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Commission permanente des finances,
des comptes publics et du revenu
Projet de loi no 6
Loi modifiant de nouveau la loi
sur les impôts et certaines autres
dispositions législatives d'ordre
fiscal
Séance du mercredi 12 décembre 1973
(Seize heures vingt minutes)
M. HOUDE (Limoilou) (président de la commission permanente des
finances, des comptes publics et du revenu): A l'ordre, messieurs!
Le projet de loi no 6, l'honorable ministre.
Amendements d'ordre technique
M. HARVEY (Jonquière): Comme je l'expliquais en Chambre, les
amendements que nous apportons sont des amendements plutôt d'ordre
technique. Certains amendements sont dus aux déclarations, aux prises de
position du gouvernement, par l'annonce, dans le discours du budget, de
certaines dispositions qui affectent nos lois fiscales. Il y a également
des amendements qui sont apportés et qui sont dus à
l'expérience vécue depuis la réforme fiscale. Nous
corrigeons quelques mots de la version française à la version
anglaise.
Alors, si vous voulez, on peut commencer article par article.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 1.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 1, justement, corrige une
interprétation, c'est plutôt une imprécision dans le texte
de la Loi sur les impôts. Le mot "minerai" est remplacé par le mot
"minéral", afin de faire concorder les versions anglaises et
françaises.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 2.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 2 abroge l'article 70, qui
permettait à un contribuable de déduire de son revenu les
impôts payés à un gouvernement étranger,
relativement à un revenu d'emploi. Cette déduction est
remplacée par un crédit pour impôt étranger. A
compter de 1973, cet impôt sera admis en déduction de
l'impôt autrement payable au titre de dégrèvement pour
impôt étranger, laquelle déduction est déjà
visée par l'article 585 de la Loi sur les impôts.
M. BACON: Qu'est-ce que cela veut dire en français; en
mécanique, qu'est-ce que cela veut dire, au juste?
M. HARVEY (Jonquière): En mécanique, c'est qu'on
permettait, avant, la déduction de l'impôt contre son revenu. Et
là, on veut que ce soit conforme aux dispositions de l'article 585.
C'est un crédit d'impôt, au lieu d'impôt contre revenu.
M. BACON: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 3.
M. HARVEY (Jonquière): La modification précise qu'une
provision relative à l'aliénation d'un bien minier, qui a
été admise en déduction dans le calcul du revenu d'un
contribuable pour une année d'imposition, doit être incluse dans
le calcul du revenu de ce contribuable l'année suivante.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): C'est par analogie avec la réserve
pour mauvaise créance qui est renversée au revenu l'année
suivante.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 4.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 4 abroge l'article 133 qui
permettait à un contribuable de déduire de son revenu les
impôts payés à un gouvernement étranger sur un
revenu d'entreprise. Cette déduction est remplacée par un
crédit d'impôt pour impôt étranger. C'est la
même chose que tout à l'heure.
M. BACON: C'est un corollaire de deux.
M. HARVEY (Jonquière): C'était l'emploi et là,
c'est l'entreprise.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est la concordance avec l'article 2.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 5.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 5 est encore un article de
concordance. Cet article élargit le sens de l'expression "personne
désignée" aux fins d'application des articles 157 à 159
qui restreignent la déduction de l'intérêt à payer
à une telle personne. Ladite expression s'étendra à une
personne qui est liée à un actionnaire détenant, seul ou
avec des personnes qui lui sont liées, plus de 25 p.c. des actions d'une
corporation de placement appartenant à des personnes ne résidant
pas au Canada. C'est un article de concordance.
M. BEDARD (Limoilou): Cela crée une autre catégorie.
M. HARVEY (Jonquière): Oui.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 6.
M. HARVEY (Jonquière): C'est le même principe. L'article 6
est un autre article de concordance qui soustrait de l'article 157 une
corporation dont l'entreprise principale au Canada consiste en la fabrication
d'aéronefs. En conséquence, une telle corporation peut
déduire les intérêts sur des dettes impayées,
à des personnes ne résidant pas au Canada.
M. BEDARD (Chicoutimi): Si je comprends bien, étant donné
le genre d'entreprise, lorsqu'il y a des dettes qui n'ont pas été
payées, la compagnie installée ici, au Canada, peut
déduire les intérêts sur les dettes impayées.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 157 de la loi est la limite
à la déduction de certains intérêts payés par
une corporation. Là, on spécifie. L'article 6 soustrait de
l'application l'article 157. On va permettre la dépense à une
corporation dont l'entreprise principale au Canada consiste en la fabrication
d'aéronefs. En conséquence, une telle corporation pourra
déduire les intérêts sur des dettes impayées
à des personnes ne résidant pas au Canada.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est dans le sens de l'explication que je
demandais.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté? Article 7.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 7 en est un de concordance qui a
pour but de donner à l'expression "corporation de mise en valeur" le
même sens que celui qui est donné à cette même
expression à l'article 330 de notre loi.
M. BEDARD (Chicoutimi): A titre d'information, est-ce qu'on pourrait
savoir quel sens était donné à l'article 330?
M. HARVEY (Jonquière): Un instant, on va vous dire ça. Une
corporation de mise en valeur est, aux fins du présent article, une
corporation dont l'entreprise principale est: a) la production, le raffinage,
la mise en marché du pétrole et de ses dérivés ou
du gaz naturel ou la recherche du pétrole ou du gaz naturel par
exploration ou forage; b) l'exploration ou l'exploitation minières; c)
le traitement du minerai pour en extraire des métaux; d)une combinaison
du traitement du minerai pour en extraire des métaux et du traitement
des métaux extraits de ce minerai; e) l'affinage des métaux ou f
) l'exploitation d'un pipeline servant au transport du pétrole ou du gaz
naturel. Pour l'application, se référer à l'article 302,
"bien minier". Un contribuable doit inclure dans le calcul de son revenu pour
une année d'imposition, tout montant à recevoir en contrepartie
de l'aliénation d'un bien minier canadien au sens de l'article 337, d'un
bien minier étranger au sens de l'article 340 ou de tout autre droit,
permis ou privilège prescrit qui lui appartenait au 31 décembre
1971, s'il est une corporation de mise en valeur ou une corporation qui
était une corporation de mise en valeur au moment de son acquisition ou
s'il est une autre personne prescrite même s'il ne peut recevoir ce
montant en entier ou en partie avant une année d'imposition
postérieure.
L'effet de l'amendement est que la compagnie de mise en valeur est une
corporation de mise en valeur, tel que décrit à l'article
330.
M. BEDARD (Chicoutimi): A l'article 330.
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour cela qu'on dit que c'est un
article de concordance. Cela avait été oublié lors de
l'adoption de la loi antérieure. Faire la concordance éclaircit
le texte.
UNE VOIX: Cela évite des équivoques. M. BEDARD
(Chicoutimi): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 8.
UNE VOIX: Cela enlève de l'ouvrage aux avocats!
M. HARVEY (Jonquière): Oui, mais ils sont difficile à
engager. Ils sont rares, les avocats en droit fiscal. Cela ôte de
l'ouvrage aux avocats, mais on en a deux. Ils ont déjà trop de
travail.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ils vont être obligés de se
découvrir des spécialités.
M. HARVEY (Jonquière): A part ça, ils coûtent cher
quand ils sont bons!
UNE VOIX: Oui.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 8. Au sens de l'article 302, le
produit de l'aliénation d'un droit, permis ou privilège acquis
après 1972 doit être inclus dans le revenu. L'article 303
prévoyait avant le présent amendement qu'un montant de toute
aliénation devait être aussi inclus dans le revenu. L'amendement a
pour but d'éliminer le produit de l'aliénation déjà
couvert par l'article 302.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que le ministre pourrait nous donner un
cas d'application pratique?
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour éviter le double emploi.
On dit la même chose aux deux endroits. D'ailleurs, la loi
fédérale de l'impôt sur le revenu le mentionne
spécifiquement à ces articles aussi. Le principe n'est nullement
changé.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Avant de
procéder à l'article 9, je voudrais faire un changement parmi les
membres de la commission. M. Picotte, Maskinongé, remplace M.
