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Commission permanente de la fonction publique
Projet de loi no 31
Loi concernant le régime de retraite
des employés du gouvernement
et des organismes publics
Séance du jeudi 5 juillet 1973
(Vingt et une heures cinq minutes)
M. CORNELLIER (président de la commission permanente de la
fonction publique): A l'ordre, messieurs!
La commission est réunie pour étudier le projet de loi 31,
Loi concernant le régime de retraite des employés du gouvernement
et des organismes publics.
Je donne immédiatement la parole au ministre de la Fonction
publique, le député de Hull.
Un instant. Précédemment, vous allez me permettre de
nommer les remplaçants sur la commission. M. Ostiguy (Rouville) remplace
M. Bossé (Dorion); M. Kennedy (Châteauguay) remplace M. Cloutier
(Ahuntsic); M. Giasson (L'Islet) remplace M. Cournoyer (Chambly); M. Fortier
(Gaspé-Sud) remplace M. Shanks (Saint-Henri).
Avec l'assentiment des membres de la commission, M. Kennedy pourrait
agir comme rapporteur.
DES VOIX: Très bien.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Alors, le ministre de la Fonction
publique.
Amendements
M. PARENT: M. le Président, je pense avoir élaboré
en deuxième lecture et en réplique l'essentiel de ce projet de
loi et les raisons qui motivent sa présentation, l'entrée en
vigueur de la loi. Nous aurons un amendement à apporter pour que la loi
ait effet à compter du premier juillet et non à compter de sa
sanction pour assurer une continuité à la convention
collective.
Il y aura des amendements à apporter à l'article 2 et
à l'article 5. Si on a des questions à poser...
M. BURNS: Est-ce que l'on peut avoir les amendements à
l'avance?
M. PARENT: Oui, ils sont ici déjà.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ils ne sont pas rédigés, mais le
président peut les lire?
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Je pourrais les lire et vous pourriez
peut-être en prendre note. Vous me permettez?
DES VOIX: Oui.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): A l'article 2, à la fin du premier
paragraphe, après "1972", on ajouterait "de façon à ce que
ce régime s'applique à compter du 1er juillet 1973". L'autre
amendement à l'article 5, après le troisième mot,
c'est-à-dire après "pour donner effet" on ajouterait: "à
compter du 1er juillet 1973".
A l'article 5, au tout début du paragraphe, après le mot
"effet".
M. BURNS: D'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): Et à l'article 15? Non? Maintenant, on
n'a plus besoin de toucher à l'article 15?
M. PARENT: M. le Président, je suis disposé à
répondre aux questions que l'on pourrait avoir sur ce projet de loi.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Est-ce qu'il y a des questions d'ordre
général ou si l'on procède immédiatement article
par article?
DES VOIX: Article par article.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Alors, l'article 1.
Le député de Frontenac.
Remarques générales
M. LATULIPPE: II s'agit d'un nouveau régime de retraite
obligatoire. Vous avez mentionné tout à l'heure, en haut,
qu'effectivement les enseignants et la fonction publique gardaient une certaine
forme d'autonomie quant à leur propre régime de retraite.
J'aimerais également savoir si vous avez commencé à
faire l'inventaire des régimes de retraite existants dans les divers
secteurs et si les règles d'intégration ont commencé
à être étudiées.
M. PARENT: D'abord, la cueillette des données est
commencée depuis un bon bout de temps; c'est pour ça qu'on a
informé cet après-midi que nous avions déjà
décortiqué 1,385 employeurs...
M. LATULIPPE: Qui ont des régimes de retraite particuliers?
M. PARENT: Non, 1,385 employeurs à qui la loi va s'appliquer et
qui auront à faire des déductions à la source sur les
salaires de leurs employés. Quelle était votre autre
question?
M. LATULIPPE: Disons qu'avant de passer à une autre question, sur
le même sujet, combien avez-vous de régimes de retraite
actuellement
que vous avez inventoriés dans les divers secteurs qui ont des
particularités...?
M. PARENT: Cela peut aller actuellement jusqu'à 200
régimes.
M. LATULIPPE: Différents? M. PARENT: Différents.
M. LATULIPPE: Des contrats existent et il faudra trouver des
règles d'intégration au régime actuel tout en conservant
les droits acquis.
M. PARENT: D'intégration et à ce moment ça va
prendre le consentement des fiduciaires pour mettre fin au régime, s'il
y a lieu d'y mettre fin, et il faudra voir également à la formule
du remboursement des montants qui sont en caisse parce que les employés
en particulier dans le secteur des affaires sociales qui ont
déjà un régime, peuvent conserver leur régime
actuel. Par ailleurs, tout nouvel employé qui entre en fonction à
compter du 1er juillet, que ce soit dans la fonction publique, que ce soit chez
les enseignants, que ce soit dans les institutions hospitalières, est
couvert par le régime de retraite universel. C'est là qu'on dit
qu'il est obligatoire. Il est obligatoire pour tout employé qui entre en
fonction après le 1er juillet, sous ce régime. Ceux qui
étaient en fonction le 30 juin, chez les enseignants qui étaient
couverts déjà par le régime des enseignants ou ceux qui
étaient en fonction chez les fonctionnaires et qui étaient
couverts par le régime des fonctionnaires, peuvent conserver leur
régime actuel et ils ont une absence de paiement de prime pour quatre
ans, c'est-à-dire que les enseignants et les fonctionnaires, à
partir du 1er juillet, au lieu de payer 5 p.c. comme actuellement, vont payer 5
1/2 p.c, 6 p.c. l'an prochain, le 1er juillet 1974, 6 1/2 p.c. en 1975, 7 p.c.
en 1976, 1/2 p.c. par année. Mais l'employé qui est dans le
régime actuel des enseignants ou des fonctionnaires peut opter pour le
régime de retraite universel. Et l'employé a un an pour faire son
option.
Pour les fonctionnaires et les enseignants, c'est un choix individuel.
Pour les autres, c'est un choix collectif parce que s'il y a un régime
qui existe, par exemple dans le domaine des Affaires sociales, ça
devient un choix collectif.
Les règles d'intégration sont prévues à
l'article 22 de l'appendice I, l'intégration au nouveau régime;
c'est dans la convention collective qu'on vous a déposée,
à l'appendice I, article 22, et il y a trois règles de
déterminées a), b) et c). Elles sont déjà
édictées.
M. LATULIPPE : J'aurais une autre question qui est encore hors du sujet.
Elle concerne le protocole d'entente. Vous avez parlé d'une
période d'un an où un employé peut...
M. PARENT: Peut faire option.
M. LATULIPPE: ... faire option. Est-ce que cela s'étend
également pour les anciens enseignants ou les anciens religieux, parce
qu'il y a de nouvelles règles, qui aimeraient remettre en cause une
pension différée pour diverses raisons, parce qu'il y a
encore...
M. PARENT: Cela ne couvre pas les pensions différées,
parce qu'ils ne sont pas des employés et ne sont pas cotisants au
régime de retraite. Ils ne sont pas des cotisants s'ils ont une pension
différée.
M. LATULIPPE: Mais si en vertu... ils ont déjà
cotisé...
