Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
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Le
jeudi 2 septembre 2021
-
Vol. 45 N° 116
Étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures trente et une minutes)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, bonjour. Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail. M.
le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Boutin (Jean-Talon) est remplacée par Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré); Mme Chassé (Châteauguay) est remplacée par Mme Picard
(Soulanges); et Mme Richard (Duplessis) est remplacée par M. Gaudreault
(Jonquière).
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce que nous avons toujours le consentement
afin que nous procédions par appel nominal à chaque mise aux voix?
Des voix : Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Consentement. Excellent. Alors, ce matin, nous
poursuivons avec le sujet 5, Prévention, 5.1 Mécanismes de prévention,
5.1.4 Règlements sur les mécanismes de prévention. Lors de l'ajournement
de nos travaux hier soir nous en étions à l'étude d'un sous-amendement proposé
par le député d'Hochelaga-Maisonneuve à l'amendement proposé par le ministre à l'article 239
du projet de loi. M. le ministre, je vous laisse la parole.
M. Boulet : Oui. Bien, écoutez,
tout d'abord, bonjour à tout le monde. Puis, Philippe, bienvenue dans l'équipe parce
que c'est véritablement ce que nous tentons de faire. Puis on travaille dans la
convivialité et dans la collaboration. Ça fait que je pense que ça devrait être
une journée intéressante, sous réserve des propos de notre collègue de Jonquière
qui était... qui badinait, j'en suis convaincu. Est-ce qu'on peut suspendre
avec votre permission, Mme la Présidente, juste pour compléter l'analyse du sous-amendement
présenté par Québec solidaire?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 9 h 32)
(Reprise à 9 h 35)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Boulet : Oui. On a bien
analysé le sous-amendement du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Je veux
rappeler deux choses. À l'article 13, on parle que c'est un nombre
minimal. Donc, ultimement, il peut y en avoir plus que ce qui est dans
l'échelle qui est déjà intégrée dans le règlement. Puis, deux, tu sais, ultimement,
ça peut faire l'objet d'un réajustement par le C.A. de la CNESST éventuellement.
Mais on pense que la grille actuelle est tout
à fait compatible avec les besoins et va permettre de faire la prévention qui
s'impose. Puis je rappelle que ce règlement-là, il est spécifiquement au
secteur de la construction. Ça fait qu'on estime que ce n'est pas nécessaire
puis ça n'aura pas d'impact d'augmenter le nombre. Je pense qu'il faut mettre
notre énergie sur la qualité, le profil de nos représentants en santé et
sécurité et...
M. Boulet : …spécifiquement au
secteur de la construction. Ça fait qu'on estime que ce n'est pas nécessaire
puis ça n'aura pas d'impact d'augmenter le nombre. Je pense qu'il faut mettre
notre énergie sur la qualité, le profil de nos représentants en santé-sécurité
et se redire que c'est un nombre minimal. Et donc, pour cette raison-là, on
n'est pas confortables avec le sous-amendement de Québec solidaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Bon matin, tout le monde. C'est sûr, de dire que c'est un nombre
minimal, c'est commode, mais c'est comme dire : Bien, tu sais, le salaire
minimum, c'est le salaire minimum. Les gens peuvent en avoir un plus grand dans
la réalité. Ça fait en sorte qu'il y a beaucoup de jobs où il n'y a pas nécessairement
facilement un rapport de force, où le salaire minimum devient le salaire réel
de bien des gens. Alors, de se dire : Oui, mais il peut en avoir un plus
gros, il peut s'en négocier un plus grand, c'est se raconter des histoires, à
mon avis. C'est très difficile pour un individu de se négocier un meilleur
salaire minimum et c'est aussi difficile pour une organisation syndicale,
quelle qu'elle soit, d'aller se négocier un représentant en santé-sécurité
supplémentaire.
Quand il y a une norme qui est édictée — puis
vous savez à quel point, c'est important une norme. On en a négocié abondamment
et on en aura d'autres à négocier d'ici la fin de l'étude de ces travaux-là — c'est
ça qui établit la réalité dans bien des cas. Est-ce que… Il y a quelques
exceptions, à gauche, à droite, où en effet, on peut aller chercher un
représentant supplémentaire même si ce n'est pas prévu dans le règlement, ce
n'est pas prévu dans la norme. Bien sûr que ça existe, mais c'est beaucoup plus
l'exception que la règle, vous le savez très bien.
Moi, ce que je veux venir corriger
ici — et c'est à l'inspiration de ce qui nous a été déposé par des
centrales syndicales qui ont des antennes dans la construction, dans le cadre
de l'étude… des audiences, pardon, dans les mémoires — c'est que
cette structure-là, cette grille-là, elle ne progresse pas assez vite par
rapport aux besoins.
Regardons-la un peu plus attentivement.
Première tranche, de 100 à 300 travailleurs, on a qu'un seul représentant.
Un chantier à 300 travailleurs, là, ça commence à être pas mal, pas mal
gros. Aller avoir un seul représentant pour s'assurer d'une bonne couverture,
d'une bonne connaissance du chantier, un chantier de 300 personnes, ça me
semble largement insuffisant. À partir de 300 et jusqu'à 600 — la
tranche est énorme aussi, là, c'est à coup de 300 par la suite — là,
on arrive à deux travailleurs. Ça fait qu'on arrive... il faut attendre d'arriver
600 personnes, un chantier de 600 personnes pour avoir un troisième
représentant en santé-sécurité. Je trouve ça très difficile de progresser et
d'avoir suffisamment de... comment je dirais ça, de force de bras, sans faire
de mauvais jeu de mots avec la construction, pour être efficace sur le terrain
en matière de prévention de santé et sécurité.
M. Boulet : Quand on rédige
une loi, évidemment, on ne la rédige pas pour se donner une marge de manoeuvre.
Tu sais, on se dit tout le temps...
M. Boulet : …c'était un nombre
qui était insuffisant, en pratique, s'il pourra être ajusté. Faisons un grand
pas en avant. Moi, ça m'apparaît suffisant, et je pense que c'est… moi, c'est
comme ça que je l'analyse, ceci dit, encore une fois, avec tout le respect que
je dois au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, qui fait bien sa revendication.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
• (9 h 40) •
M. Leduc : Moi, s'il y a bien
une chose que j'ai apprise, depuis que je travaille ici, c'est que, dans un projet
de loi, tout se discute, tout se négocie, tout s'argumente. Il n'y a rien qui
est scellé dans le béton tant que ce n'est pas adopté, voté au salon bleu et
sanctionné par cette drôle d'institution qui s'appelle le lieutenant-gouverneur.
Donc, ce que vous mettez devant nous aujourd'hui, bien sûr, qu'on peut en
échanger, bien sûr, qu'on peut en discuter, puis il y a plein de choses sur
lesquelles, en effet, on a tous un peu bougé notre aiguille depuis le début de
ce projet de loi. Alors, moi, je me permets de le faire puis je suis certain
que, quand vous prenez le temps de le considérer, ce n'est pas juste pour avoir
l'air d'avoir pris le temps de le considérer, c'est parce que vous le
considérez pour de vrai. Ce qui me conforte dans cette impression, en tout cas,
qu'on peut en effet discuter de tout dans un projet de loi.
Quand vous dites : C'est mieux de ne
pas trop avoir de monde, pour ne pas que ce soit compliqué à négocier alentour
d'une table, ou d'un chantier, dans ce cas-ci, je comprends votre argument,
mais, en même temps, je ne vois pas son applicabilité, en ce sens que, même si
on a un chantier, par exemple, dans votre modèle de 1200 travailleurs et plus,
donc avec cinq RSS, ça se fait très bien, dans ce cadre-là, que le maître de
chantier dise : Est-ce que je peux parler à un seul d'entre vous? Quelqu'un
que vous allez vous choisir, là, comme étant une espèce de coordonnateur des
RSS, puis on va venir négocier en face à face, comme ça se fait dans des négos.
Puis là-dessus, en effet, on a de l'expérience, vous et moi, M. le ministre,
j'en ai fait, de la négociation, vous en avez fait beaucoup aussi. Ça arrive,
en effet, que, des fois, plutôt qu'un gros comité de négociation, là, à quatre,
cinq personnes chaque côté, on en arrive, à un moment donné, pour essayer de
dénouer une impasse puis que ce soit un petit peu moins protocolaire ou un
petit peu moins dans les effets de toge, de vouloir faire une rencontre face à
face puis se parler plus franchement. Puis ça peut donner des résultats. Ce
n'est pas automatique que ça débloque, mais des fois, en effet, ça peut aller
plus vite, à ce moment-là.
Mais il n'y a rien qui nous a obligés, au
préalable, d'être seulement un versus un à la table de négo tout le long, on
peut être quatre, ou cinq, ou trois, peu importe. Puis me donner
circonstanciellement… je ne sais pas si ça se dit, mais en tout cas, de manière
circonstancielle, on se rend compte en face à face, bien, c'est la même chose
ici. Il peut bien avoir deux, trois, quatre, cinq RSS, puis que, si ça bloque
sur un enjeu de santé et sécurité, de manière circonstancielle aussi, à
l'invitation de l'une autre l'autre des parties, mais qu'il y a une rencontre en
face à face, moi, je ne vois aucun problème avec ça.
M. Boulet : Je comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions au sous-amendement du député
d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Je demanderais
peut-être une courte suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants…
M. Boulet : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions au sous-amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Je demanderais peut-être
une courte suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 9 h 45)
10 h (version non révisée)
(Reprise à 10 h 6)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je comprends que, suite aux discussions, le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
vous retirez… faire quoi avec votre sous-amendement?
M. Leduc : Je vais le retirer,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement pour que le… nous retirions le sous-amendement?
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Ensuite, j'ai cru comprendre, M. le ministre, que vous voulez
également retirer votre amendement, est-ce que c'est bien ça?
M. Boulet : Oui. Notre
amendement à 239, nous demandons qu'il soit retiré, et nous en…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous le consentement? Consentement. Merci. Alors, également, je
comprends, M. le ministre, que vous voulez déposer, donc, un nouvel…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...comprendre, M. le ministre, que vous voulez également retirer votre amendement.
Est-ce que c'est bien ça?
M. Boulet : Oui, notre amendement
à 239, nous demandons qu'il soit retiré. Et nous en...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avons-nous le consentement? Consentement, merci.
Alors, également, je comprends, M. le ministre, que vous voulez déposer, donc,
un nouvel amendement à 239.
M. Boulet : Oui, il est déjà
transmis au Greffier.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il est déjà sur le Greffier, donc vous en avez
tous. Avec votre consentement à tous, est-ce que vous acceptez que le ministre
ne lise que la partie qui est modifiée, et non pas les sept pages? Est-ce que
nous avons le consentement pour cette section, qu'il ne puisse lire que cette
section? Parfait, consentement. Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Boulet : Merci aux
collègues. Donc, l'amendement, donc, c'est le même, même 239 amendé, mais aux
alinéas... ou aux paragraphes, plutôt, 13° et 16°, À 1° et 2°, au lieu de «100
à 299», ce sera «de 100 à 199». Donc, le 299 est remplacé par 199. Et, au 2°,
au lieu d'être «de 300 à 599», c'est «de 200». Donc, «200» au lieu de «300 à
599», 13° étant les représentants en santé et sécurité, puis 16° étant les
pendants, les coordonnateurs en santé et sécurité. Merci, c'est complet.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Avons-nous des interventions? Oui,
député d'Hochelaga-Maisonneuve, et ensuite ça sera le député de Jonquière.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Bien, devant la discussion qu'on venait d'avoir avec M. le ministre
sur la nouvelle grille que je proposais, qu'il ne semblait être pas tout à fait
possible, là, d'intégrer, j'ai proposé qu'on se concentre peut-être sur le
premier palier, je pense que c'était ça, le... Tout est important, bien sûr,
mais le premier palier était particulièrement important pour qu'on atteigne
rapidement un deuxième coordonnateur. Je trouvais qu'à 300 la marche était un
peu trop haute... Un deuxième coordonnateur, mais surtout un deuxième
représentant, pardon. Mais, à 200, là, ça commençait à devenir un peu plus
intéressant.
Alors, je constate que ce qu'il nous
dépose, c'est, dans le fond, essentiellement la même grille qu'il avait, mais
avec le premier palier qui, en effet, commence à 200 plutôt qu'à 300, où on
atteint un deuxième coordonnateur. Je pense que c'est important de voir ça
comme un duo, en tout cas, une équipe. Le RSS, là, c'est... idéalement, il ne
travaille pas seul, surtout sur un gros chantier. Idéalement, il a un
partenaire, ils se divisent des tâches, ils se divisent les endroits physiques
dans le chantier, les quarts de travail, qui peuvent être étalés sur plusieurs
heures d'une journée. Alors, qu'on soit deux à partir de 200, ce n'est vraiment
pas de trop. Alors, moi, je salue le ministre, là, pour son ouverture à bouger
sur le premier palier, puis je pense que c'est une bonne nouvelle pour
aujourd'hui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, nous avons le député de Jonquière
et ensuite, le député de Nelligan.
M. Gaudreault : Oui.
Alors, moi, j'étais très préoccupé aussi par ces amendements. Tantôt, je
n'étais pas intervenu parce que je voyais que le ministre avait d'abord
manifesté qu'il n'était pas favorable à l'amendement du député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Cependant, là, ça va nous prendre un appariement avec
le nombre de...
M. Gaudreault : …alors, moi,
j'étais très préoccupé aussi par ces amendements. Tantôt, je n'étais pas
intervenu parce que je voyais que le ministre avait d'abord manifesté qu'il
n'était pas favorable à l'amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Cependant, là, ça va nous prendre un appariement avec le nombre de
coordonnateurs.
M. Boulet : …
M. Gaudreault : Parce que, là,
ce n'est pas mentionné, là. Moi, c'était ça ma… Ça a-tu été mentionné?
M. Boulet : Oui, je l'ai
mentionné, on l'a inclus. On en a… j'ai… l'amendement, le sous-amendement
inclut l'article 16.
• (10 h 10) •
M. Gaudreault : Ah! O.K., excusez.
M. Boulet : Pour que ce soit
logique et cohérent. Vous avez totalement raison.
M. Gaudreault : O.K. C'est
bon. Ça m'avait peut-être échappé, quand vous l'avez nommé, mais…
M. Boulet : Non, ça a été
fait.
M. Gaudreault : Mais moi,
c'était quand j'écoutais l'échange préalable, quand on a repris, c'était mon
gros point d'interrogation. Parce qu'on s'entend que la santé et sécurité sur
un chantier, ça relève du maître d'oeuvre et pas juste du syndicat, ou pas plus
le syndicat, c'est le maître d'oeuvre qui est responsable de la santé et
sécurité. Puis le maître d'oeuvre, bon, on le sait, nomme le coordonnateur.
Alors, pour moi, c'était important. Donc, en voyant 16, là, je constate
effectivement qu'il y a l'appariement, là, avec le nombre de coordonnateurs.
Alors, si c'est ça, ça va.
M. Boulet : C'est un excellent
commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Effectivement, il y a deux paragraphes qui ont été modifiés, le 13 et
le 16. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, député de Nelligan,
effectivement.
M. Derraji : Oui. Merci, Mme
la Présidente. En fait, j'avais la même intervention par rapport à
l'appariement. Donc, c'est extrêmement important, parce qu'au niveau de la
sécurité, comme l'a mentionné le collègue, c'est aussi la responsabilité du
maître d'oeuvre. Et donc, dans ce sens, oui, on voit que le ministre a fait un
pas par rapport aux représentants des travailleurs. Je n'aurais pas besoin, je
dirais, de continuer les discussions sur leur importance, c'est extrêmement
important. Donc, il y a un petit pas par rapport à la catégorie un et deux, donc
il y a cinq catégories, mais il faut absolument avoir la même logique au niveau
des coordonnateurs nommés par le maître d'oeuvre.
Il reste juste une question que j'ai. Là,
on s'entend sur un règlement avec une date d'entrée en vigueur comme on va discuter
un peu plus tard. O.K., parce que c'est extrêmement important. Ce qu'on dit,
c'est du droit nouveau, il ne faut pas basculer très rapidement les habitudes.
Il y a des chantiers qui sont encore… il y a des chantiers qui sont déjà en ce
monde, hein? Pensons à pas mal de chantiers au Québec, il y a pas mal de choses
en place. Donc, si j'ai bien compris, c'est lors de nos échanges sur le
fameux tableau, que j'ai demandé sur les dates d'entrée en vigueur de ces
règlements, qu'on va en discuter, du début de la mise en application de ce que
nous sommes en train de voir. Donc, au jour de la sanction, je veux juste
clarifier, parce qu'il y a des gens qui nous suivent, qui, à un certain moment…
par rapport à ce qu'on est en train d'ajouter. Ce que nous sommes en train de
voir, ce n'est pas à la date de la sanction du projet de loi. Il va y avoir un
plan de mise en oeuvre, et on va donner du temps à ces gens pour s'adapter à la
nouvelle réalité. Est-ce que c'est ce que je dois comprendre et c'est ce que
les intervenants doivent comprendre…
M. Derraji : …à ce qu'on est en
train d'ajouter. Ce que nous sommes en train de voir, ce n'est pas à la date de
la sanction du projet de loi. Il va y avoir un plan de mise en oeuvre, et on va
donner du temps à ces gens pour s'adapter à la nouvelle réalité. Est-ce que
c'est ce que je dois comprendre et c'est ce que les intervenants doivent
comprendre, qui suivent les travaux de notre commission?
M. Boulet : La réponse, c'est
oui. Vous avez totalement raison. Quand j'ai dit : Excellent commentaire,
au collègue de Jonquière, ça s'applique à vous. C'est un excellent commentaire,
parce que le coordonnateur est le pendant du représentant. Non, mais, je pense
qu'il faut le souligner, puis ça démontre une connaissance fine, là, des
mécanismes.
Deux, sur la date d'entrée en vigueur,
oui, on va sanctionner la loi, mais après ça il faut donner le temps aux
parties de déployer les mécanismes. Donc, il y aura un délai pour mettre en
application, et ce délai-là, il va être discuté au moment des dispositions
transitoires. Puis effectivement l'idée vient de vous, je pense,
originairement, qu'on ait comme une espèce de calendrier de dates d'entrée en vigueur.
M. Derraji : Un «timeline»,
parce que le projet de loi… Désolé de vous interrompre, M. le ministre. C'est
que, même pour les gens qui suivent… Nous, on nage dans ce projet de loi depuis
les consultations, depuis décembre. Il y a beaucoup, beaucoup de choses. C'est
un projet de loi qui est extrêmement important. Moi, je pense, le «timeline»…
La chronologie. Désolé pour… La chronologie de mise en oeuvre de ce projet de
loi, avec l'ensemble des règlements, doit être très claire, efficace… et que,
même pour nous, parce que, là, et c'est la prochaine étape, j'aimerais bien, si
c'est possible, avoir l'ensemble des règlements où vous prévoyez des dates, de
nous la soumettre pour voir avec l'ensemble des intervenants est-ce que c'est
faisable ou pas.
Je ne veux pas, aujourd'hui, dire :
Pour telle action, un an. Mais sur quoi je me base? On doit faire des
vérifications, on doit parler avec les groupes pour s'entendre sur le pourquoi
du comment. Sont-ils prêts? Si c'est non, comment on peut les accompagner?
Parce que le but, ce n'est pas leur rendre la tâche difficile. On veut
l'adhésion complète de l'ensemble des partenaires, que ça soit du côté
syndical, que ça soit du côté patronal ou entrepreneur.
Donc, si on a un plan de certains
règlements qu'on sait ça va arriver dans le temps, je préfère… et je vous
soumets l'idée de nous préparer… même un «draft» du tableau, pour que nous
puissions faire nos vérifications et arriver avec des dates logiques.
M. Boulet : Puis vous avez
totalement raison. Il va y avoir deux mots clés pour moi : «communication»
et «formation». Il va falloir avoir une stratégie de communication puis ensuite
s'assurer qu'il y ait de la formation partout dans les milieux pour qu'on comprenne
bien les nouveaux mécanismes, comment les mettre en application, avec toujours
le même objectif en tête qu'il y ait de la prévention partout.
M. Derraji : C'est excellent.
Je vous remercie, M. le ministre, de ramener ce point. Et la CNESST a un rôle à
jouer extrêmement important dans l'accompagnement de la mise en oeuvre auprès
de ces milliers d'entrepreneurs qui doivent se conformer à la nouvelle réalité.
Notre but majeur…
M. Boulet : …pour le même objectif
en tête qu'il y ait de la prévention partout.
M. Derraji : C'est excellent. Je
vous remercie, M. le ministre, de ramener ce point, et la CNESST a un rôle à
jouer extrêmement important dans l'accompagnement de la mise en oeuvre auprès
de ces milliers d'entrepreneurs qui doivent se conformer à leur nouvelle
réalité. Notre but majeur, c'est améliorer la sécurité et non pas penser à des
sanctions où tu es hors-la-loi. Au contraire, ce que nous aimerions, c'est plutôt
avoir une collaboration pour diminuer les accidents sur nos chantiers surtout par
rapport au volet de la construction.
Donc, oui, on doit s'entendre sur la mise
en oeuvre, mais au-delà de la mise en oeuvre, avant de parler des sanctions,
avant de parler des problèmes, j'aimerais bien que la CNESST, avec l'ensemble
des intervenants au niveau de la construction, d'avoir un plan pour les
accompagner pour être prêt le jour J, le jour du début de la mise en oeuvre.
Donc, oui, pour la date, on doit s'entendre sur la date, mais j'aimerais bien
que la CNESST, que vous envoyez le message, qu'on voit tous le message, qu'il
doit être en mode accompagnement de ces gens parce que ce n'est pas tout le
monde qui a la même expertise. Oui, pour certains chantiers, c'est des gens qui
sont très familiers, c'est facile, mais s'il y a des problèmes en amont, par
rapport à la formation, par rapport à la disponibilité des coordonnateurs, par
rapport à la disponibilité de la formation au niveau des syndicats, bien, on
soit prêts. Si c'est le délai de deux ans, donnons-nous le temps d'avoir les
personnes qualifiées sur nos chantiers.
M. Boulet : Très, très bien
compris. Ça va.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour l'intervention. Y en a-t-il d'autres… Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Très rapidement,
sur la question des délais, moi, je veux juste réitérer que c'est normal qu'il
y en ait un, je ne m'attends pas à ce que ce soit au jour 1 de la sanction,
mais je serais assez inquiet puis franchement déçu si ce délai-là, quand on
arrivera aux études… à l'étude des articles transitoires, soit long, là, quand
on parle de plus de six mois, là, je commence à trouver ça un peu intense. On
voulait une réforme, on la voulait active le plus vite possible. En tout cas,
je réitère ma position, à savoir c'est normal qu'il y ait un délai, mais il ne
faut vraiment pas qu'il soit trop long parce que sinon on perd du temps. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Vous comprenez que si
on vote l'amendement, c'est aussi l'article, après ça, je vais voter l'article,
mais parce que je pense que député de Jonquière, vous aviez l'air à dire
tantôt… ou hier…
M. Gaudreault : Moi, je vais
avoir des questions sur l'article, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais ça devient l'amendement.
M. Gaudreault : Ah oui, c'est
vrai…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si vous avez des questions, c'est l'amendement, c'est ça.
M. Gaudreault : …parce que le
ministre a déposé. Oui. O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, parce que l'amendement comprend tout l'article.
M. Gaudreault : Merci de me
rappeler à l'ordre. Ça ne fait pas assez longtemps que je suis député, Mme la
Présidente…
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Gaudreault : …pour bien
démêler tout ça. Alors… bien, moi, j'avais des questions sur la formation, je
veux que le ministre nous précise un certain nombre de choses parce que, dans
le premier échange qu'il y a eu entre le ministre et le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
le ministre faisait souvent référence à la formation. Moi, ce que j'ai compris,
bien, ce que j'ai compris, oui, j'ai compris, parce que j'ai lu le projet de règlement,
formation des membres du comité de chantier, c'est une durée minimale d'une heure
sur six gros picots. O.K. Ça, c'est l'article 11. La formation…
M. Gaudreault : …oui, j'ai
compris, parce que j'ai lu le projet de règlement, formation des membres du
comité de chantier, c'est une durée minimale d'une heure sur six gros
picots. O.K., ça, c'est l'article 11. La formation minimale des RSS… Je
dois vous dire, ça me fait toujours penser à l'URSS, quand je dis ça,
d'ailleurs on devrait créer une union des représentants en santé et sécurité,
ça ferait URSS mais, excusez, il fallait que je le dise, là, ma journée va être
faite. Donc, les…
Des voix : …
M. Gaudreault : La formation
des RSS, minimale, elle, elle est de trois heures. Ça, c'est
l'article 14. La formation minimale pour les chantiers, selon 212.1,
donc de 12 millions et plus, est de 40 heures, O.K.? Tout le monde me
suit? Puis la formation des coordos, des coordonnateurs, en vertu de
l'article 17, est d'une durée minimale de 240 heures théoriques,
formation théorique.
Une voix : …
M. Gaudreault : Bien, quand on
met des heures… quand on met des durées minimales, je ne sais plus c'est qui
qui faisait mention de ça, tantôt, on a souvent tendance à rester au minimum.
Puis là, on a, tu sais, pour les membres du comité de chantier, là, on a
six picots, pour une heure, ça, ça veut dire 10 minutes par
sujet. 10 minutes, là, sur, par exemple, le suivi des rapports
d'inspection effectués sur le chantier de construction, ou 10 minutes sur
les mécanismes de prévention applicables sur un chantier de construction, ça
m'apparaît très peu.
• (10 h 20) •
Et j'ai énormément confiance aux gens sur
les chantiers, aux entrepreneurs et tout, aux maîtres d'oeuvre, moi, je présume
la bonne foi. Mais j'ai peur que la réalité des choses sur les chantiers fasse
en sorte qu'on se colle sur les demi-heures et… sur les demi-heures, sur les
heures minimum.
Même chose pour le représentant en santé
et sécurité, donc le RSS, qui, lui, il a une durée minimale de
trois heures. Puis, moi, ce qu'on m'indique, là, parce que j'ai parlé à
des gens qui sont habitués de donner des formations, là, juste sur le
picot 6, là, pour les RSS, «l'enquête d'accident et l'analyse des
incidents rapportés», moi, on m'indique que juste cette formation-là, là, ça
peut prendre au moins quatre heures, pour le picot 6. Puis là, la
durée minimale, c'est trois heures pour l'ensemble des six picots.
Donc, je suis profondément préoccupé par
les durées minimales, qui, à mon point de vue, m'apparaissent insuffisantes.
Puis là, si on parle du coordonnateur, il a une formation théorique de
240 heures. Mais, une formation théorique, là, une formation théorique, ça
veut dire qu'on peut se retrouver avec des coordonnateurs en santé et sécurité
sur des chantiers… on peut se retrouver dans des scénarios où il y en a qui
n'auront jamais…
M. Gaudreault : ...il y a
une formation théorique de 240 heures. Mais une formation théorique, là,
une formation théorique, ça veut dire qu'on peut se retrouver avec des
coordonnateurs en santé, sécurité sur des chantiers... on peut se retrouver
dans des scénarios où il y en a qui n'auront jamais mis les pieds sur un
chantier de construction.
Moi, là, je pourrais aller me chercher une
formation de 240 heures, là. Je n'ai jamais mis les pieds sur un chantier
de construction, sauf quand j'ai fait rénover ma cuisine dans ma maison avec
les... Mais, à part ça, je n'ai jamais été sur un chantier de construction. Ça
fait que «watch out» si je me retrouve sur un chantier, chez Rio Tinto à
Arvida, là. Donc, moi, je pense que ça prend des stages en chantier qui soient
absolument un prérequis ou une expérience pertinente. Donc...
Ah! puis je termine aussi avec un picot
très important. Dans l'article 17, toujours pour les coordonnateurs, je ne
vois rien qui concerne l'aspect relationnel. Ce que, moi, j'appelle le
relationnel ou l'aspect leadership parce qu'on peut avoir une formation
théorique sur les enjeux, les 11 picots qui sont là à l'article 17,
là : le cadre législatif, les mécanismes de prévention, le rôle et les
fonctions générales du coordonnateur, les mesures de sécurité, l'audit de
gestion. Mais la personne peut avoir des défis quant à sa capacité de
communiquer ça. Puis on le sait, là, on est tous dans des négociations, puis
l'aspect relationnel est important. Sur des chantiers de construction, on le
sait, les relations, des fois, c'est difficile. Ça va vite entre les
travailleurs, les travailleuses. Donc, moi, je pense qu'il faudrait ajouter un
12e picot. Je comprends que, quand on dit «la formation
doit notamment porter sur les sujets suivants», donc le «notamment» fait que ça
ne l'exclut pas, mais j'insiste quand même pour l'ajouter, quelque chose comme
leadership en milieu de travail et stratégie de com, ou j'accepterais relations
interpersonnelles et habiletés de communication ou quelque chose du genre, là,
pour être dans... au moins l'affirmer parce que ce n'est pas que de la
connaissance technique sur un certain nombre de choses, c'est aussi la capacité
de le livrer, c'est aussi la capacité de passer le message, d'avoir quasiment
des habiletés psychosociales pour passer des messages.
Donc, je termine en disant :
J'aimerais que le ministre m'explique comment il va faire pour que les heures
minimales de formation ne soient pas que des minimales, mais que la CNESST
insiste pour que ça soit du maximum, que ça soit beaucoup plus. Puis j'aimerais
aussi l'entendre sur l'aspect stage ou expérience terrain des coordonnateurs
avant qu'ils arrivent sur un chantier, deuxième élément. Puis, troisième
élément, j'aimerais ça qu'il me dise s'il est prêt à...
M. Gaudreault : …ça sera du
maximum, ça sera beaucoup plus. Puis j'aimerais aussi l'entendre sur l'aspect
stage ou expérience terrain des coordonnateurs avant qu'ils arrivent sur un
chantier, deuxième élément. Puis, troisième élément, j'aimerais ça qu'il me
dise s'il est prêt à rouvrir le picot 11, bien, à l'article 17, pour ajouter un
picot 12 sur quelque chose comme relations interpersonnelles et habiletés de
communication.
M. Boulet : … prendre deux
minutes? Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. C'est ce que j'allais vous demander. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 10 h 25)
10 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 10 h 34)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, voulez-vous prendre la parole ou donne immédiatement la
parole au député de Jonquière pour le sous-amendement?
M. Boulet : Peut-être que
j'aurai des remarques à faire. Un, l'offre de formation est à développer en
tenant compte du règlement dont nous discutons. La formation, et je mets
l'accent là-dessus, c'est d'une durée minimale. Ce qui est important, c'est que
la formation soit d'une durée qui respecte la capacité des personnes à bien
faire leur travail, c'est-à-dire de la prévention. Donc, je veux m'assurer que
ce soit bien compris, à la commission, que c'est d'une durée minimum, bon, pour
le représentant en santé et sécurité à temps partiel puis le représentant en santé
et sécurité à temps plein.
Autre point. Pour le coordonnateur, la
formation se donne en ligne. Il faut s'assurer de travailler à diversifier
l'offre de formation qui est dispensée par Ahuntsic, mais il y a un stage
pratique qui se fait après la formation théorique en milieu de travail, c'est-à-dire
sur un chantier de construction, d'une durée de 480 heures. J'ai dit 460 tout
à l'heure, je pense, mais c'est 480. Et donc ça, ce n'est pas réglementé parce
que c'est la matière de l'institution d'enseignement. Vous comprendrez, collègue,
que, si ça change à 520, on…
M. Boulet : …en milieu de
travail, c'est-à-dire sur un chantier de construction, d'une durée de
480 heures. J'ai dit 460 tout à l'heure, je pense, mais c'est 480. Et donc
ça, ce n'est pas réglementé, parce que c'est de la matière de l'institution
d'enseignement. Vous comprendrez, collègue, que si ça change à 520, on
n'adaptera pas le règlement en fonction du cours qui est dispensé à Ahuntsic.
Et donc, et ça, ça va se poursuivre, ce stage pratique là. Donc, je pense que
c'est un point qui est important pour le collègue de Jonquière.
