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Version finale

30e législature, 2e session
(14 mars 1974 au 28 décembre 1974)

Le vendredi 24 mai 1974 - Vol. 15 N° 67

Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.

Etude des crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche


Journal des débats

 

Commission permanente de l'industrie

et du commerce, du tourisme,

de la chasse et de la pêche

Etude des crédits du ministère du Tourisme,

de la Chasse et de la Pêche

Séance du vendredi 24 mai 1974

(Onze heures cinq minutes)

M. SEGUIN (président de la commission permanente de l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre, messieurs!

Les membres, pour cette séance de la commission du tourisme, de la chasse et de la pêche, sont: MM. Cadieux (Beauharnois), Côté (Matane)...

M. CARON: M. Côté (Matane) va être remplacé par M. Dionne (Mégantic-Compton).

LE PRESIDENT (M. Séguin): ... Dionne (Mégantic-Compton), Déom (Laporte), Houde (Fabre), Lachanche (Mille-Iles), Lessard (Saguenay), Marchand (Laurier), Morin (Sauvé), Carpentier (Laviolette), Samson (Rouyn-Noranda), Simard (Richelieu), Tardif (Anjou), Tremblay (Iberville). Le rapporteur sera M. Tardif (Anjou).

Exploitation du réseau

LE PRESIDENT (M. Séguin): Hier soir, nous avons, à la fin de nos travaux, adopté le premier élément du programme 6. Elément 2?

M. SIMARD: M. le Président...

LE PRESIDENT (M. Séguin): L'honorable ministre.

M. SIMARD: ... comme vous le disiez tout à l'heure, nous en sommes à l'élément 2. Je crois que nous avons distribué les documents en totalité, hier. J'espère que les députés membres de cette commission en ont pris connaissance. Je laisserai la parole aux autres membres de cette commission afin qu'on discute immédiatement l'élément 2 du programme 6.

M. SAMSON: Je m'excuse, M. le Président...

LE PRESIDENT (M. Séguin): L'honorable député de Rouyn-Noranda.

M. SAMSON: ... mais on ne nous a pas distribué ça hier. Je viens de l'avoir. Est-ce à ça que vous faites référence?

M. SIMARD: Oui, M. le Président. Alors, c'est une erreur.

M. SAMSON: Une erreur du lanceur?

M. SIMARD: Ou du "pitcher" ou enfin de je ne sais qui. Mais je pense...

M. SAMSON: Cela fait plusieurs balles.

M. SIMARD: ... que tout a été distribué hier soir.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Oui, c'est un fait; le document a été distribué hier soir.

M. SAMSON: Ah non! Non.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Oui.

M. SAMSON: Bien, j'étais ici hier soir, M. le Président.

M. LESSARD: Cela se terminait à...

M. SAMSON: Ce n'est pas ce document qu'on nous a donné hier soir.

M. LESSARD: II n'était pas aussi complet.

M. SAMSON: Avec tout le respect que je vous dois, c'est le document 27 à 43 qu'on nous a distribué hier soir, alors qu'on nous distribue, ce matin, le document 44 à 71.

LE PRESIDENT (M. Séguin): On me fait remarquer qu'hier soir nous avons eu la distribution de l'élément 1 et, ce matin, nous avons la distribution des notes explicatives de l'élément 2.

Le député de Rouyn-Noranda.

M. SAMSON: Le ministre, compte tenu du fait qu'on vient de nous distribuer le document, aurait-il quelques explications préliminaires à nous donner ou s'il préfère qu'on lui pose des questions?

M. SIMARD: Disons que si les députés veulent en prendre connaissance pendant quelques minutes, quitte à en discuter simultanément.

M. SAMSON: Bien, je pourrais peut-être, pendant que mes collègues vont en prendre connaissance, poser une couple de questions.

M. SIMARD: D'accord.

M. SAMSON: Parce qu'on m'a demandé, hier, de reporter cette question à 6-2. Cela fait trois fois que je la pose.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Nous allons vous entendre ce matin, je vous l'assure.

M. SAMSON: II s'agit de Dorval Lodge. Je veux en profiter, puisqu'on parle de Dorval Lodge, pour poser une question au ministre. Il

s'agit — je ne l'ai pas avec moi — d'un article qui a paru dans un journal hier, Montréal-Matin, signé par Jean Pagé, je crois. Ah !

M. LESSARD: La collaboration avec l'Opposition.

M. SAMSON: On a même deux exemplaires, M. le Président. Une copie pour le ministre !

M. LESSARD: Non, c'est le deuxième article.

M.SAMSON: C'est daté d'hier: "En fin de semaine dernière, les usagers habituels du parc de la Vérendrye se voyaient refuser l'accès à leur territoire, mais les Américains, étrangers et privilégiés, s'en donnaient à coeur joie à l'établissement du Dorval Lodge, en plein coeur dudit parc. Cette décision, pour le moins incompréhensible, recevait la bénédiction du sous-ministre, M. Paul Brown, l'adjoint Gaston Moisan, sur recommandation de Gaston Goulet, son assistant, Yvon Dubé".

C'est justement la question que je veux poser. Dites-moi ce qu'il y a de fondé là-dedans. Le journaliste a-t-il raison ou non d'écrire cela?

M. SIMARD: En fait, je crois que c'est s'"enfarger" un peu dans les fleurs du tapis. Le propriétaire de Dorval Lodge a une clientèle établie depuis plusieurs années. Bien sûr, ce pourvoyeur est installé à l'intérieur d'un parc. Nous lui avons donné un permis d'exploitation.

M. LESSARD: Après que le parc ait été formé ou avant?

M. SIMARD: Cela fait des années...

M. SAMSON: Dorval Lodge, c'est quand ils ont fait le chemin. C'est au début.

M. LESSARD: C'est anormal quand même.

M. SIMARD: C'est au tout début. Je ne pourrais pas dire exactement à quelle date Dorval Lodge a été fondé ou, enfin, a été créé comme pourvoyeur. Il était là lorsque la route a été construite.

M. SAMSON: Je peux confirmer cela.

M. SIMARD: M. le Président, j'aimerais que le député soit plus précis dans sa question, à savoir...

M. SAMSON: Ecoutez, c'est un article de journal dont je viens de vous lire le premier paragraphe. Ce qu'on lit là, cela explique ce qu'on lit dans le reste de l'article.

Suivant cet article, il y a des gens qui sont allés pêcher, en fin de semaine dernière, mais il paraît que les usagers habituels, suivant l'article, n'avaient pas accès à la pêche dans ce coin-là, et ils ont dit: Les Américains, des privilégiés, etc. On parle de la bénédiction du sous-ministre. Si c'est vrai, tout cela, il y a quelque chose qui ne va pas. Si ce n'est pas vrai, je veux savoir ce qui se passe.

M. LESSARD: Le problème soulevé, M. le Président, est celui-ci: le parc de La Vérendrye n'a pas été ouvert au public alors qu'à l'intérieur de ce parc, il y a un pourvoyeur privé. Ce que je trouve anormal, pour ma part, c'est que le pourvoyeur a ouvert son club et a reçu ses clients. Ce qui veut dire que les pêcheurs du Québec qui se sont présentés pour aller pêcher à l'intérieur du parc de La Vérendrye se sont vu refuser l'entrée du parc alors qu'à l'intérieur de ce parc il y a une enclave pour un pourvoyeur privé qui, lui, a ouvert son club à la clientèle.

M. SIMARD: La décision a été prise par le ministère de ne pas ouvrir le parc de La Vérendrye à la clientèle en général, aux usagers de nos établissements des parcs, tout simplement parce que les lacs n'étaient pas calés, et que les routes n'étaient pas en état de recevoir de la circulation à ce moment-ci de l'année. M. Dorval nous a fait des représentations à l'effet que, sur son territoire à lui, il y avait une partie de la rivière Outaouais où on pouvait pêcher et qu'il avait des réservations. Nous avons donné à M. Dorval la permission d'honorer ses réservations et nous avons prévenu nos clients que nous n'avions pas d'endroit pour les envoyer à la pêche à ce moment-ci de l'année. C'est d'ailleurs la situation qui se répète dans tous les autres parcs du Québec cette année.

Ce n'est pas une politique uniquement pour le parc de La Vérendrye; c'est une décision qui a été prise pour tous les parcs et réserves de la province de Québec.

M. SAMSON: Vous voulez dire qu'à certains endroits où on peut pêcher, il y a possibilité d'accès? Ce n'est pas ça que vous voulez dire?

M. SIMARD: Nous avons retardé pour tout le monde, mais dans le cas du parc de La Vérendrye, il y a un pourvoyeur.

M. SAMSON: Est-ce le seul cas au Québec où un pourvoyeur, compte tenu des conditions, pouvait recevoir ses membres?

M. SIMARD: C'est le seul cas actuellement. Maintenant...

M. LESSARD: Le seul cas de pourvoyeur établi à l'intérieur d'un parc.

M. SIMARD: II y en a quelques autres, mais à ce jour...

M. LESSARD: A l'intérieur de réserves.

M. SIMARD: A l'intérieur de réserves. Le

parc de La Vérendrye est une réserve, effectivement; légalement, c'est une réserve. On l'appelle le parc de La Vérendrye, mais c'est une réserve de chasse et de pêche. M. Dorval, depuis plusieurs années, nous a manifesté son intention de se retirer de l'établissement du Domaine.

Nous avons fait plusieurs tentatives pour essayer de régulariser cette situation. Il devait avoir des acheteurs qu'il n'a malheureusement pas trouvés; c'est un problème que nous allons devoir régler durant les mois qui viennent. Il reste un fait, et le député de la région doit en être conscient, c'est qu'il y a une distance considérable entre la barrière sud et la barrière nord du parc de La Vérendrye et les usagers de la route qui traverse le parc ont besoin, surtout en hiver, d'un service de dépannage. C'est la raison pour laquelle nous essayons de trouver une solution au problème de Dorval Lodge.

M. SAMSON: M. le Président, je voudrais bien me faire comprendre. Je ne veux pas qu'on ferme ce centre; au contraire, nous en avons absolument besoin pour les voyageurs. C'est absolument nécessaire à cet endroit parce que c'est situé à environ 35 milles de la barrière Nord, vers le sud, à 40 milles environ du Domaine et le Domaine, lui, à environ une trentaine de milles de la barrière sud. Ce qui veut dire que le parc est divisé aux deux tiers par deux postes, soit le Domaine et Dorval Lodge. Je pense qu'il nous faut absolument conserver ce poste.

Il demeure — si on veut être objectif — que depuis quelques années le service aux voyageurs laisse beaucoup à désirer. C'est probablement dû au fait que M. Dorval n'est pas plus intéressé qu'il le faut durant la saison hivernale, sachant qu'à ce moment-là il perd sûrement de l'argent. Il doit puiser dans les profits faits l'été pour donner ce genre de service l'hiver. Il faut le comprendre. Mais il demeure que le service aux voyageurs est très mauvais l'hiver; l'été, évidemment, il est mieux mais, par contre, il est beaucoup plus achalandé parce qu'il y a là des touristes, des pêcheurs, etc.

Je pense qu'il faudrait que le ministère prenne des dispositions pour régulariser cette situation dans le même sens qu'elle a été régularisée au Domaine. Il n'y a pas tellement longtemps, au Domaine — ça s'appelait O'Con-nell Lodge — c'était exactement la même situation qu'à Dorval Lodge présentement. Cela a été régularisé il y a plusieurs années déjà, ç'a changé, on a donné un meilleur service aux voyageurs, aux touristes, aux pêcheurs, à tout le monde. Pour ce qui est de la fin de semaine dernière, lorsque vous nous mentionnez que le parc n'a pas été ouvert parce qu'il y a environ 90 p.c. des lacs qui ne sont pas calés, j'ai survolé le parc samedi et je peux vous dire que vous avez raison.

Maintenant, il demeure que, chez Dorval, ils ont peut-être pris des dispositions en faisant des efforts supplémentaires sur l'endroit, sur la rivière aussi; évidemment, ça cale plus vite là. Cela pourrait expliquer cette situation. Cela m'aurait surpris grandement qu'il y aurait eu dès le calage des glaces des privilèges spéciaux et de. la discrimination envers des personnes. Seulement, il valait mieux qu'on en discute ce matin, parce que cet écrit aurait pu amener des gens à penser qu'au ministère on fait du favoritisme de façon excessive, si vous le voulez. Cela n'a jamais été mon impression, en tout cas. Maintenant, je pose la question directement, pour revenir sur l'affaire Dorval: Est-ce qu'on envisage au ministère de régulariser cette situation comme on l'a fait au Domaine?

M. SIMARD: Oui, on l'envisage d'autant plus que toutes les autres possibilités qu'avait M. Dorval de disposer de son établissement en faveur de compagnies qui auraient pu donner un service de dépannage se sont soldées par un échec. Actuellement je ne veux pas présumer d'une décision, mais le ministère va devoir dans les mois qui vont venir prendre une décision quant à l'établissement Dorval. Nous sommes d'accord avec le député de Rouyn-Noranda qu'on ne peut pas fermer Dorval Lodge. Il faut que ça demeure un service au public.

M. LESSARD: Cela pourrait être un service donné par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; ce serait un peu plus normal.

M. SAMSON: Même si on ne peut pas le fermer, puis qu'on ne veut pas le fermer, il demeure que c'est une situation qui, aujourd'hui, n'est pas considérée comme normale. Au tout début, il fallait que ça se passe comme ça, je pense, parce que vous auriez eu, il y a 30, 35 ans, des difficultés à envoyer des gens s'installer là. Il a fait un certain travail qui était nécessaire à ce moment-là, mais les temps ont changé et un pourvoyeur privé à l'intérieur d'un parc aujourd'hui, ça ne s'accepte pas aussi bien.

M. SIMARD: II y a surtout un investissement de la part de M. Dorval assez considérable.

M.SAMSON: Ah oui, oui! Il ne faut pas être fanatique au point de vouloir le sortir de là et le déposséder de ses biens. Non, au contraire, il faut qu'il soit payé pour ce que ça vaut.

M. SIMARD: Le député de Rouyn-Noranda connaît très bien la situation. En fait, celui qui devait prendre la relève de Dorval Lodge était le fils de M. Dorval qui malheureusement est décédé lors d'un accident d'automobile. Alors, ceci a changé énormément la situation en ce qui a trait à l'exploitation de Dorval Lodge. Personnellement, je me suis rendu sur les lieux il y a deux ans, accompagné de mes hauts fonctionaires, de mon sous-ministre et nous avons formé une équipe pour étudier justement quelle était la valeur intrinsèque de l'organisation.

A l'époque, nous avons dit à M. Dorval d'essayer d'épuiser toutes les possibilités d'acheteurs éventuels. Comme le disait très bien mon sous-ministre il y a quelques instants, maintenant que ces possibilités sont presque épuisées, nous devons, comme ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, prendre une certaine action. Quand? Je ne veux pas faire de promesses et en parler immédiatement. Nous allons négocier avec M. Dorval et nous verrons, au moment opportun, quelle décision le ministère devra prendre.

M. LESSARD: Pour ma part, je continue à me poser des questions, concernant cette décision d'ouvrir le parc pour un pourvoyeur privé et de ne pas l'ouvrir pour le gouvernement du Québec. Le sous-ministre nous dit qu'il y avait une question de chemin. Je pense que, si c'est une question de chemin, le même problème devait se poser en ce qui concerne Dorval Lodge. Il y avait aussi le fait que les lacs n'étaient pas calés. Il semble justement qu'à Dorval Lodge, au cours de cette fin de semaine là, il y avait énormément de monde.

J'aimerais savoir comment le ministère s'est organisé, dans ce cas-là, pour contrôler les pêcheurs de telle façon qu'ils pèchent véritablement à l'intérieur du territoire de Dorval Lodge, plutôt que dans le parc.

M. SIMARD: Une partie du territoire de M. Dorval se situe tout près de la rivière Outaouais qui était libre sur une longueur d'environ une quinzaine de milles et ce secteur s'appelle Whiskey. Les gens qui ont séjourné chez Dorval et quelques campeurs clients de Dorval ont pris ce secteur pour se rendre faire la pêche dans la région du secteur Whiskey.

M. LESSARD: Le secteur Whiskey est-il à l'intérieur de Dorval Lodge?

M. SIMARD: Une partie du secteur Whiskey est incluse dans le territoire accordé à Dorval Lodge.

M. LESSARD: Et l'autre partie est incluse à l'intérieur du parc?

M. SIMARD: Oui.

M. LESSARD: Quelles sont les mesures que vous avez prises pour faire en sorte que Dorval Lodge n'utilise pas en même temps la partie du parc?

M. SIMARD: Nous avons communiqué, dimanche dernier, avec les autorités du parc. Le surintendant et le surintendant adjoint du parc se sont rendus sur les lieux pour vérifier si le tout était normal. D'après le rapport fourni, tout semblait se dérouler normalement pour les 140 clients environ, qui vont séjourner chez Dorval.

M. LESSARD: Maintenant, quel contrôle avez-vous établi à l'entrée du parc pour faire en sorte que les personnes qui entrent à l'intérieur du parc se dirigent vers Dorval Lodge plutôt que vers le territoire du parc?

M. SIMARD: Nous avons exigé, aux barrières, que les usagers du parc montrent leur reçu comme quoi ils avaient une réservation au camp de Dorval.

M. LESSARD: Dans le cas où il n'y avait pas de reçu, vous refusiez l'entrée?

M. SIMARD: On a refusé l'entrée. Dans le cas de certaines personnes qui n'avaient pas de reçu et qui prétendaient avoir des réservations, on m'a avisé que les préposés à l'accueil ont communiqué avec Dorval Lodge pour s'assurer qu'elles en avaient.

M. LESSARD: Vous me permettrez, M. le Président, de faire part d'une conversation que rapporte Jean Pagé dans Montréal-Matin, conversation avec une demoiselle Morin, secrétaire à Dorval Lodge. M. Pagé appelle Mlle Morin et lui dit: J'avais des réservations dans le parc, mais on refuse de les honorer. Pourrais-je me rendre chez vous? Réponse: Oui, c'est très simple. Mentionnez au préposé à la barrière que vous vous rendez au Whiskey Lake du Dorval Lodge. Tous nos chalets sont loués, notre territoire déborde de pêcheurs. Vous pécherez dans le parc même, sur la rivière Whiskey, par exemple. M. Pagé reprend: Advenant qu'on me refuse tout de même l'entrée du parc, que vais-je faire? Réponse? Dites tout simplement que vous avez perdu votre papier de réservation, on vous laissera passer. Dans le cas contraire, insistez pour que le gardien nous téléphone, il n'y aura aucun problème, cela fonctionnera.

Moi, je trouve que c'est une drôle de situation. Il est certain que l'intérêt des propriétaires de Dorval Lodge, lors de cette fin de semaine, c'était d'obtenir le plus grand nombre de pêcheurs possible. A ce moment, même Dorval Lodge pouvait utiliser certaines parties du parc ou certains lacs qui étaient calés. Je me demande comment le ministère a été capable de prendre des mesures pour empêcher une telle situation.

M. SIMARD: Le nombre d'usagers a quand même été limité à environ 140 personnes: 100 clients environ qui séjournaient chez Dorval Lodge, et une dizaine de groupes de campeurs qui sont des clients de Dorval et qui sont allés s'installer près de la rivière Outaouais, mais qui sont allés faire la pêche dans le secteur Whiskey.

Je pense qu'il faut admettre que c'est une mesure d'urgence, ce n'est pas normal...

M. LESSARD: Non, ce n'est pas normal, M. le Président.

M. SIMARD: ... qui a été prise vendredi après-midi.

M. LESSARD: Et je n'accepte pas la mesure d'urgence. En ce qui me concerne, lorsqu'il y a une situation anormale, comme c'est le cas concernant Dorval Lodge, c'est-à-dire une enclave d'un territoire privé à l'intérieur d'un territoire public, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche devrait au moins ouvrir le territoire en même temps, à la fois pour le pourvoyeur et à la fois pour le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Si ce n'était pas bon pour le ministère, ce n'était probablement pas bon pour le pourvoyeur. Si ce pourvoyeur profite d'une situation qui est assez spéciale, je pense qu'il devrait en même temps se soumettre aux décisions du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Lorsqu'il constate qu'il est impossible d'ouvrir des territoires publics à la population, il devrait en même temps le constater pour un pourvoyeur situé à l'intérieur d'un territoire public.

