, 125, 126, 127, 128. Avez-vous… Vous avez la
pagination aussi?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous, vous parlez de quelles pages, M. le ministre, là?
M. Boulet : La pagination
pour 239, là, tout ce qui est à 239.
M. Leduc : Moi, je parle du
cahier qu'on nous a remis hier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, ils veulent ça par rapport au projet de loi.
M. Leduc : Bien, je ne sais
pas si quelqu'un est en train… est à la bonne place. Non? Personne? Je ne suis
pas tout seul, au moins.
Des voix
: …
M. Boulet : Ah! vous voulez la
page?
M. Leduc : Bien, ça... oui, ça
aide à…
M. Boulet : O.K. Je vais… O.K.
M. Leduc : Si possible. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on peut le trouver facilement ou… Pas évident. Est-ce possible que ça
soit 283?
M. Leduc : Oui, c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, 283.
M. Leduc :
<L'article… >Mais
l'article 7, là, il est à 285. C'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'article 7.
M. Boulet : Il me semble que
j'ai proposé par 239.
M. Leduc : C'est ça? Oui,
c'est <ça…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...est-ce possible que ça soit 283?
M. Leduc : Oui, c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, 283.
M. Leduc : L'article… Mais
l'article 7, là, il est à 285. C'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'article 7.
M. Boulet : Il me semble
que j'ai proposé par 239.
M. Leduc : C'est ça? Oui,
c'est >ça.
Une voix
: ...
M. Leduc : À la fin du plan de
travail.
M. Boulet : Ça va être réglé
la semaine prochaine, là, avec le texte remanié, là.
M. Leduc : On peut procéder.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On peut continuer? Alors donc, l'article 237 tiré de l'article 7.
M. Boulet : C'est tout de la concordance
avec le plan d'action puis le retrait des niveaux de risque, jusqu'à la fin,
dans le règlement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si vous allez à la page 17 du plan du ministre, du plan de travail du ministre,
on nous dit qu'effectivement les articles 239 réfèrent à 281, à 321.
M. Boulet : Donc, tout
l'article 239, là, donc il y a plusieurs pages. Moi, le prochain article où je
serais rendu, c'est l'article 284.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça.
M. Boulet : Parce que 239, c'est
tout en rapport... dans le règlement, c'est mécanismes de prévention, le
retrait des niveaux de risque puis le plan d'action plutôt que «programme de
prévention». C'est uniquement de la concordance. C'est pour ça qu'il y en a... Parfois,
on a l'impression qu'il y en a beaucoup, des amendements, mais c'est tellement
une succession d'amendements quand on retire de quoi. Ça fait que j'arriverais
à 284, là, si tout le monde est là.
M. Derraji : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça va? Député d'Hochelaga-Maisonneuve, ça va? Député de Bonaventure,
oui? Alors, parfait. Nous sommes donc à la page... à l'article 284, pardon.
M. Boulet : Bon, là, évidemment,
c'est du droit ou des dispositions transitoires, là. Ça prévoit, à 284, que
l'employeur qui, le 31 décembre 2022, a un programme de prévention, il doit le
maintenir jusqu'à ce qu'il mette en application un programme de prévention ou
un plan d'action conformément aux nouvelles règles proposées. Donc, c'est le
délai.
M. Derraji : ...et demi?
M. Boulet : Oui. On nous avait
demandé ça beaucoup, là, de donner du temps aux milieux de travail de
s'adapter.
M. Derraji : Surtout avec
l'année COVID.
M. Boulet : On pourra en
discuter, là, mais je pense que c'était pas mal compatible avec ce que les
parties requéraient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? Député de... voyons, d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Et qu'est-ce que ça
change avec l'article original?
M. Boulet : Eh bien, parce que
c'est tout du droit <nouveau...
M. Boulet : …on pourra en
discuter, là, mais je pense que c'était pas mal compatible avec ce que les
parties requéraient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Y a-t-il des
interventions? Député de... voyons,
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Et
qu'est-ce
que ça change avec l'article original?
M. Boulet : Eh bien, parce
que c'est tout du droit >nouveau et c'est pour leur permettre de
s'adapter à cette nouvelle réalité là, là.
M. Leduc : Je regarde vite,
vite. Dans l'original, il y avait plusieurs dates différentes… Ah! c'était les
niveaux de risque.
M. Boulet : Oui, mais c'est parce
qu'avec les niveaux de risque on avait initialement les…
M. Leduc :D'accord, d'accord. Bien oui.
M. Boulet : Tu sais, c'était
1er janvier 2023, 2024 et 2025, dépendamment du niveau de risque. Et,
comme on a tout enlevé ça, bien, on a mis le 31 décembre 2022.
M. Leduc : Pour tout le monde?
M. Boulet : Oui, PP, PA.
M. Derraji : …au bout de la
ligne, on accélère la mise en place des programmes de prévention.
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Si on avait les
niveaux de risque, ça va aller jusqu'en 2025. Là, on n'a plus les niveaux de
risque…
• (16 h 10) •
M. Boulet : C'est un excellent
commentaire.
