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Commission permanente de la présidence du
Conseil
Crédits du ministère du Conseil
exécutif
Séance du vendredi 26 juin 1970
(Quatorze heures vingt minutes)
M. LAFONTAINE (président suppléant de la commission
permanente de la présidence du Conseil): A l'ordre, messieurs!
Bureau du lieutenant-gouverneur
M. BERTRAND: Nous ne demanderons pas d'exposé
général au premier ministre sur la politique du Conseil
exécutif, surtout quand nous considérons le poste 1 : Bureau du
lieutenant-gouverneur. Nous pourrions être malins et lui demander quand
ça va être aboli.
M. BOURASSA: Disons que je m'abstiens de tout commentaire. Le chef de
l'Opposition doit constater que chaque année, le discours du
lieutenant-gouverneur est de plus en plus court. IL n'y avait que trois petits
paragraphes cette année.
M. BERTRAND: J'ai été celui qui a utilisé les
ciseaux dans le discours inaugural. Poste 1 adopté, M. le
Président.
M. BOURASSA: Je veux seulement dire que j'ai trouvé que la
décision qu'avait prise le chef de l'Opposition, lorsqu'il était
premier ministre, pour l'ouverture de la session, était excellente. Je
l'ai imité. Quant à moi, je trouve que c'est une façon
plus sobre et plus efficace de commencer les travaux.
M. BERTRAND: Je pense qu'il y a lieu de continuer d'agir de la
même manière pour essayer de moderniser davantage notre
système parlementaire. Poste 2 : Administration.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Est-ce que le poste 1 est adopté au
complet?
Administration
M. BERTRAND: Oui, c'est adopté. Poste 2: Administration. Le
premier ministre pourrait peut-être nous dire ce que ça comprend
globalement, ce poste de l'administration.
M. BOURASSA: Cela comprend les traitements et indemnités du
personnel. Il y a mon chef de cabinet, M. Guy Langlois; le chef de cabinet
adjoint, M. Jean Prieur; le secrétaire exécutif, M. Jean-Claude
Rivest; le secrétaire administratif, M. Claude Trudel et M. Paul
Desrochers, qui est conseiller spécial.
M. BERTRAND: Le premier ministre pourrait, en énonçant les
noms, donner également le traitement de chacun d'eux.
M. BOURASSA: Je l'ai à la mémoire. Il y a $23,000
j'ai réduit le traitement du chef de cabinet, ça me gêne de
dire cela devant vous...
M. BERTRAND: C'est un jeune qui commence; moi, j'en avais un qui
était là depuis 30 ans.
M. BOURASSA: Disons que c'est un jeune célibataire. Nous ne
tenons pas compte des charges familiales dans l'établissement du
traitement. Mon chef de cabinet, M. Guy Langlois, a donc $23,500.
M. BERTRAND: Donnez donc la nomenclature.
M. BOURASSA: Le chef de cabinet adjoint, M. Jean Prieur a $21,500. Le
conseiller spécial, M. Paul Desrochers, a $23,500.
M. BERTRAND: Voulez-vous, pendant que nous passons à chacun
d'eux, me donner la description des fonctions de M. Desrochers?
M. BOURASSA: M. Desrochers conseille le premier ministre sur certaines
matières de politique gouvernementale, sur la coordination des
programmes à long terme du gouvernement. M. Desrochers a
été président de la Fédération des
commissions scolaires durant plusieurs années, et, dans le domaine de
l'éducation, il peut certainement être utile. Pour ce qui a trait
au rapport Mineau, je lui ai confié des documents. Il va examiner la
question. M. Desrochers a fait des études dans le domaine de
l'administration, il a une expérience dans le secteur privé, sur
le plan administratif. Il a de même, dans le domaine économique
une expérience acquise dans plusieurs bureaux d'administration. Il
conseille le premier ministre sur l'implantation de nouvelles industries et,
à l'occasion, je lui confie des travaux spéciaux, comme sur le
transport scolaire, sur le taxi, des choses comme ça.
M. BERTRAND: Quel est son salaire?
M. BOURASSA: C'est $23,500. Evidemment, il est plus vieux que les autres
je ne dis pas que c'est l'âge qui fixe le salaire mais, de
tous les nourrissons qui m'entourent, c'est lui le doyen.
M. BERTRAND: Dans le cas de M. Desrochers, il me semble avoir lu dans
les journaux qu'il devait avoir une autre fonction, celle d'être le lien
entre le gouvernement et le Parti libéral. J'aimerais, si tel est le
cas, que le premier ministre me décrive cette fonction et me dise en
quoi elle consiste.
M. BOURASSA: Ce qui est arrivé, c'est que, comme M. Desrochers
était directeur de l'organisation, en charge de la campagne
électorale, on en a conclu que sa nomination était une nomination
avec ce lien. En fait, ses fonctions je viens de les
énumérer sont essentiellement sur le plan
administratif.
M. BERTRAND: II n'a rien à faire comme lien entre le gouvernement
et le Parti libéral?
M. BOURASSA: Non, pas du tout.
M. BERTRAND: Il peut en avoir avec le chef du Parti libéral.
M. BOURASSA: Oui, forcément. Il y a ensuite, M. Jean-Claude
Rivest, secrétaire exécutif: $18,000; M. Pierre Grenier,
secrétaire particulier: $15,500; M. Claude Trudel, secrétaire
administratif: $15,500; M. Albert Morissette, secrétaire particulier
adjoint: $13,000.Il y a ma secrétaire dans mon comté elle
est secrétaire particulière adjointe, c'est elle qui s'occupe du
comté Mme Louise Blanchet: $7,600. Quant à M. Louis
Turgeon, attaché d'administration, ce n'est pas accepté. M.
Marcel Laliberté, attaché d'administration reçoit $11,918.
Denise Ivers, sténo, agent d'administration: reçoit $9,604.
Berthe Drouin, ma secrétaire particulière, est agent
d'administration et reçoit $8,604. Mme Nicole Giguère: $8,200
Nicole Pelletier: $5,317 Denise Giguère: $6,317. Ce sont des
sténo-dactylos. Hélène Lemieux: $6,300. Francine Nolin, en
mutation de l'Assemblée nationale, en cours, Mme Thérèse
Genest: $6,307. Jeannette Cauchon, téléphoniste: $5,883. Marie
Varin: $5,288, et Diane Colpron: $3,883.
M. PINARD: Au bureau de Montréal?
M. BOURASSA: Les deux dernières sont au bureau de
Montréal. C'est là mon personnel.
M. BERTRAND: C'est le personnel qui forme le cabinet du premier
ministre.
M. DEMERS: M. Rivest n'a aucun lien de parenté avec l'autre M.
Rivest, de Montmagny?
M. BOURASSA: Ni parenté intellectuelle.
M. DEMERS: Aucun cas de parenté patronale?
M. CLOUTIER (Montmorency): Celui que vous avez, c'est le bon.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a d'autres conseillers attachés au
bureau du premier ministre?
M. BOURASSA: Non.
M. BERTRAND: II y avait, entre autres, M. Roger Labrecque. Est-ce qu'il
est resté?
M. BOURASSA: II y a les conseillers-cadres, je suppose. M. Labrecque
serait attaché au bureau de l'Industrie et du Commerce. Il y a M.