Quant à la… ce que vous appelez le
douzième picot, bon, je sais que vous avez… on a reçu un sous-amendement. Je
vais vous laisser le présenter, puis je ferai un commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…le ministre. Effectivement, là, je vous invite, député de Jonquière, de lire
votre sous-amendement.
M. Gaudreault : Oui. Alors,
mais… peut-être juste avant, si vous permettez, je vais juste en ajouter sur
les premières interventions du ministre. Donc, sur les formations minimales
pour les représentants en santé et sécurité à temps partiel, que le ministre
appelle à temps partiel, et pour les membres des comités, on comprend que c'est
indiqué d'une durée minimale d'une heure, une durée minimale de trois heures
pour les RSS, mais que les programmes de formation qui sont en train d'être
montés par la CNESST risquent de toute façon d'être d'une durée plus longue que
la durée minimale, si on veut bien couvrir les sujets abordés.
M. Boulet : Moi, je le
souhaite. Il faut que la commission évalue bien les besoins. Le une heure,
c'est pour les membres du comité qui ne sont pas des RSS, là, c'est d'autres
membres. Pour les RSS, c'est un minimum de trois heures à temps partiel, parce
qu'il y a souvent de la mobilité, puis 40 heures pour les RSS à temps
plein. Mais c'est véritablement un minimum, puis j'invite dans la préparation
du… on dit, bien… de l'offre de formation, qu'on tienne compte que c'est
véritablement un minimum, puis si on veut respecter les objectifs de notre
règlement, il faut s'assurer que ça aille au-delà de ça.
M. Gaudreault : O.K. Donc, on
va suivre ça attentivement. Et, maintenant, avant d'aller à mon
sous-amendement, Mme la Présidente, sur les stages. Bien, moi, je trouve c'est
une bonne nouvelle, là, 480 heures. Je ne suis pas très bon en maths, là,
mais si on divise ça par 40 heures, admettons, ça nous fait combien de
semaines? C'est quand même plusieurs semaines.
M. Boulet : 12 semaines, oui.
M. Gaudreault : Oui, à peu
près.
M. Boulet : Si c'est 40 heures,
oui.
M. Gaudreault : Sur un
chantier.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Puis la
manière dont je le comprends, c'est comme si, dans l'offre de formation
d'Ahuntsic, du collège d'Ahuntsic, c'est nécessaire pour obtenir le papier d'Ahuntsic,
d'obtenir cette…
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Ce n'est pas
juste d'avoir son 240 heures théorique, mais c'est d'obtenir le stage de
480 heures sur le… Je veux dire, Ahuntsic ne délivrera pas… Ça ne se dit
pas. Ahuntsic ne donne pas son diplôme tant qu'il n'y aura pas eu et le
240 heures théorique et le 480 heures de stage…
M. Gaudreault : ...ce n'est pas
juste d'avoir son 240 heures théoriques, mais c'est d'obtenir le stage de
480 heures sur le... je veux dire, Ahuntsic ne délivrera pas... ça ne se
dit pas, Ahuntsic ne donnera pas son diplôme tant qu'il n'y aura eu et le 240 heures
théoriques et le 480 heures de stage.
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Ça veut dire
que si jamais il y a d'autres collèges ou cégeps ou institutions qui offrent ce
type de formation, ils devraient... s'ils veulent être dans la game, il faut
qu'ils se collent à ça.
M. Boulet : J'ai la même
compréhension que vous.
• (10 h 40) •
M. Gaudreault : Parfait. Maintenant,
mon sous-amendement, Mme la Présidente, se lirait de la manière suivante, puis
il est disponible sur Greffier : L'article 239, qui introduit
l'article 17 du Règlement sur les mécanismes de prévention propres à un
chantier de construction.
Ajouter à la fin de l'amendement proposé à
l'article 17 du Règlement sur les mécanismes de prévention propres à un
chantier de construction, proposé par l'article 239 du projet de loi, le
paragraphe suivant :
«12° les relations interpersonnelles et
les habiletés de communication.»
Peut-être juste un petit mot, là. Ce que
je comprends, c'est que ce titre reprend, au fond, le titre de la section de la
formation qui est donnée par le collège. Donc, à ce moment-là, on est pas mal
dans le vocabulaire conforme. Mais moi, ça m'apparaît important de l'ajouter
dans le règlement parce que... bien, ça le dise, ce n'est pas tout d'avoir une
connaissance théorique des enjeux de sécurité, il faut encore être capables de
les faire passer, de les communiquer, d'avoir des attitudes de leadership en
milieu de travail. Et je pense que cet élément-là est extrêmement important.
Alors, ça va aller là-dessus, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur le sous-amendement déposé par le député
de Jonquière? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le sous-amendement déposé par le député de Jonquière à
l'article 239 est adopté. Nous poursuivons sur l'amendement déposé par le
ministre. Y a-t-il d'autres interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je veux juste
souligner, à moins que je me trompe, il y avait toute une controverse, là, sur
le nombre d'heures de libération, là, du coordonnateur qui avait été baissé.
Puis je crois constater qu'on le ramène à 240 heures dans l'amendement du
ministre. Je ne me trompe pas?
M. Boulet : Oui. Suite aux
consultations particulières, oui, c'est un amendement qu'on avait déposé. Donc,
c'est revenu à 240 plutôt que le 120.
M. Leduc : Puis ça, c'est...
vous l'aviez déposé en mars, hein, si je ne me trompe pas, dans la liasse de
mars.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Oui.
M.
Leduc : Bien, c'était une bonne nouvelle. Je voulais juste la
souligner...
M. Leduc : …je crois constater
qu'on le ramène à 240 heures dans l'amendement du ministre si je ne me
trompe pas.
M. Boulet : Exact. Oui, suite
aux consultations particulières, oui, c'est un amendement qu'on avait déposé.
Donc, c'est revenu à 240 plutôt que le 120.
M. Leduc : Puis ça c'est… vous
l'aviez déposé en mars, hein?, si je ne me trompe pas, dans l'alias de mars.
M. Boulet : Oui, tout à fait,
oui.
M. Leduc : Bien, c'est une
bonne nouvelle. Je voulais juste la souligner. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le ministre?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre, à l'article 239, est adopté.
Nous y allons maintenant avec l'article tel qu'amendé. Alors, l'article 239,
tel qu'amendé, est-il adopté? Nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 239, tel qu'amendé, est adopté.
Nous poursuivons maintenant. M. le
ministre, si je comprends bien, nous rentrons dans un nouveau bloc, règlement.
M. Boulet : Et sur la santé
publique, si je ne m'abuse.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur les mécanismes de prévention. Oui.
M. Boulet : Avec votre accord,
oui, on va suspendre, s'il vous plaît, pendant quelques minutes, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
(Reprise à 10 h 52)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je me corrige. Tantôt, j'ai dit qu'on arrivait dans une section, aux
règlements, alors que nous sommes toujours dans le bloc Prévention, V.2,
Soutien au milieu de travail, V.2.1, Réseau de la Santé publique et en santé et
au travail et gestion de la prévention en santé. Nous arrivons donc à a)
avec l'article 172. M. le ministre.
M. Boulet : Oui. Merci. Donc,
un commentaire préliminaire, là. C'est une nouvelle section. C'est le
redéploiement de la Santé publique, en tenant compte de ce que nous avons fait,
c'est-à-dire d'intégrer le volet santé dans le programme de prévention. Et tous
les articles… il y a des aspects administratifs. Parce qu'il y aura des
ententes, bien sûr, entre la commission des normes et le ministère de la Santé,
d'une part, puis il y a des aspects plus techniques, là, parce que ça met en
relief la nature des interventions de la Santé publique.
Et après chaque article, il y a des
amendements par paragraphe et c'est pour tenir compte des préoccupations de la
Santé publique. En fait, on a intégré dans les amendements les préoccupations
exprimées par la Santé publique lors des consultations particulières, et les
amendements, ils ont tous été déposés au mois de mars, là, puis la Santé
publique, c'est toutes les assises de cette section-là. Et je pense qu'on a
bien répondu à tous égards aux préoccupations de la Santé publique et de ceux,
bien sûr, qui nous ont exprimé des préoccupations lors des consultations
particulières.
Donc, on va les faire article par article,
mais vous allez voir, c'est assez technique et administratif, là. Mais on sera
ouvert. Puis je vais faire le premier article. Puis le
premier article, il y a trois amendements, en fait, sur
trois paragraphes distincts, là. Des fois, je me demande pourquoi c'est
tout mis dans le même, là, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous allez quand même lire tout l'article…
M. Boulet : Oui, oui…
M. Boulet : …puis je vais le
faire, le premier article, puis le premier article, il a trois amendements, en
fait, sur trois paragraphes distincts, là. Des fois, je me demande pourquoi
c'est tout mis dans le même, là, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous allez quand même lire tout l'article 172 d'un coup?
M. Boulet : Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui? Merci.
M. Boulet : Merci. Les
légistes, parfois.
Une voix : …
M. Boulet : Puis, ceci dit,
avec respect, là. Je n'ai rien dit de mal, hein, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, c'était parfait, c'était…
M. Boulet : J'ai dit :
Parfois.
Une voix : …
M. Boulet : Mais que ça soit
fini, oui. Oui. Les articles 107 à 109 de cette loi sont remplacés par les
suivants :
«107. En collaboration avec le ministre de
la Santé et des Services sociaux, la commission élabore des programmes de santé
au travail et détermine les priorités en matière de santé au travail ainsi que
les territoires ou les établissements ou catégories d'établissements sur
lesquels ils s'appliquent.
«108. La commission élabore, en
collaboration avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, un cahier
des charges destiné aux centres intégrés de santé et de services sociaux qui
précise les attentes et les exigences en matière de santé au travail notamment
quant à la mise en application des programmes de santé au travail.
«Pour l'application du présent chapitre,
lorsqu'une région sociosanitaire compte plus d'un centre intégré de santé et de
services sociaux, une référence à un tel centre est une référence à celui issu
de la fusion d'une agence et d'autres établissements au sens de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales.
«109. Aux fins de la mise en application
des programmes de santé au travail et en tenant compte du cahier des charges,
la commission et le ministre de la Santé et des Services sociaux concluent une
entente-cadre de gestion et d'imputabilité prévoyant le contenu minimal des
contrats devant intervenir entre la commission et les centres intégrés de santé
et de services sociaux.
Cette entente doit notamment prévoir les règles
applicables à la gestion des contrats entre la commission et les centres
intégrés de santé et de services sociaux et à la reddition de comptes qui doit
être effectuée.
«109.1. Conformément au cahier des charges
et aux fins d'assurer les services nécessaires à la mise en application des
programmes de santé au travail, un centre intégré de santé et de services
sociaux doit élaborer une offre de services décrivant les moyens qu'il entend
utiliser et le coût des services qu'il s'engage à déployer.
«109.2. La commission conclut avec chaque
centre intégré de santé et de services sociaux un contrat aux termes duquel,
conformément au cahier des charges, le centre s'engage à assurer les services
nécessaires, notamment ceux pour la mise en application des programmes de santé
au travail élaborés par la commission, sur le territoire qu'il dessert ou aux
établissements ou catégories d'établissements qui y sont situés.
«En outre des éléments prévus dans l'entente-cadre
de gestion et d'imputabilité, le contrat contient l'offre de services élaborée
par le centre intégré de santé et de services sociaux.
«Le centre intégré de santé et de services
sociaux désigne, dans le contrat, toute…
M. Boulet : ...le territoire
qu'il dessert ou aux établissements ou catégories d'établissements qui y sont
situés.
«En outre des éléments prévus dans
l'entente-cadre de gestion et d'imputabilité, le contrat contient l'offre de
services élaborée par le centre intégré de santé et de services sociaux.
«Le centre intégré de santé et de services
sociaux désigne, dans le contrat, toute personne ou société qui exploite un
centre hospitalier ou un centre local de services communautaires et qui
dispense, parmi les centres visés au premier alinéa, ceux qu'il ne peut fournir
lui-même; cette personne ou cette société est liée par le contrat.
«Ce contrat est déposé par le centre
intégré de santé et de services sociaux auprès du ministre de la Santé et des
Services sociaux.».
Donc, explications. Comme vous voyez,
c'est technique, administratif, mais c'est respectueux, là, de ce qui était...
Je vais donner des explications quand même assez sommaires, après ça, présenter
les amendements.
Donc, programmes de santé. Donc, la
commission élabore les programmes de santé au travail, détermine les priorités
en collaboration avec le ministre. La commission élabore en collaboration avec
le ministre de la Santé le cahier de charges. C'est dans le cahier de charges
qu'il y a les attentes et les exigences, incluant celles relatives à
l'application des programmes de santé. On prévoit la conclusion d'une
entente-cadre de gestion et d'imputabilité entre la commission et le ministre
de la Santé. On prévoit qu'un centre intégré élabore une offre de services
conforme au cahier des charges. L'offre de services indique les moyens et les
coûts des services nécessaires. On prévoit aussi la conclusion d'un contrat
entre la commission et chaque centre intégré. Le contrat doit être conforme au
cahier des charges et au contenu minimal. Puis on prévoit que le directeur de
la santé publique est responsable de la mise en application du contrat sur le
territoire desservi. Donc, en gros, c'est ça. C'est une mécanique, là. C'est
comme une espèce de casse-tête où tous les morceaux s'intègrent les uns dans
les autres.
Le premier amendement, c'est...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...c'est bien ça, M. le ministre. Oui?
M. Boulet : Oui. Ajouter,
à la fin de l'article 107 de la loi, proposé par l'article 172 du
projet de loi, l'alinéa suivant :
«Les programmes de santé au travail sont
évalués et mis à jour régulièrement par la commission en collaboration avec le
ministère de la Santé et des Services sociaux.»
Explication. Ça vise à préciser que la
commission, en collaboration avec le ministre, devra évaluer et mettre à jour
les programmes de santé au travail qu'elle aura élaborés. Ça, c'était le
premier amendement...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que vous voulez les... Est-ce qu'on les
fait tous en même temps ou on y va un...
M. Boulet : Moi, je les
ferais tous en même temps parce que c'est tout un bloc, là, cet article-là, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. D'accord.
• (11 heures) •
M. Boulet : Insérer, après
l'article 107 de la Loi sur la santé et la sécurité, proposé par
l'article 172, les suivants :
«107.1. Les programmes de santé au travail
ont notamment pour objectif :
«1° d'identifier les risques pouvant
altérer la santé des travailleurs et les impacts possibles sur ceux-ci;
«2° de proposer des méthodes et techniques
visant à identifier, contrôler ou éliminer...
11 h (version non révisée)
M. Boulet : ...107.1. Les programmes
de santé au travail ont notamment pour objectifs :
«1° d'identifier les risques pouvant
altérer la santé des travailleurs et les impacts possibles sur ceux-ci;
«2° de proposer des méthodes et techniques
visant à identifier, contrôler ou éliminer ces risques;
«3° de préciser les services offerts par
les intervenants en santé au travail et le directeur de santé publique pour
soutenir les employeurs dans l'élaboration des éléments de santé de leur
programme de prévention ou de leur plan d'action.
«107.2. La Commission publie les
programmes de santé au travail sur on
site Internet.».
Explication : bon, ça vise à préciser
les principaux objectifs des programmes de santé au travail et, d'autre part, à
spécifier que ces programmes seront publiés sur le site Internet de la commission
afin d'en assurer leur accessibilité.
Le troisième amendement, Mme la
Présidente, supprimer le troisième alinéa de l'article 109.2 de la loi
proposé par l'article 72.
Explication : ça supprime le
troisième aliéna de 109.2 proposé puisqu'il n'est plus applicable depuis la
constitution des centres intégrés de santé et de services sociaux. En effet,
ces derniers seront en mesure de fournir eux-mêmes tous les services prévus au
contrat conclu avec la commission.
Donc, c'est tous des blocs LEGO, là, puis
ça forme le coeur du redéploiement, là, de la santé publique en matière de
santé au travail.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, vous savez été plus rapide que moi. Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve. En fait, c'est qu'on aurait eu besoin du consentement
pour lire les trois amendements d'un seul coup. Est-ce que c'était ça, député
d'Hochelaga?
M. Leduc : En fait... ou
c'était pour savoir si ce qui avait été lu était exactement la même chose qui
nous avait été déposée en mars. J'ai écouté pendant que vous le nommiez, ça me
semblait être le cas, mais j'aurais voulu qu'on me le confirme.
M. Boulet : Un instant,
on va suspendre, puis je vais avoir...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 2)
(Reprise à 11 h 3)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. le ministre a lu les trois amendements
d'un seul coup. Est-ce que j'avais votre consentement pour le faire? Je présume
que oui, mais par contre nous allons les étudier un après l'autre. Ça vous va?
Alors, concernant le premier amendement touchant l'article 107 de la loi,
est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui,
c'est sur l'amendement, là, mais on dirait que j'aimerais ça que le ministre
nous introduise...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…touchant l'article 107 de la loi, est-ce qu'il y a des interventions?
Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, c'est sur
l'amendement, là, mais on dirait que j'aimerais ça que le ministre nous
introduise un petit peu plus sa vision des choses quant à la relation entre
Santé publique et CNESST. Les deux morceaux sont hyperimportants, Santé
publique, CNESST. Et l'objectif, c'est toujours d'atterrir dans les milieux de
travail avec des mesures les plus efficaces pour la santé et sécurité, pour les
travailleurs, les travailleuses. C'est juste ça qui doit nous guider.
Mais peut-être juste avant, le ministre a
fait souvent référence depuis le début des travaux en commission parlementaire
puis il l'a fait également à plusieurs reprises dans l'espace public, mais au
salon bleu également, encore hier ou avant-hier, sur des enjeux qu'on a
étudiés, il le mentionnait, il est mobilisé… le ministre est motivé, par la
valeur d'efficacité, de réduire aussi la bureaucratie, d'être plus efficace.
Alors, moi, j'aimerais qu'il nous explique
en quoi cet amendement puis ces articles, 107 et suivant, puis tout le reste,
là, va venir démêler un petit peu les enchevêtrements entre Santé publique,
commission des normes, de l'équité, santé et sécurité au travail, comment on va
faire en sorte que les ressources vont suivre aussi. Parce que là on parle du
programme de santé au travail, on parle du cahier des charges. Je sais que je
ne suis pas… tu sais, je me sers plus de l'amendement pour amener une réflexion
générale, le rôle des médecins, le rôle de la CNESST là-dedans, après ça, les
intervenants qui doivent agir au jour le jour dans les milieux de travail.
Autrement dit, je résume en disant :
Mon souci, moi, là, s'il y a une place où on peut travailler pour enlever des
échelons pour que ça aille mieux, puis plus vite, puis plus efficace, je pense
que c'est là. Et je veux entendre le ministre là-dessus.
M. Boulet : Oui, je conserve
le même souci d'efficacité. Évidemment, c'est le redéploiement de la santé
publique. Là on parle d'un environnement où l'ensemble des milieux de travail
vont devoir avoir un programme de prévention avec un volet santé. Donc, il
fallait repositionner la façon dont la Santé publique allait collaborer avec la
commission puis les milieux de travail. Je pense que les mots clés… oui, je
pense que ça va être beaucoup plus…
M. Boulet : …l'ensemble des
milieux de travail vont devoir avoir un programme de prévention avec un volet
santé. Donc, il fallait repositionner la façon dont la Santé publique allait
collaborer avec la commission puis les milieux de travail. Je pense que les
mots clés… oui, je pense que ça va être beaucoup plus simple, beaucoup plus
efficace, parce que la Santé publique non seulement intervient, mais va faire
des programmes de santé cadres qui vont inspirer les volets santé par
établissements, puis ils vont collaborer avec la façon dont ça va être mis en
place. Puis c'est pour ça que je disais, tout à l'heure, ça va être
superadministratif et technique, cette section-là, mais ça répond à l'ensemble
des préoccupations des directeurs de la santé publique. Et la meilleure façon
d'exprimer l'efficacité, là, c'est que je pense qu'on utilise de manière
optimale ce que la Santé publique peut faire au bénéfice des milieux de travail
pour améliorer leur volet santé puis leur prévention.
Et ce qu'ils font, là, je vais vous donner
un inventaire assez sommaire, ils vont soutenir les milieux de travail en
matière de gestion de risques. Puis tout ça, collègue, évidemment, c'est ça qui
est administratif puis technique, là, on répète les ententes entre la commission
puis le… puis qu'il faut que ce soit évolutif, collaboration avec la Santé
publique. Donc, ils soutiennent les milieux de travail en matière de gestion
des risques, là, tous les risques biologiques, chimiques, physiques,
ergonomiques, ils interviennent pour aider, puis les psychosociaux aussi, là.
Ils vont évaluer la conformité des plans d'action puis des programmes de
prévention en collaboration avec la CNESST. Je pense qu'on vient donner une
arme… en fait, un bras expert à la commission, en matière de santé. Je pense
que ça serait ma façon simple de l'exprimer. La Santé publique peut évaluer la
présence de contaminants dans l'air des milieux de travail. Avec des techniciens
en hygiène, ils font de la surveillance médicale, s'il y a des indicateurs, par
exemple, biologiques. Ils vont soutenir les milieux de travail pour mettre des
trousses de premiers secours puis de premiers soins. Puis là on n'est plus dans
les secteurs 1 et 2, là, on est tout le monde au Québec, là. Tu sais, ce n'est
plus 25 %, c'est 100 %. Des sessions d'information sur la nature des
risques en matière de prévention. Ils font du soutien-conseil sur tout ce qu'on
appelle les équipements de protection individuelle, parce qu'on sait qu'en
vertu de la loi les employeurs doivent fournir gratuitement les équipements de
protection individuelle qui sont identifiés par le comité de santé et sécurité
ou qui sont requis pour l'exercice sécuritaire du travail. Ils vont soutenir
dans la gestion, en santé et sécurité, pour réduire les risques. Ils vont
soutenir aussi, parce qu'on va en parler après la Santé publique, le programme
de maternité sans danger. Ils font du soutien-conseil pour…
M. Boulet : …qui sont requis
pour l'exercice sécuritaire du travail, ils vont soutenir dans la gestion en
santé, sécurité pour réduire les risques. Ils vont soutenir aussi, parce qu'on
va en parler après la Santé publique, le programme de maternité sans danger.
Ils font du soutien-conseil en regard de la réaffectation des travailleuses
enceintes ou qui allaitent. Il y en a beaucoup, là, mais la Santé publique,
elle est extrêmement tentaculaire, puis là on vient faire un arrimage entre la
Santé publique, qui relève bien sûr du ministère de la Santé et des Services
sociaux, et la Commission des normes dans le contexte d'un nouveau déploiement
et d'une nouvelle façon de faire comme on a adopté, déjà que le volet santé
ferait dorénavant partie du programme de prévention. Donc, plan d'action,
intervention, collaboration, communication, c'est des mots clés, mais j'aime
que le collègue parle d'efficacité.
• (11 h 10) •
Et c'est sûr qu'il y a beaucoup qui va se
faire entre la commission et la Santé publique et le ministre. Puis dans tous
les aspects techniques fins, si jamais vous aviez des questions… Ce que
j'inviterais le collègue à faire, c'est que ce n'est pas le jour où on aura
fini et adopté le projet de loi que notre rôle, comme parlementaire, cesse.
Puis vous êtes le porte-parole du Parti québécois en matière de travail, moi,
je vais vous inviter, parce qu'on se rend compte, puis Jean, puis… qu'on parle
à la Commission des normes, qu'on essaie de voir comment ça va puis comment… tu
sais, le rapport de mise en application, là, dans cinq ans, là, il va être
riche de nos interventions puis des suivis puis de la vigie que nous ferons
tous. Puis je le sais que vous allez être comme ça, les trois collègues, ça
fait que, voilà, en gros, c'est ce que je voulais dirais, là. Efficacité, c'est
certainement un mot qui va devoir nous guider constamment.
M. Gaudreault : O.K. Si on
revient précisément à l'amendement à l'article 107, on dit : «Les
programmes de santé au travail sont évalués et mis à jour régulièrement par la
commission en collaboration avec le ministre de la Santé et des Services
sociaux.»
Bon. Quand on dit «mis à jour
régulièrement», ça veut dire quoi, ça? Parce que, moi, j'ai parlé un peu à du
monde, là, qui travaille en cette matière et on me dit : Parfois, là, on
manque tellement de ressources qu'on n'a même pas fini de mettre en application
le PST de l'année d'avant ou le cahier des charges de l'année d'avant. Là, le
nouveau cahier arrive, puis on n'a pas même pas fini de le mettre en
application. Puis le PST, il est assez lourd…
M. Gaudreault : ...le PST de
l'année d'avant ou le cahier des charges de l'année d'avant. Là, le nouveau
cahier arrive puis on n'a même pas fini de le mettre en application. Puis le
PST, il est assez lourd. Alors, est-ce que... ça, ça veut dire quoi, là, «mis à
jour régulièrement»? Est-ce qu'on devrait prévoir un temps plus précis,
annuellement ou une fois que le premier PST est bien appliqué, là? Parce que ce
que je comprends, c'est qu'il y a le PST, et, dessous le PST, il y a le cahier
des charges — le ministre me dira si je me trompe, là, dans la
nomenclature, PST, cahier des charges — puis le cahier des charges,
lui, il est annuel. Alors, comment, ça, ça s'arrime pour s'assurer qu'on va
respecter, là, la mise à jour régulière en fonction des ressources qui sont sur
le terrain aussi, là?
M. Boulet : Oui, c'est sûr que
la Santé publique est prête, va s'assurer de répondre aux besoins. Puis je
pense que le mot-clé, c'est de faire un suivi. C'est la raison pour laquelle on
parle d'évaluation et de mise à jour. Ce sera véritablement au besoin, et ce
sera du cas par cas en tenant compte des capacités d'intervention et des
nécessités d'intervention des ressources disponibles dans le réseau de la Santé
publique.
M. Gaudreault : Ça va aller
pour l'instant.
M. Boulet : On est tous
familiers avec ça. L'approche contractuelle entre la commission puis la Santé
publique, le ministre de la Santé, permet cette agilité opérationnelle là. Ce
ne sera peut-être pas parfait, mais, à tout le moins, il faut le prévoir, nous,
comme législateur, qu'il y ait, le cas échéant et au besoin, une mise à jour.
Des fois, la mise à jour peut peut-être être un petit peu retardée, mais je
pense que, quand on parle d'évaluation, ça impose quand même un fardeau dans
l'entente contractuelle de s'en assurer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Députée de Nelligan.
M. Derraji : En fait,
premièrement, merci pour cet amendement, parce que je sais que nous avons eu
beaucoup, beaucoup, beaucoup de discussions au niveau de la Santé publique. Et
je ne peux pas, aujourd'hui, ne pas déclarer mon conflit d'intérêts, mon amour
à la Santé publique, ayant moi-même navigué dans les côtes de Santé publique et
un peu proche du réseau de la Santé publique, et rien que voir ce que les gens
de la Santé publique font présentement au Québec depuis les deux dernières
années.
Et je souscris dans la même logique que le
collègue député de Jonquière. C'est qu'au-delà des recommandations, la
fréquence des recommandations, rendre publiques les recommandations, et gérer
le flux d'information entre la commission et le ministère, parce que je ne veux
pas revenir sur les avis de la Santé publique parfois tablettés, je ne veux pas
faire un débat sur la pandémie, je ne veux pas faire un débat sur la
non-utilisation, parfois...
M. Derraji : …les
recommandations, et ils géraient le flux d'informations entre la commission et
le ministère. Parce que je ne veux pas revenir sur les avis de la santé
publique, parfois tablettés, je ne veux pas faire un débat sur la pandémie, je
ne veux pas faire un débat sur la non-utilisation, parfois, où les décisions
politiques ne prennent pas en considération les avis de la santé publique, mais
on est dans un autre volet. Qu'est-ce qu'on va faire sur l'évaluation de ces
programmes? Je vais utiliser un mot, le code de «action», une fois le programme
est évalué, est-ce qu'il y a des contraintes ou des limites par rapport à
l'appel à l'action de la part des gens de la santé publique, via le ministère
de la Santé et Services sociaux? Parce que le ministère de la Santé et Services
sociaux, il chapeaute la santé publique, mais la santé publique est
indépendante. Donc, une fois les programmes sont évalués, je comprends qu'ici
on énonce un fait, de l'évaluation des programmes. Mais qu'est-ce qu'on va
faire avec l'évaluation de ces programmes? C'est quoi l'impact sur l'évaluation
des programmes?
Donc, est-ce que le ministre a un plan par
rapport à ce travail, d'aller encore beaucoup plus loin, une étape ou deux
au-delà de l'évaluation, ou bien on s'entend que ce qu'on annonce maintenant,
dans l'article 172, c'est uniquement saluer ou mentionner que les
programmes de santé au travail, donc tout ce qui touche la médecine au travail,
seront évalués? Mais l'évaluation ne veut pas dire des mesures de correction ou
bien une implication à l'action, ou un passage à l'action. Oui, l'évaluation,
c'est extrêmement important, ça vient renforcer le rôle des gens et des agents
de la santé publique, que ça soit médecins ou autres intervenants. Mais
qu'est-ce qu'on va faire avec l'évaluation? C'est ce qui m'intéresse. Parce que
la commission, une fois l'évaluation, elle est faite, il doit passer à
l'action. Il doit mettre des mesures, il doit mettre en application certaines
mesures.
M. Boulet : Premièrement, puis
ce n'est pas la première fois que vous soulignez l'engagement de la santé publique
puis le service que toutes les personnes, en matière de santé publique, ont
rendu aux Québécois et aux Québécoises depuis le début de la pandémie, puis
c'est… on ne le souligne peut-être pas suffisamment assez. Maintenant, oui, ça,
c'est un amendement qui fait suite à une préoccupation exprimée par la santé
publique, donc on y donne suite, puis merci de le souligner.
Maintenant, ce qu'on… le souhait
législatif, ce qui est exprimé dans cet amendement-là, c'est qu'il y ait une
évaluation et que ce soit suivi d'une mise à jour régulière. Donc, sa face
appelle à l'action. Si on évalue la conséquence de l'évaluation, c'est qu'on
corrige, c'est qu'on amende, et tout ça, c'est inclus dans le mot «mise à
jour». Donc, il va falloir s'en assurer, puis ce qui est intéressant, c'est que
ça va devoir être fait en collaboration par les principaux intervenants, pour
non seulement l'élaboration du programme de santé…
M. Boulet : …et tout ça, c'est
inclus dans le mot «mise à jour». Donc, il va falloir s'en assurer, puis ce qui
est intéressant, c'est que ça va devoir être fait en collaboration, par les
principaux intervenants, pour non seulement l'élaboration du programme de santé
au travail, mais s'assurer que ce soit bien respecté. Mais je pense que le
corollaire de l'évaluation, vous avez raison, c'est d'agir, et puis ça va
passer par une mise à jour.
M. Derraji : Juste, c'est
parce que je n'ai pas vu, dans les… je n'ai pas vu la suite, après
l'évaluation. C'est parce que, là, ce n'est pas statique, là, c'est une
évaluation. La fréquence de l'évaluation… je veux juste revenir sur le débat
que nous avons déjà eu sur le parkinson. C'est l'exemple parfait où il y avait
pas mal d'études, parfois tablettées, parfois des contractions. Nous avons déjà
eu, dans cette commission, un débat sur le consensus scientifique. Nous avons
déjà eu un débat sur le rôle des comités. Vous souvenez-vous de l'atteinte
auditive? L'exemple parfait, c'est l'atteinte auditive, et j'espère qu'on va
revenir à l'atteinte auditive. Je vous ai déjà dit qu'il y a un rôle du comité
scientifique, et le rôle du comité scientifique qui va être une nouveauté dans
ce projet de loi.
Là, maintenant, vous êtes en train
d'institutionnaliser une relation que je peux qualifier d'affaires… mais de
relation scientifique, d'évaluation de programmes entre une entité
indépendante, à savoir la Santé publique, et la commission. Mais ce qui
m'intéresse, au-delà de l'évaluation, M. le ministre, c'est les actions après
l'évaluation. Une fois le rapport est reçu par la commission, c'est quoi, la
suite? C'est quoi, l'étape suivante?
• (11 h 20) •
M. Boulet : Bien, ça
sera à déterminer sur la façon de faire en collaboration entre la commission
puis le ministère de la Santé et des Services sociaux, la Santé publique, et
c'est eux qui vont déterminer la façon dont ce sera mis à jour. Puis ce n'est
pas, je pense, de bon aloi que nous nous immiscions dans la façon dont ça va
être mis à jour, parce qu'évidemment il y a une multitude de cas de figure.
