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Commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme,
de la chasse et de la pêche
Etude des crédits du ministère du
Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche
Séance du vendredi 24 mai 1974
(Onze heures cinq minutes)
M. SEGUIN (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs!
Les membres, pour cette séance de la commission du tourisme, de
la chasse et de la pêche, sont: MM. Cadieux (Beauharnois),
Côté (Matane)...
M. CARON: M. Côté (Matane) va être remplacé
par M. Dionne (Mégantic-Compton).
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... Dionne (Mégantic-Compton),
Déom (Laporte), Houde (Fabre), Lachanche (Mille-Iles), Lessard
(Saguenay), Marchand (Laurier), Morin (Sauvé), Carpentier (Laviolette),
Samson (Rouyn-Noranda), Simard (Richelieu), Tardif (Anjou), Tremblay
(Iberville). Le rapporteur sera M. Tardif (Anjou).
Exploitation du réseau
LE PRESIDENT (M. Séguin): Hier soir, nous avons, à la fin
de nos travaux, adopté le premier élément du programme 6.
Elément 2?
M. SIMARD: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): L'honorable ministre.
M. SIMARD: ... comme vous le disiez tout à l'heure, nous en
sommes à l'élément 2. Je crois que nous avons
distribué les documents en totalité, hier. J'espère que
les députés membres de cette commission en ont pris connaissance.
Je laisserai la parole aux autres membres de cette commission afin qu'on
discute immédiatement l'élément 2 du programme 6.
M. SAMSON: Je m'excuse, M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Séguin): L'honorable député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: ... mais on ne nous a pas distribué ça hier. Je
viens de l'avoir. Est-ce à ça que vous faites
référence?
M. SIMARD: Oui, M. le Président. Alors, c'est une erreur.
M. SAMSON: Une erreur du lanceur?
M. SIMARD: Ou du "pitcher" ou enfin de je ne sais qui. Mais je
pense...
M. SAMSON: Cela fait plusieurs balles.
M. SIMARD: ... que tout a été distribué hier
soir.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Oui, c'est un fait; le document a
été distribué hier soir.
M. SAMSON: Ah non! Non.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Oui.
M. SAMSON: Bien, j'étais ici hier soir, M. le
Président.
M. LESSARD: Cela se terminait à...
M. SAMSON: Ce n'est pas ce document qu'on nous a donné hier
soir.
M. LESSARD: II n'était pas aussi complet.
M. SAMSON: Avec tout le respect que je vous dois, c'est le document 27
à 43 qu'on nous a distribué hier soir, alors qu'on nous
distribue, ce matin, le document 44 à 71.
LE PRESIDENT (M. Séguin): On me fait remarquer qu'hier soir nous
avons eu la distribution de l'élément 1 et, ce matin, nous avons
la distribution des notes explicatives de l'élément 2.
Le député de Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: Le ministre, compte tenu du fait qu'on vient de nous
distribuer le document, aurait-il quelques explications préliminaires
à nous donner ou s'il préfère qu'on lui pose des
questions?
M. SIMARD: Disons que si les députés veulent en prendre
connaissance pendant quelques minutes, quitte à en discuter
simultanément.
M. SAMSON: Bien, je pourrais peut-être, pendant que mes
collègues vont en prendre connaissance, poser une couple de
questions.
M. SIMARD: D'accord.
M. SAMSON: Parce qu'on m'a demandé, hier, de reporter cette
question à 6-2. Cela fait trois fois que je la pose.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Nous allons vous entendre ce matin, je
vous l'assure.
M. SAMSON: II s'agit de Dorval Lodge. Je veux en profiter, puisqu'on
parle de Dorval Lodge, pour poser une question au ministre. Il
s'agit je ne l'ai pas avec moi d'un article qui a paru
dans un journal hier, Montréal-Matin, signé par Jean Pagé,
je crois. Ah !
M. LESSARD: La collaboration avec l'Opposition.
M. SAMSON: On a même deux exemplaires, M. le Président. Une
copie pour le ministre !
M. LESSARD: Non, c'est le deuxième article.
M.SAMSON: C'est daté d'hier: "En fin de semaine dernière,
les usagers habituels du parc de la Vérendrye se voyaient refuser
l'accès à leur territoire, mais les Américains,
étrangers et privilégiés, s'en donnaient à coeur
joie à l'établissement du Dorval Lodge, en plein coeur dudit
parc. Cette décision, pour le moins incompréhensible, recevait la
bénédiction du sous-ministre, M. Paul Brown, l'adjoint Gaston
Moisan, sur recommandation de Gaston Goulet, son assistant, Yvon
Dubé".
C'est justement la question que je veux poser. Dites-moi ce qu'il y a de
fondé là-dedans. Le journaliste a-t-il raison ou non
d'écrire cela?
M. SIMARD: En fait, je crois que c'est s'"enfarger" un peu dans les
fleurs du tapis. Le propriétaire de Dorval Lodge a une clientèle
établie depuis plusieurs années. Bien sûr, ce pourvoyeur
est installé à l'intérieur d'un parc. Nous lui avons
donné un permis d'exploitation.
M. LESSARD: Après que le parc ait été formé
ou avant?
M. SIMARD: Cela fait des années...
M. SAMSON: Dorval Lodge, c'est quand ils ont fait le chemin. C'est au
début.
M. LESSARD: C'est anormal quand même.
M. SIMARD: C'est au tout début. Je ne pourrais pas dire
exactement à quelle date Dorval Lodge a été fondé
ou, enfin, a été créé comme pourvoyeur. Il
était là lorsque la route a été construite.
M. SAMSON: Je peux confirmer cela.
M. SIMARD: M. le Président, j'aimerais que le
député soit plus précis dans sa question, à
savoir...
M. SAMSON: Ecoutez, c'est un article de journal dont je viens de vous
lire le premier paragraphe. Ce qu'on lit là, cela explique ce qu'on lit
dans le reste de l'article.
Suivant cet article, il y a des gens qui sont allés pêcher,
en fin de semaine dernière, mais il paraît que les usagers
habituels, suivant l'article, n'avaient pas accès à la
pêche dans ce coin-là, et ils ont dit: Les Américains, des
privilégiés, etc. On parle de la bénédiction du
sous-ministre. Si c'est vrai, tout cela, il y a quelque chose qui ne va pas. Si
ce n'est pas vrai, je veux savoir ce qui se passe.
M. LESSARD: Le problème soulevé, M. le Président,
est celui-ci: le parc de La Vérendrye n'a pas été ouvert
au public alors qu'à l'intérieur de ce parc, il y a un pourvoyeur
privé. Ce que je trouve anormal, pour ma part, c'est que le pourvoyeur a
ouvert son club et a reçu ses clients. Ce qui veut dire que les
pêcheurs du Québec qui se sont présentés pour aller
pêcher à l'intérieur du parc de La Vérendrye se sont
vu refuser l'entrée du parc alors qu'à l'intérieur de ce
parc il y a une enclave pour un pourvoyeur privé qui, lui, a ouvert son
club à la clientèle.
M. SIMARD: La décision a été prise par le
ministère de ne pas ouvrir le parc de La Vérendrye à la
clientèle en général, aux usagers de nos
établissements des parcs, tout simplement parce que les lacs
n'étaient pas calés, et que les routes n'étaient pas en
état de recevoir de la circulation à ce moment-ci de
l'année. M. Dorval nous a fait des représentations à
l'effet que, sur son territoire à lui, il y avait une partie de la
rivière Outaouais où on pouvait pêcher et qu'il avait des
réservations. Nous avons donné à M. Dorval la permission
d'honorer ses réservations et nous avons prévenu nos clients que
nous n'avions pas d'endroit pour les envoyer à la pêche à
ce moment-ci de l'année. C'est d'ailleurs la situation qui se
répète dans tous les autres parcs du Québec cette
année.
Ce n'est pas une politique uniquement pour le parc de La
Vérendrye; c'est une décision qui a été prise pour
tous les parcs et réserves de la province de Québec.
M. SAMSON: Vous voulez dire qu'à certains endroits où on
peut pêcher, il y a possibilité d'accès? Ce n'est pas
ça que vous voulez dire?
M. SIMARD: Nous avons retardé pour tout le monde, mais dans le
cas du parc de La Vérendrye, il y a un pourvoyeur.
M. SAMSON: Est-ce le seul cas au Québec où un pourvoyeur,
compte tenu des conditions, pouvait recevoir ses membres?
M. SIMARD: C'est le seul cas actuellement. Maintenant...
M. LESSARD: Le seul cas de pourvoyeur établi à
l'intérieur d'un parc.
M. SIMARD: II y en a quelques autres, mais à ce jour...
M. LESSARD: A l'intérieur de réserves.
M. SIMARD: A l'intérieur de réserves. Le
parc de La Vérendrye est une réserve, effectivement;
légalement, c'est une réserve. On l'appelle le parc de La
Vérendrye, mais c'est une réserve de chasse et de pêche. M.
Dorval, depuis plusieurs années, nous a manifesté son intention
de se retirer de l'établissement du Domaine.
Nous avons fait plusieurs tentatives pour essayer de régulariser
cette situation. Il devait avoir des acheteurs qu'il n'a malheureusement pas
trouvés; c'est un problème que nous allons devoir régler
durant les mois qui viennent. Il reste un fait, et le député de
la région doit en être conscient, c'est qu'il y a une distance
considérable entre la barrière sud et la barrière nord du
parc de La Vérendrye et les usagers de la route qui traverse le parc ont
besoin, surtout en hiver, d'un service de dépannage. C'est la raison
pour laquelle nous essayons de trouver une solution au problème de
Dorval Lodge.
M. SAMSON: M. le Président, je voudrais bien me faire comprendre.
Je ne veux pas qu'on ferme ce centre; au contraire, nous en avons absolument
besoin pour les voyageurs. C'est absolument nécessaire à cet
endroit parce que c'est situé à environ 35 milles de la
barrière Nord, vers le sud, à 40 milles environ du Domaine et le
Domaine, lui, à environ une trentaine de milles de la barrière
sud. Ce qui veut dire que le parc est divisé aux deux tiers par deux
postes, soit le Domaine et Dorval Lodge. Je pense qu'il nous faut absolument
conserver ce poste.
Il demeure si on veut être objectif que depuis
quelques années le service aux voyageurs laisse beaucoup à
désirer. C'est probablement dû au fait que M. Dorval n'est pas
plus intéressé qu'il le faut durant la saison hivernale, sachant
qu'à ce moment-là il perd sûrement de l'argent. Il doit
puiser dans les profits faits l'été pour donner ce genre de
service l'hiver. Il faut le comprendre. Mais il demeure que le service aux
voyageurs est très mauvais l'hiver; l'été,
évidemment, il est mieux mais, par contre, il est beaucoup plus
achalandé parce qu'il y a là des touristes, des pêcheurs,
etc.
Je pense qu'il faudrait que le ministère prenne des dispositions
pour régulariser cette situation dans le même sens qu'elle a
été régularisée au Domaine. Il n'y a pas tellement
longtemps, au Domaine ça s'appelait O'Con-nell Lodge
c'était exactement la même situation qu'à Dorval Lodge
présentement. Cela a été régularisé il y a
plusieurs années déjà, ç'a changé, on a
donné un meilleur service aux voyageurs, aux touristes, aux
pêcheurs, à tout le monde. Pour ce qui est de la fin de semaine
dernière, lorsque vous nous mentionnez que le parc n'a pas
été ouvert parce qu'il y a environ 90 p.c. des lacs qui ne sont
pas calés, j'ai survolé le parc samedi et je peux vous dire que
vous avez raison.
Maintenant, il demeure que, chez Dorval, ils ont peut-être pris
des dispositions en faisant des efforts supplémentaires sur l'endroit,
sur la rivière aussi; évidemment, ça cale plus vite
là. Cela pourrait expliquer cette situation. Cela m'aurait surpris
grandement qu'il y aurait eu dès le calage des glaces des
privilèges spéciaux et de. la discrimination envers des
personnes. Seulement, il valait mieux qu'on en discute ce matin, parce que cet
écrit aurait pu amener des gens à penser qu'au ministère
on fait du favoritisme de façon excessive, si vous le voulez. Cela n'a
jamais été mon impression, en tout cas. Maintenant, je pose la
question directement, pour revenir sur l'affaire Dorval: Est-ce qu'on envisage
au ministère de régulariser cette situation comme on l'a fait au
Domaine?
M. SIMARD: Oui, on l'envisage d'autant plus que toutes les autres
possibilités qu'avait M. Dorval de disposer de son établissement
en faveur de compagnies qui auraient pu donner un service de dépannage
se sont soldées par un échec. Actuellement je ne veux pas
présumer d'une décision, mais le ministère va devoir dans
les mois qui vont venir prendre une décision quant à
l'établissement Dorval. Nous sommes d'accord avec le
député de Rouyn-Noranda qu'on ne peut pas fermer Dorval Lodge. Il
faut que ça demeure un service au public.
M. LESSARD: Cela pourrait être un service donné par le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; ce serait un
peu plus normal.
M. SAMSON: Même si on ne peut pas le fermer, puis qu'on ne veut
pas le fermer, il demeure que c'est une situation qui, aujourd'hui, n'est pas
considérée comme normale. Au tout début, il fallait que
ça se passe comme ça, je pense, parce que vous auriez eu, il y a
30, 35 ans, des difficultés à envoyer des gens s'installer
là. Il a fait un certain travail qui était nécessaire
à ce moment-là, mais les temps ont changé et un pourvoyeur
privé à l'intérieur d'un parc aujourd'hui, ça ne
s'accepte pas aussi bien.
M. SIMARD: II y a surtout un investissement de la part de M. Dorval
assez considérable.
M.SAMSON: Ah oui, oui! Il ne faut pas être fanatique au point de
vouloir le sortir de là et le déposséder de ses biens.
Non, au contraire, il faut qu'il soit payé pour ce que ça
vaut.
M. SIMARD: Le député de Rouyn-Noranda connaît
très bien la situation. En fait, celui qui devait prendre la
relève de Dorval Lodge était le fils de M. Dorval qui
malheureusement est décédé lors d'un accident
d'automobile. Alors, ceci a changé énormément la situation
en ce qui a trait à l'exploitation de Dorval Lodge. Personnellement, je
me suis rendu sur les lieux il y a deux ans, accompagné de mes hauts
fonctionaires, de mon sous-ministre et nous avons formé une
équipe pour étudier justement quelle était la valeur
intrinsèque de l'organisation.
A l'époque, nous avons dit à M. Dorval d'essayer
d'épuiser toutes les possibilités d'acheteurs éventuels.
Comme le disait très bien mon sous-ministre il y a quelques instants,
maintenant que ces possibilités sont presque épuisées,
nous devons, comme ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, prendre une certaine action. Quand? Je ne veux pas faire de
promesses et en parler immédiatement. Nous allons négocier avec
M. Dorval et nous verrons, au moment opportun, quelle décision le
ministère devra prendre.
M. LESSARD: Pour ma part, je continue à me poser des questions,
concernant cette décision d'ouvrir le parc pour un pourvoyeur
privé et de ne pas l'ouvrir pour le gouvernement du Québec. Le
sous-ministre nous dit qu'il y avait une question de chemin. Je pense que, si
c'est une question de chemin, le même problème devait se poser en
ce qui concerne Dorval Lodge. Il y avait aussi le fait que les lacs
n'étaient pas calés. Il semble justement qu'à Dorval
Lodge, au cours de cette fin de semaine là, il y avait
énormément de monde.
J'aimerais savoir comment le ministère s'est organisé,
dans ce cas-là, pour contrôler les pêcheurs de telle
façon qu'ils pèchent véritablement à
l'intérieur du territoire de Dorval Lodge, plutôt que dans le
parc.
M. SIMARD: Une partie du territoire de M. Dorval se situe tout
près de la rivière Outaouais qui était libre sur une
longueur d'environ une quinzaine de milles et ce secteur s'appelle Whiskey. Les
gens qui ont séjourné chez Dorval et quelques campeurs clients de
Dorval ont pris ce secteur pour se rendre faire la pêche dans la
région du secteur Whiskey.
M. LESSARD: Le secteur Whiskey est-il à l'intérieur de
Dorval Lodge?
M. SIMARD: Une partie du secteur Whiskey est incluse dans le territoire
accordé à Dorval Lodge.
M. LESSARD: Et l'autre partie est incluse à l'intérieur du
parc?
M. SIMARD: Oui.
M. LESSARD: Quelles sont les mesures que vous avez prises pour faire en
sorte que Dorval Lodge n'utilise pas en même temps la partie du parc?
M. SIMARD: Nous avons communiqué, dimanche dernier, avec les
autorités du parc. Le surintendant et le surintendant adjoint du parc se
sont rendus sur les lieux pour vérifier si le tout était normal.
D'après le rapport fourni, tout semblait se dérouler normalement
pour les 140 clients environ, qui vont séjourner chez Dorval.
M. LESSARD: Maintenant, quel contrôle avez-vous établi
à l'entrée du parc pour faire en sorte que les personnes qui
entrent à l'intérieur du parc se dirigent vers Dorval Lodge
plutôt que vers le territoire du parc?
M. SIMARD: Nous avons exigé, aux barrières, que les
usagers du parc montrent leur reçu comme quoi ils avaient une
réservation au camp de Dorval.
M. LESSARD: Dans le cas où il n'y avait pas de reçu, vous
refusiez l'entrée?
M. SIMARD: On a refusé l'entrée. Dans le cas de certaines
personnes qui n'avaient pas de reçu et qui prétendaient avoir des
réservations, on m'a avisé que les préposés
à l'accueil ont communiqué avec Dorval Lodge pour s'assurer
qu'elles en avaient.
M. LESSARD: Vous me permettrez, M. le Président, de faire part
d'une conversation que rapporte Jean Pagé dans Montréal-Matin,
conversation avec une demoiselle Morin, secrétaire à Dorval
Lodge. M. Pagé appelle Mlle Morin et lui dit: J'avais des
réservations dans le parc, mais on refuse de les honorer. Pourrais-je me
rendre chez vous? Réponse: Oui, c'est très simple. Mentionnez au
préposé à la barrière que vous vous rendez au
Whiskey Lake du Dorval Lodge. Tous nos chalets sont loués, notre
territoire déborde de pêcheurs. Vous pécherez dans le parc
même, sur la rivière Whiskey, par exemple. M. Pagé reprend:
Advenant qu'on me refuse tout de même l'entrée du parc, que
vais-je faire? Réponse? Dites tout simplement que vous avez perdu votre
papier de réservation, on vous laissera passer. Dans le cas contraire,
insistez pour que le gardien nous téléphone, il n'y aura aucun
problème, cela fonctionnera.
Moi, je trouve que c'est une drôle de situation. Il est certain
que l'intérêt des propriétaires de Dorval Lodge, lors de
cette fin de semaine, c'était d'obtenir le plus grand nombre de
pêcheurs possible. A ce moment, même Dorval Lodge pouvait utiliser
certaines parties du parc ou certains lacs qui étaient calés. Je
me demande comment le ministère a été capable de prendre
des mesures pour empêcher une telle situation.
M. SIMARD: Le nombre d'usagers a quand même été
limité à environ 140 personnes: 100 clients environ qui
séjournaient chez Dorval Lodge, et une dizaine de groupes de campeurs
qui sont des clients de Dorval et qui sont allés s'installer près
de la rivière Outaouais, mais qui sont allés faire la pêche
dans le secteur Whiskey.
Je pense qu'il faut admettre que c'est une mesure d'urgence, ce n'est
pas normal...
M. LESSARD: Non, ce n'est pas normal, M. le Président.
M. SIMARD: ... qui a été prise vendredi
après-midi.
M. LESSARD: Et je n'accepte pas la mesure d'urgence. En ce qui me
concerne, lorsqu'il y a une situation anormale, comme c'est le cas concernant
Dorval Lodge, c'est-à-dire une enclave d'un territoire privé
à l'intérieur d'un territoire public, le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche devrait au moins ouvrir le
territoire en même temps, à la fois pour le pourvoyeur et à
la fois pour le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Si ce n'était pas bon pour le ministère, ce
n'était probablement pas bon pour le pourvoyeur. Si ce pourvoyeur
profite d'une situation qui est assez spéciale, je pense qu'il devrait
en même temps se soumettre aux décisions du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Lorsqu'il constate qu'il est
impossible d'ouvrir des territoires publics à la population, il devrait
en même temps le constater pour un pourvoyeur situé à
l'intérieur d'un territoire public.
En ce qui me concerne, cette situation est anormale. Cette situation a
certainement permis, indirectement, au propriétaire de profiter du
territoire public pour obtenir des clients. En ce qui me concerne, cela me pose
de gros points d'interrogation et j'espère qu'à l'avenir cette
situation ne se présentera plus.
M. SIMARD: M. le Président, si vous me permettez, cette situation
est anormale, je suis d'accord, mais il faut protéger les pêcheurs
du Québec.