En ce qui me concerne, cette situation est anormale. Cette situation a certainement permis, indirectement, au propriétaire de profiter du territoire public pour obtenir des clients. En ce qui me concerne, cela me pose de gros points d'interrogation et j'espère qu'à l'avenir cette situation ne se présentera plus.

M. SIMARD: M. le Président, si vous me permettez, cette situation est anormale, je suis d'accord, mais il faut protéger les pêcheurs du Québec.

M. LESSARD: Pourquoi?

M. SIMARD: Si les pêcheurs du Québec s'étaient présentés, la même fin de semaine, dans plusieurs régions, dans plusieurs de nos parcs et de nos réserves, ils auraient constaté qu'il y avait encore un pied et demi ou deux pieds de glace...

M. LESSARD: Je suis d'accord.

M. SIMARD: ... sur les lacs. Alors, cela aurait été, je pense, du ministère que je dirige, faire de la fausse représentation.

M. LESSARD: Oui, je suis d'accord.

M. SIMARD: Si quelqu'un ayant l'intention d'aller à la pêche s'était rendu compte, au moment où il est arrivé, qu'il ne pouvait exercer le sport qu'il voulait exercer pour sa fin de semaine, je crois que nous aurions eu beaucoup plus de manchettes dans les journaux, que ce soit de Pagé et compagnie ou peu importe de quel journaliste, à la suite de pressions nous venant de partout, de tous les pêcheurs du Québec.

C'est une situation qui est anormale, bien sûr. C'est une situation qu'on ne peut contrôler.

Enfin, le ministère du Tourisme ne contrôle pas encore la température...

M. LESSARD: Dorval Lodge non plus.

M. SIMARD: ... malheureusement. Mais je crois qu'il a été dit que Dorval Lodge...

M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière...

M. SIMARD: ... qu'une partie ou une rivière, ce n'est pas le même problème qu'un lac.

M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière Whiskey.

LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, s'il vous plaît !

M. LESSARD: Qu'une partie de la rivière Whiskey est à l'intérieur du territoire de Dorval Lodge mais qu'une autre partie était aussi à l'intérieur du territoire administré par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

Si Dorval Lodge a pris des dispositions ou a décidé, à un moment donné, de faire pêcher ses pêcheurs dans la partie de la rivière qui était à l'intérieur de son territoire, je me demande pourquoi le gouvernement n'aurait pas utilisé aussi cette rivière.

Le problème que je soulève, je comprends que c'est un problème spécial. Mais je dis que la situation était la même pour Dorval Lodge. Qu'est-ce qui nous prouve que Dorval Lodge, à un moment donné, n'a pas fait pêcher les pêcheurs ou le touriste alors que les conditions étaient à peu près exactement les mêmes que celles du territoire public? De plus, si le ministère a été capable d'annuler ses réservations, je pense que la même chose aurait pu se faire en ce qui concerne Dorval Lodge.

Mais le principe que je soumets, c'est que, lorsqu'un pourvoyeur est à l'intérieur d'un parc ou d'une réserve, je pense qu'il devrait ouvrir à la même date que le territoire du ministère. C'est ce qui me parait être le principe pour empêcher des abus par suite d'un manque de contrôle sur les pêcheurs.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Rouyn-Noranda.

M. SAMSON: M. le Président, je peux ajouter que selon mon point de vue, le tout est la résultante d'une anomalie qui est le fait qu'un pourvoyeur privé est installé sur le territoire.

Il faut quand même aussi considérer de façon objective que ce pourvoyeur privé a fait, suivant mon évaluation, au moins $10,000 de déficit cet hiver pour donner à la population un service que nous avons réclamé, dans la région du Nord-Ouest québécois, presque tous les ans depuis une dizaine d'années. On a même dû, certaines années, faire des pressions auprès du ministère pour qu'il l'oblige à donner le service.

Si on n'avait pas fait ce genre de pressions dans toute la région — je dois être honnête parce que c'est comme cela que ça s'est passé — M. Dorval aurait fermé l'hiver. S'il avait fermé l'hiver pour n'exploiter son affaire que l'été, évidemment, ce serait moins pressant pour lui d'ouvrir le printemps. Il ouvrirait à la même date que les autres. Mais il a demandé cette permission, et, si j'avais été à sa place, j'en aurais fait autant, M. le Président. Après avoir perdu $10,000 l'hiver, on tente de se reprendre un peu le printemps.

Mais le tout ne sera, selon moi, réglé définitivement que le jour où on aura normalisé toute cette situation. Je suis fier de voir que cela se fera dans les prochains mois.

M. LESSARD: M. le Président, je voudrais parler de l'Opération accessibilité.

LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! Un instant.

M. SIMARD: M. le Président, étant donné que je n'ai pas l'intention de procéder à la lecture du volumineux document de l'élément 2 du programme 6, j'aimerais que le document que je vais déposer soit inscrit au journal des Débats. (voir Annexe)

LE PRESIDENT (M. Séguin): Je remercie le ministre. Est-ce que la commission est d'accord? Le député de Saguenay.

M. LESSARD: Je disais, M. le Président, que je voulais parler quelque peu de l'Opération accessibilité, puisque l'an dernier, comme je le soulignais auparavant, étant arrivé en retard à la commission parlementaire après un retard des avions de Québecair, je n'avais pu en parler, la commission ayant ajourné en mon absence.

M. le Président, en 1971, l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche annonçait, avec énormément de publicité, une opération qui aurait rendu accessibles aux populations de Montréal, de la Mauricie et de l'Outaouais plus de 3,000 milles carrés de territoire de chasse et de pêche comportant 2,000 lacs et une quarantaine de rivières.

M. le Président, j'ai l'impression qu'on s'est fait passer là un joli Québec. En effet, je voudrais demander au ministre, aujourd'hui, où sont ces 3,000 milles carrés de territoire. Le parc de Mastigouche comportait, en 1971, une superficie de 710 milles carrés; le parc de Joliette, 272 milles carrés; celui de Papineau-Labelle, 700 milles carrés, ce qui faisait une superficie totale de 1,682 milles carrés.

En 1972, on a décidé de réduire le parc de Mastigouche, suite à une décision du ministre, de 32 milles carrés, ce qui donnait 678 milles carrés; le parc de Joliette, on l'a réduit de 83 milles carrés, il restait donc 189 milles carrés; le parc de Papineau-Labelle, on l'a réduit de 29 milles carrés, ce qui donnait une superficie de 671 milles carrés. Nous avions donc, à ce moment-là, une superficie totale, théoriquement accessible au public, de 1,538 milles carrés, ce qui correspond environ à 50 p.c. du territoire annoncé.

Dans ces 1,538 milles carrés, on sait que dès la première année — je reviendrai sur ça tout à l'heure — une forte partie avait été laissée en territoires, en tout cas, semi-exclusifs aux anciens propriétaires de chasse et de pêche.

J'aimerais savoir si l'annonce que nous faisait le ministre, Mme Claire Kirkland-Casgrain, d'ouverture de territoires de 3,000 milles carrés était exacte et, si c'est le cas, quels sont les autres territoires qui ont été ouverts au public pour donner une superficie totale de 3,000 milles carrés.

M. SIMARD: Les parties de parcs qui ont été soustraites, après la création des nouveaux parcs, ce sont des parties qui se sont avérées absolument non exploitables, suivant la formule de réserve de chasse et de pêche que nous exploitons normalement. C'étaient réellement des endroits de villégiature où il y avait des centaines de chalets qu'il aurait fallu acquérir. Le ministère a jugé qu'il valait mieux les soustraire aux parcs et les laisser exploiter strictement comme des endroits de villégiature plutôt que comme des réserves de chasse et de pêche.

M. LESSARD: Je suis bien d'accord sur une ouverture de territoire correspondant... C'est-à-dire que je ne suis pas d'accord sur la décision qui a été prise par le ministère parce que, si à la suite du fait que, comme on le disait, c'étaient plutôt des endroits de villégiature parce que les lacs avaient été épuisés par les anciens propriétaires et qu'il était difficile d'y trouver de la truite, on aurait pu penser à l'ensemencement. De toute façon la décision a été prise mais ce n'est pas là ma question principale, c'est qu'à ce moment-là, il y a eu une diminution de territoire de 144 milles carrés.

Or, le communiqué de Mme Claire Kirkland-Casgrain, ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, annonçait l'ouverture d'un territoire de 3,000 milles carrés et de 2,000 lacs. Lorsqu'on a ouvert les trois parcs en question, Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle, la superficie totale de ces trois parcs était, dès le début, de 1,682 milles carrés. Par la réduction de 144 milles carrés, on tombe à 1,538 milles carrés. C'est donc assez loin des 3,000 milles carrés annoncés par l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

J'aimerais savoir — parce que c'était la grande publicité, c'était enfin la grande accessibilité aux territoires de chasse et de pêche — quels sont les autres territoires — parce que cette opération devait durer trois ans, on va en parler et on va essayer de savoir où on en est rendu actuellement — qui devaient, dans une supposée politique à long terme de l'ex-ministre

du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, être ouverts au public qui s'attend à une superficie totale de 3,000 milles carrés, tel qu'annoncé par l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

M. SIMARD: Si ma mémoire est fidèle, lorsque le ministre du temps a mentionné 3,000 milles carrés, il y avait en plus des nouvelles réserves de créées, le développement de parties des parcs Mont-Tremblant et des Laurentides qui, à ce moment-là, étaient inaccessibles. Cela s'est traduit, dans la réalité, par la construction de routes dans le secteur ouest du parc des Laurentides et par l'ouverture au public d'une partie, le secteur nord, du parc du Mont-Tremblant, où, cette année, nous annonçons une nouvelle formule de camping, marche et pêche, et où nous allons accueillir de la clientèle.

M. LESSARD: Cela correspondait à environ 1,500 milles carrés, ces autres territoires qui ont été ouverts au public?

M. SIMARD: Je n'ai pas les chiffres précis mais — si ma mémoire est fidèle, je me répète — c'était cette partie des deux parcs qui s'ajoutait aux nouvelles réserves qui étaient créées alors.

M. LESSARD: Quand cette politique a été annoncée, elle concernait, à ma connaissance, les trois parcs en question. J'ai bien l'impression, en tout cas en ce qui me concerne, qu'à ce moment-là les sportifs du Québec se sont fait monter un joli bateau. D'autant plus, M. le Président, que cette superficie des trois parcs en question n'a pas été, je pense, utilisée au maximum; c'est simplement une partie du territoire qui a été utilisée. Puisqu'on parlait de phase 3 et que, dans celle-ci, on prévoyait un montant à dépenser de $9.5 millions — on prévoyait trois ans et, justement, nous sommes à la fin de la troisième année — j'aimerais qu'on fasse l'analyse de cette opération accessibilité.

Selon la politique de l'ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, on prévoyait une accessibilité croissante du territoire sur une période de trois ans. Première année: 40 p.c. du territoire; deuxième année: 80 p.c. du territoire; troisième année: 100 p.c. du territoire. J'aimerais d'abord avoir des informations concernant le nombre de jours de pêche dans chacun de ces lacs. J'aimerais savoir si cette opération, étendue sur une période de trois ans, est maintenant terminée et quel pourcentage des 1,500 milles de superficie environ est maintenant utilisé pour la chasse et la pêche.

M. SIMARD: M. le Président, le député veut-il parler de l'utilisation du territoire?

M. LESSARD: Oui.

M. SIMARD: II veut avoir des statistiques, le nombre de jours/pêche et tout?

M. LESSARD: Oui, en 1971 vous aviez prévu un degré d'utilisation, dans votre planification, de 40 p.c. du territoire; en réalité, d'après une étude, c'est 27 p.c. du territoire qui ont été utilisés. En 1972, vous aviez prévu un degré d'utilisation planifiée de 80 p.c. du territoire; en réalité, c'est 46 p.c. du territoire qui auraient été utilisés. J'aimerais savoir, en 1973, d'après les études que vous avez pu faire, quel est le pourcentage du territoire qui est utilisé dans ces trois parcs.

M. SIMARD: Je ne crois pas...

M. LESSARD: C'est la première question.

M. SIMARD: ... que nos chiffres ici nous permettent de répondre exactement à votre question. Parce que dans la compilation de l'utilisation des parcs...

M. LESSARD: Oui.

M. SIMARD: Après trois ans...

M. LESSARD: J'ai tenté aussi de le faire, M. le Président.

M. SIMARD: ... le programme d'accessibilité a un peu perdu de son identité et se retrouve dans le fonctionnement des parcs. Je voudrais quand même donner certaines précisions. La première année, lorsqu'on a parlé de 40 p.c, c'était 40 p.c. de l'utilisation du potentiel, le potentiel ayant été calculé comme étant le nombre de jours/pêche qui seraient offerts au public. A la fin de l'année, on s'est rendu compte qu'on avait atteint l'objectif de 40 p.c. du potentiel de jours/pêche.

Cette comparaison n'est plus possible maintenant parce que le mode d'utilisation des parcs a changé considérablement.

M. LESSARD: C'est là que vous vous fourrez.

M. SIMARD: Le mode a changé considérablement.

M. LESSARD: Je ne suis plus capable de la faire.

UNE VOIX: C'est antiparlementaire. M. SIMARD: Au début, il ne s'agissait...

M. SAMSON: M. le Président, c'est vrai que c'est antiparlementaire, mais tout le monde a compris.

UNE VOIX: Ce n'est pas antiparlementaire, ça, M. le Président.

M. LESSARD: Entre guillemets.

M. SIMARD: Au début, il ne s'agissait...

M. BURNS: Vous parlerez de ça à M. Trudeau.

M. SIMARD: ... que de pêche journalière et il était bien entendu qu'il n'y avait pas de séjour dans ces parcs.

M. LESSARD: Bien entendu qu'il n'y avait pas...?

M. SIMARD: Pas de séjour. M. LESSARD: Je comprends.

M. SIMARD: Bon, dès la deuxième année, on s'est rendu compte qu'on pourrait offrir des séjours dans le parc.

M. LESSARD: "Housekeeping".

M. SIMARD: Le "housekeeping" est venu après. D'abord, on a acquis les chalets, on a offert à des gens d'utiliser ces chalets pour faire des séjours dans le parc. On a même aménagé des campings et on a commencé la chasse. On est rendu, cette année, à offrir, en plus de la pêche quotidienne et de la pêche avec séjours, ces chalets pour la villégiature tout simplement. Ce programme s'avère un succès dès le début.

On offre maintenant au public québécois que la pêche n'intéresse pas, des chalets pour la récréation familiale, tout simplement. Ces gens ont accès à des chaloupes et ils peuvent pêcher en avant du chalet ou dans les lacs qui sont à proximité. De sorte que le mode de calcul qui avait été utilisé au début n'est plus utilisable maintenant. Il reste que si l'on prend la pêche quotidienne, l'an dernier, les réservations, évidemment pour les fins de semaine, étaient très difficiles à obtenir. C'est bien évident. Le parc de Mastigouche, par exemple, se louait, le samedi et le dimanche, en onze minutes au téléphone. Pour ceux qui arrivent à huit heures et quart, il est trop tard, c'est déjà loué, tandis que pendant la semaine, il y a toujours de la place.

Il y a, comme moyenne d'utilisation, entre 20 p.c. et 50 p.c. suivant les parcs. Il ne sera jamais possible de satisfaire tout le monde en fin de semaine, mais il y a encore beaucoup de disponibilité pendant la semaine pour tous ceux qui veulent y aller. De plus, les parcs ont été ouverts l'hiver, ce qui n'avait pas été prévu.

On a ouvert les parcs pour la motoneige; on les a ouverts pour les chalets. On peut louer les chalets en hiver. On a ouvert des plages dans le parc Papineau-Labelle, par exemple, de sorte que le premier mode de calcul n'est plus utilisable pour fins de comparaison.

M. LESSARD: Votre premier mode de calcul était basé sur le...

M. SIMARD: Le potentiel pêche uniquement.

M. LESSARD: D'accord, oui. Dans votre premier mode de calcul, lorsque vous l'estimiez, la pêche quotidienne était basée exclusivement sur les pêcheurs qui se rendaient à l'intérieur du territoire?

M. SIMARD: Absolument, cela avait été conçu strictement pour les pêcheurs.

M. LESSARD: Tandis que là votre mode de calcul comprend aussi...

M. SIMARD: Une utilisation polyvalente.

M. LESSARD: Je comprends encore moins, parce que, d'après votre ex-mode de calcul, vous aviez en 1971 une pêche quotidienne totale, dans chacun de ces trois parcs, de 49,925. En 1972, vous aviez une moyenne quotidienne de pêche de 48,177. Si je fais le calcul, d'après les statistiques que vous donnez dans votre rapport officiel, j'arrive, pour le parc de Joliette, à 9}504 jours-hommes; pour Papi-neau-Labelle à 11,200 jours-hommes; pour Mastigouche, à 5,850 jours-hommes, ce qui ferait 26,554 jours-hommes. Est-ce que c'est du travail ça, ou des pêcheurs, dans ce rapport?

M. SIMARD: On peut voir si on a les mêmes chiffres.

M. LESSARD: Pour ce qui est des régions administratives, est-ce que c'est du travail, ça? C'est ce que je voudrais comprendre dans le rapport du ministère. Vous dites à un moment donné, tout à coup, "jour-hommes" en parlant du personnel. Ce serait les jours d'emploi, le nombre...

M. SIMARD: Non, c'est une personne qui va pêcher pendant une journée. Un jour-homme de pêche, c'est une personne qui va pêcher pendant une journée.

M. LESSARD: Là, je n'ai pas "jour-homme de pêche", je voudrais avoir des... Si vous regardez à la page 102. Je voudrais bien qu'on discute de la même chose.

M. SIMARD: Jour-homme de pêche, c'est ce que ça veut dire. Un jour-homme de pêche, c'est une personne qui paye $2 pour une journée de pêche. C'est ça, un jour-homme de pêche.

M. LESSARD: Dans votre rapport officiel —j'aimerais avoir des explications — c'est le jour-homme de travail ou le jour-homme de pêche?

M. SIMARD: Le jour-homme de pêche.

M.LESSARD: Cela coûte cher, un parc! On dit: personnel régulier, 4; autres assimilés, 72 —au parc Joliette — nombre jours, 132. C'est là

qu'est mon problème. Si c'est le personnel, très bien, je ne fonctionne plus, j'arrête tout de suite. Si c'est...

M. SIMARD: Quant à 9,504, c'est évidemment le résultat de la multiplication de 72 par 132. Cela ce sont des hommes...

M. LESSARD: J'aimerais bien, M. le Président — j'ai tenté de le savoir — que dans le prochain rapport du ministère, on indique la fréquentation des parcs, parce que, malgré le fait que j'ai tenté de fouiller...

M. SIMARD: Page suivante, page 106... M. LESSARD: Vous l'avez totalement?

M. SIMARD: Fréquentation des parcs du Québec. Page 105...

M. LESSARD: Page 106? M. SIMARD: A la page 105. M. LESSARD: Page 105.

M. SIMARD: Cela, c'est la fréquentation. Vous avez la pêche avec séjour, la pêche quotidienne.

M. LESSARD: Oui, d'accord. On l'indique par district. J'ai vérifié pour l'avoir par territoire, je l'ai lu et je ne l'ai pas, ce qui m'empêchait de faire ma recherche pour pouvoir faire une comparaison.

M. SIMARD: Je peux vous donner les chiffres, si vous voulez, pour 1973/74. Papineau-Labelle, pêche journalière, 13,281.

M. LESSARD: 13,281? M. SIMARD: Oui.

M. LESSARD: Une minute. Papineau-Label-le, 13,281.

M. SIMARD: Oui, c'est toujours pour la pêche journalière. Joliette, 9,385.

M. LESSARD: 9,385.

M. SIMARD: Mastigouche, 22,451.

M. LESSARD: 22,451.

M. SIMARD: Oui.

M. LESSARD: Cela, c'est pour 1973/74?

M. SIMARD: Oui. Maintenant, il y a la pêche avec séjour aussi.

M. LESSARD: Pourriez-vous nous donner la Vérendrye-Mont-Tremblant?

M. SIMARD: Un instant. Mont-Tremblant, pêche journalière, 25,725.

M. LESSARD: Mont-Tremblant, vous me dites 25,725. La Vérendrye?

M. SIMARD: Pour la Vérendrye, il faut changer de district.

M. LESSARD: Et Saint-Maurice?

M. SIMARD: Vous n'êtes pas intéressé à Port-Cartier et Sept-Iles?

M. LESSARD: Ce n'est pas fort.

M. SIMARD: 5,456.

M. LESSARD: 5,456, c'est bon.

M. SIMARD: La Vérendrye, pêche journalière, 39,501.

M. LESSARD: Oui, et Saint-Maurice?

M. SIMARD: Saint-Maurice, c'est dans Montréal; pêche journalière, 1,091 mais il y a pêche avec séjour, les gens restent plus longtemps, 7,993.

