Journal des débats de la Commission des relations avec les citoyens
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(29 novembre 2022 au 10 septembre 2025)
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Le
mardi 20 mai 2025
-
Vol. 47 N° 81
Étude détaillée du projet de loi n° 84, Loi sur l’intégration nationale
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15 h 30 (version non révisée)
(Seize heures)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission des relations avec les citoyens ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 84, Loi sur l'intégration
nationale.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Prass (D'Arcy-McGee) est remplacée par M. Morin
(Acadie); M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne); et M. Bérubé (Matane-Matapédia), par Mme Gentilcore
(Terrebonne).
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Alors, mesdames, messieurs, bienvenue à la
commission. Lors de l'ajournement de nos travaux, le 22 avril dernier,
nous en étions à l'étude du préambule qui avait été amendé. Et je crois savoir,
après les discussions qu'on a eues hors ondes, qu'il y a consentement pour
reprendre les travaux dans l'ordre chronologique des articles suspendus. Est-ce
que j'ai votre consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Merci beaucoup. Alors, dans les articles
suspendus, nous allons commencer par l'article 10.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Et, juste avant, l'article 10, ce que vous proposez, c'est
de retirer l'amendement. C'est ce que je comprends, M. le ministre? Parce que l'article 10
avait été amendé, mais non adopté. Alors, ça me prend votre consentement pour
retirer l'amendement avant d'en faire la lecture...
16 h (version non révisée)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...j'ai votre consentement? Consentement. Allez-y, M. le
ministre.
M. Roberge : Merci bien, Mme
la Présidente. Salutations aux collègues de tous les partis représentés et aux
équipes. Et on reprend nos travaux. J'espère que les gens qui nous écoutent
sont bien avec nous parce que c'est un projet très intéressant.
Donc, article 10 : Remplacer
l'article 10 du projet de loi tel qu'amendé par le suivant :
«10. Le gouvernement peut déterminer que
la politique s'applique :
«1° à tout ordre professionnel figurant
dans la liste de l'annexe I du Code des professions (chapitre C-26) ou
constitué conformément à ce code;
«2° à tout collège institué conformément à
la Loi sur les collèges d'enseignement général et professionnel (chapitre
C-29);
«3° à tout établissement d'enseignement
privé agréé aux fins de subventions en vue de la... en vertu de la Loi sur
l'enseignement privé (chapitre E-9.1);
«4° à tout établissement d'enseignement de
niveau universitaire visé à l'un des paragraphes 1° à 11° de l'article 1 de la
Loi sur les établissements d'enseignement de niveau universitaire (chapitre
E-14.1);
«5° à tout centre de la petite enfance,
tout bureau coordonnateur de la garde éducative en milieu familial et toute
garderie dont les services de garde sont subventionnés visés par la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance (chapitre S-4.1.1).»
Cet amendement a pour objet de limiter les
organismes auxquels le gouvernement peut déterminer que la politique sur l'intégration
à la nation québécoise et à la culture commune s'applique.
Donc, Mme la Présidente, par rapport à l'article
précédent, on est plus ciblé, on y va essentiellement selon le parcours
éducatif. On ne précise pas les établissements publics primaires... préscolaires,
primaires, secondaires parce qu'ils étaient déjà visés préalablement, mais ici
on précise que, disons, de la petite enfance jusqu'à la fin du réseau
universitaire, les établissements pourraient être touchés par la politique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Je vais prendre les interventions. M. le député de
l'Acadie.
M. Morin : Merci, Mme la
Présidente. Alors, bonjour, tout le monde. Heureux de vous retrouver pour
continuer le travail article par article de ce projet de loi.
M. le ministre, vous venez de déposer en
liasse une série d'amendements. On les a regardés. Je me permettrai
respectueusement de vous dire que ça aurait été apprécié si on avait pu les
avoir un peu avant. Ça nous aurait permis de les étudier avant le début des
travaux puis de les analyser davantage. Alors, je ne sais pas, de votre côté,
ça fait combien de temps que vous les avez, mais personnellement j'aurais
apprécié les recevoir avant, bien, les quelques minutes, finalement, qui ont
précédé les travaux de la commission.
Ceci étant, je vous ai écouté
attentivement. Je comprends que, dans vos commentaires, vous voulez, donc, avec
ce nouvel article, limiter davantage les organismes auxquels la politique va s'appliquer.
Est-ce que ma compréhension est bonne?
M. Roberge : Mme la
Présidente, faisant suite... si on regarde par rapport à l'article original, on
disait que la politique pouvait s'appliquer «à des personnes morales ou à des
entreprises dont une partie du financement provient d'un ou plusieurs
organismes» de l'État. Ça couvrait très, très, très large. On en avait parlé
lors des dernières séances.
Maintenant, on précise que ce qui peut
être visé, ce sont les organismes qui sont liés essentiellement au parcours
scolaire, là. Comme j'ai dit, le réseau public d'éducation était déjà visé de
toute manière. Donc, on vient préciser ici et donc d'une certaine manière mieux
cibler des organismes qui pourraient être visés, parce que, précédemment, l'article
original couvrait extrêmement large. Là, on vient davantage se concentrer sur
le réseau d'éducation et d'enseignement supérieur.
M. Morin : Oui, je vous
remercie. Parce qu'en fait... et on... et nous avions eu cette discussion-là
avant. Je vous avais demandé, par exemple, si mon souvenir est bon : Des
personnes morales ou des entreprises, est-ce que ça peut, par exemple, inclure
des syndicats, des centrales syndicales? Est-ce que le financement pourrait y
être rattaché, tout dépendant de ce qu'ils font avec la politique? Et vous
aviez dit que vous aviez des vérifications à faire à ce niveau-là. Je comprends
que les vérifications ont été faites et que, donc, vous nous revenez avec cette
mouture aujourd'hui. Et donc, si ma lecture est bonne, et corrigez-moi si je fais
erreur, donc la politique gouvernementale va s'appliquer à ces organismes-là...
M. Morin : …et là-dedans on ne
parle plus de financement. Est-ce que je lis bien?
M. Roberge : Ici, bien, c'est
un… l'article 10 ne parle pas de financement, de toute manière,
l'article 10 ne rend pas… ne rendait pas et ne rend toujours pas du
financement conditionnel. Donc ici, on dit… on parle de la politique, à quel
organisme la politique pourrait s'appliquer? Voilà l'utilité de
l'article 10.
M. Morin : Oui, sauf que dans
l'article 10, tel qu'il est dans le projet de loi, ça dit : «Le
gouvernement peut déterminer que sa politique s'applique à des personnes
morales ou à des entreprises dont une partie du financement provient d'un ou de
plusieurs organismes visés au paragraphe a.» Donc, je comprends que ce
volet-là, vous l'enlevez complètement.
M. Roberge : Oui, on l'enlève,
parce qu'ici, l'article 10 original… mais là, ça… on n'a pas besoin de
faire le débat sur l'article qui n'est plus là, mais juste pour préciser quand
même, il ne s'agissait pas de rendre le financement conditionnel, il
s'agissait, avec 10, la manière dont il était libellé, de dire à quels
organismes, à quelle personne morale la politique peut-elle s'appliquer ou pas.
Donc, l'article 10 garde cette intention-là, dire à qui la politique peut
s'appliquer ou pas. Précédemment, le critère discriminant était : bien,
est-ce que vous recevez du financement de l'État? C'était ça le critère discriminant
de l'article 10 initial. On ne va… on ne va plus vers ça, on va vers…
Bien, si… bien là, on les énumère, là, les cinq… les cinq organismes qui
pourraient être visés par la politique plutôt que d'y aller par :
êtes-vous financé par l'État ou non? On dit : bien, est-ce que vous faites
partie de la liste un à cinq?
M. Morin : Très bien, je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Bonjour, M. le ministre. Bonjour tout le monde.
J'aimerais ça peut-être vous entendre sur l'évolution, là, puisqu'on est quand
même loin de l'article 10 original. Parce que là, votre décision
finalement de limiter ça aux organismes d'enseignement, incluant la petite
enfance, qu'est-ce qui a mené votre cheminement? Puis pourquoi, finalement,
vous décidez de lier ça à l'éducation? Je suis curieux.
M. Roberge : Bien, je vous
dirais qu'on avait de toute manière l'intention lors de la rédaction avec les
collègues qui sont responsables de ces… ces ordres d'enseignement là ou des… ou
le responsable du ministère de la Famille, dans le cas des garderies, on avait
l'intention de travailler avec les collègues pour voir si la politique va
s'appliquer ou pas. Parce qu'ici l'article 10 ne prescrit pas que ça va
s'appliquer nécessairement à tous ces organismes-là, ça va dépendre lors des
travaux avec les collègues. Donc, on avait déjà cette intention initiale là,
c'étaient… les cinq organismes visés dans l'article 10, desquels on parle
en ce moment, pouvaient d'emblée être visés dans la version originale.
Cependant, vous m'aviez posé des questions lors des derniers travaux en nommant
un paquet d'autres organismes ou entreprises, en disant : Est-ce que ça peut
s'appliquer? Ce n'était pas notre intention initiale…
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Roberge : Mais dans le
libellé initial, je ne pouvais pas l'exclure. Je pouvais dire : Bien,
peut-être qu'un autre gouvernement après nous pourrait. L'article ne
l'interdisait pas, ne l'empêchait pas. Donc, voilà pourquoi on vient cibler.
M. Cliche-Rivard : Si on
prend les choses à l'envers, M. le ministre, là. Parce que là, on avait
initialement les personnes morales ou les entreprises qui sont nommées au
paragraphe a de l'annexe un de la Charte de la langue française, finalement,
ça, ce paradigme-là de l'annexe un, il disparaît, là. Ce n'est vraiment
seulement que ceux qui sont nommés à deux, trois, quatre et cinq, en plus des
ordres professionnels, on… la référence à la Charte de la langue française. On
ne la voit plus, puis les organismes nommés sont… on ne les voit plus ou ces…
encore là?