M. LESSARD: Pourquoi?
M. SIMARD: Si les pêcheurs du Québec s'étaient
présentés, la même fin de semaine, dans plusieurs
régions, dans plusieurs de nos parcs et de nos réserves, ils
auraient constaté qu'il y avait encore un pied et demi ou deux pieds de
glace...
M. LESSARD: Je suis d'accord.
M. SIMARD: ... sur les lacs. Alors, cela aurait été, je
pense, du ministère que je dirige, faire de la fausse
représentation.
M. LESSARD: Oui, je suis d'accord.
M. SIMARD: Si quelqu'un ayant l'intention d'aller à la
pêche s'était rendu compte, au moment où il est
arrivé, qu'il ne pouvait exercer le sport qu'il voulait exercer pour sa
fin de semaine, je crois que nous aurions eu beaucoup plus de manchettes dans
les journaux, que ce soit de Pagé et compagnie ou peu importe de quel
journaliste, à la suite de pressions nous venant de partout, de tous les
pêcheurs du Québec.
C'est une situation qui est anormale, bien sûr. C'est une
situation qu'on ne peut contrôler.
Enfin, le ministère du Tourisme ne contrôle pas encore la
température...
M. LESSARD: Dorval Lodge non plus.
M. SIMARD: ... malheureusement. Mais je crois qu'il a été
dit que Dorval Lodge...
M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière...
M. SIMARD: ... qu'une partie ou une rivière, ce n'est pas le
même problème qu'un lac.
M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière Whiskey.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, s'il vous plaît !
M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière Whiskey est à
l'intérieur du territoire de Dorval Lodge mais qu'une autre partie
était aussi à l'intérieur du territoire administré
par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Si Dorval Lodge a pris des dispositions ou a décidé,
à un moment donné, de faire pêcher ses pêcheurs dans
la partie de la rivière qui était à l'intérieur de
son territoire, je me demande pourquoi le gouvernement n'aurait pas
utilisé aussi cette rivière.
Le problème que je soulève, je comprends que c'est un
problème spécial. Mais je dis que la situation était la
même pour Dorval Lodge. Qu'est-ce qui nous prouve que Dorval Lodge,
à un moment donné, n'a pas fait pêcher les pêcheurs
ou le touriste alors que les conditions étaient à peu près
exactement les mêmes que celles du territoire public? De plus, si le
ministère a été capable d'annuler ses réservations,
je pense que la même chose aurait pu se faire en ce qui concerne Dorval
Lodge.
Mais le principe que je soumets, c'est que, lorsqu'un pourvoyeur est
à l'intérieur d'un parc ou d'une réserve, je pense qu'il
devrait ouvrir à la même date que le territoire du
ministère. C'est ce qui me parait être le principe pour
empêcher des abus par suite d'un manque de contrôle sur les
pêcheurs.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: M. le Président, je peux ajouter que selon mon point
de vue, le tout est la résultante d'une anomalie qui est le fait qu'un
pourvoyeur privé est installé sur le territoire.
Il faut quand même aussi considérer de façon
objective que ce pourvoyeur privé a fait, suivant mon évaluation,
au moins $10,000 de déficit cet hiver pour donner à la population
un service que nous avons réclamé, dans la région du
Nord-Ouest québécois, presque tous les ans depuis une dizaine
d'années. On a même dû, certaines années, faire des
pressions auprès du ministère pour qu'il l'oblige à donner
le service.
Si on n'avait pas fait ce genre de pressions dans toute la région
je dois être honnête parce que c'est comme cela que
ça s'est passé M. Dorval aurait fermé l'hiver. S'il
avait fermé l'hiver pour n'exploiter son affaire que
l'été, évidemment, ce serait moins pressant pour lui
d'ouvrir le printemps. Il ouvrirait à la même date que les autres.
Mais il a demandé cette permission, et, si j'avais été
à sa place, j'en aurais fait autant, M. le Président.
Après avoir perdu $10,000 l'hiver, on tente de se reprendre un peu le
printemps.
Mais le tout ne sera, selon moi, réglé
définitivement que le jour où on aura normalisé toute
cette situation. Je suis fier de voir que cela se fera dans les prochains
mois.
M. LESSARD: M. le Président, je voudrais parler de
l'Opération accessibilité.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! Un instant.
M. SIMARD: M. le Président, étant donné que je n'ai
pas l'intention de procéder à la lecture du volumineux document
de l'élément 2 du programme 6, j'aimerais que le document que je
vais déposer soit inscrit au journal des Débats. (voir
Annexe)
LE PRESIDENT (M. Séguin): Je remercie le ministre. Est-ce que la
commission est d'accord? Le député de Saguenay.
M. LESSARD: Je disais, M. le Président, que je voulais parler
quelque peu de l'Opération accessibilité, puisque l'an dernier,
comme je le soulignais auparavant, étant arrivé en retard
à la commission parlementaire après un retard des avions de
Québecair, je n'avais pu en parler, la commission ayant ajourné
en mon absence.
M. le Président, en 1971, l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche annonçait, avec énormément de
publicité, une opération qui aurait rendu accessibles aux
populations de Montréal, de la Mauricie et de l'Outaouais plus de 3,000
milles carrés de territoire de chasse et de pêche comportant 2,000
lacs et une quarantaine de rivières.
M. le Président, j'ai l'impression qu'on s'est fait passer
là un joli Québec. En effet, je voudrais demander au ministre,
aujourd'hui, où sont ces 3,000 milles carrés de territoire. Le
parc de Mastigouche comportait, en 1971, une superficie de 710 milles
carrés; le parc de Joliette, 272 milles carrés; celui de
Papineau-Labelle, 700 milles carrés, ce qui faisait une superficie
totale de 1,682 milles carrés.
En 1972, on a décidé de réduire le parc de
Mastigouche, suite à une décision du ministre, de 32 milles
carrés, ce qui donnait 678 milles carrés; le parc de Joliette, on
l'a réduit de 83 milles carrés, il restait donc 189 milles
carrés; le parc de Papineau-Labelle, on l'a réduit de 29 milles
carrés, ce qui donnait une superficie de 671 milles carrés. Nous
avions donc, à ce moment-là, une superficie totale,
théoriquement accessible au public, de 1,538 milles carrés, ce
qui correspond environ à 50 p.c. du territoire annoncé.
Dans ces 1,538 milles carrés, on sait que dès la
première année je reviendrai sur ça tout à
l'heure une forte partie avait été laissée en
territoires, en tout cas, semi-exclusifs aux anciens propriétaires de
chasse et de pêche.
J'aimerais savoir si l'annonce que nous faisait le ministre, Mme Claire
Kirkland-Casgrain, d'ouverture de territoires de 3,000 milles carrés
était exacte et, si c'est le cas, quels sont les autres territoires qui
ont été ouverts au public pour donner une superficie totale de
3,000 milles carrés.
M. SIMARD: Les parties de parcs qui ont été soustraites,
après la création des nouveaux parcs, ce sont des parties qui se
sont avérées absolument non exploitables, suivant la formule de
réserve de chasse et de pêche que nous exploitons normalement.
C'étaient réellement des endroits de villégiature
où il y avait des centaines de chalets qu'il aurait fallu
acquérir. Le ministère a jugé qu'il valait mieux les
soustraire aux parcs et les laisser exploiter strictement comme des endroits de
villégiature plutôt que comme des réserves de chasse et de
pêche.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord sur une ouverture de territoire
correspondant... C'est-à-dire que je ne suis pas d'accord sur la
décision qui a été prise par le ministère parce
que, si à la suite du fait que, comme on le disait, c'étaient
plutôt des endroits de villégiature parce que les lacs avaient
été épuisés par les anciens propriétaires et
qu'il était difficile d'y trouver de la truite, on aurait pu penser
à l'ensemencement. De toute façon la décision a
été prise mais ce n'est pas là ma question principale,
c'est qu'à ce moment-là, il y a eu une diminution de territoire
de 144 milles carrés.
Or, le communiqué de Mme Claire Kirkland-Casgrain, ex-ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, annonçait l'ouverture d'un
territoire de 3,000 milles carrés et de 2,000 lacs. Lorsqu'on a ouvert
les trois parcs en question, Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle, la
superficie totale de ces trois parcs était, dès le début,
de 1,682 milles carrés. Par la réduction de 144 milles
carrés, on tombe à 1,538 milles carrés. C'est donc assez
loin des 3,000 milles carrés annoncés par l'ex-ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
J'aimerais savoir parce que c'était la grande
publicité, c'était enfin la grande accessibilité aux
territoires de chasse et de pêche quels sont les autres
territoires parce que cette opération devait durer trois ans, on
va en parler et on va essayer de savoir où on en est rendu actuellement
qui devaient, dans une supposée politique à long terme de
l'ex-ministre
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, être ouverts au
public qui s'attend à une superficie totale de 3,000 milles
carrés, tel qu'annoncé par l'ex-ministre du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche.
M. SIMARD: Si ma mémoire est fidèle, lorsque le ministre
du temps a mentionné 3,000 milles carrés, il y avait en plus des
nouvelles réserves de créées, le développement de
parties des parcs Mont-Tremblant et des Laurentides qui, à ce
moment-là, étaient inaccessibles. Cela s'est traduit, dans la
réalité, par la construction de routes dans le secteur ouest du
parc des Laurentides et par l'ouverture au public d'une partie, le secteur
nord, du parc du Mont-Tremblant, où, cette année, nous
annonçons une nouvelle formule de camping, marche et pêche, et
où nous allons accueillir de la clientèle.
M. LESSARD: Cela correspondait à environ 1,500 milles
carrés, ces autres territoires qui ont été ouverts au
public?
M. SIMARD: Je n'ai pas les chiffres précis mais si ma
mémoire est fidèle, je me répète
c'était cette partie des deux parcs qui s'ajoutait aux nouvelles
réserves qui étaient créées alors.
M. LESSARD: Quand cette politique a été annoncée,
elle concernait, à ma connaissance, les trois parcs en question. J'ai
bien l'impression, en tout cas en ce qui me concerne, qu'à ce
moment-là les sportifs du Québec se sont fait monter un joli
bateau. D'autant plus, M. le Président, que cette superficie des trois
parcs en question n'a pas été, je pense, utilisée au
maximum; c'est simplement une partie du territoire qui a été
utilisée. Puisqu'on parlait de phase 3 et que, dans celle-ci, on
prévoyait un montant à dépenser de $9.5 millions on
prévoyait trois ans et, justement, nous sommes à la fin de la
troisième année j'aimerais qu'on fasse l'analyse de cette
opération accessibilité.
Selon la politique de l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, on prévoyait une accessibilité croissante du
territoire sur une période de trois ans. Première année:
40 p.c. du territoire; deuxième année: 80 p.c. du territoire;
troisième année: 100 p.c. du territoire. J'aimerais d'abord avoir
des informations concernant le nombre de jours de pêche dans chacun de
ces lacs. J'aimerais savoir si cette opération, étendue sur une
période de trois ans, est maintenant terminée et quel pourcentage
des 1,500 milles de superficie environ est maintenant utilisé pour la
chasse et la pêche.
M. SIMARD: M. le Président, le député veut-il
parler de l'utilisation du territoire?
M. LESSARD: Oui.
M. SIMARD: II veut avoir des statistiques, le nombre de
jours/pêche et tout?
M. LESSARD: Oui, en 1971 vous aviez prévu un degré
d'utilisation, dans votre planification, de 40 p.c. du territoire; en
réalité, d'après une étude, c'est 27 p.c. du
territoire qui ont été utilisés. En 1972, vous aviez
prévu un degré d'utilisation planifiée de 80 p.c. du
territoire; en réalité, c'est 46 p.c. du territoire qui auraient
été utilisés. J'aimerais savoir, en 1973, d'après
les études que vous avez pu faire, quel est le pourcentage du territoire
qui est utilisé dans ces trois parcs.
M. SIMARD: Je ne crois pas...
M. LESSARD: C'est la première question.
M. SIMARD: ... que nos chiffres ici nous permettent de répondre
exactement à votre question. Parce que dans la compilation de
l'utilisation des parcs...
M. LESSARD: Oui.
M. SIMARD: Après trois ans...
M. LESSARD: J'ai tenté aussi de le faire, M. le
Président.
M. SIMARD: ... le programme d'accessibilité a un peu perdu de son
identité et se retrouve dans le fonctionnement des parcs. Je voudrais
quand même donner certaines précisions. La première
année, lorsqu'on a parlé de 40 p.c, c'était 40 p.c. de
l'utilisation du potentiel, le potentiel ayant été calculé
comme étant le nombre de jours/pêche qui seraient offerts au
public. A la fin de l'année, on s'est rendu compte qu'on avait atteint
l'objectif de 40 p.c. du potentiel de jours/pêche.
Cette comparaison n'est plus possible maintenant parce que le mode
d'utilisation des parcs a changé considérablement.
M. LESSARD: C'est là que vous vous fourrez.
M. SIMARD: Le mode a changé considérablement.
M. LESSARD: Je ne suis plus capable de la faire.
UNE VOIX: C'est antiparlementaire. M. SIMARD: Au début, il ne
s'agissait...
M. SAMSON: M. le Président, c'est vrai que c'est
antiparlementaire, mais tout le monde a compris.
UNE VOIX: Ce n'est pas antiparlementaire, ça, M. le
Président.
M. LESSARD: Entre guillemets.
M. SIMARD: Au début, il ne s'agissait...
M. BURNS: Vous parlerez de ça à M. Trudeau.
M. SIMARD: ... que de pêche journalière et il était
bien entendu qu'il n'y avait pas de séjour dans ces parcs.
M. LESSARD: Bien entendu qu'il n'y avait pas...?
M. SIMARD: Pas de séjour. M. LESSARD: Je comprends.
M. SIMARD: Bon, dès la deuxième année, on s'est
rendu compte qu'on pourrait offrir des séjours dans le parc.
M. LESSARD: "Housekeeping".
M. SIMARD: Le "housekeeping" est venu après. D'abord, on a acquis
les chalets, on a offert à des gens d'utiliser ces chalets pour faire
des séjours dans le parc. On a même aménagé des
campings et on a commencé la chasse. On est rendu, cette année,
à offrir, en plus de la pêche quotidienne et de la pêche
avec séjours, ces chalets pour la villégiature tout simplement.
Ce programme s'avère un succès dès le début.
On offre maintenant au public québécois que la pêche
n'intéresse pas, des chalets pour la récréation familiale,
tout simplement. Ces gens ont accès à des chaloupes et ils
peuvent pêcher en avant du chalet ou dans les lacs qui sont à
proximité. De sorte que le mode de calcul qui avait été
utilisé au début n'est plus utilisable maintenant. Il reste que
si l'on prend la pêche quotidienne, l'an dernier, les
réservations, évidemment pour les fins de semaine, étaient
très difficiles à obtenir. C'est bien évident. Le parc de
Mastigouche, par exemple, se louait, le samedi et le dimanche, en onze minutes
au téléphone. Pour ceux qui arrivent à huit heures et
quart, il est trop tard, c'est déjà loué, tandis que
pendant la semaine, il y a toujours de la place.
Il y a, comme moyenne d'utilisation, entre 20 p.c. et 50 p.c. suivant
les parcs. Il ne sera jamais possible de satisfaire tout le monde en fin de
semaine, mais il y a encore beaucoup de disponibilité pendant la semaine
pour tous ceux qui veulent y aller. De plus, les parcs ont été
ouverts l'hiver, ce qui n'avait pas été prévu.
On a ouvert les parcs pour la motoneige; on les a ouverts pour les
chalets. On peut louer les chalets en hiver. On a ouvert des plages dans le
parc Papineau-Labelle, par exemple, de sorte que le premier mode de calcul
n'est plus utilisable pour fins de comparaison.
M. LESSARD: Votre premier mode de calcul était basé sur
le...
M. SIMARD: Le potentiel pêche uniquement.
M. LESSARD: D'accord, oui. Dans votre premier mode de calcul, lorsque
vous l'estimiez, la pêche quotidienne était basée
exclusivement sur les pêcheurs qui se rendaient à
l'intérieur du territoire?
M. SIMARD: Absolument, cela avait été conçu
strictement pour les pêcheurs.
M. LESSARD: Tandis que là votre mode de calcul comprend
aussi...
M. SIMARD: Une utilisation polyvalente.
M. LESSARD: Je comprends encore moins, parce que, d'après votre
ex-mode de calcul, vous aviez en 1971 une pêche quotidienne totale, dans
chacun de ces trois parcs, de 49,925. En 1972, vous aviez une moyenne
quotidienne de pêche de 48,177. Si je fais le calcul, d'après les
statistiques que vous donnez dans votre rapport officiel, j'arrive, pour le
parc de Joliette, à 9}504 jours-hommes; pour
Papi-neau-Labelle à 11,200 jours-hommes; pour Mastigouche, à
5,850 jours-hommes, ce qui ferait 26,554 jours-hommes. Est-ce que c'est du
travail ça, ou des pêcheurs, dans ce rapport?
M. SIMARD: On peut voir si on a les mêmes chiffres.
M. LESSARD: Pour ce qui est des régions administratives, est-ce
que c'est du travail, ça? C'est ce que je voudrais comprendre dans le
rapport du ministère. Vous dites à un moment donné, tout
à coup, "jour-hommes" en parlant du personnel. Ce serait les jours
d'emploi, le nombre...
M. SIMARD: Non, c'est une personne qui va pêcher pendant une
journée. Un jour-homme de pêche, c'est une personne qui va
pêcher pendant une journée.
M. LESSARD: Là, je n'ai pas "jour-homme de pêche", je
voudrais avoir des... Si vous regardez à la page 102. Je voudrais bien
qu'on discute de la même chose.
M. SIMARD: Jour-homme de pêche, c'est ce que ça veut dire.
Un jour-homme de pêche, c'est une personne qui paye $2 pour une
journée de pêche. C'est ça, un jour-homme de
pêche.
M. LESSARD: Dans votre rapport officiel j'aimerais avoir des
explications c'est le jour-homme de travail ou le jour-homme de
pêche?
M. SIMARD: Le jour-homme de pêche.
M.LESSARD: Cela coûte cher, un parc! On dit: personnel
régulier, 4; autres assimilés, 72 au parc Joliette
nombre jours, 132. C'est là
qu'est mon problème. Si c'est le personnel, très bien, je
ne fonctionne plus, j'arrête tout de suite. Si c'est...
M. SIMARD: Quant à 9,504, c'est évidemment le
résultat de la multiplication de 72 par 132. Cela ce sont des
hommes...
M. LESSARD: J'aimerais bien, M. le Président j'ai
tenté de le savoir que dans le prochain rapport du
ministère, on indique la fréquentation des parcs, parce que,
malgré le fait que j'ai tenté de fouiller...
M. SIMARD: Page suivante, page 106... M. LESSARD: Vous l'avez
totalement?
M. SIMARD: Fréquentation des parcs du Québec. Page
105...
M. LESSARD: Page 106? M. SIMARD: A la page 105. M. LESSARD: Page
105.
M. SIMARD: Cela, c'est la fréquentation. Vous avez la pêche
avec séjour, la pêche quotidienne.
M. LESSARD: Oui, d'accord. On l'indique par district. J'ai
vérifié pour l'avoir par territoire, je l'ai lu et je ne l'ai
pas, ce qui m'empêchait de faire ma recherche pour pouvoir faire une
comparaison.
M. SIMARD: Je peux vous donner les chiffres, si vous voulez, pour
1973/74. Papineau-Labelle, pêche journalière, 13,281.
M. LESSARD: 13,281? M. SIMARD: Oui.
M. LESSARD: Une minute. Papineau-Label-le, 13,281.
M. SIMARD: Oui, c'est toujours pour la pêche journalière.
Joliette, 9,385.
M. LESSARD: 9,385.
M. SIMARD: Mastigouche, 22,451.
M. LESSARD: 22,451.
M. SIMARD: Oui.
M. LESSARD: Cela, c'est pour 1973/74?
M. SIMARD: Oui. Maintenant, il y a la pêche avec séjour
aussi.
M. LESSARD: Pourriez-vous nous donner la
Vérendrye-Mont-Tremblant?
M. SIMARD: Un instant. Mont-Tremblant, pêche journalière,
25,725.
M. LESSARD: Mont-Tremblant, vous me dites 25,725. La
Vérendrye?
M. SIMARD: Pour la Vérendrye, il faut changer de district.
M. LESSARD: Et Saint-Maurice?
M. SIMARD: Vous n'êtes pas intéressé à
Port-Cartier et Sept-Iles?
M. LESSARD: Ce n'est pas fort.
M. SIMARD: 5,456.
M. LESSARD: 5,456, c'est bon.
M. SIMARD: La Vérendrye, pêche journalière,
39,501.
M. LESSARD: Oui, et Saint-Maurice?
M. SIMARD: Saint-Maurice, c'est dans Montréal; pêche
journalière, 1,091 mais il y a pêche avec séjour, les gens
restent plus longtemps, 7,993.
M. LESSARD: Je vais prendre le chiffre le plus fort, 7,993.
M. SIMARD: Dans chacun vous avez les deux catégories. La
pêche journalière et la pêche avec séjour.
