Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
43e législature, 2e session
(début : 30 septembre 2025)
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Le
jeudi 9 octobre 2025
-
Vol. 48 N° 4
Étude détaillée du projet de loi n° 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail
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12 h (version non révisée)
(Douze heures seize minutes)
Le Président (M. Allaire) : Alors
à l'ordre, s'il vous plaît. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission s'est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 101,
Loi visant l'amélioration de certaines lois du travail. Alors, Mme la
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Dorismond (Marie-Victorin) est remplacée par M. Provençal
(Beauce-Nord); MmeRotiroti
(Jeanne-Mance—Viger) par Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis) et M. Fontecilla (Laurier-Dorion) par M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la secrétaire. Alors, si vous vous souvenez, hier, nous étions sur un
amendement déposé par le député d'Hochelaga-Maisonneuve, qui introduit un
nouvel article à 44.1. Alors, M. le député, je vous céderais la parole maintenant,
la parole est à vous.
M. Leduc : On était en train
de terminer la discussion hier, mais il nous manquait, je pense, un ou deux
éléments de clarification. On pourrait donc en disposer rapidement ce matin.
Mais M. le ministre m'avait un peu confus sur...
M. Leduc : ...sur quelle
place allait avoir la question du télétravail dans sa consultation à venir sur
l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies. Au début, j'avais
l'impression que ça en faisait partie, mais dans son deuxième série de
réponses, je n'avais plus l'impression que ça en faisait partie. Peut-être, si
on peut clarifier ça ce matin, ça pourrait au moins avoir ça de fait.
M. Boulet : C'est sûr que,
comme j'ai mentionné hier, le mandat reste à définir. On me prépare un projet
de mandat que j'aurai à signer et m'assurer que ça concerne l'impact de
l'intelligence artificielle et des nouvelles technologies sur les lois du
travail. Donc, le télétravail fait partie, selon moi, des nouvelles
technologies. Et le Conseil consultatif du travail et de la main-d'œuvre pourra
bien sûr, dans le contexte de ce mandat-là, faire des discussions et me
soumettre un avis.
M. Leduc : Puis, juste pour
être clair, est-ce que vous êtes prêt à aller jusqu'à vous dire que ça sera
explicitement mentionné dans le mandat que vous allez écrire?
M. Boulet : Je ne suis pas
après... prêt à dire ça, là. Je veux revoir le libellé quand on a lancé la
consultation. Je veux adhérer au concept que nous avions utilisé lorsque nous
avions lancé la consultation et, selon mon souvenir, on ne précisait pas le
télétravail, on référait plus à l'IA et les nouvelles technologies.
M. Leduc : Parce qu'encore
une fois, comme on le disait hier, le... vous avez fait référence à un avis du
CCTM sur le télétravail, dont je me rappelle très bien l'existence.
M. Boulet : 2020, oui.
M. Leduc : On en avait
débattu.
M. Boulet : Oui, oui, en
2020, si je me souviens bien.
M. Leduc : Bien, c'est ça,
c'était pendant la pandémie. Puis moi, ce projet de loi là, je l'ai développé
postpandémie parce que je voyais que, postpandémie, il y avait un retour du
balancier que je considère négatif qui... qui nous... potentiellement va nous
faire perdre certains des acquis qu'on avait ou en tout cas des choses qu'on
avait défrichées pendant la pandémie.
M. Boulet : Mais simplement
pour compléter le télétravail dans des mémoires, il est considéré. Donc, ça
fera partie éventuellement aussi du mandat qui est confié au CCTM, mais je
voulais simplement vous le confirmer.
M. Leduc : Bien, je vous
invite donc à poursuivre vos réflexions puis, si possible, le clarifier dans
votre mandat au CCTM dans vos consultations parce que c'est un dossier
important. Encore une fois, il y a des histoires de succès, mais il y a des
histoires aussi d'échecs. Vous avez vu, ça crée aussi des conflits dans certaines
négociations...
M. Boulet : Bien, oui.
M. Leduc : ...de certaines
conventions collectives. Je pense entre autres au fédéral. Ce n'est pas de
notre ressort, mais les fonctionnaires fédéraux ont eu à se battre puis ils ont
eu de la difficulté à faire reconnaître un droit au télétravail. Au niveau
provincial, ça a été beaucoup plus simple, puis je salue le gouvernement sur
cet aspect-là. Mais quand même, pour plusieurs entreprises, je pense qu'il y
aurait un signal intéressant à envoyer. Je comprends que vous allez battre mon
amendement aujourd'hui, mais franchement, si c'était possible de rajouter dans
votre consultation explicitement une référence au télétravail, il me semble que
ça aiderait tout le monde à cheminer ensemble sur cet aspect-là.
• (12 h 20) •
M. Boulet : Super, merci!
Le Président (M. Allaire) : Merci.
D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que l'amendement adopté?
M. Boulet : Rejeté.
Le Président (M. Allaire) :
L'amendement est donc rejeté? Alors, j'ai bien compris que la première
opposition avait un amendement. Donc, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
nous l'avons reçu. Il est sur Greffier. On va le... prendre le temps de
l'afficher. Donc, il introduit un nouvel article à 44.1. Ça s'en vient. Alors,
voici, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, je vous cède la parole pour
lecture et commentaire.
Mme Maccarone : Article 44.1,
article un du règlement d'application de la Loi sur les relations du travail,
la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie
de la construction. Insérer, après l'article 44 du projet de loi, le
suivant :
«Règlement d'application de la Loi sur les
relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'œuvre dans l'industrie de la construction
«41.1. L'article 1 du Règlement
d'application de la Loi sur les relations de travail, la formation
professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la
construction est modifié :
«1° par l'insertion, dans le paragraphe a
et après le sous paragraphe ii) du suivant :
«iii. ‘‘salariés de la
construction'' : tout apprenti, manœuvre, ouvrier non spécialisé, ouvrier
qualifié, compagnon ou commis, détenteur d'un certificat de compétence
compagnon, un certificat de compétence-occupation ou un certificat de
compétence-apprenti émis en vertu de l'article 123.1 de la loi;
«2° par le remplacement dans le cinquième
alinéa des mots «par des salariés de la construction de l'emploi d'employé
professionnel par «des employeurs qui embauchent exclusivement des salariés de
la construction»;
«3° par la suppression du septième alinéa;
«4° par le remplacement, dans le huitième
alinéa, de «sixième» par...
Mme Maccarone : ...quatrième.
et là, je ne lirai pas l'article modifié, ce serait beaucoup trop long. Le
ministre, sans doute, il est au courant de les modifications qui sont
souhaitées par... C'est une bataille qu'ils mènent depuis quelques années. Je
sais que ce n'est pas la première fois que l'opposition officielle amène ses
préoccupations à l'intérieur du débat d'un projet de loi. Je comprends qu'ils
recommandent que les travaux d'installation, de réparation et d'entretien de la
machinerie, de la... de la protection soient à nouveau assujettis à la loi à
R-20, lorsqu'ils sont réalisés par les employeurs professionnels qui embauchent
exclusivement des salariés de la construction afin d'assurer la prévisibilité,
la cohérence et la saine concurrence.
Je me souviens aussi des échanges que le
ministre a eus avec le groupe en question quand ils ont passé en commission
parlementaire. Il y a quand même... ils ont quand même clarifié leur demande.
Comme je viens de faire un exposé, ils souhaitent aussi éviter toute confusion
de nature des travaux, parce que je comprends que le ministre, ça se peut...
Puis ce qu'il avait soulevé en commission, dans les échanges avec le groupe,
c'est la crainte que ce soit la carte de compétence plutôt que la nature des
travaux qui va déterminer le régime applicable. Or, c'est justement la
situation actuelle qui crée la confusion selon eux. Un même travailleur peut
être payé différemment selon deux conventions distinctes pour des tâches qui
sont pourtant très, très, très similaires, par exemple, l'installation d'une
cuve de production ou de stockage. Puis en clarifiant que les employeurs
exclusivement CCQ relèvent du régime de la construction, on met fin à des
incohérences et on assure une plus grande prévisibilité.
Il y a autre élément que je trouve très
intéressant en défense de cet amendement en leur nom, c'est aussi la question
des coûts. Lors des échanges que vous avez eus avec le... vous avez soulevé la
question de différentiel des coûts estimés d'entre quatre et 12 %. Mais
l'étude d'APCO citée par... dans les échanges et aussi dans les documents
démontre effectivement cet écart. Mais celui ne découle pas seulement des
salariés. Alors, il provient surtout des règles issues de la loi sur les normes
du travail, comme les préavis du fin d'emploi ou certaines primes qui ne sont
pas adaptées à des projets temporaires de grande envergure.
L'assujettissement du régime de la
construction ne vise donc pas à diminuer les conditions des travailleurs, mais
à appliquer les règles déjà conçues pour ce type de main-d'œuvre. Alors, cela
permet d'éviter d'imposer aux projets québécois des coûts additionnels
injustifiés qui nuisent vraiment à la compétitivité internationale.
Il y avait aussi des préoccupations en ce
qui concerne le consensus en lien avec cette demande, mais ils nous rassurent
qu'ils ne sont pas le seul groupe qui ont fait la demande d'avoir cette
reconnaissance et la définition. On a aussi entendu les mêmes préoccupations qui
ont été soulevées par la FTQ, qui disent qu'ils ont besoin des mécanismes de
prévention sur les chantiers, parce que ça dépend sur la reconnaissance claire
du statut de salarié pour les représentants en santé et sécurité, nos RRS. Puis
bien que ceux-ci sont des déteneurs... détenteurs d'un certificat de compétence
et réputé au travail lorsqu'ils exercent leurs fonctions en vertu de la loi, la
loi R-20 ne les reconnaît pas explicitement comme salariés. Alors, ils
trouvent que c'est une lacune qui crée une insécurité juridique et prive
certains RRS de recours essentiels, notamment en matière de respect des
conditions de travail, la participation aux avantages sociaux, protection
syndicale. Puis je pourrais continuer. Ça fait qu'on voit qu'il y a quand même
un consensus à quelque part puis des appuis assez importants en ce qui concerne
la demande qui est en lien directement avec l'amendement qui ajoute un article.
Puis il y a deux autres éléments que je
souhaite soulever, pour votre gouverne, avant que vous prenez la parole. Ils
ont aussi soulevé les enjeux de stabilité et d'attractivité. Encore une fois,
je me base vraiment sur les échanges que vous avez eus...
Mme Maccarone : ...en
commission parlementaire avec le groupe, parce qu'il faut vraiment considérer
aussi l'impact économique. Le régime actuel fonctionne à trois vitesses. Alors,
les employeurs hors construction, par construction, les employés hybrides et
les employeurs exclusivement CCQ mais qui relèvent du Code du travail... Alors,
cette situation engendre une double négociation qui augmente les risques des
négociations et des conflits de travail qui sont décalés et crée un manque de
prévisibilité. Ça va décourager les investisseurs, puis, en corrigeant cette
incohérence, on assure un cadre clair, moderne, compétitif, bénéfique pour
l'économie québécoise, tout en maintenant la protection des travailleurs.
Évidemment, il y a une cohérence et il y a la sécurité juridique, et aussi il y
a la simplification et efficacité que, je pense, devrait nous guider en
débattant cet amendement. Parce que la CNESST puis la CCQ gèrent déjà des
dossiers complexes et aussi coûteux. Maintenir deux régimes parallèles par une
même réalité du chantier multiple, les chevauchements... et alourdit vraiment la
charge administrative. Alors, en clarifiant les règles, le gouvernement peut
réduire la paperasse, peut limiter les contestations, peut permettre aux deux
organismes de se concentrer sur leur mission première, qui est de protéger les
travailleurs et d'assurer une application efficace de la loi. Parce que c'est
vraiment une mesure de bon sens, qui va améliorer, je crois, l'efficience de
l'État sans les coûts supplémentaires. Merci. Merci pour votre écoute
attentive, M. le ministre.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre, la parole est à vous.
M. Boulet : Plus qu'attentive,
en fait. Comme vous le mentionniez, ce n'est pas la première fois qu'on a
l'opportunité d'en discuter. Merci, M. le Président. C'est une très belle
présentation, en passant, puis je connais... puis, oui, à chaque fois que je
suis dans un environnement où il y a des personnes de... ou des représentants
de... on m'en parle. Je dirais que je suis particulièrement sensible. Ce que
nous pensons, cependant, c'est que ça doit se faire et ça peut se faire par
voie réglementaire, plutôt que par un amendement législatif. Et le processus
réglementaire nous permet de consulter. Parce que... est porteur de ce
dossier-là, et comme je l'aurai souvent mentionné, on doit élargir la consultation,
collègue. Si on veut que ce soit bien fait, il faut avoir l'avis des parties
qui sont intéressées, les parties prenantes, puis j'en nomme quelques-unes. Il
y a le Conseil du patronat, il y a les Manufacturiers et exportateurs, il y a
la Fédération des chambres de commerce, il y a l'Association de la construction
du Québec, il y a l'association... l'ACRGTQ, là, pour les grands travaux, il y
a les syndicats de la construction.
• (12 h 30) •
Oui, je connaissais l'avis de la FTQ, mais
on est à préparer cette consultation un peu plus élargie et à l'affût d'une
solution qui pourrait durer plus longtemps dans le temps. Une solution, bon...
on dit, dans notre langage, une solution pérenne qu'on a l'intention de
présenter en temps opportun.
Mais je suis sensible, mon idée n'est pas faite,
sur le mérite. Je la comprends, mais il y a, des fois, des grands entrepreneurs
puis des donneurs d'ordres qui me disent : Non, pour telle et telle
raison, sans entrer dans les détails, là, mais ça s'articule autour des coûts
puis des délais. Mais il faut consulter, il faut s'assurer de dégager un
consensus, puis... est, encore une fois, une association intéressante, mais il
me semble, selon mon souvenir, qui représente à peu près 35 % des
entrepreneurs dans le secteur de la mécanique industrielle, et comme c'est le
seul porteur de ballon, on a besoin d'aller consulter un peu plus largement. Et
c'est... Encore une fois, je comprends et je respecte le mérite de votre
amendement, mais ce ne serait pas le bon véhicule, ici, dans le contexte du PL
101, mais continuez, persévérez, parce que c'est un dossier qui, constamment,
me revient en tête. Merci beaucoup.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Westmount-Saint-Louis, allez-y.
Mme Maccarone : C'est 40%,
dans le fond, pas 35%, mais...
M. Boulet : ...
Mme Maccarone : Oui...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Maccarone : ...parce
que c'est en croissance. C'est encore plus important d'agir en amont en...
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Maccarone : ...parce
qu'on voit comment il y a un impact assez important. Je suis contente d'entendre
que le ministre est en voie de trouver une solution par le biais d'un
règlement. Mais moi, j'aimerais savoir c'est quoi l'échéancier. Parce que ça
fait quand même un an et demi depuis qu'on en parle de ça, on a en débat. Et je
comprends aussi le désir de vouloir poursuivre dans le fond le plus rapidement
possible. Puis des fois, ce n'est pas dans une loi qu'on va pouvoir faire ceci.
Mais si le ministre nous dit que, là, on n'est pas prêt à agir d'ici un autre 12 mois,
qu'il faut attendre un autre gouvernement au pouvoir, bien là, on leur fait
attendre, il me semble, vraiment trop longtemps. Puis tous les conflits, toutes
les conditions, toutes les disparités que je viens de nommer, bien, ça va juste
continuer à perdurer et on risque d'avoir encore une fois des... des conflits
que nous pouvons régler autrement.
M. Boulet : Comme vous le
soupçonnez, je ne pourrai pas me compromettre sur un échéancier. Cependant, je
ne veux pas qu'on ait une attitude dilatoire. Donc, il faut procéder avec une
certaine diligence parce que ça fait quand même une bonne période de temps que
ça a été porté à notre attention. Donc, moi, je souhaite qu'on puisse consulter
dans les meilleurs délais possibles. Puis, encore une fois, le véhicule
réglementaire va nous permettre de procéder au meilleur moment possible. Mais
ce n'est pas mon intention de repousser ça à dans les calendes grecques. Mon
intention, c'est qu'on avance puis qu'on soit en mesure d'y aller étape par
étape, puis d'être capable de dire à... à un moment donné, ce qu'on va faire, c'est
ça, ou ce qu'on ne fera passer, c'est ça. Ça fait que, ça, je peux les
rassurer.
Mme Maccarone : Moi, j'aurais
voulu avoir une idée de l'échéancier. Ça fait que si on n'a pas à attendre 12 mois,
est ce qu'on peut s'attendre que les consultations, parce que c'est un
règlement, c'est des consultations de 45 jours, est ce qu'on peut s'attendre
que ce serait d'ici la fin de l'année?
M. Boulet : Bien, on va
sûrement pouvoir compléter les consultations. Moi, je pense que ça... ça s'envisage
de compléter les consultations en deux mois, deux mois et demi, peut-être
probablement d'ici la fin de l'année. Mais encore une fois, on a tellement une
charge de travail importante, là, puis je veux m'assurer qu'on fasse une
consultation qui est solide, là.
Mme Maccarone : Mais
vous, vous parlez de consultation avant le dépôt d'un règlement.
M. Boulet : Ah oui! Oui,
tout à fait.
Mme Maccarone : OK. C'est
ça. Ça fait que si...
M. Boulet : Puis après
ça, prendre une décision, la plus appropriée, en tenant compte de la
consultation. Puis, je le sais, collègue, qu'il n'y aura pas d'unanimité, mais
s'il y a un fort consensus, moi, je serais prêt à aller de l'avant. S'il n'y a
pas ce fort consensus là, il faut dire à l'association qu'on ne peut pas pour
telle et telle raison.
Mme Maccarone : Rares
sont des projets de loi ou des règlements, ou même des directives qui font
consensus. Alors, je ne m'attends pas à avoir...
M. Boulet : Bien rares? Il
y en a des consensus. L'unanimité, c'est rare.
Mme Maccarone : Oui.
M. Boulet : Mais des
consensus, on en a fait beaucoup entre nos partis politiques respectifs. Mais l'unanimité,
malheureusement, c'est beaucoup plus rare.