• (16 h 10) •
M. Roberge : Là, vous faites
référence à l'article huit qui lui s'applique toujours. Non, mais c'est parce
que je réponds à votre question? À l'article huit, on dit : cette
politique s'applique aux organismes, et là tel que modifié, là, cette politique
s'applique aux organismes visés au premier alinéa du paragraphe a de l'annexe un
de la Charte de la langue française, à l'exception de la commission de la
représentation constituée en vertu de la loi électorale. Donc, la politique
s'applique toujours, par exemple, aux municipalités, par exemple à tous les
ministères. Ça reste là. L'article huit demeure inchangé. C'est
l'article 10 qui change en disant qu'on pourrait choisir, lors de
l'élaboration de la politique, de toucher aussi, et là je généralise, là, des
CPE, des écoles privées, des cégeps, des universités.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
juste… juste pour qu'on comprenne bien, tous les organismes précédemment cités,
comme vous venez de le dire, en lien avec huit, demeurent encore liés par
l'article 8. Et là vous ajoutez d'autres, parce que, là, tantôt, vous
m'avez dit que vous avez décidé de restreindre...
M. Cliche-Rivard : ...on n'est
pas en train de restreindre, finalement, on élargit. Avant de poser mes
questions, peut-être, de fond, je veux juste bien comprendre la démarche
juridique qu'on est en train de faire.
M. Roberge : Très bien, il
est important qu'on comprenne très bien. L'article 8 est un article
prescriptif qui dit : La politique s'applique. Et là on désigne, à
l'article 8, tous les organismes en référant, là, à la Charte de la langue
française. Tous les organismes avec elle d'emblée, d'office, la politique va
s'appliquer. Ça, c'est l'article 8, il est inchangé, je ne propose pas de
le rouvrir, je suis très à l'aise avec son libellé.
L'article 10, dans sa version
initiale, c'est-à-dire : Le gouvernement peut déterminer que la politique
s'applique, et on énonçait des choses, et, dans sa version amendée, que nous
travaillons aujourd'hui, le gouvernement peut déterminer que la politique
s'applique. Donc, dans les deux cas, on ajoute une possibilité, au-delà de
l'article 8, que la politique vise d'autres organismes. Dans la version
originale de l'article 10, on couvrait très, très, très large, le critère
était : Êtes-vous financé par un organisme de l'État ou non? Maintenant,
j'arrive avec un critère, donc : Est-ce que c'est un ordre professionnel?
Est-ce que c'est affilié à un CPE? Est-ce que c'est une école privée? Est-ce
que c'est un cégep? Est-ce que c'est une université? Si la réponse, c'est oui,
le gouvernement pourrait déterminer que la politique s'applique à vous ou à ces
organismes. Voilà. Là, je... ça ne peut pas être plus clair.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que la distinction... le lien de distinction est en lien avec le financement,
si j'ai bien compris, c'est la partie : «à des fins...» «à des personnes
morales ou à des entreprises, dont une partie du financement provient de».
C'est ça qui faisait que vous encapsuliez plus large que finalement la version
actuelle.
M. Roberge : Oui, c'est ça.
Si on compare à l'article 10 original...
M. Cliche-Rivard : L'ancien 10.
M. Roberge : ...et le 10 dont
on parle aujourd'hui, voilà. Bien, quoique je pense que les organismes qui sont
listés dans l'article 10, tel qu'amendé, reçoivent aussi du financement,
mais ce n'est plus ce critère qui est déterminant.
M. Cliche-Rivard : Si je vous
la pose aussi à l'envers, qui, par exemple, ou quel groupe ou organisme aurait
pu être visé par l'ancien 10? Avez-vous, comme, dans cette nouvelle
lecture là, exclu... Tu sais, on a eu des discussions avec le collègue de
l'Acadie, les médias, les syndicats. Il y a eu des discussions sur... Vous nous
aviez déjà répondu sur le Conseil de la magistrature, vous avait dit que
c'était exclu. Bref, qui, finalement, pouvait être à 10.2 puis finalement ne le
sera pas?
M. Roberge : Bien, écoutez,
c'est tellement large, là...
M. Cliche-Rivard : Un
exemple, là, je ne veux pas avoir la liste au complet, mais vous êtes sûrement
capable de me donner un exemple.
M. Roberge : ...mais
n'importe quel organisme qui reçoit du financement de l'État, il y en a, là.
Des entreprises... donc des entreprises aussi.
M. Cliche-Rivard : Des
entreprises, c'est un exemple?
M. Roberge : Une entreprise
qui reçoit du financement de l'État aurait pu, attention, aurait pu être
touchée si nous avions gardé la version originale de l'article 10. Ici, on
n'est pas là.
M. Cliche-Rivard : Donc,
n'importe qui, comme vous venez de le dire, qui reçoit une subvention ou un financement
d'un programme d'Investissement Québec ou autre, aurait pu, dans la version de
10.2. Là, comme il ne sera pas spécifiquement listé ni à l'annexe un ni
explicitement cité à 10, nouvel article, là, ils ne pourront pas être visés.
C'est essentiellement ça que vous dites, là, les entreprises en étant un
exemple. On dit la même chose ou pas tout à fait?
M. Roberge : Je veux quand
même préciser qu'on a d'autres articles qui arrivent plus loin...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Roberge : ...mais, pour la
politique, la réponse, c'est non. Parce que la politique, c'est... on arrive
plus tard avec d'autres articles où on dit que la loi peut toucher d'autres
organismes, mais pas la politique. Là, on vient circonscrire le champ d'application
de la politique sur l'intégration nationale.
M. Cliche-Rivard : Les
autres...
M. Roberge : ...
M. Cliche-Rivard : C'est ça?
Oui? Parfait. 2, 4...
M. Roberge : ...
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
parfait. 2, 3, 4, 5 étaient déjà dans la version précédente, là, les collèges
d'enseignement, les établissements d'enseignement privé, l'universitaire, etc.,
ça, c'était déjà inclus ou si c'est un ajout?
M. Roberge : Non, le 10, l'amendement
qu'on travaille aujourd'hui n'est pas un ajout, c'était déjà inclus parce que,
vous le savez comme moi, qu'un collège...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Roberge : ... un cégep, en
fait, c'est financé par l'État. Un établissement d'enseignement privé agréé, donc
subventionné, bien, s'il est subventionné, il reçoit de l'argent de l'État. Les
universités reçoivent de l'argent de l'État, les CPE. Puis quand on le précise,
le point 5, ici, là, ça dit : Sont subventionnés. Donc, ces
éléments-là, ces institutions-là auraient déjà pu être visées. Donc, quand je
dis : On restreint, ça veut dire que ce qui est là, dans 1, 2, 3, 4, 5,
était déjà là dans 10. Par contre...
M. Roberge : ...il y a des
entreprises qui étaient là dans l'original, qui ne sont plus là aujourd'hui.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Et là vous dites : Le gouvernement peut déterminer que la politique
s'applique. Ça, ça se fait également par décret, puis c'est vous qui prenez ce
décret-là comme ministre de la Langue française?
M. Roberge : Ça va être dans
la politique. Donc, au dépôt de la politique, lorsque le gouvernement rendra
publique la politique, après les travaux avec les collègues...
Une voix : ...
M. Roberge : ...mais ça va
être par décret à la fin, mais ça va être lors de la rédaction de la politique,
puis après ça, ça... la politique sera mise en œuvre lors du décret. C'est bien
ça? Voulez-vous préciser, maître...
M. Cliche-Rivard : Allez-y,
oui. Il y a consentement.
M. Roberge : Oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il y a consentement?
M. Roberge : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vais juste vous demander de vous présenter, et vous
pouvez répondre.
M. Roy (Gabriel) : Oui. Je
m'appelle Gabriel Roy. Je suis avocat pour le ministère de la Langue française.
Donc... Bien, en fait, juste, oui, pour
préciser, effectivement, il y a un décret pour l'approbation de la politique,
et il devrait y avoir, si c'était le souhait du gouvernement de rendre
applicable la politique à d'autres des entités qui sont listées à l'amendement,
un autre décret pour le prévoir. Mais, dans tous les cas, c'est un véhicule,
c'est le véhicule du décret, puis ce serait un décret différent, puis ce serait
une décision différente.
M. Cliche-Rivard : Donc, à
chaque fois, pour mettre en vigueur, mettons, ou donner force à
l'article 10, il va falloir un décret qui nommément dit qui est visé par
la politique.
M. Roy (Gabriel) : Exactement.
C'est un pouvoir gouvernemental qui est exercé par décret. Donc, à chaque fois
que le gouvernement veut exercer ce pouvoir-là, il va prendre un décret, un
décret va être publié à la Gazette.
M. Cliche-Rivard : Puis ça
serait... Normalement, ça va être nommément ou la liste des collèges et
institutions va être nommée ou c'est plutôt tous ceux visés à deux, là, ou à
trois, ou à quatre, ou ça peut être un des deux?
M. Roy (Gabriel) : Ça peut
être un des deux, là. La manière dont le... dont un éventuel décret serait rédigé,
je ne veux pas la présumer, mais disons qu'il y a une marge, là.
M. Cliche-Rivard : Parfait.Merci beaucoup.
M. Roy (Gabriel) : Je vous en
prie.
M. Cliche-Rivard : Là, donc,
M. le ministre, on avait cette discussion-là sur le communautaire, là, puis
l'autonomie communautaire. Là, vu qu'on détache la question du financement lié
pour l'article 10... puis on verra 16 tantôt, là, mais, pour 10, les
organismes communautaires PSOC ne sont plus visés par 10, si ma compréhension
est bonne.
M. Roberge : Votre
compréhension est bonne.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Puis là il y aura une autre discussion à faire sur 16, là, mais, 10, ils n'y
sont plus. C'est tout pour l'instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 10? M.
le député d'Acadie.
M. Morin : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Brièvement, pour les ordres professionnels, donc, est-ce que ce
serait la même procédure, c'est-à-dire qu'il y aura un décret qui pourrait
viser l'ensemble des ordres professionnels ou un ordre professionnel en
particulier ou... Comment vous allez fonctionner dans la mise en œuvre de la
politique pour les ordres professionnels?
M. Roberge : C'est la même
chose. La rédaction est semblable que ce soit pour les ordres professionnels,
pour les collèges, pour les établissements d'enseignement privés agréés. C'est
toujours la même chose.
M. Morin : Et, dans votre
politique, est-ce que vous allez développer des critères pour déterminer un
ordre professionnel plutôt qu'un autre? Comment vous allez procéder?
M. Roberge : Là, vous êtes en
amont de la rédaction de la politique et des discussions que j'aurai avec mes
collègues. Donc, je ne peux pas vous dire exactement lequel de ces alinéas-là
de 1 à 5 pourrait être activé par décret et de quelle manière, parce que, là,
j'ai des travaux à faire, des réflexions à faire, des discussions avec les
collègues. Donc, je ne peux pas vous le... On met ici une habilitation, une
possibilité qu'un gouvernement peut utiliser.