M. LESSARD: Pour conserver mes chiffres de comparaison, j'aime mieux
garder ceux de la pêche journalière parce que c'est là
qu'on va pouvoir constater si l'accessibilité a été...
M. SIMARD: La pêche avec séjour est de la même
accessibilité.
M.LESSARD: Oui, c'est vrai. Est-ce qu'il serait possible d'obtenir, pour
chacun des parcs du Québec, ces chiffres-là?
M. SIMARD : Certainement. Oui, on pourrait les fournir.
M. LESSARD: Nous les faire parvenir après la commission, s'il y a
lieu?
M. SIMARD: D'accord, certainement. Je pourrais vous donner un autre
chiffre pour vous donner une idée de la popularité de la
pêche journalière, à partir de 1970/71.
M. LESSARD: Donnez-moi donc les chiffres...
M. SIMARD: Le total.
M. LESSARD: ... pour la pêche avec séjour.
M. SIMARD: Là, il faudrait retourner dans chacune des pages. Ce
que je pourrais vous donner, c'est la pêche journalière dans les
parcs du Québec, pour 1970/71, c'est 155,000; pour 1971/72, c'est
190,000; pour 1972/73, c'est 200,000 et, l'an dernier, 260,000. C'est une
augmentation, l'an dernier, de 6 sur 20.
M. LESSARD: Mais si je me fie aux chiffres que vous m'avez
donnés, en ce qui concerne Papineau, Labelle, Joliette, Mastigouche, je
n'ai pas le temps de calculer mais en 1971 on estimait, au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, la pêche quotidienne
à 49,000 pour l'ensemble des parcs. Pour Mastigouche, 26,205. En
1973/74, nous avons 22,451.
M. SIMARD: Pour Mastigouche seulement et pour la pêche
quotidienne.
M. LESSARD: Oui, la pêche quotidienne.
M. SIMARD: A cela, il faut ajouter la pêche avec séjour.
Est-ce que le député suggère, pour ce qui est du rapport
annuel, que les deux soient très bien spécifiés,
séparés?
M. LESSARD: Oui, parce que je veux savoir ce que cela a donné
cette opération accessibilité. On va parler tantôt. Quelles
mesures avez-vous prises pour que le pêcheur n'arrive pas sur le lac
à 9 h 30 ou 10 heures du matin? Ce n'est pas à 10 heures que je
suis intéressé à prendre de la truite; c'est le matin de
bonne heure qu'on prend de la truite.
M. SIMARD: Sept heures.
M. LESSARD: Sept heures du matin. Je constate, là, je veux avoir
les chiffres, j'en ferai l'étude, mais globablement, en ce qui concerne
si j'accepte pêche avec séjour, j'espère avoir les
chiffres la pêche régulière, il n'y a pas eu
d'amélioration comme telle, il y a eu une diminution de la pêche
quotidienne par rapport aux années 1971 et 1972.
M. SIMARD: Parce que nous avons changé la philosophie des parcs.
Nous les avons transformés en parcs à utilisation polyvalente au
lieu d'être strictement de pêche. Si vous regardez, par exemple, la
publicité qui est faite dans les journaux et dans les revues, cette
année, pour les parcs, vous allez rarement voir le mot "pêche" ou
le mot "chasse". On invite les gens à venir visiter les parcs, à
venir camper dans les parcs, à venir marcher dans les sentiers, à
venir utiliser les chalets, ainsi de suite, sans insister sur la chasse et la
pêche. C'est là que la philosophie a changé et les
résultats montrent peut-être ce changement de philosophie.
Je voudrais ajouter aussi, M. le Président...
M. LESSARD: Tant mieux, parce qu'une des oppositions... Actuellement,
à l'intérieur des trois parcs, est-il possible de faire du
camping?
Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle? Est-ce que vous louez juste
pour une journée ou s'il est possible d'avoir une location pour deux ou
trois jours?
M. SIMARD: Cette année, nous prévoyons mettre en
application...
M. LESSARD: Mais l'an dernier?
M. SIMARD: L'an dernier, non. Il n'y avait pas de camping à
l'intérieur des trois parcs.
M. LESSARD: Alors la pêche avec séjour doit être
très faible.
M. SIMARD: La pêche avec séjour, c'est dans les chalets qui
ont été acquis des ex-clubs privés qui se trouvaient sur
le territoire et qui ont ensuite été modifiés pour
permettre...
M. LESSARD: Mais là, ce n'est plus la même chose. Quand
vous parlez de la pêche avec séjour, vous parlez justement de
cette partie du territoire qui a été enlevée des trois
réserves en question?
M. SIMARD: Non, non.
M. LESSARD: Des centres de villégiature?
M. SIMARD: Non, non. Nous parlons du territoire qui est compris dans les
réserves en question, et sur lequel se trouvaient les chalets des
ex-clubs privés, chalets que le ministère a acquis et
aménagés en chalets sans pension ou en camp "housekeeping". Cela
veut dire une cuisine, les ustensiles de cuisine. On ne donne pas le service de
salle à manger. Le client apporte sa nourriture et fait sa propre
popote. C'est la formule la plus populaire que nous ayons dans les parcs.
M. LESSARD: Est-ce que, dans ces chalets, il est possible d'obtenir une
location de deux ou trois jours?
M. SIMARD: Oui.
M. LESSARD: II est possible d'obtenir une location de deux ou trois
jours.
M. SIMARD: II y a même des locations à la semaine pour la
villégiature familiale avec des taux bien inférieurs aux taux
demandés pour ceux qui vont pêcher. Au lieu d'exiger tant par jour
par personne avec une chaloupe et le droit de pêche, on va louer le
chalet pour $15 ou $18 par jour pour le nombre de personnes qui peut vivre dans
ce chalet.
M. LESSARD: On me dit que vous étudiez la possibilité,
cette année, d'avoir...
M. SIMARD: ... le programme pêche, marche, camping qui permettrait
aux usagers du
parc de camper à des endroits déterminés et en
nombre restreint, et d'utiliser certains lacs difficiles d'accès. C'est
un moyen d'utiliser le parc sous une autre forme qui compléterait la
pêche à la journée, d'une part, et qui permettrait
d'accommoder les gens qui voudraient séjourner dans les camps mis
à la disposition du public et qui sont aménagés depuis
deux ans. Le nombre augmente encore cette année dans chacun des
parcs.
M. LESSARD: Est-ce qu'on a mis fin au système qui avait
continué d'exister en 1971, soit certains privilèges aux anciens
propriétaires de ces clubs?
M. SIMARD: Aucun privilège depuis la deuxième
année.
M. LESSARD: Depuis la deuxième année. M. SIMARD: C'est
ça.
M. LESSARD: Depuis la deuxième année, on a mis fin
à ces privilèges. Maintenant, l'administration est exclusivement
faite par...
M. SIMARD: Le ministère.
M. LESSARD: ... le ministère du Tourisme.
M. SIMARD: Oui, oui.
M. LESSARD: A quelle heure est-il possible d'entrer à
l'intérieur du parc?
M. SIMARD: A compter de sept heures le matin, pour la pêche avec
un permis quotidien, et jusqu'à dix heures le soir. La pêche est
autorisée de huit heures du matin à huit heures du soir.
Les gens qui séjournent peuvent profiter de leur journée
de pêche normale. Ceci est afin de contrôler l'accès aux
parcs concernés.
M. LESSARD: Au moins à dix heures du soir. La pêche est
permise de huit heures du matin...
M. SIMARD: A huit heures du soir. M. LESSARD: ... à huit heures
du soir.
M. SIMARD: En ce qui a trait à la pêche avec un permis
quotidien.
M. LESSARD: Et, à dix heures, il faut que la personne soit
sortie.
M. SIMARD: Ait évacué l'endroit. Ce ne sont pas des routes
provinciales d'accès. Ce sont des routes secondaires où nous
avons des postes de contrôle. Il faut quand même permettre au
personnel de récupérer après dix heures le soir.
M. LESSARD: Alors, j'espère que je vais avoir les chiffres.
D'abord, il y a la question des 3,000 milles carrés, si c'est possible.
J'aimerais bien en revenant à 1971, qu'on me donne des explications sur
le fait que ce n'était pas 3,000 milles carrés qu'on mettait
à la disposition du public mais bien 1,500 milles carrés.
M. SIMARD: Vous me permettrez, M. le Président, de rappeler au
député de Saguenay qu'il va y avoir dépôt d'une
loi-cadre sur les parcs et...
M. LESSARD: Je suis d'accord.
M. SIMARD: ... réserves du Québec. Si on en discute
immédiatement, si vous voulez, c'est vrai qu'il y a trois ans qui se
sont écoulés depuis que mon prédécesseur a pris la
décision d'aller de l'avant avec cette entreprise.
Il va y avoir une redéfinition en ce qui a trait aux territoires
et aux parcs. Selon nos décisions prochaines, à
l'intérieur de la réglementation de la loi-cadre, est-ce que le
même territoire sera inclus à l'intérieur des parcs dont
nous parlons?
M. LESSARD: Ce que je veux dire, M. le Président, c'est qu'en
tout cas, à partir des chiffres que je possède, j'ai l'impression
qu'on s'est fait passer un beau Québec. Si le ministère ne me dit
pas où étaient situés les autres 1,500 milles
carrés dont parlait Mme Claire Kirkland-Casgrain, ce n'était donc
pas 3,000 milles carrés qu'on mettait à la disposition du public
mais quelque 1,600 milles carrés.
M. SIMARD: C'est pour cela que nous avons repensé toute la
philosophie de l'utilisation du territoire québécois. C'est la
raison pour laquelle nous nous en venons avec un projet de loi. Il y a trois
ans d'écoulés et il y a beaucoup...
M. LESSARD: On fait de la...
M. SIMARD: ... de demandes qui nous sont faites...
M. LESSARD: ... fausse publicité.
M. SIMARD: M. le Président, permettez-moi.
M. LESSARD: Encore une autre "baloune" du gouvernement. 3,000 milles
carrés c'est faux; c'est 1,500 milles carrés qui étaient
mis à la disposition du public.
M. SIMARD: En fait, si on examine la réaction des pêcheurs
et du public du Québec, ce n'est pas du tout la réaction que
semble exprimer le député de Saguenay.
M. LESSARD: Ce n'est pas ça que je vous dis, M. le
Président. Je dis que c'est 3,000 milles carrés qu'on avait
annoncés au public et, en réalité, nous avons 1,500 milles
carrés. Ce que je dis, c'est qu'à ce moment-là
l'ex-ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a lancé une autre
"baloune", comme le gouvernement le fait bien souvent, qui se dégonfle
quand on vérifie les chiffres.
M. SIMARD: Oui, nous allons vérifier. Nous allons donner les
chiffres au député de Saguenay.
M. LESSARD: C'est cela que je demande.
M. SIMARD: Je maintiens tout simplement mon idée
là-dessus. Il y a trois ans qui se sont passés. Je crois que la
philosophie que nous avions à l'intérieur du ministère, il
y a trois ans, n'est pas la même qu'aujourd'hui. C'est la raison pour
laquelle, devant les nouvelles demandes qui nous sont faites du public...
M. LESSARD: Autrement dit, vous ne voulez plus lancer d'autres
"balounes".
M. SIMARD: Absolument pas.
M. LESSARD: Vous voulez les gonfler avant.
M. SIMARD: Comme le disait mon sous-ministre adjoint tout à
l'heure, nous avons des demandes de clubs de photographie, demandes que nous
n'avions pas il y a quelques années. Nous avons des demandes pour faire
du ski de fond. Enfin, nous avons une banque d'opérations de loisir que
nous ne connaissions pas il y a trois, quatre ou cinq ans. Nous avons de
nouvelles demandes venant du public. Nous devons combler je crois que
c'est le rôle du ministère ces nouvelles demandes.
C'est la raison pour laquelle nous avons changé notre philosophie
en ce qui a trait aux parcs et réserves. Ce n'est pas uniquement
basé, aujourd'hui, sur la chasse et la pêche. Aujourd'hui, la
chasse et la pêche ne sont qu'une partie des activités de loisir
et de plein air.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: Dans le même sens, M. le Président, est-ce qu'on
accepte maintenant la pratique de la plongée sous-marine dans les
parcs?
Je me souviens, il y a une couple d'années on avait refusé
à l'Ecole de plongée sous-marine de Val-d'Or l'accès au
parc de La Vérendrye.
M. SIMARD: II y a deux ou trois demandes qui ont été
faites. A ma connaissance, il y a le Blue Sea Lake, dans la Gatineau, qui a
été ouvert et un autre lac dont j'oublie le nom. Ce sont des lacs
qui sont spécialement désignés pour la plongée
sous-marine, pour ceux qui veulent en faire.
M. SAMSON: Justement, ce que je veux dire, c'est de la plongée
sous-marine pour le sport. A Val-d'Or, il y a une Ecole de plongée
sous-marine qui voulait utiliser certains lacs dans le parc, qui, je pense,
étaient plus favorables à ce genre de sport que d'autres et on
leur en avait interdit l'accès à ce moment-là. Maintenant,
ce serait disponible?
M. SIMARD: Ce serait disponible s'il s'agit tout simplement de
plongée sous-marine et non pas de plongée sous-marine en vue d'y
faire la pêche avec dard.
M. SAMSON: D'accord.
M. LESSARD: II me resterait deux autres questions, M. le
Président, à ce programme. D'abord, comme je le disais, ayant
visité certains terrains de camping du gouvernement du Québec et
d'autres terrains de camping privés, il faut dire que l'esprit du
camping, bien souvent, c'est le camping familial, donc avec les enfants,
etc.
Par rapport à des terrains de camping privés, j'ai pu
constater que les terrains de camping du gouvernement étaient fort peu
animés, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'animateur pour les
jeunes. C'est moche, il n'y a pas d'esprit. En fait, c'est plus ou moins
organisé de ce côté, au point de vue de l'animation, avec
les jeunes, etc.
Vous savez, si vous voulez rentabiliser vos terrains de camping, il faut
avoir des attraits pour la famille et pour les jeunes, parce que, bien souvent,
on s'en va là pour se reposer des enfants et on veut qu'ils s'occupent
et qu'ils s'amusent. Si je prends, par exemple, un terrain de camping je
ne veux pas faire de publicité comme Baie-Saint-Paul, c'est
vraiment un terrain de camping bien organisé. Il y a de l'animation,
etc. Si, par contre, on s'en va sur un terrain de camping du gouvernement, on
n'a pas cet esprit.
Je pense qu'il est important d'en tenir compte dans votre
révision. C'est simplement une remarque que je veux faire. A Stoneham,
c'est la même chose; il manque d'organisation, de jeux, etc. Au cours de
la période d'été, justement, le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche devrait engager des
étudiants en éducation physique et organiser des voyages en
forêt et ainsi de suite. Il reste qu'au point de vue des
caractéristiques, au point de vue du paysage, vous avez choisi les plus
beaux endroits, mais il y a plus que cela aussi.
C'est simplement une remarque que je fais. Il me semble qu'il y aurait
certainement moyen de mettre un peu plus d'esprit dans ces terrains de
camping.
M. HOUDE (Fabre): M. le Président, je ne connais pas les chiffres
par coeur, mais pour soutenir ce que le député vient de dire, et
être un petit peu plus optimiste que lui, je pense, en toute
honnêteté, qu'il y a eu, depuis x mois
cela a commencé l'été passé un
nombre considérable d'étudiants en éducation physique,
effectivement, et en récréologie, particulièrement, qui
ont été employés, durant l'été, via le
Placement étudiant, pour travailler dans nos parcs.
Il y a une autre chose. J'en parle parce que je suis un ancien de ces
groupes. C'est qu'en faisant la tournée des parcs, l'été
dernier...
M. LESSARD: On ne s'est pas rencontrés?
M. HOUDE: ... j'étais très content de retrouver un peu
partout, soit au Mont-Orford, à Oka ou ailleurs un surintendant, un
surintendant-adjoint, un nombre d'anciens élèves, soit dit en
passant, sans trop me vieillir, mais de plus en plus, en tout cas, de gars
drôlement qualifiés.
Je sais, pour l'avoir vu récemment, lors de la parution de
concours dans les journaux pour l'engagement de nouveaux fonctionnaires
à l'intérieur du ministère je pense que
c'était aussi l'impression du jury que les standards sont de plus
en plus élevés. De plus en plus, les finissants en
récréologie je pense à l'Université du
Québec, à Trois-Rivières, par exemple ont des
possibilités de se faire engager. Je parle des jeunes qui ont un
diplôme en récréologie ou en éducation physique ou
en écologie.
C'était la même chose, hier, quand vous mentionniez les
gars qui sortent de nos CEGEP en techniques du tourisme. Je dois dire,
très sincèrement, qu'à force d'en parler, tout le monde,
il y a eu des gestes de posés.
Il y a sûrement un fonctionnaire qui pourrait nous sortir les
chiffres et même donner les noms parce que je le sais, j'en ai vu, j'en
connais qui, de plus en plus, sont engagés à l'intérieur
du ministère du Tourisme comme spécialistes dans des secteurs
pour lesquels ils ont étudié.
M. LESSARD: Je suis d'accord. Moi aussi, j'ai visité une partie
des parcs du Québec pour faire des vérifications et pour mieux
les connaf-tre, d'abord. Ils sont très beaux, mais on n'atteint pas
encore en tout cas c'est dans ce sens-là que je fais la remarque, je
pense bien, les services qu'on reçoit dans les terrains de camping
privés assez bien organisés. Comme je vous le dis, c'est une
remarque que je fais afin d'améliorer la situation, et je ne la fais pas
seulement comme député. Je la fais aussi à la suite du
fait que j'ai reçu des informations de gens qui sont allés aux
Voltigeurs, par exemple, et qui ont retrouvé un peu cette faiblesse, ce
manque qui existe au niveau des terrains de camping du Québec.
M. SIMARD: C'est sûrement une des lacunes auxquelles nous nous
attaquons actuellement. Nous avons des services d'animation dans les principaux
campings, à Oka, en particulier, aux Voltigeurs aussi. J'y suis
allé l'été dernier et j'ai vu des enfants qui
étaient à faire du dessin, de la gouache, et tout ça, avec
des instructeurs. Au
Mont-Orford aussi, mais il reste que dans plusieurs autres parcs et
terrains de camping on n'a pas ce genre d'activités. On veut
éviter quand même que ça se transforme en terrains de jeux
ou en foires...
M. LESSARD: II peut y avoir des terrains de camping particuliers.
Val-Jalbert, je ne pense pas que ce soit un terrain de camping, c'est
plutôt le passage vers La Tuque.
M. SIMARD: A l'intérieur du Service des parcs, cette
année, nous avons divisé les activités pour fonctionner
beaucoup plus efficacement. Il y a maintenant une équipe qui s'occupe de
toutes les activités de chasse et de pêche pour les coordonner; il
y a une équipe qui s'occupe de l'accueil dans le cas des
réservations, des invités, etc., et aussi une équipe qui
va s'occuper des activités reliées au camping en particulier et
à l'animation. Nous voulons développer l'animation,
l'interprétation de la nature, les sentiers de nature, les centres
écologiques, etc.
M.LESSARD: Merci, M. le Président. J'aurais une dernière
question à poser. L'an dernier, on faisait la remarque suivante:
Malheureusement, le taux d'utilisation de nos territoires publics, le taux
d'utilisation de nos parcs est assez faible. D'ailleurs, une enquête des
ingénieurs le prouvait. L'on faisait des remarques tout à l'heure
concernant justement Restigou-che, Joliette, etc. Est-ce qu'on a
étudié le problème et pris des mesures pour profiter au
maximum de ces territoires?
M. SIMARD: Exactement. La nouvelle philosophie dont on faisait
état il y a quelques minutes, pour permettre des activités
diverses à l'intérieur de nos parcs est en vue d'un objectif de
plus grande fréquentation de nos parcs.
En fait, il y a deux causes profondes à cette
fréquentation des parcs plus faible au Québec qu'ailleurs. C'est
d'abord l'éloignement des parcs par rapport aux centres de population.
Nous pensons corriger cette situation en développant des parcs
régionaux autour des grands centres. Deuxièmement, le genre
d'activités qu'on pratiquait dans nos parcs. Jusqu'à il y a dix
ans, on ne pouvait pas entrer dans un parc si on n'allait pas à la
pêche. La pêche, ce n'est pas une activité qui invite la
masse. Avec les activités polyvalentes qu'on entrevoit maintenant pour
les parcs, et qui ont commencé, les gens vont venir en beaucoup plus
grand nombre, les parcs seront beaucoup plus rentables qu'ils ne
l'étaient et ils coûteront moins cher. On essaie aussi
d'être moins saisonniers qu'on ne l'était. Autrefois, les parcs
ouvraient trois mois par année, maintenant, on essaie de les ouvrir en
hiver pour d'autres activités.
M. LESSARD: Quant à moi, M. le Président, au programme 6,
j'aurais terminé.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 6, adopté.
Ventilation. Est-ce qu'il y a des questions sur la ventilation des
crédits?