M. LESSARD: Je vais prendre le chiffre le plus fort, 7,993.

M. SIMARD: Dans chacun vous avez les deux catégories. La pêche journalière et la pêche avec séjour.

M. LESSARD: Pour conserver mes chiffres de comparaison, j'aime mieux garder ceux de la pêche journalière parce que c'est là qu'on va pouvoir constater si l'accessibilité a été...

M. SIMARD: La pêche avec séjour est de la même accessibilité.

M.LESSARD: Oui, c'est vrai. Est-ce qu'il serait possible d'obtenir, pour chacun des parcs du Québec, ces chiffres-là?

M. SIMARD : Certainement. Oui, on pourrait les fournir.

M. LESSARD: Nous les faire parvenir après la commission, s'il y a lieu?

M. SIMARD: D'accord, certainement. Je pourrais vous donner un autre chiffre pour vous donner une idée de la popularité de la pêche journalière, à partir de 1970/71.

M. LESSARD: Donnez-moi donc les chiffres...

M. SIMARD: Le total.

M. LESSARD: ... pour la pêche avec séjour.

M. SIMARD: Là, il faudrait retourner dans chacune des pages. Ce que je pourrais vous donner, c'est la pêche journalière dans les parcs du Québec, pour 1970/71, c'est 155,000; pour 1971/72, c'est 190,000; pour 1972/73, c'est 200,000 et, l'an dernier, 260,000. C'est une augmentation, l'an dernier, de 6 sur 20.

M. LESSARD: Mais si je me fie aux chiffres que vous m'avez donnés, en ce qui concerne Papineau, Labelle, Joliette, Mastigouche, je n'ai pas le temps de calculer mais en 1971 on estimait, au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, la pêche quotidienne à 49,000 pour l'ensemble des parcs. Pour Mastigouche, 26,205. En 1973/74, nous avons 22,451.

M. SIMARD: Pour Mastigouche seulement et pour la pêche quotidienne.

M. LESSARD: Oui, la pêche quotidienne.

M. SIMARD: A cela, il faut ajouter la pêche avec séjour. Est-ce que le député suggère, pour ce qui est du rapport annuel, que les deux soient très bien spécifiés, séparés?

M. LESSARD: Oui, parce que je veux savoir ce que cela a donné cette opération accessibilité. On va parler tantôt. Quelles mesures avez-vous prises pour que le pêcheur n'arrive pas sur le lac à 9 h 30 ou 10 heures du matin? Ce n'est pas à 10 heures que je suis intéressé à prendre de la truite; c'est le matin de bonne heure qu'on prend de la truite.

M. SIMARD: Sept heures.

M. LESSARD: Sept heures du matin. Je constate, là, je veux avoir les chiffres, j'en ferai l'étude, mais globablement, en ce qui concerne — si j'accepte pêche avec séjour, j'espère avoir les chiffres — la pêche régulière, il n'y a pas eu d'amélioration comme telle, il y a eu une diminution de la pêche quotidienne par rapport aux années 1971 et 1972.

M. SIMARD: Parce que nous avons changé la philosophie des parcs. Nous les avons transformés en parcs à utilisation polyvalente au lieu d'être strictement de pêche. Si vous regardez, par exemple, la publicité qui est faite dans les journaux et dans les revues, cette année, pour les parcs, vous allez rarement voir le mot "pêche" ou le mot "chasse". On invite les gens à venir visiter les parcs, à venir camper dans les parcs, à venir marcher dans les sentiers, à venir utiliser les chalets, ainsi de suite, sans insister sur la chasse et la pêche. C'est là que la philosophie a changé et les résultats montrent peut-être ce changement de philosophie.

Je voudrais ajouter aussi, M. le Président...

M. LESSARD: Tant mieux, parce qu'une des oppositions... Actuellement, à l'intérieur des trois parcs, est-il possible de faire du camping?

Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle? Est-ce que vous louez juste pour une journée ou s'il est possible d'avoir une location pour deux ou trois jours?

M. SIMARD: Cette année, nous prévoyons mettre en application...

M. LESSARD: Mais l'an dernier?

M. SIMARD: L'an dernier, non. Il n'y avait pas de camping à l'intérieur des trois parcs.

M. LESSARD: Alors la pêche avec séjour doit être très faible.

M. SIMARD: La pêche avec séjour, c'est dans les chalets qui ont été acquis des ex-clubs privés qui se trouvaient sur le territoire et qui ont ensuite été modifiés pour permettre...

M. LESSARD: Mais là, ce n'est plus la même chose. Quand vous parlez de la pêche avec séjour, vous parlez justement de cette partie du territoire qui a été enlevée des trois réserves en question?

M. SIMARD: Non, non.

M. LESSARD: Des centres de villégiature?

M. SIMARD: Non, non. Nous parlons du territoire qui est compris dans les réserves en question, et sur lequel se trouvaient les chalets des ex-clubs privés, chalets que le ministère a acquis et aménagés en chalets sans pension ou en camp "housekeeping". Cela veut dire une cuisine, les ustensiles de cuisine. On ne donne pas le service de salle à manger. Le client apporte sa nourriture et fait sa propre popote. C'est la formule la plus populaire que nous ayons dans les parcs.

M. LESSARD: Est-ce que, dans ces chalets, il est possible d'obtenir une location de deux ou trois jours?

M. SIMARD: Oui.

M. LESSARD: II est possible d'obtenir une location de deux ou trois jours.

M. SIMARD: II y a même des locations à la semaine pour la villégiature familiale avec des taux bien inférieurs aux taux demandés pour ceux qui vont pêcher. Au lieu d'exiger tant par jour par personne avec une chaloupe et le droit de pêche, on va louer le chalet pour $15 ou $18 par jour pour le nombre de personnes qui peut vivre dans ce chalet.

M. LESSARD: On me dit que vous étudiez la possibilité, cette année, d'avoir...

M. SIMARD: ... le programme pêche, marche, camping qui permettrait aux usagers du

parc de camper à des endroits déterminés et en nombre restreint, et d'utiliser certains lacs difficiles d'accès. C'est un moyen d'utiliser le parc sous une autre forme qui compléterait la pêche à la journée, d'une part, et qui permettrait d'accommoder les gens qui voudraient séjourner dans les camps mis à la disposition du public et qui sont aménagés depuis deux ans. Le nombre augmente encore cette année dans chacun des parcs.

M. LESSARD: Est-ce qu'on a mis fin au système qui avait continué d'exister en 1971, soit certains privilèges aux anciens propriétaires de ces clubs?

M. SIMARD: Aucun privilège depuis la deuxième année.

M. LESSARD: Depuis la deuxième année. M. SIMARD: C'est ça.

M. LESSARD: Depuis la deuxième année, on a mis fin à ces privilèges. Maintenant, l'administration est exclusivement faite par...

M. SIMARD: Le ministère.

M. LESSARD: ... le ministère du Tourisme.

M. SIMARD: Oui, oui.

M. LESSARD: A quelle heure est-il possible d'entrer à l'intérieur du parc?

M. SIMARD: A compter de sept heures le matin, pour la pêche avec un permis quotidien, et jusqu'à dix heures le soir. La pêche est autorisée de huit heures du matin à huit heures du soir.

Les gens qui séjournent peuvent profiter de leur journée de pêche normale. Ceci est afin de contrôler l'accès aux parcs concernés.

M. LESSARD: Au moins à dix heures du soir. La pêche est permise de huit heures du matin...

M. SIMARD: A huit heures du soir. M. LESSARD: ... à huit heures du soir.

M. SIMARD: En ce qui a trait à la pêche avec un permis quotidien.

M. LESSARD: Et, à dix heures, il faut que la personne soit sortie.

M. SIMARD: Ait évacué l'endroit. Ce ne sont pas des routes provinciales d'accès. Ce sont des routes secondaires où nous avons des postes de contrôle. Il faut quand même permettre au personnel de récupérer après dix heures le soir.

M. LESSARD: Alors, j'espère que je vais avoir les chiffres. D'abord, il y a la question des 3,000 milles carrés, si c'est possible. J'aimerais bien en revenant à 1971, qu'on me donne des explications sur le fait que ce n'était pas 3,000 milles carrés qu'on mettait à la disposition du public mais bien 1,500 milles carrés.

M. SIMARD: Vous me permettrez, M. le Président, de rappeler au député de Saguenay qu'il va y avoir dépôt d'une loi-cadre sur les parcs et...

M. LESSARD: Je suis d'accord.

M. SIMARD: ... réserves du Québec. Si on en discute immédiatement, si vous voulez, c'est vrai qu'il y a trois ans qui se sont écoulés depuis que mon prédécesseur a pris la décision d'aller de l'avant avec cette entreprise.

Il va y avoir une redéfinition en ce qui a trait aux territoires et aux parcs. Selon nos décisions prochaines, à l'intérieur de la réglementation de la loi-cadre, est-ce que le même territoire sera inclus à l'intérieur des parcs dont nous parlons?

M. LESSARD: Ce que je veux dire, M. le Président, c'est qu'en tout cas, à partir des chiffres que je possède, j'ai l'impression qu'on s'est fait passer un beau Québec. Si le ministère ne me dit pas où étaient situés les autres 1,500 milles carrés dont parlait Mme Claire Kirkland-Casgrain, ce n'était donc pas 3,000 milles carrés qu'on mettait à la disposition du public mais quelque 1,600 milles carrés.

M. SIMARD: C'est pour cela que nous avons repensé toute la philosophie de l'utilisation du territoire québécois. C'est la raison pour laquelle nous nous en venons avec un projet de loi. Il y a trois ans d'écoulés et il y a beaucoup...

M. LESSARD: On fait de la...

M. SIMARD: ... de demandes qui nous sont faites...

M. LESSARD: ... fausse publicité.

M. SIMARD: M. le Président, permettez-moi.

M. LESSARD: Encore une autre "baloune" du gouvernement. 3,000 milles carrés c'est faux; c'est 1,500 milles carrés qui étaient mis à la disposition du public.

M. SIMARD: En fait, si on examine la réaction des pêcheurs et du public du Québec, ce n'est pas du tout la réaction que semble exprimer le député de Saguenay.

M. LESSARD: Ce n'est pas ça que je vous dis, M. le Président. Je dis que c'est 3,000 milles carrés qu'on avait annoncés au public et, en réalité, nous avons 1,500 milles carrés. Ce que je dis, c'est qu'à ce moment-là l'ex-ministre du

Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a lancé une autre "baloune", comme le gouvernement le fait bien souvent, qui se dégonfle quand on vérifie les chiffres.

M. SIMARD: Oui, nous allons vérifier. Nous allons donner les chiffres au député de Saguenay.

M. LESSARD: C'est cela que je demande.

M. SIMARD: Je maintiens tout simplement mon idée là-dessus. Il y a trois ans qui se sont passés. Je crois que la philosophie que nous avions à l'intérieur du ministère, il y a trois ans, n'est pas la même qu'aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle, devant les nouvelles demandes qui nous sont faites du public...

M. LESSARD: Autrement dit, vous ne voulez plus lancer d'autres "balounes".

M. SIMARD: Absolument pas.

M. LESSARD: Vous voulez les gonfler avant.

M. SIMARD: Comme le disait mon sous-ministre adjoint tout à l'heure, nous avons des demandes de clubs de photographie, demandes que nous n'avions pas il y a quelques années. Nous avons des demandes pour faire du ski de fond. Enfin, nous avons une banque d'opérations de loisir que nous ne connaissions pas il y a trois, quatre ou cinq ans. Nous avons de nouvelles demandes venant du public. Nous devons combler — je crois que c'est le rôle du ministère — ces nouvelles demandes.

C'est la raison pour laquelle nous avons changé notre philosophie en ce qui a trait aux parcs et réserves. Ce n'est pas uniquement basé, aujourd'hui, sur la chasse et la pêche. Aujourd'hui, la chasse et la pêche ne sont qu'une partie des activités de loisir et de plein air.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Rouyn-Noranda.

M. SAMSON: Dans le même sens, M. le Président, est-ce qu'on accepte maintenant la pratique de la plongée sous-marine dans les parcs?

Je me souviens, il y a une couple d'années on avait refusé à l'Ecole de plongée sous-marine de Val-d'Or l'accès au parc de La Vérendrye.

M. SIMARD: II y a deux ou trois demandes qui ont été faites. A ma connaissance, il y a le Blue Sea Lake, dans la Gatineau, qui a été ouvert et un autre lac dont j'oublie le nom. Ce sont des lacs qui sont spécialement désignés pour la plongée sous-marine, pour ceux qui veulent en faire.

M. SAMSON: Justement, ce que je veux dire, c'est de la plongée sous-marine pour le sport. A Val-d'Or, il y a une Ecole de plongée sous-marine qui voulait utiliser certains lacs dans le parc, qui, je pense, étaient plus favorables à ce genre de sport que d'autres et on leur en avait interdit l'accès à ce moment-là. Maintenant, ce serait disponible?

M. SIMARD: Ce serait disponible s'il s'agit tout simplement de plongée sous-marine et non pas de plongée sous-marine en vue d'y faire la pêche avec dard.

M. SAMSON: D'accord.

M. LESSARD: II me resterait deux autres questions, M. le Président, à ce programme. D'abord, comme je le disais, ayant visité certains terrains de camping du gouvernement du Québec et d'autres terrains de camping privés, il faut dire que l'esprit du camping, bien souvent, c'est le camping familial, donc avec les enfants, etc.

Par rapport à des terrains de camping privés, j'ai pu constater que les terrains de camping du gouvernement étaient fort peu animés, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'animateur pour les jeunes. C'est moche, il n'y a pas d'esprit. En fait, c'est plus ou moins organisé de ce côté, au point de vue de l'animation, avec les jeunes, etc.

Vous savez, si vous voulez rentabiliser vos terrains de camping, il faut avoir des attraits pour la famille et pour les jeunes, parce que, bien souvent, on s'en va là pour se reposer des enfants et on veut qu'ils s'occupent et qu'ils s'amusent. Si je prends, par exemple, un terrain de camping — je ne veux pas faire de publicité — comme Baie-Saint-Paul, c'est vraiment un terrain de camping bien organisé. Il y a de l'animation, etc. Si, par contre, on s'en va sur un terrain de camping du gouvernement, on n'a pas cet esprit.

Je pense qu'il est important d'en tenir compte dans votre révision. C'est simplement une remarque que je veux faire. A Stoneham, c'est la même chose; il manque d'organisation, de jeux, etc. Au cours de la période d'été, justement, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche devrait engager des étudiants en éducation physique et organiser des voyages en forêt et ainsi de suite. Il reste qu'au point de vue des caractéristiques, au point de vue du paysage, vous avez choisi les plus beaux endroits, mais il y a plus que cela aussi.

C'est simplement une remarque que je fais. Il me semble qu'il y aurait certainement moyen de mettre un peu plus d'esprit dans ces terrains de camping.

M. HOUDE (Fabre): M. le Président, je ne connais pas les chiffres par coeur, mais pour soutenir ce que le député vient de dire, et être un petit peu plus optimiste que lui, je pense, en toute honnêteté, qu'il y a eu, depuis x mois

— cela a commencé l'été passé — un nombre considérable d'étudiants en éducation physique, effectivement, et en récréologie, particulièrement, qui ont été employés, durant l'été, via le Placement étudiant, pour travailler dans nos parcs.

Il y a une autre chose. J'en parle parce que je suis un ancien de ces groupes. C'est qu'en faisant la tournée des parcs, l'été dernier...

M. LESSARD: On ne s'est pas rencontrés?

M. HOUDE: ... j'étais très content de retrouver un peu partout, soit au Mont-Orford, à Oka ou ailleurs un surintendant, un surintendant-adjoint, un nombre d'anciens élèves, soit dit en passant, sans trop me vieillir, mais de plus en plus, en tout cas, de gars drôlement qualifiés.

Je sais, pour l'avoir vu récemment, lors de la parution de concours dans les journaux pour l'engagement de nouveaux fonctionnaires à l'intérieur du ministère — je pense que c'était aussi l'impression du jury — que les standards sont de plus en plus élevés. De plus en plus, les finissants en récréologie — je pense à l'Université du Québec, à Trois-Rivières, par exemple — ont des possibilités de se faire engager. Je parle des jeunes qui ont un diplôme en récréologie ou en éducation physique ou en écologie.

C'était la même chose, hier, quand vous mentionniez les gars qui sortent de nos CEGEP en techniques du tourisme. Je dois dire, très sincèrement, qu'à force d'en parler, tout le monde, il y a eu des gestes de posés.

Il y a sûrement un fonctionnaire qui pourrait nous sortir les chiffres et même donner les noms parce que je le sais, j'en ai vu, j'en connais qui, de plus en plus, sont engagés à l'intérieur du ministère du Tourisme comme spécialistes dans des secteurs pour lesquels ils ont étudié.

M. LESSARD: Je suis d'accord. Moi aussi, j'ai visité une partie des parcs du Québec pour faire des vérifications et pour mieux les connaf-tre, d'abord. Ils sont très beaux, mais on n'atteint pas encore en tout cas c'est dans ce sens-là que je fais la remarque, je pense bien, les services qu'on reçoit dans les terrains de camping privés assez bien organisés. Comme je vous le dis, c'est une remarque que je fais afin d'améliorer la situation, et je ne la fais pas seulement comme député. Je la fais aussi à la suite du fait que j'ai reçu des informations de gens qui sont allés aux Voltigeurs, par exemple, et qui ont retrouvé un peu cette faiblesse, ce manque qui existe au niveau des terrains de camping du Québec.

M. SIMARD: C'est sûrement une des lacunes auxquelles nous nous attaquons actuellement. Nous avons des services d'animation dans les principaux campings, à Oka, en particulier, aux Voltigeurs aussi. J'y suis allé l'été dernier et j'ai vu des enfants qui étaient à faire du dessin, de la gouache, et tout ça, avec des instructeurs. Au

Mont-Orford aussi, mais il reste que dans plusieurs autres parcs et terrains de camping on n'a pas ce genre d'activités. On veut éviter quand même que ça se transforme en terrains de jeux ou en foires...

M. LESSARD: II peut y avoir des terrains de camping particuliers. Val-Jalbert, je ne pense pas que ce soit un terrain de camping, c'est plutôt le passage vers La Tuque.

M. SIMARD: A l'intérieur du Service des parcs, cette année, nous avons divisé les activités pour fonctionner beaucoup plus efficacement. Il y a maintenant une équipe qui s'occupe de toutes les activités de chasse et de pêche pour les coordonner; il y a une équipe qui s'occupe de l'accueil dans le cas des réservations, des invités, etc., et aussi une équipe qui va s'occuper des activités reliées au camping en particulier et à l'animation. Nous voulons développer l'animation, l'interprétation de la nature, les sentiers de nature, les centres écologiques, etc.

M.LESSARD: Merci, M. le Président. J'aurais une dernière question à poser. L'an dernier, on faisait la remarque suivante: Malheureusement, le taux d'utilisation de nos territoires publics, le taux d'utilisation de nos parcs est assez faible. D'ailleurs, une enquête des ingénieurs le prouvait. L'on faisait des remarques tout à l'heure concernant justement Restigou-che, Joliette, etc. Est-ce qu'on a étudié le problème et pris des mesures pour profiter au maximum de ces territoires?

M. SIMARD: Exactement. La nouvelle philosophie dont on faisait état il y a quelques minutes, pour permettre des activités diverses à l'intérieur de nos parcs est en vue d'un objectif de plus grande fréquentation de nos parcs.

En fait, il y a deux causes profondes à cette fréquentation des parcs plus faible au Québec qu'ailleurs. C'est d'abord l'éloignement des parcs par rapport aux centres de population. Nous pensons corriger cette situation en développant des parcs régionaux autour des grands centres. Deuxièmement, le genre d'activités qu'on pratiquait dans nos parcs. Jusqu'à il y a dix ans, on ne pouvait pas entrer dans un parc si on n'allait pas à la pêche. La pêche, ce n'est pas une activité qui invite la masse. Avec les activités polyvalentes qu'on entrevoit maintenant pour les parcs, et qui ont commencé, les gens vont venir en beaucoup plus grand nombre, les parcs seront beaucoup plus rentables qu'ils ne l'étaient et ils coûteront moins cher. On essaie aussi d'être moins saisonniers qu'on ne l'était. Autrefois, les parcs ouvraient trois mois par année, maintenant, on essaie de les ouvrir en hiver pour d'autres activités.

