Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
Commission permanente
de l'industrie et du commerce,
du tourisme, de la chasse et de la pêche
Etude des crédits du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
Séance du mardi 29 mai 1973
(Dix heures neuf minutes)
M. HOUDE, Limoilou (président de la commission permanente de
l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A
l'ordre, messieurs!
Etude des crédits du ministère pour l'année 73/74.
Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Exposé général du
ministre
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, si vous me le permettez,
avec l'assentiment, bien sûr, de tous les membres de cette commission,
j'aimerais faire une rétrospective, ou enfin une revue à vol
d'oiseau de ce qui s'est passé l'année dernière et de ce
qu'il y a pour l'avenir dans les crédits que nous allons discuter
aujourd'hui et aux séances subséquentes.
Depuis l'étude du budget du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche pour l'exercice qui vient de se terminer, j'ai
été l'objet d'une nouvelle marque de confiance en devenant
titulaire de ce ministère. Je souhaite, si vous me le permettez,
répéter ici l'engagement que j'ai souventefois formulé
depuis lors, celui de m'employer sans réserve à la poursuite de
l'objectif primordial du gouvernement s'ins-crivant dans le cadre de mes
responsabilités, soit assurer le plus grand essor possible à
l'industrie du tourisme au moyen des outils mis à ma disposition:
promotion, services à la clientèle, formation professionnelle,
mise en place et exploitation d'équipements, conservation et protection
de cette richesse de notre patrimoine que constitue la faune.
Deux étapes significatives ont jalonné l'évolution
du tourisme au Québec au cours des derniers douze mois. Tout d'abord,
nous avons été pour la première fois en mesure
d'évaluer selon des méthodologies éprouvées
l'importance que joue le tourisme dans notre économie. Jusque là,
nous possédions des statistiques valables dans le cas des visiteurs qui
nous venaient des pays étrangers, grâce à la
présence d'agents de douane et de l'immigration postés aux divers
points d'entrée s'échelonnant le long de la frontière des
Etats-Unis, de même qu'aux aérogares et dans les ports. Cependant,
nous ne possédions pas de données aussi valables quant aux
Canadiens, y compris les Québécois, qui parcouraient nos
régions.
Les premiers résultats d'une vaste enquête conduite
à travers tout le pays en 1971 ont été
révélés il y a quelques mois. Nous savons maintenant que,
cette année-là, les revenus directs de notre industrie du
tourisme se sont établis à $861 millions et que, grâce au
facteur multiplicateur du dollar touristique, il en est résulté
la circulation de plus de $2 milliards à travers le Québec, ce
qui a contribué de façon notable au mieux-être
matériel de nos citoyens.
Nous avons appris que, cette même année 1971, le tourisme
s'est hissé au deuxième rang des industries du Québec
quant au revenu direct qui en découle, délogeant les mines.
Enfin, l'écart qui séparait alors le tourisme des pâtes et
papier n'était que de quelque cent millions de dollars. Comme le
tourisme connaît un taux de croissance plus stable que celui des autres
industries, je répète ici ce que j'ai déclaré
à diverses reprises depuis quelques mois: nous avons très
probablement trop de doigts sur une seule main pour compter le nombre des
années qu'il lui faudrait pour atteindre la première place.
D'ailleurs, la Banque de Montréal se faisait l'écho de cet
organisme dans une récente livraison de son bulletin mensuel.
La deuxième étape, M. le Président, nous la vivons
aujourd'hui. Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
vient d'entrer dans la deuxième décennie de son existence.
Jamais, depuis sa création le 1er avril 1963, il n'aura connu un
exercice financier plus prometteur que celui qui vient de débuter, ainsi
que nous pourrons le constater à mesure que se déroulera l'examen
du budget pour 73/74. De $9,670,500 qu'il était, en 63/64, le budget du
ministère s'établit maintenant à $51,298,500 en 73/74. Je
ne me propose, à ce moment-ci qu'à mentionner quelques
têtes de chapitre de l'évolution que mon ministère a connue
depuis un an et qui se poursuivra cette année.
Au seuil de ces remarques, il importe de mentionner que le Conseil du
trésor a approuvé la nouvelle structure supérieure de mon
ministère. Celle-ci, sous l'autorité administrative du
sous-ministre, se composait jusque là de trois directions
générales, soit celle du tourisme, celle de la chasse et de la
pêche et celle des parcs; la planification et l'ingénierie
étaient incorporées à cette dernière. La structure
comporte maintenant deux directions générales, celle du tourisme
et celle des parcs, de la chasse et de la pêche, que complètent
deux services généraux: recherche et développement,
gestion générale.
Le service général a la recherche et du
développement est de création toute récente. D regroupe le
personnel de la planification et de l'ingénierie et est
particulièrement chargé de l'étude et de la conception des
plans directeurs d'aménagement, de l'implication des équipements
gouvernementaux de tourisme et de loisirs en milieu naturel, de
l'intégration du travail des coordonnateurs régionaux et autres
tâches connexes. Il comprend également le service de la recherche,
dont les études sont essentielles à l'aménagement
planifié du territoire et qui demeure un organisme auxiliaire en
ce sens que, comme par le passé, il fournira aux autres services
du ministère les données socio-économiques et autres dont
ils ont besoin dans la poursuite de leurs programmes.
Quant au Service général de la gestion, son appellation
suggère bien son rôle: coordination des budgets,
vérification interne, implantation de méthodes administratives
semblables à celles qui ont cours dans l'entreprise privée en ce
qui a trait aux établissements à caractère commercial,
mise en route d'un système d'administration et de contrôle au
niveau des districts, etc. Il a juridiction sur les services auxiliaires, soit
information, personnel, informatique et services juridiques.
La mise en place de cette nouvelle structure supérieure
présente plusieurs avantages. Tout d'abord, les gestionnaires du
ministère seront déchargés d'une tâche hautement
spécialisée, celle de la conception et de l'implantation de
procédés et méthodes d'administration, dont ils ne
pouvaient plus d'ailleurs trouver le temps de s'acquitter pleinement, en
même temps que de leurs préoccupations quotidiennes, dont le
volume s'est considérablement accru au cours des récentes
années. Ensuite, la Direction générale de parcs,
libérée des exigences de la planification et du
développement des équipements, pourra se consacrer
entièrement à l'exploitation de son réseau de parcs, de
réserves, d'établissements et de terrains de camping. Enfin,
l'extension de ce réseau d'équipements de tourisme et de loisirs
en milieu naturel devient la responsabilité d'une unité
administrative distincte, le Service général de la recherche et
du développement, qui sera mieux en mesure non seulement d'assurer
l'implantation rationnelle des nouveaux équipements, mais aussi
d'intégrer ses plans directeurs à ceux qui sont conçus
sous l'égide de l'OPDQ en fonction des autres secteurs: industrie,
forêt, richesses naturelles, voirie, etc.
Je crois, M. le Président, qu'il sied de s'arrêter un
instant afin de rendre, à dix ans de distance, un hommage
mérité à ceux qui ont conçu l'actuel
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. A
l'époque, d'aucuns étaient d'avis qu'il ne s'agirait en quelque
sorte que d'un ramassis de services hétéroclites jusqu'alors
dispersés un peu partout à travers l'administration
gouvernementale: l'ancien Office du tourisme du Québec, qui relevait du
Secrétariat de la province; l'ancien département de la Chasse et
des Pêcheries, moins les pêches maritimes rattachées
à l'Industrie et au Commerce; le Service de l'hôtellerie,
détaché de ce dernier ministère.
A tout cela devait éventuellement être joint un Institut de
tourisme et d'hôtellerie.
Or, la preuve est maintenant faite qu'en matière de tourisme,
c'est probablement le Québec qui possède la structure la plus
rationnelle sur le continent nord-américain. Il est reconnu qu'en ce
domaine, si l'on fait abstraction des douanes et de l'immigration, qui sont de
juridiction fédérale, il importe de coordonner les actions en
cinq sphères bien identifiées, mais qui s'intègrent : la
promotion, les services à la clientèle, la formation
professionnelle, l'aménagement rationnel du territoire et l'implantation
des équipements. On peut maintenant juger qu'en 1963, les concepteurs du
nouveau ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche ne
manquaient pas de vision en groupant tous ces champs d'intervention sous une
seule et même autorité.
Bien sûr, tous ces services, issus d'autorités
administratives diverses, ont dû s'employer à cohabiter
harmonieusement et à roder leur collaboration. Cette étape est
maintenant franchie et grâce à sa nouvelle structure
supérieure, je suis persuadé que le ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche s'engage résolument vers de nouveaux
sommets.
Avant de terminer, M. le Président, je souhaite souligner un
nouvel accent dans l'orientation de nos efforts. Au cours des toutes
récentes années, mon ministère a accordé une
priorité au programme dit d'accessibilité afin de répondre
à l'urgent besoin qu'éprouvaient nos citoyens,
particulièrement ceux des grandes concentrations urbaines,
d'accéder au plein air et à des loisirs sains. Il a
également accordé une attention toute spéciale à
l'aménagement du territoire et à la mise en place
d'équipements dans le cadre des ententes
fédérales-provinciales.
Tout en continuant la réalisation de ce programme, mon
ministère portera une attention particulière à l'essor du
tourisme en 1973-1974. Ceci se réflète d'ailleurs dans la
confection du budget et par des initiatives qui figurent dans celui de certains
autres ministères, mais qui sont de nature essentiellement touristique,
comme la construction de centres permanents d'accueil et de renseignements et
les subventions à l'hébergement dans l'Est du Québec.
On s'étonnera peut-être que je ne formule pas les objectifs
que nous poursuivons. Il serait superflu de rappeler de façon
détaillée les implications de la nouvelle procédure
administrative de budgétisation par programmes. On sait que pour en
arriver à des données comparatives, chaque ministère s'est
vu dans l'obligation de transposer les chiffres de son budget 72/73,
basés sur les services, selon la nouvelle ordonnance.
C'était une opération fort délicate, de sorte que
la comparabilité ne saurait être valable à des niveaux
inférieurs aux éléments de programmes. Avec mon adjoint
parlementaire et mes hauts fonctionnaires, je vais m'efforcer d'éclairer
les membres de cette commission sur ce que nous avons accompli en 1972-1973 et
sur ce que nous nous proposons de réaliser au cours de l'exercice qui
vient de commencer.
Avec votre permission, M. le Président, je reprendrai
brièvement la parole avant l'étude du budget de chaque
élément de programme. Les membres de la commission pourront ainsi
poser
les questions qu'ils souhaitent sur les politiques et les objectifs
inhérents à chaque cas, de même que sur les initiatives que
nous envisageons.
Si vous le voulez, je suis prêt à procéder dans le
cadre du secteur "faune", avec le premier élément du programme no
1.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Avant de continuer, j'aimerais porter
à l'attention des membres quelques changements: M. Faucher (Yamaska)
remplace M. Cadieux (Beauharnois); M. Paul (Maskinongé) remplace M.
Russell (Shefford).
L'honorable député de Maskinongé.
M. PAUL: M. le Président, vous me connaissez comme un timide. Ce
matin, je me vois forcé de répéter cette
déclaration en face de la batterie plus qu'imposante de fonctionnaires
compétents je n'en doute pas qui sont venus appuyer le
ministre dans la présentation des crédits de son
ministère.
M. le Président, l'an dernier, lorsque nous avons commencé
et complété l'étude des crédits du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, nous nous sentions quelque peu
gênés en présence d'un ministre aussi compétent que
l'on avait relégué au second plan, puisqu'on l'avait nommé
ministre délégué au ministère de l'Industrie et du
Commerce, attaché au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Nous savions que le ministre pouvait faire beaucoup plus. Homme
d'affaires qu'il est, connaissant très bien les milieux de la faune, il
était en mesure de donner un véritable coup de barre au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche dans cette voie
que lui avait donnée le député de Bellechasse, l'honorable
chef de l'Opposition.
Je comprends qu'il y a eu des hauts et des bas au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Et il y a eu une période
où il n'y avait même pas de ministre ou à peu près,
au grand désespoir des grands penseurs du ministère et des hommes
d'expérience et du métier.
Ce furent les années sombres de l'arrivée au pouvoir du
premier ministre, mais heureusement qu'il y a eu des mutations qui finalement
ont abouti à la nomination du député de Richelieu au poste
de ministre responsable du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Ce qui est consolant pour nous, c'est qu'il est appuyé par un
jeune homme aux activités remarquables, à l'expérience
reconnue dans le domaine du tourisme et de la vie en plein air, le
député de Fabre. Je comprends qu'il a tenté des
expériences plus ou moins heureuses dans le domaine des sports et
loisirs, mais finalement le premier ministre a compris qu'il pouvait oeuvrer
avec efficacité au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
Je ferai remarquer au député de Verdun, s'il n'a pas
l'habitude de participer aux débats, qu'il ne dérange pas ceux
qui y participent toujours. Je ferme la parenthèse.
Je disais donc que le ministre aujourd'hui titulaire de cet important
ministère nous a servi d'abord à souhait en nous distribuant, au
tout début de l'étude de nos crédits, une liasse de
documents. Je ne verrai pas de sa part une malice. Mais si nous n'avions pas
l'expérience parlementaire, nous ne serions vite plongés à
la lecture de tous ces fascicules publicitaires d'attraits, de renseignements
et, à un point tel que j'aurais été obligé de
laisser aux autres membres de l'Opposition l'étude des crédits du
ministère.
Je voudrais, farce à part, passer très brièvement
en revue la politique du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Et je ne voudrais pas que l'honorable ministre sente dans mes
propos une attaque personnelle, et encore moins à l'endroit des hauts
fonctionnaires de son ministère. Mais, vous savez, dans une grande
famille, il arrive toujours que certaines gens ne sont pas à leur place
et qu'ils ne respectent pas les directives de l'autorité.
Et dans le but d'accélérer l'étude des
crédits du ministère, j'aurai une série de questions
à poser au ministre, et lorsque nous entreprendrons l'étude
programme par programme, il pourra immédiatement fournir réponse
à mes questions.
Cela permettra de procéder avec beaucoup de logique à
l'étude des crédits de ce ministère. Mais, auparavant, je
veux féliciter le ministre c'est dangereux au point de vue
politique de féliciter un ministre, je le sais pour la
réception cordiale qu'il a donnée hier aux membres du syndicat de
Marine Industrie qui sont aux prises avec une grève. Il a reçu
patiemment les grévistes de Marine Industrie, qui comptent beaucoup sur
son dévouement pour tâcher de régler ce problème, et
c'est sous cet aspect que je voulais féliciter le ministre.
Pour ce qui a trait à son rôle de grand responsable du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, je serais
ingrat si je lui adressais à lui seul les compliments et les
félicitations qui s'imposent car le ministre seul ne pourrait rien
faire; c'est parce qu'il a une équipe de fonctionnaires qui sont mordus
de la politique du tourisme, de la chasse et de la pêche et qui
collaborent généreusement avec lui. Rien de plus facile dans un
ministère quand le ministre est accessible et compréhensif.
Malheureusement, il fut un temps où ce n'était pas ainsi et ce
n'était pas la meilleure politique en matière de tourisme, de
chasse et de pêche.
Le ministre nous a donné ce matin, dans ses remarques
d'introduction, la politique qu'il a instaurée à son
ministère depuis qu'il en est devenu le titulaire. Nous le
félicitons. Il nous a fait part de certaines réformes
administratives qui s'imposaient pour continuer cet élan que
connaît actuellement le tourisme au Québec. Nous nous
réjouissons que le tourisme soit devenu la deuxième industrie en
importance au Québec; il procure des revenus d'environ $875 millions au
trésor public, sans compter tous les facteurs de multiplication que
commande et
qu'entraîne cette industrie qui, en résumé, est de
l'ordre d'environ $2 milliards.
Je souhaite que cette politique continue à aller de l'avant parce
que de plus en plus les gens ont des loisirs, de plus en plus les gens s'y
intéressent et doivent vivre en plein air.
C'est par une politique saine et une planification bien
arrêtée que l'ouvrier, le petit commerçant, l'homme
d'affaires pourront trouver chez nous, au Québec, toutes les occasions
et les moyens de détente qu'il leur faut pour pouvoir, en même
temps que travailler à leur industrie, à leur commerce, prendre
du repos sans être dans l'obligation de s'en aller dans une autre
province ou un pays étranger.
Nous pourrons toujours compter sur le bon dévouement des
fonctionnaires du ministère, pour autant qu'ils seront honnêtes
à l'endroit du ministre. L'an passé, à l'occasion de
l'étude des crédits, j'avais été dur à
l'endroit d'un certain sous-ministre qui, heureusement, a
dépollué le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche; il en est parti. Il a assaini l'atmosphère et a permis aux
fonctionnaires de travailler dans un esprit d'équipe qui a produit les
résultats que nous a signalés tout à l'heure le ministre.
Nous nous réjouissons de cet essor remarquable que connaît le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche du
Québec.
M. le Président, je voudrais m'interroger cependant sur un point
particulier, sur une politique qui est mise en application au ministère
et qui, personnellement, m'inquiète et inquiète surtout ceux qui,
dans mon comté et dans le comté du ministre, à l'est du
pont de Trois-Rivières, s'adonnent à la pêche commerciale
en eau douce. Il semblerait que deux politiques différentes soient en
application: l'une par le ministère de l'Industrie et Commerce et
l'autre par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
Il y aurait lieu à un moment donné d'arrêter une
politique uniforme. Je trouve bien étrange, quant à moi, que la
pêche au brochet et au doré ne soit pas permise à l'ouest
du pont de Trois-Rivières et qu'elle le soit commercialement à
l'est du pont. C'est la même nappe d'eau, c'est le même fleuve.
Comment expliquer que ceux qui vont s'adonner à la pêche
commerciale, relevant du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, à Bastican,
partout en s'en venant, même du Cap-de-la-Madeleine, même à
Sainte-Angèle-Laval, puissent pêcher le doré et le brochet
alors qu'à Trois-Rivières Ouest, peut-être à 150
pieds, cette pêche commerciale est défendue.
On a invoqué comme justification la conservation de
l'espèce. C'est un ministre pas le ministre du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche qui l'a écrit. C'est le ministre des
Affaires municipales qui un jour, saisi du problème de la pollution,
dans cette politique de défense de la pêche commerciale, sous le
prétexte de la pollution des eaux du fleuve
Saint-Laurent par 1e mercure, écrivait, en date du 1er mars 1973:
"Quant au brochet et au doré, nous ne pratiquons pas d'analyse de
mercure. Il semblerait que la pêche commerciale de ces deux
espèces soit interdite à cause de leur rareté plutôt
qu'à cause de leur contamination."
Un instant, M. le Président: Dans la même nappe d'eau que
le pont de Trois-Rivières il y a peut-être, 100 pieds de large
à l'est de ce pont, on n'a pas de politique de conservation de
l'espèce et à 100 pieds plus loin, on tente d'appliquer une
politique de conservation de l'espèce. Ce n'est pas sans créer
certains ennuis de la part de pêcheurs commerciaux en eau douce, dont
nombreux vivent à Yamachiche spécialement, dans Pointe-du-Lac,
dans Maskinongé, dans Berthier, dans les îles de Sorel et tout ce
secteur-là.
Non seulement on leur fait défense de pêcher le doré
et le brochet mais on vient même d'établir une nouvelle politique
qui contrecarre celle qui, de temps immémorial, était en
application. Depuis le début de la saison on défend l'utilisation
des verveux doubles alors que par le passé on a toujours permis
l'utilisation des verreux doubles. Cette année, dans une directive
confirmée définitivement en date du 10 mai 1973, on a
informé les détenteurs de permis de pêche commerciale du
lac Saint-Pierre que les verveux, dont il est question sur leur permis, sont
bien des verveux simples. Ces derniers se décrivent comme suit: Un
corps, deux ailes et quelques fois un guideau placé en face de
l'ouverture. Lorsqu'un corps et deux ailes, qui constituent un verveux, sont
placés à chaque extrémité du guideau il faut
considérer le tout comme deux verveux simples en usage.
Il est arrivé, pour des raisons que je considère comme
tout à fait erronées, qu'on a empêché la pêche
commerciale sur le fleuve Saint-Laurent en 1970 sous prétexte qu'il y
avait pollution du mercure. Je dis, M. le Président, que le gouvernement
fédéral est parti en peur et, comme d'habitude, le gouvernement
provincial a suivi la politique d'aplatventrisme et s'est rendu aux exigences
du gouvernement fédéral. Si vous lisez le journal Boréal
de 1884-1885, on parle de la pollution au mercure dans le fleuve Saint-Laurent;
Dieu sait combien de gens ont survécu à cette pollution-là
de 1884 à 1885. On a été victime des exigences du
gouvernement central et le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche j'ai beaucoup de respect pour tous les spécialistes
n'avait pas l'obligation de s'astreindre à une directive aussi
autoritaire de la part du gouvernement fédéral.
On a voté une loi, la loi 30, pour venir en aide aux
pêcheurs. C'est une mesure que nous avons appuyée dans le temps et
c'était un pis-aller à la suite de la décision qu'avait
prise Mme le ministre à la suite d'une demande qui lui avait
été formulée par les autorités
fédérales. On les a empêchés de gagner leur vie, en
1971, on leur a consenti des prêts. Je comprends, à
toutes fins pratiques... J'ai une curieuse de politique: Celui qui
prête donne et celui qui endosse paie. On a une illustration avec cette
loi 30 qu'on a votée au ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche, votée par l'Assemblée nationale à la
demande du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche en
juillet 1970, lorsque l'on a voté une loi pour venir en aide aux
pêcheurs commerciaux en eau douce.
L'Etat québécois se devait, à ce moment-là,
de secourir les pêcheurs commerciaux. On a commencé par leur faire
défense de pêcher sous prétexte qu'il y avait du mercure.
Après ça, on a dit: Ce n'est plus le mercure; c'est la
conservation de l'espèce. On a commencé, l'an passé,
à leur défendre la pêche du doré et du brochet.
Cette année, c'est un verveux simple au lieu d'un verveux double, on
coupe les revenus en deux. Mais il y a tellement de barbotte, M. le
Président, dans le fleuve Saint-Laurent, depuis le début de
l'année je comprends que le ministre et moi ne sommes pas forts
sur cette forme de pêche qu'on remplit facilement des
chaudières de 20 livres dans l'espace de dix minutes. Du poisson, il y
en a. Et la barbotte, Dieu sait qu'il y a un groupe de Canadiens, de
Québécois qui se spécialisent dans la consommation de
cette sorte de poisson. Ce n'est pas parce qu'ils n'auraient pas les moyens de
s'en procurer d'autres, mais c'est cette espèce-là, qu'ils
aiment.
Au nom des pêcheurs en eau douce, je ne vous demande qu'une chose,
M. le ministre, s'il y a possibilité de revenir aux coutumes
ances-trales. Ce n'est pas parce que votre ministère va de l'avant, ce
n'est pas parce que vous avez une politique dynamique d'accessibilité au
territoire que vous devez, du même coup, priver de 50 p.c. de revenus
ceux qui, de génération en génération dans certains
cas, se sont toujours adonnés à la pêche commerciale.
Personnellement, je ne puis pas comprendre que, cette année, on
interdise la pêche pour des raisons scientifiques. M. le
Président, ça ne tient pas, les raisons scientifiques, quand on
sait la quantité de poissons qui se prend cette année. On va me
dire que cela a déjà produit des effets, que la politique est en
application depuis le mois d'avril. Un instant, la perchaude, il s'en prend
comme jamais et Dieu sait comme c'est délicieux du filet de perchaude.
Pour la barbotte, c'est la même chose, pour l'anguille, c'est la
même chose.
Quant au doré et au brochet, je vais respecter l'opinion des
spécialistes du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche tant et aussi longtemps qu'ils seront capables de convaincre les
spécialistes du ministère de l'Industrie et du Commerce qu'il
faut également adopter une politique de conservation de l'espèce.
Autrement, c'est un non-sens, c'est illogique que deux ministères, dans
la même nappe d'eau, aient deux politiques différentes et aussi
contradictoires.
Je comprends que cela ne dépend pas du ministre du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, mais le ministre de l'Industrie et du Commerce
ne connaît rien là-dedans. Vous allez admettre que ce n'est pas le
propre d'un ingénieur de connaître beaucoup les problèmes
de la pêche commerciale, mais le ministre connaît ça, parce
qu'il est évolué; il a évolué, il a grandi dans un
milieu où la barbotte...
M. SIMARD (Richelieu): Comme poisson.
M.PAUL: ... cela s'entend a fait les délices de
beaucoup de citoyens de notre région. Cette politique, M. le
Président, devrait être révisée, à mon point
de vue, pour permettre, comme par les années passées et depuis
toujours, la pêche au verveux double, plutôt qu'au verveux
simple.
Il y a une autre question, M. le Président, je m'excuse, que je
voudrais signaler à l'attention du ministre, c'est la politique de
l'accessibilité au territoire. Je suis sûr que le ministre aurait
été déçu... Oui.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Le ministre du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je prends bonne note de
toutes les questions...
M. PAUL: Je ne suis pas encore rendu à mes questions; elles vont
venir tout à l'heure.
M. SIMARD (Richelieu): C'est parce que nous allons procéder par
programme et on va revenir justement sur tous les points que vous soulevez.
M. PAUL: C'est parce que je veux avoir des réponses plus rapides
que celles que j'ai eues l'an dernier, sans reproche au ministre.
M. SIMARD (Richelieu): On va vous répondre, mais à mesure
que nous allons arriver au programme, concerné parce que je touche
justement chacun de ces problèmes que vous venez de souligner. En fait,
vous pouvez continuer.
M. PAUL: Je n'ai pas l'intention de détailler, pour le
moment.
M. SIMARD (Richelieu): Bon, d'accord.
M. PAUL: Je poserai des questions.
M. SIMARD (Richelieu): Alors, est-ce que vous me permettez de
répondre à vos questions lorsque nous arriverons aux programmes
concernés?
M. PAUL: Certainement. D'ailleurs, c'est dans ce but-là que j'ai
l'intention, tout à l'heure, de formuler un certain nombre de
questions.
M. SIMARD (Richelieu): D'accord.
M. PAUL: Ainsi, lorsque nous arriverons à l'étude
détaillée d'un programme je n'ai pas l'intention de
procéder à l'étude élément par
élément, à l'intérieur d'un programme nous
pourrons discuter de tout ce qui est contenu dans le programme pour accepter
globalement les éléments.
Pour ce qui est de la politique d'accessibilité du territoire, je
n'ai pas beaucoup de propos à tenir pour le moment, sauf pour signaler
au ministre qu'il y a eu amélioration dans le parc de la Mastigouche,
mais ce n'est pas encore la perfection. Je ferai tout simplement remarquer ceci
au ministre: De deux choses l'une, ou il y a des fonctionnaires qui ne
comprennent rien ou ils sont malhonnêtes.
J'ai une carte, ici, que le ministre a eu l'amabilité de me
remettre, concernant l'exécution de certains travaux de voirie ou
forestiers, de juin à décembre 1971, à l'intérieur
du parc de la Mastigouche. C'est rempli de malhonnêtetés, c'est
rempli de faux renseignements. Ceux qui ont exécuté les travaux,
de deux choses l'une: ou ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient ou ils ont
été mal instruits, mal renseignés par les ouvriers sur le
champ.
J'aurais peut-être une quarantaine de petites erreurs à
signaler au ministre quant à ce qui est censé avoir
été fait et à ce qui, en réalité, l'a
été. Je me tais pour le moment, tout en signalant au ministre
qu'il y a lieu de continuer d'être en éveil dans la politique de
l'accessibilité du territoire. Je ne parlerai pas pour les parcs qui
sont ailleurs que dans mon comté. J'ai assez d'être
renseigné sur ce qui se passe chez nous sans être renseigné
sur ce qui se passe ailleurs.
Je voudrais tout simplement vous signaler que, dans la politique d'achat
qui se déploie, qui est en application dans le parc de la Mastigouche,
je comprends cela ne peut pas être autrement; ce n'est pas une
critique qu'on procède par invitation. C'est normal pour ce qui
est du gaz propane et d'autres utilités semblables. Le directeur du parc
commence à demander des prix, pas cachetés; cela s'adonne que ce
sont toujours des gens de Shawinigan, dans la parenté du surintendant du
parc, qui ont les meilleurs prix. Alors, c'est...
UNE VOIX: Le hasard.
M. PAUL: ... le hasard. C'est le cas, au sens philosophique du terme.
Mais ce n'est pas le but de mes remarques, de portée
générale, pour le moment. D'après ce que je peux voir, je
n'ai pas plus d'appui que je n'en avais tout à l'heure!
UNE VOIX: C'est démoralisant.
M. PAUL: Ce n'est pas démoralisant, au contraire. Vous allez
admettre que c'est un bel hommage que me rendent, ce matin, les fonctionnaires
du ministère: tous contre moi, seul!
M. SIMARD (Richelieu): Vous avez un appui moral.
M. PAUL: Je comprends, M. le Président, que j'ai de l'appui
moral, en arrière, mais il faut se surveiller, c'est un journaliste!
Mais, comme c'est un individu préposé aux media
d'information, il a plus de valeur que les autres.
Je voudrais maintenant, M. le Président, arriver à une
revue générale de certaines politiques du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Tout d'abord, l'honorable ministre
des Finances a eu une rencontre avec les sous-ministres du gouvernement du
Québec, relativement à la préparation du budget 73/74. Je
voudrais savoir du ministre, au moment opportun, au moment qu'il lui plaira de
répondre à ces questions, quelles ont été les
priorités établies par le gouvernement pour l'année
budgétaire 73/74, pour son ministère. Je comprends qu'il nous en
a parlé tout à l'heure, d'une façon
générale, mais il complétera lorsqu'il arrivera à
chacun des programmes de son ministère. J'ai retenu avec beaucoup
d'intérêt que le ministre verra à nous faire un
résumé de la projection des activités ou des politiques
qu'il a l'intention de mettre en application au sein de ce service.
Il m'arrive, vous savez, de suivre, surtout quand je ne dors pas aux
congrès politiques, les différentes activités de nos
ministres. Lorsque je vois un petit gars de chez nous, de ma région, M.
le Président, qui va à la télévision, vous
comprendrez que je suis tout yeux et tout oreilles pour l'écouter et
l'entendre. Le mercredi 29 novembre 1972 ce n'est pas très
très vieux, ce n'est pas ma faute si les crédits du
ministère sont venus pour étude seulement ce matin
à Radio-Canada, l'honorable ministre déclarait ceci: II y a lieu
de penser qu'il y aura un regroupement des ministères à vocation
économique. Je ne sais pas si le ministre se rappelle avoir fait cette
déclaration.
J'aimerais savoir du ministre à quelle politique il songeait,
à ce moment-là, lorsqu'il nous a fait une telle
déclaration. Quand un tel regroupement devra-t-il se faire? Je comprends
qu'il peut facilement me répondre: Ce n'est pas moi qui serai
l'instigateur, le parrain d'un tel regroupement des ministères à
vocation économique. Mais cela ne fait rien. J'aimerais que le ministre
nous donnât ses vues sur ce point bien particulier, puisque, dans une
grande déclaration ronflante à Radio-Canada, il nous
annonçait une politique dynamique en matière économique, y
incluant les activités de son ministère.
Quand ce regroupement se fera-t-il, s'il est en mesure de nous le dire?
Et j'aimerais savoir surtout combien il y a d'écoles de pensée
dans son ministère, sur une telle politique. Lui demander quelles sont
les écoles de pensée au sein du cabinet, je comprends que le
ministre ne pourrait pas me répondre, parce que ce sont des
délibérations secrètes et qu'il y a toujours le
principe de la solidarité ministérielle qui entre en ligne
de compte. Mais je demande quelles sont les politiques qui sont en application
ou quelle est l'opinion des fonctionnaires, au sein de son ministère,
sur un tel regroupement.
Est-ce que le ministre, qui nous a signalé tout à l'heure
que son ministère était devenu le deuxième, que
l'industrie du tourisme était devenue la deuxième en importance,
au Québec, a l'impression que le fait de coiffer les ministères
à vocation économique aurait pour objet immédiat une
gestion globale de nos richesses naturelles, quelles qu'elles soient, y compris
celle du tourisme?
M. SIMARD (Richelieu): Oui.
M. PAUL: Est-ce que le regroupement aura pour seul effet de
régler tous les problèmes à portée
économique et spécialement tous les problèmes au sein de
son ministère? Si le ministre adhère à une politique de
gestion globale comme celle que se propose de mettre en application le ministre
des Finances, il faut que le ministre s'arrête à connaître
les implications et les résultats d'une telle politique qui pourrait
être mise de l'avant.
Est-ce que le regroupement est nécessaire pour une
véritable planification dans l'aménagement et l'utilisation des
ressources? Je m'interroge là-dessus, à la suite des
renseignements que nous a donnés ce matin le ministre, en apprenant le
résultat de la politique qui commence à donner des fruits,
surtout devant l'essor économique que connaît le ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Est-ce que le regroupement est nécessaire pour assurer la
consultation et la coordination entre les ministères, pour assurer la
conservation du milieu? Pour empêcher le braconnage par avion et
hélicoptère? Pour assurer une meilleure protection de la faune,
pour élaborer une politique des parcs au Québec?
Ce sont des problèmes qui relèvent du ministère. Et
avant que le ministère adhère sans réserve à une
politique de gestion globale, il se doit de s'assurer que les différents
sujets que je viens de lui signaler seront respectés ou qu'il y aura des
politiques qui, dans le cadre de cette gestion globale, puissent tenir compte
de la protection de la faune, de la politique des parcs, etc.
Le ministre nous avait parlé, je crois je veux être
honnête à son endroit, peut-être que c'est le ministre
titulaire à l'époque, je veux parler du ministre actuel de
l'Industrie et du Commerce de la présentation d'une loi-cadre par
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour servir
d'outil à la planification, au développement et à
l'exploitation d'un réseau de parcs dans le Québec. Je n'en fais
pas reproche au ministre, mais ce serait peut-être bon qu'il y pense
immédiatement pour nous présenter cette loi à l'automne,
si ce n'est pas déjà trop tard à l'automne, on ne sait pas
ce que l'été va nous réserver, et surtout ce que l'automne
peut nous réserver.
Il y aurait peut-être lieu que le ministre nous
déposât le plus tôt possible cette loi-cadre pour que nous
puissions entendre les organismes intéressés, les corps
intermédiaires, tous ceux qui, de près ou de loin,
s'intéressent à la politique du tourisme au Québec.
Cette loi-cadre définira sans doute les types des parcs et
réserves, de même que leur degré de protection et leur
utilisation possible. Quelles sont les prévisions du ministère
actuellement pour l'aménagement de nouveaux parcs au Québec?
Et, en parlant de nouveaux parcs, ça me fait penser à un
événement des plus heureux qui s'est déroulé dans
mon comté. C'est l'aménagement du parc des chutes de
Sainte-Ursule. Après beaucoup d'efforts, le ministère a compris
qu'il se devait de continuer la politique commencée en 1969 par le
ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche de l'époque pour
faire un aménagement touristique aux chutes de Sainte-ursule.
Déjà on a dépensé disons un peu plus de
$200,000. Jamais placement n'a été aussi efficace et rentable. Et
vous auriez dû voir dimanche dernier le nombre de visiteurs, qui sont en
moyenne de 5,000 à 10,000 par fin de semaine, surtout depuis la
construction du belvédère au-dessus de ces chutes.
Et je suis sûr que le ministre recevra d'ici quelques jours une
invitation pour assister à l'inauguration officielle des chutes de
Sainte-Ursule le dimanche 17 juin. Vous comprendrez que je serais
déçu si mon bon ami, le ministre du Tourisme, n'assistait pas
à un événement aussi sensationnel dans toute la
région dans ce cadre du développement touristique de
Sainte-Ursule, du jardin zoologique de Saint-Edouard, l'accessibilité du
territoire à Saint-Alexis. C'est une trilogie qui se marie très
bien.
Les réalisations sont tellement admirables que même
Radio-Canada devrait se rendre faire une visite sur place. Il arrive assez peu
souvent que l'on puisse toucher du doigt des réalisations aussi
importantes au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
surtout avec le gouvernement que nous avons. Pour une fois Radio-Canada devrait
déléguer des hommes sur place pour constater la nature des
travaux qui ont été faits et surtout l'attrait touristique et les
splendeurs que présentent les chutes de Sainte-Ursule qui se comparent
avantageusement avec les chutes Montmorency.
Je ferme la parenthèse. J'ai été tellement
généreux, M. le ministre, que j'espère que vous aurez
encore des crédits pour compléter les travaux aux chutes de
Sainte-Ursule.
M. SIMARD (Richelieu): Cela va venir dans quelques minutes.
M. PAUL: Bon! Je disais donc, M. le Président, qu'il faut
envisager une loi-cadre comme
l'avait signalé l'ancien ministre. Nous attendons avec beaucoup
de hâte cette législation qui s'impose.
M. le Président, j'aurais ici beaucoup de questions quant aux
mutations qui se sont opérées à l'intérieur du
ministère, mais ce n'est pas le moment. Ce n'est pas le moment de
procéder à une telle analyse. Je comprends qu'un ancien chef de
cabinet du ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a
été nommé chef de cabinet et délégué
général du Québec à New York, M. Robert
Deslauriers. Plus tard, j'aimerais savoir depuis quand M. Deslauriers occupe
ces fonctions, quel âge il a, à la demande de qui il a
été dirigé vers New York, si cette nomination s'est faite
après concours, quelles sont les attributions de M. Deslauriers, combien
lui est versé mensuellement comme frais de séjour, si le
même poste était déjà créé pour toutes
les autres délégations générales, quels
délégués généraux n'ont pas de chef de
cabinet. Le tout résulte d'un bulletin qui nous était
récemment communiqué par le ministère des Affaires
intergouvernementales où on nous signalait la nomination de M.
Deslauriers et son activité auprès du bureau touristique de New
York.
En 73/74, nous aurons un budget accru au ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche. Nous nous en réjouissons. C'est une
politique qui s'imposait. Vous savez, il y a des départs qui
réjouissent et d'autres qui sont regrettés. Je passe sous
silence, un de ceux-là, laissant à chacun, dans son âme et
conscience, le soin d'apprécier ou d'analyser le départ de
l'ancien sous-ministre Béland. 11 y en a un autre qui l'a
remplacé, M. Roland Champagne, c'est bien ça?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je crois qu'il y a
erreur. Il y a eu une nomination la semaine dernière...
M. PAUL: Est-ce qu'il n'avait pas été nommé il y a
un certain temps, M. Champagne?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire, comme je vous ai
expliqué tout à l'heure dans mon petit discours d'ouverture, que
le Conseil du trésor nous a ouvert un nouveau poste de sous-ministre
adjoint, pour la recherche et le développement. M. Champagne a
comblé ce poste.
M. PAUL: Mais il est sous-ministre? M. SIMARD (Richelieu): Adjoint,
oui.
M. PAUL: Sous-ministre adjoint. Ah! ne vous départissez pas du
sous-ministre actuel. Vous allez admettre que vous avez un sous-ministre
adjoint pour le moins enivrant, avec un tel nom...
M. SIMARD (Richelieu): Ah! avec une fine champagne !
M. PAUL: ... avec une fine champagne, vous savez, on peut aller loin.
Nous aimerions savoir combien il y a de nouveaux sous-ministres au
ministère parce qu'à la suite des réformes que nous a
signalées le ministre, vous conviendrez que... M. le Président,
je me sens appuyé de plus en plus, pas du côté de cette
table, mais je parle d'un auditoire de gens de plus en plus intelligents et
éveillés. Je continue. J'aimerais que l'on me donne, au fur et
à mesure de l'étude de nos crédits, les attributions et
responsabilités de chacun des sous-ministres. Je suis certain que le
ministre se rendra de bonne grâce à cette demande. C'est
nécessaire pour nous, pour la bonne compréhension des
activités de son ministère.
En quoi consiste le développement de l'infrastructure et des
équipements en fonction du tourisme et des loisirs en milieu naturel de
la conservation de la faune? Ce sont des grands principes, M. le
Président. Tout ça résulte d'un communiqué de
presse qui nous a été remis le 16 février 1973. Là,
franchement, j'ai lu tout ça, M. le Président; c'était
à l'occasion de la nomination de M. Champagne. Je me suis dis: Beaucoup
de phrases...
Le ministre ou, du moins, le ministère... Pardon, je suis
sûr que le ministre a peut-être signé cet
arrêté en conseil. Vous savez, les gens s'interrogent sur Mme
Pierre Lortie qui est l'épouse de M. Pierre Lortie, chef de cabinet du
ministre des Finances jusqu'en octobre 1972.
Cette madame est allée poursuivre des études à
Chicago. Pardon, monsieur est allé poursuivre des études à
Chicago. Autocratique de nature, les ambitions n'ont pas de limites chez ce
cher M. Lortie. Pour lui, tout est possible. On le désigne même
comme successeur éventuel de M. Paul Desrochers.
M. le Président, Mme Pierre Lortie, épouse de l'ancien
chef de cabinet du ministre des Finances est-elle toujours à l'emploi du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche? A titre
occasionnel? Comme représentante du ministère à Chicago?
Combien a-t-elle reçu en salaire depuis son entrée en fonction le
1er août 1972? Combien a-t-elle reçu en allocations? Combien en
frais de séjour? Son emploi est-il renouvelé tous les quatre
mois? Quelle est la nature exacte de ses fonctions? Qui occupait la fonction
avant Mme Lortie? Quelles sont ses qualifications particulières pour
occuper tel poste? Quand le poste a-t-il été créé?
Mme Lortie s'est-elle présenté au concours de la fonction
publique? Depuis quand les trois postes de Chicago, Boston et New York sont-ils
comblés, ou garnis, comme on le dit? Quels en sont les trois titulaires?
Quel est leur traitement? Quelle est l'allocation versée? Quelles
fonctions chacun d'eux occupe-t-il présentement? Où le titulaire
de Chicago poursuit-il son stage présentement? Quel en sera la
durée? Quand se terminera l'emploi de Mme Lortie? Vous conviendrez, M.
le Président, que j'ai maintenant un homme de poids à mes
côtés, pour l'étude des crédits du ministère
du Touris-
me, de la Chasse et de la Pêche. Combien de fonctionnaires du
ministère occupent des emplois en dehors du Québec? Et où?
Quelles sont les allocations de séjour qui leur sont attribuées?
De qui détiennent-ils leur autorité? Est-ce que l'autorité
leur est déléguée par le ministère des Affaires
intergouvernementales, le ministère de l'Industrie et Commerce ou le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche?
M. le Président, tout ça est dans le cadre des grandes
déclarations que nous fait toujours le premier ministre, à
l'effet qu'il n'y a aucun cas de patronage ou de protection au sein de
l'administration gouvernementale. Et c'est tellement vrai que je vais aller
faire un tour en Afrique pour savoir pourquoi MM. Yves Mi-chaud, Robert Elliott
et Michel Chalout se sont rendus à Pamaco en Afrique, afin de discuter
des possibilités de coopération entre le Québec et
certains pays d'Afrique, dont le Mali, la Côte d'Ivoire, la Haute-Volta
et le Sénégal. Vous ne saviez pas ça, vous autres. Il a
été, parait-il, particulièrement question de tourisme.