Raymond Morissette qui était sous-ministre des Affaires culturelles et
que je dois voir la semaine prochaine pour savoir quel poste il pourrait
occuper. Il y a M. Jacques Gélinas, l'ancien sous-ministre à la
Santé.
M. LAVOIE (Wolfe): Il y a l'ancien ministre de l'Agriculture?
M. BOURASSA: Non, M. Alcide Courcy est payé par le parti.
M. BERTRAND: Non, pas lui.
M. DEMERS: C'est le docteur Mercier.
M. BERTRAND: M. Mercier, l'ancien sous-ministre de l'Agriculture. Je
pense qu'il est là également. Je me demande s'il n'a pas
été rattaché au ministère des Affaires
intergouvernementales.
M. BOURASSA: Ah oui, au Secrétariat général. Il y a
Julien Chouinard, vous connaissez son salaire; il y a Michel Bélanger,
qui est présent ici, qui est présent même pour la
discussion des crédits voyez comme il est polyvalent
Adolphe Roy, Gérard Frigon évidemment, le chef de
l'Opposition est au courant Ernest Mercier, Roger Labrecque, Marie
Belleau, Mme Jeanne Sylvain, Colette Thivierge.
M. BERTRAND: Y a-t-il eu d'autres personnes qui ont été
nommées au secrétariat général
dernièrement?
M. BOURASSA: Non, il va y avoir un greffier adjoint, c'est l'ancien
député Paul Tellier qui était au Conseil privé
à Ottawa. Il va commencer son travail au mois de juillet. C'est le fils
de Maurice Tellier, l'ancien président de la Chambre.
M. BERTRAND: Je le connais bien. Alors, à cet article de
l'administration, il y a le cabinet du premier ministre, le secrétariat
général...
M. BOURASSA: J'ai la liste ici, mais le chef de l'Opposition est au
courant.
M. BERTRAND: Le Conseil exécutif, est-ce qu'il y en a d'autres
qui en relèvent au point de vue du salaire?
M. BOURASSA: Au bureau du greffier, il y a Donat Tanguay, Paul
Lamontagne, Marcel Tailleur le chef de l'Opposition est au courant
Alex Blouin. Il y a Paul Tellier, qui va venir comme greffier adjoint.
C'est le changement qui va être apporté. Il y a Jeanne Dionne,
Denise Boucher, ce sont les mêmes.
M. BERTRAND: II n'y a pas d'autres personnel qui relève de cet
article de l'administration?
M. BOURASSA: Je ne crois pas, non. A ma connaissance, les listes qui me
sont fournies sont pratiquement les mêmes que celles dont dispose le chef
de l'Opposition.
M. BERTRAND: A part les conseillers dont on a parlé tout à
l'heure, en incluant le conseiller économique, M. Michel
Bélanger, il n'y a personne d'autre qui est engagé au
secrétariat général ou au cabinet du premier ministre?
M. BOURASSA: A part les personnes que je vous ai mentionnées, il
y a certains cas en suspens. Il y a Paul Tellier, qui sera greffier
adjoint...
M. BERTRAND: C'est tout.
M. BOURASSA: II n'y a pas de directeur du personnel.
M. BERTRAND: Pas d'autres question, messieurs?
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Article 2, adopté au complet?
M. BERTRAND: L'article 1 est adopté. L 'article 2:
Secrétariat général on vient d'en parler est
adopté. L'article 3: Bureau du greffier, est adopté.
M. BOURASSA: Le poste 3...
Office de planification
M. BERTRAND: Je m'étais entendu avec le premier ministre,
étant donné l'absence de mon collègue, M. Masse, pour des
raisons très valables. C'est lui qui était chargé de cet
office.
M. BOURASSA: On peut en discuter.
M. BERTRAND: J'aimerais savoir surtout du premier ministre s'il y a eu
des changements apportés au personnel.
M. BOURASSA: C'est à l'état de discussion avec le
directeur de la planification. Je dois dire au chef de l'Opposition je
pense que, là-dessus, on a la même attitude, on est toujours un
peu réticent devant les engagements d'effectif additionnels substantiels
qu'il n'y a pas eu de changement de personnel. Il y a des demandes
d'addition de personnel à l'Office de planification, mais elles sont
présentement à l'étude.
M.BERTRAND: Alors, il n'y a pas eu d'augmentation de personnel.
M. BOURASSA: II y a Guy Coulombe, qui a démissionné.
M. BERTRAND: Oui, il est rendu à Ottawa. Le directeur
général est encore M. Tremblay.
M. BOURASSA: M. Arthur Tremblay. Il va y demeurer, je pense bien.
M. DEMERS: Aux cadres, c'est rempli? M. BOURASSA: II y a quelques
vacances.
M. BERTRAND: D'accord sur le premier article, celui de l'administration.
Quant au deuxième, celui du programme de développement et de
réaménagement, est-ce que le premier ministre et son conseil vont
accepter le programme qui avait été tracé pour
l'année 1970/71?
M. BOURASSA: J'ai eu plusieurs entretiens avec M. Tremblay. Je devais le
voir hier. Malheureusement, avec le dépôt du projet de loi de
l'âssurance-maladie, J'ai remis ma rencontre avec lui à la semaine
prochaine. Mais le travail qui a été fait, ça
été l'entente qui est signée. Les négociations
étaient commencées depuis quelques mois avec l'ancien
gouvernement. Il restait sept ou huit points mineurs qu'on a
négociés et ça abouti à l'entente.
M. BERTRAND; Le premier ministre veut parler de l'entente qui devait
être signée avec le gouvernement fédéral...
M. BOURASSA: Oui, sur les zones spéciales.
M. BERTRAND: Elle était renouvelable, c'est ça. Est-ce que
l'entente est signée ou si on continue à négocier?
M. BOURASSA: Vous voulez dire l'entente sur les trois zones
spéciales? Cela a été signé.
M. BERTRAND: D'accord sur ce sujet. Mais il avait été
question de l'ensemble du BAEQ.
M. BOURASSA: C'est en négociations.
M. BERTRAND: Cela se continue.
M. BOURASSA: On négocie actuellement.
M. LACROIX: Est-ce que vous espérez que ces négociations
vont aboutir prochainement?
M. BOURASSA: Nous avons fait une demande pour la route de ceinture de la
Gaspésie, la route 6, étant donné que nous avons
signé une entente pour le parc Forillon, il faut permettre...
M. BERTRAND: Le premier ministre dit si vous voulez, nous allons
nous occuper de l'entente qui. vient d'être signée qu'on a
accepté trois zones spéciales: Trois-Rivières...
M. BOURASSA: Sept-Iles et Québec.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il n'a pas été question d'ajouter
la zone du Lac Saint-Jean au sujet du fameux projet de Kruger, qui est en
suspens pour certaines raisons, dont l'une est celle de la contribution
possible du gouvernement fédéral?
M. BOURASSA: Le chef de l'Opposition est au courant jusqu'à quel
point, depuis de très nombreuses années, on parle de ce projet.
Personnellement, je voudrais en parler quand ce sera décidé. Il y
a tellement de faux espoirs qui ont été suscités
là-dessus d'ailleurs, nous sommes d'accord à ce sujet
...
M. BERTRAND: Je l'ai déclaré moi aussi.
M. BOURASSA: ... que nous allons attendre d'être sûrs avant
d'en parler de nouveau.