Lévesque, Bonaventure et je suggère le nom de M. Picotte comme
rapporteur de ladite commission.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 9.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 9 a pour but de
déterminer que l'élément capital du paiement d'une rente
provenant d'un régime révoqué au sens de l'article 657 de
la loi ne peut être déduit dans le calcul du revenu d'un
contribuable pour une année d'imposition.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 10.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 10, la modification
prévoit que le profit réalisé par un particulier et
provenant de l'aliénation d'un bien minier canadien, ce qui est droit,
permis ou privilège d'exploration, de forage ou d'extraction au Canada
de pétrole, de gaz ou de minéraux, un produit de pétrole
ou de gaz, etc. peut être appliqué à l'achat d'une rente
d'étalement. C'est un article de concordance. C'est pour les fins
d'étalement du revenu.
M. BEDARD (Chicoutimi): Rente d'étalement.
M. HARVEY (Jonquière): Pour avoir droit à
l'étalement du revenu, il faut acheter une rente.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 9, adopté.
M. HARVEY (Jonquière): C'est 10.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est-à-dire, en termes d'explication,
que concernant le profit réalisé par le particulier qui provient
de l'aliénation d'un bien minier, tel qu'exprimé dans l'article,
il peut y avoir un dégrèvement à condition qu'il soit
appliqué sur l'achat d'une rente d'étalement; c'est ça? Le
profit...
M. HARVEY (Jonquière): C'est le profit résultant.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, c'est le profit?
M. HARVEY (Jonquière): Le profit...
M. BACON: Cela ajoute aux droits d'auteur et à ces
affaires-là?
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça, pour pouvoir
l'étaler, il faut...
M. BACON: Frais littéraires et toutes ces choses-là?
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
M. BACON: Vous ajoutez à ça les revenus provenant de
l'aliénation d'un bien minier.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
M. BACON: En fait, c'est un rajout tout simplement.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça. M. BACON: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 10, adopté. Article
11.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je voudrais demander au ministre ou au
sous-ministre... Je comprends que ça réfère à
d'autres articles, ce sont seulement des amendements; pour pouvoir s'exprimer
là-dessus, il faudrait quand même comprendre...
M. HARVEY (Jonquière): On va aller à l'article.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... avoir l'ensemble du texte pour voir ce qu'il
ajoute ou retranche.
M. HARVEY (Jonquière): Je suis bien d'accord. A l'article 11,
cette modification fait concorder le texte de l'article 314, au paragraphe g),
avec celui de l'article 287, paragraphe g), qui ont trait au même sujet;
il s'agit tout simplement d'un article de concordance. Il s'agit de
rétablir le même texte, on parle des mêmes choses et lors de
la réforme fiscale, c'est une chose que nous avons oubliée. Il y
a plusieurs amendements, vous allez réaliser...
Jusqu'à maintenant, ce sont seulement des éclaircissements
et des précisions.
C'est sûr, à l'occasion de la réforme fiscale, il y
a des articles parce que c'était une brique qui auraient
dû être concordants avec d'autres, ce qui a été
oublié. Etant donné qu'on doit apporter des amendements pour
corriger la version anglaise, ou la version française, ou des
dispositions rendues nécessaires par le discours du budget, on en
profite pour corriger ce qu'on appelle des coquilles ou des...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce que je veux
dire, c'est assez difficile d'être d'accord... Sur le fait que
ça concorde, je suis bien d'accord; mais pour s'en rendre compte, il
faut quand même avoir le temps de lire les deux textes des articles dont
on dit faire la concordance par l'article 11.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord. Je lirai l'article.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 11, adopté?
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce n'est pas nécessaire, je suis à
mesure.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 12.
M. HARVEY (Jonquière): Article 12, cette modification
prévoit qu'une déduction à titre d'allocation pour
épuisement puisse être accordée à l'égard du
traitement de minerai au niveau du métal brut. Autrement, cette
allocation serait réservée uniquement au bénéfice
de production d'une mine, d'un puits de pétrole ou d'une concession
forestière.
M. BEDARD (Chicoutimi): M. le Président trouve que c'est
parfait?
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Parfait. Adopté?
M. HARVEY (Jonquière): Attendez un peu, on va lire le texte.
UNE VOIX: C'était exclu auparavant.
M. HARVEY (Jonquière): En pratique on l'accordait, mais ce
n'était pas mentionné. Là, ce sera mentionné dans
la loi.
M. DEOM: Pour être plus spécifique.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 12, adopté. Article
13.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 13, 14 et 15, si vous voulez,
nous les adopterons successivement. Ces articles nous permettent
d'insérer dans la Loi sur les impôts une référence
à la Loi concernant l'application de la Loi sur les impôts et ont
pour but de préciser, à l'égard des frais d'exploration et
de mise en valeur, l'ordre dans lequel les déductions doivent être
faites. Ces modifications clarifient la loi et corrigent des
imprécisions, plutôt une imprécision pour chacun des
articles. Vu qu'une déduction pour les frais d'exploration et de mise en
valeur est limitée par le quantum des profits, il est important de
préciser l'ordre des déductions aux fins de mesurer ces quantums.
Cela affecte les articles 13, 14 et 15.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que le ministre pourrait nous donner des
exemples, un exemple entre autres qui pourrait, du point de vue pratique, nous
montrer l'application de...
M. HARVEY (Jonquière): On va lire l'article, un instant. Article
92 de la Loi de l'application, à la fin; sur la Loi des impôts, la
Loi de l'application.
Voici, s'il y a des frais antérieurs à l'année 1972
à réclamer...
M. BACON: On se réfère toujours à l'article 92?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 92; 39 de la Loi de
l'application. S'il y a des frais additionnels à ceux
réclamés en 1972, on doit d'abord réclamer ceux de 1972.
Alors, c'est pour que notre texte de loi soit précis pour l'ordre des
déductions aux fins de mesurer les quantums.
M. BEDARD (Chicoutimi): On exige premièrement...
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... celle de 1972, pour ensuite réclamer
celle antérieure à 1972.
M. HARVEY (Jonquière): Après ça les autres, celles
non réclamées antérieurement. C'est ça.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 13, adopté. Article
14, adopté.
M. BEDARD (Chicoutimi): Articles 13, 14 et 15?
M. HARVEY (Jonquière): Articles 13, 14 et 15.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 15, adopté. Article
16.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 16 précise que lorsqu'une
corporation de mise en valeur a acquis la totalité ou la
quasi-totalité des biens d'une autre corporation de mise en valeur, elle
peut déduire dans le calcul de son revenu pour l'année les frais
canadiens d'exploration et de mise en valeur de la corporation acquise pour
autant que ces frais n'auront pas déjà été l'objet
d'une déduction.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté?
M. HARVEY (Jonquière): On ne veut pas lui donner en double. C'est
pour éviter de...
M. DEOM: A l'heure actuelle, elle a le droit de le faire.
M. HARVEY (Jonquière): On les surveille
mais ce n'était pas clair. On ne leur a jamais donné, mais
ce n'était pas clair, tandis que là, dans le texte de loi, comme
mesure administrative, c'est plus pratique, parce qu'eux-mêmes le voient
puis ils ne se risquent pas de le demander si la déduction a
déjà été admise.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 17.
M. HARVEY (Jonquière): Comme dirait un premier ministre qui est
décédé: "Trop fort casse pas! " Article 17. Le but du
présent article est de faire concorder la version anglaise avec la
version française du projet de loi.
UNE VOIX: On a donc de la difficulté avec cette concordance de
l'anglais et du français.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): II y a des fois que c'est utile, il faut
dire la même chose en anglais qu'en français ou en français
qu'en anglais.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 18.
UNE VOIX: II s'agit surtout de se comprendre.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 18 est un article de concordance
également. La modification fait concorder la version anglaise avec la
version française, de même elle introduit une disposition
semblable à celle de l'article 16 du présent projet de loi
relativement aux frais d'exploration et de mise en valeur.
