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Etude des crédits des Services de protection de
l'environnement
(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): A
l'ordre s'il vous plaît!
Les membres de la commission pour la présente séance sont:
M. Beauséjour (Iberville), M. Cordeau (Saint-Hyacinthe), M. de
Bellefeuille (Deux-Montagnes), M. Gagnon (Champlain), M. Goldbloom (D'Arcy
McGee), M. Lavigne (Beauharnois), M. Léger (Lafontaine), M. Mercier
(Berthier) et M. Picotte (Maskinongé) remplacé par M. Ver-reault
(Shefford).
Les intervenants sont: M. Baril (Arthabaska), M. Caron (Verdun), M.
Dubois (Huntingdon), M. Gratton (Gatineau), M. Grégoire (Frontenac), M.
Léonard (Laurentides-Labelle), M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Marquis (Matapédia), M. Roy
(Beauce-Sud) et M. Samson (Rouyn-Noranda).
M. Verreault: M. le Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui, M.
le député de Shefford.
M. Verreault: Hier soir, le député de
Saint-Hyacinthe avait quelques questions. Je voudrais excuser pour le moment le
député de D'Arcy McGee parce que le député doit
faire la réplique en deuxième lecture sur le projet de loi de M.
Laurin; il devrait être de retour dans environ une demi-heure. Je vais
donc céder le droit de parole à mon collègue de l'Union
Nationale.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Merci.
M. le député de Saint-Hyacinthe, on me dit que c'est vous qui
aviez la parole hier soir à l'ajournement.
M. Cordeau: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je vous
la recède.
M. Cordeau: Avant que M. Goldbloom ne demande la parole vers 21 h
45, parce qu'il devait s'absenter ce matin, on avait comme sujet de discussion
les communications ou la publicité.
M. Léger: Je vous écoute.
M. Cordeau: Parfait, nous allons revenir à ce domaine. M.
le ministre, à part des $250 000 qui ont été payés
à l'agence BCP publicité, quel est le montant d'argent qui a
été engagé l'an passé en publicité à
votre ministère et quel est le montant prévu pour la
publicité cette année, soit les sommes de moins de $25 000 qui
n'apparaissent pas aux engagements financiers?
M. Léger: Est-ce que je pourrais demander au
député de Saint-Hyacinthe de retenir ses questions sur les
communications pour une dizaine de minutes; on va vérifier. La personne
responsable des renseignements n'est pas arrivée.
M. Cordeau: La directrice.
M. Léger: Je ne sais pas si elle est enfargée dans
un des escaliers mais elle s'en vient; si vous pouviez peut-être passer
à d'autres sujets, je vais vérifier pour qu'elle soit ici dans
quelques minutes.
Elle sera ici dans une dizaine de minutes. Si vous avez des questions
sur d'autres sujets en attendant.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que je pourrais vous suggérer, si on tient pour acquis que, dès
que cette dame sera arrivée, on pourra...
M. Léger: C'est un monsieur.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Un
monsieur ...on tombera dans le domaine de la publicité; par contre,
j'avais déjà appelé le programme 1, mais pas encore
l'élément 1 du programme 1 ; on pourrait peut-être...
Salubrité du milieu (suite)
M. Verreault: En attendant, il y aurait peut-être une
question que je pourrais poser. Hier, le député d'Iberville a
posé une question sur le petit lac Magog; j'avais entendu dire qu'il y a
quelques années, à la baie de Missisquoi, il y avait un projet
d'établi; d'ailleurs, je crois que le député d'Iberville
est au courant de cela. Est-ce que le ministre pourrait nous donner quelques
explications?
M. Beauséjour: Est-ce que vous parlez du programme qui
relève du ministère du Tourisme?
M. Verreault: Je crois que le projet en question inclut le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, le
ministère des Affaires municipales et également l'environnement.
Ce serait un genre de site équivalant à celui de Plattsburg. (10
h 15)
M. Léger: Ce que je peux vous dire, c'est que, dans la
baie de Missisquoi, c'est un projet de parc, c'est donc sous la
responsabilité du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. Cependant, en ce qui concerne l'environnement, du fait qu'il y a
une certaine cohérence entre les projets de parcs et d'autres
problèmes qui relèvent, pour leur solution, des efforts de
certains autres ministères, là-bas, c'est la rivière aux
Brochets et, étant donné qu'on devait faire un parc dans cette
région, cela fait partie des projets que je vais présenter au
Conseil du trésor, c'est parmi les cibles où on veut faire de
l'épuration au cours de l'année 1979/80.
M. Verreault: De toute façon, le ministère de
l'environnement n'a absolument rien à faire avec cela, si ce n'est que
c'est un développement touristique et ce sont les Affaires municipales.
C'est parce que j'avais en plus entendu dire qu'il y aurait un service
d'égouts de fait et qu'à cause des chalets, des hôtels, des
restaurants, des attraits touristiques, le ministère de l'environnement
aurait quelque chose à faire. Comme cela...
M. Léger: C'est-à-dire qu'il y a déjà
eu le plan de classification des fosses septiques, parce que, dans les
programmes des lacs, il y a des étapes et des associations de
villégiateurs sont regroupées dans une fédération.
Elles savent qu'elles doivent passer par certaines étapes et une de ces
étapes est la classification des fosses septiques, et après, le
plan correctif. Cette étape est passée et, cette année,
nous allons aller plus avant puisque c'est une cible au niveau de la
dépollution, mais cela touche uniquement la rivière aux Brochets
et les lacs qui peuvent être très près de la rivière
et qui pourraient avoir un effet sur elle; on touche en même temps aux
lacs autour.
M. Verreault: Quant aux conseils régionaux de
développement, est-ce que le ministère de l'environnement a
quelque chose à faire avec eux?
M. Léger: Vous parlez bien des CRD? M. Verreault:
Les CRD.
M. Léger: C'est sûr qu'au conseil régional de
développement, il y a un représentant de l'environnement dans
chaque région de façon que dans le développement
régional, il y ait une dimension "protection environnementale" dont on
tient compte. C'est pour cette raison que nous sommes aussi
représentés aux CAR, pour nous assurer que le
développement touristique, économique, urbaniste, tienne compte
de la dimension environnementale. Le CAR est un organisme régional
aussi.
M. Verreault: Est-ce que le ministère de l'environnement
donne une aide financière à ces organismes ou simplement une aide
technique ou simplement une participation d'effectifs?
M. Léger: Nous ne donnons aucune aide
financière.
M. Verreault: Bon. Comme dernière question, le
ministère de l'environnement, avec le programme OSE, est-ce que...
M. Léger: Nos relations avec les programmes OSE?
M. Verreault: Exact.
M. Léger: Jusqu'à maintenant, dans les programmes
OSE, on peut dire qu'il y a eu deux projets dans lesquels nous avons
été impliqués: il y a celui du recyclage dans la
région de Valleyfield où une somme d'argent a été
affectée à l'intérieur du budget du programme OSE. Si je
me rappelle bien, c'était environ $71 000 pour le programme de recyclage
des déchets, avec la participation des groupes de citoyens dans le
domaine de la récupération des déchets et, par la suite,
le recyclage dans une usine. Cela a créé quelques emplois. Le
deuxième, c'est la ligue anti-chômage à Montréal qui
avait aussi un projet de recyclage. Finalement, on peut dire que l'ensemble des
projets OSE est toujours réalisé en tenant compte des
retombées quant à la pollution de l'environnement. Chez nous,
dès qu'un de ces projets a un impact sur l'environnement, on est
directement impliqués.
M. Verreault: Mais combien de projets OSE ont été
acceptés par votre ministère?
M. Léger: On n'a pas à les accepter. Il y a deux
projets qui touchaient un aspect environnemental ceux que je viens de
mentionner et qui sont des projets OSE. Il y a d'autres projets OSE qui
touchent autre chose complètement en dehors de l'environnement,
où on n'est pas impliqués du tout. On donne notre avis s'il y a
une implication sur l'environnement.
M. Verreault: De toute façon, ce sont des sommes d'argent
qui partent de votre ministère qui sont attribuées à
cela.
M. Léger: Non.
M. Verreault: Qui sont dans le programme.
M. Léger: C'est dans le programme qui relève du
ministre d'Etat au développement économique.
M. Verreault: Mais est-ce qu'il y a d'autres programmes que vous
prévoyez autoriser pour l'année qui vient, suite à des
demandes?
M. Léger: Dans le programme OSE? M. Verreault:
Oui.
M. Léger: Tout dépend des programmes qui vont
être proposés. Tous ceux qui ont une incidence environnementale.
Nous sommes très sensibilisés, très ouverts à des
programmes de récupération d'énergie, comme des types de
recyclage des déchets. Le programme OSE, quand même, c'est pour
aider les organismes qui ont déjà pensé à des
projets, en faisant aller leur imagination. Ce n'est pas nous qui les initions.
Nous ne sommes là que comme une aide supplémentaire.
M. Verreault: En tout cas. La question peut sembler pas mal
niaise, mais pour ce qui est des sites d'enfouissement, les dépotoirs,
est-ce que votre ministère prévoit des subventions
d'amélioration?
M. Léger: Dans ce projet, comme de raison, on avait
évalué les coûts pour les sites d'enfouisse-
ment sanitaire régionaux et on savait que c'était une
chose qu'il était normal qu'elle soit dans le budget des
municipalités. On savait aussi qu'on venait présenter, au niveau
du gouvernement, une réforme de la fiscalité municipale, de
façon que la municipalité soit de plus en plus responsable de ses
choix politiques avec des revenus autonomes.
Donc, c'est une responsabilité municipale. On n'a pas de budget
là-dessus. Ce qu'on fournit, c'est une aide technique, analyse,
recherche et aussi de l'animation, parce que lorsqu'on veut que plusieurs
municipalités s'unissent pour trouver un lieu commun, pour trouver une
méthode d'administration d'un site d'enfouissement sanitaire, cela prend
une certaine animation pour rassembler tous les gens à la même
table, discuter avec ceux, trouver des solutions aux différends que
chaque municipalité pourrait avoir dans le choix du site et dans le
style d'administration.
C'est une aide technique et les représentants du ministère
rencontrent régulièrement les groupes de municipalités
quand ils préparent leurs projets de sites d'enfouissement sanitaire
régionaux.
Je voudrais simplement ajouter que, pour les communications, si vous
voulez poser maintenant des questions, la personne-ressource est
déjà arrivée.
M. Cordeau: Je ne sais pas si le député de Shefford
a fini.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Saint-Hyacinthe.
Information et publicité (suite)
M. Cordeau: Merci. Tantôt, M. le ministre, je vous posais
la question suivante: En plus des $250 000 alloués pour le projet "Je
vis en harmonie", quel est le montant qui a été consacré
à la publicité, dans votre ministère, c'est-à-dire
les sommes de moins de $25 000 qui n'apparaissent pas dans les engagements
financiers?
M. Léger: Je vais, au départ, faire une nuance
entre la publicité et des campagnes dans le but de changer des
comportements. C'est de la publicité dans un sens très large,
c'est beaucoup plus de la publicité axée sur une éducation
populaire. Là-dessus, ce sont les sommes d'argent que j'ai
mentionnées hier, les $250 000. On prévoit, l'année
prochaine, à la suite d'une évaluation qu'on est en train de
faire, par un sondage, des résultats sur les comportements des gens,
puis de faire une autre campagne de $300 000.
Les autres campagnes publicitaires qu'on peut faire, c'est par des
dépliants on en parlait hier qui informent sur les lois,
sur les règlements. Il y a finalement les différents rapports sur
l'état des carrières, les sablières, etc. Tout cela
ensemble peut totaliser environ $100 000 pour l'année.
M. Cordeau: $100 000.
M. Léger: Mais ce n'est pas de la publicité dans le
sens traditionnel du mot.
M. Cordeau: Pourriez-vous nous fournir le nom des compagnies et
les montants alloués à celles-ci, c'est-à-dire un peu plus
de détails sur le montant de $100 000 que vous venez de mentionner?