M. PARENT: S'ils réintègrent, soit la fonction publique,
soit l'enseignement, soit les affaires sociales, alors comme la pension est
différée, ils ne reçoivent pas de bénéfice,
ils pourront faire compter leurs années antérieures et la pension
différée sera enlevée; ce sera une continuation de
paiements.
Bureau
LE PRESIDENT (M. Cornellier): L'article 1?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Adopté. L'article 2, tel
qu'amendé.
UNE VOIX: J'ai un amendement.
M. BURNS: A l'article 2, M. le Président, je présume que
l'amendement que le ministre nous a apporté veut dire qu'il
désire rendre ces mesures rétroactives au 1er juillet sans
vouloir... Ce sont en fait vos intentions.
M. PARENT: C'est pour être sûr que c'est entré en
vigueur le 1er juillet.
M. BURNS: D'accord. Quelle que soit la date, en somme, où vous
mettrez en application le bureau, les dispositions de la loi, le tout va se
rétablir à compter du...
M. PARENT: Du 1er juillet.
M. BURNS: ... 1er juillet, comme si on l'avait adopté le 30
juin.
M. PARENT: C'est cela. M. BURNS: Bon.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): L'article 2 amendé, adopté.
L'article 3?
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 3,
M. le Président, qu'est-ce qui a motivé le jeu entre
l'article 5 et l'article 15? Est-ce que le ministre peut nous donner des
détails sur la composition du bureau? Quelles sont ses intentions?
M. PARENT: C'est parce qu'on n'avait pas discuté encore avec les
syndicats et on a voulu se garder une marge de manoeuvre.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela doit faire longtemps que cet article
est...
M. PARENT: Nous avons formé une direction générale
provisoire des régimes de retraite et d'assurance au ministère de
la Fonction publique. C'est à ce moment-là que j'avais
été nommé ministre d'Etat à la Fonction publique,
pour voir justement à l'implantation des régimes. C'est la
direction générale provisoire, sous la direction de M. Guy
Monfette qui jusqu'ici a administré tout le régime et notre
intention est de continuer à faire administrer le régime par M.
Monfette.
M. CLOUTIER (Montmagny): En fait, qui seront les membres du bureau?
Est-ce que le ministre a une idée? Il y a eu des rencontres.
M. PARENT: Notre intention présente est d'avoir cinq membres au
maximum pour la période de trois mois nécessaire à
l'application du régime.
M. LATULIPPE: Vous avez arrêté votre choix au sujet de ces
membres?
M. CLOUTIER (Montmagny): II y aura des fonctionnaires dans cela, je
suppose?
M. PARENT: Le premier membre sera sûrement M. Guy Monfette qui est
déjà directeur...
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que les centrales seraient
représentées dans cela?
M. PARENT: C'est là où il n'y a pas eu d'entente de
conclue encore. C'est pour cela qu'on s'est gardé une marge de
manoeuvre, s'il y avait des membres à nommer, puisque, si dans le texte
de loi, nous avons prévu de cinq à quinze membres, c'est que dans
le texte de loi que nous sommes à rédiger, c'est une commission
administrative.
Il y a déjà des règles d'établies dans la
convention collective, qui parle de cinq, douze sept, douze douze
membres. La représentation des douze membres serait de cinq
représentants syndicaux et de sept représentants patronaux. C'est
la formule actuelle du conseil d'administration, 36-21-15.
M. CLOUTIER (Montmagny): 36-21, oui. M. PARENT: On a gardé la
même formule et c'est la participation financière également
des groupes, cinq, douze sept, douze . Or, la
représentation à la commission administrative que nous
proposerons dans le projet de loi à l'automne sera composée de
douze membres, cinq syndiqués et sept représentants
patronaux.
M. LATULIPPE: Vous dites que vous avez même l'intention au bureau,
si c'est la demande des syndiqués, d'accepter des représentants
syndicaux.
M. PARENT: Oui.
M. LATULIPPE: Je crois comprendre que si c'est effectivement leur
demande... Peut-être que je me trompe.
M. PARENT: Cela n'a pas encore été discuté. On
s'est entendu sur le texte dont nous avons déjà discuté,
jeudi dernier, avec les membres du front commun. Sur le partage cinq, douze
sept, douze il y a l'accord. Mais comme c'est jeudi matin que
nous avons discuté avec eux et que la décision de
présenter ce projet de loi ne s'est prise que jeudi après-midi,
à ce moment, il n'y a pas eu de discussion à savoir quelle sera
la représentation au bureau provisoire, au bureau d'organisation. Nous
allons les rencontrer dès l'adoption de la loi et s'entendre avec eux
pour la représentation sur le bureau d'organisation du
régime...
M. LATULIPPE: Parce qu'à notre point de vue nous jugeons que
c'est indispensable qu'ils aient accès à ce bureau pour
surveiller leurs intérêts, même si c'est une organisation
temporaire.
M. PARENT: II y a déjà un comité qui siège.
Même, sans considération de cette loi, en vertu de leur convention
collective, il y a déjà le conseil d'administration qui est de 36
membres, 21 représentants patronaux et 15 représentants
syndicaux. Cela existe déjà. Mais des 36-21-15, le même
prorata sera attribué dans la commission administrative qui est
prévue dans la loi-cadre qui sera présentée à
l'automne.
M. LATULIPPE: J'avoue que j'avais même un amendement à
proposer qui visait justement à s'assurer que la participation
syndicale... Mais, si vous me dites que, effectivement, c'est acquis, sauf
certaines modalités...
M. PARENT: On est allé plus loin que cela. M. LATULIPPE: On ne
présentera pas cela.
M. PARENT: Ce matin, j'ai même convenu avec les
représentants du front commun même si le bureau
d'organisation du régime de retraite va nous proposer des
règlements que nous rencontrions...
Nous allons consulter, préalablement à l'adoption des
règlements, le front commun.
M. LATULIPPE: Je suis d'accord pour faire confiance au ministre
là-dessus. D'ailleurs, la loi 31, c'est...
M. PARENT: Elle est provisoire.
M. LATULIPPE: C'est aussi beaucoup de confiance.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): L'article 3, adopté. Article 4.
M. CLOUTIER (Montmagny): Quand le ministre parlait des règlements
qu'il allait soumettre au front commun, est-ce qu'il parlait des
règlements en vertu des articles 4 et 5? Les deux? Ils n'ont pas la
même portée. S'ils sont représentés dans le
bureau...
M. PARENT: C'est parce qu'il y a le conseil d'administration.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, d'accord.
M. PARENT: II est constitué...
M. CLOUTIER (Montmagny): Disons que je n'ai pas d'argumentation
spéciale à faire sur l'article 4, mais à l'article 5, je
pense bien que...
M. PARENT: C'est parce que cela peut avoir de l'influence. C'est pour
cela qu'on le prévoit. C'est que l'engagement que j'ai pris ce matin
concerne les articles 4 et 5. L'administration, les pouvoirs et devoirs du
bureau ainsi que son personnel peuvent avoir une influence dans les
règlements qui vont être édictés. A ce
moment-là, je préfère avoir la consultation
préalable et même me servir du conseil d'administration sur les
lieux.
