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Etude des projets de lois nos 28, 29 et 30
(Seize heures cinquante-cinq minutes)
Le Président (M. Laplante): A l'ordre, messieurs!
La commission de la fonction publique est réunie pour
l'étude article par article des projets de loi 28, 29 et 30.
Les membres de cette commission sont: M. Bellemare (Johnson)
remplacé par M. Shaw (Pointe-Claire); M. Boucher
(Rivière-du-Loup), M. Caron (Verdun), M. Chevrette (Joliette-Montcalm),
M. de Belleval (Charlesbourg), M. Dussault (Châteauguay) remplacé
par M. Marquis (Matapédia); M. Gendron (Abitibi-Ouest), M. Gravel
(Limoilou), M. Grégoire (Frontenac) remplacé par M. Laberge
(Jeanne-Mance); M.Jolivet (Laviolette), M. Lacoste (Sainte-Anne), M. Le Moignan
(Gaspé) remplacé par M. Dubois (Huntingdon); M. Marchand
(Laurier), M. Marcoux (Rimouski), Mme Ouellette (Hull), M. Picotte
(Maskinongé) remplacé par M. Garneau (Jean-Talon) et M.
Vaillancourt (Orford).
Y a-t-il une proposition pour nommer un rapporteur? M. Jolivet
(Laviolette), tout le monde est-il d'accord?
Une Voix: Oui.
Projet de loi no 28
Loi modifiant le Régime de retraite
des employés du gouvernement
et des organismes publics
Le Président (M. Laplante): Projet de loi no 28, Loi
modifiant le Régime de retraite des employés du gouvernement et
des organismes publics.
M. de Belleval: M. le Président, avant de commencer,
j'aimerais distribuer aux membres des copies d'une série d'amendements
que nous voulons présenter au projet de loi, des amendements qui ne sont
pas très considérables, ni très compliqués
d'ailleurs, qui permettront de mieux répondre, entre autres, aux
stipulations des conventions collectives et qui font suite, largement, soit
à des représentations qui nous ont été faites
tardivement, soit au fait qu'il y a eu une consultation, telle que
prévue, avec les syndicats, entre l'impression du projet de loi et la
date d'aujourd'hui. Nous avons décidé de faire droit à de
nombreuses représentations que les centrales syndicales nous ont faites
à ce sujet.
Le Président (M. Laplante): Seulement une correction, M.
Picotte reste membre de cette commission et M. Marchand est remplacé par
M. Garneau (Jean-Talon).
M. le ministre, avez-vous des remarques à faire avant de
commencer l'étude du projet de loi?
M. de Belleval: J'ai avec moi M. Monfette qui est le
président de la Commission administrative du Régime de retraite
qui pourra, à l'occasion, avec votre permission, intervenir pour donner
des explications supplémentaires. Comme vous le savez, un pareil projet
est assez technique et on peut avoir besoin d'explications techniques à
l'occasion, plus fréquemment que dans"d'autres types de projets de loi.
Je pense que cela nous facilitera la tâche si M. Monfette peut
répondre à l'occasion, directement, comme c'est la coutume,
d'ailleurs, dans certaines de nos commissions, aux questions des
députés.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Jean-Talon.
M. Garneau: Non, nous n'avons pas d'objection du tout. On sait
que le directeur administratif des régimes de retraite a une longue
expérience là-dedans et, compte tenu de l'aspect technique de ces
projets de loi, je suis bien heureux qu'il puisse collaborer aux travaux de
cette commission.
Le Président (M. Laplante): Article 1? Il y a seulement un
amendement qui est annoncé actuellement par le ministre, à
l'article 1, à la fin du paragraphe c): "9..."
Oui.
M. Garneau: Sur l'amendement comme sur l'ensemble de l'article,
je n'ai pas d'objection à ce que l'article soit adopté avec
l'amendement. Est-ce que, sur le plan technique et législatif aussi,
comme c'est l'intention, de toute façon, du gouvernement de couvrir les
employés des différents régimes, les juristes ont
analysé la possibilité de trouver un article un peu plus
général qui couvrirait... Comme là, je vois, par exemple,
les membres de la Régie des installations olympiques
évidemment, cela me paraît être des employés du
secteur parapublic comme l'article 1 couvrait également certains
employés de la traverse de Lévis... Est-ce que, juridiquement, on
a considéré la possibilité de l'ouvrir d'une façon
plus générale pour ne pas retarder les choses? Des fois, ce sont
des oublis.
M. de Belleval: Cela pourrait se faire, bien sûr, en
permettant au lieutenant-gouverneur en conseil de le faire par
arrêté en conseil, ce qui pourrait être perçu comme
dangereux, peut-être. M. Monfette, avez-vous déjà
étudié cette possibilité?
Actuellement, dans la loi à l'article 2,2g, il est possible
d'assujettir des organismes. La seule difficulté, c'est que
l'assujettissement se fait par voie de règlement et les
règlements ne peuvent pas avoir d'effet rétroactif. L'article
136a) est le pouvoir réglementaire quoiqu'on assujettit les organismes
par voie de règlement, mais il n'y a jamais
d'effet rétroactif. Maintenant, il y a certains organismes qui
ont un caractère plus permanent et le gouvernement désire les
voir dans la loi, tandis que les autres organismes à caractère un
peu plus stationnaire sont par voie de règlement ou par
arrêté en conseil, mais il n'y a pas de solution miracle, à
moins qu'on accepte que les règlements aient un effet
rétroactif.
M. Garneau: Je n'ai pas d'autre question sur...
Le Président (M. Laplante): Le député de
Laviolette.
M. Jolivet: A l'article 1 a), dans l'exclusion qui est faite,
quand on dit "par l'insertion des mécaniciens de ladite
société", est-ce que le but qui est visé ici, quand on dit
"est accrédité", parce que le problème qui peut exister,
c'est l'exclusion par formules d'accréditation, le groupe
d'accréditation, est-ce que c'est dans ce but ou...? Le but de la
lecture, quelle en est la raison?
M. de Belleval: C'est que les mécaniciens en question sont
normalement accrédités à la Canadian Mariners Officers
Union, qui fait de la participation à un régime de retraite
particulier à ces officiers de marine, ces mécaniciens, en fait,
qui fait comme condition d'admission à la profession, l'obligation de
participer à un régime de retraite fermé pour ces gens.
Alors, tant qu'ils sont accrédités, et tant qu'ils resteront
accrédités à ces mécaniciens, en fait, à ce
type de métier, ils seront exclus. Il n'y a rien qui dit qu'ils ne
décideraient pas, à un moment donné, de se
désaffilier, de ne pas être accrédités, avec une
perte de privilège, bien sûr, de ce point de vue, pour
peut-être la "mouvance" dans l'ensemble de l'industrie, mais, à ce
moment, ils pourraient être assujettis au RREGOP comme tout autre
travailleur.
M. Jolivet: Cela n'ouvre-t-il pas la porte à d'autres
possibilités qu'un jour, on dise qu'à cause de
l'accréditation à tel organisme, on les exclut?
M. Shaw: ...une question...
M. de Belleval: Pour répondre à M. Jolivet
là-dessus, il s'agit d'un cas très particulier, d'une quinzaine
de personnes très spécialisées, et qui désirent
maintenir cette accréditation en vertu de leur métier.
Le Président (M. Laplante): Le député de
Pointe-Claire.
M. Shaw: C'est sur le sujet de savoir si on ouvre le débat
aujourd'hui par un discours ouvert sur ce projet de loi, et sur tous les
aspects du régime de retraite?
Le Président (M. Laplante): Je crois, M. le
député de Pointe-Claire, qu'au début, j'ai demandé
quels étaient ceux qui voulaient se prononcer en général
avant de se prononcer article par article. Apparemment, personne... Il n'y a
que le député de Jean-Talon qui a répondu: Je suis
prêt à procéder.
M. Shaw: Excusez-moi, mais j'ai manqué...
Le Président (M. Laplante): Je crois que vous allez avoir
vos explications au fur et à mesure. Vous avez trois projets de loi
semblables actuellement qui...
M. Shaw: Oui, et les mêmes règles s'appliquent aux
trois projets de loi...
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Shaw: ...parce que c'est vraiment la question de base, pour le
financement de ces projets de loi. J'ai entendu dire que, cette année,
nous sommes en train de faire une étude actuarielle, à même
la base de la capitalisation".
M. de Belleval: M. le député de Pointe-Claire,
seulement un moment, je regrette de vous interrompre, est-ce que vous avez
participé ou est-ce que vous avez assisté aux débats en
deuxième lecture, à l'Assemblée nationale, sur ces trois
projets de loi?
M. Shaw: Non, pas du tout.
M. de Belleval: Je pense que les questions que vous soulevez ont
été soulevées en deuxième lecture abondamment par
moi-même, bien sûr, mais encore, sinon davantage, par le
député de Jean-Talon et aussi par le député de
l'Union Nationale, votre porte-parole à ce moment, qui
était...
M. Garneau: C'était le député de Richmond,
je crois.
M. de Belleval: ...le député de Richmond, je crois.
Je n'ai pas objection bien sûr, à ce qu'on fasse des remarques
générales sur cette question entre autres, mais on en a, à
ce moment, abondamment discuté. L'objet de la commission est, au fond,
de passer à l'étude du projet de loi, article par article.
Cependant, si vous voulez peut-être faire un bref résumé de
votre position, je ne voudrais pas quand même qu'on recommence toute la
deuxième lecture ici.
M. Shaw: Non, ce n'est pas la question, mais c'est à la
commission parlementaire que je voudrais souligner, pour le journal des
Débats, que la question du financement du régime des rentes pour
les employés publics est en train d'être étudiée
là-dedans. C'est évident.
M. de Belleval: Oui.
M. Shaw: C'est évident. A part cela, je crois que c'est
aussi important que les renseignements qui sont en dehors de cela.
Peut-être M. Monfette, qui est ici, peut-il donner quelques
renseignements sur le sujet, à savoir
les conditions du financement du régime des rentes à ce
moment-ci et dans cinq ans.
M. de Belleval: Comme vous le savez, seul le RREGOP est
actuellement capitalisé en partie, c'est-à-dire qu'il
prévoit que les cotisations sont capitalisées au budget de la
province; les contributions des employés sont aussi capitalisées.
