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Commission permanente
de l'industrie et du commerce,
du tourisme, de la chasse et de la pêche
Etude des crédits du ministère du
Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche
Le jeudi 6 mai 1976 (Dix heures dix minutes)
M. Brisson (président de la commission permanente de
l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche):
A l'ordre, messieurs!
M. Houde (Fabre) remplace M. Cadieux (Beauharnois); M. Faucher
(Nicolet-Yamaska), qui est rapporteur, remplace M. Denis (Berthier).
Le programme 2, élément 1 est-il adopté? Y a-t-il
des questions?
M. Simard: M. le Président, avant de continuer le
programme 2, j'aimerais faire un dépôt de document à la
suite d'une question du député de Saguenay, à savoir la
démission ou les décès d'employés relativement au
programme 1.
M. Lessard: M. le Président, en parlant de
dépôt de document, a-t-on fait des photocopies du documentle
"rapport confidentiel" qui a été déposé hier
par le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche?
Malheureusement, je n'en ai pas encore reçu la copie.
M. Simard: Vous voulez dire sur le mercure? M. Lessard: Sur le
méthyle de mercure.
M. Simard: Je pense que c'est une affaire de 700 à 800
pages, à moins que vous ne l'exigiez... Etant donné que ce sont
des documents déposés, vous pouvez y référer, je
pense...
M. Lessard: On en fait des copies normalement. Je n'ai pas eu le
temps de le lire cette nuit.
M. Simard: Ce n'est pas très intéressant à
lire.
M. Lessard: Non, mais en déposant le document, qu'on en
fasse au moins une copie pour l'Opposition.
M. Simard: D'accord.
M. Lessard: Pour l'Opposition, pas plus que cela.
M. Simard: Nous allons vous en envoyer une copie.
M. Lessard: Si vous remarquez, il n'y a qu'une Opposition.
Le Président (M. Brisson): L'élément 1
est-il adopté?
M. Lessard: Oui, M. le Président, pour vous faire
plaisir.
Le Président (M. Brisson): Adopté. J'espère
que votre gentillesse va se continuer.
M. Lessard: Elle va se continuer, pour autant que la gentillesse
va se continuer de l'autre côté?
Le Président (M. Brisson): II veut se faire traiter
d'hypocrite.
M. Lessard: Pardon? M. le Président, continuez
d'être gentil. Je vous remercie de vos compliments. J'espère que
ce n'est pas enregistré.
Le Président (M. Brisson): Je m'excuse. M. Lessard:
D'accord. L'élément 2.
Protection de la faune (suite)
Surveillance des chasseurs et des
pêcheurs
Le Président (M. Brisson): Surveillance des chasseurs et
des pêcheurs.
M. Lessard: M. le Président, à
l'élément 2, j'ai seulement quelques remarques, à partir
du document du ministre, c'est élémentaire, mais c'est simplement
pour le souligner, comparativement au document qui avait été
déposé l'an dernier. L'an dernier, on nous disait dans le
document: "Les pourvoyeurs, locataires de droits exclusifs de chasse et de
pêche s'élèvent à 215, comparativement à 219
l'année précédente. L'étendue globale des
territoires sous bail est de 4847 milles carrés, alors qu'elle
était de 4573 l'an passé."
Si le ministre compare ces chiffres à ceux qu'il nous donnait
l'an dernier, il y a une certaine modification.
M. Simard: M. le Président, est-ce à
l'élément 1 ou 2?
M. Lessard: A l'élément 2, l'élément
1 est adopté.
Le Président: L'élément 1 est
adopté.
M. Simard: Dans les pourvoyeurs.
Le Président: Le programme 2, élément 2.
M. Simard: C'est parce que je cherchais la page. Je m'excuse.
M. Lessard: De toute façon, les chiffres que nous donne le
ministre dans son document de cette année ne correspondent pas à
ceux qu'il
nous donnait l'an dernier. Il y a une légère
différence de trois ou quatre pourvoyeurs, et de quelques milles
carrés.
Je passe à l'élément 2.
C'est simplement pour vous le souligner. Donnez-nous les bons chiffres,
parce que nous vérifions.
M. le Président, concernant la surveillance des chasseurs et des
pêcheurs, j'aimerais d'abord, comme discussion au début, reparler
un peu de la situation qui prévalait je dis bien qui
prévalait il y a un an, à ce service.
Le ministre se souvient très bien d'une série d'articles
qui ont paru dans les journaux, où on parlait du service de la
conservation et dans lesquels on parlait véritablement de pourrissement.
Après deux ou trois articles, suite à des questions que j'ai
soulevées à l'Assemblée nationale, le ministre a
décidé de faire enquête. Une enquête a
été faite, non pas directement par le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, mais par le ministère de la
Justice, je pense.
Les accusations dont on parlait, qui étaient portées,
n'étaient pas minimes. Il faut dire, M. le Président, que c'est
là un service extrêmement important, un service où il doit
y avoir une collaboration très forte entre, d'une part, le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, d'autre part,
les agents de conservation et aussi entre toutes les personnes
impliquées à l'intérieur de ces services. Chaque fois, M.
le Président, qu'on sent une situation qui est déplorable
à l'intérieur de ce service, en même temps, on peut
supposer que, dans certaines régions du Québec, la conservation
ou la surveillance des pêcheurs et des chasseurs s'en ressent pour
autant. Les accusations qu'on portait j'indique au ministre que
j'ai le dossier devant moi n'étaient pas des accusations minimes,
mais des accusations extrêmement importantes, telles que vols de
matériel, abus de pouvoir, patronage, laissez-passer qui auraient
été donnés par des agents de conservation, utilisation non
fondée de chalets et même utilisation non fondée de bateaux
du ministère.
Tout cela était appuyé d'affidavits et même, M. le
Président, d'enregistrements qui étaient assez clairs. Je pense
que non seulement le ministre a eu connaissance de ces affidavits, mais il y a
des journalistes qui ont eu connaissance de ces affidavits; quant à moi,
je peux le dire, je le souligne ce matin au ministre du Tourisme, de la Chasse
et de la Pêche, j'ai copies de chacun de ces affidavits.
J'en ai parlé l'an dernier et j'ai même inscrit une
question au feuilleton de l'Assemblée nationale, demandant de rendre
public le rapport de cette enquête. Je comprends que le ministre ait
décidé, au nom de l'intérêt public, de ne pas rendre
publique cette enquête et je m'attendais à la réponse qui
allait m'être donnée à ce sujet. Ce que je veux surtout
savoir ce matin, c'est si la situation s'est améliorée. Ce
n'était pas seulement dans la région de Québec qu'il se
présentait des problèmes, mais aussi dans d'autres régions
du Québec. Cette enquête devait donc non seulement se limi- ter
à la région de Québec, mais s'étendre aussi
à l'ensemble du service de conservation et essayer d'améliorer la
structure de ce service de conservation.
J'aimerais savoir, M. le Président, si, suite à cette
enquête, des mesures concrètes ont été prises, non
seulement pour améliorer la situation dans la région de
Québec, mais aussi dans le reste du Québec où, en fait, on
commençait à recevoir un certain nombre de plaintes aussi sur la
situation du service de conservation, et, si des mesures ont été
prises, quelles ont été ces mesures.
M. Simard: M. le Président, il est évident
qu'à la suite de la question du député du Saguenay
à l'Assemblée nationale, après recommandation du
ministère de la Justice, il n'était pas question pour le ministre
du Tourisme de déposer ce rapport, étant donné que c'est
une enquête policière et qu'à ce moment-là, nous
n'avions pas de preuve, parce que c'est un questionnaire, en fait, que les
fonctionnaires du ministère de la Justice ont fait sur différents
agents, sur différents fonctionnaires du ministère.
Il est évident que plusieurs choses, qui à mon sens, sont
extrêmement graves...
M. Lessard: Vous n'aviez pas de preuve?
M. Simard: C'est-à-dire que non, il n'y a pas de preuve.
C'est une enquête policière et non une enquête judiciaire.
Nous n'avons pas de preuve comme telle.
M. Lessard: Vous n'avez pas de preuve comme telle?
M. Simard: Pas de preuve comme telle. C'est-à-dire que la
preuve serait peut-être assez facile à faire dans certains
cas...
M. Lessard: Non.
M. Simard: Etant donné que c'est tout simplement un
rapport...
M. Lessard: Je ne comprends pas votre distinction entre
enquête policière et enquête judiciaire.
M. Simard: Une enquête policière, c'est tout
simplement, si vous voulez, un genre de questionnaire, c'est-à-dire que
les enquêteurs sont passés dans les différents services,
ont posé des questions, ont fait certaines enquêtes. On a
recoupé les informations, d'après les déclarations de ceux
qui ont été questionnés. Mais, dans plusieurs cas, je
dirais dans 99.9% des cas, les agents qui avaient la responsabilité de
faire cette enquête n'avaient pas comme mandat de faire la preuve. C'est
tout simplement, si vous voulez, une enquête policière comme
telle.
M. Lessard: Ou ce que vous pouvez dire: une enquête
préliminaire.
M. Simard: Ou si vous aimez mieux le mot préliminaire, on
pourrait peut-être dire préliminaire.
J'en ai fait la lecture, avec certains hauts fonctionnaires, nous en
avons discuté. Je peux vous dire, sans dévoiler rien de ce qui
existe à l'intérieur du rapport, que c'est tout simplement, je
pense, que ces délits, ces actes ont été commis à
la suite d'une carence administrative, qui existe depuis plusieurs
années au ministère. Je peux ajouter, M. le Président, que
depuis, je pense, sur le plan psychologique, tous ces gens-là qui ont
été questionnés par les fonctionnaires du ministère
de la Justice ont été passablement traumatisés et, enfin,
ceux qui se sentaient coupables ont eu une certaine frousse, ce qui veut dire
que nous avons eu quand même une amélioration depuis, parce que
ces gens-là se sont sentis surveillés dé beaucoup plus
près depuis les deux dernières années.
Je vais vous dire aussi que, dans certains secteurs, il y a eu un
rapatriement de systèmes de contrôle et même de
comptabilité que nous avons ramenés à Québec et
qu'il y a une surveillance beaucoup plus serrée.
Ce qui est le plus important à dire ici ce matin, je crois, M. le
Président, c'est que nous sommes à reconstruire l'organigramme du
ministère. Je peux assurer mon collègue que nous prenons toutes
les mesures pour donner au maximum, à chacun des services, la chance de
se faire valoir à l'avenir. Quant à ces problèmes,
après lecture du rapport dans sa totalité, la conclusion, c'est
peut-être un malaise administratif dans certaines régions.
M. Lessard: M. le Président, j'en perds mon latin. Je ne
comprends pas. Enquête policière ou enquête
préliminaire ou enquête judiciaire, moi, je ne comprends plus
rien. On est rendu à faire des distinctions. C'est qu'il y a eu... Quand
le ministre nous dit qu'il n'y avait pas de preuve, je dis, en tout cas, quant
à moi, qu'il y a eu des affidavits concernant du vol de matériel
au ministère. A la suite de la mort d'un chevreuil, il y a eu des
affidavits concernant le fait qu'une certaine personne en particulier avait mis
de la strychnine ou d'autres produits pour empoisonner des animaux de trappe.
Je demande, M. le Président, suite à cette enquête, je ne
voulais pas et c'est cela justement... Quand je soulevais la question, à
l'Assemblée nationale, c'est ce que je disais. Je ne voulais pas une
enquête maison, mais une enquête judiciaire. De même, je le
disais hier pour les chroniqueurs de chasse et de pêche, concernant les
permis de chasse et de pêche, tout le monde doit être traité
sur un pied d'égalité, qu'il soit agent de conservation, qu'il
soit fonctionnaire à l'intérieur d'un ministère; tout le
monde doit être traité sur un pied d'égalité. Ce que
je demande, M. le Président, c'est que, si on parle d'enquête
préliminaire, suite à cette enquête préliminaire,
est-ce que si on veut distinguer préliminaire et judiciaire
les policiers sont allés jusqu'à vérifier les
affidavits qui avaient été signés de bonne foi par des
personnes que vous connaissez et qui démontraient que certains individus
avaient fraudé le ministère, avaient fait des abus de
pouvoir.
Est-on allé jusqu'à vérifier ces faits? Le ministre
peut-il me dire qu'à la suite de cette vérification ces faits
n'ont pas été prouvés? S'ils ont été
prouvés, le ministre peut-il me dire si des mesures ont
été prises contre certaines personnes qui travaillaient au sein
du service de la conservation?
S'il n'y a pas eu de mesures prises, que le ministre ne me parle pas
d'amélioration! Il y a toujours un bout!
M. Simard: M. le Président, comme je le disais tout
à l'heure, étant donné que nous sommes à refaire
l'organigramme du ministère au complet dans ce secteur, nous allons
profiter de cet avènement pour vraiment transférer les gens. Je
dois vous dire que, dans les dernières années, nous avons
redoublé de surveillance. Nous avons fait une surveillance beaucoup plus
serrée.
M. Lessard: Vous avez beau faire de la surveillance!...
M. Simard: Le député me demande-t-il s'il y a eu
des actions prises, dans le sens...
M. Lessard: Y a-t-il eu des suspensions au sein du personnel?
M. Simard: Non, il n'y a pas eu de suspension. Il n'y a eu aucune
action...
M. Lessard: Je vais vous poser une question plus directe.
Certains agents de conservation ont-ils démissionné, à la
suite de cette enquête?
M. Simard: II n'y a pas eu de démission, mais on me
rapporte qu'il y a eu trois ou quatre suspensions.
M. Lessard: Des suspensions temporaires ou permanentes?
M. Simard: Temporaires.
M. Lessard: Puis-je demander au ministre, à un moment
donné...
M. Simard: M. le Président, je ne sais pas si le
député de Saguenay serait satisfait si nous déposions les
recommandations des enquêteurs, sans divulguer de noms. Peut-être
que le député de Saguenay pourrait comprendre...
M. Lessard: Qui était enquêteur?
M. Simard: Ce sont deux ex-policiers du ministère de la
Justice. Les noms, par coeur...
M. Lessard: J'aimerais connaître les noms.
M. Simard: II y aurait moyen que je vous donne cela dans quelque
temps.
M. Lessard: Je pense que c'est le même qui a fait
l'enquête concernant ce qui s'était passé... En
tout cas, un des policiers était celui qui a fait enquête
concernant ce qui s'était passé lors des élections de
1970, je pense, dans le comté de Laporte.
Le Président (M. Brisson): Y a-t-il d'autres
questions?
M. Lessard: M. le Président, pourrais-je savoir si M.
Daniel Rancourt travaille encore au sein du ministère, et quelles sont
ses fonctions?
M. Simard: M. Rancourt a été suspendu, mais il
oeuvre encore à l'intérieur du ministère.
M. Lessard: Quelles sont ses fonctions à
l'intérieur du ministère? Je n'ai pas le choix, M. le
Président!
M. Simard: II est agent principal de la conservation dans la
région de Québec. M. le Président, pour revenir à
la question de tout à l'heure du député de Saguenay,
l'enquêteur est M. Adrien Bois-vert.
M. Lessard: L'autre?
M. Simard: C'est lui qui était en charge.
M. Lessard: Vous avez parlé de deux.
M. Simard: Oui, mais il y en avait peut-être deux ou trois
autres qui travaillaient sous ses ordres. Je pourrais peut-être donner
les noms des membres de l'équipe au complet qui a fait l'enquête.
Le responsable du dépôt de l'enquête était M. Adrien
Boisvert.
M. Lessard: Quand vous parlez d'agent principal, concernant la
fonction de M. Daniel Rancourt, qu'est-ce que cela veut dire?
M. Simard: Cela fait partie d'une classification de la Fonction
publique. On pourrait peut-être vous donner la ventilation de ses
occupations.
M. Lessard: En fait, est-il encore adjoint au directeur du parc
des Laurentides?
M. Simard: Quant à ses activités, M. le
Président, il est chef d'un petit groupe d'agents de conservation; ses
activités se limitent à cela.
M. Lessard: Vous venez de m'indiquer que M. Rancourt a
été suspendu. Il a été suspendu pendant combien de
temps? Pour quelle raison a-t-il été suspendu?
M. Simard: Avant d'être suspendu, il avait des fonctions
beaucoup plus importantes. Il a été suspendu pour une
période de dix jours.
M. Lessard: Pour quelle raison a-t-il été suspendu
par le ministère?
M. Simard: M. le Président, on me dit qu'il a
été suspendu bien avant l'enquête et sa suspension n'a
aucun rapport avec l'enquête dont on parle. Evidemment, il y a certaines
choses, subséquemment, qui ont été divulguées lors
de l'enquête. Au moment de sa suspension...
M. Lessard: Est-ce qu'elles concernaient M. Rancourt?
M. Simard: Oui.
M. Lessard: Vous me dites qu'il remplissait des fonctions
très importantes. De toute façon, le nom de M. Rancourt est
désigné, mais je ne sais pas si c'est la première fois
qu'il l'est publique-mont. On l'a mentionné, je l'ai devant moi, dans un
journal de Québec; alors, ce n'est pas la première fois qu'on
parle de M. Rancourt publiquement. Il a été suspendu pendant dix
jours. A la suite de cette enquête ou à l'enquête qui a
été faite, a-t-il été démis de ses
fonctions?
M. Simard: II n'a pas été démis de ses
fonctions, mais ses fonctions sont changées. Dans le sens qu'il y a eu
une réorganisation du service de la conservation; avant cela, il y avait
des agents de conservation qui étaient responsables d'un petit groupe,
depuis ce temps-là, avec la sous-régionalisation, il y a une
sous-région de Québec. M. Rancourt garde son titre d'agent
principal, mais il n'a plus d'autorité sur les hommes. Ces derniers
relèvent maintenant d'une sous-région qui est dirigée par
un chef adjoint de district.
M. Lessard: Donc, M. Rancourt est resté au même
poste.
M. Simard: II est resté agent de conservation, dans la
sous-région de Québec. Avant cela, il était sur la
côte de Beaupré, en charge d'un petit groupe; maintenant, il n'est
plus en charge de ce groupe. Il fait partie, tout simplement, comme agent de
conservation, de la sous-région de Québec.
NI. Lessard: Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche n'a pas jugé bon, à la suite de l'enquête
qui avait été faite, de démettre M. Rancourt de ses
fonctions.
M. Simard: Non, M. le Président. Je voudrais bien insister
sur le fait que nous attendons, pour faire ce qu'on appelle le ménage,
lorsque nous allons reconstruire l'organigramme...
M. Lessard: Cela fait deux ans que le ministre me parle de faire
le ménage.
M. Simard: Oui, mais, M. le Président, je crois qu'il y a
des tactiques qu'il faut employer à un moment donné et, comme je
le disais tout à l'heure, nous avons à mener une surveillance
beaucoup plus serrée, en vue, peut-être, d'élucider
certains autres cas que les enquêteurs n'auraient peut-être pas
touchés. Parce que, je dois dire en toute sincérité que,
selon les informations que je
possédais personnellement, j'ai été un peu
déçu je ne m'en cache pas du rapport que j'ai eu du
ministère de la Justice.
Avant de procéder à une autre enquête, de la
même façon, j'ai des doutes. C'est la raison pour laquelle nous
avons voulu, dans l'espace de deux ans, donner une surveillance plus
serrée dans d'autres secteurs que celui de Québec. Je dois vous
dire que nous avons nous-mêmes découvert plusieurs cas et que
dès cette année, avec le nouvel organigramme du ministère,
nous allons en profiter, justement, pour donner des fonctions et des postes
à des gens qui méritent ces fonctions et ces postes et pour voir,
quant à certaines gens qui ne méritent pas de travailler à
l'intérieur du ministère, à ce que nous fassions notre
possible pour s'en débarrasser d'une façon ou d'une autre.
D'un autre côté, le député de Saguenay sait
très bien qu'avec la Commission de la fonction publique et les
syndicats, il est extrêmement difficile...
M. Lessard: Cela dépend.
M. Simard: Selon ma courte expérience, M. le
Président, je vous assure qu'il faut arriver très bien
documenté et avoir toutes les preuves et c'est extrêmement
difficile.
M. Lessard: C'est cela que je vous demande. A-t-on
vérifié l'affidavit concernant le vol de matériel du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche touchant
particulièrement un chalet où on aurait
pénétré par effraction, et où il y aurait eu une
chaloupe et d'autres biens du ministère qui auraient été
volés? A-t-on vérifié cet affidavit? Est-ce que cela s'est
révélé faux ou vrai?
M. Simard: Nous avons vérifié. Cela s'est
avéré vrai. Maintenant, tout le matériel a
été récupéré. Cela a été la
raison de la suspension du type en question. Je crois que le
député de Saguenay se réfère toujours au même
individu.
M. Lessard: Je comprends, M. le Président, mais ce que je
ne peux pas comprendre je ne pense pas que ce soient des mesures
syndicales ou autres, il y a de la protection quelque part c'est qu'un
individu, à un moment donné... Le ministre me dit que cela s'est
avéré vrai. Y a-t-il eu des procédures? Ce n'est pas parce
que le matériel est revenu au ministère. Ecoutez! J'ai beau
voler... Si, à un moment donné, on le prouve! Je comprends que ce
n'est pas le vol du sénateur Gi-guère! Il reste que si on prouve
qu'un individu a volé, on a beau retrouver le matériel, des
procédures devront être prises en vertu de la loi criminelle. Des
procédures doivent être prises contre l'individu, qu'il ait
volé à l'étalage $1.50, $2 ou $3, ou qu'il ait volé
une chaloupe et qu'elle soit revenue au sein du ministère. Il me semble
qu'un vol est un vol et que des procédures doivent être prises. Je
comprends, le ministre a toujours répondu, depuis deux ans:
Problèmes de famille! etc., je comprends, j'en conviens. Tout le monde
est aux prises avec ces problèmes, mais, à un moment
donné, écoutez! s'il y a eu une infraction, la loi est dure, mais
il faut la respecter.
A la suite de cette preuve il vient de me dire que cela a
été prouvé le ministre du Tourisme, de la Chasse et
de la Pêche a-t-il demandé à son collègue, le
ministre de la Justice, de prendre des procédures judiciaires, pas
policières, contre l'individu concerné?
M. Simard: M. le Président, j'aimerais apporter quelques
explications. C'est un vol, je l'admets, mais c'est un vol interne,
c'est-à-dire que c'est un vol du service de la conservation aux parcs.
C'est un individu qui travaille à l'intérieur du service de la
conservation qui a volé de la peinture et du bois aux parcs, pour
construire un chalet pour la conservation, et non pour son utilisation. Lorsque
les enquêteurs sont passés, il est évident que les bocaux
de peinture et que le bois manquaient. On en a déduit, à ce
moment, que c'était pour son utilisation personnelle.
M. Lessard: Mais, on se vole entre...
M. Simard: C'est cela. C'est du vol interne.
M. Lessard: C'est important cela!
M. Houde (Fabre): M. le Président, cela pourrait presque
être de l'initiative! S'ils ont de bons avocats! Quand on connaît
certaines lenteurs administratives, dans quelque ministère que ce soit,
si les gars de la conservation avaient vraiment besoin de ce chalet, pas pour
eux personnellement, mais pour améliorer leurs conditions de travail et
pour ie service au public, qu'ils aient volé de la peinture et du bois
au service des parcs pour constuire le chalet en question, je suis à me
demander si ce n'est pas de l'initiative plutôt que du vol!
M. Lessard: Ecoutez, c'est important!
M. Simard: C'est la raison pour laquelle cela a été
une suspension temporaire. Dans la régie interne, c'est inacceptable, je
l'admets, mais, d'un autre côté, on ne peut pas accuser cet
individu de s'être servi des deniers publics à ses propres
fins.
M. Lessard: C'est différent en maudit! C'est important que
cela devienne... J'ai l'impression que les questions que j'ai posées ce
matin ne sont pas inutiles, pour l'individu en question. Il y a une chose, M.
le Président, c'est que, dans le cas de la peinture... Peinture,
pinceaux, vaisselle, fournaises, mais, mon Dieu, je ne comprends plus rien!
M. Houde (Fabre): Cela a évité 22 signatures, 32
CT.
M. Lessard: "J'ai vu cet agent de conservation s'introduire soit
par la porte, une fenêtre ou en utilisant un trousseau d'environ 200
clés c'est normal et s'emparer de peinture, pinceaux,
vaisselle, fournaises, rames, avirons, même d'une chaloupe au camp
Portageur". La chaloupe, c'était pour quelle utilisation?
M. Simard: C'était pour transporter au Lac Savane.
M. Lessard: Lac Savane.
M. Simard: Juste en haut des terres du séminaire.
M. Lessard: C'est un lac dont on parle souvent, durant le mois de
mai. C'est un lac qui était bien pêché, le lac Savane.
M. Simard: Très populaire.
Le Président (M. Brisson): Cela ne vaut pas le lac
à l'Epaule!
M. Lessard: Je suis dans l'obligation de prendre la parole du
ministre, mais je pense que, si c'est vraiment le cas, l'individu dont on parle
à un moment donné, à mon sens, mérite un certain
nombre d'excuses. Le ministre doit... Parce qu'en fait, un peu comme il le dit,
il peut y avoir une certaine initiative, quand on connaît les mesures
administratives du ministère et que, si on avait besoin à un
moment donné de ce matériel dans un autre service, c'est
entièrement différent. Cela me fait penser à un
fonctionnaire du gouvernement qui a été poursuivi par le
ministère des Transports pendant trois ans, et, à un moment
donné, il avait été suspendu, mais, par la suite,
réinstallé dans ses fonctions, parce qu'il avait
épargné... De sa propre force, de sa propre autorité, il
avait décidé, plutôt que d'accepter la soumission du
ministère, de négocier le contrat et de sauver $10 000 au
ministère des Transports. Parce qu'il avait agi de sa propre
autorité, il a été suspendu de ses fonctions, poursuivi
et, après cela, réinstallé dans ses fonctions. Mais le
fonctionnaire avait sauvé quand même $10 000 au gouvernement.
Ce n'est pas de ce matin. C'est pour cela que j'ai sorti le nom, c'est
que je l'ai ici, dans des articles de journaux, le nom de M. Rancourt a
été publié dans les journaux, en laissant entendre qu'il
aurait fait, pour son service personnel, pour son intérêt
personnel, qu'il aurait pratiquement commis un vol, alors que ce n'est pas du
tout cela qu'on me dit ce matin. Cela me démontre un fouillis, par
exemple, au sein du service de la conservation.
M. Simard: Ce n'est pas le ministère qui a porté
les accusations.
M. Lessard: Non, je comprends, M. le Président, mais des
affidavits... Mais, le ministère a le droit, doit nous donner des
explications ce matin, parce que c'est pour cela que, comme il y a des
affidavits qui prouvent, qui prouvaient, en tout cas, qui déclaraient
que M. Rancourt avait été vu à tel endroit, à un
moment donné, prenant du matériel du ministère et qu'une
enquête policière s'est faite, que son nom a même
été souligné dans les journaux, dont j'ai copies ici, je
pense que, pour l'intégrité de M. Rancourt, au nom... Justement
quand le ministre me parle au nom de sa famille, etc., vous devez donner toutes
les explications nécessaires. C'est dans ce sens que je me demande si le
rapport ne devrait pas être rendu public.
M. Simard: Ce n'est pas le MTCP qui a porté les
accusations. Il est évident que l'agent qui faisait cette enquête
a pris les déclarations des témoins qui ont vu ce monsieur passer
peut-être par une fenêtre avec des gallons de peinture et tout
cela. Celui qui a déclaré avoir vu ce type en question n'a pas
menti, en fait. L'affidavit est véridique.
M. Lessard: Je suis d'accord.
M. Simard: Lorsqu'il a été accusé à
la suite de cela, l'individu accusé s'est expliqué. Il a
donné certaines explications. Le rôle du ministère de la
Justice a été bien rempli, à mon sens. Les accusations ont
été portées par le ministère de la Justice.
Si certains journalistes ont imprimé des choses, à la
lecture seulement de certains affidavits ou de certains renseignements venant
soit du ministère de la Justice ou de certaines personnes
questionnées, ce n'est pas le rôle du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche de corriger les articles de
certains journalistes dans les journaux.
Il est évident que l'individu en a eu pour son rhume! C'est
absolument mauvais pour lui et sa famille, mais, d'un autre côté,
dois-je, comme ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
demander au journaliste qui a pondu cet article de le retirer ou de faire un
erratum ou de publier des choses? Je suis dans une position assez
délicate.
M. Lessard: Mais rendons la situation claire. Donnons des
explications claires à la population. Qu'est-ce qui s'est passé?
A ce moment-là, M. Rancourt a-t-il agi de sa propre autorité?
M. Simard: Semble-t-il.
M. Lessard: Ce matériel devait servir...
M. Simard: A d'autres fins.
M. Lessard:... à d'autres fins.
M. Simard: A un moment donné, il a décidé de
s'en porter acquéreur pour construire un chalet. Il a profité,
probablement...
M. Lessard: Pour construire un chalet pour lui-même?
M. Simard: Non. Un camp pour les fins du service de la
conservation.
M. Lessard: Pour les fins du service de la conservation. Un agent
de conservation ne peut pas, de sa propre autorité, décider de
construire un chalet à tel endroit, aux fins du service de la
conservation.
M. Simard: C'est pour cela que nous l'avons
suspendu. Il n'avait pas d'affaire à faire cela du tout.
M. Lessard: Pour construire un chalet où?
M. Simard: C'était un vieux chalet que le service des
parcs avait passé à la conservation et qui était en
très mauvais état. Les quelques agents de conservation, que M.
Rancourt supervisait à ce moment, ont décidé qu'ils
allaient le réparer.
Etant donné qu'il avait déjà appartenu au service
des parcs qui le leur avait passé, ils sont allés au service des
parcs chercher le matériel qu'il fallait pour le réparer. Les
gens des parcs ont fait un rapport.
M. Lessard: Quand vous parlez de réparer, vous parlez de
fournaise...
M. Simard: Oui. Un chalet, ça peut être n'importe
quoi. Les gens du service des parcs sont venus nous voir et ils nous ont dit:
On s'est fait voler. On pense qu'on sait qui a volé. On a suspendu le
voleur. On a eu toutes les explications et c'est réglé.
M. Houde (Fabre): C'est presque une petite pièce de
théâtre de collège.
M. Lessard: D'accord. Mais le député comprendra
que, vis-à-vis de l'individu, le ministère a...
M. Houde (Fabre): Ils disent qu'il a passé pour un voleur.
Ce n'est pas drôle pour lui et sa famille. Je suis parfaitement d'accord
avec le député de Saguenay.
M. Simard: Je demande au député comment faire pour
rétablir les faits.
M. Lessard: Donnez toutes les explications. On commence à
le réhabiliter quand même en donnant les explications. Depuis
très longtemps, le ministre aurait dû faire une
déclaration, expliquant exactement ce qui s'est passé, la
situation, en rendant cette affaire limpide, au nom de
l'intégrité et de l'honnêteté de l'individu. Il ne
l'a pas fait pour lui-même. C'est différent. Je comprends qu'il y
ait eu un fouillis, à un moment donné. Cela peut arriver, non
seulement au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
mais ailleurs aussi. La main droite vole la main gauche. Il me semble que cela
fait longtemps. Cela fait deux ans que cela dure. Il me semble que les
explications que nous avons ce matin auraient dû être
données bien avant. C'est entièrement différent du
contexte dans lequel cette discussion a commencé ce matin. C'est
complètement différent.
Ce matin, je ne comprenais pas quand le ministre me disait qu'il n'y
avait pas eu de procédures prises, ni de poursuites, contre l'individu
en question. Je ne comprenais pas pourquoi. Il a fallu que j'aille chercher
cela morceau par morceau.
Il me semble qu'on aurait dû donner des explications depuis
longtemps. Je suis convaincu que les journalistes, qui ont parlé de ce
problème cela ne justifie pas pour autant le fouillis qui pouvait
exister et qui ont même rendu public le nom de M. Rancourt,
auraient fait tout le nécessaire pour corriger l'interprétation
ou ce qu'on avait pu laisser entendre sur cet individu, au nom de sa famille,
au nom de ses enfants, en son nom lui-même.
Je pense qu'on a une obligation de réhabiliter cet individu dans
l'opinion publique et auprès même de ses collègues. Quant
à moi, après les explications qui me sont données non
seulement par le ministre mais par les sous-ministres, je prends leur parole et
je pense que j'ai l'obligation de le faire. Autant, ce matin, quand j'ai
commencé la discussion, j'avais des doutes sur M. Daniel Rancourt,
autant, je dois dire, pour lui-même, pour sa famille et pour ses enfants,
que nous devons nous excuser de tout ce qu'on a pu laisser entendre ou dire sur
son compte.
M. Simard: M. le Président, je suis d'accord avec le
principe que le député de Saguenay vient d'émettre, mais
c'est une des raisons pour lesquelles j'ai toujours voulu garder ce rapport
très secret. Il y en avait deux copies, une au ministère de la
Justice et l'autre à mon bureau.
M. Lessard: C'est une des raisons pour lesquelles vous auriez
dû le rendre public.
M. Simard: Je ne suis pas trop sûr. Je me demande comment
il se fait que certains journalistes soient venus à bout de sortir
certaines informations et ensuite de publier cela.
M. Lessard: Pas le rapport, le rapport n'a pas été
publié.
M. Simard: Non, écoutez...
M. Lessard: Les informations, écoutez, c'était
rendu public, c'est que les...
M. Simard: Non, excepté les affidavits que le
député de Saguenay possède, on se rend compte ce matin que
cela n'exprime pas la vérité et que le mal qui a
été commis...
M. Lessard: Cela laisse transpirer une partie de la
vérité, mais cela laisse transpirer le fouillis aussi qui
existait là-bas. Maintenant, il y a d'autres accusations qui ont
été portées aussi, concernant par exemple le commerce de
la fourrure.
M. Simard: M. le Président, je voudrais savoir si le
député de Saguenay veut qu'on épluche tout le rapport,
parce que...
M. Lessard: Je veux que...
M. Simard: ... ce qui m'inquiète, c'est que ce rapport est
secret. Nous l'avons analysé, nous, je crois que c'est ma
responsabilité d'en faire ce que je veux. Si on doit ici, ce matin,
éplucher quatre, cinq ou six cas et que je dois donner des
répon-
ses, je me demande si vraiment le rapport en question va continuer
à rester confidentiel, parce que...
M. Lessard: M. le Président...
M. Simard: ...j'imagine que le député de Saguenay
semble avoir beaucoup de notes devant lui, plusieurs cas. Comme je l'ai dit
tout à l'heure, je suis prêt à rendre publiques les
recommandations de l'enquêteur. Peut-être qu'à ce moment, le
député de Saguenay pourra mieux comprendre vraiment le gros ou
enfin ce qui a pu se passer, parce qu'il y a beaucoup de cas comme celui que
nous venons d'expliquer. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas voulu... Il
y a d'autres cas qui sont beaucoup plus sérieux d'ailleurs.
M. Lessard: C'est justement. Quand je parle d'un cas, ce n'est
pas un cas, c'était toute la perception que la population avait du
service de la conservation à la suite de tout ce qui est sorti. Cela
apparaissait un fouillis. Quand je parle d'un cas, c'est justement pour tenter
d'illustre'r comment on vient d'en avoir un peu la démonstration
il y avait un fouillis là-dedans. Ce n'est pas un cas. Ecoutez,
j'ai reçu moi-même, à la suite de cela, des
déclarations que je possède devant moi, de certains agents de
conservation qui avaient leur maudit voyage, je vous le garantis. Ils disaient
qu'ils n'étaient pas capables de faire leur "job" et pourtant ils
croient à leur "job" et ils croient à la conservation. Ils
disent: On n'est pas capable de la faire, parce qu'au sein du service de la
conservation, à un moment donné, certains en protègent
d'autres, et ainsi de suite, et si on veut faire notre "job", on est
menacé. Il y avait toute une situation extrêmement
déplorable, mais, plus que cela, quand le ministre dit qu'il ne veut pas
rendre public son rapport, je trouve je peux avoir une
interprétation différente de celle du ministre qu'il est
d'autant plus nécessaire de publier le rapport que l'individu sur qui
pèse l'une des accusations les plus importantes peut être
réhabilité par ce rapport.
A ce moment-là, on n'a pas le droit... C'est justement ce que je
ne comprends pas. La meilleure façon d'administrer, bien souvent, et de
protéger l'intérêt public, c'est de le faire de
façon limpide, de façon ouverte. Il me semble que si le ministre
avait reçu ces renseignements ceux qu'il me donne ce matin
avant, il aurait dû, de son propre chef, donner des explications. Je me
demande si c'est correct. Ce ne sont pas les seules accusations qui avaient
été portées contre certains individus. Il y avait eu
aussi... Mais, écoutez!
Vous savez, la femme de César doit être au-dessus de tout
soupçon. Les premiers qui doivent être les plus respectueux de la
loi, en ce qui concerne la faune, ce ne sont même pas les
députés, ce sont les agents de conservation. Ecoutez! Ils doivent
être au-dessus de tout soupçon. Un agent de conservation qui ne
remplit pas sa fonction de façon entièrement intègre doit
être suspendu, et non seulement suspendu, mais on doit le renvoyer. Ce
n'est pas le syndicat qui peut... Le syndicat, M. le Président, ne peut
pas empêcher de congédier un homme dont on prouve
l'incompétence, qui a commis certaines infractions à la loi
même de la faune.
Si toutes les accusations qui ont été portées
contre un certain nombre d'agents de conservation ont été
prouvées, je ne peux pas comprendre qu'ils puissent continuer de
demeurer à l'intérieur de la fonction publique et à ce
poste. Cela me dépasse. Si on continue ainsi, de protéger un
certain nombre de personnes à l'intérieur du service de
conservation, le fouillis va tout simplement continuer, et que le ministre ne
se surprenne pas si un certain nombre de journalistes le critiquent et
soulèvent ces problèmes, parce que le ministre doit avoir le
courage de prendre ses responsabilités.
M. Simard: M. le Président, au cours des années
passées, chaque fois qu'un agent de conservation a été
trouvé coupable par jugement, il a automatiquement été
démis de ses fonctions. Maintenant, dans le cas que souligne le
député de Saguenay, là encore, sans nommer de nom, c'est
un cas d'empoisonnement. Il y a certains agents de conservation qui prennent
certaines libertés. Celui-là, entre autres, s'est servi de
strychnine, de poison, je pense, et dans les cages où nous mettons de la
strychnine, assez souvent, il y a des loutres, enfin, d'autres espèces
à fourrures, qui peuvent s'y trouver. Nous ne pouvons pas faire la
preuve à savoir si, vraiment, cet agent de conservation... Oui, mais
même si on a un affidavit et tout, M. le Président, on n'a pas
été capable de prouver, franchement.
Je dois dire au député de Saguenay que chaque fois que
nous avons eu des représentations à savoir qu'un agent de
conservation ne remplissait pas ses devoirs, et surtout lorsqu'il était
pris à braconner... Un exemple: L'an passé, il y en a un qui a
été pris à abattre un raton laveur. On l'a mis dehors ipso
facto.