M. Morin : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à
l'article 10? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
de l'article 10 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Conséquemment, est-ce que l'article 10, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe donc... Oui?
M. Cliche-Rivard : ...un
petit point.M. le ministre, vous aviez exclu les organismes, là, comme
Protecteur du citoyen, etc. C'est toujours le cas, ça, ça ne change pas?
M. Roberge : Bien, écoutez,
c'est adopté, là, mais oui, c'est le cas. On va passer...
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vais vous la poser dans cinq secondes.
M. Roberge : Oui, je sais,
mais il est adopté pareil. Oui, la réponse, c'est oui.
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : D'accord. On passe donc à l'article 12, qui avait été
suspendu. M. le ministre, je vais vous demander d'en faire la lecture.
M. Roberge : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Donc :
«12. Le ministre peut requérir de tout
organisme auquel s'applique la politique des informations quant à la mise en
oeuvre de cette dernière. «Lorsque l'organisme visé par la demande relève
de la responsabilité d'un autre ministre, celle-ci est faite de concert avec
cet autre ministre.»
Donc, c'est un article qui confère au
ministre de la Langue française le pouvoir de requérir des informations
relatives à la mise en oeuvre de la politique. Il précise que ce pouvoir est
exercé de concert à l'égard d'un organisme relevant de la responsabilité d'un
autre ministre.
On avait suspendu... Je n'ai pas d'amendement
pour cet article. On l'avait suspendu tout simplement parce que c'est vraiment
le corollaire de l'article 10. Puis là on réfère ici à des organismes
auxquels s'applique la politique. Les collègues disaient : Oui, mais on
n'a pas déterminé quels organismes. Là, maintenant qu'on l'a clarifié à 10...
M. Roberge : ...je n'ai pas
d'autres précisions à faire là-dessus.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 12? M. le
député d'Acadie.
M. Morin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, requérir des informations, vous... un ministre va le faire
par simple lettre? Allez-vous avoir des indicateurs? Est-ce que ça va être par
décret? Comment vous allez procéder?
M. Roberge : Non, ça peut se
faire, tout simplement, par une lettre, au moment où on doit rendre des
comptes. Il est prévu ailleurs, dans un article qu'on a adopté d'ailleurs, qu'il
y a à un moment donné, des comptes rendus... le terme n'est pas exact... le
rapport quinquennal. Donc, évidemment, pour faire un rapport quinquennal, il
faut aller chercher les informations. Donc, dans ce cadre-là, on a besoin de
l'article 12 pour mettre en œuvre l'autre article, qui dit qu'on produit un
rapport de mise en œuvre. Donc, voilà.
M. Morin : Bien, je comprends
que 12 s'applique uniquement au rapport de mise en œuvre ou ça peut être plus
large que ça? Parce qu'effectivement, dans la loi, vous prévoyez un rapport
quinquennal, bien sûr, mais est-ce que ça peut déborder la rédaction du rapport
quinquennal?
M. Roberge : Bien, écoutez,
on pourrait, effectivement, là. On ne précise pas que c'est simplement pour le
rapport quinquennal, mais il pourrait y avoir des inquiétudes, des questions
sur la mise en œuvre de la politique au sein de l'organisme qui est visé,
auquel cas, le ministre pourrait requérir des informations.
M. Morin : Et si le ministre
n'est pas satisfait des informations, ça peut aller jusqu'où? Est-ce qu'il peut
déclencher une enquête? Comment ça va fonctionner? Est-ce qu'il peut forcer
l'organisme à donner des informations?
M. Roberge : Bien, écoutez,
la loi, c'est la loi, hein, donc les gens doivent respecter la loi au Québec,
c'est normal. On ne parle pas ici d'un pouvoir d'enquête, mais il est précisé,
dans la pratique qu'on a adoptée, qu'il appartient... voilà, voilà, c'est ça,
l'article 11, entre le 10 et le 12, c'est exactement ça... «il appartient à la
personne qui exerce la plus haute autorité administrative au sein d'un
organisme de prendre les moyens nécessaires pour que l'organisme tienne compte
de la politique». Donc, lorsque vous administrez un organisme visé par la
politique, celle-là comme toutes les autres au gouvernement, là, ce n'est pas
nouveau, bien, la personne qui exerce la plus haute autorité doit s'acquitter
de sa tâche, puis le ministre responsable de la politique — c'est
normal — peut requérir des informations pour s'assurer que c'est bien
mis en œuvre.
M. Morin : Parfait. Je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention à l'article 12, est-ce que l'article 12 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Nous allons maintenant passer, dans l'ordre
chronologique, à l'article 14, qui avait été adopté et amendé. Donc, j'ai
besoin de votre consentement pour rouvrir l'article 14, tel qu'amendé.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. M. le ministre, je vais vous demander
maintenant de faire la lecture de l'amendement que vous proposez.
M. Roberge : Voilà. Donc,
article 14 :
Remplacer, dans le premier alinéa de
l'article 14 du projet de loi, tel qu'amendé, «et de développement de la
culture commune» par «de développement de la culture commune et de relations
interculturelles».
Je vais juste le lire au sens complet,
parce que, sinon, c'est dur à saisir, puis, après ça, je lirai les commentaires.
Donc, ça pourrait se lire ainsi :
Le ministre propose au gouvernement les
grandes orientations en matière d'intégration à la nation québécoise, de
développement de la culture commune et de relations interculturelles.
Donc, l'amendement a pour objet de confier
au ministre de la Langue française la responsabilité de proposer au
gouvernement les grandes orientations en matière de relations interculturelles.
On est dans la concordance ici, parce
qu'on a préalablement ajouté ensemble dans des amendements, le principe de
relations interculturelles... je pense qu'on avait mis «harmonieuses», mais on
a ajouté le concept de relations interculturelles dans l'intégration nationale.
Donc, en termes de concordance, il faut que le ministre responsable de la loi
puisse aller dans cette direction-là.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions. Alors, s'il n'y a
pas de question, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Est-ce que... Pardon?
M. Cliche-Rivard : ...la
version précédente était sur division, ça fait que je voudrais que vous
enregistriez le même vote.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : O.K. Donc, je vais quand même poser la question, il faut
adopter l'amendement. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Sur division, d'accord. Est-ce que l'article 14, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Sur division. Merci beaucoup. On passe donc à l'article 16,
qui avait été suspendu. M. le ministre, je vais vous demander de faire la
lecture de votre amendement.
M. Roberge : Oui, merci.
Article 16 :
Remplacer l'article 16 du projet de loi
par le suivant :
«16. Les conditions d'octroi...
M. Roberge : ...de toute aide
financière pour soutenir des projets par un organisme auquel s'applique la
politique nationale sur l'intégration à la nation québécoise et à la culture
commune doivent être compatibles avec l'intégration nationale et ses
fondements.
«Le gouvernement peut toutefois rendre
cette exigence inapplicable dans les cas qu'il détermine par règlement. Un tel
règlement peut viser l'ensemble des organismes ou certains d'entre eux.
«L'article 12 s'applique au présent
article, avec les adaptations nécessaires.»
Donc, c'est un amendement qui a pour objet
de prévoir une exigence de compatibilité avec le modèle d'intégration à la
nation québécoise et ses fondements, relative aux conditions d'octroi de toute
aide financière pour soutenir des projets par les organismes auxquels
s'applique la politique nationale sur l'intégration à la nation québécoise et à
la culture commune, et ce, en remplacement du pouvoir réglementaire du
gouvernement proposé par l'article 16 du projet de loi.
L'amendement prévoit que le gouvernement
peut rendre cette exigence inapplicable dans les cas qu'il détermine par
règlement. Il prévoit également de rendre applicable l'article 12 du
projet de loi afin de permettre au ministre de la Langue française de requérir
de tout organisme auquel s'applique la politique des informations quant au respect
de cette exigence et pour l'exercice du pouvoir réglementaire du gouvernement.
Donc, par rapport à l'article 16
initial, on voit des différences. On parle ici, oui, d'aide financière ici. Par
contre, on parle de conditions d'octroi. On dit que... on y va, ici, sur les
projets, et c'est là une nuance qui est importante. Précédemment, on ne faisait
pas référence à «projets». Ça, on aurait pu viser, je vous dirais, le
financement à la mission, avec l'article 16, tel que précédemment rédigé.
Avec cet amendement-là, on y va sur des projets. Et voilà, voilà la nuance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Avant de prendre des questions, M. le ministre, compte tenu
que cet article n'avait pas été lu, je vais vous demander de lire l'article
comme tel, parce qu'il n'avait pas été lu, donc c'est important. Ça, c'est un
amendement à l'article, mais il faut... encore faut-il lire l'article.
M. Roberge : Bien, on le
remplace.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, mais je vais quand même vous le demander parce qu'on
va revenir... parce qu'il faut que ce soit fait pour les... pour fins
d'archives.
M. Roberge : Très bien, Mme
la Présidente. Donc, l'article 16 initial, lors du dépôt du projet de
loi 16 :
«Le gouvernement peut déterminer par
règlement, parmi les formes d'aide financière que peuvent octroyer les
organismes auxquels la politique nationale sur l'intégration à la nation
québécoise et à la culture commune s'applique, celle dont l'objet doit être
compatible avec le modèle québécois d'intégration nationale et ses fondements.»
C'est cet article qu'on propose de
remplacer par celui que j'ai lu.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : D'accord. Lette étant lu, on comprend que tout l'article
est modifié par l'amendement. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc là, M. le ministre, 16, c'est : «Les
conditions d'octroi de toute aide financière pour soutenir des projets par un
organisme auquel s'applique la politique nationale». Donc, encore faut-il en
amont que la politique nationale s'applique eux, on s'entend.
M. Roberge : Excusez-moi, je
veux juste être sûr.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas de problème.
M. Roberge : «Les conditions
d'octroi de toute aide financière pour soutenir des projets». Oui, mais,
attention, la politique s'applique à l'ensemble des ministères et à l'ensemble
des organismes. Là, on réfère à l'article 7 et 8.
M. Cliche-Rivard : 8.
• (16 h 30) •
M. Roberge : 8. Voilà. Et donc
on réfère à la liste, là, qui est dans la Charte de la langue française. Par
exemple, une municipalité, la politique s'applique à une municipalité. Donc,
ici, la municipalité, pour soutenir un projet, devra s'assurer que cedit projet
est compatible avec l'intégration nationale et ses fondements. Donc, la
municipalité, elle, est visée par la politique. L'organisme n'est pas visé par
la politique, mais le projet soumis par l'organisme doit être compatible avec
la loi et le modèle.