L'article couvre le cas d'une corporation de mise en valeur qui a acquis
les biens d'une autre corporation de mise en valeur qui, elle-même, les
avait acquis d'une autre corporation de mise en valeur, deux fois de suite.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 19.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 19 est de concordance
également. Cet article corrige une imprécision en ce sens que le
changement du mot "canadiens" par le mot "étrangers" n'avait pas
été fait. Le paragraphe b) précise la déduction
à l'égard des frais étrangers d'exploration et de mise en
valeur qui peuvent être admissibles en déduction dans le calcul du
revenu d'une corporation de mise en valeur.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 20.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 20 apporte un amendement
à l'article 431 de la Loi sur les impôts qui prévoit qu'un
actionnaire d'une corporation remplacée ne réalise aucun gain en
capital et ne subit aucune perte en capital lors d'une fusion, s'il
possède des actions ordinaires de la corporation remplacée, il ne
reçoit pas pour celle-ci, lors de la fusion, que des actions de la
nouvelle corporation.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous permettez qu'on relise cet article?
M. HARVEY (Jonquière): Cela affecte plusieurs articles. Cela
affecte 432,...
M. DEOM: Vous ne considérez pas comme gain de capital un
transfert d'actions?
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
UNE VOIX: En fait c'est juste un transfert ou un changement d'actions
même si effectivement...
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça. Tant qu'il n'y a pas de
réalisation, en fait il n'y a pas de gain de capital. L'article 432
stipule les conditions d'application de l'article 431.
M. BACON: La loi aurait pu totalement oublier ça.
M. DEOM: II aurait pu se faire prendre.
M. BEDARD (Chicoutimi): II ne disait rien.
M. DEOM: Théoriquement, cela aurait pu être un gain de
capital; aux livres c'est un gain de capital.
M. BACON: En fait, théoriquement, cela en est un pour le moment
que ça passe, mais au moment de l'aliénation...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est un traitement libéral.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais donner un exemple. Selon cette
condition, telle qu'elle se lisait avant la présente modification, les
détenteurs d'actions ordinaires de la corporation remplacée
devaient tous ensemble recevoir au moins 25 p.c. des actions émises de
chaque catégorie particulière d'actions ordinaires de la nouvelle
corporation. A la suite de la présente modification, ils doivent
recevoir, tous ensemble, soit la même chose qu'avant cette modification,
c'est-à-dire au moins 25 p.c. des actions émises de chaque
catégorie particulière d'actions ordinaires de la nouvelle
corporation, soit ce qui est indiqué au sous-paragraphe ii)
proposé.
M. BEDARD (Chicoutimi): Par exemple, on dit: S'il possède des
actions ordinaires de la corporation remplacée et ne reçoit pas
pour celles-ci, lors de la fusion, que des actions de la
nouvelle corporation. S'il reçoit autre chose que des actions de
la nouvelle corporation, s'il reçoit un capital, disons un montant
d'argent, à ce moment-là...
M. BACON: Si c'est un montant forfaitaire, par exemple, il serait
taxé.
M. HARVEY (Jonquière): Ou il peut réaliser un gain.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je pense que ma question est claire, c'est
ça que je veux dire.
M. HARVEY (Jonquière): II pourrait réaliser un gain qui
serait taxé dans ce cas-là. La question est pertinente.
M. BACON: Tant qu'il n'y a que transaction de papier, il n'y a pas de
problème.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, mais à ce moment-là, est-ce
que ce n'est pas contourner...
M. BACON: Oui, oui.
M. HARVEY (Jonquière): Des actions.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que ce n'est pas contourner un peu... Ces
actions, elles valent quand même quelque chose? J'imagine qu'il sera
taxé au moment où elles se liquideront en termes de...
M. HARVEY (Jonquière): II n'y a pas de gain de capital au moment
précis, comme disait le député de Laporte tout à
l'heure. C'est plutôt pour viser les cas de fusion et éviter de
déterminer un gain de capital qui n'a pas lieu à ce
moment-là.
M. BACON: Qui apparaît juste aux livres.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est pour faciliter, parce qu'en fait, il peut
y avoir un gain de capital, dans ce sens que les nouvelles actions qu'il a de
la nouvelle corporation fusionnée peuvent valoir beaucoup plus.
M. HARVEY (Jonquière): II est reporté à plus tard
au moment où...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ou ça se liquide ou...
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça. M. DEOM: C'est un gain
sur papier. M. HARVEY (Jonquière): C'est du papier.
M. BACON: C'est juste une explication que je veux. Quand vous avez dit
tantôt des échanges de même valeur, mais comme...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est du papier, mais ce sont des valeurs.
M. BACON: Ce midi, supposons un exemple pratique, il y a un
échange d'actions, une fusion de compagnie, puis il y a échange
d'actions. En fait, est-ce qu'on peut dire que tant et aussi longtemps qu'il
n'y a pas réalisation, le contribuable n'est pas taxé? Parce
qu'il peut très bien arriver, dans le cas d'une fusion... Si on
fusionne, c'est parce que ça améliore quelque chose. S'il y a
amélioration de la valeur du capital-actions... Je m'excuse, je ne veux
pas nuire à l'adoption de la loi, mais si...
M. HARVEY (Jonquière): D'accord.
M. BACON: ... il y a au moment de la fusion, forcément, c'est
parce que ç'aurait été fait dans le but d'améliorer
la situation, ça améliorera par voie de conséquence la
situation du capital-actions. Donc, il peut y avoir gain à ce
moment-là, il peut y avoir hausse, mais est-ce qu'on peut dire sans se
tromper que tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas réalisation, de la
part du contribuable, il n'y a pas de taxation?
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça. Autrement on taxerait du
papier.
M. BACON: Parce que je pense que c'est surtout à l'heure actuelle
qu'on parle dans bien...
M. BEDARD (Chicoutimi): On n'est pas...
M. BACON: ... des secteurs de fusions, puis on parle beaucoup d'essayer
de grouper des gens. Je pense que c'est une affaire bien importante. Vous dites
qu'avant la loi ne disait rien là-dessus? A 432, excusez, oui, c'est
très bien, je l'ai. Je retire ma question, je l'ai. Très
bien.
M. HARVEY (Jonquière): On ajoute une condition.
UNE VOIX: Une condition additionnelle. M. HARVEY (Jonquière):
C'est ça.
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais aux fins de pouvoir taxer
équitablement, lorsque celui qui a des actions dans la corporation
nouvellement formée décide de liquider ses actions, pour pouvoir
le faire, est-ce que l'évaluation est faite de la valeur, autrement dit
des actions de l'actionnaire de la corporation remplacée? Est-ce que
c'est fait au moment de la fusion? Pour voir effectivement s'il y a perte ou
s'il y a gain.
M. BACON: Par le livre des actionnaires, elle sera toujours
trouvée.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord.
M. BEDARD (Chicoutimi): II y a des documents...
M. BACON: On n'a même pas à les juger.
UNE VOIX: II y a des évaluations qui se font là-dedans
avant d'ajouter de nouvelles actions...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est un régime libéral dans le
vrai sens du terme, sans jeu de mots, qui permet, qui favorise d'une certaine
façon les fusions pour qu'il y ait le moins de complications
possible.
M. HARVEY (Jonquière): Cela, c'est...
M. BEDARD (Chicoutimi): Bien c'est ça qu'il...
UNE VOIX: Cela les encourage.
M. BACON: Non, je pense bien, sinon ça les encourage...
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela ne peut sûrement pas les
décourager comme c'est là.
M. DEOM: Cela enlève une contrainte possible, selon la politique
de comptabilisation. On peut comptabiliser des actions comme on veut, à
la valeur sur le marché au moment de la fermeture de...
M. BACON: A toutes fins pratiques, ça ne s'en va pas vers le
marché secondaire à un moment donné.
M. DEOM: Ce qui est important, c'est que la corporation, l'actionnaire
soit taxé au moment où il réalise le profit de capital,
pas au moment où il échange du papier.
M. BACON: C'est surtout ça qui est important.
UNE VOIX: Je pense que là-dessus...
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela dépend, l'autre position peut
très bien se défendre aussi.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): II y a entente quand même, c'est un
contrat qu'il signe pour un changement d'actions.