Vous savez, M. le Président, c'est difficile parfois de faire la
preuve, et dans ce cas-là, je vais vous dire en toute
sincérité que nous n'avons pas été capables de la
faire.
Le Président (M. Brisson): D'autres questions à
poser?
M. Lessard: M. le Président, je prends la parole du
ministre...
M. Simard: J'aimerais terminer là-dessus, M. le
Président. Si nous avons convenu, au ministère, de faire faire
une enquête policière, c'est parce que nous étions
très conscients qu'il y avait un fouillis dans ce département, et
c'est une des recommandations des enquêteurs qui nous dit que nous avons
un vice administratif assez prononcé dans ce secteur.
M. Lessard: Quelles sont les mesures qu'entend prendre le
ministre? Quelles sont les recommandations justement...
M. Simard: Nous sommes à refaire l'organigramme, comme je
le disais tout à l'heure. Nous avons une surveillance beaucoup plus
serrée dans ce secteur, nous avons rapatrié des systèmes
de comptabilité à Québec, dans certains cas, et nous
sommes en alerte, jour après jour, pour voir à ce que ces choses
ne se répètent pas.
Je crois que le problème sera probablement réglé
dans sa totalité lorsque nous changerons les responsabilités de
chacun avec la venue du nouvel organigramme.
M. Lessard: Je prends la parole du ministre.
M. Lapointe: M. le Président, j'aurais une question.
M. Lessard: Une minute, je termine. Vous pourrez y aller tout
à l'heure. Je continue à croire que la meilleure façon de
réhabiliter un certain nombre de personnes est d'ouvrir
entièrement le dossier au public et de rendre public ce rapport, de
telle façon qu'on pourra savoir exactement qui est responsable de quoi,
qui n'est pas responsable de quoi, parce que, de toute façon, il y a un
certain nombre de points d'interrogation qui continuent d'exister.
Je suis convaincu qu'autant le député de Saguenay que les
journalistes... Lorsqu'on trouvera des réponses claires aux questions
qu'on se pose, certaines personnes dont on a douté pourront être
réhabilitées dans l'opinion publique et ceci au nom de toute leur
famille et d'eux-mêmes.
C'est la responsabilité du ministre il connaît le
rapport mais je suis encore convaincu que la meilleure façon est
de rendre publiques les informations que possède le ministre.
Le Président (M. Brisson): Le député de
Laurentides-Labelle.
M. Lapointe: Dans les milieux ruraux ou dans les milieux
où le territoire à surveiller est très vaste et le nombre
d'agents de conservation assez limité, on constate que les agents de
conservation doivent se rapporter le matin et le soir à
différents bureaux qui sont quand même à des distances
assez éloignées de leur domicile et, souvent, ils doivent revenir
vers leur domicile pour effectuer leur travail, ce qui enlève beaucoup
d'efficacité au travail des agents de conservation.
Existe-t-il ou le ministère a-t-il envisagé la
possibilité d'équiper les agents de conservation d'un
système de communication moderne qui leur éviterait de se
déplacer sur de grandes distances pendant une heure ou deux heures, le
soir et le matin, ce qui enlève parfois jusqu'à quatre heures de
travail efficace?
M. Simard: C'est une conséquence temporaire du nouveau
système de bureaux sous-régionaux.
Autrefois, les agents de conservation étaient répartis
dans tout le territoire. Chacun restait dans son village, à sa maison et
faisait des patrouilles à peu près comme il l'entendait.
C'était extrêmement difficile à contrôler.
Avec le nouveau système de sous-régionalisation, nous
avons des postes comme la Sûreté du Québec, où les
agents doivent se rapporter au début de leur période de travail.
Ils ont un horaire. L'agent qui est responsable du bureau distribue le travail
dans la région et il est évident qu'avec ce système, en
passant de l'ancien système au nouveau système tout d'un coup, on
n'a pu éviter ces déplacements, et il y a des endroits où
c'est plus sérieux qu'ailleurs. Il y a des endroits où cela s'est
bien arrangé. Il y en a d'autres où c'est plus
sérieux.
Nous avons offert à tous ces agents qui avaient des distances
à parcourir de déménager puisqu'à partir de
maintenant, chacun devra habiter près du poste. Certains ont
accepté. D'autres ont dit: Non. On aime mieux rester où on est et
voyager.
A mesure que ces agents partent ou prennent leur retraite, quand le
nouveau poste est ouvert, il est entendu que le nouvel agent doit demeurer
près du nouveau poste. De sorte que cela crée des
inconvénients, encore une fois, mais c'est temporaire et, dans les cas
les plus graves, nous avons tenté et réussi, soit à leur
laisser un véhicule ou à éviter ces grands
déplacements en organisant un horaire en conséquence.
C'est certainement un inconvénient, mais c'est temporaire. Cela
peut durer encore deux ou trois ans.
M. Lapointe: C'est-à-dire qu'un système de
communication pourrait être installé pour faciliter le travail et
récupérer le temps qui est actuellement perdu, à mon point
de vue.
M. Simard: Nous travaillons au système de communication
par région et actuellement l'effort est mis dans le Bas-Saint-Laurent,
la Gaspésie et dans l'ouest. L'Outaouais est pratiquement
terminé. Tous les agents peuvent communiquer dans toute la région
et peuvent même communiquer avec nos hélicoptères.
M. Lessard: Est-ce que chaque camionnette du ministère est
équipée maintenant d'un radiotéléphone?
M. Simard: Je ne pense pas qu'on puisse dire cela maintenant,
mais c'est dans le programme.
M. Lessard: C'est dans le programme. Justement, hier, on parlait
des agents de conservation des clubs privés. Est-ce que, comme
politique, un peu comme à la Sûreté du Québec, vous
demandez, lorsqu'il se fait une surveillance d'une rivière ou autre,
qu'il y ait toujours deux agents de conservation? Est-ce qu'ils sont toujours
deux?
M. Simard: Autant que possible, oui, pour faire la preuve.
M. Lessard: Faire la preuve.
M. Simard: Les braconniers ne sont pas des gens faciles à
manipuler.
M. Lessard: Ah! oui. Je vous avoue que les réactions sont
dures parfois. J'aurais même pu, M. le Président, aller me
défendre devant la justice pour gagner mon point, mais j'ai
décidé de ne pas le faire. On aurait dit: Tiens, parce qu'il est
député lui, il a gagné son point. Il n'y a pas eu
d'affidavit dans mon cas.
Quand vous dites que c'est dans l'objectif du ministère, cela
m'apparaît quand même assez important. Si deux agents de
conservation, tout à coup, ont besoin de l'hélicoptère,
quelles sont les régions qui sont équipées
actuellement?
M. Simard: Ce qui est équipé, au point de vue
communication? La région de l'Outaouais l'est au complet; on a
commencé à fonctionner ce mois-ci et tous les territoires
couverts par les parcs sont faits. Le programme se continue pour couvrir le
territoire au complet. On espère être capable...
M. Lessard: C'est élémentaire. Ce sont des services
essentiels pour des agents de conservation.
M. Simard: Je suis d'accord avec vous.
C'est la raison pour laquelle, M. le Président, nous avons fait
notre possible au Conseil du trésor pour avoir les fonds
nécessaires pour s'équiper. On est rendu avec des
équipements de braconniers. Aujourd'hui, des braconniers ont des
hélicoptères, ils ont toutes sortes d'avions. Si le
député de Saguenay se souvient bien, il y a trois ans, nous
n'avions même pas une radio, même pas un avion à notre
disposition. Nos véhicules étaient en très mauvais
état. Si on regarde la liste, ici, nous avons maintenant deux
hélicoptères, nous en avons commandé deux autres.
Probablement qu'en en commandant deux nous allons en avoir un; mais en tout
cas, si on regarde du côté de la conservation, on a maintenant 256
automobiles et camions; 267 motoneiges, 223 hors-bords et 2
aéroglisseurs. Maintenant, nous avons toute une liste d'appareils et de
véhicules que nous n'avions pas il y a à peine trois ans. Je
crois qu'il y a eu une amélioration très sensible.
M. Lessard: Mais les braconniers se sont améliorés
aussi.
M. Simard: C'est évident.
C'est pour cela que le système de communication devient
très urgent. Il est certain que c'est une chose qui va
s'accélérer au point de vue de l'organisation.
M. Lessard: C'est élémentaire. Une Voix:
Adopté?
M. Lessard: Non, M. le Président, j'aurais deux autres
dossiers assez limités concernant, justement des unités de
gestion. Vous constatez que ce matin ce n'est pas ma journée. M. le
Président, adopté. Je voudrais qu'on me permette de revenir
à l'élément 1, ce sera assez court.
Le Président (M. Brisson): Elément 2
adopté.
M. Simard: Si le député me promet qu'il va
être succinct.
M. Lessard: Oui, ... je m'excuse parce qu'en fait, je viens de
voir que j'aurais dû en discuter à l'élément 1. Il
s'agit de renouvellement de bail.
Le Président (M. Brisson): Elément 1...
M. Lessard: II s'agit de renouvellement de bail. Cela va
être très clair.
M. Simard: Pour la bonne marche des discussions, M. le
Président, je suis prêt à donner la permission au
député de Saguenay.
Le Président (M. Brisson): Deux minutes. M. Lessard:
Voici, une minute... dix minutes. M. Simard: D'accord.
M. Lessard: Je parle de l'unité de gestion de l'Outaouais.
Dans l'unité de gestion de l'Outaouais, je constate qu'il y a deux
clubs, le club Desert... D'abord, je constate qu'il y a un club, le club Desert
Fish and Game Club qui fait partie justement de l'unité de gestion. Il a
vu son bail se renouveler en juillet 1975 pour une période de trois ans.
Dans le projet... Alors, le club Desert, à un moment donné, il
s'agit d'un club qui est en grande partie la propriété
d'étrangers, d'Américains. D'ailleurs, il y a eu des
contestations très fortes et constitution d'un comité qu'on
appelle actuellement les Libérés de la Haute-Gatineau.
Dans le document, à la page 15, sur les sociétés de
gestion, on dit que les personnes non do-micilées, membres de clubs
affectés par les projets pilotes pourront devenir sociétaires,
mais à des conditions particulières. Comme la grande
majorité, comme dans le cas du club Desert, il n'y a qu'un
Québécois, les autres sont des Ontariens et des
Américains, je voudrais savoir à quelles conditions? Il y a aussi
le Club Bras coupé. Ce sont exactement les mêmes conditions
où on constate qu'il y a 45 membres dans ce club qui se
répartissent comme suit: 31 Américains c'est chez nous au
Québec 13 Ontariens et un seul Québécois. En ce qui
concerne les unités de gestion, cela pose des problèmes, dans le
sens qu'on sait qu'en vertu du document qui a été
préparé... J'espère qu'il y a aussi d'autres documents,
parce qu'il y en avait d'autres qui devaient faire suite à
celui-là. On dit que les étrangers qui sont actuellement membres
de clubs peuvent faire partie d'unités de gestion à des
conditions particulières? Lesquelles? Est-ce que, dans le cas des clubs
Desert, Bras coupé, puisqu'on a déterminé que cela allait
faire une unité de gestion, les baux ont été
annulés ou encore si c'est exacterrîent, probablement, à la
suite du télégramme, le bail est prolongé?
M. Simard: On continue, c'est-à-dire, oui. Ce sont de
futures directives, dont nous sommes en train de discuter. Je ne peux pas ce
matin vous dire qu'est-ce que nous allons faire et quel est l'avenir des clubs
privés, de non-résidents, que ce soient des Américains ou
autres.
Il est évident que l'objectif des sociétés est de
rendre le plus accessible possible le territoire québécois aux
Québécois. Je pense bien que d'ici quelques semaines... Si le
député de Saguenay avait certaines recommandations à
faire, je suis prêt à l'écouter.
M. Lessard: Je ne sais pas si le ministre a déjà
regardé une carte des clubs privés, j'espère;
particulièrement dans la Gatineau, c'est extrêmement grave. Si on
ne fait pas quelque chose le plus vite possible, la contestation va reprendre.
Je pourrais donner toute l'énumération des contestations qui ont
été faites depuis 1975 et, quand on parle du braconnage,
écoutez, ces gens n'ont pas le choix. Quand ils veulent aller tuer un
chevreuil, ou bien ils sont obligés d'aller à 300 milles de chez
eux ou ils vont sur les clubs privés. Ils n'ont pas le choix. Il s'agit
de regarder une carte et, jusqu'à l'intérieur de la
réserve de Pontiac, une réserve du Québec, il y a des
clubs privés à l'intérieur de la réserve. Je nomme
en particulier le club Coagama. Un autre point d'interrogation concernant
justement la façon dont a été désigné le
territoire de l'unité de gestion de l'Outaouais, je constate que le club
Coagama est à cheval sur la frontière de l'unité de
gestion. On va faire quoi avec? Il est à cheval, une partie va
être dans une unité de gestion et l'autre ailleurs.
Mais ce qui est grave, c'est que, par le fait que le ministre ait
décidé de renouveler les baux, ces gens-là vont
certainement reprendre leur contestation et ce sera justifié, parce
qu'il y a toujours un maudit "boutte".
Ces gens-là se battent pour avoir des territoires de chasse et de
pêche, mais quand on dit qu'à côté de chez eux, il y
a des territoires de chasse et de pêche, mais qu'ils n'ont pas le droit
d'y aller, ils sont obligés de faire...
Je me rappelle être allé dans le coin et avoir posé
une question à un membre du conseil municipal sur la libération
des territoires. Il m'a dit: Pour moi, il n'y a pas de problème. Quand
je veux pêcher, je m'en vais à 300 milles et je vais pêcher.
C'est grave, M. le Président. Cela veut dire que le gars de la
Côte-Nord, le gars de Baie-Comeau, par exemple, serait presque
obligé de se rendre à Montréal pour pêcher. C'est
grave.
Ce n'est pas près d'une ville comme Montréal ou une autre,
c'est en plein dans le milieu de chasse et de pêche. Le
député de Laurentides-Labelle me disait hier que le territoire
dont on parlait, qui avait été concédé
commercialement à des individus, était situé à 80
milles. Pour autant qu'il y a des territoires, au sud, tout près, je
suis d'accord, quand il s'agit de regarder une carte, un peu comme les
concessions forestières M. Du-chesneau connaît cela
les gens ne sont pas capables, les individus me disent qu'ils sont allés
voir, je leur ai même offert d'aller contester avec eux. Si vous me
voyez, à un moment donné, sur le territoire...
M. Lapointe: M. le Président, si vous me permettez
d'ajouter un mot, il reste quand même le parc de La Vérendrye qui
est à proximité de cette région, qui est accessible
à la population. Il y a le parc Papineau-Label le aussi, qui est
peut-être un peu plus loin, qui est très vaste et qui est
également accessible à la population.
M. Lessard: Pour la chasse?
M. Lapointe: Pour la chasse, ce n'est pas tout à fait le
même système, c'est un système de tirage au sort.
M. Lessard: Alors, quand ce n'est pas tiré au sort c'est
bien de valeur.
M. Simard: Je comprends le député de Saguenay.
C'est la raison pour laquelle nous allons essayer de trouver une solution pour
donner plus d'accessibilité à ces gens-là.
M. Lessard: Mais il faut se dépêcher, M. le
Président.
M. Simard: On va très vite. On fait notre possible.
M. Lessard: Je serais braconnier, je vous le garantis. Je pense
que c'est une des premières régions où une
société de gestion doit se constituer, où il doit y avoir
une libération de territoire. C'est incroyable. Je vous avoue que
j'avais regardé la façon dont se répartissaient les clubs
privés dans une carte générale, mais quand j'ai
regardé leur territoire, je suis devenu encore plus scandalisé
que je ne l'étais.
M. Simard: Nous avons choisi justement ce territoire où
nous avions des problèmes. Quand le député de Saguenay
parle de contestation, nous avons récupéré tout cela,
parce que nous, nous en avons au ministère. Lorsque nous avons choisi ce
territoire, c'est parce que nous avions de très bonnes raisons de le
faire.
M. Lessard: Le pire de tout cela, c'est que ce ne sont même
pas des Québécois qui sont là, qui sont membres du
club.
M. Simard: C'est pour cela. C'est une autre raison pour laquelle
cela a été choisi.
M. Lessard: Après cela, on s'interroge sur les
contestations et on s'interroge sur les problèmes qui sont
soulevés dans toutes les régions du Québec. Mais c'est
justifié. Plus que cela, cela prend des gens comme nous autres pour
avoir enduré cela aussi longtemps. Il faut être doux et mouton
tant qu'on veut pour avoir enduré cela aussi longtemps. Garanti!
La question que je me pose, c'est, à l'été,
qu'est-ce qui va se passer dans cette région? Les
contestations vont reprendre et, après cela, cela va être
la police provinciale qui va être appelée à protéger
les clubs privés qui appartiennent à des Américains. Les
gars vont se faire taper sur la tête, parce qu'ils essaient de sauver des
territoires qui, normalement comme le disait M. Trudeau, des lois qui
sont injustes, on ne doit pas les respecter doivent leur appartenir.
J'invite le ministre à faire diligence particulièrement en
ce qui concerne cette région. C'est grave.
M. Simard: J'en prends bonne note.
M. Lessard: II y a un autre point que je veux signaler avant
d'adopter ce projet de loi...
Le Président (M. Brisson): Projet de loi?
M. Lessard: Pas le projet de loi, mais cet élément,
qui va scandaliser, j'en suis convaincu, le député de Fabre. Si
je me rappelle bien, il avait fait une intervention en disant que les
Québécois avaient d'immenses territoires pour aller
pêcher.
Figurez-vous, M. le Président, et là, je me base sur une
firme très libérale qui est la firme Saint-Pierre, concernant
justement le Bas-Saint-Laurent, à un moment donné, on a
demandé, suite aux contestations concernant les clubs du coin il
y avait sept clubs privés, en fait, que je pourrais nommer: club
Duquesne, club Landry, club Gon-zague, club du lac des vingt milles, en tout
cas justement, c'est M. Roland Champagne qui était
représentant du ministre, lors de la réunion du 5 mars 1975, qui
avait lieu à Esprit-Saint où les gens ont décidé de
se battre on le dit, je pourrais le citer pour la
libération de ces territoires.
On dit: En conclusion, nous pouvons vous garantir qu'advenant une
attitude non favorable à nos présentes revendications,
c'est-à-dire la libération des territoires, nous sommes
décidés à prendre les moyens nécessaires afin
d'atteindre entièrement l'objet de nos revendications.
Figurez-vous, M. le Président, qu'il y a une enquête
menée par la firme Saint-Pierre et voici ce qu'on y trouve. Il y a un
certain nombre de questions qui sont posées. On dit: Quel est le
degré d'insatisfaction des pêcheurs régionaux, étant
donné le contexte actuel? 59.4%, suivant une hypothèse
très réaliste.
Figurez-vous que, dans une région où il y a de la
forêt, il y a de la chasse, il peut y avoir des possibilités de
chasse, de pêche, 60% des gens ne peuvent satisfaire leurs désirs
ou leurs plaisirs. Ce n'est pas dans Montréal, cela. Ce n'est pas
à Montréal, ce n'est pas à Québec, le
Bas-Saint-Laurent. 59.4%, suivant une hypothèse très
réaliste, ne peuvent satisfaire leurs plaisirs légitimes de faire
de la chasse et de la pêche, même pas cela. Comme le dit le
député de Fabre très souvent, il n'y a pas que de la
chasse et de la pêche au Québec, mais tu peux avoir le plaisir, de
temps en temps, au moins d'aller te promener dans la forêt et ne regarder
que les arbres. Ces gens sont insatisfaits. C'est quand même assez
scandaleux.
Il y a un certain nombre de conditions qui ont été
posées, justement, par les opérations dignité qui, en
fait, sont des organismes reconnus, malgré ce qu'ont pu dire certains
députés du coin: ...soit, premièrement: Reconnaissance des
sociétés d'exploitation des ressources comme gestionnaires
uniques; disponibilité de budgets pour réaliser les programmes,
disponibilité...
Mais, la question que je pose je respecte le fait que le ministre
m'ait permis de revenir en arrière, la discussion pourrait être
beaucoup plus longue au ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, est celle-ci: Est-ce qu'on a l'intention parce qu'il me
semble qu'il n'y a pas de conflit entre la possibilité de constituer des
sociétés de gestion et la possibilité d'intégrer,
à l'intérieur de ces sociétés de gestion, des
sociétés qui sont déjà existantes, reconnues par le
gouvernement et reconnues par la population de trouver un moyen pour
permettre aux sociétés d'exploitation des ressources d'être
partie intégrante des sociétés de gestion?
M. Simard: M. le Président, M. Gérard-D. Le-vesque,
à l'Assemblée nationale, hier ou avant-hier, je crois, a
annoncé une réunion des trois ministres responsables, pour demain
matin, je ne sais pas encore à quelle heure, probablement vers 9 heures
ou 10 heures. Je dois aussi vous dire que mon sous-ministre doit rencontrer le
CRD, la semaine prochaine, mercredi prochain. Il est évident que nous
allons essayer tous ensemble de trouver une solution à ce
problème, parce que, en principe, je suis d'accord que lorsqu'il y a
plus de 60% d'une population qui ne peut pas jouir du territoire
immédiat... c'est un peu la philosophie que nous essayons d'adopter au
ministère avec ces nouvelles sociétés
d'aménagement.
Je ne peux pas, ce matin, vous dire ce qui va se passer demain à
la réunion des ministres, quelles vont être les demandes du CRD et
quelle va être la réaction du CRD envers mon sous-ministre,
mercredi prochain; mais, je crois qu'avec de la bonne volonté de part et
d'autre, nous allons sûrement trouver une solution, M. le
Président.
M. Lessard: II y a des choses qui doivent scandaliser parfois le
député de Fabre.
M. Houde (Fabre): On se scandalise, mais, d'autre part, comme
vient de le dire M. le ministre, sur les principes ou, théoriquement,
c'est évident que c'est un non-sens qu'il y ait 60% d'une population,
dans une région donnée, entourée de lacs, de
rivières et de montagnes qui ne peuvent pas les utiliser. Je suis bien
d'accord.
D'autre part, il y a aussi un problème qui est presque un
problème mathématique. Très souvent, si on avait une
statistique à l'intérieur de ces 60% de la population qui ne
peuvent pas utiliser ces endroits, certains espaces verts, peu importe pour
quelle activité, c'est qu'il y a toujours le problème du
week-end.
C'est comme le parc de Rimouski, par exemple. Vous avez parlé du
Bas-Saint-Laurent. Le parc de Rimouski, un dans l'autre, a une occupation
d'à peu près 20%. C'est donc dire qu'il en reste des
lacs, qu'il en reste des chalets et qu'il en reste de l'espace. On
revient au problème, c'est que les 80% ou la majorité des gens
veulent utiliser les parcs et ce qu'ils offrent, les vendredi soir, samedi et
dimanche. Là, tu as le problème de tout le monde en même
temps dans le parc. C'est une espèce de cercle vicieux.
M. Lessard: On va parler un peu des parcs, pas tout de suite,
mais plus tard. Il y a un blocage systématique, je vous dis. Enfin,
quand on parle des parcs, il y a un blocage presque psychologique, à
cause des tirages au sort et l'effort qui se fait dans le public. Les gens ont
l'impression qu'entrer dans un parc, c'est donc dur. C'est comme un vol...
M. Simard: C'est comme entrer dans une banque.
M. Houde (Fabre): ... un critère avec un système de
réservation et tout cela...
M. Lessard: Prêtez-moi donc votre boule que vous aviez un
bout de temps.
M. Cournoyer: ... toi non plus. M. Lessard: Bien non.
M. Cournoyer: Tu parles d'une affaire, je vais aller t'en
chercher une tout de suite.
M. Lessard: D'accord, M. le Président, adopté.
Le Président (M. Brisson): Programme 2, adopté.
Programme 3, adopté?
M. Simard: M. le Président, j'aurais une suggestion
à faire. Etant donné qu'il y a certains de mes fonctionnaires qui
doivent quitter tôt cet après-midi, pour se rendre à
Baie-Trinité, je proposerais à cette Chambre que nous passions
immédiatement au programme 6, élément 2, pour revenir
après l'adoption de ce programme, au programme 3 qui traite du
tourisme.
Le Président (M. Brisson): Est-ce que c'est pertinent au
réseau de parcs et réserves et d'établissements
touristiques et récréatifs?
M. Lessard: J'en suis d'autant plus heureux d'accepter la
suggestion du ministre que j'ai hâte d'aller pêcher le saumon
à rivière Baie-Trinité.
Le Président (M. Brisson): Sans permis? M. Lessard: Non,
M. le Président...
M. Simard: Si vous me permettez, j'aurais peut-être un
court préambule.
Le Président (M. Brisson): Exploitation du réseau
des parcs. Le ministre.
Exploitation du réseau des parcs
M. Simard: Quant à l'exploitation du réseau des
parcs, je suis très fier, comme ministre du Tourisme, de la Chasse et de
la Pêche, d'avoir été responsable d'une année
record, d'une année sans précédent pour l'utilisation. Si
vous regardez dans le document que j'ai déposé, il y a eu une
fréquentation de près de 5,4 millions touristes, ce qui
équivaut à peu près à la population totale de la
province de Québec.
Je crois que lorsqu'on parle d'accessibiiité, on voit que ce
secteur joue un rôle extrêmement important. Lorsqu'on voit que
l'augmentation d'après l'année 1974/75, elle est surtout
manifestée dans le domaine suivant: La randonnée pédestre,
la baignade et le canotage.
Avec la venue on est presque à la veille de l'adoption du
nouveau ministère, c'est-à-dire le ministère du tourisme,
des loisirs et des parcs le gouvernement ne s'est pas du tout
trompé, lorsqu'on constate ces statistiques, savoir tout près de
1,2 millions personnes qui, non seulement se laissent aller à la chasse
et à la pêche, mais qui ont décidé de faire du
loisir à l'intérieur de nos parcs.
M. le Président, c'était tout simplement le court
préambule que je voulais faire. Je suis prêt aux questions pour ce
qui est du programme.
M. Houde (Fabre): M. le Président, sur le même
sujet, je voudrais seulement rajouter et mentionner c'est volontairement
pour le journal des Débats que je le fais, pour ceux qui nous entendent
car on a tellement parlé depuis quelques années de
l'importance des parcs ou de la récréation du ministère le
plus près possible des milieux urbains, au troisième paragraphe:
Au cours de l'année 1975/76, dans le district de Montréal, le
parc de Saint-Bruno, une des plus nouvelles acquisitions, a été
ouvert au public. Les activités d'hiver seulement ont attiré plus
de 142 000 personnes. Donc, dans un parc nouveau, plus ou moins
complété, encore peut-être 10% ou 15% à
aménager vraiment selon les projets et déjà, 142 000
personnes en ont profité au cours de l'hiver.
Le Président (M. Brisson): Donc, élément 2,
adopté?
M. Lapointe: M. le Président...
Le Président (M. Brisson): Le député de
Laurentides-Labelle.
M. Lapointe: ... ma question concerne la réserve de
Papineau-Labelle. J'ai fait des démarches, depuis deux ans, à la
suite des demandes des municipalités de La Minerve, de Nominingue, de
Kiamika et de Lac-du-Cerf, qui sont situées à proximité du
parc Papineau-Labelle, pour que les limites de cette réserve soient
modifiées, de façon à permettre l'expansion et le
développement touristiques de ces municipalités. Est-ce que le
ministre pourrait me dire où en sont rendues les démarches pour
modifier les limites de cette réserve?
M. Simard: Disons, M. le Président, que nous avons
commencé à étudier la modification de ce parc, mais,
étant donné que la loi-cadre des parcs est déposée
en première lecture, nous sommes un peu, pour ne pas dire au neutre,
pour ce qui est des nouvelles dimensions des parcs. Parce que dès la
minute où la loi-cadre sera adoptée, la première chose que
nous allons faire, sera justement d'y inclure les nouveaux parcs qui sont
déjà prêts à être inclus à
l'intérieur de la loi. C'est à ce moment, M. le Président,
que nous allons voir si vraiment le parc Papineau-Labelle sera un parc de
conservation ou de récréation, ou peut-être par secteur,
peut-être les deux.
Je demanderais au député de bien vouloir attendre la
troisième lecture, peut-être je pense que c'est le bill 4,
qui est déposé en première lecture attendre que la
loi soit adoptée, parce que je ne peux absolument pas répondre ce
matin, si, pour certaines raisons, nous avons l'intention de modifier le parc
dans l'immédiat.
M. Côté: Tout comme le député de
Matane pour la Gaspésie, j'imagine.
M. Simard: J'imagine, oui. M. Lessard: M. le
Président...
Le Président (M. Brisson): Le député de
Saguenay.
M. Lessard: ... l'aquarium, c'est ouvert? Les travaux sont
terminés?
M. Simard: L'aquarium?
M. Lessard: L'aquarium, les travaux sont terminés?
M. Simard: Les travaux de l'aquarium ne sont jamais
terminés.
M. Lessard: Non, mais je veux dire que l'an passé, vous
aviez de gros travaux. Il était fermé.
M. Simard: Nous avons un plan de réfection de l'aquarium
qui implique $300 000 à $400 000 par année pour trois ou quatre
ans encore.
M. Lessard: Mais maintenant, c'est ouvert? M. Simard: Oui.
M. Lessard: Parce que pendant un certain temps, il a
été fermé.
M. Simard: C'est ouvert depuis sept ou huit mois, et des travaux
vont se faire à l'extérieur, cette année, sur les bassins
des mammifères marins.
M. Lessard: Bon! De toute façon, je constate que les
questions que j'ai concernent surtout l'implantation. J'aurais quand même
une question...
Pour une fois que je voulais l'inscrire au journal des Débats. Je
pense bien que cela concerne l'exploitation du réseau... J'aurais une
question concernant le projet du mont Albert, et le député de
Matane a même déjà pris position publiquement. J'en ai pris
connaissance. La question que je veux poser est la suivante: Le ministre
peut-il nous dire si son ministère a pris une décision concernant
l'implantation éventuelle d'une mine à ciel ouvert au pied
même du mont Albert, dans le parc de la Gaspésie? Je comprends que
sa loi s'en vient. Il n'y a que deux types de parcs. En tout cas, on la
critiquera en temps et lieux. Y a-t-il eu une décision concernant la
compagnie International Minerais Chemical Corporation Canada? Est-ce que les
travaux se continuent?
M. Simard: M. le Président, c'est un problème, je
pense. C'est évident qu'on ne peut, de moins en moins, accepter des
mines à l'intérieur des parcs. Cette étude est maintenant
dans les mains du comité de l'aménagement du territoire, et je
crois que c'est la semaine prochaine ou dans une quinzaine de jours que cette
affaire doit être discutée. Je vais en discuter avec mon
collègue aussi, le ministre des Richesses naturelles, c'est
évident.
M. Lessard: Parce que lui, il veut revenir avec la
Jacques-Cartier. Vous allez avoir des problèmes.
M. Simard: Ah, bien ça... Ecoutez! M. le Président,
lui, son rôle, c'est de vendre l'électricité aux
Québécois le meilleur marché possible, et moi, mon
rôle, c'est de voir à ce que mes parcs ne soient souillés
d'aucune façon. Alors, il arrive souvent que deux ministres se
rencontrent avec des objectifs différents, mais je crois, M. le
Président, que le gouvernement va prendre ses responsabilités et
que la décision qui sera prise sera pour le bien de la
collectivité québécoise.
M. Lessard: M. le Président, je comprends que la loi s'en
vient. On l'attend depuis longtemps, mais il va falloir qu'on en arrive
à respecter notre territoire. On sait que la chaîne des Chic-Chocs
est considérée comme étant unique à l'est des
montagnes Rocheuses. Je pense que le député de Matane
connaît cela beaucoup plus que moi. Je le reconnais. Il semble que ce
projet même le député de Matane a pris position sur
cela ne créerait pas tellement d'emplois. Est-ce que, au niveau
du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, le ministre
peut nous dire s'il dispose d'études qui prouveraient par exemple ou qui
ne prouveraient pas que le potentiel touristique des Chic-Chocs est infiniment
supérieur à son potentiel minier, si on discute strictement du
point de vue économique?
M. Simard: D'ailleurs, c'est vers cette décision que nous
tendons. S'il est prouvé, hors de tout doute, qu'économiquement
c'est plus rentable d'avoir une mine que les revenus de l'industrie touristique
du coin, j'ai des doutes, à première vue, mais je vais attendre,
M. le Président, avant
de me prononcer de voir ce que mes collègues ont à dire
à ce sujet. Mais, pour ma part, je dois défendre cette
région qui, a mon sens, comme dit le député de Saguenay,
est peut-être unique au monde.
M. Lessard: Est-il exact que l'évaluation de l'impact sur
l'écologie aurait été laissée aux soins de la
compagnie, qu'on se fierait pratiquement exclusivement au rapport...
M. Simard: Je n'ai jamais entendu parler de cela, M. le
Président.
M. Lessard: Est-ce qu'au sein du ministère vous en faites
une étude?
M. Simard: Oui, nous sommes en train d'étudier les effets
des retombées et tout cela... Est-ce un accident qui est
arrivé?
M. Lessard: Non, c'est parce qu'il y a l'implantation
d'une...
M. Simard: Mine d'olivine.
M. Lessard: ... mine d'olivine. Oui, c'est cela, un silicate
naturel de fer et de magnésium de couleur olive. C'est pour cela qu'on
appelle cela de l'olivine.
M. Côté: C'est un alliage qui sert pour les
carcasses d'avions supersoniques, de même que pour de la brique, qui a un
pouvoir spécial de garder la chaleur et de protéger du froid. Il
est utilisé surtout en Europe.
Une Voix:... le député de Matane.
M. Côté: Je dois vous dire, M. le ministre, que j'ai
eu ces renseignements d'un employé du ministère, du service des
parcs. Vous avez des hommes compétents dans ce milieu.
Une Voix: Le mot est écrit au dictionnaire.
M. Côté: Mais le projet de la mine d'olivine tel
quel n'est, à toutes fins pratiques, pas désiré par les
gens du milieu, sauf, je pense, quelques prospecteurs qui en tireraient
sûrement certains profits. Ce n'est pas désiré, parce qu'on
parlait de trente à quarante emplois qui serviraient presque uniquement
à des camionneurs pour envoyer éventuellement le minerai par
chemin de fer de New Richmond ou par le quai de Sainte-Anne-des-Monts. Sur
place, il n'y aurait absolument rien.
M. Simard: Si je comprends bien, le député de
Matane nous dit que la population régionale préfère
l'industrie touristique à l'exploitation de cette mine?
M. Côté: Oui, beaucoup, pour autant que le
ministère veuille bien puiser dans ses coffres et dans les coffres du
gouvernement des sommes assez substantielles pour faire quelque chose et tenter
de donner un nouvel élan au parc de la Gaspésie. C'est de cela un
peu que je parlais, au départ, cet après-midi, quand j'ai dit "le
parc de la Gaspésie devra vivre, prendre de l'expansion ou mourir."
Depuis encore récemment, il y a un projet qui est à
l'étude, celui des monts Illial, qui est une réserve inestimable
au point de vue de l'agate, qui est en évolution, que l'on exploite. A
un moment donné, les Gaspésiens, surtout du côté
nord de la Gaspésie, n'auront pas le choix. Il faut qu'ils mangent
aussi. C'est le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Quant au parc de la Gaspésie, dans certaines zones,
où il y a un parc de conservation, parce qu'il y a quand même des
éléments de la faune qui sont valables, d'ailleurs, votre
étude sur le caribou le prouve très bien, il faudra penser
à l'aspect récréatif. Le mont Albert, en tant que tel est
considéré comme un des sommets les plus élevés de
l'est de l'Amérique du Nord. Avec les sentiers de nature que le
député de Fabre... il y a le ski de printemps, vous avez vu des
chroniques, il y a des lacs, dont le lac du Diable, qui est superbe au point de
vue de la pêche. Je pense qu'il y a un potentiel énorme, sans
parler évidemment de...
M. Lessard: Le député est en train de nous
convaincre.
M. Côté: ... la qualité de la table.
M. Lessard: Quand est-ce que vous nous invitez?
M. Côté: Le député de Saguenay...
M. Lessard: Non pas pour aller braconner, parce que j'ai
tellement peu confiance en vous que vous allez aller me vendre à un
moment donné.
M. Côté: J'aimerais dire au député de
Saguenay qu'il a assez l'occasion de venir en tant que représentant du
Parti québécois dans le comté de Matane pour faire de la
propagande qu'il me fera plaisir de lui montrer des gens sincères
à un moment donné, s'il veut venir. On lui fera goûter
à la table du gîte du mont Albert.
M. Lessard: On ne parlera pas de politique, on va parler
seulement de chasse et de pêche, à ce moment-là.
M. Côté: C'est cela. On va peut-être
s'accrocher quand même parce qu'on n'a pas les mêmes conceptions
à certains moments mais...
M. Lessard: Sur la façon de prendre de la truite?
M. Côté: Je pense, M. le Président, que c'est
assez clair. Si, à un moment donné, des Gaspé-siens ont le
choix entre un parc et une quasi-mine, ils vont choisir facilement le
développement du parc, à condition que la volonté du
gouvernement
et celle des autorités du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche soit bien arrêtée de développer
ce parc. Comme on le dit si bien, il pourrait facilement y avoir, à
l'intérieur, à partir de la route de Sainte-Anne-des-Monts
New Richmond, une route panoramique qui passerait aux pieds du mont
Jacques-Cartier pour sortir à Mont-Saint-Pierre. Ce serait formidable.
Pour autant que le ministère décide de faire quelque chose qui a
de l'allure, d'investir des sommes et aussi créer certains emplois, je
pense que l'idée de la mine d'oli-vine restera de côté
facilement et que le choix ne sera pas difficile à faire.
M. Lessard: M. le Président, je dois appuyer ses paroles.
C'est pour cela que je suis heureux que le député de Matane
intervienne, cela me permet de me reposer, mais je pense que, d'après
les réactions que j'ai pu avoir dans le milieu, cela correspond
exactement à ce que dit le député de Matane. Cependant, je
pense que le parc de la Gaspésie est actuellement sous-utilisé et
il doit y avoir des efforts considérables de la part du
ministère, d'autant plus que c'est une région qui vit des
problèmes économiques assez importants. Pourtant, c'est
magnifique, c'est très beau, et cela pourrait être
considérablement plus exploité au point de vue du tourisme. Le
mont Albert est unique en Amérique du Nord, je pense. Alors, tout ce
qu'a dit le député de Matane, je n'ai pas besoin de le redire, je
l'appuie.