M. CLOUTIER (Montmagny): Mais si le ministre a accepté une forme
de consultation il l'a acceptée officiellement aujourd'hui
vis-à-vis des centrales syndicales est-ce qu'on ne pourrait pas
ajouter cette consultation quelque part dans la loi, aux articles 4 et 5, dans
les règlements?
M. PARENT: L'objection que j'ai émise ce matin, c'est que s'il y
a conflit...
M. CLOUTIER (Montmagny): S'il y a conflit après consultation?
M. PARENT: Non, mais s'il y a conflit... Il n'y a pas seulement les
trois centrales syndicales. Il y a le syndicat des fonctionnaires.
M. CLOUTIER (Montmagny): II y a le syndicat des fonctionnaires.
M. PARENT: Et il y a les groupes non affiliés.
M. CLOUTIER (Montmagny): On peut dire après consultation des
principaux intéressés. Il y a la consultation aussi des
principaux intéressés du bureau et celle de l'Assemblée
nationale aussi. Parce que l'Assemblée nationale va être
appelée à voter une loi-cadre et si on n'a eu rien à dire
dans les règlements en vertu de l'article 5, on va se trouver
peut-être à faire ce que le député de Maisonneuve a
probablement...
M. BURNS: Je pense que le député de Montmagny a
parfaitement raison. D'ailleurs, j'avais l'intention, à l'article 5, de
vous proposer un amendement et, pour le rendre le plus souple possible, je
suggérerais que ce soit la commission parlementaire qui doive se
prononcer et approuver vos projets de règlements. Voici les deux raisons
pour lesquelles j'ose faire cette proposition d'amendement. La première,
c'est que tantôt, à l'article 2, le ministre m'a dit qu'il n'y
avait pas de problème, que ce serait rétroactif. Même si on
adoptait la semaine prochaine, en commission parlementaire de la fonction
publique, le projet de réglementation qui, j'imagine, existe
actuellement... Il doit être sous une forme quelconque, il est en
gestation actuellement, quoi? Et dans la tête de qui?
M. PARENT: On ne peut pas dire qu'il existe parce que...
M. BURNS: Non, mais qui existe sous forme de projet...
M. PARENT: ... on ne parle pas de réglementation
régulière. Quand une loi est édictée et qu'on dit
qu'on peut édicter des règlements, que la loi permet
d'édicter des règlements, que la loi permet pour les
règles administratives...
A ce moment-ci, l'arrêté en conseil, c'est plutôt le
texte de loi qui va être dedans.
M. BURNS: C'est cela qu'on trouve inquiétant, le
député de Montmagny et moi, et je pense le député
de Frontenac aussi.
M. PARENT: Je comprends que cela peut être inquiétant. Moi
aussi, j'ai trouvé cela inquiétant. C'est la raison pour laquelle
j'ai accepté, après la rencontre avec le syndicat des
fonctionnaires du gouvernement et le front commun, la consultation
préalable.
M. BURNS: Vous acceptez la consultation préalable des syndicats,
c'est parfait, et je vous en félicite. Probablement que vos partenaires
aussi du côté patronal... Je vous félicite aussi de cela.
Mais vous vous rendez compte de la latitude que vous donnez à
l'Exécutif à l'article 5?
M. LATULIPPE: Le pouvoir des lois...
M. BURNS : A toutes fins pratiques, c'est un pouvoir législatif
délégué que vous avez là et sans aucune forme de
contrôle. Vous avez également un pouvoir administratif
délégué, comme je l'ai mentionné cet
après-midi, sans aucune forme de contrôle non plus. Il me semble
qu'au moins l'organisme le plus...
M. PARENT: II ne faut pas oublier que les règlements qu'on va
édicter...
M. BURNS: Devont être conformes au protocole.
M. PARENT: ... conformes au protocole et sans diminution de
bénéfice. On est restrictif.
M. BURNS: Oui, sauf que vous pouvez déterminer la manière
selon laquelle ces conventions collectives et ces décrets doivent
s'appliquer. Vous savez que cela vous donne une Jérusalem de latitude.
Il ne faut pas se leurrer là-dessus non plus. Si vous déterminez
la façon dont vont s'appliquer ces divers régimes à
l'intérieur des conventions collectives, j'y reviens, même si le
ministre a tenté de réfuter cet aspect-là dans sa
réplique en deuxième lecture, car je considère que vous
devenez un arbitre. Et pourquoi, à ce moment-là, l'arbitre ne
serait-il pas la commission parlementaire? Je ne vous demanderai quand
même pas de le soumettre à l'Assemblée nationale, je ne
serais pas réaliste, surtout si vous voulez que cela aille un peu vite
et qu'on ajourne nos travaux d'ici quelque temps, mais je vais vous faire
formellement la proposition suivante, si on en est rendu à l'article 5.
Est-ce qu'on a disposé de l'article 4, M. le Président?
M. CLOUTIER (Montmagny): On a parlé de consultation aux articles
2 et 4...
M. BURNS: Alors, j'attendrai à l'article 5.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je pense bien qu'il faudrait l'indiquer.
M. LATULIPPE: Vous acceptez la règle de consultation?
M. CLOUTIER (Montmagny): II faudrait l'indiquer aux articles 4 et
à 5.
M. LATULIPPE : Par un amendement.
M. GIASSON: Par un amendement inséré à l'article 4,
après "consultation", "les parties...
M. LATULIPPE : Les parties intéressées. M. GIASSON:
Impliquées, en cause.
M. LATULIPPE: Parce que c'est quand même assez rare, à ce
niveau-là, que les pouvoirs et devoirs ne soient pas définis dans
la loi d'un organisme qu'on veut former, qui aurait quasiment des pouvoirs
législatifs.
M. PARENT: Ce qu'on serait prêt à faire, nous pourrions
nous engager dans le texte de loi à déposer, à la suite de
son adoption, les arrêtés à la commission
parlementaire.
M. BURNS: Moi, cela ne concerne pas l'article 4, mon amendement.
M. PARENT: Non, l'article 5.
Règlementation
M. BURNS: A l'article 5, je vous proposerais que ces règlements
entrent en vigueur après avoir été approuvés par la
commission parlementaire de la fonction publique. J'en ai des copies.
M. PARENT: Là, vous paralysez l'administration.
M. BURNS: Cela ne paralyse pas du tout l'administration, M. le
Président. Cela peut fonctionner de façon très
expéditive. D'ailleurs, on l'a expérimenté dans d'autres
cas. On l'a expérimenté dans la loi du consommateur. Votre
collègue, le député de Notre-Dame-de-Grâce, l'a fait
à plusieurs reprises et il n'a pas mis en application ces
règlements 7, 8 et 9, à ma connaissance, qui étaient
drôlement compliqués aussi. J'ai des copies pour...
M. PARENT: On ne parle pas de la même nature.
M. BURNS: C'est une proposition que je vous fais. Je pense que c'est au
moins un minimum que vous devez vous imposer, eu égard à
l'importante juridiction que le Conseil exécutif se donne dans l'article
5. Je trouve qu'autrement c'est absolument inacceptable de laisser autant de
pouvoirs entre les mains de l'Exécutif. Le pouvoir exécutif a son
rôle de réglementation pour des raisons bien simples, des raisons
d'efficacité, cela va, je suis d'accord, mais de là à dire
que l'on pousse la farce jusqu'au bout et qu'on dise que ce pouvoir
exécutif peut à peu près tout faire, sans aucun
contrôle, là, je ne marche plus.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): L'honorable député de
Frontenac.