M. Verreault: Ou, en d'autres mots peut-être, M. le
Président, pourrions-nous connaître le montant de la
publicité pour la radio et la télévision?
M. Léger: On peut vous envoyer la liste des entreprises
qui ont fabriqué ces dépliants.
M. Cordeau: Oui, peut-être le titre aussi du
dépliant afin de connaître le genre de publicité.
M. Léger: J'ai l'idée, étant donné
que ce ne sont pas des contrats de conception, que ce sont des contrats
d'impression, parce que la conception est faite au ministère
même.
M. Cordeau: Ah bon!
M. Léger: Ce ne sont pas des organismes qu'on engage
à contrat pour concevoir. C'est nous qui le faisons, sauf la campagne de
$250 000.
M. Cordeau: Oui.
M. Léger: J'ai l'impression que, sur le dépliant,
il doit y avoir le nom de l'imprimeur en bas.
M. Cordeau: Concernant la campagne...
M. Léger: De toute façon, on va vous envoyer les
documents qu'on a là-dessus.
M. Cordeau: ... de $250 000, est-ce que c'est possible d'avoir
une copie du contrat?
M. Léger: Une copie du contrat? Oui. M. Cordeau:
Une copie du contrat.
M. Léger: Vous allez pouvoir ramasser tout cela et voir si
chacun des ministères a fait sa "job" comme il faut. Vous faites un bon
député de l'Opposition.
M. Cordeau: Pour donner suite à nos dossiers...
M. Léger: Je sais ce qu'on faisait après, nous
autres, quand on était dans l'Opposition. Alors, je comprends tout
cela.
M. Cordeau: On apprend. Voulez-vous nous expliquer un peu le
travail ou les responsabilités ou les mandats qui sont confiés
à vos 22 employés? Hier, vous nous avez dit qu'il y avait 22
employés, 22 fonctionnaires dans ce secteur. Pou-vez-vous expliciter en
quelques minutes le mandat confié à ces 22 employés?
M. Léger: On me dit que, dans ces services, il y a quatre
personnes qui sont affectées à la bibliothèque, dans le
but de donner le support technique aux professionnels; il y en a deux qui sont
aux relations publiques et qui répondent aux citoyens qui demandent des
renseignements, etc.; il y a cinq agents d'information qui s'occupent un peu de
la conception, comme je disais tantôt, pour préparer les documents
publicitaires concernant l'information publique sur les lois, etc.; ils
s'occupent aussi de la préparation des communiqués de presse
concernant la qualité des eaux potables, pour avertir telle ou telle
municipalité de faire bouillir son eau ou telle ou telle
municipalité de ne pas utiliser telle eau. Le reste du personnel...
M. Cordeau: Des hommes...
M. Léger: ... il s'agit d'agents de bureau. On peut dire
qu'au début, comme mandat, il y a quelques années, c'était
uniquement des services au public comme tels, sans âme, sans objectif,
et, depuis un an, on leur a donné comme mandat de sensibiliser la
population dans son comportement envers l'environnement et, ainsi, créer
de plus en plus chez les citoyens un sens des responsabilités envers
leur milieu de vie. Donc, toute la conception et tout le travail de
l'équipe là-bas a maintenant la dimension de sensibiliser les
citoyens à un comportement plus sain, plus responsable et plus
respectueux. Cela va certainement faire diminuer les coûts que
l'environnement est obligé de payer quand on fait la restauration des
rivières ou la restauration de sols où il y a des déchets,
où le comportement humain amène des coûts exorbitants de
dépollution par la suite. Je pense que l'investissement qu'on fait dans
le domaine de l'éducation et de la prévention fait qu'on
récupère des sommes de beaucoup supérieures plus tard en
argent qu'on aurait dépensées en dépollution inutilement.
(10 h 30)
M. Cordeau: Dans le même domaine, est-ce que votre
ministère a un agent de liaison?
M. Léger: Un agent de liaison? On en a cinq.
Qu'entendez-vous par agent de liaison? On en a un qui fait des contacts avec le
ministère des Communications.
M. Cordeau: C'est ça.
M. Léger: Vous parlez de la publicité?
M. Cordeau: Non, dans tous les domaines, parce que je parle de
l'agent de liaison avec le Gabinet.
M. Léger: C'est le directeur. M. Cordeau: C'est le
directeur.
M. Léger: C'est Suzanne Beaulieu, dont on parlait
hier.
M. Cordeau: Suzanne Beaulieu. Depuis quand est-elle en
fonction?
M. Léger: Depuis le 17 janvier. M. Cordeau: Qui...
M. Léger: 1979.
M. Cordeau: Oui, depuis trois mois, j'aurais de la misère
à écrire 1978 au bout du 17 janvier. Qui occupait ce poste
auparavant?
M. Léger: M. Thierry Mennesson.
M. Cordeau: Où est-il rendu maintenant?
M. Léger: II est rendu à l'Agriculture.
M. Cordeau: A l'Agriculture.
M. Léger: II est directeur de l'information.
M. Cordeau: Directeur de l'information à
l'Agriculture.
M. de Bellefeuille: C'est un échange
intéressant.
M. Léger: Voilà!
M. Cordeau: C'est certainement intéressant pour les deux
parties.
Avez-vous fait faire des enquêtes sur un public cible durant
l'année, avant votre...
M. Léger: Sur un public ou sur une zone cible?
M. Cordeau: Une zone ou public cible. Vous élargissez ma
question.
M. Léger: Nous avons fait une étude genre
enquête sur le comportement des citoyens envers leur environnement; c'est
la firme Pluram qui en avait le contrat. On n'a pas encore eu les
résultats; on devrait les avoir très bientôt
là-dessus.
M. Cordeau: Est-ce que le coût de cette enquête est
inclus dans les $100 000?
M. Léger: C'est un contrat d'environ $45 000 qui est dans
le domaine de l'éducation à l'environnement. On a aussi
donné un autre contrat à l'association qui s'appelle la FAPEL que
vous connaissez.
M. Cordeau: Oui.
M. Léger: La Fédération d'associations pour
la protection de l'environnement des lacs qui fait un travail sur le
comportement des citoyens face à la nature. C'est ainsi qu'on peut de
plus en plus axer notre travail de prévention en connaissant les
réactions des citoyens, leur comportement face à des
problèmes environnementaux pour pouvoir après cela apporter des
lois ou des règlements qui touchent exactement à la bonne place
afin qu'on puisse toucher la bonne cible.
M. Cordeau: Etant donné qu'il semble y en avoir
quelques-uns qui se déterrent au fur et à mesure, ma question est
la suivante, si vous voulez en prendre note, peut-être faire faire des
recherches...
M. Léger: Ce ne sont pas des contrats de
publicité.
M. Cordeau: D'accord mais concernant ces enquêtes
cibles...
M. Léger: Vous dites qu'on en sort au fur et à
mesure, qu'on en déterre, on n'en a pas plus de visés que pour
$250 000. Vous me demandez la liste des contrats qui ont été
donnés sur le comportement des gens, on en a eu deux.
M. Cordeau: Oui mais vous m'avez dit $250 000 tout à
l'heure, j'ai tenu pour acquis que cela avait été donné
à l'agence de publicité pour le programme Pour vivre en
harmonie.
M. Léger: C'est cela. M. Cordeau: Exact?
M. Léger: $250 000, c'est le coût du contrat mais
cela inclut le coût des annonces à la télévision et
à la radio que l'agence doit placer.
M. Cordeau: Définitivement. C'est un prix global; j'avais
tenu pour acquis que cela comprenait tout. D'ailleurs, la copie du contrat que
vous allez nous faire parvenir va nous informer; c'est pour cela que je n'ai
pas posé de questions additionnelles en détail jusqu'au dernier
cent; j'ai pris pour acquis qu'avec le contrat, on va avoir le portrait exact
de ce que vous avez demandé.
Maintenant, pour ce qui regarde les enquêtes et concernant une
enquête spécifique, je voudrais vous demander
peut-être ne l'avez vous pas aujourd'hui combien il y a eu de
contrats accordés et les copies des rapports si possible.
M. Léger: Combien de contrats accordés sur
quoi?
M. Cordeau: Pour les enquêtes dont vous avez parlé
tantôt, Pluram en a eu un, FAPEL en a eu un autre.
M. Léger: II y en a deux, il n'y en a pas d'autres. Il y
en a seulement deux.
M. Cordeau: Quel est le montant pour FAPEL? M. Léger:
$5000.
M. Cordeau: II n'y a pas anguille sous roche? M. Léger:
Vous n'avez pas trouvé d'anguille.
M. Cordeau: Je pense qu'on en a accordé plus à
FAPEL pour le contrat de publicité que $5000.
M. Verreault: M. le député de Saint-Hyacinthe
parlait tout à l'heure de la publicité au montant de $250 000; si
j'ai compris, dans le rapport d'hier, c'était la publicité pour
l'année qui vient de s'écouler.
M. Léger: C'est cela.
M. Verreault: On a également parlé d'un montant de
$300 000 pour la publicité cette année.
M. Léger: C'est-à-dire qu'on a dit qu'on
prévoyait, dépendant du résultat de l'enquête,
dépenser $300 000 à peu près dans la même
direction.
M. Verreault: Est-ce que c'est la continuité du même
programme "On vit en harmonie".
M. Léger: Peut-être, pas nécessairement; cela
dépendra s'il faut toucher à un autre type de
présentation. Le résultat de l'enquête va nous
déterminer si c'est un autre type de présentation qu'on devrait
faire comme enquête sur le comportement, comme publicité avec un
objectif d'éducation, c'est un autre aspect qu'il faut toucher. Cette
année, c'est ce qu'a trouvé une compagnie qui a
suggéré...
M. Verreault: Pour le moment, le programme n'est pas
défini.
M. Léger: Non. On attend le...
M. Verreault: Vous avez parlé hier, dans votre
déclaration également, de publicité qui serait faite en
collaboration avec le ministère de l'Education, à cause de
l'année de l'enfant. Quel genre de coordination va-t-il avoir entre les
deux ministères à cet effet?
M. Léger: Ce n'est pas de la publicité, c'est une
aide technique que le ministère de l'environnement va fournir au
ministère de l'Education dans le but d'aider les professeurs à
faire de l'éducation dans les écoles. Il va leur fournir les
données de base de l'environnement pour que le ministère de
l'Education puisse utiliser cela comme contenu et le mettre sous forme
pédagogique de façon que les professeurs puissent donner des
cours sur l'environnement dans les écoles.
M. Verreault: Mais la documentation technique va être
préparée par votre ministère, et remise au
ministère de l'Education.
M. Léger: C'est cela, c'est préparé par
notre module. On est aussi au service des commissions
scolaires qui désireraient elles-mêmes implanter un
programme de sensibilisation à l'environnement dans les écoles
secondaires, les CEGEP, les universités. Ce module est là non pas
pour préparer le travail éducatif, mais pour donner du contenu,
les conseiller sur le plan technique de façon que les professeurs
eux-mêmes préparent leur programme avec l'aide de nos
spécialistes.
M. Verreault: Mais est-ce que vous avez une idée au moins
générale de ce programme d'éducation populaire aux
étudiants?
M. Léger: Ce n'est pas nécessairement populaire,
populaire, c'est dans les groupes d'adultes.
M. Verreault: Disons que cela doit être
général.
M. Léger: Je pourrais tout simplement vous donner
l'exemple...
M. Verreault: C'est de l'initiation.
M. Léger: ... de la commission scolaire de la
Chaudière, la commission scolaire des Erables. On y a
décidé de faire de l'année complète l'année
de l'environnement. Donc, toutes les écoles élémentaires
et secondaires auront durant toute l'année un programme précis
sur l'environnement à longueur d'année. Elles ont fait appel aux
spécialistes qui sont allés leur donner des conseils techniques
sur la façon de réaliser cela, les étapes, quel type de
renseignements environnementaux devaient être donnés à tel
âge pour un enfant, à tel autre âge, si ce sont des travaux
qui devraient être faits pendant un cours magistral ou à
l'extérieur des cours magistraux. C'est l'ensemble d'un programme d'un
an que la commission scolaire a mis de l'avant. C'est un exemple. Nos services
étaient là pour leur donner les conseils techniques pour pouvoir
présenter ce programme.