M. Houde (Fabre): Sur le même sujet, M. le ministre, si
c'était possible, notre service de recherche et de planification avait
déjà amorcé une étude de cette région pour
le ski sur neige avant saison ou après saison, le ski de printemps et le
ski d'automne avec des moyens de transport soit de Montréal ou de
Québec, des grands centres, des moyens de transports, pour transporter
les skieurs et, une fois sur place, les amener au sommet de la montagne pour
faire des descentes qui durent une journée. Si on veut la preuve que
c'est une possibilité, je rappellerais au ministre qu'un des grands
skieurs qui est passé par chez nous et qui s'appelle Ernie McCullough,
qui a été au mont Tremblant pendant plusieurs années, a
d'ailleurs tourné un film magnifique dans les Chic-Chocs. Ce film se
compare avantageusement à n'importe quel grand film
réalisé dans les centres de ski des Rocheuses et des Alpes. Il y
a trois, quatre ou cinq ans, c'était peut-être un peu tôt,
mais, présentement, il y a dans les Rocheuses des expériences du
genre qui connaissent un vif succès et également dans la
région du Colorado, comme tout le monde le sait, à Aspen,
à Vale. Il y a là un marché considérable,
semble-t-il, pour les skieurs, les vrais skieurs, les skieurs adultes, comme on
dit, qui veulent faire de la haute montagne et de la descente qui dure une
journée avec des relais, etc. Cela devrait être un autre
élément de recherche. On devrait poursuivre cette recherche dans
cette très belle région.
M. Côté: Pour ajouter aux propos du
député de Fabre sur le ski, je pense que là où est
le pro- blème, si on devait poursuivre des études dans ce sens,
c'est qu'on devrait le faire pour le début du ski. Il y a une
mentalité chez ies skieurs qui veut cela a toujours
été un handicap pour développer le ski alpin au mont
Albert que, rendus en mai, mars ou avril, les gens qui font du ski
commencent à avoir leur voyage parce qu'ils ont passé tout
l'hiver à en faire. Un ski de printemps, dans une région comme la
nôtre, ne serait donc pas facilement viable. Par contre, étant
donné que les premières neiges arrivent très à
bonne heure, au mois d'août, il y aurait peut-être
possibilité de devancer la saison pour dire que la Gaspésie est
belle à l'automne aussi et qu'on pourrait y faire du ski. C'est donc
plutôt au niveau du pré-ski qu'il serait intéressant de
développer des études que de celui d'après la saison
normale.
M. Simard: II ne faudrait pas s'organiser pour qu'au mois de
février, les gens arrêtent de faire du ski dans la région
de Québec.
M. Côté: Certainement, nous autres, ça
ne...
M. Lessard: A ce moment-là, ils viendront faire du ski sur
sable à Tadoussac. Il faut aussi développer ça, c'est
unique en Amérique du Nord. D'ailleurs, on va en parler. Le ski sur
sable, on va en parler.
M. le Président...
Le Président (M. Brisson): D'autres questions à
l'élément 2 du programme 6?
M. Lessard: Le sous-ministre soulignait tout à l'heure le
cas des îles Madeleine et le problème qui s'était
posé concernant la rivière. J'aimerais savoir les mesures qu'on a
prises pour corriger la situation aux îles Madeleine.
Une Voix: Aux mines.
M. Lessard: Les mines... voyons...
M. Simard: II était rendu aux Iles-de-la-Madeleine.
M. Lessard: Quelles sont les mesures prises pour corriger et
surtout prévenir des cas semblables.
M. Simard: Le ministère a participé à ce
travail. Un groupe de travail du ministère des Richesses naturelles, du
service de la protection de l'environnement et du ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche a suivi le processus après l'accident.
Au point de vue du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, il semble, comme on l'a dit hier, que la rivière est
réparée. Les Richesses naturelles nous assurent qu'elles ont
exigé la construction ou les détails de construction
nécessaires au nouveau bassin de rétention pour que des accidents
comme ça ne se reproduisent plus.
M. Lessard: J'ai envie de demander, M. le
Président, au ministre, sans parler de la loi qui va nous
être présentée, si la loi sur les parcs va être
rétroactive, particulièrement l'article 7, je pense, qui
défend justement l'exploitation minière. "Nonobstant toute
disposition législative, a), toute forme de chasse est interdite dans un
parc; b), toute forme de prospection, d'utilisation et d'exploitation des
ressources à des fins de production forestière, minière ou
énergétique, de même que le passage d'oléoducs, de
gazoducs et de lignes de transport d'énergie sont interdits à
l'intérieur d'un parc." Est-ce que cela va être
rétroactif?
M. Simard: De toute façon, si c'est un parc de
conservation, par définition, la mine n'y était pas comprise.
J'imagine que cela n'a même pas besoin d'être rétroactif,
mais je me demande s'il y a déjà eu des lois
rétroactives.
M. Lessard: Oui. Dans le tourisme, c'est différent, mais,
dans le travail, oui.
J'aurais une dernière question, je ne sais pas si c'est à
implantation, ce sera à l'exploitation, puisqu'il s'agit d'un parc qui a
été établi, concernant le parc de Joliette-Mastigouche. Je
ne sais pas si le ministre se souvient, mais j'avais soulevé un certain
nombre de questions à l'Assemblée nationale sur le fait qu'on
avait diminué la superficie de ce parc, que le ministère avait
décidé de diminuer la superficie de ce parc. Le ministre disait,
en réponse à mes questions: Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas
une diminution très importante, il s'agit tout simplement de 14 lacs. Je
reprends la citation du ministre: ..."14 lacs et la partie retranchée ne
contient pas tellement de faune terrestre, c'est épuisé",
etc.
Le ministre se souvient que j'inscrivais une motion à
l'Assemblée nationale pour que soit déposée copie du
rapport biologique intitulé "Evaluation du point de vue chasse et
pêche de la partie retranchée du parc Joliette". Parce qu'avant de
retrancher, il y avait eu une évaluation ou après, je ne sais
pas.
C'est le 9 février 1973 que le rapport avait été
remis au chef de district des Laurentides et le rapport dit que ce n'est pas 14
lacs, la partie retranchée, mais 89 lacs. Le rapport dit aussi qu'au
contraire, la partie retranchée fournissait 33,5% du nombre de
lièvres et 26,5% du nombre de perdrix de tout le parc. Donc, la faune
est quand même assez importante. A ce moment, suite aux réponses
que j'avais reçues du ministre, soit le fait qu'il s'agissait simplement
de 14 lacs, deuxièmement, qu'il s'agissait, en fait, d'un territoire
où la faune n'était pas très importante, je me demande si
le ministre a retranché cette partie du parc à cause...
Je ne le dirai pas, je n'interpréterai pas.
Pour quelles raisons, à la suite de ce rapport, le ministre
a-t-il retranché la partie du parc?
M. Simard: Dans cette région dont parle le
député de Saguenay, les experts du ministère en sont
arrivés à la conclusion que c'était plutôt de la
villégiature qui s'y pratiquait. Il y a là un très grand
nombre de chalets extrêmement dispendieux, je ne me souviens pas de la
moyenne du coût de ces chalets, et il y a aussi le plan faunique dont on
me dit que la faune est à peu près éteinte dans cette
région.
M. Lessard: Ce n'est pas ce que le rapport dit, au point de vue
de la perdrix, au point de vue de la petite chasse.
M. Simard: Ah! au point de vue de la petite chasse.
M. Lessard: Au point de vue de la pêche, je ne le sais
pas.
M. Simard: De toute façon, le territoire est ouvert au
public et les perdrix, les lièvres et les espèces de petite
chasse demeurent. Je crois que c'est une question budgétaire
également. S'ii fallait que le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche se porte acquéreur de ce très grand
nombre de chalets très luxueux, je ne crois pas que le rôle du
ministère est de dépenser ses budgets à acquérir
des chalets qui, de toute façon, pourraient servir très peu dans
l'immédiat ou le futur.
Je sais que le député de Saguenay a posé une
question au feuilleton. Je dois déposer...
M. Lessard: Non, j'ai le rapport.
M. Simard: Vous avez le rapport?
M. Lessard: Je pense qu'il a été
déposé.
M. Simard: Ah! bon! Je ne crois pas, M. le Président.
M. Lessard: Vous ne croyez pas. De toute façon, M. le
Président, je l'avais.
M. Simard: Est-ce que vous pouvez retirer votre question demain
matin?
M. Lessard: Non, je ne retirerai pas ma motion, M. le
Président.
M. Simard: Si vous l'avez déjà?
M. Lessard: Je retire ce que je viens de dire.
Le Président (M. Brisson): II y a du coulage quelque
part.
M. Lessard: J'avais mis comme hypothèse cette
nécessité d'achat ou d'expropriation qui pouvait être
très onéreuse. Les réponses du ministre, à un
moment donné, n'étaient pas très limpides relativement au
rapport.
M. Simard: M. le Président, quand on me parle de faune,
c'est évident que la petite chasse en fait partie.
M. Lessard: Mais le nombre de lacs? Il y en a 14 par rapport
à 89.
M. Simard: Quatorze lacs, oui.
M. Lessard: Le rapport dit 89 lacs. M. Simard: En tout, je
vais vérifier.
M.Lessard: II devait y avoir de petits "lacons".
M. Simard: II devait sûrement y avoir des ruisseaux.
M. Lessard: M. le Président, pour libérer le
sous-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, M. Moisan, qui
doit se rendre à Baie-Trinité pour discuter de la future
société de gestion de Baie-Trinité...
M. Lapointe: J'aurais deux questions.
M. Lessard: J'adopte l'élément 2 du programme
6.
Le Président (M. Brisson): L'honorable
député de Laurentides-Labelle.
M. Lapointe: J'aurais deux questions. Lors de l'étude des
crédits, l'an dernier, il avait été fait mention de la
construction d'un centre d'accueil ou d'un centre administratif au lac Monroe,
pour le parc Mont-Tremblant. Je voudrais savoir si ce projet est retardé
et où cela en est rendu.
M. Simard: C'est retardé, M. le Président.
M. Lapointe: C'est retardé pour raisons
budgétaires?
M. Simard: C'est cela.
M. Lapointe: En deuxième lieu, près du lac Monroe,
sur le bord de la rivière La Diable, il y a de l'expropriation en cours,
selon les renseignements que je possède, pour agrandir le parc
Mont-Tremblant, pour l'aménagement d'un camping qui remplacerait
éventuellement le camping actuel du lac Monroe.
Il s'agit d'expropriation dans les rangs 1 et 2 du canton Rolland. Je me
pose des questions sur l'opportunité ou sur la nécessité
d'exproprier ces terrains. Je serais porté à croire qu'avec la
grandeur du parc Mont-Tremblant, on pourrait trouver facilement d'autres
terrains pour aménager des places de camping.
Est-ce que je pourrais demander au ministre de faire une
vérification sur les expropriations en cours pour en vérifier la
nécessité? Les gens impliqués dans cette expropriation
ainsi que les municipalités touchées ne sont pas d'accord avec
l'expropriation que le ministère veut faire en vue de l'agrandissement
du parc.
M. Simard: M. le Président, je crois que le but
était de donner accès à la rivière,
c'est-à-dire qu'en agrandissant le parc, nous prenions la partie de la
rivière qui, maintenant, suit la ligne de démarcation du
parc.
M. Lapointe: Actuellement, c'est la rivière qui est la
ligne de démarcation?
M. Simard: La rivière est un peu plus au...
Il y a des enclaves de terrain privé à l'intérieur
du parc et cela fait au moins cinq ans que les gens du parc nous demandent
d'acquérir ces terrains pour consolider le parc.
On va trouver les raisons très précises et vous les
donner.
M. Lapointe: Ce qui arrive, c'est qu'on a reculé la
barrière. A ce moment, les gens qui ont des terrains privés
doivent franchir la barrière du parc pour aller à leur terrain
privé. A mon point de vue, on n'aurait qu'à reculer la
barrière à l'emplacement initial et le problème serait
réglé. En tout cas, je demande une vérification
là-dessus.
M. Simard: D'accord. Nous allons faire les recherches et informer
le député.
Le Président (M. Brisson): Y a-t-il d'autres questions?
Programme 6, élément 2. Adopté.
La commission ajourne ses travaux jusqu'à nouvel ordre de la
Chambre.
(Fin de la séance à 11 h 56)
Reprise de la séance à 16 h 6
M. Brisson (président de la commission permanente de
l'industrie et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche):
A l'ordre, messieurs!
M. Houde (Fabre) remplace M. Cadieux (Beauharnois); M. Faucher
(Nicolet-Yamaska) remplace M. Denis (Berthier); M. Harvey (Dubuc) remplace M.
Lacroix (Iles-de-la-Madeleine); M. Simard (Richelieu) remplace M. Saint-Pierre
(Chambly).
Nous sommes au programme 6: Réseau de parcs et réserves et
d'établissements touristiques et récréatifs.
Elément 1: Implantation du réseau.
Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche.
Réseau de parcs et réserves et
d'établissements touristiques et récréatifs
M. Simard: Seulement quelques mots avant de commencer les
discussions. Je dois dire, en gros, que la performance du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, depuis que j'ai
présenté, au début de l'année dernière, lors
de l'étude des crédits pour l'année 1975/76, un budget en
immobilisation de l'ordre de $50 millions ainsi qu'une répartition de
ces sommes d'argent par région, par projet et par source de
financement...
Cette année, il nous a été impossible de
procéder de la même façon parce qu'à
l'époque, l'année dernière, les ententes auxiliaires,
c'est-à-dire les ententes fédérales-provinciales, avaient
été signées presque dans leur totalité tandis que,
cette année, il nous a été impossible de le faire.
Nous avons dû procéder à l'intérieur de notre
budget régulier à une certaine ventilation. Maintenant,
étant donné qu'il est extrêmement difficile pour nous, au
moment où nous nous parlons, sans savoir si l'entente auxiliaire devrait
être signée et quels sont les montants qui nous seront
alloués, de procéder, comme nous l'avons fait, l'an dernier,
c'est-à-dire d'y aller par région et par projet...
Pour ce qui a été de l'année 1975,
c'est-à-dire la performance du dernier budget, je dois vous dire que
nous avons une performance de 96%, performance qui ne s'est jamais vue depuis
que le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
existe.
On peut dire aussi, si on regarde les années passées, que
l'année 1974/75 a été une des premières
années où nous avions des budgets aussi importants.
Comme vous le savez, dans les années passées, les seules
sommes que nous avions à dépenser, dans tout le Québec,
étaient des sommes qui provenaient soit de l'ARDA soit de l'ODEQ ou des
ententes spéciales, des zones spéciales.
Alors, je crois que la confiance que le gouvernement du Québec a
donnée, au dernier exercice, au ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, s'est avérée très rentable,
étant donné cette performance de 96%.
Nos objectifs pour l'exercice financier 1976/77 seront à la
dimension de nos moyens, compte tenu que notre budget en immobilisation a
été ramené à $15 millions.
Il y a une diminution évidente à première vue, mais
si vous regardez au tableau les notes explicatives que j'ai
présentées, il y a une somme de tout près de $22 millions
qui doit être soustraite, parce que cette somme a été
utilisée pour l'acquisition de l'île d'Anticosti. Ceci diminue
d'autant. Il y a aussi des crédits obtenus en fonds de
suppléance. Il y a aussi cette entente, qui est terminée nous
l'espérons, en vue d'obtenir cette somme de $1 125 000 à partir
des crédits résiduels de l'entente de l'OPDQ.
M. le Président, je crois qu'il nous sera donc difficile, cette
année, de faire comme par les années passées et de vous
fournir une liste détaillée de nos projets compte tenu que nous
ne pouvons amorcer, à partir des crédits actuels, les projets
réellement nouveaux.
Je suis disponible pour répondre aux questions des membres de
cette commission, M. le Président.
M. Lessard: M. le Président, ce qui caractérise
particulièrement le budget qui nous est présenté au
programme 6, c'est une diminution fort considérable au moment où
on parle d'accélérer le programme d'accessibilité du
public aux territoires québécois, diminution équivalant
à 72,6% par rapport à 1975/76. Je comprends, comme le soulignait
le ministre, que l'an dernier on prévoyait un montant de $21,6 millions
pour l'achat de l'île d'Anticosti, mais même si nous ajoutons au
budget actuel $21,6 millions, nous constatons une diminution fort
importante.
Je sais que le gouvernement est actuellement en négociation
concernant un certain nombre de parcs avec le gouvernement
fédéral. Nous avons eu l'occasion de rendre publique une lettre
du gouvernement fédéral dans laquelle on constatait qu'on
tentait, avec les ententes Canada-Québec, de faire chanter un peu le
gouvernement du Québec, pour déterminer un certain nombre de
conditions, c'est-à-dire: D'accord, on est prêt à signer
telle entente, mais pour autant que le Québec accepte de nous accorder
le territoire ou parc Saguenay et, on est prêt, par exemple, à
donner des montants pour le développement d'un certain nombre de parcs
provinciaux, mais toujours avec cette épée de Damoclès qui
existait au-dessus de la tête du Québec et placée par le
gouvernement fédéral à savoir: On ne le fera pas tant et
aussi longtemps qu'on n'aura pas réglé le problème du parc
du Haut-Saguenay.
Le ministre est encore en négociations sans doute avec son
collègue, le ministre fédéral, concernant justement ces
montants d'argent ou ces ententes auxiliaires concernant l'implantation d'un
certain nombre de parcs, est-ce que le fédéral revient à
une meilleure attitude concernant l'argent des Québécois, puisque
jusqu'à maintenant, nous payons encore des taxes au gouvernement
fédéral et je ne sache pas que le gouvernement
fédéral ait négocié avec une autre province de
cette façon.
Est-ce qu'on veut justement... je sais que l'an dernier, nous avons eu
l'occasion de discuter avec le ministre du parc de la Mauricie et du parc
Forillon et le ministre m'avait déclaré très clairement
que, tant et aussi longtemps que la rentabilité économique ne
serait pas faite en ce qui concerne ces deux parcs fédéraux,
Forillon et de la Mauricie, qu'il ne lâcherait pas d'un pouce en ce qui
concerne le parc du Haut-Saguenay. Je sais que le ministre a réussi
à reconquérir une partie de ses collègues puisque, pendant
un certain temps, on croyait qu'il allait lâcher le pot aux roses et que
d'autres allaient réussir à obtenir son consentement à
l'aménagement du parc du Haut-Saguenay.
Est-ce que le ministre pourrait au moins, étant donné une
diminution considérable des montants concernant l'implantation de parcs,
nous dire s'il espère pouvoir récupérer les montants
d'argent qui sont actuellement sous l'effet de négociations et qui
devraient être alloués au gouvernement provincial pour
aménager des parcs provinciaux, mais selon les priorités des
Québécois mais non pas celles du gouvernement
fédéral pour ne pas dire des fédéraux?
M. Simard: M. le Président, il est évident que je
tiens encore à ce que j'ai dit lors de la dernière commission
parlementaire. Seulement, les négociations, qui sont en cours entre mes
hauts fonctionnaires et les hauts fonctionnaires d'Ottawa, ne sont pas encore
terminées. Il y a une nouvelle affaire qui est venue se greffer à
toute cette histoire, c'est que mon collègue, le ministre des Richesses
naturelles, a demandé, au Conseil des ministres, à voir s'il n'y
avait pas quelque possibilité de gisement de minerai; je pense plus
précisément à l'uranium.
Les études vont bon train à ce qu'on me dit. D'ailleurs,
je me suis informé ce midi et le rapport du ministère des
Richesses naturelles devrait être déposé d'ici un mois ou
un mois et demi.
Maintenant, en ce qui a trait aux négociations comme telles, je
dois vous dire que le fédéral est prêt à
négocier avec le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche en ce qui a trait aux plans d'aménagement du parc afin de
l'intégrer s'il y a un nouveau parc, je voudrais que le
député de Saguenay pèse bien mes mots au
réseau des parcs provinciaux et que le plan d'aménagement soit
fait selon les désirs des Québécois.
Disons que, dans l'immédiat, je ne peux pas infirmer ou confirmer
s'il y aura un nouveau parc national au Québec. Tout ce que je peux
dire, c'est que les négociations vont bon train. Nous sommes très
confiants que tous les programmes que nous avons présentés au
comité fédéral ont été acceptés et
qu'il y a une somme mirobolante, sur une période de trois ans, qui
devrait, à mon sens, nous être octroyée prochainement.
M. Lessard: Si je comprends bien le ministre, le problème
du parc du Haut-Saguenay n'est donc pas définitivement
réglé? Je savais que le ministre des Richesses naturelles faisait
des études sur la possibilité de la découverte de minerai.
Est-ce que cela voudrait dire que si ces études sont considé-
rées comme négatives, il serait possible que le gouvernement
québécois, tel que ce fut fait pour Forillon et le parc de la
Mauricie, remette en pleine propriété ou selon un bail
emphytéotique, au gouvernement fédéral, le territoire qui
est exigé par le gouvernement fédéral?
M. Simard: M. le Président, dernièrement je
dis bien dernièrement après tout près de trois ans
de demandes à l'endroit des responsables des parcs au gouvernement
fédéral, j'ai finalement commencé à recevoir des
bribes de chiffres démontrant la rentabilité des parcs nationaux
au Canada, plus précisément celui de Forillon et celui de la
Mauricie.
Il est évident qu'il est extrêmement difficile pour Parcs
Canada de nous donner des chiffres extrêmement précis,
étant donné que les deux parcs en question ne sont pas
terminés. On sait qu'à Forillon, les expropriations ne sont pas
encore complétées; en Mauricie, je crois que le parc n'est
complété qu'à 40% ou 50%, et ce, je le dis sous toute
réserve.
M. le Président, s'il n'y a pas de trouvailles naturelles
à l'intérieur du territoire, et je ne crois pas que ce soit la
seule chose qui puisse nous permettre, à nous, comme gouvernement
québécois, de transmettre le territoire du parc Saguenay, tant et
aussi longtemps et je tiens encore ma position là-dessus
que la rentabilité... Je ne joue pas à des chiffres à
trois décimales après le point, c'est évident.
Mais, tant et aussi longtemps que le gouvernement fédéral
ne me prouvera pas la rentabilité des deux parcs existants ou une future
rentabilité par rapport aux autres parcs qui existent au Canada, je vais
tenir mes positions.
M. Lessard: Quand on parle de rentabilité je cite
de mémoire le ministre a sans doute pris connaissance du rapport
des ingénieurs québécois sur les parcs au Québec,
dans lequel on fait justement une estimation des retombées
économiques des différents parcs. Si ma mémoire est bonne
malheureusement, je ne l'ai pas devant moi c'est qu'un parc
fédéral rapporte autour de $1.25 je peux me tromper de
cents de façon journalière, alors qu'un parc provincial,
un parc québécois rapporte environ $6. Ce que je veux dire, c'est
qu'une personne qui visite un parc fédéral dépense environ
$1.25 dans une journée par rapport à environ $6 pour un parc
provincial. Je le cite de mémoire. Cela veut dire que les
retombées économiques des parcs provinciaux,
particulièrement quand je considère un parc dont les
possibilités géographiques, écologiques, etc., sont
extrêmement importantes, soit le parc du Haut-Saguenay, je pense que
c'est extrêmement important de considérer ces chiffres et de
considérer ce que cela peut rapporter, un parc fédéral,
par rapport à un parc provincial.
M. Simard: Je dois vous avouer, M. le Président que je
n'ai pas été mis au courant de cette étude. Est-ce que le
député de Saguenay pourrait me dire la provenance...
M. Lessard: L'étude des ingénieurs
québécois, les ingénieurs du Québec, sur les parcs.
Au moment où on discutait de la Loi des parcs, une étude des
ingénieurs du Québec a été faite, sur laquelle les
fonctionnaires du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche ont travaillé, qui est en deux volumes.
M. Simard: C'est l'Ordre des ingénieurs forestiers.
M. Lessard: C'est cela, des ingénieurs forestiers.
M. Simard: D'accord.
M. Lessard: Est-ce que, dans ce territoire qui est demandé
par le gouvernement fédéral, la rivière Sainte-Marguerite
serait comprise?
M. Harvey (Dubuc): La rivière Sainte-Marguerite n'est pas
comprise.
M. Lessard: Allez-y.
M. Harvey (Dubuc): Cela me surprend que quelqu'un dépense
plus dans un parc fédéral...
M. Lessard: II dépense moins.
M. Harvey (Dubuc): ... provincial que dans un parc
fédéral, quand c'est le même monde qui visite les parcs,
disons un parc en aménagement.
M. Lessard: Ce ne sont pas les mêmes activités.
M. Harvey (Dubuc): Est-ce que vous avez lu l'étude qui a
été faite par des professeurs de l'Université Laval sur la
rentabilité du parc Forillon?
M. Lessard: Non.
M. Harvey (Dubuc): Cela serait bon de la lire.
M. Lessard: Est-ce que le député pourrait me
transmettre cette étude?
M. Harvey (Dubuc): Je vais vous transmettre cette étude,
certain.
M. Lessard: Je serai heureux d'en prendre connaissance.
M. Harvey (Dubuc): La rentabilité n'est pas difficile
à calculer. Actuellement, vous avez un site exceptionnel et il n'y a
rien qui se fait.
M. Lessard: Ecoutez, voici, c'est que...
M. Harvey (Dubuc): II n'y a pas de job là-dedans.
M. Lessard: Oui, c'est justement.
M. Harvey (Dubuc): Vous arrivez demain ma- tin, vous
aménagez, il y a du monde qui travaille. Ecoutez, entre quelqu'un qui ne
travaille pas et quelqu'un qui travaille pour le milieu, c'est facile de
calculer la rentabilité au départ.
M. Lessard: Maintenant, est-ce que le député ne
serait pas, étant donné...
M. Harvey (Dubuc): Je ne voulais pas parler...
M. Lessard: ... que c'est un gouvernement auquel on paie des
taxes, le gouvernement fédéral, parce que je conviens qu'il faut
absolument aménager ce parc, est-ce que le député ne
serait pas plutôt favorable à une négociation avec le
gouvernement fédéral qui nous permettrait de recevoir les
montants d'argent du gouvernement fédéral, à savoir les
$20 millions que veut dépenser le gouvernement fédéral, et
nous permettrait en même temps, d'implanter un parc selon nos
caractéristiques et selon nos priorités, à nous autres, et
non pas selon les priorités du gouvernement fédéral?
M. Harvey (Dubuc): Je ne suis pas le ministre, mais je me dis
que...
M. Lessard: Voici...
M. Harvey (Dubuc): ... tant qu'on demeure dans la
Confédération canadienne... Personnellement, je suis Canadien,
j'ai le droit de...
Le Président (M. Brisson): Oui, le dialogue entre les
députés, c'est...
M. Simard: Sur l'étude à laquelle faisait allusion
le député de Saguenay, c'est que le président des
ingénieurs forestiers est ici présent, c'est un de mes hauts
fonctionnaires; il vient de m'apprendre que ce sujet est traité dans le
troisième volume qui doit être déposé à leur
prochain congrès, au début de juin.
M. Lessard: Mais je parle du tome 2, je regrette, je ne l'ai pas,
mais, dans le tome 2, il y a une comparaison des retombées
économiques. Je ne l'ai pas fabriquée, mais il y a une
comparaison des retombées économiques des parcs et de
l'utilisation même des parcs provinciaux par rapport à celle des
parcs fédéraux. Ce que je veux faire comprendre en même
temps au député de Dubuc, c'est que les activités ne sont
pas les mêmes dans un parc du gouvernement fédéral que
celles dans un parc du gouvernement provincial. Dans un parc du gouvernement
fédéral, c'est plutôt des musées. On a quand
même cette habitude, on crée des musées et des statues
qu'on regarde, à moins qu'on change un peu la méthode, tandis
que, dans un parc provincial, c'est beaucoup plus multidisciplinaire...
M. Houde (Fabre): Polyvalent.
M. Lessard: ... polyvalent.
M. Simard: Justement, comme je le disais tout
à l'heure, c'est que le gouvernement fédéral, au
stade où on en est, est prêt à collaborer avec les
spécialistes que nous possédons au ministère du Tourisme
afin que le parc, s'il y a un nouveau parc, soit modelé aux
désirs des Québécois. Ce que je veux dire par là,
c'est que, s'il est modelé aux désirs des
Québécois, il va être modelé sur les parcs
provinciaux déjà existants.
Ce sera peut-être la première fois que ça existe,
parce que je l'ai déjà dit à mon collègue à
Ottawa: Votre loi remonte à tout près d'un siècle
maintenant. Nous, au Québec, jugeons bon d'avoir une loi-cadre sur les
parcs en 1976, même si ça fait trois ans qu'on en parle. Alors, je
ne vois pas pourquoi il y aurait certains amendements d'apportés
à la Loi des parcs nationaux.
Je suis en discussion avec mon collègue à Ottawa, et je
crois que nous avançons d'une façon très positive
là-dessus, à savoir que le modèle sera au goût des
Québécois. Le député de Saguenay a parfaitement
raison. Je n'irais pas jusqu'à dire que ce sont des musées quand
même, mais il reste une chose. C'est que ce n'est pas tout à fait
au goût des Québécois. Je suis d'accord avec le
député de Saguenay.
Le Président (M. Brisson): Le député de
Laurentides-Labelle, sur le même sujet.
M. Lapointe: M. le Président, ce n'est pas sur le
même sujet, ce n'est pas sur le parc du Saguenay. Est-ce que le
député de Saguenay a terminé?
M. Lessard: Je n'ai pas entièrement terminé.
J'avais une autre question.
Le ministre semble beaucoup plus tolérant, il semble envisager la
possibilité de remettre... En tout cas, il l'envisage, puisqu'il ne
répond pas de façon systématique comme il avait
répondu l'an dernier, ou il y a deux ans, alors que sa réponse
avait été particulièrement désarmante pour le
représentant de l'Opposition qui s'était préparé
à livrer bataille au ministre, et le ministre avait été
très clair, je m'aperçois que le ministre semble moins
clair...
Est-ce que, dans les nouvelles modalités que pourrait accepter le
gouvernement fédéral ou dans les modifications qu'accepterait le
gouvernement fédéral, cela pourrait concerner, par exemple, la
population qui pourrait continuer de demeurer à l'intérieur du
parc ou pourrait-il y avoir, comme à Forillon ou encore en Mauricie,
expropriation?
M. Simard: M. le Président, si on regarde la superficie du
territoire que le fédéral se propose de transformer en parc, il
n'y a absolument... Je crois qu'il y a 1% d'expropriation. Ce n'est pas du tout
la même situation que Forillon ou Saint-Maurice.
M. Lessard: Que vous ayez 1% ou 0.5%... M. Simard: Non, en
fait, il n'y en a pas du tout. M. Lessard: ... vous expropriez... M.
Simard: S'il y en a, c'est un club privé, d'après ce qu'on me
dit, au maximum; il n'y a pas de construction.
M. Lessard: Le parc du fédéral n'intégrerait
pas les populations locales.
M. Simard: Absolument pas, M. le Président.
M. Harvey (Dubuc): ... expropriation de résidants
permanents.
M. Lessard: Résidants permanents. M. Harvey (Dubuc):
Permanents.
M. Lessard: Etant donné qu'on connaît toute la
technique du gouvernement fédéral qui est rendue très
spécialisée pour arracher, comme je le constate pour le
député de Dubuc, l'adhésion du gouvernement du
Québec et, en même temps, en commençant par arracher
l'adhésion des populations en faisant miroiter des millions et des
millions de dollars à la population et des centaines et des centaines
d'emplois, cette technique qui a été caractérisée
il y a deux ans par le ministre, comme étant non chrétienne,
cette technique est bien connue, de telle façon que, chaque fois, le
ministre est un peu poigné. Il n'a pas prévu l'attaque du
gouvernement fédéral ou la façon dont le gouvernement
fédéral allait s'y prendre pour vendre aux populations les parcs
fédéraux, le ministre, actuellement, connaît-il les
prochaines attaques, les prochains territoires que vise le gouvernement
fédéral à la suite du Haut-Saguenay? Y a-t-il d'autres
territoires dans le comté de Duplessis, dans le nord
québécois?
Le ministre est-il informé du plan prévu par le
gouvernement fédéral pour essayer de créer des parcs
fédéraux au Québec et, en même temps, obtenir
l'adhésion, par une technique très spécialisée qui
a été utilisée pour les parcs Forillon, de la Mauricie et
dans la région du Saguenay? Le ministre commence-t-il à s'y
habituer? Il se prépare à y faire face en connaissant, par
exemple, les territoires actuellement visés par le gouvernement
fédéral parce que je suis assuré que Parcs Canada planifie
l'aménagement de parcs fédéraux au Québec depuis
plusieurs années et ces sites peuvent même être connus.
Le ministre possède-t-il...?
M. Simard: Pour le premier volet de la question du
député de Saguenay, je dois lui dire, que lorsque j'ai pris une
position aussi rigide, il y a deux ans, j'avais parfaitement raison de le faire
à cause de l'intransigeance du gouvernement fédéral qui,
sans même nous demander la permission... D'ailleurs, on a vécu
celui de Témiscamingue. On a été obligé de dire non
à la dernière minute, mais tous les appétits avaient
été créés quand même dans la région de
Témiscamingue, le député de Saguenay s'en souvient.
La même chose commençait à être faite lors
d'une période électorale dans la région de Saguenay et
c'était, à mon sens, une intransigeance marquée. C'est la
raison pour laquelle j'ai dit au
gouvernement fédéral: Ecoutez. Si vous voulez venir
prendre du territoire québécois, vous allez, au moins, nous dire
pourquoi et de quelle façon et comment.
Je crois que mon intervention d'il y a deux ans a quand même
amené quelque chose de nouveau parce que Parcs Canada ose maintenant
parler à nos fonctionnaires, ose maintenant nous demander certaines
permissions et ose maintenant voir que nos spécialistes soient
très bien entendus.
Pour le deuxième volet de la question, s'il y avait d'autres
parcs au Québec, je ne peux absolument pas répondre à
cette question, sauf de dire que, verbalement, M. Jean Chrétien a
affirmé, à un moment donné, que ce serait le dernier au
Québec. Qu'est-ce que cela donne, étant donné qu'il n'est
plus ministre responsable des parcs nationaux, étant donné que
c'est M. Judd Buchanan qui est maintenant là? Est-ce que M. Buchanan
pourrait me faire la même réflexion, M. le Président, je
n'en ai aucune espèce d'idée. Dans l'immédiat, je voudrais
dire au député de Saguenay qu'il n'a pas été
question d'autres territoires québécois.
M. Lapointe: M. le Président, je suis arrivé
quelques minutes en retard, mais, si j'ai bien compris le ministre, il
expliquait que les budgets étaient assez restreints en ce qui concerne
l'aménagement de nouveaux parcs, de nouvelles zones
récréatives au Québec. Cependant, considérons que
la région métropolitaine est dépourvue de territoires
affectés à la pratique d'activités de plein air, que, dans
un rayon d'une heure de Montréal, il existe seulement deux parcs de
récréation, soit le parc Paul-Sauvé et le mont Saint
Bruno, environ 10 milles carrés, pour desservir une population d'environ
trois millions d'habitants. Considérons aussi que les sites naturels qui
possèdent un potentiel important sur le plan récréatif
sont assez limités dans la zone périphérique de
Montréal. Tenons compte aussi, a la suite de plusieurs articles parus
dans la Presse, dont un entre autres dans la Presse du 27 avril 1976, que des
terrains qui ont été retenus par un groupe de promoteurs de la
région pour en faire un parc éventuellement risquent de passer
entre les mains de l'entreprise privée et d'être
transformés en zone résidentielle et que cet endroit dont il est
question dans la Presse avec un autre territoire qui représente 2000
acres, c'est l'endroit où est née l'escalade de montagne au
Québec, il y a une cinquantaine d'années, et où aussi a
pris naissance le ski de randonnée dans les Laurentides.
Considérons aussi que les municipalités et divers organismes
impliqués dans le plein air réclament depuis deux ans que ce
territoire soit transformé en parc et que déjà des
activités de plein air se pratiquent dans ce milieu, dans ce territoire
et que cela exigerait très peu d'investissement aux fins
d'aménagement de ce territoire et même pour fins de budget de
fonctionnement. Tenons compte aussi que le groupe qui a fait une étude,
qui a présenté un projet au ministère il y a quelques
semaines, a fait des contacts avec l'Institut international de musique à
l'effet d'organiser un festival de musique dans cette région et que ce
projet ou que cette suggestion semblait plaire aux responsables de l'Institut
international de musique. A cause de tout cela, je pense que le
ministère doit intervenir d'une façon rapide. Il doit
négocier avec les propriétaires des terrains dont il était
question dans la Presse et dont il était question dans le projet pour
prendre possession de ce territoire dans les plus brefs délais et en
faire un parc récréatif. Je voudrais que le ministre me dise s'il
y a eu des démarches de faites depuis quelques semaines à la
suite de la présentation du projet et quelle est son intention face aux
dangers de voir ce territoire passer entre les mains des intérêts
privés.
M. Simard: J'ai eu l'agréable surprise, il y a quelques
semaines, d'accueillir à mon bureau le député de
Laurentides-Labelle à la tête d'une délégation pour
me présenter d'une façon officielle le rapport sur un projet de
parc, du parc dont il est question. Je dois vous dire que je l'ai parcouru en
diagonale, mais à première vue, je me suis rendu compte que cela
se rendait aux nouveaux objectifs que le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche s'est fixés. Il est vrai, comme le
député vient de le dire, que Montréal, la
métropole, et ses environs, est la plus défavorisée de
toutes les métropoles qu'on puisse connaître en espaces verts.
Nous avons procédé à l'achat des îles de
Boucherville, du mont Saint-Bruno et nous faisons des efforts assez
particuliers afin de doter cette région d'espaces verts.
Il est évident qu'à une heure ou une heure et demie
d'automobile, cette même région est très mal dotée.
Un peu plus loin, il faut quand même respecter le fait que le parc du
mont Tremblant existe et si on regarde son affluence, tous les gens qui s'y
sont logés la dernière saison, cela a été pas mal
extraordinaire.
A la dernière partie de la question du député,
depuis notre rencontre, mon sous-ministre a communiqué avec son
collègue des Travaux publics, et les évaluations des terrains en
question sont en train de se faire. Nous croyons que prochainement, il y a une
décision qui devrait être prise par moi-même.
Le Président (M. Brisson): Le député de
Mille-Iles.
M. Lachance: M. le ministre, quant au projet Un fleuve, un parc,
est-ce qu'il fait encore l'objet de négociations avec le gouvernement
fédéral? Je voudrais savoir où en est rendu l'état
du dossier. On en parle depuis deux ou trois ans.
M. Simard: Le député tombe à pic,
étant donné que ce matin, au comité de la qualité
de la vie malheureusement, je n'ai pu être présent à
cause de l'étude des crédits il y a eu une
présentation audio-visuelle à mes collègues qui
siègent à ce comité et M. Tony LeSauteur était
présent ainsi que la majorité des membres du Conseil
supérieur de la faune.Je dois vous dire que le rapport que j'ai eu
à l'heure du lunch était extrêmement positif. Je crois que
c'est une suite logique à l'acquisition des îles que nous avons
déjà faite.
Personnellement, je suis pour Un parc, un
fleuve avec certaines réserves, tel que le programme de M.
LeSauteur nous a été présenté. Mais en principe, je
crois que les îles du Saint-Laurent doivent être
protégées et nous ne sommes pas les seuls au ministère
à dire ça; l'OPDQ a fait une étude exhaustive dans ce sens
et nous sommes tous d'accord pour qu'il y ait conservation de ce milieu
naturel, de ces espaces verts naturels entre Montréal et l'entrée
du lac Saint-Pierre.
M. Lachance: Est-ce que les négociations avec le
fédéral sont avancées?