Le ministre est-il au courant de cette mission? Quels sont les avantages
touristiques que le Québec peut en retirer? Quelles sont les
possibilités de coopération bilatérale du Québec
avec les pays d'Afrique pour promouvoir et développer l'industrie
touristique au Québec?
Vous allez admettre, M. le Président, que c'est là une
bonne nouvelle. C'est surtout la réponse que j'attends. Si le ministre
ne peut pas me répondre, je ne lui en ferai pas de reproches, parce
qu'à sa place, je serais embêté pour répondre.
J'aime autant le dire tout de suite. Mais ça reste une mission qui est
allée là en Afrique, pour promouvoir le tourisme.
Combien de congrès, de réunions, de séminaires, de
colloques auxquels le ministère a-t-il contribué
financièrement dans le cours de l'année 71/72?
Quelles sont les principales participations du ministère? Combien
a été payé à ce titre? Quelles sont les
prévisions pour 73/74? On me répondra: Vous n'avez qu'à
vous référer au livre. Je comprends, mais il faut prendre note
que les lecteurs du journal des Débats n'auront pas le livre des
crédits. Combien a été dépensé en frais de
déménagement? Qui en a bénéficié? A qui a
été confié ce travail? Combien a été
dépensé en 72/73?
Combien de fonctionnaires ont voyagé en mission officielle, en
dehors du Canada, en 72/73? Lesquels? Quelle était leurs missions
respectives? Ont-ils produit un rapport de leur voyage? Quelle a
été la somme totale des dépenses ainsi occasionnées
et quel est le montant prévu pour l'année 73/74? Vous permettrez,
M. le Président, que j'ajoute une petite question: Le ministre
pourrait-il nous dire à quelle mission commandée furent
délégués deux ou trois fonctionnaires du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, qui ont voyagé avec un
véhicule immatriculé au nom du ministère, avec annonce
publicitaire sur les portes du véhicule, et qui se trouvaient, le 13
janvier 1973, à cinq heures de l'aprés-midi, près de
Florence, en Caroline du Sud aux Etats-Unis? Ils étaient deux ou trois.
Quelle était leur mission spéciale, le but du voyage? Le ministre
a-t-il reçu un rapport de ces deux ou trois fonctionnaires qui
proclamaient bien haut aux Etats-Unis l'existence du Québec, surtout que
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche avait des
véhicules immatriculés à son nom? Cinq personnes ont
été fort surprises et heureuses de constater que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche avait des
délégués, comme cela, qui se promenaient aux Etats-Unis,
en pleine saison froide, le 13 janvier 1973.
Est-ce que le ministère possède un inventaire permanent de
son matériel, de son équipement et de son outillage? Combien le
ministère comptait-il d'unités de machinerie en 1972? Quelle a
été l'augmentation sur l'année 1971? Ces unités
sont rattachées à combien de districts? Combien de garages du
ministère en assument l'entretien? Est-ce confié à
l'entreprise privée ou est-ce que le ministère a ses propres
garages? Est-ce que la plupart des unités de machinerie sont
réparées par les employés du ministère? Combien en
coûte-t-il annuellement pour de telles réparations? Combien de
contrats de services ont été accordés en 1972, à
défaut, par les fonctionnaires du ministère, d'entretenir cette
machinerie du ministère? A qui? Quels sont les principaux candidats
heureux et compétents reconnus par le ministère pour effectuer
ces réparations?
Quelles sont les principales conditions négociées, si
négociations eurent lieu? Combien d'automobiles sont utilisées
par le ministère? A qui sont-elles confiées? Combien
d'automobiles furent achetées en 72/73? Est-ce que ce fut à la
suite d'appels d'offres ou après négociations? Quelle est la
projection ou les projets du ministère à ce sujet pour
l'année 73/74?
M. le Président, je voudrais poser quelques questions au ministre
au sujet de l'entretien des édifices, je ne dirai pas que possède
le ministère, il en possède quelques-uns, du moins, qui sont au
service du ministère. Combien le ministère a-t-il
dépensé en 72/73 pour l'entretien de bureaux, pour l'entretien
d'entrepôts et de garages, pour les immeubles d'habitation? Cet entretien
est-il fait en régie ou à contrat? Combien de contrats de
services ont été accordés? Dans combien de régions?
Lesquelles? Quels sont les services fournis? Qui négocie les contrats?
Les critères sont-ils uniformes?
Qui les a préparés? Combien a été
dépensé pour réparations, modifications ou
améliorations aux mêmes édifices en 1972-1973? Les travaux
sont-ils exécutés en régie ou à forfait? Combien de
contrats pour ces fins ont été accordés a) à la
suite d'appels d'offres? b) à la suite de soumissions en circuit
fermé? c) par négociations? Est-ce que la politique du minis-
tère restera la même pour l'année qui vient? Le
ministère est-il propriétaire d'édifices à bureaux
qu'il occupe lui-même, qu'il loue à d'autres? Si oui, où
sont-ils situés? Par qui sont-ils entretenus? Quel a été
le coût des réparations en 72/73? Le ministère est
propriétaire de combien d'entrepôts et garages? Combien ont
été construits en 1972-1973? Combien a) à la suite
d'appels d'offres? b)en circuit fermé? c) par contrats
négociés? A qui? Pour combien? et pourquoi contrats
négociés? Combien d'entrepôts et de garages sont
loués par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche? Quel est le prix moyen au pied carré? Combien de contrats
de services ont été accordés en 72/73 par le
ministère? A qui? Pourquoi? Combien leur a été
payé? Combien de contrats de services étaient en vigueur en
72/73? A qui? Quels services? Combien étaient payés? Combien de
contrats de services seront en vigueur pour l'année 73/74? Combien est
prévu au budget pour l'exécution de ces contrats?
A l'occasion d'une séance de la commission des engagements
financiers, en 1973, au mois de février, nous avons appris que 340
chaloupes ont été achetées après soumissions en
circuit fermé, par le ministère. Pourquoi pas après
soumissions publiques? Il ne devait certainement pas avoir urgence, au mois de
janvier, d'acheter des chaloupes, parce que dans ma région et partout au
Québec les glaces sont pas mal prises. Comment expliquer que la commande
a été divisée en deux et que les deux mêmes
soumissionnaires ont soumissionné dans chaque cas? Est-ce que
c'était pour se séparer le fromage? On répondra, M. le
Président, que c'est une politique d'achat qui relève du Service
des achats. Mais est-ce que le ministère laisse passer ainsi des sapins?
Même si les achats sont effectués par le Service des achats, il
reste que le ministère doit surveiller ces commandes pour que les
exigences énormes soient bien complètes. Quel a été
le montant consacré à la location de machinerie par le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, en 72/73? A
quelles conditions sont louées les unités de machinerie a)
à l'heure? b)au mois? c) à l'année? Qui établit les
tarifs de location? Qui consulte-t-on pour accepter les tarifs ou exiger ou
proposer les tarifs aux propriétaires de ces machineries? Est-ce que
cette politique établie au ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche est la même pour tous les ministères du
gouvernement? Quand ces critères ont-ils été
établis? Est-ce que ces critères sont révisés tous
les ans? Est-ce qu'il y a des listes préférentielles? Je
répète. Est-ce qu'il y a des listes préférentielles
pour la location de machinerie dans les différents comtés? Je
répète. Est-ce qu'il y a des listes préférentielles
pour la location de machinerie dans les différents comtés? Cela
était une fois pour le Parti québécois, une fois pour le
Ralliement créditiste, qui brillent tous les deux par leur absence ce
matin, et une fois au nom de l'Union Nationale. C'est un moyen comme un autre
de signaler, M. le Président, qu'il n'y avait personne du Ralliement
créditiste ni du Parti québécois.
A qui doivent s'adresser les propriétaires de machineries
disponibles? Est-ce que les membres de l'Association des camioneurs artisans
jouissent d'une priorité, laquelle, l'ANC AI? Les grands amis du
ministre des Transports, l'honorable Bernard Pinard, est-ce qu'ils ont une
préférence de la part du ministère? Est-ce que le ministre
peut nous dire combien son ministère a dépensé, en 72/73,
pour les immeubles d'habitation, pour les édifices à bureaux,
pour les terrains, pour le matériel, entrepôts et garages,
toujours dans le domaine de la location, de l'équipement? Combien la
location d'avions a coûté au ministère? De qui ces
locations ont-elles été faites? A quelles conditions? Pour
combien de temps? Est-ce que le ministère, en 72/73, a loué de
l'équipement électronique ou autres en vertu de soumissions
publiques? Si non, pourquoi? Les imputations budgétaires de ces contrats
se répartissent sur combien d'années? Combien est prévu
pour l'année 73/74? Combien est déjà engagé pour la
présente année? A qui les prévisions sont-elles
destinées? Est-ce que le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche paie des subventions à titre de compensations pour
impôt foncier à des corporations municipales, à des
corporations scolaires? Y a-t-il des exceptions? Si oui, combien? Lesquelles?
Dans quelles circonstances? Qui fixe le barème de ces subventions?
Combien a-t-on payé en 72/73? Combien est prévu pour 73/74?
Combien le ministère paie-t-il aux municipalités pour taxes,
services d'égout, d'eau, de police s'il y a lieu, feu ou autres? Combien
est prévu pour l'année 73/74? Le ministère
achève-t-il ou loue-t-il d'autres services d'autres paliers
gouvernementaux? Est-ce que le ministère a recours à des services
d'agences de sécurité pour gardiennage et sécurité?
Le ministre sait qu'il y a une maison très populaire actuellement,
Canadiana. Le ministre ne la connaît pas, mais il y en a d'autres qui la
connaissent. Surtout M. Alcide Courcy la connaît. Le ministère
a-t-il retenu les services d'agences de sécurité pour gardiennage
de sécurité? Lesquelles? Quand? A quelles fins? Quelles sont les
conditions du ou des contrats? Combien a été
dépensé pour fins de sécurité en 72/73? Est-ce
qu'il y a des montants de prévus pour 73/74?
Combien le ministère a-t-il dépensé pour les
réceptions de toutes sortes en 73/74? Non pas que j'en aie contre les
réceptions, surtout quand je suis invité. En quelles
circonstances? Quel est le montant prévu pour 73/74? Le ministère
dépense combien par année pour des abonnements de toute nature
si c'est un moyen comme un autre, mon cher collègue, de me
demander de terminer, ce ne sera pas très long; merci pour achat
de journaux, de périodiques, de revues, de frais d'inscription à
des associations, à des congrès, à des clubs, cotisa-
tions pour les fonctionnaires? Les véhicules automobiles du
ministère sont-ils assurés? Par quelle compagnie? Quel serait le
nom de l'agent? Quel est le prix global? Quelles sont les couvertures des
polices? Est-ce que le contrat d'assurance a été
négocié? Si oui, par qui? Si non, pourquoi? Le ministère
des Finances, par l'intermédiaire de son bureau de contrôle? Si
non pourquoi? La machinerie du ministère, le gros outillage, est-il
assuré pour les accidents, pour les dommages, responsabilités
publiques? Si oui, par quelle compagnie? Des subventions sont-elles
payées à des personnes ou individus relativement à des
dépenses de transport?
De quelle nature? Quel a été le montant, à cette
fin, en 72/73, et quelles sont les prévisions pour 73/74? En vertu de
quelles mesures d'assistance?
Est-ce qu'en 72/73, il y a eu des subventions de versées à
des associations, chambres de commerce, clubs ou autres organismes? Combien? De
quelle nature, à quelles fins et pourquoi? Quels étaient les
critères de recevabilité d'une demande de subventions? Des
subventions ont-elles été payées à des
municipalités en 72/73? A qui, combien et à quel titre?
Compensation d'aménagement, d'entretien de chemins, construction de
chemins ou autres?
Combien d'unités de machinerie ont-elles été
achetées en 72/73, sous la rubrique fourniture et approvisionnement?
Est-ce que c'était en remplacement d'autres ou en augmentation
d'inventaire? Combien d'achats ont été faits à la suite
d'appels d'offres, à la suite de soumissions en circuit fermé,
à la suite de soumissions négociées? Quels ont
été les principaux vendeurs?
Combien de comités ou de commissions relèvent du
ministère ou ont été formés par lui, s'il y en a eu
de formés? Lesquels, pour quelles fins? Quels ont été les
honoraires payés? Le comité interministériel pour
l'aménagement des territoires de chasse et de pêche du
Québec, tel qu'annoncé par le ministre au début de
janvier, est-il formé? Qui le compose? Depuis quand est-il en fonction?
Quel est son mandat? Quels sont les crédits qui y seront
affectés?
Ces dernières questions, M. le Président, sont
posées à la suite d'un article qui a paru dans le journal Le
Soleil, le lundi 15 janvier 1973, qui titre ainsi une déclaration du
ministre: "Un comité interministériel pour l'aménagement
des territoires de chasse et de pêche au Québec". Le jeudi 18
janvier: "Une contradiction chez M. Simard: Optimisme contre fatalisme". Je
préfère m'arrêter à l'optimisme du ministre.
Quel a été le montant consacré par le
ministère, en 72/73, à des contrats pour des services
professionnels? Combien a été payé à chaque
discipline professionnelle: a) ingénieurs forestiers; b) agronomes; c)
ingénieurs civils; d) avocats; e) autres?
Est-ce que le barème des honoraires est uniforme pour chacune des
disciplines et pour chaque ministère? Combien est prévu, pour
l'année 72/73, pour des engagements déjà pris, pour de
nouveaux engagements? Est-ce que tous les contrats renferment une clause de
prépaiement, c'est-à-dire que le ministère paie, à
la signature du contrat, une somme équivalant à un quart ou
à un tiers ou plus avant que le travail ne soit exécuté?
Si oui, pourquoi? Est-ce que ce principe est admis pour tous les contrats qui
se donnent par le ministère? Est-ce que le gouvernement, dans son
ensemble, applique ce principe de prépaiement?
Est-ce que le ministère a eu recours, en 72/73, à des
consultants? Si oui, combien de consultants ont obtenu un ou des contrats de
services du ministère? Lesquels? Quels sont les engagements financiers
réservés aux consultants pour l'année 73/74? Quelle est la
nature des travaux accordés? S'agit-il de contrats basés sur
l'ensemble des travaux, avec un pourcentage réglementaire ou s'agit-il
de travaux faits à l'heure ou per diem? Combien a été
payé à chaque consultant en 72/73?
Dans quelle mesure ces travaux peuvent-ils être
exécutés par les équipes de génie du
ministère? Combien a été payé par le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour les
services juridiques? A qui? Pourquoi? Est-ce que le ministère n'a pas
son propre contentieux? Combien est prévu pour l'année 73/74?
Combien a été payé pour les services scientifiques,
laboratoires, analyses des sols, etc? A qui? Pourquoi? Quel est le montant
prévu pour l'année 73/74?
L'argent payé pour le traitement des données est-il
réservé exclusivement au service des données du
gouvernement; sinon, à qui d'autre?
Combien de bourses d'études ont été
subventionnées par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche, s'il y en a eu en 72/73? Dans quelles disciplines? Qui
préside au choix des boursiers? Quelles sont les priorités
établies? Combien a été dépensé à
cette fin en 72/73? Quel est le montant prévu pour l'année
financière 73/74? Ces bourses sont-elles accordées pour
études au Québec ou à l'étranger? Je ne parle pas
de Mme Lortie, là. Comparativement avec celles consenties par le
ministère de l'Education, quels en sont les montants, la durée,
les conditions d'éligibilité? Quels sont les engagements pris par
les bénéficiaires?
Le gouvernement permet-il encore le flottage du bois sur les lacs ou les
rivières? Est-ce qu'un permis est nécessaire à cette fin
de la part du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche?
Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche sait-il combien de
rivières et de lacs sont ainsi utilisés chaque année? Si
un inventaire n'est pas fait, pourquoi ne l'a-t-on pas fait? Est-ce que l'on se
propose de faire un tel inventaire, si l'on tient compte de la lutte
menée par le ministre des Affaires municipales contre la pollution?
A la connaissance du ministre, la rivière Malbaie est-elle
utilisée à cette fin par la compagnie Donohue Brothers, dans
laquelle la Société générale de financement a des
intérêts? Est-ce l'intention du ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche de prohiber définitivement le flottage du
bois sur les rivières et sur les lacs au Québec?
Est-ce que le ministre a déjà fait, ou se propose-t-il de
faire, des représentations, de discuter de ce problème avec son
collègue, le ministre des Terres et Forêts? Quelles sont les
mesures que pourrait prendre immédiatement le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour faire cesser cette politique
de flottage du bois sur nos lacs et nos rivières?
Je voudrais, M. le Président, vous signaler le ministre me
répondra que ça ne dépend pas de son ministère
directement, que l'évaluation n'a pas été faite par les
fonctionnaires de son ministère qu'en 1970 le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche procédait à
l'ouverture du parc de la Mastigouche. Il y avait un chemin, déjà
construit, d'utilité publique; c'était le chemin du syndicat
forestier.
Toujours sous le même funeste sous-ministre heureusement
parti M. Béland, les négociations furent entreprises pour
tâcher d'en venir à une entente avec le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Comme il n'y avait pas d'entente
possible, le syndicat forestier a décidé de poser une
barrière. Dans les huit jours suivants, avis d'expropriation, $17,000
pour le chemin. C'était un montant important.
Conseillé par un brillant avocat qui n'était pas
celui qui vous parle le syndicat forestier ne s'est pas contenté
de ce montant, à juste titre et avec raison. En effet, la Régie
des services publics rendait une ordonnance récemment pour un montant de
$196,000. $17,000 et $196,000!
Il y a un autre petit problème qui est encore latent au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, c'est
l'entretien des chemins.
En 1971, j'espère que le ministère s'évitera les
frais d'une action si ce n'est pas déjà trop tard.
Le ministère a-t-il un protocole d'entente avec la voirie au
sujet de l'amélioration, de l'entretien et de la construction de chemins
forestiers ou autres? Est-ce qu'un protocole d'entente a été
signé? Sinon, pourquoi? Quel service au sein du ministère des
Terres et Forêts est responsable de cette construction de chemins
forestiers? Est-ce que le ministre est au courant que beaucoup de ces chemins
forestiers que l'on tente de réaménager dans les parcs
créés en 1970 l'ont été d'une façon plus que
satisfaisante par certaines compagnies forestières? Des surintendants de
parcs dépensent des sommes inutiles sous prétexte
d'améliorer le chemin alors qu'il ne se fait aucun travail utile.
Je ferais une suggestion à l'honorable ministre devant cette
politique d'accessibilité de territoire que j'approuve. N'y aurait-il
pas lieu de nommer un surintendant de voirie appelez-le comme vous
voudrez qui pourrait faire enquête et surveiller effectivement la
façon avec laquelle on procède à l'aménagement de
ces chemins forestiers, ces chemins touristiques en pleine forêt?
Surtout, est-ce qu'on ne pourrait pas s'adjoindre des hommes de métier
pour constater que les deniers publics, dans trop de cas, sont
littéralement dépensés? Alors que l'on pourrait construire
un chemin dans l'espace d'une semaine, on prend jusqu'à six ou sept
semaines. On s'en fiche, c'est le gouvernement qui paie, ce sont les deniers
publics. La dépense d'argent qui se fait ainsi pourrait servir à
l'aménagement d'autres projets touristiques. Ce n'est pas parce que les
crédits du ministère sont trop généreux ou sont
trop élevés, mais il s'agit de trouver la meilleure façon,
la façon la plus rationnelle pour que chacun des dollars que l'on
accorde au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
rapporte au maximum. Les critères officiels, les devis de travail
sont-ils les mêmes que ceux de la voirie? Poser la question c'est
entrafner automatiquement une réponse négative. La densité
de la circulation, les dangers de circulation, la densité du trafic ne
le commandent, ne le justifient pas. Mais j'aimerais savoir qui, au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, est en charge
professionnellement de l'aménagement de ce système routier
à l'intérieur de nos parcs. Combien de milles de chemin ont
été construits en 73/74? Combien de milles construits en
régie? Leur coût? Combien de milles construits par contrats, par
soumissions publiques, par contrats négociés et, dans le cas de
ces derniers, avec qui? Le coût total des contrats
négociés? Le ministère a-t-il participé à la
construction de chemins au même titre que le ministère des Terres
et Forêts? Le ministère a acheté combien de chemins pour
les nécessités d'aménagement et d'entretien? De qui? Pour
quel montant? Quels sont les critères qui ont présidé
à l'évaluation de l'achat de ces chemins, s'il y en a eu? Par qui
ont-ils été établis? Est-ce une politique nouvelle au sein
du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche de
procéder à l'achat de chemins? Est-ce que le ministre a
l'intention de payer une indemnité à ceux qui ont construit des
chemins d'accès en forêt? La Régie des services publics
est-elle appelée à statuer dans chaque cas ou si on va mettre en
charge au ministère un groupe de personnes, d'experts qui analyseront
objectivement chacune des réclamations plutôt que d'encourir des
frais inutiles et de recourir aux services d'avocats bien brillants dont le
crayon est pesant également et qui, à toutes fins pratiques, ne
donnent pas toujours entière satisfaction au ministère quand tout
le procès ou l'enquête s'est terminée?
Voilà, M. le Président, quelques petites questions que
j'avais l'intention de poser aux fonctionnaires, qui ont été
rivés par l'intelligence, l'à-propos, l'objectivité de mes
questions.
Je suis sûr que lorsque nous allons entreprendre dans quelques
minutes l'étude programme par programme, on verra â fournir au
ministre les réponses à chacune de ces questions.
En terminant, M. le Président, je m'en voudrais de ne pas
connaître l'attitude définitive du ministre, si elle est prise,
quant à l'aménagement de la Jacques-Cartier. Je comprends que
c'est un problème torturant et pour le ministre des Richesses naturelles
et pour le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. C'est un
sujet extrêmement important qui fera sans doute le sujet de discussions
intéressantes au cabinet des ministres. Mais jusqu'ici, le ministre n'a
pas eu peur de s'affirmer. Je vais lui souhaiter le courage de ses convictions
pour mener jusqu'au bout, de tenir à ses idées jusqu'au bout.
M. le Président, est-ce que le ministre se rend compte de la
mission qui l'attend, celle de promouvoir si possible, c'est toujours possible,
le tourisme au Québec, d'attirer le touriste, de garder les citoyens du
Québec chez eux plutôt que de les voir envahir d'autres provinces?
Si nous sommes capables de présenter des milieux touristiques, des
aménagements touristiques qui puissent les satisfaire, nous garderons
chez nous nos citoyens. A leur période de vacances, ils
préféreront rester dans le Québec, utiliser les services
des accommodements touristiques déjà en place. C'est pourquoi je
disais, tout à l'heure, que le ministère devrait avoir comme
objectif de continuer cette politique d'aménagement,
d'accessibilité au territoire. En parlant de politique
d'accessibilité au territoire, le grave problème actuellement, ce
n'est pas le nombre de lacs mis à la disposition du public, le grave
problème, c'est cette carence de truites dans les lacs.
Je vous ai déjà signalé qu'avant
l'aménagement du parc de la Mastigouche il y avait près de 50
lacs publics complètement vides dans la région de
Saint-Alexis-des-Monts. L'expérience a prouvé que si on avait
suivi une politique de réensemencement de ces lacs, tout en maintenant
ou en mettant en application la politique d'accessibilité du territoire,
le ministère aurait obtenu le résultat espéré de
cette politique d'accessibilité de territoire.
Je regrette, mais de la façon dont les séances de
pêche, les parties de pêche se sont déroulées l'an
dernier, que le ministère doive faire face à une politique de
désertion du territoire justement à cause de ce manque
d'ensemencement, de politique de réensemencement des lacs. Nombreux sont
ceux qui, en fin de semaine dernière, se sont rendus à la
pêche dans un territoire du parc, deux pêcheurs, trois
pêcheurs, quatre pêcheurs ensemble, et en sont revenus avec,
chacun, deux ou trois truites après y avoir séjourné
durant tout le jour.
On me répondra que ce n'est pas la faute du ministère si
le poisson ne mord pas. Il mordait ailleurs. Alors il y a peut-être une
politique qui doit être envisagée immédiatement, de
réensemencement des lacs, pour que nous puissions satisfaire
l'appétit non pas vorace mais légitime des amateurs de
pêche.
Si nous leur donnons des possibilités d'accessibilité de
territoire, d'un autre côté, si on ne répond pas à
leurs aspirations, à leurs désirs, nous n'atteindrons pas
l'objectif visé. Une station piscicole a été
aménagée, je ne sais pas si c'est à Saint-Faustin. Mme le
ministre nous en a déjà parlé. Nous attendons les
résultats de cette politique.
Voilà en quelques mots,...
M. CARON: Quelques mots.
M. PAUL: ... M. le Président, le député de Verdun
n'a même pas dormi, c'est donc dire que la question que j'ai
soulevée était à point. J'aurais aimé en terminant
vous parler d'un poisson excessivement combattant, le...
M. SIMARD (Richelieu): Le Maskinongé.
M. PAUL: ... le Maskinongé, la seule espèce qui peut vivre
en dehors de l'eau pour le moment. C'est celle que la population de
Maskinongé a envoyée à l'Assemblée nationale.
Alors, de toute façon, j'encourage le ministre à aller de
l'avant.
Si j'ai posé des questions embarrassantes, je ne voudrais pas que
le ministre ou les fonctionnaires croient que ce sont des questions
piégées. Au contraire, c'est pour éveiller leur attention
sur ce qui me semble être, dans certains cas, une politique anormale,
afin que l'on adopte la meilleure politique qui convienne aux besoins du
ministère pour atteindre les buts de chacun des services du
ministère. C'est avec un esprit large, libéral en certains
moments, que je me propose, après que d'autres membres de l'Opposition,
les porte-parole du Parti québécois et du Ralliement
créditiste, auront fait un tour d'horizon...
M. le Président, je sais, vous qui êtes intelligent et
éveillé, que vous avez compris que, ce matin, j'ai parlé
plus longtemps que normalement j'aurais dû parler.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Pas mal.
M.PAUL: Mais vous avez eu la preuve de l'union des forces vives de
l'Opposition parce que, ce matin, on m'avait demandé, d'une façon
non officielle, d'être le porte-parole de l'Opposition et le critique de
la politique du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Mes excuses, M. le ministre; meilleurs voeux de succès.
Vigilance soutenue, mon cher collègue de Fabre, et tous à
l'action pour la politique du ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Programme 1: Maintien et
amélioration de la faune.
M.PAUL: On commence vite comme cela?
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Oui.
M.SIMARD (Richelieu): M. le Président, seulement quelques mots
pour dire à l'honorable député de Maskinongé que
nous retenons ses questions. Je pense qu'à mesure que nous allons
procéder aux programmes et aux différents éléments
plusieurs de ses questions recevront une réponse. Pour les questions
supplémentaires auxquelles je ne pourrai répondre lors de
l'élaboration de chacun des programmes, nous en prenons bonne note, pour
ne pas dire, enfin, une sorte d'enquête royale sur le
ministère.
Si vous voulez, M. le Président, je suis prêt à
commencer immédiatement au programme 1.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable ministre.
Maintien et amélioration de la faune
M.SIMARD (Richelieu): Programme 1: Maintien et amélioration de la
faune. Elément 1: Inventaire et recherche. Service de la faune. Comme
vous le savez, la faune du Québec fait partie du patrimoine national.
Certaines espèces sont menacées d'extinction, notamment à
cause des transformations de leur milieu naturel. D'autres sont
particulièrement recherchées par les sportifs. Certaines sont la
source de dommages et le Service de la faune a pour mandat de poursuivre des
inventaires constants du cheptel, ainsi que des recherches qui orientent les
mesures nécessaires à la conservation et à
l'amélioration des ressources.
Les nouveaux districts. Deux nouveaux bureaux de district ont
été ouverts en 72/73: l'un dans le Nord-Ouest du Québec,
l'autre au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Jusqu'alors, les interventions dans ces
deux secteurs émanaient directement du bureau de Hull ou de
Québec respectivement. Cette décentralisation permettra des
actions plus directes à partir d'études et de recommandations
provenant du personnel en poste dans les régions mêmes.
Accès aux grands plans d'eau. En 72/73 a été
complétée la première étape d'un programme
prévoyant l'aménagement d'accès aux grands plans d'eau
offrant d'intéressants potentiels de pêche. Il s'agissait de l'un
des volets d'un objectif que le ministère s'était tracé,
celui dit de l'accessibilité, visant à faciliter aux citoyens la
possibilité de bénéficier davantage des loisirs en milieu
naturel. 18 accès ont été aménagés à
la faveur de cette première étape aux endroits suivants: Yamaska,
Sainte-Anne, Maple Grove, Velleyfield, Saint-Zotique, Pointe-des-Cascades,
Rigaud, Saint-Barthélémy, Saint-Grabriel-de-Brandon, trois sur la
rivière Noire, Saint-Zénon, Saint-Michel-des-Saints, lac
Seize-Iles, lac Manitou, lac Poisson-Blanc et lac Trente-et- un-Milles. En
73/74, un semblable accès sera aménagé à la chute
Saint-Michel, près de Saint-Félicien, afin de faciliter la
pêche à la ouanani-che.
Chasse contrôlée de l'orignal. La chasse
contrôlée de l'orignal, qui avait lieu jusque-là dans les
parcs des Laurentides, Portneuf, La Vérendrye, Matane et Saint-Maurice,
a été étendue en 72/73 à la réserve
Dunière et au parc du Mont-Tremblant.
En 73/74, nous envisageons la possibilité que cette chasse
s'effectue également dans le parc Mastigouche.
Inventaire du gros gibier au nord du 51e degré. Avec la
collaboration de la Société de développement de la Baie
James et dans le cadre d'un projet mené conjointement avec Terre-Neuve
et le gouvernement fédéral, il a été
procédé pour la première fois, en 72/73, à un
inventaire aérien complet du gros gibier sur tout le territoire du
Nouveau-Québec, au nord du 51e degré.
Préservation du chevreuil. Un programme de contrôle des
loups a été mis à pied d'oeuvre par le truchement des
agents de conservation dans le voisinage des principaux ravages de chevreuils
de l'Outaouais, du nord de Montréal et de l'Estrie.
Chasse contrôlée de l'oie blanche. Conjointement avec le
gouvernement fédéral, une chasse contrôlée de l'oie
blanche a été organisée pour la première fois au
cap Tourmente.
Comptage de saumon. Une barrière de comptage de saumon sera
construite en 73/74 sur la rivière Saint-Jean. Elle servira en quelque
sorte de laboratoire dans le cadre des recherches qui se poursuivent dans
plusieurs rivières à saumon du Québec.
Nouvelles publications. Le Service de la faune a lancé une
nouvelle série de publications. Les premiers numéros portaient
sur l'orignal, le caribou, le cerf de Virginie et la grande oie blanche. Ces
brochures de vulgarisation ont été très favorablement
accueillies.
Etude sur le caribou. Conjointement avec le gouvernement
fédéral et celui de Terre-Neuve, le Service de la faune du
Québec entreprendra, en 73/74, un projet de recherche d'une durée
de trois ans sur le caribou de la rivière Georges (Ungava), dans le but
de préparer un plan d'aménagement et de fixer des quotas
d'exploitation de ce troupeau commun aux deux provinces.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Le député de
Maskinongé.
M. PAUL: M. le Président, je vous remercie. Je n'avais pas
l'intention de poser de question. Vous m'invitez à le faire, je vous
remercie.
Dans les circonstances, je vais être obligé de poser
quelques questions au ministre. Est-ce que le ministre peut nous dire si des
primes d'éloignement sont payées à certains
employés de ce Service de la faune?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, j'aimerais
peut-être mieux y revenir un peu plus tard, au chapitre de la gestion
où je vais donner toutes les informations, le nombre d'employés
et tous les traitements.
M. PAUL: Je me rends avec complaisance au désir du ministre dans
un grand geste de collaboration. Est-ce que c'est le temps de discuter du
Conseil de la faune?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je suis bien prêt
à en discuter immédiatement, si vous voulez.
M. PAUL: D'ailleurs, si on ne peut pas en discuter ici, je me demande
quand on en discutera.
Ce conseil avait été mis sur pied au mois de novembre
1969, plus précisément le 27 novembre. Au mois d'avril 1970,
après avoir été déconseillé par on ne sait
qui, l'honorable ministre de l'époque a suspendu les activités du
Conseil de la faune. Pourtant, M. le Président, le ministre non
titulaire à l'époque, qui a défendu l'an dernier les
crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, nous disait, le 11 mai 1972, que le conseil devait renaître,
mais que ce serait suivant une nouvelle formule à l'étude. Je
m'en rapporte au journal des Débats. Est-ce que le ministre peut nous
dire si l'étude est terminée?
M. SIMARD (Richelieu): L'étude a été relativement
courte, parce que je me suis aperçu immédiatement que
réorganiser le Conseil supérieur de la faune, comme on l'appelait
à l'époque, ne m'a pas paru nécessaire pour plusieurs
raisons. Nous étions à réorganiser le ministère et
dans le cadre de l'étude d'une loi-cadre j'aimerais ici
peut-être reprendre les paroles de l'honorable député tout
à l'heure, c'est bien le ministre qui vous parle qui a annoncé
justement l'élaboration d'une loi-cadre des parcs je n'ai pas
senti le besoin de me référer comme il existait à
l'époque, au Conseil supérieur de la faune pour avoir certaines
informations. Je crois que les media d'information, les journaux
certains journaux plus précisément nous donnent assez de
données, à tous les jours, les hebdos aussi, pour que nous
puissions prendre le pouls de la province, parce que je crois que le Conseil
supérieur de la faune avait comme un de ses objectifs principaux de nous
donner un peu le pouls de la population du Québec.
Alors, je crois que cela s'est amélioré sensiblement. Cela
veut dire qu'il y a beaucoup plus de journalistes aujourd'hui, si on prend les
CVGA, par exemple, qui nous donnent beaucoup plus d'information; ce genre de
journalistes qui n'existaient pas à l'époque. Comme je le disais
tout à l'heure, je n'ai pas cru bon, justement, de remettre ce conseil,
de le recréer, si je peux employer cette expression, parce que je pense
qu'au sein du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
nous possédons assez de spécialistes, en ce qui a trait aux
techniques sur la faune, et tout, pour recréer ce conseil
supérieur. Lorsque la nouvelle loi-cadre des parcs sera prête
à être déposée, il se peut qu'il soit question de
créer, peut-être pas le Conseil supérieur de la faune, tel
qu'il existait, mais quelque chose de parallèle ou de semblable.
M. PAUL : Mais, de toute façon, tel que créé, tel
que constitué, le Conseil de la faune n'a pas encore droit de vie au
sein du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Il est
encore sous la tente d'oxygène.
Le ministre pourrait-il nous dire qui fait les études que le
Conseil de la faune faisait? A quels fonctionnaires fut confié ce
travail qu'effectuait le Conseil de la faune auprès du ministre? Quelles
ont été, jusqu'ici, les études complétées
par ses fonctionnaires?
M. SIMARD (Richelieu): Pour toute la liste d'études, j'aimerais
peut-être y revenir un peu plus tard. J'aimerais quand même donner
un exemple qui va sûrement illustrer et illuminer l'honorable
député de Maskinongé.
M. PAUL : Continuez, cela s'en vient. Cela l'était hier, ce le
sera demain, je vous remercie. Continuez.
M. SIMARD (Richelieu): C'est que, de plus en plus, nous avons les
universités, notamment l'université Laval de Québec, qui
nous aident énormément dans le secteur. Si on prend, par exemple,
l'étude sur les rivières à saumon, je crois que c'est une
étude assez extraordinaire. Sans vouloir, si vous voulez, diminuer les
qualifications des anciens membres du Conseil supérieur de la faune, je
ne crois pas qu'ils aient été capables de nous rendre une
étude aussi scientifique.
M. PAUL : Ce n'était pas leur rôle non plus de faire des
études.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, le député
de Maskinongé vient de me demander quels fonctionnaires ou enfin quels
spécialistes du ministère avaient effectué certaines
études.
M. PAUL: Vous me répondez: Des universitaires. Je vous demande
quels sont les spécialistes au sein du ministère et quels sont
les fonctionnaires, s'il y en a, qui oeuvrent. Sinon, bien si c'est
confié à des universitaires ou à des organismes...
M. SIMARD (Richelieu): En fait, c'est le Service de la faune. Pour ce
qui est des études que certaines universités font, c'est
conjoint, bien souvent, avec les spécialistes du ministère, que
ce soient les biologistes ou les spécialistes dans différentes
formes.
M. PAUL: A l'occasion de l'étude des crédits,
j'espère que le ministre a relu, comme moi, le compte rendu de
l'étude des crédits de l'an dernier. Il nous avait dit qu'il
avait plusieurs idées sur ce sujet et qu'il devrait faire son choix.
Dois-je comprendre que, ce matin, son choix n'est pas encore fixé,
arrêté mais qu'il aurait une tendance, dans la future loi-cadre,
de réserver une petite place pour un conseil quelconque de la faune?
Est-ce que je résume assez bien la portée...
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, c'est que, justement, je
ne voudrais pas élaborer sur la prochaine ou la nouvelle loi-cadre des
parcs étant donné qu'elle n'est pas déposée.
Maintenant, je dois vous dire qu'il en est question. Mais je ne peux dire,
à ce stade-ci, ni oui, ni non.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Elément 1, adopté?
M. PAUL : M. le Président, si vous me permettez, est-ce que le
ministre peut nous dire combien il y a de stations piscicoles
aménagées et administrées par le ministère?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je vais y revenir...
M. PAUL: Ah ! A l'article 2. Je suis vite!
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Elément 1, adopté.
M. PAUL: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Elément 2. L'honorable
ministre.
M. PAUL: C'est parce que, là, vous m'embêtez quelque peu.
Il avait été convenu que, à moins que cela ne
réponde pas au désir du ministre, à l'intérieur
d'un programme, on pouvait poser différentes questions...
M. SIMARD (Richelieu): Oui, oui.
M. PAUL: ... quitte à adopter globalement le programme,
plutôt que les éléments.
M. SIMARD (Richelieu): C'est cela.
M.PAUL: C'est pour cela que j'avais posé ma question au sujet des
stations piscicoles. Mais je ne veux en rien contester votre autorité
déléguée, M. le ministre.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous y arriverons dans un
moment.
Alors, toujours au programme 1, élément 2,
amélioration de la faune. Cet élément constitue
l'aboutissement logique du premier. La tenue à jour des inventaires du
cheptel et les fruits de la recherche ne peuvent donner des résultats
concrets qu'au moyen d'actions favorisant la multiplication des espèces
et l'amélioration de leur habitat naturel.
L'habitat du chevreuil. En 72/73, les relations avec le ministère
des Terres et Forêts se sont tissées de façon plus
étroite afin d'assurer la préservation de l'habitat du chevreuil.
Une équipe d'ingénieurs forestiers et de techniciens a
été formée. Elle travaillera, en 73/74, à
l'aménagement de l'habitat forestier pour préserver les ravages
de chevreuils et préparera un programme de même nature
conçu en fonction des terres privées.
Les stations piscicoles. Les stations piscicoles de Tadoussac, de
Gaspé, de Baldwin et de Saint-Faustin ont fonctionné à
pleine capacité en 73/73 et ont produit plus de 2,500,000 poissons. Une
nouvelle station devant produire éventuellement 1 million de truites par
année est entrée en service au lac des Ecorces, à
Val-Barrette. La construction d'une deuxième s'est terminée
à l'Anse-Pleureuse.
La station de l'Anse-Pleureuse entrera en service au cours de 73/74.
Elle produira annuellement 350,000 saumoneaux.
Passes migratoires et frayères. Une passe migratoire pour la
ouananiche sera construite en 73/74 sur la rivière aux Saumons, dans la
région du Lac-Saint-Jean. D'autres projets d'aménagement de
rivières à ouananiche, dans la même région, seront
mis en route au niveau des plans préparatoires.
Des frayères seront aménagées pour le brochet, au
lac McGregor, et pour la truite, sur la rivière Cachée.
M.PAUL: A quel endroit est la rivière Cachée?
M. SIMARD (Richelieu): Près du parc du Mont-Tremblant.
M.PAUL: Très bien.
M. SIMARD (Richelieu): Aménagement de marécages. En 73/74,
aura lieu l'aménagement de marécages en bordure de la
rivière Outaouais et du lac Saint-Pierre afin d'améliorer la
population de sauvagines et de favoriser ainsi le sport de la chasse.
Toujours dans le secteur de la faune, réglementation et
délivrance de permis, Service de la conservation. Deux actions se
juxtaposent et se complètent à l'intérieur de cet
élément. Il ne suffit pas d'émettre des permis de chasse
et de pêche; il s'impose aussi de placer à la portée de
ceux qui les sollicitent les moyens d'assurer leur propre
sécurité et celle des autres, particulièrement en ce qui a
trait à la chasse.
Délivrance de permis. En 72/73, la vente des permis s'est
effectuée par le truchement de quelque 3,500 postes d'émission,
répartis à travers tout le Québec. Les revenus qui en ont
résulté, qui étaient de l'ordre de $4,600,000, marquaient
un accroissement de près de $100,000 par rapport à l'exercice
précédent.
Une nouvelle augmentation est prévue pour 73/74,
parallèlement à la courbe ascendante que connaît
d'année en année le nombre des adeptes de la pratique de ces deux
sports.
Information sur la réglementation. Les agents de conservation ont
participé, en 72/73, à 350 réunions de différentes
associations de chasse et de pêche, afin de renseigner le public sur les
règlements relatifs à la chasse et à la pêche
sportives, leur interprétation et les motifs qui ont amené leur
adoption. Cet effort de vulgarisation s'intensifiera en 73/74, compte tenu de
la diminution certaine du nombre des cours de sécurité auxquels
ils seront appelés à prendre part.
Pour ce qui est des cours de sécurité, en 72/73, 132,487
chasseurs ont été qualifiés à la faveur de 2,085
cours sur la prévention des accidents. Cinq unités mobiles ont
ajusté un total de 3,677 armes à feu. Leur travail a
été handicapé par le mauvais temps: 47 jours de pluie, sur
un total de 126, ce qui a amené la modification de certains
programmes.
Compte tenu du grand nombre des cours offerts en 72/73, il est
prévu que les agents de conservation participeront à environ 850
cours pendant le présent exercice, ce qui leur permettra d'accroitre
leur travail au chapitre de l'information sur la réglementation. On
estime à 30,000 le nombre des candidats qui se présenteront. Par
ailleurs, les unités mobiles prévoient qu'elles ajusteront
quelque 16,000 armes à feu.
Secteur Faune, programme 2, élément 2, Surveillance des
chasseurs et des pêcheurs. La vulgarisation des règlements de la
chasse et de la pêche, la qualification des chasseurs, les cours de
sécurité et l'ajustement des armes à feu ne dispensent
malheureusement pas de la nécessité de s'assurer que les sportifs
observent la réglementation ni de l'obligation de traduire devant les
tribunaux ceux qui la trangressent. Le ministère s'acquitte de cette
double tâche dans le cadre de cet élément de programme.