M. BERTRAND: Autrement dit, à part les trois zones que nous
venons de mentionner, il n'y en a pas eu d'autres qui ont été
ajoutées?
M. BOURASSA: C'est malheureux qu'on se prive d'un si bon
président.
M. BERTRAND: Nous vous remercions infiniment, M. le Président
suppléant, de ce bénévolat.
M. LACROIX: Cela nous fait de la peine de vous voir quitter le fauteuil,
vous étiez tellement sage!
M. BERTRAND: Et nous saluons l'arrivée du nouveau
président.
M. LAMONTAGNE (président de la commission permanente de la
présidence du conseil).
M. BERTRAND: Est-ce qu'il est question d'ajouter d'autres zones au
Québec?
M. BOURASSA: Oui, c'est en discussion actuellement, mais je ne voudrais
pas donner les noms, cela pourrait compliquer, la situation, mais j'ai
certaines régions à l'esprit qui n'ont aucune raison de ne pas
être considérées comme zones désignées.
M. BERTRAND: Une entente est signée et des négociations
sont en cours pour ajouter d'autres régions.
Routes gaspésiennes
M. LAFONTAINE: Relativement au chemin de ceinture de la Gaspésie,
est-ce que le premier ministre sait que !e ministre fédéral a
déjà fait une déclaration selon laquelle le gouvernement
fédéral construirait une autoroute à partir de
Percé en traversant les comtés de Gaspé-Sud et de
Bonaventure pour aller rejoindre la frontière du Nouveau-Brunswick?
M. BOURASSA: C'est M. Laing, je m'en souviens...
M. LAFONTAINE: J'ai l'impression que M. Marchand a déjà
fait lui aussi cette déclaration, mais lorsque j'en al parlé
à M. Marchand, il m'a dit ne pas connaître l'ABC du
problème.
M. BOURASSA: C'est-à-dire que lorsque l'entente sur le parc
Forlllon a été signée, j'en avals parlé avec
le ministre de la Voirie j'avais fait la demande au gouvernement
fédéral, parce que dans les Maritimes, il y a certaines
subventions qui sont données pour des routes. Or la situation
économique de la Gaspésie, je pense bien, se rapproche de celle
des Maritimes. J'ai demandé que, dans les projets de
développement, les deux gouvernements, fédéral et
provincial, puissent arriver à s'entendre pour que le gouvernement
fédéral finance, à tout le moins, une partie des
coûts de cette route.
M. LAFONTAINE: C'était quel numéro de route?
M. BOURASSA: La route 6.
M. BERTRAND: A quel endroit à peu près? J'arrive d'une
tournée en Gaspésie, je pourrais peut-être m'orienter. Si
vous m'Indiquez où, à partir du parc Forillon en quelle
direction: Sur la rive nord ou vers la Baie des Chaleurs?
M. PINARD: Si ma mémoire est fidèle, c'est vers la
Côte-Nord.
M. BERTRAND: Ce serait vers Rivière-Madeleine et ce
coin-là, Cap-des-Rosiers?
M. LACROIX: A Sainte-Anne-des-Monts.
M. PINARD: La route sort du parc à plusieurs endroits et elle y
rentre de nouveau. A ce moment-là, il devient assez difficile pour nous
de savoir qui en fera l'entretien, qui en fera la reconstruction
éventuelle.
M. LAFONTAINE: La partie de la route 6 qui est dans le parc Forlllon. Je
peux peut-être donner un conseil au ministre, s'il veut l'accepter.
Lorsqu'on a bâti la Trans canadienne, toutes les sections traversant des
parcs fédéraux ont été payées à 100%
par le gouvernement fédéral et non seulement payées mais
aussi entretenues à 100% par lui.
M. PINARD: C'est pour ça que je vais à Ottawa
prochainement. Je vais discuter avec les ministres responsables de façon
que Québec ait au moins le même traitement que d'autres provinces,
en ce qui a trait aux réseaux routiers à l'intérieur des
parcs.
M. DE MERS: Pendant que nous sommes au chapitre des réseaux
routiers, est-ce que je pourrais, par extension, parler du développement
futur du réseau routier en prévision de l'aménagement du
parc national de la Mauricie?
M. PINARD: Les mêmes dispositions devront être
négociées avec l'autorité centrale, si la décision
est favorable à l'aménagement d'un parc dans la Mauricie.
M. DEMERS: Cela devrait être décidé depuis une
couple de mois.
M. BOURASSA: Une entente avait été conclue, du moins entre
le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial au sujet du
parc de la Mauricie, je me souviens que le premier...
M. BERTRAND: C'est-à-dire nous avons accepté le principe
de la construction d'un parc en Mauricie. A la fin, J'ai communiqué
directement avec M. Trudeau pour lui faire part et vous trouverez les
lettres probablement à votre bureau que j'avais obtenu certains
renseignements de la Mauricie, à l'effet qu'il y avait deux endroits
suggérés pour le parc. Je lui disais qu'il faudrait s'entendre,
quant à nous, pour savoir à quel endroit nous devrions
aménager un parc.
M. BOURASSA: Vous étiez d'accord sur l'échange de
terrains, je suppose, avec le gouvernement fédéral.
M. BERTRAND: Nous étions d'accord sur le principe de
l'échange du terrain...
M. BOURASSA: Dans le bout de la région de Québec.
M. BERTRAND: ... qui appartient au ministère des Terres et
Forêts, mais il y avait le problème d'une compensation à
donner ou de nouvelles concessions à donner à la Consolidated
Bathurst.
M. BOURASSA: Mais dans l'échange de ter-tains, le gouvernement du
Québec aurait obtenu...
M. BERTRAND: Le Cap Tourmente.
M. BOURASSA: ... le Cap Tourmente et en retour...
M. BERTRAND: Et, en retour, nous cédions au gouvernement
fédéral les terrains requis en vue de l'implantation d'un parc.
Ce principe était accepté.
M. BOURASSA: Mais il y avait, dans le problème, avec la
Consolidated, ce que ça coûtait au gouvernement du
Québec.
M. BERTRAND: Il y avait d'abord ce problème-là;
deuxièmement, des gens de la région nous ont fait des
représentations à l'effet que le premier projet du parc, quant au
site, devrait être mis de côté et qu'on devrait
aménager le parc à un autre endroit.
M. DEMERS: Ce sont deux zones différentes. La zone de Laviolette
et la zone...
M. BOURASSA: C'est ça qui retardait l'affaire, parce que
l'entente de principe comme le chef de l'Opposition me l'avait dit à ce
moment-là...
M. BERTRAND: Vous trouverez les lettres.
M. BOURASSA: ... sur l'échange des terrains était
acceptée.
M. DEMERS: Il y avait le montant à verser à la
Consolidated Bathurst, qui n'était pas trop enchantée de faire la
négociation.
M. BOURASSA: C'est ça qui bloquait.
M. DEMERS: Power Corporation peut vous donner un truc
là-dessus.
M. LAFONTAINE: Pour en revenir au chemin de ceinture de la
Gaspésie, est-ce que ce sera la continuation de l'entente relativement
à la construction du chemin de Les Boules-Matane, qui est
présentement en cours, au ministère de la Voirie?
M. BOURASSA: M. le ministre de la Voirie, je pense qu'on vous pose une
question précise.