M. LATULIPPE: M. le Président ce qui avait été
proposé et accepté par le ministre tout à l'heure à
l'article 4, le mécanisme des consultations, est-ce que vous allez
l'intégrer d'une façon précise? Parce qu'on a sauté
à l'article 5.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je pense que les deux articles se discutent en
même temps
quant à l'aspect qu'on a soulevé; il s'agit de la
consultation. Je comprends que pour l'article 5, dans mon esprit, c'est plus
important qu'à l'article 4 également. C'est pour ça que le
député de Maisonneuve ne se réfère qu'à
l'article 5 dans son amendement. Il n'a pas voulu attacher la même
importance à l'article 4. Le ministre était -prêt à
introduire la forme de consultation également à l'article 4.
M. BURNS: Je n'ai pas d'objection à ça. D'ailleurs, c'est
pour ça que j'ai dit: Si vous ne voulez pas disposer de l'article 4 tout
de suite, je vais attendre.
M.CLOUTIER (Montmagny): On peut le laisser en suspens et voir ce qu'on
peut faire à l'article 5. Parce que si on fait quelque chose à
l'article 5, ça pourra se faire pour l'article 4.
M. BURNS: M. le Président, je m'excuse, sur une question de
règlement, le député de Gouin remplace le
député de Maisonneuve. En tant que leader parlementaire, je veux
vous faire part de ça, selon les règlements.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Nous notons la présence du
député de Gouin.
M.CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le député de Gouin
appuie l'amendement...
M. JORON: L'amendement du député de Maisonneuve, avec un
plaisir empressé.
M.CLOUTIER (Montmagny): M. le Président, tantôt, le
député de Maisonneuve a parlé des précédents
qui avaient été créés pour d'autres
réglementations. Je pourrais ajouter que dans le domaine social, une
réglementation qui a été étudiée longuement
par la commission parlementaire, c'est celle du bill 65. Il y avait un autre
élément, c'est que ces règlements ont été
publiés dans la Gazette officielle; tout le monde a eu un délai
pour les étudier et faire leurs représentations. Même,
ç'a été jusqu'à l'audition des mémoires
devant la commission parlementaire. Là, ça n'ira pas aussi loin
que ça, évidemment. Mais il y aura une période de
publication; ça peut être pendant les vacances et la commission
parlementaire peut se réunir n'importe quand, ce n'est pas
l'Assemblée nationale. On pourrait prendre connaissance, en quelques
heures, du projet de règlements. J'ai dit le bill 65, la Loi des
services de santé et des services sociaux, mais cela s'est fait aussi
pour d'autres lois dans le domaine social. Je ne sais pas quelle est la
réaction du ministre. Il est certainement au courant de ce qui s'est
fait par ses collègues d'autres ministères. J'ai donné
l'exemple des affaires sociales. Nous avons eu plusieurs séances pour
les règlements de la loi 65 que le ministre de la Fonction publique
connaît bien. Le député de Maisonneuve a mentionné
tantôt la Loi de la protection du consommateur. On pourrait en citer
d'autres, la loi 90, les produits pétroliers; enfin, il y en a eu
plusieurs.
M. PARENT: Si je me rappelle, c'était préalable à
l'adoption, pour la mise en vigueur alors qu'ici, à mon sens, je pense
que c'est une embûche extrêmement complexe qu'on veut créer
à ce moment, de vouloir imposer qu'avant qu'ils entrent en vigueur
qu'ils soient approuvés par la commission parlementaire quand on sait
fort bien qu'il va y avoir des règlements adoptés à toutes
les semaines. Je n'ai pas l'impression que, pour une loi d'une durée
temporaire, il serait pratique que nous acceptions cet amendement de faire
approuver par la commission parlementaire préalablement. Ce à
quoi je pourrais m'engager tout au plus, étant donné que la
consultation va être préalable avec les intéressés
qui représentent les groupes impliqués et vu la nature temporaire
de ce bureau, c'est qu'on dépose à la commission parlementaire,
les règlements qui auront été adoptés. Mais de le
faire préalablement à l'entrée en vigueur, à ce
moment...
M.CLOUTIER (Montmagny): Entrée en vigueur, il va y avoir une
publication aussi. Il n'y a pas de délai de publication prévu
dans la Gazette officielle?
M. PARENT: Non, actuellement, il n'est pas prévu non plus de les
publier dans la Gazette officielle.
M. CLOUTIER (Montmagny): Pourquoi n'y a-t-il pas de publication?
M. PARENT: En somme, c'est la loi qu'on va publier par morceaux. Cela
intéresse premièrement les syndicats et ils sont consultés
préalablement avant l'adoption. Le conseil d'administration qui est
composé déjà de 36 personnes va être consulté
avant qu'on adopte les règlements. Qu'on mette la commission
parlementaire pardessus, je ne peux plus comprendre comment on va être en
mesure d'administrer. C'est bien simple.
M. CLOUTIER (Montmagny): Combien peut-il y avoir de séries de
règlements? Le ministre dit qu'il va en passer toutes les semaines. Il
met ça au pire.
M. PARENT: A mesure que les problèmes vont nous arriver des
institutions hospitalières, des institutions d'enseignement, il va
falloir édicter des règlements pour donner suite à la
convention collective. Ici, on établit simplement dans les conventions
collectives, dans le protocole d'entente, des règles, mais il s'agit de
mettre ces règles en vigueur et pour les mettre en vigueur, cela va
nécessiter des règles administratives et d'autres pour les mettre
en vigueur; il faudra adopter des articles de la loi-cadre. Il y a d'abord des
règles de la loi qui sont la loi, qui sont une partie ou une section de
la loi-cadre;
deuxièmement, il y a des règles administratives qui vont
suivre. Alors, il y a tout un mécanisme qui a des effets; si, en plus de
la consultation que j'ai avec le bureau, avec le conseil d'administration, la
commission parlementaire, c'est bien simple, cela va prendre un mois avant que
je puisse faire quelque changement que ce soit dans un texte qui est vague, si
on regarde la convention collective et le protocole d'entente, il y a des trous
là-dedans.
Comment serai-je capable d'accepter un transfert d'un régime
à un autre? Comment vais-je pouvoir accepter qu'un individu puisse faire
compter des années antérieures? Je n'ai pas de règlement
comme c'est là, je n'ai pas de loi-cadre. C'est cela que je vais
appliquer au fur et à mesure. Je me suis déjà astreint
à ce qu'il y ait consultation d'un côté, de la part des
syndicats qui ont négocié la convention collective et sur
laquelle est basée cette loi, deuxièmement, du bureau,
troisièmement, de la commission d'administration du régime qui
est prévu dans la convention collective; si j'ajoute la commission
parlementaire, je suis aussi bien de ne pas avoir de loi et d'attendre à
l'automne.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le ministre ne pense pas que la
commission parlementaire, dans les circonstances, est aussi importante que les
autres formes de consultation?
M. PARENT: Oui.
M. CLOUTIER (Montmagny): Qu'est-ce qui va arriver de la loi-cadre
après cela?