M. LESSARD: Nous avons eu toutes les explications dans le rapport.
LE PRESIDENT (M. Séguin): C'est adopté. Programme 7.
Monsieur le ministre.
M. SIMARD: M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, s'il vous plaît. Le
député de Maisonneuve.
M. BURNS: Cela va.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 7, monsieur le ministre.
Gestion interne et soutien
M. SIMARD: Programme 7: Gestion interne et soutien. Ce programme
regroupe la direction du ministère, le service général de
la gestion, le service de la recherche, de l'information et le service
juridique.
Créé en juillet 1972, le service général de
la gestion a pour but de faciliter la réalisation des programmes du
ministère par la dotation, la rationalisation et le contrôle des
moyens humains, matériels et financiers, et par le support administratif
requis pour l'acquisition de ces moyens en collaboration avec les organismes
extérieurs du ministère.
En 1974/75, le programme 7 ne fera l'objet d'aucune
réorganisation majeure. Nous nous en voudrions cependant de ne pas
souligner les principales priorités de travail des divers services qui
le composent, soit entre autres: le service d'organisation et méthodes,
le service du budget, les services auxiliaires, le service de la recherche.
Pour ce qui est du service d'organisation et méthodes, ce
service, dans l'une de ses priorités importantes de travail, verra
à assurer la mise en place des systèmes de communication
intégrés pour l'ensemble des services du ministère.
Dès l'été qui vient, la réalisation d'une
première phase se fera au niveau des parcs par l'implantation de
radios-mobiles et de tours de base. Il fera aussi l'amorce d'une planification
d'un système de communication intégré au niveau de la
conservation de la faune.
Finalement, le service d'organisation et méthodes devra assurer
la conception et la mise en place de systèmes administratifs et de
gestion pour le nouvel Institut du tourisme qui sera inauguré en
septembre 1975 et le parc du mont Sainte-Anne, dont les installations seront
complétées au cours de 1975/76.
Pour ce qui est du service de la recherche, M. le Président, ce
service veillera, en 1974/75, à l'avancement d'un certain nombre
d'études de base entreprises précédemment. Mentionnons,
entre autres: 1. Le dossier statistique, synthèse des informations
disponibles sur les mouvements de touristes résidents et
non-résidents afin de faciliter la prise de décisions et
l'orientation des politiques du ministère du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche; 2. Les flux touristiques, afin de concevoir et de faire
fonctionner un système permanent de cueillette de données sur les
mouvements touristiques au Québec; 3. La prévision de la demande,
afin de déterminer, tant la fréquentation des parcs que la
participation aux 26 activités récréatives les plus
populaires; 4. L'inventaire des équipements touristiques, banque de
données perpétuelles sur l'offre de toutes les
municipalités du Québec.
Quant aux études spécifiques, le service de la recherche
se propose, en 1974/75, de poursuivre, ou de mettre en marche, ou de faire
réaliser les études suivantes: 1. La chasse sportive, pour en
connaître l'incidence économique; 2. La pêche sportive, pour
en faire connaître également l'incidence économique; 3. Une
méthodologie et un concept de classification des restaurants du
Québec, afin d'imaginer une éventuelle méthode pour
classifier les restaurants et afin de concevoir un système permettant
son application; 4. Les besoins en espaces de plein air des
Québécois; 5. Le profil de la clientèle des chutes
Montmorency et Sainte-Ursule; 6. Les publications du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; 7. Prétest de campagne
publicitaire; 8. Les motivations des touristes; 9. L'industrie touristique et
la culture, en collaboration avec le MAQ; 10. Les fiches d'enregistrements dans
les parcs; 11. Le centre de congrès international de Montréal, en
collaboration avec l'OPDQ; 12. Le centre d'accueil de Montréal, en
collaboration avec l'OPDQ; 13. Etude sur la capacité du support des
sites naturels; et finalement, 14. Prévisions démographiques.
Pour ce qui est du service du budget, deux priorités sont
à souligner au niveau des activités du service du budget. La
première consiste à consolider les opérations de la
division de la programmation budgétaire sur laquelle a porté le
gros de nos efforts lors de la dernière année financière.
La seconde sera surtout centrée sur l'implantation et les
opérations des systèmes de contrôle de SYGBEC.
Services auxiliairres : Au niveau des services auxiliaires, nous
continuerons, d'une part, au cours de 1974/75, le regroupement des
entrepôts du Québec métropolitain du ministère et,
d'autre part, nous compléterons la mise en place du système de
contrôle des véhicules et des différents équipements
du ministère.
Nous apporterons de plus des changements aux modalités de la
gestion, de certificats de chasseur ainsi que l'émission des permis de
chasse et de pêche. Finalement, le ministère entend terminer
l'implantation de secrétariats
administratifs régionaux dans les dix régions
administratives du Québec et au niveau central de la direction
générale des parcs, de la chasse et de la pêche.
Cette implantation avait été réalisée pour
la direction des parcs, en 1973/74, et se poursuit actuellement pour la
direction de la chasse et de la pêche. L'implantation de
secrétariats administratifs coincide avec une certaine
déconcentration et la hiérarchisation que nous voulons instaurer,
le pouvoir de décision au niveau des services et des districts du
ministère.
Alors voici en gros, M. le Président, le programme "gestion
interne et soutien".
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Maisonneuve.
M. BURNS: Je pense qu'à ce programme-ci on peut revenir sur une
question qui a été abordée ce matin par le
député de Lafontaine qui, malheureusement, ne peut pas être
ici, il est retenu à la commission des affaires municipales. Je pense
que tout le monde, en tout cas de notre côté, a été
le mot n'est pas trop fort sidéré de voir qu'une
certaine pratique, qui remonte pratiquement aux belles époques noires de
Duplessis, semble reprendre vie au ministère du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche: celle de vérifier l'allégeance politique
des fonctionnaires avant de leur accorder une permanence ou avant de leur
donner une assignation.
Le cas précis qu'a soulevé le député de
Lafontaine maintenant qu'on est loin des aboyeurs d'arrière-ban
en Chambre, on peut discuter plus calmement se présente de la
façon suivante. Et pour que le ministre puisse répondre aux
questions que j'ai l'intention de lui poser, je lui fais un bref
résumé de la situation.
Je ne nommerai pas la personne, à moins que le ministre veuille
que je la nomme, je n'ai pas d'objection à le faire, mais je n'y tiens
pas, vu que c'est un fonctionnaire. Il s'agit d'une personne qui actuellement
travaille comme occasionnelle à son ministère comme
attachée d'administration et, en date du 23 mai, c'est-à-dire
hier, la secrétaire de M. Bazin, qui est un des secrétaires
particuliers au cabinet du ministre, si je comprends bien, mademoiselle
Girouard, s'est mise en communication avec la secrétaire de M. Marcel
Léger, le député de Lafontaine, dans son comté
à Montréal, Mme Bordeleau, et après lui avoir
désigné la personne, après lui avoir désigné
le poste en question, elle lui a carrément et simplement demandé
si elle connaissait l'allégeance politique de cette personne.
M. le Président, je trouve que c'est une pratique absolument
inacceptable. J'ai entendu le ministre ce matin nous dire, nous avouer,
à toutes fins pratiques, que ça se faisait. J'aimerais savoir si
ça se fait sur une très haute échelle ou si c'est tout
à fait par hasard et par erreur que cette situation s'est
présentée hier. Mais j'ai compris du ministre ce matin, dans sa
réponse, que c'était normal de vérifier
l'allégeance politique de ses fonctionnaires.
Je trouve que c'est absolument incroyable qu'un ministre puisse endosser
une telle position. J'aimerais savoir du ministre si c'est une pratique qui a
été décidée au cabinet, ou bien si c'est seulement
son ministère qui est affecté par cette tare qui, comme je le
disais tantôt, nous ramène bien des années en
arrière, et malheureusement. Alors j'aimerais que le ministre,
maintenant qu'on est loin de la cohue de la Chambre, nous donne exactement les
explications sur ce cas et sur les autres qui peuvent se présenter
à l'intérieur de son ministère.
M. SIMARD: J'ai dit ce matin, à l'Assemblée nationale, M.
le Président, que je n'ai jamais donné d'ordre aux membres de mon
cabinet et jamais à mes fonctionnaires d'agir par parti-pris politique.
Dans plusieurs cas, nous devons vérifier, si vous voulez, non pas
uniquement l'allégeance politique, parce qu'en fait je ne crois pas que
ce soit une question de favoritisme d'une part ou d'une autre, mais nous devons
vérifier si les gens possèdent une certaine compétence,
que ce soit le placement étudiant ou que ce soit à des postes
à l'intérieur du ministère. Je crois que le
député sera bien d'accord avec moi qu'avant d'engager quelqu'un,
c'est toujours bon de savoir à qui on a affaire.
M. BURNS: Je suis entièrement d'accord avec le ministre, c'est
très louable de vérifier la compétence des
fonctionnaires.
Je suis absolument d'accord sur cela. D'ailleurs, c'est pour cela qu'il
y a une Commission de la fonction publique; c'est pour cela qu'il y a des
concours. En particulier, dans ce cas-là, il y a eu un concours. Je peux
même vous dire que le concours a eu lieu en avril 1973 pour ce
poste-là. De là à vérifier l'allégance
politique, je ne vois pas ce que ça vient faire avec la
compétence personnelle d'un individu.
M. SIMARD: C'est un cas...
M. BURNS: J'informe le ministre qu'il y a la Loi de la Fonction publique
qui impose des restrictions aux fonctionnaires au point de vue politique. En
particulier, si je ne fais erreur...
M. SIMARD: C'est une loi qu'on respecte.
M. BURNS: ... vous avez l'article 56, de la Loi de la Fonction publique
qui dit que le fonctionnaire est limité à ne pas faire de la
politique partisane en période électorale. Cela ne
l'empêche pas d'avoir des allégeances politiques, cela.
M. SIMARD: Non, d'accord.
M. BURNS: Est-ce que cela veut dire qu'à compter de maintenant le
ministère du Tou-
risme, de la Chasse et de la Pêche n'embauchera plus des gens qui
sont créditistes, des gens qui sont de l'Union Nationale ou des gens qui
sont du Parti québécois? Est-ce cela que ça veut dire?
M. SIMARD: M. le Président, le député de
Maisonneuve parle d'un cas très précis.
M. BURNS: II est tellement précis qu'il est arrivé...
M. SIMARD: Oui, justement.
M. BURNS: ... dans le bureau d'un de nos députés.
M. SIMARD: Oui, par erreur, si vous voulez.
M. BURNS: Par erreur, sûrement. J'aime bien l'admission.
M. SIMARD: II faut quand même respecter une chose...
M. LESSARD: Si la secrétaire avait su... M. SIMARD: Les gens qui
travaillent...
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, à l'ordre!
M. LESSARD: ... que c'était un député
péquiste...
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre!
M. LESSARD: ... probablement qu'elle n'aurait pas demandé la
même information.
LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! J'ai l'intention qu'on
discute du sujet. D'ailleurs, le règlement vous permet de le faire, mais
je demanderais, de grâce, que chaque membre de la commission puisse faire
ses commentaires sans être interrompu. On donnera la parole à
chacun, à tour de rôle. Le ministre parlait. Alors, je voudrais,
s'il vous plaît, qu'on écoute ce qu'il a à nous dire.
M. BURNS: Je suis bien d'accord, M. le Président.
M. SIMARD: Laissez-moi finir.
M. BURNS: Oui, je veux juste dire que je sais que cela complique la vie
de nos collaboratrices du journal des Débats, lorsqu'on parle plusieurs
ensemble.
LE PRESIDENT (M. Séguin): D'ailleurs, c'est dans ce
but-là.
M. BURNS: Malheureusement, je dois avouer que ça m'arrive souvent
; alors, je vais essayer de me restreindre.
M. SIMARD: M. le Président, je n'ai jamais demandé
à mes fonctionnaires, voulant justement respecter la Loi de la
Commission de la fonction publique, de faire de la politique. Comme l'a dit si
bien tout à l'heure le député, ça ne veut pas dire
qu'un fonctionnaire ne peut pas avoir une allégeance politique.
M. BURNS: Bien oui.
M. SIMARD: Cela, je le respecte. Tant et aussi longtemps que mes
fonctionnaires oeuvreront à l'intérieur du ministère pour
aider la cause du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, d'accord. Je dois vous dire aussi que, si je m'aperçois que
certains fonctionnaires font de la politique et que ce serait dommageable, si
vous voulez, aux activités du ministère, là aussi, comme
ministre, je dois sévir. D'un autre côté, je crois que le
député de Maisonneuve doit admettre qu'à
l'intérieur d'un cabinet, ce ne sont pas tout à fait des
fonctionnaires au même diapason que les autres dans le sens qu'ils sont
beaucoup plus politisés et qu'ils doivent oeuvrer à
l'intérieur d'actes politiques.
Justement, dans le cas précis qu'a souligné le
député de Lafontaine à l'Assemblée nationale ce
matin, il était question de quelqu'un qui devait être
engagé à mon cabinet, ce qui fait une différence pas mal
énorme, si vous voulez; ce n'est pas quelqu'un qui devait venir oeuvrer
comme fonctionnaire régulier. Si vous me permettez...
M. BURNS: Etes-vous bien certain de cela?
M. SIMARD: ... de faire une farce avec cela, je ne sais pas qui
je vais vérifier tout à l'heure a appelé le
député de Lafontaine.
M. BURNS: Je vous l'ai dit, c'est Mlle Girouard, qui est la
secrétaire de M. Bazin, qui a appelé la secrétaire de M.
Léger à Montréal, Mme Jacqueline Bordeleau, en
particulier.
M. SIMARD: D'accord, je vais vérifier.
M. BURNS: Etes-vous bien certain que c'est quelqu'un je peux vous
dire, d'ailleurs, que cette personne travaille déjà depuis le 6
mai à votre ministère qui s'en va dans votre cabinet?
M. SIMARD: L'information que j'ai de mon chef de cabinet, c'est qu'il y
a eu des mesures mises en marche justement pour que mon chef de cabinet emploie
cette personne. C'est tout ce que je peux répondre au
député de Maisonneuve.
M. BURNS: Si je disais au ministre que cette personne-là est
attachée au parc des Voltigeurs, est-ce que ça le ferait reviser
son opinion? Il ne s'agit pas de quelqu'un qui s'en va dans votre cabinet. Je
conçois, par exemple, que mon chef de cabinet...
M. SIMARD: C'est peut-être quelqu'un qui travaille
déjà au parc des Voltigeurs, mais...
M. BURNS: Je douterais fort que n'importe quel ministre ou que n'importe
qui, en politique, prenne la personne qui lui est peut-être la plus
personnellement attachée, si je puis dire, dans un autre parti
politique. Ce serait de la folie furieuse, je l'admets. Là, je ne parle
pas d'un chef de cabinet; je vous parle d'un attaché d'administration,
donc, d'un fonctionnaire régulier de votre ministère.
M. SIMARD: Ce sont les informations que je possède.
M. BURNS: Je pense que le ministre devrait reviser ses informations
parce qu'elles ne sont pas exactes. Je vous dis qu'il ne s'agit pas de
quelqu'un dans votre cabinet. J'aimerais savoir si c'est une politique,
à votre ministère, de vérifier l'allégeance
politique des gens avant qu'ils soient engagés.
M. SIMARD: Ce n'est pas une politique. En fait, c'est sûr que les
gens qui oeuvrent à l'intérieur de mon cabinet prennent parfois
certaines décisions. Je dois admettre que c'est à moi de
contrôler les décisions de ceux qui travaillent pour moi, ou enfin
de voir de quelle façon ils doivent prendre ces décisions. Mais,
d'un autre côté, il est extrêmement difficile, avec toutes
les activités que nous avons, de vérifier à la virgule
près toutes les décisions qui peuvent être prises à
l'intérieur d'un ministère ou d'un cabinet. C'est quelque chose
qui arrive comme ça, un peu comme un cheveu sur la soupe; ce n'est pas
une politique généralisée à l'intérieur du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. BURNS: Je voudrais même entendre le ministre dire que ce n'est
pas la politique du ministère et que c'est contraire à la
politique du ministère. Qu'est-ce que vous voulez, si on commence
à faire des espèces d'inquisitions sur les fonctionnaires en
dehors de leur compétence... Je suis entièrement d'accord avec le
ministre, il fera toutes les inquisitions qu'il voudra sur la compétence
de ses fonctionnaires. Je pense même que c'est le devoir de ses officiers
supérieurs de le vérifier. Il n'y a personne qui va les
blâmer là-dessus. Je ne pense pas qu'on veuille des fonctionnaires
incompétents dans quelque ministère que ce soit. On ne dira
jamais un mot contre ça. Mais ce contre quoi j'en ai, c'est qu'on se
mette à vérifier l'allégeance politique des gens, et
j'appelle ça de l'inquisition pure et simple. Ce que je voudrais savoir
du ministre, c'est que ce cas ce n'est peut-être pas le seul, mais
malheureusement c'est le seul que je suis en mesure de prouver ne se
reproduira pas, que des instructions strictes vont être données
par le ministre, que ce soit à ses secrétaires particuliers ou
aux gens qui oeuvrent dans son cabinet, pour qu'à l'avenir, il ne soit
pas question de ça. Je trouve absolument aberrant qu'une telle chose se
passe au sein d'une administration publique. Il faut concevoir que les
fonctionnaires, comme n'importe quels citoyens, ont des allégeances
politiques. Ce sont des citoyens...
M. SIMARD: C'est ce que je respecte aussi.
M. BURNS: On ne leur a pas, à ce que je sache, enlevé le
droit de vote. Si on ne leur a pas enlevé le droit de vote, comme on l'a
fait aux juges et aux procureurs de la couronne, c'est parce qu'on pense qu'ils
peuvent avoir des idées politiques. Cela ne veut pas dire qu'un
fonctionnaire est incompétent s'il ne partage pas les idées
politiques du gouvernement pour lequel il travaille.
D'ailleurs, à ce moment, vous videriez vos cadres assez
rapidement, M. le ministre, si cela était vrai. Je trouve que cette
attitude inquisitrice est absolument inacceptable. Je trouve que le ministre
doit nous assurer aujourd'hui qu'il va donner des instructions...
M. SIMARD: Le député de Maisonneuve est plus au courant
que le ministre de l'allégeance politique de ses fonctionnaires.
M. BURNS: Ce n'est pas moi, M. le Président, qui interromps le
ministre. Je le dis pour que les petites filles du journal des Débats ne
m'engueulent pas encore une fois, mais ce n'est pas moi qui l'interromps. Je
dis que je demande au ministre s'il a l'intention claire et nette de dire aux
gens de son cabinet qu'il n'est pas question de vérifier
l'allégeance politique de futurs fonctionnaires. A moins que le ministre
me dise qu'il s'agit de son chef de cabinet. Je ne le blâmerai pas de
vérifier l'allégeance politique de son chef de cabinet. C'est
celui qui est peut-être le plus personnellement lié au ministre;
cela, je le comprends. Ce sont des gens dont la fonction est à
caractère politique. Mais quand on parle d'un attaché
d'administration, peu importe son allégeance soit dit en passant,
je la connais, mais en tout cas cela m'importe peu personnellement. Cela
n'a rien à faire avec la compétence de quelqu'un. J'aimerais
savoir si le ministre va donner des instructions sévères
là-dessus.
M. SIMARD: Premièrement, M. le Président, il y a une chose
qui est arrivée dernièrement, comme j'ai dit tout à
l'heure, et je ne suis pas au courant des détails. Je ne sais même
pas quelle secrétaire a fait l'appel téléphonique en
question. Maintenant, ma politique à moi, c'est surtout la
compétence. Si on regarde l'évolution du ministère
qui est connue depuis deux ans et demi, depuis que j'en ai la charge, je
crois qu'il y a eu quand même, sans vouloir me lancer de fleurs, une
très grande amélioration. J'ai toujours insisté
énormément sur la compétence...
M. BURNS: C'est Mme Casgrain qui va être contente d'entendre
ça.
M. SIMARD: Mme Casgrain, M. le Président, a fait un travail
extraordinaire. C'est elle qui a préparé la voie de celui qui
vous parle, la voie de sa réussite au ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche.
Comme je le disais au début de mon intervention, je vais
vérifier vraiment ce qui s'est passé et il me fera plaisir de
compléter cette réponse. Je dois dire au député que
ce n'est pas mon intention de vérifier l'allégeance politique de
tous les fonctionnaires du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
M. BURNS: Je veux plus qu'une vérification du ministre. Je veux
plus que ça. Je veux qu'il nous assure que si les faits que je lui
rapporte, ainsi que le député de Lafontaine, ce matin en Chambre,
s'avèrent véridiques, il y ait des ordres.
Même s'ils ne s'avéraient pas véridiques, ce dont je
doute énormément. Mais je voudrais que le ministre nous assure
qu'il va y avoir des ordres stricts de donnés à son cabinet que
cela ne se fasse plus cette pratique. Est-ce que le ministre est en mesure de
nous l'assurer?