M. Cliche-Rivard : Donc,
l'organisme reçoit de l'argent de la ville dans votre exemple.
M. Roberge : Oui, c'est ça,
c'est un exemple.
M. Cliche-Rivard : C'est un
exemple. Il n'y a personne qu'on nomme, là, on fait un exemple. La ville
finance, je dis n'importe quoi, un festival, quel qu'il soit. Ce festival-là,
par l'article 16, peut être visé par les conditions d'octroi de toute aide
financière, même si la politique ne s'applique pas directement à ces derniers.
M. Roberge : Exactement. Il
faut séparer le modèle d'intégration nationale. On crée un modèle. La loi
institue un modèle avec, essentiellement, je vous dirais, ses fondements, sa
définition...
16 h 30 (version non révisée)
M. Roberge : ...définition,
tout ça est dans la loi. La politique n'est pas encore rédigée, mais on sait qu'elle
sera cohérente avec la loi, puis on sait qu'elle visera, par exemple, une
municipalité. Donc, la municipalité étant visée par la politique, un organisme
visé par la politique qui donne ce financement devra s'assurer que le projet
financé est compatible, non pas avec la politique, mais est compatible avec le
modèle d'intégration. Et si on avait l'article 16 initial, on ne précisait
pas que c'est une question de projet. On pouvait aller sur le financement à la
mission. Encore une fois, je vous dirais, on resserre mais on garde, on garde
les yeux, je pense, sur l'efficacité puis la cohérence gouvernementale. Une des...
une des intentions et des fondements du projet de loi, c'est d'avoir une
cohérence gouvernementale, c'est-à-dire qu'on... une fois qu'on se dote d'un
modèle d'intégration, bien, il ne faut pas que ça soit juste dans les limbes,
il faut que ça se vive, il faut que ça s'incarne dans une politique, il faut
que le gouvernement aille dans une même direction. Puis en cohérence, bien, le
gouvernement ne peut pas utiliser des fonds publics pour financer quelque chose
qui serait totalement incompatible avec ses lois. Par exemple, on ne pourrait
pas financer quelque chose, je ne sais pas moi, qui encourage le racisme. On
dirait : Bien non, on ne peut pas financer quelque chose qui encourage le
racisme, c'est contraire aux fondements. Voilà.
M. Cliche-Rivard : Qu'est-ce
qui exclut le PSOC dans la lecture, là, par exemple, parce que dans le fond, le
PSOC, ça découle d'un financement du ministère, des centres de santé et de services
sociaux qui, lui, est visé par l'annexe I. Est-ce que le même chemin ne se fait
pas puis comment on en assure de la trésorerie? Parce que vous l'avez verbalisée,
là, cette volonté-là, que ce soit par projet et non pas la mission. Comment,
juridiquement, on fait cette distinction-là? C'est vraiment le mot «projet» ou
comment c'est précisé légalement, la distinction entre les deux?
M. Roberge : Bonne
question. Donc, on l'a rédigé pour que ce soit clair d'un point de vue
juridique, là, les conditions et l'octroi de toute aide financière pour
soutenir des projets par des organismes non pas soutenir des organismes. Ça
vient soutenir des projets par des organismes. En le réduisant de cette manière-là,
c'est l'intention. Puis en le disant à micro, on le clarifie pour d'éventuels
doutes qui pourraient subsister.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que la question de l'autonomie communautaire dont on avait discuté, puis le
financement à la mission, voleter ça, tout ça, on préserve ça avec le libellé
actuel. Mais quand viendra le cas d'appliquer ou le moment de l'appliquer sur
des projets particuliers, là, quels qu'ils soient, on verra à faire des
exemples. Mais là, dans ce cas-là, il y aura une attache sur du financement
ponctuel par projet et non pas à la mission. On s'entend sur cet élément-là.
M. Roberge : On s'entend.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
C'est tout pour le moment, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, M. le député d'Acadie.
M. Morin : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Sauf qu'il y a des organismes communautaires qui n'ont à peu
près pas de financement à la mission. C'est tous des financements par projets.
Donc, ce que je comprends mal, c'est quand vous avez modifié 10 et que vous
avez enlevé des personnes morales, là, je comprends que vous pouvez atteindre
exactement le même objectif par 16. Je comprends que vous limitez pour soutenir
des projets, mais dans la réalité, il y a des organismes communautaires qui ne fonctionnent
que par projet. Donc, le résultat va être le même. On a différents articles,
mais en bout de piste, vous allez arriver à la même place, non?
M. Roberge : Un
organisme... Bien, d'abord, je trouverais ça disons, particulier que des
organismes, aillent à l'envers des fondements que nous avons votés, d'ailleurs.
En tout cas, les fondements de la loi, il faut les relire pour comprendre qu'on
est dans un projet intégrateur. Puis je ne vois pas de... Il n'y a pas de
scandale à ce qu'un organisme respecte les fondements qu'on a discutés ensemble.
On pourra les relire au besoin. Je pense que c'est assez fédérateur, mais ensuite
le gouvernement va financer des projets qui sont cohérents avec le modèle. Ceci
dit, s'il y a un organisme pour faire une levée de fonds pour faire quelque
chose qui est contraire au modèle, je vais trouver ça dommage, mais ça ne sera
pas interdit. Un organisme peut financer aussi d'autres manières que juste de
recevoir directement des subsides de l'État.
M. Morin : Oui, sauf que
je vous ai écouté très attentivement. Puis c'est vous qui nous avez dit qu'à
10, vous aviez modifié 10 parce que personne morale ou des entreprises, ça peut
être trop large. C'est les mots que vous avez utilisés. Mais là, moi, je lis 16,
puis vous pouvez arriver au même résultat. Ça fait que, là, c'est là que j'ai
un peu de difficulté à vous suivre...
M. Morin : ...mais je
comprends que... je comprends que c'est sûr que la loi s'applique à tous. Ça,
c'est clair dans ma tête. Puis je comprends qu'ici vous dites des projets,
mais, comme je vous dis, c'est qu'il y a plusieurs organismes communautaires
qui se financent uniquement par projets. Ça fait que, là, vous allez arriver à
un résultat similaire à ce que vous venez d'enlever à 10. Alors, en quoi vous
allez restreindre? Au fond, elle est là, ma question.
M. Roberge : Bien, je pense
qu'il y a quand même une nuance assez importante. On parle d'articles qui ont
été retirés, là, qui ne sont pas là, mais, pour les fins de discussion, je vais
jouer le jeu, là. L'article 10 initial permettait de viser des organismes
lorsqu'ils recevaient des fonds par la politique. Et là, si un organisme était
visé par la politique, c'était tout l'organisme qui était visé par la
politique. L'entreprise x, y, z qui recevait du financement d'Investissement
Québec va être visée par la politique pour l'ensemble de ses activités. Toute
l'entreprise pouvait être visée par la politique parce qu'elle reçoit ou parce
qu'elle recevait, cet article n'a pas été adopté, du financement de l'État.
Là, on est ailleurs. On dit : Un
projet x subventionné par l'État, ce projet-là doit être compatible avec notre
modèle d'intégration nationale. Si un organisme, si une entreprise veut
recevoir pour un projet très précis du financement, bien, effectivement, il ne
faudra pas qu'ils aillent à l'encontre avec l'argent de l'État contre le modèle
québécois d'intégration nationale. Mais il ne s'agit pas ici d'imposer à
l'ensemble de l'organisme pour toutes ses activités une politique. C'est quand
même une nuance qui est très importante.
Ceci dit, il faut que la politique... en
fait, il faut que le modèle vive aussi. Je veux dire, on ne peut pas débattre
comme ça d'un modèle puis, après ça, souhaiter qu'il ne s'applique pas. On veut
qu'il s'applique. Voilà.
M. Morin : Très bien. Je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à
l'article 16? S'il n'y a pas d'autre... Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : M. le
ministre, il y avait la question... puis on y reviendra, là, mais vous aviez
un... Là, ça, ça se fait aussi par règlement. Peut-être juste préciser sur
comment vous allez... comment ça se met en vigueur, là :«Le gouvernement
peut toutefois rendre cette exigence inapplicable». C'est le deuxième volet que
je voudrais vous entendre, là, sur l'inapplicabilité, là, si vous pouvez
expliquer un petit peu comment ça marche.
M. Roberge : Oui. Bien,
l'article 16, tel qu'amendé, celui dont on parle, le premier alinéa s'applique
d'emblée. On n'a pas besoin, là, d'un décret, on n'a pas besoin... on n'a pas
besoin de prendre connaissance de la politique pour appliquer le premier
alinéa... le premier paragraphe de l'article 16.
Le deuxième paragraphe dit : «Le
gouvernement peut toutefois rendre cette exigence inapplicable dans les cas
qu'il détermine par règlement.» Donc, dans ce cas-ci, il pourrait y avoir un
règlement pour viser certains organismes ou certains d'entre eux pour
dire : Bien là, dans tel, tel cas, on accepte qu'un projet qui ne
respecterait pas les fondements soit quand même financé par un organisme de
l'État.
Honnêtement, au moment où on se parle, à
ce moment-ci, je ne vois pas, là, quel événement, mais on a voulu mettre ça ici
pour ne pas s'attacher les mains puis pour ne pas dans deux ans, dans trois
ans, dans 10 ans que surviens quelque chose qu'on ne prévoit pas puis de
ne pas avoir de possibilité de s'adapter. Donc, l'objectif, c'est d'avoir une
certaine flexibilité dans le cas où quelque chose qu'on ne prévoit pas
surviendrait. Mais notre intention, ce n'est pas d'utiliser cette habilitation
réglementaire à tout vent.
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Puis là, quand ça dit : «L'article 12 s'applique au...
l'article 12 s'applique, avec les adaptations nécessaires.», qu'est-ce que
ça veut dire exactement? Puisque là, à 12, c'est que vous pouvez requérir les
informations nécessaires. Ça fait que c'est la même chose, finalement.
Quelqu'un reçoit de l'argent, vous avez les mêmes pouvoirs, là, de reddition...
je ne sais pas si ça s'appelle reddition de comptes, mais j'imagine que oui,
mais...
• (16 h 40) •
M. Roberge : Bien,
l'article 12 réfère à la politique, aux organismes qui sont visés par la
politique. Donc, le ministre peut requérir des organismes auxquels s'applique
la politique à des informations pour s'assurer que la politique est appliquée.