Meilleur équipement de patrouille. Si le personnel des agents de
conservation ne s'est pas accru en 72/73, son rendement s'est beaucoup
amélioré grâce à la mise en service d'un
équipement de patrouille plus efficace. En effet, 37
véhicules-automobiles ont été ajoutés à ceux
que possédait déjà le service de la conservation, ce qui a
porté le nombre des véhicules à 201. Sept nouveaux bateaux
patrouilleurs ont été ajoutés aux huit dont le service
disposait déjà.
En 73/74, 23 autres véhicules-automobiles et deux autres bateaux
patrouilleurs seront acquis afin de compléter notre programme. Nous
procéderons aussi à l'achat de 36 appareils radio à la
suite d'études entreprises avec le ministère des Communications.
Enfin, deux autres bateaux patrouilleurs s'ajouteront aux quinze que nous
possédons.
Protection du caribou. En 72/73, nous avons continué de
dépêcher des détachements d'agents de conservation dans la
région de la station ferroviaire de Waco, située à 135
milles au nord-est de Sept-Iles, afin d'assurer une meilleure protection du
caribou pendant sa migration. Le troupeau, évalué dans le
passé à quelque 2,000 têtes, semble maintenant en compter
entre 4,000 et 5,000.
Vu le succès remporté par cette opération, nous en
avons mené une semblable dans la région d'Indian House, sur la
rivière Georges, à 140 milles au nord-est de Schefferville, lors
de la saison de chasse au caribou, dans le cours de l'automne 1972. En plus de
prévenir le braconnage dans une importante mesure, nos agents de
conservation ont porté secours à plusieurs chasseurs qui
n'avaient pas prévu les risques de telles expéditions dans ce
territoire.
Ces interventions, tant dans le secteur de Waco que dans celui de Indian
House, seront maintenues en 73/74.
Contraventions et poursuites. Du 1er janvier au 31 décembre 1972,
les agents de conservation ont constitué 7,132 dossiers ayant trait
à des infractions aux règlements de chasse et pêche. Au
total, 6,274 se sont terminés par des condamnations.
Elément 3, Location de droits de chasse et pêche. Le
Service des locations de territoires contribue au contrôle des
activités de chasse et de pêche dans le respect de ses
responsabilités: le renouvellement ou le non-renouvellement de baux
octroyant des privilèges exclusifs de chasse et de pêche sur des
territoires donnés soit à des fins sportives (clubs
privés), soit à des fins commerciales et touristiques
(pourvoyeurs ou "outfitters").
Clubs privés détenant des baux. En 72/73, 1,248 clubs
privés détenaient par bail des droits exclusifs de chasse et de
pêche sur des territoires d'une superficie totale de 16,731 milles
carrés.
Pourvoyeurs détenant des baux. Au cours du même exercice,
207 pourvoyeurs détenaient des baux exclusifs pour fins commerciales et
touristiques sur des territoires d'une étendue globale de 4,176 milles
carrés.
Nombre total de pourvoyeurs. Le service des locations de territoires est
également chargé de l'émission des permis à tous
les pourvoyeurs, qu'ils détiennent ou non des privilèges
exclusifs. En 72/73, de tels permis ont été consentis à
659 pourvoyeurs en chasse et pêche (dont une cinquantaine de permis
à de nouveaux pourvoyeurs). Le service a procédé à
l'inspection de quelque 500 établissements afin de s'assurer qu'ils
respectaient les normes établies, de jauger la qualité de
services offerts et de recueillir les renseignements nécessaires
à la tenue à jour du répertoire des pourvoyeurs
publié par la Direction générale du tourisme.
Publication et diffusion de cartes. En 72/73, le Service des locations
de territoires a édité ou réédité 27 cartes
indiquant la situation géographique des territoires sous bail, de
même que des parcs et réserves du Québec. Il en a vendu
2,600 exemplaires.
Politique 73/74: Le ministère n'accordera aucun bail à des
clubs privés en 73/74. Il se propose de continuer à exiger des
clubs privés l'observance stricte des conditions inscrites dans les baux
qu'ils détiennent, sous peine de résiliation. Quant à la
location de droits exclusifs de chasse et de pêche à des
pourvoyeurs, le ministère exercera la plus grande prudence de
façon à s'assurer que toute décision favorable contribue
à favoriser à la fois l'accessibilité et le tourisme.
M. PAUL: M. le Président, le ministre nous a exposé toute
la politique concernant la faune. Nous le remercions de ce tour d'horizon et
nous le remercions également de ne nous avoir remis ce document que ce
matin. Vous comprendrez que notre tâche est rendue assez difficile dans
les circonstances, surtout lorsque nous nous préparons à une
série de questions de portée générale. Si, par
hasard, dans le cadre des questions que je pose au ministre il a
déjà donné réponse je l'ai suivi dans sa
lecture il voudra bien me signaler que réponse est
déjà dans le document qu'il nous a remis ce matin,
M. SIMARD (Richelieu): D'accord, M. le Président.
M. PAUL: Maintenant, je comprends que ma première question avait
trait aux stations piscicoles aménagées et administrées
par le ministère. Si je me rappelle bien, le ministre nous a dit qu'il y
en avait quatre en exploitation: une était en voie d'achèvement
et une autre était projetée pour l'année 73/74. C'est bien
ça?
M. SIMARD (Richelieu): Oui.
M.PAUL: Combien y a-t-il de piscicultures commerciales de même
nature? Est-ce que le ministère possède des données
à ce sujet?
M. SIMARD (Richelieu): Environ 125.
M.PAUL: Environ 125. Est-ce que le ministre peut nous dire combien
d'alevins sont produits ou à peu près? Je ne demande pas à
l'unité près, mais l'odre de grandeur par milliers, si vous
voulez. Combien d'alevins ou de fretins peuvent être produits
annuellement par les piscicultures gouvernementales et, deuxièmement,
par les stations ou établissements commerciaux? Quelle est la production
de ces deux entreprises, l'une gouvernementale...
M. SIMARD (Richelieu): En comparaison? M. PAUL: En comparaison.
M. SIMARD (Richelieu): Dans le rapport annuel, M. le Président,
nous publions chaque année la production des piscicultures
gouvernementales. Maintenant, je me pose la question à savoir si nous
possédons les statistiques? Je ne crois pas que nous les
possédions.
M.PAUL: Est-ce que le ministère, non pas dans un but de
contrôle, ne verrait pas avantage à ce qu'une enquête soit
menée pour connaître à peu près les
possibilités de production dans l'entreprise privée? Je pose la
question, M. le Président, car il semblerait, le ministre me corrigera,
ce n'est pas un reproche que je lui fais, que de temps immémorial la
situation ait toujours été la même; il semblerait que la
production des piscicultures gouvernementales soit nettement insuffisante et
que pour parer aux besoins, il y aurait lieu de s'en aller vers l'entreprise
privée. Alors, est-ce que le ministre peut nous dire, sur les conseils
de ses fonctionnaires, si la production d'alevins ou de fretins par les
piscicultures gouvernementales est suffisante?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous avons
déjà demandé au ministère de l'Industrie et du
Commerce de faire des relevés à ce sujet. Maintenant, nous
attendons incessamment les résultats.
M.PAUL: Le ministre n'a-t-il pas l'impression que ça irait plus
vite si c'était lui qui le demandait plutôt que de demander au
ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je n'ai pas de
commentaire à faire là-dessus, mais le ministère du...
M. PAUL: II n'est pas obligé de dire oui fort, vous pouvez dire
oui tout bas, tout en répondant non tout haut.
M. SIMARD (Richelieu): Je sais que le travail va très bien et
nous attendons prochainement... Je crois que la question que soulève le
député de Maskinongé est très pertinente.
M. PAUL: Est-ce que le ministre peut nous dire si, à son
ministère, il se fait un travail de surveillance, je ne dirai pas de
contrôle, sur toutes les piscicultures privées qui sont dans
l'entreprise privée?
Maintenant, voici, M. le Président...
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président...
M.PAUL: ... si ça peut convenir au ministre...
M. SIMARD (Richelieu): ... j'allais justement...
M.PAUL: ... le fonctionnaire pourrait répondre sous la
responsabilité du ministre, autrement ça irait... L'an
passé, j'ai accepté avec plaisir que le fonctionnaire
réponde, sauf pour un.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, j'allais justement
demander la permission.
Alors, les piscicultures privées fonctionnent
toutes avec un permis qu'elles reçoivent de notre division des
piscicultures.
Nous avons divisé ces piscicultures un peu suivant leur
production. Il y en a qui sont réellement de taille industrielle,
à peu près 25 sur les 125. Il y en a un grand nombre, par
ailleurs, qui sont très artisanales, qui se font dans une cave ou un
sous-sol, et les poissons sont directement ensemencés dans des clubs
privés.
Les clubs eux-mêmes ont leur propre pisciculture.
M.PAUL: Est-ce que la majorité des piscicultures est pour
l'élevage de la truite ou s'il y en a pour le saumon, le brochet, le
doré?
M. SIMARD (Richelieu): C'est la truite mouchetée en
général. Maintenant, il y a une tendance vers la truite
arc-en-ciel pour le marché de consommation.
M. PAUL: Parce que la truite arc-en-ciel, on peut la pêcher
à l'année. C'est celle-là qu'on peut pêcher à
l'année?
M. SIMARD (Richelieu): C'est celle-là, dans les étangs,
cependant.
M. PAUL: Dans les étangs, justement et non pas dans les lacs. On
peut la pêcher à l'année, celle-là.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, c'est surtout pour le marché de
consommation, pour les hôtels, les restaurants.
M.PAUL: Est-ce que le ministère accorde des subventions à
celui ou ceux qui voudraient se lancer dans la pisciculture ou l'entreprise
piscicole?
M. SIMARD (Richelieu): Non.
M. PAUL: Est-ce que la politique du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche est différente de la politique de l'Ontario,
si le ministre ou le fonctionnaire attaché à ce service de son
ministère peut répondre à cette question? Est-ce qu'il y a
des échanges de vues entre les deux gouvernements ou si la politique du
ministère du Québec diffère de la politique de
l'Ontario?
M. SIMARD (Richelieu): II y a une différence essentielle, dans le
sens qu'en Ontario les pisciculteurs privés peuvent vendre la truite
mouchetée de pisciculture dans les restaurants et les hôtels. Il y
a eu ici, au cours de l'hiver dernier, une espèce de
référendum; un questionnaire a été distribué
par la Fédération québécoise de la faune qui s'est
opposée à cette politique, mais je pense que je peux dire que
c'est une politique à l'étude au ministère.
M. PAUL : L'été dernier, M. le Président,
l'Association pour le saumon de la Baie-des-Chaleurs avait attiré
l'attention du public et celle des fonctionnaires du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche sur la perte de huit millions
d'oeufs de saumon dans le bassin de la Maria, qui étaient
destinés à l'ensemencement des rivières. Cette perte
résultait, à ce qu'on nous disait, de l'inefficacité des
méthodes employées, de l'équipement inadéquat et de
la compétence douteuse des préposés. Alors, est-ce que ce
bassin était sous la surveillance d'un biologiste? Si oui, quel est son
nom?
M. SIMARD (Richelieu): Le bassin, à ce moment-là,
était sous la surveillance d'un biologiste qui s'appelait Réal
Vézina, qui n'était pas chargé spécialement de la
surveillance du bassin mais qui était chargé du transport du
saumon vers le bassin. Cette hécatombe de poissons, nous l'avons
arrêtée aussitôt que nous avons été mis au
courant. Cela a été dû, en fait, à un concours de
circonstances malheureuses.
M. PAUL: II y a eu une récupération. Quel pourcentage a pu
être sauvé de tous ces oeufs?
M. SIMARD (Richelieu): II y avait 500 ou 600 saumons. Il en est mort
à peu près 200 et on a sauvé le reste; on a eu assez de
reproducteurs pour nos piscicultures. Ce qui est arrivé, c'est que
c'était la première année; avant cela, nous achetions une
quantité déterminée de saumons des pêcheurs de
saumons. Lorsque, l'an dernier, la pêche a été
prohibée, nous avons dû engager un pêcheur par contrat pour
nous pêcher des poissons reproducteurs pour le ministère.
M. PAUL: Est-ce que c'était un pêcheur professionnel, un
biologiste?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, c'est le meilleur pêcheur de Carleton,
c'était le plus gros. Nous avons dû nous engager à acheter
toute sa production. Etant donné que la pêche était
fermée, nous n'avions pas prévu une abondance de saumons comme il
y a eu de sorte que les pêches ont été beaucoup plus
fructueuses qu'on s'y attendait. Le pêcheur lui-même a dû
transporter dans ses bacs, dans ses bassins une quantité plus grande de
saumons qu'il aurait dû, de sorte qu'il y a eu des blessures. En arrivant
dans l'étang, sur ces blessures-là il y avait des champignons qui
se développent très rapidement et on a eu la mortalité
qu'on connaît.
M. PAUL: II y en avait trop qui étaient devenus
anémiés par blessures.
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons arrêté les
dégâts immédiatement en prenant les mesures pour amener de
l'eau salée dans l'étang, l'eau salée étant une
espèce d'antiseptique contre les champignons qui se développaient
sur les poissons. Les dégâts se sont arrêtés tout de
suite.
M. PAUL: Est-ce que le ministère prévoit une politique
pour éviter de tels désastres?
M. SIMARD (Richelieu): Cette année, nous sommes mieux
organisés pour le transport du poisson et le pêcheur qui a
été engagé l'est à la journée; dès
que nous aurons assez de poissons, il arrêtera de pêcher de sorte
que cela ne se reproduira plus.
M. PAUL: En ce qui concerne la pêche au saumon dans la
rivière Matapédia, quels sont les règlements
établis pour la pêche sportive?
UNE VOIX: C'est comme dans les parcs, c'est un permis.
M. PAUL: Je comprends que cela peut chevaucher les parcs et la
faune.
M. HOUDE (Fabre): Là, on entre dans l'exploitation et il y a un
chapitre là-dessus.
M. PAUL: Là, ce n'est pas dans l'exploitation, c'est la
façon. Est-ce que la pêche est permise, d'abord? Je voudrais
savoir quel est le coût du permis, quelle est la différence entre
les systèmes en vigueur sur la rivière Matane et sur la
Matapédia?
M. HOUDE (Fabre): Si vous voulez retenir juste cela, on arrive à
cela.
M. PAUL: On va retenir, M. le Président.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous avons un chapitre
qui traite de la pêche au saumon dans les différentes
rivières.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Programme 1, adopté?
M. PAUL: Un instant, ce n'est pas fini. Alors, cela ira au programme
7.
M. SIMARD (Richelieu): Non, c'est le programme 2.
M. HOUDE (Fabre): Le programme 2.
M. PAUL: Dans le programme 2.
Pour ce qui a trait à l'augmentation du saumon dans les
rivières, selon la population et les opinions recueillies, il semblerait
que le braconnage se développe de plus en plus. Apparemment, la
surveillance fait défaut, sauf sur les rivières encore sous bail
à des clubs privés, mais, dans les rivières où le
public a accès, il semblerait que le nombre d'agents de conservation est
nettement insuffisant et que la réglementation n'est pas assez
sévère. Je pense que c'est au Nouveau-Brunswick qu'une
législation récente prévoit une amende pour le vendeur et
l'acheteur d'un saumon pris illicitement.
Tout à l'heure, le ministre nous a parlé d'une
enquête qu'il a confiée ou qu'il a demandée à la
faculté des sciences de l'université Laval en vue de
définir certains types de solutions susceptibles d'aider à la
remontée du saumon dans les rivières. Cette étude est-elle
complétée? Pas encore. A ce jour, est-ce que le ministre a
reçu un rapport préliminaire? Sur le plan pratique, quelles sont
les recommandations que le ministère a, jusqu'ici, retenues?
M. SIMARD (Richelieu): Ce travail n'est pas terminé. C'est une
étude qui consiste à construire un modèle de
rivière à saumon à partir de cinq rivières à
saumon existantes. Le modèle permet de modifier le débit dans les
rivières de même que les barachois à l'embouchure. C'est
une étude qui est faite en vue de comprendre les modifications
techniques, les modifications à l'embouchure de la rivière qui
pourraient être apportées pour arrêter la dégradation
des estuaires de rivières à saumon en général. Il
n'y a pas eu de rapport technique. Nous avons visité à plusieurs
reprises le modèle. C'est un étudiant diplômé qui
fait sa thèse de maîtrise en même temps sur le
modèle. Cela devrait être terminé l'automne prochain.
M. le Président, je peux ajouter, pour ce qui est du gardiennage
des rivières à saumon, que cette année tous les gardiens
de rivières de clubs privés ont le même mandat que nos
agents de conservation. Je pense que cela va aider de beaucoup à
conserver...
M. PAUL: En somme, sans aucune rémunération à
l'endroit des clubs privés, sans aucun dédommagement si ce n'est
que d'accorder à leur personnel le pouvoir que l'agent du
ministère peut avoir, qu'un agent de conservation peut avoir.
M. SIMARD (Richelieu): Le même pouvoir.
M.PAUL: M. le Président, le 11 novembre 1972 paraissait dans la
Gazette officielle un document extrêmement important qui a piqué
notre curiosité. C'était l'adoption d'un règlement qui
permettait l'ouverture de la région de Newport Point et de l'Anse Noire
à la pêche aux huîtres. Depuis quand la pêche aux
crustacés était-elle défendue à ces endroits? C'est
dans la Gazette officielle du Québec.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je crois que cela
relève justement des pêcheries du ministère de l'Industrie
et du Commerce.
M. PAUL : Vous avez raison. Que c'est dommage! J'ai manqué mon
coup; je ne suis pas allé à ce ministère-là ! Il va
falloir que je trouve un moyen pour satisfaire ma curiosité quand
même. C'est pour cela qu'on devrait obtenir qu'il y ait un seul
ministère qui s'occupe de la pêche. Je comprends, le ministre a
parfaitement raison, je suis hors d'ordre et je n'irai pas plus loin.
Des huitres, on va sauter au chevreuil. Le ministre nous en a
parlé. Il semblerait que l'espèce diminue de plus en plus,
spécialement dans certaines régions comme la région de
Labelle, Gatineau et Papineau. Personnellement, je n'ai jamais
considéré Ottawa comme un pays étranger. J'y ai
voyagé pendant près de huit ans, quotidiennement. Je voyageais
par la belle région de Saint-Camut, Lachute. Je passais dans le
comté de Papineau. Il n'y avait rien de plus beau, l'automne et
l'été, que de voir les chevreuils qui sillonnaient la route
8.
En 1962, apparemment, on aurait abattu, dans ces régions, 16,500
chevreuils. En 1972 je ne sais pas si les chasseurs sont moins bons
depuis qu'ils suivent des cours on n'en aurait tué que 3,769. Les
causes évidentes, pour le plus profane des citoyens
québécois, semblent être les prédateurs, comme le
loup; l'absence d'aménagement des ravages d'hiver, la loi du mâle
je ne sais pas s'il y a la pilule, là aussi la
durée des saisons de chasse, le braconnage et combien d'autres, et,
hélas, l'intrusion des moto neiges.
Je pense que les motoneigistes ne se gênent pas. Je ne porte pas
atteinte à la réputation de tous les motoneigistes, mais il y en
a trop qui se livrent à du véritable braconnage avec leurs
machines. C'est d'autant plus facile que la motoneige se pratique de
préférence la nuit. C'est beau, les beaux clairs de lune.
On a consulté, apparemment, des experts. Aucun résultat
pratique. Alors, j'aimerais savoir ce que le Service de la faune fait pour
améliorer la situation qui devient de plus en plus tragique,
d'année en année. D'abord, à quoi attribuer la diminution
constante du cheptel si ce n'est pas aux raisons que je viens
d'énumérer? Un inventaire a-t-il été fait du
cheptel?
Quel est cet inventaire? Est-ce que je pourrais avoir des
réponses à une partie de ces questions? J'en aurais d'autres,
parce que je sais que vous êtes quasi une source sans fond.
M. SIMARD (Richelieu): Je vous remercie.
M.PAUL: Attendez, le pot va venir tout à l'heure ! Remarquez bien
que je ne dis pas cela au ministre.
M. SIMARD (Richelieu): C'est vrai que la récolte a diminué
considérablement depuis 1962 ou 1964, mais il faut savoir que la
même situation se retrouve dans toutes les provinces environnantes et les
Etats américains. Cela s'explique surtout par les hivers très
durs qu'on a eus dernièrement. C'est le seul point commun qu'on peut
trouver.
Heureusement, l'hiver dernier a été très favorable
au chevreuil.
M. PAUL: Sauf la période de pluie. Cela n'a pas aidé.
M. SIMARD (Richelieu): Oui mais la période de pluie...
M. PAUL: A fait baisser la neige.
M. SIMARD (Richelieu): ... n'a pas été longue. Il y a eu
du froid tout de suite après et les chevreuils se promenaient comme des
lapins sur la neige. Il n'y a pas eu de problème. Même le
problème des loups, qui était latent depuis quelques
années, a pratiquement disparu cette année.
Des inventaires aériens sont faits chaque année. Nos
biologistes nous assurent que nous avons plus de chevreuils cette année
que nous en avions il y a deux et trois ans. Il est impossible de donner des
chiffres parce que personne, encore, n'a pu trouver une méthode pour
compter exactement les chevreuils dans les ravages, en hiver. Nous devons faire
les estimations par des méthodes très compliquées, au
printemps, mais cela nous donne des résultats sur ce qui s'est
passé avant. Je ne vous dirai pas comment on fait parce que...
M. PAUL: Est-ce que le ministère a défendu la chasse en
battue, qu'on appelle?
M. SIMARD (Richelieu): La chasse en battue n'est pas défendue.
Elle n'est pas encouragée non plus.
M.PAUL: Oui, je comprends, mais, si on la défendait pour
permettre la chasse à l'affût, quel serait le résultat?
M. SIMARD (Richelieu): Ce qui est à peu près impossible,
c'est de définir ce qu'est une battue. Lorsqu'un agent de conservation
arrive en forêt, une battue, cela peut être deux, trois, quatre,
cinq, six personnes.
Ce serait difficile, je pense, de démontrer en cour que quelqu'un
chassait en battue ou non.
M. PAUL: Si le ministère était capable d'établir
une politique avec le ministère des Terres et Forêts pour
défendre la coupe des cèdrières, comme dans la
région de Rimouski, est-ce que ça ne contribuerait pas à
augmenter le cheptel chevreuil?
M. SIMARD (Richelieu): C'est déjà fait.
M. PAUL: Mais est-ce que ce sont simplement des énoncés de
bonnes intentions ou s'il y a eu un protocole d'entente signé entre les
deux ministères? Est-ce qu'il y a eu un arrêté en conseil
pour défendre l'exploitation des cèdrières?
M. SIMARD (Richelieu): Nous demandions depuis plusieurs années
cet arrêt dans les coupes de cèdrières. Cette année
cette préoccupation entre dans la politique du service de la faune et du
ministère, soit de protéger l'habitat du chevreuil, car c'est
l'espèce prioritaire, c'est celle qui est dans l'état le plus
critique.
Nos biologistes forestiers ont préparé des directives
précises sur la façon de couper les
cèdrières en démontrant en même temps au
ministère des Terres et Forêts que le but atteint serait double,
c'est-à-dire qu'en plus de protéger les ravages, on assurerait la
production des cèdrières.
Il y a une directive du ministère des Terres et Forêts, du
service de l'aménagement, adressée à tous les chefs de
districts forestiers, vers le mois de février ou mars, qui est à
peu près copiée sur les directives que nous avions
préparées, qui dit que dès qu'une demande de coupe est
faite pour une cèdrière, la demande de coupe est
référée au service de la faune. Ce dernier établit
si c'est un ravage de chevreuil ou non. Si c'est un ravage de chevreuil, ce
sont les biologistes de notre ministère qui vont plaquer les arbres pour
indiquer ceux qu'on va couper et ceux qu'on ne coupera pas.
C'est un pas en avant très important qui a été
fait. Il reste tous les autres ravages de chevreuil qui ne sont pas dans des
cèdrières. C'est à ceux-là que nous nous attaquons
maintenant en tenant compte du fait très important que de 75 p.c.
à 80 p.c. des ravages de chevreuil au Québec sont sur des
terrains privés. Et ça, c'est notre cauchemar. Je pense que nous
devrons arriver soit à nous infiltrer ou nous accrocher au programme des
groupes forestiers du ministère des Terres et Forêts qui s'en
vient, ou à former nos propres groupes forestiers et à acheter
des servitudes ou quelque chose du genre pour s'assurer qu'à long terme
les ravages vont être conservés.
M. PAUL: M. le Président, j'aurais encore quelques questions.
J'aime ça parler de quelque chose avec quelqu'un qui connaît
ça; ça m'instruit et vous aussi, ça vous instruit, j'en
suis convaincu. Nous pourrions peut-être suspendre, il était
convenu que nous suspendions à midi et demi, suivant ce que j'ai cru
comprendre.
UNE VOIX: Nous allons jusqu'à une heure.
M.PAUL: Ah! vous allez jusqu'à une heure? Vous savez, ce n'est
pas moi qui ai l'habitude de... Alors, restons dans le chevreuil. Est-ce que le
ministre peut nous dire quelle politique, quel programme il a l'intention de
lancer? Est-ce qu'il y aura une politique nouvelle de mise en application au
ministère pour tâcher d'obvier à cette lacune que l'on
constate tous, sans adresser de reproches à qui que ce soit?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère a commandé il y a
quatre ou cinq ans une étude par un spécialiste...
M. PAUL: M. Châtelain?
M. SIMARD (Richelieu): ... M. Stephenson, de l'Ontario, qui nous avait
été prêté, il nous a remis un rapport cette
année, deux ans après avoir terminé son travail, et nous
avons trouvé avec satisfaction que treize des quinze recommandations
étaient déjà appliquées. La politique actuellement,
dans le cas du chevreuil, je pense que je viens de l'indiquer, c'est que nous
nous rendons compte que le problème crucial c'est l'habitat en hiver.
Donc, notre priorité c'est la conservation des habitats d'hiver.
M.PAUL: Est-ce qu'on n'a pas l'impression qu'une politique d'abattage de
loups ou de primes contre le loup et les chiens errants je ne parle pas
d'une prime pour les chiens errants mais une politique donnerait des
résultats dans ces efforts déployés par le
ministère pour sauvegarder le cheptel chevreuil?
M. SIMARD (Richelieu): Le contrôle des prédateurs est un
autre des aspects du programme qui a créé beaucoup de
controverses l'an dernier. La position du ministère a été
d'instituer un contrôle des prédateurs mais très
localisé, aux endroits où nos spécialistes pensaient que
c'était nécessaire. Je ne pense pas qu'il soit question de primes
maintenant ou à l'avenir, étant donné que cette
méthode a été mise de côté partout où
elle existait. L'an dernier...
M. PAUL: Vous ne l'appliquez pas parce qu'elle a été mise
de côté partout?
M. SIMARD (Richelieu): Non, parce que nous l'avons appliquée
pendant longtemps sans aucun résultat.
M. PAUL: J'aime mieux ça.
M. SIMARD (Richelieu): Alors, l'hiver dernier, ce programme de
contrôle localisé, même si les conditions étaient
très peu favorables pour le loup, a donné les résultats
suivants.
Nous avons attrapé ce sont les agents de conservation
68 loups strictement autour des ravages importants; 41 coyotes, surtout
dans la région de Sherbrooke, parce qu'il n'y a pas de loups dans
l'Estrie. Ce qui est surprenant, c'est que nous avons pris, en même
temps, 180 chiens. Je pense que tout le monde commence à le comprendre
et cela nous a frappés davantage quand on a vu les chiffres: en fait,
les chiens causent beaucoup plus de dommages que les loups et les coyotes dans
les ravages. Ce programme sera probablement continué, mais toujours par
les agents de conservation et aux endroits désignés par le
Service de la faune seulement.
M. PAUL: Est-ce que vous avez pris connaissance d'un rapport
préparé par le biologiste Châtelain qui après avoir
examiné 400 carcasses de chevreuils morts, en a déduit que 50
p.c. de ces chevreuils avaient été tués par des loups, de
12 p.c. à 15 p.c. par des chiens et qu'environ 12 p.c. étaient
morts de faim?
M. SIMARD (Richelieu): Là, nous parlons de résultats
obtenus l'an dernier. Cette année, cela ne s'est pas produit.
M. PAUL: C'est l'an dernier, durant l'hiver 71/72.
M. SIMARD (Richelieu): C'est l'an dernier. Si vous avez lu le rapport au
complet, il y avait aussi une note qui disait que 30 p.c. des chevreuils
tués par les loups souffraient de malnutrition et que, de toute
façon, ils seraient morts de faim. On mesure leur capacité
physique par la quantité de gras dans la moëlle des os. Cela nous
indique clairement que 30 p.c. de ces animaux, même si les loups
n'avaient pas été là, seraient morts quand même,
parce qu'ils étaient pris dans la neige et ne pouvaient pas se
nourrir.
M. PAUL: Est-ce que beaucoup de municipalités n'ont pas
demandé des pouvoirs de contrôle dans les limites de leur
territoire justement pour combattre cette mort de beaucoup trop de chevreuils
durant la saison froide? Est-ce que le ministère a envisagé une
délégation de certains pouvoirs?
M. SIMARD (Richelieu): A ma connaissance, les municipalités n'ont
pas à demander quelque pouvoir que ce soit, puisque ces animaux ne sont
absolument pas protégés. Nous encourageons tous les trappeurs
à y aller. Nous essayons de trouver des trappeurs. Les
municipalités, si elles veulent exercer un contrôle dans leurs
régions, n'ont qu'à le faire. Il n'y a aucune loi ou aucun
règlement qui leur défend de le faire.
M. PAUL: Est-ce qu'un concours n'a pas été lancé,
le 18 septembre 1972?
Est-ce que ce concours a donné le résultat que l'on en
attendait?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, si je peux me permettre
de répondre à cette question, un journaliste d'un quotidien de
Montréal a lancé un concours.
M. PAUL : Ce n'était pas le ministère?
M. SIMARD (Richelieu): Ce n'était pas le ministère. Il y a
eu plusieurs réponses de différentes municipalités et le
journaliste en question m'a remis tous les coupons qui sont revenus par la
poste. Ce n'est pas le ministère qui est impliqué directement,
bien sûr.
M. PAUL: Est-ce que le ministère se propose de discuter d'une
politique accrue de surveillance à l'endroit des motoneigistes qui sont
malheureusement trop nombreux à commettre le braconnage? Es-ce qu'il y a
quelque chose de prévu avec le ministère des Transports à
ce sujet?
M. SIMARD (Richelieu): Justement, le ministère des Transports
encourage pécuniairement et de toutes sortes de façons les
motoneigistes à se grouper en fédérations et en clubs.
Pour ce qui est de notre partie, à l'intérieur de nos parcs, nous
contrôlons, je pense, assez bien dans le sens que nous aménageons
des pistes dans des secteurs où il n'y a pas de ravages et nos agents de
la conservation continuent, même l'hiver, à surveiller tous les
motoneigistes. Nous contrôlons l'entrée à
l'intérieur des réserves et des parcs et nous contrôlons
aussi les sorties.
Nous avons aussi une entente avec le ministère des Transports et
le ministère des Terres et Forêts suivant laquelle, avant qu'une
piste de motoneige soit construite, les plans de la piste nous sont soumis.
Nous les approuvons ou les désapprouvons suivant la présence ou
non de ravages de gibier en hiver.
M. PAUL: Dans le journal La terre de chez nous, édition du 14
mars 1973, un excellent article traitait de la création de fermes
cynégétiques. Récemment, un employé du
ministère, un biologiste, a été
délégué pour assister à une réunion
prévue pour la création d'une société
d'exploitation forestière, mais aussi en vue de créer des fermes
cynégétiques. Cette réunion a eu lieu à
Mont-Laurier, comté de Labelle. Qu'ont donné les relevés
aériens dans la situation du chevreuil, spécialement dans le
comté de Labelle?
M. SIMARD (Richelieu): La réunion dont il est question en est une
où les gens de Mont-Laurier voudraient créer ce genre de bloc
forestier où tous les propriétaires consentiraient à
certaines contraintes, pendant un certain nombre d'années, quant
à l'exploitation qu'ils font sur leur terrain de leur boisé en
relation toujours avec le chevreuil. Pour les fermes
cynégétiques, je ne suis pas au courant que nous ayons eu quoi
que ce soit à faire là-dedans.
M. PAUL: Est-ce qu'il n'y a pas un M. François Goudreau,
biologiste, qui aurait assisté à une réunion
spéciale des chefs d'équipe du projet?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, M. Goudreau a assisté à la
réunion, il nous a fait rapport et nous a préparé un plan
extrêmement intéressant concernant la formation possible d'un bloc
forestier. Nous avons reçu, depuis ce temps, le président du
groupe du comité provisoire, à qui nous avons assuré toute
la collaboration technique de nos forestiers pour l'aider à former ce
groupe.
M. PAUL: M. le Président, dans la construction de huit bassins
circulaires à Coaticook, l'entrepreneur Couillard Construction
Limitée de Coaticook a-t-il complété la construction de
ces huit bassins circulaires à la station piscicole des Cantons de
l'Est? Depuis quand si c'est terminé?
M. SJMARD (Richelieu): Cela a été complété
l'automne dernier, si je ne me trompe pas.
M.PAUL: Est-ce qu'il a été intégralement
payé?
M. SIMARD (Richelieu): On va vérifier, M. le
Président.
M. PAUL: Si je comprends bien, cela a été un contrat
négocié?
M. SIMARD (Richelieu): II faudrait peut-être vérifier, M.
le Président. C'est peut-être dans la gestion.
M. PAUL: Ce sont les engagements financiers qui nous le disent. Je
voudrais savoir pourquoi on a procédé par contrat
négocié plutôt que par soumissions publiques. C'est bien
important. Le coût du contrat aurait été pour un montant de
$78,428. Peut-être que M. le sous-ministre Brown, durant l'heure du
lunch, pourra s'enquérir pour fournir une réponse cet
après-midi. C'était aux engagements financiers du mois de
septembre 1972.
M. le Président, quelques questions pour terminer le programme 2
avant le déjeuner. Je sais bien que cela ne fera pas l'affaire du
ministre si on termine avant une heure, mais, de toute façon, c'est pour
le décevoir une fois de plus.
Est-ce que le ministre peut nous dire combien de baux ont
été annulés au coûts de l'année 72/73? Du
même coup, je voudrais savoir combien ont été
accordés et combien ont été annulés.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, on va y revenir tout
à l'heure, je crois.
M. HOUDE: Concernant les pourvoyeurs. M. PAUL: Combien de baux
privés... M. SIMARD (Richelieu): Ont été annulés...
M.PAUL: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): ... pendant le dernier exercice financier.
M. PAUL: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Certains ont été
résiliés pour cause, d'autres ont été
résiliés relativement à la réserve de Portneuf.
Un total de 29 baux n'ont pas été renouvelés ou
résiliés. Certains ont été résiliés
pour cause. Dans la plupart des cas, c'est un manque de surveillance de la part
du locataire. D'autres, dans les 29, ont été
résiliés pour l'aménagement de la réserve de
Portneuf.
M. PAUL: Est-ce qu'il y en a beaucoup, qui avaient des baux encore dans
les parcs, qui ont résilié, ou annulé leur bail, ou
avisé le ministère qu'ils n'étaient plus
intéressés à leur bail?
M. SIMARD (Richelieu): Qui ont avisé eux-mêmes qu'ils
n'étaient plus intéressés?
M. PAUL : Oui.
M. SIMARD (Richelieu): II ne doit pas y en avoir.
M. PAUL : II ne doit pas y en avoir. Dans les parcs, il n'y en a pas
eu.
M. SIMARD (Richelieu): Non.
M. PAUL: J'aurais des questions, M. le Président, à poser
au ministre.
Est-ce que l'on pourrait connaître les dépenses totales
pour favoriser l'accessibilité des sportifs aux territoires autrefois
sous bail? Si la réponse impose des heures très longues de
recherches, je retirerai ma question. Je n'ai pas l'intention d'imposer des
charges aux fonctionnaires.
M. SIMARD (Richelieu): Non, M. le Président. Puis-je ajouter que,
sur tout le programme d'accessibilité...
M. PAUL : Vous préféreriez qu'on reporte cela.
M. SIMARD (Richelieu): ... il reste à peu près douze
dossiers à étudier? C'est que le programme n'est pas
terminé, au moment où on se parle. Maintenant, comme vous le
savez, c'est un programme triennal. Nous pensons être capables de le
réaliser en l'espace de seize mois, au lieu de trois ans. Je demanderais
au député de Maskinongé, peut-être, d'attendre un
peu, vu que les dossiers ne sont pas compilés et qu'au ministère
cela pourrait nous donner, je pense, certains problèmes de
compilation.
M.PAUL: Au sujet des baux, M. le Président, j'ai reçu
réponse quant au nombre de ceux qui ont été
annulés, mais on a oublié de répondre à une autre
question que j'ai posée, à savoir combien de nouveaux baux
auraient été accordés en 72/73.
M. SIMARD (Richelieu): Aucun nouveau bail.
M. PAUL : Aucun nouveau bail.
M. SIMARD (Richelieu): Pour fins privées.
M. PAUL : Pour fins privées. Quelle différence faites-vous
entre fins privées et autres?
M. SIMARD (Richelieu): II y a les clubs privés et il y a aussi
les clubs de pourvoyeurs en
chasse et pêche qui, eux, sont pour des fins commerciales et
touristiques. Ils reçoivent le public.
M. PAUL : Alors, il a pu y avoir de nouveaux baux.
M. SIMARD (Richelieu): II y a de nouveaux baux qui ont été
consentis à des pourvoyeurs bona fide.
M. PAUL: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Une cinquantaine.
UNE VOIX: Deux.
M. PAUL: Une cinquantaine.
M. SIMARD (Richelieu): Le directeur du service de location m'informe
qu'il y a deux nouveaux baux qui ont été consentis à des
pourvoyeurs, mais qu'une cinquantaine de nouveaux permis ont été
émis à des pourvoyeurs, parce que tous les pourvoyeurs
n'exploitent pas nécessairement un territoire où ils ont des
droits exclusifs de chasse et de pêche. Certains reçoivent de la
clientèle sur les terrains vacants du gouvernement.
M. PAUL: Dans les baux qui n'ont pas été renouvelés
ou qui ont été résiliés, est-ce que l'on peut me
dire le nombre de lacs, approximativement, que pourraient couvrir ces
différents territoires libérés, et combien sont
accessibles?
M. SIMARD (Richelieu): II faudrait faire une recherche là-dessus,
mais on peut certainement se procurer les renseignements.
M. PAUL : Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer la politique
future qu'il entend suivre quant à l'accessibilité du
territoire?
M. SIMARD (Richelieu): Je m'excuse, M. le Président. Est-ce que
le député pourrait répéter sa question?
M. PAUL : Est-ce que le ministre peut nous résumer, dans les
grandes lignes, sa politique future quant à l'accessibilité du
territoire?
M. SIMARD (Richelieu): Comme je le soulignais tout à l'heure,
c'est une question à laquelle je répondrai peut-être un peu
plus tard. On est conscient qu'une nouvelle loi des parcs est à se
faire, on est conscient aussi qu'un comité interministériel a
siégé et on doit en venir, à un moment donné,
à la lumière de tous ces renseignements, à une politique
pour l'avenir.
Bien sûr, tel qu'il a été mentionné tout
à l'heure, ce n'est pas une politique qui doive émaner uniquement
du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, mais bien
avec les
Richesses naturelles, Terres et Forêts et Environnement. C'est la
raison pour laquelle le projet de loi dont je parle prend un peu plus de temps,
parce que nous devons communiquer entre ministères.
Si je comprends bien, mes collègues des autres ministères
sont aussi à préparer une loi, et je pense que cette loi doit se
faire conjointement. Nous savons très bien que nous avons certains
problèmes réciproques et que nous devons, avant d'en arriver
à une loi, voir à ce que tous les ministères
intéressés s'entendent bien.
M. PAUL: Je remercie le ministre. Est-ce qu'il pourrait nous dire
combien de permis ont été émis en 72/73 à des
résidents du Québec, du Canada et à des résidents
d'autres pays, par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche?
M. SIMARD (Richelieu): S'agit-il bien de permis de chasse et de
pêche?
M.PAUL: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Nous allons vous donner la réponse cet
après-midi, si vous le permettez.
M. PAUL: Très bien. Le ministre peut-il nous dire s'il y a
certaines personnes étrangères qui sont autorisées
à pêcher, sans être munies de permis obligatoire, sur le
territoire du Québec? Dans l'affirmative, en quelles circonstances?
M. SIMARD (Richelieu): En fait, il y a un genre de permis
"complimentaire" pour les dignitaires, comme membres des ambassades, etc.
M. PAUL: Comme ça se fait dans les clubs.
M. SIMARD (Richelieu): Comme ça se fait un peu partout.
M.PAUL: Mais à ce moment-là le déboursé est
de toute façon au club lui-même qui inscrit dans ses
dépenses...
M. SIMARD (Richelieu): Oui.
M. PAUL: ... le coût ou les dépenses encourues pour
recevoir ses hôtes.
M. SIMARD (Richelieu): II arrive aussi, M. le Président, que ce
soit le ministère qui remette le permis de petit gibier et de
pêche à des dignitaires.
M. PAUL: C'est une politique de courtoisie, un échange de bons
procédés qui existe avec d'autres gouvernements.
L'activité, M. le Président, semble difficile pour les
gardes-chasse, les
gardes-pêche, tous les autres agents de la conservation mais leur
nombre est sans aucun doute inférieur aux besoins d'une surveillance
accrue. Combien de gardes-chasses et gardes-pêches sont à l'emploi
du ministère, premièrement à titre permanent, à
titre saisonnier et à titre occasionnel?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, c'est une question qui a
été discutée depuis nombre d'années. A la suite de
ça, étant donné qu'il y avait un très grand nombre
de propositions faites à la Fédération de la faune, cet
organisme, cette année, a décidé de faire une
étude. Il a établi que nous possédions, par rapport
à d'autres provinces et d'autres pays, un assez grand nombre de
gardes-chasse pour ce qui était des zones et des territoires
exploités.
Maintenant, je suis à communiquer avec mon collègue de
l'Education et aussi avec la Commission de la fonction publique pour savoir
s'il ne serait pas possible d'engager de jeunes gardes-chasse qui se
spécialisent maintenant dans certains CEGEP. Nous avons certains
problèmes. Au ministère de la Justice, selon une loi que je ne
pourrais citer, on dit qu'un agent de la conservation ou, par exemple, les
agents de la Sûreté du Québec ne peuvent pas entrer en
fonction avant qu'ils aient atteint l'âge de 21 ans.
M. PAUL: Légalement.
M. SIMARD (Richelieu): Légalement. Alors comme ancien ministre de
la Justice...
M. PAUL: A 18 ans, comme cadet.
M. SIMARD (Richelieu): Comme cadet.
M. PAUL: Comme cadet, oui.
M. HOUDE (Fabre): Apparemment, légalement pour avoir droit...
M. PAUL: Bien, légalement, la majorité aujourd'hui est
à 18 ans.