M. Verreault: Mais cette nouvelle formation, l'éducation
de l'étudiant, en ce qui concerne l'environnement, est-ce que cela va
être fait sur une période régulière ou
occasionnelle? Trois ou quatre fois par année, à toutes les
semaines ou une fois par mois?
M. Léger: Au niveau des programmes dans les écoles,
c'est le ministère de l'Education qui va décider.
M. Verreault: L'établir ou fournir les données et
les écoles vont établir le pourcentage de temps qu'elles vont
utiliser pour sensibiliser les étudiants à l'environnement.
M. Léger: On ne remplace pas les professeurs. C'est le
ministère de l'Education qui va le faire... C'est cela et il y a une
chose que je vais vous donner. J'essayais de trouver le terme précis. Il
est bien important de dire que ce ne sont pas les gens de mon ministère
qui vont aller dans les commissions scolaires pour donner des cours; ce ne sont
pas des fonctionnaires qui partent pour le faire. C'est tout simplement pour
fournir du matériel pédagogique de base qui est donné aux
commissions scolaires et au ministère de l'Education pour clarifier
davantage ce que je disais tantôt au niveau de
l'élémentaire et du secondaire. La façon de sensibiliser
les jeunes, les très jeunes, à l'élémentaire, c'est
beaucoup plus de les amener à la découverte de la nature, d'en
être fiers, de trouver ça beau.
Quand on arrive au secondaire, c'est beaucoup plus une sensibilisation
à la responsabilité face à l'environnement et au
comportement. Donc, c'est dans un programme qui tient compte de l'âge et
du développement de l'enfant que l'environnement peut donner les outils
et le matériel de base pour que les éducateurs puissent les
utiliser en tenant compte de ces données.
M. Verreault: D'accord. Est-ce que ce programme, qui est
probablement un programme expérimental, parce que vous êtes en
train de le monter, est-ce que vous avez l'intention de le continuer?
M. Léger: Certainement, et l'augmenter.
M. Cordeau: J'aurais deux questions concernant la
publicité; d'abord, le nombre de communiqués émis par
Telbec et les coûts.
M. Léger: Le parti de l'Union Nationale est lancé
dans une enquête à la Jobidon. Le nombre de communiqués...
Répétez ça.
M. Cordeau: Emis par Telbec...
M. Léger: ... par Telbec, et les quoi?
M. Cordeau: Les coûts.
M. Léger: Les coûts. On va les faire relever et on
les déposera à la commission.
M. Cordeau: Le service de comptabilité va à la
recherche ce matin...
M. Léger: Tâchez d'additionner ça, de ne pas
mettre ça sur deux ans pour que cela ait l'air gros pour tous les
ministères.
M. Cordeau: Non, un an va suffire, je pense bien.
M. Léger: Voilà. Quand est-ce qu'on va avoir le
rapport de votre travail? On vous aide dans votre enquête.
M. Cordeau: C'est-à-dire que les crédits vont se
terminer au mois de mai, on a jusqu'au mois de mai à poser des
questions.
M. Léger: Vous pourrez faire un résumé de ce
que vous avez pu découvrir dans votre enquête.
M. Cordeau: Enfin, ce sont des constatations, c'est tout. Je
pense que vous avez dû poser des questions semblables lorsque vous
étiez dans l'Opposition.
M. Léger: C'était pire que ça!
M. Cordeau: Comme ça, il faudrait que je
m'améliore!
M. Verreault: J'aimerais savoir si le ministère de
l'environnement possède des films documentaires ou éducatifs ou,
s'il n'en a pas, s'il a l'intention d'en commander.
M. Cordeau: II pose des questions pour notre enquête,
ça va nous aider.
M. Léger: II y a toute une série de matériel
didactique; entre autres, on a la liste des documents audio-visuels, des films
qui ont été présentés soit à
Radio-Québec, soit à Radio-Canada. On a gardé toutes ces
copies et c'est disponible comme matériel didactique pour les
écoles. C'est vous qui m'avez posé la question.
M. Verreault: Est-ce que vous avez un inventaire de cela, est-ce
que vous pourriez l'envoyer au député de Saint-Hyacinthe?
M. Léger: On peut vous donner la liste. M. Verreault: De
ces documentaires.
M. Léger: Oui.
M. Verreault: Est-ce que vous prévoyez en commander
d'autres? Parce que vous avez des programmes nouveaux, comme vous le disiez
tout à l'heure. J'aimerais, si c'est une chose possible,
connaître...
M. Léger: On prévoit en préparer d'autres,
des diaporamas.
M. Cordeau: J'aurais une autre question qui va faire plaisir au
ministre, il va pouvoir sourire quelque peu. Quel est le processus de
décision qui est suivi à votre ministère concernant la
publicité et l'information?
M. Léger: Premièrement, le ministre
détermine une politique concernant les objectifs à atteindre par
tel type de publicité, les fonctionnaires nous préparent des
programmes qu'ils nous soumettent. Par la suite, nous passons par le boulier,
le fameux boulier chinois, le processus de sélection, et celui qui
correspond le plus aux données est choisi par un jury, qui choisit la
firme...
M. Cordeau: Est-ce que le jury comprend des membres de votre
ministère? (10 h 45)
M. Léger: II y en a de notre ministère et d'autres
ministères. Et tout à coup, la firme sort et justement, pour
votre information, quant au contrat de publicité de $250 000, vous allez
être heureux de savoir que lorsque cela a sorti, c'est la firme BCP qui a
été choisie. J'ai appris justement que le président de BCP
était l'organisateur de la publicité de la campagne de M.
Trudeau. Donc, il n'y a certainement pas eu de favoritisme de notre part, mais
je pense que c'est important que vous sachiez que même à
l'environnement, nous suivons le boulier qui donne souvent des contrats
à des gens qui aident les adversaires politiques. Donc, il n'y a aucun
problème de ce côté-là.
M. Cordeau: Mais je pense qu'ils doivent payer leurs taxes eux
aussi, n'est-ce pas?
M. Léger: Mais ils sont bien chanceux dans le boulier
depuis quelque temps.
M. Cordeau: Ils doivent payer leurs taxes et leurs
impôts.
J'aurais d'autres questions à poser. J'ai lu le communiqué
de presse que vous nous avez envoyé hier. Et j'aurais des questions bien
spécifiques à vous poser concernant ce communiqué. Vous
avez dit aussi dans votre message inaugural de cette commission que la
Direction générale des eaux, autrefois des Richesses naturelles,
était sous votre juridiction. Est-ce qu'elle est actuellement sous votre
juridiction, ou si elle deviendra sous votre juridiction lorsque le projet de
loi créant le ministère de l'environnement sera
adopté?
M. Léger: Elle est actuellement sous ma juridiction. Il y
a l'arrêté en conseil qui a été passé au
Conseil des ministres et qui détermine que la Direction
générale des eaux, les réserves écologiques, ainsi
que les quatre lois y afférentes, relèvent du ministre
délégué à l'environnement.
Donc, je me trouve à avoir une série de services
gouvernementaux, incluant les SPE, sous la juridiction de mon ministère.
Mais tout cela, pour que cela fonctionne d'une façon cohérente
dans la création du ministère, on va refaire un organigramme qui
placera chacun de ces organismes selon les objectifs qu'on veut atteindre avec
le nouveau ministère de l'environnement et que j'ai mentionné
hier.
M. Cordeau: Quelles sont les quatre lois auxquelles vous venez de
faire allusion? Est-ce que vous avez les numéros aussi et en quelle
année ont-elles été adoptées? C'est bien pratique,
comme recherche.
M. Léger: Voulez-vous répéter la fin?
M. Cordeau: Quelles sont les quatre lois, les numéros des
lois et en quelle année ont-elles été adoptées?
M. Léger: Je vais commencer par vous nommer les noms des
lois. C'est la Loi du régime des eaux, sous laquelle était la
Direction générale des eaux qui relève maintenant du
ministère de l'environnement; la Loi des réserves
écologiques; la Loi de la provocation de la pluie artificielle, qui
devrait faire plaisir aux créditistes...
M. Cordeau: Est-ce que vous avez beaucoup de problèmes
avec cette loi?
M. Léger: Jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu
à l'utiliser. Il y a la Loi pour la protection des arbres; et
nécessairement, la Loi de la qualité de l'environnement des SPE,
la loi de base. Il y a d'autres lois que j'avais déjà, des
petites lois qui complètent le dossier. Je vous donne les quatre grandes
lois qui sont nouvellement sous la responsabilité du ministre de
l'environnement.
M. Cordeau: Dans votre communiqué, vous mentionnez aussi
que le conseil consultatif des réserves écologiques tombait sous
votre juridiction également.
M. Léger: ... il est maintenant sous ma juridiction.
M. Cordeau: Maintenant, vous allez être très bien
conseillé, parce que vous allez avoir deux conseils consultatifs.
M. Léger: Oui.
M. Cordeau: Est-ce que vous avez l'intention de conserver les
deux conseils ou de les fusionner?
M. Léger: Ce sont deux conseils qui ont des objectifs
différents. Le premier, c'est celui de donner des avis au ministre sur
l'application de la Loi de la qualité de l'environnement; c'est le
Conseil consultatif de l'environnement. Et l'autre, c'est de donner des avis
sur la Loi des réserves écologiques. La Loi de la qualité
de l'environnement, c'est un champ très vaste, tandis que les
réserves écologiques, cela touche particulièrement des
endroits ou des espaces verts qui ont une qualité particulière
qu'on doit préserver, parce que cela a des qualités
écologiques particulières.
Donc, si on prend les espaces verts dans leur plus vaste dimension, je
vous dis cela en termes très généraux, je ne suis ni
technicien, ni spécialiste, ni savant. Je vais élargir l'ensemble
des espaces verts. Vous avez un espace vert qui peut être un endroit
tellement important sur le plan de la qualité des arbres, des insectes
et de la nature qu'il faut empêcher même le public d'y aller. Ce
sont uniquement les savants qui y vont. Vous avez un autre endroit qui peut
servir d'école d'initiation à la nature, pour les
élèves. Et vous avez d'autres endroits qui peuvent servir
moitié de parc, moitié de réserve. Vous avez un espace
vert qui peut-être un parc urbain. Et cela peut être un petit parc
avec des balançoires, pour les enfants.
M. Cordeau: Votre réponse a certainement rassuré
les membres de ces deux conseils.
M. Léger: Oui, d'ailleurs, on va probablement
élargir les objectifs et les responsabilités du conseil des
réserves écologiques pour toucher d'autres aspects importants de
l'environnement.
M. Cordeau: Parfait. Concernant la loi 69, il y a eu un Bureau
d'audiences publiques concernant l'environnement de créé. Est-ce
que ce bureau a siégé ou a reçu des mandats depuis sa
création?
M. Léger: II faut dire que le Bureau d'audiences publiques
a été créé par la loi. Par la suite, il fallait
mettre en branle tout le processus, le système. Nous avons actuellement
nommé un président du Bureau d'audiences publiques qui est M.
Michel Lamontagne et nous avons aussi commencé à nommer des
personnes qui seront membres du bureau. Il y a déjà le personnel
de soutien. Il reste des commissaires à nommer, mais il n'est pas encore
en fonction.
M. Cordeau: Parfait.
M. Léger: C'est-à-dire qu'il pourrait fonctionner
demain, s'il y avait un problème urgent, mais on n'a pas
complété l'ensemble du bureau.
M. Cordeau: Dans votre communiqué vous faites aussi
mention d'intensifier les efforts dans le domaine de l'information et de
l'éducation où le budget est passé à près de
$1 million. Pourriez-vous nous donner les éléments...