Ce qui est important de souligner, c'est
que… puis, encore une fois, on a souligné la qualité des interventions de la
Santé publique en période de pandémie, mais pour la collaboration de la Santé
publique dans la rédaction des amendements suite à la mouture première du p.l. n° 59,
je pense… mais je comprends ce que vous dites. Mais la façon dont ça va être
fait, bien, j'ai besoin de cas de figure. Puis c'est difficile, ils vont devoir
mettre à jour de manière adaptée à…
M. Derraji : Je peux vous
donner des cas de figure. Je ne veux pas faire un débat politique sur les avis
de la Santé publique et la non-utilisation au niveau du réseau de l'éducation.
Je ne veux vraiment pas ramener ce débat ici. C'est un débat qui est public.
Parfois, il y avait des avis de Santé publique qui n'ont pas été respectés.
Maintenant, je ne veux pas qu'on tombe dans le même cas de figure, des avis de
la Santé publique concernant des milieux de travail avec... très bien
documentés, mais qu'est-ce que la commission va faire avec ces avis…
M. Derraji : ...qui est public.
Parfois, il y avait des avis de santé publique qui n'ont pas été respectés. Maintenant,
je ne veux pas qu'on tombe dans le même cas de figure : Des avis de la Santé
publique concernant des milieux de travail avec... très bien documentés, mais qu'est-ce
que la commission va faire avec ces avis? Je comprends qu'on ne peut pas
s'immiscer dans la relation de collaboration, de partenariat entre la CNESST et
la Santé publique. Mais, sur plein de cas de figure, la Santé publique peut
donner un avis, mais l'avis n'est pas utilisé. Donc, est-ce qu'il y a une
contrainte de temps? Est-ce qu'il y a une contrainte d'impact? Est-ce qu'il y a
un délai?
M. Boulet : ...suspendre deux
minutes, je veux juste trouver un article?
M. Derraji : Aucun problème.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 22)
(Reprise à 11 h 28)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. le ministre, vous voulez donner une
réponse?
(Consultation)
M. Boulet : Donc, c'est
important pour moi que ce que la Santé publique fait, dit, par la voix de ses intervenants,
ne soit pas purement bidon, que ce soit respecté, que ce soit suivi. Et je
pense que le propos du collègue de Nelligan le soulève bien. C'est important de
le redire.
Puis, dans le deuxième amendement, d'ailleurs,
à cet article-là, on réfère bien que c'est une entente-cadre de gestion et d'imputabilité.
Donc, il va devoir y avoir un suivi puis il va devoir y avoir un plan pour
mettre en application. Puis un peu plus loin, dans la section concernant le
réseau de la santé publique... Parce qu'encore une fois c'est toutes les pièces
d'un casse-tête qui permet d'avoir une intervention de la Santé publique qui
est cohérente... Je le lis, là, mais c'est à l'article 207, qui
introduit... On va le voir plus loin, mais c'est prévu clairement que «la
commission exerce — donc c'est un impératif — notamment les
fonctions suivantes...» Puis au paragraphe...
M. Derraji : ...désolé,
M. le ministre.
M. Boulet : C'est le
texte de 167 tel que modifié. Je ne sais pas c'est à quelle page.
M. Derraji : 167 ou 77?
M. Boulet : 167 tel que
modifié. C'est dans les amendements du mois de mars.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'on peut quand même poursuivre ou...
Député de Nelligan... Oui.
• (11 h 30) •
M. Boulet : Bien, je vais
le lire, là, sans le lire totalement, mais : «La commission doit soumettre
des recommandations au ministre pour qu'il coordonne la réalisation de l'offre
de services — donc, il y a un suivi au concept d'imputabilité qu'on a
dans le deuxième amendement, l'offre de services contenue au contrat conclu en
vertu de 109 — puis s'assure, aux fins de l'application des programmes
de santé au travail et la prestation des...
11 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : …la réalisation de
l'offre de services — donc, il y a un suivi au concept d'imputabilité
qu'on a dans le deuxième amendement — l'offre de services contenue au
contrat conclu en vertu de 109.2 puis s'assure, aux fins de l'application des
programmes de santé au travail et la prestation des autres services prévus au
cahier de charges, de la qualité du personnel employé, de l'équipement et des
locaux utilisés aux fins des services de santé au travail.» Donc, on s'assure
non seulement des ententes, de l'élaboration des programmes de santé cadres,
mais aussi qu'il y ait une imputabilité puis qu'il y ait des obligations
spécifiques à la commission pour s'assurer que l'offre de services soit
réalisée aux fins de la… bien, aux fins de l'application des programmes de
santé au travail.
Donc, je pense que je partage totalement
la sensibilité du collègue de Nelligan, puis je veux m'assurer… C'est pour ça
que c'est un échafaudage, là, qui est quand même assez respectueux non
seulement de la nature des interventions, mais de la réalisation aussi des
plans puis des programmes. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci pour les clarifications,
ça donne un peu le ton que le ministre et le législateur veulent avoir entre…
au niveau de la relation, si je peux… une relation d'affaires entre la Santé
publique et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Mais je reste
quand même sur mon idée au niveau de l'évaluation. Est-ce que… Quand il y a une
évaluation des programmes, est-ce que c'est public, l'évaluation des
programmes, ou bien c'est une relation interne suite à des remarques constatées
par la commission… par la Santé publique et c'est une communication à l'interne
entre la Santé publique, et le ministère de la Santé, et la CNESST, bien
entendu?
M. Boulet : Oui, entre la
commission et le ministère de la Santé.
M. Derraji : Oui. Donc, une
fois les programmes évalués, ce n'est pas une information publique?
(Consultation)
M. Boulet : Évidemment, c'est
dans l'entente entre la commission puis le ministère de la Santé. Est-ce que
ces ententes-là vont être publiques? Je présume qu'elles le sont, publiques, ces
ententes-là. Est-ce que c'est le but de votre question?
M. Derraji : Désolé, je n'ai
pas entendu le début.
M. Boulet : Puis, tu sais, la
commission va publier les programmes de santé sur son site Internet, puis les
ententes entre la commission puis le ministère de la Santé, c'est de l'information
qui est accessible.
M. Derraji : Oui. Bien, en
fait, je ne parle pas des ententes, je parle de l'évaluation des programmes. Pourquoi?
Au fait, le but aujourd'hui, ce que j'aimerais, c'est que… je ne veux pas qu'on
tombe dans l'épisode de la pandémie. Il y avait des avis de santé publique qui,
malheureusement… Et, vous savez, c'est la crédibilité, mais aussi la confiance
du public. Si… Aujourd'hui, avec les travailleurs et avec le rôle que la CNESST
va commencer à jouer, il ne faut surtout, surtout pas miner la relation de
confiance que les gens ont dans la…
M. Derraji : …qui, malheureusement…
Et vous savez, c'est la crédibilité, mais aussi la confiance du public si aujourd'hui…
Avec les travailleurs et avec le rôle que la CNESST va commencer à jouer, il ne
faut surtout, surtout pas miner la relation de confiance que les gens ont dans
la Santé publique. Et donc si la Santé publique va continuer à jouer son rôle
de suivi des programmes, d'évaluer les programmes, d'émettre des recommandations,
il ne faut pas que ce soit tabletté. Et…
M. Boulet : Bien, non.
M. Derraji : Non, non, mais je
comprends le fond, mais on le vit avec la pandémie. Il y a des avis de santé
publique qu'il faut faire des demandes d'accès à l'information. Ce n'est pas
tous les avis qui sont suivis ni respectés. Et on voit, parfois, que le politique,
soit il va aller plus que l'avis de la Santé publique, soit il va l'ignorer et
le tabletter. On ne peut pas faire ça dans une relation qui touche…
M. Boulet : Ce n'est vraiment
pas dans le contexte exceptionnel d'une pandémie. Le politique n'a rien à faire
là-dedans. Tout est prévu dans la loi. Tout est en fonction de ce qui est
négocié entre le ministère et la commission, puis même comme ministre, moi, je
ne peux pas intervenir là-dedans. Mais les programmes de santé sont publics,
les avis sont… les recommandations puis les mises à jour des programmes de
santé, c'est accessible, là, conformément à la Loi sur l'accès aux documents
des organismes publics. Mais je comprends ce que vous dites puis je comprends
la préoccupation que vous avez véhiculée durant la pandémie, mais ici, c'est
d'autre chose, là, c'est différent.
M. Derraji : Non, mais je ne
pense pas que c'est différent, M. le ministre. Nous avons eu un échange… La
P.D.G. de la CNESST, elle était là en étude du crédit, et nous avons eu un
échange par rapport à l'utilisation des masques. La seule chose que je me dis
que la pandémie nous a dévoilée : l'importance de la Santé publique et les
avis de la Santé publique. Par rapport aux milieux de travail, c'est la même
importance. Je ne veux surtout pas, en tant que législateur, on tombe dans le
piège que la Santé publique va faire son travail, va évaluer les programmes, et
les programmes, il n'y aura pas d'action par la suite.
M. Boulet : Je vous le
garantis…
M. Derraji : Pas de problème.
M. Boulet : …garantis. On ne
fait pas ça pour permettre à la Santé publique… D'ailleurs, le texte que je
vous ai lu, tout à l'heure, la commission va devoir recommander. Et dans
l'entente, ce n'est pas qu'une entente de gestion, mais aussi une entente
d'imputabilité. Ça fait que je m'attends à ce que ça ne demeure pas lettre
morte et que ça se concrétise dans les milieux de travail.
M. Derraji : Je vous remercie.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le
ministre à l'article 172? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. J'ai
écouté avec attention l'échange entre le député de Nelligan et le ministre.
J'ai aussi écouté évidemment ce que le ministre avait répondu tout à l'heure
dans ma première intervention. Présentement, les PST sont évalués et mis à jour
à quelle fréquence à l'heure actuelle? Parce qu'il y en a déjà, des PST, là,
qui sont en oeuvre, là…
M. Gaudreault : …évidemment ce
que le ministre m'avait répondu tout à l'heure, dans ma première intervention. Présentement…
les PST sont évalués et mis à jour à quelle fréquence à l'heure actuelle? Parce
qu'il y en a déjà, des PST, là, qui sont en oeuvre, là.
M. Boulet : Il n'y en avait
pas, de disposition spécifique, puis ils n'étaient pas déployés de la même
manière, là. Maintenant, on prévoit que c'est intégré au programme de
prévention, puis il y a des impératifs, maintenant, il y a des obligations, là,
avec l'intervention de la Santé publique. Ça fait que ce n'était pas même
mécanique, là, ça fait que c'est difficile de répondre à la question.
M. Gaudreault : Bien, je
comprends, mais ça ne répond pas à ma question, dans le sens que même s'ils
n'étaient pas prévus, comme tels, dans la loi, il y en a déjà, là, des programmes
santé au travail.
M. Boulet : Dans les secteurs
1 et 2.
M. Gaudreault : Oui, et qui
sont réévalués régulièrement, qui sont mis à jour.
M. Boulet : Vous voulez voir
la fréquence de réévaluation.
M. Gaudreault : Exact.
M. Boulet : Je peux peut-être
suspendre puis… pas de fréquence prévue dans la loi. Comme je vous ai
mentionné, c'est le médecin responsable de l'établissement qui le faisait au
fur et à mesure, mais ce n'était pas spécifique. Il n'y avait rien de
spécifique sur une fréquence de mise à jour ou d'évaluation. Il n'y avait pas
ce type d'obligation là. C'est pour ça que c'est véritablement de droit
nouveau, là, puis ce qu'on a établi, c'est en collaboration avec la Santé
publique puis la commission.
M. Gaudreault : O.K. Mais
c'est parce qu'encore une fois, là, moi, je veux m'assurer que ça soit fluide.
Puis je reprends l'espèce de hiérarchie, là, plan… programme, c'est-à-dire, de
santé au travail, cahier des charges. Le cahier des charges, lui, il est annuel
ou il est…
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Bon. Alors là,
si le cahier des charges est annuel puis le programme de santé au travail, il
est évalué régulièrement… mais c'est quoi, là régulièrement? Est-ce qu'il peut
arriver de la confusion ou du chevauchement entre la mise à jour régulière du programme
de santé au travail versus le cahier des charges, et qu'après ça, bien, on se
retrouve, sur le terrain, avec une application qui est difficile? Moi, c'est ça
que je soulève.
Puis, en plus, on le sait, qu'on a
plusieurs directions régionales de santé publique, il y a des enjeux
d'uniformité sur le territoire, tout en tenant compte de la réalité propre à
une entreprise, je ne sais pas, moi, tu sais, Bombardier, à La Pocatière, ce
n'est pas la même chose que Rio Tinto, à Jonquière, là. Alors, il faut que les
programmes de santé au travail soient bien évalués en fonction des réalités,
mais surtout qu'ils s'arriment avec le cahier des charges. Là, quand on dit
«régulièrement» dans…
M. Gaudreault : ...ce
n'est pas la même chose que Rio Tinto à Jonquière, là. Alors, il faut que les programmes
de santé au travail soient bien évalués en fonction des réalités, mais surtout
qu'ils s'arriment avec le cahier des charges. Là, quand on dit «régulièrement»
dans l'amendement, bien, si on le fait aux 10 ans, c'est régulier, c'est
régulier aux 10 ans. Mais, si on le fait régulièrement aux six mois, c'est
régulier aux six mois alors.
Puis, pendant ce temps-là, bien, il y a le
cahier des charges. Moi, dans ma compréhension, le cahier des charges découle
du programme de santé au travail qui, lui, est annuel. Ça fait que, là,
quand... c'est pour ça que je dis au ministre, que je disais d'entrée de jeu,
puis je l'interpellais sur ce que lui-même nous dit souvent, c'est-à-dire, la
valeur d'efficacité pour s'assurer que ça marche sur le terrain. Moi, j'ai peur
qu'on tombe dans un labyrinthe de chevauchements PST, cahier des charges, mise
à jour annuelle, pas annuelle. Alors, moi, je veux avoir une idée de la mise à
jour actuelle du programme... des programmes de santé au travail. Comment ça se
fait, pour qu'on ait au moins une idée, puis est-ce qu'on peut préciser le
«régulièrement»?
• (11 h 40) •
M. Boulet : Eh, oui.
Bien, en fait, «régulièrement», je vais commencer par le «régulièrement», ça
dépend des secteurs d'activité économique, puis ça dépend de l'évolution des
risques. Ça fait que la régularité, ça peut varier d'un secteur à l'autre.
C'est pour ça qu'on ne peut pas dire à toutes les années ou à tous les deux
ans. Il y en a que ça peut être statique. Mais, quand les risques évoluent dans
ton secteur d'activité, il faut que ce soit mis à jour.
Je veux revenir à l'objectif, tu sais,
comme on le dit à 107.1, dans un des amendements, un programme de santé au
travail, c'est d'abord d'identifier les risques. On revient vraiment à la base,
à l'objet de la loi santé, sécurité, donc, les risques qui peuvent altérer la
santé des travailleurs et les impacts possibles sur les travailleurs. Deux,
d'utiliser les méthodes et techniques pour identifier les, contrôler ou
éliminer les risques. Puis enfin préciser les services offerts par les
intervenants en santé au travail et le Directeur de la santé publique pour
soutenir les employeurs dans l'élaboration des éléments de santé de leurs
programmes de prévention ou de leurs plans de prévention. Puis enfin ces
programmes-là sont publiés aussi.
Ça fait que je pense qu'on s'assure
raisonnablement que les parties puissent se prendre en charge, que la Santé
publique puisse faire les interventions appropriées, et que les évaluations et
les mises à jour puissent se faire avec une régularité. Qui soit respectueuse
des secteurs d'activité économique et de l'évolution des risques de leurs
environnements de travail. Puis, encore une fois, en contexte d'expansion, ça
peut être une chose, en contexte de réorganisation ou de diminution des
opérations, il peut y avoir une évolution qui incite à la mise à... au respect
de la régularité à laquelle on fait référence...
M. Boulet : …de leur environnement
de travail. Puis encore une fois, en contexte d'expansion, ça peut être une
chose, en contexte de réorganisation, de diminution des opérations, il peut y
avoir une évolution qui incite à la mise à la… au respect de la régularité à
laquelle on fait référence.
M. Gaudreault : Et qui décide
du moment où on va le mettre à jour? Quand on dit : «Les programmes de
santé… sont évalués et mis à jour… par la Commission en collaboration avec le ministre
de la Santé et des Services sociaux.» C'est…
M. Boulet : Bien, je reviens à
ça, là, puis je ne veux pas non plus m'immiscer dans ce qui va être convenu
entre le ministère et la commission, mais c'est quand même une entente-cadre de
gestion et d'imputabilité, là, puis je ne suis pas un spécialiste en santé,
puis je ne suis pas un spécialiste non plus en reddition de comptes ou en mise
à jour, évaluation, et les programmes de santé, c'est vraiment une matière qui
est spécialisée, et ça va véritablement relever de nos spécialistes au
ministère de la Santé, puis nos spécialistes en commission qui vont négocier
l'entente-cadre, qui vont s'assurer de l'imputabilité. Puis je dirais au
collègue de Jonquière, quand ils vont mettre les articles d'imputabilité, ils
vont s'assurer de respecter ce qui est dans la loi, notamment en matière
d'évaluation et de mise à jour… à des programmes de santé. Je pense que c'est
la meilleure façon que je peux m'exprimer, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre?
Et on parle bien du premier amendement déposé à l'article 107 de
l'article 172. S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder
à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 107 de
l'article 172 est adopté. Nous poursuivons avec le deuxième amendement du
ministre. Si je ne me trompe pas, M. le ministre, ça serait l'amendement qui
touche les articles 107.1 et 107.2, c'est bien cela?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions? Étant donné que le ministre l'a lu tantôt, y
a-t-il des interventions à cet amendement?
M. Derraji : …sur l'écran?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est une bonne idée.
M. Derraji : S'il vous plaît,
parce que c'est…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Peut-être, le mettre… oui.
M. Derraji : On vieillit, Mme
la Présidente, on ne voit plus…
Une voix : Et moi aussi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors on va le mettre immédiatement. Est-ce qu'il y en a qui l'ont déjà et qui
peuvent intervenir? Alors…
M. Derraji : Mais on peut
juste voir, s'il vous plaît…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il s'en vient, il s'en vient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...est-ce qu'il y en a qui l'ont déjà et qui peuvent intervenir? Alors...
M. Derraji : Mais on peut
juste voir, s'il vous plaît...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il s'en vient, il s'en vient.
M. Derraji : Comme on a eu une
longue discussion sur les programmes d'évaluation, la mémoire est courte, et le
café ne fait plus d'effet, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On espère, on espère comme vous. On a fait la demande.
M. Derraji : On attend la
salade protéinée pour être en forme.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est déjà diffusé, vous les voyez, les deux. Bien, enfin, c'est l'amendement
qui concerne deux nouveaux articles, 107.1 et 107.2. Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui,
l'alinéa... c'est-à-dire le paragraphe 3° : «Les programmes de santé
au travail ont notamment pour objectifs de préciser les services offerts par
les intervenants en santé au travail et le directeur de santé publique pour
soutenir les employeurs...» Est-ce que le ministre peut nous dire c'est qui,
ça, les intervenants?
M. Boulet : Bien, on a adopté
une définition hier des intervenants. Je peux la retire... Oui, je vais la
relire, ce ne sera pas long.
(Consultation)
M. Boulet : ...les ergonomes,
les hygiénistes, là, il y en a plusieurs, là, on en a listé cinq, six, je vais
vous les lire, collègue. Donc, il y a le médecin chargé de la santé au travail,
il y a une infirmière, un ergonome, un hygiéniste du travail ou toute autre personne
exerçant une fonction en santé au travail dans le cadre de l'offre de services
élaborée par un centre intégré de santé et de services sociaux en vertu de
109.1.
M. Gaudreault : O.K. Donc,
quand on dit «toute autre personne», ça élargit quand même beaucoup la notion
d'intervenant, là. Alors, est-ce que ça peut ajouter de la confusion dans l'intervention
dans les milieux de travail? Est-ce qu'il y a des... comment je pourrais dire,
des consignes ou des... oui, des consignes, là, d'une région à l'autre, pour
bien calibrer ou pour bien définir, plutôt, qui sont à partir de la définition
que vous venez de me donner?
M. Boulet : Tous les autres
membres du personnel du CIUSSS à Saguenay par exemple, tu sais, parce que ce n'est
pas juste... ce n'est pas limitatif, il y a d'autres personnes qui ont des
titres professionnels qui peuvent ne pas être nommés là-dedans. Ça peut être
des ergothérapeutes, ça peut être des physiothérapeutes, ça peut être des
personnes qui peuvent intervenir, donc...
M. Boulet : ...par exemple.
C'est parce que ce n'est pas juste... ce n'est pas limitatif. Il y a d'autres
personnes qui ont des titres professionnels qui peuvent ne pas être nommés
là-dedans. Ça peut être des ergothérapeutes, ça peut être des
physiothérapeutes, ça peut être des personnes qui peuvent intervenir. Donc,
c'est largement défini.
M. Gaudreault : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement du ministre? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre pour introduire les
articles 107.1 et 107.2 de l'article 172 est adopté. Pardon.
Nous poursuivons avec le troisième amendement
qui avait été lu par le ministre, qui touche l'article 109.2 de
l'article 172.
M. Boulet : ...simplement
préciser que ça, c'en est un de concordance pour le rendre compatible avec la
réforme du réseau de la santé et la création des centres intégrés de services
de santé et services sociaux. Donc, c'est simplement...
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Est-ce qu'il faut
voter là-dessus?
M. Derraji : Mais vous ne
pouvez pas être contre, vous avez le choix de l'abolir, vous avez le choix de
faire beaucoup de choses, hein? Je pense que vous allez être pris avant de
donner un jugement.
• (11 h 50) •
M. Boulet : Ce n'est certainement
pas mon intention, dans le forum, de critiquer quoi que ce soit, puis...
M. Derraji : Vous êtes un
gentleman, M. le ministre. C'est votre trait de caractère.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons y aller avec l'amendement. S'il n'y a pas d'autre... Oui,
excusez-moi, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...108, 109 et
109.1, on fait juste les amendements du ministre, mais après on pourra revenir
sur le reste.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va revenir sur le vôtre, oui.
M. Leduc : C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça vous va?
M. Leduc : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous... donc, nous poursuivons. Y a-t-il des interventions? Oui, député
de... non, Jonquière, pardon.
M. Gaudreault : Oui. Bon, là,
on est dans les ententes conclues entre la commission et les CISSS ou les
CIUSSS. On parle d'un contrat, conformément au cahier des charges, pour assurer
les services nécessaires, etc. Jusqu'à quel niveau on doit... puis là je veux
bien expliquer ce que je veux dire, on doit garantir à la fois une
harmonisation des pratiques entre les différents CIUSSS, CISSS et la
commission? Parce que des CISSS et des CIUSSS, il y en a peut-être 17, à peu
près, non, plus que ça, il y en a plus que...
M. Gaudreault : …à la fois une
harmonisation des pratiques entre les différents CIUSSS, CISSS et la commission?
Parce que, des CISSS et des CIUSSS, il y en a peut-être 17, à peu près…
non, plus que ça. Il y en a plus que le nombre de régions administratives. En
tout cas, mettons qu'il y a une quinzaine de CISSS et de CIUSSS et, par
ailleurs, on a la CNESST, avec des bureaux régionaux. Moi, je veux voir quelle
est l'entente-cadre, là, qui est conclue entre la commission et les CISSS, sur
chacun des territoires. Est-ce qu'il y a d'abord une base qui est uniforme, qui
est harmonisée ou qui vise à harmoniser les pratiques une fois rendues sur le
terrain versus, quand même, une certaine souplesse, pour tenir compte de la
réalité différente d'une région à l'autre?
Parce qu'il peut y avoir des milieux de
travail qui sont semblables d'une région à l'autre mais il y en a d'autres qui
sont différents. Et là, les hygiénistes, par exemple, qui vont intervenir dans
un milieu de travail et qui échangent avec leurs collègues d'une autre région
peuvent s'apercevoir que c'est un milieu de travail semblable, mais pourtant il
y a des pratiques qui sont différentes sur le terrain. Donc, là, à ce
moment-là, ça crée de la confusion, dans la mise en oeuvre des pratiques.
Moi, je veux m'assurer qu'il y a quand
même une certaine uniformité, une harmonisation dans les pratiques entre les
différents CISSS et CIUSSS et la commission pour améliorer les interventions
sur le terrain, là, de la part des différents intervenants dont on parlait tout
à l'heure. Alors, pour moi, ça, c'est important, donc je veux savoir quelle est
la garantie qu'on a en termes d'uniformité ou d'harmonisation? Et le ministre sait
que je suis un tenant de la décentralisation, donc il faut tenir compte quand
même d'une certaine réalité locale, mais pas au détriment de la santé et
sécurité. Mais moi, j'ai eu des témoignages comme député, par exemple, de
certaines pratiques qui sont différentes, d'une région à l'autre. Alors, est-ce
que le ministre a une opinion, là-dessus?
M. Boulet : Oui, absolument,
puis je pense qu'on partage la même philosophie. On a besoin d'unité dans la
diversité ou on a besoin d'harmonisation ou d'un contenu minimal. Et c'est
d'ailleurs ce qu'on prévoit à 109, dans ce que j'ai lu un peu plus tôt,
que l'entente-cadre va devoir prévoir un contenu minimal. Donc, c'est le CIUSSS
qui a l'autorité de négocier et donc, il va tenir compte des particularités régionales.
Parce que chaque région a aussi des secteurs d'activité économique clés ou qui
sont prépondérants, ça fait que donc, il y aura un contenu minimal. Mais il y
aura, par la suite, une adaptation à la…
M. Boulet : ...négocier, et
donc il va tenir compte des particularités régionales, parce que chaque région
a aussi des secteurs d'activité économiques clés, ou qui sont prépondérants. Ça
fait que, donc, il y aura un contenu minimal, mais il y aura, par la suite, une
adaptation à la réalité des milieux de travail par région.
Et donc à la préoccupation de notre
collègue de Jonquière... En fait, je partage la préoccupation, et on y répond
notamment en respectant ce qui sera fait par les centres intégrés. Puis l'offre
de services aussi, collègue, peut varier d'un CIUSSS à un autre, hein? Je sais
qu'il y a des CIUSSS au Québec qui n'ont pas nécessairement la diversité de
tous les services, ou qui ont des spécialités qui sont plus ancrées dans la
région, là. Je sais qu'à Saguenay il y a des spécialités particulières. Mais,
oui, on tient compte des régions, des réalités de chacune.
M. Gaudreault : Le ministre
nous dit qu'il y a un contenu minimal. Est-ce que c'est... Est-ce qu'on a des
exemples de ce qui est minimal?
M. Boulet : Mon Dieu, encore
une fois, là, il faudrait que j'entre dans le contenu, mais je peux... oui, je
peux vous donner...
(Consultation)
M. Boulet : Donc, notamment
les priorités. Ça, ça fait référence aux programmes de santé et à la...
(Consultation)
M. Boulet : ...et aux programmes
de prévention. Les attentes en termes de planification, ça, ça peut être un
contenu minimal. Le bilan des activités. Les cibles que la CNESST veut voir
réaliser, en fonction, bien sûr, des ressources disponibles. Ça fait que c'est
des exemples de contenu minimal, là. Tu sais, les objectifs, les moyens, je
pense que je résumerais ça comme ça. Puis après ça, bien, il y a les
particularités...
M. Gaudreault : Oui. Je ne
demanderai pas au ministre de déposer le portable de son sous-ministre, mais
est-ce qu'on peut savoir un petit peu la source? C'est-u une entente...
M. Boulet : C'est parce que
c'est purement administratif, puis c'est difficile pour moi d'entrer dans la
mécanique de discussion, puis ce qui sera convenu. Je pense que la loi leur
impose un corridor, puis après ça, en fonction des particularités de chaque
région, ça peut varier. Mais il faut certainement qu'il y ait une base
minimale, puis après ça, qu'on bâtisse en fonction de l'offre de services du CIUSSS.
Puis je ne serais pas capable de répondre précisément à ça.
Mais j'inviterais quand même le collègue
de Jonquière, ultérieurement, quand ce sera appliqué puis négocié par les
CIUSSS et la commission... Moi, je serais prêt à partager avec vous... tu sais,
si vous avez un intérêt, en plus, vous donner accès à une ressource à la...
M. Boulet : ...de répondre
précisément à ça, mais j'inviterais quand même le collègue de Jonquière... Ultérieurement,
quand ça sera appliqué puis négocié par les CIUSSS et la commission, moi, je
serais prêt à partager avec vous... tu sais, si vous avez un intérêt en plus,
vous donner accès à une ressource à la commission, vous donner accès à une
ressource au CIUSSS de Saguenay, par exemple, pour voir comment ça évolue pour
s'assurer... Ça, je suis totalement ouvert à ça.
M. Gaudreault : Bien, ça,
je retiens ça, puis ça m'intéresse, sauf qu'avant d'y aller ultérieurement,
moi, je veux m'assurer quand même qu'on établit les bonnes bases avant, là,
antérieurement, en amont, là. Avant qu'on fasse des suivis en aval, moi, je
veux m'assurer qu'en amont on va avoir quand même des bonnes bases.
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Parce que
le ministre nous dit : Il va y avoir des contenus minimaux. Mais, tu sais,
on peut dire le contenu minimal, par exemple, de tenir compte des... je ne sais
pas, moi, des enjeux spécifiques d'une région, mais jusqu'à quel point il y a
une uniformité entre les différents CIUSSS et CISSS sur le territoire? Je n'ai toujours
pas de réponse là-dessus, là. Est-ce qu'il y a comme un... comment je pourrais
dire, une entente-cadre de base qui est envoyée dans les CIUSSS partout et les
CISSS partout à travers le Québec, puis après ça ils ont une marge de manoeuvre
pour aller préciser selon leurs réalités territoriales? Je n'ai pas cette
réponse-là, là.
M. Boulet : C'est parce
qu'il y a un contrat qui est conclu entre la commission et chaque CISSS, là, je
vous dirais. Je vais relire. Bon : «Aux fins de l'application des
programmes et en tenant compte du cahier des charges, la commission et le ministre
de la Santé concluent une entente-cadre de gestion et d'imputabilité...». Comme
c'est nouveau, ça va être à établir, qui prévoit le contenu minimal puis les
contrats devant intervenir entre la commission et les CIUSSS. Après ça, bon, on
parle de conformité avec le cahier des charges. Le centre intégré va devoir
élaborer son offre de services puis il s'engage à assurer les services nécessaires,
notamment pour la mise en application des programmes de santé au travail
élaborés par la commission. Mais c'est... Il n'y en a pas, d'entente-cadre,
dans la mesure où c'est une nouvelle façon de déployer les volets santé des
programmes de prévention. Ça fait que ça va être à venir. Ça fait que c'est sûr
que je n'ai pas un projet d'entente-cadre ou un modèle d'entente-cadre. Je
pense qu'il va... On va laisser le soin à la commission et le CIUSSS de chacune
des régions de procéder, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Gaudreault : O.K. Mais
est-ce que le ministre peut nous dire, lui, qu'est-ce qu'il envisage comme
contenu qu'on pourrait dire uniforme?
• (12 heures) •
M. Boulet : Mon Dieu! Certainement.
Comment ça va être planifié, quelles sont les cibles, quels sont les moyens
retenus, tu sais, on sait qu'ultimement on veut bien identifier les risques,
les techniques utilisées...
12 h (version non révisée)
M. Gaudreault : …qu'est-ce
qu'il envisage comme contenu qu'on pourrait dire uniforme.
M. Boulet : Mon Dieu! Certainement,
comment ça va être planifié, quelles sont les cibles, quels sont les moyens
retenus, tu sais, on sait qu'ultimement on veut bien identifier les risques,
les techniques utilisées, les objectifs, les moyens puis les méthodes, comme on
a vu un petit peu plus tôt, là, mais je pense que, là-dessus, il y a
l'expertise, tant dans les CIUSSS qu'à la commission pour établir le contenu
minimal. Puis je n'ai malheureusement pas la prétention d'avoir autant leurs connaissances,
mais je vous dirais que ma compréhension, c'est que le solage va devoir être en
place pour atteindre les objectifs du programme qui est de bien identifier les
risques et de bien déterminer comment on va les contrôler et les éliminer.