M. PARENT: Je dis que je suis prêt à déposer la
réglementation à la commission parlementaire. On va la regarder.
S'il y a des modifications à faire par la suite, on recevra l'avis de la
commission et on agira en conséquence. Mais que l'on s'astreigne
à ce que, avant son entrée en vigueur, cela doive être
approuvé par la commission parlementaire, c'est ajouter un autre
morceau.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: M. le Président, je comprends les
énoncés du ministre, mais j'aimerais aussi retenir la suggestion
du député de Montmagny tout à l'heure. Il y aurait
peut-être moyen de l'intégrer à l'article 5.
Si, par exemple, on disait: "Le lieutenant-gouverneur en conseil peut,
par règlement, après consultation avec les représentants
des parties intéressées"... Est-ce que cela pourrait constituer
une garantie supplémentaire? A ce moment-là, à nos yeux,
tout au moins, cela enlèverait peut-être de la contrainte...
M. PARENT: Je n'ai aucune objection à cela.
M. LATULIPPE: ... ou donnerait une garan- tie à l'effet que le
ministre ne décide pas d'une façon unilatérale...
M. PARENT: C'est cela.
M. LATULIPPE: ... dans certaines fonctions.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela n'empêchera pas de déposer la
réglementation à la commission parlementaire?
M. LATULIPPE: Avec dépôt à la commission, à
ce moment-là, on aurait au moins, à défaut de la garantie
qui avait été proposée par...
M. CLOUTIER (Montmagny): Quand vous attendez-vous à commencer
l'approbation des règlements? Vers quelle date, à peu
près?
M. PARENT: Dès la semaine prochaine.
M. CLOUTIER (Montmagny): Dès la semaine prochaine, vous
êtes prêt à adopter des règlements?
M. PARENT: Oui, on va adopter tout ce qui est nécessaire.
M. CLOUTIER (Montmagny): Tout le dé-blayage.
M. BURNS: A ce moment-là, qu'est-ce qui vous empêche de
convoquer la commission parlementaire, pour examiner vos règlements,
avant leur entrée en vigueur?
M. PARENT: C'est cela, c'est ce que je viens d'expliquer, les
consultations préalables que je dois faire. J'accepte qu'on inscrive
dans le texte de loi qu'il y ait des consultations préalables avec les
parties intéressées et que l'on dépose les
règlements à la commission parlementaire. Il va y en avoir toutes
les semaines. Si la commission parlementaire veut se réunir une fois par
mois et regarder les règlements et nous faire ses observations, je n'ai
pas objection à cela; mais qu'ils soient préalables à leur
entrée en vigueur, à ce moment-là, on empêche tout
le mécanisme.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'intention du député de
Maisonneuve, j'imagine, et je ne veux pas m'avancer trop loin, en tout cas,
l'intention que j'ai, moi, en appuyant sa motion, n'est pas de paralyser non
plus toute la mise en place de l'appareil et l'adoption de la
réglementation. Je comprends que, comme pour la loi du consommateur,
pour l'entrée en vigueur de règlements à certains moments,
à différents moments, il va peut-être y avoir des
règlements tous les quinze jours, qui vont être adoptés, il
va peut-être y en avoir toutes les semaines, ce n'est pas l'intention...
Mais c'est ce que l'on essaie de voir dans la réponse du ministre, dans
les questions qu'on lui pose, si on
est capable de concilier la pratique et les contraintes pratiques,
l'échéancier qu'il a à respecter et les désirs de
la commission parlementaire d'exercer légitimement son droit de
surveillance et son droit de conseil, son droit de regard sur cet
élément important qu'est la réglementation.
C'est ça qu'on essaie de concilier. C'est pour ça qu'on
pose des questions de nature pratique au ministre. Comment va se
dérouler l'échéancier? De quelle façon va-t-il
procéder? Il y a des précautions qu'on a ailleurs; pour d'autres,
les règlements sont publiés dans la Gazette officielle avant et
même il y a une certaine période avant qu'ils soient
adoptés par le lieutenant-gouverneur; il y a publication
préalable. Là, ça n'existe pas. C'est une soupape qui
n'est pas là, c'est une forme de sécurité qui n'existe
pas. Alors, on essaie de trouver d'autres formes de sécurité.
C'est pour ça que la suggestion du député de Maisonneuve
en est une. Je ne sais pas si, après discussion, il faut respecter un
échéancier, mais je retiens l'esprit de la suggestion du
député de Maisonneuve.
M. PARENT: Je retiens beaucoup plus la suggestion du
député de Frontenac.
M. LATULIPPE: C'est la suggestion du député de Montmagny,
M. le Président.
UNE VOIX: Ce n'est pas si mal le monde qui plaide pour les autres.
M. BURNS: Moi, je suis d'accord. Ce que je veux, dans le fond, c'est une
forme de contrôle de vos gestes par l'Assemblée nationale ou la
commission. Ce qu'il y a de plus simple, évidemment, c'est la
commission. Alors, j'ai fait cette proposition; mais si vous me parlez de
formule de contrôle acceptable au ministre, je suis bien prêt
à réexaminer mon projet d'amendement.
M. PARENT: Je crois qu'on peut suspendre la rédaction.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, la suggestion qu'on avait faite
tantôt, c'est qu'il y avait deux éléments. D'abord, il y a
consultation des intéressés...
M. PARENT: Consultation préalable.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... consultation préalable, c'est
d'accord. Et deuxièmement, la commission parlementaire en prend
connaissance au moment...
M. PARENT: On les dépose immédiatement à la
commission.
M. CLOUTIER (Montmagny): Vous les déposez à la commission
parlementaire qui en prend connaissance au moment où nos travaux nous le
permettent. Alors, je pense qu'on pourrait avoir ça aux deux articles 4
et 5.
M. LATULIPPE: Quand vous parlez de consultation préalable, est-ce
que vous ne voulez pas associer aussi l'idée d'ajouter les
représentants des parties intéressées, parce que j'imagine
qu'il va arriver qu'ils vont être obligés de faire des
règlements bien spécifiques sur des particularités
d'intégration d'un régime de retraite à un autre,
peut-être pas au nouveau, et ça, ça va être
peut-être sur un plan fort local à un certain moment.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est pour ça que je dis que la
consultation auprès des intéressés, c'est beaucoup plus
souple que de nommer quelqu'un...
M. PARENT: Oui, parce que les règles d'intégration, je
l'ai dit tout à l'heure, se trouvent à l'article 22, page 199 du
volume; toutes les règles d'intégration sont déjà
édictées dans la convention collective. Ah oui! On a
trouvé quelques institutions hospitalières qui ont deux
régimes de retraite.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Nous allons suspendre les articles 4 et 5
avant que les légistes rédigent l'amendement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce qu'il y aurait des malades dans ces deux
amendements?
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Nous allons passer à l'article 6.
Adopté?
M. LATULIPPE: Adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté, le ministre des Finances devrait
être d'accord.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Article 6, adopté. Article 7?
M. CLOUTIER (Montmagny): Bon, à l'article 7, M. le
Président...
M. PARENT: Articles 7 et 8, c'est la même chose.
Valeur des pensions
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, articles 7 et 8, mais le ministre a
peut-être des considérations à faire sur le chiffre de
$5,000. J'avais demandé ça après-midi. Qu'est-ce qui a
retenu particulièrement son attention là-dessus?