M. SIMARD: Oui, absolument, M. le Président. Je n'ai aucune
espèce de réticence là-dessus, d'ailleurs, je n'ai jamais
donné d'ordre contraire à ce que propose le député
de Maisonneuve. Je vais vérifier, comme je l'ai dit tout à
l'heure. Vraiment, s'il y a eu de l'abus de la part d'un des membres de mon
cabinet, je verrai à rectifier la chose.
M. BURNS: Je voudrais que le ministre nous assure qu'il va donner des
ordres, lui-même, à son cabinet, au personnel...
M. SIMARD: Si je vois...
M. BURNS: ... de son cabinet de ne pas vérifier
l'allégeance politique de futurs fonctionnaires ou d'actuels
fonctionnaires.
M. SIMARD: A la lueur des informations que je vais posséder,
à la suite de l'enquête que je vais faire, peut-être
aujourd'hui ou demain, ou au début de la semaine prochaine, c'est bien
sûr que je vais donner ordre aux membres de mon cabinet d'au moins ne pas
téléphoner aux députés...
M. BURNS: Aux députés de l'Opposition, oui, cela est
sûr. J'imagine que l'ordre est déjà donné de ce
côté-là. Non, mais je suis sérieux. Je demande au
ministre de prendre un engagement devant la commission.
M. SIMARD: Je suis bien prêt à prendre un engagement.
M. LESSARD: De ne pas appeler les députés de l'Opposition?
C'est plus que ça qu'on veut, M. le Président. Ce que l'on
veut...
M. SIMARD: Vous voulez que je demande aux membres de mon cabinet...
M. LESSARD: Le ministre nous dit que, en ce qui concerne ce cas,
c'était quelqu'un qui devait être attaché à sa
personne ou qui devait devenir membre de son cabinet. Ce ne sont pas les
informations que nous possédons. Mais, si c'était le cas, depuis
quand le ministre a-t-il décidé de communiquer avec les
députés de l'Opposition pour connaître l'allégeance
politique d'une personne qui va devenir membre de son cabinet?
M. HOUDE (Fabre): Cela me rassure, M. le Président. Cela va
donner une chance aux militants libéraux d'avoir des "jobs", comme
diraient certains!
M. BURNS: Pardon? Je n'ai pas compris. M. LESSARD: On n'a pas
compris.
M. HOUDE (Fabre): Cela me rassure, s'ils font cette enquête. Cela
va donner une chance, peut-être, à des militants libéraux
d'avoir des "jobs"!
M. BURNS: Je n'ai pas d'objection que les militants libéraux
aient des "jobs".
M. SIMARD: A compétence...
M. BURNS: Effectivement, il y en a des militants libéraux qui
travaillent. D'autre part, il y a des péquistes, des créditistes
et des unionistes.
M. LESSARD: Le problème qui se pose, c'est qu'un individu a fait
un concours pour obtenir un travail à l'intérieur du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêhce, travail qui,
d'après nos informations, ne serait pas directement en relation avec le
cabinet ou les attachés du cabinet du ministre. C'est un travail
d'administration.
Or, en ce qui concerne ces gens, il y a un organisme qui existe et qui,
par un système de concours, peut vérifier la compétence de
ces gens. Mais là, actuellement, ce n'est pas le cas. En plus de la
compétence, on vérifie l'allégeance politique de
l'individu. C'est là qu'est le problème important,
problème qui nous fait retourner en arrière, aux années
noires de Duplessis, aux années où c'était le
député qui déterminait qui allait être engagé
ou qui ne serait pas engagé.
M. BURNS: J'aimerais que le ministre nous dise bien clairement quel
engagement il a l'intention de prendre à l'égard du
problème.
M. SIMARD: Je n'ai jamais, en fait, insisté
auprès de mes fonctionnaires parce que moi aussi je connais
l'allégeance politique de plusieurs de mes fonctionnaires, qui n'est
peut-être pas la mienne. Mais, tant et aussi longtemps que le
fonctionnaire en question fera le travail normal qu'il doit faire à
l'intérieur d'un ministère, il n'y aura pas de problème.
Je pense qu'à compétence égale je n'ai jamais fait de
favoritisme ou quoi que ce soit du genre.
M. BURNS: Sauf que là je vous signale le cas de quelqu'un de
votre cabinet, c'est cela que je trouve grave. Je veux savoir ce que le
ministre s'engage à faire à l'avenir, ce qu'il a l'intention de
faire si les faits s'avèrent exacts après son enquête et ce
qu'il a l'intention de faire à l'endroit de M. Bazin. C'est absolument
intolérable, surtout si M. Bazin a fait cela sans les ordres du
ministre. Si ce sont les ordres du ministre, là on va engueuler le
ministre. Cela n'est pas pareil.
M. SIMARD: M. le Président, je n'ai jamais donné d'ordre
et de...
M. BURNS: Bon.
M. SIMARD: ... directive dans ce sens-là. M. BURNS: A ce
moment-là, qu'est-ce... M. SIMARD: Je vais vérifier.
M. BURNS: ... que vous allez faire avec M. Bazin?
M. SIMARD: Je ne voudrais pas faire de procès d'intention ici. Je
ne connais pas, en fait, ce qui s'est passé. Je pense que le
député pourrait laisser le temps au ministre de vérifier
ce qui effectivement s'est passé, avant qu'il prenne les mesures
nécessaires pour corriger cette situation. Je voudrais être
sûr qu'effectivement M. Bazin a bel et bien
téléphoné. Je ne veux quand même pas juger quelqu'un
sans connaître...
M. BURNS: Ce n'est pas lui qui a téléphoné, c'est
sa secrétaire.
M. SIMARD: Non, mais je vous dis... M. LESSARD: M. Bazin est
présent.
M. SIMARD: ... que je manque d'information et que je suis très
mal placé pour en discuter.
M. LESSARD: M. Bazin est présent ici. Est-ce que vous pourriez
vérifier si c'est exact ce qu'on dit?
M. SIMARD: Ecoutez, M. le Président, il faut quand même
être raisonnable un peu. Je suis prêt à répondre aux
questions des députés de l'Opposition. Maintenant, qu'on me
laisse le temps de discuter avec M. Bazin et de vérifier.
M. BURNS: Je suis d'accord pour que vous fassiez une enquête, mais
je vais demander quelque chose à la commission. Moi, je ne veux pas
qu'on soit obligé, après cela, de revenir en Chambre avec cette
question. Vous-même, M. le ministre, vous nous avez suggéré
de le faire lors de l'étude de vos crédits. On est venu à
l'étude de vos crédits, ce matin. Nous en avions l'occasion, cela
tombait pile. Mais vos crédits risquent d'être adoptés et
on ne reviendra plus vous poser ces questions à vos crédits.
Alors, je demande que ce programme reste ouvert, pour que le ministre
nous donne une réponse éventuellement.
M. SIMARD: D'accord. M. le Président, je pourrai répondre
au député de Maisonneuve ou au député de Saguenay
dans le courant de la semaine prochaine, lorsque j'aurai fait mon
enquête.
M. LEGER: Et au député de Lafontaine.
M. SIMARD: Au député de Lafontaine aussi. D'accord.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce qu'il y a des questions autres
que celle-là sur le programme 7?
M. LESSARD: Oui, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Saguenay.
M.LESSARD: L'OPDQ recommande la création, dans son rapport sur
les objectifs d'une politique touristique, d'un institut de recherche
touristique en relation avec les universités québécoises.
Est-ce que, justement, le ministre a l'intention de s'engager dans cette
optique?
Il me semble qu'à l'Université du Québec, à
Montréal, il y a déjà une option touristique où,
justement, il se fait de la recherche, option qui est déjà
passablement bien organisée.
Je pense qu'il est important la chambre de commerce l'a
déjà demandé dans le passé que le
ministère puisse développer cette recherche au Québec.
Est-ce qu'on a l'intention d'aller jusqu'à la création d'un tel
institut?
M. SIMARD: M. le Président, je demanderais au
député de Saguenay de me mentionner encore quel rapport.
M.LESSARD: Le rapport de l'OPDQ, de l'Office de planification et de
développement du Québec. Le dernier rapport concernant les
objectifs d'une politique touristique. Oui, la grosse brique. Une
stratégie de développement touristique au Québec; le
dernier rapport de l'OPDQ.
M. SIMARD: De l'OPDQ ou du Conseil de planification du
Québec?
M. LESSARD: De l'Office de planification et de développement du
Québec.
M. SIMARD: Je pense que c'est le conseil.
M. LESSARD: Le Conseil de planification et de développement?
M. SIMARD: Le Conseil de planification...
M. LESSARD: En tout cas, disons que cela peut être le Conseil de
planification et de développement.
Déjà, la chambre de commerce, en 1970/71, a proposé
la création d'un tel institut. L'Université du Québec,
actuellement, a une option qui est assez développée à
Montréal. Est-ce que le ministère a l'intention d'aller
jusqu'à la création d'un tel institut qui pourrait coordonner
l'ensemble de la recherche qui se fait dans le secteur touristique au
Québec?
M. SIMARD: Disons, M. le Président, que nous avons reçu le
rapport la semaine dernière. Nous n'en avons pas pris connaissance
encore. Nous verrons...
M. LESSARD: Le ministre a dit, l'autre jour, justement, dans sa
déclaration préliminaire, qu'il avait pris connaissance des
recommandations.
M. SIMARD: Dans les grandes lignes. Enfin, cela a fait un peu l'objet,
si vous voulez, de mon ouverture lors de cette séance de la commission
parlementaire où j'ai essayé de ramener en parallèle tous
les grands thèmes. D'un autre côté, je dois vous dire que
le ministère n'a pas pris connaissance en profondeur du projet et de
l'étude.
M. LESSARD: Mais, le ministre est-il conscient de la
nécessité d'avoir au Québec, comme ça existe
ailleurs, un centre de recherche, un institut de recherche touristique qui
coordonnera l'ensemble non seulement des recherches du ministère, un peu
comme on a le conseil du saumon, par exemple, mais l'ensemble des recherches
qui se font dans ce secteur, en relation avec les CEGEP, les universités
québécoises.
M. SIMARD: Absolument, M. le Président, comme nous nous servons
du conseil du saumon, de l'université Laval, par exemple, sur
l'étude de la rentabilité économique, sur le programme Le
Carnaval de Québec. Enfin, nous nous servons de tous ces organismes qui
peuvent nous aider directement lors de certaines décisions à
prendre à l'intérieur du ministère.
M. LESSARD: Le rapport recommande aus- si, on en avait
déjà parlé, en 1971, avec Mme Casgrain, l'an dernier je
n'avais pu en parler, de la nécessité de créer un centre
de documentation. Il existe, à Montréal, je pense, un tel centre
de documentation, qui était la propriété privée
d'un individu qui travaillait autrefois pour le ministère, et ce centre
de documentation maintenant est, je pense, relié à
l'Université du Québec. J'ai eu l'occasion de visiter ce centre
de documentation. Je pense que vous en avez un à Québec. Mais en
laissant de côté ce centre de documentation privé, il
faudrait surtout créer un centre de documentation qui sera accessible,
parce que si on crée un institut de recherche, il faut aussi avoir
centralisé un certain nombre de documents, un certain nombre
d'informations. Alors, je pense que ce serait utile pour ceux qui font des
recherches touristiques d'avoir ce centre de documentation. Je sais que vous
avez, vous-même, au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, un certain nombre de documents et d'études que nous pouvons
obtenir.
M. SIMARD: M. le Président, il y a effectivement le centre
d'étude du tourisme à l'Université de Montréal, et
non pas à l'Université du Québec.
M. LESSARD: C'est à l'Université de Montréal?
M. SIMARD: Oui. Effectivement il existe et nous travaillons
étroitement en collaboration avec le centre, en ce sens qu'on
établit des échanges, et toute information non confidentielle du
service de la recherche du ministère est transmise au centre
d'études du tourisme pour consultation "at large". Il y a une
collaboration étroite qui est établie entre les deux centres.
M. LESSARD: Alors, comme c'est à l'Université de
Montréal, ce centre est aussi accessible au public.
M. SIMARD: Au public, essentiellement.
M. LESSARD: Bon, dernière question, M. le Président. Je
voudrais parler du conseil du tourisme. Je voudrais savoir d'abord si les
membres ont été changés. Les noms des membres. J'estime
que le maire de Montréal est encore membre du conseil du tourisme?
J'aimerais qu'on me donne les noms des membres de ce conseil.
M. Drapeau, président, M. Gérard Delage...
M. SIMARD: Ils n'ont pas été changés. M. LESSARD:
J'aimerais avoir les noms.
M. SIMARD: A moins que le ministre les possède par coeur, il
faudrait...
M. LESSARD: S'il n'y a pas eu de change-
ment, M. le Président, il semble qu'il s'est soulevé un
conflit à l'intérieur du conseil du tourisme. M. Drapeau avait
demandé la démission de tous les membres, d'après
certaines informations, et j'aimerais savoir pourquoi.
Nous allons terminer à une heure. On termine aujourd'hui.
Cependant, on garde le programme 7 ouvert, non adopté. Il faut,
d'ailleurs, conserver un programme non adopté pour le rapport en
Chambre.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Puis, il manquait la réponse.
Est-ce que...
M. LESSARD: Non, je n'ai pas reçu la réponse. Je repose la
question, M. le Président: Quels sont les membres du Conseil du
tourisme? On me dit que les membres n'ont pas été changés;
il y a, en particulier, M. Drapeau, M. Gérard Delage et il y en a un
certain nombre d'autres. D'abord, il semble qu'au cours de cette année
il y a eu certains incidents, certaines discussions. Il est sorti publiquement
que M. Drapeau aurait demandé la démission de tous les membres du
Conseil du tourisme. J'aimerais savoir pourquoi.
M. SIMARD: Bien, en fait...
M. LESSARD: Qu'est-ce qui s'est passé?
M. SIMARD: ... c'est vrai. Les membres ont démissionné,
à part, je pense. M. Delage, tout simplement parce que ce comité
ne remplissait plus les fonctions directes auxquelles on s'attendait, dans le
sens que c'était beaucoup trop régionalisé. C'est M.
Drapeau lui-même qui a...
M. LESSARD: Là, vous rejoignez une critique que je faisais, l'an
dernier, sur le Conseil du tourisme.
M. SIMARD: Oui, mais, d'un autre côté, il y a le
comité qui est responsable, si vous voulez, de la qualité de la
table et, enfin, de tous les conseils que nous lui demandons. Ce comité
existe quand même. Alors, en principe, je ne sais pas ce que nous allons
décider incessamment, à savoir si on va remettre sur pied ce
genre d'organisme, avec peut-être la même fonction; cela reste
à déterminer, M. le Président.
M. LESSARD: M. le Président, si le ministre se le rappelle,
lorsque nous avions discuté, lors des derniers crédits, du
Conseil du tourisme, je trouvais que ce Conseil du tourisme était
beaucoup trop aristocratique et beaucoup trop régional. Je ne pensais
pas que M. Drapeau avait véritablement le temps de s'occuper de ce
problème. Je pense que ce Conseil du tourisme devrait revivre, mais dans
une démocratisation régionale et aussi au niveau des classes
sociales. Je pense que le tourisme, M. le Président, n'est plus un
tourisme aristocratique maintenant, mais qu'il s'est élargi. Il y avait
un certain nombre de bonhommes qui ont fait leur marque dans le tourisme et qui
auraient dû être membres de ce Conseil du tourisme. En tout cas, je
ne veux pas en discuter trop longuement, mais, quant à moi, je pense que
le Conseil du tourisme devrait revivre. Cependant, il faudrait faire attention
aux nominations; ne pas nommer des gens parce que, justement, ils ont
amené des Expos ou des expositions universelles. Si le
député de Fabre, par exemple, n'était pas
député, je recommanderais qu'il soit membre du Conseil du
tourisme au Québec. Je veux dire qu'il faut maintenant, à ce
conseil, si on veut le reconstituer, que toutes les classes de la
société soient représentées, à la fois les
campeurs, les associations de camping-caravaning, les hôteliers, etc.
C'est dans ce sens que je faisais des remarques. Il y avait, en particulier, un
chanoine je ne sais plus son nom qui était un
spécialiste du tourisme; il a même eu une médaille à
un moment donné.
M. HOUDE (Fabre): L'abbé Cloutier.
M. LESSARD: Cloutier? Il connaît un autre abbé, en tout
cas. Je pense que ce conseil est nécessaire, mais je voudrais que le
ministre, s'il le reconstitue, tienne compte de la démocratisation tant
au niveau régional, qu'au niveau des membres.
Parce que ça c'était simplement un conseil qui
était là surtout par honneur. On déterminait des
certificats de service à un moment donné, plutôt que de
reconnaître des gens compétents dans ce domaine.
Moi, je n'adopte pas le programme 7, et je suis prêt à
terminer la discussion, les autres programmes étant adoptés.
Comme on l'a dit, on n'adopte pas le programme 7, d'abord parce qu'il faut
laisser un programme ouvert, et, deuxièmement, tel que le
ministre...
M. SIMARD : M. le Président, je crois que le député
de Saguenay ne veut pas compléter ce matin l'étude des
crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche seulement pour une question à laquelle je dois
répondre.
M. LESSARD: M. le Président, je complète le programme en
ce qui me concerne. Mais, lorsque le programme 7 reviendra à
l'Assemblée nationale, nous aurons la possibilité d'en parler. Ou
si, par exemple, le ministre a des explications à donner plus tard, on
pourra convoquer la commission et en discuter. Le reste est
réglé, mais je tiens à dire que le ministre...
M. SIMARD: Bien on peut, M. le Président...
M. LESSARD: ... a accepté, le président a accepté
que le programme 7 soit laissé ouvert.
M. SIMARD : On peut quand même je ne sais pas là,
juridiquement, je ne sais là-dedans si
je peux avoir raison ou pas c'est que la commission peut
être convoquée.
M. LESSARD: Non, non, M. le Président, je laisse...
M. SIMARD: Je pense que c'est une question complètement à
part de l'étude des crédits du ministère du Tourisme.
M. LESSARD: Non, non, parce qu'à ce moment-là à
l'Assemblée nationale on nous répondra...
M. SIMARD: On peut convoquer la commission.
M. LESSARD: Non, à l'Assemblée nationale, on nous
répondra: Cette question a été discutée aux
crédits. M. le Président, il y a eu entente tout à
l'heure, lorsque le député de Maisonneuve était
présent, entre le ministre et le président de la commission pour
que le programme 7 reste ouvert. Pour ma part, je refuse d'adopter le programme
7.
LE PRESIDENT (M. Séguin): J'aimerais faire une mise au point,
messieurs. Il n'y a pas eu de fait d'entente quelconque...
M. LESSARD: II y avait eu entente avec le ministre...
LE PRESIDENT (M. Séguin): ... il y a eu discussion...
M. LESSARD: Le ministre a appuyé la demande du
député de Maisonneuve.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, s'il vous plaît, j'ai
obtenu ici, à huis clos, des commentaires de la part du leader de
l'Opposition en Chambre, le député de Maisonneuve. J'ai à
la suite obtenu les commentaires du ministre, mais je n'ai aucun engagement de
pris, ni avec le député de Maisonneuve, ni avec le ministre.
Pour le moment, je reconnais le député de Rouyn-Noranda,
qui a demandé la parole.
M. SAMSON: M. le Président, c'est sur le programme 7. Au niveau
de la recherche, je voudrais savoir du ministre, si...
M. LESSARD: Je vais parler jusqu'à une heure.
M. SAMSON: Est-ce qu'on me permet, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: Est-ce que nous avons un système, soit aux postes
frontière ou aux différents postes de contrôle au
Québec, soit des centres d'accueil ou des aéroports, un
système par lequel on prélève les opinions des touristes
qui sont venus faire un certain séjour chez nous et qui retournent chez
eux, à l'étranger?
M. SIMARD: Effectivement, il y a un système qui existe, et le
service de la recherche travaille sur ce système en collaboration avec
le gouvernement fédéral, c'est-à-dire l'Office du tourisme
du gouvernement canadien, compte tenu du fait, justement, que les
aéroports, notamment, relèvent du fédéral. Quant
aux frontières, nous avons réalisé, en 1968 et en 1970,
des enquêtes bien spécifiques et nous comptons les
répéter dans le cadre de l'étude identifiée ici
à l'élément 2, les flux touristiques. Cela implique
nécessairement les mouvements interrégionaux et
internationaux.
M. SAMSON: Est-ce que, dans ce sondage d'opinion qui se fait, l'on pose
aux gens un certain nombre de questions, j'imagine ce qu'ils
pensent de la façon dont ils ont été reçus chez
nous quant à l'hôtellerie, à la restauration et des choses
comme cela? Est-ce qu'on leur demande aussi comment ils en sont venus chez
nous, c'est-à-dire si c'est sur recommandation de personnes qui sont
déjà venues ou des choses comme cela?