M. Gaudreault : Mais ce solage
doit être le même d'une région à l'autre.
M. Boulet : Ah, mon Dieu! Pour
moi, là, les cibles, les moyens, les techniques propres à l'identification des
risques et autres, oui, ça fait partie de ce qui va devoir être établi partout,
là.
M. Gaudreault : O.K. Ça va
aller jusqu'à maintenant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard… Pardon. M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 109.2 de l'article 172 est adopté.
Nous avons également reçu un amendement du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
qui porte sur l'article 109.1 de l'article 172. Alors, je crois qu'on demande
une suspension, c'est bien cela ou… vous l'avez reçu, M. le ministre?
M. Boulet : Moi, je ne l'ai
pas.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah!
M. Leduc : Je peux peut-être
le lire, puis on suspendra après.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, allez-y. C'est une bonne idée.
M. Leduc : Il n'est pas très
compliqué, ça va comme suit : L'article 109.1 proposé par l'article 172 du
projet de loi est modifié par l'insertion, après les mots «doit élaborer», des
mots «avec le directeur de la santé publique».
Alors, si je relis un peu le paragraphe,
là : «Conformément au cahier des charges et aux fins d'assurer les
services nécessaires à la mise en application des programmes de santé au
travail, un centre intégré de santé et de services sociaux doit élaborer, avec
le directeur de santé publique, une offre de services décrivant les moyens
qu'il entend utiliser et le coût des services qu'il s'engage à déployer.»
C'est une recommandation du mémoire des
directeurs de santé publique qui nous avait été acheminée au tout début des
travaux.
M. Boulet : Parfait. Avec
votre permission, on va suspendre quelques minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 3)
M. Boulet : ...suspendre quelques
minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 3)
(Reprise à 12 h 6)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, l'amendement a été lu. M. le ministre, est-ce que vous avez une réponse?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
En fait, je comprends l'amendement, mais le directeur de la santé publique, il
est impliqué. D'ailleurs, 127, on dit que c'est lui, le directeur de la santé
publique, qui est responsable de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…M. le ministre, est-ce que vous avez une réponse?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
En fait, je comprends l'amendement, mais le directeur de la santé publique, il
est impliqué. D'ailleurs, à 127, on dit que c'est lui, le directeur de la santé
publique, qui est responsable de la mise en application sur le territoire par
le CIUSSS du contrat. Et le directeur de la santé publique, il relève du
CIUSSS, donc il est dans le CIUSSS. Donc, quand on dit, à 109.1 :
«Conformément au cahier des charges et aux fins d'assurer les services
nécessaires, un CIUSSS doit élaborer une offre de services…», il… le directeur
de la santé publique, c'est comme si on disait, par exemple, à la haute
direction du CIUSSS, au P.D.G. du CIUSSS : Tu dois collaborer avec quelqu'un
qui relève de toi, alors que c'est naturel. Puis, si vous avez fait
l'amendement pour que je le précise, je le précise. Mais le directeur de la
santé publique, non seulement il est là, dans le CIUSSS, mais, en plus, par
ailleurs, c'est lui qui est responsable de la mise en application sur le
territoire desservi. Ça fait que c'est un amendement que je ne considère pas…
en fait, qui n'a pas d'utilité, mais je comprends le but visé par le collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Oui.
M. Leduc : Puis il n'y a
aucune chance qu'il y ait une espèce de contournement… de la Santé publique à
l'intérieur du CIUSSS par un autre département, ou…
M. Boulet : Non. Non, puis, si
besoin en est, je le dis clairement. La Santé publique, là, elle nous a fait
des recommandations, puis, je vous dirais, entre 95 % et 98 % des
recommandations de la Santé publique, ils sont dans nos amendements. Puis ce
bloc-là de santé publique, je le répète, là, c'est un casse-tête, là,
administratif, là, mais il répond en quasi-totalité à tous les soucis et
sensibilités de la Santé publique. Puis il n'y aura pas de contournement.
M. Leduc : Est-ce qu'il ne
serait pas imaginable, là, qu'un jour il y ait une volonté de sortir la Santé
publique des CIUSSS, d'en faire une entité différente…
M. Boulet : Bon…
M. Leduc : …auquel cas ne pas
l'avoir précisé… On pourrait le réécrire avec un «notamment», là, si c'est
nécessaire…
M. Boulet : Si c'était le cas,
il y aurait une problématique parce qu'il faut appliquer la loi telle qu'elle
est. Et je ne suis pas dans les bottines de mon collègue à la Santé, je n'ai
jamais entendu parler que ça pouvait faire partie d'une vision d'avenir, au
contraire. Je sens qu'il y a une imbrication de la Santé publique dans les
CIUSSS qui est parfaite, qui ne m'apparaît pas contestable. Mais, dans notre
loi, c'est comme ça que ça va fonctionner.
M. Leduc : Donc, si on
écrivait un «notamment», ça ne serait pas une solution…
M. Boulet : Bien, non, parce
qu'il a son monde, puis la Santé publique est dans sa maison. Ça fait que pas
besoin de dire : N'oublie pas de notamment collaborer avec celui qui est à
côté de toi, là, ou celui qui relève de toi, là…
M. Leduc : …un «notamment», ce
ne serait pas une solution?
M. Boulet : Bien non, parce
qu'il a son monde, puis la Santé publique est dans sa maison, ça fait que pas
besoin de dire : N'oublie pas de notamment collaborer avec celui qui est à
côté de toi, là, ou celui qui relève de toi, là. La Direction de la santé
publique, pour moi, c'est un incontournable. Puis d'ailleurs on le dit bien,
c'est même le directeur de la Santé publique qui est responsable de la mise en
application par le CIUSSS du contrat dont on parle. Puis après ça, on dit même
«il doit notamment», puis là il doit s'assurer de ci puis de ça, ça fait que,
non, il n'y a pas d'appréhension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre…
M. Leduc : Je vais retirer l'amendement,
Mme la Présidente.
• (12 h 10) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous préférez le retirer? D'accord. Est-ce qu'il y a consentement pour que le
député d'Hochelaga-Maisonneuve retire son amendement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. Excellent. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 172 tel
qu'amendé? Député de Jonquière.
M. Gaudreault : Bon, là, on
parle du cahier des charges. Je veux amener le ministre à 109.1. Je suis-tu
correct si je parle de 109.1? Oui, c'est l'ensemble de l'article 172, c'est ça.
O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, il est là.
M. Gaudreault : Donc, à 109.1,
on dit que, conformément au cahier des charges, la mise en application des programmes
de santé au travail, un CISSS ou un CIUSSS élabore une offre de services
décrivant les moyens qu'il entend utiliser et le coût des services qu'il
s'engage à déployer, bon. Parfait. Tout le monde est d'accord avec la vertu,
c'est un super bel article. Yé! Mais il faut tenir compte des moyens.
Et là, moi, je ne suis pas capable de lire
109.1 autrement qu'en lisant également 179 du projet de loi, qui dit… qui vient
modifier la loi en intégrant l'article 117.1. Puis là, est-ce qu'on va avoir un
amendement là-dessus? Je ne me souviens plus. En tout cas. On dit que «le
médecin chargé de la santé au travail peut s'adjoindre tout intervenant en santé
au travail qu'il estime nécessaire», bon. Le médecin en santé au travail
s'adjoint les intervenants dont on a parlé tout à l'heure, le ministre nous les
a cités, l'hygiéniste, l'infirmière, l'ergothérapeute. Mais là, la question qui
tue, c'est : Est-ce qu'il y a les ressources nécessaires qui vont avec?
Parce que moi, ce que je comprends, c'est que les budgets ne sont pas les mêmes
d'une région à l'autre. On le sait, qu'il y a des répartitions budgétaires dans
les CISSS et les CIUSSS selon le poids démographique des régions, mais ça ne
veut pas dire, parce qu'on a un poids démographique plus petit, qu'on n'a pas
des enjeux de sécurité plus grands. Nous…
M. Gaudreault : ...et même
d'une région à l'autre. On le sait, qu'il y a des répartitions budgétaires dans
les CISSS et les CIUSSS selon le poids démographique des régions, mais ça ne
veut pas dire, parce qu'on a un poids démographique plus petit, qu'on n'a pas
des enjeux de sécurité plus grands. Nous, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, on
représente 3 % à 4 % de la population du Québec, mais on a Rio Tinto
Alcan, on a des scieries, on a l'industrie forestière, des milieux où il y a
beaucoup de risques, et ainsi de suite.
Donc, quand on dit que le
médecin — puis je veux rester quand même sur 172, là, mais je n'ai
pas le choix de faire un croche sur 179 — quand on dit que le médecin
en santé publique peut s'adjoindre tout intervenant en santé au travail, est-ce
qu'ils ont les ressources? Quelles garanties qu'on se met pour avoir une
ressource proportionnelle, les ressources financières proportionnelles à ses
besoins puis à son cahier des charges pour s'adjoindre tout intervenant en
santé?
Parce qu'on peut bien dire qu'un médecin
chargé de la santé au travail est présent, mais il ne peut pas aller partout,
là. Les médecins, là, ils ont une job de médecin à faire. Ils n'ont pas
nécessairement le temps d'aller voir le détail de la sécurité du pont roulant
ou de la hauteur du contaminant de gaz, ou, ainsi de suite. Ça, c'est
l'hygiéniste, c'est l'ergothérapeute, c'est le chimiste qui va aller sur le
terrain pour prendre des mesures de contamination et de risque. Mais, si on
veut que le milieu soit conforme, si on veut que ça soit conforme au cahier des
charges — je suis à 109.1 — bien, il faut qu'il y ait les
moyens qui vont avec. Alors, quelle garantie qu'on est capables de se donner
que les ressources financières vont atterrir pour avoir suffisamment de moyens?
Parce que, sinon, c'est là qu'on tombe
dans ce que je dénonçais au point de départ, c'est qu'on va arriver au bout
d'un cahier des charges à être mis en place puis le cahier des charges ne sera
même pas fini d'être mis en place que le prochain arrive. Puis là il y a un «backlog»
qui s'accumule. Puis on révise annuellement le PST, le programme en santé au
travail, donc on ne s'en sort pas. C'est là qu'on tombe dans une espèce de
cercle vicieux de bureaucratie, puis c'est ça que je veux éviter.
Puis je sais que le ministre est sensible
à ça parce qu'il n'arrête pas de nous dire : Je veux que ça soit efficace,
je veux qu'on débureaucratise, je veux que les personnes soient aux bonnes
places. Bien, pour ça, il faut qu'on ait des ressources adéquates. Puis moi, je
ne sens pas qu'on se met une obligation dans la loi pour avoir des ressources
financières, matérielles, humaines adéquates aux besoins... au niveau de besoin
ou au niveau d'exigence qu'on se fixe avec la Santé publique.
M. Boulet : Bon, je pense que
je vais répondre assez brièvement. Il y a un budget spécifique au réseau de la
santé publique en santé au travail, qui est vraiment exceptionnel. Puis les
CIUSSS font partie de ce réseau-là...
M. Gaudreault : …au niveau de
besoins, ou au niveau d'exigences qu'on se fixe avec la santé publique.
M. Boulet : Bon, c'est… je pense que
je vais répondre assez brièvement. Il y a un budget spécifique au réseau de la
santé publique en santé au travail, qui est vraiment exceptionnel. Puis les
CIUSSS font partie de ce réseau-là, puis ce réseau-là, il est responsable de
l'élaboration du programme, évidemment, et des établissements, puis il y a un
budget de 61,5 millions par année. Il y a 15 CIUSSS et CISSS qui en font
partie, il y a un RRSSS-Nunavik puis il y a celui du CCSSS—Baie-James, puis il
y a des effectifs à temps complet, 528. Donc, ça suit le processus budgétaire
habituel. Les CIUSSS font des demandes en fonction de leurs besoins au
ministère de la Santé, ça ne relève vraiment pas de moi, là, mais il y a un
budget qui est vraiment particulier, qui est vraiment exceptionnel puis qui est
vraiment intéressant. Mais oui, si, par exemple, il manquait un hygiéniste au
travail, parce qu'on a parlé tout à l'heure de la formation qui est vraiment
spécialisée en hygiène au travail à Jonquière, pour répondre à leurs besoins,
oui. Il y a des demandes budgétaires puis ça suit le processus habituel, là.
Puis on…
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention à
l'article 172, tel qu'amendé, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
MmeDansereau:
Pour.
Le Secrétaire: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme
Foster : Pour.
Le Secrétaire:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M.
Poulin : Pour.
Le Secrétaire:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme
Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire:
M. Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
Le Secrétaire: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M.
Leduc : Pour.
Le Secrétaire:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 172, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, selon le plan, à l'article 177, et nous
aurons un amendement également. Alors, je vous invite à lire l'article, et
ensuite l'amendement.
M. Boulet : Oui. L'amendement,
attendez à l'amendement. Donc, cette loi est modifiée par l'insertion, avant
l'article 117, du suivant :
«116.1.
Aux fins de la présente section, on entend par «intervenant en santé au
travail» toute personne exerçant une fonction dans le cadre de l'offre de
services prévue à l'article 109.1.».
Explication.
L'intervenant peut être un médecin, infirmière, hygiéniste… etc., etc., et là…
Des
voix : …
M. Boulet : Est-ce
que vous pouvez répéter?
M. Gaudreault : Moi, je vais aller
chercher le Journal des débats pour retenir ce bout-là.
M. Boulet : Non, mais c'est parce que
c'est une explication, puis l'amendement rend superflu ce que j'explique.
M. Derraji :
…que ce soit.
M. Gaudreault : Moi, j'ai surtout
hâte de voir comment ça va se traduire dans l'écrit du Journal des débats.
M. Boulet : La
salade est attendue, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non,
mais le pire, c'est qu'il voulait gagner du temps. Alors, regardez le temps
qu'on vient de perdre.
M. Boulet : Donc, l'amendement, c'est
qu'on retire 177, d'où mon explication un peu accélérée, et je m'en excuse,
pour ceux que ça a pu… Et l'explication, bien, l'amendement, il est fait en
concordance avec l'amendement proposé, là. Vous vous souvenez, on a adopté une
définition…
M. Boulet : …donc,
l'amendement, c'est qu'on retire 177, d'où mon explication un peu accélérée, et
je m'en excuse, pour ceux que ça a pu… Et l'explication, bien, l'amendement, il
est fait en concordance avec l'amendement proposé, là. Vous vous souvenez, on a
adopté une définition d'intervenant en santé au travail pour éviter… pour
s'assurer de la clarté. Puis cette définition reprend le contenu de 116.1.
Donc, on le retirait. Alors, voilà, c'est tout, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions à l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention à l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire : Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté, et l'article 177 est donc
supprimé. C'est bien ça? Nous n'avons donc pas à voter l'article puisqu'il est
supprimé. Nous poursuivons cette fois-ci avec l'article 179. M. le
ministre
• (12 h 30) •
M. Boulet : Oui, merci, Mme la
Présidente. Puis il y aura un amendement aussi.
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 117, du suivant :
«117.1. Le médecin chargé de la santé au
travail collabore à l'élaboration des programmes de santé au travail visés à
l'article 107.
«Il collabore aussi, sur demande d'un
employeur, à l'élaboration des éléments de santé du programme de prévention
visé à l'article 59, notamment ceux prévus aux paragraphes 6° à 8° du
deuxième alinéa de cet article.
«Il peut s'adjoindre tout intervenant en
santé au travail qu'il estime nécessaire.»
Explication. Donc, on prévoit ici les
fonctions du médecin chargé de la santé au travail, soit celle de collaborer à
l'élaboration : programmes de santé au travail; éléments de santé du
programme de prévention dont les examens de santé de préembauche, les examens
de santé en cours d'emploi, les programmes de santé au travail, la liste des
matières dangereuses et des contaminants ainsi que le maintien d'un service de
premiers soins.
Par ailleurs, l'article précise que le
médecin chargé de la santé au travail peut s'adjoindre tout intervenant en
santé au travail qu'il estime nécessaire.
Amendement à l'article 117.1 de la
Loi sur la santé et la sécurité du travail, proposé par l'article 179 du
projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«collabore» par «tout autre intervenant en santé au travail collaborent, sur
demande du ministre de la Santé et des Services sociaux,»;
2° remplacer les deuxième et troisième
alinéas par le suivant :
«Ils collaborent — au
pluriel — aussi, sur demande d'un employeur ou lorsque la Commission
ou un directeur de santé publique le juge opportun pour protéger la santé des
travailleurs, à l'élaboration et à la mise en application des éléments de santé
du programme de prévention visé à l'article 59 ou du plan d'action visé à
l'article...
M.
Boulet : ...au pluriel — aussi,
sur demande d'un employeur ou lorsque la Commission ou un directeur de santé
publique le juge opportun pour protéger la santé des travailleurs, à
l'élaboration et à la mise en application des éléments de santé du programme de
prévention visé à l'article 59 ou du plan d'action visé à l'article 61.2. Ils
peuvent s'adjoindre tout autre intervenant en santé au travail qu'ils estiment
nécessaire.».
Explication. Ici, on précise qu'en plus du
médecin chargé de la santé au travail tout autre intervenant pourra collaborer
à l'élaboration des programmes de santé au travail. Il est également précisé
que cette collaboration se fera sur demande du ministre de la Santé et des
Services sociaux.
L'amendement vise aussi à prévoir que la
collaboration des intervenants en santé au travail à l'élaboration et à la mise
en application des éléments de santé du programme de prévention pourra se faire
également lorsque la commission ou un directeur de santé publique le juge
opportun pour protéger la santé des travailleurs.
Enfin, bon, il y a la modification de
concordance pour tenir compte de l'amendement visant l'article 149.1 du
projet de loi qui introduit le plan d'action dans la Loi sur la santé et la
sécurité tel qu'adopté. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
sur l'amendement?
M. Gaudreault : On peut-u
suspendre quelques minutes, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, alors nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 22)
(Reprise à 12 h28)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre les travaux jusqu'à 14 heures. Je vous souhaite donc un bon
dîner, bon appétit, tout le monde. Merci, et à plus tard.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 1)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, rebonjour. La Commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 59,
Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail.
Lors de notre suspension de nos travaux
cet avant-midi, nous en étions à un amendement déposé par le ministre à
l'article 179. C'est bien ça, M. le ministre?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y avait des interventions, il y avait des échanges qui
avaient commencé? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, j'ai deux
idées d'amendements que je pourrais présenter au ministre, là, s'il le
souhaite, en faisant une suspension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 2)
(Reprise à 14 h 12)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le ministre
à l'article 179? Oui, alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Il y a deux sujets que je voudrais soulever avec le ministre pour
avoir un peu plus de clarté.
D'abord, dans son libellé, là, au deuxième
paragraphe, il commence comme ça, il dit : «Ils collaborent aussi, sur
demande d'un employeur ou lorsque la commission ou un directeur de santé
publique le juge opportun pour protéger la santé des travailleurs, à
l'élaboration et à la mise en application, etc.»
Alors, il fait une énumération, il
dit : L'employeur, la commission ou un directeur de santé publique…
M. Leduc : …là, au deuxième paragraphe,
il commence comme ça, il dit : «Il collabore aussi, sur demande d'un
employeur ou lorsque la commission ou un directeur de santé publique le juge
opportun pour protéger la santé des travailleurs, à l'élaboration, la mise en application…»,
etc. Alors, il fait une énumération avec des employeurs, la commission ou un
directeur de santé publique. Donc, ces trois personnes-là peuvent en quelque
sorte activer cette clause-là, cet article-là, mais on ne nomme pas le représentant
en santé-sécurité du travail, le RSS. Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle
le ministre a rédigé ainsi son amendement?
M. Boulet : Oui, puis on
réfère… Merci, bon retour cet après-midi. Encore une fois, j'en comprends le
sens, on en a discuté, et c'est prévu dans les fonctions spécifiquement du
comité de santé et sécurité, auquel est membre bien sûr le représentant en
santé-sécurité, à l'article 78, là, qui a été amendé par l'article 156 du projet
de loi, que dans le cadre des fonctions qu'il exerce en vertu du paragraphe 5°,
c'est-à-dire faire les recommandations pour la collaboration d'un intervenant
en santé-sécurité dans l'élaboration des éléments de santé de son programme de
prévention, donc c'est prévu clairement que, dans le cadre des fonctions qu'il
exerce en vertu de 5°, le comité peut consulter, même aller jusqu'à consulter
l'intervenant en santé, mais à 5°, on dit clairement en plus que le comité peut
faire des recommandations quant à l'opportunité de demander la collaboration
d'un intervenant en santé dans l'élaboration des éléments de santé de son
programme de prévention. Donc, la collaboration va se faire avec le comité de
santé-sécurité, qui est le forum selon nous approprié, puis, pour éviter
d'additionner ou de multiplier, là, les interventions qui peuvent potentiellement
être contradictoires, c'est la raison pour laquelle, là, ça se limite à l'employeur,
ou la commission, ou un directeur de santé publique, parce que c'est par
ailleurs prévu dans le projet de loi spécifiquement.
M. Leduc : Moi, ce qui
m'achale un petit peu avec ça, c'est que, quand vous dites : C'est déjà
prévu par le comité, d'accord, mais le comité, justement, il est composé d'une
partie syndicale, d'une partie patronale. Mais l'objectif, je pense, de
rajouter le RSS dans cette énumération-là, c'est d'éviter… En fait, pourquoi un
RSS voudrait intervenir et activer cette clause-là? C'est parce qu'il considère
que l'employeur ne fait pas diligemment son travail, ses obligations, qu'il y a
un problème avec le plan de prévention. Alors, s'il faut qu'il passe par le
comité de santé-sécurité, dans le fond, ce que vous nous dites, c'est : Il
faut qu'il ait l'approbation de l'employeur pour aller plus loin, pour aller
solliciter par exemple la Santé publique, mais c'est précisément parce qu'il
trouve que l'employeur ne fait pas son travail qu'il voudrait faire ça. Alors,
c'est comme bizarre de dire : Cher employeur, soyez d'accord avec moi que
vous ne faites pas assez bien votre travail, pour que vous me donniez la
permission qu'on en appelle à la Santé publique. C'est un peu étrange.
M. Boulet : Quand il y a une
violation…
M. Leduc : ...pour aller
plus loin, pour aller solliciter, par exemple, la Santé publique. Mais c'est
précisément parce qu'il trouve que l'employeur ne fait pas son travail qu'il
voudrait faire ça, alors c'est comme bizarre de dire : Cher employeur,
soyez d'accord avec moi que vous ne faites pas assez bien votre travail pour
que vous me donniez la permission qu'on en appelle à la Santé publique. C'est
un peu étrange.
M. Boulet : Quand il y a
une violation alléguée d'une obligation légale, et si l'employeur doit
élaborer, mettre en application un programme de prévention dont le volet santé,
c'est sûr qu'il y a des recours en vertu de la loi, notamment de demander
l'intervention d'un inspecteur qui va faire un rapport d'intervention, un avis
de correction.
Ici, c'est véritablement de demander la collaboration.
Il collabore sur demande de l'employeur, ou de la Santé publique, ou de la
commission, à l'élaboration puis la mise en application des éléments. Ça fait
que le représentant en santé, sécurité, ce n'est pas son rôle fondamental de
collaborer à l'élaboration et à la mise en application des éléments de santé.
Mais il fait partie d'une structure de participation des travailleurs qu'on a
mise en place dans tous les établissements qui s'appelle le comité de santé et
sécurité qui, lui, peut consulter un intervenant puis qui, dans le contexte de
5.1, c'est-à-dire d'éventuellement faire des recommandations à l'employeur. Et
le comité de santé, sécurité est complètement paritaire quant à l'opportunité
de demander une collaboration d'un intervenant en santé, sécurité dans
l'élaboration des éléments de santé et son programme de prévention.
Je pense qu'il y a une distinction à faire
entre la collaboration des acteurs et le non-respect par l'employeur de ses
obligations d'élaborer ou de mettre en application qui ça, ultimement, peut
mener à des constats d'infraction puis à des infractions qui mènent à des
amendes.
M. Leduc : Mais je
comprends. Mais justement ça ne serait pas mieux de prévoir ce chemin-là plus
simple, il me semble, que de se magasiner en quelque sorte des contestations
comme celles que vous soulevez. Vous avez entièrement raison de souligner que
c'est possible de le faire, de faire appel à la CNESST pour avoir un avis de
correction. Mais si, l'objectif recherché du syndicat, c'est de, je dirais,
ramener l'employeur dans le droit chemin, là, par rapport au plan de
prévention, mais pourquoi il ne pourrait pas directement, lui, faire appel à
cette collaboration-là plutôt que de devoir passer par le comité de santé,
sécurité, se faire refuser par l'employeur, après ça à faire appel au comité de
l'inspecteur de la CNESST. On pourrait carrément dire : Bien, vas-y, là,
appelle-le...
M. Boulet : C'est
intéressant. Je pense qu'on va dans l'entonnoir, puis je vous comprends bien.
Mais là je vais référer à une autre fonction du comité qui, là, démontrerait
que ce que vous souhaiteriez à 117.1 s'inscrirait en double. Il y aurait un
dédoublement ou une duplication parce qu'on dit, au paragraphe 5° de 78,
une des fonctions, c'est de prendre connaissance… le comité doit prendre
connaissance des autres éléments du programme de prévention, donc le RSS, il
est là, de collaborer à son élaboration et à sa mise à jour, et à son...
M. Boulet : …au
paragraphe 5° de 78, une des fonctions, c'est de prendre… le comité
doit prendre connaissance des autres éléments du programme de prévention, donc
le RSS, il est là, de collaborer à son élaboration, et à sa mise à jour, et à
son suivi, et de faire des recommandations à l'employeur. Ça fait que c'est sûr
que de rajouter ça, ici, c'est comme donner un pouvoir prépondérant, quasiment,
au représentant en santé et sécurité. En plus d'être membre du comité, de faire
partie de l'organe central qui s'assure de la collaboration pour l'élaboration,
la mise à jour et les suivis, il pourrait en plus demander… Ça revient au même.
C'est exactement la…
Puis je suis d'accord avec vous, sur le
fond, c'est pour ça que j'essaie de trouver le meilleur véhicule. Mais si ça
fait appel au défaut de l'employeur de faire ce qu'il est tenu par la loi de
faire, là, évidemment, c'est une autre avenue à emprunter.
M. Leduc : Est-ce que je me
trompe ou, actuellement, les secteurs prioritaires peuvent en appeler… les RSS
peuvent en appeler directement à la Santé publique?
M. Boulet : Dans l'ancien
article 5, le paragraphe 78.5, oui, ils pouvaient prendre… bien, en
tout cas, je ne sais pas si c'était aussi clair, là, mais ils pouvaient prendre
connaissance des éléments du programme de prévention puis faire des
recommandations à l'employeur. Est-ce qu'ils faisaient appel à des intervenants
en santé publique? Je ne le sais pas, honnêtement, là.
M. Leduc : Même si ce n'est
pas écrit RSS, là, il va pouvoir le faire pareil. Rien ne l'en empêche d'écrire
à la Santé publique pour lui demander d'intervenir.
• (14 h 20) •
M. Boulet : Non, non, non.
Mais là, ici, ce que vous rajoutez, c'est dans une perspective de collaboration
et ils collaborent déjà, en étant membres du comité de santé et sécurité. Puis
le comité de santé et sécurité, il a même une fonction spécifique de prendre
connaissance… ça va plus loin. Ici, c'est «il collabore sur demande», il
collabore, oui, déjà, c'est prévu, techniquement, légalement, à 78. On ne
peut pas rajouter qu'en plus de la collaboration, qui est prévue clairement
puis de manière élargie entre le comité et l'employeur et les intervenants
à 78, le reprévoir de nouveau à…
Moi, je pense qu'il y a du copier-coller,
là, un par rapport à l'autre, là. Puis je vous dis, le représentant en santé et
sécurité, comme il est membre d'office du comité de santé et sécurité, il a un
pouvoir, absolument. Puis ce n'est pas, encore une fois, un comité dominé par
les patrons, là, en tout cas, ce n'est pas ce qui est prévu.
M. Leduc : Je comprends. Si la
DSP décide… la direction de santé publique décide d'intervenir, est-ce qu'il
faut qu'elle ait nécessairement été invitée à le faire par l'employeur ou la commission
ou elle peut le faire de son propre chef? Elle peut avoir l'initiative
d'intervenir en quelque part.
M. Boulet : Ah! ils peuvent
intervenir, hein, c'est 127.1.
Une voix : …
M. Leduc : …décide… la
Direction de santé publique décide d'intervenir. Est-ce qu'il faut qu'elle ait nécessairement
été invitée à le faire par l'employeur ou la commission ou elle peut le faire
de son propre chef, elle peut avoir l'initiative d'intervenir, en quelque part?
M. Boulet : Bien, ils peuvent
intervenir, hein, c'est 127.1. On va y venir, tu sais, il y a à peu près 20
articles, vous allez m'entendre souvent le répéter, là, notre bloc de 20
articles, là, sur la Santé publique, on répond à 95 % des préoccupations
de la Santé publique. Puis on va le voir à 184.1, où c'est prévu que le
directeur de la Santé publique peut… lorsqu'il le juge opportun pour protéger
la santé des travailleurs, il peut faire évaluer des éléments, il peut notamment
prendre en compte, faire des recommandations. Mais oui, son pouvoir est prévu
par ailleurs.
M. Leduc : O.K. J'aurais un
autre sujet que je voudrais soulever avec vous, M. le ministre, dans le cadre
de cet article-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…l'amendement.
M. Leduc : L'amendement,
pardon, qui va disposer de l'article… non, ce n'est pas vrai… dans le cadre de l'amendement.
Il y a toute la thématique des agences de placement qui a été soulevée pendant
les audiences, beaucoup. Plusieurs personnes sont venues s'inquiéter qu'on
n'allait pas assez loin pour encadrer puis être plus sévère avec les agences de
placement, puis je dois… je suis entièrement avec cette approche-là.
Est-ce que ça ne serait pas intéressant de
rajouter une référence ici, toujours à votre deuxième paragraphe, dans votre amendement,
au fait qu'il pourra y avoir une intervention au sein des agences de placement
de personnel? Qui, on s'entend, là, souvent, posent un réel problème en matière
de prévention, parce que, par définition, c'est des travailleurs qui sont
placés un peu partout, c'est une population de travailleurs, travailleuses qui
sont mal représentés, pour des raisons socioéconomiques évidentes.
Tu sais, on a imaginé toute une série de
mesures particulières pour l'industrie de la construction, par exemple, parce
qu'on considérait, j'imagine que c'est ça, en tout cas, moi, c'est ce que je
considérais, j'imagine que vous aviez la même considération que, considérant
donc le danger particulier de cette industrie-là, il y avait nécessité de faire
un genre de sous-section, sous-chapitre sur la construction. Mais n'y a-t-il
pas, donc, le même intérêt, la même préoccupation alentour des agences de
placement de personnel, qui, on le sait, fonctionnent beaucoup sur le placement
rapide, s'en va d'une entreprise à une autre. Ce n'est pas un élément très
stable, une agence de placement de personnel. Il y a tout le phénomène, en bon
anglais, de «fly-by-night», où, dès qu'il y a un petit problème, l'agence
ferme, et on ne trouve plus son adresse nulle part, et elle rouvre sous un
autre nom le lendemain. Donc, n'y a-t-il pas lieu ici, et ailleurs sûrement
dans le projet de loi, mais ici, en tout cas, de rajouter une référence au fait
qu'on pourrait demander à la Santé publique d'avoir une intervention particulière
pour les agences…
M. Leduc : ...ferme et on
ne trouve plus son adresse nulle part, et elle réouvre sous un autre nom le
lendemain. Donc, n'y a-t-il pas lieu ici et ailleurs, sûrement dans le projet
de loi, mais ici, en tout cas, d'ajouter une référence au fait qu'on pourrait
demander à la Santé publique d'avoir une intervention particulière pour les
agences de placement de personnel?