Ici, à 16, il ne s'agit pas d'appliquer la
politique, mais il s'agit de respecter le modèle et les fondements de
l'intégration nationale. Donc, ici, on ne dirait pas : Montrez-nous que
vous respectez la politique, parce que vous...
M. Roberge : ...vous n'êtes
pas visés par la politique. On pourrait dire : Écoutez, on vous a donné du
financement. Vous nous avez proposé un projet qui respecte le modèle
d'intégration nationale, mais je ne sais pas, on a des inquiétudes ou... on
était allé sur place, et puis on n'est pas certain. Pouvez-vous... Le ministre
pourrait requérir des renseignements. Pouvez-vous nous montrer comment ça s'est
déroulé? Quel est votre projet? Est-ce que vraiment, tel que dans votre projet
soumis, vous avez fait ce que vous aviez dit que vous allez faire? Est-ce que
vraiment vous respectez le modèle et les fondements d'intégration nationale?
C'est juste pour s'assurer que ce qui est dit est réalisé.
M. Cliche-Rivard : À 16, on
parle vraiment du fondement de l'intégration nationale, non pas de la
politique, ou si c'est les deux.
M. Roberge : On parle de...
du modèle d'intégration nationale.
M. Cliche-Rivard : Du modèle.
M. Roberge : On n'est pas dans
la politique. C'est important de le préciser. Tout à l'heure, on parlait de la
politique, là ici on dit : Les choses doivent être compatibles avec
l'intégration nationale et ses fondements. Donc, ici, pour vérifier de la
compatibilité, il faut se référer directement à la loi ou aux articles de loi
qu'on discute en ce moment.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.Donc, ce qu'on a discuté il y a plusieurs semaines, et non pas, comme vous
l'avez dit tantôt, comme exemple, attendre la politique, finalement, ça va voir
application même avant que vous ayez... Bien, peut-être pas avec les entrées en
vigueur finalement. On n'a pas besoin de la politique pour s'entendre sur ce
que sont les fondements, on les a adoptés dans les articles précédents.
M. Roberge : Exactement. Tout
à l'heure, on parlera de date d'application, de mise en œuvre. Mais,
effectivement, on n'a pas besoin de lire la politique pour comprendre la loi.
Et, dans ce cas-ci, pour l'article 16, il s'agit de se référer directement à la
loi et non pas à la politique.
M. Cliche-Rivard : Est-ce que
vous avez discuté... Parce que là je comprends qu'il y a eu des discussions eu
égard au PSOC puis au financement, la mission. Là, tu sais, souvent, le PSOC
constitue une partie, des fois, plus grande, des fois, moins grande du
financement complet d'un organisme. Puis il y a beaucoup d'appels à projets
puis il y a beaucoup de financement, qui s'ajoutent par projet sur le
financement à la mission globale. Comment est-ce que, dans le cas d'un
organisme qui, par exemple, reçoit un financement PSOC minoritaire, qui est
peut-être à 20 ou 22 % de son financement, peut-être moins que ça, on
s'assure qu'il puisse préserver son autonomie si, dans l'ensemble des projets
auxquels il applique finalement... il est visé par l'article 16?
Donc essentiellement, comment... Parce que
vous avez semblé m'énoncer une volonté de préserver l'autonomie du
communautaire, là. Moi, j'en connais des organismes qui cumulent sept, huit,
neuf, 10 appels à projets. Si ces 10 appels à projets là sont visés
par 16, finalement, on ne sera pas capable dans l'entièreté d'assurer leur
autonomie. Est-ce que vous avez discuté de ça ou réfléchi de ce point-là avec
votre collègue aux services sociaux ou les autres?
M. Roberge : Bien, l'intention
du gouvernement, c'est que l'intégration nationale trouve son application.
Donc, on n'a pas voulu viser directement le financement à l'émission qui est
une case différente, mais on a voulu, nommément et de manière assumée,
s'assurer que les projets financés soient compatibles avec l'intégration
nationale. Et je répète, là, le modèle d'intégration nationale, les fondements
suivants, là, c'est : La culture québécoise est la culture commune. C'est
le socle qui permet à tous les Québécois de bâtir une nation unie. L'État du
Québec a la responsabilité de la protéger, de prendre des mesures afin que les
Québécois participent à la vitalité de celle-ci. Donc, on parle la culture
québécoise. Les personnes immigrantes et les personnes s'identifiant à des
minorités culturelles sont appelées à contribuer, notamment à partir de leurs
caractéristiques culturelles, c'est important de le dire, à son évolution et à
son enrichissement.
Je sais, cher collègue, que vous êtes là,
mais, vous le savez, mais, je veux juste le redire pour les gens qui nous
écoutent, qui disent : Oui, mais là il faut respecter quoi? Il faut être
compatible avec quoi? Bien, c'est ça, c'est d'appeler les gens à contribuer, à partir
de leurs caractéristiques culturelles, à l'évolution et à l'enrichissement de
la culture québécoise. Jusqu'ici, honnêtement, je vois mal comment un organisme
dirait : Non, non, non, moi, je veux faire le contraire de ça. Elle se
concrétise notamment par les objets culturels, par exemple, dans des semaines
arts et lettres, par exemple, ici, le français, la langue officielle et commune
du Québec, le principal véhicule de la culture québécoise, c'est ça, nos
fondements. Il est la langue d'accueil et d'intégration des personnes
immigrantes qui leur permet d'interagir, de s'épanouir au sein de la société
québécoise, de participer au développement de celle-ci.
La langue, c'est la langue de
communication interculturelle qui permet le rapprochement entre les personnes
s'identifiant à la majorité francophone et celles s'identifiant à des minorités
culturelles, qui permet à tous les Québécois de participer à la vie publique
dans la société. Le français doit être protégé, valorisé par l'État du Québec
et par tous les Québécois... L'adhésion aux valeurs démocratiques, aux valeurs
québécoises exprime notamment par la Charte des droits et libertés de la
personne, dont l'égalité hommes-femmes et... pardon, dont l'égalité entre les
femmes et les hommes, ainsi, on a ajouté ça...
M. Roberge : ...ainsi que la
lutte contre le racisme et la discrimination, la laïcité du Québec — je
continue — la possibilité à tous de participer à la société
québécoise, dont l'identité est intimement liée au territoire québécois ainsi
qu'à ses réalités locales et régionales — on l'avait amendé à ces
cas-là — la reconnaissance de la primauté des lois.»
Donc, essentiellement... il n'y a pas que
ça, mais ce sont... ce sont les fondements du modèle. Donc, il me semble normal
que des organismes voulant bénéficier du soutien financier de l'État réalisent
des activités qui sont compatibles avec les éléments que je viens d'énoncer. Je
l'ai fait... je sais, cher collègue, que vous connaissez ça, parce qu'on l'a lu
ensemble, mais juste pour que les gens qui nous écoutent, qui disent :
Bien, est-ce que c'est des contraintes excessives? Est-ce que c'est la police
de la pensée?... Moi, je ne suis pas gêné, là, de demander le respect de ces
principes-là pour recevoir du financement de l'État.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : M. le député.
M. Cliche-Rivard : Merci, Mme
la Présidente. Bien, je partage, là, l'opinion du ministre sur le caractère
fort et absolument déterminant des valeurs, là, puis des fondements que vous avez
nommés, là. Moi, je partage ou je souligne un élément d'inquiétude qui nous est
notamment relevé, là, par rapport à l'autonomie du communautaire. Je pense que
c'est deux... ou deux éléments qui sont... qui sont comprenables et sur lequel,
là, il ne m'appartient pas aujourd'hui nécessairement de hiérarchiser, là, mais
c'est sûr qu'il y a une partie d'élément d'inquiétude qui peut être comprise de
la part d'un réseau communautaire qui défend son autonomie.
Puis là le ministre fait la distinction
d'à la mission et par projet. Moi, j'ai... j'ai pour vision un communautaire
pleinement autonome qui, de facto, respecte, de toute façon, je pense, à
l'immense majorité, voire l'unanimité, les principes de valeurs. La preuve,
c'est qu'on n'en a démontré ou dénommé aucun qui pouvait constituer le
contre-exemple, là. Ça, ça parle, ça, quand même aussi, là, c'est... Quand on
vient chercher ou gratter qui ne le respecterait pas, pour l'instant, on n'en a
pas vu.
Ça fait qu'évidemment que j'en suis, là,
de ce que vous venez de dire, M. le ministre, je l'entends, mais, pour moi, il
aurait été possible de faire ça tout en préservant l'entièreté de l'autonomie
du communautaire, incluant le par projet, mais, évidemment, ce que je dis là,
c'est sans remettre en question les principes et l'importance des fondements
qu'on s'est donnés précédemment.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. M. le député d'Acadie.
M. Morin : Oui.Merci,
Mme la Présidente. J'ai juste un cas de figure puis j'aimerais... j'aimerais
vous entendre là-dessus. Donc, ça va s'appliquer au projet à des organismes qui
reçoivent de l'argent, que ce soit, vous l'avez souligné, d'une municipalité ou
de l'État, du gouvernement. Qu'en est-il si une association ou une communauté
autochtone a besoin de financement, c'est un projet, que ce soit pour faire
connaître leur culture, un festival de musique, peu importe? Et souvent, dans
les communautés autochtones, d'ailleurs on l'a vécu ici, sur la terrasse du
parlement, ils débutent leur activité par une séance de spiritualité
autochtone. Est-ce que vous allez les exclure, parce que ce n'est peut-être pas
tout à fait en accord avec la laïcité de l'État, ou vous allez les empêcher?
Qu'est-ce que vous allez faire avec les peuples autochtones, compte tenu de la
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones?
M. Roberge : Bien, la
laïcité, ce n'est pas l'athéisme forcé. La laïcité, c'est le respect de la
liberté de croyance et la liberté de conscience. Donc, je ne peux pas ici, là,
faire sur... tel un juge qui rendrait décision sur le banc, là, donner une
réponse pour chaque exemple donné, mais d'emblée je ne crois d'aucune manière
qu'une activité culturelle autochtone serait empêchée, ne serait pas financée.
D'ailleurs, dans le préambule, on va y venir plus tard, mais même dans la
version initiale du préambule, on parle du droit des Premières Nations et
Inuits, là, à préserver leurs langues et leurs cultures.
• (16 h 50) •
M. Morin : Je vous remercie.
Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement de l'article 16? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention... Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Non, juste
avant de voter, je vais vous demander un vote par appel nominal, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Parfait. Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Roberge (Chambly)?