Les deux autres régimes ne font pas l'objet, actuellement, d'une
capitalisation. Les déficits actuariels à long terme sont
considérables environ $5 milliards, plus ou moins et les
anciens gouvernements, comme le présent, se sont
préoccupés de cette question. Le ministre des Finances a
annoncé qu'il aurait sans doute des propositions à faire lors des
prochains budgets à cet égard. Cette question a fait l'objet de
nombreuses explications et avertissements en deuxième lecture par les
trois intervenants. On est très conscient de cet aspect.
M. Shaw: D'accord.
M. de Belleval: Vous avez raison de souligner que, dans un sens,
c'est plus important de voir, même article par article, chaque
amendement, puisque les amendements que nous avons devant nous n'ont pas de
conséquences très considérables sur le plan actuariel,
compte tenu de l'ensemble des engagements des trois régimes. Au fond, le
problème véritable, c'est là qu'il est. C'est dans la
capitalisation, dans les engagements auxquels le gouvernement doit faire face
à long terme qu'il faut accorder surtout notre attention.
M. Shaw: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 1, adopté?
M. Garneau: Dans le champ de couverture c'est une question
qui m'est suggérée... Actuellement dans les réseaux
scolaires tous les nouveaux employés, tous ceux qui occupent des
fonctions administratives et autres sont couverts par le RREGOP. Les anciens,
ceux qui bénéficiaient de régimes de retraite
négociés séparément dans les conventions
collectives, avaient la possibilité de se joindre à ce
régime, mais également de garder leur ancien régime.
Actuellement, combien de sortes de régimes y-a-t-il? Est-ce que vous en
avez le dénombrement?
M. de Belleval: Au début, en juillet 1973, il existait 253
régimes, ce qu'on appelle des régimes supplémentaires de
rentes. Il en reste présentement 42. Les autres ont tous
été abrogés pour se joindre au RREGOP.
Une Voix: C'est la masse.
M. de Belleval: Ces régimes sont administrés... par
les anciens administrateurs des caisses de retraite jusqu'à ce qu'ils
soient remplacés ou qu'ils aient opté pour le RREGOP.
M. Garneau: Merci! Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 1, adopté;
paragraphes a), b) et c) amendés avec un neuvièmement.
Adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 4 de ladite loi est
modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, après le
mot "juges", des mots suivants: "Aux commissaires de la Commission des valeurs
mobilières qui bénéficient du régime de retraite
prévu par la Loi des tribunaux judiciaires (Statuts refondus, 1964,
chapitre 20), aux coroners qui bénéficient du même
régime".
On propose aussi, à l'article...
Non, d'accord, il n'y a pas d'amendement jusqu'à maintenant.
M. Garneau: M. le Président, quant à moi, les
articles 2, 3, 4 et 5 pourraient être adoptés. Je n'ai pas de
questions à poser. Je ne sais pas s'il y a d'autres membres de la
commission...
M. Shaw: Adoptés aussi.
Le Président (M. Laplante): Adoptés. Pas
d'autres... Article 2, adopté. Article 3, adopté. Article 4,
adopté. Article 5, adopté.
M. Garneau: A l'article 6...
Le Président (M. Laplante): A l'article 6, il y a un
amendement de proposé actuellement.
M. Garneau: Oui. Si je comprends le sens de l'amendement, c'est
de mettre comme date limite le 30 juin 1979 pour les transferts au
régime. Je suis parfaitement d'accord. C'est d'ailleurs une question que
j'allais poser sur l'article 6. Pourquoi l'avoir ouvert ad infinitum? Quant
à moi, je souscris volontiers à l'application de la date du 30
juin 1979...
M. De Belleval: 30 juin 1979.
M. Garneau: Je trouve que c'est une amélioration fort
valable. Je serais prêt à considérer l'article 6
adopté avec l'amendement suggéré.
M. de Belleval: Encore dans ce cas-là, il s'agissait d'une
demande, d'une suggestion des syndicats du front commun qui
préféraient que la date soit celle de l'échéance
des conventions collectives. Il y avait eu une petite erreur dans la
rédaction des conventions collectives qui prévoyait 1978, mais,
compte tenu de la convention effective, C'est 1979, alors on a
décidé de s'en tenir à la lettre.
M. Garneau: M. le Président, concernant le transfert des
gens qui étaient couverts par d'autres régimes que le RREGOP, il
y a eu des bruits qui circulaient, à un moment donné, que
certains employés du secteur parapublic qui avaient opté pour le
régime RREGOP disaient qu'il y avait eu de l'information
incomplète. Le problème a-t-il été
résolu?
M. de Belleval: Moi aussi, j'ai eu des représentations
à ce sujet; il s'agit, entre autres, d'enseignants qui auraient
été transférés au RREGOP, non pas sur la foi
d'informations transmises de mauvaise foi, mais il reste que c'étaient
des informations ou des conseils qui n'auraient pas été aussi
judicieux que prévu. Alors, pour l'instant, devant le caractère
imprécis du nombre de personnes en cause et aussi devant le fait qu'il
s'agirait d'un précédent quand même important, à
savoir que la transférabilité est prévue des
régimes vers les RREGOP, mais non pas l'inverse, j'ai demandé des
renseignements supplémentaires, à savoir une évaluation
plus précise du nombre d'enseignants en cause et des circonstances dans
lesquelles ce genre de renseignements aurait été donné et
surtout une appréciation du caractère de précédent
que constituerait un tel retour. Il me semble que c'est important de ne pas
permettre à la légère des retours du RREGOP aux autres
régimes, sinon, on se retrouverait devant une espèce d'effet de
balancier.
Personnellement, je ne suis pas fermé à la discussion
là-dessus. Cet automne, on verra s'il y a lieu d'apporter d'autres
amendements.
M. Garneau: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Sur la même question, M. le Président,
puisque j'ai fait des demandes en conséquence concernant le transfert du
RREGOP vers le RRE, compte tenu de ce que le ministre vient de dire, dans les
difficultés qui pourraient exister de déterminer les choses
exactement, l'enquête comme telle sur le nombre de personnes qui
pourraient être touchées par le projet de retour au RRE, est-ce
une condition que vous posez à l'effet de savoir exactement ou
approximativement le nombre de personnes ou si d'autres facteurs pourraient
jouer pour cette demande?
M. de Belleval: Comme je le disais, il s'agit d'apprécier
exactement l'ampleur du phénomène. Il y aussi la question de
l'appréciation du caractère de précédent que cela
constituerait. Ceci étant fait, est-ce qu'on aurait beaucoup de gens qui
demanderaient comme cela de retourner du RREGOP au RRE prétextant le
même fait? Où commence-t-on et où finit-on? Il y a des
gens, à un moment donné, qui ont opté pour le RREGOP parce
que, pour des aspects particuliers, le RREGOP leur apparaissait plus
avantageux. Leur situation peut avoir changé et ils
préféreraient maintenant retourner au RRE. Comment distinguer
ceux qui vraiment, au fond, changent parce que leur situation personnelle a
changé et ceux qui, au fond, auraient été soi-disant mal
informés de bonne foi? Cela pose un problème pour quelqu'un qui
administre l'ensemble du dossier. C'est toujours le genre de problème
dans lequel les hommes publics sont placés quand ils administrent des
lois, et ils doivent le faire de la façon la plus objective possible et
la moins discriminatoire possible.
Le Président (M. Laplante): Article 6 adopté avec
amendement au paragraphe 8, qui se lit comme suit: Chaque employé qui,
le 30 juin 1973, cotise au Régime de retraite des fonctionnaires ou au
Régime de retraite des enseignants peut, jusqu'au 30 juin 1979, opter
pour le présent régime et en transmettant un avis à cet
effet à la commission de la manière prescrite.
Article 7.
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 8, avec un amendement
au ci-dessus. L'article 8 des articles suivants sera inséré
après l'article 29 de ladite loi. L'amendement, voulez-vous que je vous
le lise?
M. Garneau: Avant d'aller à l'amendement, je voulais
souligner au ministre que je suis bien content de la formulation qu'il apporte
sur la transmission des renseignements, je souscris volontiers à cet
attitude et je voulais lui souligner jusqu'à quel point j'étais
d'accord avec cela.
Pour ce qui est de l'amendement, c'est quoi? Comme je n'ai pas eu le
temps de faire la compilation ou la vérification, c'est quoi, l'article,
la méthode prévue à l'article 67? S'il y a plus de 60
jours pour déterminer le taux d'intérêt, qu'est-ce que
c'est?
M. de Belleval: Allez-y donc, M. Monfette.
Actuellement le taux d'intérêt pour la première
année a été de 7,25, la deuxième année, en
1974 était aussi de 7,25. En 1975, le taux était de 9,04, ensuite
il a été de 9,1 et en 1977, il est de 9,6. Alors une personne qui
a moins d'un an de service n'a pas d'intérêt. La personne qui a,
au sens de la loi, entre un et deux ans a droit à 60% de
l'intérêt accumulé et entre deux et cinq ans, elle a droit
à 85%. Plus de cinq ans, c'est 90%. Ce que le texte dit
présentement, c'est que le taux est prédéterminé.
Par exemple, en 1977, le taux est de 9,62 sur le taux de rendement;
l'intérêt qui serait payable en vertu de l'article 29e) serait de
9,62 pour tout montant payable après 60 jours de la réception par
la commission.
M. Garneau: C'est-à-dire que l'intérêt court
à partir de la 61e journée.
M. de Belleval: L'intérêt court à compter de
la première journée, s'il y a 60 jours de délai. S'il y a
59 jours et moins, il n'y a pas d'intérêt. Dès qu'il y a 60
jours et plus, l'intérêt compte dès la première
journée.
M. Vaillancourt (Orford): Alors, il faut que cela dépasse
60 jours pour qu'on ait droit à l'intérêt.
M. de Belleval: Cela deviendrait un délai abusif si on
prenait plus de deux mois pour exécuter une commande qui nous serait
faite.
Le Président (M. Laplante): Le députe de
Laviolette.
M. Jolivet: Dans l'article 29 e), la correction que vous apportez
à b), est-ce que cela veut dire que les chiffres... le premier janvier
est changé par le 1er juillet qui précède ou qui suit?