M. Boulet : Oui. Bien, écoutez,
les agences de placement, on en a parlé d'ailleurs lors des consultations
particulières... C'est sûr que je ne veux pas embarquer dans le débat de la
relation tripartite, là, l'agence, l'employeur puis le travailleur, qui est le
véritable employeur entre l'agence et l'employeur. Évidemment, le critère
prépondérant retenu par les tribunaux, c'est le contrôle de l'exécution
quotidienne du travail. Sans entrer dans tout le détail, mais c'est un amendement
qu'on va déposer. On va faire cette discussion-là. Il y a des amendements à
venir sur 51.1, qui prévoit déjà d'ailleurs que la personne qui, sans être un
employeur, utilise les services d'un travailleur aux fins de son établissement
doit respecter les obligations imposées à un employeur par la présente loi.
Mais j'ai les amendements, là, devant moi, là, mais ils ne sont pas déposés,
là, si je ne m'abuse, mais seront à déposer. Et on va s'assurer que les agences
soient tenues de respecter les obligations prévues à la loi. Ça fait que ça va
être prévu par ailleurs, et on fera ce débat-là en temps opportun, mais je vous
assure que ça va être présenté, collègue.
M. Leduc : Est-ce que ça
serait envisageable que vous les déposiez, là, dans la section Amendements à
venir?
M. Boulet : Oui, sûrement,
tout à fait.
M. Leduc : Comme ça, on
pourrait les consulter dès maintenant, là, avant qu'on y arriver. Vous vous
doutez qu'on avait d'autres idées d'amendements aussi, là.
M. Boulet : Non, non,
non, mais il n'y en a... Mais les autres amendements, oui, je souhaiterais
qu'on...
(Consultation)
M. Boulet : ...ça sera
fait après-midi, oui.
M. Leduc : Parfait,
merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bon? Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'autre... Oui. Député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bon,
je regarde l'amendement du ministre et je... surtout, je le lis. Et je suis
replongé dans le mémoire des médecins... des directeurs, c'est-à-dire, de santé
publique. Et, à la page 23, recommandation cinq du mémoire de la direction
de la santé publique, ils nous alertaient sur le fait qu'il était essentiel que
le médecin chargé de la santé au travail puisse intervenir, non seulement selon
la volonté de l'employeur, mais également à la demande du DSP ou de la commission
si ceux-ci ont des motifs de croire à la présence de risques à la santé dans un
milieu de travail. Et là ils nous recommandent : «Afin de maintenir une
médecine du travail objective et indépendante, assurer l'indépendance
professionnelle du médecin chargé de la santé au travail en limitant les
titulaires de la fonction aux membres du département clinique de santé publique
de la région.» Est-ce que l'amendement du ministre couvre ça?
M. Gaudreault : …une médecine
du travail objective et indépendante, d'assurer l'indépendance professionnelle
du médecin chargé de la santé au travail en limitant les titulaires de la
fonction aux membres du département clinique de santé publique de la région.»
Est-ce que l'amendement du ministre couvre ça? J'ai ma petite idée, mais je ne
lui donnerai pas ma réponse.
M. Boulet : Mais la… c'est
oui, clairement. On en a discuté avec la Santé publique, puis ça répond tout à
fait à la recommandation à laquelle vous faites référence.
M. Gaudreault : O.K. Est-ce
que c'est dans le volet… quand on dit, deuxième alinéa : «Ils collaborent
aussi, sur demande d'un employeur ou lorsque la Commission ou un directeur de
santé publique le juge opportun…» Donc, on…
M. Boulet : Tout à fait, c'est
pour ça qu'on a fait l'amendement, pour répondre à cette préoccupation-là de la
Santé publique.
M. Gaudreault : Le médecin
chargé de la santé au travail est couvert, au fond, par son directeur de santé
publique dans cet amendement? Quand on dit : «…ou lorsque la Commission ou
un directeur de santé publique le juge opportun…».
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : O.K. Autre
question : Est-ce que cette disposition-là couvre tous les secteurs, les
secteurs prioritaires, là, les…?
M. Boulet : 1 et 2.
M. Gaudreault : Oui. 1 et 2?
M. Boulet : Là, ça va être
applicable… c'est quoi votre question? Est-ce que ça s'applique actuellement
dans 1 et 2?
M. Gaudreault : Oui puis… et
où… et dans quel secteur ça va s'appliquer?
M. Boulet : Dans tous les
secteurs…
M. Gaudreault : Bon, dans
tous…
M. Boulet : …tous les
secteurs, puis je ne peux pas dire là, actuellement, parce que ce n'est pas la
même façon, ce n'est pas le même déploiement de la Santé publique, mais dans
tous les secteurs, collègue.
M. Gaudreault : Donc, c'est
ça, alors que présentement, c'est 1 et 2.
M. Boulet : Exact.
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : Ce n'est que 1 et
2 où il y a des mécanismes de prévention et de participation. Donc, programmes
de prévention, santé, comités de santé-sécurité puis représentants. Là, il va y
en avoir partout.
M. Gaudreault : Est-ce qu'on
va avoir assez d'intervenants?
M. Boulet : Il va y avoir des
intervenants du réseau de la santé, puis ça va se faire… ça va se déployer
progressivement. Oui?
• (14 h 30) •
M. Gaudreault : C'est là mon
inquiétude, Mme la Présidente, parce que souvenez-vous des interventions que
j'ai fait dans l'article précédent où j'essayais un lien avec les ressources
financières allouées à la commission, tout ça. Alors, moi, évidemment, je suis
d'accord avec l'article 117 sur le fond des choses. J'espère qu'il
n'alourdira pas les processus bureaucratiques, parce que là on mêle tout le
monde pour la collaboration et tout. Mais là en ouvrant tous les secteurs, en
couvrant l'ensemble des secteurs, on a des intervenants, je pense aux
hygiénistes, je pense aux infirmières, on le sait, qui sont déjà, déjà, déjà
débordées ou déjà débordées, débordées, débordées, et là on l'étend à
l'ensemble des secteurs avec les mêmes intervenants. Puis je ne veux pas parler
des cadres ou de la…
14 h 30 (version non révisée)
M. Gaudreault : ...aux
infirmières, on le sait, qui sont déjà, déjà, déjà débordées ou déjà débordées,
débordées, débordées. Et là on l'étend à l'ensemble des secteurs, avec les
mêmes intervenants.
Puis je ne veux pas parler des cadres ou
de la... ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas importants, là... des cadres de
la Santé publique, ou des cadres du réseau de santé en milieu de travail, ou
des médecins. Mais je parle de ceux et celles qui sont des intervenants que je
dirais plancher, là, qui sont vraiment sur le plancher puis dans le milieu de
travail. Je me demande s'il va y avoir assez d'intervenants pour faire le
travail.
M. Boulet : Si je me fie au
rapport sur l'état d'équilibre de 500 métiers et professions, qui est préparé
par la Commission des partenaires du marché du travail, puis qu'on a publié au
mois de mars, pour l'année 2020, dans le domaine de la santé et sécurité du
travail, il y a des types d'intervenants où c'est en équilibre, où ça répond
bien aux besoins. Il y a des métiers où il y a un déficit léger, puis il y a
des métiers où il y a un léger surplus, là. Mais, tu sais, je sais qu'on forme
beaucoup d'hygiénistes au travail. En ergonomie, il y a de plus en plus de
personnes formées.
En santé et sécurité du travail, l'offre
de formation est phénoménale, comment c'est en développement, notamment par les
conseillers en ressources humaines agréés, qui est un ordre professionnel. Ils
ont maintenant au-delà de 10 000 membres, puis il y en a de plus en plus
qui se développent en santé et sécurité du travail. Puis là où il y a des
déficits plus profonds, c'est les infirmiers, infirmières, par exemple. Ça, on
en aura toujours besoin, puis ça, c'est un défi constant. Il y en a... puis je
ne veux pas parler, là... mais il y en a qui partent du réseau public pour
aller dans des cliniques privées. Il y en a qui peuvent faire l'inverse.
Mais, oui, c'est un défi de rareté de
main-d'oeuvre, je dirais. Il y a une distinction entre la pénurie puis la
rareté. Mais les ressources, on en a besoin dans tous les secteurs d'activité,
puis en santé, ça en fait partie. Mais en santé et sécurité, globalement...
Puis je vois qu'il y a des cliniques, aussi, privées de médecins qui se
spécialisent, qui sont devenus des experts, qui témoignent assez régulièrement
au Tribunal administratif du travail.
Mais, tu sais, comme, pour le recrutement
des membres du Bureau d'évaluation médicale, le Comité consultatif du travail
et de la main-d'oeuvre est extrêmement actif, là. Ce n'est pas facile, il
manque de ressources. C'est pour ça qu'on va prévoir un déploiement de ces
mécanismes-là dans le temps. Mais il ne faut pas oublier que la majorité du
temps et des énergies requises pour déployer les mécanismes de prévention,
c'est de l'administratif, là. Les volets santé des programmes de prévention,
avec les programmes-cadres, ça va aider considérablement. Puis la Santé
publique collabore… bien, a collaboré puis a fait part de ses préoccupations.
Puis cette nouvelle façon là de déployer les...
M. Boulet : …c'est de
l'administratif, là. Les volets santé des programmes de prévention avec les
programmes-cadres, ça va aider considérablement, puis la Santé publique
collabore… bien, a collaboré puis a fait part de ses préoccupations. Puis cette
nouvelle façon là de déployer les, entre guillemets, programmes santé, oui,
elle est entérinée. Mais vous avez raison, à qui en parler, d'autres que moi,
là, qu'il y a des… Tous mes collègues au Conseil des ministres ont ce même… Tu
sais qu'on parle de transport, qu'on parle d'éducation à la petite enfance,
qu'on parle d'enseignants, qu'on parle de… dans tous les secteurs, c'est le
même défi. Puis on a beaucoup de plans de formation puis de requalification
puis on travaille beaucoup avec le groupe d'Enseignement supérieur puis
d'Éducation pour améliorer l'offre de formation, mais c'est un défi de société,
je dirais, collègue.
M. Gaudreault : Oui, mais il y
a aussi un glissement — j'ai eu des témoignages, là, dans ce sens-là — d'intervenants,
je dirais… Encore une fois, je les appelle, là, vraiment les premiers
intervenants, là, qui sont au front, là, qui vont dans les milieux de travail,
que ce soit des hygiénistes, ou que ce soit des gens qui agissent à d'autres
niveaux, qui glissent aussi vers le privé, là. Il y en a qui se transfèrent
vers le privé, qui vont quitter le réseau de santé publique, parce que les
conditions sont plus attirantes du côté du secteur privé que du côté du secteur
public. Ça n'aide pas à notre situation, là.
M. Boulet : Ça, j'ai des
commentaires qui diffèrent. Puis, bon, comme je vous ai expliqué, il y a un
budget spécifique au réseau de la santé publique, là, un 61,5 millions.
Comme j'expliquais ce matin, il y a des effectifs quand même assez
considérables qui sont appelés à augmenter année après année. Moi, je parle
beaucoup avec des jeunes dans le domaine des sciences de la santé, puis la
Santé publique… C'est un des effets qu'on n'avait peut-être pas anticipé de la
pandémie, mais ça génère énormément d'intérêt. Il y a beaucoup de jeunes qui
s'intéressent à l'épidémiologie, à la santé-sécurité du travail, à avoir des
environnements de travail sains. Puis je sais qu'on ne réglera pas tout du jour
au lendemain, mais ça demeure un défi, vous le dites très bien. Puis la Santé
publique est consciente de cette réalité-là, mais c'est la raison pour
laquelle, c'était bien important pour moi de bien les écouter lors des
consultations particulières et de bien répondre à leurs préoccupations.
M. Gaudreault : Quel suivi
d'application de ce nouvel article ferons-nous ou que la commission fera ou que
les parlementaires feront dans le temps, là? Est-ce qu'on peut se donner un
suivi au bout de quelques années pour voir si on est effectivement capables de
couvrir les mandats nouveaux qu'on se donne dans l'ensemble des secteurs?
Est-ce qu'on a suffisamment…
M. Gaudreault : …que la commission
fera ou que les parlementaires feront dans le temps. Est-ce qu'on peut se
donner un suivi, au bout de quelques années, pour voir si on est effectivement
capable de couvrir les mandats nouveaux qu'on se donne dans l'ensemble des
secteurs? Est-ce qu'on a suffisamment d'intervenants? Est-ce qu'on doit agir?
Est-ce qu'il y a encore trop de bureaucratie, parce que tout le monde se parle
trop à la limite? Est-ce qu'on va se donner une procédure de révision ou, à
tout le moins, d'état de situation au bout de quelque temps?
M. Boulet : Oui, absolument,
puis je ne me souviens plus quelle année, là, le rapport de la Vérificatrice
générale ou du Vérificateur général, oui, il y a des processus qui ont été mis
en place. Mais spécifiquement pour le projet de loi, on en a discuté dans le
volet indemnisation puis suite à des préoccupations exprimées par les collègues
de Nelligan et Hochelaga-Maisonneuve. On a un article qui prévoit qu'on va
devoir soumettre un rapport de mise en application de la loi au bout de cinq
ans. Ce rapport-là va être déposé à l'Assemblée nationale. Et le devoir qui a
été donné à toutes les personnes qui sont interpellées par ça à la CNESST,
c'est que, déjà, les données seront accumulées, et on va s'assurer de faire des
suivis diligents de la mise en application d'un projet de loi.
Parce que c'est sûr, quand on fait une
réforme, on veut s'assurer que tout se fasse dans l'harmonie le plus possible,
moi, je demeure convaincu qu'on s'est donné des mécanismes assez simples puis
qu'on va réussir, mais ça ne doit pas nous soustraire de notre obligation de
rendre des comptes. Puis là-dessus, je sais que vous allez exercer une vigie
constante, puis on va le faire ensemble en équipe puis on va, à l'étude des
crédits, pas seulement dans des périodes autres que nous aurons choisies, on
pourra certainement avoir des discussions avec les responsables de la CNESST
puis la Santé publique aussi, bien sûr.
M. Gaudreault : À la période
des questions, sûrement.
M. Boulet : Vous êtes actif à
la période des questions, puis c'est certain qu'en temps opportun vous allez
poser les questions incisives que, seul, vous êtes capable, non mais… oui, tout
à fait, vous allez le faire au salon bleu puis vous allez m'avertir d'avance cependant.
M. Gaudreault : Oui, c'est
que, des fois, on manque de temps pour avertir à l'avance.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Gaudreault : Et donc dans
ce suivi, je comprends de la part du ministre que le nouvel article 117.1 fera
l'objet d'un suivi également dans le rapport.
M. Boulet : Totalement d'accord.
M. Gaudreault : Pour,
l'instant, ça va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention à l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 179 est adopté.
Nous revenons donc à l'article... voyons, oui, 179 amendé. Y a-t-il des interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
• (14 h 40) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 179, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 183.
M. Boulet : Oui, merci. Les
articles 123 à 126 de cette loi sont remplacés par les suivants :
«123. L'intervenant en santé au travail
qui, dans l'exercice de ses fonctions, constate une déficience dans les
conditions de santé, de sécurité ou de salubrité susceptible de nécessiter une
mesure de prévention doit, dans le respect de ses obligations de
confidentialité, la signaler à la Commission, à l'employeur, aux travailleurs
concernés, à l'association accréditée, au comité de santé et de sécurité et au
directeur de santé publique.
«124. L'intervenant en santé au travail
doit informer le travailleur de toute situation l'exposant à un danger pour sa
santé, sa sécurité ou son intégrité physique.
«L'intervenant en santé au travail qui est
un professionnel au sens du Code des professions et qui constate une altération
à la santé d'un travailleur à la suite d'une mesure de surveillance médicale en
vue de la prévention et du dépistage doit, dans le respect de ses obligations
professionnelles, en informer le travailleur.
«125. L'intervenant en santé au travail
transmet, sur demande, un rapport de ses activités à l'employeur, aux
travailleurs, à l'association accréditée et au comité de santé et de sécurité
concernés ainsi qu'au directeur de santé publique.
«126. Lorsque l'exercice de ses fonctions
le requiert dans le cadre de l'offre de services prévue à l'article 109.1,
l'intervenant en santé au travail a accès à toute heure raisonnable du jour ou
de la nuit à un lieu de travail et il peut se faire accompagner d'un expert.
«Il a accès à toutes les informations
nécessaires à la réalisation de ses fonctions. Il ne peut les communiquer ni
les utiliser à d'autres fins.
«Il peut utiliser un appareil de mesure
sur un lieu de travail.».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre.
M. Boulet : Je vais donner les
explications, puis après je pourrai déposer l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Donc,
l'intervenant, bon, évidemment, on modifie 123 pour élargir l'obligation
prévue...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...merci. M. le ministre.
M. Boulet : Je vais donner les
explications, puis après je pourrai déposer l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Donc, l'intervenant...
bon, évidemment, on modifie 123 pour élargir l'obligation prévue à tout
intervenant en santé du réseau, incluant le médecin chargé. Les intervenants en
santé au travail devront procéder à des signalements lorsqu'ils constatent une
déficience dans les conditions de santé, sécurité et de salubrité.
124, c'est l'obligation d'informer le travailleur,
donc l'obligation pour tout intervenant d'informer un travailleur quand il
constate une situation dangereuse pour sa santé-sécurité. Il prévoit aussi l'obligation
pour tout professionnel qui constate une altération de l'en informer, dans le
respect de son champ d'exercices.
À 125, c'est une modification de
concordance. Le médecin responsable des services de santé n'existe plus. Selon
la modification, l'intervenant devra, sur demande, transmettre un rapport de
ses activités à l'employeur, aux travailleurs, à l'association et au comité.
Droit d'accès, à 126, pour obtenir les informations
nécessaires à tous les intervenants.
Alors, ça complète pas mal les
explications. Et je soumettrais notre amendement. En fait, il y en a deux. Je
vais commencer par le premier si vous...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Et on va en faire juste un à la fois, si vous êtes d'accord. Ou jugez
des... Si vous voulez les lire les deux...
M. Boulet : Bien, les deux
sont opportuns, parce que, si on ne présente pas les deux en même temps, je
vais avoir des questions sur le deuxième.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, à ce sujet, nous avons le consentement pour que le ministre
puisse lire les deux amendements en même temps... ou un après l'autre, plutôt?
Oui? Parfait.
M. Boulet : Merci. Donc :
À l'article 123 de la loi santé et sécurité, proposé par l'article 183 :
1° remplacer «une déficience» par «la
présence d'un danger»;
On avait «danger immédiat» en mars. Il y a
eu des commentaires, des discussions, donc c'est «danger».
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Le premier alinéa s'applique également à
toute personne qui n'est pas un intervenant en santé au travail et qui offre
des services en santé au travail à un employeur.»
Explication : Bon, ça vise à élargir
l'application de 123, afin que toute personne qui n'est pas un intervenant et
qui offrirait des services en santé au travail soit également tenue au respect
des obligations de signalement qui y sont prévues. C'est également proposé de
modifier l'article pour circonscrire l'obligation de signalement dans le cas où
la présence d'un danger dans les conditions de santé, sécurité, salubrité
susceptible de nécessiter une mesure de prévention est constatée. C'est complet
pour le premier amendement.
Le deuxième : Insérer, à la fin du
premier alinéa de l'article 124 de la loi, proposé par l'article 183
du projet de loi, «ou psychique».
Explication : Bon, c'est... évidemment,
ça concorde avec l'ajout du terme «psychique»...
M. Boulet : ...premier amendement.
Le deuxième : Insérer, à la fin du
premier alinéa de l'article 124 de la loi, proposée par l'article 183
du projet de loi, «ou psychique».
Explication. Bon, c'est évidemment... ça
concorde avec l'ajout du terme «psychique» à la notion d'intégrité proposée par
l'amendement à l'article 229 qui a déjà été adopté. C'est complet, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement déposé à l'article 183
qui touche l'article 123? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Alors, l'amendement
de 123, c'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Leduc : C'est parce que je
ne les avais pas tous reçus sur le Greffier, mais j'ai juste celui-là pour
l'instant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous n'avez pas le 124 aussi?
M. Leduc : Ah! c'est beau, il
est rentré entre-temps.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Leduc : Alors, je vais
commencer par intervenir sur le 123 parce que c'était une demande que j'avais
de ne pas retenir l'expression «danger immédiat», qui était proposée par l'amendement
original de mars. Je trouvais que ce n'était pas une bonne idée d'aller avec la
notion d'immédiateté parce que ça peut porter à exclure tous les risques
associés à des maladies, à des contaminants, puis une personne pourrait ne pas
pouvoir intervenir s'il y avait un risque d'explosion imminente, par exemple.
Alors, je trouve ça bien, le ministre a entendu ma proposition de retirer
immédiat, il l'a intégré directement dans son amendement. C'est super.
M. Boulet : Merci. Puis, bon, évidemment,
il y a le deuxième amendement qui en est un de concordance. C'est le premier amendement
pour élargir, au-delà d'un intervenant en santé-sécurité, l'obligation de
signalement. Ça, ça vient... c'est encore une autre fois une demande spécifique
de la direction de la Santé publique pour le premier amendement. Puis le texte
de l'article dans sa globalité, c'est aussi des demandes de l'interaction de la
Santé publique, là, si ça peut raccourcir les discussions un peu.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je m'excuse, une petite urgence ici. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement,
là? Je m'en excuse, je n'ai pas suivi la dernière minute.
M. Leduc : 123, toujours?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, à l'amendement...
M. Leduc : Je vais demander
une suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, ça va me faire plaisir. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 47)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 3)
La Présidente (Mme Jeannotte) :
…continuer à l'article 123… pardon, à l'amendement 123 de l'article 183. Alors,
nous continuons le débat. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, la parole est à
vous.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Merci de remplacer à pied levé, on va essayer d'être mollo avec
vous, vous ménager. De toute façon, mon attention est surtout sur M. le
ministre, je sais qu'il est capable d'en prendre. Ça fait déjà trois ans qu'on
joue au ping-pong ensemble, c'est toujours bien intéressant.
Alors, en fait, Mme la Présidente, on a
déposé un amendement, je pense qu'il est acheminé, logiquement… doit être sur
le Greffier. Si c'est le cas, je pourrais le lire tout de suite. Est-ce que,
mes collègues des oppositions, vous le… ministre, l'avez-vous devant vous? Non?
M. Boulet : Bien, moi, vous
m'avez partagé… Non, je ne l'ai pas devant moi.
M. Leduc : O.K. Voulez-vous qu'on
suspende un instant, le temps que tout le monde mette la main dessus?
M. Boulet : Ce serait peut-être
une bonne idée, peut-être, une minute, là, qu'on ait copie.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
On va suspendre pour une minute, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 4)
(Reprise à 15 h 7)
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Donc, nous sommes de retour en ondes… en ondes, pardon. Nous allons procéder à
la lecture du sous-amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : …proposé par
l'article 183 du projet de loi est modifié par l'insertion, à la fin du
premier alinéa, de la phrase suivante :
«S'il constate la présence d'un danger
immédiat, il peut, de plus, décider de l'arrêt du travail jusqu'à la disparition
de celui-ci ou l'intervention d'un inspecteur de la commission.».
C'est assez simple, Mme la
Présidente. Ce qu'on propose de faire ici, c'est donner le droit d'arrêt de
travail, qui est un truc qui est assez bien connu, assez bien documenté, pour un
travailleur ou une travailleuse dans une situation qu'il considère dangereuse.
Il peut effectuer un arrêt de travail, ce qui provoque tout un enchevêtrement,
là, de mesures, notamment, là, un inspecteur qui doit venir valider si, en
effet, il y avait lieu d'arrêter le travail pour un moment parce que c'était
dangereux et, auquel cas, il fait une directive pour que le danger soit évité
et écarté de manière définitive.
Alors, ce pouvoir d'arrêt de travail là,
nous, on a eu l'idée de le donner à une autre personne qui est, donc, cet
intervenant en santé du travail qui, comme on le précise dans
l'article 123, fait des tournées, valide toutes sortes de choses dans les
milieux de travail. Mais si cet inspecteur, cet intervenant, pardon, en santé
du travail arrive dans un environnement de travail et constate, lui, qu'il y a
un danger, pourquoi ne pourrait-il pas également, lui, exercer cet arrêt de
travail et non seulement l'individu qui est en train de faire cette prestation
de travail là?
Donc, ça viendrait rajouter, en quelque
sorte, une forme de police d'assurance supplémentaire pour valider que, si
jamais un professionnel de la prévention, qui est intervenant en santé du
travail, constate quelque chose de dangereux, bien, qu'il puisse le faire
arrêter immédiatement, ce danger-là, et que ça provoque donc, comme on le
précise dans le sous-amendement, l'intervention d'un inspecteur, ce qui est la
même procédure que le droit d'arrêt de travail qui est déjà prévu en ce moment,
dans la LSST.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Merci. Est-ce que M. le ministre…
M. Boulet : On aura
probablement tout discuté…
M. Leduc : …le faire arrêter
immédiatement, ce danger-là, et que ça provoque donc, comme on le précise dans
le sous-amendement, l'intervention d'un inspecteur, ce qui est la même
procédure que le droit d'arrêt de travail qui est déjà prévu en ce moment dans
la LSST.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Merci. Est-ce que M. le ministre…
M. Boulet : On aura probablement
tout discuté, hein, dans le cadre de ce projet de loi là. Donner un pouvoir à
un intervenant en santé, d'ordonner la cessation des activités d'une entreprise,
bon, je comprends la demande, puis je la respecte, puis on sait à quel point on
fait des discussions qui sont les plus raisonnées possibles, mais là on ne
parle pas d'inspecteur qui a les pouvoirs d'un commissaire d'enquête qui lui
pourrait ordonner la fermeture d'une entreprise dans la mesure où c'est
légitime, là c'est un intervenant en santé, il joue un rôle d'accompagnateur.
Il n'y a pas un… en tout cas, je ne connais aucun intervenant en santé qui veut
se voir conférer un pouvoir d'ordonner une fermeture d'entreprise. Un, ça va
décourager les employeurs. Deux, son rôle, c'est d'abord d'assurer que la
prévention se fasse, il veut aider, il veut sensibiliser puis il veut
influencer. C'est ça, son rôle d'accompagnateur, d'élargir son pouvoir puis en
faire un gendarme de la prévention. Je pense qu'il n'y a pas d'intervenant en
santé qui vont considérer que c'est compatible avec la nature de leur fonction.
Donc, ici, on parle de signalement d'un danger si jamais… Puis il faut informer
l'employeur aussi, là. Tu sais, l'employeur qui se voit confronté à une
ordonnance d'un intervenant en santé de la cessation de ses activités, je
trouve que c'est beaucoup. Encore une fois, j'ai beaucoup de respect. Puis je
suis un peu étonné que vous reveniez à l'immédiateté, «danger immédiat», alors
que «danger», c'est le concept qui est utilisé dans l'objet de la loi, puis on
est revenus à ce concept-là de «danger» plutôt que de «danger immédiat».
Mais sur le fond de l'amendement,
malheureusement, moi, je ne me sens vraiment pas capable d'y adhérer parce que
ça m'apparaît même incompatible avec la philosophie de prévention et le mandat
ou la mission qui est confié à un intervenant en santé. Merci, Mme la
Présidente. Vous êtes revenue?
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Là, je suis revenue.
M. Boulet : Est-ce que ça a
bien été?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Oui, on va en parler tantôt. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
le sous-amendement?
M. Leduc : Oui. Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui.
M. Leduc : …Mme la Présidente.
Ce n'est pas nécessairement une fermeture d'entreprise, là, qu'un arrêt de
travail provoque, là, un arrêt de travail, c'est l'individu. Dans le droit
actuel, un individu, ou on assume potentiellement un groupe d'individus, peut
faire un arrêt de travail s'il juge que la tâche qu'il doit effectuer dans
l'immédiat est dangereuse pour toutes sortes de raisons. Est-ce que, sur une
chaîne de production x, un individu avec une tâche y peut faire
arrêter la chaîne? Ce n'est pas impossible de l'imaginer. Mais est-ce qu'un
arrêt de travail…
M. Leduc : …peut faire un arrêt
de travail s'il juge que la tâche qu'il doit effectuer dans l'immédiat est
dangereuse pour toutes sortes de raisons. Est-ce que, sur une chaîne de
production x, un individu avec une tâche y peut faire arrêter la chaîne? Ce
n'est pas impossible de l'imaginer. Mais est-ce qu'un arrêt de travail provoque
la fermeture de l'entièreté d'un établissement à chaque fois? Bien sûr que non.
M. Boulet : Je vais vous
donner une réponse claire. Il y a un droit de refus qui est prévu, si je ne
m'abuse, aux articles 12 et suivants de la Loi santé et sécurité, droit de
refus individuel. Si un travailleur constate un danger pour sa santé et
sécurité ou celle d'un collègue de travail, il y a toute une procédure, là. On
fait venir un inspecteur, il rencontre le travailleur avec le représentant à la
prévention puis un représentant du syndicat puis de l'employeur, puis il fait
un rapport d'intervention, puis lui peut ordonner ou peut accepter le droit de
refus, puis après ça il y a une demande de révision, puis, bon, on connaît
toute la procédure de contestation. C'est un droit de refus par individu.
L'intervenant en santé et sécurité, ce n'est pas son rôle de dire… Il peut
décider de l'arrêt de travail jusqu'à la disparition du danger immédiat. C'est
lui conférer un pouvoir d'ordonnance.
Oui, dans une entreprise où il y a une
chaîne d'assemblage, où l'arrêt d'un travailleur peut avoir un impact sur le
reste de la chaîne de montage ou d'assemblage, il y a un impact considérable. Mais
le cas auquel le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve réfère, il y a une réponse
claire aux articles 12 et suivants, c'est l'exercice du droit de refus. Je sais
que vous avez déjà fait des revendications pour qu'on puisse faire des droits
de refus collectifs, mais on va… dans un autre contexte, on pourra faire des
discussions là-dessus. Mais cet amendement-là, moi, ne m'apparaît pas
recevable, là, tenant compte de la mission puis du rôle qu'un intervenant a à
jouer.
M. Leduc : Le droit de refus, M.
le ministre, ce n'est pas quelque chose de léger, c'est quelque chose qui est
lourd. Ça a un poids, exercer un droit de refus pour un individu. Il faut
connaître qu'on a ce droit-là d'abord. Alors, il faut une forme minimale
d'éducation à ses droits du travail. Le droit de refus, ce n'est pas écrit dans
son contrat d'embauche, mettons, puis il n'y a pas des publicités à la
télévision qui vous expliquent que vous avez un droit de refus à votre travail.
Donc, il faut le savoir. Il faut être dans un environnement où on a pleinement
confiance que d'exercer ses droits ne mène pas à des représailles directes ou
indirectes, qu'elles soient illégales ou légales, la plupart du temps
illégales, comme vous vous en doutez. Mais donc le poids d'un individu
d'exercer ce droit de refus là, il est énorme.
Moi, je ne suis pas du tout en train de
remettre ça en question, bien au contraire. C'est un des points majeurs de
notre Loi de santé et sécurité, le droit de refus. Maintenant, je trouve qu'il
serait vraiment plus efficace, je trouve qu'on se donnerait un cran supplémentaire,
une police d'assurance supplémentaire si on multipliait ce pouvoir, ce droit de
refus, si le RSS pouvait appliquer un droit de refus au nom d'un salarié, si
un…
M. Leduc : ...de santé et sécurité,
le droit de refus. Maintenant, je trouve qu'il serait vraiment plus efficace, je
trouve qu'on se donnerait un cran supplémentaire, une police d'assurance supplémentaire,
si on multipliait ce pouvoir, ce droit de refus, si le RSS pouvait appliquer un
droit de refus au nom d'un salarié, si un coordonnateur de santé et sécurité
pourrait appliquer un droit de refus au nom d'un salarié, si un intervenant de
santé publique pouvait le faire. Il me semble qu'on ne mettrait pas ça... on
n'individualiserait pas la responsabilité de prendre soin de sa santé et
sécurité, ce qui n'est pas nécessairement... ce qui est une bonne chose qu'il
existe, le droit, mais je trouve que la responsabilisation individuelle n'est
pas nécessairement le bon chemin. Multiplions les personnes qui ont ce
droit-là, ce pouvoir-là, qui n'est pas une obligation non plus, hein? On ne
vous oblige pas de l'appliquer à gauche, à droite, on vous demande de le faire
s'il y a un danger immédiat, parce qu'évidemment la notion d'immédiateté ici,
elle s'applique, là, pour le droit de refus. Donc, multiplions les personnes
qui ont le pouvoir de le faire, on va se donner plus de chances d'éviter des
accidents.