Mme Maccarone : Oui. Non,
en effet. Ça fait que, si je comprends bien, le ministre et le ministère ont l'intention
de commencer par des consultations pour faire un... de qu'est ce qu'ils vont
déposer comme règlement pour consultation, mettons d'ici les deux prochains
mois.
M. Boulet : Exact.
Mme Maccarone : Ça fait
qu'on risque d'avoir quelque chose en place avant la fin de cette législature.
M. Boulet : Bien, oui,
tout à fait. Moi, c'est ce que je souhaite et c'est mon intention.
Mme Maccarone : Bien ça, c'est
rassurant. C'est beaucoup plus concret que juste des mots en l'air. J'aime ça
avoir une idée. Puis je sais que les gens qui suivent nos travaux, évidemment,
pour eux aussi, c'est rassurant de savoir qu'il y a une date butoir...
M. Boulet : Bien oui, bien
sûr.
Mme Maccarone : ...puis
un objectif que nous souhaitons respecter sous toute réserve, je comprends,
mais je vous remercie, M. le ministre, pour votre écoute puis l'échange.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que cet amendement est adopté.
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Allaire) :
Et donc rejeté.
Alors, on poursuit avec vous, M. le
ministre. Vous souhaitez déposer un amendement pour introduire un nouvel
article 32.1. Donc, je vous cède la parole pour lecture et commentaire.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. C'est un amendement de concordance, là : 32.1. L'article 9
de la Loi sur la fête nationale est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «commet une infraction est passible d'une amende de 325 $ à 700 $»
par «est passible d'une amende de 1 000 $ à 10 000 $ s'il s'agit
d'une personne physique et d'une amende de 2 000 $ à 20 000 $
dans les autres cas...
M. Boulet : ...2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «139 à 147» par «139, 140, 141 et 141.2
à 147».
Commentaires : Donc, de la pure
cohérence. En fait, on avait comme omis de s'intéresser à la Loi sur la fête
nationale. Donc, c'est concordant avec les modifications qu'on a faites dans la
Loi sur les normes du travail concernant les amendes.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le ministre...
M. Boulet : Et ça s'applique,
le congé sur la fête nationale, vous savez, qui fait partie des huit congés
fériés, qui sont dans la Loi sur les normes du travail, et les amendes qui sont
ici sont exactement les mêmes que pour les autres congés fériés, là. Donc,
c'est de la pure concordance. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de ce nouvel article introduit. Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Donc, article 32.1 est introduit. Donc, on poursuit avec un nouveau bloc,
le bloc Loi sur les syndicats professionnels. On s'en va à l'article 55.
M. le ministre, je vous laisse la parole.
M. Boulet : L'article 1
de la Loi sur les syndicats professionnels (chapitre S-40) est
modifié :
1° par la suppression, dans le
paragraphe 1, de «citoyens canadiens,»; 2° par la suppression, dans le
sous-paragraphe c du paragraphe 2, de «,nationalité», partout où cela se
trouve.
Commentaire : Bon, la loi est
modifiée, on enlève... on supprime l'exigence relative à la citoyenneté
canadienne, déclarée inconstitutionnelle, invalide et inopérante par la Cour
supérieure en 2023, et ça vise à supprimer aussi les exigences de détenir la
citoyenneté canadienne pour constituer une association ou un syndicat
professionnel et d'indiquer la nationalité des premiers directeurs, administrateurs,
présidents, secrétaires à la déclaration pour la constitution de cette
association ou de ce syndicat. Donc, c'est une suite logique à la décision
rendue par la Cour supérieure du Québec.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je me rappelle
bien ce dossier-là, j'en avais traité des cas dans mon ancienne vie syndicale.
Donc, c'était une interdiction prévue par la loi d'être un officier syndical ou
même d'être membre du syndicat, si je ne me trompe pas?
M. Boulet : ...
M. Leduc : C'est ça, alors
que c'était à peu près... tu sais, c'est des personnes qui étaient ici qui
n'avaient d'autres statuts, bien, payaient des taxes, étaient des employés à
titre entiers d'une entreprise x ou y. Donc, la loi... En fait, le jugement de
la cour, c'est 2023, si vous me corrigez?
• (12 h 40) •
M. Boulet : Oui, c'est la
décision de l'Alliance de la fonction publique...
M. Leduc : Exact, l'AFPC,
oui, c'est ça.
M. Boulet : ...du Canada, et
c'était... le procureur général du Québec était...
M. Leduc : Et là, dans cette
déclaration-là, dans ce jugement-là, ils ont rendu la loi inopérante.
M. Boulet : Ils ont déclaré inconstitutionnelle,
invalide et inopérante l'exigence relative à la citoyenneté, aux articles qui
sont concernés dans la Loi sur les syndicats professionnels.
M. Leduc : Et là vous, vous
vous mettez à jour.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Même si on ne
l'avait pas fait, ça... le jugement s'applique pareil.
M. Boulet : Bien, c'est
inopérant, mais quand c'est inopérant puis invalide, on l'enlève quand on est
rendu là, là.
M. Leduc : On essaie de le
corriger dans les délais respectables, OK.
M. Boulet : Tu sais, c'est le
but du PL omnibus, Alexandre.
M. Leduc : Parfait.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 55. Est-ce que l'article 55
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. M. le ministre, 56.
M. Boulet : Merci.
L'article 5 de cette loi est modifié par la suppression, dans le
paragraphe b, de «nationalité,».
Commentaire : Concordance avec ce que
nous venons de discuter. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions sur 56? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Est-ce que l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
On poursuit, M. le ministre, 57.
M. Boulet : Merci.
L'article 8 de cette loi est modifié par la suppression du premier alinéa.
Commentaire : Donc ça supprime
l'exigence de détenir la citoyenneté canadienne, là, pour être membre du CA
d'un syndicat ou faire partie de son personnel, comme on vient d'en discuter.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions sur 57? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 57 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Parfait, merci. On poursuit, 58.
M. Boulet : Merci.
L'article 26 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° dans le paragraphe b :
a) par la suppression de «citoyens
canadiens et en règle»;
b) par le remplacement de «; ou» par «.»;
2° par la suppression du paragraphe c.
Commentaire : Encore une fois,
concordance avec les précédents articles. C'est tout.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Des interventions sur 58? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 58 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. On poursuit. 59, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 30 de cette loi est modifié par le remplacement de «Le
gouvernement désigne le ministre» par «Le ministre du Travail est»...
M. Boulet : ...le ministre du Travail
est».
Commentaires : Donc, c'est la
responsabilité de l'application de la loi au ministre du Travail, à l'exception
des dispositions qui sont relatives aux responsabilités du Registraire des
entreprises confiées au ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
C'est tout. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Des interventions sur 59? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 59 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Alors, on change de bloc, on tombe dans le bloc Loi sur les maîtres
électriciens. On s'en va à l'article 33, M. le ministre. La parole est à
vous.
M. Boulet : Oui. Merci, M. le
Président. L'article 12 de la Loi sur les maîtres électriciens est modifié
par l'insertion, dans le paragraphe 1°, du sous paragraphe suivant :
j) la création et la composition d'un
forum provincial consultatif qui a les fonctions que le conseil lui confie.
Commentaires : Donc, ça permet au
conseil d'administration de la corporation des maîtres électriciens de créer un
forum provincial consultatif et d'en déterminer les fonctions. Donc, puis la
possibilité de créer ce forum-là, ça provient de l'abrogation du comité
exécutif de cette corporation-là aux deux articles suivants. Et tout est fait
en collaboration avec la corporation. C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : ...Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Juste pour
mieux comprendre, est-ce que ça, c'est parce que ça n'existe pas déjà, et on a
besoin d'avoir un article dans la loi pour avoir ce forum?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
C'est ce qui existe présentement et c'est alors demande à la corporation. La corporation
possède actuellement deux instances décisionnelles, soit un comité exécutif
composé de 10 administrateurs puis un conseil provincial d'administration
composé d'un peu plus de 50 administrateurs. Donc, les fonctions de ce
conseil provincial là, ça va être de favoriser... ça va être consultatif pour
acheminer des préoccupations, des suggestions. Eux autres, ils ont
17 sections régionales, là. Tout est détaillé dans leur loi, parce qu'il y
a une loi qui gouverne la corporation des maîtres électriciens. Puis ils
pourront... les membres de cette instance-là pourront être consultés par
rapport aux dossiers stratégiques, leurs plans stratégiques, les enjeux, leur
industrie. Donc, ils souhaitaient la possibilité d'avoir la possibilité de
créer ce forum provincial là, consultatif, tout simplement. C'est très bon, et
ils sont bien, bien contents.
Le Président (M. Allaire) : ...pas
d'intervention. Nous allons procéder à sa mise au point. Est-ce que
l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adapté.
Parfait. On poursuit. 34, M. le ministre.
M. Boulet : Merci. La
division intitulée comité exécutif de cette loi comprenant les
articles 17.1 à 17.4 est abrogée.
Commentaires : Bien, je viens de le
mentionner, là, ce qu'on a adopté précédemment est consécutif à l'abrogation du
comité exécutif afin d'articuler la gouvernance autour d'un seul organe
décisionnel, à savoir son conseil d'administration. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Des interventions sur 34? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
On poursuit. 35, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 20.9 de cette loi est modifié par la suppression, dans le
premier alinéa, de «et du comité exécutif».
Commentaires : En concordance avec
l'article précédent.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Est-ce que des interventions sur l'article 35? S'il n'y a pas l'intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 35 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Merci. Ça met fin à ce bloc. On s'en va donc dans un nouveau bloc,
le Code du travail et loi R-20. Donc, M. le ministre, je vous invite à aller à
l'article 14 et je crois que vous aurez un amendement. Donc, la parole est
à vous.
M. Boulet : Oui. Comme
l'amendement retire l'article, est-ce que je dois le lire au complet, quand
même, ou... Parce que...
Le Président (M. Allaire) :
...
M. Boulet : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) : Bien,
ça fait plaisir aussi.
Mme Maccarone : ...vous n'êtes
pas content d'être en commission avec nous?
M. Boulet : Non, je cherche
des accommodements raisonnables, pas des raccourcis.
Le Président (M. Allaire) :
...
M. Boulet : Oui, bien sûr!
Merci. L'article 47.1 du Code du travail est remplacé par le
suivant :
47.11. Une association accréditée doit
présenter chaque année à ses membres, lors d'une assemblée générale, ses états
financiers vérifiés selon les principes comptables généralement reconnus. Elle
doit aussi remettre gratuitement au membre qui en fait la demande une copie de
ses états financiers.
Une union, une fédération, une
confédération, une personne morale, une centrale ou une autre organisation doit
remettre gratuitement au membre de l'association accréditée qui y adhère, y
appartient ou y est affilié et qui en fait la demande une copie de ses états...
M. Boulet : ...vérifié selon
les principes comptables généralement reconnus.
Je ne ferai pas de commentaire, dans la
mesure où je lirais l'amendement tout de suite. Est-ce que ça vous va?
En fait, on retire l'article 14 du projet
de loi.
Commentaires, bon : On le retire,
bon, j'en avais déjà parlé avec mes collègues, tout ce qui concerne les états
financiers est retiré du projet de loi no 101 et sera intégré dans un projet de
loi qui est plus global, dont mon collègue d'Hochelaga-Maisonneuve a pu
discuter avant moi, mais c'est la raison pour laquelle on a un amendement de
retirer cet article-là, tout simplement. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
On est sur l'amendement déposé à l'article 14. Est-ce qu'il y a des
commentaires? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, M. le
Président. En effet, là, ça fait partie du projet de loi que j'ai dévoilé il y
a deux semaines, de la part du gouvernement, qui, là, j'avoue que je ne
comprends pas trop pourquoi, s'est référé à un autre projet de loi, là, mais
ça, ça appartient à la priorisation du ministre. Par contre, ce que j'aimerais
savoir, c'est, dans ce que j'ai dévoilé, on parlait d'une nouvelle gradation,
donc, moins de 50 salariés, aucune exigence, entre 50 et 200 salariés, mission
d'examen, plus de 200 salariés, audit. Est-ce que c'est ça qui va se retrouver
dans le projet de loi? Est-ce que cette information-là est valide?
M. Boulet : Bien évidemment,
il faut... par respect pour le privilège des parlementaires, je ne pourrais pas
parler du contenu du projet de loi qui serait déposé ultérieurement, mais on a
eu des consultations particulières. Moi, j'ai entendu les groupes, c'est le
plus loin que je peux aller. J'ai entendu les groupes.
M. Leduc : M. le ministre, à
peu près à tous les projets de loi que vous avez déposés, vous avez fait comme
tout le monde fait ici, dans la bâtisse, vous avez donné une exclusivité à un
journaliste puis vous avez donné plein d'aspects du contenu des projets de loi.
Tout le monde fait ça. Vous l'avez fait abondamment, ça fait que de venir me
dire : Je ne peux pas dévoiler le contenu...
M. Boulet : Je n'ai pas... Je
n'ai rien dit.
M. Leduc : On a tous fait ça.
Vous l'avez fait abondamment ça fait que, je veux dire, on ne me fera pas... à
celle-là.
M. Boulet : Je n'ai rien dit.
M. Leduc : Ce qu'il faut...
Vous le savez, la jurisprudence, c'est : il ne faut pas donner le titre,
ni le numéro, et ni des extraits explicites de rédaction d'article. C'est ça,
la jurisprudence.
M. Boulet : Mais...
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Juste
un petit instant, je...
M. Boulet : Je n'ai pas...
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre, M le ministre, deux secondes. M. le député
d'Hochelaga-Maisonneuve, je vous invite juste à la prudence... poursuivre. Je
vous invite à la prudence. Vous savez, on ne peut pas requestionner la décision
d'un président. Il n'y a pas d'élément de règlement qui a été soulevé ici. Moi,
je vous dis juste de faire attention dans le chemin que vous allez. Je vous
invite à poursuivre. Merci.
• (12 h 50) •
M. Leduc : ...que je veux
juste dire au ministre, c'est qu'il n'a pas la bonne lecture de ce qu'exige la
jurisprudence en matière de dévoilement des éléments d'un projet de loi. Je
viens de vous l'expliquer. La jurisprudence est très claire. C'est le titre et
le numéro d'un projet de loi et le libellé exact d'un article. Tout le reste,
vous pouvez en évoquer. Vous l'avez fait, vous-même, dans des projets de loi
que vous avez... qui n'étaient pas encore déposés. C'est normal, c'est correct.
M. Boulet : Je ne pensais
pas, en m'exprimant que je vous avais donné la perception que je ne comprenais
pas bien l'état de la jurisprudence. J'ai simplement fait référence à ce que
vous aviez dévoilé, mais sans jamais porter aucune accusation.
M. Leduc : Je comprends.
M. Boulet : Et on l'a fait en
dehors de la commission parlementaire, puis on est capables d'en parler en
personnes qui se respectent.
M. Leduc : Tout ce que je
veux savoir, c'est est-ce que cette gradation-là de 50, 50 à 200, 200 et plus,
c'est-tu à ça que ça va ressembler?
M. Boulet : Là-dessus, comme
j'ai mentionné, je ne peux pas, évidemment, par respect pour les parlementaires
qui bénéficient du privilège de connaître... Et donc tout ce que je peux vous
dire, c'est qu'on a eu des consultations particulières sur le PL no 101. J'ai
entendu les centrales syndicales sur des hypothèses de modulation, mais,
au-delà de l'écoute et de l'attention, je ne peux pas aller plus loin sans
m'exposer à révéler le contenu d'un projet de loi.
M. Leduc : Ce qui n'est pas
illégal, qui n'est pas...
M. Boulet : Ce que je ne veux
pas faire. Ce que je ne veux pas faire.
M. Leduc : OK, mais ce n'est
pas... ce n'est pas un problème.
M. Boulet : Non, non, je
comprends.
M. Leduc : Vous l'avez déjà
fait dans le passé, puis j'assume que vous allez le refaire. Ce matin même, il
y avait des articles dans la constitution, qui a été déposée, qui était dans la
revue de presse, on l'a tous lue, la revue de presse, là, ça faisait référence
explicite à du contenu qui était dans le projet de loi qu'on a eu après. Ça
fait que c'est correct, là, tout le monde fait ça ici.
M. Boulet : Bien, moi, je
n'ai pas été l'auteur de quelque pratique que ce soit, là. Vous pouvez le
penser. Vous pouvez l'alléguer. Maintenant, entre l'alléger puis le démontrer,
il y a quand même une marge, mais on n'est pas ici pour faire ce débat-là. Je
pense que j'ai répondu assez clairement.
M. Leduc : Non, non, non,
c'est correct. Donc, il y aura peut-être une forme de... sans aller dans les
chiffres et les détails, il pourrait... il pourrait y avoir une forme de
gradation dans le prochain projet de loi.
M. Boulet : J'ai bien entendu
et je suis attentif, puis on fait des amendements après les consultations
particulières. Et lors du dépôt du projet de loi, ce sera plus explicite.
M. Leduc : Parfait.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Allaire) : D'autres
interventions sur l'amendement...
Le Président (M. Allaire) : ...par
le gouvernement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Est-ce que l'amendement retirant l'article 14 est adopté?
Donc, l'article 14 est retiré.
Alors, on poursuit, M. le ministre. 45.
M. Boulet : Merci.
L'article 93.1 de la Loi sur les relations de travail, la formation
professionnelle, la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la
construction est modifié :
1 par l'insertion, dans le deuxième alinéa
et après «reconnu», de «les présenter»;
2 par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«La Centrale des syndicats démocratiques,
CSD, la Confédération des syndicats nationaux, CSN, ou la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec, FTQ, doit, sur demande, remettre
gratuitement aux membres de l'association qui lui est affiliée une copie de ses
états financiers vérifiés selon les principes comptables généralement
reconnus.»