M. BEDARD (Chicoutimi): Si ce n'est pas dans le genre de pouvoir
aider...
M. DEOM: II n'y a aucun règlement...
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): II est déterminé parce qu'ils
sont obligés de faire un contrat pour faire l'échange.
M. DEOM: II n'y a aucun règlement.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): Quand ils font l'échange, il est
redonné automatiquement.
M. DEOM: II n'y a aucun règlement. Vous pouvez faire une
transaction à une valeur X puis le comptable peut décider de
comptabiliser à X moins quelque chose, moins Y. Il n'est pas
obligé de comptabiliser à la valeur payée.
M. BACON: Je demanderais à mon collègue de ne pas donner
des trucs.
M. BEDARD (Chicoutimi) Des trucs de comptable, de comptabilité
que vous nous donnez. On regarde ça simplement sous l'aspect
général de la loi.
M. DEOM: Ce ne sont pas des trucs, c'est parce que ça
déplace...
M. BEDARD (Chicoutimi): Des façons, si vous aimez mieux, disons
des façons.
M. BACON : Ce sont des façons de comptabiliser.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): A l'ordre! J'aimerais bien qu'il n'y
ait qu'une personne qui parle en même temps parce que, pour
l'enregistrement du journal des Débats, ça devient assez
compliqué. Alors, si vous voulez adresser la parole...
UNE VOIX: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): ... ou dire quelque chose, veuillez
me signaler votre intention de parler. Article 20, adopté.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je m'abstiens sur cet article-là.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 21.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 21 modifie l'article 433 et a
pour but de tenir compte de la modification apportée à l'article
432 par l'article 20 du présent projet de loi. L'article 433 doit
maintenant s'appliquer non seulement au pourcentage relatif à chaque
catégorie particulière d'actions, qui est visé au
paragraphe a) de l'article 432, mais aussi à celui des voix à
toute fin et à celui de la juste valeur marchande de toutes les actions
ordinaires de la nouvelle corporation qui y sont visées. C'est de la
concordance.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, de la concordance en fonction de l'article
20.
M. HARVEY (Jonquière): En fonction de l'article 20.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour être logi-
que, je m'abstiens également sur l'article 21 et sur l'article
22.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 22.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 22 modifie l'article 436 et a
pour but de préciser le mode de calcul du montant du produit de
l'aliénation des actions du capital-actions d'une filiale qu'une
corporation mère est réputée recevoir lors de la
liquidation de cette filiale. La modification prévoit que dans ce calcul
la corporation mère doit déduire, du prix de base rajusté
d'une action qu'elle possède dans le capital-actions de sa filiale, tout
montant prévu à l'article 238 relatif aux dividendes qu'elle est
réputée recevoir en vertu de l'article 439. C'est de la
concordance également. C'est très technique.
M. BACON: Oui, là, c'est vrai.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est de la concordance mais en même temps
que de la concordance, il y a du fond aussi.
M. BACON: En fait, dans chaque article, c'est plus ou moins de
l'ajustement, de la concordance. Comme le disait le ministre tantôt en
Chambre, il n'y a pas de modification de principes fondamentaux des lois
fiscales.
M. HARVEY (Jonquière): II n'y a aucune modification de principe,
c'est à l'usage du texte de la réforme fiscale.
M. BACON: Des rajouts ou pour faciliter...
M. HARVEY (Jonquière): Ce sont des articles qui visent la
même chose et qu'on rajuste. Il y a également, en raison de ce
qu'il est permis de déduire avant l'année 1972, qu'on
établit l'ordre, comme on l'a vu dans l'article tout à l'heure.
L'année 1972 d'abord et les autres frais non réclamés par
la suite.
UNE VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 22, adopté. Article
23.
M. HARVEY (Jonquière): Article 23. Ces modifications ont pour but
d'enlever la référence à l'article 133 qui a
été abrogé par l'article 4 du présent projet de
loi. C'est de concordance. Si vous avez à me suggérer des termes
plus clairs, nous vous en serions très reconnaissants mais ils sont
difficiles à trouver, même par les "fiscalistes".
M. BACON: Quand vous dites une expression comme "être
raisonnablement considéré" M. le ministre, c'est
aléatoire.
M. HARVEY (Jonquière) : Savez-vous pour- quoi on dit cela? Quand
les gens ne sont pas raisonnables, on les amène à raisonner.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est parce qu'il y en a qui ne raisonnent pas
raisonnablement.
M. DEOM: Le député de Trois-Rivières va travailler
cette nuit là-dessus.
M. BACON: C'est parce que quand on avait eu l'étude de la brique
sur la réforme fiscale...
M. HARVEY (Jonquière): C'est le terme.
M. BACON: ... on a soulevé des points et il m'est arrivé
des problèmes pas longtemps après.
M. HARVEY (Jonquière): Pour être objectif, je vais
répondre au député de Trois-Rivières que c'est le
terme employé dans toute loi fiscale. Pourquoi? n y a certainement une
raison fondamentale. Il y en a qui ne sont pas trop raisonnables.
M. BACON: D'ailleurs, vos fonctionnaires ont très bon
jugement.
M. HARVEY (Jonquière): Non seulement les miens, mais ceux des
autres provinces, ceux du pays et ceux des autres pays dans leur
interprétation des lois fiscales.
M. BACON: II faut être fier de ses fonctionnaires aussi, M. le
ministre.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 23, adopté. Article
24.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous avez fini les louanges afin qu 'on passe
à un autre article?
M. HARVEY (Jonquière): Article 24. Cette modification a pour but
d'augmenter de $12,000 à $24,000 la limite de la table spéciale
d'impôt qui est annexée à la TD-1, pour faciliter aux
contribuables leur calcul de l'impôt payable.
M. MERCIER: On est bien d'accord, M. le ministre, on est bien
d'accord.
M. HARVEY (Jonquière): C'est plus facile.
M. BACON: C'est bon signe, c'est parce qu'on a eu un grand
développement économique durant ces trois dernières
années.
M. HARVEY (Jonquière): Les salaires augmentent et ça
facilite, ça coûte moins cher à faire...
M.MERCIER: Ce n'est pas de la politique qu'on fait.
M. HARVEY (Jonquière): Non, c'est vrai, cela. C'est un meilleur
service au contribuable
et, effectivement, le calcul est beaucoup plus rapide.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 24, adopté. Article
25.
M. HARVEY (Jonquière): Article 25. La modification précise
qu'un impôt étranger doit être payé à un
gouvernement plutôt qu'à un pays. C'est un petit peu plus
logique.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
M. BEDARD (Chicoutimi): Une seconde, s'il vous plaît; vous
permettez?
M. BACON: Vous avez dit le mot "pays" et le député de
Chicoutimi cherche.
M. HARVEY (Jonquière): II y a un bout de temps, au Chili, on
aurait payé à qui?
M. BEDARD (Chicoutimi): Je souhaite que, dans un avenir
rapproché, gouvernement et pays voudront dire la même chose au
Québec.
M. HARVEY (Jonquière): A ce moment-là, il y a les conseils
municipaux qu'il va falloir annexer.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 26.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 26. Dans le contexte actuel, la
loi prévoit qu'il n'y a pas d'aliénation d'un contrat d'assurance
du seul fait qu'une personne décède. La modification a pour effet
de prévoir qu'il n'y aura pas non plus aliénation d'une police
d'assurance lorsqu'une personne est atteinte d'une incapacité totale
permanente. C'est de la concordance.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): Est-ce pour des primes en cas
d'invalidité, cela?
M. HARVEY (Jonquière): Oui.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 27.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord?
M. BEDARD (Chicoutimi): Adopté, article 26, oui.
M. HARVEY (Jonquière): Article 27. Cette modification oblige un
contribuable, qu'il soit assujetti ou non au paiement de l'impôt,
à produire une déclaration fiscale en la forme prescrite et
contenant les renseignements prescrits lorsqu'une mise en demeure du ministre
lui est transmise. Le défaut de se conformer à cet article
entraîne une pénalité de $25 à $100 alors que, si
cet article n'était pas édicté, la demande devrait
être faite en vertu de l'article 39 de la Loi du ministère du
Revenu. Le même contribuable serait alors passible d'une amende pouvant
aller de $200 à $10,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je suis d'accord. Cela peut aider
vraiment...