M. Roberge : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: M. Morin
(Acadie)?
M. Morin : Pour.
La Secrétaire
: M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention. Alors, l'amendement à l'article 16...
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
…est adopté. Est-ce que donc, conséquemment, l'article 16 tel qu'amendé
est adopté? Adopté. On passe donc dans l'ordre à l'article 17. Comme le
texte n'a pas été lu, vous allez, M. le ministre, lire d'abord le texte, et on
va passer à l'amendement par la suite.
M. Roberge : Merci bien. Donc,
Article 17 : «Le gouvernement peut autoriser un organisme auquel
s'applique la politique nationale sur l'intégration à la nation québécoise et à
la culture commune à octroyer une aide financière qui ne peut être octroyée en
vertu du règlement pris en application de l'article 16 en raison de son
objet.»
Donc, amendement, article 17,
c'est : Retirer l'article 17 du projet de loi, tout simplement.
C'est un amendement qui a pour objet de
retirer le pouvoir du gouvernement d'autoriser un organisme à octroyer une aide
financière en dérogation à un règlement pris en vertu de l'article 16
proposé du projet de loi. Ce pouvoir n'a plus lieu d'être, car l'habilitation à
prendre un tel règlement a été retirée par un amendement remplaçant
l'article 16 du projet de loi, donc est dans la concordance. Le 17 faisait
référence à une ancienne version de l'article 16, ça ne s'applique plus.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement à
l'article 17? S'il n'y a pas de question, est-ce que l'amendement est
adopté? Adopté. Est-ce que l'article 17, tel qu'amendé, est adopté?
Adopté. On passe donc à l'article... Là, on va ajouter un nouvel article, donc
un article 22.1.1.
M. Roberge : Merci bien, Mme
la Présidente. Donc : insérer, après l'article 22.1 du projet de loi
tel qu'amendé, l'article suivant :
22.1.1. L'article un de la Loi sur le
ministère de l'Immigration, de la francisation, de l'intégration, chapitre M-16.1,
est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «de la diversité
ethnoculturelle et de l'inclusion» par «de la francisation et de
l'intégration».
Cet amendement a pour objet de retirer au
ministre de l'Immigration et de la francisation et de l'intégration la
responsabilité de la diversité ethnoculturelle et de l'inclusion, et d'affirmer
qu'il est responsable de la francisation et de l'intégration. Donc, on avait la
notion... D'ailleurs, la notion d'ethnoculturelle, on l'a retirée à d'autres
endroits du projet de loi. On fait plutôt référence à... à minorités
culturelles, je crois. Oui, c'est ça. Et ici, on a un transfert de
responsabilités quand on parle de relations interculturelles. Mais ici, donc,
on va arriver plus tard à 21… 22.1.2, etc. Donc, dans les suivants, on va voir
la concordance de ça.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est-ce que des questions sur l'amendement
introduisant le nouvel article 22.1.1? S'il n'y a pas de question, est-ce
que l'amendement introduisant l'article… le nouvel article 22.1.1 est
adopté? Adopté. Donc, on a un autre amendement, l'amendement introduisant
l'article 22.1.2. M. le ministre.
M. Roberge : Oui, excusez-moi.
Article 22.1.2 : Insérer, après l'article 22.1.1 du projet de
loi tel qu'amendé, l'article suivant :
22.1.2. L'article deux de cette loi est
modifié par la suppression dans le premier alinéa de «et des minorités
ethnoculturelles ».
Donc, on se répète un petit peu ici. Cet
amendement a pour objet de retirer au ministre l'immigration, la francisation
et de l'intégration la responsabilité d'élaborer et de proposer au gouvernement
des orientations et des politiques sur la participation des minorités
ethnoculturelles à la société québécoise. C'est le corollaire de ce qu'on vient
de faire.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement
introduisant le nouvel article 22.1.2? Pas d'intervention. Est-ce que
l'amendement introduisant l'article 22.1.2 est adopté? Adopté. On a un
nouvel amendement introduisant un nouvel article. 22.1.3. M. le ministre.
M. Roberge :
Article 22.1.3 : Insérer, après l'article 22.1.2 du projet de
loi tel qu'amendé, l'article suivant :
22.1.3. L'article quatre de cette loi est
modifié : 1° par le remplacement, dans ce qui précède le paragraphe un de
«diversité ethnoculturelle et d'inclusion » par « francisation et
intégration »;
2° par le remplacement du paragraphe huit
par le suivant :
8° susciter et coordonner l'engagement des
ministères et organismes ainsi que des autres acteurs concernés par… de la
société, notamment des municipalités, afin de soutenir l'intégration des
personnes immigrantes à la nation québécoise, en conformité avec le modèle
d'intégration prévu par la Loi sur l'intégration nationale. Indiquer ici
l'année, numéro de chapitre…
M. Roberge : ...cette loi
et d'édifier ainsi une société plus cohésive et contribuant à leur
établissement durable en région». Donc, cet amendement a pour objet de modifier
une référence aux fonctions du ministre de l'Immigration, de la Francisation et
de l'Intégration, en concordance avec la modification à l'article 1 de la
Loi sur le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration
proposé par un amendement au projet de loi. Il a également pour objet de
reformuler une des fonctions de ce ministre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement
introduisant l'article 22.1.3? M. le député d'Acadie.
M. Morin : Merci, Mme la
Présidente. Alors, je comprends, M. le ministre, que vous ajoutez «contribuer à
leur établissement durable en région». Si mon souvenir est bon, certaines
municipalités avaient souhaité ça. Est-ce que à leur... en réponse à ce
qu'elles demandaient, ou pour favoriser l'intégration en région.
M. Roberge : C'était...
Déjà là c'était mentionné dans l'article. Oui, c'est l'ordre. En fait,
l'article est reformulé, mais on le garde effectivement. Puis effectivement il
y avait des municipalités... Oui, voilà. Merci. Il y avait des municipalités
qui l'avaient mentionné, mais c'était déjà dans la loi. Dans la reformulation,
on le garde. C'est sûr qu'il ne fallait pas enlever ça.
M. Morin : Très bien.
Merci.
M. Roberge : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
introduisant l'article 22.1.3? S'il n'y a d'autre intervention, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 22.1.3 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Nous en sommes donc rendus à l'article 23, qui
avait été suspendu et non lu. Alors, M. le ministre, je vais vous demander d'en
faire la lecture.
M. Roberge : Merci bien.
Donc :
«23 Le gouvernement peut, outre les
pouvoirs de réglementation prévus par la présente loi, prendre tout règlement
pour en faciliter la mise en œuvre, y compris pour définir les termes et
expressions qui y sont utilisés ou en préciser la portée.»
Donc, c'est un article qui confère au
gouvernement un pouvoir réglementaire afin de faciliter la mise en œuvre de la
loi sur l'intégration nationale. C'est assez d'usage d'avoir ce type d'article
pour s'assurer de bien.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Vous n'avez pas d'amendement?
M. Roberge : Non, je n'ai
pas d'amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que des interventions sur l'article 23? S'il n'y a
pas d'intervention, est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci. On passe donc à l'article 25 qui,
encore une fois, n'avait pas été lu. Et vous allez avoir un amendement, mais je
vais vous demander de faire la lecture du texte original avant.
M. Roberge : Oui.
Donc :
«25. Le premier règlement, pris en vertu
de l'article 16, doit l'être au plus tard le (indiquer ici la date qui
suit de 24 mois celle de la sanction de la présente loi).»
Et l'amendement, simplement : Retirer
l'article 25 du projet de loi.
C'est un amendement qui a pour objet de
retirer l'obligation du gouvernement de prendre un règlement en application de
l'article 16 du projet de loi, afin de tenir compte du fait que la prise
d'un tel règlement pourrait ne pas être nécessaire vu les modifications
proposées par amendement à cet article. Donc, quand on a fait 16, on a vu qu'il
n'y aura pas nécessairement de règlement applicable. Donc, on ne pourrait pas
forcer l'édiction d'un règlement puisqu'ici c'est une option. C'est une
possibilité de mise en œuvre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
• (17 heures) •
M. Morin : ...que c'est
un élément qui avait été soulevé pas le Commissaire à la langue française dans
son mémoire. Et donc je comprends que vous voulez corriger ça parce
qu'effectivement vous avez à 16 la possibilité, alors qu'à 25 on avait «doit».
M. Roberge : Je suis
d'accord.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. L'article 25 est donc retiré. On passe donc,
selon ce que j'ai, à l'article 28.
M. Roberge : Mme la
Présidente, excusez-moi, on a un amendement. Donc, je lis l'original?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, mais, en fait, l'article 28 avait été... Là, j'ai
besoin de votre consentement pour rouvrir l'article 28, parce qu'il avait
été adopté et amendé. Donc, j'ai votre consentement?
Des voix
: Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. On retire. Est-ce qu'on... Est-ce qu'on touche à
l'amendement? Oui, on touche à l'amendement. Donc, on retire l'amendement.
Des voix : ...
M. Roberge : Non, non,
non. On ne retire pas l'amendement. Mme la Présidente, on doit simplement
rouvrir 28, puis j'ai un amendement...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Qui n'est pas dans le...
M. Roberge : ...qui vient
modifier 28, tel qu'amendé. Donc, on ne retirera pas 28.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Alors, je vous demande de lire l'amendement.
M. Roberge : Merci. Donc,
l'article 28. À l'article 28 du projet de loi tel qu'amendé,
remplacer «de l'article...
17 h (version non révisée)
M. Roberge : ...par «des
articles 16 et». Donc, cet amendement a pour objet de faire coïncider la date
de publication de la première politique nationale sur l'intégration à la nation
québécoise et à la culture commune, l'entrée en vigueur des dispositions
relatives à l'exigence de compatibilité avec le modèle d'intégration à la
nation québécoise et ses fondements, des conditions d'octroi de toute aide
financière pour soutenir des projets par les organismes auxquels s'applique la
politique.