M. Léger: Compris dans le million.
M. Cordeau: Compris dans le million ou à peu
près?
M. Léger: Vous avez cela dans le programme 3-1. Vous avez,
au niveau des traitements du personnel, $355 000. Les communications, comme je
le disais hier, ce n'est pas de la publicité, ce sont les transports. Le
terme "communications" comprend les frais de voyages des fonctionnaires ici.
Les services, c'est quoi? Ce sont les contrats, les services. Le reste, c'est
le loyer, la fourniture et les autres dépenses, ce qui totalise $1 036
000.
M. Cordeau: C'est parce que c'est écrit: De l'information
et de l'éducation dans le budget. Il y aurait peut-être lieu de
faire une séparation entre l'information et l'éducation pour
répartir le million.
M. Léger: Si vous voulez continuer à feuilleter vos
pages, vous allez voir que dans le programme 3, Gestion interne, vous avez,
dans les traitements, à l'intérieur du million...
M. Cordeau: A quelle...
M. Léger: Je ne l'ai pas de la même façon que
vous, mais vous l'avez...
M. Cordeau: C'est parce que nous autres, nous avons simplement le
budget.
M. Léger: Dans le livre des crédits.
M. Cordeau: Non, je pense qu'on n'a pas cela.
M. Léger: Je pense que vous ne l'avez pas en
détail.
M. Cordeau: Non, on ne l'a pas en détail, c'est pour cela
que ce serait préférable que vous en fassiez mention.
M. Léger: Pour le domaine de l'éducation, vous avez
$140 000 pour le traitement du personnel, $15 000 pour les communications, $113
000 pour les services, plus $6000, $2000, $1000, ce qui fait un total de $277
000 avec sept employés permanents.
M. Cordeau: Qu'incluez-vous dans les services?
M. Léger: C'est cela, ce sont les contrats. Pour les
contrats faits à l'extérieur, c'est cela qu'on a prévu
pour l'année prochaine dans le domaine de l'éducation.
M. Cordeau: Cela entre dans les $100 000 auxquels vous avez fait
allusion au début? Lorsque je vous ai demandé ceux en dehors des
$250 000, vous nous avez dit qu'il y avait $100 000.
M. Léger: $250 000, c'est pour l'année
passée. Là, on parle de l'année prochaine.
M. Cordeau: Oui, d'accord. Mais il y a un peu de relation parce
que le budget augmente un peu, à un moment donné, d'une
façon normale, soit d'un pourcentage à peu près
égal dans tous les éléments.
M. Léger: C'est cela.
Régionalisation des services
M. Cordeau: Maintenant, si vous voulez, on va revenir à la
régionalisation des services.
M. Léger: Oui.
M. Cordeau: Si vous voulez, on va revenir à la
régionalisation des services.
M. Léger: Oui.
M. Cordeau: L'an passé, je crois, dans votre message
inaugural, vous avez mentionné qu'il y avait neuf régions et que
vous vouliez augmenter cela à treize. Où en sont rendues
maintenant les démarches que vous avez faites en ce sens?
M. Léger: On a changé d'idée en cours de
route, parce que, de la façon que vous exprimez cela, ce n'est pas sous
ce terme qu'on parle de régions... L'année passé, on
parlait de régions au niveau des inspecteurs, qui ne suivaient pas
nécessairement les régions administratives. C'est pour cela qu'on
voulait avoir 13 bureaux d'inspecteurs. Là, cela va être 10
bureaux régionaux administratifs. Quand je disais qu'on va avoir des
équipes polyvalentes avec, dans chacune des régions, une aide
professionnelle pour les inspecteurs, c'est donc dire qu'il y aura dans une
région un spécialiste au niveau des permis pour l'industriel, des
permis pour l'urbain, pour les aqueducs et égouts, etc., des
représentants de la participation des citoyens, un inspecteur et
aussi...
M. Cordeau: Pourriez-vous me nommer les dix?
M. Léger:... les contrôles. Pour terminer, c'est
qu'en plus des bureaux régionaux, il y aura six sous-bureaux pour des
régions plus grandes. Cela veut dire qu'il va y avoir 16 bureaux en
réalité.
M. Cordeau: Est-ce que les endroits...
M. Léger: De la façon dont vous avez formulé
votre question parce qu'il y a des nuances là-dedans, il ne faut
pas se choquer, mais il y a des nuances dans votre question quand vous
parlez de bureaux régionaux, dans votre esprit, vous parliez des
inspecteurs, parce que j'ai dit l'année passée que
c'étaient des inspecteurs. Là, il va y en avoir 16.
M. Cordeau: Oui, je parle toujours dans l'esprit de
l'environnement.
M. Léger: C'est cela. Dans le vocabulaire du gouvernement,
des bureaux régionaux, il va y en avoir 10 qui vont correspondre aux 10
régions administratives, mais il y aura 6 sous-bureaux, ce qui fera
qu'en réalité, il y aura 16 bureaux, selon la façon dont
vous exprimiez votre question.
M. Cordeau: Est-ce que les bureaux sont situés dans les
villes où, actuellement, il y a un bureau d'une région
administrative?
M. Léger: C'est cela.
M. Cordeau: Parfait. Maintenant, les 6 sous-régions se
rapporteront probablement à une de ces régions...
M. Léger: Au bureau régional.
M. Cordeau:... au bureau régional du secteur.
M. Léger: C'est cela.
M. Cordeau: Parfait. Quand croyez-vous que se fera l'implantation
de vos bureaux régionaux? Quel est votre échéancier dans
ce domaine?
M. Léger: On peut dire que, pour certaines
activités, tout va être installé cette année, mais,
pour les vrais bureaux régionaux polyvalents avec
toute l'équipe, on calcule que cela va être fini pour 1982,
parce que c'est une grosse affaire. Il y en aura deux de faits cette
année.
M. Cordeau: Est-ce que Saint-Hyacinthe est parmi
ceux-là?
M. Léger: Cela pourraît être un sous-bureau,
mais sûrement pas un bureau régional, parce qu'on commence par la
plus grosse densité de population, et là où il y a plus de
services qui sont demandés. Il y en a deux qui vont être mis sur
pied, mais je ne peux pas vous dire exactement où; on est en train de
formuler cela.
M. Cordeau: Parfait. Pour l'émission de permis industriels
ou de production animale, est-ce que cela va être le secteur qui va
être transféré le plus vite possible?
M. Léger: Oui. C'est sûr que ce sont les premiers,
surtout dans les régions... Je voudrais bien qu'on fasse une nuance,
parce qu'hier, il y avait un malentendu dans cela. Quand vous parlez de
production industrielle ou de production animale, ce n'est pas l'un ou
l'autre.
M. Cordeau: Non. Ce sont les deux.
M. Léger: La production animale n'est qu'une petite
portion très importante de l'ensemble du secteur industriel. L'industrie
comprend d'autres choses qu'uniquement la production animale.
M. Cordeau: Oui, mais le nombre de permis...
M. Léger: De la façon que vous exprimiez cela,
hier, cela créait un problème et on ne se comprenait pas
là-dessus.
M. Cordeau: On va clarifier la situation. Quel est le pourcentage
de permis que vous émettez dans les productions animales, dans
l'industriel, sur les demandes que vous recevez, à 3500, ou, l'an
passé, 2500?
M. Léger: On peut dire que, comme il y a beaucoup de
permis de production animale pour les petites porcheries, il y en a plus. On
peut dire que, sur 5000 permis dans une année, dans le secteur
industriel, il y en a 3500 pour la production animale et 1500 pour d'autres,
mais, dans les autres, nécessairement, il peut y avoir une grosse usine
qui prend bien du temps et où c'est très long. Ce n'est pas la
quantité qui compte, sauf qu'il y a plus de paperasse avec les 3500
permis pour de petites unités animales, mais, au point de vue du temps,
parfois, c'est celui des industries qui est le plus important et qui demande le
plus de personnel.
M. Cordeau: Oui. Pour revenir à l'industrie animale, vous
savez que cela prend du personnel, seulement pour dactylographier les permis...
(11 heures)
M. Léger: C'est ça.
M. Cordeau: Apparemment, il manque du personnel... Parce qu'on
nous donne ces réponses. Cela prend du temps parce que le permis n'est
pas dactylographié.
M. Léger: Cela montre que vous êtes le bienvenu dans
mon ministère.
M. Cordeau: J'ai toujours été bien accueilli. Je
remercie tous vos fonctionnaires. Réellement, chaque fois que j'y vais,
je n'ai pas de problème.
Maintenant, je vous remercie de vous avoir remis le rapport...
M. Léger: Cela m'en cause ensuite, par exemple.
M. Cordeau: On n'est pas ministre pour rien.
Je vous remercie de nous avoir remis le rapport annuel du conseil
consultatif... Le rapport annuel de vos Services de protection de
l'environnement, vous allez nous le remettre ces jours-ci, vous avez bien
dit?
M. Léger: C'est-à-dire le plus vite possible. M.
Cordeau: Oui, le rapport, d'accord. M. Léger: Je vais voir
où il est rendu.
M. Cordeau: C'est parce qu'on m'a dit tantôt que j'avais le
rapport que j'avais demandé, mais, en lisant le titre, je me suis
aperçu que c'était le rapport du conseil consultatif et non le
rapport des Services de protection de l'environnement.
M. Léger: C'est ça.
M. Cordeau: Pour tout de suite, ce sont à peu près
les dernières questions générales que j'ai à
poser.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Merci.
M. le député de D'Arcy McGee.
M. Goldbloom: M. le Président, quant à nous, il me
reste trois questions à poser sur le plan général.
Après ça, ça ira très rapidement quant à
moi.
Mon collègue de Verdun a une question à poser dans le
domaine de la publicité, et puisque, si je comprends bien, on en a
parlé tout récemment, peut-être que vous lui permettriez de
la poser maintenant, j'enchafnerai après.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'ailleurs, M. le député de Verdun est intervenant, il a le droit
de parole à cette commission. M. le député de Verdun.
M. Caron: Merci, M. le Président. L'an passé, le
ministre a eu une publicité monstre, à savoir qu'il y aurait une
pénalité de $200 pour ceux qui jetteraient des déchets sur
la route. Je me sou-
viens d'avoir suivi ça et j'étais bien fier de voir qu'il
y aurait un règlement sévère et que les gens seraient
pénalisés. Je me suis dit: La publicité qu'il y a eu,
c'est fantastique. Il doit avoir ses petits amis, des journalistes;
j'étais bien content pour lui. J'aimerais savoir du ministre, ce matin,
combien de personnes ont pu être arrêtées et
condamnées depuis cette orageuse publicité.
M. Léger: Pendant que j'écoutais certains
renseignements de mes fonctionnaires, j'ai perdu la fin de votre question.
M. Verdun: Vous avez eu une conférence de presse l'an
passé et vous avez eu une publicité monstre, à savoir que
les gens seraient condamnés à $200 d'amende, ceux qui saliraient
le bord des routes, des lacs, etc. On a un règlement comme
celui-là à Verdun et personne ne l'a jamais mis...
M. Léger: Cela vous aide à tenir la ville
propre.
M. Verdun: ... en application.
M. Léger: Le mettez-vous en application à
Verdun?
M. Verdun: Je me dis: La police ne regarde pas de ce
côté; elle regarde de l'autre côté quand elle voit
les gens faire ces choses. J'espère qu'il y en a qui ont
été pénalisés dans ce cas. J'aimerais savoir
combien.
Une Voix: II est sadique.
M. Léger: II faut dire que la loi permet d'aller
jusqu'à $200 de pénalité pour une infraction à
l'environnement, au niveau des déchets sauvages, comme on les
appelle...
M. Caron: Oui.
M. Léger:... et la loi 69 a ajouté, par un article,
la possibilité que des personnes, mandatées par le ministre,
puissent donner des billets...