M. HARVEY (Jonquière): Alors, cela veut dire que je suis moins
dur.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... les pauvres.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais être moins dur au cas
où je serais appelé à être dur, forcer le juge
à être moins dur.
M. BACON: Le ministre et le ministère s'humanisent.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela peut vraiment aider surtout ceux qui ne
gagnent pas assez et qui ne pensent pas à faire leur rapport
d'impôt.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela. Quand j'ai dit que je voulais
humaniser le revenu, c'est cela. Je vais être humain, un peu moins
salaud.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député
d'Abitibi-Ouest.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que cela veut dire que ça vous
arrive de l'être?
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): Est-ce que cela veut dire aussi que ceux qui
ne se conforment pas, par la suite, peuvent être encore poursuivis chaque
fois qu'ils ne se conforment pas à la loi?
M. HARVEY (Jonquière): Oui, certainement. Il y a obligation de
produire une déclaration d'impôt, lorsque signifiée par le
ministre. A ce moment-là, si des procédures judiciaires sont
intentées, si je le fais en vertu de l'article 39 de ma loi, si cet
article-là n'était pas adopté, il y a des
pénalités de $200 à $10,000, tandis qu'avec le nouvel
article il y aurait des pénalités de $25 à $100.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Maskinongé.
M. HARVEY (Jonquière): Ce qui est plus logique.
M. PICOTTE: Mais dans le cas d'un rappel, par exemple?
M. HARVEY (Jonquière): II n'y a pas de cascade automatique
là-dedans comme dans le
cas des mandataires aux taxes à la consommation, par exemple. Aux
taxes à la consommation, vous avez les pénalités cascades
qui sont de 5 p.c, 10 p.c, 15 p.c, 20 p.c, 25 p.c., selon la délinquance
du mandataire. Au niveau des impôts, ce sont des amendes décrites
minimales et maximales. En vertu de l'article 39 de ma loi, le minimum est de
$200 et le maximum est de $10,000 pour ceux qui n'ont pas produit, dans la
forme prescrite, leur déclaration d'impôt à la demande du
ministre. Là, je demande un article spécial pour que le minimum
soit de $25 et le maximum de $100.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre que, si on ne
répond pas à la demande du ministre, à ce
moment-là, cela représente une pénalité de $25
à $100 en adoptant cet article-ci? S'il y a refus, après demande
de la part du ministère de produire le rapport d'impôt, même
s'il y a une plainte et que l'individu est condamné, s'il ne donne pas
suite, en ce sens qu'il ne produit pas de rapport d'impôt, est-ce que
vous vous prévalez de l'article 39?
M. HARVEY (Jonquière): En portant notre plainte, on peut
demander, nous autres, d'appliquer la peine maximale. Cela dépend.
M. BEDARD (Chicoutimi): Non, ce n'est pas dans ce sens-là.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais essayer de vous répondre
là-dessus. C'est que si un contribuable ne fait pas sa
déclaration d'impôt, qu'on lui demande et qu'il ne la donne pas,
dans les demandes de routine, nous pouvons le poursuivre pour une
journée de retard, $25. S'il est condamné à payer l'amende
de $25 et ne fait pas sa déclaration d'impôt tel que le jugement
l'ordonne, on peut faire une autre demande, porter une autre plainte et avoir
plus qu'une journée, on peut avoir deux jours, trois jours, dix jours,
si on veut, jusqu'à concurrence de $100. D'accord? Après cela, si
on n'a pas la déclaration d'impôt, on peut faire une demande
formelle. Là, c'est l'article 39 du ministère qui entre en ligne
de compte.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord.
M. HARVEY (Jonquière) : Au fait, on a un article additionnel pour
être moins dur, moins vite. D'accord?
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord.
M. HARVEY (Jonquière): Article 27, adopté?
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 27, adopté. Article
28.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 28 prévoit que le montant
de l'impôt qui doit être déduit ou retenu
conformément à l'article 745 peut être réduit si le
ministre croit que la déduction autrement requise pourrait causer un
fardeau indu au contribuable. De même, cet article permet à un
contribuable de demander que le montant de la déduction ou de la retenue
pour fins d'impôt, en vertu de l'article 745, soit majoré.
M. BACON: Le ministre...
M. BEDARD (Chicoutimi): Attendons, vous permettez que je le relise? Quel
était ce montant d'impôt prévu par l'article 745?
M. HARVEY (Jonquière): Ce sont les montants qui doivent
être déduits selon les tables de déduction
d'impôt.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Bellechasse.
M. BEDARD (Chicoutimi): Une seconde, je n'ai pas fini.
M. MERCIER: Est-ce que c'est réduit ou déduit?
M. HARVEY (Jonquière): Réduit. Changez ça pour
réduit au lieu de déduit.
Vous avez le cas précis, par exemple, des pensions alimentaires
versées à une épouse. On pourrait réduire en bas de
la table. Si on exige les tables, par exemple, une pension alimentaire, il y
aurait déduction à la source, selon les tables et cela n'aurait
pas de sens.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre que cet article
donne une sorte de pouvoir discrétionnaire au ministre de réduire
un montant...
M. HARVEY (Jonquière): De réduire...
M. BEDARD (Chicoutimi): ... un montant d'impôt payable par un
contribuable?
M. HARVEY (Jonquière): Suivant les preuves apportées que
c'est bien normal de le faire, comme, par exemple, dans le cas d'une pension
alimentaire versée à une épouse, c'est un exemple
précis, ou d'autres cas, où vraiment ce serait illogique de
déduire en fonction des tables.
M. BEDARD (Chicoutimi): Une question d'information. Si le ministre
utilise son pouvoir discrétionnaire dans un cas comme cela, à qui
doit-il en rendre compte? Est-ce qu'il doit en rendre compte à
quelqu'un?
M. HARVEY (Jonquière): S'il y a abus, certainement. En Chambre,
à tout parlementaire.
M. BEDARD (Chicoutimi): J'imagine que ça doit être assez
rare que quelqu'un se prévale du déduit du deuxième
paragraphe.
M. HARVEY (Jonquière): II faut bien comprendre que je ne
réduis pas l'impôt, je réduis la déduction.
M. BEDARD (Chicoutimi): La déduction, c'est ça que j'ai
compris.
M. HARVEY (Jonquière): Au moment de sa déclaration, il y a
eu une permission d'être déduit en bas de la table, mais son
impôt reste le même, selon son revenu imposable. Mais par exemple,
c'est bien sûr, à un moment donné, s'il y avait eu une
erreur de la part du ministre dans son droit de réduire la
déduction, on le récupérerait, excepté qu'on ne
pourrait pas le pénaliser en fonction d'un impôt non versé,
parce qu'il aurait obtenu une permission.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est le montant de l'impôt dans le fond
qui est réduit.
M. HARVEY (Jonquière): Non, de déduction.
M. BEDARD (Chicoutimi): Une seconde.
M. HARVEY (Jonquière): On autorise l'employeur à
réduire moins que la table, mais on ne réduit pas l'impôt,
parce qu'il est assujetti à produire une formule d'impôt et
imposé d'après son revenu imposable. C'est dans le cas de...
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais au bout de la ligne, cela a comme
résultat quand même...
M. HARVEY (Jonquière): Cela a comme résultat, regardez, de
plus en plus...
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela a comme résultat une
réduction.
M. HARVEY (Jonquière): ... non.
M. BEDARD (Chicoutimi): Prenez l'article. Le montant de l'impôt
c'est le montant de l'impôt qui doit être
réduit ou retenu conformément à l'article 45 peut
être réduit, si le ministre...
M. HARVEY (Jonquière): Lisez 745.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est dans ce sens que je vous demandais le vrai
sens de l'article 745.