M. HOUDE (Fabre): C'est ça que le ministre dit qu'on est en train
d'étudier. Actuellement, il y a des initiatives assez extraordinaires,
je pense que deux CEGEP ont une option conservation de la faune. Quant à
la question qu'on se posait, c'est une source de recrutement intelligente que
de prendre des diplômés qui ont étudié pendant trois
ou quatre ans au CEGEP et qui sortent avec une option. Mais il faudrait un
marché du travail. Alors, actuellement, il y a des pourparlers qui se
font.
M. PAUL: C'est un peu la même critique que je faisais au ministre
de la Justice récemment. Il y a plusieurs CEGEP qui dispensent...
M. HOUDE (Fabre): Une option policière.
M.PAUL: ... l'option policière... M. HOUDE (Fabre):
Exactement.
M. PAUL: ... sans tenir compte des normes exigées dans le
recrutement par la Sûreté du Québec ou la Commission de
police. Alors, les jeunes suivent des cours sans aucun
débouché.
M. HOUDE (Fabre): Exactement.
M. PAUL: Je crois que les remarques du député de Fabre
sont fort appropriées pour que ceux qui se dirigent dans cette option
aient des chances d'être embauchés.
M. le Président, il semble que dans certains endroits de la
Côte-Nord on sert régulièrement de la viande d'orignal
provenant de chasse illégale à des voyageurs fiables à
certains repas. Est-ce que le ministère pourrait tenir une enquête
à ce sujet?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère serait certainement
intéressé à avoir plus de renseignements dans ce
domaine.
M. PAUL: Je vais essayer d'en obtenir et je vous en donnerai.
M. SIMARD (Richelieu): Les agents de conservation visitent
régulièrement soit à la suite d'informations ou
à la suite de renseignements qu'ils obtiennent eux-mêmes
les établissements hôteliers, les restaurants et les restaurateurs
qui peuvent servir de la viande de gibier.
M. PAUL: Est-ce que le sous-ministre a été informé
d'un article qui aurait paru dans le journal Progrès-Dimanche du 14 mai
1972 où on disait qu'au ministère on se balance de la
conservation du gibier sur la Côte-Nord? Il y aurait eu des
révélations assez troublantes de la part d'un journaliste du nom
de Walter Gagnon qui relatait certains événements qui se
passeraient sur la Côte-Nord.
M. SIMARD (Richelieu): Non, je n'ai pas été informé
de ça.
M. PAUL: Progrès-Dimanche, le 14 mai 1972. Le ministre
pourrait-il nous dire, si dans l'exercice de leurs fonctions les agents de
conservation utilisent les véhicules du ministère ou leurs
propres véhicules?
M. SIMARD (Richelieu): Ils utilisent les véhicules du
ministère et aussi...
M. PAUL: Je ne parle pas de ceux qui vont à Florence.
M. SIMARD (Richelieu): Je savais bien que vous ne vouliez pas parler de
celui-là, enfin, je suis très surpris de ça. Nous avons
certains agents de conservation qui utilisent leur propre automobile.
Nous en avons encore qui utilisent leur propre automobile mais la
majorité, dans le moment, travaillent avec des véhicules du
ministère. D'année en année, au fur et à mesure que
les crédits mis à notre disposition le permettent, nous
augmentons cette flotte de telle sorte...
M. PAUL: Est-ce que le ministre n'a pas l'impression que ça
coûterait aussi bon marché d'avoir exclusivement des
véhicules du ministère plutôt que de payer des frais de
voyages, des dépenses de voyages, des frais de déplacements,
d'utilisation d'équipements spécialisés appartenant
à des individus plutôt qu'à des agents du
ministère?
M. SIMARD (Richelieu): A la suite des études que nous avons
faites, nous sommes convaincus que, tant au point de vue de l'efficacité
qu'au point de vue du coût, il est préférable que les
agents de conservation se servent des véhicules du ministère.
Il est évident la nature humaine étant ce qu'elle
est qu'un agent de conservation qui a une belle voiture de promenade
n'est pas intéressé à se promener dans de mauvais chemins,
des chemins forestiers et la détruire. De plus, avec l'achat d'un nouvel
équipement de télécommunications, il est
préférable que ce soit les véhicules du
ministère.
D'ailleurs, on a mentionné tout à l'heure que 37
véhicules automobiles ont été ajoutés à ceux
que possédait déjà le service.
M. PAUL: M. le Président, une dernière question avant la
suspension. On se rappellera la confusion créée en 1972 au sujet
de l'obligation, pour un chasseur, de suivre avec succès un cours sur la
sécurité et le maniement des armes. L'honorable
député de Hull, alors ministre par intérim de la Chasse et
de la Pêche, déclarait que cette obligation ne serait pas
exigée. Quelques jours plus tard, renversement de la situation. Le
ministre actuel, sans faire de déclaration, fait en sorte que le cours
demeure obligatoire. D'où, confusion, chez les chasseurs, au sujet de
l'organisation par le ministère de cours sommaires qui ont attiré
des commentaires assez élogieux.
J'aimerais savoir si la politique du ministère est
définie, arrêtée. Est-ce qu'il faut avoir suivi un cours du
ministère sur la sécurité et le maniement des armes pour
obtenir un permis de chasse?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, la politique est
très claire et très nette: il le faut absolument, c'est une
condition sine qua non pour obtenir un permis de chasse.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Est-ce qu'on peut
considérer...
M. SIMARD (Richelieu): Je l'ai mentionné tout à l'heure,
j'avais prévu que quelque 30,000 nouveaux chasseurs auront, eux aussi,
à se procurer ce permis spécial.
M. PAUL: M. le Président, avant de suspendre, est-ce que le
ministre pourrait nous dire s'il a d'autres petits billets à nous
distribuer dans le cours de l'après-midi? Est-ce qu'il aurait objection
à nous les distribuer immédiatement? Nous pourrions en prendre
connaissance et peut-être cela raccourcirait-il l'étude des
crédits. Est-ce que le ministre préfère nous les
distribuer seulement à l'appel d'un programme?
M. SIMARD (Richelieu): Je serais d'accord avec le député
de Maskinongé pour distribuer, si vous voulez, les billets du programme
3 sur le tourisme.
M. PAUL: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Vous en aurez assez, sûrement, pour l'heure
du lunch, étant donné qu'il est déjà une heure et
que c'est assez volumineux.
M. PAUL: Comme je mange beaucoup, je mange longtemps. Il faut que je me
prépare pour la Chambre cet après-midi.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Est-ce qu'on peut considérer
le programme 1 et le programme 2 comme adoptés?
UNE VOIX: Adopté.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je crois qu'on pourrait
répondre au député de Maskinongé au sujet des
permis.
J'ai maintenant les renseignements sur les permis pour la saison 1971;
pour la saison de 1972, ils ne sont pas encore tous compilés. En fait,
cela se termine à la fin de mars et il faut avoir le retour des 3,500 ou
3,600 dépositaires. En 1971, quant aux permis de pêche pour les
personnes non domiciliées au Québec, nous avons
différentes sortes de permis. Pour le saumon et les autres poissons,
nous avons un permis de saison.
Nous en avons vendu 1,083; des permis de trois jours, 841, et des permis
pour les dépendants, 19,880. Le permis de pêche à toutes
les espèces, sauf le saumon, 70,089; nous sommes toujours avec les
non-résidents. Pour la capture de poissons-appâts, qui exige un
permis spécial, 134. Pour les domiciliés du Québec, saumon
et autres poissons, 436,708. Nous avons aussi, depuis quelque temps, un permis
spécial à coût réduit pour les personnes
âgées de plus de 65 ans; nous en avons vendu 16,111.
M. PAUL: C'est $0.50 au lieu de $3.50?
M. SIMARD (Richelieu): C'est $0.50 au lieu de $3.25. Les permis pour
Corrigan, 107; 2,062 poissons-appâts et plongée libre, 24, ce
qui
donne un total de permis de pêche pour les non-domiciliés
de 92,027 et, pour les domiciliés, de 547,039.
Les permis de chasse pour les non-domiciliés, pour toute chasse
sauf la fourrure, 2,297. Pour le chevreuil, l'ours et les autres espèces
1,153. Pour l'île d'Anticosti, qui est un permis spécial pour le
chevreuil et l'ours, 834. Le petit gibier, 3,357; l'ours et autres
espèces, 3,015 et le permis, pour les non-résidents, de port
d'armes au Québec, 771, pour un total de 11,427. Pour les
domiciliés, le caribou, l'ours et les autres espèces, 1,297 ;
l'orignal, l'ours et autres espèces, 57,270; le chevreuil, l'ours et
autres espèces toujours, 72,938. Pour l'île d'Anticosti, les
résidents, le chevreuil, 684; pour le petit gibier, 224,513; pour l'ours
et les autres espèces, 3,879; les permis pour piéger les animaux
à fourrure, 6,598 et le permis spécial émis en faveur des
Indiens pour piéger les animaux à fourrure, 335, ce qui nous
donne un total de 367,509 permis vendus à des résidents du
Québec pour la chasse.
M. PAUL: M. le Président, avant que nous suspendions, je veux,
dès maintenant, inscrire mon objection au journal des Débats sur
tout retour en arrière pour l'étude des programmes 1 ou 2 qui
sont adoptés. Si on avait des remarques à faire, c'était
de prendre les moyens pour être ici ce matin. Les programmes 1 et 2 sont
adoptés.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Les programmes 1 et 2 sont
adoptés.
La commission suspend ses travaux jusqu'à seize heures cet
après-midi.
(Suspension de la séance à 13 h 5 )
Reprise de la séance à 16 h 15
M. PICARD (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs!
La commission de l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse
et de la pêche continue l'étude des crédits. Pour la
séance de cet après-midi, M. Faucher, de Yamaska, remplace M.
Cadieux, de Beauharnois; M. Gauthier, de Berthier, remplace M. Gagnon, de
GaspéNord; M. Demers, de Saint-Maurice, remplace M. Russell, de Shefford
et M. Ostiguy, de Rouville, remplace M. Saint-Pierre, de Verchères.
Je crois que vous étiez rendus à l'étude du
programme 3 et je cède la parole au ministre.
Promotion du tourisme
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous en étions au
programme 3: Promotion du tourisme, élément 1 : Clientèle
individuelle, service de la commercialisation. Cet élément
comporte lea actions de promotion visant le client individuel, plus
particulièrement l'automobiliste, qui ne s'adresse pas à un agent
de voyages ou à un transporteur.
Tourisme familial d'été: En 72/73, les programmes
publicitaires destinés aux potentiels du Canada et des Etats-Unis ont
présenté un investissement de $500,000; les annonces
conçues à cette fin nous ont valu, en 1973, le trophée
"Cocorico d'Or", soit le grand prix du Gala de la publicité de l'Est du
Québec, sur 349 pièces inscrites au concours. Les messages ont
été insérés en des numéros de revues
représentant un tirage global de 42,300,000 exemplaires et, aux
Etats-Unis, avaient le nord-est de cette république, plus
principalement, comme cible.
M. DEMERS: Cela fait tout un coq! Un gros cocorico !
M. SIMARD (Richelieu): En 73/74, nous aurons davantage recours aux
éditions nationales de revues à grand tirage, de façon
à atteindre l'ensemble des potentiels des Etats-Unis et nous allons
amorcer un effort particulier auprès du centre-nord des Etats-Unis et de
la Californie, au moyen d'éditions régionales. Cette campagne
atteindra les lecteurs de 81,200,000 exemplaires de publications. Le choix des
publications, une fois établi conjointement par notre agence et par le
service de la commercialisation, a été soumis à une
vérification électronique grâce à un ordinateur
programmé à cette fin et dont la banque des données se
trouve à New York, avec la collaboration du gouvernement
fédéral.
Tourisme d'hiver. En 72/73, nos campagnes publicitaires visaient les
consommateurs de l'Ontario et, aux Etats-Unis, ceux de la Nouvelle Angleterre
et de la région de New York, avec quelques parutions dans certaines
villes du
centre-nord des Etats-Unis, soit Cleveland, Chicago, Détroit,
Louisville et Indianapolis. Elles ont représenté un
investissement de $256,000. Elles se sont accompagnées d'un programme de
promotion de $69,000, soit les soirées du Québec à
l'intention des directeurs de clubs de ski, séminaires
réservés aux agents de voyages et Rendez-vous Québec, soit
l'accueil dans nos régions de ski de 120 représentants de clubs
de ski des Etats-Unis. Enfin, une campagne spéciale de $18,000 a
été conduite en Ontario, à l'occasion du Mid-Winter Break,
congé d'une semaine dans les écoles à la fin de mars.
L'intensification de nos actions de promotion du tourisme d'hiver a
amené deux accroissements consécutifs de l'ordre de 12 p.c. du
taux d'occupation des chambres dans les hôtels de nos grandes
régions de ski.
A cause du rendement exceptionnel de cette formule de promotion,
celle-ci sera renforcée en 73/74, alors que nous nous proposons de lui
consacrer environ $40,000 de plus.
Tourisme intraprovincial. En 72/73, le ministère a lancé
pour la première fois une campagne publicitaire visant à
accroître le tourisme intraprovincial, au moyen de messages
télédiffusés et imprimés visant à la
diffusion d'un jeu conçu à cette fin, sous le titre de Vacances
Québec. Nous avions prévu à cette fin des
déboursés de $70,000 incluant la production de 50,000 exemplaires
de ce jeu. Nous avons dû retourner sous presse pour 20,000 exemplaires
additionnels, de sorte que le coût de la campagne s'est établi
à $92,800. Une nouvelle campagne sera poursuivie en 73/74 en fonction du
même objectif.
Toujours sur le programme 3: Clientèle individuelle (suite),
Chasse et pêche: En 72/73, nous avons inséré des annonces
dans des numéros de revues nord-américaines
spécialisées, représentant un tirage total de 6.5 millions
d'exemplaires. Nous avons également, pour la première fois,
publié des messages dans deux revues d'Allemagne. J'ai des
problèmes, M. le Président, avec mon accent allemand.
M. DEMERS: Moi aussi. Si cela ne vous fait rien.
M. SIMARD (Richelieu): Je pourrais demander à quelqu'un...
M. DEMERS: A quelqu'un qui connaît cela moins que vous?
M. SIMARD (Richelieu): Oui. Je vais m'essayer, du nom de "Fisherei" et
"Deutsche Jager Zeitung".
UNE VOIX: C'est l'accent du nord! M. DEMERS: Pas pire. Volkswagen.
M. SIMARD (Richelieu): Au total, M. le Président, cette campagne
a coûté $60,000. En 73/74 nous prévoyons investir $70,000
à cette fin.
Voyages de noces c'est très intéressant il
s'agit d'un potentiel...
M. DEMERS: II me semblait qu'on ne pouvait pas entrer dans les chambres
à coucher des électeurs.
M. SIMARD (Richelieu): Alors, il s'agit d'un potentiel très
prometteur. Aux Etats-Unis seulement, plus de 2 millions de premiers mariages
ont eu lieu en 1971. Il est estimé que, cette année-là,
25,000 jeunes couples des Etats-Unis sont venus au Québec et y ont
laissé $7,500,000. En 72/73, une campagne...
M. DEMERS: On pourrait faire motion pour inciter le président
à s'abonner à cette agence de publicité.
M. SIMARD (Richelieu): ... d'annonces en des revues
spécialisées a coûté $16,000. M. le
Président, je pense que c'est quand même quelque chose de
très sérieux, les voyages de noces. J'aimerais que le
député de Saint-Maurice...
M. DEMERS: C'est parce que c'est sérieux que je veux inciter ceux
qui n'en ont pas encore fait d'en faire.
M. SIMARD (Richelieu): Nous proposons de doubler cet investissement en
73/74.
Expositions: En 72/73, le ministère a participé aux
expositions suivantes: The Canadian National Exhibition à Toronto, du 16
août au 4 septembre 1972: 356,100 visiteurs. Salons de ski, Hartford,
Connecticut, du 19 au 22 octobre 1972: 32,000 visiteurs; Chicago, Illinois, du
26 au 29 octobre 1972: 95,000 visiteurs; Détroit, Michigan, du 2 au 5
novembre 1972: 87,000 visiteurs; Boston, Mass., du 9 au 12 novembre 1972:
85,000 visiteurs; New York, New York, du 16 au 19 novembre 1972: 90,000
visiteurs; Nassau, New York, du 24 au 26 novembre 1972: 45,000 visiteurs.
Il y a aussi les salons de camping. Boston, du 27 janvier au 4
février 1973: 267,000 visiteurs; New York, du 10 au 18 mars 1973:
128,000 visiteurs; Montréal, du 23 mars au 1er avril 1973: 165,000
visiteurs. Salons des fournisseurs d'hôtels et de restaurants.
Montréal, entre le 12 et le 15 mars 1973: 2,500 visiteurs. Pour un total
de 1,352,600 visiteurs. Le budget pour les expositions était de $97,200
et il demeurera le même pour 73/74.
Le service de commercialisation. Il s'agit principalement, ici,
d'actions de commercialisation qui s'exercent soit au moyen de programmes
conjoints avec d'autres gouvernements et des transporteurs pour stimuler la
vente, par le truchement de grossistes et d'agents de voyage, de séjours
à prix forfaitaires, de même que d'interventions auprès des
groupements qui se
réunissent annuellement en congrès pour qu'ils tiennent
leurs assises au Québec.
Campagne conjointe Ontario-Québec, nommée la Route des
pionners. Les deux provinces ont lancé ce programme en 1967 et il s'est
toujours poursuivi depuis. Il a pour objectif la stimulation des voyages depuis
les chutes Niagara jusqu'à Percé, le long du Saint-Laurent, avec
des itinéraires nord-sud s'y rattachant. En 72/73, cette campagne a
exigé des investissements de l'ordre de $150,000, soit $75,000 par
province, et s'est composée de dix programmes
télévisés de cinq minutes chacun, diffusés par 18
postes.
L'Office du tourisme du gouvernement canadien a pour sa part investi
$100,000 sous la forme d'une campagne intégrée à la
première et comportant l'insertion d'annonces dans les publications. En
73/74, les montants investis demeureront les mêmes et le gouvernement
fédéral maintiendra sa propre participation.
Californie et région de Chicago. C'est un programme
quadripartite, les autres partenaires étant l'Ontario, Air Canada et le
gouvernement fédéral.
En 72/73, une première campagne pilote a été
menée en Californie, au coût de $51,225, et la part du
Québec a été de $10,000. Air Canada a, par la suite,
commandité un projet de recherche auprès de 2,000 citoyens de la
région de Los Angeles afin de dégager les éléments
de la stratégie des campagnes futures. En 73/74, cette campagne, qui
coûtera environ $200,000, soit $50,000 pour chaque partenaire, visera la
mise en valeur non seulement des potentiels de la Californie, mais aussi de
ceux de la région de Chicago.
Premiers jalons d'une campagne en Europe. La plupart des
Européens qui viennent pour la première fois en Amérique
du Nord souhaitent visiter New York et voir les chutes Niagara. Afin de tirer
profit de ces motivations, le Québec a obtenu un accord de principe de
la part de l'Ontario et de l'Etat de New York pour la poursuite
éventuelle d'une campagne dont l'objectif serait l'offre en vente de
voyages à prix forfaitaires ayant pour pôles d'attraction les
villes de New York, Toronto et Montréal, avec possibilité de
rayonnement. Nous espérons poser les premiers jalons de cette promotion
en 73/74 et nous adjoindre d'autres partenaires, tels que les transporteurs
transatlantiques, le gouvernement fédéral et le United States
Travel Service.
Conseillers à l'étranger. Le Québec a un conseiller
en tourisme en poste à New York depuis plusieurs années. Il en
possède un deuxième à Paris, depuis septembre 1971. En
73/74, deux autres conseillers permanents entreront en poste à Chicago
et à Boston. Ces conseillers oeuvrent principalement auprès des
transporteurs, des grossistes, des agents de voyages et des groupes.
Accueil d'agents de voyages. En 72/7'3, le Service de la
commercialisation a accueilli au
Québec 212 agents de voyages, grossistes et transporteurs. Le
gouvernement fédéral, la ville de Montréal, la
Communauté urbaine de Québec, etc., assument une partie des
coûts. Nous nous proposons de consacrer une somme de $20,000 à
cette fin en 73/74.
Toujours à la promotion du tourisme, élément 2,
clientèle de groupes. Stimulation des investissements. Nous nous
proposons, en 73/74, d'entreprendre pour la première fois, au coût
de $15,000, une campagne publicitaire pour l'insertion des messages dans des
journaux dont les lecteurs se recrutent dans les milieux financiers, afin
d'inviter les hommes d'affaires à venir investir dans les
équipements touristiques au Québec.
Manuel d'agents de voyages. Depuis trois ans, nous publions à
l'intention des quelques 8,000 agents de voyages du continent
nord-américain un catalogue de séjours de ski à prix
forfaitaires. En 72/73, nous avons étendu cette initiative à des
semaines de golf à prix forfaitaires. En 73/74, nous publierons un
premier manuel d'agents de voyage, c'est-à-dire un répertoire
aussi complet que possible des voyages et des séjours à prix
forfaitaires pouvant être commercialisés par le truchement de ces
agents.
Sollicitation des congrès. La création d'une section
marketing au ministère fait ressortir l'importante question de la
sollicitation des congrès, qui est une forme de vente fort
spécialisée faisant face à une concurrence aussi soutenue
qu'acharnée de la part de toutes les grandes villes dont le
système hôtelier permet la tenue de congrès. Les
congrès, du point de vue de la sollicitation, se divisent en deux
grandes catégories: premièrement, les congrès dits
d'investissement; deuxièmement, les congrès dits de rapport.
Les congrès d'investissements sont ceux qui réunissent les
personnes engagées dans des activités génératrices
de revenus touristiques, soit les agents de voyages, chaînes
d'hôtels, lignes aériennes et associations de responsables de
planification de congrès. Il se tient annuellement dans le monde une
dizaine de ces importantes assises. Déjà, nous en avons obtenu
trois, soit le congrès mondial du voyage, le Congrès du syndicat
national des agences et bureaux de voyages de France, tous deux venant au
Canada pour la première fois, ainsi que le Congrès de Outdoor
Writers Association of America dont ce sera seulement la deuxième
réunion au Canada. Un quatrième congrès international
très prestigieux se tiendra à Québec en 1976. Je ne peux
en divulguer le nom, car les négociations ne sont pas
terminées.
M. DEMERS: Comme cela, ce n'est pas certain.
M. SIMARD (Richelieu): Ce n'est pas certain. Enfin, les
négociations ne sont pas terminées.
M. DEMERS: C'est sur le bord.
M. SIMARD (Richelieu): Disons. Ces congrès nécessitent
d'importants investissements de la part des pays invitants et aussi une solide
équipe d'organisation, car il nous faut voir à l'organisation du
congrès lui-même jusqu'à la fin. Aussi devons-nous
échelonner sur plusieurs années la tenue de tels congrès
pour des raisons évidentes.
La deuxième catégorie de congrès, ceux dits de
"rapport", sont les assises qui groupent non pas ce que j'appellerai des
fournisseurs de touristes, mais des touristes mêmes engagés pour
quelques jours dans des activités pertinentes à leur profession.
Ces congrès nécessitent certes un travail de sollicitation aussi
soigné que ceux de la première catégorie. Mais une fois
que nous avons obtenu le congrès, nous n'avons pas à le soutenir
financièrement ni à l'organiser. Il faut simplement voir à
ce que l'hospitalité québécoise ne démente pas les
louanges qu'on en a faites à profusion au cours de la période de
vente.
Ces congrès se divisent eux-mêmes en deux
catégories. Les congrès d'associations, où les gens se
regroupent par profession ou par activité, que ce soit activité
de travail ou de hobby, d'intérêts communs ou de communauté
de pensée. La deuxième catégorie comprend les assises
tenues par les compagnies, soit assemblées d'administrateurs, de
vendeurs, de représentants, de retraités, de gagnants de concours
de vente. La promotion qui s'intéresse à ces groupes s'appelle,
dans le métier, la "corporate promotion".
Le ministère s'est appliqué, pour commencer, à
préparer un vaste programme de promotion auprès de la
première catégorie, soit les congrès d'associations.
Des 40,000 associations qui existent présentement, aux
Etats-Unis, seulement, on en a choisi 4,700 qui tiennent des congrès.
Une analyse très détaillée a été faite pour
déterminer les caractéristiques de chacune de ces associations et
du congrès qu'elles tiennent. Toutes ces associations seront
sollicitées au cours des sept prochaines années grâce
à un programme très élaboré et structuré
dans les détails, en vue de les inviter à venir tenir leurs
assises au Québec.
Une première liste des 412 associations a été
établie et classifiée pour le programme de sollicitation
méthodique qui commencera en septembre prochain. Les techniques de vente
les plus perfectionnées seront utilisées par un groupe
créé au ministère, que l'on appelle commando, en vue
d'assurer la coordination de toutes les activités se rapportant à
ce travail de spécialiste; pochettes en couleur, présentations
audio-visuelles, visites personnelles au directeur ou au président de
chaque association.
Les 412 congrès qui seront sollicités se groupent en cinq
catégories comme suit: premièrement, 104 congrès de 100
à 500 personnes groupant 32,680 congressistes; deuxième- ment, 69
congrès de 500 à 1,000 personnes groupant 56,800 congressistes;
troisièmement, 102 congrès de 1,000 à 2,000 personnes
groupant 133,250 congressistes; quatrièmement, 53 congrès de
2,000 à 3,000 personnes groupant 133,700 congressistes;
cinquièmement, 87 congrès de 3,500 personnes et plus groupant
environ 640,700 congressistes. Si nous obtenions tous ces congrès, nous
attirerions un total de 997,000 congressistes.
Vous remarquez que nous avons l'intention de solliciter des
congrès de 100 à 500 et de 500 à 1,000 personnes. C'est
là une tentative du ministère en vue d'amener ce genre de
réunions dans les centres touristiques du Québec autres que
Montréal et Québec.
Mais, attention, il n'est pas dit que nous réussirons, car
l'association sollicitée est le centre de décision et non pas
nous. Comme je l'ai dit, nous tentons une expérience et nous ferons de
sérieux efforts, même s'il en coûte autant d'efforts pour
solliciter un congrès de 500 personnes qu'un congrès de 5,000
personnes.
Le programme de promotion monté et dirigé par le groupe de
promotion des congrès sera épaulé par les conseillers
touristiques dans nos bureaux à l'étranger. L'inventaire des
secrétariats des associations aux Etats-Unis nous a permis de constater
qu'en octobre 1972, les administrations centrales d'associations nationales ou
internationales se situaient comme suit: 26 p.c. à New York, 24 p.c.
à Washington, 16 p.c. à Chicago, 4 p.c. à Boston, pour un
total de 70 p.c. dans les villes et régions où nous avons des
conseillers touristiques. Je dois ajouter que, si nous nous limitons aux
grandes associations seulement, ce pourcentage dépasse 90 p.c. C'est
donc dire que le conseiller touristique dans ces régions devient un
élément clef dans notre programme de promotion.
Une remarque importante s'impose à titre de conclusion sur ce
chapitre de promotion. Il faut bien comprendre que les villes concurrentes sur
le plan de la sollicitation tant au Canada qu'aux Etats-Unis ne seront pas pour
autant inactives. En fait, aussitôt que sera connue l'offensive que nous
avons si bien préparée depuis de longs mois, ' on peut s'attendre
à une vive réaction. Nous y ferons face. Nous travaillons pour
obtenir des congrès non pas en 1974 ni en 1975 ni même en 1976 car
ces années sont choisies et bloquées dans 99 p.c. des cas. Mais
nos efforts visent à obtenir des congrès pour la première
année disponible, ce qui en certains cas nous fait parler de 1981
d'où le plan de sept ans de 1974 à 1981.
Pourquoi un tel effort? Pourquoi un tel programme? Voyons ensemble ce
que rapporte un congrès au pays invitant.
Les dépenses encourues pour la tenue de congrès aux
Etats-Unis seulement ont dépassé les $7 milliards en 1971. Pour
donner une idée de l'excellent apport des congrès, assumons que
notre programme nous rapporte 400 congrès
amenant un million de congressistes répartis sur une
période de sept ans. Précisons que les congressistes restent en
moyenne cinq jours et que les deux tiers en soient des hommes et un tiers des
femmes.
Dans son neuvième rapport annuel, le Conseil économique du
Canada établit pour 1977 les dépenses d'un congressiste à
$53.95 par jour et à $37.77 pour une congressiste.
Les dépenses totales encourues par ces congressistes
atteindraient $245 millions sur lesquels le Québec percevrait $15
millions. L'activité économique générée par
ces assises dépasseraient $510 millions selon le multiplicateur de 2.1
établi par l'étude de la société Kates, Peat &
Marwick préparée en 1969 pour la Canadian Tourist Association.
Encore selon les données de l'étude Kates, Peat & Marwick,
les dépenses de $136 millions directement effectuées dans
l'industrie touristique y compris les hôtels et les restaurants
permettraient de créer 21,330 emplois directs et 19,710 emplois
indirects.
Nous travaillons présentement à obtenir pour 1978 un
congrès de 35,000 délégués qui rapportera à
l'industrie touristique québécoise la somme de $9.4 millions. En
1971, tous les congrès tenus à Montréal ont
rapporté $14 millions. L'activité économique
générée par un tel congrès atteindra $19.7 millions
sur lesquels le Québec percevra 10.8 p.c., soit $2.2 millions.
Au moins 770 emplois directs et 730 emplois indirects seraient
créés. Rappelons que la création d'un emploi direct
coûte environ $300,000 à $500,000 dans l'industrie primaire,
$46,500 dans l'industrie secondaire et $22,500 dans la tertiaire. Mais
seulement $12,000 environ dans l'industrie touristique.
Au cours des sept dernières années, il faudra
dépenser $350,000 en promotion de congrès, soit une moyenne de
$50,000 par année. En utilisant l'échelle de rendement, nous
constatons que, si nous obtenions tous les congrès sollicités,
nous percevrions pour chaque dollar dépensé un revenu en taxe
directe de $44.10 soit un rendement de 4,000 p.c. Même en étant
très réalistes, en nous limitant à un congrès sur
quatre sollicités, nous aurions un retour de 1,000 p.c.
Une chose qu'il faut bien comprendre et dont il faudra se souvenir au
bon moment: vous ne "convoquez" pas les dirigeants d'associations, vous les
visitez et vous les invitez. Il y aura donc des dîners et des voyages. Si
on n'est pas déterminé à appliquer ce principe
élémentaire et généralisé de tout bon
programme de promotion de congrès, il vaut mieux s'abstenir. C'est une
arène où les amateurs n'ont plus leur place.
M. HOUDE (Fabre): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Picard): Messieurs, on attire mon attention sur le fait
que ce matin, on a oublié de nommer un rapporteur à la
commission. Est-ce que je pourrais suggérer le nom de
M. Houde, député de Fabre? Alors, M. Faucher, de Yamaska,
comme rapporteur, est-ce agréé?
DES VOIX: Oui.
LE PRESIDENT: Programme 3, adopté.
M. DEMERS: Un instant.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je n'ai pas
terminé.
M. DEMERS: II n'a pas fini. Il y a encore une lecture du
palmarès.
M. SIMARD (Richelieu): Un instant, M. le Président. Alors, sur
les autres productions publicitaires et direction, toujours dans le service de
commercialisation, cet élément comporte des actions de soutien
essentielles aux deux premiers, notamment les imprimés et les films. Si
les crédits passent de $601,200 pour 1972/73 à $1,305,200 en
1973/74, c'est que la direction générale du tourisme agira pour
la première fois comme maître d'oeuvre pour la réalisation
d'un programme au coût de $555,000 dans le cadre du plan de
développement de l'Est du Québec, soit l'OPDQ.
Dans les imprimés, en 72/73, le service de la commercialisation
s'est acquitté de la production graphique de plus d'une cinquantaine
d'imprimés, dont le tirage total se situe à environ 5,000,000
d'exemplaires. Il disposait, à cette fin, en 72/73, d'une somme de
$475,000. Un montant de $543,500 est prévu pour 73/74.
Nouveaux films. En 72/73, un nouveau film intitulé
Safari-Pêche, a été produit et un second portant sur le ski
a été mis en route. Nous disposions d'un budget de $26,200 qui
sera porté à $62,200 en 73/74. Ceci permettra d'entreprendre le
tournage d'une série de sujets, chacun portant sur un itinéraire
déterminé. Jusqu'à maintenant, la majeure partie des films
touristiques se limitaient à mettre en lumière les charmes
particuliers du Québec de façon globale, sa joie de vivre, le
milieu francophone, la grande nature, etc. En somme, les nouveaux films
poursuivront des fins de commercialisation semblables à celles qui
découlent des guides régionaux. Sans perdre de vue les
caractéristiques générales du Québec, chacun d'eux
portera sur un ou des itinéraires spécifiques.
Est du Québec. Tel qu'indiqué plus haut, la direction
générale du tourisme sera maître d'oeuvre, pour la
première fois en 73/74, d'un programme approuvé dans le cadre du
plan de développement de l'est du Québec au coût de
$555,500. Ce programme comporte, notamment, une campagne d'annonces de $200,000
visant à promouvoir le tourisme dans l'Est du Québec,
particulièrement avant et après le mois de juillet, la tenue de
cliniques d'initiation à l'accueil et aux renseignements, $15,000; des
cours de formation professionnelle par des
équipes volantes de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie
dans un certain nombre d'établissements; $50,000; une contribution de
$50,000 au coût de construction d'une salle permanente d'accueil
située le long de la Transcanadienne dans le secteur Le
Portage-Rivière-du-Loup; équipement audio-visuel et mobilier pour
ce dernier centre de production de films et d'imprimés.
Lorsque la clientèle individuelle ou de groupe a répondu
à l'invitation que nous lui avons formulée de venir au
Québec et d'y séjourner, nous devons nous efforcer... M. le
Président, le programme 3 finit par: Production de films et
d'imprimés.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Richmond.
M. BROCHU: Une question d'ordre général. En ce qui
concerne la publicité faite par votre ministère, il est sorti
certains commentaires relativement à une participation qui pourrait
peut-être être plus intense au niveau des Etats-Unis, par exemple.
On dit qu'en ce qui concerne l'Ontario il se fait une publicité assez
intensive aux Etats-Unis et on récolterait des résultats dans la
même proportion au point de vue du tourisme et au point de vue de la
rentabilité financière. Est-ce que c'est exact? Si oui, dans
quelle proportion ce phénomène se produit-il? Et est-ce que le
ministère, si c'est exact, prévoit une orientation dans ce sens
pour drainer le plus possible une population américaine vers le
Québec?
M. SIMARD (Richelieu): II est assez difficile, je pense, d'analyser
jusqu'à un point très précis l'impact de la
publicité qui est faite en Ontario et combien de
Québécois, par exemple, vont séjourner en Ontario et, par
le fait même, combien d'Ontariens vont venir séjourner au
Québec. Nous possédons, depuis 1971, selon une étude qui a
été faite dans l'ensemble du Canada, certaines statistiques assez
précises. Pour en arriver à un parallèle très
précis, à savoir pour chaque dollar que nous dépensons en
publicité, ce que cela peut rapporter c'est assez difficile à
analyser. Je demanderais peut-être à M. Prévost de parler
plus longuement sur le sujet, mais je ne crois pas qu'il ait...
Pour ce qui est de la possibilité que les investissements de
l'Ontario dans le domaine des annonces aux Etats-Unis puissent rapporter au
Québec, cela est certain. Le contraire aussi est certain. Le seul indice
sérieux que nous puissions examiner est un indice fourni par
Statistiques Canada sur la destination des touristes des Etats-Unis une fois
entrés au Canada.
Par exemple, nous avons une idée précise du nombre de
véhicules à moteur des Etats-Unis qui entrent au Canada par le
Québec et qui sortent du Canada par l'Ontario et vice-versa.
Jusqu'à maintenant, le nombre des véhicules à
moteur des Etats-Unis entrés au Canada par l'Ontario et sortis dans le
Québec a toujours été plus élevé que le
nombre de véhicules à moteur entrés au Canada par le
Québec et sortis en Ontario. Mais on ne peut pas interpréter
cette différence par un résultat de la publicité. Il faut
tenir compte également des facteurs démographiques. Il y a
beaucoup plus de citoyens des USA qui vivent au sud de l'Ontario qu'il n'y a de
citoyens des USA au sud du Québec, de sorte que cet accroissement peut
fort bien être tout simplement le reflet d'un potentiel numérique
plus important qui est au sud de l'Ontario, plus important que le potentiel
numérique des USA au sud du Québec.
M. BROCHU: Est-ce qu'il y a eu, au niveau de ces statistiques ou des
échanges que vous avez pu avoir avec les mêmes organismes d'autres
provinces, en particulier l'Ontario, une comparaison faite en termes
strictement de publicité des sommes investies, par exemple, sur les
chafnes américaines de télévision ou ces choses-là
en ce qui concerne la publicité du Québec comparativement
à celle qui est faite par l'Ontario?
M. SIMARD (Richelieu): Chaque année, les provinces sont
invitées par l'Association de l'industrie touristique du Canada à
dire quels seront les budgets qui seront engagés dans l'ensemble des
actions de commercialisation par chaque province visant à
développer le tourisme et ces chiffres-là sont publiés
chaque année.
M. BROCHU: Mais est-ce que vous savez de mémoire s'il y a une
marge assez grande entre les deux? Est-ce que l'Ontario par exemple investit
des sommes plus énormes dans cette publicité faite aux Etats-Unis
que le Québec? Disons que l'on semblait souligner que le Québec,
en matière de tourisme, chasse et pêche, faisait plus une
publicité locale, c'est-à-dire dans le secteur du Québec
comme tel.
M. SIMARD (Richelieu): Non, jusqu'à l'année
dernière, dans le domaine des annonces, l'Ontario investissait plus que
le Québec. Dans le domaine des imprimés, le Québec
investissait plus que l'Ontario. C'est une question de choix d'outils de
commercialisation.
M. BROCHU: ... de méthodes d'approche.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, parce que la commercialisation comporte de
nombreux outils. Les campagnes d'annonces ne sont qu'un aspect. Il y a à
part ça tous les imprimés. Il y a aussi des participations
à des expositions, participations à des programmes conjoints,
gouvernementaux, d'industries privées et de transporteurs. Dans certains
cas, l'Ontario investit plus que nous; dans d'autres cas, c'est nous qui
investissons plus qu'eux. Est-ce que, comme on dit en termes de métier,
notre mélange est supérieur au leur?
II n'y a vraiment pas possibilité de le mesurer de façon
mathématique précise parce que, dans le domaine du tourisme, bien
que la recherche ait beaucoup évolué, surtout depuis dix ans,
malheureusement la technique permettant l'évaluation des
bénéfices-coûts n'est pas encore une science
précise.
M. BROCHU: C'est là que se situe le problème de
l'évaluation.
M. SIMARD (Richelieu): C'est là que se situe le problème,
mais il est constamment à l'étude par tous ceux notamment qui
font partie du Comité d'orientation de la recherche touristique pour
l'ensemble du Canada et au sein duquel le ministère est
représenté par son sous-ministre adjoint au tourisme et
représenté également, à la présidence du
sous-comité technique du comité d'orientation, dans la personne
du directeur du service de la recherche au ministère.
M. BROCHU: Merci.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: M. le Président, j'ai bien écouté et
j'ai bien suivi, dans le texte qu'il nous avait fourni, les explications du
ministre. Je réalise d'abord que le travail est bien fait. Ce sont
certainement des agences, des spécialistes en la matière qui
l'ont préparé pour vendre de cette façon les
crédits à des députés.
J'aurais quelques questions à poser à la première
page, à la page 12. Dans "tourisme, divers", il y a un montant
fixé et je voudrais savoir s'il y a des centres spécifiques vers
lesquels sont dirigés les touristes. Dans "tourisme, divers".
M. SIMARD (Richelieu): Dans "tourisme, divers".
M. DEMERS: Est-ce que ça passe par les agences d'information, les
agences de voyages? Disons par exemple qu'il y a des gens de Cleveland,
Chicago, Détroit, Louisville et Indianapolis qui veulent venir dans la
province de Québec, vont-ils passer par les agences de voyages, comment
vont-ils aller au bureau du tourisme? Où vont-ils s'adresser ces
gens-là? On les dirige vers quelles stations?
M. SIMARD (Richelieu): Disons que la façon dont nous avons
procédé, c'est que nous avons une équipe de
spécialistes du ministère qui a fait le tour de toutes ces
villes. Nous avons invité, à ce moment-là, tous les agents
de voyages, enfin tous ceux qui s'occupent de ski, de promotion de ski, de
voyages à prix forfaitaires et tout ça. Ils ont fait une certaine
sélection afin d'inviter les plus importants. Nous leur vendons le
Québec, nous leur montrons enfin toutes les facilités, par
exemple, que nous possédons en ski; on a aussi la motoneige, enfin tous
les sports d'hiver qu'on peut fournir au tourisme venant de
l'extérieur.
M. HOUDE (Fabre): Si je peux ajouter, M. le ministre, si vous me le
permettez, pour répondre peut-être plus spécifiquement
à la question du député, vous avez demandé s'il y
avait une région en particulier. Ordinairement, non...
M. DEMERS: H n'y a pas de pôles d'attraction qui sont
désignés là?
M. HOUDE (Fabre): Quatre grands pôles d'attraction ordinairement:
la région de Québec, la région des Cantons de l'Est, la
région de Montréal et Laurentides et la région de la
Gatineau, l'Outaouais.
M. DEMERS: Je voudrais que vous en ajoutiez une autre, la Mauricie,
parce que ça se développe avec la Cité du parc et ces
choses-là. L'hiver dernier, nous avons eu une foule de gens qui sont
venus chez nous par accident, pas parce qu'ils y étaient
orientés, parce qu'ils sont allés à des agences de voyages
et les promoteurs du tourisme chez nous étaient allés voir ces
agences de voyages et ils avaient fait leur publicité
eux-mêmes.
Si via le ministère on pouvait ajouter à ça, avec
les réseaux routiers que nous connaissons, les développements que
nous avons chez nous et le parc national de la Mauricie qui est là, je
pense qu'il y aurait une annexion...
M. HOUDE (Fabre): Excellente suggestion.
M. SIMARD (Richelieu): Je crois, M. le Président que c'est un
début. Enfin, nous avons pris les régions, si vous voulez...
M. DEMERS: Mais je veux que vous débutiez bien en n'oubliant pas
la Mauricie.
M. SIMARD (Richelieu): Bien d'accord, M. le Président, bien
débuter. Je suis d'accord avec le député de
Saint-Maurice.
M. DEMERS: En tournant la page à la page 13 il y a eu 6.5
millions d'exemplaires qui ont été publiés en allemand.
Cela a coûté combien? C'est compris dans le montant de $70,000 ou
si ce sont les $60,000 de l'an passé que vous prévoyez augmenter
cette année en mettant $70,000?