Amendement : Retirer
l'article 45 du projet de loi. Donc, c'est même discussion que nous venons
d'avoir, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Des interventions sur l'amendement déposé à l'article 45? M. le député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : On nommait
explicitement les... la partie syndicale, mais on ne nomme pas explicitement la
partie patronale, qui, dans la loi R-20, est... est très précis, là,
l'ACQ, l'ACRGTQ, l'APCHQ, l'AECQ. Donc là, je comprends que vous le retirez,
mais dans la prochaine version, est-ce que ça va être ajouté aussi, les groupes
patronaux?
M. Boulet : Mon Dieu! Encore
une fois, je vous réitère la même réponse. J'entends ce que vous me dites puis
je ne peux malheureusement pas, en raison du privilège qui est consenti aux
parlementaires, aller plus loin, là, là-dessus.
M. Leduc : Oui. Vous pouvez.
Je vous invite sérieusement à aller relire la jurisprudence. Vous êtes...
Une voix : ...
Le Président (M. Allaire) : M.
le député. Allez-y.
M. Boulet : Je ne veux pas
m'exposer.
Le Président (M. Allaire) : Juste...
Juste... M. ministre, attendez. Allez-y. Vous soulevez un point de règlement?
M. Thouin : ...réponse. À un
moment donné, on peut... on peut rediscuter, on peut rebrasser ça pendant
quatre jours, une semaine, deux mois, mais la réponse était claire, je pense.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le député. Effectivement, le ministre a le choix de répondre ou pas. Mais je
vous invite simplement à poser... panne de son... déposer un amendement si vous
voulez plus de clarté. Mais je vous invite à... je vous invite à poursuivre.
C'est correct.
M. Leduc : C'est pour que les
gens qui nous écoutent vont peut-être penser que ce qu'il dit, c'est la vérité,
à savoir qu'on ne peut plus rien dire sur les projets de loi à venir. C'est...
C'est...
Le Président (M. Allaire) : Woup!
Là, faites attention. Vous savez qu'on ne peut pas...
M. Leduc : Non. Mais, je veux
dire, c'est...
Le Président (M. Allaire) : ...requestionner
la parole d'un ministre ici. Je vous demande de faire attention aux mots que
vous utilisez. Vous pouvez poursuivre.
M. Leduc : La prudence qu'il
démontre n'a pas lieu d'être. Il peut aller plus loin. C'est fait fréquemment.
Je l'invite... Il ne veut pas répondre, d'accord, mais pour les gens qui nous
écoutent, sachez que vous pouvez répondre. Si vous refusez de répondre, c'est
une chose, mais vous pouvez répondre en fonction de la jurisprudence sur le
dévoilement du privilège parlementaire. Il n'y a aucun problème, tant que vous
ne nommez pas le titre du projet de loi, le numéro du projet de loi ou le
libellé exact d'un article.
M. Boulet : Moi, je respecte
votre interprétation.
M. Leduc : Tout ce qui sort
de là, c'est correct.
M. Boulet : Non, non, mais on
va... on va finir ça là, là. Mais je respecte votre...
Le Président (M. Allaire) : Juste...
Juste un instant, M. le ministre. Il y a un... Il y a un collègue souhaite
soulever un point de règlement.
M. Thouin : ...35,
pertinence, M. le Président. On est là présentement, là, pour discuter d'un
dossier. Là, on est rendus à prendre un cours de comment on doit se comporter
en... ici. On n'est pas là, là. On peut... On peut-tu revenir au dossier, s'il
vous plaît? Moi, j'aimerais beaucoup, j'apprécierais beaucoup, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) : J'apprécie
votre commentaire. Cependant, la question sous-tend une autre question qui fait
partie du projet de loi quand même, ça fait que je pense que c'est important
qu'on aille au fond des choses... le ministre souhaite répondre. Allez-y, M. le
ministre.
M. Boulet : Oui. Tout à fait.
Je voulais simplement mentionner que je respecte totalement votre
interprétation de la jurisprudence puis je ne veux pas embarquer dans un débat
là-dessus. Considérez ma réponse comme étant un refus. Mais, moi, je vous
dis : Il y aura dépôt d'un projet de loi, puis on pourra constater si oui
ou non les noms des syndicats à qui nous référons pour les états financiers y
apparaîtront, tout simplement.
M. Leduc : C'est beau!
Le Président (M. Allaire) : M.
le député, ça va? Excellent. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de cet amendement. Donc, est-ce que
l'amendement retirant l'article 45 est adopté? Adopté. Parfait. Merci.
Donc, l'article 45 est retiré. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...à 45.1, qu'on
vous a envoyé, je pense, déjà.
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème.
On va suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 57)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Je comprends que le député d'Hochelaga-Maisonneuve
souhaite déposer un amendement qui introduit un nouvel article à 45.1. Il ne
reste pas beaucoup de temps. Je vous laisse quand même le temps de le lire avec
les explications.
M. Leduc : Ajouter, après
l'article 45 du projet doit le suivant :
«45.1. Remplacer le paragraphe r)
par le suivant :
«r) «salarié» : tout apprenti
manœuvre, ouvrier non spécialisé, ouvrier qualifié, compagnon, commis ou tout
représentant en santé et sécurité désigné, au sens de la Loi sur la santé du
travail, qui travaille pour un employeur et qui a droit à un salaire.»
Dans le fond, on rajoute essentiellement,
là, dans une liste qui existait déjà, la référence au représentant de
santé-sécurité désigné au sens de la loi, parce qu'il y a un enjeu de
reconnaissance sur les chantiers, là, ils ne sont pas réputés être des
salariés, ils ne sont pas réputés être au travail, et ça a des conséquences
importantes sur la perte de protection conventionnelle, sur le salaire, les
avantages sociaux, les régimes de retraite, l'impossibilité de déposer des
plaintes salariales à la CCQ, ça augmente les risques d'exclusion des droits
syndicaux. Je comprends qu'on va devoir suspendre. Je laisse l'heure du dîner
au ministre pour l'analyser et voir s'il peut l'intégrer dans ce projet de loi
qu'il dit lui-même être perfectible. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci
à vous, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve. On va recommencer avec justement
un débat sur cet amendement à notre retour, à 2 heures. Rappelez-vous que
c'est une courte période de dîner. Compte tenu de l'heure, je suspends les
travaux jusqu'à 14 heures. Bon dîner, tout le monde.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 05)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'économie et du travail reprend
ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 101,
Loi visant à l'amélioration de certaines lois du travail. Avant de commencer,
est-ce qu'il y a de consentement pour permettre à la députée de La Pinière de
remplacer la députée de Notre-Dame-de-Grâce?
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : C'est
bien, j'aime ça. Ça commence bien l'après-midi. C'est bon. Donc, si vous vous
souvenez, on était sur un amendement déposé par le député d'Hochelaga-Maisonneuve
qui introduit un nouvel article à 45.1. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
je suis prêt à vous céder la parole.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Peut-être juste avant de sauter dans l'article, là, je veux juste
préciser par rapport aux discussions qu'on avait avant le dîner. Pour que ce
soit clair pour tout le monde, moi, je n'accuse d'aucune manière le ministre d'avoir
fait dans le passé des outrages au tribunal... «au tribunal», des outrages au
Parlement par contre... pardon. Ça fait que ce n'était pas du tout ça mon
intention. Je voulais que ça soit clair. Moi, je trouve qu'on peut par... En
fait, comme je vous dis, la jurisprudence, c'est qu'on peut parler à des
journalistes du contenu d'un projet de loi qui n'est pas révélé tant qu'on ne
parle pas du titre, du numéro du projet de loi ou du libellé exact d'un
article. Tout le reste, là, on peut être dans les... dans les... on peut jouer
avec ça, il y a beaucoup, beaucoup de lousse. Puis je pense que... Je veux que
ce soit clair, que je n'accusais pas le ministre d'avoir fait d'outrage au
Parlement dans le passé. Ça fait que, cela étant dit, on a déjà, donc, lu l'amendement.
En gros, là, c'est un trou dans la loi qui fait en sorte que les représentants
de santé et sécurité qui sont sous la loi R-20, donc dans la construction,
ont beaucoup de misère à se faire reconnaître, dans le fond, le statut de
salarié puis ça cause toutes sortes de problèmes en matière de droit du
travail. C'est une petite correction assez simple, là, que je propose au
ministre pour la suite des choses.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
M. le ministre.
M. Boulet : Bon, je comprends
la pertinence de l'amendement. Ce qui est important de mentionner, c'est que...
puis là peut-être qu'il y a eu des développements jurisprudentiels plus
récents, là, mais, dans la loi santé et sécurité du travail, le représentant en
santé et sécurité, il est réputé être au travail. Or, il y a des décisions qui
disent : Quand tu es réputé être au travail, ce n'est pas l'équivalent d'heures,
effectivement, travaillées, alors qu'il y a un autre courant qui dit que, quand
tu es réputé être au travail, c'est une fiction juridique qui fait en sorte que
t'as tous les attributs d'une personne qui est au travail et t'as droit à tous
les avantages...
M. Boulet : ...qui en
découlent. Donc, c'est deux courants de jurisprudence.
Ici, c'est de savoir si le «réputé avoir
été au travail», qui est dans la loi santé-sécurité du travail, a la même
valeur dans l'application de la loi R-20, là, c'est relations de travail
dans l'industrie de la construction, puis il y a une décision qui a été rendue
par la Cour du Québec dans... qui conclut qu'est réputé a été au travail dans
le contexte de la LNT, ce n'est pas la LSST, mais ça ne vise pas la
construction R-20, parce que la R-20, ça vise aussi à développer des
compétences. Il y a un régime d'apprentissage pour les apprentis qui implique,
qui travaillent de fait pour assurer qu'ils puissent devenir des compagnons.
Donc, il y a une espèce de gradation dans leur certificat compétence et aussi
dans leur compétence effective. Et c'est sûr que j'ai.... Moi, je suis
préoccupé par ça, là, mais ça crée une problématique, et j'ai demandé aux
équipes de la CNESST de travailler avec les équipes de la CCQ et de me proposer
une solution qui règle cette problématique-là. Puis, dans un prochain véhicule
législatif, on verra lequel, mais j'ai l'intention de pérenniser cette
solution-là parce que ça risque d'engendrer des contentieux. Il y en a déjà,
les syndicats, un en particulier m'a interpellé sur cette problématique-là,
puis je sais qu'il y a eu peut être des plaintes à la CNESST, il y a peut-être
eu des plaintes à la CCQ, mais je veux éviter que ça devienne contentieux.
Alors, je ne pourrai pas accepter
l'amendement, même si je le comprends très bien, mais j'ai des consultations
additionnelles à compléter pour m'assurer que dans la R-20, il n'y a pas
d'enjeu spécifique qui mettrait en péril la santé ou la sécurité de quelqu'un,
ou la santé ou la sécurité du public, là, parce qu'on parle aussi de
construction de bâtiments.
Le Président (M. Allaire) : ...
M. Boulet :
Excusez-moi.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va.
M. Boulet :
Je
m'adressais à lui parce que c'est l'amendement.
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème. Allez-y, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Merci.
Micro, s'il vous plaît. Merci.
C'est un problème très sérieux parce que
ça affaiblit les mécanismes de prévention, parce que ça pénalise les RSS dans
le domaine de la construction puis ça donc participe à avoir de la misère, des
fois, à recruter des RSS, et c'est moins tentant de se pitcher dans l'aventure
de la prévention santé-sécurité si on sait que les heures qu'on va travailler
ne seront pas reconnues, qu'ils ne seront pas protégés au sens des autres lois.
• (14 h 10) •
Donc, je comprends que le ministre va
voter contre, mais qu'il est sensible sur le fond. Il me dit qu'il va peut-être
faire une intervention dans une autre loi. Moi, je lui soumets une alternative.
Le ministre sait qu'on peut rajouter des amendements à la deuxième lecture au
salon rouge. Ça, ce n'est pas demain matin la deuxième lecture parce que, là,
on va en circonscription. On finit aujourd'hui, on est jeudi. Ça se peut qu'on
finisse le projet de loi, ce serait tant mieux. Mais on a une semaine complète
après de travail en circonscription puis, après ça, on va revenir au salon
rouge pour l'adoption de la deuxième puis de la troisième lecture, puis il est
possible que le ministre, et d'autres députés d'ailleurs puissent déposer des
amendements rendus là.
Moi, j'aimerais ça si le ministre pouvait
vérifier d'ici là, il peut peut-être même s'engager à essayer de faire ce
travail-là, mais de le faire tout de suite parce qu'on a le temps, il a le
temps de voir le conseil des ministres le prochain mercredi, le temps de
compléter ces consultations. C'est un truc très simple qui ne coûte rien à
l'État et qui viendrait régler l'iniquité. On ne l'a peut-être pas mis dans le
projet de loi original, mais ça cadre tout à fait avec le thème. Puis je pense
qu'on n'a pas besoin d'attendre plusieurs mois dans un autre projet de loi, on
pourrait régler ça tout de suite, dans deux semaines, avec un amendement du
ministre.
Le Président (M. Allaire) : ...M.
le député d'Hochelaga-Maisonneuve, je souligne votre optimiste de finir le
projet de loi aujourd'hui. Très bien. M. le ministre.
M. Boulet : Non, mais l'idée
est intéressante. En même temps, il y a la jurisprudence à mettre à jour. Il y
a l'impact sur l'application de la loi R-20. Il y a la cohésion entre les
équipes CNESS et CCQ et je ne pense pas de pouvoir aller dans cette
direction-là. Mais ce dont je peux vous assurer, c'est que je connais la
problématique puis j'en ai parlé notamment avec les personnes de la
FTQ-Construction. J'ai rencontré des représentants en santé-sécurité du
travail. Ils connaissent mon intention, l'intention que j'avais quand on a mis
la notion de «réputé être au travail». Et puis vous étiez avec moi d'ailleurs,
pour les représentants en santé-sécurité du travail. Maintenant, c'est de
m'assurer de l'harmonisation, de l'harmonie dans les façons de faire, mais de
s'assurer que le RSS soit véritablement réputé être au travail...
M. Boulet : ...et qui, je
l'ai dit tout à l'heure, puis comment ce sera exprimé concrètement dans un
projet de loi, si ça serait incompatible avec ce que je viens de mentionner
ici, et c'est pour moi une fiction juridique. Je comprends qu'il peut y avoir
deux courants dans la jurisprudence, mais normalement, il devrait bénéficier
des mêmes droits et des mêmes avantages que s'il avait continué à faire son
travail. Je ne peux pas aller plus loin.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...M. le
Président, en disant que si le ministre nous dit qu'il est... qu'il
connaissait... qu'il connaît et il connaissait l'enjeu, ça aurait dû être dans
ce projet de loi original. Ça aurait pu et ça aurait dû l'être. Là, ça ne l'est
pas. J'essaie de le corriger, de perfectionner, comme le dit lui-même le
ministre, son projet de loi. Je pense qu'on peut procéder, peut-être pas tout
de suite s'il veut faire quand même deux ou trois vérifications. Là, je le
prends peut-être à brûle-pourpoint avec ça, mais on a suffisamment de jours
devant nous pour qu'il ait le temps de compléter des consultations en bonne et
due forme, avoir le feu vert du Conseil des ministres, puis qu'on le rajoute
dans le projet de loi n° 101 avec un amendement d'ici la fin de l'adoption
finale. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le député. D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que
l'amendement adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
rejeté. Alors, on poursuit, M. le ministre. L'article 16, s'il vous plaît!
M. Boulet : Merci. Ce code
est modifié par l'insertion, après l'article 100 du suivant :
«100.0.0.0.1. Si un arbitre n'a pas été
désigné dans les six mois du dépôt du grief, la partie qui l'a déposé doit,
dans les 10 jours suivant l'expiration de ce délai, demander au ministre
de nommer un arbitre, sans quoi elle est réputée s'être désistée de ce grief.
«Le tribunal peut prolonger ce délai de
10 jours si la partie concernée démontre qu'elle a été dans l'impossibilité
d'agir.
«L'audition du grief doit débuter au plus
tard un an suivant son dépôt. Lequel délai peut être prolongé une seule fois
d'un nombre de jours précis, si les parties en font la demande à l'arbitre et
que celui-ci y consent.»
Commentaire... Bien, on a un amendement.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : On
est bien l'article 16. Effectivement, je vois que vous avez un amendement.
Moi, je l'ai sous les yeux.
M. Boulet : Oui. Donc,
l'amendement, M. le Président :
À l'article 100.0.0.0.1 du Code du
travail, proposé par l'article 16 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«réputée» par «présumée»;
2° remplacer le deuxième alinéa par
l'alinéa suivant :
«Le Tribunal peut prolonger ce délai ou
relever une personne des conséquences de son défaut de le respecter, s'il est
démontré que celle-ci n'a pu respecter le délai prescrit pour un motif
raisonnable.»;
3° supprimer le troisième alinéa.
Commentaire : Bien, l'amendement au
premier alinéa précise qu'une partie est présumée s'être désistée de son grief
si un arbitre n'a pas été désigné dans les six mois du dépôt et si elle n'a
pas, dans les 10 jours suivant l'expiration de ce délai, demandé au
ministre de nommer un arbitre.
L'amendement au deuxième alinéa permet au
TAT de prolonger le délai de 10 jours ou de relever une personne des
conséquences de son défaut s'il lui est démontré que le délai n'est pas
respecté pour un motif raisonnable.
Le troisième alinéa est supprimé. Le délai
à l'intérieur duquel doit débuter l'audition du grief sera prévu par une autre
disposition du projet de loi.
Peut-être mettre les articles qui s'en
viennent en perspective aussi. On a eu un avis très, très complet, puis je le
dis pour votre bénéfice aussi, collègue de La Pinière, du Conseil
consultatif du travail et de la main-d'œuvre, où sont le Conseil du patronat,
les Manufacturiers exportateurs, la Fédération canadienne de l'entreprise
indépendante puis la Fédération des chambres de commerce, de même que la CSQ,
la CSD, la CSN et la FTQ, qui discutent ensemble et qui font des avis ou des
recommandations au ministre. Et la procédure d'arbitrage de grief, c'est un
arbitre. Il fait partie d'une liste qui est confectionnée par, je vais dire
tout le temps le CCTM, le Conseil consultatif et les arbitres sont choisis par
les parties. À défaut d'entente, le ministre nomme un arbitre parmi cette
liste-là. Le mandat de l'arbitre, c'est d'analyser un grief...