M. HARVEY (Jonquière): Lisez 745, il s'agit simplement de
réduire la déduction en bas de la table. On donne l'exemple
précis de pension alimentaire à une épouse, par exemple;
c'est le cas le plus fréquent.
Les règlements ne permettent pas à l'employeur de tenir
compte de la pension alimentaire qu'un type paye à une
épouse.
Par voie de règlements on ne peut...
Sauf s'il est autorisé à...
M. BEDARD (Chicoutimi): Sauf s'il est autorisé à le
considérer.
M. HARVEY (Jonquière): Cette déduction est autrement
déductible dans la loi de l'impôt, de toute façon. C'est
simplement pour minimiser.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord, cela répond à ma
question.
M. HARVEY (Jonquière): Le cas le plus fréquent, c'est le
cas des pensions alimentaires versées à une épouse. On
sait fort bien que généralement cette épouse ne travaille
pas. Pourquoi déduire de l'impôt à la source sur une
allocation?
M. BEDARD (Chicoutimi): Je m'excuse, mais je ne crois pas que c'est
l'interprétation que j'ai comprise de monsieur.
M. HARVEY (Jonquière): Oui, c'est ça.
La pension alimentaire qu'un employé paye à son
épouse, l'employeur n'a pas droit d'en tenir compte.
Alors, on permet à l'employeur de déduire moins que la
table de déduction parce que, par exemple, il verse une pension
alimentaire à son épouse.
M. BACON: Parfaitement d'accord. M. BEDARD (Chicoutimi): Merci.
M. HARVEY (Jonquière): C'est exactement ce que j'ai dit trois
fois.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 28, adopté? Article
29.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 29, un intérêt dans
une société doit être compris dans un bien
québécois imposable, lorsque parmi les biens de cette
société est inclus entre autres un bien minier canadien.
M. BACON: C'est toujours de la concordance.
M. HARVEY (Jonquière): C'est de la concordance, absolument.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je n'ai pas d'objection sur cet article.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 30.
M. HARVEY (Jonquière): Article 30. Cette modification apporte une
précision à l'égard du gain résultant de
l'aliénation de biens québécois imposables par une
personne ne résidant pas au Canada. Ce gain est égal au montant
du produit de l'aliénation du bien qu'il estime recevoir,
moins le prix de base rajusté de ce bien. Cette modification
clarifie la loi et fait disparaître une ambiguïté.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cette modification apporte une précision
et non pas une imprécision. Parce que j'imagine qu'on est ici pour
préciser et non pas pour mêler.
M. HARVEY (Jonquière): Excusez-moi, une précision. Je n'ai
pas envie d'apporter des imprécisions.
M. BEDARD (Chicoutimi): II y en a déjà assez comme
ça.
M. HARVEY (Jonquière): Ce n'est pas un lapsus, c'est une
erreur.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
UNE VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 31.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 31. Dans le contexte actuel, la
loi exige que, lorsqu'une personne ne résidant pas au Canada dispose
d'un bien québécois imposable, cette personne obtienne un
certificat du ministre et verse un impôt égal à l5p.c. du
produit du capital imposable. L'article 824 est modifié pour exiger que
l'acheteur canadien fasse une déduction égale à 10 p.c. du
prix d'achat lorsqu'il n'a pas de tel certificat ou de 15 p.c. de
l'excédent par lequel son prix d'achat excède celui que le
vendeur avait indiqué sur le certificat.
M. BEDARD (Chicoutimi): On diminue autrement dit de 5 p.c? Avant,
c'était 15 p.c.
M. HARVEY (Jonquière): Avant on exigeait 15 p.c, là on
peut exiger, on exige de l'acheteur canadien qu'il fasse une déduction
égale à 10 p.c. du prix d'achat lorsqu'il n'a pas un tel
certificat ou de 15 p.c. de l'excédent par lequel son prix d'achat
excède celui que le vendeur avait indiqué sur le certificat.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord!
M. HARVEY (Jonquière): Pour ne pas se faire jouer de tours.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 32.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 32 est tout simplement une
modification pour faire concorder la version anglaise avec la version
française.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 33.
M. HARVEY (Jonquière): J'ai un amendement nouveau...
M. BEDARD (Chicoutimi): Une seconde, à l'article...
UNE VOIX: Vous n'en avez pas?
M. HARVEY (Jonquière): Non, à l'article 32, il s'agit
simplement de faire concorder la version anglaise avec la version
française.
M. BACON: Est-ce qu'on peut adopter, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Oui. Article 32, adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 33, j'aurais 33 a), mais on va
passer immédiatement à l'amendement tel qu'indiqué dans le
projet de loi à l'article 33. Cette modification précise que la
déduction dans le calcul du capital versé d'une corporation
relativement à ses placements ne s'applique pas à une corporation
de placements appartenant à des personnes ne résidant pas au
Canada et de ce fait, traite toutes les corporations de placements de la
même manière. On va vous remettre un texte qui deviendra...
M. BACON: C'est bien sûr?
M. HARVEY (Jonquière): Mais bien sûr, on vient de
vérifier. C'est parce qu'il n'avait pas été prêt
à temps au moment de l'impression.
M. BACON: Un amendement de l'article qui apportait un amendement.
M. HARVEY (Jonquière): Article 33 a), article 875 a), le but de
ces modifications est d'introduire dans les parties 5, 6 et 7 les mêmes
pouvoirs réglementaires qui sont prévus à la partie 4. On
peut donner un exemple, de façon à pouvoir exonérer du
paiement de l'impôt prévu par ces parties, les contribuables qui
sont exonérés de l'impôt prévu à la partie
1.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce n'est pas facile d'en faire l'analyse.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Laporte.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela nous prendrait 12 recherchistes.
M. DEOM: Ce sont les corporations de placement...
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour le capital versé d'une
corporation relativement à ses placements ne s'appliquant pas aux
corporations de placement appartenant à des gens qui ne résident
pas au Canada. C'est pour traiter, en
un mot, toutes ces corporations de placement de la même
manière. C'est technique, c'est sûr, mais c'est pour les mettre
sur le même pied.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 33, adopté. L'article
33 a) va se lire comme ceci: "L'article 875 a) de ladite loi
édicté par l'article 83 du chapitre 26 des lois de 1972 est
modifié en insérant dans la première ligne, après
le chiffre 803, ce qui suit et 871". Adopté?
M. BEDARD (Chicoutimi): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 33 b).
M. HARVEY (Jonquière): Article 33 a), adopté; article 33
b).
M. BACON: Articles 33 b) et 33), adopté, M. le
Président.
M. HARVEY (Jonquière): Comme note explicative, l'amendement
accorde un pouvoir réglementaire semblable à celui accordé
par l'article 871 de la Loi sur les impôts.
M. BACON: b) et c), M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'article 33 b) va se lire comme
ceci: "L'article 884 de ladite loi est modifié en insérant dans
la première ligne, après le chiffre 869, ce qui suit et 871."
L'article 33 c): "L'article 893 de ladite loi est modifié en
remplaçant la deuxième ligne par ce qui suit, par "732 à
810" et le paragraphe a) de l'article 871 s'applique à la
présente." Adopté?
UNE VOIX: Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): ...2, on ne le passera pas
immédiatement, j'y reviendrai tout à l'heure. J'ai quelque chose
à vérifier. Alors, on suspend à l'article 33,
deuxièmement. J'y reviendrai dans quelques minutes, j'ai une
vérification à faire là-dessus.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 34.
M. HARVEY (Jonquière): Article 34, aux fins d'établir le
profit de capital qu'un contribuable réalise lors de l'alinéation
d'un bien qu'il détenait le 31 décembre 1971, il faut tenir
compte de la valeur marchande de ce bien au jour de l'évaluation.
Cette provision générale n'avait pas été
obtenue dans le cas d'un droit gouvernemental et le présent article
corrige cette anomalie.
M. BACON: En français, ça veut dire quoi?
M. HARVEY (Jonquière): En français, un droit
gouvernemental...
M. BACON: Est-ce qu'on peut avoir des explications là-dessus, M.
le Président? Est-ce qu'on peut avoir des éclaircissements?