M. de Belleval: Qui précède.
M. Jolivet: Dans le texte, c'est qui suit.
M. de Belleval: La période de l'année courante.
C'est-à-dire que c'est le premier juillet de l'année
courante. Autrement dit, plutôt que le 1er janvier de l'année qui
suit, on ramène cela de six mois. Là encore, il s'agit d'une
suggestion que m'ont faite les représentants des syndicats.
M. Jolivet: Dans le texte présenté, on veut changer
le mot et le chiffre du 1er janvier et dans le texte, c'est le 1er janvier qui
suit la date.
M. de Belleval: C'est cela. Alors, la date, c'est le 28
février. Selon l'amendement, cela irait au 1er janvier,
c'est-à-dire onze mois plus tard, tandis que là, cela va aller au
1er juillet qui suit le 28 février, cinq mois plus tard.
Le Président (M. Laplante): D'accord? Article 8,
adopté avec amendement.
M. de Belleval: Cinq mois plutôt qu'onze mois.
Le Président (M. Laplante): Le remplacement du premier
alinéa de l'article 29e par le suivant: 29 e) Toute somme due par la
Commission en application des régimes de retraite qu'elle administre
porte intérêt au taux calculé de la façon
prévue à l'article 67 s'il s'est écoulé plus de 60
jours entre la date de la réception d'une tlemande d'un
bénéficiaire faite à la commission sur la formule
prescrite et la date du paiement, lorsque la demande est reçue
postérieurement à la date à laquelle la somme est payable.
Si une telle demande est reçue antérieurement à la date
à laquelle la somme devient payable, le délai de 60 jours
commence à courir à compter de la date de réception mais
la somme porte intérêt uniquement à compter de la date
à laquelle elle devient payable. b) par le remplacement, dans la
cinquième ligne du second alinéa, des mot et chiffre "1er
janvier" par les mot et chiffre "1er juillet".
Article 9.
M. Garneau: A l'article 9, je comprends la complexité du
problème, mais à la lecture de l'article, et je voudrais savoir
si j'ai bien interprété, le montant forfaitaire est
calculé après que le type ou l'employé est effectivement
à la retraite. Mais comment traitez-vous les sommes qu'il a
reçues et qui sont applicables? Disons que le bonhomme prend sa retraite
en 1978, qu'il a reçu un montant forfaitaire en 1979 et qu'il aurait
reçu un montant forfaitaire dans la façon de calculer la moyenne
des meilleures années, il en aurait reçu un en 1974, alors qu'il
s'appliquait à 1973. Est-ce que cela joue "aux deux bouts de la ligne"
ou cela ne joue-t-il pas qu'à la fin?
M. de Belleval: Actuellement, au sens de la loi, le traitement
reçu au cours d'une année appartient à l'année
pendant laquelle il est reçu, un peu comme l'impôt le fait. Donc,
dans votre exemple, le montant reçu en 1974, qui pourrait s'appliquer en
1973, est compté dans l'année 1974. Si on en reçoit un en
1978, applicable en 1977, vu que cela a été reçu pendant
l'année qui suit sa mise à la retraite, il serait inclus.
M. Garneau: Alors, on bénéficie aux deux bouts de
l'échelle.
M. de Belleval: C'est possible que cela se produise.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il peut y avoir de nombreux
cas comme cela?
M. de Belleval: Actuellement, chaque fois que les conventions
collectives de travail sont signées en retard, cela amène des
réajustements forfaitaires qui sont payés, parfois, deux mois, 20
mois en retard, selon la rapidité avec laquelle cela se fait. Mais si
les conventions collectives sont signées à temps, il n'y aura pas
de "forfaitaires rétroactifs".
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut donc dire que ce sont des cas
isolés?
M. de Belleval: Oui.
C'est-à-dire que dans le cas des conventions collectives, les
gens qui tombent à la retraite à la suite des cinq années,
quand il y a eu un forfaitaire, ont un avantage...
M. Garneau: II y a un avantage.
M. de Belleval: ...une chance au coureur.
M. Garneau: Evidemment, maintenant que les conventions sont
indexées, à partir du 1er juillet de chaque année, une
fois que l'indice du coût de la vie...
M. de Belleval: Des prix.
M. Garneau: ...a été calculé... D'ailleurs,
c'est une question qu'il faudrait que je pose au ministre de la Fonction
publique à un moment donné.
M. de Belleval: II est un peu tôt.
M. Garneau: Non, parce que les chiffres de juin sont connus
maintenant?
M. de Belleval: Oui, je pense que oui, peut-être, depuis
trois jours, quatre ou cinq jours.
M. Garneau: Maintenant qu'ils sont indexés,
de toute façon, le risque est moins grand que sous le
régime de l'ancienne convention collective, mais il reste que, sur les
fins des conventions, cela pourrait jouer, mais en tout cas...
M. de Belleval: C'est une bonne question.
M. Garneau: Je n'ai pas envie de faire une bataille
là-dessus.
M. de Belleval: Non, je ne pense pas.
Le Président (M. Laplante): Article 9, adopté.
Article 10, avec amendement?
M. Vaillancourt (Orford): C'est exactement le même texte
que l'article 9 de l'avant-projet?
M. Garneau: Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 10, adopté,
avec amendement.
M. Garneau: Je n'ai pas d'objection à l'amendement.
Le Président (M. Laplante): L'article 36 de ladite loi est
modifié par l'addition de l'alinéa suivant: "Toutefois, un
employé ne peut faire compter, au cours de l'année de sa mise
à la retraite, plus de service que le service découlant d'une
fonction à temps plein pour la période comprise entre le 1er
janvier et la date de mise à la retraite".
M. Garneau: Pourriez-vous nous expliquer cela?
M. de Belleval: Oui, mais je vais laisser M. Monfette donner
l'explication, quoique je pense la comprendre assez bien. On s'est
expliqué passablement. Allez-y donc.
La difficulté provient du fait qu'environ 22 000 des 325 000
individus qui participent à l'un ou l'autre des trois régimes ont
un deuxième emploi. Certains personnes...
M. Garneau: Ailleurs qu'au gouvernement?
M. de Belleval: Ils travaillent pour des organismes du
gouvernement. Ils peuvent travailler pour un hôpital dans le jour et un
autre hôpital le soir; ils peuvent travailler pour une commission
scolaire dans le jour et travailler pour un hôpital le soir...
Parfois même à temps plein dans les deux emplois.
Il y en a 22 000 qui ont un double emploi.
M. Garneau: II y en a 22 000.
M. de Belleval: Ces gens peuvent accumuler un an...
M. Garneau: Ils travaillent fort ou...
Le Président (M. Laplante): 22 000 "jobs" de
trouvées.
M. de Belleval: J'avoue, quand j'ai appris cela, que j'ai
été très perplexe. Je le suis encore.
M. Garneau: Cela veut dire qu'ils travaillent seize heures par
jour.
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: J'espère qu'il n'y a pas d'enseignants
là-dedans, eux qui nous demandaient de restreindre leur charge de
travail.
M. Gendron: C'était pour ça, pour être
libérés.
M. Garneau: C'est peut-être... ce n'est pas bête,
cela.
M. Vaillancourt (Orford): Cela ne veut pas nécessairement
dire seize heures par jour. Les employés du gouvernement travaillent 35
heures.
M. de Belleval: 35 heures, oui.
M. Gendron: Pour avoir un horaire complet.
M. Vaillancourt (Orford): 32 heures et demie dans certaines
occasions.
M. de Belleval: Pour empêcher qu'ils cumulent... C'est
cela...
Plus qu'un an de service sur deux fonctions.
M. Garneau: Je comprends.
M. de Belleval: Quelqu'un pourrait travailler de janvier à
juin, à temps plein, à deux endroits; au 30 juin, il y a
seulement une demi-année civile d'écoulée, mais il y a
déjà un an de service accumulé.
M. Garneau: Ah oui!
M. de Belleval: Cependant, on permet de cumuler, s'il travaille
à demi temps...
M. Garneau: II peut avoir une rente de retraite pour ces deux
emplois.
M. de Belleval: C'est cela, un maximum d'un an de service.
Le Président (M. Laplante): Article 11? Adopté.
M. Garneau: C'est l'article 10, n'est-ce pas? Le
Président (M. Laplante): Oui.
M. Garneau: D'accord; à l'article 11, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Laplante): Article 12, adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 13? Adopté. M.
le député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le Président, quand on rencontre partout le
terme "1er juillet 1978", est-ce en concordance avec ce que vous avez dit tout
à l'heure, "1er juillet 1979"?
M. de Belleval: 1979. On l'a oublié. C'en est un qu'on a
oublié. Il faudrait mettre le "1er juillet 1979".
Le Président (M. Laplante): Amendé à "1979".
Article 13, adopté, avec amendement au "1er juillet 1979" au lieu de
"1978". Article 14?
Une Voix: Adopté.
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: ...à l'article 14, avec le texte qui est
là, n'y a-t-il pas un danger de considérer, en disant "90 jours
à la durée des services accomplis", d'obliger quelqu'un à
continuer à travailler pour obtenir le droit des 90 jours?
M. de Belleval: On a eu aussi une assez bonne conversation
là-dessus avec les dirigeants du front commun. Il y a un problème
véritable qui ne serait pas réglé de toute façon
par les 90 jours, parce qu'au fond, à mon avis, c'est une question qui
se pose sur plus de 90 jours. On peut toujours donner 90 jours, mais cela ne
réglera pas le problème; on va revenir l'année prochaine
en demandant plus de 90 jours, ce sera 120 jours, Au fond, le point tournant,
ce serait une demi-année scolaire, dans un sens.
Est-ce qu'on oblige quelqu'un à qui il manque quelques jours ou
quelques mois à se réinscrire pour une année scolaire pour
compléter la quantité de jours qui lui manque? Ce qu'on a
demandé, ce que j'ai demandé à la CARR, et j'en ai fait
part, d'ailleurs, aux dirigeants du front commun, c'est d'examiner le
problème comme tel et de voir comment on peut le régler une fois
pour toutes, pour savoir quel serait le point milieu, quel serait le point
tournant, quelle serait la période de temps pour laquelle il faudrait
accorder un crédit, de façon à ne pas obliger des gens
à se rengager pour quelques jours.
