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Commission permanente
de l'industrie et du commerce,
du tourisme, de la chasse et de la pêche
Etude des crédits du ministère du
Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche
(Séance du mercredi 30 mai 1973)
(Dix heures dix minutes)
M. PICARD (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs!
La commission de l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse
et de la pêche continuera ce matin l'étude des crédits pour
l'année 73/74. Je cède la parole au député de
Berthier.
Réseau de parcs et réserves et d'établissements
touristiques et récréatifs (suite)
M.GAUTHIER: M. le Président, avec la permission du ministre, je
voudrais faire seulement une petite rectification sur ce que j'ai dit hier, au
sujet de la classification des terrains de camping en Amérique, surtout
au Canada. J'ai affirmé qu'il n'existait pas de classification. Un des
sous-ministres a dit qu'il n'y avait pas de classification officielle, ce qui
est exact. J'avais mentionné, entre autres, que dans Rand McNally et
Woodall, il n'y a aucune classification des terrains de camping au Canada. Il y
en a une qui est faite par Woodall, mais tout de même elle existe.
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce qu'elle est officielle?
M. GAUTHIER: Elle n'est pas gouvernementale, mais tout de même,
elle est faite d'une façon sérieuse et, pour avoir vu ailleurs,
dans une autre revue, les classifications qui existent en fait de terrains aux
Etats-Unis, elles sont très justes. C'est tout ce que je voulais dire,
pour qu'on n'ait pas l'impression...
M. SIMARD (Richelieu: Maintenant, pour-riez-vous m'informer si cette
classification est faite par Etats, par districts, ou par régions, ou si
c'est "at large"?
M. GAUTHIER: Dans Woodall, on dit que la classification est faite par un
couple, homme et femme, parce que les appréciations peuvent être
différentes, parfois, vues par un homme ou par les yeux d'une femme.
Elles sont faites à travers le pays.
M. SIMARD (Richelieu): C'est normal. M.GAUTHIER: D'ailleurs, dans une
classifi- cation, on va tenir compte de bien des choses: le site,
l'environnement, l'"entertaining", si on peut dire cela en bon français
comme cela. On peut avoir un très beau terrain, mais s'il est
complètement isolé, il perd de son attrait à cause de
cela.
M. DEMERS: M. le Président, je voudrais savoir, s'il y a
possibilité, quel a été le coût d'investissement
total du parc du mont Sainte-Anne et de tout l'environnement. Depuis le
début, de combien est la capitalisation?
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce que le député de
Saint-Maurice veut savoir où nous en sommes rendus jusqu'à
maintenant?
M. DEMERS: II y a probablement un projet d'ensemble qui était
prévu pour un certain montant, tant de millions de dollars, on est rendu
à cela, et il reste cela.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, il y a un projet d'ensemble.
M. DEMERS: Je voudrais avoir une espèce de projection.
M. SIMARD (Richelieu): Le projet total est de l'ordre de $10 millions.
Nous avons $3,500,000 de dépensés jusqu'à maintenant et
nous allons dépenser aussi $3,500,000 dans l'année qui vient.
M. DEMERS: On a parlé d'entente avec la municipalité de
Saint-Féréol. Qui est le maire de Saint-Féréol?
M. SIMARD (Richelieu): Le maire de Saint-Féréol est un
nommé Paquet.
M. DEMERS: Est-ce que tout cet aménagement va se faire
après appels d'offres et demandes de soumissions publiques?
M. SIMARD (Richelieu): C'est exact, oui.
M. DEMERS: Est-ce qu'il y a des appels d'offres de faits,
actuellement?
M. SIMARD (Richelieu): II y a eu des appels d'offres de faits pour ce
qui est du golf, de l'aménagement du terrain de stationnement, du
pont-barrage, du chalet de ski, de la remontée mécanique, de
l'électricité, du transport aérien et du pont de la
rivière Jean-Larose. Je crois que cela a été
mentionné hier.
M. DEMERS: Et les contrats sont donnés?
M. SIMARD (Richelieu): Pas tous, M. le Président, non.
M. DEMERS: Dans la réserve Saint-Maurice, sur la rivière
Mattawin, est-ce qu'il y a des
projets d'expansion, d'agrandissement pour cette année?
M. SIMARD (Richelieu): Pour cette année, il n'y a absolument rien
de prévu au budget.
M. DEMERS: C'est simplement de l'entretien.
M. SIMARD (Richelieu): C'est tout simplement de l'entretien.
M. DEMERS: II n'y a pas d'améliorations.
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas d'améliorations.
M. DEMERS: II n'y a pas de routes à créer.
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas de nouvelles routes de
créées. Il n'y a absolument rien.
M. DEMERS: La réserve suffit actuellement à la demande,
semble-t-il.
M. SIMARD (Richelieu): Elle suffit à la demande.
M. DEMERS: Avec le parc national de la Mauricie.
M. SIMARD (Richelieu): Qui est à aménager. Il y a
déjà pas mal de touristes, de pêcheurs et de gens qui s'y
rendent déjà, à l'heure actuelle. Nous ne prévoyons
pas, cette année, améliorer...
M. DEMERS: Est-ce que vous avez eu une demande? Il y a une espèce
de comité de planification bénévole qui travaille sur la
réserve. L'an dernier, les gens du comité avaient demandé
une extension de territoire. Est-ce que cette année ils ont
demandé l'agrandissement du territoire?
M. SIMARD (Richelieu): Non, nous n'avons eu de demande d'aucun
comité de la région.
M.GAUTHIER: Est-ce qu'il est dans les projets du ministère,
même dans les projets éloignés, de récupérer
un jour la route forestière qui existait le long de la rivière
Mattawin, allant de Saint-Michel vers la Saint-Maurice?
M. SIMARD (Richelieu): A l'heure actuelle, il y a encore pas mal de
transport de bois par camions lourds qui viennent d'un peu plus au nord. Ce
n'est pas dans les prévisions immédiates du ministère
d'accaparer cette route, pour le moment.
M. GAUTHIER: Sauf erreur, je pense bien que le transport lourd peut se
faire de la rivière du Milieu en allant au barrage Taureau, mais en bas
du barrage, le bois se transporte par flottage. Ce dont je parle, c'est qu'il a
déjà existé une route forestière qui se rendait aux
Piles, à Saint-Rock-de-Mékinac, et qui est en train de se fermer.
Je me demande si ça ne pourrait pas faire partie, à un moment
donné, d'un réseau qui pourrait relier et le parc Mastigouche par
le nord et la réserve Saint-Maurice. Ce pourraient être des
projets éloignés, mais je me demande s'il n'y aurait pas lieu de
ne pas l'oublier, de ne pas le laisser complètement fermé, je ne
le sais pas.
M. DEMERS: Actuellement, le parc du mont Sainte-Anne fait-il ses frais
ou bien si ça se solde par un déficit d'exploitation
substantiel?
M. SIMARD (Richelieu): Nous allons y venir, M. le Président,
dans...
M. DEMERS: Dans l'exploitation, je m'excuse. C'est parce que ça
ressemblait pas mal à ça, le parc du mont Sainte-Anne.
M. SIMARD (Richelieu): Pour tout de suite, je peux répondre au
député que nous avons un surplus assez intéressant.
M. DEMERS: Vous avez un surplus assez intéressant. Est-ce que
c'est ainsi dans tous les parcs de la province?
M. SIMARD (Richelieu): Nous allons y revenir tout à l'heure, vous
pourrez poser les questions en temps et lieu.
M. GAGNON: Au niveau des investissements, est-ce que le ministère
fait beaucoup de travaux en régie ou si tous les travaux, au niveau de
la capitalisation, sont faits par soumissions publiques ou donnés sans
soumissions publiques? Quelle est la pratique générale en
pourcentage par rapport au montant des immobilisations?
M. SIMARD (Richelieu): Pour ce qui est du parc, tous les travaux, je
dirais à peu près 80 p.c. des travaux, sont en soumissions
publiques, même 90 p.c. Nous avons dû procéder, je crois,
à un ou deux contrats en régie, à cause du manque de
temps, l'automne dernier, pour agrandir le terrain de stationnement pour
l'utilisation des skieurs' pour l'hiver qui vient de se terminer. C'est
très minime par rapport à tous les investissements qui ont
été...
M. GAGNON: A l'intérieur des travaux qui sont faits, en vertu des
ententes Canada-Québec soit ARDA ou l'ODEQ, est-ce qu'il n'y a pas desi
travaux qui ont été effectués sans soumissions publiques?
A ce moment-là, entre autres, j'aurais appris qu'en Gaspésie il y
a eu certains travaux effectués sans soumissions publiques et je suis
surpris parce que le gouvernement fédéral était assez
sévère sur la nécessité de
demander des soumissions publiques? Cela a dû être fait dans
le cadre des travaux de l'ODEQ.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, il faudrait
peut-être poser la question au ministre responsable de l'ODEQ.
M. GAGNON: Non, mais c'est le ministère qui demande des
soumissions ou qui les donne en régie ou qui les donne sans
soumissions.
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce que vous savez le nom du projet en
particulier? Pourriez-vous me dire quel projet en particulier?
M. GAGNON: Je crois qu'il y en a eu, je crois que le
sous-ministre...
M. SIMARD (Richelieu): Je n'ai rien, ça ne fait pas assez
longtemps.
M.GAGNON: Entre autres, je pense aux travaux de la pisciculture de
L'Anse-Pleureuse.
M. SIMARD (Richelieu): Je n'ai pas toute l'information, je sais qu'il y
a certains contrats qui ont été négociés, mais ce
sont des contrats minimes. Les gros contrats ont été
donnés en soumissions publiques. La construction de la bâtisse,
entre autres; l'achat des bassins en fibre de verre ont été
donné à soumissions négociées parce qu'il y a
seulement une couple de fabricants qui font de ces types de bassins. Je n'ai
pas d'autres informations, personnellement.
M. DEMERS: A la page 55, dans la rénovation et construction,
72/73, 19 aquariums et terrariums, est-ce qu'on pourrait me définir ce
que c'est un terrarium? Je m'excuse.
M. SIMARD (Richelieu): C'est un lot de terre avec de la mousse pour les
grenouilles, de ces choses-là.
M. DEMERS: C'est le "fun". C'est ça qui est un terrarium. C'est
une espèce de marécage artificiel. C'est un nom
français?
M. HOUDE (Fabre): Très français, avec origine latine.
M. DEMERS: Je sais qu'il y a... M. HOUDE (Fabre): Terra. M. DEMERS: Moi
je l'aurais mis... M. HOUDE (Fabre): Au pluriel.
M. DEMERS: Terraria. De toute façon, je remercie
l'encyclopédie de Fabre de m'avoir donné la genèse de ce
mot.
M. HOUDE (Fabre): II faut dire que l'encyclopédie, hier soir,
s'était posé la même ques- tion que celle que se pose le
député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: Vous avez trouvé quelqu'un...
M. HOUDE (Fabre): D'excellents fonctionnaires pour l'expliquer.
M. GAGNON: Au niveau des investissements, en ce qui concerne les pistes
de ski, est-ce que le ministère projette cette année de faire un
peu plus, davantage, surtout en Gaspésie où je constate qu'il y a
beaucoup de motoneiges. C'est peut-être la partie un peu
négligée. Si je vois ce qui se fait dans les autres pistes
extérieures, hélas! c'est le jour et la nuit, ça fait
qu'il y a une différence dans la clarté. Je crois que, surtout en
Gaspésie, dans ma région, entre autres la réserve de
chasse de Matane qui est peut-être la plus belle de toute la province...
Je me demande si le ministère met à la disposition les
crédits nécessaires afin de résoudre un peu ce
problème. Je sais que l'année dernière, à Cap-Chat
entre autres, il y avait eu une réunion, le représentant du
ministère, M. Lajoie, était là. D'ailleurs, j'avais
remarqué que les motoneigistes aiment avoir des pistes construites,
aiment avoir de l'ordre, aiment que la faune soit protégée, que
la forêt soit protégée et ils demandent avec beaucoup
d'empressement la collaboration du ministère. Je ne sais pas si le
ministre a des crédits supplémentaires au niveau de ces
investissements et ce qu'il prévoit faire.
M. SIMARD (Richelieu): Vous parlez du ski ou de la motoneige?
M. GAGNON: De la motoneige.
M. SIMARD (Richelieu): La motoneige.
M. GAGNON: Les pistes de motoneigistes.
M. SIMARD (Richelieu): Nous nous occupons des circuits, des pistes de
motoneige à l'intérieur de nos parcs et réserves.
Maintenant, c'est le ministère des Transports qui subventionne les clubs
de motoneige.
M. GAGNON: C'est-à-dire qu'il ne subventionne pas. J'ai pris des
informations et le ministère des Transports donne des panneaux de
signalisation pour permettre aux clubs de motoneigistes de faire de la
signalisation.
M. SIMARD (Richelieu): Je ne connais pas la réglementation par
coeur, mais si ma mémoire est bonne, il donne tant de dollars par mille
de piste.