M. PARENT: D'abord, j'ai reçu des demandes
répétées de la part de l'Association des anciens
retraités. Leur mémoire recommandait de tenir compte du
coût de la vie, du moment
où ils ont exercé leur emploi comme enseignant ou comme
fonctionnaire. Il s'agit de personnes qui sont au-dessus de 65 ans et qui, au
moment de leur mise à la retraite, avaient un salaire moyen basé
sur la loi qui était, dans je ne sais pas combien des cas, disons, entre
$2,000 et $3,000, $4,000...
M. CLOUTIER (Montmagny): La moyenne était de...
M. PARENT: La moyenne des salaires. La pension, s'ils avaient fait 35
ans, c'était 70 p.c. de $4,000, mettons, ça fait $2,800. S'ils
avaient $2,000, c'était $1,400.
La pension minimale est de $1144. Vous avez des gens qui, en vertu de la
Loi du supplément du revenu garanti, perdent le supplément du
revenu garanti parce qu'ils ont une pension minime. Or on m'a fait des
représentations, à plusieurs reprises, on m'a demandé de
relever le minimum, pour assurer un minimum de pension de $2,000, et faire
passer le minimum de $1144 à $2,000.
Nous avons fait l'examen du problème pour en relever le nombre
puisque le coût n'est pas considérable comme tel. C'est environ
$3,800,000, mais ça va en décroissant.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce sont des gens qui s'en vont.
M. PARENT: Or...
M. CLOUTIER (Montmagny): Comme les allocations familiales, en
décroissant.
M. PARENT: Oui. A ce moment-là, nous avons trouvé cette
formule. Etant donné les conventions collectives, le salaire minimum
était de $5,000. C'est là que nous avons appliqué la
formule des $5,000. Pour celui ou celle qui aurait ses 35 ans, cela lui donne
plus que ce qu'il ou qu'elle a demandé.
On a pris en considération que, dans ces années, 20 ans
d'enseignement représentaient probablement une carrière. Vingt
ans, à ce moment-là, leur donnaient 40 p.c. C'est là
qu'est arrivée la question des $2,000 pour arriver à leur demande
de $5,000 comme salaire minimum, en se basant sur la convention collective
actuelle. En considérant qu'ils ont fait 20 ans, 40 p.c, cela leur donne
une pension de $2,000. Il y aura relèvement des pensions selon les
années où ils ont oeuvré soit dans l'enseignement, soit
comme fonctionnaires.
On est assuré qu'il n'y aura pas de cas en bas de $2,000 avec 20
ans. S'il y en a qui n'ont eu que dix ans, à ce moment-là, ce
n'est plus tellement une carrière. On s'assure, à ce
moment-là, sans relever le niveau de base qui est de $1144.14 mais qui,
à cause de l'indexation augmente tous les ans, d'un revenu minimum du
seuil de la pauvreté tel que prévu par les Affaires sociales. On
tient compte du fait qu'ils perdent déjà le supplément du
revenu garanti. C'est pour cela que, sur la base de $5,000 on s'assure à
ce moment-là du dépassement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre n'a pas songé à une
rétroactivité à partir du 1er avril ou du 1er janvier?
Quant à faire les choses, aussi bien les faire en grand.
M. PARENT: II y a déjà eu des arrangements.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre vient de citer un budget de
$3,800,000. Cela est pour un an. Le ministre va économiser quoi, si
c'est en application pendant six mois?
M. PARENT: On me dit que cela a un effet rétroactif. Aujourd'hui,
nous sommes le 5 juillet et cela a effet à compter du 1er juillet.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. Quand j'ai parlé de
rétroactivité, ce n'est pas cela que j'ai voulu dire.
J'ai l'impression que le 1er juillet ou le 5 juillet, c'est du
même et du pareil. Mais je pense au 1er avril, le début de
l'exercice financier du gouvernement ou au 1er janvier, le début de
l'année du calendrier, parce que ces personnes... Le ministre a dit
tantôt qu'à cause du revenu minimum garanti, à cause de
cette pension, de cette petite pension, dans les cas les plus faibles, ils
perdent le supplément du revenu minimum garanti.
En accordant une rétroactivité, je pense qu'on pourrait
obvier à cet inconvénient. Je ne pense pas que le ministre des
Finances ait d'objection, quant à accepter le principe, surtout que le
ministre de la Fonction publique est l'ex-ministre d'Etat aux finances, il est
peut-être encore ministre d'Etat aux Finances en plus. Il est bien au
courant de ce problème. Il l'avait quand il était là.
Je pense qu'on pourrait peut-être laisser cela en suspens, si le
ministre ne veut pas répondre avant cinq ou dix minutes.
M. LATULIPPE: Dans votre question, quand vous parlez de
rétroactivité, vous pensez à quoi? Un an? Deux ans?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non. Je suggère qu'on recule, selon
l'armé financière en cours, 1er avril 1973, parce que c'est le
début de l'année financière du gouvernement. J'ai dit le
1er janvier, mais là, on empiète sur l'autre année
financière, l'année qui est terminée. Je pense que le
ministre ne se diminuerait pas en allant un peu en arrière et en
compensant un peu. En effet, cela fait longtemps...
Parce que, si je me souviens bien, cela fait longtemps que ces gens
demandent que leur problème soit reconsidéré. Ils ont
oeuvré dans des conditions difficiles.
M. LATULIPPE: Est-ce que ceux qui reçoivent le supplément
de revenu garanti ne sont pas obligés de le rembourser?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non.
M. LATULIPPE: Et en fin de compte, on ne leur aurait rien
donné.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je ne veux pas répondre au nom du
gouvernement canadien, mais je suis pas mal certain qu'une fois le
supplément de revenu garanti payé, on ne revient pas dans le
temps pour savoir...
LE PRESIDENT (M. Cornellier): A moins qu'il n'y ait eu fraude.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... à moins qu'il n'y ait eu fraude,
comme dit M. le Président, mais dans le cours normal des choses, s'il
vient s'ajouter par la suite des bénéfices qui étaient
imprévus au moment où ils ont fait leur déclaration, je ne
pense pas qu'il y ait de réclamation qui équivaudrait à
une sanction.
M. GIASSON : Les gens du fédéral ne sont pas tatillons
là-dessus.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non.
M. LATULIPPE : II y a eu des expériences au provincial où
cela s'est produit dans les T-4.
M. GIASSON: Des allocations sociales, le bill 26...
M. PARENT : Si je prends comme exemple le tableau que le service du
Régime des rentes a préparé, en taux de la pension en
1961, il y a eu six augmentations depuis 1961. Si on évalue la pension
à 100 p.c. en 1961, au 1er janvier 1973, elle est de 164.8 p.c. et si on
ajoute l'augmentation que nous proposons aujourd'hui cela variera selon
chacun des cas mais cela va au-delà de 200 p.c.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. Je suis bien d'accord que c'est une
amélioration sensible pour ces personnes dont je ne sais pas le nombre
qui est impliqué... on parle de combien de personnes? Le ministre doit
avoir ces statistiques.