M. PINARD: Oui, s'il vous plaît.
M. LAFONTAINE : Le premier ministre nous parlait tout à l'heure
du chemin de ceinture de la Gaspésie. Est-ce que ce chemin, tel que
décrit tout à l'heure par le premier ministre, serait
prolongé en vertu de l'entente qui a été signée
pour la construction de la section de la route 6, Les-Boules-Matane?
M. PINARD: Disons que l'entente concernant la route 6 était
spécifique. Cela donnait des chantiers sur une distance d'environ 86
milles entre Matane et Les Boules. Je ne sais pas si nous pourrons avoir une
extension de cette entente pour aller aussi loin que l'endroit mentionné
tout à l'heure dans la discussion, au parc Forillon. Je pense que c'est
bien beau de créer des parcs touristiques du genre de celui de Forillon,
mais il faut quand même avoir des routes qui peuvent nous y conduire
rapidement et en toute sécurité.
M. DEMERS: Vous avez raison.
M. PINARD: C'est très bon d'avoir un bon réseau routier
à l'intérieur du parc, mais encore faut-il avoir de très
bonnes routes pour y conduire, parce que c'est ça qui fera qu'il y aura
un attrait touristique considérable et qu'on pourra véritablement
donner une vocation touristique à ce coin de pays qui, admettons-le, est
dans une impasse au plan économique. On en discutait tantôt avant
la convocation de la commission avec le chef de l'Opposition, qui justement a
fait un voyage la semaine dernière là-bas...
M. BERTRAND: J'arrive d'une tournée en Gaspésie.
M. LACROIX: II y a un joli problème.
M. PINARD: La population se sent traquée ou se sent
diminuée au plan économique. Il faut faire réellement
quelque chose et, à mon avis, la vocation touristique s'impose plus que
toute autre vocation.
M. LAFONTAINE: Quand on parle du chemin de ceinture de la
Gaspésie parce que, pendant quatre ans, j'ai reçu des
mémoires, des pétitions, je pense bien que le ministre est au
courant, je pense bien que lui aussi va en recevoir dans quelle optique
envisage-t-il la construction du chemin de ceinture de la Gaspésie?
Parce qu'on en parle. Il y a eu certains ministres fédéraux qui
ont fait sur le sujet des déclarations laissant croire à la
population de la Gaspésie, par exemple, qu'il y aurait une autoroute
partant de Percé ou de Gaspé en allant vers la frontière
du Nouveau-Brunswick. Nous savons qu'une autoroute, c'est un peu fort, mais
on a tout de même fait luire de faux espoirs à la
population. Je pense bien que ça va être le ministre de la Voirie
ou le premier ministre du Québec qui va être encore pris avec le
problème. J'entendais le premier ministre parler tout à l'heure
d'une entente possible avec Ottawa pour la construction d'un chemin de
ceinture; je demande donc de quelle façon on va conclure l'entente avec
Ottawa. Cela va-t-il être le renouvellement de l'entente du chemin Les
Boules Matane? C'est bien beau de parler de chemins en Gaspésie,
mais, comme le ministre vient de le dire, il y a là une population qui
se sent diminuer, et c'est vrai que la population de la Gaspésie vit
pratiquement dans le marasme le plus complet. C'est pour ça que je pose
ma question. Je serai réellement très heureux, si on peut
conclure une entente avec Ottawa pour faire le chemin de ceinture de la
Gaspésie, mais encore faut-il penser de quelle façon nous allons
agir. Je le suggère, ce sera peut-être le renouvellement de
l'entente du chemin des Boules, la continuation du chemin vers
Percé.
M. PINARD: Au plan juridique, je ne sais pas s'il y a possibilité
de reprendre une entente qui a été faite dans un cadre
spécifique et qui doit se terminer d'ici un an et quelques mois. C'est
plutôt la possibilité d'une nouvelle entente...
M. LAFONTAINE: Disons que l'entente, une nouvelle entente.
M. PINARD: ... qui doit être négociée avec le
gouvernement d'Ottawa. Il ne faut pas confondre non plus la route de ceinture
de la Gaspésie et la route qu'on appelle communément la route
transgaspésienne qui, elle, est dans un axe transversal...
M. LAFONTAINE: Quand on parle du chemin de ceinture, c'est la route
6.
M. PINARD: Le chemin de ceinture, c'est la route no 6.
M. LAFONTAINE: Qui traverse les comtés de Gaspé-Nord,
Gaspé-Sud, de Bonaventure et de Matapédia.
M. PINARD: Les études du ministère de la Voirie ne sont
pas suffisamment avancées pour permettre de présenter un
mémoire sur le sujet dès notre première rencontre,
prévue pour bientôt, à Ottawa, mais les fonctionnaires du
ministère travaillent de façon vigoureuse là-dessus.
Dès que nous aurons tous les éléments de la situation,
j'en ferai part au premier ministre qui verra à planifier l'action
concertée de différents ministères directement ou
indirectement impliqués dans tous ce problème, de façon
à faire un front commun vis-à-vis du gouvernement d'Ottawa. Mais
tout ça dans le cadre d'une négociation positive, efficace et
rentable.
Parc de la Mauricie
M. BOURASSA: Rentable. M. le Président, pour le parc de la
Mauricie, est-ce que votre gouvernement, avait délimité les
terrains en vue d'un échange de terrains?
M. BERTRAND: Cest-à-dire qu'une entente avait été
élaborée par le ministère, je pense, du Nord Canadien.
M. DEMERS: Le fédéral a fait un plan...
M. BERTRAND: Mon collègue, le député de
Saint-Maurice, est passablement au courant.
M. BOURASSA: II n'était pas question de bail de 99 ans dans ces
cas-là?
M. BERTRAND: Non, nous en avons discuté et cela a
été une des raisons de la lenteur des négociations. Mes
deux collègues, le ministre du Tourisme de la Chasse et de la
Pêche, et le ministre des Affaires intergouvernementales, ont
tenté d'obtenir du gouvernement canadien une entente similaire à
celle du parc Forillon, mais le ministre, M. Chrétien, nous avait
indiqué que le cabinet d'Ottawa ne voulait pas se plier à cette
exception qui avait été acceptée pour Forillon.
C'était donc en vertu de la Loi des parcs nationaux du Canada. Il faut
que le gouvernement québécois cède la
propriété pleine et entière du terrain, sans aucune
réserve.
M. BOURASSA: Comme le gouvernement fédéral ne voulait pas
céder sur le bail, le compromis a été sur l'échange
de terrains.
M. BERTRAND: Non, l'échange de terrains est survenu au cours de
la discussion. L'HydroQuébec avait communiqué avec M.
Chrétien pour indiquer que l'Hydro-Québec aurait probablement
besoin du terrain ou de la montagne à Cap Tourmente.
M. BOURASSA: Oui.
M. BERTRAND: ... A ces fins, elle demandait si le gouvernement canadien
n'était pas prêt à céder ce terrain. Or, mis au
courant des faits,
de la négociation relative au parc, M. Allard et M. Loubier ont
dit: II pourrait peut-être y avoir échange de terrains: d'une
part, le terrain appartenant au fédéral à Cap Tourmente,
terrain acheté du séminaire de Québec, et, d'autre part,
le terrain nécessaire à l'établissement du parc en
Mauricie.