M. Caron: Faire appliquer la loi.
M. Léger: Plus que cela, c'est donner un billet
immédiatement et, à ce moment-là, ces gens pourraient
être passibles d'une amende de $25 par billet immédiatement, s'ils
paient le billet; sinon, cela peut aller jusqu'à $200 s'ils sont
poursuivis. Les personnes qui ont maintenant la possibilité de donner
des billets à des gens qui contreviennent à la loi de la
qualité de l'environnement sur le plan des déchets, ce sont les
membres de la Sûreté du Québec, des agents de la paix; des
agents de la conservation de la faune peuvent donner des billets. On est en
train de négocier avec les agents de la conservation de la faune pour
leur donner la possibilité d'être des représentants du
gouvernement et être capables de donner des billets; aussi, les
inspecteurs de l'environnement, chez nous, auront bientôt... Dès
que je leur aurai donné l'avis juridique, les assermentations, ils
pourront aussi le faire. Maintenant, on n'a pas de bilan, jusqu'à ce
jour, sur la quantité de billets qui ont été
donnés, mais on est en train de compiler cela et, dès qu'on
l'aura, on pourra peut-être vous l'envoyer.
M. Caron: Semble-t-il y avoir un bon nombre de...
M. Léger: Aucune idée.
M. Caron: Vous n'avez aucune idée.
M. Léger: On est en train de faire la compilation.
M. Caron: Merci.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Merci.
M. le député de D'Arcy McGee.
Baie James
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais demander au
ministre de nous faire un rapport sur un sujet qui, dans le passé, a
retenu d'une façon très particulière l'attention de
l'opinion publique. J'aimerais qu'il nous fasse un rapport sur la protection de
l'environnement du territoire de la baie James. Je voudrais qu'il nous indique
quels sont les travaux de recherches, d'études qui se font
présentement, ce qui a été complété et ce
qui reste à faire.
Aussi, j'aimerais qu'il nous dise, en un deuxième temps, parce
que l'on commence à entendre parler de la réalisation de l'autre
partie du projet de la baie James impliquant les rivières Nottaway,
Broadback et Rupert, de quelle façon il procédera pour s'assurer
que les études d'impact soient complétées, soient rendues
publiques et soient satisfaisantes avant que la Société
d'énergie de la baie James ne procède à la
réalisation de cette deuxième partie du projet.
M. Léger: En réalité, la question du
député touche les projets visés par la loi 30. Je peux
vous dire que jusqu'à maintenant, les comités d'évaluation
et les comités de révision des études d'impact ont
été formés et qu'on a eu deux projets qui ont
été soumis, celui de la NBR, des rivières Nottaway,
Broadback et Rupert et aussi le projet de Grande-Baleine qui doit nous
être soumis ces jours-ci. Nous allons par la suite faire fonctionner des
comités proposés par la loi 30 pour s'assurer que la protection
de l'environnement sera réellement respectée dans la
réalisation de ces grands projets.
On me dit qu'on est en train de négocier la formation du
comité d'évaluation au nord du 55e parallèle aussi pour
les Inuit.
M. Goldbloom: M. le Président, pendant que j'en avais la
responsabilité, nous avons établi des
laboratoires dans le champ; nous avons eu des équipes. Quand je
dis nous, je parle d'une façon très générale, ce
n'était pas nécessairement dans tous les cas les Services de
protection de l'environnement, c'était plutôt la
Société de développement de la baie James, dans la plupart
des cas, qui avait établi ces laboratoires. Je me rappelle avoir
envoyé le directeur des Services de protection de l'environnement en
mission à la baie James pour effectuer une inspection des laboratoires,
pour savoir exactement ce qui se faisait comme étude et pour m'assurer
de la qualité scientifique de ce qui se faisait, de la valeur de ce qui
se faisait. Le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche
effectuait aussi des études sur la faune, par exemple.
J'aimerais savoir si des laboratoires sont toujours existants et s'il y
a de telles études qui se poursuivent.
M. Léger: II y a deux laboratoires, un à Fort
Chimo, un à Fort George et nous les avons aidés
particulièrement en formant le personnel et aussi en fournissant les
équipements voulus. On y a aussi des inspecteurs en plus qui font le
tour du territoire pour surveiller et apporter les correctifs voulus et
soumettre au ministère les suggestions pour corriger les situations qui
pourraient être perçues. Dans le projet de régionalisation,
on prévoit faire une direction régionale pour le territoire du
Nord-Ouest.
Le dossier du mercure
M. Goldbloom: M. le Président, ma deuxième question
est, dans une certaine mesure, connexe. J'aimerais que le ministre nous fasse
un compte rendu, une mise à jour du dossier du mercure. Où en
sommes-nous? Avons-nous réussi à diminuer la quantité des
déversements ou celle des émissions de mercure vers
l'atmosphère? Avons-nous décelé d'autres cas
d'empoisonnement par le mercure, parmi les peuples autochtones du Nord-Ouest ou
parmi d'autres personnes? Est-ce que le problème est nettement en
régression? Est-ce qu'il est, à toutes fins utiles, stationnaire
ou est-ce que l'on continue d'assister à une intoxication de
l'environnement et des êtres humains par le mercure?
M. Léger: II y a trois usines de chlore alcali qui ont
été fermées, ce sont celles de la CIL à Shawinigan
en janvier 1979, celle de Domtar à Lebel-sur-Quévillon et celle
de l'Alcan à Arvida. Nous contrôlons maintenant les rejets de
Stamchem qui étaient un peu incontrôlables jusqu'à ce qu'il
y ait une poursuite. On peut dire qu'il y a une enquête
épidémiologique qui a été faite sur la population
blanche à la suite de la découverte qui avait été
faite dans la région du lac Saint-Louis. Le rapport que nous avons
jusqu'à maintenant démontre qu'il n'y a eu aucun effet sur la
population, mais je dois avoir un rapport final là-dessus du BEST, le
Bureau d'études des substances toxiques, qui va nous faire un rapport
sur ce sujet. Il y a aussi la section des Richesses naturelles qui est
maintenant sous ma direction qui va s'occuper de donner des rapports sur toutes
les substances toxiques et non pas uniquement le mercure, parce que le mercure
était celui qui frappait beaucoup l'imagination des citoyens, il
était en haut du palmarès, il était populaire, mais il y a
d'autres substances qui sont aussi nocives, mais moins connues du public, donc
l'enquête touche toutes les autres substances toxiques en plus du
mercure.
M. Goldbloom: Mais, M. le Président, quelle est la
situation actuelle? Nous avons eu connaissance de déversements. Nous
pensons notamment au Nord-Ouest québécois. Nous avons eu
connaissance de déversements à Lebel-sur-Quévillon, nous
avons eu connaissance d'émissions vers l'atmosphère à
même la fonderie à Noranda, nous avons soupçonné que
le mercure qui se trouvait dans des lacs à une distance
considérable des sources de déversement avait été
apporté par les vents et déposé dans ces lacs ou bien que
c'était du mercure naturel qui avait été
déposé dans les roches sédimentaires. Est-ce que le
ministre est en mesure de nous donner un certain éclaircissement
là-dessus? (11 h 15)
M. Léger: Je voudrais ajouter que nous avons aussi
informé la population de pêcheurs des limites de
sécurité concernant la consommation de poisson au niveau des
espèces de poissons à ne pas utiliser et à la grandeur,
mais, en plus de cela, il y a une étude qui a été faite
sur les sources diffuses techniques des substances toxiques et ce rapport va
nous être soumis en même temps que celui sur le mercure par le
BEST.
M. Goldbloom: M. le Président, quant à
l'information aux pêcheurs et aux peuples autochtones en
général, quant aux espèces à éviter,
à consommer en quantité limitée, à consommer sans
restriction, ce sont des renseignements que je leur ai fournis moi-même
en 1976. Que le ministre ne s'arroge pas toute la paternité des bonnes
choses.
M. Léger: Je ne prends pas la paternité du mercure,
certain.
M. Goldbloom: Quand le député de Lafontaine
était critique de l'Opposition, il a eu des mots durs à l'endroit
de la compagnie Noranda et il a parlé des émissions des
cheminées qui pouvaient contaminer toute une région, notamment
dans la direction influencée par les vents dominants. Qu'est-ce qui
arrive, est-ce que les cheminées émettent autant de mercure
qu'avant, est-ce que le ministre est maintenant satisfait, est-ce qu'il a
toujours des critiques à formuler à l'endroit de la compagnie?
Qu'est-ce qui arrive?
M. Léger: Je sais que ce n'est pas la faute du
député, parce qu'il a dû s'absenter deux ou trois fois pour
aller parler en Chambre, mais je vais répéter, pour son
information, ce que j'ai dit là-dessus hier.
M. Goldbloom: Je m'excuse.
M. Léger: J'en ai parlé longuement, mais je vais
résumer pour le député, qui est très
intéressé par ces questions, et je le comprends. Je peux vous
dire que l'inventaire de la situation dans Rouyn-Noranda a été
fait et est terminé. C'est un inventaire concernant toutes les sources
de pollution, atmosphérique, mercure, etc., de la région. Nous en
sommes rendus maintenant au choix des solutions. Ces solutions vont être
transmises à la population lors d'audiences publiques qui permettront
aux citoyens de reconnaître l'état exact de la situation chez eux.
La compagnie collabore avec nous de façon très
régulière et très professionnelle. Elle va aussi
être dans le coup, parce que, nécessairement, les correctifs qu'il
faudra apporter peuvent aller d'une atmosphère ou d'un environnement pur
et sain, complet et total, avec des coûts socio-économiques
très élevés, jusqu'à accepter une situation sans
apporter aucun changement.
Donc, il y a tout un éventail de choix là-dedans et c'est
avec les citoyens que nous allons déterminer les hypothèses de
solutions avec les coûts socio-économiques de chacune. Selon les
recommandations que la population pourra faire, lors de ces audiences
publiques, on pourra par la suite, au niveau du gouvernement, prendre les
décisions nécessaires avec les pollueurs de la région qui
sont, en gros, la compagnie, et apporter les correctifs voulus. Nous pourrons
alors déterminer le meilleur choix, avec la population
concernée.
M. Goldbloom: M. le Président, hier, j'ai exprimé
un petit regret personnel; j'en connais maintenant un deuxième, c'est
que l'approche du député de Lafontaine n'ai pas été
aussi équilibrée en 1975/76 qu'aujourd'hui, parce que je trouve
que ce qu'il vient de dire est pas mal raisonnable et que c'est une
façon constructive de régler un problème. Mais il ne
tenait pas le même langage, quand il me critiquait.
M. le Président, je passe...
M. Léger: M. le Président, est-ce que je peux me
permettre de dire simplement au député qu'il a bien raison quand
il dit ça; cependant, quand on est dans l'Opposition, on est là
pour attirer l'attention. J'appelle ça la méthode AIDA, quand un
membre de l'Opposition veut pousser un gouvernement à agir...
M. Goldbloom: Quelle méthode?
M. Léger: La méthode AIDA. Premièrement, il
faut attirer l'attention.
M. Goldbloom: C'est de l'opéra.
M. Léger: A, c'est attention. I, c'est éveiller
l'intérêt.
M. Goldbloom: C'est l'opéra de Verdi.
M. Léger: Eveiller l'intérêt.
M. Goldbloom: Vous allez nous le chanter?
M. Léger: D, susciter le désir du gouvernement. A,
pousser à l'action. Dans l'Opposition, j'ai joué mon rôle,
j'ai éveillé l'intérêt, j'ai attiré
l'attention, j'ai suscité le désir, mais j'ai été
obligé d'attendre d'être rendu au gouvernement pour arriver
à l'action.
M. Goldbloom: Et c'est maintenant à moi de chanter
Aïda?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Deux-Montagnes avait demandé la parole.
M. Cordeau: Certainement que le ministre de l'environnement,
lorsqu'il sera revenu dans l'Opposition, sera beaucoup plus raisonnable.