M. Simard: II n'y a pas de négociations avec le
fédéral directement sur Un parc, un fleuve. Il y a des
négociations dans l'entente conjointe pour ce qui est de l'achat de
certaines parties d'îles.
Le Président (M. Brisson): D'autres questions à
l'élément 1?
M. Lessard: M. le Président, considérant justement
que le budget a été réduit de façon très
substantielle, je constate que le ministre nous précise dans son
document qu'il nous a déposé ceci: "II me serait donc difficile
cette année de faire comme par le passé et vous fournir une liste
détaillée de nos projets compte tenu que nous ne pouvons amorcer,
à partir des crédits actuels, des projets réellement
nouveaux".
M. le Président, le ministre a déjà annoncé,
dans la région de la Côte-Nord, l'aménagement d'un parc,
soit au lac Petit Bras. D'après ce que je sais, c'est bien au lac Petit
Bras, malgré que certaines pétitions circulent actuellement pour
que ce soit ailleurs. Je pense que nous sommes allés, que vous
êtes allés jusqu'à demander des soumissions.
Est-ce que cela veut dire que le projet peut être retardé?
Est-ce que le projet sera concrétisé? Quels montants sont
prévus cette année? J'insiste sur le fait qu'il ne faudrait pas
utiliser pour cette année les montants qui étaient prévus
pour l'an dernier. L'an dernier, on m'avait dit qu'un montant de $200 000
devrait être dépensé et un autre montant de près de
$200 000 cette année, ce qui fait $400 000.
Je voudrais savoir où on en est rendu. Je pense que les
soumissions ont été ouvertes et que c'est prêt à
commencer. A quel coût? Quels sont les montants prévus?
M. Simard: Je vais ouvrir une parenthèse, si vous le
voulez bien. Etant donné qu'il s'agit du domaine technique,
d'après la prétendue définition qu'on a donnée au
mot technique depuis le début, je laisserai mon sous-ministre
répondre d'une façon plus précise peut-être à
la question du député de Saguenay, étantdonné que
c'est un projet qui le touche de très près.
Comme le député de Saguenay le dit, les plans sont
terminés et des soumissions publiques ont été
demandées pour la phase 1, soit les travaux
d'infrastructure.Laplusbassesoumissionaétéde$983 000, ce qui
signifie un coût total anticipé de $1,5 million pour 100 sites de
camping.
Le plus bas soumissionnaire conforme, sur sept soumissionnaires, a
été la firme Prud'Homme et Frères, de Montréal. Je
pense que le député de Saguenay était déjà
au courant de...
Quant à savoir si nous avons des budgets pour l'année qui
vient, je vais laisser mon sous-ministre, M. Champagne, répondre plus
précisément à cette question.
On a prévu une somme de $650 000 pour commencer les travaux,
parce qu'on avait en main les soumissions. Il est normal, après
discussions avec l'entrepreneur général, que le montant de $980
000 soit réparti sur deux ans. On hésite tout de même
à accorder le contrat, parce qu'on se rend compte qu'une fois
terminé, le camping de 100 sites situé près du lac Petit
Bras, sous les lignes de l'Hydro-Québec, coûtera au minimum $1,5
million pour 100 sites, ce qui veut dire $15 000 par site.
On hésite, parce qu'on trouve cela pas mal cher. Même
à Anticosti, cela coûte moins cher que cela. On se demande si,
pour répondre aux besoins de la Côte-Nord, attendu que nous avons
déjà un camping aux Grandes Bergeronnes, que vous connaissez, qui
en arrache même pour arriver, à la fin de l'année, on ne
devrait pas localiser un nouveau camping ou un centre d'hébergement de
camping pour le touriste qui, de plus en plus, va venir sur la Côte-Nord.
On se demande, parce que la route est terminée, si on devrait pas penser
à établir un camping entre Baie-Comeau et Sept-Iles, de
façon à avoir une étape, étant donné que ces
endroits sont assez éloignés l'un de l'autre, entre les Grandes
Bergeronnes et ce camping que nous avons trouvé.
S'il est défini que réellement il y a un besoin de camping
au lac Petit Bras, pour prendre soin des touristes qui visitent Manic, en haut,
et qui peuvent continuer jusqu'en bas, je ne pense pas que le gouvernement
recule devant la dépense de $1,5 million, bien que ce soit très
dispendieux. En tant qu'administrateurs, on hésite.
Dans le moment, M. le Président, on a découvert, à
la lumière des soumissions, que, à elle seule, l'excavation dans
le roc coûte $300 000. On pourrait faire un camping global, de
mêmes dimensions, pour $1 million, alors que, dans le moment, cela nous
coûte $980 000 simplement pour l'égout, l'aqueduc et les routes
d'accès. C'est très dispendieux.
Si on ne peut pas trouver ailleurs, à meilleur compte, le besoin
est là, il faudra donner un hébergement aux touristes qui s'en
vont sur la Côte-Nord et ce, de plus en plus.
M. Lessard: II faudrait souligner, M. le Président, que le
terrain de camping qu'on s'apprête à construire n'est pas le seul
terrain de camping de la Côte-Nord. Aux îlets Caribou, vous avez un
terrain de camping qui est assez important, entre Baie-Comeau et Sept-lles,
à mi-chemin à peu près entre Baie-Comeau et Sept-lles,
soit le terrain de camping des îlets Caribou. Mais, cela me surprend
énormément que vous me parliez du terrain de camping de
Bergeronnes, parce que je me suis battu pour que le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche achète ce terrain de
camping. Vous parlez toujours du terrain de camping, situé le long de
la
mer, qui est en train, en tait... Parce que la municipalité n'a
pas d'argent. On m'a toujours répondu qu'à cause du danger
d'effondrement de terrains, le ministère n'a jamais voulu investir
là-dedans. J'ai même fait parvenir des photos aux fonctionnaires
du ministère pour essayer de répondre négativement aux
affirmations du ministère.
Quant à moi, je pense le député de Dubuc
peut certainement le confirmer qu'il s'agit d'un excellent terrain de
camping où on a dépensé, lors des travaux d'hiver,
passablement d'argent. Vous avez des lacs faits artificiellement. Maintenant
qu'ils sont situés dans un site, vous avez même la
possibilité d'avoir un sanctuaire d'oiseaux à ce terrain de
camping. Vous avez quelque chose d'assez extraordinaire, mais, malheureusement,
j'insiste énormément je ne sais pas si le
député de Dubuc a continué par la suite, parce que c'est
lui qui m'a remplacé dans cette partie du comté je
continue d'être intéressé puisque Ber-geronnes, comme je le
soulignais, est ma paroisse natale, la municipalité de Bergeronnes
paroisse n'a pas les moyens suffisants... Quand vous dites que le terrain de
camping a déjà des difficultés, je comprends. On reviendra
au lac Petit Bras tout à l'heure. Je comprends. Le problème
fondamental, c'est qu'ils n'ont pas d'argent pour l'aménager. Il est
très beau. Le site est naturel. Il est excellent, mais la
municipalité de paroisse n'a pas les montants d'argent
nécessaires.
A plusieurs reprises, le maire de la municipalité, les
administrateurs de la municipalité ont rencontré... J'ai
même rencontré personnellement, dans le bureau, le ministre du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, avec le maire, M.
Héléo-dore Gagnon, pour lui soumettre la possibilité
d'acheter le terrain de camping de Bergeronnes. Je suis heureux qu'on m'en
parle cet après-midi, parce que j'espère qu'avant que ce terrain
de camping soit entièrement détérioré... J'ai eu
l'occasion de montrer des photos au ministre où on voyait cela a
coûté cher que les aménagements qui avaient
été constitués à ce moment étaient en train
de se détériorer, parce que la municipalité n'a pas
d'argent. Le ministère aurait dû s'en préoccuper bien
avant. Avant que ce soit détérioré, de grâce, il
faudrait intervenir parce que la municipalité était prête
à le vendre pour quelques milliers de dollars au ministère.
Je ne sais pas si, actuellement, c'est dans vos futurs projets, mais
cela serait drôlement important que le ministère se
préoccupe, sinon d'acheter, du moins d'aider la municipalité
à administrer ce terrain de camping.
M. Simard: M. le Président, devant le pouvoir de
persuasion du député de Saguenay qui, depuis deux ans, nous dit
que les touristes vont affluer sur la Côte-Nord...
M. Lessard: C'est à cause de Manic 5.
M. Simard: ... nous sommes d'accord sur le fait de construire ou
de projeter la construction d'un terrain de camping à Petit Bras; on
s'est dit que, lorsque l'affluence de ces touristes va se produire sur la
Côte-Nord, le terrain de camping de
Grandes Bergeronnes va réellement faire ses frais.
Peut-être que, dans le passé, les touristes n'affluaient pas
à cause du système routier. Maintenant, ils vont arriver, parce
que cela fait deux ans que vous nous le dites et je crois aussi que les
touristes vont y aller.
Lorsque la municipalité pourra recevoir, à 80%
d'occupation, des touristes dans son terrain de camping, elle pourra
certainement avoir les profits nécessaires pour corriger certaines
anomalies naturelles qui existent sur son terrain.
Si ce n'est pas le cas, à ce moment, même avec un
pourcentage d'occupation important, si elle n'arrive pas, le ministère
du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche se devra de faire quelque chose
au terrain de camping. Mais, dans le moment, c'est une question de
fréquentation. Vous nous avez tellement convaincus qu'il y aura
bientôt des touristes que nous y croyons et que bientôt les gens
vont affluer en grand nombre au terrain de camping de Grandes Bergeronnes et
qu'ils vont permettre à la municipalité de faire ses frais, comme
cela se fait ailleurs aussi.
M. Lessard: Quand le sous-ministre parle de ma conviction, ce
sont les chiffres de visite de l'Hydro-Québec à Manic 5, qui
prouvent justement qu'il y a de plus en plus affluence de touristes sur la
Côte-Nord, mais en revenant, parce que je ne veux pas, comme
député, être un attrait touristique...
Le Président (M. Côté): Ce sera fait par des
oiseaux.
M. Lessard: Ou entrer dans le musée. J'y reviens. Le
problème de la municipalité de Bergeronnes et
peut-être que le député de Dubuc pourra intervenir sur cela
c'est qu'elle n'a pas d'argent pour l'aménager, et surtout pas
d'argent pour en assurer la surveillance, faire la publicité, etc. Je
pense que ce serait bon pour le ministère d'étudier à
nouveau ce dossier pour voir s'il n'y aurait pas possibilité, avant que
ce terrain de camping ne se détériore de plus en plus, de le
prendre en main. En tout cas, je ne sais pas si...
Le Président (M. Côté): Sur la même
question, le député de Dubuc.
M. Harvey (Dubuc): Une petite seconde, j'ai rencontré le
maire hier. Actuellement, est-ce que vous avez fait des études pour
devenir propriétaire du terrain? C'est ce qu'il veut faire, d'abord,
parce que la municipalité n'a pas les moyens. Je pense qu'il y a 350 ou
400 âmes dans le village. Imaginez-vous qu'on...
M. Lessard: On est allé jusqu'à la faillite,
à un moment donné, jusqu'à la Commission municipale,
à la suite de l'aménagement de ce terrain de camping.
M. Harvey (Dubuc): Je n'ai pas honte de dire que c'est un
excellent site.
M. Simarcl: Je voudrais simplement amener un point, sans faire de
personnalité ou parler directement de ce terrain de camping. S'il n'y a
que 350 ou 400 personnes qui se sont dit qu'on allait faire un camping, le
problème n'existe pas uniquement chez vous. Il y a aussi un
précédent que je fais extrêmement attention de ne pas
rejeter. Si, chaque fois qu'un terrain de camping est en difficulté
financière, les propriétaires arrivent au ministère et
disent: Ecoutez, on est en difficulté financière, il faut
absolument que vous l'achetiez. Je ne veux pas parler précisément
de votre terrain de camping, mais lorsqu'on pense aux centaines de terrains de
camping en difficulté financière au Québec au moment
où on se parle, et dans des régions où il y a des bassins
de population beaucoup plus importants que dans votre région, comme
ministre et comme administrateur de mon ministère, il faut quand
même que je fasse attention. C'est tout simplement qu'il faut faire
attention, je pense...
M. Harvey (Dubuc): M. Champagne nous avait laissé une
lueur d'espoir extraordinaire.
M. Simard: Moi aussi, à l'époque, j'avais
laissé une lueur d'espoir au député de Saguenay; d'un
autre côté, lorsque nous avons étudié cela
brièvement, on s'est dit: Ecoutez, il faut faire attention, on va
attendre, on va voir si, dans un an ou dans un an et demi, on voit qu'il y a
une affluence de touristes pour Manic 5, là, on verra. Maintenant...
M. Harvey (Dubuc): Dans le cas du parc Petit Bras, il y aurait
moyen d'amener cela aux Grandes Bergeronnes. C'est son beau-frère, le
maire, il ne refusera pas cela.
M. Houde (Fabre): II y aurait peut-être moyen d'amener cela
à Montréal...
Le Président (M. Côté): Le
député de Laurier.
M. Marchand: Pour continuer dans les mêmes termes de
rentabilité, vous avez pour le Petit Bras, $1,5 million. Je vous pose la
question, M. le ministre. Combien de jours ou de semaines par année ce
terrain de camping peut-il être utilisé et quelle en serait la
rentabilité, c'est-à-dire combien calculez-vous en moyenne qu'il
accueillera de personnes par journée quand il sera ouvert?
M. Simard: Si on met le taux de rentabilité ou
d'utilisation à 70%, pour être assez optimiste, pour...
M. Marchand: 70% de l'année? M. Simard: Non,
d'occupation. M. Marchand: D'occupation.
M. Simard: Oui. Sur une période, là encore, si on
est très optimiste, de 90 jours...
M. Marchand: 90 jours, c'est froid dans ce coin-là.
M. Simard: C'est long.
M. Marchand: Vous ne mettriez pas 60 jours plutôt?
M. Simard: Réglons pour 75 jours.
M. Lessard: Ecoutez, il ne faut quand même pas... dans les
îles arctiques... Voici, je pose une question, c'est que, quand
même...
Une Voix: II y a des gens de Montréal qui vont dans ce
coin; vous allez voir, quand ils y vont.
M. Lessard: Nous autres, nous sommes constitués
physiquement pour aller dans ces climats faire du camping. On n'est pas...
M. Houde (Fabre): Rattachez le physique à un camping
municipal...
M. Lessard: M. le Président...
M. Houde (Fabre): Ce sont les gens du village qui vont camper
à...
M. Lessard: Voici, il y a une chose qui doit être claire
aussi. On parle d'un site, mais le ministère avait le choix entre deux
sites, qu'on ne se trompe pas. Le ministère avait le choix entre deux
sites, le site de Pointe-aux-Outardes et le site du lac Petit Bras. Or, lors de
la dernière discussion des crédits du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, on m'avait bien dit qu'une
étude devait être faite des deux sites, une étude de
rentabilité, parce que Pointe-aux-Outardes est un site plutôt
naturel, un site qui coûterait probablement pas mal moins cher.
Je commence à être pessimiste, parce que ça fait
quatre ans qu'on en parle. C'est même le ministre qui avait
annoncé... Le ministre ou... On avait annoncé en commission
parlementaire la construction d'un terrain de camping à Manic 5 et c'est
là que j'avais réagi en disant que là, cela allait
être extrêmement difficile, parce que je vous dis que vous rendre
avec une roulotte à Manic 5. ce n'est pas un cadeau. C'est là
qu'on avait modifié un peu le plan et pensé à
établir un terrain de camping dans la région de Baie-Comeau.
Mais ce que je veux savoir, c'est que, d'accord, on a choisi le lac
Petit Bras. Il y avait des pressions très fortes pour ce lac. Il y avait
des organismes, chambres de commerce et autres et surtout l'Association
forestière de la Côte-Nord qui avait préparé ce
plan, qui appuyaient le choix du lac Petit Bras. J'ai toujours dit au
ministère: Faites des études techniques pour savoir lequel des
deux sites est le plus favorable, le plus rentable et lequel des deux sites
peut être ou non, pour les experts, le plus facilement
aménageable.
Avant de me parler de $1 million et avant de me dire qu'on a
peut-être l'intention de laisser
tomber cet investissement prévu... Parce que je pense que
l'Hydro-Québec l'affirmait quand même à plusieurs reprises.
On n'est plus capable de recevoir ou de donner le gîte aux voyageurs qui
se rendent à Manic 5. Alors, il faut prévoir un genre de relais,
et ce relais pourrait être un terrain de camping. Alors, avant de laisser
tomber entièrement le projet, je voudrais bien avoir des explications
sur les raisons qui ont motivé le choix de ce site, qui semble
être le site qui coûte le plus cher, dont, justement, le prix par
emplacement est le plus élevé, alors qu'on aurait laissé
tomber l'autre site. Y a-t-il eu des études techniques de faites sur
l'autre site et pourquoi? Parce qu'il ne faudrait pas en arriver à dire:
On a choisi le site le plus cher. On s'aperçoit que c'est tellement cher
qu'on n'est plus capable d'investir dedans.
Je ne voudrais pas que ce soit une réponse négative par
l'absurde.
M. Simard: M. le Président, premièrement, ce n'est
pas une question de choix, parce que c'est évident que les deux ont des
dimensions complètement différentes, je pense. Il est
évident que construire à Pointe-aux-Outardes coûterait
peut-être 75% ou 50% moins cher. Il reste une chose, c'est que les deux,
à mon sens, sont logiques, sont explicables. Je ne voudrais pas que le
député de Saguenay pense qu'on va en faire un par rapport
à l'autre. J'aimerais être bien clair avec le député
de Saguenay.
M. Lessard: Je suis bien content de savoir cela, parce que
là, vous ne ferez ni l'un, ni l'autre, si ça continue.
M. Simard: De toute façon, je crois que le lac Petit Bras
a son droit de vivre, comme l'autre aussi. C'est évident qu'au lac Petit
Bras...
M. Lessard: Si vous voulez en faire deux, il n'y a pas de
problème.
M. Simard: Non, mais quand même...
M. Lessard: Le problème est que vous n'en ferez pas
un.
M. Simard: Je crois que nous sommes rendus quand même assez
loin. Nous avons les soumissions. Nous sommes à ventiler notre budget
pour la prochaine année. Je crois que le député de
Saguenay ne devrait pas, cet après-midi, en tout cas, se
décourager et tout laisser tomber. D'ailleurs, il n'est pas question
qu'on laisse tomber ce projet. C'est inscrit dans le cahier que j'ai remis. Si
le député de Saguenay s'était aperçu que le lac
Petit Bras avait disparu complètement, il aurait peut-être eu
raison d'insister.
M. Lessard: Disons, M. le Président, qu'on va garder
l'espoir.
M. Côté: Si vous permettez, je me suis
absenté quelques minutes. Je me rends compte qu'on a passé
par-dessus la région 1, qui est celle...
M. Lessard: On n'a pas discuté de la région comme
telle.
M. Côté: On peut passer à celle du
Bas-Saint-Laurent?
M. Lessard: Oui, allez-y.
M. Côté: C'est pour permettre au
député de Saguenay de se reposer un peu.
M. Lessard: Vous avez beau y aller.
M. Côté: Oui, alors...
M. Lessard: Vous avez le droit, d'ailleurs.
M. Côté: Oui, d'accord! Je le sais, c'est pour cela
que je le prends.
M. Lessard: ...
M. Côté: Oui, un autre malheureux à la suite
de ce budget qui, nécessairement, déçoit bien des gens du
Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
On parle de $585 000 engagés juridiquement et qu'il reste
à dépenser la jolie somme de $1 450 000. J'aimerais savoir, M. le
ministre, s'il y aura possibilité de faire le partage entre l'argent
provenant de l'entente Canada-Québec et l'argent provenant directement
du budget du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
M. Simard: M. le Président, l'argent dont on parle, c'est
le budget régulier du MTCP.
M. Côté: ...
M. Simard: Non, parce que j'ai traité tout à
l'heure de la question du prochain budget avec les ententes auxiliaires.
M. Côté: D'accord! Où va-t-on retrouver les
budgets de l'ODEQ?
M. Simard: Aux crédits de l'OPDQ, j'imagine.
M. Côté: D'accord! Si je comprends bien, dans les
sommes de $585 000 qui sont déjà engagées, y aurait-il
possibilité de savoir où ces sommes sont engagées?
M. Simard: Alors, vous voyez que s'il fallait répondre
à la demande de tous les députés, nous aurions
peut-être 110 parcs dans la province de Québec, mais de toute
façon, ce que nous essayons d'exprimer ici, cet après-midi, est
de justement choisir les endroits les plus stratégiques et les endroits
où il doit y avoir une dimension touristique assez articulée.
M. Côté: Si vous me permettez, M. le ministre. Vous
allez voir où je veux en arriver.
M. Simard: Non, mais j'espère que nous n'aurons pas, cet
après -midi, à donner !a ventilation de tous les investissements
ou de toutes les dépenses, parce qu'on va en avoir pour le reste de la
semaine à...
M. Côté: Seulement pour situer les gros projets.
M. Simard: D'accord.
M. Côté: Je ne demande pas jusqu'aux $5000, mais
pour les gros projets.
M. Lessard: II est normal qu'on demande la répartition des
montants, pas sur les $1000 et les $5, mais qu'on demande les projets
prévus. Cela entre dans les objectifs du ministère. C'est pour
cela que nous discutons des crédits.
M. Simard: Oui. D'accord.
M. Houde (Fabre): Les $5, c'est dans nos régions qu'on
retrouve cela. Dans vos régions, il n'y a jamais de $5. Ce sont des
millions.
M. Lessard: II s'agit de projets planifiés par le
ministère.
M. Côté: Les Jeux olympiques compenseront.
M. Marchand: A part cela, nous autres, il faut se mettre
plusieurs comtés pour faire $5 pour avoir un parc.
M. Lessard: Vous dites qu'il s'agit de millions, mais ce sont des
milliards pour Montréal qu'on paie pour vous autres. $1 milliard 200
millions pour les olympiques.
M. Houde (Fabre):... des millions de citoyens.
M. Marchand: C'est nous autres...
M. Côté: ... parc olympique.
Une Voix: On est 2 millions de personnes.
M. Lessard: La décentralisation, la déconcentration
du tourisme québécois.
M. Côté: S'il vous plaît, je pense que
vous...
M. Lessard: Très bien. Vous avez raison, mon
collègue de Matane.
M. Houde (Fabre): Allez les ruraux, les régionaux.
M. Simard: Je vais commencer par le comté de Matane
où dans le parc des Métis, on a déjà des
engagements juridiques de $15 000 et des nouvelles sommes d'argent qui seront
distribuées dans ce même parc pour la construction de la conduite
d'aqueduc et le raccord. On attendait que la voirie puisse terminer son
système routier de façon qu'on puisse se raccorder au bon niveau
et on nous apprend que la voirie va procéder dès cet
été, encore dans le comté de Matane. Cette fois-ci, on va
y aller avec notre raccordement et on a aussi à parfaire le
système électrique de la maison Reford.
M. Côté: Ces travaux se feront-ils à
même les $100 000 de l'ODEQ qui étaient supposément
affectés?
M. Simard: Si l'OPDQ veut bien nous transférer les $100
000 ils seront affectés à d'autres travaux au parc des
Métis.
M. Côté: C'est donc qu'il n'y a pas de...
M. Simard: Dans le moment, on parle du budget régulier du
ministère de l'ODEQ n'a pas affaire à cela du tout.
M. Côté: Si je comprends bien, les $100 000 de
l'ODEQ n'ont pas été transférés au ministère
pour des travaux...
M. Simard: Non. Il n'y a aucune somme d'argent
transférée. Cela doit être transféré par CT
et avec une description des travaux spécifiques. On n'a pas encore eu le
temps d'aborder la question technique pour savoir où exactement ira
cette somme d'argent, mais cela se fera en cours d'année, lorsque les
travaux, les plans seront prêts à être
exécutés.
M. Côté: Pourriez-vous poursuivre pour le
comté de Matane?
M. Simard: Dans le moment, nous avons un montant de $2 millions
qui est investi en deçà des sommes d'argent qui sont transmises
au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche dans le
cadre de l'ODEQ. Cela est un budget régulier et les budgets de l'ODEQ
sont seulement de rattrapage.
Quant au ministère, on continue toujours dans le budget
régulier d'investir dans la région de la Gaspésie pour
parfaire nos étapes touristiques.
Je continue. Aux Iles-de-la-Madeleine...
M. Côté: Donc, vous avez fini. Avec $15 000 plus $30
000 pour le comté de Matane, c'est fini.
M. Simard: Pour le parc des Métis, c'est bien cela.
M. Côté: Oui.
M. Simard: Puis-je arrêter là, M. le
député?
M. Côté: Non. Vous pouvez poursuivre.
M. Simard: Aux Iles-de-la-Madeleine, comme vous connaissez
l'affluence des touristes depuis quelques années, il nous a fallu faire
une étude
pour offrir plus d'emplacements sur les terrains de camping.
Alors, on projette cet été d'agrandir le camping de
Gros-Cap. Donc, il va falloir acquérir des terrains et procéder
à la construction de 50 sites supplémentaires au coût de
$270 000.
M. Lessard: En parlant des Iles-de-la-Madeleine... Divisé
par 56?
M. Houde (Fabre): Cela fait combien Marcel?
M. Lessard: 4821.
M. Marchand: Ils sont équipés les PQ.
M. Lessard: En parlant des Iles-de-la-Madeleine et en parlant de
la construction de sites, en collaboration avec le ministère des
Transports, avez-vous l'intention d'améliorer les communications? Parce
que c'est bien beau faire de l'investissement sur la construction de terrains
de camping, mais si les touristes ne peuvent pas s'y rendre...
M. Simard: On avait pensé retourner l'île
d'An-ticosti de bord pour réunir les deux rives. A Percé, nous
avons un terrain de roulottes qui est assez fréquenté et le
système d'égouts pluvial, c'est-à-dire les égouts
de surface du terrain de camping, a été raccordé au
système d'égouts de Percé. Malheureusement, à cause
de la haute fréquentation de ce terrain de roulottes, on
s'aperçoit qu'on a de la difficulté à fournir avec les
égouts de Percé, alors il va falloir modifier notre
système d'égouts pluvial et l'envoyer directement à la
mer. Ce sont les égouts de surface, donc il n'y a pas de pollution
là-dedans, c'est normal, et c'est $80 000 que nous aurons à
investir au terrain de Percé. Remarquez qu'on pourrait aussi paver les
allées principales d'accès, mais, comme les budgets sont
restreints, ce sera reporté à une année
ultérieure.
Dans le parc du Bic, on poursuit avec l'acquisition de terrains.
M. Lessard: Oui, je voulais justement vous en parler.
M. Simard: C'est ce que je voulais vous rappeler, pour un montant
de $383 000.
M. Houde (Fabre): Voulez-vous répéter, s'il vous
plaît?
M. Simard: $383 000 d'acquisition de terrains. C'est un
engagement qu'on a pris il y a deux ans lors de la définition des
limites du parc et, comme vous le savez...
M. Lapointe: Val-David, Val-Morin.
M. Houde (Fabre): C'est toujours dans la région du
Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
M. Simard: Exactement.
M. Lessard: Le parc du Bic, vous disiez combien?
M. Simard: Le parc du Bic, c'est l'acquisition de terrains.
M. Lessard: Seulement l'acquisition de terrains.
M. Simard: $383 000. C'est la continuation, en fait, de
l'acquisition de terrains qu'on a présentée l'an passé,
mais, comme les règlements avec le ministère des Travaux publics
n'arrivent pas à échéance fixe, ils arrivent lorsque les
négociations sont terminées, il faut prévoir, cette
année, $383 000 pour...
M. Lessard: Donc, on ne prévoit pas de montant comme tel
pour l'aménagement.
M. Simard: Malheureusement, cette année, à cause
des restrictions budgétaires, le parc va être
préservé, l'activité camping qui était là
l'an passé va continuer d'être exploitée par l'entreprise
privée, les anciens propriétaires, l'Auberge-du-Français
continuera aussi d'être ouverte, mais on ne peut pas cette année
prendre à notre charge l'aménagement de façon à
l'exploiter comme il le sera lorsque le parc de conservation aura
été aménagé dans son entier.
M. Lessard: Est-ce que le plan d'aménagement a
été discuté avec la population?
M. Simard: Je dois vous dire que nous avons eu certains
problèmes sur le plan de l'expropriation, mais, à 90%, c'est
réglé. Pour les 10%, il y a contestation; étant
donné que c'est devant les juges, on va s'abstenir d'en discuter.
M. Lessard: Est-ce qu'il y a eu entente sur un certain nombre de
points, d'abord le nom, entre parc du Bic par rapport à parc du
Cap-à-l'Orignal? Est-ce qu'il y a eu entente concernant le volet
récréatif ou la vocation de ce parc? Parce que la commission
intermunicipale d'aménagement de Bic et de Saint-Fabien a fait des
représentations à ce sujet. Est-ce qu'il y a eu entente entre la
récréation intensive... Enfin, M. le Président, est-ce
qu'il y a eu entente concernant l'occupation comme telle du parc, à
savoir que la commission croit qu'il est souhaitable que l'on permette aux
propriétaires actuels ainsi qu'à leurs conjoints de continuer
à occuper leurs résidences secondaires leur vie durant, dans la
mesure où seront respectés les règlements de la
régie interne du parc?
M. Simard: Pas secondaires.
M. Lessard: Leurs résidences secondaires, leur vie durant.
C'est le rapport de consultation.
M. Simard: Non. Les secondaires... M. Lessard: C'est sub
judice?
M. Simard: Sub judice. Il avait été question de dix
ans.
M. Lessard: Je sais que, l'an dernier, vous m'aviez parlé
de dix ans.
M. Simard: C'est cela. Tandis que, pour les résidences
permanentes, c'est jusqu'au décès.
M. Lessard: Alors, concernant le nom. Cap-à-l'Orignal?
M. Simard: Non. Les gens se sont entendus pour qu'un
comité de la place, d'historiens, etc., trouve un nom. Le
ministère n'est pas à cheval sur les noms.
M. Lessard: Et la vocation récréative?
M. Simard: C'était entendu aussi. Il y aura une commission
tripartite qui sera formée des municipalités, du ministère
du Tourisme, du Haut-Commissariat pour étudier une possibilité de
donner à la population du coin des espaces de récréation,
mais pas à l'intérieur du parc.
M. Lessard: En tout cas, de toute façon, le
ministère négocie ou discute avec la population de ces
problèmes.
Vous vous êtes améliorés, vous vous êtes
améliorés, les fonctionnaires commencent à sortir de leurs
bureaux.
M. Simard: C'est l'expérience de l'Esprit-Saint qui m'a
permis de comprendre les gens.
M. Houde (Fabre): II y a des bons hôpitaux aussi...
M. Lachance: C'est comme si c'était accepté.
M. Lessard: Non, il y a d'autres... Je ne sais pas.
M. Simard: ... n'est pas sorti de son bureau depuis son
expérience de l'Esprit-Saint.
M. Lessard: II n'est pas rentré depuis ce temps. Depuis ce
temps-là, il n'est pas sorti, il a eu assez peur. Non, cela
s'était bien arrangé.
M. Simard: On continue ici? Une Voix: Certainement.
M. Simard: Dans la réserve de Port-Daniel, on a, depuis un
an, établi un plan d'ensemble de réaménagement. Elle est
très fréquentée et maintenant, elle l'est douze mois par
année. Alors nous voulons commencer une première phase
d'aménagement dans la réserve de Port-Daniel. D'abord, en
procédant à des prises de photos pour établir la
cartographie exacte de la région et fabriquer des plans pour donner un
service adéquat qui changera la réserve estivale de Port-Daniel
en ré- serve de douze mois par année où les gens iront
pratiquer le ski de fond l'hiver. Il faut donner des locaux adéquats
pour les douze mois de l'année.
La rivière Rimouski, dans le cadre d'une entente, l'an
passé, où nous avions affecté $100 000 pour
l'aménagement des berges de deux rivières, la rivière
Sainte-Anne, dans le comté de Matane, et la rivière Rimouski. La
ville de Rimouski n'a pas pu, à cause de je ne sais trop quoi, terminer
ces travaux et n'a dépensé que $50 000. Cette année, nous
devons poursuivre l'aménagement, suivant le protocole d'entente, en lui
remettant les $50 000 additionnels lorsqu'on nous remettra les factures qui
seront la garantie, les pièces justificatives des travaux
exécutés.
A Fauvel, l'an passé, on a procédé à
l'aménagement d'un terrain de golf sur une des étapes
touristiques en face de l'immense baie que vous connaissez et ce terrain de
golf, cette année, nécessitera des sommes pour parfaire
l'aménagement paysager, les stationnements, l'éclairage
extérieur. C'est une somme de $200 000 que nous attribuerons. En plus du
terrain de golf, de l'autre côté de la route, tout près de
l'eau, on aménage un terrain de pique-nique, là aussi, avec
toutes les facilités que ça comprend pour permettre aux gens qui
accompagnent les golfeurs d'aller séjourner sur le bord de la plage et
pouvoir passer une journée agréable pendant que les autres jouent
au golf.
Au parc de Miguasha, on a commencé la construction d'un centre
d'interprétation de la nature. Il s'agit d'un centre
d'interprétation de fossiles et la construction en est en marche. Cette
année, nous devons ajouter $50 000 et nous avons $80 000 d'engagements
juridiques pour porter le total à $130 000. Incidemment, l'ODEQ y
participe ce qui n'est pas au budget ici pour une somme de $75
000. Cela apparaîtra dans un autre programme de l'OPDQ, mais, comme le
projet était commencé l'an passé, on sait
déjà que ces $75 000 nous seront attribués.
On a aussi différents ouvrages en ce qui regarde la conservation
et la faune pour un total de $34 000 en Gaspésie, ce qui complète
les $2 096 000 de l'ensemble des travaux de la Gaspésie.
M. Côté: Sur l'île Bonaventure, $200 000.
M. Simard: Les $200 000 pour l'île Bonaventure, je crois
que c'est situé à l'ODEQ. Ce sont des résidus de l'ODEQ.
Incidemment, l'ODEQ, pour en faire une histoire très courte, cette
année, nous avions un résidu de l'entente de $200 000, mais,
à cause de planification avancée au ministère, cela nous a
permis de récupérer et nous espérons pouvoir obtenir
très bientôt de l'OPDQ une somme de $1 600 000 pour la prochaine
année. Ce sont des résidus de l'entente que peut-être
d'autres ministères n'ont pas utilisés, ce qui nous permettra de
parfaire nos étapes touristiques en Gaspésie.
M. Côté: Cela veut dire que $1 600 000 ne sont pas
engagés?
M. Simard: Qui ne sont pas engagés au ministère,
mais qui nous seront soumis par l'ODEQ, par l'OPDQ, j'imagine, dans un cadre
très rigide de réalisations.
M. Côté: M. le Président, je remarque que
cela fait la fabuleuse somme de $45 000 dans le comté de Matane, qui
contient le domaine Reford, la réserve Matane, le parc de la
Gaspésie, le camping Matane. J'ai nettement l'impression que, dans ce
budget, le comté de Matane est très oublié.
Mais j'ai la ferme conviction que les autorités du
ministère ont sûrement des projets en réserve. On a eu une
certaine accessibilité à la réserve Matane, qui est assez
phénoménale au niveau de la chasse, grosse chasse et petite
chasse. J'ai l'impression qu'il faudra, dans un avenir assez rapproché,
se pencher sur le problème et tenter d'améliorer la situation au
niveau des abris.
En ce qui concerne le parc de la Gaspésie, vous allez dire que
c'est mon...
M. Lessard: Dada.
M. Côté: ... dada. Depuis le début de cette
commission que je parle du parc de la Gaspésie. Encore une fois, je vois
qu'il n'y a pas de sommes d'immobilisation dans le parc de la
Gaspésie.
J'ose espérer que, dans vos délibérations, dans vos
savantes études, il vous restera quelques petites nuits de sommeil pour
rêver au parc de la Gaspésie, pour que cela produise des
résultats sérieux.
Le Président (M. Brisson): L'honorable
député de Dubuc.
M. Harvey (Dubuc): Une question courte qui va amener une courte
réponse. Qu'est-ce que vous avez comme projet, pour la marina de
Tadoussac? L'an passé, vous en aviez parlé, vous aviez dit qu'il
y avait des plans qui se faisaient, etc. Dans vos projets de cette
année, au point de vue "money"...
M. Lessard: II y a $153 000.
M. Harvey (Dubuc): Est-ce que cela va se faire? Je comprends,
c'est l'un des plus beaux coins du Québec.
M. Lessard: La région no. 9.
M. Simard: En ce qui a trait à la marina de Tadoussac,
cette année, la somme affectée est de $600 000.
M. Harvey (Dubuc): Cette année? M. Simard: Oui.
M. Harvey (Dubuc): D'accord. Merci. Une Voix: Ouais!
Le Président (M. Brisson): D'autres questions?
M. Simard: En fait, cela semble être une grosse somme, M.
le Président, mais quand même, c'est l'entrée du Saguenay,
c'est là où les "yachtmen" doivent s'arrêter. Si on regarde
la distance, de la dernière marina qui existe pour en arriver à
Tadoussac, je crois que c'est très logique,, parce que c'est quand
même une des plus belles rivières que nous ayons au Canada,
navigable sur toute sa longueur, ou à peu près. Je pense qu'il
était extrêmement important qu'on y songe d'une façon
sérieuse.
M. Lessard: M. le Président, je n'ai pas d'opposition au
montant. J'ai vu les débuts de la marina de Tadoussac qui furent
très difficiles. J'ai appuyé le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche quand il a décidé de racheter
cela, mais il y a une question que je me pose. On peut avoir des marinas
très bien aménagées, qui coûtent des prix assez
élevés. Or, on a deux projets de marina actuellement, qui sont
d'une certaine importance, soit la marina de Sorel et celle de Tadoussac. A la
marina de Sorel, les coûts sont évalués à plus de $1
million...
M. Simard: $2 millions. M. Marchand: Les deux?
M. Simard: En ce qui concerne la marina de Sorel, c'est un
montant de $2 millions.
M. Lessard: $2 millions et la marina de Tadoussac, un montant de
$600 000. Suite à votre politique nautique, je vous avoue que je ne suis
pas un expert comme le ministre en nautisme, mais je m'interroge. Je connais la
marina de Tadoussac et d'autres petites marinas qui existent et qui ont
été aménagées à des prix vraiment
abordables, des prix qui ne sont pas très élevés et qui
permettaient... A Tadoussac, l'année où M. Gagnon a
commencé à aménager sa marina il fallait un meilleur
aménagement. L'année où il avait aménagé,
cela lui avait coûté $5000. Des bateaux étaient quand
même venus accoster à son quai.
Nous sommes rendus à $600 000. Je me demande s'il n'y aurait pas
moyen de construire des marinas moins luxueuses, mais d'en faire plus? Ecoutez,
c'est du "pognon".