M. Derraji : Là, c'est l'année
prochaine, tout le monde est «all in» avec la prévention.
M. Boulet : Tout à fait. Là, prévention,
participation, partout, oui. Non, mais c'est un bon point. Puis ça, cet article-là,
bien, c'est partout où il y a un programme de prévention, bien, de permettre
qu'il continue de s'appliquer jusqu'à ce que le nouveau… le PP ou le plan
d'action soit conforme aux nouvelles règles proposées dans notre projet de loi.
M. Leduc : Et environ, en
moyenne, combien de temps, un PP ou un PA comme ça? On parle d'une échéance de
quelques années? Deux, trois, 10?
M. Boulet : Une année.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres…
M. Leduc : Je n'ai pas entendu
la réponse, pardon.
M. Boulet : Une année.
M. Leduc : C'est une année
maximale.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Ça fait que ce
n'est pas un délai qui pourra s'étirer sur cinq, six ans, là.
M. Boulet : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'article 284? Alors, nous
poursuivons avec l'article 285.
M. Boulet : Donc, c'est la
même, même affaire, 285, Mme la Présidente, mais là c'est pour les comités de santé
et sécurité puis les représentants à la prévention, là. Mais les comités qui
sont formés dans un établissement, au 31 décembre 2022, ils
continuent d'exercer leurs fonctions jusqu'à la conclusion des ententes ou
jusqu'à ce que la commission rende une décision, conformément aux nouvelles
règles proposées, donc c'est la même, même mécanique. Donc, tu continues avec
ce que tu as, tu l'adaptes aux nouvelles règles, puis après ça c'est ce qui
s'applique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
poursuivons avec l'article 286.
M. Boulet : 286, c'est de la
concordance, puis ça vient établir que la transmission, à la commission, d'un
PP, d'un programme de prévention, tous les trois ans, débute à compter de la
date de mise en application du programme. Puis donc la disposition transitoire
n'est plus nécessaire. Ça, on pourra le voir de façon plus… Ah! vous…
M. Derraji : …c'est :
Retirer l'article?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Boulet : Oui, c'est : retirer
l'article, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Alors, moi,
si vous insistez, je vais vous laisser...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions pour <l'article 286?…
M. Boulet : ...on pourra
le voir de façon plus… Ah! vous…
M. Derraji : …c'est :
Retirer l'article?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Boulet : Oui, c'est :
retirer l'
article, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Alors,
moi, si vous insistez, je vais vous laisser...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions pour >l'article 286? S'il
n'y a pas d'intervention, nous poursuivons avec l'article 293.
M. Boulet : Donc, ça, c'est
la disposition d'entrée en vigueur. Et donc, parfois, c'est, mettons... c'est,
mettons, un an de la date de la sanction de la présente loi, là. Mais c'est tellement
vaste comme article, là, ça, je pense qu'on ne pourra pas embarquer là-dedans,
là, mais ça prévoit, essentiellement, que tout ce qui concerne les mécanismes
de prévention, ça entre en vigueur le 1er janvier 2023, essentiellement.
Une voix : ...
M. Boulet : Oui, exact. Donc,
c'était la première année. Vous vous souvenez, c'était 2023, 2024, 2025, mais
là ça va être, tous, le 1er janvier 2023.
M. Derraji : ...d'un an.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Bien, d'ici...
de l'adoption du projet de loi jusqu'à fin 2022.
M. Boulet : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, merci,
Mme la Présidente. Alors que c'est, dans le fond, le dernier amendement qui
avait été déposé, je me demande comment vous avez fait pour expliquer ça au Conseil
des ministres en quelques minutes.
M. Boulet : Ça a pris beaucoup
plus que quelques minutes parce qu'on a des comités : le comité à la
législation où, là, on revoit les libellés puis les enjeux potentiellement constitutionnels;
on a des comités ministériels; après ça, on a... Donc, ça s'est fait à plusieurs
niveaux. Puis, au Conseil des ministres, c'est une présentation plus globale,
plus... mais ça... C'est ça.
M. Leduc : Vous avez eu
moins de questions qu'aujourd'hui, j'imagine.
M. Boulet : Bien, Québec
solidaire n'est pas fortement représenté, disons.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez...
M. Boulet : Ceux qui ne
se soucient pas des aspects financiers, par exemple.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si vous êtes d'accord, nous allons suspendre quelques instants.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous suspendons quelques instants.
M. Boulet : Ceci dit,
avec affection, hein, Alexandre.
M. Leduc : Bien oui, bien sûr.
(Suspension de la séance à 16 h 14)
(Reprise à 16 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on vient de terminer les amendements déposés par le ministre. Je pense
que le député de Nelligan voudrait prendre la parole.
M. Derraji : Oui. Mme la
Présidente, je voulais juste prendre quelques minutes aujourd'hui, avant qu'on
termine ce premier échange par rapport à un projet de loi extrêmement
important. Le ministre, à plusieurs reprises, a insisté sur… que c'est un projet
de loi complexe, mais je tiens à le saluer et à saluer les personnes qui
l'accompagnent, l'ensemble des personnes qui ont travaillé très fort, parce que,
pour la première fois, en tout cas, personnellement, je vois une autre façon de
travailler le projet de loi qui va nous aider grandement à voir comment on peut
améliorer, encore une fois, le régime de santé et sécurité au travail.