M. Boulet : J'ai bien
compris. Je n'ai pas de commentaire additionnel à faire.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur le
sous-amendement déposé par le député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Une dernière
chose, Mme la Présidente. On réforme beaucoup de choses dans ce projet de loi
là. Il y a des choses qui étaient attendues. Il y a des choses qui étaient
annoncées. Mais du droit nouveau, il y en a un petit peu, mais il n'y en a pas
tant que ça. Ça, j'aurais trouvé ça intéressant qu'on aille un peu de l'avant
avec du droit nouveau, un droit qui permettrait de multiplier des protections
pour les salariés. Ça sera pour un autre projet de loi, visiblement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le sous-amendement déposé est
rejeté.
Nous poursuivons avec l'amendement du
ministre concernant l'article 123 de l'article 183. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre... Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui.
J'aimerais quand même que le ministre nous explique, pour lui, là, la
différence entre constater une déficience et constater la présence d'un danger,
ce que ça signifie plus précisément, s'il vous plaît.
M. Boulet : Oui. Parce
que c'est par souci de cohésion. Dans l'objet de la loi, on utilise le mot
«danger». Il se retrouve aussi aux articles 12 et suivants sur l'exercice
d'un droit de refus. Le mot «déficience» n'était comme pas approprié puis pas
compatible avec la terminologie utilisée dans la loi santé et sécurité, et le
concept de danger est mieux connu aussi dans les...
M. Boulet : …aux articles 12 et
suivants sur l'exercice d'un droit de refus. Le mot «déficience» n'était comme
pas approprié puis pas compatible avec la terminologie utilisée dans la loi santé
et sécurité, et le concept de danger est mieux connu aussi dans les milieux de
travail.
L'article 2 de la loi dit bien : On
élimine à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l'intégrité
physique des travailleurs. Donc, on a enlevé le… on avait mis «danger
immédiat», on a enlevé le concept d'immédiateté, là, comme le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve
y référait. Et le mot «déficience»… il y a eu des consultations particulières,
puis c'est le mot «danger» qui est connu, là, dans les milieux de travail, puis
on avait utilisé «déficience», mais c'eut été un nouveau… Tu sais, là, c'est en
matière de signalement, puis c'est beaucoup plus précis, beaucoup plus direct
d'utiliser ce terme-là.
M. Gaudreault : O.K. Oui, puis
il est, je dirais, documenté par la jurisprudence aussi.
M. Boulet : Absolument. Puis
c'est un mot commun.
M. Gaudreault : Oui. C'est ça.
O.K. Parce qu'effectivement moi aussi, j'avais été fortement interpellé, là,
sur le sens du mot «déficience», dans le sens que je pense que c'était
inapproprié. Mais je voulais quand même voir le sens que lui donnait le ministre.
Maintenant, quand on regarde les explications
pour l'article 123, on dit que c'est pour «élargir l'obligation prévue actuellement
à cet article à tout intervenant en santé au travail du réseau de la santé
public, incluant le médecin chargé de la santé au travail». Donc, on élargit le
rôle ou le pouvoir… bien, le pouvoir, c'est fort un peu, ou plutôt la possibilité
d'agir, là. L'intervenant qui est dans l'exercice de ses fonctions doit, dans
le respect de ses obligations de confidentialité, dénoncer, là, doit agir, c'est-à-dire.
• (15 h 20) •
Alors, quand on élargit comme ça l'obligation…
j'aimerais ça comprendre, de la part du ministre, s'il dit qu'il l'élargit,
c'est parce que présentement il est peut-être trop limitatif. Alors, j'aimerais
ça comprendre son analyse de la situation pour arriver à l'élargir. Quand on
dit l'élargir, on l'élargit jusqu'où, là? Parce que les intervenants, on l'a
vu, là… l'intervenant, c'est quand même une large définition, ça couvre beaucoup
de monde. Ça va jusqu'où?
M. Boulet : C'est spécifiquement
une demande de la Santé publique. Avant, c'était limité au médecin de faire un
signalement. Maintenant, la Santé publique le souhaitait que ce soit élargi à
tout intervenant en santé. On en a vu la définition. Et un des…
M. Boulet : ...c'est spécifiquement
une demande de la Santé publique. Avant, c'était limité aux médecins de faire
un signalement. Maintenant, la Santé publique le souhaitait que ce soit élargi
à tout intervenant en santé. On en a vu la définition. Et un des commentaires
que j'ai entendus, c'est que ça ne découragera pas, là. Ça va être un incitatif
à ce que des intervenants puissent venir et jouent un rôle réel et véritable en
milieu de travail, c'est-à-dire qu'ils puissent signaler un danger puis en
informer, là, les parties concernées, là, conformément à 125.
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : C'est
vraiment bénéfique, c'est vraiment...
M. Gaudreault :
Bénéfique, oui, O.K., dans quel sens?
M. Boulet : Bien, une
amélioration du potentiel de signalement des dangers en milieu de travail parce
qu'avant c'était limité aux médecins, alors que, là, c'est tout... un
intervenant en santé, ce qui inclut le médecin, bien sûr. On a vu la
définition. Donc, il y a d'autres intervenants qui peuvent venir sur les lieux
de travail, et ils vont pouvoir signaler.
M. Gaudreault : À ce
moment-là, ils signalent direct...
M. Boulet : À la Santé
publique.
M. Gaudreault : ...à la
Santé publique ou à la commission.
M. Boulet : Ils
signalent...
M. Gaudreault : À la
commission.
M. Boulet : Oui, à la
commission.
M. Gaudreault : À la
commission, et là c'est... comment qu'on dit ça? C'est cumulatif, là.
M. Boulet : Bien, ils
signalent à l'employeur, aux travailleurs...
M. Gaudreault : À la
commission.
M. Boulet : ...à
l'association accréditée, au comité de santé, sécurité, puis au Directeur de la
santé publique.
M. Gaudreault : O.K. Ça
veut dire que, si on prend un cas concret, un technicien en hygiène et santé,
sécurité au travail arrive dans une usine, il constate un taux anormalement
élevé d'un contaminant gazeux, peu importe. Il faut agir immédiatement. Alors,
il va le signaler, puis il n'aura pas besoin de le signaler au médecin en
charge, il va pouvoir le signaler direct à la commission avec copie à
l'employeur, aux travailleurs concernés, à l'association accréditée, au comité
de santé, et au Directeur de la santé publique.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Ça veut
dire, l'intervenant qui est, dans ce cas-là que j'ai donné, le technicien, il
va pouvoir tout de suite le signaler à la commission.
M. Boulet : Oui. Tu sais,
par exemple, si c'est un ergonome, puis il y a une position non ergonomique
d'un travailleur dans l'exécution de son travail, et qui signale que, pour lui,
c'est un danger parce que ça met à risque le travailleur d'affecter sa santé,
sécurité, oui, il signalerait. L'ergonome aurait ce pouvoir-là de signaler puis
d'informer tout le monde, puis on corrige la situation.
M. Gaudreault : Alors que
la situation actuelle en vertu de la loi...
M. Boulet : C'est
seulement le médecin.
M. Gaudreault : Et ça
veut dire que l'ergonome qui passe dans l'usine et qui voit la situation que
vous nous énoncez, il voit la situation non ergonomique, il doit le signaler au
médecin qui, lui, ensuite fait la démarche.
M. Boulet : C'est l'intervenant
en santé qui transmet, sur demande, un rapport de ses activités. Mais, oui, il
informe, et il doit informer le travailleur. Puis il y a tout…
M. Gaudreault : Non, mais
dans le cas actuel, je vous parle, là.
M. Boulet : Oui, oui, tout
à fait.
M. Gaudreault : Il doit
passer par le médecin?
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault :
L'ergonome qui voit le problème passe par le médecin...
M. Boulet : …C'est
l'intervenant en santé qui transmet, sur demande, un rapport de ses activités,
mais, oui, il informe… il doit informer le travailleur. Puis il y a tout…
M. Gaudreault : Non, mais dans
le cas actuel, je vous parle, là.
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
M. Gaudreault : Il doit passer
par le médecin?
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : L'ergonome qui
voit le problème passe par le médecin.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Gaudreault : Puis là il
peut y avoir un délai plus long parce que le médecin est occupé ailleurs, ou je
ne sais pas, ou…
M. Boulet : Oui, mais ça se
fait diligemment, là. Je pense que ça va se faire dans l'harmonie puis dans la…
M. Gaudreault : O.K. Parce que
si je regarde, là, il y a comme une escalade dans la situation actuelle. On a
notre ergonome qui arrive dans une usine. Il voit la situation qui ne marche
pas. Il faut qu'il le dise au médecin qui, lui, le dit à la commission. On
s'entend qu'il y a une gradation. Il y a comme trois marches. Tandis que
là, avec le 123 amendé, on enlève une marche. L'ergonome, il passe direct à la commission.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Donc, plus
efficace.
M. Boulet : Bien, tout à fait.
C'est comme… c'est ce que souhaitait la Santé publique, d'ailleurs.
M. Gaudreault : Et le médecin
est quand même mis en copie, si on veut, là, parce qu'il faut le remettre au
DSP, au directeur de la Santé publique, qui est le patron du médecin.
M. Boulet : Exact.
M. Gaudreault : Patron du
médecin, ça a l'air drôle à dire, là, parce que c'est…
M. Boulet : Bien, c'est ça
ultimement.
M. Gaudreault : Bien, c'est
ça. Parce qu'on n'est pas habitués de dire ça, là, mais…
M. Boulet : Non.
M. Gaudreault : O.K. Donc, on
saute une étape quand il y a un danger qui est constaté?
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : Puis ça permet
aussi d'éviter peut-être un autre débat, là, mais l'exercice de droit de refus.
Puis, tu sais, quand c'est fait de manière à ce que consécutivement au
signalement, l'employeur soit normalement informé parmi les acteurs, bien,
l'employeur peut remédier à la situation rapidement, puis le travailleur peut
faire ce qui s'impose aussi pour se protéger, puis la commission, la même
chose, elle peut, à la limite, demander à un inspecteur d'intervenir. Tu sais,
c'est vraiment une façon… le plus rapidement possible d'intervenir pour
s'assurer de protéger les travailleurs.
M. Gaudreault : O.K. Donc, on
peut dire que… Quand je disais d'entrée de jeu, dans cette section, que, pour
moi, le souci aussi, c'est d'avoir moins de lourdeur ou de bureaucratie. Là,
on…
M. Boulet : Ça en fait partie.
M. Gaudreault : Ça en fait
partie.
M. Boulet : Oh oui!
M. Gaudreault : Et les
médecins de santé publique sont… la Direction de la Santé publique, ils sont d'accord
avec cette mesure?
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : O.K. Parce que
pour eux, ils pourraient dire : Bien là, on perd un peu de pouvoir dans le
processus, parce qu'on peut se faire by-passer.
M. Boulet : Bien, tout le
monde est informé puis…
M. Gaudreault : O.K. Tant qu'à
ça, les intervenants qui sont sur le plancher et qui...
M. Boulet : Il faut que je
mentionne aussi, collègue, que le Comité consultatif du travail et de la
main-d'oeuvre avait… fait un consensus aussi, là…
M. Boulet : ...informé puis...
M. Gaudreault : O.K. Tant qu'à
ça, les intervenants qui sont sur le plancher et qui...
M. Boulet : ...je mentionne
aussi, collègue, que le Comité consultatif du travail et de la main-d'oeuvre
avait fait un consensus aussi, là.
M. Gaudreault : Dans ce sens.
M. Boulet : Ah! oui. Là,
les... je disais une vingtaine d'articles, là, mais la trentaine d'articles qu'on
a en santé publique, c'est pas mal consensuel et c'est le reflet à peu près
fidèle à 100 % des préoccupations de la Santé publique.
M. Gaudreault : O.K. On
s'entend que, dans les intervenants au front, là, ceux qui rentrent dans les
usines ou dans les milieux de travail, il y a des gens qui appartiennent à la
Santé publique, il y a du monde qui appartiennent davantage à la CNESST, il y a
des infirmières, il y a des ergonomes, etc. Mais la ligne de commandement n'est
pas la même pour tout le monde. Est-ce qu'on ne devrait pas mettre tout le
monde sous le même chapeau? Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux
dire.
M. Boulet : Bien, la commission
est là, puis je pense que la commission voit à l'application et au respect de
la loi. Chacun, dans la spécificité de son rôle et de sa responsabilité, va
faire ce qui s'impose. Non, moi, je pense que plus on informe, mieux c'est.
Puis... Tu sais, puis la Santé publique est confortable avec ça, c'est un
acquis pour eux autres. Ça fait que je pense que chaque partenaire en santé et
sécurité doit être informé de manière à faire un suivi.
M. Gaudreault : O.K. Mais,
autrement dit, ce que je veux dire, c'est que, quand on dit que... tantôt on
disait : On saute une étape dans les cas de constater un danger, ça va
être moins bureaucratique, vous ne voulez pas aller jusqu'à dire : Bien,
les intervenants au front doivent relever tous de la CNESST, mais garder plutôt
la ligne Santé publique.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Gaudreault : Pourquoi?
M. Boulet : Je pense que c'est
dans une perspective de bien respecter les rôles de chacun, puis de bien
respecter la mission de la Santé publique puis la mission de la CNESST, puis
que l'association représentative puis l'employeur aussi soient informés. Tu
sais, tu aimes bien savoir que dans tes lieux de travail... Puis, tu sais, il
est responsable, ultimement. On a parlé souvent d'imputabilité de l'employeur
qui soit véritablement informé, là. Tu sais, ce n'est pas pour diminuer le rôle
de la Santé publique ou de la commission, au contraire, c'est pour...
L'employeur, il peut même faire une
intervention rapide, parce que «signalement», ça implique un corollaire qui
m'apparaît incontournable, c'est-à-dire on corrige, on remédie. Puis
l'employeur est au centre de ça.
M. Gaudreault : O.K. Une fois
que l'intervenant a constaté le danger, qu'il le signale à la commission, il se
passe quoi après?
• (15 h 30) •
M. Boulet : Bien,
dépendamment, là, il y aurait une multitude d'hypothèses, là, mais la
commission, dépendamment de la nature du danger, va, je pense, dans la majorité
des cas...
15 h 30 (version non révisée)
M. Gaudreault : …le danger,
qu'il le signale à la commission, il se passe quoi après?
M. Boulet : Bien,
dépendamment, là, il y aurait une multitude d'hypothèses, là, mais la
commission, dépendamment de la nature du danger va, je pense, dans la majorité
des cas, demander à un inspecteur d'aller sur les lieux, de faire un rapport
d'intervention, d'émettre un avis de correction, de donner un délai de
correction. Et, à défaut de respect du délai qui est prévu dans l'avis de
correction, il y aura un constat d'infraction éventuellement.
(Interruption)
M. Boulet : Marc-Antoine, ça
nous arrive tous.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Boulet : Ça fait que, oui,
ce serait, encore une fois, dépendamment de la nature du danger. Est-ce que
d'autres fois, s'il y a eu un bris ou un risque de nature qui fait appel à
l'expertise de quelqu'un en santé, est-ce qu'on peut avoir à appeler un
hygiéniste, un ergonome? Je ne sais pas, ça peut varier, mais c'est sûr que,
quand tu signales, il faut qu'il y ait une intervention prompte, puis ça va
faire appel à une intervention d'un expert, puis peu importe la nature de
l'expert, ça va permettre de résoudre la problématique.
M. Gaudreault : Et
l'inspecteur aussi, là.
M. Boulet : Absolument,
l'inspecteur, pour moi, c'est un automatisme dans…
M. Gaudreault : Autrement dit,
s'il y a un intervenant x qui constate un danger, il fait appel à la CNESST… le
signale à la CNESST.
M. Boulet : Ils vont
automatiquement, je vous dirais…
M. Gaudreault : Déléguer un
inspecteur.
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Est-ce qu'il y
a des fonctions qui se chevauchent entre celles d'un intervenant et de
l'inspecteur? Est-ce qu'il y a des fonctions qu'un intervenant pourrait faire
comme l'inspecteur, ce qui permettrait d'aller encore plus vite, entre
guillemets, là?
M. Boulet : Bien, on a vu…
bien, l'intervenant, je ne comprends pas…
M. Gaudreault : Par exemple,
un technicien, un technicien en hygiène et salubrité industrielle, est-ce qu'il
n'aurait pas les compétences pour faire des tests, des mesures qu'un inspecteur
devrait faire quand il arrive sur place?
M. Boulet : Bien, si,
effectivement, c'est opportun, oui, il pourra le faire. En fait, l'intervenant
en santé, s'il a une expertise particulière qui répond aux besoins spécifiques
découlant du danger, il va le faire, il va faire l'intervention qui s'impose,
puis la commission va s'assurer que ce soit fait. Puis l'inspecteur va faire la
même chose, quand l'inspecteur va arriver sur les lieux, s'il y a des tests qui
doivent être faits pour vérifier le risque à la santé, je veux dire, je ne sais
pas, il y a peut-être eu un écoulement, il y a peut-être eu un bris d'un
convoyeur, il y a peut-être un risque… tu sais, le danger, ça va vraiment
dépendre de la nature du risque, mais il n'y a rien d'exclu quant au chapeau
que la personne qui va intervenir va porter.
M. Gaudreault : Et
l'inspecteur, dans tous les cas, vient comme confirmer ce qui a été constaté
par l'intervenant.
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Bien, c'est ça
que…
M. Boulet : …quant au chapeau
que la personne qui va intervenir va porter.
M. Gaudreault : Et
l'inspecteur, dans tous les cas, vient comme confirmer ce qui a été constaté
par l'intervenant?
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Bien, c'est ça
que je veux…
M. Boulet : Bien, lui, il va
faire son rapport d'intervention, si l'intervenant… puis, sur demande, il va
transmettre un rapport. Mais l'inspecteur, il est obligé de faire un rapport
d'intervention. Puis il y a des articles qui prévoient que son rapport
d'intervention, il est transmis à tout le monde.
M. Gaudreault : Puis, là, il
n'y a pas un dédoublement?
M. Boulet : Non, parce que
l'intervenant en santé, c'est en santé au travail, c'est pour le volet santé du
programme de prévention. Ça fait que c'est vraiment une expertise santé, parce
que dans les mécanismes de prévention en santé, sécurité, il y avait avant un
programme de prévention puis un programme de santé. Maintenant, le volet santé
fait partie du programme de prévention. C'est plus simple, plus efficace, mais
les inspecteurs, c'est dans tout. On l'a vu durant la pandémie, c'est pour les
règlements santé, sécurité, qualité de l'air en milieu de travail, sécurité
dans les travaux sur les chantiers de construction. S'il y a une violation
alléguée, quelle qu'elle soit, d'une règle de la loi ou d'un règlement adopté
en vertu de la loi, les inspecteurs ont… puis il y a un pouvoir. Je me souviens
qu'il y en a qui sont… mais je le répète encore, les pouvoirs des commissaires
d'enquête, il y en a qui trouvent que c'est excessif, mais comme je le disais
tout à l'heure au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, ils peuvent ordonner la
fermeture d'une entreprise, ultimement. Puis j'en ai vu des dossiers, en
pratique, puis ça ne faisait pas plaisir aux employeurs. Je vous dis…
M. Gaudreault : Ce que ne peut
pas faire, de toute façon, un intervenant régulier, là, disons, entre
guillemets, là.
M. Boulet : Ce n'est pas son
rôle. Exact.
M. Gaudreault : Oui.
M. Gaudreault : Est-ce qu'il y
a d'autres corps d'emplois, à part l'inspecteur, là, une fois que le
signalement est transmis à la commission, est-ce qu'il y a d'autres
intervenants, on va dire ça de même, on utilise «intervenant» à toutes les
sauces, mais est-ce qu'il y a d'autres corps d'emploi de la CNESST qui peuvent
être déployés sur place?
M. Boulet : Oui. Si on a
l'expertise au sein de la CNESST, il y a des personnes qui peuvent intervenir.
Ça peut être, tu sais, des dangers, de nature psychosociale, j'imagine, ou
d'autres, dépendamment de la nature du danger, là, mais il faudrait…
(Consultation)
M. Boulet : Je pense que, de
façon nettement prépondérante, c'est que l'inspecteur, il va faire appel aux
ressources externes du réseau public. Dans le domaine de la santé, c'est aux
ressources du CIUSSS ou du CISSS concerné.
M. Gaudreault : O.K. C'est
bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…toujours sur l'amendement, député de Jonquière?
M. Gaudreault : Je suis hyper
sur l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Gaudreault : Je n'ai jamais
été autant que ça sur un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau.
M. Boulet : Non, mais on peut
en discuter, collègue, hein.
M. Gaudreault : Comment, vous
dites?
M. Boulet : On peut en
discuter, là, plus…
M. Gaudreault : …c'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous êtes toujours sur l'amendement, député de Jonquière?
M. Gaudreault : Je suis hyper
sur l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Gaudreault : Je n'ai jamais
été autant que ça sur un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau.
M. Boulet : Non, mais on peut
en discuter, collègue, hein.
M. Gaudreault : Comment vous
dites?
M. Boulet : On peut en
discuter, là… Bien, en tout cas, si vous voulez soumettre un amendement.
M. Gaudreault : Bien, c'est ça
qu'on fait, on discute. Oui.
M. Boulet : O.K.
M. Gaudreault : Sur
l'amendement, Mme la Présidente, on dit que «le premier alinéa s'applique à
toute personne qui n'est pas un intervenant et qui offre des services en
santé». Ça, ça m'interpelle. C'est qui qui a derrière la tête, là, le ministre
quand il dit : «Le premier alinéa s'applique à toute personne qui n'est
pas un intervenant en santé au travail»?
M. Boulet : Ça, c'était une
demande aussi spécifique de la Santé publique, que ça s'applique à tout le
monde, et ça peut être un intervenant… un organisme de formation, ça peut être
une association sectorielle paritaire, ça peut être un membre d'une corporation
professionnelle comme un CRHA qui vient aider au programme de prévention, à son
élaboration, sa mise en application puis tout ça. Ça fait que la Santé publique
souhaitait que ce ne soit pas limité, que ce soit ouvert à tout le monde.
M. Gaudreault : O.K. Bien…
M. Boulet : Puis, encore une
fois, je pense que c'est une avancée en matière de prévention, parce qu'on
réfère toujours au signalement d'un danger. Ça fait que la Santé publique
souhaitait que tous ceux qui sont là puis qui voient un danger aient ce
pouvoir-là de signaler.
M. Gaudreault : Mais c'est
quand même le critère : Offrir des services en santé au travail.
M. Boulet : Hum-Hum.
M. Gaudreault : Je veux dire,
moi, comme député, là, je vais visiter l'usine de Kénogami, l'usine de papier,
je constate qu'il y a un pont roulant qui décroche…
M. Boulet : Bien non. Non. Non,
ce n'est pas tout citoyen puis ce n'est pas tout visiteur de l'entreprise, mais
c'est quelqu'un qui est là, qui intervient ou qui rend des services en santé et
sécurité. Je pense que les CRHA, c'est une bonne… puis les associations
sectorielles paritaires… mais pas un citoyen, non.
M. Gaudreault : O.K. Ça
pourrait être, par exemple, quelqu'un qui va offrir de la formation.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Qui va offrir
de la formation…
M. Boulet : En santé au
travail.
M. Gaudreault : En santé et
sécurité au travail.
M. Boulet : Absolument, oui.
M. Gaudreault : Puis en
donnant la formation, il constate, et que ça tombe bien ou mal, là, mais il y a
un problème, donc…
M. Boulet : Il peut signaler.
M. Gaudreault : …je le
signale. Et là, à ce moment-là, le mécanisme s'enclenche.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Je pense qu'on
a fait un bon tour pour l'instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Alors, s'il n'y a
pas d'autre...
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est ça, hein? Nous étions sur l'amendement…
M. Gaudreault : ...et là, à ce
moment-là, le mécanisme s'enclenche.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Je pense qu'on
a fait un bon tour pour l'instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Alors, s'il n'y a
pas d'autre...
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est ça, hein? Nous étions sur l'amendement 123 de l'article 183.
Il était bref l'amendement, mais on a eu beaucoup de questions. Alors, on y va.
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
• (15 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 183, touchant l'article 123,
est adopté. Nous poursuivons. Le ministre avait lu également un deuxième amendement,
toujours à l'article 183, mais qui touchait cette fois-ci l'article 124.
Y a-t-il des interventions?
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, il l'avait lu.
M. Boulet : «Psychique», Alexandre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, ça va? Y a-t-il des interventions à l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention à l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 183, touchant l'article 124,
est adopté. Nous poursuivons. Y a-t-il des interventions, cette fois sur l'article 183
tel qu'amendé?
M. Leduc : Sur 124.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de... Sur 124? Oui.
M. Leduc : Oui, tel qu'amendé,
c'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Leduc : Parfait. Question
pour le ministre : Quand on ouvre 124, ici, c'est écrit :
«L'intervenant en santé au travail doit informer le travailleur de toute
situation l'exposant à un danger pour sa santé, sa sécurité ou son intégrité
physique.» «Doit informer le travailleur de toute situation», est-ce que c'est
entendu par le ministre, donc dans l'intention du législateur, que c'est une
information qui doit être immédiate?
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : Ce n'est pas :
on constate quelque chose, on s'en va chez nous, on écrit un rapport, puis dans
une semaine...
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : Dès qu'on en prend
connaissance.
M. Boulet : Absolument.
Totalement d'accord.
M. Leduc : O.K. Ça ne serait
pas nécessaire de rajouter «immédiatement» ici, là. Pour vous, c'est une
évidence.
M. Boulet : Non, non, non,
puis il n'y a pas de délai, puis ne pas le faire immédiatement l'exposerait à
un risque pour sa responsabilité, là. S'il y a un danger qui expose un
travailleur, il doit l'informer.
M. Leduc : Est-ce que, si
c'est le cas, vu qu'il y a un danger immédiat puis qu'il doit l'informer,
est-ce que c'est entendu aussi qu'il pourrait ou qu'il doit l'informer de son
droit de refus...
M. Boulet : …un danger qui
expose un travailleur, il doit l'informer.
M. Leduc : Est-ce que, si
c'est le cas, vu qu'il y a un danger immédiat, puis qu'il doit l'informer,
est-ce que c'est…
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : …est-ce que c'est
entendu aussi qu'il pourrait ou qu'il doit l'informer de son droit de refus?
M. Boulet : Non, ce n'est pas
son rôle. En matière de santé, ce n'est pas son rôle de dire… C'est sûr qu'il y
a une réalité humaine, là. Tu sais, s'il voit qu'il y a un danger immédiat à sa
santé-sécurité, il pourrait, mais ce n'est pas dans ses fonctions.
M. Leduc : Ma question est
surtout à l'envers, parce que, si un intervenant arrive, constate un danger
immédiat pour un travailleur, l'informe immédiatement, comme on vient de le
clarifier…
M. Boulet : Ce n'est pas son
rôle de dire : Tu as un droit. Ce n'est pas son rôle de l'informer du
contenu de la loi santé-sécurité. Est-ce qu'il va le faire? Est-ce qu'il peut
le faire sans que… Moi, je ne me mêlerai pas de ça.
M. Leduc : Non. C'est ça. Ma
question, c'était la suivante. Je comprends que ce n'est pas dans sa définition
de tâches. Donc, il n'a pas l'obligation de l'informer de son pouvoir de droit
de refus, le travailleur qui vient d'être informé qu'il y a un danger pour sa
santé-sécurité. Moi, à la limite, j'aurais… C'est ce qu'on a eu tantôt comme
discussion. S'il est pour l'informer qu'il y a un danger, il me semble que tu
fais le trait d'union, tu dis : Bien, d'ailleurs, tu peux exercer un droit
de refus. Mais, bon, on a eu le débat, il n'est pas tenu de le faire. Moi, ce
que je veux valider avec vous, M. le ministre, c'est que, si un intervenant le
fait… Ce que je veux clarifier avec vous, c'est : si un intervenant le
fait, ce trait d'union là, c'est-à-dire de finir la phrase en disant : Tu
as un danger immédiat, d'ailleurs sais-tu que tu peux faire un droit de refus?,
s'il le fait, il ne s'expose pas à des problèmes au travail.
M. Boulet : Non, comme… Non. À
la limite, un citoyen… Et si — je pense que le collègue de Jonquière
en faisait état — et, si un citoyen informe en visitant une entreprise
un travailleur, je veux dire, il ne s'expose pas à des poursuites, là. Tu sais,
informer quelqu'un d'un droit, pour moi, il n'y a rien de répréhensible là-dedans.
Je pense que je réponds bien à votre question.
M. Leduc : Puis, si un
employeur dit : Aïe! j'appelle le DSP, là. Comment ça se fait que ton
intervenant est venu dire à mon travailleur qu'il avait le droit de faire un
droit de refus?, le DSP recevrait la plainte puis la classerait dans la filière
numéro 13?
M. Boulet : J'ai bien répondu
à cette préoccupation-là, effectivement.
M. Leduc : Parfait. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 183 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'autres interventions… Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : À l'article
126, lorsque… on dit que : «Lorsque l'exercice de ses fonctions le
requiert, l'intervenant en santé a accès à toute heure raisonnable du jour ou
de la nuit à un lieu de travail», «il peut se faire accompagner d'un expert. Il
a accès à toutes les informations nécessaires…», etc. Ça, c'est du droit
nouveau aussi, n'est-ce pas, M. le ministre?
M. Boulet : Tout à fait. Mais
on le prévoyait pour le médecin responsable Mais, maintenant, c'est
l'intervenant en santé, donc c'est élargi. C'est la discussion qu'on a eue tout
à l'heure. C'est une… C'est un droit…
M. Gaudreault : …Ça, c'est du
droit nouveau, aussi, n'est-ce pas, M. le ministre?
M. Boulet : Tout à fait. Mais
on le prévoyait pour le médecin responsable mais maintenant, c'est
l'intervenant en santé, donc c'est élargi. C'est la discussion qu'on a eue tout
à l'heure, c'est un droit qui est considérablement élargi, là.
M. Gaudreault : L'inspecteur,
il l'a déjà, ce droit?
M. Boulet : L'inspecteur,
évidemment, son rôle est distinct mais, oui, il peut avoir accès à des
informations, oui, tout à fait.
M. Gaudreault : À toute heure
du jour et de la nuit raisonnable.
M. Boulet : Oui, oui. Puis
lui, c'est un enquêteur. L'inspecteur, c'est un enquêteur. Lui, c'est un
intervenant qui vient aider et accompagner mais l'inspecteur, il vient faire
enquête. Puis lui, comme je le mentionnais un peu plus tôt, il a les pouvoirs
d'un enquêteur, l'inspecteur.
M. Gaudreault : O.K. Mais
donner ces pouvoirs à un intervenant, je ne vous dis pas que je suis contre,
là, mais c'est quand même assez exorbitant, bien, en tout cas, c'est des
pouvoirs assez élargis.
M. Boulet : Oui.
Une voix : …
M. Boulet : Oui. La Santé
publique le souhaitait aussi.
M. Gaudreault : Et c'est
suffisamment bien calibré, comme ça, par l'article 126 sur le plan des
règles procédurales et tout et tout?
M. Boulet : Absolument. Tout à
fait.
M. Gaudreault : Ça va procéder
comment, en gros, là? Parce que je comprends qu'un intervenant…
M. Boulet : …
M. Gaudreault : …ça peut être
une infirmière, par exemple, ou…
M. Boulet : Pardon?
M. Gaudreault : L'intervenant
en santé au travail, comment ça va… qui veut accéder à toute heure raisonnable
du jour ou de la nuit à un lieu de travail et se faire accompagner d'un expert,
comment ça va se passer? Admettons que c'est une infirmière, là, qui…
M. Boulet : Bien, normalement,
je vous dirais, là, puis il n'y a pas d'uniformité, mais en général, on
préavise. On appelle : on va se présenter à une heure, bon, on dit une
heure raisonnable, à 9 h 30 ce matin puis on aimerait rencontrer,
puis on va être accompagné de. C'est la façon usuelle de faire.