M. Jolivet: Parce que le texte...
M. de Belleval: On veut prévoir aussi le cadre d'une
politique d'ensemble, au fond, au moment où on est exposé
à avoir des surplus d'enseignants à cause de la
dénatalité, etc., pour favoriser peut-être dans le cas des
enseignants des mécanismes qui permettent aux enseignants les plus vieux
de prendre leur retraite peut-être une année ou une
demi-année plus rapidement que norma- lement. On retrouvera aussi ce
même problème et le même type d'analyse quand on regardera
le problème des anciens religieux surtout, qui sont tentés de
travailler même au-delà de 65 ans pour avoir une retraite normale,
si on ne leur accorde pas de meilleurs bénéfices que ce qu'on
leur accorde actuellement en vertu du RREGOP.
M. Jolivet: Parce que le texte comme tel donne quasiment
l'impression à "Et qui précède l'année où il
quitte le service, ou il décède", que cela obligerait quelqu'un
à continuer à enseigner une année ultérieure
à celle où il a droit à sa retraite, lors du calcul.
M. de Belleval: Là, c'est pour fins de calcul de la
pension seulement.
M. Jolivet: C'est cela. Là, il ne se pose pas de
problème.
M. de Belleval: Oui. Cela ne règle pas le problème
que vous soulevez, à savoir que des gens peuvent être
obligés de travailler une année de plus ou une demi-année
de plus pour avoir droit à la pension.
M. Garneau: C'est l'article 17 auquel vous vous
référez, j'imagine? Le problème dont le ministre parle,
c'est le problème d'un enseignant qui atteint son 65e anniversaire de
naissance dans les deux mois qui suivent. Il est réputé avoir 65
ans...
M. Jolivet: Ce n'est pas tout à fait cela, c'est plus que
cela. On en arrive à une personne qui obtient, au lieu de 35 ans de
service, 34 ans et X journées, ce qui fait que parfois, il lui manque
une journée et elle est obligée de travailler une année
entière pour obtenir la journée qui lui manque.
M. de Belleval: Au fond, les 90 jours ne règlent pas ce
problème. Ils pourront en régler un certain nombre.
M. Garneau: A moins que vous ne donniez une année
complète à...
M. de Belleval: C'est cela qu'on veut regarder. Quel serait le
point milieu? Considérer ce problème comme tel et le
régler comme tel...
M. Garneau: Sans commettre d'injustice pour les autres non
plus.
M. de Belleval: C'est cela aussi.
M. Jolivet: Donc, il peut y avoir un comité qui va
travailler sur cette question aussi.
M. de Belleval: J'ai demandé à M. Monfette
d'examiner cela et de voir, dans le cadre des consultations
régulières qu'on a avec les enseignants là-dessus, les
syndicats, comment on peut régler ce problème.
Le Président (M. Laplante): Article 14, adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 15,
adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 16, adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 17, avec amendement.
M. le ministre, votre amendement de l'article 17?
M. de Belleval: C'est le fameux "deux mois avant ou deux mois
après."
Le Président (M. Laplante): Article 17, adopté,
avec un amendement qui peut se lire comme suit: L'article 17 du projet de loi
est modifié par l'insertion dans la troisième ligne, après
le mot "naissance", des mots suivants "ou que devient admissible à une
pension en vertu du paragraphe c) de l'article 45".
M. de Belleval: C'est la règle du 90: âge et service
totalisent 90. Alors, on prolonge ce bénéfice.
Le Président (M. Laplante): Article 18, adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 19, adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 20, adopté?
Article 21, adopté?
M. Garneau: Articles 22, 23 également.
Le Président (M. Laplante): Article 22, adopté.
Article 23, adopté.
M. Garneau: A l'article 24, il y a un amendement.
Le Président (M. Laplante): A l'article 24, il y a un
amendement. M. le ministre.
M. de Belleval: On oblige la commission à payer en dedans
de 180 jours. Les syndicats nous ont fait valoir qu'ils
préféraient que ce caveat soit maintenu. En fait, on ne pense pas
qu'il y aurait vraiment des cas où on aura besoin de cet article, mais
on l'a maintenu.
Le Président (M. Laplante): J'aimerais avoir des
explications à l'article 24... Attendez un peu! Il y a les articles 24,
25... Dans votre article 24, c'est indiqué "L'article 66 de ladite
loi...
M. Shaw: L'article 24 est biffé? M. Garneau:
Non.
M. de Belleval: On remplace l'article 24 par le nouvel
article...
Au lieu de l'abroger... On ne l'abroge plus. On maintient: "Tout
remboursement en vertu de la présente section est effectué au
plus tard le 180e jour suivant la réception d'une demande de la personne
qui a droit au remboursement faite à la commission sur la formule
prescrite." On maintient la règle des 180 jours.
Le Président (M. Laplante): Article 24 adopté avec
l'amendement suivant: "L'article 66 de ladite loi est remplacé par le
suivant: 66: Tout remboursement en vertu de la présente section est
effectué au plus tard ie 180e jour suivant la réception d'une
demande de la personne qui a droit au remboursement faite à la
commission sur la formule prescrite."
Article 25, adopté?
M. Garneau: L'article 25, M. le Président... C'est le
montant de $7000?
M. de Belleval: $7000, oui.
M. Garneau: Est-ce que le ministre a réfléchi aux
propos que je tenais...
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: ... lors de mon intervention de deuxième
lecture? Peut-être que c'est moi qui faisais erreur ou c'est bien le cas,
à savoir que les $7000 s'appliqueraient également à ceux
qui ont des rentes différées, tel que l'article est
rédigé.
M. de Belleval: J'ai oublié de poser la question à
M. Monfette. On peut la lui poser. Cela s'applique-t-il dans le cas des rentes
différées?
Toute rente qui devient payable est calculée sur une base
minimale de $7000, au moment où elle devient payable.
M. Garneau: Même lorsque quelqu'un aurait travaillé
seulement deux ou trois années, ou disons assez longtemps pour...
M. de Belleval: Dix ans au minimum?
Disons que, dans le Régime de retraite des fonctionnaires et des
enseignants, ça prend dix ans. Dans le RREGOP, ça prend deux ans
pour avoir une rente différée. Les $7000 donnent
l'équivalent de $140 de rente par année; 2% de $7000, ça
fait $140. Tout ce qu'on fait, c'est garantir $140 par année de service.
Si notre bonhomme n'a que deux ans, il a $280 au minimum de garantie.
S'il en a trois, c'est trois fois $140.
M. Garneau: C'est 2% par année?
M. de Belleval: 2% de $7000, ce qui est équivalent...
M. Garneau: Après deux ans, cela ferait 4% de $7000, ce
qui ferait $280 par année.
M. de Belleval: C'est ça.
C'est comme l'équivalent d'avoir $140 pour chacune des
années de service comptées. C'est un minimum.
M. Garneau: Oui, je comprends cette chose, sauf que je me
demandais si quelqu'un, par exemple, qui travaillait deux années,
à l'âge de 17 ou 18 ans, au sortir de l'école...
M. de Belleval: C'est ça.
M. Garneau: ... dans une fonction rémunérée,
je ne sais pas, moi, au plus bas salaire qui puisse exister, parce qu'il avait
une fonction temporaire... Le bonhomme, après cela, devient
président d'une grande corporation publique à l'âge de 50
ans. Il bénéficie, en plus de tout ça, d'un montant de
rentes qui n'est pas énorme, je comprends, mais qui... Aujourd'hui, je
pense bien que ça ne s'appliquerait plus, parce que dès montants
en bas de $7000, il n'y en a pas. Mais, si on part du principe que c'est
augmenté continuellement, ça viendra peut-être à
jouer un jour.
M. de Belleval: Evidemment, cela aurait été
grave...
M. Garneau: En tout cas, je ne veux pas...
M. de Belleval: ... si la rente était calculée
vraiment sur $7000, dans le sens qu'il aurait droit à la pleine pension
sur $7000, mais c'est un an ou deux...
M. Garneau: Oui, c'est là-dessus...
M. de Belleval: Disons que quelqu'un aurait travaillé un
an ou deux à $4000. De fait, il pourrait retirer, pour un an ou deux, 4%
de $7000 au lieu de $4000.
M. Garneau: Oui, en tout cas... M. de Belleval: 2% par
année.
M. Garneau: C'est 2% par année. Cela prend deux ans...
M. de Belleval: 2% par année. Le cas que soulevait M.
Garneau, c'est pour les rentes différées où on pourrait
avoir le phénomène que des gens auraient travaillé pour un
montant minime et pourraient retirer quand même une pension sur $7000,
mais...
M. Garneau: C'est l'idée que le montant semble être
inscrit dans les faits, le montant de $7000 et de $3500, $7000, peut-être
que, dans dix ans, ce sera rendu à $10 000...
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: ... et le gars aura travaillé deux ans
à $3500 par année et il va avoir une rente, ce qui est
très généreux pour quelqu'un qui n'a pas fait
carrière véritablement.
M. de Belleval: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ce sera indexé
aussi?
M. de Belleval: Non, les $7000 ne sont pas indexés.
M. Vaillancourt (Orford): Les $7000 ne sont pas
indexés.
M. de Belleval: La rente est indexée, mais, pour
l'instant, le plancher est fixé à $7000. Comme dit M, Garneau, si
on se mettait à augmenter ce plancher d'une façon
inconsidérée... Là, en fait, on tient simplement compte de
la hausse du coût de la vie, ce qui est survenu entre l'ancien plancher
et maintenant, à toutes fins pratiques.
M. Garneau: Pour ceux qui étaient des pensionnés en
1973, étant donné que leur pension a été
indexée, probablement que le montant de $7000 ne doit pas les affecter
beaucoup. Cela ne joue pas parce que les deux choses ont suivi en
parallèle.
M. de Belleval: Non, parce qu'en fait, les gens du front commun
m'ont aussi fait remarquer sur ce sujet que, comme il s'agit d'un régime
quand même négocié, où ces gens assument une partie
des dépenses, si on jouait trop libéralement là-dessus, on
se trouverait, au fond, à faire, par le biais du fonds de pension, de la
politique sociale qui devrait être faite, par ailleurs à
même les fonds publics en général.
Je pense qu'il y a peu de chances que cela se produise, dans le cas
présent, compte tenu du fait que...
M. Garneau: II n'y a plus beaucoup de salaires en bas de
$7000.
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: A la suite de l'intervention du ministre, tes frais
administratifs de cela sont aux frais de qui? Sont-ils aux frais du
gouvernement? Sont-ils aux frais des individus? Qui paie les coûts de
cette mesure?