M. LESSARD: ... pour autant que les critères sont de 11
motoneiges au mille enregistré. C'est un montant de $600,000 qui a
été mis à la disposition...
UNE VOIX: ... pour la signalisation.
M. SIMARD (Richelieu): Non, non, pour la construction de pistes.
M. TETRAULT: Est-ce que c'est fait conjointement avec le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche ou si c'est
donné aux différents organismes?
M. SIMARD (Richelieu): Cela a été expliqué hier
matin par le Dr Moisan. C'est le ministère des Transports qui s'occupe
de ça avec le ministère des Terres et Forêts. Mais tout
projet d'aménagement de pistes de motoneige à l'extérieur
des parcs, même à l'extérieur des parcs, doit être
soumis à notre ministère pour approbation de façon que
nous puissions nous assurer que les sentiers de motoneige ne passent pas dans
des endroits, dans des ravages d'hiver de gros gibiers.
M. DEMERS: M. le Président, à la page 56, implantation du
réseau, service de la planification. On parle de l'équipe de la
planification. Est-ce qu'on peut savoir qui compose cette équipe ou si
c'est planifié...
M. SIMARD (Richelieu): Est-ce que vous voulez avoir les noms?
M. DEMERS: Je voudrais avoir, si on parle d'une équipe... Quand
on parle de l'équipe de hockey des Canadiens, il y a tant de joueurs et
on vient à bout de les trouver. C'est parce qu'il m'a semblé,
sans reproche à personne, qu'on a fait pas mal de prose dans cette page.
C'est bon ça.
M. SIMARD (Richelieu): Vous voulez avoir les noms et le poste qu'occupe
chacun...
M. DEMERS: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): Le directeur du service de la planification est
M. Guy Bussières qui est ingénieur et urbaniste. Il est
assisté de Laurent Bouliane, ingénieur forestier qui s'occupe de
planification sectorielle, Jean-Guy Fa-lardeau, ingénieur forestier
à la planification régionale, Yvan Berthiaume, ingénieur
forestier attaché aux inventaires.
Richard Côté, ingénieur forestier, en charge du
tourisme nautique; Michel Reitelman, architecte paysagiste, qui est à la
planification régionale; Benjamin Balatti, agronome.
M. DEMERS: Ballasti?
M. SIMARD (Richelieu): Balatti, en charge des activités dans les
parcs; André Ricard, technicien en travaux publics attaché au
tourisme nautique; Marc Durand, technicien en travaux publics, aux inventaires;
une sténo, Mlle Violette Leclerc; André Mack, Paul Le Pan,
François Desrochers et René Grégoire sont tous des
techniciens en arts appliqué et graphique.
M. DEMERS: Vous avez quatre ou cinq ingénieurs forestiers?
M. SIMARD (Richelieu): Quatre, c'est cela, et un ingénieur...
M. DEMERS: II y a quasi autant d'ingénieurs forestiers qu'aux
Terres et Forêts.
M. SIMARD (Richelieu): II faut bien. M. DEMERS: Je comprends.
M. LESSARD: Je ne sais pas, M. le Président, si je suis dans
l'ordre mais en tout cas, je suis au niveau de l'implantation du réseau.
Je tiens d'abord à m'excuser pour n'avoir pu, hier, assister au
début des séances de la commission parlementaire du tourisme. Les
moyens de communication étaient extrêmement difficiles dans la
région hier; d'ailleurs, certains se sont risqués avec des
conséquences assez déplorables.
Au niveau de l'implantation du réseau, on parle du camping
Manicouagan et on prévoit une somme de $330,000 cette année. L'an
dernier, le ministre nous avait parlé d'une somme de $100,000 qui devait
être dépensée dans cette région et qui était
prévue. La question que je pose au ministre... Est-ce que je suis dans
l'ordre, M. le Président?
M. DEMERS: Ah oui!
M. LESSARD: La question que je pose au ministre est celle-ci: Est-ce que
ces $100,000, au lac Louise, ont été dépensés l'an
dernier? Comme je connais la réponse: Est-ce que cette fois nous sommes
assurés que les $330,000 seront bien dépensés et qu'on
commencera, en fait, l'implantation d'un terrain de camping dans cette
région? Je sais que le ministre est très conscient des besoins
qui existent, étant donné le nombre grandissant de visiteurs dans
la région. L'an dernier ou il y a deux ans l'Hydro-Québec a
dû limiter le nombre de visiteurs à 30,000 parce qu'on n'avait pas
les moyens ni l'équipement nécessaire pour satisfaire à
l'hébergement de ces gens-là.
Est-ce qu'on peut être assuré, M. le Président, que
cette fois le ministère commencera à implanter ce terrain de
camping qui s'avère extrêmement nécessaire?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, comme le
député de Saguenay vient de le mentionner, nous n'avons pu
dépenser les $100,000 l'an dernier, à cause des problèmes
que nous causait l'Hydro-Québec à ce moment-là.
M. LESSARD: Elle vous cause toujours des problèmes.
M. SIMARD (Richelieu): C'est peut-être une déformation dans
ce temps-ci; je m'excuse, M. le Président. Je l'ai annoncé et il
est exact que nous allons dépenser cette année les $300,000.
M. LESSARD: Je sais que le ministre est allé dans la
région, il a annoncé $5,000 de subvention à l'organisme de
tourisme ainsi que cette somme-là pour le parc Louise. J'espère
que cette...
M. DEMERS: Est-ce qu'il y avait une difficulté sérieuse
avec l'Hydro-Québec l'an dernier? Quelle était la nature de la
difficulté?
M. SIMARD (Richelieu): Sur l'emplacement du terrain de roulottes ou
d'aménagement résidentiel temporaire que l'Hydro-Québec
avait construit là-bas, on planifiait, nous, d'aménager notre
terrain de camping. On s'est aperçu, l'an passé, que
l'infrastructure qui avait été construite par
l'Hydro-Québec était par exemple, les trous d'homme
étaient en bois réellement temporaire, pour la
durée des travaux. Nous ne pouvions pas implanter notre parc sur ce
système d'infrastructure. Cette année, je pense qu'on va aller
même plus loin que cela.
N'étant plus tenu à l'infrastructure qui devait être
en parfait état, on va essayer même de trouver un emplacement plus
près du barrage et qui sera peut-être plus agréable aux
campeurs. Déjà la semaine prochaine un de nos ingénieurs,
M. Saindon, s'en va là-bas pour définir et à la
mi-août on pourra demander nos soumissions pour la construction du
camping.
M. LESSARD: ... vous efforcer à augmenter le montant
d'investissement à $330,000. Moi aussi je croyais que l'infrastructure
qui avait été placée là était une
infrastructure satisfaisante.
M. GAGNON: Au niveau des campeurs, près des barrières,
l'entrée soit des réserves ou des parcs, je remarque que dans
certains cas le ministère a fait des clairières, a fait des
accomo-dations et les gens, au lieu de pénétrer à
l'intérieur des réserves en quantité considérable,
au lieu de parcourir tous les chemins de la forêt et de déranger
la faune dans ses ravages... Le ministère a créé autour de
ces barrières des aménagements avec l'électricité
et les gens s'en vont là les fins de semaine, avec leur famille; c'est
très accommodant, c'est très intéressant. Je ne sais pas
si le ministre saisit toute l'importance de cela.
Je veux parler d'un projet extrêmement intéressant que j'ai
soumis au ministère.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président... M. GAGNON: C'est dans
l'investissement.
M. SIMARD (Richelieu): ... je voudrais faire remarquer au
député de Gaspé-Nord que toute cette question a
été discutée à fond hier.
M. GAGNON: Non, non, je parle des investissements que le
ministère fait.
M. SIMARD (Richelieu): Dans le service des parcs?
M. GAGNON: Parcs et réserves, oui. C'est dans
l'investissement.
M. DEMERS: II peut toujours poser sa question.
M. GAGNON: La première condition essentielle est le service de
l'électricité. Il y a, entre autres, la rivière Cap-Chat
qui est l'entrée et la sortie de toute la réserve Matane et la
réserve Cap-Chat. Il y a, à cet endroit, une circulation
extrêmement dense. Le ministère est appelé à faire
une entente avec l'Hydro-Québec pour contribuer, pendant cinq ans,
à $2,500 annuellement à l'installation d'un service
d'électricité à la barrière qui est
éclairée au gaz propane et dont l'éclairage et l'entretien
coûtent environ $800 par année au ministère.
Je sais qu'à plusieurs barrières le ministère a
établi des moteurs électriques qui ont coûté des
fortunes au ministère, $3,000, $4,000, $5,000 pour donner un petit
éclairage à des bâtisses. Qu'est-ce que vous voulez? Cela
s'imposait. J'ai un cas, en particulier, présent à la
mémoire sur la rivière Cap-Chat. Le ministère pourrait, en
faisant une entente avec l'Hydro-Québec, y fournir $2,500 annuellement
sur une période de cinq ans. En incluant le coût
d'éclairage, si le ministère dépense $2,500
d'éclairage, cela ne lui coûte rien parce que c'est inclus dans
l'éclairage; de ce fait, le ministère pourrait se procurer le
service de l'électricité pour faire un aménagement
près de cette barrière, puisque tout le défrichage est
fait. Ceci permettrait aux gens d'aller en pique-nique, et au ministère
d'avoir de l'éclairage dans sa bâtisse et à
l'extérieur, parce que si vous voyiez tous les préposés
à la barrière qui sont là la nuit et qui cherchent dehors
parce qu'il y a une bonbonne de gaz propane qui chauffe à
l'intérieur, cela est très malsain.
Si les gens du ministère arrêtaient dans cette
bâtisse c'est une roulotte ils découvraient une
odeur de gaz propane; je me demande si le ministère de la Santé
allait sur les lieux, s'il ne la condamnerait pas. Pour $2,500, durant une
période de cinq ans, vous auriez votre électricité incluse
dans ce coût. Le type qui en paierait 50 p.c., c'est un individu, il
ferait l'installation d'un moteur et, en cas de panne
d'électricité, il pourrait faire un retour au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et fournir
l'électricité en cas de panne. Je crois que le ministère
va manquer le bateau. D'ici un an ou deux, avec le développement des ...
au niveau touristique parce qu'il y a eu un rapport
préparé tout dernièrement le ministère sera
obligé de faire l'installation, il n'aura pas reçu la
collaboration d'un individu qui va payer 50 p.c.
de cela pour une dépense d'environ $12,000 sur cinq ans, y
compris la dépense de l'entretien de l'électricité.
M. SIMARD (Richelieu): Etant donné que le député de
Gaspé-Nord est retombé dans l'exploitation, je vais
laisser...
M. GAGNON: Non, dans l'investissement. Est-ce que le coût de
l'installation de l'électricité est un investissement ou si c'est
une exploitation? C'est un investissement.
M. SIMARD (Richelieu): En fait, je ne voudrais pas discuter...
M. GAGNON: Enfin, je pense.
LE PRESIDENT (M. Picard): L'honorable député
d'Abitibi-Est.
M. GAGNON: Bien, je veux avoir une réponse. Je crois qu'il y a un
officier du ministère qui...
M. SIMARD (Richelieu): Le coût du projet est d'environ $35,000.
Les coûts partagés à 50-50 entre l'individu concerné
et le ministère représenteraient environ $2,500 par année
sur une période de cinq ans. Mais le ministère a
vérifié les coûts d'entretien par la suite et les
coûts actuels sont de $700 en comparaison de $2,500 par année.
M. GAGNON: Qu'est-ce que vous entendez par les coûts
d'entretien?
M. SIMARD (Richelieu): Le coût de l'électricité ou
du gaz propane actuel...
M. GAGNON: Oui.
M. SIMARD (Richelieu): ... représente $700 par année. Le
ministère, en retour, devrait payer pour une période de cinq ans
le montant de $2,500 et, par la suite, un montant d'environ $1,200 à
$1,400 annuellement pour la dépense de l'électricité.
M. GAGNON: Non, la dépense de l'électricité serait
contenue dans l'entente qui comprend les $2,500 versés annuellement,
selon ce que l'Hydro-Québec m'a dit. Nous, on charge $2,500 au niveau
des investissements; si le coût d'électricité
dépensé va plus haut que $2,500, on va charger la
différence. C'est compris dans les $2,500. Si vous dépassez
$2,500 pour le coût de l'électricité, ça ne
coûte rien pour l'investissement.
M. SIMARD (Richelieu): Très bien, mais cela, c'est pour une
période de cinq ans. Par la suite, c'est sûr qu'il y aura de
l'électricité à payer quand même.