M. LESSARD: Quant à moi, M. le Président, au programme 6, j'aurais terminé.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 6, adopté.

Ventilation. Est-ce qu'il y a des questions sur la ventilation des crédits?

M. LESSARD: Nous avons eu toutes les explications dans le rapport.

LE PRESIDENT (M. Séguin): C'est adopté. Programme 7. Monsieur le ministre.

M. SIMARD: M. le Président.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, s'il vous plaît. Le député de Maisonneuve.

M. BURNS: Cela va.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Programme 7, monsieur le ministre.

Gestion interne et soutien

M. SIMARD: Programme 7: Gestion interne et soutien. Ce programme regroupe la direction du ministère, le service général de la gestion, le service de la recherche, de l'information et le service juridique.

Créé en juillet 1972, le service général de la gestion a pour but de faciliter la réalisation des programmes du ministère par la dotation, la rationalisation et le contrôle des moyens humains, matériels et financiers, et par le support administratif requis pour l'acquisition de ces moyens en collaboration avec les organismes extérieurs du ministère.

En 1974/75, le programme 7 ne fera l'objet d'aucune réorganisation majeure. Nous nous en voudrions cependant de ne pas souligner les principales priorités de travail des divers services qui le composent, soit entre autres: le service d'organisation et méthodes, le service du budget, les services auxiliaires, le service de la recherche.

Pour ce qui est du service d'organisation et méthodes, ce service, dans l'une de ses priorités importantes de travail, verra à assurer la mise en place des systèmes de communication intégrés pour l'ensemble des services du ministère. Dès l'été qui vient, la réalisation d'une première phase se fera au niveau des parcs par l'implantation de radios-mobiles et de tours de base. Il fera aussi l'amorce d'une planification d'un système de communication intégré au niveau de la conservation de la faune.

Finalement, le service d'organisation et méthodes devra assurer la conception et la mise en place de systèmes administratifs et de gestion pour le nouvel Institut du tourisme qui sera inauguré en septembre 1975 et le parc du mont Sainte-Anne, dont les installations seront complétées au cours de 1975/76.

Pour ce qui est du service de la recherche, M. le Président, ce service veillera, en 1974/75, à l'avancement d'un certain nombre d'études de base entreprises précédemment. Mentionnons, entre autres: 1. Le dossier statistique, synthèse des informations disponibles sur les mouvements de touristes résidents et non-résidents afin de faciliter la prise de décisions et l'orientation des politiques du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; 2. Les flux touristiques, afin de concevoir et de faire fonctionner un système permanent de cueillette de données sur les mouvements touristiques au Québec; 3. La prévision de la demande, afin de déterminer, tant la fréquentation des parcs que la participation aux 26 activités récréatives les plus populaires; 4. L'inventaire des équipements touristiques, banque de données perpétuelles sur l'offre de toutes les municipalités du Québec.

Quant aux études spécifiques, le service de la recherche se propose, en 1974/75, de poursuivre, ou de mettre en marche, ou de faire réaliser les études suivantes: 1. La chasse sportive, pour en connaître l'incidence économique; 2. La pêche sportive, pour en faire connaître également l'incidence économique; 3. Une méthodologie et un concept de classification des restaurants du Québec, afin d'imaginer une éventuelle méthode pour classifier les restaurants et afin de concevoir un système permettant son application; 4. Les besoins en espaces de plein air des Québécois; 5. Le profil de la clientèle des chutes Montmorency et Sainte-Ursule; 6. Les publications du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche; 7. Prétest de campagne publicitaire; 8. Les motivations des touristes; 9. L'industrie touristique et la culture, en collaboration avec le MAQ; 10. Les fiches d'enregistrements dans les parcs; 11. Le centre de congrès international de Montréal, en collaboration avec l'OPDQ; 12. Le centre d'accueil de Montréal, en collaboration avec l'OPDQ; 13. Etude sur la capacité du support des sites naturels; et finalement, 14. Prévisions démographiques.

Pour ce qui est du service du budget, deux priorités sont à souligner au niveau des activités du service du budget. La première consiste à consolider les opérations de la division de la programmation budgétaire sur laquelle a porté le gros de nos efforts lors de la dernière année financière. La seconde sera surtout centrée sur l'implantation et les opérations des systèmes de contrôle de SYGBEC.

Services auxiliairres : Au niveau des services auxiliaires, nous continuerons, d'une part, au cours de 1974/75, le regroupement des entrepôts du Québec métropolitain du ministère et, d'autre part, nous compléterons la mise en place du système de contrôle des véhicules et des différents équipements du ministère.

Nous apporterons de plus des changements aux modalités de la gestion, de certificats de chasseur ainsi que l'émission des permis de chasse et de pêche. Finalement, le ministère entend terminer l'implantation de secrétariats

administratifs régionaux dans les dix régions administratives du Québec et au niveau central de la direction générale des parcs, de la chasse et de la pêche.

Cette implantation avait été réalisée pour la direction des parcs, en 1973/74, et se poursuit actuellement pour la direction de la chasse et de la pêche. L'implantation de secrétariats administratifs coincide avec une certaine déconcentration et la hiérarchisation que nous voulons instaurer, le pouvoir de décision au niveau des services et des districts du ministère.

Alors voici en gros, M. le Président, le programme "gestion interne et soutien".

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Maisonneuve.

M. BURNS: Je pense qu'à ce programme-ci on peut revenir sur une question qui a été abordée ce matin par le député de Lafontaine qui, malheureusement, ne peut pas être ici, il est retenu à la commission des affaires municipales. Je pense que tout le monde, en tout cas de notre côté, a été — le mot n'est pas trop fort — sidéré de voir qu'une certaine pratique, qui remonte pratiquement aux belles époques noires de Duplessis, semble reprendre vie au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche: celle de vérifier l'allégeance politique des fonctionnaires avant de leur accorder une permanence ou avant de leur donner une assignation.

Le cas précis qu'a soulevé le député de Lafontaine — maintenant qu'on est loin des aboyeurs d'arrière-ban en Chambre, on peut discuter plus calmement — se présente de la façon suivante. Et pour que le ministre puisse répondre aux questions que j'ai l'intention de lui poser, je lui fais un bref résumé de la situation.

Je ne nommerai pas la personne, à moins que le ministre veuille que je la nomme, je n'ai pas d'objection à le faire, mais je n'y tiens pas, vu que c'est un fonctionnaire. Il s'agit d'une personne qui actuellement travaille comme occasionnelle à son ministère comme attachée d'administration et, en date du 23 mai, c'est-à-dire hier, la secrétaire de M. Bazin, qui est un des secrétaires particuliers au cabinet du ministre, si je comprends bien, mademoiselle Girouard, s'est mise en communication avec la secrétaire de M. Marcel Léger, le député de Lafontaine, dans son comté à Montréal, Mme Bordeleau, et après lui avoir désigné la personne, après lui avoir désigné le poste en question, elle lui a carrément et simplement demandé si elle connaissait l'allégeance politique de cette personne.

M. le Président, je trouve que c'est une pratique absolument inacceptable. J'ai entendu le ministre ce matin nous dire, nous avouer, à toutes fins pratiques, que ça se faisait. J'aimerais savoir si ça se fait sur une très haute échelle ou si c'est tout à fait par hasard et par erreur que cette situation s'est présentée hier. Mais j'ai compris du ministre ce matin, dans sa réponse, que c'était normal de vérifier l'allégeance politique de ses fonctionnaires.

Je trouve que c'est absolument incroyable qu'un ministre puisse endosser une telle position. J'aimerais savoir du ministre si c'est une pratique qui a été décidée au cabinet, ou bien si c'est seulement son ministère qui est affecté par cette tare qui, comme je le disais tantôt, nous ramène bien des années en arrière, et malheureusement. Alors j'aimerais que le ministre, maintenant qu'on est loin de la cohue de la Chambre, nous donne exactement les explications sur ce cas et sur les autres qui peuvent se présenter à l'intérieur de son ministère.

M. SIMARD: J'ai dit ce matin, à l'Assemblée nationale, M. le Président, que je n'ai jamais donné d'ordre aux membres de mon cabinet et jamais à mes fonctionnaires d'agir par parti-pris politique. Dans plusieurs cas, nous devons vérifier, si vous voulez, non pas uniquement l'allégeance politique, parce qu'en fait je ne crois pas que ce soit une question de favoritisme d'une part ou d'une autre, mais nous devons vérifier si les gens possèdent une certaine compétence, que ce soit le placement étudiant ou que ce soit à des postes à l'intérieur du ministère. Je crois que le député sera bien d'accord avec moi qu'avant d'engager quelqu'un, c'est toujours bon de savoir à qui on a affaire.

M. BURNS: Je suis entièrement d'accord avec le ministre, c'est très louable de vérifier la compétence des fonctionnaires.

Je suis absolument d'accord sur cela. D'ailleurs, c'est pour cela qu'il y a une Commission de la fonction publique; c'est pour cela qu'il y a des concours. En particulier, dans ce cas-là, il y a eu un concours. Je peux même vous dire que le concours a eu lieu en avril 1973 pour ce poste-là. De là à vérifier l'allégance politique, je ne vois pas ce que ça vient faire avec la compétence personnelle d'un individu.

M. SIMARD: C'est un cas...

M. BURNS: J'informe le ministre qu'il y a la Loi de la Fonction publique qui impose des restrictions aux fonctionnaires au point de vue politique. En particulier, si je ne fais erreur...

M. SIMARD: C'est une loi qu'on respecte.

M. BURNS: ... vous avez l'article 56, de la Loi de la Fonction publique qui dit que le fonctionnaire est limité à ne pas faire de la politique partisane en période électorale. Cela ne l'empêche pas d'avoir des allégeances politiques, cela.

M. SIMARD: Non, d'accord.

M. BURNS: Est-ce que cela veut dire qu'à compter de maintenant le ministère du Tou-

risme, de la Chasse et de la Pêche n'embauchera plus des gens qui sont créditistes, des gens qui sont de l'Union Nationale ou des gens qui sont du Parti québécois? Est-ce cela que ça veut dire?

M. SIMARD: M. le Président, le député de Maisonneuve parle d'un cas très précis.

M. BURNS: II est tellement précis qu'il est arrivé...

M. SIMARD: Oui, justement.

M. BURNS: ... dans le bureau d'un de nos députés.

M. SIMARD: Oui, par erreur, si vous voulez.

M. BURNS: Par erreur, sûrement. J'aime bien l'admission.

M. SIMARD: II faut quand même respecter une chose...

M. LESSARD: Si la secrétaire avait su... M. SIMARD: Les gens qui travaillent...

LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre, à l'ordre!

M. LESSARD: ... que c'était un député péquiste...

LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre!

M. LESSARD: ... probablement qu'elle n'aurait pas demandé la même information.

LE PRESIDENT (M. Séguin): A l'ordre! J'ai l'intention qu'on discute du sujet. D'ailleurs, le règlement vous permet de le faire, mais je demanderais, de grâce, que chaque membre de la commission puisse faire ses commentaires sans être interrompu. On donnera la parole à chacun, à tour de rôle. Le ministre parlait. Alors, je voudrais, s'il vous plaît, qu'on écoute ce qu'il a à nous dire.

M. BURNS: Je suis bien d'accord, M. le Président.

M. SIMARD: Laissez-moi finir.

M. BURNS: Oui, je veux juste dire que je sais que cela complique la vie de nos collaboratrices du journal des Débats, lorsqu'on parle plusieurs ensemble.

LE PRESIDENT (M. Séguin): D'ailleurs, c'est dans ce but-là.

M. BURNS: Malheureusement, je dois avouer que ça m'arrive souvent ; alors, je vais essayer de me restreindre.

M. SIMARD: M. le Président, je n'ai jamais demandé à mes fonctionnaires, voulant justement respecter la Loi de la Commission de la fonction publique, de faire de la politique. Comme l'a dit si bien tout à l'heure le député, ça ne veut pas dire qu'un fonctionnaire ne peut pas avoir une allégeance politique.

M. BURNS: Bien oui.

M. SIMARD: Cela, je le respecte. Tant et aussi longtemps que mes fonctionnaires oeuvreront à l'intérieur du ministère pour aider la cause du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, d'accord. Je dois vous dire aussi que, si je m'aperçois que certains fonctionnaires font de la politique et que ce serait dommageable, si vous voulez, aux activités du ministère, là aussi, comme ministre, je dois sévir. D'un autre côté, je crois que le député de Maisonneuve doit admettre qu'à l'intérieur d'un cabinet, ce ne sont pas tout à fait des fonctionnaires au même diapason que les autres dans le sens qu'ils sont beaucoup plus politisés et qu'ils doivent oeuvrer à l'intérieur d'actes politiques.

Justement, dans le cas précis qu'a souligné le député de Lafontaine à l'Assemblée nationale ce matin, il était question de quelqu'un qui devait être engagé à mon cabinet, ce qui fait une différence pas mal énorme, si vous voulez; ce n'est pas quelqu'un qui devait venir oeuvrer comme fonctionnaire régulier. Si vous me permettez...

M. BURNS: Etes-vous bien certain de cela?

M. SIMARD: ... de faire une farce avec cela, je ne sais pas qui — je vais vérifier tout à l'heure — a appelé le député de Lafontaine.

M. BURNS: Je vous l'ai dit, c'est Mlle Girouard, qui est la secrétaire de M. Bazin, qui a appelé la secrétaire de M. Léger à Montréal, Mme Jacqueline Bordeleau, en particulier.

M. SIMARD: D'accord, je vais vérifier.

M. BURNS: Etes-vous bien certain que c'est quelqu'un — je peux vous dire, d'ailleurs, que cette personne travaille déjà depuis le 6 mai à votre ministère — qui s'en va dans votre cabinet?

M. SIMARD: L'information que j'ai de mon chef de cabinet, c'est qu'il y a eu des mesures mises en marche justement pour que mon chef de cabinet emploie cette personne. C'est tout ce que je peux répondre au député de Maisonneuve.

M. BURNS: Si je disais au ministre que cette personne-là est attachée au parc des Voltigeurs, est-ce que ça le ferait reviser son opinion? Il ne s'agit pas de quelqu'un qui s'en va dans votre cabinet. Je conçois, par exemple, que mon chef de cabinet...

M. SIMARD: C'est peut-être quelqu'un qui travaille déjà au parc des Voltigeurs, mais...

M. BURNS: Je douterais fort que n'importe quel ministre ou que n'importe qui, en politique, prenne la personne qui lui est peut-être la plus personnellement attachée, si je puis dire, dans un autre parti politique. Ce serait de la folie furieuse, je l'admets. Là, je ne parle pas d'un chef de cabinet; je vous parle d'un attaché d'administration, donc, d'un fonctionnaire régulier de votre ministère.

M. SIMARD: Ce sont les informations que je possède.

M. BURNS: Je pense que le ministre devrait reviser ses informations parce qu'elles ne sont pas exactes. Je vous dis qu'il ne s'agit pas de quelqu'un dans votre cabinet. J'aimerais savoir si c'est une politique, à votre ministère, de vérifier l'allégeance politique des gens avant qu'ils soient engagés.

M. SIMARD: Ce n'est pas une politique. En fait, c'est sûr que les gens qui oeuvrent à l'intérieur de mon cabinet prennent parfois certaines décisions. Je dois admettre que c'est à moi de contrôler les décisions de ceux qui travaillent pour moi, ou enfin de voir de quelle façon ils doivent prendre ces décisions. Mais, d'un autre côté, il est extrêmement difficile, avec toutes les activités que nous avons, de vérifier à la virgule près toutes les décisions qui peuvent être prises à l'intérieur d'un ministère ou d'un cabinet. C'est quelque chose qui arrive comme ça, un peu comme un cheveu sur la soupe; ce n'est pas une politique généralisée à l'intérieur du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

M. BURNS: Je voudrais même entendre le ministre dire que ce n'est pas la politique du ministère et que c'est contraire à la politique du ministère. Qu'est-ce que vous voulez, si on commence à faire des espèces d'inquisitions sur les fonctionnaires en dehors de leur compétence... Je suis entièrement d'accord avec le ministre, il fera toutes les inquisitions qu'il voudra sur la compétence de ses fonctionnaires. Je pense même que c'est le devoir de ses officiers supérieurs de le vérifier. Il n'y a personne qui va les blâmer là-dessus. Je ne pense pas qu'on veuille des fonctionnaires incompétents dans quelque ministère que ce soit. On ne dira jamais un mot contre ça. Mais ce contre quoi j'en ai, c'est qu'on se mette à vérifier l'allégeance politique des gens, et j'appelle ça de l'inquisition pure et simple. Ce que je voudrais savoir du ministre, c'est que ce cas — ce n'est peut-être pas le seul, mais malheureusement c'est le seul que je suis en mesure de prouver — ne se reproduira pas, que des instructions strictes vont être données par le ministre, que ce soit à ses secrétaires particuliers ou aux gens qui oeuvrent dans son cabinet, pour qu'à l'avenir, il ne soit pas question de ça. Je trouve absolument aberrant qu'une telle chose se passe au sein d'une administration publique. Il faut concevoir que les fonctionnaires, comme n'importe quels citoyens, ont des allégeances politiques. Ce sont des citoyens...

M. SIMARD: C'est ce que je respecte aussi.

M. BURNS: On ne leur a pas, à ce que je sache, enlevé le droit de vote. Si on ne leur a pas enlevé le droit de vote, comme on l'a fait aux juges et aux procureurs de la couronne, c'est parce qu'on pense qu'ils peuvent avoir des idées politiques. Cela ne veut pas dire qu'un fonctionnaire est incompétent s'il ne partage pas les idées politiques du gouvernement pour lequel il travaille.

D'ailleurs, à ce moment, vous videriez vos cadres assez rapidement, M. le ministre, si cela était vrai. Je trouve que cette attitude inquisitrice est absolument inacceptable. Je trouve que le ministre doit nous assurer aujourd'hui qu'il va donner des instructions...

M. SIMARD: Le député de Maisonneuve est plus au courant que le ministre de l'allégeance politique de ses fonctionnaires.

M. BURNS: Ce n'est pas moi, M. le Président, qui interromps le ministre. Je le dis pour que les petites filles du journal des Débats ne m'engueulent pas encore une fois, mais ce n'est pas moi qui l'interromps. Je dis que je demande au ministre s'il a l'intention claire et nette de dire aux gens de son cabinet qu'il n'est pas question de vérifier l'allégeance politique de futurs fonctionnaires. A moins que le ministre me dise qu'il s'agit de son chef de cabinet. Je ne le blâmerai pas de vérifier l'allégeance politique de son chef de cabinet. C'est celui qui est peut-être le plus personnellement lié au ministre; cela, je le comprends. Ce sont des gens dont la fonction est à caractère politique. Mais quand on parle d'un attaché d'administration, peu importe son allégeance — soit dit en passant, je la connais, mais en tout cas — cela m'importe peu personnellement. Cela n'a rien à faire avec la compétence de quelqu'un. J'aimerais savoir si le ministre va donner des instructions sévères là-dessus.

M. SIMARD: Premièrement, M. le Président, il y a une chose qui est arrivée dernièrement, comme j'ai dit tout à l'heure, et je ne suis pas au courant des détails. Je ne sais même pas quelle secrétaire a fait l'appel téléphonique en question. Maintenant, ma politique à moi, c'est surtout la compétence. Si on regarde l'évolution du ministère — qui est connue — depuis deux ans et demi, depuis que j'en ai la charge, je crois qu'il y a eu quand même, sans vouloir me lancer de fleurs, une très grande amélioration. J'ai toujours insisté énormément sur la compétence...

M. BURNS: C'est Mme Casgrain qui va être contente d'entendre ça.

M. SIMARD: Mme Casgrain, M. le Président, a fait un travail extraordinaire. C'est elle qui a préparé la voie de celui qui vous parle, la voie de sa réussite au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

Comme je le disais au début de mon intervention, je vais vérifier vraiment ce qui s'est passé et il me fera plaisir de compléter cette réponse. Je dois dire au député que ce n'est pas mon intention de vérifier l'allégeance politique de tous les fonctionnaires du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.

M. BURNS: Je veux plus qu'une vérification du ministre. Je veux plus que ça. Je veux qu'il nous assure que si les faits que je lui rapporte, ainsi que le député de Lafontaine, ce matin en Chambre, s'avèrent véridiques, il y ait des ordres.