Je pense que c'est une question de
courtoisie, là, mais je pense, quand on mentionne «qui peuvent se présenter à
toute heure raisonnable du jour ou de la nuit», c'est surtout pour éviter que
quelqu'un ne veuille pas. Tu sais, si, dans un lieu de travail, l'employeur ne
veut pas, bien, il y a quand même un droit qui est consenti à l'intervenant,
comme l'inspecteur.
M. Gaudreault : Et le test,
c'est quand même dans le cadre de l'exercice de ses fonctions.
M. Boulet : Absolument.
M. Gaudreault : Donc,
l'intervenant qui aura à utiliser ce pouvoir exceptionnel doit justifier
l'exercice de ses fonctions.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Gaudreault : Donc, il y a,
je ne sais pas, moi… on voit qu'il y a même des odeurs qui se dégagent de
l'usine dans le quartier environnant et ça mérite que je puisse rentrer, donc
c'est dans l'exercice de mes fonctions.
M. Boulet : Absolument. Puis
la civilité, la courtoisie impose à un intervenant, comme je l'ai souvent dit
pour un inspecteur, d'informer. Il prend rendez-vous ou il donne une heure puis
il dit ce sur quoi ça va porter. Puis là, il…
M. Gaudreault : ...ça mérite
que je puisse rentrer, donc c'est dans l'exercice de mes fonctions.
M. Boulet : Absolument. Puis
la civilité, la courtoisie impose à un intervenant, comme je l'ai souvent dit,
pour un inspecteur, d'informer. Il prend rendez-vous, il donne une heure, puis
il dit ce sur quoi ça va porter, puis là il rencontre les personnes concernées
dans l'entreprise. Absolument.
M. Gaudreault : Il n'a pas
besoin de mandat, il n'a pas besoin d'affidavit. Il n'a pas besoin de toutes
ces affaires-là.
M. Boulet : Non.
M. Gaudreault : J'ai hâte de
voir la jurisprudence éventuelle sur cet article 123... en tout cas... 126, c'est-à-dire.
Après ça, on va avoir des décisions. C'est bon. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce que... Oui, d'autres interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci. À 125, la
réécriture qui est proposée par le projet de loi, moi, m'inquiète un peu. Peut-être
que le ministre pourra me rassurer. Dans l'article original, à 125, on
dit : «Le médecin responsable doit visiter régulièrement les lieux de
travail et prendre connaissance de l'information nécessaire à la réalisation de
ses fonctions». Donc, il y a une référence très claire, très explicite à une
visite sur les lieux, donc une visite physique. À 125, on dit :
«L'intervenant en santé au travail transmet sur demande un rapport de ses
activités». Puis là à 126, on vient de le nommer, là, il peut aller visiter des
installations, etc.
Il y a en ce moment, à la commission, pour
les inspecteurs, une tendance assez forte qui, moi, me préoccupe, puis
préoccupe beaucoup de praticiens, qui est les inspections par téléphone. Je ne
sais même pas si on peut appeler ça une inspection quand c'est rendu au téléphone,
mais en tout cas, c'est comme ça que ça s'appelle, puis c'est comme ça que ça
se passe. Et c'est une tendance qui m'inquiète parce que, d'après moi, une
inspection, ça doit, à moins d'une circonstance vraiment particulière, là... ça
doit se faire en personne, sur le terrain, sur le plancher des vaches, comme on
dit.
• (15 h 50) •
Et là j'ai une inquiétude que la
réécriture qui est proposée à 125 soit une espèce d'approbation tacite qu'on
invite quasiment les intervenants en santé... donc, pas nécessairement ceux de
la CNESST, qui le font déjà, mais qu'on invite les intervenants en santé de la
DSP à recopier ce modèle-là, puis à commencer à faire des inspections au
téléphone. Est-ce que c'est... Est-ce que j'ai la bonne lecture de votre intention
du législateur dans cette réécriture-là, M. le ministre?
M. Boulet : Non. En fait, un
inspecteur, là, il doit s'assumer de réaliser pleinement ses responsabilités.
Parfois, il peut faire une vérification téléphonique, j'imagine, là. Puis j'y
vais de manière très hypothétique. Par exemple, durant la pandémie, il pouvait,
mettons, faire une rencontre téléphonique, mais dans la vaste majorité des cas,
ça requiert un déplacement, puis un examen, puis une vue de l'environnement de
travail.
Ici, non. Le fait que 125 soit écrit de
cette manière-là, il faut le lire en conjonction avec 126, où, maintenant,
l'intervenant, il a accès à toute heure raisonnable du jour. Donc, c'est quand
il le considère approprié. Puis il y a 127.1, je pense qu'on en avait parlé, le
directeur de la santé publique peut, lorsqu'il le...
M. Boulet : …de cette
manière-là, il faut le lire en conjonction avec 126, où, maintenant,
l'intervenant, il a accès à toute heure raisonnable du jour. Donc, c'est quand
il le considère approprié. Puis il y a 127.1, je pense qu'on en avait parlé, le
directeur de la santé publique peut, lorsqu'il le juge opportun… puis le
directeur de la santé publique, bien, il est aussi en charge de la plupart des
intervenants en santé au travail. Mais ce n'est pas l'intention du législateur
de favoriser l'espèce de… ce que vous déplorez des inspections téléphoniques.
Ce n'est pas le but de la loi, là. Puis moi, je regrette si les inspecteurs se
limitent à tout le temps appeler quand il faut être là. Vous avez raison. Je
suis d'accord, puis ce n'est pas mon intention.
M. Leduc : Donc, ce n'est pas
une culture que vous favorisez?
M. Boulet : Absolument pas.
M. Leduc : Parce que c'est… Tu
sais, vous dites : Ils ont accès à toutes les… Oui, oui, d'accord. Qu'ils
y ont accès, ça, c'est nécessaire puis c'est important. Mais ce n'est pas parce
qu'on y a accès qu'on va y aller. Il peut y avoir accès puis décider, pour
toutes sortes de raisons, de prendre le téléphone.
M. Boulet : Absolument. Mais
là on dit «accès à un lieu de travail». Mais, à votre question, ce n'est certainement
pas mon intention de favoriser une culture de téléphone.
M. Leduc : Parfait. Merci.
M. Boulet : Tu fais une
inspection ou tu fais une intervention, tu es là.
M. Leduc : Merci.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 183 tel qu'amendé? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 183, tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre,
nous poursuivons avec l'article 184.
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Moi, j'ai 184. Est-ce que c'est bien 184? Oui? Parfait.
M. Boulet : L'article 127 de
cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «l'agence» et de «109» par, respectivement, «le
centre intégré de santé et de services sociaux» et «109.2»;
2° par le remplacement du
paragraphe 1° par le suivant :
«1° s'assurer de la collaboration des
médecins chargés de la santé au travail dans l'élaboration des éléments de
santé du programme de prévention prévus à l'article 59;»;
3° par le remplacement, dans le
paragraphe 2°, de «de la personne» par «du centre intégré de santé et de
services sociaux ou de la personne ou société»;
4° par l'insertion, à la fin du
paragraphe 3°, de «et des éléments de santé du programme de prévention
prévus à l'article 59, notamment ceux effectués aux fins des
paragraphes 6° à 8° du deuxième alinéa de cet article»;
5° par l'insertion, après le
paragraphe 3°, du suivant :
«3.1° s'assurer, lorsqu'un employeur
en fait la demande, que les services des intervenants en santé au travail sont
fournis dans son établissement…
M. Boulet : ...du programme de
prévention prévus à l'article 59, notamment ceux effectués aux fins des
paragraphes 6° à 8° du deuxième alinéa de cet article»;
5° par l'insertion, après le paragraphe
3°, du suivant :
«3.1° s'assurer, lorsqu'un employeur en
fait la demande, que les services des intervenants en santé au travail sont
fournis dans son établissement ou dans une installation du centre intégré de
santé et de services sociaux ou de la personne ou société qui exploite un
centre hospitalier ou un centre local de services communautaires visée à
l'article 109.2, ou ailleurs lorsqu'il croit que cela est nécessaire en raison
de la non-disponibilité des autres locaux;»;
6° par la suppression du paragraphe 7°.
Alors, je vais expliquer avant de
soumettre l'amendement. Donc, ça prévoit des modifications de concordance, en
fait, avec l'article 1 proposé qui remplace la définition d'agence par celle de
centre intégré.
Les autres modifications, c'est pour
s'assurer que les intervenants fournissent des services directement dans les
établissements.
Elles ont également pour objet d'assurer
le soutien aux employeurs par les médecins chargés de la santé au travail,
notamment pour le développement des éléments de santé du programme de
prévention.
Puis le paragraphe 7°, c'est en
concordance avec l'abrogation, là, du programme de santé spécifique, là, le
PSSE, donc spécifique à un établissement.
Amendement : À l'article 184 du
projet de loi :
1° dans le paragraphe proposé par le
paragraphe 2° :
a) remplacer «dans l'élaboration» par «et
de tout autre intervenant en santé au travail dans l'élaboration et la mise en
application»;
b) insérer, à la fin, «ou ceux du plan
d'action prévus à l'article 61.2»;
2° remplacer le paragraphe 3° par le
suivant :
3° par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «de la personne qui exploite un centre hospitalier ou un centre local de
services communautaires» par «du centre intégré de santé et de services
sociaux»;
3° remplacer, dans le paragraphe 4°, «,
notamment ceux effectués aux fins des paragraphes 6° à 8° du deuxième alinéa de
cet article» par «ou ceux du plan d'action prévus à l'article 61.2»;
4° remplacer le paragraphe proposé par le
paragraphe 5° par le suivant :
«3.1° s'assurer, lorsqu'une demande est
faite conformément à l'article 117.1, que les services des intervenants en
santé au travail sont fournis dans l'établissement de l'employeur ou dans une
installation du centre intégré de santé et de services sociaux ou ailleurs
lorsqu'il croit que cela est nécessaire en raison de la non-disponibilité des
autres locaux;».
Explication. Concordance avec 149.1 du
projet de loi qui introduit le plan d'action avec 172 qui supprime un alinéa,
lequel prévoyait la possibilité pour un centre intégré ou une société
exploitant un centre hospitalier... Bon, on ajuste les termes.
Puis il y a une modification de
concordance avec l'amendement qui prévoit la collaboration des intervenants à
l'élaboration et à la mise en application des éléments de santé du programme de
prévention ou du plan d'action et que cette collaboration pourra se faire, là,
comme en a parlé, en plus...
M. Boulet : ...les termes,
puis il y a une modification de concordance avec l'amendement qui prévoit la collaboration
des intervenants à l'élaboration et à la mise en application des éléments de
santé du programme de prévention ou du plan d'action, et que cette
collaboration pourra se faire, là, comme on en a parlé en plus de sur demande
de l'employeur lorsque la commission ou un directeur de la Santé publique le
juge opportun pour protéger la santé des travailleurs. Ça complète. Est-ce
qu'il y a un autre amendement? Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bon. Merci, M. le ministre. Y a-t-il des
interventions sur l'amendement? Oui.
M. Leduc : ...une
suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, d'accord. Alors, nous allons accorder une suspension, s'il vous plaît...
(Suspension de la séance à 15 h 58)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 16)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons reçu et lu… M. le ministre, vous avez lu votre amendement. Y
a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, deux petites
questions, Mme la Présidente. Dans sa nouvelle… bien, je veux juste comparer
les deux premiers paragraphes, là, de l'ancien 127, puis du nouveau 127. Dans
l'ancien 127, on disait : «…voir à l'application des programmes de santé
spécifiques aux établissements.» Évidemment, on fait référence à une des
responsabilités, là, du directeur de santé publique. Dans le nouveau 127, on
dit : «…s'assurer de la collaboration des médecins chargés de la santé au
travail dans l'élaboration des éléments de santé...». Ça me semble beaucoup
plus, en fait, beaucoup moins restreignant que l'original, est-ce que je me
trompe? L'original, ça dit : vois à l'application des programmes. Puis là,
il dit : s'assure de la collaboration de… On est plus dans les bonnes
intentions, dans le nouveau libellé, que l'original qui était assez exécutoire,
là.
M. Boulet : Non, mais
l'application, par ailleurs…
(Consultation)
M. Boulet : Donc, c'est parce
qu'il faut lire les articles les uns par rapport aux autres, puis à 127.1, il y
a le pouvoir d'évaluation. Tu sais, c'est parce que, comme je disais tout à
l'heure : C'est plusieurs pièces d'un casse-tête, là. Mais pris isolément,
ça peut donner cette impression-là, là, mais dans sa globalité ce n'est pas le
cas. Tu sais, avant, il y avait les programmes de santé spécifiques aux établissements,
puis maintenant il y a collaboration pour rétablir le programme de prévention
avec un volet santé. Donc, c'est… d'abord la collaboration, la communication,
le travail d'équipe, et l'évaluation, l'application, le suivi, la mise à jour,
tout y est prévu, là. C'est une chaîne qui…
M. Boulet : …il y a collaboration
pour établir le programme de prévention avec un volet santé. Donc, c'est d'abord
la collaboration, la communication, le travail d'équipe et l'évaluation,
l'application, le suivi, la mise à jour. Tout y est prévu, là. C'est une chaîne
qui permet que le volet santé soit bien mis en application.
M. Leduc : …de voir à
l'application, vous dites que ces verbes, ces mots-là sont repris plus tard.
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : À 127.1. Que vous
allez déposer quand on aura terminé celui-là.
M. Boulet : Oui. Bien, entre
autres, là.
M. Leduc : Mon autre question
concernait les CIUSSS, puis ça fait un peu le pont avec la discussion qu'on
avait, là, ce matin, je pense, sur le fait que je voulais rajouter Santé
publique en plus des CIUSSS. Vous m'avez dit : Non, ils sont déjà inclus
dans les CIUSSS. Puis là je la pose ici parce que ça fait aussi un lien avec
l'article en cours, c'est… Étant un député, là, de l'île de Montréal, vous êtes
peut-être au courant, M. le ministre, qu'à Montréal il y a trois CIUSSS, notamment.
En tout cas, il y a plusieurs CIUSSS, il y a celui de l'Est, celui de l'Ouest,
celui du Centre-Sud. Est-ce que celui… Je sais que c'est celui du Centre-Sud
qui a le mandat régional, il me semble, de la santé au travail, du moins, le
DSP, lui, relève du CIUSSS Centre-Sud. Est-ce que, dans ce cas-là… En fait, la question,
c'est : Comment est-ce que ça va fonctionner s'il y a plusieurs CIUSSS sur
un même territoire puis que le DSP, lui, relève d'un seul de ceux-là? Est-ce
que vllous comprenez la question?
M. Boulet : Bien, c'est que
les CIUSSS vont établir leurs offres de services en collaboration avec la
Direction de la santé publique qui relève d'eux ou qui couvre leur territoire.
Parce que, dans la loi, on réfère bien au territoire desservi, donc la
Direction de la santé publique, si elle couvre les trois territoires… je pense
que c'est ça, à Montréal, hein, il y a trois CIUSSS puis il y a une Direction
de la santé publique, hein, qui…
M. Leduc : …celui du
centre-ville, du Centre-Sud.
M. Boulet : Oui, mais c'est la
Direction de la santé publique, en fonction du territoire desservi. Donc, il y
a des régions sociosanitaires, en Santé publique, et le territoire desservi
comprend celui des CIUSSS, des trois CIUSSS de la région de Montréal.
M. Leduc : Donc, puisqu'il
relève du CIUSSS Centre-Sud, la DSP va devoir participer, avec les deux autres
CIUSSS, à l'élaboration, là, du mécanisme qu'on évoquait plus tôt, là. C'est ce
que je comprends.
M. Boulet : Moi aussi, j'ai exactement
la même compréhension, oui.
M. Leduc :Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le ministre? Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
• (16 h 20) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 127 de
l'article 184 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre. Ou est-ce qu'il y a
d'autres interventions, pardon…
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 127 de l'article 184
est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre. Ou est-ce
qu'il y a d'autres interventions, pardon, sur l'article 184 tel qu'amendé?
Il n'y a pas d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 184 tel qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 184, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons. J'ai un amendement 184.1. C'est toujours
ça? Parfait. Nous l'avons reçu? Excellent. Vous l'avez également tout le monde?
M. Boulet : Merci.
Insérer, après l'article 184 du projet de loi, le suivant :
184.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 127, du suivant :
«127.1. Le directeur de la santé publique
peut, lorsqu'il le juge opportun pour protéger la santé des travailleurs,
évaluer les éléments de santé d'un programme de prévention prévu à l'article 59
ou d'un plan d'action prévu à l'article 61.2, notamment en
ce qui concerne la prise en compte des programmes de santé au travail visés à
l'article 107, et faire des recommandations à l'employeur, à la commission
et, le cas échéant, au comité de santé et sécurité.»
Donc, explication. Bon, ça
introduit un nouveau... le pouvoir du directeur de la santé publique d'évaluer
les éléments de santé d'un programme ou d'un plan et... lorsqu'il le juge
opportun, pour protéger la santé des travailleurs. C'est très large. C'est un
nouvel article qui prévoit aussi en même temps le pouvoir du DSP, directeur de
la santé publique, de faire des recommandations à l'employeur, à la commission
et, le cas échéant, au comité de santé et de sécurité à la suite d'une telle
évaluation.
Ça, je vous rappellerai, si
je me souviens bien, c'est la recommandation n° 4, là, de la direction de
la santé publique. Ça, c'est vraiment un nouvel article, qui répond encore une
fois spécifiquement aux préoccupations... en fait, à une demande de la
direction de la santé publique. Merci, c'est tout.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement introduisant le nouvel article? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji :
Je comprends la recommandation, et on l'a tous entendue lors de la commission,
les gens de la Santé publique. Mais le cas où le directeur de santé publique
peut, lorsqu'il juge opportun... C'est lorsqu'il juge opportun. Avez-vous des
exemples? Genre, une non-collaboration de l'employeur? C'est quoi qu'il juge
opportun? Parce que...
M. Derraji : ...les gens
de la santé publique. Mais le cas où le directeur de la santé publique peut lorsqu'il
juge opportun. C'est lorsqu'il juge opportun, avez-vous des exemples, genre
non-collaboration de l'employeur? C'est quoi qu'il le juge opportun? Parce que
c'est s'il le juge opportun qui peut être interprété sous plusieurs façons.
Donc, avez-vous une idée ou...
M. Boulet : Il peut y
avoir, encore une fois, de multiples exemples. Celui qui me vient en tête
rapidement, c'est suite à un signalement d'un danger, ça peut amener le
directeur de la santé publique à dire : Je le considère opportun pour
protéger la santé des travailleurs, d'évaluer. Il peut, selon l'entente-cadre,
le faire de façon spécifique lors d'événements particuliers ou s'il y a eu un
événement, par exemple, un autre exemple, là, un accident de travail qui a
causé des blessures corporelles graves, puis qu'il considère qu'il y a des
éléments du volet santé qui ne sont pas convenables, il peut faire une
évaluation, puis faire des recommandations chez les exemples qui me viennent en
tête assez rapidement, là, suite à des événements qui surviennent au travail ou
suite à des signalements.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...
M. Derraji : Donc, les
recommandations, c'est de nature à ce que l'employeur, la CNESST, les deux
côtés donc, à savoir l'employeur et la CNESST soient au courant et qu'ils
commencent les mesures pour corriger la situation.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Derraji : O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement?
M. Derraji : Merci, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le nouvel article 184.1
est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 210. C'est
bien ça?
M. Boulet : 210,
attendez-moi, je ne suis pas au bon endroit. Oui, j'y suis.
L'article 180 de cette loi est
modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 7°, de «, notamment un
médecin chargé de la santé au travail ou tout autre intervenant en santé au
travail défini à l'article 116.1».
Explication : la modification au
paragraphe 7° est proposée afin de préciser les responsabilités des
intervenants du réseau santé publique au travail tel que proposé à la
section III du chapitre VIII, notamment celle du médecin chargé de la
santé au travail ou de tout autre intervenant en santé au travail défini à
116.1.
Et nous avons un amendement, c'est-à-dire
de supprimer, dans l'article 210 du projet de loi, «défini à l'article 116.1»...
M. Boulet : ...notamment celle
du médecin chargé de la santé au travail ou de tout autre intervenant en santé
au travail défini à 116.1.
Et nous avons un amendement, c'est-à-dire
de supprimer, dans l'article 210 du projet de loi, «défini à
l'article 116.1».
Explication : Cet amendement est fait
en concordance avec celui proposé à 128, qui introduit la définition d'un
«intervenant en santé au travail» à l'article 1 de la loi, et avec le
retrait de 117 qui introduisait 116.1. Ainsi, la référence à 116.1 qui se trouvait
à 180, tel que proposé par 210, doit être supprimée. Donc, c'est de la
concordance. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Aucune intervention sur
l'amendement, alors nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 210 est
adopté. Nous poursuivons sur l'article 210 tel qu'amendé. Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 210 tel qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 210, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons avec l'article 130. M. le ministre.
• (16 h 30) •
M. Boulet : Oui. Merci.
L'article 10 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le paragraphe
2°, de «et de recevoir son salaire pendant qu'il se soumet à un examen de santé
en cours d'emploi exigé pour l'application de la présente loi et des
règlements»;
2° par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«3° de recevoir son salaire pendant qu'il
se soumet à un examen de santé en cours d'emploi exigé pour l'application de la
présente loi et des règlements ainsi que pendant les déplacements requis pour
subir cet examen. Le coût de l'examen et les frais de déplacement et de séjour
sont à la charge de l'employeur.»
Explication : Je pense que ça coule
pas mal de... Attendez-moi. Ça vise à préciser que le travailleur a le droit de
recevoir son salaire pendant les déplacements — bon, je sais qu'il y
a eu beaucoup de contentieux sur ce sujet-là — pendant les déplacements
requis pour subir un examen de santé en cours d'emploi. Puis elle précise également
que les coûts de l'examen...
16 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : …attendez-moi. Ça
vise à préciser que le travailleur a le droit de recevoir son salaire pendant
les déplacements — bon, je sais qu'il y a eu beaucoup de contentieux
sur ce sujet-là — pendant les déplacements requis pour subir un
examen de santé en cours d'emploi. Puis elle précise également que les coûts de
l'examen et les frais de déplacement et de séjour sont assumés par l'employeur.
Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 130? Député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Autant dans la
portion biffée que la portion réécrite, on fait référence à des règlements. Je
reviens donc avec ma question classique des règlements : Est-ce que cette
portion-là est suspendue, ce n'est pas traitée, sera renvoyée au C.A.?
M. Boulet : Je ne comprends
pas.
M. Leduc : À 3, on dit :
«de recevoir son salaire pendant qu'il se soumet à un examen de santé en cours
d'emploi exigé pour l'application de la présente loi et des règlements».
M. Boulet : Non, c'est des
règlements déjà existants. S'il est contraint de se soumettre à un examen en
cours d'emploi, peu importe la disposition de la loi, peu importe la
disposition d'un règlement adopté et en vigueur, il bénéficie de son salaire et
des frais de déplacement. Puis ça, je sais qu'il y avait pas mal de
contentieux, en pratique, là, sur les frais de déplacement, puis le temps de
déplacement, puis le séjour, puis etc.
M. Leduc : Pourquoi il y avait
des contentieux, à cause de l'ancienne écriture? Non, mais je pose une question
très, très naïve, peut-être, mais c'était…
M. Boulet : Est-ce qu'il y
avait quoi?
M. Leduc : Pourquoi il y avait
autant de contentieux, c'est à cause de la façon dont c'était écrit auparavant?
M. Boulet : Ah! bien, c'est
parce qu'on ne parlait pas des frais de déplacement. Donc, vous imaginez le
reste, collègue.
M. Leduc : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres… Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : …continuer dans
la naïveté comme mon collègue, député d'Hochelaga-Maisonneuve. Mais pourquoi ce
n'est pas le CNESST qui prend en charge les frais de déplacement? Et je
comprends que les employeurs qui cotisent, donc, dans le fond, donc, ça revient
au même, mais pourquoi ce n'est pas la CNESST qui prend en charge?
M. Boulet : Bien, c'est un
examen qui est demandé par l'employeur, c'est en cours d'emploi, il y a un lien
entre les deux, c'est pour favoriser la connaissance du médecin de l'employeur,
de connaître les aspects médicaux. Puis, bon, c'est exigé, soit en vertu de loi
ou en vertu d'un règlement, et c'est demandé par l'employeur, ce n'est pas le
travailleur qui décide de sa propre initiative. Donc, c'est assumé par
l'employeur. Puis c'est comme ça que ça se fait, je vous dirais, je ne sais pas
si je peux dire dans la vaste majorité des cas, mais dans des cas, il y a des
contentieux parce que des employeurs disent : Ce n'est pas écrit, puis je
n'ai pas à assumer tes frais de déplacement, puis ce n'est pas…
M. Derraji : Là, c'est clair.
M. Boulet : Je pense que ça se
résume à ça.
M. Derraji : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 130? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…y a-t-il d'autres interventions à l'article 130? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 130 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 135.
M. Boulet : Oui, merci.
Donc, c'est de la concordance encore. L'article 33 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «le médecin responsable des services de santé de l'établissement
dans lequel travaille le travailleur» par «un médecin chargé de la santé au
travail»;
2° par le remplacement, partout où ceci se
trouve dans les deuxième et troisième alinéas, de «le médecin responsable» par
«un médecin chargé de la santé au travail», avec les adaptations nécessaires.
Explication. Donc, modification de
concordance avec 178 du projet de loi qui remplace «le médecin responsable des
services de santé de l'établissement» par «un médecin chargé de la santé au
travail». Donc, c'est juste le titre qui est changé. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 135?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 135 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 137.
M. Boulet : Merci.
L'article 37 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «le médecin responsable des services de santé de l'établissement ou,
à défaut de médecin responsable» par «un médecin chargé de la santé au travail
ou, à défaut de tel médecin»;
2° par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «à la prévention» par «en santé et en sécurité».
Explication. Encore une fois, pure
concordance. Remplacer la notion de «médecin responsable des services de santé
de l'établissement» par «médecin chargé de la santé au travail» puis à
remplacer «le représentant à la prévention» par « le représentant en santé et
sécurité.» C'est tout. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 137?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 137 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 171, M. le ministre.
M. Boulet : Oui.
L'intitulé de la section I du chapitre VIII de cette loi est modifié par
le remplacement de «et le contrat type» par «, le cahier des charges et
l'entente...»
Le Secrétaire
: …Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Absention. Donc, l'article 137 est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 171, M. le ministre.
M. Boulet : Oui.
«L'intitulé de la section I du
chapitre VIII de cette loi est modifié par le remplacement de «et le
contrat type» par «, le cahier des charges et l'entente-cadre».
L'intitulé de la section I du
chapitre VIII, tel que modifié, se lirait… Ah! non, O.K. Ça, je n'ai pas
besoin de le lire, mais c'est, en fait, l'explication, c'est simplement de la
concordance pour modifier l'intitulé de la section en cohérence, là, avec ce
qu'on a déjà adopté dans le projet de loi. Le contrat type est remplacé par
l'entente-cadre de gestion et d'imputabilité prévue à l'article 109, qui
tient compte aussi du cahier des charges. Merci, c'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 171? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire : Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 171 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 173.
M. Boulet : Oui, merci.
«L'article 110 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «109» par «109.2»;
2° par le remplacement de «agence» par
«centre intégré de santé et de services sociaux», partout où cela se trouve et
avec les adaptations nécessaires.»
Explication. C'est de la concordance avec
l'article 1 pour la définition d'agence, et maintenant centre intégré de
santé et services sociaux, puis le nouvel article 109.2, qui remplace 109,
après ça il y a un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Boulet : Remplacer le
paragraphe 1° de l'article 173 du projet de loi par le suivant :
1° dans le deuxième alinéa, par le
remplacement de 109 par 109.2, par l'insertion, après «couvrir les coûts», de
«de services d'experts nécessaires à l'exécution de ce contrat, et ceux».
Donc, ça, c'était une demande, aussi,
claire, de l'INSPQ, aussi, je pense, avait demandé ça, la santé publique. Mais
c'est un amendement qui a pour objectif de permettre que le budget octroyé par
la commission, à chaque CIUSSS, centre intégré, puisse servir également à
couvrir les coûts des services d'experts qui seraient nécessaires à l'exécution
du contrat conclu en vertu de 109.2 de la loi. C'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement?
M. Leduc : …Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 39)
(Reprise à 16 h 44)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je comprends que, député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous voulez intervenir
sur l'amendement, c'est bien ça?
M. Leduc : Oui, s'il vous
plaît. En fait, c'est une question.
Une voix : ...
M. Leduc : C'est bon? Ça
pourrait être dans l'amendement ou sur la principale, peu importe, là, mais
tant qu'à y être, posons-la maintenant. Dans la rédaction du texte original, en
fait, puis vous verrez si les légistes vous permettent de le rajouter, M. le
ministre, on fait référence à différentes lois : la Loi sur l'assurance
maladie, la Loi sur les services de santé et de services sociaux, la Loi sur
les services de santé et de services sociaux pour les autochtones cris. Est-ce
qu'il n'y aurait pas lieu de rajouter la Loi sur l'Institut national de santé
publique considérant que les personnes qui oeuvrent à la santé publique ont
souvent référence... font souvent référence et utilisent souvent les services
de l'Institut national de santé publique du Québec, par exemple, pour dépister
des maladies pulmonaires ou de la surdité professionnelle?
M. Boulet : C'est parce que je
ne voudrais pas qu'en en incluant un on exclut les autres, parce que les
deux...
M. Leduc : …à la Santé publique
ont souvent référence… font souvent référence et utilisent souvent les services
de l'Institut national de santé publique du Québec, par exemple, pour dépister
des maladies pulmonaires ou de la surdité professionnelle?
M. Boulet : C'est parce que je
ne voudrais qu'en en incluant un, on exclut les autres, parce que les deux
principaux qu'on pense, là, c'est… Mais vous avez raison quand on réfère au
service d'experts, il y a l'INSPQ, mais il y a aussi l'IRSST qui fait partie
des experts. Et ça pourrait être d'autres instituts puis ça pourrait être aussi
à l'extérieur ou… Ça fait que je ne voudrais pas que l'inclusion d'un en exclue
d'autres.
M. Leduc : Mais s'il n'est pas
écrit en ce moment, ça ne veut pas dire qu'il est exclu.
M. Boulet : Non. Exactement.
C'était d'ailleurs la demande de la Santé publique que ça couvre les coûts des
services d'experts qui seraient nécessaires. Puis ça, la Santé publique va
avoir à le déterminer, là, est-ce que ça va être tel groupe, tel institut ou
tel organisme.
M. Leduc : …comprendre, parce
que là, on parle… La deuxième partie, c'est : à couvrir les coûts reliés
aux examens, analyses de même qu'à la fourniture de locaux et des équipements
requis pour l'exécution de ces services, le tout conformément… Puis là on nomme
deux lois, la… — pardon — la loi sur les services santé et
services sociaux puis la loi sur les… santé et de services pour les autochtones
et cris. Puis c'est là, vous dites : Je ne veux pas en rajouter une autre,
de crainte d'en exclure. Je ne suis pas sûr, je comprends la logique.
M. Boulet : Oui, c'est ça,
pour les services d'experts. Puis la référence à la loi sur les services de
santé et services sociaux, c'est à des fins… pour des fins de rémunération
aussi, là.
M. Leduc : Bien, c'est ça, je
vous dis, c'est, donc, les experts de santé publique utilisent les services de
l'Institut national de santé publique, par exemple, pour le dépistage de
maladies pulmonaires et de surdité professionnelle. Est-ce que ça ne devrait
pas justement être inclus dans les coûts reliés aux examens, analyses de même
qu'à la fourniture des locaux et équipements, etc.?
M.
Boulet : C'est vraiment, ça, couvert par les services d'experts. C'est
différent, donc les «services d'experts nécessaires à l'exécution de ce contrat
et ceux…» Donc, si on réfère à l'INSPQ ou à l'IRSST, c'est véritablement sous
le chapeau du concept des services d'experts.
M.
Leduc : Bien, c'est peut-être moi qui ne le lis pas à la bonne place,
mais c'est écrit où, ça, les services d'experts?
M.