M. PARENT: 7,125 personnes.
M. CLOUTIER (Montmagny): 7,125 personnes.
M. PARENT: 7,125 fonctionnaires...
M. CLOUTIER (Montmagny): ... fonctionnaires et enseignants...
M. PARENT: ... et enseignants...
M. CLOUTIER (Montmagny): Les deux.
M. PARENT: 7,125 et 1,575 conjoints et retraités qui
appartenaient à ces deux groupes...
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. M. PARENT: Cela fait 8,700.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre disait tantôt que le
coût est de $3,800,000...
M. PARENT: ... pour cette année.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce compté à partir de
juillet? J'ai compris que c'était pour une année de calendrier
l'année complète. Si le ministre veut vérifier. J'ai fait
des calculs et si on reculait au 1er avril, $3,800,000 pour un an, cela fait
$360,000 par mois environ, et trois mois, soit avril, mai et juin, cela
donnerait trois fois $360,000 donc, $1 million. Je pense bien qu'à
partir du moment où on accepte le principe... Le ministre d'Etat aux
Finances est capable d'engager son ministre pour $1 million.
M. PARENT: Je comprends bien la générosité du
député de Montmagny...
M. CLOUTIER (Montmagny): Non pas avec mon argent mais, tout de
même, nous sommes ici pour nous occuper d'administration publique
aussi.
M. PARENT: ... son enthousiasme et sa connaissance du problème de
ces retraités. C'est la raison pour laquelle j'ai apporté une
attention assez importante depuis qu'on m'a fait ces représentations. Je
pense avoir répondu, dans une large mesure, avec plus d'espoir que ces
anciens retraités en avaient. On me demandait un minimum de $2,000. Or
dans une proportion, je pense, de 6,000 cas, la pension sera au-delà des
$2,000 qu'ils ont demandés. C'est pour cela que je dis que j'ai
répondu actuellement dans une mesure beaucoup plus large que celle qui
m'a été présentée. Les rapports que j'ai eus depuis
la présentation de la loi montrent qu'on était très
heureux et très satisfaits que nous ayons songé à
améliorer leur sort d'une façon assez sensible et beaucoup plus
qu'ils ne l'espéraient.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est pour cela que je disais tantôt au
ministre d'aller au bout de sa générosité pour l'exercice
financier parce que, lorsqu'un ministre des Finances parle, il parle en termes
de douze mois.
J'ai rarement vu un ministre des Finances parler en termes d'un mois,
deux mois, même si on sait combien ils sont ménagers et essaient
de gagner, durant l'année, autant de mois qu'ils le peuvent. Ds sont
tous pareils, mais je pense que, dans les circonstances,étant
donné que c'était le 1er juillet, le début de l'exercice
financier n'est
pas loin, cela fait trois mois. Cela fait un quart. Je pense bien que le
rapporteur de la commission, le député de Châteauguay,
serait heureux de pouvoir indiquer dans son rapport qu'il y a eu un amendement
en ce sens et qu'il y a une rétroactivité de trois mois
d'accordée à ces 8,000 personnes. Cela engage $1 million sur un
budget de $5 milliards $500 millions, avec un budget supplémentaire qui
s'en vient, mais en tout cas, avant le budget supplémentaire.
M. PARENT: Je suis très sensible aux propos du
député de Montmagny, mais je dois également regarder,
après avoir consulté les intéressés qui m'avaient
soumis la demande, constatant leur enthousiasme et leur satisfaction...
M. LATULIPPE: E ne faut pas en donner plus que le client en demande!
M. PARENT: D'ailleurs, nous en donnons déjà plus que le
client en demande, mais on est très heureux parce que cela faisait
déjà un nombre d'années assez considérable qu'on
demandait un relèvement de ces pensions en regard du coût de la
vie, des services que ces gens avaient rendus à la communauté.
J'ai pris leur demande en considération et j'ai réussi avec assez
de facilité à convaincre le cabinet des ministres d'accepter que,
dans la présentation de cette loi, je puisse y apporter les amendements
que j'y ai apportés pour satisfaire justement cette clientèle qui
a fait énormément pour la cause du Québec, a rendu
d'énormes services à nos enfants et peut-être même,
pour ceux qui sont d'anciens retraités, à nous-même qui
sommes ici aujourd'hui. Je pense qu'il fallait regarder le problème dans
son ensemble et tenter de trouver une solution.
C'est la raison pour laquelle, plutôt que d'accepter la suggestion
qu'on m'avait faite de porter le minimum à $2,000, nous avons
pensé que les services qu'ils avaient rendus à la
collectivité méritaient davantage, en considération du
fait également qu'il y avait eu des améliorations à la Loi
de la pension de la sécurité de la vieillesse où on
augmentait de $80 à $100 par mois cette pension mais, en même
temps, qu'on augmentait le montant du supplément du revenu garanti et
que ces gens étaient privés en grande partie de ces avantages.
C'est pourquoi nous avons voulu les combler. Nous avons tenu surtout compte,
dans l'étude que nous avons faite, du revenu établi pour le seuil
de la pauvreté, pour pouvoir le couvrir et le dépasser dans la
plupart des cas. Je pense que cela devient un effort assez considérable
que le gouvernement fait. On parle de $3,800,000 pour la présente
année. Même si c'est en décroissant, je pense que le
coût total de l'opération, jusqu'à ce que ce soit
éteint, s'élèvera à environ $30 millions. Il y a
l'indexation. Ces gens vont profiter, à la suite de cette hausse, qui
est une hausse à la base, de l'indexation qui, cette année,
devrait être de 3 p.c. C'était corriger une situation d'injustice
à mon avis à l'endroit de ces gens qui ont subi l'inflation comme
nous l'avons subie, mais qui, eux, avaient un manque de ressources à
cause de la période de temps où ils avaient pris leur retraite,
avaient un manque à gagner. C'est la raison pour laquelle cela m'a
incité à modifier, si on veut, en quelque sorte, la demande qu'on
m'avait soumise pour leur permettre justement d'atteindre un peu au-dessus du
seuil de la pauvreté qui est établie par les rapports
statistiques des Affaires sociales.
C'est pour cela que je dis, dans les circonstances, s'il ne s'agissait
que d'une année financière, je serais beaucoup plus sympathique
à la proposition du député de Montmagny. Mais il s'agit
d'une opération sur une période d'années, dont le
coût va peut-être atteindre, selon les études actuarielles,
environ $30 millions.
Je pense que nous avons fait un effort très considérable
pour permettre à ces gens de bénéficier d'un avantage
particulier auquel ils avaient droit. Le fait qu'ils vont recevoir à
l'avenir l'indexation sur une pension qui est plus élevée, leur
permet un revenu accru, en tenant compte qu'avant ce relèvement leur
indexation était basée sur une pension minimum de $1,200 qu'on
pouvait recevoir. Cela représentait $36 par année. Avec ce
relèvement dans la plupart des cas maintenant, ces $36 seront
remplacés... Si c'était le même taux d'inflation de 3 p.c,
cela veut dire une moyenne d'environ $90 par année, un excédant.
Je pense que tout en étant bien sympathique à la demande du
député de Montmagny, j'aurais de la difficulté à
accepter de porter cette rétroactivité au début de
l'année financière pour les raisons que je viens de
mentionner.