Même s'ils ne s'avéraient pas véridiques, ce dont je doute énormément. Mais je voudrais que le ministre nous assure qu'il va y avoir des ordres stricts de donnés à son cabinet que cela ne se fasse plus cette pratique. Est-ce que le ministre est en mesure de nous l'assurer?

M. SIMARD: Oui, absolument, M. le Président. Je n'ai aucune espèce de réticence là-dessus, d'ailleurs, je n'ai jamais donné d'ordre contraire à ce que propose le député de Maisonneuve. Je vais vérifier, comme je l'ai dit tout à l'heure. Vraiment, s'il y a eu de l'abus de la part d'un des membres de mon cabinet, je verrai à rectifier la chose.

M. BURNS: Je voudrais que le ministre nous assure qu'il va donner des ordres, lui-même, à son cabinet, au personnel...

M. SIMARD: Si je vois...

M. BURNS: ... de son cabinet de ne pas vérifier l'allégeance politique de futurs fonctionnaires ou d'actuels fonctionnaires.

M. SIMARD: A la lueur des informations que je vais posséder, à la suite de l'enquête que je vais faire, peut-être aujourd'hui ou demain, ou au début de la semaine prochaine, c'est bien sûr que je vais donner ordre aux membres de mon cabinet d'au moins ne pas téléphoner aux députés...

M. BURNS: Aux députés de l'Opposition, oui, cela est sûr. J'imagine que l'ordre est déjà donné de ce côté-là. Non, mais je suis sérieux. Je demande au ministre de prendre un engagement devant la commission.

M. SIMARD: Je suis bien prêt à prendre un engagement.

M. LESSARD: De ne pas appeler les députés de l'Opposition? C'est plus que ça qu'on veut, M. le Président. Ce que l'on veut...

M. SIMARD: Vous voulez que je demande aux membres de mon cabinet...

M. LESSARD: Le ministre nous dit que, en ce qui concerne ce cas, c'était quelqu'un qui devait être attaché à sa personne ou qui devait devenir membre de son cabinet. Ce ne sont pas les informations que nous possédons. Mais, si c'était le cas, depuis quand le ministre a-t-il décidé de communiquer avec les députés de l'Opposition pour connaître l'allégeance politique d'une personne qui va devenir membre de son cabinet?

M. HOUDE (Fabre): Cela me rassure, M. le Président. Cela va donner une chance aux militants libéraux d'avoir des "jobs", comme diraient certains!

M. BURNS: Pardon? Je n'ai pas compris. M. LESSARD: On n'a pas compris.

M. HOUDE (Fabre): Cela me rassure, s'ils font cette enquête. Cela va donner une chance, peut-être, à des militants libéraux d'avoir des "jobs"!

M. BURNS: Je n'ai pas d'objection que les militants libéraux aient des "jobs".

M. SIMARD: A compétence...

M. BURNS: Effectivement, il y en a des militants libéraux qui travaillent. D'autre part, il y a des péquistes, des créditistes et des unionistes.

M. LESSARD: Le problème qui se pose, c'est qu'un individu a fait un concours pour obtenir un travail à l'intérieur du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêhce, travail qui, d'après nos informations, ne serait pas directement en relation avec le cabinet ou les attachés du cabinet du ministre. C'est un travail d'administration.

Or, en ce qui concerne ces gens, il y a un organisme qui existe et qui, par un système de concours, peut vérifier la compétence de ces gens. Mais là, actuellement, ce n'est pas le cas. En plus de la compétence, on vérifie l'allégeance politique de l'individu. C'est là qu'est le problème important, problème qui nous fait retourner en arrière, aux années noires de Duplessis, aux années où c'était le député qui déterminait qui allait être engagé ou qui ne serait pas engagé.

M. BURNS: J'aimerais que le ministre nous dise bien clairement quel engagement il a l'intention de prendre à l'égard du problème.

M. SIMARD: Je n'ai jamais, en fait, insisté

auprès de mes fonctionnaires parce que moi aussi je connais l'allégeance politique de plusieurs de mes fonctionnaires, qui n'est peut-être pas la mienne. Mais, tant et aussi longtemps que le fonctionnaire en question fera le travail normal qu'il doit faire à l'intérieur d'un ministère, il n'y aura pas de problème. Je pense qu'à compétence égale je n'ai jamais fait de favoritisme ou quoi que ce soit du genre.

M. BURNS: Sauf que là je vous signale le cas de quelqu'un de votre cabinet, c'est cela que je trouve grave. Je veux savoir ce que le ministre s'engage à faire à l'avenir, ce qu'il a l'intention de faire si les faits s'avèrent exacts après son enquête et ce qu'il a l'intention de faire à l'endroit de M. Bazin. C'est absolument intolérable, surtout si M. Bazin a fait cela sans les ordres du ministre. Si ce sont les ordres du ministre, là on va engueuler le ministre. Cela n'est pas pareil.

M. SIMARD: M. le Président, je n'ai jamais donné d'ordre et de...

M. BURNS: Bon.

M. SIMARD: ... directive dans ce sens-là. M. BURNS: A ce moment-là, qu'est-ce... M. SIMARD: Je vais vérifier.

M. BURNS: ... que vous allez faire avec M. Bazin?

M. SIMARD: Je ne voudrais pas faire de procès d'intention ici. Je ne connais pas, en fait, ce qui s'est passé. Je pense que le député pourrait laisser le temps au ministre de vérifier ce qui effectivement s'est passé, avant qu'il prenne les mesures nécessaires pour corriger cette situation. Je voudrais être sûr qu'effectivement M. Bazin a bel et bien téléphoné. Je ne veux quand même pas juger quelqu'un sans connaître...

M. BURNS: Ce n'est pas lui qui a téléphoné, c'est sa secrétaire.

M. SIMARD: Non, mais je vous dis... M. LESSARD: M. Bazin est présent.

M. SIMARD: ... que je manque d'information et que je suis très mal placé pour en discuter.

M. LESSARD: M. Bazin est présent ici. Est-ce que vous pourriez vérifier si c'est exact ce qu'on dit?

M. SIMARD: Ecoutez, M. le Président, il faut quand même être raisonnable un peu. Je suis prêt à répondre aux questions des députés de l'Opposition. Maintenant, qu'on me laisse le temps de discuter avec M. Bazin et de vérifier.

M. BURNS: Je suis d'accord pour que vous fassiez une enquête, mais je vais demander quelque chose à la commission. Moi, je ne veux pas qu'on soit obligé, après cela, de revenir en Chambre avec cette question. Vous-même, M. le ministre, vous nous avez suggéré de le faire lors de l'étude de vos crédits. On est venu à l'étude de vos crédits, ce matin. Nous en avions l'occasion, cela tombait pile. Mais vos crédits risquent d'être adoptés et on ne reviendra plus vous poser ces questions à vos crédits.

Alors, je demande que ce programme reste ouvert, pour que le ministre nous donne une réponse éventuellement.

M. SIMARD: D'accord. M. le Président, je pourrai répondre au député de Maisonneuve ou au député de Saguenay dans le courant de la semaine prochaine, lorsque j'aurai fait mon enquête.

M. LEGER: Et au député de Lafontaine.

M. SIMARD: Au député de Lafontaine aussi. D'accord.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Est-ce qu'il y a des questions autres que celle-là sur le programme 7?

M. LESSARD: Oui, M. le Président.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Saguenay.

M.LESSARD: L'OPDQ recommande la création, dans son rapport sur les objectifs d'une politique touristique, d'un institut de recherche touristique en relation avec les universités québécoises. Est-ce que, justement, le ministre a l'intention de s'engager dans cette optique?

Il me semble qu'à l'Université du Québec, à Montréal, il y a déjà une option touristique où, justement, il se fait de la recherche, option qui est déjà passablement bien organisée.

Je pense qu'il est important — la chambre de commerce l'a déjà demandé dans le passé — que le ministère puisse développer cette recherche au Québec. Est-ce qu'on a l'intention d'aller jusqu'à la création d'un tel institut?

M. SIMARD: M. le Président, je demanderais au député de Saguenay de me mentionner encore quel rapport.

M.LESSARD: Le rapport de l'OPDQ, de l'Office de planification et de développement du Québec. Le dernier rapport concernant les objectifs d'une politique touristique. Oui, la grosse brique. Une stratégie de développement touristique au Québec; le dernier rapport de l'OPDQ.

M. SIMARD: De l'OPDQ ou du Conseil de planification du Québec?

M. LESSARD: De l'Office de planification et de développement du Québec.

M. SIMARD: Je pense que c'est le conseil.

M. LESSARD: Le Conseil de planification et de développement?

M. SIMARD: Le Conseil de planification...

M. LESSARD: En tout cas, disons que cela peut être le Conseil de planification et de développement.

Déjà, la chambre de commerce, en 1970/71, a proposé la création d'un tel institut. L'Université du Québec, actuellement, a une option qui est assez développée à Montréal. Est-ce que le ministère a l'intention d'aller jusqu'à la création d'un tel institut qui pourrait coordonner l'ensemble de la recherche qui se fait dans le secteur touristique au Québec?

M. SIMARD: Disons, M. le Président, que nous avons reçu le rapport la semaine dernière. Nous n'en avons pas pris connaissance encore. Nous verrons...

M. LESSARD: Le ministre a dit, l'autre jour, justement, dans sa déclaration préliminaire, qu'il avait pris connaissance des recommandations.

M. SIMARD: Dans les grandes lignes. Enfin, cela a fait un peu l'objet, si vous voulez, de mon ouverture lors de cette séance de la commission parlementaire où j'ai essayé de ramener en parallèle tous les grands thèmes. D'un autre côté, je dois vous dire que le ministère n'a pas pris connaissance en profondeur du projet et de l'étude.

M. LESSARD: Mais, le ministre est-il conscient de la nécessité d'avoir au Québec, comme ça existe ailleurs, un centre de recherche, un institut de recherche touristique qui coordonnera l'ensemble non seulement des recherches du ministère, un peu comme on a le conseil du saumon, par exemple, mais l'ensemble des recherches qui se font dans ce secteur, en relation avec les CEGEP, les universités québécoises.

M. SIMARD: Absolument, M. le Président, comme nous nous servons du conseil du saumon, de l'université Laval, par exemple, sur l'étude de la rentabilité économique, sur le programme Le Carnaval de Québec. Enfin, nous nous servons de tous ces organismes qui peuvent nous aider directement lors de certaines décisions à prendre à l'intérieur du ministère.

M. LESSARD: Le rapport recommande aus- si, on en avait déjà parlé, en 1971, avec Mme Casgrain, l'an dernier je n'avais pu en parler, de la nécessité de créer un centre de documentation. Il existe, à Montréal, je pense, un tel centre de documentation, qui était la propriété privée d'un individu qui travaillait autrefois pour le ministère, et ce centre de documentation maintenant est, je pense, relié à l'Université du Québec. J'ai eu l'occasion de visiter ce centre de documentation. Je pense que vous en avez un à Québec. Mais en laissant de côté ce centre de documentation privé, il faudrait surtout créer un centre de documentation qui sera accessible, parce que si on crée un institut de recherche, il faut aussi avoir centralisé un certain nombre de documents, un certain nombre d'informations. Alors, je pense que ce serait utile pour ceux qui font des recherches touristiques d'avoir ce centre de documentation. Je sais que vous avez, vous-même, au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, un certain nombre de documents et d'études que nous pouvons obtenir.

M. SIMARD: M. le Président, il y a effectivement le centre d'étude du tourisme à l'Université de Montréal, et non pas à l'Université du Québec.

M. LESSARD: C'est à l'Université de Montréal?

M. SIMARD: Oui. Effectivement il existe et nous travaillons étroitement en collaboration avec le centre, en ce sens qu'on établit des échanges, et toute information non confidentielle du service de la recherche du ministère est transmise au centre d'études du tourisme pour consultation "at large". Il y a une collaboration étroite qui est établie entre les deux centres.

M. LESSARD: Alors, comme c'est à l'Université de Montréal, ce centre est aussi accessible au public.

M. SIMARD: Au public, essentiellement.

M. LESSARD: Bon, dernière question, M. le Président. Je voudrais parler du conseil du tourisme. Je voudrais savoir d'abord si les membres ont été changés. Les noms des membres. J'estime que le maire de Montréal est encore membre du conseil du tourisme? J'aimerais qu'on me donne les noms des membres de ce conseil.

M. Drapeau, président, M. Gérard Delage...

M. SIMARD: Ils n'ont pas été changés. M. LESSARD: J'aimerais avoir les noms.

M. SIMARD: A moins que le ministre les possède par coeur, il faudrait...

M. LESSARD: S'il n'y a pas eu de change-

ment, M. le Président, il semble qu'il s'est soulevé un conflit à l'intérieur du conseil du tourisme. M. Drapeau avait demandé la démission de tous les membres, d'après certaines informations, et j'aimerais savoir pourquoi.

Nous allons terminer à une heure. On termine aujourd'hui. Cependant, on garde le programme 7 ouvert, non adopté. Il faut, d'ailleurs, conserver un programme non adopté pour le rapport en Chambre.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Puis, il manquait la réponse. Est-ce que...

M. LESSARD: Non, je n'ai pas reçu la réponse. Je repose la question, M. le Président: Quels sont les membres du Conseil du tourisme? On me dit que les membres n'ont pas été changés; il y a, en particulier, M. Drapeau, M. Gérard Delage et il y en a un certain nombre d'autres. D'abord, il semble qu'au cours de cette année il y a eu certains incidents, certaines discussions. Il est sorti publiquement que M. Drapeau aurait demandé la démission de tous les membres du Conseil du tourisme. J'aimerais savoir pourquoi.

M. SIMARD: Bien, en fait...

M. LESSARD: Qu'est-ce qui s'est passé?

M. SIMARD: ... c'est vrai. Les membres ont démissionné, à part, je pense. M. Delage, tout simplement parce que ce comité ne remplissait plus les fonctions directes auxquelles on s'attendait, dans le sens que c'était beaucoup trop régionalisé. C'est M. Drapeau lui-même qui a...

M. LESSARD: Là, vous rejoignez une critique que je faisais, l'an dernier, sur le Conseil du tourisme.

M. SIMARD: Oui, mais, d'un autre côté, il y a le comité qui est responsable, si vous voulez, de la qualité de la table et, enfin, de tous les conseils que nous lui demandons. Ce comité existe quand même. Alors, en principe, je ne sais pas ce que nous allons décider incessamment, à savoir si on va remettre sur pied ce genre d'organisme, avec peut-être la même fonction; cela reste à déterminer, M. le Président.

M. LESSARD: M. le Président, si le ministre se le rappelle, lorsque nous avions discuté, lors des derniers crédits, du Conseil du tourisme, je trouvais que ce Conseil du tourisme était beaucoup trop aristocratique et beaucoup trop régional. Je ne pensais pas que M. Drapeau avait véritablement le temps de s'occuper de ce problème. Je pense que ce Conseil du tourisme devrait revivre, mais dans une démocratisation régionale et aussi au niveau des classes sociales. Je pense que le tourisme, M. le Président, n'est plus un tourisme aristocratique maintenant, mais qu'il s'est élargi. Il y avait un certain nombre de bonhommes qui ont fait leur marque dans le tourisme et qui auraient dû être membres de ce Conseil du tourisme. En tout cas, je ne veux pas en discuter trop longuement, mais, quant à moi, je pense que le Conseil du tourisme devrait revivre. Cependant, il faudrait faire attention aux nominations; ne pas nommer des gens parce que, justement, ils ont amené des Expos ou des expositions universelles. Si le député de Fabre, par exemple, n'était pas député, je recommanderais qu'il soit membre du Conseil du tourisme au Québec. Je veux dire qu'il faut maintenant, à ce conseil, si on veut le reconstituer, que toutes les classes de la société soient représentées, à la fois les campeurs, les associations de camping-caravaning, les hôteliers, etc. C'est dans ce sens que je faisais des remarques. Il y avait, en particulier, un chanoine —je ne sais plus son nom — qui était un spécialiste du tourisme; il a même eu une médaille à un moment donné.

M. HOUDE (Fabre): L'abbé Cloutier.

M. LESSARD: Cloutier? Il connaît un autre abbé, en tout cas. Je pense que ce conseil est nécessaire, mais je voudrais que le ministre, s'il le reconstitue, tienne compte de la démocratisation tant au niveau régional, qu'au niveau des membres.

Parce que ça c'était simplement un conseil qui était là surtout par honneur. On déterminait des certificats de service à un moment donné, plutôt que de reconnaître des gens compétents dans ce domaine.

Moi, je n'adopte pas le programme 7, et je suis prêt à terminer la discussion, les autres programmes étant adoptés. Comme on l'a dit, on n'adopte pas le programme 7, d'abord parce qu'il faut laisser un programme ouvert, et, deuxièmement, tel que le ministre...

M. SIMARD : M. le Président, je crois que le député de Saguenay ne veut pas compléter ce matin l'étude des crédits du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche seulement pour une question à laquelle je dois répondre.

M. LESSARD: M. le Président, je complète le programme en ce qui me concerne. Mais, lorsque le programme 7 reviendra à l'Assemblée nationale, nous aurons la possibilité d'en parler. Ou si, par exemple, le ministre a des explications à donner plus tard, on pourra convoquer la commission et en discuter. Le reste est réglé, mais je tiens à dire que le ministre...

M. SIMARD: Bien on peut, M. le Président...

M. LESSARD: ... a accepté, le président a accepté que le programme 7 soit laissé ouvert.

M. SIMARD : On peut quand même — je ne sais pas là, juridiquement, je ne sais là-dedans si

je peux avoir raison ou pas — c'est que la commission peut être convoquée.

M. LESSARD: Non, non, M. le Président, je laisse...

M. SIMARD: Je pense que c'est une question complètement à part de l'étude des crédits du ministère du Tourisme.

M. LESSARD: Non, non, parce qu'à ce moment-là à l'Assemblée nationale on nous répondra...

M. SIMARD: On peut convoquer la commission.

M. LESSARD: Non, à l'Assemblée nationale, on nous répondra: Cette question a été discutée aux crédits. M. le Président, il y a eu entente tout à l'heure, lorsque le député de Maisonneuve était présent, entre le ministre et le président de la commission pour que le programme 7 reste ouvert. Pour ma part, je refuse d'adopter le programme 7.

LE PRESIDENT (M. Séguin): J'aimerais faire une mise au point, messieurs. Il n'y a pas eu de fait d'entente quelconque...

M. LESSARD: II y avait eu entente avec le ministre...

LE PRESIDENT (M. Séguin): ... il y a eu discussion...

M. LESSARD: Le ministre a appuyé la demande du député de Maisonneuve.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Un instant, s'il vous plaît, j'ai obtenu ici, à huis clos, des commentaires de la part du leader de l'Opposition en Chambre, le député de Maisonneuve. J'ai à la suite obtenu les commentaires du ministre, mais je n'ai aucun engagement de pris, ni avec le député de Maisonneuve, ni avec le ministre.

Pour le moment, je reconnais le député de Rouyn-Noranda, qui a demandé la parole.

M. SAMSON: M. le Président, c'est sur le programme 7. Au niveau de la recherche, je voudrais savoir du ministre, si...

M. LESSARD: Je vais parler jusqu'à une heure.

M. SAMSON: Est-ce qu'on me permet, M. le Président?

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Rouyn-Noranda.

M. SAMSON: Est-ce que nous avons un système, soit aux postes frontière ou aux différents postes de contrôle au Québec, soit des centres d'accueil ou des aéroports, un système par lequel on prélève les opinions des touristes qui sont venus faire un certain séjour chez nous et qui retournent chez eux, à l'étranger?

M. SIMARD: Effectivement, il y a un système qui existe, et le service de la recherche travaille sur ce système en collaboration avec le gouvernement fédéral, c'est-à-dire l'Office du tourisme du gouvernement canadien, compte tenu du fait, justement, que les aéroports, notamment, relèvent du fédéral. Quant aux frontières, nous avons réalisé, en 1968 et en 1970, des enquêtes bien spécifiques et nous comptons les répéter dans le cadre de l'étude identifiée ici à l'élément 2, les flux touristiques. Cela implique nécessairement les mouvements interrégionaux et internationaux.

M. SAMSON: Est-ce que, dans ce sondage d'opinion qui se fait, l'on pose aux gens — un certain nombre de questions, j'imagine — ce qu'ils pensent de la façon dont ils ont été reçus chez nous quant à l'hôtellerie, à la restauration et des choses comme cela? Est-ce qu'on leur demande aussi comment ils en sont venus chez nous, c'est-à-dire si c'est sur recommandation de personnes qui sont déjà venues ou des choses comme cela?