M. Léger: Je chanterai La Bohême!
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Deux-Montagnes.
Carrières et sablières
M. de Bellefeuille: M. le Président, au risque de revenir
sur terre, je voudrais demander au ministre où en est l'évolution
de sa pensée et de celle de ses collaborateurs et conseillers sur la
question des carrières et sablières.
Quand je fais la navette de Saint-Eustache à Québec, je
passe souvent par la route 20, ce qui me permet à chaque fois de voir
qu'il y a deux belles montagnes qu'on gruge. Et je suis sûr que le
député de Saint-Hyacinthe s'intéresse à cette
question parce que c'est près de chez lui. Je me demande chaque fois
jusqu'où cela va aller. Cela me fait penser au programme du Parti
rhinocéros qui proposait de raser les montagnes Rocheuses pour
créer de l'emploi. Je sais qu'on a besoin de carrières, mais
jusqu'où cela va-t-il aller? Est-ce qu'on va prendre les mesures,
à un moment donné, pour qu'on conserve ces montagnes, pour que
l'exploitation de la carrière ne les supprime pas ou n'en supprime pas
une partie trop importante?
Du côté des sablières, je pense que les
problèmes sont connus. Dans mon comté, il y a eu une noyade, il y
a quelque temps, dans une sablière abandonnée. Il est bien
sûr que ce n'est pas au gouvernement du Québec qu'il revient de
mettre des clôtures autour des sablières abandonnées, mais
il y a peut-être d'autres pouvoirs publics qui devraient intervenir pour
assurer la sécurité des citoyens. Et peut-être que le
ministère pourrait, par la méthode AIDA ou par une autre
méthode, encourager les pouvoirs publics locaux à prendre ce
genre de mesures. Dans mon comté, il y a plusieurs sablières
abandonnées et on se demande bien ce qu'on va faire. Cela peut
être un élément positif dans la mesure où on en
ferait, par
exemple, des lacs qui pourraient servir à certaines fins de
villégiature.
Mais, dans l'état actuel des choses, il y a plusieurs de ces
sablières, abandonnées ou non, qui présentent plusieurs
dangers. Même, dans certains cas, il y a peut-être des dangers
d'effondrement de terrain dans des zones déjà urbanisées,
en plus des dangers de noyade qui ont été illustrés
dernièrement, comme je l'ai dit, dans mon comté.
Le ministre est intervenu par rapport aux nouvelles exploitations. Je
voudrais savoir où en est l'état de sa pensée par rapport
aux exploitations déjà existantes.
M. Léger: M. le Président, j'étais en train
de vérifier une belle affirmation que je voulais faire au
député, mais je pense que je ne suis pas capable de donner
l'affirmation aussi catégorique, d'après les renseignements qu'on
me donne à mes côtés.
Je tiens à dire tout d'abord que, pour les carrières et
sablières, le règlement nous permettait d'obliger les nouvelles
carrières à respecter des normes précises. Par la loi 69,
on s'est donné le pouvoir d'obliger les carrières existantes,
à une certaine date quand même, à les
réaménager, pour qu'on ne prive pas les citoyens de la
qualité de l'environnement après que la carrière sera
terminée.
J'aurais bien aimé vous apporter une bonne nouvelle, mais je ne
peux pas me permettre de la donner tout de suite.
M. de Bellefeuille: C'est donc qu'il y en a une qui s'en
vient.
M. Léger: Oui. A Saint-Eustache, vous avez une
carrière dans votre comté et, dernièrement, on me dit
qu'il y a eu des poursuites à Saint-Eustache, pour qu'on respecte les
normes de l'environnement. Je ne peux pas aller plus loin pour le moment.
M. de Bellefeuille: Et dans le cas du mont Saint-Hilaire et du
mont Saint-Bruno, est-ce qu'on doit renoncer à ces montagnes, ou est-ce
qu'on va prendre les moyens voulus pour les conserver?
M. Léger: C'est une priorité pour nous. Je peux
vous dire que j'étais avec le premier ministre à bord d'un avion
gouvernemental et, à un moment donné, nous sommes passés
au-dessus. Le premier ministre me disait: Cela n'a pas d'allure. On a donc
commencé chez nous à préparer un plan de
réaménagement progressif pour les trois montagnes, Saint-Bruno,
Beloeil et Saint-Hilaire, et, nécessairement, on va mettre sur pied un
programme progressif de réaménagement à l'intérieur
du cadre juridique que nous nous sommes donné avec la loi 69.
M. Cordeau: II n'y a rien à faire concernant ces
cratères. On dirait qu'on veut faire des tunnels pour passer une
autoroute. Je ne le sais pas. Réellement, ce n'est pas joli, mais c'est
un bien.
M. Léger: Je suis d'accord avec vous que c'est absolument
inacceptable pour l'oeil et pour la qualité de nos richesses, parce que
ce sont quand même des sites importants pour les Québécois
au niveau de la beauté qu'on est en train de détruire pour
uniquement un développement qui ne tient pas compte des richesses qui
appartiennent aux Québécois.
M. Cordeau: Mais il n'y a absolument rien dans les lois ou dans
les règlements qui empêche actuellement un développement
plus avancé de ces carrières.
M. Léger: C'est-à-dire que, les nouvelles
carrières, on les a arrêtées par le règlement sur
les carrières. Quant aux nouvelles, on a arrêté
l'hémorragie. Pour les anciennes, cela dépend des dates. On s'est
donné le pouvoir d'obliger ceux qui avaient une carrière
existante avant le règlement, jusqu'à une certaine date, à
dresser un plan de réaménagement. On est donc en train de
préparer un programme de réaménagement progressif pour des
endroits comme les monts que j'ai mentionnés tantôt.
M. Cordeau: II n'y a rien, il n'y a ni règlement, ni loi
pour les empêcher de continuer ces exploitations?
M. Léger: C'est-à-dire continuer, dépasser
la partie de territoire où ils ont un permis, oui. Ils ne peuvent pas
aller plus loin que cela. On ne peut pas les empêcher de travailler sur
un territoire où ils avaient un permis, alors qu'au Québec on ne
s'était pas préoccupé d'avoir des moyens légaux
à ce moment-là. Ils ont eu un permis. Nous sommes arrivés
après. On est limité aux permis. Ils sont d'ailleurs
limités à ne pas dépasser le territoire sur lequel ils ont
eu un permis, mais on ne peut pas leur enlever un permis qu'ils ont eu
légalement. S'ils arrêtent de fonctionner, là, cela prend
un permis pour recommencer. A ce moment-là, on pourra les
arrêter.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de D'Arcy McGee.
M. Goldbloom: M. le Président, je me permettrais de vous
rappeler que le gouvernement précédent a acquis, par
expropriation, une importante partie du sommet du mont Saint-Bruno et que le
mont Saint-Hilaire jouit d'une protection partielle parce qu'il s'y trouve une
réserve écologique, propriété de
l'Université McGill qui n'est pas prête à s'en
départir. Mais, quand nous avons étudié, à
l'époque, la valeur marchande des carrières en question, nous
avons vu que ce n'était pas par la simple acquisition de la
carrière du mont Saint-Bruno, par exemple, que l'on pouvait faire
cicatriser la plaie. La plaie aurait toujours été là sans
un projet coûteux de réaménagement. Nous n'avions pas
trouvé que c'était un investissement valable des deniers publics
pour acquérir la carrière; mais le problème restait
entier. Il y a tant de demandes
pour les deniers publics qu'il faut faire des choix. Il semblait
justifié d'acquérir le territoire environnant et de
protéger le restant, mais pour acquérir la carrière qui
était en exploitation, qui avait donc une valeur marchande assez
élevée, c'était difficile de trouver l'argent
nécessaire. Je ne sais pas quelle est la perspective de l'actuel
gouvernement là-dessus. Peut-être que le ministre va nous annoncer
aujourd'hui que le gouvernement croit pouvoir trouver l'argent
nécessaire pour l'expropriation des carrières.
M. Léger: Je ne pense pas que l'expropriation va
régler grand-chose, ce qu'il faut, c'est un plan de
réaménagement.
M. Goldbloom: C'est ce que je viens de dire, M. le
président.
M. Léger: On est d'accord là-dessus. Nous sommes en
train de préparer un plan de réorganisation et de
réaménagement progressif avec ces compagnies, mais, au
départ, il faut nous-mêmes définir ce qu'on veut et, par la
suite, négocier avec elles un plan sur tant d'années de
réaménagement. C'est donc dire que ce plan de
réaménagement va diminuer la grandeur des cicatrices à
mesure que cela va avancer.
M. Goldbloom: Mais il y a un autre facteur, M. le
Président, c'est que le plan d'aménagement ne pourra être
mis en vigueur à une échelle valable avant la fin de
l'exploitation de la carrière. Tant et aussi longtemps...
M. Léger: C'est cela. (11 h 30)
M. Goldbloom: C'est cela, le facteur, c'est le facteur temps. Si
l'on avait l'argent pour exproprier la carrière, on mettrait fin
à l'exploitation demain matin, mais sinon, c'est pour je ne sais combien
d'années encore. Dans le cas de la carrière Miron à
Montréal, par exemple, qui est une autre plaie, on m'a dit que c'est
encore pour au moins 25 ans, peut-être davantage, que l'exploitation se
continuera. Je ne connais pas de mémoire le potentiel productif de la
carrière du mont Saint-Bruno, ni de celle du mont Saint-Hilaire, mais je
présume que cela dépasse deux ou trois ans. C'est peut-être
pour une décennie que nous devrons subir l'activité
industrielle.
M. Léger: Oui et non. C'est sûr que sur le
territoire qui est exploité, si on a un plan de
réaménagement progressif, cela veut dire qu'on n'attendra pas la
fin de l'exploitation pour faire les réaménagements. La partie du
territoire où on a fini d'exploiter peut être
réaménagée tout de suite. Donc, on va diminuer la
cicatrice au fur et à mesure. Cela veut dire que la totalité va
prendre du temps, mais une bonne partie peut commencer dans les années
qui viennent.
M. Goldbloom: C'est souhaitable. Je ne veux pas empêcher
d'autres de poursuivre sur le sujet.
J'ai une dernière question d'ordre général, je suis
prêt à la poser si c'est le moment.
M. Léger: Nous sommes prêts à l'entendre.
Qualité de l'eau
M. Goldbloom: Hier, j'ai acquis un dossier. Il a à peu
près deux centimètres et demi d'épais. Je n'ai pas eu le
temps de l'analyser en détail, de faire la compilation du nombre de
municipalités et de la population de ces municipalités. Je dois,
en toute honnêteté, reconnaître que son épaisseur
réelle est la moitié de celle que j'ai indiquée, parce que
c'est une série de communiqués de presse émis par les
Services de protection de l'environnement, et à toutes fins utiles, pour
chaque municipalité, il y a deux communiqués: le premier, pour
dire que les citoyens doivent faire bouillir leur eau et le deuxième
pour dire: L'eau est maintenant potable. Même à cela, c'est une
quantité énorme de communiqués.
Il me semblait que quand le député de Lafontaine serait
devenu ministre de l'environnement, les problèmes de la qualité
de l'eau potable allaient cesser dans l'espace d'une année. Maintenant,
c'est presque deux années et demie et l'on émet encore à
toutes les semaines des communiqués, même à cette saison de
l'année. Il y a des communiqués qui indiquent que les gens d'une
municipalité quelconque doivent faire bouillir leur eau.
Il y avait également entre-temps, avec un grand renfort de
publicité, des programmes mis de l'avant par le ministre des Affaires
municipales pour aider les municipalités à se doter d'un
système convenable d'aqueduc. Malgré tout cela, l'eau potable se
porte encore moins bien au Québec qu'à l'époque où
j'en avais la responsabilité.
M. le Président, je ne pouvais m'empêcher de soulever ce
problème et demander au ministre: A quand le miracle?