M. HARVEY (Jonquière): Un permis d'explorer ou un droit
quelconque que le gouvernement aurait, une dette.
M. BACON: Vous pensez qu'une dette est un droit?
M. HARVEY (Jonquière): C'est un droit que le gouvernement, on me
dit, aurait donné à une personne d'exploiter ou...
M. MERCIER: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Bellechasse.
M. MERCIER: ... ça doit s'illustrer également par les
droits de coupe des concessions forestières?
M. HARVEY (Jonquière): Oui.
M. BEDARD (Chicoutimi): Des jalonnements?
M. HARVEY (Jonquière): Aussi.
M. BEDARD (Chicoutimi): Des droits miniers, tout ça.
M. HARVEY (Jonquière): Aussi, c'est un droit.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député
d'Abitibi-Ouest.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): Cela doit s'appliquer aux compagnies de
transport?
M. BACON: Ce n'est pas un privilège à ce moment-là.
En fait, c'est ce que le gouvernement concède en privilèges.
M. MERCIER: C'est une licence. M. le Président, pour les
compagnies de transport, ça devient une licence d'exploitation.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ce qui est défini dans les
textes de loi gouvernementaux comme droit. Parce que c'est délicat, la
question du transport que le député d'Abitibi-Ouest me pose, je
n'irais pas jusqu'à dire ça parce qu'un droit, par exemple un
permis de coupe, c'est un droit, c'est sûr. Mais droit, permis,
privilège...
M. BACON: Adopté.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela en est un.
M. MERCIER: Cela en est un.
M. BACON: Ce n'est pas un privilège.
M. MERCIER: Ton permis de conduire est un privilège.
M. BACON: Je ne pense pas, M. le Président.
M. MERCIER: Un permis de la Société des alcools, à
ce moment-là?
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): M. le Président, les permis de
transport...
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député
d'Abitibi-Ouest.
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): Pour les permis de transport, quand
même, c'est là-dessus que se réalisent les plus gros gains
de capitaux.
UNE VOIX: IL y a sûrement des transactions...
M. BOUTIN (Abitibi-Ouest): II y a des compagnies de transport qui ne
valent rien, qui sont achetées seulement pour le permis.
UNE VOIX: Le "good will". M. MERCIER: Je comprends.
UNE VOIX: Ce qui n'est pas le cas pour un permis de conduire.
M. MERCIER: C'est un privilège tout de même, changer de
route.
M. BACON: En fait, c'est tout privilège...
DES VOIX: Tu t'en sers ou tu le perds, un des deux.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): A l'ordre, s'il vous plaît! Pas
tous ensemble.
M. MERCIER: C'est parce que ça peut aller assez loin, cette
histoire.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Trois-Rivières.
M. BACON: C'est peut-être avec des points de
démérite qu'il pourrait y avoir des transactions pour deux permis
de conduire, entre celui qui a des points de démérite qui
opérerait des transactions avec celui qui n'en a pas. Ce serait
peut-être un marché boursier qu'on pourrait développer.
UNE VOIX: Le marché noir des permis de conduire.
M. HARVEY (Jonquière): Je l'ai ici. Un instant! Un droit
gouvernemental désigne un droit ou permis qui est émis au
contribuable par le gouvernement d'une province ou du Canada, une
municipalité canadienne ou un organisme autorisé à cet
effet par ce gouvernement ou cette municipalité, qui est une condition
essentielle à l'exercice en lui, d'une entreprise en conformité
d'une loi de ce gouvernement ou d'un règlement de cette
municipalité et qu'il a acquis par suite d'une transaction
antérieure en 1972 ou à quelque moment que ce soit aux fins
d'assurer la continuation sans interruption de droits essentiellement
semblables aux droits qu'il possédait antérieurement en vertu
d'un droit gouvernemental qu'il détenait avant ce moment, 1973. Projet
de loi 22, article 145.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela ne change rien concernant l'adoption.
J'imagine que, dans le premier paragraphe, ça concerne quand même
pas mal de monde, la valeur marchande, l'évaluation de la valeur
marchande d'un bien au 31 décembre 1971, on doit le faire établir
par comptable au niveau du ministère? Pas de comptable du
ministère, j'entends...
M. HARVEY (Jonquière): Au sujet de l'évaluation?
M. BACON: Quelle évaluation marchande allez-vous accepter et
venant de qui?
M. HARVEY (Jonquière): Du contribuable. M. BACON: Vous
l'acceptez?
M. HARVEY (Jonquière): On l'accepte, à moins que ce soit
illogique.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous l'acceptez, mais tout en gardant votre
droit de vérification, c'est clair. Parce qu'il n'y aurait jamais de
profit, si on laissait évaluer, si le citoyen évaluait à
sa manière.
M. HARVEY (Jonquière): On exige toujours certaines preuves. A un
moment donné quand un gars dit: Je vends cela à Untel pour le
prix de X, il nous donne des preuves qu'il l'a vendu à X.
M. BEDARD (Chicoutimi): II y a le prix qu'il l'a vendu, mais c'est
surtout pour pouvoir déterminer le profit. C'est le prix de
l'évaluation de la valeur marchande au 31 décembre 1971 qui est
à vérifier et qui est sujet à vérification parce
que le prix de vente, c'est très clair, c'est au niveau du contrat.
M. HARVEY (Jonquière): Le 23 décembre 1971 a
été la date de l'évaluation. Alors, s'il l'a
établi, tu as le prix qu'il coûte, tu as le prix de vente, alors
la valeur marchande...
M. BEDARD (Chicoutimi): II peut l'évaluer après le 31
décembre.
M. HARVEY (Jonquière): Oui. Il peut le faire après s'il ne
l'a pas fait à ce moment.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 34, adopté. Article
35.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 35 corrige simplement un renvoi
erroné.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté?
UNE VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 36.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 36 fait concorder la version
anglaise avec la version française.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté?
UNE VOIX: C'est intéressant de lire les versions anglaises et
françaises; vous les avez.
M. HARVEY (Jonquière): C'est le livre que je vous ai donné
en Chambre, que je vous ai fait livrer en Chambre.
M. BACON: D'accord! Tout le monde l'a. M. BEDARD (Chicoutimi): Moi, je
suis...
M. HARVEY (Jonquière): Vous avez signé. Il y a seulement
deux députés qui ne l'ont pas encore, parce qu'ils
n'étaient pas présents. J'imagine qu'ils étaient
malades.
M. MERCIER: J'étais en Chambre. M. le Président, je ferais
remarquer au ministre que j'étais en Chambre à ce moment.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 36, adopté. Article
37.
UNE VOIX: Si cela va par présence, il en manquerait plus que
cela.
M. HARVEY (Jonquière): Article 37, dans le calcul du prix de base
rajusté d'un intérêt dans une société, il
faut tenir compte de la part du contribuable dans des frais d'exploration et de
forage relatifs à un puits de pétrole. La modification
proposée...
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 38.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 38 introduit dans la loi des
règles transitoires relatives au calcul du prix de base rajusté
d'une action d'une nouvelle corporation résultant d'une fusion
après le 31 janvier 1973 pour un actionnaire d'une corporation
remplacée qui détenait le 31 décembre 1971 des actions
d'une corporation remplacée. Ces règles prévoient que le
coût et le prix de base rajusté pour l'actionnaire des actions de
la nouvelle corporation, sont ceux de ces actions de la corporation
remplacée. Ces règles ont pour résultat que l'actionnaire
ne réalise aucun gain en capital ni ne subit de perte en capital du fait
de la fusion.
M. BEDARD (Chicoutimi): En fait, cela concorde parce que
déjà avec 431...
M. HARVEY (Jonquière): Là, on est dans la loi
d'application sur les impôts. C'est de la concordance.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 38, adopté?
M. BEDARD (Chicoutimi): Je m'abstiens sur cet article.
M. HARVEY (Jonquière): II faut s'abstenir quelque part.
M. BACON: Adopté. M. le Président.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est un ensemble d'articles. Si l'honorable
député de Lac-Saint-Jean était arrivé avant, il ne
poserait pas cette question.
M. BACON: 38 adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 38, adopté. Article
39?