M. SIMARD: Oui, on a toutes ces informations et on peut même vous les fournir. Disons que j'aimerais préciser, là-dessus, que, de mémoire, au moins 98 p.c. des visiteurs sont satisfaits de leur réception au Québec. C'est tout à fait rassurant.

M. SAMSON: Est-ce que le ministère du Tourisme s'intéresse aussi aux touristes québécois qui vont à l'étranger?

M. SIMARD: II s'y intéresse de façon indirecte, en essayant de les garder au Québec par la campagne à laquelle on faisait état hier, je crois, la campagne de tourisme intraquébécois. Nous n'allons pas jusqu'à dire aux Québécois: "N'allez pas à l'étranger", mais nous les incitons à demeurer au Québec et à visiter nos différentes régions.

M. SAMSON: Est-ce que le ministère du Tourisme a été saisi d'une question qui a fait certaines manchettes de journaux il n'y a pas tellement longtemps à l'effet que certaines personnes, c'est-à-dire certains députés fédéraux, suggéraient l'annexion au Canada de deux îles des Caraïbes soit Caicos et Grand Turks Island je pense.

Au Québec, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, a-t-il été consulté à ce sujet?

M. SIMARD: Pas à la connaissance de l'administration.

M. SAMSON: Peut-être sur un plan politique. Je parle du projet qui a été dans l'air, il y a quelque temps, de l'annexion au Canada des îles Caicos et Grand Turks. Le projet visait à annexer ces îles à une province canadienne. Je me demandais si, au niveau du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, on avait été consulté face à la possibilité d'annexer ces îles à la province de Québec.

M. SIMARD: Non, je n'ai pas été consulté personnellement. J'ai appris cela par la voie des journaux, de la même façon que le député de Rouyn-Noranda. Nous, au ministère, on n'en a jamais été informés. Nous ne sommes pas au courant de cette situation.

M. SAMSON: J'imagine bien que ça pourrait être une question très intéressante, surtout si je considère la philosophie qui se dégage du ministère, soit celle de garder chez nous nos touristes, autant que c'est possible. Comme nous le savons tous, pendant la période froide de l'année, nos Québécois recherchent la chaleur et le soleil. C'est assez difficile, à cette période, de garder nos touristes chez nous. Ce serait peut-être un moyen de les conserver au moins en territoire québécois.

M. SIMARD: M. le Président, nous devons nous servir de cette banque d'acitivités que nous connaissons au Québec. Ceux qui sont au sud, je parle de l'Etat de la Floride, par exemple, vendent du soleil et du sable. Nous nous vendons, maintenant, depuis quelques années de la neige, de plus en plus. Il suffit de regarder le taux d'augmentation des skieurs alpins, de ski de fond et de ski nordique et de toutes les activités d'hiver qui se développent à un rythme assez phénoménal au Québec. Je crois que notre campagne de tourisme intraqué-bécois, avec le supplément de dollars que nous avons inclus à l'intérieur de notre budget pour l'exercice 1974/75, va stimuler énormément les Québécois à rester au Québec ou, tout au moins, pallier cette vieille tendance qu'ils avaient, à une certaine période de l'année, à se retrouver, à Old Orchard, par exemple. Cela a été discuté à un élément un peu plus haut, je pense que c'est hier ou avant-hier, mais nous faisons des efforts très particuliers pour garder le Québécois à l'intérieur du Québec.

M. SAMSON: Est-ce que vous avez des discussions avec des associations qui s'occupent de voyages ou des agences de voyage pour en arriver à assurer aux touristes étrangers qui viennent en territoire québécois que, si on leur vend un voyage au Québec, avec séjour dans un hôtel X, que ledit séjour aura bel et bien lieu dans ledit hôtel X?

Pour être mieux compris, peut-on assurer les touristes étrangers que chez nous, au Québec, il ne leur arrivera pas des choses qui arrivent, par exemple, à Freeport, aux Bahamas, comme c'est arrivé l'hiver dernier, ou encore dans d'autres pays semblables où on paie pour un certain logement pour se retrouver dans la boutique arrière, finalement, avec des difficultés de logement, alors qu'on nous a vendu un voyage avec toute la publicité qu'il faut. Je m'imagine qu'on a, du côté du ministère du Tourisme, ce souci d'assurer les touristes étrangers que chez nous on respecte les ententes et les voyages vendus afin de conserver la bonne réputation des Québécois.

M. SIMARD: Oui, M. le Président, nous sommes très conscients de ce problème. Nous avons eu, malheureusement, certaines expériences qui ont été très néfastes pour un grand nombre de touristes québécois, ce qui fait que nous allons déposer, prochainement, une loi sur les agences de voyages pour sécuriser les touristes québécois et aussi ceux qui nous viennent de l'extérieur, à savoir que lorsqu'ils achètent une marchandise, on délivre bien la marchandise vendue.

Malheureusement, il n'y a jamais eu de législation à ce sujet au Québec. C'est la raison pour laquelle nous allons déposer, très prochainement, un projet de loi à l'Assemblée nationale pour combler cette carence que nous connaissons maintenant.

M. SAMSON: Je comprends que ce projet de loi protégera aussi les voyageurs québécois vers l'étranger.

M. SIMARD: Exactement, M. le Président. M. SAMSON: Dans les deux sens.

M. SIMARD: Avec les agences de voyages.

M. SAMSON: Avec les agences de voyages, évidemment.

M. SIMARD : Pour tous ceux qui oeuvreront par le truchement d'agences de voyages.

M. SAMSON: M. le Président, il est une heure.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Le député de Saguenay avait demandé de...

M. LESSARD: M. le Président, j'aurais d'autres questions à poser. J'y penserai en fin de semaine. Au cas où je n'aurais pas l'occasion, puisqu'il est possible d'appliquer l'article 127 des règlements, de les poser mardi, je voudrais remercier le président, ainsi que le ministre pour les réponses qu'il nous a données, réponses assez claires, même quelques fois très honnêtes, en particulier concernant les parcs nationaux.

Je voudrais remercier tous les fonctionnaires avec lesquels nous avons dialogué de façon très efficace, qui ont démontré un dynamisme qui nous permettra certainement d'avancer dans le domaine touristique.

En terminant, vous me permettrez de souhaiter un bon appétit à M. Langlois, qui semble avoir extrêmement faim et qui a hâte que cela se termine.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Je constate qu'il est une heure. M. le ministre.

M. SIMARD: En terminant, M. le Président, j'aimerais remercier de leur esprit positif les députés de Rouyn-Noranda et de Saguenay. Je crois que nous avons eu une discussion très positive.

Je voudrais en profiter aussi pour remercier mon sous-ministre, M. Brown, ainsi que mes sous-ministres adjoints et les députés membres de cette commission.

Je crois que cela a éclairé et aéré beaucoup de questions qui se posaient sur les activités du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Si nous sommes fiers de dire que nous sommes responsables peut-être de la première industrie, au Québec, je crois qu'il faut continuer nos efforts réciproques afin de vraiment établir une fois pour toutes le sérieux et l'esprit positif que nous essayons d'établir depuis plusieurs années.

M. le Président, à vous le dernier mot, je vous remercie de toutes les délicatesses que vous avez eues lors de cette commission. J'espère que l'an prochain nous pourrons dire, nous, du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, que nous avons encore avancé beaucoup dans ce monde assez extraordinaire, ce monde du tourisme.

LE PRESIDENT (M. Séguin): Merci, M. le ministre, messieurs de la commission. La commission, n'ayant pas terminé ses travaux, elle les ajourne donc sine die.

(Fin de la séance à 13 h 5)

ANNEXE

SECTEUR: LOISIRS ET RECREATION DE PLEIN AIR

PROGRAMME 06 — RESEAU DE PARCS ET RESERVES — HEBERGEMENT TOURISTIQUE ET RECREATIF

ELEMENT 2 — EXPLOITATION DU RESEAU

Les parcs et réserves visent à conserver le milieu naturel au bénéfice des générations futures tout en permettant à la population actuelle de bénéficier des nombreux bienfaits d'ordre récréatif et éducatif que la nature peut lui apporter grâce à des aménagements adéquats. En plus, ces territoires sont un apport touristique important, puiqu'un grand nombre de visiteurs de l'extérieur du Québec y ont séjourné en 1973/74.

Suite à la réorganisation centrale, on a procédé à la consolidation d'effectifs nouveaux, particulièrement dans les districts de : — Hull et Bas St-Laurent — Gaspésie où des assistants chefs de district ont été nommés. — Dans les parcs importants, tels que Les Laurentides, Mont-Tremblant, Oka, La Vérendrye où des assistants-surintendants sont en poste.

Il faut mentionner aussi la création d'un septième district à Trois-Rivières. Ce district regroupera les parcs de Mastigouche, St-Maurice et des Voltigeurs.

Ce personnel supplémentaire a été ajouté dû à une augmentation marquée de la clientèle, aux tâches de plus en plus nombreuses, aux nouvelles activités dans les parcs et en vue d'assurer une relève bien préparée et compétente pour le futur, laquelle relève sera appelée à occuper des postes de direction dans les parcs ou les districts.

BUREAU CENTRAL DES RESERVATIONS:

Dans la division "Accueil à la clientèle", nous retrouvons la section du bureau central des réservations. Ce bureau centralise les réservations pour les parcs suivants:

Laurentides — Portneuf — Mastigouche —

St-Maurice — Joliette — Mont-Tremblant —

Papineau-Labelle — Rimouski et Matane.

L'expérience de 1973 s'est avérée efficace, pour la pêche à permis quotidien. Suite à celle-ci, on a constaté une meilleure utilisation des embarcations. Fort de cette expérience heureuse et dans une deuxième étape en vue de centraliser graduellement les services et équipements offerts, le Ministère a jugé bon de joindre à ce système de réservations, celui des chalets, pavillons et auberges disponibles dans les neuf (9) parcs ci-haut mentionnés.

LES AVANTAGES D'UN TEL SYSTEME SONT: 1- Accès plus facile pour le public en général aux services et équipements offerts suivant les disponibilités. 2- Service de téléphone gratuit pour tous les citoyens du Québec. 3- Une banque d'information pour toutes les activités dans les parcs du Québec. 4- Une meilleure utilisation des équipements. 5- Garder en place et former un personnel permanent et spécialisé dans les activités et services que l'on retrouve dans les parcs du Québec.

Ce système est complété dans les régions par un réseau de radio-téléphone, couvrant les principaux parcs.

LES RESPONSABILITES DU SERVICE DE L'EXPLOITATION :

Le Service de l'exploitation est responsable de 26 parcs et réserves, 12 rivières à saumon et 48 terrains de camping dont 25 sont situés à l'extérieur des parcs.

On peut pratiquer une vingtaine d'activités dont les principales sont: — Baignade - camping - canotage - chasse contrôlée de l'orignal - chasse au petit gibier - escalade - golf - programme d'interprétation de la nature - motoneige - pêche sportive - pêche au saumon - pique-nique - randonnée pédestre - raquette et ski de randonnée.

En plus des activités ci-haut mentionnées, le Service de l'exploitation offre au public les accomodations suivantes: — Chalet avec cuisine - pavillon de chasse et de pêche - casse-croûte - piscine - plage -poste d'accueil - camping - relais.

Pour mener à bien ces objectifs, un budget de $12,848,500. est prévu dans l'exercice financier 1974-75 soit une augmentation de 11 p.c. sur 1973-74.

Ces augmentations se rattachent principalement aux projets suivants: 1- Ajustement des traitements. 2- Equipe d'animation au bureau central. 3- Exploitation et regroupement de nouveaux camps dans les réserves de Portneuf, Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle, Mont-Tremblant, St-Maurice et la Vérendrye. 4- Projet d'animation sur la rivière Jacques-Cartier. 5- Ouverture d'un bureau de district à Trois-Rivières. 6- Programmes de pêche - marche - camping dans les parcs Mastigouche et Mont-Tremblant. 7- Exploitation d'un circuit de canot-camping dans le parc Papineau-Labelle. 8- Exploitation de nouveaux terrains de camping à Amqui et Percé. 9- Exploitation de l'Ile Bonaventure. 10- Deux nouvelles rivières à saumon à Darmouth et Restigouche.

La pêche fut longtemps la vocation première des parcs et réserves et constitue encore une activité très importante. En 1973, quelque 4,000 embarcations étaient à la disposition du public dans les différents parcs.

La chasse contrôlée à l'orignal réservée aux domiciliés du Québec, ainsi que la chasse au petit gibier, sont pratiquées dans certains parcs et réserves. La chasse au chevreuil se pratique dans la réserve de Rimouski.

Les terrains de camping du Minisère mettent quelque 6,700 emplacements à la disposition du public. Dans quelques parcs, les activités de plein air, telles que canot-camping et la randonnée pédestre, connaissent une faveur accrue tandis que le pique-nique intéresse toujours un grand nombre de personnes.

En hiver, la motoneige est permise dans quelques parcs où la demande est justifiable. Par contre, le ski de fond et la raquette connaissent un essor remarquable. De fortes fréquentations ont été enregistrées au cours des hivers 1973-74. Le Ministère prévoit donner de l'ampleur à cette activité en facilitant l'accès aux amateurs de ce sport à d'autres sentiers, particulièrement dans les parcs des Laurentides, Orford, Mont-Tremblant et Oka.

Quant à l'hébergement, le service met à la disposition du public: 290 chalets avec cuisine comparativement à 239 en 1973-74.

L'augmentation du nombre de chalets se situe principalement dans les parcs de Mastigouche, Joliette, Papineau-Labelle et Mont-Tremblant.

La fréquentation totale des parcs sous la responsabilité du Service de l'exploitation a augmenté de 1700 p.c. en 13 ans. 170,000 jours en 1960, 400,000 en 1965, 1,900,000 en 1970, 2,517,000 en 1972 et 3,100,000 en 1973.

En 1973-74, notre fréquentation a connu' une augmentation appréciable d'environ 25 p.c. Cette augmentation se situe particulièrement dans les domaines, tels que: — Le camping — La baignade — Le pique-nique — Les chalets avec cuisine

— Le ski de fond — Le canot-camping

Les effectifs du Cabinet Exploitation des parcs totaliseront en 1974, 37 personnes.

Le budget que le Cabinet Exploitation des parcs consacrera à ses activités est de $794,000.00.

(District de Montréal)

Les parcs du district de Montréal ont été fréquentés par 1,600,000 personnes comparativement à 840,000 pour l'année 1972-73. Les activités les plus populaires ont été le camping, le pique-nique, la baignade, le ski alpin, la pêche, le ski de fond, la raquette, le golf, la motoneige et la chasse au petit gibier.

Le district de Montréal comprend un personnel régulier de 78 personnes. Durant la période estivale, un personnel occasionnel d'environ 600 personnes vient se greffer au personnel régulier.

PARC DU MONT-TREMBLANT:

Ce parc comprend 4 régions administratives dont le bureau central est situé au lac Monroe. Le public a accès au parc par 10 entrées réparties en périphérie. Les activités les plus en demande sont: — Le camping — La baignade — Le pique-nique — La pêche — Le canotage — Le ski de fond — La raquette — La motoneige

A chaque automne, la chasse contrôlée à l'orignal accueille 80 chasseurs qui y séjournent 4 jours chacun. Le parc comprend 2 terrains de camping aménagés totalisant 400 sites. Par ailleurs, de nombreux campings rustiques ont été établis afin de répondre à une demande toujours grandissante tant pour le public campeur que le pêcheur. Huit chalets avec cuisine ont été aménagés et seront en opération pour la saison 1974-75. Différents types de pêche sont mis à la disposition du public et cela afin de rendre le parc plus accessible, à un plus grand nombre de personnes. Ces types de pêche sont: 1- Pêche quotidienne sur réservation. 2- Pêche-marche - camping sur réservation. 3- Pêche-marche - camping sans réservation. 4- Pêche avec séjour soit dans un chalet ou sur un terrain de camping rustique. 5- Pêche quotidienne sans réservation se situant principalement aux territoires du lac Monroe à cause de la forte concentration de campeurs à cet endroit et du peu de lacs disponibles.

Le canotage est une activité très populaire. Il y a environ 60 canots à louer dans le secteur du lac Monroe. Les amateurs de ce sport peuvent exercer leur habileté sur environ 40 milles. Les parcours sont de faciles à difficiles.

Le ski de fond connaît une grande popularité. Les amateurs peuvent utiliser des sentiers bien signalisés sur un parcours de 71 milles.

PARC PAUL SAUVE (OKA):

Le parc Paul Sauvé, de par sa situation géographique est axé sur des activités nautiques. On y pratique le camping, un total de 1,080 sites dont 350 ont le service d'électricité. La baignade avec une plage d'environ 3/4 de mille est possible. On y retrouve une aire de stationnement pour 3,000 voitures.

Cette année, l'activité du ski de fond a été des plus appréciée. Plus de 11,000 personnes comparativement à 2,000 personnes l'an dernier ont utilisé les sentiers. Cette augmentation est due particulièrement au nouveau réseau de sentiers.

PARC MONT-ORFORD:

Le parc du Mont-Orford est un des parcs de récréation intensive en milieu naturel protégé. Par son aménagement, il compte parmi les parcs dont les ressources sont les mieux utilisées. Les activités sont : — Le camping — Le pique-nique — La baignade — Les sentiers de nature — La raquette — Le golf

— Le centre d'art — Le ski alpin — Le ski de fond

PARC JULIETTE:

Le parc de Joliette a été créé en mai 1971. L'activité principale est la pêche. La chasse au petit gibier est également permise. Cette année, nous avons complété l'aménagement d'environ 21 chalets avec cuisine. Quelques chalets seront mis à la disposition du public pour fin de villégiature. Le parc dispose de 124 embarcations pour la pêche quotidienne et de 70 embarcations pour la pêche avec séjour.

PARC MASTIGOUCHE:

Dans ce parc, on y pratique la pêche, la chasse et la motoneige. 175 lacs équipés de 288 embarcations sont disponibles pour la pêche à la journée. De plus, on y pratique la pêche à gué, accessible suivant des sites aménagés le long de la rivière du Loup. Le parc est sillonné par 225 milles de route. Le parc offrira au public 38 chalets avec cuisine pour une possibilité d'hébergement de 224 personnes par jour.

En 1974-75, un nouveau projet sera mis de l'avant, soit la pêche-marche-camping, qui pourra satisfaire un plus grand nombre de pêcheurs adeptes du camping rustique. Quant à la chasse contrôlée à l'orignal, une possibilité de 200 jours/groupes a été établie. On y pratique aussi la chasse au petit gibier avec une disponibilité de chalets avec cuisine. La motoneige durant l'hiver, connaît une grande vogue dans le parc de Mastigouche.

En 1974-75, ce parc sera sous la juridiction du district de Trois-Rivières.

PARC SAINTE-VERONIQUE:

Ce parc comprend 250 sites de camping et possède une plage organisée. Une réserve de chasse et pêche est aussi à la disposition du public.

PARC DES VOLTIGEURS:

Le parc des Voltigeurs est doté d'un terrain de camping de 525 emplacements, de 2 piscines et d'une aire réservée aux pique-niqueurs itinérants.

En 1973-74, de nouvelles activités se sont ajoutées, telles que le ski de fond, la raquette et la glissade.

En 1974-75, ce parc sera sous la juridiction du district de Trois-Rivières.

TERRAINS DE CAMPING:

On trouve dans le district, un terrain de camping de 375 emplacements à Côte Ste-Catherine et une aire de baignade organisée. 288 sites avec tous les services et aire de baignade sont disponibles à Coteau Landing et Pointe des Cascades. Ces terrains ont été aménagés pour le bénéfice du public voyageur et peuvent être ainsi classés dans la catégorie des parcs routiers. 2 sites d'attractions naturelles, l'un à Darwin et l'autre à Rawdon sont sous la juridiction du district de Montréal. A ces deux endroits, le pique-nique, l'observation de la nature de même que les excursions de groupes sont très populaires.

Les effectifs du district de Montréal totaliseront en 1974, 717 personnes. Le budget que le district de Montréal consacrera à ses activités est de $2,864,000.00 Les parcs St-Maurice, Mastigouche et Voltigeurs seront administrés à partir de 1974-75 par le district de Trois-Rivières. A cet effet, un budget de $1,475,000.00 sera affecté à l'exploitation de ces parcs. Les effectifs du district de Trois-Rivières totaliseront 237 personnes. (District de Québec)

Géographiquement, le district de Québec couvre approximativement la partie de territoire comprise entre la rivière St-Maurice à l'ouest, le lac St-Jean au nord, la rivière Saguenay à l'est et la frontière Canada-Etats-Unis au sud. Dans ce territoire, la Direction des parcs y exploitait trois grands parcs: Laurentides, Portneuf et Saint-Maurice, huit terrains de camping, deux lieux historiques ainsi qu'une rivière à saumon. En 1974/75, le parc Saint-Maurice sera sous la responsabilité du nouveau district de Trois-Rivières.