M. Simard: C'est du "pognon", M. le Président. Mais ce qui
coûte cher, ce n'est pas tellement la marina comme telle, ce sont les
installations, les services d'aqueduc, les services
d'électricité, avec les normes du ministère du Travail qui
sont maintenant rendues extrêmement sévères, de même
que le service de l'environnement, pour ce qui est des eaux usées
à l'intérieur des bateaux.
Ceci n'existait pas il y a quelques années. Nous sommes
obligés d'avoir des zones de pompage pour les bateaux qui y arrivent et,
pour ce qui est de la marina de Tadoussac, il y a aussi un problème de
dénivellation d'eau à cause de la marée. Il est
évident que celui qui a commencé la marina a travaillé
d'arrache-pied, je pense, et a commencé avec à peu près
rien. Il y a surtout une
qualité de quai aussi qui vient s'injecter là-dedans,
parce qu'il serait facile, M. le Président, d'acheter des quais comme
nous avons l'habitude d'avoir dans certaines marinas. Ce qui arrive, c'est que,
sur le plan de l'entretien, ces quais, au bout de trois ans, ont
coûté trois fois le prix d'achat en entretien.
Nous avons des firmes qui ont fait certaines études pour traiter
les eaux salées et différentes sortes d'eaux,
l'électrolyse et tout, et quant à équiper les marinas
d'une façon boiteuse, aussi bien investir immédiatement afin que
leur longévité soit plus grande.
Il est évident que cela coûte passablement plus cher; $600
000, quand on y pense, organisé comme il est, je ne me souviens pas de
son nom...
Une Voix: M. Gagnon.
M. Simard: ... M. Gagnon, l'été dernier j'y suis
allé moi-même et, d'après les résultats qu'il m'a
donnés, il y a eu 1763 jours-bateau, ce qui est quand même assez
extraordinaire, cela ne s'est jamais vu dans la région.
Il s'agit tout simplement que les "boatmen" sachent qu'il y a une
possibilité de quaiage à l'entrée du Saguenay. Je dois
vous certifier, M. le Président, qu'encore cet été, on va
peut-être tripler ce nombre de touristes.
M. Lessard: En tout cas, pour un spécialiste dans ce
secteur, le problème qui se pose, c'est justement de Tadoussac
jusqu'à Sept-lles. Vous n'avez plus de marina. Vous avez une petite
marina. Même à Baie-Comeau, on est aux prises avec un
problème de déménagement de marina. On ne trouve
même pas de terrain. Vous allez vous en occuper, parce qu'il faut
absolument...
M. Simard: En fait...
M. Lessard: Le problème qui se pose, c'est que, dans une
politique... Je comprends le ministre. A un moment donné, vous parlez de
Pointeau-Pic, aussi. Est-ce qu'il y a des investissements de prévus
à Pointe-au-Pic, cette année?
M. Simard: Après étude, seulement pour
l'acquisition de terrain et tout et pour aménager une marina avec le
remplissage d'un brise-lame et tout, même avant de commencer la
construction de la marina, on était rendu à un montant de $3
millions ou de $4 millions.
M. Lessard: Donc, vous avez Québec, Tadoussac...
M. Simard: M. le Président, je pourrais peut-être
déposer un document là-dessus, avec un réseau, avec un
schéma qui pourrait peut-être éclairer le
député de Saguenay et les autres membres de cette commission.
M. Lessard: Un schéma non seulement sur ce qui existe
actuellement, mais les projections...
M. Simard: Les projections.
M. Marchand: Quel serait le coût par jour de location pour
un bateau, par exemple, à Tadoussac?
M. Simard: Cela dépend de la...
M. Marchand: Naturellement, selon le nombre de pieds, 25
pieds...
M. Simard: II y a des taux différents. M. Marchand:
En haut de trente pieds.
M. Simard: Pour un saisonnier, en haut de trente pieds...
M. Marchand: C'est pour comparer...
M. Simard: ... pour quelqu'un qui passe, par exemple, une fin de
semaine ou seulement une nuitée, c'est tant le pied. Le taux change
à trente pieds et plus ou trente pieds et moins.
M. Marchand: Cela peut être combien?
M. Simard: Je pense que c'est $0.15 le pied...
M. Marchand: $0.15 le pied.
M. Simard: ... si ma mémoire est bonne, pour une
nuitée.
M. Marchand: Cela descend à $0.10 après cela, je
suppose, pour un bateau de trente à cinquante pieds?
M. Simard: Ce n'est pas onéreux, cela revient à peu
près à 25% moins cher qu'un motel moyen pour y passer la
nuit.
M. Marchand: C'est seulement le bateau qui coûte plus
cher.
M. Lessard: Vous parlez quand même d'un montant de $600 000
et vous me disiez 1707 jours.
M. Simard: Non, 1763, ce sont les derniers chiffres que nous
avons.
M. Lessard: 1763 jours.
M. Simard: Ce n'est pas fait.
M. Lessard: D'accord.
M. Simard: Les $600 000 ne sont pas investis.
M. Lessard: Non, je veux dire que j'étais en train de
comparer cela avec un terrain de camping, au point de vue de la
rentabilité, du nombre de jours. Je comprends qu'il faut avoir une
politique nautique.
M. Simard: Pour les $600 000 investis, on aura 200 places pour
les bateaux.
M. Lessard: 200 places, c'est du tourisme très
luxueux.
M. Simard: Si on pense au camping, à 100 places pour $1,5
million, cela devient très luxueux.
M. Lessard: Mais la demande est différente.
M. Simard: La demande est très forte aussi en tourisme
nautique. On est surpris de constater qu'il y a plus de bateaux au
Québec qu'il n'y a de tentes-roulottes, de remorques ou de tentes.
M. Lessard: Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, mais si
vous voulez parler de bateaux, il faut quand même...
M. Simard: Le bateau, c'est pour voyager, le bateau qui peut
voyager 30 milles. C'est notre objectif de doter le fleuve Saint-Laurent, la
rivière Richelieu, la rivière Outaouais...
M. Lessard: Je m'excuse, le bateau qui voyage, qui...
M. Simard: 30 milles. M. Lessard: 30 milles. M. Simard:
Oui.
M. Houde (Fabre): Cela inclut les voiliers naturellement.
M. Lessard: Oui, je comprends, d'accord.
M. Simard: La petite embarcation de 21 pieds peut voyager 30
milles dans une journée lorsqu'elle a une étape ou un port
d'attache ou un abri pour passer la nuit. Dans le moment, le problème au
Québec, c'est que la distance entre les étapes marines, les
marinas, si vous voulez, est trop grande. Dans le moment, on sait fort bien que
de Tadoussac à Gaspé ou à Sept-lles, il y a une lacune,
mais il faudrait d'abord amener les gens à Tadoussac en touristes pour
les envoyer plus bas. On ne peut pas les amener là. Les gens ne passent
pas Québec dans le moment, ils ne passent pas Trois-Rivières.
M. Lessard: Vous m'affirmez une chose qui me surprend. Est-ce
qu'il y a eu des études de faites...
M. Simard: Oui.
M. Lessard: ... qui démontrent qu'il y avait plus de
bateaux que de tentes-roulottes ou roulottes?
M. Simard: Oui, d'ailleurs, l'étude a commencé,
pour éclairer le député de Saguenay, dans le temps
où M. Loubier était ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. C'est un document que nous avons repris, que nous avons, bien
sûr, rajusté avec les années. C'est prouvé, avec des
statistiques extrêmement sérieuses...
M. Lessard: Est-ce qu'il y aurait moyen d'obtenir des
informations à ce sujet?
M. Simard: Certainement.
M. Marchand: Est-ce que vous avez des statistiques pour savoir
combien de bateaux se sont vendus l'an passé? C'est astronomique. Des
bateaux d'au-dessus de 18 pieds. Un petit vendeur en a vendu 1800.
M. Simard: II arrive un phénomène, c'est
qu'à chaque fois, depuis qu'on a commencé le réseau
nautique, que nous ajoutons un pied de quai, il y a un pied de bateau qui vient
se mettre au bout. Je dis qu'à chaque fois que nous ajoutons un pied de
quai...
M. Lessard: Oui.
M. Simard:... il y a un pied de bateau qui vient s'y ajouter.
C'est quand même assez extraordinaire. Je vais vous donner un exemple.
Ici, à Québec, tous les marchands et dépositaires de
différentes marques de bateaux, je les ai rencontrés et ils ont
dit: Ecoutez, nous, nous ne vendons pas nos bateaux parce que la marina de
Québec est déjà saturée, c'est-à-dire qu'il
n'y a plus de place. C'est quand même évident que, lorsqu'un
individu décide de s'acheter un bateau, s'il ne sait pas où le
garer, à ce moment, il n'achètera pas le bateau. C'est
évident. C'est pour cela aussi que, pour les plus petits bateaux, nous
sommes en train de faire une étude sur des rampes de lancement un peu
partout, pour le plus petit bateau, la personne qui est capable de le
véhiculer, c'est-à-dire arriver peut-être le matin et
revenir le lendemain et le ramener dans sa cour. Pour ce qui est du bateau de
16, 18 pieds et plus, cela prend absolument des quais pendant la semaine ou,
enfin, pendant le temps que le propriétaire ne s'en sert pas, pour lui
donner des possibilités de quaiage.
Je suis prêt, M. le Président, à déposer les
statistiques que nous avons. Nous avons une étude extrêmement
sérieuse de faite, une étude extraordinaire. Il y a très
peu de gens qui réalisent l'importance du tourisme nautique au
Québec et les centaines de millions dont nous nous privons. Quand on
regarde les bateaux qu'on a au lac Champlain, des Américains avec
d'énormes bateaux... Ce sont eux, en fait, qui sont payants quand ils
arrivent avec des 50 pieds et des 60 pieds, qu'ils vont faire leur
épicerie, qu'ils achètent toutes les choses dont ils ont besoin
et qu'ils passent peut-être une semaine ou quinze jours dans nos eaux.
Ces bateaux ne se déplacent pas rapidement, quand même, 16 ou 17
noeuds à l'heure. Ils sont capables de se rendre à Tadoussac. Ils
sont capables de monter un peu plus haut.
C'est une forme de tourisme qui est un peu sophistiquée,
peut-être plus difficile à comprendre que le camping ou le
caravaning et tout cela. D'un autre côté, c'est une forme de
tourisme extrêmement rentable.
M. Marchand: Est-ce que je pourrais, même dire qu'une
marina comme celle de Tadoussac pourrait avoir une rentabilité de $100
000 par année de location?
M. Simard: Disons qu'à première vue, étant
donné que je ne suis pas au courant du nombre de stalles que nous allons
y installer, si on regarde les retombées économiques, si on ne
parle pas uniquement du plan comptable, des activités de la marina, mais
si on regarde les retombées économiques que cela peut apporter,
il faut se redire que cela va dépasser cela, nécessairement.
M. Marchand: Je calcule une moyenne de $5 par jour par bateau,
300 bateaux, une moyenne de $90 000 à $100 000 par année de
rentabilité.
M. Simard: Oui, maintenant, il est prouvé aussi qu'un
touriste qui est à bord d'un bateau dépense beaucoup plus, en
moyenne, qu'un touriste qui est en automobile ou qui fait du camping ou peu
importe son moyen de transport.
M. Marchand: C'est un touriste payant.
M. Simard: Oui. A part cela, cela prend de l'essence. C'est
beaucoup plus dispendieux d'opérer un bateau que d'opérer une
automobile.
M. Marchand: II se donne plus de cadeaux à part
ça!
M. Simard: Oui.
M. Houde (Fabre): M. le Président, un peu sur le
même sujet, c'est tellement vrai ce que vous venez de dire que la plupart
ou enfin un grand nombre de grands quotidiens actuellement ont des chroniqueurs
spécialisés, je ne sais pas si on devrait appeler cela nautiques,
enfin, il y a des chroniques actuellement dans plusieurs journaux où des
journalistes parlent spécifiquement de la question des bateaux.
Maintenant, on a parlé des gros bateaux. Le ministre en a fait tout
simplement allusion au passage.
Je suis bien d'accord pour les gros bateaux, les gros voiliers, les
grandes marinas, mais je voudrais savoir où on en est rendu, au
ministère, dans le projet que tout le monde suggère, ou enfin,
que plusieurs suggèrent, depuis déjà un an ou deux,
concernant les possibilités d'accès aux principaux plans d'eau,
mais à l'intérieur des municipalités très denses.
Je pense aux villes de Québec, Trois-Rivières, Montréal,
Laval, etc. Est-ce qu'on a des projets de prévus pour ce qu'on a
appelé communément des rampes de lancement, pour permettre
à celui qui n'a peut-être pas un bateau de 30 pieds, mais qui
possède un canot ou une chaloupe ou un petit trois forces, de pouvoir
utiliser le Saint-Laurent ou la rivière des Prairies ou la
rivière des Milles Iles?
M. Simard: M. le Président, la grande majorité des
marinas déjà utilisées, qui ne font peut-être pas
partie du réseau nautique de la province de Québec, ont
déjà des rampes de lancement. De plus il y a plusieurs rampes de
lancement qui sont à l'extérieur des marinas. Je crois que nous
en exploitons une trentaine, à peu près, dans toute la province.
Nous sommes à étudier les possibilités d'exploiter des
rampes de lancement non seulement sur le bord des cours d'eau, que ce soit le
Saint-Laurent, la rivière des Prairies ou le Saguenay, peu importe, mais
surtout à l'intérieur, sur certains lacs; parce qu'il y a
évidemment beaucoup de campeurs qui aimeraient apporter leur canot
automobile, que ce soit de 16 pieds, ou 18 pieds, peu importe les dimensions.
Nous sommes à étudier cela, et surtout, à des endroits
stratégiques, parce que ce n'est pas tellement dispendieux, mais
ça aide énormément aux gens de s'y plaire, soit sur un lac
ou sur une rivière.
Le Président (M. Brisson): D'autres questions?
M. Lessard: M. le Président, je ne veux pas faire toutes
les régions. Val-Jalbert, est-ce qu'on a amélioré le
terrain de camping? Non, je comprends, mais je veux dire par
amélioration... Je sais qu'on fait la restauration des vieilles maisons,
mais je parle d'amélioration... Le terrain de camping est très
beau, mais je veux parler des services qui y étaient donnés, soit
toilettes à eau courante, etc.
M. Simard: C'est fait.
M. Lessard: La région de Québec. Je voudrais vous
parler de la Jacques-Cartier un peu, très brièvement. On avait
parlé, lorsqu'on avait discuté en commission parlementaire avec
l'Hydro-Québec, de l'aménagement de la Jacques-Cartier. Il y a
une chose qui m'apparaît importante, c'est bien beau, comme vous l'avez
fait, d'aller montrer la Jacques-Cartier aux journalistes, c'est bien beau de
parier et de dire qu'on s'oppose à l'aménagement de la
Jacques-Cartier par l'Hydro-Québec, etc., parce qu'il s'agit d'un site
extrêmement pittoresque, mais si on ne fait rien, est-ce qu'on a
prévu, est-ce qu'on a planifié un aménagement de la
Jacques-Cartier pour la rendre plus accessible non seulement à la chasse
et à la pêche le député de Fabre revient
très souvent là-dessus mais à l'ensemble des
disciplines de loisirs?
M. Simard: Jusqu'à maintenant, nous avons
dépensé $200 000 pour essayer d'améliorer la vallée
de la Jacques-Cartier. On ne le voit pas ici dans les documents
déposés, parce que cela fait partie de l'entente auxiliaire avec
le fédéral pour en faire un projet global.
Dans la vallée de la Jacques-Cartier, Inutile de vous dire, M. le
Président, que cela n'impliquera pas des sommes mirobolantes,
étant donné que la rivière Jacques-Cartier est belle comme
elle est.
M. Lessard: C'est l'accessibilité.
M. Simard: Surtout l'accessibilité, les chemins, et tout
cela, c'est surtout vers cela que nous allons tendre.
M. Lessard: J'avais le Club nautique de Baie-Comeau. On me disait
tout à l'heure qu'on s'occupait du problème.
Au sujet de la réserve provinciale de Mistas-sini, il y a eu des
ententes on en a parlé avec les Indiens et les Cris au
sujet de la baie James. Est-ce que le ministère en est venu à un
accord avec les groupes intéressés pour continuer à
surveiller le territoire ou remettre la surveillance aux autochtones,
l'exploitation? Je m'excuse...
M. Simard: II y avait été question, à un
moment donné, que les Cris prennent la responsabilité, enfin,
qu'ils deviennent un genre de pourvoyeurs, mais je crois que mon sous-ministre
s'est entendu avec les négociateurs de la baie James afin que nous
restions, nous, les responsables pour encore une dizaine d'années,
quitte à en discuter à ce moment. Parce que nous croyons que dans
l'immédiat, laisser la responsabilité du vieux poste aux Cris,
par exemple, serait peut-être prendre une chance.
M. Lessard: Oui. Donc, comme vous ne prévoyez pas de
nouveaux investissements dans les parcs cette année? Le projet du parc
Dufresne, soit dans la région de Vai-David, Val-Morin, le
prévoit-on?
M. Simard: On a inscrit au budget l'évaluation pour savoir
dans quoi on s'embarque. Le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement a été saisi du problème et il doit
aller faire l'évaluation pour savoir où on va avec cela.
M. Lessard: Le député a assisté à la
réunion. Je pense que, M. le Président... Implantation du
réseau... Quant à moi, je n'ai pas d'autre question.
Ile d'Anticosti
Le Président (M. Brisson ): Elément 1.
Adopté. Elément 3: Ile d'Anticosti.
M. Lessard: Voici un projet qui est aussi très
important.
M. Simard: Avec la permission, le consensus de cette
assemblée, j'aimerais vous présenter M. Levac...
M. Lessard: Monsieur...?
M. Simard:... Levac, qui est administrateur de l'île
d'Anticosti depuis que le gouvernement du Québec ou à peu
près en a fait l'acquisition.
M. Lessard: M. Levac.
M. Simard: C'est le nouveau gouverneur de l'île
d'Anticosti. Je veux aussi vous présenter M. Dubé, directeur des
parcs...
M. Lessard: M. Dubé?
M. Simard:... antérieurement au ministère des
Terres et Forêts.
M. Lessard: II y a un projet dont on a parlé et qui
m'apparaît important, soit le projet de traver-sier
Havre-Saint-Pierre-île d'Anticosti-Gaspésie. Ce projet est-il un
projet sérieux? Des études ont-elles été faites?
Envisage-t-on sa concrétisation?
M. Simard: II y a des négociations avec le
ministère des Transports, mais je ne pourrais pas répondre dans
l'immédiat où c'est rendu.
M. Lessard: C'est le ministre des Transports, je pense, qui en
avait parlé.
M. Simard: C'est cela. Oui. Mais je dois vous dire que je suis
bien d'accord sur cette possibilité.
M. Lessard: L'an dernier, on a acheté l'île
d'Anticosti au coût de $21 millions. Tous les Québécois,
quels qu'ils soient, ont payé par leur impôt l'île
d'Anticosti. Je comprends que, l'an dernier, on se soit limité à
ce qui était exigé par la compagnie, parce que des
réservations avaient été faites. Il s'agissait de
respecter les engagements pris par la compagnie. L'an dernier, on nous avait
dit aussi qu'on envisageait la possibilité de réduire les
coûts de séjour et de permettre... Je comprends qu'il y a des
demandes cette année. On dit même et j'aimerais avoir les
chiffres que 85% des gens qui vont à l'île d'Anticosti sont
des Québécois alors qu'autrefois, c'étaient surtout des
Américains. Mais envisage-t-on de conserver les taux actuels, qui sont
très élevés ou de rendre cela un peu plus accessible
à l'ensemble des citoyens?
M. Simard: II est évident que, pour la première
année d'exploitation, nous avons jugé bon de garder le statu quo
pour vivre avec l'île, en faire l'expérience.
Nous avons fait une étude pour savoir jusqu'à quel point
nous pourrions réduire les taux, soit pour la chasse, pour la
pêche, pour les chalets déjà sur place et pour les nouveaux
chalets que nous avons construits depuis.
Pour reprendre le premier volet de la question du député
de Saguenay, je dois vous dire qu'à la suite d'une recommandation du
Conseil de la faune, nous avons été d'emblée pour imposer
une restriction, et décider qu'il n'y ait pas plus de 20%
d'Américains qui puissent participer à l'un ou l'autre de ces
sports.
Il est évident que nous allons voir le résultat,
cette année, à l'expérience. Moi-même, je
dois vous dire que, lorsque j'ai accepté 20%, j'avais certaines
réticences. Je me suis dit: Au prix que nous exigeons, je suis assez
convaincu que les 80% ne seront pas comblés par les
Québécois. Lorsque nous avons publié la date des
réservations, en trois heures et demie ou quatre heures, l'île
d'Anticosti était réservée à 100%.
Je dois vous dire que, l'année dernière, en ce qui a trait
à la chasse et à la pêche, cela a été
à 100% dans les deux secteurs.
M. Lessard: A 100% dans...?
M. Simard: Dans les deux secteurs, la chasse et la
pêche.
M. Lessard: Concernant l'île comme telle, quelle est
maintenant sa population? Au temps de la compagnie, c'était environ 200
personnes. Maintenant, ce nombre est-il considérablement
diminué?
M. Simard: C'est à peu près la même chose, M.
le Président, c'est 250 approximativement.
M. Lessard: Est-ce que l'esquisse du schéma
d'aménagement de l'île d'Anticosti, qui avait été
préparée ou déposée en décembre 1974, a
été rendue publique et discutée avec les gens du
milieu?
M. Simard: II y a un premier rapport qui a été
déposé.
M. Lessard: Le rapport du CRD de la Côte-Nord?
M. Simard: II y en a eu en fait je parle de celui du
gouvernement... L'OPDQ en a formulé un. On est maintenant en train de
revoir ce rapport, parce qu'à mon sens, notre ministère ne semble
pas d'accord avec les propositions de l'OPDQ. On me dit que le rapport final,
le plan d'aménagement et tout doivent être déposés
dans le courant de l'été.
M. Lessard: Je continuerai sur cela. Concernant les prix, vous
dites que vous analysez actuellement la possibilité de modifier les
prix?
M. Simard: Nous avons déjà, M. le Président,
une nouvelle structure. Si vous permettez, peut-être que le chef des
parcs pourrait vous donner une ventilation des nouveaux taux.
M. Lessard: D'accord.
M. Simard: Les taux, cette année, pour la chasse, sont de
$675 par personne pour des durées de six jours, dans la plupart des
chalets. Au lac Geneviève, c'est $500 pour quatre jours. C'est pour la
chasse.
M. Lessard: Sans comprendre le transport pour s'y rendre.
M. Simard: Le transport pour la chasse est compris. On prend les
gens...
M. Lessard: Pour la chasse, c'est-à-dire à
l'intérieur de l'île.
M. Simard: Tout est compris. On prend les gens à
Mont-Joli, vol nolisé de 20 à 24 personnes.
M. Lessard: Vous prenez les gens à Mont-Joli. M.
Simard: Oui, pour la chasse. M. Lessard: Et pour la pêche?
M. Simard: Pour la pêche, c'est différent. Parce que
la pêche...
M. Lessard: Parlons de la chasse.
M. Simard: Parlons de la chasse. Les vols no-lisés de 20
à 24 personnes nous permettent de louer des avions. Cela vaut la peine.
C'est rentable. D'ailleurs, les avions reviennent avec des chevreuils aussi. Il
y a un autre avion en arrière qui apporte les chevreuils. Il faut
prévoir cela aussi, pour ne pas les laisser sur l'île.
M. Lessard: Pour une semaine de six jours, c'est $600?
M. Simard: $675.
M. Lessard: Transport compris.
M. Simard: Transport sur l'île aussi.
M. Lessard: Oui, je comprends.
M. Simard: Nous croyons que...
M. Lessard: Et le transport de retour pour le...
M. Simard: Tout sur l'île est fourni, évidemment les
transports durant la chasse, la nourriture, les guides et tout cela.
M. Lessard: Et pour la pêche? C'est toujours le droit
à deux chevreuils.
M. Simard: Toujours deux chevreuils, oui.
M. Lachance: Le chevreuil, si on le transporte, il faut payer un
surplus.
M. Simard: Tout est compris.
Pour les deux chevreuils, on est en train de voir si on va encore le
permettre cette année. Peut-être que le Dr Moisan pourra
répondre à cette question.
C'est encore deux, mais c'est en discussion.
M. Lessard: Donc, si on s'entend bien, le transport et retour
compris, non seulement de l'individu mais de l'animal aussi.
M. Simard: Exact. Tout est compris. Pour la pêche, c'est un
peu différent. C'est pour trois pavillons, des séjours au minimum
de deux jours, à $125 par jour, et les autres...
M. Lessard: Est-ce que cela comprend le transport aussi?
M. Simard: Non. Dans ce cas-ci, auparavant la compagnie
fournissait les avions nolisés également pour la pêche,
mais, à l'expérience, nous avons rapidement trouvé qu'il
fallait plutôt demander aux gens de se rendre eux-mêmes sur les
lieux. Il y avait, de toute façon, des vols réguliers qui le
permettaient. On s'est entendu avec des compagnies, Québec-Air, entre
autres, et cela fonctionne très bien. Le programme est organisé
pour l'année qui vient. Tout est prévu.
M. Lessard: A $125 par jour, vous parlez de trois pavillons.
M. Simard: De trois des pavillons. M. Lessard: Quelles
rivières?
M. Simard: Sainte-Marie, la Loutre et Montréal. Les autres
sont Jupiter 30, Jupiter 12 et Saumon. C'est $1000 pour six jours à
Jupiter 30; c'est $1000 également pour six jours à Saumon...
M. Lessard: Trois saumons?
M. Simard: A Jupiter 12, c'est $1600 pour six jours. Cela ne
comprend pas le transport pour aller à l'île, mais...
M. Lessard: C'est simplement pour six jours.
M. Simard: A $1600, on fournit le transport sur l'île,
c'est bien évident.
M. Lessard: Le gin aussi?
M. Simard: Le guide aussi.
M. Lessard: A $1600, le gin...
M. Simard: Le gin n'est même pas fourni.
M. Lessard: II n'est même pas fourni.
M. Simard: C'est quand même une amélioration assez
sensible sur l'an dernier, c'était $2000. Oui, il y a eu une diminution
des prix.
M. Lessard: Concernant les rivières, est-ce que c'est
premier arrivé, premier servi ou si vous avez un nombre maximum de
pêcheurs?
M. Simard: C'est par téléphone et c'est premier
arrivé, premier servi.
M. Lessard: Premier arrivé, premier servi, mais vous avez
un nombre maximum de pêcheurs.
Ce n'est pas comme la rivière Matane où on se marche sur
les pieds. A ce prix-là...
M. Simard: C'est 80... c'est combien de pêcheurs à
la fois?
M. Côté: La rivière Matane est plus petite.
M. Simard: 36 pêcheurs à la fois.
M. Lessard: Dans l'ensemble, d'après votre
expérience de l'an dernier, est-ce que la demande est plus forte que
l'offre? Vous avez eu des problèmes l'an dernier.
M. Simard: Oui, il ne faut pas trop se baser sur l'an dernier. Il
y a eu des difficultés de toutes sortes, des incompréhensions
surtout, je pense que c'est ça.
M. Lessard: Manque de publicité un peu aussi.
M. Simard: Exact. On est arrivé quand même à
remplir les chalets assez bien, mais, cette année, c'est
déjà plein. Il n'y a rien...
M. Lessard: II n'y a plus de place.
M. Simard: II n'y a plus de place à moins de
désistements. Evidemment, régulièrement, toutes les
semaines, un certain jour de la semaine, je pense que c'est le mercredi pour
Anticosti, le mercredi matin, vous pouvez appeler, s'il y en a qui se sont
désistés dans la semaine, vous avez une chance.
M. Lessard: Vous appelez ou vous y allez...
M. Côté: On peut y aller, mais par des
méthodes pas ordinaires.
M. Lessard: Vous appelez au ministère.
M. Simard: Au service central des réservations.
M. Marchand: On peut toujours traverser en canot.
M. Lessard: C'est quand même important.
Des Voix: II y en a qui le font.
Une Voix: Ceux de Havre Saint-Pierre y vont.
M. Lessard: Je vais avoir la rivière Baie-Trinité
pas loin.
M. le Président, le schéma final d'aménagement que
vous prévoyez, en fait, il va être terminé assez
brièvement?
M. Simard: Oui, l'OPDQ nous informait dernièrement, je
crois, qu'au milieu ou à la fin de juin, on devrait avoir une bonne
indication de ce que sera le schéma d'aménagement total.
Une option doit être éliminée à ce stade-ci.
Dans une des options, il y avait la construction d'une scierie. Le plan
prévoyait des essais avec le bois de l'île. Or, les essais qui ont
été faits à Duchesnay avec du bois dur d'Anticosti
démontrent que le bois ne pourra pas être utilisé pour la
construction d'une scierie commerciale.
M. Lessard: Mais qu'est-ce que vous avez l'intention de faire
avec le bois?
M. Simard: C'est là que se repose le problème de
l'utilisation, de la vocation de l'île.
M. Lessard: En parlant de la vocation de l'île,
actuellement, je rejoins ce que le député de Fabre dit, on parle
très souvent de chasse et de pêche, mais est-ce qu'on a
l'intention de prévoir, à des coûts peut-être
moindres, d'autres activités, c'est-à-dire...
M. Simard: II y a de la villégiature actuellement...
M. Lessard: Pardon?
M. Simard: II y a de la villégiature. Si une personne veut
faire du camping, on peut la recevoir aussi.
M. Houde (Fabre): C'est déjà commencé, avec
cette saison.
M. Lessard: J'aimerais avoir des explications concernant le
camping. Quel est le coût, si je vais faire du camping a l'île
d'Anticosti, sans faire de chasse ni de pêche, si je veux faire du
canotage sur les rivières? Comment cela fonctionne-t-il?
M. Simard: Je pense que c'est $4 ou $3 par jour.
Une Voix: Incluant le transport à l'aéroport aller
et retour.
M. Simard: Si vous arrivez sur l'île, on peut vous recevoir
dans les campings. A $3 par jour, évidemment, ce n'est pas...
M. Houde (Fabre): Si je ne m'abuse, sur l'île, il y a des
possibilités de pêche aussi, autre que le saumon.
M. Simard: On peut pêcher la truite sur certains lacs, et
il y a plusieurs lacs. Il y a une dizaine de lacs, je pense, où on peut
pêcher la truite. Ce n'est pas tellement populaire encore. Mais quand on
sera en mesure de recevoir davantage de personnes, on peut en recevoir dans les
campings, mais ce n'est pas tout le monde qui veut camper. Pour les campeurs,
cette pêche journalière leur est accessible, sans
difficulté.
M. Lessard: Pour quelqu'un qui ne veut pas camper, sans faire de
chasse ni de pêche, est-ce qu'il peut avoir le gîte à
l'hôtel du gouvernement?
M. Simard: Oui, l'hôtel est ouvert au public. Il faut quand
même dire que ce n'est pas un grand hôtel, on a très peu
d'endroits pour loger notre personnel, c'était, ce qu'on appelle un
"staff house".
M. Lessard: On y mangeait très bien, du temps de la
compagnie. Je ne sais pas si on mange encore aussi bien?
M. Simard: Cela ne s'est pas détérioré, au
contraire.
M. Lessard: Je comprends. L'hôtel est administré par
le ministère même?
M. Simard: C'est cela, par le ministère. Tout est
administré par le ministère. Au complet, y compris la
Société des alcools. Tout.
M. Houde (Fabre): Une question en passant...
M. Simard: C'est le magasin d'alcool, ce n'est pas la
Société des alcools.
M. Lessard: II n'y a pas d'intermédiaire.
M. Houde (Fabre): Est-ce que le quai de l'île d'Anticosti
est considéré comme une marina ou un embryon de marina? Est-ce
que c'est possible d'aller à l'île d'Anticosti en bateau?
M. Simard: C'est sûrement possible, mais cela prend un
bateau d'une dimension assez respectable, quoique si on en juge par les
goélettes qui font la navette entre la Côte-Nord et l'île
d'Anticosti, et surtout les braconniers, avec lesquels on a eu
extrêmement de problèmes dernièrement, ils peuvent
facilement, en certaines périodes, traverser, durant les marées
basses, alors qu'il y a pas mal moins de vague. Il y a une période de
l'année où c'est extrêmement facile de traverser.
M. Lessard: De Havre-Saint-Pierre on traverse très souvent
avec de petits bateaux.
M. Simard: Mais pour répondre plus
précisément à la question, le port Meunier, en fait, est
un port naturel qui préserve les embarcations, les bateaux.
M. Lessard: II ne s'agit pas de faire d'exception. Mais justement
à cause de cette facilité d'accès des gens de la
Basse-Côte-Nord qui n'ont pas les avantages qu'on peut avoir dans l'ouest
du Québec, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, pour eux, selon les
possibilités, en ce qui concerne la chasse au chevreuil ou autre,
à partir de Havre-Saint-Pierre ou de la Moyenne-Côte-Nord, de leur
donner parce que je sais que lorsque vous allez à
Havre-Saint-Pierre et qu'on vous dit que le mari n'est pas là, on sait
où il est, il est allé à la chasse; il se fait
énormément de braconnage certains avantages, par rapport
à d'autres Québécois?
Tout le monde sur le même pied. Je suis en train de
détruire mon principe.
M. Simard: Oui, justement, quitte à élaborer un
programme. On commence.
M. Lessard: C'est une demande qui m'a été faite,
alors, je pose la question.
M. Simard: Disons que c'est embryonnaire, tout cela.
M. Lessard: Cela va compléter.
M. Simard: II y a moyen de regarder cela. Je prends la suggestion
du député de Saguenay très sérieusement.
M. Lessard: II faut un peu comprendre le contexte dans lequel
vivent ces gens. C'est que ces gens ne peuvent pas profiter de certains
avantages que nous avons dans... et même plus que cela. On leur permet
même, je pense, de tuer un orignal, pour autant que c'est pour leur
consommation personnelle. On leur permet de tuer un orignal en dehors du temps
permis, je pense. Je ne sais pas si c'est encore le cas.
Une Voix: A l'île?
M. Lessard: Non, pas à l'île, à la
Basse-Côte-Nord.
M. Simard: Ils ont même des périodes
spéciales pour le caribou aussi.
M. Lessard: Oui, des périodes spéciales pour le
caribou. Il me semble qu'on pourrait prévoir, en dehors de la
période de chasse comme telle, une possibilité... Parce que, de
toute façon, quand ils ne l'ont pas, ils la prennent...
M. Simard: Disons que nous...
M. Lessard: En même temps, on les conscien-tiserait
peut-être plus à la conservation. Je pose la question; elle m'a
été posée.
M. Simard: L'ouverture de la nouvelle route va changer beaucoup
le contexte.
M. Lessard: Oui. Je ne sais pas si cela va être positif ou
négatif. Cela va changer.
M. Côté: Je pense qu'on a touché à un
élément qui intéresse beaucoup de Gaspésiens, le
bois de l'île d'Anticosti. Est-ce qu'il y aurait possibilité
d'avoir des détails sur la qualité du bois?
M. Simard: II s'est fait des études sur la qualité
du bois au point de vue sciage, parce qu'une des options d'aménagement
de l'île, c'était d'y installer une scierie. Maintenant que la
scierie commerciale n'est pas possible à cause des
caractéristiques physiques du bois où il y a du décollage
des anneaux de croissance, il y a certainement moyen d'utiliser le bois de
l'île pour des fins de pâtes et papiers. Il s'agira tout simplement
de savoir si on veut strictement donner à l'île une vocation
touristique ou si on veut aussi introduire une certaine vocation commerciale et
économique pour retirer d'autres revenus. C'est certainement une des
utilisations, le bois à pâte.
Le Président (M. Brisson): Elément 3,
adopté? M. Lessard: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Brisson): Programme 6, adopté. La
commission suspend ses travaux jusqu'à 20 heures ce soir.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
Reprise de la séance à 20 h 22
M. Brisson (président de la commission permanente de l'industrie
et du commerce, du tourisme, de la chasse et de la pêche): A l'ordre,
messieurs!
Nous en sommes rendus au programme 3, promotion du tourisme,
élément 1, clientèle individuelle. Le député
de Bellechasse.
M. Mercier: M. le Président, avec votre permission et la
permission des membres de cette commission, j'aimerais, si les membres sont
d'accord, revenir à un programme qui a été adopté,
à l'élément 1 du programme 6. Je regrette si je n'ai pu
être présent lorsque ce programme fut étudié.
J'étais retenu par d'autres travaux à l'Assemblée
nationale. C'est pourquoi, avec votre permission, j'aimerais revenir sur ce
programme concernant les terrains de camping dans la province.
Le Président (M. Brisson): Lorsqu'un programme est
adopté, habituellement, on n'y revient pas.
M. Mercier: Je sais, M. le Président. Alors, je demande
l'assentiment des membres de cette commission pour y revenir. Je sais que, dans
d'autres commissions, la démocratie est d'emblée acceptée,
c'est-à-dire qu'on permet aux membres autres que ceux qui sont
attitrés à ces commissions de pouvoir prendre part à la
discussion des crédits de certains ministères.
M. Lessard: M. le Président, quant à moi, pour
autant que cela ne devient pas un précédent qui exagère,
parce que, si, chaque fois qu'un député qui n'a pu assister a la
commission parlementaire vient ici tout à coup en commission et demande
constamment la réouverture des dossiers, les crédits vont
être difficilement discutables et très longs... Je pense bien que,
comme il s'agit d'un député qui était occupé
à d'autres fonctions au cours de l'après-midi, quant à
moi, je n'ai pas d'objection à ce que nous puissions revenir à un
article qui a déjà été discuté
auparavant.
Le Président (M. Brisson): Si les membres de la commission
sont d'accord, disons au plus cinq minutes.
M. Côté: S'il est prévenu...
M. Mercier: M. le Président, je remercie le
député de Saguenay ainsi que mes collègues
ministériels de l'autorisation. Je voudrais tout simplement poser une
question au ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
relativement à un camping provincial qui est situé dans le
comté de Bellechasse, plus précisément à Beaumont,
et qui est indentifié comme camping Vincennes, à Beaumont, pour
savoir si le ministère prévoit des engagements financiers pour
l'amélioration et l'agrandissement de ce camping pour la présente
année.
M. Simard: M. le Président, je crois qu'il n'y a
absolument rien de prévu dans l'immédiat, en tout cas pour les
crédits que nous sommes à défendre. Malheureusement, comme
vous le savez, nous allons vivre une année, je ne dirais pas sabbatique,
mais disons avec des compressions budgétaires. Je crois que le
député va être d'accord avec moi, avec l'assentiment de la
majorité, et je dirais même la totalité des
députés de cette Chambre. La question est revenue souvent sur le
tapis.
J'ai été obligé de donner la même
réponse à plusieurs députés. Nos budgets ont
été énormément comprimés. Nous avons
peut-être $35 millions de moins, excluant les $22 millions, c'est
évident, de l'île d'Anticosti. J'ai le regret de répondre
au député de Bellechasse que, dans l'année qui vient, il
n'y a absolument rien de prévu, M. le Président.