M. Boulet : ...un grief,
c'est quand tu as un problème d'interprétation ou d'application d'une
convention collective de travail. La Cour suprême a souvent redit que c'était
une procédure expéditive. Donc, les parties, les patrons puis les syndicats
nous ont fait des recommandations que nous venons asseoir dans le projet de loi
n° 101. Il y a des amendements qu'on fait parce qu'il y a eu des propositions
qui ont été faites lors des consultations particulières. Mais, en gros, c'est
ça, on veut que ce soit diligent, que ça réponde aux besoins des parties. Parce
qu'avec le temps c'est devenu des véritables procès puis ça dure des années.
Alors là, on a des règles qui prévoient une conférence préparatoire, des règles
de divulgation de preuve, et autres, là. On va les voir un après l'autre. Ça
fait que c'est... cet article-là, bien, je pense qu'il est clair.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions? Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, bien, effectivement, on allait proposer un amendement, mais
l'amendement qui est proposé par le ministre vient cocher les cases, là. Il y
avait aussi la Fraternité des policiers et policières de Montréal qui était
très, très concernée par cet article-là, donc ça fait... ça fait le travail et
ça répond à la demande.
M. Boulet : Puis notre
collègue de Westmount-Saint-Louis était bien heureuse de ça aussi.
Mme Caron : Absolument.
Merci.
M. Boulet : Oui. OK. Merci.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
cet amendement. Est-ce que l'amendement déposé à l'article 16 est adopté?
Adopté. Parfait. Merci. Alors, on revient à l'article 16, tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des interventions? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...un amendement.
Le Président (M. Allaire) : Ah!
OK.
M. Leduc : Ça s'en vient, en
fait.
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas de problème. On va suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 14 h 19)
(Reprise à 14 h 22)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous
souhaitez déposer un amendement, je vous cède la parole pour lecture et
commentaire.
M. Leduc : Là, je ne sais pas
M. le Président, si on a réussi à bien mettre à jour l'article tel qu'amendé.
Le Président (M. Allaire) :
...on va le faire après une correction de forme, au besoin.
M. Leduc : Bien, attendez, je
pense qu'on va peut-être suspendre, parce que ça va faciliter la discussion si
on...
Le Président (M. Allaire) :
Pas de problème. On va suspendre les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 23)
(Reprise à 14 h 26)
Le Président (M. Allaire) : Donc,
nous allons reprendre les travaux. Et donc, puisqu'il n'y a pas d'autre
intervention, de ce que je comprends, sur l'article 16, tel qu'amendé... Il n'y
a pas d'autre intervention? Ça va? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 16, tel qu'amendé. Est-ce
que l'article 16, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. On passe au 15, M. le ministre.
M. Boulet : Merci :
L'article 100 de ce code est modifié par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «Tout» par «Sous réserve de
l'article 100.0.0.0.1, tout».
Bon, c'est pour donner le caractère
prépondérant à cet article-là, proposé par l'article 16, qu'on vient d'adopter,
malgré ce que peut prévoir la convention collective convenue entre les parties.
C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : ...
sur l'article 15? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté, excellent. L'article 18, M. le ministre.
M. Boulet : Merci :
L'article 100.0.2 de ce code est modifié
par l'insertion, après l'article «71, », de «100.0.0.0.1, ».
Donc, c'est une disposition de concordance,
tout simplement.
Le Président (M. Allaire) : ...S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 18 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. On poursuit. 22, M. le ministre.
M. Boulet : Merci :
L'article 111.1 de ce code est modifié par
l'insertion, après «À l'exception», de «de...
M. Boulet : ...l'article
100.0.0.0.1,».
Donc, commentaire. Donc, ça vise à ce que
cet article-là introduit par l'article 16 ne s'applique pas aux relations
de travail dans le secteur public parapublic.
Mais on a un amendement, et je lis
l'amendement : Remplacer, dans l'article 111.1 du Code du travail,
proposé par l'article 22 du projet de loi, «de
l'article 100.0.0.0.1,» par «des articles 100.0.0.0.1 et 100.3.2,».
Commentaire. Donc, c'est pour simplement
ajouter 100.3.2 du code adopté précédemment dans l'un des amendements de
l'article 20 du projet de loi, et ce, afin que ces secteurs ne soient pas
visés par ce délai.
C'est tout. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions sur l'amendement déposé à l'article 22? S'il n'y
a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'amendement déposé à l'article 22 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Adopté. On revient donc à l'article 22, maintenant, amendé.
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 22, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. On poursuit. L'article 17, M. le ministre.
M. Boulet : Ce code est
modifié par l'insertion, après l'article 100.0.1, des suivants :
«100.0.1.1. Les parties doivent considérer
le recours à la médiation pour tenter de régler le grief avant de recourir à
l'arbitrage.
«100.0.1.2. À moins que les parties n'y
consentent, rien de ce qui a été dit ou écrit au cours d'une séance de
médiation n'est recevable en preuve devant un tribunal ou un arbitre ou devant
un organisme ou une personne exerçant des fonctions judiciaires ou quasi
judiciaires.
«Un médiateur ne peut être contraint de
divulguer ce qui lui a été révélé ou ce dont il a eu connaissance dans
l'exercice de ses fonctions ni de produire un document fait ou obtenu dans cet
exercice devant un tribunal ou un arbitre ou devant un organisme ou une
personne exerçant des fonctions judiciaires ou quasi judiciaires.
«100.0.1.3. La personne qui agit comme
médiateur ne peut agir comme arbitre dans le grief en cause, à moins que les
parties n'y consentent.».
Je ne pense pas que j'ai besoin de faire
de commentaire, je pense que les alinéas sont très clairs.
• (14 h 30) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le ministre. Des interventions sur l'article 17? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est une question
peut-être périphérique, là, mais comment ça va marcher, la transmission
d'éléments de preuve pour les préparations adéquates des premières rencontres?
Une voix : ...
Le Président (M. Allaire) :
Pouvez-vous répéter, M. le ministre... M. le député? Désolé.
M. Leduc : Ah! OK. Comment ça
va marcher, les transmissions de preuves pour les préparations des premières
rencontres de médiation?
M. Boulet : Là, vous êtes à
quel alinéa?
M. Leduc : C'est une question
périphérique.
M. Boulet : OK. Périphérique,
la divulgation de la preuve...
M. Leduc : Dans le sens on met
en place un processus de médiation, on codifie un processus de médiation dans
le cadre...
M. Boulet : On va y revenir à
l'article 20 pour la divulgation de la preuve. Mais comment ça va marcher?
Bien, les parties, on va le voir un peu plus loin, à l'article 20. C'est
l'article 20 qui réfère à la divulgation de la preuve. Mais ce que ça
vient bien dire ici, c'est qu'essentiellement les parties peuvent faire de la
médiation. Ce qui se fait en médiation n'est pas recevable en preuve devant
l'arbitre. Moi, ce que j'ai vécu, c'est que, des fois, les parties peuvent
convenir que le médiateur peut être l'arbitre. Puis le CCTM était... ça faisait
partie de leur consensus, là, dans ce que j'ai compris. Et si le médiateur...
si les parties ne s'entendent pas, que le médiateur enlève son chapeau de
médiateur et mettre un chapeau d'arbitre, bien, ce qui s'est dit en médiation
n'est pas recevable en preuve devant l'arbitre. C'est essentiellement ce que ça
dit.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 17. Est-ce que l'article 17
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. L'article 19, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 100.2 de ce code est modifié par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant :
«Aux fins prévues à l'article 27 de
la Loi instituant le Tribunal administratif du travail, l'arbitre peut aussi,
d'office, tenir avec les parties une conférence préparatoire à l'audition du
grief. Il doit toutefois la tenir à la demande de l'une des parties.».
Commentaire. Bon, ça prévoit que l'arbitre
peut tenir une conférence préparatoire et dans la mesure où une des parties la
demande, ça n'a pas besoin d'être les deux parties...
14 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
sur l'article 19?
M. Boulet : C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 19
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) : L'article 20,
M. le ministre, et il y a déjà deux amendements, et j'ai compris que le député d'Hochelaga-Maisonneuve
souhaitait en déposer un aussi. La parole est à vous.
Des voix : ...
M. Boulet : Bon, l'article 20 :
Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 100.3 du suivant :
«100.3.1. La partie qui entend produire
une pièce ou un autre élément de preuve à l'audition doit en communiquer une
copie aux autres parties et à l'arbitre, dans les délais convenus lors de la
conférence préparatoire ou au moins 30 jours avant le début de l'audition,
à moins qu'il n'y ait urgence ou qu'il n'en soit décidé autrement pour assurer
la bonne administration de la justice.
«Elle doit également déposer auprès de l'arbitre
la preuve de sa communication aux autres parties.»
Le premier volet, le premier
amendement :
Insérer, après le premier alinéa de l'article 100.3.1
du Code du travail, proposé par l'article 20 du projet de loi, l'alinéa
suivant :
«Elle doit, de la même manière,
communiquer la liste des témoins qu'elle entend convoquer et la liste de ceux
dont elle entend présenter le témoignage par déclaration, à moins que des
motifs valables ne justifient de taire leur identité.».
Donc, je pense que ça dit tout ce que ça...
Une voix : ...
M. Boulet : Est-ce que je
peux lire le deuxième amendement aussi?
Le Président (M. Allaire) : Non,
c'est un par un. On va commencer par le premier. Donc, des interventions sur le
premier amendement?
M. Leduc : ...
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
M. Leduc : C'est les
audiences qui vous ont poussé à changer cette formule-là?
M. Boulet : C'est la
Conférence des arbitres.
M. Leduc : La Conférence des
arbitres en particulier. OK. Qu'est-ce qu'ils souhaitaient que ce délai-là...
pas ce délai-là, mais cette procédure-là en particulier soit appliquée?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Sinon, collègue, c'est... ça n'a pas de bon sens. Les parties arrivent, puis c'est
des délais parce que c'est des demandes de remise, c'est... En tout cas, vous
le savez, là, je n'ai pas besoin de rentrer dans les détails.
M. Leduc : Oui. OK.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
sur cet amendement? Nous allons donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement
déposé à l'article 20 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. On revient donc à l'article 20 tel qu'amendé. L'autre amendement,
M. le ministre, la parole est à vous.
M. Boulet : Bien là, j'ai un
deuxième amendement.
Le Président (M. Allaire) : Oui.
Parfait.
M. Boulet : OK, merci.
Ajouter, à la fin de l'article 20 du projet de loi, tel qu'amendé, l'article
suivant :
«100.3.2. L'audition du grief doit débuter
au plus tard un an suivant son dépôt, à moins que l'arbitre, d'office ou à la
demande de l'une des parties, n'en décide autrement lorsqu'il juge que les
circonstances et l'intérêt des parties le justifient.»
Donc, ça dit tout.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur cet amendement précisément? M. le député de Maisonneuve.
M. Leduc : On ne disait pas
quelque chose similaire plus tôt ou ailleurs?
M. Boulet : Pardon?
M. Leduc : On ne disait pas à
peu près la même chose plus tôt dans un autre article?
M. Boulet : Bien, on l'avait
dans l'article... un article précédent, puis dans un amendement, on l'a
supprimé, puis là, on l'a...
M. Leduc : Ah! OK. Vous le
réécrivez ici.
M. Boulet : ...on l'a... C'est
celui-là que je te disais... que je vous disais tout à l'heure.
M. Leduc : D'accord, d'accord,
vous le déplacez.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : C'est ça. Donc,
là, il faudrait que notre amendement soit un sous-amendement d'abord?
M. Boulet : Bien, ça sera un amendement
à l'article 20.
M. Leduc : Tel que modifié.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Et ça va être
recevable quand même?
Le Président (M. Allaire) : Oui,
il est recevable.
M. Leduc : C'est beau.
Le Président (M. Allaire) : Celui
qu'on a déjà reçu, vous parlez, là?
M. Leduc : Bien, oui.
M. Boulet : On en a parlé.
Est-ce qu'il est encore opportun dans la mesure... oui...
Le Président (M. Allaire) : Il
faudrait le changer.
M. Leduc : Il faudrait le
changer parce que, là, c'est ça, on ne peut pas modifier quelque chose qui
vient juste d'être modifié.
Le Président (M. Allaire) : Là,
on va adopter celui-là.
M. Boulet : OK.
Le Président (M. Allaire) : Puis
après, bien, on va suspendre puis préparer votre amendement pour qu'il
s'intègre.
M. Leduc : OK.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Une voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas d'autre intervention sur cet amendement déposé à l'article 20?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Est-ce que l'article... Est-ce que l'amendement déposé à l'article 20 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.
On revient donc à l'article 20, tel qu'amendé deux fois plutôt qu'une, et
on va suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 37)
(Reprise à 14 h 39)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Donc, j'ai bien compris que le député
d'Hochelaga-Maisonneuve souhaitait déposer un troisième amendement à
l'article 20. On va l'afficher à l'écran. Ça s'en vient. Alors, M. le
député d'Hochelaga-Maisonneuve, je vous cède la parole pour lecture et
commentaires.
M. Leduc : ...M. le Président,
ajouter à l'article 600.3.2 du Code du travail, introduit par
l'article 20 du projet de loi tel qu'amendé, à la fin, l'alinéa
suivant :
«La tenue d'une séance de médiation présidée
par un médiateur sera considérée comme le début de l'audition d'un grief au
sens du présent article.»
Là, cependant, ça commence à être
compliqué, les délais, et tout, et tout. Mais si j'essaie de faire simple dans
le fond, c'est que ce n'est pas parce qu'un arbitre est nommé qu'on commence
l'audition du grief avec cet arbitre-là. Il peut y avoir un très long délai
entre la nomination d'un arbitre et le début de l'audience. Parce que des fois
il y a une tonne de griefs qui dort, qui sont dans une pile. Ça fait que la
médiation peut être aussi très longue à démarrer. Puis on voudrait éviter que
des scénarios où est-ce qu'une médiation commence plusieurs mois après le délai
fassent en sorte qu'en pleine médiation, potentiellement, on soit... on court
le risque de tomber hors délai, puis que le grief tombe, comme c'est précisé
dans les articles qu'on vient d'adopter. Ça fait qu'on veut plutôt dire :
oui, c'est bien, tout ça, la médiation, allons-y, mais ne générons pas des
nouvelles situations de potentiels hors délai, alors qu'on va être en pleine
médiation parce que la médiation a commencé tard après... après que la
procédure telle que précisée par le ministre se soit enclenchée.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Bon. Là, où, à mon
avis, ça ne rencontre pas les objectifs notamment visés par les membres du
CCTM, c'est que ça... qu'on aboutisse à l'audience dans les meilleurs délais
possibles, de façon diligente. Et là, c'est comme si on dit : La médiation,
c'est un an. Donc le un an, pour le début de l'audience, il ne tient plus la
route. Et donc la médiation au bout d'un an... puis là, il va falloir trouver
un autre délai si la médiation échoue pour débuter l'audience, alors qu'ils ont
la possibilité, comme on l'a vu dans un article précédent, d'aller avec un
médiateur, mais souvent les parties décident que l'arbitre va jouer un rôle de
médiateur. Puis les arbitres qui sont dans la liste confectionnée par le CCTM
ont pour la plupart, sinon la totalité, les habilités pour faire d'excellents
médiateurs. Mais il ne faudrait pas, en ajoutant la médiation qu'on a déjà
ajoutée, puis les parties peuvent la faire, on l'a prévu un peu plus tôt, que
les parties doivent considérer le retour à la médiation pour tenter de régler
le grief avant de recourir à l'arbitrage, donc avant d'aller à l'audience.
Puis je le répète, là, puis je vais... je
me mets dans les bottines d'un salarié qui fait un grief le 1ᵉʳ janvier,
le 30... le 1ᵉʳ janvier de l'année suivante, il me semble que ça devrait
être entendu. Là, si on dit : La médiation est considérée comme le début
du grief, le 1ᵉʳ janvier de l'année suivante, il pourrait y avoir
médiation puis quid du début de l'audition du grief.
Moi, je trouve que ça rallonge et c'est
incompatible avec la volonté des parties que ce soit expéditif, comme
d'ailleurs la cour, les tribunaux supérieurs l'ont souvent enseigné. Mais je
suis un partisan parce que je sais probablement que des personnes du CCTM nous
écoutent... On est des partisans des alternatives de résolution de litiges,
soit la médiation ici, dans le cas plus spécifique...
M. Boulet : ...à défaut,
l'arbitre, c'est lui qui va décider puis l'arbitre... Il faut que ce soit dans
un délai, le délai d'un an était consensuel aussi, là. Ça fait que pour ces
raisons là, je comprends l'amendement qui est intéressant, mais malheureusement
on ne pourra pas l'accepter.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Qu'est-ce qui
arrive donc dans les scénarios? Est-ce que les délais commencent à courir, mais
que la médiation commence juste très, très tard, 10 mois plus tard, puis
que là il reste juste deux mois avant la fin du délai, puis qu'on tombe
potentiellement hors délai puis que le grief tombe? Ça se peut que ça arrive
puis ça va arriver.
M. Boulet : Mais l'arbitre,
il peut, s'il y a un motif qui... qui est fondé, je pense qu'on a utilisé...
utilise le concept de motif valable, il pourrait prolonger le délai. Tu sais,
par exemple, un cas hypothétique, on fait de la médiation, ce qui, à mon avis,
devrait être encouragé. Je suis du même avis que vous. Puis on chemine, on s'en
va dans un entonnoir, on est près du but. Puis là je pense que les parties
peuvent, de consentement, faire une demande de prolongation du délai d'un an en
disant : Écoutez, on n'aura vraisemblablement pas besoin d'être entendu.
Si ce n'est pas le même, là, si ce n'est pas la même personne, et je ne vois
pas un arbitre refuser une demande de prolongation de délais dans un contexte
de même, là, ça m'apparaît, je ne dirais pas impensable, là, par respect pour
les arbitres, là.