Petite précision. Tout à l'heure, on a
adopté 16 en le modifiant, en disant que des organismes visés par la politique
devaient ensuite s'assurer que, lorsqu'elle finance des projets, ceux-ci
doivent être compatibles. Maintenant, si on ne modifiait pas l'article 28,
ceci s'appliquerait dès la sanction de la loi. Or, à la sanction de la loi, on
ne peut pas être certain de la liste des organismes visés. Il faut d'abord
publier la politique. Parce qu'il y a certains organismes qui sont visés d'emblée
et d'autres qui pourraient être visés. Donc, retarde et on s'assure que l'article 16,
et donc le financement projets compatibles ne s'appliquera qu'au moment où on
aura une politique. Ce n'est pas parce que ces organismes-là seront visés par
la politique, mais c'est parce que les organismes visés par la politique, eux,
on en aura la liste complète au moment... Donc, on retarde un petit peu l'application
de 16. Je ne sais pas si j'ai été clair, mais je pense que oui. Voilà. C'est de
la cohérence puis c'est s'assurer que ça s'applique bien.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Avant de prendre des interventions, je vais juste suspendre
quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 03)
(Reprise à 17 h 05)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît? On reprend nos travaux. Donc,
une question de précision parce qu'on veut être dans... suivre l'ordre des
choses, ce qui a été présenté est un sous-amendement.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, j'ai besoin de votre autorisation pour rouvrir l'amendement.
Parfait. Consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Et est-ce qu'une personne de la banquette gouvernementale veut
déposer le sous-amendement?
Mme Tardif : Moi, je peux
bien le...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Pas l'imposer, mais le déposer ici.
Mme Tardif : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce qu'on en fait la lecture à nouveau? C'est
correct. Donc, est-ce que le sous-amendement... Est-ce qu'il y a des questions,
des commentaires sur le sous-amendement? Pas de question, pas de commentaire.
Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Donc, on revient à l'article 28 tel qu'amendé.
Est-ce que l'article 28, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci beaucoup. Donc, on est sûr qu'on est correct...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...tous les articles étant... ayant été faits, on va
revenir à... au titre. Et après ça... Est-ce que vous voulez qu'on revienne au
titre ou on revient au préambule?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Préambule avant. Parfait. On revient en préambule. Nous en
étions donc... Attendez que je suive. On avait déjà des commentaires d'entamés,
et il y avait un amendement de déposé...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...et adopté.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien, l'amendement, il est déjà... Il est déjà adopté,
l'amendement, hein? Il a déjà été adopté. Est ce que vous proposez d'autres...
est ce que vous proposez d'autres amendements ou on poursuit? L'amendement a
été... Tout de suite après le deux, le deuxième considérant. Est-ce que vous
voulez qu'on... Parce que l'amendement, on peut bien ouvrir, mais il a déjà été
adopté, là.
M. Cliche-Rivard : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, exactement. On revient sur le... la liste principale.
Parce que vous m'aviez demandé de mettre l'amendement. Est ce que... Donc,
est-ce que d'autres interventions sur le préambule?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, exactement. Il n'est pas adopté. On a adopté un
amendement qui a été inséré, si ma mémoire est bonne, après le deuxième
considérant.
M. Roberge : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Allez y.
M. Roberge : Merci. Pendant
qu'on retrouve et qu'on affiche à l'écran l'amendement que nous avons adopté.
C'est un amendement qui touche plusieurs éléments, il me semble bien. Après ça,
là, on va travailler sur le préambule tel qu'amendé, mais l'amendement
prévoyait que, un, on remplaçait «se caractérise» par «se défini».
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Exactement.
M. Roberge : On insère, après
le troisième alinéa, l'alinéa suivant : Considérant que la nation
québécoise a un attachement particulier à la laïcité de l'État. Puis on
insérait, dans le dixième alinéa et après «celui-ci», «l'État du Québec». Puis
on insère, à la fin du 14e alinéa, «tout en assurant un équilibre entre
les droits collectifs de la nation québécoise et les droits et libertés de la
personne». Donc, ça, c'était un amendement qui avait plusieurs éléments. Tout
ceci a été adopté. Puis là il y avait des collègues qui, je pense, voulaient
soit intervenir sur le préambule tel qu'amendé, ou proposer d'autres
amendements, là, je ne sais trop.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est ce qu'il y a d'autres interventions sur le
préambule tel qu'amendé? M. le député d'Acadie.
M. Morin : Merci. En fait,
j'avais différentes questions, Mme la Présidente. Dans le considérant qui
traite des Premières Nations et des Inuit, on a parlé de la reconnaissance de
leur langue ancestrale. Et, dans votre préambule, vous reconnaissez uniquement
le droit qu'ils ont de maintenir et de développer leur langue ou leur langue
ancestrale et leur culture d'origine. Donc, il n'y a pas autre chose.
• (17 h 10) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : M. le ministre.
M. Roberge : Excusez-moi.
Oui. C'est parce que je n'étais pas certain que c'était une question. Ça fait
que je vais juste le relire, mais c'est correct, juste le relire. Ça dit :
Considérant que l'Assemblée nationale reconnaît aux Premières Nations et aux
Inuit au Québec, descendants des premiers habitants du pays, le droit qu'ils
ont de maintenir et de développer leur langue et leur culture d'origine.» Donc,
ici, on fait référence à la langue et la culture puis on dit qu'ils peuvent le
maintenir et le développer, les maintenir et les développer.
M. Morin : Sauf que dans la
Déclaration des Nations Unies sur la reconnaissance des droits des peuples
autochtones, c'est beaucoup plus large que ça. Alors, est-ce que vous vous en
êtes inspirés pour rédiger ce considérant-là?
M. Roberge : Je vous dirais
qu'on ne s'est pas nécessairement inspirés de la Déclaration des Nations Unies,
on s'est inspiré de ce qu'on fait au Québec et des autres articles de loi,
notamment, je pense, dans la Charte de la langue française, sur les assises et
l'importance...
M. Roberge : ...qu'on
reconnaît aux Premières Nations Inuits de développer et de maintenir leur langue
et leur culture.
M. Morin : Il y a quand même
une motion de l'Assemblée nationale qui fait référence à l'importance de la
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Donc, ce
n'est pas une loi, mais c'est quand même une intention claire du Parlement.
Alors, vous vous en maintenez à : Leur langue, leur culture, c'est tout.
M. Roberge : Bien, je pense
que c'est considérable, ce qu'il y a là, et, je pense aussi, tantôt, on a
d'ailleurs, dans le cadre de nos échanges, vu que ça pouvait s'articuler dans
quelque chose de concret.
M. Morin : Très bien, je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, Mme
la Présidente. Pour continuer sur ce point-là, il y a des groupes, notamment la
Ligue des droits et libertés et le Protecteur du citoyen, là, qui parlaient de
mettre au pluriel langues, cultures et origines ou cultures... en fait, leurs
langues et cultures d'origine au pluriel pour les Premières Nations Inuits.
Est-ce que c'est quelque chose que vous considériez, de développer leurs
langues et cultures au pluriel?
M. Roberge : C'est une bonne
question, puis l'enseignant de français en moi s'est posé cette question-là
quand les légistes nous ont proposé cette formulation-là. On m'a dit que ça
pouvait être compris. Alors, c'est bien que toutes les nations autochtones et
les Inuits ne parlent pas tous la même langue, mais on parle de leur langue à
chacun puis chacune d'entre elles. Ça a été analysé, puis, d'un point de vue
juridique, ça tient la route. Mais vous savez, des fois, la manière dont la
langue française peut être interprétée. On me confirme qu'il n'y a pas d'enjeu,
là, on sait bien qu'ils n'ont pas tous... ce sont des nations, ils ont des
cultures distinctes, puis ils ont des langues aussi qui leur appartiennent. On
le comprend très bien. Puis, en le disant au micro ici, je pense que je
renforce cette interprétation-là.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans
les deux lectures qui s'interprètent là, vous ne voulez pas privilégier celle
qui peut-être plus explicitement claire? Parce que les gens ne se référeront
pas à nos travaux, là, en tout cas rarement, là. Je veux dire, j'aimerais ça
que ça soit le cas, mais les faits sont différents. Ça fait que je vous pose la
question, là.
M. Roberge : Bien, je n'étais
pas... je me suis posé la question, je n'étais pas : Ah, mon Dieu! c'est
une erreur, il faut la corriger. J'ai posé la question, j'ai vérifié, on m'a
confirmé que ça se lisait comme ça, que ça s'interprétait comme ça, on parle
des Premières Nations. Je pense que c'est suffisamment clair, puis, dans
d'autres lois, c'est la formulation que nous avons aussi.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Il y avait des questions aussi de référer à la Charte de langue française
directement dans les considérants et de référer à la Charte des droits et
libertés de la personne. C'est la CDPDJ qui nous en parle dans les deux cas.
Est-ce que vous avez étudié cette possibilité-là, la CDPDJ nous en parlait pour
le troisième considérant, notamment pour la Charte de la langue française?
M. Roberge : Bien, on fait
référence, dans la loi...
M. Cliche-Rivard : Dans la
loi.
M. Roberge : ...à la Charte,
puis, dans les considérants, on parle de la langue vraiment à plusieurs
endroits. Je pense qu'elle est suffisamment présente, honnêtement.
M. Cliche-Rivard : Dans la
charte.
M. Roberge : Bien, la Charte
des droits et libertés, la Charte québécoise des droits et libertés, si je ne
m'abuse, n'est pas dans les considérants, elle est directement...
Une voix : Elle est citée
dans les fondements.
M. Roberge : Elle est citée
dans les fondements, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Donc elle
est, de facto... En fait, c'est encore plus fort, dans le fond.
M. Roberge : Quand on réfère
aussi... quand on réfère au modèle, des fois, on dit : On réfère au modèle
et au fondement, le modèle, c'est le projet de loi qui le définit. Puis les
fondements sont là, là, très clairement. On y va... Honnêtement, c'est assez
fort, je crois.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : La
question... parce que, là, j'essaie de faire un corollaire, M. le ministre,
puis un lien entre les.. nos fondements, là, tels que modifiés notamment puis
le préambule que... parce qu'il y a eu des améliorations, des ajouts. La
question de l'égalité homme-femme, on la retrouve au premier considérant. Ça,
ça va. La question laïcité, c'est là. La question de lutte à la discrimination
et au racisme qu'on a ajoutée dans les fondements, est-ce que vous seriez
ouvert à l'intégrer dans les considérants? Parce qu'on a pas mal un référent à
tout, sauf ça, là, si je ne m'abuse. J'essaie de faire le...
M. Roberge : Bien, si on me
trouve un endroit, si on a une référence directement dans les fondements puis
vous êtes inquiet que ça ne soit pas suffisamment renforcé, vous trouvez un
endroit où l'insérer, je ne m'oppose pas d'emblée...
M. Cliche-Rivard : Parfait.
M. Roberge : ...je ne
m'oppose pas d'emblée, il faut juste voir...