M. BOURASSA: C'est-à-dire que, dans le cas du parc de la
Mauricie, au lieu d'un bail, on a un échange.
M. BERTRAND: Un échange.
M. BOURASSA: C'est ça.
M. BERTRAND: Un échange qui s'avérait...
M. BOURASSA: Oui.
M. BERTRAND: ... le premier ministre le verra en lisant le
dossier...
M. BOURASSA: Oui.
M. BERTRAND: ... à première vue, sous certains
aspects...
M. BOURASSA: Acceptable.
M. BERTRAND: Non.....désavantageux au point de vue, disons, des
dépenses que le gouvernement du Québec aura à faire. Je
pense qu'il s'agissait de plusieurs millions.
M. BOURASSA: Justement, on en avait parlé en Chambre.
M. BERTRAND: C est là qu'a été tout le
problème. Mais...
M. BOURASSA: L'entente a eu lieu sur l'échange. Il nous reste
à nous à décider si on poursuit l'affaire à cause
des dépenses impliquées.
M. DEMERS: II y avait un projet que le gouvernement
fédéral avait déposé...
M. BERTRAND: Mais, le principe a été accepté.
M. BOURASSA: De l'échange au lieu du bail. M. BERTRAND: Le
principe a été accepté. M. BOURASSA: Oui, d'accord.
M. DEMERS: Le projet initial était beaucoup plus grand, beaucoup
plus étendu. Le fédéral avait déposé un
projet qui a été ramené...
M. BERTRAND: Oui, cela a été limité.
M. BOURASSA: Oui, parce que je suis au courant, dans le cas de la
Consolidated...
M. DEMERS: C'est parce qu'il y avait énormément
d'expropriations à payer. Actuellement, il n'y aura pas
d'expropriation.
M. BOURASSA: On m'a signalé que c'était moins avantageux
que cela pouvait paraître, à cause de ce que cela peut
coûter pour la Consolidated Bathurst.
M. BERTRAND: Exactement. M. BOURASSA: Cest ça.
M. BERTRAND: Exactement. Le premier ministre...
M. BOURASSA: Mais l'entente avec le fédéral...
M. DEMERS: Nous en avons entendu parler substantiellement cet
après-midi.
M. BERTRAND: ... va trouver un dossier très bien fait en
provenance du ministère des Terres et Forêts. Il va
également trouver un dossier du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche. Il y a là tous les
éléments...
M. BOURASSA: Oui.
M. BERTRAND: ... soit pour reconsidérer l'acceptation de
principe...
M. BOURASSA: J'en avais parlé avec l'ancien ministre, M.
Gosselin,...
M. BERTRAND: ... ou pour l'accepter.
M. BOURASSA: ... qui travaille pour Rexfor, comme vous le savez.
M. BERTRAND: C'est un excellent travailleur: il a été un
de mes bons ministres.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 3, artile 1.
M. BERTRAND: Voici, j'aurais préféré, quant
à moi, que mon collègue soit. ici.
M. BOURASSA: On peut l'adopter sous réserve. Bien, je veux dire,
je ne sais pas...
M. BERTRAND: S'il y avait des questions à poser, quand cela
reviendra en Chambre, nous allons réserver cet article-là...
M. BOURASSA: D'accord.
M. BERTRAND: ... étant donné que nous avons adopté
les autres, à moins que mes collègues aient d'autres questions
à poser...
UNE VOIX: Non.
M. BERTRAND: .... sur l'Office de planification et de
développement.
M. LE PRESIDENT: Vous voulez le réserver?
M. BERTRAND: Non, non. Quand on fait rapport en Chambre, il y a toujours
un article de réservé. On peut reprendre la discussion sur un des
postes. Cela, c'est une coutume.
M. BOURASSA: Alors, la même chose pour l'article 2.
M. BERTRAND: La même chose, pour le poste budgétaire 8:
Achat, construction et transformation d'immeubles.
M. BOURASSA: D'accord. Le poste 3 est adopté sous réserve
de questions en Chambre.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. BOURASSA: La même chose pour le poste 3, article 2,
c'est-à-dire le programme de développement et de
réaménagement d'ARDA.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. BOURASSA: Poste budgétaire 4: Office
franco-québécois. Le ministre responsable est ici.
Office franco-québécois
M. BERTRAND: Oui, nous en avons parlé hier. Je lui ai dit
également que nous pourrions peut-être suspendre ce
poste-là. C'étaient tous des domaines qui relevaient de mon
collègue.
M. BOURASSA: Mais, si le chef de l'Opposition a des question à
poser...
M. L'ALLIER: Si vous avez des questions d'ordre général
à poser...
M. BERTRAND: Le budget prévoit des échanges
franco-québécois. Quel est le nombre de jeunes
Québécois qui sont allés en France au cours de l'an
dernier?
M. L'ALLIER: M. le Président, en 1969, 1,848 jeunes
Québécois sont partis dans le cadre de l'office et nous avons
reçu au Québec 1,749 jeunes Français.
M. BERTRAND: De quels milieux venaient ces jeunes du Québec qui
sont allés en France?
M. L'ALLIER: En 1968-1969,pour vous donner la répartition,
tout d'abord, la majorité de ces jeunes étaient des stagiaires
masculins il y avait 72% hommes et 28% femmes; 50% d'étudiants, 50% de
jeunes travailleurs; 81% de ces jeunes qui venaient de milieux
métropolitains par rapport à 19% qui venaient de la province.
En 1970, avec l'information fournie par l'office et aussi en accentuant
l'orientation que nous voulions lui donner, à savoir d'offrir ces
services non pas à uniquement à des étudiants mais aux
jeunes travailleurs et aux jeunes agriculteurs, les proportions sont
considérablement changées: De la sorte, vous avez, en 1970, par
exemple, 56% de stagiaires hommes par rapport à 44% de femmes; vous avez
39% d'étudiants par rapport à 61% de jeunes travailleurs, alors
que, l'an dernier, c'était 50%-50%. Vous avez 51%de stagiaires qui
viennent de milieux métropolitains par rapport à 49% qui viennent
de milieux provinciaux alors, que l'an dernier, la proportion était de
81% à 19%.
M. BERTRAND: Ce sont les chiffres pour les Jeunes qui doivent aller en
France au cours de l'été?
M. L'ALLIER: Ce que je viens de vous donner pour 1970, ce sont les
chiffres des stagiaires qui vont partir au cours de l'été. Ils
ont tous déjà été choisis par 75 ou 80
comités de sélection. Nous avons les noms. Ils ont
participé à des réunions préparatoires.
M. BERTRAND: A quelle date est le départ?
M. L'ALLIER: Les voyages ont commencé à la fin de mai, au
début de juin, et se poursuivent jusqu'au 15 octobre dans des
départs réguliers.
M. BERTRAND: Quelle est la durée du stage?
M. L'ALLIER: Le stage minimum est de trois semaines. Il n'y a aucun
stage de moins de trois semaines, sauf pour des individus qui sont des
spécialistes de telle ou telle discipline et cela représente
moins de 5% du total des stagiaires.
En principe,, un stage est de trois semaines. Ce sont des stages de
groupe.
M. BERTRAND: Les frais de voyage sont payés totalement par le
Québec, d'une part, et par la France de l'autre?