M. Mercier: M. le Président, je comprends
évidemment les restrictions budgétaires auxquelles fait allusion
le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Cependant, on a
porté à mon attention, au cours des derniers mois, qu'une
requête avait été adressée au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche relativement à certains
travaux d'amélioration sur la question de l'entretien. Je comprends que,
considérant les restrictions de cette année au niveau financier,
il est compréhensible que l'on ne pense pas à une expansion de ce
camping.
Je ne voudrais pas minimiser les autres terrains de camping sous la
tutelle du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche,
mais je voudrais insister sur celui de Beaumont, qui est dans la
périphérie de Québec, et qui reçoit un achalandage
peut-être assez élevé, comparativement à d'autres
terrains de camping. On me rapportait qu'il y avait des Européens, des
gens du Mexique et de plusieurs Etats américains qui fréquentent
ce terrain de camping, et on a fait état de difficultés à
la piscine et aux aménagements électriques, etc.
C'est pourquoi je voudrais solliciter l'attention du ministre et de ses
hauts fonctionnaires sur cette requête que je formule relativement au
camping Vincennes, un très beau camping situé près du
fleuve Saint-Laurent, et qui est, comme je vous le disais,
fréquenté non seulement par des Québécois, mais par
de nombreux Canadiens, Américains, Mexicains et Européens.
Je pourrai faire tenir au ministre une liste des améliorations ou
des correctifs qu'il y aurait lieu d'apporter dès la présente
saison, peut-être à l'intérieur d'un budget d'entretien, de
façon à pouvoir tout de même accueillir les gens
convenablement et dispenser les services adéquats à ceux qui
fréquenteront ce camping au cours de la prochaine saison.
M. Simard: M. le Président, étant donné que
j'avais mal saisi les prémisses du député, si celles-ci
exigent de l'entretien, je crois qu'au budget d'exploitation, il y aurait
peut-être une possibilité. Ce n'est pas une promesse que je fais
au dé-
puté de Bellechasse, mais lorsque j'aurai reçu les
renseignements et les détails, je dois dire au député de
Bellechasse que nous allons nous en occuper, tout en essayant, avec les budgets
que nous avons, de voir a bien accueillir les touristes qui nous viennent de
l'extérieur.
M. Mercier: Je ne doute pas que le titulaire actuel du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche fera comme son
prédécesseur, ancien représentant du comté de
Bellechasse, relativement au camping Vincennes de Beaumont.
Je vous remercie, M. le Président, et je remercie les membres de
la commission de m'avoir permis de faire état des besoins du camping
Vincennes, situé à Beaumont, près du théâtre
d'été Beaumont-Saint-Michel et où vous êtes
conviés au cours de l'été.
Une Voix: Gratuitement?
M. Lessard: Si j'avais connu votre conclusion au sujet du
ministre, je n'aurais pas accordé mon consentement.
Le Président (M. Brisson): Elément 1:
Clientèle individuelle. Y a-t-il des questions? Programme 3: Promotion
du tourisme.
Promotion du tourisme
M. Lessard: Je pense que cela serait peut-être bon,
concernant l'élément 1, qu'on ait... J'ai les documents qui ont
été déposés par le ministre. Il serait
peut-être bon que le ministre nous donne un peu les objectifs poursuivis
par cette division administrative, les différentes campagnes et les
résultats que nous avons pu avoir au cours de l'année 1974/75 et
ce que nous envisageons pour l'année 1976/77.
Je comprends que je lis tout cela: Campagne de ski, campagne de
pêche, marché, mais je ne demande pas qu'on nous parle de chacune
des campagnes. Je demande qu'on essaie de nous préciser quels sont les
objectifs qu'essaie d'atteindre le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
Quels ont été les résultats des dernières
campagnes? De quelle façon envisageons-nous ces différentes
campagnes? Par exemple, donne-t-on un accent bien particulier vers le
côté américain? A-t-on et je parle toujours de
clientèle individuelle accentué les campagnes
vis-à-vis des Québécois comme tels, à savoir amener
les Québécois à visiter leur propre pays? Dans ces
campagnes, a-t-on aussi comme objectif l'étalement des vacances sur une
période beaucoup plus longue au lieu de concentrer strictement les
vacances vers les mois de juin, de juillet et le mois d'août, etc.?
J'aimerais qu'on nous donne les grands objectifs poursuivis par ces
campagnes au point de vue du développement touristique.
M. Simard: II y a deux secteurs extrêmement
différents, à mon sens. C'est la clientèle de groupe et la
clientèle individuelle.
En gros, pour être très bref, toutes les campagnes de
publicité sont sensiblement les mêmes que celles dont nous avons
discuté lors de la dernière commission parlementaire. Maintenant,
les résultats que nous avons eus en 1975 nous ont prouvé que
l'industrie touristique est encore la première au Québec et
qu'avec l'avènement des Jeux olympiques, l'événement que
nous allons connaître, pour ne pas dire dans quelques heures, dans
quelques semaines, nous ont peut-être orientés d'une façon
un peu différente. Parce que vous savez, M. le Président, qu'il y
a plusieurs organismes qui ont des budgets pour la promotion du tourisme, je
pense au COJO, par exemple, je pense à Hébergement olympique et
toutes les différentes structures avec lesquelles nous travaillons main
dans la main afin de rendre agréable le séjour des touristes qui
vont venir lors des Jeux olympiques.
Il y a une chose quand même qu'on doit dire à cette
commission, c'est que lors de la tenue des Jeux olympiques, si on prend les
dates, habituellement, pour ce qui est des grandes régions, soit celle
de Québec, soit celle de Montréal, ou celle de la
Gaspésie, un peu partout au Québec, l'industrie touristique
marche à peu près à son plein. Alors, la venue des jeux
nous cause certains problèmes si on pense à l'hôtellerie
où au mois de juillet le taux d'occupation des chambres est
au-delà de 80% dans la région de Montréal. On ne peut pas
dire la même chose dans la région de Québec à cause
des 1500 nouvelles chambres qui existent, la situation n'est plus la
même.
M. Lessard: Je m'excuse, justement est-il exact que
déjà, à Québec même, malgré la
construction de plusieurs hôtels, on a des problèmes de
logement?
M. Simard: Je ne comprends pas la question.
M. Lessard: Est-il exact que malgré la construction de
plusieurs hôtels que parfois, dans la ville même de Québec,
il existerait des problèmes de logement?
M. Simard: Est-ce que vous parlez des Olympiques ou en
général depuis que...
M. Lessard: Je m'excuse. Je pensais que... A Québec
même.
M. Simard: Non, d'ordre général. On me dit, parce
que j'ai eu des représentations dernièrement, M. le
Président, qu'il y a au moins deux hôtels nouvellement construits
qui ont des problèmes financiers assez sérieux. Ce fait
découle de plusieurs raisons. Je peux peut-être expliquer au
député de Saguenay.
Il y a eu des études de marketing qui ont été
faites simultanément sans que la main gauche sache ce que faisait la
main droite. Il est évident qu'il y avait une carence de chambres
d'hôtel.
M. Lessard: C'est comme dans le parc de la conservation.
M. Simard: Peut-être, oui, si on prend l'exemple de cet
après-midi. Simultanément, nous avons eu quatre ou cinq projets
qui se sont concrétisés dans la ville de Québec. Autant
nous avions une carence, il y a trois ans et demi, ou quatre ans, autant on a
eu un champignon d'hôtelleries dans la ville de Québec. Il est
certain que, lors des Jeux olympiques, lors du Carnaval de Québec,
durant différentes activités touristiques, ces hôtels n'ont
pas de problème. Je pense que, si on prend une moyenne de douze mois par
année, sous toute réserve, d'après les informations que je
possède, il y a certains hôteliers qui ont
énormément de difficulté au moment où on se
parle.
Disons, pour terminer, qu'en gros, pour ce qui est du marché
québécois, pour ce qui est du marché américain,
pour ce qui est du marché à l'extérieur de
l'Amérique, de toutes nos maisons à l'extérieur, les
promotions sont sensiblement les mêmes. Il n'y a pas beaucoup de
variantes dans le budget; ç'a été un succès en
1975, selon les dernières statistiques que nous avons de Statistique
Canada. Il est prouvé, hors de tout doute, que l'industrie touristique
reste la première. C'est évident que nous n'avons pas les
rapports, les statistiques finales. Mais je pense que notre programme de
promotion du tourisme, en gros, s'est avéré, de par les
années passées, très positif et très efficace.
M. Lessard: Je vais poser des questions peut-être plus
précises, M. le Président, sur les campagnes comme telles. La
campagne printemps, été, automne, se fait plus
particulièrement vis-à-vis des Québécois, pour
amener des Québécois à visiter leur province. C'est bien
ça?
M. Simard: La campagne qui est mentionnée comme telle dans
nos documents est une campagne qui est faite pour inciter les Canadiens et les
Etatsuniens à venir au Québec.
M. Lessard: Cela s'adresse à la fois à
l'extérieur... Vous avez trois campagnes de printemps,
été... Vous avez une campagne qui s'adresse aux
Québécois, une campagne qui s'adresse aux On-tariens et au
Canadiens dans l'ensemble et vous avez une campagne qui s'adresse aux
Québécois comme tels.
M. Simard: La campagne s'adresse aux Canadiens et aux
Américains dans leur ensemble, c'est une seule et même campagne
qui est mentionnée ici, la campagne printemps, été,
automne.
M. Lessard: Pour la campagne printemps, été,
automne, il y a $702 700
Comment se distribue ce montant, quel est le montant qui est
prévu pour la campagne qui s'adresse plus particulièrement aux
Québécois et quel est le montant qui s'adresse aux gens de
l'extérieur?
M. Simard: II y a des campagnes qui s'adressent de façon
spécifique aux Québécois et qui représentent
environ $250 000. C'est une campagne que nous appelons Intra-Québec et
Intra-Québec Parcs.
Il faut également souligner que, dans le cadre de la campagne
conjointe que nous menons avec l'Ontario, la route des Pionniers, nous
contribuons pour 50% du budget. Il est évident que cela incite les
Québécois à visiter non seulement l'Ontario, mais à
visiter le Québec également.
M. Lessard: C'est conjoint.
M. Simard: Oui, c'est conjoint et cela fonctionne depuis 1967.
Les sommes sont divisées, c'est tripartite.
Le gouvernement fédéral contribue également pour un
montant de $100 000 à cette campagne.
M. Lessard: M. le Président, simplement pour
l'identification au journal des Débats, ainsi que pour l'information des
députés, il serait bon que le ministre nous présente le
responsable de...
M. Simard: Je m'excuse infiniment, M. le Président. Il
s'agit de M. Robert Prévost, sous-ministre adjoint, responsable du
tourisme.
M. Lessard: D'accord.
M. Simard: Après cinq ans de débats ensemble, je
croyais que vous connaissiez M. Prévost.
M. Lessard: II n'y avait pas de problème quant à
moi. Je connais M. Prévost depuis plusieurs années. Mais, pour le
journal des Débats de même que pour l'information d'autres
collègues, il est bon que le ministre nous présente ceux qui
parlent en son nom, quelquefois, quand il s'agit des questions techniques.
Campagne d'hiver, cela va. Promouvoir le ski, etc. Campagne Consortium,
qu'est-ce que c'est? J'essaie de trouver cela.
M. Simard: Pour la première fois cette année, le
gouvernement du Canada...
M. Lessard: Cela ne fait rien, il faut l'expliquer au journal des
Débats.
M. Simard: Je pense que toutes les explications sont...
Le gouvernement du Canada a décidé de consacrer une somme
très importante à la vente de forfait, tant au Canada qu'aux
Etats-Unis. Le mot "Consortium" est un terme qui a été
adopté par le gouvernement fédéral pour désigner
cette opération. Pourquoi? Parce que, à la fois, les
différents gouvernements et le secteur privé collaborent à
la poursuite de ces objectifs.
Par exemple, le gouvernement fédéral a
décidé d'investir cette année $1,2 million pour vendre des
forfaits conduisant à la clientèle au Québec et en
Ontario. Nous collaborons évidemment à cette campagne.
M. Lessard: Est-ce que c'est en relation avec des agences de
voyage?
M. Simard: La collaboration est évidemment extrêment
grande avec les agences de voyage, pour l'excellente raison que si le
gouvernement fédéral a décidé d'orienter, dans ce
sens, ses efforts de promotion, c'est qu'il a voulu s'adresser essentiellement
ou prioritairement à une clientèle qui se déplace
autrement qu'en automobile, donc, à une clientèle qui est plus
naturellement portée à acheter des forfaits alors que
l'automobiliste n'en achète pas.
Il part au volant de sa voiture, souvent sans même savoir
où il couchera le soir du même jour.
M. Lessard: La campagne voyages de noces semble s'adresser
particulièrement à des jeunes Américains, soit avoir comme
objectif de représenter le Québec comme un endroit reposant,
injéres-sant, différent et romantique auprès de jeunes
Américains qui préparent leur voyage de noces. Est-ce qu'on
aurait pour autant cru que nos Québécois, en fait, ont
décidé de continuer de se rendre à Niagara Falls pour
faire leur voyage de noces ou ailleurs et qu'on ne s'adresse pas aux
Québécois? Le sujet, c'est le Québec romantique, au cours
des mois d'avril, de juin ou d'octobre, ou de décembre. Décembre,
ce n'est pas très romantique, mais, en tout cas.
M. Marchand: Cela dépend où on va.
M. Lessard: Quand même, est-ce que la même campagne
peut s'adresser à l'intérieur des frontières du
Québec?
M. Simard: Elle pourrait s'adresser aux jeunes
Québécois s'il y avait des revues spécialisées,
conçues spécialement pour cet auditoire. Il faut bien dire qu'aux
Etats-Unis, évidemment...
M. Lessard: Vous utilisez quoi pour faire votre campagne?
M. Simard: Nous utilisons des publications qui sont
conçues essentiellement à l'intention de jeunes
mariés.
M. Lessard: D'accord, je comprends.
M. Simard: Par conséquent, c'est comme "Modem Bride".
C'est un segment de la clientèle.
M. Lessard: Nous n'avons pas au Québec de revue.
M. Simard: Nous avons déjà eu, au Québec,
une revue qui s'adressait aux jeunes mariés, mais je crois qu'il n'en
existe plus.
M. le Président, c'est que, chaque année, cela fait
toujours sourire les gens d'avoir cette promotion, mais je dois vous dire que
c'est quand même quelque chose d'assez sérieux, une chose qui
prend très bien. C'est la raison pour laquelle nous avons
décidé de continuer à poursuivre ce genre de campagne.
Même si le taux de divorce semble augmenter énormément, il
faut croire qu'il y a encore...
M. Marchand: Cela augmente les mariages. M. Simard: ...
des gens qui... Oui, c'est cela. M. Marchand: Cela augmente les
mariages.
M. Simard: Ce serait peut-être bon d'avoir une campagne sur
les divorces aussi. Je ne le sais pas, M. le Président.
M. Lessard: Réunissez-vous au Québec. C'est la
réunion. On prévoit à peu près les mêmes
choses que l'an dernier, concernant la clientèle individuelle.
Le Président (M. Brisson): Elément 1,
adopté. Elément 2, clientèle de groupe.
M. Lessard: M. le Président, vous avez hâte d'aller
regarder le hockey. Pour la clientèle de groupe, M. le
Président...
Le Président (M. Brisson): C'est parce que cela va bien;
je ne veux pas avoir le "puck" dans le visage!
M. Lessard: La clientèle de groupe; vous vous adressez
plus particulièrement, vous faites particulièrement de la
publicité à des groupes, sollicitations de congrès,
etc.
Est-ce qu'on prévoit, je comprends qu'on a les Olympiques, cette
année des groupes importants?
M. Simard: II est fort évident que les Olympiques
amèneront au Québec une forte clientèle. Ce qui est
important surtout, c'est de tenter d'amener la clientèle avant les
Olympiques et de la retenir après. Alors, notre publicité,
évidemment, est conçue dans ce sens. Nous avons assez facilement
convaincu conjointement, c'est-à-dire l'Ontario et le Québec, le
gouvernement fédéral de présenter tous les forfaits qu'il
annoncera dans sa campagne de $1,2 millions comme des forfaits qui soient
pré et post olympiques.
M. Marchand: A combien estimez-vous le nombre de touristes de
l'extérieur du Québec qui viendront dans la province de
Québec pour les Olympiques?
M. Simard: En toute sincérité, il n'est pas
possible de faire d'estimation qui soit valable, parce qu'il va de soi que la
conjoncture peut varier d'une semaine à l'autre. On a eu par exemple,
à titre d'illustration, la crise ou prétendue crise de
l'énergie aux Etats-Unis, qui a amené les Américains
à rester chez eux. Il y a eu une récession qui a amené les
Américains à rester chez eux. Il y a une diminution de la vitesse
maximum sur les autoroutes des Etats-Unis. Alors, ces facteurs, on ne peut
évidemment pas les prévoir. Il est logique de croire que l'indice
d'accroissement de l'industrie du tourisme au Québec cette année
sera plus élevée qu'au cours des années passées,
parce qu'il y aura très certainement un apport important
résultant des Olympiques.
M. Marchand: Est-ce que vous calculez que les gens qui vont venir
aux Olympiques naturellement la proportion des visiteurs qui seront de
l'extérieur du Québec, seront des Etats-Unis et des autres
provinces, surtout de l'Ontario, qui est un de nos grands touristes... est-ce
que vous calculez aussi que les gens qui vont venir aux Olympiques vont quand
même faire le tour de la province, et naturellement, de la
Gaspésie qui est toujours le point de mire de nos visiteurs, et
amèneront en Gaspésie un tourisme extrêmement
important?
M. Simard: C'est ce que nous espérons et c'est la raison
pour laquelle, d'ailleurs, comme je le disais, nous nous efforçons
d'orienter nos campagnes, de façon à les en convaincre. Nous
avons également des programmes qui sont conjoints, notamment, avec les
compagnies aériennes. Vous avez, par exemple, Air Canada, qui offre en
vente des tournées à prix forfaitaires dans ce but.
Il faut bien tenir compte d'une chose aussi, il faut tenir compte du
fait qu'il y aura au même moment le bicentenaire des Etats-Unis.
Evidemment, vous avez là des forces, des lignes d'attraction qui vont un
peu se combattre. Je pense qu'il serait intéressant de mentionner
également que pour la deuxième année consécutive,
nous appuyons financièrement une initiative qui nous semble excellente,
extrêmement sérieuse dans le domaine du marketing. Il s'agit d'une
initiative de Québecair. Québécair a mis au point un
certain nombre de forfaits qui concernent le Québec de façon tout
à fait particulière. La mise en vente des forfaits s'est
effectuée l'année dernière avec un certain succès.
Cette année, nous y mettons tous ensemble y compris le
gouvernement fédérai parce que l'action est tripartite les
bouchées doubles afin de tirer le plus grand profit possible du fait que
déjà des gens viendront au Québec pour les Olympiques.
Nous souhaitons que ces forfaits soient achetés par les mêmes
clients.
M. Marchand: Est-ce que le fait aussi que la majorité du
tourisme québécois qui avait pris depuis quelques années
l'habitude d'aller dans le sud l'hiver, et surtout lorsqu'on va de plus en plus
dans le sud, on dépasse la Caroline, c'est extrêmement chaud et
humide, ne veut plus y retourner? Alors, les gens seront de beaucoup plus
intéressés à demeurer au Québec et à visiter
le Québec, plutôt que de s'en aller dans le sud. Je pense que
c'est une constatation qu'on fait généralement, actuellement, que
les gens qui sont allés une fois dans le sud l'été, ne
veulent plus y retourner et veulent visiter le Québec, parce qu'on veut
rester chez nous. Je pense que l'été, c'est plus beau ici que
dans le sud.
M. Simard: Une chose qui est certaine, c'est que...
M. Marchand: Est-ce que vous avez des...
M. Simard: La propension des Québécois à
visiter le Québec s'accroît de façon très notable.
Il y a, je pense, un facteur qui explique cette situation, c'est que, pour la
première fois, le gouvernement du Québec, il y a maintenant
quatre ou cinq ans, a commencé à promouvoir le tourisme
intraquébé-cois, auprès des Québécois. Il va
de soi que, lorsqu'on investit chaque année $250 000 uniquement dans les
campagnes d'annonce, on atteint nécessairement la clientèle. Il y
a un autre facteur extrêmement important, en dépit de ce qu'on
peut en penser qui a contribué à cela, c'est, devrais-je dire, la
magnifique collection que nous avons de guides régionaux qui contribuent
à faire connaître les régions du Québec dans
d'autres régions.
M. Marchand: Non, en plus de ça, j'ai... M.
Côté: ... précédemment...
M. Marchand: Je m'adresse toujours au ministre, au
président pour poser ma question au ministre, y a-t-il eu une campagne
de faite parmi les hôteliers du Québec... On sait qu'en temps
touristique, c'est normal que, dans les régions où le tourisme
n'est pas annuel, c'est-à-dire plutôt saisonnier,
l'été, la région de la Gaspésie, par exemple, par
contre, on a parfois l'intention de grossir un peu le prix de certaines choses,
surtout dans le repas et dans le boire, c'est-à-dire la bouteille de
vin. Je veux en parler spécialement, parce qu'actuellement, on sait que
la proportion des Québécois qui vont dans le Sud l'hiver grandit
continuellement, et ils ont pris l'habitude de payer des bouteilles de vin
à prix raisonnables. Ils sont prêts, ici aussi, à payer une
bouteille de vin, par exemple, à un prix raisonnable. Mais, lorsqu'il
s'agit de différences qui vont jusqu'à $8, $10, $12 la bouteille
parfois, y a-t-il une campagne qui se fait chez nos hôteliers dans ce
domaine, afin de garder non pas seulement... Il ne s'agit pas tout
simplement... C'est comme un petit peu en affaires. C'est beau d'aller chercher
un client. C'est extrêmement facile; le conserver, c'est trois fois plus
difficile. C'est ça qu'on appelle un bon vendeur. Un vendeur à
pression, généralement, est le vendeur qui change de situation
à tous les six mois, parce qu'il a déjà
épuisé toutes ses ressources. Alors, je pense qu'il faut
s'efforcer, nous aussi, de devenir un très bon vendeur, et nos
hôteliers n'en profiteront peut-être pas sur le moment, mais
à longue échéance, car on conservera notre tourisme, parce
que le prix compte pour toute personne qui voyage. Je puis vous dire que je
suis un voyageur québécois. La Gaspésie, ça fait 20
fois que je la fais, le Saguenay, c'est la même chose, et tout cela. Mais
je remarque certaines choses dans ce cas. Je me demande s'il ne devrait pas y
avoir une campagne de tourisme faite dans ce domaine.
M. Simard: M. le Président, je pense bien que c'est une
question qui revient, si vous voulez, au bill 38, soit Hébergement
olympique. Le territoire olympique est déterminé par la
même loi. Nous avons mis des règlements à
l'intérieur de la loi, justement pour que le touriste ou le visiteur qui
va nous venir lors des Jeux olympiques ne soit pas exploité.
Exemple, pour ce qui est des chambres d'hô-
tel: Nous exigeons de tous les hôteliers de mettre toutes les
nouvelles plaques sur les portes de chambre, plaques que vous connaissez. Ces
nouvelles plaques dureront pour le temps des Jeux olympiques, ce qui veut dire
que chaque touriste qui va louer une chambre va savoir immédiatement
combien il doit payer, ce qui va éviter une surenchère, comme le
député vient de le dire.
Pour les restaurants, c'est exactement la même chose. Nous avons
gelé les prix au niveau en vigueur un an auparavant.
C'est-à-dire qu'un restaurant qui exigeait, par exemple, $3.25
pour une marchandise, un an auparavant, doit exiger exactement le même
prix durant la période des Jeux olympiques.
Je pense que Hébergement olympique a fait un travail
extraordinaire pour ce qui est de tout le territoire olympique.
Il est évident que nous n'avons pas le contrôle à
l'extérieur de ce territoire olympique. Avec les inspecteurs que nous
avons, qui seront affectés pour vérifier les différents
circuits touristiques dans toute la province, nous pensons être capables
de faire respecter les lois de la restauration et de l'hôtellerie.
M. Marchand: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Brisson): Est-ce que
l'élément Hébergement Québec-Olympiques 76 est
terminé par le fait même, parce que c'est au programme 4,
élément 3?
M. Lessard: Non.
Le Président (M. Brisson): Non?
M. Lessard: Non. M. le Président...
M. Simard: J'ai voulu répondre à la question du
député parce qu'on y va d'une façon générale
de toute façon.
M. Lessard: Quant à la clientèle de groupe, il y a,
en fait, la publicité...
M. Marchand: Par surcroît...
M. Lessard: ... des compagnies privées. En particulier,
lors d'un séminaire organisé par Outdoor Sportsman et l'Office du
tourisme du gouvernement canadien à Détroit le 22 janvier 1976,
une promotion touristique a été faite pour amener des
pêcheurs américains directement dans le Nord-Ouest, grâce
à la compagnie Nordair.
Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
a-t-il participé à ce séminaire? A-t-il été
invité?
M. Simard: II faudrait vraiment que j'aie en main les dossiers
parce que chaque année, nous participons à 50 ou 60
séminaires en collaboration avec le gouvernement fédéral,
donc ma mémoire ne pourrait me permettre de l'affirmer. Ce que je
voudrais souligner, cependant, c'est que nous participons à peu
près à tous les séminaires que le gouvernement
fédéral organise conjointement avec les provinces, lorsque les
gens que nous pouvons rencontrer à ces séminaires sont
susceptibles ou de venir au Québec ou de nous envoyer des clients au
Québec.
M. Lessard: Lorsque de tels voyages sont organisés, le
ministère vérifie-t-il les dates, essaie-t-il d'avoir une
certaine planification de ces compagnies concernant les dates de ces voyages de
telle façon qu'il puisse assurer parce qu'on sait qu'il y a des
problèmes concernant la surveillance du Nord québécois
une surveillance adéquate et faire en sorte que ces voyageurs se
conforment, je dirais, religieusement à la législation
québécoise, comme le fait toujours le député de
Saguenay?
M. Simard: II est évident que les gens qui nous viennent
de l'extérieur pour pêcher ou pour chasser...
M. Lessard: Vous savez qu'il y a déjà eu des
problèmes.
M. Simard: II y a déjà eu des problèmes.
C'est vrai. D'un autre côté, je crois que la surveillance est
faite quand même. Ils doivent respecter les lois du Québec.
Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas eu de représailles,
c'est-à-dire prendre en délit quelqu'un qui nous venait de ces
voyages. Etant donné que ce sont des voyages de groupe et que ces gens
restent ensemble ou, en majorité en groupe, je ne crois pas qu'il y ait
de problèmes autant sur le plan de la conservation que sur le plan de la
surveillance de ces gens.
C'est simplement pour leur faire connaître le Québec, leur
montrer...
M. Lessard: Je parle des voyages organisés pour la
pêche, par exemple, dans le Nord. Etant donné que l'an dernier...
on se rappelle que beaucoup d'Américains viennent pêcher dans le
Nord québécois, je demande si le ministère, depuis deux
ans...
M. Simard: Selon notre expérience, il faut d'abord que les
gens qui arrivent au Québec aient leur permis, achètent leur
permis. On me dit que trois fois sur quatre, ils se servent des services des
différents pourvoyeurs.
M. Lessard: Oui. M. Simard: Alors...
M. Lessard: Le problème est plutôt lorsqu'il s'agit
d'avions privés.
M. Simard: Ce n'est pas du tout la même question.
M. Lessard: Oui.
M. Simard: Je pense que nous en avons discuté
antérieurement.
M. Lessard: Est-ce à l'élément 2 que nous
devons discuter de la direction que doit appliquer la Loi des agences de
voyage?
M. Simard: C'est à l'élément 3 du programme
4.
M. Côté: Si le député de Saguenay me
permet...
M. Lessard: Oui.
M. Côté: ... on pourrait peut-être en
profiter...
M. Lessard: C'est Hébergement Québec-Olympiques
76?
M. Côté: On pourrait en profiter pour demander... Au
début des travaux de cette commission, le député de
Saguenay s'était plaint des publications régionales...
M. Lessard: Cela va venir. Regardez, vous allez voir à un
moment donné: Autres productions publicitaires et direction. Alors,
c'est l'élément 3.
M. Côté: C'est parce que j'avais peur que vous
oubliiez.
M. Lessard: Non, je n'ai pas oublié. Ne vous cassez pas la
tête, j'ai apporté ma documentation. Je n'oublie jamais rien.
Le Président (M. Brisson): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'élément 2, honorable député de
Saguenay?
M. Lessard: Non, il n'y a pas de problème à
l'élément 2: Clientèle de groupe.
Le Président (M. Brisson): Adopté,
élément 2. Elément 3: Autres productions publicitaires et
direction.
M. Lessard: Alors, M. le Président, je n'avais aucunement
oublié la discussion concernant ces plaquettes publicitaires.
M. Simard: Est-ce que le député de Saguenay me
permettrait une très courte... J'ai écouté religieusement
le député de Saguenay à l'ouverture de l'étude de
ces crédits. Je n'ai pas voulu intervenir à ce moment-là,
M. le Président, parce qu'il y a une chose que nous avons
oubliée. J'admets avec le député de Saguenay que nous
avons une pléiade ou enfin, énormément de documents, de
dépliants, de publications et tout cela, mais je dois aviser le
député de Saguenay qu'il y a déjà eu une
étude faite pour en arriver à un dépliant un peu dans le
genre de celui que les Européens possèdent, que ce soit le bleu,
le vert ou Michelin ou tout cela. Finalement, étant donné que
l'entreprise privée n'était pas impliquée, nous en sommes
arrivés à la conclusion qu'il aurait fallu, pour le gouvernement
du Québec, donner la pièce, parce que cela aurait
été difficile pour nous de le vendre, tout près de $14 par
unité, la brochure. Etant donné qu'à l'époque,
lorsque j'ai été nommé ministre au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Mme Casgrain avait commencé
à faire faire cette étude, d'après les budgets que nous
avions, j'ai décidé d'annuler ce genre de programme parce que
c'était absolument inacceptable d'en arriver à des coûts
semblables. Il s'agit tout simplement de penser à la distribution de ces
programmes par centaines de milliers. Il aurait fallu les distribuer aux
stations de service, dans tous nos kiosques touristiques et dans tous nos
centres d'accueil. A ce coût qui, à mon avis, est absolument
inacceptable, nous avons jugé bon de continuer à penser à
une nouvelle formule.
Lorsque le député de Saguenay a fait son allocution
là-dessus, je crois qu'en principe il a peut-être raison, parce
que nous avons beaucoup de dépliants. J'ai immédiatement fait
téléphoner à mon bureau afin que mon sous-ministre adjoint
écoute le député de Saguenay.
M. Lessard: J'en suis fort aise.
M. Simard: Je pense que mon sous-ministre, M. Prévost,
pourrait donner certaines précisions, pourquoi nous avons ce genre de
dépliant et pourquoi nous ne sommes pas prêts, dans
l'immédiat, à en arriver à un guide Michelin, ou un bottin
vert ou un bottin bleu.
M. Lessard: M. le Président, avant que M. Prévost
intervienne, je veux bien, puisque le calme est revenu à cette
commission parlementaire. Parce qu'au début de la commission
parlementaire, on sentait une certaine animosité et on tentait de
modifier un peu certaines paroles qui ont été
affirmées.
M. le Président, je précise bien que je n'en ai absolument
pas contre ces plaquettes. Il y a des choses là-dedans qui peuvent
être utiles mais qui nécessitent une amélioration
considérable. En ce qui concerne les plaquettes, j'ai dit ceci: D'abord,
il n'y a aucune intégration à savoir que et là je
ne les ai pas toutes quelqu'un qui voudrait visiter le Québec
devrait, non seulement avoir ces plaquettes, mais devrait aussi avoir le
document sur les terrains de camping s'il fait du camping, devrait aussi avoir
le document sur les hôtels, devrait aussi avoir le document sur les
golfs, sur les clubs de chasse, les pourvoyeurs, etc. De telle façon que
vous ayez constamment des renvois à différents autres plaquettes,
il est extrêmement difficile pour quelqu'un peut-être que
cela peut être utile pour des Québécois mais c'est
pour quelqu'un, qui arrive au Québec, de se démêler
à travers tout cela.
Tandis que là-dedans, c'est extrêmement facile, dans un
document comme celui-là.
M. le Président, une chose il s'agit d'une décision
politique qui est fort importante, c'est que, dans ces plaquettes, je
parle d'après ce que j'ai pu en constater et j'aurai des questions tout
à l'heure, je dis qu'elles ne sont pas à jour, qu'elles sont
dépassées dans le cas de la Côte-Nord,
Beaupré, Charlevoix. Je dis que ça ne correspond pas, dans
beaucoup de cas, à la réalité. Mais le problème
fondamental qui se pose, c'est que, lorsque j'arrive cela arrive comme
ça à Grandes Bergeronnes, aussi bien en faire la
publicité.
M. Côté: C'est ia même chose.
M. Lessard: Je constate qu'on a une indication "attrait ", ou je
pourrais parler...
M. Houde (Fabre): On pourrait marquer: village natal du
député Marcel Lessard.
M. Lessard: Marcel Lessard! Je pourrais parler de Pointe-au-Pic.
A Pointe-au-Pic, vous avez toute une série d'attraits. Parce qu'il faut
bien se dire une chose, je pense. Lorsque vous avez à voyager, c'est non
seulement à l'intérieur d'un territoire, mais à
l'intérieur d'une période de temps précise. Si j'ai
quelques heures pour visiter Pointe-au-Pic, si je veux revenir heureux de mon
voyage, parce que c'est important, il me faut non pas visiter des choses qui
sont secondaires et qui n'apportent rien, mais visiter les attraits qui sont
les plus beaux.
Si j'arrive et que j'essaie de faire un choix parmi ces multiples
attraits qui sont donnés pour Pointe-au-Pic, c'est bien de valeur, mais
je peux en manquer plusieurs, je vais être obligé de faire pile ou
face. C'est le Michelin. Je comprends bien qu'on a atteint, en ce qui concerne
le Michelin, une excellence difficile à discuter, mais, si je m'en vais
pour quatre jours à Paris... Si j'y suis huit jours, peut-être que
je ferai les trois étoiles et les deux étoiles. Mais si j'y suis
quatre jours, je ne perdrai pas mon temps, on m'indiquera: Bon, Paris, vous
allez faire les trois étoiles, c'est-à-dire qu'on m'indiquera que
les trois étoiles sont les endroits les meilleurs à visiter.
D'autre part, je disais que ces documents n'étaient pas à
point. Lorsque le ministre me dit je répondais à cette
question que le coût... Je comprends que... Je ne pense pas que
Michelin va venir ici faire un guide touristique. J'ai regardé, on
m'avait parlé du guide bleu de Hachette, du guide touristique Canada. M.
le Président, si vous prenez le guide touristique, le guide bleu,
concernant... Je ne dis pas qu'il n'est pas utile pour le Québec, mais
je vous dis que, si je vais à Haute-rive, on me dit 6700 habitants. Or,
nous sommes rendus à 15 000 habitants et plus que ça, on parle de
la route Wilfrid-Laurier qui est maintenant, je pense, la route 20. Si vous
prenez ce guide pour faire le tour du Québec, je regrette, mais vous
allez chercher des routes et vous allez vous perdre pas mal, ainsi de
suite.
M. Houde (Fabre): C'est ça qu'est l'idée. C'est une
stratégie pour le développement touristique; c'est quatre jours
et les touristes restent dix jours de plus.
M. Lessard: Ce Michelin est vendu $3.75. Lorsque le ministre me
dit que préparer un guide touristique... Parce qu'il y a une chose qui
est im- portante, c'est qu'il me semble que, si on veut avoir... Je pense que
le député de Laurier, tantôt, avait une remarque
importante: Ce n'est pas tout d'être vendeur, il faut garder notre
client. Plus que ça, quand vous vendez bien à votre client, c'est
votre client qui vous amène de la clientèle. Disons-nous que le
gars qui vient visiter le Québec, c'est probablement quelqu'un qui est
habitué un peu à voyager.
Peut-être que c'est la première fois qu'il fait un voyage.
Mais dans l'ensemble, c'est quelqu'un qui est habitué de voyager. Cela
se peut, en général. Mais même s'il n'est pas
habitué de voyager, il va essayer de profiter au maximum de son voyage.
S'il est habitué de voyager, il est habitué de faire les grands
pays d'Europe et de fonctionner avec des guides comme ceux-là.
Lorsque le ministre me dit qu'on a déjà pensé
à rédiger un guide comme celui-là et qu'il aurait fallu le
vendre à $14 ou $15 dans le temps, je dis: II n'y a rien d'anormal
là-dedans. Je pense qu'un guide doit être capable de
s'autofinancer, ou, du moins, en partie. Il ne s'agit pas d'exagérer le
prix.
Mais je me dis que quelqu'un qui vient au Québec, qui va
probablement dépenser $2000 ou $2500, doit certainement c'est la
première chose à faire se péoccuper d'acheter un
guide du Québec; pour autant que c'est un bon guide, il paiera $20, $25
ou même $30. Qu'est-ce qui va vous permettre de profiter au maximum de
vos vacances? La première chose, c'est cela.
M. Simard: Le touriste comme tel serait-il prêt à
payer?
M. Lessard: Je l'ai acheté, ce guide, je l'ai
payé.
M. Simard: Vous l'avez payé combien?
M. Lessard: Je l'ai payé $3.75.
M. Houde (Fabre): C'est du tourisme social.
M. Lessard: Quand vous parlez du touriste, ce que je vous
dis...
Une Voix: Un touriste riche.
M. Lessard: Si vous décidez d'organiser votre propre
voyage si vous passez par une agence de voyages, c'est différent
il me semble que si vous décidez d'investir, pour aller faire un
voyage en Europe, un montant de $2000, $2500, vous êtes certainement
convaincu que l'une des premières conditions pour profiter de votre
voyage, c'est de connaître le pays où vous allez aller. L'une des
premières choses pour connaître le pays et se préparer au
voyage, c'est de se documenter.
Je suis convaincu que si vous avez un bon guide touristique du
Québec, il va être acheté. Ce ne sera pas le
ministère qui aura à le distribuer, mais les librairies devront
le distribuer. Cela veut dire que j'irai à la librairie Garneau et
j'achèterai mon guide touristique du Québec. Je peux aller
à
la Librairie Garneau acheter mon guide bleu, acheter mon guide Michelin,
etc.
Ce n'est pas une critique de tout ce qui s'est fait. Je vous dis qu'il
faut envisager dans le plus bref délai, la possibilité d'avoir un
guide. Non seulement celui-ci n'est pas à jour, mais le problème
fondamental... Prenez par exemple, Montréal et ses environs... J'ai
Québec, mais Montréal, c'est encore pire. Montréal et ses
environs, c'est une plaquette à peu près grosse comme cela. Et
Montréal se compare certainement à la ville de Bruxelles. Vous
avez un Michelin sur la ville de Bruxelles.