M. SIMARD (Richelieu): C'est exact. C'est compris dans les $70,000.
M. DEMERS: J'aimerais que le ministre parle un peu plus des voyages de
noces, non pas parce que je suis intéressé, un à la fois
ça fait. Je voudrais savoir comment il fait pour ramasser la liste des
jeunes mariés ou des futurs mariés.
Est-ce qu'il y a des catalogues de ça aux Etats-Unis?
M. SIMARD (Richelieu): II y a des revues spécialisées qui
sont publiées régulièrement et nous sommes abonnés
à ces revues; nous prenons enfin la liste des noms et tout ça et
nous sollicitons ces gens à venir passer leur lune de miel ou leur
voyage de noces au Canada.
M. DEMERS: Le ministre n'a pas l'intention d'être
intermédiaire dans ces voyages?
M. SIMARD (Richelieu): Non.
M. DEMERS: Agences matrimoniales. Et ç'aurait rapporté
$7,500,000 à la province?
M. SIMARD (Richelieu): C'est exact, M. le Président.
En fait, il y a eu 25,000 jeunes couples des Etats-Unis qui sont venus
et ça, j'aimerais insister là-dessus ce sont les
premiers mariages.
M. DEMERS: Cela, ce n'est pas pour ceux qui se marient en secondes
noces, une deuxième fois, ceux qui changent.
M. SIMARD (Richelieu): Puis, il y a le divorce qui est très
populaire ce temps-ci.
M. DEMERS: Mais avez-vous commencé à explorer ça?
Cela m'a l'air qu'il y en a quasiment autant l'un que l'autre.
Dans les expositions, vous avez fait des ententes, est-ce que c'est une
contribution avec des agences de voyages? Comment est-ce que ça
s'applique dans la pratique?
M. SIMARD (Richelieu): Pour la participation du ministère aux
expositions, le ministère loue directement l'espace qui est
utilisé. Le ministère fait procéder au dessin et à
la construction du kiosque et c'est du personnel du ministère qui est en
place, derrière le comptoir, pendant toute la durée de
l'exposition. C'est payé directement par le ministère.
Un bon nombre de ces expositions sont des salons de ski. Par exemple
depuis quelques années, le ministère n'y va pas seul. Autrefois
le ministère y allait seul, mais il va de soi que les
préposés aux renseignements qui sont donnés à un
comptoir ne peuvent pas effectuer de ventes, parce que nous n'avons pas de
produits spécifiques à vendre, de sorte que, depuis plusieurs
années déjà les représentants des grandes
régions de ski sont présents à ce kiosque qui peut grouper
jusqu'à une vingtaine et même dans certains cas, une trentaine de
représentants de régions au total.
Nos préposés aux renseignements sont sur place afin de
diffuser nos imprimés, par exemple, la liste des stations de ski qui
donne toutes les caractéristiques de toutes les pentes, tous les
services qui sont offerts dans chaque station. Et aussitôt après,
le client possible qui a obtenu cette documentation se dirige à
l'intérieur du stand, vers les pupitres où sont installés
les représentants des régions qui, à ce moment-là,
peuvent effectuer des réservations sur place.
Il faut dire que, dans le domaine de la promotion du ski, qu'il s'agisse
de séminaires pour les agents de voyages, qu'il s'agisse de nos
soirées du Québec où sont invités les
représentants de grands clubs de ski, les régions sont toujours
présentes.
Le ministère s'assoit chaque année, à deux ou trois
reprises, avec les représentants des régions de ski pour
étudier leurs problèmes, pour savoir ce qu'ils souhaitent que
nous fassions en collaboration avec eux. Cette propagande particulière
s'est faite dans le domaine de la vente des séjours de ski de cinq jours
à prix forfaitaire au Québec et s'est traduite, pendant deux
hivers consécutifs, par un accroissement de plus de 10 p.c. du taux
d'occupation des chambres dans les hôtels des stations de ski.
M. DEMERS: Par des étrangers, par des gens qui nous viennent de
l'extérieur.
M. SIMARD (Richelieu): C'est surtout, à ce moment-là, par
des gens qui nous viennent des Etats-Unis et de l'Ontario. Bien sûr, nous
ne pouvons pas songer à oeuvrer à l'intérieur du
Québec auprès d'agents de voyages parce que le
Québécois, lui, va skier de lui-même.
M. DEMERS: II est censé le savoir.
M. SIMARD (Richelieu): Voilà. C'est surtout qu'il n'a pas recours
à des professionnels de voyage pour des réservations parce qu'il
connaît le Québec et s'il va dans une région, il peut faire
ses réservations lui-même.
M. DEMERS: Parmi les conseillers touristiques que vous avez, que le
ministère a à l'étranger, est-ce qu'on pourrait avoir le
nom du monsieur qui est à Paris?
M. SIMARD (Richelieu): Ce n'est pas un monsieur à Paris, c'est
une demoiselle, Mlle Louise Lapointe, qui est en poste depuis septembre 1971.
Elle était autrefois à l'emploi de l'Office du tourisme du
gouvernement canadien à Paris.
M. DEMERS: Elle s'est améliorée, elle est venue travailler
pour le Québec.
M. SIMARD (Richelieu): Elle est ravie, en tout cas, de travailler pour
le Québec.
M. DEMERS: Est-ce qu'elle est ravissante aussi?
M. SIMARD (Richelieu): J'ajouterai peut-être qu'elle travaillait
déjà pour le Québec
même dans le bureau de l'Office fédéral du
tourisme.
M. DEMERS: A New York, est-ce une dame ou un monsieur?
M. SIMARD (Richelieu): A New York, c'est un monsieur, c'est M.
Pierre-Gilles Valiquette, qui est en poste depuis le 1er avril 1973. Nous y
avions un conseiller en tourisme qui était là depuis plusieurs
années et qui doit rentrer au Québec afin de réapprendre
à mieux connaître le Québec. Les conseillers en tourisme
doivent venir se recycler, bien sûr.
M. DEMERS: A la page 15, assimilation des investissements. Est-ce que le
ministre a l'intention de faire sienne la politique cela relève
autant de l'Industrie et du Commerce élaborée par la jeune
Chambre de Montréal lors de son mémoire afin de mettre sur place,
via le ministère de l'Industrie et du Commerce, de l'équipement
qu'on pourrait créer ici au point de vue des équipements de ski
et ces choses-là? Je ne sais pas si le ministre a pris connaissance du
rapport de la jeune Chambre.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je suis au courant du
rapport, maintenant...
M. DEMERS: Vous trouvez peut-être que cela n'entre pas dans ce
secteur-là.
M. SIMARD (Richelieu): Cela n'entre pas tout à fait dans le
même secteur. Ici, nous faisons un effort assez particulier pour
inviter...
M. DEMERS: Pour faire venir les gens de l'extérieur.
M. SIMARD (Richelieu): ... les gens de l'extérieur à
investir, soit dans le domaine de l'hôtellerie ou enfin toucher le
touriste, encore un fois, afin qu'il vienne au moins, premièrement, voir
nos belles régions.
M. DEMERS: II y a tout l'équipement de ski. Ce que nous
produisons au Québec, il n'y a pas de quoi descendre une côte avec
cela. Pour le ski et ces choses-là, à part le ski de fond,
l'équipement de ski de fond, je pense que cela nous vient pas mal de
l'extérieur. Et la sollicitation des congrès? J'ai pensé
un peu à la fable de Lafontaine quand le ministre nous a lu cela,
Perrette et le pot au lait, vous savez. Si cela se réalise, si on
n'échappe pas le pot, on va pouvoir s'acheter une foule de choses. Elle
faisait triple couvée, elle employait l'argent et un bon coup le pot
tombe et adieu, veau, vache, cochon, couvée.
Je vois que c'est excellent comme planification. On verra, à
l'usage, ce que cela peut donner. Je comprends que, si on n'essaie jamais dans
rien, on n'obtiendra jamais rien. La tentative est globale et elle s'en va
prendre toute la bouchée; même si on ne faisait que
réaliser le tiers de ce qui est escompté là, cela aurait
valu au moins la peine d'en parler. C'est un budget échelonné sur
sept années, à compter...
M. SIMARD (Richelieu): A compter de cette année.
M. DEMERS: ... de 1973.
M. SIMARD (Richelieu): C'est cela, et puis $50,000 à partir de
l'an prochain.
M. DEMERS: Cette année, vous ne mettez pas un cent.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, cette année, je crois que nous
mettons $16,000.
M. DEMERS: Pour faire des coups de téléphone, ou quoi?
M. SIMARD (Richelieu): Non, exactement comme je l'ai expliqué
tout à l'heure.
M. DEMERS: Voulez-vous me donner les détails?
M. SIMARD (Richelieu): C'est la sollicitation. Enfin, c'est un programme
totalement nouveau, et comme le disait le député de
Saint-Maurice, il faut quand même s'essayer. Nous avons une
équipe, à Québec et à Montréal, qui
travaille à temps plein là-dessus. Si on en juge par
l'expérience que nous avons eue de l'ASTA, tel que je le citais tout
à l'heure il y a des pays beaucoup plus pauvres que nous, des provinces
beaucoup plus pauvres que nous qui investissent des sommes extraordinaires
justement dans la sollicitation de congrès.
Je trouve qu'il est temps qu'au Québec on se réveille sur
ce rapport et on doit, je pense, fournir un effort et augmenter les budgets
pour les années à venir afin de solliciter et d'y aller,
peut-être pas au même niveau que d'autres pays, mais il faut au
moins commencer.
Comme je le disais tout à l'heure, si on prend seulement le tiers
de ce que nous pensons avoir, ce sera déjà une
amélioration considérable. Il faut penser que ces gens, qui
viennent au Québec, vont sûrement nous revenir dans les
années subséquentes. Je comprends qu'au début, ce n'est
pas un gros budget; maintenant, nous commençons et je crois que mettre
trop d'argent, trop de deniers au début, ce serait peut-être, je
ne dirais pas gaspiller mais...
M. DEMERS: Avant d'avoir une orientation définitive, je pense que
c'est suffisant.
M. SIMARD (Richelieu): Exactement.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président, si vous me permettez, je
voudrais quand même ajouter que c'est un secteur tout à fait
nouveau; c'est
vraiment la première année que le gouvernement provincial
s'intéresse à un commando on l'a baptisé comme cela
qui s'appelle promotion des congrès. Auparavant, c'était
uniquement au niveau de certaines grandes municipalités qu'on s'occupait
de la promotion des congrès. Depuis que cette initiative existe,
j'admets la fable de Lafontaine, la citation du député, mais si
cela peut l'encourager parce que je sais que lui aussi participe
à notre optimisme et souhaite que cela réussisse, il vient de le
dire le ministre a quand même obtenu, il y a à peine
quelque temps, par exemple, le congrès qui s'appelle SNABV.
Jusqu'à maintenant, on a une moyenne...
M. DEMERS: Pardon?
M. HOUDE (Fabre): SNABV, c'est-à-dire Société
nationale des agents et bureaux de voyages qui est un organisme...
M. DEMERS: C'est à vocation touristique en masse; il n'y a pas de
problème.
M. HOUDE (Fabre): Ce sont des multiplicateurs, comme on l'a
expliqué dans le texte; il y a des congrès qui sont des
multiplicateurs. Un autre essai qui a été réussi il y a
quelques années et dont le congrès s'en vient, c'est l'ASTA qui
est à peu près le même genre d'association pour le contexte
nord-américain. Nous aurons, très bientôt aussi, les
Outdoor Riders Associations, c'est-à-dire environ 500 à 600
journalistes spécialisés dans la vie de la pleine nature, la vie
au grand air, qui sont également des multiplicateurs de tourisme.
M. DEMERS: Cela, ça ne dépense pas, des journalistes.
M. HOUDE (Fabre): Ce sont des gars qui ne dépensent pas.
M. SIMARD (Richelieu): C'est le contraire de l'investissement.
M. HOUDE (Fabre): Les meilleurs. Ce que je voulais surtout souligner
à cause de l'équipe qui est en...
M. DEMERS: Vous parliez d'investissement, continuez.
M. HOUDE (Fabre): ... place, c'est que j'ai eu l'occasion, puisque le
ministre me l'a demandé, de travailler un petit peu là-dessus et
on a rencontré des gens qui sont très forts en promotion. A
l'unanimité, tout le monde nous dit: Au Québec, vous ne faites
que commencer à gratter, si vous voulez, le dessus de cette industrie
tout à fait extraordinaire qui s'appelle la promotion des
congrès. Jusqu'à maintenant d'ailleurs, il y a quelques
chiffres dans le texte c'est fantastique toutes les possibilités
qu'il y a dans ce domaine.
Par exemple, un des fonctionnaires a découvert que, dans la
période des Fêtes, par exemple, l'industrie
hôtelière, dans quelque région que ce soit au
Québec, est peut-être à son plus bas, surtout dans les
villes. Je ne parle pas des centres de ski, bien sûr. Or, on a
découvert, par exemple, qu'il y a à peu près 200 à
300 organismes nord-américains ou même internationaux, en
particulier dans le domaine de l'enseignement, qui profitent justement de la
période des grandes vacances de Noël pour tenir des congrès.
Tout de suite là, on a une talle; on a établi des calendriers.
C'est un peu aller à l'aventure, jusqu'à un certain point, mais
on a des calendriers, on a des échéances et on essaie; c'est de
la sollicitation, et Dieu merci, le Québec se vend fort bien. Quant
à nous, en tout cas, nous sommes très optimistes et
espérons que de plus en plus des milliers d'associations de citoyens, du
reste du Canada, des Etats-Unis et même de l'Europe, viendront chez nous
en congrès.
M. DEMERS: Le congrès prestigieux, au sujet duquel le ministre ne
veut pas s'étendre parce que la négociation ne semble pas
terminée, se tiendrait à Québec, ce qui veut dire que la
place des congrès, Place Québec, serait complétée
à cette date. Est-ce qu'on peut savoir combien on pourra recevoir de
congressistes à Place Québec?
M. SIMARD (Richelieu): Par exemple, dans la région de
Montréal et la région de Québec, pour les deux ou trois
prochaines années, nous avons, si ma mémoire me sert bien, une
augmentation à peu près de 5,000 chambres, ce qui fait qu'autant
dans la région de Québec que dans la région de
Montréal nous allons être capables d'accepter ou de solliciter, si
vous voulez, des congrès beaucoup plus prestigieux ou beaucoup plus
populeux en fait de congressistes. La construction de Place Québec ou
les nouveaux hôtels je ne voudrais pas faire de
personnalité ici ni faire de commerciaux ici et dans la
région de Montréal vont aussi nous donner beaucoup plus de
chances pour solliciter certains congrès.
E y a aussi les congrès moyens que nous pourrions, par exemple,
diriger vers Shawinigan ou Trois-Rivières, des villes plus petites, et
à ce moment les hôteliers sont peut-être impliqués un
peu plus à investir dans le domaine de l'hôtellerie.
M. DEMERS: A 18 a), M. le Président, dans les nouveaux films,
Safari-Pêche a été réalisé par qui? Il est
complété celui-là.
M. SIMARD: M. le Président, ces films sont faits et
réalisés par l'Office du film du Québec.
M. DEMERS: Le ski aussi qui n'est pas complété.
M. SIMARD (Richelieu): II n'est pas complété.
M. DEMERS: Ils ont manqué de neige ou d'argent?
M. SIMARD (Richelieu): C'est simplement que les prises de vues
dépendent du temps qu'il fait et de la présence des skieurs dans
les stations. Ce n'est pas possible dans un seul hiver de prendre toutes les
prises de vue qui permettent ensuite de faire le montage d'un film.
Pour répondre plus précisément â la question
du député de Saint-Maurice, il y a quelques minutes, Place
Québec est le seul endroit à pouvoir recevoir 4,000
congressistes.
M. DEMERS; Cela fait un bon party. Ils vont avoir la
Fédération libérale au complet, le même soir.
M. HOUDE (Fabre): II n'y aura pas assez de place.
M. DEMERS: Avec les associations de comté, peut-être.
M. HOUDE (Fabre): Peut-être.
M. DEMERS: ... il y en a beaucoup, ça va en prendre
plusieurs.
J'ai une question à poser dans les notes supplémentaires
fournies lors de la présentation du budget. On a dit qu'un montant
additionnel de $300,000 serait consacré à des campagnes
publicitaires. Au total, combien sera dépensé dans ce
montant?
M. SIMARD (Richelieu): Pour ce qui est des annonces proprement dites, le
budget dépassera, de l'exercice actuel, le million de dollars. Ce sont
strictement les achats d'espaces dans les revues et les journaux ou les
messages télévisés ou présentés à la
radio.
M. DEMERS: Est-ce que ce montant s'ajoute au contrat de $500,000
accordé à Pierre Tremblay?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que toutes les annonces sont
placées par le truchement d'agences de publicité.
M. DEMERS: Est-ce que le contrat avait été accordé
avant que le budget soit voté?
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas de contrat qui se signe avec les
agences de publicité, comme tel. Toutes les agences fonctionnent sur la
même base. Nous demandons l'autorisation au Conseil du trésor de
prendre des engagements dans le domaine des annonces, pour l'excellente raison
que l'exercice financier commence le 1er avril et les crédits sont
étudiés généralement à cette époque
ou un peu avant chaque année et la campagne visant à
développer le tourisme d'été doit de toute
nécessité commencer un peu avant l'exercice financier.
Dès février et surtout dès mars, la
clientèle, qui vient nous voir en automobile, l'été,
clientèle familiale, fait déjà des projets. Il faut que
nous la sensibilisions à cette possibilité qu'elle vienne nous
voir. Il faut que nous puissions communiquer avec elle assez tôt pour
qu'elle nous fasse des demandes de renseignements. Nous avons reçu,
l'année dernière, 250,000 demandes individuelles de
renseignements de la part de touristes qui souhaitaient venir au Québec.
Il faut également que nous puissions leur expédier ces
renseignements assez tôt, pour qu'ils prennent une décision de
venir nous voir dans le cours de l'été, à partir de la
mi-juin jusqu'à la mi-septembre. Mais chaque fois, chaque campagne
publicitaire n'est vraiment engagée au point de vue des
déboursés qu'avec l'autorisation du Conseil du trésor.
M. DEMERS: Le Conseil du trésor. Mais est-ce que le budget
était voté lorsque cela a été engagé?
M. SIMARD (Richelieu): Généralement, lorsque ces
engagements se font, le budget n'est pas voté mais le Conseil du
trésor ne nous autoriserait pas à engager des montants qui
seraient supérieurs au montant voté au cours de l'exercice
financier précédent.
M. DEMERS: Au montant qui sera voté. Tout est basé sur un
événement futur. Si par hasard il n'était pas
voté!
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons quand même la garantie du
Conseil du trésor, comme telle.
M. DEMERS: Je comprends. Je ne sais pas si c'est bien régulier,
avant que l'Assemblée nationale ait adopté un budget. Je
comprends qu'au point de vue pratique...
M. SIMARD (Richelieu): C'est absolument impossible...
M. DEMERS: Je le vois bien, mais vous pouvez en faire voter plus les
années précédentes pour vous en garder pour pouvoir partir
le printemps. Je ne vois même pas la politique d'un cultivateur. Lui, il
se garde une réserve dans son hangar pour ensemencer au printemps. Je
pense qu'engager des fonds avant que l'Assemblée nationale ait
voté un budget, ce n'est pas une affaire pour aller en prison, mais ce
n'est pas régulier. Du moins, tant que nos règlements ne seront
pas changés.
M. SIMARD: (Richelieu): C'est une situation qui existe depuis...
M. DEMERS: Je comprends, mais...
M. SIMARD (Richelieu): ...nombre d'années. Au pis aller, si le
budget n'était pas voté à
l'Assemblée nationale, étant donné qu'on a
déjà commencé, je pense bien qu'à un moment
donné il faudrait que le gouvernement paie ses comptes.
M. DEMERS: Je comprends, c'est commode d'avoir un président qui
se rappelle quelque chose.
M. le Président, j'aurais une autre question à poser. Les
$210,000 réservés à la publication d'un guide touristique
sont-ils attribués par contrat?
M. SIMARD (Richelieu): Au moment où une décision de
principe a été prise par le ministère de produire ce guide
particulier, il devait s'agir d'un guide touristique global. La décision
avait été prise parce que malheureusement l'entreprise
privée ne semblait pas intéressée, comme c'était le
cas dans les autres pays, à publier un guide de cette nature. Par la
suite la société Michelin, auprès de laquelle il y avait
des démarches...
M. DEMERS: Les pneus?
M. SIMARD (Richelieu): Les pneus.
M. DEMERS: Elle est plus forte en publicité qu'en pneus dans la
province de Québec.
M. SIMARD (Richelieu): La société Michelin, auprès
de laquelle des démarches ont été faites par le
ministère depuis déjà plusieurs années, a
informé le ministère de sa décision de publier un guide
touristique global sur le Canada pour mise en vente dans les différents
points de vente du pays. Comme l'entreprise privée à ce
moment-là s'est manifestée... dans d'autres pays, ce sont
généralement...
M. DEMERS: Est-ce que vous avez donné un contrat à
Michelin?
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas eu de contrat...
M. DEMERS: Est-ce qu'il y en aura un?
M. SIMARD (Richelieu): Michelin n'a fait aucune demande autre que de
l'assistance technique et des conseils.
M. DEMERS: Comme ça, les $200,000 qui sont
réservés, vous ne pourrez pas les dépenser; vous allez
être mal pris.
M. SIMARD (Richelieu): Les $210,000 ont permis de renforcer
précisément les campagnes publicitaires, parce que c'est un outil
de publicité.
LE PRESIDENT (M. Picard): Adopté? Le député de
Berthier.
M. GAUTHIER: Quand il est question à la page 13 ici de
clientèle individuelle, il est question de chasse et pêche, puis
il est dit ici: Nous avons inséré des annonces dans des
numéros de revues nord-américaines spécialisées.
Est-ce que ce sont des revues spécialisées en chasse et
pêche?
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont des revues qui s'adressent
essentiellement par leur nature à des chasseurs ou à des
pêcheurs, comme Field and Streams, Outdoor Life et Sports Afield.
M. GAUTHIER: Comme Outdoor Life.
Maintenant, est-ce qu'il y a des annonces payées là
on tombe dans un domaine plus spécialisé et qui
m'intéresse peut-être d'une façon particulière
concernant les amateurs de caravaning? Dans quelle revue faites-vous de
la publicité?
M. SIMARD (Richelieu): Le principal outil de publicité que nous
avons dans le domaine du camping et du caravaning, c'est la distribution de
notre répertoire donnant la liste de tous les terrains de camping et
caravaning du Québec avec tous les équipements et qui est
tiré, si ma mémoire est bonne, à 250,000 ou 300,000
exemplaires.
M. GAUTHIER: Vous n'avez tout de même pas l'impression que ce
serait valable d'insérer des annonces dans certaines grandes revues
spécialisées comme Woodalls MacNally. Pas plus tard que dans la
revue Trailer Travel du mois de juin, si je ne me trompe, il y a justement le
reportage d'un touriste qui est venu dans la province de Québec, un
reportage .qui est photographique à part ça, qui intéresse
la région de Montréal, la région de Québec et qui
est très intéressant. A feuilleter toutes ces revues, j'ai
été tout surpris une fois de voir une petite annonce d'un petit
entrefilet d'à peu près un pouce. C'est tout ce qu'on voit et
ça doit tout de même intéresser un certain nombre de gens.
Cela semble prouver qu'aux Etats-Unis il y a une vogue croissante, et je
comprends qu'on pourrait peut-être en reparler tout à l'heure, un
peu plus loin dans le programme 4. C'est bien beau d'avoir un dépliant
là-dessus, mais si les gens ne mettent pas la main dessus, à
l'étranger, comme aux Etats-Unis... J'ai l'impression que, dans des
grandes revues de caravaning, ce serait plus que raisonnable d'avoir une
publicité quelconque. Feuilletez toutes ces revues et vous serez l'homme
le plus surpris du monde de voir qu'il n'y a rien qui paraît pour inciter
le touriste à venir au Québec.
M. SIMARD (Richelieu): En fait, je pense qu'il existe quand même
un petit problème. Dans l'espace d'à peine huit ans, les terrains
de camping ont augmenté de plus de 500 p.c. On sait très bien que
d'autres provinces du Canada, qui ont justement fait des annonces dans le genre
de courrier dont vous parliez, n'en veulent plus accepter à cause de
l'afflux venant de
l'extérieur d'autres provinces, ou venant de l'extérieur
de notre province, parce que cela arrive en nombre et on se demande
jusqu'à quel point, si nous avons assez de terrains de camping pour les
accommoder convenablement. Je crois qu'il faut peut-être se servir des
expériences des autres provinces, avant de se lancer dans un domaine
aussi délicat que celui-ci.
M. GAUTHIER: C'est tellement vrai ce que le ministre vient de dire qu'un
peu plus tard, j'aurai l'occasion de lui soumettre de nouveau un projet de
terrain de camping qu'il connaît très bien et qui
m'intéresse d'une façon toute particulière.
M. SIMARD (Richelieu): Lors de la dernière conférence
fédérale-provinciale en particulier, les représentants des
provinces se sont penchés pour la première fois sur ce
problème; notamment la Colombie-Britannique éprouve beaucoup de
difficultés de la part de ses citoyens à l'égard des
touristes qui viennent faire du camping, des touristes de l'extérieur de
la province qui viennent faire du camping et du caravaning dans les parcs et
les terrains de camping privés de la Colombie-Britannique. Il est
certain qu'il existe un problème en Colombie-Britannique, il est certain
qu'il en existe un en Alberta. J'ajouterais même qu'il semble se dessiner
au Québec déjà, mais particulièrement dans le
Nord-Ouest du Québec.
D y a un autre aspect aussi, c'est un aspect un peu à faire, si
on veut, nous sommes mis en face d'un budget que nous devons investir avec
comme priorité la rentabilité des investissements. Nous tentons,
dans toute la mesure du possible, d'investir dans des potentiels qui sont les
plus productifs au point de vue des revenus. Par exemple, nous savons qu'un
véritable touriste voyageant par long courrier, dépense beaucoup
plus, peut-être, par jour, quand il est chez nous, que le touriste qui
vient en automobile. Cela ne veut pas dire qu'il faille négliger
l'automobiliste touriste, parce que, numériquement, c'est la masse de
notre clientèle. Mais nous nous efforçons de développer le
tourisme qui est le plus lucratif, le tourisme qui sème le plus d'argent
possible dans les différents commerces du Québec afin de
contribuer au mieux-être des citoyens.
M. DEMERS: Pardon, M. le ministre, est-ce que vous avez des statistiques
montrant qu'il y a eu augmentation des adeptes de roulottes, de tentes de
camping au Québec? Est-ce qu'il y a une recrudescence ou une
augmentation?
M. SIMARD (Richelieu): II y a évidemment une augmentation et je
pense qu'à ce moment-ci, il y a des chiffres...
M. DEMERS: Je pensais que ça pouvait faire un peu comme ceux de
la motoneige. Non?
M. SIMARD (Richelieu): ... que l'on peut citer. C'est que le nombre de
terrains de camping au Québec, au cours des derniers dix ans, s'est
multiplié. En 1961, il y avait 61 terrains de camping et, maintenant, on
en compte 841, au 31 décembre dernier.
M. DEMERS: Ce sont tous des terrains de camping de première
qualité, répondant aux exigences de la protection de
l'environnement? Est-ce que vous avez des catégories, sans en nommer?
Quelles sont les proportions où c'est aménagé au point de
vue de la protection de l'environnement?
M. SIMARD (Richelieu): Le camping n'est pas encore classifié
comme les hôtels le sont. Par ailleurs, il est logique de penser que les
terrains de camping qui existent respectent les normes de
réglementations découlant du service de l'hôtellerie. Pour
ce qui est de l'environnement, aucune demande de permis d'aménagement
n'est acceptée à moins que, sur les lieux, se rende
immédiatement notre inspecteur-conseil en camping en compagnie,
toujours, d'un ingénieur de l'environnement.
M. DEMERS: Mais comme les règlements de l'environnement ne sont
pas encore rédigés, complétés, du moins ils ne
l'étaient pas la semaine dernière, lorsque nous avons
étudié les crédits de ce ministère, vous devez
avoir des tâtonnements pour leurs application actuellement? Je me demande
si c'est la vieille loi de l'hygiène qui prévaut?
M. SIMARD (Richelieu): Pour l'instant, c'est sur celle-là que
nous pouvons nous baser pour exiger le respect des règlements. Mais de
façon générale, c'est ce tandem qui va dans les
régions, lorsqu'il s'agit d'examiner un projet d'aménagement,
s'emploie surtout à faire de l'éducation et s'emploie
auprès des promoteurs des projets à leur faire comprendre qu'ils
devraient tout de suite prendre les dispositions nécessaires, notamment
pour se débarrasser des eaux-vannes, afin d'éviter d'être
obligés, peut-être dans une très courte période, de
se soumettre à des exigences additionnelles qui pourraient
représenter des investissements beaucoup plus lourds que si
c'était fait immédiatement.
M.HOUDE (Fabre): M. le Président, sur le même sujet, il
faut quand même rendre hommage, je pense, aujourd'hui, puisqu'on parle de
cette question, à certains organismes qui ne relèvent absolument
pas du gouvernement. Je pense, par exemple, à la
Fédération camping-caravaning, c'est-à-dire que le milieu,
les campeurs eux-mêmes se sont formés en fédération,
en groupe, produisent et diffusent abondamment leurs dépliants. Les
membres ou les propriétaires de certains terrains de camping ou de
caravaning, faisant partie de la plupart de ces associations, répondent
haut la main aux nor-
mes et aux critères de sécurité, d'hygiène,
etc. Ils s'autodisciplinent et ils ont des inspections, etc.
Je pense que la plupart des campeurs et des visiteurs, des
étrangers, connaissent de plus en plus ces
fédérations.
M. DEMERS: II y a un code qui s'applique aussi.
M. HOUDE (Fabre): C'est très sévère à part
ça.
M. DEMERS: Ce qu'il y a de bon à mon sens, c'est que ça
s'est créé sans réunion; c'est l'instinct de conservation
et d'autodiscipline qui a créé cela.
M. GAUTHIER: Si j'ai bien compris, quand une demande est faite au
ministère en vue de l'installation d'un nouveau terrain, on a dit tout
à l'heure qu'il y avait des conseillers qui se rendaient sur les lieux.
Mais est-ce qu'il existe, disponible de la part du ministère, un plan
type quelconque de ce que peut être l'aménagement d'un terrain de
camping?
M.SIMARD (Richelieu): II est très difficile d'établir des
plans types parce que nécessairement les plans doivent varier selon les
caractéristiques de l'emplacement qui va être
aménagé.
M. GAUTHIER: II y a tout de même certaines...
M. SIMARD (Richelieu): Mais les techniciens...
M. GAUTHIER: ... exigences.
M. DEMERS: II y a des exigences de base.
M. SIMARD (Richelieu): II y a des exigences de base, oui, d'accord et
plus que ça, notre inspecteur en conseil ne fait pas qu'inspecter; il
reçoit également ces gens; non seulement il leur dit quel est le
contenu des règlements qui doivent être observés, mais il
les conseille également parce qu'il va sur les lieux avec un
ingénieur de l'environnement. Alors, des conseils techniques, tous ceux
qui les demandent les obtiennent. Il y aurait peut-être lieu de
mentionner aussi à ce moment-ci que non seulement les usagers des
terrains de camping sont formés en fédération mais que les
propriétaires de terrains de camping sont formés en une
très solide association qui fait un travail sérieux,
précisément pour assurer le perfectionnement de leurs
membres.
M. GAUTHIER: Est-ce que, malgré tout, il existe une
ébauche de classification de ces terrains?
M. SIMARD (Richelieu): II n'existe pas vrai- ment d'ébauche;
disons que le répertoire que nous publions, parce qu'il donne les
caractéristiques des services offerts par chacun des terrains de
camping, permet tout de même aux clients possibles de se faire une bonne
idée du genre de terrain de camping qu'il va voir en arrivant. Ce n'est
pas une classification qualitative mais plutôt quantitative quant...
M. DEMERS: Ce ne serait pas une bonne politique de classifier?
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons l'intention de le faire. Il est tout
de même fantastique de lire, par exemple, dans une de ces revues
américaines, que tous les terrains des Etats-Unis sont
complètement classifiés; alors non seulement dans la province de
Québec ça n'existe pas mais je pense qu'il n'y a pas une province
qui l'ait.
M. DEMERS: Est-ce que ce serait ruineux? Ce serait peut-être
discriminatoire pour certains, c'est pour ça, je suppose?
M. HOUDE (Fabre): Disons qu'ils s'en vont vers ça; c'est la
même chose pour les camps et colonies de vacances. Vous avez des camps
accrédités, par exemple; ça s'est fait depuis une couple
d'années et avec l'Association des propriétaires actuellement,
ils ont même un sigle, etc.; alors, de plus en plus ça se fait et
je suis convaincu...
M. DEMERS: Je pense que...
M. HOUDE (Fabre): ... que le ministère se dirige vers
ça.
M. DEMERS: ... si on était des pionniers là-dedans,
ça nous ferait toujours un petit coup...
M. SIMARD (Richelieu): Alors, M. le Président, quand on passe,
dans l'espace de huit ou dix ans, de 61 à 800...
M. DEMERS : Je comprends.
M. SIMARD (Richelieu): ... il fout quand même réaliser
qu'il nous en reste beaucoup à faire.
M. DEMERS: Cela, on comprend ça mais on n'est pas ici pour faire
seulement des compliments.
M. SIMARD (Richelieu): II y a peut-être une distinction à
faire...
M. DEMERS: Si vous aviez mon salaire pour critiquer, vous le feriez vous
aussi.
M. SIMARD (Richelieu): ... au point de vue de la classification. Pour ma
part, je ne connais
pas une seule province au Canada ni un seul Etat des Etats-Unis
où il existe une classification officielle. Il y a une certaine
classification des terrains de camping mais elle est faite
généralement par des entreprises privées ou des
associations. Mais je ne sache pas qu'il existe encore une seule...
M. GAUTHIER: Même de fort valable.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, bien sûr, comme...
M. GAUTHIER: On mentionnait tout à l'heure Woodalls qui va
classifier les terrains 1, 2,3,4.
M. DEMERS: Comme les motels, ils sont classifiés AA, etc.
M. SIMARD (Richelieu): C'est très juste.
M. DEMERS: C'est classifié; ce n'est pas l'Etat qui l'a fait, je
ne pense pas.
M. SIMARD (Richelieu): La classification des terrains de camping figure
au programme du ministère, maintenant que la classification des
hôtels est chose faite.
M. DEMERS: Dans les brochures et dépliants, M. le
Président, est-ce qu'on pourrait savoir combien de brochures et de
dépliants, de documents publicitaires ou d'information, ont
été publiés en 72/73?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère publie chaque année
entre 50 et 60 imprimés différents; des jeux complets d'ailleurs
ont été remis ce matin; il y en a un ici.
M. DEMERS: Oui, je viens d'en voir.
M. SIMARD (Richelieu): Ils se divisent en des catégories assez
précises; tout d'abord, des imprimés généraux de
motivation, des guides routiers il y en a neuf la province a
été divisée en neuf secteurs géographiques et cette
subdivision est basée sur les caractéristiques du réseau
routier puisque tous les touristes qui font du tourisme le font
évidemment par la route, c'est la seule façon de
véritablement faire du tourisme; troisième catégorie, le
répertoire de stations de ski, d'hôtels, de pourvoyeurs en chasse
et pêche, de terrains de camping, de terrains de golf, etc.
Ils sont réédités chaque année avec mise
à jour.
M. DEMERS: C'est rédigé par qui?
M. SIMARD (Richelieu): Certains d'entre eux, au départ, ont
été rédigés par des écrivains, il y a six ou
sept ans. Maintenant, tout est fait à l'intérieur, toutes les
mises à jour sont faites...
M. DEMERS: Par les officiers du ministère.
M. SIMARD (Richelieu): ... par des membres du personnel du
ministère.
M. DEMERS: Cela s'adresse à toutes les couches de la
population.
M. SIMARD (Richelieu): Absolument. L'usage qu'on en fait est comme suit.
Tout d'abord, je disais tout à l'heure que nous recevons chaque
année 250,000 demandes individuelles de renseignements de la part de
touristes. Il y a une forte proportion de ces imprimés qui s'en vont
là. De plus, nous avons deux salles permanentes d'accueil: une à
Montréal et une à Québec; il y a une autre salle
permanente d'accueil à New York et, l'été, il y a 19
comptoirs saisonniers. Il va de soi que ces imprimés sont
également diffusés dans ces comptoirs de renseignements
touristiques. Nous approvisionnons également à peu près
tous les comptoirs non gouvernementaux de renseignements touristiques maintenus
par les chambres de commerce ou par des municipalités. Nous
approvisionnons directement beaucoup d'agents de voyages et de grossistes en
voyages. Nous approvisionnons également par le truchement d'Ottawa, tous
les bureaux de tourisme du gouvernement fédéral dans le monde
entier.
M. DEMERS: Cela fait une dépense de combien?
M. SIMARD (Richelieu): La production des imprimés, chaque
année, représente environ $500,000.
M. DEMERS: Pour l'année qui vient, ce sera à peu
près la même chose?
M. SIMARD (Richelieu): A peu près la même chose.
D'ailleurs, M. le Président, si le député veut avoir des
statistiques assez précises, vous pourriez en avoir une bonne
idée dans le rapport annuel qui a été
déposé.
M. DEMERS: Le rapport annuel du ministère.
M. SIMARD (Richelieu): C'est ça!
M. DEMERS: J'irai. On n'en parlera pas beaucoup dans le journal des
Débats. A combien d'expositions le ministère a-t-il
participé dans le Québec l'an dernier?
M. SIMARD (Richelieu): La liste a été donnée tout
à l'heure.
M. DEMERS: Au Québec.
M. SIMARD (Richelieu): Pardon, au Québec.
M. DEMERS: Au Québec, au Canada. Vous
l'avez donné tantôt, je crois, à l'extérieur
du Québec.
M. SIMARD (Richelieu): Je crois que le Québec était
également mentionné dans cette liste.
M. DEMERS: Est-ce qu'il y avait...
M. SIMARD (Richelieu): On a celui du Salon du fournisseur d'hôtels
et de restaurants à Montréal, Canadian National Exhibition
à Toronto. Vous avez raison, c'est de l'extérieur.
Nous participons à Montréal au Salon du camping. Nous
participions à Montréal au Salon du sportsman mais nous avons
cessé d'y participer parce qu'il a cessé d'exister. Le Salon du
sportsman et le Salon du camping, cette année, sont devenus un seul et
même salon.
M. DEMERS: Vous ne participez pas au Salon de la femme?
M. SIMARD (Richelieu): Nous ne participons pas au Salon de la femme.
M. DEMERS: Vous en auriez d'assez beaux pour les envoyer là? Qui
prépare les kiosques et les pièces exposées?
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont surtout les employés du
ministère des Travaux publics, qui possèdent une division des
expositions et qui construit les kiosques.
M. DEMERS: Et l'agencement est fait par qui? Est-ce qu'il y a des
techniciens du ministère ou si c'est donné à contrat?
M. SIMARD (Richelieu): L'agencement sur place?
M. DEMERS: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): C'est fait par le gouvernement du Québec;
des camions du ministère des Travaux publics partent avec le kiosque et
l'équipe pour le monter. L'équipe se limite à une personne
plus le personnel de notre ministère. Chaque fois qu'il y a une
exposition, nous avons le chargé d'exposition qui y va plus des
proposés aux renseignements, qui sont généralement au
nombre de trois.
M. DEMERS: Est-ce qu'on pourrait me donner le montant qui a
été dépensé pour les expositions? Peut-être
que vous l'avez donné ici, je m'excuse.
M. SIMARD (Témiscouata): Le montant est d'environ $90,000.
M. DEMERS: De $97,200, cela va être la même chose pour
l'année qui vient.
M. SIMARD (Témiscouata): La même chose.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce qu'il y a d'autres questions au
programme 3?
M. DEMERS: J'aurais peut-être une petite parenthèse
à faire, M. le Président. Tantôt, vous avez fait
état des promotions dans le domaine du ski. Il y aurait peut-être
un domaine qui semble un peu inexploré, ce serait l'équitation.
C'est peut-être un plaidoyer pro domo, mais je pense qu'il y a
actuellement dans la province de Québec un essor sérieux dans ce
domaine. Il y a une foule de personnes qui viennent de l'étranger et qui
sont amateurs d'équitation et ça occupe très bien des
loisirs que de faire de l'équitation. J'ai fait un bref séjour au
Mexique et, le matin, ce que j'aimais le mieux, c'était de partir et
aller faire un tour dans la jungle et me promener.
Alors, je pense qu'il y aurait peut-être moyen de faire un petit
dépliant pour mettre en évidence l'équitation. Si vous
voulez avoir la photographie de superbes chevaux, le ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation a hiverné l'hiver dernier les douze
chevaux du Dr Dionne à la ferme de Deschambault pour $1 le cheval. Cela
vous ferait donc quelque chose à photographier.
J'en aurai deux à envoyer là l'an prochain à $1 de
pension, $1 pour l'hiver, pour la saison.
LE PRESIDENT (M. Picard): A l'ordre! A l'ordre, s'il vous plaît!
Est-ce que l'on pourrait revenir...
M. DEMERS: C'est parce que je voulais rappeler un bon souvenir au
président, lorsque nous avons étudié les crédits du
ministère de l'Agriculture. C'est pour informer qu'il y aura des
chevaux, au moins douze de disponibles à Deschambault, à vos
touristes qui viendront et cela ne coûte pas cher au Dr Dionne, seulement
$1 par cheval.
L'hiver prochain, il y aura les deux miens. J'ai ' demandé au
ministre de les prendre pour l'hiver prochain parce que cela m'a
coûté $500 par cheval pour les faire hiverner et je voudrais que
l'on ait les mêmes avantages.
J'ai dit au ministre que je...
LE PRESIDENT (M. Picard): Je demanderais au député de
Saint-Maurice d'inviter ses collègues à lire le journal des
Débats, particulièrement l'étude des crédits du
ministère de l'Agriculture.
M. HOUDE (Fabre): C'est pour montrer quand même au
député de Saint-Maurice que le ministère, s'il n'est pas
sur la même longueur d'ondes, a au moins la même vitesse que le
député de Saint-Maurice...
M. DEMERS: Vous montez sur les mêmes chevaux que moi...
M. HOUDE (Fabre): ... je tiens à dire que nous avons eu
récemment, avec les officiers
supérieurs du ministère, une rencontre de deux jours de
session d'étude et qu'effectivement, cette question des sports
équestres a été abordée. Le député a
parfaitement raison, c'est une des activités qui montent en
flèche. Très bientôt, soit dans la période du 12 ou
du 16 juin, nous aurons de passage au Québec et j'ai bien
l'intention de présenter ce monsieur au ministre et à plusieurs
M. Raymond Malles-set, qui est le directeur des bases de l'UCPA en
France, qui sera de passage au Québec et lui aussi a eu l'occasion
c'est un monsieur que je connais bien de travailler dans des
circuits. Je suis parfaitement d'accord. De même que nous avons
aujourd'hui des circuits de motoneiges, il y a également
possibilité, cela existe ailleurs, des circuits équestres. Enfin,
disons que c'est quelque chose qui est dans l'air.