M. L'ALLIER: Pas directement. Les contributions des deux gouvernements
sont égales et chacun retire une prestation égale. Ceci dit, les
frais de voyage sont assumés par l'office à 60%, règle
générale, 40% des frais de voyage et de séjour, donc 40%
du coût total, étant laissés à la charge du
stagiaire lui-même ou de son association.
M. LACROIX: M. le Président, quels avantages retirent-ils de ces
stages?
M. L'ALLIER: Les avantages sont multiples dans la mesure où le
stage, précisément, devient, avec le contexte de la
préparation, une opération, à toutes fins pratiques,
quasiment secondaire. L'avantage premier, c'est que cela permet à des
jeunes Québécois de plusieurs régions de se rencontrer et
de prendre connaissance du Québec moderne, de connaître leur
milieu. A partir de leur vocabulaire de métier ou de profession
parce qu'on envoie des jeunes travailleurs ensemble, des jeunes
étudiants ensemble ils vont en France pendant trois semaines
comparer ce qui se fait en France dans le même domaine. Ils ne vont pas
nécessairement y apprendre des choses nouvelles, parce qu'en trois
semaines, ce n'est pas possible. Ils reviennent ensuite dans leur milieu
rencontrer de nouveau les gens du milieu d'où ils sont issus pour
échanger avec eux l'expérience qu'ils ont vécue.
Quand ces jeunes-là partent au moment de partir on
les réunit dans leur région avec tous les gens de la
région qui veulent assister à la réunion, pour qu'ils
partent en connaissant bien leur région. Au retour, à cette
même assemblée de gens de la région il s'agit des
responsables de loisirs, des gens des caisses populaires, des gens qui sont
actifs dans le milieu ces gens-là prennent connaissance de
l'expérience des; jeunes voyageurs.
M. BERTRAND: Les jeunes ne sont-ils pas obligés de rédiger
un journal ou un rapport de leur voyage?
M. L'ALLIER: On exige des jeunes plusieurs contributions de ce
côté-là. D'abord, au moment de poser leur candidature, ils
doivent écrire un texte qui démontre la connaissance qu'ils ont
de leur profession ou de leur région. Ensuite, ils doivent
rédiger un rapport personnel et individuel de stage au moment de revenir
au Québec. On leur demande aussi de faire un rapport de groupe, comme
groupe. A ce moment-là, le rapport de groupe porte sur le contenu du
stage alors que le rapport personnel est une impression personnelle et contient
des critiques et des commentaires qui nous permettent d'améliorer la
qualité du stage.
M. BERTRAND: Est-ce que ces rapports sont examinés et
analysés pour voir si cela a réellement été
fructueux?
M. L'ALLIER: Les rapports sont analysés. Je dois dire qu'en 1968,
à peine 50% des stagiaires avaient envoyé leur rapport. En 1969,
la proportion est montée à près de 80%. On s'attend, en
1970, à cause d'une meilleure préparation des stagiaires, que la
très grande majorité fassent parvenir leur rapport. Ces rapports
sont analysés en plusieurs points détaillés et le conseil
d'administration prend connaissance des conclusions. On arrive
déjà à certaines conclusions assez intéressantes,
à savoir que les jeunes Québécois qui sont allés en
France en reviennent plus dynamique et plus soucieux de travailler au
développement de leur métier ou de leur profession. Les jeunes
ouvriers et les jeunes agriculteurs, par exemple, par rapport aux
étudiants, semblent retirer un bénéfice beaucoup plus
grand de ces stages que les étudiants comme tels.
M. BERTRAND: Quel est l'âge de ces jeunes?
M. L'ALLIER: L'âge moyen de ces jeunes est de 22 ans à 23
ans à peu près, pour les Québécois.
M. BERTRAND: Avez-vous dit tantôt que le jeune stagiaire
était appelé à débourser un montant?
M. L'ALLIER: Le stagiaire doit débourser un montant qui est
l'équivalent de 40% du coût total, c'est-à-dire une somme
qui varie entre $160 et $170. On a fait une enquête là-dessus,
à savoir si cela correspond aux moyens de payer des jeunes et si c'est
valable. L'enquête nous a démontré qu'il fallait maintenir
cette formule non pas pour exclure des stages des
gens qui n'en auraient pas les moyens parce que, sur le nombre total de
stagiaires, nous pouvons en avoir jusqu'à 10% dont l'office assume la
totalité des frais. A ce moment-là, ils sont choisis par concours
et ce sont des gagnants de concours nationaux ou régionaux.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Beauce.
M. BERTRAND: Tout cela existe en vertu d'une entente qui a
été signée?
M. L'ALLIER: Tout cela existe en vertu de l'entente signée en
février 1968 entre la France et le Québec et en vertu du bill
50...
M. BERTRAND: Qui a créé l'Office
franco-québécois...
M. L'ALLIER: C'est ça.
M. BERTRAND: ... et qui a donné force de loi à
l'entente...
M. L'ALLIER: A l'entente.
M. BERTRAND: ... intervenue entre les deux pays.
M. L'ALLIER: Exact.
M. BERTRAND: Alors, dans cette entente, nous avions demandé
à ce moment-là que tout soit toujours accompli entre la France et
le Québec sur un pied de parfaite égalité. Cela a
été respecté?
M. L'ALLIER: Cela a été respecté d'une façon
intégrale. Dans la coopération franco-québécoise,
c'est peut-être le meilleur exemple de cette parité absolue, si on
regarde uniquement le nombre de stagiaires, par exemple.
Par exemple, en 1969, vous avez 1,749 Français pour 1,848
Québécois. Il y a une chose qu'il est important de souligner ici,
c'est que les thèmes, les sujets de stage ne sont pas choisis par les
fonctionnaires ou par l'office comme tel; c'est à partir de
consultations dans les différentes régions que les gens sur
place, eux-mêmes, identifient le sujet qui les intéresse.
M. BERTRAND: Ces consultations, par qui sont-elles faites?
M. L'ALLIER: Par l'office...
M. BERTRAND: Par l'office.
M. L'ALLIER: ... par le personnel de l'office, en collaboration,
toujours, avec le conseil régional des loisirs, avec le ministère
de l'Agriculture, les associations de jeunes agriculteurs et avec le conseil
régional de développement qui nous servent d'antennes, si vous
voulez, dans la région, pour réunir autour d'eux...
M. BERTRAND: Etes-vous en état d'affirmer que, les jeunes de
toutes les régions du Québec ont pu avoir l'occasion de
participer à ces voyages?
M. L'ALLIER: De toutes...
M. BERTRAND: De toutes les régions du Québec.
M. L'ALLIER: ... les régions du Québec, des jeunes sont
actuellement partis pour la France. J'ai assisté, il y a quelques
semaines, à un départ de jeunes à Bonaventure.
C'était la première fois que des jeunes de Bonaventure partaient
en stage pour la France. Il n'y a pas de région au Québec qui
n'ait jusqu'à aujourd'hui, envoyé quelques stagiaires en France.
Même dans les coins les plus reculés de la province, l'office est
connu et est considéré, de plus en plus, comme non pas un
instrument de loisir et d'occupation des jeunes, mais comme un agent de
développement et de participation de la jeunesse à ce qui se
passe dans le milieu.