M. Leduc : Mais sauf que là,
dans ce scénario-là, il y a deux problèmes. Le premier, c'est que c'est à force
de faire à la mitaine à chaque fois une représentation pour la prolongation des
délais, ça peut commencer à devenir assez lourd. Puis l'autre chose, c'est
qu'on vient fragiliser la médiation. Si le délai arrive pendant l'exercice de
la médiation, dans un scénario où est-ce que la médiation a commencé très, très
tard, là, dans le un an, 11 mois après le début, là, du délai, si la
médiation commence, puis que là qu'on est en plein dedans, puis là le délai
arrive, ça vient comme un peu bousculer la médiation puis recalculer les
intérêts de tout un chacun alors qu'on aurait avantage à juste dire : Non,
non, la médiation est commencée, c'est beau, les délais sont suspendus.
M. Boulet : Mais non,
c'est... Non. Je comprends, mais on fait la balance des avantages,
inconvénients. Les avantages associés à la structure qu'on a dans le PL,
c'est-à-dire un an, une médiation à l'intérieur de ce délai-là, s'il y a des
cas exceptionnels, des cas d'exception où c'est requis qu'on prolonge le délai
pour permettre de compléter la médiation, ça se fera, mais là de dire «la
médiation, c'est le début de l'audition», c'est encourager, dans une certaine
mesure, les parties à ne pas trop... à prendre leur temps. Puis, dans des cas,
bien oui, la médiation, c'est un an, après ça le début de l'audition, qui est
plus tard, c'est de rallonger les délais de façon pas... en général, de façon
non pertinente.
M. Leduc : Mais quelle
garantie vous pouvez offrir que la médiation va commencer dans un délai d'un
mois ou deux, dans un délai raisonnable?
M. Boulet : Bien,
souhaitons-le.
M. Leduc : Non, mais au-delà
de vos souhaits puis nos bonnes intentions, là, concrètement, là, qu'est-ce qui
nous garantit à tous les gens qui nous écoutent que la médiation va, de fait, commencer?
M. Boulet : C'est pour ça que
le CCTM nous a... nous a proposé tout ce qui est là-dedans. C'est consensuel.
Parce que la réalité actuelle, c'est... je vais faire attention aux termes,
c'est insensé, les délais, les coûts de procédure, cil n'y a pas de divulgation
de preuves obligatoire, il n'y a pas de conférence préparatoire obligatoire, il
n'y a pas de délai obligatoire sauf des délais facultatifs ou des délais prévus
dans des conventions collectives de travail, mais, tu sais, c'est un groupe qui
réunit des patrons puis des syndicats qui nous proposent de resserrer les
délais pour s'assurer qu'on procède pour le bénéfice des travailleurs qui ont
doit à leur journée devant le tribunal d'arbitrage dans les meilleurs délais
possibles, là. Il y a des... il y a des cas absolument... Des travailleurs sont
confrontés à perdre des droits par l'écoulement du temps dans des dossiers
disciplinaires. Dans d'autres dossiers monétaires, ils sont confrontés à subir
des pertes, même s'il y a les intérêts puis les intérêts en vertu de la loi
sur... Il y a des pertes de droits que l'écoulement du temps engendre. Mais, je
le répète, tout ce qu'on a ici, c'est du rapport du CCTM plus certaines
recommandations entendues lors des consultations particulières.
M. Leduc : Je trouve juste
que ce n'est pas les meilleures conditions d'une médiation qui aura commencé
tard dans le processus. Puis vous ne pouvez pas me garantir ni garantir aux
gens qui nous écoutent que la médiation...
M. Leduc : ...commencer à
l'intérieur d'un délai raisonnable d'une couple de semaines après le début de
la... du délai.
M. Boulet : Non, je ne peux
pas le garantir. Puis je me souviens qu'il y a des groupes... puis même le CCTM
aurait... il aurait pu vouloir que les délais soient... puissent être
prolongés. Mais ils peuvent aussi être prolongés par l'arbitre pour un motif
valable. Ça fait que, moi, je pense qu'on a une porte de sortie. Il n'y a pas
un arbitre qui ne comprendra pas la réalité vécue sur le terrain par les
parties. Puis cette réalité-là peut s'exprimer par un processus de médiation.
C'est mon... C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : C'est
tout? Pas d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
sommes prêts à mettre aux voix l'amendement déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Allaire) : Il
est rejeté. On revient donc à l'article 20 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Rapidement, M. le
Président. À moins que vous me corrigiez, M. le ministre, il me semble que
l'entente du CCTM parle de 45 jours, et vous, vous avez mis 30 jours dans
l'article 20. Est-ce que je me trompe?
M. Boulet : Ça se peut. Puis
c'est peut-être la conférence des arbitres.
Une voix : ...
M. Boulet : Non, c'est...
C'est une pièce ou un autre élément. En fait, c'est les délais convenus par les
parties lors de la conférence préparatoire. Et le au moins 30 jours, c'est le
minimum. C'est peut-être...
Une voix : ...
M. Boulet : Ah! c'est le Code
de procédure civile, en cohésion avec le Code de procédure civile pour des cas
de médiation où c'est au moins 30 jours avant le début de l'audience pour
donner...
M. Leduc : Donc, si je
comprends bien, le...
M. Boulet : Ça donne un peu
plus de temps.
M. Leduc : ...CCTM avait dit
45 jours avant le...
M. Boulet : Il n'y avait pas
eu de consensus au CCTM là-dessus. Et, sur la divulgation de la preuve, il n'y
avait pas eu de consensus. Ils sont venus nous le dire en consultations
particulières.
M. Leduc : Puis là vous avez
dit : Nous, pour déterminer le 30 jours, on va y aller avec des
comparables, à savoir le Code de procédure civile.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : OK.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?Pas d'autres interventions? Nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 20 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 20, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent. M. le ministre, 70, et vous avez un amendement.
• (14 h 50) •
M. Boulet : Merci. Les
dispositions de la section III du chapitre IV du Code du travail, telles
qu'elle se lisaient le... continuent de s'appliquer aux griefs déposés avant
le...
Évidemment, c'est la sanction. Il y a un
amendement. Il y en a deux? Un ou deux, à 70?
Des voix : ...
M. Boulet : Il y en a un,
excusez-moi. Remplacer l'article 70 du projet de loi par le suivant :
Les griefs déposés avant le... là,
c'est : indiquer ici la date qui suit de 12 mois celle de la sanction de
la présente loi, demeurent soumis aux règles de preuve et de procédure prévues
à la section III du chapitre IV du Code du travail en vigueur à la date de leur
dépôt.
Donc, commentaires... Bon, ça dit ce que
ça... c'est une période de transition. Donc, les griefs déposés avant la
sanction ou dans l'année qui suit seront soumis aux règles applicables à la
date de leur dépôt. Donc, lorsque les dispositions concernant médiation,
conférence préparatoire, divulgation entreront en vigueur, les griefs déposés à
partir de cette date-là y seront soumis. Le reste des règles concernant la
procédure entreront en vigueur 12 mois après la sanction.
C'est une demande... Ça, c'est un
amendement qui fait suite à une demande en consultations particulières de
reporter de 12 mois après la sanction du projet de loi l'entrée en vigueur des
dispositions concernant les délais en matière d'audition... la CSN, la FTQ, la
FPPM et la Conférence des arbitres. C'est tout. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Des interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement déposé à l'article
70 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
On revient donc à 70 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 70, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.21. M. le ministre.
M. Boulet : Merci. L'article
109.2 de ce code est modifié par le remplacement de «d'un décret visés» et de
«du décret» par, respectivement, «d'une décision visée» et «d'une décision».
Donc, commentaire : C'est de la
concordance, là, avec les modifications déjà effectuées au Code du travail.
C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : ...sur
l'article 21? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent...
Le Président (M. Allaire) :
...Adopté. 23, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 141 de ce code est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «100 $ à 1 000 $» par «1 500 $ à
7 500 $».
Donc, commentaire : Revalorisation,
comme les autres amendes. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.
Des interventions? Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Simple question, parce que la revalorisation est quand même importante.
Est-ce que c'est en concordance avec d'autres... les montants mêmes sont en
concordance avec d'autres amendes qui ont été augmentées?
M. Boulet : Oui, absolument,
puis c'est les avocats du ministère de la Justice qui s'assurent, quand on
ouvre une loi... ils étudient la nature, la gravité de l'infraction puis ils
s'assurent de la cohésion du montant des amendes dans tout le corpus législatif
québécois. Donc, toutes les amendes qui suivent, ça va être...c'est le même
raisonnement.
Mme Caron : Merci.
M. Boulet : Merci, bonne
question.
Le Président (M. Allaire) : D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 23. Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Excellennt,
adopté. 24, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 142 de ce code est modifié par le remplacement de «25 $
à 100 $», de «1 000 $ à 10 000 $» et de
«5 000 $ à 50 000 $» par, respectivement, «500 $ à
2 500 $», «5 000 $ à 50 000 $» et
«10 000 $ à 100 000 $». C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : ...des
interventions sur l'article 24? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce qu'il y a
un rationnel particulier pour les montants qui sont changés.
M. Boulet : Non, c'est le
même, même raisonnement.
M. Leduc : Non? C'est
arbitraire?
M. Boulet : Bien non.
M. Leduc : Mais je vous
dis : Il y a-tu un rationnel? Vous me dites : Non.
M. Boulet : Non, non, mais...
Ah! rationnel.
M. Leduc : C'est quoi, la
logique?
M. Boulet : La logique, c'est
ce que je viens de répondre à la collègue de La Pinière, c'est notre équipe du
ministère de la Justice qui s'assure de la cohésion dans le quantum des amendes
en tenant compte de la nature et la gravité des infractions.
M. Leduc : OK. C'est-tu moi
ou ce n'est pas tout à fait les mêmes proportionnalités qui sont appliquées...
M. Boulet : Ah! ça se peut
que ça ne soit pas les mêmes proportionnalités.
M. Leduc : ...aux dirigeants
syndicaux qu'aux dirigeants d'entreprise?
M. Boulet : Pardon?
M. Leduc : Ce n'est pas la
même proportionnalité qui est appliquée pour les dirigeants d'entreprise que
pour les dirigeants syndicaux.
M. Boulet : Les montants
proposés se basent aussi sur l'article 113 de la loi R-20 qui prévoit
une infraction de même nature. C'est tout. Donc, c'est une infraction de même
nature que celle qui apparaît à la loi R-20. Puis évidemment, c'est dans
les amendes, sinon l'amende probablement la plus élevée, là.
M. Leduc : Parce que les
salariés, eux autres, ils ont une augmentation de 20 à 25 fois puis les...
M. Boulet : Bien, il faudrait
me donner l'article, là.
M. Leduc : ...suspendre
les... un instant, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Oui...
(Suspension de la séance à 14 h 56)
(Reprise à 14 h 58)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. J'ai bel et bien révisé mes chiffres, et c'est ce que je pensais, il
y a une modification des chiffres. Ce n'est pas un problème en soi, c'est
juste... c'est juste qu'on n'a pas la même proportionnalité des augmentations
pour les individus, pour les travailleurs et travailleuses. On fait fois 20 par
rapport au montant actuel, tandis que, pour les deux autres catégories, on fait
fois cinq. Ça me semble absolument hallucinant.
M. Boulet : Aucun mot à dire
là-dedans. Mais, dans R-20, souvenez-vous, collègue, on avait adopté ensemble,
en 2024, l'augmentation des amendes qui apparaissent à 113. Et c'est la même...
c'est le même libellé et c'est les mêmes montants d'amende, donc, on va l'avait
adopté ensemble. Et là c'est exactement une réplique de 113 pour les montants.
M. Leduc : De 113 de R-20.
M. Boulet : Oui, exact, et on
l'a adopté ensemble.
M. Leduc : Ça, c'est dans le
projet de loi, il y a deux ans, ça.
M. Boulet : Le 51, la
modernisation de l'industrie de la construction. Bien, l'année passée, c'était
en 2024, là.
M. Leduc : Alors, loi R-20,
juste... de vérifier.
M. Boulet : Ça fait que c'est
simplement... c'est de l'harmonisation.
Le Président (M. Allaire) : Député
d'Hochelaga-Maisonneuve, la députée de La Pinière a une question.
M. Leduc : Oui, allez-y,
allez-y.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de La Pinière, allez-y.
• (15 heures) •
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, je voulais simplement m'assurer que je comprenais bien
l'article, c'est-à-dire que ces augmentations-là importantes où ils demandent,
c'est, dans mes mots, pour quiconque provoquerait une grève ou un lock-out qui
ne se fait pas dans les règles de l'art d'une grève, une grève illégale. Donc,
ce sont... Mais un syndicat d'enseignants, par exemple, qui déclenche une grève
ne serait pas obligé de payer ça chaque jour si c'est fait dans les règles de
l'art?
M. Boulet : Non.
Mme Caron : Merci.
M. Boulet : Il faut vraiment
que ce soit illégal.
Mme Caron : C'est la précision
que je souhaitais avoir.
M. Boulet : ...
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Député d'Hochelaga-Maisonneuve, êtes-vous prêt ou...
Allez-y.
M. Leduc : C'est correct.
Le Président (M. Allaire) :
Oui. Ça va? Pas d'autres interventions? Excellent. Donc, nous sommes prêts à
procéder à la mise aux voix de l'article 24. Exactement. Est-ce que
l'article 24 est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Allaire) :
Oh! par appel nominal. Allez-y, Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
: M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 24 est adopté. Alors, on poursuit.
L'article 25, M. le ministre.
M. Boulet :
L'article 142.1 de ce code est modifié par le remplacement de «d'au plus
1 000 $» par «de 2 500 $ à 25 000 $». Pas de
commentaire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions sur l'article 25? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...le temps de le
lire. 109.1, c'est quoi exactement?
M. Boulet : C'est les
dispositions de grève, 109.1 et suivants, là.
M. Leduc : OK.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa...
15 h (version non révisée)
Le Président (M. Allaire) :
...Est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. 26, M. le ministre.
M. Boulet : 26. Ce code
est modifié par l'insertion, après l'article 142.1, du suivant :
«142.2. Quiconque entrave ou fait obstacle
à l'action d'un enquêteur désigné en vertu de l'article 109.4 ou le trompe
par réticence ou fausse déclaration commet une infraction et est passible, pour
chaque jour ou partie de jour pendant lequel dure l'infraction, d'une amende :
«1° de 500 $ à 2 500 $,
s'il s'agit d'un salarié;
«2° de 1 000 $ à 5 000 $,
s'il s'agit d'un dirigeant ou employé d'une association de salariés, ou d'un
administrateur, agent ou conseiller d'une association de salariés ou d'un employeur;
«3° de 5 000 $ à 25 000 $,
s'il s'agit d'un employeur, d'une association de salariés, ou d'une union,
fédération ou confédération à laquelle est affiliée ou appartient une
association de salariés.»
Donc, c'est la nouvelle infraction, là, de
quiconque entrave ou fait obstacle à l'action d'un enquêteur, le trompe par
réticence, etc., etc. C'est tout. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 26? Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Une simple question à l'article 24, où les amendes ont été
revalorisées. On a... M. le ministre a expliqué que c'est en fonction de la
gravité et en fonction de...
M. Boulet : ...une
nouvelle infraction.
Mme Caron : C'est une
nouvelle infraction.
M. Boulet : On ne l'avait
pas, malheureusement, dans cette loi-là, alors que ça se retrouve dans les
dispositions pénales d'autres lois. Donc, c'est l'entrave à quiconque fait
entrave au travail d'un enquêteur. C'est pour ça qu'il n'y a pas de
revalorisation. C'est ajusté en tenant compte de la nature puis de la gravité.
Mme Caron : D'accord,
mais ma question en fait... Bien là, dans votre réponse, je comprends que ces
amendes là, pour ces cas-là, existent déjà ailleurs, dans le corpus législatif
ou...
M. Boulet : Bien, oui.
C'est parce que c'est fait par l'équipe du ministère de la Justice, l'équipe d'avocats,
puis ils s'assurent de la cohésion avec des amendes pour des infractions de
même nature.
Mme Caron : D'accord. Parce
que la raison pour laquelle j'avais une question, c'est que pour les salariés,
c'est la même chose. C'est de 500 $ à 2 500 $ comme à l'article
24.
M. Boulet : Oui.
Mme Caron : Pour... Par
contre, pour les dirigeants ou employés d'une association, dans l'article 24,
c'était 5 000 $ à 50 000 $, mais là, ici, c'est 1 000 $
à 5 000 $, puis pour... pour ensuite les employeurs, associations de
salariés, etc., dans l'article 24, c'était de 10 000 $ à 100 000 $,
mais ici c'est de 5 000 $ à 25 000 $.
M. Boulet : Ce n'est pas
la même nature d'infraction, là. Ici, tu fais entrave au travail d'un enquêteur
puis l'autre, tu participes ou tu déclares une grève ou un lockout illégal.
Mme Caron : C'est ça.
Donc...
M. Boulet : Ce n'est vraiment
pas la même gravité.
Mme Caron : Je comprends.
Je comprends que la gravité est différente.
M. Boulet : Oui, je
comprends, mais pour le salarié, ça demeure la même, parce que pour le salarié,
ce n'est pas le même impact.
Mme Caron : Mais ce n'est
pas la même gravité non plus, mais l'amende, c'est pareil?
M. Boulet : Mais il faut
tenir compte de la nature et de la gravité, là. Puis on a la même affaire. C'est
143.1 du Code du travail, où on a la même. C'est en cohésion avec 143.1 du Code
du travail.
Mme Caron : OK.
Le Président (M. Allaire) :
Ça va?
Mme Caron : Merci.
M. Boulet : C'est tout.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres interventions à l'article 26? Ça va? Donc, on est donc prêts à
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 26 été adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adapté? 27, M. le Ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 143 de ce code est modifié par le remplacement de «100 $ à
1 000 $» par «5 000 $ à 50 000 $».
C'est de la revalorisation encore. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres commentaires sur l'article 23? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 27 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. 28, M. le ministre.