Je vous dis que le voyageur européen qui arrive ici et qui voit
nos plaquettes, d'abord, il doit dire... Même si on me parlait des
excellentes plaquettes, j'en doute. Mais le problème fondamental qu'il
doit vivre, c'est de savoir comment il va se retrouver dans cette
affaire-là: Beaupré, Charlevoix, Côte-Nord. Si je vais
à Villeneuve, je pense que c'est à la page 6, on dit: Villeneuve,
quatre établissements, 92 chambres. On laisse entendre: Voir guide des
hôtels. Le gars, il l'a oublié, son guide des hôtels.
Où va-t-il le prendre? On dit: Un terrain de camping du
ministère, 225 emplacements via rue Saint-Denis, Jean-Baptiste, 1,5
mille. Il faut qu'il aille voir dans le guide des terrains de camping.
Si on avait un guide où tout serait intégré,
exactement comme vous l'avez là, quitte, par exemple, comme on le disait
l'autre jour j'en suis convaincu à spécialiser
notre guide après, un peu comme vous avez dans différentes
régions de la France le livre vert, nous pourrions avoir nos plaquettes
pour les régions du Québec. Mais la base même serait le
guide dans ce sens.
Je termine sur cela, M. le Président, c'est que je pense, ce sont
des questions que je vais poser tantôt. Je me demande combien tout cela
coûte, tout cela, chaque année, comtien et combien coûterait
un bon guide. Je vous avoue que j'aime autant sacrifier ceci et prendre cela.
Vous allez me dire: II y a des choix politiques. A un moment donné, si
vous dites de classifier la région de la Beauce par rapport à la
région de Dorchester et que vous ajoutez: C'est plus beau d'aller
visiter la Beauce; il y a ià plus d'attraits touristiques que dans la
région de Dorchester, c'est certain que, sur le plan politique, cela
pose des problèmes. C'est la même chose pour la classification des
sites.
Figurez-vous, par exemple, que quelqu'un vient à Baie-Comeau. Je
comprends qu'il y a des kiosques touristiques, comme en France il y a des
informations, les chambres de commerce françaises. Il y en a. C'est
exactement comme pour nous autres. Il pourrait aller y chercher ses
informations, mais s'il a son guide, il se dit: Bon, la première chose
à visiter quand je vais à Baie-Comeau, je ne peux pas passer
outre, c'est Manic 5. Normalement, si on avait des classifications, Manic 5, ce
serait quelque chose avec trois étoiles. Mais on n'a rien. Comment le
touriste peut-il choisir entre les régions du Québec, choisir
entre les différents attraits? Je connais le Québec un peu. Je
fais passablement de camping. Cette année, je vais visiter encore le
Québec. Je vais le faire exprès. Je vais le faire avec cela.
Je vous garantis, M. le Président, que j'ai fait un
spécial, parce que, l'an passé, on parlait de ces affaires et on
disait: D'excellentes plaquettes. Tout le monde était d'accord; tout le
monde applaudissait. Mais je me dis, à un moment donné qu'il faut
faire de l'autocritique. Je ne les avais jamais lues. Je trouvais cela beau. Il
y avait de belles images. C'est bien, elles se sont améliorées un
peu. La première carte, celle de
Beaupré-Charlevoix-Côte-Nord, c'était un filet montrant une
route et on ne s'y comprenait pas.
Je vous dis: Au moins, ce ne sont pas les cartes... Même les
cartes à l'intérieur des villes, je vous dis qu'on n'en a pas
beaucoup. De Sherbrooke, etc., rien. On n'a rien, excepté Québec
et environs. Vous arrivez à Sherbrooke, vous n'avez aucune carte de
Sherbrooke. Cela ne prend pas de grandes cartes pour se démêler,
pour la ville même, pour les rues, comment cela fonctionne, etc.
Je me dis: Si, moi, je ne puis pas m'y retrouver en me promenant de ce
guide vers le terrain de camping ou vers les hôtels... Au point de vue
gastronomique, par exemple, c'est important. Le monde dit: On va au petit
hôtel de Port-au-Persil, par exemple. Je ne sais pas, M. Provost doit
certainement connaître cela, l'hôtel où les mets
québécois... Je vais vous donner un autre exemple que je connais:
Je suis allé, à un moment donné, chez un de mes amis qui
m'a dit: Si tu passes en Alsace, tu vas aller à Egheisheim.
C'était dans le Michelin. Je regarde mon Michelin. C est Egheisheim. Je
regarde cela. C'est un petit hôtel dont le Michelin donne les
spécialités, trois spécialités. Le gars me dit: Tu
vas en choisir une: tarte à l'oignon, cuisses de grenouilles et vin du
pays. Le gars m'avait dit: Prends cela. Il se rappelle être allé
là et avoir mangé d'excellentes cuisses de grenouilles. Il me
dit, moi.
J'y suis retourné. Quant à moi, j'y suis allé. Si
je suis allé à ce petit bistro, c'est parce que, lui, il l'avait
vu dans le Michelin et l'avait essayé. A Eigheisheim, à un moment
donné, il faut faire six milles à l'extérieur de
Strasbourg. Pensez-vous que je serais allé manger là si mon ami
ne me l'avait pas conseillé et si je ne l'avais pas vu dans le Michelin?
Pensez-vous, par exemple, que le gars qui ne connaît pas l'hôtel de
Port-au-Persil, un petit hôtel, qui est obligé de faire un
détour pour y aller...
Je comprends qu'il a assez de clientèle, il n'a même plus
besoin de publicité, mais dans le sens des mets québécois,
pensez-vous que le gars qui vient aux Jeux olympiques et qui, tout à
coup, passe à Saint-Siméon va trouver cela, Port-au-Persil,
à moins de s'arrêter et de le demander? Quand il va trouver cela
le député de Mille-Iles semble connaître cela
il va revenir enchanté, parce que vous avez, non seulement un site
extraordinaire, mais vous avez une nourriture extraordinaire, de la nourriture
québécoise extraordinaire.
M. Lachance: ...
M. Lessard: C'est dans ce sens. Il faut arrêter de se dire
qu'on est beau, qu'on est fin et qu'on est gentil, qu'on est aimable, et ainsi
de suite. On n'est pas ici, même de l'Opposition, strictement... On a
quand même fait une critique des crédits. Au début,
d'accord, on s'est tapé dans la face, c'était normal. On s'assied
les uns et les autres, et ainsi de suite. On n'est pas ici strictement pour se
gra-figner et se taper dans la face. On est ici pour améliorer un peu ce
qu'il se fait. C'est dans ce sens... Je suis bien heureux que vous constatiez
que M. Prévost a pris connaissance de ce que j'ai dit. Je ne renie
absolument rien de ce que j'ai dit, mais je pense que M. Prévost sera le
premier à être convaincu que ce n'est pas entièrement
à jour, et je voudrais savoir qui fait cela. Est-ce qu'il s'agit de
géographes, d'historiens? Est-ce qu'il y a un comité
spécial qui prépare cela? Je ne sais pas...
M. Lachance: Si le député de Saguenay me permet,
dans le guide touristique de la région de Montréal, on a
oublié la ville de Laval qui est la deuxième plus grande ville de
la province.
M. Lessard: Je ne suis pas seul à le souligner. Quand on
dit qu'à Bergeronnes...
M. Lachance: J'ai même écrit au ministre à
cet effet.
M. Lessard: ... on parle de firmes très modernes,
d'élevage de volailles, et ainsi de suite, je vous dis, M.
Prévost, qu'il n'y en a plus de cela. Le tourisme qui va là va
dire: Ils m'ont trompé, c'est de !a propagande et de la fausse
propagande. Je donnais Saint-Bruno-de-Guigues, dans le Nord-Ouest, où on
peut manger, d'après les informations je n'y suis pas allé
encore du caviar, des oeufs d'esturgeon, si vous voulez, du caviar qui
se compare avantageusement au caviar russe. J'ai regardé à
Saint-Brur.o-de-Guigues et je ne trouve rien. Voilà les remarques, je
pense bien, qui m'ap-paraissent être positives. Même si cela
coûtait $20 pour avoir un guide québécois, je vous avoue
que les Québécois vont l'acheter et je vous avoue que le touriste
va l'acheter, parce que c'est un besoin qui se fait sentir au Québec.
J'ai l'impression que ces guides ou ces plaquettes... Un peu comme nous autres,
on se gargarise de mots, on dit: C'est beau, de belles photos. J'ai
l'impression que c'est plus ou moins utile. D'accord, on en distribue dans les
kiosques, etc., mais le gars arrive chez lui, il regarde cela, et il met cela
de côté; c'est plus ou moins utile. Quoique j'aie vu hier matin
quelqu'un avec Québec et ses environs et sa carte de Québec. J'ai
dit: En tout cas, ce n'est pas si pire. Il est utilisé par une personne,
au moins. Je termine sur cela. Je pense que c'est une des choses qui
m'apparaîtraient assez urgentes d'étudier d'ici les prochains
mois. Je fais cette suggestion de la façon la plus positive
possible.
Le Président (M. Brisson): Le ministre.
M. Simard: M. le Président, disons qu'en principe, c'est
évident que, s'il y avait moyen de concentrer à
l'intérieur d'un même bottin, comme Michelin a bien su le faire...
J'aimerais souligner au député de Saguenay qu'entre la population
de la France et la population du Québec, il y a une différence
assez prononcée. C'est évident que, lorsqu'on parle de Paris, on
ne peut pas comparer Paris à Montréal comme telle. Lorsqu'on
parle d'hôtellerie, lorsqu'on parle de restauration, il est
évident que c'est aussi difficile à comparer. Lorsqu'on parle de
superficie de notre province par rapport à la superficie de Paris, c'est
l'inverse. Maintenant, c'est évident que !e nombre de touristes qui se
rendent à Paris... Parce que le marché européen est
là, vous avez une banque de population qui est dix fois plus grande que
celle que nous possédons, même si nous sommes voisins de nos
cousins américains qui sont responsables d'à peu près 70%
de notre tourisme. Je crois que même le Michelin, même le vert,
même le bleu, pour ce qui est de l'hôtellerie, pour ce qui est de
la restauration... Il y a quand même plusieurs bottins qui sont
publiés en Europe. Il y a quand même plusieurs genres. C'est
évident que, dans celui que le député de Saguenay nous a
montré, le rouge, tout à l'heure, vous n'avez pas tout ce qu'il y
a d'hôtellerie, tout ce qu'il y a de restauration. Je pense que, pour
Paris seulement, il y en a un qui est déjà plus épais que
celui-là.
M. Lessard: Pour Paris seulement, cela dépend. Le Michelin
vert est à peu près de cette épaisseur.
M. Simard: A peu près. Dans les dix ou onze régions
de la France, je pense qu'il y en a un de publié aussi pour chaque
région.
Je pense qu'étant donné que ces bottins sont faits par la
participation de l'entreprise privée, il est évident que
Michelin, par ses annonces des différentes compagnies d'essence, et tout
cela, peut se permettre de produire un guide à $2 ou $3 qui est
très accessible aux touristes. Ce qui veut dire qu'un touriste qui
quitte Paris, qui a déjà visité Paris quoique ce
soit quasiment impossible de visiter Paris dans sa totalité qui
change de région, qui va, par exemple, dans la vallée de la
Loire, déjà, vous avez des chambres de commerce, comme le disait
le député de Saguenay, vous avez toutes sortes d'organismes qui
s'occupent de le diriger, par exemple, dans la vallée de la Loire, afin
de visiter les châteaux; même quand vous arrivez aux
châteaux, il y a déjà d'autres dépliants qui sont
là pour...
M. Lessard: C'est normal, on a tout cela.
M. Simard: On a tout cela, oui. C'est évident qu'il est
extrêmement difficile de concentrer, à l'intérieur d'un
même bottin... En tout cas, relativement au Québec, on a
déjà fait des études là-dessus, comme je le disais
il y a quelques minutes. Nous n'en sommes pas arrivés à la
solution miracle. Disons que le député de Saguenay a
parfaite-
ment raison de dire que nos dépliants et tout cela, c'est
peut-être un peu dépassé, peut-être que... Le
député de Saguenay me parle de l'élevage de
volaille...
M. Lessard: J'ai pris les régions que je connaissais le
plus, M. le Président...
M. Simard: Oui.
M. Lessard: ... mais si j'avais pris la région... Un
géographe m'a...
M. Simard: II ne faut pas oublier que nos brochures ont un
caractère de promotion.
M. Lessard: Je ne dis pas de mensonges. M. Simard: Je ne
pense pas, M. le Président.
M. Lessard: Un géographe devait me faire parvenir une
étude sur la Gatineau-Outaouais, pour me démontrer... et je vais
lui demander les erreurs qui peuvent exister là-dedans.
V M. Simard: Si vous voulez entrer dans quelques détails,
peut-être que M. Prévost pourrait prendre la parole pour voir
vraiment...
M. Lessard: Je voudrais bien que M. Prévost prenne la
parole.
M. Simard: Merci, M. le Président.
M. le Président, je serai aussi bref que possible. Je voudrais,
au départ, établir une distinction quand même fondamentale
entre des imprimés qui sont conçus pour distribution massive,
pour faire de la propagande et de l'information d'une part, et, d'autre part,
une entreprise d'édition qui poursuit des buts lucratifs et qui publie
un guide. N'oublions pas une chose, c'est que nous éditons chaque
année entre quatre et cinq millions d'exemplaires de nos
imprimés, et que les imprimés qui sont là ne sont qu'une
faible partie de notre éventail d'imprimés. Nous avons 40
imprimés, compte non tenu des affiches.
On peut affirmer, sans la moindre crainte, qu'il n'y a pas un seul Etat
au Canada et pas un seul Etat aux Etats-Unis qui possède, pour
distribution massive, un jeu aussi complet, aussi diversifié et aussi
élégant d'imprimés, à tel point qu'on peut
même se demander si on n'en fait pas trop. C'est un autre sujet. On est
en train d'étudier cela.
Au départ, il y a eu une question de posée: Qui fait les
guides? Les guides sont préparés généralement par
des gens reconnus comme étant des écrivains et des chercheurs. Je
mentionnerai, à titre d'exemple, le regretté Claude
Mélançon, l'auteur de Par Terre et par Eau et Les Hôtes de
nos Bois, qui est allé sur place et qui a recueilli toutes les
données pour la première édition de la brochure sur le
Nord-Ouest du Québec.
Dans le cas de la brochure Saguenay-Lac-Saint-Jean, c'est Monseigneur
Victor Tremblay, dont, je pense, les connaissances ne sauraient être
mises en doute...
M. Lessard: L'histoire...
M. Simard: ... qui a fourni les éléments
historiques de base...
M. Lessard: D'accord!
M. Simard: ... de la brochure
Beaupré-Charlevoix-Côte-Nord, l'autre partie de base relativement
aux aspects touristiques étant fournie par un journaliste dont le nom,
sauf erreur, est M. Le-françois, qui, à ce moment...
M. Lessard: Gérard Lefrançois.
M. Simard: ... travaillait pour le journal de Baie-Comeau.
M. Lessard: Gérard Lefrançois.
M. Simard: Chaque fois que nous retournons sous presse...
M. Lessard: Gérard Lefrançois, c'est un
journaliste... Victor Tremblay, c'est un historien, j'en conviens. Cependant,
quand vous faites des choses comme cela, je pense qu'un géographe, c'est
utile aussi. C'est un comité qui doit être constitué. Je
pense bien que Michelin... Ce que je dis... En tout cas, je vais arrêter.
C'est certain que, comme le ministre le signalait tantôt, on ne pourra
jamais vendre un guide comme cela à $3.75; on le vendra probablement de
$15 à $20. Mais je pense bien que pour faire un guide comme cela, il va
falloir constituer un comité de géographes, d'historiens, de six
à sept personnes. Là, vous me parlez d'écrivains. Le
chanoine Victor Tremblay, je le connais très bien, c'est un de mes
anciens professeurs, un monseigneur...
M. Harvey (Dubuc): Monseigneur Victor Tremblay.
M. Lessard: Je le connais bien, mais ce n'est pas un
géographe. C'est un bon historien.
M. Simard: Ce que j'allais ajouter, c'est qu'également,
nous faisons la cueillette de nos données en consultant les conseils
municipaux, et nous espérons toujours que ces derniers nous
renseignent.
Il y a un cas particulier qui m'a fait un peu sourire et c'est le cas de
notre brochure Beaupré-Charlevoix-Côte-Nord dont on dit beaucoup
de bien.
Je pourrais citer ici des opinions prises au hasard dans nos classeurs
et démontrant que ceux qui utilisent nos guides en sont
charmés.
Je pourrais en lire, si vous le souhaitez. Je pourrais mentionner, d'une
façon particulière, par exemple...
M. Lessard: Je vous dis que je n'en suis pas charmé.
M. Simard: Non.
M. Lessard: J'ai le droit?
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous dites au hasard, c'est
une façon de parler.
M. Simard: Non. C'est vraiment au hasard.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous les avez devant vous, hein?
...désobligeantes.
M. Simard: Un dossier... Par exemple, dans le cas de
Montréal et ses Environs, on peut en penser beaucoup de bien ou moins de
bien, mais chose certaine, nous avons dans nos dossiers une lettre officielle
de la ville de Montréal se déclarant enchantée du contenu
en disant: Nous en voulons 25 000 exemplaires, tout ceci pour indiquer qu'on
peut avoir des opinions et c'est subjectif.
M. Lessard: Moi, je n'en suis pas enchanté. Je vous dis
qu'à un certain moment, je ne me retrouve pas là-dedans. En tout
cas, j'ai le droit. Cela pourrait être un peu mieux.
M. Simard: J'y arrive. La série n'est pas complète.
Dans le cas et j'y arrive tout à l'heure de
Beaupré-Charlevoix-Côte-Nord, on a au moins quatre ou cinq lettres
de Mgr René Bélanger, de M. Cliche, commissaire industriel, de M.
Raphaël Howington de la Côte-Nord qui disent tous que le contenu est
excellent.
Chaque fois que nous retournons sous presse, nous nous adressons...
M. Lessard: Qui a ainsi envoyé des lettres de
félicitations?
M. Simard: Les gens nous disent ce qu'ils pensent.
M. Lessard: Je les critique et je vous dis pourquoi.
M. Simard: Bien sûr.
M. Lessard: Vous avez le droit d'amener n'importe... Vous pouvez
bien m'amener Mgr Labrie, si vous voulez.
M. Simard: Dans le cas des Grandes Berge-ronnes, en particulier,
nous avons tout d'abord eu notre documentation de base, à
l'époque, du maire Héléodore Gagnon.
M. Harvey (Dubuc): C'est son beau-frère.
M. Simard: Ah bon! Je ne le savais pas. Vraiment?
M. Houde (Fabre): Vous trouvez que c'est un peu mieux
là?
M. Lessard: A un certain moment, vous avez dû rencontrer
Ti-Louis Gagnon probablement? Il faut connaître Ti-Louis Gagnon. Il vous
a amené, à un certain moment, dans les fouilles
archéologi- ques et dans les recherches; il vous en fait de l'histoire.
Je connais un peu...
M. Simard: Et nous avons depuis, à deux reprises,
demandé...
M. Lessard: ... l'histoire. Il faut faire attention, M.
Prévost.
M. Simard:... la mise à jour du programme sur les Grandes
Bergeronnes. Nous avons pris note qu'il n'y a pas de fermes modernes aux
Grandes Bergeronnes et il y aura une correction de faite parce que nous avons
un dossier...
M. Lessard: Probablement que Héléodore Gagnon
élevait des volailles à l'époque. Il devait avoir un
poulailler de 25 ou 30 poules.
M. Simard: ... et la dernière révision du contenu
de la brochure a été faite par l'Association touristique
régionale de la Manicouagan et nous avons tenu compte de toutes ses
représentations pour ce qui est des corrections.
Pour ce qui est d'un guide global, évidemment, cela serait
commode si on pouvait mettre tous les renseignements dont nous disposons dans
un guide. Mais à eux seuls, les neuf guides régionaux
représentent un total de 800 pages de documentation. Afin d'ajouter les
renseignements qui ont été mentionnés, de façon
particulière, dans le cas de quatre de nos répertoires:
Hôtels du Québec, Activités et tarifs dans les parcs,
Camping Québec et Pourvoyeurs du Québec, uniquement pour les
guides régionaux et ces quatre répertoires, il y a un millier de
pages de documentation de sorte que, lorsqu'on y pense bien, un guide vraiment
global, il est impossible d'y songer.
M. Lessard:... jusqu'à la possibilité entre 1000 et
1500 pages.
M. Simard: Voilà. Mais même là, nous ne
pouvons inclure dans un guide de 1000 à 1500 pages que les
imprimés que j'ai mentionnés, mais on en a tout près de 30
autres, en plus avec des renseignements dedans.
M. Lessard: A 1105 pages.
M. Simard: Oui, dont 300 sur le Québec.
M. Lessard: Oui, il n'est pas si pire. M. Simard: Dont 300 sur le
Québec.
M. Lessard: Oui.
M. Côté: M. Prévost, tantôt, le
député de Saguenay faisait allusion aux historiens. Il faudrait
faire attention, ce sont quand même des gens intègres, mais je
partage un peu...
M. Lessard: Non, je veux dire comme historiens.
M. Côté: ... l'idée du député
de Saguenay. Je ne pense pas que le fait qu'il y ait 30 ou 40 publications et
qu'il y ait 1700 pages que ce soit un critère de validité. Je
pense que vous pourriez peut-être vous exprimer plus clairement en 700
pages et que cela ferait mieux l'affaire des gens. Je ne sais pas, mais j'ai
l'impression que je ne m'éloigne pas tellement de la position prise par
le député de Saguenay quant à un bottin unique. Par
contre, il peut se trouver qu'il y ait des erreurs. Même dans la
Gaspésie, il y a des erreurs. Il faudrait que ce soit mis à jour.
Je ne conteste pas non plus la nécessité d'imprimer une brochure
pour chacun des secteurs, comme c'est fait avec Michelin. En France, vous en
avez une sur la Bretagne, vous en avez une sur la Provence. Ce serait, en fait,
de compléter dans un seul toutes les informations ou le maximum
d'information que vous avez.
M. Simard: Le problème, M. le Président, c'est que
nous renseignons chaque année 300 000 correspondants qui nous
écrivent pour avoir des renseignements. Nous renseignons chaque
année un million de touristes qui se présentent...
M. Lessard: Comme tous les pays du monde. Ce n'est pas une
découverte, M. Prévost.
M. Simard: ... physiquement à nos comptoirs, nous ne
pouvons pas remettre à chacun un guide de cette importance.
M. Lessard: Mais non, ce n'est pas ce qu'on vous demande, M.
Prévost. M. le Président, ce sont des choses qu'on peut remettre
gratuitement. Quand vous me parlez d'un guide comme cela, mais un guide comme
cela, cela doit se vendre. Cela ne doit pas se donner. Cela doit se vendre. On
peut avoir cela. Je ne suis pas contre le fait qu'on ait de petites
publications sur différentes régions du Québec, mais ce
que je veux vous dire, M. Prévost... M. le Président, pour que
vous puissiez ledire à M. le ministre et que M. le ministre le dise
à M. Prévost, puis-je vous dire qu'il faut démêler
le monde. Nous sommes habitués dans nos pays et nous sommes
habitués, quand même, dans nos régions, mais__le ne sais
pas si vous avez écouté le début de mon intervention. Je
me suis mis à la place d'un Allemand qui décide de venir au
Québec, qui a planifié un voyage pour les Olympiades. La
première chose que je me dis, je suis en Allemagne, à Baden-Baden
ou ailleurs: Je vais au Québec, je ne connais pas... J'ai entendu parler
qu'il y a des Olympiades là. Il faut que je me trouve de la
documentation sur le Québec. Pour me trouver de la documentation sur un
pays, un peu comme moi, si je décide d'aller en Allemagne, je vais
à la librairie Garneau ou à la bibliothèque de
l'Assemblée nationale et je sors les Guides bleus, je sors les Michelin
et ainsi de suite. Il s'en va à la librairie pour essayer d'acheter un
guide touristique sur le Québec. Non. Il n'y a pas de guide touristique
international. Cela ne se vend pas, un guide touristique sur le Québec.
Qu'est-ce qu'il fait? Il dit: Je vais aller à la Maison canadienne. Je
ne sais pas, mais peut-être qu'à la Maison canadienne, il peut
trouver ces plaquettes. Il trouve ces plaquettes. Je vous avoue qu'il va avoir
de la misère à se retrouver.
D'abord, à part Québec et les environs où vous avez
un peu d'histoire, et Montréal où vous avez un peu d'histoire de
la ville de Montréal... Mais tout à coup, il revient à
Beaupré, il n'y a rien au point de vue de l'histoire, mais on parle un
peu de l'histoire de Villeneuve, la première bataille qu'il y a eu avant
de s'attaquer... Jacques Cartier, le découvreur du Canada, lui donna le
nom de l'île de Bacchus en parlant de l'île d'Orléans. Mais
il n'y a aucun schéma général. Il n'a pas pu lire son...
Il essaie de planifier son voyage à partir de cela. Je dis: II ne s'en
sort pas. Nous, Québécois, allons nous en sortir parce que, quand
vous me parlez de la Côté de Beaupré, de Charlevoix, je
sais ce que c'est, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, je sais ce que
c'est; mais plus que cela. Il dit: J'ai quinze jours à passer au
Québec. Quelles régions vais-je visiter? Où sont les
attraits les plus importants? Chutes Montmorency, la région de
Québec, etc., je vais aux chutes Montmorency et
Sainte-Anne-de-Beaupré, mais il n'y a pas trois étoiles et il n'y
a rien.
Le gars n'est pas capable de faire de choix. Au point de vue de sa
région et au point de vue des attraits. Ce que je vous dis, je ne vous
dis pas qu'il faut faire un guide comme ça et le donner à tout le
monde. Ecoutez! Comme le soulignait le ministre tout à l'heure, vous
allez en Europe, vous avez votre guide bleu ou votre guide vert ou le Michelin
rouge, surtout pour les hôteliers, mais ça n'empêche pas
pour autant qu'à chaque petit château où on entre, chaque
ville où on entre, on s'en va à la chambre de commerce, on nous
donne toute une série de documentation et on fait ce qu'on veut avec
ça; on a des cartes de la ville qui nous sont données et on fait
ce qu'on veut avec ça. Si ça complète notre guide. Il y a
une chose, par exemple, quand je me promène dans les pays du
Bénélux, je n'ai pas besoin de 36 guides et me promener avec cela
dans mes poches.
Plus que ça, je suis obligé de partir, tout à coup
je veux faire du camping et j'arrive, camping, ce n'est pas marqué
là-dedans, on ne me dit pas comment me rendre au camping Villeneuve. Ah,
c'est vrai, c'est dans l'autre guide des terrains de camping, il va falloir
que... le guide du terrain de camping, je ne l'ai malheureusement pas et je ne
sais pas où le trouver, ainsi de suite.
C'est ça, c'est qu'on le vendra $20 s'il le faut, je vous
garantis qu'un guide québécois, je comprends, comme l'a dit le
ministre, qu'on n'a pas la même population que la France et qu'on ne peut
pas vendre un guide à un prix aussi bas. Il reste que le guide bleu, en
1967, se vendait $14.95. Il doit se vendre $22, je pense, actuellement. Par
exemple, quand je veux, même les Québécois, pour autant
qu'on me donne... je ne paierai pas ça, je n'achèterai pas
ça. Mais, si on me donne une documentation de qualité et bien
faite, avec des cartes géographiques où je me retrouve dans
les
villes, etc., je vais l'acheter. Le gars qui part en Allemagne, qui
n'est pas capable de payer $20 ou $25 pour s'acheter un guide du Québec,
il va manquer son voyage. C'est ça que je dis.
Ecoutez, j'en ai assez dit. J'arrête là et il me semble que
c'est logique.
M. Simard: Très bien. M. le Président je comprends
très bien le député de Saguenay. Je retiens ses
suggestions. Je crois qu'elles sont en principe, très logiques pour
autant qu'on peut avoir les moyens dans les prochains budgets.
Maintenant, seulement pour la lumière du député de
Saguenay, Michelin, en fait...
M. Lessard: Pourquoi ne pas subventionner Michelin, on viendra
nous faire un guide.
M. Simard: Justement, Michelin est en communication avec nous
depuis fin 1972.
M. Lessard: Parfait. Fin 1900... M. Simard: 1972. M.
Lessard: Puis?
M. Simard: Et puis, ses représentants sont prêts
à venir au Canada, ils n'ont pas encore choisi les différentes
régions, mais ils sont en train d'étudier, de leur
côté, les possibilités de faire différents
Michelin.
M. Lessard: Tout le monde riait de moi quand j'ai commencé
l'étude des crédits...
M. Simard: J'ai voulu laisser aller le député de
Saguenay, parce que son intervention était tellement amusante. Il reste
une chose qu'on doit retenir de l'intervention du député de
Saguenay, c'est qu'en principe, il est évident que, pour conduire un
touriste, nos plaquettes ne sont peut-être pas adéquates.
Maintenant, nos plaquettes n'ont pas été faites dans ce sens. Je
crois que nous avons des comités d'accueil, des centres d'accueil, des
bureaux à Québec et à Montréal, des chambres de
commerce, le contact humain qui est pas mal plus explicatif que certains
dépliants ou un guide complet.
De toute façon, je dirais au député de Saguenay que
je retiens sa suggestion avec beaucoup de sérieux.
Le Président (M. Brisson): Elément 3.
Adopté.
M. Lessard: Non, M. ie Président. J'aurais une question
que je n'ai pas devant moi concernant la brochure "Découvrir le
Québec en 1976". La région de l'Abitibi-Témiscamingue
n'est pas incluse dans la brochure en question. Je me demande pourquoi, cela
fut-il une décision systématique? Je dis bien la région de
l'Abitibi-Témiscamingue n'est pas comprise dans la brochure en question.
Est-ce que le ministère ne veut pas recommander cette région?
A-t-il fait enquête sur ies équipements tou- ristiques de cette
région? Est-ce qu'il y a d'autres régions, outre
l'Abitibi-Témiscamingue, qui ne sont pas comprises dans cette brochure,
"Découvrir le Québec en 1976"?
M. Simard: Etant donné qu'on doit discuter
d'hébergement olympique dans quelques minutes, on pourrait demander au
député de Saguenay qu'il garde cette question? D'accord?
M. Lessard: Pas problème.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant les brochures, je
remarque que celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean contient pas mal d'historique.
C'est sûrement parce que vous avez pu recourir au travail d'un excellent
historien, en la personne de Mgr Victor Tremblay. Cela dit, je crois qu'une
lecture très rapide de ce fascicule démontre qu'il aurait besoin
d'être révisé, et vite, à part cela. Certaines
villes sont disparues et elles sont indiquées...
M. Simard: Ce que le député de Chicoutimi a entre
ses mains, est-ce récent?
M. Bédard (Chicoutimi): On m'informe que celui que m'a
remis le député de Saguenay... Quand a-t-il été
réédité? Chaque année?
M. Simard: Quelle année avez-vous?
M. Lessard: C'est 1972. D'accord, mais il reste que le
député va pouvoir faire les mêmes remarques. J'ai fait des
comparaisons entre les années. Comme Bergeronnes, par exemple, j'ai
regardé 1975 et 1971 et il n'y a aucune modification. J'ai passé
ma nuit de dimanche à lundi dans des guides touristiques, de même
que samedi également. Au moins, M. Prévost, vous pouvez dire
qu'il y en a un qui les a lus.
M. Simard: Juste un tout petit détail. Toutes ces
brochures sont couvertes par plusieurs autres brochures d'intérêt
général sur le Québec. Quelqu'un qui nous écrit et
qui veut avoir des renseignements sur le Québec, on lui envoie une
brochure qui couvre toutes les régions. Ces brochures-ci sont uniquement
des brochures de support qui sont remises lorsque le client nous dit: Je
voudrais aller à tel endroit.
M. Lessard: Je connais l'autre brochure du tout
Québec.
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai vu la dernière
brochure du Saguenay-Lac-Saint-Jean et, en passant, il y a bien des retouches
à y faire. Des villes sont disparues complètement et ce n'est
même pas indiqué. Le touriste va avoir de la difficulté
à se retrouver.
Le Président (M. Brisson): Programme 3, adopté?
M. Lessard: Quant à moi, oui, M. le Président,
à moins qu'on m'indique à l'élément 3:
Autres productions publicitaires et direction, est-ce qu'on prévoit...
Combien cela coûte-t-il pour mettre à jour ces
imprimés?
M. Simard: La publication, chaque année, de 4 à 5
millions d'exemplaires, de nos 40 brochures, représente environ $600 000
à $650 000 par année.
M. Lessard: Vous dites de 4 à 5 millions...
M. Simard: D'exemplaires des 40 brochures et le montant
correspondant, pour l'année qui vient, est de $811 000.
M. Lessard: Est-ce qu'il y a de nouvelles brochures que vous avez
l'intention de rédiger, de publier?
M. Simard: Certainement, on vient tout juste de prendre livraison
d'une brochure qui contient des renseignements pour tous ceux qui souhaitent
tenir des congrès au Québec. Il y a une brochure qui est en
production, présentement, pour un nouveau marché
extrêmement intéressant, le marché des voyages primes et
des voyages récompenses.
M. Lessard: Excusez, sur les voyages...
M. Simard: II y a une autre brochure également, sur un
nouveau marché, auquel le comité de sollicitation des
congrès s'attaque avec raison, d'ailleurs, soit le marché des
voyages motivation et des voyages récompenses. Il y a également
le marché des réunions de corporations qui se joint au
marché des congrès.
M. Lessard: M. le Président, je suis prêt à
adopter le programme 3. Je tiens à dire au ministre que la discussion
qu'on a eue ce soir est beaucoup plus positive. En tout cas, le climat
était beaucoup plus positif que lors du début des crédits.
Je tiens à le dire, et cela m'apparaît important, parce qu'on est
ici pour essayer d'améliorer certaines choses. Quant aux remarques
concernant les brochures, je ne retire rien de ce que j'ai dit, je continue.
Quand M. Prévost dit que ce sont d'excellentes brochures, je dis que,
quant à moi, je n'en suis pas convaincu.
Mais toutes ces choses-là sont dites dans un esprit
extrêmement positif, en vue d'en arriver à un développement
touristique du Québec. Je pense qu'on l'a tous à coeur. C'est
dans ce sens-là que ces remarques ont été faites, et non
pas dans le sens de vouloir simplement écraser un ministre ou
écraser des fonctionnaires. Aucunement. Je pense qu'on a toujours
travaillé en collaboration. Mais cette année, comme je le fais
chaque année, j'avais décidé de mettre... Je ne suis pas
pour commencer à faire une intervention sur tous les objectifs, les
politiques et les éléments d'un ministère; mais j'avais,
par hasard, compris c'était mon point de vue qu'il fallait
pousser le ministère, en comparaison avec ce que j'avais vu ail- leurs,
à réexaminer sa publicité, réexaminer ses
plaquettes, tout cela dans un sens extrêmement positif.
Une fois que l'élément 3 est adopté, comme j'ai
donné mon consentement tout à l'heure pour que le
député de Bellechasse, je pense, puisse discuter d'un dossier. Je
pense que le député de Chicoutimi voudrait très
brièvement je l'ai averti, M. le Président...
M. Houde (Fabre): ... comme dans l'autre...
M. Lessard: ... discuter d'un dossier qui le préoccupe.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Brisson): Programme 3, adopté.
Programme 4.
Projets à l'étude
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, je
remercie la commission de me donner la permission de pouvoir poser, le plus
brièvement possible, quelques questions au ministre du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, concernant trois problèmes en
particulier.
Le Président (M. Brisson): Qui sont déjà
adoptés.
M. Bédard (Chicoutimi): Pardon?
Le Président (M. Brisson): Qui sont déjà
adoptés.
M. Bédard (Chicoutimi): Normalement, ces questions se
situeraient dans d'autres programmes. Ce matin, j'étais à
l'étude des crédits des Affaires municipales; cet
après-midi à l'Assemblée nationale, puisqu'il y avait le
projet de loi no 13, concernant le ministère des Transports,
jusqu'à tout à l'heure. Avec la permission, je vais poser ces
questions en espérant aussi avoir des réponses rapides.
Le Président (M. Brisson): D'accord, cinq minutes.
M. Bédard (Chicoutimi): Une première question au
ministre. J'ai eu l'occasion de correspondre avec lui à propos d'un club
de chasse et de pêche situé au Lac-Saint-Jean, le club Le
Routin.
M. Simard: Ah oui!
M. Bédard (Chicoutimi): Je vois que cela dit quelque chose
au ministre. Il y a des représentations qui ont été faites
au ministre, soit de présenter un projet pour convertir ce club en un
parc sauvage qui serait au service de l'ensemble de la population. Est-ce que
le ministre est en mesure de me dire s'il a eu l'occasion de prendre en
considération ce projet, ces représentations qui lui ont
été faites et s'il a une décision à nous
annoncer?
M. Simard: M. le Président, je suis très conscient.
D'ailleurs, je remercie le député de Chicoutimi d'avoir
correspondu avec moi. Il est évident que, si le député
avait été ici au début des délibérations,
lorsqu'il était question des sociétés
d'aménagement. J'aurais pu lui dire, à ce moment, que le club en
question, selon les deux comités qui étudient la nouvelle
programmation des unités d'aménagement, était le club Le
Routin, c'est-à-dire pour qu'il fasse partie d'une nouvelle
société d'aménagement.
D'ici quelques mois, j'aurai peut-être des réponses
beaucoup plus précises à donner au député de
Chicoutimi, parce que, quand même, nous commençons...
M. Bédard (Chicoutimi): Quelques mois?
M. Simard: En fait, je vous dis d'ici quelques mois, parce que,
tant et aussi longtemps que nous n'aurons pas complété toute la
programmation de nos nouvelles unités d'aménagement, je crois
qu'il serait difficile...
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre est au courant des
contestations qui se font par rapport à...
M. Simard: D'ailleurs, je vous ai répondu...
M. Bédard (Chicoutimi): ... de l'utilisation qui en est
faite par les usagers...
M. Simard: .. antérieurement que, justement, nous avons
choisi des territoires pour les unités d'aménagement là
où il y avait des contestations et, deuxièmement, là
où il y avait énormément de clubs où les
possesseurs de baux étaient des Américains ou des
non-résidents canadiens.
M. Bédard (Chicoutimi): Le club Le Routin fait partie de
ces clubs.
M. Simard: Oui, M. le Président.
M. Bédard (Chicoutimi): On est en train de remettre en
question la location.
M. Simard: Nous sommes à étudier la
possibilité que le club Le Routin en fasse partie.