M. BERTRAND: Est-ce que l'Office franco-québécois n'est
pas obligé, en vertu de la loi, de présenter un rapport au
Parlement?
M. L'ALLIER: L'office est obligé, en vertu de la loi, de
déposer un rapport annuel. Il sera déposé au cours de
l'été et rendra compte des activités de l'office depuis le
tout début jusqu'au premier janvier.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a d'autres activités, à part
ces échanges, qui relèvent de l'Office
franco-québécois?
M. L'ALLIER; L'office n'a pas d'autres activités que celle des
échanges que je viens de décrire. L'office a, cependant, cette
année, à titre exceptionnel et à la demande du
ministère des Affaires intergouvernementales, assumé
l'organisation du séjour au Québec de jeunes Louisianais. Mais ce
n'est pas une action
de l'office. C'est un service que nous avons rendu contre paiement au
ministère des Affaires intergouvernementales.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Beauce.
M. ROY (Beauce): Le ministre a répondu, je pense bien, à
une partie de ma question. Maintenant, voici ce que je voudrais demander: Si
quelqu'un désire participer à ces échanges, de quelle
façon doit-il procéder?
M. L'ALLIER: Au cours de l'été qui vient, les
fonctionnaires de l'office iront dans la plupart des régions du
Québec en collaboration, encore une fois, avec les conseils de loisirs,
et feront participer ces régions à l'élaboration du
programme,. Tout jeune désirant participer aux échanges pourra
intervenir au moment de la fabrication des stages eux-mêmes.
Dans un deuxième temps, l'Office, comme l'an dernier, publiera,
au cours du mois de décembre, une brochure qui donne la description
complète de tous les stages sans exception avec les conditions à
remplir pour s'y inscrire ainsi que la date limite d'inscription.
Tous les jeunes du Québec, quelles que soient leurs
activités,, peuvent donc s'inscrire à l'un ou l'autre des 120 ou
125 stages possibles; la date de clôture en est habituellement
fixée vers le mois de mars...
M. BERTRAND: Comment cette borchure est-elle distribuée?
M. L'ALLIER: La brochure, en 1969, a été tirée
à 25,000 exemplaires. Elle a été distribuée d'abord
dans les bibliothèques publiques, les CEGEP, les universités et,
par l'entremise du ministère de l'Agriculture, dans les centres du
ministère de l'Agriculture de même que dans les centres de
main-d'oeuvre. Nous en avons envoyé plusieurs centaines d'exemplaires
aux centrales syndicales, la CSN, la FTQ, la CEQ; nous en avons donc
envoyé dans les CEGEP, dans les bibliothèques et partout, en
fait, où les jeunes étaient susceptibles de la consulter.
Nous avons également procédé à une petite
campagne d'information qui n'a demandé aucun déboursé,
mais, par les moyens habituels de la presse, nous avons informé la
population que la brochure était également disponible à
l'office. Nous en avons aussi envoyé de l'office même. Les 25,000
brochures ont toutes été distribuées et nous avons
même manqué de documentation à un moment donné.
M. BERTRAND: Comment ce poste de $750,000 se subdivise-t-il à peu
près, pour les traitements? Voulez-vous donner le détail du
montant?
M. L'ALLIER: Oui. Je vais vous donner le détail qui comporte, en
définitive, la participation financière du stagiaire. Cela se
subdivise comme suit:
C'est un budget unique, mais disons que je donne la partie
québécoise du budget pour ne pas nous embarquer dans des chiffres
avec la France pour la même chose.
M. BERTRAND: Non, non.
M. L'ALLIER: La subdivision du gouvernement est de $750,000; la
participation financière des stagiaires à ces stages est de
l'ordre de $297,000. Nous recevons un certain nombre de remboursements soit du
ministère des Affaires culturelles, soit du ministère des
Affaires intergouvernementales, pour des opérations qui nous sont
commandées sur le plan technique.
Nous avons donc, un revenu prévisible de $1,061,000 pour 1970. La
dépense se fait comme ceci: Rénumérations, $163,000;
honoraires pour la vérification des comptes, etc., $5,000; frais de
voyage et de représentation, $41,000 il y a
énormément de frais de voyage, parce que les fonctionnaires
voyagent dans la province; frais de bureau, $35,000; articles de bureau,
$5,000; publicité et information, c'est la brochure
essentiellement $15,000; loyer, $20,000; frais financiers,
$200; les frais de déménagement du service de projets de
Québec à Montréal pour 1970, $4,000; ceci donne une
dépense totale de fonctionnement de $288,000. Les dépenses
d'activité pour les voyages de Québécois en France sont de
l'ordre de $375,000; les voyages de Français au Québec sont de
$440,000. Ceci donne une dépense totale de $1,103,200. Il y a donc un
excédent de $42,000 des dépenses sur les revenus, ce qui est
normal et qui est habituellement résorbé, en définitive,
par le fait qu'un certain nombre de stages sont annulés par la force des
choses ou les circonstances. Nous essayons de comprimer. A la limite, nous
annulerions les stages qui ne seraient pas prioritaires pour boucler le budget
qui est déposé ici.
M. BERTRAND: Quel est le nombre d'employés de l'office?
M. L'ALLIER: Le nombre d'employés de l'office est actuellement de
21 personnes, à
Québec. Le nombre d'employés cadres est de 11 personnes.
Le secrétariat compte 8 personnes et il y a deux employés
temporaires.
M. BERTRAND: Qui a succédé au directeur?
M. L'ALLIER: M. Jean-Guy Saint-Martin, qui était directeur des
projets à l'office, a pris la direction de l'office, du
côté québécois.
M. LE PRESIDENT (Lamontagne): Poste 4, adopté?
M. BERTRAND: Adopté.
M. BOURASSA: Adopté. Poste 5; Commission d'enquête. J'ai
rencontré les membres de la commission Gendron...
Commission Gendron
M. BERTRAND: J'aimerais que le premier ministre nous en fasse part, en
autant qu'il le peut, bien entendu.
M. BOURASSA: J'ai rencontré brièvement les commissaires.
Je n'ai pas pu les voir plus tôt, parce que M. Gendron était parti
pour un voyage de quatre semaines. Je dois les revoir au début
d'août avec un programme très précis de recherche: j'ai
réduit les crédits de $500,000...
M. BERTRAND: J'ai vu ça.
M. BOURASSA: ... disons que ce qui nous était soumis
n'était pas assez détaillé pour nous permettre de donner
ces $1,500,000. Nous sommes d'accord tous les deux, je pense, sur l'importance
de cette commission. D'ailleurs, dès lundi, je vais rencontrer les
présidents d'entreprise pour suggérer certains moyens d'action
qu'on peut déjà appliquer. Il faudrait évidemment entendre
le rapport de la commission Gendron sur le français comme langue de
travail pour compléter les moyens d'action nécessaire pour que le
français soit la langue de travail, Au début d'août,
j'aurai donc une nouvelle rencontre avec les membres de la commission
Gendron.
M. BERTRAND: Est-ce que les commissaires ne devaient pas produire un
rapport intérimaire au cours de juin? En ont-ils parlé au premier
ministre?
M. BOURASSA: Ils ne m'ont pas signalé qu'ils étaient en
mesure de soumettre un rapport intérimaire. J'ai l'intention de leur en
demander un à notre prochaine rencontre.