M. Boulet : L'article 143.1
de ce code est modifié par le remplacement de «25 $ à 100 $», de «100 $
à 500 $» et de «500 $ à 1 000 $» par, respectivement, «500 $
à 2 500 $», «1 000 $ à 5 000 $» et «5 000 $
à 25 000 $».
Donc, c'est la revalorisation, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions sur l'article 28? S'il n'y a d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adapté. 29, maintenant.
M. Boulet : 29. L'article 144
de ce code est modifié par le remplacement de «, à moins qu'une autre peine ne
soit applicable, d'une amende de 100 $ à 500 $ et de
1 000 $ à 5 000 $ pour chaque récidive» par ce qui suit :
«d'une amende :
«1° de 500 $ à 2 500 $,
s'il s'agit d'un salarié;
«2° de 1 000 $ à 5 000 $,
s'il s'agit d'un dirigeant ou employé d'une association de salariés, ou d'un
administrateur, agent ou conseiller d'une association de salariés ou d'un
employeur;
«3° de 1 500 $ à 7 500 $,
s'il s'agit d'un employeur, d'une association de salariés ou d'une union,
fédération ou confédération à laquelle est affiliée ou appartient une
association...
M. Boulet : ...de salariés.
Donc, c'est les amendes selon la catégorie du contrevenant. Voilà. C'est pour
la récidive, c'est en concordance avec 32 du projet de loi. C'est tout. Merci.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
sur l'article 29? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise
aux voix Est-ce que l'article 29 et adopté adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. 30, M. le ministre.
M. Boulet : L'article 146.1
du code est modifié par le remplacement de «500» par «5 000»$.
Commentaires : Revalorisation. Merci.
C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
sur l'article 30? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Pourquoi il n'y a
pas d'article... dans la LNT ou la LATMP?
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre.
M. Leduc : Ça aurait pu être
un ajout intéressant.
M. Boulet : Non, parce que
c'est le Code du travail qui régit les négociations, les conflits de travail,
les ordonnances émises par les arbitres. Ça n'a pas rapport avec la LATMP puis
LNT. Je comprends ce que vous me dites, là, mais, ici, c'est : N'exécute
pas l'ordonnance de réintégration et, le cas échéant, du paiement d'une
indemnité rendue en vertu de l'article 15 ou par application de 100.1. Là, on
est vraiment dans des contextes d'ordonnances de réintégration, là. Ces
ordonnances-là sont rendues en vertu du Code du travail.
M. Leduc : ...
M. Boulet : Des ordonnances
de réintégration?
M. Leduc : ...un congédiement
illégal, il se fait réintroduire.
M. Boulet : Bien, on est dans
le code, là, on... c'est... on est dans le code.
M. Leduc : ...les normes du
travail.
M. Boulet : Non, mais ce
n'est pas la même... ce n'est pas la même réalité, là. C'est suite à des 124.
On ne l'a pas, peut-être pas, là, mais il doit y avoir des...
Le Président (M. Allaire) : ...souhaitez
qu'on suspende...
M. Boulet : On peut peut-être
suspendre deux minutes, là, je vais essayer de trouver un rationnel, là, on ne
modifiera pas...
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème. On va suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 10)
(Reprise à 15 h 13)
Le Président (M. Allaire) :
Nous allons reprendre les travaux. J'ai besoin de votre consentement pour
suspendre l'article 30. Est-ce que j'ai votre consentement? Consentement.
Excellent. M. le ministre, effectivement, 31. Allez-y.
M. Boulet : Merci.
L'article 146.2 de ce code est modifié par le remplacement de
«1 000 $ à 10 000 $» par « 5000 $ à
50 000 $ ».
C'est tout. Revalorisations. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Des questions sur l'article 31? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 31 est adopté? Adopté.
Excellent. 32. M. le ministre.
M. Boulet : Merci. Ce code est
modifié par l'insertion, après l'article 148 du suivant :
«149. Malgré toute disposition contraire du présent code, les montants
minimal et maximal des amendes prévues au présent code sont portés au double ou
pour une première récidive et au triple pour toute récidive
additionnelle. »
Merci, c'est tout.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions sur l'article 32? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 32 est
adopté? Adopté. Excellent! On passe donc au prochain bloc... et règlements sur
la rémunération... sur la rémunération, pardon, des membres du TAT. Donc, article 62.
M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 13 du suivant :
«13.1. Malgré l'article neuf de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, seule une personne autorisée par le tribunal a droit
d'accès à un dossier de la division de la santé et de la sécurité du travail
contenant des renseignements relatifs à la santé physique ou mentale d'une
personne ou contenant les renseignements que le tribunal estime d'un caractère
confidentiel et dont la divulgation serait de nature à porter préjudice à une
personne.
« Une personne ayant eu accès à un
tel dossier est tenue de respecter son caractère confidentiel. Si une copie ou
un extrait lui a été remis, elle doit le détruire dès qu'il ne lui est plus
utile. »
Commentaires. Écoutez, je suis vraiment
content de cet article-là parce qu'avant, une personne pouvait demander d'avoir
copie de renseignements au tribunal administratif du travail, c'était facile
d'avoir accès. Alors que là, cet article-là vise à restreindre le droit d'accès
à certains dossiers de la division santé-sécurité en raison de la nature
confidentielle d'un renseignement dont la divulgation pourrait porter préjudice
à la personne concernée. Là, c'est les mêmes critères qu'on retrouve
constamment dans la Loi sur la protection des renseignements personnels puis
généralement c'est des renseignements médicaux d'un travailleur victime d'une
lésion professionnelle. C'est tout. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions sur l'article 62? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 62 est adopté?
Adopté. M. le ministre, je vous cède la parole pour un amendement qui introduit
63.1. La parole est à vous.
M. Boulet : Donc :
Insérer... bien là, on a-tu fait 63? On intègre... c'est après. OK.
L'article 103 de cette loi est modifié par l'insertion à la fin du premier
alinéa de « Si ce n'est pour tenir compte de la rente de retraite du
secteur public qui lui est versée ».
Commentaires. Donc, ça précise simplement
que la rémunération d'un membre du TAT peut être réduite si ce membre reçoit
une rente de retraite du secteur public. Il y a un amendement.
Des voix : ...
M. Boulet : Ah! OK. C'est
tout. C'est tout. Merci, pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est ça. OK C'est correct. On le fait dans l'ordre inversé, mais ce n'est
pas grave, on est... là, donc je répète, tantôt j'ai dit qu'on était sur un
amendement, mais en fait on va être sur l'article 63. C'est ce que le
ministre vient de lire. On fera l'amendement après. Des interventions sur
l'article 63? Pas d'intervention. Donc, nous allons être prêts à procéder
à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. M. le ministre, donc, là, on est à l'amendement qui introduit 63.1.
Allez-y.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 63 du projet de loi, le suivant : l'article 103
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de juin
par septembre.
Commentaires. Donc, c'est reporter la date
annuelle à laquelle le TAT doit faire au ministre un rapport portant ses
activités et sa gouvernance afin que le tribunal bénéficie d'un délai plus
compatible avec ses obligations de reddition de comptes, dont celle qu'il a
envers le vérificateur...
M. Boulet : ...général du Québec.
C'est simplement ça, pour ça. OK, merci.
Le Président (M. Allaire) : ...merci.
Des interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article introduit à 63.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté, parfait, 63.1 est donc introduit au projet de loi. 68, M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci :
L'article 4 du Règlement sur la
rémunération et les autres conditions de travail des membres du Tribunal
administratif du travail est modifié par le remplacement de la deuxième phrase
du premier alinéa par la suivante : «Cette déduction est effectuée au
moment de sa nomination ou au moment où il commence à recevoir cette rente.»
Commentaires. Donc, c'est : prévoit
que la moitié de la rente de retraite du secteur public que reçoit un membre du
TAT est déduite de sa rémunération à compter de sa nomination ou à compter du
moment où il commence à la recevoir. C'est de la concordance, simplement.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur 68? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 68 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. On poursuit avec un amendement qui introduit 74.1. M. le ministre.
M. Boulet : I Merci :
Insérer, après l'article 74 du projet
de loi, le suivant :
«L'article 4 du Règlement sur la
rémunération et les autres conditions de
travail des membres du Tribunal administratif du
travail, tel que modifié par l'article 68 de la présente loi, ne
s'applique pas pour la durée restante du mandat d'un membre qui a débuté avant
le (puis c'est la date de sanction).»
Donc, c'est simplement pour préciser que
les modifications apportées à la rémunération ne s'appliquent pas au mandat en
cours la veille de la sanction et pour la durée du mandat, et donc les modifs
vont s'appliquer aux nouveaux membres à compter de la date du renouvellement du
mandat des membres actuels. Merci, c'est tout.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur cet amendement? Pas d'intervention? Nous allons donc
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement qui introduit 74.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, donc l'article 74.1 est introduit au projet de loi. On... Oui?
M. Leduc : ...un 73.1.
Peut-être qu'on pourrait le traiter maintenant?
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Moi,
j'ai 73.4, mais c'est ici que vous voulez l'insérer?
M. Leduc : Oui, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Allaire) :
Pas de problème. Alors, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, on va l'afficher,
ce ne sera pas tellement long.
M. Leduc : ...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, allez-y, on va l'afficher en même temps.
• (15 h 20) •
M. Leduc : L'article suivant
est ajouté au projet de loi, 73.1 :
«Le ministre doit, dans un délai maximal
d'un an après la sanction du présent projet de loi, organiser une consultation
sur la judiciarisation et le financement du régime de réparation des lésions
professionnelles devant la commission compétente de l'Assemblée nationale, afin
d'évaluer les modifications pouvant être apportées pour réduire la
judiciarisation.
«En vue de cette consultation, la
Commission doit produire un document de consultation comparant notamment les
règles en matière de financement et de droits de contestation des employeurs du
régime québécois à celles en vigueur dans d'autres juridictions de l'OCDE.»
Le rationnel, M. le Président, l'explication,
c'est que, comme on l'a dit à plusieurs reprises dans le cadre de ce projet de
loi qui achève, on a eu plusieurs échanges dans le passé, le ministre et moi,
sur différents aspects de la santé et sécurité, mais notamment la question de
la judiciarisation. Il admet, M. lui-même... M. le ministre lui-même, il admet
qu'il y a quand même une judiciarisation extrême des dossiers de santé et
sécurité dans les dernières années, pour toutes sortes de raisons, beaucoup à
cause des mutuelles de prévention qui ont pris de plus en plus d'ampleur, plus
en plus de place dans le milieu. Ce qui n'est pas un mal en soi, bien sûr, mais
ils ont tendance à vouloir beaucoup contester pour ne pas qu'il y ait une
imputation à la cotisation des employeurs soit... se produise. Et ça fait donc
qu'il y a une surjudiciarisation dans le milieu de la santé et sécurité au
Québec depuis quand même plusieurs moments... de plusieurs années.
Et lorsqu'on a eu un débat à l'Assemblée,
ici même, pendant l'étude du projet de loi n° 59, j'ai un extrait ici d'un
échange qu'on a eu avec... M. le ministre et moi, le 10 juin 2021. Donc,
la session achevait, à ce moment-là. On s'en allait bientôt à l'été. Et on
avait eu des échanges sur cette question-là de la judiciarisation, de l'imputation.
Le ministre n'avait pas envie de trancher ce débat-là à ce moment-là, au
PL 59. Mais il m'avait proposé de faire une lettre-mandat. Je vous lis
un... un extrait de l'échange : «Je vais faire préparer...» Là, c'est M.
le ministre qui parle : «Je vais faire préparer une lettre-mandat que je
pourrai vous partager demain, qui va être... demain au plus tard, là, mais qui
va être transmise au CA de la CNESST. Comme vous le savez, l'expertise en santé
et sécuritaire, elle est concentrée à ce CA qui peut consulter et qui peut
s'adjoindre des experts. Et, ça, ça fait suite à une proposition qui allait
dans ce sens-là du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Donc, dans les deux ans de
la sanction de la présente loi, le mandat va être confié au CA de la CNESST.
C'est d'examiner et de faire des recommandations sur les règles de financement
qui sont prévues au chapitre neuf de la LATMP. Puis ça va être un mandat large
de s'assurer non seulement d'examiner mais de nous faire...
M. Leduc : ...des
recommandations qui vont pouvoir guider la Commission et le gouvernement dans
la suite à apporter. Voilà. Or, rien n'a été fait, à ma connaissance, sur le
sujet. Il n'y a pas eu de lettre-mandat. Il n'y a pas eu de suite. Le débat et
la... et la question importante de la surjudiciarisation de la santé et
sécurité est total, est complet. On n'a pas eu de suivi du ministre dans ce
dossier-là. Ça me semblait donc une occasion inespérée aujourd'hui, avec la fin
de ce projet de loi là, pour que je le soumette de nouveau, une autre piste
d'action, pour ne pas que ce débat-là reste une plaie ouverte, qui n'est pas au
bénéfice des travailleurs et travailleuses, et encore moins des entreprises au
Québec.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions? M. le ministre.
M. Boulet : ...assez bref,
là. Je comprends ce que propose mon collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Mais
j'ai... On n'écrira pas dans une loi qu'on va organiser une consultation sur la
judiciarisation, le financement. Vous avez un forum idéal, notamment à l'étude
des crédits, collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Puis il n'y a rien... tu sais,
je ne peux pas écrire dans une loi que je vais organiser une consultation du CA
de la CNESST. Je pense que ce CA là est constamment à l'affût des façons de
déjudiciariser puis de clarifier le financement. Puis, d'ailleurs, ils sont
tous venus en consultations particulières, pas une fois, plusieurs fois, parce
que ce n'est pas la première fois qu'on a des projets de loi qui concernent la
santé et sécurité du travail. Ça fait qu'ils ont fait des mémoires, ils en ont
fait dans le cadre du PL 59, au départ, puis dans d'autres projets de loi.
Ça fait que je comprends.
Ceci dit, on est tous les deux du même
avis, on est tous certainement du même avis qu'il faut accentuer les phénomènes
de déjudiciarisation. On a fait des avancées considérables en permettant
d'opter entre la révision administrative puis le Tribunal administratif du
travail, puis d'autres en matière de conciliation médiation. Il y a eu beaucoup
de raffinement puis beaucoup d'avancées. Mais je ne peux malheureusement pas,
dans le cadre d'un projet de loi, l'écrire.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député. Allez-y.
M. Leduc : ...pouvez tout à
fait, M. le Président, ça s'appelle une clause crépusculaire. Donc, on peut
adopter ça puis préciser que ça va s'effacer une fois le mandat... On peut tout
à fait faire ça. C'est parfaitement légal, c'est parfaitement appréciable, au
sens du droit.
J'aimerais ça comprendre, par contre,
pourquoi vous n'avez pas donné suite à votre engagement de juin 21, de faire la
lettre-mandat.
M. Boulet : ...en parle
constamment. Puis je sais qu'au...
M. Leduc : Non, non, ce n'est
pas... ce n'est pas d'en parler, là. C'est de faire une lettre-mandat pour que
le CA de la CNESST se positionne là-dessus. Vous n'avez pas donné suite. Vous
aviez dit... Je vous ai lu un extrait de vos paroles en juin 21, puis on est
rendus en octobre 25, rien n'a été fait. Pourquoi?
M. Boulet : Je n'ai pas... Là
où je serais plus à l'aise, c'est de partager avec le CA puis leur dire. Si
j'ai pris un engagement de cette nature-là, je vais le respecter, collègue.
Puis je vais le demander, au CA, comment ça pourrait se faire, comment il
pourrait discuter de façons de déjudiciariser puis de nous les proposer, là.
Mais, tu sais, ce n'est pas comme un conseil consultatif. C'est un conseil
d'administration. Le Conseil consultatif du travail et de la main-d'œuvre, ils
me font des avis ou des recommandations. Le CA, il est autonome en soi. Puis,
tu sais, je me vois mal... Si je l'ai dit comme ça, je ne comprenais pas bien,
parce que je ne sais pas si je suis en mesure, comme ministre, de donner un
mandat au CA de cette nature-là, de faire une consultation. Tu sais, si on en
fait, c'est à mon ministère, à la CNESST. Le CA... En tout cas, tout ce que je
peux faire, collègue, on peut s'en reparler en dehors de la commission
parlementaire, puis je vais voir s'il y a un canal que je peux emprunter pour
qu'il y ait une réflexion ou une consultation là-dessus.
M. Leduc : Je veux vraiment
juste bien vous rappeler vos paroles. C'est bel et bien les lettres... une
lettre-mandat que vous aviez évoquée en juin 21. Vous aviez dit : Dans les
deux ans de la sanction de la loi, le mandat va être confié au CA de la CNESST
d'examiner et de faire des recommandations sur les règles de financement qui
sont prévues au chapitre neuf de la LATMP.
M. Boulet : Je vous ai bien
entendu. Puis je vais trouver une façon de trouver le meilleur canal pour le
faire. Puis vous avez de la suite dans les idées, là, vous pourrez envoyer
peut-être l'extrait à Jean-Philippe, mon directeur de cabinet. Puis on va... on
va regarder quelle est la meilleure façon de faire.
M. Leduc : Extrait des
Journals des débats du 10 juin 2021, volume 45, numéro 106.
C'est fait.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions sur cet amendement déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté? Il est rejeté.
M. Boulet : ...
Le Président (M. Allaire) : Vous
voulez revenir sur l'article 30 tout de suite?
M. Boulet : Bien, il
resterait celui-là, là, avant.
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème...
Le Président (M. Allaire) : ...pas
de problème. J'ai besoin de votre...
M. Boulet : ...
Le Président (M. Allaire) : J'ai
besoin de votre consentement pour revenir à l'article 30. Est-ce que j'ai
votre consentement? Consentement. Bien, c'est parfait. M. le ministre, donc,
allez-y, avec des précisions.
M. Boulet : On peut suspendre
deux minutes? On va m'expliquer la raison pour laquelle on n'a pas ça dans la
LMT.