M. Léger: M. le Président, nous avons
commencé à poser un geste que l'ancien ministre n'avait pas
posé, c'était celui de définir qui est responsable de la
qualité de l'eau potable. Le projet de loi 76 le
député l'admettra que j'ai présenté
l'année dernière, démontrait clairement qu'il y avait
maintenant quelqu'un de responsable de la qualité de l'eau potable: la
municipalité. Auparavant, la municipalité distribuait de l'eau,
n'importe quelle municipalité pouvait distribuer de l'eau sans
être responsable de distribuer de l'eau potable. Maintenant, la
municipalité est responsable de distribuer de l'eau potable. Le
rôle du ministère de l'environnement est tout simplement de
contrôler que l'eau distribuée est potable. Le responsable, c'est
la municipalité. Je pense que nous sommes là pour poser des
gestes. Si le responsable ne remplit pas ses responsabilités et
même si le député avait eu cette épaisseur de
communiqués de presse disant que les municipalités devaient faire
bouillir leur eau, cela démontrait que beaucoup de municipalités
n'avaient pas pris leurs responsabilités.
Dans la deuxième partie de ma réponse, je vais vous dire
quels sont les gestes que notre ministère a posés, mais il ne
faut jamais perdre de vue que ce n'est pas le ministère de
l'environnement qui est responsable de la distribution de la qualité de
l'eau potable, c'est une responsabilité municipale. Donc, de ce
côté-là, je pense qu'il faut mettre les points clairs.
En deuxième lieu, quand la municipalité ne remplit pas son
rôle, nous sommes là pour assurer un contrôle
là-dessus et voici ce que nous avons fait. Je voudrais donner une
compilation que nous avons ici. Il y a eu une assistance technique de
donnée aux municipalités, au cours de l'année, dans 600
cas pour des problèmes d'eau potable. Il y a eu des prises d'eau
d'urgence par le ministère de l'environnement, en plus de l'assistance
technique, dans 20 cas. Il y a eu aussi une amélioration qui a
été exigée par le ministère de l'environnement aux
municipalités, soit 150 interventions pour l'amélioration du
système de traitement.
C'est donc dire que, si on additionne ces interventions, qui sont au
nombre de 770, c'est beaucoup plus que le nombre de communiqués de
presse que le député vient de mentionner. C'est dire aussi que
nous avons fait un rôle de prévention, qui est de beaucoup mieux
qu'annoncer uniquement aux gens que l'eau n'est pas potable et qu'ils doivent
faire bouillir leur eau.
Devant cela, ceci démontre que nous avons adopté une
attitude préventive devant le problème et que la solution
définitive, quand même, à la qualité de l'eau
potable, c'est l'assainissement des cours d'eau du Québec et ce sont les
programmes d'assainissement que nous avons mis de l'avant, avec des
cibles...
Je tiens à vous dire que je tiens beaucoup à l'appui des
députés de l'Opposition, de façon que ce soit unanime
à l'Assemblée nationale qu'on doit aller de l'avant et davantage
vers l'assainissement des cours d'eau. Ainsi, quand j'arriverai au Conseil du
trésor où à d'autres endroits de l'appareil gouvernemental
qui échappent souvent au contrôle d'un simple ministre d'un
ministère, que j'aurai l'appui des députés sur cette
préoccupation d'assainir le plus tôt les eaux du Québec,
parce que, plus les cours d'eau seront assainis, plus on aura d'eau potable
à traiter et moins il y aura de danger de contamination et de servir aux
citoyens de l'eau non potable.
On a aussi ajouté une autre forme de prévention pour la
qualité de l'eau potable aux municipalités, toujours en se
rappelant que c'est la municipalité qui est responsable de donner de
l'eau potable. Nous avons donné des cours de formation à des
opérateurs dans les municipalités pour qu'ils soient mieux
qualifiés pour faire fonctionner les équipements d'alimentation
en eau potable. Il y a eu trois cours et 75 opérateurs ont suivi ces
cours de perfectionnement. Je pense que ce sont des mesures comme
celles-là qui vont donner davantage de sécurité au plan du
traitement de la qualité de l'eau qui est distribuée et aussi le
fait qu'on s'en va vers une certification des opérateurs pour assurer
une compétence permanente au niveau de cette responsabilité
municipale.
M. Goldbloom: M. le Président, tout cela est
essentiellement un prolongement de ce qui était déjà en
vigueur, peut-être avec une ampleur plus grande dans certains cas, mais
tout cela se faisait auparavant. Aussi, le ministre reconnaîtra
sûrement que l'assainissement des cours d'eau, si important soit-il, ne
réglera quand même pas le problème de la
municipalité qui tire son eau potable d'un puits, si ce puits est
contaminé. Il faut trouver la cause locale et régler le
problème local. Il y a de nombreux cas de cette nature et le ministre
reconnaîtra également que nous avons c'est une analyse que
je vais faire de ces communiqués de presse de nombreuses
municipalités qui reçoivent la directive que leurs citoyens
doivent faire bouillir leur eau, mais qui n'ont pas d'usine de filtration et
n'ont donc pas d'opérateurs pour surveiller la qualité de l'eau
potable. Or, la formation que l'on donne aux opérateurs n'aide pas ces
municipalités.
Troisièmement, le ministre reconnaîtra que le citoyen qui
reçoit l'avis qui lui dit qu'il doit faire bouillir son eau potable,
entendant dire: Ce n'est pas le ministre de l'environnement qui en est
responsable, c'est la municipalité, répond: Je m'en fiche, il y a
un ministre de l'environnement au Québec, on lui donne ce titre pour
qu'il s'occupe de notre environnement et, si les municipalités ne sont
pas capables de faire le travail convenablement, que le ministre intervienne,
que le ministre nous donne de l'eau de bonne qualité.
M. Léger: Oui, c'est bien facile à dire qu'il nous
faut un coupable et qu'on se fout de savoir qui il est. Les gens élisent
autant les élus municipaux que les élus provinciaux et chacun a
son champ de responsabilités. Ce que je peux dire, par exemple, c'est
qu'un ministre de l'environnement au Québec a maintenant une
préoccupation et une politique de prévention et de planification.
Ceci va justement permettre de prévenir un paquet de problèmes.
Entre autres, pour actuellement corriger un peu ce que le député
disait tantôt, quand on dit que le puits dans lequel la
municipalité va chercher son eau potable est contaminé, je tiens
à dire qu'il y a beaucoup moins de risques d'avoir des puits
contaminés, il y a beaucoup moins de problèmes au niveau des
puits qu'il y en a au niveau des eaux de surface. Mais, quand un puits est
contaminé, c'est justement parce qu'il y a quelqu'un quelque part qui a
déversé en surface des déchets qui ont contaminé
les autres surfaces, des déchets qui se sont infiltrés pour aller
dans les puits et la solution est encore l'assainissement des cours d'eau.
Quand on aura assaini le plus de cours d'eau possible, cela va coûter
beaucoup moins cher aux municipalités pour transformer cette eau qui est
bonne en une eau potable, pour être bue, que si elles sont
obligées de faire toute une série de traitements, parce que l'eau
d'approvisionnement est déjà tellement contaminée qu'il
faut faire un traitement avant même de faire une chloration pour rendre
l'eau potable aux citoyens.
Je pense que la prévention, c'est l'assainissement de nos cours
d'eau, parce que les citoyens ne se doutent pas qu'on a au-delà d'un
million de
lacs au Québec, qu'on a une quantité énorme de
rivières, mais, si on ne change pas le comportement des citoyens, aussi
bien le simple citoyen que les citoyens qui sont dans les postes de commande
dans les industries qui polluent, dans les postes dé commande dans les
municipalités où ils sont élus et ont des
responsabilités, dans l'ensemble du Québec, si on ne change pas
le comportement des citoyens, on ne pourra pas faire autrement que de payer des
coûts de dépollution astronomiques. On paie aujourd'hui, en
dépollution, les erreurs et la négligence du passé.
C'est pour cela que le ministère de l'environnement s'en va dans
une direction bien précise pour faire une restauration de ce qui est
pollué actuellement; donc, on paie pour le passé, mais on essaie
d'avoir une politique de prévention, de façon à ne pas
léguer à nos descendants les mêmes problèmes que
ceux que nos ancêtres nous ont laissés.
M. Goldbloom: M. le Président, je trouve que le ministre
exagère un peu quand il parle d'une comparaison entre les coûts
astronomiques du traitement de l'eau pour la rendre potable et ceux que nous
devrons assumer à l'avenir quand les cours d'eau seront assainis. Il me
semble que, si nous ne sommes pas en mesure d'envisager, dans un avenir pas
trop lointain, une situation où nous pourrons puiser directement notre
eau dans des rivières sans le moindre traitement. Il faudra quand
même payer le coût de construction d'une usine où il se fera
de la décantation, de la filtration, de la chloration. Que l'on puisse
épargner les coûts de certains autres traitements plus complexes,
d'accord. On épargnera un peu, mais le coût d'une usine est quand
même un coût élevé, c'est un investissement
considérable et les deniers publics, soit au niveau provincial, soit au
niveau municipal, doivent être mis à contribution en
quantités importantes. Je ne crois pas que le ministre doive dire
à la population: Votre eau potable, d'ici X années, ne vous
coûtera presque rien; parce que cela coûtera quand même des
sous pour la construction et l'entretien des usines de filtration. (11 h
45)
M. Léger: Je pense que le député
déplace un peu une partie du problème. Si l'eau qui entoure une
municipalité n'est pas potable et est même polluée, cela
veut dire que cela coûte, d'une part de l'argent pour la
dépolluer. Deuxièmement, cela coûte aussi, actuellement,
plus cher pour aller chercher l'eau potable plus loin et cela amène des
coûts beaucoup plus élevés s'il n'y a pas un assainissement
des cours d'eau, parce que soit qu'il fallait aller la chercher plus loin, soit
qu'il fallait lui faire des traitements extraordinaires. Mais ce n'est pas
uniquement un traitement pour avoir de l'eau potable. L'eau doit être
épurée et assainie aussi pour d'autres fins que l'eau potable,
comme la récréation, dont le coût qu'on paie n'est pas
uniquement pour donner de l'eau potable, mais pour donner de l'eau aussi pour
la baignade, pour la pêche, pour les ports de plaisance et même
uni- quement pour permettre d'améliorer les sites biologiques importants
qui sont la nourriture des cours d'eau, d'où l'importance de
réaliser que si on met de l'argent dans la dépollution
actuellement, cela va nécessairement amener des coûts moins
élevés pour la qualité de l'eau qu'on a à boire
puisqu'on n'aura pas à bâtir des tuyaux sur de grandes distances
pour aller chercher un approvisionnement, des coûts de recherches autres
pour trouver des sources souterraines d'eau potable à proximité;
toutes ces dépenses sont faites parce que justement on n'a pas pris soin
d'assainir les cours d'eau ou du moins on a pollué les cours d'eau parce
qu'on n'était pas sensibilisé à cette
préoccupation. Donc, je rejoins une partie de ce que le
député dit, mais il faut tenir compte que le problème de
l'alimentation en eau potable touche l'ensemble des usages qu'on veut redonner
aux citoyens et non pas uniquement l'eau potable.
M. Goldbloom: M. le Président, à mon tour, je
rejoins en partie ce que le ministre vient de dire. Je ne suis pas en
désaccord avec lui quand il dit qu'il y a d'autres usages dont nous
sommes privés parce que la qualité de l'eau laisse à
désirer. Je ne suis pas en désaccord avec lui quand il dit qu'il
y a de l'épargne à faire. C'est une question de degrés. Il
a parlé de coûts astronomiques et il a dit: On pourra
s'épargner ces coûts astronomiques et les ramener à un
niveau raisonnable. A mon sens, l'écart n'est pas tout à fait
aussi dramatique que cela. Le ministre a parlé de redonner à la
population les divers usages de l'eau. Il a parlé de devoir aller
chercher à grande distance l'eau potable. M. le Président, je lui
rappelle que le tiers de la population du Québec habite la région
métropolitaine et puise son eau dans le fleuve Saint-Laurent devant sa
porte.