Au cours de la saison 1973/74, 687,000 personnes environ ont profité des installations et des facilités des parcs du district de Québec. Les activités les plus fréquentes étant la pêche avec séjour et à la journée, le camping, le ski de fond, la raquette, la chasse et enfin la promenade.

PARC DES LAURENTIDES:

Ce parc couvre une superficie de 4,000 milles carrés, il est l'un des plus vieux de la Province et de loin, le plus renommé pour la pêche. On y pratique les sports suivants: — la pêche — la chasse contrôlée à l'orignal — le ski de fond — la raquette et toutes autres activités considérées comme activités de plein air.

Le bureau d'administration du parc est situé au Vieux Moulin et le personnel, au plus fort de la saison, s'élève à 380 personnes. Ces personnes travaillent dans trois pavillons, quarante et un chalets avec cuisine et huit terrains de camping. L'ensemble représente une capacité de logement pour 500 visiteurs.

Par ailleurs, la pêche à la journée se pratique sur une centaine de lacs et quelque 300 embarcations y sont louées quotidiennement.

A l'automne, 384 chasseurs pourront faire la chasse contrôlée à l'orignal dans ce parc.

Un total de 400 sites de camping aménagés sont à la disposition des usagers du parc.

Le réseau routier actuel du parc a une longueur de 700 milles et il s'allongera en 1974-75 par l'ouverture de la route donnant accès à la rivière Jacques-Cartier où seront aménagés stationnement, belvédère et sentier de randonné pédestre.

L'exploitation du parc des Laurentides exige de la main-d'oeuvre spécialisée ainsi que de l'équipement moderne, lequel doit être toujours gardé en bon état de fonctionnement.

PARC PORTNEUF:

Ce parc situé dans le comté du même nom, a connu un essor remarquable dans les années 1972 et 1973. En effet, plus de 25,000 personnes ont fréquenté ce parc au cours de la saison 1973, y pratiquant la pêche, la chasse à l'orignal et au petit gibier, le camping, la motoneige, le ski de fond et la raquette.

Les employés du parc Portneuf ont transformé quelque 25 camps en chalets avec cuisine et la plupart d'entre eux ont été mis à la disposition du public pour les activités du parc.

Le personnel du parc Portneuf se compose de soixante-treize (73) employés, réguliers et surnuméraires. Ce personnel voit à l'entretien de 175 milles de route, 31 chalets, 1 terrain de camping, 26 milles de sentiers de motoneige ainsi que plusieurs lacs de pêche quotidienne.

Au cours de la saison 1974, le Ministère construira un pont qui enjambera la rivière Batiscan à Miguick. Ce pont permettra à la population de faire une randonnée en automobile dans l'un des plus beaux secteurs du parc Portneuf.

PARC SAINT-MAURICE:

Son bureau administratif est situé au lac Inman à l'intérieur du parc. Dans ce parc, on y pratique la pêche, la chasse contrôlée à l'orignal, la chasse au petit gibier, le camping et la motoneige. En 1973-74, la pêche à la journée se pratiquait sur 16 lacs et 42 embarcations étaient disponibles.

En 1974-75, 11 de ces lacs seront disponibles pour les personnes séjournant dans le parc. Un total de 24 chalets avec cuisine pouvant accommoder 102 personnes par jour sont à la disposition du public. Deux terrains de camping semi-aménagés se situent au lac Normand et au lac Dumbar.

Pour les pêcheurs et les amateurs de grande nature, 2 terrains de camping rustiques situés aux lacs Wassonneau et Steamboat Rock, sont disponibles. La chasse contrôlée à l'orignal regroupera en 1974-75, 42 sportifs qui y séjourneront en moyenne 5 jours chacun. Aucune limite de chasseurs n'a été établie quant à la chasse au petit gibier. Le réseau routier s'étend sur une longueur totale de 160 milles. Le parc comporte 140 milles de sentiers de motoneige.

TERRAINS DE CAMPING STONEHAM, VINCENNES, POINTE-AUX-OIES, ST-ALEXANDRE.

Administrés par le district de Québec, ces terrains ont une capacité totale de 674 emplacements.

Le terrain de camping Stoneham sera l'objet en 1974 d'un réaménagement complet et sera doté d'une piscine des plus modernes.

LIEUX HISTORIQUES: PARC MONTMORENCY & VIEUX PRESBYTERE DE BATISCAN.

PARC MONTMORENCY:

Endroit universellement connu par la hauteur de la chute et son site enchanteur, le parc en question relève également du district de Québec et au cours de la saison 1974, les stationnements seront agrandis et asphaltés, ceci afin de permettre l'accès à ce parc à un plus grand nombre de visiteurs, nombre qui s'élevait à près de 300,000 personnes en 1973.

BATISCAN:

Enfin, le Vieux Presbytère de Batiscan relève également du district de Québec. Situé dans le village de Batiscan, on peut y admirer une certaine quantité de meubles antiques. Quelque 1,000 visiteurs ont visité les lieux en 1973.

Les effectifs du district de Québec totaliseront en 1974, 459 personnes. Le budget que le district de Québec consacrera à ses activités est de $2,830,000.00.

(District Chicoutimi ■ Lac St-Jean)

Les parcs du district Saguenay - Lac St-Jean ont été fréquentés par au-delà de 160,000 personnes.

PARC DE VAL-JALBERT:

Ce parc comporte un terrain de camping de 300 emplacements dont 35 équipés pour les roulottes.

PARC CHIBOUGAMAU:

Ce parc possède un centre administratif situé à l'Auberge Aigremont, 2 postes d'accueil, Barrière Sud et Barrière Nord, 5 postes de contrôle, lac du Milieu, lac La Loutre, lac Argenson, lac Nicabau et lac Rohault.

Les pêcheurs à la journée ont accès à au-delà de 200 lacs et disposent de 119 embarcations, en plus il y a 10 chalets avec cuisine pouvant accomoder 48 personnes.

La route régionale qui franchit ce parc est jalonnée de 10 haltes routières de même qu'un restaurant casse-croûte et d'une station-service.

Ce parc possède 2 terrains de camping, un au lac du Milieu avec 12 emplacements et 2 abris, l'autre au lac Argenson, avec 25 emplacements.

Il y a actuellement 10 véhicules qui servent à l'exploitation de ce parc.

PARC MISTASSINI:

Le centre administratif de ce parc est situé dans la ville de Chicougamau. Il y a un poste d'accueil à la Barrière Waconichi et un poste d'accueil à la Barrière Bourbeau.

La pêche à la journée se pratique sur 20 lacs et rivières jalonnant les chemins se rendant au lac Albanel et l'autre se rendant en direction de la réserve Assinica.

Il y a 6 chalets avec cuisine avec une capacité de 24 clients; il y a 4 pavillons de pêche avec une capacité respective de 24,14, 32, 32, soit un total de 102 personnes.

Il y a 2 terrains de camping, un à la rivière Chalifour et l'autre au lac Albanel, lesquels possèdent respectivement 18 et 48 emplacements.

Les effectifs du district de Chicoutimi - Lac St-Jean totaliseront en 1974,162 personnes. Le budget que le district de Chicoutimi - Lac St-Jean consacrera à ses activités est de $796,000.00.

(District Côte Nord)

Les réserves de Port-Cartier, Sept-Iles, Laval et Moisie seront exploitées par le Ministère au cours de la présente année.

La fréquentation totale pour les réserves au cours de 1973 fut près de 23,000 jours visiteurs, soit une augmentation de près de 40 p.c. par rapport à l'année 1972.

PARC PORT-CARTIER - SEPT-ILES:

La pêche et le camping sont les deux activités pour lesquelles des services sont offerts.

Toutefois, le pique-nique, la promenade, le canotage et les activités d'hiver connaissent une popularité croissante.

Pour la pêche à permis quotidien ou avec séjour, 50 embarcations (Verchères) réparties sur 6 lacs seront offertes au public.

Trois terrains semi-aménagés seront ouverts au public. De plus, quatre zones pourront être fréquentées pour le canot-camping et pêche avec permis de camping rustique.

Treize chalets répartis en trois établissements pourront accueillir 58 visiteurs.

Pour accueillir et renseigner la clientèle, deux postes principaux seront ouverts 15 heures par jour au deux entrées principales. Un poste desservira le secteur rivière Ste-Marguerite - lac Hall, le second poste (Port-Cartier) desservira le secteur sud et nord de l'axe de la route Port-Cartier-Gagnon.

Les visiteurs du secteur nord-ouest (rivière Toulnoustuc) seront accueillis au lac Ste-Anne par un agent à temps partiel.

Un centre de service situé au lac Walker dispose des installations physiques, à savoir: entrepôt, atelier, dortoir, cuisine, nécessaires au personnel de soutien requis pour l'entretien des immeubles, terrains, équipements et routes des réserves du district.

Au parc Port-Cartier s'ajoute deux rivières à saumon soit la rivière Laval et Moisie. Près de la rivière Moisie, un terrain de camping de 40 sites permet aux pêcheurs de séjourner sur les lieux.

RESERVE LAVAL:

La seule activité de cette réserve est la pêche au saumon Atlantique.

Un parcours de plus de 20 milles accessible en quelques endroits par une route secondaire.

L'accueil est assuré par le personnel du bureau municipal de tourisme de Forestville.

L'émission des permis et prises de statistiques sont sous le contrôle de l'Association de chasse et pêche locale.

RESERVE MOISIE:

Ces activités sont la pêche au saumon Atlantique et le camping. Les effectifs du district Port-Cartier - Sept-Iles totaliseront en 1974, 34 personnes. Le budget que le district Port-Cartier - Sept-Iles consacrera à ses activités est de $302,000.00

(District de Hull)

Les parcs et les terrains de camping du district de Hull ont été fréquentés en 1973/74 par 288,000 personnes.

Les principales activités en demande sont les suivantes: — Pêche avec séjour — Pêche à la journée — Petite chasse — Camping — Pique-nique — Baignade

PARC DE LA VERENDRYE:

Le centre administratif est situé à l'établissement du Domaine à 35 milles de la Barrière Sud et à 80 milles de la Barrière Nord. A chacune de ces 2 barrières se trouve respectivement un centre d'accueil.

Durant la saison estivale, 6 postes de contrôle sont en opération: Lacs Granet, Dozois, de la Vieille, Rapide, Roland et Savary. La chasse, le camping, le canot-camping et la chasse contrôlée à l'orignal y sont pratiqués.

Le Ministère tient en location quelque 150 embarcations. Les pêcheurs à la journée peuvent fréquenter tous les lacs situés en dehors des territoires protégés.

En 1973/74, la salle à dfner du Domaine a été fermée. Depuis avril 1974, le Ministère a acquis de la Compagnie Châtelaine le restaurant qui sera opéré par le service des établissements. Au Domaine, on trouve un motel de 8 unités pouvant accommoder 16 personnes, 2 pavillons de 8 unités chacun pouvant accommoder 32 personnes, 6 chalets sans cuisine pouvant accommoder 37 personnes et 3 chalets avec cuisine pouvant accommoder 18 personnes.

Il existe à l'intérieur du parc 3 campings aménagés: un au lac Savary de 60 sites dont 10 pour roulottes un au lac de la Vieille de 190 sites dont 50 pour roulottes et un autre au lac Dozois de 50 sites dont 10 electrifies. Le camping semi-aménagé du lac Roland peut accommoder quelque cent groupes-campeurs. Il existe à l'intérieur du parc de nombreux campings rustiques dont les principaux sont situés aux lacs Rapide, Larouche, Grant, du Barrage, Granet, Victoria, rivières Outaouais et Whisky, où un nombre illimité de campeurs pratiquent le camping rustique.

Le réseau routier du parc s'étend sur une distance de quelque 675 milles.

En 1973-74, le Ministère a opéré 2 chalets avec cuisine à proximité du Barrage Cabonga lesquels peuvent accommoder 14 personnes et a entrepris l'aménagement d'un troisième camp, lequel terminé, accommodera 4 personnes et sera en opération en 1974-75.

La route provinciale no. 58 qui traverse le parc sur une distance de 115 milles est jalonnée de 10 haltes routières.

En 1973-74, le Ministère a entrepris à proximité du Domaine la construction de 20 chalets avec cuisine et d'un chalet pour gardiennage. Ces chalets seront en opération à la fin de la saison 1974-75.

A proximité de la Barrière Sud, la construction d'un centre d'accueil lequel sera en opération vers le milieu de la saison 1974-75.

La rénovation en 1973-74 d'une maison acquise il y a quelques années de 1 "Hydro-Québec au lac Dozois, permettra d'accommoder 12 personnes dès 1974-75.

PARC PAPINEAU-LABELLE:

En 1973-74, on y a pratiqué la pêche à la journée, la pêche avec séjour, la chasse au petit gibier, le motoneige et le canot-camping.

Le centre administratif est situé à Val-des-Bois. Ce centre administratif est doublé d'un

centre d'accueil auxquels s'ajoutent des centres d'accueil de Duhamel et de Nominingue dont dépendent 14 postes de contrôle situés en périphérie du parc.

Durant l'été 1973, une équipe spécialisée a tracé et aménagé un circuit de canot-camping faisant boucle à l'intérieur du parc. Un autre circuit traversant le parc le long de la rivière Petite Nation sera aménagé pour opération en 1974-75.

Durant la saison 1973-74, 9 camps pouvant accommoder 90 personnes pour la pêche avec séjour étaient à la disposition du public. Un camp pour fins récréatives pouvant accommoder 10 personnes a été mis à la disposition du public a la mi-août, ainsi que 2 camps de pêche pouvant accommoder 10 personnes. Le nombre de camps qui sera à la disposition du public durant l'année 1974-75 sera porté à 22.

Le nombre de lacs et d'embarcations pour la pêche à la journée durant la saison 1973-74 a été de 121 lacs et de 184 embarcations.

PARC DOLLARD-DES-ORMEAUX:

Ce parc est divisé en 2 secteurs: Carillon et Plaisance.

Le secteur de Carillon comprend une aire de pique-nique et un camping rustique.

Le secteur de Plaisance comprend une aire de pique-nique et un camping de 114 sites. Les effectifs du district de Hull totaliseront en 1974, 292 personnes. Le budget que le district de Hull consacrera à ses activités est $1,550,000.00

(District Bas St-Laurent - Gaspésie) En 1973-74, les parcs de ce district ont été fréquentés par 335,000 personnes.

PARC DE TROIS-PISTOLES:

Ce parc était doté en 1973-74 d'un camping de 95 emplacements pour tentes-roulottes et de 35 pour roulottes.

En 1974-75, sont prévues une unité sanitaire additionnelle et une piscine.

KIOSQUES D'INFORMATION TOURISTIQUE:

La Direction des parcs est responsable des services publics et de l'entretien de 4 kiosques d'information touristique dans l'est du Québec. Ils sont localisés aux endroits suivants: — Rivière-du-Loup — Trois-Pistoles — Sainte-Luce-sur-Mer — Sainte-Flavie

PARC RIMOUSKI:

On y pratique la chasse, la pêche et le camping. Le parc est doté de 2 postes d'accueil; l'un à Sifroi et l'autre à Biencourt. Le terrain de camping situé au lac Rimouski compte 20 emplacements. Le parc possède 9 zones de chasse au chevreuil et au petit gibier, 24 chalets avec cuisine d'une capacité de 110 clients. Les pêcheurs ont accès à 45 lacs munis de 82 embarcations. Le parc est desservi par 160 milles de réseau routier et offre aux chasseurs au-delà de 200 milles de sentiers pédestres aménagés.

PARC D'AMQUI:

Ce parc nouvellement aménagé sera en opération au printemps 1974. Il comporte un poste d'accueil, un centre administratif, un centre communautaire et des équipements récréatifs tels que tennis, badminton, ballon-volant, marina, plage. Le terrain de camping compte 119 emplacements dont 89 pour tentes-roulottes et 30 pour roulottes.

PARC DE METIS:

Ce parc comporte un jardin botanique, un centre administratif, un poste d'accueil, une nouvelle serre, un système d'arrosage automatique récemment construit pour les jardins et un nouvel entrepôt atelier servant à la fabrication et à l'entreposage des tables à pique-nique, des affiches de signalisation et autre équipement pour l'ensemble du district.

Ce parc offre aussi les services d'un plage et d'une aire à pique-nique.

PARC DE MATANE:

Le parc a son centre administratif et un poste d'accueil à Matane. Il est aussi doté de 3 accès: Un premier situé à la John, un deuxième à la Cap-Chat et un troisième à la barrière Canton-Biais. On y compte en plus 6 postes de contrôle, 2 entrepôts et quelques camps utilisés par les gardiens qui sont affectés à la surveillance des territoires de pêche.

On y pratique la chasse contrôlée à l'orignal, le camping, la pêche à la truite et le ski de fond.

Pour ces activités, le parc offre 2 terrains de camping, un à la barrière John de 24 emplacements, un autre à l'Etang-à-la-Truite de 32 emplacements, une aire à pique-nique, 8 chalets avec cuisine pour pêche et villégiature, pouvant loger 24 personnes.

La pêche à la journée s'y pratique dans 14 lacs équipés de 30 embarcations. Le parc est aussi desservi par un réseau routier d'au-delà de 290 milles. Le territoire est divisé en 20 zones pour la chasse contrôlée à l'orignal. Une chasse au petit gibier est projetée pour l'automne 1974 dans des zones spécifiques du parc.

Pour l'exercice financier 1974-75, il a été prévu de restaurer une dizaine de chalets pour utilisation future servant à la pêche et à la villégiature.

RIVIERE MATANE:

On y fait l'observation de la montée du saumon et la pratique de la pêche au saumon. La rivière a son centre administratif et un poste d'accueil à Matane. Elle est aussi équipée de 3 postes de contrôle et elle compte 83 fosses s'échelonnant sur une distance de 35 milles.

CAMPING DE LA RIVIERE MATANE:

On retrouve le long de la rivière Matane, un camping bien aménagé comprenant un poste d'accueil, 112 emplacements, dont 31 pour roulottes, des unités sanitaires et une aire à pique-nique.

RESERVE CAP-CHAT:

A l'automne, on y pratique une chasse à l'orignal avec émission de permis gratuits pour fin de contrôle.

Une chasse au petit gibier est projetée pour l'automne 1974.

RIVIERE CAP-CHAT:

Cette rivière compte un poste de contrôle à la barrière de Cap-Chat et 15 milles de route. On y pêche le saumon dans 35 fosses sur une distance de 21 milles.

PARC DE LA GASPESIE:

Son centre administratif et un poste d'accueil local sont à Ste-Anne-des-Monts et l'autre au Gîte du Mont-Albert, de même qu'un poste de contrôle à la barrière Sainte-Anne et des stations d'enregistrement à Sainte-Anne-des-Monts et au Gîte du Mont-Albert. Un parcours de 10 milles de routes secondaires donnent accès à 63 fosses à saumon échelonnées sur 52 milles. La pêche s'y pratique à gué sur une distance de 40 milles et en canot sur 13 milles.

PARC DE MONT ST-PIERRE:

Son centre administratif est à Sainte-Anne-des-Monts. Il est doté d'un poste d'accueil, d'une piscine, de 166 emplacements dont 44 pour roulottes.

RIVIERE SAINT-JEAN:

Son centre administratif est situé à Gaspé où se trouve également un poste d'accueil.

On y pêche le saumon dans 27 fosses échelonnées sur un parcours de 20 milles. La partie amont de la rivière offre 2 pavillons de pêche pouvant accommoder 8 personnes. La partie aval, équipée d'un poste de contrôle, permet la pratique de la pêche quotidienne au saumon.

RESERVE BAILLARGEON:

Son centre administratif est à Gaspé. On y fait la pêche à la truite dans 2 lacs équipés de 3 chaloupes.

PARC DE PERCE:

Le centre administratif de ce parc est à Percé. On retrouve 4 postes d'accueil localisés au terrain de camping, au caravaning, à la piscine et à l'Ile Bonaventure.