M. BERTRAND: La commission ne vous a pas encore soumis son nouveau
budget? Or, vous avez indiqué un chiffre de $1 million.
M. BOURASSA: C'est-à-dire que ce qui nous a été
soumis ne nous paraissait pas justifier $1,500,000. Alors, nous avons
réduit la somme demandée de $500,000.
M. BERTRAND: Cela me surprend, parce qu'à plusieurs reprises je
les ai retournés avec leurs documents.
M. BOURASSA: D'ailleurs, vous aviez réduit les crédits
demandés de $1,600,000 à $1,500,000.
M. BERTRAND: Nous avions réduit les crédits
demandés. Ils sont revenus, et nous les avons augmentés,
étant donné qu'on nous faisait des représentations. Le
premier ministre trouvera d'ailleurs ça dans le dossier. Il y a
plusieurs pages de projets d'étude par des sociologues, d'enquêtes
appronfondies et avec raison, parce que s'il y a un domaine dont on a
souvent parlé, c'est celui du rayonnement de la langue française
dans le monde du travail. Tout le monde en parle, mais il y a jamais eu
d'enquête en profondeur.
M. BOURASSA: II y a la qualité de la langue et il y a
l'utilisation de la langue, c'est ça.
M. BERTRAND: Cela, c'est un problème. Il y a le rayonnement
proprement dit de la langue et la qualité de la langue qui rayonne. Il y
a donc deux problèmes.
M. BOURASSA: C'est ça. J'ai l'intention de leur proposer un
rapport intérimaire sur l'un des deux problèmes. Je devrai
évidemment en discuter avec eux avant de...
M. BERTRAND: A tout événement, quand le premier ministre
aura eu l'occasion de les rencontrer, je lui posera peut-être une
question à la Chambre...
M. BOURASSA: D'accord.
M. BERTRAND: ... pour qu'il nous dise sur quoi doit porter ou doivent
porter les travaux de la commission au cours de la présente
année, et deuxièmement, si on a l'intention de publier un rapport
intérimaire.
M. BOURASSA: D'accord.
M. L'ALLIER: D'accord, avec plaisir.
M. LE PRESIDENT: Poste 6?
M. BERTRAND: Adopté.
UNE VOIX: Le poste 5 est-il adopté?
M. BERTRAND: Le poste 5 est adopté.
M. LE PRESIDENT: Le poste 5 est adopté.
M. BERTRAND: Le posté 6...
M. LE PRESIDENT: Le poste 6?
M. BOURASSA: Poste 6?
M. BERTRAND: Adopté.
M. BOURASSA: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 7?
M. BOURASSA: Poste 7?
UNE VOIX: On n'aura pas de gros « party » ?
M. BERTRAND: On n'en a jamais eu beaucoup, je peux vous dire ça.
Il y a eu des montants assez élevés qui ont été
dépensés...
M. BOURASSA: Soit pour d'autres fins.
M. BERTRAND: ... par les années passées. Ce qu'il ne faut
pas oublier, c'est que nous avons eu l'Expo et l'année qui a suivi
l'Expo. D'ailleurs, cela avait donné le goût aux gens de venir
connaître l'hospitalité québécoise. Nous avons donc
dû continuer.
Adopté.
Poste 7: Honoraires, dépenses diverses ou imprévues,
adopté. Ces honoraires, pour quelles fins sont-ils?
Honoraires, dépenses diverses
M. BOURASSA: Je vais vous dire cela. C'est un montant de $100,000.
M. BERTRAND: Oui, $100,000.
M. BOURASSA: Evidemment, c'est écrit: Dépenses
imprévues. C'est une somme assez modeste, $100,000, pour dépenses
imprévues.
M. BERTRAND: Si le premier ministre actuel est comme l'ancien, il ne
sera pas dépensier de ce côté-là.
M. BOURASSA: Oui.
M. BERTRAND: Malgré tout ce que le premier ministre a dit.
M. BOURASSA: Nous nous ressemblons.
M. LACROIX: Ce n'était pas le premier ministre qui était
dépensier dans son temps, c'étaient ses acolytes!
M. BERTRAND: Ah non, j'avais un cabinet très économe
monsieur.
M. DEMERS: Vous allez avoir des surprises.
M. BERTRAND: Venez voir ceux qui m'entourent. D'ailleurs, le premier
ministre sent le besoin de revenir à mon bureau.
M. BOURASSA: C'est vrai.
M.BERTRAND: De temps à autre, qui aperçois-je à ma
porte? C'est le premier ministre qui vient se retremper au bureau du chef de
l'Opposition.
M. LACROIX: II va vérifier pour voir s'il est au travail.
M. DEMERS: II s'en vient voir comment cela lui fait, ce
bureau-là.
M. LACROIX: II remplace le whip. Votre whip, cela le gêne.
M. BERTRAND: Pour ce qui est de la loi électorale, nous aurons
l'occasion d'en parler assez longuement à la commission...
M. BOURASSA: ... parlementaire...
M. BERTRAND: ... de l'Assemblée nationale.
M. BOURASSA: Justement.
M. BERTRAND: Alors, adopté.
M. BOURASSA: Cela, c'est la somme d'élections.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. ROY (Beauce): J'aurais eu, peut-être, une question mais
je ne veux pas prolonger le débat ni l'adoption des crédits
relativement à la Loi électorale. Etant donné qu'on
a parlé souvent d'une liste électorale permanente et de la
carte
d'identité, est-ce que le gouvernement a l'intention de faire
quelque chose dans ce sens-là?
M. BOURASSA: On en parlera à la commission parlementaire qui a
été formée à cette fin.
M. BERTRAND: C'est d'ailleurs un des sujets dont le premier ministre a
parlé et qui sera discuté à la commission de
l'Assemblée nationale; le serment à la reine, ensuite la
redistribution de la carte électorale, la Loi électorale...
M. BOURASSA: Le mode de scrutin.
M. BERTRAND! ... et ensuite les règlements de la Chambre. Tout
cela. Alors, adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 8.
M. BERTRAND: Le poste 8, nous allons le garder avec le poste 3, parce
que c'est relié à l'Office de la planification.
M. BOURASSA: D'accord. Parfait.
M. BE RTRAND: M. le Président, quant à moi, c'est
adopté, à moins que mes autres collègues aient des
questions à poser.
M. BOURASSA: II reste donc, si on s'entend bien, le poste 3...
UNE VOIX: ... et le poste 8.
M. BERTRAND: Les postes 3 et 8, celui-ci est relié
à...
M. BOURASSA: Ah oui, au poste 3. Tous les autres sont
adoptés.
M. BERTRAND: Tous les autres sont adoptés.
M. LACROIX: On reparlera des « pelleteux » de nuages.
M. BOURASSA: Ce sont les planificateurs, pour le député
des Iles-de-la-Madeleine.
M. LACROIX: Pour employer des mots les plus littéraires, ce sont
des poètes.
M. BOURASSA: Alors, mercibeaucoup,M.le Président.
M. BERTRAND: Merci, M. le Président. M. DEMERS: C'était
orageux! UNE VOIX: Ce n'est pas long.
M. BERTRAND: Ce n'est jamais compliqué.
M. DEMERS: S'il avait fallu que ce soit compliqué, moi, je
partais.
(Fin de la séance: 15 h 8)