M. DEMERS: Alors, cela donne un coup de main à la promotion de
l'élevage du cheval qui a été mise de l'avant par le
ministère dans Loto-Perfecta et il y a un problème qui est
complexe, mais il y a moyen de ramener cela dans tout le même paquet,
parce que, dans l'industrie des courses et ces choses-là, il doit se
dépenser une vingtaine de millions par année dans la province et
cela ne coûte pas un cent à la province, à part voir courir
les chevaux! Alors ce n'est pas...
LE PRESIDENT (M. Picard): Le programme 3. Adopté.
Le programme 4: Services à la clientèle.
Services à la clientèle
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, le programme 4, services
à la clientèle, accueil et renseignements. Lorsque la
clientèle individuelle ou de groupe a répondu à
l'invitation que nous lui avons formulée de venir au Québec et
d'y séjourner, nous devons nous efforcer de rendre son séjour
aussi agréable que possible.
Ce souci est d'autant plus important que, de toutes les actions de
promotion, c'est le mot de bouche à oreille qui est le plus
précieux.
Renseignements et publications à expédier par la poste. Il
a été donné suite à 283,433 demandes individuelles
en 1972, comparativement à 160,931 en 1971. Donc, un accroissement de
76.1 p.c. Nous prévoyons une nouvelle augmentation en 1973, par suite du
fait que nos annonces, avec coupons-réponses, visant à promouvoir
le tourisme familial d'été seront insérées en des
numéros ayant un tirage global de 81,200,000 exemplaires comparativement
à 42,300,000 en 1972, ainsi qu'on l'a souligné à
l'élément 1 du programme 3.
Mécanisation de l'adressage. En 72/73 a eu lieu la mise en route
d'un système d'adressage mécanisé basé sur la
perforation d'une carte pour chaque correspondant. Cette mémoire de noms
et adresses de clients potentiels servira à évaluer à
partir de 73/74 le rendement de nos annonces, à déterminer la
provenance des lettres par secteurs géographiques et à solliciter
cette clientèle à nouveau.
Visiteurs au bureau d'accueil. Les trois salles permanentes d'accueil de
Montréal, de Québec et de New York ont été
visitées par 321,821 touristes en 1972 comparativement à 301,361
en 1971. Les 19 comptoirs saisonniers ont accueilli 370,622 visiteurs en 1972
comparativement à 319,014 en 1971. Nous prévoyons un nouvel
accroissement en 1973. Il résultera non seulement de la courbe de cinq
nouveaux centres permanents d'accueil et de renseignements dont deux
remplaceront des comptoirs saisonnniers...
Comptoirs non gouvernementaux. Des permis ont été
émis en 72/73 à 110 comptoirs de renseignements touristiques non
gouvernementaux relevant de 98 municipalités ou organismes
constitués sans but lucratif au cours de l'exercice
précédent. 74 permis avaient été consentis à
67 organismes.
Photothèque. En 72/73, nous avons prêté 4,392
diapositives en couleur et donné 8,889 photos en noir et blanc, dans la
plupart des cas à des publications et à des éditeurs, pour
illustrer des reportages ou des ouvrages sur le Québec.
Relations extérieures. En 72/73, le Service des renseignements
touristiques a accueilli 321 journalistes de tourisme, chroniqueurs de plein
air, commentateurs de la radio et de la télévision et
préposés aux renseignements des divers comptoirs gouvernementaux.
Ces contacts constants avec des représentants des moyens de
communication sont pour le Québec une précieuse source de
publicité gratuite. Ainsi, si nous avions acheté en 71/72 les
espaces occupés dans les journaux et les périodiques par ceux des
articles et reportages touristiques ayant le Québec pour sujet et parus
à l'extérieur de nos frontières, il nous aurait fallu
débourser plus de $2 millions. La compilation en ce domaine pour
l'exercice 72/73 n'est pas encore terminée.
Formation des préposés saisonniers. Nous avons
organisé, pour la première fois en 72/73, sous l'égide
pédagogique de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie, des cours
de formation intensive à l'intention des occasionnels et des
étudiants dont les services sont retenus pour les comptoirs saisonniers
de renseignements de même que pour les centres permanents en
période de pointe. Ces cours seront maintenus en 73/74 et nous les
placerons maintenant à la portée du personnel des comptoirs non
gouvernementaux.
Construction de cinq centres permanents de renseignements. En 72/73 ont
été terminés les plans détaillés d'un
prototype de centre permanent de renseignements touristiques. Tous nos
comptoirs saisonniers, 19, sont issus d'un même prototype afin de
permettre aux visiteurs de les identifier comme étant maintenus par le
gouvernement du Québec. Nous avons voulu observer la même
politique dans le cas des nouveaux
centres permanents. Depuis de nombreuses années, il existe au
Québec deux centres permanents de renseignements touristiques, ouverts
à l'année, à Montréal et à Québec,
qui sont les deux plaques tournantes du tourisme et d'où partent ou se
terminent la plupart des grands circuits touristiques routiers. Il est vrai que
leur coût total approximativement de $1.1 million ne figure pas dans le
budget du ministère mais il convient de les mentionner ici puisqu'il
s'agit d'investissements essentiellement touristiques. Ces nouveaux centres
seront situés premièrement à la rivière Beaudet,
Sainte-Claire-d'Assise, de loin le plus important point d'entrée
situé le long de la frontière ontarienne, $300,000. A
Saint-Bernard-de-Lacolle, de loin le plus important point d'entrée le
long de la frontière des Etats-Unis, $300,000. Dans le secteur Le
Portage-Rivière-du-Loup, en bordure de la Transcanadienne, il aura pour
objectif de persuader la plus grande portion possible des usagers de cette
autoroute de quitter celle-ci à la Rivière-du-Loup et de visiter
le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie plutôt que de s'orienter tout
de suite vers le Nouveau-Brunswick, $300,000. A la barrière sud du parc
des Laurentides, on y renseignera les voyageurs non seulement sur les
facilités qu'offre le parc mais aussi sur l'ensemble de la région
du Saguenay et du Lac-Saint-Jean, $100,000. A la barrière sud du parc de
La Vérendrye, on y renseignera les voyageurs non seulement sur les
facilités qu'offre le parc mais aussi sur l'ensemble de la région
du nord-ouest du Québec, $100,000.
Dans les deux premiers cas, le coût est assumé
conjointement par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, $230,000 en 72/73, le ministère des Transports, le
ministère des Travaux publics et le gouvernement fédéral,
$160,000. Dans le troisième cas, la réalisation s'effectue dans
le cadre d'un plan de développement de l'est du Québec. Dans les
deux derniers cas, la réalisation des projets s'effectuera sous
l'égide de l'ARDA.
Publications. En 72/73, le service des renseignements touristiques a
fait la mise à jour de la cinquantaine d'imprimés qu'il diffuse
et il a poursuivi la refonte des guides régionaux de façon
à les compléter de blocs d'information. Il s'agit d'un travail
continu qui se poursuivra en 73/74.
Parmi les services auxquels les touristes ont le plus recours, figurent
le gîte et la table. Le service de l'hôtellerie est chargé
de l'inspection des hôtels, motels ou autres formes de gîtes
conventionnels, des restaurants et des terrains de camping afin de s'assurer
que ces établissements observent la Loi de l'hôtellerie et les
règlements qui en découlent. Il contribue à
l'amélioration des établissements, notamment par son
système de classification.
Camping. L'hôtellerie verte a connu un essor considérable
au cours de la dernière décennie. Ainsi, il existait 61 terrains
de camping en 1961 et on en comptait 841 au 31 décembre 1972. Il
était devenu nécessaire de mettre à jour la
première réglementation adoptée en 1964.
Système mécanographique. De tous les systèmes
gouvernementaux, c'est celui de l'hôtellerie qui fut le premier à
bénéficier de la conception et de la mise en route d'un
système mécanographique par le CTED, il y a déjà
quelques années. Un nouveau système, établi en fonction
des ordinateurs les plus récents et des besoins du service, a
été conçu en 72/73 pour la tenue à jour des
dossiers et des opérations administratives. Il sera implanté en
73/74. En plus de constituer une précieuse banque de données, il
permettra plusieurs opérations mécaniques, tenue à jour
des dossiers, facturation, émission des permis, production des cartes
officielles de tarifs et certains contrôles tels que celui des
inspections.
L'équipement du gîte et de la restauration. Au 31
décembre 1972, le service de l'hôtellerie tenait à jour
14,055 dossiers d'établissements détenant des permis et soumis
à l'inspection, soit 3,437 hôtels, motels et maisons de logement,
9,772 restaurants, 846 terrains de camping. En 72/73, le service de
l'hôtellerie a perçu un total de $459,808.54 pour la perception
des droits sur les permis.
Tenue à jour de la classification des hôtels. Les
données de base de cette classification sont recueillies par trois
inspecteurs classificateurs du service d'hôtellerie. Les dossiers qui en
résultent sont transmis à une firme de consultants qui les
évaluent et qui a toute liberté de procéder à la
nouvelle inspection, si elle éprouve des doutes à l'égard
de certains d'entre eux. La firme fait ensuite rapport au conseil. Au 31
janvier 1973, voici comment se répartissent les établissements
classifies ou catégorisés selon le cas. Classification un lys
blanc 543, un lys 508, deux lys 571, trois lys 354, quatre lys 87, cinq lys 21,
six lys 6 pour un total de 2,090. Pour la catégorisation un pignon, 595,
deux pignons 666, trois pignons 1, 331, quatre pignons 282, cinq pignons 49,
pour un total de 2,923. Résumé, 2,923 hôtels et motels
catégorisés dont 2,090 classés, 281 maisons de logement
pour un total de 3,204 établissements, au 31 janvier 1973.
Classification des salles à manger d'Hôtel. La
classification des hôtels a franchi une étape additionnelle en
1972 avec l'attribution des fourchettes dans le cas des salles à manger
et de ces établissements, dont la table valait d'être
signalée. Cette appréciation des salles à manger
d'hôtel a été confiée au comité de revision
de la classification des hôtels formé de trois membres. Une
fourchette 264, deux fourchettes 99, trois fourchettes 25, pour un total de
388.
Subvention à l'hébergement dans l'est du Québec. Il
sied de mentionner ici une initiative qui ne figure pas dans le budget du
ministère mais qui n'en constitue pas moins une intervention
gouvernementale majeure. Il s'agit des subventions accordées aux
investisseurs afin d'accroître le potentiel de l'hébergement
dans
l'est du Québec. Le ministère de l'Industrie et du
Commerce agit comme maître d'oeuvre de ce programme.
Ces subventions sont de l'ordre de $1,500 par nouvelle unité,
montant applicable à l'infrastructure. Le maximum prévu pour la
réalisation d'un même projet est de $50,000. Au départ,
cette aide à l'hébergement était limitée aux trois
zones prioritaires de Percé-Gaspé, de Mont-Saint-Pierre et de
Carleton, de même qu'à une étape, celle de Cap-aux-Meules
et de Havre-aux-Maisons, aux Iles-de-la-Madeleine.
Pour 73/74 et 74/75, deux de ces zones seront agrandies de même
que l'étape déjà mentionnée et les
bénéfices de cette mesure seront, probablement, étendus
à huit autres étapes s'échelonnant le long de
l'itinéraire touristique débutant à Rivière-du-Loup
et encerclant la péninsule gaspésienne.
Les débuts de ce programme ont été modestes.
$100,000 en 72/73. Quatre projets totalisant 98 unités ont
été acceptés par le comité d'analyse. Six autres,
représentant 70 unités, sont à l'étude. Cependant,
il est maintenant question d'un montant additionnel de $900,000 pour l'exercice
actuel et le prochain.
Aide financière à Terre des Hommes. Terre des Hommes
constitue un attrait touristique majeur du Québec. Les subventions
versées à la ville de Montréal ont pour objet de lui
rembourser une partie du déficit annuel qu'elle a encouru pour son
maintien.
Le 25 août 1971, le Conseil exécutif décidait de
continuer à verser cette subvention en assumant 50 p.c. du
déficit de Terre des Hommes jusqu'à concurrence, cependant, d'un
maximum de $5 millions en 1971, $5 millions en 1972, $4,500,000 en 1973 et de
$4 millions en 1974.
M. DEMERS: La formation des préposés saisonniers, M. le
Président. Les cours sont donnés par l'Ecole d'hôtellerie
ou par l'Ecole...
M. SIMARD (Richelieu): Les cours sont donnés par le personnel du
service des renseignements touristiques du ministère. C'est sous
l'égide de l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie qui
relève également du ministère.
M. DEMERS: Construction des centres permanents de renseignements. Vous
avez à Rivière Beaudet, Sainte-Claire-d'Assise, un montant de
$300,000. Est-ce payé à même le budget que nous approuvons
actuellement ou si c'est par l'entremise d'une association
fédérale?
M. SIMARD (Richelieu): Au cours du dernier exercice financier, le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a fourni pour
les deux centres permanents d'accueil de Rivière Beaudet et de Lacolle
une somme de $230,000. Le reste de la somme provient, comme il a
été exposé tout à l'heure, en partie du budget du
ministère des Transports, en partie du budget du ministère des
Travaux publics et en partie, $160,000, somme venant du gouvernement
fédéral.
M. DEMERS: Vous parlez de la réglementation dans le camping
à la page 21. Tantôt, on nous a dit que la classification
n'était pas faite. C'est évident que, s'il n'y avait pas de
réglementation, on ne pouvait pas classifier. C'est pour cela,
probablement, que les deux choses sont interdépendantes l'une de
l'autre.
M. SIMARD (Richelieu): II y avait réglementation depuis
1964...
M. DEMERS: II faut la remettre à jour.
M. SIMARD (Richelieu): ... mais il est évident qu'il faut la
remettre à jour.
M. DEMERS: Dans le domaine des inspections des stations, des restaurants
et des hôtels, je voudrais attirer l'attention de la commission sur
l'inspection qui devrait se faire dans les salles de toilette des stations
d'essence. On me fait signe que cela ne relève peut-être pas du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Cela peut
relever du service d'hygiène et cela relève certainement de
l'Environnement et de ces choses, mais je crois qu'il y aura lieu d'insister,
par votre ministère, pour qu'on fasse et qu'on soit sévère
dans l'application et dans l'entretien de ces salles communes.
Nous jugeons de la qualité des gens par les chambres de toilette
et j'ai réalisé, par exemple dans certaines villes, que c'est
d'une propreté scrupuleuse et méticuleuse alors qu'ailleurs il
faut avoir de pressants besoins pour se servir de ces salles. Et je pense que
si on veut attacher au renom de notre industrie du tourisme, tout se tient,
c'est interdépendant, le ministère du Tourisme devrait exiger du
ministère de la protection de l'environnement, appeliez-le le
ministère que vous voudrez, des règlements et l'application de
ces règlements d'une façon sévère, allant
même jusqu'à fermer et à condamner ces lieux d'aisance qui
n'en sont pas. Je pense qu'on n'insistera jamais trop là-dessus. La
remarque devrait être à point.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous prenons bonne note
de la question du député de Saint-Maurice. Je crois qu'il a
parfaitement raison de dire que ça fait partie de l'industrie
touristique même si le pompiste donne au touriste un agréable
sourire, car ce même touriste va se diriger vers la salle de toilettes et
y verra ce que nous voyons assez régulièrement. Nous en prenons
note et nous allons voir auprès du ministère des Affaires
sociales s'il n'y aurait pas quelque chose à faire.
M. DEMERS: II y aurait peut-être moyen de faire un peu de
publicité dans ce sens. Je comprends que vous en faites d'une
façon générale mais je pense qu'il y a quelques points sur
le ramassage des déchets aussi, des gens qui
lancent toutes sortes de choses. Il y a des pays voisins où c'est
interdit d'une façon sérieuse. Je pense qu'ici il faudrait
insister là-dessus énormément. Cela fait partie du
contexte général; ça doit entrer dans les politiques qui
doivent être mises de l'avant.
M. SIMARD (Richelieu): Vous parlez de la fameuse campagne qui a
été menée aux Etats-Unis, enfin dans certains Etats
américains.
M. DEMERS: Ce doit être ça.
M. GAUTHIER: II est question un peu plus loin des subventions à
l'hébergement. On a dit que c'était limité à l'est
du Québec. A l'heure actuelle, est-ce que le projet a été
de l'avant?
M. SIMARD (Richelieu): Etant donné que c'est un projet qui a
été adopté par l'ODEQ, nécessairement il se limite
au territoire de l'ODEQ, à l'Est du Québec.
M. GAUTHIER: C'est parce que ça implique une participation
fédérale?
M. SIMARD (Richelieu): La participation fédérale, sans
doute, peut jouer pour beaucoup dans l'adoption de cette mesure. Il n'en est
question ici que pour informer les membres de la commission, parce que c'est le
ministère de l'Industrie et du Commerce qui est maître d'oeuvre.
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche ne peut pas
se désintéresser d'initiatives prises par d'autres
ministères et qui sont 100 p.c. touristiques. C'est à titre
d'information que cela a été mentionné.
M. DEMERS: Cela gonfle un peu. Cela fait plus volumineux.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, ce n'est pas tellement
pour gonfler le document.
M. DEMERS: Non, mais ça fait bien. Cela complète; je n'ai
rien contre ça.
M. HOUDE (Fabre): Vous êtes bien renseignés cette
année.
M. DEMERS: Oui.
Je n'ai plus de questions à poser, dans ce domaine, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le programme 4 est-il adopté?
M. DEMERS: Dans l'hôtellerie, est-ce qu'un inventaire de
l'équipement disponible et de l'aménagement hôtelier est
fait dans la province? Est-ce qu'on a un inventaire?
M. SIMARD (Richelieu): II y a nécessairement un inventaire parce
que le contenu de tout le dossier du service de l'hôtellerie a
été mécanographie et à titre d'inventaire, si la
question est la suivante: Sait-on où sont les chambres et combien il y
en a? Le service de l'hôtellerie fait émettre par le Centre de
traitement électronique des données et c'est le seul Etat
au monde où ça se fait toutes les cartes d'affichage de
tarifs pour chaque chambre de chaque établissement d'hébergement
au Québec. C'est fait.
M. DEMERS: Bon. L'Institut du tourisme, M. le Président, un petit
mot là-dessus, je voudrais savoir où c'est situé?
M. SIMARD (Richelieu): Programme 5, M. le Président.
M. DEMERS: Nous irons tantôt.
UNE VOIX: Nous y arrivons immédiatement.
M. DEMERS: L'institut n'est pas au programme 4.
Il faudra que j'y revienne tantôt après les lai'us du
ministre. Il ne faudrait pas que j'oublie ça. Vous m'y ferez penser.
Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Picard): Programme 4. Adopté.
M. DEMERS: II est six heures.
M. HOUDE (Fabre): II reste deux pages.
M. DEMERS: On a le temps d'en parler.
LE PRESIDENT (M. Picard): Programme 5; Formation professionnelle.
M. DEMERS: II n'y a aucune objection, M. le Président.
Formation professionnelle
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche ne se limite pas à l'inspection du gîte et de la
table et à son amélioration par le truchement de son
système de classification et de catégorisation. Il s'emploie
également à la formation de la relève et au
perfectionnement du personnel déjà en place.
Comme on se le rappelle, l'institut fut créé par
arrêté en conseil en juillet 1968. En juin 1969, un incendie
détruisait l'immeuble qui le logeait, rue Saint-Denis, ancienne
Université de Montréal. Dans le cours de l'été,
l'ancienne école de police de la rue Poupart était
aménagée d'urgence à son intention pour assurer la reprise
des cours dès septembre suivant; il s'y trouve toujours en attendant que
la nouvelle construction, rue Saint-Denis, en face du carré Saint-Louis,
soit terminée, en septembre 1975.
M. DEMERS: II faut croire que ma question
était pertinente, le ministre se croit obligé d'en
parler.
M.SIMARD (Richelieu): Le nombre des élèves, en 1972-73, de
l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie, se répartissait comme
suit: Cours régulier du jour au niveau collégial et en techniques
hôtelières: 338; en techniques de production: 104, pour un total
de 442. Au niveau secondaire, cuisine professionnelle: 128; boulangerie et
pâtisserie: 36, service de restaurant: 35, pour un total de 199. Autres
cours, recyclage à temps plein: 600; cours itinérant de
perfectionnement dans 40 endroits: 2,380; cours de perfectionnement le soir
dans la région de Montréal: 868; initiation du personnel des
comptoirs saisonniers: 200; cours d'été aux enseignants en
méthodologie: 20, pour un grand total de 4,709.
En 73/74, nous prévoyons que l'institut accueillera environ 700
élèves aux cours réguliers du jour et que ces cours de
recyclage, de perfectionnement et d'éducation des adultes atteindront
environ 4,400 autres citoyens.
Les locaux. Parce qu'il est installé de façon temporaire,
l'institut, outre l'enseignement diffusé dans l'immeuble de la rue
Poupart, offre également des cours dans trois sous-centre et dans huit
succursales, comme suit:
Sous-centres: il y a l'Etape, Fort Prével, Auberge du mont
Albert.
UNE VOIX: Où ça?
M. SIMARD (Richelieu): Dans le parc de la Gaspésie.
M. DEMERS: Merci, je ne connais pas ça.
M. SIMARD (Richelieu): Succursales à Montréal: Pavillon
Athanase-David, CEGEP du Vieux-Montréal; Ecole
Marguerite-de-la-Jemme-rais, CECM; Ecole polyvalente Daniel-Johnson,
régionale Le Royer; Ecole polyvalente Calixa-Lavallée; Ecole
polyvalente Louis-Joseph-Papineau; Edouard-Montpetit; Ecole Emile-Nelligan;
Centre Le Cardinal Inc.
Aux nouveaux cours en 73/74, l'institut aura la responsabilité
pédagogique des cliniques d'initiation au tourisme et d'accueil
données par la Chambre de commerce de la province de Québec. Dans
le cadre du programme de développement de l'Est du Québec, il
supervisera des cliniques de même nature offertes dans le Bas
Saint-Laurent, la Gaspésie et les Iles-de-la-Madeleine: $15,000.
Il mettra lui-même en oeuvre dans la même région une
série de cours de perfectionnement à l'intention du personnel des
hôtels: $50,000. Les équipes volantes de professeurs prodigueront
leur enseignement dans les établissements mêmes et seront
également en mesure de conseiller la direction quant à la
gérance.
Nouvel immeuble. En 72/73, on a complété les plans
généraux d'un nouvel Institut de tourisme et d'hôtellerie.
Le 29 novembre 1972, un arrêté en conseil autorisait le
ministère des Travaux publics à mettre le nouvel immeuble en
chantier au coût estimé de $11,375,000. Les travaux de la
première phase, l'infrastructure, ont débuté dans les
premiers jours de février 1973. Ils doivent se terminer le 1er juillet
prochain selon l'échéancier établi.
La deuxième phase, la construction proprement dite, doit
commencer le 5 juillet et se poursuivre pendant 21 mois, soit jusqu'au 5 avril
1975. La troisième et dernière phase, soit l'aménagement
intérieur, débutera le 6 avril 1975 et durera environ quatre
mois.
Capacité du nouvel institut. Le nouvel institut, qui comportera
un hôtel d'application, ouvrira ses portes en septembre 1975. Il pourra
accueillir 1,200 élèves à ses cours réguliers du
jour. Par suite de l'augmentation de ses effectifs professoraux, il pourra
diffuser ses cours de perfectionnement, de recyclage et d'éducation des
adultes à environ 7,500 citoyens du Québec.
M. DEMERS: II est bien six heures, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Picard): La commission suspend ses travaux
jusqu'à huit heures et quinze ce soir, même salle.
(Suspension de la séance à 18 heures)
Remise de la séance à 20 h 20
M. CROISETIERE (président de la commission permanente de
l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A
l'ordre, messieurs!
La commission parlementaire de l'industrie et du commerce, du tourisme,
de la chasse et de la pêche continue l'étude des crédits du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Je demande
à l'honorable ministre s'il a des commentaires à faire.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, j'avais terminé
mon intervention pour ce qui est du programme 5. Je crois que je dois laisser
les députés poser leurs questions, s'ils en ont.
M. DEMERS: M. le Président, tantôt le ministre a
parlé de l'Institut du tourisme. Je voudrais savoir combien il y a de
professeurs à cet institut du tourisme.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, il y a 79 professeurs,
c'est-à-dire ce nombre comprend le personnel au complet de
l'institut.
M. DEMERS: Quelles sont les qualifications de ces professeurs? En quelle
discipline sont-ils diplômés? Je ne connais pas la faculté
du tourisme.
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont des professeurs qui ont tous leurs
titres, au point de vue pédagogique. Il convient de remarquer que,
jusqu'à maintenant, à cause de l'exiguïté des locaux
d'occasion dans lesquels l'institut est installé, il se donne, en fait,
peu de cours dans les techniques du tourisme, ce sont surtout les techniques
hôtelières. Plusieurs de ces professeurs ont été
recrutés au sein même de l'hôtellerie et de la restauration
et ont reçu ensuite une formation pédagogique.
Pour être précis, pour répondre à votre
question, il y a 47 professeurs.
M. DEMERS: Ils sont 47 professeurs, et un personnel de 79.
M. SIMARD (Richelieu): C'est cela.
M. DEMERS: Je suppose qu'il y a des techniciens qui n'entrent pas dans
la catégorie des professeurs. Il y a une marge entre 47 et 79.
M. SIMARD (Richelieu): II y a tout un immeuble à entretenir,
évidemment. Et ensuite, vous avez tout le personnel administratif.
M. DEMERS: Il en reste 32. Est-ce que le ministère a
délégué les gens pour les spécialiser dans
l'industrie touristique, par exemple, dans les facultés en dehors de la
province, dans des universités? Est-ce que vous avez prévu qu'il
y aurait des spécialisations pour venir à faire des gens
hautement spécialisés dans l'industrie touristique?
M. SIMARD (Richelieu): Au niveau de la direction de l'institut, les
membres du personnel ont eu l'occasion, à différentes reprises,
de visiter des écoles hôtelières à travers le monde.
Le résultat c'est que maintenant ils agissent comme conseillers
auprès d'autres Etats, pour la mise en place de leurs propres
écoles hôtelières. Un petit exemple, tout récemment,
c'est le directeur de l'institut et son directeur des services
pédagogiques qui ont établi tous les détails techniques,
au point de vue éducatif, d'une école d'hôtellerie qui va
être construite à la Côté d'Ivoire.
M. DEMERS: Ce sont des gens de chez nous qui font cela?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire qu'ils le font en
collaboration. Présentement, une délégation de la
Côté d'Ivoire est de passage à Montréal. La
Côté d'Ivoire va bâtir cet institut avec soit un don ou un
prêt du gouvernement canadien. Mais le gouvernement canadien estime que,
dans le domaine de l'enseignement des techniques hôtelières, c'est
au Québec qu'il faut aller. Alors, le directeur, M. Paul-Emile
Lévesque, et le directeur des services pédagogiques ont
travaillé de près avec l'architecte désigné par
l'ACDI, afin de déterminer les besoins en laboratoires pour ce qui est
des fins pédagogiques de cet enseignement particulier en
hôtellerie.
M. DEMERS: Est-ce qu'un jour on aura une faculté qui enseignera
les techniques touristiques? Par exemple, une faculté qui donnera un
diplôme universitaire. Là, c'est une école. Estelle
affiliée à une université, à Montréal,
actuellement?
M. SIMARD (Richelieu): Non, à l'heure actuelle, ce n'est pas
affilié, mais il existe des programmes, notamment en France. Justement,
on a demandé des informations à savoir quels étaient les
critères d'enseignement à la faculté touristique d'une ou
deux universités. La mémoire me manque à savoir quelles
sont ces universités, mais je crois qu'à un certain moment, il va
peut-être falloir en venir à ça.
M. DEMERS: Parce qu'on ne peut bâtir une faculté avec des
données empiriques qui reposeraient sur l'expérience et la bonne
volonté. Il va toujours falloir qu'on ait un domaine de recherche
sérieux.
M. SIMARD (Richelieu): II y a présentement un comité qui
siège, qui est formé de représentants de l'institut et de
représentants de l'Ecole des hautes études commerciales à
Montréal. Ils sont en train de concevoir de nouveaux cours d'un palier
plus élevé que le cours qui se donne
actuellement au niveau collégial, spécialement dans le
domaine de la gestion des hôtels.
M. DEMERS: Parce qu'il faut être bien compris, je ne veux pas
minimiser les qualités et les mérites des gens qui ont
été des pionniers dans ce domaine, qui sont allés,
à titre de cobayes, servir comme professeurs débutants pour
bâtir une école qui n'existait peut-être à aucun
endroit dans la province et dans le Canada, certainement pas dans la
province.
M. GAUTHIER: Du côté des étudiants, vous devez avoir
beaucoup plus de demandes que vous pouvez en accepter? Quelles sont les
conditions d'admissibilité? Quels sont les critères?
M. SIMARD (Richelieu): Les critères dans le choix des
étudiants appartiennent à des comités de professeurs qui
siègent et qui font passer des entrevues aux étudiants. Parce
qu'il ne s'agit pas seulement de critères intellectuels, il y a
également l'atavisme qui peut influencer. Le fils d'un hôtelier,
par exemple, qui veut continuer la tradition de son père. C'est un
comité pédagogique formé de membres du personnel
enseignant de l'institut qui passe en entrevue tous les candidats et qui
choisit ceux qui ont le plus de chances de réussir.
M. GAUTHIER: Mais dans quel ordre de grandeur sont les demandes par
rapport à celles qui sont acceptées?
M. SIMARD (Richelieu): Je pourrais citer un chiffre approximatif en ce
moment. Je dirais qu'environ 25 p.c. à 30 p.c. des
élèves...
M. GAUTHIER: Seulement.
M. SIMARD (Richelieu): ... qui souhaitent entrer à l'institut
peuvent être admis. Si c'est possible d'en admettre autant, malgré
tout, c'est notamment à cause des sept succursales que l'institut se
voit dans l'obligation d'utiliser à Montréal pour former ses
élèves, surtout dans le domaine de la cuisine
professionnelle.
Mais avec l'ouverture du nouvel institut, les possibilités
d'admission aux cours du jour vont doubler et maintenant ce seront 1,200
à 1,250 élèves aux cours réguliers du jour qui
pourront être reçus en même temps.
M. GAUTHIER: Est-ce que malgré ça il y a une
scolarité minimale de base qui est exigée?
M. SIMARD (Richelieu): En somme, c'est la même scolarité
que celle qui est exigée dans les autres établissements
d'éducation du Québec, au niveau secondaire et au niveau
collégial.
M. DEMERS: Quel est le coût moyen par élève pour
suivre le cours? Est-ce que c'est défrayé...
M. SIMARD (Richelieu): Voici, il arrive que la structure...
M. DEMERS: Est-ce qu'il y a des coûts d'inscription?
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas de frais d'inscription. Il arrive
que la structure administrative de l'institut tel qu'il existe actuellement
n'est pas basée comme celle des CEGEP sur un coût moyen par
élève. On ne peut arriver à un coût moyen par
élève qu'en prenant le budget total d'une année et en
divisant par le nombre d'élèves.
M. DEMERS: Qu'est-ce que ça coûte à un
élève, à peu près, pour aller faire son cours?
M. SIMARD (Richelieu): Ce que ça coûte à
l'élève?
M. DEMERS: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): C'est un enseignement gratuit.
M. DEMERS: C'est un enseignement gratuit. Il n'a qu'à payer sa
pension dans la ville. Il peut obtenir un prêt ou une bourse.
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que, s'il ne vit pas
évidemment à distance raisonnable de la concentration urbaine de
Montréal, il faut bien sûr qu'il soit en pension et ces
élèves sont admissibles à des bourses. L'industrie accorde
assez généreusement des bourses de perfectionnement aux
étudiants.
M. DEMERS: II y aurait eu, d'après ce que le ministre nous a
annoncé, une demande de soumissions pour reconstruire l'école au
coût de $11 millions ou $12 millions?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que le coût total
prévu par l'arrêté ministériel...
M. DEMERS: C'est avec l'équipement?
M. SIMARD (Richelieu): ... était de $11,700,000 environ, le
chiffre a été donné un peu plus tôt. La
première phase des travaux est en cours et, il y a quinze ou seize
jours, ont paru les demandes des appels d'offres publiques pour la
deuxième phase qui est la construction...
M. DEMERS: Cela vient par section et par phase?
La première phase a été construite par qui? Est-ce
que le ministre pourrait nous diviser les montants qui ont été
dépensés.
M. SIMARD (Richelieu): Je l'ai fait tout à l'heure, il me
semble.
M. DEMERS: Non, vous n'avez pas parlé du coût de la
première phase, vous avez dit que la première phase était
faite, mais je ne pense pas...
M. SIMARD (Richelieu): Le coût de la construction?
M. DEMERS: Oui. C'est à la page 25 dans votre document. Le 29
novembre, l'arrêté ministériel.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je pense qu'il faudrait
s'informer aux Travaux publics. Nous n'avons pas ici ce soir, je pense bien, la
ventilation des coûts des trois phases.
M. DEMERS: Globalement, cela coûterait $11,375,000.
M. SIMARD (Richelieu): C'est exact.
M. DEMERS: La première phase, c'était la structure...
M. SIMARD (Richelieu): L'infrastructure.
M. DEMERS: L'infrastructure. Il y aura trois phases, je suppose.
M. SIMARD (Richelieu): C'est ça.
M. GAUTHIER: On dit à un moment donné que le nouvel
institut comporterait un hôtel d'application, nécessairement, pour
entraîner les gens qui iront suivre des cours, mais qui demeurera
là, les élèves? Il y aurait des chambres comme dans un
hôtel? Personne d'autre? Il n'est pas prévu de recevoir...
M. DEMERS: Est-ce que des soumissions publiques ont été
demandées ou si elles vont être demandées pour la
deuxième phase?
M. SIMARD (Richelieu): Des soumissions ont été
demandées il y a quinze ou seize jours.
M. DEMERS: Cela a paru dans les journaux?
M. SIMARD (Richelieu): Dans les journaux, oui.
M. DEMERS: Est-ce qu'à la commission des engagements financiers
un rapport a été présenté?
M. SIMARD (Richelieu): Si un rapport a été
présenté, cela l'a été sûrement par le
ministère des Travaux publics, qui est le maître d'oeuvre pour le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. DEMERS: Vous faites tout faire ça à votre insu?
M. GAGNON: Même le ministère a un droit de regard en vertu
de son service?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère reçoit et
étudie avec beaucoup de soin tous les rapports de chantiers, cela a lieu
au moins une fois par quinze jours, le ministère suit le cheminement,
détail par détail, de tout le projet.
M. GAGNON: Mais, de temps à autre, est-ce qu'il ne
dépêche sur les lieux un officier compétent qui pourrait
s'enquérir parfois des améliorations qui s'imposent, sur la
marche des travaux? Evidemment, cet édifice doit être mis à
la disposition du ministère. A ce moment-là, s'il est à la
disposition du ministère, c'est le ministère qui doit surveiller
les travaux. Je sais par expérience qu'il y a eu des retours au
ministère des Travaux publics. Parfois, lorsqu'un édifice
était terminé, l'autre ministère qui en prenait possession
sautait très haut dans les airs, à cause du manque de
planification, de la mauvaise disposition de locaux, si vous voulez. On en a
assez entendu parler dans les immenses bâtisses qu'il y a ici. Je crois
que le ministère a toujours un droit de regard, même s'il demande
à un autre ministère de le faire; il est essentiel que le
ministère ait un droit de regard, que quelqu'un de compétent du
ministère soit sur les lieux, fasse rapport et que le ministre
intervienne; sans ça, j'ai la conviction morale que vous allez vous
ramasser avec des problèmes à l'intérieur d'une
bâtisse qui demande des modifications et qui demande des coûts
addi-tonnels par la suite,
M. SIMARD (Richelieu): Nous en sommes présentement à
l'infrastructure uniquement. Il est certes question que le service du
génie du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
surveille sans surveiller d'une façon très
catégorique exactement l'évolution des travaux.
M. DEMERS: Dans les normes de construction, est-ce que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a donné
ses exigences, a planifié en fonction... Vous avez préparé
vos exigences et vous les avez transmises au ministère des Travaux
publics.
M. SIMARD (Richelieu): Cela a été préparé de
façon extrêmement détaillée; en plus de cela, le
droit de regard du ministère s'exerce à toutes les
réunions de chantier. Tout d'abord, le directeur de l'institut et le
directeur des services pédagogiques de l'institut assistent à
toutes les réunions de chantier. Les modifications qui peuvent
être apportées aux plans, à mesure que les plans de
détail se terminent, doivent recevoir l'approbation du directeur de
l'institut et du directeur des services pédagogiques de l'institut.
Maintenant, les données pédagogiques quant à la
conception, à la répartition, à la disposition
et à l'équipement des locaux ont été
établies conjointement avec le ministère de l'Education.
M.CROISETIERE: Quand croyez-vous que l'école sera en mesure de
recevoir les élèves?
M. SIMARD (Richelieu): Septembre 1975.
M. CROISETIERE: Septembre 1975.
M. DEMERS: ... Après la perte du pouvoir?
M. SIMARD (Richelieu): On pourrait peut-être en discuter...
M. DEMERS: Ce sera pas très long. Vous allez vous asseoir
ici?
M. SIMARD (Richelieu): On pourra peut-être en discuter à ce
moment-là.
M. GAGNON: Est-ce qu'à l'intérieur il y a une
participation de l'Office de développement de l'Est du Québec ou
bien si ça relève exclusivement du ministère?
M. SIMARD (Richelieu): Etant donné que l'immeuble se construit en
dehors de la zone de l'Est du Québec, il n'y a aucune participation de
l'ODEQ.
M. GAGNON: Ni dans le programme pédagogique, il n'y a aucune
participation de l'ODEQ non plus?
M. SIMARD (Richelieu): Non, pas du tout. Non, la participation va en
sens contraire. C'est l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du
Québec qui va dans l'Est du Québec pour contribuer à
former les hôteliers qui sont déjà en place.
M. GAGNON: Vous ne recevez aucune aide fédérale, si on
peut dire ainsi?
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a aucune aide fédérale
prévue à ce moment-ci pour ce qui est de la construction de
l'institut.
M. GAUTHIER: Pour revenir à ce qu'on appelle ici l'hôtel
d'application, est-ce dans les intentions du ministère de se servir
occasionnellement de ces locaux, surtout de ce personnel pour, peut-être,
quelquefois donner des banquets pour des personnes de gouvernements
étrangers que vous recevez, au lieu d'organiser à grands frais un
banquet dans un hôtel? S'en servir comme! ...
M. SIMARD (Richelieu): Oui, comme nous l'avons fait
antérieurement. Avec les bâtisses ou la bâtisse que nous
possédons actuellement, il nous arrive, une fois de temps en temps, de
donner des banquets, afin de stimuler l'industrie touristique ou de profiter de
certaines demandes. Il est aussi question remarquez bien que c'est loin
d'être réglé qu'il y ait certains fonctionnaires de
Québec, lorsqu'ils voyageront vers Montréal, qui pourront
peut-être s'héberger à cet hôtel justement pour faire
pratiquer les élèves.
M. DEMERS: Ce serait pas mal; cela pourrait réduire les
coûts.
M. SIMARD (Richelieu): Exactement.
M. DEMERS: Cela pourrait leur faire faire une halte entre les Etats-Unis
et... Oui, cela a du bon sens.
M. SIMARD (Richelieu): J'aimerais préciser que c'est à
l'étude et que ce n'est pas décidé au moment où on
se parle.
M. DEMERS: Non, mais vous avez une bonne idée, M. le
ministre.
M. SIMARD (Richelieu): On pourrait même, si les
députés faisaient une demande...
M. DEMERS: Ah oui?
M. SIMARD (Richelieu): Surtout les députés de
l'Opposition.
M. DEMERS: Oui, c'est parce qu'on n'est pas habitué dans la
crèche; nous cela pourrait nous surprendre, une bonne nourriture.
M. SIMARD (Richelieu): A $1 par.jour.
M. DEMERS: Oui, à $1 par jour. Moi, je n'ai plus d'autre question
au programme 5.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le programme 5 est-il adopté?
Adopté. Programme 6.
M. DEMERS: Je ferais remarquer au président que nous adoptons ces
programmes en l'absence du Parti québécois pour qui le tourisme
ne dit pas grand-chose et du Ralliement créditiste qui est parti pour un
monde...
M. HOUDE (Fabre): Comme ce matin et cet après-midi,
d'ailleurs.
M. DEMERS: In absentia.
LE PRESIDENT (M. Picard): Programme 6: Réseau de parcs et
réserves et d'établissements touristiques et
récréatifs.
Réseau de parcs et réserves
et d'établissements touristiques
et récréatifs
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, pour ce qui est du
programme 6...
M. DEMERS: M. le Président, est-ce que
vous pourriez nous présenter vos fonctionnaires, s'il vous
plaît? Là, ça vient de changer. Je connaissais l'autre et
ce monsieur m'est inconnu.
M. SIMARD (Richelieu): Je vous présente M. Roland Champagne,
sous-ministre adjoint.
M. DEMERS: Bon. C'est pour vous prouver que je ne vous dérange
pas souvent à votre ministère.
M. SIMARD (Richelieu): Responsable du service de la recherche et du
développement.
M. DEMERS: C'est bien, M. le Président.
UNE VOIX: C'est un nouveal arrivé au ministère?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, la nomination a été faite le
14 février 1973.
M.GAUTHIER: D'où venait M. Champagne?
M. SIMARD (Richelieu): M. Champagne est un architecte compétent
et vient de la région de Sorel.
M. GAUTHIER: II ne faisait pas partie, il n'était pas à
l'emploi du gouvernement?
M. SIMARD (Richelieu): M. Champagne était responsable de
l'aménagement du parc du Mont Sainte-Anne; il oeuvrait dans ce secteur
depuis un an et demi, à peu près.
M. GAUTHIER: C'est pure coincidence qu'il vienne de la région de
Sorel.
M. SIMARD (Richelieu): Oui.
M. DEMERS: Ce n'est pas parce qu'il aime les bateaux.
M. SIMARD (Richelieu): Je ne dirais pas par pure coincidence, mais par
talent aussi, M. le Président.
M. DEMERS: C'est cela, vous avez su allier les deux.
M. GAUTHIER: Bienvenue, monsieur. M. DEMERS: Bienvenue, monsieur.
M. SIMARD (Richelieu): C'est plutôt par compétence.
M. DEMERS: Spécialiste de la compétence? Ne mettez pas
votre grain dedans, s'il vous plaît.
M. GAGNON: Au sujet de la nomination de M. Champagne, l'année
dernière, on a vu un monsieur qui était sous-ministre. Je me
rappelle, entre autres, de l'incartade avec le député de
Maskinongé...
M. SIMARD (Richelieu): II est parti.
M.GAGNON: II est parti, ce sous-ministre. Est-ce qu'il est parti du
ministère? Est-ce que le ministre l'a remercié? Disons que cela
paraissait mal, suite aux accusations du député de
Maskinongé.