M. Roberge : …si ça fonctionne
bien, si c'est au bon endroit puis c'est dans les fondements, on peut y aller,
si vous voulez une suggestion qui va dans ce sens-là.
M. Cliche-Rivard : On va le
faire, Mme la Présidente, je vais juste peut-être poser mes questions, tantôt,
puis on…
M. Roberge : Pendant qu'elle
rédige…
M. Cliche-Rivard : Oui, on
suspendra le cas échéant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : M. le député a d'autres questions, donc, le temps… finissez
vos questions, je vais poursuivre avec le député de l'Acadie. Vous pourrez
commencer votre texte entre-temps.
M. Cliche-Rivard : Allez-y
avec le collègue…
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui? Parfait. M. le député de l'Acadie… d'Acadie.
M. Morin : Merci, Mme la
Présidente. Dans le… dans le préambule, dans le préambule, M. le ministre, il y
a un considérant que la loi s'applique dans le respect des institutions de la
communauté québécoise d'expression anglaise. Quand on a entendu les groupes en
audiences particulières, vous avez parlé du caractère historique de la
communauté anglophone au Québec. Je comprends que vous limitez le respect
uniquement à leurs institutions?
M. Roberge : Bien, on respecte
tous les Québécois. Attention! on respecte tous les Québécois, peu importe la
langue qu'ils parlent. Ici, on est dans un considérant. On précise que ça se
fait dans le respect des institutions de la communauté québécoise d'expression
anglaise. Je pense que c'est important de le faire. C'est rassurant, je pense,
pour certaines personnes qui pourraient s'en inquiéter.
M. Morin : Puis pour vous, ça
correspond à quoi, le respect des institutions de la communauté québécoise
d'expression anglaise?
M. Roberge : Bien, au premier
chef, je parlerais des écoles, du réseau scolaire anglophone, évidemment, mais
je sais aussi qu'ils ont des institutions d'enseignement supérieur. Il y a la…
il y a eu aussi certaines institutions dans le réseau de la santé. Il pourrait
y en avoir d'autres, là. Écoutez, là, il faudrait questionner mon collègue le
ministre responsable des Relations avec la communauté anglophone, je ne suis
pas sûr que je l'ai dit comme il faut. Mais d'emblée, je nommerais ces trois
catégories-là.
M. Morin : O.K. L'aviez-vous
consulté au préalable, votre collègue ?
M. Roberge : Oui, oui,
absolument. Ah! Écoutez un projet de loi de cette importance-là, aussi fort,
aussi important et structurant pour le gouvernement. C'est sûr que ça a été
étudié, analysé par l'ensemble des cabinets, l'ensemble des ministres,
l'ensemble des sous-ministres et des administrations. Ça a fait l'objet d'une
étude au Conseil des ministres. Donc, c'est sûr que… c'est sûr que ça a été
analysé de manière très sérieuse par tous les collègues.
M. Morin : Très bien. Je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, on
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 19)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 33)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, vous aviez l'intention
de déposer un amendement dans les préambules. Je vais vous demander d'en faire
la lecture.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. En remerciant l'équipe légale pour sa bonne
collaboration. Préambule : Insérer, dans le 12e alinéa du préambule
du projet de loi tel qu'amendé, et après «québécoises», «, notamment la lutte
contre le racisme et la discrimination,».
Si on baissait un peu, je pourrais lire la
phrase au complet. Merci beaucoup : «Considérant que l'intégration
culturelle et la promotion des valeurs québécoises, notamment la lutte contre
le racisme et la discrimination, interpellent l'État, la population, les
acteurs de la société et les institutions de la nation;». Voilà.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Voilà.
M. Cliche-Rivard : Alors, quelques
difficultés précédemment dans le cœur du projet de loi, Mme la Présidente, puis
tel qu'a fait l'objet de plusieurs amendements, lequel je remercie le ministre
pour l'ouverture. On voit la lutte à la discrimination un petit peu partout,
notamment dans les fondements de ce que constitue la politique nationale. Alors,
je pense que d'y faire un corollaire et d'y référer directement dans les...
dans le préambule, dans les considérants du préambule me semble justifié et à
propos. Donc, voilà pourquoi nous le soumettons.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. le ministre.
M. Roberge : J'accueille la
proposition d'amendement de mon collègue, je pense, intéressant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On revient au texte principal des... du préambule
tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que le préambule, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci beaucoup. Alors, on est donc rendus aux
intitulés des chapitres. Est-ce que les intitulés des chapitres sont adoptés?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Le titre du projet de loi, je pense que vous
proposez un nouveau titre, M. le ministre.
M. Roberge : Oui, Mme la
Présidente. Donc, titre : Remplacer, dans l'ensemble du projet de loi, y
compris son titre, «Loi sur l'intégration nationale» par «Loi sur l'intégration
à la nation québécoise».
Cet amendement a pour objet de remplacer
le titre du projet de loi, en concordance avec la modification de la référence
au modèle d'intégration proposée par l'amendement à l'article 2 du projet
de loi.
Donc, on fait référence à l'article 2.
Donc, je pense qu'elle sera ainsi mieux nommée, et on pourra mieux s'y référer,
puis ce sera plus cohérent avec ce qu'on a inséré dans la loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est ce qu'il y a des interventions sur le titre
proposé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que le titre proposé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Alors, je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Je propose également que la commission
adopte une motion d'ajustement des références. Est-ce que cette motion est
adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Mais, écoutez, on en est rendus aux remarques
finales. Alors, je vais commencer par vous, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Je vais être bref et garder la majorité de mes
commentaires pour les étapes qui suivront la prise en considération et/ou l'adoption.
Mais je veux quand même remercier les collègues, le ministre, en l'occurrence,
le collègue de l'Acadie, évidemment, l'ensemble des collègues de la banquette
gouvernementale aussi, remercier les gens qui sont venus en consultation...
M. Cliche-Rivard : ...qui ont
permis, évidemment, la bonification de manière importante du projet de loi. Je
remercie l'ensemble des groupes qui, par ailleurs, nous ont conseillés dans ce
travail, nos équipes recherchistes. Évidemment, vous, Mme la Présidente. Merci
pour votre excellent travail ainsi que votre secrétariat. Je remercie aussi les
gens à la technique.
Et, comme je disais, là, je ferai
davantage de commentaires sur l'adoption au salon rouge.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. M. le député d'Acadie.
M. Morin : Merci, Mme la
Présidente. Alors, à mon tour de remercier M. le ministre et son équipe. Il y a
eu énormément de débats, de questions qui ont été... qui ont été posées, et je
tiens à souligner que, dans l'équipe de M. le ministre, il y en a plusieurs qui
nous ont aidés, finalement, pour l'avancement... l'avancement des travaux.
Je tiens à remercier aussi les collègues
de la banquette gouvernementale qui ont été ici avec nous pendant tout...
toutes les heures qu'on a consacrées à ce projet de loi.
Merci au collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne
pour les amendements qui ont été proposés.
Je voudrais également remercier mon
collègue, M. Anger, qui m'a accompagné, aidé pendant toute la durée du projet
de loi, puis M. Roy, notre stagiaire Bonenfant, qui m'accompagne aujourd'hui.
Merci également à toutes les personnes qui
s'occupent de la technique.
Puis je vous remercie aussi beaucoup, Mme
la Présidente, pour la façon dont vous avez présidé nos travaux avec le
personnel de l'Assemblée. On a eu souvent à travailler des amendements,
sous-amendements, bref, enfin, vous l'avez vu et vous avez bien fait votre
travail. Alors, je tiens à vous remercier également.
Puis, pour ma part, bien, évidemment, il y
a deux autres étapes à franchir, donc je vais garder le restant de mes
commentaires pour ces deux autres étapes, qui seront au salon rouge. Je vous
remercie.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup, M. le député. M. le ministre.
M. Roberge : Merci, Mme la
Présidente. Je me prends à avoir un petit trémolo dans la voix, une petite
émotion, pour vrai. J'ai eu la chance de porter plusieurs projets de loi, celui
sur les maternelles quatre ans, celui sur le protecteur de l'élève, qui est
venu vraiment me chercher au cœur, l'abolition du serment du roi, mais ce qu'on
vient de faire, c'est dans une catégorie à part. Je pense que c'est... ça va
être important. Ça va se décliner d'une manière structurante avec la politique
qui viendra. Ça va amener une cohérence gouvernementale. Il va y avoir un avant
et un après. On n'avait pas de modèle d'intégration au Québec. Ça laissait un
grand vide. Ça amenait, je vous dirais, de... je pense, de sérieuses
difficultés. Pour les personnes qui font le choix de venir vivre au Québec, que
j'appelle les nouveaux Québécois, on va être capables de mieux les accueillir.
On va être capables de faire entendre au monde que, oui, ça existe, la nation
québécoise, que ça existe, la culture québécoise, que les gens sont invités,
oui, à y adhérer, mais à y contribuer. Gens de partout, vous êtes les
bienvenus ici. Sachez que les Québécois sont ouverts, sont accueillants. Ils
demandent que vous deveniez Québécois, tout simplement, et que vous
contribuiez, que vous ajoutiez votre couleur sur le tableau. Donc, vive
l'intégration nationale!
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Merci,
les collègues. Je n'ai pas senti, à aucun moment, l'intention de ralentir,
l'intention de faire déraper, rien. C'était un excellent travail de
collaboration. D'ailleurs, je pense qu'il y a beaucoup de vous dans ce projet
de loi. Merci pour vos suggestions. On en a accueilli quand même plusieurs,
puis ça me fait plaisir. Maintenant, ça sera, quand il sera adopté, notre
projet de loi à tous. Merci vraiment aux équipes, aux collègues et aux équipes
qui nous a accompagnés, puis à bientôt.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, M. le ministre. Je vais juste me permettre à mon
tour de faire quelques remarques avant d'ajourner.
C'est un travail d'équipe, on l'a toujours
dit. Un projet de loi, ça se construit ensemble. Évidemment, il y a une
prémisse de base, mais ça se construit, ça se finalise ensemble. Alors, merci à
vous tous et toutes pour cette participation-là.
Merci à l'équipe de la commission aussi,
tout le personnel technique également. Sans vous, on n'y arriverait
probablement pas.
Alors, c'est... on va poursuivre ce
travail-là. C'est toujours pour moi vraiment intéressant, le type de projets de
loi que nous avons à la Commission des relations avec les citoyens. C'est pour
moi toujours un petit coup de cœur. Alors, la commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17
h
41)