M. de Belleval: Ils sont partageables. C'est $250 000 pour
l'ensemble du RREGOP; alors, comme on voit, il s'agit d'un coût qui, de
toute façon, serait probablement assumé.
Le Président (M. Laplante): Article 26, adopté.
Article 27, amendement; M. le ministre.
M. de Belleval: Là encore, c'est le 1er juillet 1979.
Le Président (M. Laplante): 1979, 1er juillet, comme
amendement, au lieu de 1978.
M. de Belleval: Remarquez que, strictement parlant, selon la
lettre de la convention collective, cela serait le 1er juillet 1978, mais, si
l'on respecte l'esprit de l'entente, c'est le 1er juillet 1979; alors, on a
décidé de respecter l'esprit plutôt que la lettre.
Le Président (M. Laplante): Article 28, il y a un
amendement aussi.
M. de Belleval: L'article 29, c'est la même chose.
Le Président (M. Laplante): Article 29, il y a un autre
amendement qui est pour les dates, je crois. Le 1er juillet 1979 au lieu de
1978.
Article 30... Excusez-moi, il y a 29a. L'article 29 du projet de loi
modifié pour remplacer le 1er juillet 1979.
M. de Belleval: L'annexe A-1. Je pense que je laisserais à
M. Monfette le soin d'expliquer la confusion qui peut exister entre les
différentes annexes.
C'est un problème qui est soulevé parce que le chapitre 12
de 1973 a déjà une annexe qui n'était pas
numérotée, mais qui s'appelle l'annexe et c'est la seule; dans le
projet de loi 28, vu qu'on va assujettir rétroactivement un certain
nombre d'organismes, il y a une autre annexe qui vient se greffer. Les juristes
ont indiqué que cela pourrait amener une certaine confusion si l'on
n'identifie pas à laquelle des annexes on se réfère. Comme
l'annexe qui apparaît dans le projet de loi 12 devrait s'appeler l'annexe
A-1, il faut l'appeler l'annexe 1. On ne l'avait pas prévue, c'est pour
cela que 29a arrive. Et on aura une annexe 2 qui est l'assujettissement des
organismes qui font partie du projet de loi 28. C'est tout simplement pour
indiquer qu'il y a dorénavant deux annexes, l'annexe de la loi, ce sont
les tables pour indiquer le taux de participation pour des rachats; elle va
s'appeler dorénavant l'annexe A-1.
M, Vaillancourt (Orford): L'annexe A-1.
M. de Belleval: L'ancienne annexe s'appelle 1, désormais.
L'annexe 2, c'est l'annexe qui apparaît à votre projet de loi 28
qui assujettit un certain nombre d'organismes rétroactivement. C'est
tout simplement pour éviter la confusion.
M. Garneau: D'accord.
M. de Belleval: Dans la rédaction de la loi, cela nous
avait échappé et on nous l'a fait remarquer ces jours-ci.
Le Président (M. Laplante): Article 30, il y a un
amendement aussi.
M. Garneau: A l'article 29, j'imagine... A l'article 29 aussi, on
change pour le 1er juillet 1979?
M. de Belleval: Oui. 1979, je l'ai marqué dans le...
Le Président (M. Laplante): Article 29, adopté, tel
qu'amendé.
Article 30, il y a d'autres amendements, M. le ministre.
M. de Belleval: C'est la même chose, c'est-à-dire
qu'on va insérer l'annexe 2, je pense. Et là, il faut
décaler, le a) devient b) et le b) devient c).
Et 29, 30a qui devient 30b et 30b devient 30c.
Le Président (M. Laplante): Article 30, adopté avec
les amendements.
Article 31, pas d'amendement. Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): II y a un amendement à l'article
35.
M. Garneau: Personnellement, je n'ai pas de question.
Le Président (M. Laplante): Article 32, adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Les articles 32, 33 et 34 sont
adoptés.
Le Président (M. Laplante): Article 33, adopté.
Article 34, adopté.
Article 35, amendement. M. le ministre...
M. de Belleval: On ajoute à d): "Conseiller le ministre
sur les modifications possibles à la présente loi et
règlements en découlant ainsi que sur les ententes à
être conclues en vertu de l'article 141", c'est-à-dire les
ententes de transférabilité. On m'a souligné que ces
ententes sont susceptibles de modifier encore...
M. Garneau: Les coûts.
M. de Belleval: D'entraîner des coûts et j'ai
accepté de spécifier explicitement que nos partenaires seraient
consultés aussi sur ce genre de transférabilité, d'entente
de transférabilité, quand un employé fédéral
d'un hôpital, par exemple, à son transfert du
fédéral au provincial, des choses comme cela.
M. Garneau: Quand il y a un partage de coûts, cela rend les
gens un peu plus conscients.
M. de Belleval: Plus conscients des choses, oui. Règle
générale, il n'y a pas vraiment de changements importants, mais
cela se pourrait et je pense que c'est une question de principe.
M. Garneau: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 36. Adopté.
Article 37? Adopté. Article 38? Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Ce sont des articles de
concordance?
Le Président (M. Laplante): De concordance pour la
plupart. Article 39? Adopté.
M. Garneau: L'article 39, est-ce que le ministre ou M.
Monfette pourrait l'expliquer un peu. C'est assez complexe.
Peut-être qu'il pourrait donner seulement quelques explications. Je ne
veux pas entrer dans tous les détails.
M. de Belleval: Article 39? M. Garneau: Oui.
M. de Belleval: On assujettit REXFOR au présent
régime depuis le 1er novembre 1975. C'est pour 136a, et, 136b permet
à des employés d'assujettir au RREGOP en vertu de l'article 2, de
cotiser au RREGOP à une date antérieure à la date de
publication du règlement les assujettissant dans la Gazette officielle.
C'est la deuxième annexe...
M. Garneau: C'est le problème auquel vous vous
référiez tout à l'heure?
M. de Belleval: C'est cela, l'annexe 2, où on assujettit
d'autres personnes. On leur permet de cotiser. Rétroactivité.
M. Garneau: D'accord. A cause de la
rétroactivité.
Le Président (M. Laplante): D'accord à l'article
39?
Des Voix: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 40? Adopté.
Article 41? Adopté.
M. Garneau: ...
M. de Belleval: C'est une erreur de renvoi. On rectifie les
faits.
Le Président (M. Laplante): Article 42, adopté.
M. de Belleval: Toujours les deux annexes.
Le Président (M. Laplante): Article 43, adopté.
Article 44, adopté. Article 45, adopté. Article 46,
adopté. Article 47, adopté. Article 48, adopté. Article
49, M. le ministre a un amendement.
M. de Belleval: Un petit amendement: Le paragraphe 8o
édicté par le paragraphe c) de l'article 1 a effet à
compter du 27 juin 1975. M. Monfette, de quoi s'agit-il exactement, c'est une
chose de dernière heure?
Quand on assujettit un organisme qui est la Société
agro-alimentaire, il faut l'assujettir avec un effet rétroactif, soit
à la date du 27 juin 1975, date à laquelle le président
actuel, qui est le seul non couvert par le régime, M. Normandin, est
entré en fonction. C'est simplement pour donner un effet
rétroactif à l'amendement qui apparaît à l'article 1
qu'on a adopté tout à l'heure.
M. Garneau: Vous le mettez...
M. de Belleval: Au 28 juin 1975. C'est la date à laquelle
il est entré en fonction. Ce sont les membres de la
Société agro-alimentaire.
M. Garneau: L'article 49, dans le projet de loi 28, donnait le 27
juin 1975. C'est cela que je ne comprenais pas.
M. de Belleval: A ce moment-là, c'est le paragraphe 8,
édicté par le paragraphe c) de l'article 1. C'est un autre...
M. Garneau: Bon, c'est un autre...
M. de Belleval: II y a un décalage, il faut le
rectifier.
Autrement dit, l'article 49 ne se lira plus tel quel, et on le remplace
totalement par ce nouvel article 49, c'est le paragraphe 8,
édicté par le paragraphe c) de l'article 1 et non pas le
paragraphe c) de l'article 1. D'accord?
M. Garneau: Parfait.
Le Président (M. Laplante): Article 49, adopté avec
amendement. Article 50, adopté.
M. de Belleval: A l'article 49a on ajoute, après l'article
49 qu'on vient de lire: Le paragraphe 9o édicté par le paragraphe
c) de l'article 1 a effet à compter du 1er avril 1977. C'est la
Régie des installations olympiques.
Le Président (M. Laplante): Article 49a adopté.
Article 50, adopté.
En commission parlementaire, le bill no 28 est adopté avec ses
amendements.
M. de Belleval: Pourrait-on suspendre quelques minutes l'adoption
du projet de loi 28, pour une question de concordance, de décalage
d'articles? M. Monfette voudrait simplement préparer ce décalage.
On le remettra et on l'adoptera ensuite.
Si vous permettez, on a indiqué l'article 29a; au lieu de
l'appeler 29a, on pourrait aussi dire que cela devient l'article 30 et
l'article 30 deviendrait 31 etc., en termes de présentation; c'est une
question de présentation. Il n'y a qu'un article à surveiller,
c'est l'article 47 qu'il faudrait modifier, parce que l'article 41 deviendrait
l'article 42 à ce moment-là. C'est le seul qui pourrait amener un
problème. Si on inscrit un nouveau...
M. Vaillancourt (Orford): Autrement dit, il y aurait un article
de plus qui serait l'article 51 au lieu de l'article 50?
Une Voix: C'est cela.
M. de Belleval: Parce qu'on a inscrit l'article 29a, on pourrait
l'appeler 30 et ce qui était l'article 30 deviendrait l'article 31.
Le Président (M. Laplante): Vous allez m'ap-porter tout
à l'heure un texte là-dessus pour le placer au rapport. Pour
l'article 49, c'est la même chose et l'article 49 va devenir l'article
50.
M. de Belleval: L'article 50. Question de
présentation.
Le Président (M. Laplante): Oui, l'article 49 et 49a, je
l'avais inscrit. Cela va changer là-dessus.
M. de Belleval: Cela ne changera rien à l'affaire.
C'est le numérotage qui va changer.
Le Président (M. Laplante): C'est seulement le
numérotage qui va changer, il faut l'attacher au rapport.
M. Garneau: De toute façon, je pense bien que...
Une Voix: On n'a pas d'objection à cela.