M. SIMARD: Oui, on a toutes ces informations et on peut même vous
les fournir. Disons que j'aimerais préciser, là-dessus, que, de
mémoire, au moins 98 p.c. des visiteurs sont satisfaits de leur
réception au Québec. C'est tout à fait rassurant.
M. SAMSON: Est-ce que le ministère du Tourisme s'intéresse
aussi aux touristes québécois qui vont à
l'étranger?
M. SIMARD: II s'y intéresse de façon indirecte, en
essayant de les garder au Québec par la campagne à laquelle on
faisait état hier, je crois, la campagne de tourisme
intraquébécois. Nous n'allons pas jusqu'à dire aux
Québécois: "N'allez pas à l'étranger", mais nous
les incitons à demeurer au Québec et à visiter nos
différentes régions.
M. SAMSON: Est-ce que le ministère du Tourisme a
été saisi d'une question qui a fait certaines manchettes de
journaux il n'y a pas tellement longtemps à l'effet que certaines
personnes, c'est-à-dire certains députés
fédéraux, suggéraient l'annexion au Canada de deux
îles des Caraïbes soit Caicos et Grand Turks Island je pense.
Au Québec, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, a-t-il été consulté à ce sujet?
M. SIMARD: Pas à la connaissance de l'administration.
M. SAMSON: Peut-être sur un plan politique. Je parle du projet qui
a été dans l'air, il y a quelque temps, de l'annexion au Canada
des îles Caicos et Grand Turks. Le projet visait à annexer ces
îles à une province canadienne. Je me demandais si, au niveau du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, on avait
été consulté face à la possibilité d'annexer
ces îles à la province de Québec.
M. SIMARD: Non, je n'ai pas été consulté
personnellement. J'ai appris cela par la voie des journaux, de la même
façon que le député de Rouyn-Noranda. Nous, au
ministère, on n'en a jamais été informés. Nous ne
sommes pas au courant de cette situation.
M. SAMSON: J'imagine bien que ça pourrait être une question
très intéressante, surtout si je considère la philosophie
qui se dégage du ministère, soit celle de garder chez nous nos
touristes, autant que c'est possible. Comme nous le savons tous, pendant la
période froide de l'année, nos Québécois
recherchent la chaleur et le soleil. C'est assez difficile, à cette
période, de garder nos touristes chez nous. Ce serait peut-être un
moyen de les conserver au moins en territoire québécois.
M. SIMARD: M. le Président, nous devons nous servir de cette
banque d'acitivités que nous connaissons au Québec. Ceux qui sont
au sud, je parle de l'Etat de la Floride, par exemple, vendent du soleil et du
sable. Nous nous vendons, maintenant, depuis quelques années de la
neige, de plus en plus. Il suffit de regarder le taux d'augmentation des
skieurs alpins, de ski de fond et de ski nordique et de toutes les
activités d'hiver qui se développent à un rythme assez
phénoménal au Québec. Je crois que notre campagne de
tourisme intraqué-bécois, avec le supplément de dollars
que nous avons inclus à l'intérieur de notre budget pour
l'exercice 1974/75, va stimuler énormément les
Québécois à rester au Québec ou, tout au moins,
pallier cette vieille tendance qu'ils avaient, à une certaine
période de l'année, à se retrouver, à Old Orchard,
par exemple. Cela a été discuté à un
élément un peu plus haut, je pense que c'est hier ou avant-hier,
mais nous faisons des efforts très particuliers pour garder le
Québécois à l'intérieur du Québec.
M. SAMSON: Est-ce que vous avez des discussions avec des associations
qui s'occupent de voyages ou des agences de voyage pour en arriver à
assurer aux touristes étrangers qui viennent en territoire
québécois que, si on leur vend un voyage au Québec, avec
séjour dans un hôtel X, que ledit séjour aura bel et bien
lieu dans ledit hôtel X?
Pour être mieux compris, peut-on assurer les touristes
étrangers que chez nous, au Québec, il ne leur arrivera pas des
choses qui arrivent, par exemple, à Freeport, aux Bahamas, comme c'est
arrivé l'hiver dernier, ou encore dans d'autres pays semblables
où on paie pour un certain logement pour se retrouver dans la boutique
arrière, finalement, avec des difficultés de logement, alors
qu'on nous a vendu un voyage avec toute la publicité qu'il faut. Je
m'imagine qu'on a, du côté du ministère du Tourisme, ce
souci d'assurer les touristes étrangers que chez nous on respecte les
ententes et les voyages vendus afin de conserver la bonne réputation des
Québécois.
M. SIMARD: Oui, M. le Président, nous sommes très
conscients de ce problème. Nous avons eu, malheureusement, certaines
expériences qui ont été très néfastes pour
un grand nombre de touristes québécois, ce qui fait que nous
allons déposer, prochainement, une loi sur les agences de voyages pour
sécuriser les touristes québécois et aussi ceux qui nous
viennent de l'extérieur, à savoir que lorsqu'ils achètent
une marchandise, on délivre bien la marchandise vendue.
Malheureusement, il n'y a jamais eu de législation à ce
sujet au Québec. C'est la raison pour laquelle nous allons
déposer, très prochainement, un projet de loi à
l'Assemblée nationale pour combler cette carence que nous connaissons
maintenant.
M. SAMSON: Je comprends que ce projet de loi protégera aussi les
voyageurs québécois vers l'étranger.
M. SIMARD: Exactement, M. le Président. M. SAMSON: Dans les deux
sens.
M. SIMARD: Avec les agences de voyages.
M. SAMSON: Avec les agences de voyages, évidemment.
M. SIMARD : Pour tous ceux qui oeuvreront par le truchement d'agences de
voyages.
M. SAMSON: M. le Président, il est une heure.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Saguenay
avait demandé de...
M. LESSARD: M. le Président, j'aurais d'autres questions à
poser. J'y penserai en fin de semaine. Au cas où je n'aurais pas
l'occasion, puisqu'il est possible d'appliquer l'article 127 des
règlements, de les poser mardi, je voudrais remercier le
président, ainsi que le ministre pour les réponses qu'il nous a
données, réponses assez claires, même quelques fois
très honnêtes, en particulier concernant les parcs nationaux.
Je voudrais remercier tous les fonctionnaires avec lesquels nous avons
dialogué de façon très efficace, qui ont
démontré un dynamisme qui nous permettra certainement d'avancer
dans le domaine touristique.
En terminant, vous me permettrez de souhaiter un bon appétit
à M. Langlois, qui semble avoir extrêmement faim et qui a
hâte que cela se termine.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Je constate qu'il est une heure. M. le
ministre.
M. SIMARD: En terminant, M. le Président, j'aimerais remercier de
leur esprit positif les députés de Rouyn-Noranda et de Saguenay.
Je crois que nous avons eu une discussion très positive.
Je voudrais en profiter aussi pour remercier mon sous-ministre, M.
Brown, ainsi que mes sous-ministres adjoints et les députés
membres de cette commission.
Je crois que cela a éclairé et aéré beaucoup
de questions qui se posaient sur les activités du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Si nous sommes fiers de dire que
nous sommes responsables peut-être de la première industrie, au
Québec, je crois qu'il faut continuer nos efforts réciproques
afin de vraiment établir une fois pour toutes le sérieux et
l'esprit positif que nous essayons d'établir depuis plusieurs
années.
M. le Président, à vous le dernier mot, je vous remercie
de toutes les délicatesses que vous avez eues lors de cette commission.
J'espère que l'an prochain nous pourrons dire, nous, du ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, que nous avons encore
avancé beaucoup dans ce monde assez extraordinaire, ce monde du
tourisme.
LE PRESIDENT (M. Séguin): Merci, M. le ministre, messieurs de la
commission. La commission, n'ayant pas terminé ses travaux, elle les
ajourne donc sine die.
(Fin de la séance à 13 h 5)
ANNEXE
SECTEUR: LOISIRS ET RECREATION DE PLEIN AIR
PROGRAMME 06 RESEAU DE PARCS ET RESERVES HEBERGEMENT
TOURISTIQUE ET RECREATIF
ELEMENT 2 EXPLOITATION DU RESEAU
Les parcs et réserves visent à conserver le milieu naturel
au bénéfice des générations futures tout en
permettant à la population actuelle de bénéficier des
nombreux bienfaits d'ordre récréatif et éducatif que la
nature peut lui apporter grâce à des aménagements
adéquats. En plus, ces territoires sont un apport touristique important,
puiqu'un grand nombre de visiteurs de l'extérieur du Québec y ont
séjourné en 1973/74.
Suite à la réorganisation centrale, on a
procédé à la consolidation d'effectifs nouveaux,
particulièrement dans les districts de : Hull et Bas St-Laurent
Gaspésie où des assistants chefs de district ont
été nommés. Dans les parcs importants, tels que Les
Laurentides, Mont-Tremblant, Oka, La Vérendrye où des
assistants-surintendants sont en poste.
Il faut mentionner aussi la création d'un septième
district à Trois-Rivières. Ce district regroupera les parcs de
Mastigouche, St-Maurice et des Voltigeurs.
Ce personnel supplémentaire a été ajouté
dû à une augmentation marquée de la clientèle, aux
tâches de plus en plus nombreuses, aux nouvelles activités dans
les parcs et en vue d'assurer une relève bien préparée et
compétente pour le futur, laquelle relève sera appelée
à occuper des postes de direction dans les parcs ou les districts.
BUREAU CENTRAL DES RESERVATIONS:
Dans la division "Accueil à la clientèle", nous retrouvons
la section du bureau central des réservations. Ce bureau centralise les
réservations pour les parcs suivants:
Laurentides Portneuf Mastigouche
St-Maurice Joliette Mont-Tremblant
Papineau-Labelle Rimouski et Matane.
L'expérience de 1973 s'est avérée efficace, pour la
pêche à permis quotidien. Suite à celle-ci, on a
constaté une meilleure utilisation des embarcations. Fort de cette
expérience heureuse et dans une deuxième étape en vue de
centraliser graduellement les services et équipements offerts, le
Ministère a jugé bon de joindre à ce système de
réservations, celui des chalets, pavillons et auberges disponibles dans
les neuf (9) parcs ci-haut mentionnés.
LES AVANTAGES D'UN TEL SYSTEME SONT: 1- Accès plus facile pour le
public en général aux services et équipements offerts
suivant les disponibilités. 2- Service de téléphone
gratuit pour tous les citoyens du Québec. 3- Une banque d'information
pour toutes les activités dans les parcs du Québec. 4- Une
meilleure utilisation des équipements. 5- Garder en place et former un
personnel permanent et spécialisé dans les activités et
services que l'on retrouve dans les parcs du Québec.
Ce système est complété dans les régions par
un réseau de radio-téléphone, couvrant les principaux
parcs.
LES RESPONSABILITES DU SERVICE DE L'EXPLOITATION :
Le Service de l'exploitation est responsable de 26 parcs et
réserves, 12 rivières à saumon et 48 terrains de camping
dont 25 sont situés à l'extérieur des parcs.
On peut pratiquer une vingtaine d'activités dont les principales
sont: Baignade - camping - canotage - chasse contrôlée de
l'orignal - chasse au petit gibier - escalade - golf - programme
d'interprétation de la nature - motoneige - pêche sportive -
pêche au saumon - pique-nique - randonnée pédestre -
raquette et ski de randonnée.
En plus des activités ci-haut mentionnées, le Service de
l'exploitation offre au public les accomodations suivantes: Chalet avec
cuisine - pavillon de chasse et de pêche - casse-croûte - piscine -
plage -poste d'accueil - camping - relais.
Pour mener à bien ces objectifs, un budget de $12,848,500. est
prévu dans l'exercice financier 1974-75 soit une augmentation de 11 p.c.
sur 1973-74.
Ces augmentations se rattachent principalement aux projets suivants: 1-
Ajustement des traitements. 2- Equipe d'animation au bureau central. 3-
Exploitation et regroupement de nouveaux camps dans les réserves de
Portneuf, Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle, Mont-Tremblant, St-Maurice
et la Vérendrye. 4- Projet d'animation sur la rivière
Jacques-Cartier. 5- Ouverture d'un bureau de district à
Trois-Rivières. 6- Programmes de pêche - marche - camping dans les
parcs Mastigouche et Mont-Tremblant. 7- Exploitation d'un circuit de
canot-camping dans le parc Papineau-Labelle. 8- Exploitation de nouveaux
terrains de camping à Amqui et Percé. 9- Exploitation de l'Ile
Bonaventure. 10- Deux nouvelles rivières à saumon à
Darmouth et Restigouche.
La pêche fut longtemps la vocation première des parcs et
réserves et constitue encore une activité très importante.
En 1973, quelque 4,000 embarcations étaient à la disposition du
public dans les différents parcs.
La chasse contrôlée à l'orignal
réservée aux domiciliés du Québec, ainsi que la
chasse au petit gibier, sont pratiquées dans certains parcs et
réserves. La chasse au chevreuil se pratique dans la réserve de
Rimouski.
Les terrains de camping du Minisère mettent quelque 6,700
emplacements à la disposition du public. Dans quelques parcs, les
activités de plein air, telles que canot-camping et la randonnée
pédestre, connaissent une faveur accrue tandis que le pique-nique
intéresse toujours un grand nombre de personnes.
En hiver, la motoneige est permise dans quelques parcs où la
demande est justifiable. Par contre, le ski de fond et la raquette connaissent
un essor remarquable. De fortes fréquentations ont été
enregistrées au cours des hivers 1973-74. Le Ministère
prévoit donner de l'ampleur à cette activité en facilitant
l'accès aux amateurs de ce sport à d'autres sentiers,
particulièrement dans les parcs des Laurentides, Orford, Mont-Tremblant
et Oka.
Quant à l'hébergement, le service met à la
disposition du public: 290 chalets avec cuisine comparativement à 239 en
1973-74.
L'augmentation du nombre de chalets se situe principalement dans les
parcs de Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle et Mont-Tremblant.
La fréquentation totale des parcs sous la responsabilité
du Service de l'exploitation a augmenté de 1700 p.c. en 13 ans. 170,000
jours en 1960, 400,000 en 1965, 1,900,000 en 1970, 2,517,000 en 1972 et
3,100,000 en 1973.
En 1973-74, notre fréquentation a connu' une augmentation
appréciable d'environ 25 p.c. Cette augmentation se situe
particulièrement dans les domaines, tels que: Le camping
La baignade Le pique-nique Les chalets avec cuisine
Le ski de fond Le canot-camping
Les effectifs du Cabinet Exploitation des parcs totaliseront en 1974, 37
personnes.
Le budget que le Cabinet Exploitation des parcs consacrera à ses
activités est de $794,000.00.
(District de Montréal)
Les parcs du district de Montréal ont été
fréquentés par 1,600,000 personnes comparativement à
840,000 pour l'année 1972-73. Les activités les plus populaires
ont été le camping, le pique-nique, la baignade, le ski alpin, la
pêche, le ski de fond, la raquette, le golf, la motoneige et la chasse au
petit gibier.
Le district de Montréal comprend un personnel régulier de
78 personnes. Durant la période estivale, un personnel occasionnel
d'environ 600 personnes vient se greffer au personnel régulier.
PARC DU MONT-TREMBLANT:
Ce parc comprend 4 régions administratives dont le bureau central
est situé au lac Monroe. Le public a accès au parc par 10
entrées réparties en périphérie. Les
activités les plus en demande sont: Le camping La baignade
Le pique-nique La pêche Le canotage Le ski de
fond La raquette La motoneige
A chaque automne, la chasse contrôlée à l'orignal
accueille 80 chasseurs qui y séjournent 4 jours chacun. Le parc comprend
2 terrains de camping aménagés totalisant 400 sites. Par
ailleurs, de nombreux campings rustiques ont été établis
afin de répondre à une demande toujours grandissante tant pour le
public campeur que le pêcheur. Huit chalets avec cuisine ont
été aménagés et seront en opération pour la
saison 1974-75. Différents types de pêche sont mis à la
disposition du public et cela afin de rendre le parc plus accessible, à
un plus grand nombre de personnes. Ces types de pêche sont: 1-
Pêche quotidienne sur réservation. 2- Pêche-marche - camping
sur réservation. 3- Pêche-marche - camping sans
réservation. 4- Pêche avec séjour soit dans un chalet ou
sur un terrain de camping rustique. 5- Pêche quotidienne sans
réservation se situant principalement aux territoires du lac Monroe
à cause de la forte concentration de campeurs à cet endroit et du
peu de lacs disponibles.
Le canotage est une activité très populaire. Il y a
environ 60 canots à louer dans le secteur du lac Monroe. Les amateurs de
ce sport peuvent exercer leur habileté sur environ 40 milles. Les
parcours sont de faciles à difficiles.
Le ski de fond connaît une grande popularité. Les amateurs
peuvent utiliser des sentiers bien signalisés sur un parcours de 71
milles.
PARC PAUL SAUVE (OKA):
Le parc Paul Sauvé, de par sa situation géographique est
axé sur des activités nautiques. On y pratique le camping, un
total de 1,080 sites dont 350 ont le service d'électricité. La
baignade avec une plage d'environ 3/4 de mille est possible. On y retrouve une
aire de stationnement pour 3,000 voitures.
Cette année, l'activité du ski de fond a été
des plus appréciée. Plus de 11,000 personnes comparativement
à 2,000 personnes l'an dernier ont utilisé les sentiers. Cette
augmentation est due particulièrement au nouveau réseau de
sentiers.
PARC MONT-ORFORD:
Le parc du Mont-Orford est un des parcs de récréation
intensive en milieu naturel protégé. Par son aménagement,
il compte parmi les parcs dont les ressources sont les mieux utilisées.
Les activités sont : Le camping Le pique-nique La
baignade Les sentiers de nature La raquette Le golf
Le centre d'art Le ski alpin Le ski de fond
PARC JULIETTE:
Le parc de Joliette a été créé en mai 1971.
L'activité principale est la pêche. La chasse au petit gibier est
également permise. Cette année, nous avons complété
l'aménagement d'environ 21 chalets avec cuisine. Quelques chalets seront
mis à la disposition du public pour fin de villégiature. Le parc
dispose de 124 embarcations pour la pêche quotidienne et de 70
embarcations pour la pêche avec séjour.
PARC MASTIGOUCHE:
Dans ce parc, on y pratique la pêche, la chasse et la motoneige.
175 lacs équipés de 288 embarcations sont disponibles pour la
pêche à la journée. De plus, on y pratique la pêche
à gué, accessible suivant des sites aménagés le
long de la rivière du Loup. Le parc est sillonné par 225 milles
de route. Le parc offrira au public 38 chalets avec cuisine pour une
possibilité d'hébergement de 224 personnes par jour.
En 1974-75, un nouveau projet sera mis de l'avant, soit la
pêche-marche-camping, qui pourra satisfaire un plus grand nombre de
pêcheurs adeptes du camping rustique. Quant à la chasse
contrôlée à l'orignal, une possibilité de 200
jours/groupes a été établie. On y pratique aussi la chasse
au petit gibier avec une disponibilité de chalets avec cuisine. La
motoneige durant l'hiver, connaît une grande vogue dans le parc de
Mastigouche.
En 1974-75, ce parc sera sous la juridiction du district de
Trois-Rivières.
PARC SAINTE-VERONIQUE:
Ce parc comprend 250 sites de camping et possède une plage
organisée. Une réserve de chasse et pêche est aussi
à la disposition du public.
PARC DES VOLTIGEURS:
Le parc des Voltigeurs est doté d'un terrain de camping de 525
emplacements, de 2 piscines et d'une aire réservée aux
pique-niqueurs itinérants.
En 1973-74, de nouvelles activités se sont ajoutées,
telles que le ski de fond, la raquette et la glissade.
En 1974-75, ce parc sera sous la juridiction du district de
Trois-Rivières.
TERRAINS DE CAMPING:
On trouve dans le district, un terrain de camping de 375 emplacements
à Côte Ste-Catherine et une aire de baignade organisée. 288
sites avec tous les services et aire de baignade sont disponibles à
Coteau Landing et Pointe des Cascades. Ces terrains ont été
aménagés pour le bénéfice du public voyageur et
peuvent être ainsi classés dans la catégorie des parcs
routiers. 2 sites d'attractions naturelles, l'un à Darwin et l'autre
à Rawdon sont sous la juridiction du district de Montréal. A ces
deux endroits, le pique-nique, l'observation de la nature de même que les
excursions de groupes sont très populaires.
Les effectifs du district de Montréal totaliseront en 1974, 717
personnes. Le budget que le district de Montréal consacrera à ses
activités est de $2,864,000.00 Les parcs St-Maurice, Mastigouche et
Voltigeurs seront administrés à partir de 1974-75 par le district
de Trois-Rivières. A cet effet, un budget de $1,475,000.00 sera
affecté à l'exploitation de ces parcs. Les effectifs du district
de Trois-Rivières totaliseront 237 personnes. (District de
Québec)
Géographiquement, le district de Québec couvre
approximativement la partie de territoire comprise entre la rivière
St-Maurice à l'ouest, le lac St-Jean au nord, la rivière Saguenay
à l'est et la frontière Canada-Etats-Unis au sud. Dans ce
territoire, la Direction des parcs y exploitait trois grands parcs:
Laurentides, Portneuf et Saint-Maurice, huit terrains de camping, deux lieux
historiques ainsi qu'une rivière à saumon. En 1974/75, le parc
Saint-Maurice sera sous la responsabilité du nouveau district de
Trois-Rivières.