Le Président (M. Allaire) : On
va suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 28)
(Reprise à 15 h 30)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Donc, nous étions revenus à l'article 30.
Est-ce que vous souhaitez apporter des précisions, M. le ministre, ou ça va?
M. Boulet : Non, ça va.
Le Président (M. Allaire) : Excellent.
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 30. Est-ce que l'article 30 et adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. Donc, on va dans le presque dernier bloc, amendement, assistance
sociale. M. le ministre, c'est un amendement qui introduit un nouvel article à
64.1. Donc, la parole est à vous pour lecture de l'amendement et commentaires.
M. Boulet : Pardon, Simon?
Le Président (M. Allaire) : On
est à l'amendement qui introduit 64.1.
Des voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Je vous demande de vous déplacer peut-être en silence, s'il vous plaît.
Merci. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Boulet : En fait, c'est
assez simple, hein? C'est une loi qui a été adoptée. Ah! est-ce que, Alexandre,
tu quittes?
Une voix : ...
M. Boulet : OK. Aïe! Merci
beaucoup.
Le Président (M. Allaire) : Cher
collègue.
M. Boulet : Merci. On se
reparle. À bientôt. Bon week-end.
Le Président (M. Allaire) : M.
le ministre, on ne peut pas signifier l'absence d'un collègue, vous le savez.
Poursuivez. Mais c'est de la belle politesse, on en convient. Mais la parole
est à vous.
M. Boulet : Donc, Mme... ma
collègue de La Pinière, en fait, c'est une loi qui a été adoptée par
l'Assemblée nationale, je pense, mon souvenir, c'est le 24 novembre 2024,
peut-être que ma date n'est pas tout à fait juste, c'est la Loi visant à
améliorer l'accompagnement des personnes et à simplifier le régime d'assistance
sociale. Et vous êtes bien, bien meilleure que moi, j'en suis convaincu, là,
peut-être que vous avez été impliquée dans cette loi-là. OK. Donc, c'est des
amendements. Et j'ai accepté, au nom de ma collègue responsable de la
solidarité sociale, de proposer des amendements pour assurer une transition
plus harmonieuse. En fait, ce qu'elle m'a dit, il y a eu des enjeux dans
l'application, et donc les amendements, c'est tout pour... pour faciliter la
mise en application de cette loi-là. Ça fait que c'est toute une série
d'amendements...
15 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...je peux les
lire en... on va les voter un après l'autre de toute façon. OK?
Le Président (M. Allaire) : ...
M. Boulet : C'est bon. Donc :
64.1. L'article 12 la Loi visant à améliorer l'accompagnement des
personnes et à simplifier le régime d'assistance sociale, est modifié par le
remplacement du sous-paragraphe a du paragraphe 1° par le sous-paragraphe
suivant :
«a) par le remplacement de «un rapport
médical» par «une évaluation médicale ou psychosociale;".»
Donc, c'est tout des concepts, là, puis ça
a tout été... Donc, ça permet que seule une évaluation psychosociale puisse
être produite. C'est pour démontrer une contrainte de santé, là, c'est des
nouveaux... Ça fait que c'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions à 64.1? S'il n'y a pas d'intervention... Non? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement
qui introduit le nouvel article 64.1 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
64.1 est donc introduit au projet de loi. M. le ministre, 64.2.
M. Boulet : Insérer, après l'article 64.1
du présent... du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«64.2. L'article 25 de cette loi est
modifié par le remplacement de "et, s'il y a lieu," par
"ou", partout où cela se trouve.»
Donc, c'est une concordance. Il va... il y
a beaucoup de concordance. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions sur 64.2? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article 64.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
le nouvel article 64.2 est introduit au projet de loi. 64.3. M. le
ministre.
M. Boulet : 64.3 :
Insérer, après l'article 64.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«L'article 26 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«26. L'article 54 de cette loi est
modifié par le remplacement de "temporaires" par "de
santé".»
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions? Pas d'intervention. Nous allons procéder à la mise aux voix de
cet amendement. Est-ce que l'amendement qui introduit 64.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
64.3 est donc intégré au projet de loi. M. le ministre, 64.4.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 64.3 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«64.4. L'article 51 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 4° par le suivant :
«4° par la suppression du paragraphe 6°;».
M. Boulet : C'est tout,
concordance.
Le Président (M. Allaire) : ...interventions
à 64.4? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui
introduit 64.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. L'article 64.4 est introduit au projet de loi. 64.5. M. le
ministre.
M. Boulet : Insérer, après l'article 64.4
du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
L'article 75 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«75. À compter du 1er avril 2026, les
demandes portant sur l'admissibilité d'une personne au Programme de solidarité
sociale qui n'ont pas fait l'objet d'une décision du ministre sont traitées
conformément à l'article 70 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux
familles, tel qu'il se lisait le 31 mars 2026, sauf si la personne se
désiste de sa demande et présente une nouvelle demande en vertu de cet article
après cette date. Dans ce cas, l'existence de contraintes sévères de santé ne
peut être reconnue pour une période antérieure à la date de la nouvelle
demande.»
Merci. Une autre disposition transitoire.
Le Président (M. Allaire) : Merci
à vous. Des interventions à 64.5? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement qui introduit 64.5 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. 64.5 est maintenant introduit au projet de loi. 64.7. M. le ministre.
M. Boulet : Point 6 ou
point 7?
Le Président (M. Allaire) : Point 6,
excusez-moi. Ah! bien, j'avais point 7 avant point 6 dans ma liste,
là, mais...
M. Boulet : Bien oui. OK. On
va mettre le sept en premier.
Le Président (M. Allaire) : Allez-y.
M. Boulet : «Cette loi est
modifiée après... par l'insertion, après l'article 76, du suivant :
«À compter du 1er avril 2026, pour l'application
de l'article 83.17 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles, une
personne qui présentait des contraintes sévères à l'emploi est considérée
présenter des contraintes sévères de santé.»
Merci. Concordance.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions à 64.7? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'article... est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Parfait. 64.7 est introduit au projet de loi. 64.6. M. le ministre.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 64.5 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«L'article 76 de cette loi est
modifié par la suppression du paragraphe 1°.»
C'est tout. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions à 64.6? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à sa mise aux voix. Est-ce que l'article... l'amendement qui introduit 64.6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
64.6 est introduit au projet de loi. M. le ministre, 64.8.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 64.7 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«64.8. L'article 118 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«À compter du 1er janvier 2026, un
prestataire qui bénéficiait d'une allocation pour contraintes temporaires visée
au paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 53 de la Loi sur l'aide
aux personnes et aux familles en ce qui concerne...
M. Boulet : ...d'un enfant à
sa charge, au paragraphe 4° ou à l'un des paragraphes 6° à 8° du premier alinéa
de cet article, tel qu'il se lisait le 31 mars 2026, continue de bénéficier de
cette allocation tant qu'il demeure sans interruption prestataire du programme
d'aide sociale ou du programme d'aide financière de dernier recours aux
bénéficiaires de services dentaires ou pharmaceutiques en application de
l'article 48 du Règlement sur l'aide aux personnes et aux familles et qu'il
respecte des dispositions des articles 62, 63 ou 63.1 de ce règlement qui sont
applicables à sa situation, tel qu'il se lisait à cette date. Toutefois, le
prestataire qui bénéficie d'une allocation pour contrainte temporaire en
application du présent alinéa cesse d'y avoir droit dès qu'il devient
admissible, selon le cas, à une allocation pour contrainte temporaire ou à une
allocation de solidarité sociale ou à une allocation pour contrainte de santé
ou à une allocation pour contrainte sévère de santé.
Pour l'application du présent article, le
montant de l'allocation pour contrainte temporaire est de 166 $ pour un
adulte seul ou une famille composée d'un membre adulte présentant des
contraintes temporaires et de 285 $ pour une famille composée de deux
membres adultes présentant des contraintes temporaires. Ce dernier montant est
partagé à parts égales entre les deux adultes en cas de modification de la
composition de la famille. Merci, c'est complet. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le ministre. Des interventions à 64.8? S'il n'y a pas des interventions pour
cet amendement qui introduit 64.8 nous allons procéder à sa mise aux voix.
M. Boulet : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Attendez! Est-ce que l'amendement qui introduit 64.8 est adopté? ...l'article
64.8 est introduit au projet de loi.
64.9. M. le ministre.
M. Boulet : Insérer, après
l'article 64.8 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«64.9. L'article 79 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«"Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par décret du gouvernement, à
l'exception :
«"1 de celles des paragraphes trois
et quatre de l'article 51 et de celles de l'article 78 qui entrent en vigueur
le 1er janvier 2026;
«"2 de celles des articles 4 à 7,
neuf, 10, 12 et 26 des paragraphes 1 et 2 de l'article 28, du paragraphe 1 de
l'article 31, de l'article 36, du paragraphe 1 et du sous-paragraphe b du
paragraphe deux de l'article 47, des paragraphes deux et trois de l'article 49,
de l'article 50 en ce qu'il édicte le paragraphe un de l'article 131.1 de la
Loi sur l'aide aux personnes et aux familles, des paragraphes deux et 7 de
l'article 51, des articles 56 et 75, du paragraphe 1 de l'article 76, ainsi que
de celles de l'article 76.1 qui entrent en vigueur le 1er avril 2026."»
Donc, c'est tout.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions sur l'amendement qui introduit 64.9? Pas d'intervention. S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'amendement qui introduit 64.9 est adopté? Adopté. 64.9 est introduit au
projet de loi.
M. le ministre, on est rendus au bloc
Régime transitoire, (panne de son) à l'amendement qui introduit 73.1. La parole
est à vous.
M. Boulet : Insérer, après
l'article 73 du projet de loi, le suivant :
«Entre le 1er janvier 2026 et le 31 mars
2026 :
1° l'article 53 de la Loi sur l'aide aux personnes
et aux familles doit se lire comme suit :
«53. La prestation de base est augmentée
d'une allocation temporaire lorsque l'adulte seul ou un membre adulte de la
famille :
1° démontre, par la production d'un
rapport médical, que son état physique ou mental l'empêche, pour une période
d'au moins un mois, de réaliser une activité de préparation à l'emploi,
d'insertion ou de maintien en emploi;
2° en fait la demande en raison de son
état de grossesse d'au moins 20 semaines et jusqu'à la... 18 semaines suivant
l'accouchement. Cette demande doit être accompagnée d'une attestation médicale
qui peut être remplacée par un rapport écrit constatant la grossesse, signée
par une sage-femme, indiquant le nom et la date de naissance de l'adulte, le
nombre de semaines de grossesse et la date prévue pour l'accouchement ou celle
de l'accouchement.»
2. L'article 73 de la Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«Les dispositions de la présente loi et
des règlements relatives aux programmes d'aide sociale s'appliquent au présent
programme compte tenu des adaptations nécessaires, à l'exception de celles
portant sur la contribution parentale et l'allocation pour contrainte
temporaire. Les ajustements pour adultes et les ajustements pour enfants à
charge qui ne s'appliquent pas au Programme de solidarité sociale sont
déterminés par règlement.»
3. Le paragraphe 2 du deuxième alinéa de
l'article 21 de la Loi sur la justice administrative doit se lire comme
suit :
2° en vertu de l'article 118 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles, compte une décision portant sur
l'évaluation des contraintes temporaires pour le motif prévu au paragraphe 1°
de l'article 53 de cette loi ou sur l'évaluation des contraintes sévères à
l'emploi visées à l'article 70 de cette loi. Merci. C'est tout. C'est les
règles transitoires.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions à 73.1? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement qui introduit 73.1 est...
Le Président (M. Allaire) :
...adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. 73.1 est introduit au projet de loi. 73.2, M. le ministre.
M. Boulet : Insérer, après
l'article 73.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«73.2. Entre le 1er janvier 2026 et
la date qui précède celle de l'entrée en vigueur de l'article 52 de la Loi
visant à améliorer l'accompagnement des personnes et à simplifier le régime
d'assistance sociale, l'article 133 de la Loi sur l'aide aux personnes et
aux familles doit se lire en ajoutant, à la fin, le paragraphe suivant :
«4° déterminer les ajustements pour
adultes et les ajustements pour enfants à charge qui ne s'appliquent pas à ce
programme.».
Merci. C'est tout.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Est-ce que l'amendement qui introduit 73.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) : Adopté.
Excellent. 73.2 est introduit au projet de loi. M. le ministre, 73.3. Est-ce
que vous souhaitez... Est-ce que vous souhaitez qu'on suspende les travaux
quelques instants?
Oui, on va suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 45)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. M. le ministre, allez-y. 73.3.
M. Boulet : Bon. Insérer,
après l'article 73.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«Entre le 1er avril 2026 et la date
qui précède celle de l'entrée en vigueur de l'article 20 de la Loi visant
à améliorer l'accompagnement des personnes et à simplifier le régime
d'assistance sociale :
«1° l'article 44 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«44. Le Programme d'aide sociale vise à
accorder une aide financière de dernier recours aux personnes qui ne présentent
pas de contraintes sévères de santé. Il vise aussi à les encourager à exercer
des activités favorisant leur intégration en emploi ou leur participation
sociale et communautaire.»;
«2° l'article 53 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«53. La prestation de base est augmentée
d'une allocation pour contraintes de santé lorsque l'adulte seul ou un membre
adulte de la famille :
«1° démontre, par la production d'une
évaluation médicale ou psychosociale, que son état de santé de nature physique,
mentale ou psychosociale l'empêche, pour une période d'au moins un mois, de
réaliser une activité de préparation à l'emploi, d'insertion ou de maintien en
emploi;
«2° en fait la demande en raison de
son état de grossesse d'au moins 20 semaines et jusqu'à la 18e semaine
suivant l'accouchement; cette demande doit être accompagnée d'une attestation
médicale rédigée par un professionnel de la santé ou des services sociaux
désigné par règlement constatant la grossesse et indiquant le nom et la date de
naissance de l'adulte, le nombre de semaines de grossesse ainsi que la date
prévue pour l'accouchement ou celle de l'accouchement.»;
«3° le paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 55 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles
doit se lire comme suit :
«1° déterminer le montant de la
prestation de base qui lui est applicable et, conformément au règlement,
l'augmenter, s'il y a lieu, du montant de l'allocation pour contraintes de
santé, du montant des ajustements pour adultes, du montant de l'allocation de
soutien accordé en application du chapitre I du titre I, du montant
des ajustements pour enfants à charge et du montant des prestations
spéciales;»;
«4° l'article 67 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«67. Le Programme de solidarité sociale
vise à accorder une aide financière de dernier recours aux personnes qui
présentent des contraintes sévères de santé.
«Ce programme vise également à favoriser
l'inclusion et la participation sociale de ces personnes de même que leur
contribution active à la société, avec le soutien et l'accompagnement qu'elles
requièrent.»;
«5° l'article 70 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«70. L'adulte seul ou la famille est
admissible au programme lorsqu'un adulte démontre, par la production d'une
évaluation médicale ou psychosociale, que son état de santé de nature physique,
mentale ou psychosociale est, de façon significative, déficient ou altéré pour
une durée d'au moins un an et que cette... pour cette raison et compte
tenu de ses caractéristiques socioprofessionnelles, il présente des contraintes
sévères de santé qui l'empêchent d'acquérir son autonomie économique par
l'emploi.
«Le ministre peut réévaluer annuellement
si une personne présente des contraintes sévères de santé.
«Le ministre peut, en raison de
circonstances particulières, exempter une personne de l'obligation de produire
une évaluation médicale ou psychosociale.»;
«6° l'article 72 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«72. Le gouvernement...
M. Boulet : ...gouvernement
peut, par règlement, prévoir, à l'égard des prestataires du programme, les
montants des ajustements pouvant varier selon le délai écoulé depuis qu'ils en
sont prestataires et déterminer dans quels cas et à quelles conditions ces
montants sont accordés.
Aux fins de calcul de ce délai, le
règlement peut prévoir que sont considérées les périodes où une personne a
présenté des contraintes sévères de santé qui l'empêchaient d'acquérir son
autonomie économique pour une durée d'au moins un an ou un handicap nécessitant
des soins exceptionnels dans les cas et aux conditions qui sont déterminées.
Le gouvernement peut également, par
règlement, prévoir des règles assouplies applicables au prestataire du
programme en ce qui concerne les biens, les avoirs liquides ou les sommes
versées dans un régime de retraite, les biens, les avoirs liquides ou les
revenus, gains et autres avantages provenant d'une succession, les conditions
d'admissibilité à certaines prestations spéciales.
L'article 113 de la Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles doit se lire comme suit : Les dispositions de la
présente loi et des règlements relatifs au programme d'aide sociale
s'appliquent au présent programme compte tenu des adaptations nécessaires, à
l'exception de celles portant sur la contribution parentale et l'allocation
pour contraintes de santé. Les ajustements pour adultes et ajustements pour
enfants à charge qui ne s'appliquent pas aux programmes de solidarité sociale
sont déterminés par règlement.
L'article 83.17 de la Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles doit se lire comme suit :
Une personne est admissible au programme
de revenu de base lorsque, pendant la durée prévue par règlement, elle présente
des contraintes sévères de santé au sens de l'article 70 et est prestataire du
Programme de solidarité sociale et lorsqu'elle satisfait aux autres conditions
prévues par règlement.
«Malgré le premier alinéa, une personne
est aussi admissible au Programme de revenu de base lorsque, dans les cas et
aux conditions prévus par règlement, elle présente des contraintes sévères de
santé qui devraient l'empêcher d'acquérir son autonomie économique de façon
permanente ou indéfinie. Les dispositions du présent chapitre s'appliquent de
plein droit à toute personne qui satisfait aux conditions d'admissibilité du programme.»
Le paragraphe 7 de l'article 132 de la Loi
sur l'aide aux personnes et aux familles doit se lire comme suit :
«Prévoir les montants de l'allocation pour
contraintes de santé et les ajustements pour adultes et pour enfants à charge
et déterminer dans quels cas et à quelles conditions ces montants sont
accordés.