M. Garneau: Pourvu qu'il soit rédigé pour les fins
du procès-verbal de la commission, je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Laplante): C'est ce que je voudrais, que
vous rédigiez la proposition, s'il vous plaît.
M. de Belleval: Si vous voulez rédiger la proposition,
après on l'adoptera. D'accord.
Projet de loi no 29: Loi modifiant le Régime de
retraite
des fonctionnaires et la loi de
l'Hydro-Québec
Le Président (M. Laplante): Le projet de loi no 29, Loi
modifiant le Régime de retraite des fonctionnaires et la Loi de
l'Hydro-Québec. M. le ministre.
M. de Belleval: D'accord. Le projet 29, à l'article
1...
M. Garneau: M. le Président, comme, en fait, la plupart
des amendements sont des amendements qui sont de même nature ah
bon! vous avez des corrections...
M. de Belleval: Oui.
M. Garneau: ...que les amendements au régime de base,
personnellement, M. le Président, je n'ai aucune question à poser
par rapport à la rédaction, sauf en ce qui concerne les
modifications qui viennent de nous être soumises.
M. de Belleval: Y a-t-il d'autres modifications à
l'article 29, M. Monfette? A-t-on des amendements? Non?
A l'article 29, oui...
M. Garneau: Oui.
M. de Belleval: Oui, trois pages.
Le Président (M. Laplante): II y a des amendements aux
articles 22, 48...
M. de Belleval: Je ne les ai pas.
Le Président (M. Laplante): C'est dans la révision,
ce sont les articles 88, 89.
M. de Belleval: Ah bon! d'accord, je les ai ici.
M. Vaillancourt (Orford): Ils s'en viennent.
M. de Belleval: Article 29, d'accord, cela va.
Le Président (M. Laplante): On va faire cela en
série.
Une Voix: Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 1, adopté.
Article 2, adopté.
M. de Belleval: Est-ce que l'article 1c... M. Garneau:
Non, cela va à l'article 22.
M. de Belleval: D'accord, c'est à l'article 22,
excusez-moi.
Le Président (M. Laplante): D'accord. M. de Belleval:
Cela va.
Le Président (M. Laplante): Article 3, adopté.
Article 4, adopté. Article 5, adopté. Article 6, adopté.
Article 7, adopté. Article 8, adopté. Article 9, adopté.
Article 10, adopté. Article 11, adopté. Article 12,
adopté.
M. de Belleval: Non, cela va, il n'y a pas de... Le
Président (M. Laplante): Article 13, adopté.
M. Garneau: Seulement une question, M. le Président. Dans
les amendements qui sont soumis, que vous nous avez distribués, quand
vous vous référez à l'article 22, vous vous
référez à l'article 22 du projet de loi 29?
M. de Belleval: Oui. C'est cela.
M. Garneau: D'accord, c'est parce que j'essayais de...
Le Président (M. Laplante): D'accord?
M. Garneau: Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 14, adopté.
Article 15, adopté. Article 16, adopté. Article 17,
adopté. Article 18, adopté. Article 19, adopté. Article
20, adopté. Article 21, adopté. A l'article 22, je crois qu'il y
a un amendement. M. le ministre.
M. Garneau: L'élargir pour le président du conseil
d'arbitrage; c'est cela?
M. de Belleval: C'est cela, c'est le problème de M. Marcel
Dion. Nous avions un dossier très explicite à l'égard de
M. Dion. Même si on est réticent à ouvrir la loi comme cela
pour ce genre de choses, devant le fait que, de toute évidence, il
s'agit de promesses explicites et qu'il n'y a pas non plus de danger de
précédent, d'ouvrir les choses, à ce moment, c'est encore
le moyen le plus élégant, le plus correct de régler le
problème.
Le Président (M. Laplante): L'article 22 du projet de loi
est modifié en ajoutant, après le paragraphe b), le paragraphe
suivant: C) par l'addition, à la fin du paragraphe 6, après le
chiffre "1973", des mots "le président du Conseil d'arbitrage
nommé en vertu de l'article 41 de la Loi sur la formation et la
qualification professionnelles de la main-d'oeuvre (1969, chapitre 51)".
M. de Belleval: Je pense que le député de
Jean-Talon est assez au courant de ce dossier.
M. Garneau: Non, justement, je ne le suis pas.
M. de Belleval: Non, il n'est peut-être jamais allé
au Conseil du trésor.
M. Garneau: Pas à ma connaissance, non. M. de Belleval: Ce
n'est pas un article...
Le Président (M. Laplante): Article 22, adopté.
Oui?
M. de Belleval: Oui, c'est seulement une personne. C'est pour
permettre de l'assujettir à un régime auquel bien d'autres
personnes sont déjà assujetties, mais qu'on a
décidé d'arrêter, quant aux bénéfices
à verser. C'est un supplément... Vous savez, les sous-ministres
ont le droit de...
Une Voix: Ah bon!
M. de Belleval: C'est cela. On le donne...
Le Président (M. Laplante): Article 22, adopté avec
amendement.
M. Vaillancourt (Orford): C'est un ex-sous-ministre?
M. de Belleval: Assimilé, disons. M. Garneau: Comme
président?
M. de Belleval: Comme président.
Le Président (M. Laplante): Article 23, adopté.
Article 24, adopté. Article 25, adopté. Article 26,
adopté.
M. de Belleval: C'est...
Le Président (M. Laplante): Cela ne va pas avant l'article
48.
M. de Belleval: C'est toujours la question des $7000 qui...
Une Voix: Oui, c'est pour cela...
Le Président (M. Laplante): Article 27, adopté.
Article 28, adopté. Article 29, adopté. Article 30,
adopté. Article 31, adopté. Article 32, adopté.
M. de Belleval: A l'article 32, on étend au RRF la
période maximale de 120 jours d'absence en raison du congé de
maternité. C'est le genre de petites modifications qui fait une
uniformisation dans les régimes et qui n'est pas susceptible de...
M. Garneau: De concordance avec le...
M. de Belleval: De concordance avec le RREGOP, qui n'implique pas
que des gens auraient un intérêt à passer du RREGOP,
à revenir au RRF, à ce moment, on se trouve à le
donner.
Le Président (M. Laplante): Article 33, adopté.
Article 34, adopté. Article 35, adopté. Article 36,
adopté. Article 37, adopté. Article 38, adopté. Article
39, adopté. Article 40, adopté. Article 41, adopté.
Article 42, adopté. Article 43, adopté. Article 44,
adopté. Article 45, adopté. Article 46, adopté. Article
47, adopté. Article 48, je crois qu'il y a un amendement. M. le
ministre.
M. de Belleval: Au lieu de six mois, on a permis douze mois dans
l'année.
Le Président (M. Laplante): L'article 48 du projet de loi
est modifié par le remplacement, dans la septième ligne, des mots
"ou dans les six mois après" par les mots "ou dans l'année
suivant"...
M. de Belleval: On régularise des situations de fait.
Le Président (M. Laplante): Article 48, tel
qu'amendé, adopté. Article 49, adopté. Article 50,
adopté.
M. Garneau: A 52, il y a un amendement.
Le Président (M. Laplante): A l'article 52, il y aurait un
amendement, M. le député d'Orford.
M. de Belleval: A l'article 50, au paragraphe a), on permet
à des gens qui étaient à honoraires de considérer
leurs services comme s'ils étaient à
salaire. C'est le cas des protonotaires, entre autres,
spécifiquement, en fait. On a un amendement additionnel.
Une Voix: Article 52...
M. Garneau: A l'article 50, de combien de mois cela remonte-t-il
en arrière?
M. de Belleval: Combien d'années? M. Garneau:
Oui.
M. de Belleval: Cela remonte vers 1969, alors que l'on a
commencé à intégrer les bureaux d'enregistrement qui
étaient à honoraires. On a commencé à les
intégrer sous forme de fonctionnaires. Il y en a qui ont quitté
en prenant leur retraite, parce qu'ils étaient déjà
très âgés. Ceux qui sont devenus fonctionnaires ont
demandé à être couverts.
M. Garneau: Pour ceux qui sont devenus fonctionnaires, il n'y a
rien à faire.
M. de Belleval: Non...
M. Vaillancourt (Orford): Ceux qui ont quitté, qui
étaient à honoraires, ne sont pas inclus dans le
régime.
M. de Belleval: Mais ceux qui sont devenus fonctionnaires, on
leur permet, à ce moment-là, de faire passer leurs années
à honoraires comme s'ils avaient été fonctionnaires.
M. Garneau: Le cas a déjà été
soumis.
M. de Belleval: Cela doit poser des problèmes de calcul
des honoraires.
M. Garneau: Mais les calculs des honoraires, de toute
façon, étaient connus au ministère de la Justice.
M. de Belleval: On a eu un procès et les trois juges en
appel ont déclaré que, même si ce n'était pas
tellement facile de calculer le service que ces gens-là accumulaient ou
le traitement sur lequel on devait le baser, ils avaient droit à un
rachat. Donc, il faut amender la loi pour leur permettre le rachat et aussi
établir des modes de calcul.
M. Vaillancourt (Orford): C'est pour ceux qui ont
continué. Ceux qui ont pris leur retraite ne sont pas inclus dans le
régime de retraite. Ils ne peuvent pas le racheter.
M. de Belleval: C'est cela. Ils ne sont pas des cotisants du
Régime de retraite des fonctionnaires, ils ne l'ont jamais
été.
M. Vaillancourt (Orford): Je sais qu'on a eu de nombreuses
demandes pour qu'ils soient acceptés à racheter leur
régime de retraite.
M. Garneau: La plupart doivent être quand même des
gens relativement âgés, ceux qui ont pris leur retraite...
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 50, adopté.
Article 51, adopté. Article 52, M. le ministre, je pense qu'il y a
plusieurs... Section V, révision, qu'est-ce que cela veut dire?
M. de Belleval: Article 52a.
Le Président (M. Laplante): C'est à l'article 52a
que vous ajoutez... L'article 52 est adopté?
M. de Belleval: Oui, c'est l'histoire des gens de
l'Hydro-Québec.
Le Président (M. Laplante): L'article 52a, c'est un nouvel
article? Le suivant est inséré après l'article 52 du
projet de loi. Vous n'en faites pas un 53e?
M. de Belleval: On va le décaler.
Le Président (M. Laplante): Vous allez mettre l'article 53
au lieu de 52a.