M. BEDARD (Chicoutimi): Je ne voudrais pas faire perdre le temps de la
commission pour expliquer... Oui, je sais que l'honorable député
de Lac-Saint-Jean travaille.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 39 ajoute un deuxième
alinéa à l'article 88 et prévoit que le montant
reçu relativement à l'aliénation d'un droit, permis ou
privilège visé à cet article, ne doit pas être
inclus dans le calcul du revenu que si ce droit, permis ou privilège a
été acquis en vertu d'une entente, contrat ou arrangement
décrit à ce nouvel alinéa.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 40.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 40 remplace l'article 89 et
prévoit qu'un montant reçu à l'égard de
l'aliénation d'un droit permis au privilège visé à
l'article 88, doit être aussi inclus dans le calcul du revenu pour
l'exercice financier pendant lequel il est reçu, lorsque le
récipiendaire est soit un particulier, soit une corporation autre qu'une
corporation d'exploration ou de mise en valeur, si elle était une
corporation lors de l'acquisition, soit une association, société
ou syndicat formé pour explorer ou forer pour du pétrole ou du
gaz naturel.
En somme, cet article ne fait que corriger certaines imprécisions
que comportait l'ancien article.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 41.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 41, le mot "sylvine" est
substitué au mot "sylvinite" pour utiliser le même mot que celui
qui est utilisé à l'article 1 de la Loi sur les impôts,
soit à l'article des définitions.
M. BACON: Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): La sylvine est du chlorure de potassium
tandis que la sylvinite est un mélange de chlorure de potassium et de
chlorure de sodium.
M. BACON: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): 41, adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Moi, je connais cela.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 42.
M. HARVEY (Jonquière): Article 42. La loi prévoit un
certain choix lorsqu'un bénéficiaire reçoit un montant
d'un régime d'intéressement différé. Dans
l'exercice de ce choix, il faut tenir compte du fait que ce régime
était ou n'était pas en vigueur avant 1972. Lorsque le
régime était en vigueur avant 1972, il faut établir des
règles transitoires qui n'avaient pas été
complétées et que les présents articles corrigent.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que le ministre pourrait me donner
certaines informations sur ce qu'il entend par le régime
d'intéressement différé?
M. HARVEY (Jonquière): Cela pourrait être une option
d'achat d'actions, ou encore de participation aux bénéfices
différés. C'est cela. Mais le député de Laporte a
donné un exemple concret.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 42, adopté. Articles
43, 44, 45.
M. HARVEY (Jonquière): II y a des gars de la finance avec moi, je
suis mieux de me surveiller durant mon terme.
UNE VOIX: C'est sans lendemain.
M. HARVEY (Jonquière): 43, 44, 45, ces articles modifient le
projet de loi 22, 1973, relativement aux dates d'application de certaines
dispositions.
Les dates d'application... Je pense que je vous ai donné le
tableau des dates d'application particulières.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Articles 43, 44, 45, adoptés.
Article 46.
M. BEDARD (Chicoutimi): Seulement à titre d'explication,
peut-être que vous pourriez nous dire...
M. HARVEY (Jonquière): On aurait un amendement qui est en
suspens...
M. BEDARD (Chicoutimi): ... concernant les dates d'application, quel
projet en particulier cela modifie?
M. HARVEY (Jonquière): On n'oubliera pas, on va l'avoir dans
quelques secondes.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quelles dates d'application cela change...
Avez-vous des exemples précis?
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, on fait
disparaître le 2, on n'en passera pas. On va apporter plutôt un
amendement à l'article 48. L'article 48 dudit projet est modifié
en insérant dans la deuxième ligne, après les chiffres 33,
ce qui suit: 33 a), 33 b), 33 c).
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Un instant, M. le ministre, il va
falloir avant approuver 46.
M. HARVEY (Jonquière): Bien sûr.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 46.
M. HARVEY (Jonquière): Alors, 46, effet le 6 juillet 1973.
Adopté?
M. BACON: 46, 47, 48 avec votre amendement, on ne pourrait pas adopter
cela d'un bloc?
M. HARVEY (Jonquière): C'est parce que l'on va avoir une
modification au texte à l'article 48. Disons que les articles 46 et 47
sont adoptés.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Les articles 46 et 47 sont
adoptés.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 48.
M. BACON: Après 32...
M. HARVEY (Jonquière): Après le chiffre
33, ce qui suit: 33 a), 33 b), 33 c), 37, 39, 40 s'appliquent à
l'année d'imposition 1972 et aux années subséquentes.
M. BACON: Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais le donner au président. Il
s'agira de ne pas oublier de continuer 37, après 33, 33 a), 33 b), 33
c), 37, 39, 40, même texte...
M. MERCIER: Que l'on a adopté, dont on a parlé tout
à l'heure.
M. HARVEY (Jonquière): Et on continue, tel qu'imprimé, 37,
39, 40 s'appliquent à l'année d'imposition 1972 et aux
années d'imposition subséquentes.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Alors l'article 48 est adopté
de la façon suivante: "Les articles 3, 7, 8, 13 à 19, 22, 30, 32,
33, 33 a), 33 b), 33 c), 37, 39 et 40 s'appliquent à l'année
d'imposition 1972 et aux années subséquentes". Adopté.
M. BACON: On a dit adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 49.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 5 s'applique à toute
l'année d'imposition commençant après le 19 février
1973. L'article 9 à tout paiement de rente reçu après
cette date. L'article 29 à toute aliénation d'un
intérêt dans une société survenue après cette
date et l'article 31 à toute acquisition de biens faite après
cette date.
M. BACON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 50.
M. HARVEY (Jonquière): A effet depuis le 18 avril 1973.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 51.
M. HARVEY (Jonquière): Le 29 mai 1973.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 52.
M. BACON: Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Le 27 juillet 1973.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article 53.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 43 et 45 sont
déclaratoires.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
M. BACON: L'article 54 est adopté.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Article 54. .
M. HARVEY (Jonquière): Le jour de sa sanction.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, je voudrais
remercier mes collègues et spécialement le critique officiel de
l'Opposition, le député de Chicoutimi, lui comme son
prédécesseur de l'Opposition officielle,
l'ex-député de Montmagny. Le but des amendements dans nos lois
fiscales est de revenir à tous les ans, à la suite de
l'établissement ou des modifications à la politique fiscale du
gouvernement par le ministre des Finances et de maintenir nos textes de loi,
à la suite d'expériences vécues, dans le meilleur
français possible et également le meilleur anglais possible pour
éviter d'avoir à retarder soit des avis de cotisation ou de
créer des difficultés administratives autant chez nous que dans
les bureaux des spécialistes comptables qui sont appelés à
travailler pour les corporations ou les individus.
Il est certain qu'au moment où nous discutons de nos lois
fiscales, il faut bien se rendre compte que le rôle principal du
ministère du Revenu est d'être l'outil de perception du
gouvernement québécois. Il ne s'agit pas d'être le
ministère qui établit précisément la politique
fiscale puisque c'est le rôle strictement du ministère des
Finances avec tout ce qu'implique une fiscalité en y additionnant tous
les arguments à caractère économique qui souvent,
également, additionnés à nos prévisions de revenus,
donnent des montants beaucoup plus précis quant aux revenus disponibles
pour les attribuer par la suite aux différents ministères.
Alors, je remercie mes collègues d'avoir assisté aussi
nombreux et l'Opposition de sa participation très objective aux
débats très légers et sereins de cette commission
élue.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Le député de
Chicoutimi.
M. BEDARD (Chicoutimi): II est évident que, sans être
toujours d'accord sur les principes directeurs, en fait, de la politique du
gouvernement, il reste qu'au niveau de cette commission, comme l'a fait
remarquer le ministre, il s'agissait surtout de présenter des articles
qui indiquaient des concordances avec des lois déjà existantes.
Alors, à ce moment-là, je pense que, du point de vue pratique,
notre devoir était de faire ce que nous avions à faire
aujourd'hui.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): La commission a adopté le
projet de loi no 6 avec amendements. Merci, messieurs.
(Fin de la séance à 17 h 35)