Au cours de la saison 1973/74, 687,000 personnes environ ont
profité des installations et des facilités des parcs du district
de Québec. Les activités les plus fréquentes étant
la pêche avec séjour et à la journée, le camping, le
ski de fond, la raquette, la chasse et enfin la promenade.
PARC DES LAURENTIDES:
Ce parc couvre une superficie de 4,000 milles carrés, il est l'un
des plus vieux de la Province et de loin, le plus renommé pour la
pêche. On y pratique les sports suivants: la pêche la
chasse contrôlée à l'orignal le ski de fond
la raquette et toutes autres activités considérées comme
activités de plein air.
Le bureau d'administration du parc est situé au Vieux Moulin et
le personnel, au plus fort de la saison, s'élève à 380
personnes. Ces personnes travaillent dans trois pavillons, quarante et un
chalets avec cuisine et huit terrains de camping. L'ensemble représente
une capacité de logement pour 500 visiteurs.
Par ailleurs, la pêche à la journée se pratique sur
une centaine de lacs et quelque 300 embarcations y sont louées
quotidiennement.
A l'automne, 384 chasseurs pourront faire la chasse
contrôlée à l'orignal dans ce parc.
Un total de 400 sites de camping aménagés sont à la
disposition des usagers du parc.
Le réseau routier actuel du parc a une longueur de 700 milles et
il s'allongera en 1974-75 par l'ouverture de la route donnant accès
à la rivière Jacques-Cartier où seront
aménagés stationnement, belvédère et sentier de
randonné pédestre.
L'exploitation du parc des Laurentides exige de la main-d'oeuvre
spécialisée ainsi que de l'équipement moderne, lequel doit
être toujours gardé en bon état de fonctionnement.
PARC PORTNEUF:
Ce parc situé dans le comté du même nom, a connu un
essor remarquable dans les années 1972 et 1973. En effet, plus de 25,000
personnes ont fréquenté ce parc au cours de la saison 1973, y
pratiquant la pêche, la chasse à l'orignal et au petit gibier, le
camping, la motoneige, le ski de fond et la raquette.
Les employés du parc Portneuf ont transformé quelque 25
camps en chalets avec cuisine et la plupart d'entre eux ont été
mis à la disposition du public pour les activités du parc.
Le personnel du parc Portneuf se compose de soixante-treize (73)
employés, réguliers et surnuméraires. Ce personnel voit
à l'entretien de 175 milles de route, 31 chalets, 1 terrain de camping,
26 milles de sentiers de motoneige ainsi que plusieurs lacs de pêche
quotidienne.
Au cours de la saison 1974, le Ministère construira un pont qui
enjambera la rivière Batiscan à Miguick. Ce pont permettra
à la population de faire une randonnée en automobile dans l'un
des plus beaux secteurs du parc Portneuf.
PARC SAINT-MAURICE:
Son bureau administratif est situé au lac Inman à
l'intérieur du parc. Dans ce parc, on y pratique la pêche, la
chasse contrôlée à l'orignal, la chasse au petit gibier, le
camping et la motoneige. En 1973-74, la pêche à la journée
se pratiquait sur 16 lacs et 42 embarcations étaient disponibles.
En 1974-75, 11 de ces lacs seront disponibles pour les personnes
séjournant dans le parc. Un total de 24 chalets avec cuisine pouvant
accommoder 102 personnes par jour sont à la disposition du public. Deux
terrains de camping semi-aménagés se situent au lac Normand et au
lac Dumbar.
Pour les pêcheurs et les amateurs de grande nature, 2 terrains de
camping rustiques situés aux lacs Wassonneau et Steamboat Rock, sont
disponibles. La chasse contrôlée à l'orignal regroupera en
1974-75, 42 sportifs qui y séjourneront en moyenne 5 jours chacun.
Aucune limite de chasseurs n'a été établie quant à
la chasse au petit gibier. Le réseau routier s'étend sur une
longueur totale de 160 milles. Le parc comporte 140 milles de sentiers de
motoneige.
TERRAINS DE CAMPING STONEHAM, VINCENNES, POINTE-AUX-OIES,
ST-ALEXANDRE.
Administrés par le district de Québec, ces terrains ont
une capacité totale de 674 emplacements.
Le terrain de camping Stoneham sera l'objet en 1974 d'un
réaménagement complet et sera doté d'une piscine des plus
modernes.
LIEUX HISTORIQUES: PARC MONTMORENCY & VIEUX PRESBYTERE DE
BATISCAN.
PARC MONTMORENCY:
Endroit universellement connu par la hauteur de la chute et son site
enchanteur, le parc en question relève également du district de
Québec et au cours de la saison 1974, les stationnements seront agrandis
et asphaltés, ceci afin de permettre l'accès à ce parc
à un plus grand nombre de visiteurs, nombre qui s'élevait
à près de 300,000 personnes en 1973.
BATISCAN:
Enfin, le Vieux Presbytère de Batiscan relève
également du district de Québec. Situé dans le village de
Batiscan, on peut y admirer une certaine quantité de meubles antiques.
Quelque 1,000 visiteurs ont visité les lieux en 1973.
Les effectifs du district de Québec totaliseront en 1974, 459
personnes. Le budget que le district de Québec consacrera à ses
activités est de $2,830,000.00.
(District Chicoutimi ■ Lac St-Jean)
Les parcs du district Saguenay - Lac St-Jean ont été
fréquentés par au-delà de 160,000 personnes.
PARC DE VAL-JALBERT:
Ce parc comporte un terrain de camping de 300 emplacements dont 35
équipés pour les roulottes.
PARC CHIBOUGAMAU:
Ce parc possède un centre administratif situé à
l'Auberge Aigremont, 2 postes d'accueil, Barrière Sud et Barrière
Nord, 5 postes de contrôle, lac du Milieu, lac La Loutre, lac Argenson,
lac Nicabau et lac Rohault.
Les pêcheurs à la journée ont accès à
au-delà de 200 lacs et disposent de 119 embarcations, en plus il y a 10
chalets avec cuisine pouvant accomoder 48 personnes.
La route régionale qui franchit ce parc est jalonnée de 10
haltes routières de même qu'un restaurant casse-croûte et
d'une station-service.
Ce parc possède 2 terrains de camping, un au lac du Milieu avec
12 emplacements et 2 abris, l'autre au lac Argenson, avec 25 emplacements.
Il y a actuellement 10 véhicules qui servent à
l'exploitation de ce parc.
PARC MISTASSINI:
Le centre administratif de ce parc est situé dans la ville de
Chicougamau. Il y a un poste d'accueil à la Barrière Waconichi et
un poste d'accueil à la Barrière Bourbeau.
La pêche à la journée se pratique sur 20 lacs et
rivières jalonnant les chemins se rendant au lac Albanel et l'autre se
rendant en direction de la réserve Assinica.
Il y a 6 chalets avec cuisine avec une capacité de 24 clients; il
y a 4 pavillons de pêche avec une capacité respective de 24,14,
32, 32, soit un total de 102 personnes.
Il y a 2 terrains de camping, un à la rivière Chalifour et
l'autre au lac Albanel, lesquels possèdent respectivement 18 et 48
emplacements.
Les effectifs du district de Chicoutimi - Lac St-Jean totaliseront en
1974,162 personnes. Le budget que le district de Chicoutimi - Lac St-Jean
consacrera à ses activités est de $796,000.00.
(District Côte Nord)
Les réserves de Port-Cartier, Sept-Iles, Laval et Moisie seront
exploitées par le Ministère au cours de la présente
année.
La fréquentation totale pour les réserves au cours de 1973
fut près de 23,000 jours visiteurs, soit une augmentation de près
de 40 p.c. par rapport à l'année 1972.
PARC PORT-CARTIER - SEPT-ILES:
La pêche et le camping sont les deux activités pour
lesquelles des services sont offerts.
Toutefois, le pique-nique, la promenade, le canotage et les
activités d'hiver connaissent une popularité croissante.
Pour la pêche à permis quotidien ou avec séjour, 50
embarcations (Verchères) réparties sur 6 lacs seront offertes au
public.
Trois terrains semi-aménagés seront ouverts au public. De
plus, quatre zones pourront être fréquentées pour le
canot-camping et pêche avec permis de camping rustique.
Treize chalets répartis en trois établissements pourront
accueillir 58 visiteurs.
Pour accueillir et renseigner la clientèle, deux postes
principaux seront ouverts 15 heures par jour au deux entrées
principales. Un poste desservira le secteur rivière Ste-Marguerite - lac
Hall, le second poste (Port-Cartier) desservira le secteur sud et nord de l'axe
de la route Port-Cartier-Gagnon.
Les visiteurs du secteur nord-ouest (rivière Toulnoustuc) seront
accueillis au lac Ste-Anne par un agent à temps partiel.
Un centre de service situé au lac Walker dispose des
installations physiques, à savoir: entrepôt, atelier, dortoir,
cuisine, nécessaires au personnel de soutien requis pour l'entretien des
immeubles, terrains, équipements et routes des réserves du
district.
Au parc Port-Cartier s'ajoute deux rivières à saumon soit
la rivière Laval et Moisie. Près de la rivière Moisie, un
terrain de camping de 40 sites permet aux pêcheurs de séjourner
sur les lieux.
RESERVE LAVAL:
La seule activité de cette réserve est la pêche au
saumon Atlantique.
Un parcours de plus de 20 milles accessible en quelques endroits par une
route secondaire.
L'accueil est assuré par le personnel du bureau municipal de
tourisme de Forestville.
L'émission des permis et prises de statistiques sont sous le
contrôle de l'Association de chasse et pêche locale.
RESERVE MOISIE:
Ces activités sont la pêche au saumon Atlantique et le
camping. Les effectifs du district Port-Cartier - Sept-Iles totaliseront en
1974, 34 personnes. Le budget que le district Port-Cartier - Sept-Iles
consacrera à ses activités est de $302,000.00
(District de Hull)
Les parcs et les terrains de camping du district de Hull ont
été fréquentés en 1973/74 par 288,000
personnes.
Les principales activités en demande sont les suivantes:
Pêche avec séjour Pêche à la journée
Petite chasse Camping Pique-nique Baignade
PARC DE LA VERENDRYE:
Le centre administratif est situé à l'établissement
du Domaine à 35 milles de la Barrière Sud et à 80 milles
de la Barrière Nord. A chacune de ces 2 barrières se trouve
respectivement un centre d'accueil.
Durant la saison estivale, 6 postes de contrôle sont en
opération: Lacs Granet, Dozois, de la Vieille, Rapide, Roland et Savary.
La chasse, le camping, le canot-camping et la chasse contrôlée
à l'orignal y sont pratiqués.
Le Ministère tient en location quelque 150 embarcations. Les
pêcheurs à la journée peuvent fréquenter tous les
lacs situés en dehors des territoires protégés.
En 1973/74, la salle à dfner du Domaine a été
fermée. Depuis avril 1974, le Ministère a acquis de la Compagnie
Châtelaine le restaurant qui sera opéré par le service des
établissements. Au Domaine, on trouve un motel de 8 unités
pouvant accommoder 16 personnes, 2 pavillons de 8 unités chacun pouvant
accommoder 32 personnes, 6 chalets sans cuisine pouvant accommoder 37 personnes
et 3 chalets avec cuisine pouvant accommoder 18 personnes.
Il existe à l'intérieur du parc 3 campings
aménagés: un au lac Savary de 60 sites dont 10 pour roulottes un
au lac de la Vieille de 190 sites dont 50 pour roulottes et un autre au lac
Dozois de 50 sites dont 10 electrifies. Le camping semi-aménagé
du lac Roland peut accommoder quelque cent groupes-campeurs. Il existe à
l'intérieur du parc de nombreux campings rustiques dont les principaux
sont situés aux lacs Rapide, Larouche, Grant, du Barrage, Granet,
Victoria, rivières Outaouais et Whisky, où un nombre
illimité de campeurs pratiquent le camping rustique.
Le réseau routier du parc s'étend sur une distance de
quelque 675 milles.
En 1973-74, le Ministère a opéré 2 chalets avec
cuisine à proximité du Barrage Cabonga lesquels peuvent
accommoder 14 personnes et a entrepris l'aménagement d'un
troisième camp, lequel terminé, accommodera 4 personnes et sera
en opération en 1974-75.
La route provinciale no. 58 qui traverse le parc sur une distance de 115
milles est jalonnée de 10 haltes routières.
En 1973-74, le Ministère a entrepris à proximité du
Domaine la construction de 20 chalets avec cuisine et d'un chalet pour
gardiennage. Ces chalets seront en opération à la fin de la
saison 1974-75.
A proximité de la Barrière Sud, la construction d'un
centre d'accueil lequel sera en opération vers le milieu de la saison
1974-75.
La rénovation en 1973-74 d'une maison acquise il y a quelques
années de 1 "Hydro-Québec au lac Dozois, permettra d'accommoder
12 personnes dès 1974-75.
PARC PAPINEAU-LABELLE:
En 1973-74, on y a pratiqué la pêche à la
journée, la pêche avec séjour, la chasse au petit gibier,
le motoneige et le canot-camping.
Le centre administratif est situé à Val-des-Bois. Ce
centre administratif est doublé d'un
centre d'accueil auxquels s'ajoutent des centres d'accueil de Duhamel et
de Nominingue dont dépendent 14 postes de contrôle situés
en périphérie du parc.
Durant l'été 1973, une équipe
spécialisée a tracé et aménagé un circuit de
canot-camping faisant boucle à l'intérieur du parc. Un autre
circuit traversant le parc le long de la rivière Petite Nation sera
aménagé pour opération en 1974-75.
Durant la saison 1973-74, 9 camps pouvant accommoder 90 personnes pour
la pêche avec séjour étaient à la disposition du
public. Un camp pour fins récréatives pouvant accommoder 10
personnes a été mis à la disposition du public a la
mi-août, ainsi que 2 camps de pêche pouvant accommoder 10
personnes. Le nombre de camps qui sera à la disposition du public durant
l'année 1974-75 sera porté à 22.
Le nombre de lacs et d'embarcations pour la pêche à la
journée durant la saison 1973-74 a été de 121 lacs et de
184 embarcations.
PARC DOLLARD-DES-ORMEAUX:
Ce parc est divisé en 2 secteurs: Carillon et Plaisance.
Le secteur de Carillon comprend une aire de pique-nique et un camping
rustique.
Le secteur de Plaisance comprend une aire de pique-nique et un camping
de 114 sites. Les effectifs du district de Hull totaliseront en 1974, 292
personnes. Le budget que le district de Hull consacrera à ses
activités est $1,550,000.00
(District Bas St-Laurent - Gaspésie) En 1973-74, les parcs
de ce district ont été fréquentés par 335,000
personnes.
PARC DE TROIS-PISTOLES:
Ce parc était doté en 1973-74 d'un camping de 95
emplacements pour tentes-roulottes et de 35 pour roulottes.
En 1974-75, sont prévues une unité sanitaire additionnelle
et une piscine.
KIOSQUES D'INFORMATION TOURISTIQUE:
La Direction des parcs est responsable des services publics et de
l'entretien de 4 kiosques d'information touristique dans l'est du
Québec. Ils sont localisés aux endroits suivants:
Rivière-du-Loup Trois-Pistoles Sainte-Luce-sur-Mer
Sainte-Flavie
PARC RIMOUSKI:
On y pratique la chasse, la pêche et le camping. Le parc est
doté de 2 postes d'accueil; l'un à Sifroi et l'autre à
Biencourt. Le terrain de camping situé au lac Rimouski compte 20
emplacements. Le parc possède 9 zones de chasse au chevreuil et au petit
gibier, 24 chalets avec cuisine d'une capacité de 110 clients. Les
pêcheurs ont accès à 45 lacs munis de 82 embarcations. Le
parc est desservi par 160 milles de réseau routier et offre aux
chasseurs au-delà de 200 milles de sentiers pédestres
aménagés.
PARC D'AMQUI:
Ce parc nouvellement aménagé sera en opération au
printemps 1974. Il comporte un poste d'accueil, un centre administratif, un
centre communautaire et des équipements récréatifs tels
que tennis, badminton, ballon-volant, marina, plage. Le terrain de camping
compte 119 emplacements dont 89 pour tentes-roulottes et 30 pour roulottes.
PARC DE METIS:
Ce parc comporte un jardin botanique, un centre administratif, un poste
d'accueil, une nouvelle serre, un système d'arrosage automatique
récemment construit pour les jardins et un nouvel entrepôt atelier
servant à la fabrication et à l'entreposage des tables à
pique-nique, des affiches de signalisation et autre équipement pour
l'ensemble du district.
Ce parc offre aussi les services d'un plage et d'une aire à
pique-nique.
PARC DE MATANE:
Le parc a son centre administratif et un poste d'accueil à
Matane. Il est aussi doté de 3 accès: Un premier situé
à la John, un deuxième à la Cap-Chat et un
troisième à la barrière Canton-Biais. On y compte en plus
6 postes de contrôle, 2 entrepôts et quelques camps utilisés
par les gardiens qui sont affectés à la surveillance des
territoires de pêche.
On y pratique la chasse contrôlée à l'orignal, le
camping, la pêche à la truite et le ski de fond.
Pour ces activités, le parc offre 2 terrains de camping, un
à la barrière John de 24 emplacements, un autre à
l'Etang-à-la-Truite de 32 emplacements, une aire à pique-nique, 8
chalets avec cuisine pour pêche et villégiature, pouvant loger 24
personnes.
La pêche à la journée s'y pratique dans 14 lacs
équipés de 30 embarcations. Le parc est aussi desservi par un
réseau routier d'au-delà de 290 milles. Le territoire est
divisé en 20 zones pour la chasse contrôlée à
l'orignal. Une chasse au petit gibier est projetée pour l'automne 1974
dans des zones spécifiques du parc.
Pour l'exercice financier 1974-75, il a été prévu
de restaurer une dizaine de chalets pour utilisation future servant à la
pêche et à la villégiature.
RIVIERE MATANE:
On y fait l'observation de la montée du saumon et la pratique de
la pêche au saumon. La rivière a son centre administratif et un
poste d'accueil à Matane. Elle est aussi équipée de 3
postes de contrôle et elle compte 83 fosses s'échelonnant sur une
distance de 35 milles.
CAMPING DE LA RIVIERE MATANE:
On retrouve le long de la rivière Matane, un camping bien
aménagé comprenant un poste d'accueil, 112 emplacements, dont 31
pour roulottes, des unités sanitaires et une aire à
pique-nique.
RESERVE CAP-CHAT:
A l'automne, on y pratique une chasse à l'orignal avec
émission de permis gratuits pour fin de contrôle.
Une chasse au petit gibier est projetée pour l'automne 1974.
RIVIERE CAP-CHAT:
Cette rivière compte un poste de contrôle à la
barrière de Cap-Chat et 15 milles de route. On y pêche le saumon
dans 35 fosses sur une distance de 21 milles.
PARC DE LA GASPESIE:
Son centre administratif et un poste d'accueil local sont à
Ste-Anne-des-Monts et l'autre au Gîte du Mont-Albert, de même qu'un
poste de contrôle à la barrière Sainte-Anne et des stations
d'enregistrement à Sainte-Anne-des-Monts et au Gîte du
Mont-Albert. Un parcours de 10 milles de routes secondaires donnent
accès à 63 fosses à saumon échelonnées sur
52 milles. La pêche s'y pratique à gué sur une distance de
40 milles et en canot sur 13 milles.
PARC DE MONT ST-PIERRE:
Son centre administratif est à Sainte-Anne-des-Monts. Il est
doté d'un poste d'accueil, d'une piscine, de 166 emplacements dont 44
pour roulottes.
RIVIERE SAINT-JEAN:
Son centre administratif est situé à Gaspé
où se trouve également un poste d'accueil.
On y pêche le saumon dans 27 fosses échelonnées sur
un parcours de 20 milles. La partie amont de la rivière offre 2
pavillons de pêche pouvant accommoder 8 personnes. La partie aval,
équipée d'un poste de contrôle, permet la pratique de la
pêche quotidienne au saumon.
RESERVE BAILLARGEON:
Son centre administratif est à Gaspé. On y fait la
pêche à la truite dans 2 lacs équipés de 3
chaloupes.
PARC DE PERCE:
Le centre administratif de ce parc est à Percé. On
retrouve 4 postes d'accueil localisés au terrain de camping, au
caravaning, à la piscine et à l'Ile Bonaventure.
Le terrain de camping comprend 138 emplacements. Le caravaning qui en
sera à sa première année d'opération, offrira 100
emplacements de roulottes avec services complets pour chaque site. L'Ile
Bonaventure sera en mesure d'offrir au public, outre le bureau d'accueil, un
service de guides, 3 milles de sentiers déjà
aménagés, 2 unités sanitaires et un casse-croûte de
dépannage.