M.GAGNON: Par la suite, c'est évident. Mais à ce
moment-là, vous aurez des installations qui permettront de centraliser
toute la population d'une région considérable qui se
promène de par la forêt, qui est un danger d'incendie, surtout la
région de Cap-Chat ou de Sainte-Anne-des-Monts, quand on sait les
incendies de forêt qu'il y a là depuis trois, quatre ans; c'est
incroyable et impensable. Je crois que vous ne devriez pas rater l'occasion de
débourser une somme de $12,500 pour une période de cinq ans pour
avoir à cet endroit un service d'immobilisations qui est essentiel dans
l'accueil des gens, dans l'organisation de vos barrières. C'est
tellement essentiel que vous avez installé des moteurs
électriques dans des bâtisses, à des barrières, qui
ont coûté des fortunes; vous les avez entretenues durant trois,
quatre, cinq, six, sept, huit ans et à ce moment-là vous avez
été obligés de les retirer et de fermer toute la boutique.
Je crois que ce n'est pas exagéré, écoutez, $12,500 pour
un ministère, cinq ans, je crois que le ministre peut... on s'entend,
d'accord, le ministre va prendre ça et je crois que ce n'est pas
terrible. Vous allez vous faire des accommodations, vous allez contrôler
le public.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, si vous me le
permettez...
M. GAGNON: Qu'on s'entende avec le député de
Gaspé-Nord et ça va bien.
M. SIMARD (Richelieu): D'accord. Nous allons réétudier la
question et nous verrons si nous allons procéder, oui ou non.
M. GAGNON : Dans un temps relativement court.
M. SIMARD (Richelieu): Oui. M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député d'Abitibi-Est.
M. GAGNON: ...le ministre et ses officiers comprendront très
bien.
M. TETRAULT: M. le Président, dans l'implantation du
réseau des parcs, dans le parc de La Vérendrye, on relate ici en
détail que le gouvernement a acheté en 1958 O'Connell
Construction, ce qu'on appelait Le Domaine dans le temps. Est-ce que le
gouvernement surveille l'emplacement touristique qu'il y a là? Je
voudrais citer un cas particulier, il y avait une très bonne cuisine au
Domaine avant, aujourd'hui ç'a été donné en
concession, c'est extrêmement sale, la nourriture n'est pas mangeable,
les touristes, il y a un abus flagrant...
LE PRESIDENT (M. Picard): A l'ordre, s'il
vous plait ! J'aimerais rappeler au député d'Abitibi-Est
que nous sommes à l'implantation du réseau et non pas à
l'exploitation.
M. TETRAULT: C'est justement ça ici...
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, c'est au programme 6,
élément 2, l'exploitation.
LE PRESIDENT (M. Picard): Nous sommes présentement au programme
6, élément 1.
M. SIMARD (Richelieu): Et nous avons déjà les
explications.
M. TETRAULT: Vous parlez d'aménagement de nouveaux camps de
touristes pour un total de $500,000 et vous dites que le tout, l'auberge, les
camps de pêche, est fait par le gouvernement. Donc, je crois que
ça tombe dans ces critères aussi.
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons tous les détails au programme
6, élément 2, sur l'exploitation. On va donner toutes les
réponses aux questions que l'honorable député nous
pose.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, à l'implantation des
réseaux, je voudrais attirer l'attention du ministre sur une situation
actuellement assez litigieuse mais qui mérite, je pense bien,
l'attention du ministère. Cela va concerner à la fois la
rivière à saumon et des stations piscicoles. Actuellement, comme
on le sait, dans la région de Baie-Trinité, il y a une station
piscicole qui a été construite en 1967 grâce à une
subvention du gouvernement fédéral, qui appartient actuellement
à la Domtar, et qui n'a jamais été mise en exploitation,
malheureusement. D'un autre côté, il y a depuis un an au CEGEP de
Hauterive une nouvelle option qui me parait extrêmement
intéressante et qui a été commencée, soit l'option
cygénitique et halieutique. Le CEGEP de Hauterive désirerait
justement concrétiser cette option et permettre aux étudiants de
prendre une expérience concrète dans le milieu; il
désirerait avoir un territoire où il pourrait se faire des
recherches soit sur la faune, soit sur certains produits forestiers.
Dans la région de Baie-Trinité, en plus de la station
piscicole dont je parlais, il y a des édifices qui appartiennent
actuellement au ministère des Terres et Forêts, suite à un
échange qu'il y a eu avec la Domtar et le territoire de
Lebel-sur-Quevillon. Il y a aussi, M. le Président, et le
ministre est certainement au courant une rivière à saumon
qui est sous bail jusqu'en 1977 à la compagnie Domtar. Il est dit dans
le bail, comme dans tout autre bail, qu'à trente jours d'avis le
ministère peut mettre fin à ce bail.
M. le Président, je sais qu'en 1971, d'après M.
Dubé, qui a écrit un volume, "La dernière chance du
saumon", le ministère devait faire de cette rivière "une
dernière chance du saumon".
En 1971 le ministère devait faire de cette rivière
à saumon une réserve de pêche. Malheureusement, il ne
semble pas que ça se soit concrétisé. Mais je pense que
si, par exemple...
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je crois que le
député de Saguenay est totalement hors d'ordre parce que nous
avons discuté de toutes ces questions hier dans le secteur faune. Est-ce
que...
M. LESSARD: Non, voici...
M. SIMARD (Richelieu): Je pourrais répondre à la question
sur la station piscicole mais non pas à tout ce qui a trait à la
rivière à saumon et du bail avec la compagnie Domtar et tout,
ça a été discuté hier.
M. LESSARD: Encore une fois, M. le Président, je comprends et je
n'ai pas du tout l'intention de revenir en arrière. Au moins, concernant
cette station piscicole, est-ce que le ministère a étudié
la possibilité de se faire, même au prix de $1, remettre par la
compagnie Domtar la station piscicole qui n'a jamais été
utilisée, qui, à mon avis, répond assez bien aux besoins
des stations piscicoles, du ministère et qui pourrait être
utilisée un peu comme c'est le cas pour la rivière Matamec, soit
comme centre de recherches dans la région et en collaboration avec le
CEGEP de Hauterive qui donne une option en cynégétique et en
halieutique?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère a été
informé par la compagnie qui est propriétaire de la station
piscicole d'une demande qui aurait été faite par le CEGEP de
Hauterive. Le ministère n'a aucune objection à ce que la
compagnie Domtar cède au CEGEP ou à tout organisme qui veut s'en
occuper, la station piscicole construite par la compagnie Domtar. Il s'agit
d'un établissement dont l'aménagement a connu beaucoup de
difficultés sur le plan technique; effectivement, elle n'a jamais
produit de saumoneau. Et le ministère comme tel, avec la production de
saumoneaux qu'il a à sa station piscicole de Gaspé, en plus de la
nouvelle station piscicole de l'Anse-Pleureuse où on atteint une
production annuelle d'environ 350,000 saumoneaux, n'a pas besoin de cette
station piscicole. Nous avons déjà refusé que Domtar nous
refile cet établissement où il y a des difficultés,
d'après nos experts en station piscicole, presque insurmontables.
M. LESSARD: Maintenant, advenant la possibilité où le
CEGEP je comrends que le sous-ministre nous dise qu'il y a des
difficultés techniques presque insurmontables obtienne cette
station piscicole, est-ce que le ministère a
l'intention de collaborer avec le CEGEP pour lui permettre d'obtenir au
moins...
M. SIMARD (Richelieu): Comme nous le faisons pour l'entreprise
privée, nous sommes prêts à collaborer sur le plan
technique. En fait, étant donné qu'on vient de vous dire que nous
avons refusé d'accepter l'offre de la Domtar parce qu'il y avait des
difficultés techniques tellement grandes, je crois qu'on a
répondu à la question par le fait même.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: M. le Président, dans le parc de la région de
La Chaudière, est-ce qu'il y a quelque chose à l'horizon? Est-ce
qu'il y aura un parc national qui serait en voie de concrétisation?
Est-ce que le ministre peut nous dire où en est la situation à ce
sujet? Parce que je pense que le ministre s'était engagé à
fournir pour le mois de juin 1972 au Conseil de développement de La
Chaudière des informations à ce sujet. Est-ce qu'il a
communiqué avec ces gens ou entend-il le faire bientôt? Qu'est-ce
qui empêche la création d'un parc à cet endroit?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, il est exact que j'ai
rencontré les gens de la région. Maintenant, vous êtes
aussi au courant qu'il y a une équipe de hauts fonctionnaires des parcs
nationaux qui ont parcouru à peu près toutes les régions
du Québec afin d'analyser les possibilités de créer un,
deux, trois ou quatre nouveaux parcs nationaux au Québec. Il a
été question de la région de Témiscamingue et
notamment de la région que le député vient de souligner.
Maintenant, c'est à l'étude, c'est encore rendu à Ottawa;
nous avons certains documents ici au ministère, mais il n'est pas
question pour le moment d'entreprendre ou d'aller plus loin à cet
égard. Le ministère n'a pas pris de décision et je ne
crois pas que le gouvernement fédéral en ait pris non plus.
M. TETRAULT: En ce qui concerne le parc de Témiscamingue, si je
me souviens bien d'une déclaration de M. Jean Chrétien, il a dit
qu'il était prêt et que cela dépendait strictement du
provincial si le plan n'était pas aménagé.
M. SIMARD (Richelieu): Je ne suis pas ici pour discuter des
déclarations du ministre fédéral.
M. TETRAULT: C'est une déclaration qui a été faite
à la Chambre des communes; donc, elle devrait être officielle.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je pense bien que le
député d'Abitibi-Est devrait poser sa question à M.
Chrétien.
M. TETRAULT: Non. La question a été posée par le
député de Témiscamingue. On lui a répondu que
c'était le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche et la province de Québec qui retardaient tout. Donc, cela ne
concorde pas avec la réponse du ministre. Est-ce que c'est vrai?
M. SIMARD (Richelieu): Je le répète une autre fois: Ce
n'est pas à moi de discuter les déclarations de mon
collègue d'Ottawa.
UNE VOIX: Mais il vous accuse.
LE PRESIDENT (M. Picard): C'est le privilège du ministre de
répondre ou pas.
M. TETRAULT: Oui, mais il l'accuse, en disant que c'est le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche qui ne fait pas
son devoir. On ne discute pas d'une déclaration.
M. DEMERS: Est-ce que le ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche a fait son devoir dans ce domaine? Cela, c'est une question
qu'on peut poser au ministre.
M. SIMARD (Richelieu): Je crois que nous avons fait notre devoir et que
nous continuons à le faire. Comme je vous l'ai dit tout à
l'heure, c'est à l'étude, mais il faut quand même analyser
tout ce qui est à l'intérieur d'un parc national; cela a aussi
des implications pour les Terres et Forêts, les Richesses naturelles et
tout. Il faut savoir aussi si la population de la région est prête
à recevoir un parc national, parce que vous savez qu'à
l'intérieur d'un parc national il n'y a aucune exploitation, que ce soit
minière, que ce soit forestière et...
M. DEMERS: Vous ne m'apprenez rien en me disant cela.
M. SIMARD (Richelieu): ... il n'y a plus de chasse. Alors, je ne sais
pas si les gens de Témiscamingue...
M. TETRAULT: Est-ce que l'Hydro-Québec est au courant de ces
règlements-là?
M. DEMERS: L'Hydro-Québec est toujours au courant.
M. SIMARD (Richelieu): Ils sont censés être 12,012 au
courant, M. le Président.
M. DEMERS: Est-ce que l'implantation du parc dans la région de La
Chaudière ne serait pas reliée à l'exploitation
forestière dont on aurait peur qu'elle ralentisse le
développement? La compagnie Domtar n'aurait pas fait des interventions
pour empêcher l'implantation d'un parc, étant donné qu'il
n'y aura plus d'exploitation forestière dans ce coin-là?
M. SIMARD (Richelieu): On ne m'a jamais informé de telles
choses.
M. DEMERS: Si je me réfère à certains articles de
journaux qui avaient paru à l'époque, cela aurait
été la pierre d'achoppement. Si le ministre n'est pas au courant,
c'est que le journaliste était certainement très mal
informé.
M. SIMARD (Richelieu): Je pense bien que c'est le ministère des
Terres et Forêts qui doit répondre à cette question. Avant
de prendre une décision à savoir si nous devons accepter un parc
national ou non, je pense bien, comme je le disais tout à l'heure, qu'il
faut que le ministère des Terres et Forêts, le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, le ministère des Richesses
naturelles tombent d'accord en principe. Pour ce qui est des coupes de bois, je
ne crois pas qu'il y ait une compagnie comme telle qui vienne à bout de
faire changer une décision du gouvernement.
M. TETRAULT: M. le Président, dans le service de la
planification, est-ce que le ministre peut nous dire où en est rendue la
réserve Kipawa qui est située à la partie ouest du parc de
La Vérendrye? Est-ce qu'elle va être encore accessible à
toute la population ou si elle tombe sous le contrôle du parc?
M. SIMARD (Richelieu): II n'y a pas de changement prévu pour
73/74 dans le système d'exploitation de Kipawa.
M. TETRAULT: II n'y a pas de programme de planification pour faire des
sites touristiques et tout cela dans ce grand territoire-là?