Et j'apprécie l'ouverture du ministre. J'apprécie
le fait que, si on peut utiliser le langage «joue cartes sur table», nous avons
devant nous, maintenant… C'est un exercice qui est très, très lourd, mais on a…
nous avons devant nous, maintenant, l'ensemble des amendements qui touchent ce projet
de loi. C'est sûr, il y a des choses sur lesquelles on va s'entendre, il y a
des choses où on va essayer de convaincre le ministre, et, du moment qu'il est
très ouvert d'esprit, il va quand même cheminer avec nous avec nos amendements.
Et il y a des choses que probablement on ne va pas s'entendre, mais ça fait
partie de la game politique.
Donc, je tenais <absolument…
M. Derraji : …ce
projet
de loi. C'est sûr, il y a des choses sur lesquelles on va s'entendre, il y a
des choses où on va essayer de convaincre le
ministre, et, du moment
qu'il est très ouvert d'esprit, il va
quand même cheminer avec nous avec
nos
amendements. Et il y a des choses que
probablement on ne va
pas s'entendre, mais ça fait partie de la game
politique.
Donc, je tenais >absolument à
saluer le ministre, et son l'équipe, et les personnes qui travaillent avec lui
parce que ce que nous avons vécu hier et aujourd'hui, dans notre commission,
est exceptionnel. C'est un bon climat de travail, et, en tant que parlementaire
législateur, je me sens outillé avec les amendements qu'on a.
Là, on va faire notre travail et on va se
revoir la semaine prochaine. Je ne sais pas encore à quel jour et à quelle
heure...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vais vous le dire.
M. Derraji : ...et à quelle heure,
Mme la Présidente, mais je tenais absolument à faire ce petit point. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Il y a d'autres interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Très rapidement,
Mme la Présidente, je souscris entièrement à tout de ce que vient de dire mon
collègue de Nelligan. Je ferais même rajouter qu'au début on avait voulu
suspendre, hein, les travaux, pour étudier les amendements, mais force est de
constater que ça a probablement été plus bénéfique d'avoir le ministre avec
nous, avec toute son équipe, pour nous expliquer et répondre à toutes nos
questions. Moi, je ressors de ces deux jours-là avec une compréhension plus
fine d'où est-ce qu'il veut aller. Encore une fois, on ne sera pas d'accord sur
tout, comme mon collègue de Nelligan le disait, mais, quand je vais rencontrer
des groupes, demain et lundi, pour me préparer à la prochaine séance, je vais
mieux comprendre de quoi il s'agit, alors qu'à chaque fois il aurait fallu le
rechercher. Bon, alors, je pense que, dans les circonstances, on s'en sort très
bien, puis ça donne confiance pour la suite.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Député de Bonaventure.
M. Roy
: En conclusion,
au-delà des 100 quelques amendements que le ministre nous a présentés, il nous
a dit qu'il était ouvert aussi à faire d'autres amendements, donc une très
bonne nouvelle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Est-ce que, M. le ministre, vous aviez un mot à dire ou…
M. Boulet : Merci. Moi,
j'adore les commissions parlementaires en raison, notamment, du travail
d'équipe puis de l'esprit qui nous anime. Puis vous êtes foncièrement des gens
de collaboration, puis je suis tellement convaincu que les Québécois puis les
Québécoises seraient fiers de voir comment on travaille : dans le respect,
dans la civilité puis dans une relative transparence. Puis il n'y a rien qui
appartient à quiconque, on fait ça pour le bénéfice d'une société puis d'une
collectivité. Puis moi, je suis bien content de construire cette réforme-là
avec vous autres.
Deuxièmement, c'est une journée de deuil
national, hein, puis je veux profiter de l'occasion pour dire à quel point la
CNESST a travaillé fort puis continue de travailler fort. Puis les milieux de
travail, les syndicats, les employeurs, les travailleurs qui ont eu à s'adapter
à des nouvelles organisations, à respecter des nouvelles consignes sanitaires,
bravo. Il y a eu, évidemment, des lésions, il y a eu des incidences parce qu'il
y a eu des éclosions dans beaucoup de milieux de travail, on en a parlé, mais
j'ai toujours senti une volonté de réduire au maximum les risques liés à ce
virus-là, là, ça fait que je pense que c'est important de le souligner.
Puis, ceci <dit…
M. Boulet : ...a eu des
incidences parce qu'il y a eu des éclosions dans
beaucoup de milieux de
travail, on en a parlé, mais j'ai
toujours senti une volonté de réduire
au maximum les risques liés à ce virus-là, là, ça fait que je pense que c'est
important de le souligner.
Puis, ceci >dit, on suspend,
mais j'ai hâte qu'on se revoie mardi prochain. Merci puis bonne fin de semaine
à tout le monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci. Merci, M. le ministre, pour les bons mots, effectivement. Merci
pour votre belle collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au mardi 16 mars, à 9 h 30.
(Fin de la séance à 16 h 24)