M. Léger: Et vous savez combien a coûté
l'usine DesBaillets?
M. Goldbloom: Non. En fait, je ne le sais pas.
M. Léger: C'est pas mal plus cher qu'on avait
prévu. C'est dans les $200 millions.
M. Goldbloom: Je connais les chiffres, mais je ne connais pas les
explications.
M. Léger: J'espère.
M. Goldbloom: C'est garanti. Mais quand on ajoute la
région de Québec... Cela me permet de poser ici, entre
parenthèses, une question au ministre au sujet de l'alimentation en eau
potable de la région de la capitale. Est-ce qu'une décision
finale a été prise quant à la source d'approvisionnement?
Est-ce que ce sera toujours le fleuve Saint-Laurent, ou est-ce que ce sera
à même un barrage sur la rivière Jacques-Cartier en aval du
parc des Laurentides?
M. Léger: M. le Président, je dois dire d'abord
qu'il n'y a pas de solution globale au problème. Il y
a deux aspects dont il faut tenir compte, c'est la découverte que
nous avons faite il y a quelques mois que les réseaux d'aqueduc
étaient infiltrés et que la production de l'usine ne se rendait
pas en totalité aux citoyens, qu'il y avait des pertes. Donc, il y avait
infiltration au niveau des égouts, mais il y en avait aussi au niveau
des tuyaux d'alimentation, une perte qui faisait que cela coûtait
beaucoup plus cher, qu'on produisait plus d'eau que les gens pouvaient
réellement consommer, donc il y avait, à ce moment-là, une
réhabilitation des réseaux qui devait être faite pour
garder la quantité d'eau dont on avait besoin avant de commencer
à trouver une autre source d'alimentation, mais pour la région
est, on peut dire qu'on a demandé de regarder vers la rivière
Montmorency comme source d'alimentation. On a une étude d'impact qui
s'en vient là-dessus pour évaluer les conséquences.
En plus de ça... Etant donné que c'est quand même
une responsabilité municipale, depuis qu'on a avisé les
municipalités de ça, il y a eu une consommation qui a
diminué depuis qu'on a lancé le programme d'économie
d'eau, ce qui démontre qu'il y a réellement des solutions de ce
côté.
M. Goldbloom: M. le Président, quand même,
plaçons les choses dans une perspective logique. Il y a 2 millions
d'habitants sur l'île de Montréal et sur l'île Jésus;
il y a une forte population sur la rive sud qui à Longueuil et à
Saint-Lambert, puise son eau dans le fleuve; Déjà, à
Sainte-Foy, on puise son eau dans le fleuve, et il y a d'autres
municipalités le long du fleuve, qui y puisent leur eau. Il est
inconcevable que de notre vivant, nous puissions puiser de l'eau dans le fleuve
Saint-Laurent et la boire telle quelle sans le moindre traitement. Il faudra
toujours bâtir de nouvelles usines, au fur et à mesure que la
population augmentera. Il m'est également inconcevable que nous
puissions, de notre vivant, puiser de l'eau dans la Saint-Maurice, dans la
Saint-François, dans la Yamaska, dans la Richelieu et la boire telle
quelle, sans traitement.
M. le Président, c'est pour cela que je trouve que c'est
exagéré, de la part du ministre, de dire: On n'a qu'à
assainir les cours d'eau du Québec et il n'y aura plus de fortes
dépenses à faire pour fournir de l'eau potable aux citoyens. Ce
n'est pas réaliste.
M. Léger: Je pense que depuis tantôt, le
député a mal interprété une première
affirmation et, depuis ce temps, il revient à ça. Je n'ai pas dit
qu'il fallait absolument, uniquement faire l'assainissement des cours d'eau
pour avoir de l'eau potable. J'ai dit simplement je pense que le
député doit le souhaiter comme moi que si la
qualité de l'eau du fleuve est meilleure, ça va d'abord
coûter moins cher au niveau de la filtration, des usines de traitement
et, deuxièmement, ça va être beaucoup plus
sécuritaire. C'est tout ce que je veux dire.
M. Goldbloom: M. le Président, je souhaite presque toutes
les mêmes choses que le ministre, sauf une victoire péquiste aux
prochaines élections.
M. Léger: C'est un assainissement qu'il y a eu depuis ce
temps.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que le programme 1, Salubrité du milieu, est adopté?
M. Goldbloom: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que le programme 2, Aide à la gestion de l'eau, est adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que le programme 3, Gestion interne et soutien, est adopté?
Je pense que nous devons également adopter...
M. Cordeau: A ce programme, M. le Président...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui.
M. Cordeau: ... je crois qu'il y a une augmentation à
l'élément 1, Direction et soutien administratif, ce sont les
salaires, $586 300?
M. Léger: Programme 3, élément 1 ? M.
Cordeau: Programme 3, élément 1.
M. Léger: L'augmentation est substantielle, parce que
c'est là qu'on a regroupé tout le programme d'éducation et
de communication. C'est pour ça qu'il y a une augmentation.
M. Cordeau: Les communications, ce sont vos 22 personnes?
M. Léger: II y a le Bureau d'audiences publiques aussi
là-dedans.
M. Cordeau: Le personnel additionnel qui va venir automatiquement
par la création du Bureau d'audiences publiques.
M. Léger: Le président, les commissaires, le
personnel de soutien etc. Tout est compris dans ce domaine.
M. Cordeau: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Programme 3. Adopté. Est-ce que le programme 4,
dans le livre des crédits, aux richesses naturelles, Inventaires
et recherches, est adopté?
M. Goldbloom: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté. Est-ce que le dernier programme, programme 5,
Amélioration et contrôle de la ressource eau et de ses usages, est
adopté?
M. Goldbloom: Adopté, en souhaitant que le mariage soit
heureux.
M. Cordeau: On voit à l'élément 1 de ce
programme une diminution de $2 414 600. Est-ce qu'on pourrait donner quelques
explications?
M. Léger: Je vais essayer de le faire de mémoire,
on me corrigera s'il y a lieu. Le gouvernement fédéral ayant
diminué sa participation financière au niveau du contrôle
des inondations, le gouvernement du Québec a dû
nécessairement y suppléer par sa propre participation
financière mais il y a d'autres programmes nouveaux qui avaient
été prévus et desquels le fédéral se retire.
Le gouvernement du Québec ne pourra donc pas. Il y a une diminution de
ce côté-là.
Il y a aussi le fait que certains éléments du programme
OSE sont déjà terminés. Leur objectif étant
atteint, c'est pour cela qu'il y a une diminution de ce côté.
M. Cordeau: Par contre, vous avez dit tantôt que le
gouvernement fédéral s'était retiré de certains
secteurs et que votre participation à ces programmes...
M. Léger: Dans certains, on a remplacé cette aide,
on a donc augmenté notre part. Mais d'autres qui n'étaient pas
encore en marche et qui avaient été prévus ne seront pas
faits. On a donc diminué ce montant.
M. Cordeau: Mais, étant donné que vous n'avez plus
de participation du fédéral dans certains programmes, votre
participation doit être totale à ce moment. Comment se fait-il
qu'il y ait diminution dans le budget?
M. Léger: II y a $1 400 000 de moins du gouvernement du
Québec, parce que le gouvernement fédéral est sorti du
programme, et il y a $600 000 de moins, c'était la fin du programme OSE,
qui a été réalisé l'année passée.
M. Cordeau: Merci.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté. Le programme 5 est adopté. Là-dessus, on constate
que tous les programmes du secteur, étant donné que ce n'est pas
encore un ministère, des Services de protection de l'environnement, sont
adoptés, Je déclare ajournés les travaux de la commission,
tout en vous disant que les travaux de la commission se sont toujours faits
dans un environnement très agréable.
M. Goldbloom: M. le Président, avant que vous ne
décrétiez l'ajournement, il conviendrait, je pense, que nous
remercions tous ceux qui ont participé à cette discussion,
à la table même et derrière la table. Je voudrais vous
remercier, M. le Président, de votre collaboration. Nous avons
étudié ces crédits d'une façon qui n'a
peut-être pas été parfaitement traditionnelle, mais je
pense que nous avons eu d'excellents résultats et de bons rapports, d'un
côté comme de l'autre. C'est grâce à votre
compréhension.
Je voudrais remercier le ministre de la plupart de ses réponses;
vous me permettrez cette petite réserve. Je voudrais, par son
intermédiaire, remercier tout particulièrement les membres de son
équipe, les fonctionnaires des Services de protection de
l'environnement, sans lesquels et je ne le dis pas méchamment
le ministre n'aurait pas été en mesure de fournir d'aussi
bonnes réponses.
M. Léger: M. le Président, je voudrais en profiter
moi aussi pour dire jusqu'à quel point j'ai été heureux du
déroulement de l'étude des crédits du ministère de
l'environnement pour cette année. Je félicite les
députés de l'Opposition pour leur participation. Je vois qu'ils
ont eux aussi été sensibilisés par notre campagne de
publicité "Vivons en harmonie". Nous avons étudié les
crédits en harmonie, tout en ayant des questions qui démontraient
l'intérêt et le suivi des députés. J'espère
qu'ils continueront au cours de l'année à se préoccuper de
l'environnement.
Je voudrais aussi remercier les membres de la commission, les
députés élus, ainsi que le président, pour leur
comportement et leur participation à cette commission. Et
nécessairement, comme le député l'a affirmé
tantôt, le ministre doit admettre en toute humilité qu'il est
là pour prendre des décisions, mais il ne pourra jamais prendre
les décisions judicieuses s'il n'est pas accompagné d'un
personnel qualifié qui lui fournit les données de base,
l'expertise, la connaissance. De toute façon, l'environnement va aller
de l'avant lorsqu'il y aura un mariage heureux entre ceux qui savent, ceux qui
veulent et ceux qui peuvent.
M. Cordeau: M. le Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: A mon tour, je tiens à remercier notre
président pour sa largesse d'esprit. Etant donné qu'il a rempli
son rôle de président de façon exemplaire, nul doute qu'il
serait qualifié pour faire un très bon vice-président
aussi.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): II y a
assez des journalistes. Vous, arrêtez!
M. Goldbloom: Cela vous a coûté combien? (12
heures)
M. Cordeau: Cela m'a fait plaisir de participer à cette
commission et d'agir d'une façon positive. Cela a été
très agréable. Nous avons eu, je pense bien, réponse
à nos questions. Par contre, nous
attendons certains documents qui nous ont été promis et
qui nous parviendront.
Je crois que, l'an prochain, parce que le ministre aimerait
peut-être plus d'agressivité, nous mettrons en pratique son
programme AIDA.
M. Léger: Pas seulement de l'agressivité, de
l'intérêt.
M. Cordeau: A tout l'état-major du ministre, un
sincère merci et à tous les fonctionnaires du ministère ou
des Services de protection de l'environnement, une bonne augmentation de
salaire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Avant
de...
M. de Bellefeuille: M. le Président, puisqu'il y a eu
plusieurs allusions musicales on a parlé de AIDA je
voudrais dire au ministre qu'au besoin, l'an prochain, j'entonnerai un air de
Carmen, Là-bas, là-bas dans la montagne.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Avant
d'ajourner les travaux, je voudrais quand même dire qu'effectivement, je
pense que les travaux se sont déroulés de façon
très informelle. Cela prouve une chose, c'est que le règlement
est là pour nous aider et il est toujours agréable de constater
que, durant cette commission, le président n'a même pas eu besoin
de la présence physique de son règlement, parce que les
députés ont travaillé de façon harmonieuse. C'est
bien plaisant.
Merci beaucoup, tout le monde.
M. Lavigne: M. le Président... Ah! c'est
terminé.
Le Président (M. Vaillancourt Jonquière): Les
travaux sont ajournés, M. le député de Beauharnois.
Fin de la séance à 12 h 02