M. SIMARD (Richelieu): Pas en 73/74.
M. DEMERS: M. le Président, est-ce que la ville de
Grand'Mère aurait sollicité une aide financière du
ministère pour un terrain de camping au lac des Neiges, près de
Grand'Mè-re?
M. SIMARD (Richelieu): Nous ne croyons pas avoir eu une demande de la
municipalité de Grand'Mère.
M. DEMERS: II n'y a eu aucune subvention accordée à la
ville de Grand'Mère?
M. SIMARD (Richelieu): Pour ce qui est du ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche, non.
M. DEMERS: Rien pour la ville de Shawini-gan, non plus?
M. SIMARD (Richelieu): Je ne crois pas, M. le Président.
M. DEMERS: C'est que le Nouvelliste du 20 septembre 1972 disait:
"Grand'Mère demande de l'aide financière c'est par l'OPDQ,
je m'excuse pour créer un terrain de camping". Mais, vous ne
contrôlez rien dans l'OPDQ?
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que nous sommes toujours mis
au courant lorsqu'il y a développement touristique.
M. DEMERS: Est-ce que vous avez été mis au courant de ce
développement touristique projeté?
M. SIMARD (Richelieu): Nous n'avons pas été mis au
courant. Maintenant, si c'est demeuré au niveau de la demande, si
l'étude n'a pas été faite de la part de l'OPDQ ou du
ministère, bien sûr qu'à ce moment-là nous ne sommes
pas au courant de toutes les demandes qui sont faites par toutes les
municipalités ou tous les organismes de la province de Québec
à l'OPDQ. C'est impossible de vérifier toutes ces
demandes-là. Il y a communication entre le ministère et l'OPDQ
lorsque des décisions doivent être prises, à savoir si on
doit y aller ou si on doit aménager un site ou non.
M. TETRAULT: M. le Président, j'aimerais savoir s'il a
été discuté hier matin, lorsque vous avez parlé de
la faune, du fameux projet d'un parc un fleuve, un fleuve un parc.
M. SIMARD (Richelieu): Je ne crois pas, non.
M.GAUTHIER: Est-ce qu'on pourrait connaître les intentions du
ministère là-dedans? Est-ce qu'il a l'intention de donner suite
à ce projet et qu'a-t-il l'intention de faire cette année
à ce sujet?
M. SIMARD (Richelieu): Nous sommes au courant. Nous possédons le
rapport d'un parc un fleuve. C'est un rapport qui, à mon sens, est
préliminaire. Je crois que le service de l'environnement possède
aussi toutes les informations qui ont été données par ceux
qui ont préparé ce rapport. C'est très
préliminaire. Premièrement, je pense que nous devons
étudier si c'est faisable, oui ou non, et si une chose comme ça
serait rentable sur le plan touristique. Nous savons que toute cette
région a une vocation plutôt économique et industrielle
mais il reste à savoir si les deux peuvent se marier facilement.
M. GAUTHIER: La formule est à vocation économique
industrielle du côté de Richelieu, mais serait fort
intéressante sur la rive nord.
M. SIMARD (Richelieu): Non, on parle de l'archipel des îles qui
est du côté de Montréal, à peu près en face
de Montréal-Nord, où vous avez des usines pétrochimiques,
où il y a quand même un degré de pollution assez
élevé. Ce sont toutes ces questions qu'il faut étudier.
Sur le principe et comme idée, je trouve ça extraordinaire. Mais,
est-ce faisable, et jusqu'à quel point peut-on marier la pollution ou
dépolluer en premier lieu? Peut-être que c'est un programme
à long terme qui serait faisable. Pour l'immédiat, en ce qui
regarde notre ministère et notre
budget pour l'année qui vient, je crois que nous n'avons
absolument rien à faire dans ce secteur.
M. GAUTHIER: Dans un autre domaine, il est fait mention, à
plusieurs reprises dans le rapport, de camps "housekeeping". Voulez-vous
m'expliquer exactement ce que c'est et de quelle façon on peut les
réserver, à quel coût et comment?
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont des chalets pour des fins de...
LE PRESIDENT (M. Picard): D'exploitation?
M. DEMERS: Mais une définition.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, il ne faudrait toujours
pas...
LE PRESIDENT (M. Picard): Cela chevauche tout le temps.
M. DEMERS: C'est pour savoir si c'est dans l'exploitation. Il faut
toujours savoir ce que c'est.
LE PRESIDENT (M. Picard): Je me demande si on n'aurait pas pu
décider au début d'étudier les deux éléments
en même temps.
M. SIMARD (Richelieu): Je n'ai pas d'objection à en parler plus
tard.
M. DEMERS: Oui, cela aurait été mieux et ça aurait
réglé toute l'affaire d'un seul coup.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, on s'excuse pour les
anglicismes qui se glissent de temps à autre.
M. TETRAULT: II est employé couramment en France.
M. DEMERS: C'est du "housekeeping".
M. SIMARD (Richelieu): Ce sont actuellement des chalets sans pension.
Nous avons dans certains de nos parcs des chalets avec pension,
c'est-à-dire des endroits où nous avons des chalets de
pêche et un service de salle à manger. D'autres camps et
c'est une formule extrêmement populaire sont
aménagés avec les ustensiles de cuisine, la literie avec tout,
mais on ne fournit pas les repas, c'est-à-dire que les clients apportent
leur nourriture et font leur propre popote.
M. GAUTHIER: De quelle manière les réservations sont-elles
faites? Est-ce toujours par le fameux numéro de
téléphone?
M. SIMARD (Richelieu): Non, les réservations sont faites par les
différents bureaux de district. Dans chacun des parcs, nous
annonçons habituellement par les communiqués de presse que ces
chalets seront réservés à compter du 1er février et
nous faisons les réservations. Quant au prix, selon les services qu'on
trouve dans les chalets en question, il varie, si ma mémoire est
fidèle, de $8 à $13 par jour par personne.
M.GAUTHIER: Quelle est la durée de séjour minimale et
maximale?
M. SIMARD (Richelieu): C'est habituellement de deux à six jours,
c'est-à-dire que nous ne permettons pas à une personne de louer
un chalet pour trois semaines ou un mois. Nous voulons rendre les chalets
accessibles le plus possible au public.
M. GAUTHIER: A première vue, est-ce que cela ne va pas à
l'encontre des séjours autorisés pour les gens qui veulent faire
de la pêche? Ils sont obligés d'entrer là le matin et de
sortir le soir. Quelqu'un va louer un chalet et il va y demeurer une semaine ou
je ne sais trop.
M. SIMARD (Richelieu): C'est une formule additionnelle. Nous avons la
pêche quotidienne pour la personne qui veut entrer le matin et sortir le
soir, c'est évidemment la formule la moins dispendieuse.
M. DEMERS: Non pas "qui ne veut pas " mais qui est obligé.
M. SIMARD (Richelieu): Qui veut entrer le matin et sortir le soir.
M. DEMERS: Elle est obligée de sortir le soir.
M. SIMARD (Richelieu): Elle est obligée de sortir le soir dans le
cas de la pêche quotidienne.
M. DEMERS: C'est ça!
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons l'autre formule dont on vient de
parler, les chalets sans pension où le type peut séjourner deux
ou trois jours. A chacun de ces groupes de chalets un territoire de pêche
est attribué. La troisième formule que nous avons, pas dans tous
les parcs, mais dans certains parcs, c'est la formule de chalets plus luxueux
ou avec un meilleur service. Je peux citer en exemple l'établissement
des Portes de l'Enfer dans le parc des Laurentides, où cela coûte
plus cher, où on fournit un service de salle à manger de
même que des guides.
M. GAUTHIER: Mais il n'existe rien de tel jusqu'à présent
dans les parcs de Joliette et de Mastigouche, sauf erreur?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministre va pro-
bablement vous expliquer cela un peu plus tard. Nous commençons
cette année l'étape no 2, où nous allons exploiter les
chalets et offrir en location au public des chalets dans les parcs de
Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle de même que dans la
réserve de Portneuf.
M. DEMERS: M. le Président, j'ai vu que, sur la rivière
Richelieu, pour l'exercice financier 73/74, $310,000 sont prévus. Cela
va consister en travaux de quel genre?
M. SIMARD (Richelieu): C'est une étude conjointe avec le
fédéral, tel que l'a annoncé il y a plusieurs mois le
ministre de l'Industrie et du Commerce, M. Guy Saint-Pierre. Cela fait partie
de l'aménagement de la Richelieu, qui est un programme conjoint. Comme
il nous faut garder certains deniers justement pour montrer à la partie
fédérale que nous sommes prêts à faire notre part,
nous avons mis une somme de $310,000 pour l'exploitation, soit pour construire
des quais ou des rampes de lancement pour faciliter l'accessibilité au
tourisme nautique. Ce qui est une partie de tout l'aménagement de la
Richelieu qui part des lignes américaines jusqu'au confluent du
Saint-Laurent. Cela fait partie d'un très gros programme.
M. DEMERS: Un programme fédéral. Est-ce que vous avez la
totalité du montant qui est prévu? Il n'y a pas de rapport de
remis.
M. SIMARD (Richelieu): On l'attend, on devrait l'avoir.
M. DEMERS: Le ministère de l'Industrie et du Commerce ne mettra
pas d'argent dans le projet. C'est le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche qui va investir.
M. SIMARD (Richelieu): Exactement. Oui.
M. DEMERS: Est-ce qu'il y a des prévisions pour les îles de
Sorel?
M. SIMARD (Richelieu): II y a aussi des prévisions pour les
îles de Sorel. Comme vous le savez, il y a déjà eu des
études faites à ce sujet pour faire de l'aménagement
permanent. J'ai moi-même constaté cette année avec les
inondations que nous avons connues qu'il est absolument impossible de
développer de façon permanente les îles de Sorel. A moins
de...
M. DEMERS: Baisser le niveau ou remonter les îles...
M. SIMARD (Richelieu): Ou monter les îles.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce qu'il y a d'autres questions â
l'élément 1: Implantation du réseau? Elément 1,
adopté. Elément 2: Exploitation du réseau.
L'honorable ministre.
M. SIMARD (Richelieu): Cet élément de programme a pour but
de mettre à la disposition des citoyens du Québec et des
visiteurs de l'extérieur pour des fins éducatives,
récréatives et touristiques des équipements et des
facilités favorisant les loisirs de plein air en milieu naturel. Il
comporte également l'exploitation d'équipement de même
nature en milieu para-urbain.
Nouvelles structures. Jusqu'en 72/73, le groupe de services, qui
était chargé de l'exploitation du réseau, cohabitait avec
des services de planification et de génie. Depuis la création
toute récente d'un service général de la recherche et du
développement qui a pris juridiction sur ces deux secteurs, le service
d'exploitation s'en tiendra spécifiquement à des
responsabilités inhérentes à son appellation. Il sera
procédé, en 73/74, à une réorganisation
administrative du bureau central de même qu'à la mise en route, au
niveau des districts, des nouveaux systèmes, de contrôle qui
permettront d'évaluer non seulement le degré de
rentabilité de chacun des parcs, mais aussi de chacun des
établissements du type commercial. Le service de l'exploitation ouvrira
également un nouveau bureau de district à Trois-Rivières.
Pour la poursuite des buts de cet élément de programme, le
service de l'exploitation gère quatre grands parcs, 27 réserves
dont neuf de pêche au saumon, deux parcs de récréation
intensive, 23 terrains de camping et de caravaning situés à
l'extérieur des parcs et réserves et trois parcs historiques.
Sommaire des activités. Pour ce qui est de la pêche. Dans
la poursuite du programme dit accessibilité amorcé en 1971,
plusieurs nouveaux lacs ont été rendus accessibles en 72/73 dans
les parcs de Portneuf, Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle et Sept-Iles.
Ceci a permis l'addition de 450 chaloupes supplémentaires qu'ont
utilisées 53,000 pêcheurs. Ceci a porté à 2,900 le
nombre de chaloupes disponibles et â 260,000 le nombre de personnes qui
en ont bénéficié.
Pour 73/74, un bureau central a été mis sur pied pour la
location des embarcations en fonction de la pêche à la
journée dans les parcs de Portneuf, Laurentides, Mastigouche, Joliette,
Mont-Tremblant et Papineau-Labelle. La clientèle aura accès par
ce bureau central à un total de 1,200 embarcations qui pourront
être réservées 48 heures à l'avance.
Chasse. Six parcs étaient déjà ouverts pour la
chasse; en 72/73, deux autres l'ont été pour la chasse
contrôlée de l'orignal.
Le parc du Mont-Tremblant dans le district de Montréal et la
réserve Dunière dans le parc de la Gaspésie. Ces deux
derniers parcs ont accueilli 234 chasseurs, ce qui a porté à
2,874 le total des chasseurs admis dans les huit parcs. De plus, 8,881 amateurs
de petite chasse ont fréquenté ces six parcs.
En 73/74 le parc Mastigouche sera ouvert pour la première fois
à la chasse contrôlée de l'orignal.