Pour la saison estivale 1975, on prévoit sur l'Ile Bonaventure
l'utilisation de deux boucles de randonnée pédestre de 4 milles
à 5 milles chacune dont l'aménagement débutera dès
l'été 1974. Le but principal de ces sentiers sera de mettre en
valeur l'interprétation de la géologie, de la flore et de la
faune de l'île.
De plus à Percé, le terrain de camping pour
tentes-roulottes se verra doté pour l'été 1974, d'une
autre unité sanitaire capable de fournir en eau chaude les besoins de la
clientèle.
PARC DE PORT-DANIEL:
Son centre administratif est à Port-Daniel. On y trouve un poste
d'accueil, un poste de
contrôle, un terrain de camping de 60 emplacements, de même
que 5 chalets avec cuisine d'une capacité de 30 personnes. On y pratique
la pêche, la baignade et le camping. Il existe également des
sentiers pédestres. Les pêcheurs ont accès à 14 lacs
offrant en tout 44 embarcations.
PARC DE CARLETON:
Ce parc comprend des activités de golf, de camping et de piscine
localisées dans 3 établissements distincts ayant chacun leur
poste d'accueil. Le camping comprend 17 5 emplacements dont 48 pour roulottes.
Le golf en est un de 9 trous.
RESERVE PETITE CASCAPEDIA:
On y pêche la truite de mer, le saumon et la truite de lac. Les
pêcheurs ont accès à 2 lacs munis de 6 embarcations. La
réserve est dotée de 6 chalets avec cuisine pouvant accueillir 38
clients. La pêche s'effectue en canot sur des parcours de 52 milles dans
le cas de la truite de mer et de 12 milles dans celui du saumon, qui
fréquente 28 fosses. Son centre administratif est à
New-Richmond.
RIVIERE MATAPEDIA:
Le long de cette autre rivière à saumon
s'échelonnent 78 fosses sur une distance de 45 milles. On y trouve 10
postes de contrôle de même que 2 postes d'accueil, l'un à
Matapédia et l'autre à Causapscal. Son centre administratif est
à New-Carlisle.
RIVIERES A SAUMON
En plus des rivières précédemment
mentionnées, la Direction des parcs ajoutera, pour 1974,
l'opération de deux nouvelles rivières soit la Ristigouche avec
un poste d'accueil à Matapédia et la Dartmouth qui aura son
centre administratif à Gaspé.
TERRAINS DE CAMPING DES ILES-DE-LA-MADELEINE:
Cet archipel possède 2 terrains de camping de 50 emplacements
chacun, l'un à Grande-Entrée et l'autre à Gros-Cap.
Les effectifs du district Bas St-Laurent - Gaspésie totaliseront
en 1974, 430 personnes. Le budget que le district Bas St-Laurent -
Gaspésie consacrera à ses activités est de
$1,837,000.00.
(Jardin Zoologique de Québec)
Le Jardin Zoologique de Québec, situé à
Orsainville, figure au nombre des attraits touristiques majeurs de la
région de la Capitale. En plus d'offrir à toute la population
l'occasion d'occuper sainement ses loisirs dans un décor champêtre
et paysager, il constitue pour les citoyens, notamment pour les jeunes, une
invitation à se familiariser avec les espèces de la faune
terrestre et ailée de tous les continents. Une étude de sa
clientèle effectuée en 1971 par le Service de la recherche du
ministère démontre qu'une très forte proportion des
visites est à caractère familial et qu'une forte proportion du
tourisme extérieur le fréquente.
NOMBRE DE VISITEURS
Depuis son établissement en 1931, le Jardin a accueilli
près de 10 millions de visiteurs. Le tableau suivant comporte des
chiffres comparatifs de la fréquentation en 1973/74 par rapport à
1972/73: 1972/731973/74
Enfants 133,120 167,227
Adultes 136,219137,186 269,339 304,413
On constate une augmentation de 13.6 p.c. de la fréquentation du
Jardin au cours de l'année qui vient de se terminer comparativement
à l'année précédente. Elle s'explique par les
facteurs suivants : 1) en mai et juin 1973, il y eut augmentation
marquée de la part des groupes scolaires à un point tel que cette
tranche de visiteurs a augmenté de 26 p.c. comparativement à
1972; 2) durant toute la saison d'opération, les fins de semaine ont
été marquées du signe du beau temps ce qui s'est traduit
par une fréquentation accrue.
LES VISITES-ECOLES
C'est la Société zoologique de Québec Inc. qui est
responsable des visites-écoles, lesquelles s'adressent surtout aux
jeunes des niveaux primaire et secondaire qui reçoivent des cours de
sciences naturelles à l'intérieur du programme scolaire
régulier. La Société fournit les services d'un moniteur et
subventionne partiellement le coût du transport des élèves.
Ceci lui est possible au moyen des revenus qui résultent de
l'exploitation des comptoirs de restauration et d'un kiosque à
souvenirs. Au cours de mai et de juin 1973, le Jardin a ainsi enregistré
469 visites-écoles groupant 12,965 jeunes. C'est également la
Société qui publie le guide du Jardin.
BUDGET
Le budget du Jardin zoologique pour l'année financière
1974/75 se chiffre à $614,300. comparativement à une somme de
$530,100. accordée pour l'exercice 1973/74. Cette augmentation de plus
de 15.8 p.c. nous permettra principalement de palier aux augmentations
sensibles que nous avons à subir, dans les coûts d'achat de
nourriture pour les animaux et de l'huile à chauffage. En plus une
partie de ces crédits additionnels sera appliquée à
l'achat de matériel pour l'entretien des bâtisses et des terrains
du Jardin.
TARIFS
Malgré l'augmentation importante des coûts
d'opération, nous n'avons pas jugé bon de modifier le taux
d'admission au Jardin zoologique pour la présente année. Il en a
été de même pour les deux dernières
années.
IMMOBILISATIONS
Comme je l'ai déjà mentionné dans le texte de
l'élément 01 du programme 06, divers travaux d'immobilisation
seront effectués au Jardin zoologique, au cours de l'année
1974/75, dans le cadre d'un programme général
d'amélioration et de rénovation des équipements et
bâtisses du zoo. (Aquarium de Québec)
L'Aquarium de Québec constitue un attrait touristique
d'importance majeure dans la région de la Capitale. Il joue
également un intéressant rôle éducatif en donnant
aux jeunes québécois, l'occasion de se familiariser avec les
espèces de notre faune aquatique et aux étudiants en sciences
appliquées et en sciences pures celle de compléter leurs cours de
biologie. Enfin, l'Aquarium échange des spécimens et des
consultations avec différentes autres institutions de même
nature.
ECHANGE DE SPECIMENS
Très peu d'échanges ont été
réalisés durant l'année 1973/74. A part quelques
échanges mineurs avec l'Aquarium de Montréal, nous avons
reçu et avons fait quelques dons au Zoo de Saint-Félicien et aux
universités de Montréal et de Québec. Nous exprimons notre
gratitude pour les nombreux spécimens vivants reçus du
ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec par l'entremise
de sa Station biologique de Grande-Rivières et de l'établissement
expérimental de Saint-Nicolas.
FORMATION PAR L'AUDIOVISUEL
Durant l'année 1973/74 quelques reportages à la
télévision de Radio-Canada et de Télé-Capitale et
quelques communiqués aux autres média d'information ont
contribué à la publicité de l'Aquarium. Au cours de
l'année, et notre auditorium, nous avons donné 1,249
représentations d'une quinzaine de films à plus de 82,400
personnes qui les ont fort appréciées.
PARTICIPATION A DES EXPOSITIONS
Comme par le passé, l'Aquarium a participé à des
expositions du ministère de l'Industrie et du Commerce, de même
qu'à celle du Casting Club de Québec Inc. en fournissant des
aquariums et des spécimens.
CLASSES - PROMENADES 949 classes-promenades ont eu lieu en 1973/74
à l'Aquarium de Québec. Ces classes groupaient plus de 52,758
jeunes. Un moniteur retenu et payé par la Société
Linnéenne de Québec Inc. a, pour sa part, dirigé quelques
240 de ces classes-promenades, comprenant environ 12,000 écoliers.
REUNIONS - COLLOQUES - RECEPTIONS - VERNISSAGE - GALAS FOLKLORIQUES
Le Cercle horticole Sainte-Foy, le Club Optimiste Sainte-Foy, le Casting
Club de Québec, les ingénieurs forestiers, la Direction du Camp
Marie-Victorin, le ministère de l'Industrie et du Commerce, la
Société Linnéenne de Québec, sont tous des groupes
ou sociétés qui ont bénéficié gratuitement
des salles de l'Aquarium. De plus, lors de la visite de hauts personnages dans
notre région, l'Aquarium a eu l'honneur de recevoir
l'ex-président du Liban au cours d'une réception offerte en son
honneur. L'exposition itinérante d'art canadien de la nature '73
patronnée par la Fédération canadienne de la Nature et le
Musée national des Sciences naturelles s'est tenue à
l'Aquarium du 29 décembre 1973 au 27 janvier 1974 et 2,139
personnes se sont nourries de cette manne artistique. Pour sa part, la ville de
Ste-Foy a présenté quatre galas folkloriques sur les terrains de
l'Aquarium et environ 5,000 personnes y ont assisté.
NOMBRE DE VISITEURS
Comparativement à l'année précédente,
l'Aquarium a accueilli en 1973/74, 3,800 personnes de plus soit 227,287
visiteurs. De ce nombre, 114,207 adultes et 59, 762 enfants ont payé un
droit d'entrée, les autres personnes (53,318) étant de jeunes
enfants (moins de 10 ans) accompagnés de parents, des classes
d'élèves et des participants à des conférences ou
à des colloques. Le 10 août 1973, l'Aquarium avait d'ailleurs la
grande joie d'accueillir son 3,000,000ième visiteur depuis sa fondation.
Pour inciter le plus de gens possible à venir à l'Aquarium, nous
n'entendons pas augmenter le prix d'entrée pour les visites pour
l'année présente.
RECETTES
En 1973/74, les recettes se sont établies à
$68,068.60.
Visiteurs: $63,079.70
Vente de guide: 788.90
Location du local de la cafétéria 6 mois à 700
4,200.00 $68,068.60
BUDGET
Les prévisions budgétaires pour 1974/75 se chiffrent
à $533,900, en comparaison d'un montant de $371,900. pour 1973/74, soit
une augmentation de 43 p.c. Nous avons incorporé à ce budget le
coût de fonctionnement de la Maison Parisi (adjacente à
l'Aquarium), dont l'administration nous a été
transférée du ministère des Travaux publics au
début de la présente année. Nous comptons par ce budget,
donner à l'Aquarium de Québec, l'essor tant souhaité
depuis un certain nombre d'années. Nous reconnaissons dans les faits la
nécessité d'un rattrapage tant du côté
dépenses de fonctionnement que de nature "capital". Nous
procéderons au cours de cette année à des travaux de
rénovation à l'Aquarium de plus de $200,000. Je vous ai fait
connaître antérieurement à ce texte la nature de ces
travaux.
PERSONNEL
Pour voir au bon fonctionnement de l'Aquarium de Québec, nous
avons un personnel permanent de 30 personnes.
(Parc du Mont-Sainte-Anne)
Le Parc du Mont-Sainte-Anne s'est acquis une réputation
internationale par l'exploitation de son centre de ski alpin. Des travaux
d'immobilisation d'une grande envergure sont actuellement en cours pour faire
de ce parc un centre récréatif de plein air pour toutes les
saisons de l'année. Bien que l'aménagement ne soit pas encore
achevé, Le Parc du Mont-Sainte-Anne est un attrait touristique de
première importance qui contribue de façon notable à
l'essor de l'industrie du tourisme de la région. Cette
réputation, le Mont-Sainte-Anne l'a acquise par la qualité de son
opération ainsi que pour les nombreuses compétitions de calibre
international qui y ont été tenues.
FREQUENTATION
Durant l'année d'opération 1972-73, le centre de ski alpin
du Mont-Sainte-Anne a accueilli un total de 212,688 jours/skieurs
répartis comme suit: 1971-72 1972-73
Clients pour une journée complète 60,533 77,142
Semaines de ski 24,515 33,966
Billets de saison 43,485101,580 128,533 212,688
Nous avons obtenu durant cette période 1972-73 une augmentation
dans la fréquentation de 65.24 p.c. relativement à l'année
d'opération antérieure. Il y a également lieu de souligner
que nous avons accommodé 17,100 jours/skieurs sur notre réseau de
ski de fond. Pour l'année d'opération 1973-74, nous avons obtenu
des résultats encore plus impressionnants. La compilation
détaillée s'effectue présentement et nous serons, sous
peu, en mesure de fournir les statistiques exactes quant à
l'année d'opération 1973-74.
SEMAINES DE SKI
Nous avons vendu un total de 6568 semaines de ski durant l'année
d'opération 1972-73 représentants 33,966 jours/skieurs. De ce
nombre un total de 32,428 jours/skieurs sont en provenance de
l'extérieur de la région périphérique de
Québec. Cette partie de notre clientèle constitue un impact
économique pour la région de la Côte de Beaupré. La
station de ski du Mont-Sainte-Anne a été fréquentée
par des skieurs touristes venant de tous les coins de la Province de
Québec, de l'Ontario, des Provinces Maritimes et des Etats-Unis.
REVENUS ET DEPENSES
En 1972-73, le Parc Mont-Sainte-Anne a réalisé des revenus
de l'ordre de $962,900.00. Les dépenses applicables à la
même année d'opération financière ont
été de l'ordre de $766,000.00 soit un excédant des revenus
sur les dépenses de $196,100.00 pour l'année d'opération
commençant le 1er avril 1972 et se terminant au 31 mars 1973. Pour
l'année d'opération 1973-74 le Parc Mont-Sainte-Anne a
réalisé des revenus de l'ordre de $1,155,469.41 et pour la
même période les dépenses ont été de l'ordre
de $1,101,000.00 soit, un excédant des revenus sur les dépenses
de $54,000.00. Le chiffre concernant les dépenses subira certains
changements suite à certaines écritures de fermeture mais nous ne
croyons pas qu'il y aura une grande variation. Le profit net d'opération
pour l'année 1973-74 est de beaucoup moins élevé à
celui que nous avons présenté pour la période 1972-73.
Ceci s'explique par le fait que nous avons dû dans le courant de
l'année payer les rétroactifs en vertu des conventions
collectives de travail qui ont été signées par le
gouvernement. Nous avons dû également débourser les
augmentations de salaire du personnel fonctionnaire et ouvrier. En plus, nous
avons fait certains travaux de nettoyage et d'embellissement relativement
à l'exploitation de la télécabine durant la saison
estivale. Le terrain de golf, le lac artificiel et le camping seront en
construction au cours de l'été 1974.
SERVICES OFFERTS A LA CLIENTELE
Le Parc Mont-Sainte-Anne offre à sa clientèle de ski alpin
un total de dix (10) remontées mécaniques, une école de
ski composée d'un directeur, un assistant et de 41 moniteurs à
temps plein et à temps partiel, une patrouille de ski composée de
44 patrouilleurs à temps plein et à temps partiel, une
équipe volante composée d'un chef et de 4 assistants. Un total de
49.9 kilomètres de piste de ski alpin sont mis à la disposition
de la clientèle, de même que des pistes totalisant 20
kilomètres sont mises à la disposition des skieurs de
randonnées. Le Parc Mont-Sainte-Anne offre à sa clientèle
une surveillance adéquate faite par le corps policier. Un total de 22
machines spécialisées font que le centre de ski du
Mont-Sainte-Anne jouit d'une réputation internationale au niveau de
l'entretien des pistes de ski alpin et de ski de fond.
EVENEMENTS SPECIAUX
A chaque année un certain nombre d'épreuves, fort
importantes, sont tenues à la station de ski du Mont-Sainte-Anne. Durant
l'année d'opération 1972-73 plusieurs compétitions ont
été tenues.
FORMATION
Le Parc Mont-Sainte-Anne contribue également à la
formation des jeunes concernant la pratique du ski alpin et du ski de fond. En
effet, des moniteurs très expérimentés sont mis à
la disposition de ces jeunes pour leur enseigner les techniques de base sur le
ski. Ces cours sont donnés aux élèves de classes
élémentaires situées dans la région
immédiate du Parc Mont-Sainte-Anne.
EFFECTIFS ET BUDGET
Le Parc Mont-Sainte-Anne a, à son emploi, 175 personnes l'hiver
et 60 personnes l'été. Le budget de 1974-75 est de l'ordre de
$1,400,000.00.
(Service des Etablissements)
Le Service des Etablissements fut reconnu officiellement en mai 1973. Ce
service a pour but de mettre à la disposition du public visiteur
à l'intérieur des parcs de la province, les services de gfte et
de restauration dans les différentes auberges et pavillons du
ministère, soit:
Le Gite du Berger, le Relais, Fort-Prével, Le Gîte du
Mont-Albert, Le Domaine et enfin, Aigremont.
SOMMAIRE DES ACTIVITES
Pour la poursuite du programme de gestion d'auberges
gérées par le ministère amorcé en mai 1973, nous
avons repris la concession accordée à Châtelaine
Internationale dans le parc de La Vérendrye et cela suite à de
nombreuses plaintes reçues tant des usagers réguliers du parc que
des visiteurs et pêcheurs de la saison estivale.
L'auberge l'Etape démolie en 1973 sera reconstruite en 1974 et
pourra accueillir des visiteurs 12 mois par année. Un service d'accueil,
une salle à manger "genre relais gastronomique" seront construits et
enfin des chalets accueilleront le public visiteur permettant ainsi aux usagers
l'utilisation du secteur tant pour les sports d'été que
d'hiver.
Les auberges de la Direction des parcs offrent en plus de
l'hébergement et de la restauration, certaines activités telles
la pêche sportive, le golf, la natation, le canotage, la pêche en
haute mer, les promenades en forêt et le tennis.
Le Service des Etablissements en collaboration avec l'Institut de
Tourisme et d'Hôtellerie du Québec, organisent à
l'intérieur des parcs, là où les auberges sont habitables
à l'année, des cours de formation hôtelière dans les
disciplines suivantes: cuisine, pâtisserie, service de bar et service de
table. Ces cours nous permettent de sélectionner le personnel saisonnier
pour les besoins du service. De plus, le hôteliers du secteur en
bénéficient en comptant sur du personnel compétent. Une
centaine d'élèves sont accueillis annuellement dans nos
établissements au cours de la saison morte.
FREQUENTATION
Le Service des Etablissements met à la disposition des visiteurs
à l'intérieur des parcs, 63 "chalets motels" et une cinquantaine
de chambres pouvant accommoder environ 250 personnes journalièrement.
Les salles à manger à l'intérieur de nos auberges "relais
gastronomiques" comptent environ 525 sièges. De plus, des comptoirs
buffets accueillent journalièrement des milliers de personnes. Les
auberges accueillent en plus des clients résidents, les visiteurs
circulant à l'intérieur des parcs de la province qui
désirent se restaurer. Nos relais gastronomiques se sont acquis une
réputation qui dépasse nos frontières.
Nous avons accueilli durant la saison 1973, près de 20,000
personnes qui ont séjourné dans nos auberges; un taux
d'occupation de près de 85 p.c.
La clientèle passante qui s'est restaurée à nos
relais gastronomiques est d'environ 15,000 personnes.
BUDGET
De l'ordre de $1,500,000.00 pour 1974 pour des opérations
saisonnières de mai à septembre. Nous prévoyons au cours
des prochaines années pouvoir rendre certaines auberges accessibles 12
mois par année; cela permettra aux fervents des sports d'hiver d'y avoir
accès.
RECETTES
Les prévisions pour la prochaine année d'opération
sont de près d'un million de dollars.
NOUVELLES INITIATIVES
A. Reconstruction de l'auberge l'Etape, administration d'une nouvelle
auberge dans le parc des Laurent id es.
B. Inspection des concessions accordées par le ministère
soit casse-croûte ou cafétéria, Mont Ste-Anne, Jardin
zoologique, Aquarium ainsi que dans certains centres de camping dans la
province.
C. Opération de 40 unités supplémentaires de motel
à l'auberge Fort-Prével, augmentant de 160 chambreurs la
capacité d'hébergement de l'auberge.
La division de l'inspection et vérification assurera
l'uniformité des prix quantité et qualité et
verra à faire respecter les termes ou clauses des contrats intervenus
entre le ministère et les concessionnaires ou
sociétés.
PERSONNEL ET BUDGET
Chaque auberge a son propre budget variant entre $60,000.00 et
$325,000.00 et son personnel se compose d'un gérant,
assistant-gérant, maître d'hôtel, chef de cuisine,
assistants-cuisiniers, serveurs ainsi que d'un personnel de soutien. Suivant
l'importance des complexes hôteliers, celui-ci varie entre 25 et 60
personnes.
Le Service des Etablissements compte 237 employés.