M. SIMARD (Richelieu): Je crois, M. le Président, que cette
question-là...
M.GAGNON: Elle a déjà été débattue ce
matin, oui.
M. SIMARD (Richelieu): ... a été discutée ce
matin.
M. GAGNON: C'est parce qu'on présente M. Champagne qui est un
sous-ministre. C'était pour savoir s'il y en avait trois ou deux.
Sous-ministre adjoint, j'imagine?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, sous-ministre adjoint. La question a
été posée, ce matin, bien sûr.
M. GAGNON: Très bien.
M. SIMARD (Richelieu): M. Paul Brown est sous-ministre en titre du
ministère. Ensuite...
M. GAGNON: II va le demeurer pour l'année en cours?
M. SIMARD (Richelieu): ... il y a ... M. Robert Prévost qui est
sous-ministre adjoint.
M. GAGNON: II va le demeurer pour l'année en cours?
M. SIMARD (Richelieu): Pardon?
M. GAGNON: M. Brown va demeurer sous-ministre pour l'année en
cours?
M. SIMARD (Richelieu): Ah oui! Il n'a jamais été question
que M. Brown...
M. GAGNON: Bien oui, il en a été question, vous n'avez pas
lu les journaux.
M. SIMARD (Richelieu): Non, non.
M. GAGNON: Le ministre n'a pas lu les journaux?
M. DEMERS: Les pires nouvelles...
M. GAGNON: II ne lit pas les journaux, mais toujours le même
journal.
M. SIMARD (Richelieu): ... précisément pour dire...
M. DEMERS: ... le pire malheur que M. Brown... c'est lorsque l'autre
ministre qui était là avant vous...
M. GAGNON: C'est parce que, si cela avait été vrai,
j'aurais compris encore davantage pourquoi, à l'intérieur du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, pendant un
certain temps, cela n'a pas bien été, cela ne tournait pas rond.
Je sais que ces pauvres officiers que j'ai devant moi ne savaient pas où
se jeter la tête. D'abord, il y a eu ce changement de ministre presque
à tous les mois; après cela, le ministère s'est
baladé dans un autre ministère. A ce moment-là, les chefs
de service ont été changé à gauche et à
droite. J'espère qu'au service des parcs, on ne s'en est pas trop
plaint.
Mais le ministre admettra qu'au ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche cela n'a pas tourné rond, ça n'allait
pas bien et personne n'était à l'aise. Je ne dirai pas que c'est
arrivé sous la gouverne du ministre actuel, mais il a peut-être
pris une situation de fait qui, parfois, prend six mois ou un an pour se
gâter, mais, pendant deux, trois, quatre, cinq ans, on en connaît
des effets. Je ne sais pas si le ministre pourrait nous dire...
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, si le
député avait été présent ici ce matin...
M. GAGNON: II aurait parlé de toutes ses marionnettes.
M. SIMARD (Richelieu): ... à mon préambule d'ouverture,
j'ai justement expliqué la naissance...
M. GAGNON: Est-ce que le ministre a admis que ça allait mal?
M. SIMARD (Richelieu): Depuis 1963, il faut quand même se dire que
le ministère...
M. GAGNON: Ce n'est pas ça que je dis; le ministre va chercher
ça trop loin. Est-ce que le ministre dit que ça allait mal, ce
matin, à son ministère?
M. SIMARD (Richelieu): Absolument pas. M. GAGNON: C'est de ça que
je parle.
M. SIMARD (Richelieu): Au contraire, ça va très bien.
M. GAGNON: C'est un sujet qui n'a pas été abordé;
je voulais simplement en parler un peu, pour que le ministre rassure tout son
personnel, ses sous-ministres que, maintenant, la période difficile est
passée, que tout va bien aller, qu'on est allé toucher au bobo,
qu'on a fait des changements nécessaires pour répondre...
M. DEMERS: II a changé d'adjoint, en plus de ça.
LE PRESIDENT (M. Picard): A l'ordre, messieurs! Je pense qu'on devrait
revenir au programme 6.
M. GAGNON: Oui, mais, à l'intérieur des parcs,
évidemment, le service semble avoir assez bien fonctionné. S'il a
bien fonctionné, c'est parce que je reconnais encore des employés
qui étaient là depuis de nombreuses années,
dévoués, sincères, compétents et très loyaux
au gouvernement en place.
M. DEMERS: Est-ce que le ministre va nous lire son homélie?
M. SIMARD (Richelieu): J'aimerais peut-être faire une mise au
point ici pour éclairer les députés de cette commission.
Le sous-ministre adjoint, M. Champagne, ne remplace pas M. Béland. Comme
je l'ai expliqué ce matin, au Conseil du trésor, nous avons eu
l'acceptation d'un nouveau poste de sous-ministre adjoint pour la recherche et
le développement.
M. DEMERS: Alors, le poste de M. Béland n'a pas été
comblé.
M. SIMARD (Richelieu): Le poste de M. Béland a été
comblé par le Dr Moisan, la semaine dernière.
M. DEMERS: Montrez-nous-le, ce monsieur. Bonjour, docteur. Le Dr Moisan
est un biologiste?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que la structure
supérieure ou l'organigramme du ministère a été
chambardée.
M. DEMERS: Vous avez remplacé un notaire par un docteur...
M. HOUDE (Fabre): En biologie.
M. DEMERS: ... en biologie. Cela va mieux dans le tourisme et dans la
faune.
M. SIMARD (Richelieu): Merci, M. le Président. Pour ce qui est
toujours du programme 6, le service...
M. DEMERS: Cela ne vous a pas tenté de prendre un
vétérinaire?
M. GAGNON: Franchement, les suggestions...
M. HOUDE (Fabre): On l'a mis en "standby" pour quelques mois et,
après la prochaine élection, il va peut-être être
disponible.
M. GAGNON: Ce n'est pas ça; c'est parce qu'ils sont tous en
politique.
M. DEMERS: C'est parce que vous en avez un de votre côté;
vous ne visez pas le bon.
M. HOUDE (Fabre): On ne peut pas compter sur lui; il va être
réélu.
M. DEMERS: Parce que moi, dans le temps où on était au
pouvoir, j'ai été médecin officiel de l'Opposition, comme
vétérinaire.
M. SIMARD (Richelieu): Etes-vous toujours médecin officiel?
M. DEMERS: Avec les petites cochonneries qu'ils nous font, ça
prend un spécialiste.
M. SIMARD (Richelieu): Si vous me le permettez, M. le Président,
le service général de la recherche et du développement a
pour but de définir les programmes et les politiques du ministère
dans le domaine des parcs et de la récréation de plein air en
milieu naturel; d'orienter la mise en valeur des zones de qualité
exceptionnelle; de préparer les plans directeurs pour l'implantation de
parcs, de réserves et de terres analogues; d'assister la maîtrise
d'oeuvre des équipements touristiques et de plein air et de garder
à jour un système de données, afin d'évaluer et de
localiser les besoins en équipement touristique gouvernementaux.
Sa composition. Le service général de la recherche et du
développement comprend les services suivants: recherche, planification
et génie. Il est aussi doté d'une unité administrative
regroupant les coordonnateurs régionaux.
Structure supérieure du ministère. A toutes fins
pratiques, la création du nouveau service général de la
recherche et du développement remonte à février 1973 et
faisait suite à une étude d'organisation entreprise
l'année précédente par un comité formé de
représentants du ministère et de celui de la Fonction publique.
Les principales recommandations de ce comité visaient à
accroître l'efficacité des fonctions de planification et de
contrôle pour le regroupement des forces sous deux nouvelles
unités administratives, soit le service général de la
gestion et le service général de la recherche et du
développement, placées chacune sous l'autorité d'un
nouveau sous-ministre adjoint. Ces nouvelles unités s'ajoutaient
à la direction générale du tourisme et à la
direction générale des parcs, de la chasse et de la pêche
pour constituer, sous l'autorité du sous-ministre, la structure
supérieure du ministère, laquelle a été
approuvée par le Conseil du trésor en novembre 1972.
Regroupement et coordination d'activités. Jusqu'alors, les
actions de planification et de génie émanaient de la direction
générale des parcs. A cause de la complexité croissante
des rouages gouvernementaux chargés de la planification et du
développement à l'échelle du Québec et de la
nécessité de concevoir, dans le domaine du tourisme et des
loisirs en milieu naturel, des plans directeurs d'aménagement devant
s'articuler harmonieusement avec les plans directeurs conçus en fonction
des autres sphères, voirie, forêts, industrie, etc., le nouveau
service de la recherche et du développement assurera la coordination des
actions gouvernementales ayant trait à l'aménagement du
territoire et à la mise en place des équipements, dans le cadre
des responsabilités du ministère. A ces deux services a
été rattaché celui de la recherche qui, en plus de fournir
à ce service général les données dont il a besoin
dans la poursuite de ses objectifs, joue un rôle d'auxiliaire
auprès de la direction générale du tourisme, de la
direction générale des parcs, de la chasse et de la pêche
et du service général de la gestion. Nous comptons que
l'implantation déjà amorcée du nouveau service
général de la recherche et du développement se
complétera au cours de l'exercice 73/74.
Plans conjoints. Je ne vous remets ici que les descriptions des actions
du ministère à l'intérieur des budgets en immobilisations
Québec seulement qui nous ont été
dévolus sous l'exercice financier 72/73 et les projets proposés
pour le présent exercice. Les budgets qui nous sont dévolus par
les plans conjoints de l'ODEQ, TARDA, des zones spéciales sauf, le mont
Sainte-Anne, n'ont pas encore été approuvés par la partie
fédérale et nous croyons qu'avant de publier nos projets à
l'intérieur de ces ententes il est de mise d'obtenir l'accord de la
partie fédérale. Je puis vous assurer qu'aussitôt que ces
accords seront obtenus nous pourrons mettre à notre disposition des
textes analogues à ceux qui vous ont été
distribués. Toutefois, voici par régions les enveloppes
budgétaires présentement en négociation.
Premièrement, à l'ODEQ, $3,950,000; à l'ARDA,
Saguenay-Lac-Saint-Jean: $1,200,000; à l'ARDA, Nord-Ouest du
Québec: $515,000; pour les zones spéciales de Montréal, $1
million.
Toujours dans l'implantation du réseau, district de Québec
en gros titre. En sous-titre, parc des Laurentides. Premièrement,
terrain de camping La Loutre. La construction du terrain de camping La Loutre a
été amorcée en 1967. Il est situé en bordure du
grand lac Jacques-Cartier et sa localisation a été motivée
par la présence d'infrastructures mises en place pour desservir les
établissements de l'Etape, le restaurant Châtelaine et le poste de
la Sûreté du Québec. Sa situation est de nature à
favoriser certains sports nautiques, activités encore inexistantes dans
ce parc. Ce terrain est présentement complété dans sa
phase 1 et, dans l'exercice financier 74/75, nous prévoyons y ajouter
quelques infrastructures permettant une meilleure utilisation du site
disponible.
Extension du réseau de pêche. Afin de répondre
à la demande croissante d'accommodations pour la pêche
journalière dans le parc des Laurentides, le ministère se voit
dans l'obligation annuelle de développer de nouveaux sec-
teurs par la construction de routes. La direction générale
des parcs, au cours de l'exercice financier 72/73, a investi dans ce domaine
une somme de $81,500 afin de donner accès aux lacs Montagne-Blanche et
Philippe, au lac Lachute et à une chaîne de lacs situés
dans la zone sud-est du parc des Laurentides. De plus, le secteur nord-ouest du
parc des Laurentides a toujours été inaccessible et nous avons
amorcé un programme de construction de routes devant ouvrir des
territoires encore vierges. Ce projet, connu sous le nom de lac Rognon,
consiste en l'ouverture d'une route d'une vingtaine de milles de longueur
donnant accès à plus de vingt lacs. De plus, le ministère
prévoit établir à l'extrémité de la route,
au lac Rognon, un système de chalets, type "housekeeping" de
façon à maximiser l'utilisation de tout ce territoire.
L'investissement, au cours de 72/73 sur ce projet particulier du lac Rognon, a
été de $163,000.
Pour l'exercice financier 73/74, le ministère a prévu
à son budget une somme de $150,000 qui nous permettrait de
compléter la route donnant accès au lac Rognon.
Centres d'accueil. Entrée sud du parc des Laurentides. Le
ministère a décidé de faire disparaître les
barrières qui se trouvent à l'entrée de certains grands
parcs et de les remplacer par des postes d'accueil plus fonctionnels et en
harmonie avec la vocation particulière des parcs.
Dans le cas de l'entrée sud du parc des Laurentides, ce poste
servira de centre d'information et d'émission de permis pour les usagers
du parc et également de comptoir d'information touristique pour
l'ensemble des régions du Saguenay et du Lac-Saint-Jean.
Le gouvernement fédéral, par le plan ARDA, fournira pour
ce projet une somme additionnelle de $50,000, ce qui porte le montant total du
projet à $100,000.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce que les honorables
députés seraient d'accord que le texte qui vous a
été déposé soit versé au journal des
Débats, quitte à ce que les députés posent des
questions au ministre pour chaque réseau, chaque parc et chaque
développement à l'intérieur de chaque parc? Vous avez
devant vous le texte.
M. DEMERS: Oui, mais il reste une chose. C'est que, si on ne le lit pas
avec le ministre, on ne le lira jamais et on ne pourra pas poser de questions.
Je pense que ce document il est long, il a 25 pages ça
montrera à ceux qui l'ont préparé à le faire plus
court l'an prochain. Je comprends qu'on ne peut pas traiter une foule de
choses, passez-moi l'expression, je ne fais pas faire mes commissions par
d'autres, je les fais moi-même.
Je pense que, si on veut en prendre connaissance, il faut le lire. Et
là on n'a pas le temps de le lire. Il aurait fallu le savoir tout de
suite. Si mes collègues sont d'avis qu'on doit juste prendre les
têtes de chapitre, je pense que la tête de chapitre ne veut pas
toujours dire ce qu'il y a dans le chapitre. En tout cas, pour autant que je
suis concerné, j'aimerais autant qu'on le lise. Le ministre a une assez
belle voix et c'est assez intéressant.
M. SIMARD (Richelieu): Si le député trouve que j'ai une
belle voix, je suis bien prêt à continuer.
LE PRESIDENT (M. Picard): Continuons.
M. DEMERS: Mais je ne suis pas seul ici à la commission. Le
ministre n'a pas peur de se fatiguer, il a une santé à toute
épreuve.
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce que quand même vous seriez
d'accord...
M. DEMERS: Est-ce que le ministre aimerait mieux ne pas le lire?
M. SIMARD (Richelieu): Moi je préfère le lire. A la
suggestion du député, si à un moment donné j'avais
la gorge sèche, est-ce que je pourrais demander...
LE PRESIDENT (M. Picard): Je vais vous verser les verres d'eau.
M. DEMERS: Je pourrais même vous aider à le faire.
M. SIMARD (Richelieu): Vous êtes d'une gentillesse
extraordinaire.
M. DEMERS: Et vous avez un adjoint extraordinaire pour déclamer.
Il est excellent.
LE PRESIDENT (M. Picard): L'honorable ministre.
M. DEMERS: Donnez-nous donc les têtes de chapitre et on peut
peut-être prendre une note et...
M. SIMARD (Richelieu): Oui.
M. DEMERS: Et si vous prétendez que c'est mieux de
détailler, quand vous arrivez à un sujet spécial,
détaillez.
M. SIMARD (Richelieu): D'accord. Alors revenons au camping à
Stoneham. Ce terrain de camping, à cause de sa conception qui à
l'époque répondait à un besoin, ne satisfait plus aux
normes. Une somme de $18,000 a été divisée pour faire
préparer par une firme d'ingénieurs les plans et devis de
réaménagement complet du terrain de camping de Stoneham. Ce
projet sera réalisé au complet pour l'exercice financier
73/74.
Une somme de $600,000 est prévue pour
mener à terme ce projet. Et les aménagements seront
complétés au cours du présent exercice financier.
Camping Montmagny. Une somme de $22,500 a été
utilisée afin de compléter nos aménagements sur ce terrain
de camping qui avait été construit à partir des
établissements de l'ancien camp militaire de Montmagny.
Nous y avons réaménagé l'ensemble des
stationnements, fait du gazonnement sur les espaces dénudés,
planté plus de 400 arbres, etc. Jusqu'ici ce terrain de camping a
coûté la somme de $300,000 approximativement. Nous
considérons que ce projet est complété.
Camping, Ile-aux-Coudres. C'est tout simplement l'acquisition, l'achat
de terrains pour une somme de $25,000. Ce projet se poursuivrait sur l'exercice
financier 74/75 et nous espérons pouvoir y réaliser des
aménagements concrets qui satisferont à la demande des
utilisateurs.
Parc Portneuf, ce sont les indemnisations à divers clubs
privés pour fins d'expropriation. Cette opération au cours de
l'exercice financier 72/73 a coûté $150,400 et nous a permis
d'acquérir 69 camps et dépendances. Sous l'exercice financier
73/74, nous avons prévu un budget de $45,000 qui nous permettrait
d'acquérir les 12 camps résiduels du club Laurentide et de
compléter de ce fait l'opération accessibilité.
Réfection de camps. Le ministère a entrepris la
restauration de certains camps acquis des anciens clubs privés, afin de
les convertir en chalets de type "housekeeping". Ces chalets seront disponibles
au début de la saison de pêche 1973. Nous avons consacré
sous l'exercice financier 72/73 pour cette rénovation, une somme de
$38,800.
Construction de routes. Une somme de $28,700 a été
investie dans la construction ou amélioration de routes acquises lors de
l'opération d'expropriation des clubs privés.
Jardin zoologique. Une somme de $42,000 a été
utilisée au cours de l'exercice financier 72/73 afin de compléter
les aménagements amorcés sous l'exercice financier 71/72. Une
somme de $141,000 à la réfection du système
d'égouts sanitaire et pluvial, afin de pouvoir relier les installations
existantes du jardin au réseau central intermunicipal. Ce travail avait
été commandé d'une façon urgente par la
Communauté urbaine de Québec, ainsi que par le service de
l'environnement.
En 73/74, nous avons prévu une somme de $165,000 pour refaire le
système d'électricité du jardin.
Ceci complète le district de Québec.
M. DEMERS: Est-ce que le ministre préfère être
questionné immédiatement ou bien attendre à la fin?
LE PRESIDENT (M. Picard): Les députés pourraient
questionner par districts: district de Québec, ensuite
Montréal.
M. DEMERS: C'est au goût du ministre.
LE PRESIDENT (M. Picard): Parce qu'on peut s'éloigner
énormément.
M. GAGNON: Mais peut-être avant de discuter par districts, je vois
au rapport du ministère qu'il est dit au début: afin d'atteindre
ses objectifs dans la planification, de façon à pouvoir
fonctionner avec plus d'efficacité en attendant que l'étude
demandée par le ministère au ministère de la Fonction
publique... Vous avez demandé quoi? Quel a été le
résultat? Est-ce que ç'a apporté des effets jusqu'à
présent?
Apparemment on a demandé au ministère de la Fonction
publique de faire une étude sur la nouvelle direction du service des
parcs. Alors j'aimerais simplement...
UNE VOIX: Pour 1972.
M.GAGNON: C'est au rapport, mais apparemment ce n'était pas
terminé. Alors ce doit être terminé ou à peu
près. Si vous regardez à la page 119 de votre rapport, vous allez
avoir un peu l'idée de ce qui a été fait.
M.SIMARD (Richelieu): Non, c'est que la mise en place de la nouvelle
structure du nouvel organigramme du ministère du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche résulte justement de ça.
Maintenant le sous-ministre est en place...
M. GAGNON: Alors ça, c'est la résultante de
l'enquête qui a été menée par le ministère de
la Fonction publique.
M. SIMARD (Richelieu): Exactement et à la suite de ça nous
avons fait notre proposition au Conseil du trésor, qui a
été acceptée. Comme je disais tout à l'heure, plus
le ministère enfin devenait responsable de sommes assez extraordinaires,
plus il fallait dégager, si vous voulez, ce secteur, pour savoir s'il a
été déterminé, si, à ce moment-là, la
base est publique. C'est à votre discrétion en fait. Vous avez
des documents par districts, vous avez le district de Montréal...
M. GAGNON : Par districts, ce n'est pas mauvais parce que ça
s'englobe dans une seule administration. Je crois que ça se discute bien
par districts.
M. DEMERS: Si on avait posé quelques petites questions...
M. SIMARD (Richelieu): Alors, si vous voulez, je vais continuer.
D'accord? Le district de Montréal:
Parc du Mont-Tremblant, amorce du développement du secteur nord
et nord-ouest du parc du Mont-Tremblant. Le secteur nord et nord-ouest du parc
du Mont-Tremblant n'a pu jusqu'ici être utilisé à cause
d'une carence dans
les voies d'accès et d'un manque d'aménagement au niveau
de l'hébergement.
Au cours de l'exercice 72/73, la direction générale des
parcs a consacré une somme de $110,000 pour pallier cette carence en
termes de voies d'accès dans le secteur nord du parc du Mont-Tremblant.
Nous espérons que cette action qui a été entreprise afin
de pallier une surutilisation des équipements que l'on retrouve dans le
secteur sud du parc, tant au niveau du camping que de la baignade, la
pêche et le canotage, puisse nous permettre d'accueillir un plus grand
nombre d'utilisateurs tout en faisant une utilisation rationnelle des
équipements existants.
Une somme de $110,000 a été dépensée,
principalement utilisée pour la construction ou la réfection des
routes rendues désuètes par une longue utlisation. Ces routes
avaient été construites il y a déjà plusieurs
années pour les besoins d'exploitations forestières. Ce programme
d'accessibilité ne peut être considéré comme
complété dans le secteur nord et nord-ouest du parc du
Mont-Tremblant et l'étude que nous en ferons au cours de l'exercice
financier 73/74 nous permettra de prévoir de nouvelles sommes d'argent
pour l'exercice financier 74/75.
Achat et expropriation de clubs privés. Dans le nord du parc du
Mont-Tremblant, il existe encore près de dix clubs privés de
chasse et de pêche. Au cours de l'exercice financier 72/73 une somme de
$20,500 a été consacrée au rachat des immobilisations des
dix clubs privés. Cet exercice nous a permis d'acquérir 17 camps.
Cette opérations sera complétée au cours de 73/74 pour une
somme de $2,000 et l'acquisition de trois autres camps.
Aménagements de camps "housekeeping". Au cours de l'exercice
financier 72/73, une somme de $25,000 a été consacrée
à la restauration de ces camps et à leur transformation en
chalets de type "housekeeping". Ces chalets seront donc à la disposition
du public pour l'été 1973.
Camping du lac Munro. La construction du camping du lac Munro a
été terminée à l'été 1971. Ce terrain
de camping comprend 350 emplacements dont 50 sont équipés pour
accommoder les roulottes. Le coût de construction du terrain est de
$800,000. Une somme de $40,000 a été consacrée à la
finition de la phase I de l'aménagement de ce terrain. Nous avons
exécuté des travaux de nettoyage de boisés, le gazonnement
des espaces ouverts en bordure des centres communautaires, l'aménagement
d'une plage, etc.
Ce terrain de camping sera ouvert dès le début de la
saison 1973. Cependant nous devons prévoir que, pour l'exercice
financier 74/75, il y aurait lieu de construire sur ce terrain de camping un
centre communautaire qui pourrait favoriser la prolongation du séjour de
nos campeurs.
Parc du Mont-Orford. Le terrain de camping du Mont-Orford a
été aménagé en 1966 au coût de $1 million. Au
cours de l'exercice 72/73, à partir des crédits obtenus en vertu
de l'entente ARDA, nous avons bâti sur ce terrain de camping des
bâtiments sanitaires permanents remplaçant les aménagements
très rudimentai-res et temporaires qu'on y retrouvait. De plus nous
avons bâti un centre administratif et d'accueil nécessaire
à la saine exploitation du terrain de camping en plus d'avoir, avec
l'aide du ministère de la Voirie, pavé la route de quatre milles
reliant le terrain de camping du lac Stukely aux limites du parc du
Mont-Orford.
L'ensemble de ces travaux organisés au cours de l'exercice
financier 72/73 se chiffre par $264,000 et, dès les premiers mois de
l'exercice financier 73/74, nous compléterons les aménagements
amorcés en y investissant une somme de $25,000. Ceci complète une
phase d'aménagement du parc du Mont-Orford compte tenu que le territoire
disponible est saturé.
Chutes Sainte-Ursule. Le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche avait acquis vers 1969 un certain nombre de terrains en
bordure des chutes Sainte-Ursule situées dans le comté de
Maskinongé. Comme la rivière Maskinongé et les chutes
qu'on y retrouve ont un caractère spectaculaire, le ministère a
entrepris la construction de sentiers logeant la falaise, d'une promenade et
d'un belvédère surplombant la chute principale.
Au cours de l'exercice financier 72/73, nous avons consacré
à la construction de cet ouvrage une somme de $90,000. Les travaux se
poursuivront au cours des premiers mois de l'exercice 73/74 et une somme de
$45,000 y sera consacrée de façon que ces aménagements
soient mis à la dispositions du public pour l'ouverture de la saison
touristique, soit vers le 20 juin 1973.
Opération accessibilité. L'exercice financier 72/73
représentait la deuxième année d'une opération
amorcée en 1971 et qui se complétera au cours de l'exercice
financier 73/74. Au lancement de cette opération, trois nouveaux parcs
ont été créés, soit Joliette, Mastigouche et
Papineau-Labelle.
Parc Joliette. Poursuivant sa politique de libération de
territoires de chasse et de pêche par l'abolition de certains clubs
privés, le ministère a consacré au rachat des
immobilisations des anciens détenteurs de baux dans les limites du parc
Joliette, une somme de $264,000. Cette action nous a permis d'acquérir
136 camps et dépendances. Une étude est actuellement en cours
afin de connaître l'utilisation éventuelle que le parc Joliette
pourrait faire de ces camps acquis au cours de l'opération et d'avance
nous prévoyons qu'un certain nombre pourra être utilisé
à titre de chalets sans pension et loués au public qui
fréquente ce territoire.
Dans l'exercice financier 73/74, nous avons prévu, pour
compléter l'opération, une somme de $60,000 qui permettra
d'acquérir six camps et certaines parcelles de territoires
appartenant
à des particuliers. De plus, une somme de $25,000 sera
consacrée à la restauration et à la transformation des
camps les meilleurs, afin de les rendre disponibles pour location au public qui
fréquente ce parc.
Construction de routes. Une somme de $106,000 a été
consacrée à la construction ou à la réfection de
routes donnant accès à un vaste territoire à
l'intérieur du parc. Une somme de $25,000 est prévue en 73/74,
afin de poursuivre le programme dit "amélioration et/ou construction de
routes". Cette activité pourra se prolonger au cours de l'exercice
financier 74/75, en fonction de la demande, en termes
d'accessibilité.
Parc Mastigouche. Achat de camps. Par suite de l'abolition des baux de
clubs de chasse et de pêche compris dans les limites du parc Mastigouche,
une somme de $374,000 a été consacrée à
l'indemnisation des anciens propriétaires pour les investissements,
chalets, routes, embarcations et autres laissés dans le parc. Cette
opération d'acquisition des immobilisations des clubs privés nous
a permis d'acquérir 154 camps et dépendances et nous
prévoyons, pour l'exercice financier 73/74, l'acquisition de 34 camps
résiduels pour une somme de $91,500.
De plus, une somme de $25,000 est prévue pour la restauration de
camps jugés les meilleurs, afin de les transformer en chalets de type
"housekeeping" et de les mettre à la disposition du public au cours du
présent exercice financier.
Construction d'un centre d'accueil et bâtiment de services
à Saint-Alexis-des-Monts.
L'entrée principale du parc Mastigouche a été
choisie comme emplacement pour un centre d'accueil regroupant en même
temps tous les services administratifs du parc Mastigouche ainsi que les
bureaux destinés aux responsables de la sous-région de la
conservation en plus de fournir au service de la faune, particulièrement
aux biologistes, des bureaux afin de contrôler l'utilisation actuelle des
lacs et d'en définir le potentiel.
De plus, nous avons construit, pour l'usage du parc Mastigouche, un
entrepôt-atelier qui sera utilisé par les trois services
prénommés. La somme consacrée à cette implantation
a été de $190,000. Le travail est maintenant
complété.
Rivière Richelieu. Pour l'exercice financier 73/74, une somme de
$310,000 est prévue afin de rendre accessible aux amateurs de tourisme
nautique la plupart des îles que l'on retrouve dans le secteur. Ceci est
susceptible de répondre à une demande dans le domaine. Nous
prévoyons que l'aménagement des quais et de certains terrains de
pique-nique sur ces îles seront de nature à favoriser encore plus
ce type d'activité.
Salles d'accueil. Au cours de l'exercice financier 72/73, le
ministère de l'Industrie et du Commerce fédéral a mis sur
pied un plan conjoint destiné à favoriser l'établissement
d'activités touristiques dans diverses régions du
Canada. Profitant de cette circonstance, le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a entrepris, avec la collaboration
du ministère de la Voirie, la construction de deux salles d'accueil
situées, une à Sainte-Cécile-de-Lacolle et l'autre
à Rivière-Beaudette, deux entrées importantes de la
province au point de vue touristique.
Etant donné que nous avons discuté tout à l'heure
des centres d'accueil, je pense qu'on pourrait peut-être...
M. DEMERS: Cela sera réglé plus...
M. SIMARD (Richelieu): Maintenant le district de Hull, parc de La
Vérendrye. Construction d'un centre d'accueil à la
barrière sud du parc de La Vérendrye. Nous en avons parlé
tout à l'heure.
Le Domaine. Le Domaine situé dans le parc de La Vérendrye,
à 70 milles au nord de Mont-Laurier, le long de la route
Mont-Laurier-Val-d'Or, a été acquis en 1958 de O'Connell
Construction et sert, depuis ce temps, d'auberge et de camp de pêche. 90
p.c. des constructions de ce poste sont vétustes, ne répondent
plus aux besoins de l'heure.
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, dans
un souci de rentabiliser cet établissement, désire changer
l'orientation de ce poste, fermer les salles à manger, diminuer le
personnel, éliminer les bâtisses inadéquates et remplacer
le tout par la construction de chalets de pêche, type "housekeeping". Ces
chalets, très en demande, seront utilisés l'été
pour des excursions de pêche, l'automne pour la chasse et l'hiver pour
hébergement aux motoneigistes.
Une somme de $375,000 est prévue à nos budgets
d'immobilisations pour la mise en marche de ce projet qui consistera en la
construction d'environ 20 unités de chalets de type
préfabriqué, à l'établissement du réseau
d'aqueduc et d'égouts et à l'aménagement paysager du
secteur. Ce projet, lorsque complété, coûtera environ
$500,000 et devra nécessairement être poursuivi au cours de
l'exercice financier 74/75.
Parc Papineau-Labelle. Une somme de $60,000 a été
consacrée à la construction ou réfection de routes
à l'intérieur du parc Papineau-Labelle. Ces routes construites
antérieurement par les compagnies forestières étaient
rendues inutilisables par suite de l'arrêt des opérations dans
certains secteurs.
La reprise en main par le ministère de ce réseau routier
permettra un plus grand accès à l'ensemble des lacs du
territoire. Pour l'exercice financier 73/74, le ministère a l'intention
de poursuivre ce programme en y investissant une somme additionnelle de
$25,000.
Indemnisations aux clubs privés. Dans le cadre de
libération des territoires, le ministère a consacré une
somme de $224,600 à l'indemnisation des anciens propriétaires des
clubs privés touchés par la création du parc Papineau.
Cette
opération amorcée en 1972 et poursuivie en 1973 a permis
au ministère d'acquérir 84 camps et dépendances. Cette
opération se complétera au cours de l'exercice financier 73/74 et
nous avons prévu à notre budget une somme de $101,500.
De plus, certains des camps qui ont été
récupérés lors de cette opération pourront
être utilisés pour les fins du parc à titre de chalets
"housekeeping" à la suite de modifications qui pourront être
apportées. Au cours de l'exercice 73/74, une somme de $25,000 est
prévue pour entreprendre la transformation de ces camps.
Centre d'accueil Val-des-Bois. Val-des-Bois étant une des
entrées principales du parc Papineau-Labelle, le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, à l'automne 1971, a
amorcé la construction d'un centre d'accueil, d'administration et de
services devant servir les besoins dudit parc. Le coût global du projet
était de $130,000.
Les travaux ont été complétés au
début de l'été 1972 et le ministère y a
consacré une somme de $48,500 de façon à compléter
le contrat qui avait été signé en 1971. Le projet est
actuellement complété.
Accès au lac Trente-et-un-Milles. Plusieurs de ces accès
ont déjà été aménagés et nous y avons
consacré au cours de l'exercice financier 72/73 une somme de $88,600.
Pour l'exercice financier 73/74, le ministère prévoit
compléter l'accès commencé en 1972 au lac
Trente-et-un-Milles. Une somme de $15,000 est disponible à cet effet et
nous prévoyons que les travaux seront complétés pour la
mi-juin
Parc Dollard-des-Ormeaux. Au cours de l'exercice financier 71/72, le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, à
partir de crédits provenant de la zone spéciale qui couvre le
territoire de l'aéroport Mirabel, a fait faire par l'urbaniste-conseil
Gaétan Richard un plan directeur d'aménagement pour le couloir de
la rivière du Nord, s'étendant du barrage Carillon jusqu'à
Saint-Jérôme. Les principales recommandations du rapport
étaient premièrement la création d'un parc de nature
à la hauteur de Saint-Colomban et la création d'un parc au niveau
du barrage de Carillon pour la récréation intensive et la baie de
Carillon pour la conservation.
La zone spéciale de Montréal a consenti au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche la somme de $1
million pour amorcer ce développement du secteur récréatif
à la hauteur du barrage Carillon, toujours sous réserve de
l'approbation du gouvernement fédéral.
District de la Côte Nord.
Considérant l'affluence touristique considérable au
barrage de Manic 5, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche a l'intention d'établir dans le secteur un terrain de
camping d'une centaine d'emplacements afin d'accueillir les visiteurs qui se
rendent dans cette région. Le projet sera localisé dans les
environs du barrage à moins de cinq milles de part et d'autre. Il
consiste en la construction d'un terrain de camping d'une centaine
d'emplacements et nous avons prévu, sur l'exercice financier 73/74, une
somme de $330,000 qui nous servira à amorcer le projet qui devra
nécessairement se poursuivre sur l'exercice financier 74/75.
Toujours dans les implantations du réseau, parc du mont
Sainte-Anne, acquisitions foncières. Pour consolider les limites du parc
du mont Sainte-Anne, nous avons commencé en 71/72 l'acquisition de
terrains pour un montant de $174,000. En 72/73, $100,000 ont été
dépensés et nous prévoyons compléter l'ensemble des
immobilisations foncières sur l'année budgétaire qui
vient, au montant de $300,000.
Terrains de stationnement. Le terrain de stationnement existant sera
doublé en surface lorsque les travaux d'égouts, d'aqueduc et de
pavage seront terminés à l'été 1973. L'an
passé, quelque $550,000 ont servi à la première phase de
ces travaux et $225,000 sont prévus pour son parachèvement.
Travaux en régie. Plusieurs pistes existantes ont
été élargies et améliorées. Deux nouvelles
pistes ont été complétées sur le versant nord. Un
réseau de pistes de ski de fond dont le parachèvement est
prévu pour l'automne 1973 a été commencé l'an
passé: $150,000 ont servi pour les aménagements qui sont
complétés jusqu'à ce jour et $50,000 couvriront le
coût de l'ensemble des travaux à être
complétés en 73/74, des améliorations aux bâtiments
existants, la construction de chicanes aux embarcadères, certaines
modifications aux remontées mécaniques ainsi que des travaux de
voirie ont été exécutés en régie sous la
surveillance du personnel permanent de la station. Le coût de ces travaux
est de $310,400.
Voirie. La construction d'une route principale rendue nécessaire
à cause de l'aménagement éventuel d'un parc artificiel a
été entreprise en 1972; $100,000 ont été
dépensés jusqu'à ce jour et une prévision de
$250,000 est au budget de l'année en cours pour compléter ces
travaux.
Pavillon de l'équipement. Un contrat de $211,000 a
été octroyé pour la construction d'un pavillon
d'équipement servant à abriter la machinerie d'entretien de la
station et éventuellement du golf. Les travaux sont terminés.
Le golf. Les travaux pour l'aménagement d'un terrain de golf de
18 trous ont été entrepris l'an passé et quelque $275,000
en ont défrayé le coût. Pour 73/74, nous projetons la
dépense de $225,000 pour compléter l'ensemble des travaux et
permettre à la population d'utiliser le terrain de golf dès le
printemps 1974.
Remontées mécaniques. La construction d'une
remontée mécanique sur le flanc nord de la montagne a
débuté au mois d'août 1972. Déjà $200,000 ont
été impliqués dans cette construction. Elle sera
terminée l'été prochain au coût de $240,000.
Chalet de ski. Les plans pour la construction
d'un chalet polyvalent, c'est-à-dire ski et golf, ont
été préparés, les soumissions demandées et
la construction, qui devrait débuter dès le mois de mai,
nécessitera des déboursés de l'ordre de $1 million en
73/74 et de $400,000 en 74/75. Ce contrat comprend également la
construction d'un atelier du pro attenant au terrain de golf.
Travaux d'électricité. Plusieurs travaux
d'électricité en vue des constructions éventuelles et d'un
réseau d'éclairage adéquat ont été entrepris
en 72/73 au montant de $190,000. Plusieurs de ces travaux seront
complétés durant l'année qui vient, au montant de quelque
$100,000.
Travaux aériens. Un mode de transport en commun reliant les deux
extrémités des implantations immobilières au pied des
pentes serait inauguré dès l'automne 1973. Déjà,
l'achat de l'équipement a nécessité des dépenses de
$165,000 et le budget 73/74 prévoit une addition de $85,000 pour
compléter le contrat.
Pont, rivière Jean-Larose. Afin de relier le nouveau
stationnement de l'ancienne route de Saint-Féréol-les-Neiges,
nous avons procédé à la construction d'un pont enjambant
la rivière Jean-Larose au coût de $120,000.
Pont-barrage. En vue de réaménager le lac artificiel
à proximité du centre de ski et afin de relier les deux
tronçons de la nouvelle route au-dessus de la rivière
Jean-Larose, nous comptons octroyer un contrat de l'ordre de $1,400,000
dès le mois de mai 1973. Les travaux s'achemineront sur deux exercices
financiers, soit des dépenses de $1,100,000 cette année et de
$300,000 l'an prochain.
En 74/75, une mécanique nommée
téléski-nautique sera installée sur le lac.
Divers. Plusieurs travaux de moindre envergure, tels la mise en place
d'une surface synthétique sur le tremplin existant; l'aménagement
d'une piste en sous-bois sur le versant nord; la préparation de plans
pour la construction éventuelle d'un tremplin de 70 mètres; la
préparation d'un plan pour l'aménagement d'un terrain de camping;
la préparation de plans pour la construction d'une piscine, courts de
tennis, voies d'accès au pied des chutes Jean-Larose, réseaux
d'égouts collecteurs, des améliorations aux différentes
remontées mécaniques rendues nécessaires à cause de
la nouvelle loi du ministère du Travail.
Certains ouvrages paysagistes sont à l'intérieur de
l'ensemble des travaux que nous comptons exécuter cette année. Il
va sans dire que ces plans en préparation annoncent la mise en chantier
de ces travaux pour 74/75.
Contributions. Lors d'un protocole d'entente entre la
municipalité de Saint-Féréol-les-Neiges et le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, il a
été convenu qu'une somme de $94,000 serait versée à
titre de contribution à la construction du réseau d'aqueduc qui
desservira, en plus des résidents de la municipalité, les usagers
du parc du mont Sainte-Anne.
Investissements privés. Deux emplacements ayant été
prévus dans le plan directeur du parc pour permettre au secteur
privé d'investir sur les terrains publics, nous avons
étudié, de concert avec le contentieux du ministère des
Travaux publics, un mode de location. Nous procéderons sous peu à
l'appel public d'offres de propositions pour la construction éventuelle
d'un hôtel, d'un ensemble d'habitations en copropriété et
d'un centre commercial sur le premier site et pour la construction d'un nouvel
ensemble d'habitations à loyer modique sur un deuxième site. Nous
prévoyons que certains de ces éléments seront
déjà en place l'hiver prochain.
Conclusion. Le coût des travaux exécutés au parc du
mont Sainte-Anne jusqu'à maintenant, selon l'entente
Canada-Québec sur les zones spéciales, phase B,
s'élève à près de $3,500,000. En y ajoutant les
prévisions budgétaires 73/74, nous aurons donc
réalisé à la fin de la présente année
financière près de $7 millions d'immobilisations.
Jardin zoologique de Québec, rénovation et construction.
Un kiosque a été construit en 1972 à l'intention des
visiteurs qui entrent au jardin par le vaste stationnement dont il a
été doté. D'importants travaux d'infrastructure ont
été amorcés en 1972 dans le cadre des efforts entrepris
pour l'épuration du bassin de la rivière Saint-Charles et un
collecteur sanitaire a été construit dans la rivière sud
du jardin. Ceci permet l'acheminement de 85 p.c. des eaux usées vers le
collecteur intermunicipal. Il est prévu que la dernière phase du
projet sera exécutée en 1973. A ce moment-là, toutes les
eaux usées se déverseront dans le grand collecteur, ce qui
complétera l'épuration de la rivière Duberger à
l'intérieur du jardin.
Parallèlement à l'installation de cette conduite
d'égouts se poursuit la mise en place d'un réseau d'alimentation
en eau potable, ce qui améliorera aussi la protection contre les
incendies à partir d'une prise d'eau commune au jardin et au centre de
détention.
On procède présentement à l'étude de
l'installation d'un nouveau réseau de distribution de
l'électricité, afin de compléter l'infrastructure
essentielle à tout développement ultérieur.
Rénovation et construction. En 72/73, 19 aquariums dans le
premier plan, il y a l'Aquarium de Québec, rénovation et
construction et terrariums d'une capacité allant de 300 à
3,700 gallons ont été rénovés. On a terminé
l'installation d'un système d'air climatisé dans les couloirs
réservés aux visiteurs et d'une centrale regroupant les
unités d'urgence et les contrôles électriques et
électroniques. Un nouveau bassin a été construit afin de
présenter au public un beau spécimen d'alligator que l'aquarium
possédait déjà. Avec la collaboration des
ministères des Terres et forêts et des Travaux publics, les
sous-bois ont été aménagés: plantation de 5,000
plants ou bulbes et d'une centaine de pins et de cèdres. Enfin, les
terrains se sont agrandis de 1,825 pieds carrés grâce à
la
cession du domaine Parisi par le ministère des Travaux
publics.