Pêche au saumon. En 72/73, neuf rivières à saumon
étaient exploitées par le ministère; six en
Gaspésie et trois sur la côte nord du fleuve. Il en sera ainsi en
73/74. On y pratique la pêche à la journée ou avec
séjour.
Camping. En 72/73, six nouveaux terrains de camping ont
été ouverts par le ministère: deux dans le parc du
Mont-Tremblant, un dans celui des Laurentides, un à Matane et deux aux
Iles-de-la-Madeleine; deux autres sont passés sous son administration,
ceux de Sainte-Véronique et des Voltigeurs. Au total, les 46 terrains de
camping du ministère comptaient 6,238 emplacements qui ont accueilli
635,153 clients.
En 73/74, 315 nouveaux emplacements de camping ou de caravaning seront
mis en exploitation dans les terrains suivants: Trois-Pistoles, pour un nombre
de 35 ; Percé, pour un nombre de 100; lac Dunbar dans le parc
Saint-Maurice pour un nombre de 10 et 170 dans le parc des Voltigeurs.
Chalet sans pension. En 72/73, il existait 160 chalets sans pension dans
les parcs du Québec dont 39 dans le parc des Laurentides et 30 dans le
parc Saint-Maurice.
Cette formule d'hébergement a démontré sa
popularité et en 73/74 on lui accordera une attention spéciale.
Quinze nouveaux chalets de ce type seront aménagés dans le parc
de Joliette où il n'en existait pas précédemment. Cinq
seront ajoutés dans le parc du Mont-Tremblant au seul qui y existait
déjà; 21 dans le parc de Mastigouche où il y en avait
trois et 24 dans le parc de Portneuf où il en existait sept.
Le nombre des chalets sans pension dans les parcs de Joliette,
Mastigouche et du Mont-Tremblant passera donc de 4 à 45 et leur
capacité de 26 à 263 personnes. Ces parcs sont à
proximité raisonnable de l'important bassin de population de la
métropole. Déjà en 72/73, il en existait 30 dans le parc
du Saint-Maurice, d'une capacité de 125 clients à mi-chemin en
quelque sorte de Montréal et Québec. Enfin, la capacité
des chalets sans pension du parc des Laurentides sera en 73/74 d'environ 300
personnes et les 31 chalets sans pension dans la réserve de Portneuf
pourront en accueillir 225, de sorte que la population de la région de
la capitale sera également bien pourvue.
Jusqu'à maintenant, seule la pêche à la
journée était permise dans les nouveaux parcs ouverts à la
faveur de l'opération accessibilité. L'ouverture dans ces parcs
de chalets sans pension illustre la volonté qu'a le ministère de
rendre graduellement possible d'y séjourner. Cette tendance se
maintiendra au cours des exercices financiers suivants et le ministère
étudie la possibilité d'y offrir, éventuellement, de
l'hébergement sous la tente.
Au total, le ministère exploitera en 73/74 246 chalets sans
pension pour recevoir 1,452 clients.
Autres types d'hébergement. En 73/74, le ministère
exploitera également 60 pavillons de pêche d'une capacité
de 244 personnes de même que 56 chambres en des auberges ou des motels
qui pourront accueillir 160 personnes. Au total, la capacité de tous les
établissements sera d'au moins 1,856 clients, y compris les chalets sans
pension.
Ski de fond et raquette. Quatre centres ont été
exploités à cette fin en 72/73 dans les parcs Paul-Sauvé,
des Laurentides, du Mont-Orford et du Mont-Tremblant.
Motoneige. En 72/73, 24,000 amateurs de motoneige ont
fréquenté les pistes entretenues à leur intention dans les
parcs du Mont-Tremblant, Saint-Maurice, des Laurentides, Portneuf, Mastigouche,
Joliette, Papineau-Labelle et Paul-Sauvé. Dans les parcs Saint-Maurice
et Portneuf, 25 chalets sans pension ont été loués
à cette clientèle.
Réseau routier secondaire. Le réseau routier secondaire
d'accès à la forêt dont le ministère doit assurer
l'entretien représente une longueur totale de 4,400 milles.
Fréquentation des parcs. En 72/73, 2,517,066 personnes ont
fréquenté les parcs.
Pour ce qui est de l'exploitation du réseau, la suite, district
de Québec, districts de Montréal et de Hull et les
différents districts, j'aimerais déposer des documents afin que
les députés en prennent connaissance. Ils pourront poser, par la
suite, des questions.
Je voudrais tout simplement faire le résumé de chacun des
districts, ce qui sera très court.
Pour le district de Québec, en 72/73, 1,131,516 personnes ont
profité des installations et des facilités des parcs du district
de Québec. Elles se répartissaient comme suit par
activité. Pêche de séjour, 35,791, pêche à la
journée 76,227, chasse 4,437, camping 134,732, ski de fond 25,175,
raquette 7,424, motoneige 9,934, ski alpin 135,076, pique-nique, baignade et
visites 700,379, séjour en auberge 2,342.
Le district de Rimouski, en 72/73, les parcs de ce district ont
été fréquentés par 203,469 personnes se
répartissant comme suit par activité. Pêche de
séjour, 6,435, pêche à la journée 11,874, chasse
4,958, camping 77,532, motoneige 1,192, golf 6,500, séjour en auberge et
camp 6,523, pique-nique, baignade et visites 88,465.
Le district de Montréal. Les parcs et les terrains de camping du
district de Montréal ont été fréquentés en
72/73 par 840,746 personnes se répartissant comme suit par
activité, pêche à la journée 56,370, chasse 4,717,
camping 332,328, ski de fond 3,807, raquette 2,752, motoneige 11,585, ski alpin
16,500, pique-nique, baignade et visites 393,688, golf 19,000.
Le district de Hull. Le parc et les terrains de camping du district de
Hull ont été fréquentés en 72/73 par 216,893
personnes. Pêche de séjour, 4,765, pêche à la
journée 41,825, chasse 3,425, camping 71,034, pique-nique, baignade et
visites 93,108, séjour en auberge 2,736.
Le district Saguenay-Lac-Saint-Jean. 108,738 personnes ont
fréquenté cet endroit.
Pêche de séjour 6,695, pêche à la
journée 14,592, camping 12,991, motoneige 1,025, pique-nique, baignade
et visites 73,016, séjour en auberge 419.
Le district de la Côte-Nord. Le parc Port-Cartier-Sept-Iles et la
rivière Moisie et Laval ont accueilli, en 72/73, 15,704 visiteurs
répartis comme suit par activité. Pêche de séjour,
2,760, pêche à la journée 2,769, camping 6,546, motoneige
129, pique-nique, baignade et visites 3,500.
Maintenant, M. le Président, j'aimerais que les notes
explicatives et tous les détails qui sont inclus à la suite de ce
que je viens de nommer soient inscrits au journal des Débats (voir
annexe).
LE PRESIDENT (M. Picard): D'accord. En commençant par la
politique générale d'exploitation du réseau par le
ministère, est-ce qu'il y a des questions?
M. LESSARD: M. le Président, quand on fait une comparaison
et je pense que la Corporation des ingénieurs du Québec faisait
cette comparaison-là dans une étude qu'elle a publiée
concernant les parcs remarque que le taux de fréquentation de nos
parcs au Québec est assez faible comparativement à celui d'autres
provinces. Est-ce que le ministère a fait une étude sur cela et
est-ce qu'il y a des raisons spécifiques qui expliqueraient justement
qu'on puisse difficilement amener notre population à visiter nos parcs
et réserves.
M. SIMARD (Richelieu): Actuellement, d'après les chiffres que
nous avons, il semble que nos parcs sont moins fréquentés que
ceux de l'Ontario. C'est peut-être attribuable aussi à la
façon dont nous compilons nos statistiques. Nous avons de nouveau, cette
année, révisé toute la question et une nouvelle
façon d'enregistrer la présence de nos visiteurs dans nos parcs
va être mise sur pied, elle est en marche dans le moment, vu que les
parcs sont déjà ouverts, et nous verrons probablement, à
la fin de la saison d'exploitation, que nous avons une fréquentation
plus élevée que celle que nous avons indiquée par nos
statistiques dans le passé.
M. LESSARD: Quand vous parlez d'une...
M. GAGNON: C'est parce que dans la fréquentation des parcs, on
tient compte simplement des gens qui vont s'enregistrer à l'hôtel,
qui louent une chambre, alors qu'il y a de nombreux visiteurs qui n'ont jamais
loué de chambre, n'ont jamais pris de repas.
M. SIMARD (Richelieu): Exactement, le député de
Gaspé-Nord a raison.
M. GAGNON: Et là, vous voulez tenir compte de tous ceux
qui...
M. SIMARD (Richelieu): Nous enregistrons uniquement ceux qui
séjournent.
M. LESSARD: Alors qu'en Ontario on enregistre toute personne qui se
présente à la barrière et qui pénètre
à l'intérieur du parc même si c'est pour cinq minutes, dix
minutes, un quart d'heure, vingt minutes. D'accord, M. le Président.
M. LOUBIER: M. le Président, étant donné qu'on
parle de fréquentations passagères et d'hébergement pour
un instant, c'est ce que je fais un peu en venant des Affaires
intergouvernementales et en allant ailleurs, premièrement pour vous
saluer, M. le Président, saluer les visages anciens et nouveaux du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et laisser le
soin à mes collègues de discuter des politiques du
ministère dans tous les secteurs qui sont soulevés dans les
crédits présentés ce matin. Je voulais tout simplement, si
on me le permet pour deux secondes, demander au ministre du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche actuel et il en a encore pour un an ou six
mois, je ne le sais pas d'essayer d'établir même en mon
absence sur quoi il se base pour prédire ou prévoir que
l'industrie touristique, au cours des trois prochaines années, pourra
devenir la première industrie au Québec. Cela fait
peut-être dix ans que l'on prétend que l'industrie touristique
même si j'en sors un peu; tous les ministres qui ont passé
ont prétendu cela va devenir la première industrie et on
voit toujours cela dans les deux ou trois ans qui vont venir.
Si le ministre...
M. LESSARD: ... a dû faire l'expérience.
M. LOUBIER: Oui, expérience heureuse, fructueuse et
extrêmement précise à part cela. Je pense que cela sera bon
et que ce sera extrêmement positif, surtout vis-à-vis des
Québécois, actuellement de leur faire saisir l'importance du
tourisme et d'en dégager plutôt l'aspect industriel et toutes ses
répercussions et insister également sur la
décentralisation industrielle que cela peut provoquer. Je ne le sais
pas, il faudrait insister davantage sur le fait que l'industrie touristique est
peut-être la meilleure pourvoyeuse d'emplois qu'il y a et
également souligner cela, je le dis au ministre comme
Québécois et croyant moi aussi et ayant une foi presque aveugle
au tourisme que, pour créer un emploi dans différents
secteurs, cela peut exiger $25,000 ou $30,000 pour une industrie
manufacturière. Dans le domaine hydro-électrique, cela peut aller
chercher parfois $75,000, $100,000, $125,000 alors que dans le domaine
touristique, il y a des études américaines qui démontrent
clairement qu'avec $9,000, $10,000, $11,000, et $12,000, on crée un
emploi. Je suggère, en terminant, au ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, au
ministre et à ses fonctionnaires d'essayer de faire
démarrer une campagne de sensibilisation auprès de tous les
Québécois sur les avantages, sur ce tremplin fantastique que peut
représenter, sur le plan économique, l'industrie touristique, en
la concrétisant et en la vulgarisant dans la fonction de pourvoyeuse
d'emplois, de décentralisation industrielle et d'établir
également que cela provoque la création ou la naissance d'une
foule d'industries satellites au niveau secondaire et au niveau tertiaire.
C'est le message que je voulais laisser en passant dans mon long
pélerinage que j'ai entrepris depuis quelques années et surtout
depuis deux ans. Je voulais laisser ce voeu à l'endroit, à
l'attention, à l'analyse du ministre des hauts-fonctionnaires du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, même si
mes collègues des autres formations politiques ont eu l'amabilité
de me permettre ce petit aparté. Je les remercie également. A mon
sens, c'est primordial de sensibiliser au dernier degré tous les
Québécois, surtout au niveau des régions, aux
retombées économiques fantastiques du tourisme. Je pense qu'on
est tous d'accord pour dire que cela peut être le tremplin le plus
formidable. Arrêtons de niaiser et de faire les quétaines en
voulant concurrencer les Etats-Unis avec les sidérurgies, les
manufactures d'automobiles, etc. Je pense qu'on part tout de suite bien en bas
de la côte tandis que, dans ce domaine, on peut avoir une position de
supériorité fantastique.
Je vous laisse avec mes salutations et je regrette d'être venu de
façon aussi inopportune.
M. HOUDE (Fabre): Dites bonjour.
M. LOUBIER: Dites bonjour, vous allez gagner un coq d'or, vous.
M. LESSARD: Est-ce que le chef de l'Opposition aurait l'intention de
laisser son long pèlerinage qu'il a entrepris?