Boulet : C'est l'amendement qu'on a à 173-b) : par l'insertion
de… après «couvrir les coûts», on rajoute «de services d'experts nécessaires à
l'exécution de ce contrat et ceux».
M.
Leduc : Ah! excusez, oui. Je regardais le p.l. et non votre
amendement. Désolé.
M.
Boulet : Ah! il n'y a pas de quoi.
M.
Leduc : D'accord. Donc, dans votre ajout de votre amendement «services
d'experts» inclut…
M.
Boulet : Oui.
M.
Leduc : …l'INSPQ.
M.
Boulet : Oh oui! L'INSPQ, L'IRSST et d'autres auxquels on pourrait
penser.
M. Leduc : C'est parfait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé à
l'article 173? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle…
Le Secrétaire
: …M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 173 est adopté. Y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 173 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 173 tel qu'amendé est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 174.
M. Boulet : Oui. Une autre
définition adaptée. L'article 111 de cette loi est remplacé par le
suivant.
Une voix : …
M. Boulet : «111. Le médecin
chargé de la santé au travail de même que les autres professionnels de la santé
au sens de la Loi sur l'assurance maladie qui fournissent des services aux fins
du présent chapitre sont rémunérés par la Régie de l'assurance maladie du
Québec, conformément aux ententes conclues en vertu de l'article 19 de
cette loi.».
Explications. Bon, c'est simplement
modifier 111, remplacer la notion de médecin responsable des services de
santé en établissement par celle de médecin chargé de la santé au travail. Puis
le rôle du médecin chargé de la santé au travail est prévu à 117.1. C'est
tout. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 174?
M. Leduc : …une suspension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
(Reprise à 16 h 51)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous voulez intervenir?
M. Leduc : Oui, j'ai une question
peut-être d'ordre plus philosophique. Ce n'est pas quelque chose qui change
entre l'article original... mais l'article réécrit par le ministre, mais
j'aimerais ça avoir son avis. C'est quoi, la logique derrière le fait
d'invoquer les... de référer les coûts des médecins chargés de la santé au
travail à la Régie de l'assurance maladie?
Le médecin chargé de la santé au travail,
il intervient à l'intérieur, en quelque sorte, du régime de la SST, qui est
basé alentour des cotisations des employeurs, qui est basé alentour de la responsabilité
des employeurs face à la sécurité, face au bien-être de leurs employés. N'y
aurait-il pas eu une certaine logique, même à l'origine ou carrément aujourd'hui,
de référer ces coûts-là plutôt aux employeurs, plutôt au fonds consolidé, que
de la régie? Parce que la régie, c'est l'ensemble des salariés qui paient.
M. Boulet : Mais ultimement,
c'est le cas. Simplement vous dire que la commission rembourse la RAMQ après
ça.
M. Leduc : D'accord. Alors, il
y a une facture qui est envoyée sur présentation?
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Parfait, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 174? Alors, nous allons procéder à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 174 est adopté. M. le ministre, nous allons à l'article
175.
M. Boulet : Oui : La
section II du chapitre VIII de cette loi, comprenant les articles 112 à 115,
est abrogée.
Explications. Bien, c'est simplement
d'abroger le programme de santé, là, spécifique à l'établissement. Puis, comme
on l'a vu déjà, on intègre les éléments en santé dans le programme de
prévention. Et voilà. Et c'est le directeur de la santé publique qui va assurer
les services nécessaires dans les établissements. Les éléments de santé qui
emportent des examens médicaux pourront être effectués dans l'établissement de
l'employeur par le réseau de la santé publique. En fait, c'est toute la
structure, là, qui est confirmée, là, par la Santé publique. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, je vais
peut-être demander au ministre de me rafraîchir la mémoire, là. On aborde
tranquillement notre dernière heure d'étude détaillée. Originalement, on
parlait toujours de...
M. Boulet : ...le réseau de la
santé publique. En fait, c'est toute la structure, là, qui est confirmée, là,
par la Santé publique. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, je vais
peut-être demander au ministre de me rafraîchir la mémoire, là. On aborde
tranquillement notre dernière heure d'étude détaillée. Originalement, on
parlait toujours de quatre mécanismes de prévention, puis il me semble qu'il y
avait «programme de prévention», «programme de santé», c'était deux mécanismes
distincts. Là, on a déjà discuté plus tôt de les fusionner, en quelque sorte.
Ça voudra donc dire qu'à l'avenir, il faudra se référer aux trois mécanismes de
prévention.
M. Boulet : Oui, mais moi, je
réfère encore à quatre. Je dis tout le temps : Le programme de prévention,
la santé au travail — le volet santé au travail qui, évidemment, on
l'a vu déjà puis adopté, qui s'est intégré au programme de prévention pour des
raisons de simplicité — après ça, il y a les comités de santé et
sécurité puis les représentants en santé et sécurité. Est-ce qu'on dira
trois mécanismes? Je ne le sais pas. Moi, je réfère toujours à
quatre : prévention, santé, comité puis représentant.
M. Leduc : Je vous pose la
question parce qu'il y a des militants syndicaux qui m'écrivent puis qui
essaient de préparer des formations pour la prochaine année pour expliquer aux
membres les modifications du projet de loi. Puis là est-ce qu'on leur suggère
de garder le tableau synoptique avec quatre mécanismes ou trois mécanismes
ou je comprends que votre option, c'est : Gardez vos tableaux à
quatre mécanismes, puis ça n'a pas fondamentalement changé?
M. Boulet : Moi, je
dirais : Prévention, santé, comité, représentant ou je dirais :
Programme de prévention, puis le volet santé du programme de prévention, parce
que c'est vraiment deux colonnes parallèles, là. Puis moi, c'est comme ça
que je vais le présenter.
M. Leduc : Ça fait que ça
demeure deux mécanismes distincts dans votre esprit?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. J'ai
juste un souci pour savoir si cet article qui en est un de concordance touche
des articles ou des facettes du multiétablissement.
M. Boulet : Non, pas du tout.
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : Non, parce qu'on
l'aurait suspendu.
M. Gaudreault : C'est ferme et
clair.
M. Boulet : Non. Je comprends.
M. Gaudreault : C'est correct,
on va passer à autre chose.
M. Boulet : Ils ne
l'oublieront pas, hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non.
M. Gaudreault : Mais ça fait
référence à quel article au juste? Bien, les articles 112 à 115.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Mais les
articles qui nous concernent, 117.1, 127.
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Ça fait qu'il
n'y a pas d'article qu'on suspendu à cause du multiétablissement qui sont
touchés par ça.
M. Boulet : Très bonne
question. La réponse, c'est non. Je l'ai fait vérifier.
M. Gaudreault : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bon. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 175.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 175 est adopté…
Le Secrétaire
: …(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 175 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre,
avec l'article 176.
M. Boulet : Merci.
L'intitulé de la section III du chapitre
VIII de cette loi est remplacé par le suivant :
«Réseau de santé publique en santé au
travail».
Explication. Donc, modification de concordance
de l'intitulé de la section pour refléter ce que nous avons adopté, puis ça
prévoira… on va prévoir aussi les responsabilités des différents intervenants
puis la notion de médecin responsable, qui est remplacée par celle de médecin
chargé de la santé au travail. Donc, c'est simplement l'intitulé de la section.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 176? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Moi, j'ai une
question de curiosité. Est-ce que c'est vous, le ministre, qui avez des idées
d'intitulé de chapitre, ou c'est quelque chose qui vous est suggéré?
M. Boulet : Ah mon Dieu!
C'est… Bon. C'est quelque chose qui m'est suggéré. Ça, c'est les rédacteurs,
puis, moi, je les vérifie après pour m'assurer que ce soit compatible. Mais ce
n'est pas moi qui… Non.
M. Leduc : Pour ne pas laisser
aller votre poésie ou votre créativité, il y a du monde qui vous…
M. Boulet : Ça m'arrive, mais
pas dans la rédaction des lois. Pour le bénéfice des Québécois…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Alors, y a-t-il d'autres interventions? Nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 176.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 176 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 178.
M. Boulet : Oui. Merci.
L'article 117 de cette loi est modifié par
le remplacement de «responsable des services de santé d'un établissement», de
«une personne» et de «109» par, respectivement, «médecin chargé de la santé au
travail», «un centre intégré de santé et de services sociaux ou une personne ou
une société » et «109.2».
Explication. Bon. Concordance, encore une
fois, «agence» par «CIUSSS», puis le nouvel article 109.2 remplace 109, pour le
contrat conclu entre la… et la notion de «médecin responsable des services de
santé» par «médecin chargé de la santé au travail».
Et il y a un amendement. En fait, c'est de
la pure concordance, mais il y a un amendement, suite à la… C'est :
• (17 heures) •
L'article 117 est modifié par le remplacement
de «responsable des services de santé d'un établissement» et de «une personne
qui exploite un centre hospitalier ou un centre local de services
communautaires et qui est désignée dans le contrat conclu en vertu de l'article
109» par, respectivement, «médecin chargé de la santé au travail» et «un centre
intégré de santé et de services sociaux…
17 h (version non révisée)
M. Boulet : …est modifié par le
remplacement de «responsable des services de santé d'un établissement» et de
«une personne qui exploite un centre hospitalier ou un centre local de services
communautaires et qui est désignée dans le contrat conclu en vertu de l'article 109.»
par, respectivement, «médecin chargé de la santé au travail» et «un centre
intégré de santé et de services sociaux. Ce médecin doit être membre du
département clinique de santé publique d'un tel centre et détenir des
privilèges de pratique en santé au travail.»
L'explication, bon, c'est de la
concordance, puis ça fait suite à une… bon, il y a une demande claire, là, de
la direction de la santé publique. C'est une proposition formulée lors des
consultations particulières pour préciser qu'un médecin doit, pour être chargé
de la santé au travail, être membre du département clinique de santé publique
d'un CIUSSS et détenir des privilèges de pratique en santé au travail. Ils
tenaient véritablement à ce que ce soit préciser dans la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Qu'est-ce qu'un
privilège de pratique en santé au travail? Le terme «privilège» m'étonne.
M. Boulet : Bien, c'est des…
c'est parce que c'est des pratiques réservées, là, en vertu des lois professionnelles.
Si tu es membre, il y a des juridictions exclusives, puis il y a des champs de
pratique réservés. Ici, c'est des privilèges de pratique en santé au travail,
puis c'est reconnu par le Collège des médecins, puis c'est pour le confirmer.
Puis c'est comme ça que la Santé publique le libellait.
M. Leduc : Puis c'est un terme
technique, là, qui…
M. Boulet : Oui, qui confirme…
M. Leduc : …qui est utilisé
dans le droit puis…
M. Boulet : Exact, tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions à l'amendement déposé par le ministre à l'article 178, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 178 est adopté. Y a-t-il
maintenant des interventions à l'article 178 tel qu'amendé? Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article tel qu'amendé, 178, est adopté. Nous poursuivons, M.
le ministre, avec l'article 180.
M. Boulet : Merci. «Les
articles 118 et 119 de cette loi sont abrogés.»
Explication : Concordance avec 111 et
117.1. La notion de médecin responsable des services de santé d'un établissement
n'existe plus, remplacée par le médecin chargé de la santé au travail…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…M. le ministre, avec l'article 180.
M. Boulet : Merci. Les
articles 118 et 119 de cette loi sont abrogés.
Explications. Concordance avec 111
et 117.1. La notion de médecin responsable des services de santé d'un
établissement n'existe plus, remplacée par le médecin chargé de la santé au
travail. Puis l'autre est également abrogé étant donné l'abrogation de… 119 est
abrogé parce que 118 l'est. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 180?
M. Leduc : …suspension, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
(Reprise à 17 h 28)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, le ministre a lu l'article 180. Y a-t-il des interventions à
l'article 180? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons... Est-ce qu'il
y a...
M. Boulet : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K., alors s'il n'y a pas d'intervention à l'article 180... merci de me
faire un signe. Alors, s'il n'y a pas... je dis des articles, excusez-moi, s'il
n'y a pas d'intervention, peut-être pour ça qu'ils ne comprenaient pas, je
m'excuse. 17 h 30, hein? Alors, s'il n'y a pas d'intervention à
l'article 180, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 180 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 181.
M. Boulet : Merci.
L'article 120 de cette loi est modifié:
1° par la suppression du premier alinéa;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «De même, un médecin dont une personne qui exploite un centre
hospitalier ou un centre local de services communautaires n'a pas accepté la
demande visée dans l'article 117 ou à l'égard de qui elle n'a pas
renouvelé son acceptation» par «Un médecin qui s'est vu refuser la demande
visée à l'article 117 ou dont l'acceptation n'a pas été renouvelée»;
• (17 h 30) •
3° par la suppression du troisième alinéa.
C'est tout. Explication. Le premier alinéa
a été supprimé puisque le médecin responsable, c'est le corollaire de ce qu'on
vient d'adopter. Puis la référence au centre hospitalier ou un à centre local,
c'est supprimé parce que le médecin doit... bon, etc., là. C'est de la... le
dernier alinéa est supprimé, là, parce qu'il référait à la requête...
17 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : …alinéa a été
supprimé, puisque le médecin responsable, c'est le corollaire de ce qu'on vient
d'adopter. Puis la référence au centre hospitalier ou à un centre local, c'est
supprimé parce que le médecin doit… bon, etc., etc., là. C'est de la... Puis le
dernier alinéa est supprimé, là, parce qu'il référait à la requête prévue au
premier alinéa, lequel est également supprimé. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. La suspension de tantôt était aussi pour cet article-là, là, peut-être
pour expliquer le petit moment d'attente pour les gens qui nous écoutent. Et,
justement, moi, j'ai des questions, là, sur 181, parce que si on résume, le
médecin, auparavant, ce qu'on vient d'abolir, dans le fond, là, à
l'ancien 118, 119, le médecin était choisi par le comité de santé et
sécurité. Donc, en quelque part, conjointement par la partie patronale, la
partie syndicale. Ça, ça réfère à un débat qu'on a tenu plus tôt en commission.
Maintenant, le médecin, il est choisi par le CIUSSS, par la santé publique en
quelque sorte, sous la demande de l'employeur. Alors, on a changé le modèle. On
avait au début des craintes que ça soit le retour du médecin de l'employeur. En
faisant référence à la santé publique et au CIUSSS ça évite ce scénario
cauchemardesque. Cela dit, dans l'ancien système, et c'était prévu à 120, qu'on
biffe, là, substantiellement, là, au premier paragraphe de 120, il y avait la
possibilité pour… Bien, je vais le lire, en fait, ça va être plus simple de
comprendre. Les représentants des travailleurs et les représentants de
l'employeur sur le comité de santé et sécurité, le comité lui-même, ou, s'il
n'y a pas de comité, une association accréditée ou l'employeur, ou, s'il n'y a
pas d'association accréditée, 10 % des travailleurs peuvent adresser une
requête au Tribunal administratif du Québec afin de démettre de ses fonctions
auprès d'un établissement le médecin qui y est responsable des services de
santé.
Alors, ça, c'était intéressant. Ça voulait
dire que si, pour une raison ou une autre, le médecin est dans l'erreur, perd
sa crédibilité auprès d'une des deux parties pour toutes sortes de raisons, il
était possible de demander de le changer, de le démettre de ses fonctions. Et
là, on le biffe, mais on ne le remplace pas par quelque chose. Alors, moi, ma
question pour le ministre, elle est assez simple. Qu'est-ce qui vient, donc,
remplacer ce mécanisme de destitution, qui m'apparaissait quand même une espèce
de police d'assurance assez intéressante, pour s'assurer que le médecin demeure
toujours une personne de confiance auprès des deux parties dans un
établissement?
M. Boulet : Absolument. Puis
on vient d'en discuter, puis effectivement, comme le médecin relève de la
direction de la santé publique, il y a deux avenues potentielles à emprunter.
Évidemment, celle plus classique, c'est de faire une plainte au syndic de
l'ordre professionnel. Mais deuxièmement, en vertu des articles 29 et
suivants de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, chaque
établissement, donc un CIUSSS, doit avoir en place un mécanisme de plaintes, et
a une…
M. Boulet : …Évidemment, celle
plus classique, c'est de faire une plainte au syndic de l'ordre professionnel.
Mais deuxièmement, en vertu des
articles 29 et suivants de la Loi sur les services de santé et services
sociaux, chaque établissement, donc un CIUSSS, doit avoir en place un mécanisme
de plainte et a une obligation de nommer un commissaire aux plaintes pour les
soins et les services aussi rendus, notamment, par tous les employés, et la
direction de la santé publique, et les médecins de santé au travail en font
partie, et ils sont susceptibles de faire l'objet d'une plainte, et donc
d'aboutir à une décision disciplinaire ou autre ou d'un… Bien, écoutez, ce
n'est pas ce qu'on souhaite, là, puis je ne pense pas que ça arrive, là, mais
ça serait une hypothèse de remise en question de la personne qui fait la santé
au travail pour le programme de prévention. C'est tout.
M. Leduc : Est-ce que, donc,
par rapport à l'ancien libellé, où il pouvait y avoir soit la partie syndicale
ou patronale qui pouvait initier la démarche de destitution, là, si on peut
l'appeler ainsi, je comprends donc que le système de plainte est ouvert aux
deux bords aussi, là, dans votre régime?
M. Boulet : Absolument,
absolument, puis… Ah oui! Absolument.
M. Leduc : Que ça soit la
partie patronale ou syndicale, on peut faire la plainte à la fois au syndic, à
la fois au CIUSSS. Est-ce que ça serait un genre d'ombudsman, dans ce cas-là?
M. Boulet : Un commissaire aux
plaintes.
M. Leduc : Commissaire aux
plaintes d'un CIUSSS.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Puis même à
l'intérieur de la DSP, vous dites qu'il y a aussi quelque chose ou ça, ça fait
partie…
M. Boulet : Ah, mon Dieu, mais
là les règles de la DSP, il y a probablement des règles, là, est-ce qu'elles
sont écrites? Je ne sais pas, là, mais d'imposition de mesures administratives
et/ou disciplinaires et/ou de destitution, là, mais…
M. Leduc : Mais, dans tous les
cas, la DSP, faisant partie du CIUSSS, en tout cas, s'intégrant sous le
leadership du CIUSSS, une plainte adressée au DSP serait traitée…
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : …dans le plus grand
ensemble du CIUSSS et on retrouve donc un peu l'esprit qui était ici, à 120,
dans ce qui existait déjà. Dans le fond, 120 était un truc supplémentaire parce
qu'on pouvait aussi faire une plainte au CIUSSS…
M. Boulet : Au syndic.
M. Leduc : …dans le système
actuel.
M. Boulet : Ultimement, oui,
mais, au moins, c'est connu, oui.
M. Leduc : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 181? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 181 est adopté. M. le ministre, nous poursuivons
avec l'article 182.
M. Boulet : Oui, merci. L'article
122 de cette loi est abrogé. Bon. Modification de concordance.
C'est abrogé parce que, bon, on le sait,
là, la notion de médecin responsable des services de santé et le programme de
santé n'existeront plus. Puis on a traité, bien sûr, de la question des
ressources et des moyens plus haut dans les articles déjà adoptés. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article…
M. Boulet : ...c'est
abrogé parce que, bon, on le sait, là, la notion de médecin responsable des
services de santé et le programme de santé n'existeront plus. Puis on a traité
bien sûr de la question des ressources puis des moyens plus haut dans les
articles déjà adoptés. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 182? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 182 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 185.
M. Boulet : Merci. 185.
La section V du chapitre VIII de cette loi, comprenant les
articles 130 à 136, est abrogée.
Explication : bien, écoutez, c'est
abroge, concordance, la section V du chapitre VIII, ça n'existe plus,
là. Il n'y a plus de services de santé ayant fait l'objet d'une reconnaissance.
Alors, c'est simplement de la concordance.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à
l'article 185? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, juste
quand on s'apprête à abroger, là, mon Dieu, quasiment six articles, j'aurais
peut-être juste voulu un petit peu plus d'explications, là. Qu'est-ce qui les
rend obsolètes en quelque sorte, là?
M. Derraji : ...
M. Boulet : Ils
n'existent plus de services de santé ayant fait l'objet d'une reconnaissance en
application de l'article 130. Donc, comme ça n'existe plus, les articles
sont vétustes, sont périmés tout simplement.
M. Leduc : Mais qu'est-ce
que... pouvez-vous nous rappeler ce que voulait dire l'article 130?
M. Boulet : C'étaient des
services de santé. Bon, il y avait des demandes de reconnaissance des services
de santé qui existaient dans un établissement le 20 juin 1979, là.
C'est technique, là, mais c'est purement...
M. Leduc : Reconnaissance
de quoi ou de qui? Je pense que je ne comprends pas.
M. Boulet : Bien, une
demande de reconnaissance de services de santé qui existaient dans son établissement
le 20 juin 79 et qui ont été maintenus, mais dans les 90 jours
de l'entrée en vigueur du règlement qui détermine les services. Mais, comme je
vous dis, c'est périmé. Il n'y a plus... ça n'existe plus.
M. Leduc : Je voudrais peut-être
juste prendre un petit temps de lecture, là, de suspension, pour lire ça, là, question
d'être à l'aise.
M. Boulet : Bien, oui,
prenez le temps, puis je n'ai aucun problème.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : C'est quoi
l'impact de la non-reconnaissance de certains services de santé?
M. Boulet : Je ne le sais
pas. Je ne suis pas en mesure de répondre. Mais on peut suspendre deux minutes.
M. Derraji : Oui, oui,
oui.
M. Boulet : Mais on m'a
confirmé que ça n'existait plus.
M. Derraji : Parce que
j'ai lu la même chose. Je voulais juste voir.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Excellent. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Reprise à 17 h 41)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 185? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce qu'on
pourrait demander au ministre combien ils en avaient, des établissements de
reconnus à l'époque?
M. Boulet : Ça n'a pas eu
d'effet depuis...
Des voix : Ha! Ha! Ha!
M. Boulet : Pas de
commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions?
M. Derraji : C'est la
meilleure question...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 185, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alors, s'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 185, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 185 est adopté. M. le ministre, nous poursuivons
avec l'article 266.
M. Boulet : Oui, merci :
266. L'article 1 du Règlement sur les examens de santé pulmonaire des
travailleurs des mines [...] est modifié par le remplacement de la définition
de «médecin responsable des services de santé» par la suivante :
«"médecin chargé de la santé au
travail" : le médecin chargé de la santé au travail au sens de la section
III du chapitre VIII de la Loi sur la santé et la sécurité du travail [...];».
Explications. Donc, autre modification de
concordance avec les modifications proposées par le projet de loi. La notion de
médecin responsable des services de santé est remplacée par médecin chargé de
la santé au travail. C'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'article… Oui.
M. Leduc : …lecture, là, on
est allés un peu vite.
M. Boulet : C'est juste le
changement de nom encore, comme…
M. Leduc :
Ah! d'accord, d'accord. C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 266.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 266 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons avec
l'article 267.
M. Boulet : Merci. 267.
L'article 7 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «médecin responsable des services de santé de l'établissement» par
«médecin chargé de la santé au travail». Donc, explications. Même, même
concordance. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 267.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 267 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons avec
l'article 268.
M. Boulet : Merci. L'article 9
de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de
«médecin responsable des services de santé de l'établissement dans lequel
travaille le travailleur» par «médecin chargé de la santé au travail». Explications.
Bon, la même affaire, mais modification de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 268.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour…
M. Boulet : ...«médecin chargé
de la santé au travail».
Explication. Bon, la même affaire, modification
de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 268.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 268 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 271.
M. Boulet : On peut-u
suspendre une minute? Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre une minute. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 46)
(Reprise à 17 h 47)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, à vous la parole pour la lecture de l'article 271.
M. Boulet : Oui. 271 : Le
Règlement sur les services de santé au travail est abrogé.
Explication. Bon, ça abroge le règlement
en concordance avec l'abrogation de 115. Donc, les services de santé maintenus maintenant,
ce n'est plus en fonction de ce règlement-là, mais c'est dispensé par le réseau
de la santé publique. C'est tout, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions?
M. Leduc : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
271 à la page 356, l'article 271.
M. Leduc : Encore une fois,
sur les règlements, là, M. le ministre, ça fait 150 000 fois que je
pose plein de questions sur le règlement. Ça ne serait pas plus simple que...
en fait, je vous en fais la suggestion, que vous nous prépareriez un tableau de
tout ce qu'il y a comme règlement qui est impacté ou pas, qui doit être
transféré ou pas, qui est à négocier ou pas, qui est à... J'avoue que je m'y
perds, là, dans tous ces règlements-là. Il ne pourrait pas y avoir, produit par
votre cabinet potentiellement...
M. Leduc : …un tableau de tout
ce qu'il y a comme règlement qui est impacté ou pas, qui va être transféré ou
pas, qui est à négocier ou pas, qui est à… J'avoue que je m'y perds, là, dans
tous ces règlements-là. Il ne pourrait pas y avoir, produite pas votre cabinet,
potentiellement, une synthèse de tout ce qui s'appelle règlement dans cette
loi-là?
M. Boulet : Ah! oui.
M. Leduc : Qu'est-ce que ça
va… qu'est-ce qu'ils font… qu'est-ce qui se passe? Il existait tel règlement,
il disparaît. Il existe tel règlement, celui-là est transféré au C.A. Il existe
tel règlement, il est modifié par le p.l. n° 59. Comprenez-vous ce que je
veux dire?
M. Boulet : Oui, oui. On va le
faire pour les habilitations réglementaires. Ceci dit, dans les ouvrages
spécialisés puis sur Internet, vous pourriez avoir la liste de tous les
règlements adoptés en vertu de la Loi santé, sécurité du travail, et… mais oui,
ça me fera plaisir de les fournir. Absolument.
M. Leduc : Parce que là, je
vous repose la même question, là, à 271, est-ce que le règlement sur les
services de santé au travail est abrogé? Ça n'a pas rapport avec ce qu'on
réfère au C.A., là?
M. Boulet : Ce n'est pas lié
au règlement du tout. C'est plus parce qu'on passe d'un programme de santé spécifique
à l'établissement avec un médecin d'établissement, puis les services de santé,
il y avait un règlement sur les services de santé fournis à l'interne, alors
que maintenant c'est dispensé par le réseau de la santé publique. Ça fait que
le règlement est abrogé, puis ça, la santé publique était aussi de cet avis-là.
M. Leduc : Je comprends. Je me
permets de vous ramener sur un autre sujet, précédemment, là, sur les agences
de placement. Il avait été dit que ça serait possible d'avoir accès à vos amendements.
M. Boulet : Oui. Moi, je vais
m'assurer qu'ils soient finalisés.
M. Leduc : Vous aviez
mentionné cet après-midi. Je ne sais pas si… l'après-midi achève, là, dans
quelques minutes.
M. Boulet : On va vous le
transmettre dès qu'il est finalisé, au début de la semaine prochaine, collègue.
M. Leduc : Parfait.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention…
M. Gaudreault : …partagé par
la directrice de cabinet adjointe…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 271. Oui.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous procédons à la mise aux voix de l'article… Pour la troisième fois,
nous procédons à la mise aux voix de l'article 271.
• (17 h 50) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Poulin (Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour,
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 271 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 272.
M. Boulet : Merci.
«272. L'article 4.01 de l'annexe I du
Règlement sur la mise en oeuvre de l'entente relative à tout programme du
ministère de la Santé et des Services sociaux (chapitre S-2.1, r. 29) est
modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «d'une…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Abstention. Donc, l'article 271 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 272.
M. Boulet : Merci. 272.
L'article 4.01 de l'annexe I du Règlement sur la mise en oeuvre de l'entente
relative à tout programme du ministère de la Santé et des Services sociaux est
modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «d'une agence
régionale intitulée sous l'autorité de cette loi» par «d'un centre intégré de
santé et de services sociaux constitué par la Loi modifiant l'organisation et
la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par
l'abolition des agences régionales».
Explication. Modification de concordance
avec l'article 1 de la loi proposé qui remplace la notion d'agence
régionale par la notion de centre intégré de santé et de services sociaux.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 272 est adopté.
M. Boulet : Est-ce qu'on peut
suspendre deux minutes?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 52)
(Reprise à 17 h 57)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, à vous la parole.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! Il ne reste que deux minutes.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! M. le ministre, à vous la parole.
M. Leduc : …
M. Boulet : Mais je pense
qu'on a un intérêt, tous, commun. Le prochain sujet, c'est le programme de
maternité sans danger, ce que… on réfère plus spécifiquement…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...attention! Il ne reste que deux minutes, monsieur...
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! M. le ministre, à vous la parole.
M. Boulet : Mais je pense
qu'on a un intérêt, tous, commun. Le prochain sujet, c'est le programme de
maternité sans danger, ce qu'on... On réfère plus spécifiquement au retrait
préventif. C'est pour protéger les femmes enceintes, qui allaitent, d'un danger
pour leur santé ou leur sécurité, puis la possibilité d'être réaffecté à un
autre emploi qui ne comporte pas les dangers pour cette personne-là. Puis on
instaure une espèce de protocole national, pas pour diminuer le rôle mais au
contraire, du médecin ou de la médecin qui fait le suivi de la grossesse de la
personne, mais pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'iniquité interrégionale.
Parce que la même femme, dans la région x, pouvait bénéficier du programme de
maternité sans danger, alors que la même femme, dans l'autre région, y, n'en
bénéficiait pas. C'est la raison pour laquelle il y a un protocole national,
mais qui ne vise pas à s'immiscer dans l'émission des certificats permettant aux
personnes enceintes de bénéficier du programme de maternité sans danger.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Nelligan.
M. Derraji : Ça va être très
rapide. Ce n'est pas par rapport à cette très belle introduction de ce sujet par
le ministre, mais je vais juste prendre quelques secondes pour saluer
l'ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec. J'en suis sûr et
certain, que le ministre va le faire. On se quitte aujourd'hui, et, lundi
prochain, on va procéder avec la fête du Travail pour l'ensemble des travailleuses
québécoises et québécois. Donc, je leur envoie nos sincères salutations,
surtout en ce temps de COVID. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. On a le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui. Un petit mot.
Moi aussi, j'aime bien la fête du Travail. Je préfère la fête des travailleurs
et des travailleuses, mais ça, c'est un autre débat.
Je voulais juste dire que sur le PMSD, ça
va être un gros morceau, en effet. Puis c'était une des premières
préoccupations que j'avais soulevées, là, en Chambre même par rapport au dépôt
du projet de loi, par rapport à qu'est-ce qui allait se passer avec ce fameux
protocole. Donc, j'ai hâte de voir les détails de tout ça dans deux semaines.
M. Boulet : Si vous me
permettez, moi, j'aimerais aussi, au-delà... moi aussi, bien sûr, souhaiter
bonne fête à tous les travailleurs, travailleuses du Québec. Belle initiative
du collègue de Nelligan. Puis je veux aussi saluer l'excellente collaboration
puis le respect, puis l'affection que je sens entre nous, Jonquière, Nelligan,
d'Hochelaga-Maisonneuve. Puis je pense que c'est bénéfique pour ceux et celles
qui nous écoutent, puis je pense que ça va nous permettre d'atteindre nos
objectifs. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Jonquière.
M. Gaudreault : Alors, c'est
moi qui ai le mot de la fin. Je sens une certaine... un fardeau, pour reprendre
les expressions du ministre. Bien, moi aussi, je veux souhaiter bonne fête du Travail
à tous les travailleurs, travailleuses du Québec, surtout dans un contexte de
pandémie. Ça n'a pas été facile pour les milieux de travail. Puis effectivement
on va reprendre le travail, c'est le cas de le dire, au retour, dans quelques
semaines. Alors, merci.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci. Moi, je veux remercier...
18 h (version non révisée)
M. Gaudreault :
...souhaiter bonne fête du Travail à tous les travailleurs/travailleuses du Québec,
surtout dans un contexte de pandémie. Ça n'a pas été facile pour les milieux de
travail, puis effectivement on va reprendre le travail, c'est le cas de le
dire, au retour dans quelques semaines. Alors, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci. Moi, je veux remercier Philippe pour sa première journée avec
nous. Excellent, parce que nous avons travaillé fort. Et comme nous avons effectivement,
tous, travaillé très fort, je vous souhaite un bon congé de la fête du Travail.
Alors, la commission ajourne ses travaux
sine die. Bon congé à vous toutes et tous.
(Fin de la séance à 18 heures)