Service de la planification. Le service de la planification est
chargé de définir une politique de parcs qui soit orientée
vers une plus grande accessibilité du territoire afin d'assurer la
pérennité des ressources qui s'y trouvent pour l'usage des
générations présentes et leur préservation pour les
générations futures et ce, pour répondre aux besoins de
récréation de plein air en milieu naturel. De plus, ce service
voit à planifier la mise en disponibilité des ressources
fauniques sur les territoires de la province et, en collaboration avec la
direction générale du tourisme, voit à planifier
l'équipement à caractère touristique en fonction de
l'accroissement de la ressource tourisme, en vue d'accroître l'importance
économique dans les diverses régions de la province.
Parc de la Gaspésie. Au cours de l'été 1972,
l'équipe de la planification a procédé à une
étude écologique du parc de la Gaspésie et a
préparé un rapport détaillé des inventaires
écologiques du secteur, en plus de souligner les régions
intéressantes en termes de conservation et de développement.
Au cours de l'été 1973, ledit service de la planification
procédera à une étude de zonage pour l'ensemble dudit
territoire connu actuellement comme parc de la Gaspésie. Cette
étude est réalisée en collaboration avec les
représentants des ministères des Richesses naturelles et des
Terres et Forêts. Ce travail débouchera sur la préparation
d'un plan directeur et d'un plan d'utilisation des régions
boisées du parc de la Gaspésie. Nous escomptons que le rapport
pourrait être complété à la fin de l'exercice
financier 73/74.
Schéma d'aménagement touristique du Bas-Saint-Laurent et
de la Gaspésie. Une étude a été faite de ce que
devraient être les actions du ministère pour les trois
dernières années de l'entente FODER qui couvre le
développement de cette région et ce, afin de dégager un
plan triennal en termes d'action. Des budgets ont été
négociés en fonction de l'enveloppe globale dévolue au
secteur touristique et la programmation pour cette région sera
complétée pour le 30 juin 1973.
Ile Bonaventure. L'équipe de planification a supervisé la
préparation d'un schéma d'aménagement à partir des
inventaires écologiques exécutés sur l'île
Bonaventure. Ce projet a été réalisé avec l'aide de
la firme d'aménagistes Gauthier, Poulin, Thériault &
Associés et le rapport a été remis au ministère
à la fin de mars 1973.
Parc du Bic. Nous avons procédé à la
préparation d'un schéma d'aménagement devant
prévaloir dans le développement du parc du Bic. Ce rapport est
actuellement en cours et devra être complété pour la fin de
mai 1973.
Par ces Laurentides. Préparation d'un plan de zonage et d'un plan
d'aménagement du parc des Laurentides. Le projet a été
réalisé en collaboration avec les officiers du ministère
des Terres et Forêts. Il sera complété vers la fin de
juillet 1973.
Orford-Magog. Préparation d'un plan d'aménagement
touristique de la région écologique Orford-Magog. Cette
étude financée par TARDA a été faite par la firme
Sores sous le contrôle du service de la planification. Le rapport relatif
à ce travail devrait nous parvenir à la fin de mai 1973. Cette
étude viendra s'imbriquer dans les propositions d'aménagement
pour la zone spéciale de Sherbrooke, et partant, considérera les
possibilités de la région de l'Estrie.
Loi-cadre. L'équipe de planification s'affaire à
préparer un document d'appui qui devra prévaloir dans la
déposition d'un projet de loi-cadre devant régir les parcs du
Québec. Ce projet de document de soutien sera complété
pour la fin de mai 1973 et nous croyons pouvoir déposer, lors de la
prochaine session, un projet de loi pour les parcs du Québec.
Service de la recherche. Le service de la recherche a pour rôle de
fournir à la direction générale du tourisme, à la
direction générale des parcs, de la chasse et de la pêche,
au service général de la recherche et du développement, au
service général de la gestion et aux organismes qui en
relèvent des données statistiques nécessaires à la
réalisation des divers programmes du ministère au moyen
d'études quantitatives et qualitatives ayant trait au tourisme, des
coûts-bénéfices, de rentabilité et
d'opportunité, de motivation et de prévision de la demande. Il
est également chargé de la tenue à jour d'un inventaire
des équipements de tourisme et de loisirs en milieu naturel.
Analyse des flux touristiques. Cette étude comportera quatre
phases. Son objectif est d'évaluer l'importance économique du
tourisme dans chaque région administrative du Québec et de
concevoir un système permanent de cueillette et de traitement de
données. La première phase a été amorcée en
72/73 et se terminera en 73/74. Le coût de la première phase est
de $67,000; le gouvernement fédéral en a assumé la
moitié.
Impact économique de la chasse et de la pêche sportives.
Cette étude vise à l'évaluation des retombées
économiques découlant de la chasse et de la pêche sportives
et à la prévision des demandes sur une période de cinq
ans. La première phase a été terminée en 72/73; la
deuxième sera franchie en 73/74.
Système d'enregistrement des campeurs. Le but de cette
étude est de concevoir un système continue de cueillette et
d'analyse de données sur la fréquentation des terrains de camping
et de caravaning. Il a été mis à l'essai en 72/73 et sera
implanté en 73/74.
Les résidants de la région des Bois-Francs. Le rôle
du service a été d'assister techniquement une équipe
financée sous l'égide de Perspectives-Jeunesse. Son but est
d'analyser les habitudes de vacances des résidants de la région
des
Bois-Francs. Cette étude a été terminée en
72/73.
Le tourisme dans les Chic-Chocs. Etude conduite et terminée en
72/73 dans le but d'évaluer l'impact du tourisme dans la région
des Chic-Chocs en rapport avec les mines et la forêt. Prévision de
la demande. Il s'agit de la conception d'un système
économétrique de la prévision de la demande à moyen
terme. La deuxième étape a été amorcée en
72/73 et sera complétée en 73/74 alors que débutera la
troisième étape.
Inventaire de l'équipement. La tenue à jour de cette
banque de données est une initiative permanente. En 73/74, l'ouest du
Québec recevrait une attention particulière de la part du
service.
Taux de conversion de coupons-réponse. Ainsi qu'il a
été indiqué à l'élément 3 du
programme 3, la direction générale du tourisme sera, en 73/74,
maître d'oeuvre d'une campagne d'annonces visant à promouvoir le
tourisme dans l'est du Québec. Le but de cette période est
d'évaluer le rendement de cette campagne.
Divers. Le service de la recherche s'acquitte constamment
d'études ou d'analyses diverses répondant aux besoins
spécifiques des différents services du ministère.
LE PRESIDENT (M. Picard): Alors, messieurs, est-ce qu'il y a des
questions à l'élément 1 : Implantation du
réseau?
M. DEMERS: M. le Président, il y a presque autant de questions
qu'il y a de texte. Comme question générale, M. le
Président, quelles sont les dispositions prises pour améliorer le
contrôle des revenus provenant de la direction générale des
parcs? Parce que le rapport du vérificateur général,
à la page 21, fait état de cette situation. Est-ce qu'on a des
disposition de prises pour améliorer cela?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, nous allons y revenir au
programme 7. Nous allons discuter de la gestion.
LE PRESIDENT (M. Picard): Programme 7: Gestion interne et soutien.
M. DEMERS: On n'est pas dans les parcs, là?
LE PRESIDENT (M. Picard): C'est la même chose, tout le
ministère. Le programme 7 couvre la gestion de tous les programmes du
ministère.
M. DEMERS: Je m'excuse, M. le Président.
M. SIMARD (Richelieu): On répondra à votre question
à ce moment-là.
M. GAGNON: Concernant le regroupement, la coordination
d'activités, le ministre dit au début que les actions de
qualification et de génie émanaient de la direction
générale des parcs. A ce moment-là, il y a eu
transformation, il y a eu, je ne sais pas si c'est une amélioration,
mais est-ce que le ministre pourrait expliquer brièvement qu'est-ce qui
s'est fait à ce niveau-là pour assurer une meilleure coordination
avec les autres ministères, entre autres celui des Terres et
Forêts?
M. SIMARD (Richelieu): Si on regarde le nouvel organigramme du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, vous voyez que
tout ce service de planification et de développement,
d'ingénierie et de planification sort, à ce moment-là, et
est sous la juridiction d'un nouveau sous-ministre adjoint, ce qui
libère énormément parce que vous savez...
M. GAGNON: Mais, à l'intérieur des parcs, totalement
séparé.
M. SIMARD (Richelieu): Complètement séparé.
M.HOUDE (Fabre): Le service des parcs, c'est surtout l'administration
des parcs.
M. GAGNON: Qui, lui, fait la liaison avec les autres
ministères.
M. SIMARD (Richelieu): De même que le génie était
à l'intérieur du service de la faune.
M. GAGNON: Mais, à ce moment-là, est-ce que cela ne
crée pas de problèmes entre le service des parcs et le nouveau
service par les autres ministères intéressés soit le
ministère des Richesses naturelles à certains moments, par les
rivières, les cours d'eau ou le ministère des Terres et
Forêts, par la forêt?
M. SIMARD (Richelieu): Au contraire, M. le Président, c'est que
cela donne beaucoup plus de temps à mes hauts fonctionnaires pour
discuter de ces problèmes. Auparavant, étant donné
l'immensité de la boîte des parcs, à ce moment-là,
peut-être que nous manquions un peu de dialogue. Là, c'est le
contraire qui se produit, c'est qu'étant donné qu'il y a une
personne responsable qui peut faire le tour des différents
ministères pour dialoguer, je crois que nous avons, enfin nous essayons
autant que possible de résoudre ce problème.
M. GAGNON: Est-ce que le ministère du Tourisme parvient parfois
à percer la cuirasse de certains services d'autres ministères? On
sait que, dans le passé, il y avait des difficultés de
collaboration et d'entente avec les autres ministères, la
ministère des Terres et Forêts. Je sais, entre autres, une fois,
dans les crédits, qu'on avait fait mention qu'il y aurait
peut-être lieu d'avoir la même politique que l'Ontario, soit un
ministère des Terres et Forêts qui englobe le
ministère de la Chasse et de la Pêche. Je sais qu'il y
avait ce que M. Johnson appelait des chapelles à l'intérieur
d'autres ministères, qui refusaient leur collaboration au
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, sous
prétexte que ce n'était pas effectif.
LE PRESIDENT (M. Picard): Je regrette, mais je pense...
M. GAGNON: Mais c'est à l'intérieur de la
planification.
LE PRESIDENT (M. Picard): C'est la politique générale du
ministère que vous discutez.
M. GAGNON: Non, mais c'est de la planification. Il y a un service...
LE PRESIDENT (M. Picard): II s'agit ici de discuter des facilités
touristiques et récréatives.
M. GAGNON: Ah non! Les mesures de planification et de génie
émanaient de la direction des parcs et on a créé depuis un
service qui est à l'intérieur. On en parle au tout
début.
LE PRESIDENT (M. Picard): Vos questions touchent à la politique
du ministère à l'endroit des autres ministères. Cela a
été probablement... Remarquez bien, je ne présidais pas ce
matin, mais normalement, d'après les règles de pratique...
M. GAGNON: Non, non. Ce paragraphe n'est pas à sa place. Je veux
dire... Moi, je m'en tiens au paragraphe qui a été discuté
et qui a été lu.
LE PRESIDENT (M. Picard): D'après les règles de pratique,
cela aurait dû être discuté ce matin.
M. GAGNON: D'accord. Le ministre nous demande de parler sur ce qu'il a
lu. Moi, je parle sur ce qu'il a lu dans un comité de planification qui
vient d'être formé. A ce moment-là, si cela fait partie de
la politique générale, je ne le sais pas!
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, cela a été
discuté ce matin, mais disons qu'on a repris le paragraphe justement
pour lui donner une certaine importance. Nous avons discuté ce matin de
la loi-cadre des parcs. Je dois vous dire qu'il y a une excellente
collaboration entre les ministères des Terres et Forêts, des
Richesses naturelles, de l'Industrie et du Commerce et du Trousime, de la
Chasse et de la Pêche. Je crois qu'il est absolument impossible pour le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche de
présenter une loi sérieuse, sans avoir la collaboration d'autres
ministères qui sont directement impliqués.
M. DEMERS: M. le Président, à la page, je ne sais
laquelle, qui parle de centres d'accueil à l'entrée sud du parc
des Laurentides, ce serait l'intention du ministère de faire
disparaître la barrière et de la remplacer par une construction.
Est-ce que le ministre pourrait préciser? J'ai bien lu cela, en
même temps que le ministre. C'est un centre d'accueil à
l'entrée sud; Implantation du réseau, élément 1. Ce
poste servira de centre d'information et d'émission de permis pour les
usagers du parc. On devrait remplacer la barrière par quelque chose de
plus fonctionnel. Un projet de $100,000. C'est quoi exactement?
M. SIMARD (Richelieu): En fait, c'est un centre d'accueil, parce que
nous croyons très sincèrement qu'une barrière
possède sûrement ses charmes, mais d'un autre côté,
si on est capable de donner de l'information, de diriger nos touristes et nos
pêcheurs, enfin de leur donner des explications...
M. DEMERS: Si vous prenez seulement les gars qui sont aux
barrières pour parler aux gars qui passent, cela ne fera pas grand
verbiage, parce que c'est seulement pour nous saluer.
M. SIMARD (Richelieu): Je suis bien d'accord. C'est justement pour
combler...
M. DEMERS: Ce ne sont pas des bavards.
M. SIMARD (Richelieu): ... cette carence que nous avons
décidé, aux endroits stratégiques, d'en arriver à
la politique d'enlever les barrières et de faire des centres
d'accueil.
M. DEMERS: Qu'est-ce qui va se passer? Quelqu'un s'en va, par exemple,
au Lac-Saint-Jean. Il arrive à la première barrière; il
est obligé de se rapporter au centre d'accueil comme d'habitude, ou il
passe tout droit?
M. SIMARD (Richelieu): II va passer tout droit.
M. DEMERS: Si cela fait son affaire. Il peut être trois jours dans
le parc et cela ne fera rien.
M. SIMARD (Richelieu): Non.
M. DEMERS: Non? Je parle de l'entrée principale.
M. SIMARD (Richelieu): L'entrée principale est
libérée.
M. DEMERS: Mais si un type prend deux jours pour traverser le parc, qui
va vous le dire?
M. SIMARD (Richelieu): II va y avoir tout le long du parcours, excusez
le terme anglais, des "check points", ce qui fait que nous pouvons quand
même contrôler l'entrée et la sortie des gens qui vont
utiliser le parc.
M. DEMERS: Est-ce qu'on a...
M. SIMARD (Richelieu): Vous partez dans les routes secondaires, par
exemple, la route 54.
M. DEMERS: Est-ce qu'on a une méthode définie et
établie de la façon que cela sera contrôlé, pour que
cela ne devienne pas trop tatillon, cette affaire?
M.GAGNON: Comment se fait le "check point" dont le ministre parle?
M. DEMERS: On se fait assez "checker" dans la belle province depuis
quelque temps. On se fait "checker" pour démérite. Si un gars
boit, il se fait "poigner"; s'il dépasse, il se fait "poigner".
M.GAGNON: Et si le "check" est plus dispendieux que la méthode
actuelle?
M. SIMARD (Richelieu): En fait, c'est pour rendre service à ceux
qui vont utiliser le parc en question. Il y a un tas de gens qui arrivent de
l'extérieur, qui ne savent pas où aller. Là, on va leur
donner toutes les informations qu'ils vont bien vouloir nous demander. C'est
bien sûr que ce ne sera pas la même qualité ou la même
catégorie de gens que nous possédons actuellement aux
barrières. Maintenant, pour ce qui est...
M. DEMERS: L'édifice sera construit... ce sera une espèce
de bureau construit avec l'aide d'ARDA?
M. SIMARD (Richelieu): Exactement, c'est un centre miniature. C'est un
édifice dans le même genre que les centres d'accueil qui seront
construits à Lacolle et à Rivière-Beaudette, mais en plus
petit et qui servira de bureau d'accueil du parc pour toutes les personnes qui
viennent séjourner dans le parc. Les usagers de la route 54 qui voyagent
entre la région de Québec et celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean,
s'ils ne veulent pas arrêter, continuent sur la route 54. D y aura des
postes de contrôle pour contrôler l'accès aux territoires et
aux lacs sur les routes secondaires émanant de la route 54 ou 54-B.
M. DEMERS: Est-ce que vous avez prévu le nombre de postes de
contrôle sur les routes qui sont perpendiculaires à la route
principale?
M. SIMARD (Richelieu): Oui. Il y a une dizaine de routes qui conduisent
dans les territoires du parc.
M. DEMERS; A chaque entrée, il y aura quelqu'un.
M. SIMARD (Richelieu): II faudra qu'il y ait un contrôle à
ce moment.
M. DEMERS: A la sortie nord du parc?
M. SIMARD (Richelieu): A la sortie nord du parc, ce sera la même
chose. Il y a deux sorties, à Mésy et à Laterrière,
et ce sera la même chose pour l'usager.
M. DEMERS: On ne remettra plus de billet, rien de cela.
M. SIMARD (Richelieu): Le type qui se sert uniquement de la route pour
traverser le parc, on ne le contrôlera pas.
M. GAGNON: Au fond, c'est une politique qui, apparemment, s'appliquera
dans toute la province.
M. SIMARD (Richelieu): C'est une politique qui, au départ,
s'appliquera au parc des Laurentides pour, ensuite, s'étendre,
probablement, au parc de La Vérendrye où on a aussi une route
nationale qui traverse le parc, à la lumière de
l'expérience qui sera acquise.
M. GAGNON: Et à celui de la Gaspésie également
parce que, là aussi, c'est une route qui traverse.
M. SIMARD (Richelieu): Eventuellement.
M. DEMERS: Cela sera en application en 74/75?
M. SIMARD (Richelieu): Probablement en 74/75, dès que la
construction du nouveau centre d'accueil sera complétée.
M. GAGNON: Parce que cela présentera certaines complications
peut-être pour les routes secondaires. On sait que, dans le parc national
de la Gaspésie, sur la grand-route, il y a de la chasse en
quantité. Un chasseur peut entrer par une voie, sortir, entrer trois ou
quatre fois dans la même journée.
Je me rappelle une expérience, simplement pour dire comment un
chasseur devient habile. Dans le parc national de la Gaspésie, ils sont
entrés et ils ont tué un chevreuil; ils l'ont assis sur le
siège arrière d'une automobile, lui ont mis un chapeau, un capot,
lui ont baissé la tête et sont arrivés à la
barrière, bingo! Ce n'est pas bête, cela!
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, si vous me le
permettez...
LE PRESIDENT (M. Picard): L'honorable ministre, oui.
M. SIMARD (Richelieu): ... j'aurais une mise au point à faire
ici. Le programme 06, élément 1...
M. DEMERS: Est-ce qu'il faut retenir le zéro ou si c'est le
6?
M. SIMARD (Richelieu): Non. Cela n'est pas nécessaire, mais il
est question, à ce moment-ci,
des immobilisations et non de l'exploitation. Les questions que vous
venez de diriger vont uniquement à l'exploitation. Nous allons y revenir
tout à l'heure à l'exploitation des parcs.
M. DEMERS: Je comprends difficilement. Le ministre nous a lu ce texte et
nous avons terminé l'élément 1. Nous le questionnons sur
l'élément 1 et il veut nous retourner je ne sais pas où.
Je voudrais savoir en quelle année nous pourrons vous parler de
cela.
M. SIMARD (Richelieu): Vous pourrez le faire tout à l'heure.
M. DEMERS: II me semble...
M. SIMARD (Richelieu): Non, non...
M. GAGNON: En comparant ce que le ministre a lu avec le budget qu'il a,
cela peut peut-être porter à controverse.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, peut-être, parce que ce dont vous
parlez...
M. DEMERS: Parlez-vous pendant un mois ou si vous répondez
à ma question, ou les deux à la fois?
M. SIMARD (Richelieu): Avec tout le respect que je dois au
député de Saint-Maurice, j'aimerais lui faire comprendre qu'il a
été question, tout au long de mon texte, tout à l'heure,
d'immobilisations. On a parlé de piastres et de cents. Vous demandez,
par exemple, comment se fera l'exploitation, si la barrière sera
levée ou comment cela se passera.
M. DEMERS: Il y a $100,000 qui seront investis via TARDA. C'est de
l'immobilisation. Je n'ai pas besoin de le savoir, les $100,000. Même si
je voulais me fourrer le nez là-dedans, personne ne me laissera entrer.
Je veux savoir comment cela fonctionnera quand un touriste passera. C'est
important. Si je ne vous pose pas cette question à cet
élément, lorsque vous allez enlever la barrière, je me
demande où je vais la poser.
M. SIMARD (Richelieu): Le député pourra poser sa question
lorsque nous arriverons à l'exploitation.
M. DEMERS: Oui, mais je vais revenir sur la barrière du parc. On
passe ici. Vous nous avez lu tantôt textuellement qu'on enlèverait
la barrière. Je lui pose la question sur la barrière. En tout
cas.
M. SIMARD (Richelieu): Je n'ai pas d'objection à répondre
à cette question immédiatement.
M. DEMERS: II y a l'exploitation, je com- prends et il y a le
fonctionnement, mais, quand on parle d'immobilisation, s'il faut tout le temps
séparer les deux, compartimenter cela et s'en aller avec des
oeillères, cela va nous prendre autant de fonctionnaires pour vous
questionner que vous en avez en arrière de vous pour vous aider.
M. SIMARD (Richelieu): Très bien, M. le Président, nous
allons compléter la réponse.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce que la question soulevée par le
député de Gaspé-Nord va revenir à
l'élément 2, exploitation, le même projet, le même
parc, si on peut dire? Est-ce qu'elle revient à l'élément
2, projets, exploitation?
M. SIMARD (Richelieu): A l'exploitation des parcs.
LE PRESIDENT (M. Picard): Alors, la question est
irrégulière. Il faudrait s'en tenir à l'implantation du
réseau, c'est-à-dire les investissements, les montants investis,
la nature des programmes et non pas l'exploitation des programmes. Ces
questions viendront lorsqu'on discutera l'élément 2: Exploitation
du réseau.
M. GAUTHIER: Sur la question des immobilisations, on en a parlé
tout à l'heure pour le district de Québec, le parc des
Laurentides. On a parlé de terrains de camping: les terrains de camping
de La Loutre, Stoneham, Montmagny, l'Ile-aux-Coudres. Est-ce que ce sont des
terrains qui donnent des services complets? Est-ce juste pour l'eau et
l'électricité, ou s'il y a l'eau, l'électricité et
les égouts?
M. SIMARD (Richelieu): Pour ce qui est du camping La Loutre, il a
été dit qu'un terrain est présentement
complété dans sa phase 1.
M. GAUTHIER: Je veux savoir si, éventuellement, c'est l'intention
du ministère d'y donner un service complet.
M. HOUDE (Fabre): Oui, oui. Il y a actuellement cinquante emplacements
d'installés au lac La Loutre, c'est ce qu'on nous dit.
M.GAUTHIER: Maintenant, je fais une comparaison, par exemple, avec le
district de Montréal. Pour le district de Montréal, il n'est
question, semble-t-il, que des terrains de camping situés aux monts
Tremblant et Orford. Il y en a d'autres qui n'ont pas été
mentionnés ici.
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce qu'il y a d'autres projets de terrain de
camping qui ne sont pas mentionnés ici?
M. GAUTHIER: Oui.
M. DEMERS: Dans la région de Montréal.
M. SIMARD (Richelieu): Cette année, on vous donne seulement les
investissements qui ont été faits en 72/73. On n'est pas pour
parler des campings ou des terrains de roulottes qui sont déjà
.existants et qui ont été construits avant ça. On pourrait
peut-être prendre le guide et établir tous les terrains de camping
qu'on exploite. Ici, ce sont seulement des investissements qu'on a faits l'an
passé et qu'on compte continuer cette année et l'an prochain.
C'est un tableau de ce qui a été fait en 72/73 et qui va
être complété. On a essayé de vous expliquer comme
quoi il y en a certains dont j'ai parlé tout à l'heure
qui sont complétés et d'autres qui restent à
compléter.
M.GAUTHIER: Je pourrais tout de même poser la question et demander
où le ministère en exploite sur la rive nord, en partant de
Trois-Rivières vers Montréal, et en montant vers le nord?
UNE VOIX: II n'y en a pas, sur la rive nord, il n'y en a pas.
M. HOUDE (Fabre): C'est ce qu'il veut savoir.
M. DEMERS: Cela va être le temps bien vite.
M.GAUTHIER: Vous ne trouvez pas que c'est un manque?
UNE VOIX: Une carence.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, il y a aussi une chose
qu'il faut respecter, la concurrence enfin, si je peux employer ce
mot-là. II y a quand même l'entreprise privée qui
existe et je crois qu'il est de mise de laisser l'entreprise
privée...
M. DEMERS: C'est le rôle supplétif de l'Etat. C'est un beau
mot.
M. SIMARD (Richelieu): ...si elle décide d'avoir une certaine
rentabilité dans le secteur donné.
M.GAUTHIER: Encore là, je ne voudrais pas, moi non plus, faire un
plaidoyer pro domo, mais j'ai déjà mentionné l'an dernier
qu'à Saint-Michel-des-Saints, où je demeure, on est dans une
situation privilégiée, en l'employant dans un sens
péjoratif. Anciennement, Saint-Michel-des-Saints vivait de bois et de
l'industrie touristique, aujourd'hui on est encerclé; on vivait alors
dans l'arrière-cour du parc du Mont-Tremblant, aujourd'hui on est encore
entouré par le parc Joliette, le parc Mastigouche et, pour finir le bal
à part ça, par le lac Taureau, qui n'est pas exploité et
qui n'est pas exploitable pour toutes sortes de raisons que le ministre
connaît. Je voudrais qu'à un moment donné le
ministère se penche sur ce problème et nous laisse un peu
d'espoir en imaginant qu'un jour il serait peut-être souhaitable de la
part du ministère parce que c'est souhaité de la part de
la population qui vit là de faire un investissement quelconque.
Si on s'arrête à penser, par exemple, que, partant de Berthier en
montant vers le nord, il n'y a pas grand-chose qu'on puisse aller faire
là, à part d'aller dans les parcs. Sur la question des parcs, je
ne veux pas encore entamer une discussion générale sur le
bien-fondé ou le mal-fondé de cette nouvelle politique de
création de parcs sous le prétexte de plus grande
accessibilité, mais il faut tout de même réaliser que, pour
la population qui vivait anciennement de l'industrie de la chasse et de la
pêche, premièrement, il n'y a plus de guides qui vivent pour
conduire les touristes dans le bois; deuxièmement, les touristes
arrivent à la barrière le matin et s'en retournent le soir, alors
ça ne laisse rien pour les gens qui vivaient anciennement de cette
industrie. Moi, je veux souhaiter une nouvelle fois que le ministre se penche
sur ce problème et qu'il voie d'un oeil assez complaisant l'autre projet
dont il ne voulait pas que je parle, mais qui s'imbriquerait bien dans ces
besoins-là.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, pour répondre
à l'honorable député de Berthier, je dois d'abord le
remercier de m'avoir donné l'étude au sujet du lac Taureau dans
sa région, la semaine passée. La question avait été
posée, si ma mémoire me sert bien, l'an passé, à la
même commission parlementaire. A ce moment-là, nous n'avions pas
trouvé, à l'intérieur du ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, le document en question.
Finalement, je crois que c'est au ministère des Terres et
Forêts qu'existait le document en question. L'honorable
député me l'a donné la semaine dernière. Je dois
incessamment le déposer au ministère afin qu'il y ait une
étude qui s'entreprenne, à savoir si nous pourrons combler les
désirs du député et des gens de la région.
M. GAUTHIER: Indépendamment de mes désirs, qui
reflètent l'opinion de mes électeurs, surtout de cette
région nord du comté, il faut tout de même aussi
réaliser que le lac Taureau dont je parle depuis longtemps est un bassin
extraordinaire de possibilités, mais on ne peut rien faire. Il
appartient à tout le monde et à personne. Et les rares qui y sont
établis, c'est quasiment des squatters.
Il faudrait qu'à un moment donné le ministère du
Tourisme ou un autre et je pense bien que ce serait le rôle du
ministère du Tourisme prenne ça sous sa
responsabilité et qu'il dise: Ce n'est pas rentable ou on n'est pas
intéressé à le développer nous autres ou à
le faire développer. Mais au moins qu'on libère et qu'on laisse
les gens le développer à la fortune du pot, s'il n'y a pas moyen
de faire autre chose.
A l'heure actuelle, pour les gens qui vivent
dans la région, c'est bien beau avoir des numéros de
téléphone pour appeler dans un parc pour aller à la
pêche, mais localement c'est zéro; les gens rient de ça et
ça n'intéresse personne. Et il y a plus, c'est qu'à
l'heure actuelle les gens qui vivaient de ça anciennement, aujourd'hui
c'est une pitié de voir ça.
UNE VOIX: Adopté.
M. GAUTHIER: Bon, il n'y a pas de réponse davantage
là-dessus. Il y a...
M. SIMARD (Richelieu): Non, mais...
M.GAUTHIER: ... aussi la question du projet du parc du Mont-Tremblant.
On avoue aussi qu'on amorce le développement du secteur nord et
nord-ouest du parc du Mont-Tremblant. J'aimerais bien savoir exactement pour
cette année ce que le ministère a spécifiquement
l'intention de faire. Est-ce que c'est possible?
M. SIMARD (Richelieu): Dans le moment, pour l'exercice financier 73/74,
si vous me permettez, on n'a pas de budget pour réaliser des
immobilisations. Par contre, nous voulons parfaire l'étude au cours de
cette année, de façon à prévoir l'an prochain des
sommes d'argent à l'exercice financier 74/75. A la suite de nos
études, on pourra déterminer les montants d'argent à
investir dans ce coin-là.
M.GAUTHIER: Mais est-ce que, dans le plan de travail du
ministère, il n'est pas tenu compte d'un projet qui avait
été préparé il y a quelques années pour
l'aménagement du parc? C'était un plan quinquennal ou
décennal, si je ne me trompe pas. Je pense qu'il y avait un plan
décennal d'aménagement du parc du Mont-Tremblant.
M. DEMERS: C'est un plan décédé.
M. GAUTHIER: II y avait un plan d'immobilisation, il me semble que c'est
décennal.
M. SIMARD (Richelieu): On me dit que l'entente qui devait s'effectuer
entre le ministère des Terres et Forêts et le ministère du
Tourisme pour réaliser ce plan qui était à la base de la
réalisation n'a jamais été poursuivie.
M. GAUTHIER : On ne lui a pas donné suite. Cela ne s'est pas
concrétisé.
M. SIMARD (Richelieu): Cela ne s'est pas concrétisé
plutôt.
M.GAUTHIER: Dans ce que le ministre nous disait tout à l'heure,
il est dit: Dans le nord du parc du Mont-Tremblant il existe encore près
de dix clubs privés. Dix, ce n'est pas un nombre énorme, est-ce
qu'il y a moyen de savoir quels sont ces clubs?
M. SIMARD (Richelieu): Le nom des clubs? M. GAUTHIER: S'il n'y en a que
dix.
M. DEMERS: Vous pourrez les avertir qu'ils ne seront pas payés
cher, ils vont avoir $2,000 pour les dix.
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont dix camps et non dix clubs
privés.
M. GAUTHIER: Pour le prix que vous voulez payer ça a plus de bon
sens aussi.
M. DEMERS: On était pour avertir les gens...
M. SIMARD (Richelieu): Qu'ils étaient pour faire une passe.
M. DEMERS: ... qu'ils devaient apporter au moins leurs
hameçons.
M. le Président, le camping de l'Ile-aux-Coudres bonjour,
M. le vrai Président il y a un montant de $25,000 qui sera
immobilisé pour l'achat de terrains. Je suis bien dans le ton et
à l'article des immobilisations?
LE PRESIDENT (M. Picard): Exactement, oui.
M. DEMERS: Et je voudrais savoir de qui on achètera ce terrain.
Ou de qui on l'a acheté. C'est bien marqué que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
désirant prendre les initiatives, a prévu une somme qui sera
investie dans l'acquisition des terrains.
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce que l'honorable député veut
savoir le nom des propriétaires des terrains?
M. DEMERS: C'était un groupe de propriétaires.
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont encore des propriétaires.
M. DEMERS: Et vous avez plusieurs terrains.
M. SIMARD (Richelieu): II y a environ encore 50 propriétaires sur
le territoire qu'on regarde.
M. DEMERS: Est-ce qu'il y a beaucoup de terrains?
M. SIMARD (Richelieu): ... Ce sont de petits terrains qui
relèvent de droits seigneuriaux, des droits de passage ou des choses
comme ça. Le terrain qu'on vise, c'est le terrain de
Pointe-à-la-Baleine, qui est la pointe extrême est de
l'Ile-aux-Coudres.
M. DEMERS: Qui aurait une superficie approximative de...?
M. SIMARD (Richelieu): Environ 400 acres. M. DEMERS: Quatre cents acres.
M. SIMARD (Richelieu): Environ. M. DEMERS: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): C'est un terrain inculte actuellement.
M. DEMERS: II faut qu'il soit inculte à $25,000 pour 400
acres.
Ce sont des propriétaires, un groupe de propriétaires?
M. SIMARD (Richelieu); Ce sont des individus qui sont
propriétaires...
M. DEMERS: Et si vous ne pouvez l'acquérir, est-ce que le
ministère a l'intention d'exproprier?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère des Travaux publics se charge
de ces opérations pour le compte du ministère du Tourisme, comme
pour le compte des autres ministères.
M. DEMERS: Vous ne connaissez pas les intentions du ministère des
Travaux publics?
M. SIMARD (Richelieu): II négocie avant d'exproprier. S'il n'y a
pas possibilité de négocier, il va négocier avant
d'exproprier.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de
Gaspé-Nord.
M. GAGNON: M. le Président, avant d'entrer dans le vif du sujet,
je remarque, au programme 6, que le montant total est de $27 millions. Si on
enlève ce qu'on doit recevoir possiblement du fédéral, il
reste $13 millions, comparativement à $10 millions, l'année
dernière. Je constate donc que le gouvernement provincial fait une
dépense de $500,000 de moins dans ce programme qu'il le faisait
l'année dernière. Sa contribution à l'immobilisation et
l'exploitation est donc de $500,000 moins considérable sur le budget
73/74 que sur celui de 72/73. Ce n'est certainement pas un progrès.
Tenant compte également qu'on ouvre trois parcs nouveaux, si vous
considérez les structures, les infrastructures ou les immobilisations
que vous allez mettre là, à ce moment-là, au niveau du
reste de la province, votre dépense est moins considérable et il
y a un recul au niveau des investissements et de l'exploitation par rapport
à l'an dernier. Il n'y a pas de doute que ça doit donner certains
cauchemars aux officiers.
Je parle de la part du Québec, parce que c'est clair, c'est
écrit en grosses lettres ici, l'année passée, la part du
Québec était de $10,686,000; cette année, si vous enlevez
ce que le fédéral doit verser, vous tombez à $10,100,000.
C'était simplement pour faire une remarque. Maintenant, je remarque ici,
dans l'exposé du ministre d'abord, il y a un papillon
d'accroché qu'on n'a pas parlé des investissements qu'il y
aura en vertu des ententes Canada-Québec, ODEQ ou ARDA.
On dit que les ententes ne sont pas conclues concernant les
immobilisations et qu'à ce moment-là, ce serait peut-être
un peu prématuré d'en discuter. Mais il y a un fait, c'est assez
difficile pour nous qui sommes appelés à accepter des sommes
considérables dans un budget, de ne pas discuter, même si les
projets ne sont pas totalement entendus, acceptés par les deux
gouvernements; l'année dernière, il y a des projets qui ont
été, pour employer l'expression populaire, je ne dirai pas
bifurqués, je vais dire qu'il y a eu des virements de fonds.
Je parle entre autres des rivières du Québec, dont mon
collègue, le député de Saint-Maurice a parlé, des
sommes considérables qui étaient affectées à
l'immobilisation, pour des rivières, qui sont allées où?
Et d'ailleurs, cela dérange pas mal de personnes dans le bas de la
Gaspésie. Si on n'est pas capable de discuter de ces plans conjoints
à l'intérieur des programmes ODEQ ou ARDA, il y a quelque chose
qui se passe qui n'est pas normal, parce que l'année dernière...
Il y a des problèmes que nous avons à discuter, que nous avons
à éclaircir pour savoir où sont allées les sommes,
pourquoi on n'a pas effectué les travaux; comment se fait-il qu'il y a
des endroits où des sommes aussi considérables devaient
être affectées, surtout pour les rivières à saumon,
puisque la Gaspésie en possède, je crois, six sur neuf? On doit
aller au fond du problème et, cette année, on ne peut pas encore
en discuter, parce que l'entente n'est pas faite avec Ottawa.
Indépendamment de l'entente avec Ottawa, si elle n'est pas conclue avec
Ottawa, un fait demeure, c'est qu'on peut toujours discuter des crédits
du gouvernement du Québec, où ils doivent être
affectés, mais c'est toujours soumis à l'entente
Canada-Québec, via l'ODEQ, via ARDA.
Je ne sais pas si le ministre pourrait un peu nous expliquer quels sont
ces programmes. D'abord, pourquoi l'année dernière, on a mis de
côté des programmes qui étaient essentiels, qui avaient
été votés par la Législature et qui n'ont pas
été exécutés?
M. SIMARD (Richelieu): Disons, M. le Président, que nos
programmes sont prêts. Nous avons fait l'élaboration et la
ventilation de tous nos programmes, mais malheureusement, nous sommes
peut-être un ou deux mois en retard, c'est-à-dire que
peut-être que le fédéral... En fait, je crois que la
réponse à cette question devrait être faite par le ministre
responsable de l'OPDQ, parce que c'est dans le budget de l'OPDQ que se
retrouvent...
M. GAGNON: Ils sont dans le budget ici.
M. SIMARD (Richelieu): Non, mais les sommes se retrouvent à
l'intérieur de l'OPDQ bien sûr.
M. GAGNON: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Non, non, je pense, M. le Président, que
s'il fallait discuter de toutes nos intentions dans tous les projets pour
l'exercice financier 73/74, ce serait peut-être aiguiser certains
appétits.
M. GAGNON: Appétit de qui?
M. SIMARD (Richelieu): L'appétit des citoyens des
différents comtés de ceux qui ont faim de la
province de Québec.
M. GAGNON: Oui, mais tout de même les sommes se retrouvent au
budget du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Alors je crains qu'à un moment donné, lorsqu'on sera assis pour
discuter les crédits de l'ODEQ, le ministre nous dise: A
l'intérieur du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, vous pouviez discuter, parce que ce sont des crédits et que
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche est celui
qui est appelé à faire les travaux, à exécuter les
travaux et à les administrer également.
M. SIMARD (Richelieu): Alors, si vous me permettez, M. le
Président, je ne sais pas si le député de
Gaspé-Nord veut avoir l'éventail des programmes, sans qu'il y ait
sommes.
M. GAGNON: D'accord.
M. SIMARD (Richelieu): Parce que c'est toujours sous approbation du
comité de liaison, comme vous savez.
M. GAGNON: D'accord. Ce serait simplement pour savoir.
M. SIMARD (Richelieu): Le terrain de camping de Trois-Pistoles pour
73/74, on veut finir le contrat octroyé en 72/73, c'est un engagement
juridique. Le terrain de camping de Matane, on prévoit investir d'autres
sommes pour l'achat d'équipement indispensable à
l'opération, tel les tables, foyers, etc., pour compléter le
terrain de camping. Au parc de Métis, la phase 2 des rénovations
sera entreprise, préparation de plans de la bâtisse centrale qui
sera utilisée pour la promotion des arts et de la culture propres
à la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
Au parc d'Amqui, on va compléter le projet commencé l'an
passé et ce parc sera ouvert au public en 1974 où il offrira des
zones de récréation générale, 100 emplacements de
camping, 50 pour roulottes et l'accès public au lac Matapédia par
une rampe de mise à l'eau et des pontons d'amarrage. En plus, on
prévoit aména- ger des sentiers de nature et des pistes
d'héber-tisme.
Dans la rivière Rimouski, il y a un projet réalisé
par la ville de Rimouski et contrôlé en termes
d'aménagement par les officiers du ministère. Alors via l'entente
FODER, on a consenti déjà en 72/73 $200,000 et on a d'autres
montants qui sont prévus, en 73/74 et en 74/75, pour compléter
encore là l'installation. A l'île Bonaventure, 73/74 devrait voir
l'amorce de l'aménagement de l'île, par des sentiers de nature,
l'aménagement d'un camping rustique de 40 emplacements, un centre de
dépannage pour les gens qui ne pourront pas retourner sur la terre
ferme, s'ils sont pris le soir, et encore là, tous ces travaux seront
complétés au cours de l'exercice financier 74/75, donc sur deux
exercices financiers.
A Percé, le terrain de roulottes sera terminé en 1973 et
la fin anticipée des travaux est à la mi-juillet. De plus, il est
prévu une somme au budget 73/74, à titre de participation du MTCP
pour la prolongation de l'égout municipal qui desservira ce terrain de
roulottes.
La promenade de Percé sera réalisée en 73/74, avec
le ministère des Richesses naturelles. Il y aura l'acquisition de
certains terrains nécessaires à l'aménagement de cette
promenade. A Pointe-Saint-Pierre, on a prévu une somme d'argent pour
acquisition de terrains, dans le but de développer l'hébergement
sous forme de camping et d'implantation de chalets du type "housekeeping".
Encore là, le projet doit se produire sous deux années
financières donc, se terminer au cours de l'an prochain.
A Coin-du-Banc, le ministère va acquérir quelques terrains
qui donneront accès à la plage de Coin-du-Banc. Au camping de
Carleton, un montant ira pour le remplacement des conduites d'égout
à l'aqueduc qui sont aujourd'hui désuètes. Et quant
à la piscine de Carleton, on veut compléter la deuxième
phase du projet en aménagement paysager adjacent à la piscine et
le tout devrait être complété au début de juillet
1973.
Au parc Nigouasha, on prévoit investir un montant pour la
préparation d'un plan d'aménagement d'un parc qui sera axé
surtout sur la paléontologie.
Quant au parc des Chic Chocs, on veut poursuivre, au cours de 73/74, le
projet déjà commencé et on voulait même terminer nos
travaux pour la mi-juin 1973. Déjà, une somme a été
dépensée pour aménager depuis 1971 toutes les
installations au parc des Chic Chocs.
M. GAGNON: On peut ajourner, si vous voulez.
M. SIMARD (Richelieu): Vu qu'il est dix heures, on peut ajourner
jusqu'à demain. Vous allez jusqu'à onze heures?
M. DEMERS: Je me demande s'il y a péril en la demeure, depuis dix
heures ce matin qu'on
est attablé pour l'étude des crédits. Je calcule
que dix heures à dix heures, c'est un temps raisonnable pour des gars
qui sont normalement constitués.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce qu'il y a consensus?
M. DEMERS: Moi, pour autant que je suis concerné...
UNE VOIX: Nous pourrions adopter l'élément 1.
M. DEMERS: Contrat de location, nous y reviendrons demain. On ne se
tramera pas les pieds, on va faire notre possible mais on aimerait bien finir
en même temps que les autres.
LE PRESIDENT (M. Picard): Alors, la commission ajourne ses travaux
jusqu'à dix heures demain matin, même salle.
(Fin de la séance à 22 h 6)