M. LOUBIER: C'est possible sauf que je tiens à dire au
député de Saguenay que je ne séjournerai pas longtemps ni
à Sainte-Anne-de-Beaupré ni au Cap-de-la-Madeleine.
LE PRESIDENT (M. Picard): L'honorable ministre.
M. GAGNON: Le chef de l'Opposition officielle parle comme un
ministre.
M. SIMARD (Richelieu): Je remercie infiniment le député de
Bellechasse pour son intervention. Je vois que nous sommes tous d'accord pour
dire que l'industrie touristique est la deuxième de par son importance
aujourd'hui et que c'est mon rôle, en tant que ministre du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, de voir que cette industrie devienne la
première et cela, à plus court terme.
Nous avons discuté de toute cette question hier avec votre
collègue, le député de Maskinongé et lui aussi fait
les mêmes bons voeux que le député de Bellechasse et les
mêmes bons voeux que tous les députés alentour de cette
table.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Berthier.
M. GAUTHIER: On annonce cette année, que pour la première
fois, le parc Mastigouche sera ouvert à la chasse contrôlée
à l'orignal. Combien de chasseurs pourront aller dans ce parc?
M. SIMARD (Richelieu): Nous avons mentionné hier dans le
document, que nous avions l'intention d'ouvrir le parc Mastigouche à la
chasse contrôlée de l'orignal. A ce moment-ci de l'année,
les études ne sont pas complétées pour savoir quel nombre
de bêtes on pourrait récolter. Je m'excuse. Je vous ai induit en
erreur. Nous allons pouvoir recevoir 80 chasseurs et la récolte permise
sera de 40 orignaux, c'est-à-dire la même formule que dans la
plupart des autres parcs, des groupes de deux chasseurs qui ont le droit de
tuer une bête.
M. GAUTHIER: Pour mon information personnelle parce que je suis
intéressé, cela a été annoncé dans les
journaux quelle est la date du tirage? Est-ce qu'elle est fixée?
Le tirage au sort?
M. SIMARD (Richelieu): Le 17 juin.
M. GAUTHIER: Où cela aura-t-il lieu exactement?
M. SIMARD (Richelieu): Au Centre des données électroniques
du ministère des Finances, rue Semple à Québec.
M. TETRAULT: Quant à ce qui est présentement en vigueur
dans le parc de La Vérendrye et dans le parc des Laurentides, si je ne
me trompe pas, est-ce que les personnes qui se servent de cette
possibilité les chasseurs sont satisfaites de quatre jours?
Je pense que c'est une rotation de quatre jours. Si vous n'avez pas tué,
vous êtes expulsé et c'est un autre groupe qui entre. Est-ce que
ces personnes sont satisfaites?
M. SIMARD (Richelieu): En règle générale, nous
n'avons pas de plaintes là-dessus. Il y a probablement des chasseurs qui
aimeraient séjourner plus que quatre jours lorsqu'ils n'ont pas
tué mais je pense que tous les sportifs sont conscients du fait que
c'est en quelque sorte un lieu privilégié de chasse et,
jusqu'à maintenant, nous n'avons pas de critiques là-dessus. Sur
l'ensemble, la réaction est très bonne.
M. LESSARD: C'est un peu la même chose
quand on va à l'extérieur des parcs. Quand cela fait dix
jours et qu'on n'a pas tué, on voudrait bien rester encore.
M. GAGNON: Au niveau de la politique du ministère concernant les
normes telles qu'on les a établies dans les réserves, est-ce que
le ministère, dans le calcul, dans ses statistiques j'imagine
qu'il en a en continuant de pratiquer la chasse comme on le fait,
considère que le cheptel se tient au même niveau? Est-ce qu'on
continue de croire qu'il est bon que toutes les femelles soient tuées,
que tous les petits soient abattus? A ce moment, est-ce qu'on envisage un
changement de politique ou si la situation actuelle permet de garder la
même politique?
M. SIMARD (Richelieu): Les quotas, d'abord, sont établis à
partir d'inventaires aériens les plus précis qu'on peut
obtenir.
M. GAGNON: Ces inventaires aériens sont assez bons?
M. SIMARD (Richelieu): L'orignal est une des espèces les plus
faciles à inventorier par inventaire aérien. Pour donner un
exemple, il y a le parc des Laurentides qui agit dans ce sens depuis douze ans.
Nous avons prélevé, chaque année, entre 100 et 125
orignaux, mâles ou femelles, jeunes veaux, etc., et les inventaires
récents montrent que la population a augmenté, d'abord.
Deuxièmement, que l'âge de la population a diminué, ce qui
est bon signe, l'âge moyen des orignaux est passé de six ans et
demi qu'il était au début à près de trois ans et
demi, quatre ans maintenant et le pourcentage d'animaux parasites, des animaux
qui étaient en mauvaise posture, est passé de quelque chose comme
80 p.c. à 20 p.c.
Pour nous, c'est un succès au point de vue de l'exploitation des
populations et dans ce cas j'aime répéter l'expression
utilisée par le Dr Benjamin Simard, qui était avec nous et qui
disait que le parc des Laurentides était autrefois un hospice pour
vieillards et qu'il est devenu un motel pour jeunes mariés.
M. LESSARD: ... un jardin zoologique!
M. TETRAULT: M. le Président, il y a une association aux
Etats-Unis qui veut défendre la chasse au gros gibier. C'est semblable
à SPCA au Canada. National Gun and Rod Association aux Etats-Unis dit
que le meilleur contrôle que l'on peut avoir pour la qualité des
animaux est que la chasse soit continue et ouverte à toutes les
espèces. Est-ce que le ministère est d'accord sur ces
principes?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, c'est une controverse qui prend de
l'importance. Il y a des gens qui sont aujourd'hui contre toute chasse, ils
prétendent qu'un animal a droit à la vie comme un homme.
Au point de vue de l'aménagement de la faune, évidemment,
nous prétendons d'abord que ces gens sont arrivés très
tard sur le marché, sur la scène publique, que si nous avons
encore du gibier, c'est parce que les ministères du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche s'en sont occupés depuis longtemps, qu'ils
ont prélevé une récolte et en même temps ont pris
des mesures de conservation. Pendant ce temps-là, ces gens ne parlaient
pas.
M. LESSARD: Est-ce que ces gens continuent de manger de la viande, du
boeuf, du porc?
M. SIMARD (Richelieu): Ces gens continuent à manger de la viande.
On leur suggère d'aller voir ce qui se passe dans un abattoir et que ce
n'est pas beau à voir non plus.
Mais ce que les organismes comme le nôtre essaient de faire aux
Etats-Unis et ailleurs, c'est de vendre les principes fondamentaux de
l'aménagement de la faune que ces gens ne possèdent pas.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Berthier.
M.GAUTHIER: M. le Président, dans l'administration des parcs
Joliette et Mastigouche, on dit que le centre administratif est situé
à Saint-Donat pour Joliette et à Saint-Alexis pour Mastigouche.
Il y a quatre postes de contrôle, Saint-Donat, Saint-Côme,
Saint-Zénon et Saint-Michel. Il semble que ce serait une politique
nouvelle du ministère d'enlever ces postes dont entre autres,
Saint-Michel-des-Saints, et la rumeur veut que celui qui est établi
à Saint-Zénon demeure. J'aimerais connaître la politique du
ministère, surtout la raison pour laquelle il semble y avoir eu cette
décision qui ne reçoit pas, je n'ai pas besoin de vous le dire,
l'approbation des gens de Saint-Michel-des-Saints, d'autant plus que l'on
prétend, à tort ou à raison, que lorsque ces postes ont
été établis, originairement, on avait prévu
l'établissement d'un poste à Saint-Michel; quant à celui
de Saint-Zénon, je vous le dis avec réserve, on prétend
que, dans le temps, il avait été établi tout simplement
pour des raisons politiques. A l'heure actuelle, il semble que celui de
Saint-Zénon demeurera et que celui de Saint-Michel partira. Je veux
savoir, en plus de cela, si ceux de Saint-Donat et de Saint-Côme vont
aussi disparaître.
M. SIMARD (Richelieu): A la suite de l'implantation du nouveau
système de réservation à permis quotidien sur la base de
48 heures, le poste de Saint-Michel n'aura plus la même vocation qu'au
tout début de l'opération accessibilité aux parcs. Or,
pour avoir un meilleur contrôle des gens qui vont se présenter aux
limites du parc, l'on prévoit que le poste d'accueil de Saint-Michel
sera transporté sur le chemin conduisant à Saint-Guillaume pour
per-
mettre un meilleur contrôle aux gens qui se présenteront
à l'entrée du parc du Mont-Tremblant pour l'exploitation du
secteur nord du parc du Mont-Tremblant.
M.GAUTHIER: Vous semblez oublier, et Dieu sait que vous vous
félicitez de l'avoir oublié, que l'an dernier ou il y a deux ans,
il y avait eu quasiment un semblant d'émeute justement pour la raison
que le poste avait été établi sur la route de
Saint-Guillaume et non pas à l'intérieur du village de
Saint-Michel-des-Saints. Il y a eu des raisons sérieuses pour le faire
mais à tout événement, il n'y a peut-être pas
lieu d'en discuter ici il reste, pour les raisons que je vous ai dites,
qu'il semblerait que le poste de Saint-Zénon, qui n'était pas
prévu, l'avait été pour des raisons politiques.
Pas plus tard que la semaine dernière, un appel aurait
été fait au patroneux il en existe dans le comté de
Berthier comme ailleurs du comté par le maire de
Saint-Michel-des-Saints, et ce dernier aurait répondu au maire : Tu
aurais dû voir à tes affaires comme le maire de Saint-Zénon
a vu aux siennes. Ce sont des raisons banales, mais il reste que dans le public
c'est très mauvais et, même si la décision du
ministère était fondée, sérieuse, cela va
être difficile de faire avaler ça à la population.
M. SIMARD (Richelieu): Pensez-vous, M. le Président, que si on
explique vraiment à la population la raison pour laquelle nous
déménageons cette roulotte, elle pourra comprendre? Remarquez
bien que je ne suis pas pour les émeutes, bien sûr, et je suis
prêt, à ce stade-ci, à réétudier la
question.
M. GAUTHIER: Pour la faire comprendre aux gens, je pense que ça
prendrait au moins le ministre, en personne.
M. GAGNON: Cela veut dire que le ministre dirait: Peu importe ce que
votre député aurait pu faire, transporter les montagnes, on
l'aurait changé quand même. Ils viendront en conflit avec le
patroneux mais ce sera tout de même une raison qui sortirait de la bouche
du ministre.
M. SIMARD (Richelieu): Je suis prêt à donner des
explications aux gens, mais avec l'aide du député de la place, je
pense bien que, nous connaissons les talents du député, je crois
que...
M. GAUTHIER: Remarquez que je ne prends pas position dans l'affaire.
C'est bien clair que je suis prêt à donner ma coopération
comme je l'ai déjà donnée dans le passé,
d'ailleurs, farce à part, la population voit ça d'un très
mauvais oeil.
M. LESSARD: On pourrait demander au ministre de permettre la chasse aux
patroneux aussi, à longueur d'année.
M. CROISETIERE: Je pourrais ajouter quelques mots concernant ce
problème. J'étais présent à l'inauguration lorsque
les roulottes avaient été installées aux endroits et
Madame le ministre qui vous précédait avait été
saisie du problème par le député de l'époque. Je
crois que pour faire un compromis une roulotte avait été
installée et cela avait satisfait les gens. Je dis ça pour
informer davantage. Je crois que le sous-ministre était aussi au
courant. Si cela se répète, les pancartes, on en a
déjà trop.
M.GAUTHIER: D'autant plus qu'il faut comprendre la situation. Je vous
l'ai expliqué hier. En fait, Saint-Michel-des-Saints, qui devrait vivre
de l'industrie touristique surtout, est quasiment rendue comme une
presqu'île; elle est entourée de toutes parts, parcs du
Mont-Tremblant, Mastigouche, Joliette et le lac Taureau et là, en fin de
compte, il n'y aura plus rien.
M. SIMARD (Richelieu): ... éventuellement. M. GAUTHIER:
Espérons-le.
M. GAGNON: Je crois que le problème se situe au niveau du service
des parcs qui n'a pas assez d'argent. Je ne sais pas si le ministre
connaît le premier ministre, qui parfois joue un rôle dans la
distribution des sous. Il pourrait faire une intervention pour que, l'an
prochain, le service des parcs augmente ses crédits. On peut
peut-être, nous aussi, voir le premier ministre et lui faire
connaître le ministre actuel du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Mais les sommes sont nettement insuffisantes. On le voit dans le
service des parcs, on sent qu'il y a un manque d'argent, ce n'est pas au niveau
de l'administration. Je ne veux jeter de fleurs à personne, mais je
crois qu'au service des parcs le ministère a un bon homme. Quand je suis
arrivé au ministère, il y avait M. Goulet, je ne sais pas depuis
quand il était là, mais tout de même il y a un avantage,
quand on appelle M. Goulet, on reçoit des informations
précieuses, il connaît tout le problème du Québec.