• (15 h 50) •
Les paragraphes 1 et 2 de l'article 133.2
de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles doivent se lire comme
suit :
«Prévoir, pour l'application du premier
alinéa de l'article 83.17, la durée pendant laquelle une personne doit
présenter des contraintes sévères de santé et être prestataire du Programme de
solidarité sociale ainsi que les autres conditions d'admissibilité du
programme. Prévoir, pour l'application du deuxième alinéa de l'article 83.17,
dans quels cas et quelles conditions une personne qui présente des contraintes
sévères de santé est aussi admissible au Programme de revenu de base.»
11. Le paragraphe 2 du deuxième alinéa de
l'article 21 de la Loi sur la justice administrative doit se lire comme
suit :
«En vertu de l'article 118 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles... une décision portant sur l'évaluation
des contraintes de santé pour le motif prévu au paragraphe 1 de l'article 53 de
cette loi ou sur l'évaluation des contraintes sévères de santé visées à
l'article 70 de cette loi.»
Désolé, ils ont comme...
Une voix : ...
M. Boulet : Excusez-moi.
Désolé. C'est complet.
Le Président (M. Allaire) :
Wow! Bravo! C'est bien. Des interventions sur cet article? Oui, Mme la députée
de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Simplement, je pense que c'était presque un nouveau projet de loi
pour compléter le projet de loi sur le programme d'assistance sociale... de
solidarité sociale. Malheureusement, de mon côté, les personnes qui ont
travaillé sur le projet de loi original ne savaient pas que ça s'en venait,
alors auraient peut-être eu des questions, mais ce n'est pas...
M. Boulet : ...règles
transitoires.
Mme Caron : ...de la
concordance.
M. Boulet : C'est des règles
transitoires, simplement.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de cet amendement qui introduit 73.3. Est-ce que l'article...
est-ce que l'amendement qui introduit 73.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Excellent. Donc, article 73.3 est introduit au projet de loi. Donc,
avant de faire le dernier article... oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : J'aimerais vous
demander une suspension de quelques minutes sur le 75.
Le Président (M. Allaire) : Vous
allez avoir un amendement?
Mme Caron : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
...petit instant, avant, si vous me le permettez, parce que M. le ministre va
apporter une précision sur un amendement qu'on a adopté à 64.8, donc.
M. Boulet : ...tout de suite,
là.
Le Président (M. Allaire) :
Oui. Allez-y.
M. Boulet : À 64.8... Donc, la
date, c'est le 31 décembre 2025. C'était rien que cette précision-là, plutôt
que «mars». Puis il y avait l'article 54 de la Loi sur l'aide aux personnes et
aux familles, tel qu'il se lisait le 31 décembre 2025...
M. Boulet : ...s'applique au
prestataire d'une allocation pour contrainte temporaire prévue au premier
alinéa. C'est tout.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Pour précision aussi, c'est qu'à l'écran on avait le bon, mais, à la lecture,
ce n'était pas le même amendement.
M. Boulet : Exact. C'est ça.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, c'est pour ça qu'on a la précision.
M. Boulet : Bien oui.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le ministre.
Donc, on suspend les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 53)
(Reprise à 15 h 58)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux avec le dernier article,
l'article 75, l'article qui concerne l'entrée en vigueur. Il y a cependant
aussi un amendement. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Boulet : Donc, à
l'article 75. En fait, c'est l'article... c'est l'amendement, ça.
Le Président (M. Allaire) : Il
faudrait lire l'article avant, s'il vous plaît.
M. Boulet : Ah! OK. Il est où,
l'article 75? Désolé.
«Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le () à l'exception :
«1° de celles des articles 2 à 4 qui
entrent en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026;
«2° de celles des articles 5 à 12,
qui a entendu le () :
«3° de celles des articles 33 à 35
qui entrent en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement
pris en vertu du paragraphe j du paragraphe 1° de l'article 12 de
la Loi sur les maîtres électriciens édicté par l'article 33 de la présente
loi;
«4° de celles de l'article 47 et du
paragraphe 2° de l'article 52, qui entrent en vigueur à la date de
l'entrée en vigueur de l'article 165 et du paragraphe 9° de
l'article 232 de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du
travail;
«5° de celles des articles 48 à 50,
qui entrent en vigueur à la date à laquelle le membre choisi à partir des
listes fournies par les associations syndicales les plus représentatives et le
membre représentant les employeurs des secteurs public et parapublic du conseil
d'administration de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la
sécurité du travail visés à l'article 141 de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail, tel que modifié par l'article 49 de la présente loi,
auront tous deux été nommés en vertu de l'article 140 de cette loi, tel
que modifié par l'article 48 de la présente loi;
• (16 heures) •
«6° de celles de l'article 54 qui
entre en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement.»
Amendement à l'article 75 du projet
de loi :
1° remplacer dans le paragraphe 1°, «2026»
par «2027»;
2° insérer, après le paragraphe 2°, le
paragraphe suivant :
«2.1° de celles des articles 15, 16
et 18 de l'article 20 en ce qu'il édicte l'article 100.3.2 du Code du
travail et de l'article 22, qui entrent en vigueur le ();
3° supprimer les paragraphes 4° et 6°.
Donc, c'est toutes les dates d'entrée en
vigueur de toutes les lois qui ont été... tous les articles qui ont été
adoptés. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Y
a-t-il des interventions sur l'amendement déposé à l'article 75, madame?
Oui, allez-y, madame.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, pour ce qui est de l'article 75 ou de l'amendement, la
question que je me pose et que je pose au ministre, c'est dans l'amendement,
donc 1° remplacer, dans le paragraphe 1° «2026» par «2027». Alors, je
comprends que c'est de reporter d'un an l'entrée en vigueur du projet de loi,
comparativement à ce qui était prévu dans le projet de loi original, et ma
question, c'est : Pourquoi retarder cela d'un an?
M. Boulet : C'est l'adaptation
informatique et la capacité organisationnelle de la CNESST pour être sûr que ça
va bien se faire. C'est toute une série de mesures qu'on a adoptées pour
assurer une meilleure protection du calcul de l'indemnité de remplacement de
revenu des personnes salariées. Donc, on en avait parlé, mais c'est pour être
certain qu'on soit en mesure de bien les mettre en application.
Mme Caron : Et quand le projet
de loi a été rédigé, ce n'était pas...
M. Boulet : C'est parce qu'il
a été déposé au printemps dernier, hein, puis on est à plusieurs mois après. Ça
fait que c'est sûr que ça a provoqué un report.
Mme Caron : OK parce que ce
que la question...
M. Boulet : Mais c'est loin
2027. Comment la capacité informatique? Oui. Excusez.
Mme Caron : Oui... Non, mais
c'est parce que ce qu'on nous... qu'on nous sensibilise, c'est ce à quoi on
nous sensibiliser de la part de l'UTTAM, c'était que le fait de reporter d'un
an encore les personnes qui sont indemnisées sous le salaire minimum sont... se
retrouvent à être... vont se retrouver à être un an de plus dans la pauvreté.
M. Boulet : Alors, on pas dans
la pauvreté. Là, il y a des différentiels, il y a des revalorisations, mais
c'est sûr que quelqu'un au moment de la survenance de sa lésion, s'il...
16 h (version non révisée)
M. Boulet : ...était au
salaire minimum. Puis la revalorisation est un peu moins rapide que l'augmentation
du salaire minimum. Il y a un écart. Mais je comprends les propos de l'UTTAM.
Mais je ne peux pas le faire plus vite si la CNESST me dit : On ne peut
pas au plan informatique. Puis j'aime mieux que ce soit fait de manière
ordonnée puis rigoureuse.
Mme Caron : Donc, alors l'informatique
nous ralentit le... le processus.
M. Boulet : Ah! ça m'ennuie
autant que vous. Puis, si les gens de l'UTTAM nous écoutent, moi aussi, je
trouve ça loin, mais, bon.
Mme Caron : Parce que c'est
une... c'est un processus qui est informatique. C'est des... de la... de...
M. Boulet : Je sais. Je sais.
Mais il n'y a pas que le calcul de l'IRR, là. Il y a plusieurs mesures qui font
l'objet, là...
Une voix : ...
M. Boulet : Exact.
Mme Caron : Bien, je pense
que M. le ministre n'a pas fini sa phrase.
Le Président (M. Allaire) : Ah!
M. le ministre, aviez-vous fini?
Mme Caron : Il disait qu'il y
avait plusieurs menus... mesures.
M. Boulet : Le délai d'un an,
c'est juste pour l'IRR. Parce que les autres mesures de protection du revenu,
elles, la date demeure inchangée. C'est important.
Mme Caron : Mais qu'est-ce
que... Et cette précision-là, que vous venez de donner, ça fait quoi pour
les...
M. Boulet : Les autres
mesures du projet de loi vont entrer en vigueur en 2026 comme ce qui était
prévu. C'est simplement celle-là qui requiert une finesse informatique.
Mme Caron : Et donc... alors,
ça... Mais, toutes les autres mesures, ça ne va pas aider ceux qui sont
indemnisés sous le salaire minimum actuellement...
M. Boulet : Non. Non.
Mme Caron : Non. Alors, c'est
celle-là qui...
M. Boulet : Oui. Exact. Mais
toutes les autres. Il y en a plein d'autres aussi.
Mme Caron : Oui, OK.
Le Président (M. Allaire) : ...
Mme Caron : Oui. Je vais vous
demander une suspension, quelques minutes, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) : Pas
de problème.
Nous allons suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 04)
(Reprise à 16 h 05)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Mme la députée de La Pinière, je vous cède
la parole.
Mme Caron : Oui, merci, M. le
Président. Alors, je comprends que la CNESST est incapable de faire le travail
informatique nécessaire correctement pour l'entrée en vigueur qui était prévue
originellement au projet de loi. Et donc, malheureusement, ça va se traduire
pour certaines personnes qui sont indemnisées sous le salaire minimum à être
condamnées à continuer avec l'indemnisation... l'indemnité qu'ils ont déjà.
M. Boulet : ...informatique s'exprime
au 1er janvier de chaque année. Puis, comme ils ne seront pas capables de
le faire le 1er janvier 2026, bien, ils vont devoir faire tout ce qui est
requis pour que ce soit effectif le 1er janvier 2027. Merci.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Allaire) : ...pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de cet amendement
à l'article 75. Est-ce que l'amendement est adopté? Adopté. On revient
donc à l'article 75 tel qu'amendé. Des interventions? ...d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article... 75, pardon, tel qu'amendé.
Est-ce qu'il est adopté? Parfait! Le dernier article est adopté. Excellent! On
est donc rendus à la fin de l'étude détaillée. Et, comme à l'habitude, je vais
vous poser quelques questions usuelles. Donc, le titre du projet de loi est-il
adopté? ...je propose que la commission recommande la renumérotation du projet
de loi amendé. Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement des
références. Cette motion est-elle adoptée? Excellent! Parfait. Merci. Alors, on
est rendus aux remarques finales. Mme la députée de La Pinière, c'est vous qui
commencez, donc je vous cède la parole pour vos remarques finales.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, je vais me permettre de remercier toutes les personnes qui
ont participé à cette commission parlementaire ainsi que les personnes qui sont
venues au tout début pour les consultations. Je vais souligner la contribution
de mes collègues députées de Bourassa-Sauvé, Notre-Dame-de-Grâce et
Westmount-Saint-Louis dans... à ce projet de loi. Les échanges, semblaient-ils,
ont été cordiaux tout au long des travaux, comme aujourd'hui. Et mes collègues
ont déposé des...
Mme Caron : ...des amendements
qui n'ont pas été acceptés, mais aussi quand même considère qu'il y a eu un
mini avancement sur la prise en considération de l'analyse différenciée selon
les sexes.
Et pour ce qui est du... de
l'article 54 pour lesquels ma collègue de Westmount—Saint-Louisavait voté
contre au nom de notre formation politique, c'est dommage que ça amène un
régime à deux vitesses, c'est-à-dire que l'accès aux formations en santé et
sécurité au travail ne sera pas sous le même régime pour ceux qui travaillent
dans des entreprises privées et ceux et celles qui travaillent dans le public,
sachant qu'au public on a majoritairement des femmes qui travaillent, que ce
soit dans l'enseignement, dans la santé et donc qui n'auront pas ces formations
en santé, sécurité du travail, de la même manière que les personnes qui vont
travailler dans l'entreprise privée. Alors, ça, c'est un dommage et un regret.
Mais sinon, c'est... en fait, ça conclut les... les remarques que j'ai à faire
aujourd'hui. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée de La Pinière. C'est apprécié. Avant de vous céder la parole, M.
le ministre, je vais faire juste des brefs remerciements, puis on va terminer avec
vous. Merci à l'ensemble des collègues qui ont collaboré à cette commission. En
à peine quatre jours, on a réussi à terminer l'étude détaillée. Merci à
l'ensemble du personnel. Une chance que vous êtes là. Grâce à vous, on fait un
bien meilleur travail. M. le ministre, je vous cède la parole pour vos
remarques finales.
M. Boulet : Oui. En fait, ça
va être assez simple. Remercier tout le monde, vraiment, de votre
collaboration. Puis je finis tout le temps en disant : Si les Québécois,
Québécoises nous regardaient travailler en commission parlementaire, ils
réaliseraient le sérieux puis l'intensité de l'énergie qui... qui est
conjuguée, là, puis qui provient de tous les parlementaires. Puis j'aimerais
commencer par mes collègues de Labelle, Huntington, Beauce-Nord, Rousseau,
Hull, Marie-Victorin. Puis je veux souligner que la collègue de Huntingdon est
aussi mon adjointe parlementaire, donc elle contribue toujours de façon
particulière à nos travaux. Mais tous et toutes, vous jouez un rôle pour moi
qui est quand même précieux. Puis il y a eu quelques interventions que j'ai
senti senties, avec émotion, puis moi, j'apprécie tout le temps, parce que
c'est là qu'on réalise qu'on est une équipe puis qu'on est capables de
travailler en famille. Merci beaucoup.
Collègue de La Pinière, Thomas, je peux
te nommer toi, Thomas, hein, Mélissa, merci d'être là, surtout à la fin des
travaux. Je veux saluer, puis je l'ai fait, notre collègue de Westmount—Saint-Louis,
qui a fait un travail, selon moi, aussi appréciable. Collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
son recherchiste. Le collègue de Jean-Talon, son recherchiste. Vous, M. le
Président, qui menez les travaux, Mme la greffière, l'équipe qui vous
accompagne, M. le Président, mais vous aussi qui sachez mener des travaux avec
rigueur puis de manière ordonnée, je trouve que ça vaut vraiment la peine de le
souligner.
• (16 h 10) •
Évidemment, il y a mes incontournables,
hein, à ma gauche, c'est mon directeur de cabinet, Jean-Philippe, qui est
constamment avec moi, qui est un partenaire essentiel dans le cadre de travaux
concernant nos commissions parlementaires. Il y a évidemment Nathalie qui est
avec nous aussi, qui est à mon cabinet, Nathalie Saint-Pierre. Je ne sais pas
si elle est encore là. Alice, toi, tu viens d'arriver. Mais Isabelle Merizzi
aussi, ma sous-ministre qui avec l'équipe de mon ministère constituent des...
vraiment des incontournables puis des personnes qui jouent un rôle fondamental
dans tout ce que nous faisons. C'est des personnes qui écoutent, qui nous
entendent, qui fouillent, qui recherchent, qui écrivent, qui le font avec
respect puis qui respectent les orientations, parce que ça peut varier d'un
individu à un autre, là, d'un ministre à un autre, d'un parti politique à un
autre. C'est des personnes qui ont une forte capacité d'adaptation, qui ont le
sens de l'État, et qui font du service public un travail qui... qui est... qui
a énormément de valeur dans nos démocraties, particulièrement au Québec. Donc,
Isabelle, merci beaucoup. Merci beaucoup à toute la gang en arrière puis la
gang du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Merci d'être venus,
Guylaine et François, pour les amendements à la fin.
Bon, le PL n° 101, c'est ce qu'on
appelait un appel omnibus. Moi, j'aime beaucoup...
M. Boulet : ...vous le savez,
m'impliquer dans l'élaboration de projets de loi, puis je ne veux pas que ça
reste stagnant pendant des années. C'est là qu'on a des problèmes puis c'est là
qu'on est contraint de faire des réformes qui sont perçues parfois par les partenaires
comme étant des révolutions. Donc, le PL n° 101, c'est issu de réflexions
qu'on a accumulées dans les dernières années sur des irritants dans
l'application de lois du travail, des irritants puis des obstacles. On a parlé
de programme de maternité sans danger, on a parlé de calcul, d'indemnité de
remplacement de revenu, on a parlé de prévention, de participation des
travailleurs, travailleuses, on a parlé d'arbitrage de griefs. Il y a des pans
de ce projet de loi là qui sont issus de consensus, d'autres moins, mais je
rappellerai qu'en prévention, participation des travailleurs, travailleuses, le
règlement qui a été adopté par le gouvernement, qui est entré en vigueur le
1er octobre 2025, fait en sorte que tous les milieux de travail, à peu
près 4 millions de travailleurs, travailleuses bénéficient de mécanismes
qui n'existaient pas avant l'année 2021. Puis pour les centaines de
milliers qui sont en Santé, Éducation, on parle d'un régime adapté, bonifié. Il
n'y avait absolument rien d'impératif avant 2021, donc je pense qu'on fait des
avancées significatives. Je suis fier. Ce n'est pas parfait. Puis je suis
convaincu que dans six mois, dans un an, il va y avoir des choses à améliorer,
mais c'est ça notre rôle, d'être législateurs, on fait des lois d'abord pour
les Québécois, Québécoises, puis après ça il faut être attentif dans
l'application puis faire les corrections qui s'imposent. Alors, puis merci
beaucoup à vous deux aussi en arrière. Donc, merci beaucoup. Moi, je suis
encore une fois bien fier. C'est un autre projet de loi qui est terminé. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci
à vous, M. le ministre, vraiment.
Alors, la commission ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux au mardi 21 octobre à 12 h 30,
où elle se réunira en séance de travail.
Merci, tout le monde. Bon week-end et
bonne semaine en circonscription.
(Fin à 16 h 15)