M. de Belleval: C'est cela. L'article 53 va devenir l'article 54.
Je vous donnerai un texte de cela.
Le Président (M. Laplante): D'accord.
M. Garneau: Votre article 52a, vous allez en faire l'article
53.
M. de Belleval: C'est cela. L'article 53 deviendra l'article 54,
l'article 54, 55.
M. Garneau: D'accord.
M. de Belleval: Alors, l'article 52b.
Le Président (M. Laplante): L'article 53 devient l'article
54. Adopté. L'article 54 devient l'article 55, adopté. L'article
55 devient l'article 56, adopté. L'article 56 devient l'article 57,
adopté.
M. de Belleval: II faudrait adopter l'article 53. Le nouvel
article 53, il n'est pas lu. Est-ce que vous l'avez?
Le Président (M. Laplante): Je m'excuse. On recule. Le
nouvel article 53...
M. Garneau: Là, c'est l'abolition de la commission
d'appel.
M. de Bellegal: C'est cela. Alors, vous l'avez, vous avez
l'amendement en question. Cela permet un appel à la Commission des
affaires sociales. Je pense que c'est un progrès. Cela permet...
Le Président (M. Laplante): Mais, à l'article 53,
actuellement, lorsque vous dites l'article 52b, ici, qui devient l'article 53,
c'est cela, l'article 53b, probablement?
M. de Belleval: C'est-à-dire?
Le Président (M. Laplante): Vous n'en faites pas un nouvel
article?
M. de Belleval: Non. L'article 52 demeure tel quel et l'article
52a...
Le Président (M. Laplante): 53.
M. de Belleval: ... devient l'article 53 et tous les autres sont
décalés, parce que, vraiment, ce sont des choses
complètement différentes. Ce serait ridicule, je pense de...
M. Vaillancourt (Orford): C'est comme le projet de loi 28.
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): Le bill 29 est adopté
avec ses amendements.
M. Vaillancourt (Orford): Etant donné qu'il est 18 heures,
si vous voulez continuer encore quinze ou vingt minutes, on serait prêt
et on accepterait l'autre projet de loi.
Le Président (M. Laplante): Est-ce qu'il y a
unanimité des membres?
M. Vaillancourt (Orford): Si tout le monde est d'accord.
M. de Belleval: II y a quelques amendements aussi dans le cas des
enseignants.
M. Vaillancourt (Orford): On est bien ici, il fait frais.
M. Garneau: Cela nous permet d'écouter les beaux
discours.
Projet de loi no 30:
Loi modifiant le Régime de retraite
des enseignants
Le Président (M. Laplante): Projet de loi no 30, Loi
modifiant le Régime de retraire des enseignants. M. le ministre.
M. de Belleval: L'article 1, paragraphe a), c'est pour clarifier
la notion de l'année scolaire.
M. Garneau: C'est l'article 4, si je comprends bien.
M. de Belleval: C'est l'article 1. M. Garneau: C'est
l'article 4.
M. de Belleval: Excusez, oui. J'en étais à
l'article 1. Voulez-vous adopter l'article 1 tel quel? Vous n'avez pas de
problème?
Le Président (M. Laplante): Avez-vous des
commentaires?
M. Garneau: M. le Président, dans le projet de loi no 30
que nous avons à étudier, pour les mêmes raisons que tout
à l'heure, je n'ai pas de question à poser sur les textes, tels
qu'ils nous ont été soumis, sauf que j'aimerais entendre quelques
explications sur les amendements que le ministre propose maintenant.
Quant à moi, à l'exception de ces amendements que vous
suggérez, je n'ai pas de question à poser.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pointe-Claire, avez-vous des questions à poser? M. le
député de Laviolette?
M. Shaw: C'est seulement de la concordance.
Le Président (M. Laplante): D'accord, nous
commençons sur les articles. L'article 1, adopté?
M. Garneau: Adopté.
M. de Belleval: On peut alimenter l'année scolaire pour
permettre...
Le Président (M. Laplante): L'article 2,
adopté?
M. Garneau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 3, adopté?
L'article 4, M. le ministre, amendement.
M. de Belleval: On permet aux enseignants qui sont mis à
pied à cause d'un surplus de personnel de ne pas se voir rayer du
Régime de retraite des enseignants moyennant certaines conditions
minimales, c'est-à-dire qu'ils enseignent au moins 20 jours au niveau
primaire, 95 périodes au niveau secondaire ou 45 périodes au
niveau collégial au cours de chaque année scolaire qui suit
l'année d'une telle mise à pied et on peut faire compter une
telle période d'enseignement s'ils occupent à nouveau une
fonction visée dans le présent régime dans les trente mois
qui suivent, c'est-à-dire que l'on permet à ces personnes trois
occasions de se faire engager par une commission scolaire et, donc, de
maintenir à ce moment-là leurs bénéfices.
M. Garneau: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 4, avec ses
amendements, adopté.
Article 5, adopté. Article 6, adopté. Article 7,
adopté. Article 8, adopté. Article 9, adopté. Article 10,
adopté.
M. de Belleval: Article 9, c'est toujours les $7000 qui
reviennent.
Le Président (M. Laplante): Article 11, adopté.
M. de Belleval: 120 jours en raison du congé de
maternité toujours, qu'on étend aussi au Régime de
retraite des enseignants.
Le Président (M. Laplante): Article 12, adopté.
M. de Belleval: Montant forfaitaire que l'on compte dans le
salaire.
Le Président (M. Laplante): Article 13, adopté. M.
Jolivet: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: C'est-à-dire que l'article 13, dans...
Le Président (M. Laplante): En vertu de 13 ou 12?
M. Jolivet: En vertu de l'article 13.
M. Vaillancourt (Orford): Les congés de maternité,
est-ce calculé un mois ou deux avant l'accouchement et deux mois
après? Est-ce comme cela? Comment est-ce calculé?
M. de Belleval: II y a 120 jours en raison du congé de
maternité. C'est 120 jours, quels qu'ils soient.
Dès qu'il y a un congé de maternité
d'octroyé par un employeur, toute période d'absence pour ce
congé de maternité, période jusqu'à concurrence de
120 jours, peu importe où le congé de maternité a
commencé et où il va se terminer, pour autant qu'il y a 120
jours, la période d'absence est comptée sans perte de droits pour
la personne.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut donc dire que la personne
prend les 120 jours soit avant ou après, comme elle le veut.
M. de Belleval: C'est cela. Pour les fins du régime de
retraite.
M. Garneau: Pour qu'elle en ait un bout durant le temps de
l'accouchement, j'imagine.
M. Vaillancourt (Orford): Probablement au moins une semaine
avant.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Sur l'article 13, M. le Président. En effet,
quand on regarde le traitement admissible d'un enseignant au cours d'une
année pendant laquelle il reçoit son plein traitement... Par les
conventions collectives, les enseignants ont ob- tenu certaines
possibilités de pouvoir utiliser 80% de leur salaire prévu
à la convention collective comme bourse au niveau de leur salaire comme
tel. C'est 80% du salaire prévu à la convention collective, mais
le salaire qu'ils reçoivent est de 80%. Y a-t-il moyen de
considérer cette chose dans cet article ou est-ce que ce n'est pas
possible?
M. de Belleval: Oui, c'est le manque de précision du texte
même de la convention collective qui est en cause, alors, oui, on est
d'accord avec cela. Il s'agirait de préciser le texte de la convention
collective...
M. Jolivet: Parce qu'autrefois les enseignants, qui
étaient à 80%, devaient demander de verser les 20% qui manquaient
pour aboutir à leur pourcentage au niveau du régime de retraite
pour avoir droit à une année complète, sans cela, cela
devenait une année incomplète.
M. de Belleval: C'est cela. Autrement dit, ce que l'on nous a
demandé, c'est de préciser la convention collective, au moyen
d'un amendement au RREGOP et ensuite au RRE. Alors, on dit: Modifiez le texte
de la convention collective, éclaircissez-le et il n'y aura pas de
problèmes au niveau du RREGOP ni au niveau du RRE, on va marcher.
Le Président (M. Laplante): Article 18 adopté.
Article 14, adopté. Article 15, je crois qu'il y a un amendement.
M. Vaillancourt (Orford): Oui, à l'article 15, il y a un
amendement.
M. de Belleval: Article 15.
Le Président (M. Laplante): Amendement à l'article
du projet de loi qui est modifié par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant: Cependant, l'enseignant qui atteint son 65e
anniversaire de naissance ou qui devient admissible à une pension en
vertu des paragraphes a), b), c) et e) ou du dernier alinéa de l'article
2 dans les deux mois qui suivent la fin d'une année scolaire est
réputé admissible à sa pension à la fin de ladite
année scolaire.
M. de Belleval: Alors, on le permet pour les cas de 65 ans, mais
on le permet aussi pour tous les autres cas possibles où un enseignant
devient admissible à une pension; on peut faire compter ces deux
mois.
Le Président (M. Laplante): Adopté avec amendement,
article 15?
M. Vaillancourt (Orford): Adopté. Le Président
(M. Laplante): Article 16, adopté. M. de Belleval: L'article
16, c'est un oubli. Le Président (M. Laplante): Article 17,
adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
M. de Belleval: La même chose que ce qu'on a eu.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 18,
adopté. Article 19, adopté. Article 20, adopté. Article
21, adopté. Article 22, adopté. Article 23, adopté.
Article 24, adopté. Article 25, adopté. Article 26,
adopté. Article 27, adopté. Article 28, adopté. Article
29, adopté. Article 30, adopté. M. le ministre, article 31,
modifications.
M. de Belleval: On ajoute un nouveau paragraphe a) qui
remplace...
Le Président (M. Laplante): Le a) devient b) quoi?
M. de Belleval: Le a) devient b) et le b) devient c) et le
nouveau a) clarifie ce qu'est un organisme du domaine de l'éducation,
entre autres une association patronale dont les employés peuvent
bénéficier du RRE.
Le Président (M. Laplante): Un moment, je pense que cela
ne concorde pas. C'est tout l'article 31 qui est remplacé par un nouvel
article 31.
M. de Belleval: Par un amendement, c'est cela. C'est plus clair,
vous avez raison.
M. Vaillancourt (Orford): Ce serait plus facile.
Adopté.
M. de Belleval: Alors, l'article 33, on va avoir le
même...