M. CLOUTIER (Montmagny): En tout cas, si le ministre change d'opinion
il nous reste encore des étapes avant la troisième lecture
il pourra consulter son collègue, le ministre des Finances. S'il
a besoin d'aide, il nous le dira.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): L'article 7 est adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): La seule autre question que je voudrais poser,
c'est: Est-ce qu'il y a des contraintes à ce que les retraités
peuvent gagner en dehors de leur retraite? Ce n'était pas 30 p.c. qu'ils
ont le droit de gagner?
M. PARENT: Cette partie de la loi n'est pas changée, les 30 p.c.
continuent à s'appliquer pour les enseignants et les fonctionnaires. Les
enseignants sont surtout affectés par cette disposition des 30 p.c, mais
vu le fait que nous portons le traitement de base à $5,000, cela veut
dire maintenant que ce sera l'excédant de $1,500. Cela veut dire 71
jours de suppléance qu'ils pourront faire sans être obligés
de rembourser. Antérieurement, si on appliquait la loi telle quelle, si
une personne avait $1,200,
c'était, à ce moment-là, l'excédant de $400.
Je pense que le fait de relever le niveau permet d'avoir un revenu
complémentaire qui, je ne pense pas...
LE PRESIDENT (M. Comellier): Le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: Sur le problème que vient de soulever le ministre,
30 p.c. des enseignants, je connais des enseignants qui sont astreints aux 30
p.c. et lorsqu'on additionne le fonds de pension plus les 30 p.c, ils se
retrouvent quand même devant un revenu qui est nettement insuffisant pour
une vie décente. Est-ce que ces 30 p.c. ne s'appliquent que pour les
enseignants ou s'ils s'appliquent à tous ceux qui
bénéficient du régime de retraite?
M. PARENT:Les fonctionnaires n'ont pas le droit de gagner quoi que ce
soit comme fonctionnaires.
M. VEILLEUX: Les 30 p.c. s'appliquent si l'enseignant est dans
l'enseignement. A l'extérieur de l'enseignement, il peut faire plus que
30 p.c.
M. PARENT: L'article en question, c'est l'article 15 du régime de
retraite: La pension accordée en vertu des paragraphes a), b), c) et e)
de l'article 2 ou du dernier alinéa de cet article est réduite
dès que le titulaire occupe une fonction visée par la
présente loi ou par le régime de retraite des fonctionnaires et
reçoit un traitement excédant de 30 p.c. du traitement moyen qui
sert de base à la fixation de sa pension. La réduction est
égale à l'excédent. C'est le traitement moyen. On le porte
à $5,000.
M. VEILLEUX: Le traitement moyen pour les cinq meilleures
années.
M. PARENT: Oui. On le porte à $5,000. Il ne peut pas être
en bas de $5,000. Cela veut dire que ce sera l'excédent de $1,500.
M. VEILLEUX: S'il fait de l'enseignement, de la suppléance, mais
s'il fait un travail en dehors de l'enseignement pour l'enseignant, est-ce
qu'il peut retirer plus que 30 p.c?
M. PARENT: Oui, absolument. Ici, l'article dit: S'il occupe une fonction
visée par la présente loi qui est le régime de retraite
des enseignants ou par le régime de retraite des fonctionnaires.
S'il travaille pour l'entreprise privée, il n'y a aucun
problème. C'est seulement au cas où il travaille dans un
organisme gouvernemental ou paragouvernemental.
M. VEILLEUX: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Article 7. Adopté. Article 8.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Adopté. Article 9.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela peut représenter combien d'argent
d'administré par la Caisse de dépôt et placement?
M. PARENT: Cet article 9 a pour effet d'amender la charte de la Caisse
de dépôt et placement pour l'autoriser à recevoir les fonds
du régime de retraite des employés du gouvernement et des
organismes publics, mais ne s'applique pour le dépôt de ces sommes
qu'au régime de retraite universel, au nouveau régime. Le montant
qu'on prévoit, c'est $600 millions en 10 ans.
M. CLOUTIER (Montmagny): $600 millions cumulatifs pour la période
de dix ans. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Article 9. Adopté. Article 10.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est la même chose dont on a
discuté à l'article précédent.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Adopté. Article 11.
M. CLOUTIER (Montmagny): On change de ministère, on ne change pas
de ministre. C'est un ministre polyvalent qu'on a là. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Adopté. Article 12.
M. CLOUTIER (Montmagny): On défait à mesure ce qu'on
fait.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Article 12. Adopté. Article 13.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté. C'est la pension de Maurice
Saint-Pierre.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Adopté. Article 14.
M. PARENT: C'est pour permettre de racheter quatre ans et quelques mois
de la ville de Sillery pour M. Tobin.
LE PRESIDENT (M. Comellier): Adopté. Les articles 4 et 5.
M. CLOUTIER (Montmagny): II nous reste les modifications.
LE PRESIDENT (M. Comellier): A l'article
4, insérer dans la deuxième ligne, après le mot
"peut", les mots "après consultation des parties
intéressées ou de leur représentant".
M. JORON: Est-ce que vous prévoyez aussi le dépôt
à l'article 6? D'accord, ça va.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): A l'article 5, l'amendement est le
suivant: Insérer dans la cinquième ligne, au premier
alinéa, après le mot "règlement", les mots "après
consultation des parties intéressées ou de leur
représentant".
M. VEILLEUX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): On ajouterait un article 6,
immédiatement après l'article 5, qui se lirait comme suit: "Les
règlements adoptés en vertu des articles 4 et 5 sont
déposés immédiatement auprès de la commission
parlementaire de la fonction publique", et par la suite, les articles 6
à 11 deviendraient les articles 7 à 12.
M. CLOUTIER (Montmagny): Très bien.
LE PRESIDENT (Cornellier): L'article 12 deviendrait l'article 13 et il
faudrait modifier d'un à onze et remplacer le chiffre 11 par le chiffre
12.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, c'est de la concordance.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Et les articles 12 à 15
deviendraient 13 à 16. Alors, l'article 5. Adopté. Le nouvel
article 6. Adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Et également l'article 15 qui
devient...
M. PARENT: M. le Président, on me permettra de remercier les
membres de la commission parlementaire pour la diligence que l'on a mise
à adopter ce projet de loi qui, je l'espère, saura donner
satisfaction à toutes les parties impliquées et permettre aux
employés de bénéficier des avantages qu'avait
prévus pour eux la convention collective.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je dois remercier le ministre...
M. LATULIPPE: L'article 15, on l'a adopté automatiquement.
M. CLOUTIER (Montmagny): On remercie le ministre d'avoir accepté
les suggestions quant à la rétroactivité.
Je ne dirais pas que la nuit porte conseil parce que peut-être,
cela sera adopté ce soir, mais à tout événement, la
commission parlementaire sera heureuse de prendre connaissance des
règlements adoptés en vertu de la loi.
M. LATULIPPE: M. le Président, j'aimerais ajouter mes
remerciements à ceux qui m'ont précédé.
M. JORON: La même chose pour moi, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Cornellier): Je crois qu'il serait de mise aussi de
remercier les collaborateurs du ministre qui ont été avec nous ce
soir.
La commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 12)