Il arrive qu'il ne soit pas de notre avis, cela ne veut pas dire qu'on ne doit
pas essayer de trouver une solution d'entente. Au niveau administratif et
à celui de l'information, le ministère est assez bien
organisé. C'est au niveau des crédits que les sommes sont
nettement insuffisantes. Je crois qu'au service des parcs les crédits du
ministre devraient être doublés pour répondre
raisonnablement aux exigences. J'espère que l'an prochain, au service
des parcs, le ministre pourra nous annoncer l'excellente nouvelle qu'il a
rencontré le premier ministre et qu'il a accepté ses
doléances pour l'augmentation des crédits. Est-ce qu'il peut nous
assurer qu'il va rencontrer le premier ministre?
M. SIMARD (Richelieu): Je prends note des très bonnes
idées du député de Gaspé-Nord.
Bien sûr qu'au Québec nous possédons d'immenses
territoires. A la suite de ces problèmes, problèmes de budget,
c'est un peu pour ça que nous avons décidé d'en arriver
à une loi-cadre des parcs. Quand nous serons très bien
structurés, je crois que je serai un peu mieux armé pour me
présenter soit devant le premier ministre ou devant le ministre des
Finances afin de faire augmenter la somme des deniers dans mes goussets.
M. GAGNON: J'ouvre une parenthèse, le Jardin zoologique, est-ce
que c'est au bon endroit? On va attendre tout à l'heure. C'est
là-dedans. On pourrait peut-être finir le service des parcs. A
moins qu'il y ait encore quelque chose.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député d'Abitibi-Est.
M. TETRAULT: M. le Président, je voudrais de nouveau poser ma
question et souligner un problème qui existe dans le parc de la La
Vérendrye, qui est dans le district de Hull. L'établissement Le
Domaine était auparavant contrôlé par le gouvernement;
aujourd'hui, il est donné à une entreprise de restaurants qui
s'appelle les restaurants Châtelaine. Ces restaurants sont
peut-être de grande qualité dans d'autres régions, mais
celui du parc de La Vérendrye est complètement... si le
ministère de la Santé visitait cet établissement, il
serait immédiatement condamné.
C'est très sale, la nourriture est très mauvaise, le
service est quasi non existant. Est-ce que le ministère s'attend
à éclaircir cette situation et même à lui enlever
son bail? Parce que franchement, cela fait pitié.
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère a déjà
entrepris des démarches auprès du concessionnaire, dans le cas
c'est Châtelaine, de façon que le service donné tant au
restaurant qu'à la salle à manger parce qu'il va y avoir
une nouvelle partie qui va être un service de salle à manger, qui
va être donnée cette année et la qualité
soient améliorés. Nous avons reçu l'assurance, de la
compagnie qui est maintenant la propriété d'autres personnes, que
le service serait amélioré et de beaucoup durant la saison.
M. TETRAULT: La propreté également?
M. SIMARD (Richelieu): ... et il va sans dire la propreté aussi.
Il s'agissait évidemment, à ce moment-là, de la
qualité du personnel qui était à l'emploi de la compagnie.
On nous a représenté que le petit débit qu'il y avait
là-bas faisait en sorte qu'on avait de la difficulté à
recruter du personnel. On doit recruter un nouveau personnel cet
été, donner un service de salle à manger pour les clients
de nos chalets de pêche et nous avons toutes les raisons de croire que
cela va être une grosse amélioration. De toute façon, nous
suivons l'affaire de très près, le directeur de l'exploitation
des parcs est en communication régulière avec les responsables de
la chaîne de restaurants, plus particulièrement les deux qui sont
situés dans nos parcs, dans celui des Laurentides et dans celui de La
Vérendrye.
M. TETRAULT: Maintenant, M. le Président, je me pose une
question. Je vois plusieurs districts, je crois que le Nord-Ouest
québécois relève du district de Hull. Il n'y a absolument
rien. Est-ce que le territoire est non existant auprès du
ministère? Vu qu'il est à la portée, tout près de
la province d'Ontario et vu le grand nombre de touristes qui viennent dans le
Nord-Ouest québécois... Je ne vois absolument rien pour tout le
grand territoire.
M. SIMARD (Richelieu): C'est dans les projets du ministère
d'avoir un district qui va s'occuper du Nord-Ouest. Nous avons
déjà à Rouyn-Noranda d'autres services qui sont
installés et nous prévoyons la formation d'un bureau de district
pour le Nord-Ouest du Québec.
M. TETRAULT: Si je comprends bien la réponse, ce district va
relever de Rouyn-Noranda?
M. SIMARD (Richelieu): Ce sera le district du Nord-Ouest où nos
bureaux sont situés à Rouyn-Noranda.
M. TETRAULT: Donc cela n'a aucune importance, où le bureau
régional est situé, où la population va, le touriste
s'aventure dans le territoire; on le fait dans un endroit où le tourisme
est presque non existant, vu le manque de lacs et de chasse et tout ce qui
s'ensuit.
M. SIMARD (Richelieu): C'est-à-dire que le ministère se
conforme à l'arrêté en conseil prévoyant les
capitales régionales ou les endroits où les bureaux doivent
être situés.
LE PRESIDENT (M. Picard): Messieurs, j'aimerais vous faire part que la
commission suspendra ses travaux à midi au lieu d'une heure
aujourd'hui.
M. TETRAULT: Une autre question...
M.GAGNON: Est-ce qu'on va être capable de terminer les
crédits?
UNE VOIX: Pourquoi à midi? UNE VOIX: Vous avez un caucus?
M. TETRAULT: M. le Président, la création de la
municipalité de la baie James qui a plusieurs pouvoirs dans tous les
domaines... Est-ce que le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche a un pouvoir dans la
création d'une municipalité, le grand territoire du 49e au
55e et jusqu'au 70e parallèle?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère n'a pas de pouvoir dans la
création de municipalités.
M. TETRAULT: Non, mais je veux dire: Est-ce que vous avez juridiction
dans ce territoire même?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère conserve encore ses pouvoirs
et devoirs tels qu'inscrits et spécifiés dans la loi
créant le ministère.
M. TETRAULT: Donc, la création de la société de la
baie James n'affectera pas le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche?
M. SIMARD (Richelieu): Jusqu'à maintenant elle n'a pas
affecté et elle ne devrait pas affecter les agissements du
ministère. Nous avons établi une collaboration très
étroite avec la société, ce qui nous a permis de
procéder à l'inventaire du gibier, de faire des travaux que nous
ne faisions pas dans le passé. Alors, c'est la même chose dans le
domaine de la protection de la faune où cet hiver des équipes,
naturellement à cause de la fréquentation plus intense du
territoire par les ouvriers, ont été mises sur pied et des
coûts ont été défrayés par la
société.
M. TETRAULT: Maintenant, il y aurait une autre question, M. le
Président, une dernière. Dans les territoires au sud de Val-d'Or
qui comprend la baie Carrière je ne sais pas si vous êtes
familier, le nord de la réserve Kipawa, la société
forestière la CIP avait l'entretien des routes de ce
territoire.
On a un problème. Dernièrement, la CIP nous dit qu'elle
n'est plus responsable de l'entretien des routes. Il y a des pourvoyeurs dans
ces districts, rapide 2, rapide 7 et la baie Carrière, il n'y a personne
pour entretenir les routes. Il y a au-delà de 9,000 à 10,000
touristes qui y vont, qui y ont accès de même que toute la
population de Val-d'Or et des environs, et il n'y a personne pour entretenir
les routes. Qui va avoir l'entretien? De quelle autorité est-ce que cela
va relever?
M. SIMARD (Richelieu): C'est une question qui est actuellement à
l'étude conjointement par le ministère des Terres et Forêts
et le nôtre, celui du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Actuellement aux crédits, rien n'apparaît pour l'entretien des
routes forestières situées à l'extérieur des parcs
et réserves. Par contre, le ministère des Terres et Forêts
a un certain budget pour des routes d'accès à des richesses
forestières.
Dans le moment, conjointement avec la direction générale
de la conservation, nous étudions ce problème qu'il va falloir
résoudre et c'est surtout épineux dans le cas des pour- voyeurs
qui gagnent leur subsistance avec ces établissements. Il faut que les
clients y aient accès.
M. TETRAULT: Présentement, il n'y a rien de prévu pour
l'entretien de la route de 22 milles qui se rendrait à la baie
Carrière.
M. SIMARD (Richelieu): A notre budget, nous n'avons rien de prévu
et nous n'avons aucun pouvoir là-dessus.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, concernant l'ancienne réserve
de Baie-Comeau-Hauterive, étant donné que, suite à un
arrêté ministériel, il y a une grande partie du territoire
qui a été enlevée à cette réserve et qu'il
était difficile pour les administrateurs de contrôler
l'entrée sur le territoire, les administrateurs ont décidé
de remettre au gouvernement, au ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche, l'administration de cette réserve. Et le même
problème se pose, celui que posait tout à l'heure le
député d'Abitibi-Est, concernant l'entretien des routes. Quelles
sont les intentions du ministère? Est-ce que le ministère a
décidé de prendre en main l'administration de ce territoire, ce
qui devrait être normal, ou est-ce que le ministère a l'intention
d'en faire une réserve de chasse et de pêche? Quelles sont les
intentions du ministère?
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je crois que c'est
l'association de chasse et de pêche de la région qui s'occupe de
ce territoire et qui voit à sa surveillance.
M. LESSARD: M. le Président, est-ce que le ministre a reçu
dernièrement, suite à une réunion, une assemblée
générale de l'association... Il y a une décision qui a
été prise, suite à l'arrêté
ministériel qui avait été préparé par le
ministre, qui enlevait une grande partie du territoire. L'association a
décidé en assemblée générale, il y a
même, je pense, un mois et demi, de laisser tomber son territoire.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je n'ai pas
été informé, j'en prends note.
M. LESSARD: J'en prends note, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député de Berthier.
M. GAUTHIER: M. le Président, pour termi-ner,quant à moi,
sur cet élément, je vois ici qu'il est question des terrains de
camping de l'île d'Orléans, Villeneuve, Saint-Alexandre et
Saint-Joseph-de-Beauce, dont la gestion a été confiée
à des concessionnaires. Quelle est la raison qui a
présidé à cette décision? Est-ce que c'est
une politique que le ministère aurait l'intention de poursuivre?
M. SIMARD (Richelieu): II reste encore quelques terrains de camping,
comme vous venez de le mentionner, à reprendre, et graduellement le
ministère les regroupe sous son administration. Il reste des travaux
d'aménagement à compléter dans les programmes futurs, pour
que ces terrains aient les bases normales de ceux qui sont déjà
exploités par le ministère.
M.GAUTHIER: Est-ce que cela veut dire que c'est tout simplement une
mesure temporaire et qu'éventuellement...
M. SIMARD (Richelieu): C'est exact, c'était là la
politique du ministère d'administrer ces terrains de camping.
M.GAUTHIER: Je vais terminer en disant que j'espère que le
ministère va venir en administrer un dans la région dont j'ai
parlé.
LE PRESIDENT (M. Picard): Le député d'Abitibi-Est.
M. TETRAULT: M. le Président, j'ai oublié cette question.
En ce qui concerne Dorval Lodge, qui est situé dans le parc de La
Vérendrye, je sais que c'est un problème assez épineux,
parce qu'on avait, même avec l'ancien ministre, discuté de ce
problème. Est-ce qu'il y a quelque chose qui est à se
régler? Est-ce que c'est le ministère qui va en prendre charge?
Est-ce que c'est M. Dorval qui va continuer de l'exploiter? Si c'est lui,
est-ce qu'il peut faire des améliorations sur ses terrains et
bâtisses?
M. SIMARD (Richelieu): Le ministère n'a pas l'intention de faire
l'acquisition des bâtisses appartenant à l'établissement
Dorval Lodge. Nous sommes informés que M. Dorval cherche un
acquéreur et nous allons essayer de faciliter les transactions de
façon qu'on ait là un établissement, peut-être
encore mieux aménagé qu'il l'est actuellement pour y accueillir
le touriste.
M. TETRAULT: Si je comprends bien votre réponse, M. Dorval peut
continuer à faire les réparations de ses bâtisses, parce
qu'il avait déjà été ententu qu'il ne pouvait rien
toucher, parce que c'était à l'étude avec le
ministère.
Donc, il peut continuer à réparer ses bâtisses,
faire l'expansion nécessaire pour desservir sa clientèle.
M. SIMARD (Richelieu): Oui, M. Dorval est en communication
régulière avec nous.
M. TETRAULT: Je sais cela.
LE PRESIDENT (M. Picard): Est-ce qu'il y a d'autres questions à
l'élément 2? Elément 2, programme 6, adopté?
M. GAGNON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Picard): Programme 7.
M.GAGNON: Voici. Je ne sais pas si le Jardin zoologique est
là-dedans.
M. SIMARD (Richelieu): Non.
LE PRESIDENT (M. Picard): Alors, programme 7 : Gestion interne et
soutien.