Le Président (M. Laplante): L'article 31 est adopté
avec ses amendements.
M. de Belleval: C'est cela. M. Shaw: Amendé.
M. de Belleval: Oui, c'est-à-dire que c'est l'amendement
qui est le nouvel article 31.
Le Président (M. Laplante): Article 32, adopté.
M. de Belleval: A 32...
Le Président (M. Laplante): Non, les articles sont
insérés après l'article 32.
M. de Belleval: L'article 32a devient l'article 33.
Alors, l'article 32a doit devenir l'article 33, et tous les autres
articles doivent être décalés d'un numéro pour
permettre la même disposition que tout à l'heure,
c'est-à-dire...
Le Président (M. Laplante): L'article 32 reste l'article
32.
M. de Belleval: C'est cela. L'article 33, c'est celui qui est
33a.
M. Vaillancourt (Orford): Non, cela va être l'article
34.
M. de Belleval: Si on veut être logique, il faut le placer
avant l'article 32. Il faut que l'article 33a devienne l'article 33, parce que
l'article 33, ce sont simplement les dates.
Le Président (M. Laplante): L'article 33, nouvel
article.
M. de Belleval: C'est cela, qui s'appelle 33a dans le document
que vous avez et qui permet le recours à la Commission des affaires
sociales.
Le Président (M. Laplante): L'article 33 devient l'article
34.
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): Article 32, adopté.
Article 33, nouvel article, adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, l'article 33
qu'on a sur le papillon ici va être l'article 33.
M. de Belleval: C'est cela. L'article 33a du papillon devient
33.
Le Président (M. Laplante): L'article 33a du papillon
devient 33. D'accord?
M. de Belleval: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): L'article 33b du papillon
devient 34. L'article 33c devient 35. Vous êtes d'accord sur cela?
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, il n'y aura pas
d'article 33a dans le bill.
M. de Belleval: Non.
M. Vaillancourt (Orford): Ce seront les articles 33, 34, 35 et
l'article 33 va devenir les articles 36, 37, 38, 39.
Le Président (M. Laplante): Je répète pour
ne pas avoir d'ambiguïté. L'article 33, c'est un nouvel article.
L'article 34, c'est un nouvel article. L'article 35, c'est un nouvel article.
L'article 33 du projet de loi devient l'article 36.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): C'est cela.
Le Président (M. Laplante): L'article 34 devient l'article
37. L'article 36 est-il adopté?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 34 qui devient
l'article 37, adopté.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 35 qui devient 38,
adopté. L'article 36 qui devient l'article 39, adopté?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): Le projet de loi no 30,
adopté tel qu'amendé?
M. Jolivet: Non, j'aurais quelques questions avant de
terminer.
Le Président (M. Laplante): Une question avant
l'adoption.
M. Jolivet: Concernant la question que j'ai posée tout
à l'heure sur le transfert, est-ce toujours la même réponse
dans l'un ou dans l'autre des projets, le RREGOP et le RRE?
M. de Belleval: Oui, c'est cela.
M. Jolivet: L'autre question a rapport aux religieux. Où
est-ce que cela en est rendu, les exreligieux?
M. de Belleval: J'ai reçu avant-hier le rapport du
comité d'étude. Nous en faisons actuellement une impression qui
sera déposée à l'Assemblée nationale et il sera
aussi envoyé aux associations d'enseignants, entre autres,
concernées, qu'il s'agisse de la CEQ ou des associations volontaires qui
se sont regroupées pour défendre leurs intérêts
à titre d'ex-religieux. Je pense aussi en faire faire une espèce
de texte vulgarisé qui sera envoyé aux intéressés
eux-mêmes, c'est-à-dire aux enseignants individuels
ex-religieux.
M. Vaillancourt (Orford): Et les députés.
M. de Belleval: Les députés... Je vais au moins
déposer d'abord le texte du rapport et ensuite, effectivement, on pourra
en envoyer à d'autres personnes dont les députés, vous
avez bien raison. Mon intention, c'est d'obtenir des commentaires de tout ce
monde-là. J'espère qu'à l'automne, on pourrait
peut-être présenter des amendements pertinents, une fois,
évidemment, que la consultation aura été faite et qu'on
aura eu l'autorisation du Conseil du trésor et du Conseil des ministres,
puisque cela implique des engagements financiers nouveaux pour le gouvernement
qui se situeront autour de $150 millions, plus ou moins, selon les
bénéfices qu'effectivement, on donnera...
M. Jolivet: II y a des cas pathétiques dans cela, des
religieux assez âgés qui sont pris avec quasiment rien
aujourd'hui.
M. de Belleval: C'est sûr.
M. Jolivet: II y a l'autre question...
M. Vaillancourt (Orford): Ce serait la partie de l'employeur,
environ $150 millions?
M. de Belleval: C'est-à-dire les engagements actuariels du
gouvernement pour le fait de donner des bénéfices à ces
gens-là, dans le cadre du Régime de retraite des...
M. Jolivet: Du RREGOP.
M. de Belleval: Dans le cas du RREGOP. Quant aux paiements du
rachat même des années antérieures, il y aura
peut-être le problème de voir si les communautés
religieuses sont disposées à racheter, pour le compte des anciens
religieux, leurs années de service de rachat, mais il reste que c'est
une décision à prendre entre les communautés religieuses
et les anciens religieux. Je ne pense pas que ce soit au gouvernement à
décider ce que les communautés religieuses doivent faire avec
cela.
M. Vaillancourt (Orford): Je crois que c'est assez difficile de
déterminer la majorité des religieux travaillaient
à des salaires très bas le salaire de ces
ex-religieux.
M. Jolivet: II y a des études qui ont été
faites sur cela.
M. de Belleval: Le problème se situe plutôt entre
les communautés religieuses et les ex-religieux; quelles sont les
obligations que les communautés ont envers les ex-religieux, de ce point
de vue-là. Là-dessus, il y a différentes opinions savantes
des légistes du droit canon, mais, au fond, c'est un problème
entre les ex-religieux et les communautés. Il reste que,
peut-être, on peut servir d'entremetteur.
M. Vaillancourt (Orford): Les communautés religieuses
n'ont pas encore été consultées?
M. de Belleval: Oui, les communautés religieuses ont
participé au comité ad hoc qui a remis le rapport. Il y a des
représentants des communautés religieuses; il y a des
représentants de l'association, de bonne foi, des ex-religieux
enseignants, mais, comme je l'ai dit, la consultation, maintenant que le
rapport est soumis, sera étendue aussi à tous les groupes qui
veulent se faire entendre là-dessus, y compris, entre autres, la CEQ
comme telle.
M. Vaillancourt (Orford): Les communautés religieuses
ont-elles semblé d'accord à contribuer pour les ex-religieux?
M. de Belleval: Au rachat de leurs années de...
M. Vaillancourt (Orford): De leurs années de service?
M. de Belleval: Est-ce que cela a été
discuté?
M. Jolivet: Actuellement, les ex-religieux sont seuls avec leurs
problèmes. Au niveau des congrégations religieuses, on a souvent
des difficultés avec les personnes qui sont concernées par le
problème. Ils se trouvent seuls avec leurs problèmes. Là
où il en est question, encore avec les religieux actuellement... Les
communautés religieuses, comme ils disent, ont souvent fait leur propre
régime à la suite du RREGOP, au lieu de racheter.
Ils se sont aperçu que cela leur coûterait moins cher d'en
faire un pour eux seuls en tout cas, ils le prétendent que
d'entrer dans le RREGOP au niveau des rachats qu'il y avait à
l'époque.
Il y a une autre question. Les gens qui sont allés dans les
forces armées, est-ce qu'il y a possibilité de pouvoir le compter
à l'intérieur du rachat comme tel, parce que, là, on parle
d'anciennes religieuses et de ces choses, mais il y a des gens qui sont
allés...
M. de Belleval: Là, encore...
M. Jolivet: Ce sont des transferts de fonds.
M. de Belleval:... c'est un petit problème particulier aux
enseignants. Les enseignants ne peuvent que compter leurs années de
service comme militaires, tandis que les deux autres régimes le
permettent. La seule chose que je veux vérifier avant, c'est s'il y a
des gens qui auraient eu leur transfert du Régime de retraite des
enseignants vers le RREGOP pour profiter de cette disposition? Si je change,
rétroactivement, je donne des bénéfices additionnels au
RRE, est-ce qu'il y a des gens qui vont me demander de passer du RREGOP au RRE
en disant: J'avais changé, parce que vous ne donniez pas ce
bénéfice? J'aimerais bien examiner cela avant. En principe, je
n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Laplante): Le projet de loi no 30,
adopté, avec ses amendements. Là, on va suspendre nos travaux
seulement deux minutes pour essayer de donner une concordance au projet de loi
28 à cause des articles.
M. de Belleval: C'est cela. Je crois que le projet de loi 29,
c'est clair. Pas tout à fait?
Le Président (M. Laplante): Pas tout à fait.
M. de Belleval: Alors, on va essayer de clarifier ces
concordances. On suspend deux minutes.
Le Président (M. Laplante): Suspendu pour deux
minutes.
(Suspension de la séance à 18 h 17
Reprise de la séance à 18 h 22
Le Président (M. Laplante): A l'ordre, messieurs! Le
projet de loi no 28, à partir de l'article 29. L'article 29 reste 29,
mais l'article 29 a) porte le numéro 30. Les autres articles sont
renumérotés jusqu'à l'article 47, qui devient 48, mais qui
se lira dorénavant l'article 42 au lieu de l'article 41 a
effet à compter du 22 décembre 1973. L'article 48 devient 49
renuméroté. L'article 49 devient 50, à l'ajout d'un nouvel
article 51, et l'article 50 devient 52. Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
Le Président (M. Laplante): Vous avez le bill 29, qui aura
les mêmes concordances. A partir de l'article 52, il y a un nouvel
article 53. L'article 52a corrigé devient l'article 53. Vous avez
l'article 52b qui devient 54. L'article 52c devient 55. L'article 52d devient
56. L'article 54 devient 58. L'article 55 devient 59. L'article 56 devient
l'article 60. Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
Le Président (M. Laplante): Merci, messieurs. La
commission ajourne ses travaux sine die. Je prierais le rapporteur de faire
rapport à l'Assemblée nationale.
(Fin de la séance à 18 h 24)