Le terrain de camping comprend 138 emplacements. Le caravaning qui en sera à sa première année d'opération, offrira 100 emplacements de roulottes avec services complets pour chaque site. L'Ile Bonaventure sera en mesure d'offrir au public, outre le bureau d'accueil, un service de guides, 3 milles de sentiers déjà aménagés, 2 unités sanitaires et un casse-croûte de dépannage.

Pour la saison estivale 1975, on prévoit sur l'Ile Bonaventure l'utilisation de deux boucles de randonnée pédestre de 4 milles à 5 milles chacune dont l'aménagement débutera dès l'été 1974. Le but principal de ces sentiers sera de mettre en valeur l'interprétation de la géologie, de la flore et de la faune de l'île.

De plus à Percé, le terrain de camping pour tentes-roulottes se verra doté pour l'été 1974, d'une autre unité sanitaire capable de fournir en eau chaude les besoins de la clientèle.

PARC DE PORT-DANIEL:

Son centre administratif est à Port-Daniel. On y trouve un poste d'accueil, un poste de

contrôle, un terrain de camping de 60 emplacements, de même que 5 chalets avec cuisine d'une capacité de 30 personnes. On y pratique la pêche, la baignade et le camping. Il existe également des sentiers pédestres. Les pêcheurs ont accès à 14 lacs offrant en tout 44 embarcations.

PARC DE CARLETON:

Ce parc comprend des activités de golf, de camping et de piscine localisées dans 3 établissements distincts ayant chacun leur poste d'accueil. Le camping comprend 17 5 emplacements dont 48 pour roulottes. Le golf en est un de 9 trous.

RESERVE PETITE CASCAPEDIA:

On y pêche la truite de mer, le saumon et la truite de lac. Les pêcheurs ont accès à 2 lacs munis de 6 embarcations. La réserve est dotée de 6 chalets avec cuisine pouvant accueillir 38 clients. La pêche s'effectue en canot sur des parcours de 52 milles dans le cas de la truite de mer et de 12 milles dans celui du saumon, qui fréquente 28 fosses. Son centre administratif est à New-Richmond.

RIVIERE MATAPEDIA:

Le long de cette autre rivière à saumon s'échelonnent 78 fosses sur une distance de 45 milles. On y trouve 10 postes de contrôle de même que 2 postes d'accueil, l'un à Matapédia et l'autre à Causapscal. Son centre administratif est à New-Carlisle.

RIVIERES A SAUMON

En plus des rivières précédemment mentionnées, la Direction des parcs ajoutera, pour 1974, l'opération de deux nouvelles rivières soit la Ristigouche avec un poste d'accueil à Matapédia et la Dartmouth qui aura son centre administratif à Gaspé.

TERRAINS DE CAMPING DES ILES-DE-LA-MADELEINE:

Cet archipel possède 2 terrains de camping de 50 emplacements chacun, l'un à Grande-Entrée et l'autre à Gros-Cap.

Les effectifs du district Bas St-Laurent - Gaspésie totaliseront en 1974, 430 personnes. Le budget que le district Bas St-Laurent - Gaspésie consacrera à ses activités est de $1,837,000.00.

(Jardin Zoologique de Québec)

Le Jardin Zoologique de Québec, situé à Orsainville, figure au nombre des attraits touristiques majeurs de la région de la Capitale. En plus d'offrir à toute la population l'occasion d'occuper sainement ses loisirs dans un décor champêtre et paysager, il constitue pour les citoyens, notamment pour les jeunes, une invitation à se familiariser avec les espèces de la faune terrestre et ailée de tous les continents. Une étude de sa clientèle effectuée en 1971 par le Service de la recherche du ministère démontre qu'une très forte proportion des visites est à caractère familial et qu'une forte proportion du tourisme extérieur le fréquente.

NOMBRE DE VISITEURS

Depuis son établissement en 1931, le Jardin a accueilli près de 10 millions de visiteurs. Le tableau suivant comporte des chiffres comparatifs de la fréquentation en 1973/74 par rapport à 1972/73: 1972/731973/74

Enfants 133,120 167,227

Adultes 136,219137,186 269,339 304,413

On constate une augmentation de 13.6 p.c. de la fréquentation du Jardin au cours de l'année qui vient de se terminer comparativement à l'année précédente. Elle s'explique par les facteurs suivants : 1) en mai et juin 1973, il y eut augmentation marquée de la part des groupes scolaires à un point tel que cette tranche de visiteurs a augmenté de 26 p.c. comparativement à 1972; 2) durant toute la saison d'opération, les fins de semaine ont été marquées du signe du beau temps ce qui s'est traduit par une fréquentation accrue.

LES VISITES-ECOLES

C'est la Société zoologique de Québec Inc. qui est responsable des visites-écoles, lesquelles s'adressent surtout aux jeunes des niveaux primaire et secondaire qui reçoivent des cours de

sciences naturelles à l'intérieur du programme scolaire régulier. La Société fournit les services d'un moniteur et subventionne partiellement le coût du transport des élèves. Ceci lui est possible au moyen des revenus qui résultent de l'exploitation des comptoirs de restauration et d'un kiosque à souvenirs. Au cours de mai et de juin 1973, le Jardin a ainsi enregistré 469 visites-écoles groupant 12,965 jeunes. C'est également la Société qui publie le guide du Jardin.

BUDGET

Le budget du Jardin zoologique pour l'année financière 1974/75 se chiffre à $614,300. comparativement à une somme de $530,100. accordée pour l'exercice 1973/74. Cette augmentation de plus de 15.8 p.c. nous permettra principalement de palier aux augmentations sensibles que nous avons à subir, dans les coûts d'achat de nourriture pour les animaux et de l'huile à chauffage. En plus une partie de ces crédits additionnels sera appliquée à l'achat de matériel pour l'entretien des bâtisses et des terrains du Jardin.

TARIFS

Malgré l'augmentation importante des coûts d'opération, nous n'avons pas jugé bon de modifier le taux d'admission au Jardin zoologique pour la présente année. Il en a été de même pour les deux dernières années.

IMMOBILISATIONS

Comme je l'ai déjà mentionné dans le texte de l'élément 01 du programme 06, divers travaux d'immobilisation seront effectués au Jardin zoologique, au cours de l'année 1974/75, dans le cadre d'un programme général d'amélioration et de rénovation des équipements et bâtisses du zoo. (Aquarium de Québec)

L'Aquarium de Québec constitue un attrait touristique d'importance majeure dans la région de la Capitale. Il joue également un intéressant rôle éducatif en donnant aux jeunes québécois, l'occasion de se familiariser avec les espèces de notre faune aquatique et aux étudiants en sciences appliquées et en sciences pures celle de compléter leurs cours de biologie. Enfin, l'Aquarium échange des spécimens et des consultations avec différentes autres institutions de même nature.

ECHANGE DE SPECIMENS

Très peu d'échanges ont été réalisés durant l'année 1973/74. A part quelques échanges mineurs avec l'Aquarium de Montréal, nous avons reçu et avons fait quelques dons au Zoo de Saint-Félicien et aux universités de Montréal et de Québec. Nous exprimons notre gratitude pour les nombreux spécimens vivants reçus du ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec par l'entremise de sa Station biologique de Grande-Rivières et de l'établissement expérimental de Saint-Nicolas.

FORMATION PAR L'AUDIOVISUEL

Durant l'année 1973/74 quelques reportages à la télévision de Radio-Canada et de Télé-Capitale et quelques communiqués aux autres média d'information ont contribué à la publicité de l'Aquarium. Au cours de l'année, et notre auditorium, nous avons donné 1,249 représentations d'une quinzaine de films à plus de 82,400 personnes qui les ont fort appréciées.

PARTICIPATION A DES EXPOSITIONS

Comme par le passé, l'Aquarium a participé à des expositions du ministère de l'Industrie et du Commerce, de même qu'à celle du Casting Club de Québec Inc. en fournissant des aquariums et des spécimens.

CLASSES - PROMENADES 949 classes-promenades ont eu lieu en 1973/74 à l'Aquarium de Québec. Ces classes groupaient plus de 52,758 jeunes. Un moniteur retenu et payé par la Société Linnéenne de Québec Inc. a, pour sa part, dirigé quelques 240 de ces classes-promenades, comprenant environ 12,000 écoliers.

REUNIONS - COLLOQUES - RECEPTIONS - VERNISSAGE - GALAS FOLKLORIQUES

Le Cercle horticole Sainte-Foy, le Club Optimiste Sainte-Foy, le Casting Club de Québec, les ingénieurs forestiers, la Direction du Camp Marie-Victorin, le ministère de l'Industrie et du Commerce, la Société Linnéenne de Québec, sont tous des groupes ou sociétés qui ont bénéficié gratuitement des salles de l'Aquarium. De plus, lors de la visite de hauts personnages dans notre région, l'Aquarium a eu l'honneur de recevoir l'ex-président du Liban au cours d'une réception offerte en son honneur. L'exposition itinérante d'art canadien de la nature '73 patronnée par la Fédération canadienne de la Nature et le Musée national des Sciences naturelles s'est tenue à

l'Aquarium du 29 décembre 1973 au 27 janvier 1974 et 2,139 personnes se sont nourries de cette manne artistique. Pour sa part, la ville de Ste-Foy a présenté quatre galas folkloriques sur les terrains de l'Aquarium et environ 5,000 personnes y ont assisté.

NOMBRE DE VISITEURS

Comparativement à l'année précédente, l'Aquarium a accueilli en 1973/74, 3,800 personnes de plus soit 227,287 visiteurs. De ce nombre, 114,207 adultes et 59, 762 enfants ont payé un droit d'entrée, les autres personnes (53,318) étant de jeunes enfants (moins de 10 ans) accompagnés de parents, des classes d'élèves et des participants à des conférences ou à des colloques. Le 10 août 1973, l'Aquarium avait d'ailleurs la grande joie d'accueillir son 3,000,000ième visiteur depuis sa fondation. Pour inciter le plus de gens possible à venir à l'Aquarium, nous n'entendons pas augmenter le prix d'entrée pour les visites pour l'année présente.

RECETTES

En 1973/74, les recettes se sont établies à $68,068.60.

Visiteurs: $63,079.70

Vente de guide: 788.90

Location du local de la cafétéria 6 mois à 700 4,200.00 $68,068.60

BUDGET

Les prévisions budgétaires pour 1974/75 se chiffrent à $533,900, en comparaison d'un montant de $371,900. pour 1973/74, soit une augmentation de 43 p.c. Nous avons incorporé à ce budget le coût de fonctionnement de la Maison Parisi (adjacente à l'Aquarium), dont l'administration nous a été transférée du ministère des Travaux publics au début de la présente année. Nous comptons par ce budget, donner à l'Aquarium de Québec, l'essor tant souhaité depuis un certain nombre d'années. Nous reconnaissons dans les faits la nécessité d'un rattrapage tant du côté dépenses de fonctionnement que de nature "capital". Nous procéderons au cours de cette année à des travaux de rénovation à l'Aquarium de plus de $200,000. Je vous ai fait connaître antérieurement à ce texte la nature de ces travaux.

PERSONNEL

Pour voir au bon fonctionnement de l'Aquarium de Québec, nous avons un personnel permanent de 30 personnes.

(Parc du Mont-Sainte-Anne)

Le Parc du Mont-Sainte-Anne s'est acquis une réputation internationale par l'exploitation de son centre de ski alpin. Des travaux d'immobilisation d'une grande envergure sont actuellement en cours pour faire de ce parc un centre récréatif de plein air pour toutes les saisons de l'année. Bien que l'aménagement ne soit pas encore achevé, Le Parc du Mont-Sainte-Anne est un attrait touristique de première importance qui contribue de façon notable à l'essor de l'industrie du tourisme de la région. Cette réputation, le Mont-Sainte-Anne l'a acquise par la qualité de son opération ainsi que pour les nombreuses compétitions de calibre international qui y ont été tenues.

FREQUENTATION

Durant l'année d'opération 1972-73, le centre de ski alpin du Mont-Sainte-Anne a accueilli un total de 212,688 jours/skieurs répartis comme suit: 1971-72 1972-73

Clients pour une journée complète 60,533 77,142

Semaines de ski 24,515 33,966

Billets de saison 43,485101,580 128,533 212,688

Nous avons obtenu durant cette période 1972-73 une augmentation dans la fréquentation de 65.24 p.c. relativement à l'année d'opération antérieure. Il y a également lieu de souligner que nous avons accommodé 17,100 jours/skieurs sur notre réseau de ski de fond. Pour l'année d'opération 1973-74, nous avons obtenu des résultats encore plus impressionnants. La compilation détaillée s'effectue présentement et nous serons, sous peu, en mesure de fournir les statistiques exactes quant à l'année d'opération 1973-74.

SEMAINES DE SKI

Nous avons vendu un total de 6568 semaines de ski durant l'année d'opération 1972-73 représentants 33,966 jours/skieurs. De ce nombre un total de 32,428 jours/skieurs sont en provenance de l'extérieur de la région périphérique de Québec. Cette partie de notre clientèle constitue un impact économique pour la région de la Côte de Beaupré. La station de ski du Mont-Sainte-Anne a été fréquentée par des skieurs touristes venant de tous les coins de la Province de Québec, de l'Ontario, des Provinces Maritimes et des Etats-Unis.

REVENUS ET DEPENSES

En 1972-73, le Parc Mont-Sainte-Anne a réalisé des revenus de l'ordre de $962,900.00. Les dépenses applicables à la même année d'opération financière ont été de l'ordre de $766,000.00 soit un excédant des revenus sur les dépenses de $196,100.00 pour l'année d'opération commençant le 1er avril 1972 et se terminant au 31 mars 1973. Pour l'année d'opération 1973-74 le Parc Mont-Sainte-Anne a réalisé des revenus de l'ordre de $1,155,469.41 et pour la même période les dépenses ont été de l'ordre de $1,101,000.00 soit, un excédant des revenus sur les dépenses de $54,000.00. Le chiffre concernant les dépenses subira certains changements suite à certaines écritures de fermeture mais nous ne croyons pas qu'il y aura une grande variation. Le profit net d'opération pour l'année 1973-74 est de beaucoup moins élevé à celui que nous avons présenté pour la période 1972-73. Ceci s'explique par le fait que nous avons dû dans le courant de l'année payer les rétroactifs en vertu des conventions collectives de travail qui ont été signées par le gouvernement. Nous avons dû également débourser les augmentations de salaire du personnel fonctionnaire et ouvrier. En plus, nous avons fait certains travaux de nettoyage et d'embellissement relativement à l'exploitation de la télécabine durant la saison estivale. Le terrain de golf, le lac artificiel et le camping seront en construction au cours de l'été 1974.

SERVICES OFFERTS A LA CLIENTELE

Le Parc Mont-Sainte-Anne offre à sa clientèle de ski alpin un total de dix (10) remontées mécaniques, une école de ski composée d'un directeur, un assistant et de 41 moniteurs à temps plein et à temps partiel, une patrouille de ski composée de 44 patrouilleurs à temps plein et à temps partiel, une équipe volante composée d'un chef et de 4 assistants. Un total de 49.9 kilomètres de piste de ski alpin sont mis à la disposition de la clientèle, de même que des pistes totalisant 20 kilomètres sont mises à la disposition des skieurs de randonnées. Le Parc Mont-Sainte-Anne offre à sa clientèle une surveillance adéquate faite par le corps policier. Un total de 22 machines spécialisées font que le centre de ski du Mont-Sainte-Anne jouit d'une réputation internationale au niveau de l'entretien des pistes de ski alpin et de ski de fond.

EVENEMENTS SPECIAUX

A chaque année un certain nombre d'épreuves, fort importantes, sont tenues à la station de ski du Mont-Sainte-Anne. Durant l'année d'opération 1972-73 plusieurs compétitions ont été tenues.

FORMATION

Le Parc Mont-Sainte-Anne contribue également à la formation des jeunes concernant la pratique du ski alpin et du ski de fond. En effet, des moniteurs très expérimentés sont mis à la disposition de ces jeunes pour leur enseigner les techniques de base sur le ski. Ces cours sont donnés aux élèves de classes élémentaires situées dans la région immédiate du Parc Mont-Sainte-Anne.

EFFECTIFS ET BUDGET

Le Parc Mont-Sainte-Anne a, à son emploi, 175 personnes l'hiver et 60 personnes l'été. Le budget de 1974-75 est de l'ordre de $1,400,000.00.

(Service des Etablissements)

Le Service des Etablissements fut reconnu officiellement en mai 1973. Ce service a pour but de mettre à la disposition du public visiteur à l'intérieur des parcs de la province, les services de gfte et de restauration dans les différentes auberges et pavillons du ministère, soit:

Le Gite du Berger, le Relais, Fort-Prével, Le Gîte du Mont-Albert, Le Domaine et enfin, Aigremont.

SOMMAIRE DES ACTIVITES

Pour la poursuite du programme de gestion d'auberges gérées par le ministère amorcé en mai 1973, nous avons repris la concession accordée à Châtelaine Internationale dans le parc de La Vérendrye et cela suite à de nombreuses plaintes reçues tant des usagers réguliers du parc que des visiteurs et pêcheurs de la saison estivale.

L'auberge l'Etape démolie en 1973 sera reconstruite en 1974 et pourra accueillir des visiteurs 12 mois par année. Un service d'accueil, une salle à manger "genre relais gastronomique" seront construits et enfin des chalets accueilleront le public visiteur permettant ainsi aux usagers l'utilisation du secteur tant pour les sports d'été que d'hiver.

Les auberges de la Direction des parcs offrent en plus de l'hébergement et de la restauration, certaines activités telles la pêche sportive, le golf, la natation, le canotage, la pêche en haute mer, les promenades en forêt et le tennis.

Le Service des Etablissements en collaboration avec l'Institut de Tourisme et d'Hôtellerie du Québec, organisent à l'intérieur des parcs, là où les auberges sont habitables à l'année, des cours de formation hôtelière dans les disciplines suivantes: cuisine, pâtisserie, service de bar et service de table. Ces cours nous permettent de sélectionner le personnel saisonnier pour les besoins du service. De plus, le hôteliers du secteur en bénéficient en comptant sur du personnel compétent. Une centaine d'élèves sont accueillis annuellement dans nos établissements au cours de la saison morte.

FREQUENTATION

Le Service des Etablissements met à la disposition des visiteurs à l'intérieur des parcs, 63 "chalets motels" et une cinquantaine de chambres pouvant accommoder environ 250 personnes journalièrement. Les salles à manger à l'intérieur de nos auberges "relais gastronomiques" comptent environ 525 sièges. De plus, des comptoirs buffets accueillent journalièrement des milliers de personnes. Les auberges accueillent en plus des clients résidents, les visiteurs circulant à l'intérieur des parcs de la province qui désirent se restaurer. Nos relais gastronomiques se sont acquis une réputation qui dépasse nos frontières.

Nous avons accueilli durant la saison 1973, près de 20,000 personnes qui ont séjourné dans nos auberges; un taux d'occupation de près de 85 p.c.

La clientèle passante qui s'est restaurée à nos relais gastronomiques est d'environ 15,000 personnes.

BUDGET

De l'ordre de $1,500,000.00 pour 1974 pour des opérations saisonnières de mai à septembre. Nous prévoyons au cours des prochaines années pouvoir rendre certaines auberges accessibles 12 mois par année; cela permettra aux fervents des sports d'hiver d'y avoir accès.

RECETTES

Les prévisions pour la prochaine année d'opération sont de près d'un million de dollars.

NOUVELLES INITIATIVES

A. Reconstruction de l'auberge l'Etape, administration d'une nouvelle auberge dans le parc des Laurent id es.

B. Inspection des concessions accordées par le ministère soit casse-croûte ou cafétéria, Mont Ste-Anne, Jardin zoologique, Aquarium ainsi que dans certains centres de camping dans la province.

C. Opération de 40 unités supplémentaires de motel à l'auberge Fort-Prével, augmentant de 160 chambreurs la capacité d'hébergement de l'auberge.

La division de l'inspection et vérification assurera l'uniformité des prix — quantité et qualité — et verra à faire respecter les termes ou clauses des contrats intervenus entre le ministère et les concessionnaires ou sociétés.

PERSONNEL ET BUDGET

Chaque auberge a son propre budget variant entre $60,000.00 et $325,000.00 et son personnel se compose d'un gérant, assistant-gérant, maître d'hôtel, chef de cuisine, assistants-cuisiniers, serveurs ainsi que d'un personnel de soutien. Suivant l'importance des complexes hôteliers, celui-ci varie entre 25 et 60 personnes.

Le Service des Etablissements compte 237 employés.

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