M. GAGNON: On est peut-être assez de cinq pour former un Parlement
mais tout de même.
M. LESSARD: Une dernière question concernant l'administration des
réserves. Concernant les réserves qui sont administrées
par les associations de chasse et de pêche, ma question est celle-ci:
Est-ce que le ministre, étant donné quand même que ces gens
font dans certains milieux un travail assez formidable, a l'intention d'aider
sous forme de subventions per capita, selon le nombre de membres dans une
association ou je ne sais pas sous toutes autres formes, et de prévoir
un programme, tel que M. Loubier l'avait annoncé en 1966 ou au cours de
ces années, pour aider ces associations à administrer ce
territoire. C'est ma question.
M. SIMARD (Richelieu): Pour répondre à la question du
député de Saguenay, cela fait partie de l'étude que nous
sommes à faire à l'intérieur de la loi-cadre des parcs.
Pour l'immédiat, il n'est pas question de subventionner quelque
organisme que ce soit pour voir à la protection d'un parc ou à
l'administration d'un parc ou d'une réserve.
M. LESSARD: C'est bien malheureux.
M. GAGNON: Au niveau de ce merveilleux jardin qu'on appelle le Jardin
zoologique, je constate, que l'année dernière, il y a eu une
diminution de fréquentation de 20 p.c. alors que le tourisme a
augmenté au Québec. J'imagine que la cause en est attribuable au
fait que les tarifs ont été revisés et augmentés.
Personnellement, je suis allé avec ma famille au Jardin zoologique. Le
nombre de ceux qui me suivaient était très considérable.
J'ai pu y pénétrer mais j'ai sursauté devant les tarifs.
J'ai même vu deux familles de visiteurs qui étaient là avec
cinq ou six enfants et qui sont retournées. Or, j'ai pensé que le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, dans sa
politique à partir de 1972 n'avait pas mis l'accent sur la
facilité de fréquenter le Jardin zoologique pour les visiteurs
afin de connaître ce que nous possédons au niveau de la faune, des
paysages du Québec parce que c'est merveilleux quand on
visite cela et qu'il avait plutôt mis l'accent sur la
possibilité de faire des sous. Evidemment, il a un peu manqué son
coup.
Je crois que le ministère devrait réviser sa politique,
surtout des taux préférentiels pour les familles. Celui qui vient
avec son épouse ou avec un enfant, cela ne pose pas de problème
mais celui qui arrive avec cinq ou six enfants, cela crée un
problème. On empêche des familles ce sont toujours les
pauvres qui écopent cela empêche donc de nombreuses
familles de visiter cet endroit magnifique. Le ministère, quand on
constate les statistiques, non seulement n'y gagne pas mais y perd
peut-être en revenu et, d'une façon considérable, au niveau
de la facilité d'aller visiter cet endroit merveilleux.
Je me demande si le ministère, face à la
réalité que l'on constate dans les statistiques qui ont
été préparées, n'a pas l'intention de revenir et de
faciliter des tarifs. Personnellement, je crois que les enfants devraient
être admis gratuitement. Et aujourd'hui plus qu'autrefois alors que les
enfants abandonnaient la classe à treize ou quatroze ans,
commençaient à obtenir de petits emplois. Aujourd'hui, les jeunes
vont à l'école jusqu'à 18, 19 ou 20 ans. Ils n'ont pas
d'argent. Ils n'en ont même pas assez pour la poursuite de leurs
études et, quand on arrive à un tel endroit, cela surprend
surtout si on constate que, dans les restaurants de Québec, le
coût d'augmentation des repas est assez élevé. J'aimerais
connaître l'opinion du ministre relativement à sa nouvelle
politique pour l'année 1973.
M. SIMARD (Richelieu): La politique pour la nouvelle année 73/74
n'a pas changé. Les enfants de six à treize ans sont reçus
au prix de $0.25 et on s'est conformé ainsi aux tarifs qui avaient
été établis par les autres jardins zoologiques de la
province, celui de Saint-Félicien et celui de Granby.
Je crois que la diminution dans le nombre de visiteurs au jardin
zoologique l'été dernier est attribuable surtout au mauvais temps
que nous avons eu, aux nombreuses journées de pluie.
Il est â souligner aussi que, depuis quelques années, nous
ouvrons même durant l'hiver le jardin zoologique sans aucuns frais aux
visiteurs qui peuvent admirer en fait, ce que l'on tient à leur montrer
le plus, notre faune québécoise que l'on peut voir sous ses plus
beaux atours.
Evidemment, moi j'ai vécu l'expérience environ quinze
minutes et j'ai constaté que des visiteurs retournaient parce que l'on
trouvait que le prix d'entrée était élevé. Nous
n'avons pas eu un très mauvais temps l'année dernière. Si
l'on parle d'il y a trois ou quatre ans, on a eu peut-être un peu de
mauvais temps mais, d'après les informations que j'ai reçues et
surtout d'après les officiers du ministère qui étaient
là, la cause première de la diminution de l'augmentation du
nombre de visiteurs était attribuable à l'augmentation des prix.
Les gens qui étaient aux portes... Il y avait un homme assez
âgé qui m'a fait part que c'était attribuable à
cela. C'était vers la fin de juillet.
On l'attribue au mauvais temps, on l'attribue aussi à la
grève dans la Fonction publique qui a paralysé toutes les
activités pendant quinze jours et on l'attribue à l'effet
d'entraînement des arrêts de travail qui se sont
reflétés sur la fréquentation des élèves aux
niveaux du primaire et du secondaire.
Nous recevons toujours les visites scolaires gratuitement pendant les
périodes d'école.
M. GAGNON: Tout le temps?
M. SIMARD (Richelieu): Tout le temps, c'est-à-dire tous les
groupes organisés. Il y a certaines écoles qui,
l'été, s'organisent avec des moniteurs.
M. GAGNON: D'accord. C'est très minime. Parce que l'on sait que,
durant deux mois, les parents voyagent surtout avec leurs enfants.
M. SIMARD (Richelieu): Et le tout se fait avec la contribution de la
société zoologique.
M. GAGNON: Oui, mais cela représente combien de visiteurs? Vous
allez voir que c'est peu dans des voyages organisés. Ils viennent
peut-être des Etats-Unis. Au Québec, ils ne sont pas très
nombreux.
M. SIMARD (Richelieu): Le plus grand nombre d'étudiants, de
jeunes qui viennent chaque année, ce sont des groupes qui viennent au
mois de mai et, l'an dernier, à cause de la grève, cela n'a pas
eu lieu. Cela explique en très grande partie la diminution du nombre de
jeunes visiteurs.
D'après le directeur du zoo, le prix d'entrée n'a eu
aucune espèce d'influence. C'est ce que j'ai constaté.
LE PRESIDENT (M. Picard): Y a-t-il d'autres questions?
Alors, le programme 6 est adopté définitivement cette
fois?
M. GAGNON: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Picard): Adopté.
Le programme 7 : Gestion interne et soutien.
Gestion interne et soutien
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, je vais faire la lecture
rapidement.
M. TETRAULT: Ce n'est pas nécessaire. Cela permettrait quelques
questions. C'est inscrit au journal des Débats.
M. SIMARD (Richelieu): J'aimerais que le programme 7 qui a
été distribué tout à l'heure soit inclus au journal
des Débats.
UNE VOIX: Loisirs et récréation.
M. SIMARD (Richelieu): Le service général de la gestion a
pour but de faciliter la réalisation des programmes du ministère
par la dotation, la rationalisation et le contrôle des ressources
humaines, matérielles et financières de même que d'assister
administrativement le ministère dans l'acquisition de ces
ressources.
M. CROISETIERE: M. le Président, est-ce qu'il y a eu un
changement dans la gestion interne et le soutien? Un changement majeur?
Oui?
M. SIMARD (Richelieu): Oui, c'est un changement majeur.
C'est un changement majeur, c'est un service général qui
regroupe maintenant le service du personnel, les services auxiliaires qui
existaient déjà, plus un nouveau service d'organisation et
méthode et un nouveau service du budget.
Le service général de la gestion, pour compléter
les renseignements qui ont été donnés hier, est
dirigé par un sous-ministre adjoint. Alors, c'est le service en fait qui
a pour fonction de donner au ministère les outils dont il a besoin tant
sur le plan de la finance que pour le personnel et l'équipement.
M. LESSARD: Concernant le personnel, je ne sais pas si cela a
été discuté hier, j'aimerais savoir combien il y a de
biologistes au ministère. Et comme le ministère a
créé des divisions administratives, des régions
administratives qui sont au nombre de dix je crois, il y a deux ou trois
régions qui n'ont pas de biologistes, en particulier la Côte-Nord.
Alors, est-ce que je pourrais savoir combien il y a de biologistes? Est-ce que
l'on a l'intention, en tout cas, dans ces régions administratives,
là où il n'y a pas de biologistes, de nommer un biologiste? Parce
que cela m'apparait particulièrement important pour ramasser les
données nécessaires, non seulement ramasser ce ne sont pas
eux qui le font, ce sont les techniciens mais analyser ces
données?
M. TETRAULT: Dans la même réponse, M. le Président,
est-ce que vous pourrez nous dire si le Nord-Ouest québécois a eu
son biologiste permanent?
M. SIMARD (Richelieu): Oui. M. TETRAULT: La Côte-Nord?
M. SIMARD (Richelieu): La Côte-Nord, c'est au programme. Nous
allons vous fournir le nombre de biologistes que nous avons à l'emploi
du service de la faune.
Il y a 46 biologistes actuellement.
M. LESSARD: Et on a l'intention de nommer au niveau de chacune des
régions administratives du ministère, dans le plus bref
délai possible, un biologiste responsable...
M. SIMARD (Richelieu): Au fur et à mesure des crédits et
de la disponibilité du personnel scientifique, nous avons l'intention
d'avoir dans chacun des districts une équipe de biologistes
chargée de l'aménagement du territoire.
Il y a une équipe actuellement dans neuf des dix régions
administratives.
M. LESSARD: Résidents.
M. SIMARD (Richelieu): Oui. Nous avons au moins deux biologistes par
district et il y en a où on va jusqu'à six.
M. LESSARD: II resterait donc la Côte-Nord qui n'aurait pas son
équipe. Pressez-vous, c'est une grande région et on en a
besoin.
M. SIMARD (Richelieu): C'est au programme triennal.
M. GAGNON: ... les ingénieurs miniers?
LE PRESIDENT (M. Picard): Adopté. Le programme 7 est
adopté. Ceci termine, messieurs, l'étude des crédits du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et, au nom de
tous les membres de la commission, je désire remercier les
collaborateurs du ministre de leur beau travail. Est-ce qu'il y a des
commentaires?
M.GAGNON: M. le Président, je voudrais remercier le ministre de
l'exposé de son ministère; il nous a donné un document
assez complet, assez considérable. Cela nous servira sans doute
l'année prochaine pour savoir ce qui a été fait et ce qui
n'a pas été fait. Il n'y a aucun doute également que le
ministre, ayant été nommé comme ministre en titre de ce
ministère, pourra l'an prochain, venir encore avec beaucoup plus
d'audace nous donner ses politiques. Je veux également remercier tous
les fonctionnaires du ministère, les sous-ministres, qui ont bien
répondu aux questions, qui sont bien documentés, qui connaissent
bien leur travail et remercier également l'adjoint parlementaire qui
semble assez actif. Je ne sais pas s'il reçoit autant de pouvoirs que
j'en avais reçus quand j'étais au ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche, quand M. Loubier m'avait dit: Tu es adjoint
parlementaire au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, tu donneras des ordres comme tu voudras, mais malheur à toi
la journée où tu commettras une erreur, tu sortiras du
ministère. Alors, comme je savais que j'étais valet et pas roi,
je n'ai pas voulu abuser.
M. LESSARD: M. le Président, quant à moi, je regrette de
ne pas avoir pu assister aux intéressantes délibérations.
Soyez assuré que je vais lire la transcription et je reviendrai encore
mieux documenté l'année prochaine, en espérant qu'il n'y
aura pas des élections avant.
M. SIMARD (Richelieu): M. le Président, en terminant, j'aimerais
moi aussi remercier tous les membres de cette commission et je voudrais aussi
particulièrement remercier tous mes hauts fonctionnaires qui ont fait un
travail, je pense, extraordinaire. Si j'ai pu, cette année, vous
présenter les documents et enfin toutes les informations sur le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
ministère que je dirige, eh bien, je lève mon chapeau à
mes hauts fonctionnaires et je les en remercie infiniment.
M.GAGNON: Cela ne se termine pas par une réception de la part du
ministre?
UNE VOIX: II ne l'a pas prévu.
M. SIMARD (Richelieu): Malheureusement, on me dit qu'il y a un
caucus.
UNE VOIX: C'est une primeur, il y a un caucus.
LE PRESIDENT (M. Picard): La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 11 h 53)
ANNEXE Référer à la version PDF page B-2549
À B-2552