M. Lessard: En autant que c'est bien fait.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre a sans doute
reçu, comme les députés de la région, une
communication, sous forme de résolution, du conseil métropolitain
du Haut-Saguenay qui regroupe, comme le ministre le sait, l'ensemble des
principales villes du Haut-Saguenay, concernant le mont Valin,
l'aménagement du mont Valin. Dans sa séance du 13 avril 1976, le
conseil métropolitain a rédigé une résolution qui
se lisait comme suit: "Considérant qu'en 1969, le mont Valin a
été reconnu par la mission de planification de l'OPDQ comme un
des trois sites touristiques majeurs au Saguenay-Lac-Saint-Jean ;
Considérant que deux de ces priorités, soit le lac
Kénogami et celui de Pointe-Taillon sont en voie
d'aménagement;
Considérant la valeur économique que peut
représenter pour le tourisme un site de l'envergure du mont Valin;
Considérant qu'aucun investissement au niveau touristique n'a
été effectué par le gouvernement supérieur dans la
région du Saguenay, cette partie du Saguenay;
Considérant l'absence totale de toute installation d'accueil
susceptible de retenir les touristes au Saguenay;
Considérant la nécessité d'organiser un centre de
ski et de sports d'hiver pour répondre aux besoins de la population
régionale;
Considérant le besoin de la population du Saguenay en
équipements de plein air, pour ces raisons et pour appuyer les
démarches qui ont été entreprises par la
Société d'aménagement du mont Valin,
Demande est faite au gouvernement provincial par le biais des
ministères concernés, de faciliter par des subventions
appropriées la poursuite des objectifs de la Société
d'aménagement du mont Valin, à savoir obtenir la reconnaissance
comme parc récréatif et touristique du territoire du mont Valin,
la construction d'une voie d'accès au mont Valin, et, également,
que le gouvernement consente à une étude d'opportunité et
de rentabilité afin de provoquer dans les plus brefs délais
possible l'aménagement et l'exploitation de ce site unique classé
AA dans l'inventaire des terres du Canada.
M. le Président, j'avais eu également l'occasion au mois
de décembre 1975 de poser une question au ministre responsable de
l'OPDQ, M. Gérard-D. Lévesque, à l'effet de
m'enquérir si, effectivement, des deniers avaient été
consacrés par le gouvernement à une étude de
rentabilité et d'exploitation du mont Valin. La réponse de
ministre avait été positive. On peut, sans être trop long
dans l'exposé des faits, remarquer dans la correspondance qu'à un
moment donné, le ministre responsable de l'OPDQ avait écrit au
ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour expliquer la
situation au ministre et recommander que cette étude de
rentabilité se fasse le plus rapidement possible. Cette communication
remonte quand même à plus d'un an. Je voudrais savoir les
intentions du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
pour l'aménagement du mont Valin qui, à mon humble opinion,
représente, on l'a dit tout à l'heure, un des trois
éléments de développement touristique de la région
et exigerait une action du gouvernement.
M. Simard: M. le Président il est hors de tout doute que
le mont Valin est une des montagnes importantes du Québec. Il est
évident que, sur le plan du ski alpin et tout cela, cela devrait
être extrêmement intéressant pour les skieurs alpins.
Maintenant, je crois que...
M. Bédard (Chicoutimi): Relativement au plein air.
M. Simard: ...pour M. Lévesque et l'OPDQ, la
première intervention qui a été faite, si ma
mémoire me sert bien, c'est en 1969 que cela a commencé à
grouiller, cette histoire.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a eu d'autres interventions
qui ont été faites en 1974.
M. Simard: Sur nos budgets réguliers, surtout pour cette
année, étant donné les compressions budgétaires que
nous subissons, à moins que l'OPDQ ne nous transfère des fonds,
je dois dire au député de Chicoutimi que, pour toute
l'année qui vient, nous n'avons aucune prévision
budgétaire, pour commander une étude de rentabilité.
Remarquez bien que, disant cela, je ne suis pas contre
l'éventualité de transferts de fonds, de l'OPDQ, d'autres
ministères ou de quoi que ce soit. Quand on pense aux attraits
touristiques des différents centres de ski, qui s'appellent le mont
Orford, le mont Sainte-Anne et tout cela, nous en avons déjà
plein les bras. Nous avons des centres de ski qui ne sont pas terminés
et tout. Avec les quelques deniers qui nous restent...
M. Bédard (Chicoutimi): Si je comprends bien, étant
donné les possibilités budgétaires du ministère
cette année, si nous avons à faire des représentations, il
nous faudra les faire d'une façon tout à fait spéciale au
niveau de l'OPDQ pour qu'il y ait un transfert de fonds.
M. Simard: C'est exact.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous comprenez bien. Est-ce que le
ministre considère que c'est vraiment une priorité du point de
vue touristique pour le Haut-Saguenay?
M. Simard: Disons que, pour le Haut-Saguenay...
M. Bédard (Chicoutimi): Parce qu'avec toute l'importance
accordée au parc Saguenay, il reste que, durant ce temps, il n'y a pas
eu d'investissements comme on pouvait s'y attendre, tant au niveau du mont
Valin qu'au niveau de la marina que vous aviez promise, des sommes
à investir pour la marina sur le Saguenay, ou encore pour
l'aménagement des berges...
M. Simard: Enfin, je ne voudrais pas sauter d'un programme
à l'autre de l'investissement, mais si on s'en tient au mont Valin, il
est évident que je le considère comme une montagne
extraordinaire.
Pour la région, quand on considère aussi qu'il y a une
augmentation entre 16% et 17% par année du nombre d'adeptes de ski
alpin. C'est évident que, si nous avions une étude de
rentabilité, nous pourrions discuter d'une façon pas mal plus
intelligente. On ne peut quand même pas embrasser tous les projets qui
nous sont soumis. Je crois que nous avons tellement de choses qui sont
déjà sur la planche de travail et que nous devons complé-
ter dans l'année qui vient, parce que je pense bien que le
député de Saguenay est au courant des compressions
budgétaires que nous avons subies. J'ai dit, avant que le
député de Chicoutimi arrive ici, que, sans passer
nécessairement par une année sabbatique, pour le MTCP, à
moins d'aller en budget supplémentaire au mois de juin ou de juillet,
peu importe quand ça va arriver, nous sommes obligés de marcher
selon nos moyens. J'ai dit aussi, antérieurement, que, tant et aussi
longtemps que l'entente fédérale-provinciale ne sera pas
signée, c'est difficile pour nous d'arriver avec une programmation comme
celle que nous avons présentée lors de l'étude des
crédits de l'an dernier.
M. Bédard (Chicoutimi): Comme le ministre reconnaît
que le mont Valin est un site dont le développement pourrait être
prioritaire pour le Haut-Saguenay, est-ce qu'on peut s'attendre que cette
étude de rentabilité figure au niveau des priorités, au
moins pour l'année qui vient?
M. Simard: M. le Président, si nous avons les deniers...
D'ailleurs, je reconnais que c'est une montagne presque unique...
M. Bédard (Chicoutimi): Si vous retardez trop, c'est nous
autres qui serons au pouvoir et on va le développer, et vite...
M. Simard: Je le souhaite au député de Chicoutimi.
J'imagine que ce serait une de ses premières priorités comme
nouveau ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. Enfin, de
toute façon, avant qu'on en arrive là, j'espère que le
mont Valin sera développé et...
M. Bédard (Chicoutimi): On n'explicitera pas mes choix de
ministères au gouvernement. On prend au moins note de cette
expression...
M. Simard: ... bonne volonté.
M. Bédard (Chicoutimi): ... de bonne volonté du
ministre, et j'espère que cela comptera au moins parmi ses
priorités, pour autant que le budget...
M. Simard: Non, sérieusement, M. le Président, je
prends ce que le député de Chicoutimi vient de me dire d'une
façon très sérieuse.
M. Bédard (Chicoutimi): Maintenant, il y aurait un autre
point, le dernier que je veux soulever. Quand on parle de priorités
touristiques de développement dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y
avait le cas de Pointe Taillon. On nous dit que... Est-ce qu'il en a
été question?
M. Simard: II n'en a pas été question.
M. Bédard (Chicoutimi): Ben! Je voudrais savoir où
on en est rendu là-dedans...
M. Simard: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): ... et j'aurai une dernière
question, très courte.
M. Simard: Je vais vous répondre d'une façon
très brève. D'abord, pour Pointe Taillon, les plans sont
terminés, M. le Président, et cela fait partie de l'entente
fédérale-provinciale.
M. Bédard (Chicoutimi): Bon! Et qui sera signée le
plus vite possible, j'espère?
M. Simard: J'espère.
M. Bédard (Chicoutimi): Dès que le chantage sera
terminé.
M. Marchand: ... ça va bien, ne venez pas provoquer.
M. Bédard (Chicoutimi): Ma dernière question est la
suivante, M. le Président...
M. Harvey (Dubuc): ... chantage dans la négociation...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est ça. Souhaitons que
les négociations aillent bien. M. le Président, la
dernière question, c'est qu'il avait été recommandé
par le Conseil de planification et de développement du Québec
à l'Office de planification et de développement du Québec
et au vice-premier ministre, M. Lévesque, de même qu'au
ministère, qu'un montant de $300 000 soit consenti au ministère
du Tourisme, de la chasse et de la Pêche pour entreprendre les
études nécessaires à l'élaboration de plans
directeurs de développement du tourisme dans les régions du
centre du Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Or, il est à notre connaissance que ces $300 000 ont
été effectivement accordés au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, et je voudrais savoir, sur ces
$300 000, conformément à la recommandation qui avait
été faite, quelle est la partie qui a été
affectée à la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean?
M. Simard: Pour faire la ventilation des montants, M. le
Président, je serais bien embêté, parce que nous n'avons
pas les documents ici, mais la totalité est dans le cadre des
schémas régionaux et les études se poursuivent.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre, ce soir, me dit qu'il
n'est pas capable de me répondre et je comprends jusqu'à quel
point, quand même, cela peut demander une certaine recherche.
Le ministre peut-il prendre en note ma question et me fournir une
réponse le plus rapidement possible?
M. Simard: Certainement, M. le Président. M.
Bédard (Chicoutimi): Merci. Je remercie les membres de la commission
de m'avoir permis de poser des questions.
Le Président (M. Brisson): Programme 4,
élément 1. Adopté?
Services à la clientèle
M. Lessard: Simplement une question: Accueil et renseignements, y
a-t-il de nouveaux kiosques touristiques qui ont été ouverts par
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche cette
année?
M. Simard: II y en a un qui est un comptoir à
l'aéroport de Mirabel et qui est ouvert sept jours par semaine.
M. Lessard: On présume que les budgets qui sont
accordés, par exemple, pour les différents organismes
touristiques régionaux, telle l'Association touristique de Manicouagan,
ne seront pas haussés cette année étant donné le
budget. Bien, il y a une augmentation de budget ici à ce... Les budgets
seront simplement maintenus?
M. Simard: A peu près.
M. Lessard: Elément 1. Adopté.
M. Houde (Fabre): Si vous voulez m'excuser. Le comptoir de
Mirabel remplace-t-il le projet qu'il devait y avoir sur l'autoroute à
Prévost?
M. Simard: Non. Il n'y a aucun rapport entre les deux.
M. Houde (Fabre): Qu'est-ce qui arrive de ce dossier?
M. Simard: II est encore en suspens pour l'instant. Il s'agira
d'aller chercher suffisamment d'argent pour construire un édifice aussi
important que les trois autres qui ont été construits.
M. Houde (Fabre): A-t-on fait la preuve que c'est
nécessaire d'avoir des édifices aussi importants que les trois
autres?
M. Simard: II est évident que nous essayons, quand
même, d'en arriver avec une certaine cohésion, parce que si dans
les régions comme La-colle, ils sont beaucoup plus
éloignés de la ville de Montréal et si on arrive en
périphérie ou presque à l'intérieur de la ville de
Montréal avec quelque chose de moins dispendieux ou avec moins de
gueule, j'imagine...
M. Houde (Fabre): C'est simplement une question
financière.
M. Simard: C'est simplement une question financière. Tout
est prévu...
M. Houde (Fabre): D'accord.
M. Simard: ... et je pense bien qu'en principe, l'affaire est
réglée.
Le Président (M. Brisson): Elément 1.
Adopté. Elément 2: Surveillance et amélioration de
l'hébergement et de la table.
Classification des hôtels
M. Lessard: Je reviens toujours aux fameuses classifications des
hôtels. Je ne sais pas je peux me tromper mais je me
demande si cette classification est trop sérieuse quand on pense que
dans certains pays, en fait, la classification hôtellière est
extrêmement sérieuse.
Quelqu'un qui obtient les trois étoiles, les trois fleurs ou les
cinq fleurs, etc. De même pour les restaurants, les fourchettes, ils
tentent de les conserver précieusement. Je me demande si c'est mis
à jour et comment cela se fait. Est-ce que les inspecteurs du
gouvernement passent régulièrement? J'ai essayé de faire
des comparaisons. Je n'ai pas les données mais j'ai comparé deux
hôtels que j'avais déjà visités et les deux
hôtels étaient considérés sur le même pied.
C'est cinq au maximum. C'était quatre à un moment donné.
Quant à moi, il y avait une grosse différence entre les deux
hôtels. Est-ce fait par les mêmes inspecteurs? Toutes les
régions du Québec sont-elles couvertes par les mêmes
inspecteurs? Quels sont les critères et les normes de
classification?
M. Simard: C'est le Conseil du tourisme du Québec qui a la
responsabilité de la classification. La cueillette des données a
été effectuée par des inspecteurs spécialement
entraînés au départ lorsque le système a
été mis en route. Depuis ce temps, il y a au service de
l'hôtellerie des inspecteurs qui ne font pas autre chose que d'inspecter
les établissements en fonction de la classification alors que les autres
le font en fonction de l'observance de la Loi de l'hôtellerie. Ils
tiennent les dossiers à jour. Ces dossiers sont ensuite confiés
à une entreprise de consultants qui examinent tous les dossiers et qui a
toute liberté d'aller faire vérification sur place, et ce
consultant remet ensuite les dossiers au Conseil du tourisme qui, lui, a
juridiction et décide. Je voudrais ajouter ceci. Le gouvernement de
l'Ontario espère se doter d'un système de classification. Il a
retenu le nôtre.
M. Lessard: ...pas le système comme tel.
M. Simard: Tout récemment, M. Claude Bennett, le
chargé du tourisme en Ontario, disait et cela a été
rapporté dans un journal, j'ai la coupure ici qu'en fait, pour la
mise en place d'un système de classification des hôtels en
Ontario, il fallait tourner les yeux vers le Québec.
M. Lessard: Je ne doute pas du système comme tel. Je pense
que j'ai parlé de la classification des attraits. Pour la classification
des hôtels comme la classification des restaurants, je ne doute pas du
principe. Mais voici une des ques- tions que je me pose. Est-ce qu'il y a des
critères, des normes uniformes pour chacun des inspecteurs pour en
arriver à une classification qui corresponde véritablement
à la qualité de l'hôtel? Je pense qu'en France, l'an
dernier, un hôtelier s'est suicidé parce qu'il avait perdu une
étoile. J'appelle cela une étoile, mais ce n'est pas
l'étoile, parce que c'est plutôt la classification des attraits,
mais cela ressemble à une étoile.
M. Simard: Pour répondre à la question du
député de Saguenay, y a-t-il des critères et des normes,
c'est oui, et elles sont contenues dans deux brochures explicatives. Tous les
détails y sont.
C'est très facile de les obtenir. Une brochure avait la
classification proprement dite et la catégorisation des hôtels et
l'autre, la classification des tables de salles à manger d'hôtel.
Il y a 350 ou 352 tables qui ont été jugées par le Conseil
du tourisme comme étant dignes de la classification.
M. Lessard: Je ne sais pas si vous avez fait une enquête au
niveau des hôteliers mêmes, je n'ai pas fait une enquête
exhaustive, mais, quand je rencontre des hôteliers, j'en discute. Je ne
sais pas, mais ils n'ont pas l'air de prendre ça tellement au
sérieux, leur classification.
M. Simard: Je pourrais peut-être ajouter quelque chose,
dans le sens que, lorsqu'un hôtelier regarde dans le guide et n'est pas
satisfait...
M. Lessard: Oui, d'accord...
M. Simard: ...de la classification que le Conseil du tourisme a
donnée, il peut aller en appel. Cela arrive souvent, nous avons des
causes, nous faisons les rectifications qui s'imposent.
M. Lessard: En appel, vous avez un comité... M. Simard:
Un comité d'appel.
M. Houde (Fabre): ...composé de membres du Conseil du
tourisme. D'ailleurs, dans ce temps-ci, on a quelques cas en appel.
M. Lessard: Une autre chose concernant ces plaquettes, camping,
golf, etc. Je comprends qu'on est surtout en compression budgétaire, si
vous voulez, mais le papier de ces brochures n'est pas très
élégant. C'est simplement une remarque très
secondaire.
M. Simard: C'est une question d'appréciation. Nous avons
cependant changé cette année, je ne sais pas si c'est
très récent le député de Saguenay est au
courant. Nous avons changé le format de nos répertoires et nous
en avons profité pour améliorer le papier. Je pense que l'oeil du
caractère est meilleur et ça se lit mieux.
M. Lessard: D'accord; ça, c'est pour... est-ce qu'ils
sont...
M. Simard: Pour l'année 1976. Il y a déjà
trois ou quatre répertoires qui sont sortis, celui des hôtels,
celui du camping, les règlements de pêche, enfin, tous nos
répertoires...
M. Lessard: J'ai vu les règlements de pêche, il y a
eu une amélioration sensible.
M. Simard: ...vont avoir ce format qu'on appelle le format
d'horaire de chemin de fer plutôt que d'avoir un format de livre de
poche. Nous réussissons à économiser environ 25% sur le
coût de la production, ce qui est important.
M. Lessard: Adopté, M. le Président. Excusez.
M. Lachance: J'aurais une question à poser. Deux courtes
questions. Où en sont rendues les négociations entre la
chaîne des Auberges des Gouverneurs, le ministère des Travaux
publics et le ministère du Tourisme concernant le Manoir Richelieu?
M. Simard: Nous attendons ces semaines-ci le contrat final,
c'est-à-dire peut-être la semaine prochaine ou dans une quinzaine
de jours; de toute façon, avec la collaboration des Travaux publics,
nous avons dit à la firme Delta de prendre immédiatement en
charge l'administration du Manoir Richelieu, car il fallait agir très
rapidement pour que l'hôtel soit ouvert pour la période estivale.
Avoir retardé un mois ou un mois et demi de plus, malheureusement, le
Manoir Richelieu n'aurait pu ouvrir ses portes.
Etant donné que nous étions pressés, il
était absolument impossible de procéder par soumissions. Je crois
que personne ne pourra nous reprocher d'avoir mandaté à peu
près la seule chaîne canadienne-française d'hôtels de
son importance, au Québec.
M. Lachance: Une autre question, M. le ministre. L'an dernier,
vous aviez précisé qu'une étude était en cours sur
le crédit hôtelier. Est-ce qu'il y a eu des développements
dans ce dossier?
M. Simard: M. le Président, je vais vous dire que le
crédit hôtelier, là où nous en sommes n'est pas
complété. Il reste une étude qui devrait coûter
entre $75 000 et $125 000. Je dois vous dire, en toute franchise, que le
Conseil du trésor nous a malheureusement bloqués temporairement,
en même temps que se faisait la compression des crédits.
Le Conseil du trésor nous a dit de revenir dans quelques mois,
car il considère la situation d'une façon très
sérieuse. Il est évident que, nous sommes en concurrence
très directe avec la province de l'Ontario, qui est
équipée d'un système de crédit touristique
très sophistiqué. J'ai eu même l'occasion d'en discuter
avec mon homologue, M. Claude Bennett, et je crois qu'il est urgent pour le
Québec que nous nous efforcions d'avoir un crédit touristique au
Québec.
Comme le député le sait, la correspondance de notre bureau
est telle qu'elle exige que nous disions aux gens de patienter, parce que cela
fait déjà trois ans que nous étudions le problème.
Les études ne sont pas complétées, mais je dois dire au
député que nous sommes quand même très
avancés à ce sujet.
Le Président (M. Brisson): Elément 2,
adopté. Elément 3: Hébergement Québec-Olympiques
76.
Hébergement Québec-Olympiques 76
M. Lessard: A l'élément 3, j'aimerais poser une
question concernant HEQUO'76. Le système est actuellement sur pied.
Combien d'enquêteurs sont actuellement nommés et chargés
d'appliquer la loi d'HEQUO? Est-ce qu'il y a eu des enquêtes? En fait,
l'objectif, c'est de surveiller l'hébergement et d'éviter ce qui
s'était passé à Expo '67.
Est-ce que les enquêtes sont terminées? Est-ce que vous
avez le nombre dé chambres qui seront requises? Est-ce que vous avez une
classification de ces chambres?
M. Simard: M. le Président, avant de répondre,
j'aimerais présenter à cette assemblée, le
président-directeur général, M. Gilles Bergeron.
M. Lessard: M. Gilles Bergeron?
M. Simard: Qui est responsable de toute l'opération
Hébergement Québec-Olympiques 1976.
M. Lessard: Bienvenue, M. Bergeron.
M. Simard: Pour répondre à la question, nous avons
dans Hébergement Québec, sept modes différents
d'hébergement, les hôtels, les motels, les maisons de touristes,
les chambres dans les maisons privées, les résidences
d'étudiants, les terrains de camping et les auberges de jeunesse. Dans
tous ces modes d'hébergement, nous avons des nombres de chambres ou de
logements disponibles qui varient. En tout, nous serons en mesure
d'héberger, dans la région de Montréal, par nuit, de 185
000 à 200 000 visiteurs.
Dans chacun des modes d'hébergement, si on prend les
hôtels, motels, les maisons de touristes qui sont les modes
d'hébergement conventionnels, commerciaux, il y a, dans notre
région, environ 28 000 à 29 000 chambres d'hôtels qui
peuvent héberger, chacune des chambres, en moyenne deux visiteurs, ce
qui vous fait à peu près 56 000 visiteurs.
Pour les maisons privées, nous avons déjà
inspecté 36 000 chambres. De ces 36 000 chambres, environ 29 000 ont
été retenues comme acceptables, compte tenu des critères
établis par les règlements édictés suite à
la loi 28 qui établissait Hébergement Québec.
Au niveau des...
M. Lessard: La classification des prix aussi. Est-ce que vous
avez la classification?
M. Simard: La classification des prix, si on prend, par exemple,
les hôtels, il y a cinq classes différentes. Si on prend les
maisons privées, vous avez là aussi cinq classes de chambres
différentes. La chambre fa plus modeste est de $9 par nuit pour une
chambre simple, environ $12 par nuit pour une chambre double et la chambre la
plus luxueuse va jusqu'à $24 par nuit.
Vous avez posé une première partie de votre question sur
les inspecteurs. Nous avions, à notre service, un nombre d'inspecteurs
qui a varié au cours des différentes périodes. Je pense
qu'au maximum, nous avons eu à peu près 24 inspecteurs qui ont
inspecté les chambres d'hôtels et, après coup, les chambres
dans les maisons privées, de même que les lits dans des maisons
d'étudiants et même les terrains de camping. Tout a
été inspecté et catégorisé, suivant les
règlements qui ont été édictés par le
Conseil des ministres.
M. Lessard: Alors, toute personne qui désire, à un
moment donné, communiquer pour obtenir location, je présume
qu'elle peut le faire par l'intermédiaire des agences de voyage qui
communiquent avec vous autres, des agences de voyage qui s'organisent pour
faire les locations nécessaires. Je présume aussi qu'elle peut
communiquer directement, si elle ne passe pas par une agence de voyage, avec
HEQUO.
M. Simard: Oui, un individu où qu'il soit dans le monde
peut réserver son logement pendant la période olympique par
l'entremise d'une agence de voyage dans son propre pays, ou directement en
communiquant avec nous. Nous avons eu plus de...
M. Lessard: Comment, dans d'autres pays, en France, Allemagne,
Belgique...
M. Simard: Nous avons fait affaires avec les maisons du
Québec, avec les ambassades. Nous avons fait affaires avec à peu
près tout ce qui était disponible, y compris les
différentes agences de ventes de billets pour le COJO. Dans chaque pays,
le COJO avait une agence de billets. Ces gens ont été fournis en
formulaire de HEQUO'76. Nous avons reçu plus de 200 000 demandes, pour
être exact, 226 000 demandes jusqu'à maintenant. Nous en recevrons
encore entre 2000 et 3000 par semaine. Nous avons répondu à la
plupart, sauf les dernières 2000 qu'il nous reste à
compléter, parce que ce sont véritablement les dernières
2000 les plus difficiles où ce sont véritablement des cas
très compliqués, où quelqu'un veut venir pendant une
journée ou deux avec six ou sept membres de sa famille. Ils voudraient
tous loger à la même place. C'est la dernière partie des
demandes qu'il nous reste à régler. Actuellement, nous
répondons aux demandes qui nous arrivent au fur et à mesure, dans
un délai de cinq à six jours.
M. Lessard: M. le Président, cela me satisfait. J'ai
encore quatre questions très simples, cepen- dant, à poser,
concernant la Loi des agences de voyage. Je ne sais pas où la
situer.
M. Houde (Fabre): On vient de le passer. C'était dans le
règlement... passé avant.
M. Lessard: Dans quoi? Amélioration...
M. Houde (Fabre): C'était dans ce qu'on vient d'adopter.
C'était au programme 4, élément 2.
M. Lessard: Ecoutez, cela ne sera pas bien compliqué.
D'accord, il y a un problème qui se pose. Bien des
députés...
Je ne sais pas si cette question s'est posée à
l'Assemblée nationale, concernant les voyages qu'on pourrait dire brefs,
en particulier les clubs de l'âge d'or, qui sont aux prises avec un moyen
problème je pense bien qu'on n'est pas tout seul et je me
demande si on ne pourrait pas modifier la loi pour, par exemple, permettre que
des organismes à but non lucratif, lorsqu'il s'agit de voyages de deux
nuits on pourrait préciser deux nuits ils puissent
s'organiser. Plus que cela, supposons des jeunes de Hauterive à
part les clubs de hockey qui viennent visiter le parlement; ils sont
obligés de passer par une agence de voyages.
M. Simard: Le but de la loi était de protéger le
consommateur. Si le député de Saguenay se souvient de la
catastrophe qui est arrivée dans le bout de Baie-Saint-Paul.
C'était un voyage de l'âge d'or et pour...
M. Lessard: Même si cela avait été une agence
de voyages, cela aurait pu arriver quand même.
M. Simard: Cela aurait pu arriver quand même. Nous sommes
à étudier justement un projet d'amendements pour la loi, parce
que nous avons eu beaucoup de demandes. Il y a aussi certaines agences de
voyages qui oeuvrent à l'intérieur de certaines
universités, de certains CEGEP qui organisent des voyages, qui sont des
compagnies, peut-être, sans but lucratif. Maintenant, il y a une question
légale que notre contentieux est en train d'étudier, à
savoir si on va obliger les agences de voyages à but lucratif à
s'incorporer en vertu de la troisième loi des compagnies? C'est tout
cela que nous sommes en train d'étudier, M. le Président. Je
pense qu'à court terme, nous allons probablement arriver à des
amendements à la loi 19.
M. Lessard: M. le Président, ici, cela va demander de la
recherche, le ministre pourrait prendre note de mes questions. Je voudrais
savoir combien il y a d'inspecteurs affectés actuellement à
l'application de la loi 19, sur les agents de voyages. Combien d'agences ont pu
recevoir de permis et combien se sont vu refuser un permis? Combien de permis
ont été émis à des agences intermédiaires,
à des grossistes et dépôt de la liste
des agents accrédités en vertu de la loi 19 ainsi que du
montant du dépôt?
M. Simard: Je prends avis des questions, M. le
Président.
M. Lessard: M. le Président, programme 4,
adopté.
Le Président (M. Brisson): Elément 3 adopté,
programme 4, adopté. Programme 5: Formation professionnelle.
Formation professionnelle Institut
d'hôtellerie
M. Lessard: Sur l'Institut d'hôtellerie du Québec,
on en a discuté...
Le Président (M. Brisson): Adopté.
M. Lessard: ... passablement l'an dernier. Quant à moi, je
pense bien que c'est à peu près... La construction est-elle
terminée?
M. Houde (Fabre): Est-ce que je peux dire quelques mots?
M. Lessard: Oui.
M. Houde (Fabre): Parce que j'en ai une petite
responsabilité. L'ouverture officielle de l'institut aura lieu le 15
mai, soit dans une dizaine de jours. L'ouverture officielle n'a pas
été faite. L'Institut comme vous savez...
M. Lessard: Est-ce que les députés ont
été invités?
M. Houde (Fabre): Un grand nombre, de la région de
Montréal en particulier, à venir aux...
M. Simard: Envoyez-nous une invitation.
M. Houde (Fabre): On est en train justement d'envoyer les
invitations. L'hôtel sera en opération, parce que vous savez qu'il
y a un hôtel d'application attenant à l'école, qui est
ouvert depuis deux jours/avec une quarantaine de chambres et deux suites;
capacité: 1200 élèves. On atteint la capacité
totale: 8000 personnes, étudiants, étudiantes, cours du soir,
recyclage, etc. Ce que je veux surtout dire, c'est qu'à la suite d'une
tournée faite par plusieurs députés, l'automne dernier,
à ce sujet, les nombreux témoignages reçus,
particulièrement depuis un an, et particulièrement depuis
quelques mois, où tous les ministres du Tourisme et de l'Office du
tourisme du Canada ont été invités à une session
d'étude, parce que ce sont eux qui l'ont demandé, je pense qu'on
peut dire avec fierté que l'Institut du tourisme et d'hôtellerie
du Québec est peut-être actuellement ce qu'il y a de plus moderne,
de plus avancé et sûrement l'institut qui atteint le plus
d'étudiants, soit à temps plein, soit à temps partiel,
avec ses options d'hôtellerie, ses options tourisme...
M. Lessard: Combien d'étudiants?
M. Houde (Fabre): Actuellement, près de 8000 sont atteints
par les cours du soir, les cours de recyclage, les équipes volantes qui
vont dans les régions...
M. Lessard: Mais...
M. Houde (Fabre): A temps plein. M. Lessard: ... à
temps plein?
M. Houde (Fabre): Environ 800, un peu moins de 800
présentement à temps plein.
M. Lessard: Pas de problème de placement encore cette
année?
M. Houde (Fabre): Ils sont en demande... C'est justement. Oui, il
y a un problème. C'est qu'on ne sait pas où... Les
élèves et la direction de l'école sont
débordés de demandes par les hôteliers, l'entreprise
privée, le service des parcs, l'exploitation, de ce temps-ci,
naturellement, des Jeux olympiques, le village olympique. Nos jeunes
étudiants et étudiantes sont en demande partout. Fait à
noter, parce que cela avait été discuté l'an passé,
c'est que le premier groupe d'étudiants et d'étudiantes en
tourisme pour une période de trois ans, un groupe qui a
été assez restreint, une trentaine d'élèves, a
connu, pour la première année, un véritable succès.
Déjà, on sait, deux ans d'avance, par exemple, que la
majorité de ceux qui seront diplômés en tourisme de ce
premier groupe auront assez facilement accès au marché du
travail.
M. Lessard: M. le Président, je pense qu'on en avait
amplement discuté l'an dernier. Ce qui était important,
c'était surtout la nouvelle construction. Cela posait certainement des
problèmes, mais je pense qu'on l'avait souligné l'an dernier.
L'initiative de l'Institut d'hôtellerie du Québec est
extrêmement positive et, quant à moi, en fait, je suis prêt
à adopter l'élément 4.
Le Président (M. Brisson): Programme 5, adopté.
Programme 7, Gestion interne de soutien, élément 1,
Direction.
M. Lessard: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Adopté. Elément
2: Soutien administratif et technique.
M. Lessard: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Elément 3: Recherche et
développement.
Recherche et développement
M. Lessard: Recherche et développement. J'essaie de
rejoindre cela, à un certain moment. Je retrouve Recherche... En fait,
c'est là qu'est concentrée toute la recherche du
ministère.
M. Simard: C'est cela. C'est un service de la recherche.
M. Lessard: Ah oui! Cela concerne le Tourisme, Chasse et
Pêche.
M. Simard: C'est cela.
M. Lessard: C'est la recherche sur le caribou qu'on a vu...
M. Simard: La recherche biologique, non. C'est à
l'élément: La faune.
M. Lessard: Quelle est votre recherche? M. Simard:
Tourisme.
M. Lessard: Vous vous recherchez! Ah! C'est le tourisme.
D'accord.
M. Simard: On ne trouve pas toujours. Le Président (M.
Brisson): Adopté?
M. Lessard: C'est cela. Mais le tourisme, quelles sont les
études...?
M. Simard: Par exemple, vous pouvez avoir des demandes. Ce sont
des commandes qui sont passées au service de recherche, soit par le
service de commercialisation qui, par exemple, va demander: Pouvez-vous nous
trouver dans une formule mathématique quelle serait, au Québec,
la demande des Américains sortant du pays? Alors, l'été
dernier, par exemple, on a procédé à une enquête aux
frontières, les Américains qui sortaient et qui avaient au moins
séjourné une nuit ici pour qu'ils puissent répondre
à une série de questions. Une carte... Les gens étaient...
Alors, cette année...
C'est assez long à compiler. Au-dessus de 15 000 cartes ont
été remplies. Le rapport doit sortir cette année et,
à ce moment, on connaîtra ce que l'Américain, qui vient au
Québec, a recherché en y venant, ce qu'il a trouvé, ce
qu'il aurait aimé voir et qu'il n'a pas vu.
M. Lessard: En parlant justement de compilation de recherche
cela vient tannant, mais cela aide le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche quand vous allez en Europe, à
toutes les fois que vous débarquez à un aéroport, on vous
fait remplir une carte: D'où vous venez, etc. Cela permet de compiler
beaucoup de données utiles.
M. Simard: On l'a couramment au Québec. On a la provenance
des touristes au Québec à tous les mois. Il y a un rapport qui
sort à tous les mois, la provenance des touristes, la baisse qu'il y a
dans certains mois.
M. Lessard: Vous avez un rapport. Est-il publié? Est-ce
public?
M. Simard: Non. Comme...
M. Lessard: C'est important. Regardez Ottawa. On fait des
recherches qui sont assez... Et ce n'est pas Canada Touriste...
M. Simard: Statistique Canada, oui.
M. Lessard: Statistique Canada, oui, sur le tourisme.
M. Simard: Oui.
M. Lessard: J'aimerais cela, parce que, pour faire des
comparaisons, qu'on puisse... Je ne sais pas si c'est publié...
M. Simard: Ce n'est pas publié, mais... demande...
M. Lessard: ...pour faire des comparaisons entre ce qu'on
retrouve dans Statistique Canada et ce qu'on a au Québec pour voir si
c'est... D'abord, y a-t-il une coordination entre la recherche du
fédéral avec celle du provincial?
M. Simard: Avec la division de l'industrie et commerce
fédéral, division du tourisme, il y a une relation constante.
D'ailleurs, le service permanent de la recherche touristique canadienne a
été présidé pendant deux ans par notre directeur de
la recherche du Québec.
M. Lessard: Qui est directeur de la recherche?
M. Simard: C'est M. Roch Demers, qui est ici.
M. Lessard: Donc, vous faites de la recherche sur les coûts
du tourisme.
M. Simard: On va faire de la recherche, par exemple, sur les flux
touristiques.
M. Lessard: Oui, d'une région à l'autre.
M. Simard: On a essayé, depuis deux ans, de trouver... On
a fait un essai dans la région du Bas du fleuve. Avec la formule
employée, après cette enquête, on s'est aperçu que
cela coûte très cher, mais c'est très bon. Pour
l'étendre à toute la province, cela nous prendrait des budgets
fabuleux, seulement pour mettre en pratique cette enquête. Mais,
déjà, on s'aperçoit que les renseignements qu'on a pu
tirer de cette enquête vont nous aider dans toute la province parce que
c'est un "trend" qui se répète. Bien souvent, cela marche par
formule mathématique. Moi-même, je serais embêté
pour vous décrire cela, parce que je ne le comprends pas. Mais
notre service de la recherche a des professionnels qui sont rompus à
leur tâche, experts dans le secteur.
M. Lessard: Alors, vous avez 99 personnes qui sont
attachées à ce travail. Est-ce que les postes sont
entièrement comblés, pour les attachés à la
recherche et au développement?
M. Simard: Surtout cette année, oui, ils sont tous
comblés, parce qu'on a eu un gel de postes l'an passé, il n'y a
plus de place. On en manque. Ce n'est pas seulement pour la recherche.
M. Lessard: Quand je parle de coordination entre le
fédéral et le provincial, est-ce qu'à un moment
donné on a des liens entre les universités? Je pense
particulièrement à l'Université de Sherbrooke, qui fait de
la recherche en tourisme. L'Université Laval commence. Cela ne fait pas
tellement longtemps, mais cela commence. Est-ce qu'on établit des liens
entre ces universités? Cela ne fait pas longtemps qu'on fait de la
recherche en tourisme.
M. Simard: Non, c'est tout nouveau, M. le Président.
D'ailleurs, il y a une coordination qui semble se reserrer d'année en
année, par exemple prenez ce que j'ai demandé à
l'Université Laval, une étude sur l'impact touristique du
carnaval de Québec.
M. Lessard: Ah oui!
M. Simard: Avec les recherchistes que nous avons au
ministère, nous avons créé un groupe d'étude et
nous avons quand même eu des résultats extrêmement positifs.
Nous essayons de nous étendre sur tous les attraits touristiques, comme,
par exemple, la traversée du lac Saint-Jean, pour voir l'impact
économique que cela donne et pour vraiment nous diriger vers une
façon intelligente de subventions. Parce que, lorsqu'un organisme nous
dit: Donnez-nous X milliers de dollars, subventionnez-nous pour X milliers de
dollars...
M. Lessard: Etablir des critères et des normes pour
savoir, à un moment donné, si cela a véritablement un
attrait régional ou si cela n'en a pas.
M. Houde (Fabre): Si on me permet, il y a aussi la faculté
d'administration de Laval qui, de plus en plus, travaille au service de la
recherche.
M. Lessard: Est-ce qu'il ne serait pas bon pour le
ministère du Tourisme, un peu comme l'a fait Statistique Canada, de
compiler dans un document ces différentes études de telle
façon qu'on puisse au moins... Parce que, écoutez, j'utilise
Statistique Canada passablement, parce qu'on en a besoin pour faire des
comparaisons, etc. Il me semble qu'avec une compilation, je ne veux pas dire
tous les mois... Ah oui?
Ecoutez, vous répondez à ma question. Est-ce qu'on
pourrait en avoir une copie?
M. Simard: Certainement.
M. Lessard: Parfait, M. le Président. Adopté.
Le Président (M. Brisson): Alors adopté; programme
7. Adopté. Les crédits du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche sont adoptés en entier.
M. Simard: M. le Président, j'aimerais d'abord vous
remercier pour votre excellent travail, votre patience, votre
sérénité. Je voudrais aussi remercier tous les membres de
cette commission et aussi je voudrais remercier les fonctionnaires du
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche pour le travail
acharné qu'ils ont mené pendant la dernière année.
C'est peut-être la dernière étude du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, en 1976, étant donné
qu'aux prochains crédits, nous devrons peut-être défendre
les crédits du ministère des loisirs et des parcs, mais
j'espère que, quand même, la collégialité
régnera l'an prochain, comme celle que nous avons connue.
Je remercie d'une façon très particulière le
député de Saguenay pour ses bons propos.
M. Lessard: M. le Président, je m'associe au ministre et
je pense que nous avons eu une bonne discussion des crédits.
Une Voix: A l'an prochain.
Le Président